| 0048 | O pd a O > es Il II | If L ne % PO APRES CN à ARS ARTE sr. 2 CONTES S Si PRINT Le ES da > SC: à 1 Lee " 5 JR Re TUE <, Li : % À ES : re ec nnns Éeà à ts AAA nd ” LR tr 2. PAR C. CLAUS PROFESSEUR DE ZOOLOGIE ET D'ANATOMIE COMPARÉE À L'UNIVERSITÉ DE VIENNE DL | 4: | DEUXIÈME ÉDITION FRANÇAISE TRADUITE DE L'ALIEMNAND SUR LA QUATRIÈME ÉDITION RS Se ee | ENTIÈREMENT REFONDUE ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE PAR a, Î G. MOQUIN-TANDON PRORESSEUR DE ZOOLOGIE A:LA FACULTÉ DES SCIENCES DE. BESANÇON : l L) 4 | | | AVEC 1192 GRAVURES DANS LE TEXTE t : on me nt . PARIS ile) LIBRAIRIE Fi SAVY 71, BOULEVARD, SAINT-GERMAIX, 77 — 1884 RE LR € +. 0 Dh ae mans. - D D EC 1 2m mo em qe com . Pa + AVANT-PROPOS rés ie. la Zoologie a subi dans ces quarante dernières années des transs > formations profondes. Avec Linné et ses successeurs «elle. était restée une science purement descriptive. Au commencement de-ce sièele, sous la puissante impulsion de Cuvier, elle vit, s'ouvrir ‘des ” horizons nouveaux. Ce grand naturaliste montra, en effet; que tout essai durable de classification devait être basé sur les études ana- : tomiques, et qu’il ne suffisait plus, comme autrefois, de se borner à décrire les formes extérieures de l'animal : c'est en observant _ avec soin jusqu'aux plus petites particularités de la structure, en . combinant les notions ainsi acquises sur l’ensemble, des appareils organiques, qu'il arriva à saisir les véritables rapports des êtres et à les grouper suivant les affinités naturelles, . La Zoologie ne devait pas s’arrèter là. À mesure que se dévelop: paient les sciences voisines, le champ s’agrandissait aussi devant elle. Tout en restant fidèles à la méthode de Cuvier, les naturalistes ne tardèrent pas à reconnaitre que l'observation seule des formes animales arrivées à l'état adulte conduisait dans bien des eas à des rapprochements erronés, et que souvent les ressemblances fondamentales étaient masquées par: des caractères différentiels tout à fait secondaires. Vers la même époque von Baer publiait ses travaux classiques sur le développement des animaux et arrivait, de son côté, en s'appuyant sur les résultats de ses recherches; à une division en embranchements correspondant à celle que Cuvier venait d'établir sur des considérations purement:anatomiques. Ses vues n’eurent pas tout d’abord le retentissement qu’elles méri- taient ; ce fut M. Milne Edwards qui, le premier, fit comprendre tout le parti que la Zoologie pouvait tirer des connaissances em- vi Se AYANT-PROPOS. bryologiques. Dans le remarquable Mémoire qu'il publia en 1848, dans les Annales des sciences naturelles, il en fit l’application à la classification méthodique des Mammifères. Depuis lors les natura- listes, convaincus à son exemple de l’importance croissante de l’em- bryologie, n’ont cessé d'emprunter son concours et de trouver en elle les plus précieuses ressources. L’anatomie, l’embryologie, ne furent pas seules mises à contri- bution, on considéra aussi les animaux au pointde vue de leurs mœurs, de leurs relations avec le milieu ambiant, de leur distri- bution géographique, etc. De nos jours enfin les sciences zoologiques ont reçu une impul- sion féconde d’une cause toute différente. On peut dire hardiment que les progrès qu'elles ont réalisés dans ces quinze dernières années sont dus en grande partie aux discussions soulevées dans le monde savant par l’apparition du célèbre livre de Darwin. De toutes parts des recherches ont été entreprises pour combattre ou pour confirmer les théories transformistes, et il n’est guère de tra- vail sérieux qui, de près ou de loin, ne touche à la question fonda- mentale de l’origine des espèces. Les doctrines darwinistes ont gagné rapidement du terrain : en Angleterre et en Allemagne, si elles ont contre elles des savants éminents, la majorité des natu- ralistes leur est acquise; en France même où, pour des causes diverses, elles ne comptaient jusqu'ici que des adversaires ou des indifférents, elles commencent aujourd’hui à recruter des prosé- lytes. Mais quelque importants que soient les principes qu’elles ont mis en lumière et les résultats auxquels elles ont conduit, ils ne sont pas encore suffisants pour modifier nos cadres zoologiques. En dépit d'Hæckel et des naturalistes de son école, l’époque n’est point encore venue où la classification de Guvier, avec les améliorations successives que les zoologistes contemporains y ont apportées, doit céder la place à une classification philogénétique. Tandis que la méthode zoologique subissait ces transformations, ‘les voyageurs et les naturalistes descripteurs multipliaient leurs découvertes, inscrivaient chaque jour de nouvelles espèces dans nos catalogues. D'innombrables matériaux se sont ainsi accumulés, véritable entassement de richesses, au milieu desquels l’esprit cour- rait grand risque de s’égarer s’il ne prenait pour guide un ouvrage méthodique qui lui permit. d'embrasser l’ensemble du règne animal, tout en lui faisant connaître avec les détails nécessaires AVANT-PROPOS. vil ‘ les types principaux autour desquels se groupent les diverses formes, et leurs rapports de parenté ; à ce point de vue Putilité d'un Traité de zoologie assez vaste pour réaliser ce programme, sans cesser pourtant d’ètre élémentaire, ne saurait être contestée. L’An- gleterre et l'Allemagne, où les sciences naturelles sont plus cul- tivées que chez nous, offrent de nombreux ouvrages qui répondent parfaitement à ce but; en France, dans la patrie de Lamarck, de Cuvier, de Geoffroy Saint-Hilaire, nos étudiants ne sont pas aussi favorisés sous ce rapport que leurs voisins d’outre-Rhin et d'outre- Manche. Nous ne possédons en effet, en ce genre, que deux ou- vrages de mérite datant déjà de 1833 et 1845. C’est ce qui nous a décidé à entreprendre la traduction que nous offrons aujourd’hui au public. Nous avions à choisir entre plusieurs Traités également estimables; notre préférence s’est portée sur celui du professeur Claus. Outre le même soin dans la partie purement systématique, il offre en tête de chaque groupe principal, embranchement, classe, ordre, un exposé suceinct, mais complet, de l’organisation des êtres compris dans chacun de ces groupes et un aperçu de leur dévelop- pement. Aujourd'hui où, sous l'influence des doctrines transfor- mistes, les questions embryologiques ont acquis une si grande valeur, on comprend les services que peuvent rendre des résumés . de ce genre, où se trouvent réunis tous les faits de quelque impor- tance. Et si l’on considère qu’il n'existe en France aucun livre où toutes ces notions soient groupées d’une manière systématique au point de vue de l’ensemble du règne animal, et qu'il faut recourir pour leur étude aux nombreux Mémoires épars dans les recueils scientifiques, on ne sera pas surpris que nous ayons été attiré par l'ouvrage de l’éminent professeur. M. Claus s’est appliqué aussi, dans les généralités qui ouvrent son livre, à présenter une exposition impartiale de la doctrine de l’évolution. Cette partie de son œuvre n’est pas la moins intéres- sante. Tout en se montrant partisan convaincu des idées qu’il expose, l’auteur a su se tenir en garde contre les doctrines aven- turées enseignées avec éclat dans certaines universités d’Alle- magne, et s'eilorce toujours de distinguer dans le transformisme ce qu'il renferme de positif et d’hypothétique. Dans ce long et pénible travail de traduction nous nous sommes attaché avant tout à l'exactitude, suivant le texte d’aussi près que possible, au risque de commettre des germanismes. Nous ne nous VIN AVANT-PROPOS. sommes permis de sortir de notre rôle passif que pour ajouter quelques notes destinées soit à signaler des faits nouveaux, soit à élucider quelques questions de terminologie, lorsqu'il existe à cet égard quelques différences entre les ouvrages français et les ouvrages allemands. Enfin nous avons augmenté notablement:les renseignements bibliographiques, surtout en ce qui concerne la partie française. : | G. MOQUIN-TANDON. Septembre 1877. Cette secoxne éprriox française, traduite sur là quatrième édition allemande, diffère profondément de la première. | Presque tous les chapitres, surtout ceux qui ont trait aux Inver- tébrés ont été remaniés, parfois même notablement augmentés; l’histoire du développement des différents types a été l’objet d’une attention toute spéciale; et rien n’a été négligé POUR: maintenir l'ouvrage au courant de la science. Eufin de nombreuses gravures, les unes originales, les autres empruntées aux sources les plus autorisées ont été intercalées dans le texte. Toutes ces raisons nous permettent d'espérer que cette. nouvelle édition sera accueillie avec autant de faveur que la première, épuisée en moins de cinq ans, quoique ne renfermant pas de gra- vures. GMT Novembre 1883. BP TABLE DES MATIÈRES Ce Da li te Mu auuel & Le A DES LS nd . 1. , ZOOLOGIE GÉNÉRALE CHAP. L Corps organisés et corps inorganiques. . .. ....... ,. 1 CHAP. IL. Animaux et plantes. . . . . . . .. dre ds obrapaues Mr, 7. 6 CHAP. III. Organisation et développement des animaux en général. . . 14 Ne OR Cnldnl ‘255 Re de en ete 9 0e 14 D 17: Celinles ot fissus. . 2 4... . » :, . . . Gireenihl ag. 19 $ 3. Accroissement et organisation progressive. Division du travail physiologique et RE es x su dla di Aias UE Su ie 35 $ 4. Corrélation et association des organes. . . . . . . . . . . ., . . . . . .., . 37 $S 5. Structure et fonctions des organes de Ja vie végétative.. . . . . . . . . . . . 39 D Oro de ri animnlé. "455 ua ns no te à 58 OR. à ns le as aus ne D = Ce 2 US 69 One 4 5 ne M fs ne ré e dune 70 Re à sa D ee à de mile sé de: 2 ous 79 $ 10. Développement direct et métamorphose. : . .. . . ... . , : . . . . . .. 92 $ 11. Génération alternante. Polymorphisme. Hétérogonis D EN ds ae Que site 95 CHAP. IV. Coup d œil historique, . . . . . . . . . . . . . . . RE 102 CHAP. V. Signification et valeur de la classification zoologique. . . .. 113 D NS OP Loue, "5 se OS DURS à de ne + € dos «te - 415 $ 2. Formation des races et des variétés. . . . 0, en DIS 114 $ 3. Opinions de Lamarck et de Geoffroy Saint-Hilaire. . . . . . . . . . . . . . . 117 D oups de hr sélection maturolle;.7" 26: SORT A 119 $ 5. Objections opposées au principe de la sélection. . . . . . . . . . . . . . . . 124 $ 6. Preuves en faveur de la théorie de la descendance tirées de la mor phologie . : . . 132 $S 7. Prenves tirées du dimorphisme et du polymorphisme . . : . . . . . . . . . . 134 Si :8Preuves tuéesrdtimimétiomen SENIOR EMI AUROES E , . , 138 $ 9. Preuves tirées des organes rudimentaires. . . . ... . . . 4... . . . . . . . 138 D Pieures Urées de l'emlérélogié. :,:. 0 do, a hier né ec 4140 $ 11. Preuves tirées de la distribution géographique. . . . . . . . . . . . . . . . 143 CR EN RC PRES ne ER Pr Dirt er Te rs 14% $ 13. Suite des preuves tirées de la distribution géographique. . . . . . . . . . . . 148 $ 14. Distribution géographique des animaux d’eau douce . : , . . . . . . . . . . 153 IAB: 5 Le 2e PO el PURE 5 D 154 Dot one Urées de là paléontologie. .:.: ... . .:. 2... 4. . , . . 157 $ 17. Imperfection des archives géologiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 $ 18. Formes de transition entre espèces voisines. . . . . . . . . . . . . . . . . 165 $ 19. Relations des formes fossiles avec les espèces actuelles, . . . . . . . . , . .. 165 D OO Dibtreits, . : : .: : omenodule x Vite hu Es à à 174 $ 21. L'hypothèse d’une tendance au perfectionnement ne peut servir de principe D à à on QT de 0e 12 + . 176 $ 22. L'évolution ne procède pas par bonds. . . . . . . . : . . , . . . . . . . . 178 8 29. Lacunes de la doctrine évolutionniste. . . . : -. . . . . . , . . . . . . . 179 ZOOLOGIE SPÉCIALE I. EMBRANCHEMENT, — PROTOZOA D D dunes sibie see ee + 182 TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 9% ÉDIT. a TABLE DES MATIÈRES. MR 5. <. e . Re ne + shine. + SR ; Nocties /d,u.s ..:,.) . . «ss CA ANR ire. ee ne NS . Labyrinthulées. + … : . . DE AN PTT A RS ue Us ee + nn + + dr I D OT de O1 19 4. Clape. — Hhlsopoda. . .. -. . ... ... . . 0. 0 1: Ordre. —Foraminifera.. . ... - . . . . -. EE 4 Sousordre. -—— Amoebaeformes. . . . -. . . . . 9. Sourordre. = Reticulalinit 0" . ni JL Ti À Ondeb =" HélO7OR 4. 4e 4 Pi SN 3. Ordre. — Radiolaris. . . . . . 2... 0. 4,-Sous-ordre. — Thaltssicolea 2 2 15 20. 0 40 2. Sous-prdre. — Polycystinea . . . . . . . . 1% 46 € CP %. Sous-ordre, —, Acanthometrae : ss sesée mule Fe GA SRE 7e. 4. :Sous-ordre. — Polycyttaria.. . . . . : : . ..... . eo 9 Crasse — Hnlusoris. 1. # 2 Dire: Suctorias 2 2 0 9! Ordré,: — Holotricha., : 3: Ordre: = Helerotricha.:: : 5 21:00 0 0 0 & Ordre. — Hypotricha.. , . ". 0 0 2 à: Ordre: — Peritricha. 1. 0 MPSD208 101 Un 0 Su Nu cu ed RS CR ed IT. EMBRANCHEMENT. — COELENTERATA I. SOUS-EMBRANCHEMENT. — SPONGIARIAE. 1, Ordre. — Fibrospongine. +. ci Ja der us ont Fnee du 4: Sous-ordre. — Myxospongia. : 2. 2. 0 2." Sous-ordre. — Ceraospongia. . … : . 45. hr Me 3. Sous-ordre. — Halichondriae::.. 5.445 Le CR 4. Sous-ordre. — Lithospongiae. . 0/00, LhbuaDe ER 7. 5. Sous-ordre. — Hyalospongiae. . . . . . RE AR AT 2. Ordre: (Calcispongia. 4... 00 A RQ LE NE Rre Le II. SOUS-EMBRANCHEMENT, — CNIDARIA. dé CURE. — Anton A. Ordre, —"AlCyYOnATIR. À à, un | dd li Rent I Re Ordre. — Zoantharin. .::. .. . . . . . . . ie eo. 1. Sous-ordre. — Antipatharia. . . . . . . A D a 2. Sous-vrdre. =" Acliniaria. 54: 26e ALAN Ie S Ge 8. Sous-ordre. — Madreporaria. . . . . . . . . . . . RS 9. Crasse. — Hydromedusae.. . . ... ....... A en à 1: Ordre. Hydrodens. "4 0 SN Le 6 fous NS VS APE Ee 4: Sous-ordre. =" "Hyäroora line," 2 4 GR ENTER NE EIRE me 2.-Sous-ordre; > Tubulahinés 2: 5 0 2 5 MT RU MO oui 2 Sourordre. ÆICAMpandamees 2000 JU ANNE RO ee 4. Sous-ordre. — Trachymedusae. . . . . . . . . . . . Msn 2 OS DO à. à à di) Re 4 Sous-ordre -Pavsophoridae. "4... 1... ns 2. Sous-ordre.-—— Phisalidaes. . , . J. Oous-ordre. —- DaNAnhoriROr . DER PAM ESS. LS, en 4. Sous-ordre. — Discoideae. 3. Ordre..— Acalephae. . . . . . sù ÉNRTRUS, DAT RAA AR VE ee D NON — OHIYOOZ0. nn ue. ROUE MAroapialidi : 5, 4.5, 4e en M tn. 4% je Li se. r pe lee ce TNT ER Re er SES FPS RL On SOIT SRE RER TABLE DES MATIERES. 5. Sous-ordre. — Discophora. 5. Casse. — Ctenophorae. . . 1. Ordre. — Eurystomeae. 9. Ordre. — Saccatae. : + . . 5. Ordre. — Taeniatae, . 4. Ordre. — Lohatae. RAR PORT er er ENT RE EPS" € sf SL ET TON CUT ET MTS GRIS OA TR pete: 0 à ol à! à. LS PR SR EN AE ar eu A A SRE Te a ST ne: 0 0. 0:80" AT D Le RS TP ie UE NT RS EE 0 le 132 PR NN AN PET APE UE ne TEL AE el el lé t4 VSD RENE es. 1° dll ee 6 IX. EMBRANCHEMENT. — ECHINODERMATA 1. Crasse, — Crinoidea. 4. Ordre. — Tesselata. . . . . 9. Ordre. — Articulata. Cystidea. Blastoidea. . . . . EE re TA À 9. CLASSE. — Asteroidea. 4. Ordre. — Stelleridea. . . . 2. Ordre. — Ophiuridea. . . . 1. Sous-ordre. — Euryaleae . 2. Sous-ordre. — Ophiureae, . 3. Casse — Echinoidea. . . . 1. Ordre. — Regularia. . . . . 4. Sous-ordre. — Echinothuridae . 2. Sous-ordre. — Cidarideac. 3. Sous-ordre. — Echinideae . 2. Ordre. — Clypeastroideae. . 3. Ordre. — Spatangoideae. . . 4. Sous-ordre. — Cassidulideae. 2. Sous-ordre. — Spatangidcae 4. Casse. — Holothurioidea.. 4. Ordre. — Pedata. . : . . . 2. Ordre. — Apoda. . . . . . CCM EU ATE Fatrie 176 5 MOMENT Me 67 Te PT A QU el 07 ppt AT TAR DntTEl e. 2): hd a ASIE TOR Te" EU UT PE to 0 2 vw r'esali are: route Anna El das. cérétyieh Ta s «To 0: © eh mé ele ve 8 rt Fée SE CA NN Era se ee é Vo lag © 6e er JP TN NE Lriemse SN TR ITEM “& Te le DER AUS SE 2 Ed APR DR nés PU er D, TS OU ner Eu CON IN 208 "Sont 2e EU UN Eee He Ds NS AE EE éco LAN dloet re) pe ART OR DES ET A NO D UN NE MU OÙ INT AR Sale RQ le en QUI D EL Nil: QUE ee e D'EAU ENT ER rs PU MR AEN ANNE s oete 6 +. e RER PO Sn M 5 LE DES PET LUE UC AE CR ON Die EC ou M OUINAC OM C2 NS. d'abetl e d'en TS An rue VOTRE ET el se Je CNE TIM Met OU SE RS nn Ne TS Te 2 ol + 28/57 PAD DIC Res Ut NENE NTS CR AE DUN RE TUT ES CON rs MI DES | END AS Ve PU SE ee Te ne QT M Aie De et TRAME TT ae CARTE EE & Lui: Le OU let ei end 7: € Net EE ant a Te Q/R SE AR eur CE n'a te Del is de Ve, eee RENE Lo TES TON EURE LE 2 IV CNRS à le Ru (D ete US LAIT Are TR terne x ce STORE. ere lt ET LT A NI ST Pa 6 #7 17% Meter ox ENS ac ne AT Nr et qu er un de 0e Een ET et à de V0 RS Sd "YU pie le OMRMN Se le. OU Sr ET e +. 'Sous-ardre; — Pneumonophora, .:.:..., autos. un quon sh, 2. Sous-ordre. — Apneumona, de des een s je O2 EME Me) ME eo ST le de rte: le + RRÉCPOBUOMSRE UN à 0 REPARER Te ae IV. EMBRANCHEMENT. — VERMES 4. Crasse. — Plathelminthes. 4. Ordre. — Cestodes. . . . . 2. Ordre. — Trematodes. , . . 4. Sous-ordre. — Distomae. . 2. Sous-ordre, — Polystomeae . 3. Ordre. — Turbellaria. . . . 4. Sous-ordre. — Rhabdocoela. . 2. Sous-ordre. — Dendrocoela. 4. Ordre. — Nemiertini. . . . 1. Sous-ordre. — Enopla. 2. Sous-ordre. — Aunopla. . . Chaetosomidae, Chaetognatha. . . 2. Ordre. — Acanthocephali. . PAS AC DUR AO NET EE MC eu 0e VE RE DS "CE EN (ER SSL CR OR Na CR PRO ES Te Um ENT CN PE NET CR APN A ul VON V RE ES DL Nr EEE SE” dd viter ere 28) 8 Les rs AN DS de rehn du id ete Lee PRES Ne. JET ae ME EC RS EE 4 (D VE 0 Mn TR HET PRE TUE er AE VE EE OS COR CON el OUR D NA MEN ON CS ANCIEN à C9 NP RE 90 CNE Es ET ON EC DU NN PU 10 CAR EE TUE MENT MIS Met TRS etre ENTIER ENT 2 N D8 7 à » Set. 0 RER el NE rer RTL TN QUI à, tele 4%) je dre TL ler el er eine NN LAPS Te LS ue Load af: te - e PT Le Mile le PONT ete ee. mg SE Ne re © oe MN MR RTE IG Re: er ans mie © 6 © € ©,,° . + RO NP DT EL ere MU mere @: 6e" © + + PER OR DS TAN et 6. ee &ïe eg, 67 ee, PR MRC RC TR OS et ue ee.) 1 © € © ,,6 2 CON NL UNE CPE RE IL EURE CE CS RE TE RE LE TABLE DES: MATIÈRES. $ 3. CLASSE. red Rotatoria, EX AE PAR PAT DNS OR A ES VUE Et O7 ME bi à 2 iii JR 4 + à 2 ÉCHIMONODPES 2. à à SUR nt MR ue De GARDOETIONRS 0 ae ARR RS a nd 4. Crasse. — Gephirei. . . . ....... Re A 1 One, Athens, , ,, , , 4 4 0 - SHARE tea Fit 1.0 . 548 D: ONPe. + GiMobierai su 0 4 … À... es Me 561 ‘5. CLasse.. — Annelides. sat - : : PEER Ut Dr DES | EU Loue — Hiradmeit. 0. . +: 558. 2.. Sous-Classe. — Chaetopoda. ... . . .: . . . . . , . Re Ac 0mre. = -0Dhrochaelns ss, Lu nn | ie: , 3 OS à ee 4 YES 4. Sous-ordre. — Oligochaetae terricolae. . . . . . . tes ne RE 2. Sous-ordre. — Oligachaetae limicolae. . . . . . : . . . Me D su 2: Ordre. — Polychaëlme, . : . . . . 4: SOus-ordre. .— Sedenlaris, : : : : 1: : : : : CO Me ue. À 2 Sousordre. — Nereidae, , , , ; , , , , , . , .c4thiuiue 58804 Mr rOS ONE ur. nine ee PAP Er. SE, V. EMBRANCHEMENT. — ARTHROPODA 1. CLASSE. — Crustacea. . : FLE I ire rierse es Fos A 2) 00e -— PHyNopods 4 4218 ds) 1. Sous-ordre. — Branchiopoda Se 2. Sous-ordre. — Cladocera:, 222, 2. NT te D OO. 5, PPT ee Ste ie D. Opire. —"Dopepols, à 2... 0, DE 1. Sous-ordre. — Eucopepoda. . . . . . . ... . . D. OA Male «+ 2 ROME ue ist s OR 2.) Parasiln. . : . Le, né ë PR 7 Tip +. 4 ls MO. 4.: Sous-ordre. — Thoracica. . .,..: .. ; AMEL OU = PR there Le 2. Sous-ordre.. — Abdominalia. ::.:.:,..:,h 4e 0e. UK ns 3. Sous-ordre. — Apoda. . . . . . . ... origin dif :5. 0 SE 4: Sous-ordre. — Hhizocephala. … .:; :.., 0 TE entre » - sait TD DT pre M + Se DU à à a à RS D MORE. 6 . r > ! ‘ L Dre.-- Amphipoda. ss 4: .., 0, 2 0 à . 1. Sous-ordre. — Laemodipoda, . . . . . . . . a Lu 2 POUR ONES, = Crevéllina. à. 2 2. Di DOMPOIORS —— Dyporigas 0 > He Me Re ee Lo sd ad on ee ut 2: DONS-Or0re, — Anisopoda. . . . | . . . 1, 1e. Fe à 7 DON-ON0PS, + BUISONOUR. 4. . |, 2 un eo A5 di D n À: Diare, — Cumaeea Li du Le D OUR PONS D OEdre = POODREUMMIR. 5. NL. PSC 2: Sous-ordre. + Schisopoda … … … . . .. Hodimloniginmen +. 44. À 2. Sous-ordre. — Decapoda. . . . . He eee a Mb ET D AU FH A ue. pense srbeslmsteét So es DES Le. . .. ns, RSR a ip Re nu NS 0. ie, MURAT sat LORS 6 à . » ... Uasqosedans À. sine. % 4 me TABLE DES MATIÈRES. ee xnt 9. Ordre. — Xiphoaure, .:.:./.4.:,4. 2/04 ree re 00 8 ct te 0 ce Rp EUR mit ce li 9. Casse. — Arachnoïiden, . . ......-.-. dsl 8 FR EL . 170 4. Ordre. — Linguatulida, . + . . . . . RE M D ee col 763 2. Ordre. — Acarina., . . . . . . . . VAS DER NE D - +0 À +0 765 Pygnogonidea. . . . . ..'. RU ee + + «eo de 776 3. Ordre. — Tardigrada. *, *.4.:.:,1.:%:.:.+.% RS Lu jé ci 6 EEE 778 4. Ordre. — Araneïida. . . . . . . . ait ons ton et PICOAR EMETU | 7179 1. Sous-ordre. — Tetrapneumona, . -. . . . : . . . . LS TPE TU À: . 188 2. Sous-ordre. — Dipneumona.. . . . . 0HQ IS IMO LE LAPS ONE", . . ‘188 “5. Ordre. — Phalangida. +. . .:. .:.-.:.-.-.-. cngriilot + mis $. . 708 0. Ordre. —Podipalps.. … . .. .. ....%.44%. .ridinenhhul fe et avast US. à 794 7 Ordre. — Ssorpionidea, ..........+,4siomraiolmiief —-Geométrina: ...., .. """. ....! ..., .1.tUEMS OR Re D 19 4. Sous-ordre. — Bombycina, . . . . + . . .. . . ... . . D'ou stox. si RU 9 Sonsordre: = Sphingina: : -: 7 - - ‘ +." -OUMMPENSE — TA er 25 6. Sous-ordre, — Rhophalocera, . .. ............. 4e 010 2%, + 924 7. Ordre. — Coleoptera. . -. à 0 ré st DORA ee 926 8 Ordre. — Hymenoptera, : , 3 4-4 : - | :20200n0 0 RIRE TEE. ut CS GED 1. Sous-ordre. — Terebrantia. . , . . . . . os Dar up HT de dar M RE 2" Sous-ordre. — Aculeates sé à 10 + Qi pme. ne os à 960 VI. EMBRANCHEMENT. — MOLLUSAC 1. Cuasse. — Lamellibranchiata 2-22 51-50 04 soun . vus. à + + 976 à des pe ve ee ©. 994 ns de un « os 0 997 a SP M PONT I ET ET 1001 Ordre. — Solenoconchae. . . . . . DNS € PV ME UP PE et OR SES PE St AP 1005 VIII. EMBRANCHEMENT. — TUNICATA 1; Crus. — Toethyeden. . - 2. . . .. . . ... . OR 2--Ordre:;—Copelatae, 32 2. 00e street. UNSS 1126 2. Ordre.:— Ascidise:simplices : 2 5 454.0... . ue VS 4127: 3. Ordre. — Ascidiae composite. . . . . . . . RE 1128 4: Ordre. -— Asadiné salpaeformes:: : "2... . . : ... . 1150 2. CLasse. — Thaliacea. . . . . . . . .. ADS, Ve ns CO RSS 1132 2. Orûre. — Desmomyaria: : 5, . 42... . . . . . . à 2. Ordre. — Cyclomyaria.. . . . . RAR FE SAR ES NT | EF. 1139 IX. EMBRANCHEMENT. — VERTEBRATA 1° Cane. — Places... . . . . na Mons De 0 NUE RIN te SCD 1165 1. Sous-Classe. — Leptocardii . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . 1199 2. Sous-Classe. — Cyclostomi. . . . . . . M à D PR à 1204 uv | TABLE DES MATIÈRES. Ë DORE. 1 0 00 ed éuiome ut 1 0 SFA 4 LORS M0%6. + D RE 7 IRONDOrS: à 1 4: . contre tar 9» 00 1027 2: SOU OrarE. — Cyclobranchia. +... . . + . ..... . ..... 1029 = d Souardre. = Aspidobranchia. : . .:. 1: . :. .. .. .. 1030 3 4. Sous-ordre. — Ctenobranchia. . . . . . . . . . . RE 105 OR 5 à + niuist ss OR 1058 5: Ordre. — Pulmonata ... . .: . . . . . MR 5 0 eRdiuonche te 2 NS 1043 1 Oous-ordre. = )Basommatophora". .: : 4.4.4. . se 10 1047 2. Sous-ordre. — Stylommatophora. . . . . . . . . . . . . Rs 1048 #: Drüre. —/Opisihobranchia.. . . . . . . . . . : .{. ..%i.., . 0 1050 1: Sousordre ./= Tectibranchia.…. .. . . ... . . 24.14 "210000 1051 2. Sous-ordre.. Dermatobranehia.. .., . ... ..4#410, ISO 1052 | 25 OLA. PIEPOPONS. 1... 4... . . . n viaters 00 _. 4054 4 RO CO PDO du à 41: 4 0e à 0 OS 1057 2:10100re. =" Gymnosonmnis, : =... ., . 0. QE 1058 9. (LaSsE, —"Cephalopoda. . : .. . . . . .:.. . 4414)... 0 1058 1: -Ordre.;=—"Totrabranchiata. 48... 0. 4. 0, DaNUE LS EN 1076 2.00re. = "MibranCMiaR 2. . CR 1078: 4 Le Dobordre DORE: 5. 0, is GS 4079 © 2: Sousordre. Decpidas 0... 1080 à s € 1 VII. EMBRANCHEMENT. — MOLLUSCOIDEA È 1. COUR — BRYOROM. 5... . , . . ... . . . 1084 1 1. Sous-Classe. — Entoprocta. . . . . . . Le Asa Meet HAN MO D OU EDR 2 D he Lu + ONE 1097 1. Ordre. — Gymnolaemata.. . . . . . . dore Ris ee ee OS 1097 4. Sous-ordre. Cyclostomata. 2... . .. . , : . . . 1098 2. Sous-ordre. Clentstomala. : : ...... . . . . , .. : 1098 5 Sous-ordre :Chilostomata. 2.22. 0 0, 1099 2. Ordre: Thylactolhermata. .:.::-. . . :. . . . . . 0. 1101 3. Sous-Classe. — Ptercbranchia. . . . . Hu fe, CUS 1102 2: Crise. —- Brachlopoës. . : 1102 de Ordre. "Rois. © 00m 2, OO CS 1109 2Obdre.-— Tosieandines. 2:50... 1109 brome: 2 AE MON En La Lo cout À. hi TE Pr TE DT ne RS en Lo ris Rubin ri sfiBtinuns | © TABLE DES wuriènes. we 4. Ordre. —- Hyperoartia. . . . . . . . . . . durcit < coast 40 à Ordre. Les na Hyperotreta. ALES Ce ler MS 16120, 10 ho: after iahlrertig 9 € » TRS té à El . 1211 5. Sous-Classe. — Chondropterggii. . . . . . . . . . di nd PO 1942: . LR en... 1219 1 Ordre. — Plagiostomi. + - . "#6 2 KE He ART EN RANGERS 1220 4. Sous-Ordre. — Squalides. . . . . . . rio OR +. 4) à 1220 | 2 Sous-Ondre: —Rajlides. ;: : 2.4 44 0. e Sony bu. "100 D Sous Classe — Ganoidei. . . . . : - +. . . . . 20Wlun) eu nt WE. . 12%. | 4. Ordrè. — Acanthodides. . . . . . . . . . . . . . RSS RUES Re « . 1298 MOrdre —1 Platotermaid., 2. 4 4 ol TE e on, 1908 RS 7 Ode — Onondieler. . | . . . . . . 4". < OMR PR À: Lue1220 ". : 4. Ordre. — Pycnodontides . . . . . . . . . UN Br: Ce. DS; 1950 5. Ordre. — Crossopterygii. . . . . . . . Fier EE Sn DAT dome: 201 7 Te an lg nue Doc tv sie 40h à 1009 1. Ordre. — Amiades. . . . . . . . . . . . . RC 2 EE Vas pie ENT 1953 D Ds Clim. — Teleostei. .….. ...:... ... ..... RENTE FREE SR 1953 6 nn ORRPAMN TT PEN eh, 1237 2. Ordre. — Plectognathi. . . . . . . DD N en en Qt rot tel CONTE de AK RS .1239 4. Sous-Ordre. — Sclerodermi. . . - . . . . . . . imac +. Hu) | 1240 2. Sous-Ordre. — Gymnodontes. . . . . . . . . . . UN A PT US ES E 1240 D te "sis 4. LL LL AT LARG. Bars ut. TA PAU CEE, UT URSS SE RE NU UE PTE D RU Ro CU 1250 2 Le ON 2 1 4 L'un s à cn tete ana MS SN 1955 PNR Sous-Clatee. —- Dipnoi: . . . . . . . . ao TE a ont D : . 1264 4. Ordre. — Monopneumona. . . . . . . . . : 1. Ln AMeRS Us, 1267 D} 2 Ordre. — Dipneumons..., . .... .,...,.. 80 =. MM D, 1268 9. Cuasse. — Amphibia. . . . . ... re “HN, 4 1268 + LT CARO M Ne 2 2 ODA SUN DS LEUR NP TR D 1285 Ris - D inoientes. dr nn nique sde. 1e 1284 os D 2 Ordre. — Urodela . : . . . . . . :: . . Le RE ue ne à 4 Ree Ne 1. Sous-Ordre. — Ichthyoidea. . . . . SP ANT Ph oO e à 1287 9. Sous-Ordre. — Salamandrina. . . . . CAS De SAN TEE 2 ee M 13e 1289 De AU ne nd sims. PAR ME A DR LR … 1292 A ous-adres — Aglomss..: 4 ns 4 RU A ru 1297. 9. Sous-ordre. — Oxydactylia. . . . . . PR SP PGA ER se PS 1297 3. Sous-ordre. — Discodactylia. . . . . . . a a ed à FRS MERE MEN 1300 sk < RE LRO SR Sn CRE 1300 «ii | 1. Sous-Classe. PE CU PR ES TE Re do à 41315 1. Ordre. — Ophidia. . . . . . . . . . AN Laon. 0 CAUODDBIT ce 1 A5" - 1314 4: Sous-ordre. — Opoterodonta. . . . . . . . . . . . . ie EP LIRE LS 1319 2. Sous-ordre. — Colubriformia. . . . . . . . . . . . PE PTT RON ER su 1949 3. Sous-ordre. — Proterogiypha. . . . . ... . . ..,.... . . ..: .. . 1324 4. Sous-ordre. — Solenoglypha. . . . . . . . . . . . . . N LE M éc te 1929 D de ei ni 4 1: AQU) +. io hque à 2e 1320 OO MD KL tu OR DU AU CR ee . 1991 9. Sous-ordre. — Vermilinguia. . . . . . . . . . . : . à. IIS LE. 1332 3. Sous-ordre. — Crassilinguia. . . . . . . Ne ne No sn hi -., 1533 4. Sous-ordre. — Brevilinguia. . . . . . .., .:.. . . RAT D. 1335 5. Sous-ordre. — Fissilinguia. : . . . . . ... MVRRRE ds Ghuhhnabnl : D. + - 1337 PRO ir nb et dar à 4999 RE D Mn Re lle ee L. 4330 ne de ete st ana 4, RATS -4339 A D D a eee de à 1339 , Ornithoscelida . . : . . : .,. ... . ... . . + . . ... . . 1340 x | TABLE DES MATIÈRES. .2. Sous-classe. — Hydrosauria. . . . . . . . . . . . : . . . RON EE DROLE où 1 à à … toits TD = DHBIDDIR 5 0 0 di ne io RC à lu + à 0. … ANA... nr tt is à NN, , . ie RO OM no Liu, Le, Re COM MD ed), oo er, DDIER. E NCAMODPER M Nr, , à . ch le OR PR ns . .. . ii, RTE ee A ae ou à à à juaee + nn du à à door nue € el de RS D à de à de à de un ‘ee D OO ER Rs eme ee ver, ce 4e el 1 One RADIO OBS. . , :. . , poid RCD CS es ie ui ilot D Ot à O1 19 > #2 CLASSE OMR. 5... . Jétobogiion D nn ne à. SNA OT, OO COMOMOMMAIA oo se 0 0 . ., :. OR D nn 4 «à à, un 4: Sous-ordre. — Glirina. : :., À . . . . . Nm enr 9, Sous-ordre. — Macropoda. . . . . . . . . , . a 2 Sonore. SCahdeNti 2 2, ones 4. Sous-ordre. — Rapacia. . . . . . . . . . . s RRBN UN SO dur ar in dd eue a 1 il GE pan Vi Pere D A de SL CO EM SAR Er DR OR nd SN is: to D A dun ne un et à 4 Soûs-ordre: — Cetacea carnivora. . . , , . . : . : : . 9. Sous-ordre. — Cetacea herbivora. . . . . . . . . . . RTS ONTR. + PETISIOOAGEVIRR. 5 ee à . 4 6. 0rdre, =" ATHOMACENRS 0. 0 FR 4. Sous-ordre. — Artiodactyla pachydermata. . ... . , . . 9. Sous-ordre. — Artiodactyla ruminantia. . . . . . . . . SE RS DR PRET AR nnntur on Ut SO OR Ur. . . . y, 0 OMHES——-ANNMOMMOER: 0 Lo oh. oo, —. FRE 10 Ordre Fine 5 2 AL OO OO pe ce our 20: Or = CR. 0.0. en. 4. Sous-ordre. — Frugivora. . . - . . . . . . . . . ._. 2. Sous-ordre. — LAURE RER ET PE + AT DUC em PNB. 16,0 0 a ste b MAT D One. PAIE. 0 CD Muni 4. Sous-ordre. — Arctopitheci. . . . .. RAA EE £ ‘Sous-ordre. — Platyrrhini: . … . 4,0 OU t e 2 Sons-ordre, =: Gatarrhint. , 5. ; eapmr FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. see :PPNICET SR BST + «ol Te USE Rs TRAITÉ DE ZOOLOGITE ZOOLOGIE GÉNÉRALE CHAPITRE PREMIER CORPS ORGANISÉS ET CORPS INORGANIQUES Dans le monde physique tel qu’il se révèle à nos sens, la première distinc- tion générale qu'on reconnaisse est celle qui existe entre les corps organisés vivants et les corps inorganiques inanimés. Les uns, les animaux et les plantes, sont doués de mouvement ; ils conservent leur individualité, malgré toutes les nombreuses modifications, que leur forme générale ou que leurs différentes parties peuvent subir, malgré l'échange continuel des matières qui les consti- tuent. Les autres, au contraire, se trouvent dans un état d’immobilité complète, qui n’est pas nécessairement fixe et invariable, mais qui dans tous les cas ne presente jamais cette autonomie du mouvement, qui se manifeste par l'échange de la matière. Chez les premiers, on observe une organisation, un composé de par- ties dissemblables (organes), dans lesquelles les différentes substances n'agissent que liquéfiées, qu’à l’état de dissolution ; chez les corps inorganiques, on voit une masse plus similaire, quoique pas toujours homogène, suivant la position réciproque et le mode de combinaison des molécules, dont les parties persistent dans l'équilibre stable de leurs forces aussi longtemps que l'unité du tout demeure inaltérée. Il est vrai que les propriétés et les modifications des corps vivants sont stricte- ment soumises aux lois physico-chimiques, et cette dépendance est de plus en TRAITÉ DE ZOOLOGIE. —= % ÉDIT, 1 * 9 : ZUOLOGIE GÉNÉRALE. plus admise et prouvée par: les progrès de la science; mais il est cependant cer- taines dispositions particulières de la matière, inconnues quant à leur nature, certaines conditions inexpliquées dans leur essence, qui caractérisent l'orga- nisme. Ces conditions auxquelles on peut donner le nom de vitales, sans pour cela contester leur dépendance des processus matériels, distinguent précisé- ment l'organisme de tout corps dépourvu de vie et se rapportent : 4°à son mode d'origine ; 2° à son mode de conservation ; 5° à sa forme et à sa structure: Les corps vivants ne sauraient être produits par le jeu seul des agents chimi- ques ou physiques au sein d’un mélange chimique défini, sous certaines condi- tions de chaleur, de pression, d'électricité, etc.; l'expérience nous montre qu'ils supposent plutôt l'existence d'êtres semblables, ou du moins très analogues, dont ils dérivent. Dans l'état actuel de nos connaissances, il n’est guère possible d'ad- mettre la generation spontanée, même pour les formes les plus simples et les plus inférieures. Quelques naturalistes (Pouchet) cependant ont été amené, dans ces dernières années, par des expériences remarquables, mais dont les résultats sont au moins douteux, à une opinion diamétralement opposée. L'existence de la génération spontanée, si elle parvenait à être démontrée, rendrait un grand service à nos efforts d'éxplication physico-chimique : elle paraît même comme un postulat nécessaire pour expliquer scientifiquement la première apparition des organismes. Le deuxième caractère de l'être organisé et le plus important, c’est l'échange moléculaire perpétuel dont il est le siège, et grâce auquel les matériaux, qui le constituent, sont tour à tour usés et remplacés au moyen d'emprunts faits au monde extérieur. Chaque phénomène de croissance suppose l'absorption et la transformation de particules matérielles; chaque mouvement, chaque sécrétion, chaque manifestation vitale repose sur l'échange de la matière, sur la destruc- tion et la formation de combinaisons chimiques. À ces destructions, à ces pro- ductions nouvelles se rattachent deux propriétés nécessaires à tout être vivant, l'absorption des aliments et l'excrétion. Ce sont principalement les substances organiques, — ainsi nommées parce qu'on les trouve dans les organes des plantes et des animaux, — les combi- naisons ternaires ou qualernaires du carbone, et en particulier les corps albu- minoïides, qui éprouvent des transformations sous l'influence de cet échange moléculaire. Chez l'animal, elles sont dédoublées par oxydation en composés plus simples; chez la plante, au contraire, elles sont créées par substitution, aux dépens des substances inorganiques. Mais de même que les propriétés fonda- mentales de l'organisme (élasticité, pesanteur, porosité) sont tellement identiques à celles des corps inorganiques, qu'il a été permis d’édifier une théorie géné- rale de la constitution de la matière, de même toutes les diverses substances. qui sont les éléments de la matière organisée, qui ne peuvent plus être chimi- quement décomposées, se retrouvent dansla nature inorganique. Il n'existe donc pas un élément particulier à l’organisme, une substance vitale, pas plus qu'une force vitale distincte des processus naturels de la matière. On à aussi faussement établi, en se basant sur le mode de groupement des atomes, un contraste tranché entre les corps organiques et les corps inorganiques et considéré les combinaisons si complexes du carbone comme des produits de ; 2 Ë È & E ; ; 4 É ? É -CORPS ORGANISÉS ET CORPS INORGANIQUES. 3 l'organisme seul. Mais il est depuis longtemps démontré que ces combinaisons, non seulement doivent être ramenées aux mêmes lois de constitution et de grou- pement des atomes, mais encore que parmi les premières, plusieurs, telles que l'urée, l'alcool, le vinaigre, le sucre, etc., peuvent être artificiellement repro- duites de toutes pièces. Ces faits établissent la possibilité de reconstituer par syn- thèse tous les composés organiques, même les principes albuminoïdes et nous autorisent à admettre que dans la formation des substances organiques aussi bien que dans celle des corps inorganiques, ce sont les mêmes forces qui sont entrées en jeu. On devra donc toujours rapporter aux propriètés des corps, et surtout à l'arrangement atomique complexe de la matière vivante, les fonctions particu- lières à l’organisme : l'échange moléculaire, ainsi que le mouvement et l'ac- croissement. r La première de ces fonctions, si importante pour l'être vivant, ne saurait même être abolie sans que l'organisme cesse pour un temps ou pour jamais de vivre. En desséchant, ou même en privant de chaleur certains êtres inférieurs on peut interrompre les fonctions vitales pendant des mois et des années et rappeler ensuite la vie en leur rendant l’eau et la chaleur nécessaires (Grenouilles, Insectes aquatiques, graines des plantes, œufs d'Apus, Ostracodes, Rotifères, An- quillula tritici). Enfin, le corps vivant se distingue encore par sa forme générale et par la manière dont les différentes parties sont unies entre elles, c'est-à-dire, par l'or- ganisation. L'ensemble d'un corps inorganique, d’un cristal, offre des lignes droites se rencontrant sous des angles définis et des faces planes, rarement sphériques, mathématiquement déterminées, et reste invariable; l'individu or- ganisé, au contraire, par suite de son état semi-fluide, a une forme qui n’est pas aussi nettement arrêtée et qui peut varier dans certaines limites'. La vie nous apparaît, en effet, comme une série d'états divers, qui se modifient sans cesse, et aux mouvements de la matière correspondent les phénomènes du développement et le changement de forme du corps. On peut dire d'une manière générale que l'organisme est d'abord une cel- lule simple, œuf ou germe, qui se développe par des différenciations graduelles et des transformations de ses parties jusqu'au moment où elle a acquis la faculté de se reproduire ; elle rétrogade alors et finit par se décomposer en ses parties élémentaires. On comprend dès lors que la masse du corps organisé soit plus ou moins molle et soluble, aussi bien pour favoriser les transformations chimiques, que pour se prêter aux modifications successives, qu’elle doit subir dans sa configuration extérieure; elie n'est point homogène, mais toujours constituée par des parties solides, -demi-fluides et liquides, qui sont des agrégats d'éléments, d'aspects et de propriétés divers. Le cristal offre, il est vrai, dans l’arrangement de ses molécules disposées dans un certain ordre, une structure qui n’est pas homogène ; mais il n’est pas constitué par des unités diversement subordonnées qui sont, comme les organes du corps vivant, les instruments des differentes fonctions. Les organes à leur tour sont composés de parties diverses, de tissus, ou ! L'existence dans l'organisme de certains produits de sécrétion solides tels que les coquilles, dont la forme est susceptible d'être mathématiquement définie, ne peut naturellement pas ètre invoquée contre ce caractère distinctif des corps inertes et des corps inanimés. # Fx Lé - | À | Z00LOGIE GÉNÉRALE. organes de rang inférieur, qui ont enfin pour unité dernière la cellule, dont l'ori- gine doit être rapportée à la cellule-germe (cellule-œuf, spermatoblaste) (fig. 4). Celle-ci, par ses propriétés, diffère entièrement du cristal, car elle réunit les caractères de l'organisme vivant. Elle n’est elle-même qu'une petite masse de substance visqueuse, albuminoïde, de protoplasma, renfermant généralement dans son intérieur un corps solide, vésiculaire, lenoyau, et fréquemment entouré d'une membrane anhyste. Lorsque la mem- sé brane n’est pas encore formée, la wie ig. 4. — a, œufs primordiaux d une Méduse; b, cel se manifeste par des mouvements ami- lules mères des spermatozoïdes d'un Vertébré (sper- boïdes” vlus.où moins CUS matoblastes), l'une d’elles présente des mouvements P ppar Ê amiboïdes. protoplasma à demi-fluide émet des pro- longements, dont la forme varie constamment et qui rentrent ensuite dans sa masse. Cette base organisée fondamentale, d'où sortent tous les tissus et les organes de l'animal et de la plante, présente, nous l'avons dit, tous les caractères de l'organisme, aussi peut-on affirmer que la cellule en réalise, dans un certain sens, la première forme et même qu'elle est l'organisme le plus simple. Tandis que son origine indique déjà l'existence de cellules sem- blables, sa durée est rendue possible par l'échange de la matière. La cellule se nourrit et excrète, elle croît et se meut, elle se change de forme et se multiplie. Avec la participation du noyau, elle produit par division ou par formation en- dogène de cellules filles de nouvelles unités semblables à elle-même et fournit les ma- tériaux nécessaires à la pro- duction des tissus, à l’accrois- sement et aux changements du corps. C’est avec raison, que l'on reconnaît dans la cellule la forme organisée particulière É à la vie, et la vie dans l'acti- vité propre de la cellule. Cette théorie de la cellule, critérium de l’organisation et forme première la plus simple de la vie, ne saurait être attaquée par ce fait, que le noyau manque dans beaucoup de cas (cellule des Champignons, Schizomycètes, Amibes, Grégarines) (fig. 2), et qu'il y a des corps homogènes, paraissant dépourvus de toute structure, même sous les grossisse- ments les plus puissants (Monères de Hæckel), et qui n’en sont pas moins des organismes d’après leurs manifestations vitales, quoiqu'ils ne présentent aucune Fig. 2. — Amæba (Protogenes porrecta (d’après Max Schultze). CORPS ORGANISÉS ET CORPS INORGANIQUES. 6) trace d'organisation. Nombre de Schizomycètes sont si petits (Micrococcus), que, dans quelques cas, il est difficile de les discerner de simples dépôts de particules matérielles, d'autant plus qu'ils ne sont doués que de mouvement moléculaire (fig. 5). Pas plus que la membrane d’enveloppe, le noyau n’est un élément indispensable de la cellule (Brücke). De même, qu'il existe des cel- lulesnueléées dépourvues demembrane, demême il existe des masses de plasma dépourvues de noyau, que Hæckel appelle des cytodes (fig. 4). Il en résulte que le protoplasma vivant, avec son arrangement moléculaire encore peu connu, est le véritable et unique critérium de la cellule et de l'organisme. Si les propriétés, dont nous venons de parler, établissent une opposition essentielle entre les corps vivants et les corps inorganiques, il ne faut cependant pas, en appréciant les relations des organismes et des corps inertes, perdre de vue que les plus petits et les plus simples de ces-êtres ne présentent aucune trace d’organi- di QU PT DB PR RUE TRE sation, bien que par leur multiplication par b, Bacterium termo. Bactéries de la pu- scissiparité et par leurs phénomènes nutritifs je ue LP ene de Zoosloue ils se comportent comme des organismes, et en (d'aprés Cohu). outre, que pour un grand nombre d’entre eux il suffit de les soustraire à l’ac- tion de la chaleur et de l’eau pour arrêter l’échange de la matière et l'acti- vité vitale, sans pour cela leur enlever la faculté de vivre. Et comme la ma- tière qui les constitue est à l’état de combinaison, qu'il est possible de former par synthèse en dehors de l'organisation, on peut admettre l’hy- pothèse, d'après laquelle les êtres Les plus simples se seraient formés au FA sein de la matière inorganique, dont de 7 les éléments chimiques sont les mê- Fig. 4 — À, un cytode; B, segmentation à Va début ; mes, que ceux qui entrent dans la C,segmentation complète. composition des organismes. Par suite, puisqu'il n'existe point de différence fondamentale, au point de vue de la matière ou de la force dans le cristal et dans l'être organisé, la première apparition de la vie pourrait être considérée comme un problème difficile de mécanique (du Bois-Raymond), si nous n'étions forcés d'admettre que la sensation, la conscience et des phénomènes psychiques, qu'il nous est impossible de concevoir comme le résultat d’un mode de mouvement de la matière, existent en germe chez les organismes primitifs les plus simples. Te ÿ PA Z. = "iù CHAPITRE 11 ANIMAUX ET PLANTES: La distinction des corps vivants en plantes et animaux repose sur une série d'idées imprimées de bonne heure dans notre esprit. Nous observons chez les animaux des mouvements libres et des actes autonomes, qui supposent la con- science et le sentiment; chez la plupart des plantes fixées au sol, nous remar- quons l'absence de locomotion et d'activité, que l’on puisse rapporter à Ja sensibilité. C’est pourquoi nous attribuons à l'animal le mouvement volontaire, la sensibilité et l'âme qui en est le siège. « Plantae vivunt, animalia vivunt-et sentiunt. » Èé Mais cette conception traditionnelle, empruntée seulement au cercle étroit des animaux supérieurs et des plantes de notre entourage, ne saurait plus suffire aujourd'hui. Elle a dû s’élargir avec l'extension de nos connaissances. Car s'il n’est embarrassant pour personne de distinguer un Vertébré d’une plante Phané- rogame, les difficultés se présentent en foule dès qu'on aborde le vaste domaine, où la vie se manifeste sous ses formes les plus simples. De nombreux animaux “anférieurs ne montrent, en effet, ni déplacements volontaires, ni aucun signe quelconque de sensibilité et de conscience, et par contre beaucoup de plantes sont douées de mouvements libres et d'irritabilité. On a donc été amené à comparer plus strictement les propriétés des animaux et des plantes, et à discuter l’importante question de savoir, s’il existe un caractère vraiment distinctif dans ces deux modes d'organisation, si l'on doit admettre une ligne de démarcation bien tranchée entre ces deux règnes. 4° — La Forme générale et l'Organisation paraissent au premier abord essen- tiellement différentes. L'animal possède sous une enveloppe compacte une foule d'organes de structure complexe, tandis que la plante étale de nombreux ap- pendices à larges surfaces, qui représentent ses organes nutritifs et excré- teurs. Dans celle-ci, c'est le développement externe des surfaces, sièges de l’action endosmotique, qui prédomine; dans celui-là, le développement interne. L'animal a une bouche pour l'introduction des aliments solides et liquides, qui 1 Voy. C. Gegenbaur, De animalium plantarumque regni terminis et differentiis, Lipsiæ, 1860. — C. Claus, Ueber die Grenze des thierischen und pflan:lichen Lebens, Leipzig, 1863. — E. Haeckel, Generelle Morphologie, Berlin, 1866, Vol. I, p. 198-238. — Id. Die Radiolarien, Berlin, 1862, p. 159. ANIMAUX ET PLANTES. 7 sont digérès et résorbés dans un estomac en communication direct avec des glandes de diverses sortes (glandes salivaires, foie, pancréas, ete.). Les résidus solides des substances nutritives impropres à la digestion sont expulsés à l’état de fèces par l'anus. Les produits de décomposition azotés sont éliminés sous forme liquide par des organes spéciaux, les reins. Une sorte de pompe aspirante et foulante, animée de mouvements rhythmiques, le cœur est un système de vais- seaux sanguins, font mouvoir et circuler le liquide nourricier absorbé, c'est-à- dire le sang. En outre, la respiration s'opère chez les animaux à respiration aérienne au moyen de poumons, et chez les animaux aquatiques par des bran- chies. Enfin l'animal a un appareil de reproduction situé à l’intérieur du corps, un système nerveux et des organes des sens pour recueillir et transmettre les sensations. L'appareil végétatif de la plante est d'une conformation plus simple: des racines pompent les substances alimentaires liquides, tandis que les feuilles, organes respiratoires, absorbent et exhalent des gaz. Les appareils compliqués de l'animal font ici défaut; un parenchyme plus ou moins homogène, composé de cellules et de vaisseaux, dans lesquels se meuvent les liquides, constitue le corps de la plante. C'est à l'extérieur que sont placés les organes de la repro- duction ; les nerfs et les organes des sens n'existent point. Les différences que nous venons d'énumérer ne sont décisives, nous l'avons dit, que pour les plantes et les animaux supérieurs. Elles disparaissent peu à peu, à mesure que l'organisation se simplifie. Déjà, chez les Vertébrés et plus encore chez les Mollusques et les Articulés, l'appareil circulatoire et l'appareil respiratoire sont moins compliqués. Les poumons et les branchies peuvent faire défaut et l'enveloppe tégumentaire en remplit les fonctions. Les vaisseaux se simplifient et disparaissent avec le cœur, et le sang se meut irrégulièrement dans la cavité viscérale et dans des lacunes dépourvues de parois propres. Il en est de même des organes de la digestion; les glandes salivaires et le foie ne forment plus des organes distincts de l'estomac; ce dernier devient un tube terminé en cul-de-sac simple ou ramifié (Trématodes), ou une cavité centrale dont la paroi se confond avec l'enveloppe générale du corps (Cœlentérés). La bouche peut aussi manquer (Gestodes), et l'absorption des substances alimen- taires s'opère, comme chez les plantes, par endosmose, à travers l'enveloppe cutanée. Enfin, beaucoup d'organismes, que l’on considère comme des animaux, et en particulier tous les Protozoaires ne présentent, ni sysième nerveux, ni organes des sens. Il est aisé de saisir les conséquences de cette simplification de la structure interne, qui parfois rapproche tellement par l'aspect extérieur et par le mode de croissance les animaux inférieurs, tels que les colonies de Polypes et les Siphonophores, des plantes, avec lesquelles on les a longtemps confondus, surtout lorsqu'ils ne manifestent point de mouvements volontaires (Zoophytes, Polypes, Hydroides) (fig. 5 et 6). En pareil cas l’idée d’individualité semble aussi difficile à appliquer au règne animal qu'au règne végétal. 2° — Entre les Tissus végétaux et animaux il existe aussi, en général, une différence importante. Tandis que chez les uns les cellules conservent lew forme primitive et leur individualité, dans les autres, au contraire, elles subissent des modifications très diverses aux dépens de cette individualité même. Aussi les 8 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. premiers ont-ils l'apparence d'une agglomération de cellules similaires toutes parfaitement distinctes les unes des autres; les autres, l'aspect de formations hétérogènes, dans lesquelles il est rare que les cellules soient nettement délimi- tées. La raison de cette divergence doit être cherchée dans la structure de la cellule, qui, chez les plantes, se revêt autour de l'utricule primordial d'une membrane épaisse l'enveloppe cellu- losique, tandis que chez les animaux on n'observe qu'une simple pellicule azotée, très délicate, ou seulement une couche superficielle plus dense que le contenu à demi-fluide (fig. 7). Cependant on voit aussi des cellules végétales avec un utricule primordial nu (cellules primordiales), et d’au- tre part, certains tissus animaux, tels que la corde dorsale, les cellules de soutien des tentacules des Hydroïdes, le cartilage, dont les celluies ont conservé leur individualité, s'entou- très analogues aux tissus végétaux (fig. 8). On ne peut pas non plus, à Fig. 5, — Physophora hydrostatica. Pn, Vésicule aéri- Fig. 6. — Branche d'un polypier de Co- fêre ; S, cloches natatoires disposées sur deux rangs rail, Corallium rubrum (d'après La- sur l’axe commun ; 7, Tentacules; P, Polypes nourri- caze Duthiers). P, polype. cers avec des filaments pêcheurs Sf; NK, groupes de nématocystes placés sur les filaments pêcheurs; G, grappes d'individus sexués. l'exemple de beaucoup d'auteurs, considérer les tissus polycellulaires comme appartenant nécessairement aux animaux. Il existe, il est vrai, beaucoup d'AI- gues et de Champignons, qui sont unicellulaires, mais on trouve aussi de nom- breux organismes appartenant au règne animal qu'il faut rapporter à la forme de cellule simple, et l’on ne voit pas pourquoi il ne pourrait pas y avoir d'animaux uni- . cellulaires, puisque chez eux aussi la cellule est le point de départ de l'organisme. rent de capsules résistantes et sont Rae des ANIMAUX ET PLANTES. 9 . 8° — Le mode de Reproduction peut encore moins fournir un critérium. Chez les plantes, il est vrai que la multiplication annuelle prédomine, mais ee même genre de génération semble aussi être très répandu dans les groupes in- férieurs du règne animal. La génération sexuelle repose essentiellement chez les plantes, aussi bien que chez les animaux, sur les mêmes phénomènes, sur la rencontre des éléments reproducteurs mâle (corps séminal) et femelle (cellule- œuf), dont la forme présente dans les deux règnes une grande analogie, et qui dans tous les cas peuvent être ramenés à la cellule. La structure et la posi- tion des organes génitaux dans l’intérieur du corps ou à sa surface offrent des caractères d'autant moins sûrs pour distinguer la plante de l'animal, qu'il existe sous ce rapport dans chacun de ces deux règnes les diffé- rences les plus considérables. ) 192 4 — La Composition chimique et les Processus de Ké l'échange moléculaire différent généralement beaucoup jf chez les animaux et chez les plantes. Jadis on attachait Er NME une grande valeur au fait, que celles-ci sont formées Éd 8 principalement de corps ternaires et ceux-là de corps /4## À azotés quaternaires, et l’on attribuait une importance pré- LE à pondérante à l'azote dans le premier cas et au carbone Va. PS dans le second. Cependant les combinaisons ternaires, J ] | telles que les graisses et les hydrates de carbone sont très Fig. 7. — Parenchyme végétal répandues dans l'économie animale, et il en est de même (d'aprés Sachs). des matières protéiques (quaternaires) dans les parties des plantes, qui sont le siège de formations nouvelles. Le protoplasma, contenu de la cellule végétale vivante, est riche en azote, et, d'après ses réactions microchimiques, identique au sarcode, substance contractile des animaux inférieurs. En outre, les différents principes albuminoïdes, fibrine, albumine, caséine se retrouvent dans les organes des plantes. On ne saurait citer non plus aucune substance appartenant exclusi- vement aux végétaux ou aux animaux. La chlorophylle se rencontre chez les animaux (Stentor, Hydra, Bonellia) et fait défaut aux Champignons. La cellulose, combinaison ternaire particulière à la membrane de la cel- lule végétale, a été retrouvée dans le manteau des Ascidies. La présence de la cholestérine et de quelques autres ma- tières caractéristiques de la substance nerveuse a été con- NU canule axites statée aussi dans le règne végétal (Légumineuses). des tentacules d’une Cam- Le mode de nutrition offre un contraste bien plus frap- Parler pant. Outre certains sels (phosphates et sulfates alealins et terreux), la plante absorbe surtout de l'eau, des carbonates et des nitrates, ou des combinaisons ammontiacales et élabore, au moyen de ces substances inorganiques binaires, des composés organiques complexes. L'animal n’a pas besoin seulement d’eau et de sel, il lui faut en plus des aliments empruntés aux substances organiques, en première ligne des graisses et des principes albuminoïdes, qui, sous l'influence des phénomènes généraux de la nutrition, se dédoublent en eau, en acide carho- nique et en produits de décomposition azotés: (amides et acides), en créatine, tyrosine, leucine, urée, etc., en acides urique, hippurique, etc. La plante qui, 10 Z00LOGIE GÉNÉRALE. par l'action de la chlorophylle, crée de toutes pièces, sous l'influence de la lu- mière, aux dépens de l'acide carbonique, de l’ammoniaque et de l’eau, des composés organiques, exhale de l'oxygène, que l'animal absorbe à son tour par les organes respiratoires pour subvenir aux besoins sans cesse renaissants de la nu- trition. Aussi, nutrition et respiration sont-elles dans les deux règnes liées l’une à l’autre, mais en sens inverse. La vie de l'animal est basée sur la décomposition de combinaisons complexes, et n'est en somme qu’un phénomène d'oxydation, par lequel les forces latentes sont transformées en forces vives (mouve- ment, chaleur, lumière), l’activité vitale de la plante repose, au contraire, sur des phénomènes de syn- thèse, et n’est autre chose qu’un phénomène de réduction, qui a pour résultat de transformer Ja chaleur, la lumière, les forces vives en forces la- tentes. Cependant cette différence ne peut pas servir de critérium dans tous les cas. Récemment l'attention des naturalistes a été attirée surtout par Hookeret par Darwin! sur une série de phénomènes de nu- trition et de digestion, observés déjà au siècle dernier par Ellis chez certaines plantes, qui cap- jen D un turent, tout comme les animaux, de petits orga- segments sont rabattus (d’après nismes, et par un procédé chimique analogue à parie His celui de la digestion en absorbent la matière orga- nique, au moyen des glandes, dont est tapissée leur surface (feuilles du Drosera rotundifolia et de la Dionæa muscipula) (fig. 9 et 10). Beaucoup de plantes para- sites et presque tous les Champignons ne possèdent point comme les autres végétaux la faculté de créer toutes pièces des substances organiques; ils se nourrissent de sucs organisés et ont une respiration analogue à celle des animaux, car ils absorbent de l'oxygène et exha- lent de l'acide carbonique. Les expériences de de Saussure ont montré que l’absorption de l'oxygène à des intervalles déterminés est nécessaire aux végétaux, et que certaines parties de la plante, qui ne sont point vertes, qui ne renferment pas de chlorophylle : — quand elles sont privées de lumière Fig. 40. — Feuille ouverte de la Gobe-mouche, Solaire, et, pendant la nuit, les parties Dionæa muscipula (d'après Darwin). vertes elles-mêmes présentent, tout comme les animaux, une exhalation d'acide carbonique et une absorption d'oxy- gène. À côté de ce procédé de désoxygénation si général, si régulier, on découvre dans le végétal des phénomènes d'oxydation, analogues à ceux qui se passent sous 1 Voyez Ch. Darwin, Insectivorous Plants. London 4875, Cohn, Beiträge zur Biologie der Pflanzen X et IL et les mémoires de F. Kurz et Mank sur les feuilles de la Divnœæa. Archives de Müller 1876. - ANIMAUX ET PLANTES. 11 l'influence de la nutrition chez les animaux, et en vertu desquels une partie des substances assimilées est de nouveau décomposée. La croissance des plantes est impossible sans absorption d'oxygène et sans dégagement d'acide carbonique. Plus elle est active, plus la quantité d'oxygène absorbée est considérable; c’est ce qui se voit dans les graines en germination, dans les bourgeons de feuilles et de fleurs, qui se développent rapidement; ils font, dans un court espace de temps, une consommation énorme d'oxygène et dégagent de l'acide carbonique. De la sorte les mouvements du protoplasma se trouvent liés à l'inspiration de l'oxygène. La production de chaleur (germination) et de phénomènes lumineux (Agaricus olearius) exige aussi une consommation très active d'oxygène. Enfin, il y a des organismes (£ellules des ferments, Schizomyètes), qui produisent des combinaisons azotées et protéiques, mais qui n'assimilent pas l'acide carbonique, et qui empruntent ie carbone qui leur est nécessaire, aux hydrates de carbone (Pasteur, Cohn). 5° — Le Mouvement volontaire et la Sensibililé passent pour être les caractères par excellence de l'animalité. Jadis surtout, on pensait que la faculté de se mou- voir librement en était l’attribut nécessaire, et par suite on considérait tes colo- nies de Polypes sédentaires comme des plantes, erreur qui a persisté jusqu’au siècle dernier, où, grâce à d'éminents naturalistes les preuves fournies par Peys- sonnel de la nature animale des Polypes finirent par être généralement reconnues. Qu’ existe des plantes qui, arrivées au terme de leur croissance ou pendant leur développement, jouissent de la propriété de se mouvoir librement, c'est ce qui ne fut admis que beaucoup plus tard, quand on eut découvert les spores mobiles des Algues. L’attention dut alors se porter sur des caractères, qui per- missent de reconnaître à quels signes le mouvement est volontaire, pour dis- tinguer celui que présente les plantes de celui des animaux (fig. 11). Pendant longtemps on crut les voir dans la contractilité des tissus animaux. Au lieu des muscles qui manquent chez les animaux inférieurs, qui n'y constituent point un tissu spécial, on trouve chez eux une matière dépourvue de forme, albumi- oïde, le Sarcode, substance contractile fondamentale du corps. Mais le contenu visqueux de la cellule végétale, connu sous le nom de Protoplasma, possède aussi la propriété de se contracter, et par ses Fig. 11. — Zoospores. a, de Physarum ; b, de Mo- propriétés essentielles est identique au #4 Pausierte Lire cheats Bedogonium ; sarcode!. Tous deux offrent les mêmes réactions chimiques, et présentent également des cils, des vacuoles, des cou- rants de granules moléculaires. Les vacuoles contractiles ne sont pas non plus un attribut exclusif du sarcode; elles peuvent aussi bien se rencontrer dans le protoplasma des cellules végétales (Gonium, Ghlamydomonas, Chaetophora), et tan- ? Voyez M. Schulze, Das Protoplasma der Rhi:opoden und der Pflanzenzellen, Leipzig 1865.— W. Kühne, Untersuchungen über das Protoplasma und die Contraktilität, Leipzig, 1864, E. Haeckel, Die Radio!arien, Berlin, 1866. — Id. Studien über Moneren und andere Protisten. Leipzig, 1870. n | Z00LOGIE GÉNÉRALE. dis que la contractilité du protoplasma est en général paralysée par la membrane de cellulose (fig. 12), dans les cellules nues des Volvocines et des Saprolegniées, des Myxomycètes, elle se manifeste d'une manière aussi nette, que dans le sarcode des Infusoires et des Rhizopodes. Les mouvements amiboïdes des spores de Myxo- mycètes et de leurs plasmodies (fig. 13) ne le cèdent en rien à ceux des vérita- bles Amibes, par exemple l'Amæba polypodia (princeps), que l'on range parmi les Me Le (fig. 14). C’est donc en vain, que dans les phénomènes x mou- plantes, l'on voudrait prendre la volonté comme critérium, car c’est l'appréciation purement arbitraire de chaque obser- vateur, qui décide si tel ou tel mouvement est volontaire ou ne l’est pas. La faculté de sentir, qu'il est impossible de considérer comme une fonction de la matière, et qu'on doit supposer partout où se produisent des mouvements volontaires, ne peut point être constatée avec certitude chez tous les animaux. LÉ S à à $ S : hi È il Fig. 12. — Une cellule Fig. 13. — Zoospores d'Æfhalium sep- Fig. 14. — Amæba (Dactylosphæra) poly- d’un poil de Chéli- ficum;a, sortieducorpsprotoplas- podia. N, nucléus. Pv, vacuole contra- doine. Les flèches in- mique; b, il devient un zoospore; ctile (d’après Max Schulze). diquent le sens du c, il devient amiboïde ; d, un jeune sy mouvement des gra- plasmode (d’après de Bary). nules protoplasmi- ques dans les ban- ? : infôri : ; | 5 FR à ds 10 Beaucoup d organismes inférieurs, dépourvus de ha ner couches pariétales; veux et d'organes des sens, ne manifestent, lorsqu'on vient à - ñn, noyau avec son e , Al nucléole (d'après Dip- LS XCiter, que des mouvements peu perceptibles, à peine plus pel). considérables que ceux des végétaux. L'irritabilité paraît d’ailleurs être aussi très répandue parmi les Phanérogames. Certains d’entre eux, tels que les Mimosa, replient leurs feuilles dès qu’on les touche, ou comme les Drosera recourbent les espèces de tentacules, dont leur surface est couverte, et que l’on peut comparer aux bras des Polypes (fig. 9). La Dionæa replie l’une con= tre l’autre les deux moitiés de ses feuilles, quand un Insecte vient à les toucher _ (fig: 10).Les étamines des Centaurées se raccourcissent dans toute leur longueur, pour peu qu'on les soumette à une excitation mécanique ou élastique, en vertu des lois semblables à celles qui régissent la contraction des muscles chez les Mise Le = SEL É ne L lun vement manifestés par les animaux inférieurs et par les ANIMAUX ET PLANTES. A3 animaux supérieurs. Beaucoup de fleurs s'ouvrent et se ferment sous l'influence de la lumière aux différentes heures du jour. La contractilité et l'irritabilité sont donc aussi des propriétés du tissu végétal et du protoplasma de la cellule végétale, et il n'est pas possible de décider si la volonté et la sensibilité, que nous refusons aux manifestations de cette nature chez les plantes, entrent en jeu chez les animaux inférieurs lorsqu'ils présen- tent des phénomènes semblables d'excitation ou de mouvement. ‘ Ainsi, il n’est aucun des caractères que nous venons de passer en revue qui puisse nous fournir un eriterium péremptoire et nous permettre d'établir une ligne de démarcation bien tranchée entre les deux règnes. Animaux et plantes partent du même point, la Substance contractile, pour suivre dans leur déve- loppement des voies, ilest vrai, divergentes, mais qui dès les premières phases empiètent encore maintes fois les unes sur les autres, et ïls ne laissent voir réellement leurs différences caractéristiques que dans des organismes plus parfaits. Aussi, sans vouloir établir de distinctions bien tranchées entre les deux règnes, devra-t-on recourir, pour se former une idée générale d'un ani- mal, à l'ensemble des marques distinctives présentées par les groupes les plus élevés de la série zoologique. On devra donc définir l'animal : un organisme libre, doué de mouvement volontaire et de sensibilité, dont les organes se développent dans l’intérieur du corps, qui se nourrit de matières organisées, respire de l'oxygène, trans- forme les forces latentes en forces vives sous l’influence des phénomènes d'oxy- dation et excrète de l'acide carbonique et des produits de décomposition azotés. La science qui s'occupe des animaux, qui étudie leurs phénomènes vitaux, leur forme et les rapports qui les unissent entre eux et au monde extérieur, est la Zoologie. CHAPITRE III ORGANISATION ET DÉVELOPPEMENT DES ANIMAUX à EN GÉNÉRAL Le parallèle qui vient d'être établi entre les deux règnes pour déterminer le sens du mot animal nous a déjà fait entrevoir la grande diversité et les nom- breux degrés de l'organisation animale. De même que l'organisme le plus com= pliqué se développe par une différenciation progressive à partir de la cel- lule-œuf, et parcourt, souvent même pendant la vie libre, des phases qui le conduisent à des états de plus en plus élevés, à des fonctions de plus en plus parfaites, de même se révèle dans le vaste champ des formes, que revèt la me chez les animaux, une loi de développement progressif, une tendance du simple au composé, soit dans la configuration du corps et dans la composition de ses parties, soit dans le perfectionnement des manifestations vitales. A la vérité les degrés de l'organisation animale ne dérivent pas les uns des autres en une série continue, comme les états successifs de l'individu en voie de formation. Le parallèle entre les degrés de développement du règne animal envisagé dans son ensemble, et les diverses phases d'évolution d'une même forme vitale, n’est point complètement confirmé par les faits; en effet, si l'indi- vidu se développe d’une façon graduelle et continue, par contre l'organisation animale révèle un certain nombre de groupes (embranchements), qui tout en empiétant maintes fois les uns sur les autres, n'en diffèrent pas moins essentielle- ment dans leurs représentants les plus parfaits. 8 1. INDIVIDU — ORGANE — COLONIE L'organisme animal nous apparait généralement comme une unité indivi- sible, nettement caractérisée par sa forme (morphologiquement) et ses activités vitales (physiologiquement), comme un individu parfait. Des membres coupés ou des parties détachées ne reproduiraient pas un animal nouveau: le plus sou- vent même on ne saurait retrancher une portion du corps sans que la vie soit compromise. Tout en tenant compte de cette propriété de l’indivisibité de l’indi- Mag, ‘ LTyA ra 180 ORGANISATION ET DÉVELOPPEMENT DES ANIMAUX EN GÉNÉRAL. 15 vidu, on entend par le terme d'organe, toute partie du corps, qui, unité subor- donnée à l'unité plus élevée de l'ensemble de l'organisme, présente une forme et une structure définies, exerce une fonction correspondante, est enfin un de ces nombreux instruments, dont le jeu constitue dans son ensemble la vie de l'individu. IL existe aussi, il faut le dire, parmi les animaux inférieurs beaucoup d'orga- nismes auxquels l'invidualité, dans son acception habituelle, ne saurait être attribuée. Leur forme définie pourrait bien, si l'on considère leur développement, représenter morpho- logiquement un individu, mais réunis en grand nombre sur un tronc com- mun, ils constituent en quelque sorte une colonie animale, ils se compor- tent vis-à-vis de cet ensemble comme un organe vis-à-vis de l'organisme. Ce sont des individus imparfaits ou morphologiques, qui, une fois séparés, ne peuvent le plus souvent pas vivre par eux-mêmes et qui périssent tou- jours lorsque, différant de structure et de fonction, ils se divisent la tâche à accomplir pour concourir à la con- servation de la communauté. Ges colonies animales polymorphes* ont tout à fait l'apparence et les pro- priétés dé l'individu, tandis qu'au point de vue morphologique il ne sont que des associations d'individus, qui se comportent physiologiquement comme des organes (fig. 15). Par contre des groupes d'organes peu- vent acquérir une autonomie indi- viduelle, Tout organe n’est pas unique dans le corps de l'animal; fréquemment va Le on observe une répétition d'organes Fig. 45.— Physophora hydrostatica. Pn, Vésicule aéri- fére; S, cloches natatoires disposées sur deux rangs homologues. Leur nombre dépend sur l’axe commun; 7, tentacules; P, polypes nourri- du mode de symétrie, qui peut être de nématocystes placés sur les flaments pécheurs: radiaire ou bilatérale. Chez les ani- C grappes d'individus sexués. maux rayonnés, on peut joindre deux points opposés au corps, deux pôles, par un axe, que l'on appelle l'axe principal, et faire passer par cet axe des plans verticaux, qui divisent le corps en fractions égales et symétriques, ou anti- * ! Voyez R. Leuckart, Ueber den Polymorphismus der Individuen und die Erscheinung der Arbeitstheilung in der Natur, Giessen, 1851. 16 Ù ZOOLOGIE GÉNÉRALE. mères!. Les organes impairs sont situés sur l’axe principal, tandis que les autres. sont répartis régulièrement tout autour dans les diverses fractions du corps. Chaque antimère comprend par conséquent un certain ensemble d'organes et représente une unité subordonnée, qui, réunie avec ses congénères et avec les organes impairs, constitue l'unité supérieure de l'être (fig. 16). A partir de l'axe principal de l'animal rayonné, on peut tracer des lignes droites passant par le milieu de chaque antimère, et, alternant avec celles-ci, d’autres lignes droîtes séparant les antimères contigus. Ces deux catégo- ries de lignes, qui sont nécessairement chacune en même nombre que les antimères, sont désignées, la première sous le nom de rayons, la seconde sous celui de rayons intermédiaires. Le plan wer- tical passant par chacun de ces rayons divise l'an- : timère en deux parties égales, le plan vertical pas- Fig. 16. — Oursin schématique; J, Sant par chacun des rayons intermédiaires sépare rates de Mani creme. deUx antimères contigus. Suivant le nombre des craires et l'organe génital G; R, rayons, qui est toujours le même que celui des rayons avec les deux rangées de plaques ambulacraires percées de pores ambulacraires. dits 2, 5, 4, 5... x — rayonnés. Quand le nombre des rayons est impair (3, 5, 7...), il y a toujours un rayon et un rayon inter- médiaire dans le même plan; en d’autres termes, le prolongement de chaque rayon au delà de l'axe principal devient un rayon intermédiaire (fig. 17etfig. 18). Par contre, chez les animaux, où le nombre des rayons est pair, chaque contre deux rayons ou deux rayons in- termédiaires. Une section verticale faite suivant un rayon, prolongée au delà de l'axe principal, rencon- tre le rayon de l’an- timère opposée. Un animal 4 - rayonné Fig. 17. — Test d'Oursin vu par le Fig. 148. — Étoile de mer schématique ; pôle apical; R, rayon avec la ran- G, organe génital situé dans le rayon par exemple pré- gée de plaques paires percées de intermédiaire; Af, rangées d’ambula- pores; J, rayon intermédiaire avec cres situés dans les rayons. sente donc quatre l'organe et le pore génitaux qui lui antimères, divisés correspondent. $ chacun en deux parties égales par deux plans verticaux, se croisant à angle droit et passant par les quatre rayons et séparés les uns des autres par deux autres plans verticaux, alternes avec les premiers et passant par les rayons intermédiaires (fig. 19). . ! Voyez plus bas les chapitres consacrés aux Cœlentérés, aux Cténophores et aux Échino> dermes. rayons intermédiaires, les animaux rayonnés sont plan vertical ren- - =" 3{oe me — Ne PE En de ai INDIVIDU. ORGANE. 17 La forme bi-rayonnée (Cténophores) ne possède donc que deux rayons placés vis-à-vis l'un de l’autre, et situés dans un plan vertical commun. Le plan perpen- dieulaire à celui-ci passe par les deux rayons intermédiaires et sépare les deux antimères. On appelle le premier, qui rencontre le plus grand nombre d'organes, plan transversal, et le second, qui correspond au plan médian des ‘animaux bilatéraux, plan sagittal (fig. 20). . Dans la symétrie bilatérale, qui se montre déjà dans chaque antimère chez les Rayonnés, on ne peut faire passer par l'axe qu’un seul plan, le plan médian, qui partage le corps en deux moitiés, droite et gauche, égales et symétriques. On peut désigner ces deux moitiés symétriques sous le nom de paramères. On dis- tingue alors dans un organisme bilatéral une extrémité antérieure et une extré- mité postérieure, un côté droit et un côté gauche, une face dor- sale et une face ven- trale. Les organes impairs sont coupés par le plan médian, et de chaque côté sont placés les or- ganes pairs vis-à-vis les uns des autres. Fig. 19. — Larve d'Acalèphe (Ephyra). Fig. 20. — Cténophore à symétrie bi- Û RK, corpuscules marginaux ;G/,fila- rayonnée vu par le pôle apical;S, plan Le plan per pendicu- ments buccaux; Re, canaux radiai- Sagittal;T, plan transversal ; R, côtes ; laire au plan mé- res ; 0, bouche. . 6 système vasculaire. dian, qui divise le corps en deux parties ventrale et dorsale inégales, est appelé plan latéral. Les antimères des Rayonnés sont également formés de deux para- mères et sont par conséquent bilatéraux, puisque le plan, mené suivant le rayon, se comporte vis-à-vis des deux moitiés de l’antimère comme un plan médian. Il peut arriver, comme on le voit chez les animaux à symétrie bilatérale, et plus rarement chez les Rayonnés (Strobila), que des groupes d'organes similaires, aussi bien que des parties homologues d'organes semblables, se répètent le long de l'axe longitudinal. Le corps est alors annelé et se divise en segments, z0onites ou meélamères, qui tous présentent plus ou moins exactement la même orga- uisation (Annélides) (fig. 21)!. Ces parties. peuvent avoir une structure et des fonc- 1 Le terme de métamères a été créé par M. Hseckel. Dans le premier volume de sa Generelle Morphologie der Organismen (1866), il le définit des parties homodynames qui se suivent, c'est- à-dire des individualités liées l’une à l’autre et formant une chaîne continue. Mais si le mot est nouveau, l'idée qu’il représente est ancienne. En effet, dans la première édition de la Mono- graphie des Hirudinées publiée en 1827, A. Moquin-Tandon s'occupe longuement de la répétition et de la symétrie des organes chez ces animaux et établit par des considérations tirées de l'anatomie et de la physiologie que « la Sangsue est un animal composé d'un certain nombre d'animaux, comme un végétal ést une réunion de plusieurs végétaux. » « Si l'on réfléchit un peu profondément sur cette structure symétrique, dit-il, on sera naturellement conduit à nenser que chaque espace occupé par cinq segments possédant un petit système nerveux, un système digestif, des appareils pour la respiration, pour la circulation, pour la reproduction, etc..…, peut être considéré comme un petit tout, comme un animal particulier, semblable à un être distinct, appartenant à une classe supérieure et dans lequel l'individualité est fortement accu- unes L'ensemble des organes compris dans chaque cinq anneaux représente l'analogue des animaux supérieurs; et si je ne craignais pas d'avancer un paradoxe, je dirais qu'une Sau- TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT. 2 18 F —Ph Fig. 21. — Ver annelé (Polychète); Ph, pharynx; D, tube digestif; €, cirrhes; F, tentacules. Fig. 22. ZOOLOGIE GÉNÉRALE. tions absolument identiques ; elles représentent comme les antimères des — Fragment d’une Diphyide (d’a- près Leuckart). D, bouclier; GS, indi- vidu reproducteur ; P,polype nourricier Rayonnés, des individus d'ordre inférieur, qui peuvent acquérir une autonomie propre par leur séparation de l’ensemble et continuer ainsi à vivre pendant un temps plus ou moins long (Cestodes, proglottis). À mesure que Vor- ganisation se perfectionne, les segments sont plus étroitement unis les uns aux autresret dans une dépendance réciproque. Plus les métamères diffèrent dans leur forme, et plus par conséquent le rôle qu'ils jouent dans l'or- ganisme varie d'importance, plus leur au- tonomie individuelle s’affaiblit, et plus ils revêtent les caractères d’un simple organe. Les métamères, dans les colonies d'animaux polymorphes, sont tout à fait analogues aux segments des animaux supérieurs. Ici, des groupes similaires, composés d'individus dif- férents, se succèdent les uns derrière les au- tres, groupes qui remplissent chacun toutes avec des filaments pêcheurs. Chaque groupe,;en se sépa- rant de la colonie, constitue une Eu- doxie. les fonctions indispensables à la vie, et qui, séparés du tronc commun, peuvent par conséquent mener une existence indépen- dante et représentent une colonie : un crie inférieur (Diphyes, Eudoxia, fig. 22). Les organes ont aussi leurs degrés inférieurs et supérieurs. Il en est qu'on peut quisuga, de même que tout animal invertébré, est une réunion, un agrégat d'indivdls ana- logues par leur organisation à des êtres vertébrés; j “appellerais du nom de Zoonite ces individus élémentaires. .… ‘D'après ce qui vient d'être exposé relativement à l'organisation symétrique des sangsues, on peut conclure naturellement qu'il existe deux espèces de vie chez ces Hiru- dinées, des vies particulières, celles de chaque Zoonile, et une vie générale, celle de la collection, etc... » Dugès a adopté et même poussé jusqu'à l’exagération ces vues philosophiques, mais c’est à tort que beaucoup d'auteurs français lui attribuent le mérite de les avoir exposées pour la premiérefois. I1 dit expressément, dans son Mémoire sur la conformité organique dans l'échelle animale (1832) : « On avait bien reconnu pour le système nerveux de certains animaux son partage en autant de centres qu'il y avait de segments principaux (Thomas, Marcel de Serres, Audouin et Edwards), mais on n'avait pu encore dégager de ces éléments incomplets Lidée obscure encore qu’ils devaient faire naître sur la multiplicité des organismes; c'est M. Moquin- Tandon qui, le premier, a présenté cette idée d’une manière patente, en la restreignant toutefois aux Invertébrés. Imbu des principes de M. Dunal, qui soupçonnait dans la composition des animaux quelque chose d’analogue à celle des végétaux, c’est-à-dire une agrégation d'êtres élémentaires, M. Moquin-Tandon, son disciple et son ami, applique cette pensée aux Hirudinées en composant sa dissertation sur cette famille d'Annélides ; il prouve que ces animaux peuvent se diviser en un nombre déterminé de segments, dans chacun desquels on trouve un centre nerveux, un ganglion, une quadruple anse vasculaire avec des anastomoses transversales, une paire de poumoñs, un double estomac, une paire de vésicules séminales ; c’est là ce qu'il nomme un Zoonite, un animal simple... Les expériences physiologiques tentées par M. Moquin-Tan- don prouvent encore cette composition de l'animal, quoique chaque segment se montre capable d’une vie et d’une mort isolée, indépendante de celle des autres. » Voyez A. Moquin-Taudon, Monographie de la famille des Hirudinées, 1 édition, Montpellier, 1827. p. 87, et A. Dugès, Mémoire sur la COTE organique dans l'échelle gnimale, Mont pellier, 1832, p. 15. és si + dant à leur structure particulière, et CELLULES ET TISSU CELLULAIRE. 49 ramener à une cellule simple ou à une agglomération de cellules semblables {organes simples), et d'autres, à la formation desquels concourent des associations de cellules et de tissus (organes composés), et qui peuvent, à leur tour, être di- visés en parties différant par la structure et la fonction. Les organes composés d'ordre supérieur sont formés de diverses parties, résultant elles-mêmes d'asso- ciations de cellules et de dérivés de cellules, dont la ‘cellule simple, ou le terri- toire de protoplasma qui lui correspond, est en dernière analyse l'élément ultime. Enfin on donne le nom de systèmes (système vaseulaire, nerveux) et d'appareils (appareil digestif) à un ensemble d'organes de divers ordres, qui par leur fonetion principale ont entre eux des rapports trés étroits, sans qu'il soit possible de les distinguer véritablement d'un organe composé. rat 22. CELLULES ET TISSU CELLULAIRE On désigne sous le nom de tissus les parties des organes, qui possèdent une structure définie, reconnaissable à l'aide du microscope, et qui se laissent ramener à la cellule ou à ses dérivés. Ils ont une. fonction physiologique correspon- peuvent en conséquence être considérés ” D ous d'ordre frien nutasantes dur Vertébié (sjer. C'est la cellule qui en est la dernière matoblastes); l’une d’elles présente des mouvements unité; c'est l'organe de l'ordre le plus *#ipoïdes. inférieur, ou organe élémentaire!, qui entre dans la composition des tissus. Nous avons déjà vu que, ni sa membrane, ni même son noyau, n'ont une impor- tance capitale, suffisante pour la caractériser, et que le protoplasma, avec sa composition molécu- laire spéciale, ses propriétés propres, son mouve- ment autonome, sa nutrition et sa reproduction, en est véritablement la partie essentielle (fig. 25). Ce qu'on appelle noyau ou nuecléus est, soit une masse compacte entourée par le protoplasma, Ù soit une vésicule à paroi membraneuse et à con- Fig-24.— Différentes formes de noyaux: tenu liquide, qui renferme le plus souvent un ou élan pti vi plusieurs corpuscules (nucléole). Quelle que soit la 4 Me rex Li AE forme que le noyau présente, il renferme toujours cellulaire; e, noyau d’un œuf d'Our- un liquide, le liquide nucléaire, et une substance 5, Le nuetore est real dos protoplasmique, la substance nucléaire, à laquelle entouré de sue nucléaire (d’après est dévolu le rôle principal (fig. 24). pe it ne Une proprièté importante et très générale du protoplasma est la contractilité. La masse vivante présente des phénomènes de mobilité liés à l'échange de la ! Th. Schwann, Mikroskopische Untersuchungen über die Uebereënstimmung in der Strukt und dem Wachsthum der Thiere und Pflansen. Berlin, 1839. A. — Külliker, Eléments d'histo- 20 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. matière ; ils se manifestent non seulement par des changements de place. des particules solides qu'elle renferme, mais aussi par des variations de forme de la cellule tout entière. S'il vient à se développer une membrane par l'épaississement de la couche périphérique du protoplasma, ou, en d’autres termes, si la cellule s’est transformée en une vésicule close, les modifications dans les contours de la cellule seront très limitées ; dans d’autres cas, ces mouvements des parties, qu'elle renferme, se manifestent par un changement plus ou moins rapide dans sa forme extérieure. La cellule fait voir alors ce que l’on appelle des mouvements wmi- boïdes ; elle émet des prolongements, les rentre à l'intérieur, et, grâce à ces évo- lutions du protoplasma, parvient à changer de place. Ge sont surtout les cellules jeunes, indifférentes, encore dépourvues de membrane, qui offrent ces phéno- mènes. Plus tard, dans le cours de leur développement, il se forme ordinaire- ment chez elles une membrane dont la présence, sans être, comme on le croyait jadis, un caractère essentiel de la cellule, marque évidemment qu’elle a subi des modifications dans sa structure, qu’elle s’est différenciée. ne | Nous avons déjà montré que dans la vie de la cellule apparaissent les propriétés fondamentales de l’organisme. La cellule, autant du moins que nos connaissances nous permettent de le constater, tire son origine d’autres cellules. La formation cellulaire libre, comme l’entendaient Schwann et Schleiden, n'a jamais été prou vée. Toutefois, si nous bornons au plasma de la cellule. ou au plasma réuni de plusieurs cellules la substance capable de s'organiser (plasmodie), nous devons reconnaître une formation cellulaire libre, telle par exemple que celle des spores chez les Myxomycètes, bien qu'on ne puisse les distinguer nettement des formations nouvelles dans l’intérieur des cellules mères, et qu’elle ne doive être considérée que comme une modification de la génération endogène; ce dernier mode se laisse ramener au type si répandu de multiplication des cellules par division. Lorsque la cellule, grâce à l'absorption et à l'élaboration des matières alimentaires, a atteint une certaine grosseur, le protôplasma se partage — généralement c’est après la division du nucléus — en deux portions à peu près égales, pourvues chacune d'un noyau. La division du noyau‘ pré- sente, comme l'ont montré les recherches récentes, des phénomènes particuliers. Quand le noyau devient fusiforme (fuseau nucléaire), sa substance se transforme en un faisceau de filaments longitudinaux présentant une zone équatoriale de granulations (plaque nucléaire), quise séparent graduellement pour se rapprocher des pôles du fuseau, où dans la règle elles sont situées au centre d’une masse liquide, claire, qui se manifeste dans le protoplasma. Elles constituent ainsi deux noyaux aux deux pôles du fuseau, dont les filaments disparaissent pendant que s'opère cette séparation. La division est complète quand les jeunes noyaux, nés aux dépens des extrémités du fuseau et de la zone liquide qui les entoure, “ont logie humaine. 2° édition française, Paris, 1871. — Fr. Leydig, Traité d'histologie de l'homme et des animaux, Paris, 1866. — Frey, Traité d'histologie et d'histochimie. 2° édition française. Paris, 1877. — S. Stricker, Handbuch der Lehre von den Geweben, Leipzig, 1871. — MRanwier, Trailé technique d'histologie. Paris, 1875-1882. 1 Consultez principalement O. Bütschli, Studien über die ersten Entwickelungsvorgnge der Eiselle, die Zelliheilung und die Conjugation der Infusorien. Frankfort, 1876. — M. Fol, Recherches sur la fécondation et le commencement de l'Hénogénie. Mém. Soc. Phys. et Hist. nat, de Genève. Vol. XXVI, 1879. OR D ve re ER CELLULES. 21 atteint leur {aille définitive après résorption du reste des filaments qui les réu- nissaient. Pendant que ces phénomènes se passent, le protoplasma s'étrangle de plus en plus profondément suivant un sillon perpendiculaire à l'axe longitudinal du fuseau, et la division du noyau est suivie de la division du contenu cellulaire en deux masses ou cellules-filles (fig. 25). Si ces deux masses sont inégales, de telle sorte qu'on puisse considérer la plus petite comme une production de la plus grande, on désigne ce mode de reproduction sous le nom de bourgeonnement. Enfin on donne celui de formation cellulaire endogène à la naissance de cellules dans l’intérieur d'une cellule mère. Dans ce dernier cas le protoplasma ne se divise point par étranglement en deux ou plusieurs parties, mais se différencie autour de noyaux nouvellement formés, à côté desquels subsiste parfois le premier noyau. La cellule-œuf, qui doit être considérée comme le point de départ do déve- loppement de l'organisme, produit par ces différents modes de genèse cellulaire les éléments constitutifs des tissus. Des groupes de cellules originairement indif- férentes et homogènes se séparent et revêtent une forme nouvelle. Les unités qui les composent subissent une différenciation analogue et produisent une forme particulière de tissu douée d'une fonction spéciale liée à sa structure propre. En même temps que la séparation des grou- pes de cellules et leur transforma- tion en tissus dif- férents, se prépare Ja division du tra- Fig. 25. — Différentes phases de la division d’un side du sang de Poutet. vail physiologique K, fuseau nucléaire ; Kp, plaque nucléaire ou zone d’épaississement équato- entre les organes ; riale (d’après Bütschli). ceux-ci, de même que les tissus qui les constituent, peuvent, suivant les fonc- tions qu'ils remplissent, être classés en organes de la vie végétative et organes de la vie animale. Les premiers sont chargés de la nutrition et de la con- servation du COrpS ; les autres, au contraire, servent au mouvement, à la sensibilité et aux actes qui sont exclusivement le propre de l'animal. Pour plus de clarté, on peut séparer les tissus de la vie végétale en deux groupes : les cellules et agrégats de cellules (épithéliums) et les tissus de substance con- jonctive. Quant aux tissus de la vie animale, on distingue le tissu musculaire et le tissu nerveux. Ajoutons que {cette classification n'a d'autre but que celui d'em- brasser d'un coup d'œil les diverses formes de tissus, afin de pouvoir juger des rapports généraux ;.elle ne saurait prétendre à établir une ligne de démarcation bien nette entre les divers groupes. 1. Cellules et agrégats de cellules. — Les cellules se présentent tantôt libres et isolées dans un milieu liquide, tantôt accolées les unes aux autres et dis- posées par couches. Telles sont pour le premier cas les cellules du sang, du chyle, de la lymphe. Le sang généralement incolore des Invertébrés, aussi bien que le sang presque tuniiuré rouge des Vertébrès, se compose d'un plasma li- quide, “sp en matières albuminoïdes, dans lequel sont en suspension de nom- breux globules.:Ceux-ci constituent, chez les Invertébrés, des cellules irrégu- 29 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. lières, rarement fusiformes, douées de mouvements amiboïdes; chez les Verté- ‘brés on trouve dans le plasma des globules rouges (découverts par Swammerdam chez la Grenouille) en si grand nombre, qu'à l'œil le sang paraît être un liquide rouge homogène. Ce sont de minces disques à contours ovales, pré$que ellipti- ques ou circulaires (Mammifères, Petromyzon), nucléés dans le premier cas, dé- pourvus de noyau dans le second (excepté dans la période du développement) (fig. 26). Ils renferment la substance colorante du sang, l’hémoglobine, qui joue un grand rôle dans l'échange des gaz pendant la respiration, et ils proviennent probablement des globules Davies) qui, à l'état normal, sontcontenus dans lesang en bien plus petit nombre. Les globules blancs sont de véritables cellules de forme très variable, douées de mouvements amiboïdes (diapédèse, néoplasies). Ils pren- nent naissance dans les ganglions lymphatiques, d'où ils sortent pour passer de là avec la lymphe dans le sang. On doit encore citer comme cellules libres, la cellule-œuf, ainsi que le spermatoblaste, après qu'ils se sont séparés du revête- ment épithélial des parois de l’ovaire et du testicule, ainsi que les zoospermes, souvent mobiles, pro- d duits par le sperma- toblaste, et dont la grandeur et la forme sont d’ailleurs très va- riables. Ces derniers représentent une cel- lule modifiée, fré- quemment une très petite cellule flabelli- forme pourvue d’une Fig. 96. — Éléments figurés du sang. a, globules incolores de l'Anodonte; tête (noyau et reste du b, de la chenille d’un Sphinx; c, globule rouge du Protée; d, globule rouge et d' cellule lymphatique de la Couleuvre lisse; e, globule rouge dela Gre- plasma). Dans nombre nouille ; f, globule rouge et f’ cellule lymphatique du Pigeun; g, globule de cas la tête est fili- rouge de l'Homme. forme ou contournée en vrille (Oiseaux, Sélaciens). Elle peut même s’effacer complètement et le z00- sperme est en forme de cheveu (Insectes). Enfin on en rencontre qui ont la forme de chapeau (Nématodes), ou de cellule étoilée (Décapodes) (fig. 27). Les épithéliums, ou tissus épithéliaux, sont formés par un assemblage de cellules qui recouvrent en couche simple ou stratifiée les surfaces du Corps, à l’intérieur aussi bien qu’à l'extérieur, ainsi que les cavités closes (endothélium). D'après la forme des cellules, on distingue l’épithélium eylindrique, l'épithélium vibratile et l’épithélium pavimenteux. Dans le premier cas, les cellules deviennent cylindriques par accroissement de l'axe longitudinal; dans le second cas, elles portent sur leur face libre des cils vibratiles, dont la substance est en contigüité avec le protoplasma vivant de la cellule (fig. 28). Enfin, dans l’épithélium pavi- menteux, les cellules sont aplaties et diffèrent d'autant plus de la forme sphé- rique qu'elles sont plus superficielles. Tandis que les couches inférieures sont encore molles, et sont le siège d’une division et d’une multiplication très actives, les couches supérieures présentent plus de résistance, deviennent peu à peu cor: nées et finissent par se détacher en petites écailles ou en petites plaques (épidermé) RE à SR EQE FES CELLULES. 25 pour faire place aux formations nouvelles des couches plus profondes. Des cou- _ ches épaisses de cellules- plates cornées et fortement unies les unes aux autres _ conduisent graduellement à ces formations résistantes et dures _ (ongles, griffes, sabots), qui, éten- dues en larges surfaces, peuvent se transformer en un squelette ‘externe (fig. 29). Certaines cou- . ches de cellules se font aussi re- }f marquer par un épaississement particulier de la membrane cel- lulaire (fig. 30). La couche de protoplasma, qui s'est durcie, _ présente sur sa face libre un bord épais, percé perpendiculairement d'un grand nombre de canalicu- _ les très fins, qui lui donnent l’as- _ pect strié (épithélium de l’intes- tin grêle, cellules épidermiques du Petromyzon). Si ces bords _ épaissis se soudent les uns aux _ autres, de manière à constituer Ù _ une couche continue, il en résulte pig. 27. — Zoospermes : a, des Méduses; b, de l'Ascaride \ une me mbrane cuticulaire qui, ma 4 “ke ur Crabe; d, de la Torpille ; e, de la Sa- | à membrane ondulante); /, de la Gre- tout en restant homogène ou stra- nouille; g, d'un Cercopithèque. tifiée (fig. 351), peut offrir aussi des reliefs de différentes sortes. Très souvent les _ faces correspondantes de chaque cellule y restent indiquées par des figures Fig. 28. — c, cellules épithéliales eylin Fig. 29. — a, Cellules pavimenteuses ; b, cellules pa- driques ; d, cellule vibratile; e, cellule vimenteuses surmontées de poils rigides (Méduse). flagellée à collerette (Eponge); f, cel- lules cylindriques avec un plateau poreux (épithélium de l'intestin grêle.) à À polygonales, et, à côté de ces canaux très fins, on en voit apparaitre d'autres - plusgros, produits par des prolongements des cellules. Ceux-ci conduisent gra- duellement à ces appendices cuticulaires variés qui, sous le nom de poils, 94 | ZOOLOGIE GÉNÉRALE. cornes, d'écailles, etc., sortent par les canalicules poreux (fig. 32). Les membranes cuticulaires peuvent acquérir une épaisseur considérable et une dureté très grande par l'incrustation de sels calcaires (cuirasse chitineuse des Crustacés), et peu- vent se transformer en tissu squelettique, qu'il est du reste malaisé de distinguer de certains tissus de la substance con- jonctive. Les formations cuticulaires sont des produits de sécrétion, qui servent de soutien à l'organisme; mais il est aussi d’autres produits liquides provenant de cellules, et qui, tout dépourvus de formes qu'ils sont, n’en ont pas moins, au point f Fig. 50. — Cuticule et hypoderme de la larve de Fig. 31. — Cuticule et hypoderme de la chenille je Corethra. de Gastropacha avec deux glandes à venin sur- montées chacune d'un poil rigide. : de vue chimique, une importance capitale. Jei le tissu épithélial devient tissu glandulaire. Dans le cas le plus simple, la glan- de est formée par une seule cellule qui laisse sortir les produits de sécrétion à travers la portion libre de sa membrane ou par une ouverture spéciale (fig. 93). Si plusieurs cellu- les entrent dans la con- stitution de la glande, elles se groupent au- tour d'un espace cen- tral dans lequel se ras- semble le liquide sé- crété. La glande prend alors la forme d’un cul- Fig. 39. — Cu, cuticule-avec des. Fig. He Glande Pnineluisirense de-sac, parsuite de l’en- soies au moment de la mue; Cu’, a, cellules caliciforme de l'intestin + ë cuticule nouvelle (Branchipus). grêle des Vertébrés; b, glandes cu- foncement dans les tis- tanées de l’Argulus munies d'un sus sous-jacents de la long tube excréteur; c, glandes : éutanées des Insectes, muniesd'un Surface interne où ex- canal excréteur cuticulaire. terne du COTrps, aux dé- pens de laquelle elle est constituée. Les glandes plus grosses, plus compliquées ct de formés très diverses, dérivent toujours de cette forme fondamentale, TISSUS DE SUBSTANCE CONJONCTIVE. 25 dont les dépressions sont plus ou moins nombreuses ou régulières (fig. 34). Généralement elles sont caractérisées par la transformation de la portion com- mune en canal excréteur; toutefois, une pareille division du travail physiolo- gique peut déjà apparaître sur de simples glandes tubuleuses, et mème sur des glandes unicellulaires (fig. 55). 2. Tissus de substance conjonctive. — Sous cette rubrique on comprend un grand nombre de tissus très divers, qui ont morphologiquement un caractère commun dans la présence d'une substance fondamentale plus ou moins abondante, la substance intercellulaire, interposée entre les cellules conjonetives. Ils entou- rent et relient les uns aux autres les différents tissus; ils remplissent ainsi le rôle de soutien et constituent le squelette. La substance intercellulaire provient des cellules par la séparation ou la transformation de la couche périphérique du protoplasma ; génétiquement elle ne peut donc être bien distincte de la membrane cellulaire et de ses différenciations, telles qu’elles nous apparaissent dans les cou- chescuticulaires. Les membranes cellulaires déjà produites par le protoplasma, en se soudant avec elle, peuvent aussi contribuer à son accroissement. Si la substance intercellulaire Fig. 34. — Glandes à pepsine : 4, en voie de for- Fig. 35. — Coupe transversale à travers mation par irvagination de l'épithélium ; les glandes de l'estomac du Chat. b, complètement formée. a, glandes à pepsine ; b, cellules centra- les; c, coupe de vaisseaux capillaires (d'après Frey). fondamentale est réduite au miniraum, on a alors la substance conjonctive cellu- laire, qui se rencontre chez les Mollusques et les Arthropodes, moins souvent chez les Nertébrés (corde dorsale), et ne se distingue pas très nettement du tissu cartilagineux. C’est la forme la plus rapprochée du tissu conjoncetif de l'embryon, qui provient de cellules embryonnaires encore indifférentes (fig. 36). Sous le nom de tissu muqueux ou gélatineux, dn comprend ces formes de substance conjonctive, caractérisées par la grande quantité d'eau qu'elles renfer- ment, par l'apparence hyaline et gélatineuse de la substance fondamentale, et dont les cellules peuvent présenter d’ailleurs des aspects très divers. Souvent elles émettent des prolongements minces, parfois ramifiés, qui s'anastomosent entre eux de manière à former des réseaux. Tout à côté, la substance intermé- diaire peut se différencier en faisceaux de fibres (gélatine de Wharton du cordon ombilical). Ces formes de tissus se rencontrent chez les Vertébrés, par exemple chez les Hétéropodes et les Méduses, dont l'ombelle, par suite de la diminution et de la disparition complète des cellules, se réduit à une couche de tissu homogène mou, ou solide, peu différent par son mode d'origine des formations ‘RE 26 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. cuticulaires (Méduses hydroïdes, cloches natatoires des Siphonophores). Il en est Fig. 36. — Coupe d’une vertébre Fig. 57. — Tissu gélatineux d’un Rhizostome. F, réseau de fibres; de la Jarve du Bombinator Z, cellules ramifiées; Z', cellules en voie de division. igneus. Ch, cellules de la Cor- de dorsale; ChS, jétui de la corde ; Sk, tissu squelettogène ; N, moelle épinière. Pie de même pour le tissu de sécrétion des jeunes Cténophores, dans lequel émigrent plus tard des cellules (fig. 57), et pour la substance gélatineuse des Méduses, ainsi que pour le noyau gélatineux des larves d'Échinodermes. Une autre forme de tissu conjonctif est désignée sous le nom de fissu CONDRNES Fig. 38.— Tissu conjonctif réliculé, avec ses cellules lymphatiques, provenant -d’#ff follicule de Peyer du Lapin. a, capillaires; b, ré- seau; €, celiôges lymphatiques enlevées en grande partie par le - pinceau (d’après Frey). forme par coctiômen gélatine. Si le protoplasma des cellules se transforme tout réticulé (fig.38). ILest formé d’un réseau de cellules étoi- lées ou ramifiées, dont les maillescontiennent d’autres éléments étrangers. Dans ce qu'on appelle le tissu adé- noïde, qui constitue la char- pente des glanglions Iym- phatiques (Vertébrés), ces mailles sont occupées par les cellules lymphatiques. Une des formes de sub- stance conjonctive très ré- pandue chez les Vertébrés est le tissu conjonctif fibril- laire (fig. 39), dont les cel- lules sont généralement fu- . siformes oumêmeramifiées, : et dont la substance inter- cellulaire, plus ou moins nettement divisée en fais- ceaux de fibres, se trans- entier, ou en partie, en fibres, le tissu est fibrillaire et les noyaux remplacent TISSUS DE SUBSTANCE CONJONCTIVE. 27 les cellules primitives. Très souvent les fibres sont ondulées et parallèïes (tendons, ligaments). D'autres fois elles se croisent entre elles en divers sens (peau), ou sont disposées en réseau (mésentère). Le tissu adipeux n'est pas autre chose que du tissuconjonctif ordinaire, danslequel . des cellules renferment des sphères de graisse plus ou moins grosses. Tandis que les fibres et les faisceaux de fibres ordinaires, qui, suivant leur groupement plus ou moins serré, pro- duisent les formes lâches ou résistantes du tissu conjonctif fibrillaire, se gon- flent sous l’action des acides et des alcalis, une deuxième variété de fibres résistent à ces réactifs (fig. 40). Ces fibresélastiques,comme on les appelle, montrent une tendance à se ramifier, Fig. 39. — Tissu conjonctif fibrillaire. à former des réseaux et atteignent parfois une épaisseur très considérable (liga- ment de la nuque, parois artérielles). Elles peuvent aussi s'élargir et se réunir de manière à former des membranes percées de trous (membrane fenétrée) (fig. 41). be cartilage est une autre forme de tissu de la substance conjonctive; il est caractérisé par ses cellules, qui sont presque régulièrement sphériques, et par sa A substance fondamentale soli- de, qui donne de la chondrine par la coction. À sa périphé- rie le cartilage est entouré Fig. 40. — Tissu conjonctif vivant d’une Grenouille. a, Fig. A. — Fibres élastiques, 4, iso- cellule pâle, contractée, renfermant un petit bloc obs- lées ; b, réunies en réseau. cur; b, corpuscule étoilé à noyau vésiculeux; d et e, cellules à grosses granulations, n'offrant aucun mouvement; f, fibrilles; g, faisceaux de tissu conjonc- tif; h, réseau élastique (d'après Frey). par une membrane conjonctive vasculaire, le périchondre. Si la substance fonda- mentale est peu abondante, on a alors un tissu cellulaire. D'après sa consistance on distingue le cartilage hyalin (fig. 42), le fibro-cartilage (fig. 45) et le cartilage réticulé (fig. 44); ce dernier avec des réseaux de fibres élastiques. Il existe aussi des variétés où les cellules cartilagineuses sont entourées de faisceaux de fibres 28 ZOOLOGIE GÉNÉRALE: conjonctives et forment par conséquent le passage au tissu conjonctif proprement dit (cartilage conjonctif). Ces cellules sont situées dans des cavités généralement arrondies de la substance fondamentale, et sont entourées de couches solides ayant l'apparence de capsules. Ces capsules de cartilage étaient jadis regardées comme des membranes de la cellule cartilagineuse analogues à l'enveloppe de cellulose de la cellule végétale, opinion qui n’est nullement à rejeter, si l'on Fig. 42. — Cartilage hyalin. Fig. 45. — Fibro-cartilage. admet que les capsules sont produites par le protoplasma par un simple phèno- rnène de séparation. Cependant les capsules sont en rapport très intime avec la substance fondamentale, qui est née par le même procédé et qu’elles renforcent souvent en se soudant à elle. La croissance du cartilage est par conséquent sur- tout. interstitielle. Souvent on voit dans les cavités du tissu cartilagineux plu- sieurs générations de cellules entourées de capsules particulières et emboitées les unes dans les autres. Dans ce cas les capsules restent séparées de la substance intercellulaire (fig. 42). Certains cartilages, en ou- tre, ont des cellules fusiformes, parfois même pour- vues de nombreux prolongements rayonnés. Il peut aussi se déposer dans la substance intercellulaire de la chaux, en plus ou moins grande quantité; ainsi se produit le cartilage incrusté ou cartilage osseux, qui chez les Squales constitue la forme permanente du tissu squelettique, tandis que chez les Vertébrés il ne représente qu'une forme tem- poraire (fig. 45). La rigidité du cartilage explique comment il peut servir de charpente squelettique, comme cela se voit quelquefois chez les Inverté- HAE de du brés (Céphalopodes, Sabelles, Cœlentérés) et plus élastique (d’après Frey)... fréquemment chez les Vertébrés, dont le squelette contient toujours quelques pièces cartilagineuses, ou même est ‘entièrement formé par elles (Poissons cartilagineux). La rigidité est bien plus grande encore dans le tissu osseux, dont la substance fondamentale est transformée par la présence de phosphates et de carbonates de chaux en une masse dure, tandis que les cellules (corpuscules osseux). s'ana- stomosent entre elles par leurs prolongements très fins et très déliés (fig. 46. { ce RSS I J ) SOS SAND S K ns NS ( SRE “ IS à à A2: RSS NV PPT RO QE SE NS NE KRKE SR et 47). Les cellules remplissent complètement les cavités de la substance fonda= mentale, qui se trouve en outre traversée par de nombreux canaux (fig. 48). TISSUS DE SUBSTANCE CONJONCTIVE. 29 Ceux-ci renferment les vaisseaux nourriciers, dont ils accompagnent les dernières ramifications. La substance fondamentale est disposée autour d'eux en lamelles ré- gulières et concentriques (fig. 49). Ces canaux com- mencent à la superficie de l'os, qui est recouvert par : une membrane vasculaire et riche en nerfs, le périoste, È puscule osseux : et aboutissent dans de gran- b, cellule os- des cavités qui, dans les os seuse. longs, constituent le canal médullaire, et qui, dans les os spongieux, sont très nombreuses et très " j'a rapprochées les unes des autres. Dans une seconde variété de lissu os- seux, cé ne sont pas K- les cellules elles-mé- mes, mais seulement leurs nombreux et très longs prolonge- ol ments parallèles, qui K 2 : ie Se 2 = ÈS fa ÿ sont entourés par la Fig. 47. — K, Cavités des corpus- Fig. 48. — Coupe longitudinale à tra- substance fondamen- cules osseux avec leurs canali- vers un os long. G, canaux vasculai- . . cules, qui viennent s'ouvrir dans res (d’après Külliker). tale. Celle-ci, durcie un canal vasculaire; He (canal de par le dépôt de sels Havers) (d’après Külliker). calcaires, se trouve par conséquent parcourue par une infinité de canalicules très-fins, et rappelle par son mode d'ori- gine ces formations cuticulaires dures des Crustacés et des Insectes, dans lesquelles pénètrent également des prolongements cel- lulaires. Ce tissu, sillonné de canalicules parallèles, se rencontre chez les Poissons osseux, et se trouve aussi en général dans G° les dents : il prend alors le nom de dentine (fig. 50). | K Quant à sa genèse, l'os provient soit du tissu conjonctif mou, soit du cartilage. | Dans le premier cas, il se développe par ce cure : transformation des cellules conjonctives,.… L: système de lamelles (d'après Külliker). et par durcissement de la substance fondamentale. C'est aux dépens du carti- lage qu'il prend le, plus fréquemment naissance, surtout dans le squelette des Vertébrés. Jadis on attachait une importance très grande à ces différences dans le mode d'origine, et on distinguait une ossification primitive et une ossification 30 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. secondaire, tandis qu'en réalité on y reconnait une uniformité complète. Dans le dernier cas, en effet, concurremment avec un dépôt calcaire etune destruction partielle, ou fusion du cartilage, à partir de la moelle, apparaît une nouvelle formation de tissu con- jonctif mou (substance ostéogène), dont les cellules, ou ostéoblastes, se transforment en =... {| {LUN | | |: 2 e NA Na PS + Fig. 50. — Coupe à travers la racine Fig. 51. — Coupe à travers le point d'ossification d’une dent. C, cément; J, espaces in- d'un cartilage. a, petits espaces médullaires situés terglobulaires; D, dentine avec les dans le cartilage; b, espaces médullaires avec des | canalicules dentaires (d'après Kôlli- cellules de la moelle du cartilage; c, restes du tis- : ker). ‘” su cartilagineux calcifié; d, larges espaces médul- _ laires; e, ostéoblastes (d’après Frey). corpuscules osseux, pendant que la substance intercellulaire devient tissu fonda- Le mental (fig. 51 et 52). Il faut encore ajou- ter que les os issus du cartilage augmen- tent encore d'épaisseur aux’ dépens du périoste, et que de la sorte du tissu con- jonctif se transforme directement en tissu osseux. Fa 3. Tissu musculaire. — Le proto- plasma de la cellule active possède par lui-même la contractilité. On observe déjà dans la masse protoplasmique du corps des animaux sarcodaires une sorte Fig. 52, — Ostéoblastes dans le pariétal d’un em de striation à laquelle est liée cette pro- bryon. a,trabécules osseuses avec leurs cellules ; KES F CAE b, couches d'ostéoblastes; c; ostéoblastesse trans- Priété de se contracter (stries musculaires formant en cellules osseuses (d’après Gegenbaur). des Infusoires ). Chez certaines cellules des différenciations analogues du protoplasma développent considérablement cette propriété; il se constitue alors le tissu musculaire, qui sert exclusivement aux mouvements. Quand elles entrent en activité, ces cellules se contraetent, TISSU MUSCULAIRE. 5 dinale et transversale, et se raccourcissent en mêmetemps qu'elles s'élargissent. Chez beaucoup de Cælentérés! on trouve des couches de cellules, où une par- tie seulement de chacune de celles-ci paraît transformée en fibre contractile; ce sont des portions profondes de plasma, qui se changent en fibres musculaires dé- licates, ou en réseau de fibres, tandis que le corps des cellules (myoblastes) en _ continuité avec eux et qui les produit, remplit d'autres fonctions et d'ordinaire porte des cils vibratiles (fig. 53). Eu ou égard aux ressemblances que ces myo- blastes présentent avec une membrane épithéliale, on donne à la couche qu'ils constituent le nom d'épithélium mus- culaire (fig. 54). Dans une période de . développement plus avancée, la plus Fig. 55. — Myoblastes d'une Méduse (Au- grande partie du plasma de la cellule Qui PS se transforme en substance musculaire contractile; parfois, la cellule tout en- tière s'allonge en fibre. | _ On distingue deux formes de tissu musculaire, qui diffèrent au point de vue morphologique, aussi bien qu’au point de vue physiologique, les -muscles lisses, ou fibres-cellules contractiles, et les muscles striés. | Le premier de ces tissus présente des cellules fusiformes aplaties ou rubanées, isolées ou disposées en couches, qui réa- _gissent lentement sous l'influence des _nerfs, qui entrent peu à peu en contrac- tion ets’y maintiennent un certain temps. La substance contractile parait le plus souvent homogène, parfois aussi légère- LS _ We S + Se SS RAUANE he Re SNA Ce DANS RAS / ES RS NS NES SON Fig. 55. — a, fibres musculaires lisses isolées. D LS RS? ST b, fragment d’une artère; 1, couche externe x : ‘de tissu conjonctif; 2, couche moyenne for- Fig. 4. — Epithélium musculaire mée par des fibres lisses; 5, couche interne d'une Méduse Aurelia). dépourvue de noyaux. SMS RE ment striée en long. Les muscles lisses sont très répandus chez les Invertébrés . chezles Vertébrés, ils forment les parois de nombreux organes (vaisseaux, conduits . excrèteurs des glandes, parois de l'intestin (fig. 55). de On les a appelés à tort des cellules neuro-musculaires, car il n'est pas possible de démon- trer qu’elles aient un rapport quelconque avec la formation des cellules ganglionnaires. 32 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. Le muscle strié se compose de cellules, plus souvent de faisceaux primitifs nucléés. Il est caractérisé par la transformation totale ou partielle du proto- plasma en une substance striée transversalement, formée d'éléments particuliers (disques, sarcous elements), qui ont la propriété de réfracter doublement la lu- Fig. 56. — a, fibrille; b, fibre musculaire mière, et par un liquide interposé entre eux à réfraction simple (fig. 56). Physiologique- ment il-est caractérisé par une contraction brusque, qui suit immédiatement l'irritation, ce qui rend cette variété de tissu musculaire très propre à exécuter des mouvements éner- giques (muscles du squelette des Vertébrés). Dans le cas le plus simple, les fibrilles striées sont produites dans la profondeur des myoblastes, qui constituent une lame épithé- liale continue (épithélium musculaire) au- dessus de cette couche de fibres (Méduses'et Siphonophores). Chez les animaux supérieurs striée (faisceau primitif) d’un Lézard avec ils se développent aux dépens d'une masse de des terminaisons nerveuses. protoplasma plus considérable, aux dépens de la cellule presque tout entière. Il est rare que les cellules n'aient qu'un noyau et restent isolées, de manière qu’une seule puisse constituer un muscle tout en- lier (muscles de l'œil des Daphnies}. D'ordinaire les faisceaux primitifs se forment par fusion de plusieurs cellules placées bout à bout. Les noyaux sont tantôt ap- Fig. 57. — Fibres musculaires du cœur. À droite on aperçoit les li- mites des cellules et des noyaux (d’après Schweigger-Seidel). pliqués contre le sarcolemme, parfois dans une couche périphérique de protoplasma finement gra- nuleux; tantôt ils sont disposés en série longitudi- nale suivant l'axe du tube, séparés par du proto- plasma non contractile. Les faisceaux primitifs s’accolent les uns aux autres, sont réunis par du tissu conjonctif et forment des faisceaux muscu- laires plus ou moins considérables, dont les fibres suivent la direction générale du faisceau primitif (muscles des Vertébrés). Enfin, il peut se faire que les cellules simples, aussi bien que leurs dérivés, se ramifient (cœur des Vertébrés), tube digestif des Arthropodes, etc.) (fig. 57). 4. Tissu nerveux. — En même temps que les muscles apparait le tissu nerveux, qui est chargé de leur transmettre l’impulsion motrice, et quiest surtout le siège de la sensibilité et’ de la volonté: Cette fonction principale du système nerveux con- duit à penser que dans le développement phylogénétique des tissus, les éléments _ nerveux ne se sont pas formés conjointement avec les muscles, mais bien avec les cellules cutanées de l'ectoderme différenciées en cellules sensorielles, qu’ils se sont unis avec les prolongements de ces dernières, et qu'ils ne sont entrés que plus tard en communication avec les muscles, qui possédaient leur irritabilité propres RP N ter TISSU NERVEUX. 33 Le système nerveux contient deux sortes d'éléments, des cellules nerveuses ou cellules ganglionnaires et des fibres nerveuses, qui possèdent chacun une struc- ture microscopique, une disposition moléculaire et une composition chimique déterminées. Les cellules ganglionnaires sont considérées comme les foyers de l'excitation nerveuse, et se trouvent surtout dans les parties centrales, le cerveau, la moelle épinière et les ganglions. Leur contenu est finement granuleux, avec un gros noyau et un nucléole; elles émettent de nombreux prolongements, dont l’un d'eux est la racine d'une fibre nerveuse (cellules unipolaires, bipolaires, multi- polaires) (fig. 58). Souvent les cellules gan- glionnaires sont enveloppées dans une gaine de tissu conjonctif, qui s'étend sur leurs Fig. 58. — a, cellule ganglionnaire bipolaire ; b, cel- Fig. 59. — Cellules ganglionnaires du lule nerveuse de la corne antérieure de la moelle grand sympathique. a, corps dela cel- épinière de l'Homme, d’après Gerlach ; P, amas de - lule; b, enveloppe; c, fibre nerveuse pigment. droite: d, fibre helicoïdale; e, prolon- gement de la première; /, prolonge- ment de la seconde (d'après Beale). prolongements, et par conséquent aussi sur les fibres nerveuses; mais plus gé- néralement la même enveloppe en réunit plusieurs (fig. 59). Les fibres nerveuses sont chargées de transmettre l'excitation, engendrée dans les cellules nerveuses, des organes centraux aux organes périphériques (nerfs moteurs et glandulaires); ou inversement, aux organes centraux les impres- sions produites à la périphérie du corps (fibres sensibles). Elles sont les pro- longements des cellules ganglionnaires, et, comme celles-ci, fréquemment en- tourées d'une gaine nucléée (gaine de Shewann), et, réunies en grand nombre, constituent les nerfs. D’après la structure de la substance nerveuse, on dis- tingue deux formes de fibres nerveuses : celles qui ont une moelle, ou fibres à double contour, et celles qui en sont dépourvues ou cylindres-axes nus (fig. 60). TRAITÉ DE ZOOLOGIE, 5 54 À ZOOLOGIE GÉNÉRALE = Les premières offrent cette particularité, qu'après la mort apparait, par suite d'un phénomène de coagulation, une substance grasse réfractant fortement la lumière, la myéline, qui enveloppe comme une gaine la fibre centrale ou cylindre-axe. Cette gaine médullaire se perd dans le voisinage de la cellule ganglionnaire, dans laquelle pénètre seule la substance du cylindre-axe. Is possèdent tous une gaine de Schwann (nerfs cérébro-spinaux de la plupart des Vértébrés). Dans les nerfs dépourvus de moelle, la myéline n'existe pas; il ne reste plus qu'un cylindre-axe, soit nu, soit entouré d'une gaine de tissu con- jonctif, et qui a les mêmes rapports avec la cellule ganglionnaire (sympa- thique, nerfs des Cyclostomes, des Invertébrés). Il n'est pas rare de trouver, principalement dans les nerfs des or- Es ganes des sens, les cylindres-axes, qui peuvent dans leur trajet se partager, . | [ 3 # AR re Dre LB Et dir 2e 2 SL Eu D # ; î f À 4 } À | Fig. 60. — Fibres nerveuses, en partie Fig. 61. — Cellules sensorielles de la région d'après Max Schultze. a, fibres du sym- olfactive, d'après Max Schultze: a. de la Gre- pathique dépourvues de moelle; b, fi- nouille; Sz, cellule cylindrique à prolonge- hves à moelle : dans l’une d'elles la ment inférieur ramifié, placée entre deux saoelle a commencé à se coaguler ; c, fi- bâtonnels ciliés; b, de l'Homme; c, du Bro- bres à moelle avec la gaine de Schwann. chet. comme les nerfs à myéline, et se ramifier en branches de plus en plus petites, divisés en fibrilles nerveuses très fines, et en quelque sorte décomposés en leurs éléments. Enfin les nerfs des Invertébrés sont très souvent des assemblages de fibrilles, dans lesquelles, à cause de l'absence de gaine de Schwann, il est im- possible de reconnaître aucune séparation bien nette entré les cylindres-axes ou les fibres nerveuses. Les différenciations, dont les terminaisons des nerfs sont le siège dans les organes des sens, consistent en transformations de fibres ner- veuses unies à des appareils accessoires, qui sont rarement produits-par de la substance conjonctive (organe du tact) et le plus souvent par des cellules épithé- liales ou des formations cuticulaires. De la sorte les appareils terminaux des sens sont le plus ordinairement formés par des cellules épithéliales modifiées (épithé- liums sensoriels). Fréquemment des cellules ganglionnaires sont intercalées dans ‘4 le trajet des fibres nerveuses dans les appareils terminaux (fig. 61). KA DIVISION DU TRAVAIL PHYSIOLOGIQUE ET PERFECTIONNEMENT. = 00 à 5 ACCROISSEMENT ET ORGANISATION PROGRESSIVE DIVISION DU TRAVAIL PHYSIOLOGIQUE ET PERFECTIONNEMENT Chez les animaux inférieurs on ne trouve ni organe formé de tissu cellulaire, ni même de tissu cellulaire. L'organisme tout entier correspond à une seule cellule, la masse du corps est représentée par le protoplasma, la peau par la membrane cellulaire, qui parfois même n'offre aucun orifice pour l'introduction d'aliments solides, de sorte que la nutrition s'opère par endosmose. Dans ces conditions, qui se trouvent réalisées par exemple chez les Grégarines et les Opalines parasites, la paroi du corps suffit (comme la membrane cellulaire pour la cellule) pour assurer l'absorption des substances et l'expulsion des produits d'excrétion, et par conséquent l'exercice des fonctions végétatives. Le protoplasma “onstitue à lui tout seul le parenchyme du corps; c'est dans son intérieur que s'accomplissent tous les actes, aussi bien de la vie organique que de la vie animale. On observe. en conséquence, des rapports définis entre les fonctions de la surface périphérique et la masse qu'elle limite, dans les diverses parties de laquelle s'accomplissent les actes de la vie animale et végétative, tandis que la première sert en quelque sorte d'intermédiaire à ces deux ordres de phénomènes. Ce fait suppose une relation définie entre l'étendue de la surface et le volume de la masse, relation qui varie avec les progrès du développement du corps de l'animal. Et comme l'accroissement de la masse se fait suivant les trois dimensions, tandis que celui de la surface ne se fait que suivant deux, il s'ensuit que le rapport se modifie aux dépens de la surface, ou, ce qui revient au même, qu'à mesure que le corps grandit, sa surface devient relativement plus petite. Il arrive un moment où elle ne suffit plus pour entretenir les actes vitaux; alors, pour que la vie puisse se maintenir, il faut qu'elle s'agrandisse par la production de surfaces nouvelles. Cela se voit non seulement dans les animaux les plus simples, cellulaires, mais aussi dans les cellules dont la grandeur, comme on le sait, ne dépasse pas certaines limites. Ainsi, à mesure que la masse augmente, non seulement le protoplasma se divise en unités cellulaires plus ou moins nombreuses, mais encore celles-ci se groupent et s'étalent de façon à former des surfaces. De la sorte l'organisme cellulaire acquiert non seulement une surface externe, mais aussi une surface interne, où les cellules sont disposées en couches régulières. L'apparition d'une surface interne à pour résultat une division du travail dans la fonction des deux couches cellulaires. La couche interne préside aux fonctions animales et à certains actes végétatifs ayant surtout rapport à la respiration et aux excrétions, tandis que la couche interne, cavité digestive, sert à l'absorption des aliments et à leur digestion. Par là, non seulement se trouve prouvée la nécessité d’une organisation se développant en même temps que l'accroissement du corps progresse, mais encore se trouve caractérisée dans son essence l’organisation animale. Les nombreuses 36 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. cellules produites par l'organisme primitivement si simples, au début sembiables entre elles et disposées en une couche périphérique (colonies de Protozoaires, Vo!vox, vésicule blastodermique ou blastosphère) (fig. 62 et 63), pour subvenir aux besoins de l'organisme en voie de croissance progressive ont dû peu à peu se diviser pour limiter les deux surfaces, l’une externe, l'autre in- terne, qui se réunissent dans la région du corps où s'ouvre à l'extérieur la cavité interne, c'est-à-dire dans la région buccale. Leur structure diffère, on le comprend, suivant les fonctions différentes que la couche externe, qui concourent principalement Fig. 62. — Colonie cellulaire d’un à l'exécution des fonctions animales, sont riches Volvox globator jeune (d'après Dir ses ï + : Stein). en principes albuminoïdes, pâles, cylindriques et pourvues de cils. Celles qui revêtent la poche digestive ont une forme plus arron- die, sont remplies de granulations foncées et peuvent aussi être munies de cils tit vibratiles destinés à mettre en mouvement le con- \ | | ha tenu de la cavité. Dans le fait, on trouve cette forme ; NX ao JL d'un organisme cellulaire différencié, la plus simple SN Ve = que les considérations physiologiques nous fassent _. entrevoir, réalisée dans la Gastrula, constituée par == deux couches de cellules, qui se présente à:l'état TES $ larvaire dans presque tous les embranchements LR ne ae du règne animal, et qui, dans le groupe des Cœ- lentérés, se rapproche beaucoup de la forme adulte, JA douée de la faculté de se reproduire (fig. 64). Fig.63.— Phase de blastosphère d'une Cette organisation se complique au fur et à mesure larve d'Acaléphe (Aurelia Aurila). qe l'accroissement ultérieur, et ce perfectionnement est en partie le résultat d'un agrandissement des surfaces, causé par des invagi- nations secondaires, en partie la conséquence de l’apparition de nouveaux tissus entre les deux couches cellulaires déjà existantes. Ces invaginations remplissent des fonctions spécia- les ; elles se transforment en organes glandulaires. rôle plus important : ils servent en première ligne de charpente solide et forment le squelette; ils aug- mentent aussi la puissance de locomotion de l'or- ganisme, et en tant que muscles, sont en rapport intime avec les feuillets cellulaires externe (muscles Fig. 64. — Phäse de gastrula d’une - : : arve d'Acalèphe (Aurelia Aurita: de la peau) et interne (tunique musculaire du tube Be, ectoderme; En, entoderme; 0; digestif). Un espace situé dès l’origme entreces bouche de la gastrula' (blastopore). 2 s F : . SO) deux lames cellulaires qui constituent la paroi du corps (cavité viscérale primaire), ou produit par division ultérieure de la couche de tissu intermédiaire, devient la cavité viscérale; c'est aux dépens de cette der- nière couche que se forme le système vasculaire. L'apparition des muscles coïncide les deux surfaces ont à remplir. Les cellules de FRE 2 Les tissus intermédiaires produits par l’une des cou-. ches de cellules, ou par les deux à la fois, ont un. CORRÉLATION ET ASSOCIATION DES ORGANES. 37 généralement avec la différenciation d'un système nerveux aux dépens du feuillet externe. Enfin apparaissent sur le corps des bourgeons, disposés tantôt suivant la symétrie rayonnée, tantôt suivant la symétrie bilatérale, qui se métamorphosent soit en organes de nutrition (branchies) nécessités par la multiplication des surfaces, soit en organes préhensiles et locomoteurs (bras préhensiles, tentacules, membres). La diversité croissante de l’organisation, à mesure que la masse du corps s'accroit, ne repose donc pas seulement sur l'extension des surfaces douées de fonctions végétatives, et sur l'apparition des organes de la vie animale, mais encore sur une division du travail physiologique de plus en plus grande; car les diffé- rents actes nécessaires à l'entretien de la vie se localisent de plus en plus mani- festement dans certaines parties du corps déterminées. À mesure que l’on s'élève dans l'échelle des êtres, les fonctions se multiplient, se distinguent plus nette- ment les unes des autres au très réel avantage de l'organisme, puisque l'activité de tous les organes se résume, en définitive, en un tout harmonique, d'où résulte une vie plus élevée et plus parfaite. Avec la diversité de l'organisme et l’accrois- sement du corps, la vie atteint donc un degré de perfection supérieur ; cependant, sous ce rapport, la forme et la disposition des organes qui caractérisent certains groupes (embranchements), ainsi que les conditions vitales particulières qui en sont la conséquence, apportent des modifications souvent profondes. Tels sont les facteurs principaux, dont il faut tenir compte pour arriver à connaître les relations réciproques qui existent entre la masse, l’organisation et le degré de perfection de la vie. | à 4. CORRÉLATION ET ASSOCIATION DES ORGANES Les organes de l'animal affectent entre eux des rapports multiples, aussi bien au point de vue de la forme, de la grandeur, de la position, qu'à celui de la fonction; car, si l'existence de l'organisme doit reposer sur la réunion de toutes les activités particulières en une expression unique, il faut que les organes soient disposés et subordonnés entre eux, d'une manière bien déterminée suivant des lois définies. On a désigné ce rapport de dépendance, qui découle nécessai- rement de la nature de l'organisme (et déjà reconnu par Aristote) par le terme très juste de corrélation. I a servi de base depuis de longues années à des principes fondamentaux, dont l'emploi judicieux a conduit à des aperçus féconds dans la zoologie. Chaque organe doit, relativement à la quantité définie de travail exigé de lui pour le maintien de la machine animale, comprendre un nombre déterminé d'unités actives, être borné par conséquent ? une certaine dimen- sion, et posséder une forme dépendant de sa fonction et de ses rapports avec les autres organes. Un organe s’accroit-il d'une manière démesurée, cet acerois- sement n'a lieu qu'aux dépens des organes voisins, dont la forme, l’activité, la grandeur, sont modifiées, etmême, dans quelques cas, atrophiées. De là résulte le principe du balancement des organes, ainsi nommé par Geoffroy Saint-Hilaire, qui amena le célèbre naturaliste à fonder la science des monstruosités (Tératologie). 58 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. Cependant les organes physiologiquement équivalents, c'est-à-dire ceux qui accomplissent d'une manière générale le même travail, par exemple la mà- choire, le tube digestif, les organes du mouvement, sont soumis à des modifica- tions diverses parfois très considérables, et le genre de vie, le mode de nutrition de chaque espèce, dépendent de la disposition et de l'activité de chaque organe. De la forme et de la structure d'un seul organe ou d'une de ses parties seule- ment, on peut donc conclure la structure de beaucoup d’autres organes, même de l’organisme tout entier, et reconstruire en quelque sorte l'animal complet dans ses traits essentiels, à l'exemple de Cuvier, qui montre comment, à Kaïde d'un petit nombre de fragments d'os fossiles et de quelques dents, l'on pou- vait reconstituer des espèces de Mammifères depuis longtemps éteintes. Si Von considère la vie et la conservation de la machine animale, non pas simple- ment comme le résultat, mais comme le but de la structure et des fonctions particulières de tous les organes, on est conduit au principe des causes finales de Cuvier, et par conséquent au raisonnement téléologique, qui ne nous aïderait guère dans la recherche de l'explication physico-mécanique des phénomènes. Quoi qu’il en soit, ce principe rend de très réels services; il est même indis- pensable pour saisir certaines corrélations complexes, pour comprendre len- chaînement harmonique de la vie de la nature, à la condition qu'on n'y cherchera point, comme l'entendait Cuvier, une fin placée en dehors de la nature, maïs une expression anthropomorphe pour désigner les rapports nécessaires entre la forme et les fonctions des parties et du tout. Les organes, par leur mode d'union et par leurs fonctions réciproques, ne pré: sentent point, comme Geoffroy Saint-Hilaire l'exposait dans sa théorie des analogues, un seul et même schéma pour tout le règne animal, maïs se laissent plutôt ramener à différentes formes d'organisations, à différents types (plans d'or- ganisation de Cuvier) déterminés par un ensemble de caractères tirés de la forme et de la fonction réciproque des organes. Les diflérents degrés de déve- loppement d'un même type représentent essentiéllement la même configuration, fondamentale commune, tandis que les caractères secondaires varient pour ainsi dire à l'infini. Ces types ou embranchements ont cependant entre eux des rap- ports variables plus ou moins éloignés, comme le montrent la parenté des formes inférieures et les phénomènes du développement; ils ne représentent donc pas des groupes absolument séparés les uns des autres et sans aucune coordination entre eux. À la morphologie appartient la tâche de rechercher l'identité du plan sous les conditions les plus diverses de l’organisation et du mode d'existence entre les animaux d’un même embranchement, et au delà entre les divers embranche- ments. Cette science a pour objet, vis-à-vis des analogies, qui se montrent dans les groupes les plus différents et qui marquent la parenté physiologique d'or- ganes semblables, tels que l'aile de l'Oiseau et l'aile du Papillon, de déter- miner les homologies, c'est-à-dire de ramener à la même forme fondamentale les parties identiques de différents organismes appartenant à un même em- branchement, ou même à des embranchements divers, qui, sous une forme différente et dans des conditions vitales également différentes, ne remplissent pas # les mêmes fonctions, comme par exemple l'aile de l'Oiseau et le membre anté- PR Dm en É M e RORGANES DIGESTIFS. 39 rieur du Mammifère. De même, les organes construits sur un même plan, qui se répètent dans le corps du même animal, comme les membres postérieurs, seront aussi considérés comme homologues. 2 5. STRUCTURE ET FONCTIONS DES ORGANES DE LA VIE VÉGÉTATIVE Les organes de la vie végétative président d'une manière générale aux phéno- mènes de la nutrition. Ces phénomènes, que présente nécessairement tout être vivant, sont communs aux plantes et aux animaux, et atteignent graduellement chez ces derniers, tout en restant toujours en rapport intime avec les fonctions animales de plus en plus perfectionnées, un développement beaucoup plus varié et plus élevé. L'usage des aliments entraîne naturellement chez l'animal sa diges- tion. Les substances, susceptibles d'être assimilées, deviennent solubles, se transforment en un liquide nourricier (sang), pénètrent sous cette forme dans les différentes parties du corps et sont répandues dans tous les organes par un système de canaux plus ou moins complet; ce liquide abandonne dans son passage à travers l'organisme des éléments nutritifs et entraine les produits de décomposition devenus inutiles, qu'il charrie jusque dans les parties où ils doivent être rejetés au dehors. Les organes qui se différencient peu à peu pour remplir les fonctions de la nutrition constituent les organes de la préhension, de la digestion et de la formation du sang, de la circulation, de la respiration et de l'excretion. Organes digestifs. — On observe déjà, chez les animaux unicellulaires, qu’il y a absorption de matières alimentaires solides. Dans les cas les plus simples, chez les Amibes et les Rhizopodes, ce sont des prolongements du sarcode (pseudopodes) qui entourent les corps étrangers (fig. 65). Chez les Infusoires qui sont recouverts extérieurement d'une couche résistante, il existe une masse de sarcode centrale à demi fluide (endoplasma), distincte de la couche résistante du sarcode périphérique (ectoplasma), dans laquelle sont reçues par l’ouver- ture buccale et digérées les substances alimentaires. Les organes préhensiles sont représentés par des rangées de cils rigides (zone de cils circumbuccaux des Infusoires ciliés) (fig. 66). Parmi les animaux à parenchyme cellulaire différencié (Metazoaires), on re- marque que chez les Cœlentéres la cavité interne du corps (qui morphologiquement n'est pas comparable avec la cavité viscérale des autres animaux, mais qui est identique avec leur tube digestif) fonctionne comme poche digestive, et que ses diverticulums périphériques, disposés tout autour, tiennent lieu de système vascu- laire (cavité gastrovasculaire). Chez les Polypes (Anthozoaires), un tube fait saillie dans la partie centrale de la cavité digestive, par invagination du bord de l'ou- verture buccale; on lui donne le nom de tube stomacal, quoiqu'il ne serve qu'à l'introduction des matières alimentaires et remplisse par conséquent plutôt l'office d'un tube buccal ou d'un œsophage (fig. 67). À cet appareil si simple viennent déjà se surajouter des organes de préhen- 40 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. sion; on voit en avant de la bouche, disposés tout autour d'elle, ou symétrique- ment de chaque côté, des appendices, de simples prolongements du corps, qui déterminent des courants pour attirer les particules alimentaires, ou agissent comme des bras pour s'emparer des corps étrangers et les porter à la bouche (Polypes, Méduses) (fig. 68). Des appendices analogues, destinés au même usage, peuvent aussi se rencontrer loin de l'ouverture buccale (fils pêcheurs des Méduses, des Siphonophores, des Cténophores). Quand la cavité digestive est pourvue d’une paroi propre distincte de la paroi _ du corps et le plus souvent(sauf chez les Vers pa- séparée de cette dernière par une cavité viscérale, elle n'est d'a- bord qu'un tube terminé en cul- de-sac, simple, bifurqué ou ra- mifié, muni d'un pharynx distinct ( Trématodes, Turbellariés), ou bien c’est un tube digestif terminé par un orifice particulier, l'a- nus (fig. 69 et 70). Dans ce der- nier cas, on peut y distinguer au moins trois par- ties, l'intestin buccal (œsopha- Fig. 65. — Rotalia veneta, avec une Diatomée prise dans le réseau des pseudopodes ge) ù qui sert à (d’après Max Schultze). l'introduction et au passage des aliments, l'intestin moyen, qui les digère, et l'intestin terminal, qui conduit au dehors les fèces. Le tube digestif peut aussi être atrophiéet la bouche peut, comme chez certains Protozoaires (Opalines), manquer aussi (Acan- thocéphales, Cestodes Rhizocéphales). ; Dans les animaux supérieurs, d'ordinaire non seulement le nombre des divi- sions de l’appareil digestif augmente, mais encore la forme et la disposition en sont plus variées. Les organes destinés à saisir la nourriture, office que rem- plissent souvent des appendices situés près de la bouche, tels que les païtes, sont aussi plus compliqués. A l'intestin buccal se joint une cavité buccale, de- renchymateux) Si RE M RE ps DO nor dé nNN oR EE D Ta - testin moyen. Des di- ORGANES DIGESTIFS, 41 vant laquelle ou dans l’intérieur de laquelle des formations solides, dents et mâchoires, servent à saisir et à broyer les aliments (Vertébrés, Gastéropodes), sur lesquels viennent aussi agir chimiquement certaines sécrétions spéciales (salive). Fréquemment l'appareil masticateur est situé à l'extérieur, en avant de la bou- che; il est représenté par des paires de pattes-mâchoires (Arthropodes), ou transformé pour piquer ou sucer (Parasites); il peut être relégué en arrière dans le pharynx (Rotifères), ou même, dans la portion terminale dilatée et mus- culeuse de ce dernier organe. En ce point, le tube digestif présente le plus sou- vent une portion dilatée, l'estomac, dans laquelle débute la digestion après une nouvelle division mé- canique des aliments (estomac masticateur des Crustacés), ou bien, grâce à la sécrétion de certains liquides spé- ciaux (pepsine), par- fois l'estomac remplit les deux fonctions (Oi- -seaux) ; après quoi le chyme passe dans l’in- verticulums accessoi- res peuvent encore se développer, par exem- ple sur les côtés de la cavité buccale des abajoues, sur l’œso- phage un gésier et sur l'estomac d'autres po- ches terminées en cul- de-sac, qui servent de réservoirs où s’em- magasinent temporai- rement les aliments Fig. 66. — Stylonychia my- Fig. 67. — Coupe longitudinale à travers ingéré tilus d’après Stein, vu par le corps d’un Polype Anthozoaire (0cta- Ingérés (estomac des la face ventrale. Wz, zone tinie). M, tube œsophagien, avec l’orifice Ruminants ) (fig. 71 ciliée adorale; €, vacuole buccal entouré de tentacules bipinnés, 9 contractile ; N, noyau; N, Mf, replis mésentéroïdes; G, organes et 72). nucléole ; À, anus. génitaux. » 2) 2] # >) 3 = 7) ts) PSN Dans la région- moyenne du tube digestif, intestin moyen, que l'on désigne le plus souvent sous le nom d'intestin stomacal ou d'intestin chylifique se termine la digestion commencée dans la cavité buccale par l’affluxde lasalive et continuée dans l'estomac sous l’action du suc gastrique (pepsine, digestion des principes albuminoïdes en présence d’un acide). La bouillie alimentaire, ou chyme, subit de nouvelles transformations par suite de l'action de nouvelles sécrétions (hépa- topancréas, pancréas, gangles intestinales) qui, comme le suc gastrique (mais en solution alcaline, trypsine), jouissent de la propriété de dissoudre les principes albuminoïdes, et finalement se trouve transformée en un liquide, ou chyle, qui 42 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. est absorbé par les parois intestinales. Il n’est pas rare que l'intestin moven, ALL IA ryre. dont la surface est A \ multipliée surtout par la formation de replis et de wvillo- Gr | sités, ainsi que par < l'accroissement en longueur, se subdi- 5 | @f 4 vise à son tour en " bu En parties douées de pro- es > ss : priétés différentes, = e TON : par exemple chez les — Me) À @ = RG Mammifères, où ïül GH Es se partage en duo- ), KA S dénum, jéjunum et Ÿ iléon. Chez les Inver- \\ N À tébrés on désigne ST souvent la première pi À Ÿ | A et la plus antérienre FU “24 ] il | MIE HTE an [LA MA . de ces parties, élar- Fig. 68. — Medusa aurita, vue par la face intérieure. MA, les quatre bras gies et munies de buccaux entourant la bouche; Gk, glandes sexuelles; GI, ouvertures 5 sexuelles; Rk, corpuscules marginaux ; AG, canaux radiaires; T, tentacules glandes accessoires marginaux. (foie) sous le nom d'estomac, et le segment suivant étroit et long sous celui d'intestin grêle. Le ‘gros intestin, qui n’est pas toujours nettement séparé de l'intestin moyen, « pour mission de ras- sembler et d'expulser les résidus de la di- gestion, mais peut aussi être le siège. dans sa partie proxi- male! ou dans son ap- pendice cæcal, d’une sorte de digestion ul- térieure. Peu étendu chez les animaux. in- férieurs, il atteint dans les divisions les plus * A 44 Fi .169. — Tube digestif du Di- Pig. 10. — Tube digestif d'un jeune Né- levées » de Péchelle lomum hepaticum, d'après R. matode. 0, bouche; 0e, intestin buccal animale une longueur euckart. D, branches du tube (œæsophage) avec sa dilatation pharyn- Rte digestif; 0, boucbe. gienne Ph; D, intestin moyen; 4, anus. considérable. Il com- Dans la terminologie allemande et anglaise les expressions, extrémité proximale et extrémité É ORGANES DIGESTIFS. 43 mence par un (Mammifères) ou deux cæcums (Oiseaux); ilpeut se diviser en plusieurs portions, telles que le côlon ascendant, le côlon transverse, le côlon descendant et le rectum, et à sa terminaison être en communication avec des glandes de nature diverse (organes urinaires et sexuels, glandes anales). Il peut encore remplir d’autres fonctions, par exemple servir à la respiration (larves de Libellules) ou sécréter un liquide particulier (larve du Fourmilion) (fig. 73 et 74). Les glandes salivaires, le fvie, le pancréas ne sont pas autre chose qu des enfoncements de la muqueuse, qui ont subi des différenciations ultérieures et se sont transfor- més en glandes. Les pre- mières déversent leurs sé- -rétions dans la cavité buc- cale et concourent à liqué- fier les aliments, en même temps qu'elles exercent sur eux une action chimique, qui consiste essentiellement dans la transformation de AU 4 Ad f,, Fig. 71. — Tube digestif et ses Fig. 72. — Tube digestif Fig. 75. — Tubedigestif d'un Oiseau. 0e, glandes accessoires chez une Che- d’un Papillon. M, trom- œsophage; K, jabot; Dm, ventricule nille. 0, bouche; 0e, œsophage; pe; Sp, glandes sali- succenturié; Km, gésier; D, intestin Sp D,glandes salivaires : Se, glandes vaires; 0e, œsophage; moyen; P, pancréas situé dans une de la soie (sérictères) ; MD, intesltin S, jabot; Mg, tubes de circonvolution du duodénum ; H, foie ; moyen ; AD, rectum; MG, vaisseaux Malpighi; Ad, Rectum. c,cæcums; U, uretères; Ov, oviducte; de Malpighi. Ë Ad, rectum ; X!, cloaque. l'amidon en glucose. Elles manquent à beaucoup d'animaux aquatiques et sont particulièrement développées chez les herbivores. Le foie, remarquable par sa grosseur et son développement, se trouve placé à la naissance de l'intestin moyen (duodénum). Représenté chez les animaux inférieurs simplement par une partie du revêtement épithélial de la cavité gastrique ou des parois de distale d'un organe, s'appliquent la première, à l'extrémité centrale, la seconde, à l'extrémité phériphérique de l'organe, 44 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. l'intestin caractérisée par sa couleur (Cælentérés, Vers), il prend chez les petits Crustacés la forme de petits tubes aveugles, qui peuvent se ramasser, de manière à offrir une structure très compliquée, à constituer des conduits excréteurs et des follicules, qui sont plus ou moins pressés les uns contre les autres et forment : en dernière analyse un organe volumineux et compact. Il ne faut cependant pas perdre de vue que, dans les différents embranchements du règne animal, on désigne sous le nom de foie des glandes très différentes morphologiquement et qui, même au point de vue physiologique, ne sont pas identiques. Tandis que chez les Vertébrés le foie, en tant qu'organe élaborateur de la bile, n’a aucun rapport essentiel avec la digestion, chez les / ss Invertébrés beaucoup de glandes an- TE nexes, que l'on considère comme des RS Fig. 74. — Tube digestif de l'Homme. 0e, œsophage; M, estomac; L, rate; H, foie; Gb, vésicule biliaire; P, pancréas; Du, duodénum, dans lequel se déversent le canal cholédoque et le canal pancréatique ; IL, iléon; Co, côlon; Cæ, cxcum avec l'ap- pendice ver miculaire; k;-rectum. Fig. 75. — Tube digestif du Dentale. ab, poches buccales; b, palpes labiaux; {, poche lin- guale ; e, anse stomacale; f, foie; à, intestin; r, rectum; an, anus. foies, mais auxquelles le nom d'hépaiopancréas conviendrait mieux, exercent une action digestive sur l'amidon et les principes albuminoïdes, quoiqu’elles con- tiennent aussi des produits accessoires et des matières colorantes analogues à ceux de la bile des Vertébrés (Crustacés, Mollusques) (fig. 75). Le suc nourricier ou chyle, résultat ultime de la digestion, est répandu par un système de ramifications creusées dans toutes les parties du corps: Si l'on fait abstraction des Protozoaires, dont le corps, composé de sarcode, se comporte vis-à-vis du suc nourricier comme la cellule, chez les animaux à tissus cellulaires différenciés, c’est toujours la cavité digestive elle-même, et | g 1 de ORGANES DE LA CIRCULATION. 4 particulièrement ses parties périphériques, qui, dans les cas les plus simples {(Cœlentérés), pourvoient à la circulation (diverticulums gastro-vasculaires des Polypes, canaux des Méduses et des Cténophores). Ce que l'on désigne chez ces animaux sous le nom de tube stomacal, est une invagination de la paroi du corps saillante dans la cavité gastrique centrale, et servant à l'admission des aliments. Organes de la cireulation. — Quand il existe un tube digestif distinct, le liquide nourricier ou chyle pénètre à travers ses parois dans le parenchyme \ Fig. 76. — Daphnie. C, cœur simple, montrant l’orifice du côté gauche; D, tube digestif; L, appendice hépatique ; A, anus; 6, cerveau; 0, œil; Sd, glande du test; Br, chambre incubatrice. environnant (Vers parenchymateux), ou dans la cavité générale qui s'est développée entre l'enveloppe du corps et le canal intestinal; transformé en sang, il rem- plit cette cavité et tient d'ordinaire en suspension des globules, éléments cel- lulaires, qui se sont développés dans l’organisme. Dans cette cavité générale ou dans le système de lacunes qu'elle présente, la circulation du sang est d’abord très irrégulière et dépend des mouvements gènéraux du corps produits par l'enveloppe museulo-cutanée (A4scaris) ; parfois ce sont les oscillations, le jeu de certains organes, tels par exemple, que le tube digestif (Cyclops), qui font progresser le sang. C'est à un degré plus élevé seulement qu'apparaissent les premières traces des centres d’impulsion; le trajet parcouru par le sang se revêt en certains endroits d’une paroi musculaire, et ces parties sont autant de cœurs pulsatiles, comparables à des pompes aspirantes et foulantes, qui en- 46 Z0OLOGIE GÉNÉRALE. tretiennent un courant continu. Tantôt le cœur a la forme d’un sac pourvu de deux ouvertures latérales et d’une ouverture antérieure (Daphnia, Calanus), tantôt la forme d’un vaisseau divisé en chambres et muni de nombreuses ou- vertures paires (Insectes, Apus) (fig. 76). D'ordinaire chaque chambre possède à gauche et à droite une fente transversale, formée par des valvules disposées comme des lèvres, par laquelle pénètre le sang (fig. 71). Du cœur, organe central de la circulation, partent des canaux nettement limités, ou vaisseaux Nes 2 sanguins, qui très No souvent chez les In- | | vertébrés font place à des lacunes dé-. pourvues deparois propres. Dans le cas — 4 le plus simple, ces vaisseaux sont re- Y présentés par les tra- jets que parcourt le sang à sa sortie du M. cœur, et qui se re- vêtent d'une paroi propre (Copépodes marins, (Calanella, fig. 78). À un degré d'organisation plus élevé,non-seulement ces vaisseaux effé- rents ont une struc- ture plus complexe, mais encore certai- nes parties du systè- me lacunaire, prin- cipalement dans le Fig. 77. — Mâle de Branchipus slagnalis. Rg, Fig. 78. — Cœur d’un . cœur ou vaisseau dorsal à plusieurs chambres; Copépode (Calanella), VOISINase du cœur, Ds sit M, on sr pente du avec son artère ascen- S’entourent d'un re=: test; Br, appendice branchial de la onzième dante A; Os, orifices: x paire de paltes; T, testicule. V. valvules à lorifes Vetement "membra: artériel; M, muscle. neux et se transfor- ment ainsi en vaisseaux, qui ramènent le sang dans le sinus péricardique, d'où il passe dans le cœur par les orifices veineux (Décapodes, Scorpionides, fig.79). D’autres fois (Mollusques); le vaisseau afférent aboutit directement au cœur; on distingue alors dans ce dernier, outre le ventricule, une oreillette dans: la- quelle se déverse le sang (fig. 80). Les vaisseaux qui partent du cœur el quirem= mènent le sang portent le nom d’artères, les vaisseaux qui le ramènent, carac- térisés chez les animaux supérieurs par leurs parois flasques, sont appelés veines. Entre la terminaison des artères et l'origine des veines, est la cavité viscérale qui fonctionne comme un sinus sanguin, ou un système de lacunes, ORGANES DE LA CIRCULATION. 47 ou bien se trouve intercalé un réseau de canalicules, appelés capillaires. Si ce dernier mode d'union des systèmes veineux et artériel existe dans toute l'éco- nomie, à l'exclusion du sinus viscéral, on dit que l'appareil circulatoire est clos. Big: 79: — Cœur, vaisseaux et branchies de l'Ecrevisse. €, cœur contenu dans le sinus péricardique Ps; M Cr Ac, aorte céphalique; À, ab, aorte abdominale; As, artère sternale. Chez les Vers annelés et les Vertébrés, le système vasculaire a pris une grande extension avant qu'aux dépens d'une de ses parties se soit développé un vrai cœur. Au début, le cours du sang ést ré- gularisé par certaines portions des vaisseaux animés de pulsations rhy- thmiques, qui sont le plus souvent le vaisseau dorsal, ou des anastomo- ses latérales, qui réunis- sent ce dernier au vais-" seau ventral (fig. 81). Il en est ainsi chez l’Am- phioæus lanceolatus. Chez cet animal, en effet, il n'existe pas de cœur À : Fig. 80. — Système nerveux et appareil circulatoire de la Paludina musculeux nettement dis- vivipara, d’après Leydig. F, tentacules; 0e, œsophage; Cg, ganglion tinct. La disposition des cérébroïde avec l'œil; Pg, ganglion pédicux avec l’otocyste; Vq, gan- : : glion splanchnique; PAg, ganglion pharyngien; A, oreillette; Ve, troncs vasculaires qui se ventricule; Aa, aorte abdominale: Ac, aorte céphalique; V, veines; trouvent dans la portion Ve, veine afférente; Br, branchies. pharyngienne de l'intestin, où s'exerce la respiration, désignée sous le nom de sac branchial, permet une comparaison avec l'appareil vasculaire des Vers annelés, en même temps qu'elle représente la forme la plus simple de ce Imème, appareil chez les Vertébrés. Le tronc longitudinal situé au-dessous du sac respiratoire envoie dans la paroi des branchies plusieurs arcs vaseu laires ascendants, contractiles à leur origine. Les deux arcs de la paire an- x 48 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. térieure se réunissent derrière la bouche au-dessous de la corde dorsale pour former l'artère médiane (aorte descendante), qui reçoit successivement dans son trajet l'extrémité supérieure des autres ares vasculaires. Celle-ci: envoie à son tour des branches. dans les muscles des parois du. corps et dans les viscères, d'où le sang veineux, après avoir en. partie traversé un réseau capil- laire du foie (cæcum de Vin- testin), revient dans le vaissseau ventral. C’est à l'origine de ce der- nier vaisseau que se développe chez les autres Vertébrèés la poche cardiaque; d’abord recourbée en S, elle prend bientôt la forme co-. nique et se divise en oreillette et ventricule. L'oreillette reçoit le sang qui revient des diffé- rentes parties du corps et le dé- verse dans le ventricule, dont les contractions énergiques le chassent dans un vaisseau ascendant, di- laté à sa base”(aorte ascendante et bulbe aortique); de là, ül passe par des anses vasculaires latérales (arcs aortiques) dans l’aorte descendante, placée au- dessous de la colonne vertébrale. Des valvules, situées aux deux bi orifices du ventricule, dirigent le LS cours du sang, de façon à empé- Fig. 81. — Por- Fig. 82. — Schéma de la circulation cher son reflux de l'artère dans tion antérieure chez un Poisson osseux. V, ventri- de l'appareil cule; Ba, bulbe aortique et arcs le ventricule pendant la dia- circulatoire d’u- artériels; 40, aorte descendante : stole, et du ventricule dans l’oreil- — ne Oligochète Ab, artéresépibranchiales ; N, rein; (Sænuris), d'a- D, intestin; Lk, circulation hépa- lette pendant la systole. près Gegenbaur. tique. A Le développement des organes Dans le vaisseau Der we: ne de la respiration sur le trajet du système des arcs aortiques, riére en avant, amène une transformation et une complication variables dans pastis bre s la structure de ce système, aussi bien que dans celle du cœur. en arrière (dans Chez les Poissons quatre ou cinq paires de branchies apparais- ua aies sent d'ordinaire sur le trajet de ces arcs aortiques, qui aboutis- latérale élargie. sent dans le réseau des capillaires des lamelles branchiales (fig. 82). Le sang artérialisé dans son passage à travers les capillaires bran- chiaux se rassemble dans des arcs vasculaires efférents, ou artères épibranchiales qui se terminent dans l’aorte descendante. Le cœur, dans ce cas, reste simple et ne renferme que du sang venieux. #& LE. 14 ORGANES DE LA CIRCULATION. 49 Dès que les poumons apparaissent (Dipnoïques, Pérennibranches, larves de Sala- 4 à. mandres et de Batraciens, fig. 83), le cœur présente une disposition plus complexe, ne par suite de la division de l'oreillette en deux cavités distinctes, gauche et droite, < dont la première reçoit par les veines pulmonaires le sang artérialisé dans les Se poumons. On distingue alors une oreillette gauche et une oreillette droite, dont paroi de séparation peut rester cependant encore incomplète (Dipnoïques, oteus). Les vaisseaux afférents du poumon, ou artères “te Rob sont toujours Ti 4 3210NE : Fig. 83. = *ÉLR Br et sacs pulmo- Fig. 84. — Appareil circulatoire de la Grenouille. P, naires P d’un Pérennibranche. Ap, artère poumon gauche, le poumon droit a été enlevé; 4p, pulmonaire naissant du premier des artère pulmonaire ; Vp, veine pulmonaire; Ve, veine quatre arcs vasculaires; D, tube diges- cave; Ao, aorte descendante; N, rein; D, tube di- tif; 4, aorte. gestif ; Lk, circulation hépatique. 1 morphose chez les urines et les Batraciens, les artères pulmonaires s’ac- . croissent considérablement et deviennent la continuation directe de l'arc vascu- * laire inférieur, dont.les parties terminales aboutissant à l'aorte descendante, nstituent. des branches accessoires (canaux de Botal) très réduites, qui s’obli- èrent dans la suite. En même temps l'apparition d'un repli longitudinal dans … l'aorte ascendante amène la-séparation de l'arc vasculaire inférieur, qui conduit aux poumons le sang veineux que le ventricule reçoit de l'oreillette droite, l'avec l'ensemble des autres arcs situés au-dessus, d'où partent les artères de la et qui renferment le sang artériel venant de l’oreillette gauche, mélange . cependant dans le ventricule avec le sang veineux (fig. 84). _ Chez les Reptiles, la séparation des deux sortes de sang est plus complète; il TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDIT. 4 50 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. existe en effet chez eux une paroi interventriculaire encore incomplète, qui prépare la division définitive du ventricule en deux ventricules distincts, droit et gauche. Du premier part l'aorte, qui dans son trajet se divise en plusieurs troncs artériels. On distingue aussi un tronc commun pour les artères pulmo- naires, ainsi que deux crosses aortiques, gauche et droite; cette dernière est rêu- nie aux vaisseaux de la tête (carotides), qui se développent aux dépens des arcs vasculaires supérieurs. Ces troncs vasculaires ne sont réunis qu'à leur base. Le tronc artériel, qui se continue avec la crosse gauche, ne renferme, comme le tronc des artères pulmonaires, que du sang veineux, tandis que la crosse droite, ainsi que les vaisseaux de la tête, contient principalement du sang artériel pro- venant du ventricule gauche (fig. 85): La cloison interventriculaire se complète chez les Crocodiles et entraîne par consé- quent la séparation définitive du ventri- cule gauche et du ventricule droit, en même temps que l'origine de la crosse aortique droite reste dans le ventricule gauche. Cependant la séparation des deux sortes de sang est encore incomplète, par suite de l'existence d'un orifice de communication entre la base des deux troncs aortiques (foramen Panizzæ), et un peu plus loin par la réunion de ces deux vaisseaux en un tronc unique, l'aorte des- cendante. La séparation du sang artériel et du sang veineux est complète chez les Oiseaux et les Vertébrés, dont le cœur est divisé comme chez les Crocodiles en deux moi- tiés, gauche et droite, sans communica- Fig. 85. — Cœur et troifé vasculaire d’une Tor- tion directe l’une avec l'autre (fig#86). tue. Ad, oreillette droite; As, oreillette gau- Chez les Oiseaux, la crosse aortique droite che; A0.d, crosse aortique droite; Ao.s, crosse É , aortique gauche; A0, aorte; C, vaisseaux de Persiste, tandis que la crosse gauche shrnbôn ménage vcrmswiet s’atrophie; chez les Mammifères (fig. 87), c'est au contraire la gauche qui subsiste et qui devient l'aorte descendante. Dans ce cas, le sang diffère essentiellement du chyle par sa couleur et sa composi- tion, et il se développe un système particulier de vaisseaux /ymphatiques et chyli- fères, qui prennent leur origine dans les interstices des organes, et renouvellent | le sang en recueillant le liquide nourricier ou chyle provenant du tube digestif | et la lymphe qui a transsudé dans les tissus à travers les capillaires. Certains organes glandulaires intercalés dans cet appareil lymphatique et dans lesquels la lymphe reçoit ses éléments figurés, sont connus sousle nom de glandes ou ganglions lymphatiques (rate, glandes vasculaires sanguines). AR Organes de la respiration. — Outre ce renouvellement es par l’afflux des sucs:digestifs, le sang, pour ne rien perdre de ses propriétés, besoin d'être constamment en contact avec l'oxygène, à l'absorption duquel si ORGANES DE LA RESPIRATION. 51 léchalation d'acide carbonique (et de vapeur d’eau). Cet échange des deux qui a lieu entre le sang et le milieu dans lequel vit l'animal, est l'essence e de l'acte de la piration et s'eflec- e au moyen d'or- nes diversement rmés, suivant ns l'eau. Dans le cas le plus simple ‘en el ppe exté- | corps dre : Fig. 86. — Schéma de la circulation dou- Fig. 87. —' Schéma de la trans- ble et complète, d’après Huxley. Ad, formation des crosses aor- oreillette droite; Ves, Vei, veines caves tiques primitives en grands supérieure et inférieure; Dh, canal troncs artériels chez les Mam- thoracique; Vd, ventricule droit; Ap, mifères, d’après Rathke. c, ca- artère pulmonaire; P, poumons; Vp, rotide primitive; c', carotide veines pulmonaires; As, oreillette gau- externe ; c”, carotide interne. che; Vs, ventricule gauche; 40, aorte; À, aorte ; Aa, crosse aortique Œ D, intestin ; L, foie; Vp', veine porte ; Lu, Ap, artère pulmonaire. respiration veine hépatique. jue est beaucoup plus défavorable à l'absorption de l'oxygène que la on aérienne, car elle ne peut profiter que de la petite quantité d'oxy- Poissons) (fig. 88). Les organes de la respiration aquatique sont des appen- extérieurs, aussi aplatis que possible; ils ont la forme d’un canal simple 89), de houppes présentant souvent des ramifications dendritiformes, ou eressemblant à de petites feuilles lancéolées, pressées les unes contre les et constituant par leur ensemble une vaste surface, les branchies (fig. 90). organes de la respiration aérienne se forment au contraire par une série d’in- etions dans l'intérieur du corps; ils offrent aussi une surface étendue à * 22 ZOOLOGIE GÉNÉRALE l'échange endosmotique, qui se produit entre l'air et les gaz du sang. Ce sont Fig. 88. — Tête et anneaux antérieurs de nombreuses tantôt des poumons, espèces de sacs spacieux à parois alvéolaires, spongieuses, présentant cloisons, sur lesquelles s'étale un réseau excessivement riche de ca- Br Fig. 89. — Coupe transversale d’un segment du corps d’une Eunice, vue de dos. T, tentacu- d’une Eunice. Br, appendices branchiaux; €, cirres; P, les ou antennes du lobe céphalique; Gé, parapodes avec des faisceaux de soics; D, tube diges- cirres tentaculaires; C, cirres des pa- tif; N, système nerveux. rapodes; Br, appendices branchiaux des parapodes, pillaires (Araignées, Vertébrés), tantôt des trachées (fig. 91), qui constituent un Fig. 90. — Coupe trans- ‘versale d’une bran- chie de Téléostéen. b, lamelle branchiale avec ses capillaires; €, vaisseau afférent; veineux; d, vaisseau efférent artériel ; a, arc branchial osseux, Vertébrés). Cependant les Insectes vivant dans l’eau sont quelquefois dépourvus | # système de canaux ramifiés dans tout le corps et conduisent l'air dans tous les organes. Dans le premier cas, la respira- tion est localisée; dans le second, elle s'exerce dans tous les organes, dans tous les tissus de l'économie, qui sont en- Fig. 9. — Fragment de trachée, d’après Leydig. Z, membrane cellulaire externe ; Sp, intima cuticulaire. tourés par un réseau ex- cessivement fin de tra- chées (fig. 92). Les sacs pulmonaires, ou poumons trachéens, établissent un passage entre les trachées et les poumons; ce sont de gros troncs trachéens, qui ne se ramifient pas et s’a- platissent de façon à con- stituer des lamelles creu- ses. Les organes de la respiration aérienne com- muniquent au dehors au moyen d'ouvertures percées dans l'enveloppe du corps, et qui sont disposées sy- métriquement par paires nombreuses sur les côtes du corps (stigmates des Insectes et des Araignées) (fig. 93), ou bien | sont en petit nombre et précédées de cavités complexes desti- … nées à remplir des fonctions accessoires (cavités nasales des Û ORGANES DE LA RESPIRATION, 53 D nee: ils absorbent alors l'oxygène à l’aide d'appendices analogues à s branchies, dans lesquels circule un réseau très serré de chées. On désigne ces appendices, qui sont particulière- ent remarquables chez les larves d'Ephémères (fig. 94) et e Libellules (Agrion) (fig. 95) sous le nom de branchies rachéennes. Dans quelques cas elles se développent sur la pa- oi du rectum. (Respiration rectale chez les Æschna, Libel- _ Du reste le mécanisme rs la respiration est au fond le même dans les branchies et dans les poumons. Lorsqu'on observe les Mollusques aquatiques (Lymnées), on voit que la surface du poumon, quand la cavité de ce dernier est remplie d'eau, soit temporairement pendant le jeune âge, soit d’une façon per- ianente dans certaines conditions, telles que le séjour dans de eaux profondes, fonctionne comme la surface d’une chie; il n’est done pas étonnant que des branchies ou )pendices ramifiés de la peau, qui dans des conditions normales servent à la respiration aquatique, dans une at- sphère humide où ils sont protègès contre le dessèche- se comportent comme la muqueuse pulmonaire (Crabes, latro, Poissons labyrinthiformes) et permettent aux ani- qui en sont pourvus de séjournér et de respirer dans … Le renouvellement rapide du milieu oxygéné, qui entoure les surfaces respiratoires, est de la plus grande importance pour l'échange des gaz. Aussi rencontre-t-on très souvent des dispositions particulières destinées à éloigner l'air ou l’eau dont l'oxygène a déjà été absorbé et qui sont saturées d'acide carbonique, et à en amener dans l'appareil respiratoire une nouvelle quantité qui n'ait pas entore servi. Dans le cas le plus le, ce renouvellement peut s’effectuer, d’une manière très _ incom lète, il est vrai, par le mouvement du corps ou par des oscillations continuelles des appendices branchiaux; fré- quemment, lorsque les surfaces respiratoires sont situées près attirer les matières alimentaires. _ C'est ainsi que très souvent les ten- tacules d'animaux sédentaires très divers servent à la respiration (Bryo- soaires, Brachiopodes, Tubicoles, etc.). Très souvent les branchies sont des appendices des organes lo- comoteurs, par exemple des rames N N dont les mouvements renouvellent Fig. 92. — Système tra- chéen d’une larve e mouche. Tr, tronc longitudinal du côté droit avec des fais- ceaux de ramuscu- les ; S£', St", stigmates antérieurs et posté- rieurs; Mh, crochets buccaux. de la bouche, ces mouvement produisent une sorte de tourbillon qui sert à ou des pattes (Crustacés, Annélides) L Fig. 93. — Tête et thorax d'un Acridium. St, stigmates; T, organe tympanique. constamment le milieu respiratoire autour des surfaces branchiales. La disposi- 54 ZOOLOGIE GÉNÉRALE: tion est plus compliquée lorsque les branchies sont contenues dans des espaces spéciaux (Poissons, Décapodes), ou lorsque les organes respiratoires, comme c'est le cas pour les trachées et les poumons, représentent des cavités intérieu- res du corps qui, avec plus ou moins de régularité, se vident et se remiplissent alternativement. Ici encore ce sont les mouvements d'organes voisins ou le resserrement et la nouer rhythmique des cavités aériennes qui règlent le à 7 renouvellement ‘du Ke ’ mitieu respirable. Chez les animaux supérieurs à Ssang rouge, ce liquide \ est si différent avant \ : £ et après son pas- sage à travers l'or- gane respiratoire, que l'on reconnait à la couleur le sang richeen acide carbo- nique, de celui qui . . contient beaucoup d'oxygène. Le pre- mier est d'un rouge foncé, on l'appelle sang veineux; celui qui sort des bran- chies ou des pou- mons est, au con- NN traire, d’un rouge IN IR très vif et porte le K nom de sang artériel. "4 Ainsi les mêmes ter- N mes dont on se sert en langage anatomi- que pour spécifier la nature des vais- seaux, suivant qu'ils apportent le sang au cœur ou qu'ils l'en ramènent, s'emploient dans le sens physiologique pour dé- signer les deux sortes de sang, avant ou après leur entrée dans l'organe respi- ratoire, mais comme ce dernier organe peut être intercalé dans le parcours soit des vaisseaux veineux, soit des vaisseaux artériels, on a dû distinguer, dans le premier cas (Mollusques, Vertébrés), des vaisseaux veineux qui donnent passage au sang artériel, dans le second (Vertébrés), des vaisseaux artériels qui don- nent passage au sang veineux. Chaleur animale. — L'activité de la respiration est en rapport direct avec l'intensité de l'échange de la matière. Les animaux à respiration branchiale et À SH UNSS er 7 Fig. 94 — Larve d'Ephémère grossie. Kf£, les six paires de branchies tra- chéennes. — Tk, une branchie trachéenne isolée et très fortement grossie. CHALEUR ANIMALE. 55 qui absorbent peu d'oxygène, n'étant pas en état de brûler beaucoup de prin- cipes organiques, ne peuvent transformer qu'une petite quantité de force latente en force vive. Non-seulement la production de travail muscu- _ Jaire et nerveux est relativement très médiocre, mais enccre la quantité de ces mouvements moléculaires particuliers qui _ se manifestent sous forme de chaleur est extrêmement mi- . mime. Les animaux qui produisent peu de chaleur ne peu- vent pas se soustraire aux influences de température du mi- _ lieu qui les entoure : observation qui s'applique aussi aux animaux à respiration aérienne, chez lesquels la production de chaleur est très considérable, l'échange de la matière très - actif, mais dont la masse du corps, très petite, présente une _ surface relativement considérable au rayonnement de la cha- - leur (Insectes). Chez ces deux catégories d'animaux, la tempé- - rature du corps est déterminée par celle du milieu ambiant; - elle s'élève et s’abaisse avec elle. C’est pourquoi la plupart des animaux inférieurs sont dits à température variable, ou encore, mais avec moins de justesse, à sang froid. Au con- traire, les animaux supérieurs, dont les organes respiratoires _ sonthien développés et qui sont le siège d'une activité vitale . très'intense, engendrent une somme de chaleur considérable ; protégés d'ailleurs contre une radiation trop rapide par la _ grosseur de leur corps et par un revêtement de poils et de plumes, ils peuvent, malgré les variations de la température extérieure, conserver une partie de leur chaleur, posséder, * en un mot, une chaleur propre constante; de là leur est venu le nom d'animaux à sang chaud ou homæothermes. Pour que les phénomènes vitaux s’accomplissent normalement, ou b lg, es LL: S\) Z AN /21 TE Ne (27 ÿ Fig. 95. — Système trachéen d’une larve d'Agrion, d'après L. Dufour. Tst, troncs trachéens ; Kf, bran- chies trachéennes ; Na, les trois stem- mates . même pour que la vie puisse se maintenir, il est indispensable que la tempé- - rature propre du corps ne varie que dans des limites très étroites, aussi l’or- Paris, 1855. — Id. Les phénomènes physiques de la vie. Paris, 1869. ganisme possède-t-il une série de régulateurs destinés, quand la température du milieu ambiant augmente, à diminuer la production de la chaleur animale (ralentissement de la nutrition), ou à abaisser la température du corps par ac- eroissement du rayonnement (évaporation de la sueur), et inversement, quand la température s'abaisse, à augmenter la production de chaleur (activité de 14 uu- trition causée par une alimentation plus abondante, mouvements plus ra- pides), et parfois aussi à diminuer la déperdition de calorique par le dévelop- pement d'une enveloppe protectrice plus efficace. Quand quelques-unes des conditions. nécessaires au fonctionnement de ces régulateurs font défaut (ali- mentation insuffisante, corps de petite taille dépourvu d’une enveloppe pro- . fectrice efficace), l'établissement du sommeil hibernal (sommeil estival), ou, quand l'organisme ne peut pas supporter une diminution passagère dans l'ac- … | Noy. Bergmann, Ueber die Verhällmsse der Warmeükonomie der Thiere zu ihrer Grüsse. Güttinger Studien, 1847. — Bergmann et Leuckart, Anatomisch-physiologische Uebersicht des Drierreichs. Stuttgart, 1852. — Gavarret, De la chaleur animale produite par les êtres vivants 56 2 À ZOOLOGIE GÉNÉRALE. tivité de la nutrition, les phénomènes remarquables de la mener rss 2 voyageurs) viennent rétablir l'équilibre. KI — Jeune Distome d’après Fig. 97. — Coupe lon- La Valette. Ex, troncs du système gitudinale de la aquifère ; Ep, orifice excréteur ; Sangsue. D, tube di- 0, bouche située au milieu de la gestif; b, cerveau ; ventouse orale; $S, ventouse abdo- Gk, chaîne ganglion- minale ; Ph, pharynx ; D, branche naire; Ex, canaux du tube digestif. excréteurs (système aquifère) (d’après Leuckart). Organes de la sécrétion — Les organes de la respiration tiennent en quelque sorte le mi- lieu entre ceux de la nutrition et ceux de l’excrétion ; ils absor- bent de l'oxygène et exhalent de l'acide carbonique. Outre ce gaz, il y a encore une foule de sub- stances excrémentitielles, qui des différentes parties du corps pas- sent dans le sang, d’où elles sont “expulsées pour la plupart, sous forme liquide, par l’intermé- diaire des organes de sécrétion. Ce sont des glandes, de struc- ture simple ou complexe, for- mées par des dépressions de la peau ou de la surface intesti- nale, et qui se laissent ramener à la forme de tubes simples ou ramifiés, de canaux disposés en grappes ou en lobules. Parmi les substances diverses qui sont expulsées du sang à l’aide du revêtement épithélial des parois glandulaires, et. parfois aussi sont employées à d’autres fonctions secondaires, les pro- duits de décomposition azotés sont particulièrement importants. Les organes, qui sécrètent ces produits ultimes de l'échange de ‘la matière, sont les organes wri- naires ou reins. Représentés chez les Protozoaires par la vacuole pulsatile, chez les Vers ils con- stituent les vaisseaux aquifères. Ces derniers forment un système de canaux ramifiés qui prennent leur origine dans les tissus parenchymateux ou dans la cavité viscérale du corps par des orifices ciliés en dedans et en forme d’entonnoir. Dans ce dernier cas, les entonnoirs ciliés présentent d'ordi- naire une large ouverture. Chez les Vers plats, deux troncs latéraux, s'ouvrant à l'extrémité postérieure du corps par une portion commune dilatée (rnemee 4 contractile), forment l'appareil vecteur (fig. 96). Li ORGANES DE LA SÉCRÉTION. 57 … Chez les Vers annelés, les reins se répètent par paires dans les segments et sont désignés sous le nom de canaux en lacets ou d'organes segmentaires (fig. 97 _et 98). C'est à eux aussi qu'il faut probablement rapporter la glande du test des Crustacés, ainsi que les organes pairs chez les Mollusques acéphales, impairs chez les Gastéropodes, connus sous le nôm de corps de Bojanus, qui commu- _niquent par un orifice interne avec la portion péricardique de la cavité gé- _nérale du corps. Chez les Arthropodes à respiration aérienne ainsi que chez _ certains Crustacés (Orchestia), les organes urinaires (canaux de Malpighi) sont des appendices de l'intestin terminal ; chez les Vertébrés ils atteignent leur plus haut degré de développement; ce sont les reins, qui débouchent au de- hors le plus souvent par des orifices spéciaux, réunis dans la règle avec l’ap- Pe génital. Mais ici aussi, chez les représentants inférieurs du groupe, ils issent au ‘début sous la for- me de canaux en _ lacets commen- çant par des ori- fices en entonnoir libres dans la ‘cavité générale », du corps et dé- ant dans deux canaux des reins primi- _tifs (embryons de | Squales) (fig. 99). _ Les reins pri- _mordiaux, chez les Vertébrés, ne débouchent pas, comme les orga- nes ségmentaires Fig. 98. — Organes segmentaires d’un Ver Fig. 99. — Organes segmentaires des Annélides annelé. Ds, cloisons qui séparent les d’un embryon de Squale. Wir ,pavil- | h ? anneaux ; Wér, pavillons eiliés, termi- . lons ciliés; Ug; uretère primitif chacun par un naisons des canaux enroulés en peloton (d’après G. Semper). pore latéral dis- (d'après G. Semper). tinct, mais aboutissent dans chaque moitié du corps dans un canal commun, qui se termine dans l'intestin terminal; ils offrent en outre cette particularité _ caractérisque pour les Vertébrés, qu'ils présentent dans leur trajet des corpuscules de Malpighi, c'est-à-dire une Sri d’ampoule, qui renferme un paquet ou glo- mérule de vaisseaux (fig. 100). - La surface extérieure du corps est trs souvent le siège de certaines sécrétions, “qui remplissent aussi un rôle important dans Hbcbhatite et peuvent servir de moyen de protection et de défense. Il en est de même de certaines sécrétions pro- duites par des glandes situées au commencement ou à l'extrémité du tube intes- _ tinal (glandes salivaires, glandes à venin, glandes à soie, glandes anales (fig. 101). A la catégorie des glandes cutanées ‘appartiement en première ligne les 58 © Z00LOGIE GÉNÉRALE. glandes sudoripares et les follicules sébacés des Mammifères, dont les unes, par suite de l’évaporation de leur sécrétion fluide, concourent à abaisser la tempéra- ture du corps, et dont les autres rendent les téguments mous et souples. On peut considérer com- me faisant partie de ces dernières les glan- des coccygiennes des Oiseaux aquatiques, chargées d'huile les plumes et même les glandes cu- tanées unicellulaires ou polycellulaires, qui sont si répandues chez les Insectes, ap- partiennent pour la plupart à la catégorie Ontrouve,surtoutdans Fig. 101. — Tube digestif et ]Jes téguments des Mol- glandes annexes d’un Carabe. urinifère et glomérule de Malpighi, de la d'enduire de les empêcher ainsi de se mouiller. De des glandes sébacées.- partie supérieure du rein du Proteus. Ne, canalicule urinifère;: Tr, orifice du pavillon; Mk, glomérule de Malpighi (d'après Spengel). 0e, æsophage; Jn, jabot; Po, gésier ; Chd, ventricule chyli- fique; Mg, tube de Malpighi; R, rectum ; Ad, glandes anales avec leur réservoir. lusques, des amas de cellules qui sécrètent de la chaux et du pig- ment, qui servent à la formation des coquilles, dont les couleurs sont souvent si éclatantes et les for- mes si variées. Les glandes de la peau peuvent aussi être employées pour captu- rer de petits animaux destinés à servir de nourriture (organes fileurs des Araï- gnées). Enfin, un autre ordre de glandes très répandues chez les animaux, qui vivent dans les endroits humides (Batraciens, Mollusques) ou dans l’eau (Poissons, Annélides, Méduses), ce sont les glandes cutanées qui sécrètent du mucus. 6. ORGANES DE LA VIE ANIMALE ÊE Parmi les fonctions dites animales, la plus remarquable est la. fonction de locomotion. Pour se procurer la nourriture et pour échapper aux attaques de leurs ennemis, les animaux exécutent des mouvements. Les muscles qui servent à la locomotion paraissent d'ordinaire, surtout lorsque les mouvements sont très simples, intimement unis à la peau et forment une enveloppe musculo- cutanée (Vers), dont le raccourcissement et l'allongement alternatifs font pro- gresser l'animal. Les muscles peuvent aussi se concentrer sur une région dela peau, par exemple sur la sous-ombrelle des Méduses, au-dessous du disque … ORGANES DE LA VIE ANIMALE. — p gélatineux, ou sur la face ventrale du corps et donner naissance à un or- | gane analogue à un pied (Mollusques), ou se diviser en groupes semblables . placés les uns derrière les autres (Annélides, Arthropodes, Vertébrés). Dans ce cas le mode de mouvement est plus parfait et plus rapide. En effet, | tantôt la peau présente des parties solides qui se succèdent les _ unes derrière les autres le long de l'axe longitudinal, tantôt il se dévéloppe dans l'intérieur du corps un cordon axial, divisé _ en segments ou anneaux, qui offrent ainsi des points d'appui ré- sistants aux masses musculaires. IL est donc indispensable qu'il se développe des parties so- lides, qui représentent une sorte de charpente, ou squelette, et servent de soutien et de protection aux parties molles. Ce sont taatôt à l'extérieur des coquilles, des tubes ou des anneaux pro- duits par durcissement de la peau (chitine), tantôt à l'intérieur - du corps des vertèbres (cartilage, os) (fig. 102 et 103); mais il y - a toujours une division en articles suivant l'axe longitudinal du tronc, qui au début, dans le cas de locomotion le plus simple, est homonome (Annélides, Scolopendres, Serpents). Quand l'or- . ganisation se perfectionne, les muscles essentiels à la locomo- Fig. 102. — Figure tion passent insensiblement de l'axe principal du corps à des “ématiquedela colonne vertébra- _ axes secondaires, et finissent par se trouver ainsi dans les condi- 5 ct Téréos- ALU é . À téen. Croissance tions requises pour l'accomplissement des formes les plus com- istervertébralede . pliquées et les plus parfaites de la progression. Les parties MR ce aan — dures de l’axe longitudinal du tronc perdent la régularité de vertèbre ossifié ; leur segmentation initiale, se fusionnent en partie et constituent 4° ré se sotée plusieurs régions, dont les pièces constituantes sont plus ou neuse. moins mobiles (tête, cou, poitrine, etc.). L'ensemble devient capable de dépla- cements plus considérables par les mouvements des membres ou extrémités l Ces organes possèdent également, cela va sans dire, pour servir de point d'appui aux muscles, une charpente solide, 2 | … le plus souvent allongée, externe ou interne et attachée 0. comme le mouvement, à des tissus et à des organes parti- À 1 plus ou moins fortement au squelette axial. A ! \r - La sensibilité, propriété essentieile de l'animal, est liée, ai: (Re | euliers, au système nerveux. Lorsque ce système ne s’est . pas encore différencié de la masse fondamentale contrac- IP . tile commune (sarcode), ou du parenchyme cellulaire ho- | - mogène du corps, on peut cependant supposer qu'il existe Fig. 105. — EE de à : ; : NU Sue dr SRRser Poisson. K, corps de la déjà dans l'organisme des traces d’irritabilité, qui mérite … serèbre : 06, ares supé- à peine le nom de sensibilité, puisque celle-ci sous-entend rieurs ou neurapophyses; la i ‘uni ; S Ub, arcs inférieurs ou la conscience de l'unité du corps, que l'on ne peut guère bæmapophyses ; D, apo- H » . + s € J rs attribuer aux animaux inférieurs dépourvus de tout ap- heal gén Ro 2 pareil nerveux. Avec l'apparition des muscles coïncide en neuse inférieure; R, côtes. général la différenciation des tissus nerveux, ainsi que des épithéliums sensoriaux à la surface du corps (Polypes, Méduses, Echinodermes). Dans ce cas, les fibres ner- veuses, mêlées aux cellules nerveuses, sont en relation avec les cellules sensorielles, 60 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. tout en conservant leur situation dans l’ectoderme. Les recherches récentes ont montré en effet la fausseté de la théorie, qui voit dans les soi-disant cellules neuro-musculaires de l’Hydre d’eau douce et des Méduses les premières traces de différenciation des tissus nerveux et musculaire. Le système nerveux se laisse ramener à trois formes onda la babes rayonnée des Radiaires, la forme bilatérale des Arthropodes, et la forme bila- térale des Vertébres. Dans la première, les organes nerveux centraux se répètent dans les rayons; chez les Echinodermes, ils constituent ce que l'on appelle les cerveaux ambulacraires. Ils sont réunis par une Commissure entourant l’œso- phage et présentant de distance en distance des ganglions (fig. 104). La disposition bilatérale du système nerveux entrai- ne, dans le cas le plus simple, l'existence d’une masse . ganglionnaire paire où impaire, située à la partie antérieure du corps au-dessus de l’œ- signe sous le nom de gien ou cérébroïde. : De ce centre partent de chaque côté et symé- triquement dans le cas le plus simple (Turbel- lariés) des nerfs, parmi lesquels se distinguent particulièrement deux Fig. 10£ — Système nerveux d’une Fig. 105. — Tube digestif et Étoile de mer (schématique). N, an- système nerveux du Meso- gros troncs latéraux (fig. neau nerveux, qui réunit les cinq slomum Ehrenbergi. G, les 105). Quand l'organisa- centres ambulacraires, deux ganglions cérébroïdes avec les deux taches oculaires; tion est plus élevée, on St, les deux troncs nerveux voit apparaître en outre latéraux ; D, tubedigestif avec del h la bouche et le pharynx (d’a- autour de l'æsop ageun Pros GPAF)- collier nerveux (Némer- lines). Quand le corps est annelé le nombre des ganglions augmente, et aux gan- glions cérébroïdes vient s’ajouter une chaîne ventrale, qui constitue, tantôt un sim- ple cordon abdominal (Géphyriens), tantôt une chaîne ganglionnaire homonome (Annélides), ou hétéronome (Arthropodes) (fig. 106). Ici aussi il peut y avoir une concentration plus considérable des centres nerveux par la fusion du cerveau et de la chaîne ventrale (nombreux Arthropodes) (fig. 107), de sorte que dans plusieurs cas il n'y à plus qu'une masse ganglionnaire sous-æsophagienne. Chez les s Mollusques, qui ne présentent point trace de métamérisation, la masse gan- 4 glionnaire sous-æsophagienne constitue les ganglions pédieux; auxquels vient | sophage, et que l’on dé- anglion sus-æsopha- gang LE dm inv NERVEUX. 61 iniè dont n sement se niiste par la here plus ou moins MS RTS l'as à JE ER (l dt nn NA hdi UT Ÿ FU L Fig. 107. — Système nerveux Fig. 108. — Encéphale et moelle dela Coccinella adulte. Ag, : épinière d’un Pigeon. H, cer- ganglions ophthalmiques. veau ; Cb, tubercules quadriju- Les autres lettres comme meaux; €, cervelet ; Mo, moelle dans la figure précédente allongée ; Sp, nerfs rachidiens. (d’après Ed. Brandt). À régulière des paires nerveuses qui en partent (nerfs et l'abdomen rachidiens). La portion antérieure de la moelle épinière sms Ed. Brandt). s’élargit et se différencie, excepté chez l'Amphiorus, rmer le cerveau (fig. 108). les animaux supérieurs (Vertébrés, Arthropodes, Hirudinées, etc.) le thique (stomato-gastrique, système nerveux viscéral ou de la vie organique) sun” e appareil autonome, jusqu'à un certain point distinct du système 62 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. nerveux proprement dit. Il est constitué pâr des ganglions et des plexus, qui sont, il est vrai, en relation intime avec les centres nerveux, mais sont soustraits à l'empire de la volonté et innervent les organes de Ja digestion, de la circula-. Fig. 109. — Système nerveux de la Grenouille, d’après Ecker. O1, nerf olfactif; 0, œil; Op, nerf optique; Vg, ganglion de Gasser; Zg, ganglion du pneumogastrique ; Spni, premier nerf rachidien ; Br, nerf brachial; Sgl-Sg10, les 10 gan- ce du cordon sympathique ; Js, nerf sciatique. tion, de la respiration, ainsi que les organes génitaux. Chez les Ver- tébres (fig. 109), le système ner- veux viscéral est représenté par une série de ganglions, situés de chaque côté de la colonne ver- tébrale, et réunis entre eux ainsi qu'aux nerfs rachidiens et à ceux des nerfs crâniens, que l'on peut considérer comme faisant par- tie du système rachidien, par des filets anastomotiques. L’en- semble des branches de commu- nication des ganglions entre eux constitue le cordon du sym- pathique. Les ganglions, dont le nombre correspond au nombre des nerfs spinaux partant de la moelle et de l'encéphale, en- voient dans les vaisseaux sanguins et les viscères des nerfs, qui y forment des plexus complexes pourvus aussi de masses gan- glionnaires. Le système nerveux possède en outre des appareils périphéri- ques, les organes des sens, qui ont pour mission de recueillir et de transmettre aux centres ner- veux, chargés de la perception, . les impressions du monde exté- rieur. Ordinairement ce sont les extrémités de nerfs affectent la forme de poils ou de bâtonnets liés à des cellules ganglionnaires; c'est d'eux que part, sous l'in- fluence desexcitationsextérieures, le mouvement de la substance nerveuse, qui arrive de proche en proche dans l'organe cr et y donne naissance à des sensations d'ordre divers. Parmi les sens les plus répandus on doit compter le sens du tact. Il a son | siège sur la surface du corps presque tout entière et principalement sur des! ’ ORGANES DES SENS. 63 séitaitbslires et des appendices divers. Ce sont, chez les Cwlentérés, les Échino- dermes et les Acéphales, les tentacules placés à la périphérie du corps; chez les animaux qui possèdent une tête distincte, ils sont contractiles ou rigides et an- nelés, et constituent les palpes ou antennes; chez les Vers ils prennent le nom de cirres, sont pairs, et se répètent sur chaque anneau du corps. Quand le système nerveux a une organisation plus élevée, il existe des nerfs parti- culiers pour la peau et les organes du tact avec des terminaisons particu- _ lières. Chez les Arthropodes (fig. 110), ce sont pour la plupart du temps des formations cuticulaires, des soies ou de petits cônes placés au-dessus du renflement ganglionnaire terminal d'un nerf tactile, par l'intermédiaire des- quels se propagent les pressions mé- caniques exercées sur leurs extrémi- {1 tés; chez les Vertébrés supérieurs, les /° AIT à Fig. 110. — Nerf et cellules ganglionnaires (G) au-des- corpuscules du tact sont situés dans sous des poils tactiles dela peau Tb dans la larve de les papilles de la ‘peau (fig. 411). En Gorcthra. outre de ces sensations tactiles générales, apparaît chez les amimaux les plus élevés en organisation un mode de sensation particulier qui leur permet de recueillir les iibirenatoiié de chaud et de froid. _ Du sens du toucher il faut distinguer le sens de l’ouie, chargé de la perception dé sons, au moyen d'un organe spécial, l'oreille. Celle- ci n'est d’abord qu'une vésicule close (otocyste) renfer- mant un liquide (endolymphe) et des concrètions calcai- res (otolithes), sur la paroi de laquelle le nerf se termine _ par des poils ou des bâtonnets. Tantôt la vésicule repose - sur un des ganglions des centres nerveux (Vers), tantôt elle est située à l'extrémité d'un nerf plus ou moins . court, le nerf acoustique (Mollusques, Décapodes). Chez - beaucoup d'animaux vivant dans l'eau, la vésicule n’est pas close et son contenu communique directement avec le milièu ambiant; dans ce cas les otolithes sont rem- placés par de petits corps étrangers, particulièrement par des particules de sable (Décapodes). Chez les Mollus- ec te des contoncut ques, la région qui est impressionnée par les sons, est qui le forme et le nerf qui représentée par un épithélium sensoriel délicat appliqué a sur la paroi interne de l’otocyste (macula acustica) (fig. 112). Chez les Crustacés, les ondes sonores agissent sur les fibres nerveuses du nerf acoustique, qui aboü- issent à des bâtonnets et à des poils, appliqués sur la paroi de la vésicule et com- parables aux poils olfactifs des antennes. Chez les Vertébrés, non-seulement la vé- sieule auditive offre une structure plus complexe (labyrinthe membraneux), mais encore il s'y ajoute des appareils spéciaux pour condenser et renforcer le 64 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. son (fig. 113). Enfin l'organe de l'audition revêt chez les Grillons et les Saute- relles une forme différente; ici, en effet, les ondes sonores agissent directement. sur l'appareil nerveux par l'intermédiaire de cavités remplies d'air (fig. 114). , Les organes de la vue, les yeux! sont aussi répan- nes du tact; on les rencontre à tous bles de perfec- tionnement. Dans le cas le plus sim- ple ils permettent peut-être à peine à l’animal de dis- tinguer la lumière de l'obscurité, et ne sont sensibles qu'aux rayons Ca- Fig. 412. — Otocyste d’un Hétéropode (Pterotrachea). N, nerf acoustique ; O4, lorifiques. Is sont otolithe suspendu dans le liquide qui remplit are ; as cellules eue formés par de Ja ii ñ te ; Hz, cellules auditives ; Cz, cellule centrale. : sur la paroi interne de l'otocyste substance! ner- veuse, où même simplement par du protoplasma renfermant des grains de pig= ment, et sont désignés alors sous le nom de taches oculaires. I] paraît d'autant plus difficile d'admettre que le pigment soit nécessaire pour la perception de la lu- mière, qu'il fait défaut dans beaucoup l G) d'yeux d’une structure complexe. D'un autre côté, l’idée que le pigment per- à-dire qu'il puisse subir des modifica- tions chimiques sous l'influence des rayons lumineux et qu’il transmette au protoplasma ou à la substance ner- veuse contiguë l'excitation ainsi pro- duite, n’est guère probable. Ilest bien plus naturel d'admettre que les oscil- Oiseau; 11, Mammifère. U, utricule avec les trois déterminent une excitation qui, trans- canaux demi-circulaires ; $, saccule ; US, utricule et : : R “A saccule confondus ; G, limaçon; L, lagena ; R, aque- mise par les fibres du nerf optique au duc du vestibule (d'après Waldeyer). cerveau, se transforme ‘en sensation lumineuse. Bien que la sensation de la lumière se produise dans les centres 1 Voy. R. Leuckart, Organologre des Auges, in Graefe, Handbuch der gesammiten Augenheil=. hunde, vol. IL. Leipzig 1875. dus que les'orga- les degrés possi- çoit par lui-même la lumière, c’est- . lations de l’éther, grâce à la structure Fig. 113. — Schéma du Labyrinthe ; Z, Poisson ; 1, spéciale des terminaisons nerveuses, Re EN DH une excitation, que les fibres du nerf optique transmettent sous forme mpression lumineuse. _ perception d'une image exige appareïis de réfraction placès au- devant de l'expansion terminale (re- tine) du nerf optique, et elle exige aussi que les éléments de cette der- _nière soient suffisanament isolés, pour que l'impression qui agit sur eux. spondant aux différentes parties de la source lumineuse. La réfraction de la lumière est produite d'abord par une tion de l'enveloppe du corps recour- bée et épaissie souvent en forme de lentille (cornée, lentille cornéenne), à travers laquelle les rayons lumineux énètrent dans l'œil, puis par d’autres organes situés derrière la cornée (corps ntré, cristallin, cône cristallin). Les ‘ayons lumineux réfractés par leur pas- sage à travers ces milieux réfringents iennent se rassembler sur la rétine, constituée par les terminaisons des res nerveuses, cônes et bâtonnets, le lus souvent unies à des formations ganglionnaires plus ou moins com- niquées (fig. 115). Dans ces derniers lemps, on a voulu, en s'appuyant sur à découverte du pourpre rélinien ! ans la région extérieure des bâton- 's, altribuer le mécanisme de la per- tion lumineuse à une réaction pho- tochimique de la rétine. Le fait, que us l'action de la lumière, le pigment diffus de la couche des bâtonnets pâlit, { très intéressant, mais prouve d'au- tant moins la participation directe du pourpre rétinien au mécanisme de la TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. ORGANES DES SENS. nerveux, iln'en est pas moins vrai que les cônes et les bâtonnets de la rétine sont les éléments qui transforment l'impression extérieure des ondes de l'éther 65 Fig. 414 — Tête et thorax d’un Acridium. S!, stigmates; T, organe tympanique. uisse se transmettre intégralement au centre nerveux. La sensation générale . lumière est remplacée par une somme de sensations particulières, cor- ee SrSoS. ae. ) Dos | ) K Fig. 113. — Coupe de la rétine avec ses dix couches (d'après Frey). … Vision, que précisément il fait défaut dans les régions de l'œil où se produit une ï CE Nov. outré les observations anciennes de Krohn, H. Müller, M. Schutze, Boll, Sésungsberichte oéer Akad. Berlin, 1876 et 1877, et les mémoires d'Ewald et de Kühne. J 66 ; ZO0LOSIE GÉNÉRALE. image nette, dans la macula lutea ainsi que dans la partie extérieure des cônes. Le pigment oculaire ‘sert à absorber les rayons lumineux inutiles, ou qui pourraient nuire à la netteté de l’image; il se trouve en partie autour de Ia ré- tine, où il forme la choroïde, en partie au-devant du cristallin, où il constitue l'éris, voile vertical percé d'une ouverture centrale, la pupille, capable de s'élargir ou de se rétrécir. Chez les animaux supérieurs, l'œil tout entier est entouré d’une membrane résistante de tissu conjonctif, la sclérotique, et forme alors un globe parfaitement délimité. Les dispositions qui permettent aux points lumineux d’un objet d'agir sur les points correspondants du nerf optique et, par conséquent, permettent la percep- tion d’une image, sont très diverses et sont intimement liées à la structure générale de l'œil. Abstraction faite des yeux les plus simples, tels qu'on les ren- contre chez les Vers et les Crus- tacés inférieurs, on peut recon- naitre deux formes principales d'yeux. [. La première forme est repré- sentée par les veux à facettes des Arthropodes (Crustacés et Insec- tes)!, et ne permet que ce qu'on appelle la vision mosaïque (Joh. Müller) (fig. 116). Iei ce sont de grosses baguettes nerveuses (réti- nules) qui constituent une rétine hémisphérique, à convexité exter- #, \ À ne. Les baguettes nerveuses, sè- Fig. 116, — Œil à facettes d'une Libellule à demi schémati- parées les unes des autres par des qe combles K. che cristal P, piement: Laines de pignient, Sont situées couche des cellules ganglionnaires ; Rf, fibres de la rétine; chacune derrière un cône eristal- - Fk, entrecroisement des fibres. duquel se trouve une facette lenticulaire de la cornée (fig. 147). L'œil est entouré par une enveloppe de chitine qui protège les parties molles, qui sé continue avec la gaine du nerf optique et s'étend jusqu'à la cornée: Ce que l’on appelle nerf optique, correspond en réalité pour une bonne part à la rétine, qui contient une couche de cellules ganglionnaires et une couche de fibres nerveuses. Derrière chaque facette de la cornée, il se forme une image ra petissée et renversée (Gottsche), mais seuls les rayons suivant l'axe sont perçus, puisque tous les autres rayons sont absorbés par le pigment. Il en résulte que Wa rétine reçoit une image totale en mosaïque, résultant de la réunion de chacun de ces faisceaux de rayons, image peu éclairée et peu nette. | II. La deuxième forme très répandue (œil simple, Annelides, Insectes, Arach- nides, Mollusques, Vertébrés) correspond à une chambre noire munie à sa paroi antérieure, où viennent frapper les rayons lumineux, d'une lentille convergente 1 Voy. J. Müller, Zu vergleichenden Physiologie des Gesichtsinnes, trad. en français in Ann. gan der Arthroporen. Güttingen, 1879. lin fortement réfringent, au-devant | FES des sciences nat., 1829. Série 1, t. XIX, p. 73. — H. Grenacher, . über das Sehor= # PRET < È À ORGANE DES SENS. cavité de l'œil. L'ocelle ou stemmate des Insectes n'est pas autre chose qu'un point du tègument légé- rement modifié et au-dessous duquel est venue s'ap- pliquer la terminaison du nerf optique. Le revète- ment cuticulaire forme un épaississement lenticu- laire qui s'enfonce dans la couche sous-jacente des cellules transparentes et fortement allongées de l'hypoderme; au-dessous, les cellules nerveuses al- longées en baguette, et dans lesquelles on distingue une région cuticulaire réfringente, se réunissent pour former une rétine globuleuse. Les cellules hypoder- miques placées sur tout le pourtour du bord de la lentille sont remplies de pigment et jouent le rôle d'iris: à travers l’orifice qu'elles limitent passent les rayons lumineux, qui vont impressionner la par- tie terminale de la rétine (fig. 118.) … Quand l'œil se perfectionne, par exemple chez les Vertébrés, Vextrémité du nerf optique s'élale de manière à former une coupe (rétine), s'applique la paroi postérieure du globe oculaire, rempli de milieux réfringents, et s'entoure d'une mem- brane pigmentaire vaseulaire, la choroïide. Celle-ci à son tour est protégée par une enveloppe fibreuse, résistante, la sclérotique, qui, en avant, s’amincit et devient transparente (cornée) pour permettre aux rayons de pénétrer dans l'œil. Des différents milieux réfringénts qui se trouvent derrière la cornée dans Qui réfraete le plus la lumière- CL Enchâssé dans la paroi exté- rieure épaissie et musculeuse de la choroïde (corps ciliaire ct procès ciliaires), il est recouvert en avant sur son pourtour par un prolongement de la choroïde, l'iris, circulaire et contractile, qui joue le rôle dé diaphragme et limite une ouverture, la pu- pille (fig. 119). L'image renver- sée, qui se forme au fond de. l'œil des Vertébrés sur la rétine, 67 (cornes, cristallin) et souvent de milieux dioptriques (corps vitré) remplissant la Fig. 117. — ‘rois cornéules avec leurs rétinules prises dans l'œil du Hanneton ; dans d'eux d’entre elles le pigment est dissous(d’après Grenacher). F, cornéule; K, cône cristallin ; P, gaine de pigment ; P', cellules pigmentaires princi- pales; P", cellules pigmentaires de deuxième ordre ; R, rétinules, le globe oculaire (humeur aqueuse, cristallin, corps vitré), le cristallin est celui OÙ N Rep, \f | ù F » Fig.118. — Coupe d'un ocelle de la larve du Hanuelon, eu est nette et très éclairée. partie d’après Grenacher. CL, lentille cornéenne ; G/, cel- ._ On peut consi lules hypodermiques sous-jacentes, corps vitré des auteurs, _ Onpe nsidérer OO RC CS toné périphérique de-pigment P ;. Ra, cellules de la rattachant à ce type l'œil de cer- rétin:; St, bätonnets cuticulaires des cellules de la rétine. tains Céphalopodes (Nautilus). Le cristallin y fait défaut et la lumière y pé- 68 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. nèlre par une petite ouverture. L'image qui se forme sur la rétine est renversée, mais peu éclairée. Si l’œil doit servir à recueillir des impressions lumineuses à des distances différentes et dans des directions diverses, il a besoin d'un mécanisme d'accom= modation et de mouvements particuliers, qui puissent changer les rapports des milieux réfringents avec la rétine. L'appareil moteur est représenté par des muscles, qui font mouvoir le bulbe oculaire et modifient la direction de la vision suivant la volonté de l'animal. Dans beaucoup d'yeux à facettes (Déca- podes), l'œil est supporté par un pédoncule mobile. Enfin l'œil des Vertébrés peut présenter des organes accessoires destinés à le protéger à l'extérieur (paupières, glandes lacrymales). Fe La position et le nombre des yeux varient extraordinairement chez les Inver- tébrés. Leur disposition en nombre pair sur la tête semble être la règle chez les animaux supérieurs, pourtant on en rencontre parfois à la périphérie du corps, loin. du cerveau, par exemple chez les Euphausia, les Pecten, les Spon- dylus et chez quelques Anneélides (Sabel- lides). Chez les Étoiles de mer ils sont situés tout à fait à l'extrémité du sillon ambulacraire des bras; chez les Acalè- phes, sur le bord de l’ombrelle.. Le sens de l'odorat paraît être moins commun. Chez les animaux qui vivent dans l’eau et qui respirent par des bran- chies, il ne se distingue pas nettement du sens du goût. Les organes de lolfac- VA tion sous leur forme la plus simple sont Fig: 119. — Coupe du globe oculaire. G, cornée; des fossettes, à revêtement épithélial for- ne EE ro min se que mé par des cellules sensorielles eiliées tique; Ch, choroïde; Ml, tache jaune; Po, pa- et pourvues d’un nerf spécial (Méduses, pat TR OR RE EU ner tapAe (aprés Hetéropodes, Céphalopodes). I est probable aussi que certaines cellules isolées rem- plissent les mêmes fonctions chez les Lamellibranches. Chez les Arthropodes on considère comme des organes analogues, des appendices cuticulaires des antennes, auxquels viennent aboutir des nerfs présentant des renflements ganglionnaires. Chez les Vertébrés, c'est une double fossette ou une cavité creusée dans la face, cavité nasale, sur les parois de laquelle vient se terminer le nerf olfactif: Les groupes les plus élevés de cet embranchement se distinguent par une côm- munication qui s'établit entre cette cavité et l'arrière-bouche, et aussi par le développement de leur muqueuse plusieurs fois repliée, et sur laquelle se distribuent, entre les cellules épithéliales, les extrémités des fibres nerveu- ses, sous la forme de filaments très fins unis à des cellules spéciales, celhdles olfactives. La sensibilité spéciale dont est douée la cavité de la bouche et de l'arrière= , bouché constitue le goût : on ne peut en constater la présence que chez les « * end et 0 > " en 7, er D Do à LUE TES VE EU PET di Log s TOME AE it DES Ur Sr m INSTINCT ET INTELLIGENCE. 69 “animaux supérieurs. et il est lié à l'existence d'un nerf peut le glosso- _pharyngien, qui, chez l'homme, fait de Le. la pointe, des bords et de la racine de igue, ainsi que de la face antérieure alais et de la partie inférieure du du palais, le siège des impressions tatives. Les éléments qui les re- illent sont de petits organes situés ss ca 7 caliciformes (A: 120). re, ainsi. qu’ avec les tes. olfactives. Chez les Mollusques rthropodes, elles paraissent aussi »rçues par des épithéliums sen- 2 à l'entrée de la cavité Ë 1es sw its et de l'odorat Fig. 120. — a, Coupe à traversune papille caliciforme du Veau, d'après Th. W. Engelmann. N, nerf effé- ppore bien moins distincts les rent; Gk, papilles gustatives situées sur les: pa- autres chez les animaux infé- rois de la papille ealiciforme Pc.— b, papille gus- TRE talive isolée du Lapin. — c, éléments de la papille il existe chez eux un sens spé- gustative; Dz, cellules de revêtement, S3, cellulés pi: à Apatnier les propriètés spaasines à 1. _ INSTINCT ET INTELLIGENCE ? animaux supérieurs ont non-seulement conscience du moi par les senti- : de bien-être et de malaise, de plaisir et de douleur, mais ils possè- dent encore la faculté de rapporter aux actions exercées par les agents exté- | rieurs et perçues par les sens, les modifications correspondantes qu'ils res- sentent au même moment dans leur état corporel. Comment l'irritabilité des organismes inférieurs protoplasmiques conduit-elle par une série de gradations et de perfectionnements successifs aux premiers indices de la perceptivité men- tale et de la conscience, c’est ce qui nous est aussi complètement inconnu que Ja nature et l'essence de ces phénomènes psychiques, dépendants des mouve- ments de la matière. Nous sommes pleinement autorisés à admettre que la pré- -sence d'un système nerveux est une condition sine quâ non pour la manifes- pen de ces états intérieurs, que l'on peut comparer avec cet état de notre me mt: les travaux de Leydig, Fr. E. Schulze, ainsi que J. Ranke, Beiträge sur Lehre von den | Uebergan gs-Sinnesorganen. Zeits. für wiss. Zoologie, T. XXV. 1875. Le Ex Voy. W. Wnndt, Vorlesungen über die Menschen und Thierseele Leipzig, 1863. — Id. Grund- âge der Le M te Psychologie. Leipzig, 1874. 70 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. propre organisme, que nous désignons sous le nom de conscience. Avec les or- ganes des sens et la proprièté inhérente à chacun d'eux d’être impressionné d'une facon déterminée par les agents extérieurs, avec la faculté de garder le souvenir des impressions sensitives et de former des idées par la comparaison de ces impressions avec les impressions mentales produites en même temps, les animaux possèdent toutes les conditions essentielles nécessaires à la mani- festation des opérations de l'intelligence, ainsi que de presque toutes les formes des dispositions mentales de l’âme humaine. À coté des actes volontaires, conscients, provoqués par l'expérience acquise et l’entendement, on observe que le plus souvent les actions des animaux, parfois très compliquées, sont déterminées par des impulsions intérieures, qu'elles se produisent en dehors de la conscieuce et conduisent à des résultats utiles à l'organisme. On donne le nom d’instincts à ces impulsions innées, qui concourent à la conservation de l'individu èt à la conservation de l'espèce, et on établit d'ordinaire un contraste entre l'instinct des animaux et la raison consciente de l'homme’. Mais cette dernière faculté, loin d'être distincte qualitativement de l'intelligence, n’en est que le degré supérieur, et de même il est facile de voir que l'instinct et l'intelligence consciente ne peuvent point être apposés l'un à l'autre, qu’au contraire ils ont les rapports les plus intimes, qui ne permettent d'établir entre eux aucune distinction tranchée. En effet, bien que le caractère de l'instinct soit d’être inconscient et inné, cependant il arrive que des processus, dus à l’origine à un acte intellectuel, finissent par s'accomplir inconsciemment : D'accord en cela avec la théorie de la descendance, que l'enchaînement des phénomènes naturels rend si vraisemblable, les phénomènes instinctifs, peu marqués et très simples au début, n'ont revêtu que peu à peu, et grâce à l'influence restreinte il est vrai de l'intelligence, les formes si élevées et si compliquées que nous observons avec étonnement chez un grand nombre d'animaux supérieurs (Hyménoptères). On peut donc définir avec raison l'instinet, un mécanisme acquis par hérédité, inconscient, mis en jeu sous une forme définie par un stimulant externe ou interne, qui agit en apparence vers un but déterminé en vue de l’accomplissement d’un besoin de l'organisme; mais il ne faut pas oublier que les activités intellectuelles elles-mêmes reposent sur des processus mécaniques et qu'elles sont précisément la condition nécessaire pour que les instincts s'élèvent jusqu'aux formes les plus complexes. L'instinct, sous sa forme la plus simple, n'est pas autre qu’une réaction déterminée de la matière vivante consécutive à une excitation, ou en d’autres termes n’est que la forme particulière des mouvements des particules matérielles causés par un agent extérieur. 2 8. ORGANES DE REPRODUCTION Il nous reste encore à considérer un système d'organes qui se relie intimement, 1 Voy. IL. S. Reimarus, Allgemerne Be trachtungen über die Triebe der Thiere. Hamburg, 1775. É. — P, flourens. De l'instinct et de l'intelligence des animaux. Paris. 1851. : ; ORGANES DE REPRODUCTION. 74 sous le double point de vue anatomique et physiologique, aux appareils de la vie organique, et plus particulièrement aux organes d’excrélion, mais qui mérite une place à part, parce qu'il a pour mission d'assurer la conservation de l'espèce. La durée de la vie dans chaque organisme est limitée, par son orga- tion même, dans des bornes si restreintes, qu'il semble absolument néces- pri qu'il se produise à tout instant une nouvelle quantité de vie, afin que la sation se perpêtue. La formation d'organismes nouveaux pourrait être due une génération spontanée; c'est à elle, en effet, que l'on avait jadis rapporté la naissance, non seulement des êtres simples, inférieurs, mais aussi des êtres les plus élevés, les plus complexes. Aristote faisait naitre spontanément du limon Îles Grenquilles et les Anguilles, et jusqu'à Redi on expliquait généralement par Vhétérogénie l'apparition des Vers dans la viande en putréfaction. Avec les progrès L cience le domaine de ce mode de génération s’était de plus en sas rétpéei, imen Majorité des naturalistes!,s aPDUVENE sur les résultats de nambitoubes . nces, rejette. même pour ces derniers organismes, la génération spontanée, ne trouve guère plus que dans Pouchet? et dans un petit nombre d'obser- urs des défenseurs zélés et convaincus. » À la reproduction par génération spontanée se trouve opposée la reproduction par des parents, que nous devons considérer, sinon comme la seule possible, du moins comme la forme généralement répandue et normale. Au fond, ce n'est pas » autre chose qu'un phénomène d’aceroissement de l'organisme au delà de la sphère de son individualité, et qui se laisse ramener à la séparation d'une partie . du corps, qui se transforme en un individu semblable à l'individu producteur. … Cependant le mode suivant lequel se produisent les êtres nouveaux est extraor- dinairement varié. Les formes principales de reproduction sont les suivantes : scission, bourgeonnement (reproduction par spores), génération sexuelle ou _ digènes. La scission ou division, qui avec le bourgeonnement et la reproduction par spores, est désignée sous le nom collectif de reproduction asexuelle ou monogène, se rencontre principalement chez les animaux les plus simples, les Protozoaires, ._ et cela se comprend, parce que c’est le mode le plus répandu de multiplication . cellulaire. Elle produit, aux dépens d'un organisme originairement unique, deux individus de la mêrae espèce, par un étranglement du corps, qui grandit de plus en plus et finit par aboutir à la séparation complète. Si la division demeure im- parfaite, il se produit des colonies d'animaux, qui s'accroissent par scission In- - 4 Noy. Pasteur, Mémoire sur les corpuscules organisés qui existent dans l'atmosphère, in Ann. ec. nat. 1861. — Id. Expériences relatives aux générations spontanées, in Compt. rend. de l Acad. des sciences, T. 50. ? Pouchet, Nouvelles expériences sur la génération spontanée et la résistance vitale, Paris, 1864. 168-Noy. R. Leuckart, Article Zeuqung, in R. Wagner, Handwèërterbuch der Physiologie. 79 ZOULOGIE GÉNÉRALE. complète et continue des individus nouvellement formés (Vorticelles, colonies de Polypes). La division peut avoir lieu dans des directions diverses, en long; en travers, en diagonale. | Le. bourgeonnement, ou gemmation, se distingue de la division par D ment préalable, irrégulier, d'un point du corps, et par 1e développement, de la sorte, d’une partie qui n’est pas absolument nécessaire à l'animal mère, qui se transforme en un nouvel individu, et, en se détachant plus tard de l'individu souche, acquiert son autonomie propre. Si le bourgeon ainsi formé ne se sépare pas, il se forme alors, de la même manière que dans le cas précédent, une colonie d'animaux (colonies de Polypes). Le bourgeonnement se manifeste tantôt indif- féremment sur tous les points de la surface extérieure du corps irrégulièrement; ou d’après des lois précises (Ascidies, colonies de Polypes), tantôt exclusivement suivant l'axe longitudinal (Cestodes), tantôt enfin se localise dans un organe distinct, auquel on donne le nom de germigène (Salpes). La reproduction par spores est caractérisée par la production, dans l'ordi, de cellules qui se transforment en individus, soit dans l'intérieur du corps, soit après en être sorties. Cependant ce mode de reproduction, dont l'idée est em- pruntée au règne végétal, n'est réalisé que chez les Protozoaires (Grégarines), etlà il se ramène à la division cellulaire endogène. Chez les Métazoaires, dans tous les cas de soi-disant propagation par spores (sporocystes des Trématodes), l'y à formation d'œufs, et on peut les considérer comme des phénomènes ‘dé matura- tion précoce et de développement spontané d'œufs (Parthénogénèse, Pédogénèse). La reproduction sexuelle où digène consiste essentiellement dans la formation de deux sortes de germes — d'où le nom de reproduction digène, — dont l’action réciproque est nécessaire pour le développement d’un nouvel organisme: L'un de ces germes est une cellule contenant les matériaux qui formeront le nouvel individu, c’est la cellule-œuf, ou simplement l'œuf; l’autre, désignée sous le nom de cellule spermatique, produit la substance fécondante, la semence ou sperme, qui se mêle au contenu de l'œuf, et, par une action qui nous estin- connue, donne l'impulsion au développement. Les parties dans lesquelles les œufs et le sperme prennent naissance sont appelées organes génitaux et, Sui- : vant qu'elles produisent l’un ou l’autre de ces deux éléments sexuels, ovaires ou testicules. La structure des organes génitaux montre une diversité très grande et des degrés très nombreux de complication progressive. Dans le cas le plus simple, les deux éléments sexuels naissent dans certaines parties de la paroi du corps (Cœlentéres), aussi bien aux dépens de l’ectoderme (Méduses hydroïdes) que de l'entoderme (Acalèphes, Anthozoaires). Chez les Polychètes marines, on rencontre une disposition analogue, puisque c’est l’épithélium de la cavité viscérale (méso- derme) qui produit les spermatozoïdes et les œufs. Chez d’autres animaux, les Échinodermes par exemple, les ovaires et les testicules constituent des glandes distinctes, et les organes de la génération n'ont pas d'autre fonction que de sëé- créter les cellules sexuelles. Mais, en général, à ces glandes viennent se surajouter des appendices accessoires et des appareils vecteurs plus ou moins compliqués, qui sont chargés de protéger les produits de la génération et d'assurer leur ren= contre (fig. 121). À côté des ovaires apparaissent des oviductes, parfois des or. ORGANES DE REPRODUCTION. 75 ganes qui originairement remplissent d'autres fonctions (organes segmentaires), et des glandes annexes de différente sorte, destinées à entourer la cellule-œuf de witellus (vitellogènes) ou d'albumine, ou qui lui fournissent les matériaux néces- Saires à la formation d’une coque résistante (chorion) (fig. 122.) Parfois cette fone- tion est remplie par la paroi ovarienne (Insectes), de sorte que l'œuf, à son entrée dans l’oviducte, est déjà pourvu de son vitellus secondaire ainsi que _ d'une coque solide. Les canaux vecteurs se divisent en plusieurs parties. Sou- _ vent ils s'élargissent en un point de leur parcours de manière à former une chambre incubatrice où ovo-larvi- _ gère (L. Dufour), où les œufs sont con- _servés et se développent, tandis que leur portion terminale présente des 6 spositions spéciales destinées à favo- Fis-121. — Appareil génital Fix. 422. — Appareil gé- > É À SAS mäle d’un Hétéropode nital femelle du Plero- riser la fécondation (réceptacle sémi- (Pterotrachea) d'après trachea, d'après Leuc- , 1 . : Leuckart. T, testicule; Vd, kart. Ov, ovaires ; Ed, ral, vagin, poche copulatrice, organes na déférent gtanide, 46 l'allumine: _ génitaux externes) (fig. 123). Les con- Rs, réceptacle séminal; Va, vagin. _duits excréteurs des testicules, ou ca- . naux déférents, sont fréquemment dilatés sur une portion de leur étendue, de façon à constituer une sorte de réservoir ou de vesicule séminale; des glandes, les prostates, dont la sécrétion se mêle au sperme, ou l’entoure d'enveloppes solides protectrices (sper- matophores), leur sont aussi annexées. Les canaux déférents aboutissent à un ca- _nal éjaculateur, à pa- _ roismusculaires puis- _santes, auquel vien- nent s'ajouter des appareils copulateurs spéciaux, destinés à faciliter l’intromis- sion de la liqueur fécondante dans les 8 organes femelles (fig. Fig, 195. — Appareil génital femelle Fig. 124. — Appareil génital mâle de 124). Les organes du Pou, d’après Steinap. Ov, gaines Ja a PR aise _. T, . HAS ovigères; Rs, réceptacle séminal; YF, cules; Vd, canaux déférents; Gt, génitaux affectent vagin ; bl, glande sébifique. glandes annexes ; D, canal éjacula- 4 teur. - tantôt une disposition rayonnée (dans les EM Cœientérés et les Échinodermes), tantôt une disposition bilatérale symétrique. L'hermaphrodisme est la forme la plus simple, primitive, sous laquelle ap- paraissent les organes sexuels. Œufs et spermatozoïdes sont produits par un seul 74 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. individu (hermaphrodite, androgyne), qui réunit en lui-même toutes les condi- tions nécessaires à la conservation de l'espèce. On trouve l'hermaphrodisme ré-= pandu dans tous les embranchements, surtout chez les animaux à mouvements lents (Mollusques terrestres, Plathelminthes, Hirudinees, Oligochèles), ceux qui vivent isolés (Cestodes, Trématodes), ou qui sont sédentaires, tels que les Cirripèdes, les Bryoxoatres, les Tuniciers, les Huitres. La réunion des organes génitaux mâles et femelles sur un même individu a lieu suivant des modes très divers qui conduisent en quelque sorte insensiblement à la séparation des sexes. Dans le cas le plus simple, les lieux de production des deux éléments sont situés près Han de l'autre, de sorte que le sperme et les œufs se rencontrent directement dans le corps de l'animal (Cténopho- res, Chrysaora). Gofi \ ex: Fig. 195. — Appareil génital de la Cymbutia (Pté- Fig. 125. — Appareil génital de l'Helix pomatia. ropode), d’après Gegenbaur. — «. Zd, glande her- Zd, glande hermaphrodite; Zg, son canal excré- maphrodite avec son canal excréteur commun; : ieur ; Ed, glande de l’albumine ; 04, oviducte e Rs, réceptacle séminal; U, utérus. — b. Un des gouttière déférente; Vd, canal déférent; P. acini de la glande hermaphrodite. 0, œufs; S, pénis protractile ; F1, flagellum ; Rs, réceptacle zoospermes. séminal ; D, Vésicules multifides; L, dard et poche du dard ; Go, vestibule génital. Dans d’autres cas, ovaires et testicules sont réunis en une seule glande herma- phrodite (Synapta, Ptéropodes); il existe aussi un canal vecteur commun (fig. 125), mais qui peut déjà se diviser en partie, comme chez les Hélices, en canal déférent et oviducte (fig. 126). Les organes sexuels mâles et femelles peu- vent aussi être séparés dans toute leur étendue, sauf à ieur terminaison, où ils débouchent dans un eloaque commun (Cestodes, Trématodes, Turbellariés rhab- docæles (fig. 127). Enfin chez les Hirudinées les ovaires et les testicules possèdent É des.canaux excréteurs et des orifices sexuels entièrement distincts (fig. 498). 3 Alors l’aceouplement de deux individus hermaphrodites, qui parfois se fécondent réciproquement, semble être la règle; il ya cependant des cas où de pareils in- dividus androgynes se suffisent à eux-mêmes pour engendrer leur descendance . (Ascidies). Mais ce mode de fécondation, qui dans l'origine était peut-être \ ORGANES DE REPRODUCTION. tE) ._ la règle, est aujourd'hui exceptionnel, et même lorsque les ovaires et les _ testicules sont incomplètement séparés, la maturité à des époques distinctes des produits mâle et femelle a rendu nécessaire l'accouplement de deux indivi- _ dus (Limaçon). : Avec ce mode de reproduction coïncide le développe- ment de l’une des deux espèces d'organes génitaux, en me temps que l'autre s'atrophie; de la sorte se trouve peu à peu réalisée la séparation des sexes (Distomum filicolle et hæmatobium), et il n'est pas rare que l'on My puisse encore observer des traces incontestables d'herma- ._ phrodisme, comme par exemple dans les canaux excréteurs . des.orgames génitaux des Mammifères. Déjà chez les Ba- _traciens on rencontre dans chaque individu les canaux mâle et femelle, qui se sont développés secondairement - aux dépens du canal des reins primitifs (fig. 129). Chez le . mâle, l'oviducte (canal de Müller) devient rudimentaire; _ chez la femelle, le canal déférent (conduit de Wolff) _s'atrophieou bien, comme chez les _Batraciens, sert de canal excréteur pour la sécrétion urinaire (fig. 130). Par la sépara- tion sur des in- dividus différents _ des appareils se- __xuels mâle et fe- _ melle, la repro- duction atteint de g° _ la sorte, par divi- : KL RO Pa 0 rem pr 4 physiologique, Sa M. Schultze. T, testicules; Sangsue. T, tes- Mmandre mâle.— T, testicule; Diormelaplus par- Uma: Pine | maux délérns priiis avec leurs canaux . faite. Maisen mê- protractile; Ov, ovaire: Nh, épididyme; de sortie ; Mg, canal de Mül- 4 F Va, vagin; U, utérus; Ov Pr, prostate; €, ler; Wg, canal de Wolf ou me temps apparait vitellogènes. s "7 civre;:0v,ovaires Canal déférent; K1, cloaque un di i avec le vagin, et avec les glandes accessoires morphisme l'orifice sexuel Dr, du côtégauche. de plus en plus femelle. * marqué chez les individus mâles et femelles, dont l'organisation est de plus en us modifiée par les fonctions sexuelles différentes qu’ils ont à remplir, et se élamorphosent, à mesure que la vie sexuelle se perfectionne davantage pour >complir certains actes secondaires, souvent intimement liés à la production de semence et des œufs. Le mäle doit rechercher la femelle, s'en rendre maitre, exciter à l'accouplement; aussi ses sens sont-ils plus développés, sa force est- 76 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. elle plus grande, son corps plus mobile. La nature l'a en outre doué de charmes extérieurs, tels que les couleurs brillantes, une voix pleine et sonore, en même temps qu'elle lui a donné des organes de copulation externes souvent très com- pliqués (fig. 131). La femelle, plus passive dans l'acte de l’accouplement, "et qui e @œ FR Tee CE es s Run Là CRE Fig. 130. — Appareil génito- urinaire gauche d'une Sala- mandre femelle, dont on a retranché le cloaque. Ov, ovaire; N, rein; {{, uretère . correspondant au eanal de Wolf; Mg, canal de Müller transformé en oviducte. porte en elle les matériaux d'où sortira sa progéniture, doit veiller au développement des œufs fécondés et au sort ultérieur des petits éclos : de là la forme plus lourde de son corps, et les divers appareils dont elle est pour? vue pour protéger et surveiller sa postérité, qui tantôt sort toute vivante du corps de la mère, tantôt se déve- loppe au dehors dans les œufs qu'elle a pondus (fig: 152). Il y a cependant des cas exceptionnels où le mâle veille lui-même à la conservation de sa progéniture, par exemple chez les Alytes et les Lophobranches. Les mâles chez les Oiseaux aident aussi les femelles à construire le nid, à élever et à protéger les petits. Mais que le nid soit construit uniquement par le mâle, ou que, comme chez l'Épinoche (Gasterosteus) et le Cottus, ce soità lui qu'in- combe exclusivement le soin de veiller sur sa progéni- … ture et de la défendre, ce n’est encore là qu'une rare exception, qui montre d'une manière frappante que la différence des sexes, aussi bien dans la forme que dans les fonctions, est le résultat de l’adaptation. Dans les cas extrêmes, le dimorphisme sexuel peut amener une telle divergence entre les animaux mâles et les animaux femelles, que l'on serait tenté de les ran- ger dans des genres et des familles différents; si lon ignorait leur développement et leurs relations sexuel- les. On en rencontre des exemples chez les Rotifères et les Copépodes parasites (Chondracanthes, Lernæo- podes) (fig. 133 et 134). Au fond, la reproduction sexuelle n'est pas autre - chose qu'une forme particulière d’accroissement. Les . cellules devenues libres, œufs et spermatoblastes, re- présentent les deux formes de cellules-germes, dont . l'action réciproque, dans le processus de la fécondation, prépare le développement d’un nouvel organisme: L'œuf . peut aussi, dans certaines conditions, de même que la cellule-germe, se développer spontanément, comme le W montrent les faits nombreux de parthénogénèse, que l’on connaît principalement chez les Insectes. La néces- sité de la fécondation ne doit donc plus entrer dans la définition de la cellule-œuf; et d'un autre côté, au point de vue physiologique, il. n'existe aucun critère péremptoire qui la distingue de la cellule-germe. On a cherché à les distinguer d'après le lieu où elles sont produites, dans l'organe sexuel et dans le corps de la femelle (Abeilles, Psychides, Cochenilles), bien quece | DA PAT LE ri DE c'ÉE Ts dés DE 4 ORGANES DE REPRODUCTION. : 41 À caractère morphologique laisse singulièrement à désirer. Nous avons déjà fait . remarquer que les ovaires et les testicules, dans le cas le plus simple, ne sont pas autre chose que des groupes de cellules de l'épithélium de la cavité viscérale ou Fig. 132. — Femelle ovipare aptère Fig. 155. — Màle et femelle de Chondracanthus de l’Aphis platanoides. gibbosus, grossi environ six fois. — a, femelle vue de côté. —b, femelle vue par la face ven- trale avec le mâle A, fixé sur elle : An’, antennes antérieures; F' F", les deux paires de pattes; Ov, ovisacs tubuleux. ent à disparaitre, æ sera impossible, même dans le cas où l'organe producteur de ces germes présenterait une différenciation analogue à celle que l'on voit dans les organes sexuels femelles, de décider si l'on a affaire à un germigène et à un 18 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. 4 animal se ‘reproduisant par voie asexuelle, ou bien à un ovaire el à une e véritts Fig. 134. — Mâle du Chondra- canthus gibbosus fortement grossi. An‘, antennes recour- bées en crochet; £" F", les deux paires de pattes; 4, œil; 0e, œsophage ; D, tube digestif; M, pièces de la bouche; T, testicule; Vd, Canal déférent; Sp, sper- matophore. femelle, dont les œufs possèdent la propriété de se déve … lopper spontanément. La comparaison avec le mode … de reproduction des formes voisines peut seule fixer à cet égard. Il y a, en effet, chez les Pucerons, une génération d'individus vivipares, différents, il est vrai, des femelles ovipares, qui s'accouplent et sont fécon- | dées, mais qui sont pourvus d'organes sexuels con- stitués d'après le type des ovaires et qui s'en distin- guent uniquement par l'absence d'organes destinés à l'accouplement et à la fécondation (fig. 135). Les cel- lules reproductrices naissent dans ces organes, que l'on _ nomme pour celte raison des pseudovaires, de la même manière que les œufs dans les ovaires et ne différent de ceux-ci que par la précocité du développement embryon- naire. C'est pourquoi l'on doit regarder les individus wi- vipares plutôt comme des femelles agames, qui ont subi des modifications particulières et qui sont organi- sées de manière à se passer d'accouplement et de fécon- dation, et ne pas considérer les cellules reproductrices, comme des cellules-germes (comme l'a fait jadis Stéen- strup). On dira donc que chez les Aphides la repro- duction est sexuelle et parthénogénétique, mais non pas asexuelle. Le mode de Tr f ur” . Fig. 155. — Femelle vivipare (nourrice) de l'Aphis platanoïdes. oc, ocelles; Hr, tube à miel. reproduction des Chermes comparé à celui des Aphides, principalement dan DÉVELOPPEMENT. 79 Pemphigus terebinthi, met hors de doute la justesse de cette manière de voir. Des phénomènes analogues se rencontrent dans les larves de Cécidomies qui engendrent des petits vivants. Chez elles, la glande sexnelle encore à l'état embryonnaire, subissant des modifications liées à la structure de l'ovaire et au mode d'ori- gine des œufs, donne de très bonne heure naissance à des cel- lules reproductrices, qui se développent et deviennent des lar- ves. Le pseudovaire dérive manifestement de la glande sexuelle embryonnaire, mais sans en réaliser jamais complètement le dé- veloppement (fig. 136). L'ovaire redevient en quelque sorte un organe producteur de cellules reproductives, et il est assez vrai- semblable que beaucoup de ces corps, que l’on désigne sous le nom de spores ou de cellules-germes (Rédies, Sporocystes), cor- respondent à des ovaires embryonnaires renfermant des cellules- œufs susceptibles de se développer spontanément. 2 9. DÉVELOPPEMENT 11 résulte des phénomènes de la reproduction sexuelle, que à _ l'on doit considérer la cellule comme le point de départ de pig.135. — Larves l'organisme. Le contenu de la cellule-œuf présente spontané- Fr arret ment ou sous l'influence de la fécondation une série de chan- d'aprés: “smash gements, dont le résultat final est la formation de l'embryon. Ces féener. rires changements consistent essentiellement en une multiplication de le corps repro- cellules, qui s'opère aux dépens du céntenu tout entier de l'œuf, Por ou aux dépens de la partie protoplasmique et que l'on désigne sous le nom de segmentation. Pendant longtemps on est resté dans l'incertitude sur ce que devient la vési- cule germinative au début de la segmentation et sur ses rapports avec les noyaux des premières sphères de segmentation. On n'était guère mieux ren- seigné sur le rôle que jouent dans l'acte de la fécondation les spermatozoïdes, qui pénètrent dans le vitellus. Les recherches entreprises dans ces dernières années et en particulier celles de Bütschli, 0. Hertwig, Fol, etc. sont venues jeter quelque lumière: sur ces phénomènes jusqu'alors complètement obscurs. On admettait que la vésicule germinative disparaît dans l'œuf arrivé à maturité, prêt à se segmenter, que le nouveau nôyau, qui se forme. est indépendant d'elle, _ et que ce n'est que dans des cas exceptionnels (Siphonophores, Entoconcha, etc.), qu'elle persiste et prend part à la formation des noyaux des premières sphères 4 de segmentation. Ces naturalistes ont montré par des observations approfondies, faites sur les œufs de nombreux animaux, que, en réalité, la vésicule germi- native de l'œuf mûr subit des modifications et que la plus grande partie de sa 30 LOOLOGIE GÉNÉRALE. masse, unie avec des particules de protoplasma vitellin, constitue ce que l'on connait depuis longtemps sous le nom de corps directeurs, de globules polaires Fig. 157. — Œuf de Nephelis, d’après 0. Hertwig. — a, L'œuf une demi-heure aprés la ponte. Le protoplasma se soulève en un point de sa périphérie pour former le premier corps directeur. Le fuseau nucléaire est apparu. —b, Le même œuf une heure après. Une figure étoilée s’est montrée autour d’un spermato- zoïde Sk, qui a pénétré dans le protoplasma ; le corps directeur est au moment d'être expulsé. — c, Le même œuf dépourvu de membrane d’enveloppe, deux heures après. Dans son intérieur se trouve le pronucléus mäle Sk, et le second corps directeur est prêt à se détacher. — d, Le même œuf trois heures après. Le pronucléus mâle et le pronucléus femelle se sont rencontrés. Rk, corps directeur. ou de corpuscules de rebut et, sous celte forme, estex- pulsée de l'œuf (fig. 131). La portion de sa masse qui reste dans l'œuf, devient le pronucléus femelle (noyau de l'œuf), et se fusionne avec la substance d'un sper- matozoïde, qui a pénétré dans ce vitellus, pour con- slituer un nouveau noyau (fig. 158). Ce nouveau noyau, qui se divise pour former les noyaux des deux premiers globes vitellins, dérive de la substance de la vésicule germinative, et se. trouve prodüit par la con- jugaison de la portion de cette dernière, qui est res- tée dans l'œuf (pronueléus femelle (noyau spermatique), avec le pronueléus mâle in- troduit dans l'œuf par le sperme (fig. 159). La fécon- à dationconsisterait donc dans l’adjonction au noyau pri- mitif de la cellule-œuf, vésicule 4erminative, d'un nouvel élément, qui en provoquerait la répétiePitidh, et elle exercerait déjà son influence sur la constitution du [noyau résultant de Fig. 138. — Pénétrtiqn des spermatozoïdes (Sp), dans l'œuf de _ l’Asferias glacialis (d’après H. Fol). la fécondation, ainsi que la division du noyau conjugué, débutent égalen par l'apparition d'un fuseau nucléaire, pourvu] à ses deux pôles de figu cette conjugaison. La cel- lule-œuf régénérée serait É la souche des générations cellulaires suivantes qui constituent le CRE de l'embryon. M .… La formation des coté. directeurs, qui a lieu, dans l'œuf arrivé à matu: | rité, aux dépens de la vé sicule germinative, en hors de tout rapport à où | 0 DÉVELOPPEMENT gt étoilées, si caractéristiques dans la multiplication des noyaux par division. Autour du zoosperme, qui a pénétré dans le vitellus, et qui s’y est transformé en un _corps épais (pronucléus mâle), il se forme aussi une zone de plasma ho- mogène entourée d'une figure étoi- _lée, avant que le pronueléus femelle _se conjugue avec le pronucléus mâle _ (fig. 157). Et comme, dans le cas où l'œuf est susceptible de se déve- lopper sans fécondation préalable, __ cesphénomènessemanifestentspon- = tanément dans le processus de la ; segmentalion, le P ronuclèus fe- Fig. 139. — Portion supérieure d'un œuf de Petromyzon è melle peut être considéré comme pour montrer la pénétration des spermatozoïdes. — Am. .…héprésemtant déjà Le premier noyau pi nd er ca Prat de segmentation (parthénogenèse). ses aspérités à l'extérieur (d'après Calberla). - Quand le vitellus tout entier se segmente, la segmentation est totale; elle est _ partielle, quand une par- tie seulement du vitel- _ lus se transforme en sphères de segmentation _et en cellules embryon- _ maires. Tantôt la seg- _ mentation totale s'opère régulièrement (Echino- dermes, Eponges), on la dit alors régulière ou égale (fig. 140), tantôt _elle s'opère, soit dès le _ début, soit plus ou moins _ tard, d'une façon irré- …_ gulière; on distingue _ alors deux sortes de sphères de segmenta- tion, les unes petites à contenu principalement protoplasmique, les au- _ tres plus grosses à con- tenu riche. en graisse. L , ï C'est ce qu'on appelle la Fig. 140. — Développement d'un œuf d'Étoile de mer (Asteracanthion segmentation irrégulière berylinus). 1, début de la segmentation du vitellus aplati sur ses deux SR QE faces opposées; à un des pôles un corps directeur ; 2, division du vi- ou inégale. La multipli- tellus en deux sphères ; 3, division en quatre ; 4, division en huit; cation par division est 5, œuf avec trente-deux sphères; 6, phase plus avancée;7, blastosphère pl ; et commencement d'invagination ; 8 et9, l'invagination est plus avancée, plus active dans les Pre- l'orifice de la cavité d’invagination devient l'anus. mières sphères; elle est plus lente où même peut s'arrêter complètement dans les grosses sphères. Comme exemple de la segmentation inégale, qui du reste peut ô TRAITÉ DE ZOOLOGIE, —= 2% ÉDIT. 82 | ZOOLOGIE GÉNÉRALE. présenter des degrés divers, nous citerons le développement de l'œuf de la Gré= nouille, où l'on distingue deux régions, l'une supérieure renfermant un pigment foncé, riche en protoplasma, l'autre inférieure, plus claire, contenant de grosses. sphérules vitellines (fig. 141). Les pôles de ces deux régions sont situés aux extré= mités de l’axe principal de l'œuf. Les plans des deux premiers sillons de segmenta- tion passent par cet axe et se coupent à angles droits (cercles méridiens); le plan du troisième sillon (cercle équatorial) est perpendiculaire aux deux autres, il est parallèle à l'équateur, mais plus rapproché du pôle supérieur. H divise l'œuf en deux moitiés, l’une supérieure plus petite, l'autre inférieure plus con « sidérable, où la segmentation est beaucoup plus lente. Dans la segmentation partielle, on distingue toujours nettement le vitellus formatif, dans lequel est localisé Le phénomène du fractionnement, du vitellus nutritif, qui n’y prend jamais part. En se fondant sur ces particularités, on a appelé œufs méroblas- tiques les œufs à segmentation partielle, et œufs holoblastiques les œufs à seg- mentation totale : cependant dans ce dernier cas certains groupes de sphères de segmentation spéciale, ou au moius certaines parties liquéfiées du vitellus, peuvent sérvir à la nutrition de l'embryon. En fait, le vitellus de tout œuf est Fig. 111. — Segmentation inégale de la Rana temporaria, d'après Ecker.. formé d’un protoplasma visqueux, riche en principes albuminoïdes, et d'un deutoplasma riche en granulations et en matières graisseuses. Le premier dé rive du protoplasma de l'œuf primordial, tandis que les éléments vitellins grais- e seux ne sont venus s'y ajouter que postérieurement à mesure qu'il s’est aceru, et sont souvent produits par des glandes spéciales (vitellogène, Trématodes), par- fois même sous forme de cellules. Chez les Cténophores et chez d'autres Cœlen- térés, la séparation des éléments formatifs et des éléments nutritifs du vitellus est déjà bien nette dans la première sphère de segmentation, où l'on distingue une masse centrale d’endoplasma entourée d'une couche d’exoplasma: Dans les œufs soumis à la segmentation partielle, le vitellus formatif est d'or- dinaire placé sur un des côtés de la masse volumineuse du vitellus nutritif. Les sphères de segmentation de ces œufs télolécithals se disposent par suite en forme de disque (disque proligère, cicatricule) ; de là le nom de discoïdale que. l'on a aussi donné à ce mode de segmentation (œufs des Poissons, des Reptiles, des Oiseaux, fig. 142). Dans d’autres cas, le vitellus nutritif est placé au centre. Dans ces œufs centrolécithals, la zone périphérique seule se segmente tantôt régus lièrement (Palémon), tantôt irrégulièrement (nombreux Crustacés). La masse vitelline centrale, qui d'abord n'a pris aucune part au fractionnement, peu DÉVELOPFEMENT. 85 plus tardse diviser àson tour et subirune sortede segmentation ultérieure (fig. 143.) D'autres fois encore le vitellus nutritif est situé à la périphérie de l'œuf au début . de la segmentation, de sorte que ce phénomène s'accomplit dans l'intérieur de . l'œuf, et ce n'est que dans des stades ultérieurs, à mesure que le vitellus nutritif se rassemble au centre, que les sphères de segmentation protoplasmiques et nucléées _ apparaissent à la surface, où elles forment une couche continue. Tel est le cas pour les œufs des Arai- … gnées (fig. 144). Les premiers phé-" _ nomènes de la segmentation, dans ces œufs ectolécithals au début, se dérobent à l'observation, puis- _ qu'ils se passent au centre et qu'ils sont masqués par le vitellus nutritif, jusqu'au moment où les noyaux avec leur enveloppe de protoplasma émergent à la péri- phérie, et où le vitellus nutritif, riche en matières graisseuses et souvent granuleux, forme la masse centrale de l'œuf (Insectes). * Les modes suivant lesquels les : cellules embryonnaires, issues des Fig. 112. — Segmentation de la cicatrieule de l'œuf de “sphères vitellines, constituent Le ie, aprés se. À; crieule siee le premier Corps de l'embryon, sont aussi va- se coupant à angle droit ; Cet D, phases plus avancées ; î riés que les phénomènes de Ïk les segments sont plus petits au centre qu’à la périphérie. _ssgmentation du vitellus. Fréquemment (segmentation égale :et centrale) ces _ éléments, disposés sur une seule couche, forment une vésicule creuse (blasto- sphère) qui renferme les portions liquéfiées du vitellus nutritif; d'autres fois les cellules vitellines se divisent immédiatement en deux couches limitant une ca- Fig. 145. — Segmentation inégale de l'œuf centrolécithal du Gammarus locusta, en partie d’aprè; Ed. van 3 Beneden. Li masse vitelline centrale se fragmente à son tour longtemps après que la couche périphé- rique a commencé à se segmenter (D). . Mité centrale, ou bien encore elles sont agglomérées les unes contre les autres en line masse solide. Dans des cas nombreux, surtout lorsque le vitellus est relati- vement abondant (segmentation inégale et discoïdale) ou que l'afflux de la nour- _ riture est continu, le développement embryonnaire est plus long et plus compli- _qué. Le germe apparaît alors sous la forme d’un disque cellulaire, reposant sur ‘84 . _ Z00LOGIE GÉNÉRALE. le vitellus, qu'il finit par envelopper après s'être divisé de bonne heure en dierte lames ou feuillets. La Gastrula se forme aux dépens de la blastosphère, d'ordinaire par le ANÉRE de l'invagination. Une des moitiés de la paroi de cette vésicule, PS déjà ji jus Fig. 144. — Segmentation d'un œuf d’Araignée (Philodromus limbatus), d'après H. Ars — . eu avec. deux rosettes deutoplasmiques (sphères de segmentation); B, rosettes isolées avec leur partie centrale protoplasmique nucléée ; €, œuf avec un grand nombre de rosettes; D, les rosettes sont que eds par des masses de deutoplasma polyédriques, correspondant chacune à la cellule blastodermique x au-dessus ; E, la formation du blastoderme est achevée; F, coupe optique de l'œuf précédent. masses de “deutoplasma situées en dedans de la vésicule blastodermique forment une ee ER plète limitant une couche centrale transparente. fee 5e È distincte par ses cellules plus grosses et granuleuses, vient s ‘appliquer con face interne de l’autre moitié, en même temps que le pourtour de l'orifice de ist cavité ainsi formée se rétrécit (blastopore, bouche de la Gastrula) et constitue la couthe entodermique (hypobluste) qui revêt la cavité gastrique. La couche Fig. 145. — 4, blastosphère de l'Amphiotus; B, .astosphère en train de s'invaginer; "A Gas ro duite par l’invagination ; 0, bouche primitive de la Gastrula (d’après B, “Hatschek).… Je “externe représente l'ectoderme ou épiblaste. Ce mode de formation de la Ga qui est très répandu, se rencontre entre autres chez les Ascidies et, parmi Vertébrés, chez l'Amphioxus (fig. 445). La formation de la Gastrula par délamin tion, qui n’a encore élé observée que chez quelques Méduses hydroïdes (Gery DÉVELOPPEMENT 85 nia), consiste dans la séparation des cellules de la blastosphère en deux cou- ches concentriques, l'une extérieure ou épiblaste, l’autre intérieure ou hypo- blaste. La cavité centrale dérive dans ce cas de la cavité de segmentation primitive et le blastopore se forme ultérieurement par déchirure des parois (fig. 146). Enfin, quand la segmentation inégale est bien marquée, la Gastrula résulte de ce que les cellules épiblastiques, distinctes de bonne heure, recouvrent peu à peu les cellules plus volumineuses de l'hypoblaste, et forment tout au- globes qui limitent la cavité de segmentation se divisent en un ectoplosma intérieur finement granu- leux et un endoplasma clair; B, phase plus avancée; Ç, embryon après la délamination ; l’ectoderme s'est séparé de l'entoderme, qui est formé de gros éléments et limite la cavité de segmentation. tour d'elles une couche mince (fig. 147). On a désigné ce phénomène sous le mom d'épibolie. Ici, de même que dans le second mode de formation de la Gas- trula, la cavité gastrique se développe, dans la règle, ultérieurement au milieu de la masse des cellules hypoblastiques. Le blastopore se forme d'ordinaire au _ point où se complète l'enveloppement de l'hypoblaste. Il n’est pas rare non plus, quand il se développe primitivement une blasto- sphère, qu'une portion de cette dernière se développe plus rapidement que le reste, s'épaississe pour con- stituer une bandelette bilatérale et symétri- que placée sur la face ventrale ou sur la face dorsale. En général il ne se forme pas de bandelette primitive, car l'ébauche em- bryonnaire continue à se développer régu- Fig. 147. — A, segmentation négale de l'œuf de Bonellia; B, Gastrula de _ lièrement. Jadis on at- la Bonellia formée par épibolie (d’après Spengel). - tachait une grande importance à ces différences, et l'on distinguait en consé- ._ quence une evolutio ex un parte et une evolutio ex omnibus partibus. Cependant _ ces deux modes de développement ne peuvent pas être nettement séparés l'un _ de l'autre, et n'ont pas la portée qu'on leur attribuait, car des animaux très voisins peuvent se comporter très différemment, si l'on considère la durée de leur développement et la masse de leur vitellus. Les Cœlentérés et les Échinodermes, les Vers inférieurs et les Mollusques, ainsi que les Annélides, et 86 : Z00LOGIE GÉNÉRALE. même les Arthropodes et les Vertébrés (Amphiorus), nous offrent des exemples du développement régulier de tous les points du corps de l'embryon, qui, lors même que la membrane vitelline fait défaut, n'a nullement besoin d’être enfermé dans une membrane protectrice. Dans ce dernier groupe cependant la formation de la bandelette primitive, qui est en rapport intime avec l'ébauche du système nerveux, s'accomplit plus tard, pendant le développement post-embryonnaire, lorsque déjà la larve nage librement et pourvoit elle-même à sa propre nourri ture. Il en est de même de beaucoup de Polychètes et d'Arthropodes (Branchipus), chez lesquels la bandelette primitive ne se développe que lorsque la croissance du corps est déjà avancée, pendant la phase larvaire. Dans tous les cas où le développement embryonnaire débute par l apparition! de la bandelette primitive, l'embryon ne se trouve délimité que du moment où le vitellus a été progressivement enveloppé à partir de cet organe primordial, par suite d’une série de phénomènes qui sont liés à l'entrée du vitellus toutentier -: dans la cavité viscérale (Grenouille, Insecte), ou à la naissance d'une vésicule ombilicale qui fait passer peu à peu le reste du vitellus dans le corps de l'em- bryon (Oiseaux, Mammifères). L'organisation progressive de ce dernier jusqu'à sa sortie des membranes de l’œuf suit, dans les différents groupes, une marche trop variée pour qu'il soit possible d'en donner un aperçu général. à On peut cependant noter en première ligne la différenciation du germe en deux couches de cellules, l’une qui foume le tégument externe, ectoderme ou feuillet cutané, et l'autre l’entoderme ou feuillet intestino-glandulaire qui sert de revêtement au tube digestif et à ses glandes annexes. Entre ces deux feuillets et produits par l’un ou l’autre, ou même par tous les deux à la fois, apparaissent des couches intermédiaires de cellules, que l’on désigne sous le nom de mésoderme ou de feuillet moyen. Du mésoderme proviennent d'ordinaire les muscles, le squelette, les éléments figurés de la lymphe et du sang et aussi les parois des vaisseaux, tandis que la cavité viscérale correspond tantôt à un espace, qui est resté entre l’ectoderme et l’entoderme (cavité viscérale primitive), tantôt elle est produite ultérieurement par séparation des couches cellulaires du : mésoderme (cœælome), ou aux dépens d'un diverticulum du tube digestif (cavité viscérale, entérocèle). Le système nerveux et les organes des ‘sens ont générale 4 ment leur origine dans le feuillet externe, et débutent très fréquemment par dés fossettes ou des sillons, dont les bords se relèvent en bourrelets de plus en plus « saillants; par contre, les glandes urinaires et sexuelles se forment aussi bien aux + dépens des feuillets externe et interne que du feuillet moyen, qui dérive lui- même de l’un des déux autres et en dernière analyse de la paroi de la vésicule primitive, constituée par une seule couche de cellules. Par conséquent, la peau et le tube digestif sont les premiers organes qui se forment, les seuls que pos= sèdent beaucoup d'embryons lorsqu'ils sortent des membranes de l'œuf, à l'état de planula ou de gastrula. Ensuite a lieu l'apparition du système nerveux et des muscles, — parfois en même temps celle du squelette, — particulièrement chez les animaux où s’est développée une bandelette primitive. Ce n'est que plus tard. que se différencient les organes urinaires, les glandes de différentes sortes, ainsi que les vaisseaux sanguins et les organes de la respiration. Dans tous les € les animaux présentent dans les premières phases de leur évolution, aussi bi DÉVELOPPEMENT. 87 sous le rapport de la configuration et de la grosseur du corps que sous celui de leur organisation tout entière. des degrés de développement très inégaux, si on les compare aux formes qu'ils revêtent à l’état adulte, quand ils sont capables de se reproduire. Un fait des plus remarquables, c'est que dans différents embranchements du règne animal l'embryon, encore uniquement constitué par deux couches de cel- lules limitant une cavité centrale, mène une vie libre etse suffit à lui-même. Aussi était-on naturellement conduit, surtout après la comparaison que Huxley! avait faite depuis longtemps entre les deux membranes qui forment le corps des Méduses (désignées plus tard par Allman sous les noms d'ectoderme et d'ento- derme), avec les deux feuillets externe (sensoriel cutané) et interne (intes- tino-glandulaire) du germe des Vertébrés, à conclure à la même origine phylo- génétique de types très éloignés, par suite de la ressemblance que présentent leurs larves dans le stade embryonnaire succédant à la segmentation du vitellus, et à ramener à une même forme ancestrale primitive les organes fonctionnelle- ment semblables dans ces mêmes types. A. Kowalewski? est le premier qui, par ses nombreuses recherches sur le développement des animaux inférieurs, ait fourni une base positive à cette manière de voir. Non seulement il prouva l'exis- tence de formes embryonnaires constituées par deux couches de cellules dans l'évolution des Cœlentérés, des Echinodermes, des Vers, des Ascidies et parmi les Vertébrés de l'Amphioxus, mais encore, en se fondant sur les grandes res- semblances que présentent les phases embryonnaires ultérieures des larves d'Ascidies et de la larve de l’Amphioxus, ainsi que sur le mode de formation d'organes similaires dans l'embryon des Vers, des Insectes et des Vertébrés, il s'éleva contre l’idée régnante, sous l'influence prépondérante de la notion de Gu- vier sur les plans d'organisation, que les organes dans les divers embranche- ments ne pouvaient pas être homologues. La conclusion qu'il tira de ses recher- ches, que le feuillet sensoriel et les enveloppes embryonnaires sont homologues chez les Insectes et les Vertébrés, que les feuillets blastodermiques de FAm- phioxus et par conséquent des Vertébrés correspondent à ceux de Mollusques Tuni- ciers et en partie à ceux des Vers, rapproché du fait connu depuis longtemps, qu'il existe des formes anatomiques de transition et des types intermédiaires entre les différents embranchements et que ceux-ci ne représentent pas des plans d’or- ganisation absolument tranchés, mais bien les catégories les plus élevées du sys- tème, vint fournir à la théorie de la descendance l'appui de l'embryologie. Et en fait Kowalewski était entièrement dans le vrai en considérant l'homologie des feuillets blastodermiques dans les différents embranchements comme la base scientifique de l'anatomie et de l’embryologie. comparées, et comme le point de départ pour arriver à la connaissance des affinités des embranchements. Mais, tandis que Kowaleswki s'était tenu dans une sage réserve, d’autres na- ! Th. Huxley, On {he anatomy and affinities of the family of Medusæ, in Philosophical Tran- sactions. London, 149. ? Voy. les travaux de A. Kowalewski sur les Cténophores, les Phoronis, les Holothuries, les Ascidies et l'Amphioxus, in Mémoires de l'Acad. de Saint-Pélersbourg, 1866 et 1867. ? Voy. A. Kowalewski, Embryologische Studien an Würmern und Arthropoden, Saint-Péters- bourg, 1871, p. 58-60. 88 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. turalistes, enclins aux généralisations hardies, arrivèrent avec des théories toutes faites, dans lesquelles ils adaptaient à la doctrine de la descendance les résultats des nouvelles conquêtes de l'embryologie. Parmi ces théories!, la plus fameuse est la théorie de la Gastræa de Hæckel?, qui ne tend à rien moins quà renverser la théorie des types et à établir, à la place des classifications admises: jusqu’à ce jour, -un nouveau système basé sur la phylogénie, dont le principe dominateur est l’homologie des feuillets du blastoderme et du tube digestif primitif, la différenciation des deux axes principaux perpendiculaires lun à l’autre du corps (symétrie bilatérale et rayonnée) et la différenciation du cœlome. Le point de départ et la base fondamentale de la nouvelle théorie est le fait déjà mentionné, que de nombreux animaux appartenant aux embranchements les plus divers mènent une vie libre et autonome à l'état de larve, constituée par deux couches de cellules entourant une cavité centrale munie d’un orifice (bouche primitive). Hæckel donne à cette forme larvaire le nom de Gastrula, et il reconnait en elle la répétition dans le développement de l'individu d’une forme ancestrale commune, à laquelle on doit rapporter l'origine de tous les Métazoaires (animaux à organes cellulaires différenciés, par opposition aux Protozoaires). Il donne le nom de Gastræa à cette forme ancestrale hypothétique, qu'il prétend avoir existé pendant la période laurentienne, et celui de Gastréades au groupe ancestral nombreux en genres et en espèces qui réalisaient à cette époque la forme de la Gastræa. De l’homologie supposée de la Gastrula dans les différentes souches, il fait dériver l’homologie complète pour tous les Métazoaires du feuillet externe et du feuillet interne du blastoderme, et ramène le premier à l’ectoderme, le second à l'entoderme de sa Gastræa hypothétique. Quant au mésoderme, qui se forme ultérieurement entre les deux feuillets primitifs et à leurs M il n’admet pour lui qu'une homologie incomplète. 17e Pour expliquer comment les différentes formes de Gastræa se sont grillé lement éloignées les unes des autres et ont conduit aux différentes formes ances- trales (phyles) des Métazoaires, Hæckel a recours en premier lieu au contraste entre la symétrie rayonnée et la symetrie bilatérale, et il imagine une cause dé- terminante, ingénieuse il est vrai, mais que les faits de l’Ontogénie contredisent complètement. D’après lui, suivant que les descendants de la Gastræa abandon- nérent la vie libre et se fixèrent par le pôle aboral de l'axe de symétrie du F4 = RSS Eee x 4 Nous devons mentionner ici la classification de Ray Lankester, fondée sur les feuillets cellulaires de l'embryon. Il distingue trois grands groupes: Homoblastica, dépourvus d'organes cellulaires dif- férenciés; Protozoaires; Diblastica, embryon muni de deux feuillets primitifs provenant de la segmentation de l'œuf, Cœlentérés; Triploblastica, pourvus en outre entre les deux feuillets primitifs d’un mésoderme d’où dérivent les muscles, la substance conjonctive et les systèmessanguin et lymphatique, tous les autres embranchements. — On the primitive cell-layers of the embryo as the basis of genealogical classification of Animals, in Ann. and Mag. of Nat. hist., 4° série, 1875. T. XI, p. 525. — Id. Notes on embryology and classification for the use of students London, 1877. — T. Huxley, Anatomie of Inverlebrates. London, 1877. ; ? E. Hæckel, Gastræatheorie. Jen. nat. Zeitschrift, 1874. D'après Hæckel, la base de la théorie de la Gastræa est fournie par sa Monographie des Eponges calcaires (p. 11), dans laquelle estexposée la découverte de la Gastrula, et son importance pour résoudre la question de l'homologie des feuillets du blastoderme. Mais les recherches récentes ont montré que précisément dans le déve= LA loppement des Éponges il n'existe pas de Gastrula, dans le sens que lui donne Hæckel, et 0. Schmidt, un des chauds partisans des théories de Hæckel, se voit forcé d’avouer que, par une singulière iro- nie du sort, la théorie de la Gastræa n’est justement pas applicable à ce groupe d'animaux. DÉVELOPPEMENT 89 corps, ou rampèrent au fond des mers, prirent naissance le Protascus, forme ancestrale rayonnée, souche des Zoophytes, ou le Prothelmis, souche des ani- maux à symétrie bilatérale. Je considère donc uniquement, dit Hæckel, d'une part le genre de vie sédentaire chez la forme ancestrale des Zoophytes, comme la cause mécanique efficiente de leur symétrie rayonnée, et, d'autre part, le genre de vie libre, le mode de locomotion par reptation de la forme ancestrale des Vers, comme la cause mécanique efficiente de leur symétrie bilatérale, qui a passé par hérédité du phylum des Vers aux quatre autres phylums des Échinodermes, des Arthropodes, des Mollusques et des Vertébrés. Le fait qu'on observe de nom- breuses transitions entre la symétrie bilatérale et la symétrie rayonnée, et cet autre fait qu'il existe parmi les Zoophytes de nombreux organismes à symétrie bilatérale, ne peuvent pas plus que la conception hasardée, d’après laquelle les Échinodermes seraient des colonies de Vers, être invoqués à l'appui de cette hy- pothèse. IL faudrait tout d'abord montrer d'une façon positive, par l'observation des phénomènes ontogénétiques, que la vie sédentaire ou le mode de locomo- tion par reptalion des descendants de la Gastræa peut réellement provoquer chez eux, dans le premier cas, la symétrie rayonnée, dans le second, la symétrie bilatérale, et peut expliquer par conséquent cette première division des Méta- zoaires en deux grands groupes. Mais déjà les phénomènes du développement des Polypes font voir la fausseté de cette idée maîtresse de la théorie de Hæc- kel, car dans leur premier développement les larves sédentaires des Actinies ainsi que celles des Seyphistomes présentent une disposition nettement bilaté- rale de leurs parties. Il en est de même chez les Siphonophores, animaux na- cé _ geurs; ici la symétrie bilatérale se manifeste non-seulement pendant la pé- riode larvaire, mais encore à l’âge adulte. Hæckel, dans ses spéculations, pa- raît aussi avoir complètement laissé de côté les Gastréades qui n'ont pas cessé de nager librement à la surface de la mer. En effet, si les descendants de la Gastræa qui se sont adaptés à la vie sédentaire, ont donné naissance au type rayonné des Cœlentérés, et si les autres, en rampant au fond des mers, ont conduit au type bilatéral des cinq grands groupes des animaux supérieurs (Bila- téraux), ceux des Gastréades qui n'ont adopté, ni la vie sédentaire, ni le mode de locomotion par reptalion au fond de la mer, ont dû forcément disparaître. On devrait cependant s'attendre, au contraire, à ce que la plus grande partie de la faune marine ait été formée, aux époques géologiques comme de nos jours, par des animaux nageurs, et à ce que la vie sédentaire, de même que le mode de locomotion par reptation, ne se soit développée que sous l'influence de conditions particulières. En fait, les formes larvaires qui nagent, aussi bien parmi les rayonnés que parmi les types bilatéraux, particulièrement parmi les Vers et les Mollusques, sont excessivement répandues et présentent une conformation essen- tiellement bilatérale, sans manifester la moindre tendance à ramper. L'apparition de la cavité générale du corps (cælome) sert ensuite de point de . départ pour expliquer la formation des phylums dans les animaux bilatéraux ; et Hæckel distingue un groupe d'animaux qui en est dépourvu, Acælomi, et un groupe d'animaux chez lesquels elle s’est développée, Cælomati. Sous le nom de cavité générale on désigne d'ordinaire cet espace plus ou moins vaste qui sépare l'enveloppe du corps du tube digestif et qui renferme une substance homo- 90 Z00LOGIE GÉNÉRALE. gène, liquide ou gélatineuse, ou du sang identique au chyle, ou encore un liquide lymphatique distinct du sang. Chez beaucoup d'animaux bilatéraux cette cavité, appelée cavité pleuro-péritonéale, apparaît ultérieurement comme un dédoublement du feuillet moyen ou mésoderme, dont la lame supérieure donne naissance principalement aux muscles de la paroi du corps, et la lame infé- rieure aux couches musculaires du tube digestif; mais chez les animaux infé- rieurs elle existe déjà entre les deux feuillets primitifs, l'ectoderme et l'ento- derme, et on peut même faire remonter son origine jusqu’à la cavité de ségmen- tation. Ce n'est que la première de ces deux formes de cavité générale que nous pouvons appeler secondaire, par opposition à la seconde ou primitive, qui correspond au cœlome de Hæckel. On voit donc aisément que la cavité pleuro- péritonéale ne peut servir ni comme point de départ d'explication phylogénétique, ni comme principe de classification. Car, en admettant même que la cavité générale chez certains Bilatéraux (Echinodermes, Sagitta, Brachiopodes, por- tion de la cavité digestive) ne puisse se former par un autre procédé que par le dédoublement du mésoderme, et qu'elle ne puisse dériver directement de la cavité générale primitive, la division seule qu’elle entrainerait des Bilatéraux en Acælomi et Cœlomati suffirait amplement à faire rejeter la nature du cœlome comme base de classification. Effectivement, de nombreuses formes de Vers réunis dans les Acœælomi possèdent un cœlome (Microstomes, Némertines, Pré- matodes), tandis que d'autres formes très voisines en sont dépourvues. Et en admettant même comme fondées toutes ces suppositions de Hæckel, nous n’ap- prenons rien sur les processus par lesquels, dans le groupe des Cœlomati, Les quatre embranchements des Echinodermes, des Mollusques, des Arthropodes et des Vertébrés sont dérivés des Vers pourvus d’une cavité pleuro-péritonéale. Il ne reste donc rien de cette théorie, qui devait non seulement nous montrer dans toute leur netteté les rapports phylogénètiques des différents types entreeux, # mais encore renverser pour toujours la doctrine des plans d'organisation. Bien plus, le nouveau système que l’on nous propose correspond très exactement, si on laisse de côté le groupe inacceptable des Acælomi, aux embranchements que l'on admet de nos jours, et que l’on s'accorde à considérer depuis longtemps; con- trairement à la doctrine de Cuvier, comme les divisions supérieures, présentant entre elles des degrés divers de parenté. Cependant la théorie de la Gastræa! essaie, en partant de l'hypothèse exposée plus haut, de l’homologie complète des deux feuillets embryonnaires primitifs avec l’ectoderme et l’entoderme des Gastréades et de la Gastrula, de fonder une théorie des feuillets du blastoderme. Hæckel a-t-il été plus heureux dans cette seconde tentative que dans la première? c'est ce que l'avenir décidera. Quoi quil 1 Pour la critique de la théorie de la Gastræa, consultez principalement : C. Claus, die Pypen- lehreundE. Hæckel's sog.Gastræatheorie, Wien 1874.— A. Agassiz, Embryology of the Ctenophoræ, Boston, 1874. — Salensky, Bemerkungen über Hæckels Gastræatheorie, Archiv für Naturgeschichte, : 1874. — E. Metschnikoff, Zur Enlwickelungsgeschichle der Kalkschwämme, Zeits. für wiss. Zoologie, T. XXIV, 1874. — H. Fol, Études sur le développement des Mollusques, etc., in Archi- ves de Zool. expérimentale. T. IV. — G. Moquin- -Tandon, De quelques applications de l’embryo= « logie à la classification méthodique des animaux, in Ann. des sc. nat. 1876.— R. Leuckart, Bericht über die wissensch. Leislungen in der Naturg. der niedern Thiere während der Jahre, A872- 75, 1877. Le PUS DA 2 Da Un LE o Re DES DÉVELOPPEMENT. nt en soit, nos connaissances entogénétiques sont suffisantes pour nous montrer que ses spéculations ingénieuses, appuyées sur une nomenclature non moins ingénieuse, ne sont qu'une tentative anticipée, peu justifiée scientifiquement, d’esquisser une histoire comparée du développement, histoire qui ne peut être basée que sur les résultats positifs d’études embrassant toutes les parties de l'embryologie. Si l'on se contente d'attribuer à ces spéculations une valeur purement relative, de les considérer comme de simples hypothèses, destinées à faciliter la découverte de faits nouveaux et de rapports naturels, rien de plus légitime. Mais si l'on élève la prétention d'avoir fourni à l'aide de ces spéeula- tions la véritable explication des phénomènes du développement, d’avoir complètement éclairé les rapports phylogénétiques des divers types, on tombe dans l'erreur des philosophes de la nature, qui considéraient comme vérités infaillibles des abstractions, tout au plus plus vraisemblables, fondées sur des bases insuffisantes, et jugeaient tous les faits, tous les phénomènes au point de vue de leur dogmatisme étroit. Le dogme fondamental de l'homologie des deux feuillets du blastoderme n’a que la valeur d'une hypothèse, et bien qu’on nous affirme avec assurance qu'il est hors de toute contestation, cependant il a d'au- tant plus besoin de preuves, que de nombreuses considérations militent contre lui, ou du moins nous avertissent de nous tenir sur la réserve. Le fait que la Gastrula se forme tantôt par invagination, tantôt par délamination, tantôt résulte du groupement des cellules embryonnaires, immédiatement après la segmen- tation, en une couche externe et une couche interne, rapproché du fait que la bouche de la Gastrula se comporte d'une façon variable, donne aussi fort à réflé- chir. D'un autre côté, la situation identique des deux feuillets n'implique nulle- ment la nécessité d'une homologie complète, et encore moins l'identité, dans tous les embranchements, des organes et des tissus qui en dérivent. Tout animal qui possède des organes formés de cellules différenciées, qui ab- sorbe de la nourriture, qui digère, a besoin, outre la membrane extérieure qui limite son corps, d'une membrane interne digestive, qui, par la nature de ses fonc- tions, doit être composée au moins d'une couche de cellules. Mais, de même qu'il ne viendrait à l’idée de personne d'admettre chez les animaux des dif- férents types de Métazoaires, par cela seul qu'ils possèdent une enveloppe tégu- mentaire et un tube digestif, l'homologie complète et la communauté d'origine de ces organes, de même nous ne devons pas considérer comme morphologi- quement équivalentes ces deux couches cellulaires, qui produisent des organes communs à tous les Métazoaires (sauf les formes qui ont subi une métamor- phose régressive), par cela seul qu'elles sont situées l’une à l'extérieur, l'autre à l'intérieur, et qu'elles apparaissent de bonne heure dans le développement de l'embryon. En admettant la descendance monophylétique de tous les types ani- maux et l'apparition {primitive d’une surface digestive interne, il n'en résulte nullement que l'existence d’une seule souche ancestrale des Métazoaires repré- sentée par le groupe des Gastréades en soit la conséquence nécessaire. Et dans le Cas où il aurait existé différentes formes primitives différentes de la Gastræa et où elles auraient, ainsi que celle-ci, donné naissance par un développement pro- gressif aux différents embranchements des Métazoaires, les mêmes relations anatomiques auraient dû se représenter, et il aurait tvujours fallu que l'épithé- 92 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. lium cutané corresponde à la couche cellulaire externe, l’épithélium digestif à la couche cellulaire interne, et que les couches cellulaires situées entre eux, ou mésoderme, aient donné naissance à tous les organes intermédiaires. La question de savoir si l'histoire du développement suffit à elle seule, dans tous les cas, pour fournir un critérium absolu à la morphologie, n’est donc nullement résolue. Pour les tissus du mesoderme, Hæckel se contente d'admettre (malgré la notion du cœlome!) une homologie incomplète, parce que tantôt ils dérivent de l'ento- derme, tantôt de l'ectoderme, tantôt de tous les deux à la fois. Il.est certain que le mésoderme des Cœlentérés à une signification entièrement différente que celui dés autres types, tandis que son origine, identique chez les Annélides, les Bryozoaires et certains Mollusques (aux dépens de deux couches de cellules in- termédiaires et symétriques, dérivées de l'entoderme), paraît indiquer des rapports étroits de parenté entre ces trois groupes. Sans entrer dans les détails de la doctrine de Hæckel, que l’on peut consi- dérer' d’une manière générale comme une généralisation de la théorie des feuillets blastodermiques de de Baer et Remak, étendue des Vertébrés à l’ensemble des Métazoaires, nous nous bornerons à faire remarquer que, par des spécula- tions aussi ingénieuses qu'’artificielles, l’auteur n’a nullement réussi à fournir à l’'embryologie comparée ce principe supérieur, fondamental, que la réflexion seule ne peut créer et auquel on ne peut arriver qu’en s'appuyant sur le terrain solide des faits. 2 10. DÉVELOPPEMENT DIRECT ET MÉTAMORPHOSE Plus la ressemblance entre l'animal au sortir de l’œuf et l'individu sexué est complète, plus seront grandes aussi, principalement chez les animaux supé- rieurs, la durée ét la complexité des phénomènes évolutifs. Le développement de la larve, à l’état de liberté, se borne alors à un simple accroissement et au perfectionnement des organes génitaux. Si au contraire la vie embryonnaire suit un cours relativement simple et rapide (par rapport au degré de déve- loppement de l'organisation), ou, en d'autres termes, si l’'embyron naît de très bonne heure et dans un état peu avancé, le développement ultérieur sera d'autant plus complexe et présentera, à côté des phénomènes d’accroissement, des phé- nomènes de transformation et des changements de forme nombreux. Le mou- veau-né, vis-à-vis de l'animal adulte, n’est qu'une larve, et n'arrive que peu à peu, jamais directement à la forme d'animal sexué, à mesure que se dévelop- pent ses besoins de nutrition et de défense, parfois après avoir présenté certains organes transitoires. On donne le nom de métamorphose à cette forme de dève- loppement postembryonnaire. L'histoire du développement des Insectes et des Batraciens nous offre des exemples connus de métamorphose. Les œufs de Grenouilles et de Crapauds se ‘transforment en Têtards, ou larves munies d'une queue comprimée latéralement " V . DÉVELOPPEMENT DIRECT ET MÉTAMORPHOSE, 93 et dépourvues de membres (fig. 148). Par leur queue comprimée et leur respi- ration branchiale les Têtards rappellent les Poissons ; ils possèdent sous la gorge _ deux petites fossettes qui leur servent à se fixer sur les plantes. L'orifice buccal s’entoure d’un étui corné, le tube digestif contourné en spirale est très long; le cœur est simple et les ares vasculaires ressemblent tout à fait à ceux des Poissons. À mesure que l'animal s'accroît, les branchies extérieures se flétrissent, finissent par disparaitre complètement et sont rem- placées par des lamelles branchiales (internes) recouvertes par un repli cutané ; la crête cutanée de la queue devient plus marquée, et les mem- bres antérieurs apparaissent les pre- miers, tandis que les membres pos- Feet on magenta térieurs restent encore cachés sous sorti de l'œuf présentant ses bourgeons branchiaux la peau et ne se montrent que plus sur les arcs viscéraux; b, Têtard avec des branchies. externes développées ; c, Têtard plus âgé pourvu d’un tard. En même temps que les pou- étuicorné autour de la bouche, d'une petite fente bran- mons se sont développés aux dépens ee internes. N, fose masale; $, fosette servant à de l'intestin antérieur, et que la res- l'animal à se fixer; K, branchies; À, œil; Hz, étui ÉTAPE . : corné buccal. piration branchiale fait place à la respiration pulmonaire, le cœur s’est dédoublé dans sa portion auriculaire et la circulation devient double. L'armature buccale cornèe tombe; finalement l'ap- pendice caudal se ratatine et disparaît, et le Têtard, adapté à la vie aquatique, se transforme en un animal destiné à vivre sur la terre (fig. 149). Pour ces deux formes de développement, le développement direct et la méta- morphose, liées, il est vrai, par des intermédiaires, mais parfaitement distinctes lorsqu'elles sont nettement accentuées, la quantité de substance formatrice et nutritive qui se trouve placée à la disposition de l'embryon, par rapport à la masse du corps de l'animal adulte, est d’une importance capitale (R. Leuckart). Les animaux à developpement direct exigent que l'œuf soit plus abondamment pourvu de vitellus nutritif, ou qu’il possède des sources accessoires de matériaux alimentaires, nécessaires à l'évolution de l'embryon. C'est pourquoi ils se déve- loppent en restant en communication intime avec le corps de la mère, qui leur fournit les substantes nutritives dont ils ont besoin (Mammifères), ou bien les œufs, dont ils sortent, sont relativement très gros (Oiseaux). Les animaux à me- tamorphoses proviennent, au contraire, d'œufs relativement petits, et se pro- eurent eux-mêmes après leur naissance précoce les matériaux, dont ils ont été privés pendant leur vie dans l’intérieur de l'œuf et qui leur sont nécessaires pour arriver à un degré d'organisation supérieur. Dans les mêmes conditions et avec la même quantité d'éléments sexuels aptes à produire la fécondation, les pre- miers n'ont qu'une progéniture très limitée, les autres produisent un grand nombre de descendants. La métamorphose se présente donc comme un mode de ist ZOOLOGIE GÉNÉRALE. développement très favorable à la fécondité, c'est-à-dire qu'elle augmenté le nombre de descendants produits par une quantité donnée de substance for- matrice. On a jadis essayé d'expliquer cette métamorphose indirecte, en supposant que Fig. 449. — Phases plus avancées du développement d’un Crapaud (Pelobates fuscus), — a, têétard muni d’une longue queue, et encore dépourvu de membres; b, larve plus âgée pourvue des membres posté- rieurs; c, larve munie de ses deux paires de pattes et possédant encore son appendice caudal; d, jeune Crapaud présentant encore un reste d'appendice caudal; e, le même après que l’appendice caudal a disparu. rt des formes embryonnaires très simples, abandonnées à elles-mêmes de bonne heure, ont dû acquérir des organes destinès à les protéger et à subvenir à leur nutrition (R. Leuckart). Mais, sans contester la valeur de ce fait de l'existence de :es rapports entre certains organes larvaires et ces besoins nouveaux, qu'ils sont destinés à satisfaire, 1l n'en est pas moins hors de doute qu'ils ne nous four- nissent aucune explication de ces phénomènes remarquables. Nous y arrivons bien plutôt à l’aide des principes du Darwinisme et de la théorie de la descen- dance, suivant lesquels la forme et la structure des larves dépendent de leur développement paltontologique (phylogénie), c'est-à-dire que dans l’évolution des larves, les premiers stades correspondraient aux formes ancestrales pri- mitives, les stades plus avancés à des formes animales plus récentes et plus élevées en organisation. Dans ce sens le développement de l'individu paraît être une récapitulation brève et rapide, plus ou moins complète, du développement de l'espèce, conformément aux lois de l'hérédité et de l'adaptation (principe de Fritz Müller', loi fondamentale biogénétique de Hæckel). Les différents Te TS sta annb anis DES ds AE hs der > Tes PES PTT Où RE AE en 1 Fritz Müller, Für Darwin, Leipzig, 1863, p. 75-81. GÉNÉRATION ALTERNANTE. POLYMORPHISME. 95 . traits du développement de l'espèce seront d'autant plus fidèlement reproduits dans l'histoire du développement de l'individu, que celle-ci présentera une série plus nombreuse de phases embryonnaires successives, que dans les particularités de l'organisation de ces phases larvaires l'adaptation aura eu moins d'influence, ou que ces particularités auront été reléguées à une époque plus reculée de la vie de la larve (Copépodes, Insectes). Ces documents historiques, qui se sont conservés dans l'histoire du dévelop- pement, s'effacent graduellement par suite de la simplification et en quelque sorte de l'abréviation des phénomènes dans le développement de la-larve au dehors du corps de la mère; les phases successives de la transformation de l'être sont de plus en plus reléguées dans la période embryonnaire, et se passent dans l'œuf plus rapidement et sous une forme plus abrégée aux dépens de ma- tériaux alimentaires abondants (deutoplasma, albumine, placenta, Garnéeles. Écrevisses). Chez les animaux à développement direct, l'évolution dans l'intérieur de l'œuf n'est pas autre chose qu'une métamorphose simplifiée, et par conséquent le développement direct comparé à la métamorphose est une forme de dévelop- pement secondaire. ÿ 11. GÉNÉRATION ALTERNANTE — POLYMORPHISME. — HÉTÉROGONIE Dans le développement direct aussi bien que dans la métamorphose, on voit _se succéder dans le même individu les différentes phases évolutives, soit que les formes qu'il revêt soient semblables à celles de l'animal adulte, soit qu’il passe par l'état larvaire et soit pourvu en cette qualité d'organes transitoires. Il y a pourtant d'autres modes de développement qui sont caractérisés par l'alternance régulière des générations aptes à se reproduire et chez lesquels l'histoire de la vie de l'espèce n'est nullement.terminée avec le développement d'un seul individu, mais s'étend à la vie de deux ou plusieurs générations issues les unes des autres. C'est ec qu’on nomme génération alternante ou métagenèse, c'est-à-dire alter- nance régulière d'une génération sexuée avec une ou plusieurs générations se reproduisant par voie asexuelle. Découverte par le poète Chamisso’ chez les Salpes, mais restée dans l'oubli pendant plus de vingt ans, la génération alter- nante fut mise en pleine lumière par J. Steenstrup?, qui montra qu’elle est la règle chez une foule d'animaux (Meduses, Trématodes). Elle consiste essentielle- ment en ce que les animaux sexués engendrent des descendants (nourrices) qui toute leur vie restent différents de leurs parents, mais peuvent donner nais- sance agamogénétiquement à une génération qui reproduit la torme et l'orga- nisation de l'animal sexuë, ou qui se multiplie encore asexuellement, et dont les descendants seuls reviendront au type primitif. Dans ce dernier cas, on ap- 1 Adalbert de Chamisso, De antnalibus quibusdam e classe vermium Linnæana in circumnavi- gatione terræ auspicante comite N. Romanzoff duce Ottone de Kotzebue annis 1815, 1816, 1817, 1818 peracta. Fasc. I. De Salpé. Bérolin. 4819. ? Jcs. Jap. Sm. Stecnstrup, Ueber den Generationswechsel, etc. Kopenhagen, 1842. 96 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. pelle grand'nourrice la première génération, qui se reproduit asexuellement, et : nourrice celle qui en est issue, c’est-à-dire la seconde. Par conséquent, l'espèce n'est plus représentée par un seul individu, mais par un ensemble de trois généra- tions successives issues l’une de l’autre (animal sexué, grand'nourrice, nourrice). Le 3 développement de ces générations, qu'elles se présentent par deux, par trois ou en plus grand nombre, peut être direct ou passer par une métamorphose plus ou moins com- pliquée, et de même, tantôt la nour- rice ne diffère que peu de l'indi- vidu sexué, comme dans les Salpes, tantôt présente des rapports ana- logues à ceux qui existent entre la larve et l’animal adulte, comme chez les Méduses. Nous sommes donc Fig. 150. th bpnement de la Planula de la Chrysaora. conduits à distinguer diverses for- 1, Planula, dont l'enveloppe du corps est formée de mes de générations alternantes. deux couches cellulaires, et présente une étroite fente gastrique ; 2, la même après qu’elle s’est fixée ; la nouvelle Dans ce dernier cas, qur appelle bouche o vient de se former et les tentacules se dévelop- ]a métamorphose, on peut expli- Re À AR Led Lea quatre tentacules: Csk, sque- quer la g Eënératidtiié ie en supposant que la forme de nourrice, qui correspond à une phase inférieure du développement du phylum, a hérité de celui-ci de la faculté de se reproduire asexuellement, tandis que la reproduction sexuelle est devenue l’attribut du dernier échelon le plus élevé en organisation du phylum. La métagénèse des re Méduses discophores nous en fournit un exemple (fig. 150). Après être sortie de l'œuf, et avoir nagé librement plus ou moins longtemps, la Planula ciliée (Gastrula, dont la bouche primitive s'est fermée) se fixe par le pôle dirigé en avant quand elle se meut, tandis qu'à l'autre pôle appa- rait une nouvelle ouverture buccale, placée au sommet d’un cône buccal contractile, et autour de laquelle se développent suc= cessivement 1, 2, 4, 8, et finalement 16 ten- tacules (fig. 151). Du fond de la cavité di- gestive jusqu'à la base du cône buccal, s'étendent quatre bourrelets longitudinaux Fig. 151. — Sci oh à huit tentacules, à PACURe de RBLARE Os gare longite Due ot ouverte ; M, muscles longi- dinaux. Quand le Polype, qui à maintenant tudinaux dans les bourrelets gastriques. revêtu la forme d'un Scyphistoma (fig. 152), … est arrivé, grâce à une nutrition suffisante, à une certaine taille (2 à 4 centimètres « environ), apparaissent à la partie antérieure du corps des étranglements annu- laires qui divisent cette région en une série de segments. Ces étranglements se forment d'avant en arrière et successivement en nombre plus ou moins considé- FE A re ré GÉNÉRATION ALTERNANTE, POLYMORPHISME. 97 rable; la partie basilaire du polype n'en présente jamais (fig. 153). Le Scyphi- stoma est devenu un Sérobila (fig. 154), qui passe lui aussi par plusieurs phases évolutives. Les tentacules s’atrophient, les segments \ du corps se transforment en petits disques aplatis L 1 sou s. Spies 0 25 PRE A PDT pu * ne SNS dés sen es tamis à mans a as ne uen Musee an, — anis Fig. 152. — Scyphistoma à 16 tentacules (grossissement faible) ; Fig. 153. — Commencement Gw, bourrelets gastriques. de la strobilation. munis d'appendices lobés et de corpuscules marginaux, finissent par se séparer et constituent alors des larves de Méduses ou Ephyra (fig. 155). Dans d’autres cas, quand nourrice et animal sexuë sont morphologiquement semblables, la métagénèse a dû provenir (comme la séparation des sexes pro- vient de l’hermaphrodisme), par suite de la division du travail, d'animaux sexués qui originairement étaient constitués de la même façon et qui avaient également la faculté de produire des bourgeons. Ç'a été un avantage pour la production régulière des chaines de bourgeons (stolon prolifère), que les indi- vidus qui les engendrent aient perdu la faculté de se reproduire par voie sexuelle, et que les organes génitaux se soient atrophiés graduellement jusqu’à disparaître complètement, tandis que sur les individus réunis en chaine ces mêmes organes se soient développés de bonne heure et que le stolon prolifère ait fini petit à petit par disparaître. De même que la reproduction asexuelle par des bourgeons, qui ne se séparent pas de l’individu-mère, donne naissance à des colonies d'animaux, de même aussi les nourrices et les individus sexués peuvent rester unis ensemble TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDIT. 7 98 : ZOOLOGIE GÉNÉRALE. (Hydroïdes). Si les individus, qui constituent ces colonies, diffèrent par la forme et l’organisation, et par suite se partagent les différentes fonctions de l'éco= nomie, il en résulte un mode particulier de généra= . tion alternante désignée sous le nom de polymor- phisme, qui atteint un si haut degré de développement dans les colonies polymorphes des Siphonophorest. Un autre mode de reproduction très semblable à la métagénèse, qui n’a été bien connu que dans ces der- niers temps, mais qui admet une explication tout au- tre, est celui auquel R. Leuckart a donné le nom d'Hétérogonie. L’Hétérogonie est caractérisée par la succession de générations sexuées de forme différente, soumises à un régime également différent. On ne peut Fig. 154. — Sérobila divisé endis- Fig. 433. — Ephyra devenue libre (environ 1,5 à 2 »/" de diamètre). ques successifs, qui en se séparant Mrs constilueront autant d'Ephyra. guère DR autrement que par l'adaptation à des candiie hiolhiotes différentes. Elle a été observée d’abord chezde petits Nématodes (Rhabdonema nigrovenosum (fig. 156) et Leptodera appendicu- lata). Suivant que le petit ver vit en parasite, el que par con- | séquent il dispose pendant son développement d'une nourriture très abondante, ou au contraire qu'il se développe dans la terre humide ou dans l'eau vaseuse et que sa nourriture est précaire, l’organisation de l'animal sexuê est si différente, que l'on serait contraint de ranger ces deux formes adultes sh des ge res distincts. Le Rhabdonema nigro- L venosum, qui vit dans les Fig. 156. — Rhabdonema nigrovenosum mâle, long d'environ mons de la Gr enouille, donne À 3,5 =f". @, glande génitale ; 0, bouche ; A, anus; N, collier naissance à des Rhabditis Ve ist Dr, cellules glandulaires; Z, zoospermes isolés. x + 157), qui mènent une vie li re; les deux sortes de générations se succèdent avec une rigoureuse alter D’ autres exemples d’hétérogonie nous sont offerts par les Chermes et les Phyilo 1 R. Leuckart, Ueber den Polymorphismus der Individuen oder die Erscheinung der Arbe theilung in der Natur. Giessen, 1851. EX GÉNÉRATION ALTERNANTE, HÉTÉROGONIE. 99 Ici une ou plusieurs générations de femelles (pourvues d'ailes ou aptères) se reproduisent par parthénogénèse et sont exclusivement formées d'individus ovipares; à une certaine époque de l'année apparaît une génération renfermant des mâles et des femelles qui pondent des œufs fécondés, et qui se distingue par la réduction des pièces de la bouche et de l’appareil digestif, ainsi que par sa taille plus petite. _ Ces formes d'hétérogonie ramènent manifestement à la génération alter- . nante, surtout quand les générations parthénogénétiques présentent dans leurs organes génitaux des différences essentielles avec ceux des femelles qui s’ac- couplent. C'est ce qui arrive chez les Pucerons, dont, à l'exemple de Steenstrup et de von Siebold, on rapportait le mode de Hprsucdon à la génération alter- nante, jusqu'au moment où Claus, en s'appuyant sur les phénomènes de la reproduction dans un groupe voisin, celui des Chermes, montra que l’on à affaire à l'hétérogonie. Les nourri- _ ces vivipares des Pucerons représentent une forme de femelles transformées, adaptées à la - reproduction parthénogénétique, et leur ger- _ migène n'est pas autre chose qu’un ovaire _ modifié. — Enfin il se présente aussi des cas où le dé- — veloppement parthénogénétique de l'œuf com- — mence de très bonne heure, quand l'ovaire est à peine ébauché; la reproduction a alors lieu pendant la période larvaire et la larve _ se comporte physiologiquement comme une nourrice. IL en résulte une forme d'hétérogo- _ nie très semblable à la génération alternante, quiest due à l'apparition précoce de la par- _ thénogénèse. Des exemples de ce genre ont été décrits par N. Wagner chez une larve de Ceci- _ domyia (Miastor) et par 0. Grimm, dans la Fig. 157. — Rabditis male et femelle, longs _nymphe d'une espèce de Chironomus. Ce mode Wonenle: V' orifee sexuel’ femelles Sp. de reproduction par des larves aux dépens de spicule. leur corps reproducteur a été appelé, par C. L. de Baer, Pedogénèse. Si l’on considère le corps reproducteur comme un germigène et les cellules qu'il renferme comme l’analogue de cellules-germes ou spores, la reproduction . des Cécidomies rentre dans la catégorie des phénomènes de la génération alter- nante, hypothèse qui est d'autant moins admissible que dans le groupe des Métazoaires aucun fait ne permet d'admettre cette idée de spores, emprun- tée au règne végétal. Les cellules reproductrices des Métazoaires, que l'on regarde comme des spores ou cellules-germes, dérivent bien plus probable- … ment toujours de cet agrégat de cellules, qui représente l'ébauche de l'ovaire . ct que l'on retrouve déjà dans les premières phases du développement em- bryonnaire. - Il n’est pas douteux non plus que le développement des Distomes, que l'on 100 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. rapporlait jusqu ici à la génération alternante, ne corresponde à une forme d’hé- Fig. 158. — Développement du Fig. 159. — Sporocystede logiquement très simples, donnent Distomum. a, embryon cilié Distomum rempli de et libre de Ja Douve. — b, le cercaires C; B, aiguil- même contracté, avec l’'ébau- lon d’une cercaire. Cercaires (fig. 161), qui deviennent che du tube digestif D, et un L ë k Ù 5 amas de cellules Ov, qui for- libres et s'enkystent dans le corps d’un hôte après avoir meront plus tard la glande g ETS re mi à 9). Mde, &e spmrel cie HO du leur aiguillon buccal et leur queue (fig. 162) et du système aquifère. de là passent dans leur hôte définitif où ils deviennent sexués. Il est excessivement probable que l'organe reproducteur, des cellules du- Ü— Fig. 160. — Rédie de Dislomum. 0, bou- che; Ph, pharynx; D, tube digestif; Ex, appareil excré- teur; C, cercaires. l'individu, se succèdent deux phases capables de se reproduire de façon différente ui térogonie combinée à la [pédogé- nèse. Après la fin du développement emb; yonnaire qui succède à la seg- mentation, les embryons ciliés (fig. 158) abandonnent, le plus souvent dans l’eau, les enveloppes de l'œuf, pénètrent dans le corps d'un Mol- lusque, et se transforment dans la cavité générale de leur hôteenun Sporocyste (fig. 159), espèce de sac tubuleux ou ramifié, ou en une Rédie (fig. 160) munie d’un rudiment de tube digestif. Ces larves, morpho- naissance par voie asexuelle à des quel dérivent les Cercaires, représente l’agrégat cellulaire de l’'ébauche de l'ovaire, dont les éléments se développent sans qu'il « soit besoin de l’action des zoospermes, el par conséquentpar voie parthénogénétique. Les Sporocystes et les Rédies ne seraient alors que des larves douées de la propriété de se reproduire, et le développement des Distomes rentrerait dans la catégorie des phénomènes de l’hétérogonie. Les Cercaires : représentent une seconde phase larvaire, beau " coup plus avancée. Munies d'un appendice cau- dal mobile, souvent même d'yeux et d'un aiguil- lon buccal, elles présentent déjà dans leur organisation, sauf l’absence d'organes génitaux, la plus grande ressemblance avec la forme adulte, à loquelle ils n'arrivent que plus tard après être passé dans le nouvel hôte, d'ordinaire un animal supérieur, après avoir perdu Br organes larvaires. Fe Mn de Ce Un caractère essentiel qui appartient aussi caire devenu li- bien à l’hétérogonie qu'à la génération alter- | sem nante, c'est la forme différente des générations, M bouchesituéeau qui appartiennent à la même espèce et qui le milieu de la ven- touse orale; D, plus souvent alternent avec la plus grande règu- tube digestif; Jarité, Mais il y a aussi d’autres formes de re-« Ex, appareil ex- és, créteur. production, dans lesquelles, dans l’évolution d SRE D EL PE pose Tara Ds ne GÉNÉRATION ALTERNANTE, HÉTÉROGONIE. 101 Ces formes de développement offrent le plus grand intérêt, quand il s’agit d'ex- pliquer, comment se sont établies la génération alternante et l'hétérogonie, parce qu'elles préparent en quelque sorte l'alter- nance régulière de deux ou plusieurs générations d'individus. il faut mentionner ici la génération alternante des Coralliaires (Blastotrochus), qui dans le jeune âge se reproduisent par bourgeonne- ment, et à l'état adulte par voie sexuelle. Il faut également placer dans cette dernière ca- tégorie de l'hétérogonie incomplète, les phénomè- nes de la reproduction des Phyllopodes et des Ro- tateurs, dont les femelles pondert des œufs d'été, qui se développent parthénogénétiquement, et phus tard des œufs d'hiver, qui pour se développer ont besoin d'être fécondés (Daphnides). Ce n’est que lorsqu'on pourra constater l'existence de gé- nérations à reproduction exclusivement parthéno- _ génétique, à côté d'animaux normalement sexués, et que ces générations présenteront des particula- _ rités de structure liées à la disparition de la né- cessité de la fécondation, que l’on pourra recon- _ naître une véritable hétérogonie. Il n’est nulle- ment improbable qu'il en soit ainsi chez certains et Insectes (Solenobia). Fig. 162. — Jeune Distomum (d’après La Valette). Ex, troncs du système aquifère; Ep, pore excréteur; 6, bouche et ventouse ovale; $, ven- touse abdominale; P, pharynx ; D, branche du tube digestif. Phyllopodes (Apus, Artemia) CHAPITRE IV COUP D'ŒIL HISTORIQUE! L'origine de la zoologie remonte à une très haute antiquité. Aristote cepen- dant (quatrième siècle avant J. C.) peut être regardé comme le véritable fonda- teur de cette science, car c'est lui qui recueillit les connaissances éparses de ses prédécesseurs, les enrichit des résultats de ses curieuses recherches, et nes coordonna scientifiquement dans un esprit philosophique. Contemporain de Démosthène et de Platon (384-522), il fut chargé par Phi- lippe de Macédoine de l'éducation de son fils, Alexandre le Grand. Plus tard, la reconnaissance de son élève lui procura des moyens uniques pour faire ex- plorer les contrées soumises par le ‘conquérant et y rassembler des matériaux considérables pour l'histoire naturelle des animaux. Les plus remarquables de: ses écrits zoologiques? traitent de la « Génération des animaux », des « Parties des animaux » et de « l'Histoire des animaux ». Malheureusement ce dernier ouvrage, le plus important de tous, ne nous est parvenu que mutilé. Les dix livres qui nous restent ne sont pas tous authentiques; non seulement les six premiers et le huitième contiennent beaucoup d'interpolations, mais encore le septième, le meuvième et le dixième sont regardés comme des productions étrangères. On ne doit pas chercher dans Aristote un zoologue exclusivement descripteur, ni dans ses œuvres un système suivi jusque dans ses moindres dé- tails. Ce grand penseur ne pouvait se renfermer dans une manière aussi étroite de traiter la science. Il voyait surtout dans l'animal un organisme vivant; il l'étudia dans tous ses rapports avec Le monde extérieur, en observa le dévelop- pement, la structure et les phénomènes physiologiques dont il est le siège, et créa une zoologie comparée, dans la plus vaste acception du mot, qui, à tous les égards, sert encore de base première à la science. Se proposant pour but de tracer un tableau de la vie du règne animal, il ne se contenta pas d’une simple et aride description des parties el des phénomènes extérieurs; il s’appliqua à 1 Noy. Victor Carus, Histoire de la Zoologie, Paris, 1879. — Cuvier, Histoire des ré à naturelles depuis leur origine, Paris, 1841-1845. 2 Voy. Jürgen Bona Meyer, Aristoteles Thierkunde, Berlin, 1855. — Frantzius, Aristoteles Theile der Thiere, Leipzig, 1853. — Aubert und Wimmer, Aristoteles fünf Bücher von der Zeugung : | und Entwicklung der Thiere, übersetzt uud erläutert, Leipzig, 1866. — Id., Aristoteles Thier= | kunde, Bd. I et LI, Leipzig, 1868. — Lewes, Aristoteles fragment of the hisiory of science. CLASSIFICATION D’ARISTOTE. 103 observer comparativement la structure des organes internes et de leurs fonc- tions; il exposa les mœurs, l'histoire de la reproduction et du développement. et soumit à une étude approfondie les activités psychiques, les penchants et les instincts, procédant toujours du particulier au général, et établissant les rapports réciproques et les liens intimes des phénomènes. On peut aussi consi- dérer, avec Aubert et Wimmer, l'œuvre du grand maître comme une biologie du règne animal appuyée sur une masse énorme de faits positifs, inspirée par l'idée grandiose de reproduire en un vaste tableau harmonique la vie animale * dans ses modifications infinies, et dominée par cette conception du monde qui suppose une fin rationnelle aux lois de la nature. A un pareil dessein devait correspondre une division des animaux en groupes naturels, qu'il traça avec une perspicacité admirable, si l'on tient compte du nombre relativement res- treint de matériaux, dont on disposait à cette époque. La division des animaux en animaux pourvus de sang (vx) et animaux exsangues (ävaua), dont il ne se servit nullement comme principe de classification, repose, il est vrai, sur une erreur, car tous les animaux possèdent un liquide sanguin, et la couleur rouge n'est point, comme le croyait Aristote, une preuve de l’existance du sang, mais au fond il entendait opposer l’un à l’autre les deux groupes des Vertébrés et des Invertébres. Les huit groupes naturels d'Aristote sont les suivants : . ANIMAUX POURVUS DE SANG (fx). — VERTÉBRÉS. 1. Animaux vivipares (Quadrupèdes) (£worozoüvræ ëv œuroï:), à côté desquels sont placées comme vs particulier les Baleines. 2. Oiseaux (6py19). 3. Quadrupèdes ovipares (-:rpéro0 à ärodx oorouoüyra). 4. Poissons (iy0v:<). ANIMAUX EXSANGUES (vaux). — INVERTÉBRÉS. >. Mollusques (wxéxi«) (Céphalopodes). - 6. Crustacés (uadexéorouxa). 7. Insectes (érroux). 8. Testacès (éoroz60:ouura). Échinides, Gastéropodes, Lamellibranches. A ces divisions principales (#1 véyuora), près desquelles sont placées des séries de groupes intermédiaires, par exemple les Singes, les Chauves-souris, les Autruches, les Serpents, les Bernard-l'hermite, etc., Aristote ajouta des divisions secondaires sans en faire cependant des catégories précises, subor- données les unes aux autres. Le sens qu’il attribuait au mot yévos était très indéterminé et très élastique; il répondait à peu près à celui de notre mot groupe, car Aristote l’employait aussi bien pour désigner les divisions générales que nous appelons ordres, sous-ordres et familles, que pour qualifier les groupes les plus restreints qui correspondent à nos genres et à nos espèces. Par opposition 104 | ZOOLOGIE GÉNÉRALE. à l’idée vague exprimée par le mot y#0c, il se servait aussi du terme de sïdog pour désigner une unité moins étendue, et qui cependant n’était pas entiè- rement équivalente à celle de l'espèce. Les idées de yévcs et de sidoç n'avaient pas de relation bien déterminée; c'étaient plutôt des idées de rapport variable. Dans ses tentatives d'explication de la nature animée, Aristote avait recours presque constamment au principe des causes finales, et fut ainsi conduit, à la, méthode téléologique. Partant de l'hypothèse d’une fin rationnelle vers laquelle il faisait converger tous les phénomènes naturels, il voyait dans l'homme le centre de toute la création. Cette conception anthropomorphique, intimement liée à la téléologie, n’était cependant que la conséquence nécessaire du peu de développement des connaissances physiques de l'époque. Les ressources, de l'observation et de l'expérimentation étaient trop incomplètes pour que la question pût être posée dans ses véritables termes, et l’on était naturellement conduit à la téléologie pour chercher une explication ou tout au moins un enchainement causal et rationnel des faits et des phénomènes. Après Aristote, l'antiquité ne nous présente plus qu’un seul zoologue éminent, Pline l'Ancien, qui vivait au premier siècle après J.-C., et qui, comme on le sait, commandait la flotte pendant la grande éruption du Vésuve (79), où il trouva la mort. L'histoire naturelle de Pline nous est parvenue en trente-sept livres et traite de la nature tout entière, depuis les astres jusqu'aux animaux, aux plantes et aux minéraux; ce n'est cependant pas un ouvrage original d'une valeur scientifique, mais plutôt une compilation tirée de sources déjà connues, à laquelle on ne peut pas toujours se fier. Pline puisa abondamment dans Aristote, mais il le comprit souvent mal et fit revivre plus d’une vieille fable rejetée par l’illustre naturaliste de Stagyre. Sans avoir un système à lui, il divisa les animaux, d'après le milieu dans lequel ils vivent, en animaux terrestres (terrestria). aquatiques (aquatilia) et aériens (volatilia), division qui prédomima jusqu’à Gessner. : Avec la décadence des sciences, l’histoire naturelle resta, elle aussi, pendant longtemps dans l’oubli; mais les murailles des cloîtres donnèrent asile aux écrits d’Aristote et de Pline, et protégèrent contre une destruction totale ce germe de la science éclos dans le paganisme. Pendant le cours du moyen âge, l’évêque espagnol Isidore de Séville (septième siècle), et plus tard Albert le Grand (treizième siècle)‘, composèrent des ou- vrages sur l’histoire des animaux. Au seizième siècle, avec la renaissance des sciences, Aristote redevint en honneur, en même temps qu'un mouvement très prononcé entrainait les esprits vers l'observation et les recherches originales. Des travaux tels que ceux de C. Gessner, d'Aldrovande, de Wotton, enrichis de jour en jour par les matériaux que la découverte et l'exploration de nouvelles parties du globe fournissaient sans cesse, témoignèrent de la vie nouvelle, à 1 Voy. principalement, sur la période de l’histoire de la Zoologie qui s'étend depuis le moyen âge jusqu’à l'époque contemporaine, outre l'ouvrage déjà cité de Cuvier, F. A. Pouchet, Histoire des sciences naturelles au moyen âge, ou Albert le Grand et son époque considérés comme point de départ de l'école expérimentale, Paris, 1855. — Kirchhoff, Jenaische Zeitschrift für Medicin und Naturwissenschaft, t. IL, p. 195. — E. O0. Schmidt, Die Entwicklung der vergleichenden “K Anatomie, Téna, 1855. CLASSIFICATION DE LINNÉ. 105 laquelle s'éveillait notre science. Dans le siècle suivant, taidis que Har- vey découvrait la circulation du sang, Kepler les lois qui président au cours des astres, Newton la gravitation universelle, et ouvrait ainsi à la phy- sique une voie nouvelle, la zoologie entrait dans une de ses périodes les plus fécondes. Swammerdam, à Leyde, disséqua avec une patience admirable le corps des Insectes et des Mollusques, et décrivit les métamorphoses des Grenouilles : Malpighi, à Bologne, et Leeuwenhoek, à Delft, appliquèrent le miscroscope, nou- vellement inventé, à l'examen des tissus et des plus petits organismes (Infusoires). Les éléments figurés de la semence furent découverts par un étudiant en médecine, Henri Hamm. L’Italien Redi combattit la génération spontanée des ani- maux au sein des matières en putréfaction, prouva que les vers de la viande proviennent d'œufs de mouches, et se rangea à la célèbre maxime de Harvey : « Onme vivum ex ovo ». Au dix-huitième siècle, ce fut surtout la connaissance des mœurs des animaux qu'on fit progresser. Des naturalistes comme Réaumur, Rœsel von Rosenhof, de Geer, Bonnet, J. C. Schaeffer, etc., exposèrent les mêta- morphoses et les mœurs des Insectes et des animaux aquatiques indigènes, tandis que des expéditions dans des contrées lointaines amenaient la découverte d'un grand nombre de formes animales. Tant d'observations étendues, tant de zèle à rassembler les productions les plus remarquables, accumulèrent des matériaux en quantité si considérable, que la zoologie courut le risque de tomber à . dans la confusion, faute d'ordre, de divisions précises, de déterminations arrêtées, ne et qu'il était devenu impossible d'en embrasser l’ensemble. Dans de telles circonstances, l'apparition d'un esprit méthodique, d’un natu- raliste classificateur par excellence, tel que Charles Linné (1707-1778), devait avoir une importance capitale pour le développement de la zoologie. Avant lui, il est vrai, Ray et Klein, que l’on considère avec raison comme ses prédécesseurs, avaient bien cherché à fonder leurs tentatives de classification sur une base ra- tionnelle, mais n'avaient point réussi à édifier un ensemble méthodique. John Gray introduisit le premier la notion de l'espèce, et considéra les caractères anatomiques comme la base de la classification. Dans l'ouvrage qu'il publia en 1695, Synopsis der Saügethiere und Reptilien, il adopta la division des animaux d’Aristote, en animaux pourvus de sang et animaux exsangues; dans le premier groupe il posa les bases des quatre premières classes Linnéennes, et divisa les animaux exsangues en animaux de grosse taille (Céphalopodes, Crustacés et Tes- tacés) et en animaux de petite taille (Insectes). Linné, sans pouvoir se glorifier précisément de recherches très étendues ou de découvertes remarquables, ouvrit une ère nouvelle à la science par le choix judicieux des caractères, par des coupes précises, par l'introduction d’une mé- thode sûre de classification et de Rouen et peut être à bon droit appelé le réformateur de la zoologie. En établissant pour les groupes de valeur diverse une série de catégories basées sur les idées d'espèce, de genre, d'ordre et de classe, il put créer un système de division des êtres animés, procédant par gradations nettement déter- minées. D'autre part, il introduisit, avec le principe de la nomenclature binaire, une manière aussi sûre que simple de désigner les êtres. Chaque animal reçut deux noms empruntés au latin; le premier exprimait le genre, le second l’es- 106 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. x pèce, ramenant ainsi la forme en question à un genre et à une espèce déter- minés. De la sorte, Linné établit non seulement une délimitation nette et une classification de tout ce qui était connu, mais encore une charpente méthodique dans laquelle les découvertes ultérieures pussent trouver facilement leurs places respectives, et où il serait toujours possible de s'orienter. L'ouvrage capital de Linné, le Systema naturæ, qui subit de nombreuses mo- difications dans ses treize éditions, embrasse les trois règnes, minéral, végétal et animal. On ne saurait le comparer exactement qu'à un catalogue détaillé où seraient enregistrés avec méthode, comme les livres d'une bibliothèque bien: ordonnée, tous les produits de la nature avec l'énoncé de leurs caractères les plus remarquables. Chaque espèce, animale ou végétale, reçut, d'après ses pro- priétés, une place définie, et fut mise dans le groupe du genre avec un nom spécifique. Au nom était jointe une courte diagnose latine, ainsi que les syno- nymes des auteurs et des renseignements sur les mœurs, l'habitat, la patrie. De même que Linné créa en botanique un système artificiel fondé sur les caractères tirés de la fleur, de même aussi sa classification des animaux fut tout artificielle, car elle ne reposait point sur la distinction des groupes naturels, mais s’appuyait le plus souvent sur quelques particularités empruntées arbitrai- rement à la structure interne et externe. Déjà, avant Linné, Ray avait montré avec beaucoup de sagacité le côté faible des divisions d’Aristote, sans toutefois les rejeter absolument. Linné réalisa ces réformes indiquées par le naturaliste anglais, en établissant six classes d'animaux d’après Ja conformation du cœur, l'aspect du sang, le mode de respiration et de reproduction. 1. Mammifères, Mammalia. Sang rouge et chaud. Cœur composé de deux ven- tricules et deux oreillettes. Vivipares. Linné distingue sept ordres : Primates, -Bruta, Feræ, Glires, Pecora, Belluæ, Cete. » 2. Oiseaux, Aves. Sang rouge et chaud. Cœur composé de deux oreillèttes et béix ventricules. Déipires. Accipitres, Picæ, Anseres, Grallæ, Gallinæ, Passeres: 3. Amphibiens, Amphibia. Sang rouge et froid. Cœur formé d’une seule oreil- lette ét d'un ventricule. Respiration pulmonaire. Reptilia (Testudo, Draco,: Lacerta, Rana), Serpentes. 4. Poissons, Pisces. Sang rouge et froid. Cœur composé d’une seule oreillette et d'un ventricule. Respiration branchiale. Apodes, Jugulares, Thoracici,. PERS minales, Branchiostegi, Chondropterygii. 5. Insectes, Insecta. Sang blanc. Cœur simple. Antennes articulées. Coleo- ptera, Hemiptera, Lepidoptera, Neuroptera, Hymenoptera, Diptera, Aptera. 6. Vers, Vermes. Sang blanc. Cœur simple. Antennes non articulées. Mollusca, Intestina, Testacea, ZoOpRUEE, Infusoria. L'influence de Linné se fit surtout sentir dans la zoologie descriptive, qui, | grâce à lui, acquit une vue d'ensemble des formes animées et une méthode d'ob- | servation sûre et précise. Le système ne correspondait pas toujours, il est vrai, «| aux affinités naturelles, puisque d'ordinaire quelques caractères extérieurs set "M CLASSIFICATION DE CUVIER. 107 lement servaient à définir les groupes secondaires. Il fallait une connaissance plus approfondie de l'organisation interne pour pouvoir réunir une série nom- breuse de caractères externes et internes, et frayer ses voies à un système basé sur les rapports naturels. Tandis que les successeurs de Linné continuaient à développer ce système : zoographique aride, et considéraient faussement la charpente coordonnée du “ système comme l'expression exacte et complète de la nature entière, Cuvier fon- … dait une méthode naturelle par l'alliance de l'anatomie comparée avec la z00- logie. Georges Cuvier, né à Montbéliard en 1769, fut élève à la Karlsakademie de Stuttgart. Professeur d'anatomie comparée au Jardin des Plantes de Paris, il publia ses vastes recherches dans de nombreux écrits, en particulier dans ses Legons d'anatomie comparée (1805). Dans cet ouvrage il distinguait encore neuf classes : les Mammifères, les Oiseaux, les Reptiles et les Poissons, parmi les Vertébrés ; les Mollusques, les Crustacés, les Insectes, les Vers et les Z00- phytes, parmi les Invertébrés. C'est en 1812 seulement, dans un mémoire devenu célèbre, qu'il établit une nouvelle classification essentiellement différente‘. Elle constitue le plus grand progrès que la science ait fait depuis Aristote, et peut être regardée comme la - base du système naturel. Cuvier ne regardait pas, comme l'avaient fait jus- … qu'alors la plupart des anatomistes, les découvertes et les faits anatomiques —… comme le but final de la science; il les soumit à une étude comparative et 3 arriva ainsi à déduire des principes généraux. En considérant les particularités …— des différents organes par rapport à l'ensemble de l'organisme, il reconnut la dépendance réciproque des organes, et en s'appuyant sur la corrélation des par- ties, déjà entrevue par Aristote, il développa son principe des conditions d'exis- tence, sans lesquelles l'animal ne peut pas subsister. « L'organisme forme un tout complet, dans lequel les diverses parties ne peuvent varier sans que toutes les autres ne subissent des modifications correspondantes. » La comparaison de … la structure des animaux entre eux lui montra que les organes les plus impor- Lants sont aussi les plus constants, tandis que ceux qui sont moins essentiels subissent des modifications dans leur forme et leur développement, et même n'apparaissent pas toujours. C’est ainsi qu'il fut amené au principe de la subor- dination des caractères, sur lequel repose sa classification. Sans se laisser dominer par l’idée préconçue de l'unité de l’organisation animale, mais en con- sidérant surtout les différences du système nerveux et la position réciproque, variable, des systèmes d'organes les plus importants, il acquit la conviction qu'il existe dans le’ règne animal quatre grandes divisions (Embranchements), « quatre plans généraux, si l'on peut s'exprimer ainsi, d’après lesquels tous les animaux semblent avoir été modelés, et dont les divisions ultérieures, de quelque titre que les naturalistes les aient décorées, ne sont que des modifica- lions assez légères, fondées sur le développement ou l'addition de quelques par- Lies, qui ne changent rien à less ce du plan. » on ‘Sur un nouveau rapprochement à établir entre les classes qui composent le règne anumal, in Ann. du Muséum d'hist. nat. T. XIX, 1812. | AS a Ve SANT. 108 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. Ces quatre embranchements de Cuvier (Types de Blainville), subdivisés en classes, ordres, etc., sont les suivants : ô À © 24 F: # rl “à I. EMBRANCHEMENT. ANIMAUX VERTÉBRÉS (Animaux pourvus de sang d’Aristote). Le cerveau et le tronc principal du système nerveux sont renfermés dans une enveloppe osseuse qui se compose du crâne et des vertèbres ; aux côtés de cette colonne mitoyenne s’attachent les côtes et quatre membres au plus. Tous ont le sang rouge, un cœur musculaire, une bouche à deux mâchoires placées l’une au-dessus ou au-devant de l'autre, et des organes distincts pour les cinq sens. ( Bimanes, Quadrumanes, Carnivores, Marsu- CI. 1. MAMMIFÈRES. . piaux, Rongeurs, Édentés, Pachydermes, Ru: l minants, Cétacés. Un D PHho | Rapaces, Passereaux, Grimpeurs, Gallinacés, Echassiers, Palmipèdes. CL. 3. REPTILES . ... | Chéloniens, Sauriens, Ophidiens, Batraciens. ; | Acanthoptérygiens, Abdomi- Poissons pro- : naux, Subbranchiens, prement A DEA LonHO ] Cl. 4. POISSONS .... } dits. | pOGes, Plectognathes. Chondropté- | Sturioniens, Sélaciens, Cy- | rygiens. | clostomes. | II. EMBRANCHEMENT. ANIMAUX MOLLUSQUES (Animaux dépourvus de squelette). La peau forme une enveloppe molle, con- tractile, dans laquelle s'engendrent souvent des plaques pierreuses appelées coquilles. Le système nerveux se compose de plusieurs masses ganglionnaires éparses, réunies par des filets nerveux et dont les principales sont placées sur l'œsophage (cerveau). Organes pour la vue et l’ouie. Il existe toujours un Sys- tème complet de circulation et des organes particuliers pour la respiration. CI. 1. CÉPHALOPODES. CI. 2. PTÉROPODES. CLASSIFICATION DE CUVIER. 109 Pulmonés, Nudibranches, Inférobranches, Tec- tibranches, Hétéropodes, Pectinibranches, Tubulibranches, Scutibranches, Cyclobran- ches. C1. 3. GASTÉROPODES CL. 4. ACÉPHALES. . .. | Testacès, Tuniciens. CI. 5. BRACHIOPODES. CI. 6. CIRRHOPODES. HIT. EMBRANCHEMENT. ANIMAUX ARTICULÉS Le système nerveux consiste en deux longs cordons renflés d'espace en espace en ganglions. Le premier de ces ganglions ou cerveau est placé au-dessus de l'œsophage, les autres le long du ventre. L'enveloppe du tronc est divisée par des plis transverses en un certain nombre d’anneaux, dont les téguments sont tantôt durs, tantôt mous, mais où les muscles sont toujours attachés à l'inté- rieur. Le tronc porte souvent à ses côtés des membres articulés. Leurs mâchoires, quand ils en ont, sont toujours latérales. CI. 1. ANNÉLIDES. . .. | Tubicoles, Dorsibranches, Abranches. f Décapodes, Stomapodes, Am- + | Malacostracés phipodes, Læmodipodes, CL. 2. CRUSTACÉS . . Isopodes. Dh | Branchipodes, Pœcilopodes, Entomostracés ; nilobites. CL. 5. ARACHNIDES. . . | Pulmonées, Trachéennes. |! Myriapodes, Thysanqures, Parasites, Suceurs, Coléoptères, Orthoptères, Hémiptères, Né- vroptères, Hyménoptères, Lépidoptères, Rhi- piptères, Diptères. CI. 4. INSECTES. . ... IV. EMBRANCHEMENT. ANIMAUX RAYONNÉS Les organes ne sont pas disposés symétriquement aux deux côtés d’un axe; ils sont comme des rayons autour d'un centre. On ne leur voit ni système nerveux, ni organes des sens bien distincts. À peine aperçoit-on dans quelques-uns des 110 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. vestiges de circulation. Les organes respiratoires sont presque toujours à la surface de leur corps. CL. 1. ÉCHINODERMES. . . . | Pédicellés, Apodes. CI. 2. VERS INTESTINAUX. | Nématoides, Parenchymateux. C1. 3. ACALÈPHES. . . .. .. | Simples, Hydrostatiques. CL. 4. POLYPES......... | Charnus, Gélatineux, à polypiers. CL. 5. INFUSOIRES . . .... | Rotifères, Homogènes. Pendant longtemps les vues de Cuvier, qui plus qu'aucun de ses contempo- rains embrassait l’ensemble des faits anatomiques et zoologiques, furent com- battues par les doctrines rivales de naturalistes éminents (école des philosophes de la nature). En France, le premier de tous, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, défendit l’idée déjà exprimée par Buffon d'un plan unique de l’organisation ani- male, de l'unité de composition, qui supposait l'existence d'une échelle animale continue. Convaincu que la nature emploie toujours les mêmes matériaux dans ses créations, il fonda la théorie des analogues, d’après laquelle les mêmes par- ties, quoique différant par leur forme et par le degré de leur développement, devaient se retrouver chez tous les animaux; en outre, il erut pouvoir conclure de son principe des connexions que les parties semblables se montrent partout dans les mêmes positions réciproques. Par le principe du balancement des or- ganes, il établit que tout accroissement d’un organe est lié à la décroissance d’un autre. Ce principe le conduisit à la découverte d’une méthode féconde et d'une nouvelle branche de la science, la tératologie. Mais l’illustre savant, se hâtant trop de généraliser, ne vit pas qu’en dehors des Vertébrés ses généralisa- tions ne concordaient plus avec les faits, et amenaient à regarder, par exemple, les Insectes comme des Vertébrès tournés sur le dos, et à d'autres conclusions aussi hardies. En Allemagne, des hommes tels que Gæthe et les philosophes de la nature, Oken et Schelling, se firent les défenseurs de l’unité de composition, sans s'inquiéter beaucoup, il faut le dire, de tenir compte des faits positifs. La théorie de Guvier sortit enfin victorieuse de cette lutte, qui en France fut soutenue de part et d’autrê avec beaucoup de vivacité et d’acrimonie, et les principes de son système trouvèrent un assentiment d'autant plus général que | les résultats des travaux embryologiques de de Baer les confirmèrent pleine- ment. Les recherches ultérieures firent découvrir, il est vrai, dans sa classifica- tion, plus d’une lacune et plus d’une erreur, et opérer bien des changements dans les détails; mais l’idée fondamentale de l'existence des embranchements, comme les catégories les plus élevées et les plus générales du système, se main- tint, et bientôt même put s'appliquer sur les résultats d'une science naissante, celle du développement des animaux. - . Les plus essentielles des modifications, qu'il a fallu apporter à la classifica- tion de Cuvier ont, sans contredit, trait à la multiplication du nombre des em- branchements. Déjà depuis longtemps on séparait les {nfusoires des Rayonnes et on les plaçait, sous le nom de Protozoaires, à côté des quatre autres plans d'or- :ganisation. Par la division des Rayonnés en Cœlentérés et Echinodermes, et des CLASSIFICATION ACTUELLE. LEE Arliculés en Arthropodes et en Vers, on a successivement porté le nombre des - embranchements fondamentaux à sept, auxquels il faut en ajouter encore deux 4 autres, par suite du démembrement devenu nécessaire des Mollusques en trois _embranchements. … De nos jours les conceptions de Cuvier ont subi d’autres changements. L'idée d'une séparation bien tranchée entre les différents embranchements sans aucune transition possible, a dû être complètement abandonnée. Des recherches plus “ approfondies ont prouvé qu'entre les types fondamentaux se trouvaient des … formes intermédiaires, qui tendent à effacer cette ligne de démarcation infran- | chissable, que l'on croyait exister entre eux. Mais, 7 même que les formes de ne passage entre les plantes et les animaux ne sauraient effacer l'idée d’une dis- - 1inction essentielle entre ces deux grands règnes des corps organisés, de même = l'existence des formes de transition, dont nous venons de parler, n'affaiblissent en rien la notion d'embranchement, et ne rendent que plus vraisemblable l’exis- tence d'un point de départ commun re le développement des diverses séries _ des formes animales. Les progrès récents de l'embryologie nous ont fait voir que, dans ces différents types, il existe des formes larvaires très voisines et que la première ébauche de embryon est formée de couches de tissus similaires (feuillets blastodermiques), _ qui indiquent des rapports génétiques. Enfin la comparaison des faits anatomiques et embryologiques a établi de la manière la plus vraisemblable, que Les types ont les uns avec les autres des rap- + ports plus ou moins éloignés, qu’en particulier les embranchements supérieurs - dérivent des Vers, qui renferment il est vrai des groupes très dissemblables, et … qu'il faudra très probablement démembrer plus tard en plusieurs embranche- 4 D'après les considérations qui précèdent nous pensons que le règne animal doit être divisé en neuf embranchements caractérisés de la manière suivante 1. PROTOZOA _ Animaux sarcodaires de petite taille, sans différenciation d'organes cellulaires. _ Reproduction généralement asexuelle. 2. COELENTERATA Animaux rayonnés, Plans de symétrie au nombre de 2, 4, 6 ou leurs multiples. Mésoderme formé par de la substance conjonctive, souvent gélatineuse. Cavité … viscérale (gastro-vasculaire) servant à la digestion et à la circulation. 35. ECHINODERMATA Animaux rayonnés. Plans de symétrie généralement au nombre de 5. Squelette - dermique calcaire, souvent hérissé de piquants. Tube digestif et appareil circu- _ latoire distincts. Système nerveux et ambulacres. 112 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. 4. VERMES Animaux à symétrie bilatérale. Corps inarticulé, composé d’anneaux semblables (homonomes), sans appendices articulés (membres). Canaux excréteurs pairs désignés sous le nom d'appareil aquifère. L'embryon se développe, en général, sans qu’il se forme au préalable de bandelette primitive. 9. ARTHROPODA Animaux à symétrie bilatérale. Corps formé de segments hétéronomes, pourvus d’appendices articulés (membres). Cerveau et chaine ganglionnaire abdominale distincts. L’embryon ou la larve présente une bandelette primitive ventrale. 6. MOLLUSCOIDEA Animaux à symétrie bilatérale, inarticulés, pourvus d’une couronne de ten- tacules ciliés ou de lobes buccaux enroulés en spirale; tantôt polypoïdes et renfermés dans une cellule à parois résistantes, tantôt entourés d’un test bivalve à valve antérieure et valve postérieure. Un ou plusieurs ganglions réunis par un « collier œsophagien. 7. MOLLUSCA Animaux à symétrie bilatérale. Corps mou, inarticulé, dépourvu de squelette, recouvert le plus souvent d’une coquille calcaire univalve ou bivalve, sécrétée par un repli de la peau (manteau). Cerveau, ganglions pédieux et palléal. 8. TUNICATA Animaux à symétrie bilatérale inarticulés, en forme de sac ou de tonneau, pourvu d'une large cavité palléale présentant deux orifices, d'un ssnghon | nerveux, d’un cœur et de branchies. 9. VERTEBRATA Animaux à symétrie bilatérale, articulés. Squelette interne cartilagineux ou osseux et alors articulé (colonne vertébrale), dont les prolongements dorsaux « (arcs vertébraux supérieurs) limitent une cavité pour la moelle épinière et. l'encéphale, et dont les prolongements ventraux (côtes) limitent une cavité pour. les organes de la vie végétative. Tout au plus deux paires äe membres. Sur, l'embryon ou la larve se développe une bandelette primitive dorsale. \ Runner à en Fab if AÉER ae dits Lsibudtteute Ml ch 5 at cible. CN PORC OR RO Ur CHAPITRE V SIGNIFICATION ET VALEUR DE LA CLASSIFICATION ZOOLOGIQUE On n’a pas toujours et à toutes les époques professé les mêmes opinions sur la valeur qu'il faut attacher aux systèmes zoologiques en général. Tandis que Buffon, au siècle dernier, ennemi juré de toute théorie, donnait dans un style élégant une exposition magistrale de l’histoire naturelle des Mammifères et des Oiseaux, et considérait la classification comme une pure invention de l’es- prit, Agassiz, dans ces derniers temps, croit pouvoir attribuer à toutes les ca- tégories du système une valeur positive. Il proclame que le système naturel, fondé sur les affinités de l’organisation, est une traduction dans le langage humain de la pensée du Créateur, et que les naturalistes, dans leurs essais _laxonomiques, n’en sont que les interprètes inconscients. Il est évident que l’on ne peut point admettre que cet arrangement métho- dique, expression des relations de parenté des organismes, qui est déduit des rapports de l'organisation fondés dans la nature, soit une pure invention humaine. Et il est non moins inexact de vouloir nier que notre activité intel- lectuelle n’y ait aucune part, parce que la disposition de tout système est tou- jours subordonnée à notre manière d'envisager les faits naturels, et à l'état de nos connaissances scientifiques. C’est en ce sens que Gœthe dit avec raison que l'expression de système naturel est une expression contradictoire. Les matériaux, que la nature met à la disposition des zoologistes pour édifier leurs classifications, ce sont les formes individuelles distinguées par l'obser- vation. Toutes les conceptions systématiques, depuis l'idée d'espèce jusqu'à celle d'embranchement, reposent sur la considération d'objets semblables, et sont des abstractions.de l'esprit. à 1. DÉFINITIONS DE L'ESPÈCE Le plus grand nombre des naturalistes s’accordaient jusque dans ces derniers temps, il est vrai, à regarder l'espèce comme une unité créée isolément, inva- TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT. 8 ce a cie 114 | L0OLOGIE GÉNÉRALE. F riable et se perpétuant par la reproduction avec les mêmes caractères. On se M contentait de l’idée fondamentale contenue dans la définition linnéenne : « Tot : : numeramus species quot ab initio creavit infinitum Ens. » Cette définition À s'accordait avec un dogme alors tout-puissant dans le domaine des sciences L géologiques, d'après lequel les périodes qui se succèdent dans la formation du globe cachent des faunes et des flores complètement indépendantes les unes des autres, créées de toutes pièces, et séparées par de violents cataclysmes qui anéantissaient chaque fois le monde organique tout entier. Aucune forme vi- vante, croyait-on, ne pouvait survivre à une de ces grandes révolutions terres- tres qui séparaient deux périodes consécutives; chaque espèce animale ou vé- gétale était arrivée à la vie par un acte créateur particulier, avec des caractères déterminés qu'elle conservait invariablement jusqu'à son extinction. Ces opinions trouvaient encore une confirmation dans les différences que les restes fossiles des Vertébrés (Linné), aussi bien que des Mollusques (Lamarck), offrent avec les représentants actuellement vivants de ces groupes. Mais comme les animaux ou les végétaux, issus les nns des autres, présentent des différences plus ou moins considérables, on dut ‘aire intervenir dans la notion de l'espèce, non plus l'identité absolue, mais la ressemblance dans les caractères les plus essentiels. L'espèce est alors, par conséquent, comme Pa définie Cuvier, « la collection de tous les êtres organisés descendus l'un de l’autre ou de parents communs et de ceux qui leur ressemblent autant qu'ils se ressemblent entre eux. » Cependant tous les faits naturels ne peuvent pas rentrer dans cette définition, qui repose sur l'hypothèse, que les caractères les plus essentiels des êtres orga- nisés se perpétuent d'une manière invariable à travers le temps. Les difficultés inextricables que l’on rencontre dans la pratique pour la détermination des espèces, et qui prouvent qu'il n'y a entre elles et les variétés aucune limite” bien tranchée, montrent combien elle est insuffisante. H 2 9. FORMATION DES RACES ET DES VARIÉTÉS Les individus appartenant à une seule et même espèce ne sont pas identiques dans toutes leurs parties et dans toutes leurs propriétés, mais montrent très gé- néralement, d’après la loi de la variation individuelle, des modifications nom- breuses qui, observées avec soin, suffisent pour distinguer les formes indivi- duelles. Il apparaît aussi dans les limites dela même espèce des combinaisons de caractères modifiés déterminant des déviations plus importantes, des variétés, qui peuvent se perpétuer par hérédité. On nomme ces variations, qui se trans- mettent par la reproduction, des variélés constantes ou races, et l’on distingue les races naturelles, des races artificielles où domestiques. Les premières se réncontrent à l’état sauvage, le plus souvent limitées dans certaines localités. Elles sont produites dans la série des temps par l'action con- 4 El ünue de conditions climatériques et par un genre de vic différent, Les races CE SET EN TE ee ne sus FORMATION DES RACES ET DES VARIÉTÉS. 115 artificielles, au contraire, sont créées par l'homme et comprennent exclusivement les animaux domestiques. Malheureusement, l'origine des races naturelles et des races domestiques est enveloppée d’une obscurité profonde, et il est bien difficile que la science arrive jamais à la percer complètement. Pour certaines variétés, que l'on regarde * comme des races, on ne. sait si elles ont été produites par des déviations d'une seule espèce ou si elles proviennent de plusieurs espèces différentes. Cependant il est à peu près sûrement démontré que les nombreuses variétés du Porc et du Taureau, que les races des Chiens et des Chats, sont issues d'espèces différentes (Rütimeyer). Certaines variétés que l'on fait dériver, avec plus ou moins de certitude, d’une seule et même espèce, peuvent être très différentes entre elles et s'éloigner par des caractères plus importants que ceux qui séparent les espèces sauvages ; par exemple, les races domestiques de Pigeons, dont l'origine commune a été rapportée avec beaucoup de vraisemblance, par Darwin, au Pigeon de roche (Columba livia), paraissent susceptibles de variations si étendues, que leurs variétés, connues sous les noms de Pigeon culbutant, de Pigeon-paon, de Pigeon grosse-gorge, etc., ont même été considérées par les ornithologistes comme de vraies espèces et ont été distribuées par eux dans des genres dif- férents. Très souvent, même à l’état sauvage, les variétés ne peuvent se distinguer des espèces par l'ensemble de leurs caractères. D'habitude, on considère que ce qui a le plus de valeur dans un caractère, c’est la constance de son apparition, et l'on reconnait la variété à ce signe, que les caractères qui la distinguent sont plus variables que dans l'espèce. Si l’on parvient à réunir des formes intermédiaires, on les regarde comme les variétés extrêmes d’une même espèce, tandis qu’au con- traire on en fait de véritables espèces, si les transitions font défaut, quand bien même les différences qu'elles présentent sont moins considérables, pourvu seule- ment qu'elles soient constantes. On comprend comment, dans de pareilles condi- tions, en l'absence d'un critérium positif, l'appréciation individuelle et le tact de l'observateur décident si l’on a affaire à une espèce ou à une variété et comment les naturalistes sont si loin d’être d'accord dans la pratique. C’est ce que Darwin et Hooker ont longuement et judicieusement mis en évidence. C’est ainsi, pour prendre un exemple entre mille, que Nägeli estime à trois cents le nombre des espèces de Hieracium croissant en Allemagne; Fries en énumère cent six; Koch, -inquante-deux; d’autres botanistes en admettent à peine vingt. M. Nägeli prétend même qu'il n'y a pis un genre composé de plus de quatre espèces sur lesquels tous les botanistes soient d'accord, et que l’on pourrait citer une foule d'exemples où, depuis Linné, les mêmes espèces ont été à plusieurs reprises séparées et réunies". Nous sommes donc ramenés, pour trouver un critérium qui permette de séparer les espèces des variétés, au caractère le plus important de la notion d'espèce, qui, ibest vrai, n'est presque jamais pris en considération dans la pratique, la descen- dance commune et le croisement fécond. Mais, de ce côté encore, des difficultés insur- 4 C. Nägeli, Entstehung und Begriff der Naturhistorischen Art. München, 186%. 116 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. montables s'opposent à ce que l’on puisse formuler d’une manière précise l'idée d'espèce. | C'est un fait connu de tout le monde que des animaux d'espèces différentes s’accouplent entre eux et produisent des hybrides, par exemple le Cheval et l'Ane, le Loup et le Chien, le Renard et le Chien. On a même observé des croisements féconds entre les espèces éloignées, qni n’appartenaient point au même genre, telles que le Bélier et la Ghèvre, la Chèvre et le Bouquetin. Mais ces produits sont en général inféconds; ils constituent des formes intermédiaires éphémères; et même, dans le cas où ils conservent la faculté de se reproduire, ce que l'on a observé plus fréquemment chez les hybrides femelles, ils font bientôt retour au type paternel ou maternel. Ce IL y a cependant des exceptions à la stérilité habituelle des hybrides, que l'on à x. peut invoquer comme preuves contre la notion de l'espèce admise dans l’école. On connaît un exemple de quatre générations d'hybrides du Chien et de la Louve. Is. Geoffroy Saint-Hilaire a obtenu trois générations d'hybrides du Chacaletdu Chien; et Flourens quatre. Les essais de croisement de la Hase et du Lapin, faits sur une grande échelle, à Angoulême, par M. Roux, on montré que leur produit, le Lépo- ride, est parfaitement fécond. Il paraît en être de même des produits du Phasianus colchicus et du Ph. torquatus, du Cervulus vaginalis el du C. Reevesi, ainsi que de ceux de l’Anser cinereus et de l’A. cygnoides, que l’on élève dans l’Inde;*et auxquels on peut ajouter ceux du Bouc et de la Brebis au Chili. Des observations faites avec soin sur l'hybridation des plantes, et en particulier celles de W. Her- bert, ont montré que plusieurs hybrides sont aussi féconds entre eux que les espèces souches pures. Même à l’état sauvage, on observe des formes provenant du croisement d'espèces différentes, qui ont été plus d’une fois regardées comme de véritables espèces et décrites comme telles (Tetrao medius, hybride du T. uro- gallus et du T. tetrix, Abramidopsis Leuckartii, Bliccopsis abramorutilus, etc., sont aussi des hybrides d’après de Siebold). À l’état sauvage, la stérilité des hybrides ne peut pas non plus être posée comme une loi, car on a reconnu que beaucoup d'espèces de plantes sauvages sont le résultat de croisements entre des espèces voisines (Külreuter, Gärtner, Nägeli — Cirsium, Cytisus, Rubus). Aussi paraît-il d'autant plus vraisemblable que des animaux appartenant à des espèces originairement différentes, soumis par l'homme à la domestication, puissent, après acclimatement et transformation progressive, produire des formes intermé- diaires persistantes. Déjà Pallas avait exprimé l'opinion.que des espèces voisines, quiaucommencement nes’accouplent pas entre elles ou ne donnentque deshybrides : inféconds, en produisent de féconds après une domestication prolongée. Eteffec- : tivement les recherches des zoologistes ont fait voir qu’il est très probable que | quelques-uns de nos animaux domestiques descendent par voie de sélection à inconsciente, opérée dans les temps préhistoriques, d'espèces différentes. M. Rüti- » meyer, en particulier, a cherché à démontrer ce mode d'origine pour le Bœuf « (Bos taurus), qu'il fait dériver d'au moins deux formes ancestrales (Bos primi- genius et B. brachyceros). On peut de même considérer comme certain que le À Cochon, le Chat domestique et les nombreuses races de Chiens proviennent de. Li plusieurs espèces sauvages. Quoi qu'il en soit, on “doit accorder une grande importance aux exemples, ", en ÉD ee fee À A tp re) BR ER an na ten à 5 A dd à pince OPINIONS DE LAMARCK ET DE GEOFFROY SAINT-HILAIRE. 117 _nouS venons de citer, dé la fécondité constante des mélis, c'est-à-dire des indi- vidus nés du croisement de races différentes de la même espèce ; cependant, ici … encore se présentent quelques exceptions. Abstraction faite des cas où l'accou- plèment entre races différentes est impossible par des raisons purement méca- — niques, il paraitrait, d'après les observations d’éleveurs, en qui l’on peut avoir ….… toute confiance, que certaines races ne se croisent que difficilement, et que mème quelques-unes, qui proviennent par sélection d'une souche commune, n'ont plus d'accouplement fécond. Le Chat domestique importé d'Europe au Paraguay s'y est, d'après Rengger, sensiblement modifié dans le cours des temps, et montre une aversion très décidée contre le forme européenne, dont il dérive. Le Cochon d'Inde européen ne s'accouple plus avec celui du Brésil, dont il descend très vraisemblablement. Le Lapin, qui au quinzième siècle fut importé d'Europe à Porto Santo, près de Madère, s'est tellement modifié, que son croisement avec les races de Lapins européens ne donne plus de produits. Nous pouvons donc conclure que, sous le rapport de la génération et de la reproduction, il existe une différence importante entre l'espèce et la variété, mais pas de limite absolue. 5e 25. OPINIONS DE LAMARCK ET DE GEOFFROY SAINT-HILAIRE …. La difficulté manifeste de définir d’une manière précise la notion de l'espèce, _ en présence de l'existence de la série graduelle presque non interrompue des - formes animales et des résultais de la sélection artificielle, avait déjà conduit, au — commencement de ce siècle, d'illustres naturalistes à combattre l'opinion domi- _ nante de son immutabilité!. … Lamarck exposait déjà en 1869, dans sa Philosophie zoologique, la doctrine de . la descendance des espèces les unes des autres, en rapportant les changements . successifs qu'elles subissent, en partie aux modifications dans les conditions d'existence et surtout à l'usage ou au défaut d'usage des organes. Ses tentatives . d'explication ne reposaient point, il est vrai, sur une théorie rigoureusement développée et dans toutes ses parties approfondies, mais plutôt sur des conceptions Qui paraissaient dans quelques cas parfaitement ridicules, qui dans d'autres pouvaient bien être vraisemblables, mais à l'appui desquelles il n’apportait aucune preuve. C’est ainsi, par exemple, que la longue langue du Pic et du Fourmilier aurait èté produite par l'habitude de ces animaux de chercher leur nourriture dans les fentes étroites et profondes, que le cou de la Girafe doit sa longueur à . ce que l'animal broute le feuillage d'arbres élevés. La membrane natatoire, placée entre les doigts, devrait son développement aux mouvements de natation des animaux assujettis à vivre dans l’eau. Après l'adaptation, Lamarck attribuait, dans 1 Noy. Telliamed ou Entretiens d'un philosophe indien avec un missionnaire français sur la diminution de la mer, 1748 et 1756. — J. B. René Robinet; De la nature, 1766. — Id., Considéra- tions philosophiques de la graduation naturelle des formes de l'étre, ou les Essais de la nature qui apprend à faire l'homme, 1768. Voy. aussi l'analyse des systèmes de ces auteurs dans Quatre- fages : Ch. Darwin et ses précurseurs français, Paris, 1879. : 4118 ‘77 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. sa théorie de la descendance, une grande importance à l’héréditè, à laquelle il rapportait les degrés de ressemblance plus ou moins considérables que présentent les différents groupes. Il expliquait par la génération spontanée l'apparition des organismes les plus simples, et admettait qu'à l’origine les animaux et les plantes inférieurs seuls existaient. né Geoffroy-Saint-Hilaire, en défendant contre Cuvier l’idée de l'unité de com- position de tous les animaux, exprima, en 1828, l'opinion que les espèces ne s'étaient point perpétuées depuis leur origine sans subir des modifications. Quoique d'accord au fond avec Lamarek sur l'origine et la métamorphose des espèces, il attribue à l’activité propre de l'organisme une influence moindre; et croit pouvoir expliquer leurs transformations par l’action directe des modifications du monde ambiant. Ainsi les Oiseaux avaient dû provenir des Sauriens par suite de la diminution de la quantité d’acide carbonique de l'atmosphère, parce que; pensait-il, la respiration, activée par l’abondance de l'oxygène, avait produit une élévation de la température du sang et une vitalité plus énergique dans les muscles et le système nerveux. e. Enfin, on considère à tort Gœthe comme le précurseur de la théorie trans- formiste en Allemagne, quoiqu'on ne puisse pas dire qu'il ait jamais eu l'idée d'une métamorphose effective des espèces. Par sa tournure d'esprit, il était plutôt poussé à voir dans la nature un enchaînement majestueux de l’infinie variété des phénomènes, dans lesquels son imagination lui représentait un tout harmonique se métamorphosant sans cesse pour tendre vers la perfection. Tandis que dans ses travaux d'histoire naturelle (Métamorphose des plantes, Théorie des vertèbres ce: phaliques, Mémoire sur l'os intermazxillaire de l'homme) il était rempli de l'idée de prouver l'unité dans la diversité des manifestations de la nature, dans de nom= breux passages de ses autres écrits il se prononça pour une transformation irré= sistible et pour l’unité de composition des êtres organisés. Cependant ses brillantes conceptions restèrent plutôt des aperçus ingénieux; il leur manquait d’avoir pour « fondement une théorie basée sur les faits. + Aux vues de ces naluralistes on peut rattacher la révolution que Lyell et Forbes portèrent plus tard dans les principes fondamentaux de la géologie. A la place de la théorie de Cuvier sur les révolutions du globe et des “cétaclyetes améan- tissant toute vie, Lyell expliqua les transformations géologiques par l'action des forces agissant d'une manière progressive et continue pendant d'énormes périodes \ de temps (Principles of Geology). Les géologues, en abandonnant avec lui l'hypo=M thèse de catastrophes survenant de temps à autre dans le cours régulier de. la. nature, devaient aussi admettre la continuité de la vie à travers les phases success sives de la formation du globe, et chercher à ramener la grande variation du. a : monde organisé à des influences excessivement lentes et peu énergiques, mais M agissant sans interruption pendant des espaces de temps immenses. La variabilité de l'espèce, la formation de nouvelles espèces aux dépens de formes déjà exis= tantes dans le cours des siècles, est, en conséqueence, admise en géologie me Lyell, comme un postulat nécessaire pour expliquer naturellement, sans être FRE RAT pren Ge Abe EN Se DE De PT TT RS PE 4 die E : PER et animaux dans je périodes géologiques successives. PRINCIPE DE LA SÉLECTION NATURELLE. 119 à 4. P PRINCIPE DE LA SÉLECTION NATURELLE Cependant il fallait une doctrine basée sur un fondement solide pour donner plus de force à l'hypothèse du transformisme, déjà défendue par Lamarck et Geoffroy Saint-Hilaire, mais tombée après eux dans l'oubli. C'est le mérite de l'illustre naturaliste anglais Charles Darwin, d’avoir établi, en s'appuyant sur des matériaux scientifiques considérables, une théorie de l’origine et de la transfor- mation des espèces, qui, intimement liée aux vues de Lamarck et de Geoffroy- Saint-Hilaire, et en harmonie avec les doctrines de Lyell par la simplicité de son principe aussi bien que par l'exposition positive et convaincante qu’il en a donnée, malgré les résistances de ses adversaires, a déjà trouvé un accueil presque unanime. Darwin prend pour point de départ la loi de l'hérédité, d'après laquelle les caractères des parents se transmettent à leurs descendants. Mais à côté de l'hérédité existe une adaptation liée aux conditions particulières de l'alimentation, une variabilité limitée de la forme, sans laquelle les individus d’une même souche devraient être identiques. Tandis que l'hérédité tend à re- produire identiquement les caractères, apparaissent chez les descendants d'une même espèce des variations individuelles, et il naît de la sorte des modifications soumises à leur tour à la loi de l'hérédité. Ce sont surtout les plantes cultivées - et les animaux domestiques, chez lesquels les variations individuelles sont bien plus considérables que les mêmes espèces à l’état sauvage, qui sont portés à se modifier. La faculté de domestication n'est pas autre chose, au fond, que la faculté de s'adapter à des conditions d'alimentation et à un autre genre de vie. La sélection artificielle par laquelle l'homme réussit, par un choix judicieux, à obtenir chez les animaux et les plantes certaines qualités qui lui sont utiles, repose sur l'action réciproque de l'hérédité et de la variabilité individuelle, et il est très probable que les nombreuses races d'animaux domestiques ont été jadis crèées de la sorte par l'homme d'une manière inconsciente, de même qu'au- jourd’'hui de nouvelles races sont produites méthodiquement en nombre toujours croissant. Des procédés analogues agissent dans la nature pour former des varié- tés. Il y a ainsi une sélection naturelle, qui, produite par la lutte des organismes pour la vie, amène par le croisement un choix naturel. Tous les animaux, toutes les plantes, comme l'ont déjà amplement démontré Alphonse de Candolle et Lyell, sont soumis à une sorte de concurrence et luttent entre eux et contre les conditions vitales extérieures pour leur conservation. La plante combat avec plus ou moins de bonheur contre le climat, les saisons et le sol; elle enlève aux autres plantes, en se développant davantage, la possibilité de subsister. Elle sert d'aliment aux animaux, qui vivent en guerres continuelles. Les Carni- vores se nourrissent presque exclusivement de la chair des Herbivores. Tous s'ef- forcent de se multiplier le plus possible. Chaque organisme engendre beaucoup plus de descendants qu'il ne peut en subsister. Chaque espèce douée d’une certaine fécondité est exposée à des risques correspondants de destruction ; 120 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. car, s'il en était autrement,le nombre des individus qui la composent eroi- trait en progression géométrique dans des proportions telles, qu'aucune contrée ne suffirait pour les nourrir. Si, au contraire, les conditions qui la favorisent, telles que la fécondité, la grosseur, l'organisation, la couleur, etc., faisaient dé- faut, elle ne tarderait pas à disparaître de la surface de la terre. Tous les êtres sans distinction combattent pour l’existence, mais la lutte la plus acharnée est celle qui a lieu entre individus de la même espèce, qui cherchent la même nour- riture et sont exposés aux mêmes dangers. Les individus, qui sont le mieux doués ont nécessairement le plus de chances de se maintenir et de se multiplier, et par conséquent de reproduire les modifications utiles à l'espèce, de les: trans- mettre à leurs descendants et parfois même de les accentuer. De même que la sélection artificielle a pour but un choix judicieux fait en vue des avantages. que l’homme peut en retirer, de même la sélection naturelle conduit par la concurrence vitale à un triage naturel, qui fait naître les modifications les plus avantageuses à l'espèce. Mais comme la lutte pour l'existence entre les formes voisines doit être d'autant plus acharnée, qu’elles se ressemblent davantage, al en résulte que celles qui diffèrent le plus auront aussi le plus de chances de se maintenir; de là, comme conséquence nécessaire, la divergence des caractères et l'extinction des formes intermédiaires. De la sorte, par la combinaison des mo- difications utiles, par l'accumulation de particularités héréditaires, primitive- ment de peu d'importance, naîtront des variétés qui divergeront de plus en plus. On comprend maintenant pourquoi tout dans l'organisme est disposé vers un but qui est d'assurer l'existence de l'être le mieux possible. Et ces phénomènes si nombreux que jusqu'ici, seule, la métaphysique pouvait embrasser, sont ainsi ramenés à des rapports de causalité, à des causes efficientes, et trouvent leur expli- cation dans les connexions naturelles. | Cette doctrine de la selection naturelle, qui s'appuie d’un côté sur l'action réciproque de l’hérédité et de l'adaptation, de l’autre sur a lutte pour l'existence, sert de base à la théorie darwinienne. Dans son idée fondamentale, elle n'est pas autre chose qu'une application des principes de Malthus aux règnes animal.et végétal. Développée simultanément par Darwin et Wallace! elle a reçu du pre- mier une base scientifique des plus vastes. On doit avouer, il est vrai, que la théorie de la sélection, quoique appuyée sur des phénomènes biologiques et sur des lois manifestes, est cependant bien loin de nous révéler les causes dernières et les rapports physiques de l’adaptation et de l’hérédité, puisqu'elle ne peut pas nous démontrer pourquoi telle ou telle variation apparaitra comme une con= séquence nécessaire des changements dans les conditions vitales, et comment il « se fait que les phénomènes si variés et si merveilleux de l’hérédité soient des « fonctions de la matière organisée. C’est évidemment une grande exagération que « de prétendre, comme certains partisans enthousiastes de la théorie darwinienne,. que sa place est immédiatement à côté de la théorie newtonienne de la gravita= tion, parce qu'elle est basée « sur une seule loi fondamentale, sur une seule. cause efficiente, sur l’action réciproque de l'adaptation et de l’hérédité?. » Ces 1 Voy. H. R. Wallace, La sélection naturelle, Essais, trad. par L. de Candolle, Paris, 1872. 2 Voy. Hæcekel, Histoire de la création naturelle, trad. sur la 4° édit. par Letourneau, a Le. et suivantes, Paris, 1874. PRINCIPE DE LA SÉLECTION NATURELLE, 121 naturalistes ne font pas attention qu’il ne s'agit ici que de prouver l’enchaine- ment causal, mécanique, entre des séries de phénomènes biologiques, et pas le moins du monde d'une explication physique. Et en admettant même que nous soyons autorisés à rapporter les phénomènes de l'adaptation à des faits de nu- twition et de transformation de la matière, d'appeler l'hérédité une fonction physiologique, il n’en est pas moins vrai que jusqu'à ce jour nous sommes vis-à-vis de ces phénomènes comme le sauvage qui aperçoit pour la première fois un vaisseau. Tandis que les faits si variés de l'hérédité nous restent com- plètement énigmatiques!, nous pouvons cependant parfois expliquer d’une ma- nière générale certaines modifications des organes par des changements dans les conditions de l'échange de là matière; mais ce n'est que rarement, comme dans le cas de l’usage ou du défaut d'usage des organes, que nous pouvons plus di- rectement rapporter leur développement ou leur atrophie à l’activité ou au ra- lentissement de la nutrition, c'est-à-dire à une cause physico-chimique. On a reproché à tort à Darwin d’avoir attribué, dans son explication de l'ori- gine des variétés,un rôle important au hasard, d’avoir accordé la prépondérance à la lutte pour l'existence, et par contre d’avoir trop rabaissé l'influence directe de l’action physique sur les déviations des formes. Ce reproche me semble pro- venir de ce que l'on ne s'est pas rendu un compte suffisamment exact du sys- tème tout entier. Darwin dit lui-même que le mot hasard, qu'il a souvent employé à propos de l'apparition de n'importe quelle modification de peu d’im- portance, est une expression tout à fait incorrecte, qui n’est bonne que pour indiquer notre complète ignorance sur la cause physique de chaque déviation _ particulière. Si Darwin est arrivé, par une série de considérations, à conclure que les conditions vitales, telles que le climat, l'alimentation, etc., n'exercent par elles-mêmes qu'une influence directe peu considérable sur la variabi- lité, puisque, par exemple, les mêmes variétés se produisent dans les condi- tions vitales les plus diverses, tandis que, par contre, dans les mêmes conditions apparaissent des variétés différentes, et que l'adaptation complexe* d’organisme à organisme ne peut pas être produite par de pareilles influences, cependant il reconnait dans le changement des conditions vitales et du mode d'alimentation la cause première des légères modifications de structure. Mais c'est seulement la sélection naturelle qui accumule et augmente ces déviations de façon à les reudre appréciables à nos sens. C’est justement sur l'alliance étroite de l'action physique directe avec le résultat de la sélection naturelle que repose toute la force de l'argumentation de Darwin. La production des variétés et des races, qui s'explique d’une manière simple par la sélection naturelle, n’est que le premier pas dans les phénomènes de la transformation continue des organismes. Quelque lente et progressive que soil l’action de la sélection naturelle, il n'y a cependant aucune limite à l'étendue et à la grandeur des changements, à la chaîne infinie des adaptions réciproques des êtres vivants, si l’on suppose qu’elle agisse pendant de très longues périodes de temps. À l'aide de ce nouveau facteur, que les faits de la géologie ne ! C'est faire un singulier abus du mot de Lo que de l'appliquer individuellement à tous les nombreux phénomènes en partie contradictoires de l’hérédité. 122 ZUOLOGIE GÉNÉRALE. permettent pas de repousser, se trouve comblé l’abime entre les variétés et les espèces. Les premières, en divergeant de plus en plus dans le cours des temps, — et plus elles divergent, plus leur organisation se différencie, plus aussi elles sont aptes à remplir des places différentes dans l’économie de Ja nature et à augmenter en nombre, — finissent par se transformer en espèces qui, à l'état sauvage, ne se croisent plus, ou qui du moins ne sont plus qu'excep- tionnellement fécondes. La variété est donc, d'après Darwin, une espèce en voie de formation. Nariété et espèce sont reliées par une série non interrompue de transitions; elles ne présentent aucune séparation absolue, et différent seulement dans des proportions variables suivant l'étendue des modifications que montrent leurs propriétés morphologiques (caractère de formé), ou physiologiques Sacs de se croiser). Cette conclusion de Darwin, qui étend les résultats de la sélection naturelle de la variété à l'espèce, rencontre de la part de ses adversaires, qui, le plus souvent aveuglés par les préjugés, subordonnent les phénomènes de la nature aux idées traditionnelles, une opposition acharnée et souvent même haineuse. Quoiqu'ils ne puissent nier les faits de la variabilité et reconnaissent même l'influence de la sélection pour la formation des races naturelles, cependant ils restent fidèles au dogme, qui établit une barrière infranchissable entre l’espèce et Ja race. Il nous est cependant impossible de tracer une pareille ligne de démareation. Ni la nature des caractères différentiels, ni les résultats du croisement, ne nous donnent de sûrs critériums de la race et de l'espèce ; et le fait, que nous ne pouvons arriver à aucune définition satisfaisante de l’idée d'espèce, justement parce que nous ne pouvons pas nettement délimiter l'espèce de la race, fait d'autant plus pencher la balance en faveur des arguments de Darwin, que ni la variabilité des organismes, ni la lutte pour l'existence, ni la très haute antiquité de la vie sur le globe, ne peuvent être contestées. La variabilité des formes est un fait positif, de même que la concurrence vitale. Si l’on admet en outre l'influence -de la sélection naturelle, on pourra alors comprendre la formation des races et des variétés, quoique l'observation directe ne soit pas en état de la démontrer. Que l’on suppose maintenant la même série de phénomènes qui conduit à la production des variétés se continuant dans un nombre de générations toujours croissant et pendant un laps de temps de plus en plus grand, — et l'on est d'autant plus autorisé à faire intervenir des périodes de temps énormes que la géologie les exige pour l'explication des phénomènes dont elle s’occupe —#les déviations deviendront dès lors de plus en plus considérables et MEANS l'im- portance de différences spécifiques. ES . Dans des périodes de temps encore plus considérables, par extinetion des degrés intermédiaires ainsi que par la disparition d’un certain nombre d'espèces anciennes, qui n'étaient plus assez bien douées pour se maintenir dans les mou- velles conditions de la lutte pour l'existence, les espèces se trouvent tellement … éloignées les unes des autres, que dans n6s classifications nous les rangeons « dans àes genres différents ; au bout d’autres périodes séculaires, les genres qui dérivent d'une même souche se rangeront, d’après l'ensemble de leurs différen- ces, dans de nouveaux groupes, sous-familles et familles, et de la même mas. 1 nière, ceux-ci, à leur tour, formeront des sous-ordres et des ordres; les ordres, PRINCIPE DE LA SÉLECTION NATURELLE. 123 des sous-classes et des classes, et l'on arrive ainsi aux divisions les plus géné- rales, aux types ou embranchements. De la sorte, les différentes formes ances- trales des classes d'un même type nous ramènent, en définitive, au-même point de départ : il y a eu, à l'origine, des formes fondamentales très simples, dont les descendants ont donné naissance à tous les animaux qui composent les différents types. Mais comme les types sont plus ou moins intimement reliés entre eux par des formes de transition variées, appartenant principalement aux groupes les plus simples, le nombre des formes qui ont dû exister à l'origine se trouve extrêmement réduit, et il se peut que, vu les rapports qui unissent les rè- gnes végétal et animal, la substance contractile informe, sarcode ou protoplasma, ait été le point de départ de toute vie organique. Par conséquent, l'espèce a perdu, d’après Darwin, la signification d'une unité invariable, créée isolément, et apparaît dans la grande loi de l'évolution comme une agglomération de formes passagères, variable, bornée à des périodes plus ou moins longues, comme l’ensemble des cycles de génération correspondant à des conditions d'existence définies, et conservant, tant que celles-ci ne varient point, une certaine constance dans leurs caractères essentiels. Les différentes catégories du système indiquent le degré plus ou moins éloigné de parenté, et le système lui-même est l'expression de l’affinité généalogique fondée sur la descendance. Mais il ne peut être qu'un tableau incomplet et plein de lacunes, puisque les an- cêtres primitifs éteints des organismes de la période actuelle ne se laissent que très imparfaitement reconstruire à l'aide des documents géologiques, que d’in- nombrables chaînons intermédiaires manquent, et qu'il ne s’est conservé jusqu'à nous aucune trace des débris organiques des premiers âges. Les dernières divi- sions seulement de cet arbre généalogique, ramifié à l'infini, sont à notre dispo- sition en nombre suffisant ; les dernières extrémités, les ramuscules seuls, se sont parfaitement conservés, tandis que des innombrables branches et rameaux, c'est à peine si l’on parvient, par-ci par-là, à en reconnaître quelque tronçon. C’est pourquoi il semble, dans l’état actuel de nos connaissances, tout à fait impos- sible de se faire une idée suffisamment exacte de cet arbre généalogique naturel des organismes ; et tout en admirant dans les tentatives de Hæckel tout à la fois la sagacité et la hardiesse des spéculations, nous devons cependant reconnaitre que jusqu'à présent, dans les détails, le champ reste libre à une quantité in- nombrable de possibilités, et que les vues de l'esprit dominent par trop à la place des preuves positives; aussi nous en tiendrons-nous provisoirement à un arrangement plus ou moins artificiel, quoique nous soyons en état d'établir théo- riquement la définition du système naturel. Si nous soumettons à la critique les arguments sur lesquels reposent la théo- rie de la sélection de Darwin et la théorie du transformisme basée sur elle, nous arrivons bientôt à la conviction que la science est actuellement impuissante à nous en donner une démonstration directe, et le sera peut-être toujours ; car cette doctrine s'appuie sur des hypothèses que l'observation ne peut vérifier. Tan- dis que les métamorphoses des formes dans les conditions vitales exigent des périodes de temps qui échappent au contrôle de l'homme, d'un autre côté, les actions réciproques si complexes qui tendent, à l'état sauvage, à transformer les formes vivantes dans le sens de la sélection naturelle, ne se laissent entrevoir 124 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. A que d'une manière très générale et dans les détails nous sont inconnus. De même, les animaux et les Ydniés vivant à l’état sauvage et soumis à l'influence de la sélection -naturelle se dérobent complètement à l’expérimentation, et le nombre relativement restreint de ceux que l'homme a réduits en sa puissance, dans le cours des temps, se sont modifiés sous l'influence de la sélection artifi= cielle. L'action de la sélection naturelle, telle que l'admet Darwin, est donc im possible à démontrer directement, et même, pour la production des variétés, n’est mise en lumière et rendue vraisemblable que sur des exemples supposés. Quoi qu'il en soit, les résultats de la sélection artificielle, les transformations nombreuses et si importantes que les êtres soumis à la domestication et à da culture, ont subies pour s'adapter aux besoins de l'homme, nous donnent des indications d'autant plus précieuses, qu'il s'agit ici aussi, en définitive, d’adap- tations naturelles de la forme, c’est-à-dire trouvant leur explication dans la nature de l'organisme, à de nouvelles conditions vitales. fi 8 5. OBJECTIONS OPPOSÉES AU PRINCIPE DE LA SÉLECTION On a soulevé contre la réalité du principe de la sélection naturelle, sur lequel reposent les fondements établis par Darwin de la théorie transformiste, un grand nombre d'objections, dont nous allons exposer ici les principales et examiner au juste la valeur. 5 On a demandé avec raison pourquoi nous ne trouvons plus dans la nature les intermédiaires innombrables qui, d'après la théorie, ont existé entre les variétés et les espèces, et soulevé l’objection que, d’après les hypothèses qu'elle admet, au lieu d'espèces plus ou moins bien délimitées, on ne devrait s'at- tendre qu'à rencontrer un chaos de formes. À cela on peut répondre que la sélection naturelle est excessivement lente et n’agit que lorsque apparaissent des variations avantageuses, que parmi les variations, ce sont toujours celles qui divergent le plus, qui sont le mieux douées pour soutenir la lutte pour Pexis- tence, que, par conséquent, les nombreux degrés intermédiaires peu marqués ont depuis longtemps disparu, lorsque dans le cours des temps une variété, reconnaissable comme telle, arrive à se développer. La sélection naturelle. marche toujours concurremment avec la destruction des formes intermédiaires, : et fait disparaitre par le perfectionnement, non seulement, d'habitude sa forme souche, mais sûrement, dans tous les cas, les passages successifs les uns après: les autres. On devrait au moins rencontrer dans les couches de l'écorce terrestre. les débris de formes intermédiaires plus ou moins éloignées, et effectivement on a pu les retrouver pour une série assez complète, comme nous le verrons plus loin. Les immenses lacunes des documents géologiques expliquent d’ailleurs que. nous ne soyons que rarement à même de reconstituer sur une vaste échelle de grandes séries de variations se succédant sans interruption les unes aux autres: On devrait, de plus, partout où dans les contrées limitrophes, à des altitudes ou sur des étendues différentes et dans des conditions géographiques variées, soit . :R DR PR SU Eh né à Los dés Paire RS OBJECTIONS AU PRINCIPE DE LA SÉLECTION. 125 sous le rapport du sol ou du climat, des variétés voisines ou des espèces repré- sentatives, issues d’une souche commune, vivent côte à côte, s'attendre à r'en- contrer sur les limites de leurs aires des formes intermédiaires. En réalité, les variétés géographiques sont ordinairement distribuées de telle sorte que, sur les limites de leurs aires elles deviennent plus rares, et finalement disparaissent sans formes de transition ; parfois cependant, dans des districts limitrophes peu étendus, apparaissent des variêtés intermédiaires en nombre restreint'. On ne doit pas oublier non plus qu'un grand nombre de contrées qui sont aujourd'hui limitrophes, dans les périodes antérieures, étaient séparées les unes des autres comme beaucoup de continents qüi, à l'époque tertiaire, formaient encore des groupes d'îles ; que d'autres pays sont partagès par des chaînes de hautes mon- tagnes ou par de larges cours d'eau en régions entre lesquelles les communi- cations sont très dificiles pour de nombreux organismes, et les immigrations ou les émigrations complètement impossibles aux formes mal conformées pour la locomotion. L'isolement doit favoriser à un haut degré, dans les contrées fer- mées, le développement des variations et des espèces représentatives, puisque les conditions vitales différentes changent les rapports de la lutte pour l'existence, et par contre rendent impossible la production de formes géographiques inter- médiaires. Effectivement, les faits connus montrent que les districts isolés, tels que les iles, sont riches en espèces endémiques. Quelque importante que soit l'influence que l'isolement exerce sur la production des variétés et des espèces, elle n’est pourtant nullement, comme M. Wagner a cru le démontrer récemment dans sa théorie des migrations, une condition nécessaire au succès de la sélection?. Comme les premières variations imperceptibles par _ lesquelles débute une variété se trouvent en lutte avec une foule d'individus non transformés, avec lesquels elles vivent en commun et se croisent, que par conséquent il n’y a rien là d'analogue à l'isolement si important aux yeux des éleveurs, les modifications individuelles disparaitraient bien vite avant qu’elles eussent pu s’accumuler pour former une variété nouvelle nettement distincte. Selues, la migration, et consécutivement la colonisation, l'émigration des plantes et des animaux dans des districts séparës par des barrières difficiles à franchir, créent l'isolement nécessaire à la formation des variétés, et agissent d'une manière 1 M. HI. W. Bates a récemment fait connaitre un remarquable exemple de formes intermédiaires - entre des genres vivants. « Une ressemblance générale des espèces avec celles de Guayana est un des principaux caractères de la zoologie de la vallée de l’Amazone ; mais dans les parties basses on trouve un grand nombre de variétés locales, dont plusieurs sont tellement modifiées, qu’on peut les regarder comme des espèces particulières. Dans le district aride de Obydos les formes annon- cent une grande analogie avec les types de Guayana. » 11 semble qu’on peut ici jeter un regard sur la formation dès nouvelles espèces. Parmi les variétés et les espèces voisines du genre de papillon Heliconius, spéciat à l'Amérique tropicale, le H. Melpomene est très-répandu dans le Venezuela, la Guyane, etc., et orne les sentiers sablonneux des forêts d'Obydos, tandis qu'ils sont représentés dans les forêts humides de la vallée de l’Amazone par le H. Thelxiope. On rencontre dans certains endroits de ces districts boisés, qui tiennent le milieu entre les parties humides et aides, des hybrides présentant toute la série des formes de passage, à ce point qu'il est difficile de les diviser en variétés. Mais comme les deux espèces ne se croisent pas entre elles, et se ren- contrent ensemble dans d’autres localités, où les formes intermédiaires manquent, il semble permis de conclure que ces deux espèces n’en formaient originairement qu’une seule et que l'A. Thel- æiope dérive de l'H. Melpomene. Voy. Bates, The naturalist on the Amazons, London, 1863. ? Moritz Wagner, Die Darwin'sche Theorie und das Migrationsgesetz der Organismen, Leip- zig, 1868. 196 D ZOOLOGIE GÉNÉRALE. d'autant plus sûre, que dans les nouveaux districts les conditions de l'alimentation et de la concurrence favorisent les modifications individuelles. Les premiers descendants modifiés de ces espèces émigrées ont constitué alors la souche d'une nouvelle espèce et leur habitat est devenu le centre de l'aire, où celle-ci s'est répandue en rayonnant. ; À cela on a répondu, avec raison, que l'émigration d'une e seule paire à travers des barrières difficiles à franchir n'entraîne pas une rupture absolue avec l'espèce souche, car, parmi ses descendants, quelques-uns seulement possèdent ‘les premières traces de nouvelles propriétés utiles; le plus grand nombre est encore entièrement semblable à la forme ancestrale. Chez les animaux émigrés, l'influence due aux changements dans les conditions vitales, favorable à la variation, ne se fait sentir qu’à la deuxième ou à la troisième génération; ici aussi un nombre infini d'individus non transformés, entièrement identiques à l'espèce souche, offriraient les mêmes prétendues difficultés. Pour le succès de la sélection artificielle, la séparation des individus paraît être une condition indispensable; cependant il est d'autant moins exact de conclure de la sélection artificielle à la sélection naturelle, que, dans le premier cas, les variations que l'on cherche à produire sont destinées à satisfaire le besoin ou les caprices de l’homme, et ne procurent à l'animal lui-même aucune utilité. Sides propriétés avantageuses apparaissent ainsi à un degré très peu marqué, c'est que probablement elles peuvent servir à la conservation de la forme witale, Let remplacent ainsi jusqu’à un certain point l'isolement, qui disparait avec un croisement illimité. L'apparition d’une nouvelle propriété utile à l'animal aura pour conséquence, sinon d'abolir de suite, du moins de limiter. le croisement avec la masse des individus de la même espèce, et cette propriété se répandra. sur un nombre croissant de formes, en s'accentuant toujours davantage. Tandis que les individus modifiés augmentent constamment, les formes primitives moins bien douées, subissent une diminution de plus en plus sensible, et finissent par dis- paraître. Quoi qu'il en soit, il faut reconnaître que dans la nature une variation importante apparaissant spontanément sur un petit nombre d'individus où sur un seul, comme dans le cas du bétail Niata et des moutons Ancons, ne peut qu'excep- tionnellement, peut-être même jamais, produire une variété. Une autre considération qui montre encore l'insuffisance de la théorie de ‘M. Wagner, c'est que lorsque des variations légères doivent s'accentuer dans la suite des générations, elles apparaissent en même temps sur un grand nombre d'individus. D’après les idées de M. Wagner, qui ne considère que les variétés et les espèces séparées dans l’espace, il serait difficile de comprendre comment de nouvelles variétés et de nouvelles espèces pourraient naître aux dépens de types déjà existants dans la suite des temps et dans le même lieu, en présence de modi- fications géographiques et climatériques successives. Des contrées étendues et. limitrophes sont justement très favorables, à cause de la diversité des conditions d'existence, comme Darwin l'a fait remarquer avec raison, à la production rapide des variations et à la formation des espèces très répandues et destinées à se maintenir longtemps. On trouve aussi très souvent, dans les différentes couches et dans un même dépôt d’une même localité, des variètés voisines, et même des. séries de variations. Si nous ignorons complètement, dans chaque cas, quelles A PE FAR NUE ré ce: 3 j: RES Ex CEE DOS ne Pas Free PA ME a ons Lu 4] OBJECTIONS AU PRINCIPE DE LA SÉLECTION. 127 sont les causes particulières qui ont amené l'apparition des premières modifica- tions d'un organe, et si par cela même nous faisons un fréquent usage du mot hasard, cependant nous pouvons reconnaître d’une manière générale qu'elles sont dues à l’action de certaines conditions physiques, encore inconnues, de Valimentation. Nous savons aussi que ces dernières sont en rapport intime avec les conditions telluriques et climatériques, qui éprouvent, pendant le cours des temps, des changements lents et variés, liés à des modifications correspon- dantes dans la lutte des organismes pour l'existence. Pendant les périodes de trans- furmation lente de la température, de la configuration du sol et du climat, ces mêmes causes ont agi:en même temps et avec la même intensité sur de nom- breux individus de la même espèce, et donné naissance à des déviations légères, qui modifieront, dans la même direction et d'abord dans des limites peu éten- dues, de nombreux individas. Ce n'est que plus tard, après que de nombreuses formes vivantes, grâce à l’action des causes physiques, ont acquis une tendance à la variabilité, que la sélection agit avec succès pour conserver et accentuer ces modifications premières. Dernièrement, M. Wagner, après avoir cru reconnaître que la loi des migra- tions renfermait la négation du principe de la sélection naturelle, s'est séparé du darwinisme, sans cependant étayer sa théorie insoutenable de la production des espèces par séparation et colonisation d'aucune considération nouvelle et sans établir, à la place de la sélection naturelle, un autre principe sur lequel puisse … s'appuyer la doctrine du transformisme". On a objecté de différents côtés l'insuffisance de la sélection naturelle pour expliquer l'origine première des variations, car celles-ci, dans beaucoup de cas, - ne peuvent encore être nullement profitables?. L'analogie de couleur, que beaucoup d'animaux présentent avec les milieux dans lesquels ils vivent, la ressemblance de beaucoup d'Insectes avec certains objets qui les environnent, tels que des feuilles, des branches sèches, des fleurs, des excréments d'Oiseau, etc., ne peu- vent être en réalité expliquées par la théorie de la sélection qu'en supposant que les particularités en question ont déjà offert dès leur première apparition une ressemblance grossière avec les objets extérieurs. Si l’on observe dans les races domestiques, dont la forme ancestrale à l'état sauvage revêt, comme par exemple le Lapin, une couleur qui est manifestement avantageuse, une variabilité très grande dans les nuances du pelage, on est parfaitement autorisé à conclure que la teinte du pelage a aussi varié originairement plus d’une fois dans le Lapin sauvage, ne s’est développée et ne s’est fixée, dans la suite des générations, que parce qu'elle constituait pour l’animal un moyen de protection des plus efficaces. Cependant, très souvent des modifications très légères peuvent être très utiles. Darwin fait observer avec raison que chez les Insectes, qui sont poursuivis par des Oiseaux ou par d’autres ennemis doués d’une vue perçante, chaque degré - qui augmente la ressemblance avec les objets environnants diminue le danger d'être découvert, et favorise, par conséquent, la conservation et la multipli- À Voy. M. Wagner, Ueber den Einfluss der geographischen Isolirung und Colonienbildung auf die morphologischen Verändcrungen der Organismen. Sitzungber. der K. Akad. zu München, 1870. > Noy. principalement : Mivart, On the genesis of species, London, 1871. 198 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. cation de l'espèce; et il montre que, par exemple chez le Ceroxylus laceratus, qui d'après Wallace a tout à fait l'aspect d'une baguette recouverte de mousse, les aspérités et la couleur des téguments ont probablement beaucoup varié, jusqu’à ce qu'enfin ceux-ci soient devenus verts. Il a cherché de la même manière à répondre à une série d’autres faits du même ordre que M. Mivart a cités comme preuves, que la sélection naturelle ne peut pas expliquer l’origine de la variabilité des caractères (fanons des Baleines, défaut de symétrie du corps chez les Pleu- ronectes, situation des yeux sur le même côté, queue prenante des Singes, pédicellaires des Échinodermes, avicuiaires des Bryozoaires, etc). RU D'autres naturalistes ont contesté qu'aucune variation quelque peu consi- dérable puisse se produire dans le cours des siècles, et invoquent les ressem- blances que les momies des Ibis et d’autres animaux trouvées dans les monuments égyptiens montrent avec les espèces vivant actuellement dans les mêmes localités. Ils n’ont tenu en même temps aucun compte des faits positifs, que nous pos- sédons sur les variétés géographiques et sur des variations nombreuses se suc- cédant dans le temps chez beaucoup d'animaux et de plantes, et n'ont pas vu en outre que le darwinisme n'affirme pas la variation continuelle des espèces, mais suppose, au contraire, à côté de laps de temps relativement réduits, pendant lesquels agit la variabilité, des périodes de fixité très longues. Et le fait que certaines espèces, dans un temps relativement très court, sont restées absolu- ment les mêmes, ne prouve pas que d’autres vivant dans des localités différentes n'aient pas pu, à la même époque, produire des variétés et se modifier plus ou moins profondément. Ges auteurs auraient été bien mieux inspirés s'ils avaient opposé aux partisans du transformisme ces nombreuses espèces animales qui, depuis le commencement de la période glaciaire, sont restées immuables malgré les changements climatériques, ou bien ces grandes ressemblances que certaines espèces et certains genres actuels montrent avec ceux du terrain tertiaire où même des formations crétacées. Cependant le fait que beaucoup d'animaux et de plantes ont conservé leurs caractères primitifs à travers de longues périodes et malgré les changements des conditions climatériques et vitales; ne prouve pa l'impossibilité de L variabilité en général. | Les objections que MM. Bronn, Broca et surtout M. Nägeli ont opposées au principe d'utilité de la sélection naturelle; sont d'un genre tout différent?. Ils " attribuent une grande importance à ce que beaucoup de caractères parais= « sent ne rendre aucun service à leurs possesseurs, et ne peuvent pas, par con- séquent, avoir donné prise à la sélection naturelle. Darwin répond très jus= « tement que nous ne connaissons que très imparfaitement ou même que nous ignorons l'importance et les avantages de beaucoup de conformations lloont existantes, et que, ée qui nous parait inutile, a pu, dans des épo- ques antérieures et dans d’autres conditions, être avantageux. Dans tous les. cas, on reconnaît que des variations individuelles légères aussi bien que pro= fondes, qui n'offrent à l’animal aucun avantage, produites par certaines causes: physiques, apparaissent sur de nombreux individus et donnent naissance à a 1Voy. Darwin, l'Origine des espèces, traduction de J. Moulinié, Paris, 1873, p. 595 et suivantes. ù 2 C. Nägeli, Entstehung und Begriff der Naturhistorischen Art., München, 1865. TR OBJECTIONS AU PRINCIPE DE LA SÉLECTION. 199 déviations. Dans la dernière édition de son célèbre ouvrage, Darwin avoue lui- même que dans les éditions antérieures « il n’a pas donné assez de valeur à la fréquence et à l'importance des modifications dues à la variabilité spontanée ». Il va de soi qu'il ne prétend nullement amoindrir l'action de la sélection, d’au- tant plus qu’il est impossible d'expliquer par une autre voie les nombreuses dis- positions naturelles qui reposent sur l'adaptation. Par contre, nous trouvons dans cette hypothèse un moyen de comprendre l'origine des modifications, qui ne procurent aucun avantage, et nous pouvons tracer au principe d'utilité une limite, qui semble nécessaire par d’autres considérations. Nägeli semble avoir parfaitement raison, lorsqu'il se demande s'il est admissible que l'organisa- tion des végétaux et des animaux supérieurs ait atteint peu à peu ce haut degré de complexité sous l'influence unique de l'adaptation, et que la plantule unicellulaire microscopique se soit transformée, après un nombre infini de générations, en une plante phanérogame, ou, pour prendre un exemple dans le règne animal, que l’Amibe soit devenue un Polype, la Planula un Vertébré, par l’action de la lutte pour l'existence. Le savant botaniste est moins heureux lors- qu'il prétend que les deux caractères essentiels qui distinguent toute organi- sation élevée, la différenciation morphologique et la division du travail physio- logique, sont indépendants l’un de l’autre dans la plante, tandis que dans le règne animal ils sont en général en corrélation intime. Ce contraste pourrait s'expliquer par l'imperfection de nos connaissances actuelles sur les fonctions de nombreuses parties de la plante. Chez les animaux aussi la même fonction peut avoir pour siège des organes morphologiquement différents, et réciproquement le même organe peut remplir des fonctions variées. C'est pour çela que l'on ne peut que dans des cas exceptionnels, et principalement quand il s'agit d'organes qui se sont atrophiés par suite du défaut d'usage, parler d'organes n'ayant qu’une valeur purement morphologique, et qu’on devra chercher la raison de leur exis- tence dans les lois de l’hérédité. Déjà, en ce qui concerne l’inutilité supposée de diverses parties du corps, Darwin montre qu'il existe, même chez les animaux les plus élevés et les mieux connus, des conformations assez développées pour que personne ne mette en doute leur importance, sans que leur usage ait pu être reconnu, ou ne l'ait êté que récemment. À propos des plantes, il rappelle les anciennes conformations de fleurs d'Orchidées que l’on regardait, il y a quel- ques années encore, comme de simples différences morphologiques. Grâce à ses persévérantes recherches, on sait maintenant qu’elles ont une importance im- mense pour la fécondation de l'espèce à l'aide des Insectes, et qu’elles ont probablement êté acquises par la sélection naturelle. On sait aussi que les lon- gueurs différentes des étamines et des pistils (hétérostylie), ainsi que leur arran- gement sur les plantes dimorphiques et trimorphiques, ont une utilité essentielle. C'est done à tort que Nägeli prétend conclure, de la théorie de Darwin, que les caractères indifférents doivent être variables, les caractères utiles au contraire constants. Certaines particularités indifférentes peuvent se fixer par hérèdité dans le cours d'un nombre infini de générations, au point de présenter une constance 1 Ch. Darwin, De la fécondation des Orchidées par les Insectes et du bon résultat du croise- ment, Paris, 1870. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 9 150 ZUOLOGIE GÉNÉRALE. presque absolue, comme c’est justement le cas pour celles qui caractérisent les: catégories les plus générales du système. D'un autre côté, il n'est pas nécessaire que les variations utiles aient déjà atteint la limite extrême des services qu’elles peuvent rendre à l'organisme; au contraire, elles doivent devenir encore plus avantageuses surtout quand les conditions de vie viennent à changer. Aussi, lorsque M. Nägeli prétend que l’arrangement des cellules et des organes devrait, varier sur une grande échelle parce que ce sont des particularités purement. morphologiques, tandis qu'au contraire, chez les êtres aussi bien domestiques qu'à l'état sauvage, il présente les caractères les plus tenaces et les plus con- stants; lorsqu'il insiste sur ce que, chez les plantes à feuilles opposées et à ver- ticilles floraux à 4 divisions, il serait plus facile de produire toutes les trans- formations des feuilles, qui sont liées à des fonctions différentes, que de déterminer leur disposition spéciale, par les raisons énumérées plus haut, on ne peut être d'accord avec lui. D'un côté, ce serait agir avec peu de circon-: spection, que de prétendre à l’inutilité absolue, même ii le passé des carac- tères morphologiques, qui ne nous paraissent actuellement être d'aucun avantage et ne jouer par conséquent aucun rôle dans la lutte pour l'existence; d’autre part, ce serait beaucoup exiger de la variabilité que de vouloir rencontrer ailleurs que dans les cas exceptionnels ces modifications profondes devenues constantes par hérédité, dans un nombre infini de générations, caractéristiques de l'ordre, de la classe ou même du type. Vouloir changer les feuilles oppo- sées en feuilles spiralées, ce serait vouloir transformer la forme rayonnée des Étoiles de mer en une forme bilatérale, et voir les rapports typiques de pisse subir la flexibilité des phénomènes de variabilité. Il est une des considérations de M. Nägeli qui a beaucoup plus d’ ieiportarios et qui semble démontrer l'insuffisance de la sélection naturelle comme principe unique d'explication; c’est celle qui a rapport aux propriétés innées des premiers êtres. À l’origine, il ne pouvait y avoir qu’un petit nombre de Protophytes et de Protozoaires unicellulaires formés simplement de protoplasma ou de sarcode. Comme la concurrence était alors très limitée, et que les conditions extérieures ne variaient point, il n’y avaient point sur la surface du globe de causes qui pussent déterminer la production de variations utiles. C'est là une des questions les plus obscures et les plus difficiles de la théorie de la descendance, à. laquelle on ne peut faire qu’une réponse très insuffisante. Quoique nous n'ad- mettions nullement, avec M. Nägeli, que le principe d'utilité ne puisse pas expliquer la formation des êtres supérieurs, doués d’une organisation élevée, nous sommes cependant forcés de reconnaître, en supposant que les premiers êtres fussent uniformes et très semblables entre eux, qu’il ne devait point. il exister de causes qui permettent de concevoir la possibilité du développe- ment de la grande variété des espèces supérieures. En ce qui concerne le pre- mier point, Darwin fait remarquer très justement, que l’activité constante de la sélection naturelle peut expliquer la tendance innée des êtres organisés vers un développement progressif, car la meilleure définition qu'on ait donnée de la su- périorité de l'organisation repose sur le degré de spécialisation ou de différen- -_ciation que les organes ont atteint, et la sélection conduit à ce but, en tendant à amener Jes parties des organes à accomplir d'une manière toujours plus effi=. OBJECTIONS AU PRINCIPE DE LA SÉLECTION. 131 cace leurs diverses fonctions. D'un autre côté, l’action de la sélection naturelle suppose déjà une diversité dans la structure et le genre de vie des organismes, que ne peut offrir un petit nombre d'espèces des plus simples, quel que soit, du reste, le nombre des individus qui les composent. Ici, libre carrière est “4 donnée à l'appréciation arbitraire et aux préférences de chacun, et c’est uni- —_ quement affaire de foi d'attribuer à la sélection naturelle une influence plus ou _ moins limitée. 2 D'après ces considérations, nous devrions d'autant mieux reconnaitre l'in- suffisance de la sélection naturelle et de la théorie d'utilité basée sur elle comme principe unique d'explication, qu'il est impossible, avec son aide seule, de com- prendre la nécessité de la direction de la grande loi de l’évolution indiquée par ces graduations sans nombre de structure, qui trouvent leur expression dans les catégories du système. Aussi on comprend les tentatives que des naturalistes éminents ont faites pour combler cette profonde lacune à l’aide d’un autre prin- cipe; malheureusement, tous les essais de ce genre manquent, jusqu'à ce jour, _ de toute base sûre et positive. En première ligne, il faut citer la théorie du per- … fectionnement proposée par M. Nägeli, qui suppose que les variations individuelles tendent, par une sorte d'orientation définie, vers une organisation plus complexe et plus parfaite; que la variabilité a lieu suivant un plan de développement dé- terminé, non point par une action surnaturelle, mais par une tendance au per- . fectionnement, immanente à l'organisme. À côté de la sélection naturelle, qui … agit en quelque sorte comme correctif et qui explique la formation des particu- - larités physiologiques, il y aurait un principe de perfectionnement qui présiderait à la production des caractères morphologiques. …_ On voit de suite que M. Nägeli, tout en ayant une connaissance parfaite des la- . cunes existantes, au lieu de nous donner un principe qui puisse les combler, ne propose qu'une phrase par laquelle il s'imagine avoir trouvé quelque chose de à semblable à une explication. En fait, ce terme de tendance au perfectionnement, … de loi de perfectionnement, n’est pas autre chose que l’introduction, dans la phy- logénie, de cette phrase dont on a tant abusé dans l'embryologie individuelle sur … le nisus formativus. On peut en dire autant du principe de la « variation orien- tée », ou du « développement par des causes internes », que nous trouvons ex- primé dans les écrits de MM. Askenasy et A. Braun, par des naturalistes qui sont également partisans de la théorie du transformisme, puisqu'ils admettent avec Darwin que la cause des affinités des espèces doit être attribuée à une descen- dance commune. Pour quelques auteurs, la difficulté principale provient de ce qu'ils sont per- suadés de l’idée qu'il existe un abime infranchissable entre la variété et l'espèce. Jls admettent en partie l’action de la sélection naturelle; ils avouent même que le darwinisme est un fait réel pour les variétés climatériques; mais ils invoquent toujours la définition de l’espèce et les limites qu’elle assigne à la constance des formes, qui n'ont jamais été franchies, comme nous le montre l'observation. Si nous nous reportons aux difficultés que nous avons déjà mentionnées et que l'on Askenasy, Beiträge zur Kritik der Darwin'shen Lehre, Leipzig, 1872. — A. Braun, Ueber die Bedeutung der Entwicklung in der Naturgeschichte, Berlin, 1872. 132 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. éprouve pour définir la notion de l'espèce, et si nous tirons les conséquences logiques de limpossibilité positive de tracer entre l'espèce et la variété une ligne de démarcation, cette objection perdra toute sa prétendue force. La preuve de l'observation directe du passage d’une espèce vivante à une autre est déjà exclue par la théorie de la sélection même. De telle sorte que le raisonnement qui croit avoir démontré l'impossibilité de ces variations par l'absence de l'ob- servation directe n’a pas besoin d'être réfuté*. Les bases empiriques qui condui- sent à admettre, pour l'espèce, ce que l’on a reconnu vrai pour la variété, se trouvent bien plutôt dans les rapports positifs qui existent entre la variété et l'espèce, comme M. Nägeli, entre autres, l’a parfaitement montré. « Les races qui ont été produites artificiellement se comportent comme de véritables espèces; elles ont un ensemble de formes et une fixité analogues; elles montrent éga- lement dans l’hybridation une fécondité limitée, et leurs hybrides, de même que ceux des espèces, sont des formes particulières, qui ne peuvent pas être produites par une autre voie. Les races, que l’on trouve dans la nature, ne se distinguent pas plus nettement des espèces. Le seul caractère absolu de l'espèce, l’immutabilité, est abandonné dans la pratique même par ceux qui l’admettent en théorie, car ils parlent de formes intermédiaires, de passage d’une espèce à une autre, d'espèces abâtardies, de formes vraies ou typiques, de formes aber- rantes, de bonnes et de mauvaises espèces. Ces expressions rendent parfaitement la réalité, mais elles ne s'appliquent qu'à la théorie de la variabilité. La systé- matique jusqu’à l’époque actuelle avait fait de la notion d'espèce un article de foi; elle était inaccessible aux résultats de la science, et ne se soumettait point au contrôle des faits; elle était le jouet du bon plaisir, du tact, de l'arbitraire de chacun. Dans la systématique de l'avenir, l'espèce sera une catégorie scien- tifique, possédant des caractères que l’on peut observer dans la nature et vérifier par l’expérience. » C'est là le point important pour toute théorie transformiste. Que l’on diffère d'opinion sur la manière dont la transformation s'opère; que l’on accorde une influence prépondérante à la sélection naturelle, ou qu'on la « regarde seulement comme accessoire ; que l’on conteste absolument son action, « et que l’on se contente pour toute explication de phrases générales sur la va= « riation par des causes internes, dans tous les cas, de nouvelles espèces doivent « se former aux dépens des anciennes, si l’on rend hommage à la doctrine de la « descendance. 8 6. PREUVES EN FAVEUR DE LA THÉORIE DE LA DESCENDANCE TIRÉES DE LA MORPHOLOGIE Si nous ne devons considérer que comme une hypothèse la variabilité de l'es pèce, parce que nous ne pouvons la démontrer par l’observation directe, nou 1 Si, à l'exemple de M. Wigand, sans se préoccuper du résultat des travaux modernes, on part de l’idée que l'espèce est absolument autonome et immuable et on la définit comme l’ensemble des « formes qui ont une origine commune différente de celle des autres espèces, on a, il est vrai, un argument vainqueur contre le darwinisme ; malheureusement cet argument ne repose pas sur phénomènes naturels et n’est que l'expression purement gratuite d’un article de foi. PREUVES TIRÉES DE LA MORPHOLUGIE. 155 possédons cependant, pour juger de sa valeur, un critérium dans les phénomènes naturels. Plus ceux-ci se laisseront expliquer d'une manière plausible par la doctrine transformiste, plus grande sera l'autorité scientifique de cette dernière, _et plus nous serons forcés de l'accepter. C'est de la sorte que l’on montre, que la morphologie tout entière n'est qu'une longue preuve de la vraisemblance de la théorie de la descendance. Les degrés de ressemblance des espèces, fondés sur la concordance dans des caractères . importants ou secondaires, que l'on désigne depuis longtemps par métaphore par le terme de parenté, ont conduit, comme nous l'avons déjà exposé, à l'éta- blissement des catégories du système, dont le plus élevé, le type ou embran- chement, repose sur la similitude dans les traits généraux de l’organisation et du développement. Les ressemblances que des animaux, d’ailleurs différents, présentent dans le plan général de l'organisation, comme par exemple les Pois- sons, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères, qui possèdent tous une colonne rigide située dans l'axe du corps, et par rapport à laquelle les centres nerveux sont dorsaux, les organes de la nutrition et de la reproduction ventraux, s’expli- quent très bien d’après la théorie de la sélection, par la descendance des Verté- brés d'une forme commune possédant les caractères du type, tandis que l'idée d'un plan préconçu du Créateur défie toute explication. C’est de la même manière que naus comprenons, que les mêmes caractères communs se retrouvent dans toutes les autres divisions et subdivisions de la classe jusqu’au genre, et que . nous voyons les causes qui nous permettent de partager tous les êtres organisés - engroupes subordonnés les uns aux autres, puisque les descendants d'une espèce _ primitive, modifiés par la divergence progressive des caractères et la suppres- sion constante des formes moins profondément transformées et moins perfec- tionnées, se rangeront en catégories d'importance diverse. De même que la théorie darwiniste nous montre comment de la descendance d’une même souche dérivent les conditions nécessaires de toute classification, de même les difficultés que ces dernières présentent s'expliquent par ce fait que les caractères d’affinité proviennent par hérédité d'ancêtres communs, que les rapports étroits de pa- renté, et non point un plan de création inconnu, sont le lien invisible qui éta- blit entre les organismes différents degrés de ressemblance. Les naturalistes de l'ancienne école, qui placent l'idéal du système dans la délimitation précise de tous les groupes, se plaignent amèrement de ce qu’on les dérange si souvent, avec des formes intermédiaires paradoxales, tandis que d’après la doctrine de la descendance cn comprend parfaitement ce défaut de ligne de démarcation tranchée entre les différentes divisions ou subdivisions. Notre théorie exige même l'existence de’ passages entre les groupes éloignés et étroitement alliés et explique par l'extinction, dans la suite des temps, de nombreux types insuff- samment doués sous le rapport de l’organisation, comment certains groupes de mème valeur ont eu une extension aussi différente, et souvent même ne sont représentés que par quelques formes isolées, et comment nous sommes parfois forcés d'établir pour une seule espèce encore vivante (Amphioxus lanceolatus), ou un seul genre (Limulus), un groupe de la valeur d'un ordre ou même d'une classe. Les faits innombrables que l'anatomie comparée nous a appris à connaitre, 134 Z00LOGIE GÉNÉRALE. nous amènent donc aux mêmes résultats que les caractères systématiques, qui expriment des rapports de parenté plus ou moins éloignée. Considérons par exemple la conformation des membres ou la structure du cerveau chez les Ver- tébrés; nous voyons, à travers des différences considérables, qui parfois se re- lient les unes aux autres par des séries de transitions, une forme fondamentale commune se modifiant dans chaque groupe secondaire et se différenciant plus ou moins, suivant les fonctions particulières que les organes doivent remplir, et suivant les exigences du mode d'existence auquel chaque espèce est assujettie. La nageoire des Baleines, l’aile des Oiseaux, le membre antérieur des Quadrupèdes et le bras de l'Homme sont formés par les mêmes os, mais qui dans un cas sont raccourcis, élargis et immobiles, dans un autre sont allongés et articulés de di- verses manières en rapport avec les besoins de la locomotion ; tantôt toutes leurs parties sont développées, tantôt, au contraire, elles se simplifient et s’atrophient partiellement ou même complètement. et à 1. PREUVES TIiRÉES DU DIMORPHISME ET DU POLYMORPHISME Un des témoignages les plus manifestes de l'influence puissante de l'adapta- tion et des résultats remarquables qu’elle peut amener dans le cours des temps, nous est fourni par les phénomènes du dimorphisme et du polymorphisme dans la série des formes animales appartenant au cycle d’une même espèce. Dans le cercle étroit des actes et des travaux qui sont dévolus à chaque espèce’ dans l'économie de la nature, tous les individus ne se comportent pas identiquement de la même manière. Fréquemment au contraire certains individus accomplis- sent plus spécialement certaines actions profitables à la conservation de l'espèce, et subissent des modifications correspondantes dans leur forme et dans leur organisation. Le plus souvent c’est chez les animaux à sexes séparés que se montrent ces changements de forme, liés à la division du travail physiologique; qui est intervenue dans les fonctions des organes génitaux primitivement herma- phrodites. Mâles et femelles diffèrent, non seulement en ce que les uns produi- sent des œufs et les autres de la semence, mais encore parce qu’ils manifestent dans les diverses fonctions, qui ont rapport avec la formation de ces produits, des caractères sexuels secondaires variés, dont l'apparition s'explique de la façon la plus plausible par la sélection naturelle. On peut donc admettre l'exis= tence d’une selection sexuelle, qui s'exerce au profit de la conservation de: l'espèce, et qui, dans le cours des temps, tend à éloigner graduellement et de plus en plus l’une de l’autre les deux formes sexuées, aussi bien par les parti=" «= cularités de l’organisation et de la forme que par le genre d'existence et les. mœurs. Les mâles ont généralement à remplir un rôle plus actif dans l'ac=. couplement et la fécondation, aussi comprend-on facilement qu'ils diffèrent. bien plus de la forme jeune, encore indifférente au point de vue sexuel, que les. femelles, qui élaborent les matériaux nécessaires à la formation et à la nutrition … des petits. Très fréquemment leurs mouvements sont plus rapides et plus légers, PREUVES TIRÉES DU DIMORPHISNE. 135 et chez beaucoup d'espèces d'Insectes, ils possèdent seuls des ailes, les femelles restant aptères comme les formes larvaires (fig. 163 et 164). Dans la lutte que les mâles se livrent entre eux pour la possession des femelles, les individus les \ ; — Fig. 163. — Aphis platanoides mâle. oc, ocelles; Hr, tube à miel; P, organe copulateur. mieux doués (force, beauté, voix, etc.) sont vainqueurs; parmi les femelles en _ général, ce sont celles qui présentent des particularités favorables à la pro- E- _spéritè de leur progéniture, qui remplissent le mieux leurs fonctions. Cependant des différences dans la durée du développe- ment, dans le mode de croissance, etc., peu- vent, dans certaines conditions vitales, procu- rer à l'espèce des avantages d'une manière plus passive. Les caractères sexuels secon- daïres peuvent s’accentuer au point de pro- duire des modifications essentielles, profon - des de l'organisme, et d'amener un véritable dimorphisme sexuel (mâles dépourvus d’intes- tin des Rotifères, mâles nains de la Bonellia et du Trichosomum crassicauda). - Un fait des plus intéressants et en même temps des plus importants, c’est que c'est précisément chez les parasites que le dimor- _ phisme sexuel est poussé le plus loin; par suite Fig. 164. — Femelle ovipare aptère évidemment du mode d'existence et de l'in- de l'Aphis platanoïdes. Iuence différente qu'il exerce sur les deux sexes. Chez un grand nombre de Crusta- … cés parasites (Siphonostomes), on observe, à côté de cette dégradation extrème de … l'organisme représentée par des femelles monstrueusement grosses, ayant perdu les — organes des sens et les organes de la locomotion et même toute trace de segmenta- tion,et par des mâles, véritables pygmées, toute une série de formes intermédiaires ; chez eux les causes de ce dimorphisme sexuel sont des plus manifestes. L'in- 156 | ZOOLOGIE GÉNÉRALE. fluence des conditions favorables d’alimentation, telles quelles se rencontrent dans le parasitisme, fait disparaître la nécessité de changements de domicile rapides et fréquents, augmente chez les femelles la fécondité et modifie même la forme du corps au point que la faculté de se mouvoir est de moins en moins manifeste, et que les organes du mouvement s’atrophient jusqu'à disparaître complètement. Le corps, par suite de l'énorme développement des ovaires, gor- gés d'œufs, devient lourd et informe, et présente des saillies, des appendices, dans lesquels se logent des prolongements des ovaires, ou bien se gonfle comme une outre, perd sa symétrie; la segmentation disparait et avec elle la faculté pour les segments de se mouvoir les uns sur les autres, et les membres s'atro- phient. L'abdomen, mince et mobile, qui facilitait si puissarmment la natation, est peu à peu réduit à un court moignon inarticulé. L'aspect de ces parasites est si bizarre, que l’on comprend que jadis l’on ait rangé un de ces groupes de formes anomales, les Lernéens, parmi les Vers intestinaux, ou parmi les Mollusques. Le parasitisme agit aussi puissamment sur l'organisation des mâles, mais dans une autre direction‘. Chez eux, en effet, les conditions plus favorables d’ali- mentation ne font pas disparaître si immédiatement la nécessité de se mouvoir et n’agissent pas sur la conformation des organes locomoteurs, car ils conser- vent toujours comme auparavant un rôle actif dans les relations sexuelles, et 1ls doivent rechercher les femelles. Même quand la locomotion est devenue difficile et plus restreinte, jamais cependant le parasitisme n'amèêne la disparition com- plète de la segmentation, et ne détermine cet accroissement informe et asymé- trique du corps, que l’on observe dans un grand nombre de Crustacés femelles parasites. La quantité des produits sexuels qui, chez les femelles, est si avanta- geuse à la conservation de l'espèce et favorise par suite l'apparition graduelle de cette forme monstrueuse, anomale du corps, a d'autant moins d'influence sur l'activité sexuelle du mâle, qu'il suffit d’une quantité très petite de sperme pour féconder une masse d'œufs. Aussi le degré extrême du parasitisme chez le mâle, même quand la locomotion est des plus limitées, n’amène-t-elle jamais l’ac- croissement excessif du corps et sa transformation en une sorte de sac inar- ticulé, mais au contraire, tout en conservant la forme symétrique du corps, le réduit au point d'en faire un nain. Mais ici encore cet état extrême est pré- paré par toute une série d'états intermédiaires. C’est ainsi que chez les Lernéo- podes les mâles des Achtheres ont une taille fort peu réduite, tandis que les véritables mâles nains des Lernæopoda, des Anchorella et les Chondracanthides, sont fixés, comme des parasites excessivement petits, sur l'abdomen des femelles (fig. 165 et 166). La préparation d'une quantité considérable de sperme, qui « suppose un corps d’une forte taille, n'amènerait ici dans la vie de l'espèce qu'une « perte inutile de matière et de temps, et a dû par conséquent être évitée grâce à la sélection naturelle. Chez certains groupes d'animaux, surtout chez les Insectes qui vivent réunis « en sociétés nombreuses, outre ces deux formes d'individus sexués différents, on - trouve une troisième, parfois même une quatrième forme d'individus, qui me … peuvent pas se reproduire par suite de l'atrophie de leurs organes génitaux, « 1 Voyez C. Claus, Die freilebenden Copepoden, 1865, pages 7 et &. PREUVES TIRÉES DU DIMORPHISME. la communauté, ainsi que les soins à don- _ ner aux jeunes. Cette diversité des rô- . les coïncide avec des particularités dans la structure et l'organisation. Ces individus … stériles ou neutres sont représentés dans . lessociètés d'Hyménoptères par des femelles _ atrophiées, M de les Fourmis se subdi- . visent en deux groupes, les ouvrières et: les soldats; chez les Termites, ils sont repré- ._ sentés à la fois par des femelles et des mà- Ë les, dont les organes sexuels sont restés à l'état rudimentaire. On rencontre aussi de ces individus stériles dans d’autres espèces animales qui ne vivent pas en communauté a (Poissons) ; jadis on les avait considérés et _ décrits comme des espèces spéciales. Mais . c'est dans les colonies d'Hydroïdes, surtout chez les Siphonophores, que le polymor- phisme est poussé le plus loin. ai Per la même manière des cas nombreux 4 Er D de l'archipel Malais, P. Memnon, P. Pam- non, P. Ormenus, chez quelques espèces d'Hydroporus et de Dytiscus, ainsi que parmi les Névroptères dans le genre Neurotemis. Dans la règle, une des formes de Thnciles présente des rapports intimes par l’aspect et la couleur avec le mâle. Dans d'autres cas, les différences sont liées. au climat et aux différentes saisons (dimorphisme … suivant les saisons des Papillons) et elles se rencontrent également chez les mâles; ou bien encore elles dépendent des modes divers de reproduction (parthénogénèse) et conduisent alors à l’hétérogonie (Chermes, Phylloxera, Aphis). Plus rarement enfin il peut se produire deux formes de mâles, comme Fritz Müller l’a récériment décrit chez un Crustacé isopode, le Tanais dubius. Enfin on peut encore observer déjà des exemples de - dimorphisme pendant la vie larvaire chez les chenilles a et les nymphes des Papillons; ce qui montre que pen- dant toutes les phases de la vie l'adaptation agit sur … l'organisme, qu'elle modifie et transforme. 137 et auxquels incombent la tâche de pourvoir à l'alimentation et à la défense de An ? Fig. 165. — Mâle et femelle de Chondracanthus gibbosus, grossis environ six fois. — a, femelle vue de côté; b, femelle vue par la face ven- trale avec le mâle fixé sur elle; An', antennes antérieures ; F' F", les deux paires de pattes; Ov, ovisacs tubuleux. Fig. 166. — Mâle du Chondra- canthus gibbosus fortement grossi. An',antennes recour- bées en crochet; F' F"; les deux paires de pattes; 4, œil; 0e, œsophage ; D, tube digestif; M, pièces de la bouche; T, testicule; Vd, canal déférent; Sp, sper- matophore. 138 di ZOOLOGIE GÉNÉRALE. 2 8. PREUVES TIRÉES DU MIMÉTISME Une autre série de phénomènes qui se laissent parfaitement sramener à Va- daptation, ce sont ceux auxquels on a donné le nom de Mimétisme, el qui con- sistent en ce que certains animaux imitent à s'y méprendre des espèces très ré- pandues et douées de quelque particularité avantageuse de forme ou de nuance. Ces faits curieux, qui ont été décrits principalement par MM. Bates et Wallace, se relient intime- ment à cette ressemblance que nous avons déjà mentionnée chez beaucoup d'animaux avec les objets qui les environnent. Ainsi, par exemple, chez les Papillons, certaines Fig. 167. — Leptalis Theonoë, var. Leuconoë Leptalides copient certaines espèces du genre Sr Heliconius de l'Amérique du Sud, qui sont protégées par une sécrétion jaunâtre nauséabonde contre les attaques des Oiseaux et des Lézards, dans l’aspect extérieur et dans la manière de voler, et partagent leur habitat (fig. 167 et 168). L'imitation la plus complète nous est offerte par des Papillons des tropiques (Danais miavius, Papilio hippocoon — Danais echeria, Papilio | cenea — Acræa gea, Panopæa hirce). Ce phé- nomène peut aussi se produire entre Insectes « d'ordres différents. Des Papillons revêtent la forme d'Hyménoptères, qui sont protégés par M ; la possession d'un aiguillon (Sesia bombyli- h formis — Bombus Lors etc.); des Coléo- + Fig. 168. — Ilhomia Ilerdina (Héliconide), ptères copient des Guêpes (Charis melipona, d'après Bates. : ; . Odontocera odyneroides) ; le Condylodera tr condyloides des Philippines, appartenant à l’ordre des Orthoptères, ressemble à % s’y tromper à un genre de Cicindèles (Tricondyla). Beaucoup de Diptères repro- % duisent la forme et la nuance des Guêpes et des Sphégiens. Enfin, il n'est pas jusqu'aux Vertébrés, chez lesquels on ne connaisse quelques exemples de mimé- 4 tisme (Serpents et Oiseaux). 2 9. PREUVES TIRÉES DES ORGANES RUDIMENTAIRES PREUVES TIRÉES DES ORGANES RUDIMENTAIRES. 139 théorie de la sélection, par le défaut d'usage. Par l'adaptation à des conditions vitales particulières, les organes cessent peu à peu ou même spontanément de - remplir leurs fonctions, et par suite, dans le cours des générations, s’affaiblis- … sent de plus en plus et finissent par s’atrophier et disparaître complètement. Ils ne sont pas toujours inutiles pour l’économie ; souvent, au contraire, ils remplissent une fonction accessoire parfois difficile à rt La il est vrai, et distincte de leur fonction primitive !. C’est ainsi que l’on rencontre chez certains Serpents, de chaque côté de l’anus, un mamelon surmonté d’un crochet. Ils représentent les membres postérieurs atrophiés; ils ne peuvent plus servir à la locomotion, mais sont devenus, du moins chez les mâles, des organes accessoires d’accouplement. Les Orvets possèdent, malgré l'absence de membres antérieurs, des vestiges d'épaule et de sternum, tie peut-être à servir aux besoins de la respira- tion et à protéger le cœur. Lorsque nous voyons que les incisives supérieures se développent dans le fœtus de beaucoup de Ruminants sans arriver jamais à percer, que les embryons de la Baleine ont aux mâchoires des dents qui dispa- raissent ensuite complètement, et ne servent jamais à la mastication, il sem- … ble bien plus vraisemblable d'attribuer à ces organes un rôle dans le dévelop- … pement des mâchoires, que de les considérer comme complètement inutiles. ï L'aile du Pingouin fonctionne comme une nageoire, celle de l’Autruche lui sert en même temps à courir et à se défendre; par contre, l'aile de l'Apteryx ne paraît avoir aucun usage. Dans d’autres cas, il est impossible d'assigner au- cune fonction, aucune signification aux organes rudimentaires. Ainsi l’on ne peut s'expliquer quelle peut être l’utilité, pour les animaux qui vivent sous terre, des rudiments d’yeux recouverts par la peau, quoique ici, comme dans « beaucoup d'exemples analogues, il soit très probable que le maintien d’un or- — gane, quelque atrophié qu'il soit, peut être très important pour de nouvelles — adaptations, si les conditions d'existence viennent à changer. Il en est de même, — chez l'homme, du mamelon, des muscles de l'oreille, etc. D'ailleurs, puisque le . principe de la sélection naturelle exige que les différentes particularités de - l'organisme aïent une utilité, on devra reconnaître ce caractère à l'atrophie . d'un organe qui ne fonctionne plus, et voir dans les phénomènes de l'hérédité le principe conservateur de la sélection naturelle, l’obstacle à la disparition complète de ce rudiment inutile. ! Souvent au premier abord des organes rudimentaires nous paraissent inutiles, tandis qu’un examen plus aftentif nous fait reconnaître leur utilité ou du moins nous la fait présumer, tels que les crochets des Boas, le rudiment de thorax des Orvets, les dents rudimentaires des em- _bryons de Ruminants et des Baleines. Dans d’autres cas nous ignorons complètement quel peut être leur usage comme, par exemple, pour l'œil recouvert par la peau, chez les animaux qui habi- lent des cavernes, et nous sommes alors portés à les considérer comme inutiles, oubliant, abs- … traction faite de l’imperfection de nos connaissances, qu’à côté de l'adaptation, l’hérédité joue . aussi un rôle dans la sélection naturelle, et rend très difficile, parfois même empêche la dispari- lion complète de certains caractères 140 se Z00LOGIE GÉNÉRALE. ÿ A. PREUVES TIRÉES DE L'EMBRYOLOGIE Les résultats de l'embryologie, c'est-à-dire du développement individuel, de- puis l'œuf jusqu’à la forme adulte, dans laquelle la science moderne cherche depuis de longues années déjà un fil conducteur qui lui serve de guide dans la systématique et l'anatomie comparée, concordent entièrement avec les hype thèses et les conséquences de la théorie darwinienne. Dèjà le fait que les embryons des animaux construits sur le même Ne de | structure sont très semblables entre eux, et quele cours des phénomènes évolu= tifs, à quelques exceptions près, présente une analogie d'autant plus grande que les formes adultes appartiennent à des groupes plus rapprochés, confirme singu- lièrement l'hypothèse de la descendance d'une souche commune et la supposition de différentes graduations de parenté. Si les groupes de valeur diverse qui cor: respondent aux divisions et subdivisions de nos classifications dérivent généti= quement de formes fondamentales plus ou moins éloignées, l’histoire du dé | veloppement individuel présentera d'autant plus de traits communs, que les for K mes sont plus rapprochées par leur origine. Il y a, il est vrai, de nombreuses et parfois de très importantes exceptions à cette loi générale, mais, considérées \ de près, on voit qu’elles constituent des preuves très puissantes en Lai de la théorie transformiste. 1430 On constate souvent, en effet, que les espèces voisines suivent dans leur éo lution une voie divergente, puisque les unes arrivent directement à l'état adulte sans passer par l'état larvaire, les autres après avoir présenté les phénomènes de la métamorphose ou même de la génération alternante, et qu’à ces deux modes de développement correspondent des variations considérables dans la formation. de l'embryon (divers genres de Méduses, Distomes, Polystomes, Crustacés d'eau douce, Décapodes marins, etc.). Nous avons déjà essayé précédement d’expliquen ces divergences, et nous avons montré que le développement direct est une forme secondaire, qui dérive de la métamorphose. É: D'un autre côté on observe que les animaux éloignés et vivant dans des con tions très différentes concordent d’une manière frappante dans leur évoluti postembryonnaire pendant une période plus ou moins longue (Copépodes libres, Crustacés parasites, Cirripèdes). Ils peuvent de nouveau différer par le mode d formation de l'embryon dans l'intérieur des enveloppes de l'œuf, puisque € les uns il se forme de tous côté à la fois, tandis que chez les autres il débu par une bandelette primitive. Tous ces exemples s'expliquent en partie par. phénomènes de l'adaptation, qui exerce son influence non seulement sur la form adulte, mais encore pendant toutes les périodes du développement, et cause € changements qui se transmettent dans les stades correspondants de la. de l'animal. Les phénomènes de la métamorphose attestent que l'adaptation des form PREUVES TIRÉES DE L'EMBRYOLOGIE. 141 Jeunes à leurs conditions d'existence est aussi complète que chez l'animal adulte; elle nous fait comprendre comment parfois les larves d'Insectes, appartenant à des ordres différents, présentent entre elles une grande ressemblance, tandis qu'au contraire dans les limites d’un même ordre ils peuvent différer beaucoup. Si en général se manifeste dans l'évolution de l'individu” une marche progressive du simple au compliqué, par la division graduelle du travail physiologique des or- ganismes plus parfaits, — et nous verrons plus tard un parallèle à cette loi de perfectionnement du développement individuel, dans la grande loi du perfection- nement progressif dans le développement des groupes, — cependant, dans des cas particuliers, des phénomènes évolutifs peuvent conduire à une marche ré- trograde, de telle sorte que l'on doit considérer l'animal adulte comme étant situé plus bas dans l'échelle que sa forme larvaire. Cette métamorphose régres- sive, qui se rencontre chez les Cirripèdes et les Crustacés parasites, s'accorde très-bien avec les exigences de la théorie de la sélection, puisque l’atrophie et même la disparition des organes peut être avantageuse à l'organisme lorsque les conditions vitales viennent à être simplifiées, par exemple quand l'animal trouve sa nouriture toute préparée (parasitisme). Ainsi le développement dans l'indi- vidu nous ramène aux organes rudimentaires que nous avons examinés plus - haut. Une autre sèrie de considérations met encore en pleine lumière l'importance des phénomènes de l’embryologie comme preuve de la théorie de la descendance. De nombreux exemples montrent que dans les phases successives de la vie fœtale se reflètent des caractères des groupes les plus simples aussi bien que des - groupes les plus parfaits du même type. Dans les cas de développement libre complexe par métamorphose, dont l'apparition est en général corrélative à une simplification excessive du développement dans l'intérieur des enveloppes de l'œuf, les rapports des phases larvaires successives avec les groupes les plus rapprochés du système, avec les genres, les familles et Les ordres, sont plus di- rects et plus frappants. Les Mammifères présentent dans les premières périodes de leur évolution embryonnaire des organes qui persistent toute la vie chez les Poissons inférieurs, et un peu plus tard, des particularités de l’organisation qui correspondent à des dispositions constantes des Amphibies. La Grenouille présente dès le début de sa métamorphose une forme, une orga- nisation et un mode de locomotion qui rappellent le type Poisson et passent par une série d'autres phases qui révèlent les caractères des autres ordres d'Amphi- biens (Pérennibranches, Salamandrines) et de quelques-unes de leurs familles et de leurs genres. Le même fait, mais bien plus marqué, s'observe dans la métamorphose des Crustacés en général et des Copépodes en particulier (Nauplius, Zoëa)'. En outre chez les Crustacés parasites, sous l’influence du parasitisme, la conformation morphologique du corps est ramenée à une phase évolutive antérieure. Très géné- ralement ces parasites ne passent pas par les dernières phases évolutives qu'ont traversées les espèces voisines qui mènent une vie libre, de telle sorte que 1 C. Claus, Untersuchungen zur Erforschung der genealogischen Grundlage des Crustaceen- systems, Wien, 1876. 12 Z00LOGIE GENERALE. l'abdomen, ainsi que les rames n’ont jamais le nombre d'articles typiques. Dans d’autres cas, la maturité des organes sexuels et par conséquent l'achèvement morphologique du corps paraît avoir lieu dans un stade correspondant au jeune âge, par exemple chez les Lernanthropus, dont les paires de pattes postérieures ne sont plus que des sacs inarticulés, et encore mieux chez les Clavella etles \ Chondracanthides dans la phase correspondant à la première forme de Cyclops, « où non seulement les articles du milieu du corps ne sont pas même complètement développés, mais encore les deux premières paires de membres sont réduites à l'état de petits prolongements tubuleux destinés à accroître la capacité de la cavité viscérale, ou même ont complètement disparu (Lernéopodes). Très géné- ralement encore les premières phases larvaires (caractérisées par la forme de Nauplius) paraissent s’accomplir chez les Crustacés parasites dans l'œuf, de sorte . que la métamorphose se trouve ainsi singulièrement simplifiée. . La ressemblance incontestable du développement de l'individu avec cela. . 4 groupes voisins nous autorise à constater entre l'évolution de l'individu et l'évo- lution des espèces un parallèle qui ne trouve, il est vrai, qu'une expression très insuffisante dans les rapports des divisions du système, et qui me peut être établi que par l’histoire si reculée, que la paléontologie nous fait entrevoir d'une manière encore très incomplète. Ce parallèle, qui présente naturellement dans « les détails des exceptions plus ou moins importantes, s’explique par la théorie de la descendance, d’après laquelle, comme M. Fr. Müller l’a si bien montré, l'histoire de l'évolution individuelle est une répétition courte et abrégée, uneréca= pitulation, en quelque sorte, de l'histoire de l'évolution de l'espèce. Ces documents historiques qui se sont conservés dans l’histoire du développement de l'espèce peuvent s’être effacés plus ou moins par suite des nombreuses adaptations pendant la période de jeunesse. Partout où les conditions particulières de la lutte pour l'existence exigent une simplification de l'organisme, le développement devient de plus en plus direct, et ces documents historiques disparaissent à une époque de la vie de moins en moins avancée, jusqu’à ce qu’enfin on ne les retrouveplus.… que pendant cette phase du développement qui s'écoule dans l'œuf jusqu'à ce que la métamorphose ait été complètement supprimée. Au contraire, dans les cas de transformations progressives, où les états larvaires se modifient peu à peu et vivent dans des conditions d'existence semblables?, l’histoire de l'espèce se réflé- chira moins incomplètement dans celle de l'individu. fo 1 Fr. Müller, Für Darwin, Leipzig, 1864. if 2 Dans les états larvaires qui sont soumis à des’ conditions vitales toutes particulières et divergentes, on est tenté d'admettre une adaptation secondaire. Voyez, par exemple, la métamor- phose des Sitaris et de beaucoup d’autres Insectes, ainsi que la forme larvaire des Décapodes, la Zoëa. # 5 Voyez le développement du Peneus, qui est un des exemples les plus frappants % la vérité de cette manière de voir. PREUVES TIRÉES DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 145 ÿ A1. PREUVES TIRÉES DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE A l'opposé des faits de la morphologie, la considération de la distribution - géographique soulève de grandes difficultés à résoudre pour notre théorie, . principalement parce que les phénomènes sont extrêmement compliqués, et nos connaissances sont encore beaucoup trop restreintes pour nous permettre d'établir des lois générales!. Nous sommes encore loin de pouvoir tracer un tableau à peu près complet de la distribution des animaux sur la surface du globe, et nous devons reconnaître avant tout notre ignorance sur les conséquences qu'ont pu entraîner les changements de climat et d'altitude, que différentes contrées ont subis dans les temps modernes, et sur les émigrations nombreuses et étendues des _ plantes et des animaux, aidés des moyens de transport les plus variés. La répartition actuelle des plantes et des animaux est manifestement le résultat combiné de la répartition primitive de leurs ancêtres et des transformations géologiques de l'écorce terrestre, qui ont eu lieu depuis cette époque, des modifications dans _ l'étendue et la position des mers et des continents, qui n’ont pu rester sans action sur la faune et la flore. Par conséquent, la géographie zoologique et botanique se rattache intimement à cette branche de la géologie qui a pour objet l'étude des - phénomènes, dont l'enveloppe terrestre est le siège; elle ne peut pas se borner - à déterminer les aires de distribution des formes animales et végétales actuel- lement vivantes, mais elle doit aussi tenir compte de l'extension des restes fos- siles enfouis dans les couches récentes, des ancêtres du monde organisé actuel, pour découvrir, au moyen de l’histoire du développement, les causes des faits . connus. Quoique la géographie animale, entendue dans ce sens, n'en soit encore qu'à ses commencements, cependant les phénomènes nombreux, et précisément les plus importants, de la distribution géographique, se laissent expliquer d'une façon très plausible par la théorie transformiste, en admettant qu'il y ait eu des émigrations et des variations successives amenées par la sélection. Un fait tout d’abord important, c’est que la ressemblance, pas plus que la différence des habitants de contrées diverses, ne peut s'expliquer uniquement par les conditions climatériques et physiques. Des espèces animales ou végé- 1 Pour tout ce qui se rapporte à Ja distribution géographique des animaux en général, voyez M. Swainson, Treatise on the Geography and Classification of Animals, London, 1855. — Schmarda, Die geographische Verbreitung der Thiere, Wien, 1853. — L. Agassiz, Esquisses sur les Faunes, in Nott et Gibson, Types of Mankind, Philadelphie, 1854. — Ch. Darwin, L'origine des Espèces, chap. XI et XII. — A. R. Wallace, The geographical distribution of animals, 2 wols. Londres, 14876, — P. L, Sclater, Ueber den gegenwärtigen Stand unserer Kenntniss der geographischen Zoologie, Erlangen, 4876. — Id. Is/and life or the phenomena and causes of in- sular faunas and floras, including, a revision and attempted solution of the geological climates, London, 1880. — On trouvera aussi un résumé succinct des principaux faits actuellement connus dans la Zoologie de M. Schmarda, vol. L, p. 167, Wien, 1877. — Enfin M. Schmarda publie chaque année, dans le Geographisches Jarbuch de M. H. Behm, un compte rendu de tous les travaux publiés l'année précédente sur cette branche de la Zoologie. 144 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. tales très voisines existent dans des milieux différents, tandis qu’une popu- lation très hétérogène peut vivre dans des habitats et sous des climats entiè- rement semblables. La diversité est en rapport étroit avec l'étendue de l'aire, avec les barrières et les obstacles qui empêchent l'émigration. L'Ancien et le Nouveau Monde, à l’exception des contrées polaires, possèdent une flore et une faune en partie très différentes, quoiqu'il y ait un parallélisme général « entre les conditions respectives de l’un et de l’autre, qui pourraient favoriser \ de la même manière la prospérité de la même espèce. Comparons, par exemple, de grandes étendues de pays dans l'Amérique du Sud, dans l'Afrique méri- dionale et l'Australie, situées sous la même latitude, douées du même climat ; nous trouvons trois faunes et trois flores très différentes, tandis que les pro « ductions de l'Amérique, sous des latitudes diverses et dans les conditions « climatériques les plus variées, sont incomparablement plus voisines les unes des autres. Ici, en effet, du nord au sud, les populations animales ne sont plus représentées par les mêmes espèces, mais elles appartiennent aux mêmes « genres ou à des genres voisins qui portent une sorte d'empreinte caracté- ristique à l'Amérique. « Les plaines avoisinant le détroit de Magellan sont habitées par une espèce d'Autruche américaine (Rhea americana), et les plaines * de la Plata, situées plus au nord, par une espèce du même genre, et non M par une véritable Autruche (Sfruthio) ou Emu (Dromaius), que l’on rencontre M en Afrique et en Australie, sous les mèmes latitudes. Dans les mêmes plaines ! de la Plata, nous trouvons l’Agouti (Dasyprocta) et la Viscache (Lagostomus), animaux ayant à peu près les mœurs de nos Lièvres et de nos Lapins, appar- tenant au même ordre des Rongeurs, mais offrant un type de conformation w américaine. Sur les cimes élevées des Cordillères, nous trouvons une espèce # e alpine de Viscache (Lagidium); dans les eaux, il n'y a ni Castor, ni Rat musqué, mais le Coypou (Myopotamus) et le Capybara (Hyde présentent encore un type sud-américain. » K 2 12. PROVINCES ZOOLOGIQUES D'après les traits généraux des animaux terrestres et d’eau douce qui l'ha- bitent, la terre peut être divisée en six ou huit régions, dont les limites, il est vrai, n’ont rien d'absolu, parce qu'elles ne s'appliquent pas également aux différents groupes animaux. Il existe aussi des districts intermédiaires, qui réunissent des caractères des régions voisines avec certaines parti rités qui leur sont propres, et peuvent même parfois être considé comme des régions distinctes. Le mérite d'avoir établi sur des bases naturelles ces provinces zoologiques, ainsi que leurs principales subdivisions, revient à Sclater. En s ‘appuyant sul la distribution géographique des Oiseaux, ce naturaliste a admis six provinces, dont les limites concordent assez exactement avec la répartition géographi de la faune des Vertébrés et des Reptiles. PROVINCES ZOOLOGIQUES. 145 1. Région paléaretique : Europe, Asie Mineure et le nord de l'Afrique jusqu'à l'Atlas. 2. Région néaretique : Groënland et l'Amérique du Nord jusqu'au centre _. du Mexique. “._ 5. Région éthiopique : toute l'Afrique au sud de lAtlas, Madagascar, _ Îles Mascareignes et le sud de l'Arabie. | 4. Région indienne : pays de l'Asie situés au sud de l'Himalaya, Ceylan, Indo-Chine, Chine méridionale, archipel Malais, Philippines. 5. Région australienne : Australie, Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Zélande _ et les iles du Pacifique. 6. Région néo-tropicale : Amérique du Sud, Antilles, sud du Mexique. D'autres naturalistes (Huxley) ont fait plus tard observer que les quatre pre- mières régions ont entre elles une bien plus grande ressemblance qu'entre l'une elconque d'elles et la région Australienne ou la région Néo-tropicale, que la Nouvelle-Zélande, par les particularités de sa faune, devait former une région dis- tincte à côté de ces deux dernières, et qu'il fallait enfin établir une région Cir- . Cumpolaire, au même titre que les régions Paléaretique et Néarctique!. - Wallace se prononce contre l'établissement d'une région Circumpolaire et d'une région Néo-Zélandaise; il admet, par des considérations pratiques, les six régions de Sclater, tout en reconnaissant qu'elles n'ont pas toutes la même im- portance, puisque la région Sud-Américaine et la région Australienne sont beau- … coup plus isolées que les autres. * - Les tableaux suivants, qui indiquent la richesse relative des faunes des six 2 régions, ainsi que leurs principales subdivisions, sont empruntés à Wallace. RICHESSE RELATIVE DES SIX RÉGIONS. VERTÉBRÉS MAMMIFÈRES OISEAUX RE EE 0 RÉGIONS FAMILLES GENRES PROPOR- GENRES PROPOR- FAMILLES LA pre GENRES RE TION POUR GENRES gs |TION POUR RÉGION RÉGION — RÉGION __. Paléarctique.. . 156 3 100 39 35 174 97 33 Ethiopique . . . 174 29 140 90 64 294 179 60 Indienne . . . . 164 12 118 59 46 540 165 48 Australienne . . A 30 72 44 6 298 189 64 Néotropique. . . 168 44 430 103 19 683 576 86 Néarctique . . 24 32 169 52 { I 1 Andrew Murray, dans son ouvrage sur la distribution géographique des Mammifères, publié en 1866, n’admet que 4 régions, les régions Paléarctique, Indo-africaine, Australienne et Amé- ricaine, tandis que Rütimeyer ajoute aux 6 provinces de Sclater une province Circumpolaire et une province Méditerranéenne. Enfin J. A. Allen (Bulletin of the museum of comparative zoologie, Cambridge, vol. 1) propose huit zones ou royaumes : 4. le royaume Arctique; 2. le royaume Septen- : trional tempéré; 3. le royaume Américain tropical; 4. le royaume Indo-africain tropical; 5. le TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 9% ÉLIT. 10 116 _ ZO0O0LOGIE GÉNÉRALE. TABLEAU DES RÉGIONS ET DES SOUS-RÉGIONS. REMARQUES RÉGIONS _ SOUS-RÉGIONS . Européenne. Passage à la région Ethiopique æ | l 1 2. Méditérranéenne. * I. Paléarctique. . . à la région Néarctique. “i 3. Sibérienne. Passage à la région Orientale. 4. Mandchourienne (Japon). RUE 00 1. Est-Africaine. Passage à la région l'aléarctique. | PRET | 2. Ouest-Africaine. é: "15 M Ethiopique . - : | 5. Sud-Africaine. \ 4, Malgache. 1. Indienne. Passage à la région Ethiopique. | Le 2. Ceylan. LE III. Orientale . . . { 3. Indo-Chinoise (Himalaya). Passage à la région Paléaretique et à la région Australienne. , à . Indo-Malaise. . Austro-Malaise. Passage à la région Orientale. IV. Australienne . À item pui . Néo-Zélandaise. Passage à la région Néotropique. | re Chilienne (Sud - Américaine ; Mass tempérée) . Passage à la région Australienne. | . Brésilienne. % . Né icale, , . eus ne Y. Néotropica . Mexicaine (Norä- Américaine ” FA Æ CID OR OT = CR. | a tropicale). Passage à la région Néarctique. : . Antilles. + 1. Californienne. “ie 2, Montagnes-Rocheuses. Passage à la région Néotropicale NI. Néarctique. . . « 3. D (Est des Etats- de nis) F 4. Canadienne. Passage à la région Poléarctique. | | rs Les barrières de ces régions, vastes étendues de mer, hautes chaines de mon tagnes, déserts sablonneux, ne sont naturellement pas absolues pour toutes le espèces et permettent à tel ou tel groupe de passer d'une région dans l’autre Les obstacles à l'immigration et à l'émigration nous paraissent actuellemen insurmontables, mais étaient certainement dans les temps anciens, sous d'autre: conditions de répartition des mers et des continents, différents de ce qu’ils som aujourd’hui et plus faciles à franchir pour plus d’une forme vivante. Si l’on em ploie depuis longtemps le terme de centre de création pour désigner les distri plus ou moins fermés sur lesquels sont répandues les espèces, c’est que l’on $ pose l’apparition endémique de certains groupes d'espèces typiques et leur ex sion graduelle jusqu'aux limites du district, idée qui s’harmonise parfaitem avec la théorie de l’origine des espèces par variations successives!. royaume Sud-américain tropical; 6. le royaume Africain tempéré; 7. le royaume antarcti 8. le royaume Australien. 1 Voyez l'excellent mémoire de Rütimeyer, Ueber die Herkunft unserer Thierwet, Bâle : Genève, 1867. Lips PROVINCES ZOOLOGIQUES. 147 Les mêmes lois se répètent dans la distribution des habitants des mers. Les barrières qui s'opposent à la dispersion des animaux terrestres, telles que les vastes mers entourant de nombreuses îles, sont très favorables à l'extension des espèces marines, tandis que, par contre, les grandes étendues deterre ferme leur opposent des obstacles insurmontables. Il est cependant un grand nombre d’ani- maux marins qui vivent dans les eaux peu profondes près des côtes, et dont la distribution concorde souvent par suite avec celle des animaux terrestres; on doit donc s'attendre à trouver de grandes différences dans ces populations des côtes opposées des grands continents. Par exemple, les habitants des mers des côtes orientales et occidentales de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale différent tellement, qu'à l'exception d’un certain nombre de Poissons que l’on rencontre, suivant M. Günther, sur les rives opposées de l’isthme de Panama, il n'y à que peu d'espèces communes. Dans les îles orientales de l’océan Pacifique, la faune marine est entièrement distincte de celles des côtes d'Amérique. Si, d'autre part, nous continuons vers l’ouest des îles orientales des parties tropi- cales du Pacifique, jusqu’à ce qu'ayant traversé un hémisphère entier, nous at- teignions les côtes d'Afrique, nous ne remarquons pas, sur toute cette vaste étendue, de faune marine bien définie et bien distincte. Beaucoup de Poissons s'étendent du Pacifique à l'océan Indien, et il y a de nombreux Mollusques qui sont communs aux îles du Pacifique et aux côtes orientales de l'Afrique, deux régions situées presque sur les méridiens opposés. Ici donc les barrières ne sont pas infranchissables, car ces côtes et ces iles nombreuses peuvent servir de lieu de halte pour les émigrants. D’après l'habitat des animaux marins, on distingue les animaux côtiers qui vivent près des côtes, à des profondeurs différentes, et les animaux pélagiques, qui nagent à la surface des mers. La vie est aussi très riche et très variée dans les grandes profondeurs, comme l'ont prouvé surtout les expéditions américaines, anglaises, scandinaves et françaises. Elles ont mon- tré que le fond des mers, que l’on croyait désert, est peuplé de nombreuses es- pèces d'animaux inférieurs, appartenant aux groupes les plus divers. Ce sont particulièrement, outre des animaux Sarcodaires, de l’ordre des Foraminifères (Globigérines), des Éponges silicieuses, des Coralliaires, des Échinodermes et des Crustacés; parmi ces derniers, des représentants des types inférieurs, mais d’une taille gigantesque et souvent aveugles. On y a retrouvé aussi actuellement vivants des types, tantôt identiques, tantôt plus ou moins analogues à ceux des terrains crétacés et jurassiques, fait des plus intéressants en ce qu'il nous montre la con- tinuité de la vie animale dans ces dernières formations géologiques successives jusqu'à nos jours. ? Voy. Wyville Thompson, Les abtmes de la mer, traduct. de Ch. Lortet, Paris, 1875. Ainsi que les résultats de l'expédition du Challenger en 1874-1876, de la Joséphine, 1869, du Vüringen 1876, et du Travailleur 1880-1881. 148 | Z00LOGIE GÉNÉRALE. 2 13. SUITE DES PREUVES TIRÉES DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE Cependant il y a toute une série d'espèces animales et végétales qui sont cosmopolites, qui, séparées par des barrières infranchissables, appar- tiennent à des provinces différentes, et que l'on rencontre dans les con- trées les plus éloignées. Ces exemples s'expliquent en partie par les modes de transport excessivement variés qui ont favorisé l'extension des formes les plus mobiles, et par les modifications géographiques et climatériques, par le déplacement des continents et des mers qui ont eu lieu pendant les temps géologiques. L'identité entre beaucoup de plantes et d'animaux sur des cimes. élevées, séparées par des centaines @e lieues de plaines; le fait que ces mêmes espèces vivent dans l'extrême nord de l’Europe et dans les régions neigeuses des Alpes et des Pyrénées; la présence d'espèces végétales semblables, dans le Labrador, dans les Montagnes Blanches, aux États-Unis et sur les sommets les plus élevés de l’Europe, souble. au premier abord, confirmer l’ancienne théorie qui admettait la création indépendante d’une même espèce sur plu- sieurs points différents, tandis que la doctrine de la sélection suppose que chaque espèce n'a pris naissance que sur un seul point, et que ses descen- dants, quelque disséminés qu'ils soient actuellement, en sont partis pour se répandre de là par. migration. Ces faits trouvent une explication toute simple dans les conditions climatériques d’une période géologique récente (période gla- ciaire), pendant laquelle le nord de l'Amérique et l'Europe centrale ont possédé un climat arctique, et où des glaciers puissants remplissaient les vallées. A cette époque, une faune et une flore arctiques uniformes ont dû s'étendre jus- qu'aux Alpes et aux Pyrénées, et être essentiellement les mêmes dans le nord de l'Amérique, puisqu'elles provenaient, par migration, des mêmes populations polaires. Au retour de la chaleur, les faunes arctiques se sont retirées sur les montagnes jusque sur leurs sommets les plus élevés, à mesure que la tempé- rature s’adoucissait, tandis que les régions plus basses se peuplaient d'espèces venues des contrées méridionales. On peut ainsi se rendre compte, par suite de l'isolement, des changements qui sont survenus entre les habitants: alpins « de chaque chaîne de montagnes et les faunes arctiques, d'autant plus que les à ; Ë À anciennes espèces alpines qui habitèrent les montagnes, et qui sont ensuite « descendues dans les plaines avant la période glaciaire, ont dû exercer aussi « léur influence. Voilà pourquoi l'on rencontre, à côté de beaucoup d'espèces « | identiques, des variétés et des espèces doûteuses, et des espèces représentatives. Mais beaucoup de faunes subarctiques, et même quelques faunes des climats tempérés sur les pentes inférieures des montagnes et dans les plates du nord } PREUVES TIRÉES DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 149 qu'elles le sont de nos jours dans les régions qui environnent le pôle. Des rai- sons importantes nous portent à croire qu'avant la période glaciaire, pendant l'époque pliocène, dont les habitants étaient en grande majorité spécifique- ment les mêmes qu'aujourd'hui, le climat était beaucoup plus chaud que le elimat actuel; aussi ne paraît-il pas impossible que les faunes subarctiques _ et celles de la zone tempérée aient été beaucoup plus rapprochées du nord et aient occupé cette zone circumpolaire, qui s'étend depuis l'ouest de l’Europe jusqu'à l'Amérique orientale. Probablement, pendant une période antérieure et encore plus chaude, telle que celle du pliocène ancien‘, un grand nombre des mêmes plantes et des mêmes animaux ont habité la région continue qui entou- ait le pôle, et ont commencé dans les deux mondes à émigrer lentement vers le midi, à mesure que la température baissait. Nous pouvons.ainsi com- prendre la parenté qui existe entre les populations animales et végétales ac- tuelles de l'Europe et de l'Amérique du Nord, parenté qui est si étroite, que nous rencontrons dans chaque classe des formes, sur la nature desquelles on æst loin d'être d'accord, et que l'on discute pour savoir si ce sont des races ‘ou des espèces. Nous comprenons également ce fait singulier que lés produc- tions des États-Unis et de l'Europe étaient plus voisines pendant les dernières périodes de l’époque tertiaire, que ne le sont celles d'aujourd'hui. M. Rütimeyer fait remarquer, à propos de la population animale pliocène de Niobrara, que les restes des espèces d'Éléphants, de Tapirs, de Chevaux, enfouis dans les cou- “ on? 7 LE LL, DE: * Fig. 172. — Archæopleryx lithographeca. … le croyait A. Wagner (Gryphosaurus), ou à un Oiseau pourvu d’une queue de Rep- ile, nous fait connaître un groupe intermédiaire. éteint de Sauropsides, qui était . peut-être représenté par un grand nombre d'espèces vers le milieu de la période secondaire. La découverte d’un second exemplaire complet de l’Archæopteryx nous a fait connaître la dentition de cet animal, qui possédait des dents pointues enfoncées daris les mâchoires. Sur ces entrefaites on a également trouvé dans 174 | | Z00LOGIE GÉNÉRALE. la craie des typié d'Oiseaux américains, qui divergent entre eux et différent des Saurures (Archæopteryx), beaucoup plus que les Oiseaux actuels de n’importe quel ordre ne diffèrent entre eux. Ces animaux, décrits par Marsh sous le nom. d'Odontornithes, et dont il a fait une sous-classe, possédaient des dents sur n. leurs mâchoires prolongées en forme de bec. Les uns {ordre des Ichthyornäthes) avaient des vertèbres biconcaves, un brechet et des ailes bien développées (Ich- thyornis), les autres (Odontolcæ) , munis de dents dans des alvéoles, de vertèbres normales et d'ailes rudimentaires, dépourvus de brechet, étaient incapables de voler (Hesperornis, Lestornis). Peut-être réussira-t-on plus tard, par da découverte de nouveaux types, à établir le passage aux Dinosauriens (Compso= gnathus), dont le bassin et le pied offrent les plus grands” rapports de es mation avec ces mêmes organes chez les Oiseaux. AU ÿ 90. PERFECTIONNEMENT PROGRESSIF _Silon compare les différentes populations animales et vépétales qui se sont succédé pendant les différentes périodes de formation du globe, on verra qu'à mesure qu'on se rapproche de la faune et de la flore actuelles, se manifeste d’une manière générale un développement progressif. Les formations les plus anciennes de la période me ee dont les roches sont pour la plupart métamorphiques, et qui, à en juger par leur énorme épaisseur, ont exigé pour se former un laps de temps incalculable, ne renferment, abstraction faite de l'Eoxoon Canadense, être douteux des couches Laurentiennes inférieures , aucu fossile. Cependant la présence de schistes bitumineux dans Îles anciennes formations indique l'existence, à cette époque, de matières organiques. La population organisée tout entière, et certainement très riche, dé ces périodi reculées disparut complètement, sans laisser d’autres traces que les couches d graphite des schistes cristallisés. Dans ‘les premières assises si puissantes du. terrain primaire, que l'on désigne sous les noms de cambrien, de silurien et. de devonien, on ne trouve encore, pari les végétaux exclusivement que d Cryptogames,: principalement des*Algues, qui couvraient le fond de la mer vastes forêts. De nombreuses espèces d'animaux marins appartenant à groupes très divers des Zoophytes, des Mollusques (des Brachiopodes surtout) des Crustacés (Trilobites, Hymenocaris) et des Poissons à formes cuiras dénotant une organisation très ‘inférieure (Céphalaspides), animaïent les el de l'époque primaire, Ce n'est que dans le terrain carbonifère que se montre pour la première fois des restes d'animaux terrestres, des Batraciens (4pat Archegosaurus), des Insectes et des Araignées; plus tard, dans le perm RER Reptiles sémblables à de gros Lézards EC tai RL 2e bu NE À 0: c. Marsh, ‘On a new subclass of fossil Birds (Odontoriithes), American Journal of | and Arts, vol. N, FAIR: rad wi the Odontornithes or bir ds with leeth. Ibid. vol: X, 1875 PERFECTIONNEMENT PROGRESSIF. 175 des Plagiostomes, et les Cryptogames vasculaires (Fougères arborescentes, Lépidodendrons, Calamites, Sigillaria, Stigmaria). + Pendant la période secondaire, qui comprend les formations triasique, _ jurassique et crétacée, les Lézards, ainsi que les Conifères et les Cycadées, . qui s'étaient déjà montrés à l'époque houillère, acquièrent une importance telle, . que l'on pourrait la caractériser en la désignant par le nom de période des Sauriens et des Gymnospermes. Ce sont surtout les gigantesques Dinosauriens, les Ptérodactyles et les Halosauriens, avec leurs genres les plus connus, {chthyo- _ saurus et Plesiosaurus (fig, 173), qui sont spéciaux à celte époque. On trouve déjà, isolés dans le trias supérieur et dans le jurassique, quelques Mammi- fères appartenant exclusivement au groupe le plus inférieur, celui des Marsu- Fig. 175. — Plesiosaurus macrocephalus (d'après Burmeister). - piaux, ainsi que des Oiseaux, dont l'empreinte des pas s’est conservée dans le grès rouge du Connectitut. Quant aux Phanérogames, ainsi. qu'aux Poissons osseux, on les rencontre-pour la première fois dans la craie. J Mais ce n’est que dans le tertiaire, que les plantes supérieures et les Mammifères, dont l’ordre le plus élevé, celui des Singes, a déjà ses représentants, : atteignent un développement considérable; aussi pourrait-on appeler cette période l'âge des Mammifères et dés forêts d’Angiospermes. Dans les couches Supérieures, la ressemblance avec les animaux et les plantes actueis devient de plus en plus manifeste. Pendant l'époque ‘diluvienne et l'époque récente, les types les plus élevés des Phanérogames se multiplient et acquièrent une extension de plus en plus considérable, et l'on recénnait dans tous les ordres vs 178 . . ZOOLOGIE GÉNÉRALE. n'admet nullement, comme M. Heer le suppose, une transformation ininterrompue et uniformément progressive des espèces, mais précisément, comme le croit le … savant botaniste, que les périodes, pendant lesquelles ces espèces restent sans se : modifier, sont démesurément longues en comparaison de celles pendant les- quelles elles varient pour constituer des variétés et de nouvelles espèces, Aucun résultat ne peut se produire, suivant Darwin, si au préalable ne sont survenus 4 quelques changements avantageux qui, en s’accentuant graduellement, déter- » minent le commencement de cette lente transformation. « La durée du temps en soi ne fait rien, ni pour, ni contre la sélection naturelle. » « Quoique chaque | espèce ait passé par une série de formes transitoires, il est cependant vraîsem- blable que le temps, quelle qu'ait été sa durée, pendant lequel ces espèces ont À varié, a été très court, comparé avec les périodes pendant lesquelles ire sont : restées sans éprouver de modifications. » + 2 99. L'ÉVOLUTION NE PROCÈDE PAS PAR BONDS Bien que nous ne méconnaissions pas les grosses difficultés contre lesquelles la doctrine de la sélection a à lutter, nous devons cependant nous considérer comme d’autant mieux autorisés à reconnaître, dans le mode lent et progressif de transformation qu’elle suppose, la seule explication rationnelle de la variati L des espèces, qu’on n’a pu lui opposer jusqu'ici aucun fait. Nous avouerons v lontiers que la sélection naturelle seule ne suffit pas pour rendre: pleineme compte de la grande série de changements que le monde organisé a éprouv depuis les obscurs commencements des organismes similaires et inférieurs qu’à l’infinie diversité des types d'organisation les plus élevés. Dans tous le: elle agit comme facteur essentiel, en s'appuyant sur des phénomènes ni ure dont nous pouvons suivre, sur une petite échelle et dans un temps limité, tion. La théorie, qui est basée sur elle, n'est pas autre chose que l'applic de la grande loi que l'ensemble d'actions infiniment petites, maïs agissant per dant des périodes de temps immenses, produit un efret total puissant. Elle emploi en quelque sorte le calcul différentiel. en biologie, et compte avec des varia infiniment petites, qui, se répétant d'une manière continue, arrivent, en se. binant avec d’autres facteurs, à produire un résultat définitif considérable est possible aussi, et même probable, que de nouvelles espèces peuvent déri des anciennes, principalement parmi les organismes inférieurs, d'une ma plus directe et plus rapide, par une autre voie. Dans quelques cas, des fo intermédiaires peuvent avoir été produites par hybridation. Il a pu aussi s lopper des espèces par un procédé parallèle à celui que nous ont révélé. ment les phénomènes d’hétérogonie. Par contre, on ne peut pas invoquer arguments offrant quelque probabilité pour admettre des transformations « raissant subitement, comme le croit M. Külliker, en se fondant sur la | ration alternante’, Natura non facit saltum. I nous est d'autant moins fac 1 Külliker, Ueber die Darwins'che Schôpfungstheorie, Leipzig, 1864. — Il est cértai LACUNES DE LA DOCTRINE ÉVOLUTIONNISTE. 179 comprendre ce mode brusque de transition d'un type à un autre, qu'il est basé sur l'hypothèse d’un « plan de développement » ou d'un « principe de perfec- tionnement » des organismes. Ajoutons à cela que nous ne voyons pas d'autre explication possible de la génération alternante et de l'hétérogonie, que l’adap- _ tation progressive et lente de l'organisation à des conditions vitales très diver- . gentes, dont le terme extrême seul serait la séparation brusque de cet ensemble … de formes, qui embrasse une série de générations, en espèces et en genres très différents correspondant à des conditions alimentaires et vitales tout autres. C'est une grande illusion de croire qu’à l’aide de la génération alternante et de l’hétérogonie on puisse arriver à trouver une explication qui rende inutile la sélection naturelle. Ces formes de développements ont besoin elles-mêmes d'être expliquées, et le sont jusqu'à un certain point par le principe de l'accu- mulation de variations infiniment petites, à l'aide de la sélection. à 93. -LACUNES DE LA DOCTRINE ÉVOLUTIONNISTE Et quand même, en présence de ces difficultés de diverses sortes, nous ne … considérerions pas la théorie de la sélection comme suffisant entièrement pour … expliquer la grande métamorphose qui s’est opérée dans la nature ‘organique … pendant le cours de périodes de temps immenses, nous devrions cependant, en ce qui concerne l'explication de nombreuses adaptations et transformations, la re- garder comme une doctrine solide et positive. Mais nous ne devrons pas oublier non plus que par la théorie de la sélection et la théorie de la descendance une bien faible partie de l'énigme de la vie organique nous est révélée d’une manière satisfai- sante. Si l’on réussit à établir, à la place de l’ancienne conception des créations répétées, un mode d'évolution naturel, il reste cependant à expliquer la pre- mière apparition des organismes inférieurs, ce que nous ne pouvons guère faire jusqu'ici que par l'hypothèse de la génération spontanée, si mal appuyée par les faits; il reste à comprendre avant tout la voie, qu'a prise l'organisation en se compliquant et se perfectionnant de plus en plus, dans les degrés succes- sifs du système naturel. Une foule de phénomènes merveilleux du monde or- ganisé, ne füt-ce que celui de l’origine de l’homme pendant les époques dilu- bien plus rationnel de considérer la génération alternante, de même que le développement avec métamorphose, comme une lente et progressive évolution des espèces, que de la ramener à une sorte de progrès brusque et subit inhérent à un plan de développement, et de se figurer par analogie la création subite des espèces d'organisation plus élevée. Il serait plus vraisemblable d'admettre une brusque métamorphose régressive des types inférieurs, d'après le procédé de la génération alternante, le scolex devenant individu sexué, que de supposer que le germe produise des œufs et des spermatozoïdes et ne se transforme pas en une génération d'ordre plus élevé. Le savant histologiste ne semble pas avoir été plus heureux dans son second ouvrage, Morpho- logie und Entwickelungsgeschichte des Pennatulidestammes nebst allgemeinen Betrachtungen zur Descenden:lehre, Francfurt, 1872. Ce qu'il essaye de mettre à la place du principe de la sélec- tion n'a rien de commun avec une théorie, car les analogies générales de la génération alternante et de l'hétérogonie, qui elles-mêmes attendent leur explication, bien loin de prouver quelque chose, n’expliquent absolument rien. + : ZOOLOGIE GÉNÉRALE. vienne c ou teste) supérieure!, sont pour nous autant d'énigmes don tion est rm cod aux ste futures. 7 sis th Man à dutotés à s 'attribuer le Era de faire at de la création organisée, et à considérer son apparition comme le résultat d'u particulier. Depuis que les sciences naturelles ont pris en main l'étude des p: à de l’histoire de Fhumanité, les doctrines de l’ancienne tradition sur son origine qui s’est écoulé depuis ont graduellement perdu du terrain. Grâce aux moyen que la Géologie, la Paléontologie et l’Anatomie nous fournissent, il est prouvé, dé 1 plus évidente, que l'Homme était déjà contemporain à l'époque diluvienne Mammouth, du Rhinocéros et de l'Hippopotame. Cependant jusqu'ici nous ne] renseignement certain sur ses premiers ancêtres, qui se sont De RP renc nd is pendant la période tertiaire. ZOOLOGIE SPÉCIALE 1. EMBRANCHEMENT PROTOZOA. PROTOZOAIRES Animaux de petite taille, à structure simple, dépourvus d'organes et de tissus cellulaires différenciés, à reproduction le plus souvent asexuelle. Nous réunissons dans cet embranchement, à l'exemple de de Siebold, les - wrganismes les plus petits, situés à la limite du règne animal, qui ne pré- sentent qu'une différenciation histologique à peine marquée et qui sont dépourvus d'organes complexes formés de tissus de cellules. La similitude que tous présentent dans les propriélés de la substance, qui forme leur corps, a une importance considérable. On trouve toujours chez les Protozoaires une matière informe, contractile, qui ne présente jamais d'éléments nerveux, cellules ou fibres, mais qui parfois se différencie de manière à produire des bandes et des fibres musculaires. Le sarcode, tel est le nom que Dujardin a donné à cette substance contractile, est le substratum le plus simple de la vie animale; il est si peu différent du contenu contrac- tile de la cellule vêgétale, du protoplasma, qu'à l'exemple de Max Schultze on le désigne aussi sous ce terme. Le sarcode présente chez les Protozoaires une série de modifications, soit dans sa structure propre, soit dans son mode de nutrition, qui permettent d'y reconnaître des formes d'organisation différentes. ; Dans le cas le plus simple le corps tout entier est formé par une petite masse de sarcode, dont la contractilité n'est entravée par aucune membrane extérieure ‘résistante, aucun test, aucune coquille, qui tantôt pousse des prolongements, puis les rentre bientôt (Amibes, fig. 174), tantôt, quand les parties qui la composent: ont une plus grande consistance, émet sur toute la périphérie et en grand nombre des filaments et des rayons très grèles, (pseudopodes). Les noyaux peuvent manquer complètement (Monères), ou exister, tantôt un seul, tantôt, mais plus rarement, plusieurs ensemble. La nutrition se fait par pénétration des matières alimentaires dans la masse sarcodaire, où elles sont graduellement dissoutes. 189 PROTOZOAIRES. Dans d'autres cas le sarcode sécrète des spicules calcaires ou siliceux, des tests calcaires percés de trous (Rhizopodes), et peut présenter dans son intérieur des éléments différenciés, tels qu'une capsule centrale et des cellules colorées (Radiolaires, fig. 475). C'est surtout chez les Infusoires, qui vivent Pro Fig. 474. — Amoæba (Dactylosphæra) po- Fig. 175. — Acanthometra Mülleri (d'après E. Hæckel). lypodia. N, nucléus. Pv, vacuole con- Med ee NS tractile (d’après Fr. E. Schulze). SAM lement dans l’eau douce, que la substance du corps présente le GE haut di Er de différenciation (fig. 176). Le corps de ces animaux est Mn d'une: par endosmose à travers la membrane ont pirés par des suçoirs rétractiles (Acinètes); en génér existe sur un point déterminé du corps une ouverture: cale, par laquelle les aliments pénètrent dans l'intérieur. et sur un autre point une ouverture anale pour l'expulsio des résidus de la digestion. On rencontre encore dans | masse sarcodaire une vacuole pulsatile et des corps “parti Fig. 176. — Chilodon eu- Culiers désignés sous le nom de nucléus et de nucléole. culus daprésSielavec Outre les Rhixopodes et les Infusoires, que nous s0 œsophage en forme de > ; î à considérer comme des Protozoaires nasse. N, nucléus etnu- autorisés à Las gene une foule d'organismes inférieurs, que l'on avait j rifice anal. nis aux Infusoires, à cause de leur propriété de se voir librement, mais qui paraissent d’après des recherches récentes avo rapports bien plus intimes avec les Champignons et les Algues. Ce sont hs Sc ie à les Myxomycètes les Flagellates. . — Les scHiZomycÈTEs' ou Bactéries sont de petits corps g globuleux 4 F. Cohn, Ueber Organismen der Pockenlymphe, Virchow’s Archiv, 1872. — Id. B Biologie der Pflanzen, Meft 2 et 3, 1872 et 1875. — Id. Untersuchungen über Bacterie Erdam (Bacterium termo). — Oestel, Experimentelle Untersuchungen über Diphtherie, 1 Archiv für klinische Medicin, 1875. — Noyez en outre les travaux de Eberth et de klebs, SCHIZOMYCÈTES. 183 forme de bâtonnets, parfois contournés en vrille, qui se trouvent dans les sub- stances en putréfaction, et particulièrement à la surface des liquides corrompus, où ils constituent une pellicule mucilagineuse. D'après leur forme, ils se rap- prochent beaucoup des Champignons de la levure, avec lesquels ils ont aussi les … plus grands rapports par leur mode de nutrition. De même que ceux-ci, ils pro- . voquent la décomposition et la fermentation des matières organiques, soit en leur enlevant leur oxygène, soit en l'empruntant à l'air atmosphérique (ferments . de réduction, ferments d'oxydation), mais ils s'en distinguent essentiellement par leur mode de développement; ils se multiplient en effet par division, tandis que les Champignons de la levure (Saccharomyces, Hormiscium) produisent de petits prolongements qui se séparent et constituent des spores. Jusqu'ici on n'a pas non plus observé chez les Schizomycèles de mode de fructification analogue à celui des Champignons de la levure (formation d'asques avec deux à trois spores). Leur place la plus naturelle semble devoir être près des Phycochromycées pourvues de chlorophylle (Oscillaires, Chroococcacées, Nostochinées) ; ils repré- sentent un groupe parallèle dépourvu de chlorophylle. Ils possèdent un contenu azoté, généralement incolore, avec des granulations brillantes, et une membrane {Cohn) formée de cellulose ou d’un autre hydrate de carbone analogue. Dans quelques formes la membrane est mince et permet au protoplasma certains mou- vements; dans d'autres Bactéries elle est rigide. Quand la division doit avoir lieu, la cellule s’allonge, le protoplasma s’étrangle en son milieu et il se pro- duit en ce point une cloison transversale. Tantôt les cellules filles se séparent … immédiatement, tantôt elles restent unies et constituent alors de petits filaments … (Bactéries filiformes). Tantôt les différentes générations de cellules restent unies par une substance gélatineuse et produisent ainsi des masses irrégulières (200- glæa) ; tantôt elles sont libres et dispersées par troupes. Elles peuvent aussi for- mer des dépôts pulvérulents, dès que les matières nutritives du liquide où elles se développent sont épuisées. La plupart passent par deux états caractérisés par leur mobilité ou leur immo- bilité ; dans le premier cas, elles tournent autour de leur grand axe; elles peu- vent aussi s'infléchir et se redresser, mais elles ne présentent jamais de mouve- ments de progression analogues à ceux des Serpents. Leur mobilité parait être liée à la présence de l'oxygène. La division des Bactéries en genres et en espèces est d'autant plus impossible, que jusqu'ici l’on n’a pas observé chez elles de reproduction sexuelle ; il faut se contenter d'établir artificiellement des formes spécifiques et des espèces physiologiques ou variétés, sans pouvoir toujours prouver leur autonomie. F. Cohn distingue quatre groupes : les Bactéries glo- buleuses où Micrococcus (Monas, Mycoderma, fig. 177), les Bactéries en forme de bâtonnets ou Bacterium (fig. 178), les Bactéries filiformes ou Bacillus et Vi- brio, les Bactéries en hélice ou Spirillum et Spirochæte. Les Bactéries globuleuses ont les formes les plus petites, et ne présentent qu'un mouvement moléculaire; elles provoquent différentes décompositions, Mais jamais de putréfaction. On peut distinguer d'après leur aspect des espèces chromogènes (pigments), des espèces zymogènes (ferments), et des espèces pa- thogènes (germes contagieux). Les premières se rencontrent dans des masses gélatineuses colorées, et végètent sous la forme de zooglæa, par exemple, le ’ ments spontanés quand l’alimentation est suffisante et en présence de l'oxygène. 484 PROTOZOAIRES. Micrococcus prodigiosus Ehr. dans les pommes de terre, ete. Aux espèces zymogènes appartient le M. uræe, ferment de l'urine ; aux espèces Fe du M le M: vaccinæ, Fig. 178. — Bacterium termo, représenté * à à l’état de liberté ou sous forme de zooglæa, d’appês Cohn. Fig. 177. — Micrococcus à l’élat de liberté et sous forme de zooglæa, d’après Cohn. ferment de la vaccine, le M. septicus, ferment de la pyohémie, le H. diphtierieus. ferment de la diphthérie. Te Les Bactéries en bâtonnets forment de petites chaînes et montrent des mouve- Les plus communes sont le Bacterium termo Ehr. répandu dans toutes les infu» sions animales et végétales, qui est le ferment nécessaire de la putréfaction, comme la levure celui indispensable à la fermentation alcoolique; le B. Lineola Ebr. de taille plus considérable, que l’on rencontre dans l’eau de. puits et dans l’eau dormante, mais qui, pas plus que le Micrococcus prodigiosus, ne pro- duit la putréfaction. D’après Hoffmann, le ferment de l’acide lactique serait uns forme spéciale de Bactérie. Parmi les Bactéries filiformes, le Bacillus (Vibrio) subtilis be Ft à de 1 mouvements, détermine la fermentation butyrique, et se trouve aussi avec le B: termo dans les infusions. La Bactérie du sang de rate, B. Anthracis, s'en distin- gue à peine, mais elle est immobile. Les Vibrio rugula et serpens Sont caractéri- sès.par leurs mouvements ondulatoires, et nous amènent aux formes en vrille, dont les unes, Spirochæte, représentent une hélice longue et flexible, à tours serrés, les autres Spirillum une hélice courte, rigide, à tours lâches, Men ï plicatilis, Spirillum tenue, undula, volutans. . On doit ranger encore parmi les Bactéries le Mycoderma aceti, la mère ds: naigre. Petits corpuscules très nombreux, courts, en forme de bâtonnets, à à peine 0,001 de millimètre de largeur, souvent mobiles, se divisant en tra et parfois réunis en chaines, qui sont entourés par une sorte de matière g neuse et forment des pellicules à la surface des liquides qui tournent s ils. voquent, comme l’a prouvé Pasteur, l'oxydation de l'alcool dilué et sa trans mation en acide acétique. 2. — - Les MYXOMYCÈTES! ou Éhampienens muqueux, quand ps se Sd Ya 1 À. de Bary, Die Mycetozoen, Leipzig, 1864. — Id. Morphologie und Physiologie der FW Pilze und Myxomyceten, Leipzig, 1866. — Rostafinski, Versuch eines systems der Myc Strasbourg, 1873. — Cienkowski, Zur E NOT me PARIS der Mycomyceten, Prin Juhrbücher, vol. HL et Botanische Zeitung, 1872. APE MTENTS 4 | MYXOMICÈTES. 185 L oblongues de la grosseur d'un pois, colorées, ou, plus rarement, tubes cylin- driques ou aplatis, dont l’intérieur est rempli de spores, parfois entourées d’un réseau de fibres particulières ou capillitium (Physarum, Trichia, Didymium, Stemonites, etc. fig. 179 et 180). Les organes fructifères du plus vul- gaire des Champignons muqueux, ceux de l'Æthalium septicum, appelés fleurs de tan, ont la forme de gâteaux qui atteignent jusqu'à un pied de longueur et de largeur et plus d'un pouce de hauteur. Ils sont formés d’une écorce rude, d’abord jaune vif, plus tard brunâtre, et d'une masse intérieure consistant en tubes ana- L stommosès enr éseau, feutrés en tous Fig. 179. — Physarum album. 1, spore; 2, 5, sortie du sens, et qui possèdent d'ailleurs exac- corps protoplasmique; 4, 5, il devient une zoospore Ka ù à un cil; 6,7, il perd son cil et devient amiboïde; tement la structure des sporanges de $, 9, 10, 11, fusion progressive ‘des Myxamibes; 12, Physarum. Les spores germent, quand une jeune plasmodie (d’après Cienkowski.) _ elles se trouvent dans des lieux humides; le protoplasma se gonfle, fait éclater Il change ensuite de for- _ me, il s'allonge, se ter- _ mine à une de ses extré- > mités par un long cil; il est devenu alors une 200- | spore, qui rampe ou nage de côté et d'autre. Après que ces zoospores se sont _ multipliées par divisions répétées, qu'elles ont per- du leurs cils, elles se réu- nissent tout en conservant leur nature amiboiïde, pour former un corps pro- = toplasmique, également _ amiboïde, une plasmodie, dont l'aspect gélatineux a fait donner à ces Champi- gnons le nom de Champi- _ gnon muqueux. Ces cor- _ donsmobiles, anastomosés : en rêseaux ou parfois is0- Fig. 480. — Plasmodie du Dydimium leucopus és, qui vivent le plus (Rev “Denon Souvent dans l’intérieur des plantes en putréfaction, présentent une couche pa- _ riètale plus résistante et une substance fondamentale à moitié fluide, dans la- _ quelle se montrent des vacuoles tantôt persistantes, tantôt disparaissant pour LA D Pr NE. 186 PROTOZOAIRES. reparailre un moment après, ainsi que de nombreuses granulations de carbonate de chaux. Le mouvement de la masse est dû à une sorte de glissement lent de | la substance qui la compose et au développement . et parfois à la fusion des pseudopodes entre eux. Des corps solides tels que des grains d’amidon; des particules végétales, sont, comme chez les Rhi- zopodes, peu à peu entourés et attirés dans l'inté- « rieur; les plus gros d’entre eux sont ensuite expul= sés avant l’apparition des sporanges. Quand ceux-ci se forment, tantôt la plasmodie se divise en plu=. sieurs parties, tantôt, au contraire, plusieurs plas- modies se fusionnent, la couche extérieure se des- sèche, et à l'intérieur se développent les spores et le capillitium. Des noyaux se produisent en grand nombre, et autour de chacun d'eux se groupent KP des masses arrondies de protoplasma qui s'entou- Fig. 181. — Zoosporesd'Æthaliumsep- Yent plus tard d'une membrane. Ht | lieum ; a; sortie du corps protoplas- En outre, quand la sécheresse empêche leur dé: | mique ; b, il devient une zoospore ; c, il devient amiboïde; d, une jeune Veloppement normal, les zoospores et les ha PNR aprés de Bars). dies peuvent passer des phases de repos, et forme des kystes auxquels on donne le nom de microkystes et de sclérolesiis: 15 tit 10 3. — Les FLAGELLATES ! sont des organismes semblables à des Infusoires, dont les organes locomoteurs sont formés par un ou plusieurs flagellums et parfois aussi par des cils disposés en ceinture. Ils passent par une période de repos, et se rattachent par leur mode de développement et de nutrition aux Champignons et aux Algues inférieures. Ils forment le groupe intermédiaire aux deux règnes le plus intéressant, parce qu'ils réunissent les caractères des végétaux aux caractères des Rhizopodes et des Infusoires : aussi certains naturalistes en ran- gent-ils une grande partie parmi les Infusoires. Ce qui a pu décider à les con. sidérer comme des animaux, c'est la contractilité du corps, que les zoospores… des Myxomycètes présentent du reste à un degré aussi élevé qu'eux, la contrac- tilité des flagellums, les mouvements en apparence volontaires, la présence de vacuoles contractiles, et même, comme cela a été constaté dans certains cas, la pénétration de petits corps étrangers dans l'intérieur du corps par une ouver= ture située à la base du flagellum. Cependant ces phénomènes ne sont nulle: Ueber Stephanosphæra pluvialis. eltschr, für asetaehalt Rod: vol. IY. — 1d., Nasisl schichte des Protococcus pluvialis. Nova acta, vol. XVII. — Id., Untersuchungen über die. wiklungsgeschichte der mikroskopischen Algen und Pilze. Nova acta, vol. XXIV, 4854, et AE | 1856. — Id. Die Entwiklungsgeschichte der Gattung Volvox, Beiträge zur Biologie der Pflar 3 Heft, 1875. — Perty, Zur Kenniniss der kieinsten Lebensformen,etc., Bern, 1852. — Claparè et Lachmann, Études sur les Infusoires et les Rhizopodes, Genève, 1858-1861. — Carter, nc and Magazin of natural history, 1858, vol. I et IL. — Pringsheim, Ueber die Paarung Schwärmsporen, Berlin, 4869. — F. Stein, Der Organismus der Infusionsthiere nach eigen tersuchungen in systemalischer Reihenfolge bearbeitet. III. Die Naturgeschichte der Geisselà rien oder Flagellaten. Leipzig, 1868. — Dallinger et Drysdale, Researches on the life of the Monads, Henri ticrencop. et T. X à XIII. — Saville Kent, À. Manual of t soria, London: 1880... : FLAGELLATES. 187 ment, comme nous l'avons indiqué plus haut, un critérium de l'animalité. Quoi qu'il en soit, nos connaissances actuelles sur les Infusoires, qui nous conduisent, contrairement à l'opinion dominante jusque dans ces dernières années, à consi- . «lérer l’organisation de ces animaux comme beaucoup plus simple et se rap- e prochant de la cellule, et par conséquent à attacher une grande importance au - mode de nutrition, ont aussi pour résultat de nous montrer les rapports qui . unissent certaines séries de formes de Flagellates aux Infusoires, et à ad- . mettre ceux-ci dans l'embranchement des Protozoaires. Un examen général des . formes, qui présentent d'une façon plus marquée les caractères du végétal, in- dique qu’il faut en retrancher une partie des Monades, qui ne sont que des z0ospores de Champignons inférieurs. Pour beaucoup d’autres Monades, comme par exemple les espèces qui vivent en parasites sur le corps de l'homme, Cer- comonas urinarius, C. intestinalis, Trichomonas vaginalis, etc. (fig. 182), le développement est encore complètement inconnu. rs 2 On doit considérer comme très voisines des Al- Vo) e * gues (Protococcacées) les Volvocines, quoiqu'il soit … hors de doute que beaucoup d’entre elles possèdent "ail 3 des vacuoles contractiles. Ce qui porte à consi- | _—ÉR — _dérer ces êtres comme des colonies d’Algues uni- cellulaires réunies dans une masse gélatineuse | - commune, c'est leur mode de développement, "Fi. 5, frichomonasvaginatts … l'alternance de phases actives et de phases d'enkys- (d’après R. Leuckart) tement, la présence d’une capsule de cellulose dans ce dernier cas, l'exhalation .… d'oxygène et l'abondance de chlorophylle ainsi que d'huiles végétales rouges - où brunes. Pendant la phase active elles possèdent la faculté de se reproduire; certaines de leurs cellules se divisent régulièrement et forment des colonies filles dans l'intérieur de la colonie mère. Quelques-unes des cellules mères … grossissent et se partagent en nombreuses microgonidies ou corpuscules sémi- naux; d’autres se transforment en cellules-œufs, qui sont fécondées par les pre- mières, s’entourent ensuite d'une membrane et tombent au fond de l'eau. Les Volvocines les plus connues sont les suivantes : Volvox globator (fig. 183), Go- … num pectorale, Stephanosphæra pluvialis (fig. 184), Eudorina elegans. Les Astasices sont des Flagellates unicellulaires éminemment contractiles, qui par leur genre d'existence se placent à côté des Volvocines. Le genre le plus connu est le genre Euglena, pourvu, suivant Stein, d’une ouverture buccale et d'un pharynx. Le noyau se partagerait dans certaines conditions en 7-10 petites masses, qui, tantôt se Wransforment en œufs (?), tantôt présentent un cil fig. 183. — Colonie cellulaire d'un Vo/- flägelliforme. Euglena viridis (fig. 185), E. sangui- "*1lobator jeune (d'aprèsStein.) … nolenta. Astasia Ehrbg. également avec une bouche. 4. trichopora Ehrbg. extré- mité postérieure arrondie ; un très long flabellum à l'extrémité antérieure du corps. À une petite distance de la base du flabellum se trouve la bouche, peut- être avec un pharynx; et tout à côté la vacuole contractile. Ici se placent aussi 198 PROTOZOAIRES. les Anisonema Duj. avec un grand et un petit flabellum à l’extrémité antérie A. sulcatum Duj. à Bütschli’ réunit dans le groupe des Cylicomastiges les deux er Salpi (4 DU OA LA Gt Re & Ro ti Ÿ st sr qi do A) y oil © Fig. 184. — HU pluvialis, d’après Cohn. et Re décrits par Clark, à cause de la présence de une sorte de Pig. 185. — Euglena viridis. a, b, en liberté et à divers états de contraction: | c, d, e, enkysté et en voie de division (d’après Stein). : : Hoi les Flagellates dé Fil Codosiga Botrytis sea Ga (fig. 186), réunis en colonie, absorbent des corps solides au moyen d'un Le ont une forme bizarre, et dont le test porte des espèces ; co L ni se rapprochent, autant du moins qu'on en peut ERP OS Bütschti, Die zur Kenntmss der Flagellaten etc. Zeilsch. für wisiedil t. XXX. 2 RS: Bergh, Der Organismus der Culioflagellaten, Morphol. Jahrb, t. VII- FLAGELLATES. 189 connaît de leur développement, des Euglènes. La bouche est placée au fond d’une dépression, elle est suivie souvent d'un œsophage que traversent les particules alimentaires pour tomber de là _ dans une vacuole. Outre ces formes _ mobiles et cuirassées, il en est d'autres qui sont dépourvues de . test et d'organes locomoteurs ; on _ observe aussi des kystes, dans les- quels un grand nombre de jeunes formes prennent, dit-on, naissance. _ Ceratium cornutum, C. tripos (fig. 187), Peridinium pulvisculus, P. san- guineum. _ Les Monades sens. str.! sont des _ êtres unicellulaires, dépourvus de _ chlorophylle, dont les zoospores passent, pour la plupart d'entre eux, _ par l'état amiboïde et qui, après avoir absorbé des aliments, entrent _ dans une période de repos, carac- _ térisée par la formation d’une mem- brane cellulairerésistante. Un grand nombre d'entre eux (Monas, Pseu- | dospora, Colpodella) sont des z00- Fig. 486. — Colonie de Codosgia umbellata Sn TS ex Se (d'après Stein.) spores ciliées, qui ont complètement l'aspect des zoospores des Myxomycètes et qui, à l'exception de ceux des Col- _ podella, se transforment en amibes. On pourrait aussi les regarder comme de petites plasmodies, puisque, dans le Monas amyli, 1 plusieurs zoospores se fusionnent pour former une amibe. Elles s'arrondissent ensuite, en même temps qu'elles s'entourent d’une membrane, et se divisent, par segmentation du protoplasma, dans l'intérieur du kyste ainsi formé, en un grand nombre de petites masses qui s'échappent ensuite pour répêter la même série de phénomènes évolu- tifs. Colpodella pugnax sur les Chlamydomonas. Pseudospora volvocis. ‘ ; : PTT 5 Le second groupe des Monades, les Tetraplastes Pig 1012 Coralium iripos … (Vampyrella, Nuclearia), ne passe jamais par la (d'après Nitzsch). _ phase de zoospore. Pendant l’état d'enkystement, le protoplasma produit, par une division en deux ou en quatre, un nombre pareil d'amibes, qui tantôt, comme les Colpodella, prennent leur nourriture dans les cellules des Algues (Spyrogirées, se Ædogoniées, Diatomées, etc.), tantôt enveloppent des corps étrangers. Par leur ! Noy. L. Cienkowski, Beiträge zur Kenntniss der Monaden, Archiv für mikrosk. Anat., vol. f, 1865, — Id., Ueber Palmellaceen und einige Flagellaten, ebend., vol, VI, 1870. 190 PROTOZOAIRES. mode de mouvement et de nutrition, les Monades se rattachent aux Rhizopodes, et aussi à des formes de Champignons inférieurs, telles que les Chytridium; par l'ensemble de leur développement elles offrent les plus grandes analogies avec les Champignons et les Algues unicellulaires, et en partie aussi avec quelques Infusoires, tels que les Amphileptus. Cienkowski, Lieberkühn et autres pensent que les Monades sont des animaux qui établissent le passage aux végétaux par la présence de cellules qui développent des zoospores. La Spumella vulgaris (termo Ehrbg.?) de Cienkowski offre un mode de développement et un enkyste- : ment quelque peu différent; il en est de même de la Chromulina ro ce et de la C. ochracea Ehrbg. Récemment, Hæckel a séparé les genres Monas (Protomonas) et Pari els parce qu'ils n'ont pas de noyau (cytoblastes), des autres genres de Monades, et a établi pour eux, ainsi que .pour quelques autres formes qui présentent des ana- logies avec les Rhizopodes et sont également dépourvues de noyau, Protogenes, Protomyxa, Myxastrum, Myxodictyon, une classe particulière, celle dès Monères Cependant le manque de noyau ne peut avoir assurément, quand il s'agit de dé- terminer les affinités naturelles, la même importance que les rapports de simi- litude dans le mode de nutrition et de reproduction. Le développement du Pro- tomyxa auranliaca ressemble, il est vrai, de la manière la plus frappante à celui des Monades. Il en est de même du Myxastrum; cependant la ressem- blance de cette grande forme, décrite par M. Hæckel, avec le corps sarcodair des Rhizopodes, semblerait plutôt la rapprocher de ces animaux. Enfin il y a des organismes, semblables à des Monades, qui vivent enébiil réunis en masses gélatineuses et constituent des colonies ayant la forme de bou= cliers ou detubes. Phalansterium Cnk., Ph. consociatum Fr., Ph. intestinum Cnk. 4. — Les NocTILUQUES* doivent aussi se rattacher aux Flagellates. C groupe de petits animaux marins phosphorescents, dont le corps, qui a la forme d’une pèche, est entouré d’une membrane résistante et porte un appendice mob À la base de ce dernier on voit une gouttière profonde, dont l'ouverture € marquable par la présence d'une saillie immobile, dentiforme, et de cils tiles attachés à une de ses lèvres. Le corps mou se compose d'une masse irrégu- lière de substance contractile, qui entoure un nucléus transparent, et envoie vers la périphérie à la face interne de la membrane, où ils se terminent en forma de fins réseaux à travers un liquide hyalin, de nombreux cordons dé sarcodi qui s'anastomosent entre eux et laissent voir des courants de granulations substance contractile s'étend aussi jusque dans l’appendice mobile ét y p 1 Voy. E. Hæckel, Monographie der Moneren. Jenaische Zeitschr., vol. IV. t 2 Voy. Suriray, Description du Noctiluca miliaris. Guérin, Magazin de Zoologie, 1836. - — Quatrefages, Observations sur les Noctiluques, Annales des sciences naturelles, 3° sér.., vol. — W. Busch, Beobachtungen über Anatomie und Entwicklungsgeschichte einiger mirbbl - Thiere, 1851, — Iuxley, On the structure of Noctiluca miliaris, Quart. Journ. of mi science, vol. HI. — Woodham Webb, On the Noctiluca miliaris, ibid., 1855. — Brightwell, 0 division in Noctiiuca, ibid., 1857. — L. Cienkowski, Ueber Noctiluca miliaris, Arch. für mikr Anatomie, 4871 et 4872. — Ch. Robin, Recherches sur la reproduction gemmipare et fissipare Noctiluques. Journ. de l'anat. et de la physiol., t. XIV, p. 565. — — W. Vignal, Recherches laure et physiologiques sur les Noctiluques, Arch. de physiol. normale et pathol., E- së 27, L 415. NOCTILUQUES. 191 un aspect strié en travers (fig. 188). Les aliments, qui consistent en Diatomées, parviennent par l'ouverture buccale dans l'intérieur de la masse sarcodaire et aussi dans les expansions périphériques. L’es- tomac et l'anus, décrits par Huxley, semblent _ faire défaut, les restes devenus inutiles de la nutrition étant. expulsés par la bouche. Il existe _ aussi dans l'épaisseur de l'enveloppe une sorte de bâtonnet triangulaire, dont une des extré- mités, épaissie, détermine deux petites saillies de la membrane, et dont la signification est in- connue. On a observé plusieurs fois la régéné- ration de la membrane, après expulsion de la masse sarcodaire tout entière. Une petite portion du protoplasma d'une Noc- . tiluque mutilée peut même, dans certains cas, Fig, 168. Reamiens se compléter et former un nouvel animal. La reproduction se fait par division (Brightwell), principalement en hiver et au printemps, et, à ce qu'il semble, avec participation du noyau (fig. 189). Un deuxième mode de génération a lieu au moyen de germes internes (z0ospores) (fig. 190). En contractant l’appendice mobile ou en s'en détachant, la Noctiluque . Se transformé en une sphère lisse, dans laquelle le bâton- . met a disparu. À cet état, les Noctiluques produisent, sui- want M. Cienkowski, des zoospo- _res. Après la disparition du noyau, le contenu sarcodaire se partage en ? ou 4 masses mal délimitées, auxquelles correspond un nom- _ bre égal de lobes de la membrane _ enveloppante. Sur ces lobes se dé- _ veloppe une série de petites sail- lies, qui sont l'ébauche des zoospo- res;. ils se détachent de plus en plus de la membrane, tandis que le corps de la Noctiluque affecte la forme d'un disque. Ces petits marmelons sont donc produits par ; Fig. 189. — Deux individus se Fig. 190. — Deux 200- _ le contenu protoplasmique du dis- © conjuguant. spores. — Ces trois figu- Si que, qui diminue de plus en plus, res d’après Cienkowski. à mesure que la production des zoospores avance. Ils se séparent enfin entiè- ne rement de la vésicule et se mettent à nager à l’état de zoospores pourvus de nu- . cléus, d'appendices cylindriques, et se transforment probablement plus tard, -après avoir subi une série de modifications encore inconnues, en véritables Nocli- luques. La conjugaison aurait aussi lieu, suivant M. Cienkowski, chez les formes normales et chez les formes enkystées. Les deux individus se placent toujours de manière que les points, où est silué le noyau chez l'un et chez l'autre, soient le plus rapprochés possible et se fusionnent après résorption de la paroi 192 Luis ea | PROTOZOAIRES. qui les sépare et réunion de la masse protoplasmique avec les noyaux en un cor) unique. Il est plus que probable que la formation des zoospores est favorisée p la copulation jointe à l'abondance des aliments. On reconnaît aussi dans. phénomères, de même que dans la copulation des zoospores de Diatomées ee: Volvocines, des analogies avec la reproduction sexuelle. re Les Noctiluques doivent leur nom à leur phosphorescence, propriété qu’ ‘ils pa tagent avec de nombreux autrés animaux marins, tels que les Méduses, les Pyr somes, etc., et qui réside dans la couche périphérique du protoplasma. Dans cer- taines conditions favorables, ils montent à la surface en si grand nombre, que 1 mer prend sur de vastes étendués un aspect gélatineux et rougeâtre, et après le coucher du soleil, surtout lorsque le ciel est voilé, présente le splendide phé mène de la phosphorence. L'espèce la plus répandue dans l'océan ARE dans la mer du Nord est la Noctiluca miliaris. 4 Une forme voisine des Noctiluca, mais constituant un groupe spécial de Flag lates, est le Leptodiscus medusoides, qui a été découverte à Messine et décri avec soin par R. Hertwig!. Le corps a la forme d'un disque mesurant environ 1 millimètre de diamètre, recourbé comme un verre de montre, à l'état de repi | et se mouvant comme une Méduse. La substance fondamentale hyaline, dans. laquelle on trouve un réseau de protoplasma avec un noyau, est! entourée d’une membrane, interrompue en deux points, à la base du flagellum tau niveau de la dépression au fond de laquelle est la bouche. Le noyau, un excentrique, est ovale et constitué de deux parties, l’une plus grosse, fineme granulée, l’autre plus petite, homogène. Ces deux régions, bien qu'aucune NT mA n'existe entre elles, sont nettement distinctes, comme dans Infusoires appartenant au genre Spirochona. La bouche (cytostome): est « dépression en forme de sac, excentrique, située sur la face convexe, et réuni au fond à un cordon de fibres plasmiques homogènes. 11 est probable qu véritable bouche est située au fond de cette dépression. Le flagellum est couché sur la face dorsale, mais fait partie de la face opposée; il est constammen _ mouvement, mais, de même que les cils des Noctiluca, ne sert ss fort pe faire progresser le corps. re 5. — Sous le nom de GATALLACTES? on réunit ces petites sphères clics qu Hæckel a découvertes dans la mer, qui sont formées d’un grand nombre” cellules ciliées, piriformes, dont l'extrémité atténuée est dirigée vers le cen de la sphère. Quand la sphère se désagrège, les cellules, semblables à des In soires, nagent de côté et d'autre, tombent au fond après avoir contracté _eils, et rampent à la manière des Amibes. Elles s’enkystent plus tard, se parts gent par une bipartition continue en un agrégat de cellules qui, à leur t se revêtent de cils, rompent la capsule et reproduisent de nousener sp ciliées. Magosphæra planula E. Hæck, côtes de Norvège. 6. — Les LABYRINTHULÉES” ont été découvertes par Cienkowski sur des pi # À Richard SR Ueber Leptodiscus medusoides. Jenaischer naturw. Zeitschr, t. x, 2? E. Hæckel, Studien über Moneren und andere Protisten, Leipzig, 1870. 5 Voy. L. Cienkowski, Ueber den Bau und die RE der Labyrinthuleen. Ar mikrosk. Anât.; vol. III, 1867, a à GRÉGARINES. 195 plongés dans la mer, dans le port d’Odessa. Ce sont des amas de cellules nucléées, qui se reproduisent par division et possèdent un certain degré de contractilité. Ce qu'elles ont de remarquable, c’est qu'elles sécrètent une substance fibrillaire qui se durcit et forme des réseaux de filarent$ anastomosés. C'est dans le tissu . même des mailles de ce réseau qu'elles glissent en pivotant; elles se réunissent $ de nouveau en masse et s'enkystent, chaque cellule s'entourant d'une membrane résistante, tandis que toutes ensemble sont enveloppées d’une substance corticale, De ces kystes sortent, après un temps plus ou moins long, quatre cellules qui se transforment probablement en jeunes Labyrinthulées. Par leur développement elles semblent se rapprocher de certaines Palmellées (Anthophysa). Labyrinthula vitellina, L. macrocystis, Cnk. #. — Les GRÉGARINES! sont des organismes cellulaires pourvus d'un noyau et d'une membrane, qui vivent en parasites dans le tube digestif et dans les or- ganes internes d'animaux inférieurs. Le corps des Grégarines, que l'on a long- temps pris pour des Vers intestinaux en voie de développement, est en général _ vermiforme, mais d'une organisation très sinrple (fig. 191). Une membrane dé- _ licate, qui ne présente d'ouverture d'aucune sorte, en- _ toure une masse granuleuse, visqueuse et faiblement _ contractile, dans laquelle est enfoui un corps trans- parent, rond ou ovale, le noyau. Cependant membrane … et noyau peuvent manquer, ce qui est le cas pour les _ formes qui produisent des Psorospermies. La ressem- … blance incontestable de beaucoup de Grégarines avec Y une cellule simple se trouve altérée par des différen- ciations ultérieures. En effet, l'extrémité antérieure du corps, dans laquelle se trouve le noyau, s'isole au moyen ._ d'une cloison transversale, et prend l'aspect d'une tête, … d'autant plus qu'il s'y développe des crochets ou dif- Fig. 191. — a, Slylorhynchus férents appendices du même genre. La bouche, le tube en Fe en digestif et l'anus font défaut; la nutrition à lieu par Je conjugaison (d'après endosmose à travers la paroi du corps; le mouvement se borne à une sorte de glissement lent dû à de faibles contractions du corps. Lieberkühn avait déjà observé sous la cuticule de plusieurs Grégarines une 1 Voy: À. Franizius, Observationes quædam de Gregarinis, Wratislav, 1846. — F. Stein, Ueber die Natur der Greçarinen, Müller’s Archiv, 1848. — Kôlliker, Ueber die Gattung Grega- rina, Zenschrift für wissenschaftliche Zoologie, 1848. — A. Schmidt, Abhandl. d. Senkenb Ges., vol. I, 1854, — N. Lieberkühn, £volution des Grégarines, Mém. cour. de l'Acad. de. Belg., 4855. — Id., Beitrag zur Kenntniss der Gregarinen, Archiv für Anat. und Physiol., 1865. — Th, Eimer, Ueber die ei-oder kugelf[ürmigen Psorospermien der Wirbelthiere, Würtz- burg, 1870. — Ed. van Beneden, ftecherches sur l'évolution des Grégarines, Bulletin de l'Atad. roy. de Belgique, 2° série, XXXI, 1871. — R. Lankester, Remarks on the structure 0/ the Gregarinæ, ete., Quarterl. Journ:microsc. Soc., 1872. — L. Dufour, Ann. sc. nat., 1°° sér., Nol. VII, p. 43, 1826. — Id., ibid., vol. XII, p. 566, 1828. — Id., Recherches anatomiques “sur les Hémiptères, 1853. — Id., Ann. sc. nat., 2 sér., vol. VII, p. 10, 1837. — Klebs, Vir- chow's. archiv, vol. XVI, p. 188. — Aimé Schneider, Contribution à l'étude des Grégarines. Archives de Zool. expér., t. IV, 1876. — Id. Sur les Psorospermies oviformes ou Coccidies Ibid. t. IX, 1881. — Id., Sur quelques points de l'histoire du genre Gregarina. Ibid., t. I, 1895. — Bütschli, K/eine Beitrag zur Kenntniss der Gregarinen. lLeitschr. für wiss. Zool, t. XXXY, 4881.Voy. aussi : Leuckart, Die Parasilen des Menschen, 2° édit., t L., Leipzig, 1881. TRAITÉ DE ZOULOGIE. — % ÉDIT. 15 x ie éme en 5 194 PROTOZOAIRES. couche striée, comparable à une couche musculaire, et récemment E. van neden a démontré la présence d'une lame de fibres musculaires transparen dans les Grégarines géantes du Homard. Enfin Aï Schneider distingue entre la cuticule et la cout musculaire une couche intermédiaire, amorphe Dans le jeune âge les Grégarines vivent toujours iso lées ; à l'état adulte on les trouve fréquemment nies deux ou plusieurs ensemble. Ce phénon : précède la reproduction, et représente une sort g: 192. — a et b, Grégarines conjugaison (fig. 192). Les deux individus, acco “Fonttant (eapres Reine l'un à l’autre suivant leur grand axe, se contract s’entourent d'une 7 commune, et après une division analogue à la se mentation se partagent en une masse de petites vési cules qui se transforment en petits corps fusifo (Pseudonavicelles). Le kyste qui s'est formé auto des deux individus conjugués, rarement autour d'u seul, devient un kyste de pseudonavicelles, qui : déchire par place et laisse sortir les. corps fusifori (fig. 193). Il arrive aussi parfois que. chacun 6 Fig. 193. — a, formation des pseu- deux individus conjugués acquiert une chambre p se PR #4 ticulière, avant la sporulation, de sorte que ce k: parait divisé en deux loges (pseudo-conjugaison: vant A. Schneider, voici comment se forment les pseudo-navicelles chez le S rhynchus oblongatus : les spores geonnent à la surface de Ja masse qui segmente et se transforme d'abord en f tits bâtonnets mobiles; puis chacun ceux-ci devient immobile, reprend la me sphérique et s’entoure d'une membr résistante. Quand les spores se sont mées, le reste de la masse centrale acquie une enveloppe particulière (pseudoky puis en s'accroissant elle détermine rupture du kyste et facilite ainsi la Fig. 194. — Un kyste mûr de Gregarina (Clepsi- persion des spores: Chez les Greg a ee np (Clepidrne) et Les Gamdeyatso il kyste fortement rétractée et épaissie. Les pseu- ME des sporoductes ou conduits spé dial son ss en gants re Re par lesquels s'échappent les spores au centre; s, s, Canaux plasmiques qui servent 194). Parfois les spores semblent ie moutons vs le so plusieurs formes: on peut ainsi 1 brane du contenu du kyste; spd, sporoducte. tinguer en macrospores et micr Chaque Pseudonavicelle produit un corps amiboïde, comme l'ont mo observations de Lieberkühn sur les Psorospermies du Brochet, mais ce mène, d'après Schneider, ne se présente pas chez toutes les Grégarines. | amiboïde ne se transforme pas cependant directement en une petite Gr mais produit, suivant E. van Beneden, deux Grégarines. Il perd sa mobilité GRÉGARINES. 195 deux prolongements inégaux, qui se séparent, deviennent de jeunes Grégarines filiformes (Pseudofilaires) et produisent plus tard un noyau. Dans les cas (Mono- eystis, Gonospora, etc.), où les spores produisent des corpuscules falciformes avec des noyaux, la phase amiboïde ne se pré- senterait pas. _ Les petits organismes connus depuis long- temps sous le nom de Psorospermies, et que l'on rencontre dans le foie du Lapin, dans les cellules épithéliales de l'intestin, dans les branchies des Poissons, dans les muscles de beaucoup de Mammifères, etc., présentent une grande ressemblance avec les kystes de Pseu- donavicelles, sans que l'on sache au juste quelle est leur nature. Il en est de même des corpuseules des muscles du Cochon, décrits par Mischer ou Rainey (fig. 195), et aussi de _ ces vésicules parasites des Cloportes et des Écrevisses, désignées sous le nom de Amœæbi- dium parasiticum, que Cienkowski rapporte aux Champignons. _ On doit aussi considérer comme des Gréga- _rines les Coccidies, que l’on rencontre dans les cellules de l’épithélium intestinal et de _l'épithélium des conduits biliaires chez les RS Mammifères (fig. 196). Elles se transforment Pt dos de du Pc rs din en Psorospermies ovalaires ; en effet, elles s’en- Re du même tourent d'une enveloppe et donnent naissance fortement grossie. C, couche cuticulaire ; aux dépens de leur masse granuleuse à des 2 mas de spores. _ spores. Dans le Coccidium oviforme du foie du Lapin et de’ l'Homme, il ne se produit jamais que quatre spores, qui se transforment en bâtonnets falciformes. Les principaux genres des Grégari- nes sont : Séylorhynchus Stein. Corps à septum plan. Extrémité antérieure pro- longée en rostre, fixé à l’état jeune. La rupture des kystes de pseudonavi- celles est déterminée par l’accroisse- ment du pseudokyste. Spores réunies / \ one endongs chapelets. Vivent: dans le tube; Un ge 0 fou Fenés Leur €, de digestif des Hétéromères. St. longicollis verses phases de la formation des spores, que l'on Stein, dans les Blaps. Gregarina L: n'observe qu'en dehors de l'hôte. Duf. (Clepsidrina Hammerseh.). Corps à septum plan. Extrémité antérieure termi- üée par un bouton arrondi. Individus fixés à l’état jeune. Gr. Blattarum v. Sieb. Gr. polymorpha Hammersch., dans la larve du Tenebrio molitor. Porospora Schn. Corps très allongé, muni d'un septum. Individus solitaires. P. gigantea Ed. v. Blen., dans l'intestin du Homard. | … Actinocephalus St. Corps avec un septum. En avant un long appendice en a 196 RHIZOPODES. forme de trompe, élargie à son extrémité et garnie d'une couronne de croch A. stelliformis Schn. dans les Carabes. Pour les genres nouvellement étal Echinocephalus, Pileocephalus, Dufouria, Urospora, Gonospora, etc., ur ‘4 Schneider. Hi les Infusoires. 1. CLASSE RHIZOPODA'. RHIZOPODES Protozoaires sans membrane d'enveloppe, dont le parenchyme sa émet des prolongements et montre des courants de granulations.… Parfo une vacuole PROS: e en général une coquille calcaire ou un aqua ceux. Foret thalames, est du en Mare contractilité lente ou de, contient de petits ces remplis de liquid vacuoles et émet de! L prolongements mobile des filaments très Fig. 197. — Fragment du corps sarcodaire de l'Actinosphærium RUES Eichhornii vu en coupe optique, d’après Hertwig et Lesser. N, parfois en “réseau: de noyaux dans la substance médullaire distincte de la couche cor- à ticaie remplie de grosses vésicules. Au centre des pseudopodes Pseudopodes, qui s on voit un filament axial. faire mouvo lui procurer de la nourriture. On y observe souvent des D A:Noy: D'Orbigny, Tableau méthodique de La classe des Céphalopodes, Ann. se. - — Dujardin, Observations sur les Rhizopodes, Comptes rendus, 1855. — Ehrenberg, Ueb jetz zahireich lebende Thierarten der Kreidebildung und den Organismus der P L Abhandi. der Akad. zu Berlin, 1859. — Max Schulze, Ueber den Organismus der P Leipzig, 1854. — 1d., Ueber das Protoplasma der Rhizopoden und Pflanzenzellen, ‘— Külliker, Icones histologicæ, vol. I, Leipzig, 1865. — Reichert, Ueber die © Substanz und ihre Bewegungserscheinungen, etc., Monatshefte der Berliner Akade Schriften der k: Akad. zu Berlin, 1866. — E. Hæckel, Ueber den Sarcodekôrper De ET AND 2.5 60. EC CN RES dr RHIZOPODES. 197 réguliers, de granulations, de la base vers le sommet et réciproquement, dont _ la cause doit être attribuée aux particules environnantes de sarcode. On ren- 1 contre tous les passages entre les formes extrèmes des pseudopodes, de sorte . Les formes qui habitent l’eau douce ; dans ces derniers on a démontré aussi leur existence, au nombre d'un ou de plusieurs dans le protoplasma des Foraminiféres marines, ainsi que des Radio- laires. Rarement on rencontre une ou plusieurs vacuoles contractiles dans le sarcode, par exem- ple chez les Difflugia, les Actinophrys, les Ar- cella, formes qui se rapprochent, par cette diffé- renciation de leur structure, des Infusoires … (fig. 198). Dans quelques cas seuleinent, comme chez les _ Amibes, les Protogenes, les Protomyra, les Myzastrum, les Actinophrys, la masse du corps reste entièrement nue, sans membrane d’enve- loppe ni kystes. La plupart du temps le sarcode qu'ils ne fournissent aucun caractère tranché, dont on puisse:se servir pour di- viser ces êtres. Les noyaux se montrent très fréquemment, principalement dans "1 $ Fig. 198. — Amæba (Dactylosphæra) poly- podias d'après Fr. E. Schulze. N, nu- cléus ; Pv, vacuole pulsatile. sécrèle des formations calcaires ou siliceuses solides; ce‘sont tantôt de fines ai- _ guilles ou des piquants creux, _ qui sont disposés en rayonnant — à partir du centre d'une manière régulière, ou une sorte de sque- _ lette treillissé, hérissé de pi- _ quants et d'épines (Radiolaires) … (fig. 199), ou enfin des coquilles simples ou cloisonnées à parois … percées de trous et à grandes ou- _ vertures (Foraminifères, fig. 200). C'est à travers ces ouver- / tures et les pores de ces petites coquilles que A. d’Orbigny, trompé par leur ressemblance avec celle des Nautiles, etc., avait pris pour des coquilles de | 4 Fig. 199. — Heliosphæra echinoides (d'aprés E. Hæckel). … Céphalopodes, que les expansions du sarcode s'étendent au dehors. Variant conti- N: . nuellement de forme, de grosseur et de nombre, tantôt ils se présentent sous _ poden, Leitschr. für wiss. Zool., 1865. — Id., Monographie der Moneren, Jenaische Zeit- chrift, vol. IV, 1870. — Id., Die Radiolarien, Berlin, 4862. — R. Hertwig, Zur Histologre der Radiolarien, Leipzig, 1875. — Id. Bemerkungen zur Organisation und systematischen Stellung … der Foraminiferen, Jen. Leitsch., t. X.— Id. Studien über Rhizopoden. Ibid. , t. XI. — A. Korot- . neff, Ltudes sur les Rhizopodes, Arch. de Zool..expéri., t. VIIL. 1880. — J. Leidy, Freshwaler Rluzopods of Nord-Amerika. Washington, 4819. — Bütschli, Protozoa, vol I de Bronn, Klassen wnd Ordnungen des Thierreiches, ® édit. — I. S. Brady, Note on some of the Reticularian Rhi:opoda of the Challenger expedition, in Quart. Journ. microsc. Se, vol., XIX, 1879 4 RHIZOPODES. l'aspect de filaments très fins, tantôt ils se réunissent pour constituer des ré délicats. Ces Pseudopodes, par leurs lents mouvements de reptation sur des ol F petits organismes végétaux, tels que les Bacillaires, et en les ram dans l'intérieur du corps, ils capturent la proie, qui doit servir de. Dans les formes qui ont une coquille, la préhension et la digestion des alimentaires ont lieu à l'extérieur dans les filaments et les réseaux pi car chaque point de la surface peut fonctionner, jusqu’en un cer comme une bouche et comme un anus pour rejeter les particules non. Les Rhizopodes vivent principalement dans la mer et contribuent. 1 par l'accumulation de leurs coquilles à la formation du sable n dépôt d'assises épaisses, ainsi que le prouve le grand nombre d’es retrouve dans différentes formations. On Les partage en trois ordres : les Foraminifères, les Helioxoavres diolaires. g FORAMINIFÈRES. 199 1. ORDRE FORAMINIFERA!. FORAMINIFÈRES Rhizopodes dépourvus de capsule centrale, à test ordinairement calcaire, percé d'une grande ouverture ou de nombreux pores pour le passage des pseudopodes. La coquille, qui peut faire aussi défaut, est formée en général par du carbonate de chaux, uni à ne une malière or LE ide te ganique; tantôt PORTER E elle ne présente HRSI PRES" qu'une seule : pu h3 An chambre, munie \ CARRE 9 ordinairement | d'une grande ou- verture (Wonotha- de. _ lames) (fig. 201), \”" lantôt elle en pré- sente plusieurs, disposées à lasuite les unes des au- D Fig. 201 — Diffugi | EE bnge ad Fig. 202. — Rolalia veneta, avec une Diatomée prise dans le réseau des 5: Stein). pseudopodes (d'après Max Schulze), . tres dans un ordre déterminé, et qui toutes communiquent entre elles par des trous percés dans les cloisons de séparation (Polythalames) (fig. 202). La texture 1 Williamson, On the recent Foraminifera of great Britain, Londres, Ray Society, 1858. — W. B. Carpenter, Introduction to the study of the Foraminifera, London, Ray Society, 1862 — Reuss 200 | FORAMINIFÈRES. et la structure entière de la coquille sont plus importantes que sa division en che bres, caractère dont on ne peut pas se servir dans la classification de ces animau Tantôt elle est opaque comme de la porcelaine, tantôt transparente comme d verre, ou bien formée de particules de sable très fin unies par un cim organique, ou par des spicules d'Éponge. A côté d’une grande ouverture par: quelle le contenu sarcodaire fait saillie, se trouvent fréquemment sur toute surface des pores plus ou moins fins pour les Pseudopodes; parfois aussi (Ma mulites) la substance de la coquille est traversée par un système compliqué d canaux ramifiés. Les portions du sarcode contenu dans les différentes cham= bres communiquent aussi entre elles par des ponts, des filaments, qui travers les canaux et les grandes ouvertures des cloisons (fig. 200). Les propriétés de la substance dont le corps est formé, le mode de mouve n et de nutrition, présentent à peu de chose près les traits caractéristiques j nous avons déjà décrits pour l’ensemble des Rhizopodes. Le corps mou est de sarcode indifférent et renferme parfois des collections de liquides forme de vacuoles, plus rarement, comme dans les espèces d'eau douce, de cuoles contractiles: Les pseudopodes, qu’émet la masse du corps, sont. très Va- riables et présentent toutes les transitions depuis la forme d’ appendices Jo jusqu’à celle de prolongements grèles réunis en réseaux délicats, ou d sés comme des rayons sans connexion entre eux. Aussi les divisions propt par les anciens auteurs, d'après la présence ou l'absence des vacuoles puls: (Jean Müller) aussi bien que d’après la nature des pseudopodes (Carpenter, 0 Reticularia), sont-elles fort peu tranchées. Chez les Rhizopodes d'eau douce depuis longtemps démontré la présence de noyaux dans l’intérieur du sa et on a cru que c'était là un caractère qui les distinguait entièrement des minifères marines, mais récemment, comme on dovait du reste s'y attendre, prétendu caractère différentiel a été renversé à son tour. Max Schulze avait découvert des noyaux dans les Gromies et R. Hertwig a fait voir que. _ches Miliolides et les Rotalines apparait dans le jeune âge un noyau, suivi de p sieurs autres, à mesure que l'animal s'accroît. De même Fr. E. Schulze à cons la présence d’un gros noyau chez les Entolosenia et les Polystomella ; wig en a vu également un, mais plus différencié, dans la Globigerin (Hastigerina Murrayi, fig. 203). La reproduction de ces animaux nous est très imparfaitement con dant il n’est plus guère douteux que le noyau joue un rôle dans le ph r l'enkystement. Parmi les Foraminifères marines, St. Wbrigt a obsé Entwurf einer systematische Zusammenstellung der Foraminiferen, Sitzungsber. der Wissenschaft. Wien. 1861. — St. Wright, Où the reproductive Elements of the BI Ann. of nat. hist., 1861. — Parker and Jones, On the nomenclature of the Foraminiferas and Magaz. of nat. hist, 1858-1865. — M. Schulze, Ueber Polytrema miniaceum, Avch Naturg., XXIX, — Par ker and Jones, On some Foraminifera from the North Atlantic and Oceans, ete., Philos. Transact. roy. Soc., 1866. — Brady, The Foraminifera of the tidal » Annals and Magaz. of nat. hist. t, VI, 1871. — R. Ilertwig und Lesser, Ueber Rhizopot denselben nahe stéhenden Organismen. Arch. für mikros. Anat., t. X. Supplementheft, Fr. E. Schulze, Rhizopodenstudien, À à VI. Archiv {ür mikrosk. Anat. X-XHL ‘# FORAMINIFERES. 201 tiplication du Spirillina vivipara, et Max Schulze celle des Miliola et des Rotalina. Le premier genre produit des jeunes à une seule chambre, les autres des jeunes à trois chambres, qui naissent ; _ tous formés. Probablement ils se _ développent, d'après les recher- _ches de Whrigt, dans des œufs dans l'intérieur des chambres. Suivant Pourtalès les Globigérines seraient les descendants des Or- bulines, car les coquilles de ces dernières renferment une Globi- gérine fixée à l'intérieur par de fins spicules. Krohn a aussi fait une observation anologue, et Max Schulze croit pouvoir affirmer que l'Orbulina n'est pas autre chose que la dernière chambre devenue libre d'une Globigerina. Carpenter ne partage pas l'opinion Fig. 205. — Globigerina (Hastigerina) Murrayi. Exemplaire Ÿ pes pélagien pêché avec les piquants et les pseudopodes éten- de Pourtalès et considère les Or- dus. S, la coquille; a, le manteau d’alvéoles qui l'entoure | bulines comme un genre auto- ‘mme chez les Radiolaires (d'après Bütschli). _nome. Enfin, Semper a trouvé une Nummulite (peut-être Orbitolites), dont le con- _ tenu des chambres marginales se transforme en un animal à une seule chambre, autour duquel se développent en spirale irrégulière de nouvelles chambres. Malgré leur petite taille les coquilles de ces organismes si simples ont une grande importance, car elles sont accumulées en nombre incalculable dans le sable du fond des mers (Max Schulze calculait que l’once de sable du môle de _Gaëte en contenait environ 1 million et demi!), ou dans d’autres formations, . particulièrement dans la eraie et dans les couches tertiaires, où elles ont con- tribuë pour une grande part à la formation des roches. Déjà dans les roches très anciennes du terrain laurentien au Canada, au-dessous du système silurien, on rencontre des corps que l'on a considérés comme des Foramiuifères fossiles, et qui seraient alors les plus anciens de tous les restes d'animaux aujourd hui connus. On les a décrits sous le nom d’'Eozoon canadense!, et on les a retrouvés . depuis en Allemagne et en Écosse. Il est très probable que ce ne sont point de _ véritables organismes. Les noyaux siliceux formés par les Polythalames sont très fréquents dans les assises Siluriennes et Devoniennes. Les formes les plus remarquables par leur taille colossale sont celles des Nummulites, qui ont donné leur nom à des couches puissantes de craie. Un calcaire grossier du bassin de Paris, qui fournit une excellente pierre à bâtir, renferme le Triloculina trigonula (calcaire à Milioles). Quelques formes vivent dans l’eau douce, un plus grand nombre déjà dans l’eau saumâtre, dans laquelle se sont acclimatées de nombreuses "! Noy. Carpenter, On the structure and affinities of Eozoon canadense, Proceed. roy: Soc., 1804. Carter a élevé des doutes sur l'animalité de l'Eozoon. Carpenter a de nouveau soutenu ques cet organisme était un foraminifère (Ann. and Mag. of nat. hist., 1874), et Max Schulze s'est aussi prononcé dans le même sens. 202 AMŒBIENS. Foraminifères marines. La plupart sont marines, et se meuvent en rampant sui le fond de la mer. On rencontre aussi flottant à la surface des flots des Glob rines, des Orbulines et des Pulvulines. Le fond de la mer est aussi recou dans les grandes profondeurs d’une faune très riche en Rhizopodes (W. Thomp Carpenter) et particulièrement en espèces de petite taille appartenant à diffé: genres, principalement à la famille des Globigérines. Par l'accumulation cons de leurs coquilles, elles constituent de nos jours des formations sédimet analogues aux anciennes assises de la craie. Un des résultats de l'éxplosiiiel mers prfondes qui avait excité une grande surprise, c'était que le fond de la. est recouvert sur de vastes étendues d'une masse visqueuse, albuminoïde, à lag M. Huxley a donné le nom de Bathybius Hæckeli. Les corps calcaires, Diseqli et Coccosphères, qu’elle renferme, étaient regardés comme une sorte de sque produit par elle. On croyait avoir découvert dans le Bathybius la fameuse g primitive (Urschleim) d’Oken. Mais malgré toutes les recherches quel’on af dans les profondeurs des différentes mers pendant l'expédition du Chall il n'a pas été possible de retrouver le Bathybius, de sorte qu'il est fort pt que ce soi-disant organisme ne soit autre chose qu'un dépôt de sulfate dec La boue dans l'eau douce cache de grosses masses de protoplasma, aux Greeff, qui les a découvertes, a délidé le nom de Pelobius ; ;ilest me ( sont des plasmodies de Myxomycètes. i : 20 Max Sehulze divise les Foraminifères, d'après le nombre et la! divpiti chambres, en Monothalames et Polythalames (Soroïdes, Rhabdoïdes, Hélicoï Carpenter attachant, comme Reuss, plus d'importance à la structure du distingue parmi les Foraminifères à coquille les Perforés et les Imperforés, suive que celte dernière est percée ou non de trous; à côté viennent se ra formes d'eau douce. Les recherches approfondies de Carpenter, entre : résultats intéressants, ont montré ce fait important pour la théorie Darwin que des types très différents sont des térmes extrêmes d’une série de formes médiaires, qu’il n'est pas possible d'y distinguer des espèces et que les ge que l’on peut établir ne sont que des types généraux dépourvus de tout tère tranché. La seule classification naturelle de cette masse chaotique d mes si variées serait peut-être une disposition qui exprimerait la di particulière et le degré de divergence d’un petit nombre de types représe les familles principales. Les études de Carpenter ont aussi montré d'une nière évidente la continuité génétique, qui existe entre les Foraminifér terrains successifs et les espèces actuelles, et fait voir que la configuratie types de Foraminifères n’a fail aucun progrès depuis l’époque ts nos jours. 1. SOUS-ORDRE F0 Amoœbæformes!. Amœbiens Rhizopodes amiboïdes d’eau douce pourvus fréquemment d’une vacuo tractile, tantôt nus, tantôt entourés d'une coquille à une seule loge (Mon 1 Voyez, outre les ouvrages de Ehrenberg, Perty, Dujardin, Carpenter, Hæckel, ete. Ueber die Einzelligkeit der Amœben, Leitschr. für wissensch. Zool., vol. VIT, 1856. - AMŒBIENS. 203 mes). Le parenchyme du corps est formé d’une substance fluide très granuleuse, entourée d'une couche claire et visqueuse et renferme un ou plusieurs noyaux. Les pseudopodes sont tantôt des prolongements larges lobiformes ou digités, tantôt filiformes, plus ou moins ténus, qui exceptionnellement peuvent se con- _ fondre à leurs points de rencontre de façon à constituer des réseaux. En général il y a dans le parenchyme une ou plusieurs vacuoles contractiles ; mais il _ n’est pas possible d'établir une distinction tranchée entre des vacuoles et des lacunes pulsatiles. Il est de même tout aussi impossible de séparer ces animaux des Monades. Jadis on avait, à l'exemple de Jean Müller, séparé des Foraminifères les formes pourvues de vacuoles pulsatiles et on en avait fait un groupe spécial avec les Actinophrides (Sphyg- mica). La couche périphérique visqueuse émet des pseudopodes ordinairement larges, di- gités, quelquefois ténus et rayonnants. Parfois, comme chez les Petalopus les pseudo- podes ne partent que d’un seul point du corps; dans d’autres cas, on observe à côté des pseudopodes, qui fonctionnent comme organes locomoteurs, un appendice court et épais, muni d'un flagellum servant d’organe préhensile (Podostoma). Le sarcode forme fréquem- ment des tests (Arcella, Pseudochlamys) ou des coquilles, composées de particules étran- gères cimentées les unes avec les autres (Difflugia, Echinopyxis). Souvent la reproduction est asexuelle et réduite à une simple division. On observe aussi la conjugaison entre deux _ou plusieurs individus. Faut-il regarder comme une reproduction sexuelle la division, observée par Carter chez les Amœba princeps et villosa, et par Greeff chez l'Amæba ter- ricola, du noyau en petits corps sphériques qui se transformeraient en jeunes Amibes ? _ C'est ce qui est au moins douteux. Quoi qu’il en soit, ces petits corps ont la signification de germes qui deviennent libres sous cet état, ou déjà transformés en jeunes Amibes. 1. Fam. Amæzwz (fig. 204 et 205). Les formes nues se laissent difficilement distinguer des Champignons, desMyxomycètes, etc., qui passent dans leur déve- 5 ra loppement par l'état amiboïde. Pro- See de Ke A tamæba E. Hæck, De nombreuses * 8 formes d’eau douce ont été décrites . par Ehrenberg, Dujardin, Auerbach, Carter, etc., sous les noms de À. princeps — villosa, radiosa, crassa, CN Fig. 204, — Amæba (Protogenes) porrecla (d'après Max Schulze). Fig. 205. — Amæba (Dactylosphæra) polypodia (d’après Max Schulze). et Lachmann, Études sur les Iüfusovres et les Rhisopodes, 1858 et 1859, — R. Greeff, Ueber einige in der Erde lebende Amæben und andere Rhizopoden, Arch. für mik. Anat., vol. I, 1866 — Archer, On some freshwater Rhizopoda, new or little nown, Quarterl. Journ. of micr. Soc.s 1869, 1870. — R. llertwig, Ueber Mikrogromia socialis, eine Colonie bildende Monothalamie 904 : ; AMGBIENS. bilimbosa, quadrilineata, etc. Certaines Amibes se rencontrent dans la terre et da le sable. Dans ce cas, leur couche extérieure hyaline présente une plus grande cons tance; À. terricola Greeff, dans la terre, sous la mousse, a la forme d’un corps poly drique présentant des appendices rigides et des enfoncements profonds. Le petit mam particulier, qui s’y développe parfois, est regardé comme un organe. de fixation. On rencontre aussi dans des Amibes vivant dune l'eau, À. villosa (Wallich}, forme de princeps (Carter). On trouve encore dans la terre À. granifera, gracilis, à mouveme vermiformes:et à mamelon portant un disque, organe de fixation. Il faut en rappro le Pelobius Greeff, que l’on rencontre dans l’eau douce, Hyalodiscus Hertw. Less, { discoïde, se mouvant par contractilité régulière de toutes ses parties. Pigment . brun dans la masse centrale et le noyau. H. rubicundus Hertw. Less. Dactylosphaæn Leptophrys Hertw. Less. Corps irrégulier, entouré de lobes et de prolongements, term par des pseudopodes ténus, non ramifiés. Nombreuses vacuoles et nombreux noya Leplophrys elegans Hertw. Less. 18 Petalopus Clap. Lach., corps nu, n’émettant que sur des points déterminés des pse dopodes se divisant en ‘filaments tenus. P. diffluens Clap. Lach. ; Podostoma Clap. Lack., Fees nu, pseudopodes et appendice court POP ES un flag 2. Fan. ANR Dés avec de nombreux noyaux et des rende ss recouvert d’une coquille solide en forme de bouclier, dont la face plane ess ouverture centrale. Pseudopodes digités, lobés. Arcella vulgaris Ehrbg. Surface de la coquille chagrinée. A. (Pyxidicula) oprer Ehrbg. Reproduction par conjugaison. Après la conjugaison naissent dans le protoplas des germes qui se meuvent à la manière des Amibes et sortent de la coquille. Es re ment une vacuole pulsatile et un noyau; on n’a pas suivi leur dévelop la formation de la coquille. Arcellina Du PI. Coquille avec plusieurs ouvertures. A. marina Du PI. Il existe aus genres qui présentent des spicules calcaires pressés les uns contre les autres. Pseudochlamys Clap. Lach. Coquille aplatie, flexible. Pseudopodes digitiformes, hom gènes. Ps. patella CI. Lach. Ici se placent les genres Amphizonella Arch. et. pe ; podium Hertw. Less. 3. Fan. Dirriuennz (fig. 206). Corps recouvert d’une quille oblongue incrustée de corps étrangers ; un noyau pseudopodes larges et filiformes. D. proteiformis Ehrbg. acropodia Hertw. Less. Plusieurs espèces vivent dans l'eau mâtre. His tas 4 4. Fan. Pracroraryinz. Coquille homogène ; pseudopod mes, parfois ramifiés. Plagiophrys Clap. Lach. Coquille membraniill peu Noyau simple. Pas je vacuoles contractiles. P£.. sacciformis H Less. Lecythium Hertw. Less. Coquille mince, non flexible. Noy ple. L. hyalinum Hertw. Less. Trinema Duj. Coquiille rigide au pôle aboral; ouverture latérale, noyau et nucléole et trois Fig. 206. — Difflu- pulsatiles. Tr. acinus Duj. É gia oblonga (d’après Stein). 5. Fam. Evezvrmnz (fig. 207). Corps sarcodaire avec des pseudopodes filifor des süssen Wassers, Archiv für mikrosk. Anat., vol. X, Supplément, 1874. — R.. myaa palustris (Pelobius), ein amæbenartiger Or ganismus des süssen Wassers; abi 1874, p. 51; de plus les mémoires de Carter et Wallich, F, E. Schulze et Hertwig. — Zur Kenntniss der Fortpflanzung bei Arcella vulgaris Archiv für mik. Anat.,-vol, X PRE RETICULARIA. 905 peuvent se ramifier, Coquille comme formée à l'extérieur de plaques hexagonales, Nucléus et vacuoles pulsatiles. Euglypha Duj. Coquille en forme de bouteille, à ouverture terminale. E. alveolata Duj. E. globosa Cart. Genre voisin : Cyphoderia Schlumb. C. margaritacea Schlumb. 6. Fan. Preuroparyinæ. Corps sarcodaire à pseudopodes filiformes. Coquille ovale formée de particules siliceuses. Pleurophrys Clap. Lach. PL. sphærica Clap. Lach. 7. Fam. Dipcoparypzæ. Corps à pseudopodes filiformes. Un noyau et des vacuoles contractiles. Coquille ouverte aux deux extrémités. Diplophrys Archeri Bark. Amphitrema Arch. Fig. 207. — Euglypha globosa (d’après Hertwig et Lesser). 2. SOUS-ORDRE Reticularia Rhizopodes ordinairement marins, à pseudopodes très fins, rayonnants, vis- queux, formant des réseaux et présentant dans leur intérieur des courants de granulations. Rarement nus (Lieberkühnia), ou entourés d’une capsule à une seule loge (Gromia), présentant le plus souvent une coquille polythalame. . Pas de vacuoles de pulsatiles. 4. GROUPE. IMPERFORATA. La coquille ne présente pas de pores, mais une . grosse ouverture simple ou en forme de crible, par où sortent les pseudopodes. _ 1. Fax. Grommzæ*. Corps à coquille, membraneuse, chitineuse ; Gromia oviformis Duj. ; Lieberkühnia Wageneri Clap. Lachm., forme d'eau douce. Corps entouré d’une enveloppe très mince, à peine membraniforme, interrompue en un seul point pour livrer passage aux pseudopodes. Ici se rapportent quelques formes dépourvues d’enveloppe, que l’on ne peut pas directement rattacher aux Amœæbiens. Protogenes promordialis E. Hæck. Peut être faut-il y joindre aussi les formes décrites par M. Hæckel sous les noms de Protomyxa aurantiaca et de Myxastrum radians, et alors les plus simples des Rhizopodes présen- teraient un mode de reproduction analogue à celui des Monades. Le Myxodictyon sociale de Hæckel, qui forme des colonies, rappelant les Radiolaires composées, semble aussi ap- partenir à cette famille. 2. Fan. Mirozmz (fig. 208). Coquille ayant l'apparence de la porcelaine, à une ou plusieurs chambres. Cornuspira M. Sch., coquille en forme de disque aplati, analogue à celle d'une Planorbe, avec une grosse ouverture à l'extrémité de la paroi. C. planorbis. Miliola. M. Sch. (Miliolites Lam.), coquille différant de celle des Cornuspira en ce que chaque tour de la spire est plus ou moins allongé aux deux extrémités opposées et divisé par un étranglement. Autour d'une chambre sphérique centrale sont rangées symétri- quement des chambres latérales, dont la dernière est la plus grande et se termine par une ouverture. D'Orbigny a établi, d'après la disposition des chambres, les genres Unilocu- lina, Biloculina, Triloculina, Quinqueloculina, Spiroloculina, ete., M. cyclostoma M. Sch. W: Archer, Resume of recent contributions to our Knowledge of freshwaler Rhizopoda, P. 1-4. Quarterl. Journ. of mikros. Science, 1876 et 1877. 206 RETICULARIA. Quelques formes d’eau saumâtre ont une enveloppe chitineuse au lieu de coquil comme Quinqueloculina fusca. : Fig. 208. — Miliola tenera (d’après Max Schulze). | Hebte . Les autres genres qui rentrent dans cette famille sont : Nubecularia _ Vertebrali Peneroplis, Spirulina, Orbiculina, Alveolina, Orbilolites, etc. ere - ciment organique. Trochammina incerta (Spirillina arenacea Williamson) Carp. flala Brady, forme d’eau saumâtre, à coquille chitineuse. Les autres genres son tuola, Valvulina, ainsi que les grosses Foraminifères du sable, Parkeria Carp., Carp., Batellina Carp. Quelques formes contiennent des spicules d’éponges, Squ scopulina et varians Cart. da 2. GROUPE. PERFORATA. La coquille, le plus souvent calcaire, est percée | infinité de petits pores pour laisser sortir les pseudopodes, et renfer quemment un système de canaux étroits très compliqué. Jamais de vac pulsatiles. 58% pt 1. Fan. Lacenmz. Coquille cannelée, à grande ouverture entourée d’un bord Lagena Willismson, en forme de bouteille avec une ouverture terminale; L. vul Nodosaria d’Orb. La coquille, allongée, est formée de segments disposés en série ligne, et séparés les uns des autres par des étranglements. Comprend des formes | les unes aux autres, que l’on a réparties en plusieurs genres : N. hispida Vaginula, Dimorphina, Lingulina, Frondicularia, Polymorphina), etc. 2. Fax. Grorieermwz (fig. 209, 210 et 211). Coquille hyaline percée de gros Ouverture simple en forme de fente. dt > cé die DE CEE) RETICULARIA., 907 en dits — he tn 0 dé dE SEE ASS S Fig. 209 — Rolalia venela (d’après Max Schulze). Les formes à une seule - chambresont : Orbulina d’Orb., Spirillina Ehr., Oveolites Lam. Les formes à plusieurs cham- bres sont réparties dans trois sous-familles : 1. Sous-Fam. Globigerinæ, avec les genres Globigerina d'Orb., Pullenia Park, et Jon. Fig. 20. — Globigerina (Hastigerina) murrayi Fig. 211. — Planorbulina (Acer- (d’après Bütschli). vulina) globosa (d'après Max Schulze). 208 “ HÉLIOZOAIRES. Sphæroidina d'Orb., Carpenteria Gray; celle-ci avec des spicules siliceux. 2. Sous-Fan. Textularinæ, avec les genres Textularia d'Orb., Bulimina d'Orb., sidulina, etc. 3. Sous-Fam. Rotalinæ, avec les genres Planorbulina (Acervulina) Williamson, talia d'Orb., Calcarina, Patellina, Polytrema, etc. 3. Fam. Nummuzmz (fig. 212). Foraminifères. plus grandes et les plus compliquées, à coquille sol et squelette interne dans lequel serpente un syst Lë] de canaux. Amphistegina d'Orb., Operculina d’'Orb., Po mella Lam., Nunimulira d’Orb., etc. Fig. 212. — Craie à Nummulites montrant les sections horizontales de la Num- Én mulina distans (d’après Zittel). : 2. ORDRE HÉLIOZOA :. HÉLIOZOAIRES Rhizopodes d'eau douce pourvus fréquemment de vacuoles pulsatil d'un, ou plus rarement de plusieurs noyaux et parfois d’un squelett liceux rayonné. Les Héliozoaires manifestent des rapports étroits avec les Monothalames d douce et particulièrement avec certaines formes dépourvues de squelette de groupe, dont il n’est guère possible de séparer nettement des Actinophrides D'un autre côté le squelette, qui est formé d’aiguilles siliceuses disposées d manière rayonnante ou de tests treillissés, rappelle tellement celui des Rhx podes marins, que l'on a précisément considéré les Héliozoaires comme Radiolaires d'eau douce. Cependant le sarcode ne présente pas ces différence tions compliquées que l’on observe dans ces derniers, et l'on incline à r naitre, à l'exemple de R.Hertwig, que la présence, dans ces deux groupes d’uns lette siliceux, n'a d'autre valeur que celle d'indiquer des adaptations, sont exercées dans le même sens. 1 Noy. À. Külliker, Ueber Actinophrys sol (Eichhornii), Leitschr. für wiss. Zoolog., vol. — Focke, Ueber schalenlose Radiolarien des süssen Wassers, ibid., vol. XNIIL, 1868. — € cher, Bemerkung über Acanthocystis viridis, ibid., vol. XIX, 1868. — Id., Ueber Acti sol., Verh. der phys. mea, Gesellschaft, Würzburg, vol. I, 1869. — Cienkowski, Ueber Q lina, Archiv für mikrosk. Anatomie, vol. IF, 1867. — Id., Ueber Schwärmerbildung bei larien, ibid., 1871. — R. Greeff, Ueber Radiolarien und Radiolarienartige Rhizopoden des Wüseers, Arch. für mikr. Anat., vol. V, 4869. — A. Schneider, Zur Kenntniss der Radio Leitschr. für wiss. Zool., vol, XXL, 1871. — Fr. E. Schulze, Rhizopodenstudien, 1-NI, Ar mikrosk. Anat., t. X-XIII, 4874-1877. —R. Hertwig und Lesser, Ueber Rhizopoden und de nate stehenden Organismen : Ibid, t. X, Supplementband, 1874, ét de plus les mémoires de PA # HÉLIOZOAIRES. 209 La substance du corps émet des pseudopodes très fins qui peuvent s’anas- tomoser, et présentent dans leur , intérieur des courants de granules très lents _ (fig. 213). On observe assez généralement des différenciations vers le centre, qui tiennent peut-être lieu _ dé capsule centrale et _ qui ont été considérées _ comme telles par quel- ques naturalistes. Chez l'Actinosphærium Eichhor- ii, on voit une substance centrale renfermant de nombreux noyaux et une couche périphérique qui envoie des pseudopodes _et oùse trouvent de nom- _breuses vésicules. Les _ peudopodes se différen- _ cient en une couche exté- rieure très granuleuse, et : . é È ren 1 : ig. 213. — Fr tduc sarcodaire de l’Actinosphæriu ich- enun filament axial hya- Mae vu pe AU: d'après Hertwig à Vide N= Abtabs lin, visqueux, qui se con- dans la substance médullaire distincte de la couche corticale ES a : remplie de grosses vésicules. Au centre des pseudopodes, on voit un . tinue jusque dans la masse filament axial. centrale. Dans quelques cas, chezles Acanthocystis, par exemple, la présence d'un sque- lette siliceux radiaire formé de fins spicules est indubitable; dans d’autres cas, on observe des sortes de sphères treillissées (4strodisculus, Clathrulina). Quant à la reproduction, on a observé la fusion de deux ou plusieurs indivi- dus chez l'Actinophrys. Par contre, la division a lieu assez souvent chez les - Actinosphéærium avec enkystement, phénomène qui rappelle le mode de dévelop- … pement des Monades. Les pseudopodes se retirent dans la masse du corps, qui se condense vers le centre et s’entoure d'une membrane, les alvéoles disparaissent, et il se développe une sphère centrale, qui bientôt se partage en deux, et, plus tard, en plusieurs sphères; l'enveloppe se détruit, ainsi que la couche périphé- rique, chaque sphère produit autour d'elle une membrane finement plissée ; celle-ci finit par erever sous l'influence du gonflement du contenu, qui s'échappe alors, prend la forme vésiculaire, acquiert une vésicule contractile et émet des pseudopodes. D'après Schneider, les kystes des deux sphères se composent de ma- tière siliceuse, et la masse intérieure, molle, contient de nombreux noyaux, qui disparaissent plus tard. Chaque sphère ne contiendrait qu'un gros noyau avec un nucléole, d'où proviendrait, après destruction de la paroi du kyste, un pelit Actinosphærium. Cienkowski a démontré chez les Clathrulina la présence de z00- _ Spores. Le sarcode se divise d'abord en deux ou en quatre parties, qui devien- nent sphériques et s'enkystent dans l'intérieur du squelette treillissé. Au bout d'un certain temps le contenu s'échappe sous la forme d’un corps ovale pourvu d'un noyau, et se met à nager lentement en décrivant des demi-cereles. Plus tard, ce petit corps devient immobile, s'arrondit, émet des pseudonodes el ex- TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2° ÉDIT. " mms à € eue Le 3 An at € namdoe &e Qrannietanns deux 210 \ \ | Fig-216.— Clathrulina elegans. Un seal individu avec ; te un pédoncule et une coquille treillissée, grossi environ - 350 fois. — b, la coquille ; a, le corps de l'animal avec ses pseudopodes (d'aprés Greeff). | marins à corps sarcodaire différencié, à capsule centrale ceux radiaire, le plus souvent avec des cellules jaunes dans » contient une ic membraveuse, la capsule centrale, | se trouve une sübstance visqueuse, finement granulée (sarcode , tenant en suspe de petites vésicules et des granules, des le br mr des sphérules albuminoïdes, plus rarement - 2 Abh. der Perl. Academ., 1858. — E. Hæckel, Die PRadiolarien. 1862. — Ant. Schneider, Archiv für Anat., 1858. — Id., Zur Kenniniss rien. Archiv für Anat. und PhysioL, 4867.— Wallich, Observations on ide. Ann. and Magaz. of nat. hist, 1869. — R. Hertwig, Zur Histologie der nig, 1876. — 1d., Der Organismus der Radiolarien. Jena, 1879. En HÉLIOZOAIRES. crète un pédicule qui lui sert à se fixer et une coquille treillissée : Du , délicate. * 1. Fax. AcrinoPmrvipæ (fig. 214). Vési- cule pulsatile, capsule centrale ou masse cen- trale renfermant de nombreux noyaux. sp de squelette siliceux. “it Actinophrys Ehrbg., corps sphérique, nu, avec une vacuole pulsatile périphérique et un noyau central; À. sol. Ebrbg. FRS Actinosphærium Stein, corps sphérique, nu, k masse centrale renfermant des cellules nu- cléées; couche corticale pourvue de nom- breuses vésicules et émettant des preRER: des. A. Eichhornii Ehrbg. 2. Fax. Acanrmocvsrpz (fig. 215). Des épines siliceuses, et aussi des lamelles et des granules. Acanthocystis Cart. Squelette formé prin- cipalement de piquants, qui sont munis d'une Fig. 214. — Jeune Actinosphærium ne présentant lamelle basilaire. Dans la substance centrale LR encore qu’un seul noyau (d’après Fr. E. Schulze). homogène, un noyau; dans la couche c cor- % Fig. 245. — Raphidiophrys pallida grossi 600 fois. Le corps sarcodaire sphérique sest un peu retiré de l'enveloppe de spicules siliceux. On y voit un noyau k, quatre vacuoles pulsatiles 2, un nombre-de granulations, deux diatomées 4, et enfin le petit corps sphérique central avec de fins piquants rayonnant de tous’côtés et se continuant dans les pseudopodes (d’après Fr. E, Schulze). RADIOLAIRES. 211 ticale plusieurs vacuoles pulsatiles. A. spinifera Greeff. À. lurfacea Cart. Hete- rophrys marina R. Hertw. Less, _ Raphidiophrys Arch. Squelette formé de au . d’aiguilles tangentielles légèrement cour- N _ bées. Rh. elegans Arch. _ Hyalolampe Greeff. Squelette formé de HE . plusieurs couches de sphères siliceuses nn 4 © à A . Jächement unies les unes aux autres. ——— fl} —— _ Vacuoles non contractiles. H. fenestrata D _ Greeff. rs Le. ds —_—_. Pinacocystis Hertw. Less. Squelette 7. LA formé de lamelles réunies en une cap- RM sule, P. rubicunda Hertw. Less. marin. 3. Fam. CLararuzmæ (fig. 216). Corps pédonculé. Coquille siliceuse treil- ‘lissée, monothalame. Clathralina Cienk. _ CL. elegans. Astrodisculus Greeff. Hedrio- eyslis Hertw. Less. =“ Fig. 216. — Clathrulina elegans. Un seul individu avec un pédoncule et une coquille treillissée, grossi environ 350 fois. — b, la coquille; a, le corps de l’animal avec ses pseudopodes (d’après Greeff). 3. ORDRE RADIOLARIA:. RADIOLAIRES … Khixopodes marins à corps sarcodaire différencié, à capsule centrale et squelette siliceux radiaire, le plus souvent avec des cellules jaunes dans le sarcode extracapsulaire. Le corps sarcodaire contient une vésicule membraneuse, la capsule centrale, . dans laquelle se trouve une substance visqueuse, finement granulée (sarèode intracapsulaire), tenant en suspension de petites vésicules et des granules, des … gouttelettes de graisse ‘et d'huile, des sphérules albuminoïdes, plus rarement | des cristaux et des concrétions. Un caractère important est la présence d'un gros noyau ou de plusieurs petits noyaux dans la masse intracapsulaire, dont le rôle … ! Th. Huxley, Zoo/og. Notes and observations, 1851. — Joh. Müller, Ueber die Thalassicollen, -Polycistinen, und Acanthometren. Abh. der Berl. Academ., 1858. — E. Hæckel, Die Radiolarien. Bine Monographie, Berlin, 1862. — Ant. Schneider, Archiv für Anat., 1858. — Id., Zur Kenntniss des Baues der Radiolarien. Avchiv für Anat. und Physiol., 1867.— Wallich, Observations on the Thalassicollidæ. Ann. and Magaz. of nat. hist., 1869. — R. Hertwig, Zur Histologie der Radiolarien. Leipzig, 1876. — 1d., Ver Organismus der Radiolarien. Jena, 1879. 219 ; ë RADIOLAIRES. physiologique est depuis longtemps connu. D'après R. Hertwig il existe chez Thalassicolles, et d'une manière générale chez les Collides, un gros noyau différencié, qui est identique avec le corps, que l’on désignait jadis sous lé de capsule interne. Chez les Collozoum et plusieurs autres Radiolaires (Acant métrides, Cyrtides, etc.) par contre, on trouve plusieurs noyaux homogène il n'y a aucun corps qui soit l'équivalent de la capsule interne. Dans le sa qui environne la capsule et qui émet de tous côtés des pseudopodes ou ramifiés, on voit, ordinairement de nombreuses cellules jaunes, qu des amas de pigments et dans quelques cas des vésicules minces, trausparé ou alveoles, qui, en général, sont situées dans la zone périphérique entre lesp dopodes (fig. 217). Dans certaines formes, les pseudopodes ont une grande dance à s’anas (A AR ENS moser ; dans. deu. tres, au contrai tea ne sr pm im diatement de la capsule. cen- trale, La pord de la membrane celle-ci, qui : presque touJe très mince, a que les actions ciproques que sarcode interne externe exe { 6 < + Er a+ Fig. 217. — Thalassicolla pelagica avec une capsule centrale et de nom- étaient déjà breuses alvéoles dans le protoplasma extracapsulaire (d'après E. Hæckel). nues de Schn avait même vu chez des Acanthomètres vivants des stries rayonnantes forn par des granules dans l'intérieur de la membrane capsulaire et ne les pseudopodes qui en partent. 5 #48 Beaucoup de Radiolaires forment des colonies. On renct chez grand nombre d’alvéoles dans le sarcode, qui ne contient plus, comme Radiolaires isolés, une seule capsule centrale, mais plusieurs nids. Un pe bre: d'espèces seulement restent nues ; la plupart, au contraire, ont un siliceux qui tantôt est situé en dehors de 14 capsule centrale (Ectolithiens tôt pénètre jusque dans son intérieur (Entolithiens). Dans le cas le plus le squelette est formé d’aiguilles siliceuses (Spicules), petites, isolées, simp dentelées, qui constituent parfois autour du -corps un réseau spongi RADIOLATRES. 213 exemple, chez le Physematium; dans d’autres cas, il existe des piquants siliceux plus forts, qui sont disposés en rayon- _mant à partir du centre d’une ma- 4 _nière régulière et en nombre déter- | miné, comme chez les Acanthomètres (fig. 218); il peut s'y ajouter aussi un squelette périphérique de spicu- _ les, comme chez les Aulacantha; enfin on rencontre aussi des réseaux sim- _ples ou complexes et des tests percès de trous, dont les formes sont exces- _sivement variées (casque, cage, etc.), sur la périphérie desquels peuvent être placés des spicules, des piquants _et mème des coquilles concentriques 1 de formes semblables, Polycystines 2 (fig. 219). pra es Fig. 218. — Acaïthometra Mülleri (d'après E. Hæckel). On ne sait jusqu'ici que peu de . chose sur la reproduction de ces animaux. Jean Müller découvrit des corps in- _ fusoriformes dans l’intérieur de la capsule centrale d'une Acanthometra, mais ne put en suivre le développement ultérieur. Cienkowski montra le premier que es corps naissent dans la capsule centrale. Hæckel observa une multiplication ax division chez les Polycyt- | _tariens. L'étranglement et la 14 scission de la capsule centrale _ produit dans ces êtres des amas de cellules (nids) qui se sépa- rent les uns des autres et vivent comme autant de colonies dis- _tinctes. L'animal peut aussi se multiplier par division artifi- cielle (Collozoum). IL est main- tenant certain que chez les Col- lozoaires et les Thalassicolles se forment, dans la capsule cen- trale, des germes d’où provien- nent des espèces de zoospores munies d'un seul flagellum et _d'ungros noyau homogène. Dans cesmode de développement un rôle important est dévolu aux noyaux homogènes (vésicules transparentes d'Hæckel) décrits par R. Hertwig dans le sarcode intra- capsulaire des Collozoaires, noyaux dont le nombre s'augmente beaucoup avant Rformation des z0ospores par scission et détermine l'accroissement de la cap- sule centrale. Autour de ces noyaux pressés les uns contre les autres et séparés par une très petite quantité de protoplasma, se développent des cristaux d’une forme spéciale et des granules graisseux (probablement aux dépens des sphé- Fig. 219. — Heliosphæra echinoides (d'après E. Hæckel). 214 RADIOLAIRES. rules huileuses), qui rendent la capsule centrale opaque. Les alvéoles de | couche gélatineuse disparaissent, les cellules jaunes se divisent en petits g nules jaunes et incolores et les colonies tombent au fond de l'eau. Quand t les zoospores se sont ainsi formés dans la colonie, et que les pseudopodes tracapsulaires sont rentrés dans la masse, les capsules centrales crèvent et k contenu, constitué par une quantité innombrable de zoospores, devient lib Le zoospore se présente sous la forme d'un corps ovale, acuminé en ava pourvu d'un long flagellum, d’un cristal de forme spéciale et de granules a peux. La partie antérieure homogène du corps est presqué entièrement for par le noyau. Il existe aussi une seconde forme de zoospore dépourvue de crista dont le développement est précédé par l'accumulation de noyaux qui s pie : sent autour de la sphérule huileuse et deviennent polyédriques. Puis « raissent dans chacun d’eux des granules graisseux provenant son ME la sphérule huileuse, qui disparait. Chacun d’eux se transforme en un zoospa réniforme, pourvu d'un gros noyau, de nombreux granules graisseux et d'un long flagellum. Ces zoospores représentent tantôt des Macrospores, tantôt d Microspores. Peut-être s'agit-il ici de la formation de cellules sexuelles destir à se conjuguer. Les Collozoatres et les Sphærozoaires se comportent de la manière. L'organisme se résout en une masse de cellules mobiles qui se « loppent chacune, d’une façon encore inconnue, en un nouveau Polyeyttari Chez les Collides, qui possèdent dans la capsule centrale, comme les Te sicolles, une capsule interne, c’est-à-dire, suivant R. Hertwig, un gros noyau | différencié et souvent tout autour de nombreux petits noyaux homogènes, Schneï der a également fait connaître de petits corps mobiles, dont le mode de fo tion et les rapports avec la capsule centrale n'ont pas encore été démontrès l'observation. Probablement les deux types de Radiolaires, que Hertwig 0] l'un à l’autre, ne sont pas aussi nettement tranchés, car la capsule in ou noyau très différencié, paraît n'être qu'un degré de développement p élevé du noyau homogène unique et primitif des Thalassicoles, et suiva t1 circonstances peut produire aux dépens de sa substance nucléaire les pt noyaux de la capsule centrale, qui dans la formation des zoospores se: portent comme les noyaux des Polycyttariens, des Acanthomètres, ete. D'après les recherches récentes de R. Hertwig!, il existe, outre le seul connu jusqu'ici de capsule centrale pourvue d’une membrane percée régulière sur toute sa surface de pores, deux autres types, dont l’un particulier aux tides et aux Acanthodesmides; il est caractérisé par ce fait que les pores localisés dans une région limitée, et l’autre par la présence d'une s membrane, qui, outre une ouverture principale située sur un mamelon saïll l'extérieur, possède encore deux autres ouvertures accessoires au pôle opp: type se rencontre dans toutes les formes, dont le squelette est composé # Qu et de piquants creux (Aulacantha, Aulosphæra, Cœlodendrum). On rencontre aussi, comme chez les Héliozoaires, un filament axial dans dopodes, et chez certains Discides un flagellum sarcodaire et enfin gélatineux contractiles. mr mm L Sitrurgsberiehté der Jen. Gesellschaft für Medicin und Naturwissenschaften, mai, 1 THALASSICOLLES. Re Les Radiolaires sont essentiellement des animaux marins, ils nagent à la sur- face de la mer, mais peuvent aussi s'enfoncer dans les couches profondes. Ce sont des animaux pélagiques, mais ils n'habitent point, comme le croyait Ehren- berg, les plus grandes profondeurs de la mer. Ehrenberg a fait connaîtreun grand nombre de Radiolaires fossiles, par exemple, dans les marnes crétacées de quelques points des côtes de la Méditerranée (Calta- . nisetta en Sicile, Zante et Egine en Grèce, et surtout dans les roches des Barbades et de Nicobar, où elles constituent des formations considérables). Des échantillons de sables marins provenant de grandes profondeurs contiennent aussi de nombreux tests de Radiolaires. 1. SOUS-ORDRE Thalassicollea. Thalassicolles (Collides £. Heck.) Animaux isolés. Le squelette manque ou se compose de quelques spicules _ épars autour de la | capsule centrale, oud’unlacistrès là- _ chedespiculesetde _ bâtonnets unis ir- régulièrement en- _ tre eux. Jamais le squelette ne pénè- _ tre dans la capsule _ centrale (fig. 220). A. Fax. TuaLassr- _ cozmmæ. Pas de _ squelette. Thalassi- … colla Huxley. Capsule centrale sphérique, _ avec une capsule in- - terne et une couche extérieure d’alvéoles. Th. pelagica Wæck., nucleata Huxley. Tha- lassolampe E. Hæck., sarcode dépourvu SybEtt d'alvéoles. Myxobra- : Fig. 220. — Thalassicolla pelagica (d'après E. Hæckel.) chia E. Hæck., sarcode présentant des prolongements en forme de bras; alvéoles nom _breuses autour de la capsule centrale, M. rhopalum E. Hæck. 2. Fam. Tmarassospuzrwz. Le squelette est formé de nombreux spicules non réunis entre eux, tangents à la capsule centrale. Physematium Mülleri Schneider. Thalasso- sphæra morum E. Hæck. 3. Fam. Auzacanrmpz. Les différentes parties du squelette sont; les unes tangenles centrale, les autres disposées comme des rayons. Aulacantha scolymantha ck. 216 | POLYCYSTINES. 4. Fax, Acanraonesmpz. Squelette. formé par un lacis de spicules régulièrement ë unis entre eux. Acanthodesmia, Placiacantha, Lithocircus, etc. 2. SOUS-ORDRE Polycystinea. Polycystines Le squelette se compose d’un test treillissé de forme très variée, qui est tré quemment divisé par des étranglements transversaux ou longitudinaux en plusieurs parties, et pré- sente un axe longitudi- nal avec un pôle apical et un pôle basilaire (Cyr- ù tides Hæck.). Ilya sou- ! vent plusieurs tests sphé- | riques emboités les uns | dans les autres et réunis par des bâtons rayon- “| nants (Ethmospherides | Hæck.), ou bien des Le quants creux et rés LS tants, disposés >omme des rayons, porte système de spicules tan- gentiel à la place de la coquiié treillissée (4u losphérides D (fig. 199 et 221). nec enrema oemerenn mm mmen emm 4. Fam. Fe ) quille treillissée Le lobes vers le bas. I Stichocyrtides, se Lieu à M etion des oct la Polyeystina taria d'Ehrenberg. Litharachnium, coquille treillissée, en forme de tente, à côtes se nées sans divisions. L. tentorium E. Hæck. Lithocampe, coquille treillissée _de plusieurs parties, sans piquant apical, avec une ouverture basilaire simple. L. austral Ehbrg. Eucyrtidium. Coquille treillissée formée de plusieurs parties, dépourvue d’appe dices sur les côtes et vers l'ouverture, munie d’un piquant apical simple. E. arr € 2. Fam. ErHMOSPHERDE. Squelette formé d’une ou de plusieurs coquilles se reliées par des traverses disposées en rayons; la plus interne contient la capsule cen- trale. Les deux pôles, quand il existe un axe central, sont semblables, Ethm Heliosphæra, Arachnosphæra, etc. . matides) ont-elles été parfois réunies _ Acanthostaurides, Astrolithides, Litholo- ACANTHOMÈTRES. 217 5. Fax. Aucospaænmzæ. Squelette formé d’un lacis de piquants creux, disposés en rayons ou tangentiels; capsule centrale sphérique. Aulosphæra elegantissima Hæck. 3. SOUS-ORDRE Acanthometræ. Acanthomètres _ Le squelette est composé de piquants rayonnés, disposés suivant un ordre dé- terminé, qui percent la capsule cen- _ trale e{ se réunissent dans son inté- rieur: fréquemment leurs ramifica- tions forment une coquille treillissée extérieure. Cette ‘dernière particula- rité rend impossible toute séparation des Acanthomètres et des Polycystines, aussi plusieurs des familles des pre- mières (Discides, Spongurides, Om- … äcesdernières (P. Composita, Ehbrg.) * (fig. 222). | 1. Fan. AcanraomeTrinz. Sans Co- … quille treillissée, Pas de cellules jaunes … extracapsulaires. Les nombreux genres _ sont répartis dans les sous-familles des Fig. 222. Acanthometra Mülleri (d'après E. Hæck). phides, Acanthochiasmides. Acanthometra Mülleri, compressa, etc. Xiphacantha, Astroli- thium, Litholophus, Acanthochiasma, etc. . = lei se placent les familles des Cœlodendrides, des Cladococcides et des Diplo- …. 2. Fax. Ommarmwz. Le squelette comme chez les Ethmosphérides, mais la capsule cen- - trale traversée par les piquants rayonnés, qui partent de la coquille treillissée interne. Les . nombreux genres se répartissent dans les sous-familles des Dorataspides, Haliommatides et Actinomunatides. Dorataspis. Squelette formé de vingt piquants disposés en rayons, dont les ramifications sont réunies par des sutures persistantes, pour constituer une coquille treillissée extracapsulaire divisée en vingt parties. Ce genre réunit les Polycystines aux Acanthomètres. D. costata Hæck. Haliommatidium 3. Müller. Squelette comme chez les Dorataspis, mais sans sutures complètes. H. Mülleri Hæck. Haliomma, Tetrapyle, etc. 5. Fan. Sroneurpx. Squelette en entier ou en partie spongieux, formé d’une agglo- mération de loges incomplètes ; capsule centrale traversée par le squelette. Ses nom- breux genres se répartissent dans les sous-familles des Spongosphérides, des Spongodis- cides et des Spongocyclides. 4. Fam. Disewz. Le squelette représente un disque aplati et lenticulaire, formé de . deux faces percées de trous, reliées entre elles par une série d’anneaux concentriques ou par les,tours d’une spire. Ceux-ci sont à leur tour traversés par des rayons, de sorte que l'ensemble est partagé en une série de chambres régulières, qui traversent en partie la capsule centrale également lenticulaire. Les nombreux genres appartiennent aux SOUS- familles des Coccodiscides, Trematodiscides, Discospirides. Lithocyclia ocellus Ehrbg., Tre- matodiscus orbiculatus Hæck., Hymeniastrum, Stylodictya, Discospira, etc. Ici se rapporte la famille des Lrraeunes. 218 : © INFUSOIRES. 4. SOUS-ORDRE Polycyttaria. Polycyttariens Radiolaires présentant plusieurs capsules centrales ou nids, parfois de gros- seur considérable, tantôt sans squelette (Collozouires), tantôt avec un squelette « peu développé (Sphérozoaires), tantôt avec des sphères treillissées autour de la cap- sule centrale (Collosphérides). Membrane de la capsule centrale très délicate et flexible. Les Polycyttariens ressemblent à de petites masses de gelée arrondies, allongées, ou en forme de couronne (fig. 223). 1. Fam. Srmærozomnx. Le sauslele fais Pat défaut (Collozoum), ou bien n’est formé que Fig. 225 — Sphærozoum ovodimare. Coupe à tra- de spicules isolés, disséminés autour de Ja vers une colonie vivante. La masse de la capsule centrale (Sphærozoum). Collozoum * colonie est formée par les alvéoles sphériques inerme E. Hæck. Sphærozoum spinulosum et. $ transparentes retenues ensemble par un réseau 3. Müller: S. di Hack: $ de sarcode. À la périphérie et à des distances PUnClatum uller. 5. ovodmare HæC régulières, . les capsules centrales lenticulaires, qui en coupe paraissent fusiformes. Chaque 9. Fan. Cozosr HÉRIDS. S qu elette for m nl capsule centrale renferme une grosse boule de ] ] ss graisse et est entourée de nombreuses cellules de Sphères treillissées simples, qui contien- jaunes et de spicules à six branches (d’après E. nentchacuneune capsule centrale. Collospheer Hæckel). Huxleyi, Siphonosphæra tubulosa 3. Müller. cs 2. CLASSE INFUSORIA'. INFUSOIRES Protozoaires de forme définie, pourvus en général d'une membrane ex térieure munie de cils, de soies, de griffes, d’une ouverture buccale el d'une ouverture anale, d’une vacuole pulsatile, d’un ou de plusieurs: noyaux d’un nucléole. Les Infusoires ont été découverts dans un vase contenant de l’eau stagnan vers la fin du dix-septième siècle, par Leuwenhœk, qui. employait les verre 1 Noy. 0.Fr. Müller, Animalcula infusoria, 11786. — Ehrenberg, Die Infusionsthien als vollkommene Organismen, Berlin, 1838. — Dujardin, Histoire naturelle des infusoÿ Paris, 1841. — Fr. Stein, Die Infusionsthierchen auf ihre Entwicklung untersucht, Leipz 4854. — N. Lieberkühn, Beiträge zur Analomie der Infusorien, Müller's Archiv, 1856. — . INFUSOIRES. 219 grossissants dans l'étude des organismes inférieurs. Leur nom ne leur fut donné que plus tard, dans le courant du siècle suivant, par Ledermuller et Wrisberg, et désignait, à l'origine, tous les petits animaux qui vivent dans les eaux sta- gnantes ou les infusions, et que l'on ne peut voir qu'à l'aide du microscope. Plus | tard, le naturaliste danois O. Fr. Müller fit faire beaucoup de progrès à la con- - naissance des Infusoires par ses observations sur leur conjugation, sur leur mul- … tiplication par division et par bourgeonnement et par ses tentatives de classifi- cation. 0. Fr. Müller comprenait, il est vrai, parmi ses Infusoires, des formes qui ne leur appartiennent pas, puisqu'il y faisait rentrer tous les animaux mi- croscopiques dépourvus d'organes de locomotion articulés, tels que les Anguil- lules, les Rotifères, les Cercaires et beaucoup de végétaux inférieurs. Les re- cherches approfondies et classiques de Ehrenberg inaugurèrent une ère nouvelle pour cette partie de la zoologie. Son ouvrage fondamental, Die Infusionsthierchen als vollkommene Organismen, révéla la complexité à peine soupçonnée de ces petits organismes, dont il écrivit et figura avec soin toutes les particularités de structure. Aujourd'hui encore un grand nombre de dessins d'Ehrenberg sont de véritables modèles qui n'ont jamais été dépassés ; mais la signification des dif- férentes parties qui composent le corps de ces animaux, a subi des modifications nombreuses, grâce aux recherches des naturalistes qui se sont occupés après lui de ce même groupe. Ehrenberg donnait à la classe des Infusoires une exten- sion presque aussi considérable que 0. Fr. Müller, puisqu'il y comprenait non seulement les plantes les plus inférieures telles que les Monadines, les Diatomées, les Desmidiées, les Volvocines, etc., sous les noms de Polygastrica anentera, mais aussi les Rotifères, dont l'organisation est bien supérieure et que l'on place actuellement parmi les Vers ou les Arthropodes. En prenant l'organisation Ce. mann, Ueber die Organisation der Infusorien, insbesondere der Vorticellinen, Müller’s Archiv, 1856. — Fr. Stein, Der Organismus der Infusionsthiere, Leipzig, 1859, 1867 et 1878. — Pritchard, The natural history of animalcula, London, 1861. — Balbiani, Note sur l'existence d'une géné- ration sexuelle chez les Infusoires. Journ. de la Physiol., vol. I — Id., Études sur la repro- duction des Protozoaires, ibid., vol. IL. — Recherches sur les phénomènes sexuels des infu- soires, ibid., vol. IV. — Id., Observations sur le Didinium nasutum, Archives de z00l. expéri- ment., vol. IE, 1873. — Id., Les organismes unicellulaires. Journal de Micrographie, t. V et VI, Paris, 1880, 1881. — Claparède et Lachmann, Etudes sur les Infusoires et les Rhizopodes. 2 vol., Genève, 1858-1861. — Engelmann, Zur Naturgeschirhte der Infusorien, Leitschr. für wissensch. Zool., 1862. — Id., Ueber Entwicktung und Fortp,lanzung der Infusiorien. Leïtsch. tür wiss. Zool. 1862. — F, Cohn, Neue Infusorien in Seeaquarien, Leitschr. für wissensch. Zool., vol. XVI, 1866. — Schwalbe, Ueber die contraktilen Behälter der Infusorien, ibid. — Claparède, Progrès récents dans l'étude des Infusoires, Archives des sciences physiques et naturelles, vol. XXI, 1868. — À. Wrzésniowski, Ein Beitrag zur Anatomieder Infusorien, Archiv für mi- krosk. Anatomie, vol. V, 1869.— Id., Ueber Infusorien aus der Umgebung von Warschau, eit- schr. für wissensch. Zool., vol. XX, 1870. — Id. Beilräge zur Naturgeschichte der Infusorien. Ibid. t. XXIX, 1877. — R. Greff, Untersuchngen über den Bau und die Naturgeschichte der Vor- ticellinen. Archiv für Naturg , 1870-1871. — E. Hæckel, Zur Morphologie der Infusorien, Jen. Leitschr., t. VII, 1873. — R. Hertwig, Beiträge zur Kenntniss der Acineten. Morphol. Jahrb., t- I, 4875. — Id., Ueber den Bau und die Entwicklung von Spirochoma gemmipara. Jen. Zeitschrift, t. XI. — H. Simroth, Zwr Kenntniss des Bewegungsapparates der Infusorien. Arch. für micr- Anat., t. XIF, 1875. — O. Bütschli, Ueber die Conjugation der Infusorien. Studien über die ersle Entwicklungsvorgange der Eïxelle, die Zelltheilung, etc. Frankfurt, 1876. — Id., Ueber die Entstehung des Schwärmsprüsslings der Podophrya quadripartita, Naumburg, 1876. — Id. Ueber den Dendrocometés paradozus, Leitschr. für wiss. Zoolog., t. XXVII, 1877. — Saville Kent, À manual of the Infusoria, London, 1880-1882. 220 | INFUSOIRES. de ces derniers comme point de départ, il fut conduit, par l'idée préconçue de démontrer partout une structure semblable, à des analogies malheureuses, sources de nombreuses erreurs. Il attribua aux Infusoires une bouche et un anus, un estomac et un tube digestif, des testicules, des vésicules séminales et des ovaires, des reins et des organes des sens et un appareil vasculaire, sans pouvoir fournir des preuves suffisantes sur la nature de ces organes. Bientôt un revirement s’opéra dans la manière de considérer la structure des Infasoires Dujardin, de Siebold, Külliker, les regardèrent comme des animaux cellulaires: Les travaux étendus de Stein, Claparède, Lachmann et Balbiani ont démontré la présence de nombreuses différenciations, mais qui, toutes, se laissent ramener aux différenciations qui peuvent se produire dans une cellule, de sorte qu'au- jourd’hui l'opinion défendue par de Siebold, le premier, at être confirmée par l'histologie, ainsi que par l'étude de leur développement (0. Bütschli). L'enveloppe du corps est formée la plupart du. temps par une membrane mince, transparente comme du verre, la cuticule, portant des appendices wibratiles «et mobiles de différentes sortes, disposés d’une manière très régulière. Elle peut aussi être représentée dans certains cas par la couche périphérique plus visqueuse y" du sarcode. Les cils vibratiles, quoique dépendants en | apparence de la cuticule, appartiennent partout à la substance du corps (Külliker). Stein s’estaussiconvaineu | par l'observation de la mue des Operculaires que les cils sont des appendices du parenchyme contractile extérieur. Suivant l'épaisseur de l'enveloppe extérieure, qui par- fois ne constitue pas une membrane isolable, et suivant la structure du parenchyme périphérique, on distingue des formes métaboliques, fixes et cuirassées. Les pre mières montrent les modifications les plus variées gs 4 Fig-224. Stylohychia mytilus la configuration de leur corps. 4 (d'après Stein) vu par la face Les appendices cuticulaires locomoteurs les plus ré- Te eee one. Pandus sont des cils vibratiles ténus, qui couvrent par- tile; N, nucléus; N, mu- fois la surface tout entière et lui donnent l'aspect strié. cléole ; À, anus, NT À mir : En général, ils sont plus développés dans le voisinage dé la bouche, et se groupent de manière à former tout autour une 30ne vibratile. adorale, qui détermine une sorte de tourbillon et amène les corps étrangers dans Pouverture buccale (fig. 224). Ces organes buccaux acquièrent un développement bien plus considérable chez les Infusoires sessiles, par exemple, chez les Vorti- celles, dont le corps ne présente point de cils vibratiles, et est tantôt nu, tantôt revètu d’ une mince coquille. Chez ces ts une où plusieurs couronnes de | A\ fl qe 4 \ cils ténus et ces zones vibratiles des soies rigides, des pieds .en eroché, représentent, en quelque sorte, des membres servant à l'animal pour Fa ; | ; INFUSOIRES. 991 volonté. Beaucoup de formes ne se meuvent pas en liberté ; elles sont fixées par leur extrémité postérieure ou par des pédoncules, mais peuvent de temps à autre se détacher et nager dès lors librement, Chez les Infusoires sessiles parasites (Acinètes) se SHARE RSR à la surface de petits suçoirs contractiles, qui ne possèdent pas toujours une membrane que l'on puisse regarder comme une continuation de la cuticule, mais qui rappellent … souvent par leur structure et par leur mobilité les pseudopodes des Rhizopodes. Dernièrement R. Hertwig a découvert chez les Podophrya, outre ces suçoirs, des pseudopodes servant d'organes de préhension (fig. 225). Certains Infusoires sessiles sécrètent une sorte d’étui ou de coque, dans lequel ils peuvent se retire: (Cothurnia, Stentor, fig. 226). Les différentes modifications de l’enveloppe tégumentaire, ainsi que le mode de disposition des cils vibratiles et des soies à sa ‘surface, ont une très grande importance pour la clas- “A0Méation, et ont été employés avec un rare bonheur par M. Stein pour caractériser les principales divisions naturelles des Infusoires, auxquelies il donne les noms Fig. 225. — Podophrya gemmipara, avec les suçoirs Fig. 225, — Slentor Ræselii. et les filaments préhensiles étendus (d'après R. Hertwig). 0,ouverture buccale avec K l'œsophage ; PV, vacuole pulsatile; N, nucléus (d'a- près Stein). de Holotriches, Hétérotriches, Hypoiribhet et Péritriches. Dans la premiére, l'animal est uniformément recouvert de cils vibratiles disposés en séries longi- tudinales et plus courts que le corps. Parfois on rencontre, il est vrai, dans le voisinage de la bouche, quelques cils plus longs, mais ils ne forment: jamais une véritable zone adorale. Les Infusoires Hétérotriches sont également caracté- risés par un revêtement ciliaire semblable, mais ils possèdent autour de la bou- che une couronne de soies. Les Infusoires Hypotriches, au contraire, ne sont que partiellement ciliés: La face dorsale est nue, la face ventrale, ciliée ou munie de cils vibratiles ou de pieds en crochets, disposés dans un ordre déterminé. Les Infusoires, qui appartiennent au dernier groupe, enfin ont un corps arrondi, la plupart du temps nu, sur lequel les cils, le plus souvent longs ou sétacés, for- ment une ceinture autour du corps ou une spirale autour de la bouche. Enfin _ il faut ajouter comme cinquième ordre les Acinètes parasites avec leurs suçoirs 222 INFUSOIRES. rétractiles pédiculés. Les aliments pénètrent rarement par endosmose à travers les téguments, comme par exemple chez les Opalines parasites. Les Acinètes, qui ne peuvent point absorber de particules alimentaires solides, aspirent les sucs nutritifs au moyen de leurs suçoirs, à l’aide desquels ils se fixent sur les orga- nismes nie (fig. 227). La plupartdes Infusoires possèdent une ouverture buccale (cytostome) , le plus souvent dans le voisinage de l'extrémité anté- rieure du corps, et une seconde ouver- ture, qui fonctionne comme anus, et que l'on aperçoit sous la forme d'une fente sur un point déterminé du corps pendant l’expulsion des résidus de la digestion. “4 Le parenchyme du corps, envirqnné par la peau, se partage en une couche corticale visqueuse et granuleuse, exo- Î ; Fig. 927. — Acinela ferrumequinum, qui suce un plasma, et en un parenchyme interne petit infusoire (Enchelys). T, suçoirs; V,vacuoles; liquide et transparent (cavité digesti N, nucléus (d’après Lachmann), remplie de chyme de Greeff, Claparède et Lachmann), endoplasma, dans lequel pénètre fréquemment un tubeæsophagien en général mince, plus rarement consolidé par des baguettes solides (Chilodon, Nassula, fig. 228). Les matières alimentaires, réduites en bols alimentaires dans le pharynx, pénètrent dans le parenchyme interne; elles y subissent un mouvement lent de rotation sous l’influence de la contractilité du corps, y sont digérées, et enfin leurs résidus solides sont expulsés par l’ouverture anale. Il n'existe pas de tube digestif pourvu de parois propres, pas plus que ces nombreux estomacs que-Ehrenberg, trompé par la présence des bols alimentaires, avait. décrits dans ses Infusoria polygastrica. Partout où l'on a cru voir un tube digestif, on a eu affaire à des trabécules du paren- chyme intérieur qui laissent entre eux des lacunes rem» plies d’un liquide clair. 0) Fig. 228. - — Chilodon cucul- lus, avec l'œsophage en La Couche extérieure de parenchyme plus SR forme denasse. Nnucléus qui, du reste, se relie insensiblement au parenchyme in et nucléole. Des résidus À ; : 5, de la digestion sortent terne, est la portion du corps où se trouvent localisés p “ri RE ra (laprès excellence le mouvement et la sensibilité. On y aper des stries analogues à des stries musculaires, auxque on s'accorde à reconnaître la nature de muscles. Ehrenberg avait déjà obse des stries sur de nombreux Infusoires ciliès et les avait considérées comme muscles destinés à mettre en mouvement les séries de cils vibratiles, fixées dessus d'eux. 0. Schmidt et Lieberkühn ont plus positivement attribué la natui de fibres contractiles à certaines stries du corps des Stentors, etc., dont la cor traction s'effectue suivant la même direction, 0. Schmidt particulièrement a fa voir que ces stries, analogues à des fibres musculaires, sont formées d’une sul _stance fondamentale homogène, transparente, dans laquelle sont contenus de il Dep . j 4. | INFUSOIRES. 995 L2 nombréux granules excessivement petits et du pigment. Récemment, Külliker a même montré que ces stries de sarcode présentaient une structure transversale, fait que Stein a cru pouvoir confirmer. Les recherches approfondies de ce dernier _oologiste, enfin, nous ont fait connaître de nombreux détails sur le parcours _ de ces faisceaux de stries et sur leur fréquence chez les Infusoires. Si nous faisons abstraction du muscle du pédoncule des Vorticelles, qui avait - déjà été reconnu comme tel par Leydig, c'est surtout chez les Holotriches et . les Hétérotriches, que se rencontrent des stries musculaires; on en voit aussi sur Ja face ventrale de quelques Hypotriches (Chlamydodontes, Ervilines) et même chez les Péritriches. Dans beaucoup d'espèces, comme le Prorodon, elles sont parallèles à l'axe du corps; chez les Stentors, qui sont particulièrement favora- bles à leur étude, elles s'élargissent vers l'extrémité la plus large du corps, tan- dis qu’à l'extrémité opposée elles s’amincissent et finissent même par se con- fondre en partie. IL s’ y ajoute, de même que chez les Climacostomum, un second système de stries, qui bordent le péristome et convergent vers la both. Chez les Spirostomum elles sont disposées obliquement par rapport à l'axe du corps. _ Sicin a regardé, chez ces animaux de même que chez les Stentors, ces raies _obseures renfermant de nombreux granules, comme des muscles, tandis que, _ d'après les observations plus anciennes de Lieberkühn, ce sont les stries inter- . médiaires en forme de bandelettes plus claires, auxquelles il faudrait réserver ce caractère. Cette manière de voir défendue par Greeff et W. Engelmann, et _ confirmée dans ces derniers temps par Simroth, paraît représenter la vérité) _Par suite ce que Külliker et Stein ont pris pour des muscles striés n'est pas autre chose que la cuticule finement plissée. Stein avait cru aussi que les stries des Vorticellines (V. microstoma), qui offrent l’aspect d'une série d’anneaux trans- _vérsaux, étaient dues à une spirale aplatie : ce ne sont probablement que les - stries de la cuticule ; les vrais muscles, comme le fait remarquer avec raison Gréeff, sont longitudinaux et se rencontrent dans la partie postérieure du corps. Ehrenberg les a déjà décrits comme des faisceaux de fibres courtes, et Lach- . Mann à fait voir qu’ils constituent une couche musculaire infundibuliforme. Enfin récemment W. Engelmann a démontré dans le muscle pédonculaire la struc- ture fibrillaire, que l’on voit se continuer avec celle des muscles du corps, qui, chez les Hétérotriches, sont situés entre les stries longitudinales granuleuses ; chez le Stentor les fibrilles sont même isolables et présentent la double réfrac- tion (Engelmann, Wrzésniowski). Le parenchyme externe renferme quelquefois, mais rarement, par exemple, chez les Paramæcies, les Bursaria leucas, Nassula, de petites baguettes ou Frichocystes, que Stein regarde comme des corpuscules du tact, quoique sous l'influence de l'acide acétique ils projettent un long fila- ment. Il est bien plus vraisemblable de les considérer avec 0. Schmidt, Allman, Claparède et Lachmann, Kôlliker, etc., comme des organes urticants analo- gues à ceux des Turbellariés. Gréeff et Bütschli ont démontré la présence de véri- tables nématocystes chez les Infusoires (Epistylis flavicans). La couche corticale présente encore des vacuoles contractiles, qui, soit uni- ques, soit plus ou moins nombreuses, sont situées en des points déterminés du corps. Ce sont de petits espaces clairs, la plupart du temps arrondis, remplis de liquide, qui se contractent rhythmiquement et disparaissent, pour reparaître 224 | INFUSOIRES. bientôt et reprendre leur aspect primitif. On ne peut certes pas leur attril de paroi propre, car d'après les observations de de Siebold chez le Trach lamella, Bursaria cordiformis, confirmées depuis par Stein, pendant la systk apparaissent de petits espaces périphériques disposés en roselte, qui $ nissent de nouveau pendant la diastole pour former une vésicule con unique {comme dans PAmæba terricola). Probablement la présence, d même endroit, de la vésicule est due, ainsi que ses contractions, à la nat particulière du sarcode qui l’environne. Quelquefois les ‘vésicules puls: ‘ommuniquent avec une ou plusieurs lacunes canaliculiformes, qui se gonfl manifestement pendant la contraction. C'est ainsi que l’on rencontre un € chez le Spirostomum Ophrydium, et que de courts prolongements exi chez d’autres Vorticellines. Ces prolongements sont disposés en rayonnaüt. cl le Paramæcium aurelia. Ts jouent dans tous les cas un double rôle, celui canaux afférents et celui de canaux efférents. On n’a que des données vagues sur la fonction de ces petits organes. Pendant que Claparède et, mann les regardent comme les analogues de vaisseaux, remplis de lic nourriciers, pour Stein ils correspondent au système de vaisseaux. Pt Rotijères et des Turbellariés et sont des organes d’excrétion chargés d'éli les résidus de l'échange moléculaire. Cette manière de voir, peut-être is turelle, est appuyée principalement par ce fait que les vacuoles contractiles raissent communiquer à l'extérieur par une très petite ouverture (tache € Zenker prétend même avoir vu des granules sortir par ces rs ee verait que la vacuole est bien un organe excréteur. Les Nucléus et Nucléoles sont aussi situés dans le parenchyme Pot e de l’Infusoire. Le nucleéus, jadis comparé au noyau de la cellule, est un protoplasmique simple ou complexe, de forme variée. Dans certains cas ou oval, dans d’autres, oblong, allongé en fer à cheval ou en bandelet bien encore divisé en plusieurs parties, il renferme une substance visqu finement granuleuse, entourée d’une membrane délicate, qui d'aprés les erronées de Stein et de Balbiani produirait des œufs et des masses germinat Le nucléole, dont on n'a pas du reste démontré l'existence chez tous les soires, varie également de forme, de position, de nombre, chez les diff | espèces. Il est toujours beaucoup plus petit que le nucléus; en général a brillant, il est situé tout près du nucléus ou dans son intérieur. FRE logistes ont considéré le nucléole comme une glande sexuelle mâle, et que sous l'influence de certaines circonstances il se gonfle, que son € devient granuleux et se transforme en filaments fusiformes, ou spermatoz - En fait le nucléole manifeste des changements, qui correspondent aux ch ments subis par le noyau des cellules avant la division cellulaire, et il ! jourd'hui hors de doute que c’est a tort qu'on a voulu voir dans les cor se produisent aux dépens du nucléole aussi bien que du nucléus, des spi tozoïdes. Jean Müller, qui observa le premier des filaments ondulés dans eléus du Paramæcium aurelia, et qui avait connaissance de découverte bles: de: Lachmann et Claparède dans le Chilodon cucullus et de Liel dans le nucléole des Colpodes, ne s'exprimait qu’avec grande réserve sur ture. Balbiani, au contraire, en se fondant sur la nature du contenu du mn INFUSOIRES. 225 du Paramæciun bursarra, regarda le premier les nucléoles comme des capsules séminales, et Stein se rallia à cette manière de voir. Cependant, la présence accidentelle de Vibrions parasites chez les Infusoires militent a priori contre cette manière de voir, d'autant plus que Balbiani lui-même considère les fila- ments observés dans le nucléus du P. aurelia, ainsi que ces paquets de filaments ondulés, sur lesquels nous reviendrons plus loin, et qui se rencontrent égale- ment chez cette Paramæcie, comme des Vibrions. Ajoutons à cela que l'on n'est jamais parvenu à démontrer que le nucléole possédât la structure d'une véritable cellule, ce qui serait indispensable pour prouver que l'on a bien affaire à un véritable testicule. Pour arriver à une interprétation exacte de la nature du nu- cléus et du nucléole, ainsi que des modifications que ces corps subissent, il fallait connaître au préalable les changements que présente le noyau des cellules dans le processus de la division cellulaire, et c'est le mérite de 0. Bütschli d'être ar- rivé par ses belles découvertes à démontrer la véritable signification de ces phénomènes re- larquables, si souvent méconnus jusqu'alors. £ La reproduction des Infusoires a, du reste, lieu en grande partie asexuellement par divi- sion. Si les nouveaux organismes produits de la sorte restent unis entre eux ainsi qu'avec l'in- dividu-souche, on a des colonies, comme chez les Epistylis et les Carchesium. La cission transversale (par rapport au grand axe du corps), comme rit les Stentors, ete, est le phénomène le plus géné- 1 ral, et a lieu suivant des lois déterminées, après fusion préa- le et division des nuclèus; elle Fig. 229. —Aspi- Fig. 230.— Vorticella microstoma, d'a- accompagnée d'une formation disca lyncas- près Stein. — a, pendant la scissiparité “ ter (d'après dans chacune des deux moitiés l'appareil nouvelle de cils vibratiles (fig. Stein). buccal est de formation nouvelle. — 299). La scission longitudinale b, la scissiparité est achevée; le nouvel individu se détache après qu'est apparu est bien moins fr équente; on sur lui un cercle de cils postérieurs. Vobserve chez les Vorticellines, les Trichodines et les Ophrydines (fig. 230). .… Souvent la reproduction asexuelle est précédée d'un enkystement qui a une grande importance, puisqu'il protège les Infusoires contre le desséchement. L'a- nimal prend une forme sphérique, rétracte ses cils et excrète un kyste mou, qui durcit plus tard, et dans lequel il mène pour ainsi dire une vie latente. En gé- néral, l'enkystement est suivi d'une scission. Le contenu se partage en un cer- tain nombre de parties, qui deviennent chacune un nouvel individu et qui sont libres quand le kyste se rompt. Inversement, l’enkystement peut être consécutif dla scission, comme dans le cas de la Vorticella nebulifera. Beaucoup d'Infu- soires, telles que les Acinètes, produisent, par division des noyaux, de petits êtres mobiles, qui percent la paroi de l’individu-mère, nagent de côté et d'autre, se fixent ensuite et se transforment en jeunes Acinètes. Plusieurs Vorticelles, comme Lachmann et Claparède les premiers l'ont observé chez l'Epistylis plica- TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 15 226 Fig. 231. — a, Podophrya gemmipara présentant des bourgeons dans lesquels pénètrent les prolongements du noyau N. — b, jeune’‘individu qui vient de se sé- parer de l'individu-mèêre (d’après R. Hertwig). brièvement ici. Suivant Balbiani, elle débute par la conjugation de à l'époque de leur maturité sexuelle, s’accolent l’autre par la face sur laquelle est située la bouche, et se soudent mé par résorption de certaines parties de leur corps. Pendant cet acte de jugation, jadis considéré comme une scission longitudinale, acte qui dure sieurs jours, les nucléus et les nucléoles subissent d'importantes modificati Avant la séparation des individus conjugués, les petites masses séminales duites par les nucléoles, changent réciproquement de place, probablem travers les orifices de canaux sexuels particuliers, qui s'ouvrent près de la bo Balbiani n’a pas, du reste, observé directement ce changement de place; le supposer, parce que les glandes séminales disparaissent "et plètement bientôt après l’accouplement. L'ovaire grossi produit par division nombre plus ou moins considérable d'œufs qui sont fécondés et pondus d'un _nière qui nous est peu connue. Balbiani n'a pas non plus observé directe individus. Ceux-ci, 1l est amené à INFUSOIRES. tilis, forment, aux dépens de la substance de leur noyau, de petits corps 1 biles, qui naîtraient suivant Slein, après conjugation préalable de deu indix dus, et seraient les produits de la génération sexuelle. | Pendant longtemps on a admis avec Stein que les corps mobiles, produil les Acinètes, provenaient exclusivement de la substance du rucléus; mais E mann a fait voir que le protoplasma de l'animal-mère contribue à la form tion de ces petits corps, et après lui R. Hertwig et O0. Bütschli ont mis. de doute l'existence pour le Podophrya gemmipara de ce mode de genèse important, puisqu'il vient encore confirmer l'opinion que les Infusoires unicellulaires (fig. 231). Bütschii a réussi à bien observer la marche exa la formation de ces petits corps a montré que dans le germe de petits corps, produit dans l’intéri du protoplasma maternel, s’intx un prolongement renflé du nuelé traversé par des filaments ténus, se séparent ensuite; et finaleme petit corps entouré de plusieurs cles de cils vibratiles s'échappe corps maternel. 1068 Quant à la reproduction sex les idées de Balbiani et de Stein, b qu'on en ait reconnu la fausse cependant un intérêt historique; € à ce titre que nous les expos ponte des œufs. Elle suivrait, croit-il, la disparition de l'ovaire, et de nou formations apparaîtraient non seulement à la place des nucléoles, mais nucléus; ce seraient de petits corps pourvus de noyaux vésiculaines) montrent la nature cellulaire des deux organes sexuels. | Stein, qui contredit en plusieurs points essentiels les opinions de B garde cette réunion de deux individus par leurs faces latérales (Syay q: prenait jadis pour une free longitudinale, comme une conjugation INFUSOIRES. 227 doit rapporter à la reproduction sexuelle, mais nullement comme un accouple- ment réciproque. Elle remplirait plutôt, comme la copulation des plantes infé- rieures, l'office d'achever le développement complet d'organes reproducteurs Squ'alors inactifs. Ce n'est qu'après la séparation des individus conjugués que les filaments séminaux se développeraient complètement; chacun des individus iparés serait fécondé par la pénétration dans son propre noyau des filaments séminaux qu'il a lui-même produits. Si done, après la séparation, les ovaires grossissent et sont fécondés, il se forme en eux des masses germinales qui déve- loppent à leur tour par isolement et division les masses embryonnaires Ce sont ces dernières seules qui, par scission et avec la participation de leur noyau, donnent naissance aux embryons. Tandis que Balbiani admet une ponte des œufs, Stein prétend que ces embryons se développent dans l'intérieur du corps de la gts en sortent tout formés. Ils renferment un noyau et une vacuole pulsatile, rent à leur surface des cils vibratiles et parfois des suçoirs pédiculés. Orga- s de la sorte, ils sortent du corps de la mère par une rture particulière, nagent librement pendant un certain mps, se fixent ensuite, perdent leurs cils et deviennent de petits organismes acinétiformes, qui peuvent se reproduire de mouveau asexuellement par de petits corps mobiles. Suivant Slein, les petites Acinètes représentent donc les phases du développement des Infusoires et non point des rs anismes particuliers. Cependant les embryons acinéti- mes ne sont pas autre chose, comme Balbiani l’a démontré pour les Paramæcies, le Stylonychia mytilus et le Urostyla grandis, que des Infusoires parasites venus du dehors, phases du développement du genre d’Acinètes Sphærophrya (fig. 232). Metschnikow a démontré directement que chez le Para- mæcium Aurelia les petits corps, que l'on considérait COMME his. 959. — Stylonychia des embryons peu de temps après leur sortie, pénètrent dans mytilus remplie de dautres Paramæcies et se transforment en ces parasites (ner Babinh. acinétiformes que l'on a décrits comme des Sphærophrya qui sucent le contenu des Vorticelles et des Stylonychides et se multiplient par scission. IL est inutile d'exposer en détail les phénomènes de la reproduction sexuelle, que Stein a longuement décrite dans ses volumineuses publications, puisque ac- tuellement on leur attribue une explication toute différente. Cependant il est bon d'indiquer que la conjugation s'opère d’une façon très variable. Tandis que les Paramwæcies, les Euplotes,-les Stentors, les Spirostomes, rapprochent pendant la conjugation leur face ventrale, les Infusoires, dont la bouche est située en avant. S'accolent par l'extrémité antérieure, la conjugation est donc terminale et res- semble à une scission transversale (Enchelys, Halteria, Coleps, etc.). Beaucoup de,ces animalcules, dont le corps est plat et la bouche située sur le côté, tels que les Oxytrichines, les Aspidiscines, les Chilodontes, ont une copulation latérale, la bouche restant libre. Les Vorticellines, les Ophrydines et les Trichodines prè- sentent aussi un mode de copulation analogue, parfois entre des animaux de gros- seur inégale, ce qui donne l'apparence d'une gemmation (conjugation gemum i- 298 e INFUSOIRES. forme). Les Acinètes peuvent se conjuguer par tous les points de leur surface conjugation ne consiste pas, comme le croit Balbiani, dans un simple rapy chement de deux individus et dans leur réunion au moyen d'une substance ticulière, mais dans une véritable fusion accompagnée de phénomènes de rés tion et de néoplasies. Quand la fusion n’est pas poussée trop loin, les deu dividus se séparent, mais lorsque, comme chez les Oxytrichines, la fusion complète, deux nouveaux individus sont produits sur le bord de la Syzygie cils vibratiles sont résorbés, et il se forme des soies et une zone de cirres ada pour chaque individu, qui grossit aux dépens de la substance de la syzygi finalement devient libre. Si les individus étaient unis dans toute leur lon (deuxième forme de la conjugation chez les Oxytrichines, qui, suivant mann, n’a aucun rapport avec la reproduction sexuelle) péristome de l'individu, situé à gauche, ne disparaît p la formation nouvelle se fait d'une manière un ‘peu diffé Enfin les Stylonyches et les Vorticelles présentent encore, modes de copulation, dans lesquels les deux animaux enti ment fusionnés ne se séparent jamais. Les Vorticellines dont la conjugation a été observée y première fois par Claparède et Lachmann, chez la Vorti microstoma, l'Epistylis brevipes et le Carchesium polyp commencent à se souder par le milieu des faces latérales « lées l’une à l’autre. Quand la fusion est arrivée jusqu'à trémité postérieure, il se développe tout autour, comme « l’animal qui se dispose à se séparer, une couronne € | vibratiles postérieure, au moyen de laquelle les deux 1 qui se sont pendant cet intervalle fusionnés jusqu’en. se séparent des deux pédoncules et nagent çà et là, € un animal simple, avec l'extrémité postérieure toujours fe 25 — Con. gée en avant. Un autre mode de copulation, que l’o gaison gemmiforme legardé jusqu'ici comme un bourgeonnement, est bea son ane Plus répandu chez les Vorticelles (fig. 233), les Op dus en forme de (Vaginicola, Lagenophrys) et les Trichodines. Un petit indi eee né par un phénomène de scission se répétant rapid avec ungrosindividu (microgonidie), s’accole par son extrémité postérie (d’après Stein), nus + ; un autre individu plus gros et se fusionne de plus en plu la substance de ce dernier. Ici, comme dans beaucoup d’autres cas, nomèênes de la reproduction se bornent à une transformation et à une réciproques de la substance protoplasmique du corps et des noyaux, : en complète contradiction avec la théorie de la reproduction sexuelle sur l'hypothèse que le nucléole est un testicule), et par conséquent priori rendre celui-ci fort suspect. Dans la copulation des Vorticelles | et les grands individus représentaient évidemment des microgonidies : macrogonidies, puisque l'organisme tout entier jouait le rôle de cellule mâle et femelle. En outre, dans aucun cas, on n’était parvenu à suivre. loppement ultérieur de ces embryons et à observer leurs métamorphe C ssives jusqu’à ce qu'ils aient revêtu la forme de leurs soi-disant INFUSOIRES. 229 Cependant Ja connaissance de ces métamorphoses était indispensable pour démontrer que ces jeunes formes étaient bien les descendants de leurs parents supposés ; et, même eût-on acquis cette preuve, que la reproduction sexuelle de ces petits êtres aurait été basée sur le phénomène de la conjugation, plutôt que sur cette fécondation invraisemblable du nucléus par les produits filiformes du mucléole. C'est la raison, qui avait conduit quelques naturalistes, tels que Lieberkühn et Claus, à se prononcer catégoriquement contre la théorie de Bal- Diani et de Stein sur le rôle du testicule, que jouerait le nucléole, longtemps avant que les recherches de Bütschli ne soient venues donner à ces phéno- mènes leur véritable signification. Et si l’on voulait, dans l'état actuel de la science, continuer à admettre la génération sexuelle des Infusoires, il faudrait se fonder exclusivement sur l’analogie du phénomène de la copulation de deux individus avec le phénomène de la conjugaison des végétaux inférieurs; d’au- tant plus que l’on a reconnu dans certains cas que les bâtonnets des nucléoles étaient des Vibrions, et que les embryons mobiles des Paramæcies n'étaient autre chose que des Acinètes parasites. Mais il restait encore à expliquer ces changements réguliers que le nucléus et le nucléole présentaient pendant la Conjugaison. C’est à Bütschli que revient le grand mérite d’avoir montré le premier par ses ingénieuses recherches sur la conjugaison des Infusoires, que le nucléus-et le nucléole des Infusoires représentent un véritable noyau de cel- lules, et que les changements qui se manifestent dans leur intérieur après la conjugaison, quand ils ne résultent pas de la présence de Vibrions parasites ou d'embryons d’Acinètes, sont identiques à ceux que l’on observe dans les véri- tables noyaux et qui précèdent la division des cellules. Il est hors de doute que l'acte de la conjugaison de deux individus entraine une forme de repro- duction spéciale, et il est intéressant de rappeler, que déjà Leuwenhæk, à la fin du dix-septième siècle, avait observé la conjugaison et l'avait considérée comme un véritable accouplement. Lorsque plus tard on découvrit chez les Infusoires le phénomène si répandu de la scissiparité, on admit très générale- ment qu'on avait pris pour la réunion de deux individus ce qui en réalité était une division, bien que quelques observateurs isolés, et entre autres 0. Fr. Müller, continuassent à soutenir l'existence de la conjugaison. Cette opinion resta prédominante parmi les naturalistes contemporains, qui s'occupaient de ces animaux, jusqu'au moment où Balbiani fit voir que la soi-disant division lon- gitudinale des Paramæcies était une véritable conjugaison, et où W. Engel- man et Stein démontrèrent la généralité de ce phénomène. Il existe probable- ment une alternance entre la conjugaison et la simple division, de telle sorte que dans la vie de l'espèce l'apparition de la conjugaison met fin à une période, pendant laquelle la reproduction a Jieu exclusivement par division (Balbiani, Bütschli). Effectivement les individus, qui se conjuguent, se distinguent en général par leur petitesse remarquable, et après la séparation ultérieure attei- gnent une grosseur considérable et se reproduisent alors par division. Quant aux modifications qui s'observent dans le nuclèus pendant la conju- gaison, Balbiani a montré le premier que le double nucléus des Oxytrichines (dont les deux parties sont réunies par un cordon mince) dans chaque indi- vidu se rassemble en un nuclèus unique, de même que les nuclèus allongès ou 230 INFUSOIRES. en couronne, particuliers à certaines espèces, se transforment en une mass arrondie; et Bütschli a prouvé que presque toujours la substance du nue devient fibrillaire avant que la division ne s’accomplisse, exactement comme substance des véritables noyaux des cellules en voie de division, et le n également en voie de division du Podophrya dans la formation des jeunes. Le nucléole des Oxytrichines et des Paramæcies présente également, s Balbiani, le même phénomène: il grossit en effet, comme du la reproduc ordinaire, par scissiparité transversale, revêt ensuite un aspect strié et final se divise presque en même temps que le nueléus. Les nucléus et les nuclé doivent donc être considérés comme de véritables noyaux. Dans la manière dont se comportent ils présentent, pendant ou après la conjugaison, des différené tout à fait secondaires, variables suivant les genres et les espèces, et qu )r duisent à admettre que le nucléus est le : principal ou primaire, et le nc le us remplacement ou secondaire. Chez le Paramæcium bursaria, dont la ci dure 24 à 98 heures, les changements du mt suivant Bütschli, se bornent à ce que sa sub prend un aspect plus homogène et finement gre après que la conjugaison a cessé, il ne p aucune segmentation (formation d'œufs ou d mes). Les modifications sont plus considé dans le nucléole, dont la substance, après forn des fibrilles, se divise en quatre capsules m laires ovales (huit chez les P. Aurelia et putrin: Les individus qui se séparent après cessation conjugaison, renferment, outre le noyau à : modifié, quatre capsules nucléolaires fin Fig. 254. — Paramæcium bursaria, striées, d'égale grosseur; deux de celles-ci environ une heure après la fin de la conjugaison. Deux des capsules leur forme allongée et se transforment en nucléolaires sont devenues des ronds et clairs, les autres se rapetissent, dev sphères claires (d’après Bütschli). homogènes et obscurs et finissent par dis (fig. 954). Par contre les corps clairs s’accroissent considérablement jus teindre à peu près les deux tiers de la grosseur du nucléus, dont ils p l'aspect. Plus tard un de ces corps s’épaissit, se rapetisse, et environ A jours après que la conjugaison a cessé se transforme en un nueléole ordi _ À cette époque coexistent l’ancien nucléus qui n’a subi aucune modificati le nouveau nucléus; plus tard il est probable qu'ils se fusionnent, p aussi l’ancien nucléus est-il dissous; quoi qu’il en soit, l’ancien état de se trouve de la sorte rétabli. Chez les P. Aurelia et putridum le nu partage après la conjugaison en quatre, puis en huit capsules striées, { le noyau se morcelle en un grand nombre de fragments, comme l'av décrit, il y a longtemps, Daibinni. Après la séparation des individus qua . sules nucléolaires se transforment en petites masses arrondies, qui s'atro es quatre autres deviennent regulièrement granuleuses et se transfo quatre grosses sphères claires (les prétendus œufs de Balbiani et de INFUSOIRES. 231 dans lesquelles, sous l’action de l’eau, apparait une vacuole centrale, Deux de -ces sphères prennent la forme d'un fuseau allongé, leur substance devient striée etils constituent de nouveaux nucléoles. Les individus se divisent alors, de telle sorte que chaque nouvel individu, provenant de cette division, contient un nucléole, un des corps es transformé en nucléus, deux fragments ‘atrophiés du nucléole et les fragments de l’ancien noyau. Ces derniers se fusionnent-ils avec le nu- _cléus de nouvelle formation, ou sont-ils expulsés? C'est ce qui n’est pas encore clairement établi. Parmi les différentes espèces d'Infusoires, chez lesquels Bütschli a suivi les phénomènes de la co- _pulation, les Séylonychides méritent une mention spéciale. Chez le Séylonychia mytilus après la con- jugaison — il s’agit ici de cette forme de conjugai- son dans laquelle les deux individus, orientés de nn même façon, se fusionnent par les parties anté- _rieures du bord latéral opposé — les premiers changements des deux noyaux, réunis par un fila- M el mue con- ment ténu, consistent en ce que dans la substance jugué. Le nucléus en voie de division De uni apparaissent des filaments (fig. 235). La. 4 geste nait “Les noyaux s’allongent, s'étranglent sur leur mi- masses (prétendues capsules sémi- lieu et se divisent, de sorte qu’il existe alors qua- ee tre fragments nucléaires. Les nucléoles s’accroissent aux dépens de la densité de leur masse, et leur aspect primitivement homogène devient faiblement granu- _ Jeux, en même temps qu’une enveloppe apparaît autour de chacun d'eux “(ie 236.) Alors la sub- ce devientfibrillaire, et chacun de ces corps se transforme en une sphère claire finement striée, qui paraît se divi- ser comme un fuseau nucléaire. De la sorte naissent des syzygies for- nie # diidisid Fig. 236. — Différentes phases de la conjugaison du Séylonychia mytilus, mées des individus ren- grossissement faible. Traitement par l'acide acétique. — a, chaque fermant quatre capsules. individu présente deux capsules nucléaires et quatre fragments ; nucléaires. — b, chaque individu renferme quatre capsules nucléo- Vers la fin de la CONJU-- laires, dont l’une, N' deviendra le nouveau noyau, n' les deux nuclé- : oles ; Nb, les quatre fragments de l’ancien nucléus. — c, Stylonychia gaison les queres “ses six jours après que la conjugaison est terminée, présentant un nucléus sules, qui d'habitude et deux nucléoles. | sont situées en file longitudinale, présentent des différences remarquables. L'avant-dernière devient plus claire et finement granuleuse ; deux autres, la se- conde et la dernière, s'épaississent et deviennent obscures ; l'antérieure seule n'é- prouve aucun changement au début, mais plus tard revêt la mème apparence, foncée. Les quatre fragments nucléaires s'épaississent aussi, deviennent homo- gènes et s'arrondissent. Quand la conjugaison est achevée, ces derniers (les pré- 232 ; INFUSOIRES. tendus œufs de Balbiani) sont expulsés. Quant aux capsules nucléolaires, 1 première est probablement expulsée avec les fragments nucléaires, le gros corp: pâle devient le nucléus, et les deux autres petites capsules représentent les cléoles de l'individu pourvu à cette époque d’une bouche. Il résulte de ces phénomènes, qu'on observe aussi chez les Yorticellises présentent du reste dans les détails secondaires de nombreuses différences la conjugaison a des rapports nécessaires avec la régénération du noyau de cellule (nucléus), que le nucléole joue le rôle de noyau de remplacement que c'est aux dépens de sa substance que s'opère la régénération, et qu'enfi fragments de l’ancien noyau sont expulsés de la même manière que les corp directeurs sont expulsés de l'œuf. La conjugaison gemmiforme des Vorticellines a, manifestement ad pl grands rapports avec la fécondation. Elle consiste en ce qu’un petit indivi produit à la suite de divisions répétées, devient libre et se fusionne avec un indi sédentaire plus gros. Chez le Carchesium polypinum il se forme, suivant Balh et Bütschli, dans le nucléole du petit individu deux fuseaux nucléaires (caps séminales de Balbiani); les nucléoles des deux individus se divisent en fragm qui sont expulsés. Les deux fuseaux nucléaires produisent une grande © de corps sphériques (les prétendus œufs), dont le nombre devient de plus plus petit par suite de la division répétée des individus, maïs dont la taille, pa contre, s'accroît considérablement. Finalement il n'existe dans chaque nou individu, provenant de la division, qu'un seul de ces corps, qui se transforme. nucléus; à côté de lui existe un nucléole, dont jusqu'ici on ignore le mode formation. Le sort final des fragments du nuciéus, qui diminuent de plus plus par suite de la division répétée, est également inconnu. Il est rare existe chez les Vorticelles une conjugaison entre individus de même taille ( ticella nebulifera). Très probablement il s'ensuit, ici aussi, une fusion com des deux individus, comme Engelmann l’a observé chez les Stylonychies. Les importants travaux de Bütschli, qui ont conduit à rejeter définitive théorie du nucléus-ovaire, ont enfin permis de trancher la question de sav les Infusoires étaient des animaux unicellulaires ou polycellulaires. Si, dans derniers temps, en se basant sur la conformation de ces animaux dans le âge, on était arrivé à la conclusion que le corps des Infusoires doit être consi: comme une cellule, dont la différenciation était poussée très loin, cependai théorie qui représentait le noyau comme un organe reproducteur opposait” solution définitive de la question un obstacle jusqu'alors insurmontable. De la sorte se trouve entièrement confirmé le point de vue auquel on placé depuis environ vingt ans pour interpréter l'organisation des Infus qui permettait de rapporter à l’activité vitale de la cellule les différenciati protoplasma, quelque complexes qu’elles fussent’. La présence d’un pare périphérique, distinct d'un parenchyme central, n’est pas plus incompatiblL la notion de la cellule que la présence d’un revêtement ciliaire ou d'ou 1 C. Claus, Ueber die ( Grenxe ‘des thierischen und pflan:lichen Lebens, Leipzig, 1865, — Max Schulze, Die Gattung Cornuspira. Troschel's : 1860. —E. Hæckel, Zur Mo , der Infusorien, Leipzig, 1873. INFUSOIRES. 235 simples. Les organes auxquels on donne le nom d’œsophage et d’anus sont en tout comparables aux tubes et aux canaux excréteurs produits dans l'intérieur de certaines cellules (glandes unicellulaires cutanées des Insectes), La vésicule pul- satile avec ses ramifications a son analogue dans la vacuole contractile, qui se montre comme un des attributs de la cellule simple. La structure complexe du enchyme extérieur, qui renferme des corps en bâtonnets et quelque chose d'analogue à la substance musculaire, se retrouve aussi dans le contenu de la cellule simple, car les nématocystes des Cœlentérés et les organes analogues des Turbellariés, auxquels on peut les comparer, naissent aussi lobe une cellule; et, dans les fibres musculaires jeunes des animaux supérieurs, la périphérie du pro- toplasma est déjà de la substance musculaire véritable, tandis que la partie cen- trale est encore du protoplasma non transformé. « Le corps des Infusoires ren- ferme donc un ensemble de différenciations que nous reconnaissons comme étant séparément les attributs de vraies cellules. » Le seul obstacle, qui s'op- >sât à cette manière de voir si rationnelle, consistait précisément en ce que squ'alors il n'avait pas été possible de démontr er la vraie nature du nucléus comme noyau et du nucléole comme noyau de remplacement. Le genre de vie des Infusoires est extraordinairement varié. La plupart se nour- rissent en introduisant dans leur ouverture buccale, grâce aux mouvements de leurs cils vibratiles, des corps étrangers. Quelques-uns, comme les Amphileptus, choisissent de préférence des Infusoires sédentaires, tels que les Epistylis plica- lilis et les Carchesium polypinum ; ils avalent ces Infusoires jusqu’à l’origine du pédoncule et s'enkystent sur ce pédoncule; il n’est pas rare que, Éidimé la di- gestion, ils se partagent en deux individus. Quelques-uns ont un appareil de fixation analogue à une ventouse et rampent à la surface des corps étrangers (Tri- chodina pediculus) ou bien sont parasites : par exemple dans la vessie urinaire Tritons. D'autres, comme les Opalines dépourvues de bouche, se rencontrent ans le tube digestif ou bien aussi dans la vessie urinaire de différents animaux. Les Acinètes sucent le contenu du corps des Infusoires au moyen de leurs suçoirs mobiles et rétractiles, et vivent en parasites sur les téguments de petits animaux iquatiques et aussi sur les colonies de Vorticellines. Quelques espèces même, elles que les Sphærophrya, pénètrent dans le corps d’autres Infusoires, se nour- rissent aux dépens de la substance du corps de ces derniers, et tantôt en sortent, lantôt produisent par bourgeonnements des individus qui deviennent libres. Ce parasitisme, qui s'observe surtout dans les syzygies, avait conduit Stein à sa théo- rie erronée de la reproduction sexuelle. Metschnikoff et Bütschli sur les Para- mæcies et les Stylonychies, et W. Engelmann sur les Vorticellines, avaient du reste démontré que les prétendues masses germinales n'étaient pas autre chose que des Acinétiens, qui y avaient pénétré de l'extérieur, qui s'y reproduisaient et redevenaient ensuite libres. Les Infusoires vivent principalement dans l’eau douce, dans laquelle ils exis- tent souvent, en particulier certaines espèces cosmopolites, en quantités souvent très considérables. On les rencontre aussi dans l’eau de mer; mais les formes marines sont encore fort peu étudiées. Leur apparition subite, parfois en masses considérables dans des liquides en apparence enfermés dans des vases clos, appa- rition que l'on croyait jadis due à la génération spontanée, s'explique facilement 234 SUCEURS. par la dispersion de germes enkystés dans l'air humide et par leur rapide tiplication par scissiparité. De nombreux obstacles s'opposent à leur mul cation continue; en premier lieu l'épuisement qui se manifeste dans l'orge de l'individu qui se multiplie. On ne doit pas non plus se baser, pour app l'étendue véritable de la multiplication de ces êtres, sur l'observation de ques faits isolés, ce qui conduirait à des résultats énormes et erronés. En ré les laps de temps qui s'écoulent entre les divisions successives deviennent plus en plus considérables, jusqu'à ce qu ’apparaisse une période de re complet suivi probablement par une conjugaison. lt 1. ORDRE SUCTORIA:. SUCEURS, INFUSOIRES TENTACULIFE) R Corps dépourvu de cils à l'état adulte, avec des suçoirs sit rarement ramifiés, toujours rétractiles. R wig a montré que Acinétiens (Podophrys sèdent, outre les des filaments préh: qui ont la structu pseudopodes. Ces sont parasites sur Infusoires (fig. 237 et 1, Fax. _ Fig. 257. — Acinela ferrumequinum suçant un petit infusoire Jugaison observée par (Enchelys). — T, suçoirs ; V, vacuoles ; N, nucléus (d’après rêde et Lachmann:; la f Lachmann). des embryons a été avec beaucoup de soin par R. Hertwig et Bütschli. Podophrya Ehrbg. Corps pédon des faisceaux de tentacules cap clopum, quadripartila Clap. L dernier sur l’Epistylis sé mipara ie suis marin. epistylidis. Acineta Ehrbg. Corps p un test. À. myslacina, pa | etc. Solenophrya Clap. Lachm NAS Ehrbg., colonie d’Acinètes ran Fig:258.—Podophrya gemmipara (d'aprèsR. Hertwig). Dendrocometes St. ., SUÇoirs rétracttiens et Ophryodendron Clap. et Lachm. Les suçoirs sur une longue i 4 Voyez, outre les travaux de Stein, Claparède et Lachmann, R. Hertwig, Bütschli Ju pont, Recherches sur les Acinétiens de la côte d'Ostende, Bruxelles, 1878. — E. Maupa . HOLOTRICHES. 235 sell v à 4 Le mer 2. ORDRE 2 | 00 DRE È À Le corps est couvert sur toute sa périphérie de cils très fins, toujours plus courts que le corps et paraissant disposés suivant des lignes longitudinales. Les zones de cils adorales manquent, mais il peut y avoir dans le voisinage de la bouche quelques cils plus longs ou des replis tégumentaires (fig. 239). jétRés 44) _ 1. Far. OPauz". Infusoires parasites dépourvus » bouche et d’anus, avec de nombreux noyaux vésicu- es à la périphétie. Opalina uncinala M. Sch. et 0. curva Clap., avec des crochets. Sur les Planariées. 0. lineata M. Sch. et 0. prolifera Clap., chez les Naïs, celte dernière espèce produisant des segments analogues à des proglottis, 0. Ranarum Park et Jon., avec des vésicules claires à la place de vacuoles contractiles et des noyaux. Dans lé tubé digestif de la Grenouille. W. Engelmann | fait voir que dans le tube digestif des têtards se ren- ontrent des kystes de jeunes Opalines, que celles-ci, es des kystes, s’accroissent et, au lieu d’un seul nu- cléus, en présentent plusieurs produits par division du Fig- 259. — Paramæcium. Rursaria. ueléus primitif. E. Zeller nous a appris comment ces a 74 oil oi 2 ss quete vd kystes se forment et pénètrent dans les têtards. Vers la aires sont oies des sphères fin de l'hiver les Opalines de la Grenouille se transfor- claires (d’après Bütschli). ment par suite de divisions obliques et transversales répétées en très petits individus, ii s'enkystent. Les kystes sont avalés au printemps avec les particules de vase, par les tves de Grenouille ; dans l'intérieur de l'intestin de celles-ci les jeunes Opalines acquiè- vent plusieurs noyaux, puis elles s’échappent de leurs kystes et achèvent leur déve- )ppement. HOLOTRICHA. HOLOTRICHES RP te M … 2 Fan. Tracæeuæ. Corps prolongé en forme de cou, bouche ventrale, dépourvue de cils longs. Amphileptus Ehrbg. Bouche à droite, à côté du bord ventral, concave, de l'extrémité antérieure ; pas d'œsophage. À. fascicola Ehrbg. Trachelius Ehrbg. Bouche un peu en arrière de là base de l'appendice antérieur avec un œsophage presque hémisphé- rique, finement strié en long. Parenchyme interne traversé par des cordons de sarcode. 4 sr Ehrbg. Dileptus Duj. D. margaritifer, anser, gigas. Loxodes Ehrbg. Loxophyl- J- 5. Fan. Encaezvinæ. Bouche terminale; consistance de la substance cuticulaire très Nariable. Prorodon Ehrbg. Corps ovale, longuement cilié, œsophage dentelé. P. feres Ehrbg. Holophrya Khrbg. Le corps ovale longuement cilié. Pas d’œæsophage. Ici se placent Podophrya fita. Archives, Zool. expér., t. V, 1816. — Id., Contributions à l'Étude des Actn - tiens. Ibid., t. IX, 1881. L Th: W. Engelmann, Entwicklung von Opalina Ranarum innerhalb des Darmkanals von Rana esculenta. Morph. Jahrb., &. 1. — Ernst Zeller, Untersuchung über die Fortpflansung und ne der in unsern Batrachiern schmarotzenden Opalinen. Leitsch. für wiss. Zool., LE XXIX, . 256 HÉTÉROTRICHES. les genres Actinobolus St., Urotricha Clap. et Lachm., Perispira St., Plagiopogon St, Coleps Ehrbg. Corps cuil: œsophage court, à plis longitudinaux. C. hirtus Ehrber Enchelys 0. Fr. Müll. Corps ovale, extrémité portant la bouche tronquée obliquen cils courts, pas d’œsophage. E. farcimen Ehrbg. Enchelyodon Clap. et Lachm. Œsop dentelé. Lacrymaria Ehrbg. Bouche à l'extrémité renflée du cou, cils longs dépas la bouche. L. olor Ehrbg. Phialina vermicularis Ehrbg. Trachelocerca sagitta "Eh Trachelophyllum pusillum Clap. et Lachm. 4. Fam. Paramæamzæ. Bouche ventrale, cils longs sur un péristome. Parame 0. Fr. Müller. Péristome fortement enfoncé, ouverture buccale elliptique, oh œsophage à cils courts; deux vacuoles contractiles. P. Bursaria Focke. Corps ramai péristome très large, des trichocystes et de la chlorophylle, anus à l'extrémité pos rieure. P. Aurelia O. Fr. Müll. Corps allongé, péristome long et étroit; anus au milieu À corps. P. putrinum Clap. Lachm., sembable au P. bursar ia, mais dépourvu de chlor phylle et le plus souvent aussi de trichocystes. Colpoda 0. Fr. Müll. Bouche dans u enfoncement; à son bord inférieur un faisceau de longs cils. C. cucullus Ehrbg. Nassui Ehrbg. Corps à œsophage dentelé en forme de nasse. N. “elegans Ehrbg. Ici se place le Cyrtostomum St. C. leucas Ehrbg., et les genres Ptychostomum St:, Conchophtirus Isotricha St. 5. Fax. Gerocmnæ. Bouche ventrale, située à droite, replis tégumentaires latoires, qui tantôt sont placés dans l’œsophage, tantôt à l'extérieur, dans le vo de la bouche. Leucophrys Ehrbg. Lame membraneuse dans l’æsophage. L. patula lci se placent les genres Panophrys Duj. et ColpidiumSt. Ophryoglena Ehrbg. Corps avec des corpuscules tactiles; bouche entourée de deux replis cutanés ondu 0. acuminata Ehrbg. Glaucoma Ehrbg. Deux lamelles ondulantes, semblables à deux pières, entourent une bouche elliptique. Gl. scintillans Ehrbg. Cinetochilum Pert Trichoda Ehrbg. Membrane ondulatoire devant l'ouverture buccale. T. pura Ehrbg., ; riformis Ehrbg. Il faut’ placer ici les genres Pleurochilidium St. et Plagiopyla St ronema Duj. Péristome en gouttière sur le bord latéral droit, qui conduit derr milieu du corps à la bouche. Au péristome est fixée une large membrane toire, qui peut dépasser, quand elle est déployée, le bord droit. Au bord & libre du péristome est encore fixée une deuxième membrane ondulatoire. P: Clap. et Lach. Cyclidium 0. Fr. Müll. Dans le sillon du péristome, qui s'éten qu'au milieu du corps, se trouve une seule membrane ondulatoire. C. glaucoma Lembadion bullinum Perty. 3. ORDRE pret CE R HETEROTRICHA. HÉTÉROTRICHES | Le corps est couvert sur toute sa périphérie de cils très fins. Bouche trale, toujours placée au fond d’un péristome. De la bouche part une adorale de cils longs et rigides, disposés soit sur une ligne droite, obl suivant une spirale dirigée à droite et en arrière. L’anus presque DU l'extrémité postérieure (fig. 240 et 241). 4. Fan. Bursarzæ. Les cils buccaux adoraux forment une ligne droite ou jamais en spirale, et n’entourent que le côté gauche du péristome. Ils se contim l'intérieur de l’æsophage en général très développé. Le corps ovale est ordin très comprimé. Plagiotoma Duj. Péristome sans fente, formé seulement d’une rale de cils sur le bord gauche. P/. lumbrici Duj. Balantidium Clap. et Lach stome situé à l'extrémité antérieure du corps, en forme de fente, élargi en un œsophage rudimentaire ou sans œsophage. B. entozoum, Clap. et Lac HYPOTRICHES. 257 Malmst. Dans le gros intestin et le cæœcum du Porc et de l'Homme, B, duodeni St. dans le tube digestif de la Grenouille verte. Il faut placer ici les genres Metopus Clap. et Lachm, et Nyclotherus Leidy, dont le commence- Le ment du péristome est situé près de l'ex- R rémité antérieure. Bursaria O. Fr. Mülls. 3% Péristome à l'extrémité antérieure, large, en forme de poche, œsophage très déve- loppé. B. truncatella O. Fr. Müll. - 2. Fam. Srenrormz. Corps allongé, élargi en avant en entonnoir, pouvant se fixer par son extrémité postérieure, ou attaché au fond d'une carapace. Le bord tout entier du péristome, situé à l'extrémité antérieure, recouvert d’une zone de cils disposés sui- vant une spirale dirigée vers la droite. Bouche plus enfoncé du péristome. Anus près du péristome. Stentor O. Fr. _Péristome aplati, bord égal, infléchi nent sur la face ventrale; à gauche, ormant une poche; bouche excentrique. Sé. olymorphus O. F. Müll., cæruleus Ehrbg., iqueus Ehrbg., niger Ehrbg., multiformis Éhrhg. Preis Clap. Lachm. Péristome pré- es sentant deux longs appendices en forme Fig. 240. —Stentor Ræselii, Fig. 21. — Balant- oreille, profondément creusé en entonnoir. — ©. bouche avec l’æso- dium coli, avec deux TÉTRR à phage ; PV, vacuoles vacuoles pulsatiles. fond d’une coque, marin. F. elegans, contractiles; N, nucléus Au-dessous du noyau Fixé au pneu Clap. et Lachm. (d’après Stein) un grain d’amidon 4 avalé. A l'extrémité 3. Fam. Sprmosrompz. Le corps généra- RURSEeRTE AM corne | Hs io. Solde: des excréments sor- 4 _apla ’ rarement cyanarique ; avec tent par l’anus (d’a- un péristome ventral situé à gauche, qui près Stein). commence à l'extrémité antérieure, et conduit à son angle postérieur vers la bouche. Les. cils adoraux occupent le bord extérieur du péristome et décrivent une spirale diri- gée vers la droite. L'anus est situé à l’extrémité postérieure du corps. Climacostomum St. large, aplati, tronqué en avant, avec un court péristome en forme de harpe. C. virens St, patula Duj. Spirostomum Ehrbg. Corps très allongé, cylindrique, ou quelque peu xplati, arrondi en avant, avec un long péristome en forme de gouttière. S£. £eres Clap. et Lachm., ambiguum Ehrbg. Ici se placent les genres Blepharisma Perty et Condylo- stoma Duj, dont le péristome possède une membrane ondulatoire. 4. ORDRE HYPOTRICHA. HYPOTRICHES Infusoires bilatéraux avec une face dorsale convexe et une face ventrale plate, qui porte des cils très fins, des soies, des crochets, des pieds en griffes. La bouche est située, de même que l'anus, sur la face ventrale, loin de l'extrémité antérieure (fig. 249, 245 et 244). 1. Fa. GaLamypononmmx. Corps cuirassé, dont la face ventrale est couverte entière- ment ou en partie de cils très fins; œsophage en forme de nasse, armé de dents. Phasco- lodon St. Corps presque cylindrique, avec une face ventrale étroite s’élevant en avant bliquement vers la face dorsale. P. vorticella St. Chilodon Ehrbg. Corps aplati, face ven- trale plate, entièrement couverte de cils. Ch. cucullus Ehrbg. Opisthodon niemeccensis St. 238 £ HYPOTRICHES. : Chlamydodon Ehrbg. La face ventrale plate, ciliée sur le milieu. C. Mnemosyne Eh Ici se placent les : lines Duj. à stylet situé à l'extrémité rieure, et à œsophage! et rigide. Ervilia mo Ehrbg., Trochilia pa St., Huxleya crassa C Lachm. ; ainsi que le Peridromus, dont on une famille, pourvu péristome, mais sans phage en forme de 1 9. Fa. D: Corps cuirassé,enb épaissi sur le bord € de la face ventrale; 1 du bord gauche une de cirrhes adorale sk dant loin en arrière rhes ventraux en d stylets dispersés, Fig. 242. — Aspi- Fig. 235. — Chilodon Fig.244. — Stylonychiamy- ne ÉCRIRE + disca lyncaster cucullus. N, nucléus. lilus, vue par la face 7: PER CAPES (d'après Stein). Œsophage en forme ventrale. — Wzx; zone Ebhrbg. A. lynceus ! de nasse. Des excré- adorale ciliée; C, va- A, costata Duj. si i ments sortent par l’a- cuole contractile ; N, nu- nus d’aprés Stein). cléus ; N', nucléole ; A, anus (d’après Stein). 3. Fan. Eur Corps cuirassé avec un péristome largement fendu sur la moitié gauche de la. trale, qui s'étend le plus souvent sur tout le bord antérieur du corps jusqu droit, un petit nombre de cils en forme de stylets rigides. Euplotes Ehbrg. Face ven un espace central saillant, avec des cirrhes ventraux et anals, et 4 cirrhes margi lés. E£. Charon 0. Fr. Müll., patella O. Fr. Müll. Styloplotes St. (Schizopus Clap. une face ventrale concave et 5 cirrhes marginaux. S£. appendiculatus Ehrbs. S£., sans cirrhes ventraux, mais avec des stylets marginaux et anals très rappro pylopus Clap. Lachm.), U. transfuga Müll. HG he . 4. Fan. Oxyrriemnin. À la partie antérieure de la face ventrale, à gauche stome ouvert, profond en arrière, dont le bord externe est entouré d’une rang de cirrhes qui se continue en avant jusqu’au bord droit. Face ventrale présentant côté une rangée continue de cirrhes marginaux et des cirrhes en forme de soïes, lets, de crochets. Stylonychia Ehrbg. Cirrhes ventraux, au nombre de 5, surde longitudinales, et 8 cirrhes frontaux disposés en anneau; pas de cirrhes ventraux en: de soies sur les côtés. St. mytilus, pustulata, histrio Ehrbg. Onychodromus St.3à gées longitudinales de cirrhes ventraux et 5 rangées longitudinales de cirrhes pas de cirrhes ventraux en forme de soies sur les côtés. 0. grandis St., Pleurotr Cirrhes en forme de stylets et cirrhes ventraux en forme de soies sur les lanceolata Ehrbg. Kerona Ehrbg. Corps réniforme avec 6 rangées obliques ventraux courts, sétiformes, sans cirrhes'anals ou frontaux. X. polyporum 1] place le genre Stichotricha, dont le corps est allongé et porte une seule ra de cirrhes ventraux en forme de soies. Uroleptus Ehrbg. Corps présentant 2 s dinales de cirrhes ventraux courts, en forme de soies, serrés les uns contre et 3 cirrhes frontaux en forme de stylets. Pas de cirrhes anals. U. musculus Ehrb, genre Psilotricha St., le corps est cuirassé, les cirrhes ventraux en forme de PÉRITRICHES. 239 ques; les cirrhes frontaux manquent. P. acuminala St. Il faut y joindre les genres Gastrostyla Engelm. et Epiclintes SL., à partie postérieure très longue, en forme de queue. Hricha Ehrbg. Corps pourvu de cirrhes frontaux et anals, et 2 séries longitudinales nes de cirrhes ventraux en forme de soies. 0. gibba O.F. M., 0. pellionella Ehrbg., e. Le genre Urostyla Ehrbg. se distingue essentiellement par la présence de 5 ou d’un grand nombre de rangées longitudinales de cirrhes ventraux. U. grandis Ehrbg. 5. ORDRE PERITRICHA'. PERITRICHES Corps cylindrique, nu, exceptionnellement un revêtement ciliaire complet, wec ou sans une rangée de cirrhes en demi-cercle, ou une ceinture postérieure le cirrhes, avec une zone adorale spiralée de cirrhes très longs ju sétacés. Beaucoup, el en particulier les Vorticellines, se sultiptient par division longitudinale. Le bourgeonnement, à connu de Spallanzani, doit être rapporté dans les formes oloniales à la conjugaison ; chez les Vorticelles de petits ourgeons donnent naissance au préalable à des individus, fonctionnent comme des microgonidies (W. Engelmann). ci aussi W. Engelmann a démontré la pénétration d’Acinétiens arasites (fig. 245). 08 Fax. Harrerunæ. Corps nu, sphérique, péristome au pôle térieur, spirale adorale de cirrhes, formant parfois le seul organe : locomotion (Strombidium); parfois aussi vient s'ajouter sur le ieu du corps une ceinture de cirrhes longs et fins, en forme le soies (Halteria Duj.) Halteria volvox. Clap. "Lachm., grandinella uj. Sérombidium turbo Clap. Lachm., acuminalum, Dole St., ans la “+ 20 Nord. a 3 2. Fam. Tir. Corps en forme de cloche, entouré d’une eloppe gélatineuse, avec laquelle il nage au moyen des mouve- Fig. in. Min ents ciliaires de sa moitié antérieure, qui fait saillie au dehors. crostoma N, nu- istome antérieur, creux, dont le fond présente une saillie, dont cléus; W, cils vibra- bord antérieur porte des cils adoraux, longs et rigides, qui tiles (d'après Stein). ‘étendent jusque dans l’œsophage. Tintinnus Schrank. Cor ps nu. T. inquilinus 0.F. Müll., ner du Nord. ?. fluviatilis St. Tintinnopsis St. Cils délicats disposés en rangées longitu - inales,. deux rangées concentriques de cirrhes autour du péristome. T. beroidea St. ux Tintinnides à enveloppe criblée siliceuse, observées par Hæckel, appartiennent les spèces marines Dictyocysta cassis E. Hæck., Codonella galea E .Hæck. Les formes décrites rl Claparède et Lachmann ont encore besoin de nouvelles recherches. 3. Fam. Tricmonmnz. (Urceolaridæ), Pas d'organe ondulatoire, couronne posté- ieure de cils, et appareils de fixation à l'extrémité postérieëre du corps; spirale de cils orizontale autour de la bouche. Trichodina Ehrbg. Corps nu, avec un appareil de fixation ïrmé d’un anneau corné, entouré d’une membrane striée transversalement, armé de ents. T. pediculus Ehrbg. Urceolaria St. Anneau corné dépourvu de dents. U. mitra. richodinopsis St. Les faces du corps sont recouvertes, jusqu’à une certaine distance de Lcouronne de cils postérieurs, de cils courts, fins et pressés les uns contre les autres; ube œsophagien rigide. T. paradoæa Clap. Lachm., dans le tube digestif et le poumon 1! Voyez principalement Engelmann et Bütschli, Loc. cit. 240 PÉRITRICHES. du Cyclostoma elegans. Ici se placent les Gyrocorides (Gyrocoris St.) et les Cyclodi à corps cylindrique, nu, entouré d'une ou deux ceintures de cils, Urocentrum E Didinium St., Mesodinium St., qui sont dépourvus de spirale adorale. DAT 4. Fam. Vorricezudæ. Corps contractile, spirale adorale dirigée vers la entourant un disque cilié en forme de couvercle; parfois à la partie postérieure, couronne de cils. La bouche et l'anus sont situés à côté l’un de l’autre, au fon vestibule. Vorticella Ehrbg. Animaux isolés, pourvus d’un muscle dans l'intérieur pédoncule. V. microstoma, campanula, nebulifera Ehrbg. Carchesium Ehrbg., colonies d° fusoires avec un muscle dans chaque rameau du pédoncule. C.polypinum Ehrbg. Zoothamnium Ehrbg., colonies d’Infusoires; le muscle du pédoncule se ramifie d: toute la colonie. Z. arbuscula Ehrbg., Z. parasita St., etc. Epistylis Ehrbg., co d'Infusoires avec pédoncules rigides sans muscles. E. plicatilis Ehrbg. À côté se le genre Opercularia St. Gerda Clap. Lachm. Pas de pédoncule; sessile, sans bou à l'extrémité postérieure. G. glans. Scyphidia Lachm. Sessile, un bourrelet annu S. limacina, S. physarum Lachm. Astylozoon Eng. 2 soies à l'extrémité postérieure. L Ophrydines sont caractérisées par la présence d’une enveloppe gélatineuse. 10y u dium Ehrbg. Les animaux sont fixés dans une enveloppe gélatineuse sphérique. ) satile Ehrbg. Cothurnia Ehrbg. Extrémité postérieure adhérente à une coque, qui « par un court pédoncule. C. imberbis Ehrbg., C. astaci St. Vaginicola Ehrbg. Coqu ou sans pédoncule court et lisse. V. crystallina Ehrbg. Lagenophrys ampulla Ebrk multiplient par scission diagonale. Ici se place le genre Spirochona St., dont I a fait une famille. Spirale de cirrhes adoraux dirigée à droite; corps rigide él avant en un péristome infundibuliforme, non contractile; pas d'organe ondule ” S. gemmipara St. ue 5. Fax. OPmryoscozecinz. Corps nu, organe ondulatoire à l'extrémité ant Vivent dans la panse des Ruminants. Ophryvscolex St. Demi-cercle de cils vers le mi _ du corps. 0. inermis, Purkinjei St. Entodinium St. Le corps aplati, est dépo rvu ceinture de cils. S. caudatum, bursa St., etc. : Les Protozoaires, par leur structure simple, unicellulaire, dont les di ciations ne sont pas autre chose que les différenciations du protoplasma de cellule, forment un groupe distinct de tous les autres embranchements du rt animal, qui tous possèdent des organes cellulaires différenciés, et pour l’e s ble desquels on a proposé le nom de Meétazoaires. Mais cette distinction n’est nettement tranchée, puisque d’après la théorie de la descendance les Méta ont dû dériver des organismes unicellulaires. Comme point de départ gén on ne peut guère songer à l'organisme déjà hautement différencié des Inf (Ciliés), que l’on rapprochait si volontiers des Turbellariés (Rhabdocæles) l'on a même considérés comme les représentants des Vers primitifs (Archeh E. Hæckel), d’où seraient provenus directement ou indirectement tous les phylums, mais à bien plus juste titre à ces agrégations cellulaires des F lates, dont la différenciation est bien moins avancée, et avec lesquel nisation des Porifères présente de nombreux rapports. Il faut ajouter aus cellules des colonies de Flagellates proviennent par division répétée d'u cellule, par conséquent présentent dans leur développement des phé que l’on peut comparer à la segmentation de l'œuf si caractéristique c Métazoaires. ER Récemment Ed. Van Beneden a proposé d'établir un nouveau groupe, ce MÉSOZOAIRES. 241 Mésoxoaires, qui formerait la transition entre les Protozoaires et les Métazoaires!. Les Mésozoaires ne renferment que les Dicyémides, petits parasites vermiformes, qui habitent les organes rénaux des Céphalopodes et que l'on avait considérés ‘alors comme des Infusoires ciliés voisins des Opalines, ou même comme des formes larvaires de Vers. Les Diciémydes sont des êtres à corps allongé ey- lindrique ou fusiforme, formés d’une couche de cellules vibratiles plates en- lourant une cellule axiale colossale. Celle-ci s'étend depuis l'extrémité cépha- lique légèrement renflée, où les cellules présentent une forme et une disposition spéciales (cellules polaires) jusqu’à l'extrémité postérieure, et donne naissance par voie endogène à deux sortes d'embryons, les uns vermiformes, les autres infusoriformes. Ces deux espèces d'embryons ne se rencontrent pas ensemble, ils sont produits par des individus différents (nématogènes, rhombogènes). Les germes, qui deviennent des embryons infusoriformes, sont des cellules nucléées, qui naissent dans le protoplasma de la cellule axiale, sans que le noyau subisse émodification. La cellule subit par division répétée une sorte de segmenta- n, et se transforme en un embryon à symétrie bilatérale, dont le corps est Î né de cellules vibratiles, de deux corps dorsaux réfringents nés dans une cellule, et d’un organe sous-jacent, désigné sous le nom d’urne, et renfermant dans : une capsule quatre masses granuleuses, contenant de nombreux noyaux. Il est probable que ces embryons infusoriformes, par leur grande mobilité, servent propager l'espèce sur d'autres Céphalopodes. 2 Les embryons vermiformes naissent dans le réseau protoplasmique de la cellule axiale aux dépens de cellules germinales, qui subissent une sorte de segmenta- lion inégale ; en effet, dans la phase de division en quatre sphères, l’une ‘elles est plus grosse, plus tard, elle est entourée par les sphères et devient la cellule axiale. Le point où cette grosse sphère s’est développée, correspond à ce qui sera l'extrémité céphalique et peut être considéré comme une bouche primitive, qui 'oblitère par suite du parasitisme. Cependant il nous paraît aussi hypothétique considérer ces êtres si curieux comme des Gastréades rudimentaires, pourvus une seule cellule entodermique, qu'il nous semble arbitraire et peu justifié d'établir, en « se fondant sur leur organisation, un type de Métazoaires. Es 44 "+ à Ed. van Beneden, Recherches sur les Dicyémides, survivants actuels d'un embranchement des Mésozoaires. Bulletin de l’Acad. roy. de Belgique. I Sér., T. 41, N°6, et T. 42, N° 7. Bruxel- les. 1876. gs TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2° ÉDITe | 16 II. EMBRANCHEMENT COELENTERATA. COELENTÉRÉS | (ZOOPHYTES, ANIMAUX-PLANTES) | pourvus d’une cavité digestive centrale et d'un système de canaux ÿ phériques. Er L'existence d'organes et de tissus divers composés de cellules, dont l'ab est si caractéristique chez les Protozoaires, se manifeste pour la premiè fois dans les Spongiaires ou Porifères, groupe très riche en, formes var d'organismes, pour la plupart marins, sur la nature et la position . duquel beaucoup discuté jusque dans ces derniers temps. Parmi les zoologistes co temporains, c'est principalement R. Leuckart qui, se basant sur les recher dont la structure de ces animaux avait été l'objet, s’efforça de faire ado l'idée, déjà émise par Cuvier, de l’affinité étroite des Spongiaires et. de P l ypes- Les Polypes, de même que les autres Zoophytes, qui en. sont p s 4 moins rapprochés (Méduses, Siphonophores, Cténophores), montrent, il est vr une différenciation bien plus considérable des tissus, puisqu'on rencontre ct eux, outre les couches cellulaires interne et externe et les formations cu laires, des pièces squelettiques de consistance gélatineuse, ou bien cornées calcaires, issues du tissu de la substance conjonctive, des muscles lisses striés, et même des nerfs et des organes des sens (Méduses et Cténopho Mais partout on observe une cavité digestive, qui est unie à un système. vaisseaux périphériques simples ou plus ou moins compliqués. Il n'y a pas core trace de cavité viscérale, de tube digestif et de vaisseaux sanguins; les faces internes ne sont pas encore différenciées en organes distincts pour la gestion et pour la circulation. Les fonctions végétatives sont essentiel robe par la paroi de la cavité du corps, qui préside en mêmestemp digestion, c'est-à-dire à l'élaboration d'un liquide nourricier et à sa circulat dans les différentes parties du corps, et à laquelle on a pour cette raison do chez les Polypes et les Méduses, le nom de cavité gastro-vasculaire. Cette. position de la cavité du corps — le manque d'un tube digestif pourvu de propres et d’un système vasculaire distincts — qui se retrouve aussi ,ch Éponges, est précisément la raison qui conduisit R. Leuckart à par! les Rayonnés de Cuvier pour en former les deux types des Échinoderm des Cœlentérést. Si le parallèle du système de canaux des Éponges et de. pareil gastro-vasculaire des Polypes amène à admettre, avec Leuckart, que 1 Voy. R. Leuckart, Ueber die Morphologie und ere ete ie Braunschweig, 1848. CŒLENTÉRÉS. 943 ponges sont aussi des Cœlentérés, et qu ‘ils représentent le degré d'organisation + plus simple, le plus inférieur de ce type, cependant une comparaison atten- ve montre dans.ces parties des différences morphologiques et physiologiques p tes qui, liées à d'autres particularités essentielles, autorisent à éta- , pour les Éponges un sous-embranchement spécial, opposé au sous-em- nchement des Cnidaires, comprenant tous les Cœlentérés proprement dits. La structure générale des Cœlentérés présente une symétrie rayonnée, bien ue chez la plupart des Éponges la disposition radiaire des parties soit moins Rite. et souvent altérée par des inégalités dans l'accroissement, et que d'un utre côté on rencontre, chez les Siphonophores et les Cténophores, des pas- ges manifestes à la symétrie bilatérale. Le nombre fondamental des organes nis, disposés autour de l'axe du corps, est d'ordinaire, chez les Cni- ou 6, et atteint fréquemment un chiffre bien plus considérable, mul- ) de ces nombres; de chacun des points de cet axe on peut tirer au- de rayons vers la périphérie, et les plans de division menés par ces rayons nt le corps en moitiés semblables. Si le nombre de ces plans de divi- réduit à deux passant par quatre rayons, s'ils sont inégaux et s'ils se à angle droit dans l'axe, il suffira du développement plus considé- s parties équivalentes situées sur l’un de ces plans, pour que l’autre se d’être un plan de division. Le premier deviendra le plan médian, symétrie radiaire bi- s'est transformée en sy- irale (larves et vésicu- des Siphonophores. es Siphonophores). e ‘différentes formes typiques lentérés sont celles de l'in- -Éponge, du Polype, de la e et du Cténophore. La for- lamentale la plus simple idu-Éponge est celle d'un ‘hndre creux, sessile, pourvu une large ouverture ou oscule sculum) à son pôlelibre (fig. 246). \ paroi contractile, soutenue par ne charpente de spicules, est tra- rsée par de nombreux petits po- 'S, qui permettent à l’eau et aux Fig. 246. — Jeune Sycon raphanus. 0, oseule ; bst RE es alimentaires de péné- P, pores inhalants (d’après Fr. E. Schulze). er dans la cavité centrale ciliée. Par la réunion de plusieurs individus primiti- ment isolés, par la production de nouveaux individus par voie de bourgeon- ment; et par la formation de diverticulums ciliés, se développent des ionies de forme diverse, pourvues d'un système de canaux compliqué, que on reconnaît le plus souvent pour être des organismes polyzoïques, par la ka d'un nombre plus ou moins considérable d'oscules. 244 : CŒLENTÉRÉS. Le Polype représente un sac creux, cylindrique ou conique, qui est aussi fi par l'extrémité postérieure de son axe longitudinal et qui possède, à pee ë libre opposée, au sommet d’une saillie aplatie ou conique, le cône buccal, une vaste ouverture, la bouche. Le cône buccal est entouré d’une ou de ph couronnes de none: et donne entrée, soit dans une cavité GE 4 lypes hydroïdes), soit par l'intermédiaire d'un ‘buccal court (cône buccal invaginé) dans une . y plus compliquée, pourvue de poches périphéri (Anthozoaires), communiquant avec un système. canaux, situés dans la paroi du corps (fig. 247) Le Polype peut être dépourvu de tentacules et: duit à une forme encore plus simple, la forme } Fig- ee nivea poide, qui ne représente plus qu'un sac creux, m d’une bouche. Par bourgeonnement se ner . les uns aux autres. & La Méduse, qui nage nemcet à la surface de la mer, ropsi un di ou une cloche (ombrelle}, de consis gélatineuse ou cartilagineuse, d'où à la face intérieure concave, un pédi creux, central, portant une bouche à extrémité libre (fig. 248). Fréquemmel pédieule buccal ou gastrique se cont autour de la bouche avec des bras w mineux, tandis qu'on voit se dévelop sur tout le pourtour du disque un Fig. 248. — Méduse de la Podocoryne carnea re plus ou moins considérable de immédiatement après sa séparation du zoan- 8 RNA thodème. Elle présente des ovaires surlepé- Cules filiformes marginaux: La “ne buccal et quatre tentacules mar- centrale, dans laquelle conduit 1 creusé dans le pédicule buccal, cavité digestive, d’où partent des poches périphériques, des canaux ra simples ou ramifiés, qui vont se rendre sur le bord du disque, où ils se sent en général dans un canal circulaire. Ces canaux renferment, com poches périphériques des Anthozoaires, le liquide nourricier, et. repr une sorte d'appareil de nutrition ou d'appareil vasculaire. La face à musculaire de l’ombrelle, par le rétrécissement et la dilatation al de l’espace concave, qu'elle limite, fait progresser la Méduse. Il existe aussi des formes de Méduses plus ou moins réduites, que l'on les formes médusoïdes, et qui sont dépourvues de tentacules margi pédicule gastrique. Elles sont produites par bourgeonnement, soit surlesA soit sur les colonies de Polypes. : Les Méduses et les Polypes, malgré leur conformation et leur genre différents, se laissent ramener à une même forme fondamentale, rep un, corps cylindrique creux, revêtu à l'extérieur de cils vibratile d'une cavité gastrique. simple, d'un cône buccal et de, bourgeons te (dans lé cas le plus ere au nombre : de: deux opposés l’un. à l'aut CŒLENTÉRÉS. 245 “orps se fixe par le pôle opposé à la bouche, il se transforme, après développe- nent des bourgeons tentaculaires, en un Polype; si, au contraire, il continue à ager librement, en même temps que l'axe principal se raccourcit et que la face située entre les bourgeons tentaculaires et le cône buccal s’incurve lisque buccal) et devient musculaire (sous-ombrelle), il se transforme en une duse dont les filaments marginaux correspondent aux tentacules du Polype. es bras buccaux sont des appendices du cône buccal ou pédicule buccal, et la xavitè gastrique originairement simple et large, en s'oblitérant sur les côtés, levient une cavité centrale gastrique, garnie de prolon- ements vasculaires périphériques. La forme fondamentale des Cténophores (fig. 249) est me sphère munie de huit rangées méridiennes de ie Aire qui agissent comme autant de rames. verture buccale est située à l'un des pôles et con- , pa 1 l'intermédiaire d’un tube gastrique allongé et ne les côtes dans toute leur longueur. Les ores se laissent également ramener à un corps que ou cylindrique, dont le cône buccal invaginé ss qu'au point de vue morphologique, de nom- et x degrés qui conduisent à une organisation élevée. 0 nt des dtértures buccales, qui donnent entrée dans système de canaux internes et dans la cavité centrale os. Il est plus que douteux qu'il soit permis de érer physiologiquement cette dernière comme un stomac capable d'élaborer un liquide nourricier; elle ente bien plutôt une disposition particulière de RL l'appareil digestif, préparant l'apparition d'un estomac phora) plumosa. 0, la bouche véritable; dans laquelle les particules alimentaires (d'après Chu). tiennent en contact avec des cellules amiboïdes et sont directement absorbées par elles. Que le grand orifice exhalant, désigné sous le nom d'oscule, puisse parfois, quand le sens du courant vient à être renversé, laisser entrer des corps étrangers dans la cavité centrale, il n’en est pas moins vrai que l'appareil digestif des Éponges présente des différences essentielles avec celui des Cœlentérés. ( Chez les Cnidaires, la cavité centrale du corps remplit d’une manière mani- festénles fonctions de cavité digestive, bien qu'elle élabore, il est vrai, un liquide nourricier mêlé d'eau de mer, qui pénètre dans les poches périphériques et les 246 ee CŒLENTÉRÉS. canaux vasculaires, et qui est mis en circulation dans leur intérieur Prin (pus ment par l’action de cils vibratiles. Le parenchyme du corps est principalement formé, chez les Éponges, d lules amiboïdes et de cellules flagellées, étroitement unies les unes aux à qui, soutenues par une charpente composée de spicules siliceux ou calea simples ou ramifiés, ou de fibres cornées, conservent une si grande autonor que pendant longtemps on: a pu considérer les Éponges comme des agré d'Amibes. On est arrivé aussi à démontrer que les cellules sont disposées: couches; la couche interne, qui tapisse les cavités du corps et porte des gellums, correspond à l’entoderme, la seconde (mésoderme), qui lui est: diatement appliquée, a davantage la structure du tissu conjonctif et produites formations solides du squelette. Enfin on a décrit aussi une troisième coucl externe, formée de grosses cellules pavimenteuses, et qu’on a désignée le nom d’ectoderme. Ces assises de cellules sont-elles homologues aux ches des Cnidaires, auxquelles on donne les mêmes noms ? c'est ce qui encore à démontrer. | 3404 “À Chez les Cnidaires, qui correspondent aux Cœlentérés, au sens propre: du on distingue un ectoderme, qui est formé par une couche épithéliale superf fréquemment vibratile, et un entoderme constitué par une couche de cell cylindriques, allongées, également vibratiles, tapissant la cavité digesti chargé de l'absorption et de la digestion des aliments. Entre l'entode l'ectoderme est situé le tissu squelettogène, réduit dans le cas le’ plus’s une lamelle de soutien, mince, mais résistante, produit par sécrétion. une membrane cuticulaire. Ce tissu, qui constitue le mésoderme;, présent les Cœlentérés supérieurs une structure très variable. Chez les uns, lem: derme est épais, stratifié et produit des formations squelettiques calcaires cornées, de forme très variable (Anthozoaires) ; chez d'autres, il présente éléments cellulaires, qui lui donnent tous les caractères du tissu conjom ‘ tandis que la masse fondamentale a la consistance de la gélatine où du” tilage (Méduses Craspédotes). Des muscles et des éléments nerveux, p par l'ectoderme, peuvent aussi pénétrer dans le tissu squelettogène m mique, de même que des prolongements vasculaires entodermiques de lac gastro-vasculaire y sont parfois situés tout entiers (Méduses hero Re et nophores). _ Un caractère important, qui appartient en propre à tous les vrais Cl à l’exclusion des Spongiaires, tient à la présence dans l’ectoderme de cellule ticantes (cnidoblastes ou nématocystes, fig. 250). Celles-ci renferment de” capsules, lesquelles contiennent à leur tour, outre un liquide, un filamer tique, enroulé en spirale, qui se projette au dehors et devient rigide au la capsule a subi le moindre contact. Tantôt ce filament se fixe sur 1 vient à le toucher, en même temps qu’une portion du contenu fluide de: vient à se déverser dans la petite plaie qu'il a faite, tantôt il se borne * à y adhérer intimement, sans qu'aucune goutte du liquide s'y intre certaines parties du corps, surtout sur les tentacules et les fils PR pour fonction de capturer la proie qui doit servir de nourriture, ces ar sives microscopiques s'accumulent en nombre considérable, et parfo _ CŒLENTÉRÉS. 247 ées de manière à constituer des batteries d'organes urticants (boutons urti- des Siphonophores). Parfois ces petits organes sont produits par les cellules joderme. Éd) LR z les Gœlentérés supérieurs de grosse taille, | derme forme des éléments de tissus très divers, | ’enfoncent parfois au-dessous de la surface péri- | \ hérique et déterminent une stratification de cette cou- EGEN che cellulaire extérieure. On y rencontre très fréquem- oral at des glandes muqueuses caliciformes, qui peuvent reste se montrer également sous la même forme | 1 l'entoderme. Les cellules ectodermiques (Myo- ; | } produisent aussi des fibres musculaires, sous », prolongements de leur base; c'est à elles, ressant un peutrop de généraliser, on avait nom de cellules neuromusculaires. Des fibres xlaires striées existent dans le revêtement mus- de l'ombrelle. Enfin on a découvert les élé- système nerveux, jusqu'ici, il est vrai, chez les Acalèphes et les Cténophores. Fritz | découvert sur le bord de l’ombrelle de pe- Méduses, appartenant au groupe des Hydroïdes, 1, qui accompagne le canal circulaire et forme des tentacules et entre eux des renflements, partent des filaments ténus mais nettement mar- n doit, d'après les recherches histologiques eckel, considérer avec d’autant plus de vraisem- ce ce cordon comme un anneau nerveux, qu'il est connexion intime avec les corpuscules marginaux, à / ’on regarde depuis longtemps comme des organes ot s. Récemment les recherches de Claus, Eimer, D m0 Canuled nrticantes . Hertwig ont également démontré d’une ma- et cnidoblastes de Siphonopho- reincontestable la présence d'un système nerveux G'à e; dass Here chez les grosses Acalèphes (fig. 251). Chez les Cténo- rure de la capsule. La el nerveux paraissent être représentés par un seul ganglion au pôle aboral. Les seuls organes des sens que l’on ait jusqu'ici décrits, sont les corps marginaux des Méduses et une vésicule, qui fait saillie, sur le ganglion des Cténophores. Les pre- TO ; “miens se présentent sous la li, #1, Coupe londtulioue à taxer Fan ne forme de simples taches de naïres; Nf, fibres nerveuses ; S£l, lamelle de soutien; E, cellu- pigment, surmontées de corps les de l'entoderme. réfractant la lumière (yeux), ou sous la forme de vésicules avec une ou plu- sieurs concrétions brillantes (vésicules auditives), sur lesquelles se terminent les (a ©) 1910 9 10 © 248 | CŒLENTÉRÉS . fibrilles nerveuses dans des cellules spéciales en bâtonnets, ou surmontées de poils. La vésicule auditive des Cténophores est remplie d'un petit amas oscillant de concrétions brillantes (ofolithes), fixé par des filaments ténus. On doittrèspro- « bablement considérer comme une fossette olfactive, une fossette tapissée de : cellules sensorielles particulières, située au-dessus du corps marginal, chez les … Acalèphes. Les sensations du tact sont recueillies par le revêtement mer de l'anneau nerveux et par les tentacules et les filaments pêcheurs. 1 La reproduction asexuelle, par division ou bourgeonnement, semble très répa . 4 due dans ces organismes, constitués d’une manière générale par des tissus homogènes. Si les individus produits de la sorte restent unis entre eux, il en | résulte des colonies animales, dont l'existence est si générale chez les Éponges « et les Polypes, qui, en continuant à s'accroître par le même procèdé, peuvent . atteindre dans la suite des temps une importance considérable. On rencontre aussi partout la reproduction sexuée; des œufs et des zoospermes naissent dans 1 : les tissus du corps, le plus souvent autour de la cavité gastro-vasculaire, dans « des points déterminés. Très fréquemment, les œufs ne viennent à se rencontrer avec les spermatozoïdes qu’en dehors du lieu où ils ont pris naissance, soit dans la cavité du corps même, soit en dehors du corps, dans l'eau de mer. Parfois, les deux éléments sexuels sont produits par le même individu, par exemple chez les Éponges, chez beaucoup d’Anthozoaires et chez les Cténophores hermaphro- dites. Par contre, dans les colonies d’Anthozoaires, la monœcie est la règle, cer- + tains individus de la même colonie d’Anthozoaires étant mâles, certains autres « femelles. Les genres Veretillum, Diphyes, Apolemia, par exemple, sont dioiques. « Le développement des Cœlentérés repose en grande partie sur une métamor- phose plus ou moins compliquée; le jeune animal ou la larve sortant de l'œuf : diffère, en effet, par sa configuration et par sa structure, de l'animal sexué, et il. passe successivement par des états provisoires, pendant lesquels il présente cer= « tains organes destinés à disparaitre. La plupart quittent l’œuf sous la forme d'une larve ciliée, dont le corps est constitué par deux couches de cellules, l'une « externe (ctodérne). l’autre interne (entoderme), acquièrent une bouche ou un. * oscule et une cavité interne, ainsi que des ‘organes préhenseurs, soit pendant « qu'ils mènent une vie libre, ou après qu'ils se sont fixés sur des corps solides « au fond de la mer. Si les jeunes individus, issus des individus sexués, sont 1 en même temps doués de la faculté de se reproduire par bourgeonnement, « l'histoire de leur développement conduit aux formes si intéressantes se la: + génération alternante!. | Les Acalèphes (Méduses acraspèdes) donnent naissance à des larves cilisens qui se fixent plus tard, se transforment en petits Polypes et produisent, par scission. répétée de leur propre corps, de petites Méduses, qui sont les jeunes formestdes. indiviaus sexuës. Chez les Méduses hydroïdes, la larve, d'abord libre, forme par. bourgeonnement une petite colonie de Polypes, qui ont pour fonction essentielle. de capturer et d'élaborer les substances alimentaires. Ce n’est que plus tard, que naissent par bourgeonnement sur ces colonies de Polypes Rsdrotiens tantôt Or Run 1 J. Steenstrup, Ueber den Generatonswechsel oder die Fortpflanzung und Enbctng durch abwechselnde Generationen. Kopenhagen, 1842. 1 SPONGIAIRES. 249 trone commun, tantôt sur les différentes parties de chaque individu, une géné- ration sexuée, sous la forme d’appendices médusoides ou sous la forme de véritables Méduses, qui deviennent libres. . Comme souvent les individus, ainsi produits par voie asexuelle, restent unis entre eux et se partagent les fonctions de l'ensemble de la colonie, présentant … ainsi dans leur structure des dispositions différentes en harmonie avec le rôle . qu'ils jouent, il en résulte un second phénomène qui coïncide souvent avec la _ présence de la génération alternante, le polymorphisme!. Les colonies poly- morphes, par exemple celles des Siphonophores, sont composées de groupes d'individus différents, qui ont chacun une fonction différente à remplir. La con- séquence nécessaire de cette division du travail physiologique, c’est que la co- lonie tout entière conserve le caractère d’un organisme simple, tandis que les individus, au point de vue physiologique, ne représentent plus que des organes ; _ la génération sexuée elle-même ne dépasse pas le plus souvent l'état de bour- geon médusoïde, qui ne s’isole que rarement pour revêtir morphologiquement la _ forme de Méduse. … Presque tous les Cœlentérés sont des animaux marins; un petit nombre seule- … ment, tels que les Spongilles parmi les Spongiaires, et parmi les Polypes hydroïdes _ les genres Hydra et Cordylophora, vivent dans l’eau douce. dd I. SOUS-EMBRANCHEMENT. su SPONGIARIAE’. PORIFERA, ÉPONGES . Corps sacciforme, ramifié ou massif, le plus souvent spongieux, formé d'agrégats de cellules nues, amiboïdes, et ordinairement d’une charpente solide, constituée par des filaments cornés ou des formations siliceuses ou calcaires, présentant dans son intérieur un système de canaux, et à sa surface de nombreux pores et un ou plusieurs orifices exhalants (oscules). La position des Éponges dans les systèmes de classification était, jusque dans ces derniers temps, douteuse. Une série de recherches approfondies est venue jeter 1 Voy. R. Leuckart, Ueber den Polymorphismus der Individuen, Giessen, 1851. — H. Milne- Edwards, Introduction à la 200logie générale, Paris, 1853. — Ch. Vogt, Mémoires sur les Si- phonophores de la mer de Nice, in : Mém. de l'Instit. genevois, vol. I, 1853. — Id., Untersu- chungen über Thierstaaten. Frankfurt, A: M., 1852. — G. Jæger, Lehrbuch der allgemeinen Zoologie, 1, Abth. Leipzig, 1871. — E. Hæckel, Generelle Morphologie der Organismen, Berlin, 1866. — Pagenstecher, A/{gemeine Zoologie, Leipzig, 1876-1881, ÉNoy..G. D, Nardo, System der Schwämme. Isis, 1833 et 1854. — Grant, Observations and experiments on the structure and function of Sponges, Edinb. phil. Journ., 1825-27. — Bower- bank, On the anatomy and physiology of the Spongiadæ, Philos. Transac. 185$ et 1862. —Id., À monography of the Bristish Spongiadæ, Roy: Society, London, vol. I et LI, 1864 et 1866. — P. Laurent, Recherches sur la Spongille fluviatile, Comptes rendus, vol. VII, 1858, p. 617 ; Vol: Li, 1840, p.478,695, 1051, 1048. — Id., Recherches sur l'Éponge d'eau douce, Voyage de 950 SPONGIAIRES . un jour inattendu sur leur structure, leurs tissus et leur reproduction, et montrer que leur véritable place est, comme le proposaient R. Leuckart et E. Hæckel; parmi les Cœlentérés, quor - que’sur bien des points elles diffèrent profondément des . vrais Cœlentérés, c'est-à-dire | des Méduses et des Polypes. Les Éponges (fig. 259) sont Z 4 Ne composées d'untissucontrac: Do LP, _ tile, qui est la plupart dù e 2 re 24e psp AT une char- | VE pente solide de filaments ou d’aiguilles entrelacés, dispo- sés de telle sorte qu'il existe à la périphérie de grands et « de petits orifices, et dans l'intérieur de la masse un système de canaux longs et étroits, dans lesquels l’eau | circule constamment. Les Fig. 252. — Coupe transversale à travers un Sycon Raphanus. À, ca- Ep onges "sous les. a | naux radiaires; B, canaux intermédiaires; a, cellules à colle- parmi les animaux inférieurs, ‘à À rette flagellées formant l’entoderme, qui tapisse les canaux ASE Sté RE ASTM radiaires ; d, cellules aplaties, polygonales de l’entoderme; e, spi- qui soient constitués par un | cules calcaires nés dans le mésoderme, qui renferme en assemblage d'éléments cellu- _outre des œufs c en voie de développement et des cellules ami- : k ñ _boïdes b, ainsi que des cellules fusiformes et étoilées éparses laires, et chez lesquels on dans la substance PAP mhentale hyaline (d’après Fr. E. Schulze). puisse déjà apercevoir une différenciation de cellules et des tissus. Des cellules de parenchyme amiboïdes, $ des masses de sarcode compactes, des membranes sarcodaires en forme de réseau, des cellules flagellées, des cellules aplaties, des œufs ét des sper- | matozoïdes, et enfin des produits figurés de cellules, tels sont les différents : éléments qui entrent dans la constitution du corps d'une Éponge. Le parenchyme Fi 4 ee U / PF —. la Bonite, Zoophytologie, Paris, 1844. — Dujardin, Observations sur les ph Ann. sc. na Zool., 2isérie, T.X, 1838. — Lieberkühn, Beiträge zur Entwicklungsgeschichte ‘der Spongill : Müller, Archiv., 1856. —1d., Zur Anatomie der Spongien. Ibid, 1857, 1859. — Id., Die Bewequ erscheinungen bei der Schwämmen. Ibid, 1863. — Id., Beiträge zur Anatomie der Kalksp gien. Ibid. 1865. — Id., Ueber das contraktile Gewebe derselben. Ibid. 1867. — Carter, On ultimate Structure of Spongilla. Ann. and Mag. of nat. hist. 1857. — Id. , Nombreux mémoil ‘Ibid. 1847-1880. — Max Schulze, Die Hyolonemen. Ein Beitrag zur Me mont dei Spon- gien. 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XXIX, 1877 (Chondrosidæ), SPONGIAIRES . 951 ; contractile se compose toujours de cellules granuleuses, dépourvues de membrane 1 d'enveloppe, mobiles, et qui peuvent, comme les Amibes, émettre des prolon- Ë gements, les faire rentrer dans leur corps, et même absorber, en les entourant, les corps étrangers (fig. 253). 0. Schmidt a démontré aussi la présence de fibres contractiles. La charpente solide ou le squelette, qui manque seu- lement dans les Myxospongiaires ou Halisarcines, groupe d'Éponges molles et de forme tout à fait irrégulière, est 0e composée soit de fibres cornées, soit de spicules sili- Fig. 255. — Cellule amiboïde ; de Spongilla.. ceux ou calcaires. Les fibres cornées sont, presque sans exception, disposées en réseaux d'épaisseur très variable, et offrent une struc- ture, qui indique qu'elles sont formées par une série de couches (fig. 254). Elles sont probablement produites, comme le croit O. Schmidt, par des parties du sarcode, qui se sont durcies dans l'intérieur du paren- chyme. Les spicules calcaires sont simples ou bien présentent trois ou quatre rayons; ils rs Fig. %54 — Fragment du réseau Fig. 255. — Spicules calcaires de Sycons. de fibres cornées de l’Euspon- € gia equina. Sont produits dans l’intérieur des cellules (fig. 255). Les formations siliceuses, _ dont l'origine est entièrement semblable, présentent la plus grande diversité de formes, et tantôt constituent des fibres réunies en charpente, tantôt des corps 18178 (Aplysinen), T. XXXI, 1878 (Sycandra raphanus), T. XXXIL, 1879 (Spongelia, Spongidæ), T. XXXHM, 1879 (Hircinia, Oligoceras), T. XXXIV, 1880 (Plakiniden), T. XXXV, 1880 (Corti- cium Candelabrum). — Selenka, Ueber einen Kieselschiwamme von achtstrahligem Bau und über Entwicklung der Schwammknospen. Leitsehr. für wiss. Zool. T. XXXILI, 4879. — Metsehnikoff, Spongiologische Studien. Leitschr. für wiss. Zool. T. XXXIE, 4879. — T. Smith, Ventriculiten der Kreideformation. Ann. and Mag. of nat. hist., T., XX, 1847. — Zittel, Ueber Coeloptychium Ein Bertrag zur Kenntniss der Organisation fossiler Spongien. Abhandl. der K. Bayer. Akad der Wiss. LL C1, ©. XII, 1876, —1d., Séudien über fossile Spongien. Ibid. T. XIII, 1877 et 1878. — 1d., Beiträge zur Systematik der fossilen Spongien. Stuttgart, 1879, ainsi, que les nombreux __ mémoires sur les Eponges fo$siles de Carter et de W. J. Sollas. — Sur le développement des _ Éponges consultez principalement, F. E. Schulze, Loc. cit, E. Metschnikoff, Zur Entwickelungs- geschichte der Kalkschiämme. Leitschr. für Wiss. Zool. T. XXIV, 4874, et loc. cit. —Carter, De- velopment of the marine Sponges. Ann. and Mag. of nat. hist., T. XIV, 1874. — O. Schmidt, Zur Orientirung über die Entwicklung der Spongien. Leitschr. für wiss. Zool. Supplément au T. XXV, 487, — Id., Das Larvenstadium von Ascetta primordialis und Ascelta clathrus.Ibid., T. XIV, 4877. — Barrois, Mémoire sur l'embryologie de quelques Éponges de la Manche. Aun- des sciences nat., 6° sér., Zool., T. III, 1876. — C. Keller, Studien über die Organisalion und Entwickbung der Chalinen. Leitschr. für wiss. Zool.; T. XXX VIII, 1879. 5 252 SPONGIAIRES. isolés, pourvus le plus souvent d'un filament ou d’un canal central, simple ou ramifié (fig. 256). Tantôt elles revêtent la forme d'aiguilles, de fuseaux, tantôt celle Fig. 256. — Spicules siliceux de différentes Éponges siliceuses ; a, spicule de Spon- gilla dans l’intérieur de la cellule ; b, amphidisque d'une gemmule de Spongilla ; c, ancre d'Ancorina; d, crochets siliceux d’Esperia ; e, étoile de Chondrilla ; f, 9, h, à, différentes formes de spicules d'Euplectella aspergillum. de crochets, d’ancres, de cylindres, de croix, et naissent dans des cellules nu- cléées, par suite de dépôts autour d’un épaississement de nature organique (fila- ment central). Les spicules siliceux, ainsi nés isolément, peuvent atteindre une longueur très considérable, s’entourer de nombreuses couches de sub- stance cornée ou même siliceuse (Euplectella), et se réunir les uns aux autres. La découverte de Hertwig sur la production artificielle des formes spécifiques des corps calcaires servira peut-être à expliquer comment se développent les formes si variées des spicules. La disposition du parenchyme contractile sur la charpente solide est toujours telle, qu'il en résulte une cavité simple ou ramifée, recouverte de cils vibra- tiles, dans laquelle conduisent de nombreux pores du parenchyme externe, qui se différencie souvent de manière à former une couche distincte, tandis qu'un ou plusieurs orifices plus grands, ou oscules, servent à donner issue au courant venant de l’intérieur. Pour trouver une explication morphologique des modifi- cations très variées que présente la configuration externe, aussi bien que le “développement du système de canaux internes, il est nécessaire d'examiner comparativement la structure et les phénomènes de croissance des espèces simn- ples et des espèces complexes. : Prenons pour point de départ la jeune Éponge, qui provient de la larve déjà | fixée (fig. 257). Après qu'il s’est formé une cavité gastrique ciliée et un orifice exha- lant, ou oscule, elle représente un sac creux, dont la paroi est percée de pores pour permettre l'introduction des petites particules alimentaires suspendues dans - l'eau. On y distingue un entoderme, formé de cellules flagellées allongées, et une | couche cellulaire à pit: qui par sa structure rappel le tissu conjonctif,… ul sols rer Te EN ere pi ira à UE nu cer RS D Un lo Dee SPONGIAIRES. 253 et qui est revètue extérieurement par un épithélium aplati. Les cellules cylin- driques de l'entoderme possèdent à leur bord libre autour du flagellum une membrane marginale, hyaline, délicate, qui est une sorte de pro- longement cylindrique du plasma et estanalogue à la collerette pro- toplasmique de certains Flagel- lates (Cylicosmatiges)'. La cou- che puissante, dans laquelle les aiguilles du squelette sont pro- duites, est formée par une sub- stance fondamentale hyaline, dans laquelle sont éparses des cellules amiboïdes, irrégulièrement rami- fiées ou fusiformes et que l'on peut considérer, de même que la substance gélatineuse des Aca- lèphes, comme le mésoderme. L'épithélium externe, formé de cellules aplaties, qui est facile à voir (même chez les Ascons, Fig. 257. — Jeune Sycon raphanus. 0, oscule Leucos olenia). est l'ectoderme. P, pores inhalants (d'après Fr. E. Schulze). Les pores, ou orifices inhalants, si caractéristiques des Éponges, ne sont pas autre chose que des lacunes du parenchyme; ils peuvent se fermer, disparaitre et être remplacés par d’autres qui naissent tout sim- plement par écartement des cellules (fig. 258). Dans quelques formes (Haliphysema), on n'a pas dé- _ couvert jusqu'ici de pores, mais il existe autour de l'oscule une spirale de flagellums qui a pour fonction d'introduire . dans la cavité gastrique les particules alimentaires avec l’eau. E. Hæckel les à séparées des Éponges et en a fait un groupe spécial, celui des Phy- sémaires, qu'il considère comme les représentants actuels de son groupe ancestral des Gastréades?. Ce- € pendant on ne devrait pas accorder une trop grande Pis: #9 ane son che cutanée de la Spongilla, importance à cette absence de pores, car il arrive avec les pores (d’après Licber- souvent que, chez d'autres Éponges vivantes, c'est en Kühn)- vain qu'on les cherche; elles se sont également fermées. IL est probable que certaines de ces Physémaires ne sont que des formes jeunes d’Éponges sili- ceuses (Stelletta), tandis que d'autres représentent les formes les plus inférieures qui se sont approprié des particules de sable, des aiguilles squelettiques et des formations. solides. C’est dans ce sens que Bowerbank a déjà décrit ses : C'est la raison qui a conduit Clark à considérer les Éponges comme des colonies de Flagel- ates. * E. Hæckel, Die Physemarien (Haliphysema und Gastrophysema), Gastræaden der Gegen- wart. Jen. naturw. Zeitschr. Tom. XI, 1877. 254 SPONGIAIRES . deux espèces d'Haliphysema (H. Tumauowiczii et ramulosa comme les plus petites espèces d'Éponges. | Parmiles Éponges calcaires, la forme d'Éponge simple, pourvue de pores et d’un w oscule terminal, est représentée chez les Olynthus et chez AL - les Leucosolenia (Grantia), qui forment des colonies par la réunion de nombreux cylindres creux, et dont la structure a été décrite avec un soin et une exactitude remarquables par Lieberkübn. La cavité du corps est plus compliquée chez les Syconides (fig. 259); elle émet en effet, sur toute la péri- phérie, des sortes de diverticulums tapissés intérieurement de cellules flagellées, ou chambres flagellées, qui déter- minent parfois des saillies coniques à l'extérieur et dans lesquelles débouchent les orifices inhalants. Comme les cel- lules de revêtement de la cavité centrale commune ne sont pas des cellules flagellées, mais des cellules plates, la portion terminale de la surface interne, produite par invagination, est devenue un canal exhalant, tandis que les cônes creux périphériques disposés tout autour, servant à introduire et à digérer les aliments, donnent aussi naissance à des prolon- gements aveugles et peuvent se souder entre eux. Chez d'au- Fig. 239. — Coupe long tres Syconides, la paroi du corps offre régulièrement, outre tudinale d'un Sycon ces Cayités vibratiles, des canaux dépourvus de cils (Syconella ras, bee Killiker), dont l'origine doit être rapportée à la fusion par- grossi. — O0, oscule avec une collerette de spi- {ielle des cônes faisant librement saillie au dehors. Dans cer- cules; Rf, tubes ra- , . . à RER diaires qui s'ouvrent tains Cas (Leuconides), les canaux rayonnés vibratiles se dans la cavité centrale. transforment en canaux pariétaux irréguliers, ramifiés vers: la périphérie, dans lesquels aboutissent les pores de la paroi (fig. 260): Les Éponges peuvent présenter des for- mes qui se compliquent davantage par la formation de colonies; dans ce cas, l'Éponge primitivement simple, provenant d'une seule larve ciliée, donne naissance, par bourgeonnement et par scissiparité incomplète, à une Éponge polyzoïque, ou bien le même phénomène a lieu par la fusion de plusieurs individus isolés. Ces deux modes de croissance se répèlent d'une manière entièrement semblable dans la formation des colonies de Po- lypes (fig. 261). De même que les ré- seaux des Éventails de mer (Rhipidogorgia Fe qe ee dan cu flagellèn) se forment par la soudure ré- pariétaux (d’après Fr. E. Schulze). pétée de rameaux, avec anastomose de leurs cavités gastro-vasculaires, de même des colonies réticulées, ou pelotonnées, ou massives d'Éponges se développent par le même procédé (fig. 262). fei le SyS- tème de canaux, dans lequel se répètent les modifications correspondantes à celles ÆPPA SNS SPONGIAIRES . 255 qui existent sur chaque Éponge isolée, présente alors une grande complication, résultant en partie d'anastomoses, en partie de ce que des lacunes irrégulières apparaissent entre les rameaux soudés des colonies, et constituent des espaces qui conduisent dans les canaux ciliès. Les oscules des Éponges à colonies correspondent, d'après leur nombre, exactement au nombre d’in- dividus qui entrent dans la composition de la colonie (Leucosolenia), ou bien sont en partie atrophiés, parfois soudés par groupe (Tarrus), et alors peu nombreux. Dans d’autres cas, toutes les cavités cen- trales des individus, nés par bourgeonnement latéral et pourvus dans le jeune âge d’oscules distincts, débouchent à l’âge adulte, dans un seul oscule commun. De la forme Leucosolenia on passe à la forme Tarrus, et finalement de celle-ci à la forme Fig: 261. — Axinella Fig. 262. — Euspongia officinalis adrialica, avec polypoides (d’après 0. de nombreux oscules, 0 (d’après Fr. E. Schulze). Schmidt). Nardoa. D'autre part, l'oscule primitif, existant chez les Éporges solitaires, peut aussi disparaître par oblitération, et leurs colonies en sont complète- ment dépourvues (Auloplegma). D'après Hæckel, ces différentes formes de la même Eponge, qui correspondent aux genres artificiels Olynthus, Leucosolenia, Tarrus, Nardoa, sont capables de se reproduire par des spores (œufs). C’est de la même manière que la même colonie de Sycometra compressa, espèce calcaire des côtes de Norvège, ne présenterait pas moins de huit formes corres- pondant à autant de genres différents, ce qui prouverait seulement que les caractères que l’on employait jadis pour caractériser les genres ne s'appliquent qu'à des modalités de croissance et de développement, et que par suite les noms de genre ne désignent pas des catégories du système, mais des phases diverses de l'organisme en voie de développement. Les considérations précédentes s'appliquent exclusivement aux Éponges cal- caires, dont les travaux de Lieberkühn et plus tard ceux de Hæckel nous ont fait connaître la composition morphologique. On pourrait expliquer de la même ma- nière les modifications que les Éponges cornées et siliceuses, ainsi que les Hali- sarcines, présentent dans leur configuration générale. On trouve aussi parmi 256 SPONGIAIRES. elles des formes monozoïques, parfois de tailie considérable, et plus fréquem- ment des formes polyzoïques munies de nombreux oscules, et dont le système de canaux peut atteindre un développement très compliqué. Parmi les Éponges siliceuses, la mieux connue est sans contredit la Somalie, qui a été l’objet de recherches approfondies de la part de Laurent et Lieberkühn. Dans cette espèce, une couche extérieure, formée exclusivement de substance contractile, se différencie et se laisse traverser, sur un ou plusieurs points, par des cylindres à parois minces, surmontés chacun d'un orifice exhalant. Des pores variables, percés dans cette couche, conduisent dans un espace irrégulier, tra- versé par des brides de tissu, et de là dans le système complexe de canaux inté- rieurs et de lacunes, qui aboutissent finalement dans les canaux terminés par un oscule analogue à une cheminée. Dans ce système lacunaire, l'appareil vibra- tile se borne à certaines poches situées çà et là et tapissées par unépithélium vi- bratile. C’est chez les Spongilles que la contractilité est le plus développée. La membrane extérieure aussi bien que les brides de parenchyme changent de forme, les pores disparaissent, d'autres apparaissent, les cheminées se retirent dans l’intérieur du corps, de nouvelles se développent, les appareils ciliaires eux- mêmes changent de position, et les spicules, quand ils se bornent à supporter la substance contractile et ne sont point réunis par de la substance cornée, changent réciproquement de place. De la sorte, non seulement l'Éponge tout entière subit des modifications plus ou moins profondes dans sa forme, mais encore se meut, puisque les mouvements lents de sa masse lui font quitler la place, qu'elle occupait pour une autre voisine. Si les Épongés viennent à se tou- cher sur une surface un peu étendue, la membrane extérieure disparaît au point de contact, les spicules s’entrecroisent, et les canaux internes s'’anastomosent. L'accroissement a lieu par multiplication et formation nouvelle des cellules de l'Éponge et de leurs produits. Récemment les recherches de Kôlliker, d'0. Schmidt et plus particulièrement celles de Fr. E. Schulze nous ont fait connaître la structure des Chondrosides, des Aplysinides et des Halisarcines. Chez les pre-. mières on observe une couche corticale le plus souvent pigmentée, résistante, coriace, distincte de la masse centrale, qui est claire et réfringente comme le lard. Les pores inhalants sont nombreux, d'ordinaire quelques-uns seulement sont largement ouverts, les autres sont à moitié ou entièrement fermés. Les canalicules qui partent de ces pores, traversent la couche corticale et débou- chent dans des canaux larges, dirigés plus parallèlement à la surface et dont l'ensemble constitue un système rayonné. Chacun de ces systèmes émet un canal principal, qui se divise à son tour sur la limite de la masse centrale et de l'écorce en nombreuses branches, dont les ramifications terminales débouchent dans les chambres flagellées, ordinairement pyriformes, de la masse centrale. De ces chambres partent des canalicules qui se réunissent avec ceux des cham- bres voisines de façon à former un système ramifié de canaux exhalants, dont le tronc commun aboutit à l'oscule. La substance fondamentale correspond au tissu conjonctif du mésoderme; elle renferme de nombreuses cellules fusiformes;. dans l'écorce, elle présente en outre de nombreuses fibres et des cellules pig- mentaires. Le système des canaux inhalants et exhalants est tapissé de cel +) lules plates, qu’il n'est pas possible de retrouver à la surface de l'Éponge 4 AE ss be Pet ace dE SPONGIAIRES.. 257 comme chez les Halisarcines, où elles constituent un épithélium ectodermique. Les chambres flagellées sont tapissées par les cellules flagellées entodermiques. Chez les Éponges cornées appartenant au genre Aplysina, les systèmes de canaux inhalants et exhalants, ainsi que les chambres flagellées, présentent les mêmes dispositions. On a pu y démontrer l'existence de trois couches de tissus, ectodermique, mésodermique et entodermique, et ici la surface de l'Éponge est recouverte par un ectoderme à cellules plates. Dans le mésoderme, on _ trouve très répandues, particulièrement dans la zone corticale, de longues cel- lules fibreuses, fusiformes, qui sont contractiles et représentent des fibres mus- culaires (bien qu'elles n'aient point de connexion avec les éléments nerveux), qui peuvent rétrécir ou fermer le système des canaux, ainsi que les oscules. Enfin il y existe aussi, et surtout dans l'écorce, des corps irrégulièrement ar- rondis, d'une couleur jaune de soufre intense, fortement réfringents, qui ren- ferment probablement des réserves nutritives. La reproduction est principalement asexuelle, soit par division, soit par for- mation de germes ou gemmules; mais parfois aussi il se développe des œufs et des capsules séminales. Les gemmules sont, chez les Spongilles, des amas de cellules, qui s'entourent d’une coque solide composée de petits corps siliceux (amphidisques), et, comme les Protozoaires enkystés, restent longtemps dans une . période de repos. Au bout d’un certain temps, dans les Eponges d'eau douce de - nos contrées après la saison froide, le contenu de la capsule s'échappe au dehors, entoure en général cette dernière, et se différencie en s’accroissant de manière à reproduire les cellules amiboïdes et les différentes parties con- stitutives du corps d'une petite Éponge. Chez les Éponges marines, la re- production par gemmules est aussi très répandue. Ces petits corps naissent - dans certaines conditions sous la forme de sphérules entourées d'une mem- … brane, dont le contenu est formé essentiellement de cellules et de spicules, et …__ qui s'échappe au dehors, au bout d’un temps de repos plus ou moins long, par une déchirure de la membrane. . La reproduction sexuelle a été pour la première fois démontrée par Lieber- kühn chez les Spongille; elle a été depuis observée dans presque tous les groupes des Porifères. Le plus souvent les sexes sont séparés, et les colonies dioïques. Les spermatozoïdes ont la forme d’épingles et sont situés dans de pe- tites capsules produites par des cellules. De même que les capsules séminales, les œufs correspondent aussi à des cellules du parenchyme modifiées, et suivant E. Hæckel, à des cellules flagellées de l’entoderme; mais il est plus probable qu'elles prennent naissance dans des cellules de la même couche (mésoderme) qui produit les aiguilles et les formations squelettiques. Ce sont des cellules nues, douées de mouvements amiboïdes, qui pénètrent dans le système des ca- maux. Chez les Syconides, qui sont vivipares, les œufs restent dans le méso- _ derme et y subissent leur développement embryonnaire. Ce n’est que plus tard que les embryons ciliés ou larves, arrivent dans le système des canaux, d'où ils sortent pour se fixer au dehors du corps de l'individu et se transformer en une jeune Éponge. Le développement embryonnaire a été bien étudié par Fr. E. Schulze et Bar- rois dans les Sycon (Éponges calcaires), et dans les Halisarca et quelques + TRAÎTÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 17 É ‘4 L ‘#6 À 3 258 SPONGIAIRES . Éponges siliceuses par eux et par Carter et O0. Schmidt. L'œuf se partage. d'abord en deux sphères d’égale grosseur, qui se subdivisent régulièrement en. quatre, puis en huit autres sphères, toutes situées sur le même plan (fig. 263). ; La division de ces. huit premières sphè-. res à lieu suivant un plan équatorial per pendiculaire au pre- mier, de telle sorté que chaque sphère est partagée en un Fig.263. — Déveioppement du Sycon raphanus. — a, œuf mur ; b, division de l’œuf en quatre globes de segmentation et c, division en seize globes de 8T0S segment basi- nn | segmentation (d’après Fr. E. Schulze). laire et en : un “seg- ment apical plus petit. L'espace, qui reste au centre, représente la cavité de seg= mentation et est beaucoup plus vaste au niveau des segments basilaires. Son orifice basilaire est également plus large que son orifice apical. Ces sphères con- tinuent à se diviser dans les deux sens, suivant les plans perpendiculaires et équatoriaux, et bientôt l’em- | SEA “Bis 1 bryon, qui a la forme d'un dou- | ch 13 (fes. | ble cône lenticulaire, aplati, est \ pod sh AS Ne à composé de quarante-huit cellu- TEEN les. Les deux orifices sont en- tourés chacun par une rangée de huit cellules. Ces quarante- huit cellules se multiplient à leur tour, et l'embryon est alors comparable à une sphère creuse, limitée par une seule couche cel- ‘ Fig. 264. — Blastosphère ayec de grosses : Fig. 265. — Phase de pseudo-gastrula. La larve entouré cellules sombres au pôle ouvert (d’après sa capsule est encore renfermée dans l'individu-mèr. Fr. E. Schulze). a, entoderme des canaux radiaires ; #, mésoderte : lules claires et allongées qui deviendront l'entoderme * ulaire, dont la cavité reste ou- la larve ; ee, grosses cellules qui formeront plus tard l'ec verteàsa base seulement, l’orifice derme de la larve, et qui sont à cette époque en parti apicalayant disparu (fig.264). Les or Re ee : ie re “ huit grosses cellules de la base commencent à devenir obscures, puis, lors autres cellules claires de la sphère, après multiplication répétée, se sont trans mées en un grand nombre de cellules cylindriques flagellées, elles se multi li leur tour et s’enfoncent dansla. cavité de segmentation (pseudo-gastrula, fig. 265) É oi une titi VRP PERTE RE … SPONGIAIRES . 259 cavité d'invagination ainsi formée n’est que transitoire, elle disparaît bientôt. En effet, la masse des cellules sombres fait bientôt saillie au dehors, en même temps qu'elle s'accroît, et l'embryon est alors ovale. La moitié de son corps est constituée par les cellules cylindriques flagellées, l'autre moitié par les grosses cellules sombres. Au milieu se trouve la cavité de segmentation (fig. 265). Puis la couche de cellules flagellées s'aplatit, et le diamètre équatorial de la larve s'agran- dit. La larve a la forme d’une lentille plan-convexe, dont le bord est entouré par une rangée de seize à dix-huit grosses cellules sombres (fig. 267). Tandis que les | cellules flagellées s’invaginent dans l'in- térieur de la masse des cellules ‘som- bres, les cellules marginales se replient Lo “> Fig. 266. — Larve libre. La moitié supérieure du corps Fig. 267. — Larve libre, dont la couche de cellules fla- - (entodermique) est formée de cellules flagellées al- gellées s'est complètement invaginée dans la couche longées, la moitié inférieure (ectodermique), de des cellules granuleuses. — à, cellules flagellées inva- grosses céllules granuleuses (d’après Fr. E. Schulze). ginées; €, cellules granuleuses de l’ectoderme ; b, cel- , lules granuleuses marginales formant le bord de la bouche de la gastrula (d’après Fr. E. Schulze). en dedans et limitent l'orifice de la larve, qui est maintenant devenue une gas- trula. Les cellules flagellées viennent tapisser la face interne des cellules _ sombres, les cellules marginales ré- trécissent de plus en plus l'orifice d'invagination, et enfin la larve se fixe par la bouche de la gastrula sur un corps étranger quelconque (fig. 268). Les cellules marginales ferment com- plètement la bouche de la gastrula, et émettent en dehors des prolonge- ments hyalins, irréguliers et vis- queux, qui servent à fixer la larve. Pendant que la cavité d'invagination se clôt de la sorte, les cellules, qui Fig. 268. — Coupe verticale d'une larve après que l’inva- - tapissent en dedans sa paroi; de- S£ination a eu lieu. —ez, ectoderme à cellules granu- . 1 ÿ % 4 leuses devenues amiboïdes ; en, entoderme formé par Mennent plus courtes, plus réfringen- les cellules claires ciliées, invaginées; &, cavité de tes, et leurs fla ; : la gastrula ; b, cellules marginales amiboïdes bordant é : gellums disp araissent. la bouche de la gastrula et fixant la larve sur les corps Les cellules sombres qui revêtent, étrangers (d'après Fr. E. Schulze). * _ à l'extérieur, le corps, deviennent plus claires, et en dedans se continuent insen- _ siblement avec une substance hyaline, constituant une couche transparente, in- 260 . SPONGIAIRES. termédiaire entre les deux couches cellulaires. C’est dans son intérieur qu'ap= … paraissent, disposés tangentiellement, les spicules calcaires, qui viennent ensuite se loger dans la couche extérieure, ou même font librement saillie au dehors. La larve s'accroît ensuite perpendiculairement à la surface basilaire ; elle a l'aspect d'un cylindre. Les cellules externes se multiplient et leurs limites disparaissent. A l'extrémité libre du corps se forme l’oscule et sur la paroi latérale se mon= trent de petits trous ronds, les pores. En même temps sur les cellules eylin- driques internes apparaissent les flagellums, ainsi que la collerette caractéris- | tique. Enfin, de là paroi de la cavité centrale tubulaire et primitivement simple partent des diverticulums tapissés par les cellules à collerette, qui se changent … en canaux radiaires, et la larve a ainsi revêtu successivement tous les carac- M tères spécifiques du Sycon (Sycandra) raphanus (fig. 269). Les cellules eylin- = driques flagellées constituent l'en- toderme, les grosses cellules som- bres constituent l’ectoderme, et de ! celui-ci dérive secondairement le mésoderme. ARE La question de savoir si l'on doit considérerles Éponges comme des individus simples ou comme des colonies d'individus, se résout dans un sens entièrement diffé- rent que jadis, où certains natura- . listes pouvaient considérer les cel- M lules amiboïdes comme autant « d'individus. Malgré l'autonomie relativement considérable des cel- « lulesdes Éponges, cependant l'exis : tence d'éléments très divers dont « Fig. 269. Lo Sycon raphanus. — 0, oscule; SE COMPOSE le corps, les phéno- L P, pores inhalants (d’après Fr. E. Schulze). mènes vitaux et la reproduction À démontrent que les espèces pourvues d'un système de canaux simple et d'un « seul oscule sont monozoïques, tandis que celles qui offrent plusieurs oscules sont polyzoïques. 0. Schmidt a, le premier, insisté avec raison sur cette distinc- tion, qui est encore essentiellement confirmée par les analogies existant entre M les Polypes et les colonies de Polypes avec lesquels les Éponges offren des rapports si étroits. store A l'exception du genre Spongilla, toutes les Éponges sont marines. Les Épor ges cornées, ainsi que les Halisarcines et les Chalinides, vivent dans les ea peu profondes, tandis que les Hexactinellides ne se plaisent que dans les grandes profondeurs. On rencontre dans des formations géologiques diverses, prinei ment dans la craie, les restes fossilisés d'Éponges, qui diffèrent de la pl des espèces actuelles. Par contre, les Hyalonèmes, que l’on ne trouve que dans mers profondes, concordent tellement avec les espèces éteintes, qu'elles F sent en être les descendants directs. Plusieurs des principaux groupes remo jusqu’à l'époque paléozoïque, où principalement les Lithistides et les He ÉPONGES GÉLATINEUSES. 261 nellides sont déjà représentés lans les plus anciennes assises siluriennes. Aussi la paléontologie ne nous fournit-elle aucun renseignement pour déterminer le dé- veloppement phylogénétique de ces êtres. _ On ne saurait estimer trop-haut l'utilité des Éponges au point de vue de l’éco- nomie de la nature et des besoins de l’homme. Certaines espèces, Vioa, Thoassa, sont perforantes et percent, peut-être à l’aide de leurs spicules siliceux, les co- quilles de Mollusques, les roches calcaires et des polypiers. Les Eponges cor- nées, molles, élastiques (Euspongia), rendent de grands services à l'homme; leur pêche occupe chaque année un grand nombre de bateaux, principalement dans la Méditerranée, sur les côtes de Smyrne et de Crète. A cause de l'iode qu'ils contiennent, les débris calcinés des Éponges sont employés comme remède contre le goitre. On trouve fréquemment le tissu des Éponges peuplé de parasites (Oscillaires, filaments d’Algues), qui peuvent d'au- tant plus facilement induire en erreur, que parfois des Algues telles que la Clado- phora spongiomorpha ont été décrites comme de véritables Éponges. Il existe aussi des Éponges qui vivent sur des Polypes hydroïdes (Stephanoscyphus). L'ancienne division, d'après la nature du squelette, en Éponges cornées, siliceuses, calcaires, a subi dans ces derniers temps de nombreuses modifi- cations, grâce surtout aux recherches de 0. Schmidt. Dans tous les cas, la clas- sification actuelle n’est que provisoire, car on n'a pu trouver jusqu'ici aucun prineipe suffisant, qui permette d'établir des groupes naturels, pas même de ca- ractériser les familles et les genres. On a reconnu que les particularités, dont on Sélait servi comme caractères de classification, telles que la forme générale, la strueture des oscules, etc., étaient très sujettes à varier dans une étendue plus ou moins considérable. La forme des spicules et la nature des tissus du squelette sont les caractères les plus constants ; aussi doit-on les employer en première ligne, avec ceux tirès de la structure du système de canaux, pour dis- tinguer les genres. 1. ORDRE FIBROSPONGIÆ. ÉPONGES FIBREUSES Le squelette manque complètement, et alors le corps est exclusivement com- posé de parenchyme contractile, ou bien il existe des fibres cornées (spongine), et parfois aussi, concurremment à ces fibres, ou tout seuls, des corpuscules sili- ceux de formes diverses. Dans d'autres cas, les spicules siliceux sont unis en ré- seaux par des couches enveloppantes silicifiées. 4. SOUS-ORDRE Myxospongia. Éponges gélatin euses Éponges molles, charnues, sans aucun squelette, à mésoderme hyalin géla- tineux, souvent traversé par des faisceaux de fibres. Les éléments de l'ectoderme sont faciles à voir ; ce sont des cellules flagellées. 962 ÉPONGES CORNÉES. 1. Fax. HALISARGIDAE !. Éponges gélatineuses. Masses spongieuses, molles, dépour- vues de toute espèce de squelette. Halisarca Duj., H. lobularis 0. $., de couleur violette, … forme des croûtes sur les rochers, Sebenico. H. Dujardinii Johnst., forme un revêtement blanchâtre sur les Laminaires de la mer du Nord. Dans le genre Sarcomella, le corps, quoique de consistance gélatineuse, renferme quelques Spicules simples. ê 2, SOUS-ORDRE Ceraospongia. Éponges cornées Éponges le plus souvent ramifiées ou massives, avec une charpente de fibres “A cornées, dans laquelle on ren: contre aussi des corpuscules sil. ceux et des grains de sable 4 (fig. 270). 1. Fax. SPon@Inz. Éponges cor- nées. Éponges polyzoïques, dont le squelerte est formé de fibres cornées, élastiques, qui renferment parfois des corps étrangers, mais jamais de. spi- cules siliceux. CE sr = Spongelia . Nardo, réseau lâche de. Fig. 970. — Euspongia officinalis adrialica fibres cornées, minces, tubuleuses, 7 (d'après Fr. E. Schulze). couvrant des corps étrangers. S. gans Nardo, incolore pre tupha). S. fistularis, pallescens O.S., violette, Adriatadesi0 Lital Cacospongia 0. S. La plupart des fibres offrent une grande solidité. €. mollior, ue | laris, cavernosa, 0. 4. Adriatique. HF à Euspongia 0. fa charpente de fibres d’égale consistance, très élastique, employée dent. les usages domestiques. E. adriatica O. S., equina 0.S$., zimocca 0. $., dans l'Archipel grec, mollissima 0. $., éponge du Levant en forme de coupe. UE TO, Filifera Lbkn. (Filifer idæ) (Hircinia Nardo et Sarcotragus 0.S.). A la chérpasite till En . de fibres cornées résistantes se joignent des filaments cornés très fins, terminés par un renflement. F, (Hir cinia) hirsuta, flavescens 0. S., fasciculata (Spongia fasciculata Esp.) F. (Sarcotragus), tissu épais ne se laissant déchirer que très. difficilement, snbigie ‘+ noirâtre de la consistance du cuir, spinulosa 0. S., Adriatique. à 9. Fan. Arzysinipar. Éponges cornées à fibres cornées, tubuleuses, entourant une masse centrale molle, dépourvue de spicules siliceux. ; o Aplysina 0. S. Fibres cornées disposées en réseaux irréguliers, entourant un large canal central et terminées en pointe fine. A. aerophoba Nardo. La surface présente un réseau de crêtes saillantes. Consistance molle, élastique. La couleur jaune de soufre de- vient bleu foncé hors de l’eau. 4. carnosa 0. S., toutes les deux dans l'Adriatique. Aply- silla Fr. E. S. Le corps est crustacé, les oscules ne sont pas situés au sommet de. ch nées élevées. A. sulfurea Fr. E. S. Adriatique. Verongia Bowb. Fibres à canal très étroit, réunies en réseau. V. fistularis Bwb. Darwi nella Fr. Müll. Dendrospongia Hyatt. Janthella Gray. 1 0. Schmidt, Spongien des adriatischen Meeres. 1862. — Külliker, Icones histiologicæ. Las 1864. — Carter, Ann. and Mag. of nat. hist, 1873 et 1874. — Fr. E. Schulze, Loc. cit. HALICHONDRIAE. 263 3. SOUS-ORDRE Halichondrine Éponges de conformation très variable, munies d'aiguilles le plus souvent à un axe, de spicules siliceux simples, réunis par des enveloppes plasmatiques plus ou moins résistantes, disposés en réseau ou enfermés dans les fibres du parenchyme (fig. 271). 1. Fam. Caonprosipar (Gumminae). Éponges coriaces. Masses sponigieuses arrondies ou lobées, ayant la consistance du caout- choue, et dont le parenchyme central, sur une coupe fraiche, a l'aspect graisseux. Le tissu cortical est teint en noir ou en brun par du pigment, et est coriace; le parenchyme central ressemble à une pulpe laiteuse. La stfucture du tissu est caractérisée par la présence de filaments très fins entrecroisés, Parfois on y rencontre des formations siliceuses. Il n'existe pas de limites bien tranchées avec la famille des Halisarcides. Chondrosia Nardo, sans corpuscules siliceux, et par conséquent très voisin des Hali- sarcides. C. reniformis Nardo (C. ecaudata O. S.), Adriatique, gliricauda 0. S., Adriatique. Chondrilla 0. S., corps moins com- pact, avec dépôts d'étoiles siliceuses. C. nucula 0. $S. Osculina 0. S:, oscules entourés de nombreuses papilles, étoiles siliceuses simples. 0. polystomella 0. S., côtes d’Algérie., Corticium 0. S. Spicules quadrirayonnés. C. candelabrum 0. S. Méditerranée. 2, Fax. Gazmas. Habitus des Éponges; fibres cornées, dans l'intérieur desquelles sont situés des spicules siliceux, simples, fusiformes. Pseudochalina O0. S., tissu comme les Euspongia, avec filaments centraux très légèrement silicifiés. Chalina 0. S., ha- - bitus de l'Euspongia. C.nitens; C. oculata (Halichondria oculata Jobnst.), limbata, côtes d'Angleterre, digitata O. S., Quarnero Cacochalina O. S., habitus des Cacospongia, mer Rouge. Chali- nula O.S., habitus des Reniera. C. renieroides 0. S., Alger. Si- phonochalina coriacea 0. S., Alger. Cribrochalina O0. S., Rhizocha- lina ©. S., Pachychalina et Lieberkuhnia Balsamo-Crivelli (Espe- ria calyæ Nardo), éponge caliciforme de la Méditerranée. Fig. 271: — Axinella poly- poides (d’après 0. Schmidt). * 5. Fan. Rentrmar. Éponges à réseau lâche, qui unit les spicules très courts. Reniera Nardo. Formes incrustées, à réseau assez régulier servant de moyen d'union aux spicules siliceux ; vivant en partie dans l’eau saumâtre. R. porosa 0. S. Amphorina O. S., éléments du squelette irréguliérement disposés. A. genetrix O. S., Groenland. Pellina 0, S., les spicules, irrégulièrement groupés, sont réunis par une membrane superficielle complètement développée. P. bibula., S. 0. Kattegat. Eumastia O0. $S., Foliolina 0. S., etc. . C'est ici qu'il faut placer les Spongilles d’eau douce représentées par le genre À rs Lam., divisées en nombreuses espèces par Lieberkühn. S. lacustris, fluvia- lilis, etc. 4. Fax. Susertmipar. Éponges de forme massive, à spicules capités. Suberites Nardo, S. domuneula Nardo, Adriatique, Méditerranée. S. tuberculosus O. S., Floride. Papillina 0.S,, osculums à l'extrémité de prolongements papillaires. Radiella 0. S., Tethya Lam, 964 ÉPONGES PIERREUSES. “à Lyncureum Johnst. Ici se placent les Éponges perforantes. Vioa Nardo. Y. typica, sur les coquilles des Huîtres. ke 5. Fam. Desmaciponinar. Éponges massives et ramifiées à corpuscules siliceux, « variant à tout moment de position, formant tantôt une charpente lâche, tantôt une M charpente solide. Desmacella O. S. présente, outre des spicules droits, des spicules « courbés en demi-cercle ou en boucles. D. pumilio 0. S., Floride. Desmacidon Bbk., « doubles crochets symétriques tri-dentés. D. caducum O0. $S., Alger. Esperia Nardo, « spicules siliceux en forme de crochets. Æ. massa 0. $., Adriatique. Myxilla 0. $, ET = 6. Fan. Cmauworsipar. Éponges résistantes, arbusculiformes, avec ou sans tissu 4 fibreux, ne présentant jamais les crochets, ni les spicules courbés des Désmacidonides. Axinella O. $S., axe solide formé d’un réseau longitudinal entourant de longs spicules siliceux. Le parenchyme extérieur est dépourvu de fibres cornées. A. cinnamonea, faveo- 4 laria (Grantia cinnamonea, faveolaria Nardo), coloré en jaune soufre très vif, verrucosa cannabina (Spongia verrucosa, cannabina Esp.), polypoides 0. $., Adriatique. Raspailia Nardo, éponges flexibles, de couleur foncée ; une mince croûte sert de base à des baguettes de forme élancée, de l’épaisseur d’un tuyau de plume, simples. ou se divisant réguliè- rement par dichotomie. P. typica Nardo, stelligera 0. S., Quarnero. Raspaigella, entiè- rement dépourvue de fibres cornées distinctes, très voisine des Reniera. Clathria 0. S., ramifié dès la base; les spicules en partie entièrement enveloppés par la substance cornée, en partie faisant saillie par leurs extrémités pointues dans les mailles irrégu- lières. C. coralloides (Spongia clathrus, Esp. — Grantia coralloides Nardo), oroides, pelli- gera O.S. Ici viennent se placer les genres Acanthella, Dictyonella, Chalinopsis, ete. 4. SOUS-ORDRE Lithospongiae. Éponges pierreuses Éponges siliceuses, compactes et résistantes, pourvues de spicules siliceux quadri-rayonnés et de forme très variable (Tetractinellides). Tantôt ce sont des « spicules siliceux vermiformes réunis en plaques ou en disques, tantôt des pièces M dures, sphériques, en forme d’ancres ou quadri-rayonnés, réunies également en. réseau et formant un squelette solide. 4. Fam. Geoprpiar. Éponges revêtues d’une écorce; spicules en forme d’ancre, et for- « mations siliceuses dans l’écorce. Caminus 0. S. L'écorce sèche est formée presque exclu= « sivement de sphérules siliceuses, le parenchyme de spicules siliceux simples. C. vulcani E : 0. S., Sebenico. Geodia Lam. Éponges bosselées, percées de canaux irréguliers, et dont M Liborce renferme, outre des sphérules siliceuses, des spicules de formes diverses. é pk * centa, gigas, tuberosa O. $., Quarnero. Pyxitis O.S. 2 Fan. Ancormnpar. Éponges, dont la couche corticale dépourvue d'étoiles ou FA sphé- rules, est traversée par des spicules en forme d’ancre, faisant librement saillie au dehor: Ancorina 0. $. À. cerebrum, verrucosa 0. S., Quarnero. Steletta O0. $S., Pachastrell, 0: S., etc. 3. Fan. Lrrmsmias. Éponges pierreuses. Entrelacement en apparence irrégulier filaments et de réseaux siliceux unis entre eux. Des spicules en ancre. Semblent être espèces les plus voisines des Éponges fossiles de la craie; vivent dans des profonde considérables. Leiodermatium O. S., pas de corpuscules siliceux isolés. L. ramosum 0. Floride. Corallistes O.S., renferme aussi des ancres trilobés. C, typus 0. $.; Le 0.8. v ÉPONGES CALCAIRES. 265 5. SOUS-ORDRE Hyalospongiae! A Éponges à charpente treillissée solide, souvent hyaline, formée par des spicules siliceux, qui montrent nettement le type 6-radié et qui peuvent être soudés les uns aux autres par une substance siliceuse stratifiée. 1. Fax. Hexacrwezupag. Charpente siliceuse continue, réseaux de fibres stratifiés de substance siliceuse réunissant des corps siliceux 6-radiés, fréquemment des spicules isolés et des touffes de poils siliceux: vivent pour la plupart dans les grandes profondeurs et montrent les affinités les plus étroites avec les Fentriculitides fossiles. Sclerothamnus Marsh. L'ensemble du squelette treillissé de l’Éponge ramifiée est tra- versé par un système de canaux. Sc. Clausii Marsh. Dactylocalyx Bbk. Squelette formé d'un réseau irrégulier de fibres cylindriques. D. pumiscea Stutchb. Barbades, Aphrocal- listes Gray. A. Boccagei P. Wr. Farrea Bwk. Euplectella Owen. Paroi cylindrique à charpente treillissée élégante, unie à une touffe de poils siliceux, garnie de nombreux crochets en hameçons, qui enlacent les corps étran- _ gers. À l'extrémité libre du cylindre se trouve l’oscule, recouvert d’une lame en forme de crible. De nombreuses étoiles siliceuses, de configurations variées, sont situées dans les mailles du réseau. £. aspergillum Ow., Philippines. Dans l’intérieur de la cavité du corps vivent l’Æga spongiphila et un petit Palémon. Æ. cucumer Ow., speciosa G., corbicula Valence. lei se placent l’Holtenia (Pheronema) Carpenteri W.T., des îles Féroë. Hyalo- <. thauma Ludekingi Herkl. Marsh., et Eurete Schultzei Semper, des Philippines (avec l’Æga hirsuta), sont polyzoïques. Cette dernière espèce forme le passage aux Hyalonema. H. Sie- — boldii Gray, Japon. H. boreale Lovén., mer du Nord. 2. ORDRE CALCISPONGIA. ÉPONGES CALCAIRES … Éponges et colonies d’éponges le plus souvent incolores, parfois colorées en rouge, dont le squelette est formé de spicules calcaires. Ceux-ci sont tantôt simples (les premiers qui se développent dans la larve), tantôt représentent des étoiles à 3 ou 4 rayons. Très souvent ces deux, et même ces trois formes de spi- cules apparaissent dans la même Éponge. La variabilité est excessive dans cet ordre ; on trouve, en effet, dans la même espèce, des Éponges simples et des colonies d'Éponges. La structure des oscules est aussi très variable. Ce qui varie le moins, c’est la structure du système des canaux et les formes de spicules. La première sert à caractériser les trois familles qui composent l'ordre tout entier; pour la distinction des genres, les caractères tirés de la forme des spi- … cules sont les plus importants; Hæckel les a même employés exclusivement à _ tout autre, et a établi, d’après 7 combinaisons qu’elles présentent, 7 genres dif- férents, par conséquent 21 genres (soi-disant naturels) en tout pour les trois familles, dont les noms ont des terminaisons correspondant au degré de com- 1 Voyez Marschall loc. cit., et en outre Max Schulze, Die Hyalonemen. Bonn, 1860, et C. Claus, Ueber Euplectella aspergillum. Marburg, 1869. 266 ÉPONGES CALCAIRES. plexité des spicules : telles sont les terminaisons yssa (simple), etta (3-radié) illa (4-radié), ortis (simple et 3-radié), ulmis (simple et 4-radié), altis (5-radié en et 4-radié), andra (simple, 3-radié et 4-radié). Les formes intermédiaires sont décrites par lui comme des variétés cons nexes (fig. 272). Jadis Hæckel avait établi un grand nombre de genres, sui- vant que les Éponges sont simples ou polyzoïques, suivant la structure des oscules, suivant leur présence ou leur absence; 4 il prétendait que la même Éponge peut appartenir à tous ces différents genres, et que la même colonie présente les tortues adultes présentant les caractères.de 8 genres différents (Su | cometra compressa). Hæckel oppose ces prétendus: genres aux genres naturels fondés sur la forme des spicules!!" 4. Fam. Asconmdar (Leucosolenidæ, Ascons), Éponges calcaires à . parois percées de canaux simples. Grantia Lbkn. (Leucosolenia Bbk.). * D’après la forme des spicules, Hæckel la divise en 7 genres : ! Ascyssa, Ascetla, Ascilla, Ascortis, Asculmis, Ascaltis, Ascandra: Gr. (Ascyssa) troglodytes E. Wæck., vit sur les colonies de l’Astroïdes « : calycularis (grottes bleues de l’île de Capri), a été observée sous la f Fig. 272. — Coupe longi- forme d'individu simple (0/ynthus) et de colonie. Gr. pulchra 0:18. | tudinale d'un Sycon (Ascetta primordialis E. Hæck.), tantôt blanc, tantôt rouge et jaune, « raphanus faiblement répandu depuis l’Adriatique jusqu’en Australie, a été considéré ! Bron 77 (ae nu comme la souche du groupe tout entier (!!)}. Gr: clathrus O:S;, « L s'ouvrent dans la ca- Adriatique, colonie d'individus’ ayant la forme de Tarrus et d'Aulo- vité centrale. plegma (sans oscule). Gr. otryoides Lbkn. (Ascandra complicata M E. Hæck.), Helgoland, observé sous la forme d’Olynthus, de Soleniseus et de Tarrus étroitement allié au Gr. Lieberkuhnii 0. S., de la Méditerranée et de l’Adriatique. M 2. Fam. Leuconinae (Granliidæ, Leucons). Éponges calcaires à paroï épaisse, percée de « canaux ramifiés. Leuconia Gr., répartis par Hæckel, suivant la disposition des spicules, « en 7 genres : Leucyssa, Leucetta, Leucilla, Leucortis, Leuculmis, Leucaltis et Leucantra. M L. (Leucelta) primigenia E. Hæck. Toujours polymorphe. De la Méditerranée jusqu'à « l'Australie. L. (Leucaltis) pumila Bbk., répandu dans les deux hémisphères, jusqu'icim observé uniquement sous la forme solitaire avec un oscule nu prolongé en trompe, iwanquant parfois. L. (Grantia) solida 0. S. Forme solitaire avec un oscule le plus. souvent nu ou fermé, et colonie de 2, rarement de 4 individus. Adriatique. L. (Leu candra) Gossei Bbk. Surface lisse, forme très variable, tantôt solitaire, à oscule nu ou proboscidiforme, tantôt en colonie d’un petit nombre d'individus avec plusieurs où un seul oseule nu ou proboscidiforme, parfois aussi dépourvue d’oscule. Z. (Leuculmis echinus E. Hæck. Spicules en forme de bâtonnets très gros, qui font saillie, armés de piquants; individus de forme sphérique à oscule nu (4-6 millimètres de diamè Observée près de Bergen. | 5. Fax. Syconinae ( Sycons). Éponges le plus souvent monozoïques, à paroi gastri épaisse, percée de canaux radiaires droits, qui forment à la périphérie des émine coniques. Sycon Riss., divisé par M. Hæckel, d’après la disposition des spicules, € 7 genres : Sycyssa, Sycelta, Sycilla, Sycortis, Syculmis, Sycallis, Sycandra. S. (Syc primiliva E. Hæck. Individus à cônes radiaires entièrement libres et à oscule à Australie. $. (Sycetta) stauridia E. Hæck. Cône radiaire entièrement soudé, sans intermédiaires, polyzoïque, oscules nus. Mer Rouge. S. (Sycortis) quadrangulata Individus à oscule nu, proboscidiforme, entouré d'une couronne ou en étant dépe Adriatique, océan Atlantique. S. (Sycandra) capillosa O0. S. (Ute capillosa). Ep CNIDAIRES. 267 monozoïques de taille considérable, à tubes radiaires prismatiques, et à canaux inter- médiaires, étroits en forme de prismes, à trois faces. Adriatique. S. (Sycandra) ciliala O. Fabr. (Spongia ciliata). Individus et colonies de configuration variable à tubes radiaires cylindriques, et à cônes soudés seulement à leur base; Helgoland, océan Atlantique. S. (Sycandra) raphanus O. S. Éponges monozoïques et polyzoïques, à -oscules nus, entourés d’uñe couronne ou proboscidiformes. Tubes radiaires la plu- part à six faces, soudés dans toute leur longueur jusqu’à la base du cône, canaux intermédiaires étroits à trois faces. Adriatique. II. SOUS-EMBRANCHEMENT CNIDARIA. CNIDAIRES, COELENTÉRÉS (s. sr.) e ou, à tissus cellulaires consistants, munis d'une bouche et d'une _ cavité digestive centrale, et de cnidoblastes dans l'ectoderme. maux. Comme la présence de eu de urti- es .microscopiques dans les cellules de “Ag. 973) les différencie nettement des Épon- ges, dont les tissus n’en présentent jamais, on peut leur appliquer le nom de Cnidaires. A l'opposé des Porifères, il n'existe point e pores destinés à introduire l'eau et les rticules alimentaires ; le parenchyme, AU fig. 273. — Amas de Héibtperstes d'iLtre- lieu d'être spongieux, a une consistance plus mité des tentacules d'un Scyphistoma. grande, qui est encore renforcée par l'apparition de lamelles de soutien, de cu- ticulaires ou de couches mésodermiques de tissu conjonctif résistant entre l'épiderme et le revêtement de la cavité digestive. Il peut s’y ajouter des formations squelettiques extérieures, produites à la périphérie, et des for- mations squelettiques intérieures excessivement variables, constituées par des … dépôts calcaires où des produits corués ou chitineux. La bouche sert à l'in- Droduction des aliments et aussi, dans la règle, à l'expulsion des produits - d'excrétion; et la digestion des substances ingérées est opérée par la paroi de - la cavité digestive, qui déjà sécrète des sues digestifs. Aussi trouve-t-on dans _ l'entoderme des cellules glandulaires qui peuvent aussi exister, du reste, dans l'ectoderme. Le liquide nourricier, élaboré de la sorte, mêlé à une grande b Dantite d'eau, est mis en circulation dans les parties périphériques de la cavité “gastrique, principalement par les cellules flagellées de l'entoderme, qui ont également pour fonction de résorber et de transformer les principes albumi- _noïdes. Partout où il existe des réseaux cellulaires dans le tissu intermédiaire 268 CNIDAIRES. du mésoderme, ils jouent un grand rôle dans la circulation des liquides no riciers (Méduses discophores, Anthozoaires). Chez les Cnidaires de grosse tai on rencontre fréquemment dans le mésoderme des canaux entérocæles et. cordons cellulaires, qui fonctionnent de même, comme diverticulums de la vité gastrique. ? - Muscles et nerfs sont représentés chez les formes élevées par des éléme anatomiques distincts; les premiers sont très répandus. Tous deux sont produ par les cellules de l’ectoderme, mais peu= vent, par suite de phénomènes d’accrois- sement secondaire, pénétrer dans le sie soderme (fig. 274). 4 Les muscles, dans le cas le plus simple, sont des fibres lisses allongées, nées à la: base des cellules ectodermiques, qui re- couvrent alors, à la manière d’un épithé- lium, une couche de fibrilles musculai-! Fe Ca état frs ere Las (rnyobastes, Gpithéliti mtisculaire sitica (d'après 0. et R. Hertwig). fig. 275). Ces rapports des cellules des l’ectoderme et des fibrilles musculaires, observés pour la première fois chez . l’Hydra (Kleinenberg), firent croire à la présence de cellules neuro-musculaires qui! représenteraient chacune à la fois et une cel- lule musculaire et une cellule nerveuse réu-« nies. Mais le fait que l’on rencontre tous less passages depuis cette forme d’épithéliuim mus- — culaire jusqu’à la forme de celiule muscula en fuseau, et qu’à côté de ces épithéliums he mL existe des cellules ganglionnaires spéciales ets $ des fibrilles nerveuses (Méduses), que de plus les cellules de l'entoderme peuvent aussi produire à leur base des fibrilles mus- culaires (Siphonophores), s'il n’a complètement renversé la théorie de la cel: lule neuro-musculaire, l'a du moins profondément ébranlée (Claus, Koratnes F, 0. et R. Hertwig). x Les éléments des organes des sens, el parmi ceux-ci on compte depuis long=\ temps avec raison les corps marginaux des Méduses (yeux et vésicules mar nales), sont également des différenciations des cellules de l’ectoderme. A la p des couronnes et des rangées de cils, apparaissent très généralement autour la bouche des appendices de forme très variable, qui jouent le rôle d'org. préhensiles (tentacules, filaments pêcheurs). La surface extérieure du € tout entière sert à la respiration, et des groupes de cellules appartenant à l& thélium de la cavité gastrique sécrètent des produits spéciaux, et en partit lier des produits urinaires (concrétions cristallines dans les cellules en miques des Acalèphes, Siphonophores et Polypes). { Les organes génitaux ne sont encore représentés que par des épithéliumes | minatifs, qui se montrent dans des points déterminés du corps, soit au-de la couche mésodermique dans l’ectoderme, soit au-dessous d’elle, souvent dans le mésoderme ; ils sont recouverts par l'entoderme et forment des } ANTHOZOAIRES. 269 (Anthozoaires), ou des rubans simples ou pelotonnés (Acalèphes). L'origine des éléments n’est pas la même chez tous les Cœlentérés. Probablement les épithé- liums germinatifs sont le plus souvent des produits de l'ectoderme (Hydra), plus rarement de l'entoderme, et dans quelques cas (Hydractinia) les éléments mâles sont d'origine ectodermique, les éléments femelles d'origine entodermique. Le développement de l'embryon, qui est le plus souvent précédé d'une segmenta- tion inégale, n’est pas moins variable; il conduit par des voies très différentes à la formation d'une larve constituée par deux couches de cellules. _ La meilleure division des Cnidaires est celle de R. Leuckart, qui distingue trois classes : les Anthozoaires, les Hydroméduses et les Cténophores. Bien que cer- taïines raisons militent pour réunir, comme l'a proposé Huxley, les Anthozoaires et les Cténophores dans un seul groupe, celui des Actinozoaires, cependant l’or- ganisme birayonné des Cténophores, par sa conformation et sa texture, est si dif- férent de celui des Coralliaires et des Actinies, que le caractère commun chez les’animaux de la présence d’un tube gastrique (cône buccal invaginé de l'Hydro- _ méduse), sur lequel repose essentiellement la séparation des Hydroméduses, ou Hydrozoaires, d'avec les Actinozoaires, suffit pour établir un lien étroit, d'autant plus que les cloisons des Anthozoaires correspondent aux régions qui séparent . les canaux rayonnants des Acalèphes, régions qui dans certains cas (Charybdea, Lucernaria) peuvent même être réduites à l’état de simples lamelles. Chez les _Hydroméduses les Polypes offrent, il est vrai, une taille et une complication de structure bien moins considérables que chez les Polypes des Anthozoaires, — mais la forme sexuée, dans ce dernier groupe, c’est-à-dire la Méduse, présente une organisation si supérieure, que l'on est conduit à commencer l'étude des Cœlentérés par celui des Anthozoaires. 1. CLASSE ANTHOZOA"'., ACTINOZOA. CORALLIAIRES Polypes pourvus d’un tube stomacal et de replis mésentéroïdes, à or- ganes seæuels internes (pas de génération médusoïde), réunis fréquem- ment en colonies, qui forment, par des dépôts calcaires, les coraux. Les Polypes, qui appartiennent à cette classe, se distinguent des Polypes et des formes polypoïdes que l'on rencontre chez les Hydroméduses, non seulement, en 1 Voyez outre Peyssonel, Réaumur, Spallanzani, Lamarck, etc., Pallas, Elenchus Zophytorum. 1766. — Esper, Die Pflansenthiere, 1188-4806. — Rapp, Ueber Polypen im Allyemeinen und Ac- tinien in Besonderen. — Ellis, An essay towards a natural hastory of the Corallines, London 1755. — Cavolini, Memorie per servire alla storia dei polipi marini, 1189. — Lamouroux, Ex- posilion méthodique des genres de l'ordre des Polypiers.Paris, 1881. — Ehrenberg, Beiträge sur physiologische Kenntniss des Corallenthiere im Allgemeinen und besondersdes rothen Meeres. Abhandi. der Berl. Academie. 4832. — Johnston, À history of the British Zoophytes. 2 vol. | 1839. 2° édit. 1847, — Ch. Darwin, The structure and distribution of Coral-reefs. London, 1842. . —J. D. Dana, United States expl. expedition. Zoophyta, Philadelphia, 1849. — Sars, Koren et 970 ANTHOZOAIRES. * général, par une taille beaucoup plus considérable, mais aussi par la structur. benne plus compliquée de la cavité gastro-vasculaire. Ce n'est pas seulem: une simple excavation creusée dans le tissu corps ; elle est partagéepar de nombreuses. sons radiaires (replis mésentéroides, fig. 2% en un système de loges verticales qui comm ñiquent entre elles par le bas et qui commun quent aussi avec un système de canaux ramifié: dans la paroi du corps. À leur partie supérieure ces loges prennent la forme de canaux et se con. tinuent dans les tentacules; en ce point, en ef- fet, les replis mésentéroïdes sont soudés par - leur bord interne avec le tube stomacal. Il peut aussi exister, au-dessous du rebord de la bou: che, des ouvertures dans les cloisons, qui font : communiquer entre elles les loges voisines. Le tube stomacal ou buccal a essentiellement, | la signification morphologique d'un æsophage;. | il nos à son extrémité postérieure, Jà où les loges périphériques débouchent dans la ca- vité centrale, une ouverture susceptible de se fermer, par laquelle les matières, qui y sont contenues, peuvent passer dans la cavité gastro- « vasculaire. Son orifice antérieur, entouré par=. fois de bourrelets labiaux, situé au centre du” disque buccal, fonctionne en mêmetemps comme 2 TT anus, et donne issue aux restes de la digestion, 1 Fig. 276. — Coupe longitudinale à travers . FRE : Se le corps d'un Polype Anthozoaire (0ctac- aux excrétions de certaines cellules glandulai= D cran avec l'orifice res, ainsi qu'aux produits sexuels. Chez les Cé- tentacules bipin- , à nés. Mf, replis mésentéroïdes; G, rianthes, on remarque, en outre, un second Re gnieux orifice à l'extrémité postérieure du corps, et | chez beaucoup d' Actinies l'extrémité des tentacules est perforé. de Sn de Danielssen, Fauna litloralis Norwegiæ. Bergen, 1846. — Milne Edwards et J_ Haime, Reche ches sur les Polypiers, Ann. Sciences natur. 1842-1852.— Id., Histoire naturelle des Coralliaires 3. vol. Paris, 1857-1860. — Hollard, Monographie des Actinies, Ann. se. nat. 3° série, 1. XY. 1851. — Gosse, À history of the British sea Anemones and Corals. London, 1860. — Lacaze- Duthiers, Histoire naturelle du Corail. Paris, 1864. — Id., Mémoire sur les Antipathaires, histo- logie du polypier des Gorgones. Ann. Sciences nat., Zoologie, 1864. — Id., Deuxième mémoire les Antipathaires. Ibid., 1865.— Id. , Développement des Coralliaires. Archives de Zol. expér. T.] et Il, 1872-1873. — Külliker, Icones histologicæ, IL. Leipzig, 1865. — Id., Anatomisch-systemat Beschreibung der Alcyonarien. I. Abth. Die Pennatuliden, Abh. der Senkenb. Gesellschaft. TVIE et VIII, 1872. — Pourtalès, Deep sea Corals. Cambridge, 1871. — ©. Semper, Ueber Gem tionswechsel bei Steincorallen. Zeitschr. für wiss. Zool. T. XXII, 1872. — Moseley, The struc and relations of the Alcyonarian Heliopora cærulea, etc. Phil. Transact. ofthe Roy. soc., 1876. A. von Heïder, Sagartia troglodytes,etc. Sitzungsb. der K. Akad. der Wissensch. Wien, 1877. — Id., Cerianthus membranaceus Ein Beitrag zur Anatomie der Actinien. Ibid. 1879. — J. D. Corals and Coral Islands. New-York, 1879.— 0. et R. Hertwig, Die Actinien anatomisch : tologisch mit besonderer Berücksichtigung des Nervensystems untersucht, in Studien zur tertheorie. Jena, 1879. — R. Hertwig, Ueber das Nervensyslem der Actinien. Jena. Zeitschr, T: suppl. 2. — Klunzinger, Die Corallenthiere des rothen Mecres. 3 parties, Berlin, 1877-1879. ANTHOZOAIRES. 271 Le corps du Polype est formé d’une couche de cellules externes, ectoderme, présentant parfois une cuticule distincte (Zoanthus), ou même une zone épithé- cale incrustée de calcaire, d’une couche interne li- mitant la cavité gastro-vasculaire, entoderme, et de lames de tissu conjonctif intermédiaire ou méso- . derme, dont l'épaisseur et la structure sont très _ variables (fig. 277). Le mésoderme est composé … partout de substance conjonctive, revêtant rare- …_ ment la forme gélatineuse, plus souvent solide, parsemée de cellules fusiformes ou étoilées, ou homogène par disparition de ces éléments (4/cyo- nides, Gorgonides), et pouvant passer à la forme fibrillaire et devenir le siège de dépôts calcaires. Des fibres musculaires apparaissent aussi dans le mésoderme ou à sa surface; dans ce dernier cas il s'agit d’un phénomène secondaire, car les muscles _ contenus dans le mésoderme sont des produits - ectodermiques, qui ne s'y sont introduits que pendant que cette couche intermédiaire se formait. - Le plus souvent les muscles laissent reconnaître … une coùche extérieure de fibres longitudinales Fig. 211. — Coupe transversale à tra- vers le tube œsophagien de la Sa- gartia parasilica. ek, ectoderme ; s, lamelle de soutien ; en, ento- derme d! cellules glandulaires homogènes; d?, cellules glan - dulaires granuleuses ; », couche nerveuse; g, Cellules ganglionnaires; m, fibres musculaires (d'après 0. et uné couche profonde de fibres annulaires qui "tapissent la face interne du mésoderme, et qui etR. Hertwig). sont peut-être produites par l'entoderme (voyez les Siphonophores). Enfin - il existe également des faisceaux de fibres longitudinales sur une des faces latérales de chaque cloisont. Chez les Octactiniaires, ces derniers mus- cles sont situés sur une des moitiés du corps sur la face droite des quatre cloisons, sur l’autre moitié sur la face gauche des quatre autres, de sorte que _ le corps peut être divisé par un plan sagittal intermédiaire en deux moitiés symétriques. Chez les Hexactinies cette disposition symétrique est différente ; chez elles, chaque paire de cloisons présente des museles sur les faces tour- nées l’une sur l’autre, à l'exception de deux paires de cloisons de premier ordre placées vis-à-vis l’une de l'autre, et où ces muscles sont situés sur les faces Situées en dehors. Le plan sagittal passe également ici entre deux paires de cloisons et au milieu de deux loges gastro-vasculaires opposées, auxquelles appartiennent les deux tentaculesprimaires (antérieur et postérieur). Dans le Corail rouge, qui a été l’objet de recherches approfondies de la part de Lacaze-Duthiers, les cellules de l'ectoderme sont petites et présentent, comme partout, de nombreux nématocystes. Les cellules de l'entoderme, qui … tapissent la cavité du corps et le système des canaux, sont de grande taille, …— ciliées, el à contenu grossièrement granulé et en partie graisseux. Chez les Ac- … tinies de grande taille, l’ectoderme est formé de plusieurs couches et se com- 1 Voyez A. Schneïder et Rôtteken, Ueber den Bau der Actinien und Korallen. Sitzungsber. der Oberhessischen Gesellsch. für Natur und Heilkunde. Mars 4871, et Moseley, loc. cit, et Heider., doc. cit. 272 ANTHOZOAIRES. pose de cellules vibratiles, de cnidoblastes et de cellules glandulaires allongées qui sécrètent du mucus. On trouve aussi sur la surface basilaire, ou disque pédieux, des cellules glandulaires très allongées qui sécrètent une matière. gluante particulière, destinée à fixer le Polype. Le revêtement entodermique est. found de grosses cellules cylindriques ciliées, entre lesquelles sont accumus=" lées en grande quantité en certains endroits, principalement sur les filaments mésentéroïdes, des cnidoblastes et des cellules glandulaires. C'est grâce à ces. dernières que les filaments disposés en faisceaux ou en rubans, que l'on voit sur le bord libre des cloisons, remplissent la fonction d'organes digestifs. On n’a pas encore démontré d'une manière positive la présence du système nerveux (fig. 277). Cependant certains faits en rendent l'existence très probable; ainsi, par exemple, la présence de papilles marginales chez beaucoup d'Actinies, î que l'on a considérées comme des organes des sens, et récemment même, mais à tort, comme des yeux, et le phénomène dela propagation de l'excitation, qui dêter- mine la phosphorescence dans les organes lumineux des Pennatulides, et com- : mence à apparaître même lorsque l'excitation n’a été exercée que sur la tige de la colonie. Aussi est-il possible que les groupes de fibres, que Külliker « a considérés comme des nerfs, aient bien effectivement cette signification. ! | Dans ces derniers temps, Duncan croit avoir trouvé des cellules ganglionnaires x fusiformes et des plexus nerveux dans le disque pédieux des Actinies, et enfin « Korotneff a décrit dans le mésoderme de ces animaux des cellules ganglion- « naires et des fibrilles nerveuses ; mais ces faits ont besoin d'être confirmés. Les produits sexuels naissent sur les bords ou sur les faces latérales des re-. + plis méseRtér eds dans des cordons allongés ou pelotonnés (fig. 278). Dans le ! Corail, des capsules pédiculées : renfer- | 1 mant les éléments sexuels, qui s'en : échappent par déhiscence à Ja matu- … rité, sont suspendues aux cloisons. Fré- quemment les sexes sont séparés ; ce. pendant on rencontre aussi souvent Fig. 278. — Coupe transversale à travers une cloison d'Edwarsia tuberculala au-dessous du tube œæsopha- gien. ek, ectoderme ; s, lamelle de soutien; en, ento- derme; m, fibres musculaires ; ./m, muscles longi- tudinaux ; 0, œufs; v, filaments mésentéroïdes (d’après 0. et R. Hertwig). mâles et femelles ait lieu à des époques différentes. Dans les Polypes, qui vivent. en communauté, tantôt les individus mâles et femelles sont réunis dans la mêm colonie, tantôt, comme chez les Alcyonaires, ils forment des colonies séparées La fécondation a toujours lieu dans le corps de l’individu-mère, et le plus vent même dans l'ovaire. C'est aussi dans la cavité générale qu'a lieu la prem phase du développement des embryons et des larves (Actinies). La segmentat que l’on n'a du reste étudiée que chez quelques formes et assez superfici ment, paraît être égale ou inégale. Chez le Cerianthus et l’Actinia on a cb la formation d'une gastrula par invagination. F4 La structure rayonnée des Polypes a pendant longtemps fait croire qu développement était également rayonné, des individus hermaphrodites, chez ” lesquels testicules et ovaires peuvent même se former côte à côte sur 1 même repli mésentéroïde. Il n’est pa rare que la maturité des produ quoique, chez les Octactinies et ANTHOZOAIRES. 275 Hexactinies (Polyactinies), de différents côtés on eût déjà fait remarquer que les rayons affectaient dans leur disposition réciproque une symétrie bilatérale (Cerianthes, Antipathes, Pennatulides). Les Octactinies sont vivipares ; les larves, issues d'œufs fécondés, possèdent dans l'intérieur de leur corps, formé d’un . ectoderme cilié et d'un entoderme, une cavité qui communique avec l'extérieur, … au moyen d'une ouverture buccale située au pôle postérieur, quand l'animal se … meut. Arrivées à cet état, après avoir nagé librement pendant un temps plus ou moins long, les larves se fixent par leur pôle antérieur, et l'on voit apparaître autour de la bouche huit tentacules, après que le tube stomacal et les replis mésentéroïdes ont commencé à se développer. Chez les Polyactinies, dont les tentacules et les poches périphériques sont au nombre de 6 ou d’un multiple de ce nombre, on croyait faussement avec Milne Edwards qu’il se développait d'abord 6 cloisons primaires, puis entre celles-ci 6 cloisons secondaires, puis encore 12 cloisons tertiaires, 24 cloisons quaternaires, etc., et qu'ainsi les cloisons de même grandeur étaient du même âge et appartenaient, par conséquent, au même cycle. Cette opinion avait prévalu, . bien que depuis longtemps J. Haime eût prouvé que chez le Cérianthe on voyait apparaître d'abord. 4, puis 6 tentacules, et que Kowalewsky eût éga- lement démontré le même mode de développement pour les cavités gastriques _ des Actinies. Récemment A. Schneider et Semper ont fait voir que la loi de … Milne Edwards n'était point exacte, aussi bien pour les Actinies que pour les … Polypes coralliaires, et Lacaze-Duthiers a fourni la preuve convaincante que, _ dans ces deux groupes, l'accroissement des cloisons et des tentacules avait lieu —… suivant une loi toute différente, que dans les deux cas les premières phases du …. développement montrent une symétrie bien nettement bilatérale, et que ce n’est que plus tard qu'apparaît la symétrie rayonnée d'après le chiffre 6, par égali- . sation des élèments alternants, inégaux. Les jeunes larves des Actinies (A. mesembryanthemum, Sagartia, Bunodes) sont de petits corps sphériques ciliés, dont le pôle postérieur, allongé, porte une touffe de longs cils. L'extrémité opposée, aplatie, est précédée par l'ouverture buccale, qui conduit, par l'intermédiaire d'un court tube œsophagien, né par ‘invagination, dans une cavité gastrique étroite. La première différenciation de celte cavité, primitivement simple, consiste dans l'apparition de deux replis opposés, qui la divisent en deux parties inégales. L'ouverture buccale prend de . plus en plus la forme d’une fente longitudinale symétrique et perpendiculaire à la direction de ces replis mésentéroïdes, de sorte que l’on pourrait faire passer par la bouche un plan médian. Bientôt apparaissent dans la plus grande loge, “que l'on peut appeler la loge antérieure, deux autres replis symétriques par apport au plan médian, de telle sorte que la cavité générale est divisée en ; quatre parties, une antérieure, une postérieure, et deux latérales plus petites. Puis se développe dans la loge postérieure une troisième paire de replis et successivement, dans les loges latérales, une quatrième paire, qui atteint presque la taille de la paire précédente (fig. 279). Plus tard, les loges situées de côté et d'autre des replis primaires sont divisées à leur tour par de nouvelles cloi- sons. Les 12 loges gastro-vasculaires acquièrent peu à peu toutes le même dé- — reloppement et peuvent être distinguées en une paire impaire située sur is TRAITÉ DE ZOOLOGIE, —— 2% ÉDIT. 18 274 ÿ \ fE) Fig. 279. — Développement de l’Actinia mesembryan- themum (d’après Lacaze-Duthiers). — a, larve avec huit cloisons et deux cordons pelotonnés; 0, la bouche, b, larve un peu plus avancée, avec l’ébau- ANTHOZOAIRES . le plan médian‘, et cinq paires symétriques, par rapport à ce même plan. (2-6). La loge antérieure de la première paire, ainsi que la deuxième, la qua- trième et la sixième paire, sont issues! de la plus grande des deux poches pri- maires ; la loge postérieure, ainsi que la troisième et la cinquième paire, de la plus petite des deux poches primai- res. Déjà, avant même que la cinquième et la sixième paire de cloisons n'aient commencé à se développer, apparais= sent les tentacules à l'extrémité supé- rieure des différentes loges. Le pre- « mier, qui se montre, est celui qui cor- « respond à la loge primaire antérieure. « Plus tard naît celui qui lui est direc- : RE PRRAULeE tement opposé, puis tous les autres par paires, sous la forme de petits mamelons. Lorsque les 12 tentacules sont for- més, ils ont alternativement la même taille, de telle sorte que les 6 plus grands, dont font partie les tentacules impairs de l'axe longitudinal, alternent avec 6 ten tacules égaux et plus petits ; ils constituent ainsi deux cycles, chacun de 6 ten- tacules. Parmi les cordons pelotonnés, ou filaments mésentéroïdes, ce sont ceux, des replis mésentéroides primaires qui apparaissent les premiers, puis symétriquement ceux de la quatrième paire, puis ceux de ls deuxième et de bel £ troisième. | Le développement des 19, 24, 48, etc., nouvelles cloisons, et des. rnéiéiéé correspondants, a lieu aussi suivant une autre loi que celle que l'on avait : admise jusqu'ici sur l'autorité de Milne Edwards et J. Haime (fig. 280). Les « Fig. 280. —Coupes verticales faites suivant deux plans perpendiculaires à travers deux jeunes Actinies avec vingt-quatre bras (d’après Lacaze-Duthiers). 1 Comme chez les Hydroméduses, le premier tentacule du jeune Polype scyphistome. ANTHOZOAIRES . 275 que les 6 tentacules de deuxième ordre les dépassent bientôt et semblent représenter à leur place le deuxième cycle. La même loi d’accroissement se répète dans le cours des phases évolutives sui- vantes, et le Polype, alors entièrement fixé par _ son pôle postérieur, voit le nombre de ses ten- tacules grandir (fig. 281). _ La reproduction sexuelle est la règle; mais _ les phénomènes de la reproduction asexuelle par bourgeonnement et scission sont également très répandus. Des bourgeons peuvent apparai- tre dans les parties les plus diverses du corps, sur le côté, vers l'extrémité pédieuse, sur le disque buccal; dans ce dernier cas, ils se sépa- rent par une sorte de scission transversale, qui rappelle la strobilisation du Scyphistoma (co- nies de Fongies). On observe aussi chez les pi, sg1. — Bouche et tentacules vus par Blastotrochus (fig. 282) et les Flabellum une la face orale (d’après Lacaze-Duthiers). forme semblable de bourgeonnement, qui conduit à un mode de reproduction _ analogue à la génération alternante; en effet, les formes, qui sine des 4 bourgeons, se comportent vis-à-vis des animaux sexués aux- quels ils donnent naissance comme un Strobila vis-à-vis des Méduses qui s'en séparent. Il n’est pas, il est vrai, démontré g que les formes jeunes, qui donnent des bourgeons, aient ex- clusivement la signification de nourrices, qu’elles soient de véritables nourrices, puisque la possibilité de produire des éléments sexuels ne se trouve nullement exclue. … Dans le Corail, de nouveaux individus sont produits par formation de mamelons à la surface de la couche superfi- cielle; ceux-ci se creusent d’une cavité et acquièrent une . bouche terminale, tout autour de laquelle se développe une Fig. 282. — Blastotro- K 5 er ; chus nutrix. — LK, … couronne de tentacules. Si les individus, nés par bourgeonne- bourgeons latéraux ment et division incomplète, restent unis entre eux, # en ré- (d'après C. Semper)- sulte la formation de colonies, qui peuvent revêtir une configuration très diverse, et acquérir par accroissement continu un développement très considérable. En général, les individus sont en quelque sorte enfoncés dans une masse com- mune, le Cœnenchyme ou Sarcosome, et communiquent entre eux plus ou moins directement, le plus souvent par l'intermédiaire de canaux pariétaux ; de telle sorte que les aliments absorbés par l'un quelconque des Polypes profitent à toute la communauté. Lacaze-Duthiers distingue dans le système de canaux du Corail un groupe de vaisseaux profonds, plus gros, longitudinaux, auxquels il faut attri- -buer l'aspect cannelé de l'axe solide, et un réseau superficiel à mailles étroites, par lequel principalement se trouve établie la communication entre les cavités gastro-vasculaires des différents Polypes. Ce système de canaux est complète- ment dépourvu d'orifices périphériques, analogues aux pores des Éponges; sou- vent la bouche de jeunes bourgeons, encore dépourvus de tentacules, peut pda en erreur et faire croire à leur existence. Une pareille colonie de Po- 276 ANTHOZOATRES. lypes nous offre un exemple frappant d'une communauté formée d'individus … semblables, sans aucune trace de division du travail, ni de polymorphisme. La … formation des produits sexuels seule est répartie dans la règle sur différents individus, qui, sous tout autre rapport, du reste, présentent identiquement la même organisation, et sont tous chargés des mêmes fonctions animales et vègé- | tatives (fig. 283). Cependant, de nouvelles recherches ont fait voir qu'il existait dans certaines colonies d’Anthozoaires une sorte de polymorphisme. Déjà | Yerrill mentionne la présence de Polypes rudimentaires (zooïdes) chez les Pen- « natulides, et Kôlliker fournit la preuve qu’effectivement, dans ces colonies d'animaux, à côté d'individus de taille considérable, pourvus de bras ou de ten- « tacules pinnés, d'organes sexuels et de 8 cordons pelotonnés, il existe des indi- « vidus plus petits, sans tentacules, ni organes sexuels, présentant seulement deux cordons pelotonnés, qui, d’a- : près ce naturaliste, auraient spécia- lement pour fonctions d’absorber et de rejeter l’eau. Comme ils possè- dent cependant une cavité gastro-vas- —- —s Æ ° Fig. 283. — Branche d’un polypier de Fig. 284. — Sclérites d’Alcyonaires (d’après Corallium rubrum. — P, Polype Kôlliker). — a, sclérite de Plexaurella ; b, (d'après Lacaze-Duthiers). sclérite de Gorgonia ; c, sclérite d’Alcyonium culaire avec 8 cloisons et un tube stomacal piriforme, il est vraisemblabl qu'ils exercent aussi les fonctions digestives. Il faut encore ajouter que che certaines Pennatulides (Virgularia mirabilis, etc.), les individus en voie de déve- loppement et encore dépourvus de tentacules, situés vers le bas de la colonie, ont des organes sexuels et probablement plus tard deviennent aussi des individi nourriciers. Les formations squelettiques des Polypes, ou Polypiers, ont une importance À considérable (fig. 284). Tandis que jadis on admettait, avec Ehrenberg et Dana et surtout Milne Edwards, que le tissu solide des Coralliaires présentait de modes d'origine, et que l’on distinguait un squelette axial et un squelette ec tical, que l’on croyait être une formation cuticulaire issue des cellules superf cielles, dans ces derniers temps, les recherches de Lacaze-Duthiers et plus. ANTHOZOAIRES. 277 les travaux approfondis de Külliker ont montré que ce dernier aussi était pro- duit dans le tissu conjonctif sous-cutané, c'est-à-dire dans le mésoderme. Il n'y a que quelques familles, telles que celles des Actinies et des Cérianthes, et quelques _ genres, où les formations squelettiques fassent complètement défaut. Dans le vaste groupe des Octatiniaires ou Alcyonaires, les corpuscules calcaires de formes très diverses, lisses ou rugueux, parfois fortement colorés, contenus … dans la substance fondamentale du mésoderme, jouent un rôle essentiel dans la formation -du squelette. Quelques Alcyonaires seulement (Virgularia mirabilis, Cornularia) ne présentent point de spicules ou de sclériles calcaires. Ces petits corps sont formés d'un dépôt calcaire, dont la composition chimique n'est pas suffisamment connue, uni à une petite quantité de substance organique et pou- vant se rencontrer dans toutes les parties de la colonie, dans l'axe aussi bien que dans le cœnenchyme, et même dans les organes des Polypes, qui peuvent s'étaler, librement au dehors. Dans l'axe, on trouve des corpuscules calcaires dans les seuls genres Sclerogorgia, Mopsea, Melithæa, Solandria et Corallium. … Quand ces corpuscules se rencontrent, dans le corps rétractile des Polypes en — groupes peu nombreux, parfois réguliers, ils donnent au parenchyme une con- —. sistance plus grande, et quand ils s'accumulent en grand nombre, suivant la L nature de la substance fondamentale qui les duviraque, le tissu est flexible, _ prend l'aspect du cuir, ou devient corné ou pierreux. Parfois le tissu tra- versé par les canaux nourriciers, qui entoure les spicules, prend un carac- 1ère corné et ressemble à un réseau de fibres, comparables à la charpente de - fibres cornées des Éponges (couche corticale des Mélithæacées, axes des Scle- nu _ Cependant les spicules peuvent se réunir de manière à constituer des forma- …. tions solides, soit par fusion immédiate, soit qu'ils soient reliés par une sub- Slance calcaire intermédiaire (cordon central de l’axe des Melithæacées et des — Corallines). Dans le squelette axial du Corail (Corallium rubrum), si soigneuse- ment étudié par Lacaze-Duthiers, on distingue une lame centrale, à section le … plus souvent triangulaire, qui est entourée à une écorce épaisse de couches con- centriques. Elle est la première partie qui se forme au début du développement de l'axe, et apparait, comme on peut nettement le reconnaitre, sur de jeunes Polypes encore isolés, sous la forme d’une lame recourbée en gouttière autour de l’estomac, produite par réunion de spicules calcaires d’abord disséminés. Les phases suivantes du développement lui font revêtir la forme d’un cordon à trois faces, et peu à peu le Polype primitif produit par bourgeonnement une petite colonie de Polypes placés suivant trois rangées longitudinales. Les couches cal- caires, qui se déposent plus tard autour du noyau central, sont également com- posées de spicules uñis par une substance intermédiaire. De la même façon naissent autour de l'axe pierreux du Corail, dans le sarcosome, les formations cal- caires, auxquelles est due la coloration rouge de l'écorce. Souvent les spicule calcaires ne prennent aucune part à la formation de l'axe, et c’est exclusive- ment à la substance conjonctive, qui devient cornée, que le squelette doit sa dureté (axes cornés des Gorgones et des Antipathaires) ; dans d'autres cas, on rencontre. des dépôts cristallins calcaires dans la substance cornée (Plexaura), . ou bien la substance elle-même se calcifie (axes des Gorgonellacees, des Prim- 278 ANTHOZOAIRES. noacées et des Pennatulides, ainsi que les parties dures des Isis). Dans tous a cas, le squelette axial contient un cordon central de forme très variée. £ Enfin, les squelettes calcaires des Madréporaires ne débutent jamais par la for- 1 mation de spicules, et résultent probablement de la calcification du cœnenchyme. Ils sont constitués par une substance calcaire biréfringente de structure fibril= laire et renferment, outre des sels minéraux (carbonate de chaux, phosphates et 4 combinaison de fluor), une petite quantité de matière organique. | DE Chez les Madréporaires, le développement du squelette a lieu dans chaque ss | Ë vidu au fond du corps et se continue de telle sorte, qu’à côté d’une lame calcaire pédieuse, naît dans la partie inférieure du Polype une lame murale ou muraille (theca), ayant plus ou moins la forme d'une coupe, d'où rayonnent plusieurs ; lamelles verticales, nées sur place, les cloisons (sep- ta). Le squelette calcaire de chaque Polype, de même que sa cavité gastro-vascu- laire, présente une symétrie rayonnée; de RÉ en Fig. 285. — Coupe verticale à travers un Polype de l'As” Fig. 286. — Coupe verticale . troides calycularis. — On voit l'orifice buccal et le . à travers le calice du tube œsophagien avec les cloisons qui y sont fixées, ainsi Cyathina cyathus.sS, cloi- que les lames calcaires qu’elles renferment-et au centre sons ; P, palis; €, colu- la columelle $k (d’après Lacaze-Duthiers). melle (d’après Milne ä Edwards). + que les cloisons correspondent aux loges entourées par les replis mésentérof et aux tentacules (fig. 285). Le nombre des cloisons augmente de même: celui des tentacules avec l’âge des Polypes, d’après des lois qui ne cadh nullement, comme l'a montré Lacaze-Duthiers, avec le schéma proposé Milne Edwards et J. Haime. Par des différenciations intérieures et extérieu de la muraille et des cloisons, prennent naissance un grand nombre dù pendices, qui ont une grande importance au point de vue de la classifica Parfois s'élève, dans l'axe, au centre de l'espace entouré par la mur une colonne calcaire ou columelle, et autour d'elle, séparée par les cloïs de la muraille, uné couronne de petites baguettes verticales, palis (fig. Les faces latérales des cloisons peuvent émettre des poutrelles ou 8 ANTHOZOAIRES. 279 tieules, ou bien des cloisons horizontales, dissépiments. La muraille peut aussi produire sur sa face externe des appendices lamellaires verticaux, côtes, entre lesquels peuvent aussi se rencontrer des dissépiments. Tandis que chez les Apores les thèques et les cloisons ne sont jamais perforées, chez les Per- forés elles sont criblées d'ouvertures, et forment ainsi une charpente treil- lissée dont les mailles sont creusées dans la substance calcaire épaisse et résis- fante. AYEÉ La grande diversité de formes, que présentent les colonies de Polypes n'est pas seulement due aux différences de structure du squelette des Polypes qui les constituent, mais est le résultat d'un accroissement très varié par bourgeonne- ment et scissiparité incomplète (fig. 287). Le bourgeonnement se produit, sui- vant des lois définies, sur les différentes parties de l'individu-mère, aussi bien sur la base que sur les parties latérales ou que sur le péristome du Polype. La seissiparité incomplète est le plus souvent longitudinale, et commence par un étranglément de la partie supérieure de la bouche, étranglement qui, en se prononçant de plus en plus, amène une bifurcation, dont les branches se Fig. 287. — Madrepora ver- Fig. 288. — Mæandrina (Cæloria) arabica rucosa (d’après Milne (d’après Klunzinger). Edwards et J. Haime). complètent chacune de leur côté, de façon à constituer deux individus distinets Parfois la scission s'arrête et les deux individus restent unis par la base, en- tourés par une muraille commune. Dans ce cas, qui se présente très fréquemment chez les Méandrines (fig. 288), il existe plusieurs bou- ches et plusieurs tubes gastriques, mais les cavités gastro-vasculaires communiquent direc- tement les unes avec les autres. D’autres fois, les individus, nés le plus souvent par bourgeonnement, pourvus de disques buccaux distincts et de cloisons, restent unis dans toute leur longueur par la fusion de leur muraille Fig. 980. — Asiræa (Goniastræa) (Astréides, fig. 289). Enfin la scission peut se peclinata (d'après Klunzinger)- continuer à travers toute la longueur de l'animal jusqu'au bas, et les Polypes sont alors uniquement unis par le cœnenchyme calcifié. Tandis que ces deux premiers modes d'accroissement donnent naissance aux polypiers lamel- 280 ANTHOZOAIRES. leur et massifs, le dernier produit des polypiers cespiteux, par exemple, dans les genres Eusmilia, Mussa. Rarement les individus, nés par scissiparité ou gemmiparité, se séparent de l’individu-mère, comme on l'a observé chez pe : cetinis. Les polypiers, dont on formait jadis le sous-ordre des Tabulés, et que l'on a, de- puis les-travaux de L. Agassiz, Verrill et Moseley, réuni en partie aux Zoan- thaires (Pocillopora), en partie aux Alcyonaires (Heliopora) et en partie aux Hy- droïdes (Millepora), offrent une structure différente. La muraille est tubuleuse et la cavité qu'elle limite est divisée en séries de chambres superposées par des. lamelles horizontales, les cloisons faisant entièrement défaut. On voit par là que les Polypes, dont l’organisation est très différente, peuvent présenter cependant dans leur squelette une structure identique. Les Anthozoaires habitent tous la mer, et vivent principalement Fi les zones chaudes, quoique quelques types d'Octactiniaires et des Actinies soient répandus … sous toutes les latitudes jusque dans l'extrême nord, où Sars … a même observé une Isidine (Isidella lofotensis). Les Polypes, qui forment des bancs et des récifs, sont situés sur une zone circulaire comprise entre le trentième degré de latitude nord et le trentième degré de latitude sud, qu’ils ne dépassent que rarement en certains points. È La profondeur à laquelle ils vivent au-dessous de la surface de la mer est en général limitée et déterminée pour chaque espèce. La plupart des Polypes à récifs s'étendent depuis le . niveau des basses marées jusqu'à vingt brasses de profondeur au plus, et quelques espèces voisines plus bas encore. Aux formes que l’on rencontre dans les grandes profondeurs ap- . partiennent principalement des Apores telles que des Turbino- lides, des Eupsammides, des Fongies (Fungia symmetrica), Fig. 290. — Branche des Astrées et des Oculinides (fig. 290). On a également d'Oculina speciosa sos + (d’après Milne trouvé, dans ces zones profondes, des Actiniaires (Acti- EdwardsetJ.Haime). mig gelatinosa, Edwarsia coriacea, Cerianthus bathymetricus Mos. etc.)!. Les Perforés habitent un niveau plus élevé, et aiment, comme beau- coup de Madréporitides et de Poritides, les eaux peu profondes. Au-dessus du niveau des basses marées, les Polypes ne peuvent plus vivre, car ils sont de temps à autre laissés à découvert par la mer. Le plus souvent les Coralliaires se fixent dans le voisinage des côtes et con- struisent dans le cours des temps, par les accumulations de leurs squelettes cals caires, des masses rocheuses d’une étendue colossale, des récifs de coraux, qui sont si dangereux pour les navigateurs, et qui contribuent à accroître l'étendue de la terre ferme, en même ep qu'ils deviennent souvent l'origine de na velles iles. Sur les côtes orientales de l’Afrique et de l'Amérique il n’existe pas de récill de coraux ; ils sont au contraire très répandus dans le golfe FE l'o se n de N. Moseley, On the true Corals dredged by H. M. S. Challenger. Proc. Roy. 6. ANTHOZOAIRES . 281 Pacifique et l'océan Indien. On distingue des récifs côtiers, des barrières-récifs et des atolls. Les premiers entourent immédiatement les côtes; ce sont des ter- rasses étendues et plates, qui se terminent par un bord abrupt, où viennent se briser les vagues et où par suite se rencontrent les conditions les plus favo- rables pour que les Polypes prospèrent. Les barrières-récifs en diffèrent en ce que les récifs et la terre ferme restent séparés par un canal relativement peu profond. Quant aux atolls, ils consistent en une bande circulaire, interrompue le plus souvent sur un seul point, et entourant une lagune. Il ne reste plus aucune trace de l'ile. On en voit de bons exemples dans les puissants récifs de la Nouvelle-Hollande et dans les îles de l'océan Pacifique. Les premiers sont dis- tants des côtes de dix à cent milles marins; ils forment une sorte de digue avancée, protectrice, contre les brisements des flots, qui s'enfonce dans la mer jusqu’à mille brasses. C'est à Charles Darwin qu'appartient le mérite d'avoir bien étudié les formes de coraux et d’avoir montré que leur origine était due à des changements de niveau du fond de la mer, dont l’affaissement séculaire vieut en aide à l’activité vitale des Polypes, qui ne s'exerce, comme nous l’avons vu, que dans des limites de profondeur très étroites. Un simple récif côtier peut donner naissance pendant une période d'affaissement, dans le cours des temps, à une barrière-récif; le bord exposé au vent et à l’action des vagues s’accroit en _ effet plus rapidement, tandis que sa surface ne présente qu'un accroissement beaucoup plus lent et reste à l'état de bassin peu profond. Enfin, l'affaissement continuant à se produire, une barrière-récif peut se transformer en un atoll, si l'ile qu'elle entoure s'enfonce au-dessous du niveau dela mer. Qu'il survienne plus tard une période de soulèvement séculaire, les récifs émergent et déterminent ainsi la formation de continents ou d'îles. Plusieurs espèces d’Anthozoaires, des Polypes hydroïdes (Millépores) et même des plantes (Nullipores) prennent part à la formation des récifs. A la partie supé- rieure on rencontre principalement les Nullipores, les Madréporides et les Poritides ; et dans les couches plus profondes les Millépores et surtout les Méandrines et les Astrées. Les observations de Darwin ont montré que c’est à tort que l'on attribuait aux Coraux une croissance excessivement lente; il a vu, en effet, que dans le golfe Persique un vaisseau qui avait coulé à fond était au bout de vingt mois déjà recouvert d'une couche de Coraux épaisse de deux pieds. Les Perforés, qui vivent près de la surface de l’eau (Madrépores et Poritides), paraissent se développer beaucoup plus profondément que les Apores et les Tabulés, qui habitent les eaux profondes. Dans tous les cas, la part que les Anthozoaires prennent aux change- ments de l'écorce terrestre est très importante, et de même qu'actuellement ils protègent les côtes contre l’action destructive du brisement des flots, et contri- buent par l'accumulation de masses calcaires puissantes à la formation d'iles, de même, dans les périodes géologiques plus anciennes, ils ont joué un rôle encore plus considérable, comme on peut en juger d'après les puissantes for- mations coralliaires des terrains paléozoïque et jurassique. Les premières mon- trent dans leur structure, d’ après Milne Edwards et J. Haime, des particularités qui les distinguent de tous les autres Coraux plus récents, aussi bien que des Coraux actuels. Bien que les Coraux paléozoïques ressemblent beaucoup aux 282 ALCYONAIRES. Coraux néozoïques, cependant ils appartiennent à un tout autre type, au type M 4-rayonné, qui nécessite l'établissement d'un ordre particulier, celui des Rugosa « ou Tetracorallia. Ces anciens Coraux n'ont aucun représentant dans l'époque M mésozoïque; mais pendant les périodes antérieures quelques genres (Palæocy= « clus, Pleurodictyum) annonçaient déjà l'apparition des Apores et des Perforés, … dont le type est 6-rayonné. Malgré le nombre fondamental différent des cloisons chez les Rugueux et chez les Coraux actuellement vivants, le développement de ces derniers, qui passent par une phase où la symétrie est 4-rayonnée, permet de reconnaître entre ces deux groupes un lien génétique, d'autant plus que Kunth, « dont les recherches ont contribué pour une large part à nous faire/connaître la structure des Rugueux, a fait voir qu'elle présentait une symétrie bilatérale. Les Anthozoaires se nourrissent principalement de larves et de petits animaux marins, qu’ils attirent dans leur bouche à l'aide de leurs tentacules et de leurs cils vibratiles. Parmi les nombreux ennemis des Anthozoaires il faut citer en première ligne les Poissons perroquets et les Holothuries, parce que leur action s'ajoute à celle des flots, pour produire au fond de la mer un dépôt d'une vase calcaire très fine (déjections du tube digestif). 3 Des monstruosités chez les Coraux sont causées par des Crabes. Quand l'un. de ces Crustacés s’est glissé entre les branches d’un polypier, par exemple entre les branches du Pocillopora cespitosa, celles-ci croissent en forme de lamelles et se réunissent au-dessus du parasite, de façon à former une sorte de sphère. Les Anthozoaires se divisent en deux ordres, les Octactinia ou die et les Polyactinia ou Zoantharia; on y ajoute un troisième ordre renfermant des formes fossiles, celui des Tetracorallia, ou Rugosa. | hs 1. ORDRE ALCYONARIA:, OCTACTINIA. ALCYONAIRES Polypes et colonies de Polypes pourvus de huit tentacules bipinnés el 1 d'un même nombre de replis mésentéroïdes non calcifiés. + Le nombre des replis mésentéroïdes et des loges situées entre les cloisons est « toujours de huit. Les tentacules sont toujours également au nombre de huit et se distinguent par leur largeur et par la dentelure des bords. Rarement l'individu provenant d'un œuf fécondé (oozoïte) reste solitaire (Haimea), presque toujours: il donne de bonne heure naissance par bourgeonnement à d'autres individus (blastozoïtes), et l’ensemble forme une colonie. Les formations calcaires des tégus. ments constituent des polypiers charnus, ou bien une écorce friable entour un axe tantôt mou, tantôt corné, tantôt pierreux, ou encore des tubes one 1 Outre les ouvrages de Milne Edwards et J. Haime, Lacaze-Duthiers, Dana, Kôlliker, ‘etei} voyez : Richiardi, Monographia della lamiglia delle Pennatularie. Bologna, 1869. — Panceri, Mémoire sur La phosphorescence chez les animaux marins. Ann. sc. nat. zool. 1872. —J. Lin + On Pennatulid-Slägtet Umbellula. Stockholm, 14874. — N. Moseley, On the structure and tions of the Alcyonarian Heliopora cœrulea, etc., Philos. Transact. of the Roy. Soc. 1876. ALCYONAIRES. 285 rigides (Tubipora). Partout le squelette est formé par des corpuscules calcaires colorés, de forme déterminée, appelés spicules ou sclérites. Seul, le squelette calcaire des Helioporides présente la structure filamenteuse cristalline des Madrépores. Dans quelques familles (Pennatulides) à côté des individus sexués on trouve des individus asexués. La séparation des sexes sur des individus et des colonies différentes (diœcie) est la règle. Cependant on peut rencontrer, par exemple dans le Corail, des dispositions analogues à celles qui caractérisent la classe de la Polygamie dans la classification des végétaux de Linné; en effet, on peut trouver sur le même polypier de cet Anthozoaire des indivi- dus mâles, des individus femelles et des individus hermaphrodites, beaucoup plus rares, il est vrai, que les autres (fig. 291). _ À. Fa. Azcyonipas. Colonies sédentaires à polypier charnu, dépourvus d’axe et ne renfermant qu'un petit nombre de spicules calcaires. La cavité générale de chaque Polype est dirigée vers la base du polypier. On rencontre rarement deux sortes d'individus (Sarcophy- ton, Heteroxenia). 1. Sous-Fam. Cornularinae. Polypes unis par des … bourgeons basilaires et des stolons en forme de ra- cine. Cornularia Lam., Polype rétractile; C. crassa Fig. 991. — Branche d'un polypier de Edw., C. cornucopia Schweig., Méditerranée. Rhi- Corallium rubrum. P, Polype (d'après zoxenia Ehrbg., Polype non rétractile; R. filifor- Lacaze-Duthiers). mis Sav., Norvège. R. rosea Dana, Méditerranée. Clavularia Quoy. Gaim. Sarco- dictyon Forb. Anthelia Sav. Sympodium Ehrbg. Les espèces simples appartiennent aux genres Haimea Edw. et Hartea Edw. 2. Sous-Fan. Alcyoninae. Polypier formé par bourgeonnement latéral, constituant des masses lobées ou ramifiées. Alcyonium L., Polypier lobulé ou digité. Polypes complé- tement rétractiles. À. palmatum Pall., digitatum L., flexibile Dana, confertum Dana, arboreum Sars., ce dernier dans de grandes profondeurs. Sarcophyton Sars. Ammothea Sav. Xenia Sav. Heterocenia Kôll., Polypes dimorphes. Nephthya Sav. Spaggodes Less Paralcyonium Edw. 2. Fax. Pennaruumas. Colonies de Polypes dont la base libre (tige) s'enfonce dans le sable ou la vase, présentant le plus souvent un axe corné flexible. Les cavités générales des divers individus, qui sont groupés tantôt autour de l'axe pédiculé, tantôt sur le côté dorsal, tantôt sur les côtés, communiquent avec un système vasculaire formé de 4 ou 2 longs canaux. Dans tous les genres les Polypes sont dimorphes. Beaucoup de Pennatulides sont phosphorescentes. La phosphorescence est produite par des cordons, composés de cellules à contenu granuleux, brillant et graisseux, et situés autour de la bouche. 1. Sous-Fam. Pavonarinae, Virgularia Lam., Polypier en forme de baguette, très allongé; Polypes disposés symétriquement sur deux rangées. V. juncea Pall. Funiculina Lam, Polypes disposés en séries transversales; F. finmarchica Sars. F. Christii K. D. F. quadrangularis Pall., mer du Nord. l 2. Sous-Fam. Pennatulinae. Pennatula L. Polypier en forme de plume, portant des pro longements latéraux sur lesquels sont situés les Polypes. Le zooïde principal sur le côté ventral de la tige. Au sommet de la tige, une très petite ouverture. P. rubra, phosphorea Ellis., Méditerranée. Pteroides Herkl. Zooïde principal sur les prolonge- ments latéraux. | 4 SMaslo va Yade. 284 ALCYONAIRES . 3. Sous-Fam. Veretillinae. Veretillum Cuv. Polypes rétractiles, disposés irrégulièrement tout autour d'un polypier cylindrique. V. cynomorium Pall., Méditerranée. V. pusil= 4 lum (Cavernularia Herkl.) Phil., Palerme. Lituaria Nal., base de la tige renflée. Sar= cobelemnon Herkl. Kophobelemnon Asbj. 4 4. Sous-Fam. Renillinae. Renila Lam. Polypier aplati, réniforme, porté par une tige 4 cylindrique renfermant deux canaux situés côte à côte, qui se réunissent à leur ex; trémité et débouchent au dehors par un petit orifice commun. Looïdes sur le côté dorsal. Au milieu de la face supérieure se trouve l’orifice d’un gros zooïde. R. reni- u formis Pall., R. violacea: Quoy. Gaim., Amérique. . + 4 5. Sous-Fam. Umbellulinae !. Tige longue et grêle. Polypes gros, non rétractiles, situés sur la face dorsale. Zooïdes entre les Polypes, laissant libre la ligne médiane ven- 1 trale. Umbellula Cuv. U. Thomsonii Küll. Habite les mers profondes, près de Madère (2125 brasses). U. Lindahlii Kôll. Groenland. di 4 3. Fax. Srpmonocorcraceas. Ilabitus des Gorgonides, mais les cavités gastriques se continuent avec de longs canaux. Sarcosome dur, formé de substance conjonctive et de … nombreux spicules. Polypes seulement à l'extrémité des petits rameaux dans des loges peu saillantes. Siphonogorgia Küll. S. Godeffroyi Küll. Iles Pelew. Forme de transition entre les Gorgonides et les PUCES. 4, Fam. GorRGONIDAE. boss corticanx. Colonies de Polypes sédentaires,muniés d'un axe ramifié corné ou calcaire, revêtu d’une écorce calcaire molle ou friable. Les cavités … viscérales des Polypes rétractiles sont courtes, perpendiculaires à | l'axe, et communiquent par des vaisseaux longitudinaux et des canaux ramifiés. 1. Sous-Fam. Gorgoninae. Axe inarticulé corné ou calcaire, sécrété par le parenchyme. Les rameaux de la colonie se soudent souvent aux points de contact. D'après Valen= ciennes et Külliker, on peut distinguer les groupes suivants : o a. — Primnoacear. Cœnenchyme peu épais; couche superficielle d’épines calcaires. 1 Polypes affectant la forme de papilles saillantes. Primnoa Lamx., mer du Nord P. flabellum, verticillaris Ehrbg. Muricea elongata Lam., horrida Mæb., pe Lamx. Echinogorgia Küll. b. — Prexauracear. (Euniceidæ Küll.). Cœnenchyme épais, non hérissé d'Epines, mais pourvu de sclérites en massue; axe calcaire ou corné. Plexaura, axe calcaire. P. flexuosa Lamx. Eunicea mammosa Lamx. Plexaurella Küli. c. — Gorconacear. Cœnenchyme mince, lisse, sclérites calcaires petits, la plu- part fusiformes; axe corné. Gorgonia Edw. Les Polypes forment des verrues sail= ‘Jantes sur le polypier ramifié. G. verrucosa Pall., Méditerranée. Leptogorgi Edw. Haim. Cœnenchyme mince, membraneux; pas de verrues. L. viminalis L., océan Atlantique. Rhipidogorgia Val., polypier en éventail. R. flabellum L Antilles. Lophogorgia Edw., Haim., polypier en éventail avec plusieurs branch partant d’une tige aplatie. L. palma Edw., Cap. Plerogorgia selosa, pinnatan Edw. Xiphigorgia anceps Pall., selacea Edw. Hymenogorgia quencifaies Van Phyllogorgia dilatata Edw. Phycogorgia Val. d, — GorconezLacEar. Cœnenchyme mince, lisse, sclérites calcaires petits, ni la forme d’une double sphère; axe lamelleux calcaire. Gorgonella Val. lamelleux à stries rayonnantes. G. granulata Esp. Verruncella Edw. Juncella Val. Met 1 Outre J. Lindahl, Loc. cl., voyez : A. Külliker, Die Pennatulide Umbellula,etc. Würzburg,1 7 — R. v. Willemoes-Suhm, Notes on some young stages on Umbellularia and on ils geograple distribution. Ann. and Mg. of nat, hist, : CLEO ERA CS. &.4 + 2 SAP TT UN TE ZOANTHAIRES. 285 soudés. Briarium gorgonideum Blainv. Paragorgia arborea Edw. (Alcyonium arbo- reum L.), mer du Nord. Solanderia gracilis Duch. Mich. 5. Sous-Fan. Sclerogorginae. L’axe, inarticulé, est formé de substance cornée et de spicules calcaires soudés. Sclerogorgia Küll. S. suberosa Esp., verruculata Esp. 4. Sous-Fan. Isidinae. Axe articulé, formé d’une série de cylindres calcaires et de ron- delles de tissu corné alternes; les cylindres calcaires offrent une structure la- melleuse. Isis. Lamx. Z. hippuris Lam. 5. Sous-Fam. Melithæaceae. Les tronçons mous de l'axe sont formés de spicules cal- caires isolés, reliés par de la substance cornée et du tissu conjonctif. Les tronçons durs, de spicules calcaires soudés. Melithæa Lam. Axe traversé par de nombreux canaux nourriciers. M. ochracea selifera Lam. Mopsea Lamx. Axe dépourvu de canaux nourriciers. M. dichotoma Lamx., erythræa Ehrbg. 6. Sous-Fam. Gorallinae. Axe pierreux inarticulé, formé d’une masse fondamentale cristalline et de spicules calcaires soudés. Corallium Lam. C. rubrum, Méditer- ranée. L'axe pierreux rouge sert à fabriquer des bijoux. 5. Fam. Herzxoporipar. Squelette calcaire compact à structure fibreuse cristalline. Cavités circonscrites par la muraille, traversées par des lamelles transversales. Polypes complètement rétractiles. Heliopora Blainv. H.cœrulea BI. Les genres fossiles suivants en sont très voisins : Polytremacis (éocène), Heliolites (paléozoïque). 6. Fan. Tusrpormag'. Orgues de mer. Polypier semblable à un jeu d'orgue, le plus souvent coloré en rouge. Les Polypes sont situés dans des tubes calcaires parallèles, espacés, unis entre eux de distance en distance par des expansions lamellaires, horizon- tales, et traversés par de nombreux canaux simples ou fourchus. Les cloisons internes et les lamelles horizontales sont aussi pourvues d’un système de canaux compliqués. Le polypier doit être considéré comme une formation squelettique mésodermique du cœænenchyme, revêtue par un ectoderme mou, et les tubes correspondent aux thèques calcifiés des Madréporaires. L'extrémité antérieure des tubes se continue avec la portion molle, complètement rétractile du Polype. Tubipora L. T. Hemprichii Ehrbg. Mer Rouge. D’autres espèces vivent dans l'océan Pacifique. 2. ORDRE ZOANTHARIA:, POLYACTINIA Ex parte. ZOANTHAIRES Polypes et colonies de Polypes pourvus de tentacules au nombre de 6, 12, 24, ou un multiple de 6, qui forment autour de la bouche des cycles » alternant entre eux. Tentacules, cloisons et loges de la cavité gastro-vasculaire sont au nombre de 6 ou d’un multiple de 6. Le corps peut être mou et dépourvu de toute espèce 1 Malheureusement nos connaissances sur la structure et l'histologie des Tubiporides sont encore bien incomplets. Voyez G. v. Koch, Anatomie der Orgelkoralle. Jena, 1874. ? Les Madreporaria Rugosa ou Tetracorallia forment un troisième ordre. Coraux paléo- aviques pourvus dans chaque calice de nombreuses cloisons, disposées symélriquement, dont 286 ANTIPATHAIRES. de formation sjusiines ou posséder un axe corné et calcaire. Dans la plupar! des cas, cependant (Madréporaires), il existe un polypier pierreux à structure cristalline, à stries rayon: nantes. La séparation des sex est la règle, cependant on renco tre aussi des colonies dioïqu (Gerardia) et des formes herma- phrodites (4ctinia). Les larves tent en général dans l’intérieur di la cavité viscérale du Polype qu les a produites, jusqu'à ce qu'elle aient acquis 8 à 12 rayons et des rudiments de tentacules. Beaucoup de Madrépores constituent des récifs de coraux et des îles Es ai Fig. 292. — Coupe verticale à travers un Polype de l’As- troides calycularis. — On voit l’orifice buccal et le tube æsophagien avec les cloisons, qui y sont fixées, ainsi que les lamés calcaires qu’elles renferment et au centre la la columelle Sk (d’après Lacaze-Duthiers). 1. SOUS-ORDRE. Antipatharia. Antipathaires Colonies de Polypes pourvues d’une écorce molle non calcaire (renfermant parfois des spicules silicieux d'Éponges) et un axe corné, comme celui des Polypes ï le nombre est un multiple de 4, et qui sont différentes dans la moitié antérieure et dans la tié postérieure. Jadis on réunissait les Coraux des plus anciennes formations avec les Madrépores, mais parait bien plus naturel de ranger dans un ordre spécial ce groupe de Polypes, qui ne ren qu'un petit nombre de familles. Les Polypes se reproduisent par bourgeonnement, même l'intérieur du bord du calice, et constituent ainsi des colonies, caractérisées par l'absence plète de cœnenchyme. Milre Edwards et Haime distinguaient les quatre familles des Sraui CyarnopayLinz, CYarHAxONIDE , CysriPHyLLinx, et un grand nombre de sous-familles, de genres d'espèces ; mais on a reconnu depuis la nécessité de multiplier considérablement le nombre familles. Un trait des plus remarquables de l'organisation de ces animaux est la présence formations operculaires, qui ferment le calice (4 opercules : Goniophyllum M. Edw. 1 opera Rhixophyllum Lindst.) et lui donnent l'apparence d'un Brachiopode, Calceola sandalina. Comparez, outre Milne Edwards et J. Haime, ainsi que les travaux paléontologiques de Eichwald, Lindstrôm, R. Ludwig, F. Rômer, etc,, principalement: A. Kunth, Beitrag zur niss zur ‘fossilen Korallen. Leïtschr. der deutschen geol. Gesellch. T. XXI et XXII. 1869 et — W. Dubowski , Monographie der Zoantharia Sclerodermata rugosa, etc., Archiv. für kunde Liv-Ehst und Kurlands. T. V. Dorpat, 1873. ACTINIAIRES. 287 corticaux. Polypes présentant le plus souvent six tentacules, quelquefois plus (24, Gerardia). 1. Fan. Anriparmmmarg. Le plus souvent 6 tentacules très courts, non rétractiles. Des 6 cloisons rayonnées, 4 s’atrophient, 2 seulement, correspondant aux commissures de la bouche, sont normalement développées et munies de filaments mésentéroïdes. Axe _ corné. Cérrhipathes Blainv. Axe simple non ramifié. C. spiralis Blainv., Méditerranée, Antipathes Pall. Axe noir ramifié. A. subpinnata, larix Ellis. Arachnopathes Edw. Les rameaux de l'axe noir se soudent au point de rencontre, de façon à constituer des ré- seaux, dont la réunion forme une touffe arrondie. Rhipidopathes Edw. Les rameaux s'étalent sur un même plan. Hyalopathes Edw. Axe vitreux. Leiopathes Gray. 2, Fam. Gerarpdar. 24 tentacules cylindriques, dont douze plus grands alternent avec les 12 autres. Colonies, les unes monoïques, les autres dioïques. Gerardia Lac-Duth. Axe lisse, revêtu d’une croûte mince. G. Lamarcki Haim. 2. SOUS-ORDRE Actiniaria', Malacodermata. Polypes charnus à Polypes à corps mou, charnu, ne présentant jamais de formations dures, attei- gnant parfois une taille considérable, et doués de la faculté de se mouvoir. Quel- ques-uns nagent librement (Minyas) ou vivent en parasites sur les Méduses. La plupart restent soli- SÈVZ taires et sont hermaphrodites (fig. 293). DR 1. Fam. Acrmminae. Tentacules des différents cycles alternant entre eux et correspondant chacun à une loge périgastrique particulière. 54 1. Sous-Fan. Myniadinae. Disque pédieux en forme de Fig. 293. — Sagarlia nivea bourse agissant comme appareil hydrostatique. Minyas (d'après Gosse). Cuv., tentacules courts et simples, Corps verruqueux. H. cyanea Cuv., mers du Sud, Nautactis purpureus Mos. Douze tentacules coniques courts et une rangée extérieure de tubercules alternant avec eux. Côtes nord-ouest de l'Australie. Oceanactis rhododa- clylus Mosé. Deux rangées de tentacules simples et une rangée de tubercules. Nouvelle-Zélande. Plotactis. Edw. 2. Sous-Fan. Actininae. Tentacules simples. Pied discoïde. Anthea Johnst. Tentacules non rétractiles, corps lisse. A. sulcata Penn. (Anthea cereus Johnst.). Comactis Edw. Ceractis Edw. Actinia L. Tentacules rétractiles, sensiblement égaux, acuminés, : corps nu. Bord du disque garni de tubercules chromophores. A. equina L. A. mes- embryanthemum. À. crassicornis. Cereus Oken. Parois du corps garnies de tubercules ; bord du disque dépourvu de tubercules chromophores. C. coriaceus Edw. Bunodes Gosse, Sagartia Gosse, etc. 3. Sous-Fax. Phyllactiniinae. Tentacules de deux sortes, les uns simples, les autres ! Delle Chiaje, Memorie sulla storia e notomia degli animali senza vertebre. Neapoli, 1825. — Contarini, Traltalo delle Actinie, ed osservationi sopra alcuni di esse viventi nei contornt di Venezia, etc. Venezia, 1844. — Holiard, Monographie du genre Actinia. Ann. sc. nat. Lool. TP. XV, 1851. — J. Haime, Mémoire sur Le genre Cerianthus. \bid., 4° série, T. I. — Gosse, Acti- nologiæ britannica. London, 1860. — À. v. Heider, Sagartia Troglodytes, etc. Sitzungsber. der Akad. der Wissensch. Wien 1877. — Id., Cerianthus membranaceus. Ein Beitrag zur Anatomie der Actinien. Ibid., 1879. 1 Voyez en outre les Mémoires de Milne Edwards, L. Agassiz, J. Haime, Lacaze-Duthiers, etc, 288- Re MADRÉPORAIRES. multifides. Phyllactis Edw. corps lisse; tentacules composés, insérés sur le bord du disque. P. prætexta Dana. Ulactis Edw. Rhodactis Edw. 4. Sous-Fam. Thalassianthinae. Tentacules composés, rameux ou papilliféres. Tha- 4 lassianthus F. S. Lt. Tentacules à ramuscules grêles et quadripennés. T. aster F. $S. Lt., mer Rouge. Actinodendron Blainy. Aaninioules renflés et garnis de papilles éparses. Actineria Blainv. Tentacules non ramifiés, garnis de filaments épars. Phymanthus Edw. Sarcophianthus Less. 5, Sous-Fam. Zoanthinae. Polypes agrégés. Téguments coriaces renfermant des corps étrangers, émettant des bourgeons basilaires. Zoanthus Cuv., Polypes sur des stolons. 1 Z. sociatus Less. Palythoa Lamx. Polypier membraniforme. ë 9. Fan. GERIANTHIDAE. be allongé, hermaphrodite, pourvu parfois d’une gaine 4 sécrétée par les téguments, portant deux cercles concentriques de tentacules opposés. Le tube stomacal présente deux sillons verticaux opposés, dont l’un est prononcé, l’autre : large et profond correspond à deux lames mésentéroïdes, qui se distinguent de toutes M les autres par leur grand développement et leur structure. Elles descendent jusqu'au + fond de la cavité viscérale ; les autres sont courtes, et se terminent vers le milieu de la cavité. L’extrémité inférieure amincie se fixe dans le sable et présente un pore (Ger ianthus). Les larves possèdent quatre tentacules, mais ce nombre se monte bientôt à six, grâce à deux autres tentacules qui naissent par bourgeonnement côte à côte. Le, fait indique un lien génétique entre les Polypes 4-rayonnés et les Polypes %-rayonnés. Ce- rianthus Delle Ch., gaine cutanée et pore basilaire terminal. C. membranaceus H:, cylin= dricus Ren., Méditerranée. Saccanthus Edw. Pas de sillon sur le tube stomacal, ni de pore basilaire. S. purpurascens Edw., Nice. 3. SOUS-ORDRE ‘Madreporaria'. Madréporaires FT à 1 Polypes ressemblant à des Actinies, qui produisent par men scissiparité des colonies à cœnenchyme calcifié et à sque- lette solide continu. . 1. GROUPE. PERFORATA (Madrépores). — Muraille de pourvue de côtes, percée de pores, ainsi que le scléren-« chyme (cœnenchyme) et les cloisons rudimentaires. L Poritides se montrent déjà dans le silurien. Les plancher ne sont jamais complètement développés. La cavité d corps est ordinairement entièrement ouverte (fig. 294). 1. Fam. Poriripae. Polypier composé, entièrement formé de, ; sclérenchyme réticulé et poreux. Individus toujours intimeme Fig. 294. — Madreporaver- soudés entre eux, soit directement par leurs murailles, soit rucosa (d'après Milne J’intermédiaire d'un cœnenchyme spongieux, et se multipliant Edwards et J. Haime;. par gemmation. Appareil septal jamais lamellaire, formé seule ment par des séries de trabécules. 1 Voyez, outre Milne-Edwards et J. Haime, Verrill, Synopsis of the Polyps and “conti North pacific.-Expl. Exp. Proc. Essex Inst., vol. V et VI. — Id., Review of the Coran an lyps of the west coast of America. Transact, Connect. Acad., vol. I, ? Le groupe des Coraux tubuleux (Tubulosa Edw.), à squelette tubuleux et dépourvu cloisons, est limité à l’époque paléozoïque. ee Aulopora, Pyrgia, etc. MADRÉPORAIRES. 289 4. Sous-Fam. Poritinæ. Cœnenchyme rudimentaire ou nul. Porites Lam. Le plus sou- vent 12 cloisons, palis disposés en un cercle simple. P. conglomerata Lam. Al- veopora dædalea Blainv., mer Rouge. 2, Sous-Fam. Montiporinæ. Cœænenchyme spongieux ou aréolaire bien développé. Mon- tipora monasteriata Forsk. 2. Fam. Mapreporipæ. Système mural bien développé et simplement poreux. Cloi- sons principales lamellaires et peu ou point perforées. Cœænenchyme très abondant. 1. Sous-Fam. Madreporinæ. Des 6 cloisons principales, deux beaucoup plus développées se rencontrant au centre. Madrepora L. M. cervicornis Lamk., Antilles. M. borealis Edw. Ici se placent les Sériaroporines et les Pocizcoporibes, qui étaient autrefois rangés dans le groupe des Tabulés, mais qui d’après Verrill et Moseley sont des Hexacoralliens. 9, Sous-Fax. Turbinarinæ. Cloisons principales également développées. Turbinaria crater Edw. Astræopora Blainv. 3. Fam. Eursamminx. D'après Pourtales, sont très voisines des Turbinolides. Les cloisons du dernier cycle sont des lamelles incomplètes à bord divisé et courbées vers celles du cycle immédiatement supérieur. Une coiumelle, mais pas de palis, Dendro- phyllia Blainv., polypier rameux. D. ramea Edw., Méditerranée. Astroides Edw., Haim. À. calycularis Pall., Méditerranée. Balanopgyllia italica Edw. Les genres Eupsammia, En- dospsammia, Rhodopsammia Edw., etc., sont fossiles. 2. GROUPE. APOROSA. — Polypes et colonies de Polypes, dont l'appareil eloi- sonnaire bien développé est coupé transversalement par des traverses irrégu- lières. Muraille et sclérenchyme à compacts. Commencent à se mon- J trer dans le trias et augmentent graduellement de nombre jusqu'à l'époque actuelle (fig. 295). 1. Fam. Funemwz. Polypier court et étalé. Muraille réduite à un disque, sur lequel s’insèrent des cloisons très dé- veloppées et épineuses, à bords dentés et réunies par des synapticules. Multi- plication par bourgeonnement. Fig. 295. — Mæandrina (Cæloria) arabica 1. Sous-Fan. Fungiaæ. Muraille ou (d'aprés Alunainger}, plateau commun plus ou moins poreux et échinulé. Fungia Lam. Polype discoïde, fixé lorsqu'il est très jeune. F. patella Ellis. (agariciformis Ehbrg), discus Dana, Ehren- bergü F.S. Lt. Halomitra Dana. Colonie fortement convexe, libre, à calices distinc- tement radiés. H. pileus Dana., mers du Sud. Cryptobacia Edw. Haim. Herpetolitha F. S. Lt. Polyphyllia Quoy. Gaim., etc. 2. Sous-Fam. Lophoserinæ. Muraille ni perforée, ni échinulée. Lophoseris Edw. Haim. Colonie de Polypes.Pachyseris Edw. Haim. Cycloseris Edw. Haim. Polype simple. Psammoseris Edw. Haïm. Ici se place la petite famille des Merulinaceæ Edw (Pseu- dofungidæ). 4 2, Fan. Asrræmæ. Polypes le plus souvent agrégés, réunis par la soudure des mu- railles; système cloisonnaire lamelleux très développé; loges divisées par des lamelles transversales (fig. 296). F x { TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT. 19 290 MADRÉPORAIRES. 1; Sous- Fi, Astræinæ. Bord supérieur libre des cloisons armé d’épines ou de dents. a. — Asrraxaacez. Polypes agrégés se multipliant par des bourgeons, qui nais= sent sur des stolons ou des expansions basilaires ram- 4 pantes. Astrangia Edw. Haim. Muraille nue; toutes À les cloisons dentelées à leur bord supérieur. À. as « træiformis. Cyclia, Cryptangia, RIRES PHYARS É gia, etc. lypiers jamais massifs, mais constituant des toufles docora Ehrbg. Des palis situés devant les cycles, cespitosa L., Méditerranée. Pleurocora, Goniocora. Fi, — duree “ass c. — Asrrxacez. Polypes agrégés se multipliant M par bourgeonnement; polypier massif, les individus étant intimement unis par leurs murailles. Heliastræa Edw. Calices libres sur une petite étendue; côtes non développées; bord des cloisons dentelé; une co- lumelle; pas de palis. H. cavernosa Edw., gigas Edw. Haim. , ‘heliopora Lam. Brachyphyllia Confusastræa, Cyphastræa, Ulastræa, Plesiastræd, Leptastræa. Astræa Lau. Calices soudés par les murailles; dents des cloisons spongieuses gros- sissant à mesure qu’elles se rapprochent du centre; columelle compacte. # EE radians Pall., italica Defr. Prionaslræa, Acanthastræa. Metastr æu. .n Se. — Faviacex. Les Polypes, nés par scissiparité, se séparent et se PRE en- à. suite sans ordre pour constituer un polypier massif. Favi& Oken: Cloisons ! b. — Cranocoricex. Bourgeonnement latéral, Po- | arborescentes ou des expansions subfoliacées. Cla- excepté devant le dernier; calices non soudés. €: . non confluentes; Polypes unis par les côtes. F. denticulata Ellis: Sol., 7e 4 Edw. Haim. Goniastræa, Aphrastræa. e. — larnornyzuacez. Le polypier reste simple ou se multiplie par scibsiphrité 2. et les Polypes sont disposés en touffe cespiteuse ou en série linéaire plus où moins confluente. Mæandrina Lam. Les vallées sont longues; les calices qui les composent n ’ont pas de centres distincts. M: filograna Esp., crassa Edw Haïm., sinuosissima Edw. Haim. Diploria, Leptoria, Cœloria. Symphyllia Edw Haim. Les calices toujours distincts. S. sinuosa Quoy. Gaim. Isophyllia, Ulo- « phyllia. Mussa Oken. Les Polypes sont toujours libres à leur sommet et forment des Polypiers cespiteux. M. aspera, costala, corymbosa Dana. Dasyphyllia Trachyphyllia, Lithophyllia Edw. Polypier toujours simple et largement fixé columelle bien développée; des séries d’épines en place de côtes. L. lacer Pallas. Circophyllia, Leptophyllia. È L 2. Sous-Fax. Eusmilinæ. Bords des cloisons toujours entiers et tranchants. a. — Sryunaceæ. Polypier composé, s’accroissant par multiplication gemmipare Galaxea Oken. Polypes libres à leur sommet; columelle rudimentairé ou absen G. irregularis Edw. Haim. Les genres Dendr osmilia, Stylocænia, sont fossiles. b. — Euruvixiacex. Polypier composé, s’accroissant par multiplication fissipa Eyphyllia Dana. Polypier cespiteux; Polypes devenant libres latéralement: Système cloisonnaire bien développé, sans columelle. £. glabrescens Cham. Eis. Gaimardi Edw. Haim. Eusmilia Edw. Haim. Columelle spongieuse. £, fastigiala, aspera, Dana. Haplosmilia d'Orb. Dichocænia Edw. Haim. Polypier astréiform Calices séparés seulement au sommet : columelle et palis. D. porcata. Dendrogyra Ehrbg. Polypes restant soudés, donnant lieu à des vairon at drinoïdes; les centres calicinaux distincts. D. cylindrus Ehrbg,, Anti I _ Gyrosmilia, Plerogyra Edw. Haim. Péctinia Oken. Polypier massif. Centre ce cinaux tout à fait indistincts. P. mæandrites L., Indes. Pachygyra. * " L MADRÉPORAIRES. 291 €. — Tnocrosmuraceæ. Polypier simple. Cælosmilia Edw. Haim, Pas de columelle. C. poculum Edw. Haim. Lophosmilia. Ici se place la petite famille des Echino- poridæ (Pseudastræidæ). 5. Fax. Ocuzmæ Edw. Haim. Polypier dendroïde, s'accroissant par bourgeonne- ment latéral. La muraille, très développée, se continue extérieurement avec un cœnen- chyme compact. Traverses lamelleuses incomplètes; pas de synapticules; cloisons lamel- laires peu nombreuses (fig. 297). . À 2: les Oculinides et les Astréides. Stylophora Schweig. S. pistillata Esp., digitala Pall. Madracis Edw. Haim. 4. - aires, qui se multiplient rarement par gemmi- - parité ét jamais par scissiparité. Muraille complè- tement imperforée, parfois recouverte d’une couche épithécale la mellaire. Les cloisons sont des lamelles incomplètes ; leur surface est souvent garnie de granulations, jamais de synap- ticules. Columelle manquant parfois (fig. 298). 4 couronnes de palis entre la columelle et les Sous-Fam. Oculininæ!. Cœnenchyme compact, jamais spongieux; cloisons inégales. Oculina Lam. Palis formant plusieurs cercles; columelle papilleuse; Polypes irrégu- lièrement épars. O. virginea Less., océan Indien. Cyathohelia. Sclerohelia. Lopho- heliw Edw. Haim. Pas de palis; polypier dendroïde ; Polypes alternes ; cæœnenchyme nul. L. prolifera Pall., Norvège. Amphihelia Edw. Haim. Cœænenchyme bien développé. A. oculata L., Corail blanc, Méditerranée. Les genres Synhelia, Astrohelia,ete., sont fossiles. Sous-Fa. Stylophorinæ. Cœnenchyme non compact, établissant le passage entre Fa. Tursmozuzæ. Polypes toujours soli- Sous-Fam. Garyophyllinæ. Une ou plusieurs cloisons. a. — Canvormviaceæ. Palis formant Fig. 297. — Oculina Fig. 298. — Blastotro- une seule couronne autour de la columelle. speciosa(d'aprésMil- chus nutriz. Lk. Caryophyilia Lam. (Cyathina Ehrbg.). Colu- ne Edwards et J. bourgeons latéraux | melle terminée par une surface arrondie Haime)- (d'après C. Semper)- d’un aspect chicoracé. C. cyathus Lamx., Méditerranée. C. Smithü St., Écosse. Cæno- - cyalhus Edw. Haim., forme des polypiers dendroïdes par bourgeonnement latéral. 2. C: anlhophyltites Edw. Haim. Acanthocyathus, Bathycyathus, Cyclocyathus. b. — Troonocyarmacez. Palis formant plusieurs couronnes autour de la columelle, Paracyathus Edw. Haim. Columelle formée de tigelles, palis se distinguant à peine des tigelles columellaires. P, pulchellus, striatus Phil., Méditerranée. Trochocyathus philippinensis Semp. Sous-Fam. Turbinolinæ, Pas de palis et parfois aussi pas de columelle. as — TureinoLtacE, Muraille nue ou ne présentant qu'un épithèque partiel. Turbinolia Lam., columelle styliforme. T. suleata Lam., fossile dans l'Éocène. Sphenotrochus Edw. Haim. Columelle lamelleuse, S. pulchellus Edw. Haim. fossile dans l'Éocène. S. Mac-Andrewanus Edw. Haim., Irlande. Desmophyllum Ehrbg. Pas dé columelle; Polype fixé par une large base. D. costatum Edw Haim., Méditerranée. Smilotrochus, Platytrochus, sont fossiles. En Stylastérides qui, par leurs pseudo-cloisons, paraissent être proches parentes des 2er appartiennent ainsi que les Milléporides, d'après les recherches de Moseley, aux ydroïdes, 292 HYDROMÉDUSES. b.— Fraseuaczx. Muraille entièrement recouverte d’un épithèque pelliculaire. Fi | 3 bellum Less. La columelle est réduite à quelques trabécules spiniformes, qui 4 tiennent au bord interne des cloisons. F. anthophyllum Edw. Haim., Méditer— 4 ranée. Rhizotrochus. Edw. Haim. Pas de columelle. Placotrochus Edw. Haim. : Columelle lamelleuse et isolée. PI. lœvis Edw. Haim. Blastotrochus Edw. Haim.… À Le Polype forme des bourgeons latéraux qui se séparent bientôt. D E 2. CLASSE HYDROMEDUSÆ', POLYPOMEDUSÆ. HYDROMÉDUSES Polypes et colonies de Polypes, sans tube buccal interne, pourvus d'une k cavilé gastro-vasculaire simple et donnant naissance à une erroise médusoide sexuée ou à des Méduses libres. Nous comprenons dans ce groupe les petits Polypes et les colonies de Polypes, M ainsi que les Méduses, qui appartiennent au même cycle de développement qu'eux et qui représentent la génération libre, sexuée, tandis que le Polype ne représente plus alors que la nourrice. Et, bien que les Polypes de. ce groupe soient très inférieurs aux Anthozoaires par la taille et la structure, cependant, | si l'on’ considère l’organisation élevée des Méduses, auxquelles ils donnent nais- à sance et qui représentent la forme sexuée, on ne peut leur assigner le rang le plus inférieur parmi les Cœlentérèés proprement dits. IL n’est pas. douteux mx plus que les Polypes Médusaires et les Polypes Coralliaires n'aient une soi commune, dont ils sont partis en suivant une voie divergente. Ge point de dépa commun suppose non seulement la présence des deux mentale cellulaires t + de la couche intermédiaire, mais aussi la présence des tentacules et de cloisons ; (probablement au nombre de quatre) ainsi que de loges gastriques, et permet d'en faire dériver les formes analogues au Scyphistoma, qui offrent tous les traits principaux des Méduses. Des Hydroïdes, tels que nos Polypes d'eau douce ou tels que les Protohydra, ne sont certainement pas des formes primitives, mais des formes qui ont éprouvé un développement régressif; par contre leur reproduction par des œufs et des cellules spermatiques, simples proditits de | l’ectoderme, pourrait correspondre à un mode primitif. Les Polypes possèdent en général une structure plus simple que cell des an thozoaires et sont aussi beaucoup plus petits. Leur cavité gastro-vasculaire n'est pas divisée en loges périphériques par des cloisons, et, à quelques rares excep: tions près (S/ylastérides, fig. 299), ils ne présentent point de squelette ca 1 Outre les ouvrages déjà cités de Ehrenberg, Dana, etc., voyez, Péron et Lesueur, Tableau caractères génériques et spécifiques de toutes les espèces de Méduses, etc. Ann. du Muséum, t.X Paris, 1809. — Eschscholtz, System der Acalephen, Berlin, 1829.—Lesson, Histoire nature: Zoophytes, Paris, 1843. — Th. Huxley, Memoir on the anatomy and affinities -of the M Phil. Transact., London, 1849. — L. Agassiz, Contributions of the Natural history of the States. Acalephæ. Nol. WI, 4860; vol. IV, 1862. — E. Hæckel, System der mem te Iahn. 1880 et 1881. is HYDROMÉDUSES. 295 caire solide, analogue à un polypier. Quand il existe des formations squelet- tiques, ce sont dans la règle des produits de sécrétion plus ou moins cornés de l'épiderme, qui revêtent, sous la forme de gaines délicates, l’axe et ses rami- fications, et forment parfois autour des Polypes des logettes caliciformes (fig. 500). Le mésoderme est réduit à une mince lamelle hyaline (Polypes hydroïdes, Siphonophores) , qui sert de soutien aux parties molles. Ces forma- RCE Fig: 299. — Coupe verticale à travers un des cyclo- Fig. 300. — Branche d’une colonie d'Obelia gelati- Syslèmes de zooïdes d’une colonie mäle déçal- no0sa. — 0, orifice buccal d’un Polype nourricier cifiée d'Allopora profunda. — DZ, dactylozoïi- dont les tentacules sont étalés ; ‘M, bourgeons des; P, sacs des dactylozoïdes séparés par des médusoïdes sur un Polype prolifère; Th, gaine pseudo-cloisons; Z, gastrozoïde avec 12 tentacu- en forme de cloche (thèque) d’un Polype nourri- les; de larges canaux naissent à la base du zooï- cier. de et communiquent avec les canaux basilaires des cyelo-systèmes des zooïdes adjacents ; GZ, sac du gastrozoïde ; DZ', dactylozoïdes des cyclo-sys- tèmes adjacents ; G, gonozoïdes (d’après H. N. Moseley). tions offrent le caractère du tissu cuticulaire homogène et ne renferment jamais d'éléments cellulaires. ‘ Cependant ces caractères morphologiques, qui les distinguent des Anthozoaires, ne sont nullement tranchés et l’on trouve entre les deux groupes des formes de transition. En effet, d'une part le cône buccal extérieur, qui existe presque con- stamment, correspond au tube buccal invaginé des Polypes Coralliaires, de l'autre on rencontre dans beaucoup de cas les premières traces de cloisons et de loges dans la cavité gastro-vasculaire. Chez les Polypes Hydroïdes, qui habitent sur les Éponges, tels que les Stephanoscyphus, on rencontre, tout comme aussi chez les 994 HYDROMÉDUSES. Polypes Scyphistoma, qui engendrent des Méduses, quatre bourrelets gastriques longitudinaux qui ne sont pas autre chose que des cloisons rudimentaires: JL M faut ajouter aussi que chez les Hydrocoralliaires, que l’on considérait jusqu'ici comme des Polypes Coralliaires (Milléporides et Stylastérides!, fig. 299), le sque- lette épithécal prend un grand développement, et par incrustation calcaire devient un polypier dur semblable à celui des Madrépores et peut même con- tribuer pour une grande part à la formation des récifs de Coraux Le cc fig. 301). | La Méduse est sans contredit, morphologiquement, la forme d'organisation la plus élevée, d'autant plus qu'elle représente l'individu sexué arrivé à maturité, tandis que le Polype préside aux fonctions de la vie végétative (fi ig- 309). Le L: Polype est fixé; c'est lui qui produit la Méduse, qui est libre, et qui dès l'ori-. # gine semble n'être qu'un organe destiné à la reproduction. Arrivée à un. degré d'organisation plus élevée, la Méduse remplit aussi les fonctions rte pis : cn a Ra tone ad HD + 301. — Groupe de zooïdes de Fig. 302. — Méduse devenue libre de l'Obelia gélatt, Millepora nodosa. — Au centre nosa, encore dépourvue d'organes génitaux. g; vési- le zooïde à bouche A (gastrozoïde). cules auditives. entouré de cinq zooïdés dépourvus de bouche B (dactylozoïdes); 0, bouche; C, tentacules ; d, polypier _(d’ après H. N. Moseley). point de départ nes, et finit, en se cs directement, par n'avo plus aucune relation avec le Polype (Geryonia, Pelagia). Souvent les Polyl € et les Méduses restent unis entre eux dans la même colonie, réduits à un d tout à fait inférieur de différenciation morphologique, et ressemblent, les miers, à des appendices polypoïdes qui ont la forme de petits saes dépourvus tentacules, et sont chargés de digérer les matières alimentaires, ou bien jo le rôle de nourrices par rapport aux individus sexués, ou bien encore se à capturer les aliments, ou à protéger la les autres ressemblent, L: “Es 1 Voyez H.N. Moseley, Preliminary Note on the structure of the Stylasteridæ a Stony Corals which, like the Milleporidæ, are Hydroids and not Anthozoans. Proceedi Roy. Soc. N° 179, 1876. — 1d., On the structure of the Stylasteridæ, a family of. the Slony Corals. Phil. Trans. Roy: Soc, London, 1878. ie - HYDROMÉDUSES. 995 bourgeons médusoïdes renfermant les produits sexuels, fixés sur la tige ou sur les rameaux de la colonie. Dans ce cas, l'individualité semble bornée à ces appendices; les animaux médusoïdes et polypoïdes (zooïdes), au point de vue physiologique, ont la signification d'organes, la colonie tout entière représentant . unorganisme simple. Plus la division du travail physiologique, plus le poly- morphisme est poussé loin parmi les appendices polypoides et médusoïdes de la colonie, et plus est élevée l'unité de l'ensemble, qui constitue morpholo- giquement une association d'individus agrégés. Le bourgeonnement et l'accrois- sement simples ne se distinguent point ici l'un de l'autre. Pendant longtemps on considéra comme un fait extraordinaire, presque inex- plicable, que des animaux aussi différents, (Polypes et Méduses), que leurs carac - tères zoologiques permettaient de ranger dans des classes distinctes, représen- tassent simplement différentes phases d'un même cycle évolutif. La théorie de la génération alternante ne faisait que tourner la difficulté sans la résoudre; seuls, la théorie de la descendance et le darwinisme peuvent nous en donner une expli- cation. On a reconnu en effet que le Polype et la Méduse ne diffèrent pas si pro- fondément l’un de l'autre qu'on le croyait jadis, et qu'il faut bien plutôt les considérer comme les modifications d’une seule et même forme primitive, adap- tées à des conditions d'existence différentes. La connaissance exacte du mode _ d'origine de la Méduse sur le corps du Polype vint montrer d'une manière évi- dente les rapports immédiats de ces deux formes, car elle prouva qu'en réalité la Méduse n'est qu’un Polype discoïde aplati, dont la cavité gastrique, peu pro- fonde, mais large, par suite du développement de 4, 6 ou 8 cloisons (bandes de soudure), présente à la périphérie des poches vasculaires (loges périgastriques) ou même des canaux radiaires, qui correspondent aux poches intercloisonnaires ou loges gastro-vasculaires des Anthozoaires. Les différences consistent, outre la _ forme discoïde, principalement dans la position du tube gastrique, qui constitue un pédoneule buccal ou gastrique externe, ainsi que dans la grande réduction de hauteur des cloisons radiaires, qui peuvent bien être accompagnées de prolonge- ments considérables du mésoderme (Charybdea), mais qui sont caractérisées en première ligne par la soudure du feuillet entodermique oral avec le feuillet éntodermique aboral, d'où résulte la formation d'une lamelle vasculaire située dans la substance gélatineuse (Claus). En même temps le disque buccal qui s'est très élargi devient concave, et limite la cavité de l’ombrelle ou de la cloche, et son revêtement entodermique se transforme pour fournir les muscles de la paroi inférieure de l'ombrelle ou sous-ombrelle. La substance de soutien de la face ahorale convexe (après séparation du strobile) de l’ombrelle devient une couche mésodermique épaisse, parfois parsemée de cellules, qui représente la gélatine de l'ombretle, tandis que la paroi orale reste une membrane mince et résistante et sert de soutien (lame de soutien) aux muscles de la sous-ombrelle (Sac natatoire de l'ombrelle). Les tentacules naissent par suite près du bord de l'ombrelle et deviennent les filaments marginaux ou tentacules marginaux de la Méduse, auxquels viennent s'ajouter quatre bras buccaux simples ou ramifiés, prolongements du pédoncule buccal. On rencontre des formes intermédiaires entre les Polypes et les Méduses, par exemple dans l'Actinula, larve ciliée vibratile du Tubularia larynx, qui, au pre- 296 : HYDROMÉDUSES. mier abord, semble ressembler davantage à une petite Méduse qu'à un jeune Polype encore libre. Elle possède une cavité gastrique simple, large et relati- vement peu profonde, un cône buccal élevé terminé par quatre tentacules, ainsi que dix tentacules sur le bord du disque buccal à peine concave; elle pourrait done se transformer aussi bien en une Méduse qu’en un Polype, bien que la suite du développement montre qu’elle devient un véritable Polype. Il existe du reste encore à l’époque actuelle des types de Cœlentérés qui ne sont ni des Polypes, ni des Méduses, mais qui représentent des formes de transition ee libres!. Les organes sexuels des Méduses se développent toujours dans la région oil de la paroi du corps; ce sont essentiel- lement des amas cellulaires recouverts par l’entoderme, qui se transforment en ovaires ou testicules. Fr À côté de la reproduction sexuelle, | que l'on observe chez toutes les Hy- droméduses, la reproduction asexuelle est très répandue surtout pendant la : phase polypoïde, et donne naissance principalement à des colonies dimor- phes ou polymorphes. Le plus souvent, ces deux formes de reproduction al- ternent régulièrement l’une avec l’au- tre dans la suite des générations. Ce- pendant, il y a des Méduses (Æginopsis, Pelagia) qui ne présentent point les phénomènes de la génération alternan- te, qui proviennent directement d'œufs fécondés et se développent après avoir Fig. 505. — Colonies d'Hydraclinia echinata. — a subi certaines métamorphoses, qu'il é Polype nourricier, dont les tentacules sont contractés; ait simultanément ou qu il n° Ÿ ait pa les ét astomes à, Polype reproducteur portant des de reproduction asexuelle. Le plus sporosacs (d'après Allman). souvent, de l’œuf de la Méduse ou. du bourgeon médusoïde sexuel, sort un Polype, qui reproduit à son tour, immé- diatement par division transversale, ou seulement après une longue croissance, après la formation d’une colonie de Polypes sessile ou libre, une génération de Méduses (bourgeons médusoïdes sexuels). Aussi la génération alternante pré= sente-t-elle de nombreuses modifications importantes pour la contenrpEes mor phologique générale et pour la parenté naturelle des espèces. Dans une première série de formes, chez les Hydroïdes (fig. 505), à pin ration de nourrices ‘(strobiles) caractérise essentiellement l'espèce. Chez animaux, l'œuf de Méduse ou du bourgeon médusoïde, en se développant, transforme en un Polype, et celui-ci donne naissance par gemmiparité à u 1 C. Claus, Ueber Tetrapteron (Tetraplatia) volitans, ZLeitschr. für mikrosk. Anat t. XV, 1878. aux phénomènes de la génération alternante et du polymor- .._ _à à établir une limite tranchée entre l'organe et l'individu, HYDROMÉDUSES. 297 petite colonie sessile, cespiteuse ou dendroïde de nombreux Polypes ou appen- dices polypoides, qui souvent ont une forme et des fonctions différentes. Enfin se développent sur la tige ou sur certains individus prolifères, ou encore sur certaines places déterminées, par exemple entre les tentacules, des bour- geons médusoïdes contenant les éléments sexuels, ou des Méduses qui, une fois adultes, deviennent libres. Exceptionnellement, ces bourgeons se réduisent à de simples mamelons arrondis de la paroi du corps d'un Polype et représentent alors les organes génitaux d’un Polype se développant par voie sexuelle et pou- vant aussi se développer par bourgeonnement (Hydra). Dans ce cas la forme polypoide et la forme médusoïde ne se sont pas encore différenciées, et le Polype réduit représente en- core l'individu sexué. Quand l'individu sexué reste à l’état de simple bourgeon médusoïde, la génération alternante devient une simple génération continue à métamorphoses, si l'on considère le bourgeon comme un organe. Si l’on n'accorde | aux bourgeons sexuels l'individualité que lorsqu'ils de- 5/5 viennent libres sous la forme de Méduses, on se trouve ra- À mené aux idées des naturalistes anglais qui ne rapportent point le développement des Hydroïdes et des Hydroméduses phisme, mais à une métamorphose, d'après laquelle les par- ties différentes naissent les unes après les autres, et restent toute leur vie-associées, ou bien dont quelques-unes peu- vent se séparer de l’ensemble. Que cette manière de voir puisse aussi se justifier, c'est ce que l’on reconnaitra fa- cilement, pour peu qu'on se rappelle l'impossibilité qu'il y entre la reproduction sexuelle et l'accroissement simple. Dans un second groupe des Hydroméduses, chez les Sipho- nophores (fig. 304), la forme médusoïde sexuée revêt encore une individualité bien plus obscure, car il est très rare (Vélelles) que les bourgeons médusoïdes se transforment en / _ Méduses et deviennent libres. La coïonie tout entière, que f fi l'on peut cependant ramener à une Méduse modifiée, dont \ les parties sont nombre de fois répétées par bourgeonnement, Fig 301/— Diphyes acu- affecte d'autant plus le caractère d'un individu simple, et la minaa grossie environ reproduction semble à plus juste titre encore pouvoir être "it fois. ramenée à une métamorphose. Le corps issu de l'œuf se transforme graduel- lement par voie de métamorphoses, liées à des phénomènes de gemmation, en une tige mobile et contractile, pourvue d'appendices médusoïdes et polypoides polymorphes, représentant les uns des individus nourriciers ou des individus protecteurs; les autres des filaments pêcheurs, des filaments tactiles, des vési- cules natatoires et des bourgeons médusoïdes sexuels. Cette agrégation d'unités polymorphes ressemble tellement à un organisme simple, formé d'organes divers, qu'on le considère de la sorte, lorsqu'il s’agit de nommer et de caracté- riser les espèces. | 298 HYDROÏDES. : Chez les Acalèphes enfin (fig. 305), Méduses de taille considérable et d'organ sation supérieure, l’individualité de l'animal sexué est indiscutable. Par contx la génération des nourrices (état strobilaire) n’est plus représentée’que pard Polypes bourgeonnants de petite taille et dont la durée est très courte. L 1} bryon cilié, sorti l'œuf (Gastrula), pourvu d’une bou: et d'une cavité trique, se fixe pa pôle apical, et au bord du disq bucecal 4, 8, 16 _ tacules, ou davai | ge. La larve se trans- forme ainsi én un petit Polype (Scyphi- stoma)qui prend,grà ce à une séried'étran- _ glements paral qui divisent sa p: tie antérieure en série d’anneaux 10 bés, la forme d'u Fig. 505. — Medusa aurila vue par la face inférieure. — MA, les quatre cône de pin (S: bras buccaux: Gk, glandes sexuelles; GH, orifices sexuels; Rk, corps la). Les anneaux marginaux ; RG, canaux radiaires; T, tentacules marginaux. mas 6 A : térieurs se sépar et deviennent autant de petites Méduses (Ephyra), qui se développent libre: et acquièrent, par voie de métamorphose, l'organisation d'animal sexué. ” Les Hydroméduses se nourrissent en général de matières animales et hab principalement les mers chaudes. Les Méduses libres et les Siphonophores ss. phosphorescents. : He) DALUE 1. ORDRE HYDROIDEA:, CRASPEDOTA. 4. FF HYDROÏDES ET MÉDUSES HYDROÏDES Petits Polypes isolés ou réunis en colonies ramifiées et fixées, | bourgeons médusoïdes sexuels ou de petites Méduses (Méduses hy oùd représentant les individus sexués; parfois petites Méduses pourvues d velum (Craspédotes) sans génération polypoide agame. fi Les Polypes et les formes polypoïdes représentent la génération agame; tent rarement isolés comme les Hydres, mais forment par leur association 1 Yoyez J. F. Brandt, Ausführliche Beschreibung der von Mertens beobachteten Schir Mém. Acad, Saint-Pétersbourg, 1835, — Edw. Forbs, À monograph of the British n @ HYDROÏDES. 299 colonies ramifiées cespiteuses ou dendroïdes, souvent environnées de tubes chi- tineux ou cornés sécrétés par l'ectoderme (Périsarc). Ces tubes peuvent s'élargir et constituer des calices autour de chaque Polype (Hydrothèques). La tige et les rameaux renferment un canal, tapissé par l'entoderme, qui parcourt l'axe et : Communique avec la cavité viscérale de chaque Polype ou de chaque appendice … polypoïde et qui contient le liquide nourricier commun. Les Polypes ne sont _ pas toujours semblables; on rencontre souvent, à côté des Polypes nourriciers, | Fi 506! — Bourgeons médusoïdes de l'Octorchis (Campanopsis) Fig. 307. — Phase plus avancée du déve- … camipanulatus. — a, bourgeon jeune; b, bourgeonplusayancé: loppement d’un bourgeon médusoide _ Kk, noyau du bourgeon; K, capsule d’enveloppe eclodermi- : d’Octorchis. — On voit le tube gastri- _ que: Ek, ectodermique ; En, revêtement entodermique de a que Mr, deux vaisseaux radiaires avec æ _ cavité vasculaire. les gros bourrelets tentaculaires et Cire l'ébauche des quatre tentacules acces- EE. L d Re soires ainsi que les vésicules auditives . des Polypes prolifères (Gonoblastidies) portant ee Dans la cavité centrale, des sphé- Agnse : rules de taille diverse sont mises en sur leur paroi des bour geons sexués (Gono- mouvement par les cils vibratiles de phores), qui peuvent aussi naître directement sur la paroi. . la tige ou sur les ramifications (fig. 306 et 307). Les Polypes stériles, à leur _ tour, peuvent aussi varier beaucoup entre eux par le nombre de leurs ten- -tacules et leur forme générale; il peut aussi coexister sur la même colonie Ré Medusæ. London, Roy. Society, 1848. — L. Agassiz, On the naked eyed Medusæ of the shores of Massachusetts. Mem. Amer. Acad., 1850, — Dalyell, Rare and remarquable animals of Scott- land, 1841-1848. — Trembley, Mémoires pour servir à l'histoire d'un genre de Polype d'eau douce. Leyde, 4744. — Desor, Lettre sur la génération médusipare des Polypes hydraires. Ann. Sc. nat., 5° série, vol. 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L'hydrophyton est le plus souvent formé de deux parties: l’aydrorhyse, ou partie radiculaire qui fixe l’hydrosome au sol, et l’hydrocaule, qui s'étend de l’hydrorhyse aux hydranthes. Le cœno- « sarc constitue la partie molle de l’hydrophyton et des hydranthes, il limite un canal central et. se divise en deux couches, l’entoderme et l'ectoderme. Souvent l’ectoderme excrète une substance 4 solide, chitineuse, périderme, périsarc, qui entoure l’hydrosome et s'évase à l'extrémité des ne | rameaux en forme de petits calices dans lesquels sont retirés les zooïdes, hydrothèques. On peut encore rencontrer sur le trophosome des zooïdes particuliers, appelés par M. Busk némato= phores. Ce sont de petits sacs tubuleux renfermant un protoplasma granuleux qui jouit de la propriété d'émettre spontanément des pseudopodes comme le protoplasma des Rhizopodes, et | très souvent, quoique pas toujours, des nématocystes. IL n’est pas possible de reconnaître dans ces zooïdes une différenciation en entoderme et ectoderme. Deux sortes de zooïdes peuvent se combiner pour former le gonosome, les gonophores, les seuls que l’on retrouve constamment, qui donnent directement naissance aux éléments sexuels, et les gonoblastidies, zooïdes nourriciers plus ou moins modifiés, dont les fonctions nutritives peuvent encore s'exercer, et qui ne se séparent jamais de l'hydrosome. Les gonophores se subdivisent en deux groupes, les gonophores phanérocodoniques, qui ont la forme d’une Méduse bien développée, qui possèdent une ombrelle et une large ouverture, codonostome, et les gonophores adélocodo= niques, qui se présentent sous la forme d’un sac ovoïde clos, sporosac. Parmi les g0n0phores “vr Érh t les uns sont appelés gonochèmes ete produisent dir ectement les dou À sont renfermées dans un sac idineus, gonange : elles’affectent alors la forme d’une cole nne cylindrique, désignée par le terme de blastostyle. nil, Un gonophore adélocodenique, entièrement développé, renferme les parties suivantes : 4° 1 vaisseaux gastro-vasculaires dans les parois du mésothèque; 4 un troisième sac “interne, endothèque ; 5° les éléments sexuels, œufs où ne L un appendice creux, qui occupe l'axe sexuels, spadice. Toutes ces parties ne se rencontrent pas nécessairement dans tous les gonophores adélocc niques, les seules absolument constantes sont le spadice, l’endothèque et les de sexuels. Dans un gonophore phanérocodonique, entièrement développé, on distingue deux parties + | « a Un sac clos; membraneux, ectothèque; HYDROÏDES. 301 La structure des Polypes est en général beaucoup plus simple que dans le groupe des Anthozoaires, car il n'existe pas de tube gastrique, ni de cloisons dans la cavité viscérale ciliée (fig. 308). Cependant il peut se développer des rudi- ments de cloisons sous forme de bourrelets gastriques. longitudinaux (Stepha- _ moscyphus) et par conséquent aussi des canaux rudimentaires. Dans la règle les _ deux couches de cellules de la paroi du corps, l’ectoderme et l'entoderme, . restent simples et sont séparées par une mince lamelle intermédiaire, qui leur sert de soutien, et qui ne renferme aucun élément cellulaire. La présence de fibres musculaires longitudinales (les prétendues cellules neuro-musculaires), sous forme de simples prolongements des cellules épidermiques de l’ecto- derme, paraît être très répandue (Hydra, Podocoryne); cependant les fibres peuvent ainsi former des couches distinctes de fibres-cellules nucléées, au- dessous de l'épithélium dont elles se sont séparées (Hydractinia, Tubularia). Les cellules de l'ectoderme qui produisent les capsules urticantes (cnidoblastes, nématocystes), pré- sentent des prolongements délicats filiformes ou sétiformes, destinés probablement à recevoir certaines impressions tactiles et à trans- _ mettre aux capsules urticantes l'impulsion nécessaire pour qu'ils se déroulent au dehors. Outre ces” cnidocils des Cnidoblastes, qui sont _de deux sortes, les uns larges et _ courts, lesautres capillaires, longs _ et très fins, il existe sur certaines _ cellules de l'ectoderme (cellules sensorielles?) des prolongements protoplasmiques très longs, égale- ment capillaires, les palpocils, qui appartiennent probablement à la À. etes cornes = Puypes + bourses catégorie des organes tactiles S%, individus protecteurs (d’après C. Grobben). (poils tactiles des Méduses). Lorsque l'épithélium ectodermique a sécrété un squelette cuticulaire externe, il peut s'en séparer et ne plus rester uni avec lui que par des filaments ou des brides, qui ont l'aspect de cordons de sarcode. Les produits sexuels ne sont qu'exceptionnellement produits dans le corps du Polype, dans l'ectoderme (Hydra). Ordinairement ils sont renfermés dans b Dans l'ectothèque, une Méduse gymnophthalme, sur laquelle on trouve les organes suivants : lun disque ou une cloche ouverte, contractile, ombrelle ; ® un corps central creux, qui pend au sommet de la cavité de. l'ombrelle, et porte une bouche à son extrémité libre, manubrium ; 3° un système de canaux gastro-vasculaires, creusés dans la substance de l'ombrelle, et qui viennent déboucher à la base dumanubrium ; 4 des tentacules contractiles au bord de l'ombrelle ; à des agglomérations de granules pigmentaires à la base des tentacules, ocelles, ou des capsules particulières au bord de l'ombrelle, lithocystes; 6° une expansion membraneuse, formant Sur le pourtour de l'ombrelle un mince diaphragme, voile; 7° les éléments sexuels. ni raa. 302 _ HYDROÏDES. des bourgeons médusoides formés par les deux couches cellulaires. Dans le cas «« le plus simple les individus gemmiformes de la génération sexuée renferment un diverticulum de la cavité générale de l'individu polypoide qui les porte, où. du canal axial de la colonie hydroïde, et .c'est autour de ce diverticulum que EL + Fig. 309. — Types de Gonophores. — A, Hy- Fig. 510. — Types de Gonophores. —A, Tubulérib in iv: dractinia echinata; B, Garveia nutans; B, Syncoryne eximia; d', manubrium ; f; canal gas- a, ectothèque ; c, endothèque ; d, spadice ; tro-vasculaire circulaire ; k, ocelles; 0, œufs; p, plas e, canaux gastro-vasculaires radiaires (d’a- ovarien (dans la Tubularia). Les autres ‘ près Allman). dans la figure 309 (d’après Allman)., à x de CEST ES AÉPRC NE NE s'accumulent les produits sexuels (Hydractinia echinata, Clava squamata, fig. 509). Quand l'organisation est morphologiquement plus élevée, on trouve au- tour du bourgeon une enveloppe renfermant une lamelle vasculaire continue-our des vaisseaux radiaires plus ou moins développés (Tubularia coronata, E -_ drium ramosum, fig. 310); enfin des formes supérieures se produisent de petites Méduses, qui se détachent de l’individu-mère (Campanularia ge- _… latinosa, Sarsia lubulosa), et qui tôt: tard, souvent après avoir mené pendan . : longtemps une vie libre, ‘après s'êtr : : éonsidérablement acerues et avoir sul : | unemétamorphose, deviennent sexu … fig. 307). * HOT ATTENE RE Les Méduses qui représentent génération sexuée des Hydroïde Méduses hydroïdes, se disti en général des Méduses Ephy Fig. 311. — Phialidium vertabite vue par la face RS lee petite taille, et leur gani Lsous-ombrellaire. — V, voile :.0, D aBe ». Ov, ovai- Sation plus simple; elles F res; 0b, vésicules auditives; Rf, filaments margi- un nombre moins considérab naux ; Rw, bourrelet marginal. < PA Site IC RR De vaisseaux (4, 6 ou 8), nellement même deux seulement, des corps marginaux nus, non recouverts des lobes cutanës (de là le nom de Gymnophthalmata Forbes) et un musculaire, velum (de là le nom de Craspedota Gegenbaur, fig. 51 1). En HYDROÏDES, 303 les organes génitaux ont uné structure plus simple; jamais ils ne sont renfermés, comme chez les Méduses Ephyra (Phanerocarpæ Eschscholtz) dans des cavités spéciales de la sous-ombrelle, mais ils sont constitués par des amas de cellules-œufs ou de. spermatoblastes situés dans la paroi du pédoncule buecal ou dans la paroi des vaisseaux ra- diaires (de là le nom de Crypto- carpæ Eschscholtz, fig. 312). La subsiance gélatineuse hya- line des Méduses, qui constitue la masse du disque ou ombrelle, ainsi que du pédoncule buecal et de la sous-ombrelle (ici sous la forme d’une solide et mince la- melle de soutien), est en général dépourvue de toute structure et ne contient aucune espèce d’élé- ments cellulaires, mais peut être _ traversée par des fibres verticales Pig. 512. — Méduse de l'Obelia gelatinosa encore dé- { Liriope), qui sont produites, en pourvue d organes génitaux. g, vésicuies auditives, même temps que la substance gélatineuse de l'ombrelle, par l'ectoderme et lentoderme L'ectoderme, qui prend la plus grande part à la production de la gélatine de . Pombrelle, chez la Méduse adulte, ne représente plus qu'une mince couche de cellules polygonales aplaties, entre lesquelles se montrent par-ci, par-là, soit isolés, soit par groupes, des cnidoblastes qui peuvent aussi être accumulés sur le bord de l’ombrelle (bourrelet urticant). Sur les tentacules ainsi qu’à la face inférieure de la Méduse, c’est-à-dire à la face de la sous-ombrelle, les cellules de l’ectoderme restent plus hautes et produisent des fibres musculaires” qui ne s'en séparent, pour former une couche. profonde autonome; que chez lés plus grandes Craspédotes (Æquorea). Sur les’ téntacules : ces fibres’ sont longitudina- les, sur la sous-ombrelle et le velum elles sont disposées ‘circulairement et sont en outre striées. L'anneau musculaire ‘strié de la sous- -onibrelle peut être inter- rompu par des faisceaux musculaires longitudinaux, qui accompagnent les ca- naux radiaires et qui se prolongent dans le pédoneule buccal. Ces rubans pairs ou impairs atteignent un grand développement chez les Geryonides et dé- terminent la grande mobilité du pédoncule gastrique qui, ici, est allongé el proboscidiforme. Le repli cutané annulaire, qui est situé autour de l'orifice d’en- trée dans la concavité de l'ombrelle, le velum, est un prolongement de la sous- ombrelle et de sa lamelle de soutien, un accroissement secondaire du bord de la cloche ou du disque, sur lequel s’est étendu le revêtement ectodermique de lombrelle. Le velum des Craspédotes ne renferme jamais de vaisseaux, tandis qu'on en rencontre dans le velum des Charybdées et dans les lobes marginaux des Discophores. L'entoderme, qui revêt la cavité gastro-vasculaire et ses dépendances, est formé, sur la paroi tournée du côté de l'ombrelle, de cellules plates, et, sur 504 | HYDROÏDES. la paroi opposée tournée du côté de la sous-ombrelle, de cellules cylindriques allongées, qui par leurs flagellums déterminent la circulation rapide du liquide nourricier. Il se continue ‘dans les tentacules marginaux, qui tantôt sont des sacs creux traversés par des canaux provenant du ‘canal annulaire, tantôt pré= sentent un cordon axial formé par ce tissu entodermique. Dans ce cas, ce dernier est transformé en un tissu de soutien résistant analogue au tissu végétal, dont les éléments sont éntourés de capsules épaisses, sont disposés l'un derrière l'autre dans l'axe du tentacule et ressemblent tout à fait à une rangée de cellules cartilagineuses (Obelia, Cunina, etc, fig. 313). Des cordons « entodermiques semblables (Mantelspangen) peuvent aussi se montrer dans la substance gélatineuse de - l'ombrelle; ils partent du vaisseau circulaire et se Fig. 315. — Cellules ax dirigent en haut en dedans (direction centripète). HIS les d’un tentacule de Cam- contribuent à augmenter la solidité du squelette. dr CE Enfin des épaississements de l’ectoderme en forme de bourrelet, remplis de cnidoblastes et de cellules de soutien résistantes, rem- « plissent un rôle analogue: tel est le bourrelet annulaire urticant situé sur le bord de l’ombrelle des Trachynémides et des Géryonides, ainsi que les cordons radiaux urticants, qui en partent en direction centripète (0. et R. Hertwig). Enfin il faut encore citer comme formation entodermique la délicate membrane épi- M théliale qui s'étend entre les vaisseaux, tapisse la face inférieure de la masse ! gélatineuse de l'ombrelle et la sépare de la lamelle de soutien de la sous- x ombrelle. Elle ne correspond pas, comme on l’a considéré plusieurs fois à « tort, à un épithélium inférieur ectodermique de l’ombrelle, maïs à la double « lamelle entodermique très étendue, désignée sous le nom de lamelle besee | laire !. D ! L. Agassiz a le premier décrit un système nerveux chez les Sarsid les Bo) gainvillea et les Tiaropsis. Il a la forme d’un anneau formé de; cellules, situé ” sur le canal annulaire et présentant quatre renflements, d'où patent des fil « ments nerveux, qui remontent le long du bord interne des canaux radiaires et se terminent. au centre de la partie voûtée du disque dans un second anneau d'où partiraient des nerfs interradiaux. IL est certain que L. Agassiz aya déjà observé (1849) le véritable anneau nerveux, mais il n'avait pas trouvé des» caractères histologiques suffisants pour établir bien nettement son existence et. le limiter aux véritables éléments nerveux. Aussi s’explique-t-on, que pl tard (1861) il soit revenu sur ses premières affirmations. Fr. Müller décrit av plus de précision le système nerveux des Géryonides (Liriope cathari comme un cordon qui accompagne le canal annulaire, et qui présente des re _flements allongés (à la base des tentacules et au milieu de l'espace qui sép deux tentacules voisins), sur lesquels sont situées les vésicules marginales el d’où partent des filaments nerveux grêles. Cependant Fr. Müller n'avait pas non plus s'appuyer suffisamment sur l'histologie, et comprenait dans cèt an nerveux des organes qui lui sont étrangers, tels que le bourrelet urti Enfin E. Hæckel réussit, par des recherches approfondies sur la structure de 1 Voyez C. Claus, Ucber Halistemma tergestinum, etc. Wien, 1878. HYDROÏDES. 305 nerfs sensoriaux et sur leur parcours exact, à écarter les doutes qui subsis- taient encore touchant l'existence d'un système nerveux. D'après lui, chez le Glossocodon eurybia (Géryonides), entre le canal annulaire et un anneau cartila- gineux, dans une gouttière creusée à la partie supérieure de ce dernier organe, se trouve un cordon pâle, strié en long, renfermant des cellules nerveuses, l’an- _ neau nerveux, qui se renfle à la base de chacune des huit vésicules marginales en un ganglion constitué par de petites cellules. De chacun des quatre ganglions radiaux, situés au-dessous du point où les quatre canaux radiaires débouchent dans le canal annulaire, partent quatre nerfs. Le nerf le plus volumineux accom- pagne le canal radial dans toute sa longueur jusqu'à l'estomac ; un second, plus mince, est situé au milieu du cordon cartilagineux centripète radial et s'étend jusqu'à la base du tentacule accessoire radial ; le troisième nerf se rend au tentacule principal radial; quant au quatrième, le plus court, aplati, il aboutit à la vésicule marginale radiale. De chacun des ganglions interradiaux, qui sont plus petits, partent seulement deux nerfs, l'un, sensoriel large, se rend à la vésicule marginale interradiale correspondante, l’autre situé dans le cordon car- tilagineux centripète s'étend jusqu'à la base du tentacule interradial. Il paraîtrait aussi, d’après les recherches récentes des frères Hertwig, que E. Hæckel se serait trompé sur quelques points importants. En effet l'anneau cartilagineux n’est pas autre chose que le bourrelet urticant formé par l'ectoderme, et de plus il n'y a pas dans l'anneau nerveux de véritables ganglions ; les cellules ganglion- naires et les fibres nerveuses y sont mélangées dans toute son étendue. Enfin, suivant ces deux auteurs, en dehors des nerfs sensoriels qui se distribuent aux vésicules auditives, il n'y a pas de véritables troncs nerveux; ils sont rem- … placés par un plexus nerveux, qui est répandu dans toute la sous-ombrelle. Ce- pendant il semble qu'il faut borner cette restriction aux gros nerfs radiaux, qui correspondent aux muscles radiaux impairs, dont nous avons parlé plus’ haut, car chez beaucoup de Méduses des faisceaux de fibrilles se détachent de lanneau nerveux pour se rendre aux muscles tentaculaires, que l’on peut, à juste titre, considérer comme des nerfs tentaculaires. Un des résultats les plus importants des recherches que 0. et R. Hertwig ont entreprises sur tous les groupes des Craspédotes, consiste en ce que le nerf annu- laire, situé sur le bord de l'ombrelle, est recouvert par un épithélium sensoriel formé par de petites cellules portant des poils très fins vibratiles, et en ce qu'il se divise en deux cordons présentant chacun des cellules ganglionnaires. Le plus volumineux ou nerf annulaire supérieur est situé au-dessus du velum, le plus grèle, ou nerf annulaire inférieur est situé au contraire sur la face inférieure. Ils sont séparés l’un de l’autre par une mince lamelle de soutien, mais communi- quent cependant directement par de nombreuses fibrilles, qui traversent des trous très fins percés dans la lamelle. Les cellules de l'épithélium sensoriel, qui sont disposées sur une seule couche, sont en partie des cellules de soutène- ment cylindriques, en partie des cellules nerveuses fusiformes, dont les prolon- gements basilaires très délicats deviennent les fibrilles du nerf annulaire. Quelques cellules nerveuses sont situées plus profondément et paraissent en voie de s'associer aux cellules ganglionnaires du nerf annulaire. Elles constituent en quelque sorte des formes intermédiaires entre les cellules sensorielles superfi- TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDIT, 20 ne LS ut dm 306 | HYDROÏDES. cielles et les cellules ganglionnaires situées profondément, et indiquent que dernières sont produites par des éléments de l'épithélium ectodermique primiti vement à une seule couche. Le nerf annulaire inférieur, qui est plus grêle, ferme des fibres et des cellules ganglionnaires plus volumineuses ; il émet, faisceaux de fibrilles, présentant je Hetrie en distance des cellules gangl naires et constituant un plexus sous-épithélial, entre l'épithélium musculai la couche fibreuse, qui innerve les muscles du velum et de la sous-ombx Du nerf annulaire supérieur, dans lequel les petites cellules ganglionnaire minent, partent des faisceaux de fibrilles, qui se dent aux tentacules (fig. 314). Les fibrilles des sensoriels partent des deux nerfs annulaires. Parmi les organes des sens, qui naissent dur de la même façon de l’ectoderme, les organes du t sont les plus simples. Ils se réduisent à des soi Fig. 314. — Vésicule marginale analogues aux palpocils, situées sur le. bord située sur Panneut Née es cellules sensorielles, et disposées pars le vaisseau annulaire de l’Oc- ‘ torchis. — Rb, vésicule margi- sur les tentacules (Rhopalonema, Cunina); ainsi que nale ; 0, 0’, deux otolithes ; HA, < di taelil poils auditifs ; Nv, anneau ner- SU certains petits appendices (peignes veux supérieur; Ag, vaisseau Trachynémides) au bord du disque: + annulaire. (Type des organes au- ditifs des Vésiculates, d'après Les corps marginaux, que depuis longtecnps À AA Herve), regarde comme des organes des sens, sont très rép dus. Ils se présentent sous deux formes; tantôt ce sont des amas de pigment fermant ou non un corps lenticulaire, tantôt des vésicules marginales: Dans” premier cas on les considère comme des taches oculaires ou des ocelles; le second comme des vésicules auditives; presque toujours ces deux-e d'organes se présentent à l'exclusion l’une de l’autre, par suite les Méd Hydroïdes se partagent sous ce rapport en deux groupes les Ocellates: et Yésiculates (Méduses à vésicules marginales). (Exception : Tiaropsis L. Ag:)." Les organes de la vue, ou ocelles, sont situés sur la face dorsale, à la base tentacules (Oceania), ou à quelque distance d'eux, sur la face ventrale (Lizzi@ ils sont formés de cellules pigmentaires et de cellules sensorielles, auxquelle paraissent s'ajouter, en 1: outre, des cellules ganghonnaires . Chez les Lis An mn on nl a citipaés s'épaissit en forme de Paille en avant de la mise pigmentaire. Les vésicules marginales sont beaucoup plus répandues et leur art plus variée. Elles sont toujours situées immédiatement au-dessus : de la nerveux et doivent être considérées comme des différenciations de l’épithèlr nerveux qui le recouvre. Dans leur structure, toujours caractérisée” présence de concrétions calcaires et de cellules sensorielles (cellules a surmontées de poils, elles montrent, suivant O0. et R. Hertwig, deux types gents; le plus simple s'observe chez les Vésiculates, les Eucopides, les! rides et les Thaumantides (fig. 314), le plus complexe chez les Trachy (68: 919). Dans le premier cas l'organe auditif est formé par LS des du velum; sous sa forme la plus simple il n’est encore qu’une fomettié rec en dessus par une saillie lamellaire, dans laquelle des cellules renfer HYDROÏDES. 307 otolithe et des cellules auditives munies chacune d'un poil rigide recourbé sont dis- posées côte à côte par rangées (Mitrocoma Annæ, Tiaropsis, Halopsis). Chez les autres Vésiculates la fossette est close et repré- sente une vésicule sphérique saillante au-dessus de l'anneau nerveux supérieur, à la face supérieure du . velum. Dans l’intérieur de cette vésicule, recouverte en dehors d’épithélium, on trouve, appliquée sur la _ lamelle de soutien, qui forme la paroi, et très sail- lante, entre les cellules plates, une ou plusieurs cel- lules à otolithe et vis-à-vis un groupe de cellules auditives, dont les poils recourbés entourent les cel. lules à otolithe. Le plus souvent le nombre des vé- sicules auditives est déterminé par le nombre des tentacules et augmente souvent régulièrement à f , D mesure que l'accroissement progresse. l} à . és Fig. 515. — Vésicule auditive de - Chez les Frachyméduses les ot ganes auditifs sont AE inerte NN situès sur l'anneau nerveux superieur ; ce sont de neris efférents, ce dernier coupé; : "é : : : Of, otolithe ; Hz, cellules auditi- petits tentacules rudimentaires, dont le canal cen- Li: xp, poils auditifs. (Type des tral est oblitéré et dont les cellules entodermiques organes auditifs des Trachymé- - produisent des otolithes. Aussi ont-ils la forme de‘ %4P# © et A. Hertwig). _ cônes ou de petites massues saillantes, composés d'un revêtement épithélial, . d'une membrane de soutien, d’une rangée de cellules axiales et reposant sur - un renflement de l'anneau nerveux (coussinet auditif) avec des cellules audi- tives. Chez les Æginides il est saillant, mais chez les Rhopalonema (Trachy- — xémides) 11 est entouré par un repli épithélial et enfermé de la sorte dans une ésicule auditive, dans laquelle les poils droits et rigides des cellules auditives (provenant de l’épithelium de la massue auditive) s'étendent jusqu'à la paroi. Chez les Géryonides enfin, la vésicule avec la massue auditive est entourée par sa masse gélatineuse et s'éloigne de l'anneau nerveux, de sorte que les fibrilles nerveuses, qui s'y rendent, constituent deux nerfs rubanés. … Les organes génitaux se développent dans la paroi des canaux rayonnants ou du pédoneule buccal etme sont jamais renfermës, comme chez les Discophores, dans des poches particulières de la cavité du corps. Sur l’origine des produits sexuels, on n'est pas encore parvenu jusqu'ici à établir une règle générale. En effet, bien que Ed. van Beneden ait prouvé pour les bourgeons médusoïdes de Polypes Hydroïdes (Hydractinia) que les œufs proviennent de l’entoderme, et les spermatozoïdes de l'ectoderme, et que l'on ait admis cette origine différente cormme une loi s'appliquant à tout le groupe et peut-être à tout l’ensemble du règne animal, il est cependant très probable que chez la plupart des Hydroïdes les deux espèces d'éléments seœuels sont produits par l'ectoderme. La forme sous laquelle ces agglomérations d'œufs et de semence, ou organes sexuels, se pré- sentent chez les Méduses est éxcessivement variable. Sur le pédoncule buccal, ce sont d'ordinaire quatre bourrelets, souvent plissés, parfois recourbés en fer à cheval. Dans les canaux radiaires les organes génitaux sont représentés par des replis plus ou moins pelotonnés, contenus dans des enfoncements spéciaux (Meli- certum, Olindias, Tima), parfois même dans de petites poches analogues à des 508 . HYDROÏDES. bourgeons, qui font saillie à la face inférieure de l'ombrelle (Trachynémid Eucopides), que Fon a même considérés (Allman) comme des zooïdes (sporosacs) situés sur la paroi d'individus asexuës (blastochèmes). Les produits sexuels mûrs s'échappent probablement au dehors, dans la règle, directement par rupture du revêtement ectodermique, sans passer, comme chez les Acalèphes, par la cavité gastro-vaseulaire. Partout les sexes sont séparés, mais il est rare que les individus sexués médu- soïdes soient répartis, suivant qu'ils sont mâles ou femelles, sur des colonies différentes (Tubularia). La reproduction asexuelle par gemmiparité est trés « répandue. On l'a observée non seulement sur des Polypes Hydroïdes, mais aussi sur des Méduses, sur lesquelles peuvent se développer de véritables petites co | nies de bourgeons médusoïdes. On a également observé la scissiparité sur« Méduses (Siomachium mirabile), et chez les Thaumantiades on peut pratiquer scissiparité artificielle comme chez le Po- lype d’eau douce, car, d’après Hæckel, des fragments du corps de ces Méduses . peuvent se compléter et reformer des animaux complets, pourvu qu'ils contien- nent une portion du bord de l'ombre La gemmiparité peut du reste coexister avec la reproduction sexuelle chez à animaux sexués adultes. Il n’est pas re que les jeunes Méduses produisent « bourgeons à la base des tentacules (A codon, Sarsia prolifera, fig. 316), m fréquemment sur le vaisseau cireu (Eleutheria, Staurophora) ou sur les wa seaux radiaires (Tiaropsis multicirrata), plus souvent sur l'estomac (Cytais pu: 3 } : _ Lizzia octopunctata) et le pédoncule buc= Fig. 516. — Méduse de Syncoryne portant des bour- ge FR le Chou BASS P da hé 4 . geons médusoïdes à la base renflée des ten- dont le long pédoncule buccal porte de ?S. ae pa inenr (laprés AUtian). bourgeons médusoïdes si nombreux du | a pu la comparer à un Siphonophore. Les phénomènes du bourgeonnement, que l’on a observés sur la paroi di tive interne des Æginides et en particulier des Cunina, sont très curieux. Souy en outre, les Méduses ainsi nées par bourgeonnement présentent une strue différente de celle de l’individu-mère, de sorte que Kôlliker, qui le pre observa des faits de ce genre, décrivit ces deux formes de Méduses comme ap tenant à des genres différents et crut que les petites Cuninà (Stenogaster), se trouvaient dans l'estomac des grandes Cunina (Eurystoma), avaient été a par ces dernières. Gegenbaur suivit le phénomène du bourgeonnement € Cunina prolifera, et Fr. Müller chez la Cunina Küllikeri, dont les bou présentaient un bien plus grand nombre d'antimères que l'individu produ Plus récemment E. Metschnikoff fit une étude attentive de ces phénomènes Ja Cunina rhododactyla et prouva que les bourgeons ciliés (bourgeons-mèr HYDROÏDES. 309 nés dans l'estomac, produisent à leur pôle aboral, de même qu'un stolon proli- fére, des bourgeons-filles et présentent douze tentacules, mais jamais de sub- sance gélatineuse, ni manteau, ni voile, ni de corpuscules marginaux. Ce n’est que plus tard, que se développent ces différentes parties, et les bourgeons-mères deviennent des Cunina à 42 (11) à 16 rayons. Et si par des raisons théoriques il paraît très improbable qu'une Méduse puisse naître par bourgeonnement aux dépens de l'entoderme de la surface digestive, l’analogie avec le bourgeonnement des Cunina sur le pédoncule des Géryonides, que l’on rapporte au parasitisme, et la ressemblance avec les Cunina, qui, d’après les observations de Mc. Crady, vivent en parasites dans la cavité de l'ombrelle des Turritopsis, peuvent nous mettre sur la voie de la véritable explication de ces faits; les prétendus bour- geons (bourgeons-mères) de la paroi digestive des Cunina sont des formes para- sitaires produites par des larves ciliées‘, et pouvant elles-mêmes se multiplier par bourgeonnement. Les phénomènes du bourgeonnement dans l’estomac des Geryonides ont donné lieu à des interprétations non moins divergentes et non moins erronées. A. Krohn fut le premier qui observa la production de Méduses par bourgeonnement au fond de l'estomac de la Geryonia proboscidalis, et Fr. Müller vit un épi de bour- _ geons faisant saillie sur le pédoncule buccal de la Geryonia (Liriope) cathari- nensis, qu'il considéra comme un produit de la Méduse de la Cunina Küllikeri … avalé par l'animal. E. Hæckel attira l'attention sur ces faits, en donnant une autre signification à un semblable épi situé dans l'estomac de la Geryonia (Carmarina) hastata, et en cherchant à prouver que les bourgeons de Méduses à huit rayons, faisant partie de cet épi, deviennent les individus sexués de la Cunina rhododac- tyla. Bien qu'il ne réussit point à suivre la transformation directe du bour- geon de Cunina en individu sexué, ni à fournir la preuve que l'épi de bourgeons est un produit de la Géryonide, il n’en fonda pas moins sur cette filiation, qu’il affirmait avec une certitude soi-disant absolue, sa théorie de l’alloiogenèse, ou allotriogenèse. Sur ces entrefaites Uljanin et Fr. E. Schulze réusssirent à déter- miner la véritable nature de ces bourgeons, qui ne sont pas autre chose que les produits d'une Cunina parasite, et par suite démontrèrent la fausseté de la théorie aventurée d'Hæckel. Tandis que Fr. E. Schulze faisait voir pour les épis de bourgeons de la Geryonia hexaphylla que la tige, sur les parois de laquelle se développent les bourgeons, ne fait nullement partie du corps de la Géryonide, mais est un Corps creux étranger, qui adhère à ce dernier, Uljanin prouva en mème temps que ce sont des larves de Cunina, qui, pendant la phase de Planula, pénètrent dans le pédoncule gastrique de la Géryonia, se fixent sur la paroi de cet organe et se transforment en cé corps creux étranger, qui produit les bour- geons?. Le développement de l'œuf, en général nu (il n'existe pas de membrane vitelline, fig. 317), n'a été suivi dans toutes ses phases que chez un petit nombre d'espèces. La segmentation paraît être partout totale, peut-être même ! Qui ont pu peut-être se développer au même endroit aux dépens d'œufs du même animal. * Voyez Fr. E. Schulze, Ueber die Cuninen-Knospenähren im Magen von Geryoniden. Mitthei- lungen des naturw. Vereins für Steiermarck. Graz. 1875. — Uljanin, Ueber die Knospung der Cuninen im Magen der Geryoniden. Arch. für Naturg. Jarg., 41, 1875. 310 HYDROÏDES. toujours tag it il se produit une cavité de segmentation et un blastoderme à une seule couche de cellules. Celui-ci donne ensuite naissance à une seconde couche cellulaire entodermique, qui tapisse la cavité 1 de segmentation devenue cavité gastrique, soit par séparation de la couche superficielle (de bonne heure. ciliée) de cellules situées plus profondément, soit par M Fig. 317. — Œufs primordiaux délamination (Geryonia). On n’a jusqu'ici constaté dans de Méduse. : , F. ch aucun cas la formation de l’entoderme par invagina= tion. Par contre, on observe chez les Æginides, qui se développent directes ment (sans génération alternante), que la cavité de segmentation ne se forme pas et que le corps de la larve provenant de la phase de morula de la segmenta- 4 tion du vitellus se différencie immédiatement en deux couches cellulaires dis= tinctes, une couche périphérique de cellules ectodermiques ciliées et une masse - centrale pleine de grosses cellules entodermiques (Polyxenia, Æginopsis)", La larve primitivement sphérique prend, par allongement d'un rayon, une forme … symétrique et se transforme en un corps muni de deux appendices creux, par production au centre de l’amas des cellules de l'entoderme d'une cawité gastrique, qui s'ouvre plus tard à l'extérieur, en même temps que les deux appendices, recourbés du côté de l'orifice de la gastrula, deviennent les premiers tentacules À (fig. 318). Puis on voit bourgeonner dans un plan Pepe au plan : oo Fig. 318. — Polyxenia leucostyla. — Larve Fig. 319. — Larve plus avancée de Polyxenia leucostyla, vue de profil avec deux tentacules. La avec quatre tentacules et le commencement de là masse cellulaire centrale représente l’ento- cavité gastro-vasculaire. T, première paire de te derme (d’après Metschnikoff). cules; {, deuxième paire de tentacules de Metschnikoff). des premiers tentacules la seconde paire de tentacules, et la larve revêt aldrs forme polypomédusoïde rayonnée mais encore indifférente (Comp. les je Scyphistomes des Acalèphes, ainsi que l’Actinula des Tubulaires), qui se d loppe peu à peu par la multiplication des tentacules, par l'apparition des marginaux, par la sécrétion de la masse gélatineuse du disque, ainsi que par formation des muscles de la sous-ombrelle et du velum en une Méduse (fig. 319). 1 Voy.E. Metschnikoff, Entwickelungsgeschichte der Polyxenia leucostyla Will. (Hinata, vescens Gegenb.) und Æginopsis mediterranea J. Müll. aus dem Eï. Leitschr. für wiss. A t. XXIV. F HYDROÏDES. 311 Chez les Geryonides, dont le développement a été suivi presque en même temps par Fol et par Metschnikoff! (avec bien des divergences dans.les détails, il est vrai), on observe, aussi bien dans l’œuf entouré d'une enveloppe muqueuse que dans les globes de segmentation, la séparation, qui se voit également chez d'autres Cœlentérés, entre un exoplasma dense et finement granuleux et un endo- - plasma clair, très fluide et rempli de vacuoles (fig. 320). À une phase plus avancée de la segmentation (morula), les sphères de segmentation se divisent tangentiellement en une cellule superficielle, plate, formée uniquement d'exo- plasma et une cellule cylindrique interne, composée, outre une couche externe d’'exoplasma, de substance endoplasmique. L'ensemble des cellules superficielles constitue l'ectoderme, l’ensemble des cellules internes, l’entoderme de la sphère creuse. Puis, entre ces deux couches concentriques apparaît une substance géla- tineuse liquide et transparente, la future gélatine de l’ombrelle, dont le déve- loppement inégal est cause que la sphère entodermique prend une forme lenti- _culaire aplatie, et sur un des côtés arrive en contact avec la couche ecto- . dermique également aplatie en ce [point (fig. 321). Au milieu de cette face la Fig. 520. — Coupe de l’œufen voie de segmentation dela Geryonia Fig. 321. —Embryon de Geryonia, (d'après H. Fol). — 4, les trente-deux globes, qui limitent la après que la délamination est cavité de segmentation, se divisent en un exoplasma finement terminée (d’après H. Fol) — - ‘granuleux et un endoplasma clair ; B, phase plus avancée. L'ectoderme s’est séparé del’en- toderme, qui est formé de gros éléments et limite la cavité de és segmentation. . cavité centrale communique avec l'extérieur par un orifice qui devient la bouche. La larve à cette époque est entièremement ciliée. Un épaississement dans la partie orale de l'ectoderme, épaississement qui se recourbe peu à peu en haut vers la partie supérieure du corps, donne naissance à la sous-ombrelle. Sur son bord apparaissent six tentacules renfermant chacun un cordon axial et un bourrelet annulaire, qui est l'ébauche du voile (fig. 322 et 323). De même que chez les Médusoides, nées par bourgeonnement, chez les larves de Méduses des Géryonides et des Æginides, le vaisseau annulaire et les vaisseaux radiai- res sont produits par soudure des deux parois opposées de l’entoderme de la … large cavité gastro-vasculaire primitivement simple, qui, dans certains cas, peut _ rester à cet état d'extrême simplicité (Ægineta). Les Méduses issues d’un œuf subissent très souvent avant d'arriver à la matu- rité sexuelle une métamorphose plus où moins compliquée, qui se manifeste ! HL. Fol, Die erste Entwicklung des Geryonideneies. Jen. Zeitschr., tom. VI.— Metschnikoff, … Entwickkung der Geryonia hastata aus dem Ex., loc. cit., 1874. Pre née dé bistrot 312 | HYDROÏDES. aussi bien dans les modifications successives qu’éprouve l'ensemble de l'organi sation, que dans des organes provisoires, principalement dans l'appareil tentacu- laire. Hæckel a décrit avec détails les mé morphoses de ce genre chez les Géryonides. Dans les Geryonides : 4-radiées (Glossocodon 5 a eurybia et Liriope tharinensis) et 6-ra- diées (Carmarina : tata) les larves sont Fig. 322. — Larve de Geryonia has- Fig. 395. — La même, vue par la COMME nous l'avons tata, âgée de huit jours, vue de face inférieure. — 0, ouverture . pets AE profil. La cavité gastro-vasculaire buccale ; £, tentacules. nr hériques, et pré- est déjà formée ct les tertacules, sentent au bord du t, commencent à apparaître (d’a- : FREE | près Metschnikoff). petit sac natatoire aplati quatre ou six tentacules rigides, correspondant aux tentacules accessoires radiaux, qui 4 raissent plus tard. Plus tard apparaissent quatre ou six tentacules era soit successivement dans les formes 4-radiées, soit simultanément dans les formes 6-radiées. Lorsque ces tentacules interradiaux, qui croissent avec une gran rapidité, ont atteint trois fois la longueur des tentacules radiaux, le canal annx laire ainsi que les 4 ou 6 canaux rayonnés sont déjà différenciés. Alors se form I les vésicules marginales à la base des tentacules interradiaux (successive er chez les formes 4-radiées), ainsi que le pédoncule gastrique par suite de longement tubuleux du bourrelet qui entoüre le bord de la bouche et, pendant que la cavité de l'ombrelle s'accroît de plus en plus, naissent les tentacul principaux radiaux sous forme de prolongements creux et plus tard les vésieulle marginales, qui leur correspondent. À mesure que la cavité gastro-vasculai prend un accroissement plus considérable et que sa structure se complique, € tentacules accessoires radiaux puis les tentacules interradiaux disparaissent Ces appendices ne sont donc que des organes larvaires provisoires, aussi leu structure (cordon cellulaire rigide) diffère-t-elle notablement de celle des te tacules principaux, vermiformes et mobiles. La formation des produits sexuels peut avoir lieu longtemps avant la fin de la croissance, parfois même ayant disparition des tentacules interradiaux. Les Méduses, provenant des colonies d’° l'Hydroïdes, subissent souvent aussi, apr pré SP in mr mem mn gt ire asie 1 À. Agassiz, The mode of development of the marginal tentacles of the free Med sæ Hydroids. Proceed. of the Bost, Soc. of nat. Hist., vol. ” 1862. 4 HYDROÏDES. 315 l'espèce de Méduse qui appartient aux différentes colonies d'Hydroides. Il arrive cependant fréquemment que plusieurs espèces à l'état sexué adulte présentent de nombreuses variations dans la taille et dans le nombre des corps margi- naux et des tentacules (Eucope variabilis Cls., Clytia volubilis Johnst., Tima, _ Æquorea)". … Le développement des colonies d'Hydroïdes est également lié à une sorte de métamorphose ; en effet, les larves ciliées, issues des œufs fécondès de bourgeons médusoides ou de Méduses, nagent librement dans la mer, puis se fixent et, en s'accroissant, constituent un petit Polype hydroïde, d'où naît, par gemmation répétée, une colonie. Souvent les œufs se transforment déjà dans l'intérieur de l'individu qui les porte en embryons ciliés (Campanularia volubilis, Sertularia cupressina), et parfois ceux-ci deviennent libres sous la forme de Planula (Laomedea flexuosa), ou seulement, après qu'ils ont acquis une structure rayon- née et une couronne de tentacules, sous la forme d’Actinula (Tubularia coronata). . Les difficultés, que présentent la classification de ces animaux et la confusion qui y règne, tiennent non seulement en partie à la connaissance incomplète que nous possédons sur le développement de beaucoup de Méduses et sur la repro- duction sexuelle de beaucoup de colonies de Polypes, mais encore au fait que les colonies de Polypes les plus voisines donnent naissance à des formes sexuées _très différentes, comme, par exemple, les Monocaulus,. qui produisent des bour- … geons sexuels sessiles et les Corymorpha, qui produisent des Méduses qui devien- nent libres (Sfeenstrupia). Inversement des Méduses, qui offrent une structure … semblable, et que l’on placerait dans le même genre, proviennent de colonies _ d'Hydroïdes appartenant à des familles diverses (isogonisme), comme par — exemple les Bougainvillea (Endendrium), les Nemopsis (Corymorpha) et les Lep- toscyphus (Campanularia). Il arrive même, que des espèces de Méduses, appar- tenant aux mêmes genres ou à des genres voisins, proviennent les unes de colo- nies d'Hydroïdes par voie de génération alternante, les autres directement d'individus semblables à elles-mêmes. C'est pourquoi il est tout aussi peu admissible de baser la division de ces animaux exclusivement d’après les carac- tères de la génération sexuée, que de se servir uniquement des caractères de la génération agame. Les larves des Pygnogonides sont fréquemment parasites des colonies d'Hydroïdes; on les observe aussi bien dans les bourgeons sexuës que dans les Polypes, qui ont subi une déformation spéciale. On rencontre aussi parfois à la surface des Hydroméduses (Tima) des Actinies à douze tentacules, et, dans l'intérieur de la masse gélatineuse des Méduses, de jeunes Distomes agames. Fra Claus, Bemerkungen über Clenophoren und Medusen. Leitschr. für wiss. Zool., tome XIV, 914 Hydrocorallinæ:. Hydrocorallines SRE 777 ST < [a EN] s Il L PEER NE SAS Fig. 5324 — Coupe verticale à travers un cyclo-système à Le d'Allopora profunda. — Z, gastrozoïde; DZ, dactylo- des, et considéra par suite zoïdes; DZ’, dactylozoïdes des cyclo-systèmes adjacents ; GZ, sac du gastrozoïde ; P, sac des dactylozoïdes (d’a- près Moseley). Verrill et surtout Moseley qui ont démontré la véritable nature de ces an 1 B A vd Fig. 325. — Groupe de zooïdes de Millepora nodosa. — À, gastro- zoïde; 0, sa bouche ; B, dactylo- zoïdes ; C, tentacules ; d, polypier (d'après Moseley). 1 Agassiz, Les animaux des Millépores sont des Acalèphes hydroïdes et non des Pol HYDROCORALLINES. 1. SOUS-ORDRE RH à des Coralliaires à cœnenchyme calcifiéét à cellules tubuleuses (gastropores; dactylopores), s'ouvrant à la sui face, dans lesquelles sont de gros individus nourriciers trozoïdes) et des individus asto munis de tentacules (dactylozoïdes) qui sont le plus souvent dispos en grand nombre tout autour chaque individu nourricier. Les cloisons font défaut, maïs il existe L. des planchers (Milleporides); on. peut également rencontrer 4 pseudo-cloisons (Stylasteridæ, fig. 324). Les polypiers se trouvent l'état fossile. L. Agassiz fit en la découverte que les Polypes Millepora ne possèdent ni 1 périgastriques, ni tube buccal qu'ils représentent deux fo de zooïdes semblables aux Hi: lépores ainsi que les autres lés comme des Hydroïdes ; mais € 1. Fax. Muuerornzæ (fig. 325, 526, 527). Polyp (productions de l’ectoderme), avec de nombreux cali qui s'ouvrent à la surface et sont divisés par des p chers en une série d’étages. Cœnenchyme avec des naux ramifiés et anastomosés, qui partent de élargie du zooïde. Les Gastrozoïdes portent 4 à 61 cules capités et rappellent ceux des Corynides, les tylozoïdes comparables aux Zooïdes en spirale des dractinies, portent des tentacules également capité toute leur surface, et sont groupés au nombre :0 autour de chaque gastrozoïde. Le squelette rapp également la charpente incrustée de calcaire des Hy linies, mais constitue des colonies massives con bles, qui concourent à la formation des récifs de € Millepora L. M. alcicornis L. 2, Fan. Sryzasrermzæ. Polypiers ramifiés, p rangés jusqu'ici parmi les Madréporaires. Moseley voir qu’ils sont produits par des Polypes Hydroïde TUBULAIRES. 315 ces dépourvus de planchers, mais présentant parfois des pseudo-cloisons par suite de la disposition régulière des petits dactylozoïdes autour de chaque gastrozoïde (Cryptohelia, Kig. 526. — Coupe verticale de la couche supcrfi- Fig. 527. — Coupe faite dans les mêmes conditions, cielle vivante décalcifiée de Millepora nodosa, Mais passant par unfdactylozoïde. — Z, dactylo- | sant par un gastrozoïde. — m3, gastrozoïde Zoïde;e, couche superficielle de l’ectoderme; a, étracté dont le tentacule antérieur a été sup- espaces occupés par la matière calcaire; b, ca- primé ; e, couche superficielle de l’ectodermé; a, naux ; 0, section d’un canal (d’après Moseley). espaces occupés par la matière calcaire; b, _ canaux; o, section d’un canal (d’après Moseley). Stylaster, Allopora). Le cænenchyme est un réseau calcaire parcouru par des canaux. Les gastrozoïdes portent de 4 (Polypora) à 12 (Allopora) courts tentacules capités, qui peuvent _ faire défaut dans quelques espèces (Cryplohelia). Les dactylozoïdes peuvent être situés _ régulièrement autour des gastrozoïdes (Polypora, Errina, Acanthopora); dans ce cas les à pseudo-cloisons n'existent pas. Sur le cœnosarc ramifié naissent des bourgeons sexuels | médusoïdes, comme dans tous les Hydroïdes qui vivent dans les grandes profondeurs (All- man), mais les sexes sont séparés sur des colonies distinctes. Les bourgeons femelles produisent des Planula. Probablement c’est à ce groupe qu'il faut rapporter le genre Dis- tichopora. La plupart des Stylastérides habitent dans les grandes profondeurs de la mer- Stylaster sanguineus. Allopora oculina. 2. SOUS-ORDRE Tubulariæ, Gymnoblastea (Ocellatæ). Tubulaires . Colonies de Polypes nus ou recouverts d’un périderme chitineux sans cellules caliciformes (hydrothèques) autour de chaque Polype. Les bourgeons sexuels sont de simples bourgeons médusoides, se développant rarement immédiatement sur les ramifications de la colonie, mais le plus souvent sur le corps des Po- lypes, ou sur des individus particuliers. Les Méduses qui deviennent libres appar- | tiennent, pour la plupart, à la famille des Océanides. Elles ont la forme d'une cloche ou d'une tour, possèdent 4 et plus rarement 8 canaux radiaires, des ta- ches oculaires à la base des filaments marginaux, et produisent les éléments sexuels dans l'épaisseur de la paroi du pédoncule buccal (fig. 328 et 329.) univers. de Genève. Arch. des sciences, vol. V, 1859. — H. N. Moseley, On the structure of a spe- ces of Millepora at Tahiti. Phil. Transact. Roy. Soc., vol. 467, 1877. — Id., Preliminary Note on the structure of the Stylasteridæ, a group of Stony Corals which, like the Milleporidæ are Hy- droids, and not Anthozoans. Proceed. R. Soc. N° 472. 4876. — Id., On the structure of the Stylasteridæ. Phil. Transact. R. Soc., 1878, part IL. — Id., Zoology of the Voyage of Challenger. Part VIL. Reports on the Corals, London, 1882. 316 TUBULAIRES. 1. Fan Hyorz (Eleutheroblasteæ.) Polypes isolés, nuset allongés, présentant un nombre de tentacules autour de la bouche, se reproduisant par bourgeonnement : sur le parois latérales, plus rarement p. scissiparité (Protohydra). Quand reproduction sexuelle existe (Hydra) deux sortes d'éléments sexuels se ft ment dans l’ectoderme d’une pr nence de la paroi du corps. Polype d'eau douce, à tenta formés, très protractiles, au bouche. Se fixent à volonté pôle postérieur. Des portion Fig. 328. — Colonie de Podocoryne carnea. — P, Polypes; M, bourgeons médusoïdes sur les Polypes prolifères ; S, zooïdes en spirale ; SX, Polypes protecteurs (d'après C. Grobben). reproduisent chacune un animal entier. H. gracilis, carnea Ag., pe cules se forment immédiatement au-dessous des tentacules et dans des ren sphériques. de l’ectoderme; les ovaires sont situés plus loin et contiennent! “un œuf, qui, se segmente et s’entoure d’une enveloppe épineuse. H. viridis, grisea L., Europe. Protohydra Greeff. Pas de tentacules, ee pra P; Leuchartii Greeff. Mer du Nord. 9. Fan. CLavIDZ. Colonies à périderme chitineux; les Polypes, en massue, à tacules simples filiformes, disséminés. Les bourgeons sexuels naissent sur le corps ! Polypes et restent pour la plupart sessiles. Clava O. F. Müller. Bourgeons sexuels sessiles, naissant sur le corps 4e Polypes, dessous des tentacules. C. (Coryne) squamata O. Fr. Müller, Méditerranée, # Wr., leptostyla Ag., baïe de mr Eds diffusa Allm., etc. C. (Tubielava) Allm. Cordylophora Allm. Colonieramifiée à stolons qui s'étendent sur les corps é Gonophores ovales, munis d’un revêtement du périsarc, dioiques. Dans l'eau L custris Allm., albicola Kirch, Elbe, Schleswig. . cun d’une tache oculaire. Bouche à 4 ie 1 À ep Forbes Cle Gosnii ; wesicaria À. Ag. Campaniclava Allm. Bourgeons sexuels naissant sur les ramifications de la tig et nant des Méduses libres. C. Cleodoræ Ggbr. (Syncoryne Cleodoræ Ggbr. f Médit Corpdendréun parasilicum Cav. PARA «à 5. Fan. Hypnacrmupz! (fig. 330).. Colonies de Polypes scunoare(eonen 1€. Grobben, Über Podocoryne carnea Sars. Sitzungsb. der K. Acad. der Wiss. zu TUBULAIRES. 317 et étendu, sur lequel naissent des sécrétions squelettiqués cornées. Les Polypes sont en massue avec une couronne de tentacules simples. IL existe aussi de longs Polypoïdes tentaculiformes (Zooïdes en spirale), que Wright a observés le premier. … Hydractinia Van Ben. Bourgeons mé- -dusoïdes sessiles sur des individus prolifères dépourvus de tentacules. H. … lactea, solitaria Van Ben., echinata Flem., _ mer du Nord, polyclina Ag. Podocoryne Sars. Les bourgeons sexuels naissent sur la face libre du cœnosarc et une fois libres se transforment en Océa- nides. P. areolata Ald. P. carnea Sars. Corynopsis Alderi Hodge. Var. 4. Fam. Coryniz (Sarsiadæ), Polypes en massue possédant des tentacules capi- tés disséminés, naissant sur des ramifica- tions rampantes du cœnosarce, recouvertes d'un périderme chtineux. Les gonophores ou bourgeons sexuels se développent sur le corps du Polype, et restent sessiles ou “ Vs? deviennent libres et se transforment en er EEE _Sarsiades à pédoncule buccal contractile HO " ë MOTS RALOTROOY OO DIE et à 4 longs filaments. Dee Ce) ONCE _ Coryñe Särtn. Bourgeons sexuels ses- _ siles. C. pusilla Gärtn., ramosa Sars, fru- Fig. 330. — Colonie d'Hydractinia echinata. — a, Lo- 1 4 Hack 3 À lypenourricier contracté la bouche ouverte ; b, Po- 1cosa HInCcKs. À lype reproducteur portant des sporosacs; c, Polypes … Syncoryne Ehrbg. (Syncorynidæ). Les nourriciers épanouis; d, Polypes astomes, stériles . bourgeons médusoïdes appartiennent aux (d'après Allmany. genres Sarsia. S. Sarsü Lovén, avec la Sarsia tubulosa. S. mirabilis Ag., pulchella Allm., eximia Ag., S. (Gemmaria) implexa Ald. avec Zanclea. Corynitis Agassizii Mc. Cr. 5. Fan. Diconvmpz. Polypes à tentacules verticillés. Gonophores en forme de médu- _soïdes ciliés pourvus de deux tentacules. Dicoryne conferta Allm., sur les Buccins. Le 6. Fam. Bimeripas. Colonies ramifiées, revêtues de périsare, à bourgeons sexuels ses- siles. Polypes à couronne de tentacules simple. Garveia nutans St. Wr. Bimeria vestita Wr. Stylactis Sarsii. Am. 7. Fam. GLanonemmasg. Polypes, nés sur une colonie rampante et ramifiée, revètue d’un périderme chitineux, pourvus de tentacules capités, disposés en verticille. Les bour- geons sexuels deviennent des Méduses à filaments marginaux ramifiés. Cladonema Duj. (colonies d’Hydroïdes, analogues à celles des Stauridium). Polypes pré- sentant 2 verticilles, chacun de 4 tentacules. Méduses à 8 canaux radiaires et autant de tilaments marginaux ramifiés dichotomiquement. Groupes de nématocystes sur le pé- doncule buccal. Rampent aw moyen de leurs tentacules. C. radiatum Duj., Méditerranée. lei se place la famille des cLavarezzwes, dont les tentacules sont capités. Eleulheria Quatr. (colonies d'Hydroïdes décrites par W. Hincks; comme des Clavatella) E. dichotoma Quatr. Les petites Médusesse reproduisent par bourgeonnement. 8. Fam. Eunexprinæ (Bougainvillidæ). Colonies ramifiées, rampantes, revêtues d'un périderme chitineux, dont les Polypes possèdent seulement un cycle de tentacules sim- ples autour d’une trompe saillante. Bourgeons sexuels sessiles, ou Méduses libres du type des Bougainvillides, avec 4 groupes de filaments marginaux et 4 groupes d'appendices bifides au pédoneule buccal. 318 TUBULAIRES. Eudendrium Ehrbg. Bourgeons sexuels sessiles sur le corps, près des tentacules. E meum Pall., dispar Ag., humile Allm., racemosum Cav. Bougainvillea Less. (Bougainvillidæ). Méduses campanulées naissant sur le cœm et possédant, quand elles se séparent, un court pédoncule buccal avec 4 tentacules. caux, 4 canaux radiaires et 8 filaments marginaux par groupes de deux. B. supercilà Ag., baie de Boston. B. (Mergelis Steenst.) ramosa van Ben. (Eudendrium ramosum x Ben., Tubularia ramosa Dal.), B. fruticosa Allm. (Diplura fritillaria Steenst.). Perigonimus Sars. Bourgeons sexuels sur le cœænosare, se transformant en Mé campanulées à 2 ou 4 tentacules marginaux et 4 vaisseaux radiaires. P. muscoides & repens, sessilis Wr., minutus Allm. Dema Slabberi van Ben. {Saphenia dinema Forb. Lizzia Forb. Méduses à 4 tentacules interradiaux ou touffes de tentacules entre. groupes de tentacules radiaux, L. octopunctata Forb. (Cytæis octopunctata on ), Norvège L. grata Ag., baie de Massachusetts. L. Kôüllikeri Ggbr. (Küllikeria Ag.). PR 9. Fam. Pennarz. Colonies ramifiées, pennées, revêtues d'un périderme RARE Polypes présentant 2 cercles de tentacules, ceux du cercle interne, appartenant à trompe, en massue. Les Méduses (Globiceps) naissent entre les deux cercles; elles ont forme d'une cloche allongée à 4 ou 8 faces, possèdent 4 canaux radiaires et autant filaments marginaux rudimentaires. Pennaria Goldf. Tentacules du groupe terminal disséminés. P. Cavolinii Ehrbg. Disticha Goldf. (Sertularia pennaria Cay. he _gibb Ag. Globiceps Ayr. Tentacules du cercle distal non disséminés. G. tiarella Ayr. Hi stephanus Allm., Polype isolé. Méduse avec un seul long filament RATES dé 3 s rade. - taires. A. annulicornis Allm. Vorticlava Ald. Staur idium Duj. AA 10. Fa. Tusuzaripzæ. Colonies revêtues d’un périderme chitineux. Les Polyp tent, en dedans de la couronne de tentacules externe, un cercle de tentacules sur la trompe. Bourgeons sexuels naissant entre les deux cercles de tentacules, sess ou Méduses libres appartenant au groupe des Océanides et aux genres Hybocodon, E pleura, Sleenstrupia, etc. Tubulari ia L. Colonies formant des pros MER radiciformes, rampants, $ _S mité. Les bourgeons sexuels sont ‘sessiles. Ta (Thamnocnidis Ag.) cor onata Abilg. “lan dioïque. Les planula, issues des œufs, se transforment en jeunes Polypes, qui paraiss appartenir au genre Arachnactis Sars., mer « du Nord. T. spectabilis, tenella LÉ A maris Pall. indivisa L. ), etc. possèdent un pédoncule buccal court, avec une bouche simple et des taches pigmen disséminées à la base des 4 tentacules marginaux. E. Dumortieri van Ben. Rise Dumortieri van Ben.). Hybocodon Ag. Le groupe terminal des tentacules est divisé en deux cercles. Mé campanulée avec un filament marginal long, simple et impair à l'extrémité d’un quatre canaux radiaires, portant sur sa base renflée de nombreux bourgeons de Méd ses. H. prolifer Ag. ‘3 Corymorpha Sars. Le pédoncule de chaque Polype solitaire, entouré d’un: péri gélatineux, se fixe au moyen de prolongements radiciformes et contient des canaux ras diaires, qui débouchent dans la large cavité gastrique du Polype. Méduse devenant (Steenstrupia), campanulée, à filament marginal impair, et renflement bulbeux à mité des autres canaux radiaires. C. nutans Sars., C. nana Alder. Dans és esp voisines (Amalihea O. S.), les Méduses portent 4 tentacules marginaux égaux. C. à Sars., Sarsii, Januarii Steenstr. Monocaulus Allm. se distingue seulement du genr x morpha par ses bourgeons sexuels sessiles. M. glacialis Sars. » pendulus Ag. eo Nemopsis Ag. Polype solitaire comme chez les Corymorpha, mais sans périd Méduse du type des Bougainvillia. La considération seule de l'animal sexué Pre Nemopsis dans la famille des Eudendrides. 11. Fax. Sronexcounæ (Thecomedusæ). Polypes Hydroïdes allongés, : munis de nombreux bras préhensiles, de quatre bourrelets longitudinaux g CAMPANULAIRES. 319 rappelant la structure des Scyphistomes. Vivent dans les Éponges. Allman a considéré à tort les quatre bourrelets gastriques comme des canaux radiaires el a pris la coupe optique du mésoderme pour un canal circulaire, erreurs qui avaient jadis été commises pour les Seyphistoma. Par suite les Spongicolides ne sont donc pas des Théoméduses, comme on l’a prétendu, en s'appuyant sur la présence de ce soi-disant système vascu- _ Jaire. La reproduction sexuelle est inconnue. S{ephanoscyphus mirabilis Allm. Spongicola … fistularis. F. E. Sch. Enfin, reste un certain nombre d'Océanides, dont on ne peut rapporter l’origine à aucune des colonies d'Hydroïdes des familles précédentes, Tiara Less. (Oceania Forb.) pileata Forsk., mer du Nord et Méditerranée. Oceania flavidula Pér. Less., armata Kôll., globulosa Forb., Conis riutrata Brdt., Turrilopsis nutricula Mc. Cr., etc. 3. SOUS-ORDRE Campanulariæ, Calyptobiastea (Vesiculatæ ). Campanulaires Les ramifications de la colonie sont revêtues d’un tube chitineux, corné, qui Sélargit en calice autour de chaque Polype (hydrothèques). Le Polype peut … rétracter presque toujours complètement sa trompe et ses tentacules dans cet hydrothèque. Les bourgeons sexuels naissent presque régulièrement sur des | sa) 1 individus prolifères, qui sont dépourvus d'ouverture buccale et de tentacules, et sont tantôt NS \ mh À Fig. 352. — Bourgeon médusoïde presque Fig. 351. — Colonie de Polypes de l'Octorchis (Campanop- sis) campanulalus. — Deux Polypes contractés avec les tentacules rétractés en entonnoirs. Un Polype est à mür d’Octorchis vu en coupe optique. Mr, tube gastrique; 0€, vésicules audi- tives. l'état d'épanouissement, les tentacules sont étalés, et il présente sur son corps des bourgeons médusoïdes. sessiles, tantôt deviennent de petites Méduses libres. Ces Méduses appar- tiennent, à quelques exceptions près (Leptoscyphus, Lizzia), aux groupes des Bucopides, des Thaumantiades et des Æquorides, et sont le plus souvent caractérisées par la présence de vésicules marginales et par la production des éléments sexuels dans les canaux radiaires. 11 est probable aussi que quelques- unes des Méduses rangées dans ce sous-ordre ont un développement direct (fig. 351 et 339), 1 Voyez Forbes, On the Morphology of the reproductive system in the Sertularidië. Ann. nat. PORTE. TRE CAMPANULAIRES. 4. Fam. Prumuzarwz. (Colonies ramifiées à hydrothèques sur un seul rang; . drothèques des Polypes nourriciers avec de petits calices accessoires remplis de ném tocystes (nematocalyce). Dans le genre Aglaophenia, Jes gonophores naissent avec « nématophores dans des « Corbula », espèces de rameaux métamorphosés. Plumul Lam. Tige pinnée portant des nématocalices. Gonothèques’ disséminés. P, pin selacea Lam. Aglaophenia Lamx. Un nématocalice antérieur et deux latéraux chaque hydrothèque. Des corbula. À. pluma (Plumularia cristata Lam.), pennatula Lamx. Antennularia antennina Lam. Gonothèques à l’aisselle des rameaux. d'Europe. | . Fax. Serruaripz. Colonies {ramifiées. Polypes situés sur les faces ophoiies d Pi hydrothèques en forme de bouteille. Une couronne de tentacules autour de à bouche. Bourgeons sexuels sessiles sur des individus prolifères, dépourvus de tentacules, situés dans de grosses cellules ou gonothèques. Dynamena Lamx. Hydrothèques bilabiés, opposés par paires. D. pumila L. D. (Disphagia, Ag.) rosacea, fallax Johnst. D. (Amphis= betia Ag.) operculata L., mer du Nord. Sertularia L. hydrothèques alternes. Gonothèques, des individus prolifères à ouverture simple. S. abietina, cupressina L. S. (Ame Ag.) rugosa, L., côtes de Belgique. : Halecium Oken. (Halecidæ). Les Polypes ne sont pas complètement rétractiles. H halecinum L. Thuiaria thuia L. ; 3. Fan. Campanuzardzæ (Eucopidæ) (fig. 533 et 354). Hydrothèques à pédoncule nelé. Les Polypes présentent, au-dessous de leur trompe conique saillante, un cercle tentacules. Les bourgeons sexuels sont sessiles, où se séparent et se transforment « Méduses aplaties ou campanuliformes appartenant au groupe des Eucopides. Campanularia Lam. Colonies ramifices. Hydrothèques à bord entier ou dentelé, sa couvercle. Individus prolifères, situés sur les rameaux produisant des Méduses libre campanuliformes, à pédoncule buccal quadrilabié. 4 canaux radiaires, autant de filamen marginaux et 8 vésicules marginales interradiaires. Après la séparation, se forment les tentacules interradiaux. C. (Clythia) Johnstoni Ad. — volubilis Johnst., probablement. avec l'Eucope variabilis Cls. Van Beneden a suivi le développement de la colonie à partir de l'œuf et celui de la larve ciliée. C. dichotoma Küll., Gegenbauri Sars., C. (Platypys Ag.) cylindrica Ag., bicophora Ag. Les Méduses sont semblables aux formes décrites par . Gegenbaur sous les noms de Eucope campanulata, thaumanthoides et affinis. : Obelia Pér. Les. se distingue des Campanularia par ses Méduses. Elles sont aplaties discoïdes, possèdent de nombreux tentacules marginaux et également 8 vésicules inte radiales, 0. dichotoma L. (Campanularia geniculata van Ben.), 0. geniculata L., dia phana Ag. (Eucope diaphana À. Ag., dont le développement tout entier est connu). Laomedea Lamx. Bourgeons sexuels sessiles dans l'hydrothèque de l'individu prolifé L. (Orthopyxis Ag.) volubiliformis Sars., caliculata Hineks, flezuosa Hincks, exigua Sa L. (Hincksia Ag. ) lincla Hincks. Gonothyræa “Am, Les bourgeons sexuels sont des Méduses incomplètes avec un Soil de tentacules filiformes, et sont situés à l’extrémité de l’individu prolifère. G. 0 Allm., gracilis Sars. Calycella Hincks. Les calices fixés à la tige, dressée, par de courts péodenibe se minent par un bord faisant l’office d’opercule. Bourgeons sexuels sessiles. GC. L. (Gampanularia Syringa Lam. — Wrightia Syrenga Ag: ). C. lacerata Hincks. ci nulina van Ben. Calices des Polypes avec un bord operculaire mince. Les bour sexuels deviennent des Méduses libres, pourvues de 4 canaux radiaires, 8 és prb D ea or ai ann hist., vol. XIV, 14844, et l'Institut, vol. XIII, n° 588, 4845. — R. Q. Couch, On the Morp of the different organs of Zoophytes. Ibid., vol. XV, 1845. — Allman, Report on the state of our Knowledge of the reproductive system in the Hydroidæ. 1864. — Kirchenpauer, D Scetonnen der Elbmündung. Hambourg, 1862. — Id., über die Hydroïden-familie P. a! dæ. Abh. Nature Verein, Hamburg, 1872. “a ie ES HE CAMPANULAIRES. 321 | marginales interradiales et 2 filaments marginaux. C.' tenuis van Bened. — acuminata Ald. I est remarquable qu'il existe des colonies semblables à celles des Campanulaires, du À ) À … Pig. 535. — Branche d’une colonie d’Obeliage latinosa. Fig. 354. — Méduse d'Obelia gelatinosa, encore _ — 0, bouche d’un Polype nourricier épanoui; M, dépourvue d'organes sexuels. g , vésicule au- 3 bourgeons ides; Th, thèque d’un Polype ditive. | produisent des Méduses analogues aux Océamides. La Campanulaire décrite par m sous le nom de Laomedea tenuis (Leptoscyphus) produit une Méduse analogue à une Lizzia. 4. Fax. Tmaumanrianas. La Méduse semi-sphérique ou aplatie de ce groupe qui devra évidemment être plus tard démembré, possède un court pédoncule buccal avec le bord de la bouche lobé, quatre canaux radiaires et de nombreux tentacules marginaux. Les organes sexuels rubanés sont situés dans les canaux radiaires. Souvent des taches oculaires, et parfois aussi des vésicules marginales, ou des organes équivalents (Mitro- coma Anne E. Hæck.). La génération polypoïde ressemble à celle des Campanulaires chez le Thaumantias inconspicua suivant Wright, et chez le Lafæwa calcarala suivant A. Agas- siz. Il est possible que quelques formes se développent directement sans génération _alternante. ; … Lafwa Lamx. L. calearata À. Ag. La Méduse quitte la colonie sous la forme d'une | cloche allongée, pourvue de deux longs tentacules marginaux et de deux bourgeons, ébauches | des filaments marginaux. L. cornuta Lamx., L. dumosa Sars, etc. Laodicea Less. (Thau- | mantias Ggbr.), L. änconspicua Forb.. cellularia A. Ag:, pilosella Forb., medilerranea Ggbr. Staurophora Mertensii Brdt., laciniata Ag. k lei se placent les mérrosrrines. Melicertum Oken., M. campanula Pér. Les., pusillum | Esch. Polyorchis penicillata À. Ag., ainsi que les eervonorsipes. 7ima formasa, limpida 9 1 TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT. 21 E 322 TRACHYMÉDUSES. À. Ag., Eirene (Geryonopsis Forb.) cœærulea à. Ag. Oclorchis (Campanopsis) campanula Hæck. ; 5. Fam. Arquoridar. Méduses larges, discoïdes, à pédoncule buccal court, large membraneux; bord de la bouche multilobé. Canaux radiaires et filaments margi nombreux. Des vésicules marginales. Les organes génitaux forment des bandes saill dans les canaux radiaires. Dés colonies, ÉAbiables par leur forme à celles des Campa lairés, ont été décrites (par Wright) seulement chez les Zyo godactyla vilrina. W possible que certaines Équorides ne présentent pas de génération agame polypoide Aequorea Pér. Les. (Zygodactyla Brdt.). 4e. albida À. Ag. Ae. ciliata Esch 4e. Forsk Ag. Rhegmatodes À. Ag. R. tenuis, floridanus À. Ag. Stomobrachium tentaculatum À. A 4. SOUS-ORDRE Trachymedusæ. Trachyméduses Méduses à ombrelle gélatineuse rigide, ou au moins soutenue par des cordons cartilagineux, centripètes, à tentacules rigides, dont l'axe est occupé par un. cordon de cellules, également rigides, persistantes ou disparaissant de bonne heure (Géryonides). Elles se développent directement par métamorphose, sans passer par la forme polypoide, comme cela a été démontré pour 1 Carma re l’Aegineta flavescens et l'Aeginopsis mediterranea. À. +. TRACHYNEMIDAE. Filaments marginaux rigides, à peine es Les sexuels se développent dans des enfoncements vésiculaires des 8 canaux radiai nema Ggbr. Ombrelle haute, estomac saillant à la face inférieure. T. ciliatum Ggtr. (Ag hemistoma Less.), Messine. Sminthea Ggbr. S. eurygasler, leptogaster Ggbr. S: tympa globosa Ggbr., Messine. Rhopalonema Ggbr. Disque aplati; tent ace en HAS e très large. R. “velatum Ggbr. Messine. oi 2. Fan. Aremidar. Ombrelle de consistance cartilagineuse discoïde, aplatie; x radiaires remplacés par des diverticulums sacciformes de l'estomac. Vaisseau vi ordinairement oblitéré et remplacé par un cordon cellulaire. La partie périphérique l'ombrelle est divisée en lobes par des incisures profondes. Les tentacules radiaux rigidi naissent à la face supérieure de l'ombrelle à l'extrémité des cordons radiaires car = gineux. Vésiculés marginales pédiculées, situées entre les tentacules marginaux, produits sexuels naissent sur la paroi sous-ombrellaire des poches gastriques. Cuninopsis Cls. Poches gastriques petites et allongées, en même nombre que les du bord du disque, alternes avec eux, et portant sur leur milieu un tentacule. Bord disque avec un large vaisseau circulaire et des rangées de capsules urticantes ce sur les vésicules sensorielles pédiculées. C. (Cunina) lativentris Ggbr. Disque voûté, le souvent avec 11 tentacules. 4 corps marginaux et un même nombre de rangées dé sules urticantes sur chaque lobe du bord du disque. Méditerranée. À ce genre appart probablement aussi la Cunina vitrea de Gegenbaur. Cunina Esch. Diffère des Cu par l'oblitération du canal circulaire, la plus grande largeur des poches gastri l'absence de rangées de capsules urticantes. C. albescens Ggbr. Disque aplati, avec longs tentacules et le plus souvent 5 à 6 corps marginaux sur ne lobe Lake disque. Naples et Messine. Aeginela Ggbr. (Polyxenia Will.?). Pas de loges gastriques; elles sont sé présentées par un angle rentrant de l'estomac tourné vers l’origine du tentacule. cens Ggbr. (P. leucostyla Will). Le plus souvent 14-16 tentacules et 2, rarement marginaux sur chaque lobe du bord du disque. Messine. 4e. sol maris Ggbr cules ou plus. Messine. ER Aegina Eschr. Deux poches gastriques correspondant à chaque lobe du disque, SIPHONOPHORES. 323 limité de chaque côté par un sillon radial et un tentacule. 4e. rosea Eschr. Ae. citrina Eschr. Aeginopsis Brdt. Chaque lobe du disque correspond à deux poches gastriques ; mais chaque tentacule correspond à au moins deux lobes ét à quatre poches gastriques. 4e. Méditerranea Joh. Müll. 2 tentacules, #4 sillons radiaux et 8 poches gastriques. 4e. Lau- renti Brdt. 4 tentacules, 8 sillons radiaux et 16 poches gastriques. … 3. Fa. Gervonipas. Bord du disque avec un large bourrelet urticant, qui recouvre l'anneau nerveux. Disque avec des cordons cartilagineux centripètes et quatre ou six tentacules marginaux creux. Seuls les tentacules provisoires de la larve présentent un cordon axial rigide. Pédoncule buccal long, cylindrique ou conique, avec quatre ou six canaux, qui se continuent avec les canaux radiaires. Entre eux se trouvent souvent des canaux centripètes. Les organes génitaux, au nombre de quatre ou six, sont formés dans dés enfoncements peu profonds des canaux radiaires. Huit à douze vésicules marginales. Développement avec métamorphose. 1. Sous-Fam. Liriopidæ. Géryonides, 4-radiés sans canaux centripêtes. Liriope Less., 4 canaux radiaux, 4 ou 8 tentacules et 8 vésicules marginales. L. tetraphyla Cham., Océan Indien. L. appendiculala Forb., Angleterre. L, rosacea, bicolor Esch., etc. … Glossocodon E. Hæck. Appendice lingual. G!. mucronatum Ggbr., catharinense Fr. Müll., eurybiaË. Hæck., cette dernière dans la Méditerranée. » 2. Sous-Fan. Carmarinidæ. Géryonides 6-radiées, pourvues souvent de canaux centri- .… pètes. Leuckartia Ag., sans appendice lingual, ni canaux centripètes. L. proboscidalis ._ Forsk., Méditerranée. Geryonia Pér. Les. Des canaux centripètes, pas d’appendice … lingual. G. wmbella Hæck., etc. Carmarina Hæck. Appendice lingual et canaux cen- tripètes. C. hastata Hæck., Nice. 2. ORDRE & " | SIPHONOPHORAE:. SIPHONOPHORES, ACALÈPHES HYDROSTATIQUES . Colonies d'Hydroïdes libres, polymorphes, composées d'individus poly- poides nourriciers, de filaments préhensiles et de bourgeons sexués médu- _ soïdes, présentant souvent des vésicules natatoires, des boucliers et des tentacules. Morphologiquement, les Siphonophores sont intimement unis aux colonies d'Hydroïdes, mais beaucoup plus qu'elles ont le caractère d'individus simples 1 Voyez Eschscholtz, System der Acalephen. Berlin, 1829. — Milne Edwards, Observations sur la structure des Acalèphes hydrostatiques. Ann. sc. nat,, 2 sér., vol. XIII, 1840, — Lesson, His- toire naturelle des Zoophytes. Paris, 1843. — Sars, Fauna littoralis Norvegiæ, A, 1846, — Kül- liker, Die Schwimmpolypen .von Messina. Leipzig, 1858. — C. Vogt, Recherches sur les ani- maux inférieurs. 1. Mémoire sur les Siphonophores. Mém. de l'Inst. genevois, 1854. — Gegen- baur, Beobachtungen ueber Schwinunpolypen. ZLeitschr. für wiss. Zool., 1853, vol. V. — Id., Neue Beilräge zur Kenntniss der Siphonophoren. Nova acta Acad. Léop., vol. XXVII, 1859. — R: Leuckart, Zoo/ogische Untersuchungen. X. Giessen, 1853. — Id., Mémoire sur la structure des Plysalies et des Siphonophores en général. Ann. sc. nat., 3° sér., vol. XVIII, 1852. — Id., Zur nähern Kenntniss den Siphonophoren von Niszza. Archiv für Naturg., 1854. — Quatrefages, Mé- moire sur l'Organisation des Physalies. Ann. sc. nat., 4° sér., vol. II, 4854. — Huxley, The Oceanic Hydrosoa, Roy.' Society. London, 1859. — C. Claus, Ueber Physophora hydrostatica. Leitschr. für wiss. Zool., 1860. — Id., Neue Beobachtungen über die Struktur und Entwickelung der Siphonophoren. Ibid. 1863. — Id., Die Gattung Monophyes und ihr Abkômmling Diplophysa. 994 SIPHONOPHORES. ’ médusoïdes. Les tone : \ : ces derniers ont des relati si intimes les unes avec Pn autres et sont si essentielle pour la conservation de l’er semble, que l'on peut phy siologiquement considérer chaque Siphonophore com- 5k me un organisme simple \ ses appendices comme des organes. Ajoutons encore qu la génération sexuée médu- soïde ne présente qu'une au- | tonomie peu marquée, puis- que ce n’est qu'exceptionnel- lement (Velellides) qu’elle se transforme en Méduses libres. Au lieu d'une colonie fixée et ramifiée, ces animaux pré- sentent une tige libre con tractile (hydrosome), n ramifiée, rarement po rvu de branches latérales sim ples, souvent renflée à so extrémité (pneumatophore) contenant une vessie aërier (fig. 335). Dans toutés 1 espèces, l'axe de la tige creusé d’un canal, da lequel le liquide nourricier M est continuellement mis en « Fig. 335. — Schéma’ d’une Physophoride. — St, tige; Ek, ecto- mouvement par: la, contrac derme; En, entoderme; Pn, pneumatophore; Sf, bourgeon tilité de la paroi : d’une vésicule natatoire; D, bouclier; G, bourgeon sexuel; T, tenlacule; Sk, filament préhensile ; PB, Polype nourricier; 0, sa de cils vibratiles. La w bouche ; N, bouton urticant. aérienne, qui souvent unie seulement au renflement de la tige qui la contient par des c rayonnantes, et qui peut parfois acquérir des dimensions consi Schriften zoologischen Inhalts, I. Heft. Wien, 4874. — Id., Ueber Halistema aniote nebsé Bemerkungen über den feinen Bau der Physophoriden. Arbeiten aus dem z0ol. Insti Univers. Wien, t. I. 1878. — Id., Agalmopsis Utricularia, eine neue Siphonophore des meeres. Ibid. t, IL. 1879. — E. Hæckel, Zur Entwickelungsgeschichte der Siphonophore von der Utrechter Gesellschaft für Kunst und Wissenschaft Gékrônte Preischrift. Utrech Stuart, Ueber die Entwickelung der Medusenbrut von Velella. Archiv für Anat. und Physiol — P.E. Müller, Jagdtagelser over Nogle Siphonophorer. Naturhistoriek Tidskrift, 3 R:, avec un résumé en français. Kjobenhavn, 1871. — E. Metschnikoff, Studien über die En Lung der Medusen und Siphonophoren. Jeitschr. für wiss. Zool., vol. XXIX, sr — Analyse dans Archiv: de Zool. expérim., t. VII. 1879. ass SIPHONOPHORES. 325 (Physalies), joue le rôle d'appareil hydrostatique. Elle sert, chez les éspèces dont la tige est longue et spiralée (Physophorides), principalement à maintenir la colonie dans une position verticale; une ouverture située à son sommet permet à son contenu gazeux de s'échapper librement. » Sur la tige à symétrie bilatérale et contournée en spirale des Physophorides, on . distingue (Claus), au-dessous de l’épithélium épidermique, une couche de fibres musculaires transversales assez grêles et qui restent en communication avec les cellules de l’ectoderme. Au-dessous se trouve une couche épaisse de larges rubans musculaires longitudinaux, auxquels la tige doit sa grande contractilité ainsi que sa torsion en spirale. Ils revêtent les surfaces latérales des lamelles radiaires qu'émet la lamelle de soutien, dont la structure est hyaline et plus ou moins fibrillaire. À la face inférieure de ce squelette de nature conjonctive s'étend une couche de fibres musculaires annulaires grêles, tapissée elle-même par le revêtement épithélial cilié, ou entoderme du canal central. La lanie sque- lettique hyaline forme un bourrelet longitudinal saillant (ligne ventrale), qui correspond à un épaississement de la tige, sur lequel se développent les bour- Séons (formés eux-mêmes de deux couches, ectoderme et entoderme). Les appen- dices, produits sur le côté ventral de la tige par ces bourgeons et dont la cavité gastrique communique avec le canal central, se présentent partout au moins sous deux formes : 4° sous la forme d'individus polypoïdes nourriciers accompagnés de filaments préhensiles, et 2 sous la forme de bourgeons sexuels médusoïdes. Les Polypes nourriciers (hydranthes, gastrozoïdes), appelés aussi Polypes ou tubes en suçoir, sont de petits tubes courts, munis d’une ouverture buccale, qui ne présentent jamais de couronne de tentacules, mais portent toujours à leur base un long filament préhensile. On distingue d'ordinaire sur le corps de ces Polypes quatre parties situées l’une derrière l’autre : une extrémité libre, très contractile, la trompe; un segment moyen, ventre, présentant en dedans des bandes hépatiques fortement saillantes, l'estomac ; un segment basilaire (bourrelet ectodermique) épais, et enfin le pédoncule, d'ordinaire court, à la base duquel naît le filament préhensile. La paroi du Polype présente les mêmes couches que la paroi de la tige, bien que sous une forme quelque peu simplifiée. Les lamelles radiaires de la lamelle de soutien y sont fort peu développées; elles sont recou- vertes par une couche musculaire longitudinale dans la profondeur de l'ecto- derme. La face interne de la lamelle est séparée de l'épithélium entodermique vibratile par une couche de fibres musculaires annulaires délicates. L'entoderme présente principalement dans le segment moyen des bourrelets longitudinaux au nombre de six à douze (bourrelets hépatiques), dont les cellules sont composées d'une couche périphérique de protoplasma visqueux, dans laquelle se trouve le noyau, et d'une masse centrale liquide. Elles renferment des amas de granules verts où bruns, qui semblent jouer un rôle dans la digestion. Le segment basi- laire renflé est caractérisé par un épaississement de de renfermant des enidoblastes ayant subi des modifications spéciales. La trompe, excessivement mobile, est pourvue à son orifice de nématocystes. Le filament préhensile, de nature musculaire, entièrement développé, atteint une longueur considérable; contracté, il s'enroule en spirale. Il est rare qu'il soit simple, le plus souvent il porte de nombreux filaments secondaires qui sont 326 SIPHONOPHORES. aussi trés contractiles. Dans tous les cas, les filaments préhensiles sont garnis de nombreuses capsules urticantes, qui se groupent en certains points, particu- lièrement sur les filaments secondaires, d’une manière régulière et en grand nombre, et constituent des renflements assez considérables, à couleurs wi (boutons urticants). Ces boutons urticants présentent dans les différentes fam genres et espèces, des variations caractéristiques, dont on tire de caraet Le la classification. # d'un bédoicule eéhirls AN d'œufs ou de spe tozoïdes, un manteau campanuliforme avec un: seau annulaire et des vaisseaux radiaires. D'ordi naire ils naissent en grand nombre sur une tige commune ; ils offrent l'aspect d'une grappe de rai- M sin, et sont rattachés tantôt immédiatement à la tige, | tantôt à la base des différents appendices et même des Polypes nourriciers, par exemple chez les Vélel- les. Les éléments sexuels, mâles et. femelles, sont à produits par des bourgeons de forme différente, mais se trouvent le plis: souvent rapprochés es unis À des autres sur la même colonie (fig: 536): IL existe cependant aussi des Siphonophores : dioiques, cou à sexes séparés, si l’on considère les’ bourgeons! comme des organes sexuels, par exemple, mia uvaria et la Diphyes acuminata. Les eppéndicæi] sexuels médusoides se séparent fréquemment de la colonie à la maturité des éléments sexuels, mais il« est rare qu’ils se transforment en petites Méduses,M k | qui produisent les éléments sexuels pendant sd période de liberté (Chrysomitra où Vélellides)-" (i i Outre ces deux sortes d’appendices, qui ne man- Fig. 356. — Fragment de tige avec quent dans aucun Siphonophore, on en rencontr ses appendices de l’Halistemma tergestinum. — St, tige; D, bou- d’autres dont Ja présence est moins générale, et quel SALE “ ne es l'on peut rapporter aussi à des Médusoïdes ou à de sexuel femelle; Mg, bourgeon Polypoides modifiés. Tels sont les tentacules verm SATA formes et astomes, qu; par leur forme et leurs TUC=. ture, se rapprochent des Polypes et de même qu'eux possèdent un. filament hensile, mais plus court et plus simple (sans filaments secondaires, ni € sules urticantes), les boucliers, sortes d'écailles, en forme de feuilles, de consistar cartilagineuse, qui servent à protèger les Polypes. les tentacules et les hourgeo sexuels, et enfin ces appendices situés au-dessous du pneumatophore et l'on appelle des vésicules natatoires. Ces dernières reproduisent, bien qu'av une symétrie nettement bilatérale, la structure d'une Méduse, à laquelle manquerait le pédoncule gastrique, l'ouverture buccale, ainsi que les tenté et les corps marginaux. Mais, par contre, leur sous-ombrelle recourbée cloche; ou sac natatoire, est plus développée et pourvue d'une muse SIPHONOPHORES. 327 puissante en rapport avec leur fonction exclusivement locomotrice. Le. mode de développement des bourgeons, qui produisent les vésicules natatoires, se trouve être par suite essentiellement identique à celui des Méduses, et les modi- fications qu'il présente tiennent précisément aux simplifications de leur structure ; aussi y retrouve-t-on non seulement les mêmes _ couches de tissus, mais aussi la lamelle vasceu- laire dans toute l'étendue de la sous-ombrelle jusqu'à l'origine du velum (fig. 337). La ré- duetion des organes marginaux explique pour- quoi l'on n'a pas découvert jusqu'ici d'anneau nerveux. Si ce dernier n'existe réellement pas, pas plus que les ganglions et les fibrilles ner- veuses des muscles, qui ne sont représentés iCi. Fig. 337. — Groupe de bourgeons au que par l'épithélium musculaire, la théorie de pu de D a Deal Claus, d'après laquelle le système nerveux des bourgeon de vésicule natatoire avec _ Cœlertérés se différencie concurremment avec les Je HOTAR EURE GR Le Feu) organes sensoriels de l'ectoderme et ne se met que secondairement en commu- _ nication avec les cellules musculaires, compterait une importante preuve de plus. . Les œufs, d'habitude au nombre d'un seul dans chaque bourgeon femelle, À saat-gros et dépourvus de membrane vitelline. Ils sont composés, comme ceux _ des Æginides et des Clénophores, par un endoplasma spongieux, dont les alvéoles renferment du liquide, et autour duquel se trouve une couche mince d'exo- - plasma dense. Contrairement aux assertions d'Hæckel, d'après lequel la grosse vésicule germinative- persiste dans l'œuf pondu chez les Physophora et les Crys- — fallodes et fournit les noyaux des premières sphères de segmentation, en réalité l'œuf, même avant ia ponte, a expulsé les corps directeurs et sa vésicule germi- native a subi les modifications qui précèdent la fécondation. La segmentation est totale et régulière; elle transforme le vitellus en un amas sphérique de cellules -polygonales, de la périphérie desquelles se différencie une mince couche de cel- lules à protoplasma dépourvu de suc cellulaire, munies de cils vibratiles, qui représentent l'ectoderme. Sur un des côtés, d'ordinaire près du pôle supé- rieur du corps de la larve, maintenant oblongue, cette couche s'épaissit considé- rablement, et c'est en ce point que se forme le premier renflement gemmacé qui, chez les Diphyes, devient, sans participation de l'entoderme, la vésicule natatoire supérieure, tandis qu'une saillie, nèe au-dessous, est l'ébauche du fila- ment préhensile. Ces bourgeons sont situés à la face ventrale du corps de la larve symétrique et bilatéral, qui constitue le premier Polype nourricier; il se développe, en effet, au milieu des cellules à suc cellulaire, transformées en cel- lules de l'entoderme,-une cavité centrale, et au pôle inférieur apparait une ouverture buccale. Au point où a pris naissance la vésicule natatoire, se forment la tige et les bourgeons, d’où proviendront les autres appendices et dont le supé- rieur produit la deuxième vésicule natatoire. Du reste le segment supérieur tout entier peut être employé pour constituer la première vésicule natatoire (Hippopodius). Ce qui est obscur, ce sont. les rapports primitifs qui affectent à leur origine les cellules de l'entoderme avec le revêtement ectodermique et vec la masse centrale des cellules remplies de suc. 3928 SIPHONOPHORES. Chez les Physophores, le développement varie suivant les différentes familles et les différents genres (fig: eu Partout il se forme sur la larve sphérique un « ectoderme,quiestplus » épais sur la moitié su- périeure et représente ici, avec la participa= tion de l'entoderme, l'ébauche d'un bou- clier fortement concave et du pneumatophore; le segment inférieur du corps de la larve, - sur laquelle est appa- S rue, à la limite du : bouclier et. de nou- trique, mais. qui cest | ‘encore remplie degree. À téllolaites ea à | un sac vitellin en forme Fig. 338. — Développement de l’Agalmopsis Sarsii (d'après Metschnikoff). de bourse pendante, — a, larve ciliée; b, larve avec l’épauche du bouclier D; c, larve avec F À bouclier en forme de coiffe D et l’ébauche du pneumatophore Lf; d, en remplit effective- phase plus avancée avec trois boucliers D, D', D", des Polypes P et des ment le: rôle -chez filaments préhensiles. Crys tall pdesis. { Ath bia). Chez l'Agalmopsis Sarsii et les Physophora, il représente le premier Polype. nourricier, les éléments à suc cellulaire devenant cellules de F entoderme,etune | bouche venant à apparaître. Par la transformation de deux nouveaux bourgeons en, boucliers, qui, du moins chez les Agalmopsis, protègent à droite et à gauche: les » Polypes nourriciers, tandis que le bouclier primitif reste sur le côté dorsal avec le pneumatophore déjà plein d'air, naît une petite colonie munie d’appendices et d’organes provisoires, ce qui permet de rapporter le développement des Siphono= phoEds à des phénomènes de métamorphose. La couronne de boucliers, complétée après l’apparition d'un filament préhensile et de boutons urticants provisoires : d’autres appendices semblables, ne persiste que chez l'Athorybia, chez lequel n'existe jamais, à l’état adulte, de vésicules natatoires. Dans les autres genres" que nous avons nommés, dès l'apparition de la première vésicule natatoire,-les boucliers de la larve disparaissent, après que le bouclier primaire est déjà tom les vésicules natatoires, qui se sont toutes développées sur le même côté, se d posent, par suite de la torsion de la tige, en une colonne à deux où! plusi rangées, etenfin la colonie se complète par la production de bourgeons se A l'extrémité distale de la tige peuvent aussi persister des groupes d'in _ pourvus de boutons VEUCane développés pendant la période larvaire 4 rubrum).. Ê 60 SIPHONOPHORES. 399 Chez quelques genres de Physephores, il ne se développe jamais chez la larve, comme l'a montré Metschnikoff, une couronne provisoire de boucliers. Chez l'Halistemma rubrum les deux premières _wésicules natatoires se différencient pres- … que de suite au pôle supérieur, au-dessous du pneumatophore, avant même que l'on _ aperçoive le bourgeon du filament pré- hensile. Chez la Stephanomia pictum se développe d'abord sur le segment supé- rieur de la larve, qui est allongée, ver- miforme, le pneumatophore, et beaucoup plus loin, sur le côté ventral, le premier et le deuxième filaments préhensiles pro- visoires, sans qu'il se forme de boucliers ni de vésicules natatoires. Le mode de développement de la larve = des Siphonophores, qui varie tellement avec les familles et les genres, n’a pas _ peu contribué à répandre la théorie sou- tenue principalement par des naturalistes anglais, d'après laquelle le Siphonophore est un assemblage d'organes multiples, _ provenant d'un organisme primitivement Simple, qui tendent à s'individualiser. C'est en quelque sorte le renversement de la théorie développée principalement par R. Leuckart, qui considère le Siphono- + 539. — Petite colonie larvaire d'Agalmopsis ; ÿ : s après le type de l’Afhorybia (d'après Mets- re comme une colonie d'Hydroïdes, chnikoff). — Lf, pneumatophore ; D, bouclier ; ibre et polymorphe, formée d’une tige V> Poutonurtieant; P, Polype. museuleuse et d'individus médusoïdes et polypoïdes, rabaissés physiologiquement au rang d'organes. Il est certain que, d’après les phénomènes du développement de la larve à partir de l’œuf, le Siphonophore semble être comparable à une Méduse allongée, bilatérale, dont les parties se sont multipliées, le bouclier primitif correspondant à une ombrelle réduite, le Polype nourricier, au pédon- cule buccal (hydranthe) et le filament préhensile de la larve au tentacule ramené du bord du disque à la base de l’hydranthe, tentacule qui peut quelque- fois, chez les Méduses, être réduit au nombre d'un seul (Hybocodon). Les appendices qui bourgeonnent ensuite ne seraient que les répétitions des parties semblables des Méduses et rappelleraïent les Sarsia prolifères, dont le pédoncule gastrique allongé, semblable à la tige d'un Physophore, peut produire de nombreux bour- geons médusoïdes. L'apparition précoce de l'appareil à air à l'extrémité supé- rieure de la tige des larves dés Physophores n’est qu'en apparence contraire à cette interprétation, car le pneumatophore représente génétiquement une vésicule nafatoire retournée, et est mêmé considéré par Metschnikoff comme le représen- tant primitif de l'ombrelle de la Méduse (Stephanomra piclum), et le bouclier, nè secondairement. est un organe homologue. Enfin il faut encore ajouter à tous ces 330 PHYSOPHORIDES. arguments la ressemblance des groupes d'individus (Eudoxies), qui deviennen libres chez les Diphyes, avec les Méduses portant des bourgeons modifiés (vésicules j natatoires génitales), sur laquelle avait déjà insisté P. E. Müller, Il est facile de comprendre que l'opposition entre ces deux théories, qui n'altère du reste en rien la théorie du polymorphisme, se concentre uniquement sur la forme origi nelle, d'où le Siphonophore dérive phylogénétiquement’. Malheureusement : connaissances actuelles ne sont pas suffisantes pour déterminer avec quelque certi- tude cette forme ancestrale. Le fait que l’on observe aussi chez les colo sédentaires d'Hydroïdes un véritable polymorphisme (Hiydractinides), bien moins prononcé, ainsi que la formation de bourgeons médusoides, milite en faveur de l'interprétation de Leuckart, qui, il est vrai, ne permet pas de bien se représenter le processus phylogénétique, grâce auquel une colonie, fixée de Polypes a pu devenir libre, mais qui, par contre, permet, de: comprendre la M transformation d'une Méduse bourgeonnante, telle que la Sarsia probe s en un : Siphonophore polymorphe’. 4 ER 1. SOUS-ORDRE Physophoridae:. FASSOPROR RS is ere à Sur: | CT fi Tige courte, élargie en forme de sac, ou allongée, sn pourvue dr pneumatophore, et souvent de vésicules natatoires disposées. au: - dessou deux ou plusieurs rangées. Des boucliers et des tentacules existent le. plus. souvent et alternent d'uné manière régulière avec les Polypes et les! bourgeons sexuels. Le corps de la larve est d’orainaire constitué à l’origine. par.un Polype, avec un pneumatophore et un filament préhensile situés au-dessous. d’un bou clier apical. Les bourgeons feneles contiennent chacun un œuf. (fig. AA 541). ais 1. Fan. ArmoryBranas. Les vésicules natatoires sont remplacées par. une couronne « d boucliers, entre lesquels font saillie de nombreux tentacules. Les filaments rébenbilel des Polypes nourriciers sont pourvus de boutons urticants. Athorybia Esch. : (4 phisa). A. rosacea Esch., Méditerranée. À. heliantha Quoy. Gaim. ss, 4 Noy. C. Claus, Halistemma lergestinum, etc., p. 47-51. 5e 2 Huxley a donné des noms particuliers aux “différentes parties qui cn une colom ou Hi ydrosome de Siphonophores. Ces noms sont adoptés dans tous les ouvrages des naturalis 1 anglais qui traitent de ce groupe d'animaux, aussi a-t-il paru utile de les énumérer ici." Le Cœnosarc ne développe jamais de périsare et se termine soit par un Somatocyste, dire par une poche ciliée remplie de vacuoles (Calycophores), soit par la vessie aérie Pneumatophore (Physophores), qui renferme lui-même un sac à parois très élastiques, Pa tocyste. Les Neclocalyces sont les vésicules natatoires, dont la cavité avec son revêtement. culaire constitue le Nectosac. Outre ces parties, l'Hydrosome est encore formé par les Æ4 thes, ou Polypes nourficiers, par les Hydrophyllies, ou boucliers, qui contiennent dans l’ intériet un diverticulum du canal central, Phyllocyste, par les filaments préhensiles, les Hydro ou tentacules, et par des Gonophores auxquels on donne les noms d'Androphores ou de: phores, suivant qu’ils renferment des spermatozoïdes ou des œufs. Enfin l'Hydræcie est la ! tière ou cavité dans laquelle le cœnosare peut complètement se rétracter, par exemple é Diphyes. (Trad.) 5 M. Sars (Koren et Danielssen), Fauna liltoralis Norvegiæ. Part. 3. Bergen 1877: PHYSOPHORIDES..… 331 au-dessous des vésicules natatoires, disposées sur deux rangées. À la place des boucliers, une couronne de tentacules surmontant des gr de bourgeons sexuels, les Polypes _ nourriciers et les filaments préhensiles. Phy- sophora Forsk. P. hydrostatica Forsk., Médi- terranée (Philippü Kôll., Messine); identique probablement avec le Ph. borealis décrit par Koren et Danielssen. Ph. magnifica E,. _ Hæck., iles Canaries. Stephanospira Ggbr. » Portion renflée de la tige contournée en spi- rale. S. insignis Ggbr. 3. Fax. Acarmmar. Tige très allongée et contournée en spirale, munie de vési- LR L 22 i Fig. 540, — Physophora hydrostatica. — Pn, pneuma- tophore ; S, vésicules natatoïires disposées ER deux rangs; T, tentacules; P, Polypes nourriciers avec les filaments préhensiles Sf, portant des boutons urticants Nk; G, grappes sexuelles. \ Fig. 311.— Halistemma tergestinum. — Pn, pneuma- tophore ; S, vésicules natatoires; P, Polypes; D, bou- cliers; Nk, boutons urticants. cules natatoires sur deux ou plusieurs rangées. Des boucliers et des tentacules. LA 332 PHYSALIDES. Forskalia Kül. (Stephanomia M. Edw.), vésicules natatoires sur plusiéurs rangées. Polypes nourriciers situés à l'extrémité des branches latérales contournées en spirale portant de nombreux boucliers. Tentacules placés également sur des pédoncules, courts-et qui font défaut aux boucliers. Grappes de bourgeons sexuels à la baser tentacules, Boutons urticants nus à filament terminal simple. F. contorta M. Edw.F. ophiura Delle Ch., F. Edwarsü Kôll. F. formosa Kef. Eh]., toutes dans la Méditerranée. : 0 Halisiénimia Huxl. Vésicules natatoires sur deux rangées; boutons urticants simples et nus. Polypes nourriciers, de même que les tentacules et les boucliers, sessiles. Sur larve ciliée se développe d’ abord, presque au pôle supérieur, une vésicule natatoire;s au-dessous, sur le côté dorsal, par invagination, le pneumatophore. 4. rubrum Vogt. H. punctatum Kôl1., Méditerranée. (Nanomia cara À. Ag.). Il faut placer icile genre Stepha=« nomia Pér. Les. Boutons urticants renfermés dans une capsule, terminés par un fila simple. Vésicules natatoires inconnues. S. Amphitrites Pér. Less. (Anthemodes canariensis E. Hæck.). La petite H. fergestina Cls. (probablement identique avec la S£. picla Metschn.) qui vit dans PAdriatique, ressemble aux Slephanomia par la conformation des bouton urticants, mais possède des boucliers très grèles. H. elegans Sars. 1 Agalmopsis Sars. Vésicules natatoires sur deux rangs. Tige très contractile. Bouslien | | minces, foliacés, très écartés les uns des autres. Boutons urticants dans une capsule, « pourvus de deux filaments latéraux et d’un sac médian. Larves munies d’une couronne de boucliers. A. Sarsii Kôll. (A. elegans! Sars ex. p. ) Vésicule terminale des bourgeons | urticants petite, avec deux filaments terminaux. A. utricularia Cls. Vésicule épée des ! capsules urticantes très grande, avec huit filaments terminaux. Messine. Agalma Esch. Vésicules natatoires sur deux rangs. Tige relativement rigide et peu + susceptible de se raccourcir. Boucliers en forme de coin, épais, pressés les uns contre | les autres. Boutons urticants pourvus d’un double filament terminal et d’un sac médian. A. breve Huxl. À. Okeni Eschr. À. (Crystallodes E. Hæck. Les groupes. d'individus restent | tous sur la ligne ventrale de la tige) rigidum E. Hæck. Iles Cageriee be 2e 4. Fax. dd ann: Tige très longue, vésiculés natatoirés sur deux r'ängees es. Les appendices de la tige. se partagent en groupes d'individus, éloignés les üns des autres et. | situés chacun au-dessous d'une couronne de boucliers gonflés en forme de vessie et légèrement recourbés. Filaments préhensiles dépourvus de boutons urticants. re E | Esch. A. uvaria Less., Méditerranée, dioïque. FO 5. Fam. Raizopaysinar. Tige allongée pourvue d’un gros pneumatophore, de bouchée, de tentacules, de Poiypes nourriciers et de filaments Mr es éloignés les uns des autres. Pas de vésicules natatoires. Rhizophysa Pér. Les. R. filiformis Forsk. Méditerranée. . R. Eysenhardti. Ggbr. 2. SOUS-ORDRE Physalidae. Pnysalides Tige transformée en une large chambre, presque horizontale, contenant un pneumatophore vaste, ouvert. Pas de vésicules natatoires, ni de boucliers. Sur la ligne ventrale sont fixés de gros et de petits Polypes nourriciers munis dé fila- ments préhensiles longs et robustes, ainsi que des polypoides tentaculifères portant des grappes sexuelles. Les bourgeons femeiles paraissent devenus des Méduses libres. 1. Fan. PRYSALIDAE. $. str, Caractère du sous-ordre. Physalia Lam. P. caravella Esch. P. (Arethusa Til.) pelagica, utriculus Esch., Océan Atlantique. ri EE A 1 Voyez M. Sars, Fauna liltoralis Norvegiæ. Christiania, 1846. CALYCOPHORIDES. 3. SOUS-ORDRE his se ; Calycophoridne. Calycophorides 333 … Mlige longue, cylindrique, dépourvue de pneumatophore. Vésicules natatoires sur deux rangées (Hippopodidae), ou bien au nombre de deux très grosses, oppo- sées, plus rarement une seule. Pas de tentacules. Les appendices sont disposés par groupes à égale distance, et peuvent se retirer dans une cavité limitée par les vésieules natatoires. Chaque groupe d'individus est composé d’un petit Po- lype nourricier avec un filament préhen- sile muni de boutons urticants rénifor- mes, nus, et de bourgeons sexuels, auxquels ©] ‘ajoute d'ordinaire un bouclier en forme d’ombrelle ou d'entonnoir. Ces groupes d'individus se séparent chez quelques Diphyides pour mener une vie libre, trausformés en Eudoxies. Les bour- geons sexuels atteignent un haut degré de différenciation éduoide, Ils contien- … ment de nombreux œufs dans le manu- brium (pédoncule buccal) conique, qui fait souvent saillie hors de l’orifice du manteau. Sur le corps de la larve se dé- . véloppe d'abord la vésicule natatoire su- Len (ig- 342 et 343). cvs Fa. Hippopopupar. Vésicules natatoi- res sur deux rangées, sur une branche supé- rieure latérale. Pas de boucliers pour les groupes d'individus. Les bourgeons sexuels mâles et femelles, sous forme de grappe, sont situés à Ja base des Polypes nourriciers, Gleba Forsk. Vésicules natatoires aplaties, en forme de fer à cheval. G. hippopus Forsk. (Hippopodius luteus, neapolitanus). G. (Vogtia) pentacantha Küll., Méditerranée. 2. Fam. Dipayimar. Deux très grosses vé- sicules natatoires opposées, à l'extrémité su- Fig. 342. — Diphyes acu- minata, grossie environ huit fois. Sb, réservoir dans la vésicule nata- toire supérieure. Fig. 545. — Fragment d’une Diphyes (d’a- près Leuckart). — D, bouclier; &GS, vési- cule natatoire sexuel- le; P, Polype avec fi- laments préhensiles. Chaque groupe d’in- dividus en se sépa- rant constitue une Eudoxie. périeure de la tige. Chaque groupe d'individus a son bouclier et contient un bourgeon sexuel simple, de taille considérable et de structure médusoide, à manteau campanu- liforme, pourvu de vaisseaux, entourant un pédoncule central renfermant les éléments sexuels. Dans les genres Abyla et Diphyes, les groupes d'individus deviennent libres sous la forme d'Eudoxies. Praya Blainv. Les deux vésicules natatoires arrondies, à peu près semblables, sont situées 334 VÉLELLIDES. à la même nos vis-à-vis l’une de l’autre. Leur manteau, trés épais, pourvu d'un appareil vasculaire spécial. Sac natatoire relativement petit. P. cymbiformis Delle ï: (P. maxima Ggbr.). P. diphyes Blainv., Océan et Méditerranée. 23 Diphyes Cuv. Les deux vésicules natatoires polygonales sont dissemblables; l'antérieure de forme conique ou pyramidale, toujours acuminée et plus grande que la postérieure, qui loge la partie antérieure de la tige dans son bord interne creusé ‘en gouttière dans un canal particulier, et qui se fixe dans un enfoncement que présente le b interne de la première. Boucliers infundibuliformes, bourgeons sexuels souvent Gioïq — 4, Canal dans la vésicule postérieure. D. campanulifera Quoy. et Gaim. Des dents. l'orifice des vésicules. D. Steenstrupii Ggbr. D. acuminata Lkt., dioïques, avec E: campanulata. Pas de dents. D. Sieboldii Küll. Toutes les deux dans la Méditerranée. b, gouttière dans la vésicule postérieure. D. Sarsi Ggbr., Groenland. D. turgida G Messine. D. biloba Sars. ., mer du Nord. D. quadrivalvis (Galeolari ia filiformis, Delle Epibulia aurantiaca C. Vogt.). Appendices en forme de casques, sur le bord:de, DE de la vésicule natatoire, principalement sur la postérieure. Abyla Esch. Vésicule natatoire antérieure très petite, dont le manteau dal au bord interne un prolongement pour entourer l'extrémité de la tige ét le so styliforme de la vésicule natatoire postérieure. Cette dernière présente en dedans un. canal pour la tige. Boucliers seulement sur la moitié postérieure dela tige, dans les. groupes d° individus qui, arrivés à maturité, deviennent libres sous la forme d'Eudoxies, A. pentagona Esch. Surface de la vésicule natatoire postérieure présentant cinq côtes, avec Eudoxia cuboides, Méditerranée. A. trigona Ggbr., avec Eudoxia. ur Océan. A. Vogtii Huxl., Océan Pacifique. PRE 3. Fam. MonopuyipAr. Une seule vésicule natatoire denis ou all forme de tour. La tige et ses appendices peuvent se retirer dans le canal de la Ses descendants, semblables à des Euxodies, sont connus sous le nom de Diplop Monophyes Cls. (Sphæronectes Huxl.) Sp. gracilis Cls. avec Dip'pee ine ranée. Pres 4. SOUS-ORDRE Discoidene. Vélellides Tige en forme de disque aplati, pourvue d'un système de cavités canaliculi formes (cavité centrale). Au-dessus est situé le pneumatophore, sous la forme d'un réservoir discoïde hyalin, de consistance cartilagineuse, formé de canaux concentriques s’ouvrant à l'extérieur. À la face inférieure du disque sont fixé les appendices polypoides et médusoïdes. Polype nourricier central, très gr entouré de nombreux petits Polypes, portant à leur base des bourgeons sexuels; plus en dehors, près du bord du disque, des tentacules. Les bourgeons sexu deviennent libres sous la forme de petites Méduses (Chrysomitra), qui produis après leur séparation de la colonie, les éléments sexuels. “a 1. Fam. Verezzmar. Caractères du groupe. Les Rataria, munis d’un pneumatop discoïde, d’un Polype central et de bourgeons périphériques à la face inférieure, sont formes jeunes de Vélelles. Elles appartiennent peut-être exclusivement au genre Po car l’appendice vertical en forme de voile s’'atrophie de plus en plus avec les prog de l’âge, et le preumatophore montre aussi dans sa configuration une grande blance avec celui des animaux appartenant à ce genre. Veleila Lam., disque « portant une crête verticale placée en diagonale. V. spirans Esch., Méditerranée! Po Lam., disque rond, dépourvu de crête, P. medilerranea Esch. P. lnnœahd Less., , F ACALÈPHES. 335 dE. 3. ORDRE _ ACALEPHAE! (PHANEROCARPAE). ACALÈPHES At Méduses de grande taille, pourvues de filaments gastriques, de corps marginaux recouverts par les lobes de l'ombrelle, et le plus souvent, dans l'ombrelle pour les organes génitaux, de cavités spéciales débouchant direc- tement au dehors. La génération agame n'est jamais une colonie d'IHy- droïdes, mais une forme scyphistomaire ou strobilaire. _ Les Méduses que nous réunissons dans cet ordre présentent une série de caractères qui les séparent des Méduses du groupe des Hydroïdes. Elles atteignent le plus souvent une taille * beaucoup plus considéra- ble, et leur ombrelle, d'or-. dinaire très épaisse, dis- _ coïdeetaplatie, renferme, _ au milieu d'une masse _ gélatineuse abondante, un grand nombre de fibrilles _ résistantes ainsi que des — réseaux de fibres élasti- ques, ce qui lui donne une consistance plus ri- H Æ À AT: à À M à Le EL] ” # A * ; a 1 gide (ñg. 544) Chez beau- Fig. 544. — Tissu gélatineux d'un lihizostome. F, réseau de fibres coup d entre elles il existe Z, cellules ramifiées ; Z', cellules en voie de division, en outre, éparses dans la substance gélatineuse, des cellules fusiformes, qui y ont pénétré pendant le développement de l'entoderme et sont en certains points s Voyez, outre les ouvrages déjà cités de Eschscholtz, Péron et Lesueur, Lesson, Brandt, Agassiz, PE. W. Eysenhardt, Zur Anatomie und Naturgeschichte der Quallen. Nova Act. Acad. Leop., vol, X, “ 1824, — BE. v. Baer, Ueber Medusa Aurita, Meckel's Archiv., 1825. — Dalyell, On fhe propagation of Scottish Zoophytes. Edinb. New Phil. Journ., 1834. — Sars, Arch. für Naturqg., 1837, vol. 1. — Id:, Lettres sur quelques espèces d'animaux invertébrés de la côte de Norvège. Ann, sc. nat. 2 sér., Vol. VIE, 1857. — Id., Mémoire sur le développement dela Medusa aurita et de la Cya- nea capilata. Ann. sc. nat. % sér.,vol, XVI, 1841. — Siebold, Beitrag zur Naturgeschichle der wirbellosen Thiere. Dantzig, 1839. — Ehrenberg. Remarques sur l'organisation des Acalèphes et des Échinodermes..Ann.-sc. nat., 2 sér., vol. IV, 1835. — Huxley, On the anatomy and the af- finities of the family of the Medusæ. Phil. Trans., 1849. — Krohn, Ucber die frühesten Ent- wickelungstufen der Pelagia noctiluca. Müller’s Archiv., 1855. — L. Agassiz, Contributions, elc., vol. IL et vol. IV. Discophores, 4862. — H. J. Clark. Prodromus of the history of the order Lu- cérnariæ. Journ. of Boston. Soc. of Nat. Hist. 1863. — Hæckel, Ueber die Crambessiden, eine neue Medusenfamilie aus der Rhizostomengruppe. Leitschr. für wiss. Zool. vol. XIX, 1869. — Id:, Ueber fossilé Medusen. Ibid., vol. XV et XIX. — Id., Ueber eine sechssählige fossile Rhiso- stomen, Jen. Zeitschrift, 4. VII. — A1. Brandt, Ueber Rhizostoma Cuvieri, ein Beitrag sur Mor- phologie der Vielmundigen Medusen. Mém. Acad. Saint-Pétersbourg, vol. XVI, 1870. — Id. Ueber fossile Medusen: Ibid., 4871. — Eimer, Ueber künstliche Theilbarkeit von Aurelia auri- ia und Cyanen capillata, Vexh. der medic. Physik. Gesellsch. Würzburg, 1874. — C. Claus, 336 ACALEPHES. le siège d’une multiplication active. Ces cellules sont probablement des élémei nutritifs, qui sécrètent la substance gélatineuse, et sont par conséquent compas rables à ces prolongements simples ou ramifiés de l’entoderme, qui font sailli comme de petites villosités à la surface de la paroi des vaisseaux et s’enfon dans la gélatine. | TT Un caractère important des Acalèphes, que l'on ne rencontre jamais che Craspédotes, c’est que le bord de l'ombrelle est divisé par des incisures d’ordi- naire en huit groupes de lobes, entre lesquels sont situés les corps marginaux dans des fossettes spéciales (fig. 345). De même que le velum continu des Médu: Hydroïdes, les lobes marginaux des Acalèphes doivent être considérés comm des formations secondaires du bord de l'ombrelle, qui dans la forme jeun d'Ephyra, commune à tous les Discophores, constituent huit paires d'appendi allongés, situés en (it 7 dehors des huit curps I, marginaux, et qui ap- paraissent sur les seg- ments discoïdes du strobile comme au- tant de bourgeons. Le bourrelet marginal des Acalèphes, qui se transforme en lobes, n’en exerce pas moins une fonction locomo- trice, car à sa face inférieure s'étend la musculature sous- ombrellaire, repré- sentée principale- VIDE ment ici par des fais- I ceaux musculaires TERRE ANS MA ) D ANS 2 ni “ s: à s potins emo : retro mur nlénmétre tatin arinms té LRQ “ vw sg DE M ce longitudinaux et ra- Fig. 545. — Medusa aurita, vue par la face inférieure. — MA, bras buéeaut diaires. Par contre, la pe de la bouche ; GK, glandes sexuelles ; GH, cuvertures sexuelles présence de iferti- , Corps marginaux; RG, canaux radiaires; T, tentacules margin inaux culums gastro-vasculaires dans les lobes marginaux forme une différence impor tante avec le velum, à bord entier, situé comme une cloison transversale à l'entrée. de la cavité de l'ombrelle. Tandis que dans la règle, au fur et à mesure que l'ac= croissement progresse, les parties latérales, éloignées des corps marginaux, d lobes primitifs de l'Ephyra, se divisent en plusieurs lobes secondaires (lobes ac: Studien über Polypen und Quallen der Adria. Denkschriften der K. Aka demie der. Wissens Wien. 4877. — Id., Untersuchungen über Charybdea marsupialis. Arbeit. aus dem Zool. ns Wien. 1878. — 0. et R. Hertwig, Die Actinien anatomisch und ‘histologisch mit besonderer B rucksichtiqung des Nervensystems untersucht. Jena, 1879. — E. À. Schäfer, Observations on nervous system of Aurelia aurila. Phil. Transact. Roy. Soc. London, 1878. — E. Hæckel,. System der. Medusen.4, Theil, 2 Hälfte. System der Acraspeden. Jena. 1880. set - ACALÈPHES. 337 marginaux (lobes oculaires), ne renferment pas de prolongements vasculaires, il se forme chez les Aurélides (Aurelia aurita) et probablement aussi chez les Sthénonides (Phacellophora) entre les lobes marginaux primitifs un rebord membraneux intermédiaire, qui s'accroit en même temps que ceux-ci, et finit par représenter, par suite de la réduction et de la transformation spéciale des . lobes oculaires, un ruban cutané contractile, recouvrant tout le bord de l’om- … brelle, interrompu seulement au niveau des incisures des corps marginaux. On ne rencontre un velum à bord complètement entier que chez les Charybdéides, dont la marge de l’ombrelle ne présente pas de divisions, se continue au-dessus des fossettes des corps marginaux, et constitue à son bord extrême un large velum qui, par sa forme et sa position, à l'entrée de la cavité de VE PAT rappelle tout à fait le velum des Craspédotes, et avait même jusqu'ici été identifié avec lui. Cependant la distance qui sépare ce rebord contractile de l'anneau nerveux et des corps marginaux, sa fixation à quatre suspenseurs rayonnants que en croix (frenula), ainsi que la présence dans son épaisseur de prolon- ts vasculaires, indiquent suffisamment qu'il en diffèremorphologiquement. _ Les tentacules des Acalèphes présentent de nombreuses variations dans leur + bre et dans leur position; mais partout, sauf chez les Nausithoë, ce sont des sacs creux, allongés, renfermant un canal vasculaire centrai. Par rapport aux filaments marginaux des Scyphistoma, les tentacules des Acalèphes sont des - formations secondaires, qui, dans le cas le plus simple, à l'exception des quatre … ientaculés des Charybdées, sont au nombre de huit et sont situées entre les lobes marginaux dans les rayons intermédiaires, c'est-à-dire alternes avec les rayons _ des corps marginaux (Nausithoë, Pelagia). Leur nombre peut augmenter régu- — lièrement jusqu'à 52 (Chrysaora, Discomedusa), 48 (Dactylometra), par suite du développement sur chaque tentacule principal, entre les lobes marginaux secen- dires nés par division, des tentacules de second et de troisième ordres, qui tous appartiennent à la face inférieure du disque. Chez les Sthénonides (Phacel- lophora), dont les larges zones marginales intermédiaires se sont développées, comme chez les Aurélides, entre les paires de lobes primitifs de l'Ephyra, les ten- lacules sont situés en grand nombre et sur une seule rangée à la face inférieure près du bord ; chez les Cyanides, par contre, ils s’avancent jusque sur la face sous- ombrellaire du disque, où ils forment des faisceaux de longs filaments. Chez les Aurélides les tentacules naissent sur Ja face dorsale et sur la face ventrale des zones intermédiaires et forment”une rangée d'appendices pressés les uns contre les autres, à la manière d'une frange, interrompus seulement au niveau des corps marginaux. Chez les Rhizostomes enfin les filaments marginaux font complètement défaut. Un trait éminemment caractéristique de l'organisation des Acalèphes et en particulier des Discophores, c’est la présence de bras buccaux puissants à l'extré- mité libre de leur large pédoncule. buccal. On doit les considérer comme des prolongements du bord de la bouche, qui se sont continués dans le pédoncule buccal et sont situés dans des rayons alternes avec ceux des organes génitaux et des filaments gastriques. Par suite, la surface interne, tournée vers l’orifice buc- cal de ces bras, est recouverte par l’entoderme cilié et paraît être dans toute sa longueur creusée en gouttière; elle s'amincit sur ses moitiés latérales, lobées et TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT. 22 538 ACALÈPHES. souvent plissées, et est pourvue sur son bord extrême d’éminences papilleuses même de petits tentacules. Quand les bras se divisent de bonne heure en de il en existe alors quatre paires, dont les lobes marginaux plissés se divisent et se subdivisent. Dans ce cas, de bonne heure aussi les surfaces opposées de ces « D 72122, à PA) = Fa NN KK Fig. 546. — Coupe schématique verticale d’un Rhizostoma. — U, ombrelle; M, cavité F gastrique ; $, sous-ombrelle ; G, ruban génital ; Sh, cavité génitale ; K, filaments; SM, muscles de la sous-ombrelle ; Rgf, vaisseaux -radiaires ; Rk, corps marginaux v Rg, fossette olfactive ; Al, lobe oculaire; Sk, plis supérieurs ; Dk, plis dorsaux. et Vk, plis ventraux des huit bras ; Z, extrémités des bras. $ ARE se as paires de bras viennent à se souder en canaux, et, à la place de l'ouvertu cale centrale, maintenant oblitérée, il existe un grand nombre de petits orifices! périphériques, qui aspirent les substances alimentaires (Rhizostomes, fig. 546). Celles-ci pénètrent à travers les canaux ramifiés, qui ont remplacé la cavité: des bras, jusque dans le canal central, auxquels, ils aboutissent, et de là enfin dans la cavité gastri- que. Il est facile de comprendre, que ces transfor- mations, qui s’accomplissent dans la partie distale de la cavité digestive, dans le pédoncule gastriqu ou buccal, et qui ont donné lieu à des interprétatio) si erronées, s'expliquent très simplement par r pétition des mêmes phénomènes, dont les de la cavité gastrique, primilivement simples, ont été le siège, et qui ont amené l4 formation de” is me qu ou Ver tomac et dés vaisseaux périphériques. " à ments gastriques; Re, canaux ra- La conformation de l'appareil gastro-vascu Nareas0 Ponehe. présente aussi des variations assez considérab qui, chez les Discophores, sont des modifications du type, originairement par lobes marginaux de l'Ephyre, contient une cavité gastrique centrale, aboutit le large et court pédoncule buccal quadrangulaire et huit pi ments canaliformes périphériques (poches radiales), entre lesquels se. ACALÈPHES. 33) loppent tôt ou tard dans la lamelle vasculaire un nombre égal de courts ca- naux intermédiaires (poches intermédiaires). Dans tous les cas les poches radiales sont les premières formées, et atteignent une taille considérable, car elles se terminent en se divisant en deux à la base du corps marginal, d'où plus tard elles enverront des prolongements latéraux dans les Lola mar- ginaux. Tandis que chez les Nausithoë la conformation de l'appareil gastro- vasculaire reste essentiellement telle qu’elle est dans les Ephyres âgées, chez les Pélagides les canaux radiaux et intermédiaires se transforment en poches gas- triques extraordinairement larges, séparées simplement par d'étroites cloisons (bandes de soudure), et ne communiquent plus entre elles au bord du disque. Chez les autres Discophores, ce sont des vaisseaux longs et très étroits, entre lesquels se forme, à mesure que le développement progresse, dans les larges zones qui les séparent, par écartement des deux couches de la lamelle vasculaire, un riche réseau de vaisseaux, et secondairement dans le voisinage du bord du disque un vaisseau circulaire. L'appareil gastro-vasculaire des Calycozoaires et des Charybdéides présente un type tout différent, que l'on peut encore rapporter à des phases antérieures d'un développement identique à l'origine (Scyphistoma). La cavité gastrique _ présente seulement quatre poches périphériques. très larges, séparées par des _ cloisons excessivement minces. . Les tentacules vermiformes mobiles de la cavité gastrique, les filaments gas- tiques, que l'on ne rencontre chez aucune Méduse Hydroïde, sont très impor- tants pour les Acalèphes. Morphologiquement ils représentent des différenciations des quatre bourrelets gastriques longitudinaux, que l'on rencontre dans la forme - jeune polypoide, le Scyphistoma, et sont manifestement comparables aux fila- ments mésentéroides des Polypes Anthozoaires; physiologiquerment ils contri- _buent, comme ces derniers, à la digestion par la sécrétion de leur revêtement entodermique glandulaire, et paraissent en même temps, par la grande quantité de nématocystes qu'ils renferment, surtout dans leur partie supérieure, servir d'organes protecteurs pour les organes génitaux, qui sont situés dans le voisi- mage. Partout ils appartiennent à la paroi sous-ombrellaire de l'estomac, et sont situés dans les quatre rayons! croisés angle droit, des organes génitaux (rayons de deuxième ordre), qui alternent avec les quatre rayons de la croix buccale (rayons de premier ordre), et accompagnent le plus souvent, sur une ligne courbe simple ou sinueuse, le bord interne des organes génitaux. Chez les Charybdéides seules, dont les organes génitaux sont rejetés dans les larges poches vasculaires séparées de la cavité centrale par des valvules, ils restent séparés d'eux et conservent leur situation à la périphérie de la cavité gastrique. L'existence du système nerveux des Acalèphes a été récemment démontrée d'une manière certaine; antérieurement, des expériences avaient rendu probable l'existence de huit centres nerveux (un dans chaque rayon) dans le voisinage des corps marginaux?. Les anciens observateurs (Eysenhardt) savaient que le bord du : Excepté dans certains cas où le nombre des rayons est multiplié anormalement ou porté au double (Phacellophora). ? Le nombre de ces centres suit les variations dans le nombre correspondant des corps mat- 340 ur ACALEPHES, disque, séparé du reste de l’animal, manifeste des contractions automatiqn Eimer fit voir ensuite que le bord du disque se partage en huit zones contracti autonomes, qui correspondent à l'extrémité marginale des huit antimères, que les contractions rhythmiques de la sors telle tout entière parten voisinage des corps marginaux. Non seulement des moitiés et des quarts d’ lèphes, mais aussi des fragments radiaires vivent pendant des jours entier conservant la propriété. de se contracter rhythmiquement, et meurent probe ment par défaut de nutrition, de telle sorte que l’on peut dans un certain considérer l’antimère comme un individu physiologique. Si l'on enlève tous. corps marginaux, la Méduse s'étale et s'aplatit le plus souvent, et meurt au de peu de temps. À la même époque, et sans avoir connaissance des tra d'Eimer, Romanes, par des recherches minutieuses et variées, arriva de côté à des résultats plus précis, d'où il conclut que l'organe central du systèmi nerveux est contenu dans les corps marginaux, dont la destruction n'entrai cependant Le une parelÿf tie périptiétique PAS même système est représen- tée par un plexus nerveux dans les muscles?. Ein considérait la zone contra PP > Pro pelle ve ons tr dE ARS Gz, cellules ganglionnaires; Nf, fibres nerveuses; S{/, lamelle du centre nerveux, de soutien ; £, cellules de l’entoderme. . compose, comme tendu) système nerveux des Beroë, d'un nombre extraordinaire d'é nerveux, cellules et fibres, dans le voisinage du corps marginal,et pensait: fibrilles nerveuses excessivement grèles traversent partout la pe système nerveux des Te et prouvé que les centres nerveux sont Rue s l’ectoderme du sie et de la base des o0rps marginaux. Ils sont M. fébriles n nerveuses (fig. 348). O. et R. Hertwig pensent que les éléments gi naires du système nerveux sont simplement représentés par des cellules nerv superficielles, surmontées chacune d’un flagellum, dont les: noyaux ont une tion plus ou moins élevée dans l'épaisseur de l’épithélium, et que par quent le système nerveux des Acalèphes est en quelque sorte à l'état nais ginaux produites pas un développement irrégulier. 12 chez les Polydonidés ou 6 cellophora. 4 1 Th. Eimer, Zoologische Untersuchungen. Ueber künstiche Theilbarkeit de 4 und Cyanea capillata in physiologische Individuen. Würzburg, 1874, | AE 2 G. J. Romanes, Preliminary Observations on the locomotor system of M Roy. Soc. London, vol, 166, p. I, 1876. De plus, Nature, 1877. | ACALÈPHES. 341 comparé à celui des Craspédotes, est resté à un état primitif. Claus, au contraire, rapporte les noyaux situés profondément, et remarquables la plupart par leur grosseur, à des cellules ganglionnaires spéciales, fusiformes, placées dans la profondeur de la couche épaisse de l’épithélium nerveux, qu'il considère comme …dés éléments sensibles distincts des grosses cellules ganglionnaires motrices “iccompagnées de leur plexus nerveux, que l'on rencontre dans l'épithélium - musculaire; il prétend que, de même que ces dernières, qui existent princi- palement chez les Chrysaora en si grand nombre (ils ont échappé à 0. et R. Hertwig), ils correspondent aux cellules ganglionnaires motrices des Méduses Hydroïdes, de même aussi dans les centres nerveux sensitifs se retrouvent les petites cellules ganglionnaires des Méduses Hydroïdes; mais ces faits ne sont pas opposés à la théorie des frères Hertwig, d'après laquelle ces éléments gan- glionnaires sont produits par des cellules entodermiques sensibles, primitivement superficielles, qui se sont enfoncées peu à peu. Comment les centres nerveux des corps marginaux communiquent-ils entre eux, ainsi qu'avec le plexus nerveux périphérique? c’est ce qu'il est encore impossible de dire dans l'état actuel de nos connaissances‘. L'existence d’un anneau nerveux sur la face sous-ombrellaire a été démontrée par F. Müller sur les Charybdées, dont le bord est entier, mais cet organe ne parait pas se retrouver chez les Acalèphes à bord lobé, bien qu'il soit très probable que les centres nerveux sont réunis entre eux par des faisceaux de fibrilles, et ne restent pas complètement séparés par les incisures marginales, comme le pensent O0. et R. Hertwig. | Les organes: des sens sont essentiellement représentés par la partie terminale des corps marginaux, ainsi que par des fossettes situées sur le côté dorsal des excavations, dans lesquelles sont renfermés les corps marginaux. Comme nous Pavons montré plus haut, les corps marginaux sont des tentacules rudimentaires et comme tels renferment un canal gastro-vasculaire cilié, prolongement d'un väisseau radiaire (fig. 349). IL est tapissé d'un entoderme cilié et soutenu par une lamelle solide, de nature gélatineuse, sur laquelle s'étale le revêtement nerveux ectodermique. Le corps marginal est recourbé vers le haut, il appa- rait déjà ‘chez l'Ephyre à la face inférieure de l'ombrelle et est recouvert par une des paires de lobes marginaux. Sa base, obliquement tronquée, se continue avec la portion médiane rétrécié en forme de pédicule, à laquelle fait suite la partie terminale, fortement renflée, qui constitue le corps sensoriel proprement dit. Par suite de l'accroissement de la paire de lobes marginaux correspon- dante, le corps marginal finit par être renfermé dans une cavité surmontée d'un repli membraneux, dont la présence avait fait donner par Forbes aux Méduses Acalèphes le nom de Sfeganophthalmata, par opposition aux Méduses },* Récemment Eimer a yu aussi la couche de fibrilles ainsi que l'épithéhum nerveux superficiel sur le pédicule des corps marginaux, mais il continue à soutenir sa première manière de voir sur la distribution dés cellules ganglionnaires (qu'il est impossible de distinguer des cellules du tissu conjonctif!}et des fibrilles nerveuses dans la substance gélatineuse. Il a également observé les fossetles olfactives découvertes par Claus et leur attribue la même signification que ce der- nier. Eimer, Ueber künstliche Theilbarkeit und über das Nervensystem der Medusen. arch. für mikrosk. Anatomie, t. XV, 1877. 349 ACALÈPHES. llydroïdes, ou Gymnophthalmata, qui neprésentent pas cette disposition. Le co sensoriel réunit généralement les deux fonctions d'appareil auditif et d'appareil 2 } fi NN - a RT RS 7 LUE Nip ‘11 PRE RL ñ NUMUU Le 10 (0! en 1 a LA DS LA RP PPT Éd : VINCI LA LA PET PARA . Fig. 549. — Coupe à travers la fossette olfactive, le corps marginal € nerveux dans l'Aurelia aurita. — R, fossette olfactive; L, lobe de lombrelle qui. recouvre le corps marginal; P, tache oculaire; Of, otolithe; Z, cellules après disso- lution des otolithes qu’elles contiennent ; En ectoderme ; RE a couche sous-jacente de fibrilles nerveuses F. 1 sensoriel atteint son plus haut degré de développement; il Edit outre le sac à otolithes terminal, un appareil visuel complexe, situé dan paroi élargie en ampoule du canal central, et composé de quatre: petits pairs et de deux gros yeux impairs, sur lesquels on distingue un cris un corps vitré, une couche de pigment et une rétine (Claus). CPAS saora). Il est probable que cet organe est un organe olfactif destins ‘ ACALEPHES. 345 les modifications qui s’opèrent dans la nature du milieu ambiant et déterminent par exemple les Méduses à s'enfoncer dans les profondeurs de la mer, quand la pluie vient à tomber. Les muscles des Acalèphes offrent un développement correspondant à la taille plus ou moins considérable de ces animaux, bien que la zone de fibres circulaires striées de la sous-ombrelle soit limitée à la périphérie du disque. Outre ces fibres circulaires, qui, chez les Acalèphes de grosse taille, forment des replis concentriques pressés les uns contre les’ autres, supportés par des éminences lamellaires de la lamelle de soutien de la sous-ombrelle, il existe fréquemment sur les lobes marginaux des faisceaux de fibres radiaires. On rencontre aussi sur différents points du corps, principalement sur les bras buccaux et les filaments marginaux, ainsi que sur la paroi des cavitès sous-génitales de l'ombrelle qu'ils tapissent et sur les lobes marginaux, des éléments musculaires de structure très variable, qui ne sont jamais striés. Dans les cavités sous-génitales de l’ombrelle, _ les cellules de l’ectoderme se transforment en fibres musculaires fusiformes, et à la sw face des lobes marginaux ainsi que des bras buccaux les réseaux de … fibres musculaires dominent dans la profondeur de l’épithélium. Enfin, sur les tentacules marginaux apparaissent des faisceaux musculaires spéciaux (Aurelia), qui peuvent pénétrer dans la masse gélatineuse mésodermique. Jusqu'ici on n’a pas démontré la présence, chez les Acalèphes, de fibres musculaires entoder- miques, analogues à celles qui existent chez les Siphonophores à la face interne de la lamelle de soutien de la tige, ainsi que sur les tentacules polypoïdes et les Polypes nourriciers. Les organes génitaux des Acalèphes frappent les yeux au premier abord par - leur grosseur et leur vive couleur. Ils sont constitués par des rubans pelotonnés et plissés comme une fraise, ou comme une guirlande, contenus dans des cavités spéciales de l'ombrelle, les cavités génitales (de là le nom de Phanerocarpae .… Esch:). Presque toujours ils sont au nombre de quatre (chez les Nausithoë et les Cassiopea ce nombre est de huit) et correspondent aux rangées courbes des filaments. gastriques, dont le bord externe est entouré par les bourrelets de l'entoderme. Les quatre rayons des organes génitaux alternent par suite avec . les quatre rayons des bras buccaux ou de la croix buccale, et comme ces der- niers, présentent quatre corps marginaux et quatre paires de lobes marginaux. Partout les organes génitaux sont situés dans la paroi sous-ombrellaite de l'estomac et sont composés d’une masse de cellules, recouverte d'un revêtement continu. entodermique, qui, à mesure que le développement progresse, s'en- foncent dans la substance gélatineuse (fig. 345 et 346). Vraisemblablement ces cellules proviennent de l'ectoderme, dont elles se sont séparées ulté- rieurement pour s'entourer d’une enveloppe entodermique. Au contraire les éléments séminaux chez les Chrysaora hermaphrodites sont des produits de l'entoderme, qui naissent dans de petits sacs sur un point quelconque du revè- tement gastro-vasculaire. La formation des cavités dans la sous-ombrelle, que l'on considérait comme un caractère distinguant d’une manière tranchée les Acalèphes des Méduses. Hydroïdes, est corrélative du développement des organes génitaux et est due à un accroissement de la gélatine sous-ombrellaire du disque autour des cordons pelotonnés génitaux. Dans quelques cas (Discome- 544 ACALÈPHES. dusa, Nausithoë), elle ne se produit pas. Chez les Charybdées également, dont les organes génitaux sont représentés par quatre paires de lamelles aplati situées dans les poches vasculaires et fixées sur les étroites fcloisons qui les séparent, on n’observe aucune trace de cavités sous-génitales dans l'ombrelle: Les produits sexuels mürs tombent d'ordinaire par déhiscence des. parois | dans là cavité gastrique: et sont expulsés de là au dehors par l’orifice buccal Dans de nombreux cas ils subissent leur développement embryonnaire dans corps même de l'individu-mère, soit dans les ovaires (Chrysaora), soit dans les bras buccaux (Aurelia). Ce n’est qu’exceptionnellement que les produits sexue pénètrent dans les cavités génitales pour arriver de là directement dans l'eau de mer. La séparation des sexes est la règle. Les individus mâleslet femelles ne montrent que très éxceptionnellement, si l’on fait abstraction de la couleur des organes génitaux, des différences sexuelles, par exemple dans la forme et la | longueur des bras pré- Le développement È _est rarement direct … ES LE 4) NS ELNIT S 7e) BEA \ Fig. 350. — Phase de blastosphère de la larve d'Aurelia aurila. Lu Fig. 351. — Phase de Gastrula de la larve d'Aurelia aurila. Ec, ecto- derme ; En, entoderme ; 0, bouche de la Gastrula (blastopore). (Pelagia); on observe … en général les phéno- mènes de la généra- tion alternante, et les n générations a sont représentées : les formes de Scy stoma et de Strobila. Il est probable aussi qué chez les Lucernaires et les Charyb dées il n’y a pas de génération alternante. Partout l'œuf fécondé se transforme après segmentation totale en une larve ciliée, la Planula, qui est constituées les Acalèphes à génération alternante par un éntoderme et un ectodermerentou rant une cavité gastrique pourvue d'une ouverture buccale (fig. 350 et 354) Dans beaucoup de cas, comme chez les Cyanea, Aurelia, Rhizostoma, la larve se fixe par son pôle apical (probablement le pôle où se trouvait la bouche pris, mitive:maintenant fermée de la Gastrula), tandis qu’autour dela bouche est apparue au pôle libre, se montrent des bourgeons tentaculaires p (fig. 352). Comme chez les jeunes Actinies apparaissent d’abord deuxtente opposés, pas tout à fait simultanément, mais l’un après l'aûtre, de telle” que la jeune larve, en voie de se transformer en Scyphistome, présente symétrie bilatérale. Plus tard, dans un plan perpendiculaire au plan de miers tentacules sé montre la deuxième paire de tentacules (rayons de p ordre ou rayons de la croix buccale), puis alternes avec ceux-ei el su vement, mais avec moins de régularité, la troisième et la quatrième pa et bientôt après, dans les plans de ces derniers, quatre bourrelets longitué sur la paroi de la cavité gastrique (rayons de deuxième ordre où des filaments gastriques et des organes génitaux (fig. 353). Le Scyphist maintenant à huit tentacules, ne tarde pas à en acquérir huit autre : fe ACALEPHES. 345 RSS eat TOC FIN — Développement de la Planula de la Chrysaora. Fig.353. — Scyphistoma à huit tentacules, à bou- | qu la, dont l'enveloppe du corps est formée de che largement ouverte; M, muscles longitu- rs Jette cuticulaire. e les premiers, sans »4). Ces nou- facules indi- quent la position des rayons intermédiaires de la future jeune Mé- e ou Ephyra. Il est que ce nombre de tentacules soit dépassé ; cependant. il peut en - ment jusqu'à . trente- _ tion d’un périderme ba- __silairetransparent (Chry- _ saora), le Scyphistome est en état de se repro- duire par bourgeonne- : ment et division. La ca- vitè gastrique parait _ divisée, par les quatre _ bourrelets longitudi- maux fixés au disque it s'intercaler en- exister exceptionnelle deux. Après la forma- tion de la couronne de. tentacules et la produc- és céllulaires et présente une étroite fente dinaux dans les bourrelets gastriques; Csk, ue; 2, la même, après qu’elle s’est fixée; la nou- . squelette cuticulaire, bouche o,vient de se former et les tentacules se oppent; 3, Polype présentant quatre tentacules . Fig. 554. — Scyphistoma à seize tentacules, faiblement grossi, Gw, bourrelets gastriques. 346 ACALÈPHES: buccal, en à larges chambres, qui, comparées aux poches gstro-i se des Actinozoaires, restent incomplètes, parce que la par-. tie centrale du disque buccal ne s’ invagine pas pour former un tube œsophagien, dont la paroi extérieure. se souderait avec le bord libre des bourrelets, maïs” reste au contraire libre et excessivement mobile, e tantôt, par suite de l'élargissement de la bouche devient carrée, forme autour d'elle une sorte de col- 4 lerette, tantôt s'aplatit complètement et me an pas au-dessus du plan du disque buccal.. Vue Au début, les Scyphistomes pari se ne 4 plier seulement par bourgeonnement ; ils produisent | en effet sur différents points de leur corps des sto= « lons, qui se transforment en nouveaux SeÿPRMIapRS L Plus tard seulement, probablement dans certaines. conditions de nutrition et à des époques déterminées, se montre le deuxième mode de reproduction; da © strobilisation, qui consiste essentiellement . dans | l'étranglement et la division successifs de la partie | antérieure du corps en une série de segments et | transforme le Scyphistoma en Strobila (fig. 355). Le premier étranglement annulaire se fait à quelque distance en arrière du cercle de tentacules, il est. Fig. 355. — Commencement de la suivi d'un second, d'un troisième, etc., Éd strobilation du Scyphistome. produit la forme de Scyphistoma originaire, la p antérieure s’est Re en une colonie de du segment qui È précède (fig. de ire devient filiforme, se rompt, et le segment discoïdes sépare du Strobila et revêt la forme d'une jeune Méd de la forme des Ephyra avec quatre filaments ; 8 Fig. 557. — Ephyra devenue libre Fig. 356. — Strobila divisé en dis- (diamètre : 1,5 à 2 mm). quessuccessifs,qui en se séparant constitueront autant d'Ephyra. ACALÈPHES. 347 qui deviennent libres. L'Ephyra provenant du premier segment ne porte qu'ex- ceptionnellement pendant longtemps encore la première couronne de tenta- cules du Polype; il en est de même des longs tentacules que possèdent les jeunes Méduses, produites après elle. Après disparition de ces tentacules, se développent les huit paires de lobes marginaux allongés avec un corps marginal dans l’incisure qui sépare les deux lobes d'une même paire et qui donnent au bord de l'ombrelle des Éphyres sa forme si caractéristique. La jeune Éphyre acquiert plus tard gra- duellement la forme et l'organisation des Méduses arrivées à la maturité sexuelle. Aux huit vaisseaux ralliaires primitifs s'ajoutent un égal nombre de vaisseaux intermédiaires, qui, comme les premiers, tantôt se transforment en canaux ra- diaux étroits communiquant entre eux par des anastomoses ainsi que par un vais- seau cireulaire, tantôt se transforment en larges poches (Pélagides), de la péri- phérie desquelles peuvent se répandre dans la lamelle vasculaire les prolongements ramifiés. Tous ces vaisseaux et ces réseaux vasculaires, qui varient énormément dans les détails, se développent secondairement, à l'exception des huit vaisseaux radiaires primitifs, dans l'épaisseur de la lamelle vasculaire qui est produite par oblitération de la cavité gastrique primitive, simple et large. Quand le développement a lieu sans génération alternante par simple métamorphose, comme chez les Pelagia, la Planula devient directement campanuliforme par rétraction du bord de la bouche, et en s’aplatissant et se différenciant gra- duellérment se transforme en Ephyra. . Les Méduses de grande taille se nourrissent principalement de matières ani- males. Des animaux doués d’une organisation élevée, tels que les Crustacés et les Poissons, sont capturés vivants à l’aide des filaments marginaux et des bras buccaux, et par l'action des nématocystes entraînés peu à peu dans la cavité gastrique et digérés. Chez les Rhizostomides la digestion commence en dehors du corps pour la proie qu'elles tiennent entre leurs bras; les liquides nourri- ciers sont aspirés par les nombreux orifices que ces derniers présentent. Beau- coup de Mèduses peuvent provoquer des sensations brûlantes, quand on les touche, par l'action des nombreuses capsules urticantes accumulées sur la sur- face du disque, sur les bras buccaux et les filaments marginaux. Beaucoup d'Acalèphes, tels que les Pelagia, sont phosphorescents. D’après Panceri, le siège de la phosphorescence se trouve dans certaines cellules épihésates superficielles à contenu graisseux. Malgré la délicatesse de leurs tissus, quelques Méduses de grande taille ont laissé leur empreinte dans les schistes lithographiques de Solenhofen. Chez les unes, c'est seulement le contour de l’ombrelle qui s'est conservé (Medusites cir- cularis); chez les autres, le contour des organes internes (Rhizostomites admi- randus, Leptobrachites (Pelagiopsis), Semaeostomites, etc. ). Hæckel a décrit aussi sous le nom de Xerarhizites insignis une Rhizostome 6-radiée, munie de 6 bras et de 6 poches sexuelles. { 348 CALYCOZOATRES. 1. SOUS-ORDRE _ Calycozoa!, Cylicozoa. Calycozoaires | Acalèphes en forme de coupe fixés par le pôle aboral, présentant quatre larges poches vasculaires séparées par d’étroites cloisons, et huit appen: dices en a de bras, pourvus de tentacules sur le bord de l'ombrelle, 1w Débus Cuvier et Lamarck les zoologistes sont partagés d'apinitet sur et : position que doivent occuper les Lucernaires, les uns les considérant comme des : Aetinies et des Polypes, les autres les réunissant aux Méduses. Ces deux manières de voir s’appuient toutes les deux sur la structure de ces animaux; épondant . | un examen approfondi et surtout la connaissance du développement milite déci- dément en faveur de la seconde; en effet, pour apprécier la nature des Lucer- naires elle prend pour point de départ le Scyphistoma, la forme jeune des, Aca- lèphes qui présente, il est vrai, de grandes affinités avec la larveides. Actinies. Huxley est le premier qui ait montré nettement les analogies anatomiques des” Lucernaires avec les Acalèphes; tandis que L. Agassiz faisait ressortir leurres= semblance avec des formes larvaires persistantes de Discophores?. Par contre Clark les considère comme « cœnotype of Acalephæ » intermédiaires aux Le méduses et aux Acalèphes. DURE el Effectivement on ne peut avoir une meilleure idée de la forme et FR = struc- ture des Lucernaires qu'en se représentant un Scyphistoma dépourvu: de ses-ten= tacules, qui, du reste, ne sont que transitoires, allongé en coupe ‘et: offrant: une série de caractères correspondants à la phase de Méduse (fig. 358). Par. la sou- dure des quatre bourrelets gastriques avec le large disque buccal devenu con- cave comme une sous-ombrelle se formeraient les quatre larges poches gas= triques, avec lesquelles se continue la cavité gastrique centrale, HARANE AR ET à bord de la coupe développe huit prolongements coniques sur lesquels naissent des groupes de petits tentacules capités. Les quatre cloisons étroites indiquent par suite la position du rayon du second ordre; les rayons de premier ordre correspondent par conséquent au milieu des larges poches gastriques; cet les 1 Voyez, outre les travaux déjà anciens de 0. Fr. Müller, Fabricius, Lol Cuyier. L, siz, Sars, etc., R. Leuckart, Beiträge zur Kenntniss relie Thiere. Braunschweig, 184 à Id., Jährésberichte in Archiv für Naturgeschichte. — Allman, On the structure of Car cyalhiformis. Journ. and Transact. of microsc. science. T. VIII, 1866. — Th. Huxley, ! general natural history. Medic. Times and Gazette, vol. XII. London, 1856. — Keferstein, suchungen ueber niedere Thiere. Leipzig, 1862. — H. J. Clark, Luberndbid, the éoroEl of lephæ. Proceed. of the Boston Soc. of nat, hist., vol. IX. Boston, 1862. — Id., Prodromus« history, structure and physiology of the order Lucernari iae. Boston Journal of nat. hist., Boston, 1863. — Korotneff, Versuch eines vergl. Studiums der Cœlenteraten. 1. Lucernami ihre Stellung im System. Bericht der K. Gesells. für Liebh. per Naturwiss. T. XVIIL.. 1876 (en russe). — Id., Histologie dè l'Hydre et de la Lucernaire. Archives de Zool. ÿ t. V. 1876. — E. O0. Taschenberg, Anatomie, Histologie und Systematik der Cylicozoa. Malle, 1872 ? « They see to bear the same relation to the free Discophoræ with the Pentacrinus one Comatulidæ. » | CALYCOZOAIRES. 349 rayons intermédiaires aux prolongements coniques portant les tentacules (fig. 559). 1e gélatine épaisse et solide située entre l'ectoderme et l'entoderme corres- Fig. 358. — Lucernaria. — G, organe génital; Gw, Fig. 559. — Lucernaria vue par la face orale; grossic bourrelet gastrique dans le pédoncule. A la base environ huit fois. — S$, cloisons des quatré poches se trouve la glande pédieuse. gastriques; L, rubans musculaires longitudinaux avec les rubans génitaux ; Rt, tentacules marginaux. LÉ à. Pile des Acalèphes; elle s'étend dans la partie aborale du corps étirée en pédicule et y atteint sa plus grande épaisseur. La face antérieure : creusée en forme de coupe représente la nome avec son bord musculaire e circulaire épais, interrompu au niveau des rayons intermédiaires, et porte au … centre un tube buccal ou gastrique contractile et très saillant, de forme quadran- à gulaire, avec quatre bras buccaux bien marqués, situés dans les rayons corres- _pondants (de premier ordre). La symétrie de l'organisme, bien que tétramère par . Je nombre des poches gastriques et des cloisons, concorde donc entièrement avec la symétrie des Discophores, dont la conformation différente du système gastro- vasculaire dérive du stade morphologiquement supérieur des Éphyres; par lequel du reste la forme ancestrale des Calicozoaires n’est jamais passée. Cepen- dant, peut-être peut-on considérer comme équivalents des corps marginaux _ pédiculés, huit papilles marginales creuses, tentaculiformes, tantôt transitoires, existant pendant le jeune âge seulement (L. campanulata), tantôt permanentes (L. octoradiata), situées dans les sinus du bord de la coupe. Ces papilles, cor- respondent au moins par leur situation dans les rayons de premier et de second ordre aux corps marginaux des Acalèphes!. Par contre un autre caractère très important des Calicozoaires, dont on ne retrouve aucune; trace dans l'organisation des Éphyres, mais qui rappelle une disposition semblable des Anthozoaires, consiste dans la disposition des muscles _ longitudinaux sur les faces des cloisons. À la place de ces étroits rubans mus- culaires situés au-dessous des bourrelets gastriques du Scyphistoma, il existe sur chaque clope une paire de larges bandes musculaires longitudinales, qui ! La comparaison de ces organes avec les tentacules interradiaux transitoires des Gé yonides paraît d'autant moins justifiée, que ces derniers sont toujours solides comme les tentacules des Sc yphistomes. 550 | © CALYCOZOAIRES. partent des faisceaux de tentacules et convergent vers la base de la coupe, où, | tantôt elles se terminent après s'être réunies par paires, tantôt traversent la masse gélatineuse du pied, ou pédoncule, sous la forme de quatre cordons simples. ” Les organes génitaux sont représentés par huit bourrelets rubanés, plissés, qui s'étendent sur la paroi orale du disque jusque dans les bras, et se réunissent … par paires à la base de chaque cloison, au fond de la cavité gastrique. Ce sont donc quatre bourrelets glandulaires recourbés en forme de fer à cheval, dont Jes branches divergent du centre vers la périphérie de la coupe. Leur portion basilaire recourbée est entourée par le groupe correspondant des filaments gas- triques. Dans tout leur parcours ils affectent des rapports déterminés avec les quatre paires de cordons musculaires longitudinaux, qu'ils accompagnent dans toute leur longueur sur la face tournée vers les rayons de la croix buccale. Par « conséquent, si on limite par les cordons musculaires les quatre zones de la ca- vité sous-ombrellaire, qui sont partagées par les cloisons ou bandes de soudure, les rubans génitaux qui longent ces cordons musculaires indiqueront les limites de ces quatre zones, par le milieu desquelles passent les rayons de la croix buccale, ou les quatre plans qui partagent en deux moitiés égales les quatre larges poches musculaires. Comme les organes génitaux déterminent de fortes saillies entodermiques, on pourra les considérer avec Huxley comme des épais- sissements longitudinaux des parois de la cavité gastrique. Par suite chaque chambre ou poche vasculaire renferme les deux branches tournées l'une sur l’autre de deux organes génitaux voisins, tandis que les deux branches d'un même organe génital, séparées par la cloison et les cordons musculaires, sont situées sur les deux moitiés latérales contiguës de deux chambres voisines. Une autre complicätion résulte de la formation de poches génitales, dans les-. quelles sont placés les renflements superficiels, c'est-à-dire saillants à la surface. de l'ectoderme des organes génitaux. Elles peuvent être aussi représentées Sim: « plement par quatre enfoncements peu profonds situés dans les angles saillants du tube gastrique, et, dans ce cas les bourrelets ectodermiques des organes géni- « taux sont en grande partie libres et saillants sur la face sous- “pinbfoliites de “ coupe leutbérocürpides et Cleistocarpides de Clark). L'œuf se transforme, après une segmentation totale, d'après Fol, en une blas- tosphère à une seule couche de cellules. Celle-ci devient une larve ciliée, munie : d'une paroi double et d’une bouche, qui nage librement et finit par se fixer. Le « développement ultérieur est probablement direct, sans génération alternante. Les Lucernaires sont des animaux exclusivement marins, qui sé distinguent par leur faculté surprenante de reproduction. Suivant A. Meyer, la coupe repro-« duit le pédoncule, que l’on a artificiellement retranché, et de même des indi- vidus mutilés ou des parties séparées peuvent se compléter de manière à r “constituer un animal. | 1. Fan. Eceuruerocarpipar. Calycozoaires à structure simple. Quatre poches radiaires. Pas de poches génitales, ni de diverticulums accessoires de la cavité gastrique alternant, avec elles. Calvodosia Cik. Pédoncule dépourvu de muscles. Quatre bourrelets longit dinaux internes à l'extrémité du pied. Quatre chambres avec des glandes. C. campanulata Lamx. Bras à égale distance les uns des autres. Cloche profonde infundiphsIeSS haute de 12-40 mm. Helgoland, Adriatique. CHARYBDÉES. 51 cernaria O. F. Müll. Bras longs, rapprochés deux par deux. Pédoncule avec quatre lets longitudinaux renfermant quatre cordons musculaires. L. quadricornis O. Fr. cicularis Flem.). Haut, 70 mm. Côtes du Danemark jusqu'au Groenland, lystus CIk. Bras courts, équidistants, 8 grosses papilles marginales. Pédoncule à > chambres avec ques enr H. ocloradiatus Lamx. Côtes d'Angleterre jusqu’au land. Fan. GLEISTOGARPIDAE. Calycozoaires avec des poches génitales et quatre diverti- ms de la cavité gastrique alternant avec elles. Cra rolophus CIk. Bras équidistants. Pédoncule à quatre chambres, sans muscles. Cr. Leuckarti. Tschb. (helgolandica Lkt.)., Helgoland. Haut. 30 mm. SE ES HAREN profonde en forme d'urne. Bras courts équidistants. Huit papilles édoncule à une seule chambre avec quatre larges cordons musculaires. br., Groenland. se. Pas de bras. Tentacules distribués sur le bord (type jeune). Pédoncule bres avec quatre cordons musculaires. D. “Loti Sars., îles Hindoë. 2. SOUS-ORDRE | Marsupiatida', RÉ nébudrs Charybdées s quadriradiées ayant la forme d'une bourse profonde, pour- Sn à bord entier contenant des vu, de quatre lobes # D: remarquables par la forme en cloche profonde de leur corps, ngées tour à tour dans des groupes très divers (fig. 360). Tandis ltz, se basant sur leur symétrie quadriradiée et sur l'absence de velum à bord entier, les plaçaient parmi les Hydroméduses, ou bien lüller) les réunissaient avec les Æginides dans un groupe spécial intermé- aire aux Hydroïdes et aux Acalèphes, ou enfin (L. Agassiz), associées aux Lu- cernaires, en faisaient un ordre spécial d’Acalèphes à côté des deux ordres de” Discophores, les Rhizostomes et les Semæostomes. Effectivement on rencontre dans Porganisme des Charybdées' des caractères des Méduses Hydroïdes à côté d'autres caractères appartenant manifestement en propre aux Acalèphes. Parmi les premiers il faut citer en première ligne la présence d'un velum à bord en- tier. Cependant il n’est pas douteux que le remarquable velum très vasculaire des Charybdées avec ses quatre suspenseurs musculaires dans les rayons de la croix ee ne un organe morphologiquement différent du velum fé: do, outre les travaux de Péron et Lesueur, Eschscholtz, Lesson, Milne Edwards, L. Agassiz, Gegenbauer et E. Hæckel : Fr. Müller, Zwei neue Quallen von St. Catharina (Brasilien). Abhandl- der Naturf. Gesellschaft zu Halle, 1859. — 1d., Ueber die system. Stellung der Char “ybdeiden. Ax- chiv für Naturg., 1861. — C. Semper. Bemerkungen über Charybdeiden der Philippinen. Reise- bericht. Zeitschr. für wiss. Zoologie, T. XILE et t. XIV. — C. Claus, Untersuchungen über Cha- rybdea mes Arbeiten des Zool. Instituts zu Wien. Heft. 2, 1878. 352 CHARYBDÉES, davantage des lobes ets re également musculeux des Acalèphes, d'autar plus que l'on peut y rencontrer des ramifica tions entièrement semblables (Cyanéides). 2 d’un autre côté la présence de filaments gas= triques, ainsi que de corps marginaux recou= verts et situés dans des fossettes spéciales indique clairement la parenté avec les Acalè-. phes, opinion que vient encore corroborers bien que la symétrie soit quadriradiée,'la con formation tout entière de l'organisme, dans laquelle on trouve reproduite avec quelques modifications importantes l'organisation des | Lucernaires. l Pour comprendre la conformation du corps, 4 il est important de remarquer que les quatre bandes de soudure ou zones eloisonnaires de « la lamelle vasculaire (dans les rayons des fila- « ments gastriques) correspondent à un même nombre de saillies longitudinales ou côtes sur la surface de l'ombrelle, qui par suite pren une forme nettement quadrangulaire jusqu'à la zone apicale convexe, lisse et aplatie. A l’extrémité inférieure de ces quatre côtes se trouvent, près du bord de la cloche, qua- tre lobes de la masse gélatineuse, qui pc les longs tentacules vermiformes: Les” marginaux sont situés sur les quatre r alternes de la croix buccale, à peu près au | niveau de l’origine des lobes marginaux, dans des fossettes recouvertes, creusées sur les Ja ges faces latérales de la ciobhei Le Fig. 360. — rides marsupralis de gran- Le sy Jeteiie Herve es rapproche de pre deur naturelle. 7, tentacules ; Rk, corps Méduses Hydroïdés par la présence d'a DRRRPRUE CR nerveux nettement différencié. I est placé à face sous-ombrellaire de la cloche, et, comme au niveau de la base des corps marginaux, il s'éloigne beaucoup plus du bord qu’au niveau de lextr des côtés de la cloche; il en résulte qu’il est en zigzag. Les fibrilles nerve qui en partent se rendent principalement dans les muscles de la sous-omb et forment de nombreux plexus entremélés de grosses cellules ganglionnair. siformes. On ne rencontre que dans les rayons des corps marginaux des n plus gros formés par des faisceaux de fibrilles, qui après avoir traversé des glions radiaux suivent la direction des fibres musculaires radiales de. ombrelle (nerfs radiaux). Fe "Les corps marginaux présentent un tait degré de développement: st portion terminale élargie se trouve, outre le sac à otolithes, un appareil CHARYBDÉES. 353 complexe composé de deux gros yeux médians impairs et de quatre petits yeux latéraux pairs (Charybdea marsupialis). La base du corps marginal repose directement sur la face externe de l'anneau nerveux et en recoit deux fais- ceaux de fibrilles, qui, en traversant le pédoncule du corps marginal, se mé- langent avec des cellules ganglionnaires dans la profondeur de l'épithélium nerveux et aboutissent dans le segment terminal à un appareil central très com- pliqué de cellules nerveuses et de fibres. L'estomac occupe le fond de la cavité de la cloche et : se continue avec un pé- doneule buccal de longueur moyenne, terminé par quatre bras. Les bras buc- caux, très contractiles, tantôt pendent perpendiculairement à la face inférieure, limitant une sorte de canal infundibuliforme, tantôt s'étalent horizontalement et constituent une sorte de disque buccal quadrangulaire (fig. 361). Les filaments gastriques sont insérés sur quatre lignes courbes transversales, alternant avec des fentes également transversales, par lesquelles l'estomac communique avec les quatre larges poches vasculaires qui s'étendent au-dessous des faces laté- rales de la cloche. Elles présentent des valvules . qui peuvent interrompre la communication avec la ; cavité gastrique. Elles s'étendent jusqu'au bord de la cloche, d'où elles envoient des vaisseaux rami- fiès dans le velum; au niveau des côtes de la clo- che, au-dessous de chaque lobe de l’ombrelle, elles communiquent ensemble, et se continuent avec le _ vaisseau central de ce lobe et du tentacule mar- * | ginal. La lamelle vasculaire est naturellement, par _ suite de la grande largeur des poches, réduite aux quatre minces cloisons, auxquelles s'ajoutent ce- . pendant quatre bandes de soudure transversales, er apcse “ral 4 . courbes le long des groupes de filaments, et un vue par la face sous-ombrellaire. même nombre de bandes de soudure courtes, au- a hors trop … dessous des corps marginaux, dans les rayons des O4, orifices des poches gastriques ; AL : : Gf, filaments gastriques. poches vasculaires. [l est à remarquer que l’on . peut encore distinguer, même chez les animaux adultes, sur la lamelle vascu- laire, en apparence constituée par une seule couche de cellules, les deux couches entodermiques pressées l’une contre l’autre, c’est-à-dire la paroi supérieure et la paroi inférieure des vaisseaux. Les organes sexuels montrent une structure très différente. Ce sont de minces plaques assez larges, entièrement séparées des filaments gastriques, fixées par paires sur quatre cloisons et occupant toute la longueur des poches vasculaires. Les lamelles sexuelles femelles sont relativement plus étroites et moins longues que les organes sexuels mâles remplis de spermatoblastes. Il est probable que les produits sexuels tombent par déhiscence de leur paroi dans les poches vasculaires et sont expulsés au dehors après avoir traversé l'estomac et la bouche. On ne sait malheureusement encore rien de leur déve- loppement. Ov Ost S DT LE sr rar Ve 2 L | 4 7 H H NS # Fan. Guarvenemas. Caractères du sous-ordre. Charybdea Pér. Cloche plus haute que large. Estomac séparé des larges poches vasculaires par des valvules. Vaisseaux du voile TRAITÉ DE ZOOLOGIF, — % ÉDIT. > 394 DISCOPHORES. peu ramifiés. Ch. marsupialis Pér, Les. (Marsupialis Planci Les.), Méditerranée. Ch: (Tamoya) haplonema Fr. Müll., Brésil. Tamoya Fr. Müll. A l'entrée de l'estomac, dans les poches vasculaires, un bourrelet ovale avec deux appendices digités. T. quadrumana Fr. Müll, Chaque lobe de lombrelle porte une houppe de tentacules creux. Brésil. S 3. SOUS-ORDRE Discophora!, Acraspeda. Discophores Méduses discoïdes le plus souvent octoradiées, à bord de l'ombrelle | ° lobé, présentant huit (rarement douze ou seize) corps sub-marginaux dans « des fosseltes et un même nombre de lobes oculaires. Dans la règle, quatre cavités, creusées dans l'ombrelle pour les organes génitaux. Les Discophores, qui sont bien supérieures aux Calycozoaires et aux Charyb- A om déides par labon- a A, dance des formes et À 1) la variété des types, Ÿ sont faciles à recon- … LR naître, au premier … S IX abord, par leur om- Ÿ NZ, brelle discoïde, apla- QUE UE tie et lobée, et par le () L 1@f | développement con- Mon = sidérable des bras = gs = — buccaux (fig. 362). pur à Ù è = . : 1 —| à (© 16 Quelques différences CE à 3 que les lobes pré- Ÿ > sentent, on peut tou- GE bi, à S . LL . | à jours les ramener JE aux huit paires de | 4 ; N NO T lobes de l’Ephyra, EE 1) \ point de départ com- CAEN T A 3 AA mun des Discopho- Fig. 562. — Medusa aurila vue par la face orale. — MA, bras buccaux ; GK, pes , qu présen glandes sexuelles; GH, orifices sexuels ; RK, corps marginaux ; RG, vais- déjà de la manière radiai s tentacul gi 5 . seaux radiaires ; T, tentacules marginaux la plus manifeste symétrie octoradiée de ces dernières. Suivant que ces huit paires de lobes persiste 1 Voyez, outre les travaux de Eysenharüt, Eschschoitz, Tilesius, Brandt, Sars, v. Siebold, Huxley L. Agassiz : Ehrenberg, UeberAcalephen des rothen Meeres und den Organismus der Medusend Ostsee. Abh. der Berliner. Acad. 1835. — R. Wagner, Ueber den Bau des Pelagia noctiluca wr . über die Organisation der Medusen. Leipzig, 1846.—E. Hæckel, Ueber die Crambessiden. Leïtseh für wiss. Zool., t. XIX. 1870. — AL. Brandt, Ueber Rhizostoma Cuvieri. Ein Beitrag zur phologie der vielmundigen Medusen. Mém. Acad. Imp. Saint-Pétersbourg, X, XVI, 18% Grenacher und Noll, Beitrag zur Anatomie und Systematik der Rhizostomen. Abh. der Se kenb. Gesellsch., t. X. Frankfurt, 4876. — C. Claus, Studien über Polypen und Quallen der Adria.… Deukschr. des Kaïis. Acad. der Wiss. Wien, 1877. DISCOPHORES. 355 que AT (Nausithoë), quelles que soient d'ailleurs les modifications de forme l'accroissement ultérieur leur ait fait subir, ou se divisent par des incisures ires en lobes radiaux des corps marginaux et en lobules intermédiaires, dont le nombre peut varier dans des limites déterminées, ou enfin sont de plus x plus écartés les uns des autres (Aurélides, Sthénonides) par suite de la soudure lobes intermédiaires, le bord de l'ombrelle revêt chez la Méduse adulte une conformation différente, caractéristique des genres et des familles, qui est com- k plétée par la position et le nombre des tentacules marginaux. De même la forme fondamentale de l'appareil gastro-vasculaire, quelques différences qu'il puisse présenter à l'état adulte, est représentée par les huit vaisseaux radiaires de ivre, entre lesquels apparait toujours tôt ou tard un même nombre de V "M “à 4 À idérable (Polyclonia 12, Phacellophora 16), ouest devenu anormalement lier, le nombre des corps marginaux présente des variations correspon- et le nombre des rayons est déjà modifié pendant la phase d'Éphyre. stème nerveux possède dans les corps marginaux un nombre correspon- e centres, qui, bien qu'on n'ait pas encore découvert de véritable anneau . comme chez les Craspédotes et les Charybdées, doivent cependant, es incisures du bord de l'ombrelle, communiquer ensemble par des res fibrillaires. corps marginaux, recouverts par la partie commissurale de chaque paire entacules, bien que remplissant Les fonctions d'appareil Fa el visuel, vrent les corps marginaux. scles striës de la droniuelle présentent un ag considé- à autres, qui augmentent ainsi id sur laquelle s'étend l’épithélium re avec ses fines fibres annulai- "et analogues à ceux que l’on voit grosses Méduses Hydroïdes, tel- Ÿ les Æquorea (fig. 365). Les mus- \Y ee culaires striés sont limités à une D margin, quien dedans s'étend : à peine jusqu'à la région des organes . Les museles, que l'on observe ans cette région sur’ la sous-ombrelle > sont pas striés et sont composés de cellules fusiformes allongées qui revêtent les cavités de l'ombrelle. Les éléments Fig. 363.— Épithéliuni musculaire d'Aurelia. musculaires montrent encore un autre caractère sur l'épithélium. des Pras. buc- Caux; ils constituent en effet des réseaux délicats de fibres ,”-qui éfifourént, dans la profondeur des cellules entodermiques, les bourrelets urticants et les … saillies de la masse gélatineuse. Les faisceaux de fibres de l’épithélium museu- 356 | DISCOPHORES. laire des lobes marginaux et des tentacules marginaux peuvent présenter les mêmes dispositions (Ghrysaora); dans d’autres cas, au contraire, ils forment des « muscles tentaculaires distincts (Aurelia). Le revètement entodermique cilié de la |! cavité gastro-vasculaire produit sur un grand nombre de points, chez les Aca- M lèphes comme aussi déjà chez les jeunes Scyphistomes, des Cnidoblastes (fig. 564); . ils sont principalement abondants sur la partie M terminale des filaments gastriques, ainsi qu'à M Ja surface des replis génitaux, dans lesquels paraît du reste régner une grande activité wi tale. Dans cette portion de l'épithélium ento- dermique on rencontre aussi dans de nom « breuses cellules des produits d’excrétion, sous forme de granules brunâtres, de cristaux | ou de concrétions brillantes, probablement Fig. 364. — Amas de Ab tnt à l'extré- de nature azotée et comparables à la sécrétion mité du tentacule d’un Scyphistoma. urinaire des animaux supérieurs. Les glandes génitales sont représentées par quatre rubans plissés presque tou- jours situês dans les cavités de la sous-ombrelle largement ouvertes, qui dans quelques cas exceptionnels, ne se développent pas (Nausithoë, Discomedusa). L'épi- thélium germinatif, qui est toujours contenu dans la substance gélatineuse vet recouvert par un revêtement entodermique continu, est très probablement, comme chez les Méduses Hydroïdes, une production profonde de Spenec qui ; ne s’est enfoncée que secondairement dans la masse gélatineuse. | Par exception, chez les Pelagia le développement se simplifie, la larve se trans forme directement en Éphyre sans passer par si phase de Seyphistone ne et de Stro- bile (Krohn). ” 1. MONOSTOMEAE. — Méduses discoïdes pourvues d'une bouche large, cen- trale, entourée de quatre bras plus ou moins considérables, souvent Aobés; portés sur le pédoncule buccal. Le bord de l'ombrelle lobée est dans la règle « muni de filaments marginaux, qui peuvent être remplacés par des touffes de très longs filaments sur la face inférieure du disque (Cyaneidae), ou par une“ frange constituée par de courts tentacules à la face supérieure (Aurelidae). Organes génilaux au nombre de quatre, renfermés dans des cavités de la sous-ombrelle-« Le développement peut être réduit à une simple métamorphose, sans ds -. tion alternante (Pelagia). 1. Fan. Nausrrmomwar. Petites Méduses semblables à des Éphyres, avec huit tentacules pleins dans les incisures de huit paires de lobes marginaux. Corps marginaux dans u niche en forme de casque, avec un œil ventral et un sac à otolithes terminal. Les glandes génitales sont situées dans les rayons intermédiaires. La sous-ombrelle présente pas de cavités pour les organes génitaux. Pédoncule buccal avec Le Job buccaux courts. Nausithoë Küll. Le seul-genre de cette famille a été à tort, à cause de son as larvaire semblable à celui d’une Éphyre, considéré par L. Agassiz comme une jeu Pelagia. N. albida Küll., Méditerranée. 2. Fam. PeLaGinar. Ombrelle hémisphérique, dont les paires de lobes marg are À DISCOPHORES. 307 peuvent se diviser sécondairement en lobes oculaires et en lobes tentaculaires intermé- diaires; 8, 24, 48, etc., très longs tentacules vermiformes au bord de l'ombrelle, Pédon- cule buccal grêle, avec quatre bras buccaux rubanés et plissés. À l'estomac se rattachent huit poches radiaires très larges et un même nombre de poches intermédiaires alternes, qui toutes se bifurquent à la périphérie, Les tentacules reçoivent leurs vaisseaux exclusi- _ yement des poches intermédiaires. Pelagia Pér. Les. Huit longs tentacules principaux dans les rayons intermédiaires; pas - de tentacules accessoires, ni de lobes tentaculaires spéciaux au bord du disque. Dévelop- pement direct. P. noctiluca Pér. Les., Méditerranée. P. cyanella Pér. Les., côtes de l'Amérique du Nord. P. flaveola Esch., Mer du Sud. | Chrysaora Pér. Les. Vingt-quatre longs filaments marginaux; huit sont des tentacules … principaux et sont situés dans les rayons intermédiaires, les seize autres sont situés entre les lobes oculaires et les lobes tentaculaires. Poches gastriques radiaires et intermédiaires notablement différentes. Chr. hysoscella Esch. Le disque a un pied de diamètre et est remarquable par la tache située au milieu, et dont partent en rayonnant des stries de … pigments. Hermapbrodites. Mer du Nord et Adriatique. Melanaster Ag. et Polybostricha Brdt., ne doivent pas former des genres distincts. … …Dactylometra Ag. Quarante longs tentacules, savoir : huit tentacules principaux, 16 tenta- ules accessoires de premier ordre et autant de second ordre; lobes tentaculaires en _ nombre correspondant. D. lactea Eschr. … 3. Fan. Discomenusmmas. Méduses à disque aplati et lobé sur le bord, présentant . comme chez les Pélagides huit paires de lobes oculaires alternant avec huit lobes tenta- - culaires intermédiaires, à tentacules marginaux longs, Pédoncule buccal très large, “portant de grands bras buccaux munis de petits tentacules. Cavité gastrique avec un : ï vaisseaux ramifiés entre les étroits vaisseaux radiaires et intermédiaires. organes sexuels, légèrement courbés en arc, ne sont pas renfermés dans des cavités Ja sous-ombrelle. “Discomedusa Cls. Bord de l’ombrelle comme chez les Chrysaora, avec vingt-quatre filaments marginaux, huit paires de lobes oculaires plats et un même nombre de lobes u aires. D. lobata Cls., Trieste et l'Adriatique. Diamètre de l'ombrelle quatre à ces. 4%. Fam. Cyanedar. Filaments réunis par groupes à la face inférieure d’un disque is et profondément lobé; bras buccaux très larges, plissés; poches radiaires de deux (huit radiaires, huit intermédiaires) plus ou moins larges, se continuant à leur mité avec les vaisseaux dendritiques des lobes marginaux. Sous-ombrelle présen- des replis concentriques nombreux. Les huit corps marginaux éloignés du bord isque. Cyanea Pér. Les. Bord présentant des incisures profondes, dont les huit diales correspondent aux fossettes des huit corps marginaux, les huit intermédiaires beaucoup plus profondes. C. capillata Esch., Baltique. C. ferruginea Esch., côtes du Kamtschatka. C. artica Pér. Les., côtes de l'Amérique du Nord. G. versicolor Ag., Caroline du Sud. Stenoptycha Ag., Couthouyia Ag. à. Fax. Srsenonpar. Lobes oculaires séparés par de larges zones intermédiaires, rapprochés du bord sur la face sous-ombrellaire et portant de courts tentacules. Appareil . Bastro-vasculaire avec des. vaisseaux longitudinaux ramifiés entre les vaisseaux radiaires et intermédiaires. … Phacellophora Brdt. Seize corps marginaux et autant de paires de lobes oculaires. eh camtschatica Brdt. Se trouve aussi dans la Méditerranée (Messine). Heccædecomma Fe Sthenonia Esch. Huit corps marginaux et huit faisceaux de tentacules sur le disque, St. albida Esch., Kamtschatka. Fr — + n 6. Fax. Aurezmas. Méduses à ombrelle aplatie, à tissu gélatineux extrêmement délicat, L bras buccaux très développés étalés horizontalement et frangés. Les paires de lobes 398 | DISCOPHORES. oculaires petits et en forme de casque sont réunis par’ des plis latéraux repliés à lan manière d’un velum, et dont Ja face dorsale porte de nombreux tentacules très courts. disposés comme une frange. Les vaisseaux intermédiaires restent simples, les troncs radiaux émettent des branches latérales qui se divisent, comme les vaisseaux des Sté nonides, presque dichotomiquement et aboutissent au vaisseau circulaire. Les organes génitaux dans quatre diverticulums sacciformes de la cavité gastrique au-dessus de larges cavités creusées dans la sous-ombrelle, : Aurelia Pér. Les. Genre cosmopolite. A. aurita L. (Medusa Aurita L.), mer du Nord, mer Baltique, Méditerranée, etc. A. flavidula Ag., côtes de l'Amérique du Nord. A. clausa … Less., Nouvelle-Zélande. A. limbata Brdt., Kamtschatka. A. labiata Cham. Eysenh:,.« Californie. , TR 2. RHIZOSTOMEAE. — Méduses dépourvues de filaments marginaux, munies deu nombreux petits suçoirs sur les huit bras buccaux, et de huit, rarement douze, corps marginaux sur le bord lobé du disque. La bouche, qui existait primitive ment au centre, se ferme pendant le développement de la larve par la soudure des lèvres. Il en est de même des bords plissés des quatre paires de bras, qui « ne laissent que de petites ouvertures représentant les petits suçoirs. Ceux-c communiquent avec le canal central de chaque bras, qui débouche dans la cavité gastrique. Les canaux radiaires forment le plus souvent dans la péri phérie de l’ombrelle, par leurs anastomoses, un réseau de vaisseaux. On manque d'observations précises et suivies sur le développement depuis la phase d' Éphyre n. jusqu’à celle de jeune Acalèphe monostome. D'après des recherches PE (Claus), la division du bras buccal s’effectuerait de la façon suivante : on serve déjà sur des formes jeunes à quatre bras, de taille excessivement petit , que non seulement les deux moitiés latérales, mais aussi le segment termina chaque bras se replie, et de la sorte le bras et la gouttière brachiale se t vent divisés à l’extrémité en deux; ces deux branches de division s'accrois rapidement en longueur, et plus tard sont à leur extrémité le pis pr même phénomène. +461 5500 1. Fam. Raizosrominar. 8 corpuscules marginaux, 4 cavités series "Te d'organes sexuels. Les huit bras simples, soudés par paires à la base, présentent bords plissés, sur lesquels sont disposées les ouvertures buccales. Dans un te brachia), ces ouvertures sont placées à l’extrémité des bras seulement. Rhizostoma Cuv. Les bras avec deux groupes de lobes marginaux, l'un plus petit, Da l’autre plus grand, distal. Les bras se terminent par des prolongements tubuleux sim R. Cuvieri Pér. Les., océan Atlantique. R. pulmo L. (Aldrovandi Pér. Les.), Méa ‘ R. capensis Less. Stomolophus meleagris Ag. Les bras sont soudés dans toute leur longueur en un # cylindrique. Le groupe inférieur basal de lobes est long. Côtes de Géorgie. Salons Mastigias, Himantostoma Ag., etc. Ici se place la famille des Leprosracmines. Les tentacules ne présentent de bords que près de leur extrémité. Leptobrachia leptopus Brdt. 8 corps pare 4 génitales et autant d'organes sexuels. °F 2. Fam. Cepmenar. Bras buccaux courts et ramifiés, pourvus de nématocystes € longs filaments. Cephea Pér. Les. GC. octostyla Forsk., mer Rouge. C. ocellata C. (Polyrhyza Ag. ne se distingue que par le grand nombre des filaments) cephea mer Rouge. C. fusca Pér. Les., Nouvelle-Hollande. Diplopilus Ag. D. Couthouyi. Co Ag. C. tuberculata Esch. (Cassiopea borbonica Delle Ch.), Méditerranée et Adri: Phyllorhiza chinensis Ag. EL à CTÉNOPHORES. 39 e 3. Fan. Pozycconnpar. Douze corps marginaux, quatre cavités génitales et autant d'organes génitaux. Bras buccaux allongés, ramifiés, dépourvus de suçoirs pédonculés et de filaments. Polyclonia Brdt. P. Mertensii Brdt., Pacifique. P. frondosa Pall., Océan Atlantique. P. theophila Lam., Nouvelle-Hlollande. Et en outre Salamis Less. et Homo- pneusis Less. … A. Fan. Cassropemar. 8 corpuscules marginaux, 8 cavités génitales et autant d’or- … ganes génitaux. Les bras dépourvus de filaments forment une rosetie à 8 rayons. Cas- . siopea Pér. Les. Les bras forment une rosette à 8 rayons avec de nombreuses ramifi- . cations latérales. C. Andromeda Esch. C. (Crossostoma Ag.) frondosa Til. Stomaster Ag. Rosette centrale double. S£. canariensis Til. Holigocladodes Ag. H. anglicus Til. UE + _ 5. Fan. Cramerssinas. 8 corpuscules marginaux, 4 cavités ‘génitales, organe génital | apparence simple et en forme de croix. Bras longs, simples, portant plusieurs rangées longitudinales de suçoirs, dépourvus de filaments. Crambessa E. Hæck., Méduse d’eau saumâtre dans le Tage. C. Taji Hæck. ; He Ars 5. CLASSE CTENOPHORAE'. CTÉNOPHORES — Méduses birayonnées sphériques ou cylindriques, rarement rubanées, urvues de huit rangées méridiennes superficielles de palettes ciliées ), d’un tube stomacal et d’un système de vaisseaux, et souvent de : filaments tactiles latéraux pouvant se retirer dans des poches spé- Les Ciénophores, dont la forme très variable peut se ramener à celle de la hè e, sont des Cœlentérés libres de consistance gélatineuse, et dont la symétrie St birayonnée et symétrique. À l'extérieur leur corps paraît déjà souvent com- primé sur deux côtés, de sorte que l'on peut distinguer deux plans, passant par longitudinal, perpendiculaires l’un sur l’autre : le plan sagittal et le plan M EVE à Le Noyez outre Eschscholtz, Lesson, Delle Chiaje, Fr. Müller, H. Mertens, Beobachtungen und D Üntersuchungen über die Beroeartigen Akalephen. Mém. Acad. Saint-Pétersbourg, 6° sér., … vol: I, 1855. — Will, Horæ Tergestinæ. Leipzig, 1844. — Milne-Edwards, Observations sur la …—.slructureet les fonctions de quelques Zoophytes. Ann. sc. nat., % sér., vol. XVI, 1841. — Id., … Dote sur l'appareil gastro-vasculaire de quelques Acalèphes. Ann. sc. nat., 4° sér., vol. VII, 1856. _—L: Agassiz, On the Beroïd Medusæ of the Shores of Massachusetts, Mém. Amer. Acad. 1850. —C: Gegenbaur, Studien über Organisation und Systematik der Ctenophoren. Avchiv für Na- … urg:, 1856. —Sars, Fauna littoralis Norvegiæ, vol. IL, 1856. — L. Agassiz, Contributions to the nat. history of the United States of America, vol. II. Boston, 1860. — Allman, New Edinburgh . Phil. Journal, 1861. — L. Agassiz, North American Acalephæ. Wlustrated Catalogue of the Mu- seum of compar. Anat., n° 2, 1865. — A. Kowalevsky, Entwickelungsgeschichte der Rippen- quallen. Mém. de l'Acad. de Saint-Pétersbourg. 7° sér., 1866, vol. X, — H. Fol., Ein Beitrag sur Anatomie und Entiwickelungsgeschichte einiger Rippenquallen. Jena, 1869. — Eimer, Zoologis- che Studien auf Capri. 1. Ueber Beroe ovatus. Würzburg, 1875. — Al. Agassiz, Embryologie of the Clenophorae. Mém. of the Amer. Acad., vol. X. Cambridge, 1874. — Carl Chun, Das … Nervensyslem und die Muskulatur der Rippenquallen. Frankfurt, 1878. — Id., Die Ctenophoren des Golfes von Neapel, Leipzig. 1880. —R. Hertwig, Ueber den Bau der Ctenophoren. Jena, 1880. nn © CTÉNOPHORES. transversal, homologues aux plans médian et latéral des animaux à symétrie. bilatérale (fig. 365). L'organisation interne correspond à la disposition de ces deux plans principaux; en effet, sur l’un de ces plans, que nous désignons sou le nom de plan transversal, se trouvent placées presque toutes les parties paires du corps, le que les deux filaments tactiles et les vaisseaux” gastriques, les bandes hépatiques de l’estomac,. les troncs vasculaires, d’où partent les huit vai seaux des côtes; ds que le plan sagittal coïncide avec le grand axe du tube stomacal, avec les deux zones polaires et les deux vaisseaux terminaux de | l'entonnoir. Comme ces deux plans divisent Fig. 365. — Cydippe vue par le pôle corps en deux parties semblables, et que l'on rap TE, Puce “me Peut pas distinguer de face ventrale ni de face vasculaire. dorsale, la symétrie est birayonnée et n'est nul- lement bilatérale, bien que chacune des deux parties présente cette dernié 1 symétrie. Le corps se trouve ainsi divisé par ces deux plans PER pen quatre quartiers semblables deux à deux, en diagonale‘. La progression de l’animal est Hoduilé principalement par les asie) régulières de palettes nataloires hyalines, qui sont placées sur la surface, suivant huit rangées méridiennes, et de telle sorte que chaque quartier contient dew de ces rangées longitudinales (côtes), une transversale et une sagittale (fig: Les palettes, que l' on doit considérer avec Will comme des groupes de cil tiles soudés les uns aux autres, sont situées sur de petits bourrelets de l’entc qui est composé pr inbaloment de grosses cellules plates. En outre, la co tilité du parenchyme paraît prendre une part importante aux mouvements corps; chez les Cestides, qui ont une forme rubanée, elle est assez énergi pour provoquer des mouvements ondulatoires actifs: La cause de ces contx tions réside dans des fibres musculaires nucléées, souvent ramifiées, q disposées principalement horizontalement à la périphérie du corps ou a l'appareil gastro-vasculaire, ou qui traversent en rayonnant le tissu géla 1 On trouve aussi dans ce tissu fondamental gélatineux des cellules conjon étoilées et des cellules fusiformes à prolongements très ténus, qu'il bo diff tissu conjonctif croisent à angle droit les cellules musculaires, et for réseau continu, constituant la substance de soutien. cordance entre les noms différents se A aux mêmes plans, c plan sagittah : . :..:. ... plan transversal. NL NS AE LIT Pa ; + plan médian... plan latéral. Me 5. à | plan cœliaque. . . . . . . . plan diacæliaque. MORE EST uerrs | plan transversal. . . . . . . plan tentaculaire. HACEBÉ nn ni. | plan sagittal.:..,: . .... plan latéral. c plan gastrique. . . : . . k plan de l’entonnoir. TE PE a plan latéral. . . .... . plan médian ou sagittal (Trad. ) CTÉNOPHORES. 361 L'ouverture buccale, parfois entourée de prolongements en forme de lobes de la substance gélatineuse, conduit dans un tube stomacal spacieux chez les Eurystomes, et chez les autres Cténophores, d'abord étroit, puis élargi et aplati, pourvu de deux bandes hépatiques, dont l'orifice postérieur, que des muscles spéciaux peuvent clore, donne entrée dans la cavité gastrique, désignée sous le nom d'entonnoir.: Le tube stomacal assez long fait saillie dans l'entonnoir, et est _ entièrement entouré par le corps gélatineux jusqu’au ._ niveau des deux vaisseaux longitudinaux, qui accom- _pagnent les deux faces latérales dans le plan trans- wersal. Les deux vaisseaux gastriques, très larges dans jeune âge, presque contigus, seraient donc compa- | ‘aux poches gastro-vasculaires primaires des ment ultérieur, acquièrent une grande extension. pace central, primitivement simple de la cavité du "ps kVéntonnoir, a également donné naissance de la L Mine façon à des vaisseaux symétriques, les deux vais- ux de l’entonnoir et les huit vaisseaux costaux. En néral. l'entonnoir se prolonge dans l’axe du corps Ja forme d’un canal, canal de l'entonnoir, qui se rque, et les branches de bifurcation constituent vaisseaux sagittaux (chez les Beroë ces vaisseaux sent directement de l’entonnoir), qui se continuent ce les vaisseaux de l'entonnoir. Ceux-ci, renflés ampoule de manière à constituer chacun deux petits s terminaux, entourent l'organe sensoriel du pôle oral, connu sous le nom de sac à otolithes, et ! bouchent chacun par une ouverture, qui peut se pre SR dt GEns mer, et située dans un plan diagonal, qui croise les che (d’après Chun). deux plans principaux sous un angle de 45 degrés (les deux autres pelits sacs terminaux aveugles élant placés din le plan diagonal perpendiculaire au premier). L'entonnoir émet en outre, dans le plan transversal, en même temps … que les vaisseaux gastriques, deux troncs vasculaires, qui se bifurquent plus ouamoins loin de leur point d'origine pour fournir dans le plan diagonal une branche à chaque quartier. Cette branche donne naissance à son tour par dichotomie à deux vaisseaux costaux, qui accompagnent les deux côtes de cha- … que quartier. Comme: dans chaque quartier les côtes n’ont, ni une longueur, … miun trajet semblables, les vaisseaux qui les accompagnent présentent des diffé- .… rences correspondantes; c'est ainsi que, tantôt les paires de vaisseaux les plus rapprochées du plan transversal, ou vaisseaux sub-transversaux, sont les plus déve- loppées, tantôt ce sont les paires de vaisseaux alternes avec les premières ou vais- seaux sub-sagittaux. C'est surtout chez les Mnemiides, qui sont pourvues d'appen- dices en forme de lobes, que cette différence entraine un contraste frappant entre les deux formes de côtes et de vaisseaux costaux. Ici les paires de côtes sub- sagittales 362 CTÉNOPHORES. sont beaucoup plus longues, leurs vaisseaux décrivent des arabesques dans les deux … È lobes avant de se réunir par paires, tandis que les vaisseaux sub-transversaux plus. courts entourent, au-dessous de l'extrémité orale des côtes correspondantes, dés u appendices tentaculaires, puis se réunissent après avoir décrit une courbe simple ; dans les lobes. Il existe enfin une anse vasculaire horizontale, qui établit la com munication entre l'extrémité orale du vaisseau gastrique et la paire correspondante de vaisseaux costaux sub-transversaux. Jamais on ne rencontre d’annéau vaseu- laire fermé autour de la bouche, pas même chez les Euramphaea. Chez les Cydip= pides, les deux vaisseaux gastriques, ainsi que les vaisseaux costaux, se terminent M en cul-de-sac. Enfin du fond de l’entonnoir partent deux vaisseaux tentaculaires, qui se divisent le plus souvent en. deux branches, et, de même que les vaisseaux tentaculaires des Acalèphes, communiquent avec la cavité du filament tactile. La face interne de l'estomac, de l’entonnoir et de D. ses vaisseaux paraît être entièrement ciliée. | A l'exception des Eurystomes, les Cténophores poditidee deux filaments latéraux analogues aux filaments préhensiles des Méduses et des Siphonophores, qui parfois présentent des appendices secondaires et qui, le plus souvent, peuvent « se retirer dans des poches spéciales. C’est au fond de ces M poches que naît le filament [chez les Cydippides), par deux ! racines musculaires. Sa paroi est formée par un grand M Fig.367. — Fibres muscu : : PR LT aires lisses, cellules nombre de fibres musculaires enveloppées d'une couche te de a cellulaire, dans laquelle on rencontre de nombreux Corps filaments latéraux du analogues à des nématocystes (fig. 367). Jadis on les cons Du ar sidérait généralement comme des nématocystes; mais, Sui= prolongement du fil vant Chun, ce sont de petites masses hémisphériques, à sur= DA plenaile (Te. face gluante, munies à la face inférieure d’un fil spiral M près R. Hertwig). épais, qui sont projetées en avant par l'allongement dufil,. de la même manière que les Vorticelles. Le filament spiral serait un muscle ét M sa portion terminale, divisée en fibrilles et pourvue de noyaux, serait comparable M au faisceau de fibres musculaires, situé dans la paroi du filament tactile: Chun appelle ces corps, qui n'auraient rien de commun avec les nématocystes, ce 4 lules préhensiles, et pense qu'ils servent à capturer les animaux qu trot viennent à toucher!. AE: Milne Edwards le premier a décrit, comme système nerveux, un corps sembla ble à un ganglion, situé au pôle aboral, à la base du sac à otolithes, entr les deux vaisseaux de l’entonnoir, et qui envoie huit nerfs aux côtes. Will'et Leuckart ont également considéré le corps en question comme un centre nerveux: mais d’autres naturalistes, L. Agassiz et Külliker, ont combattu cette manière de Ur” “4 Fa. FOURS 1 L'opinon, que ces corps n’ont rien de commun avec les cnidoblastes, nous paraît tout, moins prématurée en présence de l'insuffisance de nos connaissances sur ces derniers Orgar N semble au contraire bien plus vraisemblable qu’ils sont une modification des cnidoblastes, d'a tant plus qu’il y a de véritables cnidoblastes portés par un très long fil (Siphonophores)" même par plusieurs fils (Charybdées), que l’on considère comme de nature musculaire, ebq d'autre part il en existe d’autres qui, au lieu de capsules urticantes, forment des corps glu ant: munis de filaments urticants (base du tube digestif). + CTÉNOPHORES. 363 voir et soutenu que ces soi-disant nerfs n'étaient pas autre chose que des sillons ciliés superficiels partant des côtes, et des muscles qui se fixent à la base épaissie du sac à otolithes (lamelle à otolithes). En fait, on n’a pas réussi jusqu'à présent à démontrer au-dessous du plancher épais formé de cellules cylindriques allongées de la vésicule à otolithes la présence d’un ganglion ner- veux distinet avec des cellules ganglionnaires et des fibrilles nerveuses, et il est au contraire très vraisemblable qu'il n'existe pas en ce point de ganglion séparé de la lamelle à otolithes. Eimer a essayé de prouver que les éléments nerveux sont contenus dans le tissu gélatineux, que ce dernier est traversé dans toutes les directions (Beroë) par des fibres nerveuses isolées, qui dans leur trajet … rectiligne présentent des varicosités, renferment de distance en distance de … gros noyaux et par dichotomie répétée se résolvent en fibrilles primitives ex- …_ traordinairement fines. On a aussi considéré comme cellules nerveuses, les cellu- les étoilées, qui pour d’autres auteurs sont des éléments conjonctifs et qui pour . Eimer lui-même ne peuvent pas être distinguées des cellules conjonctives vérita- _ bles. A la place d’un ganglion distinct, la couche gélatineuse extérieure … au pôle aboral représenterait le cen- tre nerveux, d'où partiraient huit fais- ceaux de fibres nerveuses se rendant aux côtes (fig. 568). On est d'autant plus autorisé à considérer cette manière de voir, déduite d’observa- tions insuffisantes, malgré le grand étalage de détails histologiques, ". repose sur des hypothèses en con- 2; les deux aires polaires ; w, origine des quatre sil- 1. ë NF lons ciliés. Entre les quatre origines, au centre la tradiction directe avec les Principes vésicule à otolithes et la lamelle nerveuse (d’après fondamentaux de la science, et À: Hertwis). qu'en réalité elle n’a pour point de départ unique que la théorie de la cellule neuro-musculaire absolument incomprise. _ … ILest hors de doute que la grosse vésicule située au pôle aboral avec ses oto- : dithes et le liquide transparent qui la remplit est un organe des sens ; aussi est-il … très vraisemblable, si l'on se rappelle l'organisation des Acalèphes, que le centre … nerveux est intimement uni à l'organe sensoriel et est situé dans la base épaisse de ce dernier, c'est-à-dire dans la lamelle à otolithes, d'autant plus que celle-ci est également intimement unie, avec un second organe sensoriel, repré- _ senté par les aires polaires, ou lamelles polaires sagittales, déjà désignées par Fol sous le nom de lamelle olfactive, et qui sont reliées par des rangées de cils, les sillons ciliaires, avec les organes locomoteurs, c'est-à-dire les rangées de palettes natatoires. On sait depuis longtemps que la vésieule à otolithes n'est pas un sac simple, Mais un organe complexe, formé de quatre segments correspondants aux quar- tiers du corps du Cténophore (fig. 569). Son plancher, la lamelle à otolithes, est composé de cellules flagellées hautes, et porte fixé sur quatre espèces de ressorts recourbés et presque vermiformes, qui lui permettent de se balancer, un amas comme entièrement erronée, qu'elle pis. 368. Extrémité aborale du Callianira bialata. — . 564 CTÉNOPHORES. d'otolithes. Celui-ci est entouré par une cloche constituée par la paroi de la vési=. cule formée elle-même de quatre lamelles finement striées et recourbées, qui ont. les mêmes rapports avec le bour=. relet cellulaire et circulaire de « leur base, que les palettes des €ô= tes avec le coussinet basilaire qui . leur donne naissance. Fol avait déjà reconnu que les quatre res= sorts qui soutiennent l’otolithe, ainsi que les segments correspon= dants de la vésicule auditive, correspondent chacun à deux « bandes ciliées et à deux rangées «= de palettes et sont des formations | Pi, 50. Système nerveux central du Ces Tetris Vormologues aux palettes Sue dinaux du vaisseau de l'entonnoir ; 99; branche du vaisseau plancher de la cloche il existe en de l’entonnoir ; ex, orifice excréteur; ci, lamelle et sillons : É À La ciliaires; », nerf: ol’, amas d’otolithes; of, otolithes en voie OUtre d'autres cils modifiés, que 3 de développement ; gl, cloche; f, ressorts ;p, bord des la- Leuckart a décrits jadis comme melles polaires (d'après Chun). nue + FA . deux rangées de cils se croisant au centre. Ces quatre lamelles ciliaires situées dans les plans diagonaux des quartiers, s’élargissent, suivant Chun, vers le milieu de la vésicule à otolithes et, | vont se terminer dans les ressorts ; à la périphérie elles sortent dela cloche par quatre orifices et se divisent aussitôt chacune en deux pour aller constituer, huit sillons ciliés qui longent les rangées de palettes. La vésicule-à otolithes. remplie par de l’eau de mer constamment renouvelée grâce à ces quatre. ouvere _tures diagonales, auxquelles s'ajoutent encore deux ouvertures: Pal qui conduisent aux deux plaques polaires. Outre l’analogie qui existe entre les cellules de l'organe Mat ins sil ciliés et du coussinet basilaire ainsi qu'entre leurs appendices ciliés,. Chun a reconnu récemment qu'il y avait aussi des rapports intimes dans le mode d'actis = vité de ces organes; effectivement chaque mouvement des ressorts ciliés est suivi d'un mouvement dans les palettes des deux côtes correspondantes. Si les réssorts « viennent à agir sur le groupe des otolithes, on voit immédiatement sur la las melle ciliée, tous les cils se courber de dedans en dehors. Le mouvement com mence dans les cils situés près du ressort et se propage ensuite rapidement” direction centrifuge pour se transmettre ensuite aux palettes natatoires cos qui fonctionnent comme des rames (chez les Lobatae de palette en palette moyen d’un sillon cilié intermédiaire). De la sorte le mouvement des palettes tatoires est réglé par l'organe sensoriel. Chun, se basant sur ces faits, croit pe voir considérer la vésicule à otolithes, avec les deux lamelles polaires comme centre nerveuxset les bandes ciliées qui en partent, ainsi que les rangées rames des huit côtes comme autant de nerfs, dont les appendices par leurs cillations remplissent les fonctions d'organes locomoteurs. Si cette manière voir est vraie, le système nerveux des Cténophores resterait d’une façon manente à un état correspondant à une phase évolutive primitive, il serait plement composé de cellules nerveuses ectodermiques placées côte à côt CTÉNOPHORES. 365 deux sortes d'éléments, cellules ganglionnaires et fibres nerveuses, ne seraient pas différenciées, et les cellules nerveuses ne posséderaient même pas de pro- longements fibrillaires (?). D'un autre côté, le système nerveux ne présenterait aucune communication avec les cellules musculaires du corps gélatineux, possédant en elles-mêmes l'irritabilité, et réglerait lui-même par l'intermé- diaire d'appendices oscillants de ses propres éléments la locomotion du corps. Ce mécanisme, qui ne pourrait être définitivement établi que par des preuves histologiques exactes et précises, concorderait entièrement avec l'opinion de Claus et 0. et R. Hertwig, qui rejettent la théorie des cellules neuro-musculaires, et appuierait puissamment l'opinion que le système nerveux s'est développé indépendamment des cellules contractiles, mais concurremment et en rela- … tion intime avec les plus simples organes sensoriels, et n'entre que plus tard et . sécondairement en rapport'avec le système musculaire irritable. - Les Cténophores paraissent être tous hermaphrodites. Les produits sexuels mâles et femelles naissent dans la paroi des vaisseaux costaux, ou dans des diverticulums en cul-de-sac de cette paroi, tantôt localisés en certains points seulement (Cestides), tantôt disséminés dans toute la longueur des vaisseaux, dont un des côtés est garni de follicules ovifères, l’autre de capsules séminales Beroides). Ces deux sortes de glandes sexuelles, probablement dérivées de l’ecto- - derme, sont recouvertes d'une façon continue par l'ésithélium entodermique t séparées l’une de l'autre par des replis saillants. Arrivés à maturité, œufs et semence pénètrent dans la cavité gastro-vasculaire et de là sont expulsés au hors. Le développement semble être direct et ne présente qu’exceptionnellement de tamorphose profonde. Le vitellus de l'œuf fécondé, entouré d'une membrane enveloppe, est formé, comme chez beaucoup de Méduses, par une mince souche extérieure de protoplasma finement granuleux (exoplasma) et par une masse cen- trale d'une substance contenant des vacuoles (endoplasma). La couche extérieure, u vitellus formatif, est très contractile et peut faire refluer dans diverses direc- ns la masse centrale, qui joue le rôle de vitellus nutritif. Peu de temps avant afécondatiun, le noyau de l'œuf est situé superficiellement dans la couche exoplas- “mique (Eschschoïtzia). La segmentation est totale et a pour résultat le développe- ment de deux, quatre, huit sphères, qui présentent chacune la même constitu- tion que l'œuf non segmenté. Dans la période évolutive, qui correspond à la “division du vitellus en quatre, les sphères de segmentation sont disposées de telle sorte que deux plans perpendiculaires menés entre elles correspondent aux plans Principaux de l'animal adulte. De chacune de ces sphères dérive un des quatre “quartiers (Fol). Dans le stade suivant les sphères ne sont plus égales : quatre s grandes sont situées en carré à côté les unes des autres, et quatre plus petites ont placées à leur face supérieure (plus tard aborale) et éloignées entre elles, - e sorte que l'embryon a une forme allongée et concave. Puis la masse tout entière de l’exoplasma finement granuleux se rassemble à la partie supérieure dans chaque sphère, et se sépare pour former huit petites sphères non nucléées. Ces sphères, produites par le vitellus formatif, constituent l'ébauche de l'embryon et se transforment par division répétée en un grand nombre de cellules nucléées, situées sur la face concave, qui se multiplient rapidement à leur tour et entou- 366 CTÉNOPHORES. rent les huit grosses sphères endoplasmiques ou celles qui en dérivent. Ces À dernières chez les Eschscholtzia sont au nombre de 16, nucléées ; leur protoplasma » peu abondant entoure le noyau et envoie de là des prolongements ramifiés vers lan périphérie. Plus tard elles prennent également part à la formation des cellules blastodermiques (Kowalevsky). L'embryon a d’abord la forme d'un disque aplati; w bientôt ses bords se recourbent de façon que la face inférieure (orale) devient : concave et qu'il se forme une cavité tapissée d’un épithélium relativement aplati. Cette cavité deviendra l’entonnoir, et les expansions qui se développent à sa. périphérie, les vaisseaux de l’entonnoir et les vaisseaux costaux. Le tube gas trique se forme au contraire aux dépens du bord très épais de l’orifice de law cavité gastrique, qui s’allonge en un tube étroit formé de cellules cylindriques L allongées. Des amas de iulés sur deux points opposés, situés sur le plan trans versal, constituent la première ébauche des filaments tactiles, comme pour les deux premiers tentacules des Scyphistomes, et quatre rangées de cellules, saillantes extérieurement dans les plans diagonaux, préparent l'apparition d'un « même nombre de rangées de cils. À la surface de ces cellules apparaissent « bientôt des cils courts et rigides, qui se soudent pour constituer les palettes natatoires. Plus tard, de la division de ces quatre séries de palettes primitives" résultent les huit côtes disposées par paires et composées d'abord d'un petitn nombre de palettes. Au pôle aboral, quatre petits amas d’otolithes, originai-« rement éloignés les uns des autres, sont l'ébauche de la lamelle à otolithes et« de la vésicule auditive; ces petits amas sont recouverts chacun par une petitem lamelle atténuée vers le haut, représentant chacune le quart de la vésicule à. otolithes, qui se trouve constituée par leur rapprochement. Pendant que"toutes. ces parties naissent par multiplication des cellules formatives, les grosses… sphères du vitellus nutritif et leurs dérivées conservent leur position centralen et se disposent en quatre groupes symétriques. Ces quatre masses vitellin (désignées par Kowalevsky et A. Agassiz sous le nom de sacs vitellins) s’atro phient graduellement à mesure que le développement progresse, et sont plus en plus refoulées par la formation des canaux gastro-vasculaires aux dépe de la cavité centrale et en partie aussi par l’apparition d'un tissu intermédiai transparent (tissu de sécrétion). Ce tissu se montre d'abord comme une min couche homogène secrétée entre l'ectoderme et le sac vitellin, et, en s'acerois” sant, englobe bientôt des éléments de l’ectoderme. De nombreuses cellules de ces feuillet y envoient des prolongements et finissent par y émigrer entièremen Par suite le tissu de sécrétion devient le parenchyme transparent, pourvu dec lules et d'éléments contractiles, du corps des Cténophores. D'après les recher faites jusqu'ici, les rapports de l'entoderme et de l’ectoderme seraient tout à particuliers et ne correspondraient nullement aux différences manifestées p -deux formes de sphères de segmentation, puisque les grosses cellules endop miques serviraient de matériaux de nutrition tandis qu’on devrait s'attendn leur transformation en cellules entodermiques. Celles-ci dériveraient de portion des petites cellules blastodermiques, qui tapissent la face infé recourbée de l'embryon discoïde, où elles forment, chose surprenante couche de cellules aplaties (peut-être seulement la couche périphé d’exoplasma). Quoi qu'il en soit, de nouvelles recherches sont nécessaires CTÉNOPHORES. 367 éclairer ce point, ainsi que le mode de développement des vaisseaux gastriques. Pendant le cours du développement, les jeunes Cténophores quittent plus ou moins tôt les enveloppes de l'œuf et diffèrent plus ou moins des individus adultes par leur organisation moins complète, par la forme de leur corps plus _ simple, en général sphérique, par la petitesse de leurs filaments tactiles et de _ leurs côtes, ainsi que par les dimensions de l'estomac, de l’entonnoir et des ca- - naux gastro-vasculaires. Ces différences sont très marquéés chez les Clénophores lobés, où les larves ressemblent à de jeunes Cydippes et ne présentent pas encore la symétrie birayonnée. Ce n’est que beaucoup plus tard que s’opèré la méta- morphose ; en effet, les côtes et canaux costaux subissent un développement inégal, les appendices tentaculaires (auricules) apparaissent et les moitiés du corps correspondant aux côtes les plus longues forment autour de la bouche deux appendices lobés, tandis que les flanients tactiles se réduisent de plus en plus. _ Si nous cherchons, en nous appuyant sur les faits du développement onto- génique et sur la forme cylindro-sphérique des larves d’Actinies, qui nagent _ librement à la surface de la mer, à établir une comparaison morphologique pré- cise entre l'organisme d'un Cténophore et celui d’un Polype et d’une Méduse, us n'aurons pas à hésiter à prendre pour point de départ les deux poches “gastriques, primaires, dont la présence donne au Cténophore une symétrie bi- «rayonnée. Elles correspondent aux deux vaisseaux gastriques, et ne sont pas di- rectement en communication avec les deux tentacules correspondants, avec les fila- ts tactiles, mais secondairement par l'intermédiaire des vaisseaux tentacu- es. La division de la cavité de l’entonnoir au-dessous du tube gastrique en eaux de l'entonnoir et en canaux costaux a lieu symétriquement par rapport aux poches gastriques primaires, avec lesquelles même les deux troncs vascu- aires des canaux costaux sont en continuité, et progresse concurremment avec Pextension de l'ébauche des côtes vers le pôle oral. Ces phénomènes, en ce qui joncerne les canaux costaux, peuvent être comparés à la formation des vaisseaux adiaires des Méduses, tandis que le développement du canal de l’entonnoir et & ses vaisseaux terminaux est un phénomène évolutif spécial dû à la conforma- on du pôle aboral. Les Cténophores vivent tous dans la mer, et principalement dans les climats ds. Ils apparaissent souvent en grande quantité à la surface, quand les con- ns sont favorables. La plupart nagent rapidement, le pôle buccal tourné en ère, en étendant et en contractant alternativement leurs filaments tactiles, ans contractions du corps. Exceptionnellement (Pancerina singularis Ch.) le ps progresse par une sorte de mouvement de reptation à la manière des stéropodes aquatiques, mais ici c'est au moyen de l'extrémité buccale, argie en forme de disque. Ces animaux se nourrissent, comme du reste tous les B entérés, d'animaux marins qu'ils capturent à l'aide de leurs filaments préhensiles et de leurs cellules préhensiles. Un certain nombre, les Béroïdes par exemple, peuvent avaler et digérer des corps relativement volumineux. Bien que He l'ordinaire leur taille soit peu considérable, cependant certaines espèces appar- nant aux genres Cestum, Eucharis, peuvent atteindre la longueur d'un pied 1même d'un mètre. 368 … CTÉNOPHORES. 1. ORDRE EUR YSTOMEAE Le corps, comprimé parallèlement au plan trans est dépourvu d'appendices lobés et de filaments tacti et possède un tube stomacal spacieux, en partie protrac et une bouche large. Il ne paraît pas exister de vé ble vaisseau HU il est remplacé, au moins ch les individus jeunes, par deux canaux demi-cireulaires. Les vaisseaux costaux sont très ramifiés dans certaines : pèces (B. rufescens, fig. 370). 1. Fax. Beromar. Corps comprimé latéralement, bord de la. bouche entier. Appendices frangés, à la périphérie nes polaires. ; Beroe Brown. B. Forskalii M. Edw. {albescens et ruf Forsk.). B. ovatus Lam., Méditerranée. B. punetata Cham. Eysenh., Océan Allantique. B. Mertensii Brdt., mers du Sud .B. (Idya Frém.) borealis Less. Idiopsis Clarkii Ag. Pandora Flem- mingii Esch. mm 9. Fam. Ranenpar, Tentacules autour de * a sit Fig. 370. — Beroë ovatus. 0, entre les côtes. Rangiaentala Less., côtes ouest d'Afrique vésicules à otolithes; sur : DA FTR les côtés les petits tenta- Sp cules des aires polaires . Tr, ARE 2 : entonnoir. 2. ORDRE SACCATAE Le corps sphérique ou cylindrique, à peine comprimé parallèlement mètre sagittal, est muni de: deux filaments tactiles, rétractiles dans une développées, et par conséquent en apparence octoradié. Pleurobrachia Flem. (Cydippe Esch.). Les côtes s'étendent presque d'un. qu l’autre. Filaments tactiles à ramifications latérales simples. P. pileus Flem., Nord. P. rosea, rhododactyla Ag. P. (Janira Oken) cucumis Less. P. elliptica Cydippe Ggbr. (Hormiphora Ag.) Corps ovale. Les côtes s'étendent jusqu'à distance des pôles. Filaments tactiles munis de ramifications latérales et d lamelleux. C. plumosa Sars. (C. hormiphora Ggbr.), Méditerranée. Eschscholtzia Less. Les côtes ne s'étendent pas au delà de la moitié ou des deux méridien. E. cordata Küll., Méditerranée. £. drmidiata, Nouvelle-Zélande. TAENIATAE, 569 2. Fam. Merrensmar. Üorps comprimé, nettement bi- rayonné par suite du développement inégal des côtes. Mertensia Less. Corps cordiforme, sans appendices au pôle de l'entonnoir. M. compressa Less., océan Pacifique. M. ovum Môrch., Atlantique. M. octoptera Mert., Chili, détroit de Beh _ ring. Owenia Ag. 0. rubra Küll., Méditerranée. _ Gegenbauria Ag. (Eschschollzia Küll. Ggbr.). Corps cordi- forme. Surfaces tentaculaires au pôle apical allongées en | longs appendices, sur lesquels se continuent les côtes corres- _ pondantes. G. cordata KôII. (Callianira diploptera Delle Ch.), LL Méditerranée. n 3. Fan. anus. Corps indué pourvu d’appen- _ dices aliformes au pôle buccal, sur lesquels se continuent Dh _ les côtes antérieures et postérieures. Callianira Pér. C. diplo- ge mem Lam, océan Indien. f Fig. 371. — Cydippe (Hormi- y phora plumosa). 3. ORDRE TAENIATAE Le corps est fortement comprimé suivant le plan transversal; suivant le plan ttal au contraire, il est considérablement allongé, en avant et en arrière, prend l'aspect rubané. Il existe deux filaments tactiles pourvus chacun d’un ment accessoire, soudé à la face inférieure ou orale, dont les rameaux ngés sont pendants. Quatre côtes seulement se voient le long du bord aboral corps rubané de l'animal: mais sur le milieu, entre ces EE côtes, on ve les rudiments très petits des quatre autres côtes Daraalés (Fol). D ntonnoir partent directement les quatre longs vaisseaux radiaires is $ se dirigent sans se diviser jusqu'au voisinage du bord aboral. Là ils se bifur- ent pour fournir les huit vaisseaux costaux; les deux paires sagittales de -Ci accompagnent les longues côtes jusqu'à l'extrémité arrondie du corps fubané, qu'ils contournent pour suivre ensuite le bord inférieur. Les deux paires nsversales de vaisseaux envoient un prolongement en cul-de-sac vers les quatre TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT. 24 370 LOBATAE. petites côtes, puis se recourbent et se dirigent en bas dans les larges faces laté- rales ; arrivées vers le milieu de la halitéte elles se recourbent dé nouveau angle droit et se prolongent en ligne directe jusqu’à l'extrémité du corps, où ell s’anastomosent de chaque côté avec les vaisseaux sagittaux. Quand l'animal nage, la progression du corps est aidée par les ondulations des deux moitiès da ruban et le pôle buccal est tourné en bas. | Fan. Gesripar. Caractères de l’ordre. Vexillum Fol. Filaments tactiles principaux rudimentaires. Canal de l'entonnoir. trés Jong. Estomac court. V. parallelum Fol., Iles Canaries. Cestum Less. Tentacule principal assez développé. C. veneris Less., ceinture de ae Méditerranée. C. Amphitritis Mert. C. Najadis Esch., océan Pacifique. FR 4. ORDRE LOBATAE Le corps, plus ou moins comprimé suivant le plan transversal, est remarqua- | ble par la présence des appendices en forme de lobes sur lesquels se conti- | nuent des prolongements des côtes inégalement développées. Les paires transver- { sales et sagittales de vaisseaux ont un parcours différent; les vaisseaux sub-sa- | gittaux, beaucoup plus développés, se continuent dans les appendices ou lobes qui entourent la bouche et y décrivent des circonvolutions en arabesques, puis se réunissent par paires. Les vaisseaux sub-transversaux, plus courts, entourent quatre appendices tentaculaires du corps (auricules). Il existe des filaments tac- tiles principaux et des filaments tactiles accessoires, mais souvent très réduits. | 1. Fan. Mnemupar. Deux lobes très grands dans le voisinage de la bouche et deux. filaments tactiles relativement petits. Les vaisseaux sub-sagittaux sont beaucoup ps) développés que les vaisseaux sub-transversaux. Eurariphaea. Ggbr. Corps très allongé, fortement comprimé, muni dans le plan trans versal, au pôle apical, de deux longs appendices terminés en pointe. Æ. (Mnemia “pes Sars.), vetilligera Ggbr., Méditerranée et océan Atlantique. Bolina Mert. Pôle de l'entonncir arrondi. Surface du corps lisse. Paires de côtes. sub-sagittales plus développées que les paires sub-transversales. B. alata Ag., côtes de la Nouvelle-Angleterre. B. vitrea Ag., Floride. B. septentrionalis Mert. Détroit de Behring. B. norvegica Sars. Bolinopsis elegans Mert. Surface du corps recouverte de papilles. Pacifique” Mnemia Esch. Surface du corps lisse, Lobe buccal simple. M. Schweiggeri . Brésil. M. (Mnemiopsis Ag.) Gardeni Ag., Caroline du Sud. Lesueuria M. Edw buccal à bords découpés. L. vitrea M. Edw., Nice. "de Eucharis Esch. Surface du corps munie de papilles. Côtes plus égales. E. Tied Esch., Pacifique. er 10 Chiaja Less. Surface du corps papilleus2, Côtes sub-sagittales peace site déve et s'étendant sur les lobes buccaux. Dans le jeune âge semblable aux Bolina. Ch. losa M. Edw. (Alcinoe papillosa Delle Ch. — — Neapolitana Less.), Méditerranée. Ch." cornis M. Edw. (Eucharis mullicornis Will), Méditerranée. Ch. palermitana M. Ed Palerme. Leucolhea formosa Mert., Açores. LEE 9. Fan. Cazymnipas. À l'opposé des Mnemiides, ici ce sont les côtes sub-t qui sont beaucoup plus développées, et forment des ares dans les Auricules: Calymna Esch. C. Trevirani Esch., Pacifique. C. Mertensii Less. "AMC pue Ci Reyneaudi Less., Ceylan. Ici se placent ‘les Ocxroipag avec l’Ocyroe cristallina Rang: DÉOORERA PEU ON TV: HI EMBRANCHEMENT = ECHINODERMATA:. ÉCHINODERMES : aux à symétrie rayonnée, le plus souvent pentaradiés, & squelette calcifié souvent muni de piquants, présentant un lube digestif | vasculaire distincts, un syslème nerveux et des canaux rie rayonnée a été pendant longtemps considérée comme un caractère Th. 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Un petit nombre seulement soutiennent encore, à l'exemple d'Agassiz, que Cœlentérés et Échi dermes doivent ne former qu'un seul et même embranchement. Mais l'organisa tion des Échinodermes, considérée dans son ensemble, est si différente d celle des Cœlentérés et paraît lui être si supérieure, que la réunion de ces _de groupes d'animaux en un seul groupe primaire n'est plus admissible, d'a plus que la symétrie rayonnée se transforme souvent en symétrie bilatéral ; que chez les Cœlentérés elle n’est jamais parfaite. De plus, les larves des Échi- nodermes ont une symétrie bilatérale et présentent de nombreux traits de res- semblance, avec les larves des Vers; et dans ces ‘derniers tenpe on les a lus souvent dis posées autour de la bouche, au nombre de 4 ou 6, ou de leurs multipl , c'est lé nombre 5 qui domine. Cependant les irrégularités sont: tout ee les rayons sont Le nombreux: Si nous prenons, comm aboral). On peut imaginer que 5 plans sir l'axe longitudinal, itidaht chacun le Fe )S, Si a Far oncs vasculaires, les tubes ou Mein. craires, les follicules hépatiques, ete. Les da | qui alternent avec eux, ou rayons inter Fig. 572. — Test d'Oursin vu par le (£2{erradii), correspondent également à pôle apical. — R, rayon (radius) BCIAUX 7 | avec la «rangée de blogues paires. O'BAIES SPÉCIAUX (fig. 372). Ce n’est qu Jo: press de pores; J, rayon inter- les rayons el les rayons intermédiaires son médiaire (intcrradius) avec l’ organe ss: génital et Je porc gémital, qui lui LemENt égaux, que l'Échinoderme présen correspondent. métrie pentamère parfaite (Échinodermes r cependant il est facile de démontrer que celte forme rayonnée par régulière est idéale, et ne se trouve jamais réalisée. Et comme toujours } ÉCHINODERMES. 313 organes, par exemple la plaque madréporique, le canal pierreux, ete., reste unique, sans ètre situé sur l'axe, il n'y a que les plans, qui passent par les or- ganes impairs, qui remplissent les conditions nécessaires pour diviser le corps en deux moitiés symétriques semblables. Mais ce cas ne se rencontre même jamais, car les autres organes ne sont pas symétriques par rapport à l'un quel- conque de ces derniers plans. Chez les Oursins réguliers eux-mêmes, la plaque madréporique, suivant Lovén, est située dans le rayon intermédiaire placé en avant et à droite. Il n'est pas rare qu’un rayon se AS plus que les autres, et alors la forme extérieure de l'Échinoderme présente une irrégularité qui fait mani- festement reconnaître une symétrie bilatérale. Le corps pentamére de l'Échino- derme peut devenir bilatéral, le plan du rayon impair devenant le plan médian, # romane côté Faq sont situés deux paires de rayons semblables. On dis- 373. — Clypeaster rosaceus. — 1, face dorsale. Au Fig. 374. — Schiszaster (Spatangoïde) vu par la ilieu la plaque madréporique entourée des cinq face ventrale. — 0, bouche; 4, anus; P, pores génitaux et de la rosette à cinq pétales. Le pores des tubes ambulacraires. rayon impair est situé en avant. — 2, portion médiane : de la face ventrale, 0, bouche: 4, anus. tingue un pôle supérieur ou apical, un pôle inférieur ou ventral, une partie draite ct une partie gauche (les rayons pairs et les rayons intermédiaires), une partie an- térieure (rayon impair) et une partie postérieure [interradius impair). Dans les formes irrégulières la disposition bilatérale symétrique est encore bien plus arquée. Non seulement le radius impair présente, ainsi que l'interradius, une forme et une grandeur anormales, non seulement les angles sous lesquels le rayon principal et les rayons accessoires se coupent ne sont pas tous égaux entre eux, mais ils ne sont égaux que par paire; l'anus s'éloigne du pôle supérieur, et se place dans la moitié orale du corps, dans l’interradius impair (Clypeaster, fig. 375), tandis que les deux pôles où le pôle buccal seulement se trouvent rejetés dans la direction du rayon impair - et deviennent par conséquent excentriques (Spatangides, fig. 374). Il n'y a qu'un petit nombre d'Échinodermes réguliers qui se PAUters sur tous les cinq rayons; plus fréquemment, la zone qui entoure le pôle 374 ÉCHINODERMES. buccal devient la face ventrale; elle ‘’aplatit et acquiert principalement où même exclusivement des organes de locomotion (zone ambulacraire). I en est toujo rs É de même chez les Échinodermes irréguliers, qui ne se meuvent pas également dans la direction des cinq rayons, mais utémient dans la direction du rayon impair. Ici la bouche étant ph avec le pôle buccal vers le bord antérieur, les de ux allongé, et le corps s’aplatit dans la direction de Ne de manière que Er rayons (érivium) avec leurs organes locomoteurs se trouvent disposés à côté ll uns des autres sur la face ventrale. On distingue aussi sur le corps des | deux pairs, seulement le radius impai ai l'interradius correspondant ne : point la direction d'avant en arriè la direction des faces ventrale et Échinodermes se laissent facile mener à une forme Mae | d dE PARA, mm team rE davantage, on obtient, une étoi ul Fig 3175. — Cucumaria avéc les tentacules arbo- ; AS rescents étendus (T). 4f, tubes ambulacraires. les tue sont de simples p longer du disque et enveloppent des portions de la cavité viscérale (Astérides), > sont des organes spéciaux mobiles nettement séparés de cette : en ral simples (Bphues), plus rarement ramifiés (pe 4 Le corps des Échinodermes est divisé en deux parties égales et symétriques un médian mené par l'un des rayons. L'anus, qui est toujours plus ou moins _excentrique, déterminer la direction de ce plan, qui se trouve passer par le rayon impair antérieur. mène un second plan perpendiculaire au premier, of aura divisé les rayons ou ambul deux groupes :, un groupé antérieur, formé de trois rayons, dont le médian est le rayc et un groupe postérieur, composé seulement de deux rayons. Ce sont ces deux groupes Müller désigne sous les noms de frivium et de bivium , (re 1e ÉCHINODERMES. 315 conjoncetif sous-cutané de manière à constituer un test, le plus souvent solide, parfois plus ou moins mobile. Chez les Holothuries ces formations squelettiques restent isolées, se bornent à des corpuscules calcaires de forme définie, des plaques criblées, des rosaces, des ancres, etc., qui sont disséminés dans les … téguments ; dans ce cas l'enveloppe museulo-cutanée est très développée et con- - stitue cinq paires d'épais faisceaux musculaires longitudinaux, au-dessus des- _ quels une couche continue de fibres circulaires tapisse la face interne de la peau (fig. 576). Chez les Étoiles de mer et les Ophiures il se forme dans les bras un squelette dermique mobile, composé de segments calcaires externes et internes _ réunis comme des vertèbres, tandis que, à la face dorsale, Fig, 376. — Corpuscules de la peau des Holothuries. — à et e la peau présente des ma- SEL ea CPAS b, chez les Synapla; c et d chez l'Holo- # paliens. lelons et des épines et est | uvent remplie de lamelles calcaires (fig. 377). Chez les Oursins le squelette dermique devient complètement immobile ; car il est représenté chez eux par 20 rangées de plaques calcaires solides ou pièces coronales, disposées suivant les méridiens, réunies entre elles par des sutures et constituant un test épais et ontinu interrompu seulement autour des deux pôles. Les rangées de plaques nt disposées en deux groupes, chacun de 5 paires, dont les unes sont placées ans les zones radiaires et sont percées de pores our laisser passer les . ambulacres (plaques am- ulacraires, ambulacres, ires ambulacraires, fig. 18), et dont les autres ppartiennent aux zones terradiales et sont dé- pourvues de pores (pla- ques interambulacraires, aires : interambulacrai- Fig. 577. —- Plaques du squeletté de VAs/ropeclen Hemprichii. — DR, - plaques marginales dorsales; VR, plaques marginales ventrales ; Ap, es, fig. 579). Autour du plaques ambulacraires ; Jp plaques interambulacraires intermédiaires ; pôle apical, qui au dé- Adp. plaques adambulacraires antérieures formant un coin de la bouche but, chez les tout jeu- (ERprEs 2 ASE es Échinides, est occupé par une seule plaque (plaque centrale), existe une one dans laquelle est située l'anus, formée par de petites plaques calcaires, a zone anale ou périprocte, en dehors de laquelle vient se terminer par une laque pentagonale irrégulière chacune des cinq rangées de paires de pla- “ques ambulacraires et interambulacraires. Les cinq plaques radiales, qui correspondent aux premières, présentent les ocelles, et sont appelées les pla- "ques ocellaires (radialia), les cinq plaques interradiales qui correspondent aux 376 ÉCHINODERMES. secondes, sont percées de gros pores DRrES génitaux) et sont appelées les pl ques génitales ou. apicales (basalia, fig. 572) !. La zone buccale qui séten autour du pôle oral est beaucoup plus considérable. El est epies el se trouve limitée par les Pres il qu'on désigne sous. le mor d’ price fossiles le nombre d de plaques interambulacr res, qui chez eux se re vrent comme les tuiles La + hi Fig. 578. — Ambulacre Fig. 579. — Oursin schématique. — (troisième) d'un jeune J, rayon intermédiaire (interradius) Lachine Toxopneusles droeba- avec les deux rangées de plaques in- chensis long de 3" (d’a-. terambulacraires et l'organe génital Chez les Lepidoc trus près Lovén). — Op, pla- G; R, rayons pal de . deux paraissent. même a que ocellaire ; P, plaques rangées de plaques ambu acraires primaires et pores tenta- percées de pores ambulacraires. mobiles. La disposit culaires. Sur les plaques proque des plaques raï elle on voitles sutures des , À plaques primaires. Sw, entièrement _celle des P mamelons des FO ques de la mer res appareil flexible. Récemment on a découvert sur des Oursins réguliers LA mode analogue d’union des plaques; le test tout entier est flexible. Chen les Aséli + bulacraires sont en partie membraneux; en partie aussi les vlaqués couvrent comme les tuiles d'un toit, et Ludwig a récemment fait voir q apicales de l’interradius FT ; Du reste les plaques du squelette des Échinides vivants ne so à l'origine simples, mais au contraire résultent, comme l'ont prouv tantes recherches de Lovén, de la soudure de plusieurs pièces isolées. I fixe sur les corps solides. f: Nulle part la couche mince superficielle des téguments (ÉR ne cruste de calcaire; elle porte un épithélium vibratile délicat qui est pa ment remarquable en certains endroits (sémites, fascioles), et a si régulièrement au niveau des papilles et des piquants. ne 1 Le calice des Crinoïdes, avec son disque central, ses cinq pièces basales et ses cir radiales, FOrRERRR ER à la zone apicale des Oursins. &CHINODERMES. 317 Les appendices du test sont représentés par les piquants, dont les formes sont si diverses, et par les pédicellaires (fig. 380). Les piquants sont articulés sur des protubérances du test des Oursins ; ils sont mobiles, et dressés ou couchés sur le côté par des muscles particuliers, qui appartiennent à la couche cutanée molle superficielle. Les pédicellaires sont des sortes de tenailles à deux, trois ou quatre branches pédicellées, soutenues par un squelette calcaire, qui entourent principalement la bouche des Oursins, mais que l'on rencontre aussi sur la face dorsale des _ Étoiles de mer. Chez ces derniers animaux les pédicellaires _ sont tantôt pédicellés, munis d'une pièce basilaire et de bran- ches droites ou croisées, tantôt elles n'ont point de pièce basi- laire pide “aie et sont eshement sessiles sur le sque Chez les Échinides les res sont à trois bran- pis 380. pédicettai- Dans is on en rencôntre fréquemment plusieurs re d'un Leiocidaris (d'après Perrier). 214 el occupent une position sn iol sur les à ob péristomales. les Spatangoïdes on trouve sur les sémites ou fascioles des soies épaisses apitécs (clavulæ). Il aussi très générale- ent chez les Oursins ac- ellement vivants de pe- ts corps sphériques trans- ents ciliés, mobiles, xés par un court pédi- sur une petite protubé- e (Sphéridies). Ces pe- rganes sont probable- nt des organes des sens, ant à apprécier la na- e du milieu ambiant, et ablement correspon- aux organes du goût t de l'odorat. Morphologi- uement ils correspondent Fig. 581. — Schéma de l'organisation d'un Oursin d'après Huxley. — se AReun doute, de même 0, bouche; L, lèvres; aur, auricules du test; re, rétracteurs; p?', les pédicellaires, à des - extenseurs de l'appareil dentaire ou de la lanterne ; Ag, vaisseau circulaire de l'appareil aquifère ; Po, vésicules de Poli : R,_ vais- juants modifiés. seau radiaire aquifére avec les branchés des tubes ou pieds ambu- Un caractère essentiel lacraires (Am) ; Se, canal pierreux; M, plaque madréporique; st, Échinodermes tient À piquant; le, pédicellaire; Z, dents. présence d'un système aquifère partie ulier et du système ambulacraire, qui est intimement uni (fig. 381). Le système aquifère est formé d'un canal an- … nulaire entourant l'œæsophage et de cinq canaux radiaires situés dans les rayons, liés à leur paroi interne et remplis d'un liquide aqueux (fig. 582). Très géné- 918 ECHINODERMES. ralement à ce canal annulaire viennent s ‘ajouter des appendices “contractiles siculéux, les vésicules de Poli, ainsi que des appendices racémeux et un can pierreux {rarement plus d’un) qui établit la communication entre le contenu liquide. l’eau de mer. Le canal pierreux où canal É sable, ainsi nommé à cause des dépôts cal caires que contient sa paroi, est su les pores de sa paroi le liquide qui : contenu (Holothuries), ou se termine à l loppe extérieure du corps au milieu d'une. plaque calcaire poreuse, la plaque madre rique, à travers laquelle l'eau de mer est direct dans le système aquifère. Aux po canalicules verticaux qui se ‘dévesent il d’autres canalicules horizontaux situés à ble; car chez les SES elle e au pôle apical; chez les Cidarides et Fig. 382. — Échèma du Sistôie aquifère {angides dans un interradius près du Le d’une Étoile de mer. — Re, canal circu- à j laire ; Ap, ampoules ou vésicules de Poli ; apical, (jamais dans l'interradius impa Ste, canal pierreux; M, plaque madrépo- l'anus, mais dans l’interradius es ta aiurese 4, droit); chez les Astérides égalément dat ampoules des pieds ambulacraires. interradius sur la face dorsale; chez ! Ophiurides sur une des cinq plaques, qui entourent la bouche: Chez les | des elle est remplacée par les pores du calice. Certaines Astérides; par des espèces appartenant aux genres Ophidiaster et Acanthaster, pc plusieurs Pas madréporiques et par conséquent un nombre correspond: de canaux pierreux et de cœurs. Chez. Holothurides la plaque madréporique r que et le canal pierreux puise l'eau! la cavité du corps. Le canal pierreux sente à son origine une sorte de. tion en forme d’ampoule (Astérides paroi présente le plus souvent des se lamelleuses,qui peuvent étréassez dév ani Lames pées pour diviser le canal en plusieu — N, système nerveux ; P, tubeambulacraire; naux. A son point de réunion A, pièces calcaires dans les téguments; 7, No RE tentacules cutanés. __ vaisseau aquifère annulaire il est jours simple et sa paroi interne lisse. Re . Sur les branches latérales des troncs radiaux se trouvent les tubes où nd nr ÉCHINODERMES. 3179 et se continuant avec les courtes branches latérales des troncs ambulacraires ; habituellement elles présentent à leur base des ampoules contractiles. Au point de réunion des tubes ambulacraires avec les branches latérales il existe une valvule. Tandis que dans les troncs ambulacraires le liquide est mis en cir- . culation principalement par le mouvement des cils, les ampoules contractiles . servent à pousser leur contenu liquide dans les pieds ambulacraires et par con- - séquent à distendre ceux-ci; elles fonctionnent comme des pompes, el les vé- . sicules de Poli jouent le même rôle par rapport au système aquifère dans son ensemble. Les tubes ambulacraires en se projetant au dehors, en se fixant par . leur ventouse terminale et se contractant, entraînent après eux le corps de l'É- . chinoderme et déterminent ainsi un mouvement lent de progression dans le sens . des rayons. La répartition et l’arrangement de ces petits organes présentent des modifications très variées. Tantôt ils sont disposés en rangées longitudinales depuis le pôle oral jusque près du pôle apical, Cidarides et Pentacta, tantôt ils or disséminés irrégulièrement sur toute la surface du corps, ou seulement la face ventrale, Holothuries, tantôt enfin ils paraissent limitès aux en- ns de la bouche, chez les Astéries. Ou distingue en conséquence une zone ulacraire et une zone interambulacraire, qui correspondent, la première aux s buccale et ventrale, la seconde à la face dorsale. Du reste les appendices mbulacraires offrent aussi une structure variée et ne servent pas toujours à ocomotion. Outre les tubes ou pieds locomoteurs, il y a de gros tentacules forment une couronne autour de la bouche des Holothuries, et parfois même nt ramifiés (Dendrochirotes); dans d’autres cas ces organes affectent la forme à lamelles ou de branchies et constituent les branchies ambulacraires des Spa- ingides et des Clypéastrides. En outre, les Oursins irréguliers possèdent très gé- éralement sur leur face ventrale des tubes ambulacraires, qui, chez les Cly- néastrides, deviennent presque microscopiques et sont disséminés en grand nom- bre sur toute la surface. Les Spatangides présentent enfin des pieds tactiles à extrémité en forme de pinceau, et chez les Crinoïdes les pieds ambulacraires deviennent de petits tentacules. “ Tous les Échinodermes ont une bouche et un tte digestif distinct de la avité viscérale, divisé en (rois parties, œsophage, estomac, rectum, suspendu ar un mésentère et débouchant au dehors par un anus, le plus souvent presque u centre du pôle apical, rarement dans un interradius sur la face ventrale. Le be digestif peut aussi se terminer en cui-de-sac, par exemple chez toutes les bhiurides, chez les Euryales, et chez les genres Astropecten, Ctenodiscus et didia, dans lesquels l'anus ne se développe jamais. Fréquemment on trouve aiour de la bouche des plaques du squelette saillantes, surmontées d'épines, ù bien comme chez les Cidarides et les Clypéastrides des dents pointues, re- wètues d'émail, constituant un appareil masticateur puissant et mobile, qui est core renforcé autour de l'œsophage par un système de pièces calcaires (lan- ; terne d'Aristote (fig. 384). L'anneau calcaire des Holothuries, formé généra- . lement de dix plaques (homologues aux auricules du péristome du test des Oursins), qui est également situé autour de l’œsophage, n’a rien de commun avec l'appareil masticateur et sert à l'insertion des faisceaux longitudinaux de l'enveloppe musculo-cutanée. 380 ÉCHINODERMES. Chez les Étoiles de mer le tube digestif est très court, sacciforme, terminé en cul-de-sac, et pourvu de diverticulums ramifiés, qui sont situés en partie dans | les interradius du dis- que, ou se prolongent en partie dans les bras. Chez les Astéries il existe sur la portion moyenne du tube di- gestif cinq paires de ces pre ; mésentroïdes au Fig. 384. — Oursin ouvert suivant l'équateur (d'après Tiedemann). — 9, j tube digestif, fixé par des brides au test; G, organes génitaux ; J, plaques bras (Ag. 585). interradiales. ! deux ou cinq ne 2 interradiaires du rectum sont beaucoup plus courts ; ils remplies probablement | l'étendue dés parois ons Ils peuvent du reste manquer. complèten nent. | Chez Les autres Échinodermes, le tube digestif assez étroit atteint ane longueur | fusiforme situé dans l axe du disque, tantôt, chTURE chez les Oursins, décrit s' | | | test. Chez Les Holothuries aussi, le canal digestif est en général, beaucoup plus long que le corps, replié d'ordinaire trois fois sur lui-même et fixé par, une, Fig. 585. — Coupe à travers le bras et le disque du Solaster endeca (d'après Sars, mais un peu modifi — 0, bouche donnant entrée dans un estomac spacieux; A, anus; L, cæcum radiaite ou tube hépa que; Js, tube interradial sur l'intestin terminal; Af, tube ambulacraire; G, organe génital; Md, plaq madréporique. . sorte de mésentère (fig. 586). Au rectum sont surajoutés ut DES genre à (Molpadia, Bohadschia, etc.), des appendices glandulairés, les organes de Ci vier. Ce sont tantôt des cæcums, tantôt des organes acineux os au système ambulacraire. js UNE a montré que l'anneau vasculaire pese 0 par Tiedemann chez les Astérides est simplement un diverticulum canaliculif MATOS : À T Æ : "386. — Holothuria tubulosa fendue suivant la ueur (d'après Milne Edwards). — 0, bouche centre des tentacules (7); D, canal digestif; Sc, al pierreux ; P, vésicule de Poli: Rg, vaisseau ulaire du système aquifère; Ov, ovaires; Ag, seau ambulacraire ; M, muscles longitudinaux ; vaisseau intestinal ; G/, cloaque ; W{, poumons. pôle apical, un second anneau vas- ire, qui est uni au vaisseau annu- oral par un cœur pulsatile. Ce ÉCHINODERMES. 381 ; de la cavité générale (canal perihémal interne), et que le véritable anneau vas- culaire sanguin oral (ou plus correctement le réseau vasculaire) est situé en dehors de ce dernier, et est entouré en dehors par un autre espace canaliculi- forme périhémal de la cavité générale, que Tiedemann désignait sous le nom de vaisseau orangé et que certains auteurs ont considéré à Lort comme le canal sanguin de l'anneau nerveux, dont il for- me la paroi externe (fig. 387). Du réseau vasculaire annulaire, qui communique du reste avec le cœur, rayonnent un même nombre de troncs vasculaires, situés dans les radius et émettant des famifications latérales. Chez les Astéri- des et les Oursins il existe en outre, près a.Bl! FRS # Fig. 387. Schéma de la disposition de l'appareil cir- culatoire des Ophiures (d’après H. Ludwig). — L'ani- mal est supposé vu de dos. Les contours du disque et des bras sont indiqués par des lignes grèles. Les parties de l'appareil vasculaire indiquées par des li- gnes poncluées sont situées au-dessous des rangées de vertèbres des bras. B, fente de la poche; oB!, anneau vasculaire oral: aB!, anneau vasculaire abo- ral; aBl", aBE, aBF, ses difiérentes parties; BIG, vaisseau génital, qui, de même que aBË, envoie des branches aux glandes génitales; Ht, réseau vascu- laire (cœur); rB1, vaisseau radiaire; B/A,ses branches. ier! est toujours situé (Astéries) à droite du canal pierreux et se compose, ant Ludwig, d'un épais réseau de vaisseaux anastomosés entre eux, qui pré- ent des phénomènes de contraction (fig. 388). L'anneau vasculaire dorsal en- e chez les Aslérides dix vaisseaux aux organes génitaux, et à l'estomac deux éaux vasculaires qui prennent naissance au point où débouche le cœur: Tous Considéré à tort par Greéff commé un organe branchial. à 2 382 à ÉCHINODERMES. ces vaisseaux sont entourés d’un système périhémal de canaux, qui corn avec le canal périhémal du cœur. j C'est à H. Ludwig qu'appartient le mérite d’avoir indiqué la véritable ses ture de l'appareil circulatoire, qui avait jusqu'ici méconnue par suite de la confusi que l'on avait établie entre les canaux pér plages que deux troncs er ires Ly# dorsal et vaisseau ventral) qui se ns L: 2 ete rt td 2e ent dcr Fig. 388. — Schéma de l'appareil cireu- latoire des Étoiles de mer d'après des préparations de l’Astropecten auran- tiacus. — Lesligaments falciforme sont marqués par des lignes ponctuées en- tre deux petits traits. Bd, réseau annu- laire dorsal; Bo, réseau annulaire oral; "e C, réseau (cœur) réunissant les deux fices de la plaque mn, ie premiers; æ, sa portion terminale pé- nétrant dans la peau ; BD, les deux ré- seaux intestinaux ; BG, les dix vaisseaux des organes génitaux ; Br, les cinq vais- seaux radiaires; un seul a été repré- senté en entier avec ses branches BF, se rendant aux pieds ambulacraires (d’a- viscérale-et est maintenue en mo ivement } l'épithélium vibratile qui revêt la face in de la paroi du corps ainsi que de ses appe ces périphériques (canaux périhémals) ; de manière, les organes internes sont toujours ès H. Ludwig). - près H. Ludwig) gnés par de l'eau. Le passage de celiquidet système aquifère, chez les Holothuries, est assuré par l'intermédiaire du pierreux. On considère comme des organes respiratoires spéciaux les appen ambulacraires foliacés et multiples des Oursins irréguliers (branchies ambui craires), ainsi que les cæcums, communiquant avec la cavité ee quelques Oursins réguliers et des Astéries (branchies dermiques), qui che: dernières ont la forme de tubes simples et sont disséminés sur toute la! dorsale, chez les premiers sont ramifiés, au nombre de cinq paires, et. nt Q la bouche. On considère enfin comme RE les poumons des Holothuries. deux grands tubes à ramifications arborescentes, qui débouchent par un © commun dans le cloaque. L'eau pénètre dans leur intérieur par l’anus chassée par la contraction des muscles du corps et de la paroi muscu cloaque. Le système nerveux consiste en cinq troncs principaux ou davantage, le nombre des rayons (fig. 389). Chez les Astérides ces troncs nerveux ÉCHINODERMES. 385 iatement au-dessous du revêtement membraneux du sillon ambu- dehors des troncs du système aquifère, et chez les Crinoïdes en Lpgers ambulacraire des bras, où mais peut-être pas dans l’ac- lonnait Jean Müller (cerveaux ranches égales, qui se réunissent emblables émanées des troncs former un anneau nerveux. Quant e, le assertions des rs sont e, 1 s. s,auteu Fig. 389. — Schéma du système nerveux tes. Si quelques-uns des naturalis- d'une Étoile de mer. N, anneau nerveux LEE: sont occupés dans ces derniers temps qui réunit lescinq centresambulacraires qui regardait le vaisseau orangé si Tiedemann comme l'anneau © t admis que les troncs nerveux, qui renferment des cellules entourent un canal sanguin divisé par une Fig. 390. — Coupe verticale à travers le péristome de l'As{eracanthion ru- bens pratiquée suivant la ligne médiane d’un rayon. — W, anneau aqui- fère; Wr, vaisseau aquifère radiaire ; B, anneau sanguin ; J, canal périhémal hrs interne ;| E, canal périhémal externe; N, anneau nerveux; dr, nerf radiai- % ice. re; Fp, épithélium; Mh, membrane buccale; Bi, couche de tissu con- périhémal, jonctif; VS, cloison verticale ; QS, cloison transversale; HS, cloison hori- zontale du canal périhémal; 4, a, ouvertures dans la cloison verticale ; É lequel on K!, K?, première et deuxième vertèbre du bras; Mi, M°, les deux mus- au-dessous ae cles transversaux inférieurs de la. première vertèbre ; M5, muscle trans- versal de la deuxième vertèbre (d'après H. Ludwig). (h hélium superfi- at des cils (sur un plateau cuticulaire), une couche épaisse de fibrilles ongitudinalement, mêlées çà et là avec des cellules, et traversée par reux prolongements verticaux et en bâtonnet de l'épithélium (Lange, bu 390). H. Ludwig considère seulement la couche profonde de fibres 984 ÉCHINODERMES. longitudinales avec les cellules ganglionnaires qu’elle contient, comme l’appa= reil nerveux ; la couche externe de cellules avec les fibres de soutien consti tuent, suivant lui, un épithélium de revêtement indifférent; on peut se demander s’il n'existe pas dans cet épithélium, entre les cellules de soutien, de nom: breuses cellules nerveuses, comme dans le système nerveux ectodermique des Méduses. De nouvelles recherches sont nécessaires pour élucider ce point im. portant. Pour Hoffmann et Greeff la couche cellulaire tout entière faisait partie intégrante du ruban nerveux, mais ils admettaient en outre, entre lés cellules. _allongées et la cuticule ciliée, un épithélium pavimenteux, dont la présence est contestée par W. Lange et H. Ludwig. Par contre W. Lange considère comme centres nerveux deux plaques cellulaires allongées, qui s 'éterdént dans toute la. longueur du bras, mais qui, suivant H. Ludwig, ne sont pas autre chose que À des épaississements épithéliaux de la paroi du canal périhémal. | On considère comme organes du tact des appendices ambulacraires ténesil| formes, qui existent chez les Astérides et les Ophiurides en nombre simple à Vex- % trémité des bras, et qui sont revêtus d'une couche de cellules en bâätonnets, allongées (probablement en partie un épithélium nerveux), les tentacules des Holothuries et les pieds tactiles pédicellés des Spatangides. 1] existe des yeux chez les Oursins (?) et les Astérides. Les taches ocu- laires des Synapta doivent-elles être regardées comme : des organes des sens? C’est ce qui est encore dou- | teux. Chez les Cidarides il existe au pôle apical, sur des plaques particulières (plaques ocellaires), cinq saillies tentaculiformes, auxquelles aboutit un nerf. d Les yeux des Acléridés sont les mieux connus. #2 me Dr: Ehrenberg, qui les a découverts, a montré. que ce quants de l’Astropecten auran- Sont des taches pigmentaires rouges, situées à la. Vets EaDrEs A lmckel), face inférieure des rayons, à l'extrémité du sillon ambulacraire, immédiatement au-dessous des tentacules terminaux. Ils nt l'as! pect de petites éminences pédicellées, dont la surface convexe, formée par une simple cornée, recouvre un grand nombre d'yeux simples coniques (80-200) (fig. 391). En réalité ces massues oculaires sont composées des mêmes cellules: de soutien allongées, qui constituent le revêtement du ruban nerveux, dont. portion terminale épaissie fait partie de l'œil; chaque œil simple est formé des cellules allongées renfermant du pigment rouge, limitant un espace co que. Dans cet espace se trouvent, au-dessous d’une lentille réfringente, de p bâtonnets, auxquels aboutissent probablement des fibres nerveuses. Les ax de ces petits yeux semblent être dirigés vers un point commun, qui er à peu près au centre de l'œil composé. ; Baur a décrit cinq paires de vesicules auditives à origine aèd cinq nerfs diaux des Synapta. La reproduction est principalement sexuelle. La séparation des sb règle. Les Synapta, et suivant Metschnikoff, l’'Amphiura squamata sont Si hermaphrodites. La structure des organes reproducteurs est du reste enti ment semblable chez le mâle et la femelle, de telle sorte que si la coul néralement blanchâtre des spermatozoïdes, et rougeâtre ou jaune brun des ÉCHINODERMES. 385 ne suffit pas pour faire reconnaître le sexe, l'examen microscopique seul peut £ conduire. Il n'existe point de différences sexuelles, soit dans la forme exté- rieure du corps, soit dans la forme de certains organes; et, comme il n’y a pas d'accouplement, les fonctions de génération se boijait en général à l’élabo- “ration et à l'expulsion des éléments sexuels. Les œufs et les spermatozoïdes ne se rencontrent, à quelques exceptions près, que dans l’eau de mer, en dehors du corps de l'animal; rarement la fécondation a lieu dans l'intérieur de l’individu- “mère, comme par exemple chez les Amphiura vivipares et chez les Phyllophorus na. Le nombre et la position des organes génitaux correspondent le plus vent à la symétrie rayonnée, cependant on rencontre sous ce rapport plu- ieurs exceptions. Chez les Oursins réguliers cinq ovaires ou testicules lobës, composés de tubes rates, terminés en ot de-sac, sont situés dans les rayons intermédiaires, sur le dos, accolés à la face interne du test; leurs canaux excréteurs débouchent au dehors par cinq orifices (pores génitaux), percés dans les plaques interradiales Fig. 392. — Organes génitaux d’un Echinus. — Ad, Fig. 393. — Fragment d’un in- intestin terminal ; G, glandes sexuelles, reposant terradius d’une Étoile de mer sur les plaques interambulacraires. (Solaster) avec les glandes sexuelles (G) et les groupes de pores (plaques criblées) des té- guments dorsaux (d’après J.Mül- ler et Troschel). 5 génitales), qui sont disposés en cercle au pôle apical (fig. 392). Chez les Spatangides irréguliers, le pore génital postérieur {fait toujours défaut, et le nombre des pores ainsi que des organes génitaux correspondants est 4, 3 ou même 2. Chez les Astérides, il existe aussi cinq paires de glandes sexuelles, disposées de la même façon entre les rayons; mais elles s'étendent parfois plus ou moins loin dans les bras, et sont alors divisées en plusieurs groupes présentant chacun un canal excréteur et un pore particuliers. Par suite, on rencontre chez les Astérides dans chaque espace interradial, sur la face dorsale, plusieurs orifices pour l'ex- _ pulsion des produits sexuels, dans tous les cas au moins au nombre de deux, auxquels aboutissent les deux canaux excréteurs (fig. 393). Greelf avait cru que _ chez les Astérides les plaques génitales (plaques criblées), connues déjà de Mül- _ ler et de Troschel, faisaient également communiquer le sang contenu dans les . Maisseaux génitaux avec lu de mer ; mais H. Ludwig a démontré récemment 9% TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2° ÉDIT. ar 386 ÉCHINODERMES. que cette opinion était complètement erronée. Il est vrai qu’il existe des rappo remarquables entre les vaisseaux sanguins génitaux et les sacs glandulair puisque ces vaisseaux ont des rapports étroits avec la paroi de ces derniers constituent autour de chacun d’eux un sinus sanguin. Mais chaque pore géni ne communique qu'avec un canal glandulaire plus ou moins court, qui est. canal excréteur de tout un groupe de ces sacs. L'épithélium de ces sacs ovarie. ou testiculaires produit les œufs et les filaments séminaux. Chez les Ophiurides il se’développe autour de l’estomac dix glandes sexuelles | lobées, composées de’ tubes aveugles, dont les produits sont également expul au dehors par l’ intermédiaire de canaux excréteurs qui s'ouvrent sur la face we trale dans des sillons situés entre les bras. Les organes génitaux des Crinoïdes | présentent de grandes analogies avec ceux des Astéries el des Ophiures. Che: l’Antedon ce sont cinq petites arborisations, qui commmencent dans le disque, se divisent chacune en deux troncs principaux et se prolongent dans les bras où elles envoient à droitefet à gauche des branches dans les pinnules. Les branches terminales seules, situées dans les pinnules, sécrètent.les produits sexuels, les troncs restant stériles. Chez d’autres Crinoïdes il est possible. que les troncs fussent fertiles, qu’ils ne se prolongeassent pas dans les bras, mais fussent li- mités au disque ou calice (Cystides). Chez les Holothuries, les organes sexuels sont réduits à une seule glande ramifiée dont le canal excrêteur débouche sur le côté dorsal non loin du pôle antérieur, en dedans du cycle formé Ge les nus cules (fig. 386). + Il est rare que le développement des Échinodermes soit directe en dé héent C animaux présentent des métamorphoses compliquées et passent par des états vaires, dont la symétrie bilatérale est caractéristique. Le premier mode de dév loppément se rencontre chez les Holothuries et chez quelques Astéroïdes, qui sont vivipares (Amphiura' squamata), ou qui pondent un petit nombre de gros œufs. et qui les gardent pendant leur développement dans une chambre incubatrice« Partout du reste l'embryon, au sortir de l'œuf, est cilié. Grube a découvert à un Oursin vivipare (Anochanus sinensis), qui présente, au pôle apical, au-desso d’un gros pore génital simple, une chambre incubatrice remplie d'embryon À. Agassiz a également fait voir récemment que certains Spatangoïdes à ambu- lacres postérieurs profondément enfoncés, tels que les Hemiaster, gardent le progéniture dans la cavité ainsi formée et protègée par des piquants saill (comme l'avait déjà du reste observé en 1845 Philippi pour l'H, cavernosus) sont vivipares. Dans les cas les plus habituels de métamorphoses compliquées, caract sées par la présence de larves bilatérales, le vitellus se transforme une segmentation totale en un embryon sphérique, dont la paroi cell entoure une substance centrale claire (noyau gélatineux, N. Hensen), porte à sa surface des cils vibratiles très ténus (fig. 394). Quand l'embr a quitté les membranes de l'œuf, il se forme sur un point déterminé, & de sa paroï, comme l’a montré Krohn, et plus récemment Al. Agassiz chez racanthion, une fossette, qui s'enfonce de plus en plus et qui se transf en même di Hu la. larve s ‘allonge, en une cavité qui S ‘étend le legs Il Fr ÉCHINODERMES 587 Suivant Hensen, de la paroi cellulaire de ce canal digestif primitif partent des cellules, qui émigrent dans la substance gélatineuse, originairement homogène du corps (voyez le dévelop- pement des Méduses et des Cténophores). Parfois ces cel- lules apparaissent en très grand nombre, ont une forme arrondie, et remplissent en partie le tissu intermédiaire. Metschnikoffcrvit qu'elles con- stituent les éléments d'où proviendront la peau et le SEE | i | - Développement de l'œuf d’une Étoile de mer (4ste- Fig. 395. — Développement de la lar- in berylinus). — 1. Début de la segmentation du vi- ve de l’Asferacanthion berylinus, lati sur ses deux faces opposées ; à un des pôlesuncorps d’après A. Agassiz. — 1. Larve vue Division du vitellus en deux sphères. — 3. Divi- de profil; la bouche 0 vient de se sphères. — 4. Division en huit sphères. — former. À, bouche de la Gastrula nte-deux sphères de segmentation. — 6. Phase (anus) ; D, tube digestif; Vp, sac — 7. Blastosphère et commencement de l’inva- vaso-péritonéal. — 2. Larve un peu W, — 8 et 9. L'invagination est plus avancée; l'orifice de plus âgée vue de face ; les deux sacs d’invagination devient l'anus. vaso-péritonéaux se sont séparés. e; suivant Selenka, chez les larves d’Holothuries ces cellules migratrices S’appliquer sur la face externe du tube digestif (entodermique) et sur la terne du revêtement ectodermique, et constituent les éléments du mésoderme - qui donnent naissance dans le premier cas aux muscles du tube digestif, dans le second aux muscles de l'enveloppe du corps (fig. 396). La forme primitivement _rayonnée de ces larves, semblables alors à des larves de Cœlentérés, devient de _plusen plus bilatérale, à mesure que le développement progresse. D'abord un des Û du corps s’aplatit; l'extrémité terminée en eul-de-sac de la cavité digestive rapproche de cette face et vient déboucher au dehors. L'ouverture correspon- dant à l'enfoncement primitif devient l'anus, et l'ouverture la dernière formée, La _ bouche. Pendant que le tube digestif se partage en trois parties, le pharynx, l'es- _ tomac et l'intestin terminal, les cils vibratiles commencent à se concentrer sur la face ventrale, qui s'est recourbée en forme de selle (fig. 397). On voit d'abord ap- paraître en avant et en arrière de la large ouverture buccale deux bandelettes transversales arquées et couvertes de cils pressés les uns contre les autres, qui se réunissent par leurs extrémités latérales, et forment la bandelette ciliée in sd tr, PS 388 ÉCHINODERMES caractéhistique des ne d'Échinodermes. Ces larves ont une symétrie bil Fig. 896. — Larve d'Echinus miliaris âgée de 48 Fig. 397. — Différentes phases de la sépa- heures, d’après Selenka. — S, squelette calcaire: ration de la vésicule vaso-péritonéale p, cellules mésodermiques pigmentées; a bouche de l'intestin primitif, d'après Selenka, de la Gastrula (futur anus); vp, vésicule vaso- — a, bouche de la Gastrula (anus fu- péritonéale ; w, intestin primitif. tur) ; & intestin primitif ; «, intestin anté- rieur; 8, -intestin moyen (estomac); | v intestin terminal; vb sac er Su néal. à we de sorte que dans ces derniers temps on les a rapprochées plus ou moins tement des Vers annelés. Avant même que la bouche n’apparaisse, il s'est d e- loppé, suivant À. Agassiz, chez les Astérides et les Échinides, à l'extrémité en cul-de-sac de la cavité digestive, un double diverticulum, qui en se séparant, d'elle à sa base constitue deux petits sacs sur les côtés du tube digestif (fig. Le sac gauche, plus grand, s'ouvre au dehors sur la face dorsale (la face oppo à celle qui porte la bouche) par un pore dorsal, décrit déjà par Jean Müller forme dans sa portion antérieure la première ébauche du système aquifère. | Sa portion postérieure et le petit sac droit sont les disques latéraux où corps cylindriques, d’où dérive le revêtement de la cavité du corps (fig. 599). Chez les larves des Holothuries (Auricularia) ce diverticulum est simples il se tra forme en une vésicule close qui se divise en une partie postérieure et une pa antérieure, l'ébauche de l'appareil aquifère. La première se subdivise en moiliés droite et gauche, identiques aux disques latéraux et qui chez les: ves de l’Holothuria tubulosa, suivant Selenka!, produisent le revêtement Fe néal de la cavité du corps. A mesure que l'évolution progresse, les larves des Oursins, js Ophit des Étoiles de mer et des Holothuries, acquièrent-une conformation diffé Il se produit une série de formes larvaires, dont la structure et le déve ment nous sont surtout connus par les célèbres recherches de Jean Müll bande ciliée s’allonge et se replie diversement, devient sinueuse ou lôbée prolonge en appendices très variés, mais en affectant toujours une di 1 E. Selenka, Zur Entwicklung der Holothurien (Cucumaria doliolum und ll 1 losa). Zeitschrift für wiss. Zool., t. XXVIT. 1876. 65} ÉCHINODERMES. 389 bilatérale. On y distingue de plus en plus nettement une partie antérieure et une partie postérieure ventrales, et des par- lies latérales qui en constituent la por- tion dorsale, qui décrivent en avant et en arrière des inflexions dorso-ventra- les et viennent de la sorte se réumir avec les deux premières, Il peut arriver aussi 2 Fig. 598. — Larve Pluteus d'Echinus miliarisägée Fig. 399. — Larves d’Asteracanthion berylinus, de 94 heures vue en profil, d’après Selenka. — d’après A. Agassiz. — 1. Larve vue par la face 0, bouche; a, anus (bouche de la Gastrula) ; », ventrale avec deux cordons ciliés transversaux, intestin antérieur; 8, intestin moyen ; 7, intes- W,W.0, bouche ; À, anus.—2. Jeune Bipinñaria tin terminai; vp, sac péritonéal droit; vp, vé- avec un double cordon cilié W. sicule intestinale gauche qui se divise plus tard msn aguifre een me pétonéal eue ue les bords dorsaux se soudent di- moyen et l'intestin antérieur; à, orifice de rectement au pôle antérieur, de telle | :premieS PT pu meyenet l’intes- sorte que la portion antérieure du s au-dessus de la bouche, ou aire buccale, se trouve circonscrite par une onne de cils. Cette particularité est caractéris- e des larves des Étoiles de mer, désignées sous noms de Bipinnaria et Brachiolaria. Dans d’au- cas on n’observe qu'une bande ciliée. . Dans les larves des Synaptides et des Holothuries «tubulosa), les Auricularia (fig. 400), les appendices restent courts et mous; ils se trouvent sur les bords latéraux dorsaux, à l'extrémité postérieure de l'aire buccale et prennent la forme d’auricules sur l’in- flexion postérieure dorso-ventrale de la bande ciliée. - Il en est de même des appendices Bipinnaria qui, … bien que beaucoup plus longs sont toujours dépour- vus de pièces calcaires. Les Brachiolaria s’en distin- TR ” . “ . Fig. 400. — Larve Auricularia -guent par la présence des trois bras antérieurs, si- ue par la face ventrale, d'après tuës entre l’aire buccale et le dos, qui, réunis à une ns Rois mt arf pm sorte de ventouse cervicale, servent d'appareil de p, sac péritonéal; R, corpuscule _ fixation. Du reste il paraîtrait que ces derniers or- ‘#leaire. _ ganes ne se montrent que lorsque le développement est déjà avancé , de telle sorte que la phase de Brachiolaria est précédée d'une phase sembla- 390 ECHINODERMES. ble à la Bipinnaria (Brachina A. Ag.), ou même identique (V. Her Les larves bilatérales des Ophiurides et des Oursins, les Pluteus, sont ca térisées par le développement considérable de leurs appendices, qui présen toujours des pièces calcaires. Les larves Pluteus des Ophiurides possèdent a des appendices auriculaires très longs sur l'inflexion dorso-ventrale du bord, des appendices également très allongés sur le bord dorsal latéral et sur le du capuchon ventral postérieur. La présence d'une tige calcaire impaire, situ au sommet de la larve, paraît être caractéristique pour les larves des Spc Fig. 402. — Larve Pluteus de l'Ec L dus vue par la face ventrale. — We lettes ciliées; 0, bouche; A, anus (d'a : E. Metschnikoff). 4 Fig. AM. — Pluteus d'un Spatangide avec le bâtonnet apical (St) (d’après J. Müller). L tait goïdes (fig. 401), et pour celles des Echinus et des. Echinocidaris k D: d'épaulettes ciliées (fig. 402). au La transformation de ces larves bilatérales en jeunes Échinoderti n'a lieu partout de la même manière, car suivant J. Müller, chez les Oursins, Étoiles de mer et les Ophiurides, le jeune animal se développe par une” de nouvelle formation dans le corps de la larve et englobe l'estomac, Pi - et le tube dorsal de cette dernière, tandis que la transformation de l’Auricr HA ARS chrysalide en toition. Cependant, d’ nids les nouvelles recherches: de nikoff, il paraît que dans le premier cas le tégument de la larve contribue la formation de l'Échinoderme (fig. 405). | trice qui s'en sépare et sr les corps sep ou les _ Ceux-ci, produits chez les Bipinnaria par le petit sac droit discoïde, aix par la partie postérieure du petit sac gauche, et chez les Auricularia : ÉCHINODERMES. 391 partie postérieure de la vésicule vaso-péritonéale impaire, entourent de deux côtés l'estomac et deviennent, suivant Metschnikoff, la couche musculaire et le . _péritoine; tandis que la cavité vis- _ <érale prend nais- _ sance entre les deux feuillets des disques latéraux soudés. D'après Selenka, ils ne produisent que le _ revêtement péri- _ tonéal, car les ait ou tube du _ pore dorsal perd sa forme simple Fig. 403. — Larves Bipinnaria d’une Étoile de mer, d'après J. Müller. — 1. Lar- ve jeune. M, estomac ; À, anus; V, rosette ambulacraire avec le canal cilié _ à mesure que le s'ouvrant dans le pore dorsal ; $, "canal pierreux. — 2. Larve plus âgée avec la- S développement partie marginale de l'Étoile de mer complètement fermée. | progresse; il devient le canal annulaire et fournit les troncs ambulacraires ainsi — que les premiers pieds ambulacraires ou les premiers tentacules. Chez les Auri- cularia et toutes les Ophiurides passant par la forme de Frs l'ébauche de _Vlappareil aquifère entoure l'æsophage et finit par … décrire un cercle clos tout en fournissant des cæcums _ et des expansions secondaires (fig. 404). Chez les Asté- … rides’et les Échinides il n’a aucun rapport avec l'œso- phage de la larve; il prend la forme d’une rosette, et, . Suivant Metschnikoff n’est traversé que plus tard par Je nouvel œsophage. Il n’y a que dans ce dernier _ cas, que se développe un nouvel œæsophage, tandis que chez les Auricularia et les Ophiurides, \'œsophage de la larve devient celui de l'animal définitif. L’ébauche du squelette et de la peau apparaît en dehors des disques latéraux, dans le tissu intermédiaire rempli de cellules rondes, ou-cellules cutanées, avec parti- LS reuslris ve .cipation de l’épiderme qui s’épaissit, soit que, comme par la face dorsale, d'après 1. “chez les Auricularia, la peau tout entière de la larve Aer A te cart Ha & se transforme directement por constituer les tégu- ritonéal ; V, rosette aquifère. ments de l’Échinoderme, soit qu'une partie seulement contribue à sa formation, le reste avec les pièces calcaires provisoires" étant résorbé ou rejeté. Le pore dorsal, qui conserve partout sa place primitive (chez les Auricularia seulement, il disparait dans une période avancée du développement), indique l'endroit où 599 = ÉCHINODERMES. ‘ se développera dans le squelette dermique la {plaque madréporique; le canal en part devient le canal pierreux. L’ébauche du squelette et du périsome d futur Échinoderme chez les Ophiures et chez les Étoiles de mer est d’abord si tuée latéralement dans l’antimère gauche de la larve; d’abord verticale, elle change peu à peu de position et devient horizontale (par rapport à l’axe longi- tudinal de la larve). Elle se compose chez les Ophiurides de cinq proéminences creuses coniques, revêtues par l’épiderme épaissi, deux sur la face ventrale, trois sur la face dorsale de la moitié gauche du corps. Le système aquifère avec ses cinq prolongements en cæcum est aussi primitivement vertical et situé sur le côté gauche du Pluteus; il entoure l'œsophage et devient également hori- zontal. Chez les Bipinnaria aussi le squelette est d’abord une lame verticale, qui subit une rotation dans l’axe vertical, tandis que ses épaississements épider- miques se disposent en cinq groupes, trois ventraux et deux dorsaux. Chez Échinides un enfoncement particulier de la peau, comme À. Agassiz l’a reconn: 1, le premier, devient cet organe que J. Müller avait appelé, à une époque plus « avancée du développement, le disque de l’Oursin, qui a des rapports étroits avec les cinq bras de la vésicule du système aquifère et qui produit l'épiderme de la face ventrale. La peau de la larve forme encore ici les téguments de l'Our- ! sin, pendant que le squelette larvaire provisoire se sépare en plusieurs mor- : ceaux ; le corps prend une forme plus ronde et les bras du Pluteus commencent à s’atrophier. Les cinq pieds ambulacraires, produits par la rosette du système aquifère, apparaissent de la même manière que les tubes ambulacraires plus nombreux du ve) pentagonal de l'Ophiure, et commencent à se mouvoir. Enfin les bras et le reste du squelette larvaire se résorbent complètement; le jeune Our sin est dès lors constitué, mais a encore à subir pendant sa croissance des transformations va-. riées. Il n’y a peut-être que chez les Ophiures, où quelques bras tombent au lieu d'être résor=s bés. Cependant, suivant J. Müller, dans la Bipin naria asterigera l'Étoile de mer se sépare. corps tout entier de la larve par NARRIe de l’œsophage de la larve. Le développement des Auricularia a js. wr Fig. 405. — Nymphe d'Auricularia qe grands rapports avec celui des Bipinnaria; Synapla vue en profil, d'aprés E. : NOT Voriite d'outrée cat dois les deux cas les téguments tout entiers Ke ets re vs la larve sont employés, mais il s’en écarte hors. Wr, cercle cilié; Pe, Pi, feuit- tout parce qu’il existe une phase interméd lets externe et interne du sac périto- néal ; 0b, vésicule auditive; Po, pore GOITESP ondant à celle de nymphe (6g.. du système aquifère; R, corpuscule Lorsque les disques latéraux avec leur cavité tre forme de fente (cavité viscérale) se sont soudés. tour de l'estomac de manière à constituer un sac, et que l’ébauche du w aquifère annulaire avec ses appendices en cæcum entoure le tube œsopha s'opère dans l'aspect extérieur de l’Auriculaire une transformation remarqu: Par déchirure de la bande longitudinale ciliée naissent sur la face ventrale ÉCHINODERMES. 395 groupes ciliés isolés, dont quatre sont placés tout près de la bouche. Ceux-ci se rapprochent de plus en plus de cet orifice et se réunissent bientôt en anneau, tandis que les autres groupes de cils prennent peu à peu une position hori- zontale, c'est-à-dire perpendiculaire à l'axe longitudinal. En même temps, les appendices extérieurs rentrent dans le corps, de sorte que le corps prend la _ forme d’un tonneau, à la surface duquel les groupes ciliés transversaux se sou- dent et constituent des cercles ciliés, Le premier éerele qui apparaît est celui du milieu, produit par la partie dorsale de la bande ciliée. Pendant que l'Auricu- laria bilatérale se change en une nymphe en forme de tonneau, munie de cinq cercles ciliés, la portion buccale de l'œsophage, qui fait quelque peu saillie, se retire avec l'anneau, qui l'entoure et qui provient aussi de la bande ciliée, dans l'intérieur du corps. Cet anneau épidermique épais (comparable au disque de l'Oursin) affecte des rapports étroits avec le système aquifère, forme un re- vêtement aux cinq cæcums tentaculaires et envoie aussi le long des cinq cæ- cums du vaisseau annulaire, qui se prolongent en arrière et qui représentent … l'ébauche des troncs du système aquifère, des appendices rubanés, aux dépens . desquels se développent probablement les troncs ambulacraires du système ner- veux. L'œsophage et l'orifice buccal ne disparaissent donc pas, comme on l'a _ @ru jusqu'ici, et il reste une ouverture, très petite il est vrai, qui conduit dans une cavité recouverte par l’épiderme in- vaginé, au fond de laquelle viennent à se développer les cinq tentacules entou- — rant la bouche. Ceux-ci font enfin saillie au dehors, après que la cavité viscérale de la nymphe a été refoulée par les dis- ques latéraux, qui se développent rapi- Fest eu pn d Mu dement et que leurs cellules (cellules de la peau) ont été employées à la formation des téguments; ils commencent à exécuter des mouvements jusqu’ au moment où toute trace de cette phase de nymphe ayant disparu, la jeune Synapte mène dès lors une vie sédentaire. Dans d’autres cas, chez les Holothuries pourvues de tubes ambulacraires, aux cinq tentacules buccaux s'ajoutent un ou deux pieds ventraux, qui servent d'or- ganes locomoteurs au jeune animal (fig. 406). Dans le groupe des Crinoïdes le développement de la Comatule a été bien : étudié par Wyville Thompson, Busch et A. Goette’. Les larves, au sortir de l'œuf, ont la forme d'un tonnelet et possèdent déjà quatre cercles ciliés et une touffe de cils au pôle postérieur (fig. 407). À la face ventrale existe entre les deux cercles ciliés postérieurs, une ouverture, la bouche de la Gastrula, qui va bientôt se fermer et qui conduit dans un sac entodermique. Celui-ci envoie en avant un prolongement (ébauche de l'œsophage) qui s'ouvre plus tard à Vextérieur entre les deux cercles ciliés antérieurs, un peu à gauche, pour con- ! Al. Goette, Vergleichende Entwicklungsgeschichte der Comatula mediterranea. Arch. für mikr. Anatomie, t. XII. 1876. 594 ECHINODERMES. stituer la bouche. Sur ce sac intestinal clos apparaissent des diverticulums « s'en séparent bientôt; deux latéraux, ébauche de la lame péritonéale et un i : pair ventral, ébauche du sys tème aquifère. Des deux sicules péritonéales, la gau* che s'accroît dans la ee de la face ventrale du tube digestif, tandis que la droite se renverse sur le dos (fig 408). Toutes deux s’app quent par leur feuillet inte: sur le tube digestif et l’ tourent, en même temps que leur paroi épithéliale s'amin- cit de plus en plus; leur G feuillet externe refoule vers ; le tégument externe le méso- 7 \y ‘ derme environnant (noyau | Fig. 407 — Lars de Comatula Fig. 408. — Développement de la gélatineux avec des cellules, (Antedon) avec une touffe de _. E ; manner) Ames qui y ont émigré). Les mus- AR quent les rh à ciliés. d, tube cles de l'intestin ne sont done l’'ébauche des plaques cal- caires (d’après Thompson). digestif; md, mésoderme ; "#4 VS comme chez à pédicule ; "m, bouche; af, anus; % . lp, sac péritonéal gauche, ca- les Holothuries et les Bi vité viscérale orale; {p', vesti- k bule oral; rét, tentacules ; rp, naria par ces cellules mi sac péritonéal droit, cavité vis. trices. Une fois que les deux cérale aborale (d'après Goette). sacs p éritonéaux s6'8 ont ren » 1 Voyez Linck, Retzius, J. Müller, Troschel Loc. cit., et Nardo, De Asteriis, Oken' S KL 1E L. Agassiz, Prodrome d'une monographie des Radiaires. Mém. Soc. sciences de Neufch — Gray, À Synopsis of the genera and species of the class Hypostoma. Ann. and hist., vol. XI. 1841. — Id., Synopsis of the species of Starfish in the British Museum Kritiske Bemaerkninger om forskjellige Süstjerner. Vidensk Meddelelser Natur. Foren. Kjo 1864. 1874. — G. O0. Sars, Researches on the structure and affinilies of the genus Bri Christiana. 4875. — Perrier, Révision de la collection de Stellérides du Muséum. se expér. T. IV, 4875, T. V, 1876. i STELLÉRIDES. 419 la mobilité des demi-vertèbres (plaques ambulacraires) du squelette brachial, mues par des muscles transversaux (fig. 429). Il existe dans la règle un anus au _ pôle aboral; il ne manque que dans _ quelques genres (Astropeclen, Ctenodi- seus, Luidia). La plaque madréporique est située dans un interradius sur la . face dorsale; il en est de même des … orifices génitaux, d'ordinaire assez _ nombreux (plaques criblées). Les appendices ramifiés de l’esto- mac s'étendent dans l'intérieur des bras, qui portent sur leur face ven- trale, dans un sillon ambulacraire profond bordé des deux côtés de pa- _ pilles, deux à quatre rangées de … pieds ambulacraires. Chez les Bri- _ singa, seules, la cavité du bras est _ très étroite, mais les appendices de l'estomac, qui y sont logés, sont ce- pendant très considérables. Les pedi- Fig. 429. — Asteriscus verruculatus, dont les tégu- ments dorsaux ont été enlevés. — Ld, appendi- ces radiaux de l'estomac ou tubes hépatiques ; G, glandes génitales. _cellaires se rencontrent chez les Astéries, ainsi que, sauf chez les Brisinga, des. branchies dermiques, qui font saillie à travers les pôres tentaculaires de la face dorsale. Les _ onifices sexuels sont situés sur la face dor- sale du disque ou des bras, et chez le seul Asteriscus verruculatus dans les interradius sur Ja face ventrale. : Les Astéries se nourrissent essentiellement de Mol- lusques. Elles rampent lentement sur le fond de la mer à l'aide de leurs pieds ambula- craires. Quelques-ures subissent une métamor- phose très simple dans l'intérieur d’une cham- bre incubatrice chez l'individu-mère ; la plu- part passent dans leur évolution par les phases ble cordon cilié. SN » en TS 2 Fig. 450. — Larve d’Asiera- Fig. 451. — Larve Bipinnaria d’une Étoile canthion berylinus, d'a- près A. Agassiz. — 0, bouche; À, anus (bouche de la gastrula); W, dou- de mer, d'après J. Müller. larvaires de Bipinnaria et de Prachiolaria (fig. 450 et 451). Les parasites des Étoiles de mer sont principalement des Crustacés (Porcellina F. Müller et une 420 STELLÉRIDES. Caprelline, Podalirius typicus). Des espèces d'Asteracanthion ont été trouvées di le Silurien inférieur. Dans le Jurassique apparaissent les mg et les leaster, dans la Craie les Oreaster, elc. Les genres des Stellérides sont principalement fondés sur les caractères des téguments. Leur réunion en familles laisse encore bien à désirer, car l'état actuel de nos connaissances on a été forcé de se baser pour l’étab ment de ces groupes, sur la structure extérieure plutôt que sur l’ensemble l'organisation. Jadis on s’appuyait surtout sur le nombre des rangées de ambulacraires ainsi que sur la présence ou l'absence de l'anus. Dans derniers temps on a attaché phus d'importance à Ja conformation du ma squelette dermique, ainsi qu'aux pédicellaires. il A. — Pédicellaires pédonculés. Pieds ambulacraires le plus souven quatre rangées ou davantage. . 1. Fan. Asrertapar. Pieds ambulacraires cylindriques terminés par une large vent le plus souvent quadrisériés dans chaque sillon ambulacraire. Squelette dorsal dinaire réticulé. Asterias L. Squelette dorsal muni de piquants. Peau nue entre les piquants. ou davantage. À. glacialis O. F. Müll. À. fenuispinus Lam., Méditerranée. A: mubens L mer du Nord, A. Mülleri Sars, Norvège. Heliaster Gray. Bras en nombre consi H. helianthus Lam. 29 à 40 bras, Chili. | Pycnopodia Stimps. Squelette dorsal peu développé. Bras en grand nombre. us quatre rangées de pieds ambulacraires. P. helianthoides Brdt., Califurnie. Stichaster Squelette dorsal renfermant de petites plaques allongées disposées en _ . St. roseus 0. Fr. Müll. Pedicellaster Sars. Pieds ambulacraires bisériés.;#1}} he jours bisériés. 2, Fam. Souasreripar. Pieds ambulacraires cylindriques terminés par une large x touse. Squelette dorsal, le plus souvent réticulé, formé d’un réseau de petites pl portant des piquants. Bras le plus souvent très longs. D'ordinaire des pédicellaires se Echinaster M. Tr. Ordinairement cinq longs bras coniques ou cylindriques. Les plaques dermiques ne portent chacune qu'un seul piquant. E. sepositus Retz. (Rhopia posila Gray), Méditerranée. Cribrella. Les plaques dermiques portent des groupes gs piquants. Cr. oculata Linck. (Cr. san quinolenta Sars, Cr. Sarsii M. Tr.), mers d'Eur Acanthaster Gerv. Bras nombreux, armés de piquants longs et épais. Plusieurs madréporiques et plusieurs canaux pierreux. Ac. echinites EIl. Sol., Philippines. 1: Solaster Forb. Bras nombreux. Face dorsale couverte d'appendices en pinceau (pax S. papposus Retz. Orainairement 13 bras. S. endeca Retz. Ordinairement s bo d'Europe. FAP 3. Fam. OpmiprasTrIDAr. Diffèrent principalement des Solastérides en ce eq e ques calcaires du squelette dermique, arrondies ou quadrangulaires, sont plust sont déjà disposées en rangées longitudinales. Ophidiaster Ag. Plaques granuleuses séparées par des aires granuleuses breux pores. Plaques ambulacraires de la rangée externe plus grandes et. breuses que celles de la rangée interne. 0. Ophidianus Lam., Méditerranée. | Gray, Sicile. Linckia Nardo. Les deux rangées de papilles presque également ventrale des bras plus aplatie, avec au moins trois rangées de plaques, entre | n'y a pas de pores tentaculaires. L. miliaris Linck., mer du Sud. L. multiflora Rouge. Scytaster M. Tr. Plus de deux rangées de papilles ambulacraires, qui : STELLÉRIDES. 421 peu à peu des granules. Sc. variolatus Retz. Fromia Gray. Dilfère des Scytaster par les bras aplatis et les pores isolés. Fr. milleporella Lam., Mer Rouge. Ferdina Gray. Une seule rangée de papilles ambulacraires. Chaetaster M. Tr. Les plaques du squelette dermique sont des papilles. Établit le passage aux Astéropectinides. Ch. tubulatus Lam., Médi- terranée. … À. Fan. Asrermpag. Corps pentagonal ou avec des bras courts. Plaques disposées or- … dinairement comme les tuiles d’un toit. Pas de plaques latérales. Asterina Nardo. (Asteriscus M. Tr.) Corps plat en dessous, bombé en dessus. Bras telle- ment courts que le corps devient pentagonal. Bords tranchants. A. gibbosa Forb. — A. ver- ruculatus M. Tr. Pores génitaux sur la face ventrale. Mers d'Europe. A. penicillaris Lam. 5 bras, Cap. Palmipes Linck. Corps aplati sur ses deux faces. P. membranaeus Linck., Méditerranée, Adriatique. Porania Gray. Établit la transition aux Asteropsis et aux Gymna- steria. P. pulvillus Gray. Il faut placer ici le genre Pteraster M. Tr., que l'on a récemment voulu considérer comme le représentant d’une famille nouvelle, Corps avec cinq bras courts et gros. Face dorsale recouverte d’une peau nue avec des faisceaux de petits piquants au bord des sillons ambulacraires, sur la face ventrale. P£. militaris O. Fr. Müll., Groenland et Spitzberg. PE. cribrosus v. Mart., Afrique orientale. 5. Fan. Cuzcrmmas. Disque pentagonal, plus rarement se continuant avec des bras courts; téguments présentant des granules ou des plaques peu développées; pas de plaques marginales. Sillons ambulacraires empiétant sur la face dorsale. . Culcita Ag. Disque pentagonal à bords arrondis. C. coriacea M. Tr., Mer Rouge. C. dis- coidea Lam. … Asterodiseus Gray. Disque semblable à celui des Culcita avec une paire de grosses plaques _dorsales à l’extrémité de chaque ambulacre. A. elegans Gray, Chine. . Choriaster Lütk. Bras courts, épais, téguments coriaces, fortement granuleux; pas de plaques ni de piquants. Zones porifères avec de nombreux pores. Ch. granulatus, Lütk., iles Fidji. … 6. Fan. Gonrasrridar. Corps aplati pentagonal ou se continuant avec des bras allongés pointus. Faces dorsale et ventrale portant des plaques; une rangée ventrale et une ran- gée dorsale de grosses plaques marginales. _ Pentagonaster Linck (Goniaster Ag., Astrogonium M.Tr.). Plaques granuleuses sur leur . contour seulement. Pédicellaires petits, peu nombreux. P. granularis O. Fr. Müll., Mers du Nord de l’Europe. P. miliaris Gray., Nouvelle-Zélande. P. (Stellaster Gray) equestris _Retz., Océan Atlantique. Goniodiscus M. Tr., Remarquable par les gros granules de la face dorsale. G. Sebae M. Tr. Mozambique. G. placenta M. Tr. — acutus Hell. Adria- tique. Anthenea Gray. Chaque plaque ventrale porte un grand pédicellaire valvulaire. A. tuber- culosa Gray, Australie. Hippasteria Gray. 7. Fam. Onsasrerinas. Corps à face ventrale aplatie, à face dorsale ordinairement réti- culée et bembée, dont le squelette dermique porte des tubercules. Rangées de plaques marginales bien développées. Gymnasterias Gray. Tégument de la face dorsale presque nu, ht sur les bras. G. carinifera Lam. (Asteropsis carinifera), océan Indien et mer Rouge. … Pentaceros Linck. = Oreaster.M. Tr. Face ventrale plate, face dorsale bombée et ma- melonnée. Bras bombés ou carénés. Deux rangées de plaques marginales granuleuses. Corps revêtu de plaques plus ou moins grandes, granuleuses ou portant des tubercules semblables à des piquants. P. reticulatus Rondelet. Côtes orientales de l'Amérique. P. fur- ritus Linck., océan Indien. P. tuberculatus M. Tr., mer Rouge. 8. Fax. Asrrorecmmmas. Squelette dorsal formé de paxilles. Pieds ambulacraires 422 OPHIURIDES. coniques, dépourvus de ventouses, bisériés dans chaque sillon ambulacraire. Une ou deux rangées de plaques marginales. L’anus manque, sauf chez les Archaster. Astropecten Linck, Corps plat avec des bras allongés et deux rangées de grandes plaques marginales, comme chez les Archaster. À. aurantiacus Phil., mers d'Europe. A. bispinosus Otto, Méditerranée. A. spinulosus Phil., Sicile. A. pentacanthus Delle Ch., Méditerranée. À. platyacanthus Adriatique. Archaster M. Tr. Corps plat à bras allongés. Bord avec deux rangées de plaques; les plaques inférieures arrivent jusqu'aux papilles des sillons et sont recouvertes d’écailles, qui sur le bord se transforment en piquants mobiles. Face dorsale plane, garnie de papilles. Très voisin du genre Asteropecten. À. typicus M. Tr., océan Indien. Luidia Forb. Bras allongés. Plaques ventrales surmontées de piquants seules . présentes. L. Savign Aud., Méditerranée et côtes d'Angleterre. L. maculata Müll. Tr., Japon. Ctenodiseus M. Tr. Corps aplati, presque pentagonal, avec deux rangées de plaques marginales lisses, qui se prolongent sur la face ventrale par des bandes transversales. Les bords de ces bandes, ainsi que ceux des plaques marginales, sont garnis de petits piquants rangés parallèk ment en manière de peigne. Face dorsale couverte de paxilles. C£. polaris Sab., Groenland. 6 9. Be: Bris@idar. Conformation du corps semblable à celle des Ophiurides. Disque 4 petit. Bras distincts du disque, creusés d’une cavité canaliculiform® très étroite, présen- tant un sillon ambulacraire profond portant de grands pieds aisbulacraires à ventouse. Paires de plaques ambulacraires orales réunies en anneau. Anus. Pas d’ampoules ambu- lacraires. Brisinga Asbj., Norvège. B. coronata Sars, 9 à 12 longs bras; dans des p | deurs de 200 à 300 brasses. Lofoden, océan Atlantique (W. Forme *: 2. ORDRE D OPHIURIDEA:. OPHIURES tube digestif. Les sillons ambulacraires sont recouverts par des ul dermiques ventrales, de sorte que les pieds ambulacraires font saillie s les côtés des bras. Les orifices génitaux et la plaque madréporique situés sur la face ventrale. Les Ophiurides se laissent reconnaitre au premier aspect par leurs longs p: cylindriques, flexibles, semblables à des Serpents, qui sont nettement distin du disque aplati, et qui ne renferment point dans leur intérieur de prolon 1 Voyez Müller, Troschel, Lütken, H: Ludwig Loc. cit., et Llangmaun, Ophiuridea viventia usque cognita. Ofvers. Kongl. Vetenk. Akad. Fôrh. Holmiæ. 1867. — Lütken, Addidamentara historiam Ophiuridarum. Vidensk. Selsk. Skr. Kjôbenhavn. — Id., Ophiuridarum novaru minus cognitarum descripliones nonnullæ. Ofvers. Kgl. Dans. Vetensk. Sesk. Forhandl. 4 V. Martens, Die Ophiuriden des Indischen Oceans. Archiv. für Naturg. 1870. — Lyman, Op. and Astrophytidæ new and old. Bull. Mus. comp. Zool. Cambridge, 1874. — Id., Zo results of the Hassler expedilion. IL. Ophiuridæ and Astrophitidæ. Ilustrated catall the comp. Zool., n° VII. -Cambridge, 1875. — Id., Ophiuridæ and Astrophytidæ of the | lenger expedition, Bullet. Mus. comp. Zool. vol. VI. Cambridge, 1879. — R. me à Bet zur Anatomie der Ophiuren. ZLeitschr. für wiss. Zool. T. XXXI. 1878. À OPHIURIDES. #23 ments du tube digestif ou des glandes sexuelles (fig. 432). Les bras, recouverts de plaques dorsales, ventraies et latérales, se meuvent principalement dans le plan horizontal, bien qu'ils puissent aussi se mouvoir dans le plan vertical, et permettent à l'animal de se déplacer en rampant entre les plantes marines. Ce mode de locomotion, différent de celui des Astérides (Stellérides), dépend de la .… soudure médiane des deux plaques ambulacraires qui constituent chaque ver- + _ craires; elles constituent en effet les tèbre, ainsi que de la conformation des surfaces articulaires et de la disposition des muscles. Ceux-ci sont représentés par des paires dorsales et ventrales de mus- cles intervertébraux. Dans les deux vertè- bres adorales, qui servent à former le squelette buccal, seules, les deux moitiés restent séparées, et elles sont même très éloignées l'une de l'autre dans la première paire de plaques ambula- plaques péristomales et se rapprochent des paires voisines. Aux pièces adam- bulacraires des Astérides correspondent F3 F Riuent les pliques latérales, qui recouvrent Air a dé enlevée — 68, lentes des poches les faces latérales des bras, et aux- génitales; K, plaques masticatrices. quelles s'ajoutent des pièces calcaires dermiques, les plaques dorsales et les plaques ventrales. Les pieds ambulacraires sortent par des pores situés sur les plaques latérales armées de piquants et recouverts par de petites écailles (écailles tentaculaires). Les deux premières paires de vertèbres, ainsi que les pièces ambulacraires qui en dépendent (plaques latérales), concourent à la for- mation du squelette buccal, comme chez les Stellérides, mais d’une façon un peu différente. C'est ainsi que les coins de la bouche sont formés par la soudure d'une pièce ambulacraire avec une pièce adambulacraire (Jean Müller). La pre- mière de ces pièces correspond à la moitié de la deuxième vertèbre adorale; la seconde, à la première pièce ambulacraire. Toutes les deux sont en partie re- couvertes par la première pièce adambulacraire, qui est rejetée vers l’interradius et porte le nom de pièce péristomale; quant à la deuxième pièce adambulacrare, elle forme une petite plaque buccale latérale, située en dehors derrière l'angle de la bouche. Enfin à ces pièces s'ajoutent encore la plaque buccale inter- radiaire, l'équivalent de la première plaque intermédiaire des Astérides, ainsi que les plaques ventrales dépendant des deux vertèbres (pièces sub-ambula- craires de Ludwig), et une plaque située à l'extrémité du coin de la bouche (torus angularis), qui porte les dents, et peut être représentée aussi par plu- sieurs petites pièces. ; Les plaques radiales sont aussi importantes au point de vue de la classification. Elles existent par paires, sur la face dorsale du disque, à la base de chaque bras, et sont fréquemment entièrement couvertes de granules. Le système aquifère présente une différence remarquable avec celui des Stel- lérides, consistant en ce que les branches vasculaires, qui se rendent aux pieds 424 OPHIURIDES ambulacraires, sont situées en grande partie dans la masse » calcaire des ver- tèbres, et qu’il n’y a pas d'ampoules (fig. 433). Par suite, les pieds ambu- lacraires ne naissent pas éntre les pièces vertébrales, mais sont situés dans une. fossette sur la face ventrale de la vertèbre. De plus, dans la première vertèbr mobile qui fait suite au squelette buccal (la troisième), le tronçon correspon- dant du: vaisseau aquifère radial est contenu dans un canal creusé dans la sub- * D eB PA KW ! Me ll 3 4 1 L "I Et AN nine 27 1 f (D DE. Dr ' es tit QE TEEN ET Im LEE Ut LIN D DE TANT TT y TZ EN ND “es LS 7 D Z Far Le FE Jun a UNS ti VU Lu il Fire SE à. $ 1202 PH UNE cs gé ur . DT an ue TE #1 De > LE 4: _ IE Ne — AN We =) I 2\ bi ns à 4 4 HE Ne FAR die PMSH MT Z É7 TI hs be ke k #7 0e aB | MF M ra 38 3 és %& Fig. 433. Coupe verticale schématique d’une Ophiure (0ph yoglyphaea, d’après H. ce — A coupe par un interradius ; à droite,par un radius. KW, paroi du corps;0, bouche; Li, lèvre ; D, intestin ; L, cavité viscérale ; L’, cavité viscérale du bras ; Z, dents; T, torus angularis; Me, pièce du ‘eoin de bouche; MS, pièce buccale ; A‘, première pièce ambulacraire (plaque péristomale); 4? à A9, AE xième à sixième pièce ambulacraire ; B1 à B5, les six plaques ventrales (pièces subambulacraires) & MF et MF", premier et deuxième pieds buccaux; M, muscle transversal inférieur de la deuxième tèbre ; M’, muscle interradial externe ; Mi", muscle interradial interne de l’angle de la bouche; B trabécules de tissu qui fixent l'intestin à la paroi du corps; W, vaisseau aquifère circulaire; Wr, x seau aquifère radiaire ; P, vésicule de Poli ; N, anneau nerveux; Nr, nerf radiaire; oB, anneau va laire sanguin oral; Br, vaisseau sanguin radiaire; aB, anneau vasculaire sanguin aboral avec son périliémal, PH ; rPH, vaisseau périhémal radiaire ; ePH, canal périhémal oralexterne et "re canal hémal oral interne ; & cloison qui sépare ce dernier de la cavité viscérale. stance calcaire, et les deux paires adorales de pieds ambulacraires apparte au squelette buccal reçoivent leur branche vasculaire du vaisseau annul et par un tronc commun. Le sillon ambulacraire est recouvert par des ple dermiques spéciales, et les pieds ambulacraires font saillie à l'extérieur, les côtés, entre les piquants et les petites plaques superficielles. Les bras: rarement ramifiés. Ils peuvent s’enrouler du côté de la bouche; dans ce Cas, sillon ventral (Astrophyton) est fermé par une membrane molle. L'anus” toujours défaut. Les fentes génitales situées dans, la cavité interradiale des | que l’on croyait conduire directement dans la* cavité du corps, et par quent servir en même temps à la respiration, sont les ouvertures de poc sacciformes (bursæ), dont la face interne porte les glandes sexuelles (Ra Ludwig). Ces bourses sont des sacs à parois excessivement délicates, qui saillie dans la cavité du corps. Sur la partie ventrale de la bourse s’insèrer chaque côté, sur une ligne parallèle, au bord de la fente, les follicules taux (environ 50), constitués çomme ceux des Astérides, et ils s'ouvrent par un pore dans la cavité de la bourse, dont la paroi délicate peut pé servir à la respiration, à la place des vésicules tentaculaires, qui font Chez l'Ophioderma, le nombre des fentes des bourses est double, mais n nombre des bourses mêmes; et en même temps ces fentes jouent un rô férent, la fente aborale sert seulement à livrer passage aux produits : mé EURYALES, 425 la fente adorale sert à la respiration. Dans quelques cas, chez les Uphiura squamata et Ophiacantha marsupialis qui sont vivipares (Lyman), les poches remplissent en même temps le rôle de poches incubatrices. Il est probable aussi que chez les Euryalides, les fentes génitales s'ouvrent dans la cavité des poches. … Les métamorphoses paraissent être simplifiées seulement chez les espèces -vivipares. Chez l'Ophiopholis bellis, les œufs sont pondus par petites masses, et les embryons subissent un développement direct. Une forme, qui vit dans les . grands fonds, l'Ophiocoma vivipara W. Th., est également vivipare. La plupart passent par l'état de larve ciliée bilatérale de Pluteus, par exemple l'Ophiclepsis ciliata (Ophioglypha lacertosa), dont la larve est ce Pluteus paradoxus, rendue fameuse par les célèbres recherches de Jean Müller. Quelques Ophiurides, telles que l'Amphiura squamata, sont phosphores- centes. La phosphorescence a son siège dans le tégument dorsal des articles brachiaux. | … On trouve des Ophiurides fossiles dans le Muschelkalk, par exemple Aspi- dura, Aplocoma, etc. Les genres siluriens Protaster, Taeniastes, etc., sont rapportés par Lütken aux Ophiurides. " | 1. SOUS-ORDRE Euryaleae'. Euryales = Bras simples ou ramifiés pouvant s'enrouler vers la bouche, dépourvus de plaques, et ne renfermant, comme le disque, dans leur tégument que des gra- nulations, qui peuvent porter des piquants. Les sillons ambulacraires sont recouverts par une peau molle. Dix côtes rayonnantes sur la face dorsale qu disque. Récemment on a découvert l’existence de pédicellaires en crochet. Beau- coup d'espèces d’Astrophyton possèdent cinq petites plaques madréporiques ; d'autres espèces, telles que l'A. arborescens, n’en possèdent qu'une seule grande, et percée de nombreux pores. Dans le Trichaster elegans Ludw., il n'existe qu'un seul pore dans chaque interradius. On ne connaît pas d'espèces fossiles appar- tenant aux genres actuellement vivants. Le genre Saccocoma des Schistes litho- graphiques, dont Jean Müller a fait un groupe particulier de Crinoïdes (Crinoi- dea costata), doit probablement être placé parmi les Euryales. 1. Fan. Asrropayribas. Bras ramifiés. _ Astrophylon Linck. (Corgonocephalus Leach., Euryale Lam.) Bras bifurqués à leur base, puis irrégulièrement ramifiés. Pas de plaques buccales entre les bras. Papilles dentiformes semblables à des papilles buccales et en forme de piquants. Petites crêtes de papilles à la face ventrale des bras, armées de crochets. Deux fentes génitales dans chacun des inter- valles interbrachiaux. A. arborescens Rond., Méditerranée. A. verrucosum Lam., mer des Indes. A. Linchii, eucnemis, Lamarckii, etc. ” 1 Voyez, oulre Lamarck, L. Agassiz, Lütken et Lyman, Martens, H. Ludwig, Trichaster elegans, Zeïts. iür wiss. Zool., T. XXX[. 1878. 126 | OPHIURES. Trichaster Ag., Bras à ramification dichotome régulière à l’extrémitè seulement. D plaques buccales. Papilles buccales et dents cylindriques. Deux fentes génitales da chaque espace interbrachial. Tr. palmiferus Lam., Indes. 2, Fam. Asrronveminar. Bras non ramifiés. Astronyx M. Tr. Disque grand, à peau nue, et à brassimples non ramifiés. Pas de pla buccales. Bouche munie de papilles en forme de piquants sur ses bords. Papilles bras munis de crochets. Fentes génitales situées par paires dans chaque intervalle in brachial, dans une fossette près ‘de la bouche. A. Loveni M. Tr. ., Norvège. Astroschema, Gerst. Disque petit, à peau granuleuse, à bras simples, filiformes. A. oligactes Pa Antilles. Astroporpa Oerst. Disque petit, gibbeux, bras très longs, simples. Bouc munie de papilles coniques, pointues. A. annulata Lütk. A. affinis Lütk., An Astrotoma Lym. Ophioplax Lym. tot ARS 2, SOUS-ORDRE Ophiureae, Ophiures Bras simples, non ramifiés, qui servent à l’animal pour ramper. : Slioëh à bulacraires recouverts de plaques ventrales. Entre l’origine des bras sontsituées, autour de la bouche, cinq plaques buccales. " A. Pas de véritables papilles dentiformes ; disque et bras recouverts d'é ou de granules. # 4. Fam. OPmionermaTinar. Disque recouvert de petits granules. Plaques buc triangulaires, arrondies, le plus souvent plus larges que longues. Dents et papilles cales très nombreuses. Pas de papilles dentiformes. Bras munis de courts piquant sont situés sur le bord externe des plaques latérales. Quatre fentes génitales dans cha aire interbrachiale. | Ophiura Lam. (Ophioderma M. Tr.). Disque granuleux. Plaques buccales non Drulét dans les aires interbrachiales. 0. longicauda Linck. , Méditerranée. 0. Januarii Lül 0. brevispina Say, 0. brevicauda Lütk., etc. Avec deux fentes dans chaque aire interbrachiale : Ophiopsammus Lütk. Plaques ra non visibles. Sept papilles buccales. Bras naissant dans des échancrures du bord es PPS Pet., Pectinura Forb. Le 5 9. Fam. Ormozeriminar. Écailles du disque nues. Dents et papilles buccales nombi Pas de papilles dentiformes. Plaques buccales empiétant plus ou moins dans les : interbrachiales. Plaques radiales d'ordinaire grandes, nues. # Ophiolepis Lütk. (M. Tr. p. p.). Disque recouvert de plaques radiales et d'écailles: entourées d’une couronne de petites écailles. Plaques buccales larges se prolongean les aires interbrachiales. De chaque côté cinq papilles buccales. Piquants des bra et lisses, en nombre variable. 0. paucispina Say, côtes de la Floride. 0. annw mer de l’Inde. 0. cincta M. Tr., mer Rouge. Ophioglypha Lym. Disque recouvert il nues et inégales. Plaques radiales nues, Bras naissant dans des échancrures du di Piquants des bras d'ordinaire au nombre de trois. Écailles tentaculaires. 0. lacertosa Linck. (Ophiolepis ciliata M. Tr.), mers d'Europe. 0. Sarsi Lüt Forb., etc. Ophioceramis Lym. Dans les Ophiocten Lütk. et Ophiopus Lym. les bras n sur la face ventrale du disque, sans qu'il y ait des échancrures marginales. “ B. Téguments rugueux et épineux. init des bras sur les plaques 1 carénées. OPHIURES. 427 5. Fan. Opmiacanrmpas. De quatre à huit papilles buccales, auxquelles s'ajoute souvent une papille infradentaire impaire. Disque nu, granuleux, ou recouvert de petites écailles. Üphiacantha M. Tr. Écailles du disque couvertes de tubercules ou de corpuscules cal- . caires dentelés. Piquants des bras nombreux (6-9), forts et rudes, tellement développés à » l’origine des bras, qu'ils se rejoignent presque sur le dos sur la ligne médiane ; il en est - de même sur la face ventrale. Quatre à cinq papilles buccales, dont aucune n’est infra | dentaire. 0. selosa Retz., Sicile. O0. spinulosa M. Tr., Spitzherg. Ophiarachna M. Tr. 1 Disque recouvert de petites écailles granuleuses. Plaques buccales divisées par une suture - transversale. 7 à 8 papilles buccales. 3-6, piquants brachiaux. Très voisins du genre Pecti- - nura. Il faut y joindre le genre Ophioblenna Lütk. et les genres Ophionereis Lütk. et Ë Ophioplocus Lym., dont les piquants des bras sont courts. | 4. Faw. Amemurpar. | à 5, rarement 4 papilles buccales. Pas de papille infradentaire. Piquants des bras courts. _ Ophiopholis M. Tr. Disque plus ou moins granuleux, ou plus ou moins recouvert de petites épines. De chaque côté, 3 papilles buccales. Plaques brachiales dorsales entourées de petites plaques. 0. bellis (scolopendrina) Linck. 0. aculeata 0. F. Müll., mers du nord . de l'Europe. Ophiostigma Lütk. Écailles du disque granuleuses ou recouvertes de petites - épines. Des trois papilles buccales, l'interne est infradentaire. Trois courts piquants bra- - chiaux. 0. tenue Lütk. 0. isacanthum Say., Floride. Amphipholis Lym. … Ophiactis Lütk. Le ‘disque rond, recouvert d’écailles qui portent de courts piquants. “Seulement 1 à 2 papilles buccales, dont aucune n’est infradentaire. D'ordinaire six bras. 0. simplex Le Comte, Panama. 0. virescens Lütk., Amérique centrale. Hemipholis Lym. … Amphiura Forb. Disque recouvert d’écailles nues ; plaques radiales non recouvertes. ) papilles buccales seulement, dont l’interne est infradentaire. ;Piquants des bras courts xt réguliers. Bras minces, plus ou moins aplatis. À. filiformis 0. F. Müll., mer du Nord. A. squamala Delle Ch. (4. Chiajei Forb.), depuis la Méditerranée jusque dans la baie de Massachusetts. Amphilepis Lym. Une seule papille buccale. : “avec des papilles buccales, des dents et des papilles dentiformes nombreuses. Ophiocoma M. Tr. Disque uniformément granuleux, avec des plaques radiales recouvertes, 3-7 pi- -quants latéraux lisses, 4-5 dents, de nombreuses papilles dentaires et 4 papilles buccales. Une ou deux écailles sur les pores tentaculaires. 0. pumila Lütk., côtes de la Floride. 0. scolopendrina Lam., océan Indien. 0. nigra 0. F. Müll., mers du nord de l'Europe, etc. - Ophiomastir M. Tr. Face dorsale du disque recouverte d’une peau molle où d'une peau munie de petites écailles avec des piquants isolés. Au-dessus des piquants des bras, des pièces claviformes plusieurs fois dentelées à leur extrémité. 0. annulosa Lam., Java. 0. venosa Pet., Zanzibar. Ophiopsila Forb. 2 papilles buccales et 2 à 5 piquants latéraux. 0. aranea Forb. Ophiarthrum Pet. 6. Fan. Ormrorriemmas. Fentes buccales nues, dépourvues de papilles, mais munies de nombreuses dents. Plaques radiales très grandes. Ophiothrix M. Tr. Écailles du disque granuleuses ou recouvertes de poils mobiles, ou de piquants très grèles. Sur le dos, des plaques radiales, qui peuvent être nues. Des dents et des papilles dentiformes. Piquants des bras échinulés au nombre de 5 à 10. Les écailles sur les pores tentaculaires sont indistinetes ou font défaut. 0. fragilis O. Fr. Müll., mers d'Europe, etc. Ophiocnemis M. Tr. Fentegénitale divisée en deux par une plaque calcaire ; par suite ces fentes sont au nombre de cinq fois deux paires. Aires interbrachiales presque entièrement nues. Trois piquants latéraux aplatis. 0. marmorata Lam. Ophiogymna Lym. 1. Fin. Ormiomyxinar. Disque à tégument mou. Armature de la bouche formée de peliles plaques dentées ou de piquants. Ophiomyra M. Tr. 3 papilles buccales. Papilles buccales et dents sous la forme de petites écailles dentelées. Piquants des bras au nombre de 4-6, en partie revêtus par la peau nue, libres vers l'extrémité, qui est échinulée. Bras ronds, munis de plaques incomplètement développées. Pores tentaculaires sans écailles. RE 498 ÉCHINOÏDES. 0. pentagona Lam. , Sicile. Ophioscolex M. Tr. Papilles buccales et dents en forme d’ Les 5 à 4 piquants ‘des bras lisses, enveloppés dans toute leur longueur par la peau fo une gaine nue et rétractile. Pores tentaculaires sans écailles. 0. glacialis M. Tr. (Spit 9. CLASSE ECHINOIDEA’:. ÉCHINOÏDES, OURSINS Echinodermes à corps globuleux, ovale ou distodes entouré d'une loppe solide calcaire, ou test, composée de plaques polygonales non mo portant des piquants, et toujours pourvus d'une bouche, d'un anus el pendices ambulacraires pour la locomotion et parfois aussi pour la r ralion. Les plaques du squelette dermique se réunissent pour former un te non mobile, dépourvu de prolongements brachiaux dans la direction d et qui est tantôt régulier et rayonné, tantôt irrégulier et symétrique. Sau un petit nombre de Périschoéchinides fossiles, ‘tel que les Lepidocent plaques calcaires sont contiguës et solidement réunies les unes aux autres ri sutures ; elles constituent dus les espèces actuellement vivantes vingt r méridiennes, disposées par paires et correspondant alternativement à ambulacraires et aux zones interambulacraires. Les cinq premières pair gnées sous le nom de plaques ambulacraires, sont percées de trous, par] sortent les pieds ou tubes ambulacraires, et portent, de même que les plaques inlerambulacraires, des mamelons ou tubercules, sur FRE lent des piquants mobiles, de forme extrêmement variée. | La disposition en séries méridiennes de ces plaques, dont les der lacraires sont représentées au pôle apical par les cinq plaques ocellaires rangées interambulacraires par les cinq plaques génitales, en même te I 1 Voyez Ch. Des Moulins, Études sur les Échinides. Bordeaux, 1835-1857. — LE tre nographies d'Échinodermes vivants et fossiles. Neufchâtel, 1838-1843. La 5° livraison re l'anatomie du genre Echinus de Valentin. — L. Agassiz et Desor, Catalogue raisonné d milles, des genres et des espèces d'Échinides. Ann. sc. nat., 5° sér., vol. VI, VII et | 4847. —Joh. Müller, Bau der Echinodermen. Berlin. Akad. 1854. — J. Gray, Catalog recent Échinida or Sea-Eggs in the collection of the British Museum, 1855. — E. Des psis des Echinides fossiles. Paris et Wiesbaden , 1855-1858. — Lütken, Bidrag til K Echinoderme. Nidensk. Meddelelser. Kjobenhavn, 1863. — L.-J. de Pourtalès, Report of the Echini and Starfishes dredged in deep water between Cuba and the # Bullet. of the Museum of compar. Zool., 3° sér., 1869. — S. Lovén, Sur La structure des Echà Œtersigt at Kongl. Vetensk. Akad. Forh., 1871. Traduit in Archiv. für Naturg., 18175. les Échinoïdées. Kongl. Svenska, Vetenskaps-Academiens, Handlingar., vol. XI, n° 7 A. Agassiz, Revision of the Echini. Ilustrated Catalogue of the Mus. of comp. Zoo! t college, VIL. Cambridge, 1872-1874. — Id., Challenger Echini. Proceed. Amer. Ac 1879. : Voyez en outre les nombreux mémoires de Lamarck, A. Agassiz, L. Agassiz, Lütken, Cailliaud, Lovén, v. Martens, Troschel, Derbès, Desor, Grube, Peters, Cotteau, Hoffmann Metschnikoff, Stewart, W. Thompson, Pourtalès, Bolau, etc. É ÉCHINOÏDES. 429 la soudure des rangées de pièces interambulacraires, détermine les différen- ces que présente la forme de l'Oursin comparée à celle de l'Étoile de mer. L'espace pentagonal ou arrondi, que limitent, au pôle apical, les plaques ocellaires et génitales, et qui est traversé chez les Oursins réguliers par l'anus, - est occupé dans le jeune âge, avant que l'anus ait apparu, par une seule pièce, … dite plaque sub-anale, parce que cet orifice ne se montre pas à son centre, …. mais vers le bord (d'ordinaire près de l'ambulacre postérieur droit). Tandis que le bord des plaques apicales se résorbe, il apparaît à côté de la plaque sub-anale d'autres petites plaques, dont le nombre varie considérablement, et parmi lesquelles la plaque sub-anale est toujours distincte par sa grosseur. Chez les Salénides, ce disque central persiste, et il est probable que chez les Oursins irré- guliers il représente l'aire occupée par la plaque madréporique, tandis que chez les Oursins réguliers, il est de plus en plus refoulé par les nombreuses petites plaques du périprocte. Chez les Oursins irréguliers, dont l'anus, éloigné du pôle apical, apparait dans l'interradius impair (disposition qui est évidemment pri- maire, si l'on se rapporte à la situation de l'anus des Crinoïdes), la plaque ma- _ dréporique occupe la place de la plaque apicale; chez les Clypéastrides elle conservé sa position centrale, chez les Spatangides au contraire elle empiète sur les plaques apicales voisines. Cette disposition des plaques apicales des Oursins ressemble tellement à ce que montre le calice des Crinoïdes, que l’on peut les considérer comme homolo- gues, d'autant plus que, grâce au Marsupites, on reconnaît dans le disque cen- . tral du jeune Echinus la plaque dorso-centrale des Crinoïdes, dans les plaques apicales interradiales ou génitales, les basales, et dans les plaques ocellaires, les … radiales. Des formations nouvelles apparaissent pour constituer les ambulacres _etles aires interambulacraires à la périphérie du calice, les basales se conti- nuant avec les plaques interambulacraires et les radiales ou plaques ocellaires avec les plaques ambulacraires. La répétition des doubles séries de plaques dans . des aires radiales et interradiales donne aux Oursins réguliers cette forme rayon- . née en apparence régulière, qui cependant, comme le prouve un examen atten- _ if, présente une symétrie bilatérale imparfaitement régulière. Lovén parti- _Culièrement a montré que les doubles séries des plaques, qui constituent les cinq ambulacres des Oursins réguliers, sont disposées d’après les mêmes lois que chez les Spatangoïdes et les Clypéastroïdes irréguliers, que chez ces ani- maux le plan principal, qui donne pour les plaques ambulacraires du bord du péristome la même symétrie, doit aussi passer par un rayon déterminé. Ce plan, qui n'est strictement symétrique que pour les plaques ambulacraires du bivium, passe chez les Acrocladia et les Podophora par le petit diamètre du test, et se - Louve déterminé par la position de la plaque madréporique dans la plaque api- cale antérieure éroite. Pour s'orienter dans l'étude des rangées de plaques ambulacraires des diflé- vents rayons, Lovén les compte, ainsi que les interradius correspondants, à partir du bord droit du bivium, faisant ainsi passer le plan médian par le radius et l'interradius impairs. 11 désigne les ambulacres par des chiffres romains, et les interambulacraires par des chiffres arabes, de sorte que, par exemple, l'ambu- lacre postérieur droit porte le chiffre I, l'ambulacre antérieur ou impair le chif- 430 ÉCHINOÏDES. fre IT, l’interambulacre postérieur gauche le chiffre 4 et l'interambulacre : térieur impair le chiffre 5. Les plaques de la première rangée (dans lo naturel des nombres) de chaque ambulacre et de chaque interambulacre | désignées par la lettre a, ceux de la seconde rangée par lalettre b. Si l’on dère les plaques ambulacraires limitant le péristome d'un Échinoïde que que, on voit que les plaques I a, Il «, IT b, IV a, Vb sont plus grandes ét pi sentent un pore de plus, simple ou double, que les plaques I b, IT b, [IH a, 1 Va, et qu'ainsi partout, aussi bien dans les formes irrégulières que dans formes régulières, la conformation des plaques ambulacraires péristomales « trivium est asymétrique par rapport au plan médian du rayon impair et l'interradius, tandis que les deux ambulacres du bivium sont parfaitement : triques, ce qui démontre que la plaque apicale à laquelle aboutit le. pierreux, ou plaque madréporique, est la même chez les Oursins: bars chez les Spatangoïdes, c’est-à-dire est la plaque antérieure droite. F4 L'organisation interne des Oursins est surtout caractérisée par la positider a nerfs et des troncs ambulacraires. Entre les piquet, particulièrement nombreux dans la zone péris autour de la couche, se trouvent des pédice et chez quelques Échinides -abx cinq angles de orifice des tubes branchiaux ramifiés. NS Les Sphéridies, qui existent partout, excepté. les Cidaris, appartiennent aux ambulacres , e trouvent toujours sur les plaques du péris! parfois, comme chez les Cassidulides et 1 péastrides, elles sontrevêtues par la substance Lovén, qui les a découvertes, les considère : Fig. 451 — Brissopsis lyrifera es organes des sens (organes du goût): Dans avec des fascioles ou sémites au- Le tour de la rosette. 4, anus. coup de formes régulières, tous les tubes amb craires ont la même forme et sont munis d'une ventouse renforcée par. pièces calcaires ; dans d'autres formes, les tubes dorsaux n’ont pas de touses et sont pointus, souvent aussi échancrés sur le bord. Les Oursims" guliers possèdent d'ordinaire entre les tubes ambulacraires des branchies bulacraires sur une rosette formée de gros pores, à la face: dorsale: les locomoteurs sont très petits chez les Clypeastroïdes et s'étendent sur surface des ambulacres ou sont limités à la face ventrale. Chez les Spatangt des bandes spéciales, fascioles ou sémites, entourent différentes parties du elles portent au lieu de piquants des soies capitées (ce a vibratiles (fig. 434). # Les Échinides passent dans leur développement par la forme de baguette Dole (Spatangoïdes). Quand le jeune Oursin s’est débarra restes du Pluteus, il a encore de nombreuses modifications à subir, non ment rs sa forme générale, mais aussi dans la forme et le nombre d bouche et de l'anus. Le péristome des espèces de Spatangues encore je exemple, a une position presque lee et une forme pentagonale (co ÉCHINOÏDES. 431 dante à celle de FEchinopatagus fossile et du Palaeostoma actuellement vivant). On a même créé les genres Echinodiadema et Moulinisia pour des formes jeunes. Cestransformations dans les parties du test ont été étudiées par AL. Agassiz et tout particulièrement par Lovén, qui, par ses découvertes importantes, a fondé avec J. Müller la morphologie comparée des Échinodermes. Les phénomènes d'accrois- … sement du test sont les plus simples et les plus uniformes chez les Latistellés : parmi les Oursins réguliers. La formation de nouvelles parties du squelette a lieu … autour du calice; dans les ambulacres apparaissent, au-dessous des plaques ocellaires, une double rangée de plaques primaires simples, qui ne subissent pas dé modifications chez les Spatangoïdes et les Angustistellés (Cidarides), mais qui, chez les Échinides, se réunissent pour former de grandes plaques munies de trois, _ quatre, cinq paires de pores ou davantage. Ces grandes plaques s’élargissent con- sidérablement, en même temps que les paires de pores appartenant aux plaques primaires s'écartent avec régularité, et sont en quelque sorte comprimées dans _ la direction verticale, à mesure qu'elles s'approchent du péristome pentagonal fixé par les auricules, tandis que chez les Cidarides, où les bases des auricules _n'opposent aucun obstacle dans la direction des ambulacres, les plaques » primaires se développent régulièrement. Par suite, ici les plaques du péristome passent par-dessus la membrane buccale, qui est ainsi recouverte de nombreuses séries de plaques écailleuses, percées de pores. Chez les Latistellès aussi, sur _ la membrane buccale sont situées dix plaques percées de pores avec les tubes buccaux, et il est très probable qu'elles se sont séparées de la couronne avant que les auricules ne se soient développées. De jeunes Echinus, longs de 6m, . qui viennent de perdre le reste du Pluteus, possèdent en dedans des cinq pieds primitifs cinq paires de disques calcaires réticulés, traversés par un même nombre de petits tubes ambulacraires. Ges disques calcaires ne peuvent pas être “autre chose que l'ébauche des premières plaques ambulacraires primaires, d’au- tant plus qu'il s’intercale entre elles à la périphérie cinq petits disques, qui sont l'origine des interradius. (Comparez les plaques simples péristomales inter- ambulacraires de l’aire buccale des Spatangides.) Par suite, ces paires de pla- ques doivent apparaître sur le péristome plus tôt qu'aucune autre paire de la couronne, qui se forme à la périphérie des premières plaques ambulacraires pendant que se développe le squelette buccal, car, de même que chez les Asté- roïdes, le point de développement est indiqué par le bord de l'aire apicale. Le tentacule primaire impair serait, suivant Krohn, résorbé avant même que l'ori- fice buccal ne perce au dehors (?). Chez les Échinides irréguliers, qui, dans la plupart des cas, possèdent des branchies ambulacraires, les plaques affectent sur la membrane buccale ne symêtrie bilatérale. Chez les Cassidulides et les Spa- tangides, la membrane buccale reste dépourvue de plaques poreuses. … Les Oursins: vivent principatement dans le voisinage des côtes; un certain nombre cependant ont été rencontrés dans de grandes profondeurs. Ils rampent lentement et se nourrissent de petits animaux marins, de Mollusques et de Crus- tacés. Quelques espèces d'Echinus possèdent la propriété de creuser les rochers. On rencontre déjà des Oursins fossiles dans le Silurien ; mais les formes paléo- zoïques diffèrent considérablement des formes plus récentes et de celles qui xivent actuellement, surtout parce que, entre deux rangées de plaques ambula- 139 ÉCHINOÏDES. craires, s’intercalent au moins quatre, le plus souvent même cinq ou six cées de plaques interambulacraires. On a attribué à ces différences une si grande valeur, qu'on s'en est servi pou établir deux sous-classes : 1° Les PÉRISCHŒCHINIDES!, avec plus de deux ran= gées de plaques interambulacraires; 2 les ÉCHINIDES, avec deux rangées der plaques interambulacraires seulement. Ce dernier type commence à l'époque. condaire, mais il présente des formes intermédiaires et des particularités rappellent les caractères de l’ancien groupe paléozoïque, et qui se sont conservé encore aujourd'hui chez les Spatangoïdes (restes de pièces squelettiques se . couvrant comme des écailles), et chez les Oursins réguliers (Echinothurides). R cemment Cotteau a découvert dans les anciennes couches de la craie un Oursi le Tetracidaris Reynesi, qui présente dans chaque interambulacre deux rang de plaques intermédiaires, qui se continuent jusqu'au péristome?. Abstraction faite de ce caractère paléozoïque, le Tétracidaris présente tout à fait l'habitus des Cidarides. ; Morphologiquement, les rangées moyennes de plaques interarshale Périschæchinides rappellent les plaques intermédiaires des Astéroïdes, tandis que les rangées latérales chez les Échinides correspondent exclusivement auxwan- gées, qui ont persisté, des plaques ambulacraires. Le type le plus récent dérive manifestement du type ancien, dont les rangées de plaques ne ke été reléguées et ont disparu. de Parmi les Échinides qui apparaissent pour la première fois à bd Spb vel daire, les Cidarides réguliers (Angustistellés) sont principalement mb: dans le Trias par des formes rappelant singulièrement les Périschæchi tandis que les Spatangoïdes, qui sont les représentants les plus élevés dupe sont les derniers formés5. Dans le Lias, les Angustistellés et les Latistellés sont'à peu près en même nombre. La position sub-centrale de l'anus dans l'aire api est donc un caractère primaire, ce qui parait très étonnant, en présence des re ports avec les Cystides. Les anciens Échinides irréguliers du terrain jurassiqui présentent encore l’habitusdes Cidarides (parmi eux, l'Heteroderma libycum Cott présente déjà l'anus dans l'interambulacre), sauf dans la présence de lanu: dans l'interambulacre (Pygaster, Holectypus), et par les Galéritides de la ri tm mm a om mé pm ne) 1 Oursins avec plus de deux rangées de plaques dans chaque aire interambulacraire plaques intermédiaires sont hexagonales, tandis que les plaques adambulacraires, qui s'étendent jusqu’ au sommet apical et jusqu'au péristome, sont pentagonales. Les plaques ai lacraires, qui restent petites et sont percées chacune de deux pores, forment souvent : plusieurs rangées; anus situé dans l'aire apicale. 4. Lepidocentridae. Plaques interradiales écailleuses. Les plaqué adambulteraires!) S grandes que les autres. Paraissent avoir des rapports avec les Cystides. Lepidocentrus. J L. eifelianus 3. Müll. Perischodonus M. Coy. Pholidocidaris Meck et Worthen. 2. Palaechinidae. Toutes les plaques squelettiques interradiales granuleusés, sans tu primaires. Palaechinus Scouter. P. elegans M. Coy. Melonites Norw. Ow. Ogopons et Worthen. Lepidesthes Meek et Worthen. Protoechinus Austin. 5. Archaeocideridae. Toutes les plaques interradiales possèdent un tubercule p Archaeocidaris M. Coy. À. triserialis M. Coy. Eocidaris Desor. Lepidocidaris Meek et Lepidechinus Mall. Xenocidaris L. Sch. ue ? M. Cotteau, Sur le Tetracidaris. Bulletin de la Société géologique. Paris, 1875. : 5 Voy. E. Desor, L'Évolution des Échinides dans la série géologique et leur rôle da: mation jurassique. Bull. Soc. sciences natur. Neufchâtel. T. IX, 2 cah. 1872. OURSINS RÉGULIERS. 455 (Echinoconus) conduisent aux Clypéastrides déjà très répandus à l'époque ter- tiaire. Il est plus difficile de déterminer la filiation des Collyritides (encore dé- pourvus d'ambulacres pêétaloïdes), qui apparaissent déjà dans le Lias, et qui con- duisent par les Échinocorydes à bouche transversale déjà munie d'un labre, aux véritables Spatangides. Les Cassidulides apparaissent comme un rameau des Ga- léritides qui se montre déjà dans les couches jurassiques moyennes, perd l'appareil dentaire, et conserve des bandes ambulacraires semblables (Échinonéides), ou acquiert, comme les Clypéastrides, des ambulacres pétaloïdes. 1. ORDRE REGULARIA, ENDOCYCLICA, OURSINS RÉGULIERS … Oursins réguliers à bouche centrale munie d'un appareil masticateur porlant des dents, à bandes ambulacraires semblables et à anus sub- . central dans l'aire apicale. | La régularité du test n'est jamais complète, car il y a toujours un rayon qui ‘indique le plan correspondant au plan médian des Oursins irréguliers. Les ran- gées de plaques ambulacraires présentent par rapport à ce x me la même dis- position symétrique que chez les Spatangoïdes, en ce qui concerne la conforma- tion et la croissance des plaques du péristome dans le trivium, et la plaque . madréporique est également située dans la plaque apicale antérieure droite. -L'anus non plus n'est jamais exactement au centre, mais il apparaît en dehors de la plaque centrale, près de l'ambulacre droit postérieur; il est donc sub- central. Dans un cas (Heterodiadema Lybicum Cott.) l'anus est même situé en de- … hors de l'aire apicale dans l'interradius impair, disposition qui est un précurseur de sa position excentrique chez les Clypéastrides et les Spatangoïdes irréguliers. Il ne parait pas possible que le bord pentagonal du .péristome subisse des "modifications de forme pendant l'accroissement de l’animai, car les auricules, qui par leur position ont des rapports étroits avec l'appareil masticateur, sont solidement fixées au bord de la couronne. Mais la forme et le mode de crois- sance des plaques ambulacraires sont très différents suivant le mode de fixation des auricules. Chez les Cidarides, les auricules sont appuyées sur les plaques interambula- craires, aux côtés des ambulacres, et par conséquent elles n'opposent aucun obstacle aux plaques ambulacraires, qui pressent du côtè du péristome pendant la croissance du test. Par suite, non seulement ces plaques restent dans toute la longueur de l‘'ambulacre des plaques primaires étroites percées chacune d'un double pore, formant un ambulacre étroit, d'où le nom d’Angustistellés, mais encore, arrivées au bord de la couronne, ces plaques primaires s'en séparent, déviennent de larges écailles et s'étendent au-dessus de la membrane buccale. Chez les Échinides ou Latistellés, dont les auricules sont solidement fixées aux plus anciennes plaques ambulacraires de la couronne, les plaques qui sont lentement poussées contre le bord péristomal par suite de la formation continue TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 28 454 OURSINS RÉGULIERS. des plaques primaires (au bord de l'aire apicale), éprouvent une résistance « insurmontable, de sorte que le péristome arrête la couronne sur le bord de la « bouche. La pression ainsi produite par le développement du test, exerce une … influence correspondante sur la conformation des plaques ambulacraires. Celles-ci M en effet, ne restent pas d'ordinaire, comme chez les Angustistellés des plaques 4 primaires, mais se soudent de bonne heure de façon à constituer de grandes plaques, qui s'élargissent à mesure qu'elles s’éloignent de l'aire apicale. Déjà M chez des formes toutes jeunes (Strongylocentrotus) les plaques péristomales de « la rangée Ia... Vb, sont de grandes plaques ternaires et celles de la rangée ie Va, des plaques Dindires, c'est-à-dire que les premières résultent de la fusion de trois plaques primaires, les secondes de la fusion de deux plaques. - Dans les deux rangées a et b la première plaque primaire possède, outre le « double pore, un demi-pore marginal, de sorte que probablement chaque pläque« péristomale primaire est formée de deux plaques primaires originairement | séparées, dont l'une, terminale, possédant également un double pore, comprimée sur le bord, a été réduite de façon que le pore supérieur s'est oblitéré et que le pore inférieur s’est transformé en une encoche. Les plaques primaires n’ont pas ! toutes la même forme; toutes, en effet, ne s'étendent pas du bord de l'interam- ! bulacre jusqu'à la suture médiane, une portion d’entre elles s’est ainsi trans- formée en demi-plaques. La plaque primaire adorale et la plaque primaire abo- | rale de chaque grande plaque sont des plaques entières, toutes les autres plaques : | primaires situées entre elles, ou plaques intermédiaires, dont lé nombre aug- mente sur les grandes plaques jeunes, à mesure qu’elles sont plus rapprochées du sommet apical, sont des demi-plaques. Les grandes plaques se forment” la réunion des nouvelles plaques primaires, qui apparaissent entre le bord des plaques ocellaires et le bord aboral de la dernière grande plaque formée. Me les plaques primaires, qui entrent dans sa constitution, sont à l'origine d plaques entières, mais plus tard, quand la grande plaque s'accroît en largeur, les plaques primaires intermédiaires deviennent des demi-plaques, as accroisse Li ment étant empêché du côté de la suture médiane. ré L'accroissement des grandes plaques a lieu nécessairement suivant le diamètre. transversal par suite de la pression, qui s'exerce entre le sommet apical et le bord du péristome; la forme se modifie et entraine un changement dans la post: tion respective des pores. Chez les individus tout jeunes, les pores sont sit sur le bord externe, près de l’interambulacre, et forment sur chaque grand plaque une ligne, ou arc, à peine recourbée (arc primaire). À mesure que développement progresse, ces arcs changent de forme, les pores des plaq primaires entières se rapprochant de la suture médiane. De la sorte naissent ares secondaires des groupes de pores, qui présentent dans les différents gen des Latistellés des modifications caractéristiques. Enfin les grandes plaques stomales subissent aussi des changements; elles se fusionnent avec les contiguës, de manière à former des grandes plaques de deuxième, et pl de troisième ordre, en même temps que plusieurs groupes de pores se chant du bord péristomal se Dre en simples encoches (Strong trotus). La membrane buccale des Latistellés renferme aussi des plaques prin CIDARIDES. 459 libres. Ce sont dix plaques poreuses, qui ont dû apparaître avant la formation de la couronne et par conséquent représentent les premières plaques primaires. 1. SOUS-ORDRE Echinothuridene!. Échinothurides Oursins réguliers à test mobile formé de pièces squamiformes. La direction suivant laquelle ces pièces se recouvrent est en sens inverse dans les ambulacres et dans les interambulacres. Ambulacres larges, recouverts, ainsi que les interam- bulacres, de nombreux tubereules perforés, qui portent de petits piquants. Péri- stome et périprocte très développés, le premier recouvert, comme chez les Cida- rides, de plaques squamiformes percées de pores dans les ambulacres. Jadis on ne connaissait de ce groupe remarquable d'Oursins, qui se rapproche par la conformation des plaques des genres paléozoïques Archaeocidaris et Lepidechinus, que le seul genre Echinothuria Woodw. (E. floris) de la Craie; dans ces der- … nières années on a découvert dans les grandes profondeurs de la mer des genres encore vivants, Calveria W. Th. (probablement identique avec le genre Asthe- nosoma Gr.) et Phormosoma W. Th., qui présentent, comme le genre Echino- thuria, tous les caractères du groupe. Fax. EGRINOTHURIDAE. … Calveria W. Th. Écailles fortement imbriquées, très mobiles grâce à la présence de … membranes intermédiaires molles. Plaques ambulacraires très larges, chacune avec trois groupes de doubles pores, dont les plus rapprochés du bord interambulacraire sont les plus grands. C. kystrixz W. Th. Phormosoma W. Th. Écailles moins fortement imbriquées. Plaques ambulacraires sensiblement plus étroites que les plaques interambulacraires, avec des plaques entières et des demi-plaques alternant. Ph. placenta W.Th. Ph. urans W.Th. 2, SOUS-ORDRE Cidarideae, Angustistellae. Cidarides Oursins réguliers à test non mobile, formé de pièces soudées les unes aux autres, presque globuleux, aplati au péristome. Aires ambulacraires très étroites, rap- pellant celles des Palaeechinus (Périschæchinides) et formées de plaques pri- maires présentant chacune un double pore (à l'exception des Diplocidaris fos- siles). Rangées de pores doubles et ondulées. Aires interambulacraires très larges, avec deux rangées de gros tubercules ordinairement perforés, portant des piquants en massue très gros. Auricules non fermées, fixées sur les interam- bulacres. Péristome non échancré et dépourvu de branchies buccales. Appareil masticateur plus simple que chez les Échinides ; les mâchoires ne présentent pas d’orifice triangulaire. 1, Fa. Sazemiapar. Une seule plaque centrale ou un petit nombre de plaques près de l'anus (plaques sub-anales) au centre de l'aire apicale ; anus sub-central situé dans la 4 Voy.S.P. Woodward, W. Thompson /oc.cit., R. Etheridge, On the Relations existing between the Echinothuridae and the Perischoechinidae. Quartel. Journ. geol. Soc. London, 1874. 436 : ÉCHINIDES. direction de l’ambulacre postérieur droit. Cette conformation de l’aire apicale rappelle celle des jeunes Cidarides et des jeunes Échinides, chez lesquels l'anus traverse la plaque M centrale. Pendant longtemps on ne les a connus qu’à l’état fossile, jusqu au moment © Pourtalès, dans ses dragages dans les grandes profondeurs, a ramené une Salenia vivante, la S. var ispina À. Ag., Floride. Les Salénides sont principalement mésozoïques. Les Acrosaléniens jurassiques (Acrosalenia) se distinguent par des tubercules perforés, tandis que les Hipposaléniens de la Craie (Pellastes Age Hyposalenia Desor, Goniophorus Ag., » Salenia Ag.), de même que la forme actuellement vivante, Salenia varispina W. Th.; ont » des tubercules imperforés. 2. Fan. CIDARIDAE. Aire apicale avec de nombreuses petites plaques. Les aires inter- ambulacraires portent deux rangées de grands tubercules à piquants perforés. Interam- bulacres trois à cinq fois plus larg es que les ambulacres, avec deux rangées de grands tubercules primaires. Leurs piquants épais, cylindriques, souvent plus longs que le dia- ne du test, avec des granulations dans le sens longitudinal. C. melularia Lam. Antilles C. (Dorocidaris) papillata Flem. (C. hystrix), mers d'Europe. Phyllacanthus Brdt. Test rela- tivement renflé, avec un grand nombre de plaques coronaires. Zone de pores large. Pores de chaque paire reliés par un sillon horizontal. Les grands piquants primaires | aplatis, avec des granulations. Ph. bacculosus Lam., mer Rouge. Ph. imperialis Lam:, océan Pacifique. Porocidaris Desor. Piquants aplatis, striés longitudinalement, dentelés . sur les bords. La plupart éocènes. P. purpurata W. Th. Forme, actuellement vivante dans les grandes profondeurs. Goniocidaris Desor. Test d'ordinaire plus haut que large. Impres- sions en zigzag sur la suture médiane des ambulacres et des interambulacres. G. canalicu- lata À. Ag., Patagonie. Ici se placent les genres fossiles Diplocidaris Desor et RER ris Desor. Le genre Tetracidaris (T. Reynesi Cotteau) de la Craie doit formerun groupe Apart! au. moins de la valeur d’une famille, celle des TerRACIDARIDAE, caractérisé par lenombre plus grand (4) des rangées interambulacraires. Le test porte de grands tubercules : grannleux perforés et par ce caractère ainsi que par la disposition des doubles PT nee surtout du genre Diplocidaris Desor. PEN PRE 3. SOUS-ORDRE Echinidene, Latistellae. Échinides Aires ambulacraires plus ou moins larges, bien que toujours beaucoup P étroites que les aires interambulacraires. Les plaques primaires percées d' u ble pore sont disposées par groupes ordinairement de trois, ou se réuniss pour former de grandes plaques (de 3 plaques primaires, ou plus). Meml buccale nue, jamais recouverte de plaques squamiformes, mais portant ir paires de plaques ambulacraires primaires et dans les angles du péristome \ d branchies buccales ramifiées. 1. Fam. ARBACIADAE (Echinociduridae). Ambulacres étroits, souvent élargis et vers le péristome, avec deux rangées de tubercules primaires entre les deux rangées 3 rales de doubles pores. Plaques primaires disposées par groupes de trois, mais j; fusionnées en grandes plaques. Les pores commencent à se disposer en rangées versales sur la face orale. Auricules non réunies. Péristome très large, sans éch buccale. Système anal formé de quatre larges plaques. Mächoires avec un. petit o1 Pieds dorsaux . peunés. Piquants tenant le milieu entre ceux des Cidarides et Échinides. Arbacia Gray. Face buccale très aplatie. Test épais, modérément : La de longs piquauts. Tubercules égaux, imperforés. Ambulacres élargis vers le pér ÉCHINIDES. 451 A. aequituberculata Blainv., Méditerranée et Adriatique. À. nigra Gray, Chili. Podocidaris A. Ag. Coelopleurus À. Ag. 2. Fam. DrapemarTinar. Test mince; ambulacres étroits; longs tubereules creux. . Mächoires non réunies en arc. Dents comme les Cidarides. Pores par groupes de trois ou quatre paires disposés, comme chez les jeunes Échinides, sur une ligne courbe autour des tubercules primaires. Péristome avec des entailles et des branchies buccales. Diademu Schynv. Test assez mince, déprimé, à peu près deux fois aussi large que haut. Piquants très longs. Tubercules-sur les aires ambulacraires plus petits que sur les aires interambulacraires, disposés sur deux rangées et perforés. D. (Centrostephanus) longispinus Phil., Sicile. Astropyga Gray. Test très mince, à plaques lâchement unies, fortement dé- primé. Deux rangées verticales de tubercules sur les ambulacres, et un plus grand nombre sur les aires iuterambulacraires. Piquants plus courts et mâchoires beaucoup plus petites que dans le genre Diadema. À. radiata Lesk., Zanzibar. Echinothrix Pet. Test comme dans les Diadema; les ambulacres avec un grand nombre de rangées verticales de tuber- cules, qui restent plus petits. L'espace situé entre les rangées de tubercules primaires est garni de tubercules à peu près de la même grosseur. £. calamaris Pall., Indes. E. tur- carum Schynx., mer Rouge et Indes. loi se placent les æemicrparipas. Test épais. Tubercules des ambulacres petits, crénelés - et perforés. Rangées de pores simples se dédoublant en approchant du péristome. Ne comprend que des formes fossiles. Hemicidaris, Hemidiadema, Hypodiadema, Acroci- _ daris, etc. 3. Fan. Ecmmipag (Latisiellae). Test mince, ambulacres larges, portant deux ou plu- | sieurs rangées degros tubercules imperforés, crénelés ou lisses. Piquants d'ordinaire _ courts et subulés. Nombreux tubercules secondaires et miliaires. Péristome présentant _dixincisures et des branchies buccales. Auricules fermées. Les plaques primaires se … réunissent pour former de grandes plaques larges, portant plusieurs paires de pores. . disposées suivant des lignes courbes transversales sur le tubercule de la plaque. Desor groupe les nombreux genres de cette famille, suivant le nombre des paires de pores que présente chaque tubercule ambulacraire, en deux sections, les Oligori et les Polypori; il subdivise la première section en trois, suivant que les paires de pores sont disposées sur une rangée méridienne (unigéminés), ou sur deux rangées (bigéminés), ou sur trois rangées (trigéminés), ou en d’autres termes sont disposées sur des rangées transversales chacune de deux ou trois paires, et la deuxième section en deux, suivant que les nombreuses paires de pores (5 ou davantage) forment un demi-arc externe ou laissent . reconnaitre des rangées longitudinales régulières. Cette classification peut n'avoir pas une bien grande valeur, mais elle rend de grands services pour la détermination des Espèces et malgré l'opinion d'A. Agassiz, qui réunit la plupart des Polypores avec les Echinometradae, nous la conserverons ici. ‘ A. OLIGOPORI. — Trois ou quatre paires de pores au plus sur chaque tubercule d'ane grande plaque ou des plaques primaires correspondantes. Temnopleurus Ag. Test régulier. Bouche quelque peu enfoncée. Pores disposés sur une rangée Simple, plus ou moins ondulée. Les angles des plaques squelettiques dans des fossettes profondes. Piquants longs et minces, plus courts sur la face apicale. T. Reynaudi _Ag., Ceylan. T. (Pleurechinus) bothryoides Ag. Temnechinus Forb. Microcyphus Ag. Test avec de petits tubercules peu nombreux et des aires ambulacraires grandes et assez nues. Piquants courts et fragiles. Zone des pores étroite, pores disposés suivant deux rangées verticales irrégulières. M. maculatus Ag. Japon Salmacis Ag. Test assez épais, avec quelques séries de tubercules granuleux, qui sont en même temps disposés régulié - rement en rangées transversales. Aire apicale saillante. Péristome étroit avec des incisures légères. Piquants courts, striés en long. Pores par groupes de trois paires, situés sur deux rangées verticales. Ambulacres larges. S. sulcata Ag., Australie. Mespilia Desor. Test glo- buleux, élevé, avec de petits tubercules granuleux. Zone moyenne des aires interambu- lacraires nue. Zone de pores larges: pores sur deux rangées verticales irrégulières. Les pores externes sont des pores suturaux. Piquants très grêles, courts. M. globulus Ag., + gi: # ÿ 438 CLYPEASTROÏDES. Japon, Philippines. Amblypneustes Ag. Test plus long que large, excessivement mince Zone de pores large; pores disposés par trois paires sur de courtes lignes courbes tran versales, l’ensemble formant des rangées verticales. Les pores externes sont des por suturaux. Piquants très fragiles et courts. À. formosus Val., Australie. Holopneustes inflatus Lütk., Nouvelle-Hollande. Rire Echinus Rond. Test plus ou moins globuleux avec de petits tubercules, à peu près même taille sur les ambulacres et sur les interambulacres, disposés sur deux ran Péristome étroit. Pores par groupes de trois sur une ligne courbe. Piquants forts. E. melo u Lam., Méditerranée. Æ. esculentus L. E. acutus Lam. E. ni D RE Blainv., Méd ranée, Norvège. E. miliarisO. Fr. Müll. E. elegans Dub. Koren, Norvège, etc. Toxopneustes Test plus ou moins conique; tubercules de même taille, zone de pores large; pores for mant trois rangées verticales irrégulières. Péristome très large et profondément entaillé Piquants courts et puissants. T. variegatus Lam., Brésil. Hipponoë Gray. Test grand, mince avec de nombreux petits tubercules disposés sur des rangées horizontales et des rangées | verticales irrégulières. Aire moyenne des ambulacres et des interambulacres souvent nue Péristome peu large, profondément incisé. Zone de pores large; pores disposés sur trois rangées verticales. Piquants courts, assez forts. H. variegata Lesk., îles Sandwich Phymosoma Haime. Hemipedina Whright. HS 8. POLYPORI. — (Juatre paires de pores ou davantage disposées sur une ligne courbe ! et par suite plus de trois paires de plaques primaires réunies dans chaque. amande : plaque. TE Strongylocentrotus Brdt. Test haut et épais, à contour légèrement pentagonal. Zone: des pores large, plus large que la zone ambulacraire médiane, limitée sur les côtés par deux rangées verticales de petits tubercules primaires, et portant des tubercules secondaires. Les aires interambulacraires présentent aussi de nombreux tubercules secondaires e liaires. Plaques péristomales de troisième ordre avec dix ou onze paires de pores. St. Droebachiensis O. Fr. Müll., Europe septentrionale. $£, lividus Brdt. —saxatilis L., Médi- terranée. Sphaerechinus Desm. Se distingue des genres précédents par la disposition lière des tubereules et les incisures profondes du péristome, et ne doit par conséqu être considéré que comme un sous-genre. Sp. granularis Lam., Adriatique, Méditerra océan Atlantique. Pseudobolelia granulata À. Ag., îles Sandwich, Echinostophus À. Ag. à face dorsale aplatie. Piquants plus longs que le diamètre du test. £. pire) A Zanzibar. 9. Fam. Ecaomerrapar. Test épais ovale ou elliptique. Tubercules imperforés; gr de pores disposés au nombre de quatre paires au moins sur des lignes courbes. branchies buccales. Aucune espèce fossile. Echinometra Rond. Diamètre transver: test oblique par rapport au plan principal. Tubes ambulacraires égaux, munis de. touses. Piquants grands, subulés. Æ. lucunter Ag. E. oblonga Blainv., océan Paci E.. rupicola À. Ag., Panama. Acrocladia Ag. (Heterocentrotus Brdt.). Rayon impair racco Piquants très épais et grands; ceux de la face buccale plus petits. A. frigonaria, mañ Ag., océan Pacifique. Podophora Ag. (Colobocentrotus Brdt.). Radius impair raccourci” quants aplatis, transformés sur la face dursale en plaques polyédriques juxtaposées com une mosaïque. Tubes ambulacraires dorsaux pointus, dépourvus ‘de ventouse. ” Both Seychelles. P. pedifera Brdt., Valparaiso. ss 2. ORDRE CLYPEASTROIDEAE. CLYPÉASTROÏDES ce Oursins irréguliers, déprimés, en forme de bouclier, à bouche pourvue d'un appareil dentaire, à rosette ambulacraire à c'14 autour du pôle apical el à anus excentrique. CLYPÉASTROÏDES. 459 Le corps aplati et en forme de bouclier possède le plus souvent des prolon- gements internes du squelette, piliers et lamelles, qui réunissent les faces dor- sale et ventrale. La plaque madréporique est centrale et le plus souvent s'étend sur toutes les plaques apicales, d'où les pores génitaux peuvent descendre dans les interradius. Les ambulacres sont très larges; leurs plaques sont percées de — nombreux petits pores tentaculaires, qui empiètent sur les interradius. Il est . re que les cinq ambulacres soient semblables; le plus souvent les paires de plaques du bivium et celles du trivium sont différentes; celles du bivium se font remarquer de bonne heure par leur grandeur. On peut considérer comme réguliers — abstraction faite de la position de l’anus — Echinocyamus (pusillus) et Laganum (depressum), chez lequel aussi les rangées de plaques des interra- dius ne sont pas interrompues, de même Encope (Valenciennesi), Clypeaster (ro- saceus) et Stolonoclypus (prostratus), chez lesquels les deuxièmes et parfois aussi les troisièmes plaques des cinq ambulacres se touchent, et par suite les plaques | interambulacraires péristomales sont séparées des rangées de plaques interambu- lacraires. Par contre sont irréguliers : Melitta era) et Rotula (Rumphii), … dont la deuxième et la troisième plaque ambulacraire sont élargies en dedans . seulement dans le trivium et en Ib et Va, de sorte que l” itéritiilatte postérieur impair n'est pas interrompu. Chez l’Echinarachnius (parma) et le Lobophora au _ contraire, les plaques en La et Vb sont plus élargies que dans le trivium, de sorte que l'interambulacre impair est fortement interrompu. Chez l'Arachnoides, les _ premières plaques ambulacraires sont si élargies, que les cinq plaques interam- bulacraïres péristomales sont complètement rejetées en dehors. L'étude des phases j jeunes montre que la conformation régulière avec cinq interradius égaux est Ja forme primaire, qui est le moins modifiée chez Echinocyamus et Laganum. Pendant le développement le bord du test subit des modifications, les plaques marginales passant peu à peu sur la face ventrale. C'est de la sorte que le péri- procte, qui est primitivement situé sur le dos, finit par être en grande partie . Les Clypéastroïdes présentent encore sous d’autres rapports des particularités, que l’on ne rencontre dans aucun autre groupe des Échinides. Il n’est pas rare que les plaques du squelette se séparent sur le bord du test (Rotula), ou s'écar- tent les unes des autres sur le parcours des rayons, de façon à limiter entre elles des ouvertures en forme de fentes (Encope). _ Les mâchoires de l'appareil masticateur, auxquelles les auricules servent d'appui, sont partagées en deux et sont situées horizontalement ; les dents qu’elles portent, sont tantôt horizontales, tantôt verticales. . Les cinq larges ambulacres pétaloïdes n'apparaissent que pendant le dévelop- …._ pement, et ne sont donc phylogénétiquement que des différenciations secon- «aires. Chez les Echinocyamus, ils sont tout à fait rudimentaires. Il est probable —…. que ce dernier n’est qu’une forme jeune de Clypeaster, de même que les Mou- linsia, Lenita et Runa, qui, suivant A. Agassiz, ne sont autre chose que des phases jeunes de Scutellides. Les Echinocyamus auraient donc avec les Clypeaster les mêmes rapports que chez les Cassidulides les Caratomus avec les Echino- lampas. La membrane buccale du péristome porte dix plaques ambulacraires, auxquelles s'ajoutent encore le plus souvent cinq plaques interradiales. 440 _ CLYPÉASTROÏDES. Si l'on vient, en outre, à comparer la structure des Clypéastrides avec celle. des Échinoconides (Galéritides), dont l'irrégularité du test est plus ou moi marqués, en même temps que les ambulacres ne sont pas pétaloïdes, on est auto- risé à admettre que ces derniers sont au point de vue phylogénétique les form intermédiaires entre les Cidarides réguliers et les Clypéastrides, qui ont com= mencé à apparaître dans les assises supérieures de la Craie. C'est pourquoi on doit les ranger dans ce dernier ordre, où ils forment un sous-ordre des we posé à celui des vrais Clypéastrides (Euclypeastrideae) 1. Fam. Gzypeasrrinar. Test plus ou moins aplati, pentagonal, avec une bouche cen= _trale munie d’un appareil masticateur, et une rosette ambulacraire très large. Faces di sale et ventrale du test réunies par des piliers ou des cloisons radiaires. Surface recouverte de fins piquants égaux. Plaque madréporique apicale entourée ordinairement de 5 ouvet tures génitales. À l'exception des espèces d'Echinocyamus de la Craie, CORAN L apparaitre dans les premières couches tertiaires. 1. Sous-Fam. Fibularinae. Petites formes globuleuses avec des ambulacres rudes et des cloisons radiaires internes. Les mâchoires, avec de longues dents, s'appuient chacune sur un des 5 appendices auriculaires, Echinocyamus Van Phels. Test petit, déprimé et elliptique, tronqué postérieurement, muni de cloisons internes et d’ambu- iacres pétaloïdes tout à fait rudimentaires. Pores non conjugués. E. angulosus Mer du Nord. £. pusillus O. Fr. Müll. (tarentinus Ag.) Méditerranée. Fibularia Lam Test globuleux, ovoïde. Ambulacres pétaloides, longs, ouverts. nr dr F. ouuhém Lam, Méditerranée. F. volva Ag., Mer Rouge. ie on re ae mm + np noi 2. Sous-Fan. Clypeastrinae. Test grand et large pourvu de piliers internes. Pétales la rosette ambulacraire très développés: Hächoires articulées sur les auricules. C peaster Lam. C. humilis Lesk. C. scutiformis Gm. CI. (Echinanthus) rosaceus Antilles, A 3. Sous-Fan. Lan Test déprimé. Ambulacres lancéolés. Aires intarebniis i étroites sur la face ventrale. Laganum Klein. Test gros, aplati, à rosette péristom: sans cloisons internes. Rosette ambulacraire pétaloïde presque fermée. Aires inter- ambulacraires étroites, à peu près la moitié aussi larges que les ambulacres. L. or biculare Ag., Java. L. depressum Less., Australie. Rumphia Desor. Se mn du genre Laganum par ses ambulacres longs et ouverts. À. rostrata Ag. 2. Fan. Scurezuinar (Wellilina). Test déprimé, discoïde, souvent lobé ou perfor face inférieure porte des sillons ramifiés. Les tubercules, ainsi qué leurs PAR d rent sur'les deux faces. a. Genres dépourvus d’incisures et de perforations. Anus près du bord. Dendraster Ag. Sommet ambulacraire excentrique. Sillons ambulacraires inf rieurs très ramifiés, s'étendant même sur la face supérieure. Anus plus près d bord que de la bouche. D. excentricus Ag., Californie. Le genre Scaphechinus, par À. Agassiz, se distingue par l'anus qui est marginal. Echinarachnius Leske tella). Ambulacres pétaloïdes largement ouverts. 4 pores génitaux. Sillons à lacraires de la face inférieure une seule fois ramifiés. Anus marginal. E. ; Gray., océan Atlantique. Arachnoides Klein. Test très plat. Sillons de la face. rieure au nombre de 5 simples et droits. 5 pores génitaux. A. placenta Ag océan Pacifique. Ici se place les genres fossiles Mortonia, Sculella. 1 Le sous-ordre des Galeritideae se différencierait des Clypéastrides par le contour arrondi pentagonal du disque, la position tantôt supérieure, tantôt marginale, tantôt inférieure de “et les bandes ambulacraires toutes égales. Pygaster Ag., Jurassique et Craie. Holectypus D presque toutes les espèces jurassiques. Déscoidea Klein, Craie. Echinoconus Breyn, cons, rieures de la SE Galerites Lam., Craie, etc. ' SPATANGOÏDES. 4 _ b: Genres présentant des perforations ou des incisures dans les rayons, mais sans - perforation derrière l'anus. _ : Lobophora Ag. Incisures ou perforations seulement dans les deux rayons posté- —__ rieurs. Ambulacres pétaloïdes courts et larges. 4 pores génitaux. L. bifora Ag., Madagascar. Le genre fossile Amphiope Ag., est très voisin. Astroclypeus Verr. F (Crustulum Tr.). Perforations dans les 5 rayons. # pores génitaux. A. gratulans Tr. €. Genres présentant des perforations ou des incisures dans les rayons et une perfo- _ ration impaire derrière l'anus, qui est situé près de la bouche. " Meilita Klein. Ambulacres pétaloïdes, larges, fermés. 4 pores génitaux. M. quin- …_ quefora Ag. M. hexapora Ag. M. testudinata Klein, Amérique. Encope Ag. Les deux ambulacres pétaloïdes postérieurs plus longs. 5 pores génitaux et une cloison interne autour de la cavité buccale. E. subclausa Ag. E. micropora Ag. E. emargi- L nata Ag., Amérique. Leodia Gray. Ambulacres pétaloïdes étroits et ouverts. Sillons à de la face inférieure ramifiés seulement près du bord, avec des pores génitaux. : Genres présentant des incisures au bord postérieur du test, dont l’une située der- “rière l anus rapproche celui-ci de la bouche. À rires Klein. Test 3 apré ee digité en arrière, en avant percé de trous. Sil- 3. ORDRE f SPATANGOIDEAE. SPATANGOÏDES meta de quatre F3 160 cure d'appareil maxillaire et d'appareil dentaire est un des caractères les üs importants de cet ordre. Et corrélativement la bouche primitivement cen- trale ou sub-centrale est rejetée pendant le développement dans l'ambulacre érieur, en même temps qu'elle change de forme; le plus souvent, en effet, elle se transforme en une fente transversale surmontée à la manière d’une lèvre par la grande plaque péristomale de l'interambulacre impair. La présence de ce labre estune particularité qui fait défaut aux Clypéastroïdes et qui ne se rencontre que dans les vrais Spatangides. La membrane buccale est par contre toujours dépourvue de plaques poreuses, mais est d'ordinaire recouverte de plaques cal- caires. Les plaques ambulacraires, à l'exception des plaques péristomales Ia... Vb, restent à l’état de plaques primaires. L'ambulacre impair diffère le plus sou- vent. des autres et dans cè cas n’est pas pétaloïde. On rencontre fréquemment sur le test des bandes de petits piquants ciliés, des fascioles ou sémites. Nulle parbil n'existe de glande génitale, ni de pore génital dans l’interradius impair. Pasplaque madréporique est toujours la plaque apicale de cet interradius et stétend aussi sur læ plaque génitale antérieure droite, qui n'est jamais séparée parune suture de l'aire apicale. La plaque apicale et les plaques ocellaires ont ubi en même temps un changement de position particulier. Quand la plaque porique est très développée, la glande génitale ainsi que le pore génital 119 SPATANGO DES. disparaissent sur la plaque apicale antérieure droite, parfois aussi, dans quel- ques formes, il en est de même de la glande et du pore génital de la plaque co respondante gauche, de sorte qu’il ne reste plus que deux glandes et d pores génitaux {Moira, Palaeostoma, Palaeotropus). Dans l’arrangement de ces plaques de l’aire apicale on peut reconnaître de modes, dont l’un est particulier aux anciennes formes fossiles de l’époque seco daire et se rencontre encore dans une seule forme vivante dans les grandes pr fondeurs, l’Hemiaster expergitus. Ici la plaque madréporique s'étend si pe arrière dans l'interambulacre impair, que les plaques ocellaires du bivium souvent même les plaques génitales de la paire postérieure et même les ple ocellaires latérales du trivium se touchent au sommet. Dans le deuxième m qui se montre déjà dans les étages supérieurs de la Craie, qui domine di l’Éocène, : et qui se rencontre te toutes les formes actuellement vivantes l'exception de l'Hemiaster, la plaque madréporique s'étend très loin en arrière, jusques entre les deux rangées de plaques de l’interradius impair. : Quant à la disposition desrangées de plaques dans la couronne, dont la symétrie latérale est surtout marquée 26 les Spatangoïdes, elle varie suivant les: familles et les genres, et même présente des modifications importantes pendant le déve- loppement ontogénétique, au moins dans le péristome. Ce dernier, dans le jeune âge, est partout pentagonal et central ou sub-central. Chez les Échinonéides, la disposition des plaques péristomales est semblable ce qu'elle est chez les jeunes Spatangus, sauf quelques modifications qui s° pliquent par les affinités de ce groupe avec les Échinides. Sur les plaques bulacraires de la rangée la... Vb le premier pore est marginal et incomplet, € à-dire est réduit à une simple encoche du bord, l’autre pore est un double pc comme du reste en présentent toutes les autres plaques primaires de l'ambul qui sont réunies par groupes formés de deux plaques entières et d’une « _ plaque intermédiaire. à Chez les Cassidulides la disposition des plaques ambulacraires péxiots est semblable à celle d'un jeune Spatangus, en ce qui concerne la grande il le nombre des pores. Les plaques péristomales de la rangée La... Vb pr tent deux pores, les autres un seul pore et occupent les angles proëémi de l’aire buccale pentagonale. À mesure que le développement progresse, se nonce de plus en plus la conformation du péristome particulière .aux Cas lides, et qui est très différente de celle des Spatangides; en effet, la bouché, allongée transversalement, reste au milieu de l'aire, et les interambulacres péristome très développés, particulièrement ceux de la paire antérieure, p sur les paires de plaques ambulacraires et donnent naissance au phyllode tubes ambulacraires présentent tous des ventouses. Il ne se forme jamais a du sommet du test de rosette pétaloïde, pas plus que chez les Échinoconit la Craie, pourvues de mâchoires, auxquels ressemblent les Échinonéides. : Quant aux Spatangides proprement dits, les formes jeunes, longues seul de quelques millimètres, se rapprochent &c la forme régulière, car leur est située presque au centre du péristome à peu près pentagonal. Les & cres correspondent aux cinq angles du péristome, les interambulacres plus larges correspondent à la plus grande partie des côtés. Quand le « SPATANGOÏDES. 443 pement est plus avancé les plaques ambulacraires s'éloignent, principalement celles du trivium, en même temps la plaque péristomale impaire de l'interam- … bulacre postérieur s'avance au-dessus de la fente buccale transversale de façon … à constituer un labre, et les paires de plaques de l'interambulacre postérieur contigües au labre constituent les larges plaques squelettiques désignées sous le mom de sternum et d'épisternum. À l'état adulte les plaques péristomales de l'interambulacre pair sont plus ou moins rapetissées, parfois même elles sont, … au moins celles de la paire postérieure, éloignées du bord du péristome (Fao- vin, Moira, Micraster). Chez le Breynia la paire antérieure est aussi eomplète- ment exclue du péristome. Les fascioles, qui du reste font défaut aux Cassidulides et aux Echinoneus, déterminent autour des pétales et de l'aire anale des dessins particuliers. Ces fascioles sont formées par une série de pièces calcaires placées sur les plaques uelettiques, portant sur l'animal vivant des clavulae ciliées et présentant à leur nombre et à leur position des différences constantes chez les diver- “ses formes. La présence d'une fasciole infra-anale est caractéristique pour la plu- pi des formes actuellement vivantes; elle décrit au-dessous du périprocte un Le nneat ‘au ovale fermé, et entraine un changement remarquable dans les plaques : ambulacraires correspondantes du bivium ainsi que dans leurs tubes ambula- . craires Chez tous les genres à fasciole sub-anale — Prymnodesmia Lovën — _ la sixième plaque dans les rangées de plaques internes du bivium (la et Vb), ‘ains ï que les deux ou trois plaques suivantes ou même davantage s'étendent coup vers le plan médian, leurs tubes — à l'exception de ceux de la sixième _ plaque — sont situés en dedans des fascioles et sont allongés commne des cirres. Les genres qui ne présentent pas de fasciole infra-anale, tels que les genres Hemiaster, Schisaster, Tripylus, etc., sont désignés par Lovén sous le nom de _ Prymnadeta. Les formes fossiles de l'époque secondaire étaient, à l'exception des Micraster, des Prymnadeta, ou étaient complètement dépourvues de fascioles (Adeta); chez E: Vèlles la régularité des plaques squelettiques était moins rigoureuse. Dans la plupart des Spatangides actuellement vivants les quatres ambulacres pairs sont. semblables et forment une rosette à quatre pétales, à laquelle peut Slajouter encore un cinquième pétale formé par l'ambulacre antérieur. Un petit nombre seulement, vivant dans les grandes profondeurs, tels que Homolampas fragilis À. Ag-et Palaeotropus Josephinae Lov. sont apétales et pourvus d'ambula- cres rubanés. Les plus anciennes formes, qui conduisent aux Spatangides, sont les Collyri- tides (Dysastérides), qui commencent déjà dans le Lias. Elles se sont séparées des anciennes formes régulières gnathostomes bien avant les Cassidulides et in- dépendamment d'elles, et par les Holastérides (Échinocorydes) principalement eré- tacées ont préparé l'apparition des vrais Spatangides. 444 - SPATANGIDES. 1. SOUS-ORDRE Cassidulidene. Cassidulides Test ovale, bouche centrale ou sub-centrale, pas de labre, ni de fas rosette d'ordinaire à cinq pétales. Forment le passage aux Oursins rêgu (Echinonëèus) et aussi aux Clypéastrides (Cassidulides) ; elles ont en effet très bablement des rapports phylogénétiques étroits avec les Échinoconides ou ritides, et représentent les derniers degrés de cette série, chez lesquels mâchoires et l'appareil dentaire ont complètement disparu. Elles CHAOS se montrer seulement dans les étages supérieurs de la Craie. + … 1. Fam. EcaiNonemmas. Forme “pique, allongée. Ambulacres simples, ruba T pétaloïdes. 4 pores génitaux. Bouche centrale. Système anal très large. Ambulacres des pores doubles, aussi bien sur les plaques primaires entières, que sur les demi-pla primaires intercalées entre celles-ci. Jauis placées à tort parmi les Galéritides, j que À. Agassiz ait montré que les formes jeunes de l’Echinolampas passent en sorte par une phase semblable à un Echinonëus, car elles possèdent d’abord des am lacres rubanés simples. Les Echinonéides ne sont représentées que par le seul enre F nonèus Van Phel., qui s’est perpétué jusqu'à l’époque actuelle. E. semélñart ur tilles. E. « yclostomus Leske, Zanzibar. 2. Fan. Gassuupas. En forme de bouclier élevé et arrondi. Rosetle ne faisant qu'exceptionnellement défaut. Bouche centrale ou sub-centrale. interambulacraires (principalement celles des deux interradius antérieurs) font tour du ét st (phyllode). Exceptionnellément il peut exister des fascioles, que, surtout avec la disparition des pétales ambulacraires, on obtient des formes | silion entre les Cassidulides et les Ananchytides (Homolampas). Rhynchopygus d'Orb. (Cassidulus Lam.) Test mince, rosette à cinq pétales bie loppée et quatre orifices génitaux. Bouche un peu excentrique, rejetée en avant-R. ca rum Lam., Antilles. R. pacificu A. Ag. Echinolampas Gray. Test a arrière. Branches de la rosette pétaloïde These Aire anale enfoncée. E. recen . Très voisins : Nucleolites d'Orb. Anochanus Gr. À. sinensis Gr., viviparé. — Genres d vus de rosette ambulacraire : Neolampas À. Ag. Test mince, ovale, cordiforme, amb simples, trois grands pores génitaux. AN. roitelie A. Au., Floride. Homolampas Test ovale, cordiforme, quelque peu déprimé, ambulacres simples, fascioles anale e anale bien “développées. Bras buccaux pentagonaux. Trois pores génitaux. ; A. Ag. Vit à une profondeur de 560 brasses. Floride. Conduit aux Mr or à | 2. SOUS-ORDRE Spatangideae. Spatangides Corps plus ou moins cordiforme, fente buccale excentrique avec un la lant. Le plus souvent une roselte à quatre pétales, plus rarement des lacres simples. Fascioles faisant rarement défaut. Les plus anciennes Coll commencent déjà dans le Lias et sont très communes dans le Jurassique SPATANGIDES. 445 la Craie, les Spatangides proprement dits ne commencent à se montrer que dans la Craie, et appartiennent principalement à l'époque tertiaire et à l'époque ac- tuelle. …. 4. Fax. Cozcvrrrdae (Dysasleridae). Formes à test ovale, allongé, encore dépourvues … dé rosette pétaloïde. Plaques ocellaires du bivium très éloignées du sommet. Le bivium a par conséquent son sommet particulier, qui est souvent situé avec les pores génitaux loin du sommet du trivium. Ce sont les plus anciennes Spatangides ; elles apparaissent déjà _ dans le Lias. Le péristome excentrique est encore décagonal et la fente buccale n’est pas _ en forme de fente transversale. Cette famille ne renferme que des formes fossiles qui dis- paraissent dans le Crétacé supérieur et parait conduire à la famille des Échinocorydes ou Ananchytides. Dysaster granulosus À. Ag., Jurassique moyen. Collyrites elliptica Desm. Metaporhinus Gueymardi Alb. Dans ce dernier genre l'ambulacre impair est situé dans une fossette profonde. 9, Fam. Anancuyrmas. Test ovale, appareil apical allongé, mais continu. Ambulacres simples; pas de rosette pétaloïde. Bouche en forme de fente transversale. Dans certains cas (Holaster) l'ambulacre antérieur diffère des autres. Disposition des plaques apicales comme dans le type ancien, les plaques ocellaires postérieures et parfois aussi les deux plaques génitales postérieures et les plaques ocellaires antérieures se touchant. Les fascioles apparaissent par-ci, par-à. Principalement crétacés. Outre les genres fossiles … Ananchytes Merc.., Holaster Ag., Cardiasler Forb., Infulaster Hagenow, Hemipneustes Ag. ete., on à trouvé des formes vivantes dans les grandes profondeurs. Elles appartiennent aux genres suivants : : _ Pourtalesia À. Ag. Test allongé, mince, presque semblable à une Holothurie, dépourvu _de pétale. Anus fortement réduit, supra-marginal dans une incisure profonde à l'extré- “mité postérieure du corps. Piquants longs et fragiles. Bouche à l'extrémité antérieure, dépourvue de lèvres. Quatre pores génitaux. Répète le genre crétacé /nfulaster. P. miranda A Ag., découvert à une profondeur de 349 brasses. — Les genres également retirés des grands fonds récemment décrits par W. Thompson, Aceste bellidifera (avec seulement deux ovaires et deux pores génitaux), Sterope rostrata (avec quatre appendices génitaux) et Calymne relicta (avec un double sommet), appar- tiennent aussi à cette famille, bien qu'ils présentent quelques particularités remar- $ quables. Enfin il faut citer ici aussile Palaeotropus Josephinae Lovén, chez lequel les ambulacres ne sont pas pétlaloïdes, mais qui possède une fasciole sub-anale. AS. Fam. SPaTANGIDAE. Test plus ou moins condiforme. Rosette à quatre pétales bien _ marquée. Bouche transversale bilabiée. Système des fascioles très développé ; exception- nellement les fascioles peuvent encore manquer. - 1: Sous-Fan.. Platybryssinas. Spatangides à test déprimé, à rosette à quatre pétales, dépourvus de fascioles. Platybryssus. Gr. Test ovale, aplati, à rosette à quatre pétales, sans aucune trace de fascioles, comme dans beaucoup de Spatangides crélacés. Peut étre con- sidéré comme une forme intermédiaire entre les Ananchytides ‘et les Spalangides. P. Roemeri Gr. Habitat inconnu. 2. Sous-Fam. Spatanginae. Spatangides à test ordinairement plat, à pétales lancéo- lés, non enfoncés, à fascioles sub-anaie et latérale; d'ordinaire pas de fasciole péripétale. a. Genres avec une fascivle unique, sub-anale. Spatangus Klein. Test. cordiforme. Ambuülacres pétaloïdes très étalés. Ambu- lacre antérieur profondément enfoncé. Les 5 aires interambulacraires avec de gros tuberculés. Sp. purpureus 0. Fr. Müll., Méditerranée. Sp. Raschi Lov., Côtes de Norvège. Maretia Gray. Test mince, avec de gros tubercules sur les interambu- lacres pairs. M. planulata Gr., Antilles. tie tint ragga 416 3. Sous-Fan. Leskianae. Spatangides dépourvus de fasciole sub-añalé m fasciole péripétale, qui limite la rosette ambulacraire légèrement enfoncée. P. pentagonal, recouvert de 5 plaques. Palaeostoma Lov. Test oviforme. Membran recouverte de cinq plaques triangulaires. Anus entouré de plaques anales, 1 ment comme une pyramide. Deux pores génitaux. P. mirabilis Lov., Antilles. 4. Sous-Fan. Brissinae. Pétales de la rosette d'ordinaire inégalement développé ou moins enfoncés, avec des aires interambulacraires étroites, FRCAOR/AS seul de petits tuberculés. Fascioles d'ordinaire nombreuses. : HÉ | a, PRYMNODESMIA. Genres pourvus d’une fasciole sub-anale. pe b. Genres avec une fasciole sub-anale et une fasciole interne, interrompant . Genres avec une fasciole sub-anale et une fasciole péripétale et quelquefois a . PrymnanerA. Genres dépourvus de fasciole sub-anale. SPATANGIDES. étale. ÿ Lovenia Desor. Test mince, allongé, étroitet tronqué postérieurement. Enfor ment ambulacraire peu profond. L. “cordifor mis Lütk., Golfe de Californie. Z gata Gray., mer Rouge. Echinocardium Gray. (Amphidetus Ag.). Test cordiforme, mince; pétales 4 rosette triangulaires. Le large ambulacre antérieur avec de petits pores, dans une tosbetté: E, Cab Penn. ., Brésil. E. medilerraneum Gray, terranée. avec une fasciole interne. Breynia Desm. Test épais. Trois fascioles, interne, sub-anale et péripé Grands tubercules dans l’espace fasciolaire péripétal. Br. Ans RIS Chine, Australie. Eupatagus Ag. Test mince, plat, elliptique. Pétales ambulacraires non | enfoncés. Les grands tubercules ne s'étendent pas dans l’espace limité par la fasciole péri- pétale. Pas de fasciole interne. Pas d’enfoncement ambulacraire msn lenciennesii Ag., Australie. k Rhynchobrissus À. Ag. Une fasciole péripétale et une fasciole. pe fo Ù un anneau complet autour de l'anus. R. pyramidalis À. Ag:, Chine 8 Brissopsis Ag. Test mince, élevé en arrière, plus ou moins oviforme: Som met presque central. Ambulacre antérieur un peu saillant. Pétales de. sette inégaux. Fasciole péripétale bien développée. Br. lyrifera Forb., Mé ranée. Kieinie luzonica Gray. # Brissus Klein. Test allongé et modérément haut. Sommet excentrique; en avant. Ambulacre antérieur peu développé. Pétales pairs de la osette & cés. Fasciole péripétale excessivement flexueuse. Fasciole sub-anale forte saillante. Quatre pores génitaux. Br. unicolor KI., Indes, pattes: natus K1., Antilles, Philippines. Ici se place : Metalia Gray (Plagionotus). M. maculosa Gmel. Îles Sévioni Meoma Gray. Test cordiforme, les deux paires de pétales inégaux, en dans des sillons profonds. Fasciole péripétale sinueuse ; fasciolé, subanale. ou moins incomplète. M. ventricosa Lam., Indes. Re Hemiaster Desm. Test plat, tronqué en arrière, avec uné fasciole pé et des pétales plus ou moins enfoncés. Les enfoncements ambulacraires rieurs servent de cavité incubatrice. H. cavernosus Phil., Chili. 4H. P. W. Th. H. expergitus. Lov. < Tripylus Phil. Enfoncement ambulacraire antérieur peu développé... F cale plate. Fasciole péripétale se continuant avec une fasciole latérale fasciole anale. T. excavatus Phil., Patagonie. Agassizia Val. Test mince ovale. Avec une fasciole péripétale et une latérale, Paire antérieure de pétales avec ‘une seule rangée de por ets trica À. Ag., Floride. ? Schizaster Ag. Test mince allongé. Ambulacre, antérieur largement e HOLOTHURIES. 447 ‘arrière. Pétales antérieurs de la rosette beaucoup plus longs que les posté- _ rieurs, tous quelque peu enfoncés. Fasciole péripétale continue avec une . fasciole latérale située au-dessous de l'anus. Deux à trois pores génitaux, S. canaliferus Ag., Méditerranée, Adriatique. S. /ragilis Dub. Kor., Norvège. Moira À. Ag. (Moera Mich.). Test mince, élevé, oviforme, a pétales pro- fondément enfoncés. Enfoncement ambulacraire antérieur prolongé jusqu’à la bouche. Fascioles péripétale et latérale. M. Schizaster. Bouclier ventral allon- gé, pentagonal, couvert de grands tubercules. Deux orifices génitaux seule ment. M. atropos Lam., Indes. 4. CLASSE HOLOTHURIOIDEA'. HOLOTHURIES Ds LIU bas 3 … Echinodermes cylindriques, vermiformes, à téquments coriaces renfer- ma t des particules calcaires, dépourvus de plaque madréporique externe, on à is d'une couronne de tentacules buccaux, le plus souvent rétractiles, el d'un anus terminal. be 2. 14 LE Fu LVL ifbasunia ie | Le » Holothuries se rapprochent des Vers par leur forme allongée et par leur très nettement bilatérale. Elles offrent particulièrement avec les Géphy- iens (Siponcles) une ressemblance extérieure si frappante, que pendant longtemps on les avait rangées dans le même groupe. L'organisation interne montre aussi eñtre ces animaux de nombreuses analogies, qui ont conduit à admettre à tort _uné parenté phylogénétique directe entre ces deux groupes (fig. 386). — Les téguments ne forment jamais un test calcaire solide, comme dans les ‘autres classes des Échinodermes, mais ils restent mous et coriaces, car l’incrus- 3 ation de sels calcaires se borne au dépôt de particules de forme déterminée (spi- -Cules) disséminées dans leur épaisseur. Les unes, qui ressemblent à des ancres, à des roues, à des häameçons, sont placées superficiellement, tandis que d’autres qui ont la forme de baguettes ramifiées, de disques criblés, ou qui constituent des PNA 1 * Fe Er 1 Outre les travaux anciens de J. Planchus, Bohadsch, Pallas, 0. Fr. Müller, Oken, etc., nous citerons particulièrement : G.F. Jaeger, De Holothuriis. Dissertio inauguralis, Zurich, 1853. — J.-P. Brandt, Prodromus descriptionis animalium ab H. Mertensio in orbis terrarum circum- navigatione observatorum. Fasce. 1. Saint-Pétersbourg, 1835. — De Quatrefages, Mémoire sur la Synapte de Duvernoy. Ann. sc. nat., 2° sér., vol. XVII, 1842. — J. Müller, Ueber Synapta digitata und über die Erzeugung von Schnecken in Holothurien. Berlin, 1852. — Gray, À description of Rhopalodina, a new form of Echinodermata. Ann. of nat. hist., 2° sér., vol. XI, 1853. — A. Baur, PBeiträge zur Naturgeschichte der Synapta digitata. 3 Abhandlungen, Dresden, 1864, et Iena, 1809. — Kowalewsky, Beiträge zur Entwickelungsgeschichte der Holothurien. Saint-Pétersbourg, 4807. — Selenka, Beiträge zur Anatomie und Systematik der Holothurien. Leitsch. für wiss. Zoo!., vol. XVIE, 1867,.et vol. XVILI, 1868. — C. Semper, Reisen im Archipel der Philippinen. Nol. 1, Leipzig, 1868. — E. v. Marenzeller, Kritik adriatischer Holothurien. Verhandl. der zoo. botan. Gesellschaft. Wien, 1874. — H. Ludwig, Beiträge sur Kenntniss der Holothurien. Arbeiten aus dem Zool. Institut. Würzburg, t. Il, 1874. À ‘ Voyez encore les ouvrages ou Mémoires de Delle Chiaje, Lamarck, Sars, Düben et Koren, Dalyell, Erohn, Leydig, Pourtales, Troschel, Ayres, A. Schneider, Costa, Selenka, Forbes, Grube, Nerrill, A. Agassiz, W. Thomson, etc. sltss' uma did need its dE SL ER RS 448 HOLOTHURIES. plaques plus grandes de tissu calcaire spongieux, sont situées plus profondé: dans le derme. Rarement la peau du dos est munie de grosses écailles (P: qui peuvent même porter des appendices épineux (Echinocucumis). Cette de conformation des téguments rappelle les plaques calcaires, qui se recouvrent manière des écailles, de certains Échinides (Échinothurides). Le squelette im est représenté partout par un anneau calcaire solide, entourant l'œsophage, fo de dix pièces radiales et interradiales alternes, auquel se fixe les muscles 1 tudinaux de la peau. LS On a considéré avec raison l'anneau calcaire comme une sorte dé squ interne et on l'a comparé morphologiquement aux auricules des Échinides (Be ce qu'indiquent les rapports de position des nerfs et des troncs aquifères- neau calcaire doit son origine à la calcification de la membrane conjor périviscérale qui limite le sinus œsophagien. Les pièces radiales et interra sont formées par l’agglomération de particules calcaires, réunies entre elles du tissu conjonctif hyalin ou fibreux. Ce même tissu réunit aussi les différen pièces, qui ne sont pas articulées entre elles. Exceptionnellement l'anneau caire peut être représenté par de petits groupes de réseaux calcaires à dants les uns des autres (Cucumaria japonica). Les pièces radiales’et int offrent des formes très diverses, qui donnent de bons caractères pou ces animaux. Chez les Aspidochirotes les pièces interradiales et radiales acuminées en avant et, quoique de taille diverse, ont cependant la même chez la plupart des Dendrochirotes au contraire les pièces radiales se conti avec deux appendices qui entourent les cinq vaisseaux tentaculaires. Le nor des pièces radiales est constamment de cinq, celui des pièces interradiales chez les Synaptides avec le nombre des tentacules, tandis que, chez les. thuries pulmonées présentant plus de dix tentacules, il est toujours de: La symétrie bilatérale ne résulte pas sbularhanl de l'apparition d'or impairs, mais principalement de la distinction, souvent très nettement m entre la face ventrale et la face dorsale. Parfois, comme chez certaines maria, la face ventrale est légèrement proëéminente en avant, de sorte bivium, et avec lui la face doféale; paraissent être raccourcis. Ces. Cuc pourraient être considérées comme le point de départ d’une série de forn dont la dernière est représentée par le genre remarquable Rhopalodina, dont a, pendant longtemps, si mal interprété l’organisation. L'extrémité Sup de la région du corps, allongée en forme de cou, correspond au pôle ora pôle above, ce que confirme la position de l’orifice sexuei entre la bo: l'anus. Le corps a la forme d'une fiole; son pôle inférieur corréspor I milieu de la à lac ventrale, dent la moitié orale et la moitié anale, et p —— [s°] [= er um = T S — eu 5 ä F mn (a) ee Lx] © = < [a = Ce d Ler | œ Q © [=] rs (= 2 @- («2 am mn S ri os [qe] an © © — @- am © TT T © un Œ- # ue me un he Rd ha mm Semper, qui admet la présence, non pas de cinq, mais de dix ambulacre qui par suite crée, dans l'embranchement des Échinodermes, pour laM lodina, une flasse spéciale (Diplostomidea)!. Les tubes ambulacraires ne S RE : À Code, Ue er Rhopalodina SHOP Gray. Morphologische Studien . men. Lee 1871. HOLOTHURIES. 449 partout situés régulièrement dans les cinq zones radiales, mais ils sont irrégu- lièrement dispersés sur toute la surface du corps (Dendrochirotes sporadipodes) ou bien ne se rencontrent que sur le trivium, où ils remplissent les fonctions - d'organes locomoteurs. Dans ce cas, l'Holothurie se meut sur la face ventrale, - qui est plus ou moins transformée en face plantaire (Psolus). En général les - pieds ou tubes ambulacraires ont la forme de cylindres terminés par une ven- . fouse; sur la face dorsale ils sont souvent coniques, sont dépourvus de ventouses et constituent les. papilles’ambulacraires. Les tentacules, qui sont aussi en com- munication avec le canal aquifère annulaire, et que l’on doit considérer comme des appendices ambulacraires modifiés, sont simplement cylindriques ou peltés (Aspidochirota), ou rarement pinnés, ou fréquemment ramifiés (Dendrochirota). On ne rencontre que rarement un deuxième cercle interne de petits tentacules (Phyllophorus). Les tentacules buccaux exis- tent partout sans exception, mais par contre dans une série de formes les tubes ambula- craires et même avec eux les canaux radiaires de l'appareil aquifère font complètement dé- © faut (Synaptides), et les seuls appendices am- bulacraires qui restent sur l'anneau œsopha- Bien sont les tentacules. La présence des pieds ambulacraires est un des caractères essentiels du type des Échinodermes; aussi cette réduc- “tion a-t-elle une grande importance au point _de vue de la classification, et doit-elle être e en considération tout spécialement dans lissement des divisions primaires (Pe- data, Apoda!), d'autant plus que les canaux É Dires et les tubes ambulacraires apparais- sent de très bonne heure dans le jeune animal. Les mouvements du corps sont principale- «ment sous la dépendance de l'enveloppe mus- Fig- 455. — Synapta inhaerens, d'après | Quatrefages. — 0, bouche; À, anus. On | æulo-cutanée, qui est très développée, et qui aperçoit le tube digestif par transparence | constitue une couche continue de muscles à travers la peau. circulaires tapissant le derme, d'où se détachent à la face interne cinq muscles longitudinaux radiaires, formés chacun de deux moitiés. Ces muscles s’insèrent sur les pièces radiales de l'anneau calcaire, directement ou bien par des fais- ceaux particuliers, qui traversent la cavité viscérale ; ils fonctionnent comme rétracteurs de l'æsophage (Dendrochirota) et déterminent l'invagination de la bouche. : - L'extrémité antérieure du corps, avec le disque buccal et la couronne de ten- tacules qui l'entourent, n’est bien distincte et proboscidiforme et complètement Lu » Contrairement à l'opinion de Brandt, qui divise les Holothuries en Pneumonophora et | Apneumona. Mais les poumons apparaissent à une période du développement embr yonnaire bien | postérieure, et, abstraction faite de leur fonction douteuse comme organe de la respiration, n'ont | certainement pas la même importance pour l'Échinoderme que. les pieds et les vaisseaux ambu- | lacraires . : : 29 TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 4° ÉDITe 450 HOLOTHURIES. rétractile que chez les Dendrochirotes, de sorte que le disque buccal peut s’in- vaginer et former un enfoncement iofundibuliforme. L'œsophage est eylin- drique, légèrement rétréei en arrière, et s'étend jusqu'au bord postérieur de l'anneau calcaire. Le segment suivant du tube digestif, que l’on peut considérer comme l'estomac, est d’ ofdiniäire également court; il est souvent séparé par un léger étranglement de l'intestin moyen ou intestin grêle, et représente une sorte d'estomac ich u: L'intestin est long, décrit une double circonvolation, et se termine par un large cloaque fixé par des muscles rayonnés à la paroi du corps. L'intestin n’est que rarement simple et étendu en ligne droite; d'ordinaire il décrit une double courbure. Dans sa pariie antérieure il est suspendu par à mésentère, au milieu de la face dorsale. La portion ascendante de l'intestin et la portion descendante qui lui fait suite, sont aussi fixèes par des replis més@ tériques à deux aires interradiaires. Chez les Dendrochirotes il existe dans son intérieur plusieurs replis iransversaux de la muqueuse, qui portent des. vais seaux sanguins, et qui fonciiouseraient comme des branchies intestinales (?). Le système nerveux est situé dans le disque buccal, contre l'anneau calcaire ; il en part cinq trones qui passent par des ouvertures existant dans les cinq | pièces radiales. ee troncs envoient des branches aux tubes ns 2 | envoie en avant aux tentacules buboids des canaux vasculaires avec is accessoires et des ampoules. Au vaisseau annulaire sont annexés des | vésie mité libre, incrustée de calcaire, percée de pores, et rer à chi madréporique. Le vaisseau annulaire envoie dans les rayons, sauf chez Synaptides, des troncs vasculaires qui traversent avec les mn milieu des champs musculaires, en envoyant, ché set) des brun munies d'ampoules aux tubes ambulacraires. La cavité viscérale;, tapissée | épithélium cilié, est très spacieuse. On doit considérer comme en faisant” des sinus qui communiquent avec elle, un sinus œsophagien, qui sép: paroi de l’œsophage de l'anneau calcaire, puis un sinus œsophagien acce et un sinus génital. Les ouvertures, par lesquelles l'eau de mer pénètre da cavité viscérale, se trouvent probablement dans la paroi du cloaque. Dans système vasculaire sanguin on distingue un vaisseau dorsal et un vaisseau à minal sur l’intestin. Le premier est formé par deux vaisseaux réunis pa réseaux, dont l'un (libre) envoie sur la branche ascendante de l'intesti espèce de réseau admirable, qui, chez les Aspidochirotes et les Molpad entoure le poumon gauche. Au point où la branche ascendante se recourbe se continuer avec la branche descendante, le vaisseau libre et le vaisseau it tinal se confondent plus ou moins, et finissent par se terminer à quel tance du cloaque. En avant le réseau vasculaire dorsal donne des bran glandes sexuelles. Le vaisseau ventral, plus simple, forme également seaux, qui rampent dans la tunique conjonctive de l'intestia et communiqu HOLOTHURIES. H51 avec ceux du vaisseau dorsal par de grosses anastomoses transversales. Sur le vaisseau annulaire aquifère, les réseaux vasculaires dorsal et ventral sont unis par un plexus circulaire. Un fait important, déjà connu de Tiedemann, c'est que . le vaisseau ventral se contracte du milieu vers ses deux extrémités et par con- . séquent fonctionne comme cœur. * On considère comme des organes resprratoires les appendices ramifiés et ar- _borescents de l'intestin terminal, ou poumons, dans lesquels l'eau pénètre par le cloaque, et dont le gauche, du moins chez les Aspidochirotes, est entouré d'un réseau de vaisseaux sanguins. Les poumons sont le plus souvent au nombre de deux, mais il y a des Holothuries qui en possèdent trois (Haplodactyla mol- padioides) ou quatre (Psolus complanatus, Echinocucumis adversaria, Rhopa- lodina). Chez les Synaptides ils n'existent point, mais on rencontre dans le mésentère des organes ciliés en forme d’entonnoir, isolés ou réunis par groupes, qui s ouvrent dans la cavité du corps. Ils rappellent les canaux ciliés des Sipon- _culides, qui ont la même connexion, et, de même que ceux-ci, servent peut-être à faire circuler le liquide de la cavité viscérale, ou bien sont des organes d'excrétion. Jusqu'ici on considérait généralement comme des organes d’excré- tion d'autres appendices des cloaques, qui n'existent pas toujours (les Synaptides men possèdent jamais), connus sous le nom d'organes de Cuvier. Cependant Semper a récemment contesté qu'ils aient une structure glandulaire; ils servi- raient, suivant lui, de moyens de défense, et pourraient à volonté être rejetés par le cloaque. _… Les organes sexuels forment un ou deux (Stichopus et Dendrochirotes) groupes - de tubes ramifiés, dont le conduit excréteur commun est situé dans le mésen- _tère dorsal et vient s'ouvrir en avant sur la face dorsale (Aspidochirotes et Synaptides), ou entre les deux tentacules dorsaux (Dendrochirotes). Chez les Thyones, V'orifice mâle est situé sur une proëéminence filiforme, qui fonctionne peut-être comme un organe d’accouplement. Les Synaplides el aussi, suivant Semper, les Molpadides sont hermaphrodites et produisent dans les mêmes folli- cules des œufs et des spermatozoïdes, mais pas toujours en même temps. Le développement est fréquemment direct; quand il existe des métamorphoses compliquées, les larves ont la forme d'Auricularia et passent par l'état de nymphe en forme de tonneau. Dans quelques cas les Jeunes, dont les mères sont probablement vivipares, restent longtemps fixés sur le dos de celles-ci (Clado- dactyla crocea) ; d'autres fois ils se développent dans une véritable poche marsu- piale sur le dos de la femelle, où de grandes écailles calcaires saillantes au- dessus des téguments et portées par des pédoncules, recouvrent des cellules renfermant les. œufs (Psolus ephippiger). Les Holothuries sont en partie des animaux nocturnes. Elles vivent le plus sou- vent près des côtes, dans des endroits peu profonds, où elles rampent lentement. Dans les régions septentrionales, elles paraissent en général habiter des eaux plus profondes. Les formes apodes se meuvent par les contractions de leur corps et à l'aide des tentacules buccaux ; les Synaptides s’enfoncent dans le sable. Leur nourriture consiste en petits animaux marins, chez les Dendrochirotes amenés à la bouche par des tentacules. Les Aspidochirotes remplissent leur intestin de sable, qui est entrainé au dehors par le courant déterminé par les pouinons. 459 PEDATA. Elles peuvent rejeter (principalement les Aspidochirotes) facilement par l'ouv ture de l’anus le tube digestif tout entier, qui se déchire toujours en arrière | vaisseau annulaire, et peut se reproduire de nouveau. Les Synaptes morcell leur corps en plusieurs parties par des contractions musculaires énergiq quand on les tourmente, et quelques espèces de Stichopus possèdent, suiv Semper, la propriété de transformer leur peau en mucus. Parmi les nombreux. parasites des Holothuries, qui vivent soit dans les poumons et la cavité viscéra soit sur la peau, les plus intéressants sont de petits Poissons appartenant genre Fierasfer, ainsi que le fameux Gastéropode Entoconcha Mülleri dans la Sy napta digitala (aussi dans l'Holothuria edulis, suivant Semper). On a aussi. contré comme parasiles des espècés de Pinnotheress Eulima, pee ainsi | l’Anoplodium Schneideri. 4 | Beaucoup de formes sont cosmopolites (Holothuria alra, arenicoia, ipotiel du moins elles habitent les mers tropicales, tout autour du globe; H. impatiens a été trouvée dans la Méditerranée. Trois espèces identiques des côtes orien- tales et occidentales de l'Amérique centrale (4. impatiens, subdivisa, glaber- rima), de même que quelques autre exemples analogues offerts par les Poissons, semblent prouver que des émigrations ont eu lieu avant la formation de l'isthme de Panama. Les genres les plus répandus, tels que Holothuria, Thyone, Psolus, Cucumaria, Hanlodactyles Chirodota, Synapta, semblent avoir eu comme centre primitif l’océan Indien. Quelques espèces, ee exemple Synarde similis vivent dans l’eau saumâtre. A Te De Jusqu’à présent on ne sait que fort peu de chose sur la ptésstoil des. Holot ries dans les époques géologiques antérieures à l’époque actuelle. On a déc de nombreux corpuscules calcaires fossiles provenant de la peau des Synaptid et des vraies Holothuries; les plus anciens provenaient des terrains jurassi 1. ORDRE PEDATA Holothuries pourvues de poumons et de tubes ambulacraires, tantôt r gulièrement distribués dans les aires radiales, tantôt diséréreen sur tou la surface du corps, à sexes séparés. 1. Fam. AsprnocmiroTar. Tentacules sculiformes, qui possèdent 4. ‘ampouk librement saillie dans la cavité viscérale, L'Annieat calcaire se compose de 5. pièces radiales et de 5 pièces interradiales plus petites. L’œsophage est dépot muscles rétracteurs. Le poumon gauche muni de vaisseaux venant du réseau dorsal dinaire un seul groupe de follicules sexuels sur l’un des côtés du gr {à ception des Stichopus). Stichopus Brdt. Corps prismatique à quatre faces, 20 (18) tentacules. Tubes 2 craires sur des tubercules, disposés sur 3 rangées longitucinales à la face ventrale 2 groupes de follicules sexuels dans le mésentère. S£. regalis Cuv., Méditerranée. St. variegatus S., Philippines. Sé. japanicus SIk., Japon. à Holothuria + 20 (rarement 25 ou 30) tentacules. Tubes ambulacraires di sém PEDATA. 455 la face ventrale aplatie, ceux de la face dorsale convexe papilliformes et disposés en ran- gées. Anus rond ou étoilé. H. tubulosa Gmel. (Holothuria. Tubes ambulacraires de la face ventrale beaucoup plus nombreux que les papilles du dos), Adriatique et Méditerranée. _H: inteslinalis Rathke, mer du Nord. H. atra Jäger. Vit par troupes dans les endroits … siblonneux des récifs de Coraux, iles Viti, Philippines.'Æ. edulis Less., Molluques, Nouvelle Hollande: avec H. tremula, vagabunda et quelques autres espèces, est l’objet d’un com- mérce sous le nom de Trépang. H. (Bohadschia Jäger, anus étoilé à 5 branches) argus Vis. Célèbes. H. vitiensis S. H. ocellata Jäg., Célèbes. Æ. (Stichopodes S. Tubes ambulacraires - en rangées) Grae/fei S. Luçon. H. monacaria Less., côtes orientales d'Afrique, Australie, . H. (Sporadipus Gr. Pieds ambulacraires épars sur le dos, les autres caractères des Holothu- ries). Sp. impatiens Forsk., Adriatique (cosmopolite). Sp. arenicola S., Bohol. Sp. Poli Delle Ch., Adriatique et Méditerranée. Sp. glabra Gr. (Sp. Slellati Delle Ch.), Méditerranée. Mülleria Jàg. 20 ou 25 tentacules. Face ventrale plane munie de pieds simples, très nombreux, face dorsale convexe munie de pieds plus rares. Anus armé de 5 dents cal- caîrés. M. lecanora Jäg., Philippines. M. nobilis SIk., Bohol. W, Agassizii SIk., Floride. Labidodemas SIk. 20 tentacules. Tubes ambulacraires disposés par paires sur 5 ran- gées longitudinales. L. Semperianum SIk., iles Sandwich. Aspidochir Brdt. 12 tentacules. Pieds ambulacraires sur à rangées, manquant en avant. Poumon divisé en 5 lobes. A. Wer- tensi Brdt., ile Sitcha. 2. Fan. DenprocarroTar. Tentacules ramifiés arborescents. Œsophage muni de muscles rélracteurs. Poumon gauche non entouré de vaisseaux. Organes sexuels formant deux groupés, un de chaque côté du mésentère. a. Pieds ambulacraires distribués également sur tout le corps, sans être disposés à en rangées (Sporadipoda). : = _ Thyone Oken. 10 Tentacules. Anus avec des dents calcaires. Th. fusus O. Fr. Tr Müll., Méditerranée, mer du Nord, etc., Th. villosus S., Cébu. Th. raphanus Düb, | Kor., Bergen. Th. (Stolus. Anus sans dents) gibber SIk., Th. Panama. St. firma &. SIk., Chine. Thyonidium Düb. Kor. 20 tentacules, cinq paires plus grandes, cinq paires plus petites, alternes. Tubes ambulacraires souvent moins nombreux dans les rayons. Th. pellucidum Vahl., mers de l'Europe septentrionale. Th. Drummondii Thomps., Sund, Irlande. Th. cebuense S. Orcula Tr. 15 tentacules, dont 5 plus petits. Anus dépourvu de dents. O0. Bar- thii Tr., Labrador. O0. punctala SIk., Charleston. | Phyllophorus Gr. 12-16 tentacules et en dedans un cycle de 5-6 tentacules plus petits. Pièces radiales de l'anneau calcaire perforées comme chez les Synaptides. Ph. urna Gr., Palerme, Naples. Ici se placent les genres Hemicrepis 3. Müll. {H. granulatus Gr.), Stereoderma Ayr. à b. Tubes ambulacraires disposés en rangées distinctes. Les aires interradiales en sont presque toujours dépourvues (Stichopoda). Cucumaria Blainv. Corps cylindrique à section sub-pentagone. 10 tentacules. Tubes ambulacraires simples, semblables, disposés en séries longitudinales dans les aires radiales. C. frondosa Gunner, C. pentactes L., mers septentrionales de l'Europe. C. Planci Brdt. (C. duliolum Aut.), Trieste. C. cucumis Risso, Adria- tique et.Méditerranée. C. Korenii Lütk., mer du Nord. Ocnus Forb. 10 tentacules. Sur le dos une seule rangée de tubes ambulacraires. Grosses écailles calcaires dans Ja peau. 0. lacteus Forb., Norvège. 0. minutus Fabr., Groenland. 0. assimilis Düb. Kor., Norvège. 0. Kirchsbergü Mell., Adriatique. Cladodactyla Less. 10 tentacules longs, fragiles, ramifiés. Aires interambula- craures latérales entre le bivium et le trivium très larges. CL. crocea Less. Proba- blement vivipare. Les jeunes sont fixés sur les appendices ambulacraires rudi- ‘mentaires du bivium, | Colochirus Tr. 10 tentacules. Sur le dos des papilles ambulacraires seulement: 454 APODES, . les tubes ambulacraires de la face ventrale sur deux rangées nettement séparées Anus avec des dents calcaires. C. doliolum Pall., Cap. Echinocucumis Sars. 10 tentacules. Tubes ambulacraires sur cinq rangs. Pea recouverte d'écailles-calcaires portant chacune un long piquant. E. typica pr Norvège. E. adversaria $S. Bohol. ; Psolus Oken. Les tubes sont disposés en séries distinctes sur un disque ven nettement limité; la face dorsale, dont la peau coriace renferme de gran écailles calcaires irrégulières, en est dépourvue. Ps. phantapus Strussenfel mer du Nord. Ps. antarcticus Philip., détroit de Magellan. Ps. cphppige” W. Th Les embryons se développent sur le dos de la femelle. Je 3. Fan. RaopaLopmdar. Corps en forme de fiole; interradius de la face dorsale rac- courci, trivium renflé sur la face ventrale. Tentacules pinnés. Bouche et anus situés Fun près de l’autre au bout de l'extrémité du corps allongée en cou. ù Rhopalodina Gray. Bouche avec 10 tentacules pinnés. Anus entouré dé 10 papilles r diales et de cinq saillies pointues interradiales. Dans chaque ambulacre une double ran- gée de tubes, 0 2. ORDRE dE a APODA. APODES és ST MERS RETENIR , VERD NPRNE RU À Holothuries dépourvues de tubes ambulacraires, avec ou sans 8 POURIOTER) toutes (?) hermaphrodites. 1. SOUS-ORDRE Pneumonophora. Pneumonophores Holothuries polos apodes avec des tentacules cylindriques, ou seutiformes, ou digités. Le poumon gauche est entouré, comme chez les Aspidochirotes, pa un réseau vasculaire Re qui provient du vaisseau dorsal. Hermaphrodites (? Fam. MorPanipar. Caractères du sous-ordre. Molpadia Cuv. 12 à 15 tentacules digités à leur extrémité. Œsophage pourva de asc Î rétracteurs. M. borealis Sars., mer hé Nord. M. chilensis J. Müll., Chili. #. Raephetes 2 i Cuv., océan Atlantique. 4 Haplodactyla Gr. Peau lisse; 15 ou 16 tentacules cylindriques simples. H. molpadioi ot S., Chine, Cebu. H. mediterranea Gr. , vermiforme, peut-être identique avec #4 Malpadia musculus Risso, Méditerranée, - Liosoma Brdt. Corps cylindrique court; 12 tentacules scutiformes. L. arenicola Stimps Æ San Pedro. L. sitchacense Brandt., île Sitcha. Caudina Sümps. Corps fortement rélréci en arrière, peau rendue rugueuse par de nor breux corpuscules calcaires, 12 tentacules digités. C. arenala Gould., Massachusetts. Echinosoma S. Corps semblable à une Ascidie. Peau recouverte de grosses écailles neuses. 15 tentacules en forme de tubercules. E. hispidum (Eupyrgus hépise Barret - Norvége. : 2, SOUS-ORDRE Apneumona. Apneumones Formes hermaphrodites dépourvues de poumons, munies de tentacules liné pinnés ou digités et d'organes ciliés, en forme d'entonnoir. ENTÉROPNEUSTES. 455 Fan. Synarrmas. Tentacules digités ou pinnés. Pas de vaisseaux radiaires dans la peau. Des organes ciliés en forme d’entonnoir, et des corpuscules calcaires en forme de roue ou d’ancre. … Synapta Esch. 10 à 25 tentacules digités ou pinnatifides, avec des corpuscules en forme “d'ancre dans la peau. S. digitata Mntg., mers d'Europe. Ayant la propriété de se mor- … celer. L'Entochoncha Mülleri, vit en parasite dans son intérieur. S. inhaerens 0. F. Müll., …. mer du Nord, Méditerranée. S. molesta S., Bohol. S. Beselii Jäg., iles Samoa, Philippines. LS Anapta S. 12 petits tentacules grêles pennés et de petites papilles. Corpuscules calcaires en forme de biscuit. A. gracilis S., Manille. Chirodota Esch. Tentacules scutiformes, digités et corpuscules en forme de roue dis- posés par groupes dans des vésicules de la peau. Ch. viliensis Gräfle., îles Viti. Ch. pel- lucida Nahl., mer du Nord. Ch. laevis Fab., Groënland. Ici se placent les genres Myriotro- chus Steenstr. (M. Rinkü), Olygotrochus Sars, Synaptula Oerst., et probablement le genre malheureusement incomplètement connu et douteux Rhabdomolgqus Kef. Les familles des Eupyrgides (Eupyrqus scaber Lütk., Groënland) et Oncilabides sont douteuses. ENTEROPNEUSTA'. ENTÉROPNEUSTES br: . On doit considérer comme représentant une classe spéciale, voisine des Échi- nodermes, et qu’on range le plus souvent parmi les Vers, le genre remarquable - Balanoglossus, qui rappelle les Tuniciers par sa respiration branchiale interne. Découvert par Delle Chiaje et tiré de l'oubli par Keferstein, cet animal intéressant . a été de nouveau l'objet de re- cherches approfondies de la part . de Kowalewsky et d'Al. Agassiz _ (ig. 456). _ C'est surtout dans la confor- mation des larves que se mani- _ festent les rapports de parenté avec les Échinodermes. La larve _ de Balanoglossus, décrite sous . lenomde TornariaparJ.Müller, avait été considérée par lui commeunelarved'Échinoderme. Et en effet elle possède, comme rig. 436. — Jeune Balanoglossus fortement grossi. — Pr, les Bipinnaria, deux bandes de trompe. On aperçoit les nombreuses fentes branchiales. cils vibratiles, dont l’une préorale entoure les lobes buccaux, et l'autre plus grande a un trajet plus longitudinal et se rencontre presque avec la première au pôle apical. Il existe en outre une autre bande ciliaire, préanale, située transversale- ment (fig. 457 et 458). Dans l'intérieur, un diverticulum du labe digestif devient un sac distinct, qui se transforme en appareil aquifère, et deux autres diverticules fournissent l'ébauche du péritoine. Un épaississement de l'ectoderme donne ! Kowalewsky, Anatomie des Balanoglossus. Mém. de l'Acad. des se. de St-Pétersbourg, vol. X, 1866. — E. Metschnikoff, Zeitschr. für wiss. ZLool., vol. XX, 1870. — E. Willemoes-Suhm, Ibid. vol. XXI, 1871: — A. Agassiz, The history of Balanoglossus and Tornaria. Mem. of the Amer Acad. of arts and sciences, vol. IX, 1873. Traduit dans Archives de Zool. expér., 1874. — tk A Spengel, Ueber den Bau und die Entwicklung von Balanoglossus, Amtlicher Bericht der 50. Nersammlung deutscher Naturforscher und Aerzte. München. 1877. 456 À Fig. 457. — Tornaria vue de Fig. 458. — Tornaria vue par la face dorsale, d’àäprêés Metschni- koff. — C, cœur ; de l'appareil aquifère ; P et P', sacs ee profil, d’après Metschni- koff.— 0, bouche; À, anus; $, pôle apical; W, ébauche de l'appareil aquifère. : Fig. 439. — Forme de passage de la Tornaria au Balano- glossus avec une seule paire de fentes branchiales. — 0, bouche; Bo, fente branchia- le; Ve, vaisseau sanguin cir- culaire ; P, sac péritonéal; C, cœur ; À, anus (d’après E. Mets- chnikoff). ques de l'intestin), qui se développent de plus en plus et deviennent d plus nombreux en arrière, où les glandes jaunes disparaissent. Enfin 1 ENTÉROPNEUSTES. naissance à un cœur pulsatile et s'enfonce dans une fossette de la vésicule Fig. 440. — Forme de passage de la Tornaria au Balano- glossus avec quatre paires de fentes branchiales. — 0, bouche ; A,anus; W, vési- cule de l'appareil aquifère; Wr, cordon cilié (d’après A. Agassiz). à la plaque apicale des 1 de Vers, et sur lequel ap a! deux taches oculaires. La transformation ail en Balanoglossus a été. par E. MASSE $. W, ébauche à autel fait suite er large et Les De e long fentes brans 7 FRE situés des mame verdâtres (appendi \ ENTÉROPNEUTES. 457 région, ou région caudale, est nettement annelée, blanchâtre et porte l'anus à son extrémité postérieure. De nombreuses glandes muqueuses unicellulaires sont situées dans la peau, formée d'une cuticule finement ciliée et d'une couche de cellules épaisse. L'en- veloppe museulo-cutanée, inégalement développée dans les différentes parties du | Corps, se compose d'une coute extérieure de fibres transversales et d'une couche interne de fibres longitudinales, et est complètement interrompue sur ia ligne médiane, sur le dos et sur le ventre. La cavité viscérale est très peu déve- loppée en beaucoup d'endroits, où elle est refoulée par du tissu conjonctif, qui sert en même temps de mésentère; dans la région postéri ieure elle est assez spa- cieuse. La trompe ovale, très contractile, sert en même temps de siphon, qui donne entrée à l'eau nécessaire à la respiration, et d'organe locomoteur. Faisant saillie au-dessus de la vase dans laquelle est enfoni atéls elle aspire l'eau dans sa , cavité par son ouverture terminale, dont l'existence a été récemment contestée par Spengel!; de là elle passe par une seconde ouverture postérieure située un peu au-dessus de la bouche, dans celle-ci et ensuite dans la chambre branchiale. La cavité buccale, dont l’orifice est placé derrière le bord antérieur du collier, est tapissée par une grande quantité de glandes muqueuses unicellulaires. La bouche n’est jamais fermée complétement, elle ne peut qu'être rétrécie par des” contractions énergiques du collier. La portion antérieure du tube digestif, qui vient ensuite, porte les branchies et paraît presque divisée en 8 de chiffre par deux replis. longitudinaux. L'intestin n’est pas libre dans la cavité viscérale, mais, à l'exception de sa portion postérieure, fixé aux parois du corps par du tissu conjonctif, et principalement (et alors dans toute sa longueur) au niveau des lignes médianes. Au-dessous de ces lignes, à travers lesquelles on aperçoit les deux troncs vasculaires principaux, deux sillons ciliés parcourent le tube digestif tout entier, et fournissent de petits sillons secondaires qui divisent la paroi interne de l'intestin en îlots. En arrière de la région branchiale apparais- sent, au-dessus de l'intestin, des amas cellulaires, qui se transforment peu à peu en poches à paroi interne vibratile. Ces appendices hépatiques forment, chez le B. minutus découvert par Kowa- | lewsky, de chaque côté une série simple; dans le B. clavigerus Delle Ch., ils sont pressés les uns contre les autres. L'appareil respiratoire, placé au commencement du tube digestif, fait saillie sur la région antérieure aplatie presque rubanée du corps, sous la forme d’un bourrelet longitudinal annelé, et renferme un système de lames de chitine, qui sont réunies entre elles d'une manière spéciale par des traverses. L'eau, qui à pénétré dans la bouche; passe, à travers des ouvertures particulières qui font communiquer la partie antérieure du tube digestif avec chaque branchie, dans les poches branchiales ciliées, et s'écoule par les pores latéraux que nous avons déjà mentionnés. Le système circulatoire se compose de deux trones longitudinaux situés sur la ! D'après cet auteur, l'eau pénétrerait dans le corps de l'animal par un pore vibratile situé à Ja base de la trompe. 458 ENTÉROPNEUSTES. En médiane, qui envoient: de nombreuses sorte {ransvers ales aux paroi tronc supérieur, su lequel le sang se eut d' arrière en avant, se divise ar | mité postérieure des branchies en quatre branches, dont deux latérales se buent aux côtés de la région antérieure du corps. Spengel considère comme centres nerveux des cordons fibreux, situés lignes médianes ventrale et dorsale immediatement au-dessous de l'épider qui se résolvent en un réseau de fibres ténues. Ces cordon ones anneau au niveau du bord postérieur du collier. ur Les organes sexuels, situés dans les lobes latéraux de la ES prennent un grand développement à l'époque de la formation des sexuels, dans T été pour le B. clavigerus, dans l'automne pour la petite A cette époque, les mâles et les femelles sont faciles à distinguer par da de leurs glandes génitales. Les œufs sont contenus isolément dans des ca} nucléées, et sont pondus, comme chez les Némertines, réunis en ru Ces animaux vivent dans Le sable, qu'ils imbibent de mucus tout. Ils remplissent leur tube digestif de säble et se meuvent à l'aide de qui, en s'allongeant et se raccourcissant tour à tour, entraine après du corps. Les deux seules espèces connues jusque dans ces derni été trouvées exclusivement dans le golfe de Naples. Récemment, Suhm en a découvert une troisième septentrionale et l'a déc de B. Kupfferi. | IV. EMBRANCHEMENT VERMES. VERS Animaux bilatéraux à corps inarticulé ou formé de segments semblables (homonomes,) pourvus d'une enveloppe musculo-cutanée et de canaux excréleurs pairs (vaisseaux aquifères), dépourvus de membres articulés. . Tandis que Linné désignait sous le nom de Vers tous les Invertébrés, à l’excep- tion des Insectes et des Araignées, et qu'il les divisait en Vermes intestina, mol- lusca, testacea et z0ophyta, on donne depuis Guvier à ce groupe des bornes beau- coup plus étroites, et l'on y réunit seulement les animaux dont le corps est allongé, plat ou cylindrique, et qui sont dépourvus de membres articulés. On ne doit pas méconnaître cependant que les Vers supérieurs, dont le corps est annelé, les Ax- nélides, par leur organisation et leur développement, se rapprochent des Arthro- podes, et qu'ils ont avec eux des rapports analogues à ceux que les Poissons et les Serpents présentent avec les Mammifères. Il existe aussi un certain nombre _ de formes, dont l'organisation présente une telle réunion de caractères spé- _Ciaux aux Vers et aux Arthropodes, que l'on est forcé de les considérer comme des formes de transition entre ces deux groupes, bien que plus rapprochées des Vers. Cependant de nombreuses raisons militent pour que l'on fasse des Vers et -des Arthropodes deux embrancheinents distincts. Et d’abord, les Vers plats les plus inférieurs sont très éloignés des Arthropodes, à ce point que, abstraction faite de la symétrie bilatérale, il est impossible de trouver aueun caractère commun. Ajoutons à cela les relations des Vers avec d'autres embranchements, tels que les Molluscoides et les Moilusques, les ressemblances entre leurs larves et les larves des Échinodermes, et même une sorte d'homologie entre l'organi- sation des Annélides et des Vertébrés, et l'on pourra se demander si les Vers forment véritablement un embranchement. L'un autre côté, les animaux que l'on y fait rentrer présentent un mélange de formes si diverses et entre lesquelles il est si dificile d'établir des groupes secondaires et de reconnaître les rapports génétiques, que de plusieurs côtés on a déjà tenté de scinder les Vers en plusieurs embranchements. C'est en vain que l'on cherche un caractère commun de pre- mière valeur. Car, ni la présence de l'appareil aquifère, qui est, il est vrai, si caractéristique pour plusieurs classes de Vers, ni la conformation de l'enve- loppe musculo-cutanée, ne peuvent être regardées comme des dispositions exclu- sives el caractéristiques. On n’a pu non plus jusqu'ici découvrir de forme larvaire particulière à tous les Vers et que Von puisse considérer comme un point de départ phylogéné- tique commun. La larve de Lovén, désignée depuis sous le nom de Tr ochosphaera ui : | VERS. ou Trochophora, démontre les rapports des Annélides avec les Rotifères Moiluscoïdes et les Mollusques, bien plus qu'elle n'indique les relations. Annélides avee les Vers inférieurs, les Plathelminthes ‘et les Némathelmintl du moins si l'on ne suppose pas de métamorphoses régressives considérables € les larves des Vers plats. En général la symétrie bilatérale se fait remarquer aussi bien dans la f du corps que dans la position réciproque et l’arrangement des organes, bien. parfois aussi on remarque des vestiges incontestables de la symétrie rayonnée ou quadri-radiée). La forme du corps, mou et contractile, adaptée pour dans des milieux humides, est le plus souvent allongée, plate ou eylindriq tantôt le corps paraît homogène et uniforme, tantôt il est divisé en segn plus ou moins distincts (zoonites, métamères). Sauf de rares exception: observe une face ventrale et une face dorsale, qui se distinguent par la po des différents organes. C'est sur Le nénpds que l'animal se ess. ou 1 bie 1 annelés, car chi eux elle dénote jusqu'à certain point, le degré d'élévation de l'o TNT 17 /. sation; on pourra donc, d'après: celte € a En & ration, établir les deux classes des Pk thes et des Némathelminthes pour les Vers et les Vers cylindriques. Les Vers anne partagent également en trois classes : les fères, ou Rotateurs, chez lesquels la'se Fig. 441. -- Tète et anneaux a ea tion n'est qu'extérieure et limitée a } d'une Eunice vue de dos. — T, tentacu. ments et où le système nerveux a une eo Ch di simple correspondant à celui dés Platodés po ; 2 appendices branchiaux des Géphyriens, qui ne présentent d'ordinair est vrai, aucune trace de segmentation leurs téguments et leurs organes, mais qui possèdent déjà, outre un ce ‘une chaîne ganglionnaire ventrale, et les Annélides qui ont un cérveat, chaine ganglionnaire ventrale et une segmentation des organes, corre plus ou moins à la segmentation extérieure. Chez ceux-ci les segm corps, primitivement tous identiques, ne restent pas toujours, il est. monomes; en particulier les deux anneaux antérieurs se réunissent Vers annelés les plus élevés pour constituer une région du corps, « l'ébauche de la tête des Arthropodes, et qui, comme cette dernière, ent bouche, et porte le cerveau et les organes des sens. (fig. 441). La confi . des segments suivants présente aussi fréquemment des modifications, que risent l'individualité du ve tout entier. ra VERS. A61 couche de cellules qui fonctionne comme matrice, l’hypoderme, ou au moins une couche de protoplasma parsemée de noyaux et le plus souvent une couche cuti- culaire homogène superficielle, qui est produite par la première, et qui reste excessivement mince et ténue chez les Vers inférieurs, tandis que chez les Néma- thelminthes elle forme souvent plusieurs couches parfois isolables, et que chez . nombre d'Annélides (Chétopodes) elle acquiert une épaisseur considérable et peut - même être traversée par de fins canalicules. Parmi les Plathelminthes, les Tur- . bellariés possèdent un revêtement ciliaire, qui est souvent directement porté par la couche cellulaire molle, ou par une sorte de cuticule mince et homogène, Les cils vibratiles sont du reste très répandus pendant l’état larvaire, principa- lement chez les Plathelminthes, les Géphyriens et les Chétopodes; on les ren- contre aussi localisés sur certains points du corps chez les Rotifères et les Cheto- podes adultes, et quelques formes même, par exemple les Chétoptères, peuvent en être presque entièrement couvertes. Dans les points où les eils font défaut, la membrane cuticulaire, qui se soulève parfois pour former des crochets ou des piquants, est composée d’une substance analogue à la chitine des téguments des Arthropodes, et peut comme ceux-ci porter, fixés dans des enfoncements, des formations cuticulaires de diverses sortes, telles que des poils, des soies, des hameçons, etc. Chez de nombreux Némathelminthes, ainsi que chez les Vers annelés, la euticule résistante se transforme en une sorte de squelette der- mique, qui limite la mobilité de l'enveloppe musculo-cutanée. Le tégument | résistant des Chétopodes et des Rotifères se divise en une série d'anneaux qui, de même que les segments du corps des Arthropodes, sont réunis par de minces bandelettes cutanées, et mus par des muscles cutanés, partagés en groupes correspondants. Les glandes sont très répandues dans la peau; elles sont tantôt unicellulaires, tantôt polycellulaires, et sont situées soit immédiatement au-dessous de l’épiderme , soit dans les tissus profonds du pure Les tissus placés au-dessous de l'épiderme, par la présence de muscles longi- … +500 et parfois aussi annulaires, forment une enveloppe musculo-cutanée, principal organe locomoteur des Vers. Chez les Vers plats, cette enveloppe est intimement unie au parenchyme du corps, chez les autres Vers elle limite la cavité viscérale, revêtue le plus souvent d'une lame péritonéale, qui fait en partie défaut aux premiers. Le rôle que cette enveloppe musculo-cutanée joue dans les mouvements des Vers doit faire attribuer une certaine valeur systématique aux formes particulières qu’elle revêt dans les différents groupes, valeur qu'il ne faut pourtant pas exagérer. La stratification et le trajet de ces muscles cutanés présentent le degré de complexité le plus grand chez les Vers plats et les Hiru- dinées, car les couches de muscles circulaires et longitudinaux enfouies dans une masse fondamentale de tissu conjonetif, sont croisées par des fibres mus- culaires dorso-ventrales, et parfois aussi, en outre, par des fibres obliques. Chez les Géphyriens et les Acanthocéphales, l'enveloppe musculo-cutanée est formée d'une couche: extérieure de fibres annulaires et d'une couche interne de fibres léngitudinales. La disposition est la même chez les Chetopodes, cependant ici Ja couche de fibres longitudinales, beaucoup plus puissante, forme, comme chez les Nématodes, deux rubans ventraux et deux rubans dorsaux. Chez les Néma- à ni sata À 469 : VERS. et chez les Rotifères les muscles sont réduits à à quelques faisceaux. Enfin il p encore s'ajouter des groupes de fibres musculaires qui servent à fixer les ors internes aux téguments. On doit aussi considérer comme des différencie particulières de l'enveloppe musculo-cutanée, les ventouses qui sont si fréqu chez les Vers parasites, ainsi que les fossettes et les rudiments de pieds (pc podes), garnis de soïes, des Chétopodes. Ces organes locomoteurs se dévelop principalement sur la face ventrale ; les ventouses avec leurs crochets, dans voisinage des pôles ou même vers le milieu du corps. Les parapodes sont posés par paires sur chaque anneau dans toute la longueur du corps, sur le ct dorsal aussi bien que sur le côté ventral, de sorte que chaque segment | | une paire d’appendices locomoteurs dor sale et une paire ventrale. de L'organisation interne des Vers varie extraordinairement suivant le mili dans lequel ils vivent, la forme, etc. Chez les Vers plats et ronds qui viv dans la bouillie chymeuse du tube digestif d'animaux supérieurs, comme par exemple les Vers rubanés et les Acanthocéphales, l'appareil digestif tout entier, ainsi que la bouche et l'anus, disparait entièrement. La nutrition se fait al par endosmose à travers les téguments. Quand il existe un tube digestif, la | bouche est située à l'extrémité antérieure du corps ou dans son voisinage sur la. face ventrale; l'anus, qui peut aussi manquer, même quand le tube digesti présent (Trématodes), se trouve à l'extrémité postérieure du corps ou sur le" dans son voisinage. En général le tube digestif est simple et ne se divise pas en plusieurs parties chargées de fonctions différentes. On distingue seulement d' dinaire un pharynx FAT un intestin moyen très dévelio etun inte “terminal court. Chez les Vers annelés, l'intestin moyen présente souvent au veau des limites de chaque segment des étranglements, de telle sorte qu'i forme ainsi une série de divisions, qui peuvent présenter en outre des pochi latérales paires, même ramifiées, sacs aveugles comparables aux Pam - patiques des animaux supérieurs. k Sous sa forme la ‘plus simple, le système nerveux est formé d'un ge impair ou devenu pair par l'écartement de ses deux moitiés, situé dans le) sinage de l'extrémité antérieure du corps, au-dessus de l’œsophage, que M peut rapporter au point de vue génétique à la plaque apicale de la Trochosphac re (larve de Chétopode de Lovén). Plus rarement il se présente sous la forme d'u anneau entourant l'œsophage, uni à des groupes de cellules ganglionnaires | matodes, fig. 105). Les nerfs, qui partent du ganglion, se distribuent symétri ment en avant et sur les côtés, se rendent aux organes des sens et forment. troncs nerveux latéraux qui se dirigent en arrière. Chez des Vers mieux orga on voit apparaître deux ganglions plus considérables qui sont aussi réunis pa commissure inférieure (Némertes). Chez les Géphyriens, au ganglion œsoph - supérieur, ou cerveau, s'ajoute une chaîne ventrale, qui lui est unie par un ank œsophagien et qui, chez les Annélides, présente une série de ganglions à calée sur son trajet. Les troncs latéraux se rapprochant sur la ligne m au-dessous du tube digestif, constituent avec leurs ganglions une chaine glionnaire ventrale, reliée au cerveau par une commissure œsophagiénne, se continue jusqu'à l'extrémité du corps, et pendant son trajet envoie à gau VERS. , 463 et à droite des paires de nerfs. Les organes des sens sont représentés par des yeux, des organes auditifs et des organes tactiles. Ces derniers sont unis à des expansions nerveuses et à des dispositions particulières des téguments (soies tac- . tiles) et se rencontrent déjà chez les Vers intestinaux sous la forme de papilles dE” . parent, renfermant même parfois des éléments cellulaires. C'estc hez les Némer-- Les que le système vasculaire fait sa première apparition ; il est composé de … deux troncs latéraux communiquant l’un avec l’autre à l'extrémité antérieure - communiquant avec des nerfs. Chez les Vers libres, ce sont fréquemment des appendices tentaculiformes, filiformes, situés sur la tête et sur les segments … (cirres). Les organes auditifs sont moins répandus. Ce sont des vesicules audi- tives placées soit sur le cerveau (quelques Turbellariés et Némertes), soit sur l'anneau æœsophagien (quelques Annélides branchiales). Les organes de la vue sont de simples taches de pigment en communication avec des nerfs, taches ocu- laires, ou bien il s’y ajoute des corps réfractant la lumière en nombre variable et de structure plus ou moins compliquée, que l'on considère en partie comme des cristallins, en partie comme l'équivalent des cônes cristalliniens. Peut-être doit-on regarder les fossettes ciliées des Némertes comme des organes d'olfac- tion; les organes caliciformes des Géphyriens et des Sangsues sont également des organes des sens. Le système circulatoire n'existe pas partout; il manque chez les Némathel- minthes, les Rotifères et les Plathelminthes, à l'exception des Némertes. Dans ces cas, le liquide nourricier pénètre par endosmose dans le parenchyme du corps, ou dans la cavité viscérale, quand elle existe, baigne les organes et imbibe les tissus; il représente alors un liquide Iympliatique ou sanguin trans- du corps par leurs extrémités recourbées ; dans le voisinage du cerveau, un autre tronc longitudinal situé le long du dos vient se réunir aux deux premiers par des anses transversales. Chez les Géphyriens, un vaisseau dorsal, situé le long du tube … digestif, s'unit en avant par une anse annulaire avec un vaisseau ventral. Dans le - vaisseau dorsal le sang se meut d’arrière en avant, et dans le vaisseau ventral … dans la direction opposée. C'est chez les Vers annelés que cet appareil acquiert son plus haut degré de complexité et peut même se transformer en un système de Vaisseaux entièrement clos, dont quelques-uns sont animés de contractions rythmiques. Presque partout on distingue un tronc longitudinal contractile dorsal et un trone ventral, qui sont réunis dans chaque segment par des anastomoses transversales recourbées en arc et parfois également pulsatiles. Chez les Hirudinées, le vaisseau dorsal communique librement à son origine avec la cavité viscérale remplie de sang, qui se divise souvent en un sinus mé- dian et en deux poches contractiles latérales, les vaisseaux latéraux. Quand il existe un système vasculaire, le sang n’est pas toujours, comme le liquide de la cavité générale, transparent et incolore, mais il possède une couleur parfois jaune ou verte, plus souvent rouge; qui, même dans quelques cas, est due aux globules sanguins. Le plus souvent l'enveloppe extérieure du corps tout entière sert à la respira- tion, mais parmi les Annélides on trouve déjà, chez les Chétopodes marins, des branchies filiformes ou ramifiées, le plus souvent appendices des pieds (fig. 4#2). On doit aussi attribuer un rôle dans la respiration aux tentacules des Géphyriens Matte ie 164 VERS. ess ‘organes excréteurs sont représentés par les vaisseaux aquifères, Cana de grosseur variable, Br: ment disposés, remplis d'un liqui _aqueux, renfermant aussi quelq granulations et qui débouchen : tissus du corps, ou bien par extrémité en forme d'entonnoir Fig. 42. — Coupe transversale d’un anneau d'Eunice. — Fragi librement dans la cavité. is- Melia de Ge drout Vote cérles dans ce cas ls peuvent aus nerveux. repos d'autres fonctions, comm de conduire au dehors de la cavité viscérale les produits sexuels. Fréquemme la face interne de leur paroi est recouverte de cils vibratiles, qui servent à faire mouvoir leur contenu. Chez les Vers annelés, où ils prennent le nom de. canaux en lacets ou d'organes segmentaires, ils se répètent par paire dans chacun | - des segments du corps (fig. 98). Une disposition toute différente nous est. offerte | È chezles Nématodes par les deux canaux latéraux, situés dans les champs latécrus qui débouchent par un pore dans le voisinage du pharynx. | A A côté de la reproduction sexuelle, la reproduction asexuelle par bourgeonne- ; 2 -ment et need ou plus rarement par la formation de cellules ses tion de ces nouvelles péabrations. A l'état adulte, les organes des. deux sexes se trouvent réunis sur un même individu chez les Vers plais et beaucoup d'Annélides. Chez les Géphyriens, les Némathelminthes et Rotifères, de même que chez les Némertes et les Microstomes parmi les Plathel- minthes et chez les Annélides branchiales, les sexes sont au contraire séparés, Beaucoup de Vers subissent une métamorphose et leurs larves sont alors = térisées par la présence d'un revêtement ciliaire uniforme, ou de couronnes et de rangées de cils. Chez les Vers rubanés et les Trématodes, qui peuvent d'or- dinaire, dans le jeune âge, se reproduire par voie agamogénétique, Ja métai or- phose devient une génération alternante plus ou moins compliquée, qui est. sou-| vent caractérisée par les milieux divers où vivent les individus issus les uns. autres, ainsi que par l'alternance de la vie parasite et libre. di Le genre de vie des Vers est en général très inférieur et correspond.à k séjour dans des milieux humides et à leur mobilité peu considérable. Beauco vivent en parasites dans les organes d’autres animaux (Entozoaires), plus r ment à la surface de leurs téguments (Épixoaires), et se nourrissent aux dépe de leur hôte; d’autres vivent librement dans la terre humide, dans la boue; d’autres enfin, et les plus élevés en organisation, dans l'eau douce Qu CESTODES. 465 1. CLASSE PLATHELMINTHES, PLATODES. VERS PLATS Vers à corps plat plus ou moins allongé, pourvus d'un ganglion cérébral, armés souvent de ventouses et de crochets, généralement hermaphrodites. Les Vers qui composent cette classe, et qui sont les plus inférieurs de tous par leur organisation, sont pour la plupart des Entozoaires, ou vivent dans la vase ou dans l'eau, sous les pierres. Leur corps est plus ou moins aplati et soit inarticulé et homogène, soit divisé par des étranglements transversaux en une série d'anneaux placés les uns derrière les autres et qui, bien que formant partie intégrante d'un animal simple et comme tels équivalents à des métamères, - tendent plus ou moins à s'individualiser et une fois séparés, peuvent même fré- quemment mener une vie indépendante. Ces segments sont des produits d'accrois- ments liés essentiellement à la reproduction, et n’indiquent nullement par leur _ assemblage, comme les anneaux des Annélides, une individualité supérieure et capable” de mouvements plus parfaits. Le système digestif peut encore faire - entièrement défaut (Cestodes), ou bien, s’il existe, être dépourvu d’anus -(Trématodes, Turbellaries). Le système nerveux est le plus souvent formé d’un double ganglion reposant sur l’œsophage, d’où partent en avant quelques petits … filets nerveux, etsur Les côtés, deux nerfs dirigés en arrière. Beaucoup de Platodes . possèdent des taches oculaires simples avec ou sans corps réfraclant la lumière. Les vésicules auditives sont beaucoup plus rares. Les vaisseaux sanguins et les . organes respiratoires manquent, sauf chez les Némertines. Partout le système … de vaisseaux aquifères est développé. Les organes mâles et femelles sont, excepté … chez les Microstomes et les Neémertines, réunis sur le même individu; les glandes femelles sont formées d'un germigène et d’un vitellogène distincts. Trés fréquem- ment le développement présente une métamorphose compliquée liée à la généra- tion alternante. Les Vers plats se divisent en quatre ordres : les Cestodes, les Trématodes, les Turbellariés, et les Némertes. 1. ORDRE CESTODES:. VERS RUBANÉS Vers plats allongés, le plus souvent annelés, sans bouche ni appareil digestif, munis d'organes de fixation à l'extrémité antérieure. Les Cestodes, parasites dans le tube digestif des Vertébrés, facilement recon- 1 Noyez, outre les ouvrages anciens de Pallas, Goeze, Zeder, Bremser, Rudolphi, Creplin, TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 30 466 CESTODES. naissables à leur corps rubané et annelé, étaient jadis universellement regat comme des animaux simples (fig. 443). depuis l'apparition de l'ouvrage de Steen sur la génération alternante, une autre ma de voir fut émise, suivant laquelle le Ve bané est une colonie animale, une chaîne maux simples, et l'anneau du Ver rubané, 1 glottis, un individu. Ces deux opinions peuven chacune se justifier, mais en présence de l'in possibilité de distinguer nettement chez des mes d'organisation aussi simples, aussi rieures, l'organe de l'individu, les phénor d'accroissement de la M © aga et les Caryophyllaeus qui ne pe de segmentation extérieure que de répt l'appareil sexuel dans chaque métamère. que dans d’autres cas les différents anne corps sont, il est vrai, nettement différen: et pourvus d'organes sexuels particuliers, n’acquièrent jamais une individualité indé dante, et que le plus souvent les Prog s'isolent, et même parfois (Echineibothri 1 après leur séparation de l’ensemble du Ver bané, peuvent continuer à vivre pendant A temps et même s'accroître considérable on sera donc conduit à conserver au Prog son individualité subordonnée et de degrë Fig. 443. Pasnid laginala (mediocaneliate) férieur. Il s'agit ici de rapports sembla Là 0 naturelle (d'aprés R.Leuc- ceux que nous avons rencontrés lorsque 1 avons étudié les Siphonophores. La partie antérieure des Cestodes se rétrécit plus ou moins et est dispo Leblond, Diesing, Tschudi, etc., G. Wagener, Enthelmintica. Dissert. inaug. Berolini, Id., Die Entwicklung der Lestoden. Nov. Act. Acad. Leop., vol. XXIV, suppl., 1851. — Id träge zur Entwickelungsgeschichte der Eingeweidewürmer. Harlem, 1857. — E. Blancharc cherches sur l'organisation des Vers. Anat. sc. nat, 5° sér., vol. VIL, VIE, X, XI et XIE 4849. — Van Beneden, Les vers cestoides ou acotyles, Bruxelles, 1850. — Id., ‘Mémoires vers intestinaux. Paris (1858), 1860. — Id., Iconographie des Helminthes. Louvain, 1859 Siebold, Ueber den Generationswechsel der Cestoden. Zeïitschr. für wiss. Zool., vol. et Ann. sc. nat., 3° sér., vol. XV, 1851. — Id., Ueber die Band-und Blaseniwürmer. L 1854, et Ann. sc.nat., 4° sér. vol. IV, 1855. — Küchenmeister, Ueber die Cestode meinen und die der Menichen insbesondere. Dresden, 1853. — Diesing, Ueber ein mäâsse Vertheilung der Cephalocotyleen. Sitzungsber, der Wien. 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Très fréquemment se trouvent sur la tête, Sur une courte éminence appelée Le rostellum, ou trompe, une double couronne de crochets, et en arrière sur les côtés, à égale dis- ue ; tance les unes des autres, quatre ventouses ou re _suçoirs (Zaenia, fig. 444); dans d'autres cas il n'existe que deux ventouses (Bothriocephalus), d'autres fois encore elles ont une structure très compliquée et sont munies de crochets (Acantho- bothrium). Enfin l'armature céphalique peut être “composée de quatre trompes protractiles recou- “ertes d'hamegçons (Tetrarhynchus), qui peuvent _ présenter encore dans une série d’autres genres des particularités très variées. Chez les Caryo- Fig. 414. — Tête de Taenia solium vue _phyllaeus elle est peu développée et n’est formée © face, avse le rosteltut, la rent que parure expansion lobée et frangée. ventouses. _— La portion du corps amincie qui fait suite à la tête, désignée sous le nom de cou, montre déjà en général très près de la tête les premières traces de segmen- fition. bes anneaux d'abord à peine marqués et très étroits deviennent de plus en plus distincts et de plus en plus larges, à mesure qu'ils sont plus éloignés de la _ tête. A l'extrémité postérieure ils ont atteint leur plus grande taille. Quand ils sont arrivés à maturité, ils se séparent le plus souvent du Ver et vivent pendant un certain temps sous la forme de proglottis isolés, parfois même dans le même milieu. | soegeler in Danmark og paa Island. Kongl. Danske Vidensk. Selsk. Skrift, 1863. — 1d., 85 ag til kundskab om fuglenes Baendelorme. Vol. VI, Kopenhague, 1869. — Ratzel, zur ‘Entivic- klungsgeschichte der Cestoden. 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Fraipont, Recherches sur l'appareil excréteur des Trématodes et des Cestoïides. Arch. de Biologie. t. I, Bruxelles, 4880. — A. Lang, Untersuchungen zur vergleichenden Anatomie und Histologie des Nervensystems der Plathelminthen. III. Das Nervensystem der Cestoden im Allgemeinen und dasjenige der Tetrarhynchen im Besonderen, Mittheil. Zool. Station Neapel. T. 11, 1881. — Kahane, Anatomie von Tænia perfoliata, als Beitrag zur Anatomie der Cestoden. Leitschr, für wiss. Zool. t. XXXIV, 1880. Fur Consultez en outre les travaux de Baillet, Blanchard, Bôttcher, Delle Chiaje, Dujardin, Eschricht, Knoch, Linstow, Mégnin, Metschnikow, Molin, Mosler, Naunyn; v. Siebold, Stein, Ste- panoff; v. Willemoes-Suhm, etc. 468 CESTODES. A cette structure extérieure si simple correspond une organisation intérie également simple (fig. 445). Au-dessous de la cuticule mince, qui chez ‘ L taines formes (constituée par p sieurs couches) est percée d res très fins, et porte souvent di cils immobiles, se trouve une trice formée de petites cellu dans laquelle sont éparses des lules cellulaires allongées et buleuses ou vésiculaires. mince couche de fibres muse laires longitudinales s'étend a dessous, ou même dans l'ép seur de la couche sous-cutici laire. Elle recouvre le pi chyme conjonctif, dans lec sont situés de gros faisceaux « fibres musculaires longitudinales, ainsi qu'une couche interne de fibres musculaires annulaires; ] deux couches sont traversées p cipalement sur les côtés par groupes de fibres dorso-ventra La disposition de ces muscles plique la grande contractilité | proglottis, qui peuvent se : courcirconsidérablementens’é Fig. 445. — ue pr PSE À SRE ” P'Épee Lt 2 u mur de Bothrio- contraire s’allonger jusqu'à cephalus latus. — pl, pli marquant la partie antérieure de l'anneau; pn, orifice mâle; pp, poche du cirre; sp, teindre le double de leur 1 canal déférent ; bb, sa portion musculeuse dilatée ; vg, vg', vg", Vagin ; ov, ovaires; mt, orifice de l’utérus ; mf', Pt À gueur normale, en même 1e utérus; cl, cellules musculaires qui entourent l'utérus; qu'ils s'amincissent. Le p cc, ‘corpuscules calcaires; ml, zone musculaire longi- É ; NS tudinale ; mc, zone musculaire circulaire; vt, | vitellogènes chyme conjonctif du corps (d'après Moniez). x compose de cellules dépoury de membrane d’enveloppe, situëéS dans un tissu lacunaire intercellulaire; dans lequel sont enfouis, non seulement les fibres musculaires, mais en tous les autres organes. Dans sa portion périphérique, principalement dar voisinage de la tête, il renferme des amas de petites concrétions calcaires mérées, que l’on s'accorde assez généralement à considérer comme des cel conjonctives calcifiées. Le système nerveux est formé par deux cordons latéraux situës en dehors troncs du. système aquifère ; leurs extrémités antérieures, quelque peu rene sont réunies dans la tête par une commissure transversale, et l'ensemble. sente les ganglions céphaliques (fig. 446). Jean Müller avait découvert dans du Tetrarhynchus attenuatus une petite nodosité aplatie, qu'il avait consid comme un ganglion, et G. Wagener avait confirmé son existence dans un grand Cv RIpa & Le er MAL S nt mp trs ie étés CESTODES. 169 bre d'espèces de Tétrarhynques. Vraisemblablement ces deux naturalistes avaient verts par F. Sommer et Lan- is, et regardés comme des nes nerveux par Schnei- , Schiefferdecker et Steu- ner. Les preuves histolo- ques sont, il faut le dire, encore insuffisantes. Chez la _Ligula, suivant À. Schneider, _il existe une large bandelette transversale à quelque dis- " derrière la tête, dans il lui a été impos- de reconnaitre des et des fibrilles. decker la considère comme de nature x que sa substance spon- renferme des cellu- nerveuses dépourvues Fra il décrit en effet dans le réseau spongieux des fibrilles longitudinales et un ement du cordon, dans quelexisteraient desnoyaux lulaires. Par suite, les ux renflements réunis par > simple commissure sont considérés comme des gan- nerveuse, et croit pouvoir af. observé la commissure transversale. Les cordons latéraux ont été plus tard décou- Fig. 446. — Système nerveux schématique du Tetrarh ME gra- culis (d’après À. Lang). — k, région céphalique; br, région du bulbe; sa, appendice caudal ; ikn, nerfs céphaliques internes ; akn, nerfs céphaliques externes; 7, trompes; san, nerfs des ventouses; sx, nerfs latéraux ou longitudinaux ; rs, gaines des trompes: rm, muscles rétracteurs des trompes; g, cerveau. Les organes des sens font absolument défaut; cependant on peut attribuer une certaine, sensibilité tactile à la peau, principalement à celle de la tête et des ventouses. L'appareil digestif manque aussi complètement. Le liquide nourricier déjà élaboré et prêt à être absorbé pénètre directement par endosmose dans le parenchyme du corps à travers les téguments. Par contre l'appareil excréteur est très développé. Il est représenté par le système aquifère qui se ramifie dans toute l'étendue du corps!. [l est formé originairement de chaque côté par deux canaux longitudinaux (un dorsal et un ventral, qui communiquent dans la tête par des anses transversales, et dans chaque anneau par des anastomoses éga- lement annales), Suivant l’état de contraction des fibres musculaires, ces Voyez Th. Pintner, Untersuchungen über den Bau des Bandwurmkürpers. Wien. 1880. 470 CESTODES. troncs longitudinaux et leurs branches transversales paraissent tantôt droits, _ tantôt ondulés ou en 2ig7a8 ; leur diamètre offre aussi des variations, de telle. sorte qu’on a attribué à leurs parois la faculté de se contracter. Ges troncs, dont la paroi est formée d’une mince membrane anhyste, ne sont que les con duits excréteurs d’un réseau de vaisseaux très fins, ramifiés dans la portion périphérique. du parenchyme, dans lesquels se déversent de nom- breux tubes longs et infundibuliformes, quicom=" mencent dans fe parenchyme par un entonnoir clos et vibratile (fig. 447). Dans beaucoup de cas, par exemple chez les Ligulides etles Caryo: phyllaeus, ces troncs longitudinaux se divisent. en plusieurs vaisseaux, qui sont réunis par, des anastomoses transversales. D’autres fois les deux troncs ventraux s’élargissent aux dépens des deux … troncs dorsaux, qui peuvent s’atrophier com= L plètement. À la paroi interne des fins vaisseaux se trouvent, à de courts intervalles et principa- lement aux points de bifurcation, des bouquets ‘de cils vibratiles, qui font circuler le contenu un. liquide et transparent. On y rencontre ‘aussi. 7 Rd LeUS (lames quelquefois des granulations, et pendant long Pintner). — Wb, origine des canalicules {temps on a professé l'opinion que les corpuscul BE à calcaires, que l’on voit accumulés en gran quantité en certains points, appartenaient à ces fins canalicules excréteurs;"e on pensait qu'il en était de même des concrétions des Trématodes. Cependant es. observateurs, qui se sont occupés récemment de cette question, sont arrivés à une autre manière de voir. Ils considèrent ces corpuscules calcaires comme des cel= lules de parenchyme calcifiées. Le point, où le système aquifère débouche. dehors, est situé en général à l'extrémité postérieure du corps, au bord postérie du dernier anneau, où les troncs longitudinaux se terminent dans une el “unie d'un pore excréteur. D’après les recherches de Leuckart sur le” ic cucuerina, les canaux transversaux dans les anneaux précédents se traité ment en vésicule par raccourcissement progressif et rapprochement des tro latéraux, vésicule qui acquiert un orifice après que l’anneau suivant s'est € ché. Parfois, mais rarement, les vaisseaux aquifères présentent fa hémé antérieure du Ver, des orifices en arrière des ventouses. sn Le système des vaisseaux aquifères nous a montré une spot Cor pondant en général aux proglottis; cette disposition est encore bien plus” noncée dans l'appareil sexuel (fig. 448). Chaque progloitis possède ses or composé de nombreuses vésicules testiculaires piriformes situées sur la dorsale, dont les pédoncules sont autant de canaux déférents, qui se dév dans un canal excréteur commun. L'extrémité sinueuse de ce canal es CESTODES. 471 faire saillie au dehors de l'orifice sexuel; elle constitue alors le cirre, ou organe copulateur, qui est parfois muni de pointes recourbées en arrière et qui, pendant l'accouple- EL ment, est introduit ‘art “4 n O dans l’orifice géni- T È RE % () © go 59 E tal femelle, souvent BEBE So 8808 © 0600 dans le même an- Be 0 © 09 L'appareil f PRE o neau. L appareil 1e- Vd Y99°° Lo So. 90 00 melle est formé d’un EX HE NES 2 : Cb M9 9 9° 2\0 ovaire, d'un vitello- ne Li NRA ce o o gène, d'une glande Ro. ou coquillière, d’un K De utérus, d'un récep- Va SCD 0.00 d 7 ÉR 5 É : “ [D 09 5 f O d > É tacleséminalet d'un Re °° 1° ER ; D HIS 9 © € 0 VE vagin, qui d'ordi- DS op 0 0 à CET naire débouche en Set °° | arrière de l'orifice sexuel mâle, le plus I x Fig. 448. — Proglottis de Taenia saginata, dont les organes sexuels mâles et souvent P «à pr pare femelles sont développés, (d’après Sommer). — Ov, ovaire; Ds, vitellogène entouré d’un bour- ou glande de l’albumine; Sd, glande coquillière; Ut, utérus; T, vésicules : EE testiculaires; V4, canal déférent : Ch, poche du cirre; X, sinus génital; Va reletet qui es{situé, vagin; N, cordons nerveux latéraux : Al, troncs longitudinaux du système à soit sur la face ven- aquifère; Ai, leurs anostomoses transversales. _ trale de l'anneau (Bothriocéphale), soit sur Je bord latéral (Ténia), et alternative- … ment à droite et à gauche. Il peut arriver aussi que les deux orifices soient placés loin l'un de l’autre, que l’orifice mâle se trouve sur le côté latéral, tandis que l'orifice femelle se trouve sur une des faces. À mesure que les anneaux devien- _ ment plus gros et s’éloignent davantage de la tête, le développement de l'appareil gé- nital progresse, de telle manière que les organes mâles arrivent à maturité un peu avant les organes femelles; alors a lieu l'accouplement et la fécondation, c'est-à- dire que le réceptacle séminal se rem- plit de filaments spermatiques. Ce n’est que plus tard que les organes femelles attei- _ gnent leur maturité et leur développement complet. Plus tard enfin l'utérus acquiert _ sa taille et sa forme normales, tandis que les testicules, puis les avaires et les vitellogè- Fig. 449. — Proglottis murs prêts à se séparer nes, après que l'utérus est rempli, se résor- % Ge réenie vagmate. We, tronc longitu bent plus ou moins complètement (fig. 449). dinal du système aquifère. Les proglottis, situés tout à fait en arrière et prêts à se séparer, sont les seuls, dont les organes sexuels aient parcouru toutes les phases de leur développement ; parfois même les œufs dans l'intérieur de l'utérus renferment des embryons déjà formés. On reconnaît par conséquent dans la série continue des segments la loi qui préside à la naissance et au développement progressif des organes les enveloppes de l'œuf ont été détruites par l'action du suc gastrique dan 472 CESTODES. sexuels et de leurs produits, et le nombre des anneaux, depuis le point où ces . organes commencent à s’ébaucher jusqu'au point où apparaissent les premiers. proglottis renfermant un utérus développé, montre le nombre de phases par. lesquelles chaque anneau doit passer avant d’arriver à sa maturité sexuelle: La longueur du corps d’un Ver rubané adulte est donc en général à peu près déterminée pour chaque espèce, du moins à partir de la tête jusqu'aux. premiers proglottis mûrs, quoique à la vérité le développement sexuel puisse avoir lieu dans un cas plus rapidement que dans un autre. Les différences que. l'on observe dans la longueur du corps dans une même espèce doivent être | principalement attribuées au nombre différent des proglottis mürs qui ne se. sont pas encore séparés. Les Cestodes sont ovipares, que les embryons se dève= loppent déjà dans les enveloppes de l'œuf, dans l'intérieur de l'individu-mère ; (Ténia), ou qu'ils se développent en dehors du proglottis, par exemple dans l'eau (Bothriocé phale). | Les œufs des Cestodes ont une forme ronde ou ovale et une taille médiocre (fig. 450). Leur enveloppe est simple ou formée de plusieurs membranes minces, ou bien elle constitue une capsule épaisse et résistante, qui, comme chez les Ténias, est formée de bâtonnets pla= … cés à côté les uns des autres et soudés par une substance intermédiaire, et offre par conséquent un aspect granuleux. Dans beau= coup de cas le développement embryonnaire a lieu en même temps que la formation de « ; l'œuf, et l’œuf au moment de la ponte con= Fig. 450. — Œufs renfermant un em- tient déjà un embryon hexacanthe;, rarement, Den Le = nf quadracanthe, tout formé; cependant chez beau- taenia; c, œuf de ‘Bothriocephalus La coup de genres le développement a lieu hors a du proglottis et seulement après un séjour pro- longé des œufs dans l’eau (Bothriocéphale). KE La transformation de l'embryon en Ver rubané n’a peut-être jamais lieu direc- tement dans le même milieu, dans le tube digestif de l’animal qui sert d'hôte: D'ordinaire on observe une métamorphose compliquée, parfois liée à des phèno= mènes de génération alternante (Echinococcus, Coenurus) ; les différentes formes; issues ainsi les unes des autres, vivent dans des milieux différents, et le pl souvent même trouvent les conditions de leur développernent dans des espèces. animales différentes, chez lesquelles elles parviennent par des migrations en partie passives, en partie actives (fig. 451). Les œufs abandonnent en général avec les proglottis, le tube digestif de l'hôte du Ténia; ils sont disséminés sur des tas de fumier, sur des tes, ou immergés dans l'eau, et de là passen avec les aliments dans l'estomac d'animaux herbivores ou omnivores. Après que | le nouvel hôte, les embryons devenus libres percent au moyen de leur sà (rarement quatre) crochets, dont les pointes peuvent se rapprocher et s’éloigr CESTODES. 475 alternativement, les tuniques digestives et passent dans les vaisseaux. Parvenus dans le système circulatoire, ils sont poussés très probablement par l'ondée sanguine, par des voies plus ou moins directes, dans les _ capillaires des dif- _férents organes, foie, poumons, mus- cles, cerveau, etc. _ Après avoir perdu leurs crochets, ils sont enveloppés d'un kyste de subs- tance conjonctive Fig. 451. — Développement du Taenia solium jusqu’à la phase de cysticerque et se transforment (en partie d'après R. Leuckart). — a, œuf contenant un embryon; b, embryon x : devenu libre; ce, bourgeon creux sur la paroi de la vésicule, dans lequel se en une gresse vésI- développe la tête; d, eysticerque avec la tête invaginée ; e, le même avec la tête cule à contenu li- dévaginée, grossi environ quatre fois. quide et à paroi contractile. La vésicule constitue peu à peu ce que l'on a ap- pelé un Ver eystique, que l’on rarigeait jadis dans une famille particulière d'En- _ tozoaires (Cystici). Sur sa paroi interne se développe un (Cysticerque!) ou plu- _ sieurs (Cœnure) bourgeons creux, au fond desquels se montre l’armature d’une o tête de Ténia, c’est-à-dire des ventouses et une double couronne de crochets. Si ces bourgeons creux se déroulent au dehors comme un doigt de gant, ils of- frent l’aspect d'une tête de Ténia portée par un cou plus ou moins développé, — qui présente même déjà des traces d'anneau. Il peut aussi arriver (Échinocoque) . que la vésicule-mère, de forme irrégulière, produise sur la face interne de sa paroi des vésicules-filles? ou même petites-filles, et que les têtes de Ténia pren- nent naissance dans l'intérieur de ces capsules secondaires (fig. 452). Le nom- bre des têtes, qui proviennent d’un seul embryon, est alors énorme; la vési- Cule-mère peut prendre un développement considérable, parfois atteindre la grosseur d'une tête d'homme, et par suite du mode de bourgeonnement affecter une forme très irrégulière. Par contre, le Ver rubané qui en dérive reste toujours - très petit et ne présente qu'un seul proglottis mûr. - Tant qu'elle adhère à la vésicule et qu'elle séjourne dans le même hôte, la _ tête ainsi formée, ne se transforme jamais en un Ver rubané sexué, bien qu'elle puisse atteindre dans plusieurs cas une longueur considérable et qu'après son déroulement au dehors elle puisse présenter une segmentation analogue à celle du corps du Ténia (Cysticercus fasciolaris de la Souris). Le Ver cystique, que l'on ne doit pas considérer comme un état hydropique anormal, mais comme une phase normale nécessaire de l’évolution, doit parvenir dans le tube digestif d'un autre animal pour se transformer, après sa séparation d'avec la vésicule caudale, en un Ver rubanëé sexué. Le transport a lieu passivement avec les aliments, lorsque ceux-ci sont composés de viandes atteintes de la ladrerie, ou d'organes ! Par exception, on rencontre chez quelques cysticerques deux ou plusieurs têtes. à + Il peut aussi se développer chez des cysticerques (C. longicollis, tenuicollis) des vésicules filles stériles. 474 CESTODES. infectés de Vers cystiques. Aussi est-ce principalement les Carnivores, les Insec- . tivores et les Omnivores, qui les avalent avec la viande des animaux, qui serven à leur nourriture, et qui hébergent dans. leur tube eu les Cestodes qui en. trique, passe alors dans l'intestin grêle, se fixe aux parois au moyen de son àr mature céphalique, et en se segmentant peu à peu, se transforme en Ténia. Du Scolex provient la forme annelée ou Stro- bile, par un accroissement en longueur et une segmentation simultanée, phéno- mènes que l'on peut considérer aussi comme une forme de reproduction aga- mogénétique (bourgeonnement suivant l'axe longitudinal). Mais comme c'est le corps du scolex qui s'accroit et se seg- mente, il semble bien plus naturel « partir de l'individualité de la chaîne tout | entière du Ver rubané et de lui subor-. donner l'individualisation des proglottis. Le développement du Ver rubané est al une métamorphose caractérisée par l'in= dividualisation de certaines phases évo= lutives. Si l’on adopte l’opinion des na- turalistes qui voient dans ces faits des D Déconmemnt à “hp Ph phénomènes de génération alternan coccus. — a Échinocoque renfermant des Fi on devra considérer les différents stades ne an Crea du’ développeñient) MERS SSS d'Échinococoque encore adhérentes à la paroi CYstique, le Scolex, le Ver rubané, de la vésicule; l’une d'elle est dévaginée. Proglottis, comme des générations D culières d'individus simples ou agrégés. L'embryon sera la grand'nourrice (E toscolex), la tête du Ténia ou Scolex la nourrice (Deutoscolex), le Proglottis r vidu sexué, tandis que le Ver cystique représentera la grand'nourrice nourrice réunies dans une même colonie, et le Ver rubané (Strobile) représent la réunion de la nourrice et des individus qu’elle a produits, c'est-à-dire les dividus sexués. Le Le développement peut aussi chez de nombreux Gestodes se simplifier coup. Fréquemment pendant la phase d'enkystement la vésicule est réduit appendice excessivement petit, le cysticerque devient une forme cystice où un segment portant les crochets embryonnaires est distinct d'un autre CESTODES. AT ment beaucoup plus grand, qui représente le Scolex (fig. 453). Dans d'autres cas la vésicule peut même manquer complétement, l'embryon ne produit plus - la tête du Ténia par un bourgeonnement sur une partie déterminée de son corps, mais se transforme lui-même directement en Scolex, de telle sorte que ce dernier ne peut pas être con- sidéré comme appartenant à une génération par- ticulière, puisqu'il est lui-même une forme plus développée de l'embryon (Bothriocéphale). Les an- neaux produits par le Scolex montrent aussi des degrés extraordinairement divers d’individualisa- ff. 5 LA: er gel lt Eu tion, et finalement même ne se développent plus cérale du Lombric, (d’après Metschni- du tout. La tête et le corps ne sont plus alors Éooiaes "à oyaecreotde aves la distinctes et ne représentent plus qu'un seul in- tête dévaginée. dividu caractérisé par un seul appareil sexuë, comparable à un Trématode, Caryophyllaeus, dont le développement doit être considéré comme une simple métamorphose d’un seul et même individu. Une découverte, qui offre un grand intérêt pour la solution de la question de l'individualité des Cestodes, est celle que Ratzel a faite, et dont Leuckart a fait voir toute l'importance, de petits Gestodes dans la cavité viscérale des Inverté- brés (Saenuris, Tubifex) pourvus d’un appendice caudal, qui acquièrent des organes sexuels sans changer de milieu et sans former d’autres anneaux (Archi- es). à A découverte, jette un jour nouveau sur les rapports des Cestodes avec les Trématodes, parce qu'elle permet de comparer directement la forme primitive . du Ver rubané avec la larve du Trématode ou Cercaire et qu'elle confirme l’ho- * mologie du Scolex et du Distome. Un autre fait non moins important, c'est qu'il existe des formes ramassées de Cestodes analogues aux Trématodes, que l'on a rangées jusqu'ici parmi ces derniers, bien qu’elles soient dépourvues de canal digestif (Amphiline, Amphiptyches). . Si l'on cherche à expliquer phylogénétiquement le développement des Cestodes si souvent regardé comme un phénomène de génération alternante, on est amené à considérer comme vraisemblable pour eux un mode de genèse bien différent dé celui qu'on observe dans beaucoup de cas de véritable génération alternante. On devra partir d'abord du fait assez sûrement établi que les formes non annelées, telles que le Caryophyllaeus, dérivant des Trématodes par l’atrophie du Canal digestif représentent les états primaires, tandis que la segmentation du corps rubané et l'individualisation des proglottis correspond à un phénomène ultérieur secondaire. De la même manière les formes jeunes vésiculaires, . les Cysticerques, ne seraient pas des états primitifs, mais bien plutôt des états . secondaires, résultant de nouvelles conditions d'existence défavorables, qui, arrivés par mégarde dans un autre hôte (comparez l'ancienne théorie de de Siebold), se sont acclimatés à leur nouvelle demeure, ont revêtu une forme intermédiaire simplifiée mais normale, prête à se transformer en animal sexué, adulte, en perdant certaines parties adaptées à ces conditions de vie transitoires, une fois qu'ils sont revenus dans leur premier milieu. b 4176 : CESTODES. 4. Fam. Taënrapae. Tête sphérique et piriforme, toujours munie de quatre suçoin musculeux et fréquemment d'unecouronne simple ou double de crochets, portées sur u rostellum plus ou moins saillant et parfois rétractile. Segmentation bien marquée, les. proglottis mûrs plus longs que larges, à pores sexuels latéraux. Vagin le plus souvent long, distinct de l’utérus, élargi à son extrémité pour constituer un réceptacle sémin ï Phases larvaires représentées par des cysticerques ou des cysticercoides, rarement entiè= rement dépourvues de vésicule caudale, chez les animaux à sang chaud et à sang froid. 1. Sous-Fax. Cystotaeniae. Tête pourvue d’un rostellum saillant, portant le plus souvent une armature. La base des crochets avec un appendice antérieur (garde), et un. appendice postérieur plus long (manche). L’utérus est aliongé, situé sur la ligne. médiane et présente des branches latérales ramifiées; œufs à coque épaisse et gra= nuleuse. Les cysticerques sont remarquables par la taille considérable de leur vé-. sicule caudale. Cysticerques et Vers rubanés vivent chez les Mammifères. Cystotaenia. Lkt. Les têtes naissent dans la vésicule embryonnaire même. Taenia solium L. Long de 2-3 mètres. Double couronne formée de 26 crochets. Proglottis mürs ayant 9-10 millimètres de long et 6-7 millimètres de large; utérus à 7-10 bran- ches ramifiées. Vit dans le tube digestif de l’homme. Le cysticerque appelé Cyski- cercus cellulosae vit principalement dans le tissu cellulaire sous- cutané et dans les muscles du Porc et aussi dans le corps de l'Homme (muscles, yeux, cerveau), qui peut en être directe- ment infesté, quand il existe un Ténia dans son tube digestif, et plus rarement dans les muscles du Chevreuil et même du. Chien et du Chat. T. serrata Goeze, dans le canal digestif des Chiens de chasse; son cysticerque est le Cysticercus pisifor mis qui se rencontre dans le foie du Lièvre et du Lapin. T. crassi- collis Rud., chez le Chat ; le cysticerque est le Cysticercus fa laris de la Souris. T. marginal Batsch., chez le Chien boucher et le Loup ; le cysticerque, Cysticercus tenuicollis, dans l’épiploon des Ruminants et des Porcs, accidentellement ch l'Homme (Cyst. visceralis). T. crassiceps Rud., chez le Renard; Cysticercus longicotlis dans le thorax des Campagnols. T. lati= collis Rud., dans le tube digestif du Renard. T. entermedia Rud:, Fig. 454. — Uysticerque de chez la Martre et le Putois. T. Coenurus, v. Sieb., dans le cana Taenia saginata avec la igestif du Chien de berger; l’état vésiculaire est représen ne gévagnée, 8r0SS ENV bar le Coenurus cerebr alis, dans le cerveau des Moutons d an. On a aussi constaté la présence du Cœnure dans d’au endroits, par exemple dans la cavité viscérale du Lapin. T. tenuicollis Rud:, da le tube digestif de la Belette et du Putois; ce cysticerque, d’après Küchenmeister, dans les canaux excréteurs du foie chez les Campagnols. T. saginata Goeze (medioc nellata Küchenm)., dans le tube digestif de l'Homme; déjà distingué par les ancie helminthologues comme une variété du T. solium. Tête sans couronne de fn ni rostellum, mais avec les suçoirs très developpés. Le Ver rubané atteint une gueur de 4 mètres et semble plus épais. Les proglottis mûrs ont environ 48 mètres de longs et 7-9 millimètres de large. L’utérus présente de 20-55 branches 1 térales se divisant par dichotomie. Le cysticerque vit dans les muscles du. (fig. 454). Parait principalement répandu dans les zones chaudes de l’ancien mor se rencontre aussi en grand nombre dans certains pays du nord. Ë Echinococcifer Weinl. Les têtes naissent dans des capsules spéciales de telle mi que leur invagination est tournée vers la cavité de la capsule. Taenia echinocor v. Sieb. (fig. 455), dans l'intestin du Chien, composé de 3-4 proglottis, long 3-4 millimètres, crochets très nombreux mais très petits. L'état vésiculaire Échinocoque, remarquable par l'épaisseur de la cuticule formée de plusieu ches, vit principalement dans le foie et le poumon de l'Homme (Echinococcus homän et des animaux domestiques (E. velerinorum). La première forme, désignée s nom de E. altricipariens. à cause de la présence fréquente de vésicule Ai D E. teurs et le développement sont encore très mal connus, tels sont … T. perfoliata Goeze et T. plicata Rud., chez le Cheval. T. pectinata Goeze, chez le Lièvre. T. dispar Rud., chez la Grenouille. | seaux et qui ont été principalement l'objet des recherches de des organes génitaux, en plusieurs groupes. CESTODES. 477 petites-filles, revêt d'ordinaire une taille très considérable et une configuration très irrégulière, tandis que la forme, qui est parasite des animaux domestiques, l'E. scolicipariens conserve plus souvent l'aspect d’une simple vési- cule. Du reste ces hydatides sont fréquemment stériles et consti- tuent alors ce qu'on appelle les Acéphalocystes. Une autre forme, cette fois pathologique (Klebs), est l'Échinocoque multiloculaire, que l’on a pendant longtemps pris pour un cancer colloïde. Les Échinocoques sont très répandus en Islande et, d’après Krabbe, plus de #4 ou 5 p. 100 de la population est atteint de maladies causées par la présente de ces parasites. Sous-Fam. Gystoidae. Vers rubanés passant par l’état cysticer - coïde. Le 'deutoscolex semblable à un cystieerque de petite taille, qui ne présenterait qu’une petite quantité dé liquide dans la'por- tion du corps correspondant à la vésicule caudale, ou même à qui cette dernière ferait complètement défaut. Tête du Ténia, petite, _ munie d’un rostellum en forme de massue ou de trompe portant de petits crochets. Œufs à enveloppes multiples ; embryons le plus souvent pourvus de gros crochets. La forme larvaire cysticercoïde vit principalement chez les Invertébrés, les Limaçons, les In- sectes, etc., plus rarement chez les Vertébrés à sang froid (Tan- Fig. 45. — Taenia che). Taenia cucumerina Bloch., dans l'intestin des Chiens d’ap- 2 sareecedap ae partement. Le cysticercoïde (fig. 456) est entièrement dépourvu (d'aprés R. Leu- de vésicule caudale et vit, suivant Melnikoff et R. Leuckart, ckart). . dans la cavité viscérale du pou des Chiens (Trichodectes canis). L'infection a lieu parte que le Chien avale les parasites qui le tracassent, tandis que le parasite de son côté avale les œufs fixés sur la peau avec des excréments. T. elliptica Batsch., dans l'intestin du Chat, accidentellement aussi chez l'Homme. T. nana Bilh. v. Sieb., dans le canal digestif des Abyssiniens, à peine un pouce de long. T. flavo- punctata Weïn]., dans le tube digestif de l'Homme (Amérique du Nord). Les cysti- Ed cercoïdes du Charançon se développent probablement dans le tube digestif des Souris et des Rats. Chez d'autres Ténias, en partie inermes, les organes reproduc- Les nombreux Ténias que renferme le canal digestif des Oi- Krabbe, se répartissent d’après la forme de la tête, le nombre et la conformation des crochets, ainsi que d’après la disposition Une trompe longue, un petit nombre (en général 11) de cro- chets formant une couronne simple, trois testicules, un utérus pee , simple, large, caractérisent T. fasciata Rud. et T. setigera Frôhl., "soixante fois (d’après de l'Oie. Ont été étudiés par Feuereisen.… R. Leuckart). Deux ou plusieurs rangées de 12-32 crochets plus ou moins …. riettement marquées, des ouvertures sexuelles irrégulièrement alternantes et un cirre … cylindrique distinguent un certain nombre de Ténias d’Oiseaux aquatiques. T. pyrifor- — mis Wedl. T. microrhyncha Krabbe, chez la Machetes pugnax, T. platyrhyncha Krabbe, —… chez le Totanus calidris. C’est à un Ténia analogue qu'appartieut le Cysticercus arionts. D’autres Ténias portent vingt crochets sur deux rangs, qui différent de forme, suivant 1 Récemment une série de nouveaux Ténias a été décrite par Linstow (Archiv. für Naturg) chez les Oiseaux et Villot a découvert un Ténia dont le rostre porte une série de petites ventouses. Ophryocotyle Lacazii dans le tube digestif de la Limosa. : pl AT8 la rangée à laquelle ils appartiennent, et qui ne sont qu’incomplètement rétractiles. T. unilateralis Rud., Héron. T. macropeos Wedl., dans l'intestin de l’Ardea nycticorax (pro- vient du Gryporhynchus de l'intestin de la Tanche). T. scolecina Rud. T. transfuga Krabbe, dans le Platalea ajaja. Une trompe hémisphérique avec de nombreux (plus de 100) petits crochets disposés sur déux rangs caractérisent beaucoup de Ténias de Galli- nacés, par exemple le T. infundibuliformis Duj., et le T. leptosoma Dies. Fe 9. Fam. BorariocéPmaALas. Seulement deuxsuçoirs aplatis. Les organes reproducteurs débouchent d'ordinaire sur la face des proglottis. Les proglottis ne se séparent pas iso- Ë (I ÉERÉFÉE. In ; LL fe FÉË [I] l] FÊEL EN] uux Ha 533 Im 144314444433 nr TT REEEFÉEEET ÉÉÉE “ TES H FEEPFEEREE FE ÊÊÉE BEL ÉEÉRLREL FPRE “ PEL FF ÉE FÉÉE 2222 FE Fig. 457 — (d’après R. Leuckart). ceptacle séminal. En arrière de ces deux orifices mâle et femelle, et à une assez distance, se trouve un troisième orifice, celui de l'utérus qui, replié e de rosette au milieu de l'anneau, produit une figure particulière. Près du bord térieur des segments, les conduits excréteurs des vitellogènes et des germigènes que les cellules de la glande coquillère viennent se déverser dans la portion in étroite et repliée de l'utérus. En arrière de la rosette de l'utérus, et en partie ent: circonvolutions est située la glande pelotonnée, et sur les côtes les glandes latéral Bothriocephalus latus CESTODES. lément. État vésicnlaire représenté en général par un. scolex enkysté. l Bothriocephalus Brems (fig. 457). Corps du Ver ru= bané segmenté. Tête avec deux fossettes latérales et. sans crochets. Ouvertures génitales sur le milieu de la face ventrale. Phases larvaires le plus souvent chez les Poissons. B. latus Brems. Le plus grand des Vers « rubanés parasites chez l'Homme, mesurant de 24 à 30 pieds de long, principalement en Russie, en Pologne, en Suisse et dans le midi de la France. Les anneaux mûrs sont plus larges que longs (environ 10-19 milli- mètres de largeur sur 3-5 millimètres de long); ils ne se détachent point séparément, mais par groupes plus ou moins nombreux. Les anneaux postérieurs parais— sent plus étroits et plus longs. Tête en massue avec 2 fossettes en forme de fente. Les portions latérales des … anneaux renferment dans leur couche corticale une. quantité de petits amas de granules (fig. 458 et 459). Ce sont les vitellogènes dont le contenu débouche . moyen des canaux jaunes dans la glande coquillière glande pelotonnée). Les orifices génitaux sont situés l’un derrière l’autre, au milieu des anneaux. L’anté- rieur, plus grand, appartient à l'appareil mâle, et par suite à la dernière portion musculeuse du canal défé= rent, qui est renfermé dans la poche du cirre, et qui en se déroulant au dehors constitue le cirre ou pé= nis. Ce canal déférent, immédiatement avant son en- trée dans la poche du cirre, forme une dilatation sphérique musculeuse vésicule séminale?), devie ensuite sinueux, suit l'axe longitudinal de l'anmi contre la face dorsale et se divise en deux branch Chacune d'elles reçoit les canalicules excréteurs (cana efférents) des vésicules testiculaires, qui rempli les parties latérales de la couche moyenne, L'a femelle conduit dans un vagin, placé en arrière d poche du cirre, fréquemment rempli de sperme, se dirige presque directement en arrière, sur | médiane de la face ventrale et qui débouche canal court et étroit dans le conduit excrét germigène. Il remplit en même temps le rôle CESTODES. | 479 chricht). Ces dernières sont, suivant Eschricht, des germigènes ou ovaires, tandis que pour Leuckart elles représentent des vitellogènes; la glande pelotonnée (ovaire de Leuckart), amas de cellules piriformes, est regardée par Stieda, comme une glande coquillière ; . d . L 1 À | . +3 > = D Le NA Es ee NN NN PRESS A TEE D SR SA ë Se F PPS k er 2e > Sd Ur Nr» 3 ES | V DE SL f . 458, — Face ventrale d'un anneau mr de Bo- Fig. 459. — Face dorsale du même anneau (d'après Som- thriocephalus latus pour montrer les organes gé- mer et Landois). — T, vésicules testiculaires; Va, . nitaux (d'après Sommer et Landois). — Ch, poche canal déférent ; Ut, utérus; V, ovaire. du cirre; Va, vagin: Sd, glande coquillière; Ov, ovaire; Ut, utérus: vitellogène. Dst opinion qu’adoptent aussi Landois et Sommer. Les œufs se développent le plus souvent dans Veau, et s'échappent de la coque par une ouverture située au pôle supérieur et fermée ;-"} une sorte de couvercle. L'embryon est revêtu d’épithelium vibratile, au moyen duquel ] peut se mouvoir librement un certain temps dans l’eau. Plus tard il subit une mue, se débarrasse du revêtement ciliaire tout entier (fig. 460). Il est probable d’après éla que les phases postérieures de l’évolution se passent » dans quelque animal aquatique. Mais quel est l'hôte dans . lequel l'embryon hexacanthe se transforme en scolex, | de quelle manière cette transformation a-t-elle lieu? ‘est ce que nous ignorons. Il en est de mème de la ques- on de savoir comment ce Ver rubané parvient dans homme, malgré les recherches de Knoch, qui soutient il y arrive directement sans passer dans le corps d’au- n autre animal. B. cordatus Lkt. Tête grosse, cordi- Fig. 460. — Larve de Bothrioce- rme; pas de cou filiforme; dépôts de corpuscules cal- Dose l'Éperlan (d'après R. » caires dans le parenchyme. Long d’environ trois pieds. 4 : Dans le tube digestif de l'Homme et du Chien au Groënland. B. proboscideus, dans le canal digestif du Saumon. B. punctatus Rud., dans les Poissons de mer. Il existe aussi des Bo- * thriocéphales, dont les œufs ont plusieurs enveloppes et qui au sortir du corps de la . mère renferment déjà un embryon entièrement développé mais non cilié. … Schistocephalus Crepl. Tête fendue de chaque côté, avec une ventouse. Corps segmenté. solidus Crepl., vit à l'état sexué dans le canal digestif des Oiseaux aquatiques, très veloppé dans la cavité viscérale de l'Épinoche. Triaenophorus Rud. Tête non distincte ec deux ventouses peu développées et avec deux paires de crochets tridentés. Le corps est pas segmenté extérieurement. Orifices génitaux latéraux. T. nodulosus Rud., dans le nal digestif du Brochet, non développé et enkysté dans le foie des Cyprins. 5. Fam. Lieuzrmas. (Pseudophyllidae). Pas de ventouses proprement dites ou seulement deux ventouses peu développées ; tantôt munis, tantôt dépourvus de crochets. Corps non ségmenté ou à segments courts, mais plusieurs appareils génitaux. Vivent dans la cavité viscérale des Poissons osseux et dans le tube digestif des Oiseaux. Ligula Bloch. Corps rubané, non segmenté. L. simplicissima Rud., dans la cavité viscérale des Poissons et 480 CESTODES. dans le tube digestif des Oiseaux aquatiques. L. progloths G. Wag., dans le gros intestin du Scymus. Urifice sexuel mâle marginal. L. tuba v. Sieb., dans le tube digestif ” Tanches. D’après les recherches de Donnadieu sur la Ligule, de l’œuf entouré d’une coque ca caire et chitineuse sort un embryon hexacanthe, recouvert de cils vibratiles, qui émigre dans le tube digestif des Poissons d’eau douce. De là il passe dans la cavité viscérale et en s’allongeant et se segmentant peu à peu, en acquérant deux ventouses et des organes. sexuels se transforme “directement en Cestode. Mais ceux-ci n “engendrent des produits sexuels qu'après que la Ligule a émigré dans le tube intestinal d’un Oiseau aquatique. Les testicules vésienlaires déverseraient leur contenu dans les lacunes du parenchyme, d’où il passerait dans des tubes séminaux. Les œufs nés dans deux ovaires, pénétrant dans un utérus en forme de ballon y seraient fécondés, s’y entoureraient d’une coque, et = seraient expulsés à l'extérieur par l’orifice de l'utérus, situé au milieu du pus supérieur de chaque anneau. à 4. Fax. TerraryNemipar. Tête munie de # trompes protractiles portant des Léna 4 Ouvertures génitales latérales. Vivent dans le jeune âge enkystés dans les Poissons osseux et à l’état de Ver sexué dans le canal digestif des Raïes et des Squales. Des scolex contenus … dans la vessie natatoire ont été décrits : ‘Anthocéphalus Rud. (Floriceps Cuv.). Tetrarhynchus S Cuv. T. lingualis Cuv., vit dans le jeune âge dans les Plies, et à l’état adulie dans le canal digestif des Galeus, Spinax, Raja. T. Letrabothri ium van Ben. T. longicollis, minutus van Ben., etc. 5. Fam. TerraPayzuidar. Tête portant quatre ventouses très mobiles qui sont soovéit | armées de crochets et de pièces chitineuses. Corps non segmenté, proglottis se détachant L: isolément. Orifices génitaux latéraux, vivent dans les Squales. 14 41. Sous-Fam. Phyllobothridae. Ventouses sans crochets, ni piquants. Echineibothrium van 1 Ben. Les quatre ventouses longuement pédiculées, portent des branches transversales E. minimum dans le canal digestif du Trygon et du Raja; sont importés par des Gam marines. Phyllobothrium van Ben. Les quatre ventouses sont sessiles, crénelées s leur bord externe, très mobiles et semblables à des feuilles plissées. P. lactuca van, Ben., dans le tube digestif du Mustelus vulgaris. P. thridax van Ben, dans le tul digestif du Squatina angelus. On a trouvé des Phyllobothriums enkystés dans les Dau phins. Anthobothrium van Ben. Les 4 ventouses ont la forme de calices portés sur pédoncule long et protractile. A. cornucopia van Ben., fréquent dans le tube digest du Galeus canis. A. musteli van Ben., dans le tube digestif de plusieurs Squales. 9. Sous-Fam. Phyllacanthinae. Ventouses armées chacune de 2 ou 4 crochets chitine Acanthobothrium van Ben. Chaque ventouse est armée de deux crochets réunis à leur base, bifurqués à leur sommet. À. coronatum Rud. Dujardinii van Ben., dans Squales et les Raies. Calliobothrium van Ben., chaque ventouse avec deux paires crochets simples recourbés, non bifurqués. C. Eschrichtii, Leuckartii van Ben. One bothrium Blainv. Chaque ventouse avec deux crochets simples fixés sur une lam en forme de fer à cheval. 0. uncinatum Rud., chez les Squales. lci se placent les Diphyllides, dont 6n pourrait faire une famille particulière avec genre Echinobothrium van Ben., dont la tête porte 2 ventouses avec un même nombre trompes armées et dont le cou est couvert de piquants. E. typus van Ben., dans la 6. Fam. GarYoPHYLLAFIDAE. Corps allongé, non segmenté, à bord antérieur dépourvu de crochets, muni de huit vaisseaux aquifères longitudinaux ondulés. reil sexuel simple. Le développement est une mélamorphose ‘simplifiée. Le corps du semble représenter le scolex uni au proglottis. Caryophyllaeus Rud. C. mutabilis dans le tube digestif des Cyprinoïdes: La forme jeune vit peut-être dans le Tubifez lorum, s’il est vrai qu'il ressemble à l'Helminthe observé par d’Udekem. Dans ce Ver second parasite découvert par Ratzel et récemment étudié par R. Leuckart, qui Cestode sexué (présentant encore un appendice portant des crochets embryonnair chigetes Sieboldii Lkt. Deux ventouses peu développées et un appendice caudal. : TRÉMATODES. 481 1. Fam. Ampsrmmmag. Corps ovale, en forme de feuille, semblable à un Trématode, avec une ventouse à l'extrémité antérieure du corps. Appareil sexuel mâle semblable à celui des Bothriocéphales. Vitellogènes se rapprochant davantage de ceux des Trématodes. Amphilina! G. Wag. En avant, une ventouse rétractile. Bord du :orps pouvant se replier sur la face ventrale. Orifice sexuel mâle à l'extrémité postérieure du corps. L'utérus - s'ouvre près de la ventouse et le vagin plus latéralement et rapproché de l'extrémité pos- . térieure du corps. 4. foliacea Rud., vit dans la cavité viscérale de l’Accipenser. Amphipty- _ches G. Wagn. (Gyrocotyle Dies.). En avant, une ventouse non perforée. Bords du corps plissés. A. urna G. Wag., dans le tube digestif des Chimaera. 2. ORDRE EE. TREMATODES®. TRÉMATODES _ Vers plats parasites, à corps inarliculé, le plus souvent foliacé, rare- ; | ment cylindrique, présentant une bouche el un tube digestif bifurqué _ dépourvu d'anus. Souvent un organe de fixation venträl. 4 On a comparé morphologiquement les Trématodes, dont le nom est tiré de la présence de une ou plusieurs ventouses, aux proglottis des Ténias, et on les a _ considérés comme des proglottis d’une organisation supérieure, pourvus d'une bouche, d’un canal digestif et d'appareils de fixation particuliers. Mais il est plus exact, pour rapprocher ces deux groupes de Platodes, de prendre pour point de départ un genre de Cestodes, tel que le genre Caryophyllaeus, dont le corps ne 1 Voyez, outre G. Wagener, Loc. cit., W. Salensky, Ueber den Bau und die Eñtwickelungsges- ichte der Amphilina. Leitschr. für wiss. Zool., T. XXIV, 1874. 2 Voy. A. v. Nordmann, Mékrographische Beiträge zur Kenntniss der wirbellosen Thiere, Berlin, 1832.—C. G. Carus, Beobachtungen über Leucochloridium paradoæzum, ete. Nov. Act. Acad. Leop., vol. XVII, 1835. — De Filippi, Mémoire pour servir à l'histoire génétique des Trématodes, m. R. Adac. d. Torino, 2 sér., 1, vol. 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XXXIV, 1880. — R. Leuckart, Zur Entwickelungsgeschichte des Leberegels. Archiv. für Na- _turg. 48 Jahrgang, 1882. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT. 51 482 TRÉMATODES. présenté pas de segmentation, et auquel il suffirait d'ajouter une bouche, un tube digestif et un seul appareil génital pour obtenir l'organisation d’une Douve; … et effectivement il existe certaines formes, qui présentent une structure tout à fait analogue, comme l'Amphilina (Monostomum foliaceum) et l’Amphiptyches, qui forment la transition entre les deux ordres. Aussi comprend-on qu'on ait ballotté ces formes de passage entre l’un ou l’autre groupe. C'est ainsi que « G. Wagener et Salensky considèrent l'Amphilina, dont la ventouse rappelle la ven- 4 touse antérieure des Trématodes, comme un Cestode, à cause des rapports que l'organisation de ce parasite présente (en particulier dans l'appareil mâle) avec celle des Bothriocéphalides, tandis que Grimm et d’autres le placent, de même que l’Amphiptyches, parmi les Trématodes. j Le corps, nettement individualisé par suite de son organisation supérieure, n’atteint jamais une longueur pareille à celui des Cestodes ; il reste d'ordinaire court, ovale et n'est jamais annelé. La substance fondamentale est constituée ici aussi par une masse de tissu conjonctif cellulaire, qui forme souvent la plus grande partie du corps tout entier et qui dans beaucoup de cas, par exemple chez Le Distomum hepaticum, se compose de grosses cellules pressées les unes contre les autres. La peau et son revête- ment musculaire présentent les mêmes particularités que chez les Cestodes; on y trouve assez fréquem- ment des glandes cutanées unicellulaires accumu- lées en certains endroits, particulièrement à la ventouse orale. ë ne La bouche est située à l'extrémité antérieure du : corps, d'ordinaire au fond d'une petite ventouse, . de la ventouse orale, que nous venons de men- . OPEL RL tionner (fig. 461). Elle conduit dans un pharynx L La Valette). — Ex, tronc du système MusCuleux, puis dans un œsophage plus ou moins SAR ne do 0. allongé, qui se continue avec un tube digestif bi- : ; touse abdominale; P, pharynx; D, furqué, fréquemment ramifié. Les deuxbranches de « De ce la bifurcation sont terminées en cul-de-sac et sont tapissées d'épithélium. Dans certains cas aussi la paroi intestinale paraît contractile et par conséquent contient des fibres musculaires. L'appareil exeré- teur consiste en un réseau de vaisseaux très fins répandus dans tous les organes, qui, suivant Fraipont, auraient leur origine dans les lacunes du parenchyme entr les cellules conjonctives, et en deux gros troncs latéraux qui débouchent au pôle postérieur dans une vésicule contractile commune. Son contenu est un liquide aqueux renfermant des concrétions granuleuses, un produit d'exerétion probablement analogue à l'urine des animaux supérieurs. Les vaisseaux san- guins et les organes respiratoires font complètement défaut. Le système nerveux se compose d’un double ganglion, situé sur l'œsophage, d'où partent, outre plusie petits nerfs,deux troncs latéraux dirigés en arrière (fig. 462). Malheureusem on n’a pas encore prouvé partout histologiquement leur nature nerveuse, comm l'ont montré les recherches récentes sur les Polystomiens, où il a été impo » TRÉMATODES. 483 sible de découvrir des centres nerveux. Des taches oculaires munies de corps _ réfringents existent parfois chez les larves en voie d'émigration. Les organes locomoteurs sont représentés, outre l'enveloppe musculo-cutanée, par des organes .. de fixation, tels que des ventouses et des crochets, dont le nombre, la forme et _ ventrale, tantôt près de la bouche, Distomum, . tantôt à l'extrémité postérieure, Amphistomum. Cependant cette grosse ventouse peut aussi ÉD } ms Fes TA près Sommer). — 0, ouverture buccale; VA cerveau; /n, nerfs ongitudinaux internes; sn, nerfs lon- D, branche ramifiée du tube digestif; gitudinaux externes; dn, nerfs longitudinaux dorsaux; wg, S, ventouse abdominale; T, testicules ; vésicule contractile et tronc du système aquifère. Dr, ovaire; Do, vitellogènes; Ov, ovi- ducte ou utérus. à manquer, Monostomum. Les Polystomiens ectoparasites se distinguent au con- traire par une armature beaucoup plus puissante, car ils possèdent, outre deux … petites ventouses sur les côtés de la bouche, une ou plusieurs grosses ventouses và l'extrémité postérieure du corps, qui peuvent encore être renforcées par ‘des baguettes chitineuses. Enfin il existe surtout des crochets chitineux, particu- .… lièrement deux assez considérables entre les ventouses postérieures sur la ligne médiane. _Les organes sexuels mâles et femelles sont, à de rares exceptions près, unis sur le même individu (fig. 463). D'ordinaire les deux orifices génitaux 484 TRÉMATODES. sont situës sur la face ventrale, non loin de la ligne médiane, à côté ou derrière l’un de l’autre, et assez rapprochés de l'extrémité antérieure. À l’orifice mâle fait suite la poche du cirrhe, sac qui entoure la portion terminale protractile d canal déférent (cirre), qui se divise ensuite en deux rameaux pour aboutir « deux gros testicules simples ou multilobés. Le prétendu troisième conduit dé- férent, qui, d’après de Siebold, va d'un testicule à l'appareil femelle et qui permettrait ainsi une fécondation directe sans accouplement, a été considéré par Stieda comme un vagin (canal de Laurer), qui s'ouvre à l'extérieur sur la face dorsale, mais qui n’a aucun rapport avec les testicules. Cependant chez certaines formes (Polystomum) il existe certainement, à côté du canal copulateur simple ou double, un canal de communication de ce genre. Les organes femelles u sont composés d’un vagin très-sinueux, qui sert en même temps d'utérus, et de glandes qui sécrètent les différentes parties de l'œuf, et qui, comme chez les . Cestodes, se divisent en un germigène, deux vitellogènes, et parfois encoré en une glande coquillière particulière. La première glande, le véritable ovaire, pro- duit l'œuf primitif et constitue un corps rond, situé en général en avant des testicules, les autres sont des tu- M bes ramifiés, qui remplissent les parties latérales du corps et sècrètent la substance vitelline. Celle-ci ren- « contre, à l'origine de l’utérus, les œufs primitifs et « entoure chacun d'eux en quantité plus ou moins con- M sidérable. Les œufs ainsi constitués sont environnés en M outre de membranes résistantes, provenant de la sécré-. . tion de la grande coquillière. La fécondation a lieux ; nie M TS avant que la coque se soit formée, car on trouve des — 4, embryon cilié et libre; spermatozoïdes dans la portion initiale de l'utérus © b, le même contracté avec r : : 4 l'ébauche du tube digestif(p) dans un réceptacle séminal qui lui est surajouté. et un amas de cellules (0) œufs s'accumulent souvent en masse considérable dan qui formeront plus tard la . glande sexuelle; Ex, appareil toute l'étendue de l'utérus et y subissent même les pha cilié du système aquifére. ses du développement embryonnaire. La plupart Trématodes sont ovipares, un petit nombre seulement sont vivipares. “4 Les jeunes une fois éclos, ou bien (la plupart des Polystomiens) possèdent forme et l'organisation des individus adultes, ou bien présentent les phéno mènes de la génération alternante ou de l'hétérogonie liés à des métamorphost compliquées (Distomiens). Dans le premier cas, les œufs ont une taille rel fivement considérable et se fixent dans le milieu habité par l'individu qui les produits ; dans le second, les œufs, beaucoup plus petits, arrivés dans des ” lieux humides, généralement dans l’eau, laissent échapper, au bout d'un te plus ou moins long, des embryons contractiles (fig. 464), tantôt nus, tan ciliést, qui cherchent à émigrer dans un nouvel animal, d'ordinaire dans u Mollusque, où ils perdent leurs cils, et entrent dans une nouvelle phase de. évolution. Le plus souvent ils possèdent déjà l’ébauche de l'appareil aquifère, : 1 Comme le fait remarquer avec raison R. Leuckart, les Dicyémides, que Kd. v. Beneden sidère comme des Mésozoaires, ainsi que les Orthonectides récemment étudiés par Giard E. Metschnikoff, qui ne présentent pas, pendant la phase où elles se reproduisent, une organ tion supérieure aux embryons des Trématodes, rappellent les larves de Distomes, | | TRÉMATODES. 485. | rarement une ventouse avec une ouverture buccale et un canal digestif. Dans ce . nouvel hôte, les embryons se transforment en sacs germinatifs simples ou rami- fiés en Sporocystes (sans bouche, ni tube digestif, fig. 465), ou en Rédies (avec une bouche et un tube digestif, fig. 466), dont le contenu deviendra une nouvelle nération de Vers'. Ces sacs germinalifs sont des nourrices qui produisent par germes ou des spores des Cercaires, ou même des grand'nourrices? qui en- lrent une génération de sacs germinatifs d'où proviendront les Cercaires. Ces ières, que l’on considérait jadis, par erreur, comme des espèces distinctes, e sont pas autre chose que des larves de Distomes qui souvent ne parviennent ns le milieu où elles se transformeront en Vers sexuëés qu'après une double nigration active et passive. Munies d'un ap- 0— sgrandesressemblan- ec les Distomes adul- taux. Sous cette forme elles 1bandonnent le corps de nourrice (souvent par meuvent librement | l’eau, tantôt nageant, jt rampant (fig. 467). y rencontrent un nou- Fig. 467. — Cer- caire devenueli- bre. — 0, bou- située au Fig. 455. — Sporocytes, Fig. 466. — Rédie de provenant d’un em- Distomum. — 0, bryon de Dislomum, bouche; Ph, pha- animal aquatique (Mol- >, Ver, larve d’Insecte, >, Poisson, Batra- ), pénètrent dans ses 18, aidées des mouve- rempli de Cercaires(€.). B, aiguillon d’une Cer- Caire. ryax; D, tube di- gestif; Ex, appa- reil excréteur; C, Cercaires. che milieu de la ven- touse orale; S, ventouse abdo- minale; D, tube digestif ; Ex, ap- pareil excréteur, ments énergiques de leur appendice caudal, et après l'avoir perdu s’en- tourent d'un kyste. Les larves provenant d’un Mollusque se répandent ainsi r différents animaux, et la Cercaire munie d’une queue se change en jeune Distome enkysté et dépourvu encore d'organes sexuels, qui sera transporté passivement avec la chair de son hôte dans l'estomac d'un autre animal, _qui de là, délivré de son kyste, arrive dans l'organe déterminé (intestin, ie urinaire, ete.}, où il achèvera son développement. Il existe donc en général trois hôtes différents, dont les organes logent les différentes phases du développement des Distomes (sac germinatif, forme enkystée, animal sexué). * Le développement de ces germes exige de nouvelles recherches. * Dans la Cercaria cystophora du Planorbis marginatus, les grand’nourrices sont des Sporo- eysles et les nourrices les Rédies. 486 TRÉMATODES. Le passage de l’un de ces hôtes dans un autre a lieu, tantôt par des migrations actives (Embryons, Cercaires), tantôt par transports passifs (formes enkystées). Cependant il peut se produire dans certains cas des modifications dans ce schéma … général de l’évolution, des complications aussi bien que des simplifications. Les embryons (Monostomum flavum et M. mutabile) font plus que de perdre des cils pour se transformer en sacs germinatifs, ils se comportent plutôt comme une larve Pluteus par rapport à un Échinoderme. Ils portent déjà le sac germi- natif dans leur corps comme un parasite constant (fig. 468), et, arrivés dans un Mollusque, les cils vibratiles, les taches oculaires, les papilles tactiles, les or- ganes d'exerèlion se détruisent et il ne reste que le sac germinatif central. Dans d’autres cas, le développement se simplifie par la disparition du deuxième hôte intermédiaire et de la phase enkystée. Et alors, tantôt les Cercaires produites par les nourrices émigrent directement dans l'hôte où elles se transformeront en É Distomes sexuës, par exemple la Cercaria macrocerca, qui émigre des Sporocystes situés sur les branchies du Pisidium et du Cyclas dans la vessie urinaire de la Grenouille pour s’y transformer en Distomum cy- gnoides, tantôt les Cercaires vont s'enkyster dans des plantes, tantôt enfin la génération engendrée par le sporocyste est dépourvue d’appendice caudal et re-. présente le jeune Distome qui après émigration pas- sera dans un autre hôte, deviendra individu sexué ! sans passer par la phase d’enkystement; ce cas se | : présente, comme Zeller l'a montré récemment pour Fig. 468. — 1. Embryon de Di- ]es larves du Leucochloridum. Gélles-ci sont dépour- M plodiscus subclavatus. D, tube ; . À LEURS digestif; Ex, système aquifére Vues de l’appendice caudal des Cercaires et présentent M (d'après G. Wagener). — 2. Em- ]a conformation des jeunes Distomes avec lébauche bryon de Monostomum muta- bile. P, taches de pigment; des organes génitaux et la peau mince et stratifiée à R, rédie (d’après v. Siebold). —_— va PE TT 1: Sitinr SA re z la place du kyste. Les Oiseaux insectivores avalent … avec les tentacules vermiformes du Succinea amphibia une partie du Leucochlo- ridium et de sa progéniture, qui se transforme dans l'intestin du nouvel hôte en Distomum macrostomum (holostomum des Rallides). Il y a aussi de jeunes Distomes non enkystés, qui ne deviennent jamais sexués dans le milieu où ils habitent, tels que de petits Distomes dans le cristallin et dans le corps vitré des animaux supérieurs ainsi que dans le tissu gélatineux des Cœlentérés, et au « contraire on a observé des exemples (Gasterostomum gracilescens dans des kystes de l'Égrefin, Distomum agamos des Gammarines) de Distomes enkystés qui arriven à maturité sexuelle et produisent des œufs probablement après s'être ets eux-mêmes. | Enfin il faut encore mentionner des Cercaires marines appartenant au genre Distomum, qui, comparables à un roi de Rats, sont unies entre elles par l'extré= mité renflée de leurs appendices caudaux, et forment des masses globuleuses de: filaments nageant librement dans la mer. Elles sont produites par des Rédi sacciformes dans des Gastéropodes marins, et émigrent probablement après le séparation dans la substance gélatineuse de Méduses, de Siphonophores, de { nophores, et s'y transforment en petits Distomes asexués. Re DISTOMIENS. | 187 La génération alternante des Distomes, qui dérivent probablement de Turbella- riés planariformes, phylogénétiquement s'explique d'une autre façon que par exemple la génération alternante des Méduses. Les sacs germinatifs et demême les Cercaires ne doivent pas être considérés comme des formes primaires, mais comme des formes d'adaptation simplifiées etsecondaires. Les Sporocysteset les Rédies, res- tés très en arrière des individus sexués par la forme et l'organisalion, ont subi dans l'ébauche des organes sexuels, c’est-à-dire des cellules ectodermiques (peut-être une sorte de pseudovarium), un développement particulier, et ont acquis la fa- culté de produire agamogénétiquement une nouvelle génération aux dépens des cellules de leur germigène, tandis que leurs descendants, se rapprochant davan- tage de l'organisation des individus sexuës, ont développé des organes transi- toires nécessaires à leur développement. Dans tous les cas cette tentative d'expli- cation, surtout si on la rapproche du développement des Cestodes, est beaucoup plus naturelle que l'hypothèse que le sac germinatif a représenté jadis la forme _ primaire sexuée, ou était plus rapprochée de la forme ancestrale que l'organisme des Distomes. 14. SOUS-ORDRE Distomae!:. Distomiens Vers munis au plus de deux ventouses, sans crochets, qui vivent en parasites dans l'intérieur des organes et se développent par généra- tion alternante. Les nourrices et les larves vivent princi- + palement dans les Mollusques, les individus sexuës dans ra le canal digestif des Vertébrés. Quelques espèces des genres Monostomum et Distomum 1 Rosie un dimorphisme sexuel, l’appareil sexuel mâle se développant exclusivement chez certains individus, et l'appareil sexuel femelle chez certains autres (fig. 469). - Probablement l’ébauche de l'organe sexuel qui ne fonc- tioune pas subit une métamorphose régressive plus ou moins profonde. Ces espèces de Distomes sont morpho- logiquement et originairement hermaphrodites, mais en _ fait ont les organes séparés. % Malheureusement la biologie complète et l'histoire du … développement ne sont suffisamment connues que pour un petit nombre d'espèces, dont on a pu suivre toutes les phases évolutives. Dans beaucoup de cas, et précisément Fig: 469. — Distomum hae- pour tous les Distomes qui vivent sur l’homme et les ani- (a ténelie ra Er maux domestiques, on ne connaît jusqu'ici que les indivi- &Ynécophore. S,ventouse. dus sexués, ainsi que les larves ciliées et les embryons qui viennent d’éclore. Ÿ: 1. Fan. Monosrompas. Corps uvale, allongé, plus ou moins arrondi, avec une seule ventouse entourant la bouche, à la partie antérieure. 1 Voyez, outre les travaux de Dujardin, Creplin, v Siebold, G. Wagener, de la Valette, Leller, etc., de nombreux mémoires de Linstow dans les Archiv für Naturgeschichte, ainsi que ceux de Villot, Leydig, Cobbold. 488 DISTOMIENS. Monostomum Zeder. Ventouse, entourant la bouche, pharynx puissant. Ouvertures sexuelles peu éloignées du bord antérieur. M. mutabile Zeder, dans la cavité viscérale et dans l’œil de plusieurs Oiseaux aquatiques, vivipare. M. flavum Mechlis, chez les Oiseaux aquatiques, provient de la Cercaria ephemera des Planorbes. M. atlenuatum Rud., dans le tube digestif du Canard, et M. lentis v. Nordm., forme jeune, asexuée dans le cristallin. de l'Homme. Y. faba Brems., sous la peau des Oiseaux chanteurs. M. bipartilum Wedl:,” par paires dans des kystes, l’un des individus entouré par la partie postérieure lobée de l'autre. Branchies du Thon. 2. Fam. Hozosrompar. Région antérieure du corps distincte en forme de tête ou de - disque, plus ou moins élargie, concave sur la face ventrale, armée outre la ventouse orale d’une deuxième ventouse médiane. Orifices sexuels à l'extrémité antérieure. Développe= … ment sans génération alternante. É Diplosiomum v. Nordm. Partie antérieure du corps discoïde, creusée en forme de ven- touse. Les organes sexuels mâles s'ouvrent sur la face ventrale. La petite fossette située devant la grande ventouse médiane est probablement un orifice sexuel. D. grande Dies. Dans le tube digestif de la grande Aigrette américaine. De nombreuses formes décrites par v. Nordmann comme des espèces de Diplostomum vivent dans le corps wilré ainsi que dans le cristallin des Poissons fluviatiles et des Poissons de mer et n’ont pas les or ganes sexuels développés. Ce sont probablement des formes jeunes de Holostomum. Holostomum Nitzsch!. Partie antérieure du corps arrondie, renflée, creusée en forme de ventouse ; partie postérieure un peu rétrécie, cylindrique, un peu aplatie. Ouverture sexuelle femelle à l'extrémité postérieure du corps, et aussi, d’après Wedl, l'ouverture. mâle (?). Vivent dans le tube digestif des Oiseaux aquatiques, rarement des Batraciens et des Poissons. H. sphaerula Duj., dans le tube digestif de la Poule, H. variabile Nitsch., dans les viscères du Faucon pèlerin et du Héron cendré. pe Hemistomum Dies. Extrémité antérieure distincte du reste du corps, recourbée en forme de ventouse. Ventouse médiane entourée par des prolongements des deux testicules: Ou= vertures sexuelles à l’extrémité postérieure H. cordatum Dies. Tube digestif du Chat sau= vage. H. pedatum Dies., dans le Didelphys. Æ. trilobum Dies., Cormoran. | 3. Fam. Disromipag. Corps lancéolé, souvent large, plus souvent allongé et rond: Outre la ventouse orale, une grosse ventouse sur la face ventrale. Au devant de celle-ci. deux orifices sexuels, d'ordinaire tout près l’un de l’autre. Distomum Rud., Ventouse ventrale rapprochée de la ventouse antérieure. D. hepaticum L. 4 Douve du foie. Extrémité antérieure conique ; de nombreuses épines sur la surface du | corps large et foliacé, long d'environ 30 mm. Vit dans les conduits biliaires du Mouton. et d’autres animaux domestiques. Se rencontre aussi accidentellement chez l'Homme et pénètre même dans la veine porte et dans le système de la veine cave. L'embryon allongé se développe après un long séjour de l’œuf dans l’eau ; il porte un revêtement ciliaire. continu et une tache ocülaire en forme d’X. Quant au développement, il paraît très probable d’après les recherches de R. Leuckart, qu’il se passe dans les individus jeunes des Limnaeus pereger et truncatulus, que les embryons se transforment en Sporocystes et que ceux-ci produisent des Rédies, dans lesquelles se forment les jeunes Distomes dépourvus d’appen= dice caudal. D. crassum Busk., dans le tube digestif des Chinois, long de 1-2 pouces, large: d’un demi-pouce. Pas d’épines. Branches de l'intestin simple. D. lanceolatum Mebl. Corps Jancéolé, allongé, 8-9 mm. de long. Vit avec le D. hepaticum. L'embryon se développe d’abord dans l'eau ; ileest piriforme, cilié seulement sur sa moitié antérieure, qui porte sur un mamelon un aiguillon styliforme. D. ophthalmobium Dies., espèce douteuse, dont on connaît seulement quatre exemplaires, trouvés dans la capsule du cristallin d’un enfant de neuf mois. D. heterophyes v. Sieb. Bilh. Corps ovale acuminé en avant, long de 1-1.5 mm., dans le canal digestif de l'Homme en Egypte. D. goliath van Ben., long de 80 mm. dans le Plerobalaena. Le Dislomum clavigerwm van Ben., dans le tube digestif de la Grenouille avec la Cercaria 1 Voyez Wed, Sitzungsberichte der K. Acad. der Wiss. Tom, XXVI. ATOS A POLYSTOMIENS. 489 _ armata dans les Planorbes. D. retusum Rud, — endolobum Duj., dans la Grenouille avec la . - Cercaria armata dans les Sporocystes des Lymnées et des Planorbes. La Cercaire s’en- kyste dans les larves de Névroptères. D. cygnoides Zed., pharynx immédiatement en arrière de la ventouse buccale, dans la vessie de la Grenouille, L'embryon cilié produit “ des Sporocystes sur les branchies des Cyclas. Ceux-ci produisent la Cercaria macrocerca, qui émigre directement dans la Grenouille. D. globiporum, dans l'intestin de la Grenouille avec des Sporocystes sur les branchies du Cyclas et du Pisidium. D. militare Van Ben. — échiniferum Paludinae, dans le tube digestif du Canard et de plusieurs Oiseaux aquatiques avec la Cercaria echinifera de la Paludine. D. echinatum van Ben., dans le tube digestif du Canard, Cercaria echinata des Lymnées. D. terelicolle Zed., dans le Brochet. Les espèces suivantes, réunies sous le nom collectif de Distomum appendiculatum, possè- dent une queue rétractile : Distomum ventricosum Rud., dans le tube digestif des Clupéides; D. excisum Rud., dans le tube digestif du Scomber; D. tornatum Rud., dans le tube di- gestif des Coryphaena ; D. rufoviride Rud., dans le tube digestif du Congre. Dislomum filicolle Rud. (D. Okeni Küll.). Se rencontre par paire dans les enfoncements de la muqueuse de la cavité branchiale du Brama Raji. L'un des individus est cylindrique, petit et mâle, l’autre est renflé dans la portion moyenne et postérieure du corps et … rempli d'œufs. Probablement le développement inégal des deux individus est dû à ce que … laccouplement n’est pas réciproque et qu’un seul d’entre eux est fécondé et par consé- … quent a pu seul exercer les fonctions sexuelles femelles. D. haematobium Bilh. v. Sieb. _(Bilharzia Cob., Gynaecophorus Dies., Thecosoma Moq.-Tand). Corps mince, allongé; sexes séparés. La femelle grêle, cylindrique; le mâle muni de fortes ventouses, les bords latéraux recourbés en gouttière, et formant un canal gynécophore dans lequel est placée la femelle. .… Vivent réunis par paire dans la veine porte, les veines de la rate, de l'intestin et de la vessie . chez l'Homme en Abyssinie. Les embryons sont, suivant Cobbold, ciliés et possèdent un sys- … Lème aquifère très développé. Les œufs, en s’accumulant en grandes masses, détermi- … nent dans les vaisseaux de la muqueuse des uretères, de la vessie et du gros intestin, des inflammations qui peuvent causer des hématuries. La moitié de la population indigène adulte de l'Egypte en est infestée. - Rhopalophorus Dies. Deux trompes rétractiles munies d’épines près de la ventouse buc- cale ; les autres caractères semblables à ceux du Distomum. Rh. coronatus Dies., dans les idelphys. Amphistomum Rud. (Diplodiscus). La ventouse abdominale est rapprochée de extrémité postérieure et profondément excavée. A. subclavatum Nitsch., dans le gros “intestin de la Grenouille avec la Cercaria diplocotylea. A. conicum Rud., dans le Bœuf. … À. Fax. Gasrerosrommar. Ventouse buccale au milieu de la face ventraie. Tube di- … gestif simple, contractile. Ventouse discoïde à l'extrémité antérieure. Pore du tronc excré- … (eur et orifices sexuels à l’extrémité postérieure. … Gasteroslomum v. Sieb. Au bord antérieur de la ventouse antérieure aplatie se trouvent … des appendices contractiles, orifices sexuels à l'extrémité postérieure. G. fimbriatum v. Sieb. … dans l'intestin du Brochet, de l'Anguille, etc., enkysté aussi chez les Cyprins, provient peut-être du Bucephalus polymorphus. D'autres espèces de Gasterostomum, dont quelques- unes sont dépourvues d’appendice à la ventouse buccale, vivent dans le canal digestif du Congre et d’autres Poissons de mer. : 2. SOUS-ORDRE Polystomeae!. Polystomiens Vers munis de deux petites ventouses antérieures et d'une ou plusieurs ven- touses postéricures, auxquelles viennent fréquemment s'ajouter deux grands cro- 1 Voyez, outre Diesing, Van Beneden, Willemoes-Suhm, Zeller, Stieda, etc. : Zeller, Weiterer Be ï- träge sur Kenntniss der Polystomeen. Leitschr. füx wiss. Zool. Tom. XXVII, 1876. — Wierzejski, 490 POLYSTOMIENS. chets chitineux (fig. 470). Exceptionnellement, il existe aussi des rangées tra versales de soies (Tristomum coccineum). On rencontre fréquemment des. pairs. Chez quelques espèces le corps allongé présente une sorte de segmentation De même que cette armature, les organes sexuels présentent aussi de m breuses particularités dans les différents genres. Outre l'orifice de l'oviducte, dont la portion terminale peut être élargie et remplir les fonctions d'utérus, et s'ouvre le plus souvent tout près du cirre, ou même avec ce dernier dans un __ cloaque sexuel, on connaît déjà plusieurs cas (Axine, | crocotyle, Trochopus), où il existe un orifice pour l’accou» plement suivi d’un vagin (correspondant au canal de Lau rer). Chez le Polystomum et le Calicotyle on a même décrit deux canaux copulateurs symétriques qui condui- sent le sperme dans le réceptacle séminal et par celui ci indirectement dans le réservoir le plus souvent con- tractile de la glande coquillière (ootype), dans lequel l'œuf mûr s'entoure d'une coque. Du reste, le sperme pénètre, dans larégle, dans le canal de lo- on mm em ne femelle. Le ee H Ê Fig. 470. — Polystomum inte- Fig. 471. — Polyslomum 1nlegerrimum. — gerrimum (d'après E. Zel- 41. œuf renfermant un embryon; Dk, stomiens sont le pl 6 ler). — 0, bouche; Go,ori- opercule. — 2. Larve sortie de l'œuf souvent ectoparasites, fice génital; D, canal di- (d’après E. Zeller). J gestif; W, orifices d’accou- en partie comme plement (bourrelets laté- Tirudinées, et se développent sans génération alter raux); Dg, vitelloductes ; S, ventouses ; Ov, ovaires: nante; les œufs éclosent d'ordinaire dans le ro H, crochets. même où habite l'individu-mère. semaines. On peut alors facilement observer l'accouplement réciproque Polystomes. Pendant la ponte, le parasite prime sa partie antérieure, - développement embryonnaire a lieu dans l'eau et exige plusieurs semain ] LÉ Zur Kenntniss des Baues von Calicotyle Kroyeri. Ibid. Tom. XXIX, 1877. — Ç! die Fortpflaniungsorgane einiger ectoparasitischer mariner Trematoden. Ibid. Tom. XXX: plementband, 1878. — L. Lorenz, Ueber die Organisation der Gattungen Axine und Microc Arbeiten aus dem Zool. Institut. T. I, Wien, 1878. 4 POLYSTOMIENS. 491 sorte que les jeunes larves ne sortent de l'œuf que lorsque les Têtards ont déjà acquis des branchies internes. Les larves sont semblables à des Gyrodactyles; elles possèdent quatre yeux, un œsophage avec un tube digestif et un organe de fixa- tion discoïde entouré de seize crochets. Elles portent cinq rangées transversales de cils, trois ventrales sur la moitié antérieure du corps et deux dorsales sur la moitié postérieure. Les larves émigrent dans la cavité branchiale des Tétards; elles perdent les cils vibratiles et se transforment en jeunes Polystomes par l’ap- parition des deux crochets médians, ainsi que des paires de ventouses sur le disque postérieur. Geux-ci, huit semaines environ après l'émigration dans la cavité branchiale, quand cette dernière commence à se flétrir, passent dans la vessie urinaire à travers l'estomac et l'intestin, et acquièrent des organes sexuels seule- ment au bout de trois ans ou plus tard encore. Exceptionnellement, et dans ce cas toujours lorsque les larves arrivent dans les branchies de très jeunes Têtards, elles deviennent sexuées dans la cavité branchiale de ces derniers, mais elles restent très petites, et présentent des modifications considérables dans la conformation de l'appareil sexuel (les canaux copulateurs et l’utérus ne se développent pas). Dans ce cas les Polystomes produisent des œufs et meurent sans être parvenus dans la vessie urinaire. Cette deuxième forme ne renferme qu'un seul œuf dans l'ootype. 1. Fan. Trisromipar. L’armature de l'extrémité postérieure du corps se borne à une seule gresse ventouse abdominale. Tristomum Cuv. Ventouse postérieure, munie de rayons permanents. Tr. molae — Blanch., Tr. coccineum Cuv., sur le Xiphias gladius. Nuzschia v. Baer., ventouse posté- rieure très grosse, mais pas de rayons ni de crochets. N. elegans v. Baer., sur les branchies de l’Esturgeon. Epibdella Blainv. Corps foliacé avec de grosses ventouses munies de crochets à l'extrémité postérieure. £. hippoglossi van Ben. (Phylline Oken). E. sciaenae van Ben. La Phyllonella soleae van'Ben. Hesse. en est très voisine. Calicotyle Dies. Extrémité antérieure du corps dépourvue de ventouses latérales, mais une ventouse buccale. Armature postérieure formée d’un disque en forme de roue, pré- sentant une fossette médiane et sept fossettes périphériques, avec deux crochets. C. Kro- yeri Dies., sur le cloaque et les organes d’accouplement de la Raie. Ici se place le genre Udonella Johnst., dont van Beneden a fait une famille particu- … lière, et dont les espèces vivent sur les Caligus. Le corps est allongé, plus on moins —… cylindrique, avec une grosse ventouse postérieure inerme et deux ventouses membra- — neuses, très mobiles sur les côtés de la bouche. U. pollachii van Ben. Hesse, sur les - espèces de Caligus du Merlangus pollachius. U. triglae, lupi, merluccii, siaenaë van Ben. » ‘Hesse. Van Beneden et Hesse distinguent les genres Echinella et Pteronella, fondés sur la présence d'une armature œæsophagienne. 2. Fam. Porysrommas. Plusieurs ventouses postérieurés, le plus souvent paires, dis- posées sur deux rangs et munies de crochets. Orifices sexuels généralement entourés de crochets. Beaucoup d’espèces n’ont que quelques lignes de long. Octostoma Kuhn. (Octobothrium Nordm., Octocotyle Dies.). Ventouses non pédiculées sur l'extrémité du corps allongée. 0. scombri Kuhn. 0. alosae Herm. (0. lanceolatum Duij.), 0. harengi pilgardi van Ben. Hesse. Axine Abildg. Corps allongé, retréci antérieurement avec deux petites ventouses rétrac- tiles, élargi postérieurement en forme de hache et muni d’un grand nombre de petites ventouses en forme de boucles. A. belones Abildg. Microcotyle van Ben. Extrémité posté- rieurement symétriquement prolongée et munie de chaque côté de nombreuses ven- touses. Orifice d’accouplement sur la ligne médiane sur le dos. M. labracis van Ben. Tro- chopus Dies. 499 POLYSTOMIENS. ' Temnocephala Blanch. Extrémité antérieure avec des lobes adhésifs digitiformes, Une grosse ventouse abdominale à l'extrémité postérieure. Deux taches oculaires sur cerveau multilobé. Orifices excréteurs à gauche et à droite au niveau de l'œsophage. T.chilensis CI. Gay. Vit au Chili sur des Coralliaires d’eau douce, et aussi, d’après Se per, à Luçont. Aspidogaster Baer. Tube digestif simple ; extrémité postérieure avec une lamelle po tant de nombreuses ventouses. 4. conchicola Baer., sur les Poissons d’eau douce. Ancy cephalus Crepl. Extrémité antérieure du corps avec quatre crochets, extrémité po rieure avec 6 ventouses sur un seul rang. A. paradoæus Crepl., sur les branchies Lucioperca sandra. Onchocotyle Dies. Extrémité postérieure divisée avec deux pores ex teurs et à quelque distance 6 ventouses. Extrémité antérieure dépourvue de ventouse: 0. appendiculata Kubn., sur les branchies des Squales. 0. boreale van Ben., sur le Sym nus glacialis. in Diplozoon Nordm. Animal double. Deux animaux soudés de manière à constituer uw individu double en forme d’X et dont l'extrémité postérieure est munie chez chacun « deux rangées de 4 ven- touses (fig. 472). Dans le jeune âge vivent solitaires (Diporpa) et possèdent des _taches oculaires, une ven! U- se abdominale et une saillie dorsale. Chez l'animal double, la f . malion des œufs a à une époque déter- Fig. 472.— Diplosoon (d'après. Zeller).— Fig.413. — Œufde Diplozoon minée, au printemps 0, la bouch: renfermant un embryon Les œufs sont por (d'après E. Zeller). isolément après la fc mation de leur filament adhésif et éclosent environ deux semaines plus tard (fig: 17% L’embryon à cette époque ne se distingue des Diporpa que par la présence de deux oculaires et d’un appareil ciliaire situé : les bords latéraux et à l'extrémité de l'ab- domen (fig. 474). Lorsqu'ils trouvent l'occa- sion de s'établir sur les branchies des Pois- sons d’eau douce, ils se transforment aussitôt par la perte de leurs cils en Diporpa, : possèdent déjà, outre l'appareil adhésit € ractéristique, un canal digestif ainsi qu deux canaux excréteurs avec leurs orifices daus le voisinage du pharynx, et sucent le « sang des branchies. La réunion de de Fig. 474. — Larve Fig. 475. — Deux jeunes Diplo- Diporpa n’a pas lieu, comme on le croy de Diplozoon au 200n (Diporpa) entrain dese jadis, simplement par la soudure des deu sortir de l'œuf souder l'un à l'autre (d'aprés ventouses abdominales, maïs par la réun rade Pain tete: et la soudure de la ventouse abdomina 4 chaque animal avec la saillie dorsale d tre (fig. 475). Les Diporpa qui restent solitaires meurent sans arriver jamais à la turité sexuelle. D. paradozum v. Nordm., sur les branchies de nombreux Poissons d douce. mé Polystomum Zed. Corps plat, avec 4 yeux; pas de ventouses latérales à l'ext antérieure ; une ventouse orale; six ventouses, deux grands crochets médians et , petits crochets à l'extrémité postérieure. Les œufs arrivent à maturité en mars es LS ras rm md et émet cet mn et ra pe 1 Voyez C. Semper, Zoologischer Aphori ismen. Leitschrift für wissenschaftliche Zoologie, T. % 1872. TURBELLARIÉS. 493 ils sont alors pondus dans l'eau, où a lieu le développement de l'embryon. Les embryons, semblables à des Gyrodactyles avec 4 taches oculaires et 16 crochets sur le disque posté- rieur, mais pas de ventouses, portent cinq rangées transversales de cils; ils émigrert dans la cavité branchiale des Têtards, et de là, au bout de deux ou trois mois, passent dans la vessie urinaire de la jeune Grenouille, pendant où après la métamorphose. Probable- ment l’Onchogaster natator de Claparède est la larve d'un Polystome marin. P. integer- rimum Rud., dans la vessie urinaire de Ja Rana temporaria. P. ocellatum, dans l’arrière- bouche de l'Emys. Ici se placent les genres Plagiopeltis Dies. (PI. thynni), Solenocotyle Dies. (S. loliginis), Diclibothrium F.S. Lkt. (D. sturionis). Erpocotyle Van Ben. Hesse. Il faut probablement y joindre aussi les deux genres Aspidocotyle Dies. et Notocotyle Dies. | 3. Fam. Gyronacryziwar. Très petits Vers hermaphrodites munis d'un disque caudal très gros qui porte des crochets très forts. Le corps renferme des générations filles, petites- filles et arrière-petites-filles, emboîtées les unes dans les autres. De Siebold croyait avoir observé qu'un jeune Gyrodactyle s'était développé aux dépens d’une cellule germinative, et avait développé dans son intérieur des embryons pendant son évolution, et comme il m'avait pas vu l'organe qui sécrète la semence, il considérait le Gyrodactyle comme une nourrice. Mais G. Wagener a montré que la reproduction est sexuelle, et pense que les germes, qui donnent naissance aux générations emboiîtées les unes dans les autres, proviennent des restes de l'œuf fécondé qui a produit l'individu-fille. Metschnikoff a émis l'opinion que la formation des individus filles et petites-filles a lieu presque simulta- nément aux dépens de la masse commune des cellules embryonnaires. Gyrodactylus Nordm. Deux expansions céphaliques et 8 aiguillons pharyngiens protrac- tiles, au milieu du disque caudal 2 gros crochets, et sur son bord de nombreux petits crochets. G. elegans Nordm.., sur les branchies des Cyprinoïdes et des Poissons d’eau douce. Dactylogyrus Dies. Avec 4 expansions céphaliques. Le disque caudal avec deux crochets et . de nombreux petits crochets marginaux, fréquemment avec un petit disque central; ovi- … pare. D. amphibothrium G. Wag., sur les branchies de l’Acerina cernua. D. fallax G. Wag., - sur le Cyprinus rutilus. D. auriculatus Dies., sur les branchies du Phoxinus, etc. D. aequans G. Wag.. sur les branchies du Labrax, constitue pour Diesing un genre parti- culier, caractérisé par une différence dans la forme de l'appareil de fixation, le genre Di- pleclanum, dont van Beneden a décrit une seconde espèce, D. sciaenae. Calceostoma van Ben. Extrémité antérieure élargie, lobée; disque caudal nettement distinct comme dans le genre Udonella, pourvu sur le bord de crochets en forme de pinces. C. elegans van … Ben. sur les branchies du Sciaena aquila. Tetraonchus Dies. avec quatre crochets au centre . du disque caudal. T. monenteron G. Wag., sur les branchies du Brochet. 3. ORDRE TURBELLARIA:. TURBELLARIÉS Vers plats non parasites, ovales ou foliacés, à peau molle revêtue de cils vibratiles, sans crochets, ni ventouses, pourvus d'un ganglion cérébroïde, d'une bouche et d'un tube digestif, mais dépourvus d'anus. Les Turbellariés se rapprochent par la forme de leur corps des Trématodes, avec lesquels ils présentent dans leur organisation intérieure de grandes ressem- 1 Voyez Dugès, Recherches sur l'organisation et les mœurs des Planariées. Ann. sc. nal., 1° série, vol. XV, 1828. — IG., Aperçus de quelques nouvelles observations sur les Planaires. Ibid., vol. XXI, 1830.— A. S. Œrstedt, Entwurf einer systematischen Eintheilung und speciellen 494 TERBELLARIÉS. blances. Leur genre de vie libre dans l'eau douce ou salée, sous les pier dans la boue où même dans la terre humide, explique pourquoi ils ne possède: ni ventouses, ni organes de fixation d'aucune sorte, et sont au contraire rec verts d’un revêtement ciliaire vibratile continu!.Les téguments sont formés du couche simple de cellules, ou bien d'une couche finement granulée, parsel de noyaux, qui a pour base une membrane stratifiée et qui. porte sur tou surface, sur une couche spéciale homogène comparable à une cuticule, des. vibratiles. On rencontre fréquemment dans les téguments des corpuseul baguettes ou fusiformes qui, de même que les nématocystes des Cœlen naissent dans des cellules et que, par suite de leur situation particulière € le voisinage des ganglions et sur le trajet des troncs nerveux, on peut 0 dérer comme des organes tactiles. On a trouvé aussi parfois, à côté de ces grot de baguettes, desnématocystes à filaments protractiles (Sfenostomum Sieboldii Grf:) ou même sans qu’il existe des baguettes. Les téguments renferment encore sou- vent différents pigments, parmi lesquels les pigments verts, composés de vé cules d’une matière colorante identique à la chlorophylle, par exemple dans I Vortex viridis, sont particulièrement remarquables ; ils renferment aussi de glandes muqueuses piriformes. Au-dessous de la membrane stralifiée se. trouve le derme proprement dit, composé, outre une substance conjonctive formée de, cellules rondes et iAes, de l'enveloppe musculo-cutanée très dévelop Constituée par une couche de fibres circulaires et longitudinales traversée } nombreux faisceaux dorso-ventraux, cette dernière exerce une puissante influ sur la locomotion du corps par ses mouvements ondulatoires, par ses cor Beschr eibung der Plattniirmer. Copenhague, 1844. — Quatrefages, Mémoire sur ds pl riées marines. 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Neapel. T. I. 1879. 1 Graff a observé un cercle de crochets abdominaux chez la Turbella Klostermanni nn ation mi nr de fixation. On rencontre aussi quelquefois des fossettes analogues à des ventouses à l' antérieure des Dendrocæles. tés TURBELLARIÉS. 495 tions énergiques dans la direction longitudinale et transversale. Le plus souvent il n'existe pas de cavité viscérale entre les parois du corps et le tube digestif : dans de nombreux cas cependant elle est représentée par un système de lacunes tout autour du canal digestif. Le système nerveux est formé, comme chez les Trématodes, de deux gan- glions situës dans la partie antérieure du corps, réunis par une commissure . transversale, plus ou moins longue, qui envoient dans plusieurs directions des - filaments nerveux, parmi lesquels deux troncs latéraux, dirigés en arrière, se font remarquer par leur grosseur (fig. 476). IL peut aussi exister entre ces deux . troncs de fines anastomoses transversales à intervalles _ égaux. Chez beaucoup de Dendrocæles la commissure est située sur la face ventrale, et sur le dos il reste un sillon entre les deux masses ganglionnaires, dans le- quel est logée une poche stomacale (Leptoplana). Dans quelques genres de Planariées, on a démontré l'exis- tence d'une double commissure annulaire (Polycelis, Sphyrocephalus), et observé sur les troncs latéraux des renflements ganglionnaires, d’où partent en rayonnant des nerfs (Sphyrocephalus, Polycladus). Parmi les orga- nes des sens, des taches oculaires foncées sont assez ré- pandues chez les Turbellariés; elles sont disposées par » paires sur les ganglions cérébraux, ou reçoivent de _ ceux-ci des nerfs particuliers. Plus fréquemment il - existe des taches oculaires plus grosses, mais d’ordi- … naire seulement au nombre de deux, dans lesquelles un . corps réfractant la lumière, un cône cristallinien, est enfoui dans la masse de pigment. Les sacs à otolithes - semblent plus rares; on les rencontre par exemple - parmi les Rhabdocæles, chez les Monocelis, où il en existe un seul placé sur le cerveau. La peau est cer- tainement le siège d’une sensibilité tactile très dévelop- pée, et les organes qui l’exercent sont de gros poils Pig; 476 Tube digestifet sys- ou des soies raides, qui font saillie parmi les cils. Dans Ehrenbergii. — G, les deux quelques cas rares on trouve des fossettes ciliées sur “SE ne eular Se Les les parties latérales de l'extrémité antérieure et que … deux tronesnerveux latéraux; , . . » D, tube digestif avec la bou- l'on pourrait aussi considérer comme des organes des de à 1e Darren: (d'aprés sens (Voy. les Némertines). Graff). La bouche et l'appareil digestif ne font jamais défaut, la première se porte par- fois loin du bord antérieur jusqu’au milieu de la face ventrale et parfois même au delà. Cependant, suivant Metschnikoff et Ulianin, dans quelques cas, l'estomac peut manquer (Convoluta, Schixoprora) et, de même que chez les Infusoires, être «représenté par un parenchyme interne mou. La bouche conduit dans un pharynx, le plus souvent musculeux, qui souvent est protractile comme une trompe. Fré- quemment aussi, des tubes glanduleux, ou glandes salivaires, débouchent dans - Le pharynx. Le canal digestif, souvent cilié sur sa face interne, tantôt est bifurqué » et alors simple ou ramifié (Dendrocæles), tantôt constitue un cærum (Rhabdo- les sexes sont répartis sur des individus différents. Dans les formes h - stituent le plus souvent des tubes pairs, situés de chaque côté du 496 TURBELLARIÉS. cœles). L'anus fait toujours défaut. Quelquefois il existe dans la partie antérie du corps, au-dessus du tube digestif, un tube plus ou moins long, sinueux, | trompe, qui s'ouvre en avant de la bouche et qui peut se renverser au dehot (Prostomum). | Le système aquifère se compose de deux troncs latéraux transparents et nombreuses branches; dont les origines sont des espèces de pavillons en ent noir ciliès et clos, qui portent de distance en distance des touffes de poils, qt font saillie dans leur intérieur (fig. 477). D'ordinaire les troncs principaux pri £ sentent plusie orifices. La reproduc a rarement lie asexuellement scissiparité, comme par exemple chez les Derostomes (Ca- tenula) et les Mi- crostomes(fig. 478); d'ordinaire elle est sexuelle. A l’excep- tion des Microsto- mes, tous les Tur bellariés sont her. maphrodites. D reste il existe de passages entre formes hermaph dites et les form à sexes séparés, Ce suivant Metschni Fig. 477. — Appareil excréteur dans la région auté- Fig. 18 — Microsto- koff, chez le P Ds rieure du corps de la Gunda segmentala (schéma). — mum lineare (d’a- "1 ; vm, branche intestinale antérieure et médiane ; w+, près Graff). — mum lineare, cellules ciliées de l'appareil excréteur; g, cerveau; Chaîne d'individus tôt Les organes ao, orifices de l’appareil excréteur; gsf, grands ca- roduits par scissi- naux de l’appareil excréteur ; ov, oviducte ; h, testi- tés 0 0', bou- les sont dévelop cules ; lst, troncs nerveux longitudinaux; Aisf, cana- ches. tandis que les licules ramifiés de l'appareil excréteur (d’après A. ; ; Lang). ganes femelles atrophiés, tantôt c'est le contraire qui a lieu. Chez l'Acmostomum dia phrodites, les organes sexuels mâles sont composés de testicules, qui, d’une vésicule séminale, et d’un organe copulateur pouvant se renvers dehors et muni de crochets; les organes sexuels femelles sont formés d'un migène, de vitellogènes, d'un réceptacle séminal, d'un vagin et d'un. (fig. 479). L’organe copulateur et le vagin s'ouvrent souvent au dehors p orifice commun situé sur la partie ventrale. Cependant les vitellogènes et migène peuvent être réunis comme dans le Macrostomum, car le même 1 RHABDOC(ELES. 497 produit des œufs à son extrémité et plus bas sécrète de la substance vitelline. Quand, après l'accouplement, les œufs primordiaux et la masse vitelline sont arrivés dans l’utérus et que la fécondation à eu lieu, alors se forme autour de l'œuf grossi une coque dure, le plus souvent rouge-brun. Dans ce cas les œufs pondus - ont une coque résistante, cependant parmi _ les Rhabdocæles, les Schizostomum et quel- ques Mésostomes (M. Ehrenbergi) ont des œufs transparents entourés d’enveloppes minces et incolores, qui se développent dans l'intérieur du corps de la mère. D’après Schneider, la production des œufs à mem- branes minces, ou œufs d'été, précède la for- mation des œufs à coque résistante ou œufs d'hiver, et les premiers proviennent normale- ment d'animaux qui se fécondent eux-mêmes. _ Dans des cas rares, l'appareil génital her- _ maphrodite présente une segmentation qui rappelle celle des Cestodes (Alaurina compo- _ sita), et l'on doit d'autant mieux considérer ces segments comme des individus d'ordre éopergn Mdanrés Gruft et Sommet férieur, comparables à des Proglottis d'une — 5, œsophage; Go, orifice génital; Ov, lonie animale, que chez les Derostomes … Givers De, viteliogenes; D, vitelloduete; Catenula) il existe des chaînes d'individus testicule; V4, canal déférent; P, pénis; - rubanées semblables à des Ténias. D RTE vins 1 Les Turbellariés d'eau douce et aussi beaucoup de formes marines présentent “un développement simple et direct, et pendant le jeune âge sont difficiles à dis- ti aguer des Infusoires. D'autres Dendrocæles marines présentent des phases lar- _vaires, caractérisées par la présence d'appendices ciliés digités. Ut 2? RE £ # à 1. SOUS-ORDRE Rhabdocoela'. Rhabdocæles ? Corps rond, plus. ou moins aplati, avec un tube digestif droit, dont exlrémilé buccale forme d'ordinaire un pharynæx protractile. Le plus sou- t hermaphrodites. Les Turbellariés Rhabdocæles sont les formes les plus petites et celles dont rganisation est le plus simple. Leur appareil digestif tubuleux et droit, … quelquefois cependant muni de branches latérales, ne présente point d'anus. D'après les anciens auteurs, les Microstomes posséderaient un anus, mais les 1 Voyez, outre O. Schmidt, Max Schulze, Graff, loc. cit., etc. : Metschnikoff, Zur Naturgeschichle : “ der Rabdocoelen. Arch. für Naturg. 4865. — De Mann, Ecrste Bydrage tot the Kennis der neder- . landsche soetwater Turbellarien. Tydskr. der Nederl. dierk. Vereen. Deel I. F TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT, 32 498 RHABDOC(ELES. zoologisies modernes qui se sont occupés de ces animaux n'ont pu en découvrir aucune trace. La position de la bouche est excessivement variable et sert dé caractère principal pour distinguer. Les familles. Parfois des glandes salivaires: déversent dans le pharynx. Les recherches d'Ulianin, confirmées depuis à plusieurs reprises, ont montré que le canal digestif peut manquer dans cers taines formes et qu'il est remplacé par une cavité centrale, représentée-par une, substance médullaire creusée de nombreuses vacuoles et parsemée de gout telettes de graisse (Convoluta, Schixoprora, Nadina). D'autre part, äl existe fréquemment chez les Rhabdocæles, qui possèdent un tube digestif, des lacunt dans le parenchyme conjonctif du corps, que l'on doit considérer comme repré= sentant une cavité viscérale. Dans d’autres cas, cette cavité viscérale forme une ” cavité continue tout autour du tube digestif et remplie d'un liquide (Prostomum). 1 L'existence d’une glande venimeuse avec un stylet pour percer la re) 1 paraît être excessivement rare (Prostomum, Hallez). À Exceptionnellement l'extrémité antérieure du corps présente des tonietiés vi- bratiles latérales analogues aux fossettes des Némertines, Sénostomes (Turbella), | qui doivent être considérées comme des organes des sens. Il n'existe jamais de ventouses et de crochets, analogues à ceux des Vers parasites, cependant on a observé dans quelques cas de petits mamelons à l'extrémité postérieure du mn | {Monocelis proctractilis). de | La plupart des Rhabdocæles sont hermaphrodites et. possèdent un dé E A sexuel commun (fig. 127), et ce n’est qu'exceptionnellement, comme chezles Ma= | crostomum et les Convoluta, que les orifices mâle et femelle sont séparés. IL y a cependant aussi des Rhabdocæles à sexes séparés, tels que Acmostomum. dioecum, Convoluta paradoxa, Prostomum lineare; chez ce dernier, il est vrai, on observe les restes atrophiés de l’un des appareils sexuels; ou bien la maturité” des organes génitaux a lieu à des époques différentes. De plus, tous les Micro stomes sont dioïques; on les a même, pour cette raison, et parce qu'ils” pos- | sèdent un anus, séparés, à tort selon nous, des autres Rh#bdocæles. Les Rhabdo=« cœles vivent presque tous dans l’eau douce, et dans le jeune âge ressemblent. à des Infusoires, car pendant cette période leur canal digestif est à peine mar=« qué et parfois remplacé par une masse de parenchyme doué de la faculté de digérer. Les Rhabdocæles pondent des œufs à coque résistante (œufs d'hi=« ver du Mesostomum), les uns avant que le développement de l'embryon ait commencé, les autres renfermant un embryon déjà formé. Quelques-uns 0 pourtant des œufs à membrane mince et transparente, œufs d'été, mais alors sont vivipares, les œufs se développant dans l'utérus. Les individus issus € œufs d'hiver (Mesostomum Ehrenbergii) n'ont qu'un pénis encore très péu« veloppé pendant la production de leurs œufs d'été, et se fécondent. mêmes. Les individus issus de ces œufs d'été n’engendrent que des … d'hiver (Schneider). L'évolution, autant du moins qu'elle est connue, a sans métamorphoses. La reproduction asexuelle par scissiparité s'observe r lièrement, principalement chez les Catenula, ainsi que chez le Strongylosor coerulescens. Ils se nourrissent des liquides organiques de petits Vers, de ves d'Entomostracés et d’Insectes, qu'ils enveloppent d’une sécrétion cutan mêlée de bâtonnets terminés par des fils. - RHABDOCŒLES. 199 Il existe aussi, comme l'a montré de Man, des Rhabdocæles terrestres (Geocen- trophora sphyrocephala). 1. Fa. Orisrmomipas. La bouche, située dans la partie postérieure du corps, conduit dans un pharynx tubuleux, qui peut se renverser en dehors, de manière à ressembler à une trompe. Monocelis Oerst. Le pharynx n’est pas fixé par des muscles, Corps cylindrique, allongé, avec une vésicule auditive impaire et parfois en avant d'elle une tache pigmen- taire. M. anguilla O. S. Avec deux taches pigmentaires. W. agilis M. Sch. Pénis garni de papilles, sans parties dures. M. unipunctata, lineala Oerst., etc. Opisthomum 0. Sch. Pharynx fixé par des muscles, qui s’y insèrent latéralement. Corps plat, allongé, sans vésicule auditive, ni tache oculaire. 0. pallidum O. S. Diotis Schm., avec deux otolithes. D. megalops, Jamaïque. Allostoma Van Ben. A. pallidum. Enterostomum Clap. E. Finga- lianum. 9. Fan. Derosrommar. Bouche un peu en arrière du bord antérieur. Pharynx en forme de tonneau. Derostomum Dugès. L'ouverture antérieure du pharynx est une fente étroite. D. unipunctatum Oerst. (D. Schmidtianum M. Sch.). Long de 1,5 lignes. Vortex Ehrbg. Corps cylindrique, acuminé en arrière. Orifice antérieur du pharynx circulaire. V. viridis M. Sch. (Hypostomum viride O0. S.). Corps tronqué en avant, vert avec 2 yeux noirs, long de 4 à 1,5 lignes. V. pictum O. S. Calenula lemnae Dugès. Segmenté en forme de chaine. lei se placent encore les genres Pseudostomum 0. S., Spirocyclus 0.S. Acmostomum Schm., Catasthia Gir., ainsi que Aplonodium Schneideri Semp., parasite chez les Holo- thuries. 3. Fam. Mesosrommar:. Bouche à peu près ‘au milieu du corps. Pharynx orbiculaire, cylindrique, ou semblable à une ventouse. Mesoslomum Dugès. M. Ehrenbergü Oerst. Avec 2 yeux. M. obtusum M. Sch. M. variabile Oerst. (Typhloplana Oerst.). Pas d'yeux. Strongylostomum Oerst. Bouche en avant du milieu du corps. St. radiatum 0. Fr. Müll. — Schizostomum 0. S. La bouche est une fente longitudinale placée en avant des yeux. Sur . a face ventrale, un pharynx semblable à une ventouse. Sch. productum O. S. Dans les … flaques d’eau. Probablement les genres Mesopharynx et Chonostomune ‘de Schmarda . doivent être placés ici. ji 4. Fam. Macrosrommar®?. La bouche est une fente ventrale longitudinale ou transver- _ Sale près de l’extrémité antérieure. Le plus souvent pas de pharynx musculeux. Macro- - slomum Oerst. Corps plus ou moins cylindrique. Bouche ovale, allongée, derrière les yeux. _Mitellogène et germigène non séparés. Les deux orifices génitaux loin l’un de l’autre. M. hystrix Oerst. (Planaria appendiculata O. Fabr.). Dans la tourbe. Les nombreux corps en baguette donnent à la peau un aspect épineux. M. aurita M. Sch. (Planaria excavata O, Fabr.). M. Schullzii Clap., Saint Vaast. Orthostomum 0. S. à. GonvozuriDaE (Acoela Ulianin). Pas de tube digestif. Germigène et vitellogènes non séparés. Convoluta Oerst. La bouche transversale, située sur la face ventrale derrière la xésicule auditive, conduit dans une cavité buccale infundibuliforme. Tube digestif repré- senté par un parenchyme mou. Pas d'yeux. Bords latéraux renversés en forme de cornet sur la face ventrale. Testicules ramifiés, vésicules séminales paires, deux ovaires. Les deux orifices sexuels séparés. C. paradoxa Oerst., mer du Nord et mer Baltique. C. infun- dibulum 0. S. Nadina UI. Schizoprora 0.5. 6. Fam. Prosrommas. La bouche située sur la face ventrale conduit dans un pharynx musculeux. À l'extrémité antérieure est située une trompe tactile, exsertile et munie de ! R. Leuckart, Mesostomum Ehrenbergii, Arch. für Naturg. 1852. î *E. van Beneden, Études 2001. et anat. du genre Macrostomum. Bullet. de l'Acad. roy. Bruxelles, 1870. 500 DENDROCŒLES. papilles. Prostomum Oerst. (Gyrator Ehrbg.). Bouche sur la face ventrale, assez rapproc de l'extrémité antérieure, Pr. lineare Cerst . Au hord postérieur un aiguillon pénial, incom- plètement hermaphrodite, fréquent dans l’éau douce. Pr. helgolandicum Kef., complète ment hermaphrodite. Pr. Kefersteinii Clap., Saint-Vaast. Pr. immundum 0. $., Naples, et Le Rhynchoprobolus de Schmarda forme-t-il un genre distinct? C'est ce qui a besoin. de confirmation. Rh. papillosus, New-York, dans Loin saumâtre. Orcus UL. Ludmila U]., e Ici se place encore le genre hermaphrodite Alaurina Busch. Trompe dépourvue de | ils à l'extrémité antérieure; un pharynx développé; pas d’anus. À. composita Metschn. Her maphrodite, avec 4 mélamères, Helgoland. | ; 7. Fam. Microsromipar. Rhabdocæles à sexes séparés, dont la bouche petite, m très extensible, est située près de l'extrémité antérieure. Fossettes ciliées à l'extrémi antérieure du corps. Fréquemment segmentation et scissiparité. Microstomum Oerst M. lineare Oerst. Tube digestif prolongé en cul-de-sac jusqu’au bord antérieur. Un anus. Deux yeux. Scissiparité déjà observée par 0. F. Müller, rappelle les phénomènes de scis- « sion du Chaetogaster, mer Baltique. Stenostomum 0. $. Pas d'yeux, avec 2 vésicules audi- « tives. Sé. leucops 0. S., forme d’eau douce. Dinophylus O0. S. Pas d'Anne, ovaires pairs. Pas de scissiparité. D. vorticoides 0. $S., mer Baltique. ‘ 2. SOUS-ORDRE Dendrocoela?. Dendrocæles Corps large el aplati, bords latéraux souvent plissés et bord antérieur présentant des appendices tentaculiformes ; tube digestif ramifié ; Pharyna musculeux, d'ordinaire protractile. Le plus souvent hermaphrodites. Par leur aspect extérieur, les Dendrocæles, en général marins, mais vivant aussi dans l'eau douce et sur la terre ferme, se rapprochent des Trématodes ; leurs grandes espèces présentent comme. celles-ci un tube digestif droit ou bifurqué, ou même trifurqué (fig. 480). Comparés aux Rhabdocæles, ils offrent une organisation plus complexe, un développement plus considérable du centre | nerveux bilobé, et des yeux en nombre variable, mais plus grands. Les vésicules auditives sont rares. Des rangées de papilles, parfois des appendices tentaculifor-« mes situés sur la partie antérieure du corps, fonctionnent comme organes du tat La bouche est située le plus souvent au milieu du corps et conduit dans : A large pharynx protractile. La peau renferme souvent de nombreuses gland dont la sécrétion, chez certains Planariés terrestres (Bipalium, yes . Hallez, Observations sur Le Prostomum lineare. Avchiv. 2001. exper’; T° I, ‘#4, ‘en Graff, etc. 2 Voyez, outre Quatrefages, Claparède, Diesing, Keferstein, de Man, etc. : W. Stin diomus descriptionis antmalium everlebratorum, quae in expeditione ad oceanum, P septentrionalem a republica federata missa Johanne Rodgers duce observavit et. 1. Turbellaria dendrocoela. Proc. Acad. Philadelph. 1857. — 0. Schmidt, Die dendrocoel vürmer aus der Umgebung Graz. Leitschs. für wiss. Zool. Tom. X. 1860. — Id., Ueber | torva, etc. Ibid. Tom. XI. 1861. — Metschnikoff, Ueber Geodesmus bilineatus. Bull. A St. Pétersbourg, 1866. — E. Grube, Planarien der Baikalsees. Archiv. für Naturg. 1872 seley, On the Anatomy and histology of the Landplanariens of Ceylon. Phil. Transact … soc. 1874. —J. Kennel, Die in Deutschland gefundenen Landplanarien Rhynchodesmus ter und Geodesmus bilineatus, Arb. 2001. Institut Würzhurg. T. V. 1880. — A. Lang, Der Poe Gunda segmentata, Mittheil. zoolog. Station zu Neapel. T. III. 1881. L DENDROCŒLES. 501 en se desséchant constitue une sorte de tissu. Les organes sexuels sont presque toujours réunis sur le même individu, et ce n'est que par exception, comme dans la Planaria dioica Clap., qu'ils sont séparés sur des individus différents. Ils présentent dans leur configuration et particulièrement dans la formation de l'appareil copulateur une grande diversité, d'où l’on tire des caractères excellents pour la distinction des genres et des espèces. Beaucoup, principale- ment les formes d’eau douce, possèdent un orifice génital commun, tandis que par Fantre dans les formes marines les orifices sexuels sont d'ordinaire séparés. Il y a aussi des formes (Thysa- nozoon) dont l'appareil mâle est composé de deux moitiés entière- ment séparées et offre deux ori- fices et deux organes copulateurs. Le développement présente chez quelques espèces marines une métamorphose, comme le mon- trent les larves découvertes par J. Müller (que l’on croyait jadis appartenir au genre Sfylochus, quid ANSE ré. 480. — Anatomie du Pol, Polycelis pallida (d'après Fig. 481. — Larve d'Eurylepta Quatrefages). — G; ganglion cérébral avec les auriculata (d'après Hallez). nerfs qui en partent: B, bouche; D, ramifications de la cavité digestive; Ov, œufs; 04, oviducte; _V, vagin; WGoe, orifice génital femelle; T, testi- cule; MGoe, orifice génital mâle. _ mais qui sont probablement des Thysanozoon), dont le corps présente six la- _ melles ciliées digitées, provisoires (fig. 481). D'autres Dendrocæles marins, tels que le Polycelis laevigata, rappellent, quand ils quittent les enveloppes de l'œuf, les Rhabdocæles par la disposition de leur tube digestif, mais ne : en pas d'organes larvaires. Chez les Planaires d’eau douce, le développement a lieu directement, comme le prouvent les recherches de Knappert. Le cocon pondu par ces animaux ren- _ ferme 4-6 petits œufs, dont le vitellus présente après la segmentation une cou— che cellulaire périphérique, qui se divise ensuite en un feuillet supérieur animal produisant les parois du corps et les muscles, et un feuillet inférieur vègé- 502 DENDROCŒLES. tatif, d'où proviennent les tuniques du tube digestif. Les Dendrocæles marins | pondent fréquemment leurs œufs réunis en rubans larges. 1. MONOGONOPORA Stimps. — Dendrocæles à orifice sexuel peu à C’ = groupe qu'appartiennent les Planariées terrestres et d'eau douce. 1. Fan. PLANARIADAE. Corps ovale, allongé et aplati, souvent avec des appendices 1 rarement des tentacules. En général 2 yeux renfermant chacun un cristallin (fig. 482) Planaria 0. F. Müll. 2 yeux, pas de tentacules, pharynx p tractile et cylindrique. L’organe copulateur est situé dan le vestibule commun, qui fait suite à l’orifice génital. P torva M. Sch. Bord antérieur simplement arrondi. PI. chroa 0. $. Bord antérieur acuminé. PL. lugubris 0. 8. antérieur arrondi, la poche muscuiaire accessoire man au vestibule des organes sexuels. Ces trois espèces sont fré= quentes dans l’eau douce. PL. maculata, fuliginosa Leidy. PI. (Anocoelis Stimps.) coeca Dugès. Pas d'yeux. PI. (Dicoty- lus). Deux fossettes bien marquées à l'extrémité anté- rieure du corps. Pl. pulvinar Gr. Pl, dioica, hp. à sexes D 4 séparés, etc. Éue | Fig. 482. — 1. Planaria poly- Dendrocoelum Oerst. Se distingue par la présence appen— chroa. —9. Planaria lugubris. dices lobés sur la région céphalique et par son organe copu- — 5. Planaria lorva, grossies ]ateur situé dans une gaine particulière. D. lacteum Oerst. Sd Ce D, D. pulcherrimum Gir. Oligocelis Stimps. 6 yeux en deux grou- pes parallèles. 0. pulcherrima Gir. Planaire d'eau douce d l'Amérique du Nord. Polycelis. Hempr. Ehrbg. De nombreux yeux situés le long du borc Pharynx cylindrique très protractile. P. nigra, brunnea 0. Fr. Müll. Formes d’eau do européenne. P, aurantiaca Delle Ch., Méditerranée; possède, d’après Kowalewsky, point de rencontre des ramifications du tube digestif anastomosées en réseau, des ouver— tures ciliées, susceptibles de se fermer, qui communiquent avec les lacunes du pare chyme du corps. Gunda. 0. S. Bord antérieur échancré, avec des appendices céphaliques très développés. Cerveau irrégulièrement lobé; pénis inerme devant orifice génital et immédiatement en arrière de ce dernier un utérus sphérique, qui sert à la fois d rus et de réceptacle séminal et dans lequel les œufs se rendent Are GLS RE we 0 0. S. Forme marine de Corfou. G. segmentata A. Lang. Chez la Cercyra 0. S. marine, le pénis présente un appendice lancéolé, brad C. he Dans Haga O. S., le corps est arrondi en avant, dépourvu d'appendices, et possède trompe longue renfermée dans une large cavité. A. plebeja. : Bi ss 2. Fam. GeoPpLanipar!. Planaires terrestres à corps allongé et aplati, remarquable! la présence d’une face pédieuse. Bouche le plus souvent au milieu du corps, près de A fice génital, œsophage campanuliforme, protractile. Geoplana Fr. Müll. Yeux margi nombreux. Europe. G. lapidicola Simps. Coeloplana Mos. Dolichoplana Mos. Rhyncho Leidy. 2 yeux. Rh. terrestris Gm. (Fasciola terrestris O0. Fr. Müll.), Europe. Rh. bis quadristriatus Gr. Rh. sylvaticus Leidy, Amérique du Nord. Geodesmus Metschn. Canal, gestif simple, à branches latérales courtes, dépourvu de parois propres. Ph culeux, non protractile; deux yeux. G. bilineatus Metschn., filaments urticants peau, dans la tourbe. Bipalium Stimps (Sphyr ocephalus Schmarda — — Dunlopea Wi Région céphalique en croissant par la présence de deux appendices lobés. Yeux» naux nombreux. B. fuscatum Stimps., Japon. B. univittalum Gr., Madras, ete. Blanch. Anophthalme. P. maculatus Dar P. Gayi Blanch., etc. DENDROCŒLES. 503 3. Fan. Lermmacorsinas. Planariées terrestres à tentacules frontaux portant des yeux. Leimacopsis Dies. L. terricola Dies. 2. DIGONOPORA. — Dendrocæles à orifice sexuel double, presque exclusive- ment marins. Claparède considère les ramifications du tube digestif comme des appendices. La trompe est souvent plusieurs fois repliée dans une poche parti- culière; elle peut être projetée au dehors et est alors large et aplatie. Orifices génitaux postérieurs. On a observé des larves de Dendrocæles marins avec des appendices symétriques portant des cils vibratiles et on les a considérées comme appartenant au genre Thysanozoon. | 1. Fam. Sryzocmidas. Corps plat, assez épais, avec 2 courts tentacules à la région céphalique et le plus souvent de nombreux yeux sur les tentacules ou sur la tête. Orifices sexuels postérieurs. Marins. Slylochus Hempr. Ehrbg. (Stylochoplana Stimps). De nom- breux yeux à la base des tentacules rapprochés. S£. ellipticus Gir. (Planocera Blaïnv.) Pas d'yeux. Amérique du Nord. St. maculatus Quatr. St. folium Gr. Palerme. St. pelagicus Mos. ÎL est douteux que l’on doive conserver le genre Callioplana créé par Stimpson. C. margi- nata. Trachyplana Slüimps. Corps assez épais, muni de crochets à sa partie supérieure. - _ Tentacules petits. T. tuberculosa Stimps. Stylochopsis Stimps. Corps épais, tentacules écar- tés l'un de l’autre. Outre les gros yeux situés sur les lentacules, de petits yeux sur le bord antérieur. Sé. limosus, conglomeratus Stimps. Imogine Gir. Deux gros yeux à l'extrémité de courts tentacules, et de nombreux petits yeux sur le bords du corps. I. oculifera Gir. 2. Fam. LeproPzanipas. Corps plat et large, le plus souvent très mince. Région cépha- lique non distincte, pas de tentacules. Yeux plus ou moins nombreux. Bouche le plus Souvent située en avant du milieu du corps. Orifices sexuels en arrière. Marins. Lepto- plana Hempr. Ebhrbg. Corps très mince et plat. Yeux situés près du cerveau. L. tremel- laris O. Fr. Müll. (Polycelis laevigata Van Ben. Quatr.) L. laevigata 0. S., Méditerranée, mer du Nord et Océan. L. fusca, humilis Stimps, etc. Les Dioncus Stimps., Pachyplana _ Stimps. et ÆElasmodes Le Conte, s’en distinguent à peine génériquement. Les genres (?) Dicelis Schmard., Tricelis Ehrbg., Tetracelis Ehrbg., se caractérisent par la présence de - 2, 5 ou 4 yeux. Centrostomum Dies. Trompe fortement plissée et fendue. Yeux disposés . en deux groupes parallèles ; orifices génitaux postérieurs. C. lichenoides, Mert., Sitcha. Prothiostomum. Quatr., bouche rapprochée de l'extrémité antérieure. Corps oblong ; yeux nombreux, les uns formant un. ou deux groupes en arrière de la région céphali- que, les autres situés en avant sur une ligne courbe. Appareil mâle muni de glandes dans Ja gaine du pénis. Ouvertures sexuelles centrales. Pr. arctum Quatr., Naples. Pr. affine Stimps, etc. Diplonchus Stimps. Corps épais, oblong ; région céphalique avec des papil- les, portant deux yeux. Pas d’yeux marginaux. D. marmoratus Stimps. Typhlolepta Oerst., pas d'yeux T. coeca Oerst., mer du Nord. Les genres Cryptocoelum (C. opacum sur PEchinarachnius, et Typhlocolax (T. acuminata sur un Chirodota), parasites sur les Échinodermes, créés par Stimpson, ne doivent pas être maintenus. 3. Fan. GerHaLoLEePTIDAE. Corps large et aplati. Région céphalique nettement dis- tincte, terminée par une ventouse, 2 yeux. Ouvertures génitales en avant de la bouche située au milieu du corps. Cephalolepta Dies. C. macrostoma Dies. Dans l’eau saumâtre. 4. Fan. Euryzeprwas. Corps élargi, lisse ou papillaire. Au bord antérieur de la têle deux lobes tentaculaires. Bouche située en avant du milieu du corps. Yeux nombreux près du bord antérieur. Marins. Thysanozoon Grube (Aeolidiceros Quatref.). Échancrure frontale et nombreuses papilles dorsales. Yeux sur le cou et parfois aussi sur les tentacules. Bouche centrale, ainsi que l'orifice sexuel mâle. Orifice sexuel femelle postérieur. Th, Diesing!i Gr., Th. Brocchi Oerst., Méditerranée. Th. australe, discoideum Stimps. Planeolis Stimps. Papilles sur deux rangées longitudinales. La région céphalique considérable, nettement distincte, porte deux gros tentacules. Yeux sur les tentacules et sur la tête. PI. Parormus Quatr. Proceros Quatr. (Prostheceraeus Schm.) ? tentacules. Corps plat. Yeux sur le cou et sur les tentacules. Ouvertures sexuelles postérieures. Bouche située en avant. P. argus Quatr., 504 . NÉMERTES. cornutus O. Fr. Müll., mers d'Europe. P. microceraeus Schm., océan Indien (Proce= rodes Gir., n’a que 2 yeux). Eurylepta Hempr. Ehrbg. Corps mince et aplati avec des lobes tentaculaires très rapprochés. Yeux formant un ou plusieurs groupes sur le cou où manquant. Bouche située environ à la réunion du quart antérieur avecles trois quarts postérieurs. (Peut-être non distinct génériquement de Proceros.) E. auriculata O0. Br M Müll., mer du Nord. E. superba Schm., océan Indien. £. limbata Rüpp. et rubrocin Schm. N’ont pas d'yeux. < 4. ORDRE NEMERTINI, RHYNCHOCOELA!. NÉMERTES | Corps allongé, fréquemment rubane. Tube digestif droit muni d’un an: et d’une trompe distincte, protractile. Deux fosseites ciliées à la région. céphalique. Sexes séparés. rst 2 Les Némertes se distinguent de tous les autres Turbellariés, non seulement par leur corps allongé, souvent rubané, mais aussi par leur taille considérable et leur organisation supérieure (fig. 485). Les téguments sont composés d'une | couche externe de cellules, dont le plateau cuticulaire porte des cils vibratiles, : et d’un derme conjonctif, séparés par une mince membrane. Au-dessous du … derme, qui renferme des pigments ainsi que des glandes muqueuses, s'étendent des couches musculaires puissantes traversées par des faisceaux conjonctifs. Chez les Anopla la couche extérieure formée de fibres longitudinales est très dévelop- pée; chez les Enopla, c’est-à-dire chez les Némertes dont la trompe est armée d'un. stylet, elle fait défaut, de sorte que chez ces animaux il n’exisié qu'une épaisse couche de fibres annulaires et une couche interne de fibres longitudinales. faisceaux conjonctifs passent de l'enveloppe musculaire dans la cavité wiscérale et forment de véritables dissépiments qui séparent les diverticules aveugles du tube digestif (Hubrecht). Il existerait done, comme chez les Annélides, une sorte de divi sion en chambres, dont la présence est, il faut le dire, formellement contestée par Barrois. On rencontre au-dessus du tube digestif, qui débouche à l'extrémité 1 Outre Oerstedt, O0. F. Müller, Dugès, Johnston, Delle Chiaje, voyez : A. de Quatrefages, Me sur la famille des Némertines. Ann. sc. nat., sér. 3, t. VI. 1846. — Frey und Leuckart, Be zur Kenntniss wirbelloser Thiere. Brunschweig, 1847. — E. Claparède, Études anatomiques les Annélides Turbellariées observées dans les Hébrides. Mém. de la Soc. de phys. et d'hist. de Genève. T. XVI. 1961. — Id., Beobachtungen zur Anatomie und Entwickelungsgeschich belloser Thiere. Leipzig, 1863. — W. Keferstein, Uniersuchungen über niedere Thiere. Leï . für wiss. Zool. T. XIL. 1862. — Mac Intosh, On the structure ofthe British Nemerteans. Tra Edinb. Roy. Soc. Tom. XXV, 4 et 2. — Id., Monography of the british Annelids. 1. Nemer London, 1873-1874. — A. F. Marion, Animaux inférieurs du golfe de Marseille. Ann. dés & nat., sér. 5, tom. XVII, 1873 et supplément. Ibid., sér. 6, t. L 4874. — Hubrecht, Untersuchun über Nemertinen aus dem Golfe von Neapel. Nicderl. Arch. für Zool. T. IL. — Dick, zur Entwickelungsgeschichte der Nemertinen. Jenaische naturw. Zeitschr. Neue Folge. 1874. — Moseley, On Pelagonemertes Rollestoni. Ann. and Mag. nat. hist. Tom. XV. 1 Barrois, Mémoire sur l'embryologie des Némertes. Paris, 1877. — J. von. Kennel, Beiträge Kenntniss der Nemertinen. Arb. der Zool. Inst. Würzburg. T. IV. 1878. — Graff, Geone chalicophora, eine neue Land-Nemertine. Morph. Jahrbuch. Tom. V. 1879. — Hubrecht genera of european Nemerteans crilically revised wilh descriplions of several new spe Notes from the Leyden Mus. Vol. I. Note XLIV. 1879. é NÉMERTES. 505 postérieure du corps, une longue trompe tubuleuse, protractile, fréquemment armée de stylets, qui fait saillie par un orifice particulier en avant de la bouche et qui peut s'engainer dans une poche musculaire spéciale séparée de la cavité viscérale (R. Leuckart). Considérée d'abord comme un appendice de l'appareil génital, puis comme faisant partie de l'appareil digestif, sa véritable signification fut reconnue par Delle Chiaje et Rathke, qui montrèrent qu'elle constitue une trompe distincte, correspondant probablement à la trompe tactile des Prostomides. Elle renferme chez beaucoup de Né- mertes (Enopla) un gros aiguillon dirigé en avant, et sur les côtés, dans des poches accessoires, des aiguillons plus petits. La portion glanduleuse de la trompe, située en arrière et à laquelle s'insèrent des muscles rétracteurs, est probablement, comme le pense Claparède, un appareil à venin. Le cerveau acquiert un développement considérable; ses moitiés se divi- sent en plusieurs parties, d'ordinaire une masse ganglionnaire supérieure et une masse ganglionnaire inférieure, et sont réu- nies par une double commissure, qui entoure la trompe. Les deux ganglions inférieurs se continuent avec les deux troncs nerveux latéraux, qui dans quelques cas (Oerstedtia) se rap- _ prochent sur la face ventrale. Ceux-ci présentent non seule- ment des fibres, mais encore une couche superficielle de cel- lules ganglionnaires, qui constituent souvent des renflements ganglionnaires aux points d'où partent les rameaux nerveux. Chez les embryons du Prosorhochmus Claparedii, les troncs nerveux se termineraient par un renflement semblable. Dans la région céphalique se trouvent deux enfoncements garnis de nombreux cils, désignés sous le nom de fossettes ciliées ou de fentes céphaliques, au-dessous desquels sont situés des organes latéraux innervés par le cerveau et fonc- _ fionnant comme organes des sens, ou parfois même les ren- Fig. 485. — fétrastem- flements cérébraux postérieurs. On a considéré à tort ces 7? ‘scurum. Jeu- ë ä £ ne exemplaire, long fentes comme les orifices des organes respiratoires. Les yeux de 6,5 mm. (d’après e is R ot: x ‘ M. Schultze). — 0, sont très répandus; ce sont d'ordinaire de simples taches pig- pouce: D, tube ‘di: mentaires, ne renfermant que rarement des corps réfrin- gestif 4, anus; By, L PT ; P Vaisseaux Sanguins; gents; rarement aussi l’on rencontre, comme chez l'Oerstedtia p, trompe avec le pallida, deux sacs à otolithes sur le cerveau. es givr ge Les Némertes se distinguent de tous les autres Vers plats aquifère; P, ses orifi- L . . “ . . N 4 par la présence d'un appareil cireulatoire. Il est composé de 255, € senes: Lo deux vaisseaux latéraux sinueux, dans lesquels le sang cir- 1e) ca Vs laté- . .. . ns AE É ; UC, ux. cule d'arrière en avant, et d'un vaisseau dorsal médian ñ droit, dans lequel le sang coule dans la direction opposée. Ce dernier com- munique à son extrémité postérieure et au niveau du cerveau avec les deux au- tres par l'intermédiaire d'anses vasculaires; il leur est aussi relié dans son par- cours par de nombreuses anastomoses transversales. Ces vaisseaux sont situés dans la cavité viscérale et ont des parois contractiles. Le sang est le plus souvent incolore; dans quelques espèces il est rouge. Chez l'Amphiporus splendens et % 506 NÉMERTES. la Borlasia splendida, la coloration rouge (hémoglobine) est due à des globules … sanguins ovales. L'existence d'un système aquifère paraît très vraisemblable, bien que les auteurs récents n’en donnent aucune des:ription détaillée. ILy a déjà plusieurs années que Max Schultze a décrit dans le Tetrastemma obscurum, _. comme vaisseaux aquifères, deux canaux longitudinaux, présentant de mon= 4 breuses branches latérales et munis d’orifices particuliers, et mentionné la pré: « sence de vaisseaux de ce genre chez d’autres Némertes. Bien que les obser= « vateurs, qui sont venus après lui ne les aient pas retrouvés et que Mac In- tosch les passe sous silence dans sa grande Monographie, il est certain qu’ils sont très répandus; et, en effet, récemment v. Kennel a démontré la présence de ces troncs latéraux et de leurs orifices chez différentes Némertes (Malacobdella; Notospermus, Drepanophorus), et a conclu avec. raison de ses recherches, qu'ils doivent se rencontrer partout. Les vaisseaux aquifères n'ont aucun. rap- port avec les organes latéraux et les fentes céphaliques. Les sexes sont, à quelques exceptions près (Borlasia hermaphroditica, B. Fais steini), séparés. Les deux sortes d'organes sexuels offrent la même structure ; ce sont des tubes remplis d'œufs ou de sneraidiazcialét, qui sont situés dans les par- lies latérales du corps, entre les poches latérales de l'intestin, et s'ouvrent à l'extérieur par des orifices pairs percés dans la paroi du corps. D'après Hubrecht, les glandes sexuelles se développeraient dans l'épaisseur des dissépiments et dé- boucheraient sur la face dorsale (Meckelia somatotomus).. Les œufs pondus sont souvent réunis par une substance gélatineuse en masse ou en cordon. Quelques formes, telles que Prosorochmus Claparedii et Tetrastemma obscurum, sont vivi- pares, les embryons se développant dans la cavité viscérale. Dans le Prosoro- chnus Claparedii le développement a lieu dans les ovaires élargis. Le développement est direct chez les Némertes vivipares; dans les espèces ovipares il passe fréquemment, comme dans beaucoup d'Anopla, par des metamor- phoses; tantôt il existe des larves ciliées sous les enveloppes desquelles le jeune Rhynchocæle prend naissance, tantôt des larves ayant la forme d'un cas- que, que l'on avait décrites jadis comme espèces d’un genre spécial, le genre Pilidium!, et qui offrent de nombreuses analogies avec les larves d'Échinodermes. Kowalewsky a observé chez une Némerte appartenant au groupe des Anopla le développement de la larve Pilidium. Après la segmentation, qui est totale, le « vitellus se transforme en un embryon globuleux, cilié, qui perce la membrane « vitelline et nage librement à la surface de la mer; il prend bientôt la forme « . conique, s’invagine à sa base et acquiert un long flagellum vibratile à son som- met (fig. 484). La paroi invaginée devient l’ébauche du canal digestif, qui se di: « vise en deux parties ciliées, l'œsophage avec l'ouverture buccale et l'estomac. à parois épaisses et terminé en cul-de-sac. De chaque côté de la cavité d’invagina= « tion se forme un large appendice, qui, de même que le bord de la face inférieur sur laquelle se trouve la bouche, porte une bande fortement ciliée (fig. 485}: Le corps de la Némerte provient de deux paires d’invaginations de l'ectoderme LES 1 Voyez les ie de Joh. Müller, Busch, Krohn, Gegenbaur, Leuckart et Pagenstechér, k Kowalewsky, Metschnikoff, Mémoires de l’Acad. imp. de St-Pétersbourg. T. XIV, n° 8, et Archiv. für Naturg. 1873. NÉMERTES, 507 (disques), dont l'une se trouve au-dessus d'une inflexion antérieure, et l'autré au-dessus d’une inflexion postérieure de la bande ciliée. Elles constituent, en se réupissant, une bandelette primitive en forme de na- celle qui englobe l'esto- mac et l'intestin de la larve, et d'où sortira la face ventrale et la tête de la Némerte, tandis que : l'enveloppe du corps sur le côté dorsal ne se pro- duit que secondairement et entoure l'appareil di- gestif. Cette bandelette primitive se compose — abstraction faite d’une en- veloppe amniotique — de deux feuillets, dont l’ex- terneengendre l'ëpiderme Î i Fig. 484. — Jeune. Pili- Fig. 485. — Pilidium plus âgé. —E, E', les dium avec une cavité d’invagination (d’après E. Metschnikoff). deux paires d’invaginations cutanées; D, tube digestif (d’après E. Metschnikoff). et le centre nerveux, l'interne l'enveloppe musculo-cutanée. La trompe dérive _ d'une invagination qui se fait à l'extrémité antérieure de la bandelette primi- tive (fig. 486). Pendant que ces phénomènes évolutifs s'accomplissent dans l'in- . térieur du corps du Pilidium, l’ébauche de la Némerte devient vermiforme et _ $e recouvre à sa surface de cils vibra- _ tiles, dont le jeu met en mouvement . Je liquide contenu dans le sac amnioli- . que. Il se forme aussi à l'extrémité pos- > térieure de la jeune Némerte un appen- - dice caudal, qui est un organe larvaire transitoire (Alardus Busch). Dans d’au- tres cas la jeune Némerte peut sortir d’un Pilidium sans en être pourvue. Dans ces derniers temps, Barrois a suivi avec soin l'embryologie des Némertes et montré comment les larves de Né- . mertes à conformation simple (larves de Desor) peuvent être ramenées au Pi- _lidium. Dans ces dernières (larves de Lineus obscurus), l'embryon en voie de développement représente une Gastrula qui produit quatre disques, à la péri- phérie desquels ne se forme pas d'am- Fig. 486. — Pilidium encore plus âgé, avec une touffe de cils et présentant dans son intérieur la Némerte. — 0e, œsophage; D, tube digestif; Am, enveloppe amniotique; R, ébauche de la trompe de la Némerte; So, organe latéral (d'après Bütschli). _nios. Les organes latéraux sont produits par des diverticulums de l'æsophage et la trompe par un mamelon plein situé au point de réunion des deux disques de * Ja paire antérieuré. Ici aussi la pegu de la larve produite par l'ectoderme de la à Gastrula se soulève et se détache, après que l'épiderme définitif s'est développé aux 508 NÉMERTES. dépens de la couche externe des disques. Dans les œufs des Enopla, dont le déve loppement est direct (Tetraslemma candidum, Amphiporus lactifloreus), il se for= merait aussi, après la fusion des sphères de segmentations centrales, une sorte de Gastrula par invagination de la couche de cellules périphériques, tandis que chez . les Tetrastemma dorsale et varicolor, de même que chez les Nemertes (Poka).… carcinophilus et Cephalothrix linearis, dont les formes jeunes portent des fl, gellums, les sphères de segmentation se différencient immédiatement en nie 4 derme, mésoderme et entoderme. vi PRES Les Némertes vivent principalement dans la mer, sous les pierres, dé là vase ; les petites espèces nagent librement de côté et d'autre. Il existe aussi des. Némertes terrestres (Tetrastemma agricola Will. Suhm, Geonemertes palaensis Semp.), et même des formes pélagiennes (Pelagonemertes Mos.). Quelquesespèces construisent des tubes, des gaines, qu'elles revêtent d'une sécrétion muqueuse. Leur nourriture se compose, surtout pour les formes de grande taille, de Vers tubicoles, qu’elles tirent hors de leurs retraites au moyen de leur trompe. Enfin ! on rencontre des Némertes parasites, qui vivent d'ordinaire chez les Crabes (Nemertes carcinophila, Cephalothrix galatheae) eu sur le manteau et les bran- chies des Lamellibranches, et qui dans ce cas sont pourvues, comme les Hiru- dinées, parmi lesquelles on les a rangées jusqu’à présent, d'une ventouse posté- rieure (Malacobdella). Les Némertes sont remarquables par leur vitalité et par. leur facullé de reproduction. Des parties mutilées sont régénérées au bout de. peu de temps, et des parties du corps, qui se brisent facilement-chez certaines espèces, peuvent, dans des circonstances favorables, reproduire un animal complet À l'exemple de Max Schultze, on peut diviser les Némertes, suivant que la trompe est armée ou inerme, en deux groupes, les Enopla et les Anopla, d'autant « plus que les muscles des parois du corps, la conformation du cerveau et des | fentes céphaliques latérales présentent des différences conidéraRes nt les deux groupes. SE 1 1. SOUS-ORDRE Enopla. La trompe est armée de stylets. Les fentes céphaliques courtes, souvent infun- dibuliformes, reposent sur les organes latéraux, qui correspondent aux renfle- ments cérébraux postérieurs des Anopla. Les ganglions cérébraux supériet Ms sont peu prolongés en arrière et laissent entièrement libres les ganglions infé- rieurs, d'où partent les nerfs latéraux. Enveloppe musculo-cutanée ne présen È pas de couche musculaire longitudinale externe. Développement sans m morphose. 1. Fam. Amemiporipar. Ganglions arrondis. Les troncs nerveux latéraux sont situés dans les couches TusCuiNreSe Orifice buccal sur la face ventrale, près de Pextr du cerveau, munis d’un canal étroit. Amphiporus Ehrbg. Yeux plus ou moins nombreux, jamais groupés en carré. court et ramassé, à “extrémité céphalique peu distincte du reste du corps. A. lactiflor Johnst. (Ommatoplea rosea Johnst., Nemertes mandilla Dies.; Polia mandilla Quatr.). NÉMERTES. 509 sous les pierres, depuis la mer du Nord jusqu'à la Méditerranée; longs de 3 à 4 pouces. A. speclabilis Quatr. (Nemertes speclabilis Dies., Cerebratulus spectabilis M. Sch, Gr.). Bor- lasia splendida Kef., Méditerranée et Adriatique. Drepanophorus Hubr. Très voisin du genre précédent et s'en distinguant par la conformation particulière de la trompe. Au lieu du stylet, une plaque avec de nombreuses petites pointes. À côté du bulbe portant la plaque, 8-10 poches renfermant chacune 4 à à pointes de réserve. D. rubrostriatus Hubr., Naples. | ous Ehrbg. Corps d'ordinaire allongé, avec quatre yeux groupés en carré. T. candidum 0. Fr. Müll. (Fasciola — Planaria candida 0, Fr. Müll., Polia quadrioculata Quatr. Frey. Leuck. Gr.), Manche. T. dorsale Abildg., Écosse et Manche. T. obscurum Max Sch., vivipare, mer Baltique. T. agricola Will. Suhm., terrestre. | Prosorochmus Kef. Quatre yeux pressés les uns contre les autres. Tête à l'extrémité antérieure, cordiforme, trilobée sur la face dorsale. P. Claparedii Kef. Ovovivipare, St- Vaast. Nemertes Cuv. Corps très allongé, à trompe courte. Yeux nombreux. N. gracilis Johnst., Manche. N. Neesii Oerst., Écosse et Manche. N. carcinophila Kôll. (Polia involuta Van Ben.), vit dans l'abdomen de la femelle du Carcinus maenas, Méditerranée. » Ici se place le genre Prorhynchus M. Sch. Corps cylindrique dépourvu d'yeux et possé- dant, d'après Max Schultze, une trompe courte, dont l’armature est située immédiatement _ en arrière de l’orifice antérieur. D'après Schneider la trompe serait un pénis. P. stagna- tis M. Sch. Forme d’eau douce de deux lignes de long. On connaît aussi des Némertes terrestres, par exemple Geonemertes pelaeensis. 2. SOUS-ORDRE Anopla. _ Bouche derrière la commissure du cerveau. Trompe inerme. Les fentes cépha- …_ liques longues occupent tout le bord, ou au moins toute la partie antérieure de - la tête et conduisent dans les organes latéraux, qui sont des prolongements . immédiats des lobes cérébraux supérieurs. Le ganglion cérébral supérieur re- couvre complètement l'inférieur peu développé. Vaisseaux avec des anses trans- . versales recourbées. Développement le plus souvent par des larves ciliées. 4. Fam, Liepas. Ganglion allongé. Le plus souvent une couche externe de fibres mus- culaires longitudinales. Tête avec une fente profonde de chaque côté. Lineus Sowb. Tète nettement distincte du corps, quelque peu élargie. Yeux d'ordinaire nombreux. Fentes céphaliques jusqu’au niveau de la bouche. Corps progressivement atténué en arrière, très long et ordinairement pelotonné. L. marinus Mont., L. longissimus Siemens (Borlasa angliae Oerst, Nemertes Borlasii Cuv.), atteint quinze pieds de long et mème davantage. Côtes d'Angleterre. L. gesserensis O. Fr. Müll., 4-9 pouces de long. L. bilineatus Delle Ch. Cerebratulus Ren. Tête atténuée en avant, aplatie, amincie sur les bords. Yeux à peine visibles. C. angulatus O. Fr. Müll. (Meckelia serpentaria Dies.), du Groenland jusqu'aux côtes d'Angleterre. C. marginatus (Meckelia somalotomus F. S. Lkt), Adriatique et Médi- terranéc. Pre _ Micruria Ehrbg. Corps moins allongé que chez les Lineus avec un prolongement caudal - fonctionnant comme organe de fixation. M. fasciolata Ehrbg., mer du Nord jusqu'à _ l'Adriatique, 3 à 4 pouces de long. M. aurantiaca Gr. 3 HE _ Carinella lohnst. Corps très aflongé, se rétrécissant d’avant en arrière. Hxtrémité cé- . phalique arrondie. C. annulata Mtg. (Polia crucigera Velle Ch., Valencia ornata Quatr. _ Gr.), côtes d'Angleterre, de France, Méditerranée et Adriatique. 2. Fa. CepmaLoTaR1aDAg. Pas de fentes céphaliques, ni d'organes latéraux. Tête non 510 NÉMATRELMINTHES distincte, trés longue et acuminée. Pas de ventouse postérieure. Troncs nerveux situés entre la couche de fibres musculaires longitudinales et une couche isolée de fibres internes suivant la même direction. Cephalothrix Oerst. Corps cylindrique très long, fil forme et très contractile. Bouche à quelque distance de l'extrémité antérieure, C. biocu= lata Oerst. (Planaria linearis Rathke), Sund. C. galatheue Diek, vit en parasite sur les | Galathea et posséderait des organes de fixation spéciaux. 3. Fan. MALacospezzmar!, Pas de fentes céphaliques, ni d'organes latéraux. Tube digestif 4 simple, contourné. Une large ventouse à l'extrémité postérieure. Les troncs nerveux sont situés dans les muscles et sont réunis parune commissure anale au-dessus de l'anus. Pas de couche externe de fibres musculaires longitudinales. 5 Malacobdella Blainv. Corps large et plat, avec une bouche transversale à l'extrémité # antérieure. M. grossa O. Fr. Müll., vit en parasite dans la cavité palléale de NE Le 4 Lamellibranches, tels que Mya, Cypri ina, etc. 2. CLASSE NEMATHELMINTHES. VERS RONDS Vers cylindriques, tubuleux ou filiformes, dont la segmentation, quand elle existe, est limitée à la cuticule; munis de papilles ou de crochets à leur extrémité antérieure, à sexes séparés. Le corps est inarticulé, cylindrique, plus ou moins allongé, parfois filiforme, … et en général atténué à ses deux extrémités. Les rudiments de membres font tou- jours défaut, ainsi, qu’à de rares exceptions, les soies mobiles; par contre, il \ existe souvent des organes de défense ou de fixation, tels que papilles, dents, « crochets à l'extrémité antérieure, et dans quelques cas aussi de petites ven- . touses abdominales, qui servent à fixer l'animal pendant l’accouplement. Les « faces dorsale et ventrale ne sont bien distinctes que dans un seul ordre (Néma- todes). D'ordinaire la peau présente des couches cuticulaires relativement épaisses et une enveloppe musculaire extrêmement développée, qui permet au corps, non « seulement de se plier, de se courber, mais encore, chez les Nématodes filiformes, de se mouvoir à la manière des Serpents. La cavité viscérale, environnée par l'enveloppe musculo-cutanée, renferme le liquide sanguin, ainsi que les organes digestifs et génitaux. Le système circulatoire et les organes de la respiration font En létinient défaut. Le système nerveux paraît exister partout. De simpl taches oculaires ou même des yeux munis de corps réfractant la lumière st assez répandus dans les formes non parasites. La sensibilité tactile a probable" ment son siège principalement à l'extrémité antérieure du corps, surtout lors“ qu'il s'y trouve des papilles et des saillies labiales. Les organes digestifs offrent une conformation très diverse. Chez les Acanthocéphales la bouche et le tube di gestif manquent CORP EEnE et la nutrition se fait, comme chez les Cesto 1 Voyez J. v. Kennel, Loc. cit. et C. K. Hoffmann, Zur Analomie und Ontogenie der Me bdella, Niéderl. Archiv. für Zoologie. T. IV, 1877. $ NÉMATODES. ÿ11 par la peau; les Nématodes, au contraire, ont toujours une bouche située au pôle antérieur, un æsophage et un canal digestif allongé qui se termine sur la face ventrale, dans le voisinage de l'extrémité postérieure du corps, par un anus. Ce n'est qu'exceptionnellement que cet orifice fait défaut. Les organes d'excrétion sont aussi très variés; chez les Nématodes ce sont des canaux pairs, débouchant dans un pore commun, situés dans ce que l'on appelle les champs latéraux ou les lignes latérales ; chez les Acanthocéphales, c'est un système de canaux sous-cuti- culaires ramifiés, qui remplissent peut-être en partie les fonctions d'un appareil de nutrition. À peu d’exceptions près, les Nemathelminthes ont les sexes séparés et se développent directement, ou par métamorphose. Les larves et les individus sexués sont répartis assez fréquemment sur deux hôtes différents. Le plus grand nombre sont parasites, soit pendant toute leur vie, soit pendant certaines périodes seulement; il existe aussi des formes, qui mènent une vie in- dépendante et qui présentent souvent les rapports les plus étroits avec les Néma- thelminthes parasites. Les Nemathelminthes se divisent en deux ordres, les Nematodes et les Acan- thocephali. Ces derniers ont été rangés par plusieurs zoologistes parmi les Géphyriens, à cause des ressemblances que présente le système musculaire. 1. ORDRE NEMATODES:. NÉMATODES Vers ronds, à corps allongé, fusiforme ou filiforme, munis d'une bouche el d'un canal digestif, le plus souvent parasites. Les Nématodes possèdent un corps cylindrique, le plus souvent très allongé, * filiforme, dont l'armature, quand elle existe, se compose de papilles ou nodules au pôle antérieur du corps, autour de la bouche, ou de piquants et de crochets et même d'un aiguillon dans l’intérieur de la cavité buccale. La bouche, située à l'extrémité antérieure du corps, conduit dans un œsophage étroit, qui est formé d'ordinaire par un tube chitineux prismatique, entouré d’une couche épaisse 4 Voyez Rudolphi, Entozoorum sive vermium historia naturalis. 1808-1810. — Bremser, Icones Helminthum. Nindobonæ, 1823. — Cloquet, Anatomie des Vers intestinaux. Paris, 1854. — Du- jardin, Histoire naturelle des Helminthes. 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D'après sa. fonction, l'œsophage est essentiellement un tube su- ceur qui, par élargissement d'arrière en avant, aspire | les liquides et les amène dans le canal digestif. À l’œsophage fait suite un large canal digestif, à parois ! cellulaires, terminé par un anus, situé sur la face ven- trale, non loin de l'extrémité postérieure (fig. 487). C’est toujours une seule couche de cellules à granula-. | tions sombres qui s'applique sur la membrane des pa= rois intestinales dépourvues de revêtement musculaire externe et qui porte à sa face interne une cuticule ho-. mogène ou striée dans.son épaisseur (pores?). Ces cel=. lules sont rarement réduites à deux rangées longitudi- | nales, qui par leur forme sinueuse se rencontrent de 3 distance en distance (Rhabditis, Leptodera). Dans A portion terminale de l'intestin, qui constitue un rectum « plus ou moins distinct, on trouve cependant des fibres … musculaires à la face externe de la paroi, ce qui donne ‘ à cet organe la possibilité de se contracter. Fréquem- 4 ment, des faisceaux musculaires se rendent de la peau M Fig ren ie serment au rectum. Chez quelques Nématodes, chez les Gordiacés M — 1. Femelle. 0, bouche; 4, (Gordius), l'intestin peut subir dans l'animal sexué De ae ee adulte une métamorphose régressive. Cest ce qui postérieure recourbée. — 3. explique que des zoologistes distingués non seule Extrémité postérieure du 3 Foie fe mâle grossie. Sp, spicules. — ment contestent la présence de la bouche et del “ Fe renfermant un em- nus, mais même considèrent la substance conjon péri-intestinale (corps cellulaire) du Gardens cor l'équivalent d’un tube digestif. Marburg, 1868. — Dütschli, Untersuchungen ueber die beiden Nematoden der Periplanet talis. Zeits. für wiss. Zool., Vol. XXI, 1871. — Id., Beiträge sur Kenntniss der freilébenden matoden. Noy. act. Leop. Acad. 1873, et Abh. Senkenb. Naturf. Ges., Vol. IX, 1874. — Id., laüfige Mittheilung über Üntersuchungen betreffend die ersten ‘Entwickelungsv gänge 1 befruchleten Ei von Nematoden. Leits. für wiss. Zool., Vol. XXV, 1875. — De Man, Die ein mischen, frei in der reinen Erde und im süssen Wasser lebenden Nematoden, mon bearbeitet. Tijdschr. d. Ned. Dierk, Vereen, Deel V. 1880. — Bütschli, Beiträge zur Ke des Nervensystems der Nematoden. Archiv. für mikr. Anat. T, X. -NÉMATODES. 515 e; souvent ridée en Prop: et formée de plusieurs are NEA granuleuse, renfermant par-ci par-là dés noyaux, peut considérer comme la matrice de la première‘. En dedans de celle-ci eme museulo-cutanée très DS 1e dans ei les muscles par des dévbibns particulières: sous Merise d'arêtes longitudinales, ps polyédriques, de tubercules, de poils, d’épines. Les mues, c'est à-dire nouvellement des couches cuticulaires, n’ont lieu que pendant le jeune Les museles, qne l’on peut rapporter à des cellules, se continuent souvent Lee rm munis is " Ar RAT qui ont un ss par pete prolongements transversaux de la sub- ire, qui se réunissent sur les lignes médianes | longitudinal. excepté chez les Gordius, il existe sur re ie du eux. bandes longitudinales, qui ne présentent pas de ce sont les lignes latérales ou les champs latéraux, vis acquièrent la même largeur que-les champs mus- Ils sont formés par une substance finement granuleuse rx: ou bien ce sont de véritables bandes cel- ils entourent un vaisseau transparent renfermant des qui, le plus souvent, se réunit en avant avec son > du côté opposé, et qui débouche avec lui dans une ansversale commune, le pore vasculaire, sur la ligne la face ventrale. Par leur structure, les lignes laté- ntent des organes d'excrétion analogues aux vais- À DA HART res. Outre ces lignes latérales, l'enveloppe mus- musculaire d'un se trouve encore interrompue et divisée par des *matode. anes (lignes dorsale et ventrale), et parfois encore il existe des lignes ituées à égale distance entre les lignes médianes et les lignes laté- mest pas encore parvenu à reconnaître nettement quelle est la fonc- bandes étroites, que l'on doit considérer comme des prolongements s de a couche sub-cuticulaire et qui, dans le jeune âge, contiennent, comme atéraux, des noyaux. Le Gordius présente un cordon ventral très dé- orrespond à une ligne médiane, et qui joue peut-être le rôle d'un ‘euticule peut aussi porter des appendices de différentes sortes et dans certains cas revêtement complet d'épines ou d’aiguillons (Chetracanthus Dies. — Gnathostoma UW. pidum Fedsch. }. » Il n'existe | pas d'Holomyaires dans le sens que donne à ce mot Schneider, qui désigne de la s Nématodes chez lesquels la substance musculaire fibr illairé sersit distéminée “dans un tème nucléé. TRAITÉ DE : ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 35 514 NÉMATODES. cordon élastique. On a observé des glandes cutanées unicellulaires dans ns vo sinage de l’œsophage et dans la queue. Re Le système nerveux paraît exister chez tous les Nématodes, quoiqu üL été reconnu d’une manière certaine que dans un petit nombre de formes, suite des difficultés qu'offre son étude. Ce que Meissner chez les Mermis albic et nigrescens, et Walter chez quelques Strongylides, ont décrit comme un - tème nerveux, a été regardé plus tard par Schneider, Leydig et autres, en ps comme des appendices de l'appareil musculaire, en partie comme des cel du pharynx. D’après les recherches de Schneider il existe chez les Néma (Ascaris megalocephala, Oxyuris curvula) un collier nerveux autour del’œsoph Il est accolé ‘directement à l'œsophage, ainsi qu'aux muscles et aux li longitudinales, et envoie en arrière deux nerfs, qui suivent Les lignes ventra dorsale (n. dorsalis, ventralis) jusqu’à l'extrémité de la queue, et en avant. nerfs, dont deux sont situés dans les lignes latérales (n. laterales) et quat dans l'espace La s'étend entre les lignes latérales et ss lignes me ganglionnaires sont biabbés en partie à côté, en avant et en brie du nerveux, en partie sur les filets nerveux eux-mêmes, ét sont réunies en grot que l’on peut désigner sous les noms de ganglion ventral, de ganglion don de ganglions latéraux. Leuckart, qui est arrivé de son côté aux mêmes résu et qui confirme l'existence des ganglions et de l'anneau nerveux, dist encore sous le nom de ganglion caudal un groupe ganglionnaire; placé sur” ligne médiane, immédiatement en arrière de l'anus. D’après Bütschli, il ex dans la région caudale des ganglions aussi bien sur la ligne médiane que sur lignes latérales. Le même naturaliste considère aussi comme ganglionnaires’e taines cellules situées autour de l'œsophage et sous la euticule de l’extrém céphalique. Des branches des troncs nerveux médians pénétreraient dans prolongements musculaires et innerveraient les cellules musculaires. Les organes des sens sont représentés par des taches oculaires, munies ou corps réfringents, qui existent chez quelques Nématodes non parasites à l’e mité antérieure du corps. La sensibilité tactile est exercée par des papilles’ situé au voisinage de la bouche, ainsi que par des papilles caudales. Les premi sont innervées chacune par une fibre nerveuse qui se renfle à son nee forme la plus grande partie de la papille revêtue par la cuticule. Les Nématodes ont les sexes séparés, à l'exception du Pelodytes, qui éth phrodite et du Rhabdonema nigrovenosum, qui produit d’abord des spermatozoi et plus tard des œufs. Les mâles se distinguent des femelles par leur taille petite et par l'extrémité postérieure de leur corps, qui est en généralrec Les organes sexuels mâles et femelles sont composés de tubes allongés sim ou pairs, parfois très sinueux, dont la partie supérieure représente un testic où un ovaire, et l’inférieure un canal vecteur et un réservoir. Les tubes ow en général pairs, dont l'extrémité produit les œufs primordiauxs et excepl lement (Leptodera appendiculata) des cellules, d'où provient la matière» aboutissent à un vagin commun, en général court, qui débouche vers Île. du corps, quelquefois plus en avant ou plus en arrière, et rarement à l’ ext postérieure (fig. 489). L'appareil mâle avec ses spermatozoïdes sphériqu L) + NÉMATODES. _ o15 4 coniques, dont la formation offre une conformité manifeste avec la formation des œufs (rhachis, etc.), est composé en général d'un tube impair débouchant sur la face ne pa me: races rat du corps, avec le canal sstif dans un 8 | Te ue. sD'ordisrà Hi 4 gun F5 iN ja | le cloaque : ni li | LM. Ÿ LL miser! 3 s APS Sm-mhe er tm me OU” 74 FN RASE s). il Fig. 489. Orifice génital d’un Thoracoëtoma Fig. 490. — Extrémité postérieure . Schneideri femelle vu de face (d'aprés d'un Thoracostoma Schneideri Bütschli). — v, vulve; m, muscles; Z, mâle, vu par la face ventrale ee latérale; nv, cordon nerveux ven- (d’après Bütschli) — a, anus; tral. 4 nv, cordon nerveux ventral; Z4, ligne latérale; m, muscles; sp, spicule; «, pièce accessoire. Le sm bien la partie postérieure du lsitrac se renverse en dehors et constitue: de: la sorte un pénis (Trichina). Alors l'ouverture du cloaque est uée tout à fait à l'extrémité postérieure du corps (4crophalli), mais cependant re sur la face ventrale. Presque partout on rencontre dans le voisinage de ité postérieure du corps, chez le mâle, des papilles, dont le nombre disposition fournissent des caractères spécifiques importants. Les Nématodes sont pour la plupart ovipares, ils ne sont que rarement vivipares. Dans le premier :cas les œufs possèdent le plus souvent une coque dure et résis- tante, et peuvent être pondus à différentes périodes du développement embryon- _ naire ou avant même qu'il n’ait commencé; dans le second cas, ils perdent déjà leurs membranes (minces) dans l'utérus (Trichina, Filaria). La fécondation s'opère par la pénétration d’un spermatozoïde dans l’intérieur du vitellus dépourvu de membrane d'enveloppe. Plus tard, après la disparition apparente de _lavésicule germinative et l'expulsion des globules polaires. i'œufse segmente. La : segmentation estitotale-et la division des noyaux est chaque fois précédée de la mation de fuseaux nucléaires. Des deux feuillets cellulaires, que constituent les Sphères de segmentation,proviennent la paroi du corps et le canal digestif, dontles divisions principales se montrent déjà dans l'embryon. Dans le Cucul- lanus, suivant Bütschlit, les sphères de segmentation forment un disque aplati, À Dütsehli, Zur Entbickelungsgeschichte des Cucullanus elegans. Zeitschr. für w:ss. Zool., + XXVI. SL AN TN) 516 | NÉMATODES. présentant deux couches rélththirée, dont l'une s’accroissant plus rapiden se soulève en forme de cloche. Cette couche cellulaire devient l'ectoderme l'orifice de sa concavité la bouche, dont le bord donne naissance au # derme (fig. là L’embryon acquiert peu à peu une forme cylindrique ati et est enroulé dans l’intérieur de la pore vasculaire, l'ébauche des organes taux et même le collier nerveux se déjà dans l'embryon pourvu dune et d'un anus. Les phases postéri l’évolution présentent des métamc qui sont compliquées, parce qu'e pas lieu dans l’intérieur de l'indivi Beaucoup, peut-être même Ja plu Nématodes, pendant le jeune âge, : un autre milieu qu'à l’état adulte; en différents organes du même animal, Fig. 491. — Embryon de Cucullanus elegans naire de deux animaux différents (d’après Bütschli). — 0, bouche; oph, por- ment les Nématodes jeunes et tion œsophagienne et ?, portion intesli- ; ; di nale de l'entoderme: m”, mésoderme en Premiers vivent le plus souvent voie de formation; a, ectoderme. ganes parenchymateux , libres ou dans une capsule de tissu conjonctif, les autres principalement dans gestif, Déjà les anciens zoologistes connaissaient des Vers ronds enkystés, te la Filaria piscium du Gadus Callarias et l'Ascaris éncisa enkysté dans la viscérale de la Taupe, que l’on considérait comme des espèces distinétes1 din et plus tard de Siebold, qui avaient trouvé des Nématodes “enkystès cavité viscérale des Chauves-Souris, des Belettes, des Oiseaux de proie Bousiers, les regardèrent comme des Vers incomplètement développés; logues aux Cysticerques, mais comme des formes anormales, opinion que le premier, par ses observations sur les Nématodes du Charges conduit à contester. Quelquefois cependant l'émigration et. l’enkyste jeunes Nématodes est un phénomène anormal, comme mins l'a p cemment pour les kystes d'Olullanus du Chat, + © 0h si Presque toujours les embryons possèdent une configuration part à la forme de l'extrémité buccale et de l'extrémité caudale,. patio ee sentent des organes transitoires, tels qu'une dent ou une couronne d': (Gordius). Au bout d’un temps plus ou moins long ils muent ete dans une seconde phase, que l'on doit considérer comme une‘autre! vaire; aprés de nouvelles mues répétées ils revêtent la forme de l'anim La: métamorphose de celte seconde phase peut se réduire aussi à ui figloissement dans l'intérieur de l'hôte intermédiaire (Ascarides).. +1 Du reste les phénomènes évolutifs des Nématodes offrent des n Muse. Dans le cas le plus simple, le transport des embr: enfermés dans les enveloppes de l'œuf, a lieu passivement avec des ali ce qu'on peut considérer comme un fait démontré pour l'Oxyuris w _et le Trichocephalus. Chez beaucoup d’Ascarides au contraire, à en jugt l'espèce parasite chez le Chat, les embryons pourvus d'une dent pas NÉMATODES. 517 blement sur un hôte intermédiaire, et de là parviennent, sans que cependant leur développement ait beaucoup avancé, avec la nourriture et la boisson dans le canal digestif d’un autre animal. Il est possible cependant que pour certaines autres espèces d'Ascaris des Oiseaux (Heterakis maculosa des Pigeons) et des animaux à sang froid, le mode d'importation soit le même que chez le Trichocephalus. Dans d’autres cas l’évolution des larves de Nématodes, èémigrées dans un hôte intermédiaire, fait de rapides progrès, par exemple le Cucullanus elegans, dont les embryons émigrent chez les Cyclopides, éprouvent une double mue dans la cavité viscérale de ces petits Crustacés, en changeant considérablement de forme, et montrent déjà la capsule buccale caractéristique de l'animal adulte, dont ils acquièrent définitivement l'organisation dans l'intestin de la Perche. D'après Fedschenko la Filaria medinensis présente le même mode de dé- veloppement!. Les embryons parvenus dans des flaques d'eau émigrent dans la cavité viscérale des Cyclopides et revêtent, après, avoir mué, une forme qui, sauf le manque de capsule buccale, rappelle celle des Cucullanus. Au bout de deux semaines a lieu une mue, qui correspond à la disparition de la longue. queue. Quant à la manière dont les larves de Filaires \ émigrent dans le corps des crient on l'ignore jusqu'ici. … Plus souvent les formes jeunes s'enkystent, et, entourées de leur kyste, sont transportées dans l'estomac et l'intestin de l'hôte définitif _ (fig. 492). Dans de pareils cas l’émigration peut avoir lieu passivement, quand les em- … bryons encore contenus dans l'œuf passent se avec les aliments dans l'hôte intermédiaire (les si. 92. — Scterostomum tetracanthum embryons du Spiroptera obtusa de la Souris enkysté (d’après R. Leuckart). s’enkystent dans la cavité viscérale des Charançons). Dans la Trichina spiralis, qui . est vivipare, le mode de développement diffère en ce que l'émigration des em- … bryons et leur transformation en Trichines enkystées dans des muscles à lieu … chez le même individu, qui renferme dans son intestin des Trichines arrivées à _ maturité sexuelle. D'autres embryons de Nématodes se transforment daus la terre humide, après avoir mué, en petits Rhabditis caractérisés par un double renflement de l’œso- phage et une armature pharyngienne tridentée; ils y mênent une vie indépen- dante, émigrent plus tard dans l'hôte où ils doivent vivre définitivement et y subissent plusieurs mues et plusieurs changements de forme, jusqu’à ce qu'ils soient arrivés à l’état adulte. Ce mode de développement nous est offert pour le Dochmius trigonocephalus, que lon trouve dans l'intestin du Chien, et très probablement pour une espèce voisine, le D. (Ancylostomum) duodenalis de l’homme et pour les Sclérostomes. Enfin les descendants des Nématodes parasites, vivant dans la terre humide sous la forme de Rhabditis, peuvent y acquérir des organes sexuels; ils repré- ! Fedschenko, Ueber den Bau und die Entwicklung der Filaria medinensis. :Berichten der Freunde der Natuew. in Moskau. T. VIII et X. 518 NÉMATODES. sentent ‘une génération particulière de petits Vers mäles et femelles, dont les descendants émigrent de nouveau et deviennent parasites. Cest 1à un nes Née} Tels sont par détente les Rhabdonema nigrovenosum Be que l’on trouve dans les poumons de la Grenouille rousse et des Crapauc Leuckart, Metschnikoff). Ces parasites, longs de un demi à trois quarts de pc ‘ ont tous Ja structure des | sit mais contiennent des spermatozoïdes, les Pelodytes VNiDir és): et sont tous vivipares. Leur PrépEntEs Fig. 493. — Rhabdonema nigrovenosum à la phase de matu- Fi ig. 2. Fa site rité des produits sexuels mâles. — G, glande génitale; 0, pds nn EE bouche; D, tube digestif; A, anus; N, collier nerveux; Drz, cellules glandulaires; Z, zoospermes isolés. l'intestin de ces Batraciens, s’accumule dans as rectum et: dede avec les exéréments dans la terre humide ou dans l'eau vaseuse, et là. (fig. 494). Dans l'intérieur des femelles de ces derniers ne se développent à quatre embryons, qui deviennent libres dans l’intérieur du corps de mère, pénètrent dans la cavité viscérale et se nourrissent aux dépens d nes qu'elle contient et qui se résolvent en détritus granuleux. Ces "emb ont alors la forme de Vers ronds, déjà assez gros, et émigrent dans la buccale, et de là, dans les poumons des Batraciens. La Leptodera a qui vit dans la Limace rouge (Arion empiricorum), présente dans son € ment une semblable alternance de générations hétéromorphes, qui * nécessairement aussi régulière, car plusieurs générations de Rhabditis NÉMATODES. 519 se succéder. Le Leptodera présente aussi celte particularité, que la forme para- site dans la Limace est dépourvue de bouche, elle représente une larve carac- térisée par la présence de deux longs appendices caudaux rubanés, qui atteint rapidement sa maturité, seulement après qu'elle est arrivée dans la terre humi- … de, qu’elle a changé de peau et qu'elle a perdu ses appendices terminaux. … Les Nématodes se nourrissent de sucs organiques, qu'ils attirent par succion - dans leur œsophage; beaucoup d'entre eux, par exemple ceux qui sucent le sang, absorbent aussi des éléments figurés, ou peuvent faire des blessures à l'aide de leur armature buccale et ronger les tissus. Ils se meuvent.avec agilité . * sur le ventre ou sur le dos. | _ Le plus grand nombre des Nématodes sont parasites ; parfois cependant ils mènent une vie indépendante pendant certaines périodes de leur existence, aussi bien pendant le jeune âge (Rhabditis de Dochmius) que pendant l'âge adulte (Leptodera appendiculata, Gordius, Mermis), ou bien même pendant cer- nes générations déterminées. De nombreux petits Nématodes ne sont jamais rasites. et vivent librement dans l’eau douce ou salée, ou dans la terre. Ils présentent des particularités qui indiquent une organisation plus élevée, en particulier un système nerveux plus développé et des organes des sens. Quel- ques Nématodes vivent aussi en parasites sur les plantes, par exemple l'Anguillula _ bitici, À. dipsaci, etc., d’autres se trouvent dans des substances végétales en Lu _putréfaction, par exemple l’Anguillule du vinaigre de vin, de la colle de farine aigre. Un phénomène remarquable, c’est la faculté que possédent beaucoup de petits Nématodes de résister pendant longtemps au desséchement, et de revenir à à vie quand ils se trouvent dans des milieux humides. 1: Fam. Ascaripar. Corps assez ramassé. Bouche à trois lèvres portant des papilles ou nodules et dont lune appartient à la face dorsale, tandis que les deux autres se touchent sur la ligne médiane ventrale. Cavité buccale distincte, rarement armée de pièces de chitine. Portion postérieure de l'œsophage formant souvent un bulbe distinct Extrémité postérieure du … corps chez le mâle recour- _ bée du côté du ventre, munie le plus souvent de 2 spicules cornés. Ascaris L. Polymyaires avec trois fortes lèvres, dont le bord est chez les grandes espèces dentelé. Bulbe non distinct. Extré- ss I à : m4 ie) à re Fig. 495. — Ascaris lumbricoides (d’après R. Leuckart). — a. Extrémité À | mL postérieure du mâle avec ses deux spicules (Sp). — b. Extrémité anté- munie chez le mâle de 2 rieure du corps vu par la face dorsale pour montrer la papille supé- : spicules . L'orifice sexuel rieure, — c: ka même vue par la face ventrale pour montrer les deux : PER : papilles latéro-inférieures et le pore excréteur (P). — d. Un œuf avec femelle rt rue robe sa membrane extérieure formée de sphérules transparentes. à la réunion du tiers an- térieur du corps avec les deux tiers postérieurs; une armature buccale. A. lumbricoides Clap. (fig: 495), dans l'intestin grêle de l'Homme et aussi du Porc (4. suilla Duj.). Les œufs de ce grand Nématode arrivent dans l’eau ou dans la terre humide et y restent pendant plusieurs mois jusqu'à la fin du développement embryonnaire. Jus- qu'ici on n’a pu parvenir à faire éclore les embryons armés d’une dent; il est probable 220 NÉMATODES. qu’à cet état ils doivent passer dans un hôte intermédiaire où, débarrassés de leur coque, ils subissent un accroissement plus considérable, pour gagner de là l'intestin de leur hôte définitif. Les plus petits de ces Vers, observés chez l'Homme, ont environ 5 millimètres de long, mais présentent les caractères buccaux de l’animal adulte: 4: pt Cloq. L'espèce la plus grande, 1 pied 1/4 de long, dans l'intestin grêle du Cheval et du Bœuf. Les nodules au bord des lèvres sont beaucoup plus grands que. dans l'espèce parasite chez l'Homme. A. mystax Led., dans l'intestin du Chat etdu Chien ’ (A. marginata), et accidentellement chez l'Homme. 4. transfuga Rud. dans l'intestin. de l’Ursus arclos. ee A. depressa Rud., dans l'intestin du Vautour. A. ensicaudata Zed., dans ere la Grive. À sulcata Rud. dans l'intestin de la Chelonia Midas, ete., A. osculata Rud., dans l'intestin du Phoque du Groënland. 4. acus Rud., is * Bro- chet. À. mucronala Schrank., dans l'intestin de la Lotte. A. labiata Rud., ‘dans l'intes- tin de l’Anguille. Helerakis Duj. Polymyaires avec trois petites lèvres, le plus souvent dentelées, 56 l tant des papilles. Œsophage avec un bulbe et souvent ‘des dents. Extrémité caudale du mâle avec une grosse ventouse préanale et deux épaississements cutanés latéraux: £es. deux spicules sont inégaux. A. vesicularis Rud., dans le cæcum du Poulet. H. inflexa. Rud., dans l'estomac du Poulet et du Dindon. H. maculosa Rud., dans le Pigeon. H. dispar ZLed., dans le cæcum de l’Anas tadorna. H. foveolata Rud., dans l'intestin. et Ja cavité vidtérile des Pleuronectes. H. spumosa Schn., dans lintestih des Rats, ete. ÉREF Oxyuris. Rud. Méromyaires le plus souvent avec trois lèvres, qui portent de petites papilles. Extrémité postérieure de l’œsophage élargi en un bulbe sphérique, muni de dents. Extrémité du corps prolongée en pointe aiguë chez la femelle, et munie. chez le mâle de 2 papilles préanales, de quelques papilles postanales et d’un spicule sim le. | 0. vermicularis L. (fig. 487). La femelle longue de 10 millimètres, mâle beaucoup plus petit et plus rare, logé dans les replis de la muqueuse. Les œufs pondus renferment déjà un embryon incomplètement développé, qui est propablement directement introduit avec l’eau, sans passer dans un hôte intermédiaire. L’Oxyure. vermiculaire habite par centaines et milliers le gros intéstin et est répandu dans tous les pays. O ambigua Rud. Déjà connu d’Aristote et désigné par lui sous le nom d'Ascaris, chez e Lapin et le Lièvre. 0. longicollis Schn., dans le gros intestin des Tortues terres— tres. 0. curvula Rud., dans le cæcum du Cheval. O0. spirotheca Gyôry, dans Pintestin de l’'Hydrophilus piceus. 0. blattae Hammerschm., très fréquent dans les Blattes Nematoxys Schn. Méromyaires à bouche triangulaire et trilobée. Les deux sexes portent de nombreuses papilles sur tout le corps. Deux spicules égaux. N. ornata Duj., dans le rectum de la Grenouille et des Tritons. N. commutatus Rud., dans lintestin “des Grenouilles et des Crapauds. Oxysoma Schn. Méromyaires avec trois où plusieurs lèvres, avec un bulbe pharyngien et des dents. Mâle toujours pourvu de trois paires de papilles préanales et de deux spicules égaux. 0. brevicaudatum Zed., dans Pintestin de la Grenouille rousse. 0. leplturum Rud., dans l'intestin du Chelonia Midas. HAVE 2. Fam. Srroneyzipar. Bouche entourée de papilles, tantôt étroite, tantôt entr'ou- verte et conduisant alors dans une capsule buccale chitineuse, dont les bords sont souvent armés de pointes et de dents. Œsophage musculeux, sans bulbe pharyngien, mais avec des parties saillantes du revètement chitineux interne. L'ouverture sexue mâle est située à l'extrémité postérieure au fond d’une bourse en forme de cloche, di le bord porte un nombre variable de papilles, le plus souvent à l'extrémité de faisceaux musculaires rayonnants. Il existe le plus souvent 2 papilles, qui font saillie dans in- térieur de la bourse. }2 ec Eustrongylus Dies. Polymyaires avec six papilles saillantes autour de la AR 4 doute campanuliforme et complètement fermée, à parois musculaires partout égales el avec de nombreuses papilles marginales. Un seul spicule. Ouverture sexuelle femelle rappro= chée de la partie antérieure. ÆE. gigas Rud. Corps de la femelle filiforme, extrémité ob= tuse, long de 3 pieds, large de 12 millimêtres. Sur chaque ligne latérale une rangée: papilles ; des papilles anales, même chez la femelle. Vit isolé dans le bassinet du rein NÉMATODES. 521 différents Carnivores, particulièrement chez les Phoques et les Loutres. Ne se rencontre que rarement chez le Bœuf, le Cheval et l'Homme: Il y est probablement introduit avec des Poissons. Balbian: a montré que le développement à lieu d’abord dans l’eau ou dans _ la terre humide et que les embryons possèdent une sorte d’aiguillon buccal, mais ne peuvent pas percer eux-mêmes la coque résistante de l'œuf. Très probablement la Fila- … ria cystica Rud., du Symbranchus laticaudus et du Galaxias %i 0 est une larve de Sirongle. Le seul exemplaire provenant de D _ Fhomme, que l’on ait conservé, se trouve au Muséum du SA … collège des chirurgiens de Londres. E. tubifex Nitsch, sur le _ Colymbus. . Strongylus Rud. Méromyaires à bouche petite, entourée le _ plus souvent de 6 papilles. Peux papilles coniques sur les li- gnes latérales. Extrémité postérieure du mâle avec une bourse caudale discoïide ouverte sur le côté ventral, et por- tant, au bord, des papilles sur de nombreuses côtes rayon- nantes. Deux spicules égaux, le plus souvent avec un organe de soutien impair. Ouverture femelle rarement en avant du milieu, parfois rapprochée de l'extrémité postérieure. Vivent + re a la plupart dans les poumons et les bronches. S£. longevagi- natus Dies. Corps long de 26 millimètres, large de 5-7 milli- . mètres. Ouverture femelle immédiatement en avant de l'anus et conduisant dans un tubeovarien simple. Trouvé une seule . fois dans les poumons d’un enfant de 6 ans à Klausenburg. _- St. paradozus Mehlis, dans les bronches du Porc. St. filaria Rud:, dans les bronches du Mouton. St. micrurus Mehlis, _ dans leS anévrysmes des artères du Bœuf. S£. commutatus Dies., dans la trachée et les bronches du Lièvre et du Lapin. St. auricularis Rud., dans l'intestin grêle des Batraciens. Ici - se place encore : Filaroides mustelarum Rud. Bouche limitée —. par trois saillies triangulaires. Pénis double. Dans les pou- … mons et les sinus frontaux du Putois. Syngamus trachealis dé … v. Sieb., dans la Trachée des Oiseaux (Poule). . Fig, A ps RP +. . Dochmius Duj. (fig. 496) Caractères des Strongylus, mais "4 ya ©, nes D avec une bouche large et une capsule buccale cornée et bourse. — 2. Femelle. 0, _ dentée sur le bord. Au fond de la capsule deux dents bouche; 4, arus; V, vulve. . s'élèvent sur la paroi ventrale, tandis que sur la face dorsale une pointe conique fait saillie obliquement en avant. D. duodenalis Dub. (Ancylostomum duodenale Dub.). 10 à 15 millimètres de long découvert en Italie par Dubini dans l'intestin grêle de l'Homme, . observé en grand nombre par Bilharz et Griesinger en Egypte. Blesse à l’aide de sa puissante armature buccale les parois de l'intestin et suce le sang des vaisseaux intes- tinaux; les hémorrhagies causées par ces Dochmies sont la cause de la maladie désignée sous le nom de chlorose égyptienne. Récemment on a observé ce Ver au Brésil et reconnu qu'il se développait comme le D. trigonocephalus dans les flaques d’eau Wucherer). D trigonocephalus Rud. hien. D. tubaeformis Led., intestin du Chat. D. … cernuus Crepl. Mouton. D. radiatus Rud. Bœuf. | Sclerostomum Rud. Caractères des Dochmius, mais capsule buccale différente, dans la- quelle débouchent deux longs tubes glandulaires. Celle-ci possède un sillon longitudi- . nal dorsal et deux plaqués tranchantes et elle est entourée de dents lisses et pointues. . Sc. equinum Duj. (armatum Dies.). Dans l'intestin et dans les anévrysmes des vaisseaux - intestinaux du Cheval. 20-40 millimètres de long. Vit librement sous la forme de Rhabdi- . is comme les Dochmius, et passe alors avec l’eau dans l'intestin du £heval. De là le Ver arrive dans les artères du mésentère et de nouveau dans l'intestin, où il atteint sa ma- turité sexuelle. Comme Bollinger! l'a démontré, les phénomènes de la colique des che- 1 Bollinger, Die Kolik der Pferde und dus Wurmaneurysma der Eingewerdearterien. Mün- chen, 1870. | " 522 NÉMATODES. vaux proviennent d’embolies, causées par la thrombose des artères intestinales. Ch anévrysme renferme environ 9 Vers. Sc. tebracanthum Mehlis, également dans l'inte du Cheval. Les jeunes formes pénètrent dans l'intestin, s’enkystent dans les paroi cæcum et du colon, prennent dans l’intérieur des kystes leur forme définitive,.les cent et reviennent dans l'intestin. Sc. hypostomum Rud., dans l'intestin du Mot de la Chèvre. Sc. pinguicola Abus, enkysté dans le bassinet du rein (et dans Je du Pore. Amérique du Nord. ! Pseudalius Duj. (Prosthecosacter Dies.). Corps long filiforme; ae bilobée ;s; cules égaux. Toutes les espèces vivipares. Ps. inflexus Duj. Long de À pied, d bronches et aussi dans les veines du Delphinus phocaena. Ps. minor et convolutus: dans les veines de la tête et les bronches du même animal. Olullanus Lkt. Capsule cale cyathiforme, æsophage peu musculeux, bourse à deux valves avée deux courts spi Femelle ayec trois pointes caudales et ouverture sexuelle en avant de l'anus, x 0. tricuspis Lkt., dans la muqueuse stomacale du Chat. Dans le jeune âge entties la Souris. Physaloptera Rud. Polymyaires avec deux lèvres latérales, portant chacuneren” dehors 3 papilles, à l'extrémité une dent (dent externe) et le plus souvent d’autres Ë (dents internes) au côté intérne. Bouche fermée, cordiforme, avec 2 spicules in gaux, 10 paires de papilles res è impaire préanale. Ph. clausa l'estomac du Hérisson. - C'est ici qu'il faut rapporter genre Cucullanus, dont on a fait mille, dont la bourse reste très aplatie très _.. C. elegans es Rp ie taille médiocre, allongé et remarc par sa portion antérieure, dongle) cellules. Anus à peu près porn nis simple et assez long à gaine tubu= | leuse, ou remplacé par le choque, qu Fig.. 497. — Trichocephalus dispar (d'après R. Leuc- renverse au dehors. É kart). — a. Œuf, — b. Femelle. — ç. Mâle, dont la moitié antérieure est enfoncée dans la muqueuse. .… Trichocephalus Goeze (g. ui SP, ral antérieure du corps très. longue, laire, partie postérieure : drique, ciment les organes sexuels et recourbée chez le mâle. Peau de ventrale-de la portion antérieure du corps, munie de rangées serrées de bât de chitine. Pas de champs latéraux. Des lignes médianes. Pénis grêle avec une” qui se renverse en dehors quand il fait saillie. Les xœufs à. coque résistante forme de citrons; leur premier développement a lieu dans l’eau. ?. : Dans le côlon de l'Homme. Les Vers ne sont pas libres, mais cnfonoét portion antérieure, filiforme, dans la muqueuse. Les œufs sont expulsés! avec créments hors du corps de l'hôte, sans donner ancun signe de développement qui n’a lieu qu'après un long séjour dans l’eau ou dans les endroits humides, Le de ment, quand il n’est pas poussé trop loin, ne leur enlève pas plus qu'à. lombricoïde la faculté de se développer. Les embryons ne subissent, du. re l'intérieur des membranes de l'œuf qu’ un développement peu avancé, et ne encore ni tube digestif bien distinct, ni ébauche des organes sexuels. D’a riences instituées par Leuckart, avec le Tr. affinis du Mouton et de Tr. crenatus. les embryons encore contenus dans l’intérieur de l'œuf, transportés dans li transforment en Trichocéphales adultes, et il est permis d'en conclure que 1 Trichines, s'accroissent peu à pen dans la on postérieure. Tr. unguiculatus Rud., dans le Lièvre et le Lapin, Tr. depressiusculus Rud., chez le Chien. Tr. nodosus Rud., dans les Rats et les Souris. Trichosomum Rud. Corps filiforme. La par- tie postérieure du corps de la femelle est ren- dianes. Extrémité caudale du mâle munie d’un repli cutané; pénis simple (spicule) avec une gaine. Tr. tenuissimum Dies., dans le duodé- Leuckart, le mâle, qui est excessi- dans la vessie du Rat. Tr. à v. Linst., dont le mâle de grande vait été autrefois pris pour celui du Tr. sicauda. Tr. collure v. Linst., dans le tube tif du Poulet, Tr. Dilohon v. Linst., jeunes des deux sexes vivent dans et les urétères des hôtes. Quelques es- comme Tr. splenaeus de la Musaraigne M. trilonii abandonnent le tube digestif et t leurs œufs dans la rate et le foie. Eu Owen? (fig. 498). Corps capillaire pourvu de ruban longitudinal de pièces de . Des lignes médianes et des champs Ouverture femelle antérieure, à | près à moitié longueur du corps cellu- re. Extrémité postérieure du mäle sans spi- ‘eule, avec de x petites éminences coniques ter- minales, entre lesquelles le cloaque se ren verse en dehors. "Tr: spiralis Owen. Dans l'intestin de l'Homme et de nombreux Mammi- fères, principalement ceux qui sont carnivo- res; long à peine de deux lignes. Les femelles ivipares commencent à produire des em- ‘canal digestif. Les embryons traversent les _ fée. Des champs latéraux et des lignes mé-. num du Pigeon. Tr. plica Rud. Vessie du Renard. Tr. aerophilum Duj. Trachée du Re- -dispar. Duj. Œsophage du Busard. repl. Gros intestin de la Souris. udu Bellingh *. Vessie du Rat. Sui- t, vit dans l'utérus de la femelle. . on rencontre dans chaque fe- e deux à trois mâles, raremént quatre “existe encore une autre espèce de Nanneau. Tr. speciosum Van Ben., bryons huit jours après leur arrivée dans le NÉMATODES. | 525 céphale de l'Homme est introduit directement avec l'eau ou les aliments avariés, sans passer. par un hôte intermédiaire. Les jeunes, d’abord filiformes et semblables aux ARS : SERRES ARTS È Herve lÈ RE LE RS Re 6 Fig. 498. — Trichina spiralis. — 1. Femelle adulte. G, orifice génital; Æ, embryons; 0, ovaire. — 2. mâle. 7, testicule. parois digestives et la cavité viscéralé de l'hôte, et arrivent dans les muscles striés, en partie par émigrations à travers les faisceaux Æ tissu conjonctif, et'en partie portés par le courant sanguin. Ils percent le sarcolemme, 4 Butschli, Ueber das Männchen von Trichosomum crassicauda. Archiv für Naturg. 1872, — v. Linstow, Beobachtungen an Trichodes crassicauda. Ybid. 1874. 2 Voyez les mémoires de R. Leuckart, Zenker, C. Virchow, Pagenstecher, etc. 524 NÉMATODES. pénètrent dans le faisceau primitif, dont la substance subit une dégénérescence en. temps que les noyaux se multiplient activement, et au bout d' une quinzaine de se sont transformés en petits Vers enroulés en spirale, autour desquels se dépose, d l'intérieur du sarcolemme, une capsule transparente en forme de citron, aux dépen la substance musculaire modifiée (fig 499). Dans ces kystes d’abord minces, mais ; et épaissis bientôt par le. de nouvelles couches et s tant plus tard de caleai jeunes Trichines muscu peuvent resier pendant des nées. Si elles viennent à être troduites avec la chair de hôte dans RS organes sai Mao ment à maturité. Déjà trois ou tion, les Trichines ne se sont transformées en chi- nes sexuées, qui s’accor produisent une nouvelle tion, qui émigre dans l’int du même animal (une femel peut produire 1000 embryons.) L'hôte naturel de la Trichine PE | le Rat, qui ne. dédaigne pas Fig. 499. — Trichina spiralis. — 1. Embroh. — 2. Le même Cadavres de sa propré qui a émigré dans une, fibre musculaire et est déjà beau- et chez lequel la. Coup grossi. — 3. Le même transformé en Trichine muscu transmet de génération laire et enkysté. nération. Accidentellemen cadavres atteints de trichinose sont mangés par le Cochon, dont la viande phone 3: er rene em accipenceri N. Wagn. ET 4. Fam. Finarrapae. Le plus souvent polymyaires, avec deux lèvres, « ou même dépourvus ; ; souvent 6 papilles buccales; parfois une capsule buccale cornée; quatre paires de papilles préanales, auxquelles peuvent encore se joinäreg une re paplle ie paire, deux spicules inégaux ou un spicule simple. (Re Fr Filaria O. Fr. Müll. (fig. 900). Corps filiforme, allongé, avec une 0 petite et un tube æsophagien étroit. Les espèces, dépourvues souven e pap vivent en dehors des viscères, le plus souvent dans le tissu con ] quem sous la peau. (Partagé par Diesing dans de nombreux: genres). F. (Drac nensis Gme'!, Ver de Médine. Dans de tissu cellulaire cutané de l'Homme. in la peau, et, après être arrivé à à maturité sexuelle, produit une tumeurs Dr parasite lentement et avec précaution pour éviter qu il ne se rompe et que qu’il contient ne se répandent dans la plaie, ce qui occasionne des douleuR Molin, Sitzungsberichte der Wiener Acad. 41858. NÉMATODES. 525 suppuration opiniâtre. Carter croit qu'un petit ver, fréquent dans l’eau saumâtre, V'Ürolabes palustris, est la forme jeune de la Filaire, et soupçonne qu'après l’accou- lement la femelle émigre dans le tissu cellulaire sous-cutané de l'Homme. Cependant, ilæ été démontré récemment que les embryons de Filaires émigrent chez les Cyclo- . pides et qu’ils y subissent une mue (Fedschenko). Sont-ils alors transportés encore _ contenus dans le corps des Cyclopides avec l’eau, qui sert de boisson, ou bien de- viennent-ils d’abord libres et s’accouplent-ils? Cest ce que l'on ignore. F. immitis!, vit dans . le ventricule droit du Chien; extraordinaire- _ ment fréquent dans l'Asie orientale; vivipare. : _ Les embryons passent directement dans le sang, _ mais n'y subissent pas leur développement ul- térieur. On trouve de jeunes Hématozoaires sem- blables dans le sang de l'Homme, sous les tro-. _ piques de l'Ancien et du Nouveau Monde (F. san- _ quinis hominis, F. Bancrofli ; ils ont été trouvés et décrits par Lewis à Calcutta, par Crevaux chez uneréole de la Guadeloupe et par Wucherer au Brésil; Sonsino les a décrits en Égypte?. Émigra- tion par les reins (hématurie). Comme ces jeu- nes Filaires se montrent aussi dans l'urine, où ils ont été découverts pour la première fois et _ où ils sont le plus fréquents, leur apparition a un lien étiologique avec l’hématurie. Dans les des orientales vivent aussi, dans le sang des Chiens errants, de jeunes Filaires, que l’on doit regarder comme la progéniture de la Filaria sanguinolenta, puisque, selon Lewis, on trouve régulièrement sur l'aorte et sur l’œsophage des renflements avec cette Filaire. F. papillosa Rud. . Péritoine du Cheval. Bouche munie d’un anneau . corné résistant, qui forme de chaque côté une dent. À. gracilis Rud., très répandu dans le pé- toine des Singes: F. musculi Rud., dans ia Sou- | ris. F. loa Guyot. Dans la conjonctive des Né- Cours ps s, au Congo. F. labialis Panc. Observée une Tee seule fois à Naples. Une jeune Filaire non adulte, Fig. 500. — Filaria medinensis (d’après Bastian _ décrite sous le nom de Filaria lentis (oculi hu- et R. ag ave SE arr antérieure vue » mani) été trouveé dans la capsule du cristal din. Ÿ, Porches Punilles T d. Femelle lin chez l'Homme. ; relle.) — c. Embryous fortement grossis. Ichthyonema. Dies. Orifice buccal triangulaire. Œsophage élargi en entonnoir. Femelle semblable à la Filaria, à extrémité caudale tron- ._ quée, sans anus. l'utérus remplit la cavité viscérale tout entière. La vulve fait défaut. . Mâle très petit avec deux spicules. L. globiceps Van Ben., dans l'ovaire de l'Uranoscopus . scaber; vivipare. Portion céphalique renflée, globuleuse. Extrémité caudale du mâle avec —._ deux valves autour du spiculé. J. sanguineum Rud5. Mâles nains, enkystés dans la cavité . viscérale des Poissons. Mäles avec deux lobes à l'extrémité postérieure et deux spicules. La rme jeune vit peut-être chez les Cloportes. Spiroptera* Rud. Bouche offrant en général de deux à quatre lèvres. Extrémité pos- . 4 Welch, À description of the thread-worm, ete. Monthly microscop. Journal, 1875. ? Sonsino, Ricerche intorno alla Bilharzia e nota intorno ad un nematoideo trovalo nel sangue umano. Napoli, 1874. 5 v. Linstow, Ueber Iothyonema sanguineum. Archiv für Naturg. 1874. # Molin, Monografia del genere Spiroptera, Physaloptera, Dispharagus. Sitzur 1 igsberichte der Wiener Acad. 1860. 526 NÉMATODES. gaux. Les espèces d'ordinaire vivent réunies plusieurs ensemble dans la paroi du tu digestif. S. megastoma Rud., dans l'estomac du Porc. S. scutata Müll. L’extrémité an rieure munie de plaques chitinéuses Femelle 10 centimètres de long, mâle 4 centimètr ce dernier avec deux appendices aliformes ; vit dans la muqueuse de l'œsophage du S. (Lyorhynchus) denticulata Rud. dans l'estomac de l'Anguille. S. sérumosa Rud., dæ l'estomac de la Taupe. S. obtusa Rud., (murina Lkt.), ‘dans l'estomac de la: Sou $ S. anthuris Rud., dans Ja muqueuse de l'estomac " Poulet, etc. Spronpe Schn.. Molin, se gonflent à mesure que les œufs rm re et Aniasent par ne plus que des sacs incubateurs. Ici se place encore le genre Tetrameres Crepl: (Dropid Dies.), qui, de même que beaucoup d’autres genres de Nématodes insuffisamment cc a été élevé au rang de famille par biesing. T. fissispina Dies., dans Je vente cune de deux papilles. Femelle à extrémité postérieute invaginée comme une ventouse ; "1 dans son voisinage s'ouvre l'orifice sexuel. Mâle avec deux spicules égaux, enroulé en spirale autour de la femelle. H. androphora Crepl., paroi stomacale du “| Peut-être pourrait-on aussi ranger parmi les Filarides le genre Ancyrasanthus gi Polymyaires avec quatre aile$ membraneuses, pinnatifides, placées en croix autc la bouche. Extrémité caudale chez le mâle munie d’un grand nombre de pai papilles disposées sur une rangée rectiligne en avant de l'anus. A. bidens Rud. Mu de l’estomac du Merops apiasler. À. cystisola Rud., dans la vessie natatoire des | à. Fan. Mermirminarz!. Nématodes dépourvus d’anus, à corps filifopate. très muni de six papilles autour de la bouche. L’extrémité caudale est élargie chez et pourvue de deux spicules et de nombreuses papilles sur trois rangs. Wivent,d cavité viscérale des Insectes et émigrent dans la terre humide, où ils deviennent et s’accouplent. WMermis Duj. Caractères de la famille. M. nigrescens Duj. masse pendant les fortes chaleurs de l'été hors des Insectes et a donné naissance fable des pluies de Vers. Les embryons vivent d’abord, suivant R. Leuckart, dat pharynx de la Planaria lactea. M. albicans Sieb. De Siebold a constaté expérimentalem: lémigration des embryons dans les chenilles des Tinea evonymella. W. lacinulaia M. longissima Fedsch. Dans l'Œdipoda migratoria. LE LE: Peut-être devrait-on placer provisoirement la Sphaerularia bombi FAT _Duf., encore énigmatique sous bien des rapports, parmi les Mermithides, quoique probablement, elle constitue une famille à part. Elle vit dans la cavité viscérale des femelles de*Bour- dons, Le corps est muni de rangées longitudinales de petits crochets, mais pemi e de lignes médianes, de champs latéraux, de bouche et: d’anus. L'intestin! est repr ; par un cordon, constitué par deux rangées de cellules. A l’une des extrémités. du & se trouve toujours fixé un petit Nématode ténu, le mäle suivant Lubbock?, sur le: on voit une bouche et un anus. Suivant Schneider, le petit Nématode est dépourvu ganes sexuels mâles et constitue le corps proprement dit de la Sphaerularia, tandis le corps tubuleux allongé, la soi-disant Sphaerularia, est l'utérus renversé el ne d’une anse intestinale. Heat Set 6. Fan. Gorpmmar5. Formes très allongées, filiformes, sans Fables: 16 champs latéraux avec un cordon ventral, que récemment Villot a considéré col 1 Meissner, Beiträge zur Anatomie und Physiologie von Mermis albicans. DRE wiss. Lool. 1854. Voyez aussi Schneider, loc. cit. ? J. Lubbock, Sphaerularia bombi. Natur. hist. Review, t. I, 1860. 5 Meissner, Zur Anatomie und Physiologie der Gordiaceen. Leitschr. für wiss. dr > 1856. A. Villot, Monographie des Dragonneaux. Archiv. de Zool. expér., t. III, 1874. — Jd. Co Rendus Acad. sc., Paris, t. XC, p. 1569, et t. XCI, p. 774. Voyez aussi Grenachér, loc. NÉMATODES. 597 système nerveux. Ce naturaliste décrit l'extrémité antérieure et i’extrémité postérieure renflées du cordon ventral, comme un ganglion céphalique et un ganglion caudal, et croit avoir reconnu dans la couche granuleuse, située entre la peau et les muscles, un réseau de cellules ganglionnaires périphériques. Cuticule à sculpture variable, La bouche et Ja portion antérieure du tube digestif s’oblitèrent à l'état adulte dans l’intérieur du corps - cellulaire périentérique; ovaires et testicules pairs débouchant avec l'anus près de l’extré- . mité postérieure du corps. Utérus impair muni d'un réceptacle séminal. Extrémité cau- dale bifurquée chez le mâle, sans spicules. Dans le jeune âge, sont pourvus d'une bouche - et vivent dans la cavité viscérale des Insectes carnassiers, émigrent au moment de l’ac- - couplement dans l’eau, où ils acquièrent leur maturité sexuelle. Les embryons munis - d'une couronne d’aiguillons percent les membranes de l'œuf et passent dans.des larves . d'Insectes (larves de Chironomus, Éphémérides) où ils s'enkystent aussitôt. Les Coléoptères » aquatiques et les autres Insectes carnassiers, qui vivent dans l'eau, avalent ces formes | enkystées avec les larves des Éphémérides, et les jeunes Gordius se développent dans leur eawité viscérale. D'après Villot, les larves de Gordius passent, avec les larves de Chivonomus (Cobitis, Phoxinus) dans l'intestin des Poissons et s’enkystent une seconde fois dans la muqueuse. Cinq à six mois plus tard, ils abandonnent les kystes, traver- sent Pintestineet arrivent dans l’eau, milieu normal où ilsrevêtent la forme de Gordius (?). Gordius L. Caractères de la famille. 6. aqualicus Duj. G. subbifurcus Meissner. (G. tolosanus Duj.). G. setiger Schn. G. lacustris, etc. 1. Fa. Ancuzuzpar !. Nématodes non parasites, de taille médiocre, le plus .souvent - avecun double renflement æsophagien, parfois avec des glandes caudales; jamais de ventouse _ caudale. Canaux latéraux souvent remplacés par des ventouses ventrales. Parfois deux organes latéraux circulaires au cou. Les mâles possèdent deux spicules égaux, avec ou s piècés accessoires. Quelques espèces vivent sur les plantes, d’autres dans les matières n putréfaction ou en fermentation, la plupart libres dans la terre où l’eau douce. * Tylenchus Bast®. Cavité buccale petite, dans laquelle est placé un petit aiguillon. Orifice nelle postérieur. Bulbe postérieur sans appareil valvulaire spécial. Mâle avec une rse dépourvue de papilles. Spicules égaux sans pièces accessoires. T. scandens Schn. (T. lrilici Needham), dans les grains de blé atteints de nielle. Quand les grains tombent sur le sol humide, les formes jeunes, desséchées, reviennent à la vie, traversent les mbranes ramollies et pénètrent dans la plantule, qui se développe. Elles y restent un ain temps, peut-être tout l'hiver, sans éprouver de changement, jusqu’à ce que lépi se forme. Elles y pénètrent, s’y développent et deviennent adultes pendant que l'épi -fleurit et mürit. Elles s’accouplent, pondent des œufs d’où sortent des embryons, qui - constituent finalement tout le contenu des grains. T. dipsaci Kühn., dans les capitules du Chardon à foulon. T. Davainii Bast., sur les racines de la mousse et du gazon. . T. Askenasyi Bütschl., sur les bourgeons terminaux des mousses. T. millefolii Lüw., dans . les galles de l’Achillée. Les Aphelenchus Bast. sont très voisins. Heterodera Schmidt. . Femelle à extrémité du corps saillante. Extrémité antérieure portant un aiguillon. Vulve - immédiatement en arrière de l'anus presque terminal. Mâle muni d’un aiguillon buccal. . H. Schachtii Schmdt. Racines des betteraves, du blé, de l'orge. Steinbuch a trouvé des ._ Anguillulides dans les fleurs d'Agrostis silvatica et de Phalaris phleoides, Raspail dans les fleurs de différentes Graminées. 1 Davaine, Recherches sar l'Anguillule du blé niellé. Paris, 1857. — Kühn, Ueber das Vor- kommen von Anguillulen in erkranken Blüthenkôpfen von Dipsacus fullonum. Zeïtschr. für Wiss. Zool., t. IX, 1859. — C. Ciaus, Ueber einige in Humus lebende Anguilluliden. Ybid., : XII, 1862. — Bastian, Monograph of the Anguillulidae or free Nematoids, marine, land and shwater, London, 1864. — Perez, Recherches anatomiques sur l'Anguillule terrestre. Ann. sc. .nat., 1866. — Schmidt, Ueber den von Schacht entdeckten Rübennematoden (Heterodera Schachtii). …Leitschr, der Vereins für die Rübenzuckerindustrie im Zollverein. Jahrg. VIII, 1871. — 0. Büts- chli, Beiträge zur Kenntniss der freilebenden Nematoden. Nova, Acta, t. XXXVI. 1875. — L. Orley, onographie der Anguilluliden. Buda-Pesth, 1880. Voyez aussi les Mémoires de de Man. à # À. Brauns, Zusammenstellung über Aelchengallen und Pflansenälchen. Sitzungsber. der Ge- lisch. naturf. Freunde. Berlin, 1875. 598 NÉMATODES. Rhabditis Duj., divisé par Schneider en deux genres, Leptodera Duj. et Pelodera Méromyaires, bouche petite, trois à six lèvres, double renflement œæsophagien, le rieur avec un appareil dentaire, qui représente une véritable pompe. Appareil symétrique. Mâles pourvus de deux spicules égaux et d’une pièce accessoire, le vent avec une bourse portant les papilles. Rh. strongyloides Schn. Bouche à si Mâle avec deux longs tubes glandulaires au canal déférent; long. de deux mil dans la terre humide et les substances en putréfaction. Rh. oxyuris Cls. Rh. nigr (Anguillula ranae temporariae Perty). Génération libre du Rhabdonema nigrovenos caris nigrovenosa). Rh. flexilis Du. Tête très pointue, bouche à deux lèvres, glandes salivaires du Limax cinereus. Rh. Angiostoma Duj. (Angiostoma limacis | Capsule buccale large et cornée, 6-7 millim. de long, dans l'intestin du. Limax Rh. appendiculata Schn. Bouche à trois lèvres, dans la terre humide, 3 mil long. La larve astome, munie de deux bandes caudales, dans l'Arion empiricorunm petite génération, longue de 1 millim., subit son développement complet dans late humide. Diplogaster M. Sch., tres allongé, à queue très atténuée. Six Ne la bouche. Cavité buccale large, avec due ou trois dents. Œsophage avec un bul et un bulbe postérieur inermes. D. longicauda Cls., dans la terre. D. inermis Bü Anguillula Ehrbg. (y compris Pleclus et Cephalotus). Cavité buccale petite, mers avec un bulbe postérieur et un appareil valvulaire, Mâle sans bourse. Le plus deux organes latéraux circulaires. Pas de glande anale. A. aceti (glutinis Mull.), dans le vinaigre de vin, la colle de farine aigre. Bouche sans | spicules fortement courbés. Des espèces voisines vivent dans la: mousse et _lium des champignons. A. (Plectus) parietina Bast. Pas d'appareil val bulbe postérieur dans les genres Chromadora Bast. DpHcpRore Bast. et 04 8. Fam. Enopzipar!. Petits Vers parasites marins, ne présentons pol œsophagien postérieur, fréquemment des yeux et une armature buccale, bmayrase des glandes caudales et une ventouse caudale. Appareil mâle souvent symétriqu n’est pas rare de trouver des soies et de fins poils (papilles) autour dr se à Dorylaimus Duj. (Urolabes Cart). Forme allongée à extrémité céphalique. atténu la cavité buccale petite un aiguillon, Tiers postérieur de l’œsophage épaissi. Dix autour de l’orifice buccal. Mâles avec deux testicules tubuleux et deux spicules aussi sur les matières végétales et les racines dans la terre. D. maximus. 12 millimètres de long. D. palustri is Cart., Ver d’eau saumâtre indigène dans l'Inde 1/6 de pouce, qui suivant Carter représenterait la phase évolutive non parasite Filaria medinensis. D. stagnalis Duj., dans la vase, dans toute l'Europe: (D. linea D. marinus Duj., etc. Tripyla Bütschl. (Bast.). Bouche entouréé.de 3 lèvres; dontel porte 4 papilles ou 4 soies. Pas de cavité buccale, œæsophage cylindrique. Ordina 3 pores sur la ligne médiane du cou. 2 tubes testiculaires, 2 spicules. Papilles, la face ventrale. T. selifera Bütschl. Trilobus Bast. Bouche petite, caliciforme, de 10 soies. Extrémité postérieure de l’æsophage trilobée. Testicules symétriq gracilis Bast., dans la vase. Monhystera Bast. M. stagnalis Bast. Comesoma B f Enchelidiun Ehrbg. Pas de cavité buccale, un gros œil sur l'œsophage, dans la E. marinum Ebrbg. E. acuminatum Eberth. Enoplus Duj: Cavité buccale non d “entourée de 3 dents en forme de mâchoires. Deux spicules avec deux soires postérieures. Dans la mer. £. tridentatus Duj. E. cirratus Eber Küll., ete. Symplocostoma Bast. Cavité buccale ovale, allongée, entourée d portant au fond un organe en entonnoir. Les 2 spicules longs, sans HAE raie ac 4 Outre Dujardin, Bastian, Bütschli, loc. cit. voyez : Eberth, Untéreuchalls ne Leipzig, ! 1863. — Marion, Recherches anatomiques et physiologiques sur‘ les Ne parasiles marins. Ann. sc. nat., t. XIII, 1870, et Additions aux recherches, & XIV, 1872. — O0. Bütschli, Ueber freilebende Nematoden, insbesondere des Kieler Senkenb. naturf. Gesellschaft. Frankfurt., t. IX, 1874. — De Man, Onder aehkingen in de Aarde levende Nematoden. Tydskr. der Nederland. Tierkund. er 1875. Core ons à la connaissance des Nématoïdes du golfe de Naples, Leide, 1876. LES re dd à Cri _ peut posséder (£. phalacrus de Lanzarote) ou non (E. fili- * LPO _ Les pEsMoscoLEcIDAE! possèdent une dilatation . céphalique à l'extrémité antérieure et en arrière . des bourrelets annulaires, qui donnent au corps l'as- - pect segmenté (fig. 501). Ces bourrelets, au nombre . de 17 chez le D. minutus, portent chacun, à l'excep- | | (face ventrale, Greeff) sont, d'après Greeff, de véri- . tables organes locomoteurs, en quelque sorte des “ pointe, qui peut se mouvoir de la même manière. ? . . DESMOSCOLÉCIDES. 529 S. longicollis Bast. S. tenuicollis Eberth. Oncholaimus Duj. Cavité buccale spacieuse mu- nie de 3 dents. Bouche souvent entourée de papilles. Utérus parfois asymétrique. Spi- cules avec ou sans pièce accessoire. 0. papillosus Eberth. 0. attenuatus Duj. 0. echuni Leydig, dans l’intestin de l'Echinus esculentus. Odontobius Roussel. Des denticules, mais pas de cavité buccale proprement dite. Cirres sur la tête. Pas d'yeux, Spieule épais, courbé, avec 2 pièces accessoires. 0. celi Roussel. 0. micans, 0. filiformis,0. stria- tus Eberth. Un Nématode, qui constitue très probablement une famille spéciale, est l'Eubo- slrichus décrit par Greeff, et qui présente cette particularité remarquable, que son enve- loppe est formée de poils très fins, accolés ensemble. La peau du corps, long de 8 milli- mètres, est annelée. L'œsophage est infundibuliforme, et formis de la mer Baltique) un renflement postérieur. Anus terminal. Un spicule. Les Nématodes offrent encore un intérêt particu- lier par l'existence de formes aberrantes, qui établis- sent des passages avec d’autres groupes de Vers. tion du onzième et du quinzième, une paire de soies, et la tête deux paires. Les soies situées sur le dos parapodes, dont l'extrémité lancéolée peut légère- ment sortir et rentrer dans la portion basilaire. Les soies ventrales et céphaliques se terminent par une Miel. ed “ Fig. 501. — Desmoscolex minulus L'ouverture buccale, située à l'extrémité de la tête, grossi environ 200 fois (d'après . conduit dans un æsophage cylindrique et musculeux, À: Grefl. — a, œil; b, face ven 3 £ DE 4 ; 3 trale; €, longues soies dorsales élargi en arrière, et celui-ci dans un intestin droit, qui n'existent que chez les fe- : | : st melles; d, anus: e, soies ven- qui débouche au dehors, au niveau du seizième an- {yes: f, soies dorsales. neau. Les yeux sont représentés par deux taches de pigment rougeâtre, placées entre le quatrième et le cinquième anneau. Les Des- moscolez ont les sexes séparés. Le tube ovarien simple s'ouvre sur le ventre —. entre le onzième et le douzième segment. Les œufs pondus (1-4) restent pendant — quelque temps encore fixés à l’orifice sexuel. Le tube testiculaire, également im- pair, se termine à l'anus. Deux spieules cornés servent d'organes d'accouplement. —… Mäles et femelles se distinguent aussi par leurs soies, les deux soies ventrales du … onzième anneau de la femelle possédant une longueur très considérable. Ces ani- — maux se meuvent sur la face dorsale comme les chenilles des Géométrides et ram- pent au moyen des soies que porte cette face (Greeff a pour cette raison pris le 4 Outre Claparède et Metschnikoff, voyez principalement R. Greeff, Untersuchungen über einige » merkwürdige Thiergruppen der Arthropoden und Wurmtypus. Berlin, 1869. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 54 0930 dos pour le ventre). L'espèce la plus connue est le Desmoscolex minutus Clap: L LS" À "4 07 \ { Fig. 502. — Sagitta (Spadella) cephaloptera, grossie 30 fois, vue, par Ja face ventrale (d'après 0. Hertwig).—F, na- geoire postérieure; G, gan- glion; Te, tentacules; R, Or- gane olfactif; Ov, ovaire; Od, ‘oviducte; T, testicules; Vd, canal déférent ; Sb, vésicule séminale. * cale spéciale et des nABAQIre pectinées, situées horizontalement sur * E. Claparède, Beobachtungen über Anatomie und Entibickelun Ge wirl Thiere. 1863. — E. Metschnikoff, Beiträge zur Naturgeschichte der Würmer. Ueber Chaet und Rhabdogaster. Leitschr. für Wiss. Zool. T. XVII. 1867. ? A. Krohn, Anatomisch-physiologische Beobachtungen über die Sagitta Re composent la double nageoire de Claparède. La -CHÉTOGNATHES. : espèces suivantes : D. nematoides, D. adelphus & chaetogaster, décrites par Greeff, présentent des # cations qui les rapprochent davantage des Nématc Aux Desmoscolecides se rapporte une autre form matoide, annelée, qui est dépourvue de soies cépha ques et ventrales, et par contre présente sur {out corps un revêtement épais de longs poils. Le Tr derma oxycaudatum Greeff, qui a à peine 0,3 milli de longueur, et qui rappelle le Chaetonotus, offre mouvements ondulatoires particuliers, et une orga tion interne concordante avec celle des D a: mâle possède deux spicules. Les GHAETOSOMIDAE" peuvent être pet comme des Nématodes non parasites à extrémité antérieure ren- flée en forme de tête, et comme formant la transition en- + tre les Nématodes proprement dits et les Chétogn hes * La surface du corps est recouverte de poils très fins. & En avant de l'anus, sur la face ventrale, se trouve une double rangée de pièces cylindriques capitées qui | peut porter une demi-couronne de crochets mobiles (Q Claparedii). Bouche à trois lèvres, œsophage simple « divisé par un étranglement médian, ou: “présenta renflement postérieur (Rabdogaster). Deux spi Vivent dans la mer, où ils rampent sur Jes algues. bdogaster Metschn. Tête peu distincte, œsophage av un bulbe postérieur. Pièces ventrales en forme de cr chets et rapprochées de la partie antérieure. Rh. gnoides Metschn., Méditerranée. Chaetosoma Clap. distincte, œsophage droit ou divisé en deux par étranglement. Pièces ventrales droites, dressées. Ch. cephalum Clap., Saint-Vaast. Ch. (pont Metse Salerne. Fo Par ses rapports étroits avec les Nématodes, pri palement avec les Chétosomides, le genre Sagitt lequel R. Leuckart a établi l'ordre des GHAETOGNATHA? mérite une attention particulière? (fig. 502). Ce sont di Vers transparents, allongés, avec une armatur ACANTHOCÉPHALES. 531 _ tés, dont les rayons sont réunis par un bord membraneux. La portion anté- . rieure du corps est nettement distincte de la tête et porte, de chaque côté de la bouche, deux groupes de crochets ventraux, qui fonctionnent comme des | oires. Le système nerveux est formé, suivant Krohn, d'un ganglion cérébral tant les yeux et d'un ganglion ventral, situé à peu près à moitié longueur du »s. Il existe en outre près de la bouche deux ganglions, que l’on doit considé- comme des ganglions sous-æsophagiens, réunis entre eux et avec le ganglion ù h: is). Le tube digestif droit, fixé à partir de l’œsophage aux parois du corps par . un mésentère, débouche à la base de la longue queue, terminée par une nageoire horizon! [ es Sagitta sont hermaphrodites et possèdent des ovaires pairs, unis à »s r'éc s séminaux qui s'ouvrent par deux orifices à la base de la quere, et icules situés en arrière, dont les produits se déversent au dehors par nent embryonnaire, car 11 montre que la couche cellulaire interne on constitué par deux feuillets, ne devient pas nécessairement par- ium du tube digestif. La segmentation de l’œuf est totale et donne une blastosphère à une seule couche de cellules. Celle-ci s'invagine nt, jusqu'à ce que la cavité de segmentation ait entièrement disparu. one aiusi une Gastrula, dans l’entoderme de laquelle on peut déjà recon- deux cellules sexuelles primitives. Quand celles-ci sortent de l’entoderme, r forme au pôle aboral deux replis qui divisent la cavité gastrique en té médiane et deux cavités latérales. Le revêtement cellulaire de ces deux s devient le mésoderme, celui de la cavité médiane fournit la paroi du tif, sur laquelle la bouche définitive apparait au pôle opposé à celui où ée la bouche primitive à ce moment oblitérée. Ces animaux vivent libre- S. bipunctata Krobn, S. germanica Lkt. Pag., ont été minutieusement décrites. Mc: | VA ORDRE _ ACANTHOCEPHALI:. ACANTHOCÉPHALES canthocéphales; ou, comme on les appelle aussi d'après leur genre — R. Wilms, De Sagilta mare germanicum circa insulam Helgoland incolente. Berolini, ÿ. — C. Gegenbaur, Ucber die Entwickelung der Sagitta. Malle, 1856. — R. Leuckart et enstecher, Untersuchungen über niedere Seethiere. Muller’s Archiv, 1858. — Kowalewski, yologische Studien an Würmern und Arthropoden. Mém. de l’Acad. de Saint-Pétersbourg, Er: — 0. Bütschli, Zur Entwickelungsgeschichte der Sagitta. Zeitschr. für Wiss. Zool., É 0 Hertwig, Die Chaetognathen. Eine Monographie. Jen. Zeitschr. f. Nat. RAR MON ni 5 ip} 4 Voyez Dujardin, Histoire naturelle des Helminthes. Paris, 1845. — Diesing, Systema Hel- Jar Me: 532 . ACANTHOCÉPHALES. principal, les Échinorhynques, ont un corps ovoïde-oblong, ou cylindrique, sou: vent ridé en travers, dont la partie antérieure est formée par une trompe po vue de crochets. Cette trompe, qui sert d’organe de fixation et qui perfore sous vent les tuniques de l'intestin de l’hôte, peut se replier dans une gaine, faisant saillie dans la cavité digestive, et dout l'extrémité postérieure est fixée aux » rois du corps par un ligament et par des muscles rétracteurs. Au fond. de ” gaine est situé le système nerveux, formé d'un ganglion composé de grosses cellules, qui envoie des nerfs, en avant, à la trompe, et latéralement aux parois du corps par les rétracteurs latéraux (retinacula) (fig. 503). Ces fibres nerveus se rendent en partie aux muscles du corps, en partie à l’appareil génital, où üls présentent, principal: ment dans l'appareil mâle, des centres spéciaux: Ce-sont suivant Schneider, deux ganglions latéraux, réunis par une commissure trans versale et ventrale qui fournissent des nerfs au conduit éjaculateur et à pes du pénis, en partie aussi aux papilles de cette dernière. Les organes. des sens font complètement défaut, ainsi que la bouche, le tube digestif et l'anus. Les sucs nourriciers sont absorbés à tra- ! vers les téguments, qui, dans leur couche: subeuticulai granuleuse, renferment un système compliqué de canaux. | Aialstboité de la couche cutanée inférieure, parfois très con- sidérable et colorée en jaune, se trouve la puissante enve- loppe musculaire formée de fibres extérieures transversales et de fibres internes longitudinales, qui limite la cavité vis- cérale. Ces fibres seraient composées par de la substance contractile, sur laquelle reposeraient les cellules musculai “res, semblables à des lamelles (?). 11 est probable que le s: tème de canaux ramifiés, où l’on distingue deux troncs lon- Fig. 503. — Partie anté- gitudinaux principaux, fonctionne comme un appareil LE ent nutrition particulier, rempli de liquide nourricier, et la por: pe; Rs, gaine de la tion qui est représentée par deux corps saillants dans la cas ae ce PA am vité viscérale, en arrière de la trompe, à travers l'envelo pacala. musculaire, les lemnisques, joue peut-être le rôle d'un a reil d’excrétion, car le contenu des canaux anastomosés de ces lemnisques estd dinaire brun et se compose d’une masse cellulaire très granuleuse. Suivant S( der, les vaisseaux des lemnisques déboucheraient #H un canal Circulaires et communiqueraient qu'avec le réseau des canaux de la région céphalique, tandi que le contenu des lemnisques, entièrement différent du contenu des vaissea en anreipeis tant aéteionimnmins ra to mer qi dé oretan rat dément mrhpne ‘Akad£, vol. XI, 14856. — Von Siehold, Manuel d'anatomie comparée. Varis, 1849, — G Helminthologische Bemerkungen, etc. Zeïitschr. für Wiss. Zool., vol. IX, 1858. — R. Helminthologische Experimentaluntersuchungen. NI. Ueber Echinorkynchus: Nacbrichten der Gôtting. Universitat., 1862, n° 22. — Id., Commentatio de statu et embryonali et lard Echinorhynchorum eorumque metamorphosi. Lipsiæ, 1873. — Id., Die menschlichen P. T. IL. 1876. -- Greeff, Untersuchungen über Echinorhynchus Miliarté: Archiv für 1864. — Id., Ueber die Uterusglocke und das Ovarium der Echinorhynchen. Xbid. — A: $ Ueber den Bau der Acanthocephalen. Muller’s Archiv, 1868, et Sitzungsber. der Obe Gesellschaft für Natur und Heiïlkunde, 4871. — Fe Baltzer, Zur Kenntniss der Echènt Arch. für __—. Jarg. 46. 1880. ACANTHOCÉPHALES, | cutanés proprement dits (appareil de nutrition), 533 circule sans se mêler nulle- ment avec le contenu des premiers vaisseaux. La cavité viscérale renferme des organes génitaux très développés, qui sont fixès à l'extrémité de la gaine de et un pénis conique au fond d’une poche _ campanuliforme, située au pôle postérieur du corps et pouvant se renverser en de- _ hors (fig. 504). Les organes sexuels des _ femelles se composent de l'ovaire déve- = loppé dans le ligament, d’un utérus com. pliqué en forme de eloche, ouvert libre- ment dans la cavité viscérale, d'un ovi- _ duëte et d'un court vagin, qui est divisé en plusieurs parties et débouche au pôle _ postérieur (fig. 505)‘. _ Les phénomènes de la formation de _lœuf et sa progression dans l'appareil _ excréteur sont très remarquables. Pen- _ dantle) jeune âge seulement, l'ovaire reste un corps Wiiiüte contenu dans le liga- _ment. À mesure qu'il s'accroît, foire … se divise en plusieurs masses d'œufs, qui - par leur pression déchirent le ligament. Ces masses d'œufs, ainsi que les œufs mûrs qui s'en séparent, tombent dans la cavité viscérale, qui finit par en être entièrement remplie. Les enveloppes de œuf ne se forment qu'après la seg- mentation et doivent peut-être être con- … sidérées comme des enveloppes. embryon- _ maires. Ce n’est qu'après être arrivés dans la cavité viscérale, que les œufs, ren- fermant déjà des embryons, passent de là dans là cloche largement ouverte de _ l'utérus, qui s’élargit et se rétrécit cou- _Stamment, puis dans l’oviducte et enfin à _ l'extérieur. ; Le développement des Échiniorhylitues Fig. 504. — Echino- rhynchus angustatus mâle (d'après R. Leuc- kart). — R, trompe; Rs, gaine de la trom- pe; Li, ligament; G, ganglion; Le, lem- nisque ; T, testicules ; Vd, canaux défé- rents; Pr, glandes prostaliques; De, ca- nal éjaculateur; P, pénis; B, bourse. Fig. teur de l'appareil fe- melle de l'Echinorhyn- chus gigas (d’après A. Andres).—Li, ligament; la trompe par un ligament (ligament suspenseur). Les sexes sont partout séparés : _ les mâles possèdent deux testicules relativement caps; deux conduits excré- _ teurs. un canal déférent commun, muni souvent de six ou huit sacs glanduleux 505. — Canal vec- F, flocons discoïdes pédiculés; F', F", ap- pendices des flocons ; U, utérus; V, vagin; B, poches latérales de la cloche utérine; Gd, cellules dorsales sur le fond de la cloche; G1, cellules latérales. nous est connu par les recherches de R. Leuckart et Greeff. Les embryons, for- més après segmentation totale et irrégulière et entourés de trois membranes, sont de petits corps allongés, armés au pôle antérieur de crochets provisoires, et . renfermant une masse centrale granuleuse (noyau embryonnaire) (fig. 306). Ce 1 A. Andres, Ueber den weiblichen Geschlechtsapparat des Echinorynchus gigas, Rud. Morphol. Jahrb. T. IV, 1878. 534: ACANTHOCÉPHALES, dernier n’est pas un reste du vitellus, mais un organe embryonnaire, A cet état} ils pénètrent avec leurs enveloppes dans le tube digestif des Amphipodes (En proteus, E. polymorphus, E. angustatus), deviennent libres, per= _ forent les parois de l'intestin et se transforment, après avoir perdu leurs crochets embryonnaires, en petits Échinorhynques arrondis et allongés, qui restent, semblables à des nymphes, dans la cavité viscérale des petits Crustacés avec leur trompe rétractée, entourés par leur tégument extérieur résistant comme eZ par un kyste (fig. 507). La peau, les vaisseaux et les lemnis Fig. 506. — Embryon dues seuls, dérivent de la partie périphérique de T'embryc d'Echinorhynchus tandis que tous les autres organes, entourés par l'enveloppe ee . _. musculo-cutanée, système nerveux, gaine de la trompe, organes lœuf (d'aprés R. génitaux, se développent aux dépens du noyau embryonn Marc Enfin parvenus dans l'intestin des Poissons (£. proleus) où des Oiseaux aquatiques (E. polymorphus), qui se nourrissent de ces petits Crusta- cés, ils atteignent leur ma- turité sexuelle, s'aceou- plent et acquièrent tou leur SÉCNPAREESS Les nombreuses € genre principal fhsherae chus O0. Fr. Müll. vive ' tout dans le tube digesti Vertébrés. ÆE. poly Brems. Intestin du Canardet autres OÜiseaux, aussi dans l'Écrevisse. L’E. miliari Gammarus pulez | est sa jeune. E. proteus Westi Dans l'intestin de nombreux à die CPU Qt ; Poissons d'eau douce. .— - e : = és (d'aprés R. Léeckale ER qu embryons vivent dans noyau embryonnaire. — b. Embryon plus âgé. — c. Jeune verfe- Vité Viscéraledu Gammu melle, Ov, ovaire. — d. Jeune ver mâle. T, testicule; Le, lemnis- lex, restent longtemps ques. les et atteignent une considérable avant que la transformation en Échinorhynque ne s'opère. E. ang Rud. Dans la Perche. Dans le jeune âge, remplissent la cavité viscérale presque gr de l’Asellus aquaticus (Greeff). Les embryons deviennent immobiles dès qu'ils ont versé la paroi digestive du Crustacé et la métamorphose commence aussitôt. ruca Rud. Dans la Grenouille; forme jeune, également dans les Gammarus. P. gi Goeze, de la grosseur d’une Ascaride lombricoïde, dans l'intestin see du Porc. bryon, d’après Schneïder, dans la larve du Hinneton: 2 tre NÉ EN Lambl a trouvé dans l'intestin grêle d’un enfant, mort de leucémie, un jeune É no rhynque. ee ROTATEURS. HE) 9. CLASSE À ROTATORIA', ROTIFERI, ROTATEURS Vers à segmentation limitée aux téquments, à appareil ciliaire protractile situé à l'extrémité antérieure du corps, munis d’un ganglion cérébroïde et de canaux aquifères, dépourvus de cœur et de système vasculaire. Sexes séparés. Les Rotateurs, que l'on considérait jadis à tort comme des Crustacés éiliés, sont bien décidément des Vers et non point des Arthropodes, car non seulement ils n'ont pas le corps segmenté, mais encore sont dépourvus de membres. Leur corps est d'ordinaire annelé extérieurement et se divise, suivant l'épaisseur de la membrane chitineuse, en segments plus ou moins distincts, très inégaux, sans que cependant les organes internes présentent une segmentation correspondante à la segmentation extérieure. Par conséquent il ne peut être question ici de méta- mères. Dans le cas le plus simple, 14 forme du corps se rapproche de celle de la larve de Lovén, à laquelle on peut comparer le Rotateur globuleux découvert par Semper et décrit par lui sous le nom de Trochosphaera, si l'on suppose que _ la plaque apicale représente un-ganglion cérébroïde séparé de l’ectoderme?. Le cercle cilié préoral serait l'ébauche, aux dépens de laquelle se développe l'appareil _rotateur si diversement conformé, et le cercle cilié postoral serait l'équivalent - du ceréle ciliaire buccal, qui existe chez de très nombreux Rotateurs (Claparède). Chez la plupart des Rotateurs, la partie postorale du corps est considérablement … allongée. Le corps se divise d'ordinaire en deux parties : une partie antérieure, qui ne présente aucune trace de segmentation extérieure, et qui renferme tous les organes internes, et une partie postérieure jouant le rôle de pied mobile, qui TP LATTES GS és Fi ES 4 Voyez Ehrenberg, Die Infusionsthierchen als vollkommene Organismen. Leipzig, 1838. — Dujardin, Histoire naturelle des Infusoires. Paris, 1841. — Dalrymple, Philos. Trans. Roy. Soc. 1844. — Doyère, Sur La propriété que possèdent les Rotifères de revenir à la vie. Ann. sc. nat., 2° sér., vol. XVUI, 1843. — Brightwell, Ann. of nat. hist., 1848. — Nägeli, Beiträge zur Ent- wickelungsgeschichte der Räderthiere. Zurich, 1852: — Leydig, Ueber den Bau und die syste- matische Stellung der Räderthiere. Leitsch. für Wiss. Zool., vol. VI, 1854. — Cohn, Ueber Rä- derthiere. Ibïd., vol. VIT, 4856; vol. IX, 1858; vol. XII, 4862, — Gosse, On the struclure, func- tions and homologies of{ the manducatory organs of the class of the Rotifera. Phil. Trans ; 1866. — Id., On the diæcious character of the Rotifera. bid., 1857, — E. Metschnikoff, Apsi/1s len- tiformis, ein Räderthier. 2eïtsch. für Wiss. Zool., vol. XVI, 1866. — E. Claparède, Misce/lanées soologiques. Ann. sc. nat., 5° sér., vol. VELE, 4867. — H. Grenacher, Einige Beobachtungen über Räderthiere. Zeitsch. füe Wiss. Zool., vol. XIX, 1869. — W. Salensky, Beiträge zur Entwicke- lungsgeschichte des Brachionus urceolaris. Leitsch. für Wiss. Zool., vol. XXII, 1872. — G. Mô- bius, Ein Beitrag zur Anatomie des Brachionus plicatilis, eines Räderthieres der Ostsee. Ibid. T. XX. 1875. Voyez en outre les travaux de Perty, Huxley, Williamson, Weisse, Davis. ? C. Semper, Zoologische Aphorismen |Trochosphaera aequatorialis). Zeitschr. für Wiss. Zool. T. XIX. 1869. 5 B. Hatschek, Studien über Entwickelungsgeschichte der Anneliden. Arbeïten aus dem Zool. Institut der Univ. Wien. T. L. 1878. 536 . ROTATEURS. se termine le plus souvent par deux soies ou deux stylets opposés l’un à l'autre comme les deux branches d’une tenaille, et qui servent à fixer l'animal ou à le faire progresser. Ce pied, le plus souvent annelé, doit être regardé comme une À portion du corps faisant suite à la partie antérieure, et non point comme une paire de membres soudés. C'est ce que montrent du reste. manifestement Fo Tubicolaria, qui sont sédentaires et entourés de gaines ou de masses gélatineuses, ainsi que l’embryologie. Fréquemment la partie antérieure du corps, ainsique la partie postérieure rétrécie, sont divisées en une série d’anneaux qui peuvent : rentrer l’un dans l’autre comme le tube d'un télescope. C'est chez les Seison, quir à sont parasites sur les Nebalia, que cette segmentation du corps est le plus eom=, plexe : leur corps est divisé en quatre régions que l’on peut considérer SAR 4 | la tête, le cou, le tronc et la queue. Un caractère important des Rotateurs est la DNS. sence, à l'extrémité de la tête, d'un appareïleiliaire, le plus souvent rétractile, auquel on a donné le nom d'organe rotateur à cause de sa ressemblance: dans certains genres (Rotifer, Philodina) avec une où plu- sieurs roues animées d'un mouvement circulaire. Quelques formes seulement (Apsilus, Balatro) en sont” dépourvues, chez les Apsilus par suite d’une méta=" morphose régressive. Chez les formes parasites cet organe est considérablement réduit et n'est plus re- présenté que par une touffe de cils vibratiles. Sous | sa forme la plus simple, chez le Notommata tardi- | grada par exemple, il est représenté par la fente buc- | cale ciliée, et alors le bord de la tête est recouvert de cils sur toute sa circonférence, chez les Hyda- 4 tina et les Notommata par exemple (fig. 508). Dans d’autres genres, le bord cilié se soulève au-dessus, V9 de la tête et constitue une paire de roues, Philodina) Pre la Ages Brachionus, où se transforme en une sorte d'om= so rotateur; CB1, vésicule con- brelle céphalique ciliée, Megalotrocha, Tubicolaria: ractile; Wir, pavillon cilié de $ l'appareil excréteur (Ex) ; K,ma- Enfin, il peut se prolonger en appendice de, forme Éeghs de > pandes salaires: diverse, Floscularia, Stephanoceros. Excepté dans S yen; Ov, ovaire. ces dernières modifications, les cils forment une sé- rie continue, qui a de l'ouverture buccale et s’y teen et qui, outre fonc- core, comme nous l'avons is déjà ET O une deuxième série de cn très partent du dos, des deux côtés, et vont se rendre à l'ouverture buccale, s l sur la face ventrale de l'organe rotateur, et qui y amènent les particules attirées par les mouvements ciliaires de cet organe. 7 Les organes digestifs sont Li ri assez simples. L'orifice buceal plus ou moins étroit, souvent situé au fond d’un vestibule infundibuliforme, duit dans un pharynx large armé de mâchoires, auquel fait suite un œ court, rarement allongé (Seison), suivi d'un large intestin stomacal revêtu ROTATEURS. 537 grosses cellules et cilié. A l'entrée de l'intestin stomacal débouchent deux glandes que par leur fonction on peut considérer comme glandes salivaires ou pancréatiques. Puis viennent l'intestin grêle et l'intestin terminal, qui débouche ER Te sur la face dorsale de la partie antérieure du corps, au point où elle se continue avec la partie postérieure. Intestin terminal et anus font défaut chez quelques … Rotifères, et le tube digestif se termine en cul-de-sac (Ascomorpha, Asplanchna). ; Nulle part il n'existe d'appareil circulatoire, et le liquide sanguin est contenu dans la cavité viscérale. Ce que Ehrenberg a décrit comme des vaisseaux sont des muscles striés et des réseaux musculaires siluës au-dessous des lèëguments. Il n'existe pas davantage d'organes spéciaux pour la respiration, qui est cutanée. Ce que l'on appelle les canaux respiratoires correspondent aux organes segmen- taires des Annélides et sont des organes d’excrétion. Ce sont deux longs canaux sinueux à parois cellulaires et à contenu liquide, qui communiquent avec la cavité viscérale par de courts rameaux latéraux ciliés, le plus souvent même par des entonnoirs ciliés ouverts et qui débouchent dans lintestin terminal, soit directement, soit indirectement, par l'intermédiaire ‘d’une vésicule contractile (vésicule respiratoire). Ehrenberg considérait à tort les canaux latéraux comme des testicules, et la vésieule comme une vésicule séminale, manière de voir qui fut la cause des erreurs bien connues qu’il commit dans l'explication de la struc- ture des Infusoires. Le système nerveux des Rotifères se rapproche de celui des _ Turbellariés et des Trématodes. Sa partie centrale est représentée par un gan- … glion cérébral, souvent bilobé, placé au-dessus de l'œsophage, d'où partent des nerfs pour des organes des sens spéciaux de la peau et pour les muscles. Sur le cer- - veau reposent souvent, soit un amas de pigment en forme de x, soit deux taches —… pigmentaires unies à «les corps réfractant la lumière. Les organes des sens situës —…. dans la peau, et qui sont probablement des organes du tact, sont des éminences — ou des prolongements tubiformes de la peau {tubes respiratoires), munis de _soies et de poils, à la base desquels se trouvent des renflements ganglionnaires. _ Jadis on croyait que les Rotateurs étaient hermaphrodites, sans que cepen- … dant l'on ait pu découvrir les organes mâles. La découverte des mâles petits et rares des Rotifères (Dalrymple, Notommata anglica) apporta la preuve certaine que chez ces animaux les sexes sont séparés, et montra qu'il existe un dimor- phisme très remarquable entre les individus mâles et femelles. Les mâles se distinguent, non-seulement par leur taille beaucoup plus petite et leur forme plus ou moins différente, des femelles, mais aussi par l'absence de tube œsopha- gien et d'estomac capables de fonctionner, dont l'ébauche embryonnaire se réduit par atrophie en un simple cordon (fig. 509). On a constaté leur exis- tence pour de nombreux genres, de sorte qu'on ne peut plus douter qu'ils ne _ se rencontrent d'une manière générale dans l’ensemble des espèces. Quelques . formes aberrantes (Seison) présentent cependant des mâles de taille considérable pourvus d'un tube digestif. Les mâles quittent l'œuf tout formés, ne prennent aucune nourriture et ne vivent. qu'un temps relativement très court. Leurs organes sexuels se réduisent à un cæcum rempli de spermatozoïdes, dont le conduit excréteur musculeux s'ouvre souvent sur un crochet, à l'extrémité. pos- térieure de la partie antérieure du corps. Les organes femelles se composent d'un ovaire, plus ou moins rond ou allongé, rempli d'œufs, placé à côté de l'ap- 38 ROTATEURS. pareil digestif, et d'un court oviducte qui renferme un petit nombre d'œufs mûrs. ou un seul, et en été souvent des embryons en voie de développement, et qui débouche d'ordinaire dans le cloaque. :$4 Presque tous les Rotateurs sont ovipares. Ils vod À deux sortes d'œufs, des œufs d'été à coque mince, et des œufs d'hiver à coque dure. Ils portent souvent ces deux sortes” d'œufs fixés extérieurement à leur corps. Les œufs d'été. subissent aussi parfois leur développement embryonnaire” dans l’oviducte. Probablement les premiers se développent” sans fécondation préalable par parthénogénèse (Cohn), car” les mâles n'existent point à cette époque et proviennent me jours d’œufs d'été. Les œufs d'hiver, souvent De sont pondus en automne et sont fécondés. 1:}Seu À D'après ce que l'on connaît, le développement de Fonibari 3 présente les plus grandes ressemblances avec celui de» beau- coup dè Gastéropodes (Calyptraea). La segmentation du wi tellus est irrégulière. Les petites sphères de segmentation \ Fig. 509. — Hydatina s'accumulent à l’un des pôles et finissent par entourer, come senta mâle (d’après F. plètement les grosses sphères foncées, de sorte que. l'em- DE T testicule; Lrvon est formé de deux feuillets. Les cellules de la couche” extérieure, beaucoup plus pauvres en granulations quecelles | de la couche centrale qui produira le tube digestif (Brachionus Salensky), forment» le feuillet supérieur qui, sur une de ses faces (face ventrale future), s’inva= gine. Les faces latérales de l'invagination donnent naissance aux: deux lobes” de l'organe rotatoire, comme les lobes buccaux des embryons de Mes de La paroi ventrale inférieure de l'invagination devient la partie postérieure du is corps, dont la base présente un enfoncement qui se transforme en intestin, tandis … que du fond de la première invagination naîtront la bouche et l'œsophage: Le ganglion nerveux est produit dans la partie céphalique par le feuillet supé- rieur. Quant à la formation du feuillet moyen, nous ne possédons à ce sujet que des notions très incertaines. Sur l'embryon mâle, la partie glandulaire du tube digestif ne se développe pas. Le développement libre, ou bien ne présenté pas dé métamorphoses, ou bien présente une métamorphose peu importante où parfois même une métamorphose régressive, qui est surtout remarquable _— les Flo cularides et les Mélicertines sédentaires à l'état adulte. PAT ARERURES Les Rotateurs habitent particulièrement l'eau douce, où tantôt: is: se meuvent en nageant à l’aide de leur organe rotatoire, tantôt ils s'attachent aux: corps étrangers à l’aide des appendices de leur extrémité postérieure. Fixés de sorte, ils font saillir leur partie céphalique ct font mouvoir Jeurs organes rot toires, grâce auxquels ils se procurent les particules alimentaires, de pe Infusoires, des Algues, des Diatomées. Au moindre dérangement, ils rétrac leur portion céphalique avec les organes ciliaires et même leur pied. Parfois: abandonnent le lieu où ils s'étaient fixés et rampent à l'aide de leur pied, € dant et raccourcissant leur corps comme les Vers. Quelques espèces vivent « des gaines gélatineuses ou des tubes délicats; d'autres (Conochilus) sont f par leur pied dans une boule gélatineuse commune et sont réunies en colo: LÀ id oh Me * eh DRE ROTATEURS. 039 flottantes; un petit nombre vivent en parasites. Il paraitrait que quelques espèces peuvent résister à un desséchement qui ne dure pas trop longtemps. 1. Fan. Fcoscuzaripas. Corps allongé; pied long, annelé. Fixés, le plus souvent entourés d’un tube ou d'une gaine gélatineuse. Bord de la tête avec un organe rotatoire lobé ou profondément divisé. Les embryons et les jeunes possèdent le plus souvent deux taches oculaires et subissent une métamorphose. Floscularia Oken. Bord de la tête avec un organe rotatoire divisé en cinq lobes longue- ment ciliés et fréquemment des lobes dorsaux très développés. Corps enfoncé dans une gaine gélatineuse transparente. Pharynx avec des mâchoires bidentées. F1. proboscidea Ehrbg. Lobe dorsal très long. FL. ornata Ehrbg. (FI. hyacinthina Ok.). FL. appendiculala Leydig (FL cornuta Dobie). Stephanoceros Ehrby. Tubicolaria Ehrbg. 2 longs tubes tactiles ; gaine gélatineuse ; organe rotatoire à 4 lobes, profondément divisé à la face ventrale. Couronne de cils doubles. T. najas Ehrbg. Melicerta Schrank. 2 tubes tactiles; organe rotatoire à 4 lobes; couronne de cils doubles. Gaine formée de corps lenticulaires verts, probablement des cellules d'algues, M. ringens L. Limnias Schrank. Organe rolatoire bilobé et gaine verte. L. ceratophylli Schrank. Lacinularia Schweig. Organe rotatoire bilobé profondément divisé à la face ventrale; double couronne de cils. Réunis par groupe etentourés d’une masse gélatineuse. L. socialis L. Une forme très voisine dépourvue de masse gélatineuse a été distinguée par Ehrenberg sous le nom de Wegalotrocha albofla- vicans. Conochilus Ehrbg. Femelles réunies en colonies flottantes, formant une boule gélatineuse. Bord frontal cilié, présentant deux proéminences, muni au-dessous de deux soies courbées en crochets; au-dessus de la bouche, uns saillie conique avec des touffes * de soies. Anus dorsal vers l'extrémité céphalique. 2 taches oculaires. Mâles libres. C. vol- voz Ehrbg. Œcistis Ehrbg. Microcodon calvus Ehrbg. Pas d'organe rotatoire rétractile. 2. Fam. Pmizonminar. Rotateurs libres, souvent rampants, à pied articulé comme le tube d’une lunette, dépourvu de gaine. Organe rotatoire formant deux roues. Callidina Ehrbg. Extrémité de Ja tête allongée en un appendice ciliéen forme de trompe. Pas d'yeux. Un court tube tactile sur la nuque. Pied fourchu, terminé par six pointes. - C:elegans Ehrbg. lei se placent les genres également dépourvus d’yeux, Hydrias Ehrbg. et Typhline Ehrbg., qui n'ont point d'appendice en forme de trompe. Tous les deux africains. Rotifer Fontana. Organe ondulatoire à deux roues. Appendice en forme de trompe por- lLant deux yeux frontaux. Tube tactile long. Pied fourchu muni de crochets. R. vulgaris Oken. (R: redivivus Cuv.). Dans le genre voisin Actinurus Ehrbg., le pied est terminé par trois pointes. À. neplunius Ehrbg. Dans le genre Monolabis Ehrbg., le pied est dépourvu de crochets. M. gracilis Ehrbg. Philodina Ehrbg. Les deux yeux sont placés au-dessous du tube tactile, en arrière de la région céphalique. Ph. erythrophthalma Ehrbg. 3. Fa. Bracmioninag (Brachionides et Euchlanides). Rotateurs avec un organe rota- toire bifide ou multifide, avec un corps large, cuirassé. Pied composé d’anneaux le plus souvent courts. Brachionus Hill: Cuirasse comprimée, dentelée sur le bord frontal, œil impair près du tube tactile. Pieds à anneaux très longs. B. Bakeri 0. Fr. Müll. B. militaris Ehrbg. B. polyacanthus Ehrbg. B. plicalilis O. F. Müll. forme marine, etc. Anurea Ehrbg. Corps sacciforme comprimé, dépourvu de pied, muni d'un œil sur la nuque. 4. squamula. 0. Fr. Müll. À. acuminala, foliacea Ehrbg. Noteus Ehrbg. Se distingue du genre Brachionus par l’absence de l'œil. N. quadricornis Ebrbg. Pterodina Ebrbg. Deux yeux et un pied en forme de style, qui part du milieu du corps: ovale aplati. Pt. Patina O. Fr. Müll. PE. ellip- tica Ehrbg. Euchlamis Ehrbg. Cuirasse ovale bâillant en partie sur le côté, avec un pied court, fourchu, et un œil impair. E. macrura Ehrbg. E. triquetra Ehrbg. Lepadella B. St. Vinc. Pas d’yeux. Pied fourchu. L. ovalis Lam. Monostyla Ehrbg. Pied allongé terminé par un stylet simple. Un œil. M. cornuta O. Fr. Müll. Mastigocerca Ehrbg. Cuirasse pris- matique. avec un peigne dorsal et un pied fourchu. Un œil. M. carinata Lam. Salpina Ehrbg. Cuirasse fortement comprimée latéralement, avec une ou deux bandes sur le 540 ROTATEURS. dos en avant, et en arrière terminée en pointe; pied fourchu. Un œil. S. mucronatæ 0.Fr. Müll. 0. spinigera Ehrbg. Dinocharis Ehrbg. Cuirasse à bord latéral tranchant, sans pointes. Un œil simple et un long pied fourchu non rétractile. D. pocillum 0. Fr. Müll Monura Ehrbg. Avec 2 yeux frontaux et un pied terminé par-un stylet. M. dulcis Ehrbg. Colurus Ehrbg. Cuirasse comprimée latéralement ou prismatique avec des crochets en … avant, deux yeux et un pied fourchu. C. uncinatus Ehrbg. Metopidia Ehrbg. Cuira plate, ovale, en croissant en avant ou cylindrique avec deux yeux frontaux et un pied fourchu. M. Lepadella Ehrbg. Le genre Stephanops Ehrbg. s’en distingue par un bord an- térieur en forme de casque. SF, Tamellaris 0. Fr. Müll. “Squamella B. St. Vinc. ie ds : tea 0. Fr. Müll. ” 4. Fan. HyDpATINIDAE (Notommatides, Synchaetides et Pedaleonides). Organe ondulatoire multifide ou seulement sinueux, pean mince fréquemment annelée. Pied court, le plus: souvent fourchu, muni de deux soies, ou en forme de tenailles. is Hydatina Ehrbg. Corps tubuleux avec un pisa fourchu, des mâchoires portant plusieurs dents. Pas d'yeux. H. senta O. Fr. Müll. Le mâle est Enteroplea hydatinae Ehrbg. Le genre. Pleurotrocha Ehrbg., très voisin, s’en distingue par ses mâchoires unidentées. P. gibba Ebrbg. Furcularia, Lam. Pied fourchu court. Un œil frontal. F. forficula. Ehrbg. Æ: gra: cils, F. gibba Ehrbg. Taphrocampa Gosse, dépourvu de cils. Monocerca B, St, Vince. Pied terminé par un long stylet. Un œil. M. rattus O. Fr. Müll. M. bicprnis Ehrbg. Notommata Ehrbg. Un œil, pied fourchu, pas de stylet à l'organe rotatoire. N. tardigrada. + N. brachionus Ehrbg. N. Petromyzon Ehrbg. N. parasitica Ehrbg. etc. Synchaeta Ehrl Organe rotatoire avec des stylets isolés parmi les cils. Un œil. S. baltica Ehrbg. Scaridiu Ehrbg: Pied long, articulé, non rétractile. Un œil. Sc. longicaudum 0. Fr. Müll. Diglena Ehrbg. Deux. yeux frontaux et un pied fourchu. D. lacustris Ehrbg. Lindia Duj.;pas - de cils vibratiles, Un œil. Pied fourchu. L. torulosa Duj. Rattulus B. St. Ninc. Deux yeux frontaux. Pied styliforme. R. lunaris O. Fr. Müll. Distemma Ehrbg. Deux yeuxet un. pied fourchu. D. forficula Ehrbg. Polyarthra Ehrbg. Pas de pied; un œil ; deux courts ma=" melons de chaque côté portant chacun trois soies mobiles. P. érigla Ehrbg. Triarthra Ebrbg. Corps divisé en tête et tronc par un pli transversal, à dos bombé et ventre plat, sur lequel sont situées trois longues soies mobiles. Deux yeux frontaux. T. longiseta Ebrbg. Pedalion Huds. Corps sacciforme, pas de pied, 6 longs appendices coniques qui se continuent avec une soie plumeuse. P. mira Huds. Apsilus Metschn. Corps aplati, len- ticulaire avec une région céphalique large, protractile (trompe), pas d'appareil ciliaire mi. de pied, un anneau de chitine fonctionnant comme une ventouse. Mâles et jeunes fe— melles ciliés sur le bord antérieur. Deux yeux frontaux. A. lentiformis Metschn. sur es feuilles de Nymphaea. Ft ei 9. Fam. AsPLANCuNIDAE. Corps sacciforme, non cuirassé, détour d'intestin term nal et d’anus. Asplanchna Gosse. Orgañe rotatoire à bord entier, divisé vers la timste) Machoires dentées. Pas de pied ou un pied court ventral ; une tache oculaire. A. anglica Dal (4 Brightwelli Gosse). À. Sieboldii Leydig. A. myrmeleo Ehrbg. Pied fourchu, court sur la face ventrale. Ascomorpha Perty (Sacculus Gosse). Se distingue par ses Set a peu déve- He et dépourvues de dents. À. germanica Leydig. À helvetica Perty. FAEIRE de l'organe rotatoire. Trochosphaera Semp. T. aequalorialis Semp., “Pins. 7. ad Arrocna. Rotifères parasites, it cl: Corps divisé en segments i rents. Organe rotatoire très réduit. UE Albertia Duj. L'orgañe rotatoire est réduit à une étroite bande ciliée sur le bord: ou manque complètement. À. vermiculus Duj. Dans la cavité viscérale des Lombrics dans l'intestin des Limaces. À. cryslallina M. Sch. Intestin des Naïs. Balatro Clap. Sa aucune trace d’ongane rotatoire, ni d’yeux, extrémité du corps bilobée. B. cabus Vit sur la peau des Oligochètes. BR ÉCHINODERES. 541 lei se place aussi le genre Seison Gr.1, dont les espèces vivent en parasites sur les Ne- balia. Corps divisé en quatre segments, qui peuvent s'écarter l'une de l’autre. Mâles pourvus d'uu appareil digestif. S. Grubei Cls. S. annulatus Cls. Nous réunirons encore aux Rotifères deux petits groupes de Vers. Les ÉCHINODÈRES, qui ont été découverts par Dujardin sur les algues marines, ont été considérés par ce naturaliste et par Greeff comme établissant la transi- tion entre les Vers et les Arthropodes, bien qu'ils ne présentent guère qu'une ressemblance extérieure avec les larves de ces derniers?. Ce sont de petits animaux marins microscopiques, cylindriques, à face ventrale aplatie, et dont les téguments chiti- neux ne sont pas annelés (fig. 510). Le corps allongé se compose de 11 à 12 anneaux, dont l'antérieur, reuflé en boule et mani de longs aiguillons recour- bés en arrière, est rétractile comme la trompe des” Échinorhynques dans la cavité viscérale. L'invagina- tion et la dévagination fréquentes de ce segment et du segment suivant servent à la progression de l'ani- mal. À l'exception des quatre premiers segments, tous les autres sont formés d'une pièce tergale et de deux pièces sternales un peu concaves, qui portent des soies longues. Dans la plupart des espèces, le dernier segment bifurqué, semblable à l’appendice fourchu des Copépodes, se termine par deux longues soies, rarement par une seule. La bouche, située à l'extrémité du renflement céphalique, conduit dans un pharynx musculeux, qui peut être projeté au dehors comme une trompe et qui porte une armature de 6 à 8 bâtonnets bi-articulés. Puis vient l'intestin. généralement brunâtre, avec un anus terminal. La progression de l'animal est uniquement provoquée … ri . ; Fig. 510. — Echinoderes Dujardi- par les mouvements des segments et par les mouve- ii vu par la face dorsale (d'a- ments d'invagination et. de dévagination de la tête. Prés R- Greeff). — a, pharyux ou trompe; b, segment céphalique Le système nerveux se compose de deux bandelettes protractile et rétractile garni de ganglionnaires réunies en avant et en fer à cheval et NAT Ÿ LP ra portant d'ordinaire plusieurs taches oculaires rou- ges. Les femelles renferment deux tubes ovariens débouchant dans le segment terminal, dans lesquels les œufs subissent leur développement embryonnaire. … Les mâles possèdent probablement aussi deux tubes testiculaires dans la partie . postérieure du corps. Les Échinodères vivent comme les Desmoscolex dans la k] PTT É A animent & 4 | Ext ce F# TE ! C. Claus. Ueber die Organisation and systematische Stellung der Gattung Seison. Wien, 1876, et Zool. Anzeiger 3. Jahrg. N°68, 1880. * Voyez Dujardin, Sur un petit animal marin, l'Échinodère, formant un type intermédiaire entre les Crustacés et les Vers. Ann. se. nat. 3° sér. T. XV, 1851, etClaparède, Metschnikoff, Greeff, Pagenstecher. 542 _ GASTROTRIQUES mer, sur les pierres, les algues et les tests de plusieurs animaux. Ils sont tous marins. — Echinoderes Duj. E. Dujardinii Clap. E. setigera. Greef”, ete ta Les GASTROTRICGHA, {el est le nom que Metschnikoff, suivi en cie par Cla parède et Ludwig, donne aux Ichthydines', ont un corps vésiculaire ou vermi forme, eilié sur sa face ventrale et terminé à son extrémité postérieure par deux appendices fourchus, entre lesquels débouche le tube digestif (fig. 514). L'œsophage musculeux, ainsi que l'intestin, rappelle la disposition de ces. 4 mêmes organes chez les Némato- Hs. | des. Au pôle antérieur est située la bouche arrondie, vers laquelle le revêtement ciliaire du ventre sem- ble pousser les particules alimen- taires. Il existe fréquemment des … soies, principalement sur le dos 4 (Chaetonotus). On ne connaît point de nerfs, mais par contre des ta- ches oculaires peuvent présenter des corps réfractant la lumière. L'ouverture génitale femelle est si- tuée sur la face ventrale, immédia- tement en avant de la bifurcation de l'extrémité postérieure. Dans | chacune des branches de la bifur- cation se trouve une glande. Les | Chaelonotus produisent deux sortes d'œufs : des œufs d'été plus petits, 4 qui se développent à l'intérieur du | curps de la mère, et des œufs d'hi- ver, à coque dure, que les em- bryons abandonnent à un état de 3 développement déjà avancé. Mets- chnikoff pense que les Ichthydines \ ont les sexes séparés, maïs il n’ Fig. 511. — Chaelonotus maximus vu par la face ventrale point vu d'organes mâles, tandis itapennisiTepnes 0: BRtschE): que Max Schulze a décrit chez les Turbanella et les Chaetonotus des Spermatozoïdes et des œufs dans Je corps du même animal. Ludwig a récemment démontré la présence des testicules chez les Ichthydines chez de jeunes individus, dont les œufs n'étaient pas encore arrivés -àmaturité. Claparède a prouvé aussi que l’'Hemidasys Agaso marin est hermaph dite. — Les genres actuellement connus sont : Chaetonotus Ehrbg: (€. 0.F .Müll., C. maximus M. Sch., C. hystrix Metschn,), Ichthydium Ehrbg: Le ocella CAES 0 pié hi 2» te PRET 77 PP De = CS rt, à ... Dr ratr rte rec e ÉCRAN ER ETS rs ET H+ EL ë, ZS " da 1 mi | HT iJLPHH 1 Voyez E. Metschnikoff, Ho einige wenig bekaunte niedere Thierformen. Zeitschr: fi Lool. T. XV. 1865. — E. Claparède, Observations sur les Rotateurs. Ann. sc. nat. 5° sér — H. Ludwig, Die Ordnung Gastrotricha. ZLeïtschr. für Wiss. Zoo! T. XXVL 1875. - schli, Unter reuchungen über freilebende Nematoden und die Gattung Chætonotus. Ibid. GÉPHYRIENS. 545 tum Metschn., TL. Podura 0. F: Müll.), Chaetura Metscho. (C: Capricornia Metschn.), Cephalidium Metschn. (C. longisetosum Metschn.), Turbanella M. Sch. (l: hyalina M. Sch.), Dasydites Gosse. (D, goneathrix, D. antenniger Gosse), He- midasys Clap. (H. Agaso Clap.). ! sal» | LA Br à isa ho. -$: CHASSE GEPHYREI!, SIPUNCULACEA. GÉPHYRIENS Vers marins le plus souvent cylindriques, sans segmentation extérieure, munis d'une trompe en général rétractile, d'une bouche située à l'extrémité antérieure du corps ou ventrale, d'une chaîne ganglionnaire ventrale, d'un collier œæsophagien et A ro d'un cerveau. Sexes séparés. ù Faye? } ‘1 Par leur forme sf TA les Gephyriens ressemblent tellement aux Holo- thuries, que pendant longtemps on les avait placés dans le même groupe. Comme chez celles-ci, le corps est le plus souvent allongé et cylindrique, et présente du reste de nombreuses particularités. Ils vivent dans la mer, dans de grandes pro- fondeurs, dans le sable et la vase, sous les pierres. Ce qui les distingue nette- > ment des Holothuries, c'est l'absence de formations calcaires dans la peau et _ d'appareil ambulacraire. À ces caractères négatifs s'ajoute la présence d'un _ anneau æsophagien uni à un ganglion cérébral, et d'une chaine ventrale qui . envoie à droite et à gauche de nombreux nerfs. Cependant les Géphyriens dif- _ fèrent aussi des Lalides par la simplicité de cette chaîne ventrale, qui ne ! présente point de distance en distance de renflements ganglionnaires, mais qui _est revèlue dans tout son parcours par une couche externe de paie gan- 4 Grube, Versuch einer Anatomie des Sipunculus nudus. Müller’s Archiv, 4837. — Quatrefages, - Mémoire sur l'Échiure. Ann. sc. nat. , 3° sér., vol. VII, 1847. — Schmarda, Zur Naturgeschichte der Adria. Denckschrift der Wiener Akad., vol. II1,1852. — Lacaze-Duthiers, Recherches sur La nellie. Ibid. 4° sér., vol. X, 1858. — Diesing, Revision der Rhyngoden. Sitzungsber. der Wiener _Acad., vol. XXX VII, 1859, — W. Keferstein et E. Ehlers, Zoo/ogische Beiträge. Leipzig, 1861. B. Ehlers, Ueber die Gattung Priapulus. Zeitschr. für Wiss. Zool., vol. XI, 1861. — Id., Uéber alicryptus. Ibid. — Keferstein, Beiträge zur Kenntniss der Gattung Phascolosoma. Zeitschr. für Wiss. Zool., vol. XII, 1862. — Id., Beiträge zur analomischen und systematischen Kenntniss der Sipunculiden . Ibid., vol. XV, 1865. — À. Schneider, Ueber die Metamorphose der Actino- trocha branchiata. Mullér's Archiv, 1862. — Quatrefages, Histoire naturelle des Annelés. vol, II, aris, 1865. — Jourdain. Comptes rendus, vol. LXIV, 1867. — Al. Brandt, Anatomisch-histolo - gische Untersuchungen über den Sipunculus nudus. St-Pétersbourg, 1870. — Grecff, Ueber die Organisation der Echiuriden. Marburger Sitzungsberichte, 1874. — 'Sélenka, Eifurchung und Laïvenbildung von Phascolosoma elongatum. Zeitschr. für Wiss. Zool., vol. XXV, 1875. — Ko- - walewsky, Schriften der Naturf. Gesellschaft zu Kiew, vol. V. — H. J. Théel, Études sur les Gé- hyriens inermes, etc. Stockholm, 1875. — Id , Recherches sur le Phascolion Strombi |Mont.). Kongl. Svenska. Vetenskaps Akademiens Handlingar. T: XIV. N, 2. 1875. — B. Hatschek, Ueber Entwickelungsgeschichte des Echiurus, etc. Wien. 1880. — J. W, Spengel, Beiträge sur Kennt- niss der Gephyreen. 1. Mittheil. aus der zoologischen Station zu Neapel. 1879. — Id. Zeitschr. iür Wiss. Zoologie. T. XIV. 1881. mie aussi les mémoires de Quatrefages, Diesing, Semper, M. Müller, Grube, Schmidt, Jour- n, etc. 544 GÉPHYRIENS. clionnaires et qui contient un canal central. La chaîne ventrale est renfermée. dus un vaisseau sanguin, placé immédiatement au-dessous du vaisseau ventral dans la couche interne de fibres musculaires annulaires (Krohn, Greeff). Comme: organes des sens, il faut mentionner des taches oculaires qui reposent, chez quelques Siponculides, directement sur le cerveau et des papilles cutanée auxquelles aboutissent des nerfs. 11 est difficile de considérer comme des ganes du tact des vésicules arrondies, placées sous la peau chez les Siponcles (glandes cutanées suivant Keferstein et Ehlers), d'après cette seule raison qu’elles communiqueraient avec des nerfs. Il est plus vraisemblable d'attribuer à la trompe et aux tentacules une sensibilité tactile. On a cependant démontré la présence de papilles tactiles chez les Échiures (Salensky, Greeff). ne Par sa structure la peau est très analogue à celle des Vers. La couche cuti- Fe épaisse ns sur une matrice cellulaire, et paraît parfois froncée, marquée de plis transversaux et longitudi- naux, mais sans qu'il y ait jamais une véri- . table segmentation; le derme formé de tissu conibnetil est également épais et renferme de nombreux follicules glandulaires qui dé- bouchent au dehors par des pores pere dans l'épiderme. Au-dessous se trouve ré. | veloppe musculo-cutanée très développée, qui est régulièrement composée d’une cou- che supérieure de fibres annulaires, et d’une couche inférieure de fibres longitudinales | larges, réunies aux premières par des ana- stomoses en forme de réseau, et qui produit | les stries et les plis de la cuticule. Au-des- sous encore une couche interne > de fi pres Fig. 512. — Jeune Echiurus vu par la face deux soies en forme de crochet à l'extré 1 ventrale (d'après Hatschek). — 0, bouche à la ( base de la trompe; SC, commissure œsopha- antérieure, dans le voisinage des 0 ire eee nt ect 2 (Échiurides), ainsi que deux soi en stylets à l'extrémité postérieure du cor (fig. 512). Ces soies concourent à la locomotion. Presque partout la portion antérieure est allongée en trompe, qui, tantôt est immobile, tantôt peut être ri tractée par des muscles spéciaux; elle est parfois armée de papilles où de . _Chets cornés. À la base de la trompe, sur la face ventrale (Échiurides) ou à son extrémité (Siponculides), se trouve l'ouverture buccale, entourée dans ‘ce. nier cas de tentacules ciliés. A la bouche font suite un pharyox parf également armé de dents et un tube digestif recouvert en dehors et en ded de cils, et qui, en général plus long que le corps, décrit plusieurs circonvolutions dans l'intérieur de la cavité viscérale. La tube digestif présente diffé glandes annexes. L'anus, d'ordinaire dorsal, est souvent très rapproché. de l'ext mité antérieure du corps (fig. 515). de Le système vasculaire, qui communique probablement avec la cavités vis se compose de deux troncs longitudinaux, l’un dorsal, accompagnant, co GÉPHYRIENS. 545 chez les Annélides, l'intestin, et l'autre ventral, appliqué contre la paroi du | disposition de ces deux troncs vasculaires est le plus simple chez les Siponculides, chez les- | s ils se déversent dans tème de vaisseaux tenta- “a troncs Nate Le sang pénétrerait ar l'intermédiaire de ce mnulaire dans les pa- | trompe et dans les rieures de la peau. urides, le vaisseau nueux et se conti- l'extrémité de la En avant, sa portion : sur J'intestin buccal * en forme de cœur. aussi le vaisseau au tube digestif et c le vaisseau dorsal | asse le canal digestif. dé Fig. 513. — Sipunculus nudus ouvert latéralement (d’après W. Keferstein). — Te, tentacules; VG, cordon ganglionnaire est st incolore ou rougeâtre, _ventral; D. intestin ; A! anus; BD, LE ventrales; G, cerveau. ‘ref dans la même die s à éeérete (qui tient en suspension des cellules) est différent du sang | dans les vaisseaux. Il semble pouvoir se mélanger avec de l'eau, qui dans la cavité viscérale, dans certaines espèces, par un pore situé à mité postérieure du corps et qui peut se fermer à volonté. Suivant Greeff, "Échiure, l'eau de mer entre dans la cavité générale par les deux vé- _ciliées situées: sur le rectum, baigne directement tous les vaisseaux s, et permet par conséquent à la respiration de s'effectuer dans cette Mité. Chez les jeunes Siponculides, le vaisseau dorsal est muni à l’extré- postérieure de petits cæcums contractiles. L'appendice caudal, muni ésicules papilleuses, du Priapulus, ainsi que les tentacules des Siponcu- _lides. _ peuvent être considérés comme des organes respiratoires. Les organes excréteurs sont représentés par des appendices de deux sortes : les uns, vésicules anales, communiquent avec l'intestin terminal; les autres cor- TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT. 39 246 GÉPHYRIENS. ganes qui élaborent les éléments sexuels et dans célle desc duits vecteurs; la production ainsi que l'expulsion de ces élé- ments sexuels ne sont pas du reste connues d’unemanière satis- | faisante. Récemment Théel a montrè que chez les Phascolosoma, les glandes germinatives forment, à la base des muscles rétrac- teurs ventraux de la trompe, des replis d’où se« les produits sexuels. Chez les Siponculides, au contraire, on trouve dans la cavité viscérale des amas de zoospermes et des zoospermes libres, ainsi que des œufs à différents états de dé- LT ils sont see au dehors par les Here a. rieure du corps un ovaire en anis de paroi du corps) fixé par un court mésentère, à côté de la fig, D aie pre. s'ouvre au-dessous de la bouche sur la pes pa he nariforme de Bonel- probable que cet utérus doit être considéré morphologiq ur 7er eee ment comme un organe segmentaire | qui s'est développés pavillons ciiés du un seul côté dû corps. La même disposition se retrouve à rempli de sperme. les Organes génitaux des petits mâles, planariformes, de“ Bonellia, que l'on a découverts dans l’oviducte-des fem (fig. 514). Ces individus mâles possèdent deux crochets abdominaux au d desquels, au pôle antérieur du corps, se _trouve l'orifice, du canal. de cellules spermatiques prennent naissance sur le péritoine, d'où. elles ! dans la cavité viscérale!. D’après Selenka, il existerait encore des organes mentaires pairs, ei à Mes et le be nerveux Se composerait dun 1 ss outre les travaux de Kowalevski, Catta et Marion, Fr. Yejdotsl Eibildung und die Männchen von Bonellia viridis: ZLeitschr. für wiss. Zool. t. "+ -Jenka, Das e MAGHEER der, Bonellia, Lool. Anzeiger. N° 6. Leipzig, 1878. GÉPHYRIENS. 547 abdominale divisée en deux cordons. Dans l'Echiurus, ce sont les deux paires de tubes ventraux que nous avons mentionnées, qui renferment et conduisent au dehors les produits sexuels. Dans les Thalassema, suivant Kowalevski, ces organes seraient au nombre de trois paires. - Les Géphyriens subissent des métamorphoses, et leur développement offre des analogies avec celui des Annélidest. Chez les Phascolosoma, les œufs flottant . Jibrement dans la cavité viscérale possèdent une enveloppe extérieure traversée . par des canalicules très fins et entourée. d'une zone transparente. Après la seg- mentation, qui est irrégulière, il se forme, d'après Selenka, une Gastrula sur laquelle les cils sont disposés suivant un anneau équatorial. À ce cercle ciliaire, placé immédiatement en arrière de l’orifice buccal, s'en joint un second, préoral, composé de cils plus fins et plus courts. La larve à cette époque nage librement ; elle est pourvue d’un anus dorsal et s'accroit rapidement en longueur; elle acquiert trois paires de soies latérales aciculées, après que le système nerveux s'est formé aux dépens d'un épaississement de l'ectoderme et que les yeux ont apparu. Immédiatement au-dessous de l'ouverture buccale se montre encore une couronne de six à neuf soies en crochet, ébauche de la couronne antérieure de crochets de la trompe. … L'organisation des larves d'Echiurus est mieux connue. Elles sont également _ conformées suivant le type de la larve de Lovén, et par conséquent présentent _ deux cercles ciliaires, l’un préoral, l’autre post-oral, qui au niveau de l’orifice _… huccal sont très éloignés l'un de l’autre. Le tube digestif est revêtu d'un ap- … pareil vibratile particulier et son ouverture anale débouche au pôle postérieur. . Le cerveau, de même que la chaine abdominale, se développent aux dépens d’un __ épaississement de l’ectoderme; ils apparaissent, le premier sous la forme d'une plaque apicale, le second sous la forme d’un cordon ventral présentant, de dis- tance en distance, des groupes de ganglions. Tous deux sont réunis par un long ruban également ganglionnaire, le futur collier œsophagien. Les organes excré- … teurs sont représentés par deux canaux aquifères finement ramifiés, qui débou- _ chent par des pores latéraux. Dans des stades plus avancés, quand l'appareil … vibratile commence à disparaitre, sur les côtés de la chaîne nerveuse se mon- _ trent deux grands crochets et autour de l'anus d’autres crochets plus petits. La larve singulière connue sous le nom d’Actinotrocha, qui appartient au genre Phoronis, si différent à beaucoup d’égards des Géphyriens, se distingue par la présence d'une sorte de casque extrêmement contractile, au-dessous duquel est … placée une collerette formée par des tentacules ciliés?. Dans une période plus avancée du développement, il se produit sur la face ventrale un long tube con- tourné, qui enveloppe le tube digestif de la larve, se retourne et devient la paroi du corps du Ver. Casque et couronne de tentacules, à la base de laquelle se voit Pébauche des tentacules du Phoronis, disparaissent. La bouche et l'anus viennent déboucher à l'extrémité antérieure. Les Géphyriens sont tous marins; ils vivent la plupart à de grandes profon- 1 Voyez E. Selenka, Ueber. die Eifurchung und Larvenbildung bei Phascolosoma elongatuur. Zeitschr. für wiss. Zool. T. XXV. 1875, — W. Salensky, Ueber die Metamorphose des Echiurus, Morphol. Jahrbuch. T. II. ? A. Schneider, Ueber die Metamorphose der Actinotrocha branchiata. Müller's Archiv. 1862. se GÉPHYRIENS INERMES. deurs dans le sable et la vase, dans les trous des rochers, dans les interstice entre les pierres et les coraux, parfois dans des coquilles de Mollusques: Leur. aliments sont les mêmes que ceux des Holothuries et t-de Deru Fans bicoles. | 1. ORDRE du corps AMIE CES et le plus souvent rétractile, anus dorsale. re Bt 86448 bot pi ê Les Siponeles se distinguent de tous les autres Céphyrieré par l'absence de f toute trace de métamérisation, par l'atrophie du lobe céphalique, ainsi que par la position de la bouche et-de l'anus. Le corpssest très ‘allongé; il ne présente jamais de lobe céphaliquessai de sorte que l'ouverture buccale. fréquemment entk de tentacules, est située à l'extrémité antérieure. D'aut part, l’anus est placé Sur la face dorsale et trèstena (fig. 515). Le cerveau, le collier œsophagien ét la chaîne abdominale sont contenus dans l'épaisseur de l'enveloppe musculo-cutanée. Il n'existe qu'une seule paire d'or segmentaires, qui ont été décrits sous le nom de glandes abdominales. Le système vasculaire ess APS veloppé. runs anfé ét. Si La segmentation de l’œuf est totales et il se forme une Gastrula par invagination: La bouche de la Gastrulavest” située sur le côté ventral. Les deux cellules marginales. postérieures de. l’entoderme s’enfoncent dans Vintéri et constituent les deux cellules primitives mésodermiqu d'où dérive la bandelette mésodermique, qui ne ses mente jamais’. Les cellules ectodermiques du pôle ani et celles de la face ventrale en s’enfonçant, forment, première, la plaque céphalique; et la seconde la p thoracique, qui représentent une sorte de bandelett Pig. 65. — Sipuncutus. bryonnaire, tandis que les autres cellules ectoderm "AE VITAE jpg en les entourent comme une sorte d’enveloppeembryor eules (d'aprés Hatschek). naire. De celles-ci partent des cils vibratiles, quittraw on Vent Ne rene sent la membrane vitelline, et servent à la larve pour. G, cerveau; Bg, vaisseau ger. Les plaques ventrale et thoracique se soudent Mere tôt; les bandelettes mésodermiques se divisent bi en lame museulo-cutanée et en lame fibro-intestinale, et donnent naissance { Voyez particuliérèment B. Hatschek, loc. cit, GÉPAYRIENS INERMES. 549 deux organes segmentaires, tandis que l'œsophage se forme par invagination de l'éétoderme, et que son orifice s'entoure d'une couronne post-orale de cils (fig. 516). L'enveloppe embryonnaire est | réjetée avec la membrane de l'œuf, et la _ larve présente alors tous les caractères es- sentiels du Siponele, sauf qu'il n'existe pas encore de chaîne abdominale, ni de vais- _seaux sanguins. À une période ultérieure, Ja chaîne abdominale se développe aux dépens de l'ectoderme. La couronne de _ cils disparaît ; autour de la bouche se mon- rent lés premiers tentacules, et la larve, _ qui jusque-là nageait librement, se trans-" forme en un jeune Siponcle, qui se meut en rampant. S ET of | 8x 4. Fa. Sruncuunas. Corps allongé, cylin- ique, à trompe rétractile et anus dorsal. Des tentacules autour de la bouche. Intestin con- tourné en spirale. Sipunculus L. Autour de la bouche, une mem- brané tértaculaire, divisée en lobes foliacés, rangés. S. nudus L., Méditerranée, côtes occi- dentales de l'isthme de Panama. S. tesselatus ef., Messine. S. phalloides Pallas, Indes. S. ro- istus Kef., iles des Navigateurs. Phascolosoma - F.S. Lkt. Tentacules simples, filiformes ou fo- me sai 7. si 2 (d'après Jiacés. Intestin contourné en spirale, non fixé à Gale. À, anus; PoW, cercle Claire. port paroi du corps par des muscles rayonnants. oral; N, rein. au couverte de papilles. — 4. Des crochets sur la trompe : Ph. laeve Kef., Ph. granulatum K. S. Lkt., tous deux dans la Méditerra- ie. Ph. elongatum Kef., St. Vaast. — B. Pas de crochets sur la trompe : Ph. Gouldii Pourt. Ph. Oerstedii Kef., Ph. boreale Kef. Groenland. Phascolion Théel. Circonvolutions du tube digestif fixées à la paroi du corps par de nombreux muscles rayonnants. Ph. tubercu- _ latum Théel. Environ 15 tentacules. Petalostoma, Kef. Se distingue du genre Phas- … colosoma par l'existence de deux gros tentacules foliacés au-dessus de la bouche. Pas de _ Système vasculaire. P. minutum Kef. (Phascolosoma minutum Kef.), St, Vaast. Aspido- siphon Dies. Trompe nettement distincte. Deux callosités coriaces, placées l’une vers le _ milieu, l'autre à l'extrémité du corps. Très voisins des Phascolosoma. A. Mulleri Dies. (Sipunculus sculatus Müll. — Lesinia farcimen O0. Schm.), Méditerranée. A. Steenstrupii Dies., St. Thomas. 4. annulosum Gr., Zanzibar. A. elegans Cham. Eisenh. A. aspergillura Quatref., Ile de France. Dendrostomum Gr. Œrst. Tentacules arborescents ramifiés ou pin- _natifides. D. pinnifolium Kef., St. Thomas. D. ramosum Œrst., St. Croix. 2. Fax. Priaruzpag, Corps plus ou moins cylindrique. Trompe dépourvue de couronne . de tentacules. Pharyux armé de papilles et de rangées de dents. Anus à l'extrémité posté- rieure, un peu dorsal, le plus souvent surmonté d’un appendice caudal qui porte des tubes en forme de papilles (branchies). Tube digestif droit. 2 tubes sexuels, dont les con- duits excréteurs s'ouvrent à l’extrémité postérieure du corps. Priapulus Lam. Trompe à côtes longitudinales; appendice caudal pourvu de papilles, 1 Le genre Chaetoderma de Lovén, placé jusqu'à présent parmi les Priapulides, diffère princi- 550 ; GÉPHYRIENS TUBICOLES. avec un pore terminal. Pores génitaux s’ouvrant à côté de l'anus. P. caudatus 0. F. Müll.… L. (Holothuria priapus 0. Fr. Müll.). P. brevicaudatus. Ehl., mer du Nord. Lacazia Quatref, M Branchies nombreuses disposées en deux rangées longitudinales sur l’appendice caudal rétractile. L. longirostris Quatref. L. hibernica Mac Coy. Halicryptus v, Sieb. Pas d'appen- dice caudal. Pharynx armé de dents. Anus terminal. Extrémité postérieure arrondie H. spinulosus v. Sieb., Baltique, Spitzherg. at Le genre Phoronis, dépourvu de soies, que l’on a jusqu'ici rangé parmi les ] Annélides, devra former un ordre particulier, celui des GEPHYREI TUBICOLI'. D'après les recherches de Kowalevski, le Phoronis hippocrepia possède une cou- ronne de tentacules formée par de nombreux filaments branchiaux qui, sur jh face dorsale, se recourbe en anse. La bouche est située au milieu des tentacules; 8 elle est suivie d'un œsophage et d’un intestin qui est fixé par un mésentère et M débouche sur le côté dorsal, en avant de l’anse formée par la rangée des tenta cules. À côté de l’anus se trouvent deux pores génitaux, par où sortent les un | Ë fécondés, qui viennent se coller contre les filaments tentaculaires jusqu'au mo- | ment de l'éclosion. Le système nerveux n’est que très peu connu, cependant on. sait qu'il existe un ganglion entre la bouche et l’anus. La peau sécrète un Hbc | de chitine dans lequel l'animal vit comme les Annélides tubicoles. Au-dessous de | la peau se trouve l'enveloppe musculo-cutanée, composée de fibres annulaires et en dedans de fibres longitudinales. Le vaisseau dorsal et le vaisseau ventral | offrent de nombreux appendices, analogues à des villosités, qui sont le. siège de contractions énergiques, et qui maintiennent le sang en mouvement. De l'anse | vasculaire antérieure partent les vaisseaux des filaments tentaculaires: Le sans renferme de gros globules sanguins rouges. Les deux sortes d'éléments sexuels À naissent dans un tissu éoijonctit adipeux tous adipeux) entre les villosités vas- culaires et tombent dans la cavité vasculaire, où a lieu la fécondation. Les œufs, après avoir traversé les pores génitaux, se fixent aux filaments branchiaux et subissent une segmentation totale. Les sphères de segmentation se disposent | autour d'une cavité de segmentation (comme dans la Sagitta), et constituent une boule creuse, dont la paroi s'invagine sur un de ces points pour former Ja pre-. mière ébauche du canal digestif. Paroi du corps et canal digestif (portion, inva- ginée de la paroi) se composent d'abord d’une seule couche de cellules, mais bientôt la première se divise en deux couches, dont la supérieure est l épithélium À de la [peau, et dont l’inférieure produit la couche musculaire avec le corps adipeux. L'embryon s'allonge alors de plus en plus, l’ouverture primitive dun tube digestif, d'abord terminale, devient ventrale, tandis que la partie qui fait saillie au-dessus d'elle s'aplatit et se transforme en un appendice en forme de casque. Plus tard naissent sur l'embryon cinq petits mamelons entre lesqu vient déboucher le tube digestif primitivement terminé en cul-de-sac. Sous cet forme, l'embryon ibandbané les enveloppes de l’œuf et, semblable à une ‘Actinc trocha de petite taille, nage librement dans l'eau. palement dans la structure du système nerveux, tellement des Géphyriens, qu’on ne a le laisser dans ce groupe. Il doit probablement être rangé avec les Neomenia parmi les Mollus 1 Voyez, outre Kowalevski, Metschnikoff, Zeitschr. für wiss. Zoologie. T. XX1. 1881. … Céphalique, de sorte que la commissure est extraordinai- | sidérable et se bifurquer (Bonellia, fig. 517). _ une paire de soies avec des soies de remplacement. Chez GÉPHYRIENS ARMÉS. . 5ô! 2, ORDRE CHAETIFERA, ECHIUROIDEA. GÉPHYRIENS ARMÉS _ Corps armé de deux fortes soies sur la face ventrale et parfois aussi de deux couronnes de soies à l'extrémité postérieure. Extrémité de l'intestin muni d'ordinaire d'appendices glandulaires. Anus terminal. Bouche si- tuée à la base de la trompe, qui est susceptible d’un grand développement. Cellules nerveuses groupées en pres sur le collier æsophagien et sur la chaîne abdominale. ‘ Les Géphyriens armés ou chétifères ont un corps allongé, très contractile, qui ne présente jamais de segmentation intérieure, mais qui dans le jeune âge est divisé en quinze métamères, caractère qui, rapproché de la ration du Jobe céphalique et du développement des soies ventrales, indique l’étroite pa- renté de ces animaux avec les Chétopodes. Chez l'animal adulte, lamétamérisation interne est très peu marquée ; les dissépiments ont disparu à l'exception du pre- mier, qui sépare la tête du reste du corps, et la segmenta- tion de la chaîne abdominale n’est plus indiquée que par la distribution des nerfs qui en partent. Le ganglion œso- phagien supérieur reste dans la partie supérieure du lobe rement longue. , Le lobe céphalique très développé constitue un appen- _ dice proboscidiforme, qui peut atteindre une longueur con- Partout on rencontre sur le premier segment du corps l'Echiurus il existe en outre une ou deux couronnes de soies à l'extrémité postérieure. Outre les organes segmen- taires, au nombre d’une à trois paires, qui débouchent sur la face ventrale et qui servent à expulser les produits sexuels, on en trouve encore d’autres sur le dernier seg- ment; ils sont munis de pavillons ciliés et débouchent avec l'intestin terminal (fig. 518). Chez la Bonellia il n'y Fix: 517.—Bonellia viridis ’ : : L emelle (d'après Lacaze a qu'un seul organe segmentaire, qui fonctionne comme Duthiers). utérus, et un seul ovaire (fig. 519). Le développement de l'œuf débute par une segmentation inégale. Chez la Bonellia, les cellules vitellines animales entourent presque complètement les quatre grosses sphères vitellines, d’où dérive l’entoderme; elles ne laissent de libre qu'un petit orifice, le blastopore (fig. 147). Les larves d'Echiurus sont les mieux connues ; elles sont construites sur le type de la larve de Lovèn, et pos- sèdent une large couronne de cils préorale, à laquelle vient s'ajouter encore 552 GÉPHYRIENS ARMÉS. une-autre couronne post-orale beaucoup plus grêle. De bonne heure se développe LÈRE SAEO | 1 \ 122 A Fig. 5148. — Bonellia viridis femelle. L'appareil Fig. 519. — Appareil digestif de digestif a été enlevé pour montrer les orga- Bonellia viridis femelle (d’après Li nes génitaux (d’après Lacaze-Duthiers). — Ov, caze-Duthiers). —R, trompe; D, tube Ë ovaire; U, utérus; Tr, pavillon cilié de l’uté- digestif; Ab, glandes anales;. M, mé- nr rus ; Ad, rectum; Ab, glandes anales; Hd, sentére; Ü, utérus." 207100 glandes cutanées. RE k + à gauche et à droite sur le corps de la larve un organe segmentaire, SC Fig. 520. — Larve d'Échiurus, vue par la face Fig. 521. — Face ventrale plus grossie de la mémelà _ ventrale (d’après Hatschek). — SP, plaque pour montrer la division de la bandelette si raLS apicale; Prw, couronne ciliée préorale; (d’après Hatschek). — SC, commissure œ@sophagienne; Pow, couronne ciliée post-orale; KN, rein Dsp, dissépiments des segments antérieurs du tronc; céphaliqne; VG, cordon ganglionnaire ven- MS, bandelette mésodermique ; 4, anus; VG, cordongan- _ tral réuni à la plaque apicale parleslongues . glionnaire; KN, rein céphalique. es et. LEUR commissures œsophagiennes AS, sac anal. re céphalique, derrière lequel apparaît une bandelette mésodermique, ainsi | u l l'ébauche des quinze segments (fig. 520). Dans le dernier segment, qui porte u ANNÉLIDES. 505 couronne terminale de cils, se montrent des organes segmentaires, qui devien- _ nent les vésicules anales. Le cerveau ainsi que la chaine gangiiaunain sont roduits par l'ectoderme, le premier aux dépens de épaississements parallèles sur la peau de la face . Tous deux sont réunis par le collier œsopha- pourvu aussi de cellules ganglionnaires. À une 1e pr plus avancée, après que toute trace air deux fortes soies, et à l'extrémité postérieure UIMUITELES ” 04 ": 5 e, ee Po 6 RS 8" 0 0 °0 20, prolongée Pi Ne de la bouche en une trompe d’un sillon à sa face inférieure, dans laquelle est large anneau œsophagien ne présentant pas de ren- ' ionnaire. En avant, deux soies abdominales, en des soies disposées en cercle autour du corps. | Tête contractile, pourvue d’un ‘appendice 1e court et large dont la paroi interne est re- | s. Derrière les 2 soies abdominales, 4 pores géni- Fig: 522 — Larve d'Echiurus ière, deux couronnes de soies. E. Palasii Guérin er 2 Era À rs à Quatref., St. Vaast). Côtes de Belgique et d’An- phiés. — 0, bouche ; M, esto- forcipatus Fabr., Groenland. Thalassema Gærtn. … mac; 4, anus; BK, couronne roboscidiforme non divisé. Pas de couronnes © soies; 48. sac anal; SC, ET commissure œsophagienne ; soies. Organes sexuels représentés par 3 paires G, cerveau formé par la pla- nt la paire antérieure débouche près des soies - que apicale; VG, cordon gan- Larves sur le type de la larve de Lovén. Th. glionnaire ventral; H, cro- Gærtn., côtes d'Angleterre. Th. gigas M. Müll., côtes Na Hu at . Bonellia Rolando. Appendice proboscidiforme très long, bifurqué à son ex- Pas de couronnes de soies postérieures. 1 pore génital. Les mâles ressemblent 1 ne et se tiennent dans les conduits excréteurs de l'appareil sexuel femelle, R do, Méditerranée. D 5 CLASSÉ ANNELIDES', ANNÉLIDES is cylindriques ou aplatis à corps segmenté extérieurement et inté- La Pr: Leyaig, Voïr Baudesthierischen Kôrpers, Handbuch der vergleichenden Anatomie. L., nebst Tafeln zur vergleichenden Anatomie, L. Heft. Tübingen, 4864. — C. Semper, Die Verwandt- … schaftsbesiehungen der gegliederten Thiere. Arbeiten aus dem z0ol. Institute in Würzburg, t. I, 1871. — B. Hatschek, Studien über Entwickelungsgeschichte der Anneliden. Arbeit. aus dem _ Zool. Inst. der Universität Wien. T. 1, 1878. 54 . ANNÉLIDES. rieurement, munis d'un cerveau, d'un collier œsophagien, d'une chaîne ganglionnaire ventrale et de vaisseaux sanguins. Les rapports des Annélides ou Vers annelés avec les classes des Vers, que nous avons déjà passés en revue, nous sont nettement indiqués par la larve de Lovén et par l'étude de son développement. Le corps de la larve de Lovén est dépourvu de segmentation et représente principalement une tête d’'Annélide, qui se continue avec une partie termin indifiérente (fig 523). désigné sous le nom de plaque apicale, qui représente l'ébaucté du gan cérébral et envoie des nerfs des deux côtés (fig. 924). La bouche large est su la bouche se trouve ne couronne ciliaire préorale, et en arrière une seconde couronne post-orale beaucoup plu grêle. À gauche ët à droite se trouve un canal À Fig. B25. — Larve de Polygordius (d’après B. Hatschek). — 0, bouche; À, anus; Fig. 521. — Larve de Poly ygordius plus : âgée (d’après Hatschek). — La région KN, rein céphalique ; Ms, mésoderne; Sp, postorale du corps commence à se seg- plaque apicale ; Prw, couronne ciliée pré- menter. Une deuxième branche s'est orale; Puw, couronne ciliée post-orale. développée sur le rein céphalique. excréteur (rein céphalique) pourvu d’un pavillon vibratile. La région céphaliqr de la larve se divisanten un lobe frontal et un segment buccal, et la région postérieure s'allongeant de plus en plus et se divisant en une série de métamèr. (zoonites) placés les uns derrière les autres, le corps primitivement inarticu de la larve se transforme en un Annélide (fig. 525). Par suite, il existe entre l’An= nélide et la larve les mêmes rapports qu'entre le Ténia et le scolex, à Feu duquel les Proglottis s'individualisent (âg. 526). C'est en- rficulier avec les Géphyriens que les Annélides ont des rappor s étroits. Le corps allongé de ces animaux ne présente pas encore de segmentati à l'extérieur, ni à Dénténiburs mais possède déjà dans le cordon nerveux ventr recouvert d'un revêtement uniforme de cellules ganglionnaires, l’équivale : la chaine abdominale. ie Par la segmentation et la formation de parties semblables, dans la régi n € corps en arrière de la bouche, se développe l'organisme de l’Annélide _ métamères ainsi que de cette union ré- sulte l’individualité supérieure de l'en- semble. Le développe- larve des déjà fondée )mparaison de tion interne, que l'orga- 1 Polygordius nères, el non it est complè- dépourvu de ion externe, icore offre celte onformation simple de la chaine abdomi- nale, qui apparait comme une phase tran- _ sitoire dans le déve- _ loppementontogénique _ des autres Annélides. A la place de cette reste uni avec les au- mitif de la larve, et nte qu'incom. Ja division ANNÉLIDES. RDS PERTE à à Fig. 595. — Larve de Polygordius encore plus âgée (d’après Hatschek), — La région postérieure du corps est devenue vermiforme et s’est divisée en plusieurs métamères. — 0, bouche; A, anus; KN, rein céphalique; Sp, plaque apicale; F, ten- tacules; Af, tache oculaire; HWk, couronne ci- liée postérieure. HE) Ligulu ou un Caryophyllaeus, à cette différence près qu'ici le métamère (zoonite), \ plus complexe, qui par son origine représente un individu subordonné, Fig. 526. — Jeune Polygordius (d'a- près Hatschek). — G, cerveau; Wa, fossette ciliée; F, tentacules ; 0, kou- che; D, intestin; A, anus. … chaîne abdominale, produite par le prolongement des deux arcs réunis sur la ligne médiane du collier œsophagien, et recouverte encore d'un revêtement continu de cellules ganglionnaires, on observe chez les Annélides supérieurs une chaine ganglionnaire divisée en segments correspondant aux métamères, dont les ganglions, à peine séparés au début par des étranglements, le sont plus tard et peu à peu par des cordons commissuraux de plus en plus grands. Le cerveau et le collier œsophagien sont produits dans la région antérieure du corps de la larve, qui n'est pas complètement homologue aux S eg- 556 ANNÉLIDES. ments du corps, et qui se transforme en lobe frontal et en segment buccal, cor= respondant aux deux segments de la tête des Annélides. Le corps, tantôt aplati, tantôt cylindrique, se divise toujours en une série de segments ou d'an neaux, situés les uns derrière les autres. La segmentation est homonome, c’est-à-dire que, abstraction faite des segments antérieurs, non seulement tous les anneaux représentent des pièces similaires extérieurement séparées par d étranglements transversaux, mais encore ces divisions se retrouvent dans l'or ganisation interne et il existe des metamères internes. Le segment terminal, qui porte l'anus, conserve davantage dans son organisation le caractère pri- maire indifférent et donne continuellement naissance à de nouveaux segments. pendant le développement du Ver. Au fond l’homonomie n’est jamais com” plète; partout certains organes sont localisés dans des segments: déterminés. Les segments internes correspondent aux divisions extérieures du corps (Chéto= podes), ou bien correspondent à un nombre déterminé (3, 4, 5, etc.) d'articles externes, séparës par des sillons annulaires (Hirudinées). L'épiderme chitineux ne représente jamais une cuirasse solide, comme chez les Arthropodes, mais reste plus ou moins molle et entoure l'enveloppe musculo- Mn Mie au + de fibres annulaires et longitudinales. Na Il existe des organes locomoteurs particuliers, tantôt sous la forme de ven- a touses aux extrémités du corps (Hirudinées), tantôt sous la forme de rudiments de pieds portant des soies (parapodes), situés sur les anneaux (Chétopodes). Dans ce dernier cas, chaque anneau peut posséder de chaque côté deux pieds, Fun dorsal, l'autre ventral, qui parfois ne sont représentés que par des scies simples implantées dans un crypte de la peau. A la bouche, située sur le côté ventral, à l'extrémité antérieure du corps, fait suite un æsophage musculeux. quirenférme « souvent un appareil masticateur puissant, qui peut faire saillie au dehors ét constitue alors une trompe. L’intestin occupe la plus grande partie de la longueur À du corps; il présente des étranglements réguliers plus où moins profonds, où M des cæcums latéraux au niveau de chaque segment, et n’est que rarement si= nueux. L’anus est situé à la partie postérieure du corps, le ps SOUVENT sur _ côté dorsal. ra Le système nerveux se compose du ganglion sus-æsophagien ou cerveau, qui dérive de la plaque apicale rain de la larve, du collier œsophagien et de la chaîne ganglionnaire abdominale, dont les deux moitiés latérales sont plus ou moins rapprochées sur la ligne médiane. La chaîne abdominale est formée par deux cordons nerveux latéraux, qui correspondent probablement aux nerfs laté- raux des Némertines. Ils se continuent avec la commissure œæsophagienne, et de même que celle-ci, sont uniformément recouverts de cellules ganglionnaires. Cette conformation du système nerveux ainsi que sa situation dans l’ectoderme peut être persistante (Archiannélides, Protodrilus, fig. 527). Chez les Annélide supérieurs, cette disposition n’est que transitoire, car à une phase évolutive pl avancée les Cordons latéraux se séparent de l’ectoderme, se rencontrent sur Ja | ligne médiane et se divisent en segments (ganglions) correspondant aux métamé du tronc. Les nerfs qui vont aux organes des sens partent du cerveau; les at nerfs partent des ganglions de la chaîne ventrale et de leurs commissures longitu nales. Presque partout il existe en outre un système nerveux viscéral (sym ->" 3" piehi à sat EE “bte. ji ANNÉLIDES 557 thique). Les organes des sens sont représentés par des taches oculaires munies de corps réfractant la lumière, par des yeux possédant une structure complexe sur la tête, par des vésicules auditives sur l'anneau ” æsophagien (Vers branchiaux) et par des filaments _ tactiles qui, chez les Chétopodes, ont la forme d'antennes sur la tête et de cirres sur les anneaux. … Quand les antennes et les cirres font défaut, la sen- ex _ sibilité tactile semble résider dans l'extrémité an- GS, <æ, térieure du corps et au pourtour de la bouche. I Cr _ peut exister aussi dans l'œsophage, des organes sensoriels spéciaux analogues aux papilles gusta- | : Fig. 527. — Coupe verticale à tra- a lives des Vertébrés. vers le corps du Prolodrilus (d’a- SRE ce rès Hatschek); — $, S, les deux On montre Presque partont WEP areil vaseu nat latéraux du tie vai stinct, mais à des degrés de développement veux; 6. leur revêtement ganglion- : paire ; D, intestin; N,reins ; M,mus- ers. Chez certaines formes il semble ne Pas, js: Ov œufs. | à cer viscérale remplie de sang. D’erdinaire, on trouve deux troncs vascu- ‘4 ires principaux, un vaisseau dorsal et un vaisseau ventral, réunis tous les deux par des anastomoses transversales. Tantôt le vaisseau dorsal, tantôt les branches amastomotiques, tantôt le trone ventral, sont contractiles, et le sang, généralement _ coloré en vert ou en rouge, est mis de la sorte en mouvement. Souvent il existe en outre des vaisseaux latéraux, que l’on doit probablement, chez les Hirudinées, considérer ainsi qu'un sinus sanguin médian contractile, comme une partie de la » cavité viscérale qui s'est isolée (R. Leuckart). Les Chétopodes à respiration bran- . chiale sont les seuls Annélides qi possèdent. des organes de respiration spé- : _ciaux. Les organes durs pahsa au ira aquifère des Plathelminthes. » Ils ont la forme de canaux enroulés (organes segmentaires), qui sont situés - par paire dans chaque anneau, ont souvent un orifice infundibuliforme, cilié, . libre dans la cavité générale et s'ouvrent au dehors sur les parties latérales du corps par leur autre extrémité (fig. 98). Dans certains segments ces canaux ser- vent, comme les organes analogues, mais très réduits en nombre des Géphyriens, “de conduits vecteurs aux glandes sexuelles. Dans le segment céphalique il se trouve aussi un organe segmentaire (rein céphalique), qui chez la larve fonc- nne comme rein et disparait plus tard. Cette organisation, jusqu'à un certain point indépendante, cette individualité ordonnée des anneaux (zoonites) laisse facilement prévoir d'avance morpho- quement l'existence de la reproduction asexuelle par scissiparité et bour- bonnement suivant l’axe longitudinal (petits Chétopodes). De nombreuses Anné- (Oligochètes, Hirudinées) sont hermaphrodites. Chez la plupart des Chéto- marins, au contraire, la séparation des sexes est la règle. Beaucoup pèces pondent leurs œufs dans des sacs particuliers et des cocons; le déve- Oppément a alors lieu directement, sans métamorphose. Les Vers marins Su- issent une métamorphose plus ou moins complète. Les Annélides vivent en Dartie dans la terre, en partie dans l'eau, et se nourrissent le plus souvent aliments animaux ; plusieurs sont accidentellement parasites (Hirudinées). | | HIRUDINÉES, 1. SOUS-CLASSE HIRUDINEI, DISCOPHORI. HIRUDINÉES ques buts l'ont rangé parmi les Vers plats. Les anneaux sont très courts ; ils sont parfois peu distincts: et. I par disparaître. Les anneaux extérieurs ne correspondent nulleme ments internes, incomplètement séparés par des cloisons transversales ; beaucoup plus petits, et il y en a en général 3, 4 ou 5 pour un seg L'organe principal de fixation est une grosse ventousé, placée à la: rieure du corps; Dre il en existe une seconde Le pe espèces de Chétopodes, des antennes et des cirres. | La bouche est très rapprochée du pôle antérieur, et toujours à tôt elle est placée au fond d’une petite ventouse antérieure (Rhy tantôt elle est surmontée d'un appendice en forme de ne © = © = œ a. © = 7 = — [e°) © 7 we) [er] =) œ E) ce & = © + cet : & _ œ =) de Le DE œ Enr. . © > & .È Es nd S S 4 SE ee = > 0 S = + É A rt an rare 4 Brandt und Ratzeburg, Medicinische Zoologre, 1829. — À. Moquin-Tandon, | ograpl famille des Hirudinées, 2 édit. Paris, 1846. — Fr. Leydig, Zur Anatomie von Piscicola q trica. Leitschr. für wiss. Zool. T. 1, 1849. — Gratiolet, Reclierdhee sur le système 1 Sangsues, Paris, 1860. — H. Rathke, Beilräge zur Entwickelungsgeschichte der Hiru zig, 1862. — R. Leuckart, Parasiten des Menschen, vol. 1, Leipsig, 1863. an. Hesse, Recherches sur les Bdelloïdes ow Hirudinées et les Trématodes marins, 1865 dig, Handbuch der vergleichenden Anatomie. Tübingen 1864, et Tafeln zur vergle tomie. — Dorner, Ueber Die Gattung Branchiobdella. Leitschr. für wiss. Zoologie T. X — Vaillant, Contribution à l'élude anatomique du genre Pontobdelle. Ann. science. 1 vol. XII, 4870. — E. Grube, Beschreibung einiger Egelarten. Avchiv für Naturg., Mémoire sur le développement embryogénique des Hirudinées, Paris, 1875. — C.. Zur Entwickelungsgeschichte der Clepsinen. Niederl. Archiv. 4877. — Ch. 0. Whit bryology of Clepsine. Quart. Journal of RER Science, T. XVIII, 1878. HIRUDINÉES. 559 corps, tantôt est divisé par des étranglements en nombre égal aux anneaux, tantôt présente un nombre plus ou moins considérable de cæcums pairs et aboutit dans un rectum court, parfois également pourvu de dilata- tions, qui débouche au pôle postérieur près de la ventouse. Les organes d'excrétion sont représentés par les canaux en lacets, distribués par paire dans chacun des anneaux de la ré- gion moyenne du corps (fig. 529). Leur nombre est très va- … riable : ainsi la Branchiobdella astaci, qui vit en parasite sur l'Écrevisse, n'en renferme que deux paires, tandis que la Sang- _ sue en a dix-sept paires. Les canaux en lacets forment un sys- _ tème de tubes pelotonnés à parois glandulaires. [ls présentent _ parfois, par exemple chez les Nephelis, Clepsines et Branchio- bdelles, un orifice interne en forme d’entonnoir cilié, situé, dans les deux premiers genres, dans les sinus sanguins laté- _ raux, dans le dernier, dans la cavité viscérale, et, après avoir décrit des circonvolutions très compliquées, se continuent _dans un conduit excréteur contractile, souvent élargi en ves- sie, qui débouche sur les côtés de la face ventrale des an- heaux, souvent à l'extrémité d'un petit mamelon. _ Un caractère particulier aux Hirudinées, c'est la présence d'un grand nombre de glandes unicellulaires sous la peau et dans les couches de tissu conjonctif profondes du corps (fig.530). Les premières renferment un liquide muqueux fine- ment granuleux, qui recouvre la peau, tandis que celles qui sont situées plus profondément, au-dessous de l'enveloppe mus- _culo-cutanée, sécrètént une sub- stance claire, visqueuse, qui se solidifie rapidement hors du corps ét qui sert pendant la _ ponte des œufs à former les co- cons. Ces glandes sont accumu- lées printipalement dans le voisinage des orifices sexuels, dans cette partie du corps qu'on Fig. 528. — Sangsue médicinale. — Fig. 529. — Coupe lon- \ a. Extrémité céphalique. La cavité appelle la ceinture. buccale a été fendue pour mon- On rencontre partout un sys- trer les trois mächoires. — b. Une tè f Ë ÿ mâchoire isolée, avec ses nom- me circulatoire, mais à des breuses denticules sur son bord degrés très divers de dévelop- ‘°*exe libre. pement et jamais séparé de la gitudinale de la Sang- sue médicinale (d’a- près R. Leuckart). — D, appareil diges- tif; &, cerveau ; GX, chaîne ganglionnaire abdominale : Ex, ca- naux en lacets. cavité viscérale, au moins dans ces parties du système qui sont empruntées à celte cavité ef qu'on peut considérer comme un système lacunaire. C'est chez la Branchiobdella! qu'il est le plus simple. Il est clos et le système de lacunes est 1 Les Branchiobdelles ont récemment été considérées comme des Chétopodes dépourvus de soies, mais munis d’une ventouse. 560 fn V2 ! | 1 D H , 0 É, 7 NA + X Fes F LE SE rl Fig. 530. — Partie latérale d’une coupe verticale pratiquée dans la région moyenne des corps de la Clepsine complanata (d'après A. Lang). — Ke, épithélium; hd, glandes cutanées ; pz, cellules du parenchyme ; {m, fibres musculaires longi- tudinales; dm, fibres musculaires dorso-ven- trales; da, branche intestinale; bg, vaisseaux sanguins; /b, espaces sanguins lymphatiques; bbz, cellules formatives du sang de l'appareil Iym- phatique. À cas pour les Hirudo, à entourer dans la région céphalique l'anneau œsophagie sur le côté ventral la chaîne ganglionnaire. Et alors il se développe autour. canal digestif unlacis de vaisseaux. En même temps les troncs vasculaires pr tifs subissent des réductions considérables. En effet, le plus souventle we «SZ7 ÿ. q«\lL ou ventral disparaît, et même chez les Nephelis le vaisseau dorsal, de qu'il n'existe plus qu’un large sinus médian et deux troncs latéraux. part des Hirudinées munies de mâchoires, le song est rouge ; la colorati pas due aux globules du sang, mais au liquide sanguin. Il n'existe point d’ HIRUDINÉES. encore représenté par la cavité viscérale. Il y existe un vaisseau dorsal ce tractile et un ‘vaisseau ventral réuni au premier dans la partie antérieure Se Fig. 531. — Appareil circulatoire, tube digestif et un des canaux en lacets, d’un jeune vidu sine marginata (d’après C. 0. Whitman). — P, pharynx; 0, œsophage; €, c, cæcum de l’esto intestin; cg, ganglions cérébraux; SEgo, canal en lacets; Ea, son orifice extérne; vf, dt, vaisseau dorsal; Pb, branche pharyngienne ; ms, sinus marginal ou latéral; ME corps par des anses. Chez les Sangs à trompe (Clepsine, Piscicola), le vai dorsal, toujours contractile, co des valvules qui servent probablen à la production des globules du (fig. 531). Suivant R: Leuckart, | tème vasculaire compliqué de la part des Hirudinées provient de latr, formation de la cavité viscérale entr des lacunes sanguines, de telles que des organes qui appartiennent dans des espaces sanguins. La cavité viscérale paraît divisée en trois cavités | contractiles parallèles, comm lai les unes avec les autres par. des moses transversales. Ces cavités sont: deux vaisseaux latéraux et le sinus mé- dian, qui contient toujours la chaîne ganglionnaire et parfois aussi le € digestif (Clepsine, Piscicola). Le médian peut se borner, comme. TENTE 0 re 24 mg mb D ee TES SAT individu me HIRUDINEES. 561 de respiration particuliers, excepté chez le Branchellion et quelques autres Hiru- dinées parasites des Poissons, qui portent des appendices branchiaux foliacés. _ Le système nerveux présente un haut degré de développement. Il se compose _ d'un cerveau, d'une commissure œsophagienne avec une masse ganglionnaire _ sous-æsophagienne et d'une chaîne ganglionnaire abdominale. Les deux troncs Jongitudinaux, qui constituent cette dernière, sont toujours très rapprochés Fun de l’autre sur la ligne médiane et les ganglions sont réunis par pair _ par des commissures transversales. De chaque paire de ganglions (il en existe d'ordinaire vingt), partent à droite et à gauche, chez les Hirudinées mu- nies de mâchoires, deux troncs nerveux. Le cerveau et le dernier ganglion, ou ganglion caudal, en émet- tent un plus grand nombre. Les nerfs, qui partent du cerveau, innervent les organes des sens, les mus- clés et la peau du disque céphalique; les nerfs de la chaine abdominale se distribuent aux segments _ où zoonites correspondants; ceux du ganglion ter- … minal à la ventouse abdominale. La structure du cerveau présente une disposition spéciale des cel- Jules nerveuses, que Leydig qualifie de folliculaire, D parce que la surface des renflements nerveux pré- _ Senté comme des paquets adhérents de follicules _ (fig. 552). Il en est de même des ganglions de la _ chaîne ventrale et principalement du ganglion sous- — æsophagien, où l'on observe souvent quatre ran- . gées longitudinales de pareils renflements follicu- ê aires, deux médianes sur le côté ventral, les au- … tres latérales, mais saillantes sur le côté dorsal. Un … cordon longitudinal médian (Faivre, Leydig), qui Sétend d'un ganglion à l’autre entre les moitiés _ dela chaîne abdominale, correspond très probäble- &, 359 __ Extrémité antérieure de ment au cordon impair, que Newport a découvert lHirudo medicinalis (d'après Ley- chez les Insectes. Il existe en outre un système ner- us À) Pa abperE veux viscéral découvert par Brandt, formé d’un ‘?: sympathique; 4, yeux; Sb, or- . ‘ ganes sensoriels en forme de nerf gastrique situé au-dessus et à côté de la chaîne coupe. ganglionnaire, qui vient du cerveau et se ramifie sur les cæcums gastriques. Trois petits ganglions, qui, chez la Sangsue com- mune, sont situés devant le cerveau et qui envoient un plexus nerveux aux mus- . cles des mâchoires et à l'œsophage, sont regardés par Leydig comme des renfle- ments des nerfs du cerveau et président peut-être aux mouvements de déglulition. Presque toutes les Sangsues ont: des yeux, disposés en demi-cercle sur la face dorsale de l’anneau antérieur ; ce sont des taches pigmentaires munies de corps réfractant la lumière et auxquelles aboutissent des rameaux nerveux. En outre, .! Voyez les travaux de Brandt, Leydig et Hermann, Das Céntralnervensystem von Hirudo me dicinalis. München, 1875, | TEAÏTÉ DE ZOOLOGIE, — 2 ÉDIT, Lg 562 HIRUDINÉES. on trouve, suivant Leydig, sur les anneaux céphaliques de la Sangsue médicinale des fossettes en forme de coupe au nombre d'environ soixante,’ qui renferment de grosses vésicules claires et communiquent avec des nerfs spéciaux terminés … par des poils très fins. Il est difficile de déterminer quel est le rôle de ces … organes sensoriels, peut-être se rapprochent-ils des organes du soi et SERVER D ils à percevoir les propriétés du milieu ambiant. sut 54 A l'exception des Histriobdellides, qui sont encore peu connues, “a Hirédiies À sont hermaphrodites (fig. 533). Les organes sexuels mâles etfemelles débouchent, … comme dans beaucoup de Planariées marines, dans la région antérieure. du corps, les uns derrière les autres sur la ligne médiane, l’orifice mâle, d' ordinaire avec un cirre saillant, en avant de l'orifice femelle. Il existe d'habitude. plu- 1 sieurs paires de testicules, chez les Hirudinées pourvues de mâchoires, de 9 à 12 dans un même nombre d'anneaux et, de chaque côté, un conduit déférent 4 dans lequel les testicules se déversent chacun par un courtcanal; : à son extrémité antérieure chacun de ces conduits déférentss'en- ! roule, et constitue un épididyme à parois glandulaires qui se ter- mine par un canal musculeux (canal éjaculateur). Le canal éja- culateur de chaque côté se réunit avec son congénère pour former | un appareil copulateur impair, qui porte une prostate très déve- loppée et tantôt a la forme d'un sac exsertile bicorne (Rhyncho- | bdellides), tantôt d'un long tube protractile, filiforme et: recourbé 4 (Gnathobdellides). L'appareil fe- « melle est localisé dans un seul | Fig. 535. — Appareil Fig. 554. — a. Cocon; — b. Appareil anneau et se composé, ou bien de génital de la Sang- génital femelle de l'Hirudo medi- ÿ | sue. — T, testicu- cinalis (d’aprèsR. Leuckart). deux ovaires longuement tubuleux Dpsseldr canal défé- débouchant par un orifice com: rent;Nh,épididyme; - ; k | 1 Pr, prostate ; C,cir- . mun (Rhynchobdellides), ou de re; Ov, ovaires avec TRE deux ovaires arrondis pourvus de deux oviductes, d'un canal com- mun allongé et sinueux, entouré d'une glande de l'albumine, et d'un vagin « très élargi (Gnathobdellides) (fig. 534). L’accouplement chez les Hirudinées est réciproque ; les organes mâles sécrètent un amas de spermatozoïdes renfermé dans une gaine commune, $permatophore, qui est introduit dans le vagin ou moins adhère fortement à l’orifice génital. Dans tous les cas, la fécondation œufs se fait toujours dans l’intérieur du corps de l'individu mère; bientôt - après a lieu la ponte, qui présente également des phénomènes particuliers. animaux cherchent une place convenable sur des pierres ou sur des plantes; ou bien quittent l’eau, et comme la Sangsue médicinale, s'enfoncent dans terre humide. Les anneaux génitaux sont à cette époque renflés, en partie la turgescence des organes sexuels, en partie par le grand développemen glandes cutanées, dont la sécrétion a une grande importance pour les HIRUDINÉES. 563 pondus: Pendant la ponte, la Sangsue se fixe avec sa ventouse ventrale et s'en- veloppe, en se tournant et se contournant dans tous les sens, d’une masse muqueuse qui entoure principalement les anneaux génitaux et se durcit de __ manière à former une ceinture solide. Les organes génitaux produisent de nombreux petits œufs et uue quantité considérable d'albumine ; l'extrémité cépha- lique se retire de cette enveloppe en forme de tonneau maintenant remplie, et qui, en rétrécissant ses deux ouvertures, se transforme en un cocon presque complètement clos. Jadis on croyait faussement que les cocons étaient les œufs, tandis que, en _ réalité, ils ne sont que des réceptacles d'œufs, qui protègent les embryons pen- dant leur développement, et renferment les aliments qui leur sont nécessaires. Quelque petits que soient les œufs qui sont déposés en nombre variable, mais jamais bien considérable, dans les cocons, les jeunes Sangsues ont déjà, lors- qu'elles quittent le cocon, une taille considérable (environ 17 mill. de long . dans la Sangsue médicinale), et possèdent, dans ses traits les plus esscnéiell, … l'organisation de l'animal adulte. Les Clepsines seules éclosent de très bonne - heure et diffèrent beaucoup de l'animal sexuë, aussi bien par la forme du corps - que par l'organisation interne. Avec un tube digestif simple, et dépourvues encore de ventouse postérieure, elles restent pendant longtemps fixées à la face - ventrale de l'individu mère, et n'acquièrent que peu à peu, après avoir absorbé de nouvelles quantités d'albumine, l'organisation qui leur permettra de mener une vié indépendante. : Le développement de l'embryon dans l'œuf est très particulier. Il a été prin- nent étudié chez la Clepsine parmi les Rhynchobdellides et parmi les Gna- thobdellides chez les Nephelis et les Hirudo. Dans ces deux cas la segmentation est inégale; elle est précédée par l'expuision de plusieurs slobulés polaires et par la formation du premier noyau de segmentation aux dépens du pronu- — cléus mâle et du pronueléus femelle. Après la division en quatre globes, se for- — ment'au pôle supérieur ou animal, par division de trois globes de segmentation (Robin), quatre petites cellules de “semantalion, auxquelles s'ajoutent plus tard, par division du quatrième globe, quatre autres cellules plus grandes qui. de même que les premières, se multiplient et enveloppent peu à peu les trois BE grands globes, qui restent longtemps sans subir de changements. Plus tard _ apparaissent à la surface de ces derniers, au moins chez la Clepsine, une quan- tité de noyaux, qui formeront l’entoderme ou la paroi cellulaire du tube digestif _ {Whitman). L'œsophage et l'intestin terminal sont produits par une invagination de lectoderme. D'après Whitman les produits de division du quatrième grand … globe, qui a contribué aussi, au préalable, à la formation des quatre petites lules au pôle supérieur, constituent deux mésoblastes au pôle postérieur (ébauche du mésoderme) et huit neuroblastes (ébauche du système nerveux) (?). … Hhndis que les produits de division des quatre petites cellules (ectoblastes) “deviennent l’ectoderme. De bonne heure la bouche apparaît au pôle antérieur ; ét après la formation du pharynx et de l'estomac l’albumine, contenue dans le cocon, est avalée grâce aux mouvements de succion du premier de ces organes. La bandelette primitive déjà mentionnée par Rathke et R. Leuckart serait sim- plement produite par les deux mésoblastes symétriquement disposés au pôle 564 HIRUDINÉES. postérieur ainsi que par les huit neuroblastes adjacents (?), qui forment un épaississement médian rubané et dont les deux moitiés s’écartent en avant, de façon à décrire un anneau. Î ut Les Sangsues vivent la plupart dans l'eau, quelques-unes aussi au moment de la formation des cocons dans la terre humide. Elles progressent, soit en rampant à l’aide de leurs ventouses, soit en nageant par les mouvements ver- miformes de leur corps en général aplati. Beaucoup vivent en parasites sur Ja peau ou les branchies des animaux aquatiques, par exemple des Poissons et des Écrevisses. Presque toutes du reste sont accidentellement parasites, elles recher- chent la peau des animaux à sang chaud pour se nourrir à leurs dépens. En général elles se gorgent de sucs nutritifs qui leur suffisent pour longtemps. Quelques-unes enfin sont véritablement carnassières, comme la Sangsue de cheval, Aulastomum ‘gulo, et se nourrissent de Mollusques et. de Lombries, ou, comme les Clepsines, s'attaquent aux Gastéropodes. Elles ne paraissent pas cher- cher leur nourriture exclusivement sur certains animaux. Il semble:que suivant leur âge elles choisissent des animaux différents. Ainsi par exemple la. Sang- sue ll dnnté se nourrit dans le jeune âge du sang des Insectes; puis du sang des Grenouilles, et ce n’est que plus tard, lorsqu'elle est, devenue adulte, que le sang chaud lui devient nécessaire. RG Gfe HN HART Anh, 1. Fan. RayncnoBpezxDAr. Sangsues à trompe. Corps allongé, eylindri e ou large et aplati, avec une ventouse postérieure et une forte trompe exsertile dans la cavil 4 buccale. Deux yeux sur la ventouse antérieure. Dans le vaisseau dorsal contra til sont. placés les organes producteurs des globules du sang. URI Te 1. Sous-Fam. Ichthyobdellidae. Sangsues des Poissons. Piscicola Blain. (Jehth Bouche au fond de la ventouse antérieure, nettement distincte du corps É naire deux paires d’yeux. P. geometra L., sur les Poissons d’eau douce. "P:wrespi= rans Tr., avec des vésicules latérales qui se remplissent de sang. .P. marina“ S. Lkt sur l’Anarrhichas, P. hippoglosi Van Ben., etc. Ophibdella Van B Une très grosse ventouse céphalique. 0. labracis Yan Ben. Hesse. er Pontobdella, Leach. Peau rugueuse et verruqueuse. Outre les vaisseaux médi: deux vaisseaux latéraux ; cavité viscérale divisée en chambres correspondant" segments. Segments formés de quatre anneaux. P. muricata L., surles. Raies. Br chellion Sav., caractérisé par ses appendices latéraux foliacés. B. torpedinis rhombi Van Ben. Ilesse. Calliobdella Van Ben. Hesse. Hemibdella Van Ben. ae - Cystobranchus Trosch. Ozobranchus Quatref. Phyllobranchus Gir. : 2. Sous-Fau. Glepsinidae. Clepsine Sav. Corps large pouvant s’enrouler, à à orale peu séparée du reste du corps et au fond de laquelle est situés Va bou 1-4 paires d’yeux. Segments formés d'ordinaire de 3 anneaux. La face inférieure corps adhère aux pierres et forme une sorte de cavité incubatrice pour des” Les embryons éclosent de très bonne heure et restent encore fixés un | temps à la mère. Les Clepsines se nourrissent de Mollusques. Cl Une paire d’yeux. C!. complanata Say., 3 paires d’yeux et 6 paires S gè triques. CL. marginata 0. F. Müll., 2 paires d'yeux. CL. maculosa Rathk, "d'unvr de velours avec des taches marginales rouille. Cl. catenigera Moq- Land’, etc., Haementaria de Filip. Corps acuminé en avant avec une ventouse orale 2 yeux sur la face dorsale du deuxième anneau. Segments formés de neaux. La trompe longue est pointue et communique avec des glande l'homme. H. mexicana de Fil. H. officinalis de Fil. Toutes les deux dans de Mexico; la dernière est employée en médecine. H. Ghilani de Fil., des zone. HIRUDINÉES. 565 9. Fam. Gnarmospezzmmar. Sangsues à mâchoires. Pharynx armé de 3 mâchoires planes, souvent dentées, plissé en long. Segments composés d'ordinaire de 4 à 5 am- neaux. Devant l'ouverture buccale un appendice annelé en forme de cuiller, qui con- …. stitue une sorte de ventouse. Sang généralement rouge. Cocons à coque spongieuse. Hirudo L. Le plus souvent 95 anneaux distincts, dont 4 pour la lèvre supérieure en forme de cuiller. Les 3 premiers anneaux, le ÿ®° et le 8*° portent les cinq paires d’yeux. L'ouverture sexuelle mâle est placée entre le 24% et le 25° anneau, l'ouverture femelle “entre le 29%: et le 30°. Les 3 mâchoires finement dentées agissent comme des scies cir- culaires. Estomac avec 11 paires de poches latérales, dont la dernière est très longue. Les cocons sont déposés dans le sol humide. H. medicinalis L. avec une variété désignée sous le nom de X. officinalis. Possède 80 à 90 dents sur le bord libre des mâchoires, jadis répandue en Allemagne, aujourd’hui encore abondante en France et en longrie, est élevée dans des marais spéciaux et devient adulte au bout de trois ans. A. interrupta Moq.-Tand., Alger. H. mysomelas Virey., Sénégambie. HA. granulosa Sav., Bourbon. H. javanica Wahlbg., Java. H. sinica Blainv., Chine. H. quinquestriata Schm., Sydney. Toutes employées en médecine. Très voisin est le genre Bdella Sax. (Limnatis Moq.-Tand.) avec une ventouse ovale profonde et 4 paires d'yeux. Bd. nilotica Sav., Nil. Bd. aequinoc- _ Hialis Pet., Mozambique. … Haemopis Sav. Corps moins aplati, non distinctement dentelé sur le bord. Mâchoires à _ dents plus grandes. H. vorax Moq.-Tand. Sangsues des Chevaux, avec 30 grosses dents sur … le bord des mâchoires, qui lui permettent d'entamer les membranes muqueuses. Indigène, …— en Europe et dans le nord de l'Afrique, s'attache au pharynx des Chevaux, des Bœufs et … aussi de l'Homme. Aulastomum Moq.-Tand. Corps comme l'Hæmopis. Dents des mâchoires …_ émoussées. Cæcums de l’estomac peu considérables. Intestin long. H. gulo Moq.-Tand., _ xit de Mollusques. Nephelis! Sav. (Helluo Oken). Corps mince, non denté sur le bord, — avec 4 paires d'yeux. Orifices sexuels entre le 31**et le 32° anneau, et entre le 54"° … eble 55". Au lieu des trois mâchoires, de simples plis longitudinaux sur le pharynx. Des organes ciliaires en forme de rosette sont situés dans des renflements vésiculaires des er qui réunissent les vaisseaux latéraux au tronc latéral. N. vulgaris Moq.- and. Lei se placent les genres Oxyptychus Gr., Centropygus Gr., Trochetia Dutr., Liostomum _ Wagler, Blennobdella Gay, Pinacobdella et Tiphlobdella Dies. - 3. Fam. Brancmogpezzmar. Corps presque cylindrique quand il est étendu, com- _ posé d'un petit nombre de segments inégalement annelés; lobe céphalique divisé en _ deux, dépourvu d’yeux; une ventouse à l'extrémité postérieure. Pharynx sans trompe _ avec deux mâchoires aplaties situées l’une au-dessus de l'autre. Branchiobdella Odier (Astacobdella Vallot). Lobe céphalique avec des papilles marginales. B. parasita Henle. _ À la face inférieure de la queue, à la base des'antennes de l'Écrevisse. A. astaci Odier, plus petite, plus souvent sur les branchies de l'Écrevisse. À cette famille appartient encore le genre Myzobdella Leidy (M. lugubris sur le Lupea diacantha), ainsi que le genre Temnocephala Gay, à lobe céphalique digité et muni de deux yeux (T. chilensis Gay). Ici se placent encore deux formes aberrantes, les genres Acanthobdella et Histriobdella, pour lesquels on a créé des familles distinctes. Acanrmospezzidas. Corps presque fusiforme, légèrement aplati, acuminé en avant, armé de chaque côté de quelques soies en crochets. En arrière une ventouse, au fond de laquelle est l'anus. Acanthobdella Gr. A. peledina Gr., Sicile. Eisrarospezuinas. Région céphalique distincte, des organes locomoteurs spéciaux, Sem blables à des pieds à extrémité antérieure et postérieure. Sexes séparés. Œufs pédiculés, pondus isolément. Histriobdella Van Ben. Corps semblable à une larve de Diptère. Région 1 Voyez, outre Leydig, Bidder, Untersuchungen über das Blutgefässystem einiger Hirudineen. Dorpat, 1868. 566 CHÉTOPODES. céphalique avec deux paires d’appendices et une grosse ventouse membraneuse pédi culée. Extrémité postérieure avec deux appendices articulés très mobiles, sp vent aussi de ventouses. À. homari Van Ben., sur les œufs de Homard. 2. SOUS-CLASSE CHAETOPODA :. CHÉTOPODES Vers annelés Hire, 1e À à faisceaux de soies AU implantés (ou, dans de d tincle, de tentacules et de cirres. Les Chétopodes, à quelques exceptions près, mènent tous une dante, les uns sur terre, les autres dans l’eau, surtout dans la mer. respondent aux sbeubnts des organes internes, et sont, _N2 NZ _ tion dela région céphalique, sensiblement sem SRé —. Des ventouses analogues à celles des Hirudinées À “es existe en 2 révillhits s les segments des ru ments de pieds (para podes, r * m de soies, qui se la ti nee: 6 ré mr ram ee Fig. 555. — Grubea Fig. 536. — Parapode dorsal (DP) et parapode fusifera (d’après ventral (VP) avec des faisceaux de soies d’une Quatrefages). — Nereis (d’après Quatrefages). — Ac, acicules; Ph, pharynx; D, Bec, cirre dorsal; Bec, cirre ventral. canal digestif, €, cirres; F, anten- nes. variée et fournissent de bons caractères pour la distinction des f ini genres. Elles sont filiformes, recourbées, aplaties, en forme de faux, FAUDER AZ du 1 Delle Chiaje, PARU UR sulla sloria e notomia degla animal senza didbns 1829- “ Id., Descrizione e notomia degli animali senza vertebre della Sicilia Citeriore, 1851A841. .- Savigny, Système des Annélides. Description de l'Égypte. Nol. XXI, 1896. — N. Audoui M. Milne Edwards, Classification des Annélides et description des espèces quivhabitent L de France, Ann. sc. nat., % sér., vol. XXVII-XXX, 1832-1835. — H., Milne, Edwards: Art nelida. Todd's Cyclopædia of Anatomy, vol. I, 1835. — Lamark, Histoire naturelle s. sans vertèbres, 2 édit., vol. IV et V, Paris, 1855. — Oerstedt, Grünlands Annulata chiata. K. Danske Selsk Skrifter, vol. X, 1843. — Quatrefages, Études sur les types in] de l'embranchement des Annelés. Ann. sc. nat., 3° sér., vol. X-XIV et XVIII; 4° sér., vol. 1854. — Quatrefages, Histoire naturelle des Annelés, t. X et IT. 1865. — Ed. Grube, Die der Anneliden. Archiv für Naturg., 1850 et 1851. — Id., Beschreibung neuer wenig ge tantôt sur les faces dorsale et ventrale. Dans ce cas, _ leur nombre est très res- treint (Oligochètes). Ce- pendant, d'autre part il peut augmenter au point _ que la peau soit recou- verte sur les côtés de longs poils et de soies, et qu'un épais feutrage de poils à aspect métallique et brillant s'étale sur toute la face dorsale _ (4phrodite). Les appendi- ces des pieds présentent _ une variété de formes CHÉTOPODES. de flèche, ete (fig. 537). Les piéds peuvent manquer et les soies sont alors direc- tement implantées dans des cryptes de la peau, tantôt sur la face latéro-ventrale, \ 567 Œ «urnis de dissépiments, Haichonnent comme des cœurs. Loges si Le Les organes segmentaires sont pelotonnés; ils ne font défaut que dans - segments antérieurs!. Leurs orifices ne sont pas toujours situés à gauche et . droite en avant des s soies ventrales, mais plutôt, dans quelque cas (Has l ra ces due paires n'auraient persisté que dans les segments gér ite vérité, il est très invraisemblable que les conduits vecteurs des rie déférents commencent par des Le Ma ciliés qui, d'ordinaire, sont cac la membrane d’enveloppe du testicule. Leurs orifices pairs ne sont pas toujou situés, comme dans le Lumbricus, bien en avant de la ceinture, mais tout AE quemment sur elle ou en arrière. Dans ce dernier cas la terminaison du déférent communique avec une prostate. Au canal déférent peut auss suite un organe copulateur protractile, qui tantôt est un appendice mus 1 C. Gegenbaur, Ueber die sog. Respirationsorgane des Regenwurms. Zeitsch, für Wiss. t IV, 1852, et en outre E. Perrier, doc. cit. OLIGOCHÈTES TERRICOLES. 579 dans un oviduete, dont l'extrémité est munie d'un pavillon vibratile, et auquel est rarement aecolée immédiatement une paire de réceptacles séminaux. Le plus souvent ces derniers sont de pe- Tr dits sacs distincts (jusqu'à quatre - _ paires), situés sur les côtés des STONE OUR TEEN À à où rm BE testicules, et débouchent à l'exté- FOTEN : geuaitt … rieur-par un conduit plus où ff age bei | 7, . moins long, parfois réunis à une VF 0 à mn + dé _ glande, Dans quelques genres Rd & (Titanus, Rhinodrilus) ils man- | DEDMTS quent complètement. LA DT à EE . L'accouplement a lieu le plus | ss 0m CS: souvent pendant la nuit sur le fsesummcqiue fut nié Ov —Vl sol humide, et aussi, comme A URAUR | € à Abd GR er l’a observé dans le L. | Od — a us, dans l’intérieur des tas eee EE sr onier, dans lesquels vit l’a- F nimal. Dév/teax:añimaux sont Fig. 545. — Organes génitaux du Lumbricus (du 8° au 15° . maintenus ventre contre ventre anneau, d'après E. Hering). — T, testicule; S£, les deux pa- L"pundemincesannenux, produits ions nus FL en Brent On var 4, on _ de sécrétion des deux ceintures. 4 Le spermie passe des orifices mâles dans les pores des poches séminales de l'indi- vidu opposé. Quand l’accouplement est terminé, les animaux se débarrassent des anneaux copulateurs. … Les Lombries pondent les œufs comme les Hirudinées dans des cocons, qui nt sous leur enveloppe parcheminée une seconde enveloppe d'albumine | avec un nombre plus ou moins considérable d’œufs. Un petit nombre seulement se développe, de sorte que l'embryon ne produit d'ordinaire que quelques embryons. … Les phénomènes du développement embryonnaire nous sont bien connus depuis les recherches de Kowalevski, complétées principalement par celles de . B‘Hatschek. Le vitellus très petit du Lumbricus se divise d’abord eu deux parties, … puis la segmentation devient irrégulière, mais de façon cependant que les divi- sions des grands et des petits blastomères s’accomplissent dans un ordre déter- miné, et qu'il se forme une vésicule à une seule couche. Deux grandes cellules de la masse des blastomères se détachent bientôt de la périphérie, ce sont les blastomères primitifs du mésoderme ; et ils sont déjà tournés du côté de la cavité de segmentation avant que les blastomères de l’entoderme n'aient pris leur posi- tion interne (Hatschek). D'après Kowalevski, le germe s'aplatit et constitue en … quelque sorte un feuillet supérieur (ectoderme) et un feuillet inférieur (ento- = derme). La couche cellulaire claire, inférieure, se recourbe au-dessous du feuillet éutané, granuleux, supérieur, et il naît de la sorte une cavité centrale dont l'orifice (bouche de la Gastrula) devient la bouche. Pendant ce phénomène d'inva- gination, suivant Kowalevski, une cellule du feuillet inférieur (de chaque côté de la ligne médiane) se glisse entre les deux feuillets et produit le feuillet moyen, d'où dérivent principalement les muscles et les vaisseaux (L. rubellus NI 580 OLIGOCHÈTES TERRICOLES . De bonne. heure trois autres grandes cellules font saillie au-dessous des blasto= mères ectodermiques; elles indiquent le pôle antérieur, tandis qu'à l'extrémité postérieure de l'embryon sont situées les deux cellules primitives du mésoderme: La bouche de la Gastrula conserverait sa position à la face ventrale de ces trois. grandes cellules et deviendrait la bouche définitive. Suivant B. Hatschek, les. trois grandes cellules sont caractéristiques pour les Oligochètes et les Hirudinées « dont les embryons avalent de l’albumine et sont des éléments contractiles, qui, « pendant un certain temps, servent à assurer la pénétration de l'albumine. Plus « lard, après que l'œsophage s'est formé par l'invagination de l’ectoderme, ces cellules viennent s'accoler sur la paroi de ce dernier et disparaissent peu à peu: « Pendant que les cellules de l’entoderme deviennent de plus en plus vésiculeuses » et se caractérisent par l'apparition de gouttes d’albumine dans leur intérieur, les 4 deux cellules primitives mésodermiques situées à l'extrémité postérieure de. É l'embryon, qui ont produit par bipartition répétée à droite et à gauche une rangée longitudinale de cellules mésodermiques (bandelette mésodermique), con- » servent leur même structure indifférente. Cette ébauche latérale symétrique du mésoderme donne naissance à la bandelette mésodermique, à la formation de laquelle prennent part les épaississements ectodermiques, d’où dérivent le cer- veau et la chaîne abdominale. Pendant ce temps l'embryon, qui s’est allongé et qui exécutait des mouvements de rotation à l’aide des cils des segments abdomi naux, dans l'intérieur de la membrane vitelline, a déchiré cette membrane, est devenu libre dans la masse d'albumine et en a absorbé dans sa cavité diges- tive une quantité si considérable, que son corps se gonfle comme un sac vitellin, sur lequel repose la bandelette primitive. La division de la bandelette en seg- ments primitifs a lieu d’avant en arrière et est précédée par un fort épaissis- sement de la bandelette mésodermique, dont les rangées de cellules s’élargissent | et s'épaississent. Elle est également précédée par un changement de position des . deux bandelettes, qui en effet s'avancent des parties latérales vers la face ven- trale, pendant que les cellules primitives terminales restent éloignées les unes « des autres. La différenciation est de beaucoup plus avancée dans l'extrémité anté- « rieure que dans les autres parties du corps. À ce niveau, la bandelette mésoder- mique commence à se diviser pour former les segments primitifs antérieurs, « qui sont bientôt suivis en arrière suecessivement par de nouveaux segments. La tête, située en avant du premier segment primitif, acquiert en dessus un épaissis- sement ectodermique, la plaque apicale, qui envoie en bas vers la bouche deux w branches, et qui représente l’ébauche du cerveau. Ces deux branches entourent 4% l'æœsophage comme une commissure, el se réunissent au-dessous de ce dernier avec les cordons latéraux de la chaîne ganglionnaire, produite par les épaissis-. sements ectodermiques du tronc. Entre les cordons latéraux naît la portio médiane de la chaîne ventrale aux dépens de la paroi d'un sillon ectodermique. médian, au fond duquel se succèdent d'avant en arrière une série d'élargisse ments correspondant aux segments primitifs de la bandelette!. La masse cellu- laire du segment primitif, formée par le mésoderme, se divise en un feuillet supé 1 B. Hatschek, Beiträge zur Entwickelungsgeschichte und Morphologie der Anneltdet. Wi : Sitzungsberichte, 1876. OLIGOCHÈTES TERRICOLES. 581 re un feuillet profond ; la fente entre les deux feuillets devient l'ébauche de ité des segments, cavité qui devient plus spacieuse par suite de l’amin- nent de la paroi. La paroi postérieure et la paroi antérieure de deux pla- voisines creuses, en se soudant, constituent un dissépiment, tandis qu'aux ons des masses de cellules du feuillet supérieur se forment, non seulement muscles cutanés, mais aussi les organes segmentaires et les sacs où naissent » soies du métamère correspondant. Pendant que l'embryon s'allonge, le euillet moyen se soude peu à peu sur la face dorsale. Un fait intéressant con- té dans la présence chez l'embryon du Criodrilus d'un sillon oral cilié, qui en- ète près de son bord postérieur et qui conduit à gauche et à droite vers ouche. Sans doute il s'agit d’un reste de la couronne de cils orale de la larve S par les racines des plantes et par suite concourent puissamment à défrichement et à augmenter la fécondité du sol". ant Perrier, ces animaux se divisent, d’après la position des orifices sexuels, manière que chez les Sangsues. wicus L. Le lobe céphalique distinct de l'anneau buccal. La ceinture entoure une anneaux à peu près à la réunion du quart antérieur du corps avec les trois quarts s, loin derrière les orifices génitaux. Soies allongées et recourbées en crochet. 1 le Lombrie, dont l’appareil génital a été décrit très exactement par E. Hering, l'ap- eil femelle se compose de deux ovaires situés dans le treizième anneau et de deux ovi- ès, dont l'extrémité interne est en forme de calice, qui renferment plusieurs œufs. une dilatation et débouchent au dehors de chaque côté sur la face ventrale du qua- à anneau. En outre, il y a dans le neuvième et le dixième anneau deux paires de S Séminaux piriformes, qui débouchent par autant de pores entre le neuvième et ne et entre le dixième et le onzième anneau. Pendant l’accouplement ils se rem- de sperme. Dans les organes sexuels mâles on distingue deux (trois) paires de ès, situés depuis le dixième jusqu’au quatorzième anneau, deux canaux déférents, us à leur extrémité interne d’un entonnoir et débouchant dans le quinzième seg- ment. L’accouplement est réciproque et a lieu pendant les mois de juin et de juillet, à la surface de la terre, pendant la nuit. Les Vers s’appliquent par leurs faces ventrales et en sens opposé, de telle sorte que les orifices des poches spermatiques de l’un des Vers soient _Wis-ä-vis la ceinture de l’autre. Pendant cet acte, le sperme sort par les pores des canaux … déférents, coule dans un sillon longitudinal jusqu’à la ceinture et de là dans le réceptacle … séminal de l'autre Ver. De même que les Hirudinées, les Lombrics pondent des capsules dans lesquelles de nombreux petits œufs y sont déposés ainsi que des zoospermes prove- nant des réceptacles séminaux. Cependant il n’y à qu’un seul embryon, ou au plus un in d'embryons, qui se développent, car la plupart des œufs ne sont pas fécondés. _L ryon, en se développant, avale avec sa grosse bouche ciliée, non seulement la masse 5 d'albumine commune, maïs encore le vitellus des autres œufs non fécondés. L. agricola SE FRS AL Wa Hensen, Die Thaetigkeit des. Regenwurms (Lumbricus terrestris) für die Fruchtbarkeit der dbodens: Leitschr. für Wiss. zool., t. XXV, 1875. — Ch. Darwin, The formation of vegetable mould through the action of Worms, with observations on their habits. London, +881, Trad. _ en français. Paris. 1882. 4 589 OLIGOCHETES LIMICOLES. Hoffm. (terrestr is L.). Une des plus grandes espèces. L. rubellus Eis. L. riparius Ho L. communis Moffm. L. foetidus Sav., etc. L. americanus E. Perr, Criodrilus Hoffm. céphalique soudé à l’anneau buccal. Pas de ceinture. Cr. lacuum Hoffm. Helodrilus Ho Dans quelques genres il existe de nombreuses soies sur la ligne médiane du dos, exemple dans le genre Hypogaeon Sav. Ceinture munie de petites soies. H. hr tum Sa cette famille appartient peut-être aussi le genre Pontoscolexz Schm. S 2. Fam. EUDRILIDAE. (L. intraclitelliennes). Orifices sexuels mâles sur le eue Formes presque toutes américaines. de Eudrilus E. Perr, Orifices des organes segmentaires d'ordinaire en avant des pa .soies supérieures. Appareil copulateur mâle ayant la forme d’un pénis contractile. Or sexuels mâles dans la partie postérieure du clitellum. Seulement deux orifices gé pour l’oviducte ; des poches copulatrices. Rhinodrilus E. Perr. Lobe céphalique allor un long tentacule. Anfeus E. Perr. Pas d' organe d’accouplement; clitellum peu distinct ( avant. Titanus E. Perr. Orifices des organes segmentaires en avant des soies inférieure . Geogenia Kinb. Urochaeta E. Perr. 3. FAM. AGANTHODRILIDAE. (L. postclitelliennes). Orifices sexuels mâles. en a arrière du ci tellum. Soies sur quatre rangées. Acanthodrilus E. Perr. bitre orifices sexuels mâles, chacun avec un ôrga à moitié rétractile. A. obtusus E. Perr., Nouvelle-Calédonie. A. verticillatus E. Perr gascar. Digaster E. Perr. Seulement deux orifices génitaux mâles; les deux orifices f situés sur le bord antérieur de la ceinture. D. lumbricoides E. Perr,, Nouvelle-Holland Ici se place le genre Pontodrilus E. Perr. avec 8 rangées de courtes soies. P; ee Gr. habite sur les côtes. Ai. 4. Fam. PericmaeTIdaE (L. posiclitelliennes). Orifices génitaux wild dehités tellum, soies très nombreuses disposées en cercles sur les segments. Perichaeta Lobe céphalique très peu distinct P. affinis E. Perr., Cochinchine et ph à 0 4 E. Perr. Lobe céphalique nettement distinct. Le genre Plulellus E. Perr. (4 ypogeon Kinb. ?) présente des particularités qui p traient de le ranger dans une famille à part. Les soies sont disposées sur huit rangé et les organes segmentaires, qui existent dans toute la longueur du corps, débouchent, moins en arrière du clitellum, alternativement sur le dos et sur le ventre. P. né E. Perr., Pensylvanie. (ROINE "8 5. Fam. MoniGasrripars (L. aclitelliennes). Pas de clitellum. Moniligaster E. Pere. hayesi E. Perr., Ceylan. {2. SOUS-ORDRE Oligochaeta limicoïae!. Oligochètes limicoion :) dE Oligochètes vivant PAS dans l'eau, dépourvus d'organes se mentaires dans les segments génitaux. Les organes segmentaires, qui fonctionnent comme organes urinaires, mencent le plus souvent, chez les grandes formes, dans le septième segme 4 Ouirè les travaux de d'Udekem et Claparède, voyez : Buchholz, Kônigsb. phys. &œkon. _ten, Kônigsberg, 1872. — Ratzel, Zur Anatomie von Enchytraeus vermicularis. Leitsch Wiss. zool., vol. XVILE, 1868. — Id., Beiträge zur anatomischen und systematischen Kenntn der Oligochæten. Ibid. — Leydig. Ueber den Phreoryctes Menkeanas, Archiv für mik. vol. I, 1865. — Id., Ueber die Annelidengattung -Æolosoma. Muller’s Archiv, 1865. — | rier, Histoire naturelle du Dero obtusa. Archiv. zool. exp., vol. I, 1872. — Tauber, Om Nai | OLIGOCHÈTES LIMICOLES. 583 _ existént ordinairement dans le huitième, sautent les segments génitaux et se les, les Naïdes, dont le corps est composé d'un nombre relativement petit ments, les organes sexuels se montrent déjà dans le cinquième et le les Tubificides et Lombriculides le plus souvent les segments 9 à 12 sont les mts génitaux, cependant les ovaires et les testicules peuvent être relégués "dés segments bien postérieurs (Rhynchelmis). La ceinture, quand elle ; itoure le segment des pores génitaux mâles. Le vaisseau ventral est d'or- din mple (fig. 81). Jamais les organes segmentaires ne sont entourés de ré- seaux vasculaires particuliers. Jusqu'ici on admettait assez généralement par nalogie avec ce qui a lieu, suivant Williams et Claparède, chez les Polychètes, es Limicoles et les autres Oligochètes les canaux vecteurs des organes sont des organes segmentaires modifiés; mais, d'après les nouvelles és de Vejdovsky, ni les canaux déférents, ni les poches séminales n'au- cette signification. Par contre le même auteur considère les glandes sali- comme dérivant de la soudure d’organes segmentaires. ; ivant l’axe longitudinal est très développée chez les Naïdes,.fait qui été observé au siècle dernier par O. Fr. Müller. De la sorte naissent nombreux individus qui se suivent dans un ordre régulier, et qui longtemps des rapports de continuité avec l'individu mère. Il existe ertaine alternance entre la reproduction par bourgeonnement et la re- L'sexuelle; c’est à la première, en effet, qu'est due la naissance des au printemps et pendant l'été, la formation et la maturation des itaux n'ayant lieu que plus tard en automne. ÿanes sexuels naissent chez le Chaetogaster dans le grand segment qui Suité à la tête, d'où se sépare après formation d'un dissépiment un second t postérieur. Dans le segment principal sont situés les deux testicules es, ainsi que les extrémités en entonnoir des canaux déférents, qui dé- nt dans le segment nouvellement formé, en avant des soies génitales, au | d'un court canal éjaculateur. Les œufs proviennent isolément d’un amas Jula re qui recouvre la gaine musculaire de la chaîne abdominale dans le segment nouvellement formé. Oviducte et poche séminale font défaut ; probable- 3 ment deux orifices qui n'apparaissent qu’à cerlaines époques, servent à la ponte … des œufs. Toute la partie postérieure du corps est formée par deux à trois seg- _ ments, qui renferment l'intestin terminal. … Le bourgeonnement débute, d'après Tauber!, chez le Chaetogaster et le Nais par Paccumulation sur la face antérieure du dissépiment postérieur, par conséquent Bygning 0g Kjiônsforhold. Jagttagelser og Bemärkninger. Naturhistorisk Tidskrift, Kjübenhavn, de 1877. F. Vejdovsky, Ueber Psammoryctes (Tubifexz umbelufer. E. R. Lank.) und ihm verwandten Re Te Id, Anatomische Studien über Rhynchelmis limosella Moffo. — Id., Ueber Phrea- { tin, eine neue Gattung der Limicolen. Leits. für Wiss. zool., t. XX VII, 1876. — Id., Beitrage —… sumwergleichenden Anatomie der Anneliden. I. Monographie der Enchytraeiden. Prag. 1879. — G. Bisen, On the Anatomy of Oenerodrilus. Upsala., 1878. 4 Tauber, Om Naidernes Bygning og Kjiônsforhold. Jagttagelser og Bemärkninger. Nat. Tid- Skvift, t: 111, 1875. — Id., Undersôgelser over Naidens kjiônlose formering. Ibid., 1874. & la reproduction sexuelle, la reproduction asexuelle par bourgeon- 584 OLIGOCHÈTES LIMICOLES. devant le segment anal, des cellules de la cavité viscérale, qui représentent un masse germinative qui se divise en anneaux d'avant en arrière. On observe aussi le même phénomène sur la face postérieure du dissépiment précédent, et ce se- cond amas formera la tête avec le segment génital. De la sorte le nouvel indi vidu est formé de deux moitiés originairement distinctes, qui se soudent grad lement aux dépens du segment correspondant de l'individu mère. Lorsqu'il s'agit que de l'allongement de l'individu mère, de la formation de nou segments, l’amas cellulaire du dissépiment du segment anal est seul mis à co tribution. La succession des individus dans les chaînes du Chaetogaster et . Nais (Stylaria) ne diffère qu'en ce que, dans ce dernier genre, les chiffres 5, 5, 2, 8, 6, 4, indiquent les rapports de taille des différents individus, que chez les D osier les rapports sont indiqués par les chiffres 4, 5 2, 6, 4, 8. Dans ces deux cas les individus 1 et 2 arrivent seul à mi dxvolle. Kowalevski nous a donné des renseignements précis sur le. Rime embryonnaire de l'Euaxes et du Tubifex. Les œufs très gros du premier sont dé- d'autres, situées au milieu, a: plus grosses, remplies de-globules El le feuillet moyen, et Sn cun troisième groupe. de cellules; aie rm om a te mm mener ee on pme one tem intestino- glandulaire ou mieux le noyau oo ES Le disque fo . par les deux feuillets supérieurs s'étend, les cellules du feuillet at du ue chez le Lumbricus, produisent exclusivement le feuille mo en, c'est-à-dire les deux bandelettes nésoerqne Le mésoderme se en sui rieur deux orne cellulaires, dont l'extrémité postérieure. est indiqués les deux grosses cellules. La bandelette primitive, ainsi formée par. le feui moyen, s'accroît de l’autre côté du noyau intestino-glandulaire, sur lequel L° trémité antérieure vient bientôt reposer. Sur le noyau les deux moitiés de bandelette se rapprochent pour former l'ébauche de la tête, tandis que cellules du feuillet cutané le revêtent complètement. La bouche et. la buccale naissent par invagination du feuillet cutané, à l'extrémité an dans la fente, entre les deux moitiés de la babdelette primitive. Le fer périeur s’épaissit considérablement sur la face ventrale et forme sur la li médiane un sillon profond, recouvert de cils; le moyen se partage di avant et au milieu, en anneaux primitifs qui, en se divisant, constituent vité des anneaux, et en une lame supérieure (musculo- -culanée) et une la rieure (museulo-intestinale), tandis que les parties antérieures et : de la paroi produisent les cloisons. L'embryon s'accroit ensuite en lon des épaississements symétriques du feuillet supérieur, à la face ventral La ar on om htc ro mat 2 AR OLIGOCHÈTES LIMICOLES. 585 primitive, donnent naissance au système nerveux; des groupes de s du feuillet moyen dérivent, comme chez le Lombric, les organes seg- s et les vaisseaux sanguins. Dans le noyau intestino-glandulaire se dé- “une cavité ; seule, la couche périphérique des cellules se transforme en um intestinal. R AREAS" Vers ee filiformes, à peau épaisse, de chaque côté deux ymétriques de soies légèrement recourbées. En général les soies sont isolées, éminées, et alors la seconde est plus petite. Les anses vasculaires partent du ventral et ne sont pas contractiles. Les organes génitaux ne sont malheureuse suffisamment connus ; cependant il semble ne pas y avoir de conduits excré- n. Trois paires de poches séminales dans le sixième, le septième et le hui- plusieurs paires de testicules du neuvième au onzième anneau. Ph. Men- Se trouve dans les puits profonds et les sources, et paraît se nourrir de AE Quatre oise k soies recourbées, simples ou bifurquées ; par- des poils rigides. Outre le vaisseau dorsal, il existe des anses vasculaires con- réceptacles séminaux dans le neuvième, le dixième ou le onzième anneau. Veau, enfoncés dans des tubes vaseux sur le fond des ruisseaux, l'extrémité faisant saillie au dehors. “Fax. Tubificinee. Une ou deux anses vasculaires élargies dans le septième, le me et le neuvième anneau, sont contractiles. Trois anses vasculaires, non également contractiles près des organes sexuels. Sang fréquemment rouge. déférent, muni à sa face inférieure d’une glande, débouche dans le on- gment. Les œufs, relativement gros, sont pondus sans albumine dans des mn. . (Saenuris Hoffm.). Soies fourchues en forme de crochets. Des poils rigides rangée supérieure. Sang rouge. Réceptacles séminaux dans le neuvième ou e anneau. Pénis pair dans le dixième ou le onzième. Deux testicules, le pre- 1€ s le neuvième (huitième), le second dans le onzième (dixième) anneau. Con- T rent simple, emboîté dans l’oviducte, à sa partie inférieure élargi en une séminale, vestibule (produisant la matière dont sont formés les spermato- T. rivulorum Lam. Cœur dans le septième, réceptacles séminaux dans le neu- anneau. T. Bonneti Clap. (Saenuris variegata Hoffm.). Cœur dans le huitième, lacles séminaux dans le dixième anneau. Tous les deux dans l’eau douce. De coccineus Vejd., Bohème. T. lineatus O.-Fr. Müll. Vit dans la mer, ainsi que ap Clap., St-Vaast. Psammoryctes Vejd. Avec deux formes de soies four- ; ; aussi des soies pectinées, entre lesquelles sont éparses des soies simples. Une dans une vésicule glanduleuse (vésicule séminale), qui conduit par un con- excréteur à parois épaisses à un court organe copulateur chitineux. Spermato- > avec un appendice proboscidiforme. Ps. umbellifer Kessl., Russie, Bohême. lrilus Clap. se distingue des Tubifex par l'absence des poils ‘rigides dans la rangée ES supérieure de soies. Cœur dans le huitième anneau. Le premier testicule dans le neu- … vième, le second et les ovaires dans le onzième, dans lequel débouchent aussi les ..… conduits déférents. Le testicule peut s'étendre jusque dans le quinzième anneau. 4 Clitellum peu développé. dans le onzième anneau. L. Hoffmeisteri Clap. L. D'Udeke- + mianus Clap. L. Claparedianus Ratzel. Clitellio Sav. De chaque côté deux rangées de soïes en forme de erochets. Clitellum du dixième au douzième anneau. Pas de poche séminale sur le canal déférent. Les réceptacles séminaux débouchent dans le dixième Æ La et les conduits déférents dans le onzième anneau. CL. ater Clap., St.-Vaast. . AE OS D parcérvcre Menkeanus. Archiv für mikr. Anat., t. I, 1805. 586 OLIGOCHÈTES LIMICOLES. ;CL. (Peloryctes) arenarius O.-Fr. Müll., mer du Nord, Peloryctes Mens me parasite chez les Mylitus. 9, Sous-Fan. Lumerreuzinas. Toutes les anses vasculaires sont contractiles. Trone tral non contractile et de chaque côté deux rangées de soies en forme de cro simples ou fourchues. Deux paires de conduits déférents dans le dixième et. zième anneau. Presque partout un véritable oviducte. Plusieurs œufs sont por dans un cocon. Lumbriculus Gr. Chaque anneau avec une anse vasculaire contractile et des app tubuleux également contractiles du vaisseau dorsal. Réceptacles séminaux s’0 dans le neuvième anneau, l’oviducte dans le douzième. Pas de réseau vasculaire la peau. L. variegatus O.-Fr. Müll. Dans l’eau douce; long de trois à quatre caniie corps rouge, tacheté de brun. L. limosus Leidy. ë" Stylodrilus Clap. Se distingue des Lumbriculus par le manque dpi vase contractiles et par l'existence de deux pénis filiformes non contractiles. S gianus Clap. jeté Trichodrilus Clap. Deux paires de réceptacles séminaux dans le onzième et le dou anneau. Quatre paires de testicules du dixième au treizième anneau. Les canaux déférents débouchent dans le dixième anneau. Les ovaires sont situés dans lé onzième anneau. Chaque anneau possède un grand nombre d’anses vasculaires con- tractiles. T. AUobrogum Clap. Phreatothrix Vejd. Seulement une paire de poches sémi- | nales dans le onzième anneau. Pénis protractiles dans le dixième anneau paires de testicules du sixième au quinzième anneau. Orifices des deux 0) dans le treizième anneau. P. Pragensis Vejd. dans les sources profondes. Er ne Hoffm. (Euaxes Gr.). Une paire de poches séminales dans le anneau, quatre canaux déférents glanduleux réunis deux par deux dans des vest bules s’ouvrant dans le dixième anneau. Pas de pénis. Deux oviduet s dé entre le onzième et le douzième anneau; une glande de l’albumine dé milieu du neuvième anneau. Les testicules s'étendent du treizième au ci (cinquante-quatrième) anneau. Les deux ovaires dans le cinquante et uni quante-cinquième) anneau. N. Limosella Hoffm. Ver rose, ee tromp 10 à dr centimètres. tures sont communes avec à celles des ee dans le seizième anne dans le quUans et le dixième anneau. ‘Tronc vasculairé dorsal à trois ee es, as Ek. ., Californie. 5. Fam. Encayrrarmar!. Petites Oligochètes dépourvues d’anses vasculaires cor tiles avec quatre rangées de soies courtes, nombreuses (de 2 à 10 dans chaque » fréquemment recourbées à leur extrémité. Les organes segmentaires du troisième ju sixième segment seraient réunis d'habitude, de façon à “former des glandes sali Testicules dans le dixième et le onzième segment; ovaires sur Île dissépim sépare le cnzième du douzième segment. Réceptacles séminaux débouchant ent quatrième et le cinquième segment. Pores génitaux sur le douzième Segment, (canal déférent) entre le douzième et le treizième. Les œufs très gros sont | isolément dans des cocons. Vivent principalement dans la terre, dans le bois Pope les eaux vaseuses. = Enchytraeus Henle. Sang incolore. Sur la ligne médiane de chaque segment pore. Soies droites, rarement légèrement recourbées. À la place des organes taires du troisième au sixième segment, des glandes salivaires. E. vermicularis O Müll. £. albidus Henle, entre les “feuilles pourries. E. gälba Hoffm. E. appendi Buchh, fe 1 Outre Henle, d'Udekem, voyez Bpghhols. loc. cit., et F. Vejdovsky, Monographie) de 1 Æ traciden, loc. cit., 1879. POLYCHÈÊTES. 587 hydrilus. Clap. Sang rouge. Pas de rangée dorsale de pores. Soies fortement recour- anes segmentaires dans tous les segments, à partir du troisième. Testicules és. L'extrémité inférieure du canal déférent semble servir d’organe copulateur. inii Clap., Kreuznach. P. verrucosus Clap., Écosse. P. Pagenstecheri Ratz., sous rce pourrie des plantes aquatiques. {nachaela Vejd. Soies représentées par de grandes cellules glandulaires saillantes dans vite viscérale. Sang incolore. Pas de pores dorsaux. Organes segmentaires du troi- > au cinquième segment, transformés én glandes salivaires. À. Eisenii Vejd. Fan. Namweas'. Petites Limicoles à peau mince, à sang transparent, ordinairement ore, à lobe frontal souvent très long, proboscidiforme et soudé à l'anneau buccal. plus souvent le vaisseau dorsal est seul contractile. Les soies aciculées ou en crochet deux ou quatre rangées. Les œufs sont gros et pondus chacun dans une capsule. . $e reproduisent plus souvent par bourgeonnement que par voie sexuelle. Eu 0. Fr. Müll (Stylaria Lam.). Soies sur deux rangées de chaque côté. Les supé- apillaires, les inférieures en crochet. Les réceptacles séminaux sont situés iquième anneau (en comptant l’anneau céphalique), les pores génitaux dans le “Conduit déférent simple. Pas d’anses vasculaires contractiles. N. (Stylaria) pro- 0: Fr. Müll. N. parasita Schm. Tous les deux avec un lobe frontal filiforme. V: elinquis, barbata, serpentina, littoratis O. Fr. Müll., etc. Dero Oken. Appendices de Ja queue digités, remplissant les fonctions de branchie. Pas d’yeux. D. (Proto) digitata à, Aeolosoma. Ehrbg. Soies sur deux rangées, capillaires, aciculèes. Bouche par le lobe céphalique large, cilié à sa face inférieure. 4e. quaternarium Ehrbg. uiles vineuses dans l’hypoderme. Dans la vase, sous les pierres. 4e. decorum hrenbergii Œrst., considérablement plus grand. ster v. Baer. Pas de soies dorsales. Le long des côtés de la face ventrale, six ou plus de longues soies en crochet. Bouche à l'extrémité antérieure du montée par un petit lobe frontal. Réceptacles séminaux dans le deuxième ores génitaux mâles avec le clitellum dans le troisième. Conduit déférent e reproduit principalement par bourgeonnement et forme des chaînes de quatre, jusqu’à seize individus. Chacun de ces individus a quatre anneaux, en y com- la tête, et trois seulement tant que la tête manque. Ch. diaphanus Gruith. (Ch. s 0. Fr. Müll.). Dans le Ch. lymnaei l'animal sexué aurait au moins seize et posséderait un groupe particulier de soies génitales près de l’orifice géni- 1y Lankester). ncore placer ici le Clenodrilus pardalis Clap., de Saint-Vaast, que l’on n’a pas à observé à l’état de maturité sexuelle. Soies pectinées sur un rang. Une fosselte de chaque côté du lobe buccal. Le lobe buccal et le premier segment ciliés sur la face ventrale. RATES Fiat AN 2. ORDRE POLYCHAETAE:. POLYCHÈTES . Vers annelés marins avec des pieds portant de nombreuses soies, tunis le plus Souvent d’une tête distincte, de tentacules, de cirres et de …#: Perrier, Husloire naturelle du Dero oblusa. Archives de zool. exp, t. I, 1872. — E. Ray — Lankester, The sezual form of Chaetogaster Limnaei. Quart. Journ. of miserose. se., vol. IV, 1869. — Et en outre Tauber et Semper, Loc. cit. … © P:Leydig. Ueber die Annelidengattung Aelosoma. Müller’s Archiv, 1865. s » Outreles écrits déjà cités et les ouvrages anciens de Redi, Pallas, Renier, Linné, O. Fr. Müller, Fabricius, Montagu, etc., voyez : + è Audouin et Milne Edwards, Classification des Annélides et Description de celles qui habitent raître si complètement, qu'il est difficile d'établir une ligne de démarcatio cherches sur les Annélides présentant deux formes sexuées distinctes. Archives des sc. phys: Es 588 - POLYCUÈTES. branchies. Sexes ordinairement séparés, développement avec mélamot phose. Les Polychètes comprennent presque exclusivement des Vers marins do d'une organisation élevée et souvent de mouvements très perfectionnés. tête nettement distincte, composée du lobe frontal et de l'anneau buccal! les Amphinomides de plusieurs autres anneaux), la présence d'organes des de tentacules, de cirres tentaculaires et de branchies, ainsi que le groupe des soïes sur des pieds, munis souvent de cirres, indiquent que ces Vers supérieurs à ceux que nous avons jusqu'ici passés en revue, bien que l'or sation interne ne soit pas plus élevée que celle des Oligochétes/: (fig. Cependant tous ces caractères peuvent s’atténuer dé plus en plus et tranchée entre les Oligochètes et les Polychètes. Effectivement, les Capite ont été jusque dans ces derniers temps placées en partie parmi loù Naïdes et con les côtes de la France. Ann. sc. nat., t. XXVIT à XXX, 1832-1838. — DelleChiaje, Mer storia e notomia degli animaëi. 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Saint bourg, 1878. 1 Huxley donne le nom de praeslomium au premier anneau (lobe céphalique de Grube) sk de Pertslomsnt au ERA anneau {anneau buccal de Grube). POLYCHÈTES. 589 | sidérées. cu comme des Oligochètes à sexes séparés. Outre fla structure de leurs és génitaux, ces petits Vers marins, semblables à des Oligochètes, ont le de développe 2 si analogue lui des Poly - s, particulière- des Arenicoli- s que leur réunion ee les Polychètes _ para inévitable. De méme que les pieds, | des faisceaux Fig. 546. — Tête et segments thoraciques antéricurs de la Nerers Dumeri- soies- dans tous lii (d’après Claparède). — 0, yeux; F, tentacules; P, palpes; €, cirres 3 anneaux qui font tentaculaires; K, mâchoires. te : la tête, mais ils sont disposés de chaque côté sur une seule rangée et in- dans chaque anneau sur une paire de parapodes ventraux, rétractiles. Il se chez le Saccocirrus et les formes voisines cette disposition représente mitif, d'autant plus qu'elle correspond en même temps ici par la confor- u système nerveux, accolé à l'ectoderme, en dehors de l'enveloppe mus- anée et par celle des organes des sens réduits à deux simples tentacules obe céphalique et à des fossettes ciliées, à un état inférieur et primitif. Dans autre forme très remarquable, dans les Polygordius Schn. et les Protodrilus latsch., non seulement les parapodes et les soies manquent, mais encore, on n'o aucune trace de segmentation extérieure. La métamérisation du Ver est limitée à l'organisation interne, et, comparée à celle des autres Annélides, elle est complètement homonome, en ce sens que l’œsophage est limité au segment … céphalique et ne s'étend pas-encore dans les premiers segments du tronc. Comme en outre le système nerveux est accolé dans toute sa longueur contre l'ectoderme, … que le cerveau garde dans la partie antérieure sa situation correspondante à celle de la plaque apicale,et que le cordon abdominal ne représente pas encore une chaine ganglionnaire, ces formes semblent avoir conservé la conformation primi- tive des Annélides. Aussi Hatschek a-t-il établi pour elle une classe spéciale, celle des A4rchiannélides. » La peau présente, outre des canalicules très fins, des orifices de glandes cuta- ps puissamment développées, particulièrement chez les Lycor ides, et sécrétant … un produit visqueux. Chez les Polychètes sédentaires la euticule est très délicate et dépourvue de pores, mais peut cependant porter des cils vibratiles sur une 590 POLYCHÈTES. grande. étendue (Chaetopterus). Fréquemment les glandes situées dans |’ derme ont la forme de cellules en calice. Des organes des sens existent a dans certains points de la peau. Outre les formations tactiles (tentacules, ei et élytres) remarquables par leurs soies rigides ou leurs papilles, on con certains organes caliciformes qui rappellent les papilles gustatives (Capi Ces derniers sont irrégulièrement disséminés chez les Capitellides sur le lo céphalique, le thorax et la trompe, et portent de courts cils sensoriels. Une conde forme d’éminences sensorielles est située sur les segments des Capitell entre les soies dorsales et les soies ventrales, et porte des cils beau plus développés. Eisig croit pouvoir les comparer aux organes latéraux, Poissons. ja Les muscles cutanés sont c posés d’une couche muset circulaire externe et d’une che interne de fibres longitudi: nales disposées en rubans. La substance conjonctive, qui est répandue entre les éléments musculaires, renferme des cel- lules conjonctives rondes _ étoilées dans une substance damentale amorphe. La cavité viscérale, avec revêtement endothélial, est visée par une cloison longitu nale médiane, qui s'insère le vaisseau dorsal et le canal gestif, en deux parties, gauc et droite; chez les Sabelles elle est limitée dans les segmer antérieurs du trone à d étroits canaux latéraux, 1x lesquels sont situés les al Fig. 547. — Terebella nebulosa ouverte sur la face dorsale SCEAUX branchiaux. | (d'après H. Milne Edwards). — T, tentacules; K, branchies; Le système circulatoire Dg, vaisseau dorsal ou cœur. vaisseaux, Selenka a montré récemment qu'il existe un appareil circulatoire développé et rempli de sang jaune. Dans d’autres cas le système vasculaires présenté par un sinus sanguin, situé entre la couche musculaire annulaï couche musculaire longitudinale de la paroi intestinale et qui, à l’extrém térieure du pharynx, forme avec les deux vaisseaux branchiaux un réseau — POLYCHÈTES. 591 al Luna cœur branchial, qui envoie des branches latérales ne hies. its enr 4 | système nerveux il faut mentionner la taille colossale qu ‘acquièrent x épaisses fibres situées dans l'épaisseur du névrilemme, à la face dorsale chaîne ganglionnaire, particulièrement chez les Serpulides. Le cordon dont les cellules ganglionnaires peuvent former un revêtement continu, xë chez beaucoup de Polychètes sédentaires dans l'enveloppe museulo- », et même en partie dans l'hypoderme (Terebella, Telepsavus, etc.). Les saux de fibres peuvent rester très éloignés l'un de l'autre, et en appa- être dépourvus de commissures transversales (Saccocirrus, Telep- tres cas les deux moitiés éloignées l’une de l'autre de la chaîne ont réunies, comme les deux montants d’une échelle, par de larges transversales (Serpula, Sabella) ; chez les Néréides ces deux cordons rapprochent très près l’un de l’autre sur la ligne médiane. Les nerfs t été observés principalement chez les Polychètes à mâchoires pour- trompe protractile (Glycera, ete.). que chez les Oligochètes l'hermaphrodisme est la règle, ici les organes répartis sur des individus distinets, parfois de forme différente. Cepen- naît aussi des Polychètes hermaphrodites (Nereis massiliensis), princi- mi les genres de Serpulides, Spirorbis, Protula, Laonome, Salmacina, . Dans beaucoup de cas, il est certain que le revêtement péritonéal de la orps, qui produit parfois aussi les cloisons, est le siège de la forma- sments sexuels. L'axe de ces masses cellulaires, disposées en grappes est fréquemment traversé par de nombreux vaisseaux, quelquefois Les œufs et les spermatozoïdes se détachent du lieu où ils ont été tent dans la cavité périviscérale, dans laquelle exceptionnellement cellules ovariques et des masses de cellules spermatiques peuvent libres (Dasybranchus). Ces éléments sexuels sont entraînés au dehors segrnentaires, qui fonctionnent, cela est hors de doute, comme IS excréteurs, principalement dans les anneaux où ne pénètrent point uits sexuels et qui peuvent aussi sécréter des concrétions globuleuses développement, au lieu d’être direet comme chez les Oligochètes, présente ours des phénomènes de métamorphose. La segmentation du vitellus est ordi- mt, de même que chez les Hirudinées, irrégulière, et déjà les deux pre- èressphères de segmentation ont une grosseur inégale. La plus petite (animale), qui se segmente plus rapidement, produit les petites sphères qui entourent les plus grandes, engendrées par la grosse sphère primitive. Plus tard, se développe ns tous les embryons. de Chétopodes une bandelette primitive, qui n'apparait juxent que lorsque la larve mène déjà une vie indépendante. Plus tard encore se différencient les ganglions de la chaîne ventrale. Par contre, apparait de très ne heure dans la larve, dont l'intestin communique au dehors par une ouver- ure ture buccale et uné ouverture anale, un appareil ciliaire, souvent très différent dans des espèces voisines, qui lui permet de se mouvoir et de nager à la surface Je la mer. Li Rarement les cils sont répandus sur tout le corps, tandis que les cercles 599 | POLYCHÈTES. : ciliaires font défaut (Atrocha)1. Le plus souvent ils sont disposés en couronnes, lantôt, comme dans la larve de Lovén, placés tout près du pôle antérieur, où ils" forment un bourrelet au-dessus de la bouche (cephalotrocha, larves de Polynoe. Î et de Nereis, fig. 548), ou bien constituent deux cercles aux extrémités opposées. du corps (telotrocha, larves de Spio et de Nephthys). Outre ces deux cercles à ciliaires, il peut encore exister des arcs ciliés sur la face ventrale (gastrotrocha) ou bien sur le ventre et sur le dos (amphitrocha). Dans d’autres cas, un ou. plusieurs anneaux ciliaires entourent le milieu du corps, tandis que les cerc terminaux mänquent (mesotrocha, larves de Telepsavus et de Chaetopterus fig. 549). À ces appareils s'ajoutent encore, dans beaucoup de larves, de long soies provisoires qui sont plus tard remplacées par des soies permanentes (M chètes). Malgré les grandes différences de leur conformation extérieure, larves de Chétopodes se laissent ramener par leur développement ultérieur à un type commun. Dans leur première forme, alors qu’elles : sortent de l'œuf, elles sont composées exclusivement : de la tête et de l'anneau anal; plus tard, à mesure que le dévelop- pement progresse, apparais- sent successivement d'avant en arrière les anneaux mé- ME nes de métamorphose ana gues chez les Crustacés, plius). Pourvu de bonne he Fig. 548. — Larve céphalotroque de Ne- Fig.549. — Larve méso- reis (d’après Busch). — F, tentacules; troque de Chaelopte- Oc, yeux; PrW, couronne ciliaire : rus (d’après Busch). les pieds apparaissent, préorale; 0, bouche ; 4, anus. — Wp, couronnes ciliaiess même temps que le nom des anneaux augmente e leurs appareils provisoires se détruisent tôt ou tard. Assez fréquemment, à forme dans une période évolutive déjà avancée de nouveaux cercles ciliaires le milieu du corps (polytrocha), ou ces arcs ciliaires dorsaux ou ges nous avons mentionnés. i 08 Les Polychètes sont essentiellement marins, et par l’excessive richesse de formes contribuent puissamment à peupler les mers. Un petit nombre, exemple les Alciopides transparentes, sont des animaux pélagiens ; la p vivent sur le bord des côtes à des profondeurs différentes. De nombreuses f descendent dans de grandes profondeurs et sous l'influence de la basse ue se rapprochent des formes de la région arctique boréale, sans cep 4 E. Claparède et E. Metschnikoff, Beiträge zur Kenntniss der Entvictch # Chaetopoden. Leïtschr. für Wiss. zool., t. XIX, 1869. LE POLYCHÈTES. ; 595 grands fonds, à l'exception des Téléthusides et des Hermellides, que l'on ne ren- contre exclusivement que près des côtes!. Un nombre assez considérable de Polychètes possèdent la faculté d'émettre une ie intense sur une étendue plus ou moins grande du corps, en particulier e espèces du genre Chaetopterus, dont les antennes et les autres appendices du corps sont phosphorescents. Il en est de même des élytres des Polynoë, des ten- acules des Polycirrus et de la peau de quelques Syllides. Panceri a démontré que cette production de lumière était localisée dans des glandes eutanées unicellu- aires, dont on a reconnu les relations avec des nerfs.chez les Polynoë?. . Une position à part parmi les Annélides marines doit être réservée au curieux genre Polygordius, qui est dépourvu de segmentation extérieure ainsi que de soies et de parapodes®. Aussi a-t-on été conduit, en présence surtout de la con- formation simple des organes internes à considérer les Polygordiides comme un type intermédiaire entre les Chétopodes et les, Nématodes. B. Hatschek, qui a suivi avec soin le développement de ces Vers, regarde les Polygordius comme la forme de Ver la plus rapprochée du groupe ancestral des ordres d’Annélides, comme les représentants des Archiannélides, d'où il fait dériver les Chétopodes _ ainsi que les Géphyriens. __ Les POLYGORDHIDES sont des Vers cylindriques, allongés et ténus, munis de - Fa fossettes ciliées à quelque distance en arrière des tentacules (fig. 526). Le “corps m'est pas divisé en segments externes, mais est caractérisé comme Ver — articulé par une métamérisation interne, qui apparaît dans le développement — ontogénétique beaucoup plus tôt que ne se montre chez les autres Vers la .… métamérisation externe. La bouche, entourée par deux bourrelets saillants, est » suivie d'un court æsophage, qui ne s'étend pas au delà de la tête, puis d'un … intestin allongé, étranglé au niveau des anneaux internes, et débouchant à l'extrémité postérieure. L'anus est entouré de huit épines (P. lucteus) ou de 3 deux lèvres inégales (P. purpureus). Au-devant de l'anus est situë un cercle de vingt-quatre tubercules, qui servent à l'animal à se fixer. Au-dessous de la -cuticule, percée de nombreux pores, se trouve l'hypoderme contenant des cellules glandulaires, plus au-dessous l'enveloppe musculo-cutanée exelusive- ment composée de fibres longitudinales, et interrompue sur la ligne ventrale et sur la ligne dorsale, ainsi qu'au niveau des champs latéraux. Des rubans musculaires transversaux s'étendent de la ligne ventrale vers les champs latéraux. Quant au système nerveux, Uljanin prétend que le cerveau, issu de la plaque apicale de la larve, persiste à l'extrémité apicale, et qu'une chaine ventrale aecolée à l’ectoderme, formée de deux cordons et non différenciée en ganglions, traverse. le tronc. Le tronc vasculaire principal est situé sur -! Voyez E. Claparède, Bericht über die aus der Lightning Expedition gesammelten Würmer, in Ehlers, Beitr ‘ägen zur Kenntniss der Verticalverbr eitung der Borstenwürmer im Meere. Zeitschr. für Wiss. zool., t. XXV, 1875. 2 Panceris. Le luce e gli organi luminosi di alcuni annelidi, Atti. dell. R. Acad. Scienz. lis mat. di Napoli, 1875. 5 À. Schacider, Ueber Bau und Entwickelung von Polygordius. “mes s Archiv, 1868. — W. N. Uljanin, d'après le Rapport de Hoyer in Zeitschr. für Wiss. zool., t. XXVIII, 1877, p. 388. — B. Hatschek, Studien über Entwickelungsgeschichte der Anneliden, loc. cit., 1878. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT, 58 594 | TUBICOLES. le dos ét envoie en avant à chaque anneau une paire de branches transversale terminées en cul-de-sac. Seules, les deux branches transversales antérieu communiquent entre elles. Le sang est coloré en rouge, mais ne renferme | de globules. Chaque segment de la région moyenne contient un tube de # diamètre dans tout son parcours, cilié intérieurement, qui s'étend \dans la longueur du segment et représente un organe segmentaire. Les sexes s séparés dans le P. lacteus Schn.; ils sont réunis sur le même individu ehez P. purpureus Schn. et le P. flavocapitatus Ulj. Le développement est] une métamorphose (fig. 523 et 524). Les larves présentent le type de Li elles sont ovales avec deux couronnes de cils au-dessus et au-dessous de la che, plus rapprochées de l'extrémité antérieure. La partie antérieure de la de Lovén représente l'ébauche de la tête avec la plaque apicale et deux oculaires, la partie postérieure s'accroît graduellement de façon à devenir x miforme et acquiert une couronne ciliaire postérieure (fig. 525). La première ébauche de l'appareil d'excrétion apparaît sous la forme d’un canal excréteur vibratile dans la portion buccale de la tête (rein céphalique), aux dép duquel se développent les organes segmentaires du tronc. Après la PA de deux tentacules, la partie antérieure renflée en boule se rétrécit, devi conique et représente la tête. k ; 1. SOUS-ORDRE Sedentaria', Tubicolae. Tubicoles : Polychètes à à tête peu développée, non distincte, avec une trompe | co vent non exsertile, et jamais de mâchoires. Les branchies peuvent manquer € plètement ; dans beaucoup de cas, elles sont limitées aux deux ou trois anne la région médiane (Arenicolides). Elles sant pe hé + représentées par 4 nombreux tentacules filiformes et des cirres tentaculaires de la tête (Gap: branchiata), dont un ou plusieurs portent à l'extrémité un opereule (fig. Les pieds sont courts; il n'existe jamais de véritables rames. Les supér portent d'ordinaire des soies capillaires, les inférieurs sont des bourrelets tr versaux munis de soies en crochet ou de crochets aplatis. Les yeux manq très fréquemment ; d'autres fois, ils existent en nombre pair sur la tête ou: l'anneau terminal, ou encore sur les tentacules branchiaux, et alors sont nombreux. Le corps se partage très souvent, abstraction faite de la tête c peu distincte, en deux (thorax et abdomen) ou trois régions, dont les anne: distinguent par des différences dans la taille et dans la forme des appen Les Tubicoles vivent dans des tubes plus ou moins solides qu'elles const elles-mêmes et se nourrissent de substances végétales (Limivora) qu’ procurent à l’aide de leur appareil tentaculaire. Dans le cas le plus sin habitent des tubes dans la vase, qu'elles quittent de temps à autre, le corps s'entoure d’une gaine muqueuse (Siphonostama); fréqu où + LE. Claparède, Recherches sur la structure des Annélides sédentaires. Genève. 1875. | _ sibles, les grains de sable dont elles ont _ besoin. Les glandes, dont la sécrétion TUBICOLES. 595 substance ainsi excrétée-tantôt se durcit, prend la consistance du parchemin (Chaetopterus) ; tantôt elle est pierreuse, calcaire (Serpules); parfois elle est composée aussi de substances étrangères très variées, de grains de sable, de Le. parcelles de coquilles de Lamellibranches (Hermella, Terebella), de vase (Sa- lé bella), etc. Quelques-unes, comme les FF) spèces de Pectinaria, rampent en trai- nant leurs tubes comme des Gastéropo- des. Les longs tentacules ou les fila- ments branchiaux de la tête servent à ces animaux pour construire leurs tu- bes ; c'est ainsi que les Sabellides amas- sent au centre de leur appareil bran- chial les fines particules de vase, à l'aide cils des filaments, les mêlent avec e substance sécrétée par des glandes _ particulières et placent la masse ainsi 1 formée sur le bord de leurs tubes, tan- _ dis que les Térebellides recueillent avec. 1 > leurs longs filaments tactiles, très exten- CS est ainsi employée à la construction de … ces tubes, sont des organes segmentai- res transformés; chez 1e Serpulides et les Sabelles il n'en existe qu'une seule. 9 - Chez les Myscicola elles frappent les Fig. 550: — Spirorbis laevis (d'après Clarapède). - “yeux par leur pigment noir, et remplis- Mama ré deson be, fortement gro at avec leurs circonvolutions presque Dr, glande ; Ov, œufs ; 0e, œsophage; M, estomac ; complètement la cavité du thorax. Il y D, intestin. — 2. Tube habité par l'animal. … à aussi des Annélides, qui perforent les roches calcaires ou les coquilles de La- _ méllibranches de la viiôme façon que les Mollusques lithophages, par exemple les Sabella terebrans, saricola, etc. développement peut être, jusqu’à un certain point, considéré comme une métamorphose régressive. Le mode le plus simple se présente lorsque les jeunes larves subissent une sorte d'incubation sur l'individu mère, par exemple chez le Spirorbis Spirillum Pag., où les œufs et les larves restent dans une poche de la tige operculaire (tentacule isolé de l'appareil branchial, muni d’un opercule à son sommet), jusqu'à ce qu'elles soient capables de construire elles-mêmes un _ tube. Les larves libres de la plupart des Tubicoles, en revêtant la forme de Vers, perdent leur appareil ciliaire, tandis que les tentacules et les pieds appa- . raissent. À cet état, elles nagent pendant un temps plus ou moins long, entourées de minces enveloppes, et adoptent peu à peu le genre de vie des animaux sexués après que les yeux et les vésicules auditives ont disparu (Terebella). I est impossible d'établir une ligne de démarcation tranchée entre les Tubi- coles et les Néréides qui nagent librement, car il existe parmi ces dernières de nombreuses formes qui sécrètent des tubes membraneux minces. de Lo 2.23 sm mt dt baie -d 596 . TUBICOLES. "à Fan. Saccocimripar!. Deux tentacules sur le lobe céphalique, deux yeux et fossettes vibratiles. À gauche et à droite sur les segments du tronc une seule rangée d parapodes portent des soies simples, rétractiles. L'extrémité postérieure du corps se continue avec deux lobes musculaires. Organes segmentaires avec des dilatations termis nales, vésiculaires, qui chez le mâle fonctionnent comme vésicules terminales, chezMl femelle comme réceptacles séminaux. Larves avec une touffe antérieure de poils et um ceinture de cils, auxquels s'ajoute plus tard au pôle postérieur une couronne Saccocirrus Bobr. * papillocercus Bobr., mer Noire et REARECRRE nr 9. Fam. OPmezrapae. Corps composé d’un nombre de segments reliait) Lobe céphalique conique, le plus souvent avec deux yeux ou deux lobes ten ciliés. Deux fossettes ciliées. Rames petites, à soies simples. Pharyox non pro dépourvu d’armature. Souvent des branchies styloïdes. Anus É irni < CRIOUPe cercle de papilles. | Ophelia Sav. Lobe céphalique avec deux lobes tentaculaires ciliés, nétractilait cpl face ventrale limitée dans les segments moyens et postérieurs par des bourrelets lon- gitudinaux. Faisceaux de soies sur deux rangées. 0. radiata Delle Ch., Méditerranée 0. limacina Rathke. Ammotrypane Rathke. Faisceaux de soies sur une seule rangée. a logastra Rathke, mer du Nord. Trevisia Johnst. Faisceaux de soies sur deux” JE T. Forbesii Johnst., mer du Nord. Polyophthalmus Quatref. Tête avec deux fosseltes ci : liées. Outre les trois yeux céphaliques, il existe des taches oculaires latérales nombreux anneaux. Pas de branchies. Segment anal avec des papiiet: P. pi P. pallidus Clap., Naples. Ne sont pas sédentaires. #5 . Fan. Carrrezzipar°?. Têle fort peu distincte, Vordiélirat avec des tohisedihé accesél Î soires ciliés exsertiles et des taches oculaires. Trompe courte, couverte Ge papilles” Tubercules sétifères rudimentaires; les dorsaux avec des soies simples, des v traux avec des soies à crochets. Pores génitaux entre le septième et le huitième eau à l’extrémité de canaux vibratiles en forme d’urnes, qui dans les deux sexes PTE plis de sperme. Mâles avec des crochets génitaux. Les larves (Capitella) sont télotr ciliées sur toute leur face ventrale avec un lobe céphalique portant des. yeux; 1 thoracique inarticulée, cylindrique, segment anal court. Vivent dans des tubes... Capitella Blainv. (Lumbri iconais Oerst. ). Sur le milieu du corps de. petites émine sur lesquelles les soies. sont implantées. Chez les mâles, il y a en avant et en arrièr pore génital une rangée transversale de soies recourbées. Organes segmentaires s ment ass lès segments abdominaux antérieurs, mais en grand nombre. G. « Fabr., mer du Nord et Manche. C. Costana Clap., Naples. Notomastus Sars. Les p supérieurs des soies en crochet, au commencement de la partie postérieure du. sont relégués tout à fait sur le dos. Pas de branchies. Organes segmentaires 1e dans tous les segments abdominaux. N. lineatus Clap., Naples. Dasybranchus Gr. comme chez ls” Notomasus. Segments bi-annelés. Branchies ventrales: D: Né éditerranee. PPT En 4. Fax. Tezerausiag (Arenicolidae). Lobe céphalique petit, pas de tentacules. Ann buccal avec des faisceaux de soies. Trompe couverte de papilles, sans mächoires e . peu développés ; tubercules sétigères supérieurs petits avec un faisceau de soies sim tubercules inférieurs avec des soies à crochets, branchies ramifiées Fran les ann moyens et postérieurs. S'enfoncent dans le sable. dep Arenicola Lam. Tête conique arrondie. L’anneau antérieur et plusieurs a anneaux rieurs dépourvus de pieds. A. marina L. (A. piscatorum Lam.), mer du Nord et LA, Bobretzky, Schriften der narturf. Gesellschaft zu Kiew, 1871. — A. Marion et. Bol Annélides du golfe de Marseille, loc. cit. ME 2 Van Beneden, Histoire naturelle du genre Capitella. Bull. de l'Acad. de Belgiqué 1857 H. Eisig, Die Seymentalorgane der Capitelliden, et en outre, Die Seitenorgane und bec migen Organe der Capitelliden. Mittheilungen zoolog. Station in Neapel, t. I1,°1879. TUBICOLES. 597 ranée. À. Grubii Clap., Naples. Malmgren forme avec les genres Eumenia Oerst. et Scali- bregma Rathke une famille spéciale. … 5. Fan. Maznammar (Clymenidae). Corps cylindrique, divisé en 2 ou 3 régions. Lobe … céphalique peu développé confondu avec l'anneau buccal, formant souvent une plaque … qui lerecouvre. Fréquemment des taches oculaires. Anus entouré ordinairement par un … emtonnoir crénelé et muni de papilles. Pas de tentacules ni de branchies. Trompe petite, _ protractile. Pieds à rame supérieure petite, portant des soies simples ou pinnées, dis- paraissant dans la région postérieure, rame inférieure, en forme de bourrelet transversal (manquant dans la région antérieure), munie de soies à crochets. Habitent dans de longs tubes sablonneux. Suivant Metschnikoff{ la larve remarquable connue sous le nom de Mitraria est une larve de C!yménide. Clymene Saw. Corps composé de trois régions, l'antérieure formée d’anneaux courts, munie exclusivement de soies simples. Tête couverte d'une plaque. Dernier anneau apode, infundibuliforme, bordé de cirres. CL. amphistoma Sav., golfe de Suez. Praxilla Malmgr. À peine distinct génériquement. Pr. gracilis Sars., Finmark. Pr. collaris Clap. Naples. Leiocephalus Quatref., dépourvu de plaque. L. intermedius Oerst., Norvège. L. | coronatus Quatref., Saint-Malo. Maldane Gr., tête sans plaque. Dernier anneau non élargi _ en entonnoir, avec une petite plaque ventrale. M. glebifex Gr., Fiume. Aux Maldanides s’allient étroitement les AmmocaariDes, qui conduisent aux Serpulides. Corps composé d’anneaux allongés, entouré en avant par une couronne de lobes ramifiés . (appareil branchial). Tube digestif renfermé comme chez les Serpulides dans un espace . Sanguin. Faisceaux dorsaux de soies pinnées. Soies à crochet ventrales sur des rangées . longitudinales. Malmgren et Claparède font du genre unique une famille. Ammochares Gr. … (Owenia Delle Ch.). A. Ollonis Gr. (Owenia filiformis Delle Ch.), Méditerranée. Quatre . paires deglandes, dont la sécrétion sert probablement à la formation des tubes. - 6. Fa. Arrenpas. Corps rond, quelque peu déprimé, composé de nombreux anneaux . courts. Tête sans tentacules, ou avec de petits tentacules, ou des cirres tentaculaires. … Anneau buccal portant des tubercules sétigères. Trompe courte, inerme, peu ou point nn, AS * . . , . , , . _protractile. Pieds courts biramés. Les branchies courtes, lancéolées ou filiformes sont . quelquefois situées avec les pieds vers le milieu du dos. Soies simples. Aricia Say. hames inférieures de la région antérieure comme crêtées ; branchies lan- … céolées ou cirriformes, se rapprochant du dos ainsi que les rames à la région posté- - rieure. À. serlulata Sav. (4 très petits tentacules). A. foetida Clap., Naples. Theodisca Fr. … Mull. Pharynx protractile terminé par des lobes digités. Th. anserina Clap. Th. liriosioma … Clap, Méditerranée. Aonis Sav. A. joliosa Aud. kdw., Manche. 1. Fin. CimRaruziar*. Corps rond. Tête allongée, conique, sans tentacuies ou avec deux tentacules (cirres tentaculaires de Grube). Pieds petits, pourvus de soies simples. Filaments branchiaux et filaments dorsaux sur plusieurs anneaux ou sur-quelques-uns seulement. Cirratulus Lam. Pas de tentacules ou des tentacules sur un ou plusieurs segments antérieurs. De chaque côté un filament branchial, quand il existe. C. borealis Lam., Mer du Nord. C. chrysoderma Clap, Naples. C. (Audouinia Quatref.) Lamarckii Aud. Edw., Côtes d'Europe. G. filigera Delle Ch., Naples. Kinberg distingue encore les genres Tima- rele, Promenia, Archidice et Labranda. Heterocirrus Gr. (Dodecaceraea Oerst.). Deux paires de branchies (cirres tentaiculaires de Grube sur le segment buccal) trois à cinq paires de branchies sur les segments suivants. Soies simples. H. saxicola Gr. Acrocirrus Gr. Deux tentacules sur la tête, quatre paires de branchies sur les côtés des segments antérieurs. Tubercules sétigères composés. Soies falciformes sur la rangée ventrale. A. /rontalis Gr. Adriatique. er. Metschnikoff, Ueber die Metamorphose einiger Seethiere. Leitschr. für Wiss. 700! ; t XXI, * E. Grube, Die Familie der Cirratuliden. Sitzungsber. der Schlesischen Gesellschaft, etc., 1872. 598 TUBICOLES. 8. Fan. SpronipeaE (Spiodeue). Lobe céphalique petit, parfois ‘avec des saillies tenta- culiformes et ordinairement de petits yeux. Anneau buccal avec deux longs.cirres tentaculaires, fréquemment marqués d’un sillon. Pieds le plus souvent biramés ayec des soies simples. Des branchies cirriformes, dont les artères et les veines ne’ présents point d’auses latérales. Les femelles pondent des œufs dans les tubes où elles deme rent. Les larves métachètes, qui en sortent, dont l'enveloppe est dérivée de la me brane vitelline (chagrinée, poreuse), sont télotroques ; elles ont 2 à 6 taches oculaires aquièrent, quand les anneaux se forment, des bouquets de soies très PE and à d’entre elles présentent sur les anneaux des arcs ciliaires entre les rames RARES rames ventrales. Polydora Bosc. (Leucodore Johnst.). Lobe céphalique conique, d'ordinaire avec: n tenta- cules. Le 5° anneau beaucoup plus long que les autres, portant, au lieu de soies aiguilles disposées en forme de peigne. Extrémité postérieure avec une ventouse. ciliata Johnst. P. coeca Oerst., mer du Nord. P. antennata Clap. Naples. Spio Fab: Lobe céphalique conique, souvent divisé : anneaux semblables. Pieds avec ou sans un lobe. Branchies nombreuses, commençant au premier ou second anneau. Anneau an avec une où plusieurs paires de papilles. Sp. seticornis Fab., mer du Nord: Sp: Mecani- kowianus Clap., Naples. Nerine cirratulus, Deile Ch., Naples. Pygospio Clap. P. Clap., St-Vaast. Prionospio Malmgr. Pr. Malmgreni Clap. , Naples. Mages Pa: chies dorsales. “Re 9. Fam. GaarrorTeripar. Corps allongé, divisé en plusieurs régions inéga munie souvent de taches oculaires, avec ou sans de courts tentaculés. Souvent 2. . Jongs cirres tentaculaires. 4"° anneau avec des soies particulières (crochets dispos: peignes). Rame ventrale bifide dans la région postérieure et parfois aussi dans la. antérieure. Appendices dorsaux des anneaux du milieu en forme d’ailerons,. so lobés. Habitent des tubes pergamentacés. Les larves sont mésotroches avec À ou cercles de cils au milieu du corps, 2 à 6 taches oculaires et un appendices rangé. F l'extrémité postérieure. La Telepsavus Gab. Cost. Tête avec 2 longs cirres tentaculaires bifurquès. Corps: nu de 2 régions, l’antérieure aplatie avec des rames simples, comprimées, et un bouquet soies, la postérieure avec des pieds composés, avec des appendices dorsaux verticaux foliacés et des rames ventrales doubles, armées de nombreux crochets. T. Costarum Clap: Näples. Dans le genre voisin Spiochaetopterus Sars, il existe des lobes foliacés, jouant le. rôle de branchies seulement sur le 11" et le 19"° anneau. Phyllochaëtopierus Appendice céphalique très petit, 2 paires de cirres tentaculaires, la plus petite avec des soies très tenues, Corps divisé en 3 régions, l’antérieure avec dés pieds simples, primés el un faisceau de soies simples, la moyenne avec des tubercules sétigères ventraux doubles et des appendices dorsaux cylindriques. C. major Clap., Naples. P: s0cialis Cla Naples. Chaetopter us Cuv. Tête avec de petits tentacules latéraux et deux yeux. o! divisé en trois régions. 4° segment avec des soies en peigne. Ch. pergamentaceus Cu: Méditerranée. Ch. Sarsii Bœck. Ch. norvegicus Sars., mer du Nord. Ch. variopedatus Ren, Méditerranée. 10. Fan. Srernaspinae. Corps très-court. Région antérieure épaissie, toi de | côté trois rangées de soies, face ventrale près du bord postérieur avec un bouclier cor: divisé. Anus sur une papille rétractile au-dessus du bouclier, à A0 et à gauch bouquet de filaments branchiaux. D Slernaspis Otto. En avant de chaque côté 3 bouquets de soies, en sviiste re de bréises soies, autour du bouclier. S. scutata Ren. (S. thalassemoides Otto), Méd 11. Fa. GRLORHAEMIDAE (Pherusidae) ?. Corps allongé, cylindrique, à qu vert. 1 Mac. Intosh, Beitrêge zur Analomie von Magelona. Leitschr. für Wiss. zool., t. ou, ? E. Grube. Mittheilungen über die Familie der Chlorhaeminen. Sitzungsber. der S chen Gesellschaft, RE 1876. LM) TUBICOLES. 599 annulaire avec deux forts teatacules bifurqués, des papilles buccales et des filaments branchiaux rétractiles; le premier ou les deux premiers anneaux portent des soies très longues. Bouquets de soies sur deux rangs sur des pieds très petits ou semblables à des nageoires, ou implantés directement sur la peau. Peau munie de nombreuses papilles et de longs filaments, secrétant du mucus. | … Siylarioides Delle Ch. (Lophiocephala Costa). Appareil branchial porté sur un long, pédi- - culemembraneux. Soies des deux anneaux antérieurs très longues, formant la cage cé- .phalique, celle des autres anneaux très petites. S£. monilifer Delle Ch. (Siphonostomum . papillosum Gr.), Naples. Trophonia Aud. Edw. (Pherusa Blainv.). Les soies de tous les an- neaux sont très développées, à peine différentes des soies des deux anneaux antérieurs. Pr. eruca Clap., Naples. Brada Stimps. Siphonoslomum Otto (Chlorhaema Duj.), Méditer- ranée. Peau entourée d’une couche muqueuse épaisse. Papilles cutanées très longues. S. diplochaïtos Otto (Edwarsii. Duj.), Méditerranée. 12. Fam. Teresezuwas. Corps vermiforme, plus épais en avant. La région postérieure parfois nettement distincte, beaucoup plus étroite, dépourvue de soies. Lobe céphalique indistinctement séparé de l’annéau buccal, fréquemment avec une collerette autour de Ha bouche. De nombreux tentacules filiformes, d'ordinaire divisés en deux groupes. Bou- che sans trompe. Sur quelques anneaux antérieurs des branchies pectinées ou ramifiées _ rarement des branchies filiformes. Tubercules sétigères supérieurs avec des soies simples, _ tubercules inférieurs avec des soies à crochet. Les larves sont d'abord presque entière- _ ment ciliées, mais ces cils tombent bientôt, excepté aux deux extrémités (larves de Tere- … bella Meckelii rampant au fond de la mer), ou bien elles acquièrent plusieurs ares ciliés | et des capsules auditives (larves pélagiques de Terebella conchilega). Sur les jeunes Vers munis de pieds, le lobe céphalique est déjà distinct et porte deux yeux et seulement un tentacule. Au commencement il n’existe que des soies simples; plus tard, quand le tube $ est développé, apparaissent les soies à crochet et les branchies. … 4. Sous-Fan. Ampbhitritinae, Presque toujours des branchies. Lobe céphalique court _ avec de nombreux tentacules. Des soies simples et des soies à crochet. Amphitrit, 0. EF. Müll. Des soies simples seulement dans la région antérieure. 3 paires de bran- chies ramifiées, à peu près de même grandeur. Pas d’yeux. A. cérrata 0. F. Müll., Islande et Spitzherg.A. viminalis Gr., Méditerranée, Terebella L. Se distingue princi- palement par la petite taille de la paire postérieure de branchies. T. Danielsseni Malmgr., Mers septentrionales. T. Meckelii Delle Ch. (nebulosa Gr.), mer Adriatique. … T. (Lanice) conchilega Pall., côtes d'Angleterre. Pour les Térébellides munies seule- ment de 2 paires ou d’une seule paire de branchies, Malmgren a créé un certain 3 nombre de genres (Nicolea, Pista, Scione, Axionice). Heteroterebella Quatref. H. san- . quinea Clap., Naples. Helerophenacia Quatref. (Thelephus R. Lkt., Neottis Malmgr., Crymnaea Malmgr.). H. nucleolala Clap., Naples. Phenacia Quatref. Ph. triserialis Gr. Sicile. | | 2. Sous-Fanr. Polycirrinae. Jamais de branchies. Le lobe céphalique forme une grande lèvre supérieure rarement trifide, et est muni de nombreux tentacules. Des soies simples, souvent seulement dans la région antérieure. Holycirrus Gr. (Leucariste, Ereutho Malmgr.). Soies à crochet aplaties. Soies simples limitées à la région anté- rieure. P. Medusa Gr. P. haematodes Clap. P. Caliendrum Clap., Méditerranée. Malmgren distingue trois autres sous-familles : les Artacamacae, les Trichobran- chidae et les Ganephoridae, cette dernière avec le genre Terebellides Sars, T. Stroemii Sars., Mers septentrionales et jusque dans l'Adriatique. Le même zoologiste sépare des Térébellides les AmpxarÉTIDES pour en faire une famille distincte. Dans les animaux qui la composent, le corps, formé d'ordinaire d'un petit nombre d'anneaux, se divise aussi en une région antérieure large et une région postérieure étroite, la première portant des soies simples et des crochets, la dernière rien que des crochets. De nombreux tentacules filiformes s'élèvent sur le lobe céphalique, au-dessous duquel l'anneau buccal forme une sorte de lèvre inférieure; # ou 3 branchies filiformes sont situés de- chaque côté du dos des segments antérieurs, portant des soies, 600 TUBICOLES. devant lesquelles sont souvent placées des soies larges et plates. Crochets aplatis pecti- nés et dentelés. Souvent deux ou plusieurs cirres à l'anus. Habitent d'ordinaire dans des tubes-construits avec de la vase, et plus longs que le corps. Ampharete Malmgr. Soies larges et plates pectinées sur la face dorsale du troisième anneau et des tentacules ciliés peu nombreux. Branchies filiformes sur la face dorsale du troisième et du quatrième anneau. À. Grubei Malmgr., Groënland et Spitzherg., Amphi Gr. (Lysippe, Sosane Malmgr.). Avec des soies larges et plates étalées en éventail sur dos du troisième anneau et des tentacule non ciliés. De chaque côté de la face dorsale. quatrième, du cinquième et en partie du troisième anneau, un faisceau de quatre bi chies. A. Gunneri Sars (grüenlandica Gr.), Côtes occidentales de la Scandinavie. Sabel- lides M. Edw. Pas de soies larges et plates, un petit nombre de tentacules parfois à cils. courts, De chaque côté trois ou quatre filaments branchiaux sur la face dorsale dut sième segment. S. borealis Sars. S. (Samytha Malmgr.) sexcirrata Sars. S. (Melinna Malmgr.) cristata Sars, Scandinavie. Branchiosabella zoslericola Clap., St-Vaast. 15. Fan. Ampmicrenidas. Se distingue des Térébellides principalement par la présence des tentacules disposés en deux faisceaux sur l'anneau buccal, de deux paires de cir: res tentaculaires et de branchies pectinés sur le deuxième et le troisième anneau. Les tubes droits ou légèrement courbés sont formés de petits grains de sables. _ « Peclinaria Lam. (Amphilrite, Amphictene Sax.). Extrémité postérieure terminée par une 4 petite palette recouvrant l'anus. De chaque côté 17 faisceaux de soies simples et 13 cro- chets aplatis, qui commencent à partir du quatrième anneau muni de soies. P. belgica Pall., Mers d'Angleterre. P. Koreni Malmgr., Méditerranée. P. (Amphictene Sax. tube légèrement courbé) auricoma 0. F. Müll., mer du Nord, Méditerranée. Le genre Ciste= nides Malmgr., en diffère à peine génériquement. C. hyperborea en que nes Sars). Malmgren distingue encore les genres Lagis et Petta. 14. Fan. Hermezuipas. Région postérieure non annelée, dépourvue d'appendices s { gères. Lobe céphalique très considérable, recourbé à gauche et à droite, pourvu sur & bord frontal tronqué d'une couronne de soies larges et plates et le long de la face in rieure de nombreux tentacules. Anneau buccal formant au-dessus une lèvre bilides. chaque côté une touffe de soies. Rames supérieures avec des soies à crochet, sur qu ques anneaux antérieurs des soies larges et plates, rames inférieures avec des so simples, ténues. Branchies linguiformes, situées sur le bord dorsal de la es des anneaux de la région antérieure. Tubes creusés dans le sable. : Sabellaria Lam. (Hermella Sav.). Lobe céphalique grand, recourbé aéré ent. non fendu sur le côté dorsal. Les soies larges et plates ou soies operculaires, situées surJ bord antérieur, dirigées les unes en dédons. les autres en dehors, forment une couronn à trois rangées (Hermella Quatref.), ou seulement deux (Pallasia Quatref.). S. alveolat Sav., océan Atlantique. S. anglica Grub., mer du Nord. S. spinulosa R. Lkt. , Helgoland. Ce: trocorone Gr. Lobe céphalique grand, recourbé, fendu en dessus. Les soies ou lamelles du bord frontal sont toutes dirigées en avant. C. (Amphilrile) taurica Rathke., mer Noir am raté ris eus sé arts Er rh ut m9 15. Fan. Serpuzipar. Corps vermiforme à anneaux courts, le plus souvent partagé deux régions distinctes (thorax, abdomen). Lobe céphalique confondu avec l’anne: buccal, ce dernier muni dans la règle d’une collerette. Bouche entre une lame dro et une lame gauche enroulées en demi cercle ou er spirale, sur le bord desquelles situés les filaments branchiaux. Ces derniers portent un ou deux rangs de filaments _condaires, peuvent être renforcés par un squelette cartilagineux et réunis à leur base une membrane. Le plus souvent deux ou trois cirres tentaculaires. Les rames dor portent dans la région antérieure des faisceaux de soies simples, et les rames inférik des soiïes à crochet; dans la région postérieure les soies à crochet se trouvent au con sur les rames supérieures, cependant elles peuvent manquer ainsi que les soie ! Tubes membraneux ou calcaires. Quelques genres sont hermaphrodites. La : sc transversale a été aussi parfois observée. 4 1. Sous-Fau. Sabellinae. Pas de repli cutané dise la région ons { ne se Hi _ deux lobes digités, qui constituent les quatre premiers rayons branchiaux: leur TUBICOLES. 604 palléale). Un sillon cilié médian, d'ordinaire situé sur le côté ventral, partant de l'anus et conduisant les excréments au dehors du tube membraneux. Les larves sont monotroques (Sabella) avec deux taches oculaires et deux appendices aliformes ciliés sur le côté dorsal, immédiatement en avant de la ceinture de cils; c'est la première ébauche de l'appareil branchial. Presque en mème temps sur le corps, encore non segmenté, la position des deux ou trois premiers anneaux est indiquée par l'appari- tion de deux ou trois soies de chaque côté. Chaque appendice aliforme se divise en nombre augmente rapidement par bourgeonnement sur le côté ventral. La ceinture de cils disparaît alors, tandis que se développe à partir de l’anus le sillon cilié, et que se montrent les crochets ventraux et les points oculaires sur les parties latérales du corps. Spirographis Viv. Branchies très inégales, l’une très semblable à celle des Sabelles, l'autre prolongée et formant une columelle roulée en spirale (dans le jeune âge, comme celle des Sabelles). Collier peu développé ; sur les rames, portant des crochets, de la région antérieure une série de crochets et de soies lancéolées. Sp. Spallanzanii in Viv. (S.unispira Cuv.), Naples. Sabella L. Branchies égales disposées en demi-cercle, deux cirres tentaculaires, pas de lamelles branchiales sur le dos. Filaments branchiaux pinnés, avec une double rangée de lamelles courtes, réunis par une membrane intermédiaire. Le reste comme chez les Spirographis. S. penicillus L. (S. pavonia Sav.), Mers septentrionales. S. ma- gnifica Gr., Antilles. S. crassicornis Sars., Finmark. S. (Branchiomma, Avec des yeux composés à l’extrémité des filaments branchiaux) Kôllikeri Clap., Méditerranée. $. ve- siculosa Mont., Océan et Méditerranée. Potamilla Malmgr. P. neglecta Sars., Finmark. Laonome Malmgr. Se distingue des Sabella surtout parce qu'il n'existe pas de soies lancéoiées à la région antérieure. S. Salmacidis Clap., hermaphrodite. Naples. Dasy- chone Sars. Les lamelles dorsales de l'appareil branchial existeut. Soies à crochet courtes. Souvent des yeux sur les branchies. D. Lucullana elle Ch., mer du Nord et | Méditerranée. D. bombyx Dal., Mers septentrionales. Chone Kr. Dans la région anté- rieure soies à crochet longuement pédicellées, sur un seul rang. Filaments bran- chiaux réunis par une membrane intermédiaire. Le reste comme chez les Sabella. Ch. énfundibuliformis Kr., Groënland. L’Euchone Malmgren en est à peine distinct gé- nériquement. Ë. papillosa Sars. E. tuberculosa Kr. Amphiglena Clap. Branchies pinnatifides comme chez les Sabelles. Pas de collier. Hermaphrodites. À. medilerranea Leydig, Méditerranée. Fabricia Blainv. (Amphicora Ehrbg.). Filaments branchiaux dépourvus de mem- brane intermédiaire et de filaments dorsaux, avec une rangée de filaments secon- _daires, dont les extrémités sont toutes au même niveau. Pas de collier cervical. Anneau Lermma avec deux yeux. F. stellaris Blainv. F. Sabella Ehrbg., mer du Nord et Méditerranée. Dans le genre voisin, Oria Quatref. (Amphicorina Clap.) il existe un _ collier. 0. Armandi Clap., Méditerranée. 2. Sous-Fam. Serpulinae. Une membrane thoracique ciliée, pas de sillon cilié. Surface ventrale ou surface dorsale en partie couverte de cils. Le plus souvent un opercule à l'extrémité d'un tentacule. Tube calcaire. Chez plusieurs espèces les œufs subissent une sorte d'incubation dans l'intérieur du pédoncule de l’opercule, ou dans le tube mème. Les larves, munies de deux ou quatre yeux, ont derrière le lobe céphalique une ceinture de cils et sont ciliées sur la face ventrale depuis la bouche jusqu'à l'anus. Parfois il existe une touffe de cils en panache sur le sommet et dans le voisi- nage de l'anus (Pileolaria), L'ébauche du collier et de la membrane thoracique est un bourrelet épais, parfois cilié, derrière le cercle de cils. Le thorax se partage de bonne heure en deux régions, dont l’antérieure montre d'abord quelques soies isolées. Plus tard, les appareils ciliaires s’atrophient, et quand ils ont disparu complètement le Jeune animal commence à construire son tube. Ér Protula Risso (Apomatus Phil.). Pas d’opercule. Enveloppes des branchies égales, à base en spirale. Collier grand. Région antérieure très distincte. P. Rudolphi Risso 602 ERRANTES. (P. intestinum Lam.), Méditerranée. P. appendiculata Schm., Jamaïque. Filigra Berk. Branchies formées de chaque côté de quatre filaments barbelés, disposés cercle. Deux ou plusieurs opercules. Soies à crochet à peine visibles. Se reprod par bourgeonnement et scissiparité consécutive à l'extrémité postérieure. T. imp Berk., côtes de Norvège et d'Angleterre. Serpula L. Avec un opereule le plus souvent corné, rarement calcaire, infindiblié ] soutenu au milieu par le pédoncule, et un grand collier cervical. Branchi base plus ou moins circulaire, rarement spiralées S. (Hydroides Gunn., Eupc Phil.) norvegica Gunn., mer du Nord et Méditerranée. Vermilia Lam., Opercule. forme de gland, calcaire, à pédoncule non inséré au milieu. V. infundibulum -Pomatoceros Phil. Upercule plan surmonté d’appendices cornés, à pédoncule no séré dans son milieu, P. triqueter L., Scandinavie. Spirorbis Lam. Oper forme de spatule, attaché au pédicule non point au milieu, mais -sur le dos ments branchiaux en petit nombre. Tube enroulé en forme de cornet de post soudé par un dé ses côtés. Sp. Pagenstecheri Quatref., hermaphrodite. Les se développent dans la cavité du pédicule de lopercule. Cette. Sp. spirillum Océan. Pileolaria Clap. Dents calcaires sur la face libre de lop P: milita Clap., Naples. Dobaes Schm. (C2 ymospira Sav. e. p.). Plusieurs opercules étagés es “uns au: dicule central. P. stellata Abildg., Mers tro cali ee 2. SOUS-ORDRE Nereidae', Errantia. Errantes Le lobe céphalique reste toujours distinct et forme en He temps l’anneau buccal une tête nettement séparée du reste du corps, qui porte L yeux, des tentacules, et le plus souvent aussi des cirres tentaculaires. Le re du corps n’est qu'exceptionnellement partagé en régions distinctes. Le sont plus développés que chez les Tubicoles et servent, avec leurs fa très variés de soies, de rames?. La partie antérieure du pharynx est p et constitue une trompe; elle se divise en plusieurs portions. Tantô munie seulement de papilles et de tubercules, tantôt elle renferme un masticateur très puissant qui apparaît au dehors quand la trompe fai (fig. 551). Les branchies peuvent manquer. Quand elles existent, ce tubes pectinés ou arborescents situés sur les rames dorsales (D orsibrau l 1 Voyez, outre Milne Edwards, Grube, Quatrefages, Claparède, Malmgren, Kinberg, de. we. Die Borstenwürmer, 1 et IL, Leipzig. 1864 et 1868. — P. Sars, Bidrag til Kundskab om ( tianfjordens fauna, Christiania, 1873. — v. Marenzeller, Zur Kenntniss der Adriatisc. _ liden. Wiener Sitzungsber, 1874 et 1875. — A. Marion et N. Robretzky, Études sur _ du golfe de Marseille. Ann. Sc. nat., 6 sér., t. II, 1875. ? Les pieds des Annélides, quand ils sont bien développés, sont formés de deux partit rames, et situées au-dessus l’une de l’autre. Chacune d’elles se compose d’un mamelon percé à son extrémité d’un orifice, qui donne passage à des soies, et d’un appendice tentaculil ou cirre. Le cirre supérieur ou dorsal est placé au-dessus de la rame dorsale, et le rieur ou véntral au bas de la rame ventrale. Quand les deux rames existent, qu’ écartées l’une de l’autre ou qu'elles soient rapprochées ou même confondues par leur une étendue plus ou moins grande, on dit que le pied est biramé ; il est uniramé, lorsqu qu’une seule rame. Enfin il s’ajoute souvent aux pieds des branchies de forme très variées, plantées en: as Ja base de la rame dorsale. ER sé (Trad) sf : ERRANTES. 603 Les Néréides sont carnassières (Rapacia) et nagent librement dans la mer. Par- Mois aussi elles habitent temporairement des tubes membraneux très minces. Leur mode de vie libre entraine nécessairement un plus grand développement des organes des sens, que chez les Tubicoles. Ces organes sont principalement représentés par des yeux céphaliques, qui existent assez “ énéralement au nombre de deux ou davantage, et ren- _ ferment dans du pigment d'ordinaire des sphères ré- _ fringentes. Le mieux organisé de tous est le grand œil . des Alciopa!. Krohn avait déjà constaté que, derrière la lentille globuleuse, un corps vitré très développé rem- plit le globe de l'œil et qu'il existe une rétine très LS CPE ee compliquée, dont les fibres sont terminées par des bâ- en dessus et très grossies tonnets formant une mosaïque tournée vers le corps be res Le 4 vitré. Suivant R. Greeff, qui a étudié récemment avec P, palpes; Fc, cirres tenta- soin l'œil de ces animaux, sa paroi est formée par les as couches de la paroi du corps, et se compose par suite, outre de la cuticule et “dé la couche épithéliale, d'une charpente de tissu conjonetif, d'une couche mus- culaire annulaire et d'une membrane qui correspond à la membrane tapissant la “cavité viscérale. La rétine épaisse, étendue en forme de coupe sur la paroi de l'œil, laisse reconnaitre quatre couches, la couche externe des fibres du nerf optique, une couche de trabécules nucléée, la couche de pigment et la couche des bâtonnets disposés en mosaique. Ces derniers, dont l'extrémité renflée en . Massue est tournée vers le corps vitré, renferment dans leur axe un mince fila- ment. La couche pigmentaire se continue en avant, et constitue un iris en avant “du cristallin. Il existe parfois aussi des organes auditifs. Chez l'Alciope ce sont deux vésicules ovales renfermant des otolithes, situées à côté des yeux. On con- Sidère comme des organes du goût, des organes en forme de massue, situés dans Lépithélium de la paroi pharyngienne. … 1: Fax, Apmroprrmar®. Les anneaux portent sur les rames dorsales de larges écailles (élytres) et des cirres dorsaux, le plus souvent alternes. Parfois ces appendices peuvent manquer. Lobe céphalique avec des yeux, avec un tentacule frontal impair et le plus souvent deux tentacules frontaux et latéraux, auxquels s'ajoutent encore deux autres gros tentacules latéraux inférieurs (palpes Kinb.). Au-dessous du lobe céphalique, en avant de la bouche, parfois un tubercule facial. Trompe cylindrique protractile avec deux mâchoires supérieures et deux inférieures. Un épithélium vibratile revêt le péritoine et met en mouvement le sang transparent, qui remplit la cavité viscérale, quand le système vasculaire fait défaut. Pas de branchies, excepté chez les Sigalion et les formes voisines. Quelques-unes, telles que les Hermione et les Aphrodite, montrent des mouve- ments respiratoires qui entretiennent un courant d’eau sous les élytres. Les larves (cé- phalatroques) sont dépourvues de couronne anale de cils, mais possèdent derrière le bourrelet véliforme un appendice épais cilié, à l'extrémité duquel est située la bouche. LA, Krohn, Zoologische und anatomische Bemerkungen über Alciopiden. Archi j Naturg., 1845. — R. Greeff, Ueber das Auge der Alciopiden. Ein Bertrag zur Kenntniss des Baues der Retina, Marburg, 1876. : * B. Grube, Bemerkungen über die Familie der Aphroditeen. Jahresber. der Schlesischen Ge- sellsch., 1874 et 1875. 604 1, . choires non dentelées ou avec une seule dent. Tentacules latéraux, inséré Gastrolepidia Schm. Les rames ventrales ne portent pas d'élytres. Pa à Hemilepidia Schm. Semblable aux Polynoe. La partie antérieure, ‘du corps me 3 Sous-FAm. Acoetinae. Les anneaux portant des élytres alternent régulièrement 4. Sous-Fan. Sigalioninae. La partie antérieure du corps porte alternativen ERRANTES. Sous-Fax. Hermioninae. Entre les anneaux qui portent les élytres s’intercalen anneau et dans la partie postérieure du corps deux anneaux avec des cirm bien ici toutes les élytres manquent. Lobe céphalique arrondi, Pas de ten frontaux latéraux. Tubercule facial au-dessous du tentacule frontal impair, les palpes très développés. Élytres recouvertes souvent d’un feutrage dep Aphrodite L. Dos avec un feutrage de poils. Yeux sessiles. Soies nombreuses su rames ventrales. À. aculeata L. (Hystrix marine Redi), Océan Atlantique et Méd ranée. À. longicornis Kinb. A. australis Baird, Fort Lincoln. Hermione Blain». ( nice Kinb.). Feutrage de poils absent ou peu développé. Yeux pédicellés. Pieds de soies en hameçon. H. hystrix. Quatr., mer du Nord et Méditerranée. H. genia Clap.) chrysocoma, Clap., côtes du sud de l’Europe. Aphrogenia ah DuEan De » cules frontaus latéraux, avec ou sans tubercule facial. Quatre yeux sessiles : dents sur le pharynx. La plupart vivent en parasites sur des espèces anim terminées. d'eesiel Kinb. Deux emaeuies, Au plus 29 segments et 13 p ir taculaires sur chaque pied de la première paire. Rames dorsales et: ven munies de soies simples. I. muricata Sav., mer Rouge. I. ovata Kinb Trois tentacules. Corps allongé avec des segments beaucoup plus # (Harmothoe) areolata Gr. Vit dans les tubes de la Terebella nebulosa et des Ch terus. P. cirrata Kinb. (imbricata L.), mer du Nord. P. Malhngreni ne tubes du Chaelopterus insignis. P. Spinifera Ehl., Adriatique et Méditerre (Antinoe) Sarsii Kinb., mer Baltique. P. (Acholoe) astericola Delle, Ch., avec un tème circulatoire formé d’un tronc dorsal et d'un tronc ventral. Leach. Tentacules latéraux sur le bord antérieur du lobe céphalique. 19 à res d’'élytres qui recouvrent complètement le dos. L. squamatus L., mer du N clavus Mont., Océan, Méditerranée. L. striatus Kinb., Australie !! ete. Hem Kinb. Les tentacules latéraux naissent au-dessous de ja Vase du tentacule pellucidum Ehl., Adriatique et Méditerranée. alternant avec des cirres. G. clavigera Schm., Ceylan. des élytres. Cirres dorsaux à tous les segments. toute la longueur du corps avec des anneaux portant des cirres dorsaux. C Cot allongé avec deux yeux pédonculés et pas de tubercule facial: Tentacule impair et deux latéraux. Deux longs et forts palpes. Acoeles Aud. Edw. Les plates recouvrent le dos tout entier comme des tuiles. 4. Pleei Aud Antilles. Eupompe, Kinb. diffèrent des Acoetes par ce que les élytres antéri les élytres postérieures laissent libre le milieu du dos. Æ. Grubei Kinb. Po Renier. Les élytres restent petites et ne se recouvrent pas. 2: nc 4 cirres tentaculaires. P. mazxillosus Ranz., Naples. Bel 6 I mm pp 5745 élytres et des cirres; la partie postérieure des élytres à tous les anneaux sans appendices dorsaux. Pas de tubercule facial. Sigalion Aud. Edw. Des h Deux tentacules très petits sur le bord frontal. S. squamatum Delle Ch. élytre en nerfs. S. Mathildae Aud. Edw., Méditerranée. Sthenelais Kinb. Des Les élytres recouvrent le dos. Un seul tentacule avee deux lobes à la base. S. Kinb., Valparalso. S. Audouini Quatref., Manche. S. limicola Ehl., ERRANTES. 605 S. dendrolepis, leiolepis, fuliginosa Clap., Naples. Psammolyce Kinb. Lobe céphalique allongé à la base du tentacule frontal impair, pas de lobes latéraux. Élytres laissant libre le milieu du dos. P. flava Kinb., Rio. P. arenosa Delle Ch., Naples, Conconia Schm. Branchies (cirres dorsaux) à tous les segments. Pholoe Johnst. Corps allongé ovale. Pas de branchies. Cirres inférieurs bien développés. Tentacule frontal impair, deux palpes et deux paires de tentacules sur la tête. Ph, minula Fabr., P. baltica : Oerst., mer du Nord. P. synophthalmica Ulap., Adriatique et Méditerranée. 5. SousFan. Polylepinae. Des élytres sur tous les anneaux du corps. Pas de cirres dorsaux. Lepidopleurus Clap. Pas de tentacules frontaux latéraux, l'alpes longs. Pas . de papilles. Les élytres laissent libre le milieu du dos. Pelogenia Schm. Des papilles disposées par groupes sur le dos et sur le ventre. 2. Fam. Pazmyrinae. Lobe céphalique nettement distinct avec des tentacules. Des cirres tentaculaires sur l'anneau buccal. Pas d'élytres. Sur le dos de tous les anneaux des soies larges et disposées en éventail. "Chrysopelalum Ehl. (Palmyropsis). Corps court, large, composé d’un petit nombre d'anneaux. Lobe céphalique avec 4 yeux, un tentacule impair court, deux longs tentacules latéraux et deux palpes. Quatre cirres dorsaux à tous les segments. Rames au-dessous dela rangée de soies larges et plates, seulement avec un faisceau de soies. Ch. fragile Ehl. (Palmyropsis Evelinae Clap., Naples), Quarnero. Palmyra Sav. F DA 5. Fam. Ampaiomipar. Vers à corps lourd avec un petit nombre d’anneaux tous semblables. Lobe céphalique peu distinct ou représenté sur la face dorsale par une ca- roncule, qui s'étend sur plusieurs anneaux. Ordinairement trois tentacules et deux palpes. Une ou deux paires d’yeux. Bouche tout à fait ventrale. Trompe bien développée dépourvue de dents. Branchies en houppes ou arborescentes, sur tous les anneaux à _ l'exception des antérieurs. Espèces presque toutes tropicales. … 1: Sous-Fax. Amphinominae. Caroncule et deux troncs branchiaux sur chaque anneau. =. Amphinome Blainv. (Pleione Sav.). Quatre yeux. Branchies en houppes ou arbores- . ceutes, qui naissent sur les rames supérieures. Un cirre dorsal. Soies ventrales en crochet peu nombreuses. À. rostrata Pall. (A vagans Sav.). Hermodice et Eurythoe … s’en distinguent à peine génériquement. Hermodice Kinb. Grandeur plus considérable …. du lobe céphalique et de la caroncule munie d’appendices lobés. Soies ventrales . capillaires dentelées à leur sommet. Æ. carunculala Pallas, Indes. H. striata Kinb., … Eurythoe Kinb. Lobe céphalique grand, caroncule petite avec des lobes peu consi- … dérables. Soies ventrales bifides. À. syriaca Kinb. Notopygos Gr. Quatre yeux. Bran- - chies en houppes situées à l'extrémité des rames supérieures. Soies dorsales bifides. ” Anus dorsal, éloigné de l'extrémité postérieure. N. crinila Gr. Ste-Hélène. N. (Lirione ” Kinb:) splendens Kinb., Tahiti. Chloeia Sav. Ch. flava Pall. (Ch. capillata Sav.), Indes. Ch. candida Kinb., Indes. 2. Sous-Fam. Euphrosyninae. Une caroncule, de nombreux troncs branchiaux. Euphrosyne Sas. Caroncule comprimée latéralement sur la ligne médiane de l'anneau antérieur. Un ou plusieurs appendices tentaculaires. Des soies sur les parties laté- rales du dos, un bouquet de soies sur la face ventrale. Svies bifurquées. Deux ou trois paires de cirres sur chaque anneau. E. foliosa Aud. Edw., Manche. E. medi- terranea Gr. (Lophonota Audouini Costa). E. capensis Kinb. E. laureata Sav., mer Rouge. £. borealis Oerst., etc. 3. Sous-Fam. Hipponoinae. Pas de caroncule. Hipponoe Aud. Edw. Lobe céphalique _ petit. Un tentacule impair au bord postérieur du lobe céphalique. Tentacules latéraux et palpes. H. Gaudichaudi Aud. Edw., Port Jackson. Spinther Johnst. Le tentacule impair court. Pas de cirres. Sp. oniscoides Johnst., Irlande. Sp. arcticus (Oniscoso- ma) Sars., Norvège. Sp. miniaceus Gr., Trieste. Le genre Aristenia Sav. est aussi dépourvu de caroncule. Branchies pectinées. | 606 ERRANTES. 4, Fam. Eunrainae. Corps allongé, composé de nombreux anneaux. Lobe céph très distinct et saillant, sans appendices ou avec des tentacules et des palpes; souvent avec des yeux. Le. premier ou les deux premiers anneaux dépourvus de mais ordinairement avec des cirres. Pieds uniramés, rarement biramés, porta cirres ventraux et dorsaux et des branchies. Le plus souvent quatre cirres au- de l'anus. Une mâchoire supérieure composée de plusieurs pièces el une mâchoire in formée de deux lamelles sont situées dans une poche rattachée au-dessous du phary larves sont tantôt atroques, sphériques, uniformément ciliées, avec une longue to cils au pôle antérieur et deux yeux, tantôt polytroques, et les cercles ciliés devie plus nombreux à mesure que les anneaux augmentent. En général l'organis l'animal sexué apparaît de très bonne heure. Il y a aussi des formes (Ophryotr conservent à l’état sexué les cercles ciliaires des auneaux, c'est-à-dire présen caractères larvaires. Plusieurs peuvent construire des tubes. Ya _4. Sous-Fan. Staurocephalinae. Lobe céphalique avec. deux tentacules supérieul culés et deux inférieurs latéraux. Pieds biramés avec deux sortes de soies. supérieure formée de deux rangées de pièces dentelées. Pas de branchies. : phalus Gr. (Anisoceras Gr., Prionognathus Kef.), 4 yeux, 2 anneaux san Rame supérieure avec des soies simples déntelées, rame inférieu composées. Cirres dorsaux inarticulés, cirres ventraux portés sur Ja, rieure. Anneau anal avec deux cirres courts et deux longs. Les espèc tentacules articulés sont plus courts que le lobe CPR sont Oerst. St. ciliatus Kef., Manche. 9, Sous-Fam. Lysaretinae. Les pièces composant la méchioiré tie a les unes derrière les autres et sont plus où moins uniformes. Pieds uniram: une seule sorte de soies. Branchies foliacées, correspondant aux cirres do tous les anneaux. Halla Ach. Costa. Lobe céphalique libre, avec’ deux yeux. Premier et deuxième anneau sans rames. Rames bilabié rieure est plus grande que la supérieure. Des soies simples. dire, sup avec deux longues pièces basilaires et cinq paires de pièces disse mblables de A gauche quatre, à droite trois rames; cirres dorsaux foliacés, H. La ysidice) parthenopeia Delle Ch., Naples, Lysarete Pranliente Kinb. r Danymene Kinb. Lobe céphalique - libre avec trois courts ns ans avec deux longues pièces basilaires et six paires de pièces." Oeone Say. rs HR set 3. Sous-Fan. Lumbriconereinae. Ni branchies, ni circés et en général Se non plus. Arabella Gr. Lobe céphalique nu. Deux añneaux sans ramès. Rames biées avec une lèvre plus longue située en bas et en arrière. Cirre dorsal dimer taire. Mâchoire supérieure avec deux longues pièces basilaires et quatre es € pièces, celles de la deuxième paire diffèrent des autres. 4: _quadristr iala, terranée. Lumbriconereis Blainv. Lobe céphalique conique sans tentacules, avec des bourrelets cervicaux. Deux anneaux dépourvus de-rames® Ram prolongements en forme de lèvre, des soies simples et composées, dans anneaux avec des soies à crochet. Les deux moitiés de la mâchoire semblables, L. Nardonis Gr., mer Adriatique. L. breviceps Ehl., Naples’, 0. F. Müll., Mers septentrionales, etc. Lysidice Sav. Lobe céphalique av tentacules et deux palpes. Deux anneaux sans rames. Rames avec des cirres d et ventraux, des soies simples et composées. Moitiés de la mâchoire s formées d’un nombre inégal de pièces. N.-oculata Ehl., Quarnero. | 4. Sous-Fam. Eunicinae. Cinq tentacules au bord postérieur du lobe céphatiqi 2. branchies. Les deux moitiés de la mâchoire supérieure sont formées d'un. égal de pièces, une de plus à gauche qu’à droite. Diopatra Aud. Edw. Cinq postérieurs, deux antérieurs et deux’ palpes. Un anneau dépourvu de deux cirres tentaculaires. Branchies simples ou composées et alors avec s ERRANTES. 607 ments disposés en spirale autour d’une tige centrale. D. Baeri Gr. D. neapolitana Delle Ch., Naples. Onuphis Aud. Edw. Eunice Cuv. Lobe céphalique avec cinq tenta- cules et deux palpes. Deux anneaux dépourvus de rames, le premier avec des . cirres tentaculaires. Rames avec un cirre ventral et un cirre dorsal, un faisceau - supérieur de soies simples et un faisceau inférieur de soies composées, avec des … branchies filiformes ou pectinées. Æ. viltata Delle Ch., Naples. E. norvegica L., Mer du Nord. £. aphroditois Pall. (gigantea Sav.), Sidney. E. Harassii Aud. Edw. … Æ. torquata Gr., Océan et Méditerranée. E. siciliensis Gr. (adrialica Schm.), Méditer- _ranée. Marphysa Quatref. Se distingue des Eunices par l'absence de cirres tenta- culaires. M. sanguinea Mont., mers d'Europe. Nicidion Kinb. Diffère des Eunices seulement par l'absence de branchies. N. longicirrata Kinb., mer Rouge. _ 5. Fam. Neremas (Lycoridae)'. Corps allongé formé de nombreux anneaux. Lobe céphalique distinet avec 2 tentacules, 2 palpes et 4 yeux. Premier anneau dépourvu de rames avec deux paires de cirres tentaculaires de chaque côté. Pieds unis ou biramés avec des cirres dorsaux et ventraux et des soies composées. Deux cirres au-dessous de l'anus. frompe toujours munie de deux mâchoires. Tube de la trompe biarticulé. _ Lycastis Aud. Edw. Pieds avec deux touffes de soie, mais à rames non séparées, dépourvus de languette (branchiale accessoire). Trompe sans paragnathes. L. brevicornis Aud: Edw., côtes occidentales de France. Dendronereis Peters. Pieds biramés sans lan- guette. Lobe céphalique profondément échancré en avant. Cirres dorsaux des pieds de | ri moyenne pinnatifides. Trompe sans denticules. D. arborifera Pet. … Mereis Cuv. Pieds biramés avec deux languettes supérieures et une inférieure, avec des cixres dorsaux et ventraux simples. Trompe d’ordinaire avec des paragnathes et des papilles. Divisé par Kinberg et Malmgren en plusieurs genres. Ehlers au contraire y réunit les deux genres Nereilepas et Heleronereis et distingue des formes atoques et épito- . N. (Leontis) coccinea Delle Ch., Naples. N. Dumer rilii Aud. Edw., Méditerranée, de France et d'Angleterre, avec l'Heteronereis fucicola Oerst. qui lui appartient. N. | eultrifera Gr. Méditerranée. N. (Ceratonereis) guttata Clap., Naples, etc. Nereilepas Blainv. Sedistingue des Nereis principalement parce que les languettes supérieures des rames _ dorsales sur une grande étendue du corps sont plus longues et plus grandes que les autres. N. fucata Sav. Mer du Nord. N. splendida Gr. (parallelo gramma Clap), N. caudata _Delle Ch., Naples. Les Heteronereis diffèrent des Nereis par la grandeur plus considérable du lobe céphalique et des yeux, ainsi que par le développement anormal de la région pos- _térieure, mais appartiennent cependant avec les Nereilepas et les Nereis au même cycle | Les rames sont extraordinairement développées. Dimorphisme sexuel très t: H. remarquer dans le sexe mâle par leur # F “il grand développement. Rarement elles Fig. 560. — Male de Branchipus stagnalis. — Rg, jouent un rôle dans l'accouplement. Les Cœur ou vaisseau dorsal présentant une paire : s È d’orifices au niveau de chaque segment; D, tube postérieures représentent fréquemment digestif: M, mandibules; Sd, glande du test ; Br, de grosses rames bifides, mais peuvent appendice branchial de la onzième paire de P A pattes; T, testicule. aussi devenir chez les mâles des organes préhensiles, par exemple chez les Branchipus. Chez les Apus, elles s’atro- phient et disparaissent même complètement. Il existe partout une grosse lèvre supérieure et au-dessous deux larges mandibules cornées, dentées, toujours dépourvues de palpes chez les individus adultes, auxquelles font suite deux paires de mâchoires peu développées. On trouve fréquemment aussi une sorte de lèvre inférieure, sous la forme de deux éminences situées derrière les man- _dibules. Les membres, qui sont en général très nombreux, et qui deviennent de plus en plus petits et simples à mesure qu'ils se rapprochent de la partie posté- (n ure du corps, sont des rames doubles, foliacées et lobées. Elles sont à la _ fois des organes accessoires servant à la préhension des aliments et à la respi- ration. Leur portion basilaire courte, munie en général d'un appendice masti- cateur, supporte une longue lamelle, dont le bord interne est divisé en lobes sétigères, et se continue directement avec la branche interne de bifurcation, également multilobée. Le bord externe porte une lamelle branchiale bordée de soies; qui correspond à la branche externe de bifurcation, et près de la base TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDir. 40 5 = & [l ts LOT — 6% PHYLLOPODES. un sac branchial. Les paires de membres antérieurs et parfois tous les membres. | (Leptodora) peuvent aussi se transformer en organes cintre Prébenae et | être dépourvus d’appendices branchiaux. *| Le système nerveux des Phyllopodes se compose d'un cerveau et d’une che 1 ventrale, dont les ganglions sont réunis entre eux par des commissures transver- + sales, et qui a par conséquent la forme d'une échelle; les ganglions sont en nombre variable suivant la longueur du corps et le nombre des membres. Le cerveau envoie des nerfs aux antennes antérieures et aux yeux. Ces derniers organes sont tantôt des yeux composés très gros, à cornée lisse, en nombre pair et mobiles sur les côtés de la tête, tantôt des taches oculaires irrégulières ou de petits points en forme d'x. Dans ce dernier cas, chaque aa n'en possède qu'un seul, placé sur le milieu de la tête. té Le tube digestif se compose d'un œsophage étroit et musette d'un est allongé, rarement contourné, à la partie antérieure duquel sont situés deux appendices aveugles ou deux tubes hépatiques multilobés, et d'un intestin proprement dit, qui se termine en arrière par un anus. Très généralement on observe dans ce repli cutané, que l’on doit É comme un test, un organe excréteur replié sur lui-même, appelé glande du test, qui dé- bouche sur la mâchoire postérieure par un orifice particulier. Il ne faut pas confondre avec cette glande du test une autre glande repliée en rosette, la glande antennale, que l'on n’a jusqu'ici observée que pendant la wie larvaire. : Un autre organe commun aux Phyllopodes (souvent atrophié de bonne 84 est la glande cervicale, qui joue le rôle d’organe adhésif. PS > us Il existe partout un appareil circulatoire, formé tantôt d'un cœur écrl anuni de trois ouvertures, deux latérales veineuses et une antérieure artérielle, tantôt d'un vaisseau dorsal divisé en chambres et pourvu de nombreuses paires d'ostioless Le sang suit toujours et d'une manière régulière le même trajet, bien qu'il n'existe 1 point de vaisseaux. La respiration est exercée par la peau, dont la surfacerse « trouve augmentée par l'existence du repli qui constitue le test, et par les rames . lamelleuses. Les appendices branchiaux de ces derniers organes, dans lesquels « du reste le sang: ne circule pas en plus grande abondance que dans l'épaisseur | du test, correspondent par leur position et aussi par leur fonction aux bran- « chies des Décapodes, tandis que les lamelles mobiles et bordées de oies, de même que les appendices homologues des membres des Ostracodes; servent à 5 régler le courant d'eau qui les baigne. Hit ÉTERNIRE un les Phyllopodes ont les sexes séparés. Les mâles et les femelles présen- tent des différences extérieures très marquées, principalement dans la structure de leurs antennes antérieures, plus grandes et plus riches en filaments olfactifs, et dans celle des rames antérieures, qui dans le sexe mâle sont armées de ert chets. En général, les mâles sont plus rares et ne se montrent qu’à certaines épo- ques de l’année. Les femelles des Daphnides peuvent pondre, sans accouplement ni fécondation préalables, des œufs, que l’on appelle œufs d'été, qui se "déx loppént et produisent de nombreuses générations, ne contenant point d' indi il mâles. Chez quelques genres de Branchiopodes la parthénogénèse est la ré par exemple chez les Artemia, Apus productus et cancriformis, dont on ne con le mäle que depuis queiques années, Les femelles portent le plus souvents BRANCHIOPODES. 627 œufs, après la ponte, dans des appendices particuliers, ou dans une sorte de chambre incubatrice située à la face dorsale, sous le test. Les jeunes, qui viennent d'éclore, possèdent déjà la forme de l'animal adulte (Cladocères) ou subissent une métamorphose compliquée ; dans ce cas ils possèdent deux ou trois paires de . membres et sont semblables à des Nauplius. _ Quelques Phyllopodes habitent la mer, mais le plus grand nombre vit dans les . eaux douces stagnantes. Les formations géologiques antérieures à l'époque actuelle 4 renferment des Crustacés, remarquables par leur grosseur, que l’on a rapportés en partie, il est vrai sans preuves suffisantes, à l'ordre des Phyllopodes. 4. SOUS-ORDRE Branchiopoda'. Branchiopodes 1 F: _ Phyllopodes de grande taille, à corps nellement segmenté, entourés 1 en général par une carapace, tantôt aplatie et en forme de bouclier, tan- . tôt bivalve et comprimée latéralement, munis de dix à quarante paires … de rames foliacées et d'appendices branchiaux bien développés. Les Branchiopodes se distinguent des Cladocères par leur taille plus consi- … dérable, par leur plus grand rombre de membres et par leur organisation _ interne plus compliquée. La forme du corps est très diverse. Les uns (Branchi- … podides) possèdent un corps allongé presque cylindrique et sont entièrement - dépourvus d'un repli cutané dorsal, d’autres (Apusides) sont recouverts d’une … carapace large et aplatie, ayant la forme d'un bouclier, dont le bord postérieur, … profondément échancré, laisse passer l'extrémité postérieure de l'abdomen avec ses articles bifurqués et sétiformes. D'autres encore (Esthérides, Limnadides) possèdent une carapace bivalve, semblable à une coquille de Lamellibranche, "qui enveloppe le corps tout entier. Tous ont deux gros yeux composés, qui peu- ent être situés sur des pédoncules mobiles (Branchipus), et un œil accessoire médian, correspondant à l'œil des Cyclops, ou parfois une simple tache pigmen- simples et articulées et portent de nombreux filaments olfactifs. Les antennes postérieures sont très grandes, excepté chezles Apusides, où elles font complète- ment défaut, et servent de rames. La lèvre supérieure recouvre en partie deux 4 Outre les mémoires déjà cités de Zaddach, Grube, Liévin, Claus, etc., -consultez Brongniart, Mémoire sur le Limnadia. Mém. du Mus. d’hist, nat., vol. VI. — Joly, Recherches 2001, anat., physiol. sur l'Isaura cycladoides. Ann. sc. nat., 2° sér., vol. XVIT, 1842. — A. Kozubowski, Ueber denmännlichen Apus cancriformis. Arch. für Naturg., vol. XXIIT, 1857. — Klunzinger, Peiträge _ ur Kenntniss der Liminadiden, Leitschr. für Wis. Zool., vol. XIV, 1864. — Lereboullet, Observx- » tions sur la génération et le développement de la Limnadie de Hermann. Ann. sc. nat., 5° sér., - vol. V, 1865. — E. Grube, Ueber die Gattungen Estheria und Limnadia und einen neuen Apus, > Archiv für Naturg:, vol. XXXI, 1865. — v. Siebold, Beiträge sur Parthenogenesis der Arthur o> … poden, Leipzig, 1875. — Brauer, Wiener Sitzungsberichte, 1873 et 1874. — C. Claus, Zur Kennt- niss des Baues und der Entwicklung von Branchipus und Apus, elc. Gôltingen, 1873. É Fr. Spangenberg, Zur Kenntniss von Branchipus stagnalis. Leïtschr. für wiss. Zool., t. XXW, 1875. = WI. Schmankewitsch, Zw:Kenniniss des Einflusses der ‘aussern Lebensbedingungen auf dit Organisation der Thriere, Ibid., t. XXIX. taire (Esthérides). Les antennes antérieures, en général courtes, sont partout 628 . : BRANCHIOPODES. puissantes mandibules, auxquelles font suite deux paires de mâchoires, qui sont en général de simples lamelles revêtues de soies. La paire antérieure peut porter … un petit palpe lobé. Sur la deuxième paire s'ouvre, probablement partout, la glande du test. Les pattes sont au nombre de 10 à 40 paires et portent de grands appendices branchiaux. Dans la règle elles ont une tige à cinq lobes sur la bäse | de laquelle peut se rencontrer aussi un appendice masticateur. Les pattes renfer- ment parfois des cellules glandulaires avec un long canalicule excrétete if chipus). Le système nerveux est remarquable par la longueur de la étiiie ve partout en forme d'échelle, et par le riche développement des nerfs sensitifs cutanés, qui aboutissent à des soies tactiles. Les ganglions mandibulaires et les # ganglions maxillaires restent dans la règle séparès et ne se fusionnent pas en « une masse ganglionnaire sous-æsophagienne commune. Les organes sensoriels M frontaux sont très développés et munis de ganglions et d'appendices cuticulaires. Le canal digestif présente deux appendices hépatiques latéraux, quelquefois courts M et simples (Branchipus), mais en général ramifiés et lobés. Le cœur est repré- : _senté par un vaisseau dorsal, allongé, avec de nombreuses paires d'ouvertures latérales. Tantôt il est situé exclusivement dans la partie .antérieure du thorax, tantôt il s'étend dans toute la longueur du thorax et de l'abdomen (Branchipus). | Il existe partout des glandes du test pelotonnées et très développées. Partout « aussi on retrouve très bien conservés des restes de l'organe cervical. … | Les organes génitaux, toujours pairs, situés sur les côtés du canal» digestif, % débouchent en général à la limite du thorax et de l'abdomen. Les orifices M sexuels, représentés chez la femelle par de simples fentes, peuvent offrir chez É le mâle des organes d'accouplement protractiles (Branchipus). Les mâles se « distinguent aussi des femelles par des caractères sexuels accessoires, princi- 4 palement par les crochets de la première ou des deux premières paires de M pattes (Esthérides), ou par la transformation des antennes postérieures en orga= « nes préhensiles (Branchipus). Fréquemment aussi la forme des antennes anté- « rieures, de la tête et de l'abdomen, présente des modifications remarquables « chez les mâles. Ces derniers sont excessivement rares, ils ne paraissent se « + montrer que, sous des conditions déterminées, dans certaines générations, qui « alternent avec des générations se développant par parthénogénèse. Le développe ment des œufs a en général lieu dans une cavité de la femelle, soit dans une 4 poche incubatrice de l’abdomen (Branchipus), soit entre les valves de la cara- M pace, sur les appendices filiformes (Esthérides) ou vésiculaires (Apusides) de certaines paires de pattes (9° à 11°). Ils y subissent une segmentation totale et : éclosent sous la forme de larves Nauplius munies de 3 paires de membres, dont l'antérieure (les futures antennes antérieures) n’est représentée chez les Exthé- rides que par de petits mamelons munis d’une soie, et la paire ei Ê E. les Apus est petite et rudimentaire. F Le développement libre est une métamorphose compliquée unie à de nom breuses nues. Avant qu'on puisse encore découvrir dans le voisinage des. mâchoires l'ébauche de la glande du test, fonctionne la rosette glandu I située à la base de la deuxième paire de pattes (future deuxième paire. tennes). Pendant que, par suite de la croissance de la larve, la portion posti BRANCHIOPODES. 629 rieure du Corps devient conique à sa base, se différencient graduellement les anneaux qui font encore défaut. La région maxillaire, qui fait suite aux mandi- bules, reste courte, et ne montre qu'une segmentation peu marquée ; sur sa face _ dorsale se développe chez l'Apus et les Esthérides le repli cutané qui constitue - le test. À mesure que le développement progresse, aux côtés de l'œil frontal ‘impair se développent les yeux composés latéraux, dont les ébauches se ren- _ Gontrent sur la ligne médiane (Esthérides), ou restent séparës ou même peuvent Gtre supportés sur des portions latérales mobiles de la tête, qui s2 disposent en forme de pédoncule (Branchipus). L'organe cervical se montre de bonne heure sur le dos ; c'est d'abord un bourrelet scutiforme, qui chez l'animal adulte con- stitue un petit bouclier cervical sur la partie antérieure de la tête. Chez les Limnadia il devient très saillant en avant et forme un appareil adhésif. Pendant ce temps, la partie postérieure du corps s'est allongée, et il s’y est développé une bandelette ventrale composée d'une large bande mésodérmique et d'un ren- flement ectodermique médian; cette bandelette se divise, et chacun des seg- ments primitifs ainsi formés présente l'ébauche d’une paire de membres et d’un ganglion. Sur le dos, le cœur prend naissance aux dépens d’une double ébauche qui, à gauche et à droite, sur le bourrelet marginal de la bande mésodermique, se divise transversalement au niveau des segments. Plus tard, les appendices - locomoteurs des mandibules disparaissent et les membres de la deuxième paire - revêtent une conformation différente dans les diverses familles. Les Branchiopodes sont presque exclusivement des animaux d'eau douce, que _ l'on rencontre surtout dans les mares peu profondes. Quelques espèces, telles . que l'Arfemia salina, ont été trouvées dans l'eau salée. Un fait remarquable, ce - sont les changements que les variations dans le degré de salure de l’eau amènent dans les dimensions du corps et la conformation des membres. D'après Schman- kiewitz!, quand le degré de salure est très élevé, l'Artemia salina présente un plus grand développement de la surface branchiale, tandis que les lobes caudaux Satrophient et que le corps devient plus petit, c’est-à-dire qu’il revêt les ca- ractères de lArtemia Muhlhausenii. Inversement, lorsque le degré de salure _est faible, il revêt les caractères des Branchipus ; en effet, le long anneau (der- _ nier) eaudal se divise en deux courts anneaux, et l'abdomen est ainsi formé de neuf anneaux, en même temps que la longueur des lobes caudaux et que le nombre des soies augmente. Enfin il faut mentionner aussi leur présence acci- dentelle dans des localités déterminées, dans lesquelles, comme c'est le cas pour les Artemia, les Apus, les Branchipus, ete., ils disparaissent pendant des années, pour reparaître brusquement après des inondations et des pluies torrentielles. Ce phénomène s'explique par la propriété que possèdent leurs œufs de résister à une sécheresse prolongée. Il en est de même pour les Cyclopides, les Cladocères, les Rotifères, etc. Les Branchiopodes ont aussi été très répandus dans les périodes géologiques antérieures à l'ère actuelle. Si l’on connaît des espèces d’Estheria actuellement vivantes dans toutes les parties du monde, on rencontre aussi déjà à l'époque dévonienne, dans presque toutes les formations, des carapaces bivalves ayant 4 Voyez : Leitschrift für wissensch. Zoologie. Supplément au t. XXV, 1875. 630 . BRANCHIOPODES. appartenu à des Esthérides, par exemple à l'Estheria (?) membranacea dans le : vieux grès rouge d'Angleterre, à l'Estheria (Posydonomya) minuta dans le Keuper d'Allemagne. Se Les Hymenocaris de l’époque paléozoïque, qui comptent parmi les plus anciens fossiles, ainsi que les genres Peltocaris, Ceratiocaris, Dictyocaris, Dithyrocaris et Arges appartenant en partie aux formations siluriennes, en partie aux formations carbonifères, sont-ils tous de véritables Phyllopodes ? c’est ce que dans l'état actuel de nos connaissances il est impossible de décider. Par leur forme, ils se rappro chent en partie des Apusides, en partie des Nebalia, que l’on a considérés à tot « comme des Phyllopodes. RE 1. Fax. Brancmponmar'. Corps allongé, dépourvu de carapace. Le plus souvent 11 paires de pattes foliacées. Abdomen allongé, cylindrique, multi-articulé, terminé par. deux lamelles bifurquées. Tète nettement distincte, portant des yeux latéraux, mobiles, longuement pédiculés. Antennes antérieures sétiformes, antennes postérieures formées par de petites lamelles recourbées vers le bas, chez le mâle par de puissants crochets des- tinés à saisir et à fixer la femelle. Canal digestif avec deux tubes aveugles au lieu defoie. Cœur très long, divisé en plusieurs chambres, occupant toute la longueur du corps. Dans les deux sexesles deux premiers anneaux abdominaux s’élargissent sur la face ventrale et forment un bourrelet génital, qui fait fortement saillie et qui porte les orifices sexuels. Les testicules et les ovaires constituent deux cordons céllulaires situés de chaque côté du tube digestif dans les anneaux antérieurs de l'abdomen; ils s'étendent en avant jusque dans le dernier anneau thoracique, où ils se recourbent pour se continuer avec les ca naux vecteurs. Chez la femelle, les deux oviductes se réunissent en une sorte d'utérus dans l'anneau génital renflé en forme de sac. L'utérus se continue avec un court Yagin formé par invagination, De chaque côté de l'utérus on trouve encore un cordon glan- dulaire brunâtre moniliforme et composé de nombreuses cellules glandulaires, globu leuses, réunies par des canaux excréteurs étroits (chacun de ceux-ci est formé par une cellule). La sécrétion de ces glandes s'écoule dans l'utérus chaque fois qu'un œuf est, pondu, et, se durcissant autour des œufs, leur constitue une coque brune: Chez le mâle les deux conduits déférents musculeux restent séparés, présentent des vésicules sémi= nales volumineuses et-débouchent dans de petites saillies génitales protractiles, que Von doit considérer comme des organes d'accouplement. Le développement, qui débute par une segmentation totale du vitellus, a lieu le plus souvent dans l'utérus. Les larves, | immédiatement après l'éclosion, ont la forme de Nauplius, sont munies de 5 paires de. membres et subissent une métamorphose compliquée. ue LOUE Branchipus Schäff. (Chirocephalus Prév.). Antennes préhensiles du mâle munies à la base d’un appendice en forme de tenaille et souvent d’appendices digités. Abdomen à 9 articles avec de longues lamelles terminales portant des soies sur les bords: B: pisci- formis Schälf. (B. stagnalis L.) dans les mares en Allemagne avec l'Apus cancriformis. B. diaphanus Prév., France. B. Josephinae Gr., Dorpat. Arfemia Leach. Antennes pré- ë hensiles du mäle dépourvues d’appendices à la base. Abdomen avec les appendices termi= naux courts, munis de soies seulement à l'extrémité, à 8 articles; tantôt pondent des œufs à coque dure, tantôt sont vivipares. À. salina L., dans les marais salants à Trieste, Mont- pellier, Cagliari et Lymington. A. Mulhausenii Fisch. v. Waldh., Crimée. Polyartemia Fisch. Avec 19 paires de membres et seulement 3 ou 4 anneaux qui n’en portent pas. P. forci-. pala Fisch., dans les flaques d’eau à Tundra. | 2. Fam. APusIDAr?. Corps recouvert d’un bouclier dorsal aplati et légèrement bombé, soudé 1 Voyez: Schäffer, Grube, Leydig, Claus, Spangenberg, loc. cit. et Nitsche, Ueber die Ges-= chlechtsorgane von Branchipus Grubei. leits. für wiss. Zool. Supplément au + ES Brauer, Beiträge zur Kenntniss der Phyllopoden, Sitzungsber. der K. Akad. der Wiss. Wien, 18 É 2 Voyez Schätfer, Zaddach, Claus, v. Siebold, loc. cit. et Kosubowsky, Archiv für Naturgesch BRANCHIOPODES. _ 631 avec la tête et les premiers anneaux thoraciques. Sur le bouclier sont situés les yeux composés, et en avant d’eux l'œil simple. Les antennes antérieures sont de courts filaments bi-articulés ; les postérieures, qui constituent chez la larve une forte rame à deux bran- _ ches, font complètement défaut. Appendices gastriques très développés. Cœur ne dépas- - sant pas la moitié antérieure du thorax. 30 à 40 paires de pattes, dont l'antérieure se termine par 3 longs fouets. La 11° paire porte chez la femelle une capsule bivalve, ovifère, formée par l'appendice branchial externe et par a rame transformés. C’est sur l'anneau qui porte cette même paire de pattes qu'est située l'ouverture sexuelle, Les anneaux postérieurs de l’abdomen, terminés par deux longs filaments caudaux, ne présentent - aucun membre. Les mâles, qui sont très rares, et qui ont été découverts par Kozubowski, - sont reconnaissables en ce que leur onzième paire de pattes est conformée normalement et, suivant Brauer, un anneau dépourvu de membres de plus que la femelle. Les larves Nauplius sont encore dépourvues de bouclier dorsal. Ils vivent avec les Branchipus dans les flaques d’eau douce; et quand celles-ci viennent à être desséchées, ils disparaissent __ pour se montrer en grandes masses après des inondations ou des pluies abondantes. Ce phénomène remarquable s'explique par la propriété que possèdent les œufs de rester très longtemps dans la vase desséchée tout en conservant la faculté de se développer. Des observations répétées ont même prouvé que les œufs ne se développent le plus souvent qu'après avoir été soumis, pendant un certain temps, à la sécheresse. Un fait intéressant est l'apparition de génération se reproduisant par parthénogénèse (thélylokie). _ Apus Schäff. Caractères de la famille. À cancriformis Schäff. Lame terminale de l’abdo- men très courte, Allemagne. À. sudanicus Br., A. dispar Br., espèces africaines. A. (Lepr- durus) productus L. Lame de l'abdomen très large, élargie vers le bout (Schäffer). A. gla- _ cialis Kr., Groënland. A. longicauda Le Conte, Amérique du Nord. 3. Fan. Esraermas. Corps entièrement enveloppé par une carapace chitineuses bivalve, Tête séparée par un sillon, différente dans les deux sexes. Les yeux composés sont rap- Prochés sur la ligne médiane. Antennes antérieures multi-articulées, antennes postérieures d'ordinaire puissantes et biramées. Nombre des paires de pattes variant entre 10 et 27. La première ou les deux premières paires sont armées de crochets chez le mâle. L’abdomen “est dépourvu de pattes ; son anneau postérieur porte deux soies dorsales plumeuses, derrière lesquelles il se divise en deux lamelles verticales munies de crochets. Le cœur est situé dans la partie antérieure de la région céphalothoracique. Les larves n'ont pas encore de carapace, cependant elles peuvent présenter à sa place une sorte de bouclier dorsal (Lymnetis) et ne possèdent que deux paires de membres disposés pour nager, la uxième paire d'antennes et les mandibules, auxquelles il faut ajouter les antennes térieures, sous la forme de mamelons surmontés chacun d’une soie. , _ Limnetis Lovén (Hedessa Liévin). Carapace ovale, plus ou moins sphérique ; antennes antérieures courtes, en massue, bi-articulés. Deuxième paire de mâchoires absente. 10 à 12 paires de membres, la première munie de crochets chez le mâle, 9° et 10° paires portant les œufs chez la femelle. Les larves avec un bouclier large. L. brachyurus 0. Fr. Müll. (Hedessa Sieboldii Liévin), Prusse. L. Gouldii Baird., Canada. L. Wahlbergü Lovén., Port-Natal. Limnadia Brongn. Carapace ovale, très mince, bord dorsal fortement recourbé. Tête avec un organe de fixation cupuliforme. Antennes antérieures amincies à leur extrémité, . multi-articulées. 18 à 22 (24 à 26) paires de pattes. 9° à 19° paire portant les œufs. Ab- _ domen non recourbé vers le bas. Larves Nauplius dépourvues de bouclier dorsal. L. Her- manni Brongn. Dans les fossés, à Fontainebleau, Strasbourg, Breslau. L. Antillurum Baird., Saint-Domingue. Limnadella Gir., L. Kilei Gir., Cincinnati. … Estheria Rüpp. (Cyzicus Aud., Isaura Joly). Carapace à bord dorsal légèrement recourbé. Tête avec un gros bec comprimé. Antennes antérieures filiformes, épaissies chez le mâle, dentées, formées de 12-17 articles, 2 paires de mâchoires. 24 (27 ou 28?) paires de membres. Les deux premières paires, chez le mâle, munies de crochets. 9° et 10° paires, t. XXE, 1856. — Fr: Brauer, Beiträge;zur Kennlniss der Phyllopoden. Sitzungsber. der Akad- der Wissensch. Wien, 1872 et 1874. 632 CLADOCÈRES. chez la femelle, portant les œufs. Abdomen fortement recourbé vers le bas. E. cucladolis Joly (E. tetracera Kryn.), Toulouse, Breslau, Hongrie. E. mexicana Cls., E. hotes Rüpp. (E. gubernator Klunz.), Abyssinie. FE, Birchii Baird., Australie, etc. se 2. SOUS-ORDRE Cladocera'. Cladocères Petits Phyllopodes à corps comprimé latéralement, entouré. le souvent, à l'exception de la tête, par un test où carapace bivalve, munis de grandes antennes nalatoires et de quatre à six paires de dt ‘is F. Fig. 561. — Jeune femelle de Daphnia similis. — C, cœur avec l'orifice gauche; Dfcana di tif, L, appendice hépatique; À, anus ; G, cerveau ; 0, œil; Sd, glande du test; Br, chà incubatrice. Vin que les formes jeunes des |[Branchiopodes à test, telles que }les larves des . 4 Outre les ouvrages déjà cités, voyez : H. E. Strauss, Mémorre sur ti Daphnia de la classe des Crustacés. Mém. du Muséum d’hist. nat., vol. Vet VI, 1819, 1820. — Liévin, Die Branchiopoden, der Danziger Gegend. Dantzig, 1848. — Zaddach, Holopedium gibberum. Archiv für Naturg vol. XXI, 1855. — J. Lubbock, An account of the two melhods of reproduction in Daphnia and, of the structure of the cphippiun. Philos. Trans., 1857. — Leydig, Naturgeschichte der Daphn den. Tübingen, 1860. — J. E. Schôdler, Neue Beilräge zur Nalurgeschichte der Cladocer CLADOCÈRES . 633 Esthéries, munies de six paires de pattes, aident puissamment à interpréter. Les antennes antérieures restent en général courtes, non segmentées et se terminent parune houppe de filaments olfactifs ténus; les antennes postérieures sont trans- _ formées en rames bifurquées et munies de nombreuses soies très longues. Les …. deux mandibules et les deux paires de mâchoires, dont la dernière n'existe le . plus souvent qu’à l'état embryonnaire et disparait plus tard complètement, sont suivies de quatre à six paires de membres, qui ne sont pas toutes des rames la- . melleuses, mais qui, dans beaucoup de cas, sont toutes (Polyphémides), ou quel- ques-unes seulement (Daphnides, Lyncéides) cylindriques et servent à l'animal . à marcher et à saisir ; rarement Les appendices branchiaux leur font entièrement » défaut (Polyphémides). La région maxillaire de la tête, sur laquelle le repli du . test prend son origine chez l'embryon, est suivie de quatre à six et, dans le genre Daphnia, de cinq anneaux thoraciques, peu distincts, dont les antérieurs renfer- ment sur le dos le cœur. L'abdomen se recourbe vers le ventre; il porte sur le dos plusieurs éminences et se compose de trois anneaux et du segment terminal anal, muni de rangées de crochets. Ce dernier correspond entièrement au post- abdomen des Esthérides, commence comme lui avec deux soies tactiles dorsales et se termine par deux grands appendices crochus. L'organisation interne est assez simple. Les yeux composés se fusionnent sur la ligne médiane et constituent un grand œil frontal animé de mouvement . vibratoire ; au-dessous se rencontre, à quelques exceptions près (Leptodora), un ocelle simple et impair; ce dernier peut exister seul sans aucune trace du premier (Monospilus) On trouve également dans la région cervicale un organe sensoriel de nature indéterminée sous la forme d'un amas de cellules ganglionnaires. Le front présente encore deux petites cellules ganglionnaires (organe frontal), dont les nerfs viennent du cerveau. Le cerveau est gros et bilobé (fig. 562); la chaine ventrale, d'ordinaire en forme d'échelle, est très ramassée chez les Poly- phémides. Son existence est souvent difficile à démontrer. Les ganglions des mä- choires sont le plus souvent séparés du premier ganglion thoracique. Les nerfs de la seconde paire d'antennes naissent au-dessous de l’œsophage. … L'orifice du canal digestif est situé au-dessous d'une grande lèvre supérieure renfermant des glandes salivaires unicellulaires; il donne entrée dans un œæso- - phage ascendant, très dilatable, qui fait saillie dans l'intestin gastrique. Au commencement de ce dernier se trouvent presque toujours deux cæcums simples que l'on considère comme des tubes hépatiques. Le rectum est court et peut s'élar- * gir beaucoup grâce à l’action de muscles dilatateurs, qui s'insèrent sur lui. Lecœur … Berlin, 1865. — Id., Die Cladoceren des frischen Haffs. Archiv für Naturg., vol. XXXII, 1866. — … G. 0. Sars, Norges Ferskvandskrebsdyr, forste Afsnit. Branchiopoda. 1. Cladocera ctenopoda. _ Christiana, 1865. — 1d., Om en dimorph Udvikling samt generationsvexel hos Leptodora. Ni- . densk. Selsk. Forh., 1873. — Norman and Brady, À monograph of the British Entomostraca 1% belonging to the families Bosminidae, Macrothricidae, Lyncidae. Nat. hist. Trans. of Northumber- Hand and Durham. London, 1867. — Weismann, Ueber Bau und Lebenserscheinungen von Lepto- dora hyalina, Leipzig, 1874, — C. Claus, Die Schalendrüse der Daphnien. Leitschr. für wiss. Zoo!., vol. XXV, 1875. — Id., Zur Kenntniss der Organisation und des feinern Baues der Da- phniden. Ibid., t. XXVIE, 1876. — Id., Zur Kenntniss des Baues und der Organisation der Polyphemiden. Wien, 4877.— A: Weismann, Beiträge sur Kenntniss der Daphnoideen. I-I. _ Leipzig, 1876 et 1877, — B. Héllich, Die Cladoceren Bühmens , Prag. 1877. — Weismann, Bei- … träge sur Nalurgeschichte der Daphnoiden, Leitschr. für wiss. Zool., t. XXXIL. , 654 CLADOCÈRES. est ovale; il présente deux orifices transversaux veineux et un vsifué antérié e artériel. Les contractions sont rhythmiques et très rapides. Les crifices vei | aussi bien que l’orifice artériel, possèdent bc vules, dont le mécanisme dépend de la p des cellules musculaires cardiaques. Less des orifices veineux entourent le bord de la: à la manière d'un bourrelet, et la ferment-e: plètement au moment de la systole, tandis qu valvule de l'orifice antérieur est soulevée et ou ce dernier. Les cellules musculaires rubanées cœur des Daphnides sont disposées en rayon autour de deux centres tendineux, dont 1 ré era mentor Fig. 562. — Partie antérieure du sys- tème nerveux central du Daphnia similis, vue par la face ventrale, — G0', partie supérieure impaire du gan- glion optique avec les nerfs qui se rendent à la rétine; G0, partie paire du ganglion optique; NO, nerf opti- que; N', N', nerfs de l'organe senso- riel cervical; entre les origines de ces fou SA CEE nerfs sont situés les trois nerfs de nètre dans le test, le traverse enddatnt locelle; N4', nerfs des antennes tac- Jranches ascendantes dorsales, et aboutit dans, tiles; K, noyau sphérique ; OK, noyau ovale; SC, commissure œsophagienne; Sinus péricardique. La branche postérieure s ne es rames antennales nés joe sur la face ventrale le long des côtés du du ganglion sous-æsophagien. digestif jusque ps le post-abdomen, hrs du tube digestif dans le sinus péricardique. Partout il existe une glande du test pelotonnée fetéghes dur 2 si mentaire, dans la région maxillaire, et malgré de nombreuses modification détail offrant toujours la même forme fondamentale’. Elle est formée vésicule arrondie et d’un canal vecteur étroit, qui débouche, après avoir. de nombreuses a au-dessus des mâchoires, Et gets considérable; elle a la forme d'un disque semblable à une “io à 1C. M Die Schalendrüse der Daphnien. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXV, 875. CLADOCÈRES. 635 même on l'avait décrite comme ‘telle, la croyant de nature musculaire. En À réalité, c'est une masse aplatie de cellules glandulaires, dont la sécrétion vis- use sert à fixer l'animal sur les corps étrangers. L'appareil adhésique du | crystallina est beaucoup plus compliqué; il existe en effet, outre une de praude cervicale en forme de fer à cheval, une petite paire postérieure Les glandes sexuelles sont situées symétriquement sur les côtes de l'intestin. portion aveugle de l'ovaire sécrète les germes. Sauf chez les Sidides elle est située en arrière et renferme une grande quantité de cellules germinatives, . dont le protoplasma constitue une masse en apparence homogène autour des petits noyaux. Puis vient une partie, dans laquelle les cellules germinatives, dis- tinctes les unes des autres, sont disposées par groupes de quatre, irrégulière- . ment placés à côté les uns des autres, et enfin une troisième partie, que l'on a comme une matrice, dans laquelle les groupes de quatre cellules s les uns à la suite des autres et comme séparés dans des cham- tinctes. Suivant P. E. Müller, dont la découverte a été confirmée de js côtés, une seule cellule dans chaque chambre se transforme en œuf, ’est toujours la troisième cellule (comptée de la partie distale à la partie : ile de l'organe); toutes les autres sont des cellules vitellines qui fournis- » sent à œuf les matériaux nécessaires à son accroissement. Chez les Sida et les _ forme Etes la partie germinative de l'organe est située en avant, et en arrière ve la matrice avec ses chambres. Partout l'ovaire se continue directe- : l'oviduete ; celui-ci débouche à l'extrémité postérieure de la cavité e, en avant de l’appareil de fermeture. La matrice est remplie; avant s’groupes de cellules de la partie germinative de l'ovaire n'y pénètrent, | ainsi qu'après l'expulsion (dans la cavité incubatrice) des œufs mürs, d’un tissu rmé, au moins en partie, de grosses vésicules qui, suivant Weismann, est l’é- ï lium ovarique rempli de sang et concourt à la nutrition de l'œuf. - Dé même que les ovaires, les testicules sont situés sur les côtés du canal digestif t se continuent avec les canaux déférents, qui viennent déboucher sur la face ventrale e, derrière la dernière paire de pattes ou à l'extrémité postérieure du TPS; | parfois sur de petites saillies, quelque peu protractiles. Dans certains cas Daphnella, Latona) ces dernières prennent la forme de véritables organes d'ac- couplement. Que devient le sperme dans l’accouplement , pénètre-t-il directement dans la cavité ineubatrice ou dans la portion terminale de l'oviducte? c’est ce qu'on n’a pu jusqu'ici déterminer. On ne rencontre pas de réceptacles séminaux chez la femelle. Les mâles, plus petits, diffèrent dans leur apparence extérieure des femelles - par l'absence de cavité-ineubatrice, ainsi que par le plus grand développement des organes des sens (grosseur des yeux et des antennes antérieures) ; ils se dis- tinguent aussi par des appendices copulateurs accessoires, espèces de crochets itués sur la paire antérieure des pattes et destinés à fixer la femelle. Au … Prifitemps et en été on ne rencontre d'ordinaire que des individus femelles, _ qui donnent naissance à une série de générations par parthénogénèse (œufs … d'été} Les mâles apparaissent en général en automne ; ils peuvent aussi se mon- rer à toutes les époques de l’année toutes les fois, comme cela a été démontré 656 : CLADOCÈRES . récemment *, que, par suite de modifications du milieu ambiant, les conditio nutrition et les autres conditions biologiques deviennent défavorables. Avant Ie parition des mâles, il semble parfois apparaître des formes hermaphrodite l'organisation est moitié mâle, moitié femelle (W. Kurz). fi A l’époque où il n'existe pas de mâles, c'est-à-dire normalement au prioll et en été, les femelles produisent des œufs d'été, remplis de gouttelettes d et entourés d’une mince membrane vitelline, qui se développent rapidemen une chambre incubatrice située entre le test et la face dorsale du corps. œufs, au bout de quelques jours, donnent naissance à une génération de je Cladocères, qui quittent alors la chambre incubatrice. Le développement. bryonnaire s'accomplit par conséquent dans des conditions excessivement rables, non seulement parce que le vitellus nutritif est très abondant, maï “parce que parfois la cavité incubatrice sécrète, elle aussi, des matériaux n Le vitellus de chaque œuf est formé par le contenu d'une chambre ovaric (quatre cellules), auquel vient s'ajouter, quand l'œuf est très gros (Sida, Da nella), des groupes voisins de quaire celiuies (Weismann). L'excrétion des riaux nutritifs aux dépens du sang de l'individu mère dans la cavité ineubatrie a lieu principalement quand l'œuf, à son entrée dans cette dernière, est encore relativement petit, comme chez les Polyphémides, chez lesquelles ment la cavité incubatrice présente une fermeture hermétique et est transfo une sorte de sac semblable à un utérus, mais encore possède sur sà paroia sorte d'organe nutritif placentaire (Claus, Weisman). Chez les Daphnides, les œufs d'été possèdent déjà une taille considérable quand ils arrivent dan cavité incubatrice très incomplètement close, on n’a observé que dans qj cas (Moina) l'apport secondaire de matériaux nutritifs albuminoïdes, : l'eau laquelle nagent les œufs ou les embryons renfermant des substances albu des. Ce qui prouve péremptoirement que les œufs d'été se reproduisent par thénogénèse, c’est l’absence d'individus mâles à l’époque où se forment ces. ainsi que le fait que dans certaines circonstances (Evadne), les jeunes Clado encore contenus dans la cavité incubatrice, présentent des œufs en voie. . loppement (Claus). Tu À l'époque de l'apparition des mâles, les femelles, sous la mébt inf de conditions peu favorables de nutrition, commencent à produire, sans 1 vention des mâles, des œufs d'hiver. Il est parfaitement certain que deuxième forme d'œufs n'est capable de se développer que lorsque l'ace ment a eu lieu, c'est-à-dire après fécondation. Le nombre de ces œufs à” lations sombres et à coque düre ,que chaque femelle peut produire, est tou: relativement petit; ils se distinguent des œufs d’été par une taille plus € dérable et un vitellus nutritif plus abondant. D'après les recherches fondies de Weismann, chez le Leptodora le contenu d’une deuxième « ovarique est nécessaire pour la formation d'un œuf d'hiver; cette d chambre joue en quelque sorte, vis-à-vis l'œuf en voie de développemen rôle de chambre nutritive. C'est toujours le groupe de cellules le plus a 1 Voyez principalement W. Kurz, Ueber androgyne Missbildung bei Cladoceren. Sitza der Akad, der Wissensch. Wien, 14874. Schmankewitsch, loc. cit. CLADOCÈRES. 657 qui se transforme en chambre nutritive. Dans d'autres cas, l'œuf exige pour se développer un nombre plus considérable de chambres nutritives ; chez les Moina, la cellule-œuf absorbe le contenu de quarante-sept cellules germinatives. Partout ce sont les cellules épithéliales, par l'intermédiaire desquelles s'effectue cette absorption; en effet, elles se gonflent fortement et s'assimilent le protoplasma pour le céder à la cellule-œuf voisine. L'enveloppe protectrice, qui est si caractéristique des œufs qui doivent passer l'hiver, se réduit chez les Polyphémides à une membrane vitelline épaisse pro- duite par durcissement de la couche périphérique plasmatique de l'œuf. Dans d'autres cas cette membrane reste mince et délicate, mais elle s'entoure de la membrane du test, dont l'individu mère se débarrasse (Pasithea). Très fréquem- ment, avant que les œufs n'arrivent dans la cavité incubatrice, la membrane dorsale subit un épaississement particulier désigné sous le nom d'ephippium, qui, en se détachant, constitue une enveloppe protectrice aux œufs d'hiver. Dans des cas rares, chaque éphippium ne renferme qu'un seul œuf (Moina rectirostris); le plus souvent il en contient deux (Daphnia), et chez certaines formes un plus grand nombre encore (Eurycercus lamellatus). Le développement parait débuter par la segmentation du vitellus et la formation d’une cavité de segmentation remplie de vitellus nutritif (Polyphemus). D'autres fois (Leptodora) on constate, comme chez les Insectes, une segmentation superficielle. Ces phénomènes évolutifs ont été bien étudiés par C. Grobben dans l'œuf du Moina rectirostris!. L'œuf . d'été, très petit, de ces Crustacés renferme un vitellus nutritif relativement peu abondant, et qui appartient pour la plus grande partie au pôle végétatif de l'œuf. Au pôle animal se trouve un corps, que l'on considère comme un corpuscule nutritif. La segmentation superficielle de l'œuf est irrégulière. Déjà, après le _ cinquième sillon de segmentation, on remarque sur le côté végétatif une cellule . à contenu grossièrement granulé ; elle représente l'ébauche des cellules géni- . tales. Une autre cellule située derrière la première produit probablement l’ento- . derme, dont l'ébauche se montre plus tard plus nettement. Dans le stade de . blastosphère, tous les feuillets blastodermiques sont visibles et disposés suivant » la symétrie bilatérale, et en même temps sur la face dorsale commence à s'in- - diquer la place de la plaque apicale. Alors les cellules du mésoderme (à cette époque au nombre de 12), qui entourent d'un côté les cellules génitales, com- … mencent à s'enfoncer, et par suite a lieu l’invagination de l'ébauche de l'ento- … derme. A cette phase, comparable à celle de la Gastrula, la plaque apicale est … aussi développée. Plus tard les cellules génitales s'enfoncent à leur tour. Puis . l'embryon est divisé par un étranglement, au-dessous de l'ébauche des antennes, en deux régions, dont la première représente la partie antérieure de la tête. - Au dessous de celle-ci se forme le segment mandibulaire avec la mandibule trans- formée en patte natatoire; c'est à ce moment seulement que les antennes anté- ….rieures commencent à apparaître. L'embryon est alors entré dans la phase de … Nauplius; cependant on n’a pas observé de mue, comme chez les autres Daphnides parvenues au même âge. 1C. Grobben, Die Embryonalentwicklung von Moina rectirostris. Arbeiten aus dem zool. vergl. anatorn. Institut., vol. IV. Wien, 1879. DES - GLADOCÈRES. Derrière les mandibules, se séparent du segment terminal le segment des choires ainsi que ceux du thorax avec leurs membres respectifs. Le sac ent mique devient l'intestin moyen; il se prolonge en effet jusqu'à à l'extrémi térieure du corps. L'œsophage et l'intestin terminal sont produits par l° derme. La bouche est située à la place de la bouche de la Gastrula. La pl apicale donne naissance au ganglion sus-æsophagien, ainsi qu'à la pe rétinienne de l'œil, et se continue, par l'intermédiaire de deux épaississ ectodermiques en forme de cordons, qui sont l'ébauche de la commissure phagienne, avec la chaîne abdominale produite par une invagination mé de l'ectoderme. Au-dessus du ganglion sus-æsophagien, se montre l'œil posé, d’abord pair, qui est surmonté par un repli cutané du dos. L'éba génitale, primitivement simple, se divise en deux parties, droite et gauche Le test apparaît sous la forme d'un double repli tégumentaire dans maxillaire et revêt peu à peu le thorax et l'abdomen. Immédiatement en du point où il prend son origine, naît la glande cervicale aux dépens de derme. L'ébauche du cœur est double ; elle est fournie par le mésoderme, dem que les glandes du test, qui viennent s'ouvrir à la base de la deuxième : Les embryons quittent l'œuf, possédant déjà tous leurs membres et ay: tous les caractères (à l'exception des caractères sexuels) de l'anima n'est qu'exceptionnellement (Leptodora) que les larves éclosent sous de Nauplius, mais déjà avec les rudiments des membres sous la peau, les larves d’Apus. Il est remarquable que cette éclosion précoce ne se voil dans les générations qui proviennent d'œufs d'hiver, qui se distinguent par la persistance à l'état adulte de la tache oculaire impaire. Les Daphnides vivent en grandes masses, dans l’eau ee prineip | tourbillons dans l'eau, à attirer les particules idirrite 1. Fax. Smmas. Tête séparée du reste du corps par un Atranclen très n. Corps mobile et entouré ainsi que les membres par une grande carapace bivals paires de pattes toutes lamelleuses munies de longues soies, disposées à la mani - dents d’un peigne, avec un appendice branchial bien développé. PRES des ant postérieures bi ou tri-articulées. : 2. Sous-Fan. Sidinae. Carapace allongée, sans enveloppe gélatineuse. es rieures dans les deux sexes avec des branches bi ou triarticulées, latérales. cotine Str. Tête à bouclier médiocre et bec aplati. Antennes antéripos. c forme de fouet ; rameau inférieur des antennes postérieures tri-articulé, le : _bi-articulé, à article basilaire prolongé en un appendice sétigère, Le mà des appendices copulateurs à l'abdomen, mais la première paire de pattes pourvue de crochets. L. seligera O. Fr. Müll. Dans les étangs profonds phnella Baird. Tête avec ou sans bec. Antennes antérieures de la femelle, cu tronquées ; Galles du mâle très longues, en forme de fouet, Branche CLADOCERES. 639 rieure des antennes postérieures tri-articulée, la supérieure bi-articulée. Première . paire de pattes chez le mâle munie de crochets. D. brachyura Liév. D. Brandtiana … Kisch. Sida Str. Tête dépourvue de bouclier, mais avec un bec conique et un gros + appareil de fixation dorsal. Antennes de la femelle assez grandes, tronquées, celles _ du mâle très longues. Branche supérieure des antennes postérieures tri-articulée, mn 11) » branche inférieure bi-articulée. Première paire de pattes chez le mâle munie de cro- …. chets. S. cristallina O. Fr. Müll. S. elongata De Geer. Le genre Limnosida G. O. Sars _ esttrès voisin. L. frondosa G. 0. Sars. EN Fan. Daranipas. Tête libre faisant saillie latéralement à la manière d’un toit. » Corps mobile entouré ainsi que les pattes par une grosse carapace bivalve. En général . cinq paires de pattes, en partie seulement lamelleuses, les antérieures plus ou moins . transformées en organes préhensiles. L'une des branches des antennes postérieures tri- articulée, l'autre quadri-articutée. Intestin presque droit. 1 1. Sous-Fam. Daphninae. Antennes antérieures médiocres ou petites. La branche quadri-articulée des antennes postérieures presque toujours avec 4 soies, là branche ti-articulée avec 5 soies. Œil composé très gros. Cinq paires de pattes, la dernière très éloignée de l’avant-dernière. Estomacs avec deux cæcums. Intestin ne décri- vant pas de circonvolution. Les œufs d'hiver entourés d’un éphippium. … Daphnia 0. Fr. Müll. Carapace divisée en losanges, se terminant de chaque côté en . arrière par une épine dentée. Pas de sillon entre la tête et le thorax. Antennes anté- _ rieurés de [a femelle très petites, immobiles, celles du mâle longues avec un fort _ crochet. Corps avec 3 ou 4 appendices dorsaux. Ephippium avec deux œufs. D. pulez . DeGeer. D. longispina O. Fr. Müll. (Hyalodaphnia) Kahlbergensis Schüdl. Simocepha- . lus Schüdl. Carapace taillée en biseau en arrière, sans appendice, obliquement … Striée. Tête recouverte d'un bouclier fortement saillant, prolongé en bec, séparée ‘ee par un sillon du thorax. Antennes antérieures petites, presque semblables dans les F deux sexes. Corps avec deux appendices dorsaux. Première paire de pattes chez le - male dépourvue de fouet et de crochet. Ephippium avec un seul œuf. S. vetulus O0: Fr. Müll. (D. sima Liév.). S. serrulatus Koch. D. Ceriodaphnia Dana. Carapace ovale ou arrondie, divisée en hexagones, sans appendice styliforme. Tête séparée du reste du corps par un sillon profond, sans bec. An- tennes antérieures libres, assez grandes et mobiles, chez le mâle longues et munies d’un fort crochet. Corps seulement avec un appendice dorsal. Première paire de - pattes chez le mâle avec un long appendice. Ephippium avec un seul œuf, C. reticu- … lala Jur. C. quadrangula 0. Fr. Müll. C. rotunda Str. > Moïna Baird. Carapace presque prismatique, réticulée. Tête séparée du reste du corps _ par un léger étranglement, non saillante et non prolongée en forme de bec. Pas de tache oculaire. Antennes antérieures grandes et mobiles avec des soies très longues, chez le mâle avec de petites soies à crochet. Corps avec un petit appendice dorsal - ouen étant dépourvu. Cavité incubatrice formée par un prolongement de la cara- | pace. Anus très éloigné des crochets caudaux. Première paire de pattes chez le mâle avec des griffes puissantes et un fouet. Ephippium avec un seul œuf. M. recti- rostris O. Fr. Müll. M. paradoæa Weism. 2: Sous-Fan. Bosmininae (Lyncodaphninae). Antennes antérieures très grandes, munies de rangées de soies et de dents. La branche quadri-articulée des antennes postérieu- … res porte 5, 4 ou 5 soies, la branche tri-articulée toujours 5. Lèvre supérieure avec . un prolongement médian. Appendice branchial des paires de pattes postérieures très … saillant. L'intestin ne décrit qu'exceplionnellement une circonvolution. Forme du corps semblable à celle des Lynceus. D'ordinaire pas d'Ephippium pour les œufs d'hiver. i _ Macrothri® Baird. Cinq paires de membres. Bec pointu, très éloigné du bord antérieur de la carapace. Carapace à surface réticulée, munie d’épines mobiles sur le bord entral. La branche quadri-articulée des antennes postérieures avec quatre soies, la branche tri-articulée avec une très longue soie plumeuse sur le premier article, 640 CLADOCÈRES. M. rosea Jur. M. laticorns Jur. Drepanothrix Sars. Pasithea Koch. (Lathonura Li Quatre paires de pattes. Les deux branches des antennes postérieures avec. soies plumeuses. P. rectirostris O. Fr. Müll. Bosmina Baird. Six paires de pattes dernière rudimentaire. Antennes antérieures très longues, pluri-articulées, recour: bées, chez la femelle toujours immobiles et soudées à leur base. Poils olfactifs gnés de la pointe. Antennes postérieures petites. Première paire de pattes mâle avec un long fouet et un puissant crochet. B. longir ostris O. Fr. Müll. B. nuta Jur. B. diaphana P. E. Müll. Acanthocercus Schôdl. (Acantholeberis Lillj.). paires de pattes, la dernière rudimentaire. La branche quadriarticulée des ant nes postérieures avec trois soies plumeuses sur l’article terminal. Les soies meuses sur le premier article de la branche tri-articulée très longues. Intestin vant en arrière une circonvolution. À. curvirostris O. Fr. Müll, (A. rigidus Se Dans la tourbe. L’intestin ne présente pas de circonvolution dans le sente 1 1 tus Sars. I. sordidus Liév. RAT 5. Fan. Lyncrmaz'. Tête libre faisant saillie latéralement. Corps mobile, entouré air que les membres par une grosse carapace bivalve. Cinq ou six paires de pattes, en partie seulement lamelleuses. ES antérieures plus ou moins transformées en organes préhensile et dépourvues d’appendices branchiaux. Les deux branches des antennes postérieure tri-articulées. Intestin décrivant des circonvolutions. Eurycercus. Baird. Tête séparée par un étranglement du reste du Corps. Six pa pattes, la dernière paire rudimentaire, l'antérieure chez les mâles dépourvue de croc Œil grand. Estomac présentant en avant deux cæcums. Deux canaux déférents : est situé à l'extrémité de l'abdomen gros et comprimé. E. lamellalus 0. Fe l commun dans les eaux claires. en Lynceus 0. Fr. Müll. Pas d'étranglement en arrière de la tête. Cinq paires def l’antérieure avec des crochets puissants chez les mâles. L’anus est situé près de la k l'abdomen comprimé et très allongé. Un seul canal déférent. Récemment divisé ei sieurs sous-genres. L. (Camptocercus) macrurus O.Fr. Müll., rectirostris Schüdl. L. perus Baird.) leucocephalus Koch. L. (Alona Baird.) quadrangularis 0. Fr. Müll. À. thocercoides Fisch. L. reliculatus Lillj. L. rostratus Koch. S. (Pleurozus Baird.) tru 0. Fr. Müll. L. trigonellus O. Fr. Müll. L. (Chydorus Leach.) sphaericus 0. Fr. Müll. ni bosus Baird. Monospilus G. O. Sars. Carapace composée de nombreuses couches d’acc sement. Tête séparée du reste du corps par un sillon distinct. J'as d'œil cormpogée reste comme dans le genre Lynceus. M. tenuirostris Fisch. Dans la vase. sc 4. Fan. Porypmeminar. Tête arrondie avec des veux très gros. Corps non env -par la carapace, qui sert de chambre incubatrice. Tous les pieds sont articulés et par des griffes. Appendices branchiaux rudimentaires ou absents. Mâchoires atroph immobiles. 4. Sous-Fan. Polypheminae. 4 paires de membres. L'une des branches des an lamelleuses tri-articulée, l’autre quadri-articulée. Abdomen le plus sans petit des soies caudales. Bythotrephes Leyd. Tête séparée du corps par un étranglement. aitathe autél libres. Toutes les paires de membres avec une branche externe rudime une branche interne dentée. Appendice des soies caudales formant un long _B. longimanus Leyd. Lac de Constance. Polyphemus O. Fr. Müll. Se distingue du précédent principalement par la forme lamelleuse de la branche accessoire des pates et par la forme de l’appendice caudal cylindrique, qui porte à son mité les soies caudales. P. pediculus Degeer, lacs de la Suisse, de l'Autricl Scandinavie. ne Evadne Lovén. Une grosse glande cervicale fonctionnant comme organe de 1 W. Kurz, Dodekas neu Cladoceren nebst einer Uebersicht der Cladocerenfauna Büly Me der K. Akad. Wien, 1874. OSTRACODES. 641 Antennes antérieures immobiles. Tête courbée vers le bas et non distincte du reste du corps. Tous les membres avec une branche sétigère, deuxième et troisième paires _avecun appendice denté. ÆE. Nordmanni Lovén, mer du Nord. Podon Lillj (Pleopis … Dana). Diffère des Evadne, en ce que la tête est distincte du reste du corps. P. inter- _ medius Lil. P. polyphemoïdes R. Lkt., mer du Nord. à F 2. Sous-Fam. Leptodorinae. Six paires de pattes simples, presque cylindriques. Les _ deux branches des deux grandes antennes postérieures quadri-articulées. Abdomen très long et cylindrique. Leptodora Lillj. Corps fortement allongé. Téguments de la femelle prolongés en arrière en petites valves, qui recouvrent la chambre incubatrice. Abdomen très long, eylin- drique et articulé. Le post-abdomen est bifurqué. Première paire de pattes avec “une petite branche accessoire interne, sans appendice externe. Les paires suivantes simples. Antennes antérieures très longues chez les mâles. L. hyalina Lillj., dans les lacs. 2. ORDRE OSTRACODA!. OSTRACODES È … Petits Entomostracés d'ordinaire comprimés latéralement avec une - carapace bivalve entourant complètement le corps, sept paires d’appendices * . seulement servant d'antennes, de mâchoires, de pieds pour nager et . ramper; des palpes mandibulaires en forme de pattes et un abdomen BE court. - Le corps de ces petits Crustacés est entièrement renfermé dans une carapace * conchiforme bivalve, chitinisée, ou durcie souvent par des dépôts de calcaire, . et qui a beaucoup de ressemblance avec la coquille des Lamellibranches. Les deux + moitiés de la carapace, qui ne sont pas toujours complètement symétriques, sont — accolées sur la ligne médiane et réunies par un ligament élastique. Un musele . adducteur double, dont les insertions laissent sur chaque valve des impressions, … à une action opposée à celle du ligament. Le tendon commun des deux chefs - du muscle est placé, chez les Cyprides et les Cythérides, sensiblement au milieu du corps et est très caractéristique pour la disposition des organes internes, Aux deux extrémités et le long du côté ventral les bords des valves sont libres. Ils à ue Outre les ouvrages de 0. Fr. Müller, Jurine, Dana, Milne Edwards, Baird, Lilljeborg, Reuss, — Bosquet, Jones, Baird, voyez: H. Strauss-Dürkheim, Mémoire sur les Cypris de la classe des — Crustacés: Mém. du Muséum d'hist. nat., vol. VIE, 4821. — W. Zenker, Monographie der Ostracoden. Archiv für Naturg., vol. XX, 1854. — S. Fischer, Ueber das Genus Cypris und dessen … bei Pelersburg vorkommenden Arten. Mém. prés. Acad. St.-Pétersbourg, vol. VII, 1854. — Id., …Peitrag zur Kenntniss der Ostracoden. Abh. des kônigl. bayr. Acad. der Wiss., München, xl: NII, 1855. —G. 0. Sars, Oversigt at Norges marine Ostracoder. Nid. Selsk. Forh., 1865. — —C Claus, Deber die Organisation der Cypridinen. Leitschr. für wiss. Zool. vol. XV. — Id:, Beiträge ar Kenntniss der Ostracoden. Entwickelungsgeschichte von Cypris. Marburg, 1868. = I:, Neue Beobachtungen über Cypridinen. Leïtschr. f. wiss. Zool., vol. XXII, 1868. — Id., Die Ramilie der Halocypriden. Schriften zool. Inhalts. Wien, 4874. — G. S. Brady, A _Mono- Jraphy of Che recent British Ostracoda. Transact. of the Lin. Soc., vol. XVI — Fr. Müller, Bemerkungen über Cypridina. Jen. Zeitschr., vol. V, 1869. — W. Müller, Beitrag sur Kennt- nisstder: Fortpflansung und der Geschlechtsverhältnisse der Ostracoden nebst Beschreibung einer neuen Species der Gattung Cypris. Leitschr. für die ges. Naturwiss., vol. LIT. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDIT, 41 > à à» dis EEE 642 OSTRACODES. présentent le plus souvent des particularités, parfois ils sont épaissis et mu de soies, ou ponrus de dents, qui s’engrènent les unes dans les autres. Si valves viennent à s'ouvrir, plusieurs paires de membres font saillie au deh A: et font mouvoir l'animal. Le corps ne présente pas de segmentation nette (fig. 563). On y dis une partie antérieure formée de la tête et du thorax et un abdomen très dirigé en bas, qui est composé de deux moitiés latérales, allongées en fo de pied et alors le plus souvent entièrement séparées, ou lamelleuses; et alors soudées dans toute leur étendue ; à leur base sont situées, comme dans le po 1e abdomen des Esthérides et des Cladocères, deux soies dorsales (Cypridina portion terminale correspondant aux anneaux de la queue est armée à postérieur d'épines et de crochets et coneonré à la locomotion par des 1 Fig. 565. — Femelle de Cypris non encore arrivée à maturité sexuelle et dont la valve droité aé vée. — A', A", antennes de la première et de la seconde paire ; 0b, lèvre supérieure; Md, m avec le palpe pédiforme; G, ganglion cérébroïde avec l'œil impair; SM, muscle du test; mâchoires de la première et de la seconde paire; F', F", première et {deuxième paires d Fu, queue (furca); M. estomac; D, intestin; L, appendice hépatique; Ge, rudiment des organes g de la queue des Copépodes; dans ce cas le corps peut présenter tement en avant un anneau nettement distinet (Cythere viridis Fe appendice frontal court, ou bien conique et Aie par RÉ e Cypridina et les Conchoecia. Les antennes de la deuxième paire sont Cyprides et les Cythérides transformées en pattes, et se terminent par à crochet, à l’aide desquelles ces animaux se fixent sur les corps étran les Cyprinides et les Halocyprides, exclusivement marins, cette D est biramée ffig. 564). Autour de la bouche, au-dessous et sur les côtés d'une ra supér et développée, se trouvent deux mandibules puissantes avec un bord large | OSTRACODES., 645 A leur base s'élève un palpe allongé triarticulé, qui, chez les Cypridinides, fone- tionne comme une patte mandibulaire, tandis que la branche masticatrice n'est plus qu'un appendice grêle. Ce n'est qu'ex- ceptionnellement (Pa- radoxostoma) que les mandibules devien- _ nent des stylets et sont renfermées dans une sorte de trompe for- mée par la lèvre supé- rieure et la lèvre in- férieure. Aux mandibules font . suite les mâchoires in- _ férieures (mächoires de la première paire), Fig. 564. — Cypridina mediterranea mâle, — H, cœur; SM, muscle du partout remarquables 3 eus œil hr G, cerveau ; Sfz, organe frontal; T, tes- par le’ développemen t ; P, org copulateur ; Fu, queue (furca). * prépondérant de la portion principale et la réduction correspondante du palpe. Dans « les Cyprides et les Cythérides, l'article basilaire de la mâchoire inférieure porte une grosse lamelle pectinée, munie de soies, que l’on regarde ordinairement — comme un appendice branchial, bien qu'elle ne favorise qu'indirectement la res- — piration par ses oscillations et qu'elle ne fonctionne pas elle-même comme bran- « chie. Cette lamelle branchiale se retrouve sur les deux paires de membres suivantes 4 (cinquième et sixième paires), qui sont conformées tantôt comme des mâchoires, que sur la paire amtérieure; chez les Cypridines, elles y sont, au contraire, très développées. L'antérieure de ces paires d'appendices (mâchoires de la leuxième paire ou mieux pattes-mâchoires) sert principalement de mâchoires chez les Cyprides, mais porte, outre l'appendice branchial rudimentaire, un palpe court, dirigé en arrière et ordinairement composé de deux articles, qui, chez quelques genres ainsi que chez les Halocyprides, devient une courte patte à trois ou même quatre articles. Et effectivement, dans le premier de ces groupes, primitivement cette paire de membres servait de pattes, et l’on doit regarder le peu de développement du palpe comme un phénomène de métamorphose régressive. Chez les Cythérides, elle ne sert exclusivement que de patte et repré- sente la première des trois paires de pattes. Chez les Cypridinides, elle s'est entièrement transforméé en mâchoire, et possède une lamelle branchiale énor- .mément développée (fig. 565), qui a complètement disparu chez les Cytherides et . chez quelques genres de Cyprides. La paire de membres suivante (sixième paire) … présente la conformation d’une mâchoire inférieure seulement chez les Cypridi- nes ; dans tous les autres cas, elle devient une patte allongée et multiarticulée. De _ même la septième paire, rudimentaire chez les Halocyprides, conserve partout _ la conformation de pattes ; chez les Cythérides, semblable à la paire précédente ; chez les Cyprides, recourbéé vers le haut et munie d'une griffe courte et de 644 OSTRACODES. soies terminales. Elle a probablement les mêmes usages que le long append filiforme, situé à la place de la septième paire presque sur le dos des Cypridi Les Ostracodes sèdent un ganglion cé: rébral bilobé et. chaîne ventrale des paires de gang très rapprochés | peuvent se fusi en une masse mune. Les orge sens sont repré outre les ma ment _dian mn oi de deux moitiès quel- | prides, Cythéri par un petit € pair et deux \ Se ‘4 ; Fig. 565. — Cypridina medilerranea femelle. — A! et A", première et yeux latéraux cc deuxième paires d'antennes; Mdf, palte mandibulaire; Mx', Mx", pre- *”, 4 ; * mière et deuxième paires de mâchoires ; Fu, quéue (furca) : H, cœur; Sès et mobiles 3 M, estomac; SM, muscle du test. dinides). IH € : outre chez les Halocyprides marines et les Cypridines un appendice frontal, qui aussi être considéré comme un organe sensoriel. La bouche, fréquemment de côtes dentées (Cypris)\, conduit dans un étroit œsophage, auquel fonts gésier et un large estomac avec deux tubes hépatiques qui pénètrent dar lamelles de la carapace. L’anus débouche à la base de l'abdomen. Les Cyéh présentent une glande spéciale (glande à venin?), dont le conduit s'ouvre dans un appendice styliforme des antennes postérieures. Lesror circulatoires manquent chez les Cyprides et les Cythérides. Chez les Cypri les Conchoecia et les Halocypris, on trouve un cœur en forme de poche sur le au point où la coquille adhère à l'animal. Le sang, qui contient peu de globu y pénètre par deux fentes latérales et en ressort par une grosse ouverture rieure. La respiration est exercée par l’ensemble de l'enveloppe cutanée, de laquelle les oscillations des appendices branchiaux foliacés entretienn: courant constant. Chez beaucoup de Cypridinides (Asterope), on trouvere dant dans le voisinage de la dernière paire d’appendices, presque sur lex de chaque côté, une double rangée de tubes branchiaux, dans nee (miss du sang est active. Les sexes sont séparés et se distinguent par des différences de: strédl marquées. Les mâles présentent sur différents membres, sur la deux tenne (Cypridina, Conchoecia) ou sur les pattes-mâchoires (Cypris), des ap spéciaux destinés à retenir la femelle, ou même offrent une paire de x entièrement transformée. Il faut ajouter 01 en outre un organe d'accoupler int ; la forme Nauplius, _ ‘seulement trois _ sont très compri- _ mées latéralement R_et déjà enveloppées Fig. 566. — Organes génitaux et canal digestif Fig. 567. — Première phase OSTRACODES. 645 considérable et très compliqué, que l'on peut considérer comme une paire de membres transformés. L'appareil génital mâle, qui se compose de plusieurs tubes testiculaires allongés ou arrondis, d’une vésicule séminale et d'un organe d'accouplement, est remarquable chez les Cypris par la présence de glandes mu- queuses paires, ainsi que par la grosseur et la forme des spermatozoïdes (Zen- _ker). Les femelles des Cypris possèdent deux tubes ovariens qui pénètrent dans la carapace, deux réceptacles séminaux et deux orifices sexuels à la base de l’ab- domen. Quelques Cythérides sont, dit-on, vivipares (fig. 566). Les autres Ostra- codes pondent des œufs, qu’ils déposent sur les plantes aquatiques (Cypris), ou qu'ils portent jusqu'au moment de l'éclosion, comme les Cypridinides, entre les valves. - Le développement libre est, chez les Cyprides, une métamorphose compliquée, que Claus à fait connaître d'une manière complète pour les Cypris. On observe chez ces animaux neuf phases évolutives distinetes non seulement par la forme diffé- rente du test, mais aussi par le nombre et la structure des membres, et qui sont séparées par le changement de la membrane chitinisée et de la carapace. Les larves de Cypris, SM au sortir de l'œuf, possèdent, comme paires de membres, d’un Cypris femelle (d’après W. Zenker). larvaire de Cypris, « Phase à par une mince 0e, œsophage; PV, gésier; V, estomac; de Nauplius avec trois paires _ carapace bivalve ?, intestin; L, foie; Ov, ovaire; R, récep- d’appendices. » — 4', A" et tacle séminal; Vu, vulve ; Fu, queue (furca); Mf, première, deuxième et (fig. 567). Le tube SU, muscle du test _ : troisième paires d'appendices; digestif est présent, LEE M, estomac ; D, intestin; SM, muscle du test. ainsi qu'un œil simple, pourvu de deux corps réfringents. Les trois paires de membres sont simples et disposées pour ramper ou pour nager ; les deux membres antérieurs sont semblables aux futures antennes, les postérieurs hais par des soies recour- bées et possédant déjà l'ébauche du lobe masticateur. Chez les Ostracodes aussi par conséquent, la troisième paire de membres remplit primitivement les fonctions de pattes. C'est seulement dans la deuxième période du développement que les man- dibules revètent leur conformation définitive, en même temps que se montre l'ébauche des mâchoires et de la paire de pattes antérieure, qui sert d'organe _ de fixation. Les pattes:mâchoires (mâchoires de la deuxième paire) apparaissent . seulement dans la quatrième phase et sous la même forme que les mâchoires avec leur extrémité pointue tournée en arrière. À cet âge, les mâchoires possè- dent déjà plusieurs appendices et les lamelles branchiales. Dans la cinquième phase, les articles de la queue commencent à se montrer, les pattes-mâchoires sont transformées en pattes, destinées à ramper, multiarticulées. Les pattes-mà- choires, de même que les mandibules, remplissent primitivement les fonctions de pattes. Par conséquent, des sept paires de membres, la moyenne seule, les 646 OSTRACODES. mâchoires proprement dites, se comporte dès l'origine comme une paire de mâ choires et conserve ce rôle dans tous les groupes d'Ostracodes. La paire posté- rieure n'apparaît que dans le sixième stade évolutif. Dans le septième, tous les membres ont acquis leur forme définitive, sauf quelques particularités aeces=. soires dans la disposition de leurs soies; les organes sexuels commencent à montrer et atteignent leur développement complet dans le dernier stade. C'est. seulement après le neuvième que l'animal présente d'une manière complète I forme et la structure de l’état adulte. Le mode de développement se: simplifie dans les Ostracodes marins, et la métamorphose devient insignifiante. Les Ostracodes se nourrissent de matières animales et particulièrement de vres d'animaux aquatiques. On trouve de nombreuses formes fossiles danspr que toutes les formations, malheureusement la carapace seule a laissé son em preinte. tés * 4. Fam. Cyrrnidar. Bord de la carapace avec une profonde échancrure pour. laisser à passer les antennes. Antennes antérieures dans les deux sexes de taille considérable, composées de 4 à 7 articles, recourbées à l'extrémité de l’article basilaire allongé. Appen= dice frontal impair, parfois très long. Les antennes postérieures sont biramées avec une tige triangulaire très grande. Rame principale composée de 9 articles, portant 3 de longues soies ; rame accessoire petite à 2 articles, qui chez le mâle se tran 7 en un long organe préhensile à 3 articles. Partie masticatoire des mandibules faib ou entièrement atrophiée. Palpe mandibulaire à 5 articles, très allongé, recourbé. paires de mâchoires, la seconde avec une grosse lamelle branchiale à soies marginales La paire de pattes unique (7° paire de membres) représentée par un appendice annelé, cylindrique. Abdomen formé de deux larges lamelles armées de crochets au bord pos térieur. Un cœur et fréquemment des branchies ; toujours de chaque côté de r impair un œil composé, mobile, qui acquiert, surtout chez le mâle, une grosseur sidérable. Mâle avec un appareil copulateur compliqué. Développement et méta phose simple. Œufs et embryon portés entre les valves de la carapace. Tous marins: Cypridina Edw. Antennes antérieures à 6 ou 7 articles, à article terminal co à filaments olfactifs très développés sur l’antépénultième article. Chez le mâle, deux ces filaments sont beaucoup plus longs. Rame des antennes postérieures à a basilaire très long. Mandibules représentées par un appendice couvert dé poils l’article basilaire des paties mandibulaires. Mâchoires de la deuxième paire forteme dentées. C. medilerranea Costa. (C. messinensis Cs.). C. norvègica Baird. €. GrubiE. Müll Desterro. C. stellifera Uls. Très voisin : Philomeles longicor nis Lill. : Asterope!. Phil. Antennes antérieures ramassées, à 6 articles. Appendice. des | mandibulaires en forme de sabre, denté. Sur le cou, de chaque côté, unes lamelles branchiales. C. Agassizii Fr. Müll. C. nitidula Fr. Müll., Desterro. C'est prob ment ici qu'il faut ranger C. oblonga Gr. Bradycinctus G. Q. Sars. Carapace g ) leuse et assez dure. Étrres antérieures à 6 articles, avec des soïes termir égales. Appendice des pattes mandibulaires fourchu, au-devant 3 épines dentées. Deuxi paire de mächoires à extrémité très développée et semblable à une mandibu eu pairs, petits, pourvus de pigment pâle. Br. globosus Lillj., Norvège. 7 2. Fam. Harocypripar. Carapace très mince, presque membraneuse, non à de calcaire, avec une échancrure antérieure pour laisser passer les antenne: -rieures. Appendice frontal très développé. Antennes antérieures petites et pe tinctement annelées chez la femelle, et munies de soies longues et de filaments 1 Hesse a publié un grand nombre de descriptions de Crustacés pour lesquels il bite ï blissement d'un nouvel Ordre, celui des Copechaetiens. Ces Crustacés soi-disant nouveaux nest pas autre chose que des formes d’Asterope mutilées ou pr af ro Ann. Sc. nat., 6° s L. VII. 1878. LPO OSTRACODES. 647 tifs,. Antennes postérieures avec une large lamelle basilaire triangulaire, à branche principale multiarticulée, servant de rames, et branche accessoire rudimentaire trané- formée en organe préhensile chez le mâle. Mandibules avec un gros palpe à 3 articles. Une seule paire de mâchoires à portion masticatrice bilobée et à palpe bi-articulé. 3 paires ‘de pattes, l’antérieure courte avec une lamelle portant des soies sur le bord, rap- _pelant les pattes-mâchoires des Cypris, la deuxième paire très allongée également avec une lamelle portant des soies sur le bord, dissemblables dans les deux sexes, chez le mâle avec des soies recourbées puissantes. La troisième paire de pattes simple et courte avec une longue soie en fouet. Abdomen terminé par deux lamelles munies de soies. Un cœur. Appareil copulateur très développé. Marins. Conchoecia Dan. Carapace allongée, comprimée latéralement. Tentacule frontal très allongé. C. serrulata Cis., Méditerranée. Halocypris Dana. Carapace renflée à échan- crure peu marquée. Tentacule frontal recourbé à angle droit. H. concha Cls., Océan. Halocypria CIs. Nous mentionnerons ici deux familles que G. 0. Sars a établies chacune sur une seule espèce. L'une, Pozyaopipa#r, est caractérisée par la présence de 5 paires de membres et est peut-être une forme larvaire (P. orbicularis). L'autre, CYTHERELLIDAE, créée pour le genre Cytherella Bosq., se distingue par ses antennes très grandes dont les antérieures multi-articulées sont courbées à leur base, tandis que les postérieures aplaties et composées de 2 branches rappellent les membres des Copépodes. Aux man- -dibules petites et portant des palpes font suite encore 3 paires de membres, dont les _ deux antérieures portent chacune une lamelle à soies marginales et peuvent être considérées comme des mâchoires; la postérieure, chez les femelles, est simple; - chez les mâles, ce sont des pattes préhensiles nettement annelées. L’abdomen est “ terminé par deux petites lamelles recouvertes d’épines. Les œufs et les embryons sont . portés entre les valves de la carapace. C. abyssorum G. O. Sars, Lofoten. 3. Fam. Cyrmeripar. Carapace dure et compacte, ordinairement calcaire et à sur- É. face rugueuse. Antennes antérieures recourbées à Jeur base, composées de 5 à 7 ar- ticles, munies de courtes soies. Antennes postérieures puissantes, formées de 4 à 5 ar- 6 “ , a .,* « . . . —. ticles avec 2 à 3 forts crochets à l'extrémité, jamais de faisceau de soies sur le deuxième article, sur l’article basilaire un fouet biarticulé en faux, dans lequel aboutit ‘4 le conduit excréteur d’une glande à venin. Mandibules et mächoires comme chez les Cyprides. Après les pièces de la bouche viennent 3 paires de pattes, car les palpes des pattes-mâchoires sont transformés en une paire de pattes. Paire de pattes postérieure _ la plus développée, non recourbée, terminée également par une griffe. Abdomen _ avec deux petits articles caudaux. Yeux généralement séparés. Testicules et ovaires ne pénétrant pas entre les lames de la carapace. Appareil sexuel mâle très développé, mais sans glande muqueuse. Tous marins. Les femelles portent souvent les œufs et les embryons entre les valves de la carapace. Cythere O. Fr. Müll. Antennes antérieures composées de 5 articles (rarement 6). Antennes postérieures à 4 articles, dépassées ordinairement par le fouet. Nombre de paires de pattes égal dans les deux sexes. C. lutea O. Fr, Müll., mer du Nord et Médi- terranée, C. viridis O, Fr, Müll., mer du Nord. C. pellucida Baird., mer du Nord et Médi- terranée. Ces trois espèces sont aussi fossiles dans les dépôts diluviens de l'Écosse et de la Norvège. On pourrait distinguer les trois sous-genres Cytheropsis G. O. Sars (Eucythere Brd.), Cythereis Jones et Limnicythere Brd. Cyprideis Jones (Cytheridea Bosq.). . Diffèrent des Cythere principalement par la transformation de la patte antérieure du mâle en griffe. C. torosa Jones. GC. Bairdii G. O. Sars (Cythere angustata Baird.), mers du Nord. Tous les deux fossiles, etc. flyobates G. O0. Sars. Loxoconcha G. 0. Sars. Bythocythere G. 0. Sars: Paradoxostoma Fisch. Trompe courte. Mandibules styliformes. Antennes antérieures composées de 6 articles, postérieures à 5 articles. Œil simple. P. variabile Baird., mer du Nord. 4. Fam. Cyprmas. Carapace mince et légère, les antennes antérieures le plus sou- vent composées de 7 articles et munies de longues soies; celles de la deuxième paire en forme de pattes, ordinairement à 6 articles, à articulations en genou et armées 648 COPÉPODES. 7 É à leur extrémité de plusieurs soies à crochets. Yeux généralement soudés ensemble Mandibules à partie masticatrice, munies de fortes dents, à palpe quadri-articulé peu développé. Mâchoires avec un palpe bi-articulé et une lamelle munie de soies sur le bord. Les mâchoires de la deuxième paire (pattes-mâchoires) portent un court. palpe qui, chez le mâle, prend la forme d’une patte et se termine par un crochet. Den paires de pattes, dont la postérieure est recourbée du côté du dos. Articles ca allongés avec des soies en crochet à l'extrémité. Testicules et ovaires entre les la melles de la carapace. Appareil génital mâle presque toujours avec des glandes queuses. La plupart marins. Cypris O. Fr. Müll. Antennes de la première paire munies de longues soïes. P mâchoires avec un court palpe conique allongé et un petit appendice branchia faisceau de soies sur le deuxième article des antennes inférieures. €. fusca CG. pubera O0. Fr. Muil. €. fuscata Jur., etc. Le sous-genre Cypria Lenk. se distingue : cipalement par les membres plus grêles et par la “longueur plus considérable du ceau de soies des antennes postérieures. C. punclata Jur., C. vidua 0. F. Müll. C. ovum Juv., etc. Toutes dans les eaux douces d'Europe. Les genres Cypridopsis Brd. et Paracy= pris 6. 0. Sars en sont peu distincts. Notodromus Lillj. (Cyprois Zenk.). Pattés-mâçhoires sans appendice branchial, Sur le deuxième article des antennes postérieures sont situ de longues soies. Les deux yeux séparés. Les deux articles caudaux de la femelle | N. Monachus O. Fr. Müll. Candona Baird. Les antennes inférieures sans fascicule de les pattes-mâchoires sans appendice branchial. Œil simple. Rampent ordinairem fond de l’eau. C. candida O. Fr. Müll, C. reptans Baird. Pontocypris G. 0. Sars face de la carapace couverte de poils. Pattes-mâchoires avec un palpe composé de articles, mais sans appendice branchial. Antennes antérieures formées de 1 t allongées, munies de longues soies. Marins. P. serrulata G. 0. Sars, Norvège. … 3. ORDRE COPEPODA.' COPÉPODES plusieurs anneaux. et par be nombre constant de leurs paires - ‘de (fig. 568). Les nombreuses espèces parasites s’éloignent graduellement « de Ce qui mènent une vie indépendante, el finissent par présenter une configure he que, sans la connaissance de leur développement et. de: leur : 1 0. F. Müller, Extomastraca seu Insecta testacea, quae in aquis Daniae et No rit, descripsit. Lipsiae. 1785. — Jurine, Histoire des Monocles. Genève, 1820. — W. natural history of the British Entomostraca. London, 1850. — W. Lilljeborg ordinibus tribus : Cladocera, Ostracoda et Copepoda in Scania occurentibus. W. Zenker, System der Crustaceen. Archiv für Naturg. 1854. — C. Claus, Zur Eniwickelungsgeschichte der Copepoden. Archiv für Naturg. né — Id., er Morpl pere Würzb. naturwiss. Zeitschr. 1860. NS _ dernière paire, fréquemment atrophiée, mâchoires, quatre pattes-mâchoires, qui “et la première paire de rames, parfois quième paire, ainsi que l'anneau tho- _ complètement. L'abdomen se compose, dépourvu de toute espèce de membres, et COPÉPODES. 649 pour des Arthropodes. Cependant d'ordinaire les rames natatoires caractéris- tiques subsistent, parfois en nombre moins considérable, sous la forme d'appen- dices rudimentaires; du reste, quand ils font défaut, les phénomènes évolutifs per- mettent toujours de reconnaitre manifes- tement si l'on a affaire à un Copépode. _ La tête parait en général fusionnée avec le premier segment thoracique et porte alors (céphalothorax) deux paires d'antennes, deux mandibules, autant de ne sont que les branches externes et internes d’une seule paire de membres, modifiée. Après le céphalothorax viennent quatre anneaux thoraciques, non soudés, portant chacun une paire de rames; la est transformée chez les mâles en or- gane d’accouplement. Du reste, la cin- racique qui Ja porte, peut disparaître comme le thorax, de cinq anneaux, est se termine par deux appendices formant une petite mageoire caudale bifurquée PF Vars coronalts D PR (furca), dont l'extrémité porte plusieurs d'antennes; D. intestin; OvS, sac ovitère. soies. Dans-les femelles, les deux premiers anneaux abdominaux se réunissent en général pour constituer un double anneau génital, sur lequel se trouvent les deux orifices sexuels. Très fréquemment, principalement dans les formes parasites, … l'abdomen se réduit considérablement. … Les antennes antérieures sont en général allongées et pluri-articulées ; elles por- tent les organes des sens, particulièrement les organes tactiles et olfactifs, mais elles servent aussi, chez les formes non parasites, de rames et, chez les mâles, souvent de bras destinés à saisir et à retenir la femelle pendant l'accouplement (fig. 569). Les antennes inférieures restent toujours courtes et se bifurquent par- fois; partout elles concourent à la locomotion, servent à fixer l'animal sur les objets solides, et sont pourvues de soies recourbées, et, dans les formes para- sites, de crochets puissants. La lèvre supérieure surmonte deux mandibules den- tées, portant d'ordinaire des palpes, qui servent d'organes masticateurs chez les . Copépodes libres, et chez les parasites se transforment en deux stylets. Dans ce dernier cas, ils sont renfermés dans un tube formé par la réunion de la lèvre supérieure et de la lèvre inférieure ou même peuvent être libres quand la lèvre inférieure s’atrophie. Les mâchoires sont faibles et chez les Copépodes parasites _s'atrophient souvent et deviennent de petits mamelons tactiles ou même des 2650 COPÉPODES. stylets sétiformes (4rgulus). Les pieds-mâchoires sont beaucoup plus développ sont employés aussi bien pour saisir les aliments que pour fixer le corps chez Fig. 569. — Antenne de Cyclops serrulalus Fig. 570. — Pièces buccales mâle. — Sf, poils olfactifs ; M, muscle. d'un Cyclops. — M, mandi- bule; Mx, mâchoire; Kf', patte-mâchoire interne et Kf” patte-mâchoire externe (patte maxillaire). ou qui se concentre en une masse ganglionnaire er | impair ou deux yeux pairs sont assez généralement présents, et ne ma que dans quelques Copépodes parasites à l'état adulte. Sous la forme | simple, c'est une tache pigmentaire en X, située sur le cerveau, présenta chaque côté une sphère réfringente. En outre il s'y ajoute presque tou (même chez les Gyclops) une troisième tache pigmentaire. Dans son dévell ment ultérieur, l'œil reçoit du cerveau un gros nerf et est mis en mo par des muscles spéciaux; le nombre des sphères réfringentes aug la cornée présente aussi des lentilles. Bientôt apparaissent deux yeux analogues aux yeux latéraux des Malacostracés, entre lesquels les restes impair persistent (Corycéides). Chez les Argulides, ils acquièrent une considérable et renferment, comme ceux des Phyllopodes, un grand nc cônes cristallins. Outre le sens du tact, dont le siège se trouve partieu dans les soies des antennes antérieures, et aussi dans quelques autres de la peau, le sens de l'odorat est localisé dans des filaments olfactifs, ap sent presque to | , modifiçations . pondant aux parasites (fig. ST D raciques se CC laire biartiet de deux rames tr ticulées, munies longues soies, lar- ges et aplaties. terne présente larités de la externe et au £ de vie. see COPÉPODES. oi des antennes antérieures, qui existent très généralement, surtout chez les mâles. Le canal digestif se divise en un œsophage court et étroit, en un estomac large, présentant souvent deux tubes aveugles, simples ou ramifiés (4rgulides), _ et en un intestin qui s'ouvre sur la face dorsale du dernier segment abdomi- _nal. Très fréquemment, la paroi intestinale semble avoir en outre pour fonction d'excréter des produits urinaires ; il existe cependant encore un tube glandu- laire pair, analogue à la glande du test des Phyllopodes, situé sur les côtés des pieds-mâchoires, au thorax, qui élabore probablement une sécrétion analogue. Pendant la période larvaire existe aussi la glande antennale, que l'on confond souvent avec la glande du test. Les branchies font partout défaut, et la respi- ration est exercée par la surface tégumentaire. Chez les Argulides, l'abdomen, transformé en une lamelle, paraît en être plus spécialement chargé (Branchiura). Le cœur est placé chez ces animaux dans le dernier anneau thoracique. Les organes circulatoires peuvent manquer complètement et être remplacés par les _oscillations régulières du canal digestif (Cyclops, Achtheres). Dans d’autres cas, il existe des paires de plaques animées de mouvements rhythmiques, qui poussent le sang dans une direction déterminée (Caligus) dans l'intérieur de la cavité .viscérale, ou bien il apparaît dans la partie antérieure du thorax, au-dessus de _ l'intestin, un cœur en forme de sac court (Calanides), qui se continue fréquem- - ment avec une artère céphalique (Calanella, fig. 78). . Les Copépodes ont tous les sexes séparés. Les organes sexuels can en général situés dans les parties latérales du céphalothorax et des anneaux thoraci- ques. Ils se composent d'une glande sexuelle impaire ou paire avec des conduits vecteurs, qui, sur le trajet ou à leur extrémité, communiquent avec des glandes accessoires et débouchent à droite et à gauche sur l'anneau basilaire de l'abdo- men. Des différences sexuelles se manifestent dans la forme et la structure du corps et conduisent chez quelques Crustacés parasites (Chondracanthes, Lernéo- . podes) à un dimorphisme très marqué. Les mâles sont plus petits et plus mobiles, leurs antennes antérieures et les pieds de la dernière paire (plus rarement les “antennes postérieures et les pattes-mâchoires) sont transformés en organes de copulation et servent à saisir et à maintenir la femelle, et aussi à introduire les Spermatophores. Ceux-ci se forment dans des canaux déférents à l’aide d'une sécrétion muqueuse, produite par les parois de ces derniers, qui se durcit autour de la masse séminale, de manière à constituer une enveloppe solide. Les femelles, plus grosses, se meuvent avec moins d’agilité et portent leurs œufs, rarement . dans des poches incubatrices (Notodelphyides), en général dans des sacs et des … tubes à gauche et à droite de l'abdomen. Dans ce dernier cas, elles possèdent … fréquemment une glande particulière, dont le produit est expulsé en même temps … que les œufs et forme Fenveloppe de ces sacs. Pendant l’accouplement, qui, par … l'absence de. véritables organes copulateurs, se borne partout au rapprochement externe des deux sexes, le mâle fixe sur l'anneau génital de la femelle un ou plu- sieurs spermatophores, sur des orifices particuliers; les spermatozoïdes passent de là-dans un réceptale séminal communiquant avec les oviductes, et les œufs sont fécondés soit dans intérieur du corps de la femelle, soit pendant qu'ils entrent dans les sacs ovifères. Les œufs subissent dans l’intérieur de ces poches une … segmentation totale, partielle seulement dans un grand nombre de formes a TA Le ire à, tt 652 . COPÉPODES. parasites. Dans ce dernier cas, l’embryon peut présenter sur le côté ventral du blastoderme un épaississement (bandelette primitive) comme chez les Lernéo- « podes, les Caligines, et les Lernées, qui déjà offrent l'ébauche d’un re nombre de membres (sept). breux parasites une métamorphose régressive. Les larves éclosent sous la f ormMu de Nauplius, sont ovales et possèdent un œil frontal impair et trois paires membres autour de la bouche. Elles se distinguent des larves correspondantes des. Cirripèdes principalement par l'absence d'appendices frontaux latéraux et de trompe allongée. Des organes masticateurs manquent compiètement ; quel= ques soies de la deuxième et de la troisième paire de membres, dirigées vers la bouche, servent à introduire des particules alimentaires dans la cavité buccale, recouverte en général par une grosse lèvre supérieure (fig. 574). La région pos- térieure du corps, dépourvue de membres, porte au pôle postérieur deux sojes terminales sur les côtés de l'anus; la région antérieure du corps correspond aux trois anneaux antérieurs de la tête, car plus: tard les trois paires de ] se transforment en antennes et en mandibules. Les _ gements, que les jeunes ves éprouvent dans : croissance ultérieure, se lie à des mués de la peau et cor sistent essentiellement d l’allongement du corps dans l'apparition denouveau membres sur les anne: nouvellement formés, qu comme dans les larves d' nélides, se séparent $ Fig. 571. — Larve Nauplius Fig. 572. — La inême larve plus sivement du segment p de De eralatns née foement rois 5 Foire DR ENNS bandonner les enveloppes BRIE") Mr, mâchoire ; He, tive suivante (fig. 572) 20 er nt à à pre concrétions urinaires. trousé une quatri ème Lot avg ï de membres, les futures mächoires; puis, après la pendices (pattes mandibu- Suivante, apparaissent en même temps trois nou laires); O4, lèvre supérieure. Haires de membres, dont la première correspond pieds-mâchoires, tandis que les deux dernières paires représententles rames térieures. À cette période (Metanauplius, fig. 573) la larve est encore sem _à une larve Nauplius et ne revêt la première forme de Cyclops qi une nouvelle mue. Elle ressemble alors déjà par la structure des ante des pièces de la bouche à l'animal adulte, quoique le nombre des me des anneaux soit moins considérable (fig. 574). Les deux dernières Pro membres sont déjà des pieds courts biramés, et en outre apparait che de la troisième et de la quatrième paire de rames sous la forme de Ft " ve : COPÉPODES, 653 relets recouverts de soies. Le corps se compose d’un céphalothorax ovale, des trois anneaux thoraciques suivants et d'un article terminal allongé, qui, après les dernières mues, forme le dernier anneau thoracique et tous les anneaux de l'abdomen en se segmentant successivement ; il est déjà terminé par l'appendice fourchu. Chez les Cyclopides, les antennes postérieures ont perdu leur branche _ accessoire et les mandibules les rames natatoires primitives, tandis que ces DE appendices persistent plus ou moins modifiés (les derniers comme palpes mandibulaires) dans les autres familles. Du reste, beaucoup de formes de \ Rig. 573. — Larve Metanauplius de Fig. 574. — Forme de Cyclops la Fig. 575. — Achtheres perca- - Cyclopsine. — A’, 4", antennes; plus jeune. — A’, A", antennes, rum. Femelle vue par la face . Md, mandibule; Mzx, mâchoire; Md, mandibule ; Mr, mächoire: ventrale. — Mzæf' et Mrf", pre- - M, patte-mâchoire; 0, œil; SD, Mxf, patte-mâchoire; F', F", miére et deuxième paires de . glande antennale; G, ébauche de première et deuxième pattes pattes-mächoires; D, tube di- _ l'organe sexuel. natatoires; G, ébauche des or- gestif; Ov, ovaire; KD, glan- PT PI VOSS : ganes génitaux; D, intestin; de cémentaire AD, rectum; 4, anus. ; Copépodes parasites, par exemple les Lernanthropus, Chondracanthus, ne dé- passent pas ce degré de développement et ne possèdent ni les rames natatoires de la troisième et de la quatrième paire, ni un cinquième anneau thoracique … distinct de l'abdomen rudimentaire; d’autres Crustacés parasites, par exemple l'Achtheres, par la perte ultérieure des deux paires de rames antérieures, offrent un degré encore plus inférieur de différenciation morphologique (fig. »75). = Tous les Copépodes libres et beaucoup de parasites passent, avec les mues . suivantes, par une série plus ou moins grande de phases évolutives, pendant lesquelles les anneaux et les membres, qui. font encore défaut, apparaissent successivement (d'avant en arrière), et les membres déjà présents acquièrent une complexité plus grande. Quelques Crustacés parasites (Lernéopodes, Lernéens) _ sautent les phases du développement caractérisées par la forme de Nauplius ; la 654 EUCOPÉPODES. hé en effet, Fe après l’éclosion, mue et se présente sous la fo de Cyclops avec des antennes à crochet et des pièces buccales styliformes. Be: 1- coup subissent, à partir de ce stade, uné métamorphose régressive; ils se f sur un animal; la segmentation disparaît plus ou moins : plètement, à mesure que leur corps s'accroît et devier forme; les rames, l'œil lui-même, disparaissent. Parfois rames cependant subsistent, mais alors elles sont très a phiées. Les mâles restent presque toujours nains (fig. 576), sont fixés par paire dans le voisinage des ouvertures sexuell des femelles (Lernéopodes, Chondrgcanthides). Dans d'au cas (Lernéens), les larves fixées subissent les phases évolu: Fig. 576. — Achthe- tives de Cyclops, en quelque sorte comme des Chrysalides rep e où les animaux sexués sortent entièrement développés nain vu de côté. — Meg et Mefs pre ménent une vie libre, puis, après l'accouplemen miere e euxiem paires de pattes- de la femelle, fixé de nouveau, s'accroît énorr per diet transforme en une sorte de sac informe. Ce n! s'en distingue encore par la forme de ses membres ds est. p ou différente (Branchiura). :X3040 ske Dr 1. SOUS-ORDRE Eucopepoda:. Eucopépodes formées de deux ou de trois droles) avec des pièces buccales di pour mâcher, ou pour piquer et sucer. à coup vivent en liberté, se nourrissent de petits animaux ainsi que de : matiè animales mortes, et possèdent des pièces buccales disposées pour mâcher, ré ment pour sucer. Quelques-uns se tiennent de temps à autre dans les ca toires des Siphonophores et dans les cavités respiratoires des Salpes, d' habitent toute leur vie dans la cavité respiratoire des Ascidies. Souvent femelles se distinguent par des expansions informes de leur corps. Les pourvues d'organes masticateurs vivent, aussi bien dans les eaux douces 1 Outre les ouvrages déjà cités de O. Fr. Müller, Jurine, Lilljéborg , Milne Edwards, W. Baird, The natural history of the British Entomostraca, London, 1850. — Dana, The C of the United States, etc. Philadelphie, 1852 et 1853.— S. Fischer, Beiträge sur Ken Umgegend von St. Petersburg sich findenden Cyclopiden. Bull. Soc. Imp. Moscou, — C. Claus, Die be RORAOERS Leipzig. 1863. — Id., Die Copepodenfaun Marburg, 1866. F4 2 ÿ Y EUCOPÉPODES. 655 d'une riche végétation que dans la haute mer. Déjà dans les lacs, par exemple les lacs des montagnes de la Bavière et dans le lac de Constance, ils forment avec les Daphnies (Cladocères) la principale nourriture de certains Poissons esti- nés. Parmi les formes marines il faut citer, comme servant aux mêmes usages : Cétophilus finmarchicus, Temora longicornis, Anomalocera Patersonii, Tisbe … füurcata et Canthocamptus Stromii; ces deux dernières espèces ont été trouvées » dans l'estomac de Harengs écossais (Diaptomus castor dans l'estomac du Hareng des côtes de la Poméranie). Le: Cetochilus australis forme, d'après Roussel de . Vauzème, souvent de véritables bancs dans l'océan Pacifique, qui donnent à l’eau le nombre complet de leurs anneaux et & = 64 “4 _ une ligne de démarcation bien tranchée, de la mer une couleur rougeâtre sur une étendue de plusieurs milles. On peut ainsi comprendre comment ces petits Crus- 2} tacés peuvent servir de nourriture même aux Baleines. Les Copépodes parasites commencent par les petites formes de Cyclops qui, par par la configuration régulière de leurs rames, ne sont pas moins capables de na- ger que les Copépodes libres et se rattachent directement aux Corycéides. IL est d’au- tant plus- impossible de tracer entre elles que ces formes libres, munies d'yeux très développés, possèdent aussi des pièces buccales disposées pour aspirer une nour- à riture liquide. po. : n_ Fig. 577. — Chondracanthus gibbosus grossi à Chez les parasites, les antennes posté environ six fois. — 1. Femelle vue de côté. rieures et les pattes-mâchoires sont trans- — 2. Femelle vue par la face ventrale, avec F ‘ : Are le mâle nain H, fixé sur elle. An', antennes formées en appareils puissants de fixation. antérieures; F', F', les deux paires de pattes : Les mandibules sont tantôt des stylets et 0v, ovisacs tubuleux. sont alors entourées d’un tube particulier, ou bien sont des sortes de lames faleiformes, pointues, élargies à leur base, situées devant la bouche‘. Beaucoup de parasites abandonnent pour un temps leur domicile et nagent librement; beaucoup d’entre eux. se meuvent, il est vrai, maladroitement et lourdement, quand on les éloigne de leur lieu d'habitation, et d'autres à partir d’un certain . degré de développement restent toujours sédentaires. Dans ce dernier cas (fig. 577), … la transformation et l'accroissement du corps sont poussés si loin, que la forme ie primitive devient complètement méconnaissable; les rames sont atrophiées, . difficiles à apercevoir (Lernéens), où même disparaissent en partie (Chondra- canthides) où complètement (Lernéopodes). Les antennes antérieures restent _ petites, semblables à des soies, les yeux s’atrophient complètement, les traces des anneaux s’effacent et le corps devient allongé et vermiforme, parfois con- 1 Si, à l'exemple de Sars et de Claparède, on range ces genres parasites, dont les pièces buc- cales sont disposées pour piquer et sont dépourvues de tube de succion (Poecilostomala Thorell), . parmi les Copépodes normaux, il faut non seulement séparer le genre Lamproglene des Diche- … lestiïdes et le joindre aux Copépodes, mais aussi y faire rentrer les Chondracanthides. ter dés de ÉTÉ IRRÉEERe ve | EUCOPÉPODES. tourné en spirale ou irrégulièrement courbé. 11 présente des dilatations laci ou des appendices en hameçons, des prolongements ramifiés, qui lui donr un aspect anormal. Partout ce sont les femelles seules qui offrent ces « mités liées à un accroissement considérable. Les mâles conservent toujour corps symétrique et annelé ainsi que l'usage des organes des sens. La cr des mâles s'arrête de bonne heure. Plus leur taille est petite par rapport. Fe des femelles, et plus leurs organes de fixation sont développés et puis Enfin les mâles deviennent nains, justement dans les grouper où les ie subissent les transformations les plus prononcées CE S (Lernéopodes, Chondracanthides, fig. 578) et peu- vent encore se mouvoir librement, mais n’abandon- nent presque jamais volontairement le lieu où ils se sont une fois fixés, et où ils vivent en parasites. De même que chez les Cirripèdes, avec des mâles 1 ‘ Fig. 578. — Mâle nain du Fig. 519. — Lernaea Chondracanthus gibbosus fortement grossi. — An’, ‘antennes antérieures ; An”, antennes recourbées en crochet; F', F", les deux paires, de pattes; À, œil; 0e, æsophage ; M, pièces de la bouche; D, intestin; T, testicule; Vd, canal défé- rent; Sp, spermatophore. complémentaires on trouve parfois ici aussi ‘deux ou plusieurs mâles seule femelle. L'accouplement et la fécondation semblent précéder le « ment énorme des femelles, et avoir lieu à une époque où les deux moins dissemblables par leur taille et la forme de leur corps. Chez 1 (fig. 579), dont les femelles sont celles, parmi tous les Crustacés | À branchialis mâle, long d'environ 2 à 3 mm. — 0c, œil; G, cerveau; M, estomac; F'à F1", les quatre paires de pattes : natatoires; T, testicules Vd, canal déférent; Sp, sac des spermatopho- res. Mzxf, péniche D, intestin; F' à Fv les quatre pai es pattes natatoires; orifice génital. EUCOPÉPODES. 657 et la production des jeunes, est précédée d’une phase, pendant laquelle les deux sexes mènent une vie indépendante, et pendant laquelle ont lieu l'accou- plement et la fécondation. Plus tard la femelle seule subit d'autres phases évolutives (fig. 581), et c'est ce qui explique comment l'on ne rencontre jamais de mâles pygméens sur le corps des Lernéens. Pendant l’accouplement, des spermatophores sont appliqués sur l'orifice du réceptacle de la femelle, et leur contenu est poussé dans l'appareil génital femelle par l’action de l’eau. Suivant v. Siebold!, confirmé par Claus, Leydig, ete., l'extrémité terminale du spermatophore renfermerait une substance spéciale se gonflant dans l'eau, qui, suivant de nouvelles observations, correspondrait à une partie des zoospermes, qui servirait ainsi à chasser le reste dans l'inté- rieur de la femelle?. Très généralement les œufs pondus sont renfermés dans de petits sacs ou réunis en cordon, et jusqu'au moment de l’éclosion sont portés par l'individu-mère. La secrétion, qui constitue les enveloppes de ces petits sacs, est produite dans de nombreux cas (Parasites) par une glande spéciale, située à l'extrémité de chaque oviducte. Chez les Copépodes cette glande est représentée par la paroi de la portion terminale de l'oviducte, comme l'ont rendu très vraiserablable les observations de A. Gruber®. Jusqu'ici on avait attribuë 1 avec Claus ce rôle à la paroi des récep- 4€ tacles séminaux. Q . Le développement embryonnaire débute par la segmentation totale ou partielle du vitellus. Dans ce dernier cas, qui se présente chez les Ler- pig. 581. — Lernaea Fig. 582. — Larve Nauplius néopodes et chez la plupart des Sipho- ?renhiats is d'Achtheres percarum. nostomes, il reste une grosse r1asse qu'elle subit aprés l'ac- vitelline arrondie riche en graisse, Soppement. 2 La qui joue le rôle de vitellus nutritif, féres, de grandeur na- . : turelle. et une petite partie seulement du protoplasma, riche en matières albuminoïdes, forme par segmentation répétée leséléments formatifs de l'embryon. Ceux-ci constituent autour de la masse vi- telline une vésicule, et excrètent à leur superficie une membrane sub-cuti- culaire ténue, en quelque sorte la première enveloppe embryonnaire. Sur un des côtés de cette vésicule, les cellules s'accumulent, et il se déve- loppe une bandelette primitive ventrale, et sur ses côtés apparaissent simul- tanément les trois (parfois deux) paires de membres caractéristiques de la forme Nauplius (fig. 582). Cette forme de Nauplius, encore renfermée dans les enveloppes de l'œuf, atteint encore un développement plus avancé, car on voit déjà au-dessous de sa mince enveloppe cuticulaire les rudiments des quatre paires de membres suivants. La larve, munie de gros yeux, aussitôt après son 1 E, v. Siebold. Beiträge sur Naturgeschichte der wirbellosen Thiere. II. Ueber das Begat- lungsgeschäft des Cyclops castor. Dantzig, 1859. ? À. Gruber, Ueber zwei Süsswassercalaniden. Leipzig, 1878. 5 A. Gruber, Beiträge sur Kenniniss der Generations organe der freilebenden Copepoden. Leitschr. für Wiss. Zool.,t. XXXIT, 1879. de 9 TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2 ÉDIT. 42 65% … NAGEURS. éclosion, se débarrasse, de cette enveloppe de Nauplius et représente alors en sautant les phases postérieures de Nauplius, la première forme de Cyclops avec des pattes-mâchoires puissantes et des mandibules styliformes (fig. 583). La métamorphose des Lernéopodes subit de la sorte une réduction consi dérable. Sous cette forme de Cyclops, les larves de Sipho- … nostomes cherchent un endroit où elles puissent se fixer elles s'accrochent aux branchies de certains Poissons, et apr la mue suivante elles adhèrent plus intimement à leur hô Elles subissent alors, en quelque sorte, comme les chrysa- lides, toutes les autres phases de Cyclops (Caligides, Lernéens) ou se transforment plus tôt en animal adulte, dans le cas où le développement morphologique de la forme sexuée subit une réduction (Lernéopodes). Enfin, après la dernière mue, l'animal sexuë, muni de tous ses anneaux et dé quatre paires de rames et capable de s’accoupler, devient libre. ; PRO CAES DU PE Chez les Lernéopodes et les Chondracanthides, le dévelop- À forme de Cyclops de pement subit une réduction considérable, car le développe- ages À Rx. ment morphologique de l'animal sexuë n’est pas poussé aussi les deux paires de Join; les deux paires de rames postérieures ne se développent pattes-mâchoires. : pas et même les deux antérieures (Lernéopodes) dispa= raissent. Enfin, chez les Ergasilides, le développement ne paraît pas différer essentiellement de la métamorphose normale des Copépodes à vie indépendante. … Les Crustacés parasites vivent principalement sur les branchies ou dans le pharynx des Poissons, parfois aussi sur leurs téguments; ils se nourrissent, mucus ou du sang de leur hôte, dont ils remplissent leur tube digestif. . Bea coup n’adhèrent que légèrement aux tissus de leur hôte; d'autres (Lernéopodes) s’accrochent à la muqueuse ; d’autres encore sont situés en partie (Lernéens) « entièrement (Philichthys) dans des replis de la muqueuse, ou pénètrent RES comme l’'Haemobaphes, dans le bulbe aortique des Poissons. 1. GNATHOSTOMATA'. NAGEURS Copépodes libres avec tous les anneaux bien développés et les pèces buce disposées pour mâcher. Lèvre supérieure fortement proéminente et forman avec la lèvre inférieure bilobée (paragnathes) un vestibule buccal. A. Fam. Cyecopmar. Segmentation du corps complète. Le deux antennes première paire transformées chez le mâle en bras préhensiles. Les antennes d deuxième paire composées de 4 articles. Palpes mandibulaires rudimentaires. P. de la cinquième paire rudimentaires, semblables dans les deux sexes. Pas de Organes sexuels mâles et femelles pairs. Deux poches ovifères. Habitent prine ment l’eau douce. 1 Outre Baird. Lillieborg, C. Clans, oc. cat., voyez : G. O. Sars, Oversigt af de indenle Ferskvandscopepoder. Christiania, 1863. — Axel Boeck, Oversigt over de ved Norges Kysteriat gne Copepoder. Nidensk-Selk. Forhandl., 1864. — Id. Nye Slaegter og Arter af Saltvands Co; der. Ibid., 1872. — Brady, À monograph of the free and a Copepoda . of the Islands, 3 vol. London, 1878-1880. : NAGEURS, 659 Cyclops O. Fr. Müll. Palpes mandibulaires représentés par deux soies. Palpes maxil- laires atrophiés. Tête soudée avec le premier anneau thoracique. Vivent dans l’eau douce, C. coronatus Cls. (C. quadricornis, var. fuscus Jurine). C. brevicornis Cls. C. te- nuicornis Cls. C. serrulatus Fisch. C. canthocarpoides Fisch. Toutes ces espèces sont com- munes en France, en Allemagne, en Angleterre, etc. Cyclopina Cls. C. norvegica À. Boeck Oithona Baird. 2. Fam. Harpacrimae. Corps fréquemment linéaire avec une cuirasse épaisse. An- tennes de la première paire transformées chez le mâle en bras préhensiles. Antennes de la deuxième paire munies d’une branche accessoire. Mandibules et mâchoires avec des palpes simples ou bifurqués. Pied-mâchoire interne dirigé en bas et muni de ero- chets. Première paire de pattes plus ou moins modifiée. Cinquième paire souvent folia- cée. Pas de cœur. Appareil sexuel mâle en général impair. D’ordinaire un sac ovifère. Longipedia Cls. Première paire de pattes semblable aux autres, et comme celles-ci avec des branches formées de 3 articles. Branche interne de la deuxième paire très allon- gée. Branche accessoire des antennes accessoires longue, composée de 6 articles. L. co- ronata Cls., mer du Nord et Méditerranée. lei se place le genre Ectinosoma À. Boeck. Eu- terpe Cls. Canthocamptus Westw. (Cyclopsine Edw.). Les deux branches de la première paire de pattes composées de 3 articles peu diflérents ; l'interne plus longue, recourbée à l'extré- mité de son premier article très allongé avec des soies peu développées. Pied maxillaire inférieur faible. Palpe mandibulaire simple, composé de ? articles. C. staphylinus Jur. (Cyclops minulus O. Fr. Müll.). C. minulus Cls. Tous les deux très communs dans l'eau douce. C. parvulus Cis. Forme marine. Nice. Harpacticus M. Edw. Les deux branches de la première paire de pattes sont préhensiles, la branche extérieure composée de 3 ar- ticles, le premier et le deuxième très longs, presque le double de la branche interne for- mée d'ordinaire de 2 articles. Pied maxillaire inférieur très fort. H. chelifer O Fr. Müll., Mer du Nord. H. nicaeensis Cls., Méditerranée. Très voisins sont les genres DactylopusCls. (D. stromii Baird) et Thalestris Cls. (Th. harpacloides Cis.). - Les Pezmmaæs se distinguent principalement des Harpactides par la configuration de . leur corps aplati en forme de bouclier. Zaus Goods. Les deux branches de la première paire de pattes sont préhensiles comme les chez Harpacticus. La cinquième patte très large foliacée. Article basilaire des pattes-mâchoires inférieures très petit, la main au con- traire très grande. Z. spinosus Cls., mer du Nord. Le genre Scutellidium Cis. est très voisin. - La première paire de pattes est comme dans les Tisbe. Sc. tisboides Cls., Nice. Eupelte Cls. E. gracilis Cls., Nice. Porcellidium Cis. Hersilia Phil. ; £ 4 e ‘à 1 24 3. Fam. Garanmar. Corps allongé à antennes antérieures très longues; celle d’un côté seulement géniculée chez les mäles. Antennes postérieures à deux branches avec une branche accessoire considérable. Palpes mandibulaires à deux branches semblables aux antennes postérieures. Pattes de la cinquième paire chez les mâles en général pré- hensiles. Un cœur. Appareil sexuel mâle impair. En général, un sac ovifère. Vivent principalement dans la mer. Cetochilus Rouss. de Vauz. Antennes antérieures formées de 25 articles. Le cinquième anneau thoracique nettement distinct, la cinquième paire de pattes biramée, semblable aux autres paires dans les deux sexes. C. seplentrionalis Goods., mer du Nord. Calanus Leach. Antennes antérieures composées de 24 à 25 articles. Cinquième anneau thora- _ cique non distinct. Cinquième paire de pattes simple, multi-articulée, peu modifiée chez . le mâle. C. mastigophorus Cls., Méditerranée. C. Clausii Brady, Côtes d'Angleterre. Genres . voisins: Temora Baird. T. longicornis. Candace Dana, etc. Diaplomus Westw. Antennes antérieures composées de 25 articles, celle de droite chez le mâle géniculée. Cinquième paire de pattes à deux branches, l’interne chez le mâle rudimentaire, dépourvue de soies, l'externe avec de gros crochets. D. castor Jur. (Cyclopsina castor M. Edw.). Très communs en Allemagne et en France. Forme d’eau douce. D. amblyodon Mrz., Vienne. Heterocope. G. 0. Sars. H. robusta G. 0. Sars. 4. Fan. Ponrezzidar. Semblables aux Calanides. Antenne antérieure droite et patte un + d 25 chiite ei à En DE 660 PARASITES. droite de la cinquième paire préhensiles chez les mâles. Outre l'œil médian, qui fait sou- vent saillie sous la forme d’une boule pédiculée, il existe une paire d’yeux latéraux. Un cœur, Un sac ovifère. JrenaeusGoods. (Anomalocera Templ.). Yeux supérieurs latéraux cha- cun avec deux cornées lenticulaires et deux corps réfringents. Œilinférieur pédiculé, Bran- che accessoire des antennes postérieures grêle. Extrémité des pattes-mâchoires inférieures formée de 6 articles. L. Patersonii Templ. (L splendidus Goods.), Océan et Méditerranée: Pontella Dan. (Pontia Edw.). Yeux supérieurs soudés sur la ligne médiane, avec deux grosses-lentilles accolées. Œil inférieur pédiculé. Branche accessoire des antennes pos= térieures très développée, Extrémité des pattes-mâchoires inférieures formée de #acisies P. helgolandica Cls., Helgoland. P. Bairdii Lbk., Océan. | CSS : 5. Fam. Noronezpayinar!. Corps plus ou moins anormal chez les femelles; le qua- trième et le cinquième anneau thoracique sont transformés en une grande poche'i batrice. Antennes postérieures composées de 3 ou 4 articles, sans branche accessoire, avec des crochets à l'extrémité. Yeux simples. Pas de cœur. Mandibules à bord tran- chant présentant de nombreuses dents pointues et deux palpes à deux branches très développées. Mâchoires d'ordinaire avec un palpe multilobé. Pattes-mâchoires armées soies fortes. Les quatre paires de pattes antérieures avec des branches ordinairement composées de 3 articles. Cinquième paire de pattes rudimentaire, semblable dans les … deux sexes. Vivent, comme commensaux, dans la cavité branchiale des Tuniciers. Noto- delphys Allm. Corps allongé, à peine aplati; région de la poche incubatrice fortement renflée et abdomen très aminei. Antennes antérieures assez longues, composées de 40 à 15 articles. Les deux branches du palpe mandibulajre ont au moins 2 articles. N2ARE | manni Thor. N. agilis Thor. Tous les deux dans l’Ascidia canina. Doropygus Thor. Asci- dicola Thor. Corps allongé, dépourvu d’yeux. Tête et premier anneau thoracique soudés: Au lieu d’une poche ineubatrice deux lamelles aliformes qui recouvrent les sacs ovifères. Antennes antérieures courtes, composées de 5 à 6 articles. Palpes Br N c Je La cinquième paire de pattes manque. À. rosea Thor. 2. PARASITA ipaq nets PARASITES tation du corps plus ou moins effacée. Un grand nombre nagent e encore b ment et ne sont qu'accidentellement parasites (Sapphirinides, Corycéides) ; d’autres au contraire à l’état adulte sont exclusivement parasites, sans cependant que la segmentation normale ainsi que la faculté de nager aient disparu (E silides, Lichomolgides). 4. Série. — Des mandibules falciformes et des mâchoires semblables à ; palpes. Lèvres ne formant pas de trompe. 4 Thorell, Bidrag til Kännedomen om Crustaceer. K. Vet Akad. Handl. 4859. — Ph. Buch Beiträge sur Kenntniss der innerhalb der Ascidien lebenden PEAR names dé Mitteltmeeres. Leitschr. für Wiss. Zool., t. XIX, 1869. 2 Outre les anciens ouvrages de Linné, Goeze, de Blainville, Roux, Otto, Hell Kollar, Milne Edwards, voyez À. v. Nordmann, Mikrographische Beiträge zur Naturgeschichte“a wirbellosen Thiere, Berlin, 1832. — Id., Neue Beiträge zur Kenntniss parasit. C en Bull. nat. Moscou, 1856. — H. Burmeister, Beschreibung ciniger neuen und wenig bekannte: Schmarotzerkrebse. Nova acta Caes. Leop., t. XVII, 1855. — H. Krôyer, Om Snyltekrebse Naturh. Tidsskrift., t. 1 et II, 1857 et 1838. — Id., Bidrag til Kundskab om Snyltekrebse. Nat Tidsskrift. 3 Raeck, t. I!., Kjobenhavn., 1865. — Yan Beneden, Recherches sur quelque. $ cés inférieurs. Ann. sc. nat., 5° Sér., t. XVI, 1851. — J. Steenstrup et C. F. Lütken, Bidrag Kundskab om det aabne Havs Snyltekrebs og Lernacer. Kjobenhavn., 1861. — C. 1e der Novara. Cr ustaceen. Wien, 1868. # PARASITES. 661 1. Fam. Gonycammag!. Antennes antérieures courtes, composées seulement ‘d’un petit nombre d'articles, semblables dans les deux sexes. Les antennes postérieures en général plus longues, mais sans branche accessoire, transformées en organes de fixation. Mâchoires dépourvues de palpes, en général terminées par une pointe acérée. Pieds:mâchoires inférieurs plus forts chez les mâles. Cinquième paire de pattes rudi- mentaire et semblable dans les deux sexes. Pas de cœur. D'ordinaire, outre l'œil médian, une grosse paire d’yeux. Le plus souvent 2 sacs ovifères. En partie parasites. Copilia Dan. Corps un peu aplati avec un bord frontal droit et un abdomen trés rétréci. Les yeux latéraux, à gauche et à droite du bord frontal. Abdomen possédant tous ses anneaux. C. denticulata Cls., Méditerranée. Corycaeus Dana. Corps à peine comprimé. Front étroit et arrondi avec deux lentilles très rapprochées. Abdomen composé d'ordinaire seulement de deux anneaux. Les antennes postérieures sont transformées en organes de fixation puissants. Cinquième anneau thoracique, avec la paire de paites correspondante, caché. C. germanus Lkt., Mer du Nord. C. elongalus Cis., Messine. Oncaea Phil. (Antaria Dana). Aux Corycéides se rattachent les saPPRIRINIDAE en forme de bouclier, dont les mâles mènent une vie indépendante, tandis que les femelles vivent pour la plupart dans les Salpes. Sapphirina fulgens Thomps., Méditerranée. Sapphirinella Cls. (Hyalopyllum E: Haeck.). Les Liomomozemar?®, qui ne renferment que des Crustacés parasites, en sont très voisines. Lichomolqus Thor. Sabelliphilas Sars. Doridicola Leyd., etc. . 2. Fam. ErGasiipar. Le corps, semblable à celui d’un Cyclops, est plus ou moins renflé. L'abdomen, quoique ayant tous ses anneaux, est très rétréci. Œil simple. Antennes antérieures de longueur moyenne, multi-articulées. Antennes postérieures très longues, fortes et terminées par des griffes. Pièces de la bouche, disposéés pour piquer ;-pas de bec en forme de trompe. Mandibules plus ou moins recourbées, à pointe pluridentée. Mäâchoires courtes, palpiformes. Pattes-mâchoires supérieures plus ou moins subulées. Pattes-mâchoires inférieures absentes chez la femelle. 4 paires de pattes biramées. 2 sacs ovifères. ms? Ergasilus v. Nordm. Corps piriforme à abdomen court et très rétréci. Antennes antérieures ramassées, en général composées de 6 articles, Branches des - pattes formées de 3 articles. Æ. Sieboldii v. Nordm. Sur les branchies des Cyprinvides. E. gasterostei Pag. (Erg. gasterostei Kr..). 3. Fam. Bomorocmmar. Les segments du céphalothorax très renflés, séparés par des étranglements profonds. Abdomen de taille considérable, composé de 4 anneaux. Antennes antérieures grêles, composées de 4 à 7 articles, suivant que sa portion basilaire très allongée est segmentée ou non, munies de soies nombreuses. Pattes- mâchoires inférieures rejetées tout à fait en dehors; chez le mâle, à extrémités longues et préhensiles. Première paire de pattes très aplaties et très transformées, munies de soies natatoires profondément pinnées. Bomolochus Burm. B. bellones Burw., Méditerranée. B. soleae Cls., mer du Nord, etc., Eucanthus Cis. 4. Fan. Gmonpracanrmmar5. Corps en général sans segmentation distincte. Thorax très grand. Abdomen rudimentaire, souvent recouvert de courts crochets ou de longs sacs aveugles symétriques: Antennes antérieures courtes et formées d’un petit nombre d’artic'es. Anteunes préhensiles, d'ordinaire avec un fort crochet. Mandibules en forme de stylets faiblement recourbés. Pas de trompe. Pattes-mâchoires courtes à extrémités aciculées. Les deux paires de pattes antérieures sont rudimentaires ou divisées en lobes allongés, les postérieures manquent. Les mâles piriformes, nette- 1 E. Hæckel, Beiträge sur Kenntniss der Corycaeiden. Jen. naturw. Zeitschr., t. I, 1864. ? Kossmann, Zoolog. Ergebnusse einer, etc. Reise in die Küstengebiete des rothen Meeres. IN. Entomostraca, 1571. dire at 5 C. Claus, Beiträge sur Kenntniss der Schmarolzerkrebse. Cassel, 1859. — Vogt, Recherches cbtières. Genève, 1877, | 662 PARASITES. ment, segmentés, nains, avec deux paires de pattes rudimentaires, fixés sur les femelles. ‘1e Chondracanthus Delaroche (Lernentoma Blainv.) Antennes antérieures composées de. deux ou trois articles. Antennes préhensiles courtes, avec une griffe très forte. . Mâchoires réduites à de courts mamelons portant un petit nombre de suies. Corps souvent recouvert de saillies laciniées ou sphériques. Deux cordons d'œufs. Ch. gibbosus Kr., sur le Lophius piscatorius. Ch. cornutus Fr. Müll., sur des espèces de Pleuro- nectes. Ch. triglae Nordm., etc. 2. Série. — Trompe bien développée aplatie ou tubuleuse. 1. Fam. Ascomyzonrmar'. Corps semblable à celui d’un Cyclops, pourtant plus ou. moins élargi en bouclier. Antennes allongées, composées de 9 à 20 articles. Mandibules styliformes, situées dans l’intérieur d’une longue trompe. Pattes-mâchoires supérieures et inférieures à extrémités préhensiles puissantes. Quatre paires de pattes biramées. Cinquième paire rudimentaire, simple ou bi-articulée. 2 sacs ovifères. 7. à Artotrogus A. Boeck. Corps élargi en bouclier. Dernier article de l'abdomen fortem : ramassé, long et très élargi. Antennes antérieures allongées, composées de 9 articles. Bec très long. Pieds à rames grèles et formées de 3 articles. A. orbicularis À. Boeck. Sur les sacs ovifères d’un Doris. Ascomyzon Thor. Corps presque piriforme, à cépha- lothorax large et abdomen très développé et grêle. Antennes antérieures allongées, composées de 20 articles. Antennes postérieures transformées en organes de fixation avec une branche accessoire petite. Mâchoires bilobées. A. Lilljeborgii Thor. Dans la chambre respiratoire de l’Ascidia parallellograma. Très voisin est le genre Asterocheres A. Boeck, avec des antennes composées de 18 articles. A. Lilljeborgi A. Boeck: Sur l’Echinaster sanguinolentus. Dyspontius Thor. (EE Les Nicothoe Edwards appartiennent à une famille spéciale. Trompe aplatie, dis- coïde, Thorax de la femelle élargi de chaque côté, de manière à constituer un appen- dice en forme de sac. Antennes antérieures composées de 10 articles. Antennes pos= térieures subulées. Trompe courte et élargie en disque. N. astaci Edw. Sur les bran- chies du Homard. Le genre Nereicola Kef.. doit aussi être rangé dans une famille à part. Hi 2. Fam. Gariinae°. Corps aplati, en forme de bouclier. Les deuxième et troisième anneaux thoraciques soudés en général avec le céphalothorax. Abdomen avec un anneau génital très développé, réduit dans sa partie postérieure. Parfois se dévelop: pent sur les anneaux des appendices aliformes (élytres). Œil en général impair: Antennes antérieures réunies à leur base pour former un bord frontal large. Mandi- bules styliformes, situées dans une trompe. Saillies chitineuses en forme de crochets de chaque côté de la bouche. Les antennes postérieures et les deux paires de pattes mâchoires se terminent par des crochets. Les pattes sont en partie uniramées; la quatrième paire disposée pour marcher. Œufs formant deux cordons. hate Genres avec un bec court et pas d’élytres. Caligus O. Fr. Müll. Corps en forme de bouclier, sans lamelles dorsales: Antennes. antérieures avec des sortes de ventouses en forme de demi-lune (lunules) et deux articles terminaux libres. Première paire de pattes simple. Deuxième et troisième. paire biramées, la première à rames composées de 3 articles, la seconde avec une lame basilaire très large et des rames composées de 2 articles. Quatrième anneau thoracique, libre mais très-rétréci, la paire de pattes qu’il porte uniramée, pirilorme, Abdomen formé souvent de petits anneaux. C. rapax Edw. sur le Cyclopterus lumpus. Trebius Kr. Le céphalothorax comprend seulement le premier et le deuxième anneau thoracique, Le troisième anneau thoracique est libre. Troisième et quatrième pai Ha ne Boeck, Tvende nye parasiliske Krebsdyr, etc. Vidensk Selsk. Farhandl. Christiania, * Claus, Beiträge zur Kenntniss der Schmarotzerkrebse. Leitschr. für Wiss. Zool. ,t. XIV. 1864 PARASITES. 663 de pattes avec deux branches, composées de trois articles. Tr. caudatus Kr. sur le Galeus vulgaris. Elythrophora Gerst. Avec des plaques dorsales sur l'anneau thora- cique libre, et en outre sur l'anneau génital chez les femelles. Les quatre paires de pattes biramées. Æ. brachyptera Gerst. Sur les branchies du Coryphaena. Dans le genre Caligeria Dan. pas d'appendices aliformes sur l'anneau génital, Chez les Euryphorus Nordm. l'anneau génital de la femelle est entouré d'un rebord cutané. E. Nordmanni Edw. Genres avec des élytres sur la face dorsale du thorax. Mâles en partie encore inconnus, en partie décrits comme des espèces de Nogagus. Dinematura Latr. Corps presque oblong avec l’anneau génital {très allongé, ie deuxième et le troisième anneau thoracique libres entre les lobes postérieurs du céphalothorax, sans élytres, le quatrième avec deux plaques dorsales de longueur moyenne. Portion terminale de l'abdomen composée de deux articles, avec trois plaques dorsales et deux fortes plaques caudales. Première paire de pattes avec des rames bi-articulées, deuxième et troisième paire avec des rames tri-articulées. Quatrième paire trans- formée en grosses lamelles membraneuses. Habitent la peau des Squales. D. producta 0. Fr. Müll. D. paradoxus Otto. Pandarus Leach. Anneaux thoraciques libres, tous avec des plaques dorsales, les deux postérieures réunies sur la ligne médiane. Anneau géni- tal de taille moyenne, abdomen inarticulé, recouvert d'une plaque dorsale, avec deux articles caudaux, divergents en forme de griffes. Branches des trois paires antérieures bi-articulées, celles de la quatrième simples, toutes dépourvues de soies nataloires pinnées. P. Cranchii Leach. (P. Carchariae Burm.). Laemarqus Kr. Antennes antérieures largement séparées par le bord frontal libre, avec deux articles terminaux. Deuxième et troisième anneau thoraciques libres, tous les deux très courts, les deux segments suivants chez la femelle très considérables, chacun avec une plaque dorsale large, fendue au milieu, dont la seconde recouvre complètement l'abdomen et les cordons d'œufs; les deux paires de membres postérieurs transformés en lamelles. L. muricatus Kr., sur l'Orthagoriscus mola. Cecrops Leach. Cecrops Latreillii Leach. 5. Fam. Dicmezesramas. Corps allongé, anneaux thoraciques séparés et de grosseur considérable. Anneau génital de la femelle parfois très long. Abdomen en général rudimentaire. Antennes antérieures multi-articulées, Œil simple. Antennes préhensiles longues et fortes. D'ordinaire une trompe. Les deux pattes-mâchoires transformées en organes de fixation puissants. Rarement toutes les paires de pattes à deux branches et alors transformées en organes de fixation. En général les deux paires antérieures seules sont biramées et les postérieures sont tubuleuses, dépourvues de soies natatoires, ou entièrement rudimentaires. Mäles plus petits avec des appareils de fixation puissants. Œufs disposés en longs cordons. Eudactylina Van Ben. Tête et premier anneau thoracique soudés, cinquième anneau thoracique extraordinairement développé, avec pattes rudimentaires. Pattes-mâchoires inférieures terminées par de fortes pinces. Les quatre paires de pattes biramées, munies de courtes soies en hameçon. Anneau génital de taille médiocre, abdomen à deux articles. Æ. acuta Van Ben., Dichelestium! Herm. Tête grosse en bouclier, les quatre anneaux thoraciques suivants libres et gros, les antérieurs avec de courts appendices latéraux. Anneau génital allongé. Abdomen atrophié avec deux articles caudaux foliacés. Antennes antérieures à 8 articles. Antennes préhensiles à extrémité en forme de ciseaux. Les deux premiéres paires de pattes avec deux rames à un seul article, la troisième lobée, la quatrième manquant. D. sturionis Herm. Sur les branchies de l’Esturgeon. Lamproglena? Nordm. Tête et thorax séparés, la première avec deux paires de pattes-mächoires très fortes, dont l'antérieure est insérée très haut. Les quatre anneaux thoraciques libres avec deux courtes patles 1 Rathke, Bemerkungen ueber den Bau von Dichelestium sturionis und der Lernaeopoda. Nova acta Caes. Leop. XIX, 1839. : à 2 C. Claus, Neue Beiträge sur Kenntniss der parasitischen Copepoden. Leitschr. für Wiss. Zool., t. XXV. 1875, 664 PARASITES. rudimentaires fendues. L. pulchella Nordm. Sur les branchies des Cyprinoïdes. Lernan- thropus Blainv. Antennes antérieures multi-articulées. Antennes préhensiles très grosses, avec des griffes puissantes. Pièces buccales comme dans les Pandarides. Les deux paires de pattes antérieures avec une portion basilaire lamelleuse et deux branches sim= ples rudimentaires, dont l’interne est terminée par un court crochet. Troisième quatrième paire de pattes transformées en longs tubes laciniés. Abdomen court, articulé, parfois recouvert par une large plaque dorsale du thorax. L. tds Ben. Cygrus Edw. Kroyeria van Ben. 4. Fan. LERNABIDAE. Corps de la femelle vermiforme, sans segmentation distincts mais avec de petits pieds pairs biramés, ou du moins avec les traces de ces pit La région antérieure correspondant au céphalothorax, d'ordinaire munie de simples ou ramifiés, ou de mamelons pressés les uns contre les autres. La po postérieure et l'anneau génital sont souvent énormément allongés et renflés. Abd men tout à fait rudimentaire avec des appendices caudaux rudimentaires. Un œil impair en général bien conservé. Antennes antérieures multi-articulées, en forme de soies: Antennes préhensiles terminées par des crochets ou des pinces. Bouche avec une large trompe et des mandibules styliformes. Pattes-mâchoires rapprochées de l’ouver- ture buccale, chez la femelle’ une seule paire. Mâles et femelles nageant librement à l'époque de l’accouplement (Lernaea) avec des paires de rames. Mode de développement comme chez les Caligides. 2 sacs ou deux tubes ovifères. La portion antérieure de leur corps est enfoncée dans la muqueuse, dans la cavité, viscérale. a dans les vaisseaux sanguins. ù Lernacocera Blainv. Tête avec quatreappendices placés en croix et les antennes peu développées. Anneau thoracique et anneau génital également allongés, péri et recourbés. Trompe très courte avec des mandibules rudimentaires, recouvertes par. mâchoires (pattes-mâchoires supérieures). Pattes-mâchoires inférieures puissan 2 sacs ovifères courts, mais larges. L. esocina Burm. L. cyprinacea L.E.g Cls. Très voisin est le genre Therodamus Kr. Th. serrani Kr., ainsi que le g Naobranchia Messe. Lernaea L. Céphalothorax avec deux appendices latéraux ram et un crochet dorsal simple. Les 4 petites paires de rames sont serrées les. derrière les autres. Anneau génital très allongé, élargi dans la partie moyenne postérieure et courbé. Antennes préhensiles terminées par de fortes tenailles. Pro: bien développée avec des mandibules et des mâchoires palpiformes. Une seule pa mâchoire persiste. Sur le corps de la femelle deux longs tubes ovifères. L: chialis L. vit sur les branchies des espèces de Gadus de la mer du Nord. Penella, Corps allongé avec deux ou trois appendices situés transversalement au-dessous’ la tête renflée et couverte d’excroissances mamillaires ; au-dessous aussi quatre rames de comme dans les Lernaea. À l'extrémité postérieure se trouve ‘un long dice en forme de plume, muni de filaments latéraux. Pièces buccales comme da Lernaea. 2 longs tubes ovifères. P. crassicornis Stp. IAk. dans la Lee gi roodon. P. exocoeti Holten. P. sagitta L. . 5. Fam. Lernaroponinar®, Corps divisé en tête et en thorax, ce. célétioi l'abdomen rudimentaire, renflé en forme de sac. Antennes. antérieures € composées d'un petit nombre d’anneaux. Antennes postérieures très rami.sées, munies de PricHots à leur extrémité. Pièces de la bouche avec ‘une ; ARS Weber das Minakbi: und Weibchen von Lernaeen. Güttinger tri C. Claus, Beobachtungen über Lernaeocera, Peniculus und Lernaea. Ein Beitrag zur Nat geschichte der Lernacen. Marburg., 1868. — A. Wierzejski, Ueber ue von Cephalopoden. ae für Wiss. Lool., t. XXIX, 1877. ï Fr. Vejdovsky, ado gen über die Anatomie und Metamor Le von Tra polycolpus Nordm. Ibid., t. XXIX, 1877. — W. Kurz, Studien über die Familie der À diden. Ibid., t. XXIX, 1877 BRANCHIURES. 665 Les pattes-mâchoires externes donnent naissance chez la femelle à une paire de pro- longements brachiformes très grands, qui se réunissent entre eux et se terminent par un bouton corné, à l’aide duquel le parasite adhère fortement à l'animal sur lequel il a établi sa demeure. Les rames manquent complètement. Les mâles très petits, nains, fixés sur les femelles, sont pourvus d'un œil, de pattes-mâchoires libres et très puissantes et d'un corps annelé et étroit. Métamorphose régressive. Deux larges sacs ovifères, Achtheres. Nordm. Tête courte piriforme, acuminée antérieurement. Corps large, composé de cinq anneaux peu distincts. Mâles avec la même structure, mais plus petits. À. percarum Nordm. Dans la gorge et sur les arcs branchiaux de la Perche. Dans les Basanistes Nordm. l'abdomen est pourvu de renflements arrondis. B. huchonis Schrank. Dans les Lernacopoda Blainv., le corps est très allongé et sans trace de segmentation. L. elongata Grant, sur les Squales. L. salmonea L. À côté se placent les Charopinus Kr. Brachiella Cuv. Corps allongé. Paltes-mâchoires internes sous la trompe; pattes-mâchoires externes très longues, brachiformes, avec un ou plusieurs appendices cylindriques. Corps terminé parfois par des appendices frangés. B. impudica Nordm. Branchies de l’Égrefin. Très voisin est le genre Tracheliastes Nordm. Tr. poly- colpus Nordm. Sur les nageoires dorsale et caudale du Cyprinus Jeses. Anchorella Cuv. Les pattes-mâchoires transformées en appendices brachiformes, très courtes et soudées à la base. À. wncinala O. Fr. Müll. Sur les branchies d'espèces de Gadus. 2. SOUS-ORDRE Ë Branchiura'. Branchiures Céphalothoraæ en forme de bouclier, abdomen bilobé, yeux grands et composés, un long stylet protractile en avant de la trompe, quatre paires de rames allongées, fendues à leur extrémité. _ Les Argulides, considérés à tort par quelques naturalistes comme des Phyllo- _ podes parasites, rangés par d'autres dans les Copépodes à côté des Caligides, s’éloi- . gnent de ces derniers si essentiellement sous divers rapports, qu'il est néces- saire d'établir pour eux un sous-ordre spécial. Par leur forme générale ils ressemblent, sauf par leur abdomen bifide, aux Caligides; cependant leür orga- nisation interne et la structure des membres diffèrent essentiellement de ce qu’on voit chez les Crustacés parasites. Les deux paires d'antennes sont éloignées du bord frontal et présentent une taille relativement peu considérable; les supérieures et antérieures sont armées à leur article hasilaire large et aplati d'un fort crochet, les inférieures sont filiformes et composées seulement d'un petit nombre d'anneaux. Sur la bouche s'élève une large trompe, dans laquelle sontsituées des mandibules finement dentelées et des mâchoires styliformes. Au- dessus de cet organe se trouve un long tube cylindrique terminé par un stylet rétractile, qui renferme le conduit excréteur d'une paire de glandes à venin. 1 Jurine, Mémoire sur l'Argule foliacé. Ann. du Muséum d'hist. nat., vol. VIT, 1806. — Ley- dig, Ueber Argulus foliaceus. Leitschr. für Wiss. Zool., vol. I, 1850. — C. Heller, Beiträge sur Kenntniss der Siphonostomen. Sitzungsber. der kais. Acad. des Wissensch. zu Wien, vol. XXV, 4857. — E. Cornalia, Sopra una nuova specie di crostacei sifonostomi. Milano, 1860. — Thorell. Om tvenne europeiska Argulider. Oetvers af K. Vet. Akad. Fürh., 1864. — C. Claus, Organisation und systématische Stellung der Arguliden. Zeïtschr. f. Wiss. Zool., vol. XXV, 1875. 666 BRANCHIURES. Sur les côtés et au-dessous de la bouche sont placés de puissants crochets; une paire supérieure correspondant aux pattes-mâchoires, qui se transforment che l'Argulus en grosses ventouses, et une seconde paire munie de nombre épines sur sa portion basilaire élargie, et à l'extrémité de {laquelle se trou un mamelon tactile et deux griffes. À ces organes font suite les quatre paires pattes de la région thoracique, recouvertes ordinairement jusqu’à la derniéref les bords du Dont du céphalotho- rax. Elles se composent chacune d'une partie basilaire formée de plusieurs articles et de deux rames beaucoup 2 X É p AS RE LA Fig. 584. — Mâle jeune d'Arguius foliaceus.— A’, Fig. 585. — Système nerveux de l'Argulus antennes antérieures; Sg, ventouses (pattes-mà- vu par. la face dorsale. — G, cerveau; N", choires antérieures); K/”, pattes-mâchoires; Sf, antennes postérieures; C, commissure @s0 pattes natatoires; A, rostre; St, aiguillon; D, VG, ganglion sous-æsophagien; M/N', nerf partant d canal digestif; T, testicule. ganglion sous-æsophagien et dont la branche rieure se rend à la ventouse; M/N/, gros nerfp plus rétréeies, munies de longues … in deuxième gantion de là élus Maté soies, qui par leur forme et leur revé- nerfs des quatre paires de pattes; les petits n tement sétifère rappellent les pieds me hr en à “a cirriformes des Cirripèdes, et comme ps ces derniers dérivent de pieds qui, chez la larve, sont semblables à ceux 3e podes (fig. 584). L'organisation interne est très certainement bien supérieure à celle à { opé- podes parasites et rappelle sous bien des rapports les types élevés és des Phyl podes. Le système nerveux se distingue par la grosseur du cerveau et de la ch ventrale, composée de six renflements ganglionnaires pressés les uns autres (fig. 585). Du cerveau naissent, outre les nerfs des antennes, les gros » optiques qui présentent un ganglion avant leur entrée dans les yeux lat BRANCHIURES. 667 composés. Un œil médian impair trilobé est encore situé immédiatement sur la face supérieure du cerveau. La chaîne ventrale donne naissance à de nombreux cordons nerveux, chaque ganglion émettant une paire de nerfs. Le tube digestif est formé d'un œsophage court recourbé de bas en haut, d'un large estomac présentant deux appendices latéraux ramifiés et d'un intestin, qui débouche direc- tement en arrière, au-dessus de deux lamelles, dans la bifurcation de la nageoire caudale. Le sang est incolore et renferme de nombreux globules; il est mis en mouvement par un cœur puissant, qui s'étend avec l'aorte, qui est très longue, depuis la base de la nageoire caudale jusqu'au cerveau au-dessous de la peau du dos. Le sang venant des sinus latéraux des lamelles caudales pénètre dans le cœur par deux ouvertures que cet organe porte sur les côtés. La surface du bouclier céphalothoracique fonctionne manifestement comme organe de respi- ration ; cependant, comme la circulation du sang paraît être très active dans la nageoire caudale, on doit considérer cette partie du corps comme une sorte de branchie. Les Argulides ont les sexes séparés. Màles et femelles se distinguent par plu- sieurs caractères secondaires. Les premiers, plus petits, plus agiles, portent sur les rames postérieures des appendices copulateurs spéciaux. Au bord antérieur . de la dernière paire de rames se trouve un mamelon tactile surmonté d’un fort . crochet dirigé en bas et en dedans, et sur le bord postérieur de l'avant-dernière . paire une poche ouverte en haut, qui lui correspond. Les testicules pairs, situés - dans la nageoire caudale, envoient de chaque côté un conduit excréteur (canal afférent) en haut dans les anneaux thoraciques. Ces deux conduits se réunissent au-dessus de l'intestin et forment une vésicule séminale brune, d'où partent deux canaux (canaux déférents), qui descendent sur les côtés de l'intestin et débouchent sur une papille placée à la base de la nageoire caudale, après avoir - reçu les produits de deux tubes glandulaires accessoires. Les organes femelles - se composent d'un ovaire tubuleux, placé dans le thorax au-dessus du tube - digestif, et qui vient également s'ouvrir par un court oviducte à la base de la . nageoire caudale. Dans le renflement ventral (anneau génital) des plaques cau- . dales sont situés en outre deux réceptacles séminaux arrondis, de couleur brunâtre. Pendant l'accouplement le mâle, fixé sur le dos de la femelle, recourbe . l'avant-dernière paire de pattes jusqu’au point où vient s'ouvrir le canal déférent, remplit de sperme la poche que porte cette paire de pattes et la porte à la papille du réceptacle séminal de la femelle. La papille et la poche restent pen- dant un certain temps en contact intime, et probablement le crochet des pattes postérieures sert à transporter le sperme de la poche dans le réceptacle séminal de la femelle. Les femelles ne portent pas les œufs comme les véritables Copépodes dans des poches ovifères, mais les attachent sur des corps étrangers. Au bout d'un . mois les larves éclosent et subissent une métamorphose assez simple en muant plusieurs fois. Au sortir de l'œuf elles possèdent les antennes antérieures avec les crochets, les antennes préhensiles bifurquées et des pieds sétiformes et pinnés, que l'on doit considérer comme des palpes mandibulaires. Le stylet de la trompe existe déjà, ainsi que les grands yeux latéraux, les glandes cutanées et l'appareil digestif. À la place des deux ventouses, qui apparaitront plus tard, 668 CIRRIPEDES. elles ont une paire de pattes terminées par des erochets, à laquelle fait sui une seconde paire de pattes-mâchoires plus faibles. Parmi les pattes, les à rieures seules représentent des rames, les autres ne sont encore que de | tubercules. Le dernier arineau avec les articles de la queue correspond future nageoire caudale. Environ six jours après, à lieu la première mue, pend laquelle l'animal perd ses pieds sétiformes antérieurs, mais acquiert dès, 1 quatre rames. Avec les mues ultérieures la forme extérieure devient de plus plus semblable à celle de l'animal adulte ; enfin a lieu la transformation grosses pattes de la paire antérieure en ventouses avec crochets rudimentair qui sont encore visibles à l’état adulte. sûle ‘ Fam. Areuzmag. Caractères du sous-ordre. | LPS Argulus O. Fr. Müll. Pattes-mâchoires transformées en grosses ventouses. Un ap perforant ajouté à la bouche. Dans la règle les deux premières paires de pattes po un appendiée recourbé en forme de fouet. A. foliaceus L. (Pou de poissons Baldner. les carpes. À coregoni Thor. A. giganteus Luc. Gyropeltis Hell. Pattes-mâchoires ter: nées par une griffe. Pas d'appareil perforant. Nageoire caudale très longue, Ie mières paires de pattes avec un fouet. G. Kollari Hell. Sur les branchi s di 1 Brésil. G. Doradis Corn. id éd 4. ORDRE. | +4 rte : 248 de PR CIRRIPEDIA:. CIRRIPÈDES Crustacés sessiles, en général hermaphrodites, à corps indislinctem, articulé entouré par un repli cutané renfermant des plaques calca munis dans la règle de six paires de pieds en forme de cirres. Les Cirripèdes ont été pendant longtemps, à cause de la ressemblance : rieure de leur test avec celui des Bivalves, considérés comme des | ollus même par des naturalistes tels que Cuvier, jusqu'à ce que la dk 1 Outre les ouvrages de Latreille, Leach, J.'C. Gray, voyez Cuvier, Mémoires sur les des Anatifes et des Balanes. Mém. du Muséum d'hist. natur., vol. IL, 4845. — S: V. Thom Zoological researches., vol. T, 1829. — H. Burmeister, Beiträge zur Naturgeschichte den, kenfüssler. Berlin, 1852. — Martin Saint-Ange, Mémoire sur l'organisation dés Cirripèdes. M présentés à l’Acad. des sciences, vol. VI, Paris, 4836. — Goodsir, On the sexes, organs « _duction and mode of development of the Cirripeds. Edinburgh, New philos, Journal, vol. 1843. — H. Pathke, Beiträge zur Fauna Norwegens. Nova acta, vol. XX, 1843. — Sp à On the development ofthe Cirripedia. Ann. of natur. history, 1851. — Ch. Darwin, À ofthe sub-class Cirripedia. 2 vols., London, 1851-1854. — A. Krohn, Beobachtungen" Entwickelung der Cirrepedien. Archiv für Naturg., 1860. — Pagenstecher, Beiträge. tomie und Entwickelungsgeschichte von Lepas pectinala. Leitschr. für Wiss l C. Claus, Die Cypris-ähnliche Larve der Cirripedien, ete, Marburg. 1869. — Id, Unters sur Erforschung der genealogischen Grundlage des Crustaceensystems. : Wien, Buchholz, Entwickelungsgeschichte von Balanus improvisus. Mittheilung. 4 Verein von Neu-Vorpommern und Rügen, 1869. — Ed. van Beneden, feci bryologie des Crustacés. III. Développement de l'œuf et de l'embryon des Saceulines. roy. Bruxelles, 1870. — R. Kossmann, Suctorie und Lepadina. Würzburg, 1875. — R. y. moes-Suhm, On the development of Lepas fascicularis at the Archizoea of Cirri pedie Transact. of the Roy. Soc. London, 1876. — Lacaze-Duthiers, Histoire de la Laura Arch. Zool. ‘expér., t. VIIL, ts tie s4# / } CIRRIPÈDES. 669 leurs larves par Thompson et Burmeister ait mis hors de doute que ce sont de véritables Crustacés et fait voir leur parenté avec les Entomostracés. À l'état adulte les Cirripèdes sont sessiles sur des corps situés dans la mer, parfois en fouis profondément dans des coquilles de Lamellibranches, ete., et sont fré- quemment entourés d'un test, formé de plusieurs pièces (4, 5 on davantage) et qui se produit par calcification de la couche chitineuse d'un repli cutané (manteau). Il est ouvert sur sa face ventrale et peut se fermer complètement lorsque l'animal est contracté. L'animal est toujours fixé par l'extrémité cépha- lique, qui peut faire saillie hors du test, sous la forme d’un long pédicule (Lépadides, fig. 586). Chez les Balanides, qui sont dépourvues de pédicule, le corps est encore entouré d'un tube calcaire formé d'ordinaire de six pièces, dont l'ouverture antérieure est fermée par une sorte de couvercle interne dépen- dant du test (fig. 587). Dans ces deux cas l'animal est fixé par la sécrétion produite par une glande cémentaire, dont l'ouverture est située sur une portion élargie en ven- touse des antennes antérieures. Le corps ne A Fig. 586. — Lepas, dont la valve droite Fig. 587. — Balanus tintinnabulum, dont une des du test a été enlevée. — A', Antenne moitiés du test a été‘enlevée (d’après Ch. Darwin). adhésive à l’extrémité du pédoncule; — Tu, section de la couronne externe du test ; Ov, C, carina; Te, tergum; Sc, scutum; ovaire; Od, oviducte ; 0e, orifice de loviducte; Mk, cône buccal; F, furca; P, penis; Ad, muscle adducteur; T, tergum; Sc, scutum; A’, M, muscle. antenne adhésive. présente presque jamais trace d'anneaux; sa partie postérieure est dirigée en haut et de telle sorte que les paires de membres, qui doivent servir à faire tour- billonner l’eau, peuvent faire saillie par la fente que le test présente, lorsqu'il s'ouvre. On y reconnait une tête munie d'antennes et d'instruments de mastication et un thorax portant les cirres, sans que cependant ces deux parties soient nette- ment séparées l’une de l’autre. Au thorax s'ajoute encore un abdomen très petit, rudimentaire, composé souvent de deux lamelles seulement, sur lequel s'ouvre l'anus. Il n’existe jamais d'antennes postérieures, et les antérieures, même à l'état adulte, restent toujours très petites. Les pièces de la bouche sont situées sur une éminence ventrale de la région céphalique et se composent d'une lèvre supérieure avec dés palpes labiaux, de deux mandibules et de quatre mâchoires, dont les deux dernières se réunissent pour constituer une espèce de lèvre inférieure. Sur 670 us ches allongées sont munies de soies et de poils, et servent à attirer les particul ( alimentaires suspendues dans l’eau ; elles peuvent se réduire à trois paires s lement (Alcippides, Cryptophialides) où même faire complètement défaut (Proté ” padides, Peltogastrides). L'abdomen rudimentaire avec ses appendices caudi ne présente pas de membres, mais porte un long cirre, replié entre les ci du thorax sur la face ventrale, qui est l'organe copulateur. Il existe du res dans la conformation du corps des modifications très bizarres, liées au mode d vie parasitaire (Cryptophialides, Protéolépadides), et qui sont surtout très m quées dans le groupe des Rhizocéphales. Non seulement le manteau peut. n jamais se calcifier, et, comme nous l’avons déjà dit, les cirres peuvent être moins nombreux ou manquer tout à fait, mais encore les pièces de la bouche et les membres peuvent disparaître (Peltogastrides), et le corps ne plus représenter 4 qu'un tube, un sac ou un disque lobé et inarticulé. 4 Les pièces calcaires du manteau jouent un rôle np dans la configura- : tion extérieure des Cirripèdes, aussi en a-t-on tiré d'excellents caractères dishné- | tifs. Le plus souvent il existe chez les Lépadides cinq plaques, une impaire recourhée en carène sur le dos de l'animal (carina) et quatre paires, les unes antérieures à la base du test sur le bord du pédoncule (scuta), les autres posté rieures, à l'extrémité du test (terga), limitant toutes quatre par leur bord ventral. l'ouverture en forme de fente du manteau, par laquelle passent les cirres. Dans : beaucoup de cas ces pièces restent extrêmement petites, et forment des bandes étroiles, situées loin les unes des autres (Conchoderma aurita, C. Hunteri), ordinairement elles atteignent une taille si considérable, qu'elles viennent à toucher par leurs bords ou ne sont séparées que par un mince intervalle rem par la membrane chitineuse. Dans les Jbla, la carina fait défaut, les scuta et les” terga sont situées à côté les unes des autres, de telle sorte que les terga con» courent aussi à limiter le bord du pédoncule. Plus fréquemment (Pollicipes Scalpellum), le nombre de ces pièces augmente, il se développe une nouvelle piè (rostellum) entre les scuta, vis-à-vis de la carina, et autour de ces six pièces principales s'élèvent sur le bord du pédoncule de nombreuses plaques latérales paires (lateralia). Les plus considérables de ces plaques s’insinuent entre les scutas et les terga (lateralia supera). Parmi les autres, on donne les noms de subrostrum et subcarina à celles qui renforcent en dehors le rostrum et la carina. Si Po suppose qu'en même lemps que le pédoncule s’atrophie le nombre des laters diminue, que celles qui subsistent prennent ainsi que la carina et le rostru grand développement et forment une sorte de couronne autour de l'animal. couvert par les scuta et les terga, on aura le test des Balanides, qui se con d’une couronne externe de six (rarement huit ou quatre) pièces soudées, et des scuta et des terga constituant un couvercle (operculum) qui ferme l'ouvert ure supérieure. 68 Les Cirripèdes ont un ganglion cérébral pair et une chaîne veutfile: forrbée e général de cinq paires de ganglions, parfois fondus en une masse unique (Bala nides, fig. 588). Partout des commissures réunissent le cerveau au p mier ganglion ventral. Elles constituent le collier œsophagien, et sont longues. La grosseur considérable du cinquième ganglion ventral, joint gien. Partout il existe un œil double rudimentaire, d'une sensibilité tactile assez développée. - pourvu de parois propres: cet appareil n'existe que CTRRIPEDES. 671 fait, qu'il envoie deux paires de troncs nerveux au lieu d'une seule, comme les ganglions qui le précèdent, indique peut-être qu'il résulte de la fusion de deux masses ganglionnaires. Le cerveau fournit des nerfs à l'œil rudimentaire, aux muscles du pédoncule et du manteau ; le premier ganglion ventral, formé aussi de plusieurs ganglions, en fournit aux pièces de la bouche et à la paire de mem- bres antérieurs ; les autres ganglions envoient des rameaux dans les paires de membres correspondantes. Deux paires de nerfs viscéraux reliés par des ganglions latéraux naissent l’une du cerveau ou du collier æso- phagien, la seconde du ganglion ventral sous-æsopha- correspondant à l'œil impair des Nauplius. Chez les Balanides on trouve un œil de chaque côté. On n’a pu démontrer avec certitude la présence d'organes audi- tifs et olfactifs, car les formations, que Darwin a dé- crites sous ce nom, ont été reconnues pour avoir une autre signification (oviducte, orifices glandulaires). Par contre, les téguments paraissent être le siège Les Rhizocéphales n'ont point de tube digestif sous une forme rudimentsire chez les Proteolepas. Chez les Lépadides et les Balanides un œsophage étroit, mais musculeux, se dirige de la bouche vers le dos, et aboutit dans un estomac en forme de sac, remarquable par les plis longitudinaux de ses parois et par les ap- pendices glandulaires, parfois ramifiés (foie), qui y dé- bouchent (fig. 589). L'intestin chylifique constitue la portion la plus considérable du tube digestif; il est situé en ligne droite sur le côté dorsal du thorax, et pig. 588. — Système nerveux du n'est pas toujours nettement distinct de l'intestin ter- … Coronula diadema (d'après Dar- Win). — à, ganglion sous-æ@s0- minal, qui reste court. Les Rhizocéphales qui entourent de filaments radiciformes les viscères, principalement le foie des Décapodes, n'ont point d'intestin et aspi- rent par endosmose (comme déjà les Anelasma) les sucs nutritifs (fig 590). Les Cirripèdes possèdent des organes excréteurs (glandes cémentaires) qui débou- chent dans le disque adhésif des antennes, et servent . par leur produit à fixer le corps de l'animal. Les Rhi- zocéphales seuls semblent en être complètement dépourvus. phagien; b, ganglion sus-æso- phagien; €, ganglion optique; cr! à crê, nerfs des cirres; d, grand nerf viscéral et e, nerf viscéral supérieur réunis en- semble par un plexus ganglion- naire (g); "”, les trois paires de nerfs des mâchoires; f, nerfs antennaires qui se distribuent au. manteau et au test; m0, nerf du muscle adducteur. Jusqu'ici on n'a pas pu mettre hors de doute l’existence d’un cœur et d’un … syslème vasculaire, bien que Martin Saint-Ange (qui admet l'existence d'un . vaisseau dorsal) et Darwin aient observé, particulièrement sur le dos, des eou- rants sanguins réguliers traversant le thorax d’arrière en avant. Dans la règle, il n’existe pas non plus d'organes respiratoires spéciaux ; cependant on a considéré comme des branchies les tubes cylindriques ou lan- _ céolès, qui se trouvent chez beaucoup de Lépadides sur les membres antérieurs 672 CIRRIPÈDES. (seuls ou sur plusieurs paires), bien que les testicules y envoient des ramifice tions. Les tubes impairs que l'on rencontre sur le côté dorsal des deuxiè et troisième anneaux ont-ils un rôle semblable? C’est ce qui peut paraître douteux. Chez les Balani- des, les branchies sont représentées par deux las melles plusieurs fois repliées, situées sur la face” interne du manteau; elles sont surtout très déve loppées dans la Coronula. Il est certain que les mouvements giratoires des pieds cirriformes, « des pièces, qui constituent Po- percule des Balanides, grâce 4 auxquels l'eau est tour à tour attirée dans la cavité du man- teau et rejetée, servent aussi à l’accomplissement de cette fonction. st, Les Cirripèdes sont, à pe Fig. 589. — Anatomie du Lepas. — Fig. 590. — Sacculina d'exceptions près; hors F Cd, glande cémentaire avec son ca- purpureæ (d'après Fr. dites. Les testicules sont, nal excréteur ; L, foie; T, testicule; Müller). — 0e, orifice tubes glandulaires arbori Vd, canal déférent; Ov, ovaire; 04, du sac palléal; W, pro- ? ae, oviducte; Cf, cirres; P, pénis; Te, longemerts radicifor- cents, situés sur les côtés u tergum ; Sc, scutum; C, carina; M, mes ; K, couronne. + : ER muscle adducteur; A' antenne ad- Lu: tube digestif. Leurs cond hésive. | déférents élargis de man à constituer des vésicules sémi nales, s'étendent jusqu'à la base d'un cirriforme, où ils se réunissent en un canal éjaculateur commun, qui bouche à l'extrémité du cirre. Chez les Rhizocéphales, au contraire, ce. dans la règle deux corps arrondis ou munis de conduits excréteurs s'ouvra probablement dans le sac à œufs. Les ovaires sont situés chez les Balani fond de la cavité du manteau, chez les Lépadides plus profondément e dans le pédoneule formé par une expansion de la région céphalique; leurs ductes s'ouvrent, suivant Krohn, sur un mamelon de l'article basilaire pied cirriforme antérieur. Les œufs s'accumulent entre le corps et le teau dans de gros sacs aplatis, à parois minces; ces sacs sont retenus chez le Lépadides dans un repli du manteau. Comment sont formées les enveloppes sacs à œufs? c’est ce que l’on ne sait pas d'une manière certaine ; il est pro (Krohn) que les glandes qui les produisent sont situées à l'extrémité de lo ducte (sac auditif de Darwin). La fécondation a vraisemblablement lieu pendan la ponte. Chez les Rhizocéphales, qui sont dépourvus d'organes copulateurs® le sperme semble passer directement des canaux déférents dans la és ( manteau, qui se remplit peu à peu d'œufs. cfa tee AU Malgré l'hermaphrodisme il ‘existe, d’après Darwin, dans rie 8 (bla, Scalpellum) des mâles nains à organisation très simple et à forme culière, les mâles complémentaires, qui sont fixés comme des parasites & _ CIRRIPÈDES. 675 corps des individus hermaphrodites, Ces mâles sont encore reconnaissables comme Cirripèdes par la présence des pièces du test, des pièces buccales et des cirres (Scalpellum villosum, S. Peronii); mais, quand leur taille diminue, leur caractère de Cirripèdes se perd de plus en plus (Sc. vulgare), car non seulement leurs membres s’atrophient, mais encore les pièces buccales et le tube digestif dispa- raissent. Il en est de même des mâles des espèces du même genre, dont les individus hermaphrodites, deviennent femelles par la disparition des testicules et de l'organe copulateur, de sorte que l’hermaphrodisme fait place à la sépa- ration des sexes. Tel est le cas pour le Scalpellum ornatum et l'Ibla Cumingii, ainsi que pour les genres Cryptophialus et Alcippe (fig. 591), chez lesquels il existe un dimorphisme sexuel très marqué et qui rappelle ce que l’on voit chez les Lernéo- podes. Les mâles de ces formes sont nains, mais ils sont dé- pourvus, suivant Darwin, d’une bouche, d'un tube digestif et de pieds cirriformes (fig. 592). En général il y a sur chaque femelle deux et parfois même un plus grand nombre de mà- les, Par sa forme générale le mâle des Cryptophialus rap- pelle le stade de nymphe fixée. Le manteau dépourvu de test : de l'animal, irrégulièrement ‘4 Fig. 591. — DNA Fig. 592. — Alcippe lampas mâle, très globuleux et fixé par deux lampas femelle, vu fortement grossi (d’après Darwin). grosses antennes, forme un sac de côté et dont le — T, testicule ; Vs, vésicule séminale; mantéau aété enlevé P, pénis ; D, repli du manteau; 0, œil; à Ouverture postérieure. L’in- D re, Arantennes, térieur du corps est rempli par -patte-mächoire; Cf, H ; les trois paires de un gros testicule, qui com- Nr roi. munique avec un énorme pénis exsertile, à travers l’orifice du manteau. Le mâle de l’Alcippe présente une conformation semblable immédiatement après qu’il s’est débarrassé de son test larvaire. Mais à mesure qu'il s'accroît, il change de forme; l'extrémité céphalique en effet, avec l'œil impair, se développe en massue de . manière à dépasser les antennes. En même temps le corps s’allonge consi- dérablement, et sur sa partie médiane apparaissent deux appendices aliformes … du manteau. … Les œufs subissent: déjà dans l’intérieur des chambres incubatrices une segmentation totale et irrégulière, pendant laquelle les éléments du vitellus formatif transparents se distinguent des grosses sphères du vitellus nutritif. …._ Les premiers forment autour des secondes une blastosphère primitive- …. ent homogène, qui plus tard s'épaissit par l'apparition d’une couche mésoder- mique du côté ventral et constitue une sorte de bandelette primitive (Ed. Van Beneden). Les larves, au sortir de l'œuf, ont la forme de Nauplius, c'est-à-dire —…. qu'elles sont ovales ou piriformes, munies d’un œil frontal impair et de trois TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDITs 45 e7i : © CIRRIPÈDES, paires de membres, dont la première est simple, et dont les autres sont bifur- quées et portent de nombreuses soies (fig. 593 et 594). 1 La jeune larve de Cirripède se distingue de la larve Nauplius des Copépod principalement par la présence de deux longs filaments sensoriels frontaux et de” deux appendices frontaux latéraux, dans l’intérieur desquels débouchent plusieurs cellules glandulaires, terminées par de minces filaments cuticulaires, et ordi nairement aussi par Ja longueur plus considérable de l'abdomen, dont l’extré- mité est bifurquée et qui est recouvert par un appendice styliforme dorsal. La position de la bouche, située à l'extrémité d'une longue trompe protractile, constitue encore un caractère différenciel. Jusque dans ces derniers temps, on considérait à tort, à l'exemple de Darwin, les filaments et les appendices from taux comme des membres, comme les deux paires d'antennes ; mais l’homologie complète des trois véritables paires de membres avec celle du Nauplius des Co- pépodes a été mise hors de toute conteste et on a démontré que les organes 4 frontaux étaient des appendices cuticulaires et des appendices du test (Krohn, Claus). Fig. 593. — Larve Nauplius de Balanus. — A, anus; 0!, Fig. 591. — Larve Nauplius dun trompe et orifice buccal; }H, appendices frontaux; D, intes- Sacculina . tin; Mdf, patte mandibulaire (troisième paire de membres) ; A' et A", première et deuxième paire d’antennes. L'abdomen, qui ne reste arrondi et très court que dans les larves des Rhi céphalides, devient après la mue, que la larve subit avant de passer dan deuxiéme stade de son développement, beaucoup plus grand et très a représente le thorax de l'abdomen de l'animal adulte. A sa base apparaît u 1e € trième paire de membres (analogue a l’ébauche des mâchoires des Cyclo] et les six paires de pieds cirriformes se développent sous la péau (fig. 595). cette seconde phase la larve a conservé les caractères de Nauplius avec bres plus considérables el munis de soies plus nombreuses. Les. tégum n saux affectent plus manifestement la forme d'un test plus ou moins les bords Pine de M stylets et de courts aie OS APE Ré à. Es. - | . CIRRIPEDES. 675 par la forme de Cypris ou de nymphe(fig. 596.). Au lieu d'un bouclier bombé les téguments constituent un test comprimé latéralement, semblable à celui des La- mellibranches, bâillant sur le bord ventral, de manière à ce que les membres puissent faire saillie. Les deux valves sont réunies sur les bords anté- Fig. 595. — Larve Metanauplius de Balanus avant qu’elle n'ait Fig. 596. — Coupe médiane d’une pupe mué. — Ff, filaments frontaux; 0’, œil impair ; Dr, cellules de Lepas.— A’, antenne adhésive; €, glandulaires des appendices frontaux; Mdf, patte mandibu- carina; Te, tergum: Sc, scutum ; Ov, laire; A', antennes avec la ventouse; Mx, rudiment des ovaire ; G, cerveau; Gg, chaîne gan- mâchoires. On voit au-dessous de la peau l’ébauche des yeux glionnaire ; D, intestin; Cd, conduit _ Jatéraux (0), ainsi que de toutes lespaires de pattes de lanym- de la glande cémentaire ; Mk, cône _phe (F'à F"'). buccal; Ab, abdomen; P, rudiment .du pénis; M, muscle. rieurs, dorsal et postérieur. Tandis que la forme du test rappelle celle des Ostra- € des, la structure du corps par ses divisions et la disposition de ses membres, se rapproche de celle des Copépodes. La paire de membres antérieure de la larve Nauplius s’est transformée en antennes à quatre articles, dont l'avant-dernier largit en manière de disque et présente l'orifice d'une glande. Le dernier icle porte outre des soies tactiles un ou deux filaments olfactifs lancéolés et us. Deux mamelons coniques, dans le voisinage du bord antérieur, repré sentent les restes des appendices frontaux latéraux. Des deux paires de membres bifurquées, la première correspondant à la deuxième paire d'antennes parait avoir disparu complètement, la postérieure devient l’ébauche des mâchoires . Supérieures sur le cône buccal déjà formé mais encore fermé, et sur lequel on . peut encore remarquer l'apparition de la mâchoire inférieure et de la lèvre infé- rieuret. Après le cône buceal vient le thorax avec six paires de pieds nageurs bi- _ ! Comme la lèvre inférieure est formée de deux lamelles masticatrices réunies, qui doivent - … être considérées, comme les mâchoires, comme des membres, elles correspondent à la paire de _ battes-mâchoires des Copépodes et non point à leurs mâchoires proprement dites. Li | RER CIRRIPEDES. furqués analogues à ceux des Copépodes et un très petit abdomen à trois articles terminé par des soies caudales. La larve porte de chaque côté de la tache oeus laire impaire un gros œil composé. Elle est douée de mouvements vifs, tantôt. nageant à l’aide de ses rames natatoires, tantôt marchant et rampant à l'aide des antennes. Il semble qu'elle ne prenne pas de nourriture, car les matériaux néces M saires à son développement ultérieur sontemmagasinés dans la région céphalique etdorsale où ils constituent le corps adipeux. L'ébauche des glandes sexuelles est déjà visible à cette époque. # Après avoir ainsi mené, pendant un temps plus ou moins long, une vie indé- pendante et lorsque les différentes parties du corps du Cirripède sont déjà à ‘visibles sous la peau, la nymphe se fixe sur les objets étrangers à l'aide de la ventouse de ses antennes recourbées, et la glande du cément ‘sécrèle une sorte de ciment qui se durcit et fait adhérer d'une manière durable le jeune animal aux corps étrangers. Chez les Lé- padides la partie de la tête située au-dessus et entre les antennes s'accroît tellement qu'elle fait saillie en dehors de l'enveloppe tégumentaire, | sous laquelle on voit par transparence les pièces = arr Fig. 597. — Jeune Lepas re- Fig. 598. — Pupe de Lernaeodiscus porcellanae. (d'après présenté après qu'il s’est Fr. Müller). — F, les sept paires de pattes; Ab, SoRR: débarrassé de ses deux val- A', antenne adhésive; 0, œil. tte ves cornées et que la partie entérieure de la tète (pé- calcaires du test définitif, et après. su déb doneule), qui était recour- ; hée pendant la phase de rassée de celte enveloppe se transforme e _ pupe, s’est redressée. — €, ie titane 180, doneule dans lequel a pénétré l’ébaue 04 scutum; A’, antenne adhé- ovaires (fig. 597). Après cette dernière mu co ris mence la quatrième période évolutive et le je Girripède est désormais libre. Les yeux pairs de la nymphe ont Fa transforment en at courts, mais pluri-articulés, pt (appendices caudaux) porte à sa base un petit appendice tubule qui, ayait commencé à se montrer déjà dans le corps de. la _nymphe Le Rhizocéphales passent aussi par l’état de nymphe munie de deux valves (fig. 598) adhèrent ensuite à l'abdomen des Crabes, et perdent, après avoir mué pièces de la bouche et les membres. Les Cirripèdes habitent la mer, ils s’établissent sur des corps étrihés divers, des rochers, des Crustacés, des coquilles de Lamellibranches, la THORACIQUES. 677 des Baleines, etc., le plus souvent plusieurs ensemble. Quelques-uns, tels que les Lithotrya, Alcippe et les Cryptocéphalides, ont la propriété de perforer les coquilles de Lamellibranches et les Coraux. Il existe aussi des formes d’eau sau- mâtre, par exemple Balanus improvisus. La craie est riche particulièrement en espèces de Scalpellum, les formations tertiaires en Balanides. Le genre crétacé Loricula diffère considérablement des autres Cirripèdes. 1. SOUS-ORDRE Thoracica. Thoraciques (Cirripèdes s. s/r.) Le corps est entouré d'un manteau renfermant d'ordinaire des plaques cal- caires, et est, seulement sur le thorax, plus ou moins distinctement segmenté. Six paires de pieds cirriformes sur le thorax. Bouche avec une lèvre supérieure et des palpes ainsi que trois paires de màchoires. En général, hermaphrodites. 1. Tripu. PEDUNCULATA. Corps pédonculé, avec 6 paires de pieds cirrifor- mes. Manteau avec carina, scuta et terga. Pas de muscles abaisseurs entre ces dernières. 1. Fan. Lepanmdar. Pédoncule très distinct, sans plaques calcaires. Manteau entière- ment membraneux, en général avec 5 pièces calcaires; terga et scuta situés les uns derrière les autres. Lepas L. (Anatifa Brug.). Les cinq pièces du test se touchent. Scuta presque triangu- laires. Carina s'étendant jusqu’entre les scuta. Mandibules à cinq dents. Appendices de la queue formés d’un seul article. L. fascicularis Ellis. (vitrea Lam.). Depuis la mer du Nord jusque dans lesmers du Sud. L. pectinata Spengl., Méditerranée et Océan. L. australis Darw., océan Antarctique. L. anatifera L., répandu partout. Le genre voisin Poecilasma Darw. se distingue surtout par ses mandibules à 4 dents et sa carina courte, qui ne s'étend que jusqu’à l'angle basilaire des terga. P. fissa Darw. Dichelaspis Darw. Les cinq pièces du test sont bien développées, mais séparées par des intervalles mem- braneux. Carina étroite falciforme, scuta profondément divisés. Mandibules à 3 ou 5 dents. Appendices caudaux formés d'un seul article. D. Warwickii Gray, sur les Bra- chyures, mers de la Chine. D. Darwinii de Fil., sur le Palinurus. Conchoderma Of. (Otion, Cineras Leach.). Manteau membraneux, toujours avec de petites pièces calcaires. Mandi- bules à cinq dents. De chaque côté 6 à 7 branchies filiformes. Pas d’appendices caudaux. C. virgata Spengl. Fréquemment fixé sur la carène des vaisseaux. C. aurila L. Répandu depuis les mers Arctiques jusque dans les mers du Sud. A/epas Rang. Pédoncule court “et mince. Manteau coriace avec de très petits scuta. Mandibules bi ou tridentées. Appen- dices caudaux pluri-articulés. Vivent sur les Coraux, les Échinodermes et les Décapodes. A. cornuta Darw., sur l’Antipathes, Antilles. A. minuta Phil. Sur le Cidaris, Sicile, etc. Anelasma Darw. Pédoncule court et épais avec des excroissances radiciformes, qui pénè- trent dans la peau des Squalides. Manteau coriace, dépourvu de pièces calcaires, à ou- verture bâillante. Pas d’appendices caudaux. Pièces de la bouche rudimentaires, ainsi que les pieds cirriformes inarticulés. A. squalicola Lovén. Vit enfoui dans la peau du dos des Squalides, Norvège. 2. Fas. Pozzrcrenmnas. Pédoncule peu distinct, muni de poils ou d'’écailles. Pièces du test très fortes, nombreuses. Les seuta et les terga se touchent. Parfois des mâles complémentaires. Pollicipes Leach. Pédoncule épais, aminci à l'extrémité, couvert d'écailles pressées les unes contre les autres. Manteau avec 18 pièces calcaires ou davantage. Appendice de la queue uni ou pluri-articulé. Hermaphrodites. P. cornucopia Leach., Océan et Méditerranée. 678 THORACIQUES. De nombreuses espèces fossiles. Ici se place le genre fossile Loricula Sow. Scalpellum Leach. Pédoncule court et épais muni d’écailles 12-15 pièces calcaires. Pas de filaments bran- chiaux. Mandibules avec 3 ou 4 grosses dents. Appendice de la queue à un seul article ou manquant. Les espèces suivantes sont hermaphrodites et avec des mäles complémen- taires : Sc. vulgare Leach., Mer du Nord et Méditerranée. Sc. Peronii Gray. Australie. Es- pèce à sexes séparés : se: ornatum Gray. Sur les Sertulariens. Sud de l'Afrique. Jbla Leach. Pédoncule épais à villosités pourvues de soies. Manteau seulement avec des scuta et des terga. Mandibules à trois dents. Appendices de la queue pluri-articulés. I. quadri- valvis Cuv. Hérmaphrodite. Sud de l'Australie. I. Cumingii Darw. Sexes séparés. Philip- pines. Lühotrya SOW. Pédoncule épais et long, couvert de petites écailles. Outre les cinq grosses pièces du test, 5 petites (1 rostrum et 2 lateralia). Mandibules à 3 dents. Appen- dice de la queue pluri-articulé. Hermaphrodites ; vivent enfouis dans les rochers cal- caires et les coquilles de bananes. L. Nicobarica Reinh. L. dorsalis Sow., An- tilles. 2. TriBu. OPERCULATA. Corps avec un pédoncule rudimentaire ou sans pédon- cule, entouré d'une couronne externe de pièces calcaires, à l'extrémité duquel les scuta et les terga forment un opercule mobile muni de muscles abaïsseurs. Deux replis palléaux fonctionnent comme branchies. 4 Fax. Verrucrpas. Scuta et terga sans muscles abaisseurs, mobiles seulement sur un côté, sur l’autre soudés avec la carina et le rostrum de manière à constituer une €o- quille asymétrique. Verruca Schn. (Ciysia Leach.). V. Stromii 0. Fr. Müll. Europe. 2. Fax. CarmamauDAE. Rostrum avec des ailes, mais sans rayons, les rostro-lateralia sans ailes. Parois du test dépourvues de cavités. Chthamalus Ranz. Couronne plate, composée de six pièces. Base membraneuse, parfois calcifiée en apparence par suite de la courbure des parois latérales. Les deux pieds cirri- formes antérieurs très courts par rapport aux pieds postérieurs. Habitent sur le bord de la mer. Cht. stellatus Pol. Très commun. Dans le genre voisin Chamaesipho Darw. la cou- ronne ne possède que 4 pièces. Pachylasma Darw. Couronne formée dans le jeune âge de 8, plus lard de 6 pièces, ou par suite de la coalescence des lateralia de 4. Base calcifiée. Des appendices caudaux. Vivent dans de grandes profondeurs. P. giganteum Phil. Médi- terranée. Octomeris Sow. Couronne toujours formée de 8 pièces, avec des rayons étroits, nettement crénelés. Base membraneuse. 0. angulosa Sow., Sud de l'Afrique. Le genre Ca- tophragmus Sow: est voisin. Les 8 pièces de la couronne sont recouvertes de nombEeeS cailles. C. polymerus Darw., Australie. 3. Fam. BazaniDar. Scula et terga mobiles articulés entre eux. Branchies Éortséle: cha cune d’un repli, les autres caractères comme ceux de la famille précédente. Chelonobia Leach. Couronne très épaisse et surbaissée, composée de six pièces ; le ros- trum est formé de 3 pièces soudées. Base membraneuse. Scuta étroits, unis par une arti- culation avec les terga. Ch. testudinaria L. Très commun Ch. palula Ranz., Méditerranée Creusia Leach. Couronne formée de 4 pièces, munies de rayons. Base cupuliforme. C. spi- nulosa Leach. Dans les genres Tetraclita Schumb et Elminius Leach. la couronne égale- ment de 4 pièces. Pyrgoma Leach. Pièces calcaires toutes soudées ensemble. Base en forme de coupe ou presque cylindrique. Scuta et terga soudés de chaque côté. Première paire | des pieds cirriformes avec des rameaux très inégaux. Habitent sur les Coraux. P. anglicum Leach. Mer du Nord et Méditerranée. Balanus List. Couronne conique ou cylindrique dé- primée, formée de 6 pièces. Scuta et Lerga presque triangulaires. Lèvre supérieure le plus souvent avec 3 dents de chaque côté. Mandibules à 5 dents. B. tintinnabulum L. Très commun et fossile. B. psittacus Mol., Amérique méridionale. B. perforatus Brug:, Médi- terranée. B. balanoides L., Mers septentrionales d'Europe et d'Amérique: B. pros Darw. Dans l’eau saumätre. Le genre Acastla Leach est très voisin. 4. Fan. Coronuzdag. Scula et terga mobiles, non éticails lesuns avec les autres. Ros- ABDOMINAUX. 679 trum avec des rayons, mais sans ailes. Toutes les pièces latérales de la couronne sur un côté avec un rayon, sur l’autre avec une aile. Les deux branches formée chacune de deux replis. Sur les Cétacés. Xenobalanus Steenstr. Couronne très rudimentaire, étoilée, formée de 6 pièces. Pas de seuta, ni de terga. Manteau avec une sorte de capuchon, semblable à celui des Concho- derma. Mandibules.à à » dents. X. globicipilis Steenstr., océan Atlantique. Tubicinella Lam. Couronne très élevée, élargie au-dessus, formée de 6 pièces presque soudées. Scuta et terga à peu près de la même forme. Mandibules avec 4 dents T. trachealis Shaw., Mer du Sud. Coronula Lam. (Diadema Schum.). Couronne plus large que haute, composée de six larges pièces égales, minces, profondément plissées; cavités des plis ouvertes seu lement par le bas. Terga et scuta plus petits que l'ouverture de la couronne. Mandi- bules avec 4 ou à grosses dents. C. balaenaris L., océan Antarctique. C. diadema L., océan Arctique. Très voisin, le genre Platylepas Gray, dont 6 pièces antérieures sont bilobées. P. bisexlobala. Blainv. Sur les tortues. Méditerranée. 9. SOUS-ORDRE Abdominalia'. Abdominaux Le corps inégalement segmenté est entouré d’un manteau en forme de bou- teille, et porte dans sa région postérieure trois paires de pattes cirriformes. Pièces de la bouche et tube digestif entièrement développés. Sexes séparés. Vivent - en parasites enfouis dans le test calcaire des Cirripèdes et des ae mi 1. Fax. Arcrepmas. Corps muni d’un pédicule peu déieloppé: de quatre paires de pieds, qui correspondent aux 1°, 4°, 5%° et 6" paires de pieds cirriformes des Lépadides La première paire de pieds est en forme de palpes, les deux dernières simples composées d’un petit nombre d'articles allongés. Sexes séparés. Femelles enfouies dans les coquilles des Mollusques, mâles nains dépourvus de bouche, d'estomac et de pieds cirriformes. Alcippe Hanc. Caractères de la famille. A. lampas Hanc. Dans la columelle de la coquille des Fusus et des Buccinum. Côtes d'Angleterre. 2. Fam. Grypropmrazdar. La larve dans la première période de son évolution est ovale et dépourvue d’yeux et de membres ; dans la deuxième elle manque également de membres, mais possède deux yeux; 3 paires de pieds cirriforrnesdansla région postérieure. Cryptophialus Darw., sexes séparés. Cr. minitus Darw., se creuse un domicile dans la coquille du Concholepas Peruviana, à V'aide des épines chitineuses du-manteau. Côtes occidentales de l'Amérique du Sud, Le genre ÆKochlorine Noll. est très voisin. K. hamala Noll. dans la coquille des Haliotis. 3. SOUS-ORDRE Apoda. Apodes. Le corps segmenté, formé de onze anneaux, est dépourvu de replis palléaux et ressemble par sa forme à une larve [d'Insecte. Les antennes adhésives sont _allongées et rubanées. La bouche est disposée pour aspirer les liquides et pour- vue de mandibules et de mâchoires. Tube digestif rudimentaire. Pas de pieds cirriformes. Vivent en parasites dans l’intérieur du manteau d’autres Cirripèdes. Hermaphrodites. 1 F, C. Noll, Kochlorine hamata, Léitschr. für Wiss. Zool., t. XXXV, 1874. 680 MALACOSTRACÉS. Faw. PRoTEoLEPADIDAE. Avec le seul genre Proteolepas Darw. Pr. bicincta Darw. Antilles. a 4. SOUS-ORDRE Rhizocephala! (Sucetoria). Rhizocéphales Corps non segmenté, dépourvu de membres, ayant la forme d'un sac e d'un disque lobé, avec un pédicule court et étroit, d’où partent des filamen radiciformes ramifiés. Ceux-ci traversent lé corps de l'hôte et serven aspirer les sucs, dont se nourrit le parasite. Manteau en forme de sac, pourvu de pièces calcaires, avec une ouverture étroite. Pas de bouche, d'appareil digestif. Les testicules, en général pairs, sont situés entre les ovaires et débouchent dans la cavité incubatrice. Vivent en parasites princi- palement sur l'abdomen des Décapodes, dont ils entourent les viscères avec. leurs filaments radiciformes. Fam. Pezrocasrrinar. Pellogaster Rathke. Corps allongé, cylindrique, avec un ori- fice à l'extrémité antérieure. Pédicule tubuleux, très saillant. Testicules pairs. P. paguri Rathke, etc. Apeltes Lillj. Distinct surtout par la forme de l'extrémité postérieure, a un testicule i impair. À. paguri Lillj. Sur le Pagurus Bernhardus. Sacculina Thomps. Co forme de sac. Orifice en avant du milieu du bord postérieur. Pédicule saillant sur le milieu du bord antérieur. Testicules pairs. Œufs dans des tubes aveugles, ramifiés. S. carcini Thomps. Le genre Clistosaccus Lillj. est voisin. C. paguri Lillj. Lernacodiscus Fr. Müll. Corps transver sal, en forme de sac, avec une ouverture enfoncée dans le milieu du bord postérieur. Pédicule infundibuliforme à bord chiniteux dentelé. Enveloppe tégu= mentaire, formant de chaque côté des appendices à cinq lobes contenant des embryons: 2 testicules. L. porcellanae Fr. Müll, Brésil. Parthenopea Kossm. Pas d’appendices pale léaux lobés. P. subterranea Kossm. sur la Calianassa subterranea, Méditerranée. IL MALACOSTRACA. MALACOSTRACÉS A l’opposé des Entomostracés, les Malacostracés présentent un nombre 1 tivement constant d’anneaux et de paires de membres. La tête et le thorax qu'il n’est pas possible de délimiter d'une manière absolue par suite du nombr variable de paires antérieures de pattes transformées en appendices buccaux composent de treize anneaux et portent le même nombre de paires d'appendices et l'abdomen, partout nettement distinct, de six anneaux avec six paires de patte et d’une plaque anale (£elson) formée par la pièce terminale. Il arrive: encore assez fréquemment qu'à l'exemple des anciens auteurs on distingue un anneau oculaire, et que par suite le nombre total des anneaux et des paires d° appendices soit augmenté d'un. Mais en réalité la partie de la tête qui porte les yeux latéraux constitue d'autant moins un anneau distinct que les veux pédonculés mobiles 1 W. Lilljeborg. Les genres Liriope et Peltogaster. Nov. act. reg. Soc. scient. Upsalensis, 3 sér., vol. IT, 1860. — Fr. Müller, Die Rhizocephalen. Arch. für Naturg., 1862 et 1863. — R. Kossmann, Beiträge zur Anatomie der schmarotz:enden Rankenfüssler. Nerh. der med. phys. Geseils. Neue Folge, vol. IV. — Id., Suctoria und Lepadidae, Wurzburg, 1873. MALACOSTRACES. 681 des Podophthalmes ne sont point des paires d'appendices apparues de bonne heure, mais sont formés, comme chez les Branchipus, secondairement par dés parties latérales de la tête qui s'accroissent et deviennent mobiles (Claus). De même la plaque anale, qui termine l'abdomen, ne peut pas être con- sidérée comme un anneau, car elle correspond à la pièce anale des larves de Pliyllopodes avec ses appendices fourchus et n'est pas autre chose que la portion terminale non différenciée, qui reste après la segmentation continue de l'anneau précédent et qui représente une série d'anneaux non développés et réunis ensemble. Il existe, il est vrai, parmi les Malacostracès actuellement vivants un genre qui se distingue par un plus grand nombre d’anneaux abdominaux, car aux six anneaux abdominaux portant des membres s’en ajoutent deux autres, qui en sont dépourvus, mais qui sont munis de branches fourchues allongées, analogues à celles des Phyllopodes. Ce remarquable genre Nebalia, considéré pendant long- temps comme appartenant aux Phyllopodes, qui par de nombreux caractères semble établir la transition entre les Phyllopodes et les Malacostracés, bien que par la conformation et la segmentation de la tête et du thorax il appartienne à ce dernier groupe, ne présente point encore à l’ as terminale de l’abdomen. de plaque caudale ou de telson. La tête comprend partout derrière l'anneau mandibulaire, sur lequel deux paragnathes forment une sorte de lèvre inférieure, les anneaux de deux paires. de mächoires, dont la conformation conserve plus ou moins le caractère des pattes de Phyllopodes. Les huit paires de pattes suivantes du thorax peuvent encore être complètement semblables et présenter la forme et la segmentation des pattes de Phyllopodes (Nebalia), ou bien en différer et être divisées en deux branches multi-articulées (Schizopodes). Dans la règle au moins la paire anté- rieure est transformée en paire de pattes-mâchoires et offre une forme intermé- diaire entre les mâchoires et les pattes thoraciques. Dans ce cas (Arthrostracés) la partie antérieure du corps tout entière, y compris l'anneau de la paire de pattes- mächoires, constitue la tête, tandis que le thorax est formé de sept anneaux restés libres portant un même nombre de paires de pattes, et l’abdomen d’un nombre d'anneaux également libres portant chacun une paire de pattes (pleo- podes). Dans d’autres groupes de Malacostracés la paire ou les deux paires thoraciques suivantes se transforment en outre en pattes-mâchoires, sans qu'il y ait une démarcation bien tranchée entre la tête et le thorax. Ce dernier au contraire est recouvert, au moins eu partie, par une sorte de repli cutané en forme de bouclier, qui morphologiquement correspond au test des Phyllopodes, et constitue une sorte de cuirasse plus ou moins considérable soudée avec le dos du thorax, derrière laquelle il ne reste qu'un petit nombre de segments thoraciques à découvert ou même pas du tout (Thoracostraca). Chez les Nebalia les huit anneaux du thorax sont courts, mais restent parfaitement distincts au- dessous du test qui est très mince. ; L'organisation interne, bien qu’elle présente dans les différents groupes des modifications considérables, se laisse ramener à un type commun, que l'on peut faire dériver des Phyllopodes. En général elle est plus spécialisée, et plus variée par suite de la taille bien plus considérable du corps. Le cerveau est beaucoup: 682 MAL ACOSTRACÉS. plus développé et les ganglions des yeux latéraux lui sont intimement unis. Les M ganglions des anneaux maxillaires sont fusionnés en une grosse masse sous-(SQ= phagienne, qui peut comprendre encore les ganglions des pattes-mâchoires sui- vantes et même les ganglions des paires de pattes. Chez les Lémodipodes et les Crabes, dont l'abdomen est si réduit, tous les ganglions abdominaux sont réunis à cette masse commune, L'œil frontal des Phyllopodes ne se retrouve plus d'ordinaire que pendant la période larvaire. Les vésicules auditives font pour la première fois leur apparition. Les appendices hépatiques du canal di- gestif présentent un développement beaucoup plus considérable, et on voit, apparaître à l'extrémité de l'intestin buccal une poche stomacale compliquée, « à parois plissées, dont les éminences chitineuses dentées remplissent les fonctions de mâchoires (Décapodes). Des deux paires de glandes qui existaient chez les Phyllopodes, une paire, celle des glandes du test, est atrophiée, l'autre, celle des glandes des antennes existe presque partout et forme une saillie conique sur l'article basilaire de la deuxième antenne. Cependant on re- « trouve pendant la phase larvaire chez quelques Malacostracés des restes des glandes du test (Sergestes et Euphausia, Embryons des Arthrostracés); il en est de même de l'organe cervical. Le cœur allongé et formé de plusieurs cham- bres se montre encore dans quelques groupes (Nebalides, Squillides); mais dans la règle cet organe est plus ramassé et présente graduellement la forme d’un court sac, situé dans le thorax (Isopodes), parfois même s'étend jusque dans l'abdomen, et est muni de paires d'orifices veineux et d'un système plus ou moins compliqué de vaisseaux artériels. Partout, même quand il existe des . vaisseaux veineux différents, certaines lacunes de la cavité viscérale fonctionnent 4 comme sinus sanguins. 4 Assez souvent de respiration est exercée encore par la lamelle inférieure du à repli qui constitue le test. D’ordinaire cependant, des appendices branchiaux se sont développés sur les pattes thoraciques ou abdominales, et en même temps « les mouvements de plaques maxillaires ou des pattes abdominales Amphentes entretiennent un courant d’eau qui sert à la respiration. Les organes génitaux, comparés à ceux des Phyllopodes, présentent se 1 structure de leurs conduits excréteurs une grande différenciation; chez 1 femelles ils s'ouvrent sur l'antépénultième anneau thoracique, et chez les mâle sur le dernier. Très fréquemment il se forme des spermatophores dans le cana déférent ; et chez la femelle apparaissent des cavités incubatrices externes, d lesquelles les œufs se transforment en embryons. Presque partout la segmentati ) du vitellus est partielle. Dans quelques cas rares (Euphausia, Penaeus), l'emb: au sortir de l'œuf a déjà la forme de Nauplius, par laquelle il passe du souvent, avant l'éclosion. Chez les Arthrostracés le développement embryonnaire libre n'offre pas de métamorphose, ou quand il en offre, elle est très limitée 3 Par contre la métamorphose est très complète chez beaucoup de Thoracostracés dont les embryons quittent la plupart les enveloppes de l'œuf sous la forme de Zoea avec un petit nombre de membres thoraciques, mais avec l'abdomen d segmenté. LEPTOSTRACÉS. 683 1. LEPTOSTRACA! . Malacostracés à lest mince, bivalve, sous lequel tous les anneaux thora- | ciques restent libres, munis de huit paires de pattes semblables à celles _ des Phyllopodes et d'un abdo- | _ men à huit anneaux terminé _ par deux appendices. Nos connaissances sur ce grou- _ pe de Crustacés, si différent de | tous les autres types de Malaco- _ Stracés, reposent sur l'étude du seul genre vivant Nebalia (fig. 599). _ Considérés d'abord comme des Ma- _ lacostracés par les anciens natu- . ralistes tels que Leach et Latreille, _ les Nébalia avaient été rangés sur . l'autorité de Milne Edwards par- . mi les Phyllopodes, jusque dans . ces derniers temps où la pre- mière manière de voir a de | nouveau prévalu. _ Effectivement ce genre forme sous plus d’un rapport le passage . des Phyllopodes aux Malaco- . sfracés, dont il ne reproduit pas . complètement le type par la con- formation de l'abdomen. _ Le corps est petit, fortement comprimé, entouré par une du- plicature bivalve de la peau, qui, …_ comme le test des Estheria. part de la région maxillaire de a tête et recouvre outre la tête. “huit anneaux du thorax courts et distinets, ainsi que les | “ x antérieurs de l'abdomen. Fig. 599. — Nebalia Geoffroyi femelle, fortement grossi. * avant elle se continue avec — 4', antenne antérieure; A" antenne postérieure; AR; : une large plaque rostrale mobile. rostre; 0, œil pédicuié; M, gésier ; D, intestin. … : Au-dessous de cette plaque on distingue sur la tête deux yeux pédonculés 4 Outre les travaux anciens de Herbst, Leach, Latreille et Milne Edwards, voyez H. Krüyer, _ Nebalia bipes. Naturh., Tidskrift. N. R., vol. II, 1849. — Metschnikoff, Sitzungsber. der Natur- _ forscherversammlung zu Hannover, 1866. — C. Claus, Ueber den Bau und die systematische … Stellung von Nebalia nebst Bemerkungen über das seither unbekannte Männchen dieser Galtung 1e 684 LEPTOSTRACÉS. courts et à facettes et plus bas les deux paires d'antennes. L'antérieure présente une tige à quatre articles, qui porte latéralement une écaille bordée de cils se continue avec un fouet plus ou moins long. La tige, formée de trois articles, « des antennes postérieures se continue aussi avec un long fouet, qui chez lé» mâle arrive jusqu'à l'extrémité postérieure du corps (fig. 600). Les mandibules, | situées au-dessous de la lèvre supérieure, possèdent comme chez les Amphipodes un palpe tri-articulé, dont l’article terminal allongé est garni sur le bord. interne de nombreux poils. Les mâchoires antérie res portent un palpe beaucoup plus long. La base de ces mâchoires est élargie et trilobée, tandis que le même palpe quadri-articulé est allongé et pédifor- me, et recourbé sur le dos. Les mâchoires de deuxième paire sont lobées, comme une patte de Phyllopode et se continuent en deux branches étroi- tes garnies de soies. Après les appendices buccaux viennent huit paires de pattes lamelleuses lobées, pressées les unes contre les autres et insérées sur un même nombre d'anneaux thoraciques distincts. Leur grande ressemblance avec les pattes des Phyl= lopodes avait fait rattacher les Nebalia à ce groupe. Mais un examen attentif montre des différences re= marquables. Avant tout, la tige proprement dite « allongée et nettement articulée. Les lobes mand sur le bord interne, mais les poils existent et son particulièrement développés sur les articles ter minaux et disposés en éventail. L'article basilaï porte un appendice branchial, le deuxième articles la branche externe de la patte tantôt large et lamel . leuse, tantôt droite et allongée (NW. longipes). 1 anneaux de l'abdomen sont beaucoup plus gre que ceux du thorax ; les quatre premiers réa \ | même nombre de paires de rames, en partie: Mie: 000: Nvbolia Pr ras chées sous les valves du test. Ces membres mâle, fortement grossi. — 4’, composés, comme les pattes natatoires de l'abdo antenne antérieure; À", antenne 4 . sa ini PE postérieure; R, rostre ; M, jabot: des Amphipodes, d'un large article basilaire et D, intestin; G, canal déférent; S, Jeux branches munies d'épines et de poils: Un à 3 pendice digité sur le court article basilaire. branche interne joue le rôle de rétinacle, car il s'accroche sur l’ap opposé au moyen d’un crochet terminal et par suite rend solidaires des autres les mouvements des pattes des deux côtés du corps. La. pes ZLeitschr. für Wiss. Zool., vol. XXII, 1872. — Id., Crustaceensyslem, etc., Wien, 1876. — R* Willemoes-Suhm, On a ‘Nebalia from the Perinudes. Transact of the. Linnean Societ. don, | vs. L'ÉLREU SE nan Le eds dE AE D 4) LEPTOSTRACÉS. 685 rudiments de pattes; les deux anneaux postérienrs ne présentent pas de mem- bres et sont terminés par deux appendices allongés garnis de poils. Les Nebalia dans leur organisation interne présentent de nombreux rapports en partie avec les Amphipodes parmi les Arthrostracés, en partie avec les Schi- zopodes parmi les Thoracostracés. Le système nerveux se compose d'un gros cerveau bilobé et d'une chaine gan- glionnaire allongée traversant les anneaux (portant des pattes) et présentant dix- sept paires de ganglions, dont les six derniers situés dans l'abdomen sont séparés par de longues commissures, tandis que les autres paires offrent une grande concentration. Au contraire des Phyllopodes, dont la chaine ventrale par suite de la longueur des commissures transversales offre la forme d’une échelle, les cordons latéraux sont situés sur la ligne médiane et les ganglions sont pressés les uns derrière les autres, de sorte qu'on n'y aperçoit ni les comimissures transversales, ni les cominissures longitudinales. Les organes des sens sont, outre l'œil pédonculé, les poils olfactifs grèles sur les antennes anté- rieures. . Le canal digestif se compose d'un court æsophage ascendant, d’un estomac à parois plissées, fixé par des muscles aux téguments et d’un tube’ intestinal al- longé, dont l'extrémité antérieure porte des tubes hépatiques, deux’ courts dirigés en avant et quatre longs qui s'étendent jusque dans l'abdomen, L'in- testin términal court fixé par des muscles dilatateurs est limité au dernier anneau de l'abdomen ; son orifice recouvert par deux plaques de chitine triangulaires est situé entre les deux appendices terminaux. Il faut mentionner aussi la présence d’un gros muscle du test correspondant au muscle adducteur des Ostracodes, et d'un sac glandulaire correspondant à la glande antennale dans l'article basilaire des antennes postérieures. Par contre il n’y a pas de glande du test. Le cœur allongé présente une forme intermédiaire entre le vaisseau dorsal à plusieurs chambres et le cœur des Mysides ; il est situé dans la région maxil- laire, les. anneaux thoraciques et les quatre anneaux antérieurs de l'abdomen. Entre deux à trois paires de fentes latérales veineuses se trouvent encore dans les anneaux thoraciques médians quatre paires de petits orifices dorsaux. L'extré- mité antérieure et l'extrémité postérieure du cœur se continuent avec des artères. Le sang se meut dans des trajets réguliers de la cavité viscérale ; la circulation est particulièrement active dans les étroites lacunes vasculaires du test. L'appareil génital présente également une réunion de caractères particuliers aux Phyllopodes et aux Arthrostracés. Les ovaires et les testicules sont des tubes allongés situés sur les côtés de l'intestin, dans le thorax et l'abdomen, et débouchent par l'intermédiaire de canaux exéréteurs transversaux, les pre- miers sur l’antépénultième anneau thoracique, les seconds sur le dernier anneau. Le mâle est facilement reconnaissable aux poils olfactifs accumulés sur les an- tennes antérieures, ainsi qu'à la grande longueur des antennes postérieures. La femelle porte ses œufs après la ponte dans une cavité incubatrice formée par les lamelles des pattes. Le développement embryonnaire débute par une segmentation partielle et présente les plus grandes analogies avec celui des Mysides. Les jeunes, après 686 ARTHROSTRACÉS. l'éclosion ressemblent à l'animal adulte, sauf que le test est encore rudime taire et que les membres sont composés d'un nombre moindre d'articles. Les Nébalies vivent toujours dans la mer ; quelques-unes sont très répan d'autres se rencontrent dans l'extrême nord, d’autres encore dans les fonds. Leur nourriture semble être exclusivement animale. De nouvelles recherches faites sur des individus mieux conservés montr jusqu’à quel point est fondée l’affinité des genres fossiles PARUS Hi ris, Peltocaris, Ceriatocaris, Dictyocaris avec les Nebalia. ER Fan. NEBALIDAE. Corps comprimé latéralement avec un test bivalve et une sg Paire antérieure de mâchoires avec des palpes allongés. ue Nebalia Leach. Branche extérieure des pattes thoraciques, de même que le appendice branchial, large et lamelleux. Appendices terminaux de l'abdomen garni Adriatique et Méditerranée. N.h yphlops G. O0. Sars. Yeux très pelits, dépourvus de ment. Dans les grands fonds. Lofoden. Paranebalia Cls. Branche extérieure des pattes thoraciques étroites et allo dice branchial très petit. Appendices terminaux de l’abdomen portant à leur * des soies disposées en pinceau. P. longipes W. Suhm, Bermudes. .: ses h . ARTHROSTRACA'. ARTHROSTRACÉS, ÉDRIOPHTHALMES Malacostracés à yeux latéraux sessiles, d'ordinaire avec xépbà anx thoraciques séparés, plus rarement six ou moins encore et. un nom correspondant de paires de pates. La tête porte quatre antennes, deux mandibules, deux paires de mâcho une paire de pattes-mâchoires ou mâchoires accessoires, en tout six d'appendices. Si l'on considère la paire de pattes-mâchoires comme appa au thorax, il en résulte qu’il faut considérer la tête comme un céphalot} puisqu'elle est soudée avec le premier anneau thoracique. Cependant o regarder comme formant la limite de la tête une petite lamelle bilobée, si derrière les mandibules et désignée sous le nom de lèvre inférieure ; cette nière de voir est admissible s’il ne s’agit que de la tête primaire. Dans cé les deux paires de mâchoires et les pattes-mâchoires seraient ds apr condaires de la tête empruntés au thorax. L Le bouclier céphalothoracique est suivi dans la règle de sept ann raciques libres, portant un égal nombre de paires de pattes, disposées ramper ou nager. Rarement leur nombre est réduit à six (Tanais) Ed Dans ce cas, le deuxième ou le troisième des huit anneaux fait suite au thorax, comprend dans la règle six anneaux pottiifil un anneau terminal représenté par une lamelle simple ou bifide, 1 Outre les ouvrages anciens de Latreille, Milne Edwards, Dana, etc., voyez c. and J. 0. Westwood, À history of the British sessile-eyed Crustacea, t. T et II, Lo 1868. — G. 0. Sars, Histoire naturelle des Crustacés de Norvège, Christiania, 1867. ARTHROSTRACÉS. 867 dépourvue. Le nombre des anneaux de l'abdomen et des paires de pattes peut parfois être plus petit (/sopodes), l'abdomen, entre autres, peut même parfois être réduit à un court appendice inarticulé (Lémodipodes). Le système nerveux comprend, outre le cerveau, une chaîne ventrale com- posée d'ordinaire de plusieurs paires de ganglions, dont les deux moitiés sont légèrement soudées au niveau des ganglions. On a aussi démontré l'existence d'un nerf viscéral impair chez les Isopodes. Les deux yeux sont presque toujours composés, à cornée lisse ou à facettes; ils sont situés immédiatement sur la surface de la tête ou parfois à l'extrémité de pédoncules spéciaux (Tanais). Leur absence complète a été constatée dans de nombreux cas. Les antennes antérieures portent fréquemment des filaments olfactifs ténus, très nombreux surtout chez les mâles. L'œsophage est court et dirigé de bas en haut; il donne entrée dans un es- tomac large, renforcé de solides lames cornées et armé parfois de dents puis- santes. Il est suivi d'un long intestin muni de deux ou trois paires de glandes hépatiques tubuleuses. La partie terminale de l'intestin, à laquelle peut être annexée une ou deux glandes fonctionnant très probablement comme organes urinaires, débouche à l'extrémité postérieure du corps. La glande antennale, dont l'orifice se trouve sur un petit mamelon de l’article basilaire des antennes postérieures chez les Amphipodes, remplit aussi vraisemblablement les mêmes fonetions. Partout, il existe un cœur, tantôt tubuleux et occupant toute la lon- gueur du thorax (Amphipodes), tantôt situé dans l'abdomen et en forme de sac (Isopodes). Dans le premier cas, les branchies sont des appendices des pattes thoraciques, dans le second des pattes abdominales. Le sang sort du cœur par une aorte postérieure et une aorte antériéure, ainsi que par des artères latérales. Les vaisseaux déversent le sang dans la cavité viscérale, d'où il revient au cœur en suivant des trajets déterminés. + Les mâles se distinguent fréquemment des femelles par la transformation de — certaines parties des membres en crampons, par le développement plus consi- - dérable des filaments olfactifs des antennes antérieures et par la position des : organes sexuels et des organes d'accouplement. Plus rarement, ces différences « sont assez prononcées pour produire un véritable dimorphisme (Bopyrus, Pra- - niza). Les organes génitaux s'ouvrent dans la partie postérieure du thorax ou à la base de l'abdomen, chez les femelles sur l’antépénultième paire de pattes tho- … raciques, chez les mâles sur la dernière paire de pattes thoraciques ou entre les . pattes abdominales de la première paire (/sopodes). Les ovaires sont deux tubes . simples ou ramifiés, ayant chacun un oviducte. Les testicules sont aussi com- » posés d’une paire (Amphipodes) ou de trois paires de tubes (/sopodes), dont les conduits déférents, tantôt restent distincts, tantôt se réunissent pour former un organe copulateur, auquel peuvent s'ajouter des appendices des pattes con- … courant également à l'accouplement. Les œufs mûrs sont dans la règle portés . par les femelles dans des chambres incubatrices, à la formation desquelles servent des appendices lamelleux des pattes thoraciques. Le développement a lieu en général sans métamorphose, cependant il n'est pas rare que la forme du . corps et les membres soient différents chez le jeune animal et chez l'animal … adulte (Phronima); parfois même immédiatement après la naissance, la larve ne 588 AMPHIPODES. possède m1 le nombre des anneaux du corps, ni le nombre des membres qu aura plus tard (/sopodes). On trouve des Arthrostracés fossiles dans l'Oo (Archaeoniscus). Le sense Prosoponiscus est permien, le genre Amphip dévonien. 1. ORDRE AMPHIPFODA:. AMPHIPODES Arthrostracés, à corps comprimé latéralement, présentant sept, raremer six anneaux thoraciques libres, des branchies sur les paltes th j et un abdomen allongé, exceptionnellement rudimentaire, dont les anneaux antérieurs portent un égal nombre de paires de pattes na el les trois anneaux postérieurs autant de paires de pattes dirigées A arrière. Les Amphipodes sont de petits Malacostracés, qui atteignent rar M sieurs pouces de long (Lysianassa magellanica), qui se meuvent! dans” principalement en nageant, mais aussi en sautant. Leur tête (fig. 601), t Fig. 601. — Gamniarus neglectus (d'après G. O. Sars). — A'et 4", les deux paires d'antennes ; Kf, patte-mà- veux; 4 et A", les deux er d’ante choire; F' à F7, les sept paires de pattesthoraciques; intestin; H, cœur avec Ruitit K, , bran entre les bases des quatre premières on aperçoit G, orifice sexuel. les œufs; Sf'; première patte natatoire de l'abdomen. DRE U Pe petite (Crevettines, fig. 602), tantôt grande et alors fortement pe Σ the nidification of Crustacea. Ann. of nat. “hist. 3° sér., vol. L 2 Id., Catalogue ofAmphipodous Crustacea in the collection of the British Museum. London; 186 Beitrag zur Kenntniss des innern Baues der Amphipoden. Archiv für Naturg., vol. — De La Valette, Studien über die Entwicklung der Amphipoden. Malle, 1860. — Van et Em. Bessels, Mémoire sur la formation du Blastoderme chez les Amphipodes, ete: 1868. — C. Claus, Der Orsanismus der Phronimiden. Arbeit. aus dem Zool. Instit Univers. Wipas t. II, 1879. & AMPHIPODES. 689 d’un long fouet multi-articulé, qui peut être plus ou moins atrophié. Les antennes antérieures, beaucoup plus longues chez le mâle, portent assez fréquemment un court fouet accessoire, et, présentent dans leur conformation particulière une très grande diversité. Chez les Hypérines femelles, elles sont très courtes, chez les mâles au contraire très longues et munies de poils olfactifs très nombreux, Les antennes postérieures sont fréquemment plus longues que les antérieures ; chez les Typhides mâles elles sont repliées en zigzag. et chez les Corophiides transformées en appendices semblables à des pattes. Par contre chez la femelle elles peuvent être réduites à l'article basilaire (Phronima, fig. 605). Les mandibules sont partout puissantes, en général dentées, et munies d’un appendice masticateur inférieur et d'un palpe triarticulé, quelquefois atrophié. De même les mâchoires antérieures bilobées portent dans la règle un court palpe biarticulé, tandis que les mâchoires de la deuxième paire se composent de deux lames ovalaires assez considérables, placées sur une base commune. Les pattes- mâchoires se soudent de manière à constituer une sorte de lèvre inférieure qui tantôt est trilobée et dépourvue de palpes (Hypé- _rines), tantôt porte sur une 4 Ÿ£ a LS pièce hasilaire commune NX Kf ï Ov Ê z ‘ ANAL TT une paire interne et une paire externe de lames cor- nées, dont la dernière peut être considérée comme la base d’un palpe multi-arti- culé très développé, ayant parfois la forme d’une patte ,Crevettines et Lémodipodes;. Les sept paires de pattes Fig. 603. — Phronima sedentaria femelle. — 0, yeux; À' et A", les : deux paires d'antennes; Kf, mâchoire; D, tube digestif; H, cœur thoraciques ont généralu- avec l'aorte; K, branchies; N, système nerveux ; Ov, ovaire; Dr. ment six articles, dont le glandes dans la tenaille de la cinquième paire de pattes. dernier, ou métacarpe, se termine par une griffe mobile (dactylus), que l'on peut aussi considérer comme un article. L'article basilaire ou hanche (coxa), «parfois non séparé de l'anneau qui le porte (Phronima), s'élargit en dehors d'or- . dinaire et constitue la lamelle épimérienne ou coxale, qui atteint chez les Crevet- … tines, principalement sur les quatre premières paires de pattes, un développement . considérable. Ce même article porte, sauf sur la paire de pattes antérieure, une . branchie tubuleuse, rarement ramifiée (Phrosina, Anchylomera, ete.), et sur les - pattes du milieu, au moins chez les femelles, une lamelle garnie de soies sur le … bord, qui sert à constituer une chambre incubatrice, À la hanche fait suite un - article épais souvent allongé, la cuisse (femur), puis une pièce courte en forme . de genou (genu) et le quatrième article, la jambe (tibia) et enfin la main ou le pied composé de deux ou trois articles, suivant la signification que l'on attribue à la griffe terminale, et que l'on désigne sous les noms de carpus (tarsus), . metacarpus (metatarsus) et de dactylus. La grandeur de ces paltes, leur confor- TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — ®% ÉDIT. 44 4 < ; 4 : à ( Ft ; 690 AMPHIPODES. mation ainsi que la forme de leur article terminal varient à l'infini; elles son différentes dans les deux sexes, et fournissent d'excellents caractères génériques et spécifiques. En général, les deux paires de pates antérieures se terminent par des mains préhensiles, le métacarpe formant une lamelle plus ou moins large, sur le côté interne de laquelle se meut la griffe. Dans d’autres cas, elle possède | un appendice immobile et a alors l'aspect de pinces; cet appendice peut aussi M naître de l’article qui précède le métacarpe (Leucothoe) : de telle sorte que branche mobile de la pince est biarticulée. Très généralement les trois dernières. paires de pattes thoraciques forment avec léurà anneaux respectifs un angle dont la direction est opposée à celle de l'angle formé par les quatre paires antérieures; en effet l'angle formé par le genou n’est pas comme dans ces der-. nières ouvert en avant, ni l'angle formé par le pied avec la jambe ouvert en. arrière, mais dans un sens directement opposé. Ces paires de pattes offrent « d'ordinaire la même conformation; dans certains cas la cinquième (Phronima) et la sixième paire, de même que les paires de pattes médianes sont transformées en griffes puissantes (Phrosina). L’ men. composé d'ordinaire de six anneaux, atrophié chez les seuls bise dipodes et réduit parfois à un simple petit tubercule, se divise en deux régions différentes suivant la position et la forme des pattes abdominales. La. région antérieure, remarquable d'habitude par la grandeur de ses anneaux, possède trois paires de pattes natatoires plus grandes, dirigées en avant, dont l’article basilaire porte deux longues branches, multi-articulées, sétigères. Ces pattes jouent un. grand rôle dans la respiration, parce qu'elles entretiennent autour des branchie un courant d’eau rapide. Les trois anneaux postérieurs sont beaucoup plus courts et parfois soudés entre eux. Leurs paires de pattes, d'ordinaire bifides (uropodes); sont dirigées en arrière, dans la règle styliformes, rarement lamelleuses. La lamelle caudale enfin qui termine l'abdomen est un appendice écailleux; paies bifurqué. Le système nerveux se compose d'un cerveau multilobé et d’une chaîne gan- glionnaire présentant au plus treize paires de ganglions (Gammarus). Chez les Gammarus les deux paires antérieures de ganglions. sont situées dans la tête, pressées l’une contre l’autre, et innervent les pièces de la bouche; les sept paires suivantes correspondent aux sept anneaux thoraciques et les quatre autres sont placées dans l'abdomen, de telle sorte que la dernière paire, plus grosse, envoie des filets aux trois anneaux terminaux, ainsi qu’à la lamelle caudale. Chez Phronima, le ganglion sous-æsophagien, qui envoie aussi des nerfs aux deux paires de pattes antérieures (gnathopodes), est suivi de cinq paires de ganglions thoraciques, dont les deux dernières pressées l’une contre l’autre sont sit dans le cinquième et le sixième anneau thoracique. L'abdomen ne renferme également de ganglions isolés les uns des autres que dans les:trois anneaux anté rieurs; les ganglions des trois derniers anneaux sont soudés en un court gun glion, qui suit immédiatement le troisième. 6 Les yeux composés sont partout sessiles; ils atteignent une grosseur con dérable chez les Hypérines et sont au nombre de deux paires. Parfois ils ? sentent des pigments de couleur différente (Anchylometra purpurea, vou: vert). Dans la règle, le pigment ne se rencontre que dans la partie postérieure" AMPHIPODES, 61 J'œil, dans la région des baguettes nerveuses, de sorte que l'on peut suivre dans toute leur longueur les cônes eristallins souvent très allongés, Le canal digestif commence par un æsophage étroit, dirigé obliquement en haut, qui aboutit à un estomac très développé. Chez les Hypérines il existe en outre un jabot très spacieux, muni de bandes de chitine armées de dents, et qui fait saillie dans la partie antérieure élargie de l'estomac, où aboutissent aussi deux paires de tubes hépatiques plus ou moins longs. L'intestin terminal commence souvent déjà dans le quatrième anneau abdominal et reçoit en ce point les produits de sécrétion de deux petits tubes glandulaires, que l'on doit probablement considérer comme des glandes de Malpighi. Comme organes spéciaux de sécrétion il faut mentionner, outre la glande, partout répandue, qui débouche sur un tubereule de l'article basilaire de la deuxième antenne, des glandes unicellulaires ou groupées en rosette, situées dans les pattes et les mâchoires (Phronima). Le produit de ces dernières semble jouer avec le liquide des glandes salivaires un rôle dans la digestion des aliments. Partout le thorax renferme un long cœur tubuleux, muni de trois (rarement deux) paires de fentes latérales sur le deuxième, le troisième et le quatrième anneau thoracique. Des extrémités du cœur partent une aorte antérieure et une aorte postérieure; cette dernière est très longue et s'étend dans tout l'abdomen. Dans de nombreux cas (Hypérines), il existe en outre deux ou trois paires d’artères latérales. Des lamelles ou des tubes fixés sur l’article coxal des pattes thora- ciques fonctionnent comme branchies; les mouvements actifs des pattes natatoires de l'abdomen entretiennent autour d'elles un courant d'eau constant. Chez les Phronimides et les Lémodipodes leur nombre est très restreint. Le sang, qui s'écoule par les orifices des artères parcourt des trajets déterminés de la cavité _viscérale, délimités par des cloisons de tissu conjonetif. Les organes génitaux sont placés dans le thorax sur les côtés du tube digestif. Ils se composent chez les femelles de deux ovaires plus ou moins eylindriques et de deux oviductes communiquant fréquemment avec des poches séminales, qui s'ouvrent de chaque côté sur la cinquième paire de pattes thoraciques (côté interne de la lamelle épimérienne). Les testicules, dont la position est la même que celle des ovaires, sont deux tubes filiformes, dont la partie inférieure fonctionne comme conduit excréteur et débouche d'ordinaire au sommet d’un mamelon situé sur la face ventrale du septième anneau thoracique. Les mâles se distinguent des femelles, non seulement par l'absence des lamelles destinées à former des cavités incubatrices, mais surtout par le développement des griffes des pattes thoraciques antérieures, et aussi par la forme différente des antennes. Les œufs après la fécondation pénètrent dans les cavités incubatrices formées par les lamelles des -pattes thoraciques, et ils y subissent leur développement. Tantôt le vitellus subit une segmentation totale (Gammarus locusta, fig. 145, et d’autres espèces marines) ; tantôt il se forme après segmentation superficielle une couche cellulaire périphérique (blastoderme), et plus tard apparaît au-dessous de l'enveloppe de l'œuf une membrane interne ténue. Puis se développe une ban- delette primitive ventrale, et sur le dos, au-dessous de ce qu'on a à tort considéré comme un micropyle, un organe globuleux particulier, l'ébauche de la glande cervicale, qui ne subsiste que pendant la période embryonnaire. Pendant que les 692 | LÉMODIPODES. paires de pattes se développent successivement, l'embryon se recourbe vers la face ventrale. Le jeune au sortir de l'œuf possède déjà dans la règle toutes les paires de membres et présente dans ses traits essentiels la conformation de l'ani- mal adulte ; seuls, le nombre des articles des antennes et la structure des pattes présentent quelques différences. Chez les Hypérines les pattes abdominales peuvent encore faire défaut, et les modifications que présente le corps sont même si prononcées, que l'on peut dire que ces animaux subissent des méta- morphoses. Les Amphipodes vivent en généralfdans l'eau douce et l’eau salée. Un fait ul intéressant, c’est la présence d'espèces arctiques dansles mers de la Suède et de la Norvège. Quelques-uns habitent dans des tubes (Cerapus), d'autres dans des conduits creusés dans le bois (Chelura). On doit remarquer la taille considérable des espèces vivant dans les profondeurs de la mer, telles qu'une Gammaride voisine du genre Iphimedia et les Cystosoma Neptuni (Hypéride), qui atteignent quelques pouces de long. Les Hypérines se trouvent principalement dans les animaux marins, à tissus transparents, particulièrement dans les Méduses, et peuvent même, comme les femelles de Phronima sedentaria, élire domicile avec toute leur progéniture dans des Pyrosomes, dont ils dévorent les parties internes. Les Cyamides enfin, parmi les Lémodipodes, sont parasites sur la Fa des Baleines. On peut citer comme parasites des Gammarides, des larves d’ Écbichcisieees et un Copépode très remarquable observé sur un Amphithoe (?), le Sphaeronella Leuckarti'. Très fréquemment on trouve fixés sur les téguments des Amphipodes des Infusoires appartenant au groupe des Vorticellines, ainsi que des Rotifères. 4. SOUS-ORDRE Laemodipoda?. Lémodipodes Amphipodes à paire de pattes antérieure située sous la gorge et à abdo- men rudimentaire. L'anneau thoracique antérieur est plus ou moins intimement soudé, avec la tête, de sorte que la première paire de pattes se trouve pour ainsi dire située sous la gorge. Les pattes-mâchoires sont transformées en une lèvre quadrifide munie de longs palpes. Les tubes branchiaux n'existent d'ordinaire seulement que sur le troisième et le quatrième anneau thoracique, dont les pattes sont souvent atrophiées ou manquent complètement. Les pattes sont terminées par T4 Consultez Salensky, Sphaeronella Lewckarti, ein neuer Schmarotzerkrebs. Archiv für Naturg., vol. XXXIV, 1868, Ce Copépode parasite fixe ses sacs ovifères sur les lamelles épimé- riennes de son hôte. 2 Voyez Spence Bate et Westwood, Loc. cit. — Roussel de Vauzème, Annales des sc. nat., 1854. — Ch. Fr. Lütken, Bidrag til Kundskab om Arterne af Slaegten Cyamus Latr. etc. Kjobenhavn, 1873. — Frey und Leuckart, Beiträge zur Kenntniss wirbelloser Thiere. Braunschweig, 1847. — A. Dohrn, Zur Naturgeschichte der Caprellen. Leïtschs. für Wiss. Zool. T. XVI. 1866. — Axel Boeck, Crustacea amphipoda borealia et arctica. Vidensk. Selsk. Forhandlinger for 1870. Fan ul, CREVETTINES. 693 des griffes. L'abdomen est petit, réduit à un mamelon d'ordinaire dépourvu d'appendices. L'organisation interne est calquée sur celle des Gammarus. La chaîne gan- glionnaire est réduite par suite de l'atrophie de l'abdomen. Des sept ganglions thoraciques l'antérieur est accolé au ganglion sous-æsophagien, le sixième et le septième sont refoulès à l'extrémité de l’avant-dernier anneau thoracique. Les organes génitaux présentent la même conformation que ceux des Crevetlines, cependant il n’y a qu'une seule paire de testicules, et leurs canaux déférents aboutissent après avoir formé une vésicule séminale, considérée à ‘tort (Dohrn) comme une deuxième paire de testicules, sur deux organes d'accouplement recourbés, à la base de l'abdomen. Chez la femelle une poche tégumentaire, située au-dessus de chaque orifice génital, servirait de réceptacle séminal!. 1. Fam. carrezumar. Corps droit linéaire; sur des colonies d’'Hydroïdes ou de Bryo- zoaires. Prolo Leach. Mandibules portant des palpes. Tous les anneaux thoraciques munis de pattes bien développées, dont la paire antérieure est terminée par une main préhen- sile. P. pedata Abldg. mer du Nord. P. elongata Dana, Amérique. Protella Dana. Troi- sième et quatrième paire de pattes très petites. Des palpes mandibulaires. P.phasma Mont., Côtes d'Angleterre et de Scandinavie. Caprella Lam. Mandibules sans palpes. Des troi- sième et quatrième paires de pattes il ne reste que les tubes branchiaux. Quelquefois une ou deux paires de pattes abdominales rudimentaires. C. linearis L. C. lobata O. Fr. Müll. Tous les deux très communs sur les côtes d'Europe, etc. Dans le genre Aegina Kr., ainsi que dans le genre Cercops Kr. les mandibules portent des palpes. Dans le genre Podalirius Kr., la cinquième paire de pattes fait aussi défaut, 2, Fam. cyammas. Corps large et aplati. Abdomen rudimentaire. Antennes antérieures épaisses, composées d’un petit nombre d’articles, antennes postérieures très petites. Vivent en parasites sur la peau des Cétacés. Cyamus L. Cinq paires de pattes terminées par des griffes au thorax. Troisième et quatrième anneau thoracique avec deux longs tubes bran- chiaux et pas de pattes. C. ceti L., etc. 2. SOUS-ORDRE Crevettina?. Crevettines Amphipodes à tête petite, à yeux peu considérables et à patles-mä- choires multi-articulées et ayant la forme de pattes locomotrices. Les deux paires d'antennes sont longues, multi-articulées et plus grandes chez le mâle que chez la femelle. D'ordinaire, les antennes supérieures ou anté- 1 Alois Gamroth, Beitrag ‘zur Kenntniss der Naturgeschichte der Caprellen ZLeitschr. für Wiss. Zool., t. X. ? Voyez Latreille, Milne Edwards et Spence Bate, loc. cit. — H. Krôyer, Grünlands Amphi- poder beskraevne, Kon. Danske Selsk. Naturvid. Afhandlgr. D. VI. 4836. — Id., Nue nordishe Slaegter og Artes af Amphipodernes Ordn., ete., Naturh. Tidsskrift, t. IV, 1843. — A. Costa, Ricerche sui Crostacei Amfipodi del regno di Napoli. Mem. della R. Acad. di Napoli, vol. L. 1857.— W. Lilljeborg, On the Lysianassa magellanica M. Edw. and on the Crustacea of the suborder Amphipoda ete., Transact. of the scient. Soc. at Upsala, 1865. — A. Goës, Crustacea amphipoda maris Spilsbergiam alluentis, ete., Oef. Vet. Ak. Fürh. 1865. — C. Heller, Beiträge sur Kenntniss der Amphipoden des Adriatischen Meeres. Wien. Denkschr., t. XXYI, Wien, 1866. — E. Grube, Amphipodenfauna Istriens. Archiv. für Naturg., 1866. 69% ., CREVETTINES, rieures sont, comme chez les Gammarus, les plus longues et portent sur une tige pluri-articulée à côté du fouet un autre petit fouet accessoire. Cependant le contraire peut se présenter, par exemple chez les Corophium, dont les antennes postérieures sont allongées en forme de pattes. Les appendices cuticulaires des antennes ont une conformation très variée, car outre les soies simples terminées par une pointe pâle, il existe des soies plumeuses, ainsi que de petites saillies olfactives cylindriques et des appendices particuliers pâlest. Les pattes-mâ- choires sont partout soudées à leur base et forment une grande lèvre inférieure d'ordinaire avee quatre lobes et deux palpes articulés conformés comme des pattes. Les articles coxaux des pattes thoraciques se transforment en larges plaques épimériennes. L’abdomen a toujours tous ses anneaux. Les trois dernières paires. de pattes abdominales (uropodes) sont bien développées et souvent très allongées. Les Crevettines vivent principalement dans les mers froides. 1. Fam. Duuicmupar. Corps linéaire; thorax très allongé, composé de six anneaux, dont les deux derniers sont soudés; abdomen à cinq anneaux recourbés sur la face ventrale. Pas de paire postérieure d'uropodes. Dulichia Kr. Antennes très longues, plus ou moins semblables à des pattes. Les deux premières paires de pattes avec une main préhensile. Lamelles de la hanche peu dévelop- pées. Les trois paires de pattes postérieures conformées en organes de fixation. D. porrecla Sp. Bate., Côles de l'Angleterre. D. spinosissima Kr., Islnde. 2. Fam. Guezurinar. Corps sensiblement cylindrique. Les trois anneaux postérieurs de l'abdomen soudés; uropodes dissemblables. | Chelura Phil. Antennes antérieures courtes avec une branche accessoire. Antennes inférieures très fortes avec l’article du fouet lamelleux. Les deux premières paires de pattes en forme de pinces. Uropodes bifides, de forme particulière, ceux de la troïsième paire simples. Ch. terebrans Phil. ronge, avec la Limnoria lignorum, les planches et les pieux recouverts par la mer. Mer du Nord et Méditerranée. 3. Fam. CoroPanpar. Corps non comprimé latéralement. Antennes inférieures plus ou moins semblables à des pattes. Articles de la hanche fréquemment très petits. En général disposés pour marcher. 1. Sous-Fam. Corophiinae. Antennes inférieures pédiformes et beaucoup plus fortes que les supérieures. Lamelles de la hanche petites, dernière paire d’uropodes dépourvue d'épines crochues. Cyrtophium Dana. Tête sensiblement carrée; yeux saillants. Les deux paires de pattes antérieures avec une main préhensile. Dernière paire d’uropodes rudimentaire. C. Darwinii Sp. Bate. Corophium Latr. Yeux petits. Antennes antérieures terminées par un fouet multi-articulé. Antennes inférieures très épaisses. Uropodes simples. La paire de pattes antérieure seule avec une main préhensile. C. longicorne Fabr., Côtes de la mer du Nord. S’enfonce dans la vase. C. Bonelli Edw. C. crassicomne Bruz., Scandinavie. : 2. Sous-Fam. Podocerinae. Antennes inférieures en général fortes, presque aussi longues que les supérieures. Dernière paire d'uropodes armée d’épines crochues. # Cerapus Say. (Erichthonius Edw.) Corps plutôt cylindrique, allongé. Lamelles de la hanche larges et courtes. Antennes antérieures souvent avec une petite branche accessoire. Première et deuxième paire de pattes avec une main préhensile. Der= nière paire d’uropodes simple. C. difformis Edw. C. tubularis Say. Amérique du Nord, vit dans des tubes membraneux. Podocerus Leach. (Ceratophium Dana.) An= - 1 F. Leydig, Ueber Amphipoden und Isopoden. Zeitsch. für Wiss. Zool., t. XXX. Supplé- ment, 1878. ik à CREVETTINES. 695 tennes antérieures avec une branche accessoire très petite. Antennes inférieures avec une tige longue et très forte et un fouet court, muni de petits crochets. Deuxième paire de pattes avec une main préhensile très puissante. Lamelles de la hanche très développées dans les pattes de la troisième et de la quatrième paire. P. variegalus Leach., Côtes d'Angleterre, Amphithoe Leach. Antennes sensi- blement de même longueur, les antérieures en général dépourvues de branche accessoire. La moitié antérieure des lamelles de la branche de la cinquième paire est plus développée, Deuxième paire de pattes plus longue et plus forte que la première, terminée par une main préhensile. Dernière paire d’uropodes bilide, avec des épiues crochues sur la branche extérieure. A. rubricata Mont., A. lillorina Sp. Bate (4. podoceroides Rathke.) Côtes d'Angleterre. 4. Fax. Orcaesrnpas. Antennes antérieures en général courtes, toujours dépourvues de branche accessoire. Antennes inférieures avec un long fouet, multi-articulé. Mandi- bules et première paire de mâchoires dépourvues de palpes. Dernière paire d'uropodes simple et plus courte que celles qui les précèdent. Vivent sur le bord de la mer, dans le sable et se meuvent par bonds. Quelques espèces vivent aussi dans des flaques d’eau douce. Taiitrus Latr. Antennes antérieures rudimentaires. Pattes-mâchoires dépourvues de crochet terminal. Première paire de gnathopodes simple, sans main préhensile. Dans les deux sexes la deuxième paire de gnathopodes avec un crochet terminal peu déve- loppé. Article coxal de la cinquième paire de pattes divisé en deux lobes égaux. Les antennes postérieures et les pattes antérieures plus développées chez le mâle. T. saltator Mont. (T. locusta Latr.). Sur les rivages sablonneux des mers d'Europe. Orchestia Leach. Les paires de gnathopodes terminées par une main préhensile, grande et forte sü: la deuxième paire chez le mâle. 0. lillorea Mont., mer du Nord. 0. mediterranea Costa. Allorchestes Dana. (Hyale Rathke.). Antennes antérieures plus longues que la tige des postérieures. Pattes-mâchoires avec des crochets lerminaux. Les deux paires de pattes antérieures avec une main préhensile. A. Nalsonii Rathke, Norvège. Chez les Nicaea Nicol, les deux paires d'antennes sont sensiblement égales. N. Lubockiana Sp. Bat. 5. Fam. Gammaribar. Antennes antérieures souvent avec une branche accessoire, toujours plus longues que la tige des postérieures. Mandibules et mâchoires antérieures presque toujours avec des palpes. Les iamelles de la hanche des quatre paires de pattes antérieures très larges. Les uropodes postérieurs d'ordinaire bifurqués, aussi longs ou plus longs que les antérieurs. Se meuvent en général en nageant. 1. Sous-Fan. Atylinae. Antennes antérieures dépourvues de branche accessoire. Les lamelles des pattes-mâchoires bien développées. Atylus Leach. (Pherusa Leach.). Palpes des pattes-mâchoires tri ou quadri-articulés. Les deux gnathopodes avec une main préhensile, A. Swammerdammi Edw. A. bicuspis Kr., Groenland. Dans les Dexamine Leach. les palpes mandibulaires font défaut. D. spinosa Mont. Autres genres : Calliope Leach., Paramphithoe Bruz., Iphimedia Rathke, Odius Lillj. (Otus Sp. Bate), Laphystius Kr. Lilljeborg a établi une famille distincte pour les deux genres Haploops Lillj. et Ampelisca Kr. remarquables par la présence de deux ou quatre ocelles. 2. Sous-Fau. Oedicerinae. Antennes antérieures sans rameau accessoire, Septième paire de pattes très longue avec des griffes. Oedicerus Kr. Les deux paires de gnathopodes avec des griffes mobiles. Tête allongée, latéralement évidée dans sa partie antérieure. 06 parvimanus Sp. Bate. Westwoodilla Sp. Bate, en diffère à peine génériquement. Monoculodes Simpson. Carpe des deux paires de pattes antérieures très allongé; une main préhensile. M. carinatus Sp. Bale. 3. Sous-Fam. Leucothoinae, Antennes antérieures souvent sans branche accessoire. Les lames cornées des pattes-mâchoires très petites. Leucothoe Leach. Dernière paire de pattes à peine aussi longue que celle qui la prè- 696 CREVETTINES. cède. Antennes sensiblement égales. Palpes mandibulaires petits. Paire de pattes antérieure munie de griffes mobiles et formant avec l'article du carpe une pince. L. articulosa Leach., Angleterre et Norvège. Stenothoe Dana. Pas de palpes mandi- bulaires. _4. Sous-Fam. Phoxinae. Tête allongée et prolongée en un bec recouvrant la base des an- tennes antérieures. Antennes antérieures avec une branche accessoire. Phoxus Kr. Les deux paires de gnathopodes avec une main préhensile. Le deuxièm: et le troisième article des palpes-mâchoires allongés. Lamelle caudale fendue. Ph. simplex Sp. Bate. Ph. plumosus Kr., mers du Nord. Urothoe Dana. Le deuxième et le troisième article des palpes des pattes-mâchoires lamelleux. Les larges branches des appendices styliformes postérieurs de l'abdomen couvertes de nombreuses soies plumeuses, celles des appendices antérieurs digitées, U. Bairdii Sp. Bate. U. mari- nus Sp. Bate. Tiron Lillj. Les deux paires de pattes antérieures dépourvues de main préhensile. T. acanthurus Lillj. dans les grandes profondeurs. Mers de Norvège. . 5. Sous-Fam. Gammarinae. Antennes antérieures avec une branche accessoire. Tige des antennes antérieures grêle, de longueur médiocre ; les deux derniers articles allongés. . Gammarus Fabr !. Antennes grêles, filiformes, les deux paires de gnathopodes terminées. par des griffes mobiles. Les trois derniers anneaux de l’abdomen munis sur le bord postérieur de courtes épines. Lamelle caudale divisée. G. neglectus Lillj. dans les mers de Scandinavie. G. pulex L. très commun dans les eaux courantes. G. fluviatilis Rôs. G. marinus leach. G. locusta L. Tous deux marins. Niphargus Sch. Yeux rudimentaires; . l’une des branches des appendices styliformes de l'abdomen bi-articulé. N. putaneus Koch. Pallasia Sp. Bate. Lamelle caudale indivise. P. cancelloides Gerstf. Forme d'eau. douce. Sibérie et Suède. Gammaracanthus Sp. B. Un long bec entre les antennes an térieures. G. loricatus Sab., Mer arctique. Une variété décrite par G. 0. Sars sous le. nom de G. lacustris vit dans les mers du Nord. Gammarella Sp. Bate. Le dernier ap=. pendice styliforme de l'abdomen est simple. Melita Leach. Deuxième paire de gna= thopodes très grande et armée d’une forte main préhensile. M. palmata Mont., Médi- terranée et mer du Nord. . Sous-Fam. Lysianassinae. Antennes antérieures assez courtes, avec une branche accessoire et une tige épaisse, dont deux articles (2 et 3) sont très courts. Mandi- bules avec un bord interne lisse et tranchant. Antennes postérieurs chez le mâle” < ‘4 avec un long fouet. UE Lysianassa Edw. Paire antérieure de gnathopodes plus forte el plus courteque” la suivante, munie d'une griffe, mais sans main préhensile véritable: Uropodes® L. Costae Edw., Méditerranée. L. atlantica Edw. Dans le genre Eurytenes Lillj. il exisle une main préhensile sur la paire antérieure de gnathopodes. £. magellanious Lilj. Anonyx. Les deux paires de pattes antérieures avec une main préhensile. Mandibules avec les tubercules dentaires assez gros. Lamelle caudale divisée. A. longipes Sp. Bate. A. ampulla Kr., Norvège. Callisoma A. Cost. La paire de pattes antérieure n’est pas plus forte, mais souvent plus longue que la seconde paire et dépourvue où munie de griffes tout à fait rudimentaires. C. Kroyeri- Bruz., Norvège. Geure voisins : Opis Kr., Acidostoma Lill;. 7. Sous-Fam. Pontoporeinae. Se distingue de la sous-famille précédente principalement par le bord interne dentelé des mandibules. Bathyporeia Lindstr. Palpes mandibulaires tri-articulés. Première paire de gnatho- *. Zenker, De gammaris pulicis historia natur. et sanguinis circuitu, Jenae, 1832. — De Rougemont, Naturgeschichie des Gammarus puleanus. München, 1875. — A. Humbert, Le Niphargus puteanus Lausanne, 1876. | podes avec une main préhensile, deuxième paire sans griffes terminales. Lamelie caudale fendue. B. pilosa Lindstr. N. Robertsoni, Côtes du Nord de l'Europe. Pontoporeia Kr. La deuxième paire de gnathopodes se termine par une main préhensile. P. femorata Kr., Groenland. P. affinis Lindstr., Norvège et Suède. allongés. Lamelle caudale simple. Tubercules dentaires des mandibules très courts. HYPÉRINES. 697 3. SOUS-ORDRE Hyperina:'. Hypérines Amphipodes à tlêle grarde, renflée, avec des yeux très volumineux, d'ordinaire un œil sur le sommet de la tête et des yeux latéraux, et une paire de pattes-mâchoires trilobées formant une lèvre inférieure. Les antennes sont tantôt très courtes et rudimentaires, tantôt volumineuses et allongées chez le mâle en un fouet multi-articulé (Hypérides). Les antennes pos- térieures peuvent être réduites chez la femelle à l'article basilaire (Phronima), chez le mâle elles sont repliées en zigzag comme un mètre de poche (Platys- celidae). I peut exister sur le cerveau une vésicule auditive paire (Oxycephalus, Rhabdosoma). Les pattes-mâchoires forment une petite lèvre inférieure bilobée où trilobée. Les paires de pattes sont terminées par une forte main préhensile ou par une pince. Les appendices caudaux sont tantôt lamelleux, tantôt sty- loïdes. Le développement présente des métamorphoses. Les Hypérines vivent _ principalement dans les sources et nagent avec agilité. 1. Fam Var. Corps semblable à celui des Gammarides. Antennes antérieures courtes, renflées. Tête et yeux de grosseur médiocre. Vibilia Edw. Article terminal des très courtes antennes antérieures fortement renflé, les deux paires de gnathopodes munies de griffes. Septième paire très courte et grêle. V. Peronii Edw., Mers d'Asie. V. mediterranea Cls, dans les Salpes. 2. Fam. Hyperipas. Tête sphérique presque entièrement remplie par les yeux. Les deux paires d'antennes avec une tige multi-articulée et un long fouet chez le mâle. Mandibules avec un palpe tri-articulé. Cinquième paire de pattes d'ordinaire semblable à la sixième et à la septième avec une griffe puissante. Uropodes d'ordinaire avec deux grandes branches lancéolées. Les jeunes, au moment de l’éclosion, peuvent encore être dépourvus de pattes abdominales. Hyperia Latr. Les deux paires d'antennes chez la femelle sensiblement courtes, chez le mâle (Lestrigonus Edw.) munies d’un long fouet multi-articulé. Les deux paires de gna- thopodes grêles et munies d’une main préhensile peu développée. Les trois paires de “pattes postérieures semblables. Habitent principalement les climats froids. 4. galba Mont. (H. Latreillii Edw.), mer du Nord. Le mâle est le Lestrigonus exulans Kr. H. trigona Dana, Cap Horn. Tawria Dana. Deuxième paire de pattes dépourvue d'appareil de fixation. La septième paire de pattes très petite. Cyllopus Dana. Mêmes caractères; les deux paires d'antennes sont très éloignées l’une de l’autre. Metoecus Kr. Les deux paires de gnatho- … podes grêles et terminés par des pinces. Cystosoma Guér. C. Neptuni Guér., dans … les grands fonds. Tyro Edw. Themisto Kr. Cinquième paire de pattes très allongée, —…._ les deux paires précédentes beaucoup plus courtes avec une main préhensile trian- —._ gulaire, composée; sixième et septième paires semblables. Uropodes très longs et … presque cylindriques. Th. arctica Kr. Th. crassicornis Kr., Groenland. | 3. Fan. Paronmpas. Tête grande avec un rostre saillant et un gros œil divisé. Antennes antérieures courtes chez les femelles, bi ou tri-articulées, chez le mâle 1, Voyez Milne Edwards, Dana, Bate, loc. cit. — Guérin Meneville, Iconographie. er C. Claus, — Der Organismus der Phronimiden. Arbeiten aus dem Zool. Institut der Universität Wien, Bot. NH, 1819. 698 HYPÉRINES. avec un long fouet multi-articulé et une tige recouverte de longs poils olfactifs. Antennes postérieures réduites chez la femelle à l’article basilaire. Mandibules ordi- nairement dépourvues de palpes. Pattes thoraciques en partie armées de griffes puissantes. 4. Sous-Fam. Phrosininae. Corps large et ramassé. Outre la cinquième paire de pattes thoraciques, d'ordinaire la troisième et la quatrième (Anchylomera) ainsi que la sixième paire (Phrosina) se terminent par une main préhensile. Uropodes larges, lamelleux. Anchylomera Edw. (Hieraconyx Guér.). Antennes très longues. Premier anneau thora= 4 cique soudé avec le second. Mandibules avec un palpe trrarticulé. Cinquième paire de pattes avec une main préhensile en forme de pince, à article basilaire lamelleux et très développé. Septième paire de pattes grêle, dépourvue de griffes. Uropodes lamelleux. A. fhyropoda Dana. A. purpurea Dana, océan Atlantique. Dactyloceræ Latr. (Phrosina Risso). Antennes antérieures tri-articulées. Thorax composé de. six anneaux. La cinquième paire de paties puissante et terminée, comme les deux précédentes et la suivante, par une main préhensile. Septième paire de pattes : transformée en une simple lamelle. Uropodes simples, lamelleux. D. nicaeensis Edw. Primno Guér. La troisième, la quatrième et la sixième paire sont beaucoup plus grêles, et la septième beaucoup plus développée. Pr. macropa Guér., Chili. 2. Sous-Fa. Phroniminae. Corps grêle et allongé. Pattes thoraciques de formes différentes. Celles de la cinquième paire sont souvent terminées par des pinces composées. Uropodes allongés, styliformes. Phronima ïatr. Antennes antérieures de la femelle bi-articulées. Les deux paires d'uropodes grèles. Cinquième paire de pattes terminée par une pince puissante. Trois paires d'uropodes forts, styliformes, chacun avec des branches courtes et lancéolées. P. sedentaria Forsk. La femelle vit avec sa progéniture dans l'intérieur. des Pyrosomes, Méditerranée. Phronimella Cls. La cinquième paire de pattes terminée par une main préhensile allongée. Troisième paire de pattes très. longue. Deux paires seulement d’uropodes styliformes. P. elongata Cls., Océan 4 et Méditerranée. Phronimopsis Cls. P. spinifer Cls., Messine. Mass 4. Fam. PLaryscezrae!, Les deux paires d'antennes cachées sous la tête, les anté- rieures petites, fortement renflées chez le mâle, avec une tige munie de faisceaux de poils olfactifs et un fouet court, grêle et composé d’un petit nombre d'articles. Les an= tennes postérieures chez le mâle très longues, repliées trois et quatre fois en zigzag, chez 4 la femelle courtes et droites, parfois absentes. Mandibules des mâles avec des palpes. Abdomen fréquemment plus ou moins replié contre le thorax. Articles basilaires de la 4 cinquième el de la sixième paire le plus souvent élargis en grosses lamelles recouvrant le thorax: Septième paire de pattes d'ordinaire ruditibntaitié: ts pm ons arret mr 1. Sous-Fan. Typhinae. Corps large et ramassé. Abdomen grêle, très court et se repliant ” complètement. Articles fémoraux des cinquième et sixième paires de pattes élargis. Eutyphis Cils. (Typhis Risso, Thyropus Dana, Platyscelus Sp. Bate). Tête arrondie. An= 4 tennes postérieures de la femelle cour tes, à quatre articles. Les deux paires de gna-. thopodes terminées par des pinces composées. Æ. ovoides Risso (Platyscelus serratus \ Sp. Bate), Méditerranée. E. armatus Cls., océan Atlantique et océan Indien. Hemily= | phis Cls. Paratyphis Cls. ” Tetrathyrus Cls.Les deux paires de gnathopodes terminées par des pinces. Z. forcipatus CIs., océan Atlantique. Amphithyrus Cls. 2. Sous-Fam. Scelinae. Corps large et ramassé ; abdomen large et à moitié replié. Pièces de la bouche allongées en un rostre. Plaque fémorale de la cinquième se d de pattes oviforme, celle de Ta sixième plus longue. 1 Voyez Milne Edwards, Dana, Loc. cit.. — C. Claus, Die Gattungen und Arten der Platysce= liden in system Uebersicht. Arbeïten aus dem Zool. Institut der Univ. Wien., t. If, 1879. | ISOPOLES. 699 Euscelus Cls. Les deux paires de gnathopodes terminées par des pinces composées. £. robustus Cls., Zanzibar. Schizoscelus Cls. Tanyscelus Cls. -_ 3. Sous-Fam. Pronoinae. Corps moins large, presque semblable à celui des Gammarides. Abdomen grand, à moitié replié. Plaques fémorales des cinquième et sixième paires de pattes moins considérables. Pronoe Guér. Antennes antérieures du mâle avec un fouet bi-articulé; antennes posté- rieures repliées seulement deux fois. Les deux paires de gnathopodes se terminent par des griffes, Pr. capito Guér., Mers de l'Inde. Eupronoe et Parapronoe Cls. Deuxième paire de gnathopodes terminée par des pinces composées. 4. Sous-Fan. Lycaeinae. Corps semblable à celui d’une Hyperia, avec un grand abdomen à moitié replié, triangulaire. Deux vésicules auditives. Thamyris Sp. Bate. Les deux paires de gnathopodes terminées par une pince dentelée. Cinquième et sifième paire de pattes de même longueur. Th. rapax Cls., Cap. Ly- caea Dana. Paralycaea CI. etc. 5. Sous-Fan. Oxycephalinae. Corps allongé avec un long rostre frontal, un grand abdo- men et des uropodes allongés, styliformes. Plaques fémorales des cinquième et sixième paires de pattes relativement grêles. Deux vésicules auditives. Oxycephalus Edw. Rostre frontal pas beaucoup plus long que la tête. Pas d'antennes postérieures et de palpes mandibulaires chez la femelle. Les deux paires de gnatho- podes en forme de pinces. Abdomen non replié. Dernière paire de pattes petite. 0. piscalor Edw., océan Indien, 0. similis Cls., Messine. O0. typhoides, Méditerranée. Rhabdosoma White. Le corps a la forme d’un bâton; la tête avec le rostre frontal ainsi que les derniers anneaux abdominaux avec les uropodes sont principalement allongés. P. armatum Edw., océan Atlantique et Pacifique. 2. ORDRE ISOPODA!. ISOPODES Arthrostracés à corps large, plus ou moins bombé, avec sept anneaux thoraciques libres. Abdomen souvent réduit, composé d’anneaux courts, dont les pattes lamelleuses fonctionnent comme des branchies. La structure de leur corps en genéral aplati, et dont la peau est dure et épaisse, parfois incrustée de calcaire, offre une grande analogie avec celle des Amphipodes, dont les Tanaïdes, remarquables sous plus d'un rapport, se rap- prochent le plus. Cependant l'abdomen est en général considérablement rac- courei et formé d'anneaux courts, parfois même soudés, qui se terminent par “ 4 H. Rathke, Untersuchungen über die Bildung und Entwicklung der Wasserassel. Leipzig, 1852. — Id., Zur Morphologie, Reisebemerkungen aus Taurien. Leipzig. 1857. — Lereboullet, Sur les Crustacés de la famille des Cloportides. Mém. du Muséum d'hist. nat. de Strasbourg, vole IV, 1850. — N. Wagner, Recherches sur le système circulatoire et Les organes de la respiralion chez le Porcellion élargi. Ann. sc. nat., 5° sér., vol. IV, 1865.— À. Dorhn, Die Embryonal-Entwicklung des Asellus aquaticus. Zeitschr. für Wiss. Zool., vol. XVII, 1867. — E. Van Beneden, Recherches sur l'embryogénie des Crustacés. Bullet. de l'Acad. de Belgique, Bruxelles, 1869. — N-. Bobretzky, Zur embryologie des Oniscus murarius. Leitschv. für Wiss. Zool., t. XXIV, 1874. d Voyez en outre Leydig, Tafeln zur vergleich. Anatomie et vom Bau des Thierischen Kôrpers, er — Id., Ueber Amphipoden und Isopoden. Leitschr. für Wiss. Zool., t. XXX, Supplement- nd. ‘700 ISOPODES. une lamelle caudale très développée. Les pattes abdominales sont, à l'exception de la septième paire, rarement des pattes natatoires (Tanaïdes) ; dans la règl elles sont transformées en lamelles branchiales. La sixième paire peut être sty- loïde ou transformée en rame natatoire, et a souvent des rapports intimes avec le telson. Les antennes antérieures sont, à peu d’exceptions près, plus courtes que les antennes postérieures et externes; dans certains cas rares elles s’atrophient tellement qu’elles restent cachées sous le bouclier céphalique (Oniseides). Par exception elles peuvent porter deux fouets (Apseudes). De même que chez les Am- phipodes les antennes portent des soies plumeuses pâles et de petits cônes olfactifs. \ Les pièces de la bouche sont: disposées dans cer- taines espèces parasites pour aspirer les liquides. Les mandibules portent souvent, excepté chez les Bopyrides et les Oniscides, un palpe tri-artieulé, Par / contre, les deux paires de mâchoires, d’ ordinaire bi: ÿ ou trilobées, en sont communément dépourvues. Les pattes-mâchoires constituent une sorte de lèvre Ÿ NA inférieure dont les dispositions sont très variables NN (fig. 604). VW Les sept anneaux thoraciques libres ont en n géné- ral à peu près la même grandeur. Dans les Tanaïdes, les Anceus et les Serolis, l'anneau antérieur est soudé … à la tête, et dans le dernier genre le septième anneau est atrophié et dépourvu de paire de pattes. Dans la règle, les sept paires de paltes thoraciques toutes semblables sont disposées pour marcher ou pour se fixer aux corps étrangers. Cependant les pattes de la première paire (Asellus), ou plusieurs paires anté- rieures (Aega, Munnopsis), peuvent montrer une forme différente. Chez les femelles plusieurs paires de pattes portent toujours des lamelles membra- neuses très minces, disposées pour constituer une cavité incubatrice. ca Jamais on ne rencontre de tubes branchiaux s 4 les pattes thoraciques, et ce n'est que par excep= Fig. 604. — Asellus aquaticus tion (Tanais et Anceus) qu'il existe une lamelle AN ME A pre respiratoire oscillante sous le bouclier céphalotho= montrer son sac ovifère. racique. Les organes de la respiration sont au con- traire placés en général sur l'abdomen et représentés par de minces lamelles membraneuses, les branches internes des pléopodes, qui dans certains cas offrent un grand développement de surface grâce à des replis transversaux (Sphaeroma). Les lamelles externes plus résistantes jouent le rôle d'é écailles pro- tectrices. La paire antérieure de pléopodes est fréquemment transformée en une sorte de petit bouclier recouvrant les paires suivantes. Chez certains Isopodes terrestres (Porcellio et Armadillo) les lamelles protectrices des deux paires anté= rieures sont parcourues par un système de cavités remplies d'air, qui rappelle l'appareil respiratoire trachéen et pulmonaire des Insectes et des Arachnides. Ge | Ë ISOPODES. 707 ne sont cependant pas des tubes et des poches à parois propres, mais seulement de- petites cavités remplies d'air de la membrane cuticulaire qui tapisse les cavités. sanguines au-dessous de l'hypoderme à grosses cellules (Leydig). Le genre Tylus présente, selon Milne Edwards, des particularités plus remarquables et qui le rapprochent encore plus des Trachéates. L'abdomen offre sur sa face ventrale une excavation profonde ineomplètement fermée par deux rangées d’appendices tégu- mentaires lamelleux et destinée à recevoir les cinq paires de pléopodes. Les. quatre paires antérieures de paires de pattes, qui y sont contenues, présentent chacune un large appendice quadrangulaire, dont la surface porte une rangée transversale de bourrelets. Chacun de ceux-ci possède un orifice en forme de: fente linéaire, qui conduit dans une vésicule respiratoire munie de nombreux cæcums ramifiés. Les membres fixés au sixième anneau abdominal peuvent être très différemment conformés : chez les Isopodes nageurs ce sont de larges paires de lamelles semblables à des nageoires, chez les Isopodes terrestres des appen- dices coniques ou cylindriques, chez les Tylus des valves triangulaires, qui recou- vrent l'anus et la face inférieure du telson. La position du cœur est tout à fait différente de celle des Amphipodes. Les. Tanaides seules, chez lesquelles la respiration est localisée à la face inférieure du céphalothorax, ont un cœur dont la forme et la position rappellent ce que l'on voit chez les Amphipodes. Dans tous les autres cas, cet organe s'étend jusque dans les. derniers anneaux thoraciques ou même jusque dans l'abdomen; tantôt il est allongé et muni de nombreuses paires de fentes, tantôt court, arrondi et n'offrant qu'une seule paire d'orifices. Partout naissent du cœur des vaisseaux, qui, princi- palement chez les Idoteides et les Oniscides, constituent un système artériel très. développé. Chez les Porcellio l'artère céphalique très ramifiée naît au niveau du troisième anneau thoracique ; deux puissantes artères latérales, qui se distribuent aux quatre premières paires de pattes antérieures, partent de la chambre anté- rieure du cœur, située dans le quatrième anneau thoracique. Les trois paires de pattes postérieures reçoivent chacune un tronc artériel directement du cœur ; la portion terminale de ce dernier, contenue dans l'abdomen, fournit deux petites paires d’artères, et à son extrémité deux vaisseaux qui entourent le ‘rec- tum et s'étendent jusqu'à la base des pattes branchiales. Le tube digestif se comporte en général comme chez les Amphipodes et possède dans la règle un estomac renforcé par des bandes de chitine et des lamelles dures, et derrière celui-ci, sur l'intestin, deux ou quatre tubes hépatiques. Zenker a décrit comme des organes spéciaux de sécrétion chez l’Asellus des sacs globu- leux situés dans les trois derniers anneaux thoraciques et dans l'abdomen, et dont le contenu opaque est formé de très petites concrétions. Fr. Leydig! a mon- tré cependant que ce ne sont que des dépôts de substances inorganiques dans la substance du corps adipeux. Le système nerveux présente dans la chaîne abdominale une segmentation sem- blable à celle que l’on rencontre chez les Amphipodes (fig. 605). D'ordinaire au ganglion sous-æsophagien font suite sept paires de ganglions thoraciques, dont 1 Fr. Leydig, Zum feinern Bau der Arthropoden. Archiv für Anatomie und Physiologie, 1855. — Id., Ueber Geruchs und Gehôrorgane der Krebse und Insekten, ibid., 1800. 702 : ISOPODES. les nerfs se distribuent aux pattes. À la dernière paire de ganglions se joint un ganglion terminal, d'où partent les nerfs de l'abdomen; cependant celui-ci peut être fusionné dans le dernier ganglion thoracique (Isopodes terrestres). Dans quelques cas seulement (/dotea, Ligidium), on rencontre quelques ganglions di l'abdomen. On a décrit aussi un système nerveux sympathique; c’est ainsi 4 Brandt a décrit chez les Oniscides deux ganglions latéraux, et pt un. médian unissant les ganglions ventraux. cristallins des yeux isolés viennent à se spy ES les uns des autres, ils présentent une ressemblance d'autant plus grande avec les yeux à facettes, qi les éléments recouverts par les cornées réfringentes correspondent aux cônes cristallins et aux bâtonnetS nerveux des yeux à facettes. Quelques formes souter- raines telles que l’Asellus aquaticus, les Typhloniscus. sont complètement aveugles; il en est de ms: phez les Bopyrides femelles. A On considère comme organes “olfactifs iadk fil ments spéciaux que présentent les antennes anté= rieures. Quant aux organes auditifs ils sont Ja inconnus. tte leur conformation correspondent d'une manière ne L nérale à ceux des Amphipodes. Les deux sexes se cilement Us A qe aux : aptenie ol foliacés membraneux des pattes thoraciques, les mâles taille plus petite et à la forme élancée du co ainsi qu'au développement puissant des paires k Fig. 605. — Système nerveux du : , k : 0 Porcellio scaber faiblement gros- Pattes disposées pour servir d'organes de fixation, si (d’après Leydig). — 4, cerveau à ]a présence d'organes copulateurs spéciaux. formé de plusieurs masses gan- ., : x ARE - glionnaires: B, chaîne ventrale; l'abdomen. Chez les Bopyrides, où le parasitisme IP, sympathique, complet (dans la cavité branchiale de l'hôte), femelles n'atteignent jamais qu'une taille médiocre ; elles perdent les yeux; membres se réduisent et elles se transforment en disques ee L plus marqué et “rappelle ce que l’on observe chez les Lernéens, dont es à ind vidus sexués sont très petits, ont une forme et une segmentation normales, gent librement et possèdent un long abdomen qui porte des pattes natatoim ISOPODES. 703 phose régressive très complète; les membres disparaissent en effet complètement et le corps prend la forme d'un sac asymétrique. Les ovaires, au nombre de deux, sont situés dans le thorax sur les côtés du æ b 7 Le” Pb, ù \ Fig. 606. — Gyge branchralis (d'après Cornalia Fig. 607. — a. Cymothoa Banksii femelle (d’a- et Panceri). — a. Femelle vue par la face près Milne Edwards). Brl, lamelles incu- ventrale. Br£, lamelles incubatrices; K, bran- batrices. — b. Organes génitaux d’un Cymo- chies. — b. Son abdomen plus fortement gros- thoa oestroides long de 13 mru. (d’après P, si, sur lequel est fixé le mâle. Mayer). T, les trois testicules; Ov, ovaire; Od, oviducte; Vd, canal déférent; P, pénis. tube digestif; ils débouchent de chaque côté sur le cinquième anneau thoracique, à la face interne de la cinquième paire de pattes. Chez les mâles on rencontre en général de chaque côté trois tubes ou trois sacs testiculaires globuleux, qui se réunissent pour constituer un réservoir séminal d'où partent les conduits défé- rents. Ceux-ci restent fréquemment séparés dans toute leur étendue ; ils pénètrent à l'extrémité du dernier anneau thoracique chacun dans un appendice cylin- drique (Asellus) ou se réunissent dans un tube pénial commun situé à la base de l'abdomen (Oniscides). À l'époque de l'accouplement le mâle reste parfois des jours entiers cramponné sur le corps de la femelle et semble introduire dans les organes sexuels femelles de petits amas de spermatozoïdes filiformes munis d'appendices en massue, que Zenker à décrits comme une deuxième forme de spermatozoïdes. Il est par conséquent probable que la fécondation a lieu dans l'intérieur du corps de la femelle. On ne connait actuellement que les Cymo- thoïdes qui soient hermaphrodites (Bullar), sauf au moment de la maturité sexuelle”. Dans le jeune âge ces animaux peuvent fonctionner comme mâles ; ils possèdent trois paires de testicules, en dedans de ceux-ci le rudiment des ovaires et un organe copulateur pair auquel aboutissent les deux canaux déférents (fig. 607). 1 Bullar, The generative organs of the parasitic Isopoda. Journ. Anat. physiol. 1876. — P. Mayer, Ueber den Hermaphroditismus einiger Isopoden. Mittheilungen aus der z00l. Station, Neapel, 1879. j 3 : Récemment Fraise a décrit comme hermaphrodite une espèce nouvelle de Entoniscus ; mais le 704 ISOPODES, Plus tard, après avoir mué et après que les glandes sexuelles femelles se sont développées aux dépens des éléments. mâles, les lamelles incubatri apparaissent et les pénis-tombent. A cette époque l'animal ne fonationna, M: è comme femelle. Le développement embryonnaire, qui a été étudié par Rathke et plus récemment par Fr. Müller, A. Dohrn, G. 0. Sars, Ed. van Beneden et Bobretzky, n'est cepen= dant qu'imparfaitement connu. Il commence au moment de l’arrivée de l'œuf dans la cavité incubatrice. Au début l'œuf est, au moins chez l'Asellus, entouré d'une seule membrane que l'on doit probablement considérer comme un produit de sécrétion des cellules épithéliales qui entourent l'œuf ovarien; et par conséquent. comme un chorion. Après que le chorion s'est séparé du vitellus apparaissent dans l’intérieur de ce dernier, quatre, huit, seize, etc., noyaux. Avant que la masse vitelline ne se soit fractionnée en autant de sphéres qu’il y a de noyaux, « on aperçoit à sa périphérie une mince membrane cuticulaire, qui a été regardée comme une enveloppe blastodermique (observée par Ed. van Beneden chez les Lernéopodes, les Gammarus, les Caprella, les Nebalia, les Crangons, etc.). Chez l’Oniscus deux membranes apparaissent avant que l'œuf n'ait encore subi aucun changement. G. O0. Sars et A. Dohrn affir- ment qu'il en est de même pour les deux membranes de l'œuf de l’Asellus. Dans Fig. 608. — Coupe longitudinale à travers un ce Cas la membrane interne serait la embryon d'Oniscus murarius (d’après Bobretzky). membrane vitelline. Puis a lieu la seg- — vd. Intestin antérieur; hd, intestin postérieur; ga, rudiment du cerveau; bna, rudiment de la mentation qui d'abord n'affecte poi cordon qui la réuni à embryons mf, mésoder. la masse vitelline centrale (Vitcllüs ma D entoderme représenté par les cellules tritif). Bientôt le blastoderme forme une 53 | couche périphérique de cellules nueléées, dépourvues d’enveloppe, et par une multiplicaton cellulaire rapide donne naissance à la bandelette primitive ventrale, dont les lobes céphaliques sont première partie à se développer. Sur ces lobes apparaissent, sous la forme « deux petits mamelons, les appendices foliacés et trifides de l'embryon des Iso- podes, dont la signification morphologique et physiologique est encore inconm Les deux paires d'antennes se montrent avant les pattes, et dès qu'elles ont ap} se différencie une nouvelle cuticule, membrane larvaire correspondant : phase de Nauplius (Ligia, d'après Fr. Müller). Pendant que les autres appenc se développent successivement, la partie caudale de l'embryon se recourbe sur le dos. Le chorion est la première des membranes embryonnaires qui dispar puis la cuticule du blastoderme et enfin, quand l'embryon est entièrement formé, la membrane de Nauplius. Le développement de l'œuf d'Oniscus, tel que le décrit Bobretshys. en diffère. sous ip d'un rapport (fig. 608). Iei l'œuf subit une segmentation partielle, qu Re fait a besoin de confirmation, d'autant ” les deux espèces de ce genre décrites : Fr. Müller sont dioïques. - ISOPODES. 705 n'intéresse que le vitellus formatif transparent accumulé à l’un des pôles. Le dis- que germinal formé par les cellules formatrices, qui entoure graduellement le vi- tellus nutritif, ne constitue au début qu'une seule couche cellulaire. Mais avant que cette dernière se soit étendue sur la moitié de la surface de l'œuf, il se forme au centre un épaississement saillant en dedans, qui renferme les éléments du feuillet moyen et du feuillet interne. Les cellules du feuillet moyen s'étendent graduellement au-dessous du disque germinal, celles de l’entoderme au contraire s'enfoncent plus profondé- ment dans le vitellus nutritif, et s’in- Fig. 609. — Coupe longitudinale à travers un em- corporent peu à peu les éléments de ce bryon plus âgé d'Oniscus murarius (d’après Bo- bretzky). — ol, lèvre supérieure ; 2p, rudiment de dernier. À mesure que le disque s'agran- l'appareil masticateur stomacal ; ga, cerveau; dit, ses éléments périphériques pr nent ?g; chaîne ganglionnaire ventrale ; m{', cellules mésodermiques qui formeront le cœur; mb, paroi une forme aplatie. Les éléments situés antérieure de l'intestin et du foie; mb', faisceau au centre restent au contraire allongés, _ et en s'accumulant constituent l’ébauche musculaire de l'appareil masticateur; dx, ento- derme ; hd, intestin postérieur, de labandelette primitive. Dans un seul point de la face dorsale, situé vis-à-vis la forment un organe embryonnaire provisoire semblable au cône germinatif de l’œufd’Araignée. L'intestin moyen ainsi que les tubes hépatiques sont formés par les cellules intestino-glandulai- res, qui s’incorporent les éléments du vitellus … mutritif; l'intestin terminal et plus tard l'intestin _ buccal sont formés par des invaginations de … l'éctoderme (fig. 609). Des observations détaillées _ wmanquent sur les transformations ultérieures de la bandelette primitive, sur l’origine des seg- ments primitifs du système nerveux, du cœur et des organes génitaux; mais par contre nous sommes renseignés sur l'apparition d'un cordon cellulaire semblable à un cordon ombilical, qui est solidement attaché, comme A. Dohrn l'avait déjà remarqué, avec la membrane larvaire immé- diatement en arrière de la tête. Il est très cer- ain qu'il n’y a aucune ressemblance entre ce bandélette primitive, les cellules ectodermiques sont grandes et globuleuses ; elles TLLLLEL LIT ETrRS ( Ve, 4! à > Hi — 47774 Q poil & E= Mdb j Ut À" w24 IR Î Ab / { | | | cio | Al Fig. 610. — Larve de Bopyrus Virbii avee six paires de pattes thoraciques (après R. Walz): — A' et A", antennes anté- rieures et postérieures; Mdb, mandi- bules; UL, lèvre inférieure; Abs, pre- mier anneau abdominal. cordon cellulaire et les appendices foliacés pairs de l’Asellus, dont l'ébauche appa- rait de si bonne heure, et qui seraient bien plutôt homologues avec l'amas cel- lulaire dorsal de l'Oniseus. Il correspond au contraire à l'organe globuleux avec le prétendu micropyle situé sur la face dorsale de l'embryon des Gammarus, dont on retrouve aussi les restes chez les Ligia (F. Müller) et les Cymothoa (Claus)hek qui représente l'équivalent de la glande cervicale des Phyllopodes. TRAITÉ DE ZOOLOGIK, — % ÉDIT. 45 706 | ANISOPODES. Les jeunes, devenus libres dans la cavité incubatrice (fig. 610), ne pré- sentent encore aucune trace de la dernièré paire de pattes thoraciques; chez _ les Tanaïdes les pattes abdominales font aussi défaut. Ils ont encore des mo- difications importantes à subir dans la conformation des membres jusqu’au moment où ils atfeindront leur maturité sexuelle. On peut donc attribuer aux Isopodes une métamorphose. C'est chez les Tanais, Praniza (Anceus) et chez les Bopyrides qu'elle est le plus compliquée. + Les Isopodes vivent en partie dans la mer, en partie dans l'eau douce, ‘en partie sur la terre (Oniscides). Ils se nourrissent de matières animales, Un grand nombre sont parasites (rarement entoparasites, Entoniscus), principalement sur la peau et dans les cavités buccale et branchiale des Poissons (Ge ou dans la chambre branchiale des Salicoques (Bopyrides). 4. SOUS-ORDRE Anisopoda'. Anisopodes Corps plus ou moins semblable à celui des Amphipodes. Abdomen avec des pattes biramées, qui ne fonctionnent pas comme branchies. 1. Fan. Tanamdar. Corps très allongé. Cuirasse céphalothoracique bombée {Pattes de l'abdomen biramées. Position et forme du cœur comme chez les Amphipodes. Mandi- bules avec un appendice masticateur. Mâchoires antérieures avec un palpe. Portent en arrière de la deuxième paire de mâchoires un appendice branchial en forme de sabre qui, par ses oscillations, permet à la respiration de s'effectuer. Les pattes de la première paire sont des pinces, les suivantes sont disposées pour la marche. Chez la femelle on trouve sur les pattes de la deuxième à la cinquième paire des appendices foliacés destinés à former une cavité incubatrice. # Tanais Aud. Edw. Antennes sensiblement égales. Abdomen à cinq anneaux. Pattes #4 caudales de la dernière paire grêles et simples. T. vittatus Rathk., Mer du Nord. T. dubius Kr., Brésil. Deux sortes de mâles. T. gracilis Kr., Spitzberg, etc. Leptochelia Dana. Abdomen à six anneaux. Yeux pédiculés. L. minuta. Dan. L. Edwarsi Kr., Mer du Nord. Paratanais Däna. Yeux également pédiculés, pattes caudales de la sixième paire bifides, styliformes. P. forcipatus Lillj.,. Norvège. Apseudes Leach. Antennes antérieures plus fortes'et plus longues que les postérieures, avec deux fouets ; antennes postérieures avec des sortes d’écailles. Yeux pédiculés. Deuxième paire de pattes avec l’article terminal fortement élargi. Sixième paire de pattes avec deux branches filiformes, dont linterne est très grande. À. {alpa Mont., Mer du Nord. 2. Fan. Anrauripar. Antennes courtes. Le premier des sept anneaux thoraciques; libre; la paire de pattes qu'il porte avec une main préhensile. Pièces de la bouche « disposées pour piquer et aspirer les liquides. Abdomen avec des pattes biramées etune forte nageoire caudale. Cavité incubatrice, comme chez les Praniza, sous la peau. Ar- thura Leach. À. gracilis Mont. Paranthura Risso. P. penicillata Risso, Méditerranée. Ÿ + #4 1 Bpéncé Fate, On Praniza and Anceus, etc. Ann. of nat. hist., 3° sér., vol. I, 4858. — Hesse, Mémoires sur les Pranixes et les Âncées. Ann. des sc. nat., 4° sér.., vol. IX, 1864. — F. Müller Ueber den Bau der Scheerenasseln. Archiv. für Naturg., vol. XXX, 1864. —A. Dorhn,Zur Kenntniss vom Bau und der Entwicklung von Tamais. Jen. Zeitschr., vol. V. 4870. — id Entwicklung 1 Organisation von Praniza maxillaris, sowie zur Kenntniss des Baues von Paranthura costana Leitschr. für wiss. Zool., vol. XX. 1870. EUISOPODES, 707 3, Fam. Pramzpag. (Anceidae). Tèle soudée avec l'anneau thoracique antérieur, par conséquent avec deux paires de pattes-mâchoires, très large chez les mâles, presque _carrée. Antennes simples, multiarticulées, relativement petites chez les femelles. Dernier anneau du thorax non développé ; par conséquent, seulement cinq anneaux thoraciques libres, dont les trois postérieurs chez la femelle sont soudés. Mandibules et mâchoires dépourvues de palpes. Cinq paires de pattes simples terminées par des crochets. Abdo- men allongé à six anneaux. Pattes abdominales transformées en larges nageoires bira- mées. Dimorphisme sexuel très apparent. Des métamorphoses, _ Anceus Risso (Praniza Leach). Caractères de Ja famille. Les larves, quand elles quittent la cavité incubatrice, sont allongées, ont la forme de Praniza, et présentent déjà des différences sexuelles, les trois derniers anneaux thoraciques étant nettément distincts chez les mâles. La hanche des pattes correspondantes est soudée avec l'anneau qui la porte. La tête et les pièces de la bouche, ainsi que la lèvre supérieure en forme de demi-canal cylindrique, sont semblables dans les deux sexes. Les mandibules et les mäâchoires ont la forme de stylets. Les pattes-mâchoires antérieures constituent une sorte de lèvre inférieure. Pattes-mâchoires inférieures peu transformées. Quand les larves femelles subissent leur métamorphose, la tête reste petite, les mâchoires dispa- raissent, et les yeux sont rudimentaires. Par contre, les deux paires de pattes-mâ- choïres se développent, celles de la paire supérieure deviennent triarticulées et sont munies d’une lamelle ovale mobile; celles de la paire inférieure deviennent une lamelle . multiarticulée, garnie de soies sur le bord. Quand les larves mâles se transforment, la tête devient beaucoup plus forte, les mâchoires sont remplacées par deux grosses tenailles saillantes, et les pattes-mâchoires constituent des lamelles articulées disposées pour déterminer un tourbillon dans l’eau. Les femelles, de même que les larves, vivent en parasites sur les Poissons, et hébergent leur progéniture dans un enfoncement subeu- ticulaire de la région thoracique postérieure. Les mâles vivent en liberté. 4. maxillaris … Mont. (Pr. coeruleata Desm.). Côtes orientales et occidentales d'Europe, Adriatique et literranée. ve 2. SOUS-ORDRE Euisopoda !. Euisopodes … Corps avec sept anneaux thoraciques libres portant un même nombre fi de pattes. Abdomen relativement court et large. Paltes abdominales avec des lamelles branchiales. … L. Fin. Cymormomar®. Peau du dos résistante, pièces buccales disposées pour la - succion; abdomen large, à anneaux courts, à lamelle caudale développée, en forme . de bouclier. Les dernières pattes-mâchoires en forme d’opercule. Les deux sexes en général semblables. Les appendices de la queue portent deux lamelles en forme de nageoires. Vivent en partie parasites sur les Poissons, en partie en liberté, 1: Sous-Fan. Cymothoinae. Parasites sur la peau et dans la cavité buccale des Pois- sons. Les pattes, disposées comme des organes de fixation, sont semblables. Pièces de la bouche conformées pour aspirer les liquides. Antennes courtes naissant sur la face inférieure de la tête. Pattes-mâchoires courtes tri ou quadriarticulées. Pen- ” L J. Bullar, The generative organs of the parasitic Isopoda. Journ. Anat. Phys. 1876. _— P. Mayer, Ueber den Hermaphroditismus einiger Isopoden. Mittheilungen aus der Zool. Station. Neapel. T. I. 4879. fl 2 Schiôdte, Krebsdyrenes Sugemund. I. Cymothoae, Naturh. Tidsskrift. 3 R., vol. IV. — Lüt- ken, Nogle Bemaerkninger om de Nordiske Aega-Artes, etc. Natur. For. Meddels, 1858. — Schiôdte et Meinert, Symbolae ad monographiam Cymothoarum. L. Aegidae, Naturh. Tidsskrift. T. XI, 108 EUISOPODES. dant le jeune äge les antennes sont longues et l'abdomen, trés allongé et mobile, peut servir d'organe de natation. Cymothoa Fabr. Les deux ou trois derniers anneaux thoraciques sont plus courts que ceux qui les précèdent. Base de l'abdomen plus courte que son extrémité postérieure. Les pattes munies de crochets puissants. C. oestrum Leach. GC. oeslroides Risso, Méditerranée. Ceralothoa Dana. Articles basilaires des antennes antérieures soudés. Les genres -Olenciva Leach et Livoneca Leach sont très voisins. Dans Je dernier, la base de l'abdomen est plus large que la lamelle caudale. Anilocra Leach. Les trois anneaux thoraciques postérieurs plus longs que cel les précèdent. Abdomen grand, plus étroit en avant que le thorax, en arrière ayant à peu près la même largeur. A. medilerranea Leach. À. physodes L., Méditerranée. A. Leachii Kr. Dans le geure Nerocila Leach, il existe dés épines sous les appen- dices latéraux des anneaux de l'abdomen. N. bivittata Risso, Méditerranée. Oro- zeuktes Edw. Anneaux de l'abdomen soudés. Arlystone Schiôdte. Septième paire de pattes grêles avec des griffes très petites. Femelles asjinétriques: L. te Sch., Rio de la Plata. 2. Sous-Fam. Aeginae. Antennes insérées sur le bord frontal. Les quatre paires de pattes postérieures sont grêles, dépourvues de erochets et disposées pour la mar- che. Pattes-mâchoires allongées, composées de 4 à 6 articles. Nagent avec agilité. Aega Leach. Les trois paires de pattes antérieures se terminent par une main pré- hensile puissante; les quatre suivantes sont grèêles et disposées pour la marche. Pièces de la bouche conformées pour aspirer les liquides. Antennes internes courtes, soudées par leurs articles basilaires. 4e. bicarinata Leach. Ae. tridens Leach Rocinella Leach. Yeux très gros et presque soudés sur la ligne médiane. Cirolana Leach. Toutes les pattes sont disposées pour la marche. Pièces de la bouche conformées pour mâcher. Abdomen à six anneaux. C. hirtings Edw., Cap. C. Cran- chii Leach., Côtes d'Angleterre. C. borealis Lillj. Eurydice Leach. Antennes infé- rieures très longues, abdomen composé seulement de cinq anneaux. Æ. pulchra Leach. (Slabberina agatha van Ben?). Conilocera Leach. Corps cylindrique, allongé, de grosseur médiocre. Les trois paires de pattes postérieures plus grêles que les quatre antérieures. Les trois derniers articles des pattes-mâchoires larges et Rr C. cylindracea Mont. 3. Sous-Fam. Serolinae. Corps très aplati, divisé en trois régions par deux sillons lon- gitudinaux. La paire de pattes antérieure (femelle), ou les deux paires de pattes antérieures (mâle) se terminent par une main préhensible. Les six ou les cinq paires suivantes sont simples, disposées pour la marche. Pièces de la bouche con- formées pour mâcher. Serolis Leach. Antennes très grandes. Tête soudée avec le préiiér des sapi anneaux thoraciques; dernier anneau de l'abdomen presque rudimentaire; yeux rapprochés sur da ligne médiane, éloignés du bord frontal. Abdomen seulement avec trois an= neaux. S. paradoxa Fabr. S., Orbigniana Aud. Edw., Patagonie. S: Gaudichandii Aud. Edw., Côtes du Chili. 2. Fam. SPmaeromipar. Tête large et raccourcie, corps fortement convexe qui peut fré- quemment se rouler en boule sur la face ventrale. Pattes-mâchoires longues, composées de 4-6 articles. Antennes antérieures fixées au bord frontal. Toutes les paires "de pattes sont disposées pour marcher, et la première ou les deux premières paires seules peuvent se terminer par üne main préhensile, Les anneaux antérieurs de l'abdomen plus ou moins rudimentaires et soudés. Pléopodes membraneux et très délicats; la deuxième paire forte, chez le mâle avec un appendice styliforme, La dernière paire avec une lamelle externe mobile, et une lamelle interne rudimentaire ou soudée. | Sphaeroma Latr. Corps pouvant s’enrouler en boule. Les quatre anneaux antérieurs « de l'abdomen soudés. La lamelle externe mobile de la nageoire caudale peut se placer au-dessons de la lamelle interne soudée avec le bouclier caudal. S. fossarum Mont., dans RS un ; EUISOPODES. 709 rais Pontins, voisin du S. granulatum de la Méditerranée. S. serratum Fabr., Deéan et Méditerranée, aussi dans l’eau saumâtre. S. rubicauda Leach, Côtes d’Angle- rre. S. Prideauxianum Leach., Côtes d'Angleterre. Dynamene Leach. La lamelle caudale ne prend pas part à l’enroulement. D. rubra Mont. Cymodoce Leach. Corps ne s’'enrou- nt jamais, à bords latéraux presque parallèles. Tête à front fortement recourbé. Abdo- à téguments granuleux, présentant un appendice médian. C. truncata Mont. d'Angleterre. Cerceis Edw. Le front fait saillie au-dessus de la base des antennes. Jassidina Edw. Corps large en forme de houclier. Lamelle extérieure de la nageoire cau- daleentièrement atrophiée. Nesaea Leach .Sixième anneau thoracique très-développé, portant sur la face dorsale un appendice fourchu. Lamelle externe de la nageoire caudale très- grande, droite, non susceptible de s'appliquer sur la face ventrale. N. bidentata Adams, tes d'Angleterre. Campecopea Leach. Le sixième anneau porte un eppendice simple, _ droit; la lamelle externe de la nageoire caudale est recourbée. Amphoridea Edw., les articles basilaires des antennes antérieures forment une forte saillie lamelleuse. | Edw., Chili. Ancinus Edw. Corps fortement aplati, à bords latéraux presque es. Les deux paires de pattes antérieures avec une main préhensile puissante. e caudale avec un article basilaire court et une lamelle longue et simple. À. de- Les rad) la bouche conformées pour mâcher et bouclier caudal long, composé de plusieurs anneaux soudés. Dernière paire de pattes de l’abdomen transformée en une sorte 'opercule, destiné à protéger les pattes branchiales. æ Fabr. Pattes du thorax semblables. Antennes externes à tige formée de 4 à es, à long fouet. Les deux anneaux antérieurs de l'abdomen nettement dis- entomon L., Mer du Nord. /. tricuspidala Desm., Méditerranée et Manche; ip plus longues que les internes, mais formées seulement de six articles, dé- de fouet multiarticulé. Chaetilia Dana, Antennes antérieures placées au-dessus ieures; la sixième paire de pattes allongée presque comme une soie. Ch. ovala Patagonie. Arclurus Latr. Corps élancé, cylindrique; antennes inférieures très longues. Les quatre paires de pattes antérieures sont délicates, couvertes de nombreuses soies et disposées pour exciter des tourbillons dans l’eau; les trois postérieures sont et conformées pour la marche. Se meuvent comme les chenilles de Géométrides. “tuberculatus Latr. A. Baffini Westw., Baie de Baffin. Leachia Johnst. Quatrième thoracique très long. L. longicornis Sow. L. inlermedius Goods., Côtes d’An- 4° Fax. Munnorsmasz. Corps anophthalme, présentant une division plus ou moins distincte en deux régions, la têle et les quatre premiers anneaux thoraciques étant séparés des anneaux suivants par un étranglement très-marqué. Abdomen formé d’un seul anneau recourbé. Antennes inférieures avec une tige à cinq articles et un long fouet. Paire de pattes antérieure avec une main préhensile imparfaite, les trois paires suivantes allongées, disposées pour la marche, les trois postérieures foliacées con- formées pour nager. Munnopsis Sars. Les quatre anneaux thoraciques antérieurs larges et creusés en . dessus; troisième et ‘quatrième paires de pattes aussi longues que le corps. M. typica Sars., Côtes de Norvège. 5. Fax. Asezzar. Corps sensiblement aplati. Dernière paire de pléopodes en forme de stylet: Mandibules avec un palpe triarticulé. Fausse patte antérieure représentée sou- vent par une lamelle dure, recouvrant les paties branchiales. … Minna Kr. Tête trés large, avec de gros yeux saillants; premier et dernier anneaux thoraciques plus courts que les autres. Première paire de pattes courte et puissante, les autres grêles terminées par. deux griffes. Abdomen à anneaux tous soudés. Male grêle, 710 EUISOPODES. linéaire. M. Kroyeri Goods. M. Whiteana Sp. Bate. Jaera Leach. Antennes supérieures très courtes; antennes inférieures, à peu près aussi longues que la moitié du Corps. Pattes grêles, uniformes, terminées par deux griffes ; anneaux abdominaux soudés avec des appendices caudaux très pelits. Pattes branchiales recouvertes par une lamelle. J. Nordmanni Rathke. J. albifrons Mont., Angleterre. Asellus Geoffr. Les deux paires d'antennes avec un fouet multi-articulé. Les fouets des antennes inférieures très longs. Paire antérieure de pattes avec une main préhensile, les autres pattes avec de simples g griffes. Pléopodes antérieurs petits. Dernière paire de pléo- podes (sixième) longue, à deux branches. Mäle beaucoup plus petit que la femelle, A. aquaticus L., forme d’eau douce. A. cavaticus Schiôdte. Dans les puits profonds, les. lacs souterrains et au fond du lac de Genève. Aveugle; pas de cône cristallin, ni de pig= ment oculaire. Limnoria Leach. Corps allongé ovale. Les deux paires d’antennes courtes. Paires de pattes assez grêles, conformées pour la marche. Anneaux de l'abdomen dis- tincts. Lamelle caudale large en forme de demi-cercle, de chaque côté avec des appen- dices caudaux aplatis. L. terebrans Leach. (L. lignorum), ronge le bois et les balises dans la mer. Ft 4 6. Fam. Bopyripar!. Parasites dans la cavité branchiale des Salicoques. Corps de la femelle discoïde, devenu plus ou moins difforme et asymétrique par suite de métamor- phose régressive; segmentation non distincte; pas d’yeux. Mâles très petits, allongés avec des anneaux bien distincts et des yeux. Antennes courtes; pièces buccales rudimen= taires; mandibules dépourvues de palpes; une trompe. Les sept paires de pattes courtes. et terminées par des crochets portent chez la femelle de larges lamelles qui servent à - former la cavité incubatrice. Abdomen avec des paires de pattes foliacées et ramifiées. Larves ovales, à anneaux courts, munies d'antennes antérieures très courtes, d'antennes postérieures longues et de six paires de pattes thoraciques terminées par des crochets. Les cinq paires de pattes antérieures de l’abdomen avec des branches grêles. sie paire styloïde. Phryxus Rathke. Femelle asymétrique, non distinctement segmentée avec quatre paires d’appendices branchiaux abdominaux formés par de doubles lamelles, Ph. abdominalis Kr. sur Hippolyte. Ph. paguri Rathke. Ph. galatheae Hesse. Gyge Corn. Panc. Femelle asymé=.. trique avec des lamelles, qui constituent la cavité incubatrice, très développées, et cinq. paires de branchies simples rudimentaires, G. branchialis Corn. Panc. dans la cawité branchiale du Gebia littoralis, Méditerranée. Bopyrus Latr. Femelle asymétrique avec les lamelles constituant la cavité incubatrice petites et cinq paires de lamelles branchiales abdominales triangulaires et simples. B. squillarum Latr., sur le Palaemon Squilla. Jone Latr. Corps de la femelle large, articulé et symétrique, avec de longs tubes et de larges lamelles destinées à former la cavité incubatrice sur les pattes thoraciques. Des appen- dices branchiaux ramifiés à l'abdomen, Mâles avec des tubes branchiaux simples à Pabdo- men. J. thoracica Mont. dans la cavité branchiale dela Callianassa subterranea. 7. Fam. Enroniscrnar?. Sacs dépourvus de membres, qui s’enferment par la partie antérieure seulement (tête et partie antérieure du thorax) ou tout entiers dans la cavité. viscérale d’autres Crustacés (Cirripèdes, Pagurides et Crabes). Les larves au sortir de l'œuf sont semblables aux larves des Bopyrides et possèdent deux paires d'antennes, une 1 Rathke, De Popyro et Nereïde. Rigae et Dorpat, 1857. — Id., Beitrage zur Fauna Norwegens. Nova acta Acad., Caes. Leop. 1843. — Cornalia et Panceri, Osservaziont z0ologico-anatomiche sopra un nuovo genere de Crustacei Isopodi sedentarii. Torino, 1858. 2 Lilljeborg, Liriope et Peltogaster. Nova acta reg. soc. Ups., sér. 3, vol. III et IN. 1859-1860. _ Fr. Müller, Entoniscus porcellanae, eine neue Schmarotzerassel. Archiv für Naturg., t. XXVIIL. 4862. — Id., Bruchstücke zur Naturgeschichte der Bopyriden. Jen. naturw. Zeiïtschr., t. IY, 1870. — Buchholz, Ueber Hemioniscus, etc. Zeitschr. für wiss. Zool., t. XVI. 1868. — P. Fraisse, Die Gattung Cryptoniscus Fr. Müll. Würzburg, 1877.— Id. Entoniscus Cavolinii, ete., Würzburg. 1878. — À. Giard, On the genus Entoniscus. Ann. and Mag. of Nat. hist. 5° sér., vol. IV. 1879. . EUISOPODES, 711 e six paires de pattes thoraciques, terminées, à l’exceptionde la première paire, par _ des crochets et cinq paires de pattes natatoires abdominales. Dans le stade suivant, pendant lequel a lieu l’accouplement, les deux sexes sont identiquement conformés, allon- que possèdent tous leurs anneaux. Il peut exister aussi une septième paire de pattes aciques (Cryptoniscus monophthalmus). Toujours les deux paires de gnathopodes sont ur et pourvues de crochets. Après l’accouplement, les mâles semblent disparaître, - tandis que les femelles fécondées entrent dans la phase de la production des œufs et, - comme les Lernéens, sont parasites; elles perdent les antennes, les membres s’accrois- - sent énormément et elles revêtent la forme d’un sac asymétrique. De grandes lamelles, la . seule partie qui ait persisté des pattes thoraciques, constituent une cavité incubatrice pour les œufs en voie de développement. _ Cryptoniscus Fr. Müller (Lériope Rathke, Hemioniscus Buchhz.). Femelle en forme de sac, souvent recourbée, asymétrique, parasite sur les Cirripèdes et les Rhizocéphales. iode d’accouplement les deux paires de gnathopodes sont courtes et termi- :s crochets. Pattes abdominales biramées. Les larves de ce genre répandent particulière caractéristique. C. planarioides F. Müll., sur la Sacculina purpu- Pagurus, Brésil. C. pygmaeus Rathke, sur le Peltogaster Paguri, Norvège. C. cur- a ë, sur la Sacculina neglecta de l’'fnachus scorpio, Naples. C.monophthalmus Freise, le Peltogaster curvatus, Naples. C. paguri Freise, sur les prolongements radici- un Peltogaster du Clibanarius misanthropus, Baléares. C. balani Buchh., para- les Balanus. Fr. Müller. Femelle pendant la période d’accouplement recourbée comme avec des appendices lobés abdominaux. Parasite chez les Pagurides et les lé paire de pattes de la larve avec une main préhensile puissante. E. Por- . Müll., vit entre le tube digestif et le cœur d’une espèce de Porcellana du . cancrorum Fr. Mull., dans des espèces de Xantho du Brésil. £. Cavolinii Freise, Carcinus maenas et le Pachygrapsus marmoratus, Naples. né décrite sous le nom de Microniscus Fr. Müll., qui vit en parasite sur les Co- est une forme jeune, intermédiaire entre la larve et l'individu dans la période aplement et indique que les larves d’Entoniscides, avant d'arriver à la maturité sexuelle, vivent temporairement parasites sur de petits Crustacés, particulièrement des à S, : : _ 8: Fan. Omscmar. Seules les lamelles internes des fausses pattes sont transformées em délicates branchies membraneuses, les lamelles externes en plaques protectrices solides, les deux antérieures présentant parfois des espaces remplis d'air. Mandibules dépour- es de palpes. Pattes-mâchoires aplaties, avec des palpes rudimentaires. Vivent sur la , principalement dans les endroits humides. Me or # ; Sous-Fam. Oniscinae, Antennes antérieures tout à faitrudimentaires et à peine visibles. Abdomen formé de six anneaux avec les apendices caudaux styliformes. …Ligia Fabr. Fouet des antennes intérieures multiarticulé. Antennes bien visibles. … Appendice caudal très long avec deux branches styliformes. Les deux articles basi- Maires de l'abdomen raccourcis. L. oceanica L. sur les roches et les pierres au bord de … lamer. L. italica Pabr. Ligidium. Article basilaire de l’appendice caudal fourchu. … L: Personi Lert. (agilis Pers.), dans les étangs en Allemagne, en France et en Italie. ET Jiea Koch. 1 riparia, rosea Koch, etc. Oniscus L. Antennes externes formées de huit articles. Antennes internes cachées, quadriarticulées. Appendice caudal dirigé en de- hors. 0. asellus L. (0. murarius Cur.) Cloporte. Porcellio Latr, Antennes externes for- .mées de sept articles. Lamelles antérieures des fausses pattes avec des lacunes remplies d'air. P, armadilloides Lereb. P. pictus Brdt. P. laevis Latr. P. dilatatus " MORE \ P A _ 1J.F. Brandt, Conspectus monographiae Crustaceorum Oniscidorum. Bull. Soc. nat. Moscou, … 1895 — Kinahan, Ana/ysis of certain allied genera of terrestrial Isopoda. Nat. his. Rev. 1857, 1858 1859. —Schôbl, Typhloniscus Stéinii, etc. Wien. Sitzungsb., t. XL. 1860. — Id., Haploph- thalmus, ete. Zeitschr. für wiss. Zool., t. X. 1860. ‘ 719 THORACOSTRACÉS. Brdt. P. scaber Leach. Trichoniscus Brdt. Les antennes externes sont formées de six articles. Les espèces souterraines suivantes : Titanethes (Pherusa) albus Koch et Typhloniscus (Platyarthrus Steinii Schôbl, sont anophthalmes. 2. Sous-Fam. Armadillinae. Corps fortement bombé, susceptible de s’enrouler, avec les appendices caudaux lamelleux, non saillants. Armadillo Latr. (Armadillidium Brdt). Corps elliptique avec des antennes externes à sept articles. À. vulgaris Latr. À. officinarum Brdt. Tylus Latr. Tylus Latreillii Edwr., Egypte et Alger. Les genres Diploexochus et Sphaer oniscus, établis par Dana, en sont très voisins. : 5. THORACOSTRACA:. THORACOSTRACÉS Malacostracés avec des yeux composés, le plus souvent pédonculés, avec un bouclier dorsal qui réunit tous les anneaux thoraciques, ou au moins les antérieurs, avec la tête. . Les Thoracostracés possèdent aussi un céphalothorax formé de treize anneaux et un abdomen formé de six anneaux et du telson; mais le corps est plus ramassé et adapté à un mode de locomotion plus parfait et à un genre d'exis- tence plus élevé. Au lieu d’être formée par sept anneaux réellement distincts, la région médiane du corps est recouverte par une carapace qui soude intimement | la tête au thorax. Le bouclier céphalothoracique présente dans son développement de nombreuses modifications. D'ordinaire il constitue le tégument dorsal des anneaux antérieurs ou de presque tous les anneaux thoraciques et n'apparait comme un repli libre que dans ses parties latérales recourbées du côté de la face ventrale. Tandis que cette carapace ne s'étend, chez les Stomatopodes et les . Cumacés, que sur les anneaux thoraciques antérieurs, et laisse libres les anneaux postérieurs, chez la plupart des Schizopodes et des Décapodes il recouvre tous les anneaux du thorax, qui constituent dès lors avec la tête une région anté- rièure, résistante et solide. Quant aux paires de membres, dont treize appar- tiennent au céphalothorax et six à l'abdomen, elles ont des usages différents de ce que nous avons vu chez les Arthrostracés, mais qui varient suivant les groupes secondaires (fig. 611). Les yeux sont portés d'ordinaire sur deux pédoneules nobiles, que l'on à cru pouvoir considérer comme la plus antérieure des paires de membres, bien qu'en réalité ils correspondent à des parties latérales de la tête. Les deux paires d'antennes appartiennent à la partie antérieure de la tête, qui, elle-même, peut être articulée avec le céphalothorax et est mobile (Squillides). . Les antennes de Ia paire antérieure portent sur une tige commune dans la règle deux ou trois fouets, et remplissent principalement les fonctions à À Outre les grands ouvrages de Herbst, Milne Edwards, Dana et les mémoires de M Le TA et Milne Edwards, Joly, Couch, etc., consultez: Leach, Malacostraca podophthalma Britannie. London, 1817-1821. — Y. Thompson, On the metamorphosis of Decapodous Crustacea. Lool. Journal, vol. 11, 1851, et Isis, 1834, 1856, 1858. — H. Rathke, Untersuchungen über die Bildun 7 und Entwicklung des Flusskrebses. Leipzig, 1829. — Th. Bell, À Aistory of the British stal eyed Crustacea. London, 1853. — Lereboullet, Recherches d'embryologie comparée sur le déve loppement du Brochet, de la Perche et de l'Écrevisse. Paris, 1862. — Y. Heroes ser das Gehôüror ai der Decapoden. Leipzig, 1865. dits # THORACOSTRACÉS. 715 ganes de sensibilité spéciale. A leur base sont situées, chez les Décapodes, les vésicules auditives ; sur la tige et aussi sur les fouets sont placés des filaments Fig. 611. — Astacus fluviatilis mâle et femelle vus par la face ventrale. — Chez le mâle on a supprimé les pattes ambulatoires et les pattes abdominales du côté gauche, chez la femelle les pattes ambu- latoires du côté droit, ainsi que toutes les pattes-mâchoires. — 4’, antenne interne ; A”, antenne externe avec son écaille (P1/); Md, mandibule avec son palpe; Mz', première mâchoire; Mr", deuxième mä- choire; Mxf' à Mxf”, les trois pattes-mâchoires; Goe, orifice sexuel; Doe, orifice de la glande verte; F' et F", première et deuxième pattes abdominales; Ov, œufs; À, anus. ténus et des poils qui communiquent avec des nerfs, et que l'on considère comme des organes olfactifs. Les autres antennes s’insèrent en général en de- . hors et un peu au-dessous des premières ; elles ne portent qu’un long fouet, et chez les Macroures souvent une écaille plus ou moins grande. Sur un appen- … dice tubuleux de leur article basilaire, débouche le plus souvent une glande - (glande antennale). Les trois paires d'appendices suivantes fonctionnent comme pièces de la bouche : sur les côtés de la lèvre supérieure, les mandibules cor- nées portant des palpes, et plus bas deux paires de mâchoires multilobées, au devant desquelles est placée, au-dessous de l'ouverture buccale, la petite lèvre inférieure bilobée. Les 8 paires d'appendices suivantes montrent, dans les diffé- vents groupes, une forme et des usages très variables. Dans la règle, les paires 714 THORACOSTRACÉS. antérieures, transformées en organes accessoires destinés à la préhension, se rapprochent de la bouche, où elles constituent ce que l'on appelle les pattes- mâchoires, et présentent une organisation qui tient de celle des mâchoires et de celle des pattes proprement dites. Chez les Cumacés, il n'y à que deux paires de ces pattes-mächoires ; chez les Décapodes, trois paires, de telle sorte qu'il ne reste plus dans le premier cas que six paires de pattes proprement dites au thorax, et dans le second cinq paires. Chez les Stomatopodes, cinq paires de pattes sont même transformées en pattes-mâchoires, et seulement trois paires de pattes natatoires naissent sur les derniers anneaux libres du thorax. Les pattes du thorax sont très souvent, au moins en partie, fourchues (l'une des bran- ches servant d'organe natatoire); chez les Décapodes en général, elles } sont conformées pour marcher et dépourvues de branche accessoire. Elles se ter- minent par des griffes simples; les antérieures fréquemment aussi par de grosses pinces, cependant leurs articles terminaux peuvent aussi être de larges lamelles, et dès lors, les pattes ont une conformation qui les rend aptes à servir de na- geoires. Des six paires de pattes abdominales bifides, la dernière s'élargit dans la règle et consti- Mef tue avec le dernier anneau ab- | Fig. 612. — Branchies gauches d’Asfacus fluviatilis, que dominal, qui s’est transformé en + a découvertes en rene le repli ral de us une lamelle, la nageoire caudale. | pace (d’après Huxley). K, branchies; R, rostre; ‘ ÿ 0, œil pédonculé; Mp, appendice lamelleux oscillant de Par contre, les cinq autres paires, « la deuxième mâchoire; Mxf, troisième patte-mâchoire. ou fausses pattes, qui appartien- nent aux cinq anneaux antérieurs de l'abdomen, tantôt sont des pattes ma- 4 tatoires (Stomatopodes), tantôt servent à porter des sacs ovifères, où bien les antérieures remplissent un rôle dans l’accouplement (mâles). Elles peu- « vent aussi être plus ou moins rudimentaires et même disparaître en partie. ë A de rares exceptions près (Mysides), tous les Thoracostracés possèdent des branchies fasciculées ou composées de lamelles régulières lancéolées, qui ne sont un autre chose que des appendices des pattes. Les Stomatopodes les portent à labdo= men sur les fausses pattes ; les Cumacés en sont presque totalement dépourvus; x ils ne possèdent en effet qu'une seule paire de branchies sur les secondes pattes-mâchoires. Chez les Schizopodes et les Décapodes, les branchies sont placées sur les pattes-mâchoires et sur les paîtes proprement dites, mais en général renfermées chez ces derniers dans une chambre spéciale au-dessous des expansions latérales de la carapace (fig. 612). Les organes de la circulation atteignent auss chez ces animaux un développement bien supérieur à celui que présentent non seulement les autres Crustacés, mais même tous les Arthropodes. Partout on trouve un cœur et des vaisseaux. Chez les Stomatopodes, le cœur à la forme d'un canal allongé s'étendant dans le thorax et l'abdomen, possède de x breuses ouvertures paires, et, outre une aorte antérieure et une aorte po rieure, envoie à gauche et à droite plusieurs troncs artériels qui vont se rami dans les organes. Chez les Cumacés, les Schizopodes et les Décapodes, le & pas IR CU Lu é THORACOSTRACÉS. 715 - est arrondi et est situë dans la partie postérieure du céphalothorax. Il est rare, . comme c’est le cas pour les jeunes larves des Décapodes, qu'il n'existe qu'une, seule paire d'orifices et que le système artériel soit peu ramifié. Chez ces mêmes animaux arrivés à l'état adulte, le nombre des orifices s'augmente d'une paire … ventrale et de plusieurs paires dorsales, et l'appareil vasculaire se perfectionne _ très notablement. Une artère antérieure, l'aorte céphalique, se distribue au cer- — veau, aux antennes et aux yeux; deux paires d’artères latérales envoient leurs —. rameaux à l'estomac, au foie et aux organes génitaux; l'aorte abdominale (pos- - térieure) se divise d'ordinaire en une artère dorsale et une artère ventrale, qui . fournissent des branches, la première aux muscles de la queue, la seconde “ aux pattes abdominales et thoraciques. Des dernières ramifications capillaires, * le sang passe dans des canaux plus ou moins grands limités par du tissu con- L jonetif que l’on peut considérer comme des vaisseaux veineux, et de là dans “ de vastes sinus situés à la base des branchies. Arrivé là, il traverse les bran- _chies, et, redevenu artériel, est ramené par d’autres canaux vasculaires (veines _ branchiales) dans un vaste réservoir qui entoure Je cœur, le sinus péricardi- que, d'où il pénètre enfin dans le cœur. . Le tube digestif se compose d’un court œæsophage, d’un large estomac et d'un intestin allongé, dont l'ouvertüre terminale, ou anus, se trouve au-dessous de la lamelle médiane de la nageoire caudale. L estomac est d'ordinaire renforcé …. par une charpente de chitine, sur laquelle sont insérées plusieurs paires de “lamelles tranchantes, destinées à broyer les aliments. Chez les Décapodes, on peut encore rencontrer sous la peau deux concrétions arrondies de carbonate —…. de chaux, ce que l'on appelle vulgairement des yeux d’écrevisse. Au com- - mencement de l'intestin, dont les parois sont revêtues de cellules glandulaires, _ débouchent les conduits excréteurs de glandes volumineuses et multilobées, que l'on considère comme le foie. À la base des antennes externes on retrouve le tube glandulaire simple ou pelotonné ; mais il n'existe pas de glande du Le système nerveux se distingue d'abord par la grosseur de son cerveau, . d'où partent les nerfs des yeux et des antennes. La chaîne ventrale, réunie … au ganglion sus-æsophagien (cerveau) par de très longues commissures, pré- sente un degré de concentration très variable. Cette concentration est surtout peu marquée chez les larves (Erichthus, Phyllosoma) et chez les Schizopodes, dont la chaîne ventrale (Mysis) montre dix ganglions thoraciques et six gan- glions abdominaux pressés es uns contre les autres. Chez les Stomatopodes (Squilla), il existe dans le céphalothorax une grosse masse ganglionnaire … thoracique qui envoie des filets nerveux aux mâchoires et aux pattes-mâchoires ; . les trois derniers anneaux thoraciques renferment chacun un ganglion, d'où partent les nerfs de trois paires de pattes, et enfin l'abdomen en contient six. … Parmi les Décapodes, les Macroures (fig. 613) possèdent d'ordinaire douze gan- glions, six dans le thorax, six dans l'abdomen; mais on rencontre aussi déjà . des exemples de coalescence de quelques ganglions thoraciques (Palaemon, Pali- . nurus), coalescence qui est bien plus marquée chez les Pagurides. Dans ces animaux, l'abdomen est très réduit, et ne contient qu’un seul ganglion. Chez les Décapodes Brachyures (fig. 614), la concentration de la chaine ventrale est à 716 € ÿ4 Ge 16 ne Co 1 Ù |z ( l NS AU UE us + j f ÿ ; AE 13 AN Ch Æ, H RE \ NN | ‘Fig. 613. — Système nerveux du Homarus vulgaris (d’après Milne Edwards). — a, cer- ‘veau; b, nerfs optiques; €, nerfs antennulaires;-d, nerfs antennaires; 2, cordons ner- : veux formant le collier œso- phagien; f, nerf viscéral; g ganglion sous-œæsophagien; h, écartement des cordons in- terganglionnaires pour livrer “passage à l'artère sternale; 7, premier ganglion abdominal: j, cordon interganglionnaire unique; k, dernier ganglion abdominal. Les organes Mis sont pairs, placés dans le thorax ou même ‘as domen (Stomatopodes) ; femelles sont composés de deux ovaires (rarement d'une glande pa son maximum; en effet, tous les ganglions se sont fusionnés et ont “un grosse masse située dans le thorax. Le système nerveux viscéral atteint é latérales de la tête. Entre ces veux à facettes. pédi- THORACOSTRACÉS. lement chez ces animaux son plus haut degré de dé- veloppement. Il est constitué chez l'Écrevisse par des ganglions et des plexus, situés à la face supé-. rieure de l'estomac, et réunis par un nerf impair au bord postérieur du cerveau, par des plexus pairs, É. nés de deux nerfs issus de la commissure œsopha- à gienne, et qui innervent la lèvre supérieure, l'œso- phage, l'estomac et le foie, et enfin par des nerfs intestinaux qui viennent du dernier snpHene La | l'abdomen. et 0e Les organes des sens sont surtout représentés par à | de gros yeux à facettes. À l'exception des Cumacés, chez lesquels ils sont sessiles, partout les yeux sont | portés par des pédoneules mobiles, que l'on doit | considérer morphologiquement comme des … parties ] culés, il existe chez les’ individus jeunes un œil sim- ple, médian, analogue à l'œil | impair des Entomostracés. Par : exception, on peut aussi ren- | contrer à l'état adulte des yeux: pairs sur les membres thoraci- « ques, et des yeux impairs entre les fausses pattes (Euphausia). Les organes auditifs manquent chez les Cumacés et les Sto- matopodes. Chez les Décapodes ce sont des vésieules renfer- mant des otolithes placées sur l'article basilaire des antennes internes, et chez beaucoup de Schizopodes sur les lamelles la nageoire caudale. Les fila ments ténus et les poils Le antennes internes doivent pre bablement servir d'organ l'odorat; quant au sens du to cher, il est exercé par les ante nes, les palpes. des: mâchoires et aussi par les roms “4 res et les pattes proprement di Fig. 614. — Système nerveux du Carcinus maenas. (d’'a- près Milne Edwards). — a, Cerveau ; b, collier œsopha-: gien; €, commissure post- œsophagienne ; d, masse ganglionnaire commune; 2, terminaison de la chaine ventrale. ils communiquent en général entre eux: Les 0 THORACOSTRACÉS. 717 impaire, Mysis), d'un même nombre d'oviductes, et parfois de réceptacles séminaux piriformes. Leurs orifices externes se° trouvent sur l'article de la hanche des pattes de la troisième paire ou sur le thorax, entre ces mêmes pattes. Les deux testicules, formés de nombreux petits sacs et tubes aveugles, ét réunis sur la ligne médiane, peuvent envoyer deux ou trois prolonge- ments dans l'abdomen (Décapodes). Leurs deux canaux déférents, plusieurs fois contournés, débouchent sur l’article de la hanche des pattes de la cin- . quième paire, plus rarement sur le thorax, parfois sur un organe copulateur spécial (Schizopodes). La première paire de fausses pattes, ainsi que-la seconde servent d'organes accessoires d'accouplement. Les œufs arrivent dans une cavité incubatrice formée par des appendices lamelleux des pattes (Cumacés, Schixopodes), ou bien sont fixés par la femelle au moyen de la sécrétion de glandes spéciales aux fausses pattes recouvertes de poils, et y restent jusqu'au moment de l'éclosion. Les Thoracostracés subissent presque tous une métamorphose plus ou moins compliquée. Seuls les Cumacés, ainsi que quelques Schisopodes (My- _ sides) et Décapodes (Astacus), pos- _ sèdent au sortir de l'œuf tous leurs | anneaux et toutes leurs pattes. Par contre, toutes les larves de Stomato- _podes ainsi que presque toutes les _ larves de Décapodes marins (ces der- nières sous la forme de Zoea) ne . possèdent en naissant que sept pai- - res de membres; les six derniers anneaux thoraciques font encore + défaut, mais il existe un Es ab- dome (pourvu, 11 est vrai, de M, 2 286 nn Ge (he sp pm - membres, fig. 615). Les deux ie paires de pattes fourchues, correspondant à la pre- d' antennes de la Zoé sont courtes et mière et à la seconde paire de pattes-mâchoires. dépourvues de fouets; les mandibules n’ont pas encore de palpes, les mâchoires sont lobées et remplissent déjà leurs fonctions, les quatre pattes-mâchoires an- térieures sont des pattes fourchues et fonctionnent comme des pattes nata- toires biramées ; chez les Macroures cependant, on trouve en arrière une paire de pattes natatoires, qui deviendra plus tard la troisième paire de pattes-mà- choires. Les branchies font encore défaut et sont représentées par les par- ties latérales membraneuses de la carapace, sous lesquelles l’eau se renou- elle d'arrière en avant. Le cœur existe; il est court et muni d’une ou deux paires d’orifices. Les yeux à facettes ont une taille considérable et présen- tent déjà un court pédoneule. Par contre, on trouve toujours entre eux un œil simple impair, un œil d'Entomostracé. Chez les Brachyures (Crabes), la Loë porte en général des aiguillons; d'ordinaire, il existe un aiguillon frontal, un long aiguillon dorsal recourbé et deux aiguillons latéraux sur la carapace. Cépendant la forme de Zo6 n'est nullement partout la forme larvaire la plus simple. Abstraction faite de certaines larves, semblables à des -Zoës, qui sont 718 THORACOSTRACÉS. dépourvues des pattes-mâchoires médianes, il y a des Podophthalmaires ( phausia) qui abandonnent l'œuf sous la forme de Nauplius. De telle sorte qu l'embryogénie établit une sorte de continuité dans la série des formes € revêtent les Entomostracés et les Malacostracés. Les transformations de la Zoea sont progressives et très variables lis. 616). Pendant qu’elle s'accroît, apparaissent sous la carapace les 6 (5) paires de pattes qui manquaient, et sur l’abdomen les fausses pattes; les larves des Salicoques À entrent alors dans une phase où elles ressemblent à des Schizopodes, puis revêtent leur forme définitive. La Zoë des Crabes subit une mue et: affecte ; uné nouvelle forme larvaire, celle de Megalopa, qui présente déjà les carac- tères d’un Brachyure, et possède du reste encore un gros abdomen rephe à sur la face ventrale, mais muni de la nageoire caudale (fig. 617). à: =. La plupart des Thoracostracés habitent la mer et se nourrissent de : me Fig..616. — Larve Zoea d'Inachus, à une phase déjà Fig. 617. — Larve ele de oran. = ar avancée et possédant les rudiments de la troi- A sième paire de pattes-mâchoires et des cinq paires de pattes ambulatoires. — A', antennule; A’, an- tenne; Kf', Kf"”, Kf'", les trois paires de pattes- mâchoires ; 5Bp,rudiments des cinq paires de pattes ambulatoires ; C, cœur; L, foie. tières animales mortes, ou même d'animaux vas Bénieninl sont d'habiles nageurs; d’autres, par exemple de nombreuses espèces de Crabes, marchent et courent parfois même à reculons avec une grande agilité. Les pinces de. leurs appendices antérieurs leur constituent de puissantes armes défensives: Outre les nombreuses mues qu'ils subissent dans le jeune âge, en général à # adulte ils changent annuellement une ou plusieurs fois de peau (Décapodes) et se cachent alors dans quelque trou, tant que leurs téguments sont encore mous. Quelques Brachyures peuvent vivre longtemps loin de la mer, en- foncés en terre. Ces Crabes terrestres entreprennent à l'époque .de Ja. ponte des migrations communes vers la mer, et retournent plus tard à terre lo: leur progéniture a déjà acquis un certain développement (Gecarcinus ruricc Les Podophthalmaires fossiles les plus anciennement connus sont des Déc podes macroures et des Schizopodes du Carbonifère (Palaeocrangon, Pa CUMACÉS. 744 carabus, Pygocephalus). Les Podophthalmaires sont très abondants et représentés un grand nombre de formes dans l’Oolithe, où se rencontrent les plus anciens Crabes (Goniodromites, Oxythyreus).L'Uronectes fimbriatus du Carbonifère forme le passage des Podophthalmaires aux Arthrostracés. 1. ORDRE CUMACEA'. CUMACÉS Bouclier céphalothoracique petit, quatre à cinq anneaux thoraciques libres, deux pattes-mâchoires et six paires de pattes, dont au moins les deux antérieures sont fourchues ; abdomen composé de six anneaux, al- longé, portant chez le mâle, outre les appendices de lu queue, deux, trois ou cinq paires de paltes natatoires. Pas d’yeux pédonculés. _ Les Cumacés, dont les affinités ont été jadis très diversement appréciées, présentent le facies des larves de Décapodes, qu'ils rappellent du reste sous plus d'un rapport dans leur organisation, tandis que par la présence d’une cavité ineubatrice et par le développement de l'embryon ils se rapprochent des Arthrostracés. Il existe toujours une carapace, qui comprend, outre les …. anneaux de la tête, les anneaux antérieurs du thorax. Les quatre ou cinq … derniers anneaux thoraciques restent libres. Des deux paires d'antennes, — les antérieures sont petites et composées d'une tige triarticulée, dont extrémité porte, principalement chez le mâle, une touffe de poils olfac- tifs, d'un court fouet et d'un fouet accessoire. Les antennes inférieures res- tent chez la femelle courtes et rudimentaires, tandis que chez le mâle elles . peuvent être aussi longues que le corps avec leur fouet multiarticulé (comme chez … les Nebalia). La lèvre supérieure est d'ordinaire petite; la lèvre inférieure, pro- … fondément fendue, est beaucoup plus grande. Les mandibules n'ont point de palpes; leur pointe est très aiguë et très forte. Les mâchoires de la première paire sont dentées et portent un fouet cylindrique dirigé en arrière; les mâchoires de la deuxième paire sont dépourvues de palpes et composées de plusieurs lamelles tranchantes, placées les unes au-dessus des autres. Les deux paires de membres suivantes sont les pattes-mâchoires. L'antérieure est à cinq articles et remarquable par l’appendice de l’article basilaire. La posté- rieure, également à cinq articles, est très longue, la tige est cylindrique et allongée. Toutes deux portent de grosses branchies pinnatifides et une lamelle # Milne Edwards, Ann, se. nat., vol. XIIL. — H. Krôyer, Fire nye Arter af slaegten Cuma. Naturh. Tidsske., vol. HI, 1841. — Id., Om Cumaceernes Familie. Xbid., N. R.. vol. III, 1846. — Goodsir, Description of the genus Cuma and two new genera nearly allied to it. Edinb. new Phil. Journ., vol. XXXIV, 4845. — Spence Bate, On the British Diastylidae. Ann. and Mag. ef nat. hist., vol. XVII. — G. O. Sars, Om den aberrante Krebsdyrgruppe Cumacea, og dens nordiske Arter. Nid. Selsk. Forhandlinger, 1864. — Id., Beskrivelse af de paa Fregatten Josephines Exped. fundne Cumaceer. Stockholm, 1871. — A. Dohrn, Ueber den Bau und die Entwicklung der Cumaceen. Jen. naturw. Zeitschr., vol. V, 1878. 790 CUMACÉS. spéciale. Parmi les six autres paires de membres thoraciques, les deux pre- à mières sont toujours conformées comme chez les Schizopodes; elles se com- | posent de six articles, dont le basilaire est très développé et lamelleux, et ; d’un appendice multiarticulé muni de longues soies. Les quatre dernières paires, |: également à six articles, sont plus courtes et portent dans beaucoup decas, « toujours à l'exception de la dernière paire, un appendice plus ou moïns … petit. L'’abdomen, très rétréci et allongé, est entièrement dépourvu chez la M femelle de pattes natatoires, mais porte sur le sixième anneau, à côté de la palette caudale, un appendice caudal bifide, longuement pédiculé; chez le mâle, on observe en outre deux, trois ou cinq paires dé pattes natatoires sur les anneaux qui le précèdent. | Les deux yeux, lorsqu'ils existent, sont réunis en un organe visuel jopiir k placé au-dessus de la base du rostre, ou sont situés côte à: côte sous la forme de » petites saillies noirâtres (Bodotria). Le tube digestif se compose de l'æsophage, d'un estomac renforcé par des lamelles et des dents, derrière lequel débouchent, de chaque côté, trois longs tubes hépatiques, et d'un long intestin étroit avec è un anus placé au-dessous de la palette caudale. Le cœur, assez long, est situé | dans les anneaux du milieu du thorax ; il en part deux artères latérales ramifiées, une aorte céphalique et une aorte postérieure. Le sang se rend en suivant un … trajet déterminé vers le bouclier dorsal où s'opère la respiration. En outre, il » existe de chaque côté, sur la deuxième patte-mâchoire, un appendice branchial spécial multifide, dont les vibrations continuelles assurent le renouvellement de l’eau à la face inférieure du bouclier. On considère comme organes d'excrétion deux tubes situés de chaque côté du cœur. ; Les deux sexes diffèrent par la forme des antennes postérieures et de l'ab- 1 domen (Krôyer). Pendant l'accouplement, le mâle se cramponne sur le dos de la femelle à l'aide de ses deux grandes paires antérieures de pattes, dont les . deux griffes s’enfoncent dans les dépressions de la carapace. Les œufs subis- sent wi premières phases de l’évolution dans une poche incubatrice formée - par les pattes élargies. Le développement de l'embryon présente la plus grande . analogie avec celui des Isopodes. De même que chez ces animaux l'abdomen . au commencement est appliqué sur le dos, il se replie plus tard sur la face - ventrale. Les Jeunes, au sortir de l'œuf, n'ont ni pattes abdominales, ? ni on F dernière patte thoracique. ë Les Cumacés vivent près du rivage dans les fonds bourbeux ou sablonneux, à HA dans de grandes profondeurs. Ils se reposent pendant le jour et page É la nuit. Mate 4 * Fam. Drasryzas. Caractères de l’ordre. “: Diastylis Say (Cuma Kr.). Cinq anneaux thoraciques libres; abdomen fortement Jus palette caudale très-développée. Les deux fouets des antennes antérieures multiarti- culés. Les trois dernières paires de pattes thoraciques chez la femelle dépourvues d’appendice natatoire. Fouet des mâchoires avec deux soies. Chez le mâle, la dernière paire de pattes seule dépourvue de branche accessoire ; les deux anneaux antérieurs de l'abdomen portent de grandes paires de pattes. D. Rathkii Kr. ., Mer du Nord. LE Edwdrsri Kr., etc. Leptostylis G. O, Sars. Leucon Kr. Fouet externe des antennes ‘antérieures très court, ne Chez femelles anophthalmes, les deux dernières paires de pattes du thorax seules sont € STOMATOPODES. J 721 vues d'appendice natatoire. Palette caudale petite. Fouet des mächoires portant une seule soie. Mâle comme les Diastylis. L. nasicus Kr., Norvège. Eudora Sp. Bate (Eudorella Norm.), également anophthalme. £. emarginala Kr. E. truncatula Sp. Bate. Lamprops G. O. Sars. Fouet externe des antennes antérieures biarticulé; fouet interne triarti- culé. Les pénultième et antépénultième paires de pattes chez la femelle, avec un petit appendice biarticulé. Des yeux. Mâle avec trois grandes paires de pattes natatoires à l'abdomen. L. rosea Nordm. (Mâle décrit sous le nom de Cyrianassa elegans.), Norvège. Arès voisins sont les genres suivants, établis par G. O0. Sars: Pseudocuma, Petalopus, Cumella. Bodotria Goods. (Campylaspis G. 0. Sars.) Seulement 4 anneaux thoraciques libres. Antennes antérieures sans fouet externe. Les deux paires antérieures de pattes thoraciques seules portent un appendice natatoire entièrement développé. Palette caudale très petite. Mâle avec cinq paires de pattes natatoires à l'abdomen. C. longi- caudata G. 0. Sars. Lofoden, dans de grandes profondeurs. C. Goodsiri Van Ben. 2. ORDRE STOMATOPODA’'. STOMATOPODES Thoracostracés de forme allongée, à carapace courte ne recouvrant pas les anneaux thoraciques, pourvus de cinq paires de pattes buccales, de trois paires de pattes fourchues et de branchies en touffes sur les palles de l'abdomen, qui est très développé. . Les Stomatopodes, parmi lesquels on rangeait jadis les Schizopodes, le genre Lucifer et les Phyllosomes, que l'on sait être aujourd’hui des larves de Scyllarus et de Palinurus, ne comprennent actuellement qu'un petit groupe de formes net- tement délimité, constituant la famille des Squillides. Ce sont des Thoracostracés de taille assez considérable et de forme allongée. L'abdomen est large et beau- coup plus développé que tout le reste du corps. Il est terminé par une nageoire vaudale très grande. Le bouclier céphalothoracique, formé de téguments mous, reste court et laisse à découvert au moins les trois grands anneaux thoraciques postérieurs, auxquels appartiennent des pattes biramées. Les anneaux courts qui portent des pattes ravisseuses ne sont pas non plus soudés au bouclier, . La partie antérieure de la tête, qui porte les yeux et les antennes, est mobile; les anneaux suivants, recouverts par la carapace, conservent aussi une mobilité limitée (fig. 618). Les antennes antérieures ou internes portent sur un pédoneule allongé, formé de 3 articles, trois courts fouets multiarticulés; les antennes de Ja deuxième paire présentent en dehors de leur fouet une large écaille. Les mandi- bules, situées beaucoup plus bas, se terminent par deux branches divergentes et ” à bords dentelés, et portent un palpe grêle, composé de 3 articles. Les mä- 1 Outre Dana, Milne Edwards, etc., voyez: Duvernoy, Recherches sur quelques points d'orga- nisation des Squilles. Ann. sc. nat., 3° sér., vol. VIIL — Fr. Müller, Bruchstücke aus der Entwicklungsgeschichte der Maulfüsser. L et I. Archiv für Naturg., vol. XXVIII, 1862, et vol. XXIX, 4863. — C. Claus, Die Metamorphose der Squilliden. Abhandl. der Güttinger Societät, 1872. — C. Grobben, Die Geschlechtsorgane von Squilla mantis. Sitzangsb, dér K. Ak. der Wissench. Wien, 1876 — W, K. Brooks, The Larval stages of Squilla empusa. Chesapeake _ Lool. Laborator. Scientific Results. 1878. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT, 46 729 ’ STOMATOPODES choires sont routhtieit petites et faibles; celles de la première paire garnies en dedans d’un lobe conique recourbé sur lui-même et terminé en crochet; elles Fig. 618. — Squilla mantis. — A', antennules; A", antennes; Kf', Kf", paires antérieures des pattes- mâchoires insérées sur le thorax ; B', B'', B'", les trois paires ‘de pattes fourchues. portent un rudiment de palpe. Celles de la deuxiéme paire sont iamétliee et lobées (4 à 5 lobes). Les b paires suivantes de membres sont groupées autour de la bouche et appelées pour cela pattes buccales. Toutes portent à leur base une lame discoïde, qui est très développée sur les deux premières paires. La pre- mière paire seule (l'° paire de pattes-mâchoires) est grêle, en forme de palpe, mais terminée cependant par une pelite pince; les autres paires servent à sai- sir la proie. Les pattes de la deuxième paire (2° paire de pattes-mâchoires) sont de beaucoup les plus développées; elles sont situées plus ou moins en dehors et constituent de puissantes pattes ravisseuses avec une main préhensile très allon- gée. Les trois paires suivantes ont la même forme et se terminent par une main préhensile arrondie et faible. Il ne reste donc pour la locomotion que les trois paires de membres insérées sur les derniers anneaux du thorax, non recouverts par la carapace. Les pattes natatoires de l'abdomen sont très développées, | ler lamelle externe porte Les branchies. ser Le système nerveux se distingue par la longueur des commissures a nes, qui présentent, avant leur réunion avec la chaîne ventrale, une branche de communication transversale. Le cerveau est situé en avant de l'anneau antennal, el les ganglions antérieurs du thorax, encore séparés dans la larve, sont réunis en une grosse masse sous-æsophagienne, dont les nerfs se distribuent aux pièces de la bouche et aux pattes ravisseuses. Les trois derniers ganglions thoraciques restent seuls séparés. Ils sont suivis de six gros ganglions situës dans les an- neaux de la queue. Il est remarquable que jusqu'ici on n’ait pu découvrir d'or- ganes auditifs, tandis que les poils olfactifs existent en très Sr ppt sur le court fouet des antennes internes. di L'œsophage est court, l'estomac plus simple que chez les Décapodes ; l'intestin est droit et entouré d’une masse glandulaire, qui est le foie. Le cœur présente de nombreuses paires d'orifices. Il a la forme d’un vaisseau dorsal, -situé dans le thorax et l’abdomen, et envoie dans chaque anneau une paire d' artères latérales, en avant une aorte céphalique avec des vaisseaux pour les yeux et les antennes, et en arrière une artère qui se ramifie dans la palette caudale. d Le testicule est un tube impair situé entre le vaisseau dorsal et le tube. diges- tif dans la. nageoire caudale. Dans le dernier anneau abdominal il se divi deux branches, qui s'avancent côte à côte en décrivant de nombreuses “a volutions jusque dans les anneaux abdominaux" are où elles se STOMATOPODES, 725 formient en canaux déférents. En pénétrant dans l'anneau thoracique chaque canal déférent serecourbe en dehors pour venir aboutir, avec un tube glandulaire volumineux pelotonné, au pénis dans la base de la dernière patte thora- cique. ” L'ovaire est formé, sauf dans sa portion terminale située dans la nageoire … caudale, et qui est impaire, de deux moitiés lobées latéralement qui se touchent Sur la ligne médiane, et remplissent l'abdomen et les trois grands anneaux à. thoraciques entre le tube digestif et le cœur. Dans l'antépénultième anneau tho- racique, chaque branche de l'ovaire se continue avec l’oviducte, qui se termine par un petit orifice arrondi sur le côté d'une poche médiane fonctionnant comme un réceptacle séminal. Les deux sexes montrent peu de différences. Cependant le mâle est facile à reconnaître par la présence de deux verges, placées à la base de la dernière paire de pattes thoraciques. Les femelles ne transportent pas les œufs avec elles, mais les déposent dans les trous qu’elles habitent. Le développement post-embryonnaire présente une métamorphose compliquée, qui ne nous est malheureusement que très imparfaitement connue. Les larves les plus jeunes que l’on ait observées jusqu'ici (2 mm. de long), rappellent déjà par leur grande carapace armée de prolongements spiniformes, qui entoure le corps commé un manteau, la forme d'Erichthus ; elles possèdent au complet les anneaux thoraciques, mais sont dépourvues d’abdomen, à l'exception de la jpa- _ lette caudale; elles diffèrent par conséquent beaucoup des Zoës des Décapodes. . Outre les antennes encore courtes et simples et les pièces buccales dépourvues . dépalpes, il existe 5 paires de pattes natatoires (les futures cinq paires de pattes- … mächoires) qui sont cornformées comme les membres des Zoés, bien qu’un … peu plus ramassées. Les trois derniers anneaux du thorax ne portent pas de membres et sont terminés par une nageoire caudale large et simple, de telle sorte qu'il est facile de tomber dans l'erreur de les considérer comme des . anneaux de l'abdomen. Des larves un peu plus âgées présentent en avant de … la nageoïre caudale un nouvel anneau offrant les rudiments d'une paire de _ fausses pattes. À une période encore plus avancée du développement, on observe trois, puis cinq anneaux thoraciques avec les membres correspondants, ainsi que les rudiments des palettes latérales de la nageoire caudale. Sur le thorax, les pattes natatoires de la deuxième paire se transforment de bonne heure en grandes pattes ravisseuses, tandis que les trois pattes postérieures restent pen- dant longtemps sans éprouver de modifications, puis s'atrophient, perdent leur appendice et deviennent de petites pattes ravisseuses. Ce n’est que lorsque les trois paires de pattes ravisseuses ont apparu, que se montrent des pattes biramées sur les anneaux jusqu'ici dépourvus de membres. Les larves présentent alors tous les caractères essentiels de la forme Erichthus. Puis elles revêtent, peu à peu, après que les fouets des antennes se sont développés ainsi que les bran- chies, la forme de Squillerichthus ou la forme Squilloïde, plus allongée, et enfin, à ce qu'il semble, celle du genre Gonodactylus. Une autre série de phases évolutives reproduit la forme des larves d’Alima (fig. 619), et conduit par quelques stades intermédiaires à celle de Squilla*. 7408 1 Ce mode de développement décrit par Claus, d’après une collection d'individus conservés dans … l'alcool, a été depuis confirmé ar Brooks sur des larves vivantes. 724 STOMATOPODES. Les plus jeunes de ces larves, qui probablement abandonnent sous cette forme les enveloppes de l'œuf (c'est-à-dire après la métamorphose régressive des trois paires de pattes natatoires postérieures) , possèdent, outre les antennes encore sim- ples, dont les postérieures sont encore A" dépourvues même de fouet, et outre des | R mandibules non munies de palpes et de À mâchoires, les pattes-mâchoires Jongues, uv), V palpiformes, et les grandes pattes ravisseu- (RP) 1 ses. Puis viennent six anneaux sans traces de membres, l’abdomen avec ses pattes. na- tatoires biramées et la nageoire caudale encore simple, Plus tard apparaissent, der- 4 rière les grandes pattes ravisseuses, les rudiments des trois petites pattes ravisseu- 4 À ses, ainsi que sur les trois anneaux thora- … ice ciques suivants, encore recouverts par le bouclier dorsal, les rudiments de trois ke paires de pattes sous la forme de petits ma | Fig. 619. — Jeune larve Alima. — Af, pattes melons. Dans une phase plus avancée, les | abdominales (pléopodes) ; Mzf', patte-mâchoire l antérieure; af”, grande paire de pattes ravis- trO1S pattes buccales sont \déjà | reconnais- 18 seuses; A' et À”, antennes. sables, nettement articulées, quoique très courtes, et munies, comme les deux pattes-mâchoires qui les précèdent, d’une petite lamelle branchiale discoïde, tandis que les trois paires de membres pla- cées à leur suite représentent des espèces d’utricules fourchus, non articulés, et que les branchies se développent sur les pattes de l'abdomen. Le. stade sui- 4 vant reproduit tous les caractères essentiels des Alima. Enfin les larves Li va n | une forme allongée, qui mène à la forme définitive de Squillas « Les Stomatopodes habitent exclusivement les mers chaudes; ils sont Dons | nageurs et se nourrissent d'animaux marins vivants. ECS PATES Fam. SQuiLLIDAr. Bouclier dorsal divisé en trois lobes par deux aie lngitudinaux. F | Région céphalique antérieure mobile. péne Squilla Rond. Bouclier dorsal rétréci en avant, laissant libres au moins des. quatre anneaux thoraciques postérieurs. Abdomen à surface cannelée. Appendices des trois dernières pattes thoraciques, grèles, cylindriques et allongés. Griffes des grandes pattes. & ravisseuses avec de forts crochets. Abdomen s’élargissant en arrières Sq: mantis Rond. Sq. Desmareslii Risso, Méditerranée. Sq. nepa Latr., Côtes du Chili. Sq. raphidea Fabr., | Mers de l'Inde, etc. Les espèces à surface lisse et à large bouclier arrondi ont été. V nies par Dana dans un genre spécial, Lysiosquilla. L. maculataLam. Pseudosquilla D: La carapace, lisse, ne ATTE à découvert que les trois derniers anneaux! thorat Ps. Lessonii Guér., Mers du Chili. Ps. stylifera Lam., les Sandwich. Gonodactylus Latr. Griffes des pattes ravisseuses renflées et non dentelées sur le bord préhensile:G: chira- gra Fabr., très-commun dans les mers chaudes. Coronis Latr. Appendice | latéral des six … dernières pattes thoraciques en forme de lame membraneuse presque orbiculaire. G.s À 4 lopendra Latr., Brésil. Fe La famille. des Ericurmpes, admise par Milne Edwards et Dana, ne renferme des formes larvaires de Squillides. Les Alima, de même que les Erichthus et les Squ hthus, sont des larves de Stomatopodes. PODOPHTHALMAIRES. 725 , 3. ORDRE PODOPHTHALMATA'. PODOPHTHALMAIRES Thoracostracés à yeux pédonculés, présentant un grand céphalothorax qui recouvre le thorax, trois (deux) paires de pattes-mâchoires et cinq (six) paires de pattes thoraciques bifides ou simples. Les Podophthalmaires se distinguent comme les Sfomatopodes par la présence d'yeux pédonculés mobiles, mais ils s'en éloignent tellement par l’organisation et le dévelappement qu'ils doivent former un ordre à part. Leur corps a une forme excessivement variable : tantôt il est allongé, tantôt large et ramassé ; mais il existe toujours une vaste carapace qui recouvre tous les anneaux thora- eiques et qui le plus souvent est confondu avec la voûte thoracique tout entière. Cependant quelques anneaux thoraciques situës au-dessous d'elle peu- vent rester distincts (Schizopodes). Les huit paires de pattes, qui font suite aux mächoires, peuvent encore présenter une conformation semblable; elles sont alors divisées en deux branches, dont l’une est une rame, et servent principale- * ment à la locomotion et à faire tourbillonner l’eau. Dans ce cas (Schizopodes). les deux paires antérieures forment déjà le passage aux pattes-mâchoires par le raccourcissement et la courbure angulaire de leur branche principale. Chez les Décapodes, la transformation est bien plus complète; ici, en effet, les cinq paires de pattes postérieures, par suite de la disparition de la branche en forme de rame, deviennent des pattes locomotrices. Les pattes de la troisième paire sont également chez eux des pattes-mâchoires à deux branches; il est vrai que leur forme se rapproche si intimement de celle des pattes suivantes, que dans certains cas (Salicoques) on peut les considérer comme des pattes proprement dites. Les pattes abdominales portent exceptionnellement encore (mâles des Siriella, Cal- lianidea) des appendices branchiaux; chez tous les autres Podophthalmaires ceux-ci sont situés sur les pattes thoraciques. , A l'opposé des Stomatopodes, la conformation des organes internes est plus ramässée. Le cœur a la forme d'un tube court ou d'un sac, dont la paroi est percée de plusieurs paires ventrales et dorsales d'orifices obliques. Du cœur partent, outre les deux aortes, des paires d’artères latérales, dont les origines sont munies de valvules et qui se distribuent principalement à l'estomac et aux tubes hépatiques. Ovaires et testicules sont situés dans le thorax et ne se prolongent qu'excep- tionnellement dans l'abdomen. Le canal déférent, d'habitude long et ondulé, produit des spermatophores, qui sont généralement introduits dans les voies génitales de la femelle par des organes accéssoires d'accouplement dépendant des pattes antérieures de l'abdomen. ! Herbst, Versuch einer Naturgeschichte der Krabben und Krebse. 3 vol. Berlin, 1782-1804. — Leach, Malacostraca podophthalmata Brittanniae. London, 1817-1821. — Th. Bell, À history of the British stalkeyed Crustacea. London, 1853. 726 SCHIZOPODES. Les œufs pondus sont portés par la femelle jusqu'au moment de l'éclosion, protégés comme chez les Schizopodes par les lamelles des pattes thoraciques postérieures, ou adhérents par une substance particulière aux pattes de l'abdomen. Les larves quittent en général les enveloppes de l'œuf sous la . forme de Zoea et revêtent graduellement la forme de l'animal séxué après plu- sieurs mues et souvent après avoir présenté des phénomènes de transformation très compliqués. Au contraire des Stomatopodes, les Schizopodes et les Décapodes paraissent être des termes voisins d'une même série évolutive. Les Décapodes représentent des formes plus élevées que les Schizopodes; ils ont avec ceux-ci des rapports analogues à ceux qui existent entre les Batraciens et les Pérenni- | branches et dans leur développement ontogénétique passent par la phase de ee Schizopode. - 5 4 1. SOUS-ORDRE Schizopoda'. Schizopodes Petits Thoracostracés avec une grande carapace généralement 1 membra- neuse et huit paires de pattes semblablement conformées et divisées en deux branches, qui portent fréquemment des branchies libres et saillantes. Dans leur forme extérieure les Schizopodes montrent le facies des Décapodes + | macroures. Ils possèdent en effet, comme ceux-ci, un corps allongé généralement assez fortement comprimé avec un grand bouclier céphalothoracique, recouvrant : d'une manière plus ou moins complète les anneaux du thorax et un abdome 3 très développé. Cependant la structure des pattes-mâchoires et des pattes ! thora- + ciques est essentiellement différente et se rapproche ainsi que l'organisation + interne, plus simple, de celle des larves de Salicoques. Le bouclier céphalo- 4 thoracique de toutes les formes qui vivent dans les grands fonds de la mer « laisse à découvert un grand nombre d’anneaux du thorax (Siriella), ou même - 4 tous comme chez les Nebalia au début de la période larvaire; plus tard un + nombre plus ou moins considérable de ces anneaux se soude avec le bouclier E. (Gnathophausia). 3 Les trois paires de pattes-mâchoires servent encore à la locomotion et sont, : de même que les paires suivantes, formées de deux branches ; par Ja présence d'une branche accessoire multiarticulée et munie de soies, elles. sont a ie: ‘ Ë tre 1 Outre les ouvrages de Dana, Milne Edwards, Rathke, Krüyer, Sars, Lovén, ete, er Frey et Leuckärt, Beiträge zur Kenntniss wirbelloser Thiere. Braunschweig, 1848, — Van Beneden, Recherches sur la faune littorale de Belgique. Crustacés. Bruxelles, 1861. — — Sars, Beskrivelse over Lophogaster tipicus. Christiania, 1862. — Krôyer, Bidrag til ven on om Krebsdyrfamilien Mysidae. Naturh. Tidsskrift., R., vol. I. — C. Claus, Ueber ei poden und andere Malakostraken Messina's. Zeitschr. für wiss. Zool., vol. XHL. 4 mar - Die Gattung Cynthia. Ibid., vol. XVII, 1863. — G. O. Sars, Histoire ‘naturelle des d’eau douce de Norvège, 1. Christiania, 1867. — Id., Carcinologiske Bidrag til Norges Faune. I. Mysider. Christiania, 1870 et 1872. — Ed. Van Beneden, Recherches sur Ll'embryol Crustacés. II. Développement des Mysis. Bull. Acad. roy., Bruxelles, vol. XXVIH, HP — E. a schnikoff, Ueber ein Larvenstadinm von Euphausia. Leitschr. für wiss. Zool., vol. XIX, 4 et 1871. — R. v. Willemoes-Suhm, On some Atlant. Crustacea from the Challenger __. io? Transact. Linn. Soc. Ser. 2, t. I. 1875. : SCHIZOPODES. 727 à concourir à la natation et à faire tourbillonner l'eau. Les deux paires anté- rieures ont cependant par leur forme plus courte et plus ramassée, ainsi que par les appendices des articles basilaires, d'étroits rapports avec les pièces de la bouche (Mysis, Siriella). La branche principale de la patte est toujours rela- tivement grêle ; elle se termine par une griffe simple, peu développée, ou par un fouet formé par le tarse et multiarticulé. Rarement (Euphausia) les deux dernières paires restent rudimentaires, à l'exception de leur appendice bran- chial qui est très développé. Les pattes abdominales sont chez la femelle d'or- dinaire excessivement petites, chez le mâle très développées, parfois de forme anormale (organes copulateurs accessoires) et exceptionnellement pourvues d'appen- . dices branchiaux (mâles de Siriella). Les pattes du sixième anneau, en général très allongé, sont toujours formées de deux la- melles; la lamelle interne présente fré- quemment une vésicule auditive et consti- tue avec le telson une nageoire puissante (fig. 620). Les antennes antérieures portent sur une tige solide triarticulée, qui chez les mâles se termine par un long appendice couvert de poils olfactifs, deux longs fouets multi- articulés. Sur la tige des antennes posté- rieures, à laquelle fait suite un seul fouet _très long, se trouve l’écaille bordée de soies si caractéristique des Thoracostracés. La lèvre supérieure et la lèvre inférieure for- ment comme une sorte de casque. Les mandibules à gauche et à droite sont sou- vent inégalement dentées et possèdent un palpe triarticulé. Les mâchoires de la pre- mière paire se composent chacune de deux lobes aplatis, rarement accompagnés d'un palpe; les mâchoires de la seconde paire sont plus grandes, elles sont divisées en un plus grand nombre de lobes; le lobe Fig: 620. — Mysis oculata (d'après G. O. Sars). d : L — Les appendices foliacés des pattes forment terminal et le lobe dorsal sont garnis de une chambre incubatrice. Gb, organe auditif. poils (Mysis). L'organisation interne est très simple. Le système nerveux est remarquable par la longueur de la chaîne ventrale, qui présente des ganglions presque dans tous les anneaux. L'organe auditif, quand il existe, est placé sur la lamelle interne de la nageoire caudale et reçoit ses nerfs du dernier ganglion caudal. Le nerf auditif forme avant son entrée dans la vésicule svditive un renflement, traverse sa paroi et se termine dans de nombreux poils recourbës sur un gros otolithe à couches concentriques. Ce qui n’est pas moins remarquable, c'est la présence de huit yeux accessoires dans le groupe des Euphausides. Ce sont des 728 SCHIZOPODES sphères mobiles pourvues d’une lentille et d'un corps pigmentaire rougeâtre. Elles sont situées à droite et à gauche sur l'article basilaire de la deuxième et de la septième paire de pattes, ainsi qu'entre les pattes natatoires des quatre … anneaux abdominaux antérieurs. D! Le cœur et les organes de la circulation ressemblent à ceux des larves âgées de Décapodes; le cœur, dans le cas le plus simple, semble n'avoir qu'une seule paire de fentes, mais il en part déjà les deux aortes et plusieurs paires de troncs artériels latéraux. Chez les Siriella, le cœur allongé à ses extrémités possède une paire ventrale et une paire dorsale d'orifices, et s’étend depuis la région maxil- laire jusque dans le dernier anneau thoracique. Outre l'aorte terminale et les paires antérieures, voisines, d'artères, il existe encore, comme chez les Hypé- rides, deux paires grèles d’artères médianes, qui se distribuent principalement , dans les tubes hépatiques. En avant de l'aorte postérieure naît une grande artère caudale. Les branchies manquent complètement (M ysis, les pattes thoraciques gréeltent cependant chacune une petite lamelle qui fonctionne probablement comme organe respiratoire), ou bien ce sont des tubes contournés et placés sur les pattes caudales (mâles des Siriella, Cynthia), ou bien elles sont représentées; comme ! chez les Décapodes, par des appendices ramifiés, insérés sur les pattes thoraci- M ques. Dans ce dernier cas, tantôt elles font librement saillie dans le milieu ambiant (Euphausides), tantôt leur panache dorsal se cache dans une cavité bran- chiale, spéciale, formée par l'élargissement du bouclier dorsal (Lophogaster): Les différences entre les mâles et les femelles sont si considérables que jadis on les plaçait dans des genres distincts. Les premiers possèdent sur leurs an- tennes antérieures une éminence pectinée, qui porte une multitude de poils olfactifs, et par la taille considérable des pattes caudales, dont les antérieures peuvent en outre être munies d'appendices copulateurs, sont aptes à exécuter des mouvements plus rapides et plus parfaits, auxquels correspondent chezles Siriella une respiration plus énergique et la présence d'appendices branchiaux. Les femelles portent parfois sur les deux paires de pattes postérieures (Mysides) ou en même temps aussi sur les pattes thoraciques moyennes! et antérieures Lophogaster) des lamelles qui servent à former ‘une cavité ineubatrice, dans « laquelle à lieu, comme chez les Arthrostracés, le développement embryonnaire … L'œuf des Mysis subit une segmentation partielle. Après la fécondation (van Beneden), à l’un des pôles apparaît un amas de protoplasma qui se divise en deux - pelotes. La segmentation progresse et donne naissance à une masse de cellules qui enveloppe le vitellus nutritif et constitue le blastoderme avec la bandelette primitive ventrale. Tandis qu'à l’extrémité antérieure cette bandelette donne naissance en s’élargissant latéralement aux lobes céphaliques, en arrière-se dif- férencie de bonne heure la queue. Celle-ci est, comme chez les Décapodes, ap- pliquée sur la face ventrale. Puis se montrent, sous la forme de trois paires de tubercules, les deux paires d'antennes et les mandibules, ainsi qu'une paire de tubercules correspondant peut-être aux appendices foliacés des Asellus. L'embryon qui est entré dans la phase de Nauplius mue en se débarrassant le la cuticule de Nauplius. A cet état, il rompt les enveloppes de l'œuf, développe sa longue queue, qui se replie dès lors sur le dos,.et devient libre dans da SCIZOPODES. 199 poche ineubatrice, et peu à peu, par suile de l'apparition et du développement des paires de membres qui manquent encore, revêt la forme de Mysis. Tandis que chez ces animaux ainsi que chez les Siriella et les Lophogaster le développement secontinue dans l'intérieur de la cavité ineubatrice, chez les Euphausides l'em- bryon passe par une série de métamorphoses en dehors d'elle. Le jeune … Euüphausia, après l'éclosion, ressemble à une larve de Nauplius, sur laquelle se … montrent aussitôt les trois paires de membres suivants sous la forme de bour- relets. La grande carapace de Nauplius qui se replie en avant autour de la base des antennes, où elle forme un bord dentelé, correspond à la cuirasse cutanée du bouclier céphalothoracique, autour duquel on aperçoit déjà sur les côtés de l'œil impair la couche des bâtonnets des yeux latéraux. Puis la larve revêt suc- cessivement, après avoir mué, la forme de Protozoea et de Zoea (décrite par Dana, éomme un Calyptopis), munie seulement de six paires de membres et d'un long abdomen dépourvu de pattes, mais ayant déjà tous ses anneaux. Dans la nombreuse série de phases larvaires qui se succèdent (Furcilia, Cyrtopia), les membres qui manquent encore se développent les uns après les autres. 4. Fam. Mysipaz. Pattes caudales de la femelle rudimentaires. Pas d’appendices bran- chiaux sur les pattes thoraciques. Organes auditifs dans les lamelles latérales internes de la nageoïre caudale. Anneaux thoraciques antérieurs soudés avec le bouclier dorsal. Deux paires de pattes-mâchoires avec l’article terminal simple. De grands appendices lamelleux des deux dernières paires de pattes forment chez la femelle une cavité incu- batrice: Pas de métamorphose. … Mysis Latr. Mandibules fortement dentées. Tarses des six paires de pattes multiarticu- és. Quatrième paire de pattes abdominales, chez le mâle, prolongée en stylet et dirigée en arrière (Podopsis). M. vulgaris Thomps. M. flezuosa Fr. Müll. M. inermis Rathke., Mer du — Nord. M. oculata Fabr., Groenland, et M. relicta Loyén, dans les lacs de la Scandinavie. —.. O. Sars a créé toute une série de nouveaux genres: Mysidopsis, Pseudomma, Boreo- …. iysis, Eryllu'ops, Amblyopsis, Mysideis, Leptomysis. Anchialus Kr. Promysis Dana. … … Siriella Dana. Tarse des six paires de pattes simples entouré d’un cercle de soies, armé d’une griffe. Mâle (Cynthia) à appendices branchiaux enroulés, situés sur les pattes caudales très développées. S. Edwarsi Cis., Pacifique. P. norvegica G. O. Sars. . … Pelalophthalmus W. Suhm. Bouclier thoracique libre, non soudé avec les cinq der- . miers anneaux thoraciques. Les deux paires antérieures de membres transformées en pattes-mâchoires. Pattes abdominales de la femelle rudimentaires. Sept paires de lamelles incubatrices sur les pattes thoraciques. P. armiger W.Suhm, dans les grands fonds. … 2. Fam. Eupmausmas. Pattes-mâchoires et pattes thoraciques entièrement semblables ; les deux dernières paires de celles-ci plus ou moins rudimentaires. Toutes les paires de pattes portent des branchies libres et ramifiées, dont la taille augmente d'avant en ar- rière. Les pattes caudales très développées dans les deux sexes. Les deux paires de pattes antérieures chez le mâle munies d'appendices copulateurs spéciaux servant à fixer les spermatophores. Souvent des yeux accessoires sur le thorax et sur l’abdomen. Femelles sans lamelles incubatrices. Métamorphose très complète. … Thysanopoda Fdw. (Noctiluca Thomps.). Sept paires de pattes bien développées. Avant- dernière paire plus petite que les précédentes, parfois composée seulement de quatre articles; dernière paire de pattes rudimentaire, mais munie de branchies bien dévelop pées, biarticulée. Th. norvegica. Sars. Avec huit yeux accessoires. Th. tricuspidata Edw., Océan Atlantique. Euphausia Dana. Avec six paires de pattes bien développées, les deux dernières rudimentaires, bien que portant de grandes branchies. Toutes les espèces avec des yeux accessoires. 8. Mülleri Cls., Messine. E. splendens Dana., Océan Atlantique. E. su- pérba Dans. Long de 2? pouces. Mérs Antarétiques, au sud de la Terre de Van Diemen. 3. FA: Lormocasrrinas. Corps semblable à celui d’une Salicoque avec l'anneau ter- 730 | . DÉCAPODES. minal de l’abdomen bifide. Première patte-mâchoire courte et ramassée, bien différente des pattes suivantes, avec un palpe et un flagellum. Sept paires de pattes avec une rame bien développée et trois touffes branchiales, les deux inférieures pendant librement, la supérieure dans la cavité branchiale au-dessous du bouclier thoracique. Lophogaster Sars. Bouclier céphalothoracique fortement échancré au bord postérieur, de sorte que les deux derniers anneaux thoraciques restent libres. Toutes les pattes chez la femelle avec des lamelles qui forment une cavité incubatrice. Tige des antennes anté- rieures courte et épaisse avec un fouet interne très court et un fouet externe très long ; les 4 pattes grêles avec un article terminal en forme de griffe. L. typicus Sars. Norvège. + Ghathophausia W. Suhm. Bouclier céphathoracique avec une carène et un long rostre. Première paire de mâchoires avec un court palpe, deuxième paire avec un œilaccessoire. Les pattes thoraciques comme chez les Mysis avec un fouet tarsal à articles courts. Sixième M anneau abdominal divisé en deux anneaux. Habitent les grands fonds. G. gigas M. Suhm. Deux courtes épines- latérales sur le bord postérieur du bouclier céphalothoracique et cinq épines sur la pièce écailleuse des antennes postérieures, de la grandeur d’un Palémon: Forme des grandes profondeurs. Océan Atlantique. G. gracilis et G. Zoea W. Suhm. . 4. Fax. Gaararasrmar. Bouclier céphalothoracique grand, au-dessus duquel les an- neaux thoraciques postérieurs restent très-distincts. Les quatre paires antérieures de pattes du thorax conformées comme des pattes-mâchoires et terminées par des her Dans les grands fonds. Chalaraspis W. Suhm. Dernière paire de pattes thoraciques courte, les trois précédentes très longues, munies de trois appendices branchiaux. C. unguiculata W. er à Côtes orientales et occidentales de l'Afrique. 2. SOUS-ORDRE Decapoda'. Déeapodes Podophthalmaires pourvus d'une carapace qui est généralement soudée 1 avec tous les anneaux de la tête et du thorax, de trois (deux) paires « de | pattes-mâchoires et de dix (douxe) paires de pattes ambulatoires en par- À lie armées de pinces. | mes La tête et le thorax sont complètement recouverts par la carapace, dont les” | parties latérales forment au-dessus des articles basilaires des pattes-mâchoires et des pattes proprement dites une cavité où sont placées les branchies. cg le 1 Voyez Herbst, Latreille, Leach, Milne Edwards, Bell, Dana, Loc. cit. pan bé. organes extérieurs sur le squelelte téqumentaire des Crustacés décapodes. Mém. de l'Acad: des Sciences, t. XXIII. — Milne Edwards, Observations sur le système tégumentaire des Crustacés décapodes. Ann, Sc. nat. 3° sér., t. XVI. — C. Heller, Die Crustaceen des südlichen Europa: Wien, 1863. — Alph. Milne Edwards, Histoire des Crustacés podophthalmaires fossiles. Ibid: 4e sér., t. XIV, XX, et 5° sèr., t. I. — Id., Sur un cas de transformation du pédoncule oculaire en une antenne, observé che:une Langousle. Comptes rendus, t. LIX. —H. Rathke, Untersuchun- gen ueber dié Bildung und Entwicklung des Flusskrebses. Leipzig, 1829. — N. Joly, Études sur les mœurs, le developpement et les métamorphoses d'une petite Salicoque (Caridina Des- marestit). Ann. Sc. nat. 2° sér.,t. XIX, 1843. — Spence Bate, On the development of Decapod Crustacea. Phil. Transact. of the Roy. Soc. London, 1859. — C. Claus, Zur Kenntniss der Malako= strakenlarven. Würzb. naturw. Zeitschr., t. IL. 1861. — Lereboullet, Recherches d'embryologie comparée sur le développement du B vochet, de la Perche et de l'Écrevisse. Paris, 1862. Fr. Müller, Die Verwandlung der Garneelen. Archiv für Naturg., t. XIX. 1863. — S. Lemoine, Recherches pour servir à l'histoire du syslème nerveux, elc. de l'Écrevisse, Ann. Se, nat. 5° sér. t. IX-X. — Huxley, L'Écrevisse, Paris, 1881. — E. Yung, Recherches sur la structure intime e les fonctions du système nerveux chez les Décapodes. Arch. Zool. expérim., t. VII. l DÉCAPODES. 751 dernier anneau peut rester plus ou moins mobile et complètement libre. La tête se prolonge généralement en avant entre les yeux en un long aiguillon (rostre). Les téguments solides, en général calcifiés, de la carapace présentent, principa- . lement dans les espèces de grande taille, des éminences symétriques corres- pondant aux organes internes. Très souvent leur surface est divisée par un sillon transversal descendant jusqu'aux coins de la bouche (sillon cervical) en une moitié antérieure et une moitié postérieure. La première reste rarement simple : on y distingue d'ordinaire une région moyenne (région gastrique) et deux petites régions latérales (régions hépatiques) correspondant au foie (Palinu- rus, Oxyrhynques). La moitié postérieure peut aussi être partagée par deux sillons longitudinaux en deux régions branchiales sur les côtés et une région cordiale médiane, subdivisée elle-même en une portion antérieure et une por- tion postérieure. Les autres régions peuvent aussi offrir une subdivision analo- gue, comme, par exemple, les Oxyrhynques et les Cyclométopes parmi les Bra- chyures. Les régions latérales se continuent toujours sur la face ventrale, sur laquelle on peut, de la sorte, distinguer une partie hépatique et une partie branchiale inférieure. L'abdomen présente une étendue et une conformation très variables. Chez les Macroures il est très considérable, possède une cuirasse résistante et est muni, outre des cinq paires de pattes, dont l’antérieure est souvent atrophiée chez la femelle, d'une grande nageoire (telson et grosse paire de pattes natatoires du sixième anneau). Chez les’ Brachyures il est très réduit, il ne forme plus qu'une large lamelle (femelles) ou une petite lamelle triangulaire (mâles) qui est dépourvue de nageoire caudale et qui est repliée sur le plastron sternal légèrement concave. Les pattes sont dans ce groupe grêles et filiformes et ne sont développées que sur les deux premiers anneaux. Les antennes internes, enfoncées souvent chez les Brachyures dans des fos- settes latérales, naissent en général au-dessous des pédoncules oculaires mobiles et sont composées d'une tige triarticulée et de deux ou trois fouets multiarti- culés. Les antennes externes s'insèrent en dehors et un peu au-dessous des premières sur une lamelle plate située en avant de la bouche (épistome) ; elles sont fréquemment pourvues d'un appendice lamelleux semblable à une écaille. A leur base est placé un petit mamelon, dont le sommet est percé et où vient déboucher le canal excréteur d'une glande spéciale (fig. 611). Les mandibules ont une conformation très variable; dans la règle, elles pos- sèdent un palpe bi ou triarticulé, qui fait défaut chez de nombreuses Salico- ques. Tantôt elles sont simples, droites, et fortement dentées sur leur bord anté- rieur épaissi (Brachyures), tantôt elles sont grèles et fortement recourbées (Crangons) ou bifides (Palémonides et Alphéides). Les mâchoires antérieures sont toujours formées de deux lames: cornées et d'un palpe ordinairement simple. Les mâchoires postérieures se composent en général de quatre lames cornées et d'un palpe, et portent une grosse lamelle branchiale bordée de soies. Puis vien- nent trois paires de pattes-mâchoires, qui sont munies dans la règle d'un appen- dice flabelliforme. Il ne reste donc parmi les membres thoraciques que cinq paires qui puissent remplir le rôle, de pattes proprement dites; parfois les deux postérieures sont atrophiées, et même, dans quelques cas rares, peuvent com- 132 - DÉCAPODES. plètement disparaître par suite d’une métamorphose régressive (Leucifer). Les anneaux du thorax correspondants sont d'ordinaire tous, excepté quelquefois le dernier, soudés ensemble, et constituent sur la face ventrale une plaque très large chez les Brachyures. Les pattes sont composées de sept articles, qui corres- - pondent à ceux des Arthrostracés et se terminent fréquemment par ph is ou main préhensile. ve Le cœur des Décapodes, qui a été surtout bien étudié chez ré est situé dans un sinus péricardique limité par du tissu conjonctif (fig. 79 et cat: | Les parois charnues, formées par des cellules musculaires entrecroisées, renfer- L ment des groupes de cellules ganglionnaires sympathiques et sont pércées de cinq paires dorsales et trois paires ventrales d'orifices, qui sont extraordinairé- ment petits, sauf ceux d'une paire dorsale et ceux d’une paire ventrale. Pendant la phase larvaire le cœur présente déjà des paires d'orifices ventrales et dor- sales de grandeur inégale (deux de chaque chez les Mastigopus), tandis que, Fig. 621. — Coupe longitudinale d'un Astacus fluvratilis (d'aprés Huxley). — C. Cœur: 4e, aorte fa 4 lique; Aa, aorte abdominale, dominant près de son origine l'artère sternäle (Sta); Km, estomac; D. intestin; L, foie; T, testicule; Vd, canal déférent; Gô, orifice génital: G, cerveau; N, chaîne gan- glionnaire; Sf, uropodes. GE dal au début de la phase de Zoea, il n’existe plus que deux paires “ d'érificisl Les ramifications des aortes antérieure ‘et postérieure, ainsi que celles dés artères latérales, qui se distribuent à l'estomac, au foie et aux organes génitaux, chez les Macroures de grande taille et chez les Brachyures sont excessivement nombreuses et compliquées. De l'aorte postérieure, qui s'étend dans l'abdomen sur la face dorsale du tube digestif, se détache immédiatement près de son origine une grosse artère caudale. Elle contourne à droïte le canal digestif, passe entre l’antépénultième et l’avant-dernière paire de ganglions thora et arrive à la face ventrale de la chaine ganglionnaire, où elle se divise Parmi ces espaces il faut mentionner le sinus véntrl: situë dar le éana nal, d'où partent des canaux sanguins qui aboutissent aux branchies. De dernières le sang, devenu artériel, revient par des canaux efférents 118 curree dants dans le sinus PAR DÉCAPODES. 735 Les branchies sont partout des appendices pennés ou en touffes dépendant des pattes et des pattes-mâchoires ; elles sont situées dans une cavité spacieuse, dont le toit est formé par les parties latérales de la carapace! (fig. 612). L'eau pénètre dans cette cavité par une longue fente latéro-inférieure, ou, comme chez les Crabes, par un orifice spécial placé en avant de la première paire de … pattes. Derrière l'extrémité antérieure de l'orifice de la cavité branchiale, um _ appendice en forme de lamelle de la deuxième paire de mâchoires entretient à par ses oscillations rhythmiques un courant d'eau constant; l’eau qui baigne _ les branchies arrive par la fente longitudinale et s'écoule par l'orifice anté- rieur. La conformation de la chambre respiratoire est différente chez les Cra- bes qui respirent dans l'air. Chez les Ranina, il existe, d'après Milne Edwards, un canal spécial qui conduit dans la partie postérieure de cette chambre. Quel- ques Grapsoïdes (Aratus Pisonii) soulèvent en respirant la portion postérieure de la carapace et déterminent de la sorte au-dessus de la dernière paire de pattes une. fente par laquelle pénètre l'eau. Les Cyclograpsus et les Sesarma exécu- tent des mouvements semblables, en dehors de l'eau, mais peuvent, à l’aide _ d'un réseau de poils situés sur les bords du cadre buccal, ramener aux bran- chies l'eau qui est expulsée, en la faisant passer par la fente qui lui a donné une première fois accès, au-dessus de la première paire de pattes. Quand la _ provision d’eau est enfin épuisée, ils font pénétrer l'air par derrière en soule- vant leur carapace (Fr. Müller). L'appareil de la respiration présente aussi une conformation spéciale chez les Crabes terrestres (Ocypoda). Chez ces animaux l'ouverture de la cavité branchiale est située entre les articles basilaires de la troisième et de la quatrième paire de pattes; elle est réduite à une fente étroite par des lamelles extérieures, et les parties correspondantes des articles des pattes … présentent une surface plate, recouverte de nombreux poils sur ses bords. Chez d'autres Crabes organisés pour faire de longs séjours sur la terre ferme, par exemple chez le Birgus latro, la cavité branchiale remplie d'air présente sur son plafond des exeroissances arborescentes pourvues d'un réseau vasculaire respi- ratoire et par conséquent constituent une sorte de poumon?. Le canal digestif, qui est surtout bien connu chez l'Écrevisse, se compose d’un court æœsophage ascendant, dont les parois musculaires contiennent au-dessous de l'hypoderme, des groupes de cellules glandulaires®. Celles-ci s'ouvrent dans Pœsophage et paraissent, de même que des glandes analogues de la lèvre supé- rieure et des mâchoires (voyez les Hypérides), avoir la signification de glandes salivaires. Après l'œsophage vient l'estomac très spacieux fixé par des muscles aux téguments, et divisé par un étranglement en une large région cardiaque et une région pylorique plus petite et étroite. La première est recouverte de poils très fins et très nombreux, la seconde renferme deux fortes plaques de chitine 4 Huxley distingue des Podobranchiae, des Arthrobranchiae et des Pleurobranchiae et s'en sert pour apprécier les affinités naturelles. Huxley, On the classification of Crayfishes. Pro- ceedings of the Zool. Soc. of London, 1878. 2 CG. Semper, Ueber die Lunge von Birgus latro. Zeitschr. für wiss. Zool., t. XXX. 1878, 5 Max Braun, Ueber die histologischen Vorgänge bei der Häutung des Flusskrebses. Würzburg, 1875. — Id., Zur Kenntniss des Vorkommens der Speichel und Kittdrüsen bei den Decapoden. Arbeiten aus dem Zool. Institute. Würzburg, t. III. © 754 DÉCAPODES. calcifiées et dentées, qui constituent les principaux éléments de l'appareil masti: cateur. Dans la région pylorique il existe aussi des saillies considérables recou= vertes de poils, mais qui cependant ont plutôt la signification d’un appareil d fermeture. Les deux disques calcaires, désignés sous le nom d'yeux d’'Écre visse, sont des dépôts calcaires situés dans la région cardiaque ‘antérieure au- dessous de la cuticule ; ils s’accroissent jusqu'à l'époque de la muet. Ils tombent avec la membrane cuticulaire ; probablement ils sont digérés et ramenés dans le sang et fournissent à la nouvelle membrane qui se durcit des particules cal- caires. Immédiatement derrière la région pylorique se trouve sur la paroi dor- | sale de l'intestin un tube aveugle (plusieurs chez le Maja), et des deux côtés dé bouche le foie, qui est très volumineux. Dans ces dérniers temps on à faït des recherches sur la fonction de cette glande, et on en à conelu qu'elle sécrète un liquide analogue au suc pancréatique qui, outre sa propriété de transformer l’amidon en sucre, digère les principes albuminoïdes. On rencontre aussi dans la: paroi de l'intestin, au-dessous de la tunique musculaire, des glandes qui PAPERS : un liquide ayant également la propriété de digérer l'albumine ?. : Chez l'Écrevisse la glande antennale est connue sous le nom de glande vente! c’est une espèce de sac, qui débouche sur la face orale de l'article basilai + sommet d’une saillie conique. Elle est formée en réalité de canaux ramifiés con à stituant une masse spongieuse, présentant des culs-de-sac étroits à la périphérie Le système nerveux (fig. 613 et 614) présente dans la conformation du cer: veau volumineux, renforcé encore par un gros lobe optique (ganglion opti- cum), et surtout dans celle de la chaîne ganglionnaire, des différences®. Partout . les commissures æsophagiennes sont très longues et réunies dans leur trajetpar une anastomose transversale. Le ganglion sous-æsophagien est toujours composé d'une série de ganglions; il peut aussi y avoir plus loin d'autres fusions de ganglions, de sorte que le nombre des masses ganglionnaires thoraciques est variable. Par-contre, chez les Décapodes macroures il existe ordinairement six petits ganglions abdominaux; chez les Pagurides ils sont tous confondus en une seule masse. Mais c'est surtout chez les Crabes que le degré de concen- tration de la chaîne ventrale est poussé le plus loin; chez eux, en effet, tous les ganglions sont réunis en une seule masse. Il existe aussi un système de nerfs viscéraux très ramifié; il a surtout été bien suivi chez l'Astacus. Il est composé principalement de nerfs qui partent de la commissure œsophagienne et qui, réunis à un nerf impair, forment des plexus sur l'estomac et l’œsophage. En outre naissent du dernier ganglion abdominal deux nerfs qui se confondent en un seul tronc et envoient de nombreuses branches, grandes et petites, au tube. digestif. Enfin, d'après Brandt, les trois derniers ganglion} thoraciques enve raient des filets nerveux aux organes génitaux, et le cœur, dans la paroi duquel 4 Oesterlen, Ueber den Magen des Flusskrebses. Müller’s Archiv,. 2 C. Fr. W. Krukenberg, Vergleichend physiologische Beiträge zur Kenntniss der Verda: un vorgänge. Untersuchungen aus dem physiol. Inst. Heidelberg. 1877. 5 Owsjannikof, obér die feinere Struktur des Kopfganglions bei den Krebieh. Mém. Se. St-Pétersbourg. 7° sér. — Dietl, Die Organisalion des Arthropodengehirns . Leitschr. wiss. Zool., t. XXVII. 1876. — Id., Untersuchungen über die Organisation des Crusta Gehirns. Sitrungsber. der K. Acad. Win. 1878. — E. Berger, Untersuchungen über den Bau Gehirns und der Retina der Arthropoden. Are aus dem Zool. Institut, etc. Wien, t. I. 18 DÉCAPODES. 755 sont disséminées de grosses cellules nerveuses sympathiques, aurait aussi ses nerfs spéciaux. … Les organes des sens sont représentés, outre les yeux à facettes et les poils olfac- tifs des antennes antérieures, par les vésicules auditives situées dans l'article basilaire de ces dernières et fréquemment ouvertes, dont la structure histolo- gique a été principalement élucidée par les travaux de V. Hensen. Dans la règle, . lorifice en forme de fente de la vésicule auditive est recouvert, comme dans VÉcrevisse, par des poils; dans d’autres cas il est libre; d'autrefois encore il fait complètement défaut. On y retrouve les mêmes éléments que dans la vésieule auditive des Mollusques et des Vertébrés, mais présentant les parti- cularités caractéristiques des tissus des Arthropodes. Au lieu d’un otolithe formé … de couches concentriques comme celui des Hétéropodes (et aussi celui des …. Mysis) on observe des particules de sable et de petits corps étrangers tenus en suspension dans l'endo-lym- . phe aqueuse, et l'extrémité du nerf acoustique, qui . aboutit à la vésicule, se continue avec dés bâtonnets — délicats et des poids saillants sur la face interne de _ Ja paroï et directement contigus aux particules soli- = des de l'otolithe. ÿ _ Les glandes sexuelles sont situées partout au-dessus . du tube digestif derrière l'estomac et au-dessous du _ éœurt. Chez les Galathéides elles sont placées bien - plus en avant dans le thorax, et chez les Brachyures _ elles s'étendent en avant dans les parties latérales de la cavité céphalothoracique. Les ovaires et les testi- cules sont composés généralement d’une portion im- paire formant, tantôt un pont transversal, tantôt un pig 622.—Organes génitaux mâles lobe postérieur, et deux portions paires latérales di- EU dite Ar rigées en avant, d'où partent les conduits vecteurs. tal sur l'article basilaire de la Chez les Pagurides seuls les organes génitaux sont ‘inauième paire de pattes (F°)- rejetés dans l'abdomen recourbé et y affectent une forme asymétrique. _ Le testicule est formé de chaque côté par un tube très long, pelotonné, présen- tant des acini (auquel vient se réunir un second tube dans les espèces où existe un lobe postérieur), entouré par une enveloppe de tissu conjonctif et constitué par une tunique propre et un épithélium germinatif (fig. 622). Ce dernier ren- ferme des éléments de deux sortes, de grosses cellules ou spermatoblastes qui produisent les spermatozoïdes et une masse de protoplasma interstitielle dans laquelle sont parsemés de petits noyaux (germes de remplacement). Tandis que les spermatoblastes, qui se sont détachés de la paroi après division répétée et formation de prolongements protoplasmiques, se transforment en spermatozoi- des, les noyaux de remplacement donnent naissance à de nouveaux spermato- blastés, principalement à l'époque des amours, où ce processus de régénération est très actif. Les zoospermes présentent des prolongements protoplasmiques 1 Brocchi, Recherches sur les organes génitaux mâles des Crustacés décapodes. Ann. Sc. nat., 6° sér., &. IL. 1875.—G; Grobben, Beiträge sur Kenntniss der männlichen Geschlechsorgane der Decapoden. Arbeïten des Zool. Instituts der Universität. Wien., t. I. 1878. 756 DÉCAPODES. : rigides, qui leur donnent la forme de cellules étoilées; on les retrouve sous cette forme dans le corps de la femelle. Du reste la grandeur et la configura- tion de ces zoospermes complètement développés varient beaucoup, mais de telle sorte que leur degré de ressemblance correspond au degré de parenté des espèces. Le canal déférent est long et décrit de nombreuses circonvolu- tions. Sa paroi est revêtue, de même que celle de la portion vectricé du tes- 4 ticule, d'un épithélium cylindrique ou pavimenteux, qui sécrète un liquide particulier. Dans sa partie moyenne, parfois munie d'appendices glandulaires spéciaux (Maja), 1 ‘épithélium cylindrique est particulièrement allongé, tandis que. dans sa partie terminale, qui joue le rôle de canal éjaculateur, le revêtement mus= culaire atteint son maximum d'épaisseur et se divise en une couche de fibres à longitudinales et une couche de fibres transversales. Partout il se forme dans « le canal déférent des spermatophores. Chez les Penaeus et les Brachyures il existe un véritable pénis; c’est un appendice tubuleux surmontant orifice - génital. Mais dans la règle, sauf chez les Pagurides, les deux paires de pattes ; abdominales antérieures sont transformées en organes copulateurs. Souvent aussi la partie des antennes qui porte les poils olfactifs semble être plus développée chez le mâle; et de même aussi les pattes antérieures sont plus volumineuses et leurs armatures plus fortes. Les ovaires sont fréquemment des amas glandu- laires trilobés, dont les lobes antérieurs pairs sont très écartés l’un de l’autre et réunis par une sorte F de pont (fig. 623). Au point de réunion de ces lobes prend naissance de chaque côté un oviducte court et large, qui se dirige généralement obliquement | Fig. 625. — Organes génitaux fe- vers l'article coxal de l'antépénultième paire de Ra ne Ue OVAieS pattes, où il débouche après s'être dilaté, chez les ticle basilaire de la troisième Brachyures, de façon à constituer une poche copu- 4 eee pates LE latrice destinée à recevoir les spermatophores. Chez « les Macroures, auxquels cette poche copulatrice fait défaut, la fécondation doit probablement avoir lieu également en grande partie dans l'intérieur du corps de la femelle. D'après Waldeyer, la cellule-œuf de l’Astacus est entourée: dans l'ovaire à son origine par des cellules épithélialeset, arrivée à maturité, -estenve- loppée d'une membrane. Au moment de la ponte, les œufs, au fur et à mesu qu'ils sortent des orifices sexuels, sont entourés par la sécrétion de glandes spéciales, qui se durcit rapidement et fixe les œufs aux poils des pattes abdomi- nales. Pendant longtemps on à cru que cette sécrétion était produite par la: paroi de l'oviducte, jusqu'au moment où Lereboullet découvrit dans la part i des anneaux les glandes d’où elle provient. Le développement embryonnaire des Décapodes a été l'objet Me schro classiques de Rathke (Écrevisse), auxquelles sont venus se joindre les travaux plus récents de Bobretzky (Salicoque et Écrevisse) et de Reichenbach (Écrevisse)!. 1 Voyez Rathke et Lereboullet, Loc. cit. et un Mémoire en russe de Bobretzky. Kiew, 18 H. Reichenbach, Die Embryonalanlage und erste Entwicklung des Flusskrebses. Leïtschr DÉCAPODES, 737 La segmentation paraît être (partout ?) superficiellet, c'est-à-dire qu'elle n’intéresse que la couche péri- phérique du vitellus (vitellus formatif) qui _ sedivise parune série _ d'étranglementsen?, 4, 8, etc. sphères, tandis que la masse centrale de vitellus nutritif granuleuse et riche en globules graisseux ne se divise pas. Les sphères de fig: 624. — Coupe d’un œuf d'Astacus Fig. 625. — Coupe d’un œuf d’Asfacus Fa + à [luviatilis, dans lequel le blasto- [luviatilis, dans lequel s’est pro- segmentation péri- derme vient à peine de se former duite l’invagination du blastoderme, RE Le $ S .— Ÿ. Vitellus; b7 i ï ‘ Û 4 3 phériqu esforment de (d'après Huxley) Y. Vitellus; b1, qui constitue l’entoderme (d’aprè » bJastoderme, Huxley). — V. Vitellus; mg, cavité la sorte une vésicule de l'invagination limitée par l’ento- ES VEE + : derme (intestin moyen) ; bp, blasto- entourant le vitellus FRAC RO TEA PP pore; epb, ectoderme. nutritif et d'où se sépare bientôt une membrane blastodermique (fig. 624). La vésicule s’inva- _ gine en un point (fig. 625), et cette invagination, _ première ébauche de l'entoderme, s'enfonce de plus en plus dans le vitellus nutritif et devient … un culde-sac, dont l'orifice (bouche de la Gas- frula) se ferme plus tard. Le vitellus nutritif su- bit aussi une sorte de fractionnement ; il se divise en effet en masses polygonales ou pyramidales, que l'on appelle les pyramides vitellines, qui ont _ peut-être la signification de grosses sphères de … segmentation (fig. 626). Bobretzky établit un rap- L s À ; ; / X prochement entre cette segmentation secondaire mn /1g du vitellus nutritif et le fait que les cellules in- 44, 696. — coupe longitudinale db testino-glandulaires sont répandues dans le vitel- œuf d'Astacus fluviatilis sur lequel 1 S nee L s re ont apparu les rudiments de l'intestin us et considère les pyramides comme de véri- antérieur, de l'intestin postérieur et tables cellules remplies de granules vitellines de l'abdomen (d'après Huxley). — : : i a. Anus; Ag, intestin postérieur; "3, du noyau intestino-glandulaire (entoderme)?. Ce- intestin moyen; fg, intestin antérieur; pendant les pyramides vitellines (primaires) exis- " bouche; epb, eclocermes 8 Fe tent déjà avant que le blastoderme soit complè- tement formé, et ne sont incorporées par les cellules entodermiques qu'au fur - Ds || + Et 20 + 10:00 | wiss. Zool., T. XXIX. 1877. — Paul Meyer, Zur Entwickelungsgeschichte der Decapoden. Jen. naturw. Zeitschr., T. X£E 1877. 1 De nouvelles recherches sont nécessaires pour déterminer si dans certains cas, par exemple - chezles Crangon, Eupagurus, Palaemon, les premières phases de la segmentation ne correspon- dent pas à une segmentation totale. k \ à Sices pyramides vitellines primaires sont de véritables cellules, la segmentation n est pas superficielle dans le sens que Hæckel donne à ce terme. Ce serait bien plutôt une modification de la Ségmentation totale et inégale dans laquelle le vitellus formatif, qui s’est segmenté de meilleure heure et plus rapidement, entourerait le vitellus nutritif encore en. voie de segmentation. En _ Uautres termes, la segmentation totale et inégale se modifierait de manière à ètre superficielle. ÆRAITÉ DE ZUOLOGIE, — %* ÉDIT, 41 758 DÉCAPODES. et à mesure que le développement progresse. Sur l'origine du mésoderme. F nous manque des observations suffisamment précises, bien qu'on s'accorde una- nimement à le faire dériver de l’entoderme. D'après Bobretzky, les cellules du feuillet moyen proviennent des parois latérales de l’invagination entodermique ; Hæckel, au contraire, assure que chez le Penaeus le bord de la bouche est le lieu d'origine du mésodermet. Chez ce Crustacé, dès le début de l'invagination du tube digestif apparaîtraient déjà les premières traces du feuillet moyen sous la forme d'un petit nombre de grosses cellules. En même temps la bouche primitive: de ? la Gastrula abandonnerait sa position centrale et se rapprocherait du pôle Lu ; correspondra plus tard à l'extrémité postérieure du corps. ” De tous les Décapodes, c’est l'Écrevisse dont le développement embryonnaire. est le mieux connu, bien que les phénomènes évolutifs très complexes, la gros seur du vitellus et l'absence de métamorphose, en rendent l'étude très difficile Déjà avant l’apparition de lNArIRaNoR de la Gastrula, les cellules blastoder- miques sur un des côtés de la vési- cule germinale , sont considérable- ment plus épaisses et plus allongées et donnent naissance à un disque ovale (disque embryonnaire) dont le. grand axe correspond au grand axe de l'embryon, en voie de développe- ment. Dans le tiers postérieur du disque apparaît l'invagination de la Gastrula ; elle a d’abord l'aspect d'un sillon semi-lunaire, qui prend bien- Fig 627. — Embryon d’Asfacus fluviatilis vu de face, à {ôt la forme d'un fer à à cheval et finit "= la phase où le blastopore est en train de se former de : : re MES (d'après H. Reichenbach). — bp. Blastopore; mg, sillun Par être circulaire par suite de la rêu- médian ou primitif; £a, rudiment de l'abdomen; pc, nion-en arrière des deux extrémités du 1 disques céphaliques ; 0, fossette. E 4 fer à cheval. Le disque embryonnaire devient cordiforme par le développement de sa moitié antérieure, sur laquelle M apparaissent deux épaississements elliptiques, origine des lobes ééphaliques sur chacun desquels existe un bourrelet circulaire (disque. céphalique) et une fossette centrale. Un sillon médian ou sillon primitif, élargi en avant dans le « voisinage des ‘disques céphaliques et qui s'étend jusqu'au sillon cireulaire produira l’ébauche du système nerveux (fig. 627). La zone entourée par le sillon circulaire, d'abord bombée, s'enfonce et par suite celui-ci borde la bouche de la Gastrula qui se rétrécit de plus en plus et finit par disparaître. Un léger enfoncement dans le sillon primitif est la première trace de l'invagination de l'œsophage, et une petite fossette, située en avant du point où la bouche de la Gastrula s’est fermée, indique l'invagination de l'intestin terminal (fig. 628). Celle-ci est placée sur une éminence pentagonale, l’ébauche de l'abdomen, en ayant de laquelle deux bourrelets représentent les premières traces des mandi- « bules. En avant de ces bourrelets, sur les lobes chat: se montre à Had ai: CPE CET 1 E. Hæckei, Die Gastrula und die Eifurchung der Thicre. Leber Per on Fute sé re A naturw. it T. IX 1875. 0 : DÉCAPODES. 739 que Von peut désigner, eu égard au nombre des paires d'appendices, sous le nom de Mauplius et qui se présente aussi chez les Salicoques et les Pagurides. Dans ce stade l'invagination entodermique, d'où provient l'intestin moyen, communique déjà avec l'intestin terminal. En avant de la bouche est apparue une saillie qui correspond _à la lèvre supérieure et renferme aussi l'ébau- che du ganglion sus-æsophagien. Les enfonce- ments des disques céphaliques, qui donnent naissance aux ganglions ophthalmiques, se sont rapprochés de la ligne médiane et en même temps de l'invagination de l'œsophage. Un repli de l'ectoderme, qui entoure en arrière et sur _ les côtés l'abdomen, représente l'ébauche du ; bouclier céphalothoracique. La première ébauche du système nerveux est le sillon primitif, qui apparait de bonne heure sur le disque germinatif; sa partie anté- _rieure, située en avant de l’invagination buc- cale, produit le cerveau, le reste le collier tard, après l'ébauche de la le- _vre Supérieure (Reïchenbach). Chose étrange, la glande verte _ n'est pas une production méso- _ dermique; elle est formée par une invagination de l’ectoder- _ me. Cette phase de Nauplius, pendant laquelle l'embryon d'As- _ lacus présente une mue cuticu- _ laire, correspondant à la mue que l'on observe chez les Nau- plius. d'autres Crustacés, est suivie de toute une série de phé- nomènes évolutifs, parmi les- quels il faut citer en première ligne l'apparition des- appendi- cp.b A \ x EE LE 5 ; @.q\c:) © ke AER s\e Jus 2 N 1125 4 CS REX à 47° à Se Sn 7 en = = 7 7 UP xg Fig. 628. — Coupe longitudinale d'un em- bryon d’Astlacus fluviatilis un peu moins avancé que dans la figure précédente (d'après Huxley). — m"”, bouche; fg', portion œsophagicnne, et fg*, portion gastrique de l'intestin antérieur; ”g, in- testin moyen; Ag, intestin postérieur; a, anus; e, œ®il; L, cœur; v, vitellus; epb, ectoderme. _æsophagien et la chaîne abdominale. Outre les bourrelets ectodermiques longitu- . dinaux sur les côtés du sillon, une invagination médiane concourt aussi à - mation des centres nerveux. Sur le ganglion sus-æsophagien elle n'apparait que la for- Fig. 629. — Coupe longitudinale d'un embryon venant d'éclorc d'Astacus fluviatilis (d’après Huxley). — m, bouche ; fg*, por- tion œæsophagienne, et fg°, portion gastrique de l'intestin antérieur; mg, intestin moyen; Ag, intestin postérieur: a, anus; e, œil; À, cœur ; v, vitellus ; epb, ectoderme. ces qui. manquent encore, et la segmentation de l'abdomen replié sur la face ventrale. Partout où les embryons quittent les enveloppes de l'œuf sous la forme de Loé, ce ne sont que les mâchoires et les pattes-mâchoires qui apparaissent encore sur le corps de l'embryon, tandis que chez l'Écrevisse qui abandonne l'œuf Sous une forme semblable à celle de l'individu adulte, toute: les pattes ambulatoires, et toutes les pattes de l'abdomen sont déjà formées (fig. 629). Une question qui n'est pas encore complètement élueidée, eeste elle de l'éclo- 740 DÉCAPODES. sion de certains Décapodes sous la forme, de larves Nauplius (fig. 630), comme l'a décrit Fr. Müller chez les Penaeus pour prouver la parenté phylogénétique des Entomostracés et des Podophthalmaires !. Comme ces formes de Nauplius n'ont pas été élevées par Fr. Müller à partir de l'œuf, et qu'il n'en a pas suivi directement M la transformation en larves plus âgées que l'on sait être véritablement des larves | de Peneus, cette soi-disant preuve basée uniquement sur des probabilités est encore tout entière, à fournir, et provisoirement la larve Nauplius des Schizopodes, Fig, 630. — Larve Nauplius de Penaeus, vue par la face dor- * Fig. (RE Lärve Metanauplius de sale (d'après Fr. Müller). — A’ et 4”, antennes antérieures Penaeus, vue en profil (d'après Fr: et postérieures. Müller). — Mx', mâchoires antérieu- | res ; Mx"', mâchoires postérieures ; GU ! sixième et septième paires de pattes, » ou première et Mme Eh de pattes mandibulaires. s pre dont Metschnikoff a suivi l’évolution à partir de l'œuf chez les Euphausia, est l'argument décisif dans la question de la descendance phylogénétique des odo phthalmaires?. Sete Chez certains Décapodes, tels que les Penéides et les Sergestides, il existe des formes larvaires qui précèdent la forme de Zoea, dont l'abdomen est. encore dépourvu de segmentation et se termine comme chez les Phyllopodes par des appendices bifurqués. Ces larves désignées sous le nom de Prolozoea, qui a] raissent également chez les Euphausia et qui dérivent de la dernière forme de Nauplius (Metanauplius, fig. 651), offrent un grand intérêt parce qu ‘elles nou ous fournissent la clef qui permet de comprendre » morphologiquement là Zoea nous 1 Fritz Müller, Verwandlung der Garneelen. Arcliv für Naturg. 1863. — id, Für Jo Leipzig, 1864. 2 Fritz Müller a essayé de réfuter les critiques qui ont été formulées en artiésliet par Spence Bate, mais sans citer des faits positifs, qui du reste n’ont été observés par aucun naturalist 3 est aussi à remarquer que dans ses communications sur le développement ‘embryon ai Peneus membranaceus E. Hæckel ne dit rien de précis sur la larve qui vient de sortir'de l forme représentée par lui fig. 89 et fig. 90, qui est, dit-il, un véritable Nauplius et peut-être de l'œuf sous cette forme dans cette espèce de Peneus, comme dans l'espèce observée ler, est en tout semblable à un Nauplius dé pe ou de Crahgon btcerainentenes “eau l'œuf sous la forme de Nauplius. _ BÉCAPODES. 7 1e intercalalion de la région thoracique qui fait en appa- Cette région thoracique, qui comprend cinq à six anneaux Euphausia). existe déjà dans la phase de Protozoea: elle est assez n voie SA A et ses métamères ainsi que l'ébauche es qui leur correspondent sont plus tôt formés que ceux de l'abdomen, | dans la cu de Zoea (fig. 632). Par contre, chez les Zoea I région en quelque sorte latente, dont … les membres n'apparaissent que plus: … fard. La transformation que les Zoés su- bissent pour arriver à la forme d'indivi- du sexué, esttrès variable suivant les diffé- rentes familles. Elle est très compliquée et présente des métamorphoses régres- sives pareilles chez les Sergestides, dont les phases larvaires successives ont été décrites sous les noms de Elaphocaris Dohrn, Acanthosoma Claus et Mastigopus Leuckart. br: Dans nombre de cas les Zoés aban- donnent les enveloppes de l'œuf sous une | Fig. 635. — Larve de Homard venant d'éclore ai 0. Yeux; vi . ee antennes anté- prés G. 0. Sars). — R. Rostre ; 4’, A", antennes je Mz'', mâchoires posté- antérieures et postérieures; Kf'', troisième paire Mxf", premiére Anime paires de pattes-mâchoires ; F', première paire de pattes F3 ambulatoires. | tt mäâchoires de la première et de la deuxième re sb tre existent sous une forme plus rapprochée de l'état permanent {. Ce cas lez 4 es Phyllosomes, larves des Palinurides, qui, au sortir de l'œuf, léjà quatre paires de pattes bifides, — il ne manque que les deux paires s postérieures du thorax, — mais dont l'abdomen est rudimentaire. La phose est e 1ÉOre bien plus simplifiée chez les Astacides marins (Ho- ! d, fig. 653), doter Mars au moment de l'éclosion possèdent toutes les pattes en ou _ va ii, Untersuchungen über Bau und Entwicklung der Arthre- Û Het. Zur Entwicklungsgeschichte der Panzerkrebse. — 1d., Beitrâge zur Kenntniss Poe threr Larven. — F Richters, Dre Ph yllosomen. Leitschr. für wiss. Lt XXH. 1875. 749 © MACROURES: thoraciques sous une forme qui rappelle celle des Pénéides, mais sont encore dé- pourvues de pattes abdominales et d'appendices caudaux *. y a AR © HG 1. MACRURA. MACROURES re ee L'abdomen, très développé, est plus long que la carapace, porte cinq paires de fausses pattes et se termine par une grande nageoire caudale. Les antennes internes portent deux ou trois longs fouets, les antennes externes n’en ont qu'un ‘seul, mais possèdent dans la règle une large écaille bordée de soies. Les pattes- rtéhéties antérieures sont munies d’une grosse lamelle, d’un palpe avec un appendice flabelliforme, les moyennes sont courbées, celles de la troisième paire sont le plus souvent allongées et recouvrent les pièces de la bouche placées en avant d'elles, mais rarement d'une manière complète (Gnathophyllum). On ne trouve de plastron sternal que chez les Palinurides. Les orifices sexuels femelles sont placés à la base de l’antépénultième paire de pattes. Les Zoés des Macroures abandonnent l'œuf presque toujours avec trois paires de pattes bifides (les trois pattes-mâchoires), dont la troisième est réduite chez les Anomoures, qui formaient jadis une famille distincte, à la branche extérieure. Sur l'abdomen, les appendices de la nageoire caudale apparaissent plus tôt que les paires de pléopodes situées en avant d'eux. he: Les Macroures habitent tous dans l'eau ; parmi les Crustacés, ce sont ceux qui sont le mieux organisés pour la nage. Quelques-uns, tels que les Thalassines, se creusent des trous en forme d'entonnoir dans le sable et y capturent les petits … animaux dont ils font leur proie, de la même manière que les Fourmi-lions. Un petit nombre de formes habitent des lacs souterrains. La faune des grandes pro- fondeurs est également assez pauvre (Willemoesia anophthalmes). Une petite espèce de Betaeus habite un tube formé par des algues marines entre les bran- ches des Coraux, certaines espèces dans des Éponges. Cette dernière, ainsi que d'autres espèces d’Alphéides, peuvent produire une sorte de bruit. par les mouve- ments de leurs grosses pinces. 1. Fam. Sercesrinar?. Corps élancé et fortement comprimé, de {aille mmidisere Antennes à fouets très longs; les externes avec une grossé écaille munie de soies. Toutes les pattes très grêles, sans appendice flabelliforme; les deux dernières pair de même que les pattes-mâchoires de la deuxième et de la troisième. paire très réduites ou manquant complètement. Abdomen très long; pattes. abdominales an rieures du mâle munies d’appendices spéciaux servant d’organe de préhension. Sergestes Edw. Pattes-mâchoires de la deuxième et de la troisième paire semblabk à des pattes. Deuxième et troisième paires de pattes avec des pinces rudimentaires Cinquième paire de pattes très petite. Les larves Protozoea et Zoea décrites sous nom de Elaphocaris passent par la forme d’Acanthosoma et, après atrophie des deux paires de paltes thoraciques postérieures, sous celle de Mastigopus. S: atlanticus Edw À Acetes Edw. Les deux dernières paires de pattes manquent. 4. indicus Edw. Lucifer Thomps. (Leucifer). Corps semblable à un Mastigopus. Partie antérieure de, la tête 1 $.J. Smith, The early stages of the American Lobster. Transact, Connecticut Acad. of and Sciences. T. II, 1873. — G. O. Sars, Om Hummers post-embryonale Uduistel Chris tiania, 1874. ? Krôyer, Forsüg til en monographisk Fremstilling of Krebsdyrslaegten Sergestes, ete. Dansk. Vid. Selsk. Skrif. D R.,T.1V. 1859. MACROURES. 745 styliforme. Pas de branchies. Les deux dernières paires de pattes font défaut. Larve décrite par Dana sous le nom d'Erichthina. L. Reynaudii Edw., Indes. L. typus Edw., Océan et Méditerranée. 2. Fa. Garmipar!. Corps comprimé ; carapuce prolongée en un rostre en général très développé. Pas de suture transversale à la carapace. Antennes externes d’ordi- naire insérées au-dessous des antennes internes, avec une grande lamelle recouverte de soies. Pattes-mâchoires de la deuxième paire lamelleuses, celles de la troisième paire presque semblables à des pattes proprement dites. Pattes grêles et longues, en général sans appendice flabelliforme; les deux paires antérieures portent en général une petite main didactyie. Branchies lamelleuses. | 1. Sous-Fam. Penasinae. Corps comprimé, en général avec un petit rostre ; pas de suture latérale sur la carapace. Antennes externes avec une grosse écaille munie de soies. Mandibules simples, non recourbées, pourvues d’un palpe lamelleux. Pattes munies d'ordinaire d’un appendice flabelliforme rudimentaire; les trois premières paires avec des pinces. Mâchoires inférieures avec un long palpe. Pattes- mâchoires de la troisième paire longues, semblables à de véritables pattes; com- posées de six articles. Chez les Penaeus, la métamorphose débute par la forme de Nauplius. Penaeus Latr. Antennes internes portant à la base de la tige un petit appendice. Mandibules avec des palpes très larges. Palpes des pattes-mâchoires antérieures longs et articulés. Les trois paires de pattes antérieures terminées par de petites pinces. Les pattes de la quatrième et de la cinquième paire sont monodactyles. Fausses pattes de l'abdomen terminées par deux lames d’inégale grandeur. P. ca- marote Desm., Méditerranée et côtes d'Angleterre, P. foliaceus Risso, Méditer- ranée. P. indicus Edw. Sicyonia Edw. Carapace très épaisse avec une crête mé- diane dentelée. Pattes-mächoires moyennes sans fouet. Fausses pattes de l’abdo- men simples. Antennes internes très courtes. S. carinata Edw., Rio-Janeiro. S. sculpta Edw., Méditerranée. Spongicola De Haan. Stenopus Latr. Corps à peine comprimé. Pattes-mâchoires de la troisième paire très longues, semblables à des pattes ordinaires, avec un appendice flabelliforme rudimentaire. Les articles terminaux des deux paires de pattes postérieures subdivisés en plusieurs anneaux. St. hispidus Oliv. St. ensiferus Dana., Iles Fidji. 2. Sous-Fam. Palaemoninae. Corps en général comprimé. Mandibules profondément divisées en deux branches, parfois dépourvues de palpes. Pattes grêles, celle des deux premières paires en forme de pinces, celles de la deuxième paire plus fortes. Palaëmon Fabr. Rostre très développé, denté. Mandibules avec des palpes triarticulés. Antennes externes avec trois fouets. Pattes de la deuxième paire plus fortes que celles de la première. P. serratus Fabr. P. squilla L., mer du Nord, etc. Quelques espèces vivent dans l’eau douce, par exemple P. fluviatilis. lac de Garde, P. car- cinus L. P. ornatus, Indes. P. niloticus Roux. P. Jamaicensis, Amérique du Sud. Palaëémonella Dana, le palpe mandibulaire est biarticulé et très court; il n'existe que deux fouets antennaires. Cryphiops Dana, les yeux sont petits et entiérement cachés, un palpe mandibulaire et trois fouets antennaires. Cr. spinulosa Dana, Chili. Anchistia Dana, pas de palpe mandibulaire. Deux fouets sur les antennes antérieu- res. A. lacustris x. Mart. Palémons d’eau douce d'Italie. A. gracilis Dan. Typton Costa, pas d'écaille aux antennes. De même chez les Aufonomea Risso, où la ‘paire de pattes antérieure seule est en forme de pinces. Pontonia Latr. Corps non comprimé. Antennes avec deux fouets. Pattes-mâchoires de la troisième paire courtes, mandibules dépourvues de palpes. Deuxième paire de pattes très grande. Vivent en général dans les Lamellibranches. P. tyrrhena Risso, Méditerranée. Oedipus 1 Voyez Roux, Mémoire sur la classification des Crustacés de la tribu des Salicoques. Férussac, Bulletin Sc. nat. T. XXVII. 4831. — C. Heller, Die Crustaceen des südlichen Europa. W ien, 1863. _— E. v. Martens, Ueber einige Ostasiatische Süsswasserthiere. Arch. für Naturg.,t. XXXIV. 1868. 744 | : MACROURES. Dana. Harpilius Dana. Rhynchocinetes Edw. Rostre ensiforme, articulé sur le front de manière à être mobile. Rh. typicus Edw., Océan Indien. Pandalus Leach, rostre très long. Paire de pattes antérieure courte, monodactyle. Pattes de la deuxième paire filiformes, terminées par une main didactyle très petite; leur corps est .multiarticulé. Antennes antérieures avec deux fouets. P. annulicornis Leach., « Angleterre. P. borealis Kr. P. narwal Edw. Regulus Dana. Deuxième paire ps paltes très forte. ” 3. Sous-Fam. Alpheinae. Corps en général comprimé. Mandibules profondément di- . visées en deux, en général portant des palpes. Mâchoires de la deuxième paire 1 avec des palpes rudimentaires. Les deux paires de pattes antérieures se terminent = «4 par des pinces; la première paire est plus forte et plus rues: que la deuxième, de dont le corps est multiarticulé. 54 .… Hippolyte Leach. Rostre très développé. Abdomen courbé vers le bas à: parte du 4 milieu. Antennes internes avec deux fouets. H. varians Leach., Manche. H. polaris Sabine, mers Arctiques. H. Cranchii Leach, côtes d'Angleterre, "H. (Virbius) fasciger Gosse. H. (Caridion) Gordoni Sp. Bate, Norvège. Athanas Leach. Alpheus Fabr. Rostre court. Yeux recouverts par un prolongement de la carapace. Antennes internes avec deux fouets. À. dentipes Guér., Méditerranée. À. bete nl Mers arctiques, etc. - 4. Sous-Fan. Atyinae. Mandibules fortes, peu distinctement divisées en. deux, à phea x tranchant large, dépourvues de palpes. Lames cornées des mâchoires inférieures : et mâchoires antérieures très développées. Première et deuxième paires. de pattes petites, munies de pinces; carpe jamais multiarticulé. Habitent principalement « l’eau douce. CE Atya Leach. Rostre petit. Main didactyle avec des touffes de poils à l'extrémité des doigts. Troisième paire de pattes dans beaucoup de formes (mâles) plus longues que les suivantes. À. armata Alph. Edw., Indes occidentales. À. moluccensis de Haan Mexico. À. scabra Leach. L'Atyephyra est probablement la larve de cette espèce. | Caridina Edw. Deuxième paire de pattes plus longue que la première ; ces deux _ paires avec des touffes de poils à l’extrémité des branches des pinces. €. Desma restii Edw., France méridionale. C. fossarum Hell., etc., Indes occidentales. T roglo caris Dorm. Espèce anophthalme. Tr. Schmidtii Dorm., "Grotte d’Adelsberg. 5. Sous-FAM. Pasiphaeinae. Mandibules larges épaisses, dépourvues de palpes. Pattes- mâchoires antérieures ayant la forme de simples lamelles, celles de la PARÈUIE paire grêles et sans fouet, Pasiphaea Say. Les deux premières paires de pattes plus longues et plus fortes que les suivantes, terminées par des pinces. Toutes les paires avec un appendice see forme. P. sivado Risse, Nice. - 6. Sous-Fan. Crangoninae. Mandibules grêles fortement recourbées, simples, avec un. bord tranchant étroit; pas de palpes. Mâchoires sans lames cornées. Les deux premières paires de pattes inégales, l’antérieure toujours plus épaisse. ; Crangon Fabr. Rostre court. Première paire de pattes très épaisse avec une main pré hensile didactyle. Deuxième paire de pare avec de petites pinces. Article anticarpa non annelé. Cr. vulgaris Fabr. fasciatus Risso, Méditerranée. Paracrangon Dana. Deuxième paire de pattes A Lien atrophiée. Argis Kr. Yeux cachés. - Sabinea Owen. La deuxième paire de pattes n’est. pas terminée par des pinces. Lysmata Risso. Rostre très long. Antennes internes avec des fouets. Les deux. pre- mières paires de pattes terminées par de petites pinces. Article anticarpal des pa de la deuxième paire très long et annelé. L. seticaudata Risso, Méditerranée Nika Risso. Rostre court. Antennes internes avec deux fouets. Des pattes antérieur l’une est RAA l’autre est monodactyle. N. edulis Risso, Nice. Cyvor ne de Haan. 7. Sous-Fan. Gnathophyllinae. Mandibules grêles, fortement recourbées, dépourvues MACROURES. 745 palpes. Pattes-mâchoires de la troisième paire larges, aplaties. Deuxième paire de pattes plus forte que la première. Gnathophyllum Latr. Rostre court, comprimé et dentelé. Antennes internes avec deux très courts fouets. Les deux premières paires de pattes terminées par des pinces. Gn. elegans Risso, Nice. … 5. Fam. Asracwaz!. Corps peu comprimé, de taille assez considérable. Carapace avec une suture transversale. Squelette dermique dur et solide. Les quatre antennes insérées .— près les unes des autres, les externes avec un très long fouet et une petite écaille. Bran- … chies disposées en touffes. Pattes-mâchoires de la troisième paire allongées, recouvrant .… Ja bouche; leur deuxième article très grand. Paire de pattes antérieures très forte, armée depinces puissantes. Deuxième et troisième paires terminées souvent par de petites pinces. Pattes abdominales de la première paire transformées en pénis. Nephrops Leach. Corps très allongé avec un long rostre dentelé. caille des antennes externes large, à peine plus longue que la tige. Première paire de pattes trés longue, avec des pinces prismatiques. N. norvegicus L., Méditerranée et mer du Nord. Parane- phrops White. Écaille antennale plus longue ; renferme des formes d’eau douce. P. tenui- cornis Dana, Nouvelle-Zélande. … Aslacus Fabr. Appendice frontal triangulaire. Dernier anneau thoracique mobile. Pinces … dela première paire de pattes fortement renflées à surface convexe. Premier anneau de 1 l'abdomen muni d’appendices chez le mâle. 17 à 19 branchies. A. fluviatilis Rond., … Écrevisse d'Europe. Les mues (trois par an) ont lieu d’avril en septembre. Les jeunes . sortis d'œufs relativement gros ont la structure des individus adultes, sauf la nageoire - caudale, qui est rudimentaire. Ils ne muent qu’une fois la première année, et deviennent … aptes à la reproduction dans le courant de la quatrième. L'accouplement a lieu en … novembre. Les femelles se retirent alors dans des trous. On peut élever les Écrevisses — artificiellement dans des étangs (Clairefontaine, près de Rambouillet). A. pellucidus Tellk..,. … Dans la caverne des Mammouths au Kentucky. A. (Cambarus) Bartoni Fabr. et de nom- … breuses espèces américaines. Asfacoides Dana. Pas d’appendices sur le premier anneau de … l'abdomen chez le mâle. A. spinifer Hell. 4. nobilis Dana. A. plebejus Hess., Nouvelle- … Hollande. Cheraps Erichs. Seulement 17 branchies. … Homarus Edw. Rostre grêle armé de chaque côté de 3 ou 4 épines. Écailles des an- . tennes très petites. Pinces de la première paire de pattes excessivement développées. Dernier anneau thoracique non mobile, 19 branchies. Les jeunes après l’éclosion ont ._ encore des pattes bifides. Habitent la mer. H. vulgaris Bel., Homard, mer du Nord, Méditerranée, Amérique septentrionale. … À. Fan. Paunurpae (Loricata). Corps cylindrique ou déprimé, à squelette dermique très épais. Antennes internes avec deux fouels en général très petits. Antennes externes Sans écaille. Faces latérales du thorax avec une grosse lamelle d’ordinaire triangulaire. Première paire de pattes monodactyle, didactyle dans le genre fossile Æryon. Pendant la période larvaire revêtent la forme de Phyllosomes. 1. cr Scyllarinae. Corps aplali. Antennes externes transformées en larges la- melles. Seyllarus Fabr. Carapace plus longue que large. Rostre très proéminent. Pattes-mä- choires de la troisième paire avec un appendice flabelliforme, 21 branchies. Sc. latus Latr., Méditerranée, etc. Arctus Dana. Rostre large, peu proéminent, pas d’appendice flabelliforme. 19 branchies. A. wrsus Dana (Scyllarus arctus Aut.). Thenus Leach. Carapace plus large que longue; fosses orbitaires à l'angle du front. Th. orientalis 1 Erichson, Uebersicht der Arten der Gattung Astacus, Arch. für Naturg., t. XII. 1846. — _G. Gerstfeld Ueber die Flusskrebse Europa’s. Mém. prés. à l’Acad. de St-Pétersbourg, t. IX. — Lereboullet, Recherches sur le mode de fixation des œufs aux fausses pattes abdominales des Ecrevisses. Ann. Sc. nat. , 4° sér., t. XIV. — L. Soubeiran, Sur l'histoire naturelle et l'éducation des Écrevisses. Comptes rendus, t. LX. 4865. — H. N. Hagen, Monography of the North America Astacidae. II. Iustrated Catal. of the Mus. of Comp. Zool. Cambridge. 1870. (Er Pre Mae Res DA RIT he er tre Lu a D 746 MACROURES. Fabr., Océan Indien. Zbaëus Leach. Carapace plus large que longue. Fosses orbitaires * éloignées des angles du front. J. Peronii Leach. I. (Par ibacus) antarcticus Fabr., Paci- » fique. fe (Pseudibacus) Veranyi Guér., Nice. - | 2. Sous-Fam. Palinurinae. Corps plus ou moins allongé et cylindrique. Antennes M externes très longues. Palinurus Fabr. Test avec une petite saillie en forme de rostre. Antennes internes avec * de très courts fouets. Antennes externes se touchant à la base. P. vulgaris Latr. Langouste, Méditerranée. Produisent par les mouvements du premier article des antennes externes une sorte de bruit. Panulirus Gray. Pas de rostre. Fouets des « antennes internes très longs. Antennes externes éloignées à eur base. P. api Fabr., Océan Indien, etc. 4 Ici se place le genre anophthalme Willemoesia Grote, quivitdans les grandsfonds, et qui 4 porte une petite écaille, ainsi que les genres Polycheles Sp. B., dont l'Amphion est la larve. W. leptodactyla W. Suhm. Le genre fossile Eryon en est aussi très voisin. 9. Fam. GazaTReIDaAE. Carapace ovale, striée en travers, très dure et très épaisse. Ab- domen très développé, aussi large que le céphalothorax, à courbure peu prononcée. Na- geoire caudale bien développée. Antennes internes avec deux courts fouets, les externes filiformes et sans écaille. Pattes-mâchoires de la troisième paire ayant la forme degrosses pinces. Cinquième paire très grêle et très petite. Quatre paires de fausses pattes, cinq chez le mâle. Plusieurs espèces recherchent les coquilles vides pour protéger leur abdomen. Galathea Fabr. Article basilaire des antennes internes cylindrique. Pattes-mâchoires ! inférieures, assez longues, non élargies à l'extrémité. G. (Munida) rugosa Fabr. G. _squa- mifera Leach. G, strigosa L., Méditerranée. Grimothea Leach. Article basilaire des antennes internes en massue. Paites-mâchoires inférieures très Jongues, avec les trois derniers articles longs et aplatis. Gr. gregaria Fabr. Il faut aussi ajouter le genre Aeglea teache qui fait le passage aux Porcellanides. 6. Fam. TaaLAssINiIDAr. Test relativement petit, avec deux sutures longitudinales souvent une suture transversale dorsale. Antennes externes avec ou sans écaille spi forme. Mâchoires de la deuxième paire avec quatre lamelles cornées, dont les supérieur et les inférieures sont très grandes. Pattes antérieures grosses, terminées par des pinces Abdomen très allongé, large et aplati, à bords latéraux peu prolongés. S'enfoncent dans ; le sable sur le bord de la mer. Forment le passage aux Pagurides. D: Callianidea Edw. Les quatre dernières paires de pattes abdominales avec des touffes 7 de branchies. La deuxième et la troisième paire se terminent aussi par de petites Press b | C. typa., Nouvelle-Irlande. Callianisea Edw. + Callianassa Edw. Pattes-mâchoires de la troisième paire operculiformes. Pinces laine . leuses larges. Deuxième paire de pattes terminée aussi par de petites pinces. C. subter= ranea Mont. sur les côtes de la Méditerranée et de la mer du Nord. C. laticauda Otto, Adriatique. C. uncinata Edw., Chili. Trypaea Dana. Thalassina Latr. Pattes-mâchoires de la troisième paire conformées comme des patte proprement dites. Appendices latéraux de la nageoire caudale linéaires. Pinces de paire de pattes antérieure avec des doigts courts. Deuxième paire de pattes avec un main préhensile lamelleuse. Les dernières paires grêles et ambulatoires. Th. on Latr., Chili. Th. maxima Hess., Nouvelle-Hollande. Cebia Leach. Pattes-mâchoires de la troisième paire conformées comme ad pat 3 proprement dites. Appendices latéraux de la nageoire caudale larges. Antennes extern ps sans écaille. La première paire de pattes seule munie de pinces. 6. littoralis Risso, ] terranée. Axius Leach. Une petite écaille; la deuxième paire portant aussi des pir A. stirhynchus Leach., côtes de France et d'Angleterre. Laomedia de Haan. La de paire monodactyle, la cinquième atrophiée. Calliaxis Hell. e 1. Fam. PAGURIDAE!. Carapace allongée; dernier anneau thoracique libre. Abd ! Milne Edwards, Observations zoologiques sur les Pagures. Ann. Sc. nat., 2° sér., VE: 4 MACROURES. 747 dans la règle, mou et asymétrique, terminé par une nageoire caudale mebile, caché dans des coquilles vides de Mollusques. Pattes-mâchoires inférieures conformées comme des pattes ordinaires. Première paire de pattes très grande avec des pinces en général inégales. La dernière et souvent aussi l’avant-dernière paire de pattes courtes, avec une _ saillie dorsale, servent à fixer le corps dans la coquille, Fausses pattes parfois développées seulement sur un seul côté. Les mâchoires de la seconde paire avec quatre lamelles … cornées, dont les supérieures et les inférieures sont très grandes. Formes larvaires encore symétriques et rangées jadis parmi les Thalassinides sous le nom de Glaucothoe.* 4. Sous-Fam. Pagurinae. Antennes internes courtes avec un article basilaire très court. Le palpe des pattes-mâchoires inférieures terminé par un fouet multiarticulé. Vivent dans l’eau. Pagurus Fabr. Abdomen mou, asymétrique avec une nageoire caudale asymétrique, caché dans des coquilles de Mollusques. Les fausses pattes manquent ordinairement sur les anneaux antérieurs de l'abdomen, sur les anneaux suivants elles sont prin- cipalement développées du côté gauche. Dans le- sous-genre Eupagurus Brdt. (Bern- hardus) les pattes-mâchoires inférieures sont assez écartées l’une de l’autre à la base, . et ne sont jamais placées côte à côte comme dans tous les autres sous-genres. La première patte à gauche est la plus développée. E. Bernhardus L., mer du Nord. … E. Prideauxi Leacl, Méditerranée, etc. Paguristes Dana. À la base de l'abdomen, ‘une ou deux paires (mâles) d'appendices. Quatrième paire de pattes dépourvue de pinces. P. maculatus Risso, Méditerranée. Diogenes Dana. Se distingue par un appen- dice spiniforme mobile entre les pédoncules oculaires. Première patte à gauche la plus développée. Quatrième paire de pattes portant des pinces. P. striatus Latr., mer Adriatique. Clibanarius Roux. Diffère des Pagurus par la présence d’un petit aiguil- lon frontal et par la conformation semblable des pattes antérieures. CL. misanthropus _ Risso, Méditerranée. 2. Sous-Fam. Birgidae. Tige des antennes internes très longue. Article inférieur sou- . vent plus long que les veux. Palpes des pattes-mächoires sans fouet terminal. Vivent pour la plupart à terre. . Coenobila Latr. Corps semblable à celui des Pagurus. Carapace allongée, dépourvue de rostre; abdomen mou, caché dans une coquille de Mollusque. C. carnescens Dana. C. rugosa Edw., Océan Pacifique. Birgus Leach. Céphalothorax large à région bran- chiale très développée et à fouet triangulaire. Abdomen à téguments solides. B. latro Herbst. Des poumons dans le plafond de la cavité branchiale. Se tiennent dans des trous à terre, la nuit grimpent sur les palmiers. 3. Fam. Hwpmar!. Caparace allongée. Yeux libres sur le bord frontal. Pattes-mâchoires inférieures sans palpe; articles inférieurs larges, presque operculiformes et assez longs. Première paire de pattes à article terminal digité, parfois avec des pinces incomplètes. Les paires suivantes larges et courtes, à anneau terminal large courbé en dehors pour nager et creuser dans le sable. Dernière paire de pattes peu forte, insérée au-dessus des précédentes et dirigée en avant. Abdomen à téguments durs, aminci et recourbé à partir du milieu, avec une nageoire caudale et de fausses pattes. Les larves sont semblables aux larves Zoës des Crabes, mais le bord postérieur du large telson est droit et il n’y à pas d’aiguillons. Albunea Fabr. Yeux se touchant sur la ligne médiane, larges, lamelleux avec une petite cornée. Antennes internes avec un fouet simple, long et multiarticulé ; antennes externes _ courtes. Première paire de pattes avec une main préhensile didactyle. Article terminal des trois paires de pattes suivanies recouvert comme une faucille. Dernière paire de pattes filiforme. À. speciosa Dan., Iles Sandwich. À. symnista Fabr., Méditerranée. Albun- hippa Edw. Antennes externes longues. _ Hippa Fabr. Pédoncules oculaires très longs. Antennes internes avec deux courts fouets; antennes externes avec un fouet très long. Pattes courtes, larges et lamelleuses à 1 J. S. Smith, The early stages of Hippa talpoides with the note of the structure of the mandibles and mazillae in Hippa and Remïpes. Transact. Connect. Acad. 1877. 748 BRACHYURES. leur extrémité. H, eremita L., Brésil. H. talpoides Say, Valparaiso. Remipes Latr. Antenn . externes courtes; première paire de pattes longues, à article terminal ovale. R. testu narius Edw., Nouvelle-Hollande. cs 2. BRACHYURA'. BRACHYURES * Corps ramassé, Je plus souvent avec une carapace Ke: triangulaire, Ë arrondie ou quadrangulaire, dont la face sternale excavée est recouverte par l’abdomen replié en avant, court chez les mâles et large chez les femelles. 11 / n'y à jamais de nageoire caudale. Les femelles possèdent quatre paires de . fausses pattes, les mâles de une à deux paires. Chez ces derniers elles deviennent des organes de copulation; chez les premières, elles serven | soutenir et à fixer les œufs. IL existe presque toujours des fossettes (orbites) pour les yeux et des antennes internes très courtes. La troisième paire de pattes-mâchoires composée d'articles larges et aplatis recouvre presque 6om- | plètement le cadre buceal. Les she sexuels femelles sont placés, excepté | chez plusieurs espèces de Notopodes, sur le large plastron sternal. Les orifices mâles peuvent être situés sur ce même organe (Catométopes).. Branchies sur la deuxième et la troisième paire de pattes-mâchoires et sur les ‘trois (quatre) paires de pattes antérieures. Cavité branchiale munie d'un canal d'entrée antérieur. Les larves Zoea sont armées au moins d’° ‘un aiguillon dorsal et du un ee frontal, et au sortir de de x ne prenant que deux paires , de La sine È dis les fausses patte La phase de Loea est suivie par la phase. | Beaucoup de Br achyures sont très bons nageurs et vivent exelusivemi l'eau, d’autres courent avec rapidité, et sont aptes à des degrés séjourner sur la terre. Ces dernières formes rampent et courent sur et sur les murs placés sur le bord de la mer, ou même, comme les Ranina, as Jusque. sur les toits des maisons. Quelques- uns habiterrt dans des — E. £ 2. © D _ © ns à ve: © an a bi + + © [=) Q .© er (a) er = ‘Q Se ch rs œ (œx Se =. © [) un (qe) es (e) sa B. [| (4°) ae @- = ©: in 4 on -m +. - ®© _S “+ s a He dans la mer (Gecarcinus) el regagnent sl tard la terre avec. je Run déjà pie développée. Ces Grabes terrestres présentensi dans leur appare quelques-unes FN Fr pou des valves de. la Pinna et des Mytilus. ; Outre les ouvrages de Leach, Dana, Milne Edwards, consultez : Sp. Bate, On of Decapod Crustacea. Phil, Trans. , Vol. CXLVIIT, 1858. — De Haan, in Siebold's Crustacea. Lugduni Batav. 1850. —_'Luess. Anim. arlic. de l'Algérie. Crustacés. graph of the Leucosiadae. Transact. Linn. Soc., vol. XXI. — Milne Edwards, Notes Crustacés nouveaux ou peu connus. Arch. du Muséum, vol. VIT, — Id., Mémoire sur la des Ocypodiens. Ann. Sc. nat., 2° sér., vol. XVII et XX. — Lichtenstein, Die Gattung L Mag. d. Gesellsch. naturf. Freunde, vol. VI. \ A BRACHYURES, 749 1. Tribu. NOTOPODA. — La dernière ou les deux dernières paires de pattes plus ou moins insérées sur la face dorsale. De nombreuses branchies disposées par rangées dans chaque cavité branchiale. Ouverture génitale femelle en pe sur l'article de la hanche de la troisième paire de pattes. | 4. Faw. PorcezzaniDdas. Céphalothorax ovale arrondi, plus rarement allongé. Pédon- . Cules oculaires courts, placés dans de petites orbites ouvertes en dessous. Pattes- - mächoires inférieures recouvrant la région buccale avec leurs articles élargis, prolon- -cées en avant jusque vers le front. Plastron sternal large. Dernière paire de pattes grêle insérée sur le dos, avec de petites pinces. Abdomen replié avec une large na- _geoire caudale. La forme rhomboïdale du telson est aussi un caractère. - Porcellana Lam. Antennes internes petites, cachées au-dessous du front triangu- … aire. Première paire de pattes plus ou moins aplatie avec de grosses pinces. Lee _ (trois paires de pattes suivantes plus courtes, terminées par des: griffes. Les larves (Lonchophorus) sont reconnaissables par la longueur extraordinaire de laiguillon fron- _ tablet des deux aiguillons dorsaux postérieurs. P. platycheles Penn., Méditerranée. P. … longicornis Penn., Méditerranée. à: 9, Fam. Lirmonimar‘. Corps ayant la forme typique des Brachyures, acuminé en want avec un rostre frontal, sur les côtés duquel sont placés les yeux assez courts ins des cavités orbitaires profondes. Pattes-mâchoires inférieures allongées. Cin- ème paire de pattes rudimentaire, recourbée en avant. Abdomen large et replié ur le thorax ; pas de fausses pattes ; une nageoire caudale large. … Lithodes Latr. Céphalothorax recouvert, presque comme chez les Maïa, d’épines et de rrues. L. Maja L., Mers polaires. L. antarctica Hombr. Jacq. Les genres Lomis Edw. inocers White, sont très voisins. . 5. Fun. DromiapAE. La dernière ou les deux dermères paires de pattes raccourcies et tout À fait insérées sur le dos. Céphalothorax arrondi, subtriangulaire ou quadran- te Fabr. Les deux dernières paires de pattes petites et grèles, insérées sur le dos. Fossettes pour les antennes internes. Dr. vulgaris Edw., Méditerranée. Dynomene Latr. La quatrième paire de pattes est semblable à la troisième. Homola Leach. Cara- pacé plus ou moins quadrilatérale. Pas de fossettes pour les antennes internes. Troi- Sième, quatrième, cinquième paire de pattes fortement allongées, cinquième paire plus courte que les autres, insérée sur le dos et terminée par une main préhensile, H, spi- … nifrons Lam. Æ. Cuvieri Risso, Méditerranée. Latreillia Roux. Carapace triangulaire 1eme: _ yeux portés sur de longs pédoncules et pattes postérieures également longues. L. elegans nr Alger. Cor ystoides Luc. Bella Edw. 4. Fax. rien. Établissent le passage aux Oxystomata par les dispositions quelles présentent pour introduire l’eau dans la chambre branchiale, La position de l'ouverture sexuelle femelle sur les branchies thoraciques est aussi la même dans les deux groupes. Dorippe Vabr. Quatrième et cinquième paire courtes et insérées sur le dos. Pinces courtes; les deux paires de pattes du milieu très longues. D. lanala. L., Méditerranée. Cysmopolia Roux. Ethusa Roux. E.Mascarone Roux, Méditerranée et Adriatique, … 2. Tribu. OXYSTOMATA. — Carapace plus ou moins circulaire, parfois recourbée seulement en avant: Cadre buccal triangulaire, acuminé en avant et souvent prolongé jusque dans la région frontale. Six à neuf branchies de chaque côté. Le, canal qui donne entrée à l’eau dans la chambre branchiale … Mine Edwards et Lucas, Sur La Lithode à courtes pattes. Arch. du Muséum: t: IT. 1841. — 4: Fr. Brandt. Die Gattung Lithodes Latr. ete. Bullet. dé l'Acad. St-Pétersbourg. t. VEL. 1849. 750 BRACHYURES. situé en général en avant de la bouche, à côté de l'orifice de sortie. Ouverture sexuelle mâle sur l’article de la hanche de la cinquième paire de pattes. 4. Fam. Raninipar. Céphalothorax rétréci en arrière. Abdomen visible en dessus. ! Les antennes internes ne peuvent pas se replier dans des fossettes particulières sous le bord frontal. Antennes externes larges et courtes. Première paire de pattes armée : de pinces. ; Ranina Lam. Carapace presque triangulaire, un peu rétrécie en arrière. Tige des antennes externes avec des appendices latéraux en forme d'oreille. Articles du tarse des pattes larges. R. dentata Latr., Océan Indien. Raninoides Edw. Les pattes de la deuxième et de la troisième paire sont très écartées les unes des autres. R. levis vai | à Ranilia Edw. : 2. Fam. Leucosrapas. Canal conduisant dans la cavité branchiale située très en : avant à l'angle de la bouche. Carapace d'ordinaire circulaire, fortement saillante au « niveau du front. Cavités orbitaires petites. Antennes externes pouvant se rabattre obli- quement au-dessous du bord frontal. Antennes externes très atrophiées. Articles ter= minaux des pattes-mâchoires inférieures recouverts par ceux qui les précèdent. 3 Leucosia Fabr. Céphalothorax renflé en boule, saillant. Régions: à peine marquées. M Région stomacale très petite. Région branchiale très étendue. Palpes des pattes- \ mâchoires inférieures à peine plus étroits à leur extrémité qu’à la base. Pattes : terminées par des pinces courtes et épaisses. L. craniolaris L., Indes. Philyra Leach. Cadre buccal presque carré. Jia Leach. Céphalothorax sphérique, à bord frontal profondé- | ment échancré. Pattes portant des pinces très longues et grèles avec un doigt très M long. I. nucleus Herbst. I. rugulosa Risso, Méditerranée. Ebalia Leach. Céphalothorax 1 rhombique ou hexagonal à front sensiblement saillant. Les pattes portant des pinces de longueur médiocre. E. Cranchii Leach. E. Edwarsi Costa, Méditerranée. /xa Leach. « Céphalothorax présentant de chaque côté un prolongement cylindrique. Surface divisée | par deux profonds sillons transversaux bifurqués en avant, Cadre buccal presque « carré, I. cylindrica Herbst ere ce Leach), Ile de France. HUE 3. Fan. Gazappinar. Céphalothorax large fortement bombé en dessus, à bords laté- 1 raux minces et dentelés. Antennes externes courtes. Orifice d’entrée dans la chambre | Fi branchiale en avant de la première paire de pattes. Cadre buccal, en forme de canal, prolongé jusqu’au front. Pattes antérieures avec un carpe très large recouvrant presque la surface inférieure du corps. Calappa Fabr. Céphalothorax en forme de demi-cerele, large, tronqué en itritre té see latérales élargies aliformes. Pattes portant des pinces grandes, comprimées. C. granulata L. | Méditerranée. C. tuberculata Fabr., Pacifique. Mursié Edw. à bord de la er presque circulaire. Platymera Euw. Orithyia Fabr. Les quatre paires de | pattes postérieures sont des pattes natatoires. Matuta Fabr. Céphalothorax arrondi, de M chaque côté avec un long appendice en forme d’épine, transversal, Les articles térmi naux des pattes- -mächoires inférieures sont cachés sous le troisième article à lextré- mité du cadre buccal. Les quatre paires de pattes postérieures sont des pattes nata toires avec un article terminal lamelleux. M. victor Fabr., Océan Indien. Hepatus et Thealia Luc. Les pattes sont terminées par un tarse styliforme. 4. angustatus Fabre je Antilles, Brésil. he 5. Tribu. OXYRHYNCHA (Majacea). Céphalothorax triangulaire, acuminé en avant, avec un rostre plus ou moins long, parfois fourchu. Régions ne indiquées. Régions hépatiques petites. “Cadre buccal quadrahgulai en avant. Les trois articles basilaires de la troisième paire de pattes-mi en général très larges, ne dépassant pas le cadre buceal. De chaqu neuf branchies. Ouvertures sexuelles mâles sur Particle de la hanche . BRACHYURES. 751 cinquième paire de pattes. Orifice d'entrée dans la chambre branchiale en avant de la première paire de pattes, orifice de sortie en avant de l'angle de la bouche. Coalescence du système nerveux plus prononcée que dans les autres groupes. 4. Fax. Manmas. Corps allongé, rétréci en avant et présentant un rostre. Article … basilaire des antennes inséré au-dessous de l'œil. Paires de pattes à peu près de Ja même longueur; première paire parfois plus courte. 4. Sous-Fam. Majinae. Yeux pouvant se retirer dans des fossettes orbitaires. Inachus Fabr. Carapace triangulairé épineuse et munie d’un rostre court. Première paire de pattes beaucoup plus courte que la seconde paire qui est très longue. 1. scorpio Fabr., Méditerranée, I. leptochirus Leach, Angleterre. Maja Lam. Carapace ovale arrondie, à rostre très saillant et profondément divisé. Le premier article des antennes externes avec deux longues épines, et inséré immédiatement sur le bord de l'orbite. Tarse sans denticule. M. squinado Rondel. M. verrucosa Edw., Méditer- _ranée. Pisa Leach. Carapace allongée piriforme, parsemée de tubercules avec deux épines préorbitaires et un long rostre. Article basilaire des antennes externes grèle, éloigné de l'orbite, inséré près du rostre, P. Gibsi Leach. P. armata Latr. Méditerranée et Adriatique. Lissa Leach. Pisoides Edw., Brésil. Herbstia Edw. Hyax Leach. Carapace ovale, un peu déprimée, sans épines préorbitaires, avec un rostre pointu. H. arariea L., côtes de France et d'Angleterre. Libinia Leach. Carapace large, piriforme, avec un rostre petit, étroit et échancré au milieu, et de chaque côté une petite dent préorbitaire. Pattes de longueur médiocre. L. spinosa Edw., Brésil. Mithrazæ Leach. Rostre court, bifide; pinces écartées à leur base, élargies au bout, profendément creusées en cuiller et terminées par un bord tranchant semi-circu- Jaire. Article basilaire des antennes internes armé de deux longues épines. M. dicho- _ tomus Desm., Baléares. À f 9, Sous-Fax: Eurypodinae. Yeux reployés, mais sans cavités orbitaires proprement dites. Tyche Bell. Yeux cachés sous la carapace. Carapace déprimée, large en avant avec un long rostre fourchu. Eurypodius Guér. Yeux reployés sur le côté, mais non cachés, longs et saillants. Carapace triangulaire avec un long rostre bifide. Pattes longues. E. septentrionalis Dana. 3. Sous-Fam. Leptopodinae. Yeux non reployés. - Sienorhynchus Lam. Carapace triangulaire avec un court rostre bifide. Yeux fortement saillants. Première paire de pattes assez épaisse. Sf. longirostris Fabr. St. phalangium Penn., Adriatique et Méditerranée. Leptopodia Leach. Toutes les paires de pattes sont très grêles; le rostre est simple. Achaeus Leach. Les quatre pattes postérieures avec un article recourbé comme une faucille servant de griffe. 4. Cranchii Leach, iléditerranée. : - 2, Fam. ParRTHENOPIDAg. Carapate courte, triangulaire ou très large et bombée. Article basilaire des antennes externes inséré dans la fente interne de la cavité orbitaire et libre. Première paire de pattes très allongée. Lambrus Leach. Carapace triangulaire, fortement rétrécie en avant, à régions nette- ment délimitées. Surface parsemée de verrues ou d’épines. Antennes internes placées obliquement au-dessous du front. Article basilaire des antennes externes très court. Première paire de pattes deux ou trois fois aussi longues que la carapace; les paires de pattes suivantes courtes et grèles. L. Massena Roux, Adriatique, Sicile. L. mediterraneus Roux. Cryptopodia Edw. (C. fornicata Fabr.). Eurynome Leach. Carapace irréguliérement rhombique. Article basilaire des antennes externes de longueur médiocre remplissant la fente de l'orbite. Autennes internes placées sons le front. £. aspera Leach, Adriatique. … Parthenope Fabr. P. horrida L., Océan ludien. 752 BRACHYURES. 4. Tribu. CYCLOMETOPA (Arcuata, Cancroidea). Carapace large, rétrécie en arrière. Front et bords latéraux recourbès. Pas de rostre. Cadre buccal presqu quadrangulaire, fermé par les pattes-mâchoires très longues comme par d opercules. L'article basilaire des pattes postérieures est toujours percé che: le mâle pour livrer passage aux verges. Coalescence des ganglions de la chain ventrale moins prononcée que chez les Oxyrhyncha. De chaque côté, neu branchies. ; 1. Fam. Cancrinar. Deuxième paire de pattes semblable à la précédente, + ‘qi terminal grêle et acuminé. Pièce palatine dépourvue de rebord saillant. AE Ci 1. Sous-Fam. Cancrinae. Antennes internes situées dans des fossettes au-dessous du 1 front très étroit. 4 Cancer L. Le deuxième article mobile des antennes externes est inséré en dedans de . l'orbite. Front tridenté. Carapace très large, médiocrement bombée. €. pagurus L., à Ë Mer du Nord et Méditerranée. G. plebejus Püppig . ., Valparaiso, etc. Perimela Leach. Articles mobiles des antennes externes insérés dans la fente orhitairerse En culata Mont., Adriatique. C | 9. Sous-Fam. Xanthinae. Antennes internes situées transversalement au-dessou bord frontal très large. Article basilaire des antennes externes solidement i i et remplissant la fente interne de la cavité orbitaire. Carpilius Leach. Région postérieure de la carapace convexe. Bord HS aussi long que le postérieur. C. maculatus L., Philippines. C. converus Forsk., îles Sand wich. €. corallinus Fabr., Antilles. Acabh De Haan. érion postérieure. ‘e la cara- pace non convexe. Bord postérieur court et évidé. À. rufopunclata Edw., îles Canaries. Xantho Leach. Carapace très large et aplatie. Bord antérieur aussi long | que le postérieur, non évidé. Front bilobé. X. floridus Mont. X. rivulosus Risso, . Méditerranée et Adriatique. Dana a établi le groupe des Chlorodines pour les genres dont les pinces sont creu sées en cuiller. Actacodes Dana. Semblable aux Actaea. Chlorodius Leach. i des Xantho. > > em 2. Fam. Errpmpar. Dernière paire de pattes semblable aux précédentes, avec l'article | terminal grêle et acuminé. Pièce palatine avec un rebord saillant, qui limite. “e canal de. à sortie de l’appareil respiratoire. Pilumnus Leach. Carapace très bombée, à front très allait Article ini des antennes externes mobile et ne remplissant pas complètement la fente de lawcawit orbitaire. P. hirtellus L. P. villosus Risso, Adriatique et Méditerranée. Eriphia Latr. Carapace quadrangulaire. Article basilaire des antennes externes ne contribuant pas imiter la cavité orbitaire; cette dernière est dépourvue de fente interne. £. niet Herbst., Méditerranée. LAS 3. Fax. Porruninar. Dernière paire de pattes à article terminal élargi, lacs, s vant à la natation. DT J. Sous-Fax. Postudinee. Pattes-mâchoires lobées en dedans. Pièce palaline avec! rebord latéral. Lupa Leach. Carapace très large. La suture sternale moyenne s'étend sur anneaux. Front denté, peu saillant au-dessus des yeux. Partie antérieure de: latéraux très longue, munie de neuf dents. Article basilaire des antennes ex soudé au front, deuxième article paraissant naître dans le voisinage de à L. hastata Latr., Méditerranée. L. spinimana Leach, Brésil. Thalamita Latr. Partie antérieure des bords latéraux armée de quatre à “ch Deuxième article des antennes externes naissant loin de l'orbite. Le reste dans les Lupa. Th. admete Herbst, depuis l'océan Indien jusqu'à la Méditerr BRACHYURES. 753 Th. crenata, Pacifique. Portunus Fabr. Carapace médiocrement large. Partie anté- rieure du bord latéral avec cinq dents. La suture sternale ne s'étend que sur deux anneaux. P. puber L. P. depurator L., etc. Mers d'Europe. 2, Sous-Fam. Platyonichinae. Patles-mâchoires non lobées en dedans. Pièce palatine dépourvue de rebord latéral. Carcinus Leach. Tarse de la cinquième paire de pattes lancéolé, à peine élargi. Carapace plus large que longue. Front saillant, trilobé. Partie antérieure des bords latéraux avec cinq dents, plus courte que. la partie postérieure. Pattes-mâchoires externes he dépassant pas le bord antérieur de la bouche. C. maenas L., Mer du Nord et Méditerranée. Portumnus Leach. Tarse de la cinquième paire de pattes beau- coup plus large. Platyonichus Latr., céphalothorax à peu près aussi large que long. Pattes-mâchoires externes dépassant le bord antérieur de la bouche. Tarse de la cinquième paire de pattes elliptique et assez large. P. latipes Edw. P. nasutus Latr., Méditerranée. Polybius Leach. Les quatre paires de pattes postérieures sont terminées par un tarse large et lancéolé. _ 4. Fan. Conysrmmas. Carapace assez large, parfois circulaire, allongée et se rappro- chant de celle des Hippides. Antennes externes très allongées. Trichocera De Haan. Carapace large, allongée, recourbée en avant. Front sans rostre. Antennes internes placées transversalement. T. Oregonensis Dana, côtes occidentales d'Amérique. Thia Leach. Carapace presque cordiforme, avec un front large, proéminent ; rétrécie en arrière. Antennes internes placées transversalement. T. polita Leach, Médi- terranée. Corystes Latreille. Carapace étroite et longue, avec un fort rostre. C. dentatus Fabr., mer du Nord et Méditerranée. Pseudocorystes Edw. _ 5. Fax. Tezpausipar. Crabes d’eau douce. Carapace transversale ovale, légèrement arrondie. Antennes externes courtes. Forment le passage aux Catometopa, parmi . lesquels Milne Edwards les avait placés. Telphusa Latr. Carapace beaucoup plus large que longue, convexe en dessus, avec _ un front saillant recourbé vers le bas. Antennes internes placées transversalement. Bord antérieur de la région buccale fortement échancré au dehors pour l'ouverture des canaux de sortie des chambres branchiales. T. fluviatilis, sud de l'Europe. - ». Tribu. CATOMETOPA (Grapsoidea). — Carapace en général quadrangulaire, + parfois ovale transversalement, à bords latéraux droits ou légèrement courbes, # front large. Région branchiale très développée, région hépatique très petite. Tige des antennes externes courte, insérée dans l’angle de la cavité orbitaire. Cadre buccal quadrangulaire. Le canal de sortie de la chambre branchiate s'ouvre sur le côté de la pièce palatine, qui porte souvent une crête longitu- dinale. Le quatrième article des pattes-mâchoires externes est en général implanté dans l'angle interne du troisième. Dans la règle, moins de neuf branchies. Les ouvertures sexuelles mâles sont placées sur le sternum et communiquent par des sillons avec les organes d'accouplement. 1. Fam. Pwormeribar. Carapace renflée, parfois molle, à parties latérales arrondies “et yeux courts. Antennes internes placées d'ordinaire transversalement. Vivent entre les lobes du manteau dans les coquilles des Lamellibranches. Pinnotheres Latr. Carapace presque circulaire, bombée et lisse. Cadre buccal en forme de croissant. Front assez large pour recouvrir les antennes internes placées transversa- lement. Fossettes antennales sans paroi de séparation complète. Pièce palatine avec une proéminence latérale. Deuxième article des pattes-mâchoires externes presque rudi- mentaire, le troisième très large, recouvrant presque seul la bouche. P. veterum Bosc. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT. 48 754 BRACHYURES. P. pisum L., Méditerranée. Hymenosoma Leach. Deuxième article des pattes-mâchoires externes plus grand que la moitié du troisième. Front très étroit, ne recouvrant pas | les antennes internes. Yeux très rapprochés. H. orbiculare Leach. Cap. Hymenicus Dana. Myctiris Latr. Carapace très mince et renflée, amincie en avant, sans cavités orbi- taires. Antennes internes très petites, couchées en long. Deuxième article des pattes- mm externes plus grand que le troisième. M. longicar pis Latr., Asie septentrio- nale 2. Fam. GonoPzacnar. Carapace quadrangulaire avec un grand front . Antennes in- ternes placées transversalement. Quatrième article des pattes- “mâchoires externes inséré sur l’angle interne du troisième. Gonoplax Leach. Le bord antérieur de la carapace est long et présente des angles latéraux bien marqués. Yeux longuement pédonculés. Pattes antérieures du mâle très longues. G. angulata Fabr. G. rhomboides Fabr., Méditerranée. 3. Fan. Ocyponinar!. Carapace rhomboïdale ou quadrangulaire, très large en avant avec deux angles très nets, en arrière aplatie. Pédoncules oculaires très longs. Rostre recourbé jusqu’à l'épistome. Quatrième article des pattes-mâchoires externes implanté sur l’angle externe du troisième. Antennes externes rudimentaires. 4 Gelasimus Latr. Cornée petite à l’extrémité du pédoncule oculaire. Antennes internes À couchées en long. G. vocans Deg., Rio Janeiro. G. forceps Latr., nord de l'Asie. Ocyp Latr. Cornée s'étendant jusqu'à “Ja base du pédoncule oéblaire. le reste comme dans le genre Gelasimus. 9. cursor Belon, Méditerranée, mer Rouge et Iles Canaries. 0. cor- dimana Latr. e 4. Fan. Grarsmar. Carapace aplatie et moins régulièrement quadrilatérale, le plus souvent à bords latéraux légèrement courbes. Pattes- mâchoires externes laissant un espace libre, non recouvert sur la ligne médiane. Antennes internes couchées oblique- ment. Pédoncules oculaires médiocrement longs. Front presque toujours recourbé et | large. En général sept branchies de Te côté. Vivent d'ordinaire sur le rivage | où sur les rochers. Grapsus Lam. Surface de la carapace assez large, munie de stries transversales : griffes recouvertes d’épines. Pattes portant des pinces sensiblement égales. Deuxième article des pattes-mâchoires externes oblong ou aussi large que long. G. cruentatus Fabr., Antilles. G. strigosus Herbst. Chili, G. (Pachygrapsus) marmoralus Fabr. (varius Latr.), Méditerranée. Nautilograpsus Edw. Pseudograpsus Edw. Sesarma Say. Diffère principa- lement des Grapsus par le troisième article ovale des pattes-mächoires externes, qui porte une crête oblique. S. {elragona Fabr., Océan Indien. Plagusia Latr: Antennes in- ternes libres dans des enfoncements du front ; semblables aux Grapsus.. PE clavimana Desm., Nouvelle-Hollande. PI. depressa Herbst, Océan Indien. FÉES MN 5. Fam. Gecarcmidar. Crabes terrestres. Carapace fortement bombée, large en avant, à bords arrondis, à peine dentés. Yeux courts. Antennes externes placées transversa- | lement, recouvertes par le front. Pattes-mâchoires externes très larges, mais saillantes. Habitent sur la terre dans les régions chaudes des deux hémisphères. Gecarcinus Latr. M Quatrième article et portion terminale des pattes-mâchoires externes cachés sous le troi- sième article. G. ruricola L., Antilles. G. lagostoma Edw., sud de l’Asie. Cardiosoma Latr. Quatrième article des pattes-mâchoires non reconvert: fixé tout à fait à l’extré- ! mité du troisième. C. carnifex Herbst. Pondichéry. Cecarcinious Edw. Gecarooileg, Edw. © 1$. J. Smith, Notes on American Crustacea I. Prpdeitee: Transact. of me Connecticut Aca- dery, vol. II. MÉROSTOMES. 155 III GIGANTOSTRACA. GIGANTOSTRACÉS Nous rangerons dans ce groupe distinct des vrais Crustacés (Entomostracés et Malacostracés) l'ordre des Mérostomes qui ne renferme que des formes fossiles, et l'ordre des Xiphosures ou Pécilopodes représenté encore aujourd'hui par le genre Limulus. Il est caractérisé en première ligne par la présence d'une seule paire de membres située en avant de la bouche et innervée par le cerveau, et de quatre ou cinq autres paires situées autour de la bouche, et dont l’article basilaire est transformé en mâchoire puissante. Derrière la dernière paire se trouve une sorte d'éminence labiale simple ou bifide, que recouvrent les mâchoires. La partie du corps, sur laquelle sont situées les paires d’appen- . dices, doit être considérée comme un céphalothorax, qui ne présente jamais trace de segmentation, mais qui est souvent très élargi et porte sur sa face supérieure, outre deux grands yeux latéraux, deux petits yeux frontaux médians. Au céphalothorax fait suite une seconde région généralement allongée et composée d'un grand nombre d'anneaux, qui se rétrécit vers l'extrémité posté- rieure du corps et se termine par un telson plat ou allongé en aiguillon. 1. ORDRE MEROSTOMATA'. MÉROSTOMES Gigantostracés à céphalothorax court, munis de cinq paires de membres, à abdomen allongé, composé généralement de douze anneaux, dépourvu de membres et terminé par un telson plat ou allongé en aiguillon. Le corps puissant des Euryptérides (fig. 634) (réuni par Woodward aux Pécilo- podes), la principale famille des Mérostomes, se compose d'un bouclier céphalo- thoracique, avec des ocelles médians et de grands yeux marginaux saillants, et de nombreux articles (généralement douze) aplatis, dont la longueur augmente à mesure qu'ils se rapprochent de l'extrémité postérieure et auxquels fait suite un bouclier caudal court et terminé par un aiguillon. A la face inférieure du bouclier céphalothoracique sont situées autour de la bouche einq longues paires de pattes, dont la dernière paire, de beaucoup la plus grande, est terminée par une large rame. Quelques-uns des membres antérieurs peuvent aussi être armés d'une pince. Un fait remarquable est la ressemblance par la forme générale du corps des vrais Euryptérides avec les Scorpionides, 13. Nieszkowski, Der Eurypterus remipes aus den Obersilurischen Schichten der Insel Oesel. Archi. für die Naturk. Liv., Esth und Kurlandes, 1849,—Woodward, Monography of the Brit. fos- sil Crustacea belonging to the order of Merostomata, P. I and Il. Palaeont. Soc. of London, 1866-1869. — Id., On some points in the structure of the Xiphosura having reference to their relationship with the Eurypteridae. Quarterl. Journ. Geol. Soc. of London. 1867 et 1871. LU 756 XIPHOSURES.. tandis que le genre Hemiaspis établit le passage aux Pécilopodes. Les formes les plus importantes sont : Eurypterus pygmaeus Salt., dans le Dévonien; * Fig. 634. — Eurypterus remipes (d’après Nieszkowski). — a. Face dorsale; 0, les yeux. —b. Face ventrale. H, hypostome ; St, aiguillon caudal. Stylonurus Logani Woodw.; Plerygotus anglicus Ag., long. de quatre: nil, Hemiaspis limuloides Woodw: toutes dans le Silurien supérieur. 1 2. ORDRE XIPHOSURA!, POECILOPODA. XIPHOSURES | x Gigantostracés à céphalothorax très développé, en , forme. de. Dorclies : articulé, avec un abdomen muni de cinq paires de pars lanelteseee terminé par un long aïguillon caudal mobile. PA AS 1 Outre les anciens ouvrages de 0. Fr, Müller, Latreille, Leach, Strauss-Dürkheïm, co 26 Van der Hoeven, Recherches sur l'histoire naturelle et l'anatomie des Limules. Leyden, 1858. C. Gegenbaur, Anatomische Untersuchungen eines Limulus mit besonderer Berücksichtigung de Gewebe. Abhandi. der naturh. Gesellsch. zu Halle. IV. 1858. — Packard, Zur Entry e Morphologie von Limulus polyphemus. Jen. nat. Zeitschr. 1871. — A. Milne Edwards, Rec sur l'anatomie des Limules, Ann. sc. nat., vol. XVII. 1872. — À. Dorhn, Zur Embryologie Morphologie von Limulus polyphemus. Jén. nat. Zeitschr. 1871. — Packard, The anatomy, tology and embryology of Limulus polyphemus. Anniversary memoirs of the me nat.his 1880. ana teE * ment une sorte d'opercule _ protecteur pour les appen- _ men (fig. 636). Il est inté- _que la forme de cet opereule présente des différences con- Stantes chez les espèces de .… Limules asiatiques et améri- _ caines; sa portion médiane _ est indivise chez les pre- _ mières, chez les secondes _ elle est composée de deux Fig. 655. — Limulus mnolucca- Fig, 636. — Limulus rotundicau- XIPHOSURES . 757 se divise en deux régions, un céphalothorax bombé et un abdomen aplati, presque hexagonal, terminé par un stylet caudal mobile qui a la forme d'une épée (fig. 635). La première, située en avant, est de beaucoup la plus grande; elle présente sur sa face dorsale deux gros yeux composés, et plus en avant deux petits ocelles rapprochés sur la ligne médiane. Sur sa face inférieure sont situées six paires de membres, dont la première, toujours grêle, doit être considérée, à cause de sa situation en avant de la bouche, comme une paire d'antennes, bien qu'elle soit terminée comme les autres par une pince. Chez le mâle, les pattes de la deuxième paire (Limulus polyphemus), quelquefois aussi celles de la troisième (L. moluccanus, virescens) portent au lieu de pinces des griffes. Ces derniers appendices sont placés à gauche et à droite de la bouche et peuvent aussi être considérés comme des pièces buccales, à cause de la trans- formation de leur article basilaire en mâchoire. Enfin le céphalothorax présente encore à son extrémité une paire de lamelles réunies sur la ligne médiane, qui for- dices branchiaux de l'abdo- ressant de remarquer aussi _ articles. ee vu par Le ue gg > da, vu par la face ventrale 4 > : aprés Huxley). — 0, Les (d'aprèsMilne Edwards).— A ,An- L'abdomen a la forme d’un yeux; Sé, aiguillon caudal. tennes; B, pattes avec leurs _ bouclier; il est articulé avec mâchoires’ coxales ; K, bran- le bouclier céphalique et chies ; Op, opercule peut se mouvoir de haut en bas. Il est armé de chaque eôté d’aiguillons mobiles acèrès et porte sur sa face ventrale cinq paires de pattes lamelleuses, qui sont complètement recouvertes par la paire de plaques de l'extrémité du céphalo- thorax. Celles-ci servent en même temps à la natation et à la respiration, car elles portent des lamelles branchiales. L'organisation interne offre un développement plus élevé correspondant à … l'accroissement considérable de leur taille. Le système nerveux se compose d'un _ large collier œæsophagien, dont la partie antérieure, ou cerveau, émet les nerfs optiques et les parties latérales les six paires de nerfs des antennes et des pattes, d'une masse ganglionnaire sous-æsophagienne avec trois commissures transversales, et d'un double cordon ganglionnaire, qui envoie des rameaux nerveux dans les pattes abdominales et se termine dans l'abdomen par un double ganglion. Le canal digestif est formé par l’æsophage, l'estomac et un intestin 708 TRILOBITES. droit, dans lequel vient déboucher le foie. L'anus est situé en avant de la base du stylet caudal. Le cœur est allongé, tubuleux; il présente huit paires d'ou vertures fermées par des valvules. Les artères se déversent bientôt dans des espaces lacunaires. Deux trajets sanguins conduisent le sang des branchies dans le sinus péricardique. Cinq paires d'appendices des pattes abdominales, com- posées d’un grand nombre de lamelles serrées les unes contre les autres: ‘comme les pages d’un livre, jouent le rôle de branchies. Les ovaires ramifiés sent à deux oviductes, qui s'ouvrent séparément sur la première paire de pat en dessous. Les orifices des conduits déférents s'ouvrent au même point chez® mâle. Les pattes thoraciques antérieures du mâle sont terminées par de sim ples griffes. Quant au développement de ces animaux, on sait que les embry quittent l'œuf sans posséder encore le stylet ca et souvent dépourvus aussi des trois paires de pattes branchiales postérieures. On a appelé cette phase évolutive, la phase de Trilobite, à cause de la ré semblance que les larves présentent à cette ‘époque avec les Trilobites (fig. 687). Le bouclier c ( thoracique présente une pièce médiane saillante q ressemble à la glabelle, il en est de même des hu articles abdominaux, dont le dernier encadre le né Luis à rudiment du stylet caudal. Dans la phase suivante la phase de Trilobite (d'après A le bouclier caudal se solidifie et le ‘cauda Dohra). prend tout son développement. 4 | _ Les animaux adultes atteignent une longueur de plusieurs pieds et x exclusivement dans les mers chaudes de l'archipel Indien et sur les. côtes cidentales de l'Amérique du Nord. Ils se tiennent à une profondeur de de six brasses dans les fonds sablonneux, où ils s’enfoncent en recourbant longeant alternativement leur bouclier céphalique et leur bouclier caudal ai que leur stylet. Leur nourriture est principalement formée de Néréides: les rencontre à l’état fossile surtout dans les schistes lithographiques de So hofen, et aussi dans les couches anciennes jusqu'aux terrains de transition. Fax. bhosin a: Une seule parie et un seul genre. Limulus Mull. 1. pes Clos On le pèche en abondance dans les mois de juillet et d’août dans le voisinage du port d Batavia. Les œufs et la chair sont comestibles. S. longispinus v. der Hœw.; Japoñt: Le >oly phemus L., sur les côtes occidentales de l'Amérique du Nord. : Les principales formes fossiles sont les suivantes : Limulus Walchii te voisin L.polyphemus, L. giganteus Munst. Tous les deux dans l'oolithe de Solenhofen. Bel trilobiloides Buckl., dans le terrain carbonifére. \ À la suite des Mérostomes et des Xiphosures nous étudierons brièvement. TRILOBITES!.dont la place ne peut pas encore être déterine® ine fa 1 Ontre les mémoires anciens de Lhwyd, Hermann, Walch, etc., voyez: vire sur les rapports naturels des Trilobiles. Mëm. Muséum, vol. VIT, 1821. — Milne Edw les affinités des Trilobites. Journal l'Institut, 1837. — Bronsniart, Histoire naturelle à tacés fossiles. 18929. — Castelnau, Sur les pattes des Trilobites. Journal l'Institut, 1842 H. Burmeister, Die Organisation der Trilubiten. Berlin, 1843. — Beyrich, Untersuchungen 4 Her © Berlin, 4845-1846. — J. Barrande, Système silurien du centre de la Bohême. 1852. — S. VW. Salter, À monography of British Trilobites. London, 1864-1866. ea TRILOBITES. 799 certaine. Les Trilobites ne se trouvent qu'à l’état fossile dans les formations géologiques les plus anciennes. Quoiqu'ils se soient très bien conservés et qu'ils soient représentés par des formes très nombreuses, cependant les conditions ans lesquelles il se sont fossilisés sont telles, que la partie inférieure de leur … corpset l'organisation de leurs membres nous restent complètement inconnues et que par conséquent les caractères qui seuls pourraient nous renseigner sur leur parenté font défaut. Et, bien qu'on puisse logiquement supposer que les membres étaient formés de parties molles, cependant on n'est pas suffisamment autorisé à _… conclure, avec Burmeister, que ces membres présentaient la structure de ceux des Phyllodes!. 3 s - Le corps fréquemment enroulable est recouvert d'une épaisse carapace et divisé pardeux lignes longitudinales parallèles en une région médiane saillante (rhachis) et deux régions latérales (plèvres) (fig. 638). Iln'atteint que rarement une taille cogsidérable. On y remarque une portion antérieure recourbée et en demi-cercle, la tête ou le céphalothorax, et une série d'anneaux bien marqués, qui appartiennent en partie au thorax, en partie à l'abdomen, série terminée par une pièce caudale, . le pygidium. Sur le bord du pygidium, la face supérieure de la carapace se re- courbe sur la face ventrale, de telle sorte qu'elle ne laisse libre que la portion i ARE :5 … AL Nous croyons devoir donner ici, d'après M. Barrande et M. Pictet, un résumé des principales … particularités anatomiques qu'offrent les Trilobites, car c’est sur elles qu'est basée leur classifi- Le corps des Trilobites, composé d'une série d’anneaux, est divisé en trois parties principales : 4° la tête (Milne Edwards), qui a été aussi appelée céphalothorax (Dalman) et bouclier (Bron- Sniart); 2% le thorax (Milne Edwards), ou {ronc (Dalman), ou abdomen (Brongniart) ; 3° l'abdo- . men (Milne Edwards), ou pygidium (Dalman), ou postabdomen (Brongniart). _— La face supérieure de chacun des anneaux est partagée par deux sillons longitudinaux, en trois lobes; l'un, situé au milieu, appelé lobe moyen, les deux autres situés de chaque côté et appelés … lobes latéraux ou flancs. Au thorax, on désigne aussi le lobe moyen sous le nom d’anneau et . les lobes latéraux sous le nom de plèrres. Les plèvres peuvent être de deux sortes : les plèvres à bourrelet offrant, sur leur milieu, une saillie, et les plèvres à sillon, offrant au contraire une dépression. … Latête est toujours distincte du thorax, mais souvent il n'existe pas de ligne de démarcation bien tranchée entre les anneaux du thorax et ceux de l'abdomen. La tête est en général plus large que le reste du corps, elle a la forme d’une demi-lune, ar- rondie en avant, concave en arrière. Elle présente à considérer le Zimbe ou bord, dans lequel … on distingue le filet marginal et la rainure du bord, et qui se divise en trois portions, le bord . frontal et les bords latéraux. Le bord postérieur de la tête porte au milieu le nom d’anneau occipilal et, sur les côtés, celui de bord postérieur de la joue. Le lobe médian de la tête est : glabelle, qui parfois n’est pas parfaitement distincte, par suite de l'existence de sillons secon- aire. Les différentes pièces de la tête sont réunies par des lignes suturales sinueuses, dont les mo- difications fournissent de bons caractères. La grande suture contourne de chaque côté et en de- dans l'œil; elle se termine au bord postérieur de la tête. L'espace qu'elle laisse entre elle et la glabelle est la joue fixe, l'espace placé en dehors est la joue mobile. La pointe génale est l'angle postérieur de la joue, | É Le test, en se recourbant au-dessous de [a glabelle, limite l'ouverture buccale, où l'on distingue en avant l’hypostome analogue au labre, et en dedans et parallèlement l'épistome. Lasulure hypo- …. stomale est située au-dessous de la tête, en avant de l’hypostome. Les sutures de jonction, qui n'existent pas toujours, sont tantôt au nombre de deux, tantôt au nombre d'une seule ; elles sé- tendent de la grande suture à la suture hypostomale. La suture suboculaire contourne l'œil comme Ja grande suture, mais en dehors. L : ï Le pygidium est composé d'anneaux, dont les dimensions diminuent progressivement à mesure qu'ils sont plus postérieurs. Sa forme est très variable; elle est ovalaire, parabolique, trapézoi- dale; ete. Parfois le pygidium est terminé par un appendice allongé ou lamelleux. —(Trad.) 760 ARACHNIDES. moyenne de’cette dernière. Les parties latérales de la tête, dont la partie médiane ou glabelle est saillante, portent, en général, sur deux éminences, de gros yeux à facettes; elles se terminent souvent par deux longs stylets dirigés en arrière, se repliant également sur la face ventrale. À l'exception | d’une lamelle, comparable à la lèvre inférieure des Entomostracés (hyposlome), on n'a pu dé- montrer d'une manière certaine la pr d'aucune sorte d'organes buccaux sur la face ventrale de la tête. Les anneaux du thorax, dont le nombre est très variable, mais pres- que toujours déterminé pour chaque espèce à l’état adulte, présentent également sur les parties latérales de la face ventrale d'ordi naire des replis, ainsi que des appendices ali- formes et de longs aiguillons de forme très diverse. a Les Trilobites habitaient la mer; ils viva probablement dans les eaux profondes, dans le voisinage des côtes.Leurs restes fossiles Fig. 658. — Diagramme du Dalmanites -tent parmi les débris organiques animai OR Hausmanii (d'après Pictet). — Gl, Gla- plus anciens. On les trouve déjà, principale belle; Sf, grande suture; 0, yeux; Ge, RS 4 it: joues: Rh, rachis (tergum); PL, plèvres; IMent en Bohême, en Suède, en : €, Py, PyeiEum dans les couches les plus inférieures terrains de transition. D'après la structure de la tête, en particulier de la belle, d’après la forme du pygidium et le nombre des anneaux thoraciqu distingue de nombreuses familles. Les genres les plus importants sont : Harpes (H. smacrocephalus Gold.), Paradoxides (P. Tessini Brongn., Entomolithus pa Ellipsocephalus (E. Hoffii Schlotth.), Phacops (P. caudatus Brünn.), Asaphus expansus Wahlb.), Arges, Brontes, etc. Ron rt ait tés cat si ml rie aires 2. CLASSE + ARACHNOIDEA'. ARACHNIDES Trachéates dépourvus d'ailes, présentant un céphalothoraæ, deux paires de mâchoires, quatre paires de pattes et un abdomen apode. L Les Arachnides, qui constituent un groupe d'Arthropodes àrespiralion aérie nne 1C. À. Walckenaer et P. Gervais, Histoire naturelle des Insectes aptères. 3 vol. Paris, 482 1844. — Hahn und Koch, Die Arachniden getreu nach der Natur abgebildet und beschriel 46 vols. Nürnberg, 1831-1839. — E. Blanchard, Organisation du règne animal. Arachnid Paris, 1860. l Voyez aussi les mémoires de Tréviranus, Herold, Léon Dufour, Claparède, Blanchard, etc. ARACHNIDES. 761 ou Trachéates, bien nettement délimité, présentent de très grandes variations dans la forme générale du corps. La tête et le thorax sont dans la règle, il est vrai, confondus ensemble de manière à constituer un court céphalothorax (sauf chez les Solpugides), mais l'abdomen peut être très différent. Chez les véritables Araignées il est renflé, globuleux, sans divisions, et réuni au céphalothorax par _ un court pédicule; chez les Scorpions, au contraire, l'abdomen très allongé est … articulé avec le-céphalothorax dans toute sa largeur; il se divise en deux parties, un préabdomen large et composé d'une suite d'anneaux distincts et un post- abdomen étroit également annelé et très mobile. Chez les Acariens, l'abdomen n’est _ pas annelé et est confondu avec le céphalothorax. Chez les Pentastomides, le corps ressemble à celui d’un Ver muni de deux paires de crochets placés symétrique- ment à la partie antérieure, au lieu de membres : aussi a-t-on désigné ces ani- maux sous le nom de Linguatules, el à cause de leur parasitisme les avait-on ran- gès parmi les Vers intestinaux. . Une disposition caractéristique des Arachnides, c'est la réduction très pro- noncée de la région céphalique, à laquelle appartiennent seulement deux paires … de membres qui fonctionnent comme pièces buecales. Jusqu'ici on n’a pas encore pu déterminer si la paire antérieure de ces appendices correspond morpholo- giquement aux antennes, ou bien, comme le pense Erichson, aux mandibules des Crustacés et des Insectes, et cela d'autant moins qu'on n’a nullement réussi à ramener à une souche ancestrale commune les deux groupes de Trachéates. - La première opinion, déjà soutenue par Latreille, s'appuie sur l'origine des nerfs qui aboutissent à ces appendices. Ceux-ci sont, ou bien des chélicères quand . Particle terminal peut se mouvoir et constituer une pince didactyle avec un pro- longement de l’article précédent (Scorpions, Acariens), ou des griffes, quand il est simplement recourbé en bas et en dedans (Araignées). Ils peuvent constituer aussi des sortes de longs stylets qui sont contenus dans un tube formé par les membres suivants (Acariens). Les appendices céphaliques de la deuxième paire … ou mâchoires se composent d’un article basilaire en forme de lame, portant un … palpe maxillaire, qui ressemble beaucoup à une petite patte. Tantôt ce palpe se … termine par une griffe, tantôt par une grosse main à deux doigts conformés en … manière de pinces (Scorpions), tantôt est dépourvu de griffe. Très généralement … il existe entre les articles basilaires des mâchoires une pièce impaire qui est la _ lèvre inférieure. Les quatre paires de membres thoraciques suivantes sont des pattes ambulatoires, dont la première revêt parfois une forme différente, se pro- longe à la manière d'un palpe (Pédipalpes) et peut même fonetionner avec son artiéle basilaire comme mâchoire. Les pattes se composent de sept ou six articles, . auxquels on a donné chez les Arachnides supérieures les mêmes noms que chez les Insectes. L'article basilaire, ou hanche, s'articule avec le thorax, elle est réunie par l'intermédiaire d'une petite pièce, trochanter, avec le troisième article . très long, la cuisse ou fémur. Les deux articles suivants forment par leur réu- mon la jambe ou tibia, les derniers enfin, terminés par une griffe, constituent le farse. L'organisation interne des Arachnides présente des modifications aussi COn- sidérables que celle des Crustacés. Le système nerveux peut former une masse ganglionnaire commune au-dessus et au-dessous de l'œsophage; le cerveau peut 762 ARACHNIDES. même n'être représenté que par une simple bandelette transversale suS-ŒS0- phagienne (Pentastomides). Dans la règle il existe une séparation entre le cerveau et la chaîne ventrale; celle-ci présente des degrés de développement très-divers. On a démontré la présence de nerfs viscéraux (stomato-gastrique) chez les Arai- gnées et les Scorpions. Les organes des sens sont en général moins développés qué … chez les Crustacés. Les organes de la vue sont représentés par des yeux plus ou moins gros, qui ne possèdent jamais de cornée à facettes; ils sont simples, ü mobiles, au nombre de 2 à 19, et répartis symétriquement à la face supérieure du céphalothorax. Les organes auditifs n’ont pas été jusqu’à présent découve Par contre, les organes du tact sont très-répandus. Les palpes maxillaires et éxirémités. des mémbres en remplissent les fonctions ; chez les Scorpions on voit apparaître à la base de l'abdomen des appendices spéciaux en forme de peigne, pourvus de nombreux petits mamelons tactiles. Le canal digesti‘s'étend'en droit ligne de la bouche à l'extrémité postérieure du corps et se divise en um étroit œsophage et un large intestin, qui porte dans la règle des culs-de-sac latéraux. Les glandes annexes du tube digestif sont les glandes salivaires, chez les Arai- gnées et les Scorpions un foie formé de nombreux tubes ramifiés, et à quelques exceptions près, à l'extrémité de l'intestin, des canaux de Malpighé ou | organes. urinaires. Si Les appareils de la circulation et de la respiration présentent titi degrés de développement très divers et ne manquent absolument que chez les Acariensinférieurs. Le cœur est situé dans l'abdomen, il a la forme d'un vaisseau dorsal allongé, divisé en plusieurs chambres et muni d'ouvertures latérales pour » donner entrée au sang, et parfois d’aortes simples ou ramifiées à l'extrémité ans térieure et postérieure, et en outre chez les Scorpions d'artères latérales. Mes de tubes arborescents (trachées), tantôt représentent des lamelles (poumons), placées en grand nombre à côté les unes des "autres les feuillets d’un livre, et par leur ensemble affectant l'aspect d'un sac: Ces. paces, . d'air, sont pis maintenus ouverts par une pps A us des tite qui sont hermiphrodités) chér toutes sai 4 arad chnides les sexes sont séparés. Les mâles se distinguent fréquemment par des caractères sexuels extérieurs, par exemple, par leur plus petite taille, par la pré. sence d'organes de fixation (Acariens), ou par la grosseur et la conformation à certains membres. Leurs organes génitaux se composent en général de tubes. ticulaires pairs, d'où partent deux canaux déférents, qui reçoivent enoutré d: la règle, avant de déboucher par un orifice commun ou par des orifices disti à la base de l'abdomen, les canaux excréteurs de glandes accessoires. En gé ral il n'existe pas d'organes de copulation surajoutés aux ouvertures sexuel tandis que des membres qui en sont très éloignés (palpes maxillaires des. \ gnées) peuvent servir à transporter le sperme béridant l'accouplement. Les or nes génitaux femelles sont également des glandes paires, en général en grapp munies de deux oviduetes qui, avant de déboucher à la partie antérieure de LINGUATULIDES, 763 domen, d'ordinaire par un orifice commun, se renflent de manière à constituer un réceptacle séminal et communiquent aussi avec des glandes accessoires. Rare- ment (Phalangium) il existe un long oviscapte protractile. Un pétit nombre d'Arachnides seulement sont vivipares (Scorpions et Acariens .… ovovivipares), la plupart pondent des œufs, qu'ils portent parfois avec eux dans des poches spéciales jusqu’au moment de l’éclosion. En général les jeunes qui viennent d'éclore présentent déjà la forme de l'animal adulte; chez la plupart des Acariens cependant il manque encore deux, plus rarement quatre pattes qui apparaissent seulement après les mues. Les Pentastomides, les Trombidides les Hydrachnides, seules, subissent une véritable métamorphose. Presque toutes les Arachnides se nourrissent de matières animales liquides, rarement de sucs végétaux. Les formes inférieures sont parasites; les formes les plus élevées en organisation capturent elles-mêmes la proie vivante dont elles font leur nourriture, principalement des Insectes et des Araignées, et possèdent en général des armes à venin pour les tuer. Un grand nombre tissent des toiles et des réseaux dans lesquels se prennent les animaux destinés à leur servir d’aliment. La plupart se cachent pendant le jour sous les pierres, et . n'en sortent que le soir pour se mettre en chasse. k 1. ORDRE LINGUATULIDA:. LINGUATULIDES … Arachnides parasites, à corps allongé, vermiforme, annelé, présentant deux paires de crochets autour de la bouche dépourvue de mâchoires, et à . respiralion non trachéenne. … L'aspect vermiforme du corps et le mode de vie parasite des Linguatulides avaient conduit les anciens naturalistes à placer ces animaux parmi les Vers . intestinaux, avec lesquels ils présentent aussi des analogies dans leur dévelop- pement (fig. 639). La connaissance plus approfondie de leurs embryons, pourvus de deux paires de pattes, conduisit à penser que ces organismes étaient des Arthropodes, opinion que confirma pleinement l'étude de leur organisation in- terne et de leur développement. Et comme les embryons, malgré leurs pièces buccales rudimentaires, se rapprochent surtout des formes jeunes des Mites, il nous semble naturel de considérer les Linguatulides comme des Arthropodes acariens, qui, par suite d'une métamorphose régressive, présentent la forme et le mode de vie des Vers et constituent de la sorte le trait d'union entre les Vers intestinaux et les Arthropodes. | Leur corps allongé, parfois aplati, mais toujours nettement divisé en anneaux, 1! Outre les mémoires de Owen, Schubart, Diesing, voyez : Van Beñeden, Recherches sur l'or- ganisation et le développement des Linguatules. Ann. sc. nat. 5° sér., t. XI. — R. Leuckart, Bau und Entwickelungsgeschichte der Pentastomen. Leipzig et Heidelberg, 1860. 764 LINGUATULIDES . tandis que le céphalothorax a subi une réduction correspondante, ce que du reste semble démontrer la forme du corps des Démodex. Les pièces de la bouche font 0 complètement défaut à l’état adulte. Les quatre crochets ré- \ .. tractiles fixés sur de petites pièces de chitine correspondent H£ = aux griffes des deux dernières paires de pattes, car les deux H -_ paires de pattes de la larve, que nous avons considérées . LS se comme paires antérieures, disparaissent pendant le déve- pre loppement. Le systéme nerveux est composé uniquement d’un renflement nerveux situé au-dessous de l'œsophage et HE at d'une bandelette transversale située au-dessus à la place an AH du cerveau. Des nerfs qui en partent, un seul, qui se dis- RS MH tribue aux papilles placées à l'extrémité antérieure du corps, ja TES Lt parait être sensoriel (nerf antennal de R. Leuckart). Les juin à | yeux, les organes de la circulation et de la respiration font Rein défaut. Le tube digestif est un canal simple situé sur la di- RARE gne médiane. L'orifice buccal, placé au fond d’un infundi- RER bulum musculeux, donne entrée dans un court œsophage a l'anus s'ouvre à la partie postérieure du corps. Les gland Ro cutanées sont très nombreuses et très développées. Mâles et i. femelles se distinguent par une différence de taille considé- puis rable et par la position des orifices génitaux. Chez le mâle, ds qui est remarquablement plus petit que la femelle, cet orifice ; est placé en arrière et à peu de distance de la bouche; chez la femelle il est situé à l’autre extrémité du corps. près ( de Fig. 639. — Pentastomum denticulatum, forme l'anus. Les ovaires et les testicules sont des glandes i impaires jeune du P. taenioides. dont l'extrémité antérieure se continue avec deux canaux — 0, Bouche; Hf, les , quatre crochets; D, exCréleurs qui débouchent de chaque côté de l'œsophage: tube digestif; 4, anus. Aux canaux déférents sont annexés deux organes copulateurs. À chaque oviducte fait suite un long vagin qui fonctionne pie ss Msn matrice. fl A l'état adulte les Linguatules vivent dans les voies respiratoires dis ani- maux à sang chaud et des Batraciens. Les recherches de Leuckart nous ont, fait connaitre l'histoire complète du développement du Pentastomum taenioides qui habite dans les cavitès nasales et dans les sinus frontaux du Chien et d Loup (fig. 640). Les embryons encore contenus dans l'œuf sont déposés sur les plantes et de là passent dans l'estomac d'animaux herbivores, Lapin, Lièvre, ra rement dans l'estomac de l'Homme. Délivrés alors des enveloppes de l'œuf, à traversent les parois du tube digestif, arrivent dans le foie et sont entou d'un kyste, dans lequel ils subissent comme les larves des Insectes une s de changements et de nombreuses mues. Au bout de six mois, ils ont d : atteint une grandeur considérable et présentent les quatre crochets buccaux, € leurs téguments sont divisés en nombreux anneaux finement dentelés. À cet état ils étaient jadis désignés sous le nom de P. denticulatum. Après avoir pere leur kyste, ils émigrent de nouveau; ils traversent le foie et, s'ils existent grand nombre, ils causent la mort de leur hôte; dans le cas contraire, ils s’en \ Peu. ACARIENS. 765 “encore d'un kyste. Si, à cette époque, ils sont portés, avec la chair du ANT EONE EE — Formes larvaires du Pentastomum taenioides (d'après R. Leuckart). — «a. Embrvon encore é dans l'œuf. —b. Embryon avec les deux paires de pattes en crochet Hf' et Hf".— c. Larve ex- du Lapin. G, Ganglion ; D, tube digestif; Hd, glandes cutanées. — d. Larve plus âgée. 0, Bou- digestif; 4, anus; G, ganglion; Gd, glande génitale. du Lapin, dans le pharynx du Chien, ils pénètrent dans les voies res- et dans l’espace de deux à trois mois deviennent sexués. PENTASTOMIDAE. Pentastomum Rud. P. taenioides Rud. 80-85". Mâle long seule- 18-20, P. multicinctum Harl. Dans les poumons du Naja haje. P. proboscideum ns les poumons du Boa. P. constrictum v. Sieb. Enkysté dans le jeune âge dans nègres en Égypte. 2. ORDRE ACARINA:. ACARIENS, MITES nides à corps ramassé, à abdomen soudé avec le céphalothorax, de pièces buccales disposées pour mordre ou pour sucer, respirant TUE TE s par des trachées. rps des Acariens, généralement petit, a une forme ramassée et est inarti- en effet, la tête, le thorax et l'abdomen sont confondus en une masse commune (fig. 641). Parfoisla séparation des deux régions antérieures, rarement aussi des régions postérieures, est indiquée par un sillon. Les téguments, for- més de chitine, présentent un plissement onduleux et très délicat, peuvent être à différents points épaissis de manière à constituer des bandes symétriques ou ei achnae, ete. 1181:— À. Dugès, Recherches'sur l'ordre des Acariens en général et des sdes Trombidiés, des Hydrachnés, etc, en particulier. Ann. sc. nat., 2° sér., t. [et II. — colet, Histoire naturelle des Acariens. Oribatides. Archives du Muséum, vol. VIL. — Dujar- Mémoire sur les Acariens. Ann: sc. nat, 5° série, t. IL. XIL et XV. — R. M. Bruzelius, ing üfver Hydrachnider, ete, Lund. 1854. — E. Cloparède, Séudien an Acariden. hr für wiss. Zool., t. XVILL. 1868.— P. Mégnin, Les parasites et les maladies parasilaires. 1880. —G. Haller, Die Milben als Parasiten der Wirbellosen insbesondere der Arthropo- mn. Halle, 4880.— Id., Zur Kenntniss der Tyroglyphen und Verwandten. Leitschr. für wiss. Zool., 766 ACARIENS. de grosses lamelles, et portent aussi par places des soies etdes poils. Les pié de la bouche ont une forme excessivement variable ; elles peuvent servir au: Fig. 641. — Mâle adulte de l’Atax Bonzi, vu par la face dorsale (d’après E.Claparêde). ms p laires ; G, cerveau; O6, yeux; 7, testicules : N, glande en forme d’Y; D, ce ps H cutanées; À, anus. : UE bien pour mordre que pour sucer. Les chélicères sont par conséquent le premier cas les lames cornées basilaires de la paire de palpes maxillaires | stituent le plus souvent un cône ou suçoir, tandis que les palpes courts et Les ue paires de pattes prb oi une conformation très varia elles peuvent être en effet conformées pour ramper, pour se cramponner, marcher ou pour nager. Elles sont en général terminées par deux soies ou griffes, parfois aussi en même temps par une sorte de pelote vésiculeuse. née à servir d'organe adhésif, et chez les formes parasites par de petites touses pédiculées. de Le système Her veux est réduit à à une petite masse ganglionnaire représe nombre d’une ou de deux paires. Le canal digestif est pourv partie antérieure de glandes salivaires, qui débouchent dans la cavité b ou sur les chélicères (fig. 642). Il émet de chaque côté un certain nomb pendices aveugles que l ‘on considère comme le foie, et qui PRE se bi sinage de l'extrémité postérieure. Chez beaucoup de Mites une glande A en forme d'Y, débouche probablement dans la partie terminale du tube t tif. Il existe aussi quelquefois deux tubes de Malpighi latéraux (Gameideuh s doivent être considérés comme des organes urinaires, et on a de plus dë ACARIENS.. 167 la présence de glandes dans différents points de la peau. Le cœur et les vais- | manquent chez toutes les Mites. Le sang avec les nombreux glo- qu'il contient baigne directement les . On n'a pas non plus observé d'or- e la respiration chez de nombreuses arasites; chez les autres Acariens e des trachées (parfois seulement à ut sexué), qui sont disposées en forme touffe autour d'une seule paire de stig- placée d'ordinaire entre la troisième dernière paire de pattes, ou parfois celle-ci. Les stigmates peuvent tre situées à la base des chélicères, entre les pattes antérieures (Myo- Chez les Mites aquatiques, qui sont urvues de trachées (Atax Bonzi), on contre des vésicules très délicates qui. ent peut-être à la respiration. Chez . pa : 1 F1 Ataz ypsilophorus, Claparède a décrit sous LM A Pabeneinaphu ee ds Spb, lappeawdu dosjun système de canaux EE D aiverticuiums du mbe digestif; À, ténus et transparents. anus; N, organe urinaire; Tr, faisceau de Les Mites ont toujours les sexes séparés. 22h65: St Sligmate. »s mâles se distinguent ordinairement par leurs membres, qui sont plus forts iffèrent un peu de forme, ainsi que par la conformation du suçoir et du p tout entier. On observe souvent chez eux, dans le voisinage de l'orifice 5-4 de vie peu- ; 0x . a, ts dans les deux s (Ixodes). L'appa- sexuel mâle se seine ou de plusieurs paires de testicules etd'un canal ecteurcommun,muni ouvent d'une glande v essoire el dont l'ex- Fig. 615. — Appareil génital mâle Fig. 644. — Appareil génital femelle de mité aboutit fré- . de l’Argas (d'après AL Pagen- l’Argas (d'après Al. Pagenstecher). — de stecher). — T, Testicules; Vd, Ov, Ovaires ; 0d, oviductes ; U, utérus; CI ment à un pénis canaux déférents; Dr, prostate; Dr, glandes annexes. li peut faire saillie 6°: orifice génital. ors de l'ouverture génitale (fig: 643) .Chez la femelle, on rencontre des ovaires pairs, qui seraient exceptionnellement dépourvus de conduits excréteurs chez l'Ataz (! ?). Va la règle, ces conduits sont courts, se réunissent pour constituer un oviduete commun pourvu d'une glande accessoire ou d’un réceptacle séminal et qui vient déboucher en avant et loin de l’anus, parfois, entre les pattes postérieures (fig. 644). L'œsophage, l'estomac et l'intestin avec le vitellus qu’ils contiennent commen: 1 Quelques-unes ne présentent pas de deutovum dans leur évolution. 768 ACARIENS. Il paraît exister chez les Sarcoptides un deuxième orifice sexuel en arrière, qui. reçoit le sperme pendant J'accouplement et le conduit dans le réceptacle sém nal. Les Mites sont toutes ovipares et ovovivipares. Les œufs sont pondus isolé ment et déposés sur des corps étrangers. Ils paraissent n'être jamais ra dans des sacs communs. Le développement embryonnaire a été suivi par Van Beneden et en dub lieu par Claparède. Sur les œufs de Tetranychus telearius apparaît d'abord à la péri- \ phérie une cellule nucléée, à protoplasma granuleux et dépourvue de membrane. Cette cellule se comporte pour ainsi dire comme vitellus formatif et produit par segmentions successives un blastoderme périphérique et formé d'un seul feuillet. Plus tard, ce blastoderme présente plusieurs feuillets; il s'épaissit sur la face ventrale ainsi qu’au pôle céphalique et au pôle caudal et constitue la bandelette ventrale primitive, qui est divisée en protozoonites par des plis transversaux peu marqués. Pendant ce temps au-dessous du chorion se différencie chez beau coup d'Hydrachnides (Atax), mais pas chez les Tetranychus, une membrane trè ’ mince et anhiste, évidemment une membrane embryonnaire, comme celle que 4 nous avons vue se former d’une mauière analogue chez les Crustacés. Tandis … que l'extrémité antérieure de la bandelette primitive s’élargit pour constituer les. lobes céphaliques, du côté du ventre apparaissent, sous la forme de petits mame- lons, les chélicères, Les palpes maxillaires et les trois paires de pattes antérieures. cent à se séparer du blastoderme, les yeux se montrent et la membrane d l'œuf, se déchirant, se détache complètement de l'embryon. Celui-ci, chez 1 Acariens aquatiques, reste cependant entouré par la membrane embryonnai qui s’est considérablement distendue par l'introduction de l'eau, et se tro ainsi en quelque sorte dans un second œuf (deutovum). Dans le liquide qui baig l'embryon, et que Claparède regarde comme étant du sang, nagent de nombreux. petits corps doués de mouvements amiboïäes (haemamibes). À cette période, $ constitue un suçoir par le rapprochement et la soudure des mandibules et des. palpes; des soies et des poils apparaissent aux membres et sur le corps, 16 centre nerveux devient visible et les yeux acquièrent une lentille réfringente. Par épaississement des téguments PTE sent sur le suçoir, sur le dos et sur, le ventre, des lames réunies par de irineal membranes intermédiaires. L’embryo se mouvant, déchire ses enveloppe rampe sous la forme d’une larve mun: six pattes. Presque toutes les Mites a donnent l’œuf, pourvues également de paires de membres (fig. 645) (deuxs Fig. 615. — Larve d’Hydrachna. ment chez quelques- -unes)f. A partir moment, elles revêtent des formes très férentes, ARE une métamorphose liée à des mues et mènent souventune vie f différente de celle de l'animal adulte (fig. 646). Chez l’Atax Bonzi, par exer \ ti mi on ACARIENS. 769 deux formes larvaires se succèdent; sous la première forme, la larve possède un corps mince et allongé, a des mouvements rapides, puis, après avoir nagé librement pendant un temps assez court, pénètre dans le tissu des branchies des Lamellibranches, et tôt, en s’accroissant considérablement et en dis- tendant sa membrane cuticulaire molle, revêt la e d’une sphère. L'accumulation sous la cuticule liquide aqueux rempli d'hæmamibes est si grande, » les pattes sontrefoulées dans l’intérieur de sphère comme de petites masses véiculaires, et larve présente d'autant plus facilement l'aspect | ne nymphe que l'enveloppe des pieds disparaît ois complètement. Plus tard, la trompe, les et les trois paires de pattes, auxquelles oute une quatrième paire, font de nouveau sail- , la membrane enveloppante se rompt et il en ; déjà une grande ressemblance avec l'animal espace de temps çà et là, pénètre de nouveau dans le tissu des -branchies. Les phénomènes que nous avons décrits lors de la mière phase larvaire se répètent, l'animal acquiert ses anes génitaux et s'échappe de la membrane qui l'enveloppe, -à l'état sexué et muni de courts membres et de dix ventouses. . Le genre de vie des Mites est extraordinairement varié. La plupart vivent en parasites sur les plantes et les animaux, dont ils pompent les sucs. D’autres vivent en liberté, les unes lans l'eau, les autres sur la terre, et se nourrissent de petits nimaux, ou sont accidentellement parasites; souvent le même inimal mène alternativement une vie libre et une vie parasi- lair >, changeant ainsi de mode d'existence, quand il passe de Ps la forme larvaire à la forme adulte. Fan. Dermarormat. Petites Mites à corps vermiforme, à omen allongé et annelé (fig. 647). La tête, confondue avec le rax, possède un suçoir muni de stylets et de palpes latéraux triar- culés. La partie inférieure du céphalothorax est partagée par une crête longitudinale et par quatre paires de crêtes transversales qui . partent, en régions, sur la partie extérieure desquelles sont rées les huit pattes radimentaires biarticulées armées chacune quatre griffes. Pas de trachées. Les jeunes sortant des œufs, dont gmentation à lieu dans l’intérieur du corps de la mère après la à g. 646. — Pupe d’hydrachna. — rt une nouvelle larve pourvue de huit pattes. Elle Kf, chélicères; Kf, palpes maxil- laires; @c, yeux; P, pattes. adulte sexuëé, mais ne possède qu'un nombre inférieur de ventouses (quatre au lieu de dix) à l'extrémité postérieure, et, après avoir erré pendant un court Fig. 647. — Demodex folliculorum forte- ment grossi. Ké, palpes maxillaires (d’après Mégnin). Me, sont des larves munies de six pattes, à abdomen mince très allongé, qui devient … Outreles mémoires anciens de Henle, Berger, Simon, Wilson, Wedl., etc., voyez: Leydig, … Ucber Haarsackmilben und Krät:milben. Archiv für Naturg. 1859. — L. Landois, Ueber den Haarbalgparasiten der Menschen. — P. Mégnin, Mémoires sur le Demodex folliculorum. Journal de PAnat. et de la physiol. 1877. — J. Csokor, Ueber Haarsackmilben ‘und eine neue … Varietät derselben bei Schweinen. Verhandl. K. K. z0ol. bot. Gesellsch. Wien, Vol. 29, 1879. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2 ÉDIT. 49 770 ACARIENS. beaucoup plus court et plus épais lorsqu’apparait la quatrième paire de pattes aprè mue. Vivent dans les glandes sébacées et les follicules pileux de l'Homme et des anim et peuvent occasionner chez l'Homme des pustules d’acné, chez les Chiens, quand sont développés en grand nombre, une maladie cutanée. Demodex Owen (Macrogaster Miesch., Simonea Gerv.). D. folliculorum Sim. me trouvé ce même parasite chez différents animaux domestiques (Chien, Chat, Che Bœuf), ainsi que chez le Renard et la Chauve-Souris. : 2. Fam. SarcoPrinar (Acaridae)1. Petites Mites à téguments mous, de forme ramassée, dépourvues d’yeux et de trachées, munies de courtes pattes, composées petit nombre d’articles, dont le dernier porte une ventouse pédiculée ou une longue (fig. 648). Les pièces buccales sont formées d’un rostre avec des chélicères en forme pinces et des palpes maxillai placés latéralement. Les r plus petits, ont la peau du v renforcée par des pièces de chi- tine ; chez les Sarcoptes, avec de petites ventouses M ne | \ ; WA Fig. 648. — Femelle de Sarcoptes scabiei vue par la} Fig. 649. — Mäle de Sar face dorsale (d’après Gudden). scabiei vu par la face (d’après Gudden). ils possèdent souvent de grosses ventouses à l’extrémité postérieure du corps (fig { Femelles avec une vulve destinée à l'accouplement et un réceptacle séminal. glandulaires munis de pores ont été à tort considérés comme des organes” de resp ration. Vivent sur la peau des Vertébrés à sang chaud ou dans son épaisseur, et cause la maladie de la gale, qui peut se transmetre par contagion d’un animal à un autre. Sarcoptes Latr. Téguments épais munis de papilles dorsales coniques, d’épines et poils. Rostre large et court avec des palpes triarticulés. Pattes à cinq neue paires antérieures terminées par des ventouses pédiculées, la troisième et la quai paire, chez la femelle (fig. 650), avec de longues soïes; chez le mâle, lac paire porte aussi une ventouse pédiculée. Les femelles creusent dans l’épiderme d lons profonds à l'extrémité desquels elles se tiennent, et par leurs piqûres causen 1 Outre les anciens ouvrages de Degeer, Raspail, Hertwig, etc.,voyez : E. Hering, Die K: ben der Thiere. Nova acta Acad. nat. curios., vol. XVIII, 1838. — Bourguignon, tomologique et pathologique de la gale de l'homme. Mém. présent. Acad. des sc., vol. XI, 1852. — A. C. Gerlach, Krätze und Räude, entomologisch und klinisch bearbeitet. Beri — Simon, Ueber eine in den kranken und normalen Haarsacken des Menschen leben: Archiv. für Anat. und Phys., 1842. — Furstenberg, Die Krätzmilben des Menschen. Thiere. Leipzig. 1861. — Delafond et Bourguignon, Traité pratique d'entomologie et de logie comparée de la psore ou gale, etc. Paris, 1862. — Gudden, Beitrag zur Lehre Scabres. Würzburg, 1863. — P. Mégnin, Revue et Magasin de Zoologie, 1877 et 1878. ACARIENS. 771 démangeaisons de la gale. Les mâles se tiennent plus près de la superficie. Les larves, munies de six pattes, subissent plusieurs'mues (fig. 651). S. scabiei Deg. Acarus de la gale. S. suis Gerl. (canis). S. _ equi Gerl. S. cati Her. ee (caniculi), etc. sa. _ Dermatodectes Gerl. À _ (Dermatokoptes Fürst). — vi oblong avec deux appendices postérieurs. _ Rostre allongé avec des chélicères en forme de pinces allongées. Pattes assez longues. Article terminal de la troisième _ paire de pattes chez la _ femelle portant deux lon- rues soies, ainsi que celui de la quatrième paire de pattes à l’épo- que de l’accouplement. Plus tard la femelle les remplace,après une mue, Fig. 650. — Femelle de Sarcoples scabier Vue Fig. 651. — Larve de Sar- par une ventouse pédi- par la face ventrale (d’après Gudden). coptes scabiei (d’après culée. Mâles avec toutes Gudden). Kf, chélicères ; pattes portant des B", troisième paire de ntouses pédiculées, et _. ee Vextrémité postérieure du corps munie de deux ventouses. Face dorsale dépourvue » papilles. Ne s'enfonce pas dans la peau. D. communis Fürst. (D. -equi Her., D. bovis erl., D. ovis Gerl.). Symbiotes Gerl. (Dermatophagus Fürst.). Se distingue des Derma- todectes par ses ventouses vésiculaires et courtement pédiculées et par ses pinces, Veaucoup plus courtes et épaisses. Vivent sur l’épiderme. S. equi Gerl. (fig. 652, 653 et 654): 8. bovis Her. Sur la peau de l'Homme on a trouvé le Dermatophagoides Schere- metewskyi Bogd. … Les genres Dermaleichus Koch., Myocoptes Clap. s’en éloignent considérablement; ils e rapprochent des Gamasides et devraient former une famille à part. … Myocoptes Clap. (Dermaleichus Koch, e. p.). Suçoir formé d’une lèvre maxillaire avec es palpes uniarticulés. Chélicères triangulaires, à extrémité recourbée vers le bas. ttes longues à cinq articles, les deux paires antérieures grêles, avec des ventouses b des soies crochues, les deux postérieures transformées en crampons (chez le mâle quatrième paire est différente). M. musculinus Koch., sur la Souris. Dermaleichus # Koch!. Corps aplati, souvent allongé, à abdomen très long. Palpes courts à cinq articles; _… pattes à cinq articles, à ventouses en forme de cloche, presque sessiles. Mäles avec des - rentouses et la troisième paire de pattes modifiée. D. passerinus De Geer, etc., espèce . vivant principalement sur les Oiseaux. 5. Fan. Tyroczyrmmar®?. Mites du fromage. Forme allongée, à suçoir long, conique, à Le 4 Buchholz, Bemerkungen ueber die Arten der Gattung Dermaleichus. Dresden, 1869. — G Haller, Revision der Gattung Dermaleichus. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXX. — G. Canestrini, . Nuove specie del genere Dermaleichus. Atti R. Istit, Ven. di sc. vol. V, 5°. sér. 1879. — G. Haller, Ueber den Bau der Vôgelbewohnenden Sarcoptiden (Dermaleichidae). Zeitschr. für wiss. Zool. t. XXXVI, 1881. 2 Ch. Robin, Mémoire +oologique et anatomique sur diverses espèces d'Acariens de la famille des Sarcoptides. Bull. Soc. imp., Moscou, 1860. — Fumouse et Robin, Mémoire anatomique et soologique sur les Acariens des genres Cheyletus, Glysiphagus et Tyroglyphus. Journal de l'a- wat. et de la physiol., vol. IV, 1867. — Donnadieu, Recherches analomiques, elc., sur le genre 172 : ACARIENS. avec des chélicères en forme de pinces et des palpes triarticulés. Pattes à cinq articles, assez longues, terminées par des griffes. Sillon transversal entre la deuxième et la troisième paire de pattes. De petites ven- @ |: [ÿ touses de chaque côté des lèvres cornées À f de la fente génitale femelle. Des sacs excré- L À À F | S teurs sur les deux côtés du ventre. Quit- N A AS S je tent l’œuf à l’état de larves munies de six W\ YA NY EN |/ À À AT \ A né 4 Fig. 652. — Mâle du Symbiotes equi (Cha- Fig. 653. — Jeune femelle de Symbiotes equi rioptes spathiferus) vu par la face ven- à l’époque de l’accouplement (d’après Mé- trale. HG, ventouses (d’après Mégnin). gnin). pattes. Les mâles, quelquefois aussi les femelles, avec de grosses ventouses sur les côtés de l’anus, décrits parfois, lorsque leur suçoir est rudimentaire et dépourvu de mens 1 comme des espèces d’Hypopus. Vivent sur des matières végétales et animales. è Tyroglyphus Latr. Caractères de la famille. T. siro Gerv. et T. longior Ger. {Acalés À É siro Aut.). Mite du fromage. T. farinae Deg. T. entomophagus Lab. T° siculus um. « Rob. T. laevis Deg., sur les Bourdons. Rhizoglyphus Clap. La femelle présente aussi … des ventouses sur les côtés de l'anus; sa troisième paire de pattes est transformée en | un fort crampon. Rh. Robini Clap., sur les racines. Genres voisins: Homopus Koch., Glyxiphagus Her. (GL. cursor Gery. GL. prunorum Her.). Gl. fecularum Guér., sur les pommes de terre. Une série d'espèces d'Hypopus, etes À sur différents Insectes, ont été décrits par Dujardin, sous les noms de A. glicola È (Abeilles), H. muscarum (Acarus muscarum, arvicola, ete., Degeer..). 1 On doit considérer le genre Myobia v. Heyd. comme le représentant d'une famille $ spéciale se rattachant aux Acariens et rappelant les Echiniscus parmi les Tardigrades, « Des trachées. Suçoir avec des chélicères en forme de stylets et de courts palpes; Le f première paire de pattes est un crampon court et épais. Différences sexuelles très mar- quées. Les larves passant par les phases de deutovum et de tritovum. H. musculi Schr. 4. Fam. Gamasipaz !. Parasites chez les Insectes, les Oiseaux et les Mammifères, avec des chélicères en forme de pinces et des palpes maxillaires articulés libres et saillants. É | Des trachées. Pas d'yeux. Deux canaux de Malpighi sur les côtés du corps. Pattes Trichodactyle. Ann. se. nat., 5° sér., vol. X. — Ch. Robin et Mégnin, Mémoire sur les sarco- ptides plumicoles, Journal de l’Anat. et de la Physiol. 1877. Front 1 Voy. P. Mégnin, Journal de l’Anat. et de la Physiol., vol. II. 1875. ACARIENS. 775 poilues, terminées par des griffes et une ventouse vésiculaire, farves à six pattes. _ Gamasus Latr. Corps coriace. Lèvre divisée en trois (lèvre inférieure et lobes maxil- + laires). Article terminal descinqarticles qui composent les palpes, très petit, acuminé. Pattes antérieures plus longues que celles du milieu. G. coleoptratorum L. G. marginatus Herm. G. crassipes Herm. Dermanyssus Dug. Corps mou. Chélicères différentes dans les deux sexes. Palpes à cinq articles, à article terminal très petit. D. vespertilionis Dug. D. avium Dug. Ces Acariens se communiquent aussi à l’homme. Pteroptus Duf. Corps mou, aplati, palpes maxillaires à cinq articles, ar- ticle terminal long, ovale. Les deux paires de patles postérieures épaisses, éloignées des antérieures, tournées en dedans. Pf. ves- pertilionis Herm. Le genre Listrophorus Pag. peut être re- gardé comme représentant une famille spé- ciale. Corps allongé, mandibules rudimen- taires. Mâchoires transformées en un organe de fixation. L. Leuckarti Pagenst., sur les Hypudaeus . 9. Faw. Ixopipas (fig. 655)'. Mites en / / s d è nee à Fig. 655. — Pièces buccales d’Irodes Fig. os a rragf Pa cp rie (d'après A. Pagenstecher). — R, ros- ARR pondr À al à qu} tre; Kf, chélicères; Kt, palpes maxil- laires; B', première paire de pattes. … général grosses, aplaties, à pièces buccales disposées pour piquer et pour sucer le sang, … à bouclier dorsal solide, respirant par des trachées. Deux stigmates derrière la qua- trième paire de pattes, au fond de deux fossettes. Les lobes des mächoires garnis de crochets formant un rostre allongé; palpes à trois articles, épais, obtus et appliqués contre le rostre. Dans le rostre, stylets exsertiles, à article terminal denté et recourbé en crochets (griffes des chélicères). Pattes longues, multiarticulées, terminées par deux crochets, parfois aussi en même temps par une ventouse. Dans quelques cas deux yeux. Glandes salivaires développées. MER … Argas Latr. Corps ovale, en forme de bouclier. Palpes maxillaires à quatre articles, 1 G. Gené, Memoria per servire alla storia naturale degli Issodi. Mem. della Acad. di ice 2 sér., vol. IX. — Ph. J. Müller, Ueber die Begattung und Fortpflansung der A ep 3 Magaz. der Entom., vol. If, p. 278. — Koch, Systematische Uebersicht über die Ordnung, se Zecken. Archiv für Naturg., vol. X, p. 277. — C. Heller, Zur Anatomie von Argas RSS Wien, Sitzungsber., vol. XXX, 1858. — A. Gerstaecker, Argas reflerus Latr. Ein neuer “ “4 dès Menschen. Virchow Archiv., vol. XIX. — A. Pagenstecher, Beiträge sur Anatomie «er : ben. Leipzig, 1860 et 1861. 774 ACARIENS. cylindriques. Pattes dépourvues de ventouses. À. refleæus Latr. (Rhynchoprion columbae. \ Herm.), sur les Pigeons, accidentellement sur l'Homme. A. persicus Fisch., redouté à { cause de ses piqûres. {xodes Latr. Palpes maxillaires renflés en massue. Pattes avec des 2 ventouses et deux griffes. Vivent en libertésur les végétaux, principalement sur le bord des \ bois; les larves et les femelles se fixent sur les Reptiles et les Vertébrés à sang chaud, 3 où elles vivent en parasites; elles aspirent une telle quantité de sang que leur corps M acquiert. bientôt un volume relativement énorme. Pendant l’accouplement, le mâle, beau- M coup plus petit, est placé sur le corps de la femelle, la tête tournée vers la partie pos= térieure de cette dernière. I. ricinus L. I. reduvius Deg. I. niqua Deg., Surinam, etc. D 6. Fam. Payropmimar (fig. 656)! Céphalothorax court, abdomen allongé, annelé, pattes M à cinq articles, terminées par des soies et des griffes ou par un 1 organe adhésif. Les deux paires de pattes postérieures rudimentaires, parfois même réduites à de simples mamelons portant des soies. Phytoptus. Causent par leurs piqûres des galles ou d’autres diffor— mités sur les végétaux. Des Mites du genre Dendroptus Cram. (Tar- sonemus Canestr.) pénètrent dans les cellules de Phytoptus: 7. Fan. Tromsminar°?. Corps mou, coloré de teintes très vives, en général non divisé en régions distinctes. Chélicères styliformes. ou terminées par une griffe, rarement en forme de pinces. lalpes ordinairement à quatre articles conformés comme des pattes avec une griffe terminale, Pattes longues, lourdes, conformées pour marcher, terminées par des griffes et des pelottes adhésives. Em général deux yeux. Respiration trachéenne. Trachées aboutissant d'ordinaire (Trombidinae) à deux stigmates situés à la base des chélicères. Courent sur le sol ou sur les plantes. Larves à six | pattes, parasites ; se nourrissent tantôt de sucs végétaux, tantôt du Fig. 656. — Femelle de sang des Insectes sur lesquels elles se sont fixées (Astoma). | Paytopus ti Dre Tetranychus Léon Duf. (Tetranychinae). Stigmates impairs sur le vigne (d'aprés H. Lan- dos. Rostre avec des crochets en hameçon rappelant celui des dois). — Ov, ovaires; Ixodides. Chélicères styliformes. Palpes maxillaires à quatre articles, A, anus; Go, orifice avec une forte griffe. Deux yeux. Les deux paires antérieures de » génital; B" et B:v, AT RE : troisième et quatrie. Pattes très éloignées des deux postérieures. I. lelearius L. (Trom- me paires de pattes. Pidium tiliarum Herm.). Vit à la face inférieure des feuilles de tilleul , et possède des filières, qui débouchent sur les palpes. Les mites à six pattes décrites sous le nom de Leplus autumnalis sont probablement des larves de L Tetranychus. T. cristatus Dug. T. caudatus Dug., etc. Erythraeus Latr: (Erythraeinae). Chélicères avec de longues griffes en forme de sabre. « Lobes maxillaires velus. Palpes libres et grands. Pattes ambulatoires longues, surtout les dernières. Ë. parietinus Herm. Trombidium Latr. (Trombidinae) (fig. 657). Les deux stigmates sur la face interne M des chélicères. Chélicères avec de courtes griffes. Palpes maxillaires grands avec un M appendice. Surface du corps veloutée. Des yeux. Pattes ambulatoires, longues, terminées par deux griffes et deux appendices sétacés. Les larves (As{oma) sont parasites sur les Insectes et les Araignées. T. holosericeum L. T. tinctorium Fabr. Rhaphignathus Dug: Rhyncholophus Dug. Smaridia Latr. Megamerus Dug., etc. Sn #2) 4 Outre Landois, Fr. Lôw, etc., voyez principalement : W. Thomas, Nova acta Leop. Car. t. XXXVIII. — Id., Aeltereund neuere Beobachtungen über Phytopta cecidien, Giebel’s Zeitschrift, 1877. L'' 2 E. Weber, Ueber die Spinnmilbe, etc. 22 Jahresbericht des Vereins für Naturkunde. Mann- «« heim, 1856. — P. Mégnin, Mémoire sur les métamorphoses des Acariens en général et en parti culier sur celles des Trombidiens. Ann. sc. nat. 1876. — P. Cramer, Grundzüge zur Systematik 1 der Milben. Archiv für Naturg. 1877. L'auteur divise les Trombidides en huit familles! — H. Hen- king, Beiträge sur Anatomie, Entwickelungsgeschichte und Biologie von Trombidium fuligino= sum. Leits. für wiss. Zool., t, XXXVIT. 1882, ACARIENS. 775 8. Fan. Hypracambas!. Acariens aquatiques. Acariens globuleux ou allongés, à cou- leurs souvent ‘vives, munis de deux ou quatre yeux et de chélicères en forme de griffes - ou de stylets..Palpes maxillaires avec des crochets ou des 8 ies sur l’article terminal. Pattes natatoires longues à e de la hanche large et, sauf chez les Limnochares, mu nies de soies dont la longueur augmente d'avant en wrière. Respiration trachéenne. Deux stigmates cachés entre les pattes antérieures. Quelques formes sont dépour- vues de trachées (Atax). Les larves à six pattes avec un gros rostre sont parasites sur les Insectes aquatiques et sur les ; Lamellibranches. Limnochares Latr. (Limnocharinae). Palpes à cinq articles à peine plus longs que le rostre conique qui est formé par la soudure des chélicères et de la lèvre inférieure. Chéli- _cères à article terminal subulé. De petites ventouses près _ de l'orifice sexuel. Rampent avee leurs pattes ambulatoires _au fond des eaux stagnantes. L. holosericeus Latr. (aqua- icus L.). A l'état de larves sur les Gerris et les Hydrometra. * _. Latr. (Eylainae). Corps aplati, dépourvu de ventouses. Rostre court. Chélicères Fig. 657. — Trombidium holose- riceum (d’après Mégnin). d de soies. £. extendens 0. Fr. Müll. Re 0. Fr. Müll. (Hydrachninae). Lèvre inférieure allongée en un rostre. Palpes 1ax1ll avec un appendice latéral en forme de griffe sur le quatrième article. icères styliformes. Yeux très écartés. H. cruenta O. Fr. Müll. H. globulus Herm. arves sur les Nèpes. ; Ataz-Fabr. (Hygrobatinae). Rostre court. Palpes très longs, dépourvus de pinces, avec quatrième article particulièrement allongé. Chélicères en forme de griffe. Deuxième rticle de la première paire de pattes avec des crochets et une soie rigide. Deux yeux. nombreuses ventouses autour de l’orifice génital. Vivent dans l’eau ; en partie para- . sites sur les Lamellibranches. A. crassipes O. Fr. Müll. A. ypsilophorus Bonz. Avec de _ nombreuses ventouses, vit sur les Anodontes (Limnochares Anodontae Pfeiff., Hydrachna _ concharum Nogt). A: Bonzi Clap. Avec cinq paires de ventouses, dans la cavité “palléale des Unios. Arrenurus Dug. Palpes courts, en massue, à article terminal subulé. Extrémité térieure du corps allongée et rétrécie. Chélicères avec des griffes. À. viridis Dug. Diplodontus Dug. Palpes à cinq articles, très grêles et terminés par une pince. Chélicères avec une longue griffe bidentée. D. scapularis Dug. Hydrochoreutes Koch. Limnesia Koch. Nesaea Koch., etc. … 9. Fan. OrxBammas. Corps revêtu de téguments durs cornés, présentant souvent sur …— le dos des appendices latéraux aliformes. Chélicères rétractiles. Palpes maxillaires longs, … à cinq articles, à articles basilaires soudés pour former une lèvre. Pattes avec une où plusieurs griffes. Respirent, au moins à l’âge adulte, par de courts tubes remplis d'air, dont les stigmates, très éloignés les uns des : autres, sont situés dans la région antérieure du corps. Ovovivipares. Les larves à six pattes sont semblables aux larves de Tyroglyphes et possèdent comme celles-ci deux appendices sur le thorax. Vivent de substances végélales. Hoplophora Koch. Corps avec un bouclier antérieur mobile, un grand bouclier dorsal et un bouclier ventral. Pattes placées à la partie antérieure du corps et recouver tes . comme les pièces de la bouche par le bouclier antérieur. Pas d’yeux. Deux sligmates sous … le bouclier latéral donnent entrée dans les trachées. H. contractilis Clap. (Phthiracarus Perty, H. nitens Nic.). S'enfonce dans le bois de pin pourri; pendant le jeune âge, muni de huit, pieds, semblable aux Acarus. Oribates Latr. (Notaspis Herm.). Les parties latérales du céphalothorax saillantes. 0. alatus Herm., sous la mousse. 0. agilis Nic. Nothrus Koch. 10° J. Neumann, Om Sveriges Hydrachnider. Kongl. Svenska Akademiens Handlingar., t. XVII, N° 5. Stockholm, 1880. 7176 PYGNOGONIDES. Se distingue des Oribates par l'absence d'ailes latérales au céphalothorax, N. castaner Herm. Pelops Koch. Cepheus Koch. Leiosoma Nic. 10. Fan. Boerzxmar. Corps allongé. Rostre nettement séparé die reste du corps un. étranglement entre les deux paires de pattes antérieures. Chélicères aplaties terminées par des griffes. Les palpes grands, à cinq articles, antenniformes. Deux à six ocelles. Pattes ambulatoires puissantes, terminées par deux petites griffes. Rampent sur le sol humide, Bdella Latr. Palpes antenniformes avec de longues soies rigides. Article terminal large. D'ordinaire quatre yeux. B. vulgaris H. B, longicornis L. B. coerulipes Dug. Scirus Herm. Article terminal du palpe acuminé, dépourvu de soies, à extrémité en. “orme de griffe. S. selirostris Herm. S. elaphus Dug. Linopodes Koch. Paltes antérieures très allongées. Le genre Cheyletus te FT TS Rob. doit former une famille N Fe spéciale. Palpes maxillaires VA longés en bras préhensil MEN “1 ÿ ES Chélicères styliformes cachées S dans un rostre conique. Pattes \ à | ambulatoires avec des griffes \ ch ÿ 7] et des lobes adpesites a NX AN 4 ie /A À la suite FN à Acarias et NE EE nous placerons le petit : groupe des PYGNOGO- | PASS. _ NIDES où PANTOPO- | FA f n SK DES, qui ne renferme | R qu'un petit nombre de gen à, 1 K N res et d'espèces. Rangé ( À jadis par Milne-Edwards et K | K Krôüyer parmi les Crustacès, @) on s'accorde assez généra- : { d lement depuis à le placer At ) entre les Acariens et les PE Anmates runopmoide —: De. Drslogements de Araignécs, QUOÏUE MON AUE maux qui le composent pos- sèdent un plus grand nombre de membres, grâce à la présence d'une paire de pattes accessoires portant les yeux. Le corps de ces petits organismes marins, vivant et rampant lilas au milieu des algues et des plantes de la mer, rappelle sous plus d’un rapport, et princiiatel int par l’atrophie de l'abdomen, les lémodipodes (fig. 658). Il se ! Krôyer, Bidrag til Kundskab om Pygnogoniderne. Naturhist. Tidsskrift. N. R. 1, 1844 —. Id., Om Pygncgodernes Forvandlinger. Xbid., vol. III, p. 299. — Quatrefages, Mémoire sur l'or- ganisation des Pygnogonides. Ann. sc. nat., ES sér., vol. IV, 1845. — W. Zenker, Untersuchun- gen über die Pygnogoniden. Archives de Müller, 1852. A. Krohn, Ueber das Herz und den Blutumlauf der Pygnogoniden. Archiv für Naturg., vol, XXI. — A. Philippi, Ueber die Neapolit = nischen Pygnogoniden. Ibid., vol. IX. — G. Hodge, Observ. on a species of Pygnogonon, etc. Ann. of nat. hist., 5° sér., vol. IX, 1862. — Id., List of the British jPygnogonidea. Xbid., vol. XHI. A. Dohrn, Ueber Entwickelung und Bau der Pygnogoniden. Jen. Naturw. Zeitschr., vol. W, 1870. _— Semper, Arbeiten aus dem z0o1. Institut. Würzburg, 1874. — G. Cavanna, Studie e ricerche sui Picnogonidi. Firenze, 1871. — A. Dorhn, Neue Untersuchungen über Pygnogoniden. Mitthei- lungen aus der z0ol. Station in Neapel: 1878. — Id., Die Pantopoden des Golfes von. APRES und des angrenzenden Meeresabschnitten. Leipzig, 1881. PYGNOGONIDES. 777 prolonge à l'extrémité antérieure en un rostre conique, à la base duquel s'élèvent des appendices en forme de pince correspondant aux chélicères des Arachnides, et au-dessous des palpes semblables à des pattes ou également en forme de pin- _ ces (palpes maxillaires). Sur les côtés, le corps, assez long, donne naissance à quatre paires de pattes longues, composées de sept à neuf articles, dans l'inté- rieur desquelles est contenue une partie des organes internes, et terminées par … des griffes. Le nombre de ces pattes est l'argument que l’on a fait valoir pour ; prouver que les Pygnogonides étaient des Arachnides. Cependant on trouve, non … pas uniquement chez la femelle comme on le croyait jadis, mais, d'après des - recherchesrécentes, toujours aussi chez le mâle, avant la première paire de pattes … et plus rapprochée de la ligne médiane, une autre paire accessoire de pattes _ servant à porter les œufs, de telle sorte que le nombre des paires de pattes est de sept, si cette paire d'appendices ovifères est réellement une paire de pattes ap- . partenant à un anneau spécial. Cependant à priori il n'est pas invraisemblable … qu'elle corresponde seulement à des appendices formés ultérieurement, en quel- … que sorte comme une seconde branche d'une paire de pattes déjà existante. Par- … tout l'abdomen est réduit à un petit tubereule, à l'extrémité duquel est placé … l'anus. Quant à l’organisation interne, on rencontre un système nerveux très … développé, qui se compose du cerveau et de quatre à cinq ganglions, pressés - les uns contre les autres. Au-dessus du cerveau, sur un mamelon du dos, sont … placés quatre yeux munis de corps réfringents. Un caractère particulier des - Pygnogonides, c'est que les pattes contiennent des prolongements du canal … digestif et des glandes sexuelles. Il n’y a pas d'organes spéciaux pour la respira- … tion, mais il existe dans la règle un cœur avec 5; 4 ou trois paires d'orifices et une courte aorte. Le tube digestif droit et étroit, auquel aboutit l'œsophage - également étroit, contenu dans le rostre, porte de chaque côté des prolonge- - ments très longs et aveugles, qui pénètrent dans les pattes jusque dans les der- - niers articles. Les testicules et les ovaires sont situés de même dans la moitié . inférieure des pattes et s'ouvrent sur l’article de la cuisse ou de la hanche. Les œufs sont portés, jusqu'au moment de l’éclosion, par le mâle (fig. 659), dans des sacs maintenus contre le thorax par la paire de pattes _ accessoires, ou bien sont déposés sur des Polypes hydraires (Gegenbaur) chez lesquels certaines formes jeunes vivent en parasites, suivant Hodge (Phozxichilidium). Le vitellus, après segmentation totale, donne naissance, chez les Pygnogonum et les Achelia, à un embryon à six pattes, qui dès le début a assez de ressemblance avec l'embryon Nauplius des Copépo- ;, L Fin a rain des. La larve, quand elle vient d'éclore, munie d’yeux en Zittorale. AB, paire de forme d’X, diffère cependant d'une larve Nauplius, de sorte Me Pmardgl qu'il n'est pas possible de rapporter les trois paires de membres terminés par des griffes aux deux paires d'antennes et aux mandibules des Crustacés. La première paire de membres, placée sur les côtés du rostre, se termine par des pinces, les deux paires suivantes, dont la dernière correspond aux appendices ovifères, par de longues soies. Dans les phases suivantes du développement apparaissent les unes après les autres les quatre paires de pattes qui manquent encore, tandis que les paires de membres déjà existantes subis- 4B 778 TARDIGRADES. sent une métamorphose régressive partielle. Dans beaucoup de cas (Pallene peut-être), la métamorphose est en quelque sorte sautée, car le jeune animal, quand il se débarrasse de son enveloppe larvaire, possède toutes les pare de pattes (Gyclops-Lernéopodes). ALP Fan. Pyenoconipar. Caractères de l’ordre. + Pygnogonum Brünnich. Les deux paires d’appendices antérieurs (chélicères. et pa sont atrophiées. Pattes épaisses, ne dépassant pas la longueur du corps. Appendices ovi- fères à dix articles. P. littorale O. Fr. Müll., Mer du Nord. Pasithoe Goods. Phoxichilidium Edw. Pas de palpes. Appendices ovifères à cinq articles. Pallene Johnst. Nymphon Fab _ Chélicères en forme de pinces. Palpes à quatre ou cinq articles. Paites très longues, fili- formes, dont la hanche est formée de quatre ou cinq articles. Griffes des pattes plus longues que le rostre. N. grassipes Fabr. N. gracile Leach, Côtes d'Europe. Ammothe Hodg. Palpe à huit articles; griffes des pattes beaucoup plus courtes que le ros À. pygnogonoides Quatref., Saint-Malo. Zetes Kr. Première paire d’appendices palpiforme (chélicères). Appendices ovifères à dix articles. Rostre très grand, en apparence biarti- culé. Pattes à peine plus longues que le corps. Achelia Hodge. Rostre court. Palpes à hui articles. Appendices ovifères à neuf articles. A. echinata Hodge. 3. ORDRE a 3 TARDIGRADA:. TARDIGRADES Arachnides hermaphrodites, à pièces buccales disposées pour piquer e sucer, munies de pattes courtes rudimentaires, dépourvues de cœur d'organes respiratoires. Fr Le corps de ces petits animaux, qui rampent lentement au nd de l'eau, vermiforme, sans délimitation entre la tête, le thorax et l'abdomen. En ave prèsente un suçoir, hors duquel font saillie deux stylets (fig. 660). Les qua paires de pattes rudimentaires restent courtes; elles sont inarticulées et ter minées par plusieurs griffes ; la paire postérieure est située tout à fait à l'extr mité du corps. Le système nerveux se compose d’un collier œsophagien, à de petits ganglions sus-æsophagiens écartés l’un de l’autre, d'où partent de nerfs pour les yeux et les organes du tact, et de quatre masses ganglionnaire réunies par deux longues commissures, dont les nerfs se ramifient plusieurs foi et se rendent aux muscles, où ils se terminent par une plaque nucléée (Doyèr | Greeff). Les organes de la respiration et de la circulation manquent complèt ment. Le tube digestif est formé d’un œsophage musculeux et d'un large in! 1 Doyère, Mémorre sur les Tardigrades. Ann. sc. nat., 2 sér., vol. XIV, 1840: —C. Schultze, Macrobiotus Hufelandii, ete. Berolini, 1834. — Id. Echiniscus Bellermanni. Bero 1840. — Id., Echiniscus Creplini. Gryphiæ, 1861. — Dujardin, Sur les Tardigrades et sur espèce à longs pieds vivant dans l'eau de mer. Ann. sc. nat., 3° sér., vol. XV. — T. Kaufmr Ueber die Entwickelung und system. Stellung der T'ardigraden. Leitschr. {. wiss. Zool., v 1854. — Gavarret, Quelques expériences sur les Rotifères, les Tardigrades, ete. Ann. sc. 4° sér., vol. XI, 1859. — Rich. Greef, Ueber das Nervensystem der Bürthierchen. Archi mikrosk. Anat., vol. I, 1865. — Id., Untersuchungen über den Bau und die Naturgeschic Bäürthierchen. Ybid., vol. I, 1866. — M. Schultze, Echiniscus Sigismundi. Ibid., vol. I. ARANÉIDES, 179 tin, muni parfois de cæcums. Dans le suçoir, armé de deux stylets, débouchent les canaux excréteurs de deux glandes salivaires volumineuses. Les Tardigrades sont hermaphrodites; ils possèdent deux tes- _ ticules avec une vésicule séminale et un _ ovaire impair, qui aboutissent dans le gros intestin (cloaque). Ils pondent pendant la mue de gros œufs ; ces œufs restent entourés jus- qu'au moment de l’éclosion par le tégument - dont la mère vient de se débarrasser. Le dé- _ veloppement a ordinairement lieu sans méta- _ morphose. Tous se nourrissent de petits ani- maux, par exemple de Rotifères; ils se tiennent sur la mousse, au milieu des al- gues, sur les toits, quelques-uns dans l'eau, et sont remarquables par la propriété qu'ils possèdent, en commun avec les Rotifères, de _ revenir à la vie, lorsqu'on les humecte après … qu'ils sont restés desséchés pendant longtemps. …_ Fan. Aromiscomeas. Caractères de l’ordre. _ Arctiscon Schrk. (Milnesium Doy.). Deux yeux et deux appendices tactiles coniques ou palpes. 4. tardigradum Schrk. avec quatre griffes; dans l’eau Slagnante. A. Milnei S. Sch. (Mèlnesium tardigradum “ Doy.) seulement avec deux griffes, dans la mousse sur les toits. Macrobiotus S. Sch. Corps ovale, al- pie 660. — Macrobiotus Schultzeri (d'après longé, à peau lisse, dépourvu de palpes. Pharynx Sreeff). — 0, bouche ; Fm, pharynx ; Md, globuleux, armé de lamelles servant à la mastica= intestin gastrique ; Spd, glandes salivaires ; tion: A Hufelandii S. Sch. M. Schultzei Greef, M. … 0e ovaires T, lestieules ; Vs, vésieule sé- macronyx Duj., ete. Echiniseus S. Sch. (Emydium Le En oy.). Corps allongé, annelé, muni d’épines et d’aiguillons sur le dos. Pattes avec quatre huit et même neuf griffes simples, d’égale longueur. (Les jeunes qui viennent d'éclore me possèdent que deux griffes.) £. Bellermanni S. Sch. E. CrepliniS. Sch. E. Sigismundi M. Sch., dans la mer. 4. ORDRE ARANEIDA:. ARANÉIDES Arachnides munies de chélicères en forme de griffes contenant des glandes venimeuses, de palpes maxillaires conformés comme des pattes, ! Clerck, Arane: suecaci descriptionibus et figuris illustratis. Holmiæ, 1757. — Albin, Natural history of spiders. London 1736. — Walkenaer, Histoire naturelle des Aranéides. Paris et Stras- bourg, 1805-1808. — Id., Histoire naturelle des Insectes aptères, Vol. 1 et 11. 1837. — Trevira- nus, Ueber den innern Bau der Arachniden. Leitschr. für Physiologie. 1812. — C. J. Sundevall. 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Les chélicères sont très développées; elles se composent d'une pièce basilaire puissante présentant une rainure dans la face interne et d’un article ter- minal en forme de griffe, qui peut se replier dans la rainure, et à la pointe duquel débouche le canal excréteur d'une glar venimeuse qui s'étend jusque dans le céphalothorax (fig. 662) Quand l'animal vient à mordre, le liquide sécrêté par cette glande se déverse dans la blessure faite par la griffe et cause la mort presque subitement chez les animaux de petite taille. Les mâchoires portent sur leur large article basilaire, lamel- leux, un palpe pluriarticulé qui a la forme, chez les femelles, d’une patte raccourcie ter- | minée ordinairement par une griffe et dont l'article terminal est, chez les mâles, renflé, très compliqué, et fonctionne comme organe copulateur. La bouche est située à la base Fig. 662. Fig. 661. — Dysdera — Glande erythrina vue par venimeuse et grif- d'une sorte de lèvre supérieure et est bordée 1 laface ventrale(d'aæ fedunechélicérede &n dessous par une lamelle impaire, sorte près Dugès). — Kf, chélicères ; K£, pal- pes maxillaires; K, mâchoires ; P, pou- mons; Sé, leurs sti- gmates; Sé', stig- mates postérieurs conduisant dans des trachées; G, orifice génital; Sp, filière. Règne animal. Arachnides. Paris, 1860. — E. Claparède, Études sur la circulation du sang les Aranées du genre Lycose. Genève, 1863. — Aug. Vinson, Aranéides des îles de la Réunion, Mai rice et Madagascar. 1863. — N. Westring. Aranei suecici. Gothoburgi, 1861. — E. Oblert, Araneiden oder echten Spinnen der Provinz Preussen. Lepzig, 1867. — Buchholz und Landois, Anatom. Untersuchungen über den Bau der Araneiden. Ueber den Spinnapparat von E eira diadema. Archives de Muller, 1868. — F. Plateau, Observations sur l'Argyronète aquatique. À sc. nat., 5° sér., vol. VIT, 1867. scient., Upsal, 1856. — Id., Remarks on s ynonyms of European Spiders. 1810-1872. — Koch Arackhiles Australiens. Nürnberg, 4871. — E. Simon, Histoire naturelle des Aranéides. P. 1864. — Id., Les Arachnides de France. Paris, 1874-1875. — H. Lebert, Die Spinnen der Schw Neue Denkschriften der allg. Schweizer Gesellschaft für d. gesam. Natürw. Zürich, 1877. Bertkau, Versuch einer naturl. Anordnung der Spinnen. Arch. für Naturg. 1878. su Her 1 Ungarn's Spinnenfauna. Budapest, 1876-1879. 1 J. Mac ——. Notice sur l'appareil venimeux des Arunéides. Archives de Biologie, t. I. 18 Mygale caemente- ria (d’après Dugès) — K, griffe; Gd, glande venimeuse; B, réservoir de la glande. tées , (fig. 665), sont terminées par deux griffes pectinées supérieur auxquelles s'ajoute souvent une autre griffe in- férieure plus petite. Cette dernière est parfois remplacée par ‘une brosse de soies (scopula) (fig. 664). Les Araignées qui pré= sentent cette armature tissent des toiles feutrées et épaisses, tandis que celles qui, outre la griffe inférieure, possèdent encore de chaque côté deux griff — Thorell, lèvre inférieure. Les quatre paires de pattes en général longues, dont lalongueur du » ainsi que la forme varient beaucoup suiw le mode d'existence auquel elles sont adaj sr li re en ai qu 4 9 rm Recensio critica Aranearum suecicarum. Act. ARANÉIDES, 181 auxiliaires en forme de sabre et pectinées, produisent des réseaux circulaires (fig. 665). La griffe du palpe paraît aussi jouer un rôle dans la confection des toiles; il en est de même du calamistrum qui estsitué sur l'avant-dernier article (métatarse) de la quatrième paire de pattes. C’est un or- gane composé de deux séries parallèles de poils courts et qui ne se rencontre souvent que chez les femelles des Araignées qui pos- sèdent au-dessus des filières une saillie per- cée de nombreux pores très fins, ou cribel- Fig. 663. — Patte de la quatrième Fig. 664. — Extrémité Fig. 665. — Extrémité de Î é i ; de la patte du Phi- la patte de l'Epeira ee Afro jet As laeus chrysops avec diadema. X, griffes , deux griffes et ure supérieures : TE, griffe si RE brosse de soies (S) inférieure ; Gb, griffes (d’après 0. Hermann). auxiliaires (d'aprés 0. [= Hermann). lum, dont la signification est inconnue (fig. 666)!. …—. L'äbdomen est toujours plus grand et plus globuleux chez la femelle que … chez le mâle; à la base de sa face ventrale est située l'ou- | verture génitale et de chaque côté les stigmates ou ori- … fices des sacs pulmonaires (fig. 667). Ceux-ci sont essen- … tiellement des trachées lamelleuses: elles se composent _ d'un court vestibule formé par les téguments qui se sont … énfoncés, à partir du stigmate, dans l’intérieur du corps _ (tronc trachéen), et de nombreuses lamelles creusesparal- D So a lèles (ramifications des trachées), dont les fentes, compa- de l'Amaurobius “fetes. rables à la grille d'un poêle, sont percées dans Ja paroi eue hs aire inférieure du sac?. Le nombre de ces lamelles varie extra- ordinairement aussi bien chez les différentes espèces, que chez la même espèce aux différents âges. Derrière les stigmates de cette paire de poumons on rencon- tre souvent une deuxième paire de stigmates, qui conduit dans une autre paire de sacs pulmonaires (Mygalidae), ou dans un système de trachées (Dysdera, Segestria, Argyronela). A la place du vestibule existe un tronc trachéen un peu aplati, dont la paroi peut être renfoncée par une saillie spiraloïde de la cuti- cule. Ce tronc pénètre dans le céphalothorax et envoie dans les membres des 1 Ph. Bertkau, Ueber das Cribellum und Calamistrum. Ein Rires sur Histiologie, Biologie und Systematik der Spinnen. Arch. für Naturgesch. 48. Jahrg. à N ES 8 in Teitachrift für wiss. Zool., t. I. 1849. — P. Bertkau, Ueber er Le 254 pt organe der Araneen. Archiv. für Naturg. 1872, — J. Mac Leod, Recherches rar : à _. la signification de l'appareil respiratoire des Arachnides. Bull. Acad. sc. de Belgique, t. II, N° 6. 1882. 782 ARANÉIDES. touffes de très fines trachées non ramifiées. La portion abdominale du tro présente un renflement d'où part aussi une touffe de trachées pour les différe organes abdominaux. Les Araignées, qui ne po sèdent que deux stigmates, présentent, immédis ment en avant des filières, une fente transve produite par la fusion de deux stigmates, d'e partent, soit deux touffes de trachées (Ati Micryphantes), ou des t chées ramifiées (Thomisia soit quatre trachées sim (toutes les autres esp L'anus est situé sur la ventrale à l'extrémité pos . térieure de l’abdomen; est entouré de 4 à 6 mame- . lons bi ou triarticulés, Les filières, par où sort la sé- crétion des organes fleurs, sous la forme de fils. Sui- vant Meckel, il existerait chez l'Epeira diadema plus de mille tubes glandulai Fig. 667. — Face inférieure de Fe Fe. rue de la ne avec des car | 1x Mygale caementeria, une partie de et organes génitaux mâles "et L la peau de l'abdomen renversé en du Pholcus phalangista teurs distincts. Les orge dehors et le plastron largement (d’après Dugès). — P,pou- fileurs sont des gla perforé (d’après Dugès). — K, ché- mons; Spd, première, deu- licères; Bg, masse ganglionnaire xième et troisième paires tantôt piriformes, fan ; thoracique; P, P', poumons; F, de glandes de la soie; Vd, lamelles des poumons ; S£, St!, stig- testicule et canal déférent; lindriques, tantôt arbo mates; Ov, ovaire; Sw, filièresavec À, intestin terminal avec centes, et leurs cond l’anus au milieu. la terminaison des deux tubes de Malpighi, coupé et YeCteurs viennent débouc rejeté en arrière. à la surface des filièr et otre des fils avec lesquels les Araignées tissent leurs toiles à l'aid griffes des pattes. Les organes fileurs les plus développés se rencontrent les Orbitelariae, dont les filières antérieures présentent plus de cent postérieures présentent un bre d'orifices intermédiaire entre jet des d autres paires outre le cerveau avec les nerfs des yeux et des chélicères, d une masse gang naire située dans le thorax, qui envoie des nerfs aux palpes maxillaires qu'aux pattes et qui se continue avec un gros tronc nerveux qui se renfle, & de se diviser dau LReens. en un Lan ganglion (fig. 667). On a” existe sur le front, prè du hord, huit et plus rarement six yeux simples, ARANÉIDES. 785 sont disposés sur deux ou trois lignes courbes d'une manière très régulière et caractéristique pour chaque genre (fig. 670). La grosseur, la coloration de p ces yeux ainsi que la place qu'y occupe le cristallin varient beaucoup. Ces yeux, d'après laposition qu'ils présen- O 0O O0 O 0 So O O 0000 + 669. — Système nerveux de la Mygale Blondii Fig. 670. — Région anté- Fig. 671. — Mode de l'après E. Blanchard). — a, Cerveau; b, nerfs opti- rieure du céphalothorax répartition des ques; c, nerfs des chélicères; d, nerfs des palpes de la Mygale caemenleria. yeux dans diver- tillaires; e, nerfs des pattes; f, ganglion très 0.Les yeux (d’après Dugès). Ses Araignées éduit à la base du pédicule; g, g, organes respi- (d'après Lebert). ratoires auxquels se distribuent les premiers nerfs el, à Epeira ; b. - abdominaux ; L, nerfs pour les muscles; à, filières. 6 Tegena-ria; c. Nr à: ; Dolomedes; d. Salticus., tent, sont distingués en yeux médians et yeux latéraux antérieurs ou postérieurs (fig. 671). Les Saltigrades, qui chassent en plein soleil, possèdent un tapis à éclat métallique. Simon et Lebert prétendent que les premiers leur servent pendant le jour, les seconds pendant le crépuscule. Grenacher a démontré qu'il existe un remarquable dimorphisme dans la conformation de la rétine des yeux médians antérieurs et des yeux médians postérieurs de l'Epeira!.Dans les premiers, les bâ- _ lonnets sont situés à l'extrémité antérieure des cellulesnerveuses; dans les seconds, ils sont rapprochés du milieu et sont placés derrière les noyaux cellulaires. … Le canal digestif (fig. 672)? présente d'abord un intestin buccal, qui se divise en un pharynx musculeux vertical avec une glande probable- ment Salivaire, un œsophage étroit horizontal et un jabot aspirateur, large … mais aplati, fixé par des muscles aux parois du corps. L'intestin moyen est … lormé d’une portion antérieure située dans le thorax, présentant cinq paires de tubes aveugles, et d'un long intestin grêle renfermé dans l'abdomen, dans lequel 4H. Grenacher, Untersuchungen über das Schorgan der Arthropoden. Gôttingen, 1879. — V. Graber, Ueber das unicorneale Tracheatenauge und das Arachnoideen und Myriapodenauge. Archiv für mikr. Anat., t. XVII. 1879. jhires ?P. Plateau, Sur la structure de l'appareil digestif et sur les phénomènes de la digestion chez les Aranéides dipneumones. Bull. Acad. roy. de Belgique, 1877. 784 ARANÉIDES. viennent se déverser à gauche et à droite les canaux excrèteurs du foie qui très volumineux. La sécrétion acide de cette glande agit comme un suc p l'amidon. La portion terminale de l'intestin reçoit d canaux égalem: ramifiés, les ca- nauxurinaires (on a constaté la p sence de la gua- nine dansleur con- | tenu), et se dilate, en avant del’anus, pour constituer le … rectum: 2 L'appareil cir- : culatoire n'est pas Fig. 672. — Canal digestif Fig. 673. — Organes circulatoires de Lycosa, vus en moins développé ce de la Mygalecaementeria dessus et vus de côté (d’après E. Claparède). — (fig. 675). Du vais- . (d’après Dugès). — 6, P, poumons; C, cœur; 40, aorte; 0, yeux. Les ? = cerveau; Ms, diverticu- flèches indiquent la direction du courant sanguin. Seau dorsal, animé lums de l'estomac; L Û si Lo canaux hépatiques ; N, de contractions tubes de Malpighi ; R, rec- FOR rhythmiques, si tum. ù NE | tué dans l'abdo- men, le sang passe dans le céphalothorax par une aorte antérieure, et de là par des artères latérales dans les pattes, les mâchoires, le cerveau et les yeux: 4 Le sang revient dans l'abdomen, baigne les sacs pulmonaires et rentre dans le cœur par trois paires d'ouvertures latérales. Les organes génitaux débouchent chez le mâle et chez la femelle à la base a l'abdomen entre les deux stigmates pulmonaires. Chez la femelle, la fente géni= tale est limitée au bord antérieur par deux lamelles de ch que l'on dési- gne sous le nom d’épigyne ou de serrure (claustrum). Les ovaires sont deux glandes en grappe enveloppées par le foie, dont les deux courts oviductes se réunissent pour constituer un vagin (fig. 667). Dans de nombreux cas (Oletera, Atypus, Segestria), les deux ovaires se réunissent de manière à former avec les oviductes un cercle complet. Quand ils sont entièrement développés, ils rem plissent la plus grande partie de l’abdomen et ont un aspeel racémeux. Les ONE ductes ainsi que le vagin ne présentent jamais de glandes accessoires. Mais il existe toujours un (Segestria) ou deux réceptacles séminaux, qui viennent d'or- dinaire déboucher par un orifice particulier en avant de la fente vaginale et è qui reçoivent le sperme pendant l’accouplement. Exceptionnellement les récep- tacles séminaux s'ouvrent directement sur deux saillies latérales du vagin (0 tera picea), ou ne sont plus,sous une autre forme, que des appendices du vag (Pachygnatha, Tetragnatha)*. Les testicules sont deux longs tubes, contournés sur eux-mêmes, dont les canaux déférents se réunissent en un court canal COM-"« ; a: 1 Outre Treviranus, Blanchard, etc., voyez : Bertkau, Ueber den Generationsapparat der Spin-. nen. Archiv für Naturg., t. XLI. 487. | ARANÉIDES. 785 _ mun (fig. 674). Les palpes maxillaires des mâles sont toujours transformés en organe d'accouplement (fig. 675). Leur portion terminale, dont la conformation est très compliquée et très variable suivant les genres que l’on observe, porte, | face interne concave, un appendice vésiculeux souvent armé de crochets et es, qui renferme un canal contourné en spirale, et dont l'extrémité libre est allongée, contournée elle aussi en spirale, ou légèrement recourbée. Cet dice recueille dans son canal spiral le liquide fécondant, et l'introduit pen- ’accouplement dans le réceptacle séminal de la femelle au moyen de son smité libre allongée, comparable à un véritable pénis (fig. 676). »s mâles se distinguent, par leur abdomen moins développé, des femelles, < ENTER toujours ovipares, qui por tent souvent avec elles œufs contenus dansune toile spéciale (Theridium, Dolo- 2 674. — Organes Fig. 675. — Portion terminale Fig. 676. — Mâle et femelle exuels mâles de Tege- du palpe maxillaire d’une de Linyphia accouplés (d'a- naria (Philoica) domes- Segestria mâle (d’après Bert- près 0. Hermann). (d’après Bertkau). kau). T, testicules; Va, inaux déférents; Sé, stigmates. autrescas, la femelle, beaucoup plus forte, tend des pièges au mâle comme autres petits animaux, et ne l'épargne mème pas pendant ou après l'accou- développement de l’œuf des Araignées, qui avait été jadis suivi par Herold, de nouveau étudié beaucoup de soin chez les Pholeus par Claparède et chez enaria, Agelena, Epeira par Balbiani!. Les observations de H. Ludwig nous fait connaître les premiers changements qui s’opèrent dans l'œuf, après la Herold, De generatione araneorum 1n ovo. Marburg, 1824. — E. Claparède, Recherches sur lévolution des Araignées. Genève, 1862. — Balbiani, Mémoire sur le développement des Ara- chnides. Anu. des sc. nat., 5° sér., t. XVIII, 1873. — H. Ludwig, Ueber die Bildung des Blasto- derms bei der Spinven. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXVI, 1876. — J. Barrois, Recherches sur le développement des Araignées. Journal de l’Anat. et de la Phys. 1878. — F. M. Balfour, Notes on the development of the Araneina. Quart. Journ. mier. Science, vol. XX, 1880. — A. Sabatier, Formation du blastoderme chez les Aranéides. Comptes rendus, vol. XCII, 1881 TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT. 30 786 ARANÉIDES. fécondation jusqu'à la formation du blastoderme, et dans ces derniers temp travail de Barrois est venu compléter nos connaissances sur les phases évoluti ultérieures de l'embryon. D'après H. Ludwig, immédiatement après la ponte, vitellus de l’œuf du Philodromus limbatus se compose d'un protoplasma fineme granuleux renfermant de nombreuses masses de deutoplasma (fig. 144). Ces nières contiennent principalement de grandes sphères réfringentes, de ture albuminoïde. Le noyau vitellin (vésicule embryogène de Balbiani) n ’e point. Après la disparition de la vésicule germinative, les sphères de plasma s'agglomèrent en colonnes cylindriques qui divergent en rc à tour du protoplasma situé au centre de l’œuf et paraissant renfermer un noyau: Cette figure radiée se partage après division du noyau en deux, quatre, huit, ete. masses en forme de rosette, dont la partie centrale protoplasmique | tient un noyau. Les rosettes, à mesure qu'elles se divisent, se transforment simples colonnes polyédriques disposées radiairement autour du centre. Penda ce temps les noyaux, avec le protoplasma qui les entoure, se sont portés à la péri- phérie. Ce proioplasma, ainsi devenu périphérique, forme une couche continue qui entoure les masses de deutoplasma et qui constitue la vésicule blastodermi que. Ce mode de segmentation superficielle n’est donc qu'une modification la segmentation totale. Plus tard apparaît sur un point du blastoderme petite élévation, ou cumulus primitif, déjà observée par Herold et à laquelle avait donné le nom de cône primitif. Elle n’a rien de commun avec la ba lette primitive, et elle est au contraire placée sur la face dorsale du futur e bryon. Le cumulus primitif devient bientôt piriforme, et son extrémité attém se trouve dirigée vers la région du vitellus correspondant au pôle anal. En. point les cellules blastodermiques se multiplient activement et détermi comme un voile blanchätre, qui constitue une sorte de calotte recouvrant la face du vitellus, à l’exception de la région céphalique et d'une bandelette do sale avec le cumulus primitif au milieu. Cette bandelette dorsale se raccor de plus en plus, de sorte que le pôle céphalique-et le pôle anal se rappre l'un de l’autre. C'est à ces deux pôles que se forment sur le blastoderme à le capuchon céphalique et le capuchon anal, qui représentent la bandelette p mitive ou germinative, ou partie primitive de l'embryon. Puis apparaissent cette bandelette les protozoonites ou segments primordiaux; en effet, six LON transversales épaissies commencent à se montrer et convergent vers le cumul primitif, à cette époque presque entièrement disparu. Ces six zones son segments primordiaux du céphalothorax. Les deux antérieures sont plus ra chées du capuchon céphalique. D'après Balbiani, ces six segments se dévelo dans l’ordre suivant : d'abord les trois segments correspondant aux. maxillaires et aux deux paires de pattes antérieures, puis les deux seg suivants, et enfin le segment céphalique ou segment des chélicères. Bien partie primitive de l'embryon se concentre, pour ainsi dire, sur la face ve et prend de plus en plus la forme d’un large ruban, tandis que les proto nites, qui se sont rapprochés jusqu'à se toucher, se développent surtout su côtés. Il n’y a jamais déchirure du blastoderme sur la face dorsale. Le eu u primitif disparait. Ultérieurement se montrent les segments de l'abdom Lt se ee successivement d'avant en arrière du Ste caudal (fig. CG ; À . à tI2SES the ras tire ob ap ARANÉIDES. 787 Suivant Barrois, il n'existerait pas cinq, mais dix segments abdominaux, dont le dernier présenterait lestraces d'unedivision en trois, de telle sorte qu’on distinigue- rait en tout, comme chez les Limulus et les Scorpions, douze segments à l'abdo- men.Les quatre premiers prennent un développement _ beaucoup plus considérable et les six postérieurs se fusionnent pour constituer l'extrémité postérieure de te M'abdomen. _ Les jeunes, ‘au sortir de l'œuf, présentent essen- _ tiellement la forme générale et l'organisation de l’ani- _ mal adulte; ils ne subissent pas de métamorphose F ultérieure. Cependant ce n est que lorsqu'ils ont subi Dr Lan Ga défaignde: leur première mue, qu'ils abandonnent le sac dans le- 4F, rudiments des pattes (d’a- quel ils étaient contenus et peuvent tisser des toiles Près Palom _ et chasser de petits Insectes pour leur propre compte. Le nombre des mues, “a qu "ils ont à subir avant d'arriver à l’âge adulte est au moins de quatre. Les filaments connus sous le nom de fils de la Vierge, que l’on observe en si grande quantité en automne, sont l’œuvre de jeunes Araignées (Xyslicus, Pachy- gnatha, Micryphantus). .… Le genre de vie des Araignées est si remarquable et si extraordinaire que déjà, ‘ depuis longtemps, il avait vivement intéressé de nombreux observateurs. Toutes les Araignées se nourrissent de proie vivante et sucent les liquides organiques des Insectes ; cependant les moyens qu'elles emploient pour capturer leur proie sont très variés et dénolent souvent des instincts très développés. Les … Araignées vagabondes ne tissent pas de toiles, et emploient la sécrétion de … leurs filières à tapisser leurs retraites et à confectionner des sacs ovifères. — Elles attaquent les Insectes, les poursuivent et parfois sautent sur eux. D'autres espèces, au contraire, sont capables de courir très vite, mais faci . litent leur chasse en tissant des toiles et des réseaux, dans lesquels elles se meuvent avec beaucoup d'adresse, tandis que d'autres animaux s'y laissent embarrasser et prendre. Les toiles sont très différentes et confectionnées avec une habileté très variable : tantôt elles sont minces et délicates, formées de . fils étendus irrégulièrement, tantôt elles sont solides et feutrées, étendues hori- süntalement, ou bien elles représentent des réseaux circulaires placès vertica- lement et composés de fils concentriques et rayonnants à partir d'un point central, disposés avec une régularité admirable. Très fréquemment, dans le voi- sinage des toiles et des réseaux on observe des sortes de retraites infundibuli- formes dans lesquelles se trouvent les Araignées. La plupart d'entre elles se reposent pendant le jour et se mettent en chasse pendant la nuit ou au crépu- seule. Il y à cependant aussi de nombreuses formes vagabondes qui ehassent au grand jour, même quand le soleil brille. Les Araignées fossiles apparais- sent déjà dans le tertiaire; on les trouve très nombreuses et très bien conser- vées “ut l'ambre. 788 DIPNEUMONES. 4. SOUS-ORDRE Tetrapneumona. Tétrapneumones. chauds ; ne tissent pas de véritables toiles, mais de longs tubes, ou tapis leur domicile d’un tissu fin et serré. Elles se tiennent à l'entrée de leurs retr que quelques-unes peuvent fermer avec un opercule, puertant leur proie, « € les uns des autres. Fan. Tasrapxosinar. Yeux sur la partie antérieure du thorax très rapproc h des autres. Palpes situés à l'extrémité des mâchoires. Pattes puissantes et très velues de la première et de la quatrième sont les plus longues. Theraphosa (Mygale) a Amérique méridionale. Établissent leur domicile dans les fentes de l'écorce de ou entre les pierres et se construisent un tube, dont le tissu CE à de la terre. T. fasciata Walck., daus les Indes occidentales. Cteniza La Chélicères. à petits crochets immédiatement au-dessous de la griffe. Pattes rétrécies à x à tarse allongé. Vivent dans la terre, dans les tubes, dont l'entrée est fermée par un 0 cule discoïde mobile, à la manière d’une porte. G. caementaria Latr., Europ méri Atypus Latr. (Atypidae). Avec trois paires de filières. Palpe situé à la base mâc A. Sulzeri Latr., Allemagne du Sud. S | 2. SOUS-ORDRE Dipneumona. Dipneumones * Deux poumons et six filières. Griffes des chélicères recourbées en dedans. 2. Lo, SALTIGRADAE”’. Céphalothorax bombé. Chélicères grande grands yeux inégaux disposés sur trois rangées transversales formant carr deux yeux du milieu de la rangée antérieure les plus gros. Yeux de la postérieure très écartés les uns des autres. Yeux de la rangée du nil petits. Pattes courtes inégales, à cuisses fortes, sans griffes à l’article te munies de brosses de soies. Peuvent sauter. Poursuivent leur proie sur les mn Ne tissent pas de toiles, mais des sacs qu'elles fixent sur les | pierre: plantes et où elles déposent leurs œufs. Het der mit 2 dr 1 Latreille, Habitudes de l'ar “us aviculaire. Mém. du Muséum, vol. VIIE, 4822. — À Mac in Transactions Zool. Societ., vol. I, p. 179. — Audouin, Observations sur la structure du l’Araignée pionnière. Ann. de la Se. entom., vol. II, 1835. — A. Ausserer, Beiträge zur Ki niss der Arachnidenfamilie der Térritelariae. Wien, 1871 et 1875. 2E. Simon, Monographie des espèces européennes de la famille des Attides. Paris, 1869. DIPNEUMONES. 789 . 4. Fam, Arromas. Pas de griffe inférieure, mais des brosses de poils (fig. 678). Sallieus Latr. Céphalothorax fortement élevé en avant. Les deux yeux du milieu de la première rangée transversale très grands. S. formicarius Koch. S. (Callietherus) scenicus L. S. (Heliaphanus) cupreus Koch... metallicus Koch. S. (Euophrys) pubescens Sund. S. fla- _vipes Hahn. Dans toute l'Allemagne. —. Myrmecia Latr. Corps allongé ressemblant à celui d’une Fourmi. Les quatre yeux an- . térieurs sur une ligne légèrement concave en arrière. Lèvre inférieure "ovale, allongée. Pattes grêles, longues. La première et la quatrième … paire sont les plus longues. M. fulva Latr. M. nigra Pert. M. vertebrata …_ Walck. Toutes brésiliennes. Philaeus. lei se placent encore plusieurs genres établis par Koch, Hyllus, Phidippus, Marpessa. 9, Fax. Eresomar. Une oriffe inférieure, un cribellum et des cala— Fig. 678. — Saltieus mistrams scenicus, femelle. _ Eresus Walck. Six yeux. Les yeux du milieu de la rangée antérieure et les deux yeux . de la rangée moyenne sont rapprochés et forment un quadrilatère. Corps ramassé, Ab- pi domen généralement court, presque carré. E. cinnaberinus Waclk., France et Italie. … … 3. Tv. CITIGRADAE. Céphalothorax ovale allongé, rétréci en avant, fortement . bombé. Huit yeux sur trois rangées transversales. Les quatre yeux de la ran- - gée antérieure restent petits. Jambes longues et fortes munies d’une griffe in- + férieure non dentée. Courent avec agilité. Pendant le jour se tiennent sous les L pierres dans de petits réduits qu'elles tapissent. Les femelles se tiennent sur … leur sac ovifère ou le portent fixé à leur abdomen; elles défendent leurs œufs . avec énergie et prennent soin de leurs petits. … À: Fan. Lycosmar. Les quatre yeux de la rangée antérieure, très légèrement courbe, _ petits; ceux de la rangée médiane grands et rapprochés; ceux de la rangée postérieure les plus écartés (fig. 679.) | Dolomedes Latr. Griffe inférieure avec deux longues dents. D. fimbriatus Walck. D. (Oryale) mirabilis Walck. Dans les forèts en Allemagne . D. (Potamia) palustris Koch. Allemagne. Lycosa Latr. . Les yeux moyens et postérieurs très grands, les pre- - miers pas si rapprochés et les seconds pas si écartés que chez les Dolomedes. La troisième paire de pattes est la plus courte, la quatrième la plus longue. Griffe - Mférieure non dentée. L. tarantula L. Tarentule. Europe méridionale, particulièrement en Apulie. Vit dans des cavités sous terre. L. (Pardosa) saccata L. L. (Trochosa) ruricola Deg. Toutes les deux très communes en Allema- gne. Clenus Walck. La deuxième rangée formée de qua- tre yeux, dont les deux du milieu sont très grands. Les deux yeux antérieurs très rapprochés. C£. sangui- neus Walck. Brésil, ete. Fig. 679. É Dolomedes mirabilis, le- melle. 2. Fam. Oxvopmar. Quatre rangées d'yeux. La rangée antérieure avec deux yeux seulement. Les six autres yeux forment un pentagone. Oxyopes Latr. _ 4. Taiv. LATERIGRADAE. Céphalothorax arrondi, abdomen large et aplati. Yeux disposés sur deux lignes recourbées en croissant. Pattes avec deux griffes supérieures pluridentées et souvent des touffes de poils. Produisent des fils non disposés en toiles et qui leur servent à réunir des feuilles, au milieu desquelles 790 . __ DIPNEUMONES. elles se tiennent et déposent leurs sacs ovifères. Marchent de côté et à reculons; comme les Crabes, et poursuivent leur proie. 1. Fax. Trowsmas. Les deux rangées d’yeux sensiblement égaux, convexes en avant Les deux premières paires de pattes bien plus longues que les postérieures, Pattes dé] vues de touffes de poils (fig. 680). à Thomisus Walck. Deuxième paire de pattes plus longue qu tres. T, citreus Geoffr. T. rotundatus Walck., Europe centrale et : dionale. T. Diana Walck., France et Allemagne. Eripus pie E terogaster Guer. ts Fig. 680. — Thomi- ÿ “a ss citreus, femel- 9 Fam. Pexonrommar. Deux fortes touffes de aus entre griffes. ne Micrommata Latr. Rangée antérieure des yeux plus courte, convexe en avant, les yeux latéraux sont les plus grands. Pattes sensiblement égales. Troisième pattes la plus petite. M. smara gdina Fabr., Europe, Philodromus Latr. Sparass (Sparassidae). Les yeux latéraux de la rangée antérieure pas plus grands que les au Quatrième paire de pattes aussi longue ou plus longue que la a + sp. RE Duf., Europe. 4 à FFÉRTORR ui Hu. yeux, disposés d’ érinaie sur deux rangées transversales. 4. Fan. Dysperipars. Six yeux disposés presque en hexagone; ‘à média gnés. Pattes antérieures plus longues que les autres. Une griffe inférieure non À D. erythrina Walck., Allemagne du Sud. Segestria Latr. Six yeux, ceux du milieu sont es plus FADPIRONA $. scxoculala L. S. perfida Walck., Sud de l'Europe. de griffe inférieure. Filières à peu près de la même longueur. Drassus Walck. Huit yeux inégaux sur deux rangées. Céphalothorax piriforme. D lé paire de pattes plus longue que les autres. D. nocturnus L. Clubiona Latr. Huit yeux; ce du milieu sont les plus grands; les quatre postérieurs sont plus rapprochés. Patte antérieures plus longues que les autres. C. holosericea L. C. atrox Deg. Coins parie Gnaphosa Latr. "1° 3. Fam. ArcyronerTIdar. Patles postérieures avec de longues soies. Une gri rieure dentée. Argyronela Latr. Les quatre yeux du milieu disposés en carré; a yeux latéra une éminence commune. Appareil trachéen très développé, formé de deux troncs gitudinaux avec des touffes de trachées. A. aqualica L. File dans l’eau une toile en Ï de cloche, imperméable et ouverte par le bas, qui est fixée sur les plantes et qui, cor une cloche à plongeur, est remplie d'air. Corps ayant un aspect argenté grâce aux breuses petites bulles d'air suspendues aux poils. Peuvent rester longtemps sous l 4. Fan. AcazeniDas. Paltes avec une griffe inférieure non dentée. La paire sup rieure de filières beaucoup plus longue que les autres. Quatre tubes trachéens simple (fig. 681). Tegenaria Walck. (Aranea Latr.) Les huit yeux égaux sur deux rangées tra courbes. Troisième paire de pattes la plus courte. L’ antérieure et la postéricu: _ longueur. T. domestica L., elé. Agalena Walck. Se distingue des Tegenaria koi 1 Koch, Dre Arachniden-Famihe der Drassiden. 9 fascicules. Nürnberg, 1866. DIPNEUMONES. 791 par ses yeux disposés sur des lignes courbes et par sa quatrième paire de pattes qui est . longue. À. labyrinthica L. Amaurobius Ck. Diclyna Sund. 6. Tribu. RETITELARIAE. Îluit yeux inégaux, dont les quatre éiliané sont L ous en carré. Pas de ss À cribellum, ni de calami- strum. Pattes grèles. Filent des toiles irrégulières avec _ des filaments se croisant dans _ toutes les directions (souvent %.. aussi avec un réseau hori- zontal), et se tiennent sur la toile même. Filières coni- : ques et convergentes. 1. Fa. Proccmar. Chélicères soudées à la base. Article de la griffe non libre. Pholeus Walck. Les deux yeux _ antérieurs médians plus petits _ que les autres. Pattes très lon- _ gues et grèles. Ph. phalangioi- des Walck. Scytodes Latr. * 2. Fan. Tæermupar. Lèvre p x Lt inférieure et chélicères libres, Fig. 681. — Tegenaria domestica, femelle. article des griffes non libre. Dheridium Walck. Les deux paires d’yeux du milieu formant presque un quadrilatère, les # yak latéraux de la rangée antérieure et de la rangée postérieure rapprochés. Première et quatrième paire de pattes plus longues que les autres. T. (Steatoda) sisyphium Clerck. - Tpiclum Walck., Allemagne. T. redimitum L. Miers yphantus Koch. Argus Walck. Latro- dectus Walck. L. malmignatus Walck. … Linyphia Latr. Yeux sensiblement égaux. Ceux du milieu de la rangée postérieure plus FF Les deux paires latérales très ‘rapprochées. L. montana Clerck. Très commune. pusilla Sund., Allemagne, Suède. _ T. Tuiev. ORBITELARIAE. Céphalothorax présentant souvent un sillon trans- _wersal. Abdomen renflé en boule. Huit yeux sur deux rangées transversales, assez écartés les uns des autres. Les deux paires de pattes antérieures, beaucoup plus longues que les suivantes, portent une griffe inférieure dentée. Tissent des toiles verticales flottantes, dont les fils rayonnent à partir d’un point cen- tral et sont croisés par d'autres fils concentriques. Elles se tiennent au centre de la toile ou dans une retraite peu éloignée. Les vieilles Araignées paraissent mourir à la fin de l'automne. | … 1. Fan. Eprrmipdag. Michoires courtes. Pas de calamistruin, ni de cribellum. Epeira Walck. Première paire de pattes plus’ longue que les autres. Les deux paires yeux du milieu forment un carré, les yeux externes très rapprochés les uns des autres sut le bord du céphalothorax. Mâchoires aussi longues que larges. E. diadema L. E, angulata Clerck. E. marmorata Clerck, etc. Meta C. K. Argiope Walck. Gasteracantha Latr. Quatrième paire de pattes plus longue que les autres. Mächoires aussi agi que larges. 792 PHALANGIDES. 2; Fan. TerrAGNATHIDAE. Mâchoires au moins deux fois plus longues que larges. bre de cribellum, ni de calamistrum. Se tiennent au milieu de leur toile. 6 Tetragnatha Walck. Mâchoires au moins deux fois plus longues que larges. Yeux sur deux rangées transversales droites, les externes plus éloignés de leurs voisins que les internes. Pattes antérieures très longues. T, extensa L. 9. Fay. ULosoripas. Calamistrum et cribellum. Uloborus Latr. Hyptiotes hi © H. pie radoxus CG. K. 5. ORDRE PHALANGIDA:. PHALANGIDES Arachhnides munies de chélicères en forme .de pinces didactyles, et de quatre paires de palles longues et grêles, à abdomen rives névés dans à des trachées. RL. Les Phalangides (fig. 682) se rapprochent par leur forme ciel mode de vie des Aranéides, mais elles s'en distinguent par leurs Das 2 Lt chéenne, par l'absence de filières et par la seg- mentation de l’abdo men. Ce dernier r'ac- tère, dont on a exagéré la valeur, les a même Fig. 682. — Phalangium opilio (cornutum), inâle (règne animal). fait réunir aux rdres suivants, sous le nom d'Arthrogastres. Les palpes maxillaires, à cinq articles, ont le plus-souvent la forme de pattes et sont armés de griffes. L'abdomen se compose, dans la règle, de six anneaux bien distinets, et se réunit au céphalo- thorax dans toute sa largeur. Le système nerveux se divise en cerveau (a es 1 Outre Treviranus, Leydig, Hahn et Koch, voyez : Perty, Delectus animalium articula quae collegit Spix et Martius. Monachac, 1855. — Meade, Monography of the British species of Phalangiidae. Ann. of nat. hist., 2 sér., vol. XV, 1845. — A. Tulk, Upon Chashatong à langium opilio. Ann. of nat. hist. ., Vol. XII. — Menge, Ucber die Lebensweise der Afte: Schriften der Danz. Naturf. Gesellsch., 1850. — Lubbock, Notes on the generative ame the Annulosa. Philos. Transact., 4861. — Leydig, Ueber das Nervensystem der Afterspinne. Archives de Müller, 1862. — Kr ohn, Zur nähern Kenntniss der männlichen Zeugungsorgan Phalangium. Arch. füv Naturg., 1865. — Id., Ueber die Anwesenheil xweier Drüsensäche Cephalothorax der Phalangiiden. Ibid., 1867. — G.Joseph, Cyphophthalmus duricori entom. Zeitschr., vol. XII, — Balbiani, Mémoire sur le développement des Phalangidi sc. nat., d° sér., vol. XVE. — G. Canestrini, G/i Opilionidi italiani. Annali del museo ci storia nat. di Cent: 1872. — F. Plateau, Notes sur les phénomènes de la digestion Bruxelles, 1876. — E. Simon, Arachnides de France, t, NII. Paris, 1879. — H. Blanc, Anat physiologie de l'appareil sexuel mâle des Phalangides. Bullet. Soc. vaud. sc. nat., vol. 47 — R. Rüssler, Beiträge zur Anatomie der Phalangiden. Zeitschr. für wiss. Zool., t. XXXVI. 1 PHALANGIDES. 793 nerfs optiques) et en un ganglion thoracique d'où partent, outre des branches pour les pièces buccales et les pattes, deux nerfs viscéraux qui, de chaque côté, présentent des ganglions sur leur parcours. Deux yeux simples sont placés sur une éminence médiane du céphalothorax. Les organes respiratoires sont des … trachées ramifiées dans tout le corps, et communiquent avec l'extérieur par une « seule paire de stigmates, située au-dessous des hanches de la dernière paire de pattes. Le cœur est un long vaisseau dorsal divisé en trois chambres. L'œsophage est court et ne présente pas de jabot aspirateur. L'intestin moyen, revêtu d'épi- . {hélium cylindrique, présente de chaque côté plusieurs longs cæcums, qui . sécrètent le liquide digestif. Au commencement de l'intestin (erminal débouchent d'ordinaire deux tubes de Malpighi cylindriques. En avant, sur le bord latéral du eéphalothorax, sont situées les ouvertures dedeux glandes, que Treviranus avait vrises pour des yeux latéraux. _ L'orifice génital du mâle, aussi bien que celui de la femelle, est placé entre les pattes postérieures; en dehors du premier peut se dérouler un organe d'accouplement tubuleux, en de- . hors du second un oviscapte très long. Les ovaires forment, comme dans beaucoup d'espèces d'Aranéi- des, un anneau complet; à leur sur- _ face font saillie les follicules ova- . riens (fig. 683). Leur extrémité se continue avec l'oviducte, qui se … Futérus, puis devient un canal étroit 4 et aboutit à l'oviscapte. Un phé- Fig. 683.— Organes géni- Fig. 684. — Organes génitaux ns taux femelles du Pha- mâles du Phalangium opi- …— nomène remarquable est la produc- zangiumopitio (d'après Lio (d'après Krohn). — T, … lion d'œufs dans les testicules, phé- Krohn): — Ov, ovaire; testicule; Va, canaux défé- U, utérus; Op, ovis- rents; P, pénis avec des - nomène que Treviranus et Krohn eapie; R; muscles ré- glandes annexes; R, muscles . ont observé chez presque tous les "teurs rétracteurs. - mâles. Le testicule est impair; il est allongé, d'une couleur blanc mat et placé …— lransversalement dans l'abdomen (fig. 684). De ses deux extrémités, dirigées en _ avant, partent deux canaux efférents étroits, se réunissant sur la ligne mé- diane pour former un canal déférent qui décrit plusieurs circonvolutions. Ce dernier s'élargit considérablement avant son entrée dans le tube copula- teur, le traverse sous la forme d'un canal très étroit et débouche à l'ex trémité mobile du pénis. À cet appareil déjà compliqué s'ajoute une paire de glandes, situées dans la partie antérieure de l'abdomen, et composées de tubes aveugles ramifiés (pris pour les testicules par Treviranus et Tulk), dont les canaux - excréteurs s ouvrent non loin de l'orifice sexuel, sur la paroi supérieure de la gaine du pénis. Ces deux glandes se rencontrent, bien que moins développées, chez la femelle, et débouchent sur un point correspondant, sur la paroi supérieure de la gaine de l'oviscapte. Les Phalangides se tiennent ordinairement cachées pendant le jour et ne sor- tent que la nuit pour capturer leur nourriture. C’est particulièrement dans le 794 | PÉDIPALPES. sud de l'Amérique que leurs espèces sont nombreuses et parfois de forme t bizarre. On a retrouvé des Phalangides fossiles dans les schistes calcaires Sohlenhofen. 4% 1. Fan. PaaLANGuDAE. Abdomen libre. Palpes maxillaires non garnis d'épines. à Trogulus Latr. Corps aplati, semblable à celui d’un Ixode, coriace, à abdomen allo Extrémité antérieure du céphalothorax se prolongeant en une sorte de capuchon, recouvre les pièces de la bouche. Palpes maxillaires filiformes, dépourvus de griffes. Patte médiocrement longues. Tr. tricarinatus L., Europe méridionale. Cryptostemma Guér:. C. Westermanni Guér., Guinée. Phalangium "4 (Opilio Herbst.). Corps arrondi ouovale, chélicères libres et sail! antes, Palpes maxillaires non recouverts, munis de griffes. Tars des pattes très longs, multiarticulés. Ph. opilio L. (parietinum Deg.). (P. cornuti chez le mâle avec un appendice corné sur les chélicères. Cosmelus Pert. pe Vas Pert., Brésil. Discosoma cinctum Pert. * 2. Fam. Gonyzeprinas. Abdomen caché sous le céphalothorax. Palpes maxillaires garnis d’épines. Pattes postérieures très grandes, très éloignées des autres pattes, Gonyleptus Kirb. Céphalothorax triangulaire, armé ‘d'aiguillons en arrière. Palpes maxil- laires garnis d’épines. G. horridus Kirb., Brésil. Les genres suivants sont très voisins © | hands Pert., Goniosoma Pert., Sty ygrus Pert., Étéurehtis Pert., ae. Sund. ; Phalangodus Écie. L' (N it 3. Fan. Cypmopmraazmmar. Chélicères très longues. Forme du corps semblable à el des Chernétides. Abdomen à huit ou neuf articles. Pattes courtes à six articles; t biarticulés et renflés, armés d’une griffe Les yeux sont situés sur le bord latéral du phalothorax sur un mamelon conique. Stigmates sur l'anneau basilaire de l'abdomen. … Cyphophthalmus Jos. Céphalothorax à téguments durs constituant presque une Cuirask Palpes maxillaires grêles avec une griffe tarmitile D. duricorius Jos., vit à l'entrée de: grottes de la Carinthie. C. corcicus Sim. ss 4. Fam. Grmocezzmar. Forme générale analogue à celle des Cyphophthalmides. Da paires d’veux sur des mamelons coniques. Deux paires de stigmates sur les. segments ab: dominaux antérieurs. Les organes fileurs débouchent à la ‘base de l'abdomen Serie l'orifice sexuel. Gibocellum Steck. G. sudeticum Steck. 6. ORDRE PEDIPAEPI:. PÉDIPALPES Arachnides à pattes antérieures allongées, antenniformes, pourvues. deux chélicères terminées par des griffes. de deux paires de d'un abdomen composé de onze à douze annraux. Les Pédipalpes, par leur organisation, se rapprochent en partie des Araign en partie et surtout des Scorpions (fig. 685). L'abdomen, toujours sépar céphalothorax par un rétrécissement, est composé d’une suite d’anneaux, ! HI. Lucas, Essai sur une monographie du genre Thelyphonus. Magas. de z0ol., vol. \.. — J. der Ioeven, Bijdragen tot de Kennis van het geslacht Phrynus. 4 ren voor. nat. Gesch vol, IX, 1842. PERS PÉDIPALPES. 795 l x, comme chez les Scorpionides, un large préabdomen et un postabdo- ice et grèle. Re dans le genre Telyphonus, le plus rapproché Scorpions, les derniers an- abdominaux très rétrécis, manière à con- «, un: tube: :""\ qui se con- linue avec un ap- nice très grèle Fig. 685, — Phrynus reniformis (règne animal). — K t palpes maxillaires ; Gb, ses flagelliformes de la ne paire. igu (ons (Phrynus), tantôt par des pinces didactyles comme chez (2 (Thelyphonus). Les pattes de la première paire sont toujours très lon igues et presque semblables à des antennes; leur partie terminale liforme et annelée. Les Pédipalpes possèdent huit yeux; deux yeux, en s grands, sont situës en avant sur le front, et trois paires d’yeux plus Hi latéraux. Elles respirent au moyen de quatre sacs pulmonai- V3us Par la conformation du tube FE elles se rapprochent ions, par l'organisation du système nerveux elles se rapprochent raignées. Le genre Phrynus est vivipare. Toutes habitent les contrées d\ L de l'ancien et du nouveau monde. 1. Fan. PHRYNIDAE. Palpes maxillaires très longs et conformés comme des pattes, couverts d'épines, avec une grilfe terminale sur Je. larse. Appendice flagelliforme de la première paire de palles très long. Céphalothorax large, cordiforme, à bord frontal droit. … Abdomen rétréci à la base, ovale allongé, sans appendice fihforme annelé. Phrynus Olix. (Tarantula Fabr.). Les deux yeux situés sur le bord antérieur très rap- rochès de la ligne médiane, les trois yeux latéraux de chaque côté groupés en triangle niveau de la deuxième paire de pattes. Ph. reniformis Pall., Brésil. Ph. lunatus Fabr., : im % er TA . Fan. THELYPHONIDAE. Palpes maxillaires épais, mais relativement courts, terminés ie par une une pince didactyle, soudés à leur base. Céphalothorax ovale, allongé, à bord posté- rieur droit, avec lequel s'articule dans toute sa largeur l’abdomen allongé et composé de Sn aricles. Appendice filiforme articulé à l'abdomen. Appendice flagelliforme de la _ première paire de pattes court. 796 ; SCORPIONIDES. Thelyphonus Latr. Les deux yeux du milieu beaucoup plus grands que les yeux latéra Th. caudatus Fabr., Java, Timor. Th. giganteus Luc., Mexico. Th. rufimanus Luc., J 7. ORDRE SCORPIONIDEA :. SCOR PIONIDES pes maxillaires puissants et didacty de leurs téguments solides et € (fig. Di Le e a a divise en un préabdomen cyindel que posé. de ge anneaux et Rp er enr enmtee nee mmee he recourbé, renfermant deux Pour veni- meuses. Les chélicères sont triarticulée terminées par des pinces; les palpes masil: laires portent aussi des pinces très puis- santes, tandis que leur basé élargie sert à la mastication. Les quatre paires de pattes sont très développées et terminées par doubles griffes. L'article basilaire de la premiers paire se transforme aussi pour con- courir à la mastication. Par leur organisa= k à 686. — Céphalothorax et préabdomen du tion RL les Scorpions sont supérie orpio africanus (règne animal). — Kf, : chélicères; Kt, palpes maxillaires; K, pei- aux autres Arachnides. Le système nerveux srdlonétitte 15 compose d'un cerveau petit, bilobé, d'u grosse masse ganglionnaire thoracique ovale et de sept à huit petits renfleme | 1 Outre Walckenaer, Duvernoy, Ehrenberg, consultez : P. Gervais, Remarques sur la fa des Scorpions et description de plusieurs espèces nouvelles. Archives du Muséum, vol. J. Müller, Beiträge zur Anatomie des Scorpions. Archiv für Anat. und Physiol. 1828. — Rathke. Zur Entwickelungsgeschichte des Scorpions. 1837. — Newport, On the structure, relation development of the nervous and circulatory systéms in Myriapoda and macrourous Araë Philos. Transact., 4843. — L. Dufour, Histoire anatomique et physiologique des Scor Mém. présentés à l’Acad. des sciences, vol. XIV, 1856. — E. Blanchard, Organisation du rè animal. Paris, 1853-1854. — E. Metschnikoff, Embryologie des Scorpions. Leipzig, 18 E. Re Arachnides de rue t. VIL. Paris, 1879. SCORPIONIDES. 797 : _ ganglionnaires abdominaux, dont les quatre derniers sont situés dans le postabdo- _ mén: On considère comme système nerveux viscéral un petit ganglion placé au mencement de l'œsophage, relié par des branches avec le cerveau et envoyant nerfs au tube digestif. Les organes des sens ne sont “représentés, outre les es situés sur l'abdomen, que par les yeux, qui sont simples, au nombre trois à six paires, et placés la plupart sur le milieu du céphalothorax, et les à gauche et ä droite sur le bord frontal. Le canal digestif présente un petit æsophagien piriforme, dont les parois sont rattachées aux apodèmes de la sternale par des groupes de muscles (dilatateurs); l'œsophage est un tube , qui, après avoir traversé le collier œæsophagièn, se dilate en une seconde , dans laquelle se déversent deux glandes salivaires volumineuses. L'intestin à forme un tube droit, qui est entouré dans le préabdomen par le foie lumineux et composé d'un grand nombre de lobes. Dans cette région de tin débouchent les nombreux canaux hépatiques; dans l'intestin terminal chent les deux vaisseaux de Malpighi. L'anus est situé dans l’avant-dernier neau abdominal. appareil circulatoire est beaucoup plus compliqué que chëéz les autres ani- de la même classe, et, suivant Newport, est même complètement clos; cepen- ici, de même que chez les Decapodes, des sinus se trouvent intercalés dans le ème vasculaire. Le vaisseau dorsal allongé, divisé en huit chambres et fixé uit paires d'expansions musculaires en forme d'ailes, est entouré d'un sac spéricardique et muni de huit paires d’orifices afférents. Dans l’intérieur r, auprès de chaque orifice, est un repli membraneux, disposé en » de valvule, qui laisse pénétrer le sang venant du sinus, mais qui se ferme l'entrée quand le courant tend à s'établir en sens inverse. Le chassé dans les organes par une artère antérieure et une artère posté- par des artères latérales. Les dernières ramifications artérielles semblent quer par l'intermédiaire des capillaires avec les veines, d'où le sang mén, pour être conduit ensuite dans les organes respiratoires et de là par veines spéciales dans le sinus péricardique et finalement dans le cœur. La ration. s'effectue à l’aide de quatre sacs pulmonaires, qui s'ouvrent du troisième. au sixième anneau abdominal par autant de paires de stigmates, et qui sont composés d'un petit nombre de tubes aplatis. … Les organes génitaux sont situés dans le préabdomen et enfouis dans le foie. Les testicules sont des tubes allongés, reliés de distance en distance par des ana- stomoses transversales. Aux conduits déférents sont annexés, à quelque distance de leur réunion en un canal commun, deux tubes aveugles courts et deux longs. Le premiers sont des glandes, les seconds sübstspéhdent probablement à des “ésicules séminales protractiles (?). Les deux tubes ovariens, qui présentent de courts follieules saillants, sont réunis par des anastomoses transversales, et constituent ainsi un tube médian longitudinal. L'ensemble forme un ovaire annulaire. De la région terminale partent deux oviductes qui, après s'être dilatés notablement, se réunissent sur la ligne médiane pour donner naissance à un vagin très court. | … Lorifice génital, dans l'un ét l'autre sexe, est situë à la base de l’abdomen, au- - dessous de deux lamelles cornées entre les peignes, qui remplissent probable- 198 SCORPIONIDES. ment les fonctions d'organes du tact. Ces derniers sont parcourus par un gros nerf, qui envoie dans leurs lamelles des rameaux se terminant dans un grand nombre de papilles tactiles. Les mâles se distinguent des femelles parleurs pinces plus fortes et par leur postabdomen, qui est plus long. 4 Les femelles, fortement renflées au moment où elles portent, vers la fin du printemps ou au commencement de l'été, sont vivipares, Le développement de l'embryon a été étudié en particulier par Metschnikoff. Tantôt les embryons se développent entièrement dans les follicules ovariques (Buthus afer), tantôt les premières phases seules s'y passent et les embryons subissent leur évolution ultérieure dans les tubes ovariens (Scorpio). La segmentation est partielle (disco dale). Les cellules provenant de la segmentation du vitellus formatif se groupent en un disque germinatif en forme de verre de montre et constitué par une seule couche de cellules. Au centre se différencie un amas de nouvelles cellules. Celles-ci, renfermant pour la plupart desgouttelettes d'huile, forment un second | feuillet qui s'étend au-dessous du feuillet externe, prend un égal développement « et se divise ensuite en un feuillet interne et un feuillet moyen. Une autre couche |! cellulaire entoure le germe, représente ‘une sorte d'amnios, mais son mode « d'origine est encore inconnu. Le disque s'allonge, devient ovale et s'élargit à M une de ses extrémités, l'extrémité céphalique. En ce point, aussi bien qu'à lex: ! trémité caudale bien plus étroite, les deux feuillets s'épaississent considérable- ! ment. Alors apparaît au centre de la tache embryonnaire un sillon longitudinal, ! qui ne s'étend pas jusqu'aux deux extrémités, puis s'efface, et à sa place se mon: trent des sillons transversaux qui la divisent en segments, ‘un antérieur repré- M sentant la tête, un médian et un caudal. Le nombre de ces segments augmente probablement par division du segment médian et par formation successive de nouveaux anneaux à partir du segment caudal. Quand le nombre de ces segments a atteint le chiffre de six ou sept, la tête a la forme d'un lol | élargi, jusqu'auquel s'étend le sillon médian, qui se montre de nouveau: On. trouve alors que le second feuillet s'est subdivisé en un feuillet moyen etun feuile. let interne. Ce dernier se distingue par là grande quantité de granulations qu'il | contient. Ges feuillets s'étendent au delà de la tache embryonnaire, sur la péri phérie du vitellus, où ils forment une couche très mince. La partie caudale com- mence à se recourber en avant. Lorsque le corps de l'embryon se trotive compos de douze anneaux, on remarque sur le lobe céphalique un sillon médian et une, paire de.sillons: transverses en forme de croissant, qui marquent la premiè trace des replis céphaliques. Le deuxième anneau (anneau des chélicères) petit et encore dépourvu d'appendices; par contre, le troisième est très développ et muni de très grands appendices, les futurs palpes maxillaires, dans lesque pénètre, comme dans tous les membres, un prolongement du feuillet moyen. Ex quatre anneaux suivants présentent l'ébauche des quatre paires de pattes: aperçoit même des rudiments de membres sur les anneaux: qui pré: èdent la région caudale. Dans une période plus avancée, dans laquelle le nombre anneaux est de quatorze, les parties latérales des lobes céphaliques font forte ment saillie, et, en arrière d'eux et sur la ligne médiane, apparait la bouche même (emps que les chélicères se développent sur le second anneau. Les derniers anneaux du préabdomen sont en partie recouverts sur la face ventr SCORPIONIDES | 199 par la queue (fig. 687). Les ganglions de la chaine abdominale se montrent sur la face ventrale sous la forme de petits renflements cuboïdes géminés, d'a- bord dans les anneaux céphaliques et thoraciques, et, plus d, dans les anneaux de l’abdomen. L'enveloppe amniotique, iée à cétte époque de deux lames cellulaires, se sépare x, d'embryon et s'applique sur la membrane vitelline. Puis portion antérieure de l'anneau céphalique recouvre vers le la portion inférieure représentant le cerveau, les mame- nge, et six anneaux y apparaissent successivement. Des nts d’appendices du préabdomen, la deuxième paire ( (| “1 Es ( D M. ns, des caractères tirés du nombre et de la position des —.. nn . Gervais et Peters! ont les premiers attribué une im- E. Metschnikofl). — ee Ai d I f' d d KI, chélicères ; KI, ance plus grande à la forme du sternum et aux dents aipes maxllaires : chélicères pour l'établissement des familles, et Thorell se B' à B, les quatre F: & paires de pattes tho- ase en outre sur les dents des palpes et sur la conformation ;aciques. L'abdomen 4 des peignes. vi porte aussi des rudi- “né LANÉS | ments de pattes. . Anprocronipas. Sternum rétréci en avant, presque triangulaire. octonus Hempr. Ehrbg. (Androctoninae). Bord supérieur et bord inférieur de la » immobile des chélicères munis de deux dents. Derrière les trois yeux principaux que côlé deux yeux accessoires. À. australis L. Buthus Leach. Diffère principalement absence de carène sur le cinquième anneau caudal. B. occitanus Amorx. Depuis l'Es- : jusqu'en Grèce. B. afer L. Afrique. rurus Hempr. Ehrbg. (Centrurinae). Bord inférieur de la branche immobile des :s avec une seule dent très petite. C. biaculealus Luc. Genres voisins : Isomelrus Ehrbg. et Phassus Thor. ju Hyus C. L. Koch (Tithyinae). Bord inférieur de la branche immobile des chélicères vu de dents. T. lineatus C. L. Koch. Lepreus Thor. . . Fan. Tezeconinas. Sternum très court, ayant la forme d'une plaque étroite et bée. Ordinairement trois yeux latéraux de chaque côté. jonus C. L. Koch. Cinquième anneau caudal non caréné et sans area hémi-ellipti- ersicolor C. L. Koch. Bothriurus Pet. Av. Sconp:onbae. Slernum presque pentagonal. D'ordinaire 3, parfois 2 yeux x; rarement en outre un œil accessoire. éjovis G. L. Koch (Vejovinae). V. intrepidus Thor,, Mexico. leterometrus Hempr. Eurbg. (Helerometrinae). Trois yeux latéraux éloignés du bord. Les principaux presque au centre du bouclier céphalothoracique. 4. maurus L. H. (Pan- africanus L. ES Scorpio L. (Scorpiorinae). Seulement deux yeux latéraux de chaque côté. S. carpathicus :. S. europaeus L., Italie. S. (Scormrops) Hardwickü Gerv. DT ù ; “LP. Gervais, Remarques sur La famille des Scorpions. Archives du Muséum d'hist. nat., IV. — Peters, Veber eine neue Eintheilung der Scorpione, ete. Monatsb. der Kôn'gl. Acad. der Wiss. Berlin. 1861. — Thorell Où the classification of Scorpions : Ann. and Magaz. of Nat. hist. 4° sér., 1: AMIIM1876 — Id., Etudes scorpionologiques. Atti Soc. ital. d. sc. nat. Milano 18:7.— F. Karsch, Scorpionologische Beiträge. Mitth, d. Münch. Entom. Ver. 1879. 800 PSEUDOSCORPIONIDES. 8. ORDRE PSEUDOSCORPIONIDAE:. PSEUDOSCORPIONIDES : Petites Arachnides ayant l'aspect des Scorpions, pourvues de deux ou de quatre yeux, à respiration trachéenne, à abdomen formé de dix ou onze anneaux, mais dépourvu d’aiguillon venimeux. Les Pseudoscorpionides (fig. 688) diffèrent des Scorpions non seulement par la petitesse de leur corps, mais encore par leur organisation beaucoup plus simple: par là ils se rapprochent plutôt des Acariens et des Opilionides. Par leur forme générale ils ressemblent aux Scorpions, et ont encore de conimun avec eux la conformation des chélicères et des palpes. En revanche leur abdomen aplati, composé d'ordinaire de onze anneaux, n’est jamais rétréci dans sa moitié postérieure et ne possède jamais d’aiguillon, ni de glande venimeuse. Tous possèdent des organes fileurs, dont les filières sont situées près de l'ori- fice génital, sur le deuxième anneau de l'abdomen. Ils n'ont que deux où quatre ocelles et respirent à l’aide de trachées, dont les stigmates, au nombre de deux paires, sont situés sur les deux premiers anneaux abdominaux. L'ovaire impair a la forme d’une glande en grappe; il se con-=. tinue avec deux oviductes, qui débouchent sur la face ventrale du deuxième anneau abdominal. Les œufs pon- dus restent attachés à la face inférieure de l'abdomen, 4 et y subissent leur développement. Ils sont assez gros, 3 entourés, outre la membrane vitelline, d’une mem- | Fig. 688. — Obiswum tromw- Drane extérieure secondaire, et renferment une grande dioides (règne animal). — Kt, quantité de deutoplasma. La segmentation est en appa- palpes maxillaires. ; si + rence totale, mais elle est probablement superficielle M et aboutit à la formation d’une vésicule blastodermique à une seule couche de « cellulés. Plus tard le blastoderme est composé de deux couches cellulaires: AM sa surface apparaissent deux bourrelets, rudiments des palpes maxillairess au-dessus se forme une sorte de lèvre supérieure, tandis que l'extrémité du corps, recourbée vers le ventre, représente l'ébauche de l'abdomen: Sous cette forme l'embryon abandonne les membranes de l'œuf; elle rappelle la larve: Nau= plius des Crustacés. Elle reste encore attachée au ventre de la mère. On doit pro bablement, au point de vue morphologique, considérer les deux grands appen dices comme des mâchoires; derrière eux apparaissent d'abord une, puis troi 1, W. E. Leach, On the characters of Scorpionidae, with description of the British species 0, Chelifer and Obisium. Zool, Miscell., III. — A. Menge, Ueber die Scheerenspinnen. Neueste Schriften der Naturf. Gesellsch. zu Danzig, vol. V. 1855. — E. Metschnikoff, Entwickelungsges- chichte des Chelifer. Leitschr. f. wiss. Zool., t. XXI, 1871. — L. Koch, Uebersichtliche. stellung der europ. Chernetiden. Nürnberg, 1873. — A. Stecker, Die Entwicklung der Chthonius- eier. Sitzungsblätter der Kônigl. bôhm. Gesellsch. der Wiss, 1876. SOLIFUGES. 801 es de pattes, et en avant les rudiments des chélicères. Sur l'abdomen se t également quatre rudiments de pattes, qui plus tard disparaissent. faux Scorpions se tiennent dans l'écorce des arbres, sous la mousse, entre es des vieux in-folio, etc. Ils courent vite de côté et à reculons; ils se nt de Mites et de petits Insectes. Ils sont aussi parasites sur les Phalan- » lorficules, les Punaises, etc. æRNeTIDAE. Chelifer Geoffr. Deux yeux. Céphalothorax divisé par un sillon . C. cancroides L. Porte les œufs attachés au premier anneau abdominal. Leach. Quatre yeux. Chélicères plus petites que le céphalothorax. 0. ischno- erm. Sous la mousse. s Koch. Quatre yeux. Céphalothorax en forme de carré long. C. maculatus Chérnes Menge. Anophthalme. Céphalothorax triangulaire. C. cmicoides Fabr. 9. ORDRE SOLIFUGAE!. SOLIFUGES inides à lêle et à thorax distincts, à abdomen allongé, composé de _ à chélicères terminées par des pinces, à palpes maæillaires s, respirant par des tra- AMEN ESA ; CCR Si VÉRRR À PS , et formé de neuf ou dix an- x. Les organes sexuels débouchent premier anneau abdominal. Les de la bouche sont des chélicères puissantes, terminées par une grosse pince verticale. Les palpes maxillaires, “Se = N Set \\| RSS Ten = \} “s Fig. 689. — Galeodes arancoides (règne animal). re Duméril, Walckenaer, Lucas, Lichtenstein, Herbst, Koch, etc., voyez : L. Dufour, Ana- ysiologie et histoire naturelle des Galéodes. Mémoires de l'Acad. des sc., t. XVIL. 1862, ütton, Observations on the habits of a large species of Galeodes, Ann. of natur. hist. ® — M. Kittary, Anatomische Untersuchung der Galeodes araneoides, etc. Bullet. Soc mp Moscou, t. XXI, 4848. — Eug. Simon, Études arachnologiques. Essai d'une classifi- cation des Galéodes. Ann. Soc. entom. France. 5° série, t. IX. 137). TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDIT. + 21 802 ONYCHOPHORES. servent de pattes ambulatoires, mais sont dépourvus de griffes, qui se voient. seulement aux trois paires de pattes postérieures; celles-ci portent à leur base. de petites lamelles cutanées particulières. La paire de membres antérieure, appartenant à la tête, n’a point de griffes, de telle sorte qu'elle devient une deuxième paire de palpes maxillaires. Les Solifuges habitent les contrées chaudes et sablonneuses, prictipélenibl celles de l’ancien continent, et chassent leur proie pendant la nuit. Elles passent pour venimeuses et leur morsure est assez redoutée, bien Ha on n'ait pu encore distinguer avec certitude leurs glandes à venin. Fam. Sozpuernas. Solpuga Licht. (Galeodes Oliv.). S. fatalis Licht., "joués S. phalan- gista Walck., vgypte. S. araneoides Pall., Russie méridionale jusqu’au Volga. On en ren- contre aussi des espèces en Amérique. S. limbata Luc., Mexique. 9. CLASSE ONYCHOPHORA', PROTRACHEATA. et à: ; Corps vermiforme, présentant une têle distincte, pourvu de deux an- : tennes, de rudiments de pieds courts composés d'un petit nombre d ar- ticles et terminés par deux griffes. Respiration trachéenne. Les Onychophores, qui ne renferment que le seul genre Peripatus, avaient été … jadis considérés comme des Annélides. Mais depuis que Moseley a démontré la - présence de trachées, et que l'on a reconnu que les soi-disant parapodes terminés « par des griffes sont de véritables pattes articulées, il n'est plus douteux que ces 4 animaux soient de … véritables Arthro- podes, qui ont, il est vrai, plus que toute autre classe = Fig. 690. — Peripalus capensis (d'après Moseley). de Trachéates k À 29 8. servé dans leur forme générale et leur organisation, des rapports étroits avec les: Annélides. Leur corps, médiocrement long, est formé de quatorze à trente seg- ments ou davantage, portant chacun une paire de membres coniques terminés. par deux griffes (fig: 690). La portion antérieure du corps forme une tête mett ment distincte, sur laquelle se trouvent deux antennes et deux yeux simples. La bouche est située à la face inférieure de la tête; elle est entourée d’une lèvre LS Guilding, An account of a new genus of Mollusca. Lool. journal, II, 1826. — E. Blan- chard; Sur l’organisation des Vers. Ann. sc. nat., 3° sér., t. VIII. 1847. — E. Grube, Ueber den Bau des Peripatus Edwardsii. Arch. de Müller 1853. — Sänger, Untersuchungen über Pe lus, capensis und P. Leucliartii. Nerhandl. der Moskauer Naturforschervers. Abth. Zool. — seley, On the structure and development of Peripatus capensis. Phil. Transact. Boy. soc. Lon: 1875. — F. W. Hutton, On Peripatus Novae Zealandiae. Ann. Mag. Nat Hist. 1876 et 1877 Fr. Balfour, Quart. Journ. of microscop. Science, Avril 1885. ONYCHOPHORES. 803 illante, qui forme comme une sorte de courte trompe; en dedans de celle-ci (fig. 691). Dipéédin nent de ces appendices, comparables à aux mandibules des Myriapodes et des Insectes, il existe une paire de papilles buccales, non sur- iontées de griffes, qui représentent les pattes de la deuxième paire, et sur les- s organes de la respiration sont des trachées, découvertes par Moseley et qui tissent à un grand nombre de stigmates dispersés à la surface du corps. Sur > ventrale on observe en outre, sur la ligne médiane, une rangée de stig- >s. Les trachées sont assez les: ce sont de petits tubes qui se distribuent sur les es sous la forme de touffes très fines ramifications. Le tème nerveux est remarquable par l'écartement de ses deux noitiés latérales. Le ganglion _ cérébroïde pair émet deux troncs nerveux qui se rapprochent au- : dessous de l'æsophage mais qui, plus Join, divergent et restent séparés Jusqu'à l'extrémité pos- térieure du corps (fig. 692). Réu- is de distance en distance par Fig. 691. — Tête d’un embryon de Pe- Fig 692, — Anatomie d’un Peripatus femelle (d’après ripatus (d’après Moseley). — An, an- Moseley). — F, antennes; G, cerveau, d’où partent les _ Lennes ; K, mâchoires; au-dessus, les cordons nerveux ventraux Ve; Ph, pharynx; D, intestin ; renflements ectodermiques qui for- À, anus; Sd, glandes salivaires; Ov, ovaires; Od, ovi- ment le cerveau. ductes; U, utérus. les commissures ténues, ils ne se rejoignent qu’à leur terminaison. Il n'y a point de renflements ganglionnaires, ear les cellules nerveuses sont uniformément distribuées. Les muscles ne sont pas striés. Le canal digestif est composé d'un _pharynx musculeux, qui aboutit par l’ intermédiaire d'un œæsophage court et étroit dans un large inbatin moyen. Celui-ci s'étend en droite ligne; il se continue “avec un court estomac terminal, qui débouche à l'extrémité postérieure du _COMpS. Le cœur est représenté par un long vaisseau dorsal. Sur les côtés du canal digestif se trouvent les deux glandes ‘tubuleuses ramifiées que nous avons . menlionnées plus haut, et dont la sécrétion visqueuse se durcit à l'air et forme des fils. 804 MYRIAPODES. Les Onychophores, regardés à tort par Grube comme hermaphrodites, ont Jes sexes séparés. D'après Moseley, l'ovaire petit, bilobé, est situé au-dessous du canal digestif. L'oviducte se partage en deux longs canaux, qui se dilatent chacun à leur partie inférieure en un long utérus, puis se réunis sent en un vagin court s'ouvrant sur la face ventrale, au- des dll de l'anus. L'appareil mâle est formé de deux testicules ovales pourvus chacun d’un sac glandulaire allongé (prostate?) à (fig. 693). Les deux canaux déférents, après avoir décrit de nombreuses circonvolutions, se réunissent en un long canal éjaculateur, peut-être protractile, qui débouche sur la face inférieure, en avant de l'anus. Les œufs se développent dans l’intérieur des deux utérus. Les embryons présentent deux grands lobes procéphaliques suivis de nom- breux anneaux, sur lesquels apparaissent les rudiments des membres. Les lobes procé- : phaliques recouvrent, à la manière d’une lèvre supérieure, les appendices antérieurs qui con- Fig. 693. — Édité postérieure d’un Peri- stitueront Jes mächoïres ” psc rémmissentiavéc patus mâle (d'après Moseley). — T, testi- la deuxième paire d'appendices transformée CS De noi dacdlatenrs Drvectum CN Papilles buccales ; en même temps sur leur Ve, cordons ganglionnaires ventraux. partie antérieure commencent à spparates, sous la forme de bourgeons, les antennes. 4 Les Onychophores sont des animaux terrestres, qui vivent dans les à n humides, au milieu des feuilles, sous les pierres, dans le bois pourri. On en connait plusieurs espèces dans l'Amérique du Sud, la Nouvelle-Zélande, le Cap. ee UT Fam. PeripaTinar. Caractères de l’ordre. : Peripatus Guild. P. Edwarsii Blanch., avec trente paires de pattes portant des él: Cayenne. P. juliformis Guild., Antilles, Guyane. P. Blainvillii Blanch., Chili. P: Leuchart ” Säng., Nouvelle-Hollande. P. Capensis. Gr. 4. CLASSE MYRIAPODA'. MYRIAPODES jet tel Mt Arthropodes terrestres à corps composé d’une têle distincte et de nom- »reux anneaux semblables, pourvus d'une paire d'antennes ; deu (479 s) 1 a les ouvrag : déjà anciens de De Geer, Leach, Walckenaer, C. L. Koch et cale voyez: Brandt, Recueit de mémoires relalifs à l'ordre des Insectes Myriapodes. St-Pétersbourg, sé) — P. Gervais, Études pour servir à l’histoire naturelle des Myriapodes. Ann. sc. nat, = MYRIAPODES. 805 paires de mâchoires et de nombreuses paires de pattes. Respiralion tra- se | Les Myriapodes sont, avec les Péripatides, les Arthropodes qui se rapprochent le plus des Annélides tant par leur mode de locomotion que » la segmentation homonome de leur corps allongé, tantôt é, tantôt cylindrique (fig. 694). Le nombre relativement streint de familles et de genres qu'ils renferment les a fait a ger souvent dans un simple ordre, parmi les Insectes ou wmi les Crustacés. Ils se rapprochent de ces derniers par ombreuses pattes articulées sur tous les anneaux qui it suite à la tète. La conformation générale de quelques »s semblerait indiquer une parenté étroite avec les Clo- lomeris, Armadillo). Mais ils se rattachent bien plus ent aux Insectes par leur respiration aérienne et tra- nne, par la conformation de la tête, ainsi que par l'ensem- de l'organisation ; et 1l est même assez vraisemblable que me souche de ces derniers en est dérivée par la réduction ombre des appendices et par la fixité dans le nombre des aux. Il est de fait que les Campodes du groupe des Thy- es, que l'on considère comme très rapprochés du type ritif des Insectes, ressemblent beaucoup extérieurement aux des (Japyx). “te Fig. 694. — Scolopen- tête des Myriapodes correspond à peu près au tronçon dra morsitans. sur ainsi nommé chez les Insectes; elle porte aussi deux antennes, les deux (trois) paires de mâchoires. Les antennes wées dans des fossettes sur le front, et consistent nt en une suite d'articles; elles sont généra- it filiformes ou sétiformes. Les mandibules, pour- es de puissantes dents, ressemblent à celles des In- es et manquent toujours de palpe (fig. 695). Les es à Fig. 695. — Pièces buccales du Fe L » Geophilus peruanus (d'après ve buccale inférieure lobée et complexe, que l’on Carus, fcones). — L, mächoi- OL Ur PERS £ res; Mt, pattes-mâchoires. _ considérait jadis comme résultant de la soudure de deux paires de mâchoires. Chez les Chilopodes, les mâchoires présentent une 2% cér., vol. NII, 4857. — G. R. Treviranus, in Vermischte Schriften anatom. und phystolog. Inhalts, vol. W, p. 59. — G. Newport, On the organs of reproduction and the development of the Myriapoda. Philos. Transact., 1841. — Id., Catalogue of the Myriapoda in the collection of Lie Brit: Museum. London, 1856. — Stein, De Myriapodum partibus genilalibus. Archiv. f, Anat. und Physiol., 1842. — Fabre, Recherches sur l'anatomie des organes reproducteurs et sur le développement des Myriapodes. Ann. sc. nat., 4° sér., vol. III, 1855. — H. de Saussure, Essai … dune faune des Myriapodes du Mexique. Mém. de la Soc. de physique de Genève, vol. XV, 1864. —_ E: Metschnikoff, Ænbryologie der doppelfüssigen Myriapoden (Chilognatha). Leitschr. für “wiss. Zool., vol. XXIV, 1874. — Id., Embryologisches über Geophilus. Ivid., vol. XXV, 1875. _ Plateau, Recherches sur les phénomènes de la digestion et sur la structure de l'appareil di- gestifichez les Myriapôdes de la Belgique. Mém. Acad. roy. Bruxelles, 1876. LNovéz en outre les mémoires de Wood, Peters, Stein, Meinert, Lubbock, A. Humbert, L. Koch; F. Kursch, Haase, etc. 806 MYRIAPODES. lame basilaire masticatrice et un rudiment de palpe. Dans des cas rares, les pièces de la bouche sont transformées en un appareil de succion (Polygonium). Le trone, qui fait suite à la tête, se compose d'anneaux semblables, nettement séparés, dont le nombre varie beaucoup, mais est toujours très considérable et constant pour chaque espèce (neuf seulement chez les Polyxenus et les Pauropus). Ils sont sou- vent formés d’une plaque dorsale et d'une plaque abdominale dures et portent chacun une ou deux paires de pattes. Les anneaux sont presque toujours si com- plètement homonomes qu'il est impossible de déterminer la limite Me thorax Fig. 696. Julus terrestris (d’après C. L. Koch). et de l'abdomen; mais certaines particularités de l’organisation interne, notam- ment la coalescence des ganglions antérieurs de la chaîne ventrale, prouvent que l'on peut considérer comme comparable au thorax (dernier segment cépha- lique) des Insectes, chez les Chilopodes, les anneaux antérieurs soudés en un tron- çon qui a des rapports étroits avec la tête, et chez les Chilognathes les trois anneaux qui font suite à la tête. Chez tous les Chilognathes une seule paire de pattes s'attache à chacun de ces trois anneaux antérieurs; les suivants en portent presque constamment deux paires, de façon qu'on peut les considérer comme formés par la soudure de deux _protozoonites . Les pattes s ‘insèrent chez les Chilopodes sur les Chilognathes elles s'insèrentsur la face ven- trale plus près de Ja li- gne médiane (fig. 696) ; Aie sont formées de six ou sept articles et se terminent par une griffe. La structure des Or- ganes internes est D (EM à celle des: Fig. 697. Partie antérieure du Fig. 698. — Cerveau et nerfs sympathiques fi système nerveux du Julus du Julus terrestris, fortement grossis VEUT (fig. 697) offr eune terrestris (d'après Carus, (d’après Garus, Icones). — np, nerfs x Icones). — N, cerveau; oc, viscéraux pairs; ni, nerf viscéral im analogie fi appante avec nerf et ganglion optique ; 1, pair; 0e, œsophage. celui des Annélides ; il Il. HI, les trois premiers ganglions ventraux soudés ; est surtout remarq quable 1,2, 5, elc., ganglions de par l’étendue de lachaine la chaîne; #, sympathique. “ ganglionnaire qui par court toute la longueur du corps, et se renfle au niveau de chaque anneau pour former un ganglion. On a décrit aussi un système de nerfs viscéraux pairs et impairs semblable à celui des Insectes (fig. 698). Les yeux manquent rarement ; js 11 ‘à 51 #2 L les côtés (fig. 694); chez 1 Insectes. Le système ner- MYRIAPODES, 807 ce sont presque toujours des ocelles, ou des amas de points oculaires pressés uns contre les autres, rarement (Sculigera) de véritables yeux à facettes; , du reste, ne se distinguent pas bien nettement des amas de points ocu- me canal digestif traverse en ligne droite, à de rares exceptions près is), toute la longueur du corps; l'anus est dans le dernier anneau abdo- “: On y distingue un æsophage étroit, qui part de la cavité buccale, et, me chez les Insectes, est muni de glandes salivaires tubuleuses ou racémeuses, très long et très large estomac dont la surface est recouverte de courts tubes iques saillants dans la cavité viscérale, un intestin terminal, dans lequel débouehent deux ou quatre anneaux urinaires qui s'enroulent autour du tube sigoetifs et enfin un rectum court et large. ne central de la circulation du sang est un long vaisseau dorsal animé ions rhythmiques qui s'étend dans a longueur du corps (fig. 699). IL se di- chambres, dont le nombre correspond ès anneaux, et qui sont fixées à la pa- ale, à droite et à gauche, par des mus- en forme d'ailes. Le sang passe de la viscérale dans les chambres du cœur s fentes latérales ; il est distribué par (ères latérales paires et par une aorte ique, divisée en trois branches, dans anes situés dans la cavité viscérale, même que chez les Hirudinées, forme entourant la chaîne ganglionnaire Les Myriapodes ont une respiration et possèdent un système de tubes air, ou trachées. Ce sont d'ordinaire, ; les Chilognathes, deux canaux qui D ER lei chaque) clé regoivent Me 6 és à mn mit extérieur par des orifices pratiqués dans cerveau; 0, yeux: 4,antennes; Kf, pattes- ue tous les segments (tantôt sur les arti- mächoires; C, eœur; M, muscles alifor- ra mes du cœur; Ar, artères. basilaires des pattes, tantôt dans les nes intermédiaires qui unissent les plaques dorsales et abdominales), e envoient des ramifications à tous les organes. Les organes génitaux sont constitués, en général, par un tube allongé impair, dontle canal excréteur, souvent double, est toujours muni de glandes accessoires, quelquefois aussi chez les femelles d'unréceptacleséminal, et débouchent tantôt par deux ouvertures sur l'article de la hanche de la deuxième paire de pattes ou derrière elle (Chilognathes, fig. 105), tantôt par un seul orifice à la partie posté- xieure du corps (Chilopodes, fig. 706). Chez les mâles il existe fréquemment, dans le premiercas, des organes externes d'accouplement placés loin des orifices uels, sur le sixième ou le septième anneau. Avant l'accouplement, ils se Je = AN de pee, et s'introduisent pendant cet acte daus les organes de la elle Les femelles, en général plus grandes que les mâles, pondent souvent leurs 808 CHILOGNATHES. œufs dans la terre. La segmentation du vitellus est totale. Suivant Metschnikoff … (Newport), apparaissent sur la tête de l'embryon, derrière les rudiments des an= tennes, seulement deux paires d'appendices destinés à constituer les pièces de la … bouche ; par conséquent il n’existerait derrière les mandibules qu'une seule … paire de mâchoires. Les petits subissent, aprèsla naïs- + sance, des métamorphoses ; ils ne possèdent d’abord, outre les antennes, que trois (Chilognathes), six ou huit paires de pattes et quelques anneaux pee (fig. 700). Ils grossissent peu à per dans leurs nom= breuses mues; de nouvelles pattes apparaissent sur | des anneaux déjà existants. Ceux-ci se multiplient par Fig. 700. — Embryon de Séron- Pre $ * se : quiosoma (d'après F. Metschni- des divisions successives de l'anneau terminal ; le koff). nombre des ocelles, celui des articles des antennes; s’augmentent aussi ; la ressembiance avec le type devient de plus en plus parfaite. La forme et la structure des Myriapodes les destinent à vivre sur le sols on les trouve sous les pierres, sous l'écorce des arbres, dans la terre et dans tous les licux humides et obscurs. Les Chilopodes éhrnéebité leur proie et se nourrissent d'insectes et de petits animaux; les Chilognathes vivent de Mer surtout de détritus décomposés. TEE On a trouvé quelques Myriapodes fossiles dans les CORCHRS TES nnsie jaune en présente un beaucoup plus grand nombre. 1. ORDRE CHILOGNATHA'. CHILOGNATHES de Myriapodes à corps cylindrique ou sub-cylindrique, pourvus de deux | paires de pattes sur les anneaux médians et postérieurs. Ouvertures sexuelles situées sur l’article de la hanche de la deuxième natre de pattes. Le corps est très allongé et d'ordinaire cylindrique ou sub-cylindrique. Les anneaux forment souvent un cercle parfait, d’autres fois présentent des plaques dorsales étalées en forme d'ailes (fig. 696 et 701). Les antennes sont courtes et composées de sept articles seulement, dont le dernier peut s ‘atrophier. Les man- dibules sont munies, en général, de larges plaques masticatoires pour broyer | les” matières végétales, et d'une dent pointue, mobile et tournée en dedans. Les mâchoires se réunissent pour former une large plaque buccale inférieure. divisée en quatre lobes. Ses parties latérales correspondent aux mâchoires, | rudimentaires et OIMANDES en crochet; la partie moyenne parait EC la j 3. F. Brandt, Tentaminum quarumdam monographicorum Insecta Myriapoda Hate speclantium prodromus. Bull. nat., Moscou, vol. VE. — Id., Sur un nouvel-ordre de la classe des: riapodes. Bull. acad. Pétersb., 1868. — F. Meinert, Dadaaché Chilognather. Naturh. Tidäskrift. 3 Raeck, vol. V. — A. Stuxberg, Genera et species Lithobioidarum, etc. Oefvers. Kongl. Net. Ak Forh, 1875.—E. Voges, Beiträge sur Kenntniss der Juliden. Leitschr. für wiss. Zool., t. XL — J. Bode, Polyxenus lagurus. Leitschr. für die ges. Naturw. Halle, 1877. re CHILOGNATHES, 809 lèv inférieure (fig. 702). Il est rare que les yeux fassent complètement défaut. [ _ généralement des amas de nombreux points oculaires groupés au-dessus hors des antennes. ire les pattes antè- _thoraciques sont di- en avant vers les pièces bouche. Les trois an- mia ef même Fig. 701. qi is marginata (d'après Fi inlesdeucoutrois nes) tee Mme D. Éueulo mtéroine qui suivent, ne por- de Julus terrestris. is qu'une seule paire de pattes. Tous les autres, excepté le septième chez >, sont pourvus de deux paires de pattes. On trouve des stigmates sur tous eaux à la face ventrale et plus ou moins cachés par l'article coxal des Ils donnent entrée dans des trachées disposées en touffes et ne communi- mais entre elles par des anastomoses. Par conséquent les troncs trachéens maux font défaut. Les séries de pores situées de chaque côté du dos, ina repugnatoria), souvent SOUARERESS comme des rangées de stigma- » sont que les orifices de glandes es, qui donnent passage à une. umeur corrosive d'une odeur infecte, ni sert à l'animal pour se défendre. rganes génitaux s'ouvrent sur » de la hanche de la deuxième a troisième) paire de pattes 105). Chez le mâle il existe, à ue distance en arrière des orifi- exuels, sur la face sternale du me anneau, un organe d'accou- pair, qui parait être remplacé Le re par deux paires de es accessoires situées sur l'an- re, qui a été étudié principa- par Metschnikoff chez les Fig. 705. — Organes génitaux du Glomeris marginala qylosoma, Polydesmus et Julus, (d'après Fabre). — T, testicule; Ov, ovaires; 0d, ovi- n'est encore connu que très im- De ditement, débute par une segmentation totale. Probablement ce sont les périphériques protoplasmiques des cellules vitellines qui concourent à la ition du blastoderme, tandis que La partie centrale constitue le vitellus pri- Sur un des hémisphères de la vésicule blastodermique, correspondant à ce ventrale, les cellules du blastoderme deviennent cylindriques et forment indelette primitive. Au-dessous de ce feuillet supérieur, apparait un second feuillet qui se partage en deux lames. Plus tard l'embryon présente une cour- bure ventrale. Au-dessous de la membrane ovulaire, qui se déchire avant que 810 CHILOGNATHES. : 210 : l'embryon ne soit prêt à abandonner l'œuf, tantôt se développe une enveloppe ; embryonnaire euticulaire (Polydesmus) qui porte chez le Strongylosoma une pa « pille dentiforme, tantôt se séparent du blastoderme deux membranes embry naires cellulaires (Julides). Toujours apparaissent sur la tête, au-dessous des: tennes, les rudiments de deux paires de mâchoires seulement; la première constituera plus tard les mandibules, la seconde la lèvre inférieure. Les quat segments qui font suite à la tête ne portent que trois paires d'appendices, lun d'eux en restant dépourvu. Quand les petits sortent de l'œuf, ils ne présentent | d'abord que ces trois paires de pattes et d'ordinaire quatre M à x à d’ appendices seulement. EE Les Chilognathes vivent dans les lieux humides, sous les pierres; nié se nou rissent de matières végétales et aussi, paraît-il, de détritus d'origine animal Beaucoup d’entre eux se roulent en boule, à la manière des Ms ou en spi-| rale; c’est ainsi qu'ils passent l'hiver. Le 1. Fan. Porvzoninar. Mâchoires soudées formant un suçoir conique, Corps «demi-cy-| lindrique, allongé, se roulant en spirale. Tête petite et cachée. Pattes courtes dorsales s ’élendant sans interruption jusqu’à la face inférieure. Ed Polyzonium Brdt. 6 points oculaires sur deux rangées sur le front. Corps lisse, comp 7e 4 d'environ 50 segments. P. germinacum Brat. Siphonotus Brdt. Deux yeux. Siphonophor Brdt. Sans yeux. Corps très velu, composé de 70 à 80 anneaux. Aux Antilles et Phi- lippines. S. Portoricensis Brdt. 2. Fan. Juzinar. Tête grosse et distincte. Amas de points oculaires. AÿHAFEN été FE disposé pour mâcher. Corps cylindrique, se roulant en spirale. Ses anneaux sont en nombre indéterminé; ils se composent d’une plaque dorsale presque annulaire, complétée par de eux petites plaques ventrales, au bord postérieur desquelles naissent les pattes pressées unes contre les autres (Trizonia). Orifices sexuels en avant des pattes du troisième à an thoracique. Julus L. Antennes guère plus longues que la tête. Premier anneau thoracique bétdes ; 4 plus grand que les autres. Corps lisse ou finement strié en travers. Pattes M 1 les hanches et les tarses sont uniarticulés. Anneau anal recourbé. de _sabulosus *: J. pusillus Leach., etc. Blanjulus guttulatus Fabr. BI, pulchellus Koch. _Isobates semisulcat Mng. Lysiopetalum Brât. Antennes plus longues du double au moins que la tête, dont sommet et les parties latérales sont renflés. Pattes longues, dépassant les bords latérau du corps. Hanches et tarses biarticulés. Anneau anal petit. L. carinatum Brdt.; Dalmatii L. foctidissimum Brdt. Spirobolus Brdt. Deux grandes espèces tropienhes, Spirenreut Brdt. Spirostrephon Brdt., etc. | 3. Fam. Pozynesminar. Tête grosse et distincte. Appareil bdéai disposé té Des appendices lamelleux sur les parties latérales des anneaux. Anneaux en nombreñi composés seulement d'une lame annulaire (Wonozonia). Pattes séparées par une médiane. Polydesmus Latr. Deuxième à sixième article des antennes à peu près d'égale | loi Tête sans yeux, suivie de 20 anneaux, dont le premier est dépourvu de pattes, et es vants jusqu’au quatrième n’en portent qu'une paire. Tarse uniarticulé. P./com Deg. P. margariliferus Guér., Manille, etc. Grandes espèces tropicales. Les genres sont : Eurydesmus Sauss., Platydesmus Luc., Cyrtodesmus Gerv., etc. Crasp Leach., présente des yeux. Cr. polydesmoides Leach., Europe. Str ongylosoma Bi plaques latérales réduites à un court stylet ou à un bourrelet ; les 19 mani juloides Brdt., Europe. 4. Fam. Pozyxenidar. Tête bien distincte, portant 2 groupes doc suivie de CHILOPODES. | 811 neaux, formés chacun d'une pièce de chitine, et pourvus de faisceaux de poils longs, ux et pinnés. re PA Antennes à huit articles. Quatorze (treize) paires de pattes, dont les intérieures appartiennent aux quatre anneaux qui suivent la tête. P. lagurus L. s d’une ligne de longueur. Europe. Pauropus Lbk. 9 paires de pattes seulement. à présente des différences si considérables, que Lubbock l'avait prise pour type me ordre de Myriapodes (Pauropoda). P. Huxleyi Lbk., et P. pedunculatus Lbk., jetits: se tiennent sous les feuilles mortes, se nourrissent d'animalcules vivants. ds il Gromerinas. Corps sub-cylindrique, aplati en dessous, court et se roulant en osse tête distincte. 12 ou 13 anneaux dont le premier est étroit, et est embrassé lés par le second, et le dernier présente une grande plaque en forme de‘bouclier. ux se composent d'une pièce dorsale arrivant jusqu’au bord latéral, et deux ventrales libres. 17 à 21 paires de pattes. Ouverture génitale derrière la deuxième pattes. Organes mâles d'accouplement saillants, en avant de l'anus. Latr. Corps semblable à celui d’un Cloporte. 12 anneaux et 17 paires de yeux disposés sur une ligne courbe de chaque côté. Antennes formées de 2 ar- nt le dernier est entouré par le sixième très allongé. GL. marginata Leach. ntherium Brdt. Corps formé de 13 anneaux. 21 paires de pattes. 2 groupes de ulaires en avant des antennes à 7 articles. Espèces nombreuses des iles de la de l'Afrique. Sp. elongatum Brdt., Cap. Sphaeropoeus Brdt. Antennes de 6 ar- lement. Zephronia ovalis Gray. 2. ORDRE CHILOPODA':. CHILOPODES odes à corps en général déprimé, munis de longues antennes ulées, d’une paire de grosses pattes-mâchotres et présentant une > de paltes sur chaque anneau. est allongé et généralement déprimé, Les anneaux sont revêlus sur sale et sur la face ventrale de pièces solides de chitine reliées entre (fig. 694 et 704). D'ordinaire quelques-unes des pièces dorsales se nt davantage et forment des écussons, qui recouvrent les petits intermédiaires. Le nombre des paires de pattes ne dépasse jamais celui eaux, une seule paire se développant sur chacun d'eux. Les antennes ongues, pluriarticulées et implantées sur le bord du front. Les yeux S points oculaires isolés ou groupés, sauf chez le genre Scutigera, où ils facettes. Les mandibules portent au-dessous du bord masticatoire dentelé touffe de poils. Les mâchoires sont munies chacune d'une lame cornée et pe court pluriarticulé. En arrière des mâchoires et implantée sur le port, Monograph of the class Myriapoda, order Chilopoda. Linnean Transact., vol. XIX. ch, Die Myriapoden-Gattung Lithobius. Nüvnberg, 1862. — V. Bergsoe og Fr. Meinert, Geophiler, Schiodte’s Naturh. Tidsskrift, 5 Raeck, vol. IX, 1866. — Fr. Meinert, Dan- pendres og Lithobier. 1bid., 5° sér., vol. V, 4868. — L. Dufour, Recherches anatomi- à Uhobius forficatus et La Seutigera lineata. Anw, se. nat., vol. II. — R. Latzel, Die poden der Osterreichisch-Ungarischen Monarchie. Wien, 1880. 812 CHILOPODES. segment basilaire formé par la réunion de quatre protozoonites se trouve paire de pattes palpiformes (lèvre inférieure de beaucoup d'auteurs), qui recouverte par une seconde paire d'appendices beaucoup plus développés et terminés par une griffe puissante, les pattes- Fig. 704 — Lithobius forficatus. Fig. 705. — Pièces buccales de la Scolopendra Kf, pattes-mâchoires (d’après ©. mulica (d’après Stein). — 0b, lèvre supérieure; L. Koch). Md, mandibules; Mx' et Mz', première et deu-. xiéme paires de mächoires ; MF, a l'es. mâchoires (fig. 705). Le articles de la hanche de ces dernières sont S et forment une large plaque médiane, à gauche et à droite de laquelle situées deux grandes pattes ravisseuses quadriarticulées, munies d'un roc mobile et d'une glande venimeuse. Cette dernière est située. dans le er et l’avant-dernier article de la patte, elle est oblongue et débouche 1-d de l’extrémité du crochet. Sur la portion postérieure du segment basilaire € située la paire de pattes antérieure, qui du reste s'atrophie souven: autres paires de pattes sont insérées sur les pattes latérales des anneaux su vants; la dernière, souvent très allongée, s'étend en arrière de l'anneau minal. Les stigmates sont situés d'ordinaire sur les membranes latérale réunissent les plaques dorsale et ventrale des anneaux, mais ils peuvent” parfois être situés sur le dos (Scutigera). On ne rencontre pas de tronés trachéens longitudinaux. Les organes génitaux — chez la femelle un‘long ova avee un ou deux oviductes et un double réceptacle séminal, chez le mâle deux ou trois tubes testiculaires avec des glandes accessoires 1obées-=dék par un seul orifice à l'extrémité du corps (fig. 706). Il n'existe pas d'o d’ ‘accouplement mâles. La fécondation a lieu au moyen de spermatophores. Le développement embryonnaire débute par une segmentation tote forme une vésicule blastodermique et une bandelette primitive comme chez les Ghilognathes une flexion ventrale. Sur l'embryon se dévele des membres en nombre bien plus considérable que chez ces derniers. pattes (Lithobius) ou même ». Les Scolopendra sont probable- vivipares, et mettent au monde des ossédant déjà tous leurs anneaux à se nourrissent d'animaux: ils les avec leurs pattes-mâchoires et les introduisant dans la plaie la de leurs glandes à venin. Cer- rèces tropicales, très grosses, tre sérieusement nuisibles à FRONT Anneaux égaux et très Anneau des paltes-mâchoires séparé tarses uniarticulés. Antennes formées cles. Les yeux manquent. us Leach. Mâchoires petites. Crochet D court. G. electricus L. neus Koch. G. longicornis Leach. ! n Koch. Pièces dorsales présentant H. sublerraneum Leach. Scolio- Meint. Mâchoires grandes. Crochet marilimus Leach. Sc. acuminatus foveolatus Berg., Meint. 7 à 20 articles. . vant en arriére, à tarse bifide. CHILOPODES. consiste en ce que le vitellus nutritif est situé à l’intérieur et ieur du canal digestif. Les petits, à leur naissance, ont déjà six Lucas). Tous les Chilopodes sans la paire de pattes antérieures. Pattes 81Z Fig. 106. — Organes génitaux de la Scolopendra complanata (d'après Fabre). — T, testicule; Vd, canal déférent; Dr, glandes accessoires; Sb, vésicule séminale; Ov, ovaire; Dr, et Dr’, glandes accessoires. SooLorEparDar. Segmentation le plus souvent inégale. Quatre ocelles. Pièce l'anneau des pattes-mâchoires soudée avec la suivante. Antennes filiformes ch. Segmentation uniforme. Les ocelles manquent. times composées de 2 anneaux et autant de paires de pattes. Tarses uniarticulés. Cr. hortensis is Berg. Meint. Scolopendra L. 921 anneaux inégaux à partir de la tête. Antennes composées de 18 à 29 articles. Tarses biarticulés. 21 paires de sitans Gerv., Italie, Dalmatie. Sc. gigantea L., Inde orientale. Genres voisins : Newp., Newportia Gerv., Helerostoma Newp.. Scolopendrella Gerv., Euco- | Ocellés diibreut de datés côté. Antennes dbarienéés Lèvre infé- pattes-mächoirés) dentée. Quinze paires de pattes formées de 7 articles. Pattes uefois munies de deux griffes. L. forficatus L. L. calcaratus Koch. Pattes Le s _—. Hencops Newp. vote ycles Meint.). Un œil seulement de téutiiisacs. Schizotarsia). Les antennes sétiformes plus longues eux à facettes au lieu d'ocelles. Pattes très longues, et dont la longueur - (Cermatia Illig.) 8 pièces dorsales libres seulement. 15 pièces ventrales, 814 INSECTES. _-et autant de paires de pattes. Vivent pour la plupart dans les pays chauds. Sc. coleopti L., commencent dans l'Allemagne méridionale. Sc. ar aneoides Pall. Sc. violacea L.K Nouvelle-Hollande. D. CLASSE * HEXAPODA', INSECTA. INSECTES Arthropodes à respiration aérienne, à corps divisé en tête, thorax abdomen. Tête portant une paire d'antennes; thorax composé de anneaux, portant trois paires de pattes et le plus souvent deux pa d'ailes; abdomen formé de dix anneaux, souvent très réduit. Le corps des Insectes est toujours nettement divisé en trois parties, la té le thorax et l'abdomen : c’est ce | les distingue des autres anima articulés (fig. 707). Le nombre « ses appendices et celui des anneaux | qui le forment est également con: stant. La tête est composée en effet de quatre anneaux au m raison des quatre paires d'appet Fig. 707. — Tête, thorax et abdomen d’un Acridium, dices qu ‘elle porte, le thorax _de vu en profil. — S4, Stigmates; T, organe tympanique. tri (ou quatre) pt l'abdomen | dix (ou neuf.) On peut voir avec raison, dans la présence de ces anneaux. nété Pa eu 4 1 Joh. Swammerdam, Histoire générale des Insectes. 1685. — Id., Biblia à mr yde 17374738. — Rœsel von Rosenhof, Insectenbelustigungen. Nürnberg Mol A PT = Bonnet, Traité d'Insectologie. Paris, 1740. — Réaumur, Mémoires pour séptiér à l'histoire de Insectes. Paris, 12 vol. 1734-1742. — Ch. de Geer, Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes. 8 vol. 1752-76. — H. Strauss-Durkheim, Considérations générales” sur l'anatom comparée des animaux articulés (Melolontha vulgaris). Strasbourg, 1828. — P. Lyonnet, rai anatomique de la chenille qui ronge le bois de saule. La Haye, 1162. — Fr. Leydig, Wom. des thierischen Kôrpers. Tübingen, avec atlas de 10 pl., 1865. — Audouin, Recherches an sur le thorax des Insectes. Aon. sc. nat., vol. I. 1824. — Mac Leay, Exposition de l'ana compar ée du thorax dans les Insectes ailés, accompagnée de notes par Audouin. Ann. sc. 4e sér., vol. XXV. 1852, — Lacaze-Duthiers, Recherches sur l’armure. génitale des Insectes. A se. nat., 3° sér., vol. XE1, XIV et XIX. — Brullé, Recherches sur Les transformations des a dices dus les Articulés. Ann. sc. nat., 3° sér., vol. IL. 1854. — Newport, art: Insecta. Lo Cyclop. of anat. and phys., vol. IL. — Savigny, Mémoires sur les animaux sans vertè Paris, 14816. | Consultez, en ontre, les travaux de Malpighi, Ramdhor, Suckow, Léon Dufour, Ma cel de Stein, von Siebold, et les nombreux mémoires de Newport. W. Kirby and Spence, Introduction to Entomology. 4 vol. London, 1819-1822. — H. meister, Handbuch der Entomologie. Malle, 1852. — Westwood, An Introduction to the classification of Insects. 2? vol. London, 1839-1840. — Ratzeburg, Die Forstinsecten. 5 Berlin, 1857-1844. — J. II. Kaltenbach, Die Pflanzenfeinde aus der Classe der Insekten. gard, 1874. — Macquart, Les arbres et arbrisseaux d'Europe. et leurs Insectes. Mém. Lille, 1857, p. 174-570, et Supplément, 1855, p. 120-156. — Id., Les plantes herbacées d'E et leurs Insectes. 1bid., 1855, p. 197-345, et 1854, p. 157-350. — Blanchard et Brullé, raux de la vie; mais on doit les rapporter à la faculté de et de voler, dont, seuls parmi hropodes, les Insectes sont doués manière complète. te, toujours très distincte du forme une capsule solide non dont les diverses parties ont * analogie avec la tête des Ver- les dénominations de face, front, ete. La partie supérieure de porte les yeux et les antennes, e inférieure, autour de la , trois paires d’appendices affec- mastication. Les yeux à facettes, que | les yeux à facettes pédi- >s Crustacés, n'ont aucun rap- orphologique avec les appen- et ne prouvent nullement l’exis- ui cinquième anneau céphalique Les appendices antérieurs sont les, qui se composent d’une les, et dont la forme et les varient beaucoup ; d’ordi- sont insérées sur le front Elles ne sont pas uniquement s du toucher ; elles servent surtout à transmettre les d’autres sens, notamment le fouet (Apis)!. eipzig, 1846-1855. INSECTES. ! PER conformation particulière et dans la composition constante ducorps, run! degré plus élevé de l'organisation interne et des phénomènes -815 Fig. 708. — Différentes formes d’antennes (d’après Burmeister). — «, antenne sétacée de Locusta. — b, antenne filiforme de Carabus. — c, antenne moniliforme de Tenebrio. — d, antenne dentée en scie d’Elater. — e, antenne peclinée de Cteni- cera. — f, antenne coudée d’Apis. — q, antenne en massue de Silpha. — h, antenne claviforme de Necrophorus, — i, antenne flabelliforme de Melolontha. — k, antenne surmontée d’une soie de Sargus. . Elles sont régulières ou irrégulières, suivant que les articles qui istituent sont semblables ou dissemblables. nes, { iformes, dentées, dentelées, pectinées ; x et l’avant-dernier article; elles sont en forme de massue, capitées, niculées : dans ce dernier cas le premier ou le deuxième article . pour constituer la tige, et les articles suivants sont plus courts et Les premières sont séti- les autres diffèrent par le s organes de la bouche, qui de tous côtés entourent la cavité buccale, en diverses pièces, paires ou impaires, ce sont: la lèvre supérieure les mâchoires supérieures ou mandibules (mandibulae), les mâchoires s (maæillae) ou mâchoires proprement dites, la lèvre inférieure (labium). és Insectes. 2 vol. Paris, 1825-1850. — A. Dubois, Traité d'Entomologie horticole, reslière. Bruxelles, 1866. — 0. Heer, Die Insectenfauna der Tertiär rgebilde von Oenin- iliter la lecture des ouvrages relatifs à l’entomologie, nous donnons, sous forme de 816 INSECTES. La lèvre ms est une lamelle d'ordinaire mobile, articulée avec le bo et à gauche os mandibules, première paire d' abhctilitee masticateurs,. Lés ni dibules forment deux fortes lamelles croëhues sn l’une vis-à-vis &: mâchoires proprement dites ou utiles est bien plus compliquée; ‘des nombreuses dont elles se composent leur permettent de remplie un brise a at tableau, un résumé des pièces qui composent le squelette Pain 4 la tête les Insectes, résumé emprunté à l'excellent livre de Lacordaire. I. Tète. Épistome. Postépistome. - Face supérieure. . . 4 et Épicrâne. . . . .. Pièces fixes du crâne. . re: \ Pièce basilaire. Face inférieure. . . | Pièce prébasilaire. Cou. jt | Yeux. { Bouche. Pièces mobiles. . . . Antennes. nt mm ot ue Prothoraxs 22 Tergum Re ({ paire d'ailes) . . Mésothorax . . 3 a . Medipectus (1 paire de pattes). | Tergum ; #% (1 paire d'ailes) . AMélathorax. : : . . . T'MEROI Postpectus (1 paire de pattes). Cette Ahége c dés pièces du squelette tégumentaire des Insectes est, à celle que Audouin a proposée dans ses mémoires classiques. ile ER NER pièce qui porte les pal- qu'on nomme menton um). Au-dessus du men- s'élève la languette (glos- accompagnée quelquefois ces supplémentrires ae). Le submentum e prébasilaire coires- demment aux articles res soudés, le menton sréunies, la languette, ou bifurquée, aux lo- iternes, et les para- aux lobes externes ibres des maxilles. 1 tubérances médianes | tiple, mais aussi beaucoup moins énergique dans l'acte de la mastication, | (stipes) ‘avec un article externe écailleux (squama pélbigéra un palpe pluriarticulé (palpus marillaris), et plus haut, au bord de la deux lamelles ou lobes (interne et externe), INSECTES. 817 sur lequel qui servent à la mastica- er comme la troisième paire d'appendices buccaux, et eomme une le paire de mâchoires, dont les pièces sont soudées, sur la ligne médiane, ir bord interne. Il est rare qu'on puisse reconnaitre sur la lèvre inférieure les pièces des maxilles, car, en même temps que soudure, il y a d'ordi- ‘existent assez distinetément (Orthoptères. fig. 109). Le plus souvent la he se réduit à une simple plaque, munie de deux palpes laté- € Fig. 709. — Pièces de la bouche d’une Blatta (d’après Savigny). — a, tête vue par la face antérieure. Oc, ocelles; Mzt, palpes maxil- laires; Lt, palpes labiaux. — b, lèvre supérieure ou labre (Lr). — ce, mandibule (Wd). — à, maxille. C, pièce basilaire (cardo) : St, tige (stipes); L:in, lobe interne; L.er, lobe externe; Mzt, palpe maxillaire. — e, lèvre inféricure composée de deux parties. raissent sur la face interne des lèvres supérieure et inférieure sont sous les noms d'épipharynx et d'hypopharynx. es descriptions sont relatives aux Insectes broyeurs ou maslicateurs ; is se nourrissent de liquides présentent des transformations si remar- de tout ou partie de l'appareil buccal, que le regard perçant de Savigny 3 établir léurs relations morphologiques. Au lieu de se borner, comine à PRposer simplement les organes broyeurs aux organes suceurs, On à pi une étude approfondie des A elons si diverses de l'appareil buccal qu'il présente au moins quatre formes reliées les unes aux autres M es intermédiaires. A l'äppareil broyeur qu'on rencontre chez les Co- , les Névroptères et les Orthoptères, se rattache tout d'abord l'appareil les Hyménoptères qui, Suivant la juste expression de Leuckart, est dis- écher (fig. 710). La lèvre supérieure et les mandibules ont essen- la même structure que chez les Insectes masticateurs, elles servent TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2 ÉDIT. 52 818 également à diviser les matières solides, tandis que les mâchoires et la lé Üc 4 Fig. 710. — Appareil buccal de : Fig. 711. — Pièces buccales de Lépidoptères (apré Savi- AO | VAnthophora relusa (d'après ny). — a. Zygaena, et b, Noctua. — À, am LE var ndioiti — A, antennes; Oc, yeux; Lr, lèvre supérieure ; Md, mandibules : Mat, pa ëe | Ë stemmates; Md, mandibules; mandats Mx, maxilles; Lt, ue labiaux, “Ses Mzt, palpes maxillaires; Mx, en b. si ut tte Hoi maxilles; Lt, palpes labiaux; ‘ ; Mie G1, languette (glossa); Pg, para- LHC IEÉOE TRE CON & | glosses, : inférieure, allongées Fig. 712. — Pièces buccales de Nepa cinerea (d'après Savigny). — Ul, lèvre inférieure ou rostre; Lr, lèvre supérieure; Md, mandibules; Mz, maxil- les. le thorax, se relie à Ja tôte par une are étroite, et consiste en f INSECTES. vé 164] ss RENTE plus ou moins, Sont po pour lécher 2 Ur buccales des Diptères et des SA E piquer, se composent d'un appareil de su plus souvent par la lèvre inférieure et de l'aide desquels ils peuvent pénétrer jusqu’ ï riciers, dont ils se nourrissent (fig. 712) aussi bien que les mâchoires et même l'épipharynx subissent dans ce but de tn. pob fonctions, on comprend qu'il soit nd aucune division tranchée entre les pièces sont disposées pour perforer ou pour sucer Au surplus, il existé aussi de nombreuses formes masticateur (Phryganides, Thrips, etc. ve Le deuxième tronçon principal du Corps ( INSECTES. 819 uni: paires de membres ambulatoires ou pattes, et en général, d'ailes placées sur la face dorsale. Chez les Hyménoptères et peut- tous les Dipières, le premier anneau abdo- entre dans la composition du thorax. Ces x, le prothorax, le mésothorax et le metathorax ement simples; ils sont formés le plus souvent ain nombre de pièces unies par des sutures. ‘eux offre une pièce dorsale (notum) et une rale (sternum), que l'on désigne, suivant 7 auquel elles appartiennent, sous le nom de 1, mesonolum, melanotum, et de prosternum, num, melasternum . Sur les anneaux moyens s par des pièces latérales ou ts Nr es-ci se divisent souvent en une pièce anté- isternum etune ana a ri epimerum. ua médiane, | ou écusson,: (seutel- Fig. 715. — lièces buccales, de ; Culez nemorosus femelle (d'a- placée chez les Coléoptères à la base des près Becher). — Lbr, lèvre su- suivie parfois d'une a » périeure ; Lb, lèvre inférieureou mi ht ” ai FCA porn pds trompe ; L£, palpes labiaux ; Hd, gt plus petite, placée sur le métanotum, mandibules: Mr, maxilles; H. . La manière dont s'unissent les trois "YPopharyux. ous varie suivant les ordres; ainsi, chez les Coléoptères, le les Orthoptères aucoup de. Rhyn- prothorax reste tandis que dans tous s cas il est relati- pattes. Past que dans an autre groupe d'Ar- podes, le nombre et la eur des articles, de la d sont constants; on y le toujours cinq parties 714). L'article basilaire. ù che (coz);) sphérique dé pars ravages b, paies courouss de Cara. rique 118 ’articule bus. — c, pattes sauteuses d’Acridium. — d, pattes fouisseuses thorax IL est suivi de Gryllotalpa. — e, pattesnatatoires de Dytiscus. deuxième artiele très petit, constituant le trochanter, qui tantôt se divise 820 INSECTES. en deux pièces, tantôt se soude avec le tronçon suivant. Le troisième troncon, le plus gros et le plus fort, est la cuisse (femur); il est très allongé ; il sy attache. une jambe (tibia) grêle, également allongée et dont l'extrémité est armée de deu épines mobiles (calcaria). Enfin, le dernier tronçon, le pied ou tarse ({arsus), est. moins mobile que les autres. Il n’est simple que dans quelques cas; d'ordinaire, il se compose d’une suite d'articles (cinq le plus souvent), dont le dernier est ter miné par des ongles mobiles, des griffes, des appendices lobés, de fausses griffes, ou des pelotes hesives (pélotae). Naturellement la conformation des patte varie suivant le mode de locomotion et les besoins spéciaux de chaque Insecte. … On rencontre donc des pattes organisées pour la course, la marche, la nage, le saut; d’autres pour fouir ou pour saisir. Ces dernières appartiennent à la. paire antérieure, ont la jambe et le tarse reployés contre la cuisse, comme la « lame d'un couteau de poche est repliée contre le manche (Mantis, Nepa). Celles M qui sont disposées pour le saut sont au contraire tout à fait postérieures, et offrent une cuisse très forte (Acridium). Celles qui doivent servir à creuser la terre M sont reconnaissables à leurs tibias élargis en forme de pelle (Gryllotalpa); elles » sont antérieures. Les tarses des Insectes nageurs sont aplatis et pourvus de longs ; poils (Naucoris). Enfin les pattes ambulatoires se distinguent de celles des Insectes 1 coureurs par le dessous du tarse, qui est élargi et velu (Lamia). Les trois paires 4 de pattes sont rarement parfaitement semblables, en particulier la paire anté-« rieure et la paire postérieure présentent des modifications: mr à des DES L spéciales. Une deuxième forme d'instruments de locomotion insérés sur le bts: ce sont les ailes, dont les modifications servent à caractériser les différents ordres®. Elles n'existent que chez l’Insecte adulte et sont articulées sur la face dorsäle du mésothorax et du métathorax entre le notum et les pleurae. Les aïles altachées au mésothorax sont dites ailes antérieures, celles qui appartiennent au _méta- 4 thorax, ailes postérieures. Jadis on les considérait au point de vue morphologiqu comme des membres modifiés. Mais cette manière de voir n’est basée sur aucu argument positif, et il n'est pas douteux qu'il faille chercher l'origine de ces. ; organes dans ces replis cutanés pairs et indifférents, que l'on rencontrés s déjà si souvent chez les Crustacés sur certains anneaux, où ils servent à protège : les parties molles ainsi qu'à multiplier les surfaces respiratoires. Les rudiments des ailes apparaissent déjà comme des replis de ce genre, qui s'accroissent graduel- LE lement, chez les larves des Orthoptères à métamorphoses incomplètes, par exemple chez les Blattes et les Termites. Dans ce dernier cas'on trouve, même sur les trois anneaux thoraciques, des rudiments de lamelles latérales, qui, de même que les branchies trachéennes lamellaires des Éphémères, renferment des traché s’ et, à l’exception de la paire antérieure, se transforment en ailes. Et c'est essentiellement par le même procédé que se forment les rudiments dés ailes chez les Insectes à métamorphoses complètes, mais d'ordinaire pendant la phase S larvaire désignée sous le nom de nymphe. Ce sont des lames cutanées minces. plates, étalées, transparentes et très délicales, qui consistent en déux mem branes étroitement unies bord contre bord, appliquées l'une contre l’autre et 1 G. E. Adolph. Ueber Inseclenflügel. Nova acta Leop. Carol. Acad. T. XLI. 1880. INSECTES. 821 courues par des lignes saillantes de consistance chitineuse, qu'on appelle des nervures ou côtes (fig. 715). Les nervures qui suivent une direction déterminée, ebtrès importante au point de vue de la classification, ne sont autre chose que canaux situés entre les deux lames de l'aile, entourés de chitine et destinés rer passage au liquide sanguin, aux nerfs, et surtout aux trachées, dont distribution correspond à la disposition même de ces nervures. Celles-ci tent toujours de la base de l'aile; il y en a trois principales, ou davantage, ettent des branches surtout sur leur moitié supérieure, branches réunies elles par des anastomoses et limitant ainsi des aréoles ou cellules. La mière suit le bord supérieur ou antérieur de l'aile ; elle porte le nom de ure costale (costa) et se termine souvent par une sorte d'empâtement corné, He, à une distance plus ou moins grande de l'extrémité de l'aile. Au- IS s est. située la deuxième ou radius, et derrière elle, la troisième, nervure ure Où cubitus, qui est rarement simple et se bifurque dès avant le . Les deux branches de bifurcation se subdivisent souvent à leur tour, sorte que la moitié supérieure de l'aile ressemble à un damier, à un réseau lus ou moins compliqué. Les mailles _de ce réseau, ou cellules, sont divi- _ sées en cellules marginales ou radiales 1 et sous-marginales ou cubitales. On dis- _tingue aussi une nervure sous-costale, p itâe la base du radius, et une ner- postcoslale. Cette dernière donne nce à des nervures secondaires des cellules brachiales, jusqu'au u du bord inférieur de l'aile. ervure transversale relie assez nt le radius et le eubitus, ou les hes qui en partent (radius sector, 1X ne ; 7 Fig. 715. — Aile de Tipula (d’après Fr. Brauer), — H, subcosta ; 1, première nervure longitudinale (costa mediana) ; 2, nervure radiale (radius ou sectar); 3, nervure cubitale ; 4, nervure discoïdale (cubitus an- tiquus): 4, nervure submediana (cubitus porticus) ; 6, nervure anale (postcosta); 7, nervure axillaire ; R, cellule radiale; U, cellule cubitale; D, cellule discoïdale ; Zà V, cellules postérieures : VB, cellule basilaire antérieure; AB, cellule basilaire posté- rieure; AZ, cellule anale. tus anticus). Eile limite également les cellules discoïdales. Le système des res des ailes est, du reste, si varié et si compliqué, que même dans e ordre les désignations des nervures et des cellules différent, et qu'il guère possible d'établir entre elles une corrélation morphologique. forme et l'organisation des ailes présentent aussi des différences très nom- s et importantes pour la classification. Les ailes antérieures peuvent venir parcheminées, comme chez les Orthoptères et les Rhynchotes, ou cornées, . chez les Coléoptères, et alors elles affectent la forme de boucliers ides (élytres) et servent moins au vol qu'à protéger le dos, dont les tégu- nts sont mous. Chez beaucoup de Coléoptères, les élytres même se soudent es ailes postérieures disparaissent (Gibbium). Dans le groupe des Hemiptères, piles: PTS sont cornées en grande partie, la pointe seule est membra- eux paires ps for membraneuses, leur surface externe tantôt est recouverte d’écailles (Lepidoptères et Phrs yganides), tantôt demeure nue, offrant des divisions très nettes qui parfois, comme chez les Névroptères, forment un réseau finement È réticulé. En général, les seu paires ne sont pas d'égale dimension. Les Insectes 822. : INSECTES. dont les ailes antérieures sont parcheminées et ceux qui ont des demi-élytres ou même des élytres entiers, possèdent des ailes postérieures très grandes; À chez ceux qui ont les deux paires d'ailes membraneuses, ce sont au contraire « les antérieures qui sont les plus grandes. Beaucoup de Névroptères, cependant," - présentent des ailes assez égales, tandis que chez les Diptères, les ailes rl rieures se transforment en deux petits balanciers. Partout on observe Ja ten « dance générale à ce que pendant le vol les ailes ne forment qu’une seule paire de tanielles, C'est dans ce but que chez les Insectes où les paires d'ailes ont à \ peu près la même taille, il existe sur les bords contigus de l'aile antérieure et \ de l'aile postérieure des rétinacles (retinacula), espèces de petits crochets qui rattachent ces deux organes l'un à l’autre. Dans d'autres cas, une des paires d'ailes ne sert plus d'organe du vol, comme par exemple chez les Coléoptères la 1 | paire antérieure, chez les Diptères la paire postérieure. Rarement la paire posté « rieure manque tout à fait; cela se voit chez la Cloë diptera (Orthoptères) et chez la femelle de l'Hemerobius dipterus (Névroptères). Enfin dans tous les ordres d'insectes on trouve des exemples d'absence complète des ailes soit wa les deux sexes, soit chez les femelles seulement. | je dd Le troisième tronçon ‘péitisatt du corps des Insectes, l'abdomen, renférme la plus grande partie des DHEA | nutrition et de reproduction. Dépourvu généralement de membres chez l'Insecte | prit, il porte chez la larve des appen-— ; dices courts; certains Insectes adultes | Fig. 16. — Extrémilé postérieure de l'abdomen du en présentent aussi (Japyx). A l'op- | Pterostichus nigrilus mâle (d’après Stein). — $ et 9, huitième ct neuvième arceau tergal: 8’ et posé du thorax qui est rigide, et dont 9", huitième et neuvième arceau stérnal ; S, stig- ]es pièces sont à peine mobiles, T'ab- mate; A, anus; G, orifice génital. domen offre une flexibilité remarquable et une segmentation très DES Les dix anneaux qui le composent sorit sépa- rés l’un dé l’autre par des membranes molles et consistent en simplés bandes dorsales et ventrales, reliées aussi entre elles, sur les côtés, par un espace mem- * braneux. Une sémblable structure permet à l’abdomen, qui contient la’ plus. grande partie des viscères et des organes génitaux, de se dilater. considéra- blement. Cette extension, qui atteint son maximum à l’époque du gonflement des ovaires (Meloe, Termes), se produit aussi nécessairement, mais dans une. moindre étendue, pour permettre à la respiration de s'effectuer et à l'intestin de se remplir‘. Très souvent le premier anneau abdominal est étroitement uni ou même soudé avec le métahorax, tandis que les anneaux postérieurs présentent À divers appendices et offrent une conformation plus compliquée. L'anus est 4 toujours situé sur le dernier anneau, parfois constituant un cloaque avec l' ori- , fice des voies sexuelles, qui cependant en est généralement distinet et placé sur la face ventrale de l'avant-dernier anneau (fig. 716). Les appendicesnormaux de | l'abdomen sont des espèces de tenailles ou des filaments articulés qui naissent J 1 Voyez H. Rathke, Anatomisch-physiologische Untersuchungen über den Athmungspr ocess der . Insecten. Schriften der Physik., oek. Gesellschaft zu Künigsberg. 1°° année. 4 INSECTES. à sur le même anneau que l’anus et tout près de lui. On les a considérés comme des organes du tact, en quelque sorte comme les antennes de l'extrémité posté- rieure du corps. Quand ils ont la forme de tenailles, ils servent d'organes pré- nsiles principalement chez les mâles (Forficules). Les appendices génitaux, constituent ce que l’on appelle l'armure génitale, sont placés au contraire a face ventrale, et se groupent autour de l'orifice sexuel; ils constituent mâle l'armure copulatrice, chez la femelle des oviscaptes, des tarières,etc. , ils sont atrophiés et peuvent même disparaître.complètement. Mor- quement ce sont des appendices des anneaux, qui apparaissent à l'ori- ous Ja forme de simples mamelons dans la couche de cellules sub- aire, chez les Hyménoptères et les Orthoptères sur le huitième (pre- > paire) et sur le neuvième (deuxième paire) anneau (fig. 717). Il ne ait pas en conclure que ces appareils destinés à servir à la copulation ou nte des œufs soient homologues avec mbres, car chez les Diptères les an- x contribuent à constituer loviscapte. ‘enveloppe extérieure qui, ici aussi, est e cuticule de chitine, distincte d'une € e subcuticulaire molle de cellules, e de degrés d'épaisseur très divers, dt constituant une membrane homogène e (larves de Moucherons qui vivent Veau, fig. 30), tantôt une cuirasse opaque, stratifiée. Rarement elle est e de sels calcaires. Elle présente, » chez les Crustacés, des reliefs et des 240 très variés ; ce sont des damiers, Fig. 717, —. a. Extrémité postérieure de l’ab- sillons, des cannelures, des rugosités, domen d'un jeune Locusta femelle avec les que la substance, souvent colorée, mamelons de l'oviscapte ct les stylets de l'anus; C’, et C", mamelon interne et externe a constitue, est généralement traver- de l’avant-dernier anneau ; C”, mamelon de LS , | : AT l’antépénultième anneau. à: Jeune femelle lorsqu'elle à une certaine épaisseur, un peu plus âgée. — c. Nymphe; À, anus :s pores canalifères, plus ou moins avec les stylets de l’anus (d'après Dewitz). sur lesquels s'élèvent des appendices cuticulaires, tels que des soies, oils, des écailles, ete. (fig. 32). On trouve généralement au-dessous de la \ ahet: en partie dans la couche molle subeuticulaire, qui contribue né par le pigment qu'elle renferme à la coloration du corps, des glandes ses unicellulaires où composées (fig. 31 et 32, c). La sécrétion des glandes de à travers de larges pores, ou plus rarement pénètre, comme chez les illes-Martes, dans la cavité des appendices cuticulaires. Dans ce cas, des s creux reçoivent la sécrétion de glandes en forme de bouteille, dont le uit s'enfonce dans chaque pore pilifère. pme hernenædes uen offre un développement remarquable en même èz, outre nipolt 5. Müller et Rnckiri : L. Leydig, Bandbuch der vergleich. Analomie igen, 1864.— Dufour, Mémoires dans les Mém. de l'Acad. des se. 1853-1851. — Ed. Brandt, "Soc: Entom. Ross. 4879. Particulièrement : Uéber die Metamorphosen des Nervensystems _ der Insecten et Vergleich. anatom. Skizze ces Nervensystems der Insecten. Ibid. 894 : INSÉCIES. temps qu'une conformation très variée, en passant par toutes les transitio simple masse ganglionnaire thoracique, dans laquelle peut même être confondu le ganglion sous-æsophagien (Hydrometra) (fig. 106, 107 et 718). Ce petit gan glion, ordinairement séparé, correspond génétiquement aux ganglions des tro anneaux maxillaires. De la même façon le dernier ganglion abdominal, & volumineux, est formé par la fusion de deux ou trois ganglions. Ce mes qu'exceptionnellement quel avant-dernier glion abdominal est plus grand que ceux q le précèdent et composé également de plu sieurs ganglions réunis ensemble. Le ganglion sus-æsophagien est partieuliè: rement volumineux et sa structure est com- pliquée!: Depuis longtemps on l'a comparé'au- … cerveau des Vertébrés, parce qu'il paraît être le siège de la volonté et le eentre psychique, 4 et qu'il donne naissance aux nerfs des orga- | nes des sens. Chez la larve, il est SHAPIE "à 4 semblable à un ganglion de la chaîne ven- \ trale, mais chez l'Insecte adulte il présente | plusieurs séries de renflements _ ne | au point de vue psychique, ch: 14 Hp | ptères. Presque toujours on peut y distinguer, | outre les lobes cérébraux primitifs, des ga Li glions optiques iatéraux, d’où partent les nerfs. + optiques (lobi optici) et des lobes antérieurs ou supérieurs qui innervent les antennes R (lobi olfactorii); enfin il s'y ajoute encore, au-dessus, des renflements très variables par la position et la grosseur, mais toujours Fig. 718. — Système nerveux du Carabus auratus (d'après Ë. Blanchard). — 1, cer- Plissés d'une façon spéciale, corps pédonculés. veau; a, nerfs antennaires; b, nerfs opti- On considère ces corps comme le siège des ques; c, e, f, g, système nerveux viscéral. : ; mere. Lame — 9, ganglion sous-æsophagien. — 3,4et fonctions psychiques (centre de projection de 5, ganglions thoraciques ; a, b, c. les nerfs . : à ii sb qui en partent. — 6 à 42, ganglions abdo- Premier ordre). Les cellules nerveuses € les minaux ; &, b, c, d, e, f, g, h, à, j, k, les fibres nerveuses sont toujours distribuées nerfs qui eu parlent. telle sorte que ces dernières forment la pa centrale, tandis que les premières constituent une couche corticale, ou & stituent des circonvolutions qui s’enfoncent dans la partie centrale. (cor Li dé cé PR LE 4 Voyez, outre Leydig, loc, cit. : Dujardin, Mémoire sur le système nerveux des Insectes. ec. nat. 3. sér., Zool., t.. XIV. 1850. — Faivre, Ann. sc. nat. Zool., 4. sér., t, VIII, 1857. — Ra kückhard, Archiv für Anat. und Physiol. 1875. — J. Dietl, Organisation des Arthropodengehirns Leitschs. für wiss. Zool., t. XXVII, 1877. — J. H. L. Flôgel, Ueber den cinheitlichen Bau des Gehirns in den verschiedenen Insectenordnungen, ZLeits. für wiss. Zool., t XXX, 1878. : E. Berger, Untersuchungen über den Bau des Gehirns und ler ketina der Ar thropoden. Av aus dem Zool. Inst. Wien, t, 1, 1878. INSECTES. 825 pédoneulés). Le ganglion sous-æsophagien (partie inférieure du cerveau) fournit les nerfs des organes buccaux et est formé par les ganglions corres- pondant aux anneaux buccaux. D'après les recherches de Faivre sur les Dytiseus, il paraît présider à la coordination des mouvements; il a été comparé au cervelet et à la moelle allongée. Les fibres nerveuses provenant du gan- sus-æsophagien y subissent un entre-croisement. La chaine ganglion- à ventrale, qui correspond avec ses nerfs latéraux à la moelle épinière avec nerfs rachidiens, conserve chez la plupart des larves sa structure originelle mi pt c'est chez les Insectes, dont le prothorax est libre et l'abdomen é, qu'elle éprouve le moins de modifications. Non seulement, en éffet, chez + les trois ganglions thoraciques qui fournissent des nerfs aux pattes et aux s restent distinets, mais aussi un grand nombre de ganglions abdominaux usqu'à huit). Le dernier de ceux-ci se trouve toujours d'une grosseur remar- ible : il est formé d'ordinaire par la réunion de plusieurs ganglions et 1l oie de nombreux nerfs au-canal vecteur de l'appareil génital et au rectum. La concentration progressive de la chaîne ventrale, phénomène qu'on peut suivre même durant le développement des larves et des nymphes, se manifeste nt par la diminution du nombre des ganglions abdominaux, qui se sont con- . fondus, que par la fusion des ganglions thoraciques (comparez fig. 106 et 107). > Ge sont d'abord ceux du mésothôrax et du métathorax qui s'unissent en une _ masse thoracique postérieure; celui du protothorax s’y joint ensuite, et tous les ois ne-forment plus qu'une seule masse commune. Si la masse des ganglions dominaux se réunit à celle-ci, ou au ganglion thoracique postérieur, la con- ration arrive à son plus haut degré, tel qu'on l’observe chez les Hémiptères chez les Diplères. s nerfs latéraux, qui partent des ganglions, renferment des fibres motrices et fibres sensitives nées, à ce qu’il semble, à des niveaux différents, les premières s près de la face dorsale, les secondes plus près de la face ventrale. Les re- rches de Yersin et de Baudelot semblent aussi indiquer que la portion supé- are ou dorsale des ganglions est le ceutre des mouvements. Cependant les res des nerfs latéraux par leur origine proviennent en partie des ganglions édents ou même du cerveau, avec lequel la communication est établie par commissure œsophagienne, Le. Le système nerveux viscéral se divise en système nerveux whéphagien (vagus) et en sympathique proprement dit (fig. 719). Le premier est formé de deux fs pairs et d’un troisième impair, qui naît sur la face antérieure du cer- par deux racines, portant à leur point de réunion le ganglion frontal; continuant son trajet sur la face dorsale de l’œsophage, il forme bientôt un -plexus très fin dans la membrane musculaire de cet organe, et enfin un gros ganglion dans la région gastrique. Les deux nerfs symétriques partent de chaque côté de la face postérieure du cerveau et se renflent pour former des ganglions ‘très volumineux, qui fournissent aussi des nerfs à la paroi taophagidhné: La destruction du cerveau n'arrête point les mouvements de déglutition, dont le céntre paraît être dans le ganglion frontal. Newport et Leydig comparent les nerfs œsophagiens au pneumogastrique des Vertébrés et considèrent comme sympathique proprement dit un système de nerfs pâles, reconnaissables à leur 8% INSECTES. structure microscopique, que le premier de ces auteurs diotoit sous le nom de nervi respiratorii ou transversi (fig. 720). Ces nerfs se À Persan tout près de chacun | des col | la chaine ven- trale, d'un nerf … médian situé … entre les deux cordonsnerveux longitudinaux, “qui naît dans le _ ganglion, sou- vent aussi dans ë +28 le ganglion pré- r. cédent,etseren- fle parfois, à son ur 2 _ origine; en un “petit ganglion ini sympathique. 4 : TN Après leur sépa- 3 : _ rationilsprésen- Fig. 719. — Cervéau et ganglions œsopha- Fig. 720.— Portion de Ja chaine ventrale ‘te tent ÿ des. “gan- Lu giens du Sphinx liqustri (d'après New- de la larve de la Locusta viridissima p 4 port). — Gfr, ganglion frontal, ganglion (d'après Leydig). — a, les deux cor. glions latéraux, É du nerf viscéral impair ; get g', ganglions dons nerveux longitudinaux ; b, &a0- ont lus‘: filets” Fe des nerfs viscéraux pairs. glion; e, nerfs latéraux; d, nerf 7 4 pathique. vont se réunir | aux nerfs latéraux de la chaîne ventrale, s'en Re ensuite et se terminenten ë formant de nombreux plexus dans les trachées et dans les muscles desstigmates. Les yeux sont les organes des sens, les plus répandus et les plus parfaits chez les Insectes! Les veux à lentille simple, les ocelles ou stemmates, se rencontrent nn © surtout chez les larves; on les trouve aussi sur le sommet de la tête chez lin 1: secte parfait; ils sont alors ordinairement au nombre de trois: Les yeux à fa celtes ou yeux à réseau sont situés sur les côtés de we és "p eppartiennent | surtout à l'Insecte adulte et sexué. KES IMEMEEANt À Les ocelles (fig. 118) présentent toujours une structure jé compliquée que | celle des yeux simples des Crustacés et des Vers, et il serait plus exact de les comprendre avec ceux des Araignées et des Scorpions sous la désignation d'yeux | composés ayant une cornée commune. Dans la partie postérieure du globe ocu- laire, qui est entouré d’une sorte de sclerotique, le nerf Mn 0 Ë flement ganglionnaire d’où rayonnent des fibres qui se continuent avéc des cellules “ terminales cenlhéess surmontées de leurs bâtonnets cuticulaires (couche de bâtonnets). Devant l'appareil nerveux s'étend le corps vitré, que osé _— con. RCE s Quitte les mémoires de Joh. Müller, Gottsche, Ulaparède, Leydig et M. Schultze, x NE ner, Ueber das Sehen von Bewequngen und die Theorie des suzammengesezten Auges. Sitz gsber, der K. Akad. der Wissensch. Wien, 1875. — H. Grenacher, Untersuchungen über Sehorgan der Ar thropoden. Güttingen, 1879. — W. née Das rie | stone u Archiv. {ür inikr, Anat., t. XVII. 1879. DRET st INSECTES. 827 naissait déjà et qui consiste en une couche de cellules hypodermiques allongées, disposées radiairement et dont la zone marginale renferme du pigment. Les yeux à facettes sont beaucoup plus grands; ils se distinguent surtout des elles par leur cornée divisée en facettes, comme les mailles d'un réseau (fig. 116 147). Cette cornée forme une lentille particulière pour chaque filament nerveux ervenstab), séparé des autres par une gaine de pigment. Le filament nerveux inule) se compose de plusieurs cellules nerveuses, d'ordinaire sept, dont bâtonnets euticulaires (Stäbchen) peuvent se fusionner en un rhabdome situé , l'axe; et enfin il se forme un cône cristallin aux dépens du groupe de es du. corps vitré situé entre le filament nerveux et la cornéule. Pourtant, é cette structure compliquée, on retrouve dans l'œil à facettes essentiel- t les mêmes éléments que dans l'ocelle, et une série de formes intermé- s montre que le premier dérive du second. Dans l'œil à facettes on dis- aussi derrière la cornée, qui présente souvent des milliers de facettes (lentilles), un bulbe entouré d'une selérotique solide; le nerf optique pénètre dans la paroi postérieure du bulbe et y forme d’abord une couche ganglionnaire ju granuleuse, puis une couche de faisceaux de fibres. Les fibrilles de cette der- À dire couche semblent entrer dans l'extrémité postérieure des filaments nerveux ou rétinules, dont l'extrémité antérieure est surmontée des cônes cristallins. Les cônes sont composés de quatre segments soudés suivant leur longueur, sécrétés par autant de cellules. Entre les fibres nerveuses rayonnantes et les rétinules slinsinuent de fines ramifications de trachées,.et tout autour, ainsi qu'autour des » eristallins, sont situées encore des cellules pigmentaires, qui constituent la paroi interne de la selérotique une couche continue en forme de eupule. lé de ces yeux eucons (Grenacher), il existe des formes plus simples d'yeux settes, dans lesquelles les cônes cristallins manquent (acons), ou sont repré- és seulement par une sécrétion liquide des quatre cellules mères (pseuda- . Les yeux acons des Cousins, des Punaises, des Forficules, etc., ont une ganisation inférieure, parce que la réunion des sept cellules rétiniennes du lament nerveux se borne à une juxtaposition assez lâche de six d'entre elles utour de la septième, et qu’il ne se forme pas de rhabdome. Le rhabdome anque aussi encore dans les yeux pseudacons caractéristiques des Muscides ; > commence à être réellement bien développé que dans les yeux eucons. Au point de vue fonctionnel, c'est-à-dire au point de vue de la perception des mages, les yeux à facettes et les ocelles se comportent d'une manière tout à fait di rente, fait sur lequel J. Müller a attiré le premier l'attention dans sa théorie | e la vison mosaique. Leydig et Claparède ont combattu, il est vrai, cette théorie des arguments histologiques et physiologiques ; mais les recherches récentes plent la confirmer presque complètement. Les images renversées qui se forment derrière chaque facette de la cornée (Gottsche) sont de nouveaux détruites x suite de la conformation particulière du cône cristallin, de sorte que seuls rayons parallèles à l'axe, renforcés autant que possible par la lumière réfléchie, avent être perçus par la rétinule. En tout cas les yeux sont, pour la plu- rt des Insectes vivant dans l'air, les organes des sens les plus développés Libellules, Tabanides), tandis que chez les Potaés qui vivent dans des endroits obscurs ou sous terre, leur structure se simplifie beaucoup (ouvrières chez 828 INSECTES. les Fourmis), parfois même ils disparaissent complètement (Insectes aveugle des ; cavernes) !. ie A côté des yeux, les antennes jouent un grand rôle comme organe de sensi-. bilité spéciale; non seulement en effet elles sont le siège par excellence du toucher, mais aussi et en première ligne, de l'odorat*. De nombreuses expériences prouvent ; : que les Insectes possèdent à un haut deyré la façulté de percevoir les sensations olfactives et qu’ils flairent de loin les substances qui sont utiles à eux ‘ou à leur. progéniture (Necrophorus, Mouche dorée de cadavre). Depuis longtemps on con= sidère avec raison les antennes comme le véritable siège de cette faculté ; mais « tandis qu'on regardait avec Erichson les nombreuses foésbités que présentent, par exemple, les antennes lamelleuses des Lamellicornes, comme des fossettes | olfactives, aujourd'hui on reconnait avec Leydig que certains appendices cuticu= laires pourvus de terminaisons nerveuses ganglionnaires sont, aussi bien M chez les Insectes que chez les Crustacés, les organes de l'olfaction. Tous ces « appendices sont situés soit isolément, soit par groupes dans des fossettes, et dans ce dernier cas (Mouches) peuvent présenter une certaine ressemblance avec | des otocystes. ei. CE À Les argdues de l'ouïe, constitués par des vésicules auditives avec dé otolithes, 4 tels qu'on les rencontre chez les Vers, les Crustacés et les Mollusques; n'ont 4 encore été découverts que chez certaines larves d’Insectes et sous une forme simplifiée. Dans le dernier et l'avant-dernier anneau de l'abdomen de la larve de Ptychoptera, on trouve au-dessous de la membrane de chitine, sallante { à ce niveau, deux paires de vésicules, dans lésquelles nagent deux ou trois sphé- ; rules réfringentes5. À la face inférieure de chaque vésicule aboutit un merf très fin terminé par une cellule ganglionnaire fusiforme. Des organes etes] Ÿ qui sont peut-être des vésicules auditives, existent aussi à À l'EHRORES ce Vaud # men des larves de Tabanus et d’autres Diptères. | Il est certain qu’un très grand nombre d'Insectes, et privee ceux qui £ | ont la faculté de produire des bruits particuliers et comme dés chants, peuvent « i | percevoir des sons; aussi depuis longtemps avait-on été amené à. admettre l'existence d'organes spéciaux destinés à recueillir les sons et s'était-on évertué = à les découvrir: Et en effet il existe chez les Acridiens, les Locustides et les Gryl- À lides-des appareils construits, il est vrai, sur un autre modèle que celui des wési-" cules auditives, mais qui très probablement sont des appareils auditifs destinés à recueillir les ondes sonores*. Ils sont désignés sous le nom d'appareil tympanal. | : Chez les Acridiens on trouve sur les côtés du premier segment abdominal, im M 1 Ch. Lespès, Recherches anatomiques sur quelques Coléoptères aveugles. FE Se. mat, s . t. IX. 1868. dé © 2G Hauser. Physiologische und histologische Untersuchungen über das Gerhororgan der sekten. Leitsch. für wiss. Zool. T. XXIV. 1880. 5 Voyez : C. Grobben, Ueber bläschenfürmige Sinnesorgane von Plychoptera RE Sit- zungsber. der K. Akad. Wien. 1875. — V. Graber, Ueber neue otocystenartige Sinnesorgane di Insekten. Archiv. für mikr. Anat., t. XVI. # Outre J. Müller, voyez: v. Siebold, Ueber das Stimm und Gehürorgan der Orthopteren. Archiv. für Natürg. 1844. — Leydig, Müller’s A: chiv. 1855 et 1860. — V. Hensen, Ueber das Geh gan von Locusta. Leïtsch. für wiss. Zool., t. XVI. 1866. — V. Graber, Die ltympanalen Sinneso der Orthopteren. Denkschriften &er K. Akad. der Wissensch. Wien, 1875. INSECTES. 829 médiatement en arrière du métathorax, un anneau corné sur lequel est tendue ernbrane mince, analogue à une membrane tympanique, souvent protégée un repli cutané (fig. 555). Sur la face interne de cette membrane s'élèvent sieurs saillies chitineuses en forme de cône, dans lesquelles on trouve des minaisons nerveuses spéciales. L'appareil est innervé par un nerf provenant troisième ganglion thoracique. Ce nerf se renfle avant son entrée dans les wités aréolaires du cône pour former un ganglion. Les cellules ganglionnaires continuent en dehors du ganglion avec des prolongements en forme de on dont les extrémités élargies en massue renferment des bâtonnets bril- ou pointes nerveuses (Nervenstifte). Si ces terminaisons nerveuses montrent que l'on a affaire à un nerf de sensibilité spéciale, d'un autre côté la brane disposée pour perecvoir les vibrations sonores indique que c'est un acoustique ; ce que vient : sore confirmer la présence _ appareil résonnateur, nstitué par une grosse vé- _Ssicule trachéenne appliquée contre le nerf et le tympan. Des organes semblables se rencontrent chez les Gryllides les Locustides, sur les bias des deux pattes anté- es, immédiatement au- ous de l'articulation de lisse (fig. 721). lei encore tronc trachéen forme e deux membranes Lym- niques latérales. qui peu- 1 être recouvertes par un : Fig. 721. — Fragment Fig. 722. — Fragment d'une terminaison li À cutané, comme PAT Gu tibia de la patte nerveuse dans le tibia d'une patte anté- sorte d'opereule laissant antérieure ée la rieure de Locusta viridissima (d'après V. , : Locusla viridissi- Graber). — N, nerf; 63, cellules nerveu- fente antérieure, une ya (d’après V.Gra- ses; $/, pointes nerveuses dans les cellules se vésicule sur laquelle … 27) — Ts meme terminales. é < rane lympanique placé le renflement gan- avec l'opereule. | unaire avec des terminaisons nerveuses semblables d'un nerf issu du premier olion thoracique (fig. 722). Récemment on a observé des appareils analogues les pattes antérieures du Sphinx atropos. Sans doute aussi le Bourdon, qui faculté de produire des sons, peut percevoir les impressions sonores de la ème manière. Quant à la question de savoir si les organes des sens, découverts Leydig dans les ailes postérieures des Coléoptères et dans les balanciers des fouches, correspondent à l'appareil auditif des Cigales et des Sauterelles, jusqu'à il n’est pas possible d'y répondre, bien qu'on rencontre ici encore des intes nerveuses bâtonnoïdes dans les tubes terminaux qui font suite aux cel- nerveuses. _ Ce même anatomiste a aussi découvert des pointes nerveuses semblables dans les nerfs des antennes, des palpes et des pattes; par leurs rapports et leurs 850 Fig. 725: — Appareii digestif de l’Apis mellifica (d’après Léon Dufour). — Sp, glandes salivaires; 0e, œsophage et jabot; M, ventricule chylifique ; Re, tubes de Malpighi; R, rectum avec les glandes rectales; G, glande vénénifique. (fig. 725)5. le jeune âge, et sont ur d'ouverture buccale à l'âge san d’autres possèdent pendant l’état de larve un estomac term en Cul-de-sac, qui ne communique pas avec l'intestin terminal Sioacs - Aphides mâles); L Outre les travaux de Lbvdig et de Ilicks, voyez : V. Graber, Ueber die Stiftfährenden chordonotalen Sinnesorgan bei den Insecten. Archiv für mikrosk. Anat., t. XX, 1882. . ? 0.3. B. Wolff, Das Riechorgan der Biene. Nova Acta Leop. Carol., te XXXVIIL. 1875. 5 Vutre les ouvrages anciens de Ramdohr, Strauss-Dürkheim, etc., voyez: F. Plateau, INSECTES. connexions ces nerfs peuvent être regardés avec la plus grande vraisemblan comme des nerfs du tact!. Le sens du toucher s'exerce pribtihaties par 1 antennes et par les palpes buccaux et aussi par les articles du tarse; il peut. même aussi être localisé dans des appendices situés à la surface des tégument £ tels que les soies tactiles reliées à des nerfs et à des ganglions, que l'on a sur la peau de certaines larves d’ ‘Insectes (Corethra, fig. 110). ARE avec soin des appareils de ce pas possible de les considérer comme L'entrée de la bouche ct la buccale elle-même sont probable aussi fréquemment le siège de la sensi- bilité tactile, et peut-être aussi peuve elles, par l'intermédiaire des g particuliers de formations cuticulai délicates pourvues de terminaisons ne veuses qui S’y trouvent, recueillir les 3 impressions gustatives. Wolff à décrit | pp es situës sur les bords de la cavité buceale | de l'Abeille, et il est certain qu'il m'est des appareils olfactifs?. Un de ces appa- reils est placé en avant du point où là | cavité buccale se continue avec l'œso- | phage ; il est constitué par une 1 cordiforme renflée, munie d'un nerfs et à des cellules nées pañe de la languette dans la : naisons nerveuses, qui ind ces organes sont le siège: d lité spéciale. Le canal digestif présente la ivisio: habituelle en intestin bucca moyen et intestin terminal, ! ; INSECTES. 34 porte-aiquillons, Pupipares, Hémérobiides, Fourmilions). La bouche, entourée des organes de mastication, conduit dans un œsophage étroit, à l'entrée duquel tissent une où eee paires de glandes salivaires volumineuses, tubu- ‘ fre, qui s'ouvrent sur la lèvre inférieure, Pr roy être les plus im- portantes, parce qu'on les rencontre toujours, même ù and il n'existe qu’une seule paire de glandes sali- res (Orthoptères). Quant à l'action chimique de la Ja crétion de ces glandes, il a été démontré, chez les EM . Blattides, qu’elle ne se borne pas à transformer les ätières amylacées en sucre, mais qu'elle digère aussi les substances albuminoïdes. Chez l’Abeille, les glandes salivaires semblent être très développées et la live paraît concourir à la préparation du miel, aussi bien qu'à la formation du liquide nutritif qui sert à alimenter les jeunes larves. Chez de nombreux Insectes suceurs, l'œsophage porte à son extrémité postérieure et latéralement un premier réservoir alimentaire à parois minces et à court pédicule, appelé à tort estomac ceur (fig. 71 et 72). Chez d’autres Insectes, ce renfle- . M ent est plus régulier: on lui donne le nom de jabot: NN \ s aliments y séjournent quelque temps et y subissent De 7 4 commencement de digestion sous laction de la av ive. Chez les Insectes carnassiers, particulièrement Fig: 724. — Appareil digestif À Fa : “4 d'un Coléoptère carnassier, ez les Coléoptères et les Névroptères, on trouve, après 1e Carabus auratus (d’après le jabot, un gesier ou proventricule globuleux, à parois Léon Dufour). — 0e, œso- | se . ” À phage; Jn, jabot; Pv, gésier ; musculaires épaisses, dont le revêtement interne est Chad, ventricule chylifique: une euticule chitinisée d'une certaine épaisseur, présen- M ap A rat des crêtes, des dents et des soies; mais il ne avec leur réservoir, ît pas qu'il ait d'autre rôle que d'empêcher les aliments de revenir en ère (fig. 724). Cette structure se retrouve chez les Orthoptères, dans les res Gryllus, Locusta, ete. l'œsophage fait suite l'intestin, tantôt droit, tantôt plus ou moins flexueux, t la structure est très variable et dépend du mode d'alimentation. Partout : divise au moins en un ventricule chylifique affecté à la digestion, et qui par fonctions répond à la fois à l'estomac et à l'intestin grêle, et en un intestin minal plus ou moins long. Souvent il offre un plus grand nombre de parties. ) est dans le ventricule chylifique que se développent surtout les cellules glan- 4 n Hi} STONE na Re a nt +5 & = a È FRpirses cherches sur les phénomènes de la dépestion chez les Insectes. Bruxelles, 1874. — Id., Phéno- | mènes de la digestion chez la Blaite américaine, Bruxelles, 1876. — Id., Notes additionnelles Sur les phénomènes de la digestion chez les Insectes. Bruxelles, 1877. — Jousset de Bellesme, Travaux originaux de physiologie comparée, t. 1. Insectes, Digestion. Paris, 1878. 4 Basch, Untersuchungen über das chylopoëtische und uropoëtische System von Blatta orientalis. Sitzungsber. der K. Akad. der Wissensch., t. XXXIIL. Wien, 1858. 852 INSECTES. dulaires gastriques, aux dépens de la couche musculaire et de l’intima qui dispa- rait complètement. Il s'y déverse aussi fréquemment des glandes spéciales, dont. la sécrètion digère les matières albuminoïdes, bien qu'elle renferme, comme la * bile, des acides gras et des pigments; par conséquent ces glandes, en enlevant ces matières au sang, remplissent les fonctions de foie. Ces glandes | sont | accumulées en grand nombre et d'une façon régulière sur la paroi intesti-\ nale, et tantôt elles sont invisibles à l'extérieur, tantôt elles forment de petits « culs-de-sac saillants à l'extérieur et donnent à cette paroi un aspect villeux : (Insectes carnassiers). D'autres fois elles constituent simplement à l'entrée de « l'intestin moyen de grands tubes aveugles, analogues aux tubes. hépatiques 3% (Orthoptères). L. La limite du ventricule chylifique et de l'intestin terminal Est Ha an par È le point où débouchent les tubes filiformes terminés en cul-de-sac, désignés sous M le nom de tubes de Malpighi, et que l'on considère comme des organes uri: « naires. L'intestin terminal se divise ordinairement aussi en deux, ou plus rare- « ment en trois parties, l'intestin grêle, le gros inteslin et le rectum. Cette dernière à partie présente une couche musculaire épaisse et renferme dans sa paroi. tantôt | quatre, tantôt six, tantôt un plus grand nombre de bourrelets Jongitudinaux, à ou glandes étaler (rappelant les branchies trachéennes)!. À la surface de ces! # bourrelets on trouve une couche de cellules épithéliales cylindriques, qui fait défaut sur le reste du rectum, et dans leur épaisseur de nombreuses Louffes È de trachées et des nerfs. Pendant toute la durée de la phase larvaire et partout où les glandes rectales font défaut, le rectum est tapissé d'une couche épithéliale uniforme. Chez beaucoup de Coléoptères, on trouve encore à à l'extrémité posté- rieure du corps deux glandes, ies glandes anales, qui débouchent dans le rectum, immédiatement en avant de l'anus. Leur sécrétion corrosive et infecte La être 1 un moyen de défense. Los M Les tubes de Malpighi sont des tubes glandulaires filiformes, parfois ram | ; liés, qu'on a jadis regardés comme des organes sécréteurs de la bile, mais qui, à en juger d'après la nature de leur contenu, sont sans aucun doute des organes | urinaires. On y trouve partout une mince enveloppe péritonéale, sun laquelle sont disséminées des trachées, des fibres musculaires et des fibres nerveuses du svmpa- thique, la tunique propre homogèrie, et sur celle-ci de grosses cellules glandulaires dont les noyaux sont dans la règle ramifiés. Parfois, suivant Schindiler; une intima : percée de pores lapisserait en dedans la couche glandulaire?. Le contenu de ces eanaux, sécrété par les cellules glandulaires, et souvent devenu libre. par déhis cence de leur paroi, est rejeté à l'extérieur par l'intermé diaire de l'intestin terminal. I a le plus souvent une coloration brun jaunâtre ou blanchâtre, et. constitue des amas de granules très fins et des concrétions composées en, grande. partie d'acide urique. On y à rencontré aussi des cristaux d'oxalate de chaux. et. de taurine, ainsi que de la leucine et de l'urate de soude. L'opinion récemment défendue par Leydig, qu'une partie des tubes de Malpighi a la RARE de. 1 C. Chun, Ueber den. Bau, die Entwicklung und physiologische Bedeutung der ectaldr se | bei den Insecten. Francfurt, 1875. 2, Schindlér, Beiträge zur Kenntniss der Malpighischen Ge[ässe der Insecten. Laitscur. “au 4 wiss. Zool., t. XXX. — Fr. Leydig, Archiv für mikr. Anat:, t, XIL Eve ee ii FR ce Arr qe Si. EE nu da D INSECTES. 833 produire la bile, n'a rien d'invraisemblable, et on ne saurait lui opposer le fait que l'insertion de ces tubes se trouve à l'entrée de l'intestin terminal, en un point où la transformation et la résorption des matières nutritives sont déjà _ accomplies; on sait, en effet, que les parties constitutives de la bile empêchent bien plus qu'elles n'aident la digestion; il reste seulement à déterminer d'une façon précise la nature de la matière colorante en tant que produit biliaire. Le ubre et l'arrangement des tubes varient, du reste, beaucoup. Ils sont très mmgs et forment des circonvolutions tout autour du ventricule chylifique. D'or- dinaire on compte quatre, six et quelquefois huit tubes, aboutissant dans l'in- - testin; mais dans les Hyménoptères et les Orthoptères, leur nombre est beau- - coup plus grand ; chez ces derniers Insectes (Gryllotalpa) ils sont courts et un —. conduit commun peut les réunir en un seul faisceau. » Les organes sécréteurs des Insectes sont les glandulae odoriferae, les glandes ières, les glandes à soie, que l'on ne rencontre que chez les larves, et enfin les des venimeuses. Un trait caractéristique de la structure de la plupart de ces glandes, c'est l'existence d'une intima cuticulaire, rappelant les trachées, dans Je canal excréteur ainsi que dans les canalicules cuticulaires que présente “chaque cellule glandulaire!. Les glandes odorifères, parmi lesquelles il faut ver les glandes anales des Coléoptères, des Formicides, etc. (fig. 724), que s avons déjà mentionnées, sont situées sous l'enveloppe du corps et sécrètent, dinaire entre les articulations, diverses humeurs qui exhalent une odeur e. Chez les Punaises, c'est une glande piriforme, située dans le métathorax, laisse échapper une sécrétion d'une odeur très prononcée, à travers un » placé entre les pattes postérieures. Chez les Syromastes et autres Punaises e s, la glande odorifère s'ouvre à côté des pattes médianes et a été prise . par Fieber pour un stigmate thoracique. De petits sacs glandulaires, dont la sécrétion renfermant de l'acide salycilique apparaît sous la forme de gouttelettes a surface de la peau, se répètent par paires sur les différents anneaux chez larves et nymphes de la Chrysomela populi?. On trouve de petits sacs ulaires semblables dans des mamelons des téguments; sur le dos de certains aux, chez quelques chenilles de Bombycides. Les chenilles d'Harpyia ont is le prothorax une poche glandulaire volumineuse qui s'ouvre et d’où jaillit un liquide caustique d’une odeur très forte, dont l'animal se sert comme moyen > défense. On peut ranger dans la même catégorie les appendices cutanés glan- dulaires protractiles de différentes chenilles (sur la face dorsale du prothorax, . chez la chenille du Papilio machaon) où de certains Papillons (bourrelets odorants sur l'abdomen des Heliconius, Eueides, Colaenis et Dione), qui exhalent une odeur particulière, ainsi que les écailles odorantes des ailes de quelques Papillons mâles du Brésil5. Un a découvert aussi des glandes cutanées, unicellulaires, pourvues d'un canal excréteur de chitine sur des points très divers du corps. Comme les folli- 1 Voyez principalement F. Leydig, Zur Anatomie der Insecten. Archives de Müller, 1859. » ? G:Claus. Weber die Drüsen von Chrysomela populi. Leitschr. für wiss. Zool., t. XI. # F. Müller, Die Skinkhôlbchen der weiblichen Marjacujé F alter. Leitschr. für wiss. Zool.. | :XXX.1877. — Id., Ueber Haarpinsel, Filsflecken und ähnliche Gebilde auf den Flügeln männ- _ acher Schmelterlinge. Jen. naturwiss, Zeitschrift., t. XI. 1877. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2 ÉDIT. 35 . INSECTES. groupées sous des mamelons cutanés; elles sécrètent des filaments et des. cons blanchâtres qui enveloppent le corps comme d'un revêtement de pt poséesen couche sur la partie antérieure de la face ventrale des deuxièn sième, quatrième et cinquième anneaux abdominaux; elles sécrètent la la forme de minces lamelles. Fonte Les glandes productrices de la soie,ou glandes réricigéhes) se trou _ sivement chez les larves € servent à la fabricatic ) tissus et d'enve nymphe. Leu fluide et durei Fig. 725. — Glandes cirières d’un Aphide (Schisoneura lonicerae). — a. Nymphe vue par la face dorsale. Wh, mamelons sous les- sçuels sont situées les glandes. — b. Glandes cirières isolées, forte- : ment grossies. WD, g glandes Au 7 ME de Cf, peau. séricigènes. Enfin, chez de nombreuses femelles d° dnisbohtaes il exist à venin. Celles-ci forment deux tubes simples ou Trameux, No. 8. “1867. 2 C. Kraepelin, Fhphiiunyen über dos bu Mechanismus und Entwiek bienenartigen Thiere. Leits. für wiss. Zool. 1873. — À. Forel, Der Giftappare drusen der Ameisen. Leitschr. für Wiss. aa Le AIX: 7 ré — M moires de Sollraann, Dewitz, ete. Por AE] INSECTES. 83ù la respiration, les trachées, qui renferment de l'air, envoient leurs ramifications dans tous les organes et vont pour ainsi dire trouver le sang qui baigne les tissus. Le vaisseau dorsal est placé sur la ligne médiane de l'abdomen ; + présente des _étranglements qui le divisent enfun certain nombre de chambres, ou ventricu- les (souvent 8), correspondant aux anneaux, et fixées au squelette tégumentaire sal par des fibres conjonctives et musculaires, ainsi que par des muscles gulaires (muscles aliformes). Pendant la diastole des chambres, le sang ètre par autant de paires d'orifices latéraux dans le vaisseau dorsal, qui contracte graduellement d'arrière en avant et chasse le liquide sanguin pe une aorte qui se prolonge jusque dans la tête; le sang s'en échappe pour se répandre librement dans la cavité viscérale, où il se partage en quatre DS principaux : deux latéraux, un dorsal au-dessous du vaisseau dor- et un ventral autour de la chaine ganglionnaire. Il retourne ensuite au après avoir envoyé des courants secondaires dans les membres, ete. Ce qu'exceptionnellement qu'on voit partir de la portion postérieure du cœur … cles aliformes auraient un rôle tout différent de celui de cet appareil suspen- seur!. Par leur ensemble ces muscles forment, au-dessous de la ce ventrale D. Les côtés de l'arceau supérieur des anneaux abdominaux, et ceui sépare LD. péricardique supérieur de la cavité viscérale (fig. 726). Par suite de à tedisposition, ces muscles en se contractant ne peuvent done pas, comme le PRE (Graber, Ueber den propulsatorischen Apparat der Insecten. Archiv. für mikrosc. Anat., D Ix. = Id, Ueber den pulsirenden Bauchsinus der Insecten, Ibid., t. XIL. 836 INSECTES. | le sinus pésiceilious aux dépens de la cavité générale, et concourent à faire : fluer vers Les .cœur le sang que cette dernière contient. Enfin un se | péricardique. a x arrière. IL va sans “dire que Ja ten- | mener “deux dia- Fig. 726. — Coupe transversale un peu Fig: 727. — Coupe longitudinale du corps y} schématique de l’abdomen de l'Acri- dium tartaricum (d’après V. Gra- ber). — b, vaisseau dorsal avec son suspenseur a"; €, tissu adipeux dans le sinus péricardique; d, cloison dorsale à l’état de relâchement et q, à l'état de tension’; f, chaine gän- . glionnaire ventrale; g, corps adi- peux, qui l'entoure ; à p {, cloison ventrale à l’état de relâchement et i k 1, à l’état de tension; o h, processus latéraux costiformes des plaques ventrales; nr 0, muscles expirateurs; À m, muscles inspi- rateurs. tation de l'abdomen (fig. du système RE” 1 J, à Palmén, Zur Morphologie des Hirabhanpetetecis: Helsingfors, 1877: et) 5 Landois, Der Stigmenverschluss bei den Lepidopteren. Archives de Müller, 1866. _— H ramifications sont répandues dans toutes les pai du corps, et qui reçoivent leur ‘provision (lai travers les stigmates, * situés d'ordinaire su membranes qui réunissent les parties dorsales et voultales de: anneaux, à la faveur des mouvements de contraétion et dé di 721)1. une grande ressemblance avec les glandes; leur paroi est en effet. d'une couche externe de cellules et d’une intima cuticulaire, quitse . directement, au niveau des stigmates, avec la cuticule chitineuse tégur taire. Les stigmates sont des orifices allongés ou arrondis; dont k saillant constitue une sorte de cadre corné (péritrème). Au cadre un appareil valvulaire mobile très variable, dont le jeu est soumis à l'infl “Tantôt cet appareil est représenté par (dk x lèvr du Sphinx ligustri (d’après Newport). — Mx, mâchoires transformées en trompe ; {, palpes labiaux; Af, antennes; | Gs, cerveau ; Gi, ganglion sous-æsopha- gien; N, ganglions thoraciques et abdo- minaux; V, œsophage; V', jabot; M, intestin moyen; Vm, tubes de Malpighi; H, cœur; E, intestin terminal; À, anus. s'effectue par des trachées, dont (pad tt store mecs tnt ea stmmenet {: # Par leur structure les trachées p INSECTES. 857 semblables aux deux battants d'une porte, situées à l'entrée du tube trachéen et dont les vibrations produisent des bourdonnements (Mouches) ; tantôt ce sont des lamelles recourbées comme les valves d'une coquille (Orthoptères et … Névroptères), ou bien encore, très en arrière de la fente stigmatique protégée par des poils ou des soies entre-croisés, le tube trachéen se trouve étranglé par une lamelle de chitine recourbée, dont la position peut être modifiée par un levier mobile (Coléoptères, Lépidoptères). Sur le prothorax, les stigmates parais- sent, à l'état parfait (imago), avoir partout disparu, mais ils subsistent chez la plupart des larves des Insectes holometabola. Par contre, chez ces derniers, - par exemple chez les Chenilles et les larves de Coléoptères, ils font défaut sur . le mésothorax et sur le métathorax; et ils n'apparaissent que lorsque l'animal . entre dans la phase d'Insecte parfait. Lorsque les deux paires de stigmates thoraciques et les huit paires de Stigmates abdominaux existent, on dit que le système trachéen est holopneustique (phase d'imago des Insectes hémimétabo- liques et de beaucoup d’Insectes holométaboliques). Si quelques stigmates ne se développent pas, le système trachéen est dit péripneustique lorsque ce sont les stigmates du mésothorax et du métathorax qui manquent (Chenilies, . larves de Coléoptères), et hémipneustique lorsque ce sont les stigmates des ë anneaux abdominaux qui font défaut. Le nombre des stigmates est extrêmement . variable, cependant on n’en trouve jamais plusde dix paires et rarement moins de deux. Ils manquent toujours à la tête (l'embryon des Lépidoptères présente des rudiments de stigmates sur les segments céphaliques) et aux deux derniers anneaux abdominaux (9 et 10), tandis que le thorax en présente généralement une ou deux paires et l'abdomen jusqu'à huit; dans cette dernière région du corps, ils . sont quelquefois très cachés. Chez les larves aquatiques des Coléoptères et des û Diptères, leur nombre est très réduit ; il n'existe plus, en effet, que deux de ces . ouvertures sur le huitième anneau HER fréquemment à l'extrémité d'un … tube simple ou bifurqué (métapneustiques). À ces deux ouvertures peuvent s'en … ajoutér encore deux autres sur le prothorax (amphipneustiques, fig. 92). Quel- ques Punaises aquatiques, telles que les Nepa, les Ranatra, ete., présentent à … Pextrémité de l'abdomen deux longs filaments creusés en gouttière, qui par … leur réunion forment un tube complet, et qui à leur base donnent entrée … dans les deux trachées terminales. Enfin les stigmates peuvent entièrement … faire défaut chez certaines larves d'Insectes vivant dans l'eau, de sorte que le système trachéen est complètement clos et peut être désigné sous le nom d’apneus- … tique (Larves de Corethra, de Névroptères et d'Orthoptères à branchies trachéen- _ nes). Cet état n’est pas primitif; il survient secondairement par suite de l'obli- . tération de tous les stigmates. Les trachées sont maintenues béantes par leur paroi Fe chitine, qui présente … frèquemment, en dehors, un épaississement en forme de côte saillante, disposé en spirale (fig. 728). Elles sont plus ou moins gonflées d'air et d'un bril- lant argenté. La membrane cuticulaire produite par une couche cellulaire dois et W. Thelen, Der Tracheenverschluss bei Tenebrio molitor. Ibid. — 0. Krancher, Der Bau der Stigmen bei den Insekten. Leitschr. für wiss. Zool., t. XVXV. 1881. 1 J. Mac Leod, La structure des trachées et la cwrculation ‘péritrachéenne. Bruxelles, 1880. 858 INSECTES. externe est rejetée à chaque mue avec la cuticule tégumentaire et: remplacée par une nouvelle intima formée en dehors d'elle. Il existe assez souvent, sur 16 trajet des trachées, dés renflements vésiculaires. qui, chez les Insectes à vol parfait, par exemple des Hyménoptères, les S et aussi chez ceux qui plon- S CL ghons it eus ’ VAN Tsià S : 7 stituer des réservoirs à air IA d'une dimension considé- ES Lit} NON = rable, et qu'on acomparés avec raison aux sa6s aériens | des Oiseaux. La membrane de chitine de ces vésieules | est assez molle, } d’épaississement spirotde! et, par suite, s’aplatit aisé- | ment et nécessite md remplir des mou | respiratoires de ba — date de trachdi (d'après Fig. 729.— Systèmetra- Ce fait au moment pr eydig). — couche cellulaire externe; chéen d’unelarved’A- Le Sp,intimà cuticulaire avec l’épaississement grion (d’après Léon Lamellicornes, spiroïde, Dufour).—Tst, troncs d’allure pesanter vont trachéens latéraux; dé ji Kt, branchiés tra: dre leur vo chéennes; Na, ocel- : I] ” nee de se | les. p AE dieux: c’est-à-dire des stigmates. Chaque stigmate, en: effet, sol le tronc d’une trachée (rarement dans plusieurs); celui-ci envoie à ses Sins des branches transversales, et donne naissance à un faisceau de tubes: ramifiés à l'infini autour des viscères. D'ordinaire il existe ainsi deux troncs! latéra indépendants, qui communiquent entre eux par des tubes transversaux, envoient des troncs secondaires aux organes internes. Les ramificatioi fines des branches latérales ne sont pas seulement appliquées contre les orga elles les traversent en partie et font en même CEE l'office rs mg Jour maintenir les viscères en place. CAT FT : Il existe encore une forme particulière d'organes rés pirR ati | aquatique et suppléant au défaut de stigmates : ce sont les branchies tracl A1 que l'on rencontre chez de nombreuses larves de Névroptères et d'Orthopt (fig. 729). Dans le voisinage des canaux stigmatiques oblitérés, se montrent plusieurs anneaux de l'abdomen, des appendices lamelleux ou fi iliformes ou _rameux, dans lesquels se distribuent une ou deux petites trachées se ramif l'infini. Chez les larves née à Les ss premiers anneaux abdominaux INSECTES. 859 “tent des appendices foliacés, dont les oscillations entretiennent autour d'eux un _ courant d’eau continu et qui ne s’oblitèrent qu'au moment du passage à l'état de subimago. (fig. 730). Des cicatrices indiquent le point où ils étaient rattachés au corps, et, en même temps, à côté, les extrémités des canaux stigmatiques sont perforés et constituent de véritables stigmates. Les Perlarides!, telles les Pteronarcys, ; Nemura et les Yo. mphipnoa, eon- NX ent, à l'état d'In- cte parfait ailé, des 4 estiges de leurs _ branchies_trachéen- nes et présentent en ii ne temps des slig- | t dans les _ cutanés CEA +5) tra- , de nes tra- ennes, fait seule ion d'appareil Br LUS spiratoire. Enfin la À N we interne de ) estin, mise en 4 contact avec l’eau, D | peut aussi ser vir à la Fig. 730. — Larvé d'Éphémère grossie pour montrer les sept paires de tbran- respiration ; tel est chies reg sh Kt. — Tk, une branchie trachéenne isolée et fortement ie. particulièrement le 81 as pour les larves et les nymphes ddeschisa et de Libellula, où le rectum, élargi, fonctionne. comme organe respiratoire. Ses parois très musculeuses Spirent et rejettent l'eau par une sorte de mouvement respiratoire régulier, et font ainsi pénétrer l'air à travers leurs nombreux replis, dans l'épaisseur els sont accumulées les ramifications des trachées. F à Pictet,. Histoire veflrétié pe scies Névroptères, Perlides.Genève, 1841. — Newport, On the anatomy and affinilies of Pleronarcys regalis. Transact. Linn. Soc., t. XX. 42854. —Gerstäcker, Ueber das Vorkommen von pr ER bei LR RTE Insecten. Leitschr. für wiss. Zool., … oXRIN ASE. | 840 INSECTES. Vraisemblablement, au point de vue de leur origine, les trachées doivent êtx considérées comme des faisceaux de glandes cutanées se répétant dans les diffé=. rents anneaux, qui peut-être excrétaient un produit gazeux et le rejetaient au dehors par leurs orifices. L'homologie de ces canaux glandulaires avec les ais seaux aquifères des Vers, quelque vraisemblance qu'elle présente au prem abord, n’est qu'apparente, surtout si l'on considère la distribution des t chées chez le Péripate. L'inspiration de l'air à travers les fentes stigmatiques n'a dû être qu'un phénomène secondaire, et a transformé en un appareil de respiration cet appareil, qui ne remplissait d'abord que le rôle d'appareil h drostatique. Par suite, la forme holopneustique du système trachéen est morph logiquement celle qui se rapproche le plus de la forme primitive, et on doit rapporter à des adaptations ultérieures la formation des troncs longitudinaux et des anastomoses transversales, ainsi que l'oblitération de quels ou de tous les stigmates et l'apparition des branchies trachéennes (Palmén) "" Les phénomènes de la respiration et de la nutrition ont des rapports! très étroits avec ce que l’on appelle le corps adipeux. A l'œil nu, c'est un amas de matières M graisseuses, Pres d'ordinaire colorées, répandues dans tout le corps, tant : sous la peau qu'entre les organes, abondantes surtout chez les larves, et destinées À . évidemment à envelopper et à fixer les viscères. Mais l'importance de.cet: organe qui, de fait, est composé de cellules irrégulières contenant de la graisse, tient surtout au rôle qu'il remplit dans l'échange de la matière. En accumulant un / excédent de substances nutritives, le corps adipeux semble produire et entretenir : à la fois la chaleur, fournir les matériaux nécessaires, pendant Ja période de. développement de l’Insecte parfait, à la formation de nouveaux organes, ‘et/en particulier, des organes sexuels. Le grand nombre de trachées qui envoient, jusqu'aux cellules adipeuses et à leurs interstices, des ramifications d'une | excessive finesse, indique déjà que la consommation d'oxygène est considé=* rable; par suite, l'échange de la matière est très actif: ce que vient encore | confirmer l'apparition de produits de décomposition era en PRIS RIES d'a- cide urique. DIN Par leur structure, les organes phosphorescents des Lampyrides ei deé Élaté- rides ont beaucoup d’analogie avec le corps adipeux!. Ce sont de minces lamelles | disposées par paires, qui, chez les | Lemparidees sont situées sur la face. pet 5 et albumineuses, tantôt Fabia et renfermant de. l'acidé urique, 00 quelles les trachées et les nerfs ont des ramifications excessivement riches: premières de ces cellules forment la couche inférieure de la lamelle, et» seules douées de propriétés phosphorescentes. On peut les regarder, ainsi que ‘ Külliker, Berliner Monatsberichte, 1857, vol. L. — Max Schultze, Zur Kenntiss des. Lu organs voi Lampyris splendidula. Archiv für mikrosk. Anatomie, vol. I. 1865, — A. Targ Tozzetti, Osservazioni, ete. Mem. della Soc. ‘ital. di scienze naturale, Milano, 1865. — Owj kow, Ein Beitrag zur Kenntniss der Leuchtorgane von Lampyris noctiluca, St-Pétershe 1868. — H. von Wielowiejski, Studien über die Lampyridem. Leits. für wiss. Zool., t. xxx \L INSECTES. 841 supérieure, non lumuneuse, de la lamelle semble, à l'œil nu, opaque et blan- châtre, par suite de la quantité de granules réfringents accumulés dans ses cellules. Ces dernières, d'après Kôlliker et quelques autres auteurs, contien- _ ment des combinaisons d'acide urique, qui sont probablement les produits … ultimes de l'échange de la matière, d'où dépend le phénomène de la phospho- _ rescence. … Les organes génitaux mâles et femelles sont toujours répartis sur des indi- vidus différents; mais les parties qui les composent dans les deux sexes se - correspondent entre elles. Ils affectent la même position et viennent déboucher - également sur la face dorsale de l'avant-dernier anneau, au-dessous de l'anus . (fig. 125 et 124). Les femelles des Strepsiptères font seules exception : leur _ orifice génital est situé sur le dos. Ils se composent de tubes qui produi- - sent les œufs ou les spermatozoïdes, de deux conduits vecteurs qui leur - font suite et d'un canal commun terminal, en général muni de glandes ac- … cessoires et auquel viennent s'ajouter des organes externes d'accouplement. Les —. canaux vecteurs des glandes génitales restent séparés dans toute leur étendue chez les Ephémérides (N. Joly', Palmén), qui présentent par conséquent deux orifices génitaux pourvus chacun d'organes sexuels externes. Ce sont là proba- blement des rapports primordiaux, qui indiquent la haute antiquité de ces ani- - maux. La première apparition des organes génitaux a lieu pendant la période embryonnaire, alors que l'embryon est encore renfermé dans les enveloppes de … Nœuf; mais leur développement complet ne s'effectue que vers la fin de la pé- * is riode larvaire ou, chez les Insectes à métamorphose complète, pendant la pé- … riode de nymphe. Il est rare que leur évolution reste incomplète, comme par — exemple chez les Termites et chez les Hyménoptères neutres, le plus souvent … incapables de se reproduire (ouvrières chez les Abeilles et les Fourmis). Les mâles et les femelles se distinguent par des différences extérieures plus ou moins marquées dans les diverses parties de Leur corps ; parfois même il existe un vérita- … ble dimorphisme sexuel. Chez les mâles, presque toujours le corpsest plus élancé, les mouvements sont plus rapides, les organes des sens plus parfaits, les yeux et . lesantennes plus grands, et les couleurs plus vives et plus brillantes. Dans le cas de dimorphisme bien marqué, les femelles n'ont jamais d’ailes et présentent une … forme assez semblable à celle de la larve (Coccides, Psychides, Acidalia, Strepsi- ptères, Lampyris), tandis que les mäles sont munis de ces organes et revètent la forme sexuée d'imago. | Dans l'appareil femelle on distingue les ovaires, les trompes, l'oviducte impair, le vagin et les parties génitales externes (fig. 751). Les ovaires sont des poches allongées, tubiformes (gaines ou poches ovigères), dans lesquelles naissent les œufs. Ceux-ci augmentent de grosseur à mesure qu’ils sont plus éloignés de l'extrémité en cul-de-sac des poches ovigères et qu’ils sont plus rapprochés 1N. Joly, Étude sur l'appareil reproducteur des Ephémérines. Comptes rendus, 1876. — Palmén, loc. cit., page 78. ? Outre J. Muller, von Siebold et Léon Dufour, consultez : F. Stein, Vergleichende Anatomie und) Physiologie der Insecten. 11.Die Weiblichen Geschlechtsorgane der Käfer. Berlin, 1847. — 3 Lubbock, On the ova and pseudova of Insects. Philos. Transact. 1857. — F. Leydig, Der Eïerstock und die Samentasche der Insecten. Dresden, 1866. — Et les mémoires de Leuckart, Claus et A Brandt. 842 INSECTES. des pe ils sont Mr les uns derrière les autres comme les sure d'u * il papes 4 pliées sur elles-mé- mes. À tee: tes ‘dont. ila' vie: est | longue (Abeilles), s'étroptirn sde t| mg les de la Fig. 732. — C a sh ARR Fig. 751. — Organes yénitaux femelles de la Fig. 732. — Canaux vecteurs Vanessa urticae (d'après Stein). — Ov, gai- des organes génitaux femel- lestubes se renflent nes ovigéres coupées; Rc, réceptacle séminal; les de là Musca domeslica | (calices) et débou- . Va, vagin; Bc, poche copulatrice et canal (d’après Stein). — O4, ovi- ie de communication avec l'oviducte; Dr, appen- duete; Re, les trois récep= Chent dans la por- dices glanduleux; Dr', glandes sébacées: R, tacles séminaux ; Dr, glande Fe Ar rectum. annexe du vagin; BI. tion élargie de $ | trompe, qui se réu- nit avec la trompe du côté opposé, de manière à dormests un oviducte commun. L'extrémité inférieure de l’oviducte constitue le vagin, et reçoit; très fréqn 4 ment, près de l’orifice génital les canaux excréteurs de certaines: glandes sébifiques 1 (glandulae sebaceae), dont le produit sert souvent à envelopper.et à fixerlesœufs | qui vont être pondus. Outre les glandes, dont la présente est presque constante, « l’oviducte est encore pourvu très généralement d’un appendice vésiculeux,-dont M la signification n’a été reconnue que de nos jours, et a beaucoup: contribuérà résoudre plus d'une énigme dans l’histoire du développement des: Insectes. C' le réceptacle séminal, tantôt simple, tantôt double ou triple, généraleme culé, qui sert en quelque sorte à emmagasiner la semence: émise par le mâle pendant l'accouplement, quelquefois sous la forme de spermatophores, et qui: conservée pendant longtemps, même pendant des années (reines chez les Abeilles avec sa propriété fécondante, grâce probablement à la sécrétion d'uneglande annex (fig. 152). Au-dessous de cet organe, parfois au vagin, est annexée une gran page poche copulatrice, qui ON. les fonctions de vagin, et a sur un anneau mit antérieur, apparaissent sur le huitienté et y neu anneau des mamelons produits par des disques imaginaux, qui se transfo: INSECTES. "845 ront plus tard en oviscapte, tarière, aiguillont. Deux paires de mamelons parais- sent assez généralement appartenir au pénultième et à l'antépénultième anneau. Assimiler ces parties à des paires de membres, ce serait évidemment _ aller trop loin, et dans tous les cas trop prémaluré, Leur formation, aux dépens … de petits renflements de l'hypoderme (disques imaginaux), montre du resté, “directement que ces organes dépendent de la peau: La tête et le thorax des Muscides se développent également aux dépens de semblables amas cellulaires, et enfin les petits renflements subeuticulaires, ainsi que les enfoncements qui constituent la matrice des grandes soies et des appendices cuticulaires, doivent être regardé comme des productions moins développées, mais analogues aux disques D’après leur origine, les paires de membres, il est vrai, peuvent être ramenées à des appendices cutanés pairs destinés à se segmenter plus tard, mais cependant il se pourra que ces appendices ne donnent naissance qu'à des organes analogues aux membres, par vd exemple à des ailes, ou aux branchies tra- PS chéennes des larves d'Ephémères. e S do WA à €. … L'appareil mâle se compose de testicules, : NE @ - de conduits déférents, d'un canal éjaculateur «(7 PIS > - commun et d'un organe copulateur externe ‘@ sf se LS r - (fig. 755). Les testicules sont également con- & &/£68 D)é T - stitués par des cæcums et des tubes, uniques v fe A < ouexistant en grand nombre de chaque côté. &S C0? . Ces tubes sont très longs, pelotonnés et for- ment par leur ensemble à gauche et à droite Fig. 733: — Organes génitaux mâles du — unorgane d'apparence compacte, arrondi Ou Gujur Va, portion renllée des canaux » piriforme, et vivement coloré. Ils se conti- déférents; Dr, glandes annexes, . nuent de chaque côté avec un canal déférent sinueux, dont l'extrémité infé- rieure est considérablement élargie, parfois a l'aspect d'une vésicule et porte alors le nom de vésicule séminale. Au point où ces deux canaux débouchent dans le conduit éjaculateur musculeux commun, un ou plusieurs tubes glan- dulaires y déversent fréquemment leur sécrétion coagulable, qui vient former une enveloppe autour de petites masses de semence et les transforment en sper- matopheres. L'introduction des spermatophores dans le corps de la femelle est effectué par un tube corné, ou gouttière, qui entoure l'extrémité du conduit éjaculateur. Celui-ci, à l'état de repos, est renfermé dans l'abdomen; quand il fait saillie au dehors, il est entouré par des pièces externes comme par une gaine, pièces qui sont partout des appendices des anneaux, et qui représentent la partie de l'appareil copulateur spécialement destinée à fixer les deux animaux . lun contre l'autre. Exceptionnellement (Libellules) il peut arriver que les orga- _ nes copulateurs servant au transport du sperme soient, de même que chez les 1 Lacaze-Dthiers, Recherches sur l'armure génitale des Insectes. Ann. sc. nat.. 1 849-1854. — C. Kraepelin, Untersuchungen über den Bau, Mechanismus und Entwicklungsgeschichte des Stachels der bienenartigen Thiere. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXII. 1875. — H. Dewitz, Ueber Bau und Entwicklung des Stachels und der Legescheide der Hymenoptera und des grü- nen Heuschrecken. Leïtschr.. für wiss. Zool., t. XXV, 1875, —Id., Ueber den Bau und Entwicklung des Slachels der Ameisen. \bid., t, XXVIIJ, 1879. 844 INSECTES. Arachnides mâles, éloignés de l'ouverture génitale et situés sur la face du deuxième anneau abdominal considérablement renflé (Rathke). Ovaires et testicules paraissent être produits par un corps germinatif, poil tivement indifférent, qui apparait de bonne heure dans l'embryon. Il se compose J un amas cellulaire, dont leséléments se disposent plus tard en forme de cordons, autour desquels se développent une tunique propre, une tunique péritonéale externe,et qui se transforment,dans le premier cas entubesséminaux,danslesecond en tubes ovariens. Les cellules périphériques tapissent, sur une seule couche, la tunique propre, tandis que les cellules centrales remplissent le tube et devien- nent, soit des cellules-œufs, soit des spermatoblastes. Les produits des spermato- blastes, les cellules séminales, se transforment en spermatozoïdes ordinairement filiformes, disposés par paquets s'entourant parfois chacun d’un liquide. secrété par certaines régions glanduleuses du canal déférent, qui se -dureit à l'air, et M constituent de la sorte un spermatophore!. Dans les tubes ovariens où gaines « ovigères les cellules-œufs ou ovules s’accroissent rapidement et déterminent ainsi des renflements situés les uns à la suite des autres. Chacun de ces renflements, « ou chambres ovulaires, est tapissé, comme un follicule, par un épithélium ova- rien cylindrique et renferme un seul gros œuf. Seule, la portion terminale su- « périeure de ces tubes ovariens ne présente ni ovules, ni chambres ovulaires. Elle « a l'aspect d’un long filament terminal grêle, qui sert à fixer les ovaires, que M jadis on considérait à tort comme un vaisseau rempli de sang, communiquant avec le cœur. C'est au point où le tube ovarien se continue «avec le filament terminal que se produisent les ovules , et par suite c'est en ce point qu'a lieu « l'allongement du tube ovarien, dont les chambres sont de plus en plus grandes à mesure qu’elles se rapprochent de l’oviduete. Dans la règle, la partie supérieure « de chaque chambre ovulaire renferme un nombre plus ou moins considérable de cellules-œufs présentant des déformations spéciales, qui ne deviennent jamais « des œufs, mais qui jouent le rôle de cellules vitellines ou cellules nutritives; de même, en effet, que les cellules nutritives de l'ovaire des Cladocères, elles. dou | nissent à l'œuf en voie de développement les éléments vitellins qui lui sont nécessaires. Ces cellules, que l’on considère aussi comme des œufs avortés, peuvent exister en si grand nombre qu’elles déterminent au-dessus de chaque chambre ovulaire un renflement, ou chambre spéciale. Dans ce dernier cas (Lépidoptères, Hyménoptères, Diptères, beaucoup de Coléoptères et de Névroptères, fig. 754}; ces chambres vitellines alternent régulièrement avec les chambres ‘ovulaire Si le tube ovarien reste relativement court, toutes les cellules nutritives peuvent être accumulées dans une chambre terminale et envoyer des prolongements sou la forme de cordons dans les chambres ovulaires (Aphides, fig. 135). L'épithélium. cylindrique, qui tapisse chaque chambre ovulaire, semble dans les chambres en- core jeunes concourir à l'accroissement de l'œuf en lui fournissant des ma tériaux nutritifs; dans les chambres plus âgées, quand la membrane vitelline commence à se développer aux dépens du protoplasma de l'œuf, il dépose au ur L Outre Siebold, Külliker, Schweigger-Seidel, voyez principalement : Bütschli, Vorläu, ge Mittheilung über den Bau und Entwicklung der Samenfäden bei Insecten und Krebsen. Leitschr. für wiss. Zool.,t. XXL. 1871. — De la Valette Saint-Georges, Ueber die Genese der ne Archiv. für mik. Anat.,t. X. _ INSECTES. 845 de cette membrane une enveloppe cuticulaire épaisse et résistante (chorion), dont le relief extérieur rt en quelque sorte à l'empreinte des cellules, = qui le constituent. Quand l'œuf, arrivé à maturité, passe dans l'oviduete, la mbre ovulaire parait seulement se rata- tiner, mais même s'atro- phier, et le reste de son épithélium fournirait le | revêtement muqueux du _ chorion. Le reste des cel- lules nutritives réduit à une petite masse jaune, le corps jaune, est expulsé avec l'œuf ou reste adhé- rent à la tunique périto- néale (de Siebold). _ Les Insectes sont pres- que tous ovipares; un pe- titnombre seulement, tels Hotachine, quelques strides, quelques Co- léoptères (Staphylins), les Strepsiptères et certaines zénérations d’Aphidessont séreuse. la segmentation du vitellus et les phénomènes évolutifs qui la suivent nt lieu dans l’intérieur du vagin (fig. 6). La fécondation de l'œuf s'opère en général pendant son passage dans l'oviducte, au point où débouche le ré- ceptacle séminal, qui, à ce moment, y laisse couler une petite ue de sperme. “on bise les œufs sont déjà Éntdués _ par une membrane résistante ou chorion Fig. 754. — 1. Tube ovarien de Forficula. Nx, Fig. 735. — Tube ova- cellules nutritives; Ex, ovule; 0€, épithé- lium de la paroi du tube. — 2. Région mé- diane d'un tube ovarien de l’Yponomeuta evonymella. Nz, chambre vitelline ; Ex, ovules dans la cham- re ovulaire; H, membrane conjonctive ou rien de l’Aphis pla- tonoides avec trois chambres ovulaires Eÿ,; Er, Ez" et. la chambre vitelline ter- minale Nz, remplie - decellules nutritives; 4 cordons vitellins. cellules nutritives de la Tor ns: la règle, les œufs sont pondus avant que le RE nt E nent rl est déjà torsiné dans l'intérieur de l'œuf. Dans ce dernier :Fige 156. — Organes rer femelles du Mripghegis ovinus vivipare (d’après R. Leuckart). — 0v, œuf renfermé dans un des oviductes; Uf, utérus; Dr, glandes qui débouchent dans l'utérus ; Va, vagin. … dans l'intérieur des tubes ovariens, il faut done qu'il y ait des dispositions D oules qui rendent possible la fécondation, c'est-à-dire la fusion des sperma- lozoïdes avec le contenu de lœuf, malgré l'enveloppe qui l'entoure. C'est _ dans ce but qu'il existe un ou plusieurs pores très fins, désignés sous le nom de micropyles, qui sont situés en général sur le pôle, de l'œuf : tourné vers l'extrémité aveugle du tube ovarien; ils traversent le chorion et 846 INSECTES... affectent une forme et un mode de groupernent caractéristiques (fig. 737). Chez de nombreux Insectes on a aussi observé le développement spo tar d'œufs non fécondès ou parthénogénèse, tantôt accidentellement (Bombyx. mori) tantôt dr ugnne et se répétant dans une suite de générations?. La par génèse est un mode régulier de développement Le Psychides (Psyche), certaines Tinéides(Solen les Coccides (Lecanium, Aspidiotus) et les Cu en outre chez de nombreux Hyménoptères, en y _eulier chez les Abeilles, les Guêpes (Polistes), les. nipides, les Tenthridines (Nematus). Tandis que | les Lt les Pucerons et les Dre _ montrent en même temps un bone) d'hété gonie, car ils nous offrent trois générations su les générations ovipares ailées el aptères, surwie en automne une génération de mâles et de femelle dépourvus de trompe et de tube ‘digestif, nières avec un seul œuf d'hiver. C'est.éga à l’hétérogonie. qu'il faut rapporter le modew génération d'automne sexuée;qui sb femelles ovipares souvent: aptères, des mâles Fig, 737. — Micropyles (Mk) d'œufs d'Insectes (d’après R, Leuckart). (fig. 151 et 152), et dont les œuis. fecondés a À — a. Partie supérieure du cho- à la fin de l'automne, hivernent. Ceux-ci nnent rion d'un Anthomyia. — b. Œuf . ' a des Dit ‘ de Drosophila cellaris. — c. Œuf NalISSance au printemps à des ucero: pédonculé de Paniscus lestaceus. qui sont ordinairement ailés (fig:155), etqu prochent beaucoup par leur organisation des femelles, mais: dont des de reproduction, de structure Hitfépenté, sont A de éd fécondés, on les mnt jadis comme des nourriees pourvues dultslieiotr SE et l'on considérait leur reproduction comme asexuelle. Gependant l'appareïl: ducteur des germes de ces soi-disant nourrices non-seulement est ident l'appareil génital femelle des Insectes, mais le mode d'origine et dé f du germe est aussi identique avec ceux de l’œuf, de telle sorte que ren DATE les Aphides vivipares comme une gén 4 as R. buste: Uebér die Micropyle und den feinern Bau der Schott be secten. Zugleich ein Beitrag zur Lehre von der Befruchtung. Archives de Müller, 1855 2 Voyez les mémoires déjà cités de Leuckart et de Siebold. ca | Adler, Generationewechsel bei der Cynipiden. Deutsche Entomôl. ‘Lis . INSECTES. 847 femelles douées d'une organisation particulière, dont l'appareil génital a subi une simplification adaptée à la parthénogénèse (sélection naturelle). Quoi qu'il en | soil, il peut-être convenable de donner dans ce cas à l'ovaire le nom de pseudova- … sim et aux œufs susceptibles de se développer sans fécondation, qui en naissent, Celui de pseudova. Du reste Derbès a montré que chez certains Pucerons (Pem- phiqus térebenthi), il existe au printemps une génération sexuée également “dépourvue d'intestin et de trompe, de telle sorte qu'au point de vue des généra- tions l'homologie est complète avec le Phylloxera. + Le mode de reproduction de quelques Diptères (Heteropeza, Miastor, fig. 136), qui peuvent se multiplier non: seulement à l'état adulte, mais encore à l’état de » larve, se rapproche encore bien davantage de la génération alternante. Le mode . de multiplication de quelques larves de Cécidomyes, découvert par N. Wagner, qui a lieu pendant l'hiver et au printemps, n'est pas localisé dans le corps adipeux, comme on le croyait jadis, mais dans un germigène, qui n'est pas “autre chose que l'ébauche de la glande sexuelle. Cet organe se différencie de très bonne heure et produit déjà les éléments de l'ovaire dans le corps de la larve. Dans chaque glande germinative un certain nombre de chambres ger- minatives avec des cellules vitelligènes, des cellules épithéliales et un œuf dans chacune, s'isolent. À mesure que ces corps flottant librement dans la ca- wité wiscérale s'accroissent, le pseudovum s’accroit de plus en plus aux dépens des cellules qui l'entourent, et dans son intérieur, de même que chez les pseudova desAphides, on voit de bonne heure apparaître les premiers phénomènes de l'é- volution embryonnaire, phénomènes qui sont entièrement identiques à ceux que présentent les œufs véritables des Insectes. Les larves filles grandissent aux dépens du corps adipeux et des organes de la larve mère, dont il ne reste bientôt plus (comme chez les Rhabditis) que l'enveloppe tégumentaire, qui sert en quelque sorte de sac protecteur, dans lequel est contenue toute la nou- velle génération!. Enfin les larves filles déchirent cette enveloppe, et tantôt donnent naissance par le même procédé à des larves semblables à elles-mêmes, …intôt se préparent à se transformer en nymphes pour passer à l'état d’insecte ailé: Un autre mode de reproduction très intéressant est celui des nymphes de Chironomus, que nous a fait connaître O0. V. Grimm?. Celles-ci ne sont pas vivi- -pares, mais elles pondent une série d’œufs enveloppés dans une masse transpa- rente, qui se transforment parthénogénétiquement en nouvelles larves. … Le développement de l'embryon s'effectue généralement hors du corps _ de la mère, après la ponte de l'œuf qui a lieu dans des conditions très _ diverses”. IL exige plus ou moins de temps, selon la température et la * De Baer et de Siebold donnent à ce mode de reproduction le nom de pédogénèse. — Bacr. _ Bullet, de l'Acad. de St-Pétersbourg, t. IX. … 2? 0. V. Grimm, Die ungeschlechiliche Fortpflanzung einer Chironomusart, Saint-Péters- bourg, 1870. HE … © Voyez, outre l'ouvrage ancien de Herold : Zaddach, Entwickelungsgeschachte der Phry- … ganideneies. 1854.— À. Weïsmann, Die Entwicklung der Dipteren. Leitschr. für viss. Zool.. t. XII. = 1d., Beiträge zur Kenntniss der ersten Entwickelungsvorgänge im Insektenei. Bonn, 1882. — E: Metschnikoff, Embryologische Studien an Insecten. Leitschr. für wiss. Zool., t. XVII. — _ B: Hatschek, Beiträge zur Entwickelungsgeschichte der Schmelterlinge. Jen. naturw. Zeitschr., _ te XL 4877. — N. Bobretzky, Ueber die Bildung des Blastoderms und der Keimblälter bei den + Insecten. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXXI, 1878. — A. Jaworowski, Ueber die Entwicklung des 848 Z722 Fig, 7358. — Coupes de la blastula de Lina . populi pour montrer la formation des mem- branes embryonnaires et des feuillets blas- todermiques (d’après V. Graber). — 1, Stade ‘de Gastrula. En, invagination de la portion médiane de la bandelette primitive; fa, repli de la paroi de la blastula sur les bords de la bandelette; ah, lame externe et ih, lame. interne du repli; do, vitellus; ikz, cellules vitellines, internes; g, gout- . tière de ia bandelette dont les cellules, en se séparant de cette dernière, formeront le mésoderme.— 2. Stade plus avancé. Les replis se sont réunis au-dessous de la ban- delette ventrale. En, mésoderme provenant des cellules invaginées; Er, ectoderme. . ah et1h, enveloppes externe et interne for- mées par la soudure des lames externes et internes des replis; Do, masses for- mées par la fragmentation secondaire du vitellus nutritif; ikz, cellules enbryon- naires situées dans l’intérieur de ces mas- ses. — 5. Stade encore plus avancé. La paroi du corps Æx et l'enveloppe ‘interne (amnios) ih se sont avancées vers la face dorsale jusqu’en r; Mes, mésoderme; da, épi- thélium de l'intestin moyen; Da, vitellus; bm, chaîne ganglionnaire ventrale; ah, membrane <éreuse; 4h, amnios. INSECTES... : : 0 saison et peut même subir un temps d'arrêt | considérable. Pendant longtemps on a ad- naires sont produites par une sorte de seg- Chironomus und einigen anderen Insecten Sitzungs S mis, en se fondant sur les recherches de Weismann sur l’évolution de l'œuf des Di- ptères, que l’œuf des Insectes ne se segmente pas, que le développement de l'embryon dé- … bute par la formation d'une couche péri phérique de plasma embryogène, qui se transforme plus tard en membrane ‘blasto- | dermique, mais récemment on a reconnu | que cette manière de voir était erronée. : D'après des observations concordantes, dues : principalement à Bobretzky et Graber, on : doit considérer comme parfaitement établi, | que la formation du blastoderme est pré- : cédée, dans l'intérieur de l'œuf des Insec- | tes, des mêmes phénomènes que dans l'œuf | des Araignées, que les cellules ‘embryon- : es av Mig gt mentation endovitelline (désignée parE. Hæc- kel sous le nom moins exact de superfi- cielle), et que ces cellules. s'accumulent, « au moins en partie, à la périphérie pour former le blastoderme. IL s'opère ici un - mode de prolifération cellulaire, dont le point de départ est dans le premier noyau | de segmentation et la zone de protoplasma … qui l'entoure, mais qui se dérobe à l'obser- | vation directe, par suite de l'opacité. du » deutoplasma granuleux au sein duquel il : se passe. Môme après la formation du blas- toderme, qui du reste. n’a pas lieu. partout régulièrement à la fois, mais qui d'ordinaire … débute à un des pôles pour s'étendre de là | graduellement sur tout l'œuf, il reste dans : le vitellus une partie de ces cellules de-seg-. mentation, qui déterminent plus tardla.di- vision de celui-ci en masses witellines. Bo- « bretzky considère ces dernières comme de véritables cellules et en fait dériver l'ento derme, tandis que le blastodermé Pi du les DU nes embryonnaires. je delette primilive ou germiss tas | à ie r Are: HE Rückengefässes und shot der Mushutatur ber. Wiener Akad. t. LXXX. 1880. — Ganin, Beiträge | INSECTES. 849 lernière apparait comme une lamelle allongée (plaque ventrale) et sur la face ventrale. Ses cellules se distinguent nettement par leur forme que des cellules aplaties du reste du blastoderme. Tout autour de la ute, le blastoderme forme un repli circulaire dont les bords. en se rap- nt, constituent au-dessus d'elle un toit composé de deux lames. La lame qui se continue avec la vésicule, biastodermique (blastula ou blasto- entourant le vitellus, est désignée sous le nom d'enveloppe séreuse (se- lame interne, qui se continue avec les bords de la bandelette primitive, lui d'amnios!. Dans d'autres cas (Rhynchotes, Libellules, fig. 759), la ban- A ppement embryonnaire du Calopteryx virgo (d’après AI. Brandt). — a. Sur un point formé au début d'une seule couche de cellules et épaissi au niveau des pôles, commence agination du germe; G, limite de l’épaississement du blastoderme. — b. Stade plus wagination du blastoderme. — c. Les membranes embryonnaires sont formées. Lp, mem- ire pariétale (serosa) ; Lv, membrane embryonnaire viscérale (amnios). — 4. Les appen- nt à se montrer sur la bandelette primitive; À, antennes; M4, mandibules; Mz', maxilles , lèvre inférieure. Au-dessus on voit les rudiments des trois paires de pattes. — l'embryon, qui se dévagine au dehors de l'enveloppe viscérale. — f. Le retournement achevé; l'extrémité postérieure du corps est libre. Sur le dos on aperçoit le sac vitellin. ü ve s'enfonce dans l'intérieur du vitellus (Metschnikoff, Brandt). On ibuer à cette différence, dans la manière dont se comporte au début primitive, une grande importance, et on a proposé de diviser les 1 deux groupes, suivant que la bandelelte primitive est externe (exoblaste) ndoblaste). Mais en réalité il ne s’agit ici que de divergences peu impor- ites dans l'accroissement de l'embryon, qui du reste sont reliées l’une à l'autre des formes intermédiaires. En outre, on retrouve aussi, chez les Insectes à u Erkenntniss der Entwickelungsgeschichte der Insecten. Leïtschr. für wiss.Zool.,t. XIX. 1869. Brandt, Beiträge sur Entwickelungsgeschichte der Libellula und Hemiplera. Mém. Acad. vurg. 7 sér., t. XL. 1869. — 0. et R. Hertwig, Ueber die Anlage der Keimblälter bei secten. Jen. Zeitschr. für Naturwiss., t. XIV, Suppl. 1881. en outre les mémoires de Künckel d'Herçulais, Ganin, Viallanes, Bessels, Balbian , Kuppfer. Dohrn, Dewitz, etc. upffer, Vebér das Faltenblatt an den Embryonen von Chironomus. Archiv für mikr.Anat., Voye: . en outre Melnikow, Bobretzky, etc. _ TRAÏTÉ DE ZO00L0GIE. — 2 ÉDIT. 54 “ 850 INSECTES. bandelette interne, les deux membranes embryonnaires, qui se complètent et 5 deviennent indépendantes par la soudure respective de leurs bords à l'orifies de l’invagination. ; La formation du mésoderme a lieu relativement tard, après que la bandelette pranilive ainsi que’ l'amnios se sont séparés de l'envelipres séreuse. Elle est prés HAE Fig. 740. — Développement de l'embryon de l’Hydrophilus piceus (d'après Kowaile embryons, sauf l'embryon à, sont vus par la face ventrale. — a. Les bords de Ja bandelett relèvent de façon à limiter une gouttière ou sillon primitif Gg. — b. Les bords se sont déjà soudés : au} milieu. — c. La gouttière est presque entiérement transformée en tube. — d. Le repli caudal des He branés embryonnaires s 'étend au- dessus de l'extrémité postérieure de la gouttièré pomme “mainte- presque complètement recouvert la binélaté — f. La bandelette est divisée en dix-sept NE et est complètement recouverte par les membranes embryonnaires; At, lobes procéphaliques ; FRS tennes. — g. La bandelette s'étend sur toute la longueur de la face ventrale. On aperçoit, Ja supérieure bilobée, les antennes 4, les mâchoires et les pattes; le septième annéau porte a rudiments de membres. Les anneaux abdominaux présentent de petites invaginations arrondies ( “ments des trachées). Un sillon longitudinal s'étend de la bouche à l'anus. — h. La bandelette pi recouvre toute la face ventrale de l'œuf. Les orifices des invaginations (stigmates) sont devenus petits. Le premier anneau abdominal porte encore des membres rudimentaires. Les. ganglions de chaîne ventrale sont ébauchés. — à. Embryon vu par la face dorsale. La plaque dorsale s'est tr -en un tube: 0e, orifice du tube. — k. Embryon un peu avant l'éclosion. dessus et en dehors des cases germinatifs. La arte su ‘ INSECTES. 851 divisé la bandelette en deux moitiés latérales symétriques, les bourrelets germi- natifs (fig. 740). Ceux-ci se divisent par une série de lignes transversales, comme les bandes mésodermiques, en segments. Les premiers formés, derrière les lobes procéphaliques qui portent les rudiments des antennes, sont les trois _ segments céphaliques, chacun avec une paire de bourgeons, ébauche des organes _ buccaux. Plus tard se différencient d'avant en arrière les dix autres proto- _ soonites du corps, dont les premiers peuvent également porter des membres rudimentaires. Les bourrelets germinatifs venant à se contracter fortement, ._ en même temps qu'ils sont le siège de nombreuses différenciations, sur les- . quelles nous ne pouvons pas insister ici, finissent par entourer graduellement, par leurs parties latérales, le vitellus pour constituer le dos de l'embryon. Celui- ei est alors complètement fermé, mais avant cette époque les organes internes les plus importants se sont ébauchés. Le système nerveux dérive de l'ectoderme des bourrelets germinatifs, dont les cellules se sont partagées en une couche superficielle et une couche profonde. Cette dernière constitue de chaque côté un cordon qui s'étend jusque dans les lobes procéphaliques (cordons latéraux de Hatschek), et présente une série de renflements, rudiments des ganglions, - situës chacun au niveau de chaque segment. À ces ganglions s'ajoute un cordon . médian produit par l'invagination profonde de la gouttière primitive, qui réunit, - dans chaque anneau, les ganglions entre eux. Pendant ce temps deux épais- … sissements situés dans les lobes procéphaliques produiront avec l'extrémité supérieure des cordons latéraux les deux moitiés du cerveau. Les deux bande- lettes mésodermiques, fortement épaissies sur les côtés, se creusent, comme — chez les Annélides, de cavités au niveau de chaque segment, et toutes ces … cavités, en se réunissant ensemble, forment la cavité générale du corps. L'in- . teslin moyen est formé par les cellules entodermiques. Deux invaginations de l'ectoderme, qui se produisent aux deux pôles du corps, s'avancent vers les deux extrémités de l'intestin moyen, se réunissent à lui et constituent l'intestin -buccal et l'intestin anal. Les glandes salivaires, de même que les trachées, doivent également leur origine à des invaginations ectodermiques ; les canaux de Malpighi sont produits par l'intestin anal. Le revêtement musculaire cutané, _ Ja tunique musculaire de l'intestin ainsi que le vaisseau dorsal, dérivent des _ cellules du mésoderme. . Le développement libre se poursuit généralement à travers des métamorphoses, pendant lesquelles la forme, l'organisation et les mœurs des petits, après leur éclosion, sont très différentes de celles de l'animal adulte. Les Aptères, qui sont en partie parasites, privés d'ailes dans les deux sexes, et les plus dégradés de Lous les Insectes, sont les seuls qui sortent de l'œuf sous leur forme parfaite — (Insecta ametabola). I y a divers degrés dans la métamorphose, ce qui justifie, . dans un certain sens, les anciennes dénominations de métamorphose incomplète . et de métamorphose complète. Dans le premier cas (Iàsecta hemimetabola, Rhynchotes, Orthoptères), le passage de la larve à l’état d'Insecte parfait (imago) présente un certain nombre de phases marquées par le renouvellement des téguments, pendant lesquelles lPanimal se meut librement, et continue à se nourrir; il acquiert des ailes qui grandissent peu à peu; l'ébauche des organes sexuels se développe et il devient de plus en plus semblable à l'Insecte 852 INSECTES. ailé. Dans le cas le plus simple, les mœurs et l'organisation des jeunes larves se . rapprochent tout à fait de celles de l'animal adulte (ex. : Hémiptères et Sau- terelles); d’autres fois, elles s'en éloignent notablement, bien que jamais autant. que chez les Insectes à métamorphose complète, par exemple les larves d'Éphé- mères et de Libellules (fig. 741), qui vivent dans un autre milieu, et grandissent \ dans des conditions de nutrition toutes différentes. La métamorphose complète 1 est caractérisée par l'état de pupe ou de nymphe, pendant lequel l'animal ne w Cure prend pas de nourriture, et qui clôt l'exis- . == tence de la larve pour commencer celle ‘de * RE HULL l'Insecte ailé (emago); en passant par une. \ \ série de transformations des organes internes. NY Les larves des Insectes à métamorphôse com- Fig. 741. — Larve d'Aeschna avec le mas- plète différent tellement des animaux adultes que el des rudiments d’aile. Li par leurs mœurs, leur mode de nutrition, leur forme et l'organisation générale, que, bien que les parties du corps particulières « à l’Insecte ailé aient été préparées et ébauchées pendant l'état de larve, une période de repos, et comme une répètition de la vie embryonnaire, paraît néces- saire pour que les transformations essentielles des organes internes puissent se à terminer, ét les nouvelles parties externes du corps se consolider. Ces nymphes $ peuvent souvent aussi continuer à se mouvoir librement (Tipulides), où seulement É. dans la dernière période avant la transformation en Insecte aïlé (Mantispa, | Phryganides), de sorte | qu'il est impossible de | méconnaître leurs rap- ports avec les formes lar- | vaires primaires, pour- à vues seulement de rudi- ments d'ailes. “+ On a distingué, d'a ; près Fabre, sous le nom d'hypermélamorphose, un mode de auawspesn | qui dépasse encore la transformation complète | ñ par le nombre des formes 1 Fig. 742. — Métamorphose du Sifaris humeralis (d’après Fabre). — de larve et des périodes | a. Larve primitive, — b.: Seconde larve. — c. Pseudo-chrysalide. de repos “semblables “à — d. Troisième larve. — e. Nymphe. celles des pupes. # s er | Hétiatiété sur le Sitirés humeralis (fig. 742)! Évidemment il se rade beaucoup de la métamorphose complète par de nombreux degrés intermédiaires, car souvent toutes les phases larvaires peuvent différer après chaque mue par leur forme et même par le mode de nutrition (Muscides, Man! pa” “esi vol. IL, 18879 INSECTES. 855 arque ape sp larves à six pattes, douées de locomotion, 1 es de Ganin, une hypermétamorphose, car elles présentent successi- lusieurs formes larvaires tout à fait spéciales (fig. 743). 1e générale des larves rappelle, par la segmentation homonome du corps. us ont encore en REA le mode de con- ss larves, qui ne différént que peu de l'Insecte rte doivent être consi- e les formes primordiales, comme les formes qui ont éprouvé le changements. Elles sont représentées par ces formes larvaires, sem- 7 à PEN mn 777, À ro CA es > a &: ja ©] s JE » DE = Y < : 5 larvaires de Platygaster (d’après Ganin). — a, b, e, Larves Cyclops de trois espèces de les pattes à crochets, le bouclier céphalothoracique ‘et l'abdomen. — 4, Deuxième e, Troisième stade larvai ire. TRES ables Campodes, dont le mode de locomotion est relativement parfait, 1 | soi DFENOR d'antennes, de pièces buccales et de pattes bien déve- lop} rmites, Blattides, Éphémérides, Perlides). De celles-ci sont dérivées, at on à des conditions de nutrition et d'existence primitivement diffé- les chenilles lourdes et peu agiles, les larves eéruciformes des Lépidoptères, éoptères, de nombreux Névroptères, Diptères et Hyménoptères, qui pos- Qre, Sur les anneaux thoraciques, des membres articulés, et fréquem- | sur les anneaux abdominaux un plus ou moins grand nombre de ces nts. se pattes, que l'on désigne. sous le nom de fausses pattes. On trouve s sur la tête de ces larves deux antennes rudimentaires et un nombre va- ocelles. Les pièces de la bouche sont en général conformées pour mâ- e, Betrachungen de die Verwandlung der Insecten im Sinne der Descendenx- sed der zool. bot. Gesellschaft Wien. 4869. — J. Lubbock, On {he origin and nor ph «DÉree London, 1874. Traduit en français. Paris, 180. — Packard, The restr' of ie Salem. 1875. 854 INSECTES, cher, même lorsque l'Insecte adulte doit posséder une trompe; mais, si l'on en excepte les mandibules, elles restent d'habitude à l’état rudimentaire. Enfin là 4 simplification atteint son plus haut degré dans les larves apodes culiciformes et 4 acéphales de beaucoup de Diptères (fig. 92) et d'Hyménoptères, qui sont celles qui différent le plus de l'insecte parfait et qui par conséquent doivent subir lés mêta= M morphoses les plus complètes. L'accroissement continu et progressif est devenu, 4 secondairement, en apparence discontinu par le rapprochement de plusieurs | phases successives, grâce à l’intercalation des formes de nymphes. La métamor- 4 phose complète est done un mode de développement acquis, secondaire, avec | lequel a pu être atteint une forme adulte parfaite, très différenciée. À l'appui de cette manière de voir il faut citer, comme une preuve des plus importantes, les phénomènes de l'hypermétamorphose, qui nous présentent le passage de larves semblables à des larves de Campodes à des larves éruciformes par l'intercalation de phases de nymphes. 4 Le genre d'alimentation des larves varie d ailleurs beaucoup; cependant dans la grande majorité des cas ce sont les substances végétales qui servent d'aliments; elles se trouvent en effet en abondance à la disposition de l'animal, qui croit rapi- dement. Ce dernier subit d'ordinaire quatre ou cinq mues, rarement une seule (Fourmis), parfois un plus grand nombre (Chloeon), et revêt peu à peu, pendant le cours de sa croissance, la forme complète d’Insecte ailé, non point toujours, comme on l'a cru d’abord, par transformation immédiate de parties déjà existantes, mais par une série de formations essentiellement nouvelles : c'est ce qu'ont dé- montré les observations de Weismann sur les Diptères!. Assurément il se présente dans un même groupe des divergences considérables, dont les plus importantes sont représentés dans l'ordre des Diptères par les genres Corethra et Musca (fig. 744). Dans le premier cas, les segments de la larve et les appendices de lat ête M se convertissent directement en parties correspondantes de l’Insecte parfait, tandis que les pattes et les ailes sont formées, après la dernière mue, aux dépens de renfle- | ments hypodermiques. Ces renflements sont en rapport avec un nerf, dont la M gaine parait fournir les éléments mésodermiques des appendices. Les muscles de M nee et les autres systèmes d'organes passent sans altération, ou après avoir subi des changements très minimes, dans l'Insecte ailé; les muscles du thorax, au contraire, sont des formations nouvelles, produites par des cordons cellulaires, qui existent déjà dans l'œuf. La vie active de la pupe et le faible. développement du corps adipeux sont en corrélation nécessaire avec ces modifi= cations peu importantes. Chez les Musca, dont les pupes sont prisonnières dans une membrane résistante, en forme de tonnelet, et possèdent un corps adipeux abondant, le corps de l’Insecte parfait naît, sauf l'abdomen, indépendant de la membrane externe delalarve. Non doblertient les pattes thoraciques, mais aussi la paroi de la tête et du thorax sont produites par des disques imaginaux qui, déjà ébauchés dans l'œuf, se développent sur l'enveloppe externe des nerfs et des tra- 1 Weismann, Ueber die Enstehung des vollendeten Insectes in Larve und: Paye. Frankfurt 1865. — Id., Ueber Corethra plumicornis. Leitschr. für Wiss. Zool. t. XVI, 1866. — Ganin, Mate- ralien zur Keinintss der postembryonalen Entwicklung der Insecten. (En rusé). Varsovie, 1876. Voyez : Leitschr. für wiss. Zool., t. XXVIIL, p. 386. — G. Dewitz, Beiträge zur embryonalen G massenbildung bei den Insecten, Ibid. Tome supplément. XXX. — Viallanes, Recherches sur tologte des bre etc. Ann. Sc. nat., 6°. sér., L. XIV. INSECTES. 855 chées. La paroi du corps de la larve ne prendrait ici aucune part à la formation des disques imaginaux, qui seraient produits uniquement par le tissu cellulaire de l'enveloppe des nerfs ou des trachées. Cepen- dant on ne conçoit pas comment un tissu méso- . dermique peut être employé à la formation . d’une nouvelle paroi du corps; il est bien plus _ probable que, par analogie avec ce que nous montre le développement des Oursins, l'hypo- derme concourt également à la formation de - ces disques. En effet, d’après les observations de Dewitz, les disques imaginaux des Muscides sont reliés à l'hypoderme par un cordon, qui ne serait autre chose que le reste d'une invagi- . nation produite par la prolifération de l'ecto- derme. Pendant la phase de nymphe, les dis- tête et le thorax. Chaque anneau thoracique est « composé de deux paires de disques, une dorsale ét une ventrale, dont les appendices repré. sentent les pattes et les ailes futures. Tous les systèmes d'organes de la larve, à l'exception système nerveux central, se désagrègent par hystolyse et, pendant la longue période de l'état de nymphe, sont remplacés par des formations nouvelles aux dépens du corps adipeux et des sphères à noyaux produites par les tissus lar- aires en voie de dégénérescence (fig. 745). Ga- n, qui a étudié ces phénomènes de métamor- ose, non seulement chez les Diptères, mais i chez les Coléoptères et les Hyménoptères ormica), conteste ce procédé d'histolyse, dans sens que lui donne Weismann. D'après lui, les produits de désagrégation des tissus larvaires servent de matériaux nutritifs et ne constituent nullement les nouveaux éléments des tissus de l'imago, qui dérivent au contraire de parties correspondantes des organes de la larve. Chez les Fourmis comme chez les Muscides (Antho- myia), pour trouver les éléments, aux dépens desquels se formeront Fintestin moyen de Vimago, il faut remonter jusqu'à ce stade lar- _vaire où l'animal a cessé d'absorber de la nour- riture. On trouve que ces éléments y sont repré- ques imaginaux- se soudent pour former la È a SOS We SI DIE FRS 2 à * | “4 RAA À (ER STE - V RS D 7/4 : E - Fe D re ÉD a CE N Sf Fig. 744. — Coupe longitudinale médiane un peu schématique, du corps d’une larve âgée de Musca vomilaria (d'après V. Graber). — 1 à 12, anneaux; ch, membrane de chitine (l’épithélium, qui le produit, n’est pas représenté); m,, muscle cutané externe oblique; m,, muscle cutané externe droil; m,, mus- cle cutané interne droit; k, les deux crochets; k,, crochet impair formé par la soudure des mandibules; an, anten- nes; mæ,, mâchoires rudimentaires ; Schl, pharynx; sf, stigmate larvaire antérieur sur le deuxième anneau ; b,, b,, b,, rudiments des trois paires de pattes; G, cerveau; N, chaine ven- trale; Aù, disque imaginal de l'œil; Sti, région frontale rudimentaire; An, ébauche des antennes; F/,disques ima- ginaux des ailes; sch, disques imaginaux des balanciers; sm, jabot; D, intestin moyen; a, anus; F, corps adipeux ; Tr, tronc trachéen longitudinal; St, son stigmate; Rü, vaisseau dorsal. Les organes internes représentés en traits foncés entre le deuxième et le cin- quième anneau sont les rudiments de la future tête et du futur thorax de la Mouche. n sentés par des cellules claires, peu écartées les unes des autres, de l'épithélium _ intestinal, autour desquelles, quand l'épithélium a été expulsé, se forme une _ enveloppe. Plus tard, ces cellules, en se multipliant, finissent par se toucher et 856 * INSECTES. sont entourées par la couche mésodermique nouvellement formée de l'intestin moyen. l'après Ganin, les parties centrales du système nerveux, ainsi que le cœur, ne subissent pendant | 7 la métamorphose qu'une | transformation interne, tan- dis que le canal digestif esten grande partie une formation … nouvelle; de même la paroi | du corps avec les appendices | (disques imaginaux), les yeux à facettes et les organes gé- nitaux externes sont: aussi % des formations nouvelles. Le disque, produit par l'enve- | % Rnr nUN x chi loppe péritonéale d'une bran- OR che trachéenne ou par le - Fig. 743. — Coupe transversale d’une Mouche, au niveau du qua- névrilemme d'un nerf, se trième anneau (d’après V. Graber). — ch, enveloppe chitineuse; $ ei Se É ep, membrane cellulaire (épithélium); blm, muscles longitu- Creuse de façon à se diviser 1 dinaux ventraux; sim, muscles longitudinaux Bip pre rime en une paroi externe et une pe Are mme ME HE i6hgitidie paroi interne; cette dernière | maux; chD, intestin grêle; chD', coupe de l'intestin grêle; 06, se partage à son tour en un ganglion sus-æsophagien (cerveau); PM, chaîne ventrale: Au, disques imaginaux des yeux nés, sur le cerveau (?); B et F1, feuillet externe épais ecto- L: disques imaginaux des pattes et des ailes. dermique et un feuillet in- 4 terne mésodermique. La paroi externe n'est que provisoire; et est destinée à disparaître; cependant, suivant Dewitz, chez les naiss - elle formerait | la paroi du corps. ŒP il. + | Avant de se transformer en nymphes, les larves d'un très. graids nombre d'in- ! sectes se fabriquent sous terre ou à l’air libre, au moyen de leurs glandesà soie, une trame protectrice dans laquelle elles s’enferment, après avoir mué, ad É lide, pupe). Si les parties externes du corps de l'Insecte ailé sont appliquées contre la membrane cornée de la nymphe, de telle sorte qu'on puisse les xecon- naître aisément (Lépidoptères), la nymphe est dite emmaillotée (pupa eblecta); si elles ne sont pas appliquées contre le tronc (Coléoptères), elleest dite ibre (pupa libera). Cependant ces distinctions ont peu d'importance, car. donsle pre- x mier cas les membres sont libres immédiatement après la mue, et la coul cuticulaire les cimente en se durcissant. Enfin, lorsque la nymphe reste envelop= pée par la dernière membrane larvaire (Muscides), elle est AE (pupaæ coarctata). né HatHaif Dans tous les cas, le corps de l'Insecte ailé avec ses pres: mario sm ment indiqué dans la pupe, et c'est la mission spéciale de la phase de m: de parfaire l’organisation interne, ainsi que le développement complet des. ganes génitaux. L'œuvre est-elle achevée, l’Insecte ailé, devenant de plus er ferme, rompt la membrane de la pupe, s'en délivre avec le secours antennes, de ses ailes et de ses pattes, et étale ses parties repliées, qui se tendent sous l’action des trachées qui aspirent l'air activement. Le revêteme chitine s’endurcit de plus en plus; l'urine, sécrétée pendant le sommeil : 4 INSECTES. 857 pupe et amassée peu à peu, coule goutte à goutte par l'anus et l’Insecte est apte à toutes les fonctions de l’âge adulte. Accidentellement, on constate principalèment chez les Lépidoptères et les Hyménoptères l'existence d'individus hermaphrodites, dont une des moitiés du = corps présente les caractères de la femelle et l'autre moitié les caractères du mâle’. On observe aussi parfois des difformités dues à la persistance anormale de certains organes larvaires (Papillons à tête de chenille, etc.)?. ” Les mœurs des Insectes sont si diverses, qu'il est difficile d’en donner une des- … cription générale. Les substances animals contribuent à leur alimentation aussi bien que les substances végétales; elles sont assimilées sous toutes sortes de formes, solides ou liquides, fraiches ou décomposées. Les plantes sont particu- lièrement exposées aux attaques des Insectes et de leurs larves, et il n’est point de | phanérogame qui ne nourrisse une ou plusieurs espèces de ces animaux. En outre, ils peuvent par leur fécondité extrême qui, dans certaines conditions, multiplie leur nombre d'une façon démesurée, causer des dommages considé- rables à l'agriculture et aux arbres des vergers et des forêts, détruire les récoltes et amener même la famine. Ces dévastations sont heureusement combattues par des légions d’autres Insectes, dont les larves vivent en parasites dans le corps de ces animaux nuisibles, et se nourrissent de leur substance et de leurs humeurs (Lachinaires, Ichneumonides, etc.). D'autre part, les Insectes paraissent utiles et même nécessaires aux végétaux, car dans beaucoup de cas ce sont les Mouches, les Abeïlles et les Papillons qui opèrent l'œuvre de la fécondation en transpor- tant le pollen sur les stigmates des plantes. Enfin beaucoup d'Insectes sont pro- ducteurs de substances utiles à l'homme et deviennent pour lui une véritable Deenice de richesses : tels sont le Ver à soie, la Cochenille, l’Abeille. … Si l'on considère l’ensemble des phénomènes de la vie chez les Insectes, on est - amené à conclure que ces animaux occupent incontestablement le plus haut degré de la série des Invertébrés, à côté des Décapodes et des Céphalopodes. Chez “ceux qui sont doués de vol, la consommation de la nourriture est en raison directe de l'échange de la matière, et l'absorption d'oxygène est si considérable qu’ on peut reconnaitre à certains d'entre eux une chaleur propreÿ. C'est avec … raison qu'on a considéré les Abeïlles (ruches) comme des animaux à sang chaud. Aux fonctions déjà hautement différenciées des organes végétatifs corres- pondent des actes très variés, souvent merveilleux, véritables manifestations psychiques. Sans doute ces actes sont en grande partie inconscients, accomplis par voie réflexe par le mécanisme de l'organisation, par l'instinct, ainsi qu'on à coutume de dire; mais ils reposent pour une part sur des processus psychiques, en même temps qu'ils témoignent d’un pouvoir de perception très marqué des .… organes des sens, el .supposent la mémoire et le jugement. L'Insecte est doué … d'instinet (par hérédité), il n'y est pas conduit par l'expérience et la réflexion . (Crabronides) ; mais, quant aux actes qui se rapportent à la mémoire et au juge- _— à L Westwood, Hermaphrodite Insects. London Magaz. Nat. Hist., vol. 4. 1851. — Th. von Siebold, Ueber die Zwitterbildung der Insecten. Stettin. entom. Zeitung. sn ? M: 4: Hagen, On some Insect Deformities. Memoirs of the Museum of Compar. Zool. at Harvard College. Cambridge, vol. IL. 3 Maurice Girard, Ann. se. nat., 5 sér., t. XL. 858 INSECTES. ment, il doit acquérir lui-même, par la voie de la perception des sens et de l'expérience, les conditions psychiques qui les produisent (Abeilles). Les actes instinctifs et psychiques, souvent très difficiles à délimiter, : d'abord relatifs à la conservation de l'individu, à l'acquisition de la no ture, aux moyens de défense; mais il existe un instinct supérieur, pour à dire, qui préside à la conservation de l'espèce et aux soins de la progéniture. Cet instinct, réduit à sa plus simple expression, se révèle dans la précautions que prend l’Insecte de déposer ses œufs à l'abri, et sur certains végétaux destinés à la nourriture des petits. IL est plus compliqué lorsque la larve placée dans des retraites disposées tout exprès pour elle, où elle trouve, après son éclosion, la quantité nécessaire de nourriture appropriée (Sphex sabulosa). Mais le plus merveilleux est celui de certains Orthoptères et Hymenoptères, qui s'occupent de l'éducation de leur progéniture et nourrissent eux-mêmes. les jeunes larves, avec une bouillie préparée. En pareil cas, les individus | sont toujours réunis en grand nombre, forment de petits États, basés sur la! division du travail entre les différents membres, les mâles, les nie] neutres (Termites, Fourmis, Guëpes, Abeilles). verbe | Quelques Insectes paraissent être capables de produire des sons!,. dpèi l'on peut, en partie au moins, interpréter comme l'expression d'une dispositioninté- | rieure. Tel n’est pas le cas pour les bourdonnements que les Hyménoptères et les! Diptères font entendre pendant le vol, résultant de la vibration desailes et.des appendices foliacés à l'entrée des trachées, et pour les sons semblables à des! bruits de crécelle qui proviennent, chez beaucoup de Coléoptères; du frottement, de certains anneaux du corps l’un contre l’autre (pronotum et mesonolumr, À Lamellicornes) ou contre la face interne des élytres, bien qu'il soit possible-qu'ilss servent à l'animal de moyens de défense. Des organes vocaux particuliers, "qui produisent des sons destinés à attirer les femelles, sont situés chezles Gicades. mâles sur l'abdomen, et chez les mäles des Gryllides et des Locustides à la base des ailes antérieures. Il se produit aussi de ces sortes de cris danswles deux sexes, chez les Acridides, par suite du frottement des cuisses see postérieures contre le bord des élytres. as NÉ Re Les Insectes sont répandus sur presque toute la surface du sise tibia “espèces diminuent de nombre et de grosseur et perdent de leurs lens brillantes, à mesure qu'on avance de l'Équateur jusqu'aux limites. de la végétation. Quelques-uns sont cosmopolites, par exemple prié Vanesses (Vanessa cardui). Le nombre actuel des espèces connues s'élèv plusieurs centaines de mille. On trouve des Insectes fossiles en quantités e santes depuis les formations houillères jusqu'aux couches carbonifères. mieux conservés sont ceux que renferment l’ambre jaune et les nt graphiques. treË ORTHOPTÈRES. 859 1. ORDRE ORTHOPTERA'. ORTHOPTÈRES … Insectes à pièces buccales disposées pour mâcher, munis de deux paires Wailes à nervation en général dissemblable, et à mélamorphose incom- plète. sd gh nm. Le nom de cet ordre, tiré de la conformation des ailes, ne saurait avoir une « applicalion générale, cette conformation étant extrêmement variée (fig. 746). - On observe aussi une diversité très grande dans les mœurs et la structure _ générale. Il manque évidemment ici, quant à la forme extérieure et à l’organi- sation interne, un type commun, tel qu'on en trouve dans les autres ordres d'insectes. En général, la tête est grosse et porte de longues antennes pluri- “articulées, des yeux à facettes très … volumineux et même des ocelles. Les … instruments de la bouche sont disposés a pour broyer et pour mordre; on peut régarder somme très caractéristique . la conformation de la lèvre inférieure, qui conserve d’une manière assez complète les deux moitiés des mä- … choires avec leurs pièces. Dans cer- … Hains cas, la languette se compose de deux parties réunies au milieu par une | Suture longitudinale ; mais d'ordinaire Les quatre lobes, quelquefois même … Leurs supports (stipites), sont séparés lun de l’autre. Souvent le lobe exté- rieur des mâchoires a la forme d'un Fig. 746. — Grillus campestris mâle (règne animal). casque (galea) et dévasse considérablement le lobe interne. Le prothorax, dont la grandeur varie beaucoup, est libre, mobile, flexible, distinct du mésothorax. Les ailes, qui offrent tant de divergences, peuvent dans quelques cas manquer . totalement; souvent les antérieures sont des élytres parcheminés, ou du moins sont plus fortes que les ailes postérieures, plus grandes et repliées sur elles- _ mêmes; d'autres fois, au contraire, les deux paires d'ailes sont semblables et offrent déjà les caractères des ailes des Névroptères. On observe les mêmes diffé- , à KSS de: RS 3: W. Zetterstedt, Orfhoptera Suecica, etc. Lund., 1821. — A. Serville, Histoire naturelle des Insectes Orthoptères. Paris, 1839. — T. de Charpentier, Orthoptera descripla et depicta, Leipzig, 1841. —L. If. Fischer, Orthoptera europaea. Leipzig, 1853. — Léon Dufour, Recherches analomiques et physiologiques sur les Orthoptères. Mém. près Paris. Vol. VII, 1841. — C. Brunner von Wattenwyl, Monographie der Phaneropteriden. Wien, 1878. — Id., Prodromus der europäi- schen Orthopteren. Leipzig, 1882. Voyez en outre les mémoires de II. Rathke, J. Müller, v. Siebold” Leydig, V. Graber, etc. L 860 ORTHOPTERES. rences dans les pattes, dont les tarses sont formés rarement de deux, d'hab tude de trois, quatre ou cinq articles. | L'abdomen conserve généralement la segmentation primitive, complète et. termine par des appendices en forme de tenailles, de stylets, de filaments ou soies; il compte d'ordinaire dix anneaux; sur le neuvième est situé l'or sexuel ; sur le dixième, l'anus. L'abdomen des femelles (Sauterelles) offre ps fois un oviscapte sur le pénultième ou l’antépénultième anneau; celui-ci se com pose de chaque côté de deux valves, l’une inférieure, l'autre supérieure, et d' stylet interne appliqué sur la valve supérieure et se mouvant dans une nure pratiquée sur le bord supérieur de la valve inférieure. L'anneau anal pe aussi des stylets. TR Le canal digestif extrêmement long, se fait surtout remarquer par vision en plusieurs parties. Beaucoup d'Orthoptères possèdent un jabot ou flement de l'œsophage, et un gésier armé de saillies de chitine, suivi du ventricule chylifique, muni fréquemment de quelques cæcums. Les glandes es salivaires sont souvent d'une grosseur extraordinaire et pourvues d' un vésiculaire. Le nombre des canaux de Malpighi est, à quelques exceptio très considérable. Le ga des trachées est très compliqué, princi] les troncs des trachées sont tbe des sortes de ANS qui favorisent res- piration aussi bien que le vol. Presque partout il existe dix paires de stigmates, dont deux sont situées sur le mésothorax et sur le métathorax. Le systè Etes veux Um une chaîne ventrale très ME E avec un Ra “ha n aux organes a ils se font remarquer par le RL Sono des tube fères et des tubes testiculaires et par le développement des glandes qui CFITTLE rip an dans leurs conduits vecteurs. Il n'y a pie de poche copulatrice. T Eh note à l'état adulte, au point fr, le développement est direct. | deux sexes se distinguent parfois (outre les différences dans les organes to] teurs externes et dans l'étendue de l'abdomen) par la grandeur des ailes planeta), ou leur absence chez les femelles (Heterogamia, Pneumora), et chez beaucoup d’Orthoptères sauteurs, par la présence d'un appareil : de produire des sons chez les mâles. IL est probable que les sons, que celui ci sont destinés à attirer les femelles. On prétend avoir observé que le mâ Grillon stridule jusqu'à ce qu'une femelle s'approche, puis succède bruit, tandis qu'il la caresse avec ses antennes. Il est rare que la femelle sède un appareil analogue aussi développé (Ephippigera parmi les Locustid Les œufs sont tantôt pondus dans la terre, tantôt fixés sur des corps étrang au-dessus de la terre, dans des endroits humides, tantôt déposés dans l'ea ‘développement embryonnaire a été suivi chez les Libellulides ; il débute par parition d’une bandelette primitive interne (endoblaste, A. Brandt) (fig. 10% .{ Bates, The naturalist on the Amazons. Vol. I, 1863.. — Westwood, Modern classificaLic lsects, vol. IT, et sur l'appareil vocal, Landoïis, loc. cit. et Carlet, Loc. cit. THYSANOURES. 861 larves des formes pourvues d'ailes abandonnent l'œuf sans en présenter la moindre trace; les unes ressemblent aux Insectes adultes par leur organisation générale et leurs mœurs, elles n'en diffèrent / guère que par le nombre des articles des antennes et le 4 # . nombre des facettes de leurs yeux; d'autres s'en éloignent & 4 . notablément, même sous ces rapports (Éphémères, Libel- à ÿ lules); elles présentent des organes provisoires pour la A préhension des aliments et pour la respiration (branchies trachéennes), et. vivent dans l'eau. D'ordinaire le déve- ES loppement dure un an, quelquefois plusieurs années. À l'état parfait, la plupart se nourrissent de fruits et de sut feuilles, quelques-uns seulement de substances animales. Les Campodes (fig. 747) sont de tous les Insectes ceux que À l'on peut, parmi les Thysanoures, considérer comme se rapprochant le plus de la forme ancestrale ; ils sont pri- és d'ailes et leur corps rappelle celui des Myriapodes; ls offrent aussi des rudiments de pattes à l'abdomen. On trouve des Orthoptères fossiles dans les formations houillères et dévoniennes ; leurs formes ont beaucoup de R rapports avec celles des Neévroptères. Un fait vraiment re- f X 1 marquable est la découverte d'un Insecte fossile (terrain À Xe dévoniende Brunswick) offrant déjà l'appareil stridulatoire | des Locustides mäles'. Un Orthoptère fossile du terrain  houiller de l'Écosse, le Lithomantis carbonarius, portait, FR 3 Fig. 741. — Campodea sta- suivant H. Woodward, de courts appendices aliformes sur phytinus (d'après J. Lub- _le prothorax. bock). o YS Ee x 1. SOUS-ORDRE Thysanura°. Thysanoures Corps velu ou couvert d'écailles, aptère, pourvu d'ocelles et exceptionnellement 2 à facettes. Des appendices filiformes ou sétiformes situés à l'extrémité de … l'ibdomen et qui, en se repliant en dessous, peuvent servir d'appareil du saut. - Développement sans métamorphose. Antennes sétiformes, de longueur diverse. Pièces buccales peu développées, souvent modifiées d'une façon particulière, disposées pour mâcher. Le système trachéen est souvent très réduit (Podurides) et ne se compose chez les Smynthurus, suivant Lubbock, que de deux faisceaux … ‘ Scudder, Transact. entomol. Soc., 5° sér., vol. II. … — * Latreilie, De l'organisation extérieure et comparée des Insectes de l'ordre des Thysanoures. Nouv: Ann. du Mus: d'hist. nat.,wol: 1, 185%. — NH. Nicolet, Essai sur une classification des In- sectes aptères de l'ordre des Thysanoures. Aun. de la Soc. entomol., 2° sér., vol. V. — Id., fie- cherches pour servir à l'histoire naturelle des Podurelles. Neufchâtel, 1841. —J. Lubbock, Notes rs Aou Thysanura. Part. LAN. Transact. of the Linn: Soc., 4862-1867. — E. von Olfers, Anno- iones ad anatomiam Podurarum. Viss. inaug. Berol. 4862. — Meinert, On the Campodea, a family of Thysanura. Naturh. Tidsskrift. 3° sér., vol. IE. 4865. — Tullberg, Sveriges Podurider. Kongl: Svensk. ventensk akad. Forhandl. 1872. — Id., Co/lembola borealin. Ibid. 1876. — 3. Lubbock, Monograph of the Collembola and Thysanura. London, 1875. 862 THYSANOURES. de trachées et deux stigmates. D'après Tullberg les stigmates ne sont pas sit sur la tête, mais sur le prothorax. Chez les Campodea il existe trois paires stigmates (fig. 748). La dernière paire est placée entre le métathorax le premier anneau abdominal, et les branches qui en partent se distribuent dans l'abdomen et dans la troisième paire de-pattes. Il ne semble pas y ax d’anastomoses entre les trois paires de faisceaux trachéens, et par suite les tr longitudinaux latéraux font défaut (Palmén). Par contre, Lépisnides, ainsi que le genre Japyx, présentent un sys trachéen holopneustique normal avec dix paires de stigmat Le système nerveux se compose du .cerveau, du gangli sous-æsophagien et de trois ganglions thoraciques is auxquels peuvent se joindre encore un grand nombre de glions abdominaux (Smynthurus). Les testicules sont des bes simples, sinueux, pairs, renflés à leur point de réuni pour former une vésicule séminale sphérique, dont excréteur débouche, de même que l'oviducte, dans lé intestin. Très souvent il existe sur le ventre un. fixation tubuleux. Après l'accouplement, les femelles d Po- durelles s ‘accroissent notablement avant de pondre den eufs: 1. Fam. Gamponemar (fig. 747). Corps allongé; abdor de dix anneaux, terminé par deux filaments. Antennes pluriart Fig. 748. — Partie an- lées, séliformes ou filiformes. Mandibules fortément dentées. nd térieure du Campo- choires munies de deux lobes et de palpes. Lèvre inférieure mr .. fragilis (d'après pie d’une languette, de paraglosses et de courts palpes. An almén). — Tr, tra- chées; $, sligmates: abdominaux présentant des merubres rudimentaires. Pattes 0 P, pattes; P’, pattes ciques armées de deux griffes. Rappellent les larves de Chilopod manentaires abdo- par la forme des anneaux aplatis du tronc et ont été considéré pins sinon comme Ja forme souche des Insectes, du moins comme forme qui est très rapprochée (Brauer). Japyx Hal. Pas d’yeux. Palpes maxillaires biarticulés. Antennes sétiformes. J. Br., Chypre. J. solifugus Mal. Campodea Weslw. Antennes filiformes. Palpes maxillaire non articulés. Campodea staphylinus Westw. _ mer let né nn 2. Fam. PODURIDAE (fig. 749). Corps ramassé, sphérique ou allongé; quatre antenn d quatre à huit articles. Généralement, quatre ou huit ocelles de chaque côté. Abd réduit à quelques segments, muni sur la face ventrale d’un appareil de fixation € miné par un long appendice bifide replié sous tre. Pattes fortes ; tarses bilobés uniarticulés et griffe fendue, Ouverture buccale munie d’une lé supérieure et d’une lèvre inférieure à quatr i Mâchoires dépourvues de palpes; mandibul Vivent dans les lieux humides; aussi à Le sur neige ; saulent avec agilité. Fig. 749. — Podura villosa. 4. Sous-Fax. Smynthurinae. Corps presque hé et court. Segments soudés, sauf ceux du prothorax. Smynthurus Latr. Antennes longues, composées de quatre articles. Huit Ce le chaque côté. (Dicyrtoma Bourl. Antennes à huit articles). Sm. signale as pi. _rius Lub. 4 o. Sous-Fax. Pod ie Corps allongé. Segments séparés. ORTHOPTÈRES PROPREMENT DITS. 865 Podura L. Antennes courtes et épaisses, formées de quatre articles. Appendice four chu court. Paties munies d’une griffe. P. aquatica Deg. ‘ Orchesella Templ. Antennes à six articles. Appendice fourchu très long et grêle. 0. fastuosa Nic. Tomocerus Nic. … Degeeria Nic. Antennes à quatre articles. Corps couvert _ de poils claviformes. Huit ocelles de chaque côté. Seg- ments abdominaux inégaux. Deg. nivalis L. Lepido- _ cyrtus Bourl. Desoria, Ag., elc. - Lipura Burm. Appendice fourehu court, ne servant pas à sauter. Ocelles nombreux de chaque côté. L. ambulans _ L:Chez les Anura Gerv. les mandibules et les mâchoires sont atrophiées. À. muscorum Templ. de. _ 5. Fa. Leprsmpar (fig. 750). Corps bombé, allongé, … couvert d'écailles serrées, d’un brillant métallique. Anten- . nes Sétiformes longues et pluriarticulées. Bouche munie d'une lèvre inférieure semblable à celle des Orthoptères, le palpes maxillaires composés de cinq à sept articles, et de palpes labiaux composés de quatre. Prothorax grand, alles pourvues de tarses à deux et quatre articles. L’abdo- en de dix articles est terminé par une longue soie mé- lane et par deux soies latérales plus courtes. [ls rap- ellent les Blattes par la conformation du thorax et des pattes, et vont très vite, moitié marchant moitié sautant. Nr Les haine . Lépisma L. Yeux petits, composés seulement d’ocelles. (rêgne animal). oire inférieure munie d'un lobe externe galéiforme et un lobe interne crochu. Palpes à cinq articles. Lèvre inférieure formée de quatre lo- 3. Abdomen dépourvu d’appendice fourchu. L. saccharina L. Chez les Nicoletia Gerv., ence totale d’yeux. » Machilis Latr. Yeux composés. Palpes maxillaires à sept articles. Le neuvième segment do inal est transformé en un appendice fourchu. #. polypoda L. M. annulicornis 2. SOUS-ORDRE _(Orthoptera genuina'. Orthopteres proprement dits … Ailes antérieures étroites et dures, parfois coriaces, protégeant les ailes pos- térieures et le dos. Ailes postérieures membraneuses et larges, se repliant en Jong. Tête grosse et très développée, mandibules fortes et inégalement dentées. Mäâchoires composées d'un lobe interne corné, denté au’sommet, d'un lobe externe meémbraneux en forme de casque (galea) recouvrant le premier, et de palpes à cinq articles. Lèvre inférieure à lobes tantôt libres, tantôt soudés et à palpes triarticulés. Système trachéen holopneustique avec des stigmates sur le méso- thorax, ainsi que sur les huit premiers anneaux abdominaux. Des appendices sur le dernier anneau de l'abdomen ; les stylets inférieurs manquent quelquefois. Les femelles présentent souvent un oviscapte formé par les plaques ventrales du … LG. Gené, Saggio di una monografia della Forficula indigene. Padova, 1822. — H. Rathke, Zur Entwickelungsgeschichte der Blattagermanica.Meckel's, Archiv. für Anat. und Phys. Vol. VI, 1852. — Léon Dufour, Recherches anatomiques sur les Labidoures ou Perce-creilles. Ann. des sc. nat. Vol. XIII. — C. Cornelius, Beiträge zur nähern Kenntniss der Periplaneta orientalis. EL berfeld, 4855. — L. IL. Fischer, Orthoptera europaea. Lipsiæ, 1853. — J.0. Westwood, Catalo- que of Orthopterous Insects in the collection of the Brit. Museum. London, 1859. 864 huitième et du neuvième anneau. Les larves se nourrissent toujours de ma solides et sont terrestres. 1. GROUPE. CURSORIA. Pattes coureuses. 1. Fan. Forricuzidar. Perce-oreilles (Dermatoptères) (fig. 751). Corps allongé. ailes inégales, dont les antérieures sont des élytres courts et cornés, insérés - zontalement, et Fig. 751. — Forficula auricularia (règne animal). F. auricularia L. Les femelles, d’après Degeer, protègent les œufs et les, petits, comme les poules leurs poussins, en les couvrant de leurs corps. F. minor L. os sigantea Fabr., répandus en Afrique, en Europe et jusqu’en Asie. jé 2. Fax. BLarrmae (fig. 752). Corps plat, allongé, ovalaire; ; prothorax large, s antennes longues, pluriarticulées ; pattes fortes, disposées pour la marché tibias épineux et de tarses à cinq articles. Tête recouverte par le grand boucl \ Fig. 752.— Blatta orien- disposés sur deux rangs1. La métamorphose dure quatre am talis mâle (rêgne ani- mal). griffes. P. limbata Charp., sud de l'Europe P. décipiens Germ., sud de l'Europe. Hetlerogamia Burm. Corps des femelles dépourvu d'ailes. Antennes plus courtes q le corps. Pas de entre les griffes.) P. stylifera Burm. sert Blabera Serv. Corps pourvu d'ailes, n’offrant pas de pelote entre les grilles coriaces, relativement minces. BL. q gigantea L., Amérique du Sud. 4 Periplaneta Burm. Corps pourvu d’ailes et offrant une pelote entre les gri du mâle plus longues que le corps, celles de la femelle plus courtes. Haies P 1 G. Duchamp, Observations sur la structure et le développement de la capsule cie dé Blatta orientalis. Rev. Scien. Nat. Montpellier. t, VII. N° 4. ORTHOPTÈRES PROPREMENT DITS. recouvrant les ailes postérieures, membraneuses et replié dépourvue d’ocelles. Antennes filiformes, pluriarticulées. Lèvre rieure grande. Lèvre inférieure fendue jusqu’à la base du m à lobes soudés de chaque côté. Tarses à trois articles. | nerveux avec trois ganglions thoraciques et six ganglions : naux. L’abdomen, à nl articles, se termine par une tenaill les branches sont recourbées chez le mâle. Ces animaux se nourriss de matières végétales, surtout de fruits, et se cachent pen jour dans leurs retraites, dont ils ne sortent qu’à la nuit tom Linné a rangé les Perce-oreilles parmi les Coléoptères, n6Bée de ces articles, Serville a établi une multitude is le # +. racique et d'ordinaire privée d’ocelles. Lobe externe choires, prolongé en rostre. Lèvre inférieure fendue ; externes plus grands du double que les internes. I antérieures sont de grands élytres un peu croisés l'un sur l'au mais pouvant manquer totalement, de même que les ailes où rieures dans les femelles, et même chez les mâles. Abdon offrant deux appendices anaux à deux, rarement à quatre artic Les Blattes vivent de matières animales solides; elles redoi la lumière et se tiennent. pendant le jour dans “des c: “ obscures. Beaucoup d'espèces sont répandues sur toutes Je parties du monde, et leurs troupes nombreuses exercent. grands ravages dans les boulangeries et les magasins. Celles« tropiques sont remarquablement grosses. Les femelles leurs œufs peu de temps avant l’éclosion dans dés sacs qi les Periplaneta orientalis, renferment environ quarante” Polyzosleria Burm. Corps très plat, aptère; tête large et thorax demi-circulaire. Un organe adhésif, ou pelote pelote entre les griffes. H. aegyptiaca L. Peritpkpetiaihtios ORTHOPTÈRES PROPREMENT DITS. 865 longs stylets sur l'anneau terminal, P. orientalis L., Blatte commune, doit avoir été importée d'Orient en Europe. P. .americana Fabr. Epilampra Burm. Hormetiga Burm., etc. _ Blatta L., diffère par ses ailes d’égale longueur dans les deux sexes et par l'absence _ de stylet anal chez le mâle. B. lapponica L. B. germanica Fabr., etc., petites espèces indigènes. Thyrsocera spectlabilis Burm. 9, GROUPE. GRESSORIA. Paltes ambulatoires. 5. Fan. ManriDae (fig. 714). Corps allongé; tête libre; antennes longues, sétiformes, - pattes antérieures ravisseuses, dont les tibias dentelés sont repliés contre les cuisses _dentées. Les pattes médianes et les pattes postérieures sont de [simples pattes ambu- latoires, pourvues de tarses à cinq articles. Trois ocelles. Les quatre lobes de la lèvre in- férieure de grandeur égale. Ailes presque foliacées. Les Mantes sont carnassières et … habitent les climats chauds; quelques petites espèces s'étendent jusqu’au sud de l’Europe. Les femelles pondent leurs œufs par tas sur les plantes, et les entourent d’une capsule for- mée par une matière visqueuse, qui durcit promptement à l'air et provient d’utricules fili- _ formes annexés à l’oviducte. D’après Coquerel, les œufs peuvent être perforés pendant . la ponte par de petites Chalcidides du genre Palmon. Mantis L. Prothorax allongé et bombé. Antennes simplement sétiformes. M. religiosa L., Europe méridionale. M. strumaria L., Indes orientales. _ Empusa I. Tête petite, triangulaire. Antennes doublement pectinées chez le mâle. . Vertex offrant un appendice. Cuisses des pattes médianes et postérieures élargies et Jobées. Æ. pauperata Fab., Europe méridionale. Schizocephala Serv. Tête petite; yeux très saillants et coniques; prothorax trois fois plus long. au moins que le mésothorax et le métathorax Sch. oculata Fabr., Indes orientales. -Eremiaphila Lefeb. Prothorax carré, pas plus long que le mésothorax. Antennes ayant la moitié de la longueur du corps. Ailes antérieures ne dépassant pas le premier seg- . ment de l'abdomen, qui est lourd et ovale. Pattes postérieures très longues. Tibias … armés de deux épines. £. Ehrenbergii Burm., couleur de sable blanc. Afrique.. Melaleuca splendida Westw., Malabar. __ À. Fa. Paasmmar'. Corps allongé, généralement linéaire; tête libre, inclinée. An- …tennes filiformes; pattes longues, ambulatoires, dont les tarses à cinq articles offrent une grosse pelote entre les griffes terminales. Lobe externe de la lèvre inférieure beau- … coup plus gros que l’interne. Prothorax beaucoup plus court que le mésothorax, qui est … allongé. Élytres et ailes souvent rudimentaires, ou tout à fait absents. Filaments anaux, - non articulés. Les Phasmides vivent dans les contrées tropicales et se nourrissent de . Ruilles; ceux qui sont dépourvus d'ailes ressemblent à des rameaux flétris, et ceux qui en sont munis à des feuilles. . Bacillus Latr, Point d'ailes chez les deux sexes. Corps allongé, beaucoup plus mince chez le mâle. Tête plus longue que le prothorax, qui est court. Point d’ocelles. Antennes plus courtes que le thorax, et chez le mâle plus grêles et plus longues et. présentant un gros article basilaire. L’abdomen de la femelle se rétrécit à l'extrémité, celui du mâle est renflé. B. Rossi Fabr., Sud de l'Europe, Afrique septentrionale. B. gallicus Charp., France méridionale et Espagne. | Bacteria Latr. Antennes de la même longueur, ou même plus longues que le corps. B. calamus Fabr., Surinam, etc. | … Cladoxerus Gray. Mâle pourvu d'ailes et de courts élytres; la femelle en est privée. #oh. Müller, Ueber die Entwicklung der Eïer bei den Gespenstheuschrecken und eine neu en- deckte Verbindung des Rückengefässes mit den Eierstücken. Nova Act., vol. XII, 1825. — Id., Ueber ein eigenthümliches dem Nervus sympath, analoges Nervensystem der Insecten. Ibid., NOÏ: XIV, 1898. — G. R. Gray, Synopsis of the species of Insects belonging to the family of Phasmidae, London, 1835. TRAITÉ DE ZOOLOGIE — % ÉDIT. j 25 866 ORTHOPTÈRES PROPREMENT DITS. Elle est beaucoup plus épaisse et plus lourde que le mie, qui est allongé et grêle. Q phyllinus Gray., Brésil. Phasma III. Les deux sexes pourvus d'ailes presque pareilles. Antennes sétiformes aussi longues ou plus longues que le corps. Ph. fasciatum Gray., Brésil. Phyllium Il. Élytres et abdomen semblables à une feuille sèche. Pattes comprimées foliacées. P. siccifolium L., Indes orientales. Bas 3. GROUPE. SALTATORIA!. Pattes postérieures sauteuses. FES 5. Fam. Acrininar (fig. 553). Criquets. Corps allongé et comprimé latéralement ; té verticale, antennes courtes, plus ou moins filiformes, implantées sur le front. Presque toujours des stemmates. Lèvre supérieure très grande, plus grande même que chez aucun autre Insecte, divisée au milieu du bordinférieur. Palpes maxillaires à cinqarticles. \ Lèvre inférieure avec des palpes biarticulés et une languette épaisse et charnue. Les ailes. ‘ antérieures sont résistantes et à peine plus larges que les postérieures ; celles-ci sere- plient en éventail pendant le repos, et sont alors complètement recouvertes par les pre : mières. Les ailes manquent rarement. Pattes offrant des tarses à trois articles et des pe- | lotes entre les deux griffes terminales. Cuisses des pattes postérieures épaissies à la base: | dans le genre Pneumora seul, les pattes postérieures ne sont pas disposées pour sauter. Le premier anneau abdominal est soudé au métathorax par sa face ventrale. Dechaquecôté “ du métathorax, en avant du segment abdominal, sont placés les organes de Rouïe La 4 femelle n'offre point d’oviscapte ; cet organe est remplacé par quatre stylets cornés, dis 4 posés par paires de chaque côté. Le mâle fait entendre un cri grêle et perçant, en frottant le bord interne dentelé des cuisses postérieures contre les nervures saillantes des : élytres. La femelle possède aussi cet appareil de tridulation, mais à l'état rudimentaire et | pareil à celui des larves; cependant chez quelques espèces elle peut produire dessons, mais plus faibles. Les Criquets se tiennent de préférence dans les champs, les prairies et sur les montagnes; ils restent à l’état de larves pendant le printempset une partie de M l'été, deviennent adultes à la fin de l'été et à l'automne. Ils ont le vol court et. eo 1 duisent en lair un bruit de crécelle. Ils se nourrissent de substances végétales. … ii à Tettix Latr. Bord antérieur du thorax rabattu, entourant la bouche. Prothorax. très | grand, allongé en arrière en pointe. Élytres très petits, cachés sous le prothorax. Pas de pelotes entre les griffes. T. subulata L. T. bipunctata Charp. 4 Pneumora Thnbg. Pattes postérieures non conformées pour le saut. Mâle pourvu d'ailes, | ayant un abdomen ‘renflé à la base comme une vessie et qui offre deux crêtes dentelées et . saillantes, contre lesquelles viennent se frotter les cuisses postérieures : Femelle pat ; à abdomen conique. Pn. ocellata Thnbg., etc. Espèces de l'Afrique méridionale. | Gomphocercus Burm. (Sfenobothrus Fisch: ). Les antennes ne sont pas acuminéés. sCarbs | allongé. Vertex très saillant, présentant une petite fossette étroite dévant chaque! œil, "ete un appendice horizontal. Prosternum sans tubercules. G. thalassinus Fabr., hd} à méri- F dionale. G. biguttulatus Charp. G. pratorum Fieb., etc. FOR Lea Oedipoda Latr. Tête presque verticale, très épaisse et large. Mandibules débontaet FE dents. Prosternum sans tubercules. Prothorax à arêtes latérales arrondies. 0e. tuberculata Fabr. 0e. coerulescens L. 0e. (Pachylylus) stridula L. 0e. migratoria L. Sauterelle” voya= geuse. Europe méridionale et orientale, Des bandes innombrables de cette espèce en ni prennent des migrations lointaines et s’abattent sur les champs de blé, dont elles étrui- sent entièrement les moissons. Caloptenus italicus Burm. ER Acridium Latr. Prothorax offrant un tubercule droit ou recourbé : bord antérieur postérieur anguleux. Mandibules et mâchoires à dents aiguës. A. ? méridionale. A. cristatum L., Brésil. Truxalis Fabr. Antennes à trois arêtes et formées de quinze à vingt articles, point au bout. Tête AARéFHUR, présentant une protubérance à trois arêtes, ailes 'ande 1 H. de Saussure, Mélanges orthoptérologiques. Fasc. I-VI. Mém. Soc, de Phys. et d'hist de Genève, ORTHOPTÈRES PROPREMENT DITS. , 867 jusqu'au delà de l'extrémité de l'abdomen. Tr. nasuta Fabr., Europe méridionale. Tr. variabilis K1., id. Tr. flavipes Burm., Brésil. Tr. (Pyrgomorpha) rosea Charp. : Proscopia KI. Corps très long et grèle, privé d'ailes, semblable à celui des Phasma. P, gigantea KI., Brésil. 5 6. Fam. Locusripag'. Sauterelle, Corps allongé ; d'ordinaire vert d'herbe ou brun. . Tête verticale. En général, point d'ocelles. Antennes très fines ; élytres insérés ver- - ticalement. Les pattes présentent des tarses à quatre articles et manquent de pelotes _ entre les griffes ; ; celles de derrière sont toujours très longues et organisées pour le saut. Lèvre supérieure circulaire. Mandibules munies de plusieurs dents pointues et _ d’une grande dent inférieure. Màächoires grêles, munies de palpes très longs à cinq articles. Lèvre inférieure allongée, offrant une languette profondément divisée, à lobe interne moins développé que l’externe, qui est très épais. Prothorax en forme de selle, Les organes de l’ouie sont situés sur les tibias des pattes antérieures. Les femelles pos- sèdent un oviscapte ensiforme et très saillant, qui consiste en deux valves gauche et droite, formées par le huitième et le neuvième anneau, entre lesquelles est placé un … stylét correspondant au neuvième anneau. Orifice d’accouplement sur le huitième anneau. Les œufs déposés dans la terre vers la fin de l'été, ou en automne, passent ainsi - Fhiver. Les larves éclosent au printemps, subissent plusieurs mues et n'arrivent à l’âge adulte que vers la fin de l'été. Les Sauterelles vivent dans les broussailles, même dans les champs, et se tiennent sur la cime des herbes et des buissons. Les mâles, quelquefois aussi les femelles (Ephippigera), produisent des sons aigus en frottant l’un contre l’autre les élytres. L'élytre droit porte toujours la membrane tympanique, dont les nervures Saillantes sont mises en mouvement par une nervure dentée de l’élytre gauche placé au-dessous. Meconema Serv. Tübercule pointu, conoïde, situé entre les antennes très longues. Yeux très saillants. Élytres sans appareil vocal, plus longs que les ailes postérieures. Pattes très longues. Tibias offrant deux rangées d'aiguillons et de longs poils. Oviscapte re- — courbé en dessus. H. varia Fabr., dans toute l'Allemagne. Acridopeza Guer. Phaneroptera - Serv. Ph. macropoda Burm., etc. Espèces de l'Europe méridionale. Xiphidium. Serv. Extrémité de la tête arrondie. Élytres très étroits, membraneux _ plus courts que les ailes postérieures ou l'abdomen. Cuisses inermes: celles des pattes . postérieures très épaisses. X. fuscum Fabr. X. dorsale Charp., Europe centrale. … Decticus Serv. Tête portant un appendice frontal tronqué. Deux pelotes à la base des le premiers articles des pattes de derrière. Pattes très longues. Cuisses antérieures pour- vues de trois rangées de piquants peu nombreux. Elytres membraneux, à mailles lâches. D. verrucivorus L., Allemagne. D. aplerus Fabr., Europe septentrionale, etc. _ Locusta L. Extrémité de a tête comprimée à la base. Tibias antérieurs à trois rangées de piquants, la rangée externe n'en comptant que deux ou trois. Prothorax et méso- thorax munis de deux longs piquants. Élytres à grandes mailles, membraneux. L. viri- … dissima L. L. cantans Charp., Suisse et Holstein. Léstrescélis longispina Burm., Brésil. Saga Charp. Tête fortément inclinée. Le prothorax n’est pas en forme de selle. Corps très allongé. Cuisses à deux rangées de piquants. Articles des pattes très larges. S. ser- rata Fabr., Europe méridionale. Callimenus Stev. Pattes plates à tarse large, dont l’avant-dernier article est bifide. Tête très grande; front renflé en bourrelet. Antennes insérées au-dessus des yeux, plus courtes que le corps. Prosternum offrant deux tubercules pointus. Point d'ailes. C. dasy- pus IlI., Grèce. Ephippigera Sery. Pronotum en forme de selle. Prosternum inerme. Élytres écailleux. .… Occiput offrant deux tubercules. Eph. cucullata Charp., Nord de l'Afrique, Portugal. E . perforala Ross., ltalie et Allemagne méridionale, Barbitistes Charp. B. serricauda Fabr., Allemagne méridionale. 2 V. Siebold, Ueber das Stimm und Gehürorgan der Orthopteren. Archiv für Naturg. es N. Hensen, Ueber das Gehôrorgan von Locusta. Zeitschr. für wis. Zool., t. XVI. 1866. Q.Schmidt, Dre Gehôrorgane der Heuschrecken. Archiv für mikr. An., t. XI. 1875. où Ÿ Graber, loc. oi. 868 ORTHOPTÈRES PROPREMENT DITS. Rhaphidophora Serv. Corps lisse. Point de traces d’ailes. Tête offrant un appendice … pectiné oblong entre les yeux. Antennes très longues. Tarses comprimés. Prothorax convexe. Pattes très longues. Rh. palpata Sulz., Sicile. Rh. cavicola Koll., Grotte d’Adels- berg. Stenopelmatus Burm. Anostostoma Gray. Schizodactylus monsiuosus Fabr., Ben- gale. : 7. Fan. Gryzuimar (fig. 753)1. Grillons. Corps épais, cylindrique."Tête libre, épais 1 Antennes généralement longues et sétacées. Élytres courts, horizontalement débordés 4 parles ailes postérieures. Lèvre supérieure circu= laire, non incisée. Man- … dibules offrant une poin- | te crochue et des dents courtes sur le bord in= terne. Lobe des mâchoi- | res ou maxilles n'ayant quelquefois que deux dents au lieu de trois (Gryllotalpa). Les lobes externes de a lèvre inférieure sont larges d’ ordinaire, recouvrent les lobes externes et sont rarement étroits et filiformes (Xya, Gryllotalpa). Palpes comme ceux des Locustides. Tarses à trois articles. Les pattes antérieures ont la conformation ordinaire, mais peuvent servir à creuser la terre, et alors les pattes postérieures sont conformées pour le saut ; le premier article du tarse est très ailongé et porte, comme l'extrémité des tibias, des piquants mobiles, Le mäle produit des sons aigus par le frottement des deux élytres, qui, du. reste, présentent la même structure, probablement dans le but d'attirer les femelles Pendant J’accouplement, il fixe sur l'ouverture génitale de la femelle un spermatophore, qui, de même que chez les Crustacés, y resté jusqu'à ce qu’il soit complètement vide. Femelles avec un oviscapte cylindrique, fusiforme à son extrémité, rarement sans ! oviscapte. Vivent en général sous terre et se nourrissent indifféremment de racines et de substances animales. Les larves éclosent au printemps, Her se Ja terre: " subissent leurs dernières mues au printemps. Gryllotalpa Latr., deux ocelles. Antennes longues, sétacées, puriartisaliis Pattes. an- | térieures fouisseuses, à cuisses aplaties, ovales, et à tibias en forme de doigt triangulaire, et dentés. Prothorax grand. Abdomen dépourvu d'oviscapte chez les femelles: Gr. « vulgaris Latr. Dans les ‘champs et les jardins; très nuisible; pond de 200 à 300: œufs, "4 qu’il enfouit à l'extrémité d'une galerie souterraine dont il bouche l'entrée. #2 +4 Xya Latr. Se distingue par sa petite taille. Trois ocelles. Antennes sétioésk: à db a ticles et quatre appendices abdominaux. À. variegata Charp., Europe méridionale. PSE , Myrmecophila Latr. Pattes antérieures non transformées. Femelle présentant un ovis- capte droit et saillant. Les ocelles manquent. Le corps est court et ovoïde. Tête. verticale Point d'ailes. Cuisses postérieures épaisses. M. acervorum Panz. Wit dans les fourmilières L. sous les pierres. Lt tel Gryllus L. (Acheta Fabr.). Corps cylindrique pourvu d’ailes. Tête sphérique. Front. con- : vexe. Antennes plus longues d'ordinaire que le corps. Les élytres arrivent jusqu’à l’extré- . mité de l'abdomen et offrent des organes vocaux à leur extrémité élargie. Tibias des ‘pattes de derrière à deux rangs d’épines. Gr. campestris L., Grillon des champs. G:do- mesticus L., Grillon domestique. G. sylvestris Fabr. Crapterus H. S., Europe méridionale Gr. vastatri ir Afzl., Cap. Chez l’Oecanihus Serv., la tête est petite et le prothorax plus. étroit devant que derrière. Oe. ilalicus Fabr. Trigonidium cicindeloides mi Europe méridionale. Brachytrypes megacephalus Kef., Italie. is à EL Fig. 753. — Gryllotalpa vulgaris (règne animal). CA RCE FRAPAETE 1 L. Dufour, Histoire naturelle du Tridactyle, etc. Ann. des scienc., 1844, — H. Rathke, Zur Entwickelungsgeschichte der Maulwurfsgrille. Archives de Müller, 1844. — Ch. I. à Ménone sur les spermatophores des Grillons, Ann. des. scienc. nat., 1855. : ORTHOPTÈRES PSEUDO-NÉVROPTÈRES. 869 3. SOUS-ORDRE Orthoptera Pseudo-Nevroptera. Orthoptères Pseudo-Névroptères * Ailes membraneuses offrant toutes la même structure, en général ne se pliant pas, à nervation plus ou moins riche. Système trachéen holopneustique. Système nerveux formé par une chaîne ganglionnaire allongée, sur laquelle on trouve. outre le ganglion sus-æsophagien et les trois ganglions thoraciques, cinq à six ganglions abdominaux. ’ 4. GROUPE. PHYSOPODA‘. Corps allongé, grêle et aplati. Ailes sensiblement égales, ciliées. Mandibules sétacées. Appareil buccal conformé pour sucer. Fam. Taræsinar. Tête cylindrique, dont le sommet est tourné en avant. Antennes … filiformes à huit ou neuf articles. Trois ocelles entre les grands yeux à facettes. Pièces de |a bouche disposées pour la succion. Mandibules cornées et aplaties. Mâchoires triangu- { laires, soudées avec le menton, et portant des palpes à deux ou trois articles. Les mandibules et les mâchoires forment par leur réunion une trompe. Lèvre inférieure grande, munie de palpes labiaux biarticulés. Ailes étroites, lancéolées, garnies au bord - de poils fins. Au lieu de griffes; les tarses biarticulés sé terminent par des pelotes sem- blables à des ventouses. Quelques-uns d’entre ces Insectes peuvent sauter à l’aide; de … labdome:, qui compte neuf articles. Ils vivent sur les plantes, particulièrement sur les fleurs, et se nourrissent de pollen, de miel et aussi de feuilles qu’ils sucent, de telle . sorte que celles-ci se couvrent de taches jaunes et périssent. on. Phlocothrips Halid. Le dernier segment abdominal tubuliforme. Antennes à huit ar- ticles. Palpes maxillaires biarticulés. Ailes presque sans nervures. P. ulmi Fabr. P acu- leataFabr. | Thwips L. Femelle à oviscapte formé de quatre valves, caché. Ailes antérieures résis- tantes, offrant deux nervures longitudinales externes. Antennes à huit articles. Abdomen … lisse. ©. manicata Halid., se tient sur l’épillet des graminées. C. physapus L., dans les fleurs de chicorée. T. cerealium Kirb. ‘ Heliothrips Halid. Ailes offrant une seule nervure longitudinale. Antennes longues à huit articles. Corps marqué de très fines crêtes formant treillis. H. haemorrhoidalis . Bouché, sur les Malvacées. Seriothrips Halid. … Melanothrips Halid. Antennes à neuf articles. Ailes antérieures avec trois nervures transversales M. obesa Halid. Acolothrips Halid. 2. GROUPE. CORRODENTIA. Ailes présentant peu de nervures, quelquefois privées de nervures transversales. Mandibules fortes, à bord interne dentelé. Mâchoires munies d'une pièce crochue disposée pour broyer, dont la pointe est garnie de deux dents, et d’un lobe externe membraneux. Ces Insectes se nourrissent de végétaux desséchés et de matières animales. - 4. Fan. Psocmas?. Tête très grande, front vésiculeux, antennes longues sétacées, à huit . ou dix articles. Trois ocelles, tarses bi ou triarticulés. Ailes postérieures plus petites que l À. H. Haliday, An Epitome of the British genera in the order(Physopoda) Thysanoptera, etc. Entomol. Magaz., vol. III, 4836. — E. Heeger, Beiträge zur Naturgeschichte der Physopoden. Wien. Sitzungsberichte. vol. IX, 1852. ? Ch. L. Nitsche, Ueber die Eingeweide der Bücherlaus. Germar’s Magaz. Vol. IV, 1821. — Ps Huber, Mémoire pour servir à l'histoire des Psoques. Mém. de la Soc. de phys. et d'hist. nat. de Genève, vol. X, 1845. — J. Curtis, Bristish entomology. 870 : ORTHOPTÈRES PSEUDO-NÉVROPTÈRES les antérieures. Palpes maxillaires pluriarticulés. Lèvre inférieure profondément incisée au milieu, à languette mince, membraneuse et à lobe externe rudimentaire (peut-être . palpe Jabial). Troctes Burm. Les ailes et les ocelles manquent. Front aplati. Yeux non saillants. in. tennes à dix articles. Tarsés à trois articles. T. pulsalorius L., vit dans les collections « d’Insectes et parmi les papiers. T. fatidicus L. À Psocus Latr. Front fortement vésiculeux, portant trois ocelles. Antennes à huit artidék. 4 Tarses à deux articles. Vivent dans les cloisons de bois et dans les troncs d'arbres. P.do- mesticus Burm. P. strigosus Curt., etc. Dans les genres Perientomon Hag. et Amphien- 4 tomum Pict. les ailes sont garnies d’écailles. A. paradozum, fossile de Jl'ambre jure” ; A. Ceylonicum Nietz. à Lachesilla Westw. Pas d’ocelles. Tarses biarticulés. Clothilla Westw. Aitopés Leach. t RTE. CAES ES ni à éd inés SP te GES cl rs 9, Fam. Emsiar. Tête horizontale. Yeux petits, point d’ocelles. Antennes filiformes de 41 à 30 articles. Palpes maxillaires à cinq articles. Lèvre inférieure grande, profondé- ment incisée, dont le lobe interne est très petit. Palpes labiaux, à trois articles Les, ailes égales arrivent jusqu’à l'extrémité de l'abdomen. Tarses à trois articles. Abdomen à huit ou neuf articles. Habitent les tropiques. Embia Latr. Antennes à dix-sept articles. £. Savignii Westw., Éeypte Oiyntha Gray. Oligotoma, Westw. a 8. Fax. Termrmmar!. Termites ou Fourmis blanches {fg. 754). Rte à * Fig. 754. — Termes PAS pe ct mâle (règne animal). Fig. 755. — Larve de “as Pit 1 1 Fermes lucifugus. & (d'après Ch. Les- pès). ques multiarticulées; d'ordinaire, deux ocelles. Mandibules fortes, offrant quatre à six. dents sur leur bord interne. Palpes maxillaires à cinq articles. Lèvre inférieure divisée en quatre lobes à peu près égaux, avec un hypopliarynx large et charnu et des palpes: | labiaux triarticulés. Les ailes délicates, d’égale grandeur, sont, au repos, repliées aralk lèlement au corps. Pattes courtes avec un organe de sensibilité spéciale (?)}, après | F. Müller, dansles tibias, et se terminant par des tarses à quatre articles. Abdomen à meuf « anneaux dépourvu d’appendices. Système trachéen holopneustique, avec dix paires de + stigmates. Système nerveux présentant trois ganglions thoraciques séparés et six gan- : glions abdominaux plus petits. Sur la lèvre inférieure débouche une paire de aides À salivaires. Œsophage avec un jabot et un gésier peu développé. Intestin moyen large à : une seule courbure. Intestin terminal avec quatre paires de tubes de Malpighi et un Per cum volumineux. Les Termites vivent en sociétés composées d'individus de différentes. sortes; les’ Got. vidus pourvus d’ailes sont sexués et abandonnent le nid quelques semaines après ler dernière mue. Les individus aptères correspondent les uns aux larves (fig. 158) et 1H. Smeathman, Some account of the Termites which are found in Africa and other hot clé mates. Phil. Transact. London, 1781.— H. Hagen, Monographie der Termiten. 4 parties. Berlin 1858. — Ch. Lespès, Recherches sur l'or. ganisalion et les mœurs du Termile lucifuge. Ann. Sc nat., 4° sér., t. V, 1856, — F. Müller, Betträge zur Kenntniss der Termiten. Jen. Nat. Zeitschr LA VU, _ ett. IX, 1875. ORTHOPTÈRES PSEUDO-NÉVROPTERES. 871 e s (fig. 756) des: premiers, les autres (chez les espèces de Calotermes et de des neutres par atrophie des organes génitaux dans les deux sexes. Ces neu- sen “encore en soldats char- - défense: ‘commune et recon- leur grosse tête carrée et mandibules très fortes (fig. 757), ouvriers, à tête petite, arrondie et ndibules s moins saillantes, auxquels el MARAIS bent les travaux domestiques (fig. & A7" hez les individus neutres du genre = toute trace d'organes génitaux Sr, défaut. En outre, le couple de les ailes, à maturité sexuelle, n simple moignon basi- onuaissables à leur gros ab- £ chez la reine prend un ac- * énorme. D'après Fr. Müller, ni si des formes de nymphes At ment, peuvent jouer le rôle SAAEN et de mâles de remplace- fines Ÿ _cas où le roi et la reine | jeu 0 (fleurs cleisto- n'acquièrent jamais de Fig. 756. — Nymphe de Fig. 757. — Soldat de Ter- é p : Termes lucifugus (d'après mes lucifugus (d'après qui, par suite, n'aban- Gp. Lespés). Ch. Lespés). à s le nid (fig. 759). pèces vivent dans l'Europe méridionale , par exemple dans le sud de la ’ plupart habitent les contrées chaudes de l'Afri rique et de l'Amérique, où es troncs d'arbres, parfois mépi sous l'écorce èvent à la surface du sol des monticules, dans des cavités et des pet Les habitations des ont LE EE revêlues LResrmens- Chez les bp que les seules cloisons IL existe aussi des nids de glaise, qui sont appliqués s’établissent dans des cavités sou- s, entre les racines des palmiers. noplolermes pacificus édifie des mon- pe cette espèce, il n’y a point de A 758. _ sh Fig. Do Er g- la males et les femelles abandon Termes lucifugus (da- secoue Re ne gite peu de temps après avoir passé Lire re 68 + as Fe se de nymphes, et s'élèvent dans s épais. Puis ils tombent sur le sol, ils perdent leurs ailes, dont il ne reste moignon, et tâchent de regagner par paire le nid, où ils deviennent roi et reine. ce n'est là lesort que d’un très petit nombre; la plupart deviennent la proie des oiseaux 872 ORTHOPTÈRES PSEUDO-NÉVROPTÈPES. des fourmis, et d’autres ennemis. L'accouplement n’a lieu que dans le nid, car les mâles, à l’époque où ils s'élèvent dans l'air, n’ont encore que des testicules rudimentaires. La fondation de nouvelles colonies est plus qu'improbable et, sui- « vant F. Müller, n’est possible que pour les Calotermes. Après : accouplement, l'abdomen des femelles atteint des proportions. colossales (fig. 760). Fréquemment la reine commence à pon= dre dans des chambres spéciales, et les ouvrières vont aussi- tôt enlever les œufs. Les Termites causent de grands dégâts dans les arbres et les pièces de bois sec PEÉRAREME POUE. Ja menuiserie ou pour les constructions. F Termes L. Cellule marginale dépourvue de nervure. sans saillie antérieure. Pas de pelotes entre les griffes. lucifugus Ross., Sud de l’Europe. T. fatalis L., Afrique tr _ picale. Bâtit des monticules de dix à douze pieds de haut. … Eutermes Meer. Diffèrent des Termes en ce que les ner= « vures médiane et submédiane sont très rapprochées. E. RE À linus Fr. M. | Calotermes Hag. Cellule marginale avec des nervures. Des pelotes. C. flavicollis Fabr., Sud de l'Europe. C. canella Fr. Müll., Brésil. C. rugosus Hag. Dans quelques formes les ocelles } manquent (Termopsis Hag.). | Rhinotermes Hag. Tête : avec une saillie antérieures Apr termes pacificus Fr. Müll. RÉ 3. GROUPE. AMPHIBIOTICA. Les lartés Hésont dans l'eau et présentent d'ordinaire des branchies ant aypese à à Les stigmates sont oblitérés. Fig. 760. — Femelle (reine) de 1. Fam. Perzmag!. Corps allongé et ne nilgie ani Termes lucifugus (d'après Ch. large. Yeux latéraux. Trois ocelles. Antennes sétifont Lespès). Ailes inégales ; les ailes postérieures étalées, à région | térieure pouvant se plier vers le bas. Mandibules souvent petites et faibles. Mächoires région masticatrice cornée et bidentée; palpes imaxillaires longs, à cinq articles. L inférieure bilobée au sommet et munie de palpes à trois articles. “Tarses à trois arti avec de larges pelotes entre les griffes. Système trachéen holopneustique avec dix paï de stigmates. Les branchies trachéennes atrophiées sont encore visibles chez l'imag Abdomen à dix articles. Ailes souvent atrophiées chez le mâle. Les femelles portent le œufs un certain temps dans une cavité du neuvième anneau de l’abdomen avant de. déposer dans l’eau. Les larves vivent sous les pierres, et se nourrissent principalement de larves d'Éphémérides. Elles possèdent ordinairement des faisceaux de branchies chéennes, non seulement sur les côtés de l'abdomen, mais aussi sur le thorax et sur côtes des filaments caudaux (branchies anales). Nemura Latr. (Semblis Fabr.). Corps très allongé. Deuxième article du ‘tarse court. Mâchoire supérieure forte, cornée, munie de trois dents terminales pointue une dent médiane émoussée et une grosse dent basilaire. Région masticatrice maxilles cornée avec deux petites dents. Filament caudal rudimentaire. Lärves muni souvent sur le prosternum de branchies qui persistent chez l’imago. N. nebulosa N. cinerea Ohv. N. lateralis Pict. N. var iegata Oliv. Larves dépourvues de branchies chéennes. Taeniopteryx Pict. 1 Pictet, Histoire naturelle des Insectes Névroptères. I. Monographie. Familles dort Pe Genève, 1841. — Id., Mémoire sur les larves des Némoures. Ann. des. scienc. nat., t. X XXVIIL. — Gerstäcker, Ueber das Vorkommen von Tracheenkiemen bei ausgebildeten In Leitschr. für wiss, Zool., t. XXIV. — Newport, On the Analomy and affinities of Plero regalis. Transact. Lin. Soc., t. XX. 1851. ORTHOPTÈRES PSEUDO-NÉVROPTÈRES. 875 _ Perla Geoffr. Deux filaments caudaux. Mandibules et pièces masticatrices des maxilles _ membraneuses. Palpes maxillaires longs, à articles terminaux grêles. Palpes labiaux à articles, acuminés. P. viridis Fabr. P. bicaudata L. P. microcephala Pict. Larves xrvues de branchies trachéennes. Pteronarcys Newm. Des faisceaux de branchies onnes sur le thorax, l'abdomen et sur les côtés des filaments caudaux. P. reti- a Burm., Sibérie. P. regalis Newm. Chloroperla virescens Pict. Dictyopteryx Pict. . Fan. Ersemermaz' (Üg. 761). Corps svelte, mou. Yeux demi-sphériques. Trois es. Antennes courtes et sétacées. Les ailes antérieures grandes, les postérieures petites et arrondies, quelquefois tout à fait absentes ou soudées avec les premières. ces buccales rudimentaires. Tarses à quatre ou cinq articles. Les canaux excréteurs des organes génitaux sont pairs dans toute leur étendue. Pattes antérieures très longues. Système trachéen holo- _pneustique avec dix paires de stigmates (deux au méso- sorax et au métathorax, huit à l’abdomen), obturées int la période larvaire et qui commencent à être dans la phase de subimago. Abdomen formé dix segments et terminé par trois longs filaments ux, dont le médian peut ne pas se développer. Organes aux femelles s'ouvrant entre ke septième et le hui- ième anneau. L'avant-dernier anneau abdominal, chez le mâle, avec deux appendices copulateurs articulés. Les Éphémères ne vivent à l'état adulte qu'un temps _ très court, ne prennent point de nourriture et sont vouées exclusivement à la reproduction. On les rencontre, pendant »s chaudes soirées d'été, en grandes troupes qui rem-— T'air, et le lendemain on trouve leurs cadavres elés sur les rives. Les larves vivent au fond des eaux et se nourrissent d’autres Insectes (fig. 94). Elles une grosse tête, de fortes mandibules et des dentées. Leur abdomen porte six ou sept de plaques mobiles, faisant fonction de trachées branchiales et terminées par de longues soies pinnées. | Les Éphémères subissent un grand nombre de mues (plus Een 20 chez le Chloëon), et, d’après Schwammerdam, met- Fig. 761. —Ephemera vulgata. Af, trois ans à passer de l'état de larve à celui d'Insecte … flaments anaux (règne animal). Après avoir dépouillé l’enveloppe de nymphe, l'Insecte ailé (subimago) subit encore dernière mue avant d'arriver à l'état d’imago ou d’Insecte parfait. » Ephemera L. Invariablement quatre ailes transparentes, munies de nombreuses ner- vures transversales. Yeux non réunis chez le mâle, simples. Trois soies abdominales d'égale longueur. Larve pourvue de branchies trachéennes en faisceau et d’un long appen- dice mandibulaire. Æ. vulgata L. E. lineata Katon. Ephemerella ignita Vod. _ Palingenia Burm. Différent essentiellement des Ephemera en ce que la soie anale mé- …_ diane est atrophiée. La larve possède de fortes mandibules saillantes et des branchies _ trachéennes foliacées. P. longicauda Oliv. Polymitarcys virgo Oliv. … Baelis Leach. Yeux du mâle réunis, simples. Ailes petites, avec de nombreuses nervures transversales. Le plus souvent deux soies caudales. Les larves avec sept paires de bran- “hies trachéennes et des mandibules non proéminentes. B. reticulata Burm. B. flavida Pict., Espagne. + J: Swammerdam, Ephemerae vita. Amsterdam, 1675. — Pictet, loc. cit. I- Monographie. Famille des Ephémérides. Genève, 1845. — Cornelius, Beiträge zur nähern Kenntniss der Palin- Géniar longicauda Oliv. Elberfeld, 1848. — J. Lubbock, On the developement of Chloëon dimi- - diatum: Pransact. Linn. soc., t. XX{V. — Eaton, À monography on the Ephemeridae. Transact. Entom. Soc. London. 1871. — A. Vayssière, Recherches sur l'organisation des larves des Ephémé- _ widess Ann. des se. nat., 6° sér., t. XULL. 4882. — Réaumur, De Geer, L. Dufour, Burmeister et , Palmén, loc. cit. ; ; 5 874 ORTHOPTÈRES PSEUDO-NÉVROPTÈRES. Chloeon Leach. Quatre yeux à réseau chez le mâle. Nervures transversales des ailes rare Ailes postérieures très frs CI. pumilum Burm. Chloeopsis Eat. Deux ailes ge C. diptera. L. Potamanthus Pict. Yeux du mâle doubles. Trois soies éalsdaess égales P. hitosis Oligoneuria Pict. Quatre ailes presque sans nervures transe Trois sotes € ca inégales. 0. rhenana Imh. Caenis Steph. we 3. Fan. Liserxvzar !. Insectes grands, sveltes, Tête libre, mobile. Anténnes courtk subulées, à six ou sept articles. Quatre ailes grandes, réticulées. Yeux très grands, riques, pouvant se rencontrer sur le sommet de la tête. Les ocelles existent. Ap buccal très développé et recouvert par la lèvre supérieure. Mâchoires inférieures à cornés, soudés, et à palpes falciformes uniarticulés. Lèvre inférieure à lobe in simple ou divisé, et à lobes externes séparés, soudés aux palpes biarticulés. Prot étroit, annulaire. Ailes d’égale longueur, vitreuses, très réticulées, offrant un stign près de la pointe. Tarses à trois articles. Abdomen à dix articles: ave stylets anaux 0 posés l’un à l’autre, de manière à constituer une tenaille sur le dernier segment. Système trachéen holopneustique avec trois paires de canaux longitudinaux (un dorsal, un wvis- céral et un ventral), plusieurs fois anastomosés entre eux. Les troncs dorsaux sont les troncs principaux qui envoient des branches latérales aux stigmates. Pendant la vie lar- vaire, les stigmates sont obturés (Palmén). La chaîne ganglionnaire, très allongée, présente sept ganglions abdominaux, l’un d’eux très petit, bien qu'appartenant originairement à r abdomen, s’est avancé dans le thorax et est soudé avec le groupe PRE mas gan thoraciques. Miqql 28e Les Libellules vivent dans le voisinage des eaux et se nourrissent d'antrès! Insec! leurs couleurs sont différentes dans les deux sexes. Elles ont un vol rapide et} Dans l'accouplement, le mâle saisit la femelle au prothorax à l’aide de ses ap anaux et celle-ci courbe son abdomen vers la base de l'abdomen du mâle, C'est préci J ment en ce point qu’est situé, loin de l’ouverture sexuelle, l'organe copulateur dé rempli de sperme. Les œufs sont parfois pondus dans l’intérieur du parenchyme d plantes aquatiques (Calopteryx, Agr ion). Les larves vivent dans l’eau el chassent les Insectes. À cet effet, elles sont munies d’un appareil spécial, formé par la lèvre, rieure. Celle-ci, rentrée en dessous pendant le repos, couvre comme un masque toute face; mais elle peut se déplier et atteindre assez loin ; elle saisit sa proie avec ses lo b externes, comme avec des tenailles. L'appareil respiratoire de ces larves n’est pas noi remarquable : ; chez les petites larves d’Agrion, ce sont des trachées branchiales, liacées, situées à l’extrémité de l'abdomen ; chez les grandes larves d’Aeschnines Libellulines, ce sont des lamelles nombrenses, traversées par des trachées etplacées le gros intestin. L'eau qui baigne ces organes est alternativement aspirée el expulsée : travers la grande ouverture anale pourvue de valvules. Chez les premières (Calopteryæ), gros intestin présente des mouvements rhythmiques et pe un dr ve ae C représenté par trois bourrelets. | Mt $ 1. Sous-Fam. AcrroniNar. Ailes antérieures et postérieures égales, à l’état de verticales ou à demi verticales. Yeux séparés. Lobes latéraux de la lèvre inférieu avec un article terminal mobile. Lobe médian de la lèvre inférieure profondément échancré. Couleur d'ordinaire différente dans les deux sexes. Lee me 4 H. Rathke, De Libellularum partibus genitalibus. Regiomonti, 1832. — vw. Sicbo die Fortpflanzung der Libellen. Archiv für Naturg., vol IV et VII. — L. Dufour, Études miques el physiologiques sur les larves des Libellules. Ann. scien. nat., 3° sér., vol. XVIL, —T. de Charpentier, Libellulinaeeuropeae descriptae et depictae. Lipsige, 1840. — De Selys champs et Hagen, Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. Bruxelles, 1854 et 1857. Neuropteren des lithograph. Schiefers in Baiern. Valaeontographica. Vol. XV. — A, € Zur Morphologie der Orthoptera amphibiotica, Berlin, 1873. — De Selys-Longchamps Monographie des Caloptérygines et Gomphines, Bruxelles, 1854 et 1857. — Fr. Brauer, chniss der bis jetz bekannten Neuropteren (im Sinne Linné's). Verhandl. der z00l, bot. _ Wien, 1868. Sa due NÉVROPTÈRES. ee 875 F ps de trois branchies trachéennes externes, foliacées, à l'extrémité caudale eyx Charp. Ailes étalées à partir de la base, et offrant un réseau de nervules n. Pattes longues, garnies d’une double rangée de longues épines. Larves à ation intestinale. C. virgo L. C. parthenias Charp. C. dimidiata Burm., Amé- ie septentrionale, Haeterina Hag. (Amérique méridionale, Caloptégyrines). Taches rminées à la base des ailes, chez le mäle. Fabr. Ailes longues et étroites, pédonculées à la base, offrant de grandes cel- carrées. Pattes courtes, garnies de petites épines. 4. fuberculatum Charp. catum Charp. 4. (4. puella L.) barbarum Charp. Platycnemis lacteum Charp. sm. Assouninae. Ailes horizontales à l’état de repos. Ailes postérieures plus la base que les antérieures. Lobe interne de la lèvre inférieure non divisé, Loup plus large que les lobes externes terminés par un stylet mobile. aux à trois articles. Larves à respiration intestinale et à masque plat. . Yeux à réseau séparés. Front large. Troisième article des tarses longs. ne de la lèvre inférieure non fendu. Larve présentant un abdomen court . G. forcipatus L. G. flavipes Charp., etc. Fabr. Yeux à réseau se rejoignant sur la ligne médiane. Troisième article du coup plus court que le second. Lobe interne de la lèvre inférieure large icré au milieu. Femelle avec un grand oviscapte. Ailes larges, offrant une e) à ee développée. 4. grandis L. A. juncea L. Anax Leach. EAU E SNSNEERS Hp ie Au. Lisezzuznas. Ailes horizontales à l’état de repos. Palpes labiaux biarti- s latéraux de la lèvre inférieure dépourvus de dents et de stylet ter- e, mais beaucoup plus grands que le lobe médian. Yeux réunis d’or- int d’oviscapte chez la femelle, Larves à respiration intestinale, privées e médiane du masque, qui enveloppe tout le vertex. (Masque en bouclier.} eux grands, ne présentant point d’appendice au bord postérieur. Abdomen sur les côtés et rétréci en arrière. Ailes semblables dans les deux sexes, rure au bord postérieur. L. vulgata, flaveola, depressa, quadrimaculata pe centrale. (Epophthalmia Burm). Yeux à réseau présentant un petit appendice au érieur. C. aenea L.; etc. C. (Epitheca) bimaculata Charp. 2. ORDRE NEUROPTERA:. NÉVROPTERES sectes à pièces buccales disposées pour mâcher et pour sucer, à pro- thoraz libre, à ailes membraneuses réliculées et à métamorphose com- plèle. PRE E : Lee à ER AT Les Névroptères ont une très grande ressemblance avec les Libellules et les ï phémères, auxquelles ils étaient encore réunis, il y a peu de temps, tandis que % . Rambur, Histoire naturelle des Insectes névroptères. Paris, 1842. — Pictet, Histoire na- des Névroptères. Genève, 1841-1845. — Id., Recherches pour servir à l'histoire et à l'ana- le des P ides, Genève, 1854. — Brauer, Beiträge sur Kenntniss der Verwandlung der en 2 ou à des Z0ol. bot. Vereins zu Wien; vol. IV et V. — Id., Neuroplera AE _Mien/1861: — Drauer et Lôw, Neuroptera Austriaca. Wien, 1857. — Pictet, Synopsis des Né- _vroptères d'Espagne. Genève, 1865. 876 no PLANIPENNES. certains naturalistes continuent à les rapprocher des Lépidoptères à cause d écailles de leurs ailes. Quoi qu'il en soit, ils doivent être séparés des Orthoptères, dont les éloigne l’ensemble de leur organisation interne, autant que leur méta= morphose complète. Leurs ailes ont généralement une for constante, les deux paires sont grandes el D eneuses et à peu près semblables; elles offrent ni réseau de nervures assez serré, essentiellement différent cependant de la nerva=« tion des Orthoptères pseudo-névroptères. Les ailes antérieures ne sont jamais des élytres, les postérieures peuvent se replier ou non. Ces dernières sont parfois | aussi couvertes d'écailles ou de poils (Trichoptera). Les pièces de la bouche for- ment déjà la transition à celles des Coléoptères; la lèvre inférieure.ne présentes plus que rarement une fente médiane, et les deux paires de lobes se réunissent» en une plaque impaire. Dans le groupe des Trichoptères l'appareil buccal affecte le caractère d'appareil suceur, les mandibules s'atrophient complètement, les | mâchoires et la lèvre inférieure se soudent pour former un tube. D'ordinaire les‘ antennes sont pluriarticulées, filiformes ou sétacées, les yeux de moyenne gran-* deur; les pattes offrent des tarses à cinq articles. Le prothorax est tou | mobile ; l'abdomen se compose de huit ou neuf segments. Le système se rapproche de celui des Orthoptères et consiste ici aussi en deux ou trois gan-| glions thoraciques séparés et un grand nombre (8) de ganglions abdominaux. Le“ canal digestif présente presque toujours un gésier musculeux (Myrméléontides, Hémérobides, Panorpides), mais les Hémérobides seules possèdent un | jabot pédi- culé. Six ou huit tubes de Malpighi naissent sur l'intestin terminal. Les larves qui vivent dans l’eau (presque tous les Trichoptera, les Sialis, les Sisyra), portent des branchies trachéennes sur l'abdomen et possèdent un système trachéen clos Dans l’imago le système trachéen est holopneustique. La métamorphose e est tou- jours complète. Les larves, qui sont carnassières, sont pourvues de pinces ou de tenailles (formées par les mandibules et les mâchoires) ; elles se transforment en pupes immobiles, qui laissent apercevoir déjà les parties de l'Insecte ailé"et sous vent s’enveloppent d’un cocon; elles possèdent jusqu'à un certain point la faculté de se mouvoir, car, avant l’ Loloibe elles sortent de leur repos et cherchent un lieu favorable à leur développement. On trouve des Névroptères fossiles dans. les formations tertiaires et dans l’ambre jaune. 1. SOUS-ORDRE Planipennia'. Planipennes Ailes antérieures et postérieures semblables, ne se repliant j jamais. Pi de la bouche très fortes et conformées pour mâcher. 1. Fam. Srazmmas. Tête grande, souvent oblique et inclinée en avant. Yeux à be demi-sphériques et proéminents. Les ocelles n'existent pas toujours. Antennes ph ! Brauer, Versuch einer Gruppirung der Galtungen in der Zunft der Planipennien. s Entomol. Zeit. 1852, — Id., Verwandlungsgeschichte der Mantispa pagana. Arch. für Naturg® 1852. — Id., Verwandlungsgeschichte der Mantispa styriaca. Nerhandl. der Zool. bot. Wien, vol. XI. — Id., Beschreibung und Beobachtung der üstreich. Arten der Galtung | Haiding. Naturw. Abh., vol. IV. — Id., Verwandlungsgeschichte des Osmylus maculatus. PLANIPENNES. 877 ticulées, sétacées ou filiformes, plus courtes que le corps. Mâchoire supérieure dentée au bord interne. Mâchoire inférieure offrant un galéa et un lobe masticateur, et en géné- _ ral des palpes à cinq articles. Lèvre inférieure munie de palpes à trois articles. Au repos les ailes sont tectiformes; nervure costale très développée. Les larves ont des pièces buc- cales disposées pour broyer, avec des palpes maxillaires à plusieurs articles et des palpes biaux à trois articles. … Sialis Latr. (Sialinae). Tête épaisse et arrondie. Point d'ocelles. Antennes sétacées, pres- é aussi longues que le corps. Mâchoire inférieure offrant un lobe masticateur étroit 1 des palpes à six articles. Le premier article tarsien est le plus long, le quatrième cor- diforme. La larve vit dans l'eau et porte de chaque côté du septième segment abdomi- Hal un filament articulé, représentant morphologiquement (Pictet) une patte, et physio- logiquement une trachée branchiale. S. lutaria L. _ Chauliodes Latr. Trois ocelles. Antennes dentelées ou pectinées. Ch. pectinicornis L., Caroline du Sud. _ Corydalis Latr. Trois ocelles. Tête élargie par derrière. Mandibules très grandes, ensi- … formes et allongées chez le mâle. Antennes moniliformes. Mâles avec des organes d’accou- … plement en forme de tenailles. G. cornuta L., Amérique du Nord. C. affinis Burm., Amé- rique du Sud. … Raphidia L. (Raphidinae). Tête cordiforme. Antennes courtes et grèles. Prothorax étroit, png et cylindrique. Grand stigmate aux ailes antérieures et fyisop postérieures. Avant-dernier article tarsien cordiforme et bi- L -lobé. La larve vit sous l'écorce des arbres et possède déjà - un prothorax allongé. Rh. ophiopsis Schum. Rh. megaloce- _ phala Leach. 9. Fam. panorrmmar (fig. 762). Tête verticale, offrant des x à facettes latéraux. Antennes pluriarticulées, insérées À us les ocelles, sur le front. Bouche allongée, rostriforme. Fig: 762. — Panorpa communis ndibulé offrant quelques petites dents à son sommet (és animal) lé. Mächoire ou maxille soudée avec le menton jusqu'au niveau des ‘lobes, wue de palpes à cinq articles. Prothorax petit. Les trois segments terminaux de lahdomen (à 9 articles) très rétrécis, le dernier très grand chez le mâle, avec un organe accouplement en forme de tenailles, chez la femelle avec deux stylets anaux inarticulés. Ailes longues et étroites, semblables entre elles. Tibias avec deux éperons. Tarses à cinq articles. Les larves ressemblent à des chenilles, sont formées de treize articles, et offrent : tête cordiforme et un appareil buccal broyeur. Elles vivent sous la terre humide, où les se creusent des galeries en fer à cheval ; elles se métamorphosent en nymphes dans cavités ovales. Boreus Latr. Ailes astrophiées. Yeux hémisphériques. Les ocelles manquent. Antennes | moins de la longueur du corps. Pattes postérieures allongées, organisées pour le saut. … L'abdomen de la femelle offre un oviscapte saillant. B. hiemalis L. Merope Newm. -. Panorpa L. Ailes grandes, d’une transparence de verre. Antennes courtes. Dernier ar- ticle tarsien muni de deux griffes dentées. Bouche allongée en rostre. Le dernier segment abdominal du mâle est gonflé, ovale, et présente une grande pince. P. communis L. P. scorpio Fabr., Caroline du Sud. Bittacus Latr. Corps grêle et allongé, semblable à une Tipule. Antennes courtes. Pattes für Naturg., 1851. — G. R. Waierhouse, Description of the larva and pupa of Raphidia ophiopsts. — Pransact. Entom. soc., vol. I. — G. T. Schneider, Monographia generis Raphidis Linnaei. Bres- … Ru, 1845. — Id., Symbolae ad monographiam 'generis Chrysopae Leach. Nratislaviae, 1851. — - S"Haldeman, History and'tranformations of Corydalis cornutus. Mem .Amer. Acad., vol. IV, 1849. Rob: Mac Lachlan, Ann. Mag. of nat. hist., 4 sér., vol. IV, n° 19. — Erichson, Beiträge zu einer Monographie von Mantispa. Germar’s Zeitsch. der Entom., vol. I. — J. 0. Westwood, Un the genus Mantispa, ete. Transact. Entom. soc., % sér., vol. I. — Id., Monography of the genus … Panorpa, etc. Transact. Ent. soc., vol. IV, —F. Klug, Versuc heiner systematischen Feststellung _ der Familie Panorpatae. Berlin, 1856. 878 à PLANIPENNES. longues, minces, épineuses. Article terminal du tarse muni d’une griffe. B. tip Fabr. Chorista KI. Bouche non rostriforme. Ch. australis Ki, Nouvelle-Hollande. Exp} Westw. È + sit 3. Fax. HemeroBipar (fig. 163). Tête verticale. Antennes filiformes ou cylind Toujours un jabot, et en arrière un gésier. Les ocelles manquent généralement. M offrant un lobe externe biarticulé, et un palpe à _cinq articles. Lèvre infér deur sensiblement égale, d'ordinaire très transparentes et tectiformes. Premie tarsien allongé. Larves à tête petite, offrant une pince non dentée, servant à la suce formée par les mandibules et les mâchoires. Mâchoires dépourvues de palp men allongé. Elles sucent d’autres sectes | et des. gnées. UE Mantispa M1. Tête sphérique. Pattes antérieures r. ra Prothorax allongé, ailes avec un gros stigmate, culés. Les larves, au bout de huit mois de jeûne ( slyriaca, au printemps de l’année suivante, fig. ji les sacs ovifères des Araignées avec leurs pince ét les œufs et les petits. Après la première m Fig. 765. — Mantispa pagana Sont réduites à à de courts tubercules, et le Corps ev (règne animal). J se transformer en nymphe, elle file dans le sac ovifére un cocon et se dépo sa peau vers la mi-juin. La nymphe brise le cocon, et court çà et là jusqu'à ce nouvelle mue la fasse passer à le M. pagana Gabr., etc. Drepani Chrysopa Leach. Vertex orte) \ sétiformes et dont le deu i épaissi. Ailes incolores, gar: les nervures. La larve est cerons et se Rbitve un é spl Œufs longuement Me À Ch. Antennes moniliformes. "ri ps postérieures fusiformes. Der Fig. 764. — a. Larve du Mantispa styriaca qui vient sien très pointu. Ailes pre d'éclore. — b. La mème avant sa transformation tachetées ; fond jaunâtre sem en nymphe (d’après F. Brauer). Les ere se nourrisser humili Yabr. H. lulescens Fabr. Drepanopterix Leach. Tête presque entièrement € sous le prothorax scutiforme. Tibias cylindriques. Tarses courts, offrant article deux rangées d’épines courtes. Dr. phalaenodes L. Sisyra Burm. Prothorax court et large. Tête épaisse. Ailes à peu près nervures transversales. La larve possède des branchies trachéennes fili mes domen, et vit dans les Spongilles (Branchiotoma spongillae). S. fuscata Fabr., Co Haild. Ailes couvertes de cire (décrit jadis parmi les Coccides). un - Osmylus Latr. Antennes moniliformes et velues. Trois ocelles sur le front. Ailes > vertes de poils longs et serrés sur toutes les nervures. La larve offre des pinces F droites et habite sous les pierres. 0. maculatus Fabr. Ut Nemoptera Latr. (Nematoptera Burm..). Bouche rostriforme. Mandibules non d ailes postérieures linéaires, élargies à à l'extrémité. bu méridionale. Ne: °coa Mineure et Turquie. à * TRICHOPTÈRES. 879 s'épaississant en bouton vers le bout. Les ocelles manquent. Prothorax court, rétréci. Mésothorax extrêmement grand. Ailes d’égale grandeur. Le premier article tarsien n’est pas toujours plus long que les suivants. Abdomen composé de neuf segments. Les _ larves ont une grosse tête, des pinces dentées formées par la soudure des mandibules et des mâchoires, et un abdomen court et large (fig. 766). Elles vivent dans les terrains légèrement sablonneux, où elles se creusent des trous en forme d’entonnoirs. Elles filent à cocon sphérique au moment de se transformer en nymphe. Myrmeleon L. Antennes courtes et épaisses, se renflant peu à peu en bouton. Yeux imples, demi-sphériques, n’offrant point d'impression linéaire transversale. Palpes la- jaux longs, dont l’article terminal est très pointu. M. formicarius L. M. formicalynx Fig. 765. — Myrmeleon formicarius (règne animal). Fig. 766. — Larve de Myrmeleon formi- carius. … Fabr. La larve, dont les mœurs avaient déjà été si bien décrites par Réaumur, est connue sous le nom de Fourmilion. Elle se creuse des entonnoirs dans le sable, sur la lisière des bois, et se cache au fond, ses pinces étendues, guettant les Fourmis qui pourraient tomber dans le piège, ou leur jetant du sable pour provoquer leur chute. Les larves des atres espèces ne creusent point, restent à la surface du sable et courent çà et là. Les tes Ramb. sont très voisins. Asie. Antennes ramassées et épaisses. Les quatre pre- wsrarticles tarsiens très courts. P. libelluloides L., Europe méridionale. … Ascalaphus Fabr. Corps comprimé. Tête épaisse. Antennes très-longues terminées en outon. Yeux grands, divisés par un sillon. Ailes antérieures plus longues que les posté- rieures. La larve habite, dans les prairies, parmi la mousse, et se nourrit principalement de chenilles. A. italicus Fabr. A. barbarus Fabr., sud-ouest de l’Europe, etc. 2. SOUS-ORDRE Trichoptera!, Trichoptères . Ailes recouvertes d’écailles ou de poils, les postérieures pouvant d'ordi- naire se replier. Pièces buccales formant une sorte de trompe par la sou- dure des mâchoires et de la lèvre inférieure. Mandibules atrophiées. _ Les Trichoptères ou Phryganides (fig. 767) représentent en quelque sorte les … Lépidoptères parmi les Insectes à métamorphose incomplète; du reste ils se rap- - . + Pictet, Recherches pour servir à l'histoire et à l'anatomie des Phryganides. Genève, 1834. — . Æ: Curtis, Descriptions of some non descripted British species of jMay-Flies. Lond. and Edinb. phil. magaz., vol. IV, 1854. — Hagen, Synopsis of the British Phryganidae. Entomol. Annual for 1829, 1860 et 1861. — Kolenati, Genera et species Trichopterorum. Parsl. Heteropalpoidea. Abhr. der Bühmischen Gesell. der Wiss., 6° sér., 1851. Pars II. Aequipalpidae. Nouv. mém. de la Soc, des nat. de Moscou, 11, 1859. — R. Mac Lachlan, À monogr. Revision and synopsis of lhe Trichoptera of the European Fauna. London, 1814. — Th. de Rougemont, Helicopsyche sperata. … Neuchâtel, 1879. 880 | TRICHOPTERES. prochent des Tinéides par la nervation de leurs ailes. Le système trachéen holopneustique. Il présente deux paires de stigmaies thoraciques et huit paires ‘de stigmates abdominaux, qui son turés pendant la période larvai larves vivent dans l'eau. Quelqu sont dépourvues de branchies tra nes; mais la plupart portent Mr cu thorax chez une te de Pt qui persistent d'ordinaire pendant la de nymphe, et dont les restes sont » reconnaissables dans l'imago (Hot che). Dans quelques cas, pendant la période de nymphe, outre les mandibule les palpes maxillaires et la lèvre inférieure sont aussi atrophiés Qt PERURR: Er Le Fig. 761. — Phryganea striata (règne animal). Fan. ParyeanIDar. Tête petite et verticale. Antennes longues, sétiiobia eux demi-sphériques et saillants. Palpes maxillaires, le plus souvent à cinq articles; souvent moins nombreux chez le mâle. Palpes labiaux à trois articles. Prothorax court, en forme d’anneau. Ailes couvertes d’écailles, et n’offrant que quelques vures transversales; tectiformes. Pattes à tibias éperonnés. Tarses à cinq art terminés par deux pelotes latérales et une médiane. Les vivent sous l’eau, dans des coques’ tubuliformes qui, chez les psyche et les Rhyacophila, sont fixées sur des pierres, et pi des fragments de plantes et de petites coquilles vides (fig. Elles possèdent un appareil masticateur et des trachées. chiales filiformes aux segments abdominaux. Elles montrent de ces tubes leur tête cornée et leur thorax ro de CAS sous beaucoup de EU aux D ‘et se tient dans Fig. 768. — Larve de Voisinage de l’eau, sur des feuilles ou des troncs d'arbres. Phryganea striata, femelle pond des grappes d'œufs qu'elle enferme dans une retirée de son étui Joppe gélatineuse et dépose sur des feuilles ou des pierres, à pro) (règne animal). mité de l’eau. Sericostoma Latr. (Sericostominae). Antennes offrant un article basilaire court et et plus courtes que les ailes; celles-ci étroites et couvertes de poils serrés. Les & antérieurs portant deux éperons et les postérieurs quatre. Palpes maxillaires à ch articles chez le mâle, recouvrant la face comme un masque. S. Latreilli Curt. S Schr. Barypenthus Burm. Ailes grandes et larges. Tibias dépourvus d’éperons Palpes maxillaires du mâle à trois articles. B. rufipes Burm., Brésil. Helicopsyche Ailes postérieures, étroites. Premier article des antennes aussi long que la têt reau de la larve contourné en spirale comme une coquille d’escargot. H.. Lachl., Italie. ' Limnophilus Leach. (Limnophilinae). Antennes aussi longues que les silet.! Ce recouvertes d’un petit nombre de poils. Tibias des pattes antérieures uniarticulés, des pattes médianes à trois articles, ceux des pattes postérieures à quatre articles P: maxillaires du mäle à trois articles. L. rhombicus L. Fat te tn at eme ia rem min er dé STREPSIPTERES. 881 Hydroptila Dalm. (Hydroptilinae). Antennes épaisses, moniliformes plus courtes que les ailes, Celles-ci étroites, couvertes de poils longs et serrés, et ne se pliant pas. Tibias des pattes antérieures privés d’éperons. Palpef maxillaires du mâle à quatre articles. H. lineoides Dalm. _ Phryganea L. (Phryganeinae). Antennes aussi longues que les ailes, qui sont velues. … Libias des pattes antérieures avec deux éperons, ceux des pattes postérieures avec - quatre éperons. Palpes maxillaires du mâle à quatre articles, ceux de la femelle à cinq “articles. P. pilosa Oliv. P. varia Fabr. P. striata L. Olostomis Peïch. Ailes dépourvues É un, de poils et très larges. Newronia Leach. Agrypnia Curt. … Mystacides Latr. (Leptocerinae). Antennes filiformes, beaucoup plus longues que les ailes. — Palpes maxillaires couverts de longs poils pressés les uns contre les autres, et à cinq - articles dans les deux sexes. Tibias des pattes du milieu et des pattes postérieures avec . deux éperons. M. quadrifasciatus Fabr. M. albicornis Scop. Rhyacophila Pict. R. vulgaris Pict. Hydropsyche Pict. (Hydropsychinae). Antennes très grêles, un peu plus ‘longues que les ailes, couvertes de poils très fins. Palpes maxillaires à cinq articles; article terminal très long et segmenté. Tibias des pattes antérieures avec deux éperons, ceux des pattes . postérieures avec quatre éperons. A. variabilis Pict. Philopotamus Leach. 3. ORDRE STREPSIPTERA!, RHIPIPTERA. STREPSIPTERES … Insectes à ailes antérieures peu développées, enroulées à leur pointe, à ailes postérieures plissées, sè repliant en long, à pièces buccales rudimen- daires. Les femelles dépourvues d'ailes et de pattes. Les larves vivent en parasiles sur le corps des Hyménoptères. Cet ordre ne renferme qu'un petit nombre d'Insectes, qui se distinguent, tant … par leur dimorphisme sexuel très tranché, que par les mœurs parasites des aves et des femelles. Les pièces de la bouche sont atrophiées à l’âge adulte et ne peuvent pas servir à la mastication. Elles consistent en deux mandibules pointues, croisant l’une sur l’autre, en deux petites mâchoires soudées avec la _ lèvre inférieure, et en palpes maxillaires biarticulés. Le protothorax et le méso- thorax sont des anneaux très courts; le métathorax, au contraire, est extraordi- nairement élargi et recouvre la base de l'abdomen. Ce dernier compte neuf seg- ments. Les tarses sont formés de deux à quatre articles. Les ganglions thoraciques et les ganglions abdominaux antérieurs sont réunis en une seule masse; un seul ganglion abdominal reste distinct. 1 W. Pickering, Observations on the economy of Strepsiptera. Trans. Entomol. soc., London, 1856. — G. Newport, in Transact of Linnean Society, vol. XX. — Saunders, Descriplions of two new Strepsipterous insects, etc., with some account of their habits and metamorphoses. Prans. Entom. soc. 2% sér., vol. I et II. — J. 0. Westwood, Description of a Strepsipterous insect. Transact. Entom. soc. London, vol. I: — W. Kirby, Strepsiptera, a new order of Insects. Transact. Linn. soc., vol. X. — W. Leach, On the Rhipiptera of Latreille. Zool. Miscell., vol.IIT. — Curtis. British entomology. London, 1849. — v. Siebold, Ueber Xenos sphecidarum und dessen Schma- rotzer. Beiträge zur Naturg. der wirbell. Thiere, 1839. — Id., Ueber Strepsiptera. Arch. für Naturg. vol. IV, 1843. — Id., Ueber Paedogenesis der Strepsipleren. Leitschr. für wiss. Zool., vol. XX, 1870. TBAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 26 882 l - RUYNCHOTES. Les mâles (fig. 769) possèdent de petits élytres enroulés, et des. postérieures très grandes, se repliant en éventail. Les femelles (fig. 710) privées d’yeux et restent tou vie dépourvues d'ailes et de. FS elles sont vermiformes et n A I donnent j jamais, ni leur enve 7 * de pupe, ni leur demeure | PS cs sur l'abdomen des Guêpes 2 di _Bourdons, d’où elles ne lai Fig. 769. — Stylops Childreni, mâle Fig. 770. — Stylops : 4 HS > (à IE Énitdrent, femelle SOrtir que la partie antérie (d'après Kirby). corps. Les mâles possèdent ogané copulateur phlant, dont la pointe ouvre pendant RME 2 à see sont fécondés et se transforment, peut-être en p par parthénogénèse, en larves, qui s'échappent au par le tube dorsal et vont se fixer sur les larves de \ et de Bourdons. Elles sont très actives et possèdent, les jeunes larves de Cantharides, trois paires de patte: développées et deux soies caudales Ce: 171); elles s Fig. 771. — Larve de Stylops Childreni en ob apodes, de forme pote qui se tr (après Nr} jupes dans la pupe des Hyménoptères, laissant sortir le de l'abdomen de celles-ci. Les mâles quittent l'enveloppe de nymphe à la recherche des femelles, et paraissent n'avoir qu'une vie de courte, Fa SryLopbar. Caractères du groupe. Lt Xenos Ross. Antennes à quatre articles; troisième article très allongé, offran sa b une longue branche accessoire. Yeux brièvement pédiculés. Tarses à ing | X. Rossi Kirb. (X. vesparum Ross.). Parasites des Polistes gallica. | É Stylops Kirb. Antennes à six articles; troisième article grand, foliacé, offra branche latérale à trois articles. Yeux longuement pédiculés. Palpes à FRE St. meilitae Kirb. get Halictophagus Curt. Antennes à sept articles. Tarses à trois articles. Westw. Elenchus Curt Antennes à quatre articles. Tarses à deux mue E Kirb. Triaena Menge. Fossiles dans l’ambre. rs Er mé sem né 2 ” 4. ORDRE RHYNCHOTA:, HEMIPTERA. RHYNCHOTES Insectes à rostre articulé, à pièces buccales disposées pour piquer (e 43. G. Fabricius, Systema Rhyngotorum. Brunsvigiæ, 1805. — L. Dufour, Recherches RHYNCHOTES. 885 tionnellement pour mâcher), à prothorazx libre et à métamorphose incom- plète. ñ | _ Les pièces de la bouche sont organisées, presque sans exception, pour recevoir une nourriture liquide; elles constituent généralement un rostre, dans lequel les mandibules et les mâchoires peuvent rentrer ou sortir sous la forme de quatre soies rigides (fig. 712). Le rostre, formé par la lèvre inférieure, est un tube tantôt uniarticulé, tantôt composé de trois et même de quatre articles, rétréci et fermé vers la pointe ; il est recouvert à sa base élargie par la lèvre supérieure, qui est allongée et triangulaire. Les antennes sont tantôt courtes à trois articles, à article terminal sétiforme, tantôt pluriarticulées, et souvent très longues. Les yeux petits sont, pour la plupart, à facettes; il est rare qu'ils soient réduits à n'être plus que des ocelles avec une cornée simple ; souvent il existe deux ocelles entre les yeux à facettes. Le prothorax est le plus souvent très développé et mobile; cependant (ous les anneaux thoraciques peuvent parfois être soudés entre eux. Les ailes manquent parfois complètement, rarement il n'en existe que deux. . Dans larègle ily en a quatre, et tantôt les antérieures sont à demi coriaces et membraneuses à teur extrémité (Hémiplères), tantôt les antérieures et les posté- rieures sont semblables et membraneuses (Homoptères), les premières seulement . étant un peu plus consistantes, parcheminées. Les pattes sont terminées par des _Harses bi ou triarticulés et sont en général ambulatoires; parfois elles sont dispo- sées pour nager, ou constituent des organes de fixation, ou encore les antérieures sont conformées pour sauter, tandis que les postérieures sont des pattes ravis- seuses. Le système trachéen est dans la règle holopneustique. fl existe deux . paires de grands stigmates au thorax et six paires de petits stigmates à l'abdomen. Le système nerveux est remarquable par la concentration des ganglions de la chaineabdominale; ilest toujours dépourvu de ganglions abdominaux distinets!. . Dans la règle, au petit ganglion sous-æsophagien fait suite une grossemasse gan- - glionnaire, située dans le thorax, qui correspond aux trois ganglions thoraciques - Et aux ganglions abdominaux. R2rement (Hydrometra) le ganglion sus-æsophagien … est aussi confondu avec la masse ganglionnaire thoracique, plus fréquemment c'est le premier ganglion thoracique qui vient se réunir à lui (Acanthia, Nepa, Aphrophora), ou bien encore, le premier ganglion thoracique est complètement séparé, comme le ganglion sous-æsophagien (Lygaeus). Chez les Pédiculides les ganglions de la masse thoracique sont séparés par de simples étranglements. miques et physiologiques sur les Hémiptères. Mém. prés. à l'Acad., vol. IV, 1833. — Burmeister. Handbuch der Entomologie, vol. I. Berlin, 1855. — J. Hahn, Die wanzenarligen Insecten. Nüvnberg, 1831-1849 (continué par H Schäffer). — Amyot et Serville, Histoire naturelle des Insectes hémiptères. Paris, 1845. — Amyot, Entomologie française. Rhynchoies, Paris, 1848. — P. X. Fieber, Die europäischen Hemipteren nach der analytischen Methode. Wien, 1860. -— _ Fallen, Hemiptera Suecicae descripta. Lund. 1829. — Dallas, List of hemipterous insects in the collection of the British Museum. Part. 1 et 2. London, 1851-1852. — Walker, Catalogue of homopterous insects in the collection of the’ British Museum, Part. 3 et 4. London, 1850- 1898. — Flor, Die Rhynchoten Livlands in systemalischer Folge beschrieben. Dorpat., 1860- 1801: — Schiôdte, Einige neue Hauptsälze der Morphologie und Systematik der Rhynchoten, Nat, Tidsskr, 3 Raecke, t. VI, 1869. 1Noyez, outre L. Dufour et Treviranus, E. Brandt, Anatomische Untersuchungen über das Nervensystem der Hemipteren. Horae Soc. entom. rossicae, t. XIV, 1879. S84 APTÈRES. Dans l'intestin buccal débouchent d'ordinaire des glandes salivaires volumineuses; … l'intestin moyen se divise souvent en plusieurs parties. Quatre tubes de Malpighi … sont annexés au commencement de l'intestin terminal. 4 Excepté chez les Cigales, les organes génitaux femelles sont formés de quatre à à huit tubes ovigères, d'un réceptacle ut simple et ne présentent presque À jamais de poche copulatrice. Les testicules sont deux ou plusieurs tubes, dont. 4 les conduits déférents offrent d'ordinaire à leur extrémité un renflement vési- culaire. Un grand nombre d'espèces (Punaises) répandent une odeur repoussante, à qui est due-à la sécrétion d'une glande située dans le mésothorax ou dans le métathorax; dans ce dernier cas, cette glande s'ouvre entre les pattes posté- rieures. D'autres espèces (Homoptères) se recouvrent d’une sorte de revètement cireux blanchâtre produit par de nombreuses glandes cutanées. bb: Tous se nourrissent de sucs végétaux ou animaux, qu'ils se procurent au À moyen des stylets acérés que contient leur rostre. Beaucoup d'espèces, par leur apparition en grand nombre sur les jeunes plantes, deviennent nuisibles et produisent parfois des excroissances, des galles; d’autres vivent en parasites < sur les animaux. Les jeunes, au sortir de l'œuf, possèdent déjà la forme générale de l'Insecte adulte et mènent le même genre de vie; mais ils sont dépourvus d'ailes, qui apparaissent déjà comme de petits MES après une des premières mues. Les véritables Cigales mettent plusieurs années pour achever leur métamor- phose. Les Coccides mâles se transforment, dans l’intérieur du cocon, en nym- phes et subissent de la sorte une métamorphose complète. 1. SOUS-ORDRE Aptera', Parasitica. Aptères Rhynchotes dépourvus d'ailes, munis d'un bec court et rétractile et à d'un appareil destiné à piquer, parfois avec des pièces buccales rudimen- e aires disposées pour mâcher, à thorax non distinctement articulé et à À abdomen composé d'ordinaire de neuf anneaux. . Les pièces de la bouche des Pédiculides ont. été décrites d'abord par Swam- = merdam et plus tard par Burmeister, mais la manière de les interpréter de. ces 1 naturalistes a été combattue par Erichson et Simon. D'après les recherches plus É récentes de L. Landois, Brühl et Graber, ces organes sont disposés pour pique et sucer, tandis que chez les Mallophages ils sont disposés pour mâcher. Ils se 1C. L. Nitsch, Die Familien und Gattungen der Thierinsekten. Germar, Magazin der Ento- mologie, vol. IIL,-et son ouvrage posthume publié par Giebel : Insecta epizoa: Leipzig, 187 — L. Landois, Untersuchungen über die auf dem Menschen schmarotzenden Pediculinen.'Zeitsch für wiss. Zool., vol. XIV, 1864, et vol. XV, 1865. — H. Denny, Monographia Anoplurorum Brilanniae. London, 1862. — N. Melnikow, Beilräge zur Embryonalentwicklung der Insekten. « Arch. für Naturg., vol. XXV, 1869. — V. Graber, Anatomisch-physiologische Studien über Phthirius inguinalis.Zeitschr. für wiss. Zool., vol. XXII, 1872. — A. Murray, Pediculiinfest the diff. races of man. Edinb., 1861. — F. Rudow, Neue Mallophage. leitsch. für die gesammte ,Naturw. 1869. — C. Brühl, Zur feinern Analomie der Lüuse.-Wiener medic. Wochenschrift, 1866. — Piaget, Les Pédiculines. Leiden, 1880. APTÈRES. 885 composent d'une trompe protractile (lèvre inférieure et lèvre supérieure) portant des crochets en hamecçon, renforcée par deux pièces de chitine, et d’un aiguillon creux (sucoir de Brühl), qui peut faire saillie au dehors de la trompe, et qui est peut-être constitué par les mandibules et les maxilles soudées ensemble. Le canal digestif se compose d'un æsophage étroit avec deux paires de glandes salivaires, - d'un large intestin moyen présentant deux cæcums, et d'un intestin terminal . médiocrement long avec un rectum et des glandes rectales vésiculeuses. Il existe _ de chaque côté deux vaisseaux de Malpighi. Le système nerveux présente trois . paires de ganglions thoraciques pressés les uns contre les autres. Il n'y a pas d'yeux à facettes, il n’y a que des ocelles. Le système trachéen est holopneustique avec deux troncs longitudinaux très développés, mais seulement avec une seule paire thoracique de stigmates et six paires abdominales (fig. 772). Les organes génitaux femelles ne renferment qu'un petit nombre de tubes ovariens (cinq paires chez les Pédiculides, fig. 195). Au canal excréteur sont annexées deux glandes lobées, et fréquemment un réceptacle séminal piriforme. La fente génitale est recouverte par deux valves. Les organes génitaux mâles se composent d'ordi- paire de deux paires de testicules, ‘a de deux conduits déférents et de 4 CD deux prostates volumineuses, qui Elle _ débouchent au commencement VE San DA RE v" _ du canal éjaculateur allongé et ÈS Larpaes va . CONTRÉES muni d'un pénis. ttes | NX CETr AN ex) "Aa ont Pad … Les œufs (lentes) sont piri- C2 NET OLD o.7 NE jus Aire x, formes ; ils sont fixés par leur >> 7 ASS FN à VINS : : LS SES petit pôle sur les poils et les plu- ! es _ mes. Sur leur grand pôle, dirigé / pi .. NS en avant, on trouve un cou- © ZAN IN Ë verele aplati, où sont situées des INT FAUX ouvertures micropylaires entou- Fig. 772. — Phthirius pubis. St, stigmates; Tr, trachées L (d’après Landois). rées de bourrelets annulaires ou … de cupules membraneuses délicates. Le développement nous est connu par les recherches de Landois et de Melnikow. Le vitellus se segmente en plusieurs masses. Le développement de l'embryon débute par l'apparition de cellules formatrices au pôle inférieur de l'œuf; puis se montrent aussi à la périphérie du reste du vitellus des cellules qui se réunissent avec les premières, à ce mo- ment réduites à une seule couche, pour former le blastoderme. Sur un point rapproché du pôle inférieur le blastoderme s'épaissit; cette ébauche elypéi- forme de l'embryon présente un enfoncement, qui devient de plus en plus profond, de sorte que le germe tout entier s'invagine dans l’intérieur de la masse vitelline. Le blastoderme devient la membrane séreuse, tandis que le germe inva- giné s'accroît et se recourbe. Le feuillet postérieur, continu avec la membrane séreuse, s'amincit graduellement et se transforme en une membrane à une seule couche de cellules, ou amnios, tandis que le feuillet antérieur du germe, qui tient àla membrane séreuse par le reste d’un bouclier blastodermique, représente avec ce dernier la bandelette primitive. Le bouclier blastodermique donne nais- sance aux deux lobes céphaliques et à la partie antérieure de la tête, au-dessus 886 APTÈRES. E de laquelle on ne voit pas le repli amniotique former un sac. En même temps la M bandelette primitive se divise en deux parties, les bourrelets latéraux, sur lesquels se différencient les anneaux, ou protozoonites, ainsi que les pièces de la bouche et les pattes. L'abdomen est à moitié replié sur la face ventrale. Alors « survient, suivant Melnikow, un phénomène de dévagination, qui place l'embryon dans sa position définitive dans l'intérieur de l’œuf, le vitellus recouvrant la « partie ventrale et les parties latérales, en dehors de l’amnios, ayant à cette époque « complètement disparu. Les parties qui limitaient la cavité primitive d'invagi- « nation, la face ventrale du germe et l'amnios, se trouvent par suite tournées en … dehors, et ce dernier forme le dos de l'embryon. Quand la face dorsale de l'em= « bryon est ainsi fermée par l'amnios et la membrane séreuse, a lieu la production el la séparation d’une enveloppe de chitine, c'est-à-dire une sorte de mue dans « l'intérieur des membranes de l’œuf, époque qui coïncide avec le moment où les pièces buccales se transforment définitivement en trompe. Chez les Mallophages, … la partie antérieure de la tête se trouve divisée par un sillon transversal en lèvre supérieure et en clypeus; les mandibules s’aplatissent et acquièrent des appen- dices en forme de tenailles, les mâchoires antérieures acquièrent des "pièces cornées solides et les mâchoires postérieures se soudent pour former la lèvre inférieure. Chez les Pédiculides, — la description de Melnikowne concorde pas avec la manière dont on interprète d'habitude les pièces de la bouche, — la lèvre inférieure avec ses deux appendices devient plus longue et représente, avec les mandibules et les maxilles fortement allongées, un appareil buccal conique: La partie antérieure de la tête devient le fourreau de la trompe, tandis que les pièces … buccales se réduisent beaucoup. Le suçoir serait une dépendance de la cavité . buccale ; il existerait chez les Mallophages, qui tous peuvent aussi i sucer Sa Ù sang. AH A 1. Fam. Penicuzmas. Poux. Pièces de la bouche disposées pour piquer et pour sucer. Gaine de la trompe charnue, munie de crochets recourbés. Tube disposé pour piquer, protractile. Thorax indistinctement annelé, abdomen grand, à sept ou neuf articles. Antennes à cinq articles. Pieds armés de crampons, offrant un article términal crochu. Yeux petits et lisses. Vivent sur la peau des Mammifères et se nourrissent de leur sang. Pondent des œufs piriformes sur la base des poils. Les petits ne subissent point de méta- » morphose ; ceux du l'ou de la tête, chez l'homme, achèvent leur croissance en dix-huit u jours et sont dès lors capables de se reproduire. s$ Pediculus L. Abdomen très allongé, à pee plus large que le thorax. P. capitis Deg., + Pou de la tête. P. vestimenti Burm., Pou des vêtements plus grand et d’un blanc sale. Le Pou désigné sous le nom de P. tabescentium ne forme pas une espèce particulière, il est identique à à ce dernier. Haematopinus suis L. ‘4 Phthirius Leach. Abdomen court et ramassé, très large, beaucoup plus large que la ne : tête. Thorax petit. P. pubis L. Morpion, avec des griffes très grandes; sur le pubis 2 et dans le creux des aisselles. “4 fun à £t De: 2. Fam. Mazropmaca (Anoploures)!. Ressemblent beaucoup extérieurement aux ns mais ils ont le prothorax bien distinct. Antennes de trois à cinq articles. Des antenne un appareil masticatoire, pas de trompe charnue, mais une sorte de suçoir. Vivent sur peau des Mammifères et des Oiseaux; se nourrissent de poils et de plumes, mais sucent également le sang. FA * O0. Taschenberg, Die Mallophagen. Nova acta Acad. Caes. Léop. Carol., t. XLIV, 1882. PHYTOPHTHIRES. 887 Trichodectes Nitsch. Antennes à trois articles. Tarses munis d'une griffe. Abdomen de la femelle offrant des appendices. Se nourrit de sang d'Oiseau. Tr. canis Deg. Philopte- vus Nistch. (Nirnius Herm.). Antennes à cinq articles. Tarses munis de deux griffes. Abdomen sans appendices. Vivent principalement sur les Oiseaux. Ph. versicolor Burm. Cigogne. - Coniodes Nitsch. Goniocotes Burm., etc. Liotheum Nitsch. Antennes claviformes, à quatre articles. Palpes labiaux distincts. Tarses munis de deux griffes et d’une pelote. L. anseris Sulz. Menopon Nitsch. M. pallidum, sur les Poules, etc. Gyropus Nitsch. Tarses munis d'une griffe. G. porcelli Schrk., sur le Cochon d'Inde. 2. SOUS-ORDRE “ Phytophthires'. Phytophthires Petits Rhynchotes munis en général de quatre ou de deux paires d'ailes Li membraneuses, peu réliculées, et de quatre soies rigides représentant les …_ mandibules et les mâchoires. Ces insectes présentent en général deux paires d'ailes membraneuses, mais les femelles en sont ordinairement dépourvues. Les pièces buccales se composent d'un long rostre et de quatre longues soies chitineuses recourbées, situées dans un fourreau particulier et qui, suivant Metschnikoff, ne correspondraïent pas aux mandibules et aux mâchoires. L'œsophage est un tube étroit. En avant, vient déboucher, par un canal commun, une paire de glandes salivaires. Il existe quel- … quefois une troisième glande salivaire impaire. L'intestin médian, d’abord très élargi, décrit plusieurs circonvolutions ; l'extrémité de la première circonvolu- “ion est fixée à la paroi du rectum (Coccides), la dernière circonvolution, dans laquelle débouchent les deux tubes de Malpighi, forme un cæcum. Le ganglion sus-æsophagien reste petit par suite de l'absence d'yeux à facettes. Les ganglions de la chaîne ventrale sont réunis en une masse thoracique commune. Fréquem- - ment la surface des téguments est recouverte d’un dépôt cireux épais, produit … par des glandes cutanées unicellulaires, situées par groupes au-dessous de cer- … tains mamelons (Claus). Souvent plusieurs générations parthénogénétiques se suc- -cèdent jusqu'à la fin de l'automne, où apparait une génération de mâles et de femelles. La reproduction est par suite une hétérogonie plus ou moins compliquée. = GC: Bonnet, Traité d'Insectologie, vol. I. Paris, 1745. — J. F. Kyber, Erfahrungen und Bémerkungen über die Blattläuse. Germar, Magaz. der Entomol., vol. I. 1825. — G. Newport, On the generation of Aphides. Transact. Linn. soc., vol. XX. — Huxley, On the agamic repro- duction and morphology of Ashis, Ibid., vol. XXIL. — Hartig, Versuch einer Eintheilung der Pflansenläuse, Germar, Zeitsch. für Entomoi., vol. IT, 1841. — Kaltenbach, Monographie der Familie der Pflansenläuse. Aachen, 1843. — R. Leuckart, Die Fortpflanzung der Rinden- däuse. Arch. für Naturg., vol. XXV, 1859. — Koch, Die Pflansenläuse, gelreu nach dem Leben abgebildet und beschrieben. Nürnberg, 4857. — E. Metschnikoff, Embryologische Stu- . dien an Insecten. Leitsch. für wiss. Zool:, vol. XVI, 1866. — A. Brandt, Besträge zur Ent- wickelungsgeschichte, der Libelluliden und Hemipteren. Mém. Acad. de Saint-Pétersbourg, Mol XII, 1869. — Balbiani, Mémoire sur la génération des Aphides. Ann. sc. mat., 5° sér., vol 11, 4869, vol. XIV, 1870, et vol. XV, 1872. — Claparède, Note sur La reproduction des pu- cerons. Ann, sc. nat., vol. VII, 1867. — Derbès, Note sur les Aphidiens du pistachier léré- binthe: Wbid., 5° sér., vol. XV, 1872. — G. B. Buckton, À monography of the Brilish Aphides, vol. I à LIL. London. Roy. Society, 1878-1881. — J. Courchet, Études sur les galles causées par des Aphidiens. Mëm. acad. sc. de Montpellier, t. X. 1880. 888 PHYTOPHTHIRES. Le développement de l'embryon, que nous ont fait connaître principalem les travaux de Metschnikoff, commence, dans le pseudovum des Aphides, par l'ap parition d’un blastoderme périphérique, dont les noyaux dérivent de la vésieul germinative. Au pôle inférieur une partie du vitellus, non recouvert par cellules germinatives, se sépare de l’œuf pour se confondre avec l’épithélium la chambre ovulaire. En avant de cet organe cylindrique, les bords du bl derme se réunissent et il s’y forme un épaississement, qui s'accroît de plus en p dans la masse ventrale du vitellus et devient la bandelette primitive, en mé temps qu'il s'en isole une cellule verte produisant graduellement un amas cellu- laire, ainsi que l'ébauche des organes sexuels. La bandelette primitive présent des phénomènes entièrement analogues à ceux qu'offrent les Pédiculides ; l’enve- loppe blastodermique devient la membrane séreuse, et un feuillet inférieur, | par invagination de l’épaississement primitif du blastoderme, devient l'arnios. Le développement embryonnaire des œufs fécondés est essentiellement analogue. 1. Fam. GCoccrnar'. Cochenilles. Antennes . généralement courtes, à six articles où beaucoup plus (fig. 773). Les femelles sont grosses, aptères et offrent un abdomen scutiforme. Les mâles, beaucoup plus petits, possèdent au contraire de grandes ailes antérieures, suivies d'ailes postérieures atrophiées. Ils manquent à l'état adulte de trompe et de stylets, et ne prennent plus de nourriture; les femelles lourdes, souvent asymétriques et offrant une segmentation à peine visible, enfoncent leur long rostre dans le parenchyme des plantes et restent immobiles. Les œufs sont pondus sous la femelle, dont le corps desséché les protège. Parfois ils sont fécondés (Coccus), parfois ils sed : veloppent par parthénogénèse (Lecanium, Aspidiotus). Les mâles, à l'opposé des femelle (et faisant seuls exception à la règle générale pour tout l'ordre), subissent une” jé tamorphose complète ; leurs larves, dépourvues d'ailes, : sont enveloppées d’un cocon et se transforment en pupes immobiles. Un grand nombre de ces Insectes sont très nuisibles dans les serres; d’autres sont une source richesses pour l’industrie, soit qu'ils produisent un matière colorante (cochenille), soit qu'ils provoqu par leur piqûre l’écoulement de certains sucs végétaux séchés et utilisés ensuite dans l’industrie (manne, gore laque). Aspidiolus Bouché. Le corps de la femelle caché so un bouclier circulaire. Le mâle offre deux ailes. À. nerëi Bouché. Sur le + etc. ï (arass LL NUIT 4 NU 4 Fig. 7173. — Coccus cactr (d’après Bur- meister). — a. Femelle. — b. Mâle. et ae ses œufs à la face inférieure de. son. L. hesperidum L. L. ulmi Walk. L. persicae Bouché. Le Kermes Amiot se rattacl K. ilicis L., sur le Quercus coccifera. K. (Coccus) lacca Kerr. sur le Ficus religiosa, l'Inde orientale. MAÉ 4 ? Bouché, Beiträge zur Naturgeschichte der Scharlachläuse. Stettiner entom. Zeïitschr., t. Bärensprung, Beobachtungen über einige einheimische Arten aus der familie der Coco Leitsch. für Zool., Zoot. und Palæont.1.—R. Leuckart, Zur Kenntniss der Generationswechsels. der Pgrhenogenese. Frankturt, 1858. — Leydig, Zur Anatomie von Coccus hesperidum: für wiss. Zool., vol. V. — A. Targioni-Tozzetti, Studie sulle Cocciniglie. Mem. della Soc. it sc. nat., vol. IIL, 1867. — Id., Atti della Societa ital. sc. nat.,t. XI, 1868. — Signoret, An entom. de France, 1869. — E. L. Mark, Beilräge zur Anatomie und eee 0 der FAR läuse nee der Coccide, Arch. für mikr. Anat., t. XIII, 1877. PHYTOPHTHIRES. 889 : Coceus L. Antennes du mâle à dix articles. Femelles mobiles, à antennes à six articles. Corps du mâle muni de deux longues soies anales. Les femelles pondent leurs œufs sur lés plantes. C.-cacti L., vit sur l’Opuntia coccinellifera (Mexico), fournit la Cochenille et est élevé principalement à Alger et en Espagne. C. (Pseudococcus) adonidum L., sur - diverses plantes de serre. G. (?} manniparus Ehg., sur le Tamarix (manne). - … Dorthesia Latr. Antennes courtes, à huit articles chez la femelle, qui est privée d'ailes, mais active. Antennes du mâle plus longues et à neuf articles. Ce dernier pourvu de grandes ailes antérieures et présentant un faisceau de filaments de cire à l'abdomen. D. urticae L. Monophlebus alripennis Klug. Ici se rattache le Porphyrophora polonica L., . qui vit sur les racines du Scleranthus perennis et fournit la cochenille de Pologne, ou _ sang de Saint-Jean. … Aleurodes Latr. Antennes à six articles, dont le deuxième est très-long. Les deux sexes . sont pourvus de quatre ailes. Métamorphose de la larve comme chez la Cochenille. 4. chelidonii Latr. ae 9, Fa. Armoas (fig. 151, 132 et 135)t. Pucerons. Antennes très longues, à cinq ou sept articles. Bec long, à trois articles, très développé dans les deux sexes; cependant il existe … aussi chez quelques espèces des individus sexués dépourvus de trompe, qui, à l'opposé . des nourrices vivipares, ne prennent aucune nourriture. D’ordinaire, il existe quatre ailes très transparentes, offrant très peu de nervures; elles manquent quelquefois chez [a femelle, plus rarement chez le mäle. Pattes longues, tarses à deux articles. Les Pucerons se nourrissent de sucs végélaux qu’ils pompent sur les racines, les feuilles et les bourgeons de certaines plantes; ils habitent dans des cavités ou galeries, _ dans les diflormités des feuilles, sortes de boursouflures déterminées par la piqûre de ces . Insectes. Beaucoup d’entre eux possèdent sur la face dorsale de l’antépénultième segment abdominal « deux tubes à miel » (cornicules), qui sécrètent des gouttelettes sucrées dont -Jes Fourmis sont très avides. Les membranes larvaires rejetées avec leur enduit cireux, - blanchätre, semblable à de la moisissure, se collent contre les tiges et les feuilles _ au moyen de ce suc mielleux. Les particularités que présente la reproduction de ces K Insectes, et qu'ont déjà observées au siècle dernier Réaumur, Degeer et Bonnet, sont remarquables sous plus d’un rapport. Avant tout, ce qu’il y a de plus curieux, c’est Le polymorphisme et la parthénogénèse qui en est une des conséquences. Outre les femelles, … en général aptères, qui apparaissent seulement en automne, en même temps que les . mâles ailés, etqui pondent après l'accouplement des œufs fécondés, il y a des générations _rivipares, le plus souvent ailées, qui se montrent au printemps et en été, et qui produi- sent un très grand nombre de nouvelles générations sans le concours des mâles. Bonnet = avait déjà observé neuf générations d’Aphides vivipares issues sans interruption les unes . des autres. Les individus ainsi vivipares se distinguent des véritables femelles, non seu- lement par la forme et la couleur et très fréquemment par la présence des ailes, mais encore par des modifications essentielles de l'appareil génital et des œufs (pseudova) ; en effet, il n'y a pas de réceptacle séminal, et les œufs subissent leur développement embryonnaire dans les tubes ovifères. Les individus vivipares doivent par conséquent être considérés comme des femelles à organisation spéciale simplifiée, conformées pour se reproduire parthénogénétiquement et non point comme des nourrices (Steenstrup). La justesse de celte manière de voir est démontrée par le mode de reproduction des Chermes, chez lesquels on observe plusieurs générations de femelles ovipares, ainsi que par le mode de formation des pseudova®. D'ordinaire, les Aphides vivipares et ovipares alternent d'une ah Outre R. Leuckart,, etc., voyez : Balbiani, Observations sur le phylloxera du Chéne. Ann. sc. nat, t. XIX, 1874. — Id., Comptes rendus, vol. LXXVILI, LXXIX et LXXXI. 1873-1875.— Derbès, Note sur les Aphides du pistachier térébinthe, Ann. sc. nat. 1872. ? Cette manière de voir, émise d'abord par Claus (Ueber Generalionswechsel und Parthenogenese, Marburg, 1868, et Beobachtungen ueber die Bildung des Insecteneies. Zeitschr. für wiss. Zool. 1864), a été depuis adoptée par plusieurs naturalistes, entre autres par R. Leuckart (Die Fort- Pflansung der Blatt und Rindenläuse. 1814). 890 : PHYTOPHTHIRES. manière régulière ; les œufs pondus en automne hivernent et donnent naissance, printemps, à des Aphides vivipares dont la descendance est également vivipare et.se pétue de la sorte pendant tout l'été. À l'automne seulement apparaissent des mâles et femelles ovipares qui s’accouplent. Chez quelques femelles il paraîtrail que certai vidus vivipares passent l'hiver. Probablement ces nourrices peuvent produire au temps des individus des deux sexes (déjà adultes dès le moment de leur naissance; pourvus d'ailes et de trompe); c’est ce que Derbès a observé chez le Pemphigus rinthi. Ici se montre ensuite une génération aptère, qui produit les galles et do descendants sont ailés et hivérnént. ù La reproduction des Chermes en diffère en ce que l'on observe, au lieu des. pre tions vivipares, une forme sexuée ovipare spéciale (et par conséquent une véritable! rogonie), qui possède également la faculté de produire des œufs à développement pat thénogénétique. Le Puceron femelle aptère du sapin hiverne à la base des jeunes bot geons, s’accroit au printemps, mue plusieurs fois et pond de nombreux œufs. Les jeune après leur éclosion, percent les feuilles du sapin et produisent des galles. Plus tard deviennent des femelles aptères. Dans le Phylloxera quercus, outre les deux sortes de 8 femelles très petits, dépourvus de trompe et de tube digestif, qui sont produits par des œufs de deux sortes, grands et petits, déposés sur les racines. La femelle ne pond qu'un seul œuf après l’accouplement. (? lement de la sorte que se comporte ceron redouté de la vigne, le Phy vastatri it (fig. 744). De l'œuf pan nogénétiquement . également aptères mais donnent na des individus aîlés qui Rita: à la fac inférieure des feuilles des œufs vus de tube digestif. Chez le Ph. quer Fig. 774. — Phylloxera vaslatrix. — a. Femelle aptère les individus sexués proviennent Lg sept Dee même vûe: eh, densbies rer produisent non-seulement des A: dus ailés, mais aussi des individus apt Les ennemis les plus redoutables des Pucerons sont les larves des Ichneumonides (4 dius), des Syrphides, des Coccinellides et des Hémérobides. À. — Schizoneura Hartg. Antennes à sept ou six articles. La nervure costale trad part du milieu du stigmate. La nervure sous-costale (cubitus) est bifide. cs lani Hartg. Pommier. S. lanuginosa Hartg. Lachnus TI. Antennes à six articles. Nervure costale naissant à x véttréinité d mate linéaire. Nervure sous-costale trifide. Des mamelons en place de tubes à L. juglandis. L. L. piniL. L. fagi L. v. Heyden a trouvé chez le L. roboris une € sexuée, dépourvue de trompe. Aphis L. Antennes à sept articles, plus longues que le corps. La nervure costale du milieu du stigmate, qui est fusiforme. Nervure sous-costale trifide. pete 0 deux tubes à miel. À. brassicae, L. À. rosae L. A, tiliae L., etc. Tetraneura Martg. Antennes à cinq articles. Cubitus simple, offrant une cellule r Abdomen dépourvu de tubes à miel et de mamelons. Ailes iuférieures avec une : transversale. Vivent dans les galles et les boursouflures sphérique des feuilles. Deg., Pemphigus Hart. Deux nervures transversales sur les ailes inférieures. À bur: L. peuplier. Rhizobius Burm. Point d’ailes. Antennes à six articles, à peine la moitié aussi longue re musee HOMOPTÈRES, sm que le corps. Abdomen court et épais, dépourvu de tubes à miel. Rh. pini Burm, Rh. pilosellae Burm. Forda. v.Weyd, Paracletus v. Heyd. B. — Chermes Hartg. Antennes à cinq articles. Cubitus simple, sans cellule radiale. | Une nervure transversale sur les ailes inférieures. Pattes courtes. Ch. abietis L. produit la galle des pins. Ch. laricis Hartg. … Phylloxéra Boy. de F. Antennes à trois articles. Cubitus simple sans cellule radiale. Point de nervure transversale sur les ailes. Ph. roccinea (quercus) v. Heyä. Feuilles du re Ph. vastatrix Planch.!, sur la vigne. : 5. Fan. Psuumar® (Psyllodes). Antennes longues, à dix articles, deux articles basi- haires épais. Trompe rejetée en arrière. Présentent toujours des ailes à l’état adulte. Pattes de derrière conformées pour le saut. Produisent souvent par leur piqûre des dif- formités sur les feuilles et les fleurs. Psylla Geoffr. Nervure marginale bifide. Stigmate de l'aile distinct. P. alni L. P. ulmi E etc. Trioza Fürst. Arytaina Fürst. Livilla Curt. Ailes antérieures coriaces et ridées. Le stigmate de l'aile manque. L.ulicis D Aphlara Fürst. Rhinocola Fürst. … Livia Latr. Yeux à réseaux plans. Premier article des antennes fort, épaissi et allongé. : “sien Latr. 3. SOUS-ORDRE NE ” 4 Cicadaria, Homoptera. Homoptères = Rhynchotes a bec allongé formé de trois articles, à antennes courtes et sétacés, à ailes coriaces et membraneuses, à pattes fréquemment confor- mées pour sauler. Les deux paires d'ailes sont généralement membraneuses, quelquefois aussi (du moins les paires antérieures) coriaces, non transparentes et colorées; au repos elles sont obliques. Les antennes sont courtes, sétiformes, composées de deux à sept articles. D'ordinaire on trouve deux, rarement trois stemmates entre 16s yeux à facettes. La tête est relativement grosse et présente souvent des appendices. Le bec, ou rostre, descend très- bas entre les pattes de devant et se compose de trois articles. Les patles sont terminées par des tarses à trois arti- cles, rarement à deux articles; chez beaucoup d’espèces les pattes postérieures sont d'une longueur remarquable et conformées pour le saut, ce qui permet à l'Insecte de fuir, avec rapidité. L'intestin médian, très allongé, décrit une anse qui s'aecole aux parois du gésier (Cicada)5. Les glandes salivaires sont très volumineuses, et chez les Cicadides il en existe deux paires. Les quatre tubes de Malpighi sont situés pendant une partie de leur trajet entre les tuniques du canal digestif. Le système trachéen est holopneustique ; probablement partout le R 1 Fr outre Balhiani, Signoret, Phylloxera de la vigne. Ann. Soc. entom, de France, t. IX, 1869, 1.X, 1870, etc.—, J. Lichtenstein, Beiträge zur Biologie der Gattung Phylloxera. Stett. entom. Leitung, 1875, 1876. À Fürster, Uebersicht der Gattungen und Arten aus der Familie der Psylloden. Verhandl. des naturh. Vereins der Pr, Rheïnlande, t. V et VIII. — Fr. Low, Beiträge zur Kénntniss der Psyllo- den. Nerh. der Zool. bot. Gesellsch. Wien, t. XXVIL, 1877. 3 Voyez, outre L. Dufour : Doyère, Ann. sc. nat., t. XI, 1839. 899 HOMOPTÈRES. nombre des stigmates est complet. Chez les Cicadides mâles il existe sur li domen un organe tympanique, dont les vibrations sont la cause du chant de: animaux. La membrane du tympan à exactement, comme celle des Acridier même position sur chacun des côtés du premier anneau abdominal et est. pre par une sorte d’opercule. Un muscle tenseur puissant vient s’insérer sur: longement styliforme de la membrane et, en agissant brusquement su dernière, la fait vibrer. L’abdomen, rempli d'air, fonctionne comme réson l'écorce ou dans l’intérieur des branches des végétaux. Les larves des £ espèces peuvent rester plusieur années à l’état iarvaire (fig. 115) Hpie: saillante ; qe libre et tourné en ‘ay. tennes courtes, à t (l'article terminal sé thorax jusqu’au ne supérieures coriaces. Patte térieures allongées. Les peuvent manquer. Les la beaucoup d'espèces (4p di ra)s “enveloppent dans u Fig. 775. — Cicada orni (d'après Packard). — a. Lavve. — b. Pupe. d'écume qui sort sans d — c. Mile; Ty, appareil musical. l'anus. + 1. Sous-Fan. Jassinae. Article coxal des pattes postérieures dirigé FPARSTOPES | Tibias anguleux. Jassus Fabr. Vertex triangulaire, Ocelles libres sur le côté antérieur de la. tète. plat, plus étroit que les yeux. Tibias des pattes postérieures garnis d’épines gr _et petites. J, atomarius Fabr. J. biguttatus Fabr. J. ocellatus Scop. * Ledra Fabr. Tête grande, discoïde, à bords tranchants; front large et allongé larges. Prothorax présentant de chaque côté un appendice auriculaire trai Tibias postérieurs élargis en dehors et en forme de scie. L. aurita L. Teltigonia Geoffr. Front vésiculeux. Soies des antennes très longues. r'ibias. pos triangulaires et garnis de nombreuses épines. T. viridis L. T. rutilans Fabr. throcephala Germ. T. villata L. 4 J. F. Meckel, Anatomie der Cigale, Beiträge zur vergleichenden Anhtômieé, L. Dufour, Recherches anatomiques sur les Cigales. Ann. sc. nat., vol. NW, 1825. — dici, Usservazioni anatomiche et fisiologiche intorno l'apparecchio sonoro, della Cicala. Ann. de scienz. nat. di Bologna, 2 sér., vol. VIIT, 4847. — E. F. Germar, Species Cù enumeralae et sub genera distributae. ‘Thon’s entomol. Archiv., vol. IE, 4850. — Id kungen über einige Gattungen der Cicaden. Mag. der Entomol., vol. HIT, 1818, et wol. L H. Hagen, Die Singcicaden Europas. Stet. entom. Zeitschs., vol. XVI, 1856. — J. 0. W On the family Fulgoridae, etc. Transact. Linn. Soc., vol. XVIII. — L. Fairmaire, Revue tribu des Membracides. Ann. de la Soc. entomol., 2° sér., vol. IV, 1846. — Signoret, nographique des Tettigonides. Ann. de la Soc. ent., 3° sér., vol. I, I, LIT, 1853-185%.— Nuove ricerche anatomiche e fisiologiche sopra l'organo sonoro della cigale. Bulletino italian. entom. 1869. — F. X. Fieber, Katalog der europaischen Cicadinen. Wien, 18 Les Cicadines d'Europe d'après les originaux et les publications les plus récentes. Re Magasin de Zoologie, 1875et 1876. — V. Graber, Die abdominalen Tympanalorgane der und Gryliodeen. Denkschr. der K. Acad. der Wissench. Wien, 1876.— Carlet, roses 7 reil musica! de la Cigale. Ann. sc. nat. 1877, série 6,t. V. HOMOPTÊRES. 893 9, Sous-Fam. Cercopinae. Article coxal des pattes postérieures court. Tibias cylin- 5% + sr ; : hora Germ. Front vésiculaire. Prothorax trapézoïdal (à sept angles). Élytres ET | coriaces. Tibias postérieurs offrant trois fortes épines. 4. spumaria L. A. bifasciata L. _ * À. lineata Fabr. Cercopis Fabr. Prothorax hexagonal. Élytres bariolés. Tibias postérieurs offrant à … l'extrémité une couronne d’épines. C. haematina Germ. C. sanguinolenta L. Ortho- Diraphia Westw., etc. 9. “F4 Memsracmas. Tôte tournée en bas, un peu dépassée par le prothorax, qui est and et pourvu d’appendices en forme de bosse ; il offre une grande variété de confor- mation, et recouvre le thorax, même l'abdomen. Vertex non séparé du front. Deux ocelles. Antennes courtes, à trois articles, cachées sous le bord du front. Ailes anté- rieures généralement membraneuses. Vivent en Amérique, à l'exception du genre Cen- trotus, qui est très répandu. Centrotus Fabr. Le prothorax bosselé et voûté recouvre le mésothorax jusqu'ou scu- _tellum, se prolonge en arrière en une longue épine, et sur les côtés en deux appendices auriculaires. Ailes supérieures vitreuses. C. cornutus L. Heteronotus Lap. Membracis Fabr. Le prothorax, très cintré, est comprimé comme une feuille. Ailes anté- coriaces. M. laleralis Fabr. M. foliata L., Brésil. ge Germ. Prothorax prolongé jusqu'à l'extrémité du corps. S. inflata Fabr., x. Antennes courtes, à trois articles, insérées au-dessous des yeux. Tibias triangu- armés souvent d’épines. Les tibias des pattes postérieures offrent une couronne ts à l'extrémité. Ailes antérieures souvent colorées. Chez beaucoup d’espèces labd “men est couvert d’une poussière cireuse, qui, chez le Flata limbata, est sécrétée en Si grande abondance, qu’on la recueille dans le commerce sous le nom de cire chinoise. _des espèces vivent sous les tropiques. ts a L. Partie inférieure de la tête offrant une triple carène. Appendice frontal très rand, conique ou vésiculeux. Antennes très courtes, terminées par un article ar- Tondi et uné fine soie. Les ailes antérieures coriaces, plus étroites et plus longues que es postérieures. F. laternaria L. Fulgore porte-lanterne de Surinam ; d’après les asser- tions erronées de Merian, répandrail de la lumière par son appendice frontal. F. cande- laria L., Porte-lanterne chinois. F. (Pseudophana) europaea Burm. Lystra Fabr. Tète courte, front carré. Yeux pédiculés. L’abdomen produit de la cire. lanata L., et autres espèces américaines. Flata Fabr. Front étroit et long, recouvert par le bord antérieur du prothorax. Antennes à deux articles très allongés. Ailes larges. FL. limbata Fabr., Chine. FL. nigricornis Fabr... Inde orientale. Poeciloptera phalaenoïdes Fabr., Amérique méridionale. Delphax Fabr. Front large, à carène médiane fourchue. Les deux articles inférieurs des antennes allongés. Aïles antérieures vitreuses, offrant de nombreuses nervures longitudinales bifurquées. D. marginata Fabr. Cixius Latr. Antennes très courtes, ayant les deux articles infériéurs épais. Front acuminé, offrant des angles latéraux aigus. C. nervosus L. Dictyophora europaea L. - Issus Fab. Ailes antérieures bosselées, larges, coriaces, à nervures prononcées el en treillis. Antennes rapprochées, insérées sous les yeux, ayant le deuxième article en forme de. rit large avec une crête longitudinale. L. coleoptratus Fabr., Europe onale à. Fu. Gicanidas (Sfridulantia). Corps épais. Tête large et courte. Front renflé, globu- leux. Trois ocelles entre les grands veux à facettes. Antennes courtes, à sept articles. Article terminal sétiforme. Ailes d'inégale grandeur, les antérieures plus longues et plus étroites que les postérieures. Membrane thoracique formant de nombreux “bourrelets. 894 HÉMIPTÈRES. Cuisses des pattes antérieures épaissies, garnies de piquants en dessous. L’abdom épais du mâle offre un appareil vocal, qui produit un son éclatant. De chaque côté, découvre, sous une lamelle semi-lunaire, l'opercule de la cavité tympanique, un. neau corné, sur lequel est tendue une membrane élastique (tympan), mise en wibr tion par le tendon d’un muscle puissant (Réaumur)'. Les femelles sont muettes. Cigales ne dépassent pas les pays chauds ; les grosses espèces vivent sous les tropiqu Ce sont des Insectes timides, qui se cachent pendant le jour dans le feuillage: Ils nourrissent du suc des jeunes pousses, et leur piqûre provoque sur certaines pl l'écoulement de liquides doux qui, en se durcissant, forment la manne (Cicata o: Esch., Sicile). Les femelles ont un oviscapte en forme de scie, entre deux valves ticulées. Les larves, dès leur éclosion, rampent sur la terre, qu’elles mon à la de leurs pattes antérieures en forme de pelle, pour sucer les racines, ETS TR Cicada L. (Tettigonia Fabr.). Tête grosse avec de grands yeux et un vertex sé C. orni L., Europe méridionale. C. fraxini Fabr. C. tibicen L. C. seplemdecim Fa Brésil. C. sanguinea Fabr. C. haematodes L. Allemagne. Cystosoma West. Tête. étroi vertex pointu. Abdomen renflé, vésiculaire. C. Saundersii Westw., Australie. set 4. SOUS-ORDRE Hemiptera*’, Heteroptera. Hémiptères AXEL AA une odeur très 4 due à la sécrélion d’une glande située métathorax; chez quelques-uns d’entre eux (Coreus, Pyrrhocoris). cell est double. En outre, on rencontre chez les jeunes larves trois sacs gla qui s'ouvrent sur le dos et qui semblent être atrophiés chez l'Insecte | liquide excrété est une huile éthérée. L'œsophage est étroit. Dans son intér viennent déboucher des glandes salivaires, dont les canaux vecteurs sont compliqués. La partie antérieure de l'intestin moyen élargie joue le. rôle d' mac; la partie postérieure rétrécie est l'intestin grêle. Elle pres 1555 1 Voyez L. Landois, Thierstimme, loc. cit., et les mémoires de Lepori, Brauer, Carlet. 2 Outre J. GC. Fabricius, Amyot et Serville, C. W. Hahn, Burmeister, Léon Dufour. { W.S. Dallas, List of hemipterous Insectsin the collection of the British Museum. London, 185 æ F. X. Fieber, Die europäischen Hemipteren nach der analytischen Methode bearbeitet. 1860. — Id., Entomologische Monographieen. 1844. — G. O. Flor, Die Rhynchoten Lu systematischer Folge beschrieben. Dorpat, 1860-1861. — À. Dorhn, Zur Anatomie der H ren. Stettiner entomol. Zeitschr., &. XXVII. — L. Landois, Anton der Bettwanze. Lei wiss. Zool., t. XVIII et XIX. —J. W. Douglas et J. Scoit, The British hemiptera. Londres & Küsokel Recherches sur les organes de la sécrétion chez les insectes de l’ordre des Hém Comptes rendus, 1866. — Paul Mayer, Anatomie von Pyrrhocoris apterus. Archiv. für Ana 1874 et 1875. — Puton, Synopsis des Hémipières hétéroptères de France, Mém. Soc. Lille, 1878 à 1881. — E. eh et Ch. Rey, Histoire natur elle des Punaises 4e France 1879. HÉMIPTÈRES. 895 convolutions. De chaque côté du gros intestin, parfois vésiculeux, débouchent deux tubes de Malpighi. _ Le système trachéen parait préseuter partout deux paires de stigmates thora- eiques et huit (parfois sept) paires de stigmates abdominaux*. Les organes génitaux mâles se composent, de chaque côté, de sept tubes testi- _ culaires Dos les uns contre les autres. Les deux canaux déférents vésiculeux » Se réunissent dans un court canal éjaculateur, auquel sont annexés une paire ; de glandes et un appareil d'accouplement compliqué. Chez les femelles il y a de - même sept tubes ovariens. Le canal excréteur, qui débouche entre le huitième … etle neuvième anneau, présente un réceptacle séminal et une paire de glandes digitées. Quelques espèces (Réduves) produisent un bruit strident, par exemple le Pi- raies stridulus, produit par le mouvement du prothorax. Un fait caractéristique du développement des Hémiptères consiste dans l'existence d'une bandelette primi- tive interne. Chez les Corixa, cette bandelette ne reste que peu de temps recouverte . par le vitellus et suit dans sa courbure la forme de l'œuf. ù 4 _1.GROUPE. HYDROCORES (//ydrocorisae). Punaises d'eau. - Antennes plus courtes que le corps, composées de trois ou quatre articles, et plus ou moins cachées. Bec court. Pas d'ocelles. Tarses tantôt biarticulés, tantôt uniarticulés. Se nourrissent des humeurs d'animaux. — 1. Fan. Noronecrimas. Dos convexe, en forme detoit, recou- wert par les élytres. Ventre plat et d'ordinaire velu, tourné en dessus pendant Ja nage. Antennes à quatre articles et renversées au-dessous de la région des yeux. Tibias et tarses des pattes postérieures aplatis, garnis des deux côtés de longs poils. Plea Lach. Antennes à {quatre articles, courtes et tout à fait cachées. Trompe courte. Scutellum grand. Tarses à trois arti- He 00 a cieurec _ cles; deux griffes. PI. minutissima Fabr. Anisops Spin. À. produc- (Règne animal). dus Fieb. | — Corixa Geoffr. Antennes courtes, à quatre articles. Tarses des pattes antérieures uniar- ticulés, larges, couverts de soies; pas de griffes. Scutellum du grand prothorax caché. C:slriala L. Sigara Leach. (Scutellum apparent). S. minuta Fabr. Notonecta L. Antennes courtes, épaisses, à quatre articles. Bec robuste. Pattes posté- rieures très allongées, organisées pour ramer, offrant des tarses biarticulés et pas de _ griffes. Scutellum grand. N. glauca L., Punaise d’eau. 2. Fan. Nepmar(fig. 776). Pattes antérieures ravisseuses très puissantes, dont lestibias “és Larses se replient contre la cuisse épaisse. Les femelles ‘portent leurs œufs sur e dos Naucoris Geoffr. Corps ovalaire, plat. Tête large. Antennes à quatre articles. Deuxième et troisième article épaissis.Tarses des pattes antérieures très courts et uniarticulés. Pattes postérieures grêles. N. cimicoides L. Belostoma Lat. Corps plat, allongé, antennes à quatre articles. Le deuxième et le troi- Sième article en forme de crochet. Tarses des pattes antérieuresbiarticulés, munis d'une griffe. Pattes postérieures largeset plates. Grandes espèces tropicales. B. grande L., Suri- nam. B. indicum Lep. Serv., “Indes orientales. Diplonycus Lap. Tarses antérieurs termi- nés par deux griffes. D. rusticus Fabr., Indes orientales. 4 Schiüdte, On some new fondamental principles in the morphology and classification on Rhyngola. Ann. and magaz. of nat. hist., 4 sér., t. VI. 896 HÉMIPTÈRES. : Nepa Fabr. Antennes à trois articles, très courtes. Tarses umarticulés. Un long ti respiratoire. Corps plat, elliptique. Scutelilum grand. Pattes ravisseuses à hanche épais Tibias de la longueur des cuisses. N. cinerea L. Scorpion d’eau. Ranatra Fabr. Antennes à trois articles ; le troisième article long. Tarses uniartieu Un tube respiratoire. Corps linéaire. Scutellum court. Pattes antérieures à hanches g et longues. Tibias à peine aussi longs que la cuisse. S. linearis L. 3. Fam. Gazeuzinar. Corps aplati. Tête enfoncée. Grands yeux à facettes saill its deux ocelles. Antennes à quatre articles. Cuisses des pattes antérieures épaisses. Galgulus Latr. Tarses uniarticulés, munis de deux griffes. G. oculatus Fabr., ete., pêces américaines. Mononyx Lap. Pelogonus Latr. (pa 2, GROUPE. GÉOCORES. Punaises terrestres. Antennes étendues, de nn grandeur, formées de quatre ou cinq articles. Bec ordinairement long. Tarses plus souvent formés de trois articles. Animaux la plupart timides et très agil 1. Fam. HyproMEeTRIDAE (Ploteres). Corps linéaire, allongé, à poils très bos rèt presque aussi large que le thorax, n'offrant point d’étranglement cervical. Rostre trois articles. Pattes médianes et postérieures insérées latéralement. sur le thorax e allongées. Articles des griffes fendus en avant. Tarses biarticulés; le premier article très court. Antennes à quatre articles. Courent sur la surface de l’eau et se nourrissent d’autres Insectes; les femelles pondent des œufs allongés, disposés en cordons, sur plantes aquatiques. is Hydrometra Fabr. (Gerris Latr.). Rostre pluriarticulé. Les ocelles et les ailes axisionk Abdomen étroit et allongé. Mésothorax recouvert par le prothorax. Pattes médianes très éloignées des antérieures. Premier article des antennes plus long que les autres. H. lacustri is L. (Limnometra Mayr.). Limnobates Burm. (Hydromelra Latr.). Antennes, dont le troisième et le Tire ) article sont allongés; le dernier est le plus long. Griffes aux extrémités des. aire. ; L. stagnorum L. Hebrus Westw. | l'une de l'autre, les antérieures à peine dns courtes. Cuisses PO Ve ai couvertes Hg À chez le mâle. | À rivulor um Latr. Abdomen conique. | Espèces marines. H. sericeus s Esch:, Océan Pacifique. A ces espèces se rattachent les Leplopodes (Riparii), avec les genres Salda Fabr.… el Leptopus Lat. 2. Fam. Renuvinar. Tête libre, saillante, suivie d’un rétrécissement Len ocelles existent. Antennes à quatre articles. Rostre arqué, de moyenne ‘longueur. Pattes fortes, offrant des tarses courts à trois articles; les antérieures souvent ravi seuses. Piquent très fortement et se nourrissent d’ Insectes. Nabis Latr. Rostre allongé, atteignant jusqu'aux pattes médianes. Article. basilai des antennes un peu épaissi. N. ferus L. Reduvius Fabr. Corps ovoïde, allongé. Bec arrivant jnequ'aux pattes antérieures. antérieures entièrement membranèuses, offrant deux ou trois cellules. Le. premier à des antennes sétiformes à peine plus épais que le deuxième et le troisième, qui. beaucoup plus longs. Article terminal très grêle. R. personatus L., Pirates Burm. Le arrive jusqu’au milieu du thorax, et les pattes se terminent par de fortes énifions Ps de soies crochues. P. stridulus Fabr., Europe mérid. Pygolampis Germ. Corps étroit et aplati. Antennes coudées à article basilaire £a allongé. Griffes des pattes non dentées. Premier article du rostre plus long du do que le deuxième. P. pallipes Fabr. Harpactor Lap. Thorax à angles émoussés. Premier article des antennes aussi long les deux suivants. Griffes des pattes dentées. H. cruentus Lap. HÉMIPTERES. 897 Ici se rattachent les Emesidae, remarquables par leurs pattes ravisseuses. Emesa Fab. Ploiaria Scop. (Emesodema). PL. domestica Scop., Europ. mérid. 3. Fan. Acanrurapas (Membranacei). Corps aplati. Antennes à quatre articles, géné ralement capitées. Un sillon sous la gorge, dans lequel est appliqué le rostre formé de trois articles. Tarses biarticulés, dépourvus de pelotes. Portion membraneuse des élytres présentant des nervures. Les ailes manquent quelquefois, les ocelles presque toujours. - Acanthia Fabr. (Cimex Latr.) Antennes sétiformes, garnies de poils très fins; les deux … derniers articles grèles. Les ailes manquent. À. lectularia L., Punaise des lits. À. hirundinis H. S. 4. pipistrelli Jen. Aradus Fabr. Antennes épaisses, filiformes, le deuxième article plus long que les autres. Prothorax élargi latéralement. Les ailes existent. Portion membraneuse des ailes antérieures offrant quatre ou cinq nervures. À. depressus Fabr. (corticalis L.). Tingis Fabr. Antennes capitées; le troisième article très long. Thorax et ailes antérieures élargis de côté. T. echii Fabr. T. pyri Fabr. Syrtis Fab. Les ocelles existent. Pattes antérieures ravisseuses. Antennes courtes, offrant un long article terminal en forme de massue. S. crassipes Fabr., et de nombreuses espèces américaines. 4. Fam. Capsimaz. Tête. pétite, triangulaire. Point d’ocelles. Antennes sétiformes, à quatre articles. Bec à quatre articles. Lèvre supérieure allongée. Tarses à trois articles non distincts. La portion cornée des élytres offre un appendice, et la portion membra- neuse deux cellules inégales. Punaises petites, allongées, molles, qui se tiennent sur les plantes et appartiennent pour la plupart à la zone tempérée. Capsus Fabr.. Antennes longues, terminées en massue : le deuxième article plus long _ queles autres. Les deux derniers articles grêles. C. trifasciatus L. Heterotoma Latr. _ Miris Fabr. Antennes sétiformes offrant un article basilaire épais. Corps allongé, li- . néaire. Pattes postérieures allongées ; article de la cuisse épais. M. erraticus L. _ 5. Fan. Lycaemas. (Lygaeodes). Tête enfoncée. Deux ocelles. Antennes filiformes, à quatre articles, insérées, sur la partie inférieure de la tête, offrant souvent un article terminal épaissi. Seutellum de grandeur ordinaire. Membrane des élytres sillonnée longi- : tudinalement. Bec à quatre articles, de longueur assez égale. Tarses à trois articles. Griffes des pattes offrant d'ordinaire deux pelotes. Lygaeus Fabr. Corps allongé, assez plat. Antennes à peine aussi longues que la moitié de corps, un peu renflées au bout. Membrane des ailes antérieures sillonnée par quatre ou cinq nervures. L. equestris L. Pachymerus Lep. Cuisses des pattes antérieures épaisses. P. pini L. ‘ Geocoris Fall.(Ophthalmicus Hahn.).Tète grande. Yeux très-saillants. Derniers articles des antennes renflés. Membranes des élytres sans nervure, ou faisant défaut tout à fait. Les ailes postérieures manquent. G. grylloides L. … Phyrrhocoris Fall: Antennes de la longueur du corps; les deux articles de la base de longueur égale. Point d’ocelles. Les membranes des élytres sont courtes, offrent deux cel- lules et beaucoup de nervures; elles peuvent manquer. P. apterus L. 6. Fan. Coræmag. (Coreodes). Antennes insérées au bord de la tête. Le premier des quatre articles du bec est le plus long. Thorax offrant des ailes latérales à bords tranchants, souvent tournés en dessus, et étendues. Membrane des élytres sillonnée de nombreuses nervures. : Coreus Fabr. (Syromastes Latr.). Tête petite et carrée. Le premier article des antennes épais et recourbé, le deuxième et le troisième grèles, le dernier court. Le thorax et l'abdomen étalés en manière d'ailes. C. marginatus L. Stenocephalus Latr. Alÿdus Latr. Corps étroit et allongé. Tète triangulaire. Dernier article des antennes 1 R. Haussmann, Bemerkungen über Lygaeus aplerus. Iliger Magazin für Insectenkunde. 1802. — P. Mayer, Loc. cit. TRAITÉ DE ZOULOGIE, — % ÉDIT. d7 898 DIPTÈRES. considérablement plus long que les précédents. Cuisses postérieures très épaissies, gar— nies de piquants. 4. calcarc atus L. Anisoscelis Latr. Tête triangulaire. Thorax à angles aigus. Antennes grêles, de la. longueur du corps. Les tibias des pattes postérieures, élargis en forme de feuilles. À. bi lineata Fabr., Brésil. a Pachylis Lep. Tête triangulaire. Ocelles distants. Abdomen à anneaux épineux. Troisièm article des antennes cordiforme. P. Pharaonis Fabr., etc. Amériqué du Sud. 7. Fam. Penrarommar. Antennes généralement à cinqarticles. Rostre à quatre articles dont le deuxième est le plus long. Scutellum très grand, aussi long de moïitié au que les élytres. Pentatoma Latr. (Cimezx Fabr.). Le rostre grêle arrive jusqu'à l'extrémité du thbran bd premier article est placé dans un sillon. Tibias couverts de poils fins. P. jeripetts L. i rufipes L. P. oleracea L. Aelia acuminata Fabr. Phloea Lep. (Phloeocoris Burm.). Antennes à trois articles. Corps tout à fait plat et bé latéralement. Griffes des pattes dépourvues de pelotes. Ph. corticata Drur. | S Cydnus Fabr. Corps presque elliptique. Au thorax un scutellum triangulaire, aussi 408$ de moitié que les ailes antérieures. Articles des antennes d’égale it Tibias très épineux. C. morio L. 4 Tetyra Fabr. Corps presque elliptique. Le scutellum recouvre l'abdomen; jusqu ’à l'extré- mité. Le cinquième article des antennes plus long du double que le quatrième; le troisième est le plus court.T. maura L. Pachycoris Burm. Corps épais et court. Antennes grêles. Scutellum recouvrant tout l’abdomen. P. Fabricii L., espèces brésiliennes. QE ee Scutellera Latr. Antennes à à cinq articles, dont les deux premiers courts et les autres longs. Scutellum très large, recouvrant l'abdomen et les ailes. S. nobilis Fat orientales. Sphaerocoris Burm., etc. : 5. ORDRE DIPTERA', ANTLIATA. DIPTÈRES PHARE à pièces buccales disposées pour sucer et pour piquer, à pro thorax soudé, à ailes antérieures membraneuses, à ailes postérieures transformées en balanciers et à métamorphose complète. Le nom, que l'on a donné à cet ordre, est emprunté aux caractères tirés du | nombre des ailes, bien qu'il ne soit pas parfaitement juste, comme c'est aussi le 1 J. C. Fabricius, Sysema Antliatorum. Brunsvigæ, 1805. — J. W. Meigen, Systematischem Beschreibung der bekannten Europäischen zweiflügligen Insecten. 7 parties, Aachen, 1818-1838 — Wiedemann, Aussereuropäische zweiflüglige Insecten, 2 parties. Hamm, 1898-50. — Macquart, Hist. nat. des insectes diptères, 2 Vol. Paris, 1834-55. — Id., Diplères exotiques nou- veaux ou peu connus, 2 vol. et 5 suppl. Paris, 1838-1855. — H. Lo Dipterologische träge, etc. Berlin, 1845-1861. — Id., Beschreibung europäischer Dipteren, vol. 1 Halle, 1869 F. Walker, Insecta britannica. Diptera. 3 vol. London, 1851-1856. —R. Schiner, l'auna Aus (Diptères). Wien, 1860.— L. Dufour, Anatomie générale des Diptères. Ann. sc. nat., 3° sér., 184%, — Id., Recherches anatomiques et physiologiques sur les Diptères, Mém. prés. Acad sciences, vol. XI, 1851. — Lacaze-Duthiers, De l'armure génitale femelle des Insectes. Dipt Ann. SC. "nat. , 9° sér., vol. XXIX. — N. Wagner, Ueber die viviparen Gallmückenlarven. Le f. wiss. Zool., "vol. XV, 1865, et Ann. sc. nat., 5° sér., vol, IV, 1865. — Kunckel, Recherches l'organisation et le développement des Volucelles. Paris, 1878-1883. — Lowne, Anatomy « Physiology of the Blow-Fly. London, 1870. DIPTÈRES. 899 cas pour les noms formés de la même manière pour d'autres ordres d'insectes. Il est certain que les ailes antérieures seules constituent de grandes lames mem- braneuses, mais les ailes postérieures existent cependant à l'état rudimentaire et sont représentées par deux petits filets membraneux terminés par un bouton _ (halteres). Les ailes antérieures sont nues, en général transparentes et parcou- - yües par des nervures presque toutes longitudinales (fig. 715). Il existe aussi … des nervures transversales, qui se réunissent avec les premières pour former des _ cellules. Le bord interne de ces ailes s'infléchit de manière à délimiter deux lobes, l’un externe (alula), l’autre interne (squama) qui peut recouvrir l'aile postérieure. Celle-ci est formée par une tige ou style grèle (stylus) et par un bou- ton arrondi (capitulus). Leydig a décrit à la base de ces balanciers un ganglion avec des terminaisons nerveuses, qu'il considère comme un appareil auditif. Il existe aussi des Brachyeères et des Nématocères aptères. | | * La tête est mobile; elle a en général une forme arrondie; elle est articulée avec un pédicule cervical court et grêle et est remarquable par ses grands yeux à facettes, qui, chez le mâle, peuvent se rencontrer _ sur la ligne médiane. Rarement les yeux sont sup- _ portés par les parties latérales de la tête, allongées en pédoncule (Diopsis). En général il existe trois ocelles. Les antennes sont construites sur deux types différents ; tantôt elles restent petites, sont triarti- culées et portent fréquemment à leur sommet une _ soie tactile (arista), tantôt elles sont filiformes, très Jongues et composées d’un grand nombre d'articles. Mais, comme dans le premier cas l’article terminal peut se subdiviser en petits articles, il est d'autant 5) CN plus impossible d'établir une ligne de démarcation #0. | , « . Fig. 7717. — Appareil buccal du entre ces deux sortes d'antennes, que parfois la soie Qutex nemorosus femelle (d'a- tactile peut, elle aussi, être articulée. Les pièces de a mn la bouche forment une sorte de trompe ou suçoir Lt, palpes labiaux; M4, man- (proboscis, haustellum), dans lequel les mâchoires et SE EUR maghoires; A, un appendice impair dépendant de la lèvre supérieure (épipharynx) servent d'appareil perforant (fig. 777). Là où ces stylets ne sont représentés que par les mâchoires, la pièce impaire semble correspondre aux mandibules soudées. La trompe, constituée principalement par la lèvre infé- rieure, se termine par une languette renflée et spongieuse et est dépourvue. de palpes labiaux, tandis que les mâchoires portent des palpes qui, lorsque la lèvre inférieure est soudée, sont situés directement sur la trompe. Thorax et abdomen présentent généralement une certaine coalescence dans leurs parties. Excepté chez les Pulicides, tous les anneaux thoraciques sont soudés ensemble, et aussi avec le premier anneau abdominal. Les parties latérales du prothorax prennent la forme de deux épaulières ; l’écusson du mésothorax, en général garni d'épines, recouvre le métathorax. L'abdomen est fréquemment pédiculé et composé de cinq à neuf anneaux. Les pattes ont des tarses à cinq articles, qui se terminent A \ 900 DIPTÈRES. par des griffes et très souvent par des appareils de fixation particuliers, des espèces x ventouses (pelotes). 12: fl Le système nerveux présente des degrés de coalescence très divers, suivant la longueur du corps!. Il existe toujours un petit ganglion sous-æsophagien distinet, dont les nerfs se distribuent aux pièces de la bouche. Tandis que chez les Mou- ches (Pupiparae, Oestridae, Muscidae) les ganglions de l’abdomen et du thors se fusionnent pour constituer une seule masse ganglionnaire thoracique, ou que seulement quelques petits ganglions abdominaux restent séparés de la masse commune (Tabanidae, Syrphidae), chez les Diptères à corps allongé deux à troi: ganglions restent séparés dans le thorax, et dans l'abdomen, cinq, six jusqu huit ganglions se comportent de même. Partout il y a fusion d’un ou plusieurs « ganglions abdominaux avec le troisième ganglion thoracique. Lorsqu'il existe . deux ganglions thoraciques, le premier est composé du ganglion prothoracique et À | du ganglion mésothoracique (Bombyliidae, Therevidae, Dolichopodidae, etc.).Les - ganglions du prothorax et du mésothorax sont séparés chez beaucoup de Néma- « tocères (Chironomus, Sciara), ainsi que chez les Pulicides, dont les femelles présen- rent sept et les mâles huit ganglions abdominaux séparés les uns des autres: Le système nerveux sympathique se compose du ganglion frontal et de deuxpaires; parfois fusionnées, de ganglions pharyngiens. Le sympathique de la chaîne gan- glionnaire n est pas séparé de cette chaîne. :H0rT 2910 Comme particularités de l'appareil digestif, il faut signaler la présence d'un ! jabot formant un sac appendiculaire annexé à l'œsophage, pourvu d'un col étroit et fort long, faisant fonction de pompe aspirante, ainsi que de quatre tubes de Malpighi. Les deux troncs trachéens s'élargissent, de manière à constituer dans: la base de l’abdomen deux grands sacs vésiculaires, disposition qui est corréla: tive à la puissance du vol chez ces Insectes. Le nombre des stigmates n’est pas w complet, car les derniers stigmates ainsi que les stigmates prothoraciques (de la larve amphipneustique) disparaissent. Le système trachéen est incomplètement holopneustique, par suite de la disparition des stigmates de la larve pendant la « métamorphose. Les larves sont ordinairement amphipneustiques et pourvues de # une, deux ou trois paires de stigmates abdominaux postérieurs (Musca, Sarcopha- ga; fig. 92). Un petit nombre de larves de Diptères ont un systèmetrachéen complèé- « tement clos (Corethra), quelques-uns sont métapneustiques (Zristalis, És &ie-}s E- d'autres péripneustiques (Bibionides, Cecidomyia, Stratiomys). | r Les organes sexuels mâles se composent de deux testicules ovales, fréquem- + ment colorés, munis de deux courts canaux excréteurs, auxquels s'ajoutent des \ pièces copulatrices solides. Les organes femelles sont dépourvus de poché copu- latrice, mais présentent un triple réceptacle séminal et se terminent par un. oviscapte rétractile (fig. 752). Quant à l'armature copulatrice, Weismann a mon- « tré que, chez les Corethra, les tenailles biarticulées du mâle, ainsi que les appen- 4 dices de la femelle, se développent aux dépens de deux lamelles Inn opieR qu £ appartiennent à l'avant-dernier anneau. È Les deux sexes sont rarement très différents. Les mâles ont en général 4 Outre L.Dufour, Leydig, etc., voyez : Ed. Brandt, Ver gleichende anatomische Untersuchungen über das Nervénsysten der Zueipfiüger: Horae Soc., entomol. rossic. Petersbourg, 1879. DIPTÈRES. 901 yeux plus grands, qui parfois se rencontrent sur la ligne médiane, un abdomen de forme fréquemment différente, et exceptionnellement aussi une autre coloration (Bibio). Les pièces buccales peuvent aussi ne pas être semblables : ainsi les Taons _ mâles ne présentent pas de mandibules tranchantes, tandis que chez les femelles - Jes mandibules constituent l'arme la plus redoutable. Les mâles des Culicides ne possèdent pas de stylets et offrent des antennes mulliarticulées et recouvertes de — poils, tandis que les mêmes organes chez les femelles sont filiformes et com- 2 ne posés d'un nombre d'articles moins considérable. Les Elaphomia de la Nouvelle- Guinée, ainsi que les mäles de Trypeta abrotani, portent au-dessous des yeux des appendices frontaux ramifiés comme le bois des Cerfs. Beaucoup de Diptères produisent en volant un bourdonnement, qui est dû aux vibrations de différentes parties du corps, tantôt des ailes, tantôt des anneaux de l'abdomen, et auquel prend aussi part l'appareil vocal des stigmates thora- ciques. On observe en effet, au-dessous du bord des Stigmates, que le tronc tra- chéen forme une vésicule avec deux lamelles délicatement plissées, qui sont mises en vibration, au-dessous de deux clapets externes, par le courant d'air expiré (H. Landois). Dans leur développement, les Diptères représentent le type d'évolution ca- … ractérisé par la présence d'une bandelette primitive externe recouverte par … l'amnios. De la sorte, l'embryon ne subit pas de changement complet de position, … mais seulement après la formation des bourrelets germinatifs une demi-torsion autour de l'axe longitudinal. Les trois paires de mâchoires sont les premiers appendices qui apparaissent sur la tête, puis les antennes. La métamorphose est complète. Les larves sont en général apodes. Tantôt leur tête est nettement distincte du reste du corps et pourvue d'antennes et d’ocelles (la plupart des _ Nématocères), tantôt elle est très réduite et peut se retirer si complètement que le bord antérieur du premier anneau la recouvre en entier, de sorte que l'Insecte parait privé de tête ; elle est alors dépourvue d'antennes et d'yeux (elle possède tout au plus une tache pigmentaire en forme d’X), les pièces buccales sont tout à fait rudimentaires et parfois il n'existe que deux crochets qui servent d'organes . de fixation. Dans le premier cas, les larves ont des pièces buccales disposées pour mâcher, et elles se nourrissent de petits animaux qu'elles capturent; dans le second, elles aspirent des substances liquides ou demi-liquides. On peut, avec Brauer°, distinguer deux g-oupes de larves de Diptères : 1° Cyclorhapha, larves acéphales avec ou sans armature pharyngienne. La peau se rompt suivant une ligne courbe (Muscaria, Pupipara); 2 Orthorhapha, larves avec une gaine maxil- laire à têle complète ou incomplète. La peau se déchire, suivant une ligne droite (Tanystomata, Nematocera). Après plusieurs mues, liées à des modifi- 1 À. Weismann, Die Entwicklung der Dipteren. Zeitschr. für wiss. Zool., t. XIIE, 1862, ett. XIV, 1864. — Id., Die Metamorphose der Corethra plumicornis. Ibid., t. XVI, 1866. — 1d., Beitr äge ur Kenntniss der ersten Entwickelungsvorgänge am Insectenei. Beiträge zur Anat. und Embr yol. als Festgabe J. Henle. Boun. 1882..— C. Kupfter, Ueber das Fallenblatt an den Embryonen von Chironomus. Arch. für mike. Anat., t. I. —E. Metschnikoff, Embryologische Studien an Insecten. Zeitschr. für wiss. Zool., t. XVI. Voyez en outre les mémoires de Kunckel, Viallanes, Ganin, Jaworowski, etc. ? F. Brauer, Kurse Charakleristik der Dipterenlarven, Verhandi. der zool. bot. Gesellschaft Wien, 1869. 902 BRACHYCÈRES. cations de diverses sortes dans leur organisation, les larves tantôt se transfors ment en nymphes, ou pupes, en même temps qué leurs téguments se durcissent, ou bien elles se débarrassent de ceux-ci et se transforment en pupes mobil nageant librement à la surface de l’eau (Pupae obtectae), et possédant parfois des trachées branchiales. Quant aux différences que les Diptères présentent d leur passage de l’état de nymphe à l’état d'insecte aïlé, et dont nous devons la connaissance aux recherches de Weismann, nous avons eu déjà] l'occasion d parler. 4. SOUS-ORDRE . Brachycera. Brachycères à huit articles. Antennes courtes, à trois articles, terminées . un ps gros E et segmenté, auquel est attachée une soie simple ou annelée. Les ailes existent toujours. Les larves vivent dans des matières en décomposition, sur la terre ou $ dans l’eau, parfois même elles sont parasites; elles sont souvent vermiformes « et | pourvues de crochets ; ellessubissent leurs transfor- mations dans la membrane larvaire même, qu'elles | viennent de dépouiller et qui a la forme d'un nelet. Beaucoup sont des nymphes. emmaillot = (Pupa obtecta). Le système nerveux de la la | : remarquable par les ganglions de la chaine ve qui sont pressés les uns contre les autres, ou 1 718.— Hippobosca equina (d'a soudés ensemble de façon à constituer. une masse près Packard): ganglionnaire en forme de cordon. Fig, 1. GROUPE. PUPIPARAE (fig. 778) !. Les trois segments du thorax sont soud corps, d'ordinaire ramassé. L'abdomen est large et souvent plat. Les ante ne sont insérées dans une fosselte située en avant dé yeux: elles sont courtes et par- fois ne comptent que deux articles. La trompe est formée de la lèvre supérieure 1 et des mâchoires. La lèvre inférieure n’est pas articulée. Les pattes sont fortes et terminées par des griffes à crochets, dentées. Les ailes sont rudimentaires ou manquent complètement. Le développement de l'embryon et de la larve a l dans une dilatation du vagin. La larve sortie de l'œuf, munie de trois paires stigmates perforés dans les segments postérieurs, mais dépourvue d’ armature ph ryngienne et de crochets buccaux, se nourrit de la sécrétion d'appendices glan dulaires volumineux de l'utérus et subit plusieurs mues (fig. 756). Elle acquie tout son développement avant d'éclore. Immédiatement après l'éclosion el se transforme en pupe. Comme le Pou, les Diptères sont parasites sur la peä des animaux à sang chaud, rarement sur celle des Insectes. Au: 1 L. Dufour, Études Anatomiques et physiologiques sur les insectes diptères de la f des pupipares. Ann. sc. nat., 2° sér., vol. III, 1843. — Chr. Nitzsch, Die Familien und gen der Thierinsekten. Germar's Magazin der Entomologie, vol. III. — J. 0. Westwoo Nycteribia, ete. Transact. Zool. soc. of London, 1875. — J. Egger, Beiträge zur bessern Ken der Braula coeca Nit:sch. Verh. d. Zool. bot. Vereins zu Wien, vol. II, 1853. — R. Leuck Die Fortpflanzung und Entwicklung der Pupiparen. Abh. der naturf. Geseltsch. zu Halle, v _ six nervures cornées. Griffes à trois dents. 0. til ia L. BRACHYCÈRES. 903 1. Fam. Brauzar. Têle grosse, irréguliérement ovale. Les yeux n'existent point. An- tennes courtes, biarticulées. Aptères. Pattes munies de longues griffes dentées. Abdomen arrondi, à cinq articles. … Braula Nitzsch. Br. coeca Nitzsch. Vivent de préférence sur les Bourdons, aux poils desquels ils s'accrochent solidement avec leurs griffes pectinées. si 9, Fas. Nycrerrsnpas. Tête très mobile, pouvant s’enfoncer en arrière dans le tho- _rax. Yeux très petits ou absentss Antennes courtes biarticulées. Thorax élargi et aplati, privé d'ailes, mais pourvu de balanciers capités. Trompe munie d’un grand palpe. Pattes Roues. insérées de côté et offrant de fortes griffes bidentées. Des organes particuliers … pectinés existent devant la deuxième paire de pattes. Abdomen à six articles. Vivent prin- _cipalement dans le creux axillaire des Chauves-souris. Nycteribia Latr. N. Latreillei Curt. Sur les espèces de Vespertilio. Anophthalmes. D'après Mac Leay, on trouve dans l'Inde orientale des Nyctéribies dont les ailes sont atrophiées. 5. Fam. Hrwæpososcag (fig. 779). Tête ovale transversalement. Yeux grands. An- . tennes très courtes. Trompe dépourvue de palpe; lèvre inférieure courte. Pieds munis de _ fortes griffes à deux ou trois dents. _ Melophagus Latr. Corps aptère. Tête large. Yeux petits. Les ocelles manquent. Trompe de la longueur de la tête. Griffes bidentées. M. ovinus L. sur les Moutons. Anapera Meig. Ailes étroites et courtes, dépassant à peine l'abdomen. Griffes à trois dents. Les ocelles manquent. À pallida Meig., sur les Hirondelles. Stenopteryx Leach. Ray- mondia Frid. Ornithomyia Latr. Tête enchàssée dans le thorax, qui est transversal. Trois ocelles. Aile dépassant de beaucoup l'abdomen et sillonnées en long par Busard. _ Ornithobia Meig. (Lipoptena Nitzsch). Les ocelles existent. Ailes fragiles à trois nervures longitudinales. Gritfes biden- tées. 0. cervi L. Hippobosca Latr. Les ocelles manquent; ailes plus longues que le corps, offrant des nervures nombreuses. Griffes biden- tées. H. equina L., sur le Cheval. Fig. 779. — Melophagqus ovinus 2. GROUPE. MUSCARIA. Trompe à lobe terminal généra- go A . lement charnu. Mâchoires d'ordinaire atrophiées. Larves télopneustiques (eyclo- thapha) ou amphipneustiques, à armature pharyngienne, sans gaine maxillaire, on général avec deux à quatre crochets buccaux. Les nymphes ont toujours la forme de tonnelets. - 1. Faw. Proripar. Antennes à trois articles, insérées immédiatement au-dessus de la bouche. Palpes sétacés proéminents. Nervures marginales des ailes épaisses ; les trois ou quatre fines nervures longitudinales partent de la deuxième nervure épaissie du bord. Abdomen à six articles. Larves parasites des Champignons. Phora Latr. Article terminai des antennes muni d’une longue soie. Thorax bosselé. Pattes fortes, à hanches allongées ét cuisses larges. Ph. incrassata Meig. Larves vivant dans les ruches. : 2. Fam. Acazvrreras. Formes ordinairement allongées. La suture transversale manque à la pointe de l'aile, et la première nervure marginale postérieure court en ligne droite jusqu au bord. Écailles petites ou absentes, par suite les balanciers sont libres. “Les larves vivent presque toutes de matières décomposées. Trypeta Meig. (Trypetinae). Tète dèmi-circulaire, front large. Yeux très écartés. An- tennes rapprochées. Partie inférieure de la face courte et glabre. Abdomen à cinq articles. pourvu chez la femelle d’un oviscapte saillant et corné. Ailes rayées et tachetées. Les 904 | BRACHYCÈRES. larves vivent surtout dans jés/ y graines des Composées et dans les tiges des plantes an nuelles. Tr. cardui L. Tr. stylata Fabr. Tr. signata Meig., dans les cerises, etc. Loxoc Fabr. Toxotrypana Gerst. ’ "Ep ee Chlorops Neig. Tête transversale. Front plus large du double que les yeux. Yeux: Partie inférieure de la face fuyante. Antennes pendantes, offrant un article tern circulaire, garni à la base d’une soie. Les larves se tiennent dans les tiges dés Pa Ch. lineata Fabr. Lipura splendens Meig. s Sepsis Fall. Tête ronde. Yeux très écartés. Partie inférieure de la face presque : ticale, avec quelques soies latérales au-dessus de la bouche (moustache). Abdomen pres cylindrique, nu et brillant, à quatre articles. Ailes dressées, toujours vibrantes S. / lum Fabr. Diopsis L. La tête se prolonge latéralement en deux pédoncules grêles, à l'ex desquels sont placés les yeux et les antennes. Scutellum et côtés du thorax ir deux longues épines. Base de l'abdomen très rétrécie. D. ichneumonea L. ke TM Scatophaga Latr, Yeux ronds séparés dans les deux sexes par un large front & de rouge. La moustache existe. Antennes offrant un article terminal étroit et long, souvent une soie plumeuse. Ailes beaucoup plus lougues que l'abdomen à cinq de Écailles des ailes petites. Sc. stercoraria L. Sur les tas de fumier. Piophila Fall. Yeux ronds. La moustache existe. Article terminal des ere. tique, et garni de soies nues. Abdomen à cinq articles. P. casei L. Sur le T élanocéra ferruginea Fall. Borborus subsaltans Fabr. Dans le fumier. Ra de Anthomyia (Anthomyinae). Les larves vivent dans le fumier, quelques-unes dans les oignons. À. ruficeps Meig. Insecte nuisible, parce qu'il détruit les racines des jeunes de saule et de peuplier. 5. Fax. Muscwar. Lobe terminal de la trompe charnu, formant un renflement mou en forme de pelote. La première nervure marginale postérieure court vers la poi de l’aile en décrivant une courbe ou des lignes brisées. Les balanciers sont cachés. larves vivent d’excréments ou de viandes corrompues, mais peuvent aussi être Lu si d’autres insectes (Tachinaires). #4 Musca L. Tête courte, large, présentant chez le mâle de grands yeux contigus, Pre- miére nervure marginale postérieure coudée à angle aigu. Abdomen ovalaire, dépri Soies des ta plumeuses jusqu’à la pointe. M. domestica L. Mouche domestic M. Caesar L., Mouche dorée, M. vomiloria L., Mouche bleue, présentant un tr me d’un bleu Rte M. cadaverina L., Mouche dorée de cadavre. ù Sarcophaga Meig. Tête étroite. Yeux: écartés dans les deux sexes. Soies des an à pointe nue. Thorax rayé de bandes dorsales sombres. S. carnaria L., vivipare. Mouche. à viande. S. mortuorum, L. u: Mesembrina Meig. Première nervure marginale postérieure coudée à angle this et aboutissant à la pointe de l'aile. M. meridiana L. Tachina Meig. Corps tout garni de soies. Yeux plus grands chez le mâle. Front rétrééts. Antennes munies de soies dorsales nues, mais articulées. Les larves vivent en parasites, principalement sur les chenilles. S. (Nemorea) puparum Fabr. T. (Chrysosamel viridi Fall. T. grossa L. T. larvarum L. Phasia Latr. Gonia Meig., etc. AUS Dexia Meig. (Dexiariae). Corps svelte. Tête petite. Antennes courtes, offrant un arti terminal pourvu d’une soie plumeuse. Abdomen ovalaire pointu. D. rustica Fabr. « 4. Fax. Gonormar. Trompe cylindrique saillante, simplement ou doublement coudée Les lobes terminaux de la trompe sont des lames solides de chitine. Balanciers non co verts. Abdomen à cinq ou six articles: Les larves vivent dans l’abdomen d'autres en en particulier des Guêpes et des Acridiens. Conops L. Vertex vésiculeux. Point d’ocelles. Trompe coudée à la base. autos de | longueur de la tête, offrant un article terminal avec un stylet court et biarticulé. C: fla vipes L. C. quadrifasciatus Deg. (Bombus), C.rufipes Fabr. (Oedipoda). Myopa Kabr. ‘Tête renflée dans la région des joues, pourvue de trois ocelles d'antennes courtes, dont l'article terminal sphérique porte un petit stylet do BRACHYCÈRES. 90 Trompe doublement coudée. Abdomen infléchi vers le bas. M. ferruginea L. M. tes- tacea L. lei se rattachent les Sromoxvinar, dont les balanciers sont recouverts d'une double * écaille. c … … Siomozys Geoffr. Trois ocelles. Trompe coudée près de la base et dirigée horizontale- .… ment. Antennes pourvues de soies dorsales. Abdomen à quatre articles. S£. calcitrans L. On doit ajouter encore les Preuncuzidas. Pipunculus campestris Latr. Larves parasites des Cicadellines. D. Fan. OrsTRIDAE (fig. 780)‘. Trompe atrophiée. Antennes courtes, insérées sur le front, dans des fossettes; leur article terminal est muni d’une soie nue ou plumeuse (Trypoderma). Abdomen velu, à quatre ou cinq articles. Les femelles tantôt présentent un oviscapte, tantôt en sont dépourvues et sont ovipares ou vivipares. Elles déposent les . œufs ou les larves (vivipares) dans des parties déterminées du corps des Mammifères, par _ exemple dans les narines des Cerfs et le poitrail des Chevaux. Les larves vivent en para- sites, soit dans la cavité frontale, ou sous la peau, ou même dans lestomac des Mammi- _ fères. Elles offrent des anneaux dentelés et souvent leur bouche est armée de crochets. … - Hypoderma Latr. Antennes très enfoncées, terminées par un article court et épais et _ séparées par une cloison. Écailles des ailes . grandes et nues. Les larves n’ont de crochets . buccaux qu'au moment de leur naissance; _ elles vivent sous la peau des Manimifères. H. . bovis L. H. Actaeon Br. Sur le Cerf. H. taran- _ diL. . Culerebra (Trypoderma Wied). Soie des an- _ tennes plumeuse. Trompe rentrante et cou- _ dée. Écailles des ailes grandes et nues. Larves . munies de crochets buccaux. Dernier anneau rentré dans le premier. Vit sur les Rongeurs. … Dermatobiu hominis Goudot, sur les Rumi- nants, les Chats (Jaguar) et sur l'Homme dans a l'Amérique du Sud. Fig. 180. — Castrus (Gastrophilus) equi (d'après Oestrus L. (Cephenomyia Latr.). Antennes à F. Brauer): — a. Larve.: b. Mâle. . tige simple. Pattes courtes. Larves munies de crochets buccaux. 0. auribarbis Wied. La . larve est apportée par la Mouche dans les naseaux du Cerf. 0. trompe Fabr., sur les Rennes. Cephalomyia ovis L., sinus frontaux des Brebis. — Gastrus Meig. (Gastrophilus). Écailles des ailes atrophiées. G. equi Fabr. L'œuf est pondu sur la poitrine du Cheval et Jéché par celui-ci; la larve, éclose dans l'estomac, se suspend _ à la paroi à l’aide de ses crochets et subit plusieurs mues; elle est expulsée avec les _ excréments avant sa transformation. G. pecorum Fabr. G. nasalis L. 6. Fan. Syrpmdag. Ailes épaisses, aux couleurs vives, ornées de bandes et de taches claires. Extrémité de {a trompe charnue. Trois ou quatre soies maxillaires. Palpes unisr- ticulés. Antennes terminées par un article déprimé, muni souvent d’une soie dorsale. Trois ocelles. Abdomen à cinq articles. Les larves vivent dans le bois pourri, ou sur les feuilles, où elles mangent les Pucerons ; on peut les trouver aussi dans les eaux vaseuses remplies de matières décomposées ; dans ce dernier cas, elles sont pourvues d’un long tube respiratoire (Eristalis). L'Insecte adulte se nourrit de pollen et de miel. Syrphus Latr. Tète demi-cylindrique. Antennes terminées par un article ovalaire muni d'une soie courte. Abdomen aplati. Pattes délicates. Les larves vivent de Pucerons. $. pi- rastri L. S. ribesii L. S. balteatus Deg. LS: I. Schreïber, Vergl. Anatomie und Physiologie der OEstridenlarven. Sitzungsber. der Wien. Acad., 1860 et 1861. — Fr. Brauer, Monographie der Œstriden. Wien, 1863. — N. Joly, Recherches anatomiques, physiologiques et médicales sur les Œstrides en général, et particu- lièrement sur les OEstres qui attaquent l'homme, le cheval, le bœuf et Le mouton. Ann. de la Soc. roy. d'agriculture de Lyon, 1846. 906 BRACIIYCÈRES. Volucella Latr. Article terminal des antennes ovalaire, garni d’une soie très plumeu Abdomen large, cordiforme, tronqué et bombé. V. bombylans L. (plumata Deg.). La larve vit dans les nids de Frelons. V. pellucens L. je Rhingia Scop. Article terminal des antennes arrondi et muni d’une soie nue. Partie férieure de la face allongée en bec conique. Trompe très longue. Rh. Rostrata L. Eristalis Meig. Antennes courtes inclinées, terminées par un article presque orbicula muni d’une soie nue ou velue. Partie inférieure de la face rugueuse velue. Abdomen nique ou ovoïde. Les larves sont pourvues de tubes respiratoires et vivent dans cloaques et les eaux stagnantes. E. {enax L. E. aeneus Fabr. 7. Fam. PLaryPezipar. Antennes courtes, à trois articles, dont le dernier porte : soie nue. Pattes courtes. Tarses des pattes postérieures généralement très épaissis sillonnées par six nervures longitudinales. Abdomen à six articles, Les larves vivent les champignons. Platypeza Meig. Corps déprimé et court. Cinquième nervure longitudinale de coudée. PI. boletina Fall. Callomyia Meig. Corps svelte. Premier article tarsien des postérieures allongé. Cinquième nervure de l’aile rectiligne. C. elegans Fabr. 3. GROUPE. TANYSTOMATA. Trompe d'ordinaire longue, munie de mâchoire styliformes organisées pour la rapine. Larves pourvues d'une gaine ma illair et de mâchoires en crochet. A. ORTHOCERA. Larves pourvues de gaine maxillaire, toujours arphipneus à Nymphe presque toujours libre. Le et pourvue d’un palpe inarticulé. Antennes courtes, munies d'une soie term dorsale. Trois ocelles. Abdomen grêle, à six articles. Pattes longues et at Ai chées, n’offrant que cinq nervures longitudinales. Les larves vivent dans la terre o le bois pourri. Dolichopus Latr. Antennes munies d’une soie dorsale non articulée. Quatrième vure longitudinale de l’aile coudée. Tibias à En A Anneau une du mâle ds Meig. (Soie dorsale biarticulée.) Porphyrops Meig. Antennes à soie terminale coudée. Quatrième nervure longitudir e de l'aile disparue. Anneau génital du mâle avec deux filaments. P. diaphanus Fabr. Raphium Meig. 2. Fan. Empiar. Tête petite, sphérique, offrant des ocelles. Antennes à deux ou u OI articles, munies de soies terminales ou de stylets terminaux. Trompe cornée très longue perpendiculaire et dirigée en bas, organisée pour la succion, mais pourvue aussi ide s0 Pattes fortes. Tarses avec deux pelotes. Ailes parallèles, couchées sur le corps. Abdo à huit articles. Vivent de rapines ; d’autres se nourrissent du suc des: fleurs. Les lar habitent dans la terre. Hilara Meig. Troisième article des antennes en forme d’ aiêne, muni d'un stylet ter nal biarticulé. Trompe plus courte que la tête. H. globulipes Meig. Empis L. Troisième article des antennes conique, muni d’une soie terminale biai culée. Trompe grèle, presque aussi longue que la moitié du corps, dirigée en bas. selata Fabr. Brachystoma Meig. Tachydromia Meig. (Tachydromidae). Corps de petite taille. Antennes biarticulées suite de la soudure des deux articles basilaires, munies de soies terminales. Cuiss pattes médianes très épaissies et dentées. Trompe courte. Hemerodromia Meig. Pattes antérieures offrant des hanches allongées, transformées pattes ravisseuses. H. mantispa Fabr. Hybos Meig. (Hybotidae). Antennes courtes, dont l’article basilaire est difficile à dis guer. Article terminal ovalaire, muni d’une soie grêle. Trompe dirigée horizontale: BRACHYCÈRES. £07 Ocelles grands sur un tubercule. Thorax bosselé, Cuisses postérieures épaisses. À. musca- rius Fabr. * 3. Fam. Asmas. Corps gros, allongé. Abdomen cylindrique à huit articles. Yeux grands, placés de côté. Antennes à trois articles, munies d’une soie terminale ou d'un “stylet articulé. Partie inférieure de la face garnie d'une moustache sétacée. Trompe courte, dirigée horizontalement, offrant une lèvre inférieure cornée, des mächoires en orme de couteau et un fort piquant impair. Palpes biarticulés, Tarses munis d’ordi- maire de déux pelotes. Font la chasse à d’autres Insectes. Les larves vivent dans les racines et dans le bois. 1. Sous-Fam. Dasypogoninae. La troisième nervure longitudinale de laile aboutit au bord externe. ; Leptogaster Meig. Offre à la place des pelotes une soie fine entre les griffes. Abdomen très long et linéaire. Extrémité des cuisses postérieures et des tibias très épaissie. L. cylindricus Deg. Dasypogon Meig. Antennes terminées par un article long et grêle et pourvu d’un stylet articulé. Tibias des pattes antérieures munis souvent d’un fort crochet terminal _ corné. D. teutonus L., D. brevirostris Fall. … Dioctria Meig. Troisième article des antennes muni d'un stylet terminal biarticulé. Pattes postérieures ciliées en dessous. C. oelandica L. D. rufipes Deg. 2. Sous-Fam. Asilinae. La troisième nervure longitudinale de l'aile aboutit à la seconde. - Asilus L. Antennes terminées par un article muni d'un stylet terminal, nu, sétacé. __ Tibias épineux. À. germanicus L. A. crabroniformis L. — Laphria Meig. Troisième article des antennes claviforme, dépourvu de stylet terminal. — Pattes fortes, tibias postérieurs recourbés. L. gibbosa Fabr. L. flava Fabr. Dasyllis _ Lœw. Mydas Fabr, Dolichogaster Macq., etc. — 4. Fax. Bomeyzupas. Corps déprimé, très velu. Trompe longue, cornée, dirigée en avant, offrant des mâchoires sétiformes. Antennes dirigées en dehors, avec ou sans stylet. Hrois ocelles. Quatrième nervure longitudinale de l'aile fourchue. Abdomen à sept articles. Ailes écartées. Pompent les sucs des fleurs en planant au-dessus d'elles. Les … larves vivent pour la plupart (Anthrax) dans les nids des Abeilles. Anthrax Scop. Trompe peu allongée ou rentrée. Antennes courtes, écartées à la base. Yeux petits dans les deux sexes. Ailes tachetées. A. morio Fabr. (sinualus Fall.). La larve vit dans les nids des Megachile muraria et Osmia tricornis. A. semiatra Panz. Lomalia Meig. Anisotamia Marcq. Nemestrina Latr. Bombylius L. Corps très velu, semblable à celui du Bourdon. Tête petite, yeux réunis chez le mâle. Trompe filiforme, beaucoup plus longue que le corps. Antennes très rappro- chées à la base. B. major L. B. medius L. ; - 5. Fan. Henopupar. (Acroceridae). Tête petite, tournée en bas, entièrement couverte - - par les yeux, offrant des ocelles et des antennes très courtes. Abdomen renflé, à cinq ou . six articles. Trompe longue s'appliquant contre le thorax, ou tout à fait rudimentaire. . Balanciers cachés par de grandes écailles en forme de cloche. Les larves vivent dans l'ab- . domen des Araignées. (Clubiona, Clenixza.) — Henops Meig. (Oncodes Latr.). Antennes courtes, biarticulées, insérées immédiatement . au-dessus de la bouche. Deux ocelles. Trompe absolument avortée. 4. gibbosus L. Acrocera Meig. Antennes courtes, biarticulées, insérées sur le vertex. Trois ocelles. Prompe rudimentaire. À. orbiculus Fabr. Lasia Wied. Antennes à trois articles, dont le dernier est long et cylindrique. Trompe filiforme, plus longue que le corps. L. flavitarsis Wied. 6. Fa. Taerevinae (Xylotomae). Trompe terminée par des lèvres charnues, courte et peu saillante, munie de piquants sétiformes. Trois ocelles. Antennes à trois articles. courtes, saillantes, terminées par un stylet. Pattes faibles. Quatrième nervure longitudi- 908 . BRACHYCÈRES. nale de l'aile bifurquée. Abdomen à sept ou huit articles. Les larves, grêles et longu 1e, vivent dans la terre. Les nymphes offrent des appendices épineux. Thereva Latr. Corps svelte, garni de poils. Le deuxième article des antennes très cou le troisième conique et muni d'un stylet biarticulé. Th. annulata Fabr. Th. plebeja Th. nobililata L. Ici se rattache le genre Scenopinus Meig. Antennes ONE de Mâchoires atrophiées. Sc. fenestralis L. B. CYCLOCERA'. Larves offrant une tête. GORE différenciée. Nymphe bib enfermée dans la peau de la larve. 1. Fan. Tasaniag. Taons. Corps large et un peu déprimé. Tête large, grande. A men plat, à huit articles. Yeux réunis chez le mâle. Dernier article des antennes an dépourvu de soie et de stylet. Trompe courte, horizontale, pourvue de six ou quelqt de quatre stylets chez le mâle. Pattes faibles, Tarses munies de trois pelotes. Les cylindriques vivent dans la terre. Les Taons piquent très fort et sucent le sang. Chrysops Meig. Les deux premiers articles des antennes d’égale longueur. Le dernier, È quatre anneaux. Trois vcelles. Ailes rayées de sombre. Tibias des pattes postérieures pet ronnées. Ch. coecutiens L. À Tabanus L. Premier article des antennes court, dernier article à quatre anneaux. Les ocelles manquent. Palpes offrant un article ter minal sphérique chez le mâle, pointu chez la femelle. Tibias des pattes postérieures inerme. T. bovinus L., Taon des bœufs. T. la- randinus L. T. autumnalis L. 4 Haematopota Meig. Premier article des antennes épaissi chez le mâle, long et minode la femelle, dernier “article à à trois anneaux seulement. Les ocelles manquent. Fe pattes postérieures inermes. À. pluvialis L. 4 2, Fan. Leprmmas. Trompe courte, saillante, terminée par des lèvres charnues et piquants sétiformes libres, Palpes biarticulés. Dernier article des antennes court et m d’une soie. Tarses avec trois pelotes. Abdomen à huit articles. Ailes écartées. Les . lan offrent deux courts tubes anaux et vivent dans la terre. Leptis Fabr. Dernier article des antennes pointu et muni d’une soie fine et . Palpes velus, linéaires, appliqués sur la trompe. Pattes assez longues. L. scolopacea L. vermileo L., Europe méridionale. La larve creuse dans le sable des Hour en detre: et y capture des Insectes comme le Fourmilion. ir 34 ANNE 3. Fan. XyLopHa@mDar. Troisième article des antennes allongé et divisé en boit anneaux Abdomen formé de sept à huit articles. Xylophagus Meig. Scutellum inerme. Palpes longs, biarticulés, ‘dirigés en 1 haut. ‘Abdo= men étroit. X. maculatus Fabr. Larves vivant dans le hêtre. X. ater Fabr. bas at x Beris Latr. Scutellum garni au bord de quatre à huit piquants. B. clavipes L.. thomera Wied. Chiromyza Wied., etc. L. Pl. SrrariomyiDaE. Article terminal des antennes très allongé et divisé a cinq: neaux au plus, muni souvent d’une soie ou d’un stylet terminal, Palpes à deux où articles. Frompe terminée par une lèvre rétractile charnue et renflée. Scutellum géné ment armé d’épines. Abdomen plat, à cinq articles. Les larves er: une pub tincte et vivent dans l’eau ou dans le bois pourri. 14 Stratiomys Geoffr. Tête grosse. Yeux réunis chez le mâle. Troisième ui dé ant | allongé, -à cinq anneaux. Ailes offrant quatre nervures marginales postérieures. St. cha ‘ deon L. St. Odontomya M. (Premier article des antennes très court). Hydroleon LL. Oxycera Meig. Article terminal des antennes à quatre anneaux, muni d’un stylet nal biarticulé. Abdomen orbiculaire. 0. leonina Panz. Nemotelus Meig. Scutellum d'épines. N. pantherinus L. Sargus Fabr. Scutellum dépourvu d’épines. Troisième article des antennes ron 1 Beling, Beitrag zur Metamorphose der sbeiflügligen Inseclen. Archiv. für Naturg., 1875 NÉMOCÈRES. 909 trois anneaux, muni d’une soie terminale. Abdomen étroit, S, cuprarwus L. S. (Chryso- myia Macq.) formosus Schrk. Pachygaster Meig. (Vappo Latr.) Scutellum dépourvu d’épines. Troisième article des - antennes sphérique, à quatre anneaux. Ailes offrant trois nervures marginales posté- rieures. P. ater. Panz. 2. SOUS-ORDRE Nemocera (Tipulariae). Némocères - Corps mou et allongé, pourvu d'antennes pluriarticulées, d'ordinaire filiformes . et quelquefois touffues chez les mâles; pattes longues et grêles ; ailes grandes, tantôt nues, tantôt velues (fig. F 181). Palpes de longueur considé- , rable, à quatre ou cinq articles. , & _ Trompe courte et charnue, rare- \ d . ment filiforme, armée souvent de * . piquants sétiformes. Balanciers li- … bres, jamais recouverts d'écailles. _ Abdomen à sept à neuf articles. . Les larves ont d'ordinaire une tête _ parfaitement différenciée (euce- - phala), rarement une gaine maxil- aire rétractile (Tipulides, Cé- … cidomyies). Elles vivent dans l’eau, . dans la terre, même dans des sub- stances végétales (galles, cham- _ pignons), et possèdent un tube respiratoire. Les douze ganglions pig. 781. — Cecidomyia tritici (d’après Wagnery, — a. ë de la chaîne ventrale ne sont pas Femelle avec l'oviscapte étendu. — b. Larve. — c. Pupe. . séparés les uns des autres. Les larves eucéphales, après avoir dépouillé la mem- brane larvaire, se transforment en nymphes immobiles ou mobiles; ces derniè- res, pourvues de trachées branchiales sur le cou et à la queue. L'insecte éclos continue de flotter, jusqu'à ce que ses ailes soient formées, sur l'enveloppe vide de la nymphe, comme sur une nacelle. Les femelles de certaines espèces (Cou- sins) sucent le sang, et dans certaines contrées, où elles voltigent en troupes nombreuses, elles constituent un véritable fléau. LE +4 4h arr œ 4. Fan. BrmionmaE (Musciformes). Corps semblable à celui des Mouches. Antennes de six à onze articles. Abdomen à sept articles. Trois ocelles d’égale grosseur. Bibio Geoff. Antennes courtes et épaisses, à neuf articles. Palpes à cinq articles. Yeux petits chez la femelle, couvrant toute la tête chez le mâle. Trois ocelles. Tibias des pattes Postérieures munis d'une épine terminale épaisse. La coloration est souvent très diffé rénte dans les deux sexes. Les larves vivent dans les tas de fumier ou dans la terre ; elles sont péripneustiques, ne présentent point de pattes au deuxième anneau, et immo- biles à l'état de nymphe. B. marci. L. B. hortulanus L. Le mâle est noir, la femelle rouge brique avec une tête noire, Dilophus Meig. Antennes à one articles. Aspistes Meig. Anten- nes à huit articles. Chionea Dalm. Aptère ; offrant des balanciers. Pattes longues, très- velues. Palpes à quatre articles, Antennes composées de trois articles principaux et d'un 910 : NÉMOCÈRES. stylet à sept ar tcles. Ch. araneoïdes L. Court sur la neige. Simulia Meig. Antennes cot tes à onze articles. Palpes à quatre articles, dont le dernier est long. Les ocelles m quent. La lèvre supérieure et l’épipharynx sont styliformes. Les femelles sucent : sang. Les larves sont épaisses, offrent des rudiments de pattes sur le deuxième annea 16 reptans L. S. columbacschensis Fabr., attaque en Hongrie, par bandes considérables; troupeaux de Bœufs. S. ornata Meig. S. pertinax Koll. “Moustiques, Amérique du Sud. 9, Fam. Funarcouar. Antennes filiformes, à seize article. Ocelles d’inégale grande Palpes d’ordinaire à quatre articles. Bouclier dorsal dépourvu de suture transversa Tibias offrant deux épines terminales. Abdomen à sept articles. Nymphe immobi Les larves sont privées de rudiments de pattes au deuxième anneau; elles vivent da8 champignons. Sciara Meig. (Molobrus Latr.). Antennes grêles, finement velues, plus sharibl) corps. Palpes à trois articles. Trois ocelles. Nervure longitudinale de Paile bifur Sc. Thomae L. Avant de se transformer en nymphes, les larves s’unissent entre de manière à former une longue chaine sinueuse, et entreprennent des nn mr Sc. flavipes Meig. Sc. pyri Schm. Dans les poires. Mycetophila Meig. Deux ocelles seulement et des tibias armés de piquants aux pattes postérieures. M. lunata Fabr., M. fusca Meig. Sciophila Meig. Trois ocelles et des tibias armés de fins piquants. ne maculata Fabr. 4 Macrocera Meig. Antennes plus longues que le corps, sétiformes, amincies au bou Trois ocelles. H. “fascuata Meig. Mycetobia Meig. Bolilophila Meig., etc. 3. Fan. Nocrurrormes. Corps très-velu, ayant la forme de petites Noctuelles. Anten à qi ou seize articles. Palpes à quatre articles. Ailes très velues, à bords frang rayées de nombreuses nervures longitudinales; pas de nervures transversales. Les la sont amphipneustiques et munies de tubes respiratoires courts à l'extrémité posté i elles vivent dans les matières végétales pourries. Psychoda Lalr. Ps. phalaenoïdes Ps. ocellaris Latr. Ici se rattachent les Ptychoptera Meig. Antennes à seize articles, p longues du double chez le mâle que chez la femelle. Bord postérieur des ailes retrou Article terminal des tarses plus long que les précédents. P£. contaminala L. 4. Fax. Cuzrcrrormes. Tête non prolongée en bec. Antennes du mâle us comme empanachées. Trompe courte et charnue, pourvue d'ordinaire de palpes quatre articles. Mâchoires soudées avec la lèvre inférieure et même avec la uvre? s rieure. Les larves vivent dans l’eau, dans le bois pourri ou dans la terre. Ceratopogon Meig. Antennes à treize articles, dont les huit premiers sont gar longs poils chez le mâle, et les cinq derniers allongés. Palpes à quatre ss supérieure et mâchoires libres. C. pulicaris L. Tanypus Meig. Antennes à quatorze articles, offrant un article terminal. épaissi arrondi. L’avant-dernier article très long chez le mâle. T. varius Fabr. T:monilis L. Chironomus Meig. Antennes à treize articles chez le mâle, à six seulement ch: femelle. Palpes à quatre articles. Larves pourvues de tubes esp MER au see anal. Ch. plumosus L. Lu Corethra Meig. Antennes à quatorze articles. Ailes offrant de Re ner longitudinales en partie bifurquées, presque comme chez les Culex. Larves à sys trachéen clos, présentant deux paires de vésicules sur le trajet des troncs trac longitudinaux (troisième et dixième anneaux), qui jouent le rôle d'appareil hydrostati Segment anal, avec quatre tubes digités et une couronne de soies. La région thorac de l’imago est formée de quatre anneaux. C. plumicornis Fabr. 5. Fam. Guruicipaë. Trompe longue et cornée, dirigée en avant et munie de q piquants sétiformes et de palpes à cinq articles. Antennes à quatorze articles, g chez le mâle de poils en panache. Ailes rayées de nombreuses nervures longitudin: APHANIPTÈRES. ï 911 dont deux ou trois sont bifurquées. Les femelles piquent. Les larves vivent dans l’eau et sont pourvues de tubes respiratoires et d’appendices à l'extrémité abdominale. n Gulex L. Palpes du mâle en faisceau et plus longs que la trompe. C. pipiens L. C. annu- latus Fabr. Anopheles Meig. A. maculipennis Meig. Aedes Meig. - 6: Fam. Gazmcozas. Antennes moniliformes, avec des poils en verticilles. Tête non pro- longée en bec. Ailes larges et velues, offrant deux ou trois nervures longitudinales, Les ves sont munies d’une gaine buccale rétractile et de mâchoires rudimentaires; vivent ans les plantes et les galles. — Cecidomyia Meig. Ailes rayées de trois nervures longitudinales. Les ocelles manquent. -Palpes à quatre articles. Tibias non éperonnés. C. destructor Say. Depuis 1778 très-redoutée -aux États-Unis comme détruisant le blé. (Apportée dans la paille par des soldats hessois.) .C. tritici Kirb., dans le froment. C. secalina Lœw. C. salicis Schrk., etc. Les larves vivipares appartiennent au genre Miastor. _ 7: Fam. Lmmwosmas. Tête prolongée en bec. Antennes filiformes. Palpes à quatre articles, recourbés. Pattes longues et grêles. Abdomen à huit articles. Larves pourvues . d'une grande capsule maxillaire, composée généralement de plaques lâchement réunies entre elles. Elles possèdent des pattes adhésives. Tipula L. Antennes à treize articles. Dernier article des palpes beaucoup plus long que les précédents. Les ocelles manquent. Les larves vivent dans la terre ou le bois pourri. T. gigantea Schrk. T. oleracea L. T. pralensis L. T. hortulana Meig. … Thricocera Meig. Les articles terminaux des antennes forment une soie. Tr. ie- _malis Deg. … Limnobia Meïig. Antennes à quinze ou dix-sept articles. Les quatre articles des palpes . d'égale longueur. L. punctala L. L. nubeculosa Meig. … Clenophora Meig. Antennes à treize articles, pectinées chez le mâle à partir du qua- _trième article. Dernier article des palpes très-long. Cf. atrata L. n Le 3. SOUS-ORDRE n: .Aphaniptera'. Aphaniptères Corps comprimé latéralement. Anneaux thoraciques nettement distincts. Les _ ailes manquent; on trouve à la place deux appendices latéraux en forme de plaques au mésothorax et au métathorax. Antennes très courtes, insérées dans une fossette derrière les ocelles. Les larves ont une tête distincte et des mà- . choires (fig. 782). 1. Fam. Puzremas. Pas de lèvre supérieure. Les mandibules, transformées en piquants sétiformes dentés en scie, sont enfermées avec le fin piquant impair dans la gaine de la _ trompe. Celle-ci est formée dela lèvre inférieure bifide articulée comme un palpe, et com posée de trois articles. Les mâchoires sont de larges plaques libres, munies de palpes à quatre 1 À. Dugés, Recherches sur les caractères zoologiques du genre Puce. Ann. sc. nat., vol. XXVII, 1832. — Id., Pulex irritans. Ibid., % sér., vol. VI, 1836. — W. Sells, Observations upon the Chigoe or Pulez penetrans. Transact. Entom. soc., vol. IE, 1839. — H. Karsten, Beitrag zur Kenntniss des Rhynchoprion penetrans. Arch. für path. Anat., vol. XXXIL. Bullet. Acad. de Moscou, 1864. — L. L. Gage, Des animaux nuisibles à l'homme. Paris, 1867. — Bonnet, Mé- more sur la puce pénétrante. Ann. sc. nat., 5° sér., vol. VIII. — L. Landois, Anatomie des Hundeflohes. Nova Acta. Acad. Caes. Leop. 1866. — C. 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La femelle s’introduit s peau du pied de l'Homme et de divers Mammifères, et y dépose ses œufs, dont les k donnent lieu à des ulcères (fig. 783). SEP «Œ 6. ORDRE RE DR LEPIDOPTERA:. LÉPIDOPTERES : : 8 Ext à Insectes à pièces buccales transformées en une trompe roulé rale, munis de quatre ailes semblables, en général complètement vertes d'écailles, à prothorax soudé et à mélamorphose complète. | Eu Lette 1 Outre les ouvrages de J. C. Sepp, P. Cramer et Jablonsky, consultez : E. europäischen Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur, mit Beschreibw Erlangen, 1777-1805. — M. B. Borkhausen, Naturgeschichte der Europäischen S nach systematischer Ordnung. 5 parties. Frankfurt, 1788-1794. — F. Oschsenh F. Treitschke, Die Schmetterlinge von Europa. 10 vols. Leipzig, 1807-1835. — F Sammlung europäischer Schmetterlinge, continué par C. Geyer. Augsburg, 1805- Sammlung exotischer Schmetterlinge, 3 vols: Augsburg, 1316-1841. — W. Herr Systematische Beschreibung der Schmetterlinge von Europa, 5 vols. Regensburg, 1843-18 1d., Lepidopterorum exoticorum species novae aut minus cognitae. Regensburg, 1850-18 LÉPIDOPTÈRES. 915 La tête jouit d'une grande mobilité; elle est recouverte de poils pressés les uns contre les autres et porte de gros yeux hémisphériques à facettes et parfois deux ocelles. Les antennes se font remarquer dans la règle par leur taille con- sidérable ; elles sont multiarticulées, de forme très diverse, mais jamais coudées. … Les formes les plus fréquentes sont celles d'une soie, d’un fil, parfois d'une massue. Très souvent aussi elles sont dentées ou pectinées. Les pièces buccales sont exclusive- _ ment conformées pour la succion _ d'aliments liquides, spécialement du nectar des fleurs; parfois elles sont très raccourcies et à peine capables de remplir leur office (fig. 784). La lèvre supérieure et les mandibules s’atrophient, de- viennent rudimentaires, les mà- _ choires, au contraire, s’allongent, se transforment en deux pièces se- mi-cylindriques, finement striées en travers, qui s'appliquent l’une { =. FRÈps F Fig. 784. — Appareil buccal des Papillons (d’après Savi- contre l'autre et s'enroulent de gny). — a. Appareil buccal de Zygaena.— b. Appareil manière à constituer une trompe buccal de Noctua. — À, antennes; Oc, yeux; Md, mandi- F 5 bules; Mzt, palpes maxillaires; Mx, mâchoires; Lé, palpes . en spirale. Celle-ci, par les fines jabiaux ; Lr, labre. épines dont sa surface est cou- ” verte, déchire les nectaires, tandis que sa cavité sert à aspirer les sucs végé- - taux. Tandis que les palpes maxillaires sont dans la règle rudimentaires . (excepté chez les Tinéides), quelquefois un peu plus développés et composés de deux articles, les lobes allongés (gulea) se ereusent d'une gouttière sur leur face … interne et constituent de la sorte, par leur réunion, un canal à travers lequel A Schweiz. Leipzig, 1858-1862. — G. Koch, Die Indo-germanische Lepidopterenfauna im Zusam- menhange mit der Europäischen. Leipzig, 1865. — Lucas, Histoire naturelle des Lépidoptères d'Europe. % éd. Paris, 1864. — Claus, Mänvchen von Psyche helix und Parthenog. von Psy- chiden. leitsch. für wiss. Zol., vol. XVII, 1867. — Semper, Uber die Bildung der Flügel, Schup- ven und Haare bei den Lepidopteren, \bid., vol. VIE, 1856. — Lacaze-Duthiers, Recherches sur l'armure génitale femelle des insectes Lépidoptères. Ann. sc. nat., 3° sér., vol. XIX. — Go- dart et Duponchel, Histoire naturelle des Lépidoptères de France, 11 vols. Paris, 1821-40. — Id, Iconographie des Chenilles. 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UE A Cattie, Bei- träge sur Keñntniss der Chorda supra-spinalis der Lepidoptera, etc. Leitschr. für wiss. Zool., vol. XXXV. 1881. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT, 58 Ad. et Aug. Speyer, Die geographische Verbreitung der Schmetterlinge Deutschlands und der FT g14 LÉPIDOPTÈRES. les sucs végétaux, aspirés par les mouvements de l'œsophage, montent jusq dans la bouche. A l'état de repos, la trompe est enroulée au-dessous de bouche, limitée latéralement par les grands palpes labiaux, triarticulés, poi et souvent buissonneux, qui reposent sur une lamelle triangulaire EPA ta une lèvre inférieure rudimentaire. 4 Les trois anneaux du thorax sont intimement soudés, et recouvénié; comme presque tous les organes externes, de poils touffus. Les ailes très développées (fig. 785), rarement rudimentaires (par exemple chez les femelles de Géo trides), dont les antérieures sont les plus considérables, se distinguent leur revêtement plus ou moins complet de poils écailleux, qui se recouw comme les tuiles d’un toit, et qui sont la cause des dessins, des teintes et"dk irisations si variées de ces organes. Ce sont de petites lamelles, générale finement cannelées et dentelées, qui s’enfoncent par une base rétrécie dar pores des téguments de l'aile. Productions cuticulaires, comparables à des poils élargis, elles prennent naissance pendant la période de nymphe: La nervation des ailes est très importante au point de vue de la classificatio Elle est composée essentiellement p une grande cellule moyenne près de la racine de l'aile, partent six à huit nervules » nantes vers le bord latéral ext et par quelques nervures lo dinales placées au-dessus et dessous de la cellule moyenne parallèles aux bords supérieur inférieur. Les deux paires d'ail sont souvent réunies par des r cles (freins); en effet, le bord | périeur des ailes postérieures voie des soies ou des épines qui s’accrochent aux ailes antérieures. Les pat sont faibles et délicates; leurs tarses sont armés d’éperons volumineux. Les ta sont partout à cinq articles. L'abdomen, composé de six à sept anneaux également recouvert de poils pressés les uns contre les autres et se termine fois par un faisceau de poils saillants. sh 14 Le système nerveux! se compose, outre le cerveau et le petit ganglion : œsophagien, de deux à trois ganglions thoraciques et de cinq ganglions abdo naux, dont les deux derniers sont accolés l’un contre l’autre, sauf ch Hepialus, où ïs sont très éloignés (ffg. 719 et 727). Le ganglion du proth reste toujours séparé, tandis que la masse thoracique postérieure comp partout les deux premiers ganglions abdominaux qui sont toujours distin dans la larve. La chaîne ventrale présente chez les chenilles onze à douze glions distincts. Fig, 785. — Paon de jour (Vanessa lo). 2 1 G. Newport. On the nervous system of Sphinx liqustri. Philos. Transact. 1853 et: E. Brandt, Vergleichende anatom. Untersuchungen ueber das Nervensystem der Le Horace. Soc. entomol, rossic. 1879. LÉPIDOPTERES. 915 Le canal digestif se distingue par son long œsophage étroit, à l'extrémité duquel est annexé un jabot vésiculeux et pédiculé ou estomac suceur (fig. 71 et 72). Outre les deux glandes salivaires (glandes mandibulaires) ordinairement tubu- leuses, il existe chez les larves deux glandes à soie très volumineuses (glandes . de la lèvre inférieure), sérictères ou glandes séricigènes', qui s'atrophient pendant - la phase de nymphe. L'intestin moyen est en général court et large et présente _ des étranglements annulaires. Le rectum est grêle et décrit des circonvolu- - tions; dans sa portion antérieure débouchent six tubes de Malpighi plusieurs fois - contournés sur eux-mêmes, et qui se réunissent de chaque côté par trois dans un canal commun. Le système trachéen de l’imago est holopneustique; chez la larve au contraire il est péripneustique, car les stigmates du deuxième et du troisième anneau thoracique sont clos pendant la phase larvaire. Peut-être le système trachéen est-il apneustique chez les chenilles de Nymphula et de Acentropus (Crambides), qui respirent au moyen de branchies trachéennes et vivent sur les plantes aquatiques. … Les ovaires consistent de chaque côté en quatre longs tubes ovigères multilocu- * Jaires, qui contiennent un grand nombre d'œufs et ont l'aspect moniliforme. Aux conduits vecteurs sont annexés un réceptacle séminal longuement pédiculé, muni d'une glande accessoire, et une grande poche copulatrice piriforme, qui débouche au dehors, au-dessous de l'orifice génital. Les deux longs tubes testi- culaires sont rapprochés l’un de l’autre, de manière à ne former qu'une seule … masse généralement colorée d'une teinte très vive, d'où sortent deux canaux . déférents, très flexueux. Ces derniers organes, avant de se réunir pour former le conduit éjaculateur, reçoivent deux glandes accessoires. Les organes génitaux externes sont représentés par deux pièces latérales en forme de tenailles et une C' “ valve supérieure. Assez fréquemment les deux sexes diffèrent par la taille, la couleur des téguments, la structure des ailes; parfois même il existe un véri- table dimorphisme. Les mâles sont souvent ornés de couleurs plus vives et plus - brillantes (Morpho, Chlorippes), qui sont en quelque sorte la livrée des amours; chez quelques espèces ils se livrent entre eux à des combats pour posséder les femelles. Un fait très remarquable, c'est le dimorphisme, et même le polymorphisme que présentent les femelles de plusieurs Papillons. Ainsi les Papillons de la Malaisie nous offrent des exemples de deux ou trois femelles différentes, que l’on avait considérées jadis comme autant de variétés ou d’es- “pèces (P. Memnon. Femelles à queue des ailes postérieures en forme de spa- tule, et femelles qui en sont dépourvues et dont la couleur est plus pâle et plus semblable à celle du mâle. P. Pamnon avec trois formes de femelles, suivant Wallace. Le P. Glaucus du nord de l'Amérique n’est, parait-il, qu'une _ seconde forme de femelle du P. Turnus). Quelques espèces présentent dans les deux sexes, aux différentes époques de l’année, des variations importantes dans la coloration. La parthénogénèse est exceptionnelle chez le Papillon du ver à soie (Bombyx mori); elle est régulière chez d'autres Lépidoptères (Solenobia, Psyche, fig. 786). 1 Voyez : Helm, Zeitschrift für wiss. Zool., t. XXVL. 916 LÉPIDOPTÈRES. D'après les recherches de Kowalevsky*, la bandelette primitive ou band lette germinative forme, avant l'apparition des membranes embryonnaires partir de l'extrémité céphalique, une gouttière, c’est-à-dire un pli s'enfom dans le vitellus, d’où le deuxième feuillet ble dermique prend naissance, comme chez les Gok ptères, les Hyménoptères et d'autres Insectes . A que cette gouttière se ferme, le vitellus, se dir masses secondaires ; en même temps qu’elle se le même phénomène nous est offert par les. des membranes embryonnaires au-dessus de la } delette primitive, qui repose librement avec l’am sur le vitellus, puisque entre celui-ci et la mem Fei. 786. — Psyche helit. — a. séreuse se sont insinuées des sphères vitelline ! Femelle. — b. Mâle, — c. Four- reau de la chenille mâle. — d. partir de ce moment, la bandelette primitive stac-\ Dep he ha chenille fe- croit rapidement en longueur et produit les rudi- ments des membres sous forme de mamelons. Plu tard, quand le dos de l'embryon s’est fermé, l'extrémité caudale se recourbe “vers la face ventrale, et l'embryon affecte une courbure en sens inverse, de tell que sa face dorsale se trouve tournée vers l'enveloppe séreuse. La formati ] système nerveux, des glandes salivaires, ainsi que des trachées, a été récen étudiée par Hatschek; ce dernier a démontré aussi la présence des rudime: trois paires de stigmates sur les anneaux des mâchoires. AU Les larves, après leur éclosion, désignées sous le nom de chenilles, et rema quables aussi bien par la beauté de leurs couleurs que par la diversité de le revêtement pileux, possèdent des pièces buccales conformées pour broyer, et nourrissent principalement d'aliments d’origine végétale, de feuilles et de boïs .Leur tête bien développée, munie de téguments résistants, porte des ante triarticulées et de chaque côté six ocblles disposés en trois groupes. Partout. trois paires de pattes coniques, à cinq articles, du thorax sont suivies de f pattes, tantôt au nombre seulement de deux paires, comme chez les \Géa trides, tantôt au nombre de cinq paires, qui s’insèrent alors depuis sième jusqu'au sixième et dernier anneau de l'abdomen. Les chenilles se f avant de passer à l'état de nymphes, dans des endroits abrités, ou filent des « cons et se transforment en chrysalides (Pupae obtectae), d'où sortent. quelques semaines, ou l’année suivante au printemps, les Insectes ailés: Cei ne vivent en général que très peu de temps; ils meurent en effet. après S accouplés et avoir pondu leurs œufs. Quelques-uns cependant hivernent des endroits abrités (Papilionides). Les dégâts, que quelques espèces de che Irès répandues font subir aux forêts et aux plantes cultivées sont heureus limités, grâce à la guerre acharnée que leur font subir certaines espèces neumonides et de Tachinaires. On connaît des restes fossiles de FR les terrains tertiaires et dans l’ambre. ? Voyez : Herold, Entwickelungsgeschichte der Schmetterlinge. Cassel et Marburg, 1865, outre Kowalevsky et Hatschek, Loc. cit. MICROLÉPIDOPTÈRES. 917 1. SOUS-ORDRE Rare Microlepidoptera'. Microlépidoptères … Papillons très petits, délicats, pourvus de longues antennes sétiformes et de rétinacles unissant les ailes entre elles. Aïles antérieures offrant deux, rarement trois nervures dorsales ; ailes postérieures présentant trois nervures marginales internes; quelquefois une de ces dernières est avortée. Les chenilles possèdent _ d'ordinaire seize pattes; les pattes abdominales portent une couronne de petits crochets. Beaucoup de ces chenilles percent des galeries dans le parenchyme _ des feuilles; d'autres vivent dans des feuilles roulées, ou dans des boutons; quel- ques unes-seulement dans l'eau comme le Nymphula et autres Pyralides. La _ plupart restent cachées pendant le jour. _ 4. Fan. Preropmoripas. Tête sphérique, munie d'antennes sétiformes. Ailes divisées en lobes finement barbelés. Trompe forte, munie de palpes saillants et pointus, dont Particle médian est allongé. Pattes délicates et longues. Tibias postérieurs beaucoup plus longs que les cuisses. Chenille nue, à seize pattes. Pterophorus Fabr. Ailes antérieures fendues seulement à la partie supérieure, bilo- _bées; les postérieures trilobées. Les ocelles manquent. Pt. (Aciptilia) pentadactylus L. Pt. pterodactylus L. PE. tetradactylus L., Alucila L., Ailes antérieures et postérieures fendues jusqu’à la base en six rayons linéaires. Les ocelles existent. À. hexadactyla bete, 2. Fa. Tiwepag. Antennes sétiformes. Palpes labiaux écailleux, en faisceau, et très développés, dépassant la tête de toute sa longueur. Palpes maxillaires et pluriarticulés, Ailes étroites et pointues, longuement frangées ; pendant le repos, placées horizontale- ment ou repliées auiour du corps. Les chenilles possèdent quatorze ou seize pattes, et vivent, tantôt dans les tubes qu'elles ont fabriqués (Solenobia), tantôt dans la moelle des tiges et dans l’intérieur des boutons et des bourgeons qu’elles mineñt, tantôt aussi dans _ diverses substances animales, telles que les fourrures et la laine (Teignes des pelleteries). Elles se transforment en chrysalides dans des cocons. (Les genres européens seuls sont au nombre de 170). … Depresseria Hwth. Palpes grands. Abdomen plat. Bord des ailes postérieures arqué. Les Chenilles vivent entre des feuilles qu’elles cousent avec de la soie. D. nervosa Hwth. D. Heracliana Deg. Coleophora laricinella Hb. Yponomeuta Latr. Palpes courts, ne dépassant pas la tête. Les ocelles manquent. Les larves vivent ensemble dans des cocons; plusieurs espèces habitent les arbres fruitiers. Y. evonymella L. Teigne du fusain d'Europe. Y. padella L. Y. cognatella Hb. Adela Latr. Antennes très longues, particulièrement chez le mâle, et insérées très près l’une de l’autre. Palpes labiaux courts et velus. A. Degeerella L. Solenobia Zell. Antennes du mâle couvertss de cils sétiformes. Les ocelles manquent. Palpes labiaux avortés. Femelles aptères. Les Chenilles, dans des sacs courts, qu’elles traînent avec elles. Se reproduisent en partie par parthénogénèse. S. pineli (Liche- nella L.). S. triquetrella Fisch. R. S. clathrella Fisch. R. Talopaeria pubicornis Hwth. 1 Outre Herrich Schäffer, Loc. cit., voyez : A. Guenée, Specres général des Lépidoptères, Paris 1852-1857, — H. Frey, Die Tineen und Pterophoren der Schiveiz. Zurich, 1856. — H. T. Stainton Thenatural history of the Tineina, vol. 1 à IX. London, 1858-1870. — Heinemann, Schmetter- linge Deutschlands. II. Abtheilung : Microlepidoptera. t. 1 et I. Braunschweig, 1862-1876. — A. S. Packard, À monography of the Geometrid mouths or Phalaenidae of the United States. Wa- shington, 1876. 918 GÉOMÉTRINES. Tinea L. Palpes maxillaires très développés. Palpes labiaux saillants, plus longs que la tête. Antennes plus courtes que les ailes antérieures. Trompe courte, avortée. T. granella L., Teignes des grains. Dépose ses œufs dans les blés. La chenille, connue sous le nom de Ver blanc du grain, mange le Me. T. pellionella L., Teigne des pelleteries. T. tapezella L., Teigne des tapis. 3. Fam. TorTrianar. Antennes sétiformes. Palpes maxillaires avortés. Palpes lab grands, saillants, dont l’article basilaire est court, l’article médian long et épaissi avant, et l’article terminal grêle. Ocelles ordinairement distincts. Trompe courte. longues, carrées ou triangulaires, tectiformes; les antérieures jusqu’à deux et tro plus longues que larges, offrant une seule nervure dorsale. Les chenilles, à seize pa vivent d'ordinaire dans des feuilles cousues ensemble, ou dans des boutons et des fi elles se transforment en chrysalides dans des cocons, quelquefois même dans la Tortrix L. Nervure médiane des ailes postérieures non velue. La deuxième branche la nervure des ailes antérieures sort du tiers médian de la nervure médiane postérieure. Les éperons internes des tibias postérieurs sont plus longs que les externes. T. vÿ L. Tordeuse du chêne. La chenille vit en mai sur le chène. Chez le Teras Tr., la sé prod nervure aboutit au bord antérieur. T. caudana Fabr. Grapholitha Tr. Côte médiane des ailes postérieures velue à la base. La branche médiane des ailes antérieures naît séparément de la quatrième, Gr. dorsana Fabr. Tordeuse des pois. Gr. funebrana Tr. Dans les prunes. Gr. (Carpocapsa) pomonella L. Tordeus pommes, dans les pommes. Gr. (penthina) pruniana Hb. Tordeuse des pese Conc Roserana Tr. Tordeuse des raisins. Mae 4. Fam. PyrALIDAE. Antennes du mâle souvent pectinées. Palpes labiaux du très grands et dirigés en avant. Palpes maxillaires très apparents, à trois articles. antérieures triangulaires allongées, non échancrées au bord supérieur ; pendant ler tectiformes, formant triangle. Pattes souvent longues ; les postérieures présentent de f éperons. Les chenilles, à quatorze ou seize pattes, sont pourvues de papilles et-de pc espacés, et vivent, les unes dans des feuilles cousues ensemble, les autres dans la des plantes, ou dans diverses substances animales, où elles hivernent. Elles se se ment en nymphes dans une sorte de cocon suspendu en l'air. Crambus Fabr. (Crambidae). Palpes des mâchoires bien développés, dressés. Pal labiaux grands, horizontaux et saillants. Trompe faible. Cr. pascuellus L. ; Botys “Latr, Antennes sétiformes dans les deux sexes. Trompe forte. B. urlicalis ke Galleria Fabr. Palpes maxillaires petits. Pas d’ocelles. Corps semblable à celui des © gnes. G. mellionella L. La chenille se nourrit de miel dans l’intérieur des ruches d'Abeï (G. cereana L.). Achroia alvearia Fabr. Chenille vivant de cire. Pyralis L. Trompe atrophiée. Palpes labiaux plus longs que la tête. Pas d'o P. pinguinalis L. sue Tr. Trompe forte, enroulée. Pas d’ocelles. A. farinalis L. Saone lalis L. hr LR ea 2. SOUS-ORDRE Geometrina. Géométrines Corps en général élancé. Ailes grandes et larges, mais délicates et tectifor pendant le repos, c’est-à-dire recouvrant le dos de l’Insecte. Tête petile avec petits yeux, dépourvue d'ocelles. Antennes séliformes, à article basilaire, épa Palpes peu saillants. Palpes maxillaires non développés. Aïles antérieure ‘une nervure marginale interne. Ailes postérieures avec des soies adhésives et di nervures marginales internes au plus. Les chenilles ont dix ou douze pattes. Que elles veulent avancer, elles se fixent par les pattes antérieures, puis relèvent ll corps en arceau, de façon à en rapprocher les deux extrémités, se cramponm: NOCTUÉLINES. 919 au moyen des pattes postérieures, et se redressant ensuite, portent en avant leur tête et vont prendre avec leurs pattes de devant un nouveau point d'appui, pour récommencer le même manège. Dans l’immobilité, elles restent fixées par leurs pattes de derrière seulement. Un grand nombre d'espèces causent des dégâts sur … les arbres fruitiers. 1. Fax. Payromerripar. La nervure RE de l’aile postérieure prend naissance sur … |a nervure mé .4«ne antérieure. _ Larentia Tr. Ailes antérieures avec une cellule médiane complète et une cellule acces- …_ Soire divisée. Antennes des mâles ciliées. L. prunata L. Chenille sur les groseilliers à . maquereau. L. populata L. Cheimatobia brumata L. La femelle n’a que des ailes rudimer- taires. Elle pond à la fin de l'automne ses œufs sur la tige des arbres fruitiers. Anisopleryx aescularia Hb. Femelle aptère. Eupithecia Curt., Hibernia defoliaria L. 2, Fam. Denpromerripas. La nervure costale des ailes postérieures part de la racine de l’aile. Acidalia Tr. Jambes postérieures avec deux éperons. A. ochreata Scop. Ptychopoda _ Steph. (Tibias des mâles non éperonnés). P£. aversata L. … Boarmia Tr. Trompe cornée, puissante. Pattes fortes. Jambes postérieures longues . avec deux paires d’éperons. Palpes dépassant en général la tête. Antennes des mâles _ pectinées. B. repandata L. Fidonia Tr. Pattes et tibias postérieurs courts. Trompe peu développée. Corps couvert - d'une poussière sombre. F. piniaria L. F. wawaria L. Amphidasis Tr. Corps lourd, ressemblant à celui d’un Bombyx. Tête et thorax recouverts comme d'une sorte de laine. Antennes chez les mâles à dents pectinées. Cuisses et tibias . recouverts de longs poils. A. betularia L. - Ceometra L. Corps élancé, vert. Antennes des mâles pectinées. Tibias postérieurs avec quatre éperons dans les deux sexes. Ailes antérieures larges, sans cellule accessoire, . awec douze nervures. G. papilionaria L. Abraxas (Zerene) grossulariata L. _ Urania Latr. Antennes très longues. Palpes labiaux grêles et très allongés. Ailes très vastes. Espèces toutes brésiliennes. 3. SOUS-ORDRE Noctuina. Noctuélines Papillons nocturnes; corps large, rétréci en arrière ; ailes à coloration sombre. Antennes longues, sétiformes, parfois pectinées chez les mâles. Presque toujours des ocelles. Tronpe et palpes assez longs et forts. Ailes tectiformes au repos. Ailes antérieures avec une nervure dont: Ailes postérieures avec des freins (re- tinacula) et deux nervures. dorsales. Jambes longues, à tibias munis de forts éperons. Les chenilles tantôt nues, tantôt poilues, possèdent en général seize pattes, rarement quatorze ou douze par atrophie des pattes ventrales antérieures, la plupart se transforment en chrysalides dans la terre. 4. Fax. Decromeae. Corps semblable : à celui des Pyrales, à palpes labiaux très saillants. Ailes postérieures avec deux nervures marginales internes. Hypena Tr. Ailes antérieures triangulaires. Tibias grêles et longs, inermes. A. pro boscidalis L. 2: Fan. Ormusinas. Corps élancé rappelant celui des Géométrides, avec des ailes très développées. Cellule médiane courte, principalement sur les ailes postérieures. Pattes 920 NOCTUÉLINES. fortes, munies d’éperons. Chenilles à pattes ventrales antérieures peu développées, res- | semblant à celles des Géométrides, se transformant en chrysalides sur les feuilles. Catocala Schr. Pattes du milieu avec des épines très fines. Ailes postérieures arrondies. | C. paranympha L. jaune. C. fraxini L. bleu. C. nupta L. C. sponsa L.. C. pr omissa Esp- rouge. Euclidiami L. E. glyphica L. Catephia alchymista Fabr. k 5. Fan. Prusrapar. Tête un peu enfoncée dans le thorax. Thorax dépourvu de peigne | longitudinal, en arrière avec une touffe. Abdomen grêle, avec des touffes de poils. Ailes avec des taches à reflets métalliques. Cuisses et jambes poilues, ces dernières non ronnées. Plusia Tr. Yeux ciliés sur les bords. ua des mâles munies de cils courts. | Ailes antérieures dépourvues d’écailles. PI, jota L. PI. gamma L. PI, chrysilis Le LE 4. Fam. AGROTIDAE. Corps bien développé; front aplati; abdomen conique dé de touffe. Trompe puissante, jambes fortes. Tibias des pattes du milieu et des pa postérieures avec des épines. Ca chenilles sont épaisses et nues. Elles causent pers 4 de grands dégâts. Elles se transforment en chrysalides dans la terre. Agrotis Tr. Thorax arrondi sur les côtés. Abdomen conique. Tibias des jambes anté- rieures avec de fines épines sur les deux côtés. A. segetum Tr. A. tritici L. À. _exclama- 1 tionis L. Craphophora Ochsh. Les angles antérieurs du thorax”"sont saillants. Gr. rie gulum Tr. Gr. nigrum L. Bhuré Triphaena Tr. Abdomen déprimé. Article terminal des palpes court. Tibias an rieur parfois dépourvus d’épines. T. janthina Tr. T. pronuba L. 5. Fan. Orrrosrapar. Thorax légèrement bombé, très SE sans peigne tinaitéatsl Tibias des pattes antérieures inermes ; tibias des pattes médianes et postérieures rare ment munis d’épines. à LÉ Amphipyra T. Yeux nus, non ciliés. Abdomen déprimé. Tibias nermes; À. pyramidea 1% A. perflua Fabr. Trachea piniperda. Orthosia Tr. Yeux ciliés sur les bords. Trompe puissante, abdomen non déprimé, | inermes. 0. jota L. O. rulicilla Esp. Calymnia trapezina L. Xanthia citrago L. “Ch raeas graminis L., chenilles sur'les racines des graminées. Cer astis Ochsh. Taeniocampa + Gu., etc, 6. Fan. Cucuzzranas. Collier formant capuchon. Abdomen tone et acuminé, Ailes +] antérieures lancéolées. Tibias sans épines. J Cucullia Schr. C. verbasci L. C. absynthit L. ; : Les GzeoPHANIDAE possèdent également un capuchon cervical, mais leur abdomen est plus court et leurs ailes ne sont pas lancéolées. Cleophana Bsdv. A pioconpe, Gn. Fe EHÉS Fi 7. Fa: rar Tête à peine retirée dans le thorax, collier Re ou pur Thorax bombé, en avant et en arrière avec des touffes de poils divisées. Ailes antérieure triangulaires. Hadena Tr. Yeux nus et non ciliés. Tibias sans épines. Trompe puissante. H. atriplicis L. H. adusta Esp. H. ypsilon Tr. (BF Mamestra Tr. Yeux munis de poils. Abdomen de la femelle à extrémité postérieu obtnse. M. pisi L. M. genistae Borkh. M. brassicae L. Episema Oschh. Dichonia us Miselia Steph. Xylina Tr., etc. 8. Fax. Acronycripar. Yeux nus, en général non ciliés. Thorax arrondi en avai poilu. Pattes poilues, tibias sans épines. Acronycta Ochsh. Palpes courts, couverts de poils grossiers, à article pans” pen A. leporina L. À. pisi L. A. rumicis L. A. aceris L. Diloba Bsdv. Corps ayant l'aspect d’un Bombyx. Tête enfoncée dans le thorax. Ye ciliés. D. coeruieocephala L. Chenille causant des dégâts sur les arbres fruitiers. Clidia Bsdr. Diphthera Ochsh. Cymatophora Tr. Thyatyra Ochsh. Bryophila, se Do lichens. : BOMBYCINES. 921 « 4. SOUS-ORDRE Bombycina. Bombycines — Papillons nocturnes à corps lourd, recouvert de poils serrés, parfois laineux, -à antennes sétiformes, pectinées chez le mâle (fig. 787). Ocelles faisant presque Loujours défaut. Ailes assez larges sans rètinacle. Ailes pendant le repos tecti- formes. Les femelles sont grosses et lourdes; elles volent peu. Les mâles au contraire sont très agiles, élancés, et colorés parfois de teintes très vives. Ils _ volent, même pen- dant le jour, très vite, et dépistent les femelles dans leurs retraites. Dans quel- ques cas les ailes des femelles s’atro- phient (Orgya) ou manquent même complètement (Psy- che). Les œufs, pon- dus souvent par groupes, et recou- verts d’une masse laineuse, donnent naissance à des chenilles poilues, pourvues de seize pattes, qui se transforment en chrysalides sur les arbres, dans des cocons qu'elles ont elles-mêmes filés. Les chenilles de quelques espèces vivent ensemble dans des cocons communs, quelques-unes produisent un sac dans lequel elles cachent leur corps (Psychides). C'est également chez elles que l'on rencontre les phénomènes de la parthénogénèse. Fig. 781. — Grand Paon de nuit (Saturnia pyri). 1. Fax. Lrrmosrapas. Corps élancé, à antennes ciliées, avec de petits palpes. Yeux nus. Trompe en général assez développée. Ailes antérieures étroites, à extrémité arrondie, à nervure dorsale non bifurquée vers la racine. Ailes postérieures très larges, frangées peu profondément, avec deux nervures dorsales. Chenilles bigarrées, avec des tubercules poilus, se nourrissant de lichens. Lithosia Fabr. Ailes antérieures avec dix à onze nervures. L. quadra L. Roeselia cucul- latella L. Setina irrorella L. * 2. Fam. Eupreprapag. Antennes ciliées, chez le mâle souvent pectinées. Tibias posté- rieurs presque toujours avec deux paires d'éperons. Des ocelles. Nervure dorsale des ailes antérieures non bifurquée. Ailes postérieures à franges courtes, avec un frein et deux nervures marginales internes. Chenilles munies de poils très longs. Buprepia Ochsh. (Arctica Schreb.). Antennes des mâles pectinées. Tibias postérieurs _avée quatre éperons. Ailes postérieures avec huit nervures. £. menthastri Ochsh. E. urlicae Esp. £. caja L. E. plantaginis L., etc. Callimorpha Latr. Antennes ciliées dans les deux sexes. Ailes antérieures avec une cellule accessoire. C. dominula L. 5. Fan. Liarmmag. Antennes courtes, dentées en scie, ou doublement pectinées. Trompe peu développée où même atrophiée. Nervure dorsale des ailes antérieures non | | | | 922 BOMBYCINES. bifurquée. Ailes postérieures larges, à franges courtes, avec un frein et deux nervure marginales internes. Chenilles en général avec des mamelons poilus. Liparis Ochsh. Tibias postérieurs avec quatre éperons. L. monacha L. Chenilles nuisibles aux arbres ordinaires, ainsi qu'aux arbres verts. L. dispar L. 33 Orgyia Ochsh. Tibias postérieurs seulement avec un éperon terminal. Ailes antérier avec une cellule accessoire. Chenilles avec des toutes de poils. 0. antiqua L. fer el aptère. 0. a rm L, ft Cuisses garnies de longs poils. Ailes antérieures étroites avec des nervures. Ailes pos rieures non lancéolées ; avec un frein et deux nervures marginales internes. Ne costale naissant librement de la racine de l'aile. Chenilles nues ou couvertes poils grêles. v. Notodonta Ochsh. Tibias postérieurs avec quatre éperons. N. ziczac L. N. dr ne rius L., Cnelhocampa processionea L. Chenilles processionnaires sur les chênes. Harpygia Ochsh. Ailes blanches ou grises. Tibias postérieurs seulement avec un ép terminal. Trompe courte. Chenilles avec une glande pharyngienne et deux filaments ana protractiles. H. vinula L. Queue fourchue. H. erminea Esp. H. Milhauseri Fabr., ete. fc >. Fam. Bomseycnar. Antennes pectinées dans les deux sexes. Palpes couverts laineux, faisant saillie à la manière d’un rostre. Tibias postérieurs seulement avec courts éperons terminaux. Ailes antérieures avec douze nervures, sans cellule acc Nervure dorsale non bifurquée. Ailes postérieures avec deux nervures pen dépourvues de frein. Chenilles recouvertes de nombreux poils mous. Gastropacha Ochsh. Yeux nus en avant. Ailes antérieures avec un point centra et des lunules également foncées. G. quercifolia L. G. potatoria L. G. quercus L. G. rubi L. Clisiocampa neustria L. Lasiocampa Dumeti L., etc. Bombyx L. Ailes antérieures avec une tache foncée entre deux lignes transver onduleuses, à extrémité falciforme, et une profonde échancrure au bord posté Pas de trompe. B. mori L., Papillon du ver à soie; originaire du sud de l'Asie, est tenant élevé dans le sud de l'Europe et en Chine. La chenille se nourrit des feuill müûrier. La maladie des vers à soie, produite par le Botrytis Bassiana. est la muscardi 41) LA 6. Fan. SarurnrADAE. Corps jaineux. Antennes des mâles doublement pectintbdst courtes. Tibias postérieurs sans éperons. Ailes antérieures avec dix ou douze nery sans cellule accessoire. Ailes postérieures larges, à franges courtes, sans [ere avec seule nervure marginale interne, 4 Saturnia Schr. Palpes cachés entre les poils. S. pyri Borkh. Grand sed de. nuit. S. carpini, spini Borkh. Aftacus cynthia, Ya-mamaï, Cecropia, etc., sont F'euis pour la soie qu'ils filent. Aglia tau L. Endromis versicolor L. sarrrtta 7. Fam. Psyemmar. Antennes du mâle doublement pectinées, Palpes et trompe fa défaut. Aïles äntérieures avec une nervure dorsale bifurquée vers la racine. Ailes po: rieures avec trois nervures et un frein. Les chenilles portent un petit fourreau ave elles, et se transforment en chrysalides dans son intérieur. Parthénogénèse. Xe Psyche Schr. Femelle vermiforme, Tibias postérieurs seulement avec des éperons minaux. Nervure dorsale des ailes antérieures bifurquée en dehors. La femelle wi un sac et s’y accouple. P. hirsulella Ochsh. P. atra L. Echinopteryx Hübn. Les tibias térieurs ont deux paires d’éperons. E. bombycella Ochsh. Cochlophanes x. Sieh. Sac tourné en spirale, muni d’une seconde ouverture latérale et différent dans les de si C. helix v. Sieb. Fumea Uwth. Femelle avec des antennes, des pattes et un oviscapte, ra paan en d du sac. F. nitidella Hb. p 8. Fan. Zyeagnidar. Antennes en massue ou dentées. Des ocelles. Ailes antérie étroites avec deux nervures marginales internes. Ailes postérieures à franges co SPHINGINES. 5 avec trois nervures marginales internes. Trompe puissante. Les chenilles vivent sur le trèfle. Des formes tropicales établissent la transition avec les Euprépides, et, comme elles-ci, émettent des gouttelettes jaunes, lorsqu'on vient à toucher les articulations des pattes. - Zygaena Fabr. Antennes en massue. Tibias postérieurs avec deux paires d’éperons. !. lonicerae Esp. Z. filipendulae L. Ino Leach. Aglaope Latr. Corylia Bsdv. Glaucopis Latr., etc. … 9. Fax. Gossmas. Pas de trompe. Ailes antérieures avec deux nervures costales internes libres. Ailes antérieures avec un frein et trois nervures marginales internes Les chenilles vivent dans la moelle des plantes. Cossus Fabr. Tibias postérieurs avec deux paires d'éperons. C. ligniperda Fabr. Zeuxera aesculi L. Limacodes testudo Yabr. Pielus Steph. 10. Fax. Hepramwas. Corps allongé. Antennes simples, courtes. Palpes très courts. Ailes avec douze nervures. Les chenilles vivent sur les racines. Hepialus Fabr. H. humuli L. Chenilles sur les racines du houblon. H. sylvinus L. H. hectus L. | 28 5. SOUS-ORDRE Sphingina. Sphingines Corps allongé, acuminé en arrière, en général avec une très longue trompe, des ailes antérieures relativement étroites, mais très allongées, et des ailes pos- térieures petites. Volent très rapidement. Antennes courtes, amincies, en géné- ral, à leur extrémité. D'ordinaire pas d'ocelles. Les ailes, à l'état de vepos, sont horizontales, elles ont toujours un frein (retinaculum). Tibias des pattes postérieures avec deux paires d’éperons à leur face interne. Les chenilles plates, munies d’une corne anale, ont seize pattes ; elles se transforment en chry- salides dans la terre. Les Sphingines volent au crépuscule, quelques-uns aussi pendant le jour (Macroglossa), autour des fleurs, dans lesquelles ils puisent le nectar à l’aide de leur longue trompe, et tout en faisant mouvoir avec rapidité leurs ailes. 1. Fan. Sesrapar. Ailes transparentes semblables à celles des Abeilles. Ailes pos- térieures larges, à franges courtes, avec deux ou trois nervures marginales internes, be nervure costale. Des ocelles. Chenilles vivant. en général dans l'intérieur des plantes. Sesia Lasp. Antennes s'épaississant graduellement à partir de la base, chez le mâle avec des touffes de cils. S. spheciformis Fabr. Chenille dans les troncs d’aune. S. fipu- liformis L. S. (Trochilium Scp., trompe molle et courte) apiformis L. S. bembeciformis Hb. Bembecia Hb. 3. Fam. Semincpag. Antennes en général amincies vers l'extrémité. Pas d'ocelles. Yeux nus. Ailes antérieures, avec une nervure dorsale bifurquée du côté de la racine. Ailes postérieures avec deux nervures marginales internes et une nervure transversale entre la nervure costale et la nervure sous-costale. Macroglossa Ochsh. Ailes antérieures relativement courtes. Antennes en massue avec une touffe de poils à l'extrémité. Abdomen avec une touffe de poils à l'anus. M. stel- latarum L. M. fusiformis L. M. bombyliformis Ochsh. Sphinx L. Antennes avec une touffe de poils à l'extrémité. Trompe longue. Abdomen sans bouquet de poils. S. celerio L. Phénix. S. elpenor L. Grand pourceau. S. porcellus L. ] | 994 RHOPALOCÈRES. Petit pourceau. S. Neri. $. convolvuls L. Sphinx à cornes de bœuf. S. euphorbiae Sphinx du Tithymale. etc. Acherontia Ochsh. Trompe courte, pas plus longue que en tête. A. atropos L. Tête mort. Chenille sur les pommes de terre. Peut émettre des sons particuliers ave trompe ; dérobe le miel dans les ruches. ; Smerinthus Latr. Antennes quelque peu amincies à leur base, sans bouquet de poi leur extrémité. Tronpe molle et peu développée. S. populi L. S. tiliae L., Sphinx dé Paon. S. ocellatus L. Pteroyon oenotherae Fabr. Thyreus Sws. Perigopia Bsdv., etc. 6. SOUS-ORDRE » Rhopalocera. Rhopalocères Papillons à forme élancée avec des ailes très grandes, en général teint nuances très vives. Antennes en massue, où capitées. Pas d’ocelles. Trompe ] is- sante, cornée, dépourvue de palpes maxillaires. Pattes grêles. Tibias et tarse en général avec deux ou quatre rangs de petites épines ; les tibias des pattes an térieures raccourcis, parfois atrophiés. Les tibias des pattes médianes et. pattes postérieures d'ordinaire avec des éperons terminaux. Ailes antérieur plus souvent avec douze, rarement dix ou onze nervures; une nervure dorsale Ailes postérieures avec une nervure costale libre, une ou deux nervures dorsales et pas de freins. Les Rhopalocères volent pendant le jour et au repos tier leurs ailes verticales, souvent repliées. Les chenilles ont seize pattes; ell nues où pourvues d'épines et de poils, et se transforment en chrysalides à flets souvent métalliques, sans s’enfermer d'ordinaire dans un FO6oR, fixées lement sur un corps étranger par quelques fils. he ani ro tumor or om = mm A. Fam, Hesperipar. Petits papillons à corps lourd, à yeux hémisphériques Antennes courtes avec une massue allongée, Palpes à article terminal acuminé, pr nu. Ailes antérieures avec douze nervures. Pattes antérieures bien développées. Lei nilles subissent leur transformation au milieu d’une sorte de tissu. Hesperia Latr. Tibias postérieurs avec quatre éperons. Article terminal des palpe } dirigé obliquement en haut. H. comma L. H. sylvanus Schn. A. actaeon Esp. . Syrichéhus Bsdv. Article terminal des palpes pénahé: S. ee ses Grisette. S. alveus Hübn. Cyclopides Hb., etc. . 9, Fam. Lycaenmar (Polyommatidae). Petits Papillons, dont les mâles sont brun fo les femelles généralement bleues ou rouges à reflets métalliques. Yeux ovales. Antémm: en massue, et six pattes bien développées, dont les antérieures sont un peu plus peti que les médianes. Ailes antérieures avec dix à onze nervures. Ailes postérieures 4 deux nervures marginales internes et une nervure transversale très fine. Les me 1 transforment en une chrysalide lourde. Polyommatus L. Ailes antérieures avec onze nervures. P. euphemus Ochsh. P. arion P. Damon Fabr. P. virgaureae L. Verge-d'or. Thecla Fabr. Ailes antérieures avec dix nervures. Ailes postérieures, dans * règle en queue. T. rubi L. T. quercus L. T. belulae L. Danis Fabr. Myrina Gad., etc. rs C'est ici qu'il faut Fu la famille des Ervaninar, dont les palpes restent pel Nemcobius lucina L. 3. Fan. Saryripae. Papillons à ailes de couleur foncée, en général avec des oce à pattes antérieures atrophiées. Palpes moins longs que la tête. Une, deux ou trois n res des ailes antérieures renflées à leur origine. Les äiles postérieures avec deux ne LA RHOPALOCÈRES . 925 marginales internes. Chenilles courtes, à peine velues ; se nourrissent d'herbe, et: se transforment en chrysalides sans s'enfermer dans un cocon (fixées par la partie posté- rieure du corps). Satyrus Latr. Tibias des pattes médianes beaucoup plus courts que la moitié du tarse, munis à leur extrémité d’une forte épine. Face supérieure des ailes brune ou noire, en général avec une bande claire le long du bord. Face inférieure des ailes postérieures mar- brée. S. Briseis L. S. hermione L. Sylvandre. Brebia Bsdv. (Hipparchia Fabr.). Tibias des pattes moyennes en général moins courts “que le tarse; la nervure marginale antérieure seule renflée. £. ligea L. E. Euryale Esp. -Epinephele Mb. E. hyperanthus L. E. Janira L., etc. Coenonympha Hb. Sur les ailes antérieures trois nervures sont renflées. C. pamphilus L. C. hero L. Pararge moera L, 4. Fam. Nympmazupas. Palpes moins longs que la tête, triarticulés, à article terminal acuminé, Pattes antérieures atrophiées. Ailes antérieures avec douze nervures. Ailes postérieures avec deux nervures marginales internes. Chenilles hérissées d’épines, rarement couvertes de poils fins; chrysalides suspendues par leur extrémité posté- rieure (fig. 788). Apatura Fabr. A. iris L. Grand-Mars. Neptis lucilla L. Libythea Fabr. Palpes excessivement longs. Pattes antérieures atrophiées seulement chez le mâle. Cellule médiane pe ù des ailes postérieures incom- plète. L. cellis Esp. Limenitis populi L. Grand-Sylvain. Vanessa Fabr. Cellule mé- diane des ailes postérieures complétée par une fine ner- vure transversale. Antennes terminées par un renflement ovale allongé. Yeux bordés de poils. V. prorsa L. Carte géo- graphique. (V. levana est la première génération, née au printemp$). V. cardui L. Belle Dame. V. atalanta L. Vulcain. Fig. 788. — Vanesse Morio (Vanessa antiopa). V. antiopa L. Morio. V. lo L. Paon de jour. V. urticae L. Petite-Tortue, etc. Argynnis Fabr. Yeux nus. Cellule médiane des ailes postérieures complétée par une fine nervure transversale. Renflement terminal des antennes ovale. À. latonia L. Petit-Nacré. À. paphia L. Tabac d’Espagne. A. aglaia L. Grand-Nacré. Melitaea cinxia L. 5. Fam. Pærinae. Papillons blancs ou jaunes, à ailes en général à bords continus, arrondies à leur extrémité, munis de palpes triarticulés et de pattes antérieures bien développées. Les chenilles, courtes et couvertes de poils rares, se transforment en chry- salides suspendues par un fil enroulé autour du corps, la tête dirigée en haut. Pieris Latr. Blanc avec l’extrémité de l’aile noire et les bords non anguleux. P. cra- taegi L. P. brassicae L. Papillon du chou. P. napi L: P. cardamines L. Papillon aurore. Colias Ochsh. Ailes antérieures à bord arrondi, avec onze nervures ; la face supé- rieure varie du jaune orangé au blanc verdâtre ; le bord est large, brun. noirâtre, souvent tacheté. Ailes postérieures avec une tache médiane jaune. C. hyale L. C. edusa L. | » Gonopteryx Leach. Ailes antérieures jaunes, avec une tache centrale jaune orangé, à extrémité nettement anguleuse. G. rhamni L. Citron. 6. Fas. Danamag. Pattes antérieures atrophiées. Palpes courts, écartés. Papillons vivant dans les pays chauds, dont les nymphes sont suspendues la tête en bas. Danais Bsdv. D. Chrysippus L. Grèce. 926 COLÉOPTÈRES. 7. Fam. Hexiconupar. Patles antérieures atrophiées. ailes: antérieures longues” étroites. Ailes postérieures ovales, allongées. Palpes plus longs que la tête. Presque out ces espèces habitent le Brésil. Les femelles répandent une odeur nauséabonde qui ee d’une glande dorsale. M Heliconius Latr. H. Phyllis Fabr. * 8. Fam. Equirinae. Antennes courtes, terminées par un renflement. Ailes anté grandes avec onze ou douze nervures. Ailes postérieures avec une seule nervure m nale interne, le plus souvent à queue. Pattes antérieures bien développées, sem aux postérieures. Chenilles avec une sorte de fourche charnue sur le cou. Les @ lides ont la tête dirigée en haut, et sont suspendues par un fil passé autour du corp Papilio L. Palpes courts, à article terminal non distinct. Ailes antérieures larges, gulaires, avec douze nervures, jaunes avec des dessins noirs. P. Podalirius L. Flambé machaon L. P. memnon L. avec des ailes postérieures non en queue, prop formes de femelles. Doritis Fabr. Palpes très saillants, à article terminal distinct. Ailes antérisll onze nervures. D. Apollo L. Les femelles portent à l'extrémité postérieure un appene e en forme de poche. Thais Fabr., avec douze nervures. T. Polyxena Ochsh. T. ORDRE COLEOPTER A: COLÉOPTÈRES Insectes à pièces buccales conformées pour broyer, à ailes antéri cornées (élytres), à prothorax libre et à métamorphose complète. Le caractère principal de. ce groupe d'Insectes très vaste, mais assez € délimité, est offert par les ailes?, dont les antérieures, ou élytres, recouvrent. Le postérieures membraneuses et pliées en travers, et reposent horizontalement u l'abdomen (fig. 789). Les ailes postérieures seules servent au vol; quand sont dépliées, elles présentent une étendue en général très considinable, #t il muscles trouvent une surface d'insertion vaste et solide sur le métathorax, est puissamment développé. Les ailes antérieures, au contraire, sont uni ment des organes protecteurs, et par leur forme et leur grandeur corresponk à la face dorsale et molle de l'abdomen, dont cependant parfois elles laissen! découvert soit le dernier anneau (Pygidium), soit même Diutiemen anneaux 4 Ch. Fabricius, Systema Eleutheratorum. 2 vol. Kiliæ, 4801. — Olivicui Paré histoire naturelle des Insectes. Coléoptères. 8 vol. Paris, 1789-1808. — Herbst, Die Käfer Jablonsky, Natursystem aller bekannten Insecten), 10 vol. 1789-1806. — J. H. Strauss-Durk Considérations générales sur l'anatomie comparée des Animaux articulés, Paris, 1898.— E; Naturgeschichte der Insecten Deutschlands, 1848-1865. — Id., Zur systematischen Kenntn Insektenlarven. Arch. für Nalurg., vol. VIT, VIII et XIII. — Lacordaire, Genera des Coléo Paris, 1854-1869. — Jaquelin du Val et Fairmaire, Genera des Coléoptères d'Europe, Paris, 1854-1868. — L. Redtenbacher, Fauna Austriaca, die Käfer. Wien, 3° édit., Chapuis et Candèze, Catalogue des larves des Coléoptères. Liège, 1853. — Perris, His Insectes du pin marilime. Ann. Soc. entom., 2° sér., vol. X; 5° sér., vol. I et V. — et Harold, Catalogus coleopterorum. Monach., 1868. — Kowalevsky, Embryologische S Würmern und Arthropoden. Saint-Pétersbourg, 1871. — E. Mulsant, Histoire or: lésptères de France, 14 vol. Paris, 1839-1879. 4 2 Voyez : a Roger, Das Flügelgeäder der Käfer. Erlangen, 1875. COLÉOPTÈRES. 927 phylins). Dans la règle, pendant la période de repos les bords internes droits des deuxélytres s'appliquent exactement l'un contre l'autre, tandis que leurs bords externes se recourbent sur les côtés de l'abdomen; quelquefois les bords inter- es peuvent bâiller, se croiser et se recouvrir en partie. Dans certains cas ils Sont même complètement soudés et alors insecte ne peut plus voler. Il est rare que les ailes fassent complètement défaut. La tête parfois libre, mais généralement articulée avec le prothorax qui reste tou- jours mobile, porte des antennnes le plus souvent composées de onze anneaux, et de conformation très diverse; chez les mâles elles sont très grandes. Sauf de rares exceptions, il n'existe pas de stem- mates. Les yeux à facettes ne manquent, r contre, que chez quelques Insectes Fig. 789. — Hydrophilus piceus (Règne animal. — les D ins les citernes 2 Les a. Insecte parfait. — b. Larve. — c. Nymphe. pièces de la bouche sont disposées pour broyer et pour mâcher; mais déjà elles présentent parfois une conformation qui rappelle celle des Hyménoptères. Les palpes maxillaires ont généralement quatre articles, les palpes labiaux trois. Chez les Coléoptères carnassiers, les lobes externes des mâchoires ont la forme de palpes et sont segmentés. La lèvre inférieure, simplifiée par la réduc- tion des pièces qui la composent, se développe rarement assez pour constituer une languette bifide. Le prothorax très développé, auquel on donne généra- lement le nom de corselet, est libre et réuni par un pédoncule au mésothorax en général petit. Sur les trois anneaux thoraciques les flancs s'étendent jusque sur la face sternale. Les pattes, dont la conformation est excessivement variable, ont le plus fréquemment un tarse à cinq articles, plus rarement à quatre. Les deux paires de pattes antérieures peuvent se terminer par des tarses à quatre articles. Il est rare qu'il y ait moins d'articles, par exemple trois, deux ou un seul. L'abdomen est réuni au métathorax par une large base. Les anneaux ter- minaux sont fréquemment cachés et recouverts par ceux qui les précèdent. Le système nerveux des Coléoptères présente trois types distincts, suivant la plus ou moins grande coalescence de la chaîne ventrale (fig. 106, 107 et 718)". Tantôt le ganglion sous-æsophagien et les trois ganglions du thorax restent distincts et sont suivis de un à huit ganglions abdominaux, tantôt les deux 22 ie Li ci | Le) ft AÀ) ÿ derniers ganglions thoraciques se fusionnent et sont suivis de un à huit gan- l glions abdominaux, tantôt tous les ganglions se fusionnent de manière à former une masse ganglionnaire allongée chez certains Lamellicornes tels que les Rhizotrogus. 1 Voy. Ch. Lespès, loc. cit. ? Voyez, outre Newport, Blanchard, etc. : Ed. Brandt, Vergl. anat. Untersuchungen über das Nervensystem der Käfer. Horae Soc. entom. rossic. Pétersbourg, 1879. Lui . 998 __ : COLÉOPTÈRES. Le système trachéen est le plus souvent holopneustique et péripneustique M pendant la phase de larve, les stigmates du mésothorax et du métathorax étant alors clos. Quelques larves sont transitoirement apneustiques (Elmis). Les larves des Gyrinus possèdent des branchies trachéennes à tous les anneaux de Fabdo= men. Enfin il y a aussi de nombreuses larves de Goléoptères qui sont méta- pneustiques (Hydrophilus, Dytiscus). REC Le tube digestif, long et sinueux, présente chez les Coléoptères carnassiers un gésier, auquel fait suite un ventricule chylifique (fig. 724). Le nombre des tubes de Malpighi est, de même que chez les Papillons, de quatre ou six. Les mâles et les femelles sont facilement reconnaissables par la forme et par & grandeur des antennes, ainsi que par la conformation des articles du tarse € par des différences dans la taille, la couleur et Ja configuration générale d 1 corps. Chez la femelle, les gaines ovigères, ou ovariules, sont nombreuses, pré sentent un groupement variable, et à leur appareil vecteur s'ajoute souvent une poche copulatrice. Les mâles possèdent un pénis volumineux, corné, qui est retiré, à l’état de repos, dans l'intérieur de l'abdomen, et qui fait saillie au dehors au moyen d'un appareil musculaire puissant (fig. 716). Les recherches de Kowalevsky sur le développement de l'œuf nous ont | faill connaître des faits importants, qui montrent une remarquable analogie dans la formation des feuillets du blastoderme avec les Vertébrés (fig. 740). Après que le blastoderme s’est développé sous la forme d’une couche de cellules enveloppant le vitellus, qu'il s'est aminci sur la face dorsale et épaissi au con: traire sur la face opposée, on voit apparaître à l'extrémité postérieure de celle-ci une plaque composée de deux bandes presque parallèles séparées par un sillon et dont les bords, en se rejoignant à leur extrémité postérieure, limitent un enfon cement. Le sillon se ferme par le rapprochement des bords d’abord au milieu et" en arrière, où commence à se montrer un repli, repli caudal. En avant seule- | ment le tube, ainsi formé, reste ouvert par une fente, 1l se continue en arrière et arrive au-dessous du commencement du repli caudal qui, avec les bandes latérales du blastoderme, en se développant sur la face ventrale de l'embryon constituera les deux enveloppes embryonnaires, l'enveloppe séreuse et Tam nios (fig. 738). Lorsque se développe le rudiment de la tête de l'embryon, dont l'extrémité postérieure s'accroît dans le vitellus vers la face dorsale, comme une sorte de bandelette primitive interne, les cellules du tube ouvert en avant, après que la cavité de ce dernier a complètement disparu, commencent à s'étendre, de façon à constituer un feuillet interne, appliqué contre l'enveloppe cellulaire externe. La segmentation de l'embryon et le rudiment des lobes cé liques apparaissent plus nettement, lorsque les enveloppes embryonnaires recol _ vrent déjà une portion considérable de l'embryon. En tout il se différencie di huit anneaux, dont les quatre antérieurs appartiennent à la tête, les trois suivar au thorax. Outre ces anneaux, le premier anneau abdominal acquiert aussi rudiments d'une paire de membres, mais qui disparaissent bientôt. Lorsque les organes commencent à se développer aux dépens des feuillets blastoderme et que les membres se montrent, la bandelette primitive subi retrait si considérable que la tête et l'extrémité caudale sont repoussés des pi vers la face ventrale. Le feuillet externe se divise en lames nerveuse, médu COLÉOPTÈRES. 929 (ganglionnaire) et latérales, et forme en s'invaginant les stigmates et les troncs trachéens, la bouche et l'œsophage, l'anus et l'intestin terminal: l'enveloppe _ cutanée prend aussi son origine dans ce même feuillet. Le feuillet interne (méso- _derme de V. Graber) fournit le névrilème, le tissu conjonetif, les globules san- ; guins, le cœur et les muscles du corps, ainsi que le revêtement fibro-museu- _ Jaire du tube digestif. L' entoderme, qui forme l'intestin moyen, provient, suivant Kowalevsky, de la partie supérieure du feuillet interne. Suivant Bobretzky et … V. Graber, ce dernier feuillet ne correspond qu'au mésoderme, et l'entoderme - dérive des cellules qui n'ont pas pris part à la formation du blastoderme et qui émigrent de l'intérieur vers la périphérie de la masse du vitellus nutritif. Les vaisseaux de Malpighi sont formés par l'entoderme. Lorsque l'enveloppe em- bryonnaire s'est déchirée, à l'extrémité postérieure de la face dorsale (plaque dorsale) s'élève un repli, qui, en s'accroissant en avant, constitue un cul-de- Sac. Celui-ci se rétrécit, devient tubuleux, se sépare des téguments et forme le tube dorsal, qui éprouve plus tard une métamorphose régressive. L’embryon fortement allongé à son extrémité postérieure re- courbée sur le côté dorsal; bientôt cetle région se retourne de nouveau vers le ventre, comme c'est le cas chez d'autres Insectes et particulièrement chez … les Papillons. En même temps les membres se trans- forment et la larve est prête à éclore. — Les larves des Coléoptères! ont toutes des pièces buccales disposées pour mordre; elles se nourrissent des mêmes substances que les Insectes adultes, le plus souvent cachées, à l'abri de la lumière, et dans Fig. 790. — Cicindela campestris les conditions les plus diverses. Tantôt elles sont né gt A Lo e parfait. —b et c. Larves vues en …—rermiformes et apodes, mais avec une tête nettement dessus et de profil, pour montrer distincte (Curculionides), tantôt elles possèdent, cs D AN ON. outre les trois paires de pattes thoraciques, des rudiments de pattes sur les derniers anneaux de l'abdomen. Quelques larves, telles que celles des Cicindèles, possèdent un appareil spécial, destiné à s'emparer de la proie (fig. 790). À la place des yeux à facettes, qui man- quent encore, on trouve des ocelles, dont le nombre et la place sont très va- riables. Quelques larves de Coléoptères sont parasites comme les larves des Diptères et des Hyménoptères; elles se nourrissent, dans l'intérieur des ruches d'Abeilles, d'œufs et de miel (Meloë, fig. 791; Sitaris, fig. 742). Les nymphes, qui sont tantôt suspendues en l'air, ou couchées sur la terre, ou renfermées dans des cavités souterraines, ont leurs membres librement saillants. On rencontre des Coléoptères fossiles dans les terrains houillers; ils sont principalement abondants dans l'ambre. 1 E. Perris, Ann. Soc. Linn. Lyon, t. XXII et XXII. 1877 et 1878. TRAIŸÉ DE ZOOLOGIE. — 2 ÉDIT. ÿ9 50 COLÉOPTÈRES. 1. GROUPE. CRYPTOTETRAMERA !. Les larses sont composés de quatre articles, de un reste rudimentaire. Latreille les considérait comme formés de trois articles.» 1. Fam. Cocaezumas. Bêtes à bon Dieu. Tête courte, su bord antérieur de laquelle sont insérées les antennes en m ordinairement composées de onze articles. Corps bombé, p hémisphérique, généralement à couleur vive. Abdomen à anneaux. Thorax dépourvu de sillons. Les larves, à cou éclatantes, possèdent des antennes triarticulées, et de « côté trois à quatre ocelles ; elles se tiennent principalement les plantes et se nourrissent d'Aphides. Leur transformatio nymphes a lieu en l'air, après qu’elles se sont fixées par. extrémité postérieure. Ces Coléoptères, lorsqu'on les tou émettent à l'articulation des pattes un liquide jaune. Coccinella L. Troisième article du tarse caché. An onze articles, à massue tronquée. Corps BEA RES velu. C. septempunctata L. Fi SEE Chilocorus Leach. Corps État bombé et non velu. an | tennes à neuf articles. C. bipustulatus L. | b Epilachna Redt. Corps hémisphérique, velu. ante Fig. 791. — a. Meloe vio- articles. Mandibules avec trois à quatre dents. E°, laceus. — b. Silaris hu- Fabr. 154 RuL, meralis (règne animal). longé, aplati, velu, à élytres soudés. Antennes à Fe articles. L. connalus Pause Muls. Lasia Muls., etc. EN = 2. Fan. Enpomycminar. Antennes en massue naissant sur le front. Tête pie façon de bec. Thorax avec trois sillons à la base. Tibias souvent différents dans les d sexes. Abdomen à cinq, parfois six anneaux libres. Larves et Insectes vivent, sur. des ch pignons. Endomychus Panz. Cor ‘ps ovale. Antennes à onze articles. ane à pointes ifides E. coccineus L, Lycoperdina Latr. Mandibules avéc une petite dent sur le bord interne. Tibias térieurs chez le mâle, élargis en dedans. L. ‘succincla L. se Trochoïdeus Westw. Antennes à à quatre articles, à article terminal grand et en. x Troisième article du tarse libre. Mandibule trifide. T. Dalmani Westw., Mada Leiestes Redt. Corylophus Steph., etc. és caché. 1, Fan. CarysomezidAE *. Corps ramassé, court, AO et bombé, dont le pP embrasse en partie la tête. Antennes en général composées de onze articles, fil cylindriques, de moyenne grandeur. Mändibilles en général à pointe bifide. Abdon cinq anneaux. Insectes adultes, généralement à couleurs éclatantes, vivant sur feuilles, répandus sur toute la terre. Plus de 10 000 espèces. Les larves sont ramas cylindriques, munies très fréquemment de mamelons et de saillies épineuses;,. elles des pattes bien développées. Elles se nourrissent également de feuilles, dont que unes minent le parenchyme (Hispa), et présentent la particularité d'employer excréments pour construire des enveloppes, qu'elles HE nec elles LEE SE à D 1E. Mulsant, sbolés des Coléoptères sécuripalpes, Lyon, 1851. — À. Gerstäcker, Monc der Endomychiden. Entomographieen, t. 1. 1858. 2 Th. Lacordaire, Monographie des Coléoptèr es subpentamères de la famille des Phytop vol. Jet IL. Paris, 1845-1848. COLÉOPTERES. 931 thra, Cryptocephalus). Avant de se transformer en nymphes, elles se fixent d'ordinaire à des feuilles par leur extrémité postérieure. _ Cassida L. Antennes à articles terminaux épaissis. Tête enfoncée jusqu'au bord de à bouche dans le prothorax, qui est hémicirculaire. Corps aplati, clypéiforme. Les lar- es, larges et tout à fait plates, entassent les excréments sur le dos. C. equestris Fabr. C. vibez L. Hispa L. Antennes presque filiformes, naissant côte à côte sur le front, qui est saillant, Tète proéminente. Prothorax plus large que long, élargi latéralement, et épineux de mème que les élytres. H. atra L. Caleruca Geoffr. Antennes filiformes, aussi longues que la moitié du corps. Pro- Hiorax avec un enfoncement en forme de fosselte de chaque côté. Face supérieure toute ponctuée. G. sagittariae Gyllenh. …._ Haltica II. Antennes filiformes, aussi longues que la moitié du corps. Cuisses pos- … térieures très épaissies, conformées pour sauter. H. oleracea Fabr. Cause des dégâts 4 sur les feuilles de choux. … Agelastica Redt. Antennes filiformes, d'ordinaire plus longues que la moitié du corps. Prothorax deux fois aussi large que long, à bord antérieur légérement échancré. Griffes dentées sur leur milieu ou à leur base. L'ahni L. —_… Lina Redt. Antennes épaissies vers la pointe. Tête proéminente à yeux ovales. Pro- liorax à bord postérieur bien marqué, rétréci en avant. Élytres ovales. Griffes non entées. L. populi L. L. collaris L. Chrysomela L. Corps ovale allongé. Anfénries filiformes. Tête recouverte jusqu'aux yeux par le prothorax. Parties latérales du prothorax souvent épaissies, formant bour- relet. Pattes terminées par une brosse et des griffes simples. Ch. (Doryphora) decem- — lineata Laq. Élytres jaune cuir avec cinq bandes longitudinales noires. Larves sur les .… feuilles des Solanées. Importées d'Amérique en Europe. Ravagent les champs de pommes > terre, Ch. fastuosa L. Ch. varians Fabr. Ch. violacea Fabr. . Timarcha Latr. Corps aptère. T. coriaria Fabr. Pachybrachys Redt, Cryptocephalus Geoffr. Antennes filiformes. Tête courte, cylindrique, légèrement “rétrécie en ayant, entourée par le prothorax globuleux. C. Coryli Panz. C. sericeus L. …Proctophysus lobatus Fabr. fhrsepchus pretiosus Fab. Lamprosoma Kirb. Clythra Leht. ; Crioceris Geoffr. Antennes filiformes, aussi longues que la moitié du corps. Tête à … front présentant un sillon profond. Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres. . Scutellum triangulaire. Pattes avec deux griffes complètement séparées. Cr. merdigera L. Cr: brunnea Fabr. Les deux griffes sont soudées à leur base. L. cyanella L. _ Donacia Fabr. Antennes filiformes. Tête aussi large que le prothorax quadrangulaire. . Seutellum triangulaire. Ailes beaucoup plus larges que le prothorax, avec des épaulières obtuses, saillantes. Cuisses des pattes postérieures allongées, et d'ordinaire épaisses. D. crassipes Fabr. D. sagittariae Fabr. 2. Fam. Gerameyanar! (Longicornia). Capricornes." Corps allongé, à tête saïlante. Antennes à onze articles, longues, filiformes, dentées en scie ou pectinées, beaucoup plus longues chez le mâle. Tibias avec des épines terminales. Beaucoup d’espèces sont ornées de couleurs brillantes, et se tiennent pendant le jour sur les fleurs; les espèces sombres au contraire n’abandonnent leurs retraites qu’après le coucher du soleil. Quel- ques-unes (Lamia), en frottant leur têté et leur prothorax, produisent un bruit parti- culier. Les larves, allongées, vermiformes, ont une tête cornée avec des mandibules puissantes et des antennes petites; elles sont d'ordinaire privées d’ocelles et apodes. Elles se nourrissent de pis s’y creusent des galeries et causent souvent de sérieux dommages. 1. Sous-Fan. Lepturinae. Tête rétrécie dans sa portion cervicale. Hanches antérienres coniques. 1 E. Mulsant, Histoire naturelle des Coléoptères de France. I. Longicornes. 2 édition; Lyon, 1865. — J. Thompson, Essai d'une classification de la famille des Cérambycides. Paris, 1860. 939 COLÉOPTÈRES. Leptura. Antennes filiformes, chez le mâle presque aussi longues que le corps. Pro thorax aussi long que large, fortement rétréci en avant et en arrière. Élytres beau-" coup plus larges que le prothorax, rétrécis à leur pointe. Pattes gréles. L. cincies Schôünh. Toxotus Serv. Antennes filiformes, pas plus longues que le corps. Quatrième anneau beaucoup plus court que les deux anneaux adjacents, inséré devant les yeux. Pro= thorax aussi long ou plus long que large, à sillon médian, de chaque côté avec un tubercule mousse. Pattes grêles, à cuisses peu épaisses. T. meridianus L. PM maculatus L. Rhagium Fabr. Antennes filiformes aussi longues que la moitié du corps, troisième et quatrième articles sensiblement de la même longueur. Prothorax de chaque | côté avec une épine. Rh. mor dax Fabr. Rhamnusium Latr. Desmocerus Dej., ete. 2. Sous-Fam. Saperdinae. Hanches des pattes antérieures, globuleuses, dans ei cavités cotyloïdes fermées. Saperda Fabr. Front vertical. Antennes sétiformes, aussi longues ou plus longues À que le corps. Tête aussi large que le corselet, à yeux fortement échancrés. Cor-« selet court, cylindrique, sans tubercules latéraux, plus étroit que les élytres. S. po-! pulnea L. S. carcharias \. E: Lamia Fabr. Antennes sétiformes, pas plus longues que le corps, qui est ramassé. | Premier et troisième articles de même longueur. Prothorax bombé à tubercules # courts. L. textor L. Acrocinus longimanus Fabr., Amérique du Sud. Molorchus Fabr. Front fortement incliné. Élytres très courts (Molorchinae). Añtennes 4 à onze ou douze articles, à deuxième article très petit, de la longueur de la moitié” du corps. Cuisses renflées en massue à leur extrémité. Abdomen très long. M. major. t 3. Sous-Fam. Gerambycinae. Hanches des pattes antérieures globuleuses dans des! cavités cotyloïdes ouvertes. Front court. Clytus Fabr. Antennes rarement plus longues que la moitié du corps. Prothorax glo- buleux, élargi sur les côtés, sans tubercules ni épines. Cuisses légèrement ren- flées en massue, celles des pattes postérieures allongées. CL. arcuatus L. CL. mysticus LM Callidium Fabr. Troisième article des antennes presque trois fois aussi long que le: second. Yeux fortement échancrés. Élytres larges et plats. Cuisses renflées en» massue. C. violaceum L. Aromia Serv. Antennes du mâle plus longues que le corps. Corselet plus large quel long, avec de petites verrucosités. Scutellum triangulaire. Pattes longues. À. mo-: schata L. Rosalia alpina L. Callichroma Latr. Nombreuses espèces américaines Les africaines. Cerambyx L. (Hammaticherus Serv.). Les premiers articles des antennes épaissis, Tête très proéminente, à yeux fortement échancrés, plus étroite que le corselet. Corselet plus long que large, grossièrement sillonné, avec une épine sur le bord la= téral. Scutellum triangulaire. C. heros Scop. C. cerdo Fabr. Trachpeerse thoracicus Oliv., Brésil, etc. 4. Sous-Fan. Prioninae. Hanches des pattes antérieures allongées latéralement, dans ae es) ; cavités cotyloïdes ouvertes. Palpes maxillaires faisant défaut. 4 Prionus Geoffr. Antennes à onze articles, à douze articles chez le mâle, silo Tête plus étroite que le corselet. Corselet deux fois aussi large que long, - one. ment aplati avec trois fortes dents sur le bord latéral. P. coriarius Fabr. LE Spondylis Fabr. Antennes cylindriques à onze articles, ne dépassant que peu lb postérieur du prothorax. Tête avec les yeux presque aussi Jarges que le protho qui est lisse. Élytres cylindriques. Sp. buprestoides Fabr. Parandra Latr. Macrodont Serv., etc. 3 Fam. Bosrricmmar!. De petite taille. Corps cylindrique, en général bru/à 1 Erichson, Systemalische Auseinandersetzung der Fainilie der Ep sur Arch: für Natur vol: IL — Ratzeburg, Die Forstinsekten, vol. I. COLÉOPTÈRES. 955 épaisse, retirée dans le prothorax, à antennes courtes, pectinées, épaissies à leur ex- trémité et capitées. Mandibules fortement saillantes. Les larves sont ramassées, cylindriques, apodes, avec des bourrelets velus, semblables à ceux des Curculionides. Insectes parfaits et larves creusent des galeries dans le bois, dont ils se nourrissent. Ils vivent toujours en grand nombre, et sont les ennemis les plus redoutés des conifères. Les deux sexes se - rencontrent dans les galeries les plus superficielles, que les femelles continuent et pro- “longent après l’accouplement. Les œufs sont déposés dans de petites loges creusées à cet effet. Les larves, après leur éclosion, creusent des galeries latérales, qui deviennent de % plus en plus larges à mesure qu’elles s’accroissent et qu'elles s’éloignent de la galerie _ principale. : on Erichs. Antennes à bouton terminal ovale et annelé et à fouet composé de six - articles. Corps cylindrique, allongé. H. ligniperda Fabr. H. piniperda L. _ Hylastes Erich. Antennes à bouton terminal ovale, raccourci, annelé, et à fouet composé de six articles. Tibias dentés sur le bord externe. H. angustatus Herbst. Hylesinus Fabr. Antennes à bouton terminal allongé, annelé, et à fouet composé de sept articles. Palpes maxillaires composés de quatre articles. Corps voûté, cylindrique. H. fraxini Fabr. - … Bostrichus Fabr. Antennes à bouton terminal gros, annelé, avec un fouet à cinq ar- ticles. Lèvre inférieure étroite, octogone, à palpe labial composé de trois articles. Élytres en général dentés à l'extrémité. B. chalcographus L. B. typographus L. Typographe. Sous Pécorce des pins. B. stenographus Duft., etc. Scolytus Geoffr. (Eccoptogaster, E. des- tructor). Platypus Herbst., etc. (a 4. Fam. Curcuzronmar!. (Charançons). Forme générale très variable. Tête prolongée en rostre en avant, et portant à son extrémité les pièces de la bouche, caractérisées par les palpes ramassés. Les antennes, en général coudées et renflées, sont insérées dans une fossette ou dans un sillon de la trompe. Les élytres entourent le corps. Abdomen à cinq anneaux, les antérieurs souvent soudés. Les larves sont cylindriques, apodes ou . pourvues de pattes très rudimentaires et d'ocelles; elles sont presque sans exception phytophages. Les unes se tiennent dans l'intérieur des bourgeons.et des fruits, les - autres sous l'écorce ou sur les feuilles des arbres. Quelques-unes produisent des galles. 1. Sous-Fan. Curculioninae, Antennes coudées, à article basilaire long. Rostre toujours avec des sillons pour les antennes. Calandra. Clair. Rostre grêle, filiforme. Antennes assez longues avec un fouet à six articles et une massue ovale allongée. Hanches de toutes les pattes écartées. Tibias antérieurs avec de petites dents en dedans. C. granaria L. Dans le blé. C. palmarum. Cionus Clair. Corps court et ramassé, fortement voûté. Rostre grêle, filiforme. An- tennes assez courtes, à neuf ou dix articles, avec un fouet à cinq articles. Ailes un … peu plus longues que larges, recouvrant l'abdomen tout entier. C. verbasci. Ceutorhynchus Schônh. Rostre long, filiforme, pouvant se replier dans un sillon du thorax, à sillons des antennes dirigés vers le bas. Antennes grêles, à fouet à sept articles. Prothorax rétréci en avant, arrondi sur les côtés et élargi. Troisième article du tarse bilobé. Tibias du mâle inermes, ceux de la femelle en général éperonnés. C. echii Fabr. C. boraginis Fabr. C. sulcicollis Gyllh. Baridius Schônh. Rostre épais, cylindrique, à sillons des antennes convergeant sur la face dorsale. Antennes à fouet composé de sept articles. Prothorax à bord posté- rieur présentant deux enfoncements. Tibias éperonnés latéralement. B. chloris Fabr. Larves dans les tiges de colza. Balaninus Germ. Rostre grèle et long. Antennes longues et grèles, à articles allon- gés et à fouet composé de sept articles. Prothorax plus large que long, un peu ré- tréci en avant. Cuisses renflées en massue. B. nucum L. 2 Schônherr, Curculionidum dispositio methodica. Lipsiæ., 1826. — Id., Genera el species Curculionidum. Paris, 1833-1846. 16 vols. — Labram, Singulorum generum Curculionidum unam altramve species additis iconibus ad naturam delineatis illustr Basel, 1846-1850. 954 COLÉOPTÈRES, Anthonomus Germ. Rostre long et grêle, un peu courbé. Antennes insérées un pe en avant du milieu de la trompe, à fouet composé de sept articles, dont les cinq der- niers sont courts. Prothorax plus large que long, rétréci en avant. Pattes Mise plus longues et plus fortes que les autres. A. pomorum L. Lixus Fabr. Corps allongé, cylindrique, à rostre arrondi, un peu courbé, dont sillons des antennes se réunissent à la face inférieure. Yeux latéraux, ovales. Pr O- thorax allongé, à bords latéraux droits. Bord postérieur avec une pare poin Cuisses non dentées. L. Ascant L. Otiorhynchus Germ. Rostre court, très élargi à la base des antennes. Antennes tige longue et grêle et à fouet composé de sept articles. Yeux latéraux, arrondis. Pas d'ailes inférieures. 0. niger Fabr. 0. longicollis Schônh. Hylobius Germ. Rostre long, sensiblement rond, élargi à son extrémité. Antenteil fortes; sillons des antennes se dirigeant en droite ligne vers les yeux. Prothorax ar- rondi sur les côtés. Scutellum distinct. Pattes assez longues. Tibias avec un fort crochet à leur extrémité. H. abietis Fabr. Cleonus Schônh. Rostre plus court que. le corselet, presque toujours caréné ou sillonné. Antennes assez courtes et épaisses, avec un fouet à sept articles. Scutel= « lum petit. Bord antérieur du thorax échancré. Cuisses non dentées. Tibias anté- | -eurs avec un crochet corné, dirigé en dedans, à leur extrémité. CL. cinereus Fabr. . Phyllobius Schônh. Rostre très court et épais. Antennes assez longues et gtétie avec un fouet composé de sept articles. Prothorax plus large que long. Cuisses non den= : tées. Tibias dépourvus de crochet corné. Ph. calcaratus Fabr. Ph. oblongus L: 2, Sous-Fam. Orthocerinae. Antennes non coudées, le premier article moins ing | que les suivants, tantôt filiformes, tantôt terminées en massue. Apion Herbst. Corps piriforme. Trompe cylindrique. Antennes grêles, avec un bou ton terminal ovale. Corselet cylindrique, allongé. Scutellum petit, ponctué. Cuisses et tibias non dentés. Troisième article du tarse bilobé. À. pre Herbst, À. is: Fabr., etc. Rhynchiles Herbst. Tête un peu prolongée en arrière des yeux, mais non resserrée Antennes à onze articles, les trois derniers les plus grands. Prothorax à peine plus: long que large, rétréci en avant. Scutellum petit. Rh. betulae L. Rh. cuprene L Rh. betuli Fabr., etc. Atlelabus L. A. curculionides L. Apoderus Oliv. Tête très allongée en arrière, des yeux saillants, et se rétrécissant en suite pour former un cou. Antennes à douze articles, terminées par une massue à quatre articles. Trompe courte et épaisse. A. coryli L. Brenthus WI. Br. canaliou- latus Fabr., Brésil. Arrhenodes Stev., etc. #s ce 5. Fam. Brucmmdar. Corps ramassé et court. Tête prolongée en bec. Grands yeux . saillants. Antennes à onze articles, longues, parfois dentées ou pectinées. Se rapprochent . par la forme et la structure du corps et par leur mode de nutrition des larves de Cur culionides. Anthribus Geoffr. Tète aplatie et triangulaire, Trompe aussi large que la tête, profon dément échancrée au bout. Antennes grêles, insérées en avant des yeux, sur les côtés di la trompe, plus longues que le corps chez le mâle. Prothorax plus large que long, à pei plus étroit que les élytres cylindriques. Troisième article du pied enchâssé dans un enfin cement profond du premier. À. alpinus Fabr. - Brachytarsus Schônh. Trompe large, non échancrée au bout. Les trois derniers arc des antennes larges. Le prothorax, rétréci en avant, offre les angles antérieurs arrondis et un bord postérieur légèrement infléchi en deux endroits. Pattes courtes, le troisièm article est entouré par le second. Les larves se nourrissent des œufs de Coccus. Br. va rius Fabr. Bruchus L. Lis ovalaire, plus ou moins carré. Têe peu prolongée en trompe. An. tennes épaissies vers-la pointe et souvent dentées. Palpes maxillaires filiformes, à qua articles, dont le dernier est long et étroit. Languette demi-membraneuse, sAVIRR en robes. Br. granarius L. Dans les féveroles. Br. pisi, etc. is COLÉOPTÈRES. | 95 5. GROUPE. HETEROMERA. Les tarses des deux paires de pattes antérieures sont _ formés de cinq articles, ceux de la paire postérieure de quatre seulement. 1: Fan. Oenemermas. Corps étroit et allongé. Antennes grûles et filiformes, au moins … aussi longues que la moitié du corps, formées de onze à quinze articles, Pattes minces etlongues. Avant-dernier articlé du tarse cordiforme, ou bilobé, rarement simple, Thorax — étroit. Étytres allongés, n'entourant pas tout à fait l'abdomen. Les larves ressemblent à celles des Cérambycides, offrent une tête cornée, des antennes à quatre articles, des … pattes à cinq articles, et vivent dans le bois des arbres morts. …— OVedemera Oliv. Antennes à onze articles, insérées en avant des yeux ronds. Prothorax — court, rétréci par derrière. Élytres plus où moins pointus au sommet. Cuisses posté — rieures du mâle presque toujours très épaisses. Tibias terminés par deux épines. Oe. vires- cens L. Oe. flavescens. L. lei se rattache la petite famille des Sazpmemas. Mycterus Clairv. Salpingus Il. Lisso- dema Curt. Rhinosinus Latr. 2. Fam. Mezomar! (Cantharidae). Tête large offrant un étranglement en forme de cou. - Élytres larges et souvent bâillants, ne couvrant pas toujours la totalité du corps. Lobes de la mâchoire cornés. Languette échancrée ou bilobée. Hanches antérieures et médianes très grosses et se touchant. Griffes des pieds fendues en deux parties inégales. Abdomen …. à six ou Sept anneaux. Ces Coléoptères se nourrissent de feuilles ; ils fournissent une subs- « tance employée en médecine pour ses propriétés vésicantes. Les larves vivent tantôt en parasites sur d’autres Insectes, tantôt sous l'écorce des arbres. Elles subissent une mé- _ tamorphose compliquée, désignée par Fabre sous le nom d’hypermétamorphose ; elles … possèdent d'abord 3 paires de pattes, les perdent pendant les périodes suivantes et pré- sentent alors une forme cylindrique. - Méloe L. Tête très grosse, fortement allongée derrière les yeux; vertex très bombé. An- …Lennes filiformes insérées en avant des yeux, souvent épaissies vers la pointe, ou pré- … sentant de gros articles médians. Les bords des élytres se croisent l’un sur l’autre à la … base. Les ailes postérieures manquent. Abdomen grand, non caché par les élytres. Ces Insectes vivent dans l'herbe; quand on les touche, ils laissent échapper une liqueur irritante entre les articulations des pattes. Les larves rampent le long des tiges des plantes, péné- … trentdans les fleurs des Asclépiadées, des Primulacées, ete., et s’accrochent à l'abdomen . des Abeilles (Pediculus melittae Kirby), pour se faire transporter dans le nid de ces dernières, … où elles se nourrissent principalement de miel. M. proscarabaeus L. M. violaceus Marsh. … Cerocoma Geoffr. Corps semblable au précédent. Antennes à neuf articles, insérées … très près de la bouche, et dont les articles médians sont très irréguliers chez le mâle ; - article terminal gros, large, déprimé. Lobes externes de la mâchoire allongés. C. Schaef- feri L. Mylabris Fabr, Lydus Latr. … Lytta Fabr. (Cantharis Geoffr.). Antennes à onze articles aussi longues que la moitié du corps. Mandibules à pointe simple. Lobes de la mâchoire et palpes courts. Prothorax plus large que long, arrondi ou offrant un prolongement angulaire par devant. L. vesi- catoria L. Mouche d'Espagne. L. syriaca L. < Süitaris Latr. Antennes filiformes, à peu près de la longueur du corps, à onze articles. Mandibules à extrémité simple. Lobes internes des mâchoires plus courts que les exter- nes. Palpes maxillaires beaucoup plus longs. Prothorax quadrangulaire, à angles arron- dis. Élytres rétrécis, subulés en arrière, écartés l’un de l’autre. Ailes en parties décou- vertes. Griffes des pieds non dentées. S. humeralis Fabr., Europe méridionale. Ces Insectes s’accouplent au mois d’août dans les galeries d’une abeille (Anthophora pilipes), dans lesquelles vivent aussi en parasites l'Osmia bicornis, le Melecta armata et la mouche parasite de l’Osmia, l'Anthrax sinuata. Dans le même mois a lieu la ponte, et vers la fin de septembre éclosent les jeunes Sitarides, qui hivernent parmi les débris des œufs. Ces Newport, On the natural history, anatomy and development of Meloe. Transact. Lin. soc. Vol. XX et XXI. — Fabre, Mémoire sur l'hypermétamorphose et les mœurs des Méloïdes. Ann. sc. nat., 4 sér., t. VII et IX, FR 936 COLÉOPTÈRES. larves possèdent trois longues paires de pattes organisées pour s’accrocher, quatre ocelles, de longues antennes sétiformes, de fortes mandibules et des soies caudales qui leur servent à avancer rapidement. À la fin d’avril elles se cramponnent au thorax velu des Anthophora mâles, et le mois suivant, pendant l’accouplement de ces derniers, passent sur les femelles. Pendant la ponte, la larve quitte le corps de l’abeille pour se rendre. l'œuf et s’introduit dans la cellule remplie de mielet scellée, Elle ronge la coque de l'œuf, se nourrit du contenu après neuf mois de jeûne, et subit sa première mue. Elle offre alors une forme toute différente; elle est cylindrique, privée d’ocelles, organisée pour nourrir de miel. Elle consomme le contenu de la cellule, rejette sa membrane larvaire et devient pupe immobile (pseudochrysalide). Peu après, ou seulement l’année suivante, elle quitte cette troisième forme et présente, après ce nouveau changement de pes l l'état de pupe véritable pourvue de membres. jun 3. Fan. Rurprpmoripar!. Tête verticale. Antennes à dix ou onze articles, dentées chez la femelle, pectinées chez le mâle. Mandibulés sans bord membraneux. Les lobes meme" braneux des mâchoires sont soudés à la base. Élytres écartés. Les larves vivent dans les nids des Guëpes (Meloecus) ou dans l'abdomen des Blattes (Rhipidius.) Rhipiphorus Fabr. Antennes insérées au bord interne des yeux, dentées en scie sur deux côtés chez le mâle, sur un seul chez la femelle, ou en éventail. Mandibule tou- | jours simple. Prothorax rétréci par devant, à trois lobes par derrière. Élytres aussi longs que le corps. Tibias antérieurs terminés par une épine, les postérieurs par deux. ! Rh. bimaculatus Fabr., Europe méridionale. Meloecus Gerst. Très-proche pren M. | paradozxus L, | Rhipidius Thnbg. Antennes pectinées en éventail à partir du quatrième Mt Tête petite, offrant de très grands yeux. Pièces de la bouche atrophiées à l'exception de | deux palpes filiformes. Tibias sans épine terminale. Femelle vermiforme, aptère, et sans élytres, présentant des yeux petits et des antennes filiformes. Rh. blattarum Sundv. Ptiliphorus Dej. Pelecotoma Fisch., etc. l'as 4. Fam. Morperzmar. Coléoptères petits, allongés, comprimés PE AE munis d'antennes filiformes, parfois faiblement dentées, ow épaissies vers le bout. Mandibules. offrant un bord interne membraneux. Lobes des mâchoires membraneux et divisés. jusqu’à la base. Article terminal des palpes maxillaires en forme de hachette. Tibias postérieurs munis de longues épines terminales. Les larves vivent dans les champignons ou dans les branches sèches, et ne possèdent que des pattes courtes anse articulées. Mordella L. Antennes faiblement dentées en scie en dedans. Prothorax. Sie : se que long, offrant un bord postérieur arrondi vers le scutellum et élargi. Élytres très | rétrécis par derrière. Hanches postérieures très grandes formant une. grande pare arrondie. Griffes des pieds dentées ou fendues. M. fasciata Fabr. s À Anaspis Geoffr. Antennes filiformes, épaissies vers la pointe. Prothorax faiblement arrondi au bord postérieur, à peine élargi vers le scutellum. Élytres peu étre FPE derrière. À. frontalis L. RUE. 9. Fan. PyrocmRodar (y compris les Anticidae). Tête fortement inclinée, plus | large que le bord antérieur du prothorax très rétréci vers le sommet, étranglée par derrière en manière de cou. Antennes à onze articles insérées en avant des yeux sur les côtés de la tête, quelquefois dentées ou pectinées. Élytres plus larges que le thorax Griffes des pieds simples. #5 1. Sous-Fan. Anthicinae. Hanches antérieures assez éloignées des hanches médianes, laissant libre le mésothorax. Anticus Payk. Tête arrondie ou quadrangulaire. Prothorax presque pi à along 1 Gerstäcker, Rhipiphoridum Coleopterorum familiae dispositio systematica. Berolini,4 COLÉOPTÈRES. 937 rétréci par derrière. Scutellum petit. Antennes faibles, épaissies vers la pointe. Mandibules offrant une pointe bidentée. A. hispidus Ross. _ 9, Sous-Fan. Pyrochroinae. Ilanches antérieures et médianes très rapprochées, cou- _ vrant le mésothorax. Antennes dentées ou pectinées, . Pyrochroa Geoffr. Tète élargie derrière les yeux et anguleuse. Mandibules à pointe ti falciforme et fendue. Lobes externes des mâchoires plus longs et plus larges que les lobes internes. Languette divisée en deux lobes membraneux arrondis. Pattes simples, grêles et longues. Tibias sans épines. P. coccinea L. lei se rattache la petite famille des Lagrupas. Lagria Latr. L. hirta L, 6. Fan. Mezanpaymas. Tête triangulaire, plus ou moins engagée dans le prothorax. … Ce dernier presque toujours aussi large que les élytres au bord postérieur, rétréci par _ devant. Antennes assez courtes, à dix ou onzes articles. Palpes maxillaires grands. = Hanches faisant saillie en dehors de la cavité cotyloïde. Conopalpus Gylh. Antennes à dix articles. Prothorax beaucoup plus large que long, Ge et arrondi par devant. Avant-dernier article du tarse bilobé. C. flavicollis entre Fabr. Corps allongé. Antennes filiformes à onze articles. Mandibules of- _ frant une pointe à trois dents. Mâchoire à deux lobes très courts et munie de palpes À très longs. M. caraboides L. Xylila Payk. Mycetoma Dej. Orchesia Latr., etc. 7. Fam. Cisrezmmas. Tête inclinée, n'offrant pas de rétrécissement en forme de cou. . Antennes à onze articles. Hanches antérieures se rejoignant. Griffes des pattes pec- _ Cistela Fabr. Mandibules à pointe divisée. Hanches antérieures et médianes séparées … l'une de l'autre par un prolongement du thorax. Prothorax demi-circulaire, arrondi par devant. Scutellum triangulaire. Troisième article du tarse non divisé, C. fulvipes … Fabr. €. murina L. Prionychus Sol. Mycetochares Latr. Hymenorus Muls. 8. Fam. TenesrioniDar. Corps allongé, demi-cylindrique, plat, légérement bombé. Antennes à onze articles, filiformes ou s’épaississant peu à peu vers le sommet, ou encore terminées par trois gros articles. Les hanches antérieures sphériques ou ovales séparées l’une de l’autre par un prolongement du prothorax. Griffes des tarses toujours simples. . Larves très allongées, un peu déprimées, offrant des antennes à quatre articles, deux ou … cinq ocelles de chaque côté et des pattes à cinq articles. . Tenebrio L. Antennes filiformes, dont le troisième article est le plus log: Mandibule à pointe divisée. Mächoire à deux lobes courts et cornés. Article terminal des palpes à . quatre articles obliquement tronqué. Prothorax plus large que long. T. molitor L., connu _ sous le nom de Ténébrion de la farine. Boros Herbst. Menephilus Muls., etc. Ici se rattachent la famille des Hezorinar : Enoplopus Sol., Helops Fabr., Laena Latr., ete., et celle des Diapermar: Bolilophagus Il., Diaperis Geoffr., Phaleria Latr., Ammobius Guér., etc. 9. Fax. Prmezuoas. Corps presque toujours aptère. Élytres soudés, dont le bord laté- ral replié emboîte le corps. Antennes à onze articles, insérées en avant des yeux. Pièce du menton généralement très grande, recouvrant la bouche. Hanches antérieures séparées per un appendice du mésothorax. Hanches antérieures et médianes sphériques ou ovales ; griffes toujours simples. Abdomen à cinq anneaux. … Opatrum Fabr. Antennes s'épaississant peu à peu vers la pointe. Lobe maxillaire interne offrant au bout un grand crochet corné. Article terminal des palpes maxillaires très court et épais. 0. sabulosum L. Blaps Fabr. Antennes peu épaissies vers le bout, et dont les quatre derniers articles sont sphériques ; article terminal des palpes maxillaires fort. Prothorax plus où moins carré. Écusson extrêmement petit. BL. mortisaga L. Bi. fatidica Strm. Pedinus Latr. Isocerus Mgrl. Platyscelis Latr., etc. 958 COLÉOPTÈRES. 1. GROUPE. PENTAMERA. Tarses d'ordinaire à cinq articles. 1. Fam. XyzopmaGA. Pelits Coléoptères assez allongés, offrant une tête rentrée et d fortes mâchoires. Les antennes sont insérées en avant des yeux, filiformes chez la femelle en forme de peigne chez le mâle et à onze articles. Hanches antérieures et médian sphériques ou ovales, débordant peu où point la cavité cotyloïde. Tarses offrant enc parfois quatre articles. Les larves tantôt se nourrissent de matières animales mortes, tantôt se creusent dans le bois des galeries horizontales et sont aussi nuisibles aux m bles, outils, constructions, qu'aux arbres vivants. Lymexylon Fab. (Lymexylonidue). Corps long, cylindrique. Antennes épaissies ani Hanches rapprochées ; les antérieures et les médianes .très allongées. Prothorax plus long que large. Dernier article des palpes maxillaires avec une touffe de petits feuillets étroi et allongés. L. navale L., vit dans le bois de chêne des chantiers. à Cis Latr. (Cisidae). Antennes à dix articles, offrant trois articles terminaux grand distants l’un de l’autre. Pieds à quatre articles. Premier article du tarse très petit et caché. Vit dans les champignons. C. boleti Fabr. 4 … Anobium Fabr. (Anobiidae). Corps cylindrique. Antennes à onze articles, dont les trois M derniers longs et largement déprimés. Extrémité de la mandibule bidentée. Palpes « maxillaires à quatre ‘articles, dont le terminal tronqué obliquement. Article terminal | des palpes labiaux à trois articles, élargi. Tarse à cinq articles ; le dernier article quel- » quefois cordiforme. Les larves vivent dans le bois. À. pote L. Horloge de la mort. j Produit dans le bois un bruit de tic-tac. . Ptilinus Geoffr. Corps très allongé et cylindrique. Antennes à onze articles, Détiaise ; chez le mâle, à dentelures pointues chez la femelle. Article terminal des palpes labiaux ! non élargi. Lobes internes des mâchoires étroits et courts. RAT avec deux paraglosses Fi ciliés. Pt. peclinicornis L. Ë Ptinus L. (Plinidae). Corps ovalaire, allongé chez la femelle, cylindrique chez le mâle. | Antennes filiformes à onze articles. Mandibule épaisse, triangulaire, à extrémité simple. | Lobes des mâchoires courts, garnis de longues soies recourbées. Pé. re L. Pt. rufi- = pes Fabr. + 2. Fan. Grerae. Coléoptères grêles, velus, à couleurs variées. énterme à onze ar. ticles, souvent dentées. Élytres cylindriques. Tarses à quatre ou cinq articles, offrant une surface terminale large, spongieuse et des appendices semblables à des lèvres. L'ar- « ticle pénultième bilobé. Les larves, bariolées aussi, habitent sous l’écorce des nie ‘se à nourrissent en grande partie d’autres Insectes. 1 Clerus Geoffr. Antennes offrant un épaississement graduel vers la pointe et un Stice 1 terminal ovalaire pointu. Mandibule bidentée. Prothorax presque cordiforme, fortement … étranglé par derrière. Pieds à cinq articles non distincts, le premier article restant caché À presque entièrement dans le tibia. Cl. formicarius L. Cl. mutillarius Fabr. 4 Trichodes Herbst. Antennes offrant un renflement terminal à trois articles, dont 7 L. dernier obliquement tronqué. Prothorax rétréci par derrière. Ély tres finement ridés, ponctués. Tarses à quatre articles, offrant des appendices lobés à la face inférieure des « trois premiers articles. Tr. apiarius L. La larve vit en parasite dans les Fe Tr. al- vearius Fabr. % Coryneles Payk: Mandibule munie d’une petite dent derrière la re Palpes la- biaux à trois articles. Élytres cylindriques, offrant des séries de points ou des tries ponctuées. Pieds à quatre articles, bien que le quatrième tout petit soit caché gun le troisième bilobé. C. rufipes Fabr. 3. Fan. MazaconermaTA!. Coléoptères à peau molle, coriace. Antennes dentées ou pect 1 Erichson, Entomographien. Nol. 1, 1840. — A. Laboulbène, Note sur les caroncules thora= ciques du Malachius bipustulatus. Ann. Soc. entom. 5° sér., t. VI. — H. v. Kiesewetter, Béi- träge zu einer Monographie der Malhinen. Linn. Entom., vol. VII. — Newport, On the nnbié COLÉOPTÈRES. 9359 nées, à dix ou douze articles. Mandibules courtes. Tarse à cinq articles ; les tarses antérieurs quelquefois à quatre articles chez le mâle. Abdomen à six ou sept anneaux libres. Les larves se nourrissent presque sans exception de matières animales. « 4. Sous-Fan. Melyrinae. Antennes à onze articles, insérées sur les côtés du front, en ._ avant des yeux. Corps offrant quelquefois des tubercules charnus latéraux et exser- tiles. L « Malachius Fabr. Antennes insérées entre les deux yeux, sur le front. Mandibule à pointe bidentée. M. aeneus Fabr. Attalus Erichs. Anthocomus Erichs. Dasytes Payk., ete. lei se rattache le genre Drilus Oliv. (à tète rentrée). Dr. pectinatus Schôünh. Les larves, longues et velues, vivent de limaçons. 5 LUE Le R:: 2, Sous-Fan. Telephorinae. Antennes filiformes ou sétiformes, rarement dentées, à cinq articles, insérées sur le front. Hanches saillantes. Malthinus Latr. Antennes insérées près du bord interne des yeux. Mandibules offrant _ une dent assez grosse au milieu du bord interne. M. flaveolus Payk. _ Cantharis L. (Telephorus Schäff.). Prothorax offrant un angle postérieur simple et des . …— angles antérieurs arrondis. xlytres recouvrant les ailes et l'abdomen. Quatrième ar- ticle du tarse bilobé. Griffes du pied simples; quelquefois les externes s'étalent en forme de dent à la base, C. violacea Payk. C. fusca L., très commun sur les fleurs : | comme ses larves, chasse aussi les autres fnsectes. … Lampyris Geoffr. Ver luisant. Tête cachée sous le prothorax arrondi antérieurement. Antennes insérées sur le front et rapprochées. Mandibule à pointe simple. Élytres . du mâle de la longueur de l'abdomen. Femelle dépourvue d'ailes ou munie seulement de deux petites écailles. Les organes de la phosphorescence se trouvent dans l’ab- dome, et sont particulièrement développés chez la femelle. Les Lampyrides, dont Ja plupart se trouvent en Amérique, restent cachés pendant le jour. Les larves se nourrissent de limaçons, qu’elles chassent. L. splendidula L. Femelle pourvue de deux petites écailles en place d’élytres. L. noctiluca L., ver de Saint-Jean. Phos- phaenus Lap., élytres du mâle très écourtés. Luciola Lap., prothorax ne recouvrant la tête qu'en partie. L. italica L. Lamprocera Lap. Les deux sexes ailés. L. Latreiller Kirb., Amérique du Sud. Amydetes plumicornis Latr. Brésil. 3. Sous-Fam. Lycinae. Antennes longues, implantées entre les yeux. Mandibule inerme. Habite les tropiques. Lycus Fabr. L. latissimus L., Afrique méridionale. Dictyopterus rubens Redth. _ Ici se rattachent les familles des CyPmonida# (Cyphon lividus Fabr.), Aropinar (Dascil- lus cervinus L.), Gesrionnar (Cebrio Oliv., Phyllocerus Lep. Serv.) et RarpiceRIDAE {Rhipicera Latr.). 4. Fa. ELarerpag'. Taupins. Antennes filiformes dentées, en éventail ou pectinées. Angle postérieur du prothorax plus ou moins prolongé en épine pointue. Abdomen à cinq anneaux. Corps très allongé, caractérisé par le mode d’articulation très lâche entre le ral history of the Glow-Worm. Journ. Proc. of. the Linn. Soc. 1857, et sur l'organe de la phosphorescence les travaux de Külliker, Max Schultze, etc. — Laporte, Essai d'une revision du genre Lampyris, Ann. de la Soc. entom., vol. II. — IL. v. Wielowiejski, Sfudien über die Lam- pPyriden. Leitschr. für wiss, Zool., t. XXXVII. 1882. . * Eschscholtz, Elaterides, Eintheilung derselben in Gattungen. Thon's entomol. Arch., vol. IT. 4829. — Germar, Ueber die Elateriden ohne Bruststachel. Ybid., vol. IL. — Id., Ueber die Elateren mit Kammfôrmig gezähnten Krallen. Ibid., vol. III. — Id., Ueber die Elateriden mit häutigen der Tarsenglieder. leitschr. für Entom., vol. I. — Erichson, Ueber Elateriden, Zeitsch. für Entomol., vol. IL et III. — Leconte, Revision of the Elateridae of the United States. Transact. Amer. phil. soc., new ser., vol. X. — E. Candèze, Monographie des Élatérides. : er Liège, 1857-1863. — Id., Elatérides nouveaux. (Complément à la Monographie). Bruxelles, 940 | COLÉOPTÈRES. prothorax et le mésothorax, et par un stylet qui va du prothorax dans une cavité mésothorax. Grâce à cette disposition, l’Insecte, que ses pattes courtes ‘empêcheraient se retourner, peut se lancer en avant et même se remettre sur ses pattes ne tombé à la renverse. Le dos en se voûtant fait sortir de sa cavité le stylet qui s’a sur le bord interne du mésothorax; le corps se redresse brusquement, le stylet he dans sa logette et l’animal est lancé. Les larves habitent sous l'écorce des arbres,. nourrissent de bois, mangent aussi les racines du blé, des raves, et peuven£ cau beaucoup de dommages. Agriotes Eschsch. Antennes filiformes ou à dentelures émoussées; le deuxième et troisième article peu différents des suivants. Front large, à bord antérieur peu saill Prothorax bombé, plus ou moins élargi latéralement. Scutellum rond. À. obscurus A. lineatus L. Les larves nuisent aux moissons. Corymbites Latr. Deuxième article des antennes petits. Front à bord antérieur n relevé, prothorax rétréci antérieurement à partir du milieu, offrant un angle posté dirigé un peu en arrière. Articles des pattes et griffes simples. C. haematodes F Lacon Lap. Deuxième et troisième articles des antennes petits et sphériques. Article terminal ovalaire. Scutellun un peu pointu. Élytres bombés, ovales allongés. L. murinus L Adelocera Latr. (A. varia Fabr.). Agrypnus Eschsch. Limonius Eschsch., etc. Elater L. (Ampedus Germ.). Deuxième et troisième articles des antennes faiblement dentés, plus petits que les suivants. Front large, à bords saillants. Scutellum allongé. Appendice du prothorax très pointu vers le mésothorax. Hanches postérieures très. élargies en dedans. Griffes des pattes offrant à la base un tubercule en forme de dent. E. sanguineus L. Pyrophorus noctilucus L., Cuba. Prothorax renflé,. Lénine vs phorescent. lei se rattache la famille des Eucenemmwar, dont les adultes se rriprbielle de Élatérides, et les larves des Buprestides. À ces Insectes manque la faculté de sauter leurs antennes sont logées dans deux fossettes entre les yeux. Les larves vivent dans bois pourri. Eucnemis Ahr. E. capucinus Ahr. Xylobius Latr. Phyllocerus Lep. Pirotarais Éschsche Melasis Oliv., etc. D. Hu Burresripar'. Richards. Corps très allongé, terminé en pointe émoussée,” offrant de riches couleurs d’un brillant métallique. Le prothorax présente entre les har ches sphériques un appendice aplati, qui détermina Latreille à réunir les Bupresti aux Eucnémides et aux Élatérides, pour former le groupe des Sternoxia. Tête pet enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. Antennes à onze articles dentées où pec | nées. Abdomen à cinq anneaux, dont les deux antérieurs se confondent. Les larves, très 1 allongées, vermiformes, manquent d’ocelles et généralement de pieds, et possèdent un. prothorax très élargi. Elles vivent dans le bois comme celles des Cérambycides, auxquelles . elles ressemblent, et se creusent des galeries plates, ellipsoïdes. Les grandes espèces, : aux brillantes couleurs, appartiennent aux tropiques, quelques formes seulement, petites et peu nombreuses, vivent dans la zone tempérée. Ces Insectes volent de préférence au grand soleil de midi, attirés hors de leurs cachettes par la chaleur et la lumière. Trachys Fabr. Corps écourté, triangulaire, à angles émoussés. Scutellum ‘triangulair . très petit. Les deux premiers articles des antennes épaissis, les quatre suivants { grêles, cinq derniers élargis en forme de scie. Palpes maxillaires très épais, en forme de massu Les larves, pourvues de pattes, détruisent le parenchyme des feuilles. Tr. minuta Le. V: nana Fabr. Agrilus Curt. Corps linéaire, aplati en dessus. Antennes à dentelures émoussées le côté interne. Prothorax plus large que long, offrant un bord postérieur profondéme échancré. Scutellum triangulaire. Appendice ‘du prothorax large et court. Pieds longs 1 Solier, Essai sur les Buprestides. Ann. de la Soc. d'entom., vol. II. 4833. — Chevro Centurie de Buprestides, Silbermann, Revue entomolog., vol. V. — Schiôdte, dans Krü: Naturhist. Tidskrift. N. R., vol. Il, 1849. — Laporte et Gory, Histoire naturelle des Co ptères. Vol. I, II et IV. Paris, 1835. — De Marseul, Monographie des Buprestides. À vol. II, 1865. COLÉOPTÈRES. g41 grêles, dont les quatre premiers articles sont lobés en dessous. Premier article des pieds postérieurs beaucoup plus long que le second. A. bigultatus Fabr. À. angustulus HI. Anthaxia Eschsch. Corps aplati. Antennes, en dedans, à dentelures en scie obtuses. Pro- thorax plus large que long, à bord postérieur droit. Élytres aussi larges que le prothorax, à extrémité arrondie et sinuée. Premier article des tarses postérieurs plus long que le . deuxième. À. nitidula L. A. quadripunctala L. Buprestis L. Antennes, en dedans, à dentelures en scie obtuses. Scutellum petit et rond. Prothorax à bords latéraux droits, rétréci antérieurement. Appendice du prothorax “conique, à pointe émoussée. Articles des tarses postérieurs étroits, élargis en lobe par- “dessous, et dont le premier est plus large que le second. B. rustica Fabr. B. flavomacu- … lata Fabr. Poecilonota Eschsch. Dicerca Eschsch., etc. Euchroma gigantea L. Brésil. 6. Fam. Lamezziconnia!. Famille très riche en espèces, comprenant les plus gros In- sectes et plus qu'aucune autre présentant un dimorphisme très marqué dans les individus mâles et femelles. Corps généralement bombé et déprimé, à forme très variée. Antennes, au contraire, offrant un type unique caractéristique de la famille. Elles sont composées . de Sept à onze articles, dont le basilaire gros, et plusieurs terminaux (3-7) étalés en … éventail. Beaucoup de ces Insectes ont les pattes antérieures disposées pour creuser. Les … ailes postérieures offrent une surface remarquablement large pour pouvoir porter la … miasse du corps. Les larves revètues d’une peau molle, possèdent une tête cornée, dé- 3 pourvue d'ocelles, de longues antennes à quatre articles, des pattes de moyenne lon- . gueur et un abdomenr voûté, élargi, à l'extrémité, en forme de sac. Elles se nourrissent tantôt de feuilles et de racines, tantôt de substances végétales et animales, de viande putréfiée et d'excréments, et se changent en nymphes sous terre dans un cocon, au -bout de deux ou trois ans. re Les Insectes parfaits vivent en grande partie de matières végétales et se distinguent par la longueur du canal ‘intestinal et les nombreuses expansions vésiculaires des trachées, qui favorisent le vol. Les mâles sont, en général, beaucoup plus longs que les femelles, et en différent, en outre, d’une manière frappante par la conformation _ des antennes, des mâchoires et des pattes, par des cornes disposées comme des tenailles . et par des excroissances situées sur la tête et sur le prothorax. 1. Sous-Fam. Lucaninae (Peclinicornia). Antennes coudées, à dix articles, terminées par une massue pectinée. Mandibules inégales dans les deux sexes. Lucanus L. Bouclier céphalique prolongé entre les mandibules en un appendice, qui couvre entièrement la lèvre supérieure. Les quatre ou six derniers articles des antennes élargis en dedans en.forme de peigne. Mandibules du mâle plus lon- gues que la tête, bifurquées à l'extrémité. Lobes des mâchoires en pinceau. Lobes internes très petits. Paraglosses débordant sous forme de deux appendices | …_ cornés ciliés, semblables à des pinceaux L. cervus L. Cerf-volant. Larves dans la | moisissure des vieux chênes. L'insecte se nourrit de la sève qui coule des chênes. | L. capreolus Sulz. est une petite variété. Dorcus M. Leay. D. parallelipipedus L. Petite- biche. Platycerus Geoffr. PL. caraboides L. Chevrette bleue. Aesalus Fabr. 4e. scara- boides Fabr. Sinodendron Fabr. S. cylindricum Fabr. Ceruchus M. Leay. Scortizus Westw. Chiasognathus Steeph., etc. Chez le Passalus Fabr., genre qui renferme de nombreuses espèces tropicales, les maudibules, pourvues d’une surface mastica- trice, sont semblables dans les deux sexes. 2. Sous-Fam. Coprinae. Bousiers. Antennes coudées à neuf ou dix articles, terminées par un bouton formé de trois feuillets. Pattes antérieures organisées pour fouir. Abdomen à six anneaux. Pattes médianes très écartées l’une de l’autre. Tibias postérieurs terminés par un piquant. 4 Burmeister, Handbuch der Entomologie. Nol. II-V. 1842-1846. — Mac Leay, in; Horae entomologicae. London, 4818. — E. Mulsant, Hist. nat. des Coléop, t. II. Lamellicornes. 2° édit., Lyon. 942 COLÉOPTÈRES. Ateuchus Web. Corps large. Antennes à neuf articles. Yeux petits, divisés en dé parties supérieure et inférieure. Pattes antérieures offrant des tibias à dents digi tées, et dépourvues de tarses. Vivent dans les pays chauds, et déposent leurs œu dans une boule d’excréments (Pilulaires), qu’ils enfouissent ensuite dans la terre A. sacer L., Europe. Afriq. septentr. À Sisyphus Latr. Antennes à huit articles. S. Schacfferi L., Allemagne mérid. Copris Geoffr. Corps bombé. Tête demi-circulaire bidentée. Antennes à neu ticles. Palpes maxillaires longs et filiformes. Pronotum du mâle offrant de ch côté une corne et un tubercule médian. Tibias antérieurs garnis de trois g dents au bord externe. Creuse des galeries dans la terre et y dépose une ! D d’excréments contenant un.œuf. C. hinüri is L. Onthophagus L. Antennes à neuf articles. Pattes postérieures allongées, à tibia élar gis à l'extrémité et à tarses ciliés en dessous. Premier article des’ papes à biaux plus petit que le second. 0. ovatus L. O. coenobita Fabr. Gone Serv. | Bi 3. Sous-Fa. Aphodiinae. Se distingue principalement des Coprides par de ha ches médianes rapprochées l’une de l’autre et par les deux épines terminales d tibias postérieurs. se > Aphodius II. Mandibules pourvues d’une dent formée de lamelles cornées. Élytres. cylindriques recouvrant l'abdomen. Pieds filiformes munis de griffes apparentes A. fossor L. A. subterraneus Fabr. Ammoecius Muls. Chiron M. bre but Br. Hybosorus M. Leay. (Antennes à dix articles. Hybosoridae). 4, Sous-Fan. Geotrupinae. Bousiers. Antennes à onze articles. Épiéres du métath libres. Geotrupes Latr. Premier article des antennes offrant quelques poils ‘isolés longs. Pronotum dépourvu de tubercule dans les deux sexes. Languette bil Tibias antérieurs garnis au bord externe d’un grand nombre de dents. Vit le fumier et se nourrit de matières végétales décomposées G. vernalis L. G rarius L. G. sylvaticus Fabr. G. (Ceratopius) Typhoeus L. Lethrus Scop. L. cepha ole Fabr. Dans les vignobles de la Hongrie; très nuisible aux jeunes pousses des de Odontaeus Klub. Bolboceras Kirby. . 5. Sous-Fam. Troginae. Abdomen n’offrant que cinq anneaux. orne Fr métathora cachées. . Trox Fabr. Antennes courtes, à dix articles, terminées par une massue ‘ovalaire fo mée de trois feuillets. Élytres rugueux, garnis de petits tubercules ou de fais ceaux de poils disposés en rangées. Tibias antérieurs munis de deux où. trois | dents au bord externe. Vivent dans les détritus d'animaux desséchés et. contre font le mort, quand on les touche, Tr. sabulosus L. Tr. scaber L. Gros mes : Omorgus Erichs. Acanthocerus M. Leay., etc. 6. Sous-Fam. Melolonthinae (Phyllophaga). Antennes de sept à da tie torsiséell d'ordinaire par une massue à trois feuillets. Épistome séparé du front par une sutu Mâchoire à un seul lobe corné, par suite de l'avortement du lobe interne. Hoplia HI. Antennes à neuf ou dix articles, terminées par une massue formée de t feuillets. Lobes externes des mâchoires armés de sept dents tranchantes, dont six inférieures sont disposées sur deux rangs. Pieds PES munis es d’une grande griffe. H. praticola Duft. H. argentea Pz. $ Rhizotrogus Latr. Antennes à neuf ou dix articles terminées en massue à trois ] Le troisième et le quatrième article presque semblables. Palpes labiaux insérés su ‘la face externe de la lèvre inférieure et offrant un article terminal ovalaire. Griffe des pieds munies à la base d’une petite dent. Rh. solstitialis L. Anoæia De Cast. { pilosa Fabr.). Polyphylla Harr. Antennes à dix articles, terminées par une massue, formée … mâle de sept feuillets, chez la femelle de cinq. Lobe externe de la mâc muni de six dents tranchantes. P. fullo L. COLÉOPTERES. 943 Melolontha Fabr. Hanneton. Antennes à dix articles, terminees par une massue à sept … feuillets chez le mâle, à six chez la femelle. Lobes de la mâchoire armés de trois ou quatre dents. Griffes des pieds munies chacune d’une grosse dent. M. vulgaris : Fabr., Hanneton. La larve, connue sous le nom de ver blanc, vit en bande pendant _ — le premier âge, se nourrissant de substances végétales fraiches, puis, à deux ou …_ trois ans, de racines qu'elle détruit; elle peut causer de grands dommages. Vers la fin du quatrième été, l’Insecte parfait sort de la pupe immobile renfermée dans une cavité lisse et arrondie, mais il reste dans la terre jusqu'au printemps suivant. . M. hippocastani Fabr. Pachypus Latr. Elaphocera Gené. — [ci se rattachent les Glaphyrinae, Glaphyrus Latr., Anthypna Latr., remarquables par “…_ leurs pieds filiformes. — Les genres rangés dans la sous-famille des Rutelinae se distinguent par les griffes in- FA égales des pieds et par les trois dernières paires de stigmates abdominaux, situées plus extérieurement que les antérieures. Anisoplia Lep. Ser. A. crucifera Herbst. Anomala Sam. À. vitis Fabr. Phyllopertha Kirby. Ph. horticola L. M. Sous-Faw. Dynastinae. Épistome séparé du front par une suture. Élytres entourant le métathorax et l'abdomen. Les trois derniers stigmates abdominaux situés en dehors. Hanches antérieures cylindriques et presque entièrement libres. C’est à ce groupe qu’appartiennent les Coléoptères géants, la plupart habitant les régions tro- picales de l'Amérique, chez lesquels le dimorphisme sexuel est très prononcé. Dynastes Kirby. Front du mâle prolongé en une corne, vers laquelle est dirigée une autre corne plus longue, partant du pronotum. D. Hercules L. Scarabée hercule. _ Amériq. mérid. Megasoma elephas Fabr. Oryctes HI. Antennes à onze articles, offrant une massue à trois feuillets. Mandi- … bule frangée au bord externe. Lobes de la mâchoire inermes. Cornes frontales chez le mâle. Pieds à deux griffes égales. 0. nasicornis L. Rhinocéros. La larve vit dans le tan. Phyllognathes Silenus Fabr., Europe mérid. Pentodon Hop. Calicnemis Lap. | &. Sous-Fan. Getoniinae (Welitophila). Diffèrent des Dynastines par les hanches pos- —_ térieures cachées à demi et dont la partie libre déborde. …_ Celonia Fabr. Épistome plus ou moins quadrangulaire. Pronotum presque triangulaire, très rétréci extérieurement. Scutellum grand, triangulaire. Bord externe des tibias an- _ térieurs armé de trois dents. C. aurala L. C. marmorata Fabr. Oxuthyrea Muls. 0. stic- …—_. tica L. Gnorimus Lep. Serv. G. nobilis L. Osmoderma Lep. Serv. 0. eremita Scop. Tri- ÿ chius Fabr. Tr. fasciatus L. Valqus Sor. V. hemipterus L. À cette famille appartient le genre Euchirus Burm. E. longiamnus L., Amboine. Remar- quable par la longueur des pattes antérieures du mâle. lei se rattachent également les familles suivantes : HeTeROGERIDAE (/elerocerus Fabr.), ParnipaE (Elnis Latr. Sienelmis Duf. Parnus Fabr.). Ces derniers tout couverts de poils vivent de plantes aquatiques. Georyssmar (Georyssus Latr.) 7. Fax. Byrrewas. Corps sphérique presque ovalaire. Antennes à dix ou onze articles, épaissies graduellement ou terminées par plusieurs grands articles. Des cinq anneaux abdominaux les trois premiers non mobiles. Cuisses avec une rainure pour recevoir le tibia. Antennes et pattes, pouvant en général se coucher dans une rainure spéciale. Con- _trefont le mort quand on les touche. Nosodendron Latr. Tête proéminente. Antennes à onze articles, terminées par une grosse massue {rois articles. Mandibule munie à la base d’une grosse dent. Pattes larges, très déprimées, pouvant s'appliquer contre le corps. N. fasciculare Fabr. Byrrhus L. Tête engagée dans le prothorax. Antennes à onze articles, épaissies peu - à peu, à partir du quatrième article. Mandibule offrant une pointe armée de plusieurs _ dents, et munie d’une forte dent à la base. B. gigas Fabr. Myorchus Erichs. Limnichus Latr, Aspidiphorus Latr., etc. lei se rattache la famille des Troscpas. 944 . COLÉOPTÈRES. 8. Fam. Dermesrinae. Corps ovale allongé. Antennes à onze articles, terminées massue, insérées sur le front. D’ordinaire un ocelle sur le front. Hanches antérie saillantes et se touchant presque. Abdomen à cinq anneaux. Dès qu’on les touche, antennes et les pattes se retirent et l’Insecte fait le mort. Les larves très allon sont revêtues de longs poils quelquefois disposés en touffes ; elles possèdent des anten et des pattes courtes et vivent de matières animales mortes. Les Insectes adultes se m rissent de même; quelques-uns cependant vivent sur les fleurs ou dans le bois vert La membrane larvaire ciliée sert de coque à la pupe. Attagenus Latr. Front présentant un ocelle simple. Antennes à onze articles, dont terminaux grands. Pattes médianes rapprochées. Tibias garnis de petites épines au externe. À. “pellio L. Dermestes L. Front dépourvu d’ocelle. Antennes à onze articles, offrant trois gre articles terminaux. Griffes des pieds simples. Mandibule non dentée, à extrém simple, offrant un bord membraneux cilié en dedans. Le mâle présente au milieu w quatrième anneau abdominal, ou même aussi du troisième, une fossette d’où sort x petite touffe de soies. D. lardarius L. Dermeste du lard. D. murinus L. 4 Anthrenus Geoffr. Front présentant un seul ocelle, Antennes à onze articles, ter: . minées en massue triarticulée, ou à huit articles avec une massue biarticulée, ou à cinq articles avec un article terminal en forme de massue. Mandibule crénelée. Sur les côtés” du prothorax de profondes fossettes pour les antennes. A. scrophulariae L. A: museorum. L. Trinodes Latr. Orphilus Erichs., etc. LA Te minées par une massue formée par un à trois articles. Hanches antérieures et postérier sphériques, enfermées dans les cavités cotyloïdes. Hanches postérieures obliquen cylindriques, un peu écartées l’une de l’autre. Pieds de trois à six articles, articles m nombreux chez le mâle. Les larves très allongées vivent de détritus Re d posés. ; Mycetophagus Hellw. (Mycetophagidae). Antennes épaissies vers la pointe; quatre cinq gros articles terminaux. Pieds antérieurs du mâle ordinairement à trois ar Mandibule offrant une extrémité bidentée, une membrane au bord interne et une face masticatoire lisse à la base. Les larves vivent dans les champignons du bois. tulatus L. Lathridius Herbst. (Lathridiinae). Antennes à trois grands articles terminaux. à trois articles simples seulement. Mandibule délicate, presque membraneuse, présent une extrémité très pointue, simple, et une membrane ciliée au bord interne. L: lard 0 Deg. L. minutus L. Cryplophagus Herbst. Antennes offrant trois grands articles terminaux. Mandib 6 incisée derrière la pointe. Pieds à cinq articles; les pieds postérieurs du mâle à que articles. Cr. cellaris Sc. Lyctus Fabr. L. canaliculatus Fabr. Diphyllus pee à etc. ÉD mr rm aimer St sh oi jo er oo ns 10. Fam. Gucusmar. Corps long et plat. Antennes à onze articles, d'ordinaire formes ou avec trois grands articles t terminaux. Pieds postérieurs, rarement les autres chez le mâle souvent à quatre articles. Hanches éloignées l’une de l’autre. Cucujus Fabr. Antennes courtes, filiformes. Tête élargie en lobe derrière les yeux. postérieurs du mâle à quatre articles. C. sanguinolenius L. Prostomis Latr. Bro Fabr. Dendrophagus Schônh. Laemophloeus Deij., etc. 11. Fan. Cozypupas. Corps d’ordinaire très allongé, Antennes formées de huit à © articles, très rarement de quatre. Pieds à quatre articles simples. Hanches antéri sphériques. Pattes postérieures insérées obliquement. Colydium Fabr. Antennes à onze articles, dont trois gros articles tale Pr anneau abdominal plus allongé que les suivants. Mandibule offrant une pointe divisée, membrane ciliée en dedans et une grosse dent striée obliquement à la base. ee présentant trois sillons longitudinaux. C. elongatum Fabr. Sarrotrium IL. Antennes fusiformes à dix articles, dont le quatrième et le cin courts, sétacés. S. clavicorne L. Corticus Latr. meta COLÉOPTERES. 945 42. Fan. Nrrmuunar!. Antennes ordinairement à onze articles, droites, en massue,. Pieds à cinq articles; pieds postérieurs rarement à quatre articles, Larves très allongées, possédant des antennes biarticulées et trois ocelles de chaque côté. … Nitidula Fabr. Mâchoire à un lobe. Les huit premiers articles des pieds élargis, lé quatrième petit. Élytres arrivant jusqu'au dernier segment abdominal au moins. N. obs- _ eura Fabr. …_ Meligethes Kirby. Corps ovalaire, couvert de poils fins. Tibias antérieurs dentelés. M. rufipes Gylh. 1ps. Fabr. Lèvre supérieure non apparente. Chez la femelle les élytres s’allongent d’or- = dinaire en pointe. L. guttata Fabr. Rhixophagus Herbst. Peltis Geoff., etc. … Ici se rattachent les Pæazacrdar. Phalacrus Payk. Ph. corruscus Payk. 45. Fa. Hisrerwar°. Antennes coudées, terminées par un bouton annelé. Pronotum échancré par devant, exactement adapté aux élytres courts, tronqués par derrière. Premier anneau abdominal très long. Pattes rétractiles. Pieds à cinq articles; les posté- rieurs très rarement à quatre articles. Vivent dans les matières décomposées et aussi dans les colonies de Fourmis. , Hister L. Escarbots. Corps épais. Tête rétractile, recouverte inférieurement par un … appendice arrondi du prothorax. Massues des antennes ovales comprimées. Tibias posté- rieurs couverts au bord externe de petites épines disposées en rangées. A. maculatus L. H. terricola Germ. Onthophilus Leach. Antennes insérées sur le front. Dernier article des palpes maxil- laires long et fusiforme. Pronolum et élytres marqués de stries. O. striatus Fabr. Abraeus Leach. Plegaderus Érichs., etc. lei se rattache la famille des Saapæiounaes (Scaphidium Oliv.). …_ 14. Fi. Tricaopreryemas. Antennes à onze articles, dont trois gros articles termi- naux, garnies au bord de longs poils. Pieds à trois articles. Article des griffes offrant une soie en crochet. Trichopteryz Kirby. Corps large et plat, couvert de cils sétacés. Mésothorax caréné. Élytres écourtés. Ailes garnies de soies plumeuses très longues. Tr. alomaria Deg. Pte- midium Erichs. Ptilium Erichs. Ici se rattache la faruille des SpmarruDar. Sphaerius Walt]. 15. Fam. Srmemmmas. Antennes à dix ou onze articles, rarement filiformes, d'ordinaire terminées par une petite massue. Abdomen à six anneaux. Hanches antérieures faisant saillie hors des cavités cotyloïdes. Les larves aplaties, ovales, allongées, possèdent des an- tennes à quatre articles et se nourrissent de charogne. Les Insectes adultes vivent aussi de matières corrompues animales et même végétales, et y déposent leurs œufs ; quelques- uns chassent les Insectes et les larves. Lorsqu'on les attaque, ils se défendent en faisant jaillir une sécrétion anale infecte. Silpha Fabr. Boucliers. Antennes sensiblement épaissies ou terminées par trois gros articles. Mandibule à extrémité simple. Mâchoire munie d’un crochet corné à l’extrémité du lobe interne, S. littoralis Fabr. S. thoracica Fabr. S: obscura Fabr. Necrophilus Latr. N. sublerraneus I. Adelops Tellh. Leptoderus Schm. (Anophthalmes). Necrophorus Fabr. Fossoyeur. Antennes courtes terminées par un gros bouton à quatre articles perfoliés. Lobe internede la mâchoire dépourvu de crochet corné. Élytres écourtés. Pieds antérieurs du mâle élargis. Produisent un bruit particulier par le frottement de leurs élytres. Flairent de très loin les charognes, dans lesquelles ils déposent leurs œufs 4 Erichson, Versuch einer systematischen Eintheilung der Nilidularien. Germar, Leitschr: für Entomolog., vol. IV, ? Paykull, Monographia Histeroidum. Upsaliæ, 1811. — De Marseul, Essai monographique pr la famille des Ilistérides. Ann. Soc. entomol. de France. 3 série. Vol. Là V, 1855. 1857. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT. 60 946 COLÉOPTERES. et qu’ils enfouwssent dans la terre. N. vespillo Fabr. N. germanicus Fabr, N. mortuorum Fabr. “ ki se rattachent les familles des Amrsoromaz (Agathidium ll. hide: Erichs, tusa Erichs. Anisotoma Knoch.) et des ScypMAENIDAE qui vivent dans les fourr (Scydmaenus Latr. ). Masligus Latr., etc. 16. Fam. Psezapmmar!. Pelits Coléoptères élégants, à élytres écourtés et pieds. fo seulement de deux ou trois articles. Antennes à onze articles, terminées en ma Palpes maxillaires très grands. Abdomen court, formé de cinq anneaux, en grande p découvert. Vivent dans l'obscurité sous les pierres et dans les fourmilières. : Pselaphus Herbst. Tête renflée formant antérieurement un tubercule sur lequel so sérées les antennes. Articles des griffes portant une seule griffe. Palpes maxillaires pre: aussi longs que les antennes. Ps. Heisei Herbst. Tychus Leach. T. niger. Tyrus Aub1 trisus Aub. Bryaxis Kugl., etc. PE Ici se rattachent les canons qui offrent des antennes à six articles: et des palpes très petits. Claviger testaceus Preyssl ; et aussi les Paussmar inde, 4 pays chauds. On les trouve dans les fourmilières. Paussus thoracicus Don. Bengei 417. Fax. SrapayzinidAE?. Cor ps très allongé. Antennes à onze articles et élytres t rés + courts. Abdomen composé de six ou sept segments libres. Pieds à cinq articles, où même à trois ou quatre seulement. Les larves, très allongées, possèdent des antennes à - quatre ou cinq articles et.deux stylets articulés à l'extrémité de l'abdomen. Larves et sectes parfaits se nourrissent de matières pourries, excréments, ERANDIS 4 Beaucoup recherchent les nids de Fourmis. AIS ie, 2 Aleochara Gray. Tête pelite, inclinée vers le prothorax. Mandibule à pointe ras Palpes labiaux à quatre articles. Pieds à cinq articles. A. fuscipes Fab Erichs. Dinarda Mannerh. Lomechusa Grav. L. strumosa Grav. Homalota Mannerh. Lobe interne des mâchoires muni à la pointe d’une recourbée. Mandibule à pointe simple. Languette fendue. Pieds antérieur articles, postérieurs à cinq articles, H. cuspidata Erichs. Oxypoda Tachyusa Erichs., etc. 5 Myrmedonia. Mandibule à extrémité simple. Lobe externe de la mächoire linéaire. Lèvre inférieure offrant une languette fendue et des paraglosses longueur. Vit parmi les Fourmis. W. canaliculata Fabr. lt sn Lee £ OU etc. 3. Sous-FAm. Staphylininae. Antennes insérées au bord antérieur du front | en des mandibules. Olhius Steph. Antennes droites. Mächoires munies de palpes filiformes. Lèvre à s- “rieure présentant deux paraglosses latéraux étroits. | Abdomen: égaleme: larg 0. pilicornis Payk. Xantholinus Dahlm. Slaphylinus L. Antennes droites. Tête quadrilatère arrondie, mandibulés reco en faux. Mächoires à deux lobes, présentant de longs palpes filiformes. ce 1 Reidhéhhol: Mrs Psélaphoru: Lipsiæ, 1816. — Ch. Aubé, Pelé phiorl ni graphia. Magasin de Zoologie, 1833. — Id., Révision de la famille des Pr Ann. Soc. entomol. de France. Vol. II, 1844, ce 2? Erichson, Genera et specres Staphy'inorum. . Berolini, 1804. COLÉOPTÈRES. 947 * rieure offrant une languette membraneuse échancrée au milieu et des paraglosses étroits et longs. Hanches médianes, écartées l’une de l’autre, St, maxillosus L. Ocypus … Stéph. Philonthus Leach. Quedius Leach, Oxyporus Fabr., ete. sn À Sous-Fam. Paederinae. Antennes insérées sous le bord latéral du front. … Lathrobium Grav. Corps étroit, très allongé. Antennes droites et filiformes. Lèvre supé- …._ rieure courte, bilobée. Mandibule recourbée en faux, armée au milieu de fortes dents. L. elongatum L. Lilocharis Boisd. Lac. Stilicus Latr. Paederus Fabr. P. ripa- rius L. Ée 5. Sous-Fam. Steninae. Antennes offrant trois articles terminaux, insérées entre les er yeux ou au bord antérieur du front. Stenus Latr. Tête beaucoup plus large que le prothorax. Gros yeux saillants. Élytres beaucoup plus larges que le pronotum. Antennes insérées entre les yeux. Mandibule recourbée en faux, dentée derrière la pointe. S£. biguttatus L. Dianous Leach, … 6. Sous-Fam. Oxytelinae. Antennes insérées sur le bord latéral de la tête. Hanches an- = térieures coniques et saillantes. Pieds à trois articles, rarement à cinq. …_ Bledius Leach. Antennes coudées, dont le premier article est allongé. Pieds à trois ar- _ ticles. Abdomen offrant un bord latéral, bombé en dessous. Chez le mâle tête ou pronotum souvent cornés. B. tricornis Herbst. Oxytelus Grav. Trogophloeus Man- nerh., etc. Ici se rattachent les Piestinae et les Phloeocharinae. 7. Sous-Fam. Omalinae. Antennes insérées sous le bord latéral de la tête. Front offrant deux yeux latéraux. Pieds à cinq articles. Anthophagus Grav. Corps allongé, aplati et courbé. Antennes grêles, filiformes. Man- dibules dentées en avant de la pointe. Languette membraneuse bilobée, Griffe des … pieds offrant intérieurement de petits lobes membraneux libres. À. alpinus Fabr. Omalium Grav. Antennes légèrement épaissies vers le bout. Mandibule non dentée. "0. rivulare Payk. Anthohium Leach., etc. Les Proteininae se distinguent particulièrement par l'absence d’ocelles. Proteinus Latr. Micropeplus Latr., etc. 18. Fan. Hypropmidar ! (Palpicornia). Antennes courtes formées de six à neuf ar- ticles, terminées en massue. Palpes maxillaires longs, dépassent souvent les antennes. Pieds à cinq articles. Animaux lents et paresseux ; se nourrissent de plantes et nagent lourdement dans les flaques d’eau. Quelques-uns se tiennent sur la terre, dans la mousse, les excréments, etc. Les œufs sont souvent déposés dans une espèce de cocon. Hydrophilus Geoffr. Corps ovalaire, un peu allongé. Antennes à neuf articles, dont le deuxième conique. Prothorax rétréci antérieurement. Pointe Gu métathorax débordant beaucoup sur les hanches postérieures. Pattes postérieures organisées pour la nage. H. piceus L. Dans les eaux stagnantes; corps gros et ovalaire, dont le {horax, très velu, offre un aspect brillant et argenté, produit par les nombreuses vésicules aériennes sus- pendues entre les poils. Une grande vessie trachéenne située entre le thorax et l’ab- domen favorise la nage et le vol. La femelle dépose ses œufs dans une capsule piriforme, dont elle fixe le col long et recourbé aux plantes aquatiques. Les larves allongées, pour- vues de grandes pinces, se nourrissent de limaçons et se changent en nymphes au bord de Veau dans la terre humide. Æ. aterrimus Eschsch. Hydrous caraboïdes L. Hydrobius [uscipes L. ‘ Hydrochus Germ. Antennes à sept articles, terminées par une massue à trois articles. -Élytres marqués de stries très saillantes. Des cinq anneaux de l'abdomen, les quatre anté- rieurs sont carénés transversalement. HA. angustalus Germ. 1 Mulsant, loc. cit. — Solier, Observations sur la tribu des Hydrophiliens. Ann. de la Soc. enitomol. de France. Vol. INT, 1834. — Miger, Mémoire sur la ponte et les mélamorphoses du grand Hydrophilus piceus. Ann. du Mus. d'hist. nat., vol. XIV, 1809. 948 COLÉOPTÈRES. Ochthebius Leach. Antennes à neuf articles, terminées par une massue à cinq _ Palpes labiaux très courts. Prothorax non caréné. 0. pygmaeus Fabr. #4 Cercyon Leach. Corps ovalaire ou hémisphérique. Premier article du pied Sd 108 à que les autres. Antennes à neuf articles, terminées par une massue à trois artic C. haemorrhoïdale Fabr. Sphaeridium Fabr., etc. 19. Fam. Dyriscmae!. Corps ovalaire aplati. Antennes filiformes, à dix ou onze a Pattes organisées pour la nage, larges et garnies de soies ; les antérieures, placées très arrière, peuvent aussi ramer grâce à leurs poils épais; elles ne peuvent se mouvoir qu'he zontalement. Pièces buccales très développées, à lobes externes des mâchoires p formes. Abdomen pourvu de sept anneaux, dont les trois premiers sont sou Chez le mâle, les trois articles antérieurs des tarses de la première paire de pattes élargis en ventouses. Les larves, très allongées, possèdent des antennes à quatre article de longues pattes thoraciques à cinq articles et six ocelles de chaque côté de la tête. pièces de la bouche sont conformées pour broyer et sucer tout à la fois; elles possèdi len deux grandes mandibules pointues falciformes, sur les côtés d’un tube suceur qui abou à l’œsophage. Larves et Insectes parfaits vivent dans les eaux stagnantes, respirent l'extrémité abdominale relevée, nagent parfaitement et chassent pour se nourri animaux aquatiques. Beaucoup volent aussi très bien, sortent de l’eau quand il fa ils passent une partie de l’hiver sous la mousse. Ils présentent des glandules 0 qui laissent échapper au bord du prothorax un fluide laiteux infect servant à la défer pe l'animal. Les grandes espèces font la guerre aux têtards de grenouilles et de Triton et. aux petits Poissons; elles sont très nuisibles aux viviers. : 6108 NN , Haliplus Latr. Antennes à dix articles, insérées sur le front. Jlanches postérieures longé en pointe à la place de l’ écusson qui manque. H. flavicollis Sturm. Hyphydrus Ill. Corps sphérique, un peu ovoïde. Antennes à onze articles. ae apparent. Les quatre pieds antérieurs n’offrant que quatre articles a eu à Pieds pos térieurs munis de deux griffes inégales. Æ. ovatus L. de Hydroporus Clairv. Se distingue de l’'Hyphydrus par les deux griffes mobiles égales des pieds postérieurs filiformes. Æ. inaequalis Fabr. que Colymbetes Clairv. Écusson apparent. Appendice du prothorax poitiit dirigé vers 1 métathorax. Pieds antérieurs à cinq articles, élargis chez le mâle. Bieds postérieure més de deux griffes inégales. C. fuscus L. ‘zèle Dytiscus L. Corps ovale, allongé, arqué et plat. Dernier anneau abÉOANRRE nettem échancré à l'anus. Élytres de la femelle bifurqués d'ordinaire. D. latissimus L. D. mar ginalis Sturm. Cybisler Roeselii Fabr. Acilius sulcatus L. Hydaticus cinereus L. 20. Fax. Gyrindar. Tourniquets. Antennes à article basilaire auriculé, d’où sortent les « autres articles sous forme de petit fuseau. Faces supérieure et inférieure de la tête offrant chacune deux yeux. Abdomen formé de six anneaux. Nagent circulairement à la surfaes | des eaux stagnantes. Gyrinus L. Dernier anneau abdominal libre, arrondi au sommet. Élytres marqua de séries de points. G. mergus Ahr. Orectochilus Eschsch. Enhydrus Lap. Gyretes gs du: 91. Fam. Garagidar?. Antennes filiformes à onze articles. Mandibules fortes en de tenailles et pattes organisées pour la course. Lobe maxillaire interne corné, « bord libre et terminé souvent par une dent mobile (Cicindelinae), lobe externe biarticr 1 Erichson, Genera Dyticeorum. Berolini, 1832. — Ch. Aubé, Species général des Hy / thares et Gyriniens. Paris. 1858. 2 Dejean, Species général des Coléoptères, 6 vol. farls 1825-1838. — Bonelli, Obs entomologiques. Mém. Acad. de Turin. Vol. IV et V. 1809. — Chaudoir, Mémoire sur la fa des Carabiques. Vol. I à VI. Bull. des natural. de Moscou, 1848-1856. — Thompson, Mono phie des Cicindélides. Livr. I-IT. Paris, 1857. — Lacordaire, Revision de la Fenetre Cicindélides. Mém. Soc. scienc. de Liège. Vol. 1° Gt 5 COLÉOPTERES. 949 et palpiforme. Articles des tarses antérieurs, rarement des tarses médians, élargis chez le mâle. Abdomen composé de six à huit anneaux, dont les trois antérieurs soudés. Tous ces Insectes se nourrissent de substances animales et sont carnassiers, ce qu'indique la struc- ture de leurs mâchoires aussi bien que la forme de leur canal alimentaire. Ce dernier est … remarquable: par l'existence d'un jabot à l'extrémité de l’æsophage, d’un gésier mus- … culeux et d'un ventricule chylifique villeux. Au rectum aboutissent les conduits excré- teurs de deux glandes anales. La faculté de voler est peu développée et disparait même ez certaines espèces, qui ont les élytres soudés; par contre, tous les Carabides urent avec rapidité et agilité; la plupart ne chassent que la nuit. Les larves allongées possèdent des antennes à quatre articles, quatre à six ocelles de chaque côté, des pinces saillantes, en forme dé faucille, et des pattes à cinq articles, assez longues. …. Bembidium (Bembidinae). Bord interne des tibias antérieurs profondément échancré à . la pointe. Tibias antérieurs simples extérieurement. Abdomen formé dans les deux . sexes de six anneaux distincts. Article terminal des palpes maxillaires très petit, su- bulé. Pieds antérieurs du mäle offrant deux articles peu élargis. B. areolatum Crtz. B. flavipes L. Anillus Jacq. Val. | … Trechus Clairv. (Trechinae). Corps non cilié. Tête offrant de longues antennes, deux sil- ons longitudinaux sur le front et deux grands yeux. Pronotum plus ou moins cordiforme. Article terminal des palpes maxillaires pointu, au moins aussi gros que l’article précé- | = dent. Pieds antérieurs du mâle offrant deux articles élargis, triangulaires ou cordiformes | | Tr. palpalis Dej. Anophthalmus Strm. Insectes cavernicoles aveugles. Harpalus Latr. (Harpalinae). Les deux premiers articles des antennes, seuls non ciliés. . Pieds antérieurs du mâle offrant quatre articles élargis. Lèvre supérieure à peine échan- _ crée. Élytres non écourtés. Dernier article des tarses fusiforme. H. aeneus Fabr. H. azu- _ reus Fabr. A. ruficornis Fabr. _ Feronia Latr. (Ferontinae). Pieds antérieurs du mâle offrant trois articles très élargis. Criffes simples. Tibias antérieurs garnis d’une épine au sommet. Dernier article des |. palpes maxillaires cylindrique et tronqué. F. metallica Fabr. …_ Anchomenus Bon. Article terminal des tarses cylindrique. Quatrième article du pied | triangulaire ou légèrement cordiforme. Dent du menton à pointe simple. 4. prasinus Fabr. | Chlaenius Bm. (Chlaenünae). Corps allongé. Pieds antérieurs du mâle, à deux ou trois articles élargis, arrondis ou carrés. Article terminal des tarses cylindrique. Dent du men- ton fendu à la pointe. Élytres généralement verts. Ch. vestitus Fabr. _ Clivina (Scaritinae). Tibias antérieurs plus ou moins échancrés, offrant une profonde entaille au sommet. Cuisses antérieures remarquablement épaissies. Bord interne de la _ mâchoire supérieure armé au milieu de plusieurs dents. Article terminal des tarses ovale, pointu. CL. fossor L. . Brachinus Web. (Brachininae). Tibias antérieurs simples extérieurement. Abdomen formé de sept anneaux distincts extérieurement chez la femelle et de huit chez le mâle. Échancrüre du menton dépourvue de dent. Articles des pieds et des griffes simples. Br. crepitans K. | Lebia Latr. (Lebinae). Abdomen à six anneaux. Élytres tronqués au bout. Échancrure du menton dépourvue de dent. Griffes des pieds pectinées. L. cyanocephala L. Zabrus gibbus. Carabus L. (Carabinae). Tibias antérieurs sans entaille, munis de deux épines termi- nales à la pointe. Échancrure du menton offrant une dent pointue de la longueur des lobes latéraux. Prothorax élargi entre les hanches médianes. C. auratus L. Procrusles coria- ceus L. Calosoma inquisitor L. C. sycophanta L. Nebria Latr. Leistus Frôhl. Cychrus Fabr. Elaphrus Fabr. Yeux très saillants. Tête plus large que le pronotum, et ce dernier plus étroit que les élytres. Échancrure du menton offrant une dent double. Mésothorax dé- pourvu de fossette. E. riparius Fabr. … Omophron Latr. (Omophroninae). Corps ovale un peu court, très bombé. Écusson recou- vert par l'extrémité postérieure du prothorax. Ce dernier, terminé par une large plaque, qui Punit au métathorax et recouvre entièrement le mésothorax. 0. limbatum Fabr. Mormolyce Hagb. Tête très aplatie et allongée, portant des antennes très longues. Pro- notum presque rhomboïdal, à bord dentelé. Élytres très larges, étalés comme des feuilles. M. phyllodes Hagb., Java. 950 HYMÉNOPTÈRES. Cicindela (Cicindelidae). Mandibules avec trois dents en arrière de la pointe. Lobe dt la mâchoire terminé par un petit crochet articulé. Palpes labiaux beaucoup plus que les palpes maxillaires, Les larves creusent des galeries souterraines, ont une. tième anneau deux crochets cornés, qui leur permettent de se fixer dans les galeri l'ouverture desquelles elles guettent leur proie. C. campestris L. Manticora Fabr. cephala: Latr. 8. ORDRE HYMENOPTERA :. + AMENOE TRE : t pr Ru le mt et trois ocelles (fig. 792). Les antennes, séillantés. 04 compo ordinairement d'un gros article basilaire droit, ou tige, supportant une série 11 à 12 courts articles, ou bien elles ne sont pas coudées et comprennent. a un nombre plus considérable d'articles. Les pièces de la bouche (fig. 7195) sont disposées pour broyer et pour lécher; la lèvre supérieure et les mandibules sont conformées comme chez les Coléoptères et les Orthoptères ; les mâchoirestet la lèvre inférieure sont allongées et fréquemment recourbées, mais non enroulées us elles ne fonctionnent pas. Chez les Abeilles, la languette est très shape) | 1J. L. Christ, de Classification und Nomenclatur der Insecten ‘vom Wespen und Ameisengeschlechte. Franktort, 1791. — J. C, Fabricius, Systema Pie Praunschweig, 1804. — Jurine, Nouvelle méthode de classer les Hyménoptères. Genève, 1 Lepelletier de Saint-Fargeau, Histoire naturelle des Insectes hyménoptères. 4 vol: Paris, 1846. — Dahlbom, Hymenoptera europaea, praecipue borealia. Lund. 1845. —_ Léon Duf Recherches anatomiques et physiologiques sur les Orthoptères et les Hyménopières. Ann. sc. nat, 2 sér. Vol. IV. — G. Gravenhorst, Ichneumologia europaea. Vratislaviae, 1829 — J. Th. C.R burg, Die Ichneumonen oder Forstinsecten. 3 vol. Berlin, 1844-1852, — E. André, Species hyménoptères d'Europe et d'Algérie. Beaune, 1879-1882. — W, F. Kirby, List of Hymenopte with descriptions and figures of the typical specimens in the British Museum. Nol: L.\Ter dinidae and Siriidae. London, 1882. — C. G. Thomson, Hymenoptera scandinaviae. d Lundaë, 1871-1879. Ganin, Ueber die Embryonalhülle der Hymenopteren und Lepidopteren. Mém. de l'Acad. Pétersbourg. 7° sér., t. XIV. 1869. — Id., Beiträge zur Kenntniss der Entwickelungsgeschichte der Insecten. Teitschr. für wiss. Zool. 1869. —0. Bütschli, Zur Entwickelungsgeschichteder B: Leitschr. für wiss. Zool., t. XX. 1870: — Kowalevsky, loc. cit. — Non Siebold, BeirO peau w. nogencsis der Arthropoden Leipzig, 1871. HYMÉNOPTÈRES. _ Général six articles, les palpes labiaux seulement _ quatre; mais le nombre des articles peut aussi se réduire. | De même que chez les Lépidoptères et les Diptères, _— le prothorax est solidement uni aux anneaux thora- … ciques suivants, car, excepté chez les Tenthrédines et les Urocérides, au moins le pronotum est soudé avec le mésonotum, tandis que le prosternum rudi- mentaire reste libre. Sur le mésothorax se trouvent, au-dessus de la base des ailes antérieures, deux petites _ écailles mobiles (épaulettes, ptérigodes, squamulæe, _ tegulae), el en arrière du scutellum la partie anté- rieure du métanotum constitue le postscutellum. Le premier anneau abdominal prend aussi part à la for- mation du thorax. | Les ailes sont membraneuses, transparentes, et par- _ courues par un petit nombre de nervures. Les anté- _ rieures sont beaucoup plus grandes que les posté- _ rieures. Sur le bord externe de celles-ci sont situés de petits crochets (humuli), qui se fixent au bord infé- = rieur des premières. Quelquefois les ailes font défaut | 951 et prend la forme d'une trompe, les lobes des mâchoires s'allongent égale- _ ment et lui constituent une sorte de gaine. Les palpes maxillaires comptent en ( Fig. 793. — Appareil buccal de l'Anthophora retusa (d'après Newport). —- À, Antennes; €, stemmates; Md, mandibules, Mzx, maxilles; Maxt, palpes maxillaires ; Li, palpes labiaux; GI, languette; Pg, paraglosses. | à l'un des deux sexes ou aux ouvrières chez les espèces sociales. Les pattes pré- | sentent des tarses, le plus souvent élargis, à cinq articles, dont le premier est ke Tong. Rarement l'abdomen est articulé dans toute sa largeur au thorax (sessile) ; | dans la règle, le premier ou les deux premiers articles de cette région du corps se _ rétrécissent de manière à constituer un pédicule (pédiculé). . Chez les femelles, l'abdomen est terminé par une tarière, en général rentrée . dans l’intérieur du corps (terebra), ou par un aiguillon venimeux (aculeus). Cet _ organe se développe aux dépens de six mamelons, quatre appartenant à la face _ventrale de l'avant-dernier anneau, les deux autres à la face ventrale de l’anté- pénultième. L'aiguillon (fig. 794) se compose d'un gorgeret, d'une paire de poin- çons aigus renfermés dans la rainure du gorgeret, et d'un fourreau bivalve; à l'état de repos, il ne fait pas saillie au dehors. Le gorgeret est formé par la paire interne de mamelons de l’avant-dernier anneau, les poinçons par les mame- lons de l'antépénultième anneau. Du reste, les anneaux prennent aussi part à la formation de cet appareil, car ils fournissent des lamelles solides qui servent de support à l'aiguillon. Le système nerveux! se compose d'un cerveau volumineux et complexe, de trois , ganglions thoraciques ou de deux, quand les ganglions du mésothorax et du métathorax sont soudés ensemble, et de cinq à sept ganglions abdominaux. A la face supérieure des lobes cérébraux, les circonvolutions (corps pédonculés), avec ! Outre L. Dufour, E. Blanchard, Leydig, oc. cit, voyez : E. Brandt, Vergl. anal. Untersu- chungen über das Nervensystem der Hymenopteren. St-Pétersbourg, 1879. 952 HYMENOPTÈRES: leur revêtement de petites cellules nerveuses, présentent, principalement chez le espèces qui vivent en colonies, telles que les Bombus, les Apis, les Formica, : grand développement‘. Le ga sous-æsophagien reste rela ment petit, et par suite de la b _veté des commissures est pl tout près du cerveau. Partoutun. deux ganglions abdominaux réunis à la masse thoracique po: rieure. Les trois ganglions th ciques restent séparés chez la part des Térébrants, qui prése: aussi le plus grand nombre de glions abdominaux (7 chez les Phytophages, 6 chez les Entomo- phages), et dont le système nerveux | diffère par conséquent le moins de la conformation à l'état larvaire, caractérisé, chez la chenille, par présence de douze ganglions dans la “À chaîne ventrale. Chez les Por Fig. 794. — Appareil venimeux de Abeille (d’après Krae- guillons, le ganpion mésoth pelin). — 1. Appareil vu par la face dorsale, GD;, glande à venin; Gb, réservoir du venin; D, glande séba- cée; Str, gorgeret avec les su stylets; Ba, base ren- sont fusionnés dans la mp flée du gorgeret; B, racines des stylets et du gorgeret; W, pièce angulaire: Sh, gaîne de l’aiguillon; 0, pièce Eux, ainsi qu avec les deux oblongue ; 9, pièce carrée. — 2. Aiguillon vu par la face glions abdominaux antérieurs ventrale; B, racines du gorgeret et des stylets; Ba, base ©, 5 FE ue ve renflée du gorgeret ; Stb' et Sib", les deux stylets contenus réduction dans le nombre des dans la rainure du gorgeret. glions abdominaux résulte + coalescence des deux (Bombus), trois (4pis), quatre (mâles de Mutilla) ou cinq (Cynips) ganglions postérieurs en une masse commune, dans laquelle ils réstent encore distincts, tout comme les ganglions qui composent la masse thoracique. Cette concentration peut être complètement différente chez les deux sexes dans les mêmes espèces ; c’est ainsi que les femelles de Bombus possèdent six ganglions abdominaux, tandis qu'il n’en reste plus que cinq chez le mâle, les deux derniers s'étant fusionnés. Chez l'Abeille, les individus sexués arme Spen ganglions, les ouvrières seulement cinq, etc. hi tal, de deux ganglions pharyngiens, dont l’antérieur (comme E. ns démontré pour le ganglion correspondant des Coléoptères) pa 4 Strauss-Dürkheim, Traité pratique et brique d'anatomie comparative. Paris, 1842. F. Dujardin, Mémoire sur le système nerveux des Insectes. Ann. sc. nat., 5 sér., t. XIV. 1850 Voyez en outre Leydig, Rabl-Kückhart, Dietl, Flôgel, loc. cit., et Berger, Untersuchungen ueber den Bau des Gehirns und ae Retina der Ar br opoden. Arbeit. Zool. Instit. Wien., t. I ds Viallanes, loc. cit. ? J. Fr. Brandt und Rite, Medicintsche Zoologie, + IE. 1853. Nr FH ‘AUS HYMÉNOPTÈRES. 953 seau dorsal, tandis que le second envoie des nerfs aux trachées de la tête. Le sympathique abdominal présente de petits ganglions médians au niveau du bord antérieur de chacun des ganglions abdominaux et des ganglions latéraux accolés x troncs nerveux, ainsi que des plexus (Leydig). . Le tube digestif est parfois très long, principalement chez les Hyménoptères, | incombe le soin de nourrir et de soigner les jeunes larves (fig. 723). Le plus souvent il existe plusieurs paires de glandes salivaires volumineuses idinairement trois paires). L'œsophage étroit s'élargit fréquemment de façon . à conslituer un jabot pédiculé, plus rarement un gésier globuleux (Fourmis). Le nombre des tubes de Malpighi, très courts du reste, se débouchent dans l’in- _testin grêle, est très considérable. Les Hyménoptères peuvent voler pendant gioriipe: ; aussi leur système ! trachéen. offre-t-il une organisation spéciale. Il présente en effet des renflements _ vésiculeux, dont deux, situés à la base de l'abdomen, sont remarquables par leur grosseur. Le système trachéen est ordinairement holopneustique, et péri- _preustique chez les larves, car, à cette époque de la vie, les stigmates du méso- | thorax et du métathorax sont clos; quelques larves sont holopneustiques (Sirex), : et d'autre part le système trachéen peut rester péripneustique chez l’imago (Ichneumonides). Cependant tous les stigmates peuvent aussi, comme chez les Corethra parmi les Diptères, faire entièrement défaut, et les tubes trachéens ne Jos. encore renfermer d'air (Microgaster, Anomalon). Dans ce cas les stigmates ne se perforert que, lorsque la larve passe à l'état de pupe. Enfin, dans beaucoup \ d'autres cas les larves sont péripneustiques avec les paires de stigmates postérieures _ non perforées (Cynipides). L. _ Les organes génitaux femelles sont composés en général d'un très grand Datiliré de gaines ovifères multiloculaires (usqu’ à cent} et d'un grand réceptacle séminal avec une glande accessoire. Il n'y a pas de poche copulatrice distincte _ (fig. 795). Lorsqu'il existe | un aiguillon venimeux, on rencontre des glandes vé- nénifiques filiformes ou ra- mifiées, débouchant dans un vaste réservoir commun ovalaire, pourvu d'un con- duit s'ouvrant entre les deux stylets dans la gaine de l’aiguillon. Chez les mâles, G les canaux déférents des Fig. 795. — Coupe longitudinale de l'abdomen d'une reine d’Abeille : (d’après R. Leuckart). — D, intestin; R, rectum avec les glandes deux testicules présentent rectales et l'anus; GE, chaîne ganglionnaire ; 0», ovaire; Re, récep- deux glandes accessoires,: … tacle séminal; Gb, glande à venin; S4, aiguillon. . et le conduit éjaculateur commun se termine par un pénis volumineux exsertile. . Excepté chez les Urocérides et les Tenthrédines, les larves sont apodes et parasites soit dans le corps d’autres Insectes (Ptéromalines, où elles revêtent des formes larvaires différentes et successives), soit dans le tissu des plantes, ou _bien elles vivent dans des cellules incubatrices formées de substances animales ou végétales. Les unes, semblables à des chenilles, possèdent, outre les six pattes D HYMÉNOPTÈRES. thoraciques, six ou huit paires de pattes abdominales ; elles se nourrissent feuilles; les autres sont vermiformes, trouvent dans leurs cellules les alim qui leur sont nécessaires, et sont aussi parfois nourries par des neutres ‘pen leur croissance. Presque toutes présentent, comme les larves des Abeïlles’ Guêpes, une petite tête rétractile avec de courtes mandibules et de petit écailles pointues représentant les rudiments des mâchoires et de la lèvre rieure. Elles n'ont pas d’anus, car l'estomac, terminé en cul-de-sac, ne com nique pas avec l'intestin terminal, dans lequel débouchent les canaux dé’ ghi. La plupart des larves, lorsqu'elles vont se transformer en nymph tissent un cocon solide formé de fils de soie ou une enveloppe! irrégu Chez les Guêpes et les Abeilles elles subissent bientôt ‘une mue {en temps qu'elles sé débarrassent matières excrémentitielles); et € trent dans une phase qui précède celle de nymphe, et à laquelle de Siebold a donné le nom de pseudo nymphe (fig. 796)1. La pseu est encore semblable à la Fig. 796. — a. Larve de Bourdon. — b. Pseudonymphe. présente de courts. rudiments mr à pattes et d'ailes. Dans la tête de Ja . larve se forment uniquement les pièces de la bouche, et derrière elle es jeux à facettes et les membres de la nymphe. lp. IRATÉIES Le genre de vie et les mœurs des Hyménoptères à un si gehite intéré en raison des fonctions multiples que remplissent les femelles, et qui ont pri cipalement pour but la conservation et l'éducation des larves. La plupart femelles se bornent à choisir, pour y déposer leurs œufs, un lieu convenable les larves soient en sûreté au moment de leur éclosion et puissent y trouver nourriture appropriée. Les Cynipides, par exemple, à l'aide de leur tarière, por” dent leurs œufs sous l’épiderme de certaines plantes, dans le tissu parenchyma- teux, et déterminent la formation de galles dont les sucs serviront à 1 ‘alimentation des larves. Certains Hyménoptères (Ichneumonides) déposent leurs œufs dans 14 cavité viscérale d’autres Insectes. Il y a même parmi eux des formes (Hemteles),} | qui pondent leurs œufs dans les larves d'insectes appartenant au même groupe (Braconides) et parasites sur les chenilles. D'autres espèces pénètrent dans les’ nids des Abeilles, des Guêpes et des Bourdons, et y laissent leurs œufs; les! larves qui en proviennent se nourrissent soit de la progéniture des habitants de e ces nids (Ghrysis dans les nids des Hyménoptères fouisseurs), soit des. aliments destinés à la nourriture de cette même progéniture (Abeïlles parasites : Noma a, Melecta). Dans d’autres cas, les femelles construisent des demeures pour le descendants et y déposent une nourriture appropriée. Les Hyménoptères fouis creusent dans le sol sablonneux des galeries terminées par des chambres cieuses, dans lesquelles ils déposent certains Insectes, qu’ils ont a piquant de leur aiguillon, mais vivants encore, et que leurs larves mang ET: 1 Voy. Swammerdam et RÉBeDUTE, Üeber Entwicklung der fusslosen ni Nov. act. Leop. Carol. Akad., vol. XVI, 1832. HYMÉNOPTÈRES. 95% | Les Guêpes solitaires et les Abeilles construisent de même des nids dans le sable, | dans la terre ou dans le bois sec, dans lesquels ils déposent leurs œufs, chacun | dans une cellule distincte, remplie en général de miel ou de substances végé- * tiles, plus rarement de matières animales. L'abeille perce-bois (Xylocopa violocea) p des galeries dans des branches mortes et les divise par des cloisons trans- versales en un certain nombre de cellules renfermant chacune un œuf avec une “petite quantité de nourriture. L'Abeille maçonne [Megachile (Chalicodoma\ tinés par de la terre comme par un mortier, fixés sur un mur ou entre des … pierres. Un autre Hyménoptère appartenant au même genre, appelé par Réaumur - le Coupeur de feuilles (M. centuncularis), creuse des galeries dans la terre et y . dispose des cellules faites avec des fragments de feuilles de rosier, qu'il a été couper. Dans de nombreux cas, les femelles exécutent leurs constructions dans le voisinage les unes des autres, de manière à constituer ainsi de grandes g gale- à ; ries ou nids communs. Le genre de vie de ces Hyménoptères vivant ensemble, mais que nous regardons cependant comme solitaires, parce qu'il leur manque | une organisation sociale fondée sur la division du travail, peut être considéré _ comme celui que présentaient à l’origine ces groupes d'Hyménoptères réunis en sociétés bien organisées, tels que les Fourmis, les Guêpes, les Bourdons et les Abeilles, et chez lesquels peu à peu le nombre des femelles douées de la faculté de pondre a diminué, tandis qu'il apparaissait une génération de femelles à … organes sexuels avortés, à laquelle incombent les travaux de toute sorte, la con- . Struction de la demeure commune, la défense de l'association, etc. La présence de ce troisième groupe de formes, à côté des individus sexués, est, avec la division . du travail, la condition essentielle de l'existence de ces grandes sociétés. Les - ouvrières, que l’on regardait à tort comme complètement dépourvues des attri- buts de la sexualité, et que l'on appelait des neutres, sont des femelles dont les organes génitaux et les organes copulateurs sont avortés, en général pourvues d'ailes, parfois cependant aptères. Elles peuvent, dans les différentes espèces, _ pondre plus ou moins fréquemment des œufs non fécondés, qui donnent nais- sance à des Hyménoptères mâles. Les habitations de ces espèces, ainsi groupées en colonies, peuvent être construites avec différents matériaux (bois mâché, cire) dans la terre et dans les arbres creux, souvent avec une grande régularité et un art admirable, et les larves, après leur éclosion, sont, à peu d’exceptions près, nourries dans leurs cellules avec des substances végétales ou animales. Les modes variés, d'après lesquels les Insectes se procurent la nourriture et les soins dont ils entourent leur progéniture sont un résultat de l'adaptation. On a quelques raisons de considérer les espèces de Prosopis comme la forme ancestrale commune des Apides, et celles-ci, de même que les Vespides, comme dérivées des Hymé- noptères fouisseurs. Le développement de l'embryon a été principalement observé sur l'œuf de l'A- beille. Les premières cellules blastodermiques sont produites au pôle supérieur etun peu élargi de l'œuf; elles dérivent de petites proéminences nucléées de pro- toplasma (Kowalevsky). Quand le vitellus tout entier est recouvert par la mem- brane blastodermique, il se forme d’abord à l'extrémité antérieure, puis à l'ex- trémité postérieure, entre le vitellus et le blastoderme, un espace rempli de 956 TÉRÉBRANTS liquide, puis apparaît en avant un épaississement clypéiforme, comme chez 1 ‘Hy- drophilus, avec un repli transversal (repli céphalique) et un sillon longitudinal, qui se ferme à la partie antérieure par soudure de ses bords et reste ouvert seu: lement en arrière. Les enveloppes embryonnaires se forment de la mêmemanièré que dans ce Coléoptère, avec cette seule différence que le Se Mae a Kerr plus près du pôle de l'œuf. F Le développement des Ptéromaliens est différent (fig. 743). Dans ces isli l'œuf est dépourvu de vitellus nutritif et à une certaine phase du développement: présente trois cellules, dont l’une, centrale, constitue le var et les deux autres forment l'amnios. | à À #4 4. SOUS-ORDRE Terebrantla. Térébrants Femelles avec un oviscapte ou une tarière ({erebra), qui fait din saillie 3 à l'extrémité postérieure de l'abdomen et qui parfois peut être rentrée: dans l'in- térieur du corps. ture 9 Scies 4 À. PHYTOPHAGA. Abdomen sessile. Trochanters à deux anneaux. Larvés phyto- 1 phages, semblables à des chenilles. | fa: 20RH 408 N ; tite À 4. Fan. Tanranxonpan:, Antennes pluriarticulées, non coudées, épatision tie scinfs. | souvent pectinées chez le mâle. Abdomen sessile, formé de huit anneaux, pourvu d'une courte tarière à la face ventrale. La tarière se compose d’un fourreau à. deux valves 7 de la tarière proprement dite, qui à son tour consiste en une pièce dorsale ou gor eret et en deux soies ventrales dentelées en scie. Lobes des mâchoires inférieures séparés ; languette à trois divisions profondes. Tibias antérieurs garnis de deux épines. Les larves : pourvues de neuf à onze paires de pieds, rarement de trois, ressemblent à des chenilles: Les femelles déposent leurs œufs sous l’épidermedes feuilles; la piqûre provoqueun afflux suc végétal qui, pénétrant par imbibition dans l'œuf, en augmente le volume. Les larves éclosesse nourrissent de feuilles, vivent souvent en société péndant le premier âge et se. transforment en nymphes dans un cocon. Elles se distinguent des chenilles par le grand 1 nombre de pieds, et par les deux ocelles de leur tête cornée. Quelques larves vivent dans « des galles de saules grosses comme une noisette. Nemalus populi Kg. N. gallarum, Kg. + Cimbez Oliv. Corps grand et fort. Antennes courtes, en massue, composées de cinq à M sept anneaux. Ailes avec deux cellules radiales et trois cellules cubitales. Larves pourvues À de vingt-deux pieds. C. femorata L. (variabilis Klg.). Larves grandes, vertes, rayées de M sombre, vivant sur les saules, les bouleaux, et se transformanten rs dans “ces solide. Abra Leach. À. sericea L. Hylotoma Fabr. Antennes à trois articles, avec un article terminal très long, qui che le mâle est couvert de poils comme une brosse. Ailes avec uné cellule radiale et. qua ou trois (Ptilia) cellules cubitales. Larves sur les arbres à feuilles caduques. HS ro rum Fabr. ESF HER Scandinaviae. Mavniæ, 1855. — Hartig, Die Familien der Blatwespen und Holzwespen. Ber 1837. — Ratzeburg, Die Forstinsecten, vol. TL. — Fallen, Fü20k till upstallning och bes ning a de à Sverige fundne Artler of Tenthredo. Netensk. Sk. Nya. Handling. Lo FES XXIX, TÉRÉBRANTS. 957 | Nematus Jur. Antennes à neuf articles. Une cellule radiale. Les deux nervures récur- rentes partent de la deuxième cellule cubitale, Vivent sur les pins. N. ventricosus Klg. es sur les groseilliers à maquereau. Les œufs se développent parthénogénétiquement. N. abictum. Dolerus et Emphytus Kig. avec deux cellules radiales et trois cellules cubi- à « | — Tenthredo L. Antennes formées de neuf à onze articles. Ailes avec deux cellules “radiales et quatre cellules cubitales. Larves pourvues de vingt àvingt-deux pattes. T. Sca- Klg., sur les saules. T. (Afhalia) spinarum Fabr. Larves se tenant sur le Colza, ement sur les roses. T. (Selandria) cerasi L. T. (Alantus) nigerrima Kig., sur le ène. : Lophyrus Latr. Antennes dentelées, formées de dix-sept à vingt-deux articles, pectinées … chez le mâle. Ailes offrant une seule cellule radiale et quatre cubitales. Larves possédant … vingt-deux pieds. L. pini. L. Lyda Fabr. (Pamphilius Latr.). Antennes sétacées, composées de dix-neuf à trente-six articles. Abdomen ovalaire aplati. Ailes offrant deux cellules radiales et quatre cubitales. Hibias des pattes postérieures munis de trois épines latérales. Larves munies, outre les … pieds thoraciques cornés, d’un crochet corné au-dessus de l'anus; vivent ensemble et … opérent leur transformation dans la terre, sans cocon. L. betulae L. L. campestris Fabr. … Xyela Dalm. (Mastigocera Kg.). Tarière proéminente et antennes à treize articles. … Tarpa Fabr. Antennes à quinze ou dix-huit articles. Tibias postérieurs munis seulement de deux épines latérales. T. plagiocephala Fabr. 9, Fam. Uroceripar!. Antennes non coudées, filiformes, pluriarticulées. Tibias anté- - rieurs munis d'une épine terminale. Abdomen cylindrique ou aplati, à neuf anneaux, … présentant la première plaque dorsale fendue et une tarière ordinairement longue et très .… Saillante. Cette dernière consiste en deux lamelles latérales et trois stylets dentés en scie et pouvant s'écarter l’un de l’autre. Larves pourvues de trois paires de pattes seulement. Les femelles percent le bois pour y introduire leurs œufs ; dès que ceux-ci sont éclos, les … larves percent l'arbre à leur tour et s’enfoncent plus avant. Elles ont une vie relativement longue. — Cephus Fabr. Antennes à vingt-deux articles, épaissies au bout. Abdomen comprimé … latéralement. Ailes offrant deux cellules radiales et quatre cubitales. Palpes maxil- laires longs, à six articles. Palpes labiaux à quatre articles. C. pygmaeus L. Larve nuisible au froment. Sirex L. Antennes longues formées de seize à vingt-quatre articles. Palpes labiaux ru- dimentaires, à un ou deux articles. Ailes offrant deux cellules radiales et trois ou quatre |: gg Abdomen cylindrique chez la femelle, déprimé chez le mâle. S. gigas L. S. ju- . vencus L. Oryssus Latr. Antennes à dix ou onze articles, insérées immédiatement au-dessus des mandibules. Palpes maxillaires longs, à cinq articles. Palpes labiaux à trois articles. Ailes offrant une cellule radiale et deux cubitales. Abdomen ovale, allongé, pourvu d’une tarière fine comme un cheveu. 0. vespertilio Fabr. B. GALLICOLA®. Abdomen pédiculé. Ailes à nervures moins nombreuses. Larves vermiformes, apodes et dépourvues d’anus, vivant principalement dans les cellules des plantes. La reproduction par hétérogonie parait très répandue: ? L. Dufour, Recherches anatomiques sur les Hyménoptères de la famille des Urocérates. Ann. sc. nat., 4 sér., t. I. + ? Th. Hartig, Ueber die Familie der Gallwespen. Germar’s Zeitschr. für Entomol., t. IT, III, IV. 1840-1845. — G. Mayr, Die Einmiethler der mitteleurop. Einchengallen. Nerhandi. z0ol. bot. Gesellsch. Wien, 1872. — Id., Die Genera der Gallenbewohnenden Cynipiden. Wien, 1881. — Adler, Beiträge sur Naturgeschichte der Cynipiden. Berl. entom. Zeitschr. 1877. — Id., Legeap- _ parat und Eïerlegen der Gallwespen. Ybid. — Id., Ueber den Generationswechsel der Eichen- | Gallwespen. Leitschr. für wiss. Zool., t: XXXY, 1881; traduit par Lichtenstein sous le titre: Les Cy- __ mipides. Paris, 1881. 958 TÉRÉBRANTS, en effet, des générations souvent aptères se reproduisant par parthénogén alternent avec les individus sexués ailés. Suivant Adler, les femelles de Neurot fumipennis (génération d'hiver parthénogénétique) produisent des galles, sortent les individus mâles et femelles du Spathegaster albipes. Biorhiza a est la génération aptère parthénogénétique de l’Andricus. Les Aphilothrix » et Aphilothrix Sieboldii ont des rapports semblables, le premier avec l'And noduli, le second avec l’Andricus testaceipes. Enfin il en serait de même le Dryophanta scutellaris et le Trigonaspis crustalis. À, Fan. Cynipmaes. Antennes non coudées, filiformes, longues, formées de treize articles ; mâchoires à lobe large, membraneux et à palpe formé de quatre à six artic Ailes antérieures avec une cellule radiale et deux à trois cellules cubitales peu nett délimitées. Thorax bombé. Abdomen d'ordinaire court, comprimé latéralement, avec anneaux postérieurs rentrés dans les deux antérieurs. Tarière située ‘sur la face ven- trale, généralement rentrée, composée d’une gaine à deux valves et de trois soiés recour. bées, qui représentent les différentes parties de l'aiguillon des Abeilles. Une din identique à la glande à venin des Porte-aiguillons, joue le rôle de glande cément aire 4 une seconde glande sert à graisser’ les parties chitineuses. Les femelles 6 plantes et Néréent un liquide qui détermine un afflux considérable de sues produisant les galles, dans lesquelles une ou plusieurs larves apodes trouvent leur nour riture. Certaines de ces galles, notamment celles d’un chêne asiatique (Q: énfector contiennent de l’acide tannique et sont employées dans l’industrie. On ne connait jus ce jour, dans beaucoup d’espèces, que les femelles dont les œufs se développent parthénogénèse. Un grand nombre de larves sont parasites des Diptères et des Pi Cynips L. Antennes à quatorze articles, dont les sept où huit derniers sont plu et épaissis. Palpes maxillaires à cinq articles. Palpes labiaux à trois articles. Thor: selé et velu. Cellule radiale des ailes antérieures lancéolée. Premier segment abd très-grand. Les femelles produisent des galles par leur piqûre. C. quercus folii L. les galles sphériques des feuilles de chêne. C. gallae tinctoriae Oliv. Produit la di levant sur le Quercus infectoria, employée pour la fabrication de l'encre. C. corticis L Rhodites Hrtg. Rh. rosae L. produit le bédégar; se reproduit par parthénogénèse. aptera Fabr. Andricus Hrtg., etc. : Les genres suivants sont tous parasites : é FT Synergus Hrtg. Antennes à quatorze du quinze articles. Palpes maxillaires à cinq : arti- cles. Palpes labiaux biarticulés. Partie latérale du thorax et base du premier : ‘anneau abdominal finement striés. Ailes antérieures avec une cellule radiale courte et large. Les. femelles déposent leurs œufs dans des galles. S. vulgaris Fabr. “à Figites Latr. Antennes à quatorze articles chez le mâle, à treize articles chi femelle. Palpes maxillaires à cinq articles. Palpes labiaux à trois articles. Deuxième anneau de l'abdomen très-grand. Cellule radiale très-large. F. sculellaris Latr. Parasite des larve de Sarcophaga. Ibalia Latr. Corps très-allongé. Abdomen long, en forme de Dita it té rieures très-fortes. Semblable aux Ichneumons. Antennes à quinze articles che mâle, à treize chez la femelle. Cellule radiale très-longue et étroite. I. cullel Latr. é pa C. ENTOMOPHAGA:. Abdomen pédiculé. Femelles pourvues d'une tarière saile lante libre. Larves apodes et dépourvues d’anus, généralement parasites d’au Insectes. | 1 Gravenhorst, Ichneumologia europaea. 3 vols. Vratislaviae, 1829, — Ratzeburg, Die 1e monen der Forstinsecten. Berlin, 1844-1852, Vol. I, Il et III. ‘ \ TÉRÉBRANTS. 959 4. Fam. PrenomaupaE (fig.797)t. Hyménoptères d'ordinaire très-petits, à couleurs vives. Antennes coudées, formées de six à quinze articles. Ailes antérieures offrant seule- ment üne nervure marginale antérieure très nettement marquée et point de nervure . sécurrente. Palpes maxillaires à quatre articles. Palpes labiaux à deux ou trois articles, Abdomen à sept articles chez le mâle, à six chez la femelle. Tarière quelquefois située in de l'extrémité de l'abdomen (Chalcidines). Les larves sont parasites de toutes rtes de larves d'Insectes, même d'autres parasites, et subissent une suite de méta- phoses compliquées très remarquables. Chez un Platygaster, parasite des larves de lécidomyes, la première forme de la larve rappelle les Copépodes et encore plus les Roti- os, et a été même rapprochée par Ganin des formes larvaires de Cyclops (fig. 743). - Elle présente un grand segment céphalique, pourvu de deux petites antennes et de deux grands pieds munis de griffes, et cinq annéaux rétrécis postérieurement, dont le dernier se termine par un appendice caudal fourchu. Après la mue, apparaît la deuxième forme larvaire qui est libre; le dernier segment abdominal avec son appendice fourchu et la - segmentation du corps ont disparu, et la larve éprouve des changements remarquables qui _ rappellent les états embryonnaires de l'œuf des Insectes. 11 se forme une bandelette pri- | cp des James latérales à la région céphalique, ainsi que les rudiments des andes sexuelles, de l'æsophage et des glandes salivaires. ne nouvelle mue produit une troisième forme de larve, qui possède un corps formé de quatorze segments arti- culés, de petites mandibules ecrochues, des trachées, un corps adipeuxet des disques imaginaux. La larve mue encore _ une troisième fois et se transforme en pupe dans sa der- nière peau. Le développement des Teleas est identique. … Pieromalus Swed. Antennes plus longues chez le mâle. _hiorax généralement écailleux. Abdomen presque sessile, Fig. 797. — Plalygaster (d’après . pourvu’ d'une tarière cachée, Tibias postérieurs munis Ganin). «lune épine terminale. P£. puparum L. Pt. bimaculatus Spin. Leleas Latr. Antennes à douze articles, insérées immédiatement au-dessus de la bouche, … à fouet légèrement courbé. Abdomen indistinctement pédiculé. Pattes postérieures dont … l'article coaxl est épaissi. T. clavicornis Latr. T. terebrans Ratzbg. … Platygaster Latr. Antennes plus longues du double que la tête, formées d'ordinaire de dix articles, etprésentant une longue tige et un long fouet épaissi à l'extrémité. Palpes maxillaires biarticulés. Ailes dépourvues de nervures. Couleur noire. PE. nodicornis Nees. Pt. contorticornis Ratzbg. " Perilampus Latr. Antennes courtes, à onze articles. Thorax présentant des fossettes. _ Abdomen court, ovalaire, sessile: Couleur métallique. P. auratus Dalm. … Euryloma HI. Antennes à neuf ou dix articles. Abdomen brièvement pédiculé. Palpes Maxillaires à cinq articles. Palpes labiaux à trois articles. E. nodularis Dalm. Chalcis Fabr. Leucospis Fabr., etc. UT {3 e 2 Fam. Braconmar®. Antennes longues, d'ordinaire pluriarticulées, Ailes offrant une uervure récurrente, et deux ou trois cellules cubitales. Première cellule cubitale séparée de la cellule discoïdale. Palpes maxillaires à cinq ou six articles. Palpes labiaux à trois ou quatre articles. Abdomen souvent formé seulement de trois à quatre segments. Chassent principalement les larves de Coléoptères qui vivent dans le bois mort. . ! Outre Spinola, Dahlbom, Gravenhorst, Ratzeburg, voyez : Boheman, Skandimaviska, Plteroma- diner. Net. skad. Hand, 1832 et 1835. —F.Walker, Monographia Chalciditum. Entom. Mag. Vol. 1 at — G. Newport, On the anatomy and developement of certain Chalcididae and Ichneumonidae Transact. Lin. Soc. Vol. XXI. — A. Fôrster, Beiträge zur Monographie der Pteromalinen. Aachen, 1842; —Id., Hymenopterologische Studien. % Meft. Aachen, 1856. — Ganin, Beiträge zur Kennt- missder Entwickeluñgsgeschichte bei den Insecten. Leits. für wiss. Zool. Vol. XIX. 1869. — Mayr, Die europäischen Torymiden biol. und system. bearbeitet. Verhandl. der zool. Gesell. zu Wien, LC 2C Westmael, Monographie der Braconwudes de Belgique. Bruxelles, 1855. 960 PORTE-AIGUILLONS. Aphidius Nees. Tête inclinée. Antennes formées de douze à vingt-quatre articles. Mé thorax très bombé. Abdomen pédiculé, Se nourrit principalement de Pucerons 4. ros: Nees. Ale SA Ratzbg. ! Jo E longue. Abdomen se ie à base rétrécie. Tarière saillante, souvent longue Br. imp Scop. Br. palpebrator Ratzbg. 5. Fav. Icuneumonwar. Antennes longues, pluriarticulées. Ailes antérieures avec di nervures récurrentes. La première cellule cubitale confondue avec la cellule disco située derrière, la deuxième très-petite, quand elle existe. Abdomen COrAPAR segments au moins, pourvu ordinairement d’une tarière saillante. Tchneumon Gray. Corps fort et élancé. Deuxième cellule cubitale pentagonale. Seute plat. Abdomen nettement pédiculé et allongé. FRAPRe cachée. I. FOOT L. # re L- lator Gray. [. (Trogus) lutorius Ratzbg. Fi Tryphon Grav. Antennes de la longueur du corps. Déni es cellule uit spot À triangulaire ou atrophiée. Abdomen presque pédiculé, un peu corps latéralemen t pourvu d’une tarière très-courte. Tr. nigriceps Gray. LT ete Cryptus Fabr. Antennes et pattes très-longues et gréles. Abdomen linéaire, 3 chez le mâle, pédiculé, ovale allongé chez la femelle. Tarière saillante. Deutième® | cubitale pentagonale. Cr. cyanator Gray. Hemiteles Grav. H. fulvipes Gray. : Pimpla Fabr. Antennes grêles, au plus de la longueur du corps. Deuxième cellul tale distincte. Abdomen très-allongé, bombé en dessus, sessile, pourrai Res vitre pal lante, libre. P. flavipes Grav. P. (Ephialtes) manifestator L. l La Ophion Fabr. Antennes longues, formées souvent de plus de soixante: RSR La premi e: cellule cubitale reçoit les deux nervures réquErenhes: Abdomen Pier der - ralement. Oph. luteus L. HE 4. Fan. RvANADARS. Antennes à seize articles au plus. Abdomen articulé à la antérieure du métathorax, et pourvu d’une longue tarière souvent saillante. Ailes ar rieures offrant une cellule radiale distincte et une à trois cellules cubitales. Ailes pos rieures à peu près dépourvues de nervures. Evania Fabr. Ailes offrant une cellule cubitale. Abdomen. inédit à start e grêle, articulé au bord antérieur du métathorax, dépourvu de tarière saillante, E. es digaster L. E- Foenus Fabr. Ailes offrant deux cellules cubitales. Abdomen très-long, élargi postérieu = rement, pourvu d'une tarière capillaire. F. jaculator L. ROSES ; Aulacus Jur. Ailes offrant trois cellules cubitales. Abdomen articulé au milieu du été thorax. À. striatus Jur. . cd F LES 2. SOUS-ORDRE ‘Aculeata. Porte-aiguillons Un aiguillon venimeux rétractile perforé et des glandes vénénifiques che? la femelle, Abdomen toujours pédiculé (pétiole). Antennes d'ordinaire à treiz \ articles chez les mâles, à douze articles chez la femelle. Larves apodes et F'aport le vues d’anus. 1 Nees ab Esenbeck, Hz ymenoplerorum Ichneumonibus affinium honor 2 vols: Stutt ar” tiae, 1834. 1h 27. 0. Westwood, On Evania and some allied genera of Hymenopterous inerte: Transact tom. Soc., t. ILI. PORTE-AIGUILLONS. 961 4. Far. Formrabag (fig. 798)'. Antennes coudées, présentant souvent chez le mâle _une très courte tige, souvent épaissies à leur extrémité, Mandibules fortes. Lèvre infé- rieure munie d’une petite languette membraneuse et de palpes labiaux à deux ou quatre . articles. Ailes avec une cellule cubitale. Canal digestif avec un gésier garni de lames de . chitine plus ou moins complexes et offrant des modifications, dont on peut se servir ans la classification. Le premier segment abdominal porte une ou deux écailles. Les Fourmis vivent en société et constituent de petits États composés de mâles et de elles ailés et d’ouvrières aptères. Celles-ci offrent un prothorax solide, sont de taille iédiocre et forment la portion plus nombreuse de la commu- auté. Elles se divisent encore, d'après la grosseur de la tête et de leurs mandibules, en ouvrières _ proprement dites et en soldats. _ Comme les femelles, les ouvrières, qui ne sont que des femelles avor- _ tées, sont munies d'une glande vénénifique, dont elles versent la _ sécrétion acide (acide formique) _ dans les blessures qu’elles font _awec leurs mandibules. L'aiguillon venimeux se com- _ posé essentiellement des mêmes * partiesque celui des Abeilles, mais -chez les Formica et les genres voi- Fig. 798. — Formica (Camponolus) herculeana. a, Femelle. sins il reste rudimentaire et pa- b, Mâle.c, Ouvrière. — Formica rufa. d, Larve. e, Nymphe ait presque complètement soudé dans.son cocon (œuf de Fourmi). f et g, Nymphes débarrassées vec les anneaux de l'abdomen, ANA de” sorte qu'il ne représente plus qu'une sorte d'appareil de soutien pour l'extrémité du tanalexeréteur du réservoir à venin. Les pièces de la gaine ainsi que celles du gorgeret, qui [= proviennent des disques invaginaux de l’avant-dernier anneau, sont considérées comme … dérivant'de la paire d’appendices divisée de cet anneau. Les stylets sont complètement _ rudimentaires. Il existe aussi une glande correspondant à la glande sébacée de l’aiguillon … des Abeilles, Parfois (Dolichoderinue) on trouve aussi deux glandes anales, qui sécrètent une matière visqueuse, très odorante. Les aiguillons venimeux acquièrent un grand déve- … loppement chezles Myrmica (Myrmicines), les Ponera (Ponérines) et autres genres, et servent L. * it 1 lé. dry " PE 0 se P. Huber, Recherches sur les mœurs des Fourmis indigènes. Genève, 1810. — Latreille, His- : toire naturelle des Fourmis. Paris, 1802. — A. Fôrster, Hymenopterologische Studien. 1° partie, … Aächen, 1850. — Fr. Smith, Essay on the genera and species of Brilish Formicidae. Transact _ Entom. Soc., % sér., vol. IlLet IV. — Id., Catalogue of Hymenopterous insecls in the coll. of the Brit. Museum. London, 4856. — Nylander, Synopsis des Formicides de France et d'Algérie. Ann. sc. nat., 4 sér., vol. V.— Id., Adnotationes in monographiam formicarum borealium Europae. Act.Soc. scient, Fennicae. Vol. 1 et IL. — Mayr, Formicina austriaca. Wien, 1855. — Id., Ungarn's Ameisen. Pesth, 1857. — Id., Die ewropäischen Formiciden. Wien, 1861. — Id., Myrme- cologische Studien. Wien, 1862. — Id., Formicidarum index synon. Nindobonæ, 1863. — Id., Myr- —. mecologische Berträge. Wien, 1866. — H. Forel, Les Fourmis de la Suisse, Zurich, 1874. — Id., nu Der Giflapparat und die Analdrüsen der Ameisen. Leitschr. für wiss. Zool.,t. XXX. Suppl. — Id. … Études myrmécologiques en 1878 et 1879. Bullet. de la Soc, Vaud. des sc. nat. 2, 5. Vol. XV, 1878, ” et vol. XVI, 1879. — C. Emery et A. Forel, Catalogue des Formicides d'Europe. Schaffhouse, 1879. — —C. Emery, Saggio di un ordinamento naturale dei Myrmicidei e consideraziont sulla filoge- … nese del Formiche. Bull.entom. Ital., ann. IX. — H. Dewitz, Ueber den Bau und die Entwicklung —… dés Slachels bei den Ameïsen. Leistchr.fÿrwiss. Zool., t. XXVIIL. — H. C. Mac Cook, On the archi- _ tecture and habits of the cutting ant of Texas (Atta fervens). Ann. of Nat. Hist. 5° sér., vol. IL. … Philadelphie, 1879. — Id., The Natural History of the agricultural ant of Texas (Pogonomyrmex … Larbatus). Acad. of Nat. Se. of Philadelphia. 1879. — Id., The honey-ant of the garden of the _ gods and the Occident ants of the American plains (Myrmecocystus melliger). Philadelphia. 1881. —d. Lubbock, Ants, Bees ands Wasps. London, 1882. Traduit en français. Paris, 4883. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2° ÉDIT. 61 | De OU En. 7 7205 SR" ce $ - 962 PORTE-AIGUILLONS. alors d’arimnes offensives. Le réservoir ou vessie à venin avec son appareil glandulaire est conformé suivant deux types déjà décrits par Meinert; l’un d’eux (vessie à coussinet} … est caractéristique des Camponotines. Dans ce cas une bonne partie, du tube glandulaire ; forme un paquet de circonvolutions appliqué contre la paroi externe de la vessie à venin. | Dans le second type, beaucoup plus commun (vessie à bourrelet), le tube glandulaire forme une petite masse pelotonnée qui refoule la paroi de la vessie à venin au pôle ME à rieur et fait saillie dans l’intérieur de cette dernière. 44 Les constructions des Fourmis sont des galeries ou des cavités, qu’elles pratique: soit dans le bois vermoulu, soit dans la terre, au-dessus de laquelle elles élèvent d monticules arrondis. Ces Insectes n’emmagasinent point de provisions d'hiver, car 1 ouvrières qui, seules avec la reine, passent la mauvaise saison dans la profondeur leurs demeures, tombent dans une sorte de sommeil hivernal. Au printemps éclosent les œufs, dont les larves sont élevées avec le plus grand soin par les ouvrières qui le appâtent et les défendent. Ces larves se changent en pupes (œufs de Fourmis) dans des, cocons ovalaires faits de soie molle, et se développent les unes en ouvrières, les autres en Insectes sexués pourvus d’ailes, que nous apercevons dans le courant de l'été et qui. s'accouplent dans l'air. Suivant Dewilz, les ailes proviennent aussi, chez les larves des ou- vrières, de disques marginaux; mais elles disparaissent plus tard. Après l’accouplement, les mâles périssent, les femelles perdent leurs ailes et sont ramenées par les ouvrières « dans la fourmilière pour y pondre leurs œufs, ou vont avec une partie des. ousrières | 3 fonder de nouvelles colonies. él : Dans les contrées tropicales, les Fourmis entreprennent Ra des ssl | en nombre immense. Elles peuvent devenir de véritables fléaux lorsqu'elles s’abattent | dans les maisons et détruisent toutes les provisions. Sauba au Brésil (Atta cephalotes). Certaines larves (0ecodoma) sont particulièrement nuisibles aux plantes et aux jeunes arbres, dont elles dévorent les feuilles. Quelques espèces pourtant se rendent utiles en faisant la guerre aux Termites et autres Insectes nuisibles, tels que les Blattes, jusque dans la demeure de l’homme. D'autres, en particulier les Eciton, sont carnassières et détruisent des colonies entières de fourmis. Enfin, il en est (F. rufa, rufescens, four amazones) qui envahissent les fourmilières pour s'emparer des larves, qu’elles élèvent ensuite dans leur propre colonie pour en faire des esclaves. L'activité psychique relati- vement supérieure, dont sont doués ces Insectes, a été établie d’une manière incontestable par les observations de P. Huber, de J. Lubbock, etc. On ne met plus guère en doute: aujourd’hui que les Fourmis n'aient de la mémoire, ne puissent se reconnaitre entre elles, échanger des communications et s’encourager au travail commun. Elles entre, tiennent des Pucerons comme nous faisons des vaches laitières, transportent des pro=" visions dans leurs demeures, construisent des rues, élèvent des tunnels, même sous de grands fleuves, marchent au combat en colonnes régulières et sacrifient bravement leur vie pour la communauté. On peut citer aussi, par opposition aux traits de brigandage des ktats à esclaves, les rapports d'amitié qui existent entre les Fourmis et d’autres Insectes. habitués de la fourmilière : tels sont les Myrmécophiles (Larves de Cetonia, Myrmecophila,« de nombreux petits Coléoptères et leurs larves), La nourriture des Fourmis est. végétal | autant qu'animale; elles affectionnent particulièrement les sucs doux et sucrés des plantes, les fruits et les excréments (?) des Pucerons. (Suivant Huber et Forel, les corni-. cules de ces derniers sécréteraient de la cire.) Il n’est pas jusqu’ aux cadavres des 2 maux grands et petits qu’elles ne dévorent en peu de temps, n’en laissant que les partie solides. 1. Sous-Fan. Camponotinae (Formicinae). Aiguillon tout à fait rudimentaire. Vessie yenin à coussinet. Nymphes dans des cocons. Camporolus M. Le premier anneau de l'abdomen présente une écaille lenticulaire. For- mica L. F. rufa L. F. fuscq L, F, sanguinea Latr. F. “herculeana L. F. liquip raa Fabr. Lasius Fabr. L. niger L. 2. Sous-Fam. Dolichoderinae, Aiguillon excessivement petit. Vessie à venin à bo Deux glandes anales. Pétiole simple. Nymphes toujours nues. $ Dolichôderus Lund. D. quadripunctatus L. Tapinoma Foerst. T. erraticum Latr. | ne PORTE-A{GUILLONS, 965 3. Sous-Fam. Ponerinae. Aiguillon bien développé. Pétiole simple, noditorme. Abdomen étranglé entre le deuxième et le troisième anneau. Nymphes renfermées dans un _ cocon. Ponera contracta Latr. D’autres espèces habitent les tropiques. P. foetens lp Fabr. +: —… 4. Sous-Fam. Myrmicinae. Aiguillon bien développé. Pétiole avec deux anneaux nodi- … formes. Nymphes toujours nues. Myrmica rubra L. Strongylognathus testaceus Schenk. Myrmecina Latreillei Curt. Cryptocerus Latr. Genre voisin, dont les espèces habitent dans les branches creuses. _ Lesouvrières grandes, à tête énorme, sont toujours oisives; leur fonction est ignorée. C. clypeatus Fabr. = 5. Sous-Fan. Dorylinae. Pétiole composé d’un ou de deux anneaux. Aiguillon venimeux bien développé. Yeux à facettes seulement chez les mâles. Atta Fabr. (Typhlatta). À. cephalotes Fabr., Amérique du Sud. Typhlopone oraniensis Latr. Ecilon Latr. Ouvrières à grosse tête et à petite tête. Les premières loffrent chez beau- coup d'espèces de très longues mâchoires. Vivent de rapine. Æ. hamata Fabr. E, Le- gionis Bates, Brésil. …_ 2. Fam. Carysmimar'. Guèêpes dorées. Corps d’un brillant métallique, coloré de vert, _de bleu ou de rouge-cuivre. Antennes coudées, à tige courte et à treize articles. Ocelles apparents. Palpes maxillaires à cinq articles. Palpes labiaux à trois articles. Trochan- ters simples. Ailes antérieures offrant une cellule cubitale non fermée en dehors. Ab- … domen à court pédicule, et dont les derniers segments sont rentrés pendant le repos. Les femelles pondent leurs œufs dans les nids des autres Hyménoptères, notamment _ des Fouisseurs, avec lesquels elles doivent à cette occasion soutenir de véritables combats. … Chrysis L. Mandibules à pointe simple. Lèvre inférieure non échancrée. Abdomen à trois anneaux, concave en dessus, offrant un segment terminal denté au bord. Ch. F ila L. | EP ronne Latr. Languette et mâchoires prolongées pour former une trompe. Palpes petits. avortés. Abdomen creusé en-dessous, à trois anneaux chez le mâle, quatre chez la femelle. P. carnea Latr. - Hedychrum Latr. Mandibules à trois dents. Palpes maxillaires à cinq articles; palpes labiaux à trois articles. Languette cordiforme. Abdomen presque hémisphérique, creusé . en dessous, formé de trois anneaux. H. lucidulum Fabr. Cleptes Latr. Antennes courtes. Mandibules à trois pointes. Abdomen non creusé en dessous, ovalaire, acuminé, à cinq articles chez le mâle. C{. semiaurata Latr. - 3. Fam. Hererocyna® (Mutillidae, Scoliadae). Mâles et femelles très différents par leur forme, leur grosseur et la structure de leurs antennes. Antennes longues chez le mâle, courtes chez la femelle. Les ocelles existent. Palpes maxillaires à six articles. Palpes labiaux à quatre articles. Les femelles privées d'ailes, ou offrant des ailes 1 Slug, Versuch einer systematischen Aufstellung der Insectenfamilie der Chrysididae. Monats- her. der berl. Akad, 1839. — W. Schuckard, Description of the genera and species of Brilish Chrysididae. Entom. Mag.— G. Dahlbom, Hymenoptera europaea praecipue borealia. Nol. II, Berolini, 1854. — Abeille de Perrin, Synopsis critique et synonymique des Chrysides de France. Ann. Soc. Linn. de Lyon. 1879. 2 J. 0. Westwood, llustrations of some species of Australian Thynnidoeus insects. Arch. entom., t. IL. — H. Burmeister, Ueversicht der Brasilianischen Mutillen. Abh. der naturf. Gesellsch. zu Halle. 1854. — Id., Bemerkungen ueber den allgemeinen Bau und die Geschlechts- unterschuede bei den Arten der Gattung Scolia. Ibid. — H. de Saussure, Descriptions de di: uerses espèces nouvelles du genre Scolia. Ann. Soc. Entom., 3 sér., t. VI.— S. Saunders, Synopsis of the British Heterogyna and fossorial Hymenopteren.. Transact. Entom. Soc., t. VIE et VIII. London. 1880. 964 ; … PORTE-AIGUILLONS. écourtées, vivent solitaires et pondent leurs œufs dans les nids des Abeilles ou d'autre Insectes, sans plus s'inquiéter de la nourriture, ni des soins qu’exige leur progéniture. Mutilla L. (Mutillidae). Femelles aptères. Pattes épineuses et velues. Antennes coudées offrant chez la femelle un premier article très allongé. Anneaux or femelle soudés. Abdomen ovale allongé. M. europaea L. Methoca Latr. Antennes non coudées dans les deux sexes. Femelle semblable à | Fourmi. Mâle (Tengyra Latr.) offrant un abdomen long et pointu. M. ichneumonea Latr Scolia (Scoliadae). Les deux sexes ailés. Antennes as mâle longues et droites, celles la femelle courtes et coudées. Troisième cellule cubitale, lorsqu’ elle existe, petit triangulaire. Pattes très velues et. épineuses. Sc. hortorum Fabr. La larve vit en par sur celle du Nasicorne. Sc. bicincla Ross. Tiphia Fabr. Cuisses et tibias très courts chez la femelle. Ailes offrant deux celui cubitales seulement, dont la première est à peu près le double plus longue kel l'aut T. femorata Fabr. à. Sapyga Latr. Antennes du mâle très peu allongées. Deuxième cellule cubitale quadran gulaire et plus petite. Pattes glabres. S. pacca Fabr., parasite de l’'Osmya. 4. Fam. Fossorra‘. Iyménoptères vivant solitairement, pourvus d'antennes non cou- - dées et de pattes allongées, dont les tibias sont armés de longues épines et d’aiguillons. Ocelles distincts d’ ordinaire . Palpes maxillaires à six articles. Abdomen. offrant sept segments et terminé par un aiguillon venimeux lisse, dépourvu de denticules inclinées. Les “femelles vivent de miel et de pollen, creusent des galeries dans le sable, dans la terre, quelquefois aussi dans le bois sec, et déposent au fond de chacune ? cellule renfermant un œuf et les matières animales nécessaires pour la nourriture de future larve. Les unes (Bembex) portent chaque jour aux larves écioses dans des cellules ouvertes une nouvelle provision de nourriture; les autres ont accumulé dans les cellule fr fermées une aussi grände quantité d’Insectes qu’il en faudra pour le développement des larves. Dans ce dernier cas, les Insectes ne sont pas complètement tués, mais seu paralysés par la piqûre de l’aiguillon dans la chaîne veutrale. Quelques espèces capture d'ordinaire des Insectes déterminés (Chenilles, Curculionides, Buprestides, Acridiens, € qu'ils domptent et paralysent de diverses façons très curieuses. Le Gerceris bubresticid chasse Les Buprestis, tandis que le C. Dufourii préfère le Cleonus ophthalmicus.. L'Insecte saisit la tête du Coléoptère avec ses Mandibules et introduit son aiguillon venimeu dans larticulation du prothorax avec le mésothorax jusqu'aux ganglions. Le Sphex flavi- pennis, qui construit trois cellules au bout d’une galerie horizontale, longue de deux trois pouces, chasse les Grillons. Le Sphex albisecta s'empare des OEdipoda. Ley mier, après de nombreux circuits en l’air, fond sur la face ventrale du Grillon, saisit l'extrémité de l'abdomen entre ses mâchoires, appuie ses pattes antérieures contre” cuisses postérieures, les postérieures contre la tête, et enfonce son aiguillon, soit dans. les articulations de la tête, soit dans la membrane qui réunit le prosternumau mésostér: num. Il emporte avec eélérité l’Insecte vers sa progéniture, le dépose d’abord'non de l'entrée qu’il cherche, el pousse l’Insecte sans défense dans la cellule. Am phila holosericea pourvoit chacune de ses larves de quatre ou cinq chenilles; PA. s losa et l'A. argenlata d’une seule chenille très grosse, qu'ils paralysent en intro sant leur aiguillon dans un segment médian privé de pattes. L’Oxybelus uniglumis pi les Diptères, mais a pour ennemis les Tachinaires (Millogramma conica): Le Bembez trata nourrit ses larves avec des mouches. Il y a aussi des Fouisseurs PRE don! temelles pondent leurs œufs dans les cellules d’autres Sphégides, ex. : Tachytes ü 4 Outre Smith, Dahlbom, v. Siebold, etc., voyez : W. Schuckard, Essay of the sent t sortal Hymenopteren. London, 1837. — C. Westmael, Revue critique des Hyménoptères fl seurs de Belgique. Bullet. Acad. Belg., t. XVIIL.— L. Dufour, Observations sur les méte du: Cerceris bupresticida. Ann. sc. nat., 2° sér., t.XV. — Fabre, Observations sur L des Cerceris. Ann. sc. nat., 4 sér.,t. IV. — Id., Recherches sur quelques points de l'histoi Cerceris, des Bembezx, etc. Ibid. 1856. — Id., Recherches sur l'instinct et les métamorphi Cerceris. Ibid., t. VI. PORTE-AIGUILLONS. 965 4, Sous-Fam. Pompilinae. Prothorax gros, allongé latéralement jusqu’à la naissance des ailes. Ailes antérieures offrant trois cellules cubitales. Pattes très allongées. … Salius Fabr. Corps très étroit. Prothorax échancré par derrière, presque libre. $. bicolor A1: Fabr. … Pompilus Fabr. Palpes maxillaires remarquablement longs et pendants. Lèvre supérieure plus ou moins cachée sous le bouclier céphalique. P. viaticus L. 2. Sous-Fau. Sphecinae. Prothorax annulaire, n’arrivant pas jusqu’à la base des ailes. Ailes antérieures offrant trois cellules cubitales fermées. Bembex Fabr. Antennes courtes, coudées. Lèvre supérieure prolongée en bec. Mandi- bules falciformes. Mâchoires et lèvre inférieure prolongées en trompe et pourvues de palpes courts. B. rosfrata L. Cerceris Latr, Antennes coudées, légèrement épaissies vers lé bout. Deuxième cellule cubitale petite, pédiculée. Tibias médians munis d’un éperon. Anneaux de l'abdomen très distincts, le premier étroit. C. arenaria L. C. bupresticida Duf. Ammophila Kirb. Antennes filiformes. Tête plus large que le thorax. Mandibules très allongées. Palpes longs et grêles. Tibias médians avec deux éperons. Abdomen offrant un pédicule biarticulé. La deuxième cellule cubitale, pentagonale, reçoit les deux nervures récurrentes. À. sabulosa L. Sphex Fabr. Antennes filiformes. Tête de la longueur du thorax. Mandibules longues, recourbées. Abdomen offrant un court pédicule. Sp. maxillosa Fabr. Sp. Latreilli Guer., Chili. Pelopoeus Latr. Premier anneau de l'abdomen en forme de pédicule, aussi long que le . reste de l'abdomen. Cuisse longue et sinuée. Les nombreuses espèces vivent dans les pays chauds et se contruisent des nids en terre. lei se rattachent des genres pourvus seulement de deux cellules cubitales. Dinetus Jur., Pemphredon Latr., etc. . 5. Sous-Fan. Crabroninae. Prothorax annulaire n’atteignant pas la base des ailes. Ailes antérieures offrant une seule cellule cubitale. À % Oxybelus Latr. Tête oblique. Antennes courtes, à peine coudées. Postscutellum muni de —. chaque côté d’une écaille saillante, et au milieu d’une forte épine. 0. uniglumis L. La femelle chasse les mouches. Sur ses larves vivent les nymphes du Miltogramma conica, Tachinaire parasite. frare Fabr. Tête épaisse, Antennes courtes, coudées. Postscutellum inerme. Cr. cri- arius L. ». Fam. Vespipaz!. Guêpes. Corps mince et lisse. Ailes antérieures étroites, repliées dans le sens de la longueur. Antennes d'ordinaire à douze ou treize articles et nettement coudées. Mandibules saillantes et obliquement tronquées. Mâchoires et lèvre inférieure souvent allongées ; cette dernière munie d’une languette arrondie et épaissie et de para- glosses latéraux accompagnés de palpes à trois ou quatre articles. Palpes maxillaires à six articles. Ailes antérieures offrant deux ou trois cellules cubitales. Bord interne de lœil profondément échancré. Vivent tantôt solitaires, tantôt en société; dans ce der- nier cas les ouvrières sont aussi pourvues d'ailes. Les femelles desGuêpes solitaires construisent leurs cellules dans le sable, ou sur la tige des plantes, avée du sable et de l'argile; elles les remplissent rarement de miel, très souvent d’Insectes, tels que des Chenilles et des Araiguées, trait de mœurs qui les rattache aux Guêpes foüisseuses. Les Guêpes vivant en société se rapprochent par là des Abeilles. Elles fabriquent leur nid de bois, qu’elles rongent et travaillent pour le réduire en lamelles, semblables à du papier, qu'elles réunissent ensemble de manière à former des cellules régulidges hexagonales. 1 H. de Saussure, Études sur la famille des Vespides. 3 vol. Paris, 1852-1857. — Id., Mono- graphie des Guépes sociales. Paris, 1852. — C. Mocbius, Die Nester der geselligen Wespen. Abhand!. der naturf. Gesellsch. in Hamburg., t. II. 4856. — Ch. Horne et Fr. Smith, Transactions of the Zoolog. Soc. of London, t. VII. 1870. — Westmael, Monographie des Odynères de la Bel- gique. Ann. Soc. Nat., vol. XXX,. 966 PORTE-AIGUILLONS. Des rayons, constitués par une simple couche de cellules accolées, sont suspendus aux branches des arbres, ou enfouis dans des trous du sol, ou dans des arbres creux, où encore entourés d’un revêtement de feuilles, au-dessous duquel l'entrée reste libre. Dans ce dernier cas, l'édifice consiste intérieurement en de nombreux rayons suspendus hori_ zontalement, superposés comme des étages et reliés par des contre-forts. Les ouver- tures des cellules, hexagonales et placées verticalement, sont dirigées en bas. Les fonde- ments de chaque construction sont posés au printemps par une seule femelle, fécondée l'automne précédent et ayant hiverné; elle produit, pendant le cours du printe et de l'été, des ouvrières, qui l’aident à agrandir la construction et à élever la pr géniture. Il n’est pas rare même que ces dernières, notamment les grandes formes n en été, prennent part aussi à la ponte, et déposent des œufs qui se développent par parthénogénèse et donnent naissance à des mâles. Les larves sont nourries avec des Insectes broyés et se changent en pupes dans une coque molle, à l’intérieur des cellules closes. Les insectes parfaits vivent en général de substances sucrées et de sues miel: leux. Les femelles et les mâles n'apparaissent qu’à la fin de l'été. Ils s’accouplent en, l'air. Puis les mâles périssent bientôt ; la communauté tout entière se dissout à l'automne. « Les femelles fécondées hivernent sous les pierres et la mousse, pour fonder chacune l’année | suivante une nouvelle colonie. 1 1. Sous-Fan. Masarinae. Guêpes solitaires, dont les ailes antérieures n’offrent que deux cellules cubitales. Les ailes ne se replient qu’imparfaitement. Masaris Fabr. Antennes terminées par une longue massue chezle mâle, courtes et peu distinctement articulées chez la femelle. Palpes maxillaires rudimentaires. Lèvre inférieure privée de paraglosses. M. vespiformis Fabr. Ceramius Latr. Celonites Latr. 2, Sous-Fan. Eumeninae. Guêpes solitaires, dont les ailes antérieures offrent tr S. cellules cubitales. Mandibules d'ordinaire étroites. Griffes des pieds dentées. Odynerus Latr. Abdomen à court pédicule. Languette allongée, divisée en deux lo munie de paraglosses courts terminés par une griffe bidentée. Article basilaire des palpes labiaux allongé. 0. parietum L. Confectionne des cellules globuleuses avec du sable. Eumenes Latr. Mandibules très longues et pointues, se croisant comme des cisea Palpes maxillaires à six articles. Languette bilobée, munie de longs paraglosses formes, dont les deux articles basilaires peuvent être très allongés. Article basil de l'abdomen grêle, en forme de pédicule, beaucoup sg étroit que le second, E. coarciata Panz. Nourrit sa progéniture avec du miel. £. Saundersii West. Nourrit sa larve avec des chenilles. Pterochilus Kg. Synagris Latr., Rhaphiglossus Sauss., e 3. Sous-Fa. Polistinae. Guêpes sociales, présentant des mâles, des femelles et ouvrières. Mandibules larges. Ailes antérieures offrant trois cellules cubitales Griffes des pieds simples. Polistes Latr. Bouclier céphalique cordiforme. Mandibules courtes, à pointe dentée. Languette élargie antérieurement, fendue, beaucoup plus longue que les paraglosses Abdomen à pédicule court. P. gallica L. Nid n’offrant pas d’enveloppe conne et consistant en un rayon pédonculé. D’après von Siebold, la Guêpe fécondée « avoir hiverné ne produit au début que des femelles, dont les œufs ne sont fécondés et donnent naissance par parthénogénèse à des mâles. Polybia Lep P. sedula Sauss., Brésil. Epipone chartaria Latr. (nitidulans Fab.), Brésil. lcaria Met Ischnogaster Sauss., etc. Vespa L. Épistome tronqué, un peu échancré. Languette courte, trifide, à peine longue que les paraglosses. Abdomen cylindrique, à base tronquée. Y. crabro. Guêpe-frelon. V. vulgaris L., creuse dans le sol, ainsi que V. rufa L. V. germanica V. sexanica suspendent leurs nids sur les branches. 6. Fam. Apipas. ‘ Abeilles. Antennes moins distinctement coudées chez le nidle: 1 F. Huber, Nouvelles observations sur les Abeilles. 2 vol. Paris, 1814, — W. Kirby, PORTE-AIGUILLONS. 967 épaisses et plus courtes que chez la femelle, Tibias et tarses élargis, surtout aux pattes postérieures. Premier article du tarse cilié (brosse). Ailes antérieures ne se repliant pas. Corps velu. Les poils des pattes postérieures ou de l’abdomen sont destinés à recueillir “le pollen. Lèvre inférieure et mâchoires souvent d’une très grande longueur ; ces dernières formant autour de la languette une sorte de gaine, et munies seulement de palpes rudi- _ mentaires. Les Apides vivent aussi bien solitaires que réunis en société; ils placent — leurs nids dans les murailles, sous terre, ou dans le creux des arbres, Ils nourrissent leurs larves avec du miel ou du pollen. Quelques-uns ne construisent point de nid et - se contentent de déposer leurs œufs dans les cellules pleines des autres Abeilles, Cer- . taïnes espèces sont parasites. 1. Sous-Fan. Andreninae. Lèvre inférieure munie d'une languette courte et large ; menton * très allongé; palpes labiaux à quatre articles. Prosopis Fabr. Corps petit et grêle, peu velu, presque nu. Pattes postérieures couver- tes de poils seulement sur les tibias. Mandibules privées de dents au bord interne. Languette large el tronquée. Palpes maxillaires plus longs que les lobes. Ailes offrant deux cellules cubitales. Revêtent les cavités qui renferment leur progéniture d’une sorte de mucosité qui, en se durcissant, forme une cellule à parois minces (Colletes). P. annulata L. Sphecodes Latr. Corps svelte et peu velu. Pattes postérieures très velues. Antennes noueuses chez le mâle. Languette pointue, lancéolée et velue. Lobe maxillaire court. D. gibba L. La larve vit dans les nids de l’Halictus. Halictus Latr. (Hylaeus Fabr.). Corps très velu. Pattes postérieures garnies de poils en brosse. A. quadricinctus Fabr. Andrena Fabr. Languette triangulaire ou lancéolée beaucoup plus longue que les para- glosses. Palpes maxillaires plus longs que les lobes. Ailes offrant trois cellules cubi- tales. À. cingulata Kirb. À. cineraria L. 5 Dasypoda Latr. Languette très pointue, offrant de courts paraglosses. Corps très velu. S Appareil collecteur du pollen sur les tibias et les tarses très développé. Palpes l maxillaires moins longs que les lobes. Tibias postérieurs d'ordinaire très longs et =. velus. Ailes offrant deux cellules cubitales. D. hirtipes Fabr. Macropis Panz. Les tibias et les tarses des pattes postérieures, garnis de courts poils en F brosse, portent déjà des pelotes de pollen imprégnées de miel. 2. Sous-Fam. Nomadinae. Abeilles parasites. Corps presque nu, langue longue. Les deux articles terminaux des palpes à quatre articles sont courts. Les femelles, dé- pourvues de brosses à l’abdoinen ou aux pattes postérieures, déposent leurs œufs dans les cellules d’autres Abeilles. Ce sont celles qui, par la structure des pièces buccales, semblent se rapprocher le plus de la forme ancestrale. Nomada Fabr. Corps svelte, presque nu, semblable à une Guêpe. Palpes maxillaires à six articles. Languette longue et pointue, munie de paraglosses très-couris. Ailes antérieures offrant trois cellules cubitales. N. ruficornis Kirb. Melecta Latr. Corps ramassé et très velu. Abdomen ovale arrondi. Paraglosses longs, sétiformes. Palpes maxillaires à cinq articles. M. punctata Fabr. Epeolus Latr. Crocisa Jur. Coelioxys Latr., etc. 3. Sous-Fam. Anthidiinae. Appareil collecteur du pollen ventral. Lahguette longue. Pal- graphia Apum Angliae. à vol. Ipswich, 4804. — Klug, Kritische Revision der Bienengattungen . — F. Smith, Catalogue of Hymenopterous Insects in the collection of the British Museum. Lon- don, 1854-1876. — V. Siebold, Wahre Parthenogenesis bei Bienen. Leipzig, 1856. — Id., Betträge zur Parthenogenesis bei den Arthropoden. Leipzig, 1871.— Gerstaecker, Ueber die geographische Verbreitung und die Abänderungen der Honigbiene. Postdam, 1862. — Müller, Anwendung der Darwin'schen Lehre auf Bienen. Verh. des acad. Vereins der preuss. Rheinlande, 1872. — H: L. Otto Schimedeknecht, Apidae europaeae per genera, species et varietates disposilae alque descriptae. Berlin, 1882. Voyez en outre les nombreux mémoires de Klug, Nylander, Schenk, Morawitz, F. Smith, etc, 968 PORTE-AIGUILLONS. pes labiaux à quatre articles, offrant deux articles terminaux courts. Les feme possèdent des soies disposées par rangées nombreuses sur la face ventrale, du dors segment abdominal, et s’en servent pour la récolte du pollen. Anthidium Fabr. Mandibules larges, à trois ou cinq dents. Languette pointue, fois plus longue que les palpes labiaux. Paraglosses courts. Palpes. maxi! inarticulés. Ailes offrant deux cellules cubitales, abdomen court, sphérique. nicatum L. Megachile Latr. Tête très large. Lèvre supérieure longue. Lobe maxillaire long forme. Ventre très velu. Palpes maxillaires très courts. biarticulés. M. bus. M. centuncularis. M. (Chalicodoma) muraria Fabr. 150 Osmia Panz. Corps entièrement velu. Mandibules à deux ou trois FE | courte. Palpes maxillaires à trois ou quatre articles. 0. bicornis L. Chelos st » F2: 4. Sous Fan. Eucerinae. Appareil coleuene du pollen ventral. Languette longe 1 térieurs très élargis et tarses chez la femelle pourvus de poils collecteurs. litaires. RSS Eucera Fabr. Antennes du mâle de Ja longueur du corps. Ailes antérieures offran d'ordinaire deux cellules cubitales. Palpes maxillaires à six articles. Lan que le double plus longue que les palpes labiaux. Æ. longicornis Fabr.. Ma ‘oc Anthophora Latr. Corps épais, long et très velu. Languette très longue et étr longue du double que les palpés labiaux, Ailes antérieures offrant t cubitales. Construit dans les fentes des murailles et dans le sol argileux. : Fabr. à pour parasite le Melecta punctata. À. hirsuta Latr. Xylocopa Latr. Abeille perce-bois. Tête de la femelle très épaisse. Palpes. maxilla six articles. Abdomen couvert de longs poils sur les côtés. Tibias, postérieu a un éperon. Ailes antérieures offrant trois cellules cubitales, dont les intern souvent imparfaitement séparées. X. violacea Fabr. Pratique dans le bois de horizontales divisées en cellules par des cloisons obliques. è | 9. Sous-Fim. Apinae. Abeil'es. Languette longue. Bord externe des ee po élargis et tarses postérieurs couverts de poils épais. Les pelotes de pollen : sont emp lées sur la face externe glabre des tibias postérieurs (corbeïlles). Se rappro oche beaucoup des Anthidiines par la structure des ailes et des pièces de la bouche. Bombus Latr.. Bourdon. Corps lourd, velu,semblable à une fourrure. Tibias postérie munis de deux épines terminales. Palpes maxillaires petits, biarticulés. Langr plus longue que les palpes labiaux et munie de deux courts paraglosses nids sont en général enfouis dans des trous, sous terre, et ne comprenr qu'un nombre assez restreint d’ouvrières, de 50 à 200, rarement 500, et femelle fécondée. Les Bourdons ne fabriquent point de rayons et se bornen entasser des masses irrégulières de pollen, dans lesquelles ils déposent les œ el qui servent à la nourriture des futures larves. Celles-ci pratiquent, en mang le pollen, des cavités cellulaires et forment des cocons ovales, disposés ir lièrement à côté les uns des autres. Le nid du Bourdon est fondé par une femelle, ayant déjà hiverné, qui vaque isolément d’abord aux soins de la pr niture. Un peu plus tard les ouvrières, devenues adultes, les partagent avec e pondent à leur tour des œufs non Gcordés: B. lapidarius Fabr. B. must L. B. terrestris Il. B. hortorum L. B. hypnorum N1., etc. Les genres Apath Psithyrus renferment des Bourdons parasites. Apis L. Abeille?, Mandibules élargies au bout en forme de cuiller. Palpes maxill 1 0. Schmiedeknecht, Monographie der in Thüringen vorkomnenden Arten der. Hyme gatlungen Bombus.Jen. naturw. Zeitschr., t. XIT, 1868. Voyez aussi les mémoires de Kriech ui et Della Torre. 2F. Huber, Nouvelles observations sur Les Abeilles. Paris, 1814. — Dzierzon, Rationnelle : nenzucht. Brieg, 1848. — À. v. Berlepsch, Die Biene und die Bienenzucht. % édit. Mulh 1865. — J Lubbock, Anis, Bees and Wapps. London, 1882. are PORTE-AIGUILLONS. 969 + «très petits. Ailes antérieures offrant trois cellules cubitales. Tibias postérieurs … dépourvus des deux épines terminales. Les ouvrières offrent des yeux latéraux séparés _ et des palpes maxillaires uniarticulés. La face externe des tibias postérieurs est creusée en fossette (corbeille) et entourée de simples soies marginales ; la face interne du tarse élargi est garnie de rangées régulières de poils soyeux (brosses) (fig. 799). La femelle, ou reine, offre une languette plus courte, un abdomen allongé et est privée de brosses. Le mâle, ou Faux-Bourdon, présente de grands yeux réunis, un large abdo- — menet des pièces buccales courtes; il est privé de brosses ‘et de corbeilles. A. mel- . … lifica L. Abeïlle domestique. Europe. Asie, jusqu’en Afrique. - Les Abeilles. mellifères fabriquent des rayons horizontaux qu'elles établissent, quandelles ont sauvages, dans des creux ou autres cavités abritées et quand elles sont domes- tiquées, dans des demeures préparées pour elles, soit en paille, soit en bois. La cire qu’elles emploient pour construire les rayons est, comme le miel, un produit de l'échange de la matière dans leur organisme; elle suinte en petites lamelles entre les anneaux de l'abdomen. Les rayons consistent en deux couches horizontales de cellules hexagonales, à base formée de trois plans rhomboïdaux. Les plus petites reçoivent les provisions (miel et pollen) et servent d’asile aux larves d’ouvrières; les autres sont réservées aux … larves mâles et au miel seul. On aperçoit en outre au bord du rayon, à certaines “époques, un petit nombre de cellules royales, grandes, irrégulières, dans lesquelles sont élevées les larves femelles. Lorsque les cellules sont rem- plies de miel, ou que le moment est arrivé pour les larves de se transformer en pupes, elles sont fermées par les ou- _vrières. Celles-ci ont soin de ménager en dessous de la ruche une petite ouverture pour y donner accès ; mais elles bouchent _hermétiquement tous les autres trous ou fentes avec du pro- polis, de.manière à ce qu'il ne puisse pénétrer le moindre …— rayon de lumière dans leur demeure. Nulle part ailleurs chez Jes Hyménoptères la division du travail n’est observée aussi rigoureusement que chez les Abeilles. Une seule reine fécondée est chargée de ia ponte et peut produire en un jour plus de … trois mille œufs. Les ouvrières se partagent les travaux de la ss ruche. Les Faux-Bourdons, qui d’ailleurs n’existent qu'au temps nb . ms nr ro de l'essaimage, et sont en très petit nombre (de 200 à 300 ellifie D cmt etrle . pour 20 000 à 30 000 ouvrières), ne participent à aucun travail. tibia; B, premier article Les Faux-Bourdons seuls périssent en automne; la reine du tarse portant la brosse et les ouvrières passent l'hiver dans la ruche chauffée par 5" sa face interne. — b. ! À à Ÿ Per Brosse fortement grossie. celte accumulation d’Insectes. et vivent des provisions emma- _ gasinées. Dès le retour du printemps, la reine dépose des œufs dans les cellules d’ou- . xrières, puis dans celles de Faux-Bourdons. Quelques cellules royales ayant été ajoutées, elle y pond aussi par intervalles des œufs (fécondés). Ceux-ci sont, dès leur éclosion, Vobjet de soins particuliers ; les larves reçoivent une nourriture plus riche, la pâtée royale, et se transforment en individus femelles sexués; vingt-quatre jours sont néces- saires au développement des Faux-Bourdons, vingt à celui des ouvriéres, et celui des reines n’en réclame que seize. Avant que la première jeune reine ait achevé sa-méta- morphose, la vieille reine abandonne la ruche, suivie d’une partie des ouvrières (pre- mier essaim). La nouvelle reine met aussitôt à mort toutes les autres larves royales et règne seule dans la ruche, ou; si les ouvrières s’y opposent et que le nombre des Abeilles soit encore considérable, elle s'éloigne à son tour avec une partie des ouvrières, avant Véclosion d'une autre rivale (deuxième essaim, ou jeune essaim). Bientôt après son éclosion, la jeune reine s’envole et disparaît dans les airs à une grande hauteur. C'est alors que s'effectue l’accouplement, qui n’a lieu qu’une seule fois pendant toute la durée de la vie de la femelle, c'est-à-dire environ quatre ou cinq ans. À partir de ce moment elle a la faculté de donner naissance à des individus mâles et à des indi- vidus femelles. Si la reine a une paralysie aux ailes et qu’elle ne puisse pas s'élever dans les airs pour s’accoupler, elle pond des œufs d’où ne sortiront seulement que des Faux- Bourdons. Il en est de même d’une reine fécondée âgée dont le sperme, emmagasiné dans 970 PORTE-AIGUILLONS. le réceptacle séminal, est épuisé. Les ouvrières peuvent aussi quelquefois pond œufs de Faux-Bourdons. Les larves des ouvrières peuvent devenir des reines si de bc heure elles sont nourries plus abondamment (pâtée royale). Les principaux parasites ruches d’Abeilles sont : le Sphinx tête-de-mort, la Teigne de la cire, la larve du chodes apiarius et le Braula coeca. Les variétés connues de l’Abeille domestique sont : À. ligustica, Abeille ita A. fasciata, Abeïlle égyptienne. D’autres espèces sont : A. indica Fabr., À. dorsa Les genres Melipona Il. (M. scutellaris Latr.), Trà igona Jur. (T. lineata quelques autres comprennent de petites Abeilles américaines dépourvues d'ai mais paraissent être moins rapprochés du genre Apis qu’on ne l'a cru jusqu'à Une des différences les plus remarquables qu’ils présentent est le soin que pret ouvrières de remplir de miel chaque cellule avant la ponte des œufs et de la clore a après. La larve éclose est ainsi pourvue de toutes les provisions nécessaires (Fr. Les Abeilles construisent aussi pour emmagasiner le miel de grands réservoirs, entièrement différents des cellules hexagonales des Abeilles domestiques. Il en est qui, comme certains Bombus, ne construisent point de nid et vont Mere dans celui d’autres espèces. 1F. Smith, Transact. Entom. Soc. of London. 3° sér., t. I. —Fr. Müller et Herm. z001. Section rs Yerein. Münster, 1875. — Tomaschek, Ein en | Lee VI. EMBRANCHEMENT MOLLUSCA'. MOLLUSQUES — Animaux à symétrie bilatérale, non divisés en mélamères, dépourvus de squelelte locomoteur, mais munis d'un pied ventral, en général recou- ; verts par une coquille calcaire univalve ou bivalve, et présentant un cer- … veau, un collier æsophagien et des ganglions sous-æsophagiens. … Depuis Cuvier, on comprend sous le nom de Mollusques, à l'exclusion des Carri -pèdes, divers groupes d'animaux que Linnérangeait encore parmi les Vers. Des - études récentes sur l'organisation et le développement de quelques-uns de ces groupes paraissent avoir démontré leur. parenté étroite avec les Annélides, par suite surtout des grandes ressemblances des phases larvaires. De même que la ressemblance des Cirripèdes avec les Lamellibranches, basée sur la conformation de la coquille, n'est que purement extérieure, de même aussi a-t-on été amené à reconnaître que les Brachiopodes bivalves différent de ces derniers par leur struc- ture et leur mode de développement, et ne sauraient être considérés comme de . véritables Lamellibranches. Ils sont au contraire proches parents des Bryozoaires . et doivent former avec ceux-ci un groupe à part sous la dénomination de Mol- luscoïdes. Quant aux Tuniciers, dont l'organisation et le développement sont si différents, ils doivent constituer un embranchement à part, intermédiaire aux Mollusques et aux Vertébrés. Les Mollusques proprement dits, dont nous retranchons ainsi non seulement les Bryozoaires, mais encore les Brachiopodes et les Tuniciers, présentent toujours un corps non articulé, sans différenciation de métamères et dépourvu d'appendices articulés. Le corps est recouvert d’une peau molle, humide, visqueuse, manque de squelette moteur interne et externe, et semble surtout organisé pour vivre dans l’eau. Une très petite partie des Mollusques, en effet, sont terrestres, et, dans ce cas, n’offrent qu'une locomotion lente et bornée, tandis que chez les for- mes aquatiques la vivacité et l’aisance des mouvements témoignent que le séjour des eaux leur est de beaucoup le plus favorable. 1 Poli, Testacea utriusque Siciliae eorumque historia et anatomia. 3 vol. 1191-1795 et 1826. =—6G. Cuvier, Mémoires pour servir à l'histoire et à l'anatomie des Mollusques. Paris, 1817. — R. Leuckart, Ueber die Morphologie und dieVerwandtschaftsverhältnisse der wirbellosen Thiere. Braunschweig, 1848. — T. Huxley, On the morphologie of the Cephalous Mollusca as illus- trated by the anatomy of certain Heteropoda and Pteropoda, etc. Philos. Transact. 1853. — — C. Gegenbaur, Grundriss der vergl. Analomie. Leipzig, 1878. Kiener, Species général et iconographie des coquilles vivantes. 12 vol. Paris, 1839-1879. — Reeve, Conchologica iconica, complete repertorium of species. 20 vol. London, 1845-1878. — GB. Sowerby, Thesaurusconchyliorum. London, 1842-1878. — Adams, The genera ofrecents Mol- lusca. 5 vol. London, 1878. — P. Fischer, Manuel de conchyliologie et de Paléontologie conchy- diologique. Paris, 1883. Grand in-8° avec nombreuses figures. 972 MOLLUSQUES L'enveloppe musculo-cutanée joue un rôle très important dans la loco des Mollusques ; elle peut, du re manquer à plusieurs espèces. Sur la inférieure, correspondant à ventrale, elle constitue un plus ou moins saillant, et de . très diverse, qui a été désigr le nom de pied (fig. 800). se divise souvent en une st tronçons que Huxley appelle dium, er et métap droite el à gauche un à pair. Au-dessus du pied € Fig. 800. — Larve de Vermet (d’après Lacaze-Duthiers). — général un épaississement sc S, voile; Br, branchie ; F, tentacule; P, pied; Oc, œil. forine de à peau, le man les bords s ‘agrandissent, constituent un repli cutané et recoenl Fig. 801. — Loligo vulgaris vu par la face buccale. — L'on voit au centre les mandibules entourées par la lèvre circulaire, la membrane buccale avec deux rangs de petites ventouses sur ses lobes, les huit bras sessiles et les deux longs tentacules pédonculés (£) avec leurs extrémités élargies en mas- sues (e). Les bras dorsaux sont indiqués par d, et l’entonnoir par / (d’après Fischer). 4 l'ouvert cale, deux dices en forme de lobes, les lobes bucceaux (très développés pendant la larvaire sous la forme de voile); il ressemble à un sac musculeux enve les viscères, sur lequel apparaît plus tard, par suite des progrès du dév ment, une différenciation en régions distinctes. Chez les Mollusques élevés, ou Cephalophores, la partie: antétié corps, ou têle, avec les voiles buccaux, l'orifice du tube digestif, les centr veux et les organes des sens, est plus ou moins nettement distincte. L qui lui fait suite et qui constitue la masse principale du corps, subit vent à sa partie postérieure, où sont contenus les viscères, une torsion en qui détruit extérieurement la symétrie latérale; il peut aussi conserver plate ou cylindrique. La coquille, qui l’environne, est, dans ce groupe forme ou spiralée; d'autres fois elle est rudimentaire, aplatie et cacl peau du dos. Chez les Céphalopodes (fig. 801), la tête présente tout MOLLUSQUES. 973 de orifice buccal une couronne de bras organisés pour la nage et la reptation, aussi bien que pour la préhension des ali- ments. Pour Leuckart sont des lobes du vé- n modifiés; d'autres listes les consi- dèrent, peut-être avec raison, comme des ten- Fig. 802. — Hyalea (Gavoli- Fig. 803. — Helix desertorum (d’après Fis- tacules. Eomamelon el oise g (d’après cher). conique, creusé en en- tonnoir, par lequel s’é- chappent au dehors les excrétions et l'eau qui a servi à la respira- tion, et qui fonctionne en outre comme organe Fig. 804. — Mya truncata (d'après Forbes et Hanley). _natatoire, correspond probablement aux lobes $ soudés de l’épipodium, qui restent distincts chez les Ptéropodes (fig. 802) et, semblabies _drdes ailes, serventà la locomotion dans l’eau. Dans la classe des Gastéropodes (fig. 805), les tentacules et les lobes buccaux sont situés | sur la tête, le pied est ventral et a la forme RS | d'un vaste disque aplati; rarement il constitue (RE | ui lobe membraneux vertical (Hétéropodes). = Ce n'est que très exceptionnellement que le _ pied fait complètement défaut, en tant qu'or- gane différencié. Chez les Acéphales ou La- mellibranches (fig. 804), la tête ne forme pas une région distincte, et le corps, comprimé sur les côtés, porte deux grands lobes pal- léaux latéraux qui sécrètent, sur la face dor- sale, deux valves réunies par un ligament. La conformation interne n'est pas moins variée que la forme et la structure externes. Elle offre une succession de degrés de dé- veloppement, depuis une organisation très simple jusqu'à une organisation tout à fait D —— supérieure, et elle éprouve fréquemment, ddr __—. ps er de Me comme ces dernières, des altérations très ganglion buceal: Pest, cordon pédieux ; märquées de la symétrie bilatérale. Pete person, pallénl: Ur, Penghies. Le système nerveux semble, malgré d'importantes différences, se ramener à celui des Annélides (fig. 805)1. I se compose généralement d’un double ganglion Br ses t TN V7 )|, INA EH sers % | N |] ste : ‘=: St à F \| WLM K [ À (#1 (| U LA ! A Ce 1 11 lala] 4 ÿ) F | » | Ë 1 Outre les nombreux mémoires de Lacaze-Duthiers, voyez principalement : H. von Thering, Vergieichende Anatomie der Nervensystem und Phylogenie der Mollusken. Leipzig, 1871. 974 , MOLLUSQUES. supérieur reposant sur l’œsophage, le cerveau, ou ganglion cérébraux, exceptiot nellement représenté par une couche ganglionnaire entourant la commissu d'où partent les nerfs des sens, et d’un collier œsophagien formé de plus cordons d'où partent primitivement deux paires de troncs nerveux. La supérieure correspond aux nerfs palléaux (primaires), dont les branch distribuent dans les parties latérales du corps et du manteau, la paire infé aux nerfs pédieux, réunis entre eux par des commissures transversales et, innervent les muscles du pied. Cette disposition du système nerveux, que trouve réalisée sous la forme la plus simple chez les Chilon, a de grandes logies avec celle genres Neomenia Chaetoderma,si voi: des Géphyriens. A degré d’organisati un peu supérieur (fig 806), on trouve à l'ori- gine des nerfs F deux grosrenflen les ganglions pé qui ont été cor aux ganglions fu: nés de la chaîne w trale des Arthropod Les nerfs pédieux sentent déjà toujo une disposition qui ( fère de la disposit primitive, et mér FAT LO s, PPT CU) __ par conséquent 1 Le 4 thète de second (Ihering). Enfin, : masses ganglionnai s'ajoute un troisié Fig. 806.—Système nerveux du Cyclostoma elegans (d’après Lacaze-Duthiers). : — V, Ganglion cérébral; X, ganglion Pénibns ÿ x Zd', ganglions mer BEOYRS de 84 raux; Zd", ganglion sus-intestinal; Zg", ganglion sous-intestinal; Z, gan- que l'on ne rer glion abdominal; a, connectif cérébro-pédieux; b, connectif cérébro- . sh : 7" pleural; €, connectif pleuro-pédieux ; #, nerf acoustique; gh, commissure Jamais chez les 4 viscérale. celui des ganglions céraux, qui se comportent d’une façon très variable; tantôt, en effet, üls fusionnés avec les ganglions cérébraux et pédieux, tantôt ils se div plusieurs groupes de ganglions distincts. Ils sont réunis au cerveau conneclifs plus ou moins longs et fournissent des plexus nerveux à aux branchies et aux organes génitaux. Aussi a-t-on considéré ce sième paire de ganglions comme l'équivalent du sympathique, mais 4 nement à tort, car ils envoient également des nerfs à la peau et aux De petits ganglions (ganglions buccaux, ganglions stomalo-gastriques) au-dessus et au-dessous de l'œsophage, qui fournissent des nerfs à ce MOLLUSQUES. 975 * ainsi qu'à l'intestin, méritent à plus juste titre la qualification de sympathiques. Les organes du tact sont représentés, chez les Mollusques les plus élevés, par deux ou quatre lobes placés autour de la bouche, les lobes du voile ou lobes buccaux, dontnous avons déjà parlé, et auxquels s'ajoutent parfois, chez les Acé- phales, des tentacules au bord du manteau, et chez les Céphalophores deux ou “quatre tentacules rétractiles situés sur la tête. La structure des yeux est assez compliquée. On y trouve un cristallin, un iris, une choroïde et une rétine; ils “sont généralement au nombre de deux et situés sur la tête, rarement en grand nombre au bord du manteau, comme chez quelques Lamellibranches. Les orga- nes de l'ouie existent aussi fréquemment ; ils consistent en vésicules auditives _ closes, ou otocystes, dont la paroi interne est tapissée de cils vibratiles. En gé- néral au nombre de deux, elles sont appliquées contre les ganglions pédieux ou cérébraux, mais reçoivent toujours leurs nerfs de ces derniers. , _ Le canal digestif est toujours séparé de la cavité du corps par des parois propres. L'orifice buccal est situé sur la ligne médiane et l'anus est toujours rejeté de côté. On distingue partout sur le tube digestif au moins trois régions nettement séparées, l'intestin buceal, l'intestin moyen et l'intestin terminal. A l'intestin moyen, dans lequel s'opère la digestion, est généralement annexé un foie volumineux. Dans l'intestin buccal se déversent des glandes salivaires ; fréquemment sa portion antérieure est armée d'une sorte de râpe ou d'appareil préhensile (Odontophores), qui fait complètement défaut chez les Lamelli- branches. !1 existe partout des reins, et souvent disposés symétriquement des . deux côtés du corps; dans beaucoup de cas, cependant, principalement quand la conformation du corps est asymétrique, sur un côté ils sont atrophiés (Patella, * … Haliotis) ou font même complètement défaut (Gastéropodes). Ce sont en général des canaux larges, qui communiquent avec des parties de la cavité du corps (sinus péricardique) et qui débouchent à l'extérieur par un pore latéral. Il est possible que le rein des Mollusques soit homologue à l'organe segmentaire des Annélides, d'autant plus que son orifice interne infundibuliforme est fréquem- ment tapissé de cils et que dans beaucoup de cas, qui paraissent se rapprocher du type primitif, ils servent à conduire à l'extérieur les produits sexuels. Partout on trouve dans la région dorsale de la partie postérieure du corps un cœur dont le ventricule chasse le sang dans les organes par l'intermédiaire de vaisseaux artériels. Le cœur est toujours artériel; son oreillette unique ou ses deux oreillettes reçoivent le sang redevenu artériel dans les organes respira- toires. Le système vasculaire n'est complètement clos dans aucun eas, car, là même où les artères et les veines sont reliées les unes aux autres par des capil- laires, se trouvent intercalés des sinus revêtus d'endothélium et des lacunes de la cavité du corps qui en sont dépourvues. Il existe en outre très généralement des orifices qui permettent l'enitrée de l’eau dans le système des lacunes ou même dans le système artériel (Pleurobranches). Partout la surface externe tout entière des téguments sert à la respiration; mais il existe aussi concurremment des organes respiratoires spéciaux, des bran- chies, et plus rarement des poumons. Les branchies sont des prolongements ciliés de l'enveloppe du corps; elles sont situées le plus souvent dans une cavité du manteau, entre le manteau et le pied, tantôt sous forme d'appendices rami- 976 LAMELLIBRANCHES. fiés, tantôt sous celle de larges lamelles (Lamellibranches). Le poumon, au € traire, est une cavité palléale remplie d'air, dont la paroi interne offre, par replis multipliés, une grande surface sur laquelle se ramifient les vaissea sanguins de la respiration, et qui communique par un orifice spécial av milieu ambiant. Par conséquent poumon et cavité branchiale ne sont pe phologiquement différents. La reproduction est toujours sexuelle. L'hermaphrodisme est la > dant, non seulement beaucoup de Gastéropodes marins, mais encore bu pa D des Lamellibranches et tous les Céphalopodes sont dioïques. Le Le Se re de l'embryon débute par une segmentation inégale, ment discoidale (Céphalopodes). Les jeunes, l'éclosion, présentent d'ordinaire dans le pre cas une métamorphose compliquée. Ils acqui au-dessus de la bouche un prolongement cutané bordé de cils, qui apparait d’abord sous la forme d'une couronne de cils préorale, qui p se divise en plusieurs lobes symétriques, P ‘7. stitue le voile et fonctionne comme 6r à à PME RE moteur (fig. 807). Par leur forme, parlere P, pied; Vel, voile; T, ae 0p, ciliaire du voile et par leur organisati f 1 Dit coup de larves de Mollusques peuvent être € parées à la larve de Ver de Lovén (Trochosphaeraou Trochophora). Comme celle elles possèdent un tube digestif recourbé à bouche et à anus ventraux;, etune de plaque apicale, d'où dérivent les rudiments du centre nerveux, des: cules et des yeux. Mais elles s'en distinguent dans leur évolution ultérieu abstraction faite de l'accroissement considérable du voile, par. _l'appar du rudiment du pied entre la bouche et l'anus, ainsi que par l'apparition épaississement dorsal de l’ectoderme (glande coquillière) qui produira la coqu L'immense majorité des Mollusques est organisée pour vivre dans 1 au principalement dans la mer. Un {petit nombre seulement sont térrestegs c ce cas ils recherchent toujours les endroits humides. L'abondance des « fossiles explique la grande importance des Mollusques au point de vue pale tologique pour caractériser les différentes formations sédimentaires. HsOb 1. CHASSE > ét LAMELLIBRANCHIATA‘. LAMELLIBRANCHES tbe. d'une coquille composée de deux valves réunies par un. dorsal, de lamelles branchiales doubles, d'ordinaire dioiques. 1 Poli, Testacea utriusque Siciliae, ete. 1191-1795. — G. Cuvier, Mémoires pour: servir LAMELLIBRANCHES. 977 _ Brachiopodes dans une même classe, celle des Conchifères, en se basant sur la ressemblance de leur forme extérieure. Les uns et les autres sont dépourvus de tête et possèdent un vaste manteau divisé généralement en deux lobes et une _Coquille bivalve. Cependant leur conformation générale présente, de même que ur organisation interne, des divergences si essentielles, que leur réunion oit être aujourd'hui regardée comme inadmissible. Le corps des Lamellibranches est symétrique, mais comprimé latéralement sur ne assez grande étendue, et entouré par un manteau divisé en deux lames laté- gs y HA Vh mn à Eu ! VS TES Æ Si 3 4 ; \N 1 A Es | ER +. : ] ! jU Fe ÊFE ] # ) 7e Cq lens £ 1 F 0 KA fees L/ MS y K CR ne Be um } Fr ù \G Py … Hig: 808, — Anatomie de la Mulette des peintres, Unio pictorum (d’après C. Grobben). — VS, Muscle _ antérieur des valves; HS, muscle postérieur des valves; MS, voile buccal; F, pied; M, manteau; K, branchies; Cg, ganglion cérébral; Pg, ganglion pédieux ; Mg, ganglion palléal; 0, bouche; #, esto- …_ mac; L, foie; KrsS, tige cristalline ; D, intestin; Af, anus; G, organes génitaux; E, orifice branchial; Es, orifice cloacal ; N, rein; Vh, oreillette; HK, ventricule; VA, aorte antérieure; HA, aorte postérieure; _ P, glande péricardique (schématique). FE rales, attachées sur le dos, sécrétant en général deux valves, l'une droite, l’autre’ gauche. Sur les côtés de la cavité buccale se trouvent deux paires de lobes ou voiles labiaux, lamelleux ou tentaculiformes. Dans la région ventrale est situé un grand pied en forme de hache et il existe toujours dans le sillon palléal, entre le manteau et le pied, deux paires, plus rarement une seule paire, de branchies foliacées (fig. 808). s Les deux lobes du manteau qui, partant de la face dorsale, entourent l'animal comme la couverture d'un livre, offrent presque toujours, même quand leurs toire et à l'anatomie des Mollusques. Paris, 1817. — Bojanus, Ueber die Athem und Kreislaufs- werkseuge der zweischaligen Muscheln. Ybid. 1817, 1820 et 1827. — Deshayes, Article : Conchy- fera, in Todd's Cyclopaedia, t. I. 1836. — W. B. Carpenter, Article : Shell. Ibid., t. IV. 1848. — S. Lovén, K. Vet, Akad. Handigr. Stockholm, 1848, traduit sous le titre de : Beiträge … sur Kenntniss der Entwicklung der Mollusca acephala. Stockholm, 1879. — Quatrefages, Anato- mie du Taret. Ann. sc. nat. 1848-1850. — Blanchard, Organisation du règne animal. Acéphales. 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La fente supérieure, tourn: le dos, et qui du reste peut être confondue avec l'inférieure, fait fonctio verture cloacale, et l’inférieure d'orifice d'entrée, ou orifice branchial; c'e ce dernier que l'eau pénètre dans la cavité palléale et dans la cavité bran entre les valves béantes de la coquille par l’action des cils vibratiles,. : d'une manière spéciale à la face interne du manteau et sur les branchies; baigne les branchies et conduit à la bouche de petites particules aliment L'ouverture supérieure, ou cloacale, livre passage au courant expirateur en : temps qu'aux excrétions, et en particulier aux résidus de la digestion, qui sorte sont rejetés au dehors de la cavité palléale. Les bords des deux lobes manteau ne restent pas toujours libres dans toute leur longueur; très souvent ELS soudure commence à à l'extrémité postérieur et s'étend peu à peu vers l'extrémité _anférieu deux dernières séparées par une bride il arrive aussi que la longue fente antéri du manteau, par laquelle passe le pied, minue considérablement par suite de la sot dure progressive de ses bords, et le pied Fig. 809. > a. Mactra clliptica. Kts,Sipnon SUbit une atrophie correspondante Mfinit, cloacal; KS, siphon branchial; P, pied, n’en plus sortir qu'à peine; le manteau « ab ie auch dé la Mactre wide: serbe alors à une enveloppe ên foie d pression palléale ; Mb, sinus palléal. ne présentant plus, comme chez les que deux ouvertures placées l’une près de l’autre. Plus le manteau se fer rieurement, et plus se développe à sa région postérieure un prolongemen entoure les orifices cloacal et branchial, et qui constitue deux tubes saillant contractiles, les siphons (fig. 809). Il n'est pas rare que ces organes atteignent dimension assez considérable pour ne pouvoir plus rentrer en dedans, en. bords postérieurs entre-bâillés de la coquille. D’ordinaire l’inférieur ou branchial est le plus long; quelquefois aussi tous deux sont soudés par leur jusque vers le milieu, ou même jusqu'au bout; mais toujours les deux restent séparès dans la cavité palléale et à leur extrémité libre, où leurs : terminaux sont entourés de tentacules. Enfin les siphons soudés partielle peuvent former avec l'abdomen, quand celui-ci est très allongé et non re par une coquille rudimentaire, un Corps vermiforme faisant suite à la partie, rieure, semblable à une tête et qui porte la coquille (Teredo). | Le manteau est formé, comme en général l'enveloppe cutanée des branches, de tissu conjonctif traversé par de nombreuses fibres muse revêtu en dehors d’un épiderme muqueux dont les cellules sont cylindrid LAMELLIBRANCHES., | 979 tapissé en dedans d’un épithélium vibratile (fig. 810). Des pigments se rencontrent _ dans les cellules épithéliales et surtouf au bord du manteau contractile, souvent plissé ou portant des papilles et des tentacules. Dans la couche sous-épithéliale jonctive se trouvent situés les muscles qui constituent en plusieurs endroits lépais faisceaux, ou des masses puissantes. Parmi ces dernières, il faut men- onner, outre les muscles rétracteurs du pied, les deux adducteurs des valves le la coquille, dont la contraction a une action antagoniste à celle du ligament, Japrès Ihering, tous deux, mais surtout le postérieur, semblent être formés de eux parties, une partie musculaire composée de fibres plus ou moins nettement striées, qui détermine la fermeture rapide de la coquille (Pecten), et une partie - ligamentaire, fibreuse, qui agit comme antagoniste du ligament de la charnière. Le manteau sécrète à sa surface externe une coquille calcaire solide, formée de deux valves latérales réunies du côté dorsal et correspondant aux deux lobes uléaux. Ces valves sont rarement tout fait pareilles; pourtant on ne donne épithète d'inéquivalves qu'aux coquilles nt les valves par la grandeur, la cour- -bure et la forme différent d'une manière . frappante. On les distingue alors d’après _ leur position en valve supérieure et en valve inférieure. Cette dernière est sou- vent la plus développée, la plus bombée la plus grande; l'autre paraît plus pe- … “ile, plus aplatie et placée comme un >< < opercule (Ostrea). D'ordinaire les bords f XS _ des deux valves adhèrent parfaitement. KE <. sul A Coke _ On rencontre néanmoins des exceptions Hbporeions nombreuses ; beaucoup de coquilles res- PP : . tent plus ou moins béantes sur divers Fig. 810. — Coupe perpendiculaire à travers la “points pour livrer passage au pied, au fue 2le manteou de l'Anodonte (apns eme Le de mate ag couche deux valves sont assez écartées l’une de de substance conjonctive; Ep", épithélium in- Pautre, surtout chez les Lamellibranches ‘7e du manteau. wivant dans le sable, le bois ou les rochers qu'ils perforent, et dont le corps vermiforme est en partie enfermé dans un tube calcaire (Tubicoles). Leur coquille peut être de plus en plus réduite par l'apparition d'une large échan- crure antérieure et d’une troncature considérable de leur partie postérieure, de manière à ne plus constituer qu'un test rudimentaire ne recouvrant qu’en partie l'animal et ouvert à ses deux bouts; mais à sa partie postérieure vient s’ajou- ter un tube calcaire qui peut lui être soudé et l'enveloppe complètement (4sper- gillum). Les deux valves de la coquille sont toujours réunies sur la face dorsale par un ligament élastique, externe ou interne, qui détermine leur écartement. En outre de ce ligament, leurs bords supérieurs présentent des dents et des fossettes qui, S'engrenant les unes dans les autres, contribuent à les réunir solidement. Ces bords forment ce qu'on appelle la charnière (cardo), dont la forme est, au % (fil His 980 : LAMELLIBRANCHES. point de vue de la classification, d'une haute importance. On distingue d'ap cela le bord de la charnière, ou bord cardinal, avec le ligament, du bord libre d la coquille, divisé en bord antérieur, bord inférieur ou ventral et bord postérieur ou bord du siphon. Bord antérieur et bord postérieur sont généralement détermin s par la position du ligament relativement aux deux sommets ou crochets (um nates) des valves, qui constituent deux éminences faisant saillie sur le bord do et indiquant le point (apex) où le développement de celles-ci a débuté. La région en général oblongue, où se trouve situé le ligament, appelée l'écusson (area), placée derrière le sommet et correspond au côté supérieur et postérieur de coquille. En avant du sommet existe souvent sur le bord antérieur, du mo chez les Acéphales équivalves, une partie déprimée que l'on pe sous le: de lunule et qui indique la position du bord antérieur. À Tandis que la surface externe de la coquille offre les reliefs aux dés le plus variés, souvent des côtes et des sillons rayonnants ou concentriques, l& surface interne est toujours lisse et nacrée. Un examen attentif y fait découvrir cependant des dépressions particulières correspondant à l'insertion des muscles, indiquant les connexions entre le manteau et la coquille, et par conséquent d’une haute importance au point de vue de la zoologie. Parallèlement au bord inférieur, on voit une ligne formée par Dprebtinnr: du bord du manteau, pression palléale, qui, lorsqu'il existe un tube respiratoire, se recourbe en avant et en haut de manière à constitue un sinus, sinus palléal ou imp sion du siphon (fig. 811). En out on trouve dans la règle deux au grandes taches arrondies (inser des muscles rétracteurs des phons); ce sont les impressions 4 l’adducteur antérieur et de 1 ducteur postérieur, qui sont pl transversalement par rapport corps du Mollusque et s’attacl des deux côtés à la face interne Fig. 811. — Valve gauche de Cytherea chione (d'après la coquille. Chez les Lamelli fischer). — h, ligament ; u, crochet; 1, lunule; €, dent ches équivalves (Orthoconques), Pa pen pr dx impressions sont Die à nus palléal occupé par le rétracteur des siphons. quées et à peu près de grandeur; chez les Lamellibranches inéquivalves (Pleuroconques), l'addu antérieur s'’atrophie jusqu’à disparaître complètement, et le postérieur, d' plus développé, s’avance jusqu'au milieu de la coquille (fig. 812): On. servi de ces différences d'organisations, qui ne sont nullement tran } pour ranger les nombreuses familles des Lamellibranches dans deux groupes, le groupe des Dimyaires et celui des Monomyaires. Le nombre de pressions musculaires est encore augmenté par la présence des rétracte pied, dont on distingue une paire antérieure et une ou deux paires posté Les impressions de la première paire sont situées immédiatement en arri l'adducteur antérieur, celles des autres paires au devant de l'adducteur post | pose fréquemment une autre épaisse, “constituée par de gros prismes . vert d’une euticule cornée appelée à … tort épiderme. L'accroissement de la LAMELLIBRANCHES. get . Quant à sa composition chimique, la coquille est formée de carbonate de dix et d'une matière fondamentale pd pe rep à disposée généra- lement par couches de lamelles su- gg = — _perposées. Sur ces couches s'en dé- émail placés à côté les uns des autres, et qui peuvent être comparés à l'émail des dents (voy. fig. 810). Enfin le tout est assez souvent recou- coquille s'opère en épaisseur par la : Fig. 812. — Avicula semisagilta. Les deux valves on % production de nouvelles couches CO été écartées l'une de l’autre pour laisser voir l’im- … centriques, sécrétées par le manteau, pression musculaire (W). - ét en étendue par formation successive de nouveaux dépôts sur le bord de l’enve- - loppe palléale. C'est de cette dernière façon que se forme la partie externe de la coquille colorée, composée de prismes verticaux et d’une cuticule cornée, tandis que lesgcouches concentriques internes de nacre incolore sont produites par toute la surface externe du manteau. Ces diverses formes de la sécrétion du manteau sont aussi l'origine de la perle chez les huîtres perlières (Meleagrina, - Unio margaritifer); ce sont des corps étrangers, de petits grains de sable, des animaux parasites ou leurs œufs qui, en s’introduisant entre la coquille et le manteau, deviennent le noyau dela sécrétion de couches de nacre et de prismes - d'émail soit sur la face externe, soit sur le bord du manteau. On voit pourtant des cas nombreux, notamment chez l'Unio margaritifer, où le noyau de la perle est fourni par l'animal lui-même, et provient par exemple de la substance de l'épiderme. Le pied, que l'on voit faire saillie du côté ventral, sert d'organe de locomotion et ne fait défaut que chez les Lamellibranches à peu près privés de la faculté de changer de lieu (Ostrea, Anomia); il peut aussi quelquefois être très rudimen- taire. La forme et la grosseur de cet appendice charnu, parfaitement rétractile entre les valves, varie, du reste, extrêmement selon le mode de locomotion; 1l fait même fréquemment fonction d'appareil fileur. En ce cas, un sillon médian livre passage aux fils soyeux, sécrétés par la glande du byssus, qui servent à lanimal soit à se fixer d'une manière définitive ou temporaire, soit à construire une espèce de nid (Crenella discors, Modiola vestita, Lima hians). Très souvent aussi le pied est organisé pour creuser dans le sable et présente alors une forme tronquée, presque sphérique, ou bien il est pointu, linguiforme ; d’autres fois il S'élargit et s'étale latéralement en disque. Plus rarement il est très gros, coudé eb capable d'aider le Mollusque à progresser par soubresauts dans l'eau (Car- dium). Les formes douées d'une pareille faculté paraissent en état de fournir d'assez longues courses, même d'entreprendre de véritables voyages dans le but peut-être de la reproduction. Quelques Lamellibranches possèdent un pied li- néaire, en forme de massue ou cylindrique (Solen, Solenomya) et se meuvent en _ contractant vivement le pied et rejetant l'eau par les siphons. Il en est, comme 982 LAMELLIBRANCIHES. les Peignes (Pecten), qui nagent en ouvrant et fermant alternativement e valves, et peuvent même prendre leur élan lorsqu'ils ont pour point d’appu corps solide. Chez le Cryptodon, le pied a la forme d'un long tentacule. coup d'espèces s'enterrent dans la vase à l’aide de leur pied et ne laissent apercevoir que la partie postérieure ou seulement les siphons; d’autre s’enfoncent dans le bois (Teredo) ou dans le roc calcaire (Pholas, Lithodo Saxicava, etc.), et se servent de leur pied court pour appuyer leur corps, bord résistant et finement dentelé de la coquille, en lui imprimant un: ment de rotation, comme de râpe. Cette manière de procéder serait, d’ pri bertson, celle des Pholas, et, d’après Harting, celle des Teredo. Le système nerveux présente les trois paires de ganglions typiques d lusques symétriquement disposés (fig. 813). Et, comme il n’y a jamais de tête tincte et que les organes des sens ne sont pas concentrés à la partie antér du corps, les ganglions cérébraux sont relativement peu mn Les ne 1 Partout font défaut les oi 1! dont la présence est constante chez téropodes et qui innervent la ma cale. Fréquemment (Unio) Hu ï dieux placés sous l'E très en avant (Pecten), et dont les : rendent dans la région ventrale du dans le pied. La troisième paire de glions, les ganglions viscéraux ou: chiaux (ganglions pleuraux), est la veloppée. Elle est reliée au cerveau longs connectifs et est située der muscle adducteur postérieur. Les auxquels elle donne naissance se dist aux branchies, au cœur et aux muscles térieurs, ainsi qu'à l’intestin posté au manteau, sur le bord duquel tuent deux forts cordons et se réun Fig. 813. . Système aus de l’Anodonta, nerfs x Le viennent du net = (d’après Keber). — 0, bouche; 4, anus; K, avec eux un plexus. Les ganglions br. : branchies; P, pied; Se, lobes buccaux (voile); envoient aussi de gros nerfs aux si) Gg, ganglion cérébral; Pq, ganglion pédieux; ? Vg, ganglion viscéral; 6, glande génitale; Ja base de ces derniers, ces nerfs se Eu du rein ; 0e, orifice de la glande pour SH paire Fe s à re AR cessoires. Les organes des sens, que l'on rencontre chez les Lanelibeae de l'ouïe, de la vue et du toucher. Les premiers sont des vésieules paires, où otocystes, | situées au-dessous de l'æsophage sur les gang] dieux, mais dont le nerf a son origine dans le cerveau. Ces vésicules so it Se D D LAMELLIBRANCHES. 985 quables d'ordinaire par les grosses cellules ciliées, qui tapissent les parois, autour désotolithes. Les yeux, tantôt sont de simples taches de pigment, situées à l'ex- . trémité des siphons (Solen, Venus), tantôt présentent une structure beaucoup plus complexe et sont placés sur le bord du manteau, chez les Arca, les Pec- lunculus, les Tellina, et particulièrement chez les Cardium, les Pecten! et les Spondylus. Chez ces deux derniers genres ils offrent l'aspect de petits bou- “ions pédiculés vert émeraude ou rouge brun répartis entre les tentacules mar- inaux. Le pédoncuie musculeux ainsi que: le bouton qui renferme le globe ocu- laire sont recouverts d'un épithélium eylindrique pigmentaire. À la partie antérieure du bouton, les cellules épithéliales sont aplaties et dépourvues de . pigment. Il se forme ainsi une sorte de pupille, que la lumière doit traverser pour pénétrer dans le globe oculaire. Ce dernier, entouré d'une zone étroite - de tissu conjonctif, est divisé par une cloison transversale en deux parties _ renfermant, l'antérieure un cristallin globuleux composé de cellules, la posté- .mieure un appareil compliqué destiné à percevoir les impressions lumineuses. … Cet appareil est composé de cinq couches, une couche antérieure de cellules ner- … veuses fusiformes, une deuxième couche de cellules nerveuses plus cylindriques, … qui forme latéralement des bourrelets particuliers, une couche de bâtonnets nettement délimitée, un tapis et une couche de cellules pigmentaires brun rouge. … La couche de bâtonnets est par conséquent située en dehors des autres cou- …ches comme dans la rétine des Vertébrés. Le nerf optique se divise en deux : branches; l'une, plus grosse, traverse le bulbe en avant de la cloison, l'au- tre se divise en de nombreux faisceaux, qui entourent le fond de l'œil à la pe manière d'une coupe et, arrivés vers le tiers antérieur de cet organe, y pénè- . trent tous brusquement au même niveau. Les fibres dé la branche antérieure se répandent sur la face antérieure du tapis, le traversent et semblent sé ter- miner dans la couche antérieure de cellules fusiformes, tandis que les fibres de la branche postérieure, réunies en plexus, pénètrent dans la couche de cellules cylindriques. Les deux paires de lobes buccaux, ou voile, sont affectées au tact; en outre, ; bn bords des orifices respiratoires garnis de papilles et de cirrés, et les ten- tacules souvent très nombreux et disposés en rangées sur le bord du manteau, concourent à la même fonction, par exemple chez les Lima et les Pecten. Dans les cas où ils font défaut, le manteau avec son fin réseau nerveux marginal est Je siège de la sensibilité tactile. Très probablement les cellules surmontées de poils (cellules en pinceau) représentent l'épithélium chargé de recueillir les impressions tactiles. L'appareil digestif des Lamellibranches présente un orifice, situé au pôle anté- rieur, la bouche entourée de ses deux lèvres, et se termine à l’autre extrémité du Corps par un second orifice, l'anus (fig. 814). La lèvre supérieure et la lèvre infè- rieure forment chacune, de chaque côté, un lobe buccal parfois plissé; elles peuvent aussi être frangées. De la bouche part un court œsophage, dans lequel sont poussées par le revêtement ciliaire du voile sus-buceal les particules nutritives 1 Krohn, Ueber augenähnliche Organe. Archiv für Anat. und Phys. 1840. — V, Hensen, Ueber das Auge einiger Lamellibranchiaten. Leitschr. für wiss. Zool., t. XV. 1865. 984 LAMELLIBRANCHES. amenées par l’eau dans la cavité palléale. Les organes masticateurs tels qu mâchoires et la langue, que l’on trouve chez les Céphalophores, manquent complètement. L'œæsophage s’élargit pour former un estomac sphérique; à tion pylorique de celui-ci se trouve appendu en général un cæcum, pouvant ôtre fermé par une valvule. Dans beau- coup de cas, on trouve encore dans cet appendice, ou dans le canal digestif lui- Fig. 814. — Tube digestif du Mactra stultorum (figure schématique d’après Garner). — b, bouche; c, tige cristalline ; e, estomac ; à, intestin ; 7, rectum; v, ven- tricule ; o, oreillette. même, une pièce particulière transparente, connue sous le nom de tige cristalline et qu'on doit considérer comme le produit d’une sécrétion périodique de l'épithélium intestinal. toujours assez long, il se dirige, en décri- vant plusieurs circonvolutions entourées par le foie et par les glandes sexuelles, vers le pied, remonte ensuite vers la partie dorsale de l'animal, derrière l'est et débouche, après avoir traversé le ventricule du cœur, sur une re saillie dans la cavité du manteau. _ sal du manteau; h, chambre bran L'intestin proprement dit est Fig. 815. — Diagramme d'u ticale de l’Unio purpurea : .cœur (d’après Brooks, mai modifié). — a, lobes du mantea thélium externe du manteau; €, lo i, tube cloacal de la branchi #, tube cloacal de la ph t, branchie externe ; m, branchie n, feuillet externe de la branchie 0, son feuillet: interne ; q; ds de la branchie interne terne; w, abdomen; laire du rein ; z, sa por! laire ; p, rectum ; w, ven lettes ; v, péricarde ; y, Sinus Fin un + en avant du muscle adducteur postérieur ; le cœur off ! ticularité remarquable d'être traversé par le rectum. Le sang y pén oreillettes latérales (fig. 815). Chez l’Arca, le cœur offre cette dispositio: lière qu'il est double; mais les deux paires d’aortes se réunissent pour fort T tronc antérieur et un tronc postérieur. Les ramifications de ces deux tr duisent le sang dans un système coranique de lacunes existant dans 1 Milae Edwards, Aun. se. nat, t. LIL, 1845, et t. VIIT, 1847. — C. Langer, Ueber das der Teichmuschel. Denkschriften der Wiener Akad. 1855 et 1856. — W. Flemming, Blutzellen der Acephalen no Bemer Haras ueber Het en Blulbahn. Archiv für t. XV, 1878. LS à : LAMELLIBRANCHES. 985 | eklans les interstices des viscères. Ce système de lacunes représente les vaisseaux laires ainsi que les réseaux veineux, bien que récemment il ait été considéré lusieurs anatomistes (Langer,v. Hessling, Keber) comme un véritable système laire et veineux. Bien avant eux, Cuvier et Meckel avaient décrit un appareil aire sanguin elos chez les Mollusques. Cette manière de voir a été réfutée _des arguments péremptoires par Milne Edwards, et l'existence des lacunes lépourvues de parois propres est maintenant reconnue par presque tous les na- uralisies modernes. Les principaux grands sinus veineux sont : un sinus médian impair, dans lequel se déverse le système lacunaire du pied, et deux sinus la- raux à la base des branchies. De là le sang se rend soit directement, soit _indirectement en plus grande quantité, par l'intermédiaire du sinus médian, après avoir traversé, comme une espèce de veine porte, un réseau de canaux, situés dans les parois des reins ou corps de Bojanus, dans les branchies, où s'artérialise et retourne dans les oreillettes. Il existe aussi dans le pied b même dans le manteau des orifices qui laissent pénétrer dans le corps, en uantité considérable, de l'eau qui va se mêler au sang. En se fondant sur ce fait. n avait jadis attribué aux Lamellibranches un système particulier de vais aquifères; on sait aujourd'hui que ce n'est pas autre chose que le réseau tile. du pied, qui fait partie des lacunes interorganiques, et qui, en se plissant d’eau, cause le gonflement subit du corps, mais qui en détermine | rapidement le dégonflement lorsque l'eau est expulsée (Cyclas, Cardium, donta;etc.). | Les organes de la respiration sont partout des branchies lamelleuses (Lamelli- ches), en général au nombre de deux paires, qui commencent derrière les lobes buccaux et se dirigent en arrière le long des côtés du corps”. Chaque bränchie se compose de deux feuillets, un médian et un latéral, s'écartant l'un de l'autre à la base pour former un canal longitudinal et réunis à leur bord li- … bre. La surface des feuillets branchiaux ainsi que les parois des canaux qu'ils _ limitent sont couverts d'un épithélium vibratile qui sert à entretenir un courant _ d'eau continu. D'ordinaire, la branchie externe est de beaucoup la plus petite; elle manque même quelquefois complètement, et le nombre des branchies se réduit alors à une seule paire correspondant toujours aux deux branchies inter- nes. Sous leur forme la plus simple, qui est en même temps la forme embryon- naire (Lacaze-Duthiers), les branchies sont constituées par une série de prolon- gements ou de lamelles filiformes, qui naissent côte à côte et restent isolés ou sont lächement unis les uns aux autres par des brides (fig. 816). Ces prolongements se soudent par leur bord libre, puis se replient en dedans, remontent vers la base et, arrivés là, se réunissent avec leurs congénères du côté opposé et constituent ainsi les deux feuillets de la branchie médiane (fig. 817). Le mode de formation de la LOntre Bojanus, van der Hoeven, von Rengarten, Langer, von Hessling, consultez : Alder and Hancock, On the branchial currents in Pholas and Mya. Ann. mag. nat. Hist. 1851, 1852 et 4855. — T. Williams, On the mechanism of aquatic respiration in invertebrated animals. Tbid., 1854. — Lacaze-Duthiers, Mémoire sur le développement des branchies des Mollusques acéphales. Ann, sc. nat., 4° série, t. V. 4856. — C. Posner, Ueber den Bau der Najadenkieme. Arch. für mike, Anat., t. XI, 1875, et t. XIII, 4877. —- R. Bonnet, Der Bau und die Circulation der Acepha- lenliieme. Morph. Jarbuch., t. HI. 4877. — R. H.Peck, Gi/{s of Lamellibranchiate Mollusca. Quarterl. Journ, of Micr. science, vol. XVII, 18774 986 LAMELLIBRANCHES. branchie externe est le même, sauf que le reploiement des prolongement formes se fait en dehors. Les deux feuillets de chaque branchie circons un espace, que l’on peut appeler interlamellaire et qui communique avec rieur par les fentes qui subsistent entre les filaments voisins. Des br filiformes de ce genre se rencontrent chez les Arca, ies Mytilus et les Anom structure est déjà plus compliquée dans les branchies lamelleuses, caractér non seulement par l’union plus intime de tous les filaments situés sur un plan et constituant un feuillet branchial, mais encore par la présence de r vasculaires. La formation de ces réseaux est due à ce que les brides sales qui réunissent les filaments d’un même feuillet ainsi que les cloiso réunissent les deux feuillets d'une même branchie et divisent l'espace interlamel- laire en une série de chambres, sont creuses (Unio, Anodonta). Les branchies plissées sont les plus répandues. Leurs Fig. 816. — Jeune moule vue sur le côté gauche (d’a- près Lacaze-Duthiers). — f, foie; p, pied; o, otoli- thes ; r, origine du corps de Bojauus, en avant du muscle (postérieur des valves; c à b, trois filaments : ‘ branchiaux complets ; a, quatrième filament, sé- paré en avant des trois autres et commençant à s'isoler en arrière. lamelles présentent des plis transversaux réguliers, qui en augmentent singuliè- rement la surface et, par suite, permettent un plus grand développement des rami- fications vasculaires (Venus, Cardium, Pinna, etc.). Dans ces genres les laniellés branchiales ne restait p même plan, et sur une coupe transversale décrivent une courbe ondu Au niveau des enfoncements de cette courbe le tissu du feuillet $ ‘épa cloisons qui leur correspondent se dédoublent complètement, et alors le est divisé dans toute son étendue j Jusqu'à | ments (Pecten, Spondylus). Chaque filament branchial contient, outr licule sanguin, un appareil de soutien-formé de bâtonnets anhistes, tram: produits par la substance conjonctive qui entoure le canalicules à la base en un grand nomb Fig. 817. — Branchie interne gauche; externe de gauche vu par le côté Les nouveaux filaments branchiaux sent en a comme des bourgeons cette extrémité postérieure que s'accroît (d’après Lacaze-Duthiers) figure inontre aussi le dévelop feuillet interne, qui naît par 1 et la soudure des têtes des filan rents libres en a, mais rapprochés en dés en b'. Le pont qui a été jeté têtes, et dont on peut suivre de l'extrémité postérieure antérieure, forme déjà une w en c. ë LAMELLIBRANCHES, 987 surface des branchies est recouverte d'un épithélium vibratile. En certains s, celui-ci est remplacé par des cellules dépourvues de cils; en d’autres ts, au contraire, il est renforcé par des groupes de cellules surmontées de cils. Les cils très fins de l'épithélium, pressés les uns contre les autres, itretiennent un courant d'eau constant à travers les branchies, tandis que les ils situés au bord libre de chaque branchie, d'ordinaire dans’un sillon qu'ils pissent, paraissent produire un courant d'eau qui se dirige vers la bouche. es canaux branchiaux, placés à la base des branchies, conduisent l'eau dans chambre cloacale du manteau. Derrière le pied, les uillets internes des branchies internes sont ordinaire- - ment soudés l’un avec l’autre, formant ainsi une cloison qui divise la cavité palléale en deux chambres, l’une au-dessus des branchies, l’autre au-dessous. Les vaisseaux sanguins sont situés à la base des bran- hies, parallèlement aux canaux branchiaux. Il existe chaque côté, le long du bord supérieur de la ligne soudure des feuillets adjacents des deux branchies, » veine afférente, qui amène aussi le sang provenant corps de Bojanus, et une ou deux veines efférentes, ées le long du bord supérieur du feuillet interne e la branchie interne et du bord supérieur du feuil- externe de la branchie externe, veines qui se déver- t dans les oreillettes. La distribution des vaisseaux est s simple dans les branchies filiformes; chez elles, en effet, chaque filament branchial présente une anse ra Le _ vasculaire qui communique d'un côté avec la veine Fins de ns rats : afférente, de l'autre avec la veine efférente. Dans les us Se né branchies lamelleuses, cette disposition est plus com- mp, muscle postérieur des plexe; les cloisons sont, elles aussi, parcourues par des LA per Le ranches vasculaires d'où le sang passe dans des bran- de Bojanus; pe, orifice externe ches correspondantes des veines principales. 3 PET 6 à pt … Le plus important des organes d'excrétion est l'organe interne de la poche centrale ou corps de Bojanus, ainsi appelé en l'honneur del'ana- tomiste de ce nom (fig. 818):. C'est une glande tubulaire allongée paire, située, au-dessous et sur les côtés du péricarde, en apparence dans une poche périphé- rique, qui communique en avant avec la poche du côté opposé et qui débouche latéralement à la base du pied, le plus souvent par un orifice particulier, par- fois par un orifice commun avec les organes génitaux. Cuvier connaissait le corps de Bojanus et pensait que c'était une sorte de rein; Bojanus le prenait pour un poumon et regardait l'orifice de la poche comme l’orifice respiratoire. Selon toute és apparences on doit considérer cet organe, qui présente une ouverture dans Jacavité générale (dans le sinus péricardique), comme une glande en lacet (Anné- _ AOutre Swammerdam, Poli, voyez : L. Bojanus, Sendschreiben an Herrn G. Cuvier. Isis. A819.— Lacaze-Duthiers, Mémoire sur l'organe de Bojanus des Acéphales. Ann. sc. nat., 4 sér.., t. IV. 1855. Griesbach, Ueber den Bau des Bojanus'sehen Organes des Teichmuschel. Archiv für Naturg 1877. 988 LAMELLIBRANCHES. lides). Non seulement pendant le jeune âge, mais aussi à l’âge adulte ( donta), on y reconnait des circonvolutions et on voit que la cavité vestibu sacciforme (poche périphérique) n’est pas autre chose qu'une partie glande réfléchie, qui débouche à l'extérieur. La paroi de la glande préser de nombreux plis, qui se soudent entre eux et forment ainsi un labyr spongieux de cavités secondaires, recouvertes d'un épithélium en parti le substratum de tissu conjonctif, qui constitue la charpente de ces plis ferme un réseau vasculaire communiquant avec le sinus veineux. Le corps Bojanus est done formé par un tissu spongieux jaune brun, et l'épithéhi qui tapisse les mailles de ce tissu, est glandulaire. En effet, dans ces épithéliales renflées, les gloh élaborent des concrétions caires. Poli croyait que ces crétions fournissaient les Ye riaux de la coquille, et par 2. LE 7e donnait au corps de Bojan Re E&XZ TT nom de glande coquillière. D'av 1 } î l R 4 auteurs pensaient que ces co À tions renfermaient de l’acid que; mais c’est Lacaze-Du $ qui a le premier démontré Ù 58. ÿ présence de cet acide (d SAN Lutraria solenoides). Récemi U sk ÈS Krukenberg a constaté aussi jh oro= TE } 1 Î ê Wii, <{ D ER stence dans ces concrétions (F DE sr co 7 | Lu PINS Ni \ squamosa) du manganèse en : | a _ tité considérable. L'opinion | Fig. 19. — Organes génitaux du Peclen glaber (d’après fessée jadis me lorifice ext ae ta aie du sac périphérique permets au milieu de la glande mâle; b, orifice commun aux trée de l’eau qui va se mêler Bojanns qui s'ouvre en eo, ovaire; # lesticule, | Sang dans le sinus) périphéni “en traversant l'orifice interne plus récemment combattue de plusieurs côtés, et peut-être avec x d'autant plus que la pénétration de l’eau dans le sang peut se faire. ouvertures spéciales situées dans le pied ou dans le manteau‘. Le Les Lamellibranches, à l'exception des genres Pandora, Cyclas, Clawc Pecten et Ostrea, sont tous dioiques. Les organes génitaux offrent dans 1 sexes la même. forme et la même position au milieu des viscères (fig. Ovaires et testicules sont des glandes en grappe, lobées, avec des acini « dis ou cylindriques. Elles sont placées, sur les côtés du foie, entou circonvolutions du tube digestif, et s'étendent jusque dans la base du est rare qu'elles pénètrent en partie (Anomia) ou en entier (Mytilus) dans : 1 Griesbach, Ueber das Gefässystem und die Wasseraufnahme be: den Najaden und den. Zeitschr. f. wiss. Zool., t. XXXVIIL. 1883. di ? Lacaze-Duthiers, Mémoire sur les organes génilaux des Acéphales lamellibra se. nat., 4° sér., t. IL. 1854. LAMELLIBRANCHES. 989 teau. Les œufs et le sperme sont produits dans les cellules épithéliales des glan- des sc elles, dont la structure est identique ; on peut cependant les distinguer à | nu, car les œufs ont une couleur rouge, et le sperme une couleur blanc de ou légèrement jaunâtre. Les ouvertures des glandes génitales sont situées de chaque côté, près de la base du pied; tantôt elles sont confondues avec les eux orifices de l'organe de Bojanus (4rca, Pinna, Mytilus), tantôt elles déver- ent d'abord les produits sexuels dans la cavité même de cet organe (Pecten, Li- na, Spondylus), tantôt elles sont placées tout à côté de ces orifices (Unio, Ano- donta, Pectunculus). La forme, la situation et le mode de terminaison à l’exté- “rieur sont exactement les mêmes dans les glandes hermaphrodites, dont les fol- licules producteurs des œufs et de la semence tantôt sont séparés et doivent - alors déboucher isolément à l'extérieur (Pandora), tantôt ont un orifice excré- teur commun (Pecten, Clavagella, Cyclas); tantôt, enfin, ce sont les mêmes fol- les qui fonctionnent alternativement comme testicules et comme ovaires rea, Cardium norvegicum). Chez les Huîtres, suivant Mœbius, les éléments els femelles arrivent plus tôt à maturité que les éléments mâles. z les Lamellibranches à sexes séparés, les individus mâles et les individus Iles peuvent avoir une coquille de forme différente, comme c’est le cas pour ios. Chez les femelles de ces Mollusques, en effet, les feuillets branchiaux rnes servent de cavité incubatrice, et la coquille est plus bombée. On trouve pendant des individus hermaphrodites aussi bien parmi les Unios ee parmi s Anodontes. IL est probable que la fécondation a lieu généralement dans la cavité du man- ou dans la cavité branchiale de la femelle, celle-ci aspirant par son tube iratoire le sperme produit par l'individu mâle, et l’'amenant en contact avec s œufs, grâce à l’action des cils vibratiles des feuillets branchiaux. - Presque tous les Lamellibranches sont ovipares. Les espèces vivipares forment l'exception. Presque toujours les œufs fécondés restent un certain temps entre les valves de la coquille, ou pénètrent même dans les feuillets branchiaux, et ÿ subissent leur transformation en embryons. Les embryons deviennent libres ; ‘ils ont atteint un degré de développement suffisamment avancé. C'est sur- ‘out dans les espèces d’eau douce que les premières phases de l'évolution ont “ainsi lieu dans l’intérieur du corps de la mère. Chez les Unios, les œufs arrivent “en masse dans le canal longitudinal des feuillets branchiaux externes, et ils se répandent de là dans les tubes branchiaux secondaires, qui s'élargissent consi- dérablement et constituent autant de petites chambres incubatrices. Dans les Cyclas, il existe de chaque côté un certain nombre de poches à la base des branchies internes, dont le revêtement cellulaire sert à la nutrition des em- bryons. Les genres Unio et Anondonta expulsent plus tard par le grand canal longitudinal le contenu de ces poches copulatrices, qui se trouve alors constitué ar des œufs à embryons animés de mouvements de rotation, et réunis en masse ou en cordons plus ou moins longs par une sorte de mucus. Le développement présente des métamorphoses plus ou moins simples'. Après * Noyez :S. Lovén, Bidrag til Kännedomen om Utvecklingen af Mollusea Acephala Lamelli- brañchiata. Stockholm, 1858. Traduit en allemand sous le titre : Beitrag zur Kenntniss der Entwicklung der Mollusca Acephala Lamellibranchiata. Stockholm, 1876. — O0. Schmidt, Zur 990 . LAMELLIBRANCHES. une segmentation inégale, bien décrite pour la première fois par S. Lovën da plusieurs espèces marines (Modiolaria, Cardium), les petites cellules de seg; tation périphériques entourent les grandes cellules vitellines centrales et @ tuent de la sorte un embryon revêtu de cils vibratiles, animé de mou rotatoires et sur lequel se différencient d’abord le vélum cilié avec un au centre et vis-à-vis la coquille, et plus tard, sur la face ventrale, le rud du pied. La formation de la bouche et du canal digestif a lieu aussi dè, heure, presque en même temps que celle du manteau et de la coquille. que plus tard qu'apparaissent le système nerveux et les otocystes, et pl encore le cœur, les reins et les branchies (fig. 820). Le vélum n'est pa rappelle la couronne ciliée de la larve de Lovén, avec laquelle une comparaison : fondie montre que la larve des Lamellib présente des rapports étroits. GR Depuis Lovén, le développement des branches marins a été peu étudié. Nous : dons cependant des recherches récentes e cises sur l'embryologie des Teredo (fi Chez ces Mollusques aussi la segmi débute par la formation d’une grosse € “ petite sphère vitelline. De la première se. Fig. 820. — Larve de Montacuta bi- rent ensuite plusieurs petites sphères qui, ape ke us dep Mpirhtun la seconde, produisent les cellules de D, intestin; L, foie;S muscleanté- derme ct qui entourent la grosse sphè rigur Res Tale RP DIE line, à ce moment subdivisée én deux de l’entoderme), ainsi que deux cellules, qui s’en sont séparées précédemn qui constitueront le mésoderme. Une invagination au point où la blasto s’est fermée, forme l'ébauche de l'intestin buceal ; le fond de l’invaginati en rapport avec le sac entodermique (intestin moyen) provenant des. cellules vitellines. Les deux cellules du mésoderme situées sur la face derrière la houche, donnent naissance à plusieurs cellules qui devienn cellules musculaires et qui mettent en mouvement le disque bordé cercles de cils ou vélum, qui à apparu, sur ces entrefaites, en avant bouche. Pendant ce temps, l’ectoderme s’est fortement épaissi sur l'a du corps qui sera plus tard le dos, et se creuse d'une fossette. O glande coquillière, dont la paroi cellulaire s'étend en forme de disque et une lamelle cuticulaire divisée sur la ligne médiane, qui se soulève Entwickelungsgeschichte der Najaden. Sitzungsb. der Wien. Acad. 4856. — F. À. Fo zur Entivickelungsgeschichte der Najaden. Würzburg, 1867. — W. Flemming, Entwickelungsgeschichte der Najaden. Sitzungsb. der Wien. Acad. 1875. — H.. Ueber die Entwickelungsgeschichte der Najaden. Sitzungsber. der naturw. Gesel 4874. — C. Rabl, Ueber die Entwickelungsgeschichte der Malermuschel. Jen. nat t. X. 1876. — W. K. Brooks, The development of the American Oyster. Stud. J. Hopkins Univers. N° 4, Baltimore, 1880. 1 À, de Quatrefages, Mémoire sur l'embryologie des Tarets. Ann. se. nat., 5° sa — B. Hastchek, PER ONe von Teredo. Arbeit. aus. dem 1008 Inst . INT, 4880. av = LAMELLIBRANCIIES, 991 valves de la coquille. Au point où le vélum porte une touffe de cils, l’ec- présente encore un épaississement : c'est la plaque apicale d'où pro- : F2 En | : ‘ L is phases évolutives de la larve de Teredo (d'après B. Hatschek). — a. Jeune embryon avec mésodermiques (Ms) et deux cellules entodermiques (En), vu en coupe optique. Ec, cel- liques. — b. Embryon cilié avec bouche (0), estomac, intestin et glande coquillière {Sdr). peine entodermique; Ms, cellule mésodermique. — c, Embrycn plus âgé. Sp, plaque _invagination anale ; 0, bouche; S, coquille ; Ms, cellules mésodermiques. 1 at les deux rudiments des ganglions . cérébraux. Entin une invagination nique qui apparait près de l'extrémité postérieure du corps, constitue tin terminal, qui se con- _plus tard avec l'intestin De même que la larve de ovën, la larve de Teredo au-dessous de la double ciliaire préorale, qui vélum et la plaque ile, un simple cercle post- e cils, ainsi que deux ca- iés (conduits des reins luits par les cellu- isoderme (fig. 822). Le iglion pédieux ainsi que l’oto- paraissent se développer, de la bouche, du côté entrale, aux dépens — F ssement de l’ecto- rig. pus Lorve de Teredo (d'après B. Hatschek). — 0, bou- DRE qui en ça, Me Pr qee où ann “croissant pl us tard, forme le Ot, otocyste; Pg, ganglion pédieux ; M, cellules mésoder- «pied. alheureus D lee phé- miques; Sp, plaque apicale; S, coquille. _nomènes évolutifs ultérieurs, concernant l'ébauche des organes internes et la sformation progressive de la larve, n’ont pu être suivis et ne sont suffi- iment connus pour aucun Lamellibranche marin. La métamorphose est bien plus réduite chez les Lamellibranches fluviatiles. S Cyclas et les Pisidium sont les genres dont le développement diffère le moins de celui des formes marines!. Cependant chez eux le vélum est bien moins dé- Arret * F: Leydig, Ueber Cyclas cornea. Archives de Müller. 1855. — P. Stepanoff, Entwicklung von GE di 5 34 le - jet à Et én PNY PA te PVR CEE 992 LAMELLIBRANCHES. veloppé, tandis que le pied présente déjà une taille considérable à une ép où la coquille commence à s’apercevoir sur le bouclier palléal (glande : lière). Les lamelles branchiales, contrairement à celles des Mytilus, appara comme des lames pleines dont les cellules se groupent en colonnes y lèles. Le développement embryonnaire des Najades en diffère sous plu rapport. Chez elles aussi la segmentation est inégale et a été suivie dans ses phases par Flemming (Anodonta) et par Rabl (Unio). Les œufs, réunis substance visqueuse en masses plus ou moins considérables, sont situés cavités interlamellaires des branchies externes. Tout autour du vitellus exi mince couche d’albumine entourée d’une membrane vitelline. Le microp placé au sommet d’un prolongement saillant de la membrane. Dans le voisi pôle opposé apparaissent, successivement, après la fécondation, les deux g polaires, puis le premier ‘sillon, passant par la ligne qui réunit les deux divise le vitellus en deux moitiés inégales. La plus petite des deux sphè segmentation ne fournit que des cellules ectodermiques, tandis que la plus fournit, outre des cellules ectodermiques, toutes les cellules du mésoderme. l'entoderme. De cette dernière se sépare d’abord une petite sphère, puis l’Anodonta simultanément) la première se segmente, de sorte qu'à ce m germe est formé de quatre sphères vitellines : trois petites et une grosse division répétée des petites cellules, dont le nombre est augmenté par le geons qui se séparent de la grosse sphère, il se forme un embryon ovale € de cellules relativement grosses, et présentant une cavité qui est fer pôle par la grosse cellule végétative. Tandis que les cellules se multiplient par sion et par suite D tantut de plus en plus petites, la cellule végétative se aussi en deux, quatre, six cellules et davantage, sombres et relativement. gées, qui constituent la portion épaisse et aplatie de ia blastosphère. Deux d cellules, situées symétriquement de chaque côté du plan médian, res: grosses, sont recouvertes par les autres et reléguées dans la cavité da corp vité de segmentation), tandis que la portion aplatie de la blastosphère s’invag pour former le sac entodermique. L'embryon représente par suite une g et à son orifice, dans la cavité viscérale, sont situées les deux cellules d’où vera le mésoderme. Celles-ci se multiplient rapidement et produisent une € cellulaire qui s'étend vers l'extrémité opposée et donne naissance au adducteur de la coquille. Le sac entodermique est en même temps. plus en avant et, après la fermeture de l'orifice, se sépare complèteme toderme, sur lequel se montre bientôt sur la face antérieure l’ouvert cale définitive. Pendant ce temps, sur la face dorsale, apparaît la } ébauche de la coquille sous la forme d'une pellicule délicate, homo se divise bientôt en deux. Ces deux valves sont d’abord arrondies, puis & laires et présentent sur le bord ventral libre une pièce en forme de bec. Vis-à-vis le ligament de la charnière, se montre, à l'extrémité postérieu petite invagination de l’ectoderme, qui s’allonge en un tube contourné ( byssus) êt plus tard sécrête les filaments de byssus. Un enfoncement, qui Cyclas. Archiv für Naturg. 1865. — Ray Lankester, On {he developmental history # (Pisidium). Philos. Transact. Roy. Soc. 1874, LAMELLIBRANCHES, 995 sur la ligne médiane de la face ventrale, et qui s'avance graduellement jusqu'au muscle adducteur, amène la séparation des deux lobes du manteau, et, sur le bord de chacun d'eux, on aperçoit déjà quatre cellules sensorielles surmontées de . Deux fossettes de l'ectoderme sur le bord antérieur concourent peut-être à la rmation du système nerveux. La larve ainsi constituée (Glochidium, fig. 823), Lsur laquelle le voile ainsi que le rudiment du pied paraissent avoir disparu, t rejetée en dehors de l'individu-mère; elle se fixe sur les téguments des Pois- ns, où elle subit sa métamorphose postembryonnaire et au bout de deux ou s mois est devenue une jeune Anodonte!. Les crochets des deux valves de la coquille, aidés par les contractions énergiques du muscle adducteur, servent probablement à fixer l'embryon sur les téguments de l'hôte. La fixation définitive de l'embryon sur son hôte est peut-être amenée par le filament de byssus qui ouel 14 dans ce cas, le même rôle que le filament per pour la larve de autour de la larve un kyste complet. C'est s l'intérieur de ce kyste que celle-ei achève ses amorphoses. Le muscle adducteur primitif est »ymplacé par deux autres muscles adducteurs, \ antérieur, l'autre postérieur ; les lobes buc- , le pied et les branchies apparaissent, le canal estif continue à s'accroitre, la glande du byssus parait et la coquille ER NCA se transforme coquille permanente en perdant ses appendices hus. Au bout d'environ deux mois et demi les jeunes Lamellibranches quittent le kyste et Fe 2 Se A, _rampent au fond de la mer. byssus; e, coquille; À, crochets; Je plus grand nombre des Lamellibranches “rare TT vivent dans la mer, à diverses profondeurs; la‘ soies; v, voile. upart rampent, très peu nagent ou sautent. Beaucoup cependant sont privés à locomotion et se fixent de bonne heure aux rochers, soit par leur byssus, it pay une de leurs valves. Dans ce dernier cas, ils sont réunis en grandes ntités et forment des bancs considérables (Huîtres); ils sont comestibles, s appréciés pour la délicatesse de leur chair et sont l'objet d’une industrie - d'un commerce très importants. D'autres, tels que les Pholades, se ren- très nuisibles en détériorant la quille en bois des vaisseaux et les pilotis. Lamellibranches étaient très répandus dans les périodes géologiques an- bnnes; leurs coquilles fossilisées se sont admirablement conservées; aussi coup de genres éué ils une grande importance comme fossiles caracté- iques. E Lamarck basait sa classification sur le nombre des muscles adducteurs de la coquille (Monomyaires, Dimyaires). D'Orbigny accordait plus d'importance à la forme des valves (Orthoconques, Pleuroconques). Aujourd'hui on groupe de préfe- d M. Braun, Die postembryonale Entwicklung der Süsswassermuschel. Jahrb. der deutschen io. Gésellsch., t. V. 4858. — C. Schierhokz, Zwr Entwicklungsgeschichte der Teich und _ Flussmuschel. eitsch. für wiss. Zool., t. XXXL. 1879. TRAÏTÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDIT 63 rte tnne in étés api phrase Prtittithitties 994 LAMELLIBRANCHES ASIPHONIENS. rence les familles d'après l'existence ou l’absence des siphons et du sinus pal (Woodward) !. ASIPHONIATA. ASIPHONIENS Manteau dépourvu de siphons. Impression palléale simple. A, Fam. Osrremar®. Iluitres. Coquille inéquivalve, feuilletée, munie d’une peu développée et d'ordinaire privée de dents, et offrant en général, un muscle adducteur médian. Chez les Huîtres proprement dites, la valve: gauche, la plus bombée, est soudée aux rochers, tandis que la valve droite est l’autre comme’ un couvercle et assujettie par un ligament interne. Le manteau de est complètement fendu et offre un bord libre épais, à franges simples ou do Jamelles branchiales, au contraire, sont soudées en partie par leur bord exter manque ou reste rudimentaire. Les Huiîtres sont marines et vivent en colonies mers chaudes, où elles forment parfois des bancs d'une grande étendue (bancs d'h Elles existaient déjà dans les premières périodes géologiques, et on trouve Jeux dans le Jurassique et dans la Craie. Ostrea L. Coquille irrégulière, feuilletée, dont la valve gauche est fixée. Croc valve inférieure droit ou légèrement recourbé. O. edulis L., “HUE: sur les côtes d'E dans les bas fonds; rénférme sans doute des espèces divés ses, suivant Je lieu où trouve, car la grosseur des animaux et la forme de leurs coquilles varient extrao ment. D'après Davaine, les Huitres ne donnent vers la fin de la première année spermatozoïdes, ce m'est qu’à partir de la troisième qu’apparaissent les œufs et commencent à produire. Moebius affirme, au contraire, que le sperme qu'après que les Huitres ont pondu leurs idole La reproduction a lieu particul dans les mois de juin et de juillet, pendant lesquels il est nécessaire-de ne point p Huîtres malgré leur fertilité extraordinaire. Des règlements de pêche ont été l'on s’est efforcé de toutes manières de favoriser le développement des bancs la reproduction artificielle et l'engraissement des individus adultes. Déjà les avaient élabli des parcs d’Iluiîtres; de nos jours l’ostréiculture a été très perf Les Huîtres d’Ostende, de Normandie et de Bretagne sont très renommées ; Danemark et du Schleswig ont aussi une grande réputation, 0. virginiana List., du Nord. 0. cristagalli Chenin., Océan art 0. cristata Born., Adriatique. td Les genres fossiles Gr jphaea Lam. et Exogyra Sow. sont très proches parents. | Anomia L5. Coquille sub-orbiculaire. Valve droite sessile, perforée pour donner un byssus délicat. Valve supérieure (gauche) offrant quatre impressions musculai tinctes. Glandes génitales dans le côté droit du manteau, cœur non traversé par le: Les jeunes Anomies ont d'abord, lorsqu'elles se fixent par leur byssus, des va faitement symétriques (Morsc); puis la valve gauche seule continue à ss’ ‘accroître rement. De la valve droite, sur laquelle repose l'animal, le bord postérieur se ét entoure peu à peu le byssus, de façon à former l'ouverture ci-dessus m est cependant plus que douteux que la pelite pièce calcaire, par queen fixé à la valve perforée, doive être rapportée au byssus. À. ephippium L. Place Sold. Coquille libre, comprimée, sub-orbiculaire, presque équi 22.5. Woodward, À Manual of the Mollusca. % édit. London, 1870. 2 Coste, Voyage d'exploration sur le littoral de la France et de l'Italie. Paris, ASC C. Moebius, Ueber Austern und Miesmuschelzucht. Berlin, 1870. — Id., Die Auster ri Austernwirthscha/ft. Berlin, 1879. 5 Outre Steenstrup, voyez : Lacaze-Duthiers, Mémoire sur l'organisation des Anse nat., 4° sér., t. IL, 1854. — H. von Ihering, Ueber Anomia, etc. Leitschr. für wiss. Z00 vol. supplém. 4873. À ta LAMELLIBRANCHES ASIPHONIENS. 995 placenta L. PI. sella Lam., Océan Indien. Sont proches parents : les genres Placunopsis M. L., Placenta Retz., Carolia Cantr. 2. Fan. Pecrmminas. Peignes (fig. 824). Coquille le plus souvent équivalve ou inéquivalve, = ornée de côtes rayonnantes, à bords cardinaux droits. Manteau tout à fait ouvert, portant sur les bords de nombreux tentacules et souvent aussi un grand nombre d’yeux d’un vert …émeraude. Un seul muscle adducteur. Filaments branchiaux libres. Le pied, petit, porte souvent un byssus. Quelques-uns de ces Mollusques sont fixés par leur valve bombée | (Spondylus). d'autres se meuvent et nagent en ouvrant et refermant brusquement leurs .… valves (Pecten). Beaucoup sont comestibles et sont même plus appréciés que les Huitres. _ Pecten O. F. Müll. Peigne. Coquille régulière, ordinairement à côtes. Bords cardinaux offrant des oreilles. Valve droite fortement bombée. P. Jacobaeus L. P. maximus L. P. varius L., Mer Méditerranée. Pedum Brug. Hinniles Defr. Spondylus L, Coquille inéquivalve portant des côtes épineuses, souvent auriculée. Valve droite fixée, munie comme la gauche de deux dents. Sp. gaederopus L. Sp. americanus i'Lam. Lima Brug. Coquille Fr à bords dissemblables, bâillante et auriculée, Charnière | dépourvue dé dents. Bord du manteau garni de longs cirres. Point d'yeux. L. squamosa Lam. A 3. Fan. Avicuzdar (Aviculacea). Coquille très oblique, Te inéquivalve, feuil- … etée et tapissée de nacre intérieurement ; bords ve É : cardinaux droits, allongés, souvent auriculés. n Charnière peu développée, dépourvue de dents bou en offrant de très faibles. Ligament demi- Ln interne. Ces Mollusques possèdent deux muscles — adducteurs, dont l'intérieur est très petit et laisse üne impression à peine visible sur la coquille. _ Manteau complètement ouvert; pied petit, filant du byssus. L _ Avicula Brug. Une fosseite pour le cartilage ci ee Frs pe ve Pr dira has de long du bord cardinal. Coquille inéquivalve, erite Paule). me Mere frangés du 5 Fe munie de deux dents. Valve droite offrant une teau, prés desquels on aperçoit les ocelles échancrure pour le byssus 4. hirundo L., Golfe sous forme de petits points noits; br, bran- de Tarente. A. macroptera Lam., Mers chaudes. ‘hies. Meleagrina Lam. Huître perlière. Valves dépourvues de dents, également bombées et non aurieulées. M. margarilifera L., véritable Huiître perhère. Habite principalement la mer des Indes et le golfe Persique, mais se trouve aussi dans le golfe du Mexique. Elle se fixe au moyen du byssus dans les grandes profondeurs. Ces Mollusques sont pêchés sur une grande échelle, à l'aide de la hochél à plongeur, sur les côtes de Chine et dans le golfe Persique, à cause des perles que sécrète leur manteau‘. Leur pêche produit un revenu considérable. Les Chinois connaissent aussi très bien l’art de provoquer la produc- tion artificielle de la perle en blessant l'animal. Le revêtement interne de la coquille est vendu dans le commerce sous le nom de nacre. Les autres genres voisins peuvent aussi produire des perles, mais beaucoup plus rarement. Malleus Lam. Marteau. Coquille presque équivalve, en forme de marteau, ressemblant dans son premier âge à une Avicule, dépourvue de dents. H. vulgaris Lam., Océan Indien. Genre proches parents : Vulsella Lam., Perna Lam., Crenatula Lam., et les genres fossiles Gervilia, Inoceramus Sow. 4. Fax. Myrmmas (Mylilacea). Moules (fig. 825). Coquille équivalive, peu développée, re- vètue d’un épiderme épais, offrant une charnière ordinairement dépourvue de dents, un ligament interne, un grand muscle adducteur postérieur et un antérieur plus petit. Le pied linguiforme, canaliculé, file un byssus au moyen duquel il se fixe. Lobes du man- leau presque complètement libres. 1 C. Moebius, Die echten Perlen, etc. Hamburg, 1857. 996 LAMELLIBRANCHES ASIPHONIENS. La plupart des Moules sont marines, quelques-unes vivent dans l'eau douce. Pinna L. Pinne ou Jambonneau. Coquille oblique triangulaire, pointue par deva bâillante par derrière. Bo du manteau complète libres. P. squamosa Méditerranée. S'enfonce la pointe dans la va dans le sable, et s’a fortement aux objets s par son byssus dont les fil ments sont très fins. { emploie même ce bys Calabre pour tisser Lit fes. Mytilus L'. Le po: la coquille est situé à. pointe. Le manteau offre. une ouverture siphonaire STE imple. M. edulis L. Moul Fig. 825. — Mytilus edulis (règne animal).— 0, bouche; S, voile buc- ms. ul 1 cal ; P, pied ; B, byssus ; Br, branchies ; M, bord épaissi du manteau. gén: Modiola Lam. Le 5 de la coquille s'éloigne un peu de l'extrémité antérieure. Charnière dépourvue de dents. M. tulipa Lau: ÉRrEN Lithodomus Cuv. Coquille étroite et longue en forme de datte, fixée par le byssus. pen dant le premier âge seulement ; plus tard l'animal pratique des galeries dans la Pia L. dactylus Sow., Méditerranée (temple de Sérapis à Pozzuoli). FE Ma Dreissena Van ‘Ben. Offre des lames au: dessous du; crochet pour l’insertion du m adducteur et deux ouvertures siphonaires. D. polymorpha Pall. ns mr dans beaucoup de bassins fluviatiles d'Allemagne. b. Fam. Arcanaz (Arcacea). Arches. Coquille équivalve à or érabdi .offrant Jigament externe et une charnière très développée ayant une longue rangée de den s’engrènent les unes dans les autres. Surface supérieure revêtue d'un épiderme, ru, souvent velu. Les deux muscles adducteurs forment deux impressions antérieure postérieure de grosseur égale. Le manteau est complètement ouvert. Les bran formées de flaments libres. Pied de grande dimension, mais vari nt de forme. | Arca L. Dents cardinales disposées : en ligne droite, à peu près égales. Coquille. ventr allongée transversalement, à crochets très écaités et saillants au-dessus du bord cardin: -souvent bâillante au bord inférieur. A, Noae L., Méditerranée. À. tortuosa L.,. Ucés Indien. A. diluvii Lam. Tertiaire. HT Pectunculus Lam. Dents cardinales sur une ligne courbe. Coquille pe Jan bâillante. Pied en forme de croissant, dépourvu de fossette à byssus. P. ‘pilou E PA M terranée. HUE Cucullaea Lam. Dents de la charnière sur ane ligne droite, grossissant vers. les Impression musculaire postérieure limitée par une arête élevés. O. aurionl fer Océan Indien. Beaucoup d’espèces fossiles. à Ici se rattachent les Nucuzines. Nucula Lam., Isoarca Münst., Pense Schuun.. Ya Môll., etc. 6. Fa. Tricontapar (Trigoniacea). Coquille équivalve, trigone, fermée... Dents car souvent striées transversalement, divergentes. Pied orgamsé pour ramper. Trigonia Lam. (Lyriodon SOW.). Quatre dents à la valve gauche, deux à droite. Coquille épaisse, à côtes concentriques ou radiées. Tr. pectinata Lam. Le fossiles suivants en diffèrent très peu : Myophoria Br., Schizodus King. (AFS 1 À, Sabatier, Anatomie de la moule commune. Ann. se. nat., 6° sér., t. V. 48770 LAMELLIBRANCHES SIPHONIENS. 997 1. Fam. Unonmas (Najades)!. Coquille allongée, équivalve, recouverte extérieurement d'un épiderme épais, lisse, d'ordinaire brun et revêtue intérieurement d'une couche de nacre. Une des impressions musculaires est divisée. Le pied comprimé, linguiforme, - me file de byssus que pendant la jeunesse. Bords du manteau libres dans toute leur longueur. Branchies soudées derrière le pied. Les animaux vivent dans les eaux dor- nantes ou courantes, rampent avec lenteur, et s’enfoncent volontiers dans le sable et la vase par la partie antérieure tronquée de leur corps. Les lamelles branchiales externes -Servent en même temps à renfermer les œufs pendant les premières phases du déve- loppement. * Anodonta Lam. Coquille mince dépourvue de dents. A. cygnea Lam., dans les étangs. _ À. anatina L. Bernacle; de préférence dans les rivières et les ruisseaux. Unio L. Coquille épaisse; l’une des valves présente sous le ligament externe deux — dents lamelleuses, et l’autre une seule. En outre, en avant, une dent cardinale simple ou —. double. U. pictorum L., mulette des peintres. U. tumidus Retz. U. batavus Lam. … Margaritana, Schum. (Huître perlière d’eau douce). Les dents latérales manquent. . M. margaritifera Retz., dans les torrents des montagnes de l'Allemagne du Sud, particu- irement en Bavière, en Saxe, en Bohème. D’autres espèces dans l'Amérique du Nord. -Produisent les perles d’eau douce. 36 SIPHONIATA. SIPHONIENS … Bords du manteau en partie soudés; siphons tubiformes, allongés. 1. Fan. Cuamipas. Coquille inéquivalve, à côtés inégaux, offrant un ligament externe et des dents cardinales fortement développées. Impressions musculaires grandes, réti- culées. Impression palléale simple. Bord du manteau soudé, sauf en trois points, corres- _ pondants à la fente du pied, à l’orifice cloacal et à l’orifice branchial. = ChiamaL. Coquille feuilletée, fixée ; dent cardinale de la valve libre, épaisse, reçue dans l'autre, entre deux dents. Crochets inégaux, contournés en spirale. Ch. Lazarus Lam. Diceras Lam. Crochets enroulés en spirale. S'irface lisse. D. arietana Lam., fossile dans le jurassique. . … 2. Fam. Trimacnmar ©. Diffèrent des Chamides par la coquille équivalve régulière. … Tridacna Brug. Coquille trigone, épaisse, à côtes, à bords dentelés s’engageant les uns dans les autres. Bord antérieur avec une large ouverture pour le passage du byssus. De . chaque côté une dent cardinale. Dents latérales postérieures 2. 1. T. gigas L., Bénitier, Océan Indien. Hippopus Lam. Manque de byssus et d'ouverture correspondante. H. macu- latus Lam., Océan Indien. _ Les familles fossiles des Runisres et des Hrppurires sont siassées d'habitude entre les deux familles précédentes : Hippurites Lam., Caprina A‘Uro., Sphaerulites Desm.… Radiolites Lam. (fig. 826), etc. 3. Fam. Carpnpas (Cardiacea). Bucardes. Coquille équivelve assez épaisse, cordiforme, . convexe, offrant de grands crochets recourbés, un ligament externe et une charnière … lormée de dents fortes et nombreuses. Dents cardinales au nombre de deux de chaque … côté; une seule dent latérale postérieure. Les bords du manteau soudés, présentant … des ouvertures pour les courts siphons et une fente pour le passage du pied, qui est .… coudé, épais, et organisé pour la nage. Cardium L. Coquille ventrue. cordiforme. côtelée. 1 Consultez les mémoires de von Siebold, Quatrefages, C. Vogt, 0. Schmidt; sur la formation _des Perles, les travaux de Küchenmeister, Filippi, PagerStecher, von Hessling. ? L. Vaillant, Recherches sur la famille des Tridacnidés. Ann. sc. nat., 5° sér., t. IV. 1865. 998 LAMELLIBRANCHES SIPHONIENS. Impression palléale n’offrant _ de sinus. C. edule L., comestible; PR mer Nord et la Méditerranée. Hemicardium Cuv. Valves comprimées d'avant en arrière, carénées à partir: sommet. H. ca L., Indes orie Conocardium Br. sile. | 4. Fam. Lu (Lucinacea). C orbiculaire, lib: mée; une ou. dents cardinales une dent laté Fig. 826. — Hippurites radiosus (d'après Woodward). — 1. Intérieur de la valve obsolète. mpres inférieure. — 2. Intérieur de la valve supérieure (restaurée), a, a, impres- palléale simple. . sion des adducteurs; c, €, cavilés des cartilages; #, {', dents et fossettes teau ouvert an dentaires; #, cavité des crochets; p, orifice des canaux; /, inflexion liga- mentaire ;. »", inflexion musculeuse; », inflexion des siphons. rieurement, en ar- rière avec un. ou deux siphons. Pied allongé, cylindrique ou vermiforme. À Lucina Brug. Coquille orbiculaire, à crochets recourbés en avant. Ligament ac interne. Tube anal long et contractile. Deux dents cardinales et une ou deux dents laté- rales. L. lactea Lam., Méditerranée. Genres - voisins : Cryptodon Turt.. nca. D: d. Diplodonia Br. Corbis Guy. Coquille ovale, ventrue, marquée de sculptures concentioié Deux « cardinales et deux latérales. C. fimbriata L. js 5. Fan. CYcLADIDAE !. Coquille équivalve, libre, ventrue, à ligament | externe a derme corné épais. Lobes buccaux lancéolés. Pied grand, linguiforme. Manteau douce. nm he rar nie de dents cardinales petites. C. cornea Pisidium Pf. Se distingue par ses siphons r Cyrena Lam. Coquille épaisse, ventrue, offi un ligament très saillant et trois grandes d cardinales de chaque côté. Impression pal ê légèrement sinueuse. Siphons séparés à pa Ja Duke C. zeylonica Lam. Corbicula Mülhf. Nr 6. Fam. CyprndaE (fig. 827). Coquille r lière, équivalve, ovale ou allongée, fermée, re Fig. 827. — isocardia cor. — A, siphon cloa- He d'ou AMOOUNE perte Ligament f cal; B, siphon branchial ; P, pied. naire externe. Dents cardinales, une ou sur chaque valve, et en général une dent rale postérieure. Impression palléale simple. Bords du manteau frangés, soudés pe rieurement ; deux ouvertures pour les siphons. Pied épais, linguiforme. Cyprina Lam. Coquille ovale, arrondie ou cordiforme, épaisse, revêtue d'un derme épais, et munie de trois dents cardinales inégales. Impression palléale n’ ot de sinus. C. islandica Lam. Circe Schum. Aslarte Som. Crassalella Lam. ü rug Isocardia Lam. Coquille cordiforme, à crochets en spirale très saillants.” JL cor Méditerranée. 1 Fr. Leydig, Anatomie und Entwickluing von Cyclas. Müller's Archiv. 1855. LAMELLIBRANCHES SIPHONIENS. 999 \ Hu. Veneridaz (Veneracea). Coquille régulière, suborbiculaire ou oblongue ; liga- terne court ; d'ordinaire trois dents cardinales divergentes sur chaque valve. l'aninsion palléale offrant un sinus. Impression musculaire ovale. Siphons inégaux, ‘son mf la base. Pied linguiforme, comprimé. Lobes buccaux triangulaires, de grandeur vienngre s L. Coquille ovale, à bords finement crénelés; trois fortes dents cardinales; pas Its latérales. Sinus palléal, petit, anguleux. Bords du manteau frangés. Siphons © V. paphia L. V. verrucosa L., Méditerranée. erea Lam. Outre les trois dents cardinales, sous la lunule de la valve gauche une térieure qui s'enchâsse dans une échancrure de la valve droite. C. Chione L., ible. Méditerranée. C. Dione L., Océan Atlantique. Artemis Poli. Lucinopsis Forb., pis Lam., etc. au. MacrriDas. Coquille trigone, équivalve, fermée ou faiblement bäillante ; un ent interne, quelquefois externe ; un épiderme épais, deux dents cardinales diver- * 5. Sinus palléal court, arrondi. Siphons réunis, à ouvertures frangées. Branchies Hfprolongées dans le siphon. Meta L. Coquille ventrue. Dent cardinale antérieure coudée. Valve droite avec deux mlS.latérales. Vit dans le sable. M. stultorum L., Méditerranée. M. solida L. Gnathodon y. Lutraria Lam. LL …— 9. Fan. Tezumpas (fig. 828). Deux siphons très longs, nettement séparés. Manteau -0e ‘gement ouvert, garni de tentacules. Ligament externe. Pied comprimé triangulaire. Coquille bâillante allon- . gée, plus longue en avant que postérieurement. Deux dents cardinales au plus. —< Dents latérales quelquefois ÈLÉRS , + obsolètes. Fig. 828. — Psammobia vesperlina (d'après Poli). — rs, siphon branchial; . " Tellina L. Coquille allon- es, siphon cloacal; f, pied. _ gée, arrondie antérieurement, légèrement plissée à l'extrémité postérieure. Deux dents cardinales de chaqne côté. Dent latérale apparente. Ligament extérieur, saillant. T. baï- tica Gm. T. tadiata L. Gastrana Schum. Capsula Schum. _ Psammobia Lam. Coquille ovale, allongée, un peu bâillante en avant et en arrière, dépourvue de dent latérale. Ps. vespertina Gm., Méditerranée. Sanguinolaria Lam. Se- mele Schum. … Donax L. Coquille trigone, fermée ; côté postérieur court; ligament externe très court. D. trunculus L. 10. Fam. Myimas. Manteau presque entier; une seule ouverture postérieure pour le passage du pied court ou allongé et cylindrique; siphons réunis et très longs. Coquille » bäillante aux deux extrémités et offrant une charnière peu apparente, munie souvent de deux où trois dents comprimées. S’enterrent profondément dans la vase et le sable, et habitent principalement les rivages. 4. Sous-Fan. Soleninae. Coquille allongée, étroite, équivalve. Deux ou trois dents cardi- | nales. Ligament externe. Pied cylindrique, très fort. Siphons courts et réunis. | Solen L. Coquille très tongue; bords parallèles presque droits. S. vagina L. S. ensis L. Solecurtus Blainv. Coquille allongée. Siphons longset séparés aux extrémités. S- srigilatus L. Cultellus Schum. Solemya Lam. (Solenomya Menke). 2: Sous-Fan. Myinae. Coquille épaisse, bâillante postérieurement, revêlue d'un épi- . derme ridé. Sinus palléal très grand. Siphons réunis et rétractiles. Mya L. Coquille allongée, inéquivalve. Valve gauche avec une dent cardinale, M. trun- cata L. Corbula Brug. Thetys Sow. - 4000 LAMELLIBRANCHES SIPHONIENS. . Panopaea Mén. la Gr. Coquille oblongue, équivalve ; pains valve avec une 17. nale. Pied court et épais. P. glycimeris Gm. "FR eut 3. Sous-FAm. Anatininae, Coquille mince, à surface granuleuse. Dents cardmpre lètes ; cartilage interne contenu dans des cuillerons qui se correspondent to valve et pourvu d’un osselet libre. Siphons longs et frangés. ” Anatina Lam. Coquille oblongue, ventrue, transparente. Crochet fendu. Sipl A. subrostrata Lam., Océan Indien. Pandora Sol., Pholadomya Sow., Geronde à de 11. Fan. Gasrrocmarnidar (Tubicolidae). Coquille équivalve, mince, dé. Cy dents, etait dans un tube calcaire produit par sécrétion du manteau, € ç qe souvent méconnaissable le type de Mollusque. Mant seule petite ouverture antérieurement, et prolongé * en deux très longs siphons soudés, à orifices termini Gastrochaena Spengl. Tube calcaire fermé en avant, 8. arrière et divisé par une cloison longitudinale. G. clavaigaur 1 jo Clavagella Lam. Valve gauche fixée à la paroi du tube entk vf valve droite libre. Pied rudimentaire. CL. bacillaris Desh.n Aspergillum Lam. Tube calcaire élargi à l'extrémité ant criblée de trous comme la pomme d’un arrosoir. C'est: que l'animal s’enfonce dans le sable. Extrémité postérieure ré-« trécie, ouverte, siphonale. À. der ex Arrosdir, Mer | Rouge. A. javanum Lam., Océan Indien. ; to frs: Fig. 850. — Teredo navalis, Fig. 829. — Pholas dactyhiè (d'après Wodward). — 4, valye es roches retiré de son tube calcaire p, valve post-apicale ; d, valve dorsale. et avec ses siphons éten- dus (d'aprés de Quatre- s fages . PT renforçant la coquille, qui partent de la charnière (Pholas) ou des siphons (Tered manteau, presque entièrement fermé, n'offre qu’une petite ouverture antérieure pot passage du pied, court et épais; siphons allongés, réunis. Branchies étroites, prolong dans le siphon branchial (inférieur). Vivent tantôt sur le rivage, où ils s’entassent dal la vase et le sable, tantôt dans le bois et même dans la pierre dute, les roches cale: les récifs de coraux qu'ils perforent et d'où ils projettent souvent leurs siphons. ms \ vent ainsi causer de grands dommages aux digues, aux vaisseaux et aux pilotis. Pholas L. Valves accessoires situées Eten 0e sur le bord cardinal. Ph.dact Manteau et siphons phosphorescents. D’après Panceri, la phosphoreseence est du substance contenue dans l’épithélium vibratile superficiel *. Ph. crassata L., Teredina Teredo L., Taret (fig. 830). Valves très petites, mais épaisses et solides, ne recou - À P. Panceri, Gli organi luminost e la luce dei Pirosomi e delle Foladi. Napoli, 1872, etA des sciences naturelles. 5° sér. t. XVI. 1872. F sh - SCAPHOPODES. 1001 que la partie antérieure de l'animal. Animal allongé, vermiforme, à siphons postérieurs mis, recouvert de deux valves accessoires. À l’aide, des bords solides de la coquille, mal perce, dans le bois, des galeries, qu'il revêt d'une couche calcaire sécrétée par manteau long et fermé. Les larves se développent dans la cavité du manteau, de- énnent ensuite libres et possèdent une coquille à deux valves qui recouvre entièrement le ps. Teredo navalis L. Fut la cause de la fameuse inondation de la Hollande, au commen- ment du siècle dernier. Septaria arenaria Lam., creuse des galeries dans le sable. 9. CLASSE SCAPHOPODA:. SCAPHOPODES - Mollusques dioïques dépourvus de tête distincte et d’yeux, munis de laments tentaculaires protractiles, d’une langue et de mâchoires, d'un ed trilobé et d’une coquille calcaire tubuleuse, ouverte P deux extrémités. … Les remarquables travaux de Lacaze-Duthiers nous ont fait connaître d'une façon exacte et précise la structure et le dé- veloppement de. ce groupe de Mollusques, qu'on avait longtemps lassé parmi les Gastéropodes, sous le nom de Cirrobranches, êt ont montré que ces animaux se rapprochent des Acéphales et établissent le passage aux Céphalophores. La coquille a la forme d’un tube allongé, conique, ouvert, un peu recourbé; _ l'animal, dont la forme est analogue, s'y tient caché, fixé par _ deux paires de muscles sur le côté dorsal, près de la petite ex- _ trémité de là coquille (fig. 831). De même que la coquille, le _ sac palléal qui la tapisse est ‘ouvert à ses deux extrémités. En … dehorsdeson extrémité antérieure entourée d'un bourrelet, fait _ Saillie la partie terminale trilobée du pied. Il n'existe pas de tête distincte, mais on découvre dans la cavité du manteau un _… mamelon ovoïde, portant à son sommet une couronne d'appen- l#: #1, 7 lente … dices foliacés labiaux, qui entoure l'orifice buccal. L'armature La coquille est en- buccale est formée à droite et à gauche par une mâchoire ru- 1%, a dimentaire et par une langue munie de cinq rangées longitu- près Lacaze-Du- _ dinales de plaques. Le canal digestif se compose d’une cavité rev geo buccale, d’un œsophage, d'un estomac accompagné d'un foie laires en sphineter du manteau; M, volumineux dont les nombreux lobes sont groupés en deux musclesdu dos; Br, masses paires, et d'un long intestin qui décrit plusieurs circon- révr Pen olutions pelotonnées sur elles-mêmes et qui vient déboucher, L: foie; G, organes “derrière le pied, au milieu de la cavité palléale (fig. 839). Lecœur manque, et les organes de la circulation se réduisent à deux vaisseaux a — F Art ITS” | (11R4 1 Lacaze-Duthiers, Histoire de l'organisation et du développement du Dentale. Ann. sc. nat., 4 sôr., t. VI, 1856., t. VIL et VIII, 1857. — M. Sars, Om Siphonodentalium vitreum, etc., Chris- tiania, 1861. — Id., Malacozoologiske Jagttagelser vid. Selskab Farhandlinger for 1864. 1002 tentacules filiformes portés à droite et à gauche par deux replis cutanés qui entourent comme une collerette la base du pédicule buccal, en avant du pied. Ces tentacules cirriformes, protractiles, sont renflés en massue à leur extrémité et servent d'organes Fig. 832. roi digestif du Dentale vu par le côlé dorsal (d'après Lacaze-Duthiers). — b, la bouche avec la couronne de palpes labiaux ; ab, poches buccales ; ?, poche linguale; e,e, anse stomacale dans laquelle débouchent les deux lobes du foie f, f; à,t, intestin; r, rec- tum; an, anus. de préhension. Le rein ou corps de Bojanus est une glande paire, qui € le rectum et qui débouche par deux orifices spéciaux dans la cavité pe droite et à gauche de l'anus. Le système nerveux se compose des trois de ganglions caractéristiques du type Mollusque; l'un deux, celui des g pédieux, porte deux otocystes. Les yeux panitent. Les tentacules Qu - mn liés représentent les organes du tact. | Les Scaphopodes ont les sexes séparés. Les ovaires et les trstiéulel sont SCAPHOPODES. palléaux et à un système compliqué de lacunes dépourvues de parois propre. respiration s'effectue par la surface du manteau et aussi End les deux paquets 835. — Larves de Dentalium (d'après Lacaze ie — a. Jeune embryon, vu de profil par le droit; s, rudiment de la coquille. — b. Embryon âgé ; 4, disque ou bourrelet cilié, au centre duque enfoncée la houppe K ; c, coquille dont les deux se rejoignent sur la ligne médiane; M, orifice pos du manteau. — c, Larve âgée de rente-cinq vue par le dos. P, pied; Mf, bord libre du man T, collerette de tentacules ; Gg, en dr cé Oes, œsophage; L, foie. Rire GASTÉROPODES. 1003 grappes impaires situées derrière le foie et le tube digestif, et dont le canal excréteur simple est recourbé à droite. L'orifice génital est commun avec celui du corps de Bojanus de ce côté. Les œufs et les spermatozoïdes s'échappent du corps de l'animal par une ouverture qui se trouve à l'extrémité postérieure du manteau. Les œufs subissent une segmentation inégale analogue à celle des Lamellibran- _ches. L'embryon à une forme un peu allongée, il présente à son extrémité “antérieure une touffe de poils et à sa surface apparaissent plusieurs couronnes de cils, qui se réduisent graduellement et se confondent de façon à former, autour du disque buccal, un bourrelet cilié épais, le voile (fig. 833). Sur la face - dorsale de la larve devenue libre se forme le manteau et une petite coquille bivalve, dont les bords, ainsi que ceux du manteau, s’accroissent et finissent par -se rejoindre et se souder sur la ligne médiane. De la sorte la coquille et le - manteau sont transformés en tube complet ouvert aux deux extrémités. Après “que le pied, le mamelon buceal et les rudiments des tentacules ont apparu, à coquille s'allonge, devient plus tubuleuse et l’animal tombe au fond de l’eau. — Ces animaux vivent dans la vase où la moitié antérieure de leur corps est enfoncée; ils peuvent aussi ramper lentement à l'aide de leur pied. Ils attirent leur nourriture vers leur bouche, soit à l'aide de leurs tentacules, soit à l'aide du courant d'eau qui sert à la respiration. 4 » 1. ORDRE D" SOLENOCONCHAE. SOLÉNOCONQUES Fan. Denraumas. Dentalium L. D. entalis L. D. elephantinum L., Méditerranée et Océan Indien. Siphozodentalium Sars. S. vilreum Sars. S. Lofotense Sars. 9. CLASSE GASTROPODA'. GASTÉROPODES Mollusques à têle plus ou moins distincte, pourvus d’une langue et d’un 1 Martini und Chemnitz, Systematisches Conchylien Cabinet. 12 vol. Publié par Küster, Nürnberg, 1837-1865. Continué par W. Kobelt et H. C. Weiukauff, 1863-1883. — Férussac et G. P. Deshayes, Histoire générale et particulière des Mollusques terrestres et fluviatiles. Paris, 1819-1550. — Sowerby, Thesaurus Conchyliorum or figures and descriplions of Shells. London, 1852-1879. — Lov. lieeve, Conchologia iconica, etc. London, 1846-1878. — Quoy et Gaimard, Voyage autour du monde de l'Uranie. Mollusques. Paris, 1826. — Id., Voyage autour du monde de la corvelte \'Asirolabe. Mollusques. Paris, 1826-1834. — Eydouxet Souleyet, Voyage autour du monde de la Bonite. Mollusques. Paris, 1851-1852, — IH. et A. Adams, The genera of the recent Mollusca. London, 1858. — W. Carpenter, On the microsc. structure of Shells. Report, 15, 4% et 17 Meeting Brit. Assoc. London, 1846, 1847 et 1848. — H. Troschel, Das Gebiss der Schnecken, t.1 euI1, 3 Lief. Berlin, 1856-1875. — W. Keferstein, in : Bronn's K/assen und Ordnun- gen des Thierreichs, t. LL. Leipzig, 1862-1866. — P. Fischer, Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchyliologique. Varis, 1883. 4004 GASTÉROPODES. appareil dentaire et d’un manteau non divisé qui sécrète une coqui simple, clypéiforme ou contournée en spirale. | La partie antérieure du corps est plus ou moins nettement séparée et constitu la tête qui porte les organes des sens et les instruments de la bouche. Elle p sente d'habitude deux où quatre tentacules et deux yeux placés quelquefois « l'extrémité, mais plus généralement à la base d’une des paires de tentacu (fig. 834). Rarement le pied est complètement atrophié (Phyllirhoe) ; ordinai ment il offre une surface rampante allongée, mais il peut aussi avoir la fo . d'une nageoïre verticale (Hetéropodes). La conformation du corps dépend aussi la forme et de la position du manteau. Ge dernier organe n’est jamais divisé e deux lobes latéraux ; c'est un simple repli cutané, plus ou moins étendu, dont le bord, généralement épaissi, est quelquefois divisé en lobes ou en lanières. Pa sa face. inférieure il sert de toit à une cavité qui s'étend sur la région dorsale et aussi sur les côtés du corps; cetle cavité renferme l'organe de la respiration F placé, comme chez les Lamellibranches, entre le pied et le manteau, et. reste en. RENE ts série de phases larvaires libres, tandis que les seconds se développent plus directement dans Fig. 855. — Janthine avec son flotteur (d’après Quoy et Gamaray, — l'intérieur des envelop- a, flotteur ; b, œufs ; c, branchies; d, tentacules. pes de l'œuf, tout en possédant cependant encore les restes de certains organes larvaires. Partout le vitellus se transforme après la segmentation, qui est inégale et pendant laquelle on observe très fréquemment un stade avec quatre petites sphères pâles au pôle animal et quatre grosses sphères granuleuses au “pôle végétatif, en un amas globuleux de cellules nucléées (Voy. la fig. 860). Les grosses cellules granuleuses centrales de cette masse produisent l’ento- Fig. 856. — Embryon de Paludina Fig. 857. — Embryon de Paludina vivipara (d’a- vivipara, chez lequel l’invaginalion a - près Bütschli). — La gastrula est complétement commencé à se former (d’après Büt- formée et le mésoderme est déjà très développé. schli). — ec, ectoderme; en, ento- --Ÿ, voile; a, anus (blastopore) ; ms, mésoderme, derme. derme, tandis que les petites cellules pâles de la périphérie forment les pa- rois du corps de l'embryon et acquièrent des cils vibratiles. Ce sont ces cils qui causent les mouvements de rotation de l'embryon. Il se forme une Gastrula soit par invagination de la blastosphère (Paludina, fig. 856), soit par extension de l'ectoderme tout autour de l’entoderme (Nassa). L'ouverture de la Gastrula (blastopore), qui se rétrécit graduellement, semble devenir la bouche définitive. Bientôt apparaît au pôle antérieur de l'embryon, qui a déjà pris. une forme allongée, une double couronne de longs cils portée par deux rangées circulaires de cellules (fig. 857). Elle entoure l'aire apicale, au-dessus de la bouche. Cette 2 Outre les mémoires de Lovén, A. Krohn, Koren et Danielssen, voyez: Lacaze-Duthiers, Mé- moe sur l'analomie et l'embryogénie des Vermets. Ann. sc. nat., 5° sér., t. XIII. 1860. — CG Semper, Entwicklungvon Ampullaria. Naturk. Verhandl. Utrecht, 1862. — N. Bobretzky, Studien über die embryonale Entwicklung der Gastrofoden. Arch. für mikr. Anat., t.. XII. 1877. — T. Blochmann, Ueber die Entwicklung der Neritine fluviatilis. Leitschr, für wiss. Lool., t. XXXVI. 1881. 1024 GASTÉROPODES. aire apicale correspond à celle de la larve de Ver de Lovèn, elle représente, plaque apicale (prolifération ectodermique), qui est le rudiment du cerve Sur ses bords renflés se développent les deux lobe; du voile, et la larve alors au stade véligère. Le pied apparaît au-dessous. de la bouche co un simple mamelon cilié (fig. 858), le revêtement ciliaire général du « tombe, la face dorsale épaissie, invaginée et glanduleuse du corps (invag tion préconchylienne) donne naissance à une petite coquille hyaline, pa forme, l'extrémité postérieure du pied produit un très mince opereule. Pre en même temps apparaissent les premiers rudiments des organes des sens « bord les deux otolithes, un peu | plus tard, au milieu du voile, les tentacules, et à côté d'eux les yeux (fig. 859). : Sur le bord de la coquille, la peau s'épaissit, forme un bour- relet et constitue à droite une sorte de repli palléal. Par suite de la conformation asymétrique Fig. 858. — Embryon de Paludina vivi- Fig. 859. — Embryon de Paludina vivipara plus âgé | para vu de profil, déjà pourvu d’une près Bütschli). — os, orifice buccal; æs, œsophage; glande coquillière et d’une cavité viscé- cavité digestive primitive; a, anus; V, voile,; mf, … rale (d'après Bütschli). — a, anus; d, . palléal; sch, coquille; f, pied ; 0, otocyste. ’ cavité digestive primitive; os, orifice HAE buccal; vl, voile; schd, glande coquil- lière ; x, rein primitif; f, pied. du corps, la coquille s’accroit davantage d’un côté que de l’autre, ce qui fait qu devient spiralée, tandis que l'anus vient se placer avec l'intestin terminal le } souvent en avant et à droite. À ce stade l'embryon abandonne dans la règle I et nage librement à l’aide de son voile cilié. C’est pendant cette période, larves présentent du reste une forme souvent très différente (Cirropteron, spira, etc.), que le tube digestif achève dese différencier et que ses différente ties acquièrent leur structure propre, en particulier la masse buccale et Le repli du manteau s'agrandit en même temps que parfois son bord partiellement avec la peau, de manière à constituer une cavité branchi fond de laquelle on aperçoit, par transparence, le cœur animé de contrat GASTÉROPODES. 1025 rhythmiques. Peu à peu le voile s’atrophie, le pied prend un accroissement de _plus en plus considérable; et l'animal, qui progressait en nageant, ne peut plus maintenant que ramper. En genéral la coquille primitive devient le nuclèus de la coquille définitive, rarement il se développe au-dessous de la coquille larvaire une onde coquille destinée à la remplacer (Echinospira). Les Mollusques nus, au traire, ne remplacent jamais la coquille larvaire lorsqu'elle a disparu. semble d'une manière générale au mode de développement que nous venons > décrire, cependant le voile qui peut aussi être atrophié chez beaucoup de osobranches, par exemple chez la Paludine ‘, reste tout à fait rudimentaire ; et e l'embryon. Les Pulmonës d’eau douce? sont ceux qui se rapprochent le plus Mollusques branchiaux au point de vue de l'embryogénie, tandis que les Pul- nés terrestres présentent certaines particularités, qui tiennent à l'existence d 2 certains organes larvaires transitoires tels que la vesicule caudale contractile - La plupart des Gastéropodes habitent la mer; on trouve pourtant dans l'eau douce les Pulmonés aquatiques et quelques Prosobranches (Paludina, Valvata, elania, Neritina, sh Il ya aussi dans l’eau saumâtre un certain nombre de * Rrfent continuer à vivre hors de l'eau en se retirant dans leur er uils ferment hermétiquement avec l'opercule. Presque tous rampent à l’aide du pied; quelques-uns, tels que les Strombus, sautent; d’autres, tels que les va et les Aucillaria, nagent parfaitement au moyen des lobes du pied. Certains Mollusques marins, tels que les Magilus, les Vermetus, etc., sont fixés par leur coquille; très peu sont parasites, comme les Stylifer dans les Oursins et les Étoiles de mer, et l'Entoconcha mirabilis dans les Synaptes. Le genre d'alimentation diffère autant que l'habitat. Un grand nombre, sur- tout les Siphonostomes, sont carnassiers et chassent les animaux vivants ; quel- ques Gastéropodes branchiaux, tels que les Murexæ et les Natica, perforent la coquille d'autres Mollusques ; d’autres, au contraire, Strombus, Buccinum, re- … cherchent de préférence les animaux morts. Enfin, presque tous les Pulmonés et les Mollusques branchiaux holostomes se nourrissent de végétaux. | 1 Leydig, Ueber Paludina vivipara. TLeitschr. für wiss. Zool. t. IL. 1850. — E. Ray Lankester, …— On thecoincidence of the blastoporus and anus in Paludina vivipara. Quart. Journ. of mikrose.- . Science, vol. XVI. — Bobretzky, Loc. cit. — O0. Bütschli, Entwrckelungsgeschichtliche Beiträg ge _ dLeitsch. für wiss. Zool., t. XXIX. 1877. ? Voyez principalement lzs mémoires de Fol, Rabl et Ray Lankester. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 65 1026 PROSOBRANCHES. 4. ORDRE PROSOBRANCHIA:. PROSOBRANCHES Gastéropodes branchiaux, pourvus d'une coquille. Branchies et oreil lette situées en avant du ventricule. Sexes séparés. Les mâles sont, en général, dt grêles el sont facilement reconnaissables a quemment d’une masse albumineuse et pondus in des capsules en forme « "al bouteille, fixées sur les corps étrangers, parfois aussi adhérentes au pied de“ l'individu mère. Un petit nombre, tels que la Paludina vivipara, sont vivipares« Le développement de l'embryon débute toujours par une segmentation inégale | (fig. 860). Chez la Nassa mutabilis, dont les œufs ge à une grande quantit ‘ Fig. 860. — Segmentation de la Nassa mutabilis (d’après Bobretzky). — 1. Œuf dont la moitié supérieu se divise en deux. — 2. Stade avec quatre. petites sphères de segmentation et une grosse sphère. W des petites sphères ({) commence à se fusionner avec la grosse sphère. — 3. Les quatre sphères de s mentation ont donné chacune naissance à une petite sphère claire (a). — 4. Les had sphères cle sont au nombre de trente-six. de vitellus nutritif, un sillon équatorial, et au pôle supérieur, composé presque exclusivement de protoplasma, un sillon vertical divisent le vitellus en trois segments, deux petits au pôle animal et un gros segment avec lequel se. fu- sionne ensuite un des deux autres. Pendant que l’autre petit segment supérieui se divise en deux, le gros segment se divise en trois comme la première fois Il se forme de la sorte quatre petits segments en grande partie protoplasmique et un gros segment composé de vitellus nutritif, avec lequel un des quatre pres miers s’unit de nouveau, et par suite le nombre des segments est encore réd - LE 15088 ne mare PPS a Al + RES RSR EAU TE : 2 ne rm mn 1 Fr. Leydig, Ueber Paludina vivipara. Leitschr. für wiss. Zool., vol. IIL, 1850. — EF. Clapa Anatomie und Entwicklungsgeschichte der Neritina fluviatilis. Arch. de Müller, 18173. — 1 caze-Duthiers, Mémoire sur le système nerveux de l'Haliotide et Mémoire sur la pourpre. sc. nat., 4° sér., vol. XI, 1859, — Id., Mémoire sur l'anatomie et l'embryogénie des Ver Ann. sc. nat., 4° sér., vol. XIII, 1860. — Semper, Entwicklungsgeschichte der AE Utrecht, 1862. — W. Salensky, Beiträge zur Entwickelungsgeschichte der Prosobranchien. Lei tür wiss. Zool., vol, XXIIT, 1872. — Selenka, Die Anlage der Keimblätter bei Purpura lap Niederl. Arch. für Zool., vol. I. 1871. Consultez en: outre les travaux de Milne Edwards, Macdonald, nn; Lovén, Koren, etc PLACOPHORES. 1027 à quatre. Les parties protoplasmiques supérieures de ces quatre segments donnent naissance chacune à une petite cellule, et ce phénomène se répétant ke plusieurs fois, le nombre des cellules vitellines, d’abord de douze, devient très . considérable, de sorte qu'il existe bientôt denombreuses petites cellules et quatre sses cellules, dont une reste toujours beaucoup plus considérable. Entre ces eux groupes de cellules se forme une cavité de segmentation. Le groupe des petites cellules forme le blastoderme qui entoure graduellement les grosses cel- iles vitellines. Celles-ci forment sur le bord du blastopore l'ébauche de l'ento- e et il reste une masse vitelline considérable qui joue le rôle de vitellus utritif. La couronne ciliée, le pied et la coquille se développent comme d'ordi- .naire, mais la première reste incomplète sur le dos et le voile est relativement réduit. Tandis que les œufs de Nassa renferment une quantité considérable de vitellus nutritif, les œufs de Paludina n’en présentent que fort peu. Les diffé- nces que les sphères de segmentation présentent au début disparaissent de bonne heure ; cependant les cellules, au pôle animal, qui produisent l’ectoderme, “sont toujours dépourvues de granulations vitellines jaunes. Le pôle végétatif taplatit, puis s'invagine graduellement et de la sorte la blastosphère s'est trans- formée en une gastrula, dont le blastopore, suivant les recherches concordantes de Ray Lankester et de Bütschli, devient l'anus. 1 1. SOUS-ORDRE Placophora'. Placophores Animaux aplatis, vermiformes, parfaitement symétriques, dépourvus d'yeux et de téntacules, munis d’un pied ventral aplati et de plaques calcaires dorsales, . placées à la suite les unes des autres comme des métamères. Sexes séparés. . De tous les Mollusques, les Placophores sont ceux qui, par la forme et l'organi- … sation, se rapprochent le plus des Géphyriens, s’il se confirme que les remarquables genres Neomenia et Chaetoderma doivent être rangés dans ce groupe de Vers. Leur corps parfaitement symétrique ne présente point de tête distincte et est pourvu d'yeux et de tentacules. Sur les téguments on observe épars, sans ordre, de nombreuses soies, tantôt durcies et chitinisées, tantôt calcifiées, mais qui naissent toujours dans des follicules spéciaux tapissés par les cellules de l’ecto- _ derme. A ces formations tégumentaires, que l'on retrouve chez les Chaetoderma, s'ajoute une série de larges plaques calcaires transversales placées les unes der- rière les autres, qui ne restent qu'exceptionnellement recouvertes par le manteau (Cryptochiton) et qui par leur mode de genèse représentent une coquille mul- tivalve de Mollusque (fig. 861). Les bords libres du manteau ne sont que médiocre- _ AA. Th. Middendorff, Beiträge zur einer Malocozoologica rossica. 1. Beschreibung und Ana- ….lomie neuer oder für Russland neuer Chitonen. Mém. Acad. imp. St-Pétersbourg, 1848. — S; Lovén. Ueber die Entwicklung der, Gattung Chiton, Archiv. für Naturg. 1856. — H. von Ihering, loc. cit., et Beiträge zur Kenntniss der Anatomie von Chiton. Morph. Jahrb., t. IV. — M. Schiff, Beiträge zur Anatomie von Chiton piscis. Leits. für wiss. Zool. t. IX. — A. Kowa- levsky, Ueberdie Entwicklung der Chitonen. Lool. Anzeiger, 4879. N° 38. —B. Haller, Die Orga- _ misalion der Chitonen der Adria. Arbeit. aus dem z0ol. Institute in Wien, t. IV, 1882, 1028 PLACOPHORES. ment épaissis; au-dessous d'eux est située la cavité: pen réduite à une jé a} gouttière avec les branchies. Le Un fait intéressant est la conformation simple du système nerveux et sa res blance avec celui des genres Neomenia et Ch derma (fig. 805)‘. De même que les yeux. tentacules font défaut, de même aussi il n'ex pas de renflements cérébroïdes sur la d commissure œsophagienne. Cette commis Fig. 861. — Chiton (spini- Fig. 862. — Une rangée transversale de la radula du CE PIRE ARTE ; Chilon laevis (d'après Lovén). 1 ne “a fournit quatre troncs nerveux, deux supérieurs et latéraux, les nerfs plier} | deux ventraux réunis de distance en distance par des commissures transversales les nerfs pédieux. Les ganglions buccaux existent, mais il n'y a pas de ganglion viscéraux. Le canal digestif s'étend dans toute la longueur du corps, sur la lign médiane. La bouche située en avant est surmontée d’un lobe arrondi. L'anus es placé à l'extrémité postérieure. Sur le plancher de la cavité buccale se trouv comme chez la plupart des Céphalophores (Odontophores), une masse musculair puissante recouverte de solides plaques de chitine : c'est la langue (fig. 862) Par sa position et sa structure le cœur se rapproche de celui des Lamelli- - branches; il est symétrique et se compose d'un ventricule situé sur Ja ligne médiane, au-dessus de l'intestin terminal, et de deux oreillettes placées de chaque côté. Les branchies constituent de chaque côté, dans la gouttière palléale, un rangée de lamelles foliacées; elles s'étendent jusqu’à l'anus. Les reins sont pairs, ils débouchent à gauche et à droite dans la gouttière du manteau. s Les Placophores sont dioïques. Les testicules et les ovaires forment une gland simple, située immédiatement au-dessus du foie et du canal digestif; il en par de chaque côté un canal vecteur, qui vient s'ouvrir dans la gouttière branchi e Les œufs sont produits dans des follicules, et sont revêtus d’un chorion épine IX. Le développement ne débute qu'après que les œufs sont sortis de l'ovaire. Li segmentation commence par être régulière, mais plus tard les cellules del moitié inférieure de l'œuf se multiplient moins rapidement que celles de L moitié supérieure, qui par suite deviennent plus petites. Il se forme de la 4 Voyezles mémoires de Tullberg et de Graffsur les Neomenia et les Chaetoderma, ainsi que Ihering, Bemerkungen ueber Neomenia. Morph. Jahrb., t. IV. — A. Kowalevsky et F. Etudes sur les Neomenia. Zool. Anzeig. 1882. N° 105. — À. W. Hubrecht, Proneomenia with remarks on the affinities of the Amphineura. Niederl. Arch. für Zool., vol. suppl — Id., Notes relatives aux Études sur les Neomenia de MM. Kowalevsky et Marion! 00 1882. ‘Ne 104. — Id., À contribution to the Morphology of the 6 A re Qu: Microscop. Sc., vol. XXII, 1882. : CYCLOBRANCHES, 1029 unè blastosphère avec une petite cavité de segmentation, qui bientôt se trouve _ presque complètement remplie, par suite de l'invagination des grosses cellules. _ Pendant que s'opère l'invagination, apparaît à la surface un double anneau de ses cellules, qui acquièrent des cils. Cet anneau forme une couronne ciliée sépare l'hémisphère inférieur (avec l'orifice d'invagination) de l'hémisphère ipérieur. Au sommet de ce dernier se montre une touffe de cils. Plus tard le lastopore, situé au pôle inférieur, se porte à la face ventrale à mesure que la ve s'allonge, et le mésoderme ainsi que le système nerveux commencent à .se former. Le blastopore, qui s'est prolongé en gouttière jusqu'à la couronne de cils, se ferme, se transforme en tube, les cellules environnantes se réunis- ent‘de façon à constituer une plaque de grosses cellules. Pendant ce temps le mésoderme a fait son apparition. Il dérive des cellules inférieures et latérales de lentoderme, qui viennent se placer sur les côtés du tube digestif. Derrière la ironne ciliée, qui correspond à celle de la larve de Ver de Lovén, apparait me gouttière circulaire, la gouttière buccale, particulièrement profonde à la e ventrale, point où la bouche se forme. En arrière de cette gouttière la face entrale se transforme en un pied aplati, en même temps que la face dorsale est ivisée par des sillons transversaux en huit arceaux. Les larves percent à cette poque le chorion et nagent librement. Elles possèdent déjà les quatre nerfs gitudinaux, ainsi que la portion céphalique des centres nerveux, qui dérive parties latérales de la plaque de grosses cellules. Les deux yeux apparaissent ère la couronne ciliée et plus tard, pendant que celle-ci s'atrophie, les es calcaires. à | | | | | | A: Gaxronipar. À la place de la coquille huit plaques calcaires transversales _ disposées de telle sorte que le bord postérieur de chacune d'elles recouvre le bord antérieur de celle qui la suit. … Chiton L. Coquille à peine recouverte par le bord du manteau. Deuxième et quatrième . (troisième) dents intermédiaires de la radula à crochets dentés. C. cajetanus Poli. C. lae- is Penn. C. squamosus Phil. C. fascicularis L., Méditerranée. Gryptochiton Midd. Coquille entièrement recouverte par le manteau. Sur la radula, de . 88 les premières dents intermédiaires sont de gros crochets. C. Stelleri Midd., amtschatka. … Chitonellus Lam. (Cryptoplax Blainv.) Coquille recouverte en partie par le manteau. Corps vermiforme. Dents médianes de la radula très petites ; troisième dent intermédiaire formant un grand crochet. C. laevis Lam. 2. SOUS-ORDRE Cyclobranchia. Cyclobranches …. … Prosobranches présentant une coquille plate, clypéiforme, et des branchies | ‘ feuilletées formant un cercle complet sous le bord du manteau, autour de la large base du pied. Il peut aussi exister une pelite branchie cervicale à droite (Lottia). Lesslobes buccaux sont peu développés. Le pied est volumineux, ordinairement largéetaplati. La radula présente, comme chez les Placophores, des plaques cornées dentées; de là le nomde Docoglossa-que Troschel a donné à ces animaux (fig. 863). Deux reins. Chiastoneures. Pas d'organes externes d'accouplement. Herbivores 1050 ASPIDOBRANCHES. Fax. PaTEeLLIDAE. Coquille conique, plate, faite d’une seule pièce; l'animal par un muscle en fer à cheval. Tête avec deux tentacul leur base renflée sont placés les yeux. Langue extraordins longue et roulée en spirale. Radula dépourvue de dents méc Les dents intermédiaires et marginales sont des crochets. tites dents latérales. Patella L. Sommet de la coquille un peu excentrique el ment incliné en avant. P. coerulea L, P. tarentina Lam. Li laris Lam., Méditerranée. Nacella Schum. Couronne branchiale interrompue au niv Lu Fig. des "Ho tête. Coquille translucide, intérieurement d’un Pr nac Patella vulgaia. — Sommet recourbé en avant. N. pellucida L. MEER Les dents latérales ne sont pas représentées . F F (d'après Woodward). Fam. Tecrurinas. Loilia Sow. Fax. Leperidae. Lepela Gra SL 2 3. SOUS-ORDRE Aspidobranchia (Rhipidoglossa). Aspidobran nes et intermédiaires, un. grand ni non dents latérales disposées en éventai le bord supérieur forme un cr 845, b). Tous sont herbivores ; ils ontui fle court, non rétractile; ils ne point de siphon et possèdent souv Fig. 864. — Nerita polita (d'après Quoy et appendices filiformes au es Gaimard). nis (fig. 864). ss 1. Groupe. ZEUGOBRANCHIA. Branchies bipinnées, symétriques côté. Bord du manteau profondément fendu en avant, par suite coquille ou munie d’une fissure sur son bord externe. Reins pairs, celui fe et mentaire. . 4. Fa. Fissurezumar. Coquille conique, patelliforme, ouverte au sommet ou une échancrure antérieure conduisant dans la cavité respiratoire, où se trouvent ! branchies symétriques. Bord du manteau frangé. Ces animaux ressemblent aux Ps avec des tentacules et un pied volumineux, : Fissurella Brug. Coquille percée d’un orifice, allongée au sommet, situé un avant du centre. F. costaria Def. Trieste. F. graeca L., Méditerranée. Rimula Def Emarginula Lam. Coquille ovale, conique, échancrée au bord antérieur. E. fiss Mers d'Europe. E. elongata Costa, Méditerranée. Scutus Montf. (PASS Ausfralie. pi 9. Fam. Hazromipar. Ormiers ou Oreilles de mer. Coquille plate, aurifor intérieurement, avec une rangée de trous sur le côté gauche, Chambre située à gauche, renfermant deux branchies, dont la plus petite est la brant Pied frangé, à large surface. Tête avec deux longs tentacules et des yeux à cou cules. CTÉNOBRANCHES. 1031 Haliotis L. Coquille à spire’ petite et déprimée. Pied débordant un peu la coquille. H. tuberculata L., Méditerranée. H. striata L., Méditerranée. H, Midae L. 4 3. Fan. PLeuroromariAE. Coquille trochiforme comme celle des Trochus. … Scissurella D'Orb. (Anatomus Montf.). Coquille mince, déprimée, à spire petite. Pleuro- ria Def. Trocholoma Desh. . Groupe. SCUTIBRANCHIA. Branchies asymétriques, situées à gauche, sépa- es ou réunies (fig. 865). 4. Fan. Troommar. Toupies. Coquille conique à base aplatie; opercule spiral. Pied présentant des lo- bes et des cirres. Branchie très réduite. Yeux sur de courts pédoncules. Chiastoneures. | Turbo L. Coquille à tours convexes, à ouverture ar- ndie et légèrement prolongée en avant. T. rugosus RES é Lam. Monodonta Lam. M. turbinata Born., Adriatique. -Fig- 855. — me «LUE (d'après Phasaniella Lam. Coquille ovale, lisse, à couleurs Re TRS vives. Ouverture ovale, légèrement prolongée en avant. P. bulimoides Lam. P. pulla K.. P. speciosa Mühlf., Méditerranée. … Delphinula Lam. Coquille déprimée, à tours anguleux. Péristome entier. Ombilic grand. D. nigra Reeve. Rotella Lam. Trochus L. Tours nombreux diversement striés ; ouverture oblique, rhomboïde ; bord externe mince. T. varius. L., Méditerranée. T. zizyphinus L., Méditerranée, . 2. Fa Nerrrimag (Nerilacea). Coquille épaisse semi-globuleuse, non ombiliquée, ue d’un opercule. Yeux pédonculés situés derrière les deux longs tentacules. Mufle court, souvent bilobé. Pied grand, triangulaire. Chambre respiratoire avec une seule | branchie bipinnée. Orthoneures. ANerita L. Coquille épaisse, semi-globuleuse. Spire très petite. Ouverture demi-cireu- . … aire, N. rugata Reel. N. (Neritina) fluviatilis L. N. polita L., Indes. Pileolus Sow. … Navicella Lam. Coquille oblongue, patelliforme, à sommet excentrique postérieur, - submarginal. Ouverture très grande. Opercule entièrement enfoui dans Ja masse du … pied. N. elliptica Lam. Océan Pacifique. ci se rattache la vaste famille des Hezrcmnidar qui sont terrestres. … Helicina Lam., Amérique tropicale. Proserpina Gray., Indes. 4. SOUS-ORDRE Ctenobranehia (Anisobranchia e. p.). Cténobranches Branchie gauche rudimentaire. Une branchie cervicale droite volumineuse, d'ordinaire s'avançant jusque du côté gauche, pectinée (fig. 850). Très générale- ment une coquille spiralée. Mâles avec un pénis placé à droite. La plupart car- nassiers et possédant une trompe protractile. À l'exception de nombreux Ténio- glosses, orthoneures. … 1. Groupe. PTENOGLOSSA. Une seule branchie placée à gauche. Pas de siphon. Péristome entier, ne présentant ni échancrure, ni canal. Bouche avec une trompe ou un mufle. Pas de pénis. Langue armée de nombreux petits crochets; pas de dents médianes 4. Fan. Janrampas. Coquille mince, spiralée, trochiforme, dépourvue d’opercule. Yeux 1032 CTÉNOBRANCHES. pelits, pédonculés, à côté des tentacules. Pied petit, se prolongeant en une longue geoire vésiculeuse, au moyen de laquelle l'animal se soutient à la surface de l'eau. nageoire sert aussi de réceptacle aux œufs pendant le développement. Animal giques carnassiers (fig. 855). Janthina Lam. Coquille ventrue, bleuâtre, offrant une grande ouverture éch l’angle externe. J. bicolor Menke, Méditerranée. Recluzia Pet. 2. Fam. Sozaripar. Cadrans. Coquille orbiculaire, déprimée, avec un large ombil s'étend jusqu’au sommet de la spire, et un opercule spiral. Trompe longue. Solarium Lam. (Architectoma Bolt.). Coquille orbiculaire, déprimée, avec une ouv rhomboïdale. S. perspeclivum Lam., Indes. S. stramineum Phil., Méditerranée. S. dum L., Zara. . RATES 3. Fan. Scararinar. Coquille turriculée. Bords du manteau avec un n plis sip mentaire. Pied petit. Trompe courte. Yeux près de la base des tentacules. L'anim un liquide couleur de pourpre et se nourrit d’autres Mollusques. Scalaria Lam. Coquille turriculée, blanche. Tours nombreux, arrondis, avec : ) breuses côtes transversales, parfois séparés. Ouverture ovale. S. communs n d'Europe. S. pseudoscalaris Broch. S. pretiosa Lam., Indes. 2. Groupe. RHACHIGLOSSA. Ciénobranches marins pourvus d'une se déroulant à partir de la base. Orthoneures. Langue longue et trois dents au plus à chaque rangée transversale, une dent médian une dent intermédiaire de hate côté, réduite parfois à un simple même Re. totalement : : c'est le cas rs les vas DDR prop: la: RTE Fig. 866. — Radula de Buccinum undatum (d'après Woodward). — a,extré- Fi ig. 867. — Radul: mité antérieure; p, extrémité postérieure; r, dent médiane; /, dent in- ria lignaria Rides termédiaire. ward). radula est dite ‘odontoglosse (Turbinellidae, Fasciolariidae, fig- 867). Toi sèdent une trompe puissante (Proboscidifera) et un siphon, situé tantôt dans courte échancrure de la coquille, tantôt dans un canal tubuleux. Carnassiers. 1. Fan. Vorurinas. Coquille épaisse, en général avec une courte spire, une éc profonde pour les longs tubes respiratoires, et des plis obliques sur la Trompe petite. Il n’existe sur la radula que des dents médianes. Yeux à la base des tacules, quelquefois pédonculés. Pied gros et large, recouvrant quelquefois en coquille. . Voluta L. Coquille ovale, ventrue, à spire courte, rarement allongée, à ouvertu ui fondément échancrée. Columeile présentant des plis courts, dont les plus grands antérieurs. V. pumilio Brus., Raguse. V, undulata Lam., Nouvelle-Zélande (fig. 8 Cymbium Montf. Coquille yentrue, cnnoulée, présentant une columelle courte, plis. C. aethiopicum L. Marginella Lam. Coquille ovale, à longue ouverture à peine échancrée. € plissée. M. glabella L., Antilles. M. glandestina Brocchi, Méditerranée . CTENOBRANCHES. 1033 9, Fam. OzrvinaAE (Hamiglossa). Les dents latérales sont des crochets. Coquille allongée, . ovale, à courte spire et à petite ouverture, dont le bord externe est plissé. Pied gros, nt les bords se replient sur la coquille. Yeux situés pres- au milieu des tentacules. Trompe courte. Siphon long. Oliva Brug. Coquille plate, enroulée, à bords polis; colu- Île plissée: ouverture longue, échancrée. Manteau pourvu n avant et en arrière d'un appendice filiforme. O0. utri- élus Lam., mer des Indes. Olivancillaria D'Orb. Ancillaria am. Harpa Lam., Coquille ventrue, à spire petite et à large “ouverture. Pas d’opercule. H. ventricosa Lam. Nouvelle- Guinée, lei se rattache la famille des Mrrrias. MWitra Lam. M. pa- palis L. M. episcopalis L., Inde orientale. 3. Fan. Muricae (Canalifera)1. Coquille avec un canal droit, court ou très long, et un opercule lamelleux, ovale, à mucléus sub-apicial. Yeux à la base deS tentacules. Siphon _ long. Pied large, assez allongé. Murex L. (Hamiglossa). Coquille ornée de trois rangées au moins de bourrelets et de piquants. Ouverture arrondie avec un canal droit. M. brandaris L., Méditerranée. M. haustellum …. Dinde orientales. M. trunculus L., Méditerranée. M. cris- — 40e Quoy et Gabnerd) - tatus Brocchi, Adriatique. Fusus Lam. Coquille fusiforme. Ouverture ovale. Columelle et bord externe lisses. Fr. australis Quoy. Gaim. F. syracusanus Lam. F. rostratus Oliv., Adriatique. Pyrula Lam. Coquille piriforme à courte spire, grande ouverture et columelle lisse. P. tuba Lam. P. ficus L., Océan Pacifique. _ Turbinella Lam. (Odontoglossa). Dents latérales très larges et dentées, coquille épaisse, - à courte spire, large ouverture et columelle plissée. T. cornigera Lam., Océan Pacifique. — Columbella Lam. Coquille épaisse, à spire en relief, ouverture allongée, échancrée et columelle dentée. C. lanceolata Sow. C. mercatoria L., Océan Atlantique. C. rustica L., Méditerranée. : Fasciolaria Lam. (Odontoglossa). Coquille fusiforme, à large ouverture et columelle _courbée et plissée. F. persica Lam. F. lignaria L., Méditerranée. 4. Fax. Bucommar (Hamiglossa). Coquille présentant, au lieu de canal, une échan- _ crure par laquelle fait saillie le siphon long et recourbé vers le haut. Les dents latérales de la radula peuvent se redresser. è Buccinum L. Coquille ovale, à grande ouverture; columelle et péristome non denté. _ B. undatum L., mer du Nord et Méditerranée. Nassa Lam. Coquille à grande ouverture; bord columellaire calleux; bord externe souvent denté. N. reticulata L., Méditerranée. N. mutabilis L. Purpura Brug. Coquille à courte spire et large ouverture. Les tours augmentent rapi- dement. Columelle aplatie. Bord externe denté. P. lapillus L., mer du Nord., P. persica L., mer des Indes. Ricinula Lam., Ringicula Desh., etc. Magilus Montf. Coquille spiralée pendant le premier âge; plus tard, l'ouverture s’al- longe en un tube caréné, et la partie contournée de la coquille se remplit de calcaire. . M. antliquus Montf., mer Rouge. Leploconchus Rüpp. 3. Groupe. ToxIGLOSSA. Radula sans dents médianes, mais pourvue de deux rangées de longs crochets creux (dents intermédiaires), qui peuvent être projetés * Béla Haller, Zur Kenntniss der Muriciden. Eine vergleichend-anatomische Studie. 1. Anato- mie des Nervensystems. Arbeïit. aus dem Zool. Inst. Wien. 1882. 1034 CTÉNOBRANCHES, loin de La bouche. Tous ces À ane possèdent un re et une trompe ] qu'ils chassent. Orthoneures. La morsure de quelques-uns paraît être vw (fig. 869). 1. Fan. Goninas. Cônes. Coquille conique, à ouverture longue et étroite, et b terne tranchant. Siphon court et épais. Pied long et étroit, à l'extrémité inférieur se trouve un grand pore. Opercule petit. Trompe courte et forte. Yeux placés s tentacules, ” Conus L. Coquille en cône renversé. Ouverture allongéé, à bords presque par: non dentés. C. medilerraneus Brug., Méditerranée. C. marmoreus L. C. geograp C. lilteralus L., Inde orientale. 2. Fam. TeresriDar. Coquille à gée, turriculée, à ouverture pe neltement échancrée, qui se fer moyen d’un petit opercule. L’ possède un long siphon et t petit et épais. | Terebra Adans. Columelle ” contournée à l'extrémité. 1; di Lam. Fig. 869. — Conus texlilis (règne animal). — R, trompe; Si, siphon ; F, tentacules; 0, œil; P, pied. Ré: 71. nodifera Fc Malacca. PI: variegatum Ph., Hat lei se rattachent les cmt Ed qui se nourrissent de végétaux. Ils st ui pied petit, triangulaire, des tentacules très écartés et une coquille ovalaire, Le Cancellaria Lam., C. cancellata Bart. tionnellement neuf ou se ment trois) dents (fig. 8° A l'entrée de la bouche trouvent d'ordinaire deux tites mâchoires. Tous Mollusques possèdent di tentacules et un mufñ lant ou une trompe rétractile. Les uns sont holostomes, les autres pi un canal où une échancrure à l'ouverture de la coquille, et sur le mant siphon correspondant. Les uns sont chiastoneures, les autres orthoneures. premiers correspondent exclusivement des formes holostomes. La plup carnassiers. Fig. 870.— Radulà d'Ampullaria globosa (d'après Woodward). 1.. TAENIOGLOSSA CHIASTONEURA. Coquille holostome, tubuleuse ou spiralée. Habitent principalement près rivages, dans l'eau saumâtre ou dans l'eau douce. Presque tous sont dépou de trompe et sont herbivores. CTÉNOBRANCHES. 1055 4. Fan. Lyrrormmas. Coquille ovale spiralée, à ouverture arrondie et opercule corné. Pied épais. Mufle assez gros. Manteau avec un canal siphonal rudimentaire. Les yeux sont . Situés à la base des tentacules. Habitent les rivages el nagent dans leur jeunesse au _ moyen des lobes buccaux. — Littorina Fer. Coquille ovale, épaisse, Bord columellaire aplati. Bord externe tranchant. “L. littorea L., mer du Nord. Comestible, Modulus Gray. Pisella Gray. — Rissoa Frem. (Rissoidae). Coquille petite à spire aiguë; ouverture arrondie à rebord … épais. R. cancellata Desm. Truncatella Risso. Hydrobia Hartm. —. 2. Fan. Cyczosrominar. Respirent de l'air comme les Mollusques pulmonés par un — réseau de vaisseaux placés dans le toit de la chambre respiratoire. Ils pourraient par suite — tre réunis à ces derniers, s'ils ne se rattachaient plus étroitement aux Cténobranches . par l’ensemble de leur organisation. Coquille contournée, holostome et fermée par un oper- _ cule. Les animaux possèdent un mufle long et deux tentacules non rétractiles, à la base … desquels sont placés les yeux. Ils vivent sur terre dans les lieux humides (fig. 871). - Cyclostoma Lam. Coquille conique, à tours arrondis. Péristome entier. Opercule cal- . caire. C. elegans Drap. —. Chondropoma Pfr. Coquille turriculée, à ouverture ovale. Opercule corné. Pomatias Pfr. … Pupina Vign. _ Acicula Hartm. (Aciculidae). Coquille turriculée, presque cylindrique, à péristome épais. «— Bords presque parallèles. A. striala Quoy. . 3. Fam. Pazupmpag. Coquille turriculée, L, turbinée ou plate, rarement échancrée. Oper- = cule corné, rarement calcaire. Pied grand. Mufle gros. Yeux munis de petits pédoncules. = Les larves sont dépourvues de lobes buccaux 2 ciliés. Habitent l’eau douce. Fig. 871. — Cyclostoma elegans (d'après Wood- Paludina Lam. Coquille offrant un petit war _ombilie et un bord mince. Opercule corné. P. vivipara L. _Bithynia Leach. Coquille offrant une spire élevée et un bord légèrement épaissi. Opercule calcaire. B. impura Lam. 4. Fa. Mezanmas. Coquille turriculée ou conique, offrant un épiderme épais, foncé et une petite ouverture. L'animal possède un pied triangulaire assez gros, et un mufle … court et épais. Yeux situés près de la base des tentacules. Vit dans l’eau douce. Melania Lam. Ouverture non échancrée. Bord columellaire recourbé. M. variabilis Bens., Gange. Melanopsis Fer., Ancylotus Say. lei se rattachent les PrramiIDELLAE. lyra- midella Lam. Eulima Risso. Turbonilla Risso. Stylina Flem. (Stylifer.) parasite. LS d. Fam. Turryrezzdar. Coquille turri- culée, offrant.une ouverture ronde, simple, et un opercule corné, spiral. Pied assez gros et bord du mañteau frangé; il n'existe qu'une seule branchie. Yeux situés à la base des tentacules. Tête saillante, en forme de mufle. Habitent la mer. Tuiritella Lam. Coquille rayée en spirale, à ouverture arrondie. Péristome interrompu en dessus, un peu échancré en avant. T. rosea Quoy. Gaim., Nouvelle-Zélande. T. tripli- cata Brocchi. T. communis Risso. Fig. 872, — Vermets. 6. Fax. Vermermas. Coquille spiralée dans le jeune âge; plus tard les tours cessent d'être contigus (fig. 872). 1036 CTÉNOBRANCHES. Vermetus Adans. Coquille représentant un tube cylindrique irrégulièrement en spirale. V. triqueter Phil., Méditerranée. V. arenarius L. V. glomeratus L. ranée., Siliquaria Brug. La coquille, irrégulièrement contournée, est dat: . longueur. S. anguinea Lam., Méditerranée. 2 TAENIOGLOSSA ORTHONEURA (Tubulibranclua) A. — Coquille ordinairement holostome. La plupart sont herbivores € d’un mufle; quelques-uns, qui possèdent une trompe (Naticidae), siers. k 1. Fax. Ameuiuarmar. Coquille conique, sphérique ou discoïde, se fer opercule concentrique. L'animal possède une chambre branchiale et pul tube respiratoire, un mufle court et un gros pied large. Vit dans les fl chauds et peut même rester longtemps dans la vase desséchée (Ag: 810. Ampullaria Lam. Caractères de la famille. A. celebensis Quoy. A. polita D: on 2. Fan. Vazvarinae. Pied petit et étroit. Hermaphrodites et muni d'u Valvata 0. F. Müll. Branchie plumeuse, saillant hors de la cavité var ichiale. nalis 0.F. Se phrodite). Fig. 873. — Ampullaria canaliculata (d'après d'Orbigny}. — On voit le siphon branchial s faisant saillie du côté gauche; o est l’orpercule. roulée, présentant une impression musculaire en forme de es à ‘aval la coquille postérieur. C. hunguricus L., Adriatique. Calyptraea Lam. Coquille déprimée ; sommet subcentral, à peine C u C. chinensis L., Méditerranée. #12 Crepidula Lam, Coquille conique, patelliforme, à ouverture présentant ! zontale saillante. Cr. porcellana Lam. Cr. unguifor terranée. 4. Fan. Narianar (Sigaretina). Coquille semi-{ Fig. Sp tic Aer tite spire; crabe pre “bu par un | L'animal avec une trompe et un grand pied lobé, d souvent complètement la coquille. Les yeux, quand ils existent, à la base des Habitent la mer; perforent la coquille des Lamellibranches et en sucent l’anima Natica Lam. Coquille ombiliquée; ouverture demi-circulaire et columelle N. millepunctata Lam. N. macilenta Phil., Méditerranée. Sigaretus Lam. Coquille auriforme, spire petite ; opercule petit. S. haliotoid Atlantique. Neritopsis Grat. Velutina Blainy. (Velutinidae). Lamellaria Mont Le genre Entoconcha Joh. Müll., parasite chez les IHolothuries,- se ra CTÉNOBRANCHES. 1037 e à la forme des Natica dans le premier âge, mais à l’âge adulte est transformé nn sac produisant les éléments sexuels. E. mirabilis Joh. Müller, sur la Synapta AM. Cerrranpas. (Cerithiacea). Caquille turriculée, à longue spire, avec un canal et un opercule corné. Manteau présentant une petite échancrure siphonale, Mufle pied petit, large, arrondi. Branchies sur deux rangées. Yeux situés à la base des ules. Habitent la mer, les eaux saumâtres et même les eaux douces. hium Brug. Coquille dépourvue d'épiderme et offrant des rugosités. Ouverture à; canal recourbé. Columelle noduleuse. C. laeve Quoy. Gaim., Nouvelle-Hollande, um BI. C. scabrum Oliv., Méditerranée. C. vulgatum Brug., Méditerranée, . mides Brongn. Coquille pourvue d’épiderme ; canal plus ou moins échancré. Eau _Nerinaea Defr. Ouverture petite, anguleuse ; canal petit ; columelle plissée. Espèces — Ouverture étroite canaliculée (Siphonostomes). Animaux carnassiers, is presque tous d’une trompe puissante. Fan. CypramDas. Porcelaines. Coquille ovale allongée, enroulée, à spire cachée. ‘ture longue et étroite, à bords plissés. Trompe et siphon courts. Manteau dépassant ucoup la coquille sur laquelle ses lobes se reploient. Pied large, tronqué par . Les’ trois dents intermédiaires ARANS radula en forme de crochets. | Cypraea Lin. Coquille ovale. Ouver- * re allongée, profondément échancrée chaque côté, offrant des bords den- C. tigris Lam., et grand nombre s espèces des mers chaudes de t. C. moneta L., C. lurida L., L., Adriatique. Trivia europaea ., Adriatique. Duula Brug. Les deux extrémités lancrées de la coquille prolongées en canal; bord externe denté. 0. adriatica Sow. Fam. Srromeidar (A/ala). Coquille spirale, conique ; bord externe élargi en forme et échancré, avec un canal souvent courbé. L’opercule existe, mais il est petit ivement à la grande ouverture de la coquille. L'animal porte de longs tentacules és avec les grands pédoncules des yeux. Le pied est divisé en deux portions, dont la ieure est recourbée vers l’antérieure et sert d’organe du saut. Les deux dents 1les externes seules de la radula sont en forme de crochets. Le mufle est long. Ces sques se nourrissent d'animaux morts. ombus Lam. Bord extérne entier, étalé en forme d’aile. Ouverture longue et étroite. Isabella Lam. Pleroceras Lam. Bord externe présentant de longs appendices dactyloïdes. P{. lambis Fig. 875. Aporrhais pes-pelicanr (d'après J. Alder). Rostellaria Lam. Coquille turriculée, à ouverture ovale. Échancrure non séparée du , qui est long. R. rectirostris Lam., Bornéo. _ On en rapproche les APORRHAIDAE qui possèdent un pied simple, triangulaire, un bord extérne élargi et un canal court (fig. 875). Aporrhais Da Costa (Chenopus Phil.). A. pes- _pelicani Pol. Struthiolaria Lam. Pedicularia Swains. | . Fa. Dozmmart. Coquille ventrue, à spire petite. Opercule petit ou absent. Yeux Situés sur de petits pédoncules. Trompe très longue. Les deux dents latérales de Ja Ag: Panceri, Gli organi e la secrezione dell’ acido solforico nei Gastercpodi con un appendice, ete. Altis della R. Accad. delle scienze fisiche, t. IV, 1869, et Ann. sc. nat., 5e sér., t. X, 1868. 1038 HÉTÉROPODES. radula en forme de crochets. Pied très gros, muni de lobes latéraux. Les gross glandes salivaires produisent chez le Dolium une sécrétion renfermant de l'aci sulfurique. ; Cassis Lam. Coquille épaisse, dont le dernier tour est grand. Ouverture étroite et Bord columellaire élargi et dentelé. Canal court, brusquement recourbé. C. cornu Nouvelle-Guinée. Cassidaria Lam. Coqulle ovale, offrant un canal assez long et peu recourhé. d'opercule. C. echinophora Lam., Méditerranée. Oniscia Sow. Dolium Lam. Coquille mince, ventrue, à spire petite et à large ouverture. Colur avec un petit bilic. D. galea diterranée. D. p L., Océan Paci (fig. 876). Swains. 4. Fan. Ter ‘ pas. Coquille oval ou fusiforme, Fig. 876. — Dolium bte (d'après Quoy). . tube r espira re Pied large et épais muni d’un opercule lamelleux. Radula avec de grand médianes et des dents latérales crochues. on Tritonium Cuv. Coquille longue offrant des bourrelets circulaires, qui ne s pas d’un tour à l’autre. Bords “columellaire et externe dentés intérieurement. T. gatum Brug., Méditerranée. Persona Montf. Spinigera D'Orb. comprend des espèces siles. Ranella Lam. Coquille offrant deux rangées de varices continues. RÀ. gigantea Lam Méditerranée. 2. ORDRE HETEROPODA:. HÉTÉROPODES Gastéropodes dioiques. à respiration branchiale, à têle grande, lante, prolongée en trompe, à yeux mobiles très développés et à pied formé en nageoire. Le corps des Hétéropodes est transparent, gélatineux; la tête est saille prolongée en trompe; elle porte des yeux bien développés, des tentacules 1 P. Forskal, Descriptiones animalium, elc., quæ in itinere oriental observavit. Hauniæ, — Souleyet, Hétéropodes. Voyage de la Bonite, vol. II. 1852. — Huxley, On the morphol 1he cephalous Mollusca as illustrated by the anatomy of certain Heteropoda and Pt Phil. Transact. London, 1853. — R. Leuckart, Zoologische Untersuchungen. 3° édit. 1854. — Gegenbaur, Untersuchungen über Pleropoden und Heteropoden. Leïpzig, 185: Krobn, Beiträge zur Entwicklungsgeschichte der Pleropoden und Heteropoden. Leipzig, — Fol, Études sur le développement des Hétéropodes. Archiv. Zool. exp., vol. V, 1876, . Consultez aussi les travaux de Poli, delle Chiaje, Leydig, V. Hensen, Ranke, Claus, et à HÉTÉROPODES. 1039 _ renferme une langue armée de dents puissantes et protractiles. La conformation … du pied offre des particularités très remarquables ; les régions antérieure et mé- … diane de cet organe sont transformées en une nageoire impaire, portant souvent ventouse ; la région postérieure est très allongée et constitue, en arrière, un :appendice caudal. L'abdomen présente la forme d'un sac viscéral, contourné spirale et entouré par le manteau et par une coquille spiralée (Atlanta), ou à d'une masse arrondie, sacciforme, faisant saillie à la limite de la région dieuse postérieure, également recouverte par le manteau et par une coquille telliforme (Carinaria), ou bien enfin la masse viscérale est réduite à un nucléus F ès petit et à peine saillant, revêtu en avant par une peau à reflet métallique et —_ non recouvert par une coquille. La peau est partout transparente, mais épaisse, hérissée de mamelons et pigmentée en certains points (fig. 877). Le système nerveux est construit sur le même type que celui des Gastéropodes, … Fig. 877. — Carinaria medilerranea mâle (d'après Gegenbaur). — P, pied; S, ventouse; 0, bouche; … Bm, masse buccale; M, estomac; Sp, glandes salivaires; L, foie; CG, ganglion cérébral; Te, tenta- _cules; 0e, œil; O4, otocyste; BG, ganglion buccal ; Pg, ganglion pédieux ; Mg, ganglion palléal ; N, rein; Br, branchies; A£, oreillette; Ve ventricule ; Ar, artère; T, testicule ; Vd,. canal déférent ; Wp, sil lon _ wibratile: Pe, pénis; F, flagellum. . mais offre un degré de développement supérieur. On trouve partout un gros cer- veau, composé de plusieurs groupes ganglionnaires, qui envoie des nerfs aux yeux et aux otocystes, un ganglion sous-æsophagien, un ganglion palléal, un ganglion viscéral et une paire de ganglions labiaux. Les organes des sens sont également plus perfectionnés que dans toute autre division des Gastéro- podes (fig. 878). Les deux grands yeux sont situés à côté des tentacules dans des capsules spéciales, dans lesquelles ils sont mus par plusieurs muscles. Le bulbe _ oculaire a une forme allongée! ; on y reconnait une cornée hémisphérique et une … enveloppe prolongée en arrière, dont la partie postérieure saillante à la manière . d'une carène entoure la rétine et se continue avec la gaine du nerf optique. Der- rière la cornée se trouve un gros cristallin globuleux, composé de couches concen- triques, et un corps vitré, consistant et sans structure. Quant à l'enveloppe de 1 Voyez principalement, V. Hensen, Loc. cit. 1040 HÉTÉROPODES. l'œil, elle est tapissée d’une couche de cellules. Cette couche renferme des nules de pigment brun; elle s'étend jusque autour du cristallin, où elle se. mine par un bord ei laire nettement circo! Près du cristallin il @ un point dépourvu de ment, où la couche est conséquent transparen permet d'apercevoir l'i rieur de l'œil. Cette. face ‘claire est cepend traversée par une bande pigment foncé. Le fond di l'œil, limité par deux ban Fig. 878. — Cerveau, œil et otocyste de Pterotrachea Friderici (d’après Gegenbaur). —1, ganglion céphalique ; l’, ganglion du nerf optique des de pigment (costa su- : et du nerf auditif; op, nerf optique; ac, nerf acoustique; #, con- : et inferior EN PRE nectif cérébro-pédieux; n', »", nerfs, de l’enveloppe du corps; oc, Pr t à '), est ta œil droit; sc, capsule oculaire; sc', bulle; op', renflement gan- pisse par la rétine , glionnaire du nerf optique; #, choroïde; +’, espace dépourvu de pigment de la choroïde; k, cornée; à, cristallin; #”, faisceau laquelle on distingue suc musculaire servant à mouvoir le bulbe; of, otocyste avec l'ottithe; cessivement de dehors au EAU UE dedans une couche de ee. (épithélium nerveux) et enfin une ROULE de bâtonnets. Là grosse ns ditive placée latéralement reçoit du cerveau un long nerf acoustique et est » quable non seulement par les vibrations des touffes de cils de l’épithélium, mi aussi par la disposition des cellules nerveuses (cellules à eils de la macula acusti entourant une grande cellule centrale) (fig. 112). En outre, on trouve dans |: peau de nombreuses terminaisons nerveuses de structure spéciale servant d'or= ganes du tact et un organe spécial, l'organe cilié, sur la face antérieure du sa viscéral!, Les premiers présentent de grandes cellules nerveuses, placées. entre les petites cellules épithéliales, et AS se rendent de fines ramification des réseaux nerveux du derme. Ces cellules nerveuses forment tantôt des é nences papillaires, tantôt des disques aplatis et ciliés. L’organe cilié est une fossette revêtue de cils, sous laquelle est placée le renflement ganglionnaire d! À nerf issu du ganglion viscéral. On le considère comme le siège de l'olfaction. Les organes de la digestion sont situés en partie avec le foie, le cœur, le, et les organes génitaux dans Le sac viscéral ou nucléus, et pressés les uns co les autres. La langue, très forte, protractile, présente une radula, dont la conf mationest particulière aux Hétéropodes (fig. 845, a).Chaque rangée transversale sente une dent médiane garnie de pointes, en dehors et de chaque côté une. intermédiaire recourbée, et plus en dehors encore deux grosses dents laté ces dents sont mobiles et servent à l'animal à s'emparer de sa proie. À pi du pharynx, le tube digestif traverse en droite ligne la cavité du corps ei ent ven bei Plerotrachan Archiv für mikr. Anat., t. XIV. 1877. HÉTÉROPODES. 41041 dans le nucléus viscéral. Là, il forme une circonvolution entourée par le foie et la glande génitale, et débouche sur la face latérale du nucléus (Pterotrachea), ou se recourbe en avant pour venir aboutir dans la chambre branchiale. Près 4 de l'anus est situé l'orifice externe de l'organe excréteur. Celui-ci communique … par une ouverture interne avec le sinus péricardique dans lequel il introduit de … Feau. Sur la face interne de sa paroi contractile on a trouvé chez les Carinaires de petites cellules renfermant des noyaux, ce qui montre qu'il correspond aussi physiologiquement au rein des Gastéropodes. La circulation du sang est très # incomplète. Il existe un cœur composé d'une oreillette et d'un fentiiente: situé z dans la cavité viscérale, remplie de sang, du nucléus. L'aorte, bientôt après Ë sa sortie du cœur, se divise en plusieurs troncs, dont on peut observer directe … ment, grâce à la transparence des tissus, les extrémités s'ouvrant librement dans … la cavité viscérale. Les veines font complètement défaut. Outre l'enveloppe … énérale du corps, qui sert seule à la respiration chez les Ptérotrachéïdes, il . existe chez tous les autres Hétéropodes * des branchies. Ce sont des appendices ns ciliés, filiformes ou foliacés du sac … viscéral, creusés de canaux vasculifor- . mes communiquant avec la cavité gé- nérale. Tantôt les branchies font libre- … ment saillie sur les côtés du nuclèus. … tantôt elles sont situées dans la cavité palléale (Atlantes) ; elles ne sont tra- | : versées qu'en partie et irrégulièrement … par le sang qui revient au cœur. + - Les Hétéropodes sont dioiques. Les mäles se distinguent facilement par Fig. S7.—Appareil génital . l'existence d’un grand organe copula- nage joro/rachet nital femelle de Ple- (d'après R. Leuckart). 7, rotrachea (d'après R. . teur Saillant, placé à droite; chez les quel .Vd, canal dé- Leuckart). — Ov, ovai- rent. Fig. 880. — Appareil gé- 4 : : res; Ed, glande de 4 Pterotrachea, ils possèdent en outre Pile D rires au pied une ventouse. Chez les Atlanta tacle séminal; Va, va- gin. … et les Carinaria, la ventouse existe . dans les individus des deux sexes. Les testicules et les ovaires remplissent la partié postérieure du sac viscéral et sont en partie enchâssés dans le foie (fig. 879). Le canal déférent débouche sur le côté droit, ainsi que l'oviducte ; il est éloigné de l'organe copulateur, et le sperme est amené à ce dernier par un sillon cilié qui part de l'orifice génital. L'organe copulateur se compose de deux parties si- tuées côte à côte, le pénis proprement dit creusé d'un sillon, prolongement du sillon cilié, et un appendice conique perforé au bout, renfermant une glande allongée qui sécrète urie matière visqueuse. L'oviduete est plus compliqué ; une grosse glande de l'albumine et une poche séminale lui sont annexées ; sa EOrLioN terminale élargie fonctionne comme vagin (fig. 880). - Les femelles pondent leurs œufs réunis en cordons cylindriques qu'elles portent parfois sur elles (Firoloides). Plus tard ces cordons se divisent en plusieurs morceaux. Chez les Atlantides seules, les œufs sont pondus isolément. La seg- mentation, qui a été suivie dans ses moindres détails par Fol, est inégale. Elle TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2° ÉDIT. | 66 LA 1042 HÉTÉROPODES. aboutit à la formation d'une blastosphère, dont la portion végétative, comp dé grandes cellules, s’invagine et donne naissance à uné sorte de gastrula. vis la bouche de la gastrula, ou blastopore, apparaît un enfoncement gian de l’ectoderme, dont les cellules sécrètent plus tard le rudiment de la ei (glande coquillière). lei aussi le blastopore, après s’être contidérabieen devient la bouche définitive, ou mieux encore l'orifice de SU dans . testin moyen (Fol).. | Sur la partie antérieure de l'embryon (celle où se sont montrés ies-gl DU polaires) se forme, au-dessus de la bouche, l'ébauche du voile cilié, divisé tard en deux grands lobes, et sur la face opposée un mamelon, qui est le Deux cellules, situées derrière ce rudiment de pied, indiquent le point où I! tin anal se forme par invagination de l’ectoderme. À cet état l'embryon. l'œuf, le voile cilié s’accroit et se divise par de profondes incisures en plu lobes (Atlanta). Dans l'aire entourée par le vélum (plaque apicale) se déw le cerveau. On y voit apparaître les otocystes, puis les yeux, etplus tand les tentacules, et peu à peu se développe sur le pied, prolongéen arrière, la ageoire particulière aux Hétéropodes. Ces larves, qui présentent la plus grande blance avec celles des Gastéropodes, se débarrassent de l'opercule (Carina de l'opercule et de la coquille (Plerotrachea), en même temps que le s'atrophie à mesure que se développe la nageoire, et elles ACIER pe la forme et l'organisation de l'animal adulte. {is Les Hétéropodes sont des Mollusques essentiellement ones qui montrent souvent en quantités très considérables dans les mers éhaudes. Is - gressent lentement par les mouvements du corps et de la nageoire, le ventrale tournée en haut. Ils sont tous carnassiers. Quand la langue est p au dehors, les dents latérales se redressent comme les branches di tenaille pour se rapprocher ensuite lorsqu'elle rentre dans le pharynx. la sorte de petits animaux marins sont saisis et introduits dans le digeslif. 1. Fam. ArLanrTinar. Sac viscéral gros, contourné en spirale, Pa pa par le teau et par une coquille discoïde, spir alée. Branchies cachées dans la cavité palléale, divisé en trois parties : la queue, cylindrique, portant l'opercule, Je mésopodi présentant une ventouse, et la nageoire ou DOME À 9. Fax. PrEROTRACEEI DAS. Corps allongé, cylindrique, avec un petit sac tantôt entouré par une coquille plate, tantôt nu. Branchies toujours libres. forme une grande nageoire ventrale foliacée et un prolongement postérieur. Carinaria Lam. Coquille délicate, recouvrant le nucléus tout entier. Que sans appendice filiforme. Nageoire dans les deux sexes avec une ventouse médianés à trois pointes recourbées et sensiblemement égales. C. medite Cardiopoda D'Orb. Pterotrachea Forsk. (Fa vla Péron). Pas de coquille. Queue avec un ‘héros Nageoire avec une ventouse seulement chez le mâle. Tête dépourvue de ten LS Le PULMONÉS. 1043 Pt. coronata Forsk., Méditerranée. P. muticata, P. Fredericiana. L. scutata Gegb., Médi- terranée. … Firoloides Desh. Pas de coquille, ni d’appendice caudal. Miles avec deux tentacules | Nageoire avec une ventouse seulement chez le mâle. Branchies petites ou nulles. F, Le- - sueurii Eyd. Soul. F. Desmaresti Eyd. Soul., Méditerranée. 3. ORDRE PULMONATA :. PULMONÉS #. Gastéropodes terrestres et d'eau douce, hermaphrodites, sans opercule au pied, pourvus d'un poumon, derrière lequel est situé le cœur. (Quelques va —lormes sont opisthopulmonces.) La partie supérieure du manteau est, comme chez les Cyclostomides, pourvue lun réseau de vaisseaux qui servent à la respiration aérienne, et présente à droite un orifice respiratoire (fig. 881). Les Pulmonés d'eau douce remplissent d'eau, leur cavité respiratoire pendant le jeune âge et plus tard seulement d'air. Quel- ques espèces de Planorbes et de Limnées conservent toute leur vie la faculté de kig. 881. — Arion empiricorum. Al, orifice respiratoire (règne animal). - profondeur, des Limnées, dont les poumons étaient pleins d'eau. À côté de l'o- … rifice respiratoire, parfois même dans la chambre respiratoire, est situé l'anus —et l'ouverture du rein. Sur le même côté, mais plus en avant, débouchent les | organes génitaux. Les recherches de von Ihering portent à croire que la cham- % bre respiratoire ne correspond à la chambre branchiale que chez les Basommato- 1 + nn. 1e chez les Stylommatophores, elle serait formée par la portion terminale du rein. Quelques-uns de ces Mollusques sont nus, ou ne présentent qu'un 1 C. Pfeiffer, Naturgeschichte deutscher Land und Süsswasser-Mollusken. Weimar, 1821-1828. …. — L. Pfeiffer, Monographia Heliceorum viventium. Leipzig, 1848-1859. — Id., Monographia … Auriculaceorum vivenlium. Cassel, 1856. — Férussac et Deshayes, Histoire naturelle générale et particulière des Mollusques terrestres et fluviatiles. 4 vol. Paris, 1829-1855. — C. Gegenbaur, Beiträge zur Entwicklungsgeschichte der Landgastropoden. Leitsch. für wiss. Zool., t. III. 1852. —C: Semper, Beiträge zur Anatomie und Physiologie der Palmonaten. Ibid., t. VII. 1856. — id:, Zum feinern Bau der Molluskenzunge. Ybid., t. IX, 1868. — J. A. Bossmässler, /conographie der Land und Süsswasser-Mollusken Europa's. Leipzig, 1855-1859. — A. Moquin-Tandon, is- toirenaturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de France. Paris, 18555. — Albers, Die He- liceen nach natürlicher Verwandischaft. 2 édit. Leipzig, 1860. — Lereboullet, Recherches d'embryologie comparée (Limnée). Ann. sc. nat., 4° sér., t. XVIIL. 1862. — P. Stepanoff, Ueber, Geschlechtsorgan und Entwicklung von Ancylus fluviatilis. 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L'armature buccale. pose d’une mâchoire supérieure cornée i s ordinairement striée en long (elle manque quelquefois (fig. 842) et d’une radula, s ble à une râpe, couverte de nombreuses dents posées par rangées longitudinales et transve les La 882). On a Aa ve tenté d'ét RE D ess ts obtenir ainsi un prouver naturel (4gna Oxygnatha, Aulacognatha, M gnatha, Elasmognatha). | Tous les Pulmonés sont and Ils possèdent une seule gland phrodite. Partout on rencontre une glande l'aibumine très développée qui débouche . portion supérieure de l'utérus. A l'ex canal de la glande hermaphrodite est : (ou deux) vésicule séminale remplie de Le réceptacle séminal longuement p -. reçoit pendant l’accouplement le sper de. l’autre conjoint, est placé non loi: fice de l'appareil génital, ainsi que le sac: CE » 72 e re HET Ale 123; CLS IE A Fe: Li Fig. 883. — Appareil Hudnétess du ‘Limnaeus stagnalis (d'après Baudelot). — a, glande hermaphrodite; b, son canal excréteur; € , glande de l'al- bumine; d, organe de la glaire; h, utérus ; ?, col de la poche copulatrice; d, poche copulatrice ; m, orifice fe- melle ; ef canal déférent; 9 pénis. leuses,:e ceux qui vivent à la surface de la terre, dans des endroits humides, et les glandes annexes ne LU t bre d'espèces de Clausilies et de Pupa sont pares. Les autres Pulmonés pondent des ceux qui vivent dans l’eau douce, sur les aquatiques, réunis en masses aplaties ou PULMONÉS. 1045 d'une coquille calcaire. Le vitellus est toujours enveloppé d'une certaine quan- tité d'albumine qui sert à la nutrition de l'embryon pendant son développement. - Le développement a été dans ces derniers temps étudié avec soin chez diverses … espèces de Pulmonés d’eau douce (Limnaeus, Planorbis)*. Les œufs sont pondus sur des pierres ou des plantes aquatiques; le plus souvent ils sont réunis en — masses sans forme déterminée; mais chez les Planorbis cette masse a la forme d'un disque et les œufs y sont disposés sur une seule couche, et chez les Ancylus elle est globuleuse et les œufs y sont disposés sans ordre. L'œuf se compose d'une double enveloppe, de l'albumine et, en dedans de celle-ci, de la cellule ovulaire dépourvue de membrane vitelline. La segmentation, qui commence — après l'expulsion des globules polaires, est régulière au début, mais devient iné- … gale après le stade correspondant à la division du vitellus en quatres globes; un plan équatorial divise en effet le vitellus en quatre grosses sphères situées au pôle végétatif et quatre petites sphères pâles situées au pôle animal. Les quatre … premières sont ensuite partagées par un nouveau plan équatorial en quatre petites . | ss pâles, qui sont appliquées contre les quatre petites sphères du pôle animal et en quatre grosses sphères très granuleuses, qui renferment principa- - lement les éléments de l’entoderme et du mésoderme. Les huit petites cellules . formeront uniquement l'ectoderme (Rabl). Toutes les sphères se divisent mainte- . nant à la fois, et les grosses cellules produisent encore quatre petites cellules … pâles qui vont se réunir aux seize autres cellules voisines. À partir de ce stade tous les-produits de division des quatre grosses cellules granuleuses ne servi- . vont plus qu'à constituer le mésoderme et l'entoderme (Planorbis, fig. 884). L'em- … bryon, creusé au centre d'une cavité de segmentation, commence à s’aplatir au pôle … végétatif et à prendre une forme bilatérale; en effet, des quatre grosses cellules … végétatives, les deux situées vis-à-vis l'une de l'autre de chaque côté (cellules latérales) donnent naissance à deux petites cellules, qui ne tardent pas à se mul- tiplier; les deux autres cellules végétatives (cellules médianes) situées entre les … premières, ne se comportent pas de même, l’antérieure s’allonge et reste long- temps sans se diviser ; la postérieure, au contraire, est bientôt recouverte parles deux premières cellules qu'elle produit. Les deux cellules postérieures fournis- sent les éléments dumésoderme. À mesure que le nombre des cellules augmente, la zone entodermique aplatie s'enfonce dans la cavité de segmentation et con- stitue sur toute la face ventrale de l'embryon une invagination avec un orifice en forme de fente allongée (bouche de la gastrula ou blastopore). Pendant que l'ecto- 1 Stiebel, Ueber die Entwicklung der Teichhornschnecke. Meckel's Archiv, t. Il. 1816. — C. G: Carus, Neue Beobachtungen ueber das Drehen des Embryo im Eie der Schnecken. Nova act. Leop. Carol. t. XII. 4829. — E. Jacquemin, Ueber Planorbis cornutus. Ibid., t. XVIII. 1838. — Karsch, Ueber Limnaeus. Arch. für Naturg. 1846. — E. Ray Lankester, Observations on the develop- ment of the pondsnail (Limnaeus stagnalis) and on the early stages of other Mollusca. Quart. Journ. of microsc. science, t. XIV. 1874. — Id., Remarks on the shellglands of Cyclas and the “planula of Limnaeus: Ybid., t. XVI. — H. Sicard, Recherches anatomiques et histologiques sur le Zoniles algirus. Ann. sc. nat., 6° sér,, t. 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Ms, cellules mésoc derme; Ec, ectoderme. — c, coupe optique oblique del’embryon précédent. — d, Sdr, glande coquillière; S, coquille; 0, bouche; D, tube digestif; R, radula; Sp, œil; O4, otolithe; N, rein primitif; Ve, velum. Le mésoderme est représenté de chaque côté, par suite de Ja diviéi né des grosses cellules postérieures, par une rangée de cellules, ou bande dermique. Les cellules entodermiques, qui tapissent la cavité de la remplie d'albumine, sont devenues plus grandes et plus transparentes de l'absorption continue des particules d'albumine, et les cellules ectoder au pôle animal se sont disposées en deux groupes symétriques pour con la plaque apicale, d’où proviendra le ganglion sus-æsophagien. Au-des du blastopore, qui s'est très rétréci, apparaissent des cils vibratiles d'al épars sans ordre, et auxquels est due la rotation de l'embryon au mi l'albumine. Peu à peu ces cils prennent une disposition régulière et formen rangées qui bordent le rudiment du voile. Sur la face ventrale, entre les de lules mésodermiques postérieures et la bouche, se montre un mamelon le pied, et vis-à-vis sur la face dorsale, une petite dépression de l'ectod sette ou invagination préconchylienne) indique la place où débutera la : de la coquille. L'emibryon, qui prend une forme allongée, est.entré dans LL de Trochosphère (Ray Lankester) et absorbe de grandes quantités d'a grâce surtout aux cils vibratiles du bord de la bouche (formée parle ment en dedans de l’ectoderme). À partir de ce moment l’accroiss L rapide ; les deux moitiés de la plaque apicale deviennent plus. distinetes, et la glande coquillière deviennent plus grands, et le vélum présente latéraux dépourvus dé cils, mais, comparé à celui des larves de Ge marins, reste rudimentaire. L'intestin antérieur, qui est produit par la cation des cellules de l’ectoderme, qui, à partir des bords de la bo foncent dans l'intérieur de l'embryon, prèsente bientôt sur sa paro une invagination, origine du fourreau de la langue. Quant à. terminal, il dériverait d’un prolongement de l'intestin médian, dé ‘plus tard à l'extérieur, au sommet d’un petit mamelon, dont les se déchireraient pour constituer l'anus. La coquille apparaît au- -dessus de BASOMMATOPIIORES. 1047 _ sette préconchyliennet, comme une délicate lamelle hyaline. La bandelette méso- É Dore prend une étendue de plus en plus considérable; ses cellules se sé- nt pour se transformer en muscles et en tissu conjonctif; quelques-unes se k D nent de chaque côté, pour former un canal coudé, dont la branche inté- ieure présente un orifice en entonnoir tapissé de cils vibratiles. Ce canal est le “rein primitif; suivant Rabl, il est dépourvu d'urifice excréteur et représenterait morphologiquement un canal en lacet rudimentaire. + Dans la période évolutive suivante, l'asymétrie de la forme extérieure ainsi que _ de l'organisation interne du Gastéropode se produit peu à peu par suite du > changement de position du tube digestif, par l'apparition du rein perma- F4 nent, et par l'accroissement sur le côté droit de la coquille produite par la - fossette préconchylienne. L'embryon avec sa coquille appliquée sur le dos s’al- . longe considérablement et les plaques apicales proéminent fortement; deux .… saillies sur leur bord externe sont les rudiments des tentacules. Le rebord ci- lié du manteau forme un repli;le mamelon anal est rejeté à droite, entrainant avec lui l'intestin terminal, sur le côté gauche duquel est situé le rudiment du … rein permanent. Au-dessus apparaît, sur le bord du manteau, une fossette, d'abord peu indiquée, mais qui devient plus tard de plus en plus profonde; c'est la chambre respiratoire. Quant aux ganglions pédieux, ils proviennent probablement . de proliférations de l'ectoderme de la région du pied, mais jusqu'ici on n’a pu s'en _ assurer directement. 14. SOUS-ORDRE 4 FER Basommatophora (Limnaeidea) Yeux situés à la base des deux tentacules contractiles, mais non invaginables. . Jamais de tentacules labiaux. Poumon représenté par une cavité palléale dépour- . vue de branchie, ou ne renfermant qu'exceptionnellement une … branchie rudimentaire (4mphibola). Paraissent avoir de nom- Vs nr … breuses affinités avec les Tectibranches (commissure parapédale NE E7) _ du système nerveux). 1. Fax. Auricuzar. Coquille épaisse, à spire courte, dernier tour long ; péristome épais et dentelé. Orifice respiratoire souvent placé très en arrière. Orifices génitaux mâle et femelle très loin l’un de l'autre. Se trouvent sur la terre, dans les lieux humides. Auricula Lam. Coquille allongée : tours étroits; bord interne présen- tant deux ou trois plis. À. Judae Lam. À Midae Lam. Cassidula Fér. C. auris-felis Brug., Océan Indien (fig, 883). Carychium O. Fr. Müll. Coquille oblongue, : à spire allongée ; ouverture 7 En tas arrondie ; bord interne présentant un seul pli. C. minimum 0. Fr. Müll. (d'aprésÉydouxet Melampus Montf. Coquille semblable à celle de l’Auricula. Pied di- Souleyet). visé par un sillon transversal. M. Globulus Fér., Amérique du Nord. 2. Fan. Limnartpar. Coquille mince, de forme diverse, à péristome branchant. Mächoire composée de plusieurs pièces. Orifice respiratoire situé en avant et à droite, sous le bord “Ray Lankester a donné à tort à cette fossette le nom de glande coquillière, qui sert déjà à désigner chez les Crustacés un organe tout à fait différent. 1048 STYLOMMATOPHORES,. du manteau, Les orifices génitaux sont séparés, mais situés près l’un de l'autre, avant à droite. Vivent dans l’eau douce, Limnaeus Cuv. (Limnaea Lam.). Coquille transparente, courte; dernier tour plus grand. Tentacules allongés, trian Dents médianes de la radula petites, dents latérales carrées, vues d’un crochet divisé en deux dents. L. auricularius D _ stagnalis O. F. Mull. Amphipeplea Nils. Chilina Gray. C. d’Orb., Amérique du Sud (fig. 8386). f: Physa Drap. Coquille mince, transparente, ovale, à spire sé ouverture allongée. Tentacules longs, filiformes ; manteau 1 long et pointu. Ph. fontinalis L. Planorbis L. Coquille discoïde, dextre. Ditertiil falci ovale. Pied court et arrondi. PL, corneus L. PI. cantortus O AncyIus Geoffr. Vu rat tonus mince, patelliforme fluviatilis Blainv., sénestre. 4. Lois 0. F. Müll. dextre. : Fig. 886. — Chilina Puel. re à pat (aprés TO ei se rattache + genre Amphibola So qui eaux saumâtres. À. nux avellana Schum. 2. SOUS-ORDRE Stylommatophora!' (Helicoidea) ne En avant d'eux, ordinairement deux, tentacules labiaux plus Cavité pulmonaire formée, suivant v. Ihering, par la portion terminale du rein (Nephropneusta, Branchiopneusta). Système nerveux ordinairement : posé, outre les ganglions cérébraux lobés et les ganglions PERS de d ganglions pleuraux et de trois ganglions vistéraux. : ebulte 4%] 4. Fam. Oncnnpae (Amphipneusta). Mollusques térrestres nus, M deux tacules FRE à l'extrémité desquels sont situés les eve Corps soudé av minées par de grands crochets. Pas de mâchoire jen Ouver ture Mrs e séparés. Oncidium Buchan*° (Onchidella Gray). Corps allongé avec un manteau tubereule uleu un pied étroit, 0. typhae Buchan. Peronia Blainv. Corps épais; des dérive ATbOréSeeRtE : ne con ka Hélicides. 9. Fan. Tesracezzinar. Mollusques terrestres carnassiers. Coquille spiral L'animal possède quatre tentacules rétractiles, dont les postérieures portent les leur extrémité. L’armature de la langue se compose de dents éparpillées, nom en forme de piquants. Fas de mächoire d'ordinaire. Orifice génital commun en avant, derrière les tentacules (fig. 887). 1A. Schmidt, 2er Geschlechtsapparat der Stylommatophoren in laxonomischer gewürdigt. Abh« { des naturwiss. Vereins für Sachsen und Thüringen. Vol. I. Berlin 2 J. Joyeux-Laffuie, Organisation el eo de l'Oncidie. ar chiv. de Zool. expéte 1882. STYLOMMATOPHORES. 1049 Testacella Cuv. Coquille petite, auriculiforme, à spire aplatie, située sur l’extrémité pos- térieure. du corps. L'animal ressemble à une limace. T. haliotidea Fér, Sud-ouest de l'Europe. Glandina Schum. Streptaxis FS etc. 56 5. Fan. Gyziwprezzrdae (Goniognatha). _ Goquille spiralée contenant l'animal tout en- or. Mâchoire formée de plusieurs plaques … imbriquées. Dents non en forme de piquants. - Habitent l'Amérique. … Cylindrella Pfr. Coquille turriculée conte- … nant l'animal tout entier. Sommet de l'adulte j tronqué. Animal semblable à une Clausilie. … C. elegans Fér. Diaphora Alb. Coquille om- … biliquée. Bulimulus E. v. M. 4. Fan. meurcnar. Mollusques terrestres. Fig. 887. — Tête du Glandina fusiformis (d'après Bocourt). — a, yeux; b, petits tentacules; Dauile spirale bien développée. Sac vis- ce, palpes labiaux ; d, orifice buccal. _céral contourné en hélice. Quatre tentacules nt les postérieurs plus longs portent à leur extrémité les yeux. Orifice respiratoire _ situé en avant, sous le bord droit du manteau. Les orifices génitaux, ordinairement réu- … nis, débouchent à droite, derrière les tentacules. Organes génitaux avec un sac du dard = et des vésicules multifides. Armature de la radula formée de plaques carrées. Mächoire ! forte, en forme de croissant (fig 803 et 854). L — Succinea Drap. (Succineidae). Mâchoire en forme de croissant, à bord supérieur con- sexe (Elasmognatha). Coquille mince, ovale, offrant peu de tours et une grande ouverture _ ovale. Par la conformation de l'appareil génital se rapproche des Limnéides; les deux orifices génitaux sont en effet distincts, mais débouchent tout près l'un de l’autre. Le amphibia Drap. - Vitrina Drap. (Vitrininae). Coquille mince et transparente, petite, offrant une courte .spire et une grande ouverture. Manteau grand débordant la coquille. V. pellucida Drap. _ Helix (Helicinidae). Mächoire marquée de côtes et par suite dentée sur le bord (Odonto- … gnatha). Coquille spiralée capable de contenir l’animal entier. Ouverture modifiée par - la saillie de l’avant-dernier tour de spire, à bords séparés. H. pomatia L. Colimaçon ou . escargot. F. nemoralis L. H. hortensis O. Fr. Müll., ete. .… Bulimus Scop. Coquille ovalaire ou turriculée, offrant une ouverture allongée. Colu- _ melle non tronquée. B. montanus Drap. . Achatina Lam. Coquille ovale ou turriculée dépourvue d’ombilic, offrant une ou- verture allongée. Columelle tronquée. A. zebra Lam. Madagascar. Œufs très gros et à coquille calcaire. À. perdix Lam., Afrique méridionale. Achatinella Swains., ete. » Pupa Lam. Coquille ovalaire ou cylindrique. Le dernier tour étroit. Tentacules anté- rieurs petits et rudimentaires. P. muscorum L. P, minulissima Hartm. Clausilia Drap. Coquille longue, fusiforme, sénestre. Ouverture piriforme contraclée par deux lamelles au moins, et fermée par une plaque calcaire mobile nommée clausilium. CL. bidens Drap. CL. ventricosa Drap. 5. Fan. Limacnar. Mollusques nus. Coquille rudimentaire cachée dans le manteau. Sur la tête sont situés quatre tentacules rétractiles, dont les postérieurs portent les yeux à leur extrémité. Orifice respiratoire au bord du manteau, à droite. Pied long, occu- pant toute la face inférieure du corps, avec une glande pédieuse. Orifices génitaux mâle et femelle réunis, placés à la partie antérieure et à droile, derrière les tentacules. Arion Fér. Coquille rudimentaire, fragile. Orifice génital sous l'orifice respiratoire, en avant du milieu du bouclier dorsal. Dos non caréné avec une glande caudale et un orifice muqueux à l'extrémité. Paraît se rattacher aux Helix, A. empiricorum Fér. A. alter L., A. rufus L. (fig. 881). Limaæ L. Coquille plate arrondie. Orifice respiratoire situé en arrière du milieu du 4050 -OPISTHOBRANCHES. bord droit du manteau, Orifice génital derrière les tentacules droits. Dos caréné, pourvu de glande muqueuse et d’orifice muqueux. Dérivent très probablement des trines ; ils ont la même forme de mâchoires que ces derniers (Orygnata). L. L. cinereus 0. Fr. Müll. lei se place le genre Janella Gray, de la Nouvelle-Zélande, deux tentacules seulement. 4. ORDRE OPISTHOBRANCHIA :. OPISTHOBRANCHES D ms Prarchiaux A At a dont Lai veines n genres, tels que orties et Acera, a pri qui a lieu. Tous sont ie 2500 La olan Fig. 888. — Doris (Acantho> ŒUIS St pourvu d'une poche aCC0SbES doris) pilosa (d'après Alder comme utérus et plus loin de glandes niadé et Hancock). — Br, bran- chies; F, tentacules; 4, léceptacle séminal. Plus fréquemment le É commun se Pare en un ee et un nal placés côte à côte, ou Len un orifice commun. Le canal ps © reçoi d'une prostate, et aboutit au pénis; parfois le pénis en est éloigné! sé que avec l'orifice génital mâle par une gouttière ciliée Chez les Aplysi 4 Alder et Hancock, À monography of the British nudibranchiata mollusca. London, — H. Müller et Gegenbaur, Ueber Phyllirhoe bucephalum. Zeistchr. für wiss. Zool., — Ch. Robin, Rapport.sur le Phlébentérisme. Mëém. Soc. de Biol., t. III. 4851. — À, Schr Ueber die Entwicklung der Phyllirhoe bucephalum. Archives de Müller, 4858. Rud. Bidrag til en Monograph. of Pleurophyllidierne. Naturh. Tidsk. Kjobenh., 5. R. t. Id., Bidrag til en Monograph. af Phyllidierne. Ybid. 1869. — Id., Nudibranchiata Pacific. Washington, 1879 et 1880. — Lacaze-Duthiers, Histoire et Monographie du Ple orangé. Ann. Sc. nat., 4° sér., t. XI. 1859. — Langerhans, Zur Entwicklung der Gastro thobranchia. Zeitschr. für wiss, Zool., t. XXIII. 1873. -— Ray Lankester, Ann. an natur. hist.,t. XI. 1873. —H, A. Meyer und Moebius, Fauna der Kieler Bucht. Leipzig, t “et: ti, 1872. F3 ; TECTIBRANCHES. 1051 aux extrémités de la chaine seuls ne jouent que le rôle de mâle ou Le rôle de _ femelle. Les œufs sont petits et pondus réunis en cordons gélatineux. Ils subissent segmentation inégale. Le plus souvent l'œuf se divise en deux segments, ù proviennent de nombreuses petites cellules de segmentation, qui entourent x grandes cellules vitellines (Aplysia). Les larves avec un grand voile et une coquille operculée passent par des métamorphoses plus ou moins complètes; finalement elles perdent la coquille avec l'opercule, en même temps que le voile 1. SOUS-ORDRE Tectibranchia. Teetibranehes Gastéropodes marins, tantôt nus, tantôt testacés. Branchies situées sous le bord manteau, sur le côté droit, rarement sur les deux côtés, ou dans une chambre branchiale. Quelques-uns possèdent une coquille interne, plate et carrée. Les "œufs pondus en longs cordons donnent naissance à des larves, qui nagent libre- ment et sont munies d'une coquille externe. 1. Fam. Acraronmas. Coquille ovale, spiralée, dont la dernière spire très grosse es ventrue. Tentacules sou- dés à la hase. Actaeon ontf. (Tornatella Lam ..). A. tornalilis L. Bullina truncata Montf. Ringicula buccinea Desh., Méditer- | ranée. | _ 2. Fam. Buzzmar°. _ Coquille ovalaire, ven- true, enroulée, en partie recouverte par les lobes du manteau et du pied. … Chaque rangée transver- sale de la radula avec une _ dent médiane et plu- sieurs dents latérales. _ Bulla Lam. Yeux cen- tes enions. L qbes dy Fig? 889. — Pleurobranchus Fig: 890. — Radula de Philine aperla (d'a- manteau considérables, Gyrantiacus(règne animal). près Woodward). lobes du pied médiocres. Br, branchies: P, pénis: B. ampulla L. B. strinta F, tentacules; R, trompe. Brug., Océan Atlantique. Haminea Leach. Coquille cornée, élastique. H. hydatis L., forme d'eau saumâtre. Cylichna alba L. = 3. Fam. Pammar. Tentacules et appendices labiaux soudés en un large repli . cutané. Radüla souvent avec deux grosses dents en crochet. Beaucoup d’entre eux 1M.S. Schultze, Ueber die Entwicklung von Tergipes lacinulatus. Archiv für Naturg. 1849 , ainsi que Nordmann, Selenka, Ray Lankester, etc. s à * A, Vayssière, Recherches sur les Mollusques de La familledes Bullidés. Ann. Sc. nat., 6° sér., t, XI. 1059 , DERMATOBRANCHES. | possèdent une coquille externe enroulée, d’autres une coquille interne. Le pied pr deux lobes latéraux qui recouvrent la coquille et le manteau. Gastropteron Meck. Coquille interne. L'animal nage à l’aide de deux grandes membraneuses latérales. G. Meckelii BL. , Méditerranée. Doridium Meck. Coquille interne, rudimentaire, ayant la forme d’une lamelle t laire concave. Pas d'yeux. Pied dépourvu de nageoires latérales. D. membranaceum D. depictum Ren., Méditerranée. Scaphander lignarius L., Mers d'Europe. Po chaea maculata D° Orb.., Amérique du Sud. Philine Asc. (Bullaea Lam.), Pas d’yeux. Estomac pourvu de plaques calcaires. délicate, entourée par l'animal. P. aperta L., Méditerranée. Acera O. Fr. Müll. Manteau à à bord frangé, qui fait saillie à travers la suture. À 0. Fr. Müll. lei se rattachent les Payzzipnpar, qui présentent à droite et à gauche, dans le palléal, des branchies feuilletées et qui, par suite, rappellent les Cyclobranches dioïq Ïls manquent de coquille. Phyllidia trilineata Cuv., Méditerranée. Pr L., Océan Atlantique. 4. Fan. Aecvsnas. Branchies situées sur le côté droit du dos, sous un repli du n me teau, qui cache d'ordinaire une mince coquille interne, recouverte en outre par lobes du pied. Des tentacules labiaux et des tentacules cervicaux, en fo distincts des premiers. Estomac avec des plaques dures. Pénis situé loin de ture génitale commune. Se nourrissent de Mollusques, particulièrement d'A Chez beaucoup d’entre eux (Aplysies), les glandes de la peau répandues su face du corps sécrêtent une humeur couleur de pourpre. Aplysia L. Lièvre de mer. Extrémité postérieure pointue. Coquille ovale, à met postérieur. Lobes latéraux pouvant servir à la natation. À. Te L. : ranée. Dolabella Lam. Extrémité postérieure tronquée. D. Rumph Cuy. 5. Fam. PLEUROBRANCHIDAE. Corps large et plat, avec une branchie volumineu le côté droit. Tentacules séparés. Coquille plate, rudimentaire, et d'ordinaire in Les deux orifices génitaux tout près l’un de l’autre. Pleurobr nélnes Cuv. Pas de coquille. Tentacules en forme d'oreilles. hs: petit que le pied. Trompe courte et épaisse. PL. Meckelii Cuv., Méditerranée. Pleurobranchus Cuv. Coquille interne, cornée, offrant un rudiment de latérale. Manteau non fendu, plus petit que le pied. PL. aurantiacus Cuv. Umbrella Lam'. (Gastroplax Blainv). coque externe, plate, sur le milieu U. mediterranea Lam. : ‘ARS 2. SOUS-ORDRE Dermatobranchia?. Dermatobranches - Rp Mollusques nus, marins, respirant par la peau pourvue soit d'appel sir ou en faisceau, soit de branchies placées sur le dos. Les branchies ne jamais recouvertes par le manteau. Les embryons et les larves possèdent ME rt Il n'existe pas toujours de foie distinct, 1G. Moquin-Tandon, Recherches anatomiques sur l'Ombrelle vs la Médilerranée. o° sér., t. XIV. 1870. ? Nordmann, Monographie du Tergipes Edwarsii. Mém. de! did Imp. St-Pétersbou 1845. — À. de Quatrefages, Mémoire sur les Gastéropodes Phlébentér és. Ann, Sc. nat. t. LIL, 1844 ett. IV. 4845. DERMATOBRANCHES. 1053 1. Groupe. sAcOGLOSSA. Mollusques nus dépourvus de branchies. Radula avec une rangée de dents ordinairement pectinées; les dents antérieures, quand elles sont usées, tombent dans une poche située sur le plancher _ de la bouche. Système nerveux présentant sept ganglions distincts pressés les uns contre les autres; trois sont des _ ganglions viscéraux. “ 1. Fax. Limaronrupas. Corps revêtu d’une peau lisse ciliée et pe irvu d'un pied large. Pas d'appendices, mais deux lobes cutanés latéraux. Bouche privée de mâchoire, Radula avec une simple rangée e dents médianes. Se nourrissent de plantes marines. Pontolimax Crpl. (Limapontia Forb.). Tentacules remplacés par — deux peignes longitudinaux sur les côtés de la tête. Corps allongé, … hombé en dessus, dépourvu de crêtes. Manteau distinet du pied. 4 capitatus O. Fr. Müll., Baltique et Mer du Nord. Actaeonia Qtfg. Des crêtes sur le dos. Dermatobranchus Hess. Tentaculés filiformes; dos. Pas de crête longitudinale. | à 2. Fan. Ecvsupas. Dos avec desexpansions cutanées latérales, qui ! remplacent les branchies absentes. Bouche dépourvue de mâchoire. ! … Anus presque médian, sur le dos. Fig, 891. — Acolidia (A- Elysia Risso (Actaeon Ok.). Tentacules enroulés. E. viridis Montg. rperilion (feurés L. Méditerranée et côtes d'Angleterre. E. splendida Gr., Aûriatique. } Ne Pantoenle 77 ; ’ < } Re p, papilles dorsales, : Placobranchus x. H. Tentacules céphaliques dentelés, capités. Phyl- lobranchus. lei se placent les Hermaea, ainsi que, les genres Lobiger Krohn et Lopho- cercus Krohn. … 2. Groupe. GyMNOBRANCHIA, Mollusques nus, marins, avec des appendices … cutanés coniques ou des branchies sur le dos. 1. Fam. Payzuirmomas. Corps cilié foliacé, avec deux tentacules ; pas de branchie, ni de pied. Portent d'ordinaire une petite Méduse parasite (Mnestra parasilica Krohn). Phyllirhoe Pér. Extrémité caudale tronquée. P. bucephalum Pér., Méditerranée. 2. Fax. Dorupas. Branchies ordinairement plumeuses, situées sur le dos autour de Y'anus, souvent rétractiles. Les rangées transversales de la radula portent plusieurs dents et une dent médiane. Foie distinct. Téguments avec des corpuscules calcaires. Doris L. (Dorididae). Branchies rétractiles dans une cavité commune. Tentacules en massue, lamelleux. D. coccinea Forb. Actinocyclus tuberculatus Cuv. Onchidoris Blainv. (Onchidae). Branchies rétractiles chacune dans une cavité spéciale. 0. muricata O, Fr. Müll., Mer du Nord. Triopa (Triopidae). Dos avec des appendices tenta- culiformes sur le bord. Tr. clavigera O0. Fr. Müll. Idalia elegans F. S. Leuck. Polycera Cu. Tentacules céphaliques en massue, non rétractiles. Appendices simplesle long des côtés du dos. P. quadrilineata O. Fr. Müll., Mer du Nord, Adriatique et Méditer- ranée. « 3. Fam. Trirontanar. Grands Vollusques nus, dont les branchies sont disposées sur deux rangées longitudinales sur le dos. Tous possèdent des tentacules rétractiles dans des cavités spéciales, et un foie distinct, qui ne pénètre pas dans les appendices dorsaux. Tritonia. Cuv. Tentacules ramitiés et branchies arborescentes semblables sur les côtés du dos. Tr. Hombergii Cuv., Méditerranée. . Soyllaea. Trois grands tentacules rétractiles dans des poches spéciales et quatre ap- pendices cutanés pairs dorsaux, sur le côté interne desquels sont situées les branchies, Ped étroit, canaliculé, conformé pour ramper sur les algues. Sc. pelagica L. 1054 |. | PTÉROPODES. 4. Fan. Teravipar. Branchies de chaque côté sur une rangée longitudinale. branchies des appendices dorsaux se détachant facilement. Masse buccale rudime pas de radula. Ganglions réunis en une masse commune au-dessus de l'œsophage. Tethys L. Lobe céphalique grand, discoïde. Appendices dorsaux se détachant fa T. fimbriata L., Adriatique et Méditerranée. T. leporina L., Éd oué et EG 5. Fam. RHoDoPIDAEr. Molüsdhies nus planariformes, Aépo dns de brad de cules et d’appendices cutanés. Pas de masse buccale, ni de radula, Rhodope Küll. Rh. Veranyi Küll., Méditerranée. ruds4id 6. Fam. Arozpnnar (Phlebenter atae). Face dorsale présentant de nombreux xp parfois réunis en touffes et même ramifiés, dans lesquels pénètrent des prolonge du tube digestif. Bouche avec des mâchoires latérales. Radula avec une seule si dents courbes, pectinées. Se nourrissent principalement de Polypes. … Aeolidia (4eolis) Cuv. Quatre tentacules et le plus souvent quatre rangées symé papilles dorsales, à l'extrémité desquelles se trouvent de pelits sacs contenant des y tocystes. 4e. papillosa L., dans la mer du Nord. 4e. limacina Phil., Adriatique. à qua Flem. Plusieurs rangées transversales de branchies dorsales. Facellina Ald Angles antérieurs du pied atténués en pointes tentaculiformes. F, Drames Phil. Ad. Embl. 3 Tergipes Cuv. Des tentacules céphaliques. Branchies. donssles en forme chaque côté sur une rangée. T. Edwarsi Nordm., Mer Noire. : Proclonotus Ald. et Hanck. (Proctonolidae; et Janus Ver. L’anus est dti . Da Ald, Hanck. (Dendronolidac). Doto Oken (Dotonidae). D. coronata ua Mer du Méditerranée. ht ; . Ici se rattache la famille des Gzauemar, dont les branchies sont Free ené e sur les côtés du corps. Radula ne présentant que des dents médianes. Glaucus F hexæapterygius Cuv. De couleur bleue; avec six branchies en éventail. os states 4. CLASSE PTEROPODA:. PTÉROPODES x … Molusques nn M à ee. pu distincte pourous + # 1 R. Bergh, Beslräge zur Kenntniss der Acolidiaden. 1-NU, Verhandlungen der Gesellschaft. Wien, 1875-1882. — S. Trinchese, Aeo/ididae e familie affini del porto « on Anatomia, fisiologa. embrioiogia delle Phyllobranchidae, Hermaeidae, Acolididae, Pr tidae,\Dotonidae. Bologna, (1877-1879) 1882. 2 G. Cuvier, Mémoires pour servir à l'histoire et l'anatomie des Mollusques. Pari P.J. van Beneden, Recherches anatomiques sur les Pneumodermon, etc. Archives de M — Rang et Souleyet, Histoire naturelle des Mollusques ptéropodes. Paris, 1852. — Journal de Conchyliogie, t. I, 1851. — C. Gegenbaur, Untersuchungen über die und Heteropoden. Leipzig, 1853. — Troschel, Beiträge zur Kenntniss der Pterop für Naturg., t. XX. 4854. — Eschricht, Anatomische Untersuchungen über Clione bo: hagen, 1858. — A. Krohn, Beiträge zur Entwickelungsgeschichte der Pteropoden ‘und poden. Leipzig, 1860. — H. Fol, Etudes sur le développement des Lens te I. er pement des Pléropodes. Archiv. ‘de Zool. expér , #, IV. 1875. PTÉROPODES. 1055 se continue d'habitude avec le tronc; elle ne constitue que rarement Lé nettement séparée du reste du corps. Partout il existe au-dessous de la e deux grosses nageoires latérales, que l’on doit considérer, au point de e, ou pied, étant atrophiée — et qui par leurs batteménts vigoureux font bogresser l'animal. Le corps reste nu et sans manteau nettement distinct, ou ierète une coquille de forme très variable, cornée, cartilagineuse ou calcaire, esque symétrique, dans laquelle il peut souvent se retirer entièrement avec s nageoires. Dans ce dernier cas, le man- au se développe d'ordinaire très complè- rent et entoure la plus grande partie du corps, depuis la face dorsale jusque près de s nageoires, derrière lesquelles est située erture, en forme de fente, ” la cavité bouche est à l'extré- mité céphalique, parfois entourée de deux tentacules (Cliopsis) et de six appendices coni- ques protractiles Fig. 893. — Creseis acicula, vu par la face dor- rsale, La partie supérieure de animal n'a pas été représentée (d’après Gegenbaur). — Ft, Fig. 892. — Pneumodermon vio- laceum, vu par la face ven- trale (d’après Broun). — F4, nageoire; Te, tentacules. (Glio) ou de deux bras munis de ventouses (Pneumodermon). Elle donne entrée dans une cavité armée de mâchoires et d’une râpe linguale, au : nagcoires; 0, bouche: Ues, œsophage; P, lobe moyen du pied; F, tentacules; Gg, ganglion cérébral; Mn, nerf palléal; Ws, corps cilié; M, estomac; Bl, cæcum de l’estomac; À, anus; N, rein; 0e, orifice du rein dans la cavité pal- léale ; At, æillette: Ve, ventrieule; G, glande génitale : R, muscle rétracteur. fond de laquelle commence l'œsophage, qui est long. À l'œsophage fait suile un estomac spacieux et un long intestin … décrivant plusieurs circonvolutions, entouré par le foie et se terminant en avant _ et à droite. L'anus se trouve dans la règle, dans la cavité palléale, à droite, près du bord antérieur. Les glandes salivaires sont en général rudimentaires _ Ou manquent complètement. Les organes de la circulation sont relativement peu développés et se réduisent à des vaisseaux artériels, dont le tronc principal nait _ d'un ventricule globuleux. Les veines sont remplacées par un système de lacunes, _ dépourvues de parois propres, de la cavité générale, dans laquelle débouchent les artères. De ces lacunes le sang revient au cœur après avoir traversé les ‘ ropodes sont des animaux nocturnes. On doit considérer comme organes du” 1056 PTÉROPODES. : organes de la respiration, pénètre dans le sac péricardique, et de là l'oreillette. Les organes respiratoires, quand ils ne sont pas remplacés par peau (Clio), sont tantôt des appendices branchiaux foliacés externes, si l'extrémité postérieure du corps (Pneumodermon), tantôt (Thecosoma replis de la cavité palléale, dont l'entrée est pourvue de bandes de cils tiles. On considère comme le rein un sac allongé contractile, placé dans k sinage du cœur, et communiquant avec le sinus péricardique. Il débouche d la cavité palléale, ou directement au dehors par un orifice garni de nombr cils et susceptible de se fermer. Cependant cet organe semble chez beauco pèces avoir aussi pour fonction d'introduire de l'eau dans le sang. =. Le système nerveux se rapproche, par sa conformation, de celui de beë acc d'Opisthobranches. Les ganglions cérébraux, situés au-dessus des lea sont réunis par une étroite commissure; chez les Thécosomes ils sont élo l'un de l’autre sur les côtés. Il existe toujours des ganglions buccaux. Les glions cérébraux sont réunis avec les ganglions pédieux et avec les gangli | viscéraux, qui en sont très éloignés, mais qui sont assez rapprochés l'un ; l’autre, par de longs connectifs. [1 existe parfois un ganglion ‘commissural distinct, mais seulement à gauche (Clio). Chez les Thécosomes, les ganglions pédieux et viscéraux sont pressés les uns contre les autres au-dessous de œ phage et tout contre les ganglions cérébraux, qui, ici, sont rejetés sur, les On ne trouve pas dans ce groupe de ganglions commissuraux. Il éxiste p deux otocystes sur les ganglions pédieux. Les yeux, par contre, font ghnérets é défaut ou restent très rudimentaires. L'absence, ou tout au moins le dévelc ment très rudimentaire dés organes visuels, tient probablement à ce que les E deux petits tentacules (Hyalea, Cymbulia) ou de grand bras munis pal de ventouses (Pneumodermon) ainsi que les deux tentacules des GR né six cônes céphaliques protractiles du Clione. | ati Tous les Ptéropodes sont hermaphrodites. La glande hermaphidiel est sil près du cœur, en arrière de l'estomac, dans le sac intestinal, et possède d'or naire un seul conduit excréteur. Celui-ci présente dans son parcours une vési séminale, ainsi qu'une sorte de glande albuminipare et un réceptacle sém et débouche d’ ordinaire à droite, en avant de l'anus (fig. 125). Parfois le pénis situé dans la portion terminale de ce canal excréteur; chez les Hyaléidesetles bulides il a la forme d'un tube exsertile enroulé, placé en avant del'orificegè Les œufs sont pondus en longs cordons, qui flottent à la surface de lame gré des vents. La segmentation du vitellus est identique à celle des Gastérop et a été étudiée avec beaucoup de soin par Fol. Les embryons présenten mouvements de rotation. Ils ont un voile et une coquille et abandonnent à l'étatde larveciliée (fig. 894). Pendant que le voiles'atrophie, cequi exigep culièrement chez les Gymnosomes un temps assez long, .se dévéloppentles! nageoires sur la partie impaire du pied, la première formée; la coquille j'opéréuié) tombe ou est remplacée par une seconde coquille permanente. Gymnosomes ne se transforment pas directement en individus sexués, aprè voile et la coquiHe ont disparu, mais passent par une nouvelle phase larva ractérisée par laprésencedetroisceintures ciliées (fig. 895). De celles-ci l'antéri THÉCOSOMES. 1057 e entre le voile et le pied, est la première à s’atrophier (fig. 896). La posté- re est celle qui persiste le plus longtemps; on la trouve encore même chez formes arrivées à maturité sexuelle. Ptéropodes sont tous de petits Mollusques, qui ne dépassent jamais quel- PH RI ; ; \ À n D CP Fixe 894. — Larve de Cavolinra tri- Fig. 895. — Jeune larve de Fig. 896. — Larve âgée de Pneu- ; dentata (d’ après Fol). — Ms, voile Pneumodermon viola- AS a “d'aprés buccal; P, pied; P', lobes laté- ceum (d'après Gegenbaur). Gegenbaur). aux du pied ou nageoires; À, a- — Les pièces de la bouche nus; Md, estomac; M, muscle sont rétractées. La larve acteur. porte trois couronnes de es cils; les otogystes se voient par transparence. * ques pouces de long. Ils apparaissent dans la haute mer, sous toutes les zones, et peuvent s'enfoncer rapidement en rétractant leur voile dans leur coquille. Ils sont représentés dans les époques antérieures à l’êre actuelle (terrains tertiaires). De Blainville a divisé les Ptéropodes suivant qu'ils possèdent, où non, une coquille, en deux ordres : les Thecosomota et les Gymnosomota. 1. ORDRE THECOSOMATA. THÉCOSOMES Ptéropodes à tête peu développée, souvent non distincte, à tentacules rudi- mentaires, recouverts par une coquille externe. Le pied rudimentaire reste uni aux nageoires. 1. Fax. Hyazæmas. Coquille calcaire ou cornée, globuleuse ou pyramidale, symétrique, … avec des appendices aigus. Cavité palléale s’ouvrant sur la face ventrale et renfermant des replis branchiaux disposés en forme de fer à cheval. Hyalea Lam. Coquille globuleuse, transparente, en arrière avec trois appendices pointus. Ouverture de chaque côté en forme de fente. Nageoires réunies par un ruban ventral semi-circulaire. Æ. tridentata Lam., Méditerranée. H. gibbosa Rang, Messine. Es Cleodora Pér. Les, Coquille pyramidale, à trois faces ; face dorsale carénée; ouverture _ Simple, triangulaire; sommet aigu. CL. pyramidula Lam., Indes. _ Creseis Rang. Coquille allongée, à ouverture ronde. C. acicula Rang, Méditerranée. Les genres voisins sont : Pleuropus Eschsch., Cuvieria Rang., Diacria Gbr. Les genres TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT. 67 1058 | CÉPHALOPODES. Theca Morris, Conularia Müll., Pterotheca Salt., sont fossiles. On a également pi les Tentaculites des terrains siluriens. 2. Fan. Limacrnmas. Corail spiralée, parfois avec une grande cavité palléale, sur le côté dorsal. Limacina Cuv. Coquille sénestre, semblable à celle d’une IHélice, avec un on mais pas d’opercule. L. arctica Fabr. Heterofusus Flem. 3. Fam. Cymsuzuas. Coquille cartilaginense, en forme de pantoufle ou de à n Nageoires grandes, non rétractiles. Bouche munie de tentacules. Les larves avec filaments spiralés. Cymbulia Pér. Les. Coquille en forme de nacelle, cartilagineuse, avec de | quants. Tentacules très petits. C. Peronü Cuv., Méditerranée. Tiedemannia avec des chromatophores. T. neapolitana Van. Ben. T. chrysosticta Krohn., Médi 9. ORDRE GYMNOSOMATA. GYMNOSOMES ee A Ptéropodes à tête bien sa RE des tentacules souvent 1. Fan. Czronmas. Corps fusiforme, Pas de bras munis de ventor Clione Pallas (Clio 0. Fr. Müll.). Tête avec deux tentacules et tr paires d’appendices coniques protractiles. C: borealis Pall. Form avec la Limacina arclica la principale nourriture des Baleines. psis Trosch. Deux tentacules, pas d’appendices céphaliques coni C. Krohnü Trosch. (Clio mediterranea Gbr.). C. flavescens Gbr., deux dans la Méditerranée. Cymodocea D'Orb. Deux paires de nagec 9. Fax. Pneumonermonmas. Corps fusiforme avec des branch externes et deux bras exsertiles armés de ventouses en avan nageoires. Mâchoires très petites. Pneumoder mon Cuv. Tête avec des tentacules oculaires et deux tub exsertiles portant des crochets en avant de la bouche. P. viole Fig. 897. — Clione D'Orb., Méditerranée et.Océan Atlantique. P. Mediterraneum Van australis, vu par MA Ernée le côté (‘d’après Bronn). — F1, na- geoires; Te, tenta- cules. 9. CLASSE CEPHALOPODA‘. CÉPHALOPODES Mollusques à têle très distincte, pourvus de deux grands yeux ai 1G. Cuvier, Mémoires pour servir à l’histoire et à l'anatomie des Mollusques. paré 1 Delle Chiaje, Memoria sulla storia e notomia degli animali senza vertebre del Reg Napoli. Napoli, 1828. — Férussac et D’Orbigny, Histoire naturelle générale et particulière | CÉPHALOPODES. 1059 d'un cercle de huit bras autour de la bouche et d'un pied formant un : enlonnoir. Les Céphalopodes, malgré la forme particulière de leur corps, se rattachent us étroitement qu'on ne le croyait jadis aux Gastéropodes. R. Leuckart prin- palement a montré les nombreux rapports morphologiques qui existent entre es Ptéropodes et les Céphalopodes, en s'appuyant sur l'organisation des Clio (Glione), dont l'aspect extérieur rappelle celui de ces derniers Mollusques. Il a - fait voir que les six appendices coniques céphaliques des Clio correspondent aux - bras céphaliques des Céphalopodes, et que le lobe moyen du pied, représenté … chez eux par leur collerette cervicale, est l'équivalent de l’entonnoir. Huxley ne partage pas cette manière de voir; pour lui, les bras font partie du propo- —dium, mais l'entonnoir, qui résulte de la soudure de replis pairs, est l'analogue des éléments pairs de l’épipodium. D'après le naturaliste anglais, les bords du pied se prolungent en huit appendices (les bras), ses parties latérales s’avancent au delà de la bouche, se soudent en avant d'elle, de telle sorte que celle-ci parait être située au milieu du disque pédieux. …. R. Leuckart a montré que l’on doit considérer la longueur du corps comme Ph hauteur, et par conséquent son extrémité postérieure comme le point le plus | élevé du dos, le manteau, scutiforme à l'origine, se développant en cloche dans le sens de la hauteur. De la sorte la face dorsale de l'abdomen serait la face antérieure du dos, la face ventrale sa face postérieure, la place de l'anus indi- ‘quant l'extrémité postérieure du corps. … La cavité palléale se développe à la face postérieure du corps, qui est la face inférieure, quand l'animal est dans sa position naturelle (fig. 898). Elle renferme — de chaque côté une ou deux branchies, et cache, outre l'anus, les deux orifices des - reins, ainsi que l'orifice génital tantôt simple, tantôt pair. Sur les côtés de la … tête sont placés les yeux et les organes de l’olfaction; en avant, autour de la bouche, se trouvent quatre paires de bras céphaliques groupés, en cercle, qui … servent à l'animal aussi bien à ramper et à nager qu'à saisir et à s'emparer de sa proie (fig. 801). Dans la règle, les bras portent sur leur face interne, tournée vers la bouche, un grand nombre de ventouses disposées en séries longitudinales (acetabula), qui peuvent quelquefois être remplacées par des sortes de griffes. Dans certains cas, chez les espèces qui nagent bien (Octopides)", la base des bras est réunie par une membrane constituant en avant de la bouche un entonnoir, Céphalopodes acétabulifères vivants et fossiles. Paris, 1835-1845. — R. Owen, Art. Cephalopoda in Todd's Cyclopaedia, t. 1. 1835-1836. — A. Krohn, Ueber das Vorkommen von Entozoon und Krystallablagerungen in den schwammigen Venenanhängen einiger Cephalopoden. Frorieps Notizen, 1839. — J. B. Verany, Mollusques observés, décrits, fiqurés et chromolithographiés d'après de vivant. 1" Partie. Céphalopodes de la Méditerranée. Gènes, 1847-1851. — J. E. Gray, Cata- logue of the Mollusca in the collection of the Brit. Museum. London, 1849. — J. Brock, Versuch einer Phylogenie der dibranchiaten Cephalopoden. Morph. Jahrbuch., t. VI. 1881. — Id., Zur Anatomie und Systematik der Cephalopoden. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXXVI. 1882. — Il. von Ihering. Ueber die Verwandtschaftsbeziehungen der Cephalopoden. lLeitschr. für wiss. Zool., t. XXXV. 1881. 1 Comme le nom de Décapodes s'applique déjà à un groupe de Crustacés, nous emploierons ici les noms de Décapides et d'Octopides, au lieu de Décapodes et d'Octopodes. 1060 ni. Mrenisiot sont Fri de cette espèce d'entonnoir, il existe 4 chaque côté du € Fig. 898. — Animal de Sepia vu latéraiemen (d’après Lovén). — 1, 1, première paire de bras ; 2, 2, deuxième paire ; 5, 3, troisième paire; 4, 4, quatrième paire; £, {, bras tentaculaires; e, entonnoir; s, coquille interne, = { Fig. 900. — Section longitudinale d’une ven- touse de l’Architeulhis dux (d’après Keferstein). — a, pédoncule de la ven- touse ; b, cercle corné ; c, muscle; d, bord charnu. du noyau cylindrique des ventouses. En 1 un repli cutané li nageoire (pinnae); tre, ces Mollusqu sèdent, comme l'ir leur nom, outre les 1 bras, encore un paire de longs t ou de bras préh de ventouses 0 chets (fig. 900) me toute diffé lement situe: a la bouche, paraît mier abord exister Fig 899. — Extrémité ou massue du bras tenta- culaire de Sepia tuber- culata (d’après Férussac et d'Orbigny). Valenciennes, ces ii sont les spé tants des ventouses, et effectivement € Cirroteuthis on observe sur les bras d ments semblables produits par allonger temps les bras des Nautiles sont très cour rudimentaires, et constituent des lobes pli à la base des tentacules, ae L'entonnoir, que l’on doit considérer ax Leuckart comme un organe homolo pied, ou plus exactement avec Huxley com homologue à la portion du pied cor dant à l'épipodium, est situé sur A CÉPHALOPODES. 1061 : que les excréments et les produits sexuels. Il concourt également avec la puis- ps sante musculature du manteau à la locomotion, car la contraction violente des … parois du manteau chasse par l'orifice de l'entonnoir le contenu de sa cavité, et animal se trouve ainsi projeté en arrière par le choc en retour. un de Céphalopodes (Octopides) sont complètement nus; d’autres (Déca- des) présentent une coquille interne rudimentaire; un petit nombre seulement drgonauta, Nautilus) possèdent une coquille externe spiralée. La coquille interne est située dans une poche dorsale du manteau et consiste dans la règle en une lamelle aplatie en forme de plume, ou lancéolée, composée d'une matière cornée flexible (conchyoline) ou d’une masse spongieuse stratifiée obliquement et rem- plie de sels calcaires (os de seiche). La coquille externe n’est qu’exceptionnel- lement mince et simple, en forme de nacelle (Argonauta) ; en général elle est contournée en spirale et divisée par des cloisons transversales en un certain nom- bre de chambres situées les unes der- D iv rière les autres; l’antérieure seule, plus . grande, sert de demeure à l'animal. Les - autres chambres sont remplies d’air, mais restent en communication avec la pre- mière par un tube central (siphon) qui traverse les cloisons transversales et qui contient an prolongement du corps du Mollusque (fig. 901). Dans quelques cas rares, les chambres sont contournées en une spirale qui affecte la forme d'un cône . (Furrilites); dans la règle. Elles sont en- roulées sur un même plan, tantôt les . tours de spire se touchant (Nautilus, _ Ammorniles), lantôt les tours de spire res- … tant libres et parfois très éloignés. Parmi Fig. 901. — Coupe suivant le grand axe d’une … Jesformes actuellement vivantes, le genre ES . NE M RU. — Spirula possède une coquille de ce genre, ? prosiphon; c, cæcum siphonal; !, !, loges je À aériennes; s, s, siphon; v, v, paroi ventrale de . recourbée comme un cornet de postillon, lacoquille. _ mais qui est déjà presque complète- ment recouverte par le manteau et qui établit le passage aux coquilles com- plètement cachées dans les tissus. De même les coquilles des Bélemnites peu- vent être considérées comme établissant la transition entre les coquilles externes multiloculaires et les coquilles internes rudimentaires des Sepia, des Ommastrephes. Chez ces animaux (fig. 902), la coquille conique est formée d’une . partie multiloculaire présentant un siphon (phragmoconus), et de couches d’épais- sissement qui constituent à son extrémité un appendice puissant (rostrum), et à sa base un prolongement de la paroi de la chambre antérieure, ou osselet corné (proostracum). Les coquilles des Bélemnites étaient aussi enveloppées par les plis du manteau, qui probablement formait, comme chez les Spirules, un sac clos, dont les sécrétions calcaires constituaient les pièces désignées sous les noms de rostrum et de proostracum. Ces pièces se développant de plus en plus au détri- 1062 | CÉPHALOPODES. de la lamelle dorsale interne des Décapides actue dont quelques genres d'Oigopsidae, tels que gopsis, Onychoteuthis, Ommastrephes, présentent: core un reste de phragmocône. La poche do qui renferme la coquille rudimentaire chez les i ches, est aussi une formation secondaire prod par la soudure de replis palléaux originairemer libres, et ne peut par conséquent pas être € rée comme l'équivalent de la glande préconchy La peau lisse des Céphalopodes se compose d° épiderme qui est presque partout pavimenteux (s les tentacules et les yeux du Nautile l'épithélium es cilié) et d’un derme formé de tissu conjonctif ren-. fermant des fibres musculaires, dans lequel se trou- vent aussi les chromatophores auxquels sont dus les | changements de couleur de l'animal. Les chrom phores sont des amas de pigment provenant, chaa d’une cellule. Sur leur paroi épaisse, composée « cellules, viennent s’insérer en rayonnant des fibres musculaires. Lorsque ces fibres viennent à se tracter, la paroi présente des prolongementsenéto dans lesquels la matière colorante se distri Cette contraction détermine la coloration brune la peau et le rapide changement de couleur, bleu. # ue rouge, jaune et brun foncé. Lorsque, au contraire: Fig. 902. — Section longitudinale à de Belemnites Bessinus (d'après les fibres musculaires reviennent à 1 état de relà Munier-Chalmas) . — /, lame lon- ment, les chromatophores reprennent leur fon gitudinale interne cloisonnant le $ PART . co ‘ rostre; c, axe central du rostre; sphérique primitive, le pigment se rassemble da Be ace où contes da Un espace beaucoup plus petit et la peau se dé phragmoeône ; p, loges aériennes; lore. Suivant P. Girod et R. Blanchard les fibres ray s, siphon; 4, cavité Qu phragMo— Lantes ne seraient pas de nature musculaire; ce se: raient des fibres conjonctives, et les changement: de forme des chromatophores seraient dus à eur protoplasma, qui aurait, comn les Amibes, la propriété d'émettre surtout son pourtour des prolongements. L'e vité des chromatophores est soumis à l'influence du système nerveux. Klemensie a montré qu'il existe un centre d’innervation spécial qui préside aux changem de coloration (pédoncule du ganglion optique). L’excitation de ce centre « immédiatement suivie d'un changement de coloration dans le côté correspond La position de ce centre sur le ganglion optique permet de penser que les matophores peuvent être excités par action réflexe par le sens de la vue. Ce je comme Krukenberg l'a démontré, les cellules nerveuses PÉrIPR ; 1 Voy. R. Wagner, Brücke, H. Müller, ainsi que les mémoires récents de R. Klemensieviez. träge zur Kenntniss des Farbenwechsels der Cephalopoden. Sitzungsber. der Acad. Wien, — Krukenberg, Vergleichend physiologische Studien an den Küsten der Adria. Heidelberg, 1 CÉPHALOPODES. 1063 la peau concourent aussi à l'excitation de ces petits organes. Il existe en outre, i-dessous des chromatophores, une couche de petites paillettes brillantes, aux- Iles la peau doit son éclat chatoyant et argenté. es Céphalopodes dénotent encore leur organisation supérieure par la pré- sence d'un squelette cartilagineux interne, qui peut être comparé, au moins par sa composition histologique (fig. 903), au squelette interne des Vertébrés, et sert \ même temps à protéger les centres nerveux et les organes des sens, et à fournir surfaces d'insertion aux muscles. Sa partie la plus essentielle, qui existe partout, est le cartilage céphalique ayant gént- | ralement la forme d’un anneau traversé _ par l'œsophage. Sa portion médiane entoure les ganglions cérébraux avec le collier æsophagien ainsi que les or- nes auditifs; les parties latérales se isent pour constituer les cavités taires. En outre il existe, prinei- lement chez les Décapides, des car- ilages destinés à soutenir le globe oculaire, un cartilage brachial et un _ cartilage dorsal, de petites pièces car- tilagineuses qui concourent à fermer la cavité du manteau, et enfin des cartilages servant de support aux na- _ Le système nerveux! se laisse rame- ner au même type que celui des Gas- _ téropodes, mais se distingue par la con- . centration et la grosseur des ganglions (fig. 904). On y rencontre les mêmes Dior 1 preupes de ganglions, réunis ici Fig. 903. — Cartilage' de la tête de Loligo vulga- en une seule masse, traversée par ris(d'après Ranvier). — c, substance fondamentale ; œsophage et plus moins complè- me b, ramification rar a tement enveloppée par le cartilage _céphalique. Chez les Dibranchiaux, on y distingue une portion sus-æsopha- gienne et une portion sous-æsophagienne beaucoup plus volumineuse, réunie à la première par deux paires de connectifs. Le nerf optique très volumineux provient de l'extrémité supérieure du connectif postérieur et du bord latéral infé- _ rieur de la masse sus-æsophagienne. Il se renfle presque immédiatement en un gros ganglion optique. Sur le pédoneule de ce ganglion se trouve un petit ganglion, Der 47 _ 1 Outre A. Hancock, Owen, voyez principalement : J. Chéron, Recherches pour servir à l'his- … Loire du système nerveux des Céphalopodes dibranchiaux. Ann. se. nat., 5° sér., t. V, 1866. — _ Ph. Owsjannikow et A. Kowalevsky, Ueber das Centralnervensystem und das Gehôrorgan der ) en. Mém. de l'Acad. imp. Saint-Pétersbourg, 1867. — H. von Ihering, loc. cit. — L. Stieda, Studien ueber den Bau der Cephalopoden. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXIV. 1874. — 3. Dietl, Untersuchungen über die Organisation des Gehirns wirbelloser Thiere. 1. Abth. (Ce- phalopoden, Tethys). Sitzungsber. der K. Akad. der Wissenschaften. Wien, 1878. 1064 CÉPHALOPODES. dont le nerf se rend vers la fossette olfactive, située derrière l'œil. La masse bu reçoit ses nerfs d’un ganglion buccal supérieur et d’un ganglion buccal infé réunis entre eux, ainsi qu'avec le veau. Sur la portion sus-phe gienne de la masse ganglionnaire distingue un renflement médian : tement saillant, le cervelet, et sieurs autres renflements pairs, quels on peut appliquer les épi de postérieur, moyen et anté La portion sous-pharyngienne collier, très volumineuse, est mée de trois segments prie à la suite l’un de l’autre. Le segm antérieur, le plus petit {gong en patte d’oie de Cuvier), fournit de gros nerfs qui se rendent aux bi segment moyen (ganglion pédieur fournit les nerfs de l’entonnoir les nerfs auditifs; il est séparé premier par un orifice par À passent les artères pédieuses. Le sième segment (ganglion vis \ donne latéralement les nerfs pallé: e qui présentent chacun un renfleme Fig. 904. — Système nerveux de Sepia officinalis (d’après ganglionnaire (ganglion étoilé), et Sn et pre la ligne médiane les deux nerfs glion sus-pharyngien; Tg, ganglion de bras; Gst, gan- céraux, qui, après avoir fourni € glion étoilé; Of, otolithes. ; Ve ÉNRE CUS filets à la poche du noir et au re tum, se divisent plus loin en deux branches. Celles-ci se distribuent d les branchies, le cœur, les reins, l'appareil génital et une partie de l’apparei vasculaire; elles présentent sur leur trajet de petits ganglions (ganglion: fusi forme, ‘ganglion du cœur branchial). La plus grande partie du tube’ digestifre le foie reçoivent leurs nerfs du ganglion stomacal situé entre l'estomaesspiral l'estomac. Ce ganglion constitue avec le ganglion buccal inférieur, auquel ” réuni par deux cordons nerveux appliqués le long de l’œæsophage; le syst nerveux de la vie organique ou stomato-gastrique. Dans tous ces mr le cellules nerveuses forment une couche périphérique entourant une masse € trale de substance blanche. Dar Chez les Téfrabranchiaux (Nautilus), la masse ganglionnaire n'est pas recc verte par le cartilage céphalique. Les ganglions qui la composent présentent concentration beaucoup moins grande. La portion sus-æsophagienne a la fo d'une bandelette transversale qui fournit à droite et à gauche les nerfs opti et olfactifs, et en avant plusieurs nerfs labiaux. Au-dessous des nerfs opti naissent de chaque côté deux connectifs. Les deux connectifs antérieurs form un premier collier œsophagien sur le trajet duquel sont situës les gang CEPHALOPODES. 1065 _pédieux, et fournissent de chaque côté le nerf de l’entonnoir ainsi que des nerfs pour les bras. Les ganglions du collier postérieur correspondent aux ganglions aux ; ils donnent des nerfs au manteau et aux viscères. Deux troncs nerveux, ongent la veine cave, se distribuent aux branchies, au système vasculaire terminent dans un renflement ganglionnaire d'où partent les nerfs des or- anes génitaux. Un troisième collier nerveux est formé par le système nerveux ympathique ou stomato-gastrique. Deux connectifs partent du bord antérieur x ganglion cérébral et aboutissent à deux ganglions buccaux situés sur la ligne diane et réunis l'un à l’autre par une commissure. Sur leur trajet chacun de connectifs présente un ganglion pharyngien placé latéralement sur là masse ucvale. De chacun des ganglions buccaux part un nerf, qui longe l’œsophage et à se terminer dans un aglionstomacal impair. Parmi les organes des les plus importants t, sans contredit, les ranes de la vue, placés les côtés de la tête, qui, par leur orga- tion élevée, rappellent s yeux des Vertébrés fig. 905). Chaque bulbe oculaire est situé dans e orbite, dont la paroi à est formée en partie par Ce UT, le cartilage céphalique. mme ES JL est entouré par une capsule résistante, qui en ayant devient mince et transparente et repré- _ sente la cornée. La cornée F peut faire complètement Fig. 905. — Coupe horizontale de l'œil de Sepia (d'après Hensen). — F ’ K, K, cartilage céphalique ; C, cornée; L, cristallin ; Ci, corps ciliaire; défaut ou être PErCée yx, cartilage de l'iris; K, cartilage du globe oculaire; 4e, couche d'une ouverture, par la- argentine externe; W, corps blanc; Opt, nerf optique; Go, gan- , F glion optique: Re, couche externe de la rétine; Ri, couche in- quelle l'eau pénètre Ot terne de la rétine; P, couche pigmentaire de la rétine. vient baigner la face antérieure du bulbe. L'œil des Céphalopodes offre les mêmes parties que l'œil des Vertébrés; mais la sclérotique et la cornée sont représentées par la capsule oculaire. La paroi du bulbe, qui est appliquée contre la face interne de la capsule sans lui adhérer, se compose d’une lame interne cartilagineuse et d'une membrane externe pigmentaire, très vasculaire. Cette dernière est formée à son tour de deux couches argentines (argentea externa et interna) entre lesquelles existent des fibres musculaires longitudinales. La paroi du bulbe est complétée en avant par un cristallin enchässé dans un corps ciliaire, prolon- gement de la partie interne fibreuse de cette paroi; tandis qu'un autre prolon- gement, constitué essentiellement par la! membrane pigmentaire, mais sou- M = / LL Midas: stua 1066 CÉPHALOPODES. tenu cependant par une mince lamelle cartilagineuse, forme en avant du tallin un diaphragme: c'est l'iris, percé d'une pupille ronde ou allongée cristallin est, comme celui des Poissons, à peu près globuleux, son dia antéro-postérieur étant plus grand que les autres diamètres. Il est compo deux moitiés, formées chacune d’une série de couches cuticulaires, et do courbures sont différentes et les surfaces d'union planes. La moitié anté est plus aplatie, la moitié postérieure est fortement convexe; elle fait : dans la chambre oculaire. L'espace situé en arrière du cristallin, ou che de l'œil, est rempli par le corps vitré liquide et transparent, dont l'envelo) ou membrane hyaloïde, est directement en contact avec la couche interne rétine. Le nerf optique, après avoir traversé le fond de la capsule o qui remplit ici le rôle d'orbite, forme en dehors de la paroi cartilagineu bulbe un gros ganglion (ganglion optique), d'où partent les fibres nerveu qui entrent dans le bulbe oculaire pour aller constituer la rétine. La rétn est composée de sept couches (V. Hensen) et se trouve divisée en deux. parti (rétine externe et rétine interne) par une couche pigmentaire. La rétin renferme principalement des cellules nerveuses et des plexus nerveux Schôbl!, c'est une choroïde avec des réseaux admirables). La rétine ü renferme une couche de bâtonnets prismatiques et la membrane hyalo principales différences que présente l’œil des Céphalopodes, comparé avec € des Vertébrés, consistent donc dans la position interne de la couche de bâto D nets et dans la conformation de la capsule oculaire. Chez les Nautilus, la cornée et le cristallin font défaut, de telle sorte qu bulbe oculaire n’est plus qu’une sorte de coupe remplie d'eau de mer, avec petite ouverture pour l'entrée des rayons lumineux. | On rencontre chez tous les Céphalopodes une paire de petits sacs arrond tapissés d’épithélium (crista acustica) et renfermant des otolithes, que l’on co sidère comme des organes auditifs. Ils sont placés dans le cartilage céphi et chez les Dibranchiaux dans des cavités spéciales de celui-ci (labyrinthe car lagineux). Ils reçoivent de la base du cordon pédieux de courts nerfs, prennent leur origine réelle dans le cerveau. Les vésiculesauditives, ou otocyst commencent par être des fossettes superficielles dont les orifices se rétrécis et graduellement se transforment en canaux étroits (recessus vestibuli). derniers persistent ; ils constituent des diverticulums ciliés des ph et rapprochent sur la ligne médiane jusqu’à se toucher. Les organes de l'olfaction sont également très répandus; ce sont deux fossett 1 ou deux papilles aplaties, placées derrière les yeux, et dont la surface est re: verte de cils vibratiles. Entre les cellules de soutènement ciliées sont situ prolongements de l’épithélium nerveux. Le nerf olfactif naît d'un petit ganglik que présente le pédoncule du ganglion optique. Le sens du goût semble avoir son siège à l'entrée de la cavité buccale. Le sens du tact paraît s'exercer sur toute la surface de la peau et pee cul: rement à la surface des bras et des tentacules. TT I nc 13. Schôbl, Ueber die Blutgefässe des Auges der Cephalopoden. Archiv für mikr, t. XV. 1878. CÉPHALOPODES. ilest entouré par un repli cutané annulaire, qui lui constitue une sorte de lèvre (fig. 906). La masse ccale, puissante, rappelle celle des Gastéropodes tout par la conformation de la langue, mais mâchoires sont beaucoup plus fortes et au mbre de deux, l'une supérieure, l’autre infé- renversé. La radula, assez semblable à celle des n dentées (fig. 907). Dans l'œsophage débou- ent, dans la règle, deux paires de glandes sali- aires. L'œsophage est tantôt grêle et simple, lantôt présente, avant d'aboutir à l'estomac, un élargissement en forme de jabot (Octopides). L'es- . tomac est arrondi; ses parois sont épaisses, mus- _culeuses et tapissées en dedans d’un revêtement euticulaire offrant des plis longitudinaux et même des villosités. Près du point où il se continue avec l'intestin, ou parfois à quelque distance, naît un cæcum spacieux, à parois minces, quelquefois contourné en spirale, dans lequel viennent abou- … tir par un orifice commun les deux canaux excré- teurs du foie. Le foie est volumineux et compact. … On considère comme un pancréas un amas de lo- + bules glandulaires jaunâtres placés à la partie supérieure des conduits hépatiques?. L'intestin -ne présente qu'un petit nombre de eirconvolu- _ Très souvent il existe _ autour de l'anus deux _ valvules ou davantage. Les organes de la respiration sont deux (Dibranchiaux) ou qua- tre (Tétrabranchiaux) _ branchies lamelleuses * ure, et ressemblent à un bec de Perroquet 1067 = L'orifice antérieur des organes digestifs! est situé au milieu des bras (fig. 801); Fig. 906. — Apppareil digestif de Sepia (d'après W. Keferstein). — L, lèvre; Mzæi, Mzxs, mâchoire inférieure et mâchoire supérieure; Ra, radula; Bg, ganglion buccal ; Spd, glande sali- vaire ; 0e, œsophage; L, foie; Gg, con- duits biliaires ; Gsp, ganglion stoma- cal; M, estomac; M', appendice cæcal; A, anus; Tb, poche du noir. … tions. L'anus débouche toujours sur la ligne médiane dans la cavité du manteau. 3 Fig. 907. — Radula de Loligo vulgaris (d'après Lovén). placées dans la cavité - du manteau sur les côtés de la masse viscérale; leur surface est baignée par un ? Ch. Livon, Recherches sur La structure des organes digestifs des Poulpes. Journ. de l'Anat. et de la Physiol., t. XVIL. 1881. —E. Bourquelot, Recherches expérimentales sur l'action des sucs digestifs des Céphalopodes. Arch. de Zool. expér., t. X. 1882. 2 W. J. Vigelius, Vergleichend anatomische Untersuchungen über das sogenannte Pankreas der Cephalopoden. Verhandl. K. Akad. Wetench. Amsterdam. Deel 22. 1881. 1068 CÉPHALOPODES. courant d'eau, qui se renouvelle constamment. L'eau pénètre dans la cavité piratoire par la fente palléale de chaque côté de l’entonnoir; elle arrive. rière jusqu'aux branchies et est expulsée par l'entonnoir, la fente pa trouvant à ce moment fe deux ventouses soutenues cartilages, situés à la base. tonnoir. L'appareil circulatoire! no fre le type le plus élevé parn les Invertébrés, car les ar les veines communiquent les avec les autres par un ré: pillaire excessivement M. A ractère de sinus (ig. trefois, et même dans temps (Frederieq}?, contrairement à l’ opinion de qui prétendait que les sinus et la cavité péritonéale com quent, que le système * est complètement clos. Le sang tient, chezl'Octopus, un corps: mant du cuivre (hémocyanine) respondant à l’hémoglobine et lui donne une couleur bleuâtr cœur volumineux et très mu est placé à la partie postéri Fig. 908. — Anatomie de l’Oclopus vulgaris. L'animal est ia viscéral, plus ou moins : vu du côté ventral, le manteau étant ouvert etrejeté la- l'extrémité du corps ; ; il reçoit téralement, la paroi inférieure de la cavité abdominale ralement autant de veines br: n étantenlevée ainsi que le foie (d’après Milne Edwards). — Bm, masse buccale; Sd’, glandes salivaires antérieu- ]es qu ’il existe de branchies res ; Sd’, glandes salivaires postérieures; 0e, œsophage; : Jn, jabot; M, estomac; À, extrémité du rectum, qui a comme les extrémités renflées été rejeté en arrière et à gauche; 0e, œil; Tr, entonnoir; veines branchiales sont contracl Br, branchies; Ov, ovaire; O4, oviductes; N, reins; Kv, veines branchiales ; C, cœur; 40, aorte; V, veines elles peuvent être co ee. comme des oreillettes. En le ventricule envoie une. aorte (aorta cephalica), qui, dans son trajet, distribue des branches au ma au tube digestif et à l’entonnoir, et, arrivée dans la tête, se divise en un « nombre de troncs pour les yeux, les lèvres et les bras. En outre, il pas du 1, Milne Edwards, De l'appareil circulatoire du Poulpe. Ann. se. nat. 3e sér. t. IE : Observations et expériences sur la circulation chez les Mollusques. Mém. Acad. d t. XX. 1849. — Id., Leçons sur La physiologie et l'anatomie comparée. t. IIL. Paris, 1 ? L. Fredericq, Recherches sur la physioregie -du sepe commun. Arch. de #88 t.-VIL. 1878, CÉPHALOPODES. : 4069 ne artère viscérale postérieure (aorta abdominalis) qui se rend dans les parties eures du tube digestif, ainsi qu'une artère génitale. Les réseaux de capil- es, qui sont développès dans tous les organes, se déversent en partie dans s sinus veineux, en partie dans les veines, qui aboutissent dans une grande e cave située à côté de l'aorte. La veine cave se divise en deux branches üatre chez les Nautilus), qui portent le sang aux branchies; ce sont les veines acune de ces veines présente des renflements musculaires pulsatiles (excepté les Nautilus), que l’on appelle les cœurs branchiaux. Les veines branchiales proprement dites, ou veines branchiales efférentes, ramènent le sang des bran- chies dans les oreillettes du cœur. existe aussi d'autres veines qui ntanimées de pulsations ; telles les veines du bras et les vei- branchiales afférentes avec . Partout on trouve sur les côtés de l'abdomen de larges sacs à parois minces, qui renferment les rganes urinaires et qui débou- chent dans la cavité palléale, chacun par un orifice placé au Sommet d'une papille‘. Les orga- nes urinaires sont des masses pre panne de GPPEPEE Fig. 909. — Organes de la circulation et de l’excrétion ; appendues aux deux branches de de Sepia officinalis (d'après Hunter). — Br, branchies; _ Javeinecave (artères branchiales) ; C, ventricule; 40’, aorte; Ao", artères du corps; V, veines a, 5 latérales; Vc', veine cave antérieure; Ve”, veine cave pos- elles sont revêtues extérieurement térieure; N, organes urinaires annexés aux veines; Vor, d'une couche de cellules qui sé- veines branchiales afférentes; Kh, cœurs branchiaux; 6, ; 4 3 Ap, appendice des cœurs branchiaux; Af, Af', veines _ crètent des concrétions cristalli- - branchiales etférentes (oreillettes). nes jaune violet, renfermant de l'acide urique (fig. 909). Les sacs urinaires,au nombre de deux, l'un à gauche, l’autre _ à droite, et asymétriques chez les Octopides, sont réunis sur la ligne médiane chez _ les Décapides. Ce sont des poches péritonéales, dans lesquelles flottent les organes urinaires, qui ne sont pas autre chose que des diverticulums des veines. Chez les Nautilus, où les branchies sont au nombre de quatre, il existe aussi quatre de ces sacs excréteurs, et l’on observe en outre, de chaque côté à la base des petites branchies, une fente par laquelle l’eau peut directement pénétrer dans la cavité du péricarde. Cette cavité péricardique des Nautiles, qui renferme aussi la plus grande partie des quatre veines branchiales efférentes, communique, suivant Vrolik, avec la poche péritonéale qui entoure l’estomac et les glandes génitales. TA. Krohn, Ueber das wasserführende System einiger Cephalopoden. Müller's Archiv. 4839. — E. Harless, Ueber die Nieren von Sepia, etc. Archiv für Natürg. 1847. — W. J. Vigelius, D rm der Cephalopoden. Prpdeiteil Arch. für Zool., t. V, 1880, et J. Brock, cit. 1070 CÉPHALOPODES. Chez les Décapides, qui de tous les Dibranchiaux sont ceux qui se rapproch plus sous ce rapport des Tétrabranchiaux, le sac péricardique et la poche x sont réunis en une cavité viscéro-péricardique commune, incomplètement par une cloison transversale en deux chambres communiquant l’une avec On trouve aussi que cette cavité viscéro-péricardique présente deux orifices teurs latéraux. Ces orifices ne débouchent pas dans la chambre branchiale, dans le sac urinaire. Les Octopides sont les Dibranchiaux qui s’écartent le y des Tétrabranchiaux; chez eux, la cavité viscérale doit être considérée comm vaste sinus veineux, communiquant directement avec la branche droite de cation de la veine cave. Une communication du même genre existe chez L tiles, par l'intermédiaire de nombreux orifices percés dans la paroi vas Enfin on doit regarder aussi comme faisant partie de la cavité viscérale un tème de canaux étroits, considéré par Krohn comme un système aquifère, se compose de chaque côté d'un conduit en forme de fiole, renfermant l': dice du cœur branchial et débouchant latéralement dans le sac urinaire, second conduit qui fait communiquer le premier avec la capsule. ue est contenue la glande génitale. Un organe d’excrétion très répandu est la poche du noir, sac pirifor e, le pédicule débouche au dehors avec l'anus, et déverse un liquide d'un foncé, qui entoure comme un nuage le corps de l’animal et le pros n poursuite de ses ennemis. | Les Céphalopodes sont dioïques. Les mâles et les fenietiéli présenté rieurement, aussi bien dans leur forme générale que dans l'organisatic certains bras, des différences sexuelles plus ou moins saillantes. Partout. le mâle, comme l’a découvert Steenstrup?, un des bras est transformé pou © courir à l’accouplement, est hectocotylisé. Ge sont surtout les mâles et les: fem ( des Argonautes chez lesquels ces différences sont le plus apparentes; miers, en effet, sont toujours plus petits, ils sont dépourvus decoquille e bras dorsaux ne présentent point d’élargissement à leur extrémité parade ch femelles. TRÈS L'ovaire impair etracémeux est situé dans une poche péritonéale, dant sont reçus les œufs mûrs (fig. 910)5. Cette poche communique par des aquifères avec les deux sacs urinaires et par suite indirectement avec I! mer. L'ovaire prend la forme d'une glande en grappe, parce que son épit périphérique forme des renflements vésiculeux ou follicules (analogues a licules de Graff) tapissés par un revêtement épithélial et renfermant un ee — Kôn. Dansk, Vid. Selsk. Skrifter. 1856. Traduit en allemand dans : Archiv für Nat c t. XXII, 4856. — GC. Claus, Ibid., 1858. 5 Consultez Swammerdam, T. Necdham, et G. Cuvicr, Leçons d’'Anatomie comp: Paris, 4805. — Id., Mémoires pour servir à l'histoire et à l'anatomie des Mollusques 1817, — R. Owen, Art. Cephalopoda in ais de Todd, t. I. London, 1836. —1] criplion of some new and rare Cephalopoda. Proceed. Zool. soc., t. IT. London, 1841 noy, fragments sur Les organes de génération de divers animaux, Quatrième mémoire. M Sciences, t. XXII, 1833. — J. Brock, Die Geschlechtsorgane der Cephalopoden. Lei wiss. Zool., t. XXXII, 1879. CÉPHALOPODES. 1071 centre. Plus tard les œufs, arrivés à maturité (plissement de la couche granu- leuse, formation de vitellus nutritif, chorion présentant un micropyle), s'en # # détachent et tombent dans la v capsule péritonéale. Celle-ci communique avec un oviducte de tantôt double (Octopides), tan- VWZ : ; Ÿ Z tôt impair (le plus souvent L. NZ d F4 gauche), qui débouche dans Me NZ 12 : Z 4 ( AD — / CN CC CZ ZX a 1 AN Ù 24 _ F 2,Ÿ 0d 0 ” Fig. 910. — Anatomie de la Sepia (d'après Grobben).— Fig. 911. — Un groupe d'œufs de Ov, ovaire dans la capsule ovarienne (cavité viscérale) Sepia officinalis de grandeur ouverte; Od, oviducte; 0e, orifice de l’oviducte; OdD, naturelle (d’après Milne Ed- glandes de l’oviducte; Nd, glandes nidamentaires; wards), AD, glandes nidamentaires accessoires ; N, reins; U, 42 uretére; Lk, canal de la cavité viscérale (canal aqui- la cavité du manteau. À cet — fève); Kh, cœur branchial; Kha, glande péricardique oviducteestannexée une glande cr iDee Fes ae nebial)s K,branchies; A7 as el'albumine globuleuse. Dans sa portion terminale ses pa- _ rois sont glandulaires (glandes de l’oviducte). En outre il existe, chez les Déca- pides et les Nautiles, deux grosses masses glandulaires composées de nombreux feuillets, auxquelles on donne le nom de … jlandes nidamentaires, qui débouchent près de l’orifice génital et qui sécrètent une _ Substance visqueuse destinée à envelopper … les œufs et à les réunir ensemble. Les œufs _ sont entourés tantôt isolément (Argonauta, _ Octopus), tantôt en grand nombre (Sepia, fig. 911), par des capsules longuement pé- _ diculées, et réunies en masses racémeuses fixées sur des corps étrangers que les pê- cheurs appellent des raisins de mer. Dans d'autres cas ils sont renfermés dans des « | | d LL PEN pe . à “as Fig. 912. — Un Res d'œufs de Loligo vulgaris br (d'après Férussac et d'Orbigny). des analogies avec celui de la femelle (fig. 915). Ici aussi on trouve une glande génitale impaire composée de longs : 1072 CÉPHALOPODES. tubes cylindriques, également logée dans une sorte de poche péritonéale à laquelle débouche le canal excréteur commun des du sécréteurs. Sur le gauche de poche, qui Fig. 913. — Organes mâles de Sepia officinalis (d'après Fig. 914. — Sperma- Duvernoy, modifié par Grobben). — T, testicule avec tophore de Sepia. un fragment de péritoine;To, orifice du testicule dans officinalis (d’après la cavité viscérale ; Vd, canal déférent ; 0, orifice du Milne Ewards). portion canal déférent dans la cavité viscérale ; Ve, vésicule sémi- É nale; Pr, prostate; Sp, poche de Needham; 0e, orifice , laire. élar ie génital. vésiculesémine plus loin une glande prostatique avec une poche complémentaire et un. à spermatophores spacieux ou poche de Needham, qui débouche dans. Ja. vité palléale au sommet d’une papille placée à gauche (Décapides) ou sommet d’un long pénis (Octopides). Dans cet appareil vecteur compliqué forment des tubes vermiformes spéciaux, qui s'accumulent à l'époque en grand nombre dans la poche de Needham. Redi, qui les découvrit 1 mier, les considéra comme des Vers; mais Needham reconnut leur vraie nat et montra que c’étaient des spermatophores d'une structure très co (fig. 914). Ge sont des corps cylindriques entourés de plusieurs mem résistantes, de taille relativement considérable (jusqu'à dix millimètres de L dont la partie postérieure est un réservoir rempli de sperme, et dont la antérieure constitue un appareil éjaculateur destiné à déterminer l'expulsic sperme au dehors. Suivant Aristote, les Céphalopodes s’accouplent, les deux initie fixés l’autre par les ventouses de leur bras, de façon que les orifices des. 1 Milne Edwards, Sur les hrs des Céphalopodes. Ann. sc. nat., 3° sér., 4 — Verany et Vogt, Mémoire sur les hectocotyles et les mâles de quelques Céphaloÿ t. XVII, 1852. — H. Müller, Ueber das Männchen von Argonauta argo und die He Zeitschr. für wiss. Zool., t. IV, 1853, et Ann. sc. nat., 5° sér., t. XVI, 1851. CÉPHALOPODES. 4075 noirs soient vis-à-vis l'un dé l’autre ; pendant ce temps, les spermatophores ar- L ivent dans la cavité palléale et vers l'orifice génital de la femelle, par l'inter- -médiaire d'un bras du mâle modifié d'une façon spéciale, ou hectocotyle. Chez petit nombre de Céphalopodes (Tremoctopus violaceus, Philonexis carenae et | onauta argo), l'hectocotyle devient un véritable appareil copulateur, qui se remplit de spermatophores, se détache du mâle, présente des mouvements pen- ant assez longtemps, et transporte la matière séminale dans l'intérieur de la cavité palléale de la femelle. Ge bras ainsi modifié, qui possède des centres ner- veux ganglionnaires, présente une disposition si singulière avec ses grandes ven- touses et son long appendice flabelliforme, qu'il a donné lieu à de nombreuses = méprises. Tandis que les premiers observateurs, Delle Chiaje et Cuvier, l'ont dé- “crit comme un ver intestinal, ce dernier sous le nom de Hectocotylus octopodis, «külliker a considéré l’hectocotyle du Tremoctopus violaceus comme le mâle, et a cru y distinguer un tube digestif, une cavité viscérale, un cœur et un appareil génital. Les observations de Vé- any et de Filipi rendirent vrai- semblable l'opinion de Dujardin, “que l'hectocotyle représente un bras de Céphalopode détaché, et la découverte que fit H. Müller des petits mâles de l'Argonaute ap- “porta la preuve certaine que l'hectocotyle n’est effectivement tee qu'un bras modifié, le troisième à Fig. 915. — Individus mâles d'Argonauta argo, grossis deux 0 MS) R. Leuckarti). Famcocoiie citenreemé danslosaos aus le Ayurdl lhoc. … enfin trouva sur la face dorsale tocotyle est déroulé et le sac est fendu. de l’hectocotyle du Philonexis l'ouverture par laquelle les spermatophores pé- nètrent dans la cavité du bras, cavité qui s'ouvre à l'extrémité du filament fla- helliforme. Chez les Tremoctopus et les Philonexis, c’est le troisième bras du _ côté droit qui se transforme en hectocotyle. Partout ce corps se développe dans vésicule piriforme située sur la tête, à la place d’un bras. D'après les décou- es de Steenstrup, les autres Céphalopodes mâles possèdent aussi un bras éctocotylisé qui ne se sépare jamais. Chez les Octopides, presque toujours le foisième bras du côté droit est hectocotylisé et muni à son extrémité tune lamelle creusée en cuiller. Dans les Loligo, les Sepia et les Sepioteuphis, ést le quatrième bras à gauche qui est modifié; les ventouses rudimentaires t réunies par des papilles transversales. ‘œuf des Céphalopodes est très gros et renferme un vitellus nutritif abondant. ILest entouré d'une membrane vitelline et d'un chorion, dont le pôle supérieur sente un micropyle infundibuliforme. “Le développement de l'œuf', dont nous devons la connaissance principalement A. Külliker, Entwicklung der Cephalopoden. Zurich, 1844. — E. Metschnikoff, Le développe- it des Sépioles. Genève, 1867. — Grenacher, Zur Entwickelungsgeschichle der Cephalopoden. : für wiss. Zool., t. XXIV, 4874. — Ray Lankester, Observations on the development of : Lephalopoda. Quart. Journ. of micr. Science, 1875. — W. Bobretzky, Untersuchungen übèr Entwicklung der Cephalopoden. Nachrichten der K. Russ. Ges. der Freunde der Natur | TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2 ÉDIT. 68 1074 . CÉPHALOPODES. : aux recherches de Külliker, d'Ussow et de Bobretzky, débute par t une & tation partielle (discoïdale) précédée par l'accumulation au petit pôle de ; de la plus grande partie du vitel Fig. 916. — Développement de Sepia officinalis (d'après Kôlliker). — a, disque germinatif vu ‘en-dessus; Br, branchies; Tr, replis de l'en- tonnoir; Oc, œil; M, manteau. — b, c, d,etc., | quatre phases plus avancées du développement : de l'embryon; b et d, vues de face; cete, vues de côté. D, vitellus; XL' et KL", lobes céphali- ques antérieurs et postérieurs; 0, bouche ; 1 à 5, rudiments dés bras. En e les moitiés de l'entonnoir se sont Fate, _. Un fait ss dq c'est. que tous les ganglions; centraux ou pé kenntniss, etc., t. XXIV, Moskou. — M. Ussow, Développement des Céphalopode Biologie, t. II. 1882, 2J matif. Deux sillons, puis quatre « le vitellus formatif en segments A la phase correspondante à la d en huit segments, deux d’entre eux, côte à côte, sont beaucoup plus le blastoderme présente une symé latérale. Ces segments donnent au centre à des sphères de seg d’abord au nombre de quatre, dement à un plus grand nombre, que la segmentation s'étend graduell vers la périphérie. De même q l'œuf d'Oiseau la portion seg vitellus (vitellus formatif) constit disque germinatif, qui en s'accrc sépare de plus en plus distineter la grosse masse vitelline sous constituant un sac vitellin. Quand ] en proche vers le cité et qui, S Bobretzky, produitle mésoderme (fig À partir de cette deuxième coucht lulaire se développe autour du vi nutritif une couche de cellules et plus tard s’en sépare l’entode fournit l'é pithélium de l'intestin avec ses glandes annexes, ainsi l'épithélium de la poche dt testin buccal et l'intestin term formés par deux invagination let externe qui s'enfoncent d che cellulaire interne du feui (lame fibro-intestinale) ; les orifi ces invaginations déterminent | phérie représentent la bouch # ia 4 UE AT 4 © CÉPHALOPODES. 1075 se développent aux dépens d'un épaississement de la couche supérieure du feuillet moyen, qui fournit principalement les muscles cutanés. Pendant ce . {émps apparaissent sur l'embryon des saillies en forme de bourrelets, d’abord centre du disque germinatif un bourrelet aplati, qui entoure une fossette, finit par fermer : c'est le manteau. Sur ses côtés se montrent les rudiments 6 et les deux moitiés de l'entonnoir, puis entre l’entonnoir et le manteau s chi. Sur les côtés et en dehors des moitiés de l’entonnoir font saillie x paires de lobes allongés qui sont les rudiments de la tête; la paire exté- e, placée plus en avant, porte les yeux. Sur le bord du disque germi- if, une série de papilles arrondies représentent la première ébauche des bras. . mesure que le développement progresse, l'embryon, qui offre une symétrie térale bien marquée, prend de plus en plus nettement la configuration d'un apode ; le manteau s'accroît de plus en plus, recouvre comme une coilerette ranchies, les moitiés de l’entonnoir et l'anus. Les moitiés de l’entonnoir se ent sur la face ventrale, les lobes céphaliques se réunissent e la bouche et le manteau, et se séparent plus distinctement face inférieure du vitellus. Le vitellus, à peu d’exceptions près (Céphalopode de Grenacher), constitue un sac vitellin ex- térieur, dont le contenu communique au-dessous de la bouche avec le vitellus renfermé dans la cavité viscérale (sac vitellin interne). Le fait de l'existence d'un sac vitellin fixé à la tête était déjà connu du grand naturaliste de l'antiquité. Suivant | te, les jeunes Seiches, pendant leur développement, pré- sentent un vitellus fixé à la tête, de même que le jeune Oiseau présente un vitellus adhérent à la face ventrale (fig. 917). . Plus l'embryon se développe et se rapproche de la forme de 7 ie ne. . l'animal adulte, plus le sac vitellin interne s'agrandit dans la Zis presque com- _ cavité viscérale aux dépens du sac externe; celui-ci diminue D n Ue duellement, et finit avant la naissance par rentrer eom— dorsale. Ds, sac plètement dans le corps du jeune Céphalopode. D Tous les Céphalopodes sont des animaux marins, les uns habi- tontprès des côtes, les autres ne se rencontrent que dans la haute mer, principale- ment dans les mers chaudes. Ce sont des Mollusques très voraces, qui se nourris- sent de la chair d’autres habitants de la mer et deviennent à leur tour la proie des Oiseaux et des Poissons de grande taille et surtout des Gétacés. Quelques-uns atteignent jusqu'à dix pieds de long et au delà. On conserve au British Museum un bras de Céphalopode, qui mesure environ trente pieds, et le Musée de Copenhague possède un fragment de bras, qui a la grosseur du bras d'un homme #1 : = triquement de chaque côté sur les parois du corps, traver- _ sent en partie la cavité viscérale et viennent s’insérer en … de la région antérieure du corps. Enfin le troisième com- … prend les muscles pariétaux dont il a été question précé- 14 l { | | 08 ) à la paroi du corps, et en un intestin étroit, di- 4 situé sur le dos, dans le voisinage du disque buccal, mais le plus souvent en dehors du cercle des tentacules … (Ectoprocta, fig. 926). L'anus n’est situë en dedans de ce ri simple, telles que les Loxosoma et les Pedicellina, aux- _ quelles pour cette raison on donne le nom de Entoprocta w us … riuscles. Ces muscles peuvent être divisés en trois groupes : … le premier comprend les grands rétracteurs du polypide ARE BRYOZOAIRES. 1087 allongé, cilié, présentant souvent un renflement musculeux, ou pharynx, en un estomac très vaste prolongé en cul-de-sac, dont le fond est fixé par un CopRER _d'arrière en avant. L'estomac est tapissé d’une couche e cellules brunâtres, qui paraît représenter le foie. L'anus dernier que chez un petit nombre de formes à organisation (fig. 927). Il n'y a ni cœurs, ni vaisseaux. Le liquide san- “guin remplit la cavité viscérale et est mis en mouvement par les cils qui la tapissent et par les contractions des [a nl ee / 2 = ms (tube digestif et couronne de tentacules) qui naissent symé- avant sur l’œsophage; le second groupe, muscles pariéto- . vaginaux, est formé de faisceaux courts, qui se fixent à la __ portion basilaire, souvent repliée d’une manière permanente, Fig. 927 — Pedicellina - demment; la couche des fibres transversales forme souvent éinata. — T, cou- | des anneaux dont la contraction détermine une pression ronne de tentacules; 0, bouché; MD, esto- qui peut faire saillir au dehors de la cellule la région an- ac; 4, anus: 6, gan- térieure du corps. glion ; Ov, ovaire. Chez les Ectoproctes marins le funicule est souvent remplacé par une lame cellulaire (lame funiculaire, Nitsche), d'où partent des faisceaux qui se rendent en partie dans la peau, en partie dans deux cordons latéraux recouverts de cel- lules fusiformes. La surface tout entière de la région antérieure du corps, quand elle est épanouie au dehors de la loge, sert à la respiration, ainsi que la cou- ronne de tentacules, que l’on aconsidérée comme correspondant morphologique- ment au sac branchial des Ascidies (van Beneden). On a observé dans quelques cas les restes d'un appareil d'excrétion correspondant aux vaisseaux aquifères des Vers. Peut-être peut-on considérer ‘commé tel l'organe cilié, qui s'ouvre entre la bouche et l'anus, décrit par Farre chez l'Alcyonidium et par Smitt chezle. Membranipora. Le canal transparent observé de chaque côté du corps chez les Pédicellines et chez leurs larves par Hatschek, ainsi que chez les Loxo- soma par Joliet', est sans aucun doute un canal aquifère (rein céphalique). … Le système nerveux (fig. 928) se compose d'un ganglion situé au-dessus de l'œsophage, entre la bouche et l'anus (d'après Hyatt?, il serait symétrique et formé 1L. Joliet, Organes segmentaires des Bryozoaires endoproctes. Archiv. de Zool. expér. et géné- rale, t. VIII. 4880. ? Hyatt, Observations on Polyzoa. Proceedings of the Essex Instit., t. IV et V. Salem, 1866-1867. 1088 BRYOZOAIRES. s par la réunion de deux renflements nerveux ?), contenu chez les Lophopodes dans la cavité du lophophore et fixé par un collier œsophagien (?) très délicat à l’œso= phage. Il envoie à cet organe et aux tentacules de nombreux nerfs. Le système de cordons fibreux qui, chez les Serialaria et chez les autres Ectoproctes, réunit les individus les uns aux autres, et qui a été considéré par F. Müller comme unsys-* tème nerveux colonial, n’est pas autre chose que le funicule avec les tractus qui en partent (voy. Nitsche et surtout Joliet'). On ne connaît point d'organes des sens; peut-être cependant la sensibilité tactile est-elle exercée par des poils Ne situés parmi les cils vibratiles des tentacules et des aviculaires. D Les individus d’une même colonie n'ont pas tous la même structure dt à sont pas chargés des mêmes fonctions. Les Stelmatopodes marins offrent au con= traire des exemples d'un polymorphisme poussé très loin. C'est ainsi que | articles de la tige des Serialaria, dont” 2 nous avons parlé plus haut, représenten = une forme particulière d'individus; il ont une taille considérable, présentent une organisation très simplifiée et sont le substratum ramifé sur lequel sont si- tués les individus nourriciers. Outre ces“ articles de la tige il y a aussi des arti . cles radicaux qui, sous forme de sto lons, servent à fixer la colonie. Dans les“ colonies des Bryozoaires marins on ren contre très fréquemment des appendices spéciaux, qui paraissent destinés: à cap- turer la proie dont ces animaux senour« rissent, et auxquels on donne le nom Fig. 928. — Coupe verticale demi-schématique du d'aviculaires et de vibraculaires. Les avi 74 lophophore du Plumatella repens (d’après 5) Hé Allman). — E', partie supérieure de la gaine tentaculairé; 0e, œsophage; à, intestin ; a,anus; T, racines des tentacules, la partie supérieure est enlevée pour montrer la face supérieure du lophophore; L', cavité du lophophore; T', deux tentacules en coupe verticale, leurs cavités communiquent avec la cavité du lophophore; 0’, épistome; », muscle releveur de l’épistome; g, ganglion; », »', tronc nerveux situé en 7, sur le bord externe d'un des bras du lophophore et en n' sur le bord interne et distribuant des filets aux tentacules; n°, rameau nerveux qui se rend dans les tentacules placés du côté de la bouche; n°, tronc nerveux pour la bouche et la base de l'épistome ; n', tronc nérveux pour le bras coupé du lophophore. être, au point de vue morphologique, l'équivalent d'un polypide. Les vib ac laires sont des formations analogues, mais qui portent, au lieu de tena un filament très long et excessivement mobile (fig. 930). Enfin on distingue 1 Fr. Müller, Das Kolonialnervensystem der Moosthiere, etc., Archiv für Naturgeschichte zur Kenntniss der Bryozoen, deïtschr. für wiss. Zool., t.. — L. Joliet, Contributions à l'hisloire naturelle des Bryozoaires des côles de France. — H, Nitsche, mn expér. , LV 21871 culaires (fig. 929), ainsi nommés à cause. M de leur ressemblance avec une tête d'Oi« seau, sont des espèces de tenailles, si tuées sur les zoécies, près de leurs ouvertures, et dont les branches mobi- les peuvent happer de petits organiss mes, et les maintenir serrés jusqu'à ce qu'ils meurent. Ceux-ci sont ensuite en trainés par le courant déterminé par jes cils vibratiles des tentacules. Un avicu: laire, muni de soies tactiles, est peut” BRYOZOAIRES, 1089 le e qui surmontent les loges, avec la cavité tue elles sont en rapport, Ë renferment un provenant de cette avité (fig. 929). Toutes différentes cellules, égard à leur origine, euvent être considé- es, au point de vue Diogique, comme individus au même : Fig. 929. — Bugula'avicularia Fig. 930. — Serupocellaria ferox une = Free (d’après Busk). — Te, cou- (d’après Allman). — Vi, vibracu- ; ronne de tentacules; R, laires. sa - ou Corps brun, muscle rétracteur ; D, tube eiSmitt a considéré digestif; F, funicule; Av, mm _ aviculaires; es, œsophage; co une ca Ovz, ovicelles. ule à germe’. Les . du corps brun sont ina par la exvible naissante de l'estomac et jouent le de vitellus nutritif. T1 er cas elle a lieu soit par des germes caducs, comparables aux geramules S - ss statoblastes, soit par gemmiparité. Les organes mâles et femelles sont réduits à des groupes de cellules, produisant les uns des œufs, les autres ; des spermatozoïdes, d'ordinaire réunis sur le même individu, rarement séparés sur des individus distincts. Les ovaires se développent le plus souvent aux dépens du tissu funiculaire côte à côte avec les testicules, quelquefois aussi aux dépens _ de l'endocyste, vers le sommet de la loge. Les testicules proviennent toujours des _ funicules. Parfois les œufs apparaissent de bonne heure dans le jeune bourgeon _ (Tendra, Bugula). Les deux sortes d'éléments sexuels, une fois mûrs, tombent _ dans la cavité sexuelle, où, suivant l'opinion steialement reçue, s'opère la fécondation. Cependant, d’après Joliet, la fécondation serait réciproque dans la Outre Smitt, Claparède et Nitsche, Loc. cit., voyez : Repiachoff, Zur Entwickelungsgeschichte der -Tendra 3osteriola. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXV. 1875. — Id., Zur Naturgeschichte der chi- dostomen Seebryozoen. Ibid., t. XXVI. 1876. — W. Reinhard, Mémoire en russe. Charkow, 1875. _ —d:Joliet, Arch. Zool. expér., t. VI. TRAITÉ LE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 69 * 1090 BRYOZOAIRES, généralité des Bryozoaires, c'est-à-dire que l'intervention des spermatoz appartenant à d'autres loges serait nécessaire au développement de l'œuf. ç qu'il en soit, l'œuf fécondé passe de la cavité viscérale dans un bou terne de la paroï du corps (Alcyonella), ou, chez les Bryozoaires marins, d oécie qui surmonte extérieurement la loge. Chez les Entoproctes, le dé ment de l’œuf jusqu’à la constitution de la larve a lieu dans une cavité trice, située entre les deux branches de l'intestin, qui s'ouvre dans le wes Le développement de l'œuf a été suivi avec beaucoup de soin par He chez la Pedicellina (fig. 931)'. La segmentation n'est pas parfaitement rég Fig. 931. — Développement de la Pedcellina Ras (d’après B. Hatschek). — - a, Blastosg | côté entodermique est aplati. Ec, ectoderme; En, entoderme; Fh, cavité de segmentation. — b, plus avancé en coupe optique. Ms, une des deux cellules primitives du mésoderme. —« plus avancé en coupe optique. Dr, calotte; 0e, @sophage; A/, rudiment du rectum. 4, À en coupe optique. À, vestibule; HD, intestin terminal; Kn, organe dorsal. — e, larve Plus Ages duit du rein; L, cellules hépatiques : Ms, cellules mésodermiques. : cavité de segmentation, dans laquelle s’invaginent graduellement lé ÿ pôle végétatif. Il se forme de la sorte une gastrula par embolie. L eb avant de se fermer, prend la forme d’une fente. À son extrémité postérieure raissent deux grosses cellules (comme dans l'embryon des Molluse Annélides), qui sont peu à peu recouvertés par l'ectoderme, et qui s alors placées entre celui-ci et la couche entodermique de la cavité de Le trula. Ces deux cellules sont l’origine du mésoderme, d'où dériveront les. 1 et les deux cananeutes excréteurs. hi le blastopore est pen Ne plac à 1B. Hatschek, Enbrjbhalénhoickling : und Knospung der Pedicellina echinat wiss. Zool., t. XXVIIL. 1877. —J. RE Note sur r la Le ere a de la Pédice l'Anat. et de x Physiol. 18° anbbe. 1882. 3 ; SRE Ti mx BRYOZOAIRES, ; 1091 oceupait, l’ectoderme présente un épaississement discoide, rudiment du vesti; _ bule. Sur ce disque se développent par invagination d'abord la bouche et l'œso- … phage, et plus tard l'anus et l'intestin terminal. L'œsophage et l'intestin ter- _minal se réunissent au sac entodermique, qui se divise en estomac et in- .téstin. Entre la bouche et l’anus commence à se montrer un mamelon surmonté Done touffe de cils, qui persiste chez l'animal adulte (c'est l'équivalent de lépistome). À l'extrémité aborale opposée, placée en avant quand l'embryon se meut, l’ectoderme présente aussi un épaississement qui s'invagine, mais qui peut aussi se dévaginer et devenir saillant (calotte). Cet organe est entouré d'un cerele - de poils rigides. Plus tard, sur le bord épaissi du vestibule, se forme un cercle de longs poils vibratiles, que l'on peut comparer à la couronne ciliée de la larve de : _ Lovén. Enfin apparait encore, sur la partie antérieure du dos, un organe formé de cellules, produit par prolifération des parois du sac entodermique et entouré de cellules mésodermiques. Get organe dorsal (organe piriforme de Barrois) worrespond, suivant Hatschek, à la partie centrale d'un bourgeon rudimentaire destiné à produire un nouvel individu. Suivant Barrois, il représenterait un Le mode de fixation de la larve et sa tel emation en Pédicalline ont été bien décrits par Barrois. La larve se fixe par le pôle oral (pourtour du vesti- bule), puis toute la portion postérieure du vestibule (formé par la face orale in- vaginée) s'enfonce peu à peu à l'intérieur de l'embryon. Ce phénomène se pour- Suit jusqu'à ce que le fond du vestibule ait, tout en entrainant le tube digestif, subi une rotation d'avant en ar rière et, par suite, ait changé sa position horizontale primitive pour une posilion horizontale mais en sens inverse. Les orifices du tube digestif dirigés vers le bas se trouvent à la fin de ce mouvement dirigés vers … le haut. La face postérieure de la larve devient la face antérieure de l'adulte et . l'orientation se trouve ainsi intervertie. Pendant ce temps, le fond du vestibule … se détache peu à peu de ses bords, qui entrent en dégénérescence. La couronne, qui formait la limite de ces bords, donne naissance à la glande du pied, et vers . le haut de l’ectoderme apparaît une dépression étroite entourée de lèvres _ épaisses, qui se porte à la rencontre du polypide déja formé à l'intérieur, et _ qui constitue l'ouverture de la loge. Chezles Bryozoaires chilostomes les œufs fécondés sont reçus, suivant Huxley et Nitsche, dans des oecies ou ovicelles placées à l'ouverture des zoécies, et com- . posées d'une capsule en forme de casque et d'un opercule globuleux. Dans ce réceptacle l'œuf se segmente et se développe en un embryon cilié, qui devient libre, contractile, et nage à la surface de la mer. La formation de l'embryon ainsi que la métamorphose de la larve ont été bien étudiées par Barrois, en particulier “&hez la Lepraliæ unicornis*. La segmentation est presque régulière. Le plus sou- vent deux sillons verticaux précèdent l'apparition du premier sillon équatorial. Puis vient un stade à seize sphères, suivi d'un stade à trente-deux sphères. A ce stade les quatre cellules supérieures de la face orale se distinguent, par leur grosseur, des douze cellules qui les entourent; elles s’invaginent et sont l'origine “de Ventoderme. L'embryon devient une gastrula ciliée pourvue au pôle aboral ! I: Barrois, Mémoire sur les métamorphoses des Bryosoaires. Ann. sc. nat., 6° sér., t. IX. 1880. 1092 BRYOZOAIRES. d'un cercle de cils. La larve, au moment où elle devient libre, a en géné la forme d'une pêche plus ou moins aplatie; elle est entourée d’une court vibratile et porte sur la face orale, en avant d’un enfoncement profond, une” 0 de longs cils, et sur la face aborale un organe formé au-dessous de l’épithél par un cercle de cellules radiaires entouré par une rangée circulaire de Miro (ealotte de Repiachoff et de rates ventouse de Nitsche, fig. 95 cellules inva sesubdivisent € parties, l'une trale ou entoc les deux autres rales, ou més Fig. 932. — Larves de Bryozoaires. cb. calotte (d’après Barrois). — 1, Larve de Canda reptans. — 2. Larve de Lepralia spirifera. et constituent une masse de vitellus nutritif, qui remplit l'int& bryon. Au pôle aboral, tout autour de la éalotte, apparaît un Si qui s'agrandit graduellement et forme la cavité palléale. En même HE présente une hr qui prend bientôt la forme d'une } lobes destinés à touHtite plus tard le feuillet externe du are pr I aussi exister sur le corps de la larve des taches de pigment brun où ro nombre déterminé et situées symétriquement La larve se fixe, comme Pédicellines, par la face orale. Le sac interne se dévagine et se transf Jon une plaque quadrangulaire par laquelle a lieu la fAtion, En même te aborale. Le reste de & face orale, avec la lame supérieure de la ik gulaire qui s'est séparée de la lame inférieure, se trouve maintenant rë dans l'intérieur de l'embryon et ne tarde pas à entrer en dégénérest l'exception des deux lobes pairs nés entre le sac et l'organe piriform lobes se réunissent en un corps unique qui s’avance au-devant d'une née par invagination du centre de la calotte, et qui lui forme un revêtement e Cette vésieule constitue le feuillet interne du polypide et le revètement nant des deux lobes pairs constitue son feuillet externe ou musculaire. doncule d’invagination disparaît bientôt, et se trouve remplacé par un doneule de nouvelle formation, qui devient la gaine tentaculaire:\ opaque des cellules de dégénérescence se met en relation avec l'extrém de l'estomac pour être, en fin de compte, englobée par cet organe € part dans une certaine mesure à la formation de sa paroi. Les cellul miques sécrètent une couche cuticulaire, d'abord chitineuse, puis im calcaire qui devient l’ectocyste. Le jeune animal ainsi fbé ; pro par bourgeonnement de nouveaux individus; des vibraculaires se dé et finalement aussi, mais après la disparition des premiers indivil 5 BRYOZOAIRES, 1093 nn radicaux qui, en s'étalant sur les corps étrangers, servent à fixer _ colonie. : Chez les Cyclostomes, la cavité palléale et le manteau prennent une grande tension ; il en résulte que la face orale continuant à s'accroître jusqu'à venir se fermer autour du sommet de la face aborale, celle-ci se trouve de la sorte ulée et invaginée dans l'intérieur d'une cavité, la cavité palléale. La partie liane de la face aborale est saillante à l'intérieur de la cavité palléale, de nière à former l'homologue de la calotte, mais cette calotte, moins bien marquée que chez les Chilostomes, ne fait jamais saillie hors de la cavité. Les phénomènes de la métamorphose sont semblables à ceux que nous avons décrits chez les Chilostomes. La larve se fixe par le sac dévaginé; la face aborale se dévagine et la face orale s’enroule sur elle-même (retournement du manteau) ur venir se souder aux bords de la plaque adhésive. En résumé, d'après Barrois‘, les différentes formes des larves de Bryozoaires Se réduisent à trois grands types caractérisés par la prédominance de l'une des x faces du corps, prédominance due au plus ou moins grand développement du manteau (face orale invaginée en vestibule ou face aborale invaginée en cavité palléale). Chez les Entoproctes il y a prédomi- nance de la face aborale, le vestibule est à son maxi- mum et l'intestin est bien formé. Chez les Chilosto- mes et, les Cténostomes, il y a prédominance de la couronne, et apparition de la cavité palléale. L'in- testin est réduit à une masse de globules. Enfin chez les Cyclostomes auxquels on peut joindre les pig, 0652 2 NN Pan Phylactolémates, il y a prédominance de la face Hatschek). — 0e, bouche; 4f, orale; la cavité palléale est au, maximum et l'intestin ‘5; @, bouton cilié; Kn, x organe dorsal. _ adisparu. ” _ … À. Schneider a montré que les Cyphonautes, si répandus dans toutes les mers el sur la nature desquels on avait émis des opinions très diverses, sont des + larves de Membranipora pilosa?. Le corps de ces larves remarquables a la forme = d'une cloche comprimée sur les côtés, dont la cavité représente le vestibule qui … précède la bouche (fig. 933). Recouvert par une coquille bivalve, dont les deux _ valves sont réunies par un de leurs bords (bord cardinal), il se prolonge en avant, au sommet de la cloche, en un bouton cilié qui traverse la coquille et qui correspond au mamelon aboral des larves d'Endoproctes. La bouche, située au fonde de la cavité du vestibule, et vers laquelle le revêtement cilié du vestibule amène les particules alimentaires, conduit dans un tube digestif qui débouche dans la même cavité, mais près du bord. Dans le vestibule également fait saillie un organe conique, qui porte un appendice linguiforme muni de longs … cils vibratiles et qui correspond probablement à un bourgeon entodermique ru- . dimentaire (organe dorsal). A une période plus avancée de son développement la larve se fixe à l’aide de l'organe conique ‘et se transforme en un corps qua- 1 J. Barrois, Journ. de l'Anat. et de la Physiol. 1882. 2 A. Schneider, Zur Entwickelungsgeschichte und systematische Stellung der Bryozoen und Gephyreen. Archiv für mikrosk. Anat., t. V. 1869. 4094 BRYOZOAIRES. drangulaire aplati recouvert par lés valves. Le tube digestif et l'appareil cilis s'atrophient, et les organes internes se transforment en une masse parsemée noyaux, homogène, dans laquelle on distingue un corps ovale mal délimité cette masse se change én un disque cellulaire environné d’une memb double contour très ténue. D'abord ovale transversalement, ce disque s'a suivant l'axe longitudinal, la paroi s'incruste de calcaire, sauf à l’extrémit térieure, et devient une cellule de Bryozoaire. Pendant ce temps l’amas lulaire qu’elle contient se différencie pour former le tube digestif, la cou de tentacules et la gaine tentaculaire. Au bout de quarante-huit heures phonautes S’est transformé en Membranipora pilosa, qui, après avoir perdu quille larvaire, étend ses tentacules et commence déjà à produire des bou sur quatre points, avant même que le développement soit entièrement acl Suivant Metschnikoff, qui a également observé la métamorphose d'une f de Cyphonautes, la gaine tentaculaire et le tube digestif sont produits par a couche cutanée, qui n'a pas subi de changements; 1 re interne k | larve seuls disparaissent. Fe Le développement est, chez les Phylactolémates, une ae sine de la génération alternante. Chez l'Alcyonella!, suivant Metschnik: bientôt après s'être détaché de l'ovaire, est entouré par un bourgeon qui se loppe sur la face interne de l'endocyste (oécie interne), et qui se déchire tard, pour laisser échapper la larve. Après la segmentation, l'œuf se transfor en un embryon cilié qui présente une cavité centrale et au pôle antérieur ouverture. La paroi interne de la cavité centrale se soulève, sa portion } Pi térieure fait saillie à travers l’ouverture antérieure; il se forme ainsi une & nence conique entourée, comme par une collerette, par le bord de l'ouverture et sur cette éminence se montre bientôt un bourgeon interne qui devient polypide avec son tube digestif et ses tentacules. Chez l'Alcyonella, à côté de premier bourgeon, il s’en db bientôt un second, qui se transforme de même manière en polypide, de sorte que l'embryon cilié, encore contenu dam les enveloppes de l'œuf, représente déjà une petite colonie formée de deux i il vidus. Dans d’autres cas (Plumatella) l'embryon reste simple et ne porte qu seul bourgeon, lorsqu'il abandonne les enveloppes de l’œuf. Il nage librem dans l'eau à l'aide de son revêtement ciliaire. Plus tard ses cils tombent, il fixe et se transforme en une colonie qui grossit rapidement par la formation gressive de nouveaux bourgeons. LE AS D'après Barroïis, ces faits sont susceptibles d’une interpréttil qui permet les rattacher comme nous l'avons dit plus haut au type de développement larves de Cyclostomes. En effet, le repli annulaire, qui s'élève au-dessus d' des deux moitiés de la blastosphère de façon à envelopper complètement l'a moitié et à ne laisser qu'une ouverture au pôle antérieur, est le manteau larve. La moitié recouverte avec le feuillet interne du manteau représente la aborale, l’autre moitié avec le feuillet externe du manteau la face orale. En sommet de là moitié recouverte, qui donne naissance au Pose Lt bourgeo 1E. Metschnikoff, Beiträge zur Entwickelungsgeschichte einiger nibdèrets Thiere. Bullet. d St-Pétersbourg, t. XV. 1871. gi "4 Nitsche, Zeitsch. für wiss. Zool., t. XXII et XXV. d BRYOZOAIRES. 1095 ment interne, représente la calotte. La larve se fixe par le pôle oral, le manteau | Se retourne et par suite toute la face aborale sort de la cavité palléale, tandis que Le la face orale est à son tour entièrement recouverte et forme une masse interne “qui entre en dégénérescence. Le seul caractère qui serait propre aux larves de Phylactolérates et qui les distinguerait des larves de Gyclostomes serait l'absence complète de sac interne; mais il est à remarquer que chez les Cténostomes on trouve aussi un exemple de réduction à peu près complète du sac, et que c'est «par là que leurs larves diffèrent de celles des Chilostomes. Sous le nom de statoblastes, Allman désigne des corps reproducteurs particu- 1 liers, que l'on avait jadis regardés comme des œufs d'hiver à coque dure, mais … que ce zoologiste a reconnu être des germes caducs, qui ne sont jamais fécon- + dés (fig. 954). Les statoblastes ne se rencontrent que chez les Bryozoaires d’eau … douce. Ils proviennent d'une masse de cellules qui se développe vers la fin de été sur le funicule. Ils ont presque toujours la forme d'une lentille biconvexe, recouverte sur ses deux faces par deux lamelles de chitine, dont le bord est souvent enchässé dans un anneau aplati formé de cellules contenant de l'air, … et parfois aussi pourvu d'une couronne de piquants (Cristatella). Après l'hiver … les statoblastes donnent naissance aux dépens - : de leur contenu à de petits animaux simples, non ciliés, qui possèdent déjà, quand ils éelo- _ sent, toutes les parties de l'individu-mère, _ qui se fixent aussitôt et se transforment en nouvelles colonies par bourgeonnement. La multiplication par des bourgeons exter- _ mes, qui ne se séparent jamais de l'individu : ie vo les a produits, nr grand rôle. Elle Fig. 954. — Statoblastes de Cris/atella mu- débute de bonne heure; elle peut même avoir cedo (d'après Allman). — 4, vu de face : lieu avant que l'embryon soit complètement > vu de profil. _ développé et donne naissance à des colonies. Il est rare que les parties séparées = d'une colonie puissent produire de nouvelles colonies (Cristatella, Lophopus). Le … mode suivant lequel se produisent les bourgeons, n’est pas encore complètement _éclairei. Bien que les bourgeons apparaissent sur les parois de l’endocyste, ce- pendant les éléments de l’entoderme concourent à leur formation, éléments qui chez la Pedicellina, dérivent de l’entoderme du corps de la larve. Du reste le fait que le premier individu se forme après que la larve s'est fixée conduit à sup- poser un bourgeonnement entodermique. Les Bryozoaires vivent la plupart dans la mer; un petit nombre seulement ha- bitent dans l’eau douce. Ils s’établissent sur les corps les plus divers, pierres, co- quilles de Lamellibranches, coraux, algues, tiges ou feuilles aquatiques. Quel- ques formes d'eau douce, appartenant au genre Cristatella, seules, ne sont pas sédentaires. Les individus qui composent leurs colonies, dépourvus d'ectocyste rigide, sont disposés en trois rangées concentriques, sur un disque pédieux com- imun, contractile, qui rampe dans l'eau, sur les tiges des plantes ou sur les ob- jets environnants. Certains Bryozoaires, tels que les Terebripora et les Spathi- pora, perforent les coquilles des Lamellibranches. Dans les périodes géologi- ques antérieures, les Bryozoaires étaient très répandus, comme nous le montrent 1096 ENTOPROCTES. les fossiles que l’on trouve en nombre croissant à Fais de la formation Ju sique. LH 1. SOUS-CLASSE. ENTOPROCTA:, ENTOPROCTES sentent des rapports simples et primaires, car ils cons d'une façon permanente l'organisation des larves de zoaires (fig. 935). Chez eux, en effet, il ne se forme jam couche fibro-intestinale, la cavité viscérale primitive p et l'appareil tentaculaire, par son mode d'origine, peut directement comparé à la couronne ciliée de la larve. tentacules ne sont pas rétractiles, ils peuvent seuler s'enrouler. La gaine tentaculaire fait défaut. La bouche l'anus sont en dedans de la couronne de tentacules dans sorte de vestibule, qui forme une cavité incubatrice 4 laquelle s'ouvrent les testicules et les ovaires et où se d loppent les embryons. Les bourgeons se forment sur le de l'animal où est situé l'œsophage, ou sur l’extrémi _stolon qui s'est développé de bonne heure sur ce. côté. L’entoderme concourt à leur frere ds Phn ati sur ‘lesquels se dressent les individus isolés et long: donculés. Pedicellina Sars. P. mutans Dol. P. gr rs. echinata Sars., Norvège, Adriatique et Méditerranée. 2. Fan. Loxosommas. Individus isolés, longuement pédo ù Pas de cloison entre l'individu et le pédoncule qui le porte DA 0 Sun glande à l'extrémité du pédoncule. Bourgeons se form a ue deux rangs. Quand le pédoncule s’est développé, le bc ronne de tentacules; détache et se fixe au moyen de la glande du pied. dut 0, bouche; MD, esto- Loxosoma Kef. L. Kefersleinii Clap. Vingt tentacules: mac; À, anus; 6, ga ojande du pied à l’état adulte; parasite sur Zoobothryum. Ne glion; Ov, ovaire. da L. cochiear 0. S. Huit tentacules et une glande du pied bien - loppée. Sur les éponges cernées. L. phascolosomatum C. Vogt. Douze à dix-huit cules; pédoncule très ES Pas de glande du pied à l'état adulte; sur les rase 1 Outre Nitsche, Keferstein, voyez: Kowalevsky, Beëträge sur Anatomie PT Enr chichte des Loxosoma neapolitanum. Mém. Acad. St-Pétersbourg, t. X. 1866. — 0. Sch Gattung Loxosoma. Arch. für mikr. Anat.,t. XIL. 1876. — C. Vogt, Sur le Loxosome d losomes. Arch. Zool. expér., t. V. 1876. — ‘Salensky, Études sur les Bryozoaires entoproctes. Ann. sc. nat.,6° sér., t. V. 1877. — B. Hatschek, Zeitsch. für wiss. Zool., t. XXVIII. 1877. — L Jo i Arch. Zool. expér. t. VII. 1880. —J. vous Comptes rendus, t. XCI, 1881, ct Journ. de l'An et de la Physivl. 1882. rh GYMNOLÉMATES. 1097 L. singulare Kef. Dix tentacules; sur les Capitella. L. neapolitanum Kow. Dix tentacules ; une glande du pied. … Le genre américain Urnalella, qui vit dans l’eau douce, serait, suivant Nitsche, un En- 2. SOUS-CLASSE. ECTOPROCTA. ECTOPROCTES ; Bryozoaires avec une gaine lentaculaire et un feuillet fibro-intestinal. - Les tentacules sont rétractiles et l'anus débouche en dehors de la couronne _ tentaculaire. Ce groupe renferme la plupart des Bryozoaires. Leur structure complexe a à exposée avec détails dans les généralités que nous avons données sur l'en- mble de la classe. L’anus est toujours situé en dehors de la couronne tenta- culaire. Les tentacules forment un cercle complet ou incomplet, suivant que le « lophophore est discoïde ou en forme de fer à cheval. 1. ORDRE formant un cercle complet. Bouche sans épistome. _ Les Stelmatopodes sont dépourvus d’épistome et portent un cercle complet de tentacules sur un lophophore discoïde. Chez plusieurs formes, telles que … PAlcyonidium gelatinosum, le Membranipora pilosa, on a observé un organe en forme de bouteille, cilié, situé entre les tentacules et s’ouvrant à l'extérieur. _ Peut-être correspond-il aux organes segmentaires des Annelés. Il n'existe que rarement des statoblastes (par exemple chez la Paludicella, forme d'eau douce), mais par contre on rencontre des bourgeons internes qui leur correspondent. Les œufs donnent naissance à des larves ciliées. Les colonies sont le plus sou- vent polymorphes, composées souvent de cellules radicales et de cellules cau- linaires avec des vibraculaires et des aviculaires. Les ectocystes présentent des formes et des modes d'union extraordinairement variés ; ils sont tantôt cornés, tantôt incrustés de calcaire, plus rarement gélatineux. . ! Outre Thompson, Busk, Smitt. Loc. cit., voyez : C. Heller, Die PBryozoen des Adriatischen Aeeres. Verhandl. 001. bot. Gesellsch. Wien, t. XVII, 1867, ainsi que les ouvrages sur les Bryo- zoaires fossiles de D'Orbigny, Hagenow, J. Haime, Reuss et Rômer. 1098 GYMNOLÉMATES Rire « L 1. SOUS-ORDRE Cyclostomata : . plupart des genres put fossiles. Les espèces vivantes habitent dans les septentrionales. LICE A. RADICELLATA (ARTICULATA). Colonies articulées, munies d'appent filiformes. Et 1. Fam. Crisrapar. Colonies ramifiées et renfermant des zoécies calcaires, dispo sur une où deux prisé Loécies ventrues. Crisia Lam. C. cornuta Lam. y B. INCRUSTATA (INARTICULATA). Colonies calcaires, non ns, dépourvues d’appendices filiformes. tra RUE 2. Fam. Drasroporipar. Colonies étendues en forme de croûtes avec des zoécies minées. Diastopora Lamx. D. repens Wood., Mers du Nord. D. simplex Busk. D. Lam. sur des plantes marines, dans les mers arctiques, D. maeandrina Wood. ripora Blainv.), Groenland. RS LL. 5. Fan. Tusuzrrormar. Zoécies disposées sur des rangées contigués. Idmo Colonie verticale ayant la forme d’un arbre ramifié. I. atlantica Forbes. Mers I. serpens L., Côtes occidentales de la Norvège. Phalangella Gray. Colonie rampan veloppée en surface. Ph. palmata Wood.; Mers arctiques. Ph. fimbria Lam. Ph. flabellai Fabr. tous les deux dans les grands fonds des mers arctiques. Tubulipore Ne Hornera Lamx. H. violacea Sars. H. lichenoides L., Côtes de Norvège. ds : marginal, qui a lieu en cercle. Corymbopora Mich. Zoécies réunies en faisceaux giformis Smitt., Norvège. Coronopora Gray. Loëcies ins en rangées co D. lucernaria Sars, Spitzberg. 2. SOUS-ORDRE Ctenostomata Ouvertures des cellules terminales, fermées, quand la gaine tentaculai vagine, par des replis de cette dernière ou par une couronne de soie quemment des cellules caulinaires et des fibres radicales. GYMNOLÉMATES. 1099 À. Fax. Azcyonmmar. Zoécies formant des colonies charnues ou membraneuses de forme irrégulière. lcyonidium Lamx. (Halodactylus Farre). Zoécies à surface externe nue, enfouies dans une mässe gélatineuse. A. mytili Dal. A. hirsutum Flemng. A. gelatinosum L., Mer du ord, etc. Cycloum Hass. Surface externe des zoécies présentant des papilles ou des es. C. papillosum Hass. Flustrella hispida Fabr. » 9. Fam. Vesicuzarmas. Les zoécies sont tubiformes, libres. Colonies ramifiées ram- jantes ou dressées. Vesicularia Thomps. (Valkeria Flemng.). Zoécies ovales, allongées, essiles. Chaque animal avec dix à seize tentacules. V. spinosa L. V. uva L. V. cuscuta, ler du Nord et Baltique. Farrella Ehrbg. Zoécies pédonculées. Chaque animal avec M (lix à seize tentacules. F. familiaris Gros. F. pedicellata Ald., Norvège. Amathia Lam. « Avenella Dal. Zoécies cylindriques, linéaires, sessiles. Chaque animal avec dix-huit \ vingt tentacules. V. fusca Dal. Serialaria Coutinhii Fr. Müll. Bowerbankia Farre. » 5. Fam. ParuDrcezLwag. Formes d’eau douce avec des zoécies tubuleuses placées les mes sur les autres. P. Ehrenbergi Nan Ben. 3. SOUS-ORDRE | Chilostomata he À R - Cellules cornées ou calcaires, dont l'ouverture peut être fermée par une lèvre Saillante en forme d'opercule, ou par un sphincter labial. Pourtour de l'ouver- e membraneux sur une grande étendue. Souvent des aviculaires, des vibra- aires et des ovicelles. À. CELLULARINA. Zoécies cornées, ou calcaires et cornées, infundibuliformes; « leur partie inférieure conique ou tubuleuse. 1. Fan. Areas. Zoécies tubuleuses, à ouverture terminale ou subterminale. Gaine entaculaire avec une couronne de soies. Aetea Lamx. Zoécies calcaires, dressées. Pas n… d'ovicelles. À. tjuncata Landsb., Angleterre, Norvège. A. anguina L., depuis Adriatique usqu’en Norvège. . 2. Fam. Eucrarupar. /oécies sur un rang ou sur deux rangs, à faces dorsales opposées. “Luverture latérale ovale ou elliptique. Colonies ramifiées. Pas d’aviculaires, ni de vibra- aires. Eucratea Lamx. Zoécies sur un seul rang, inermes. Tige rampante ou à peine ssée. Vécies terminales. Couronne de soies sur la gaine tentaculaire. E. chelata L., 5. Fam. Gezzuzarupar: Colonies ramifiées, dichotomes, Zoécies sur deux ou plusieurs gées. Le plus souvent des aviculaires et des vibraculaires. Cellularia Pallas. Zoécies perfo- s sur le dos. Exceptionnellement des aviculaires. C. Peachii Busk. Menipea Lam. Des aires latéraux. M. terrata EI, Sol. Depuis la Belgique jusqu’au Spitzhberg. Scrupocel- a Van Ben. Plusieurs cellules rhomboïdales sur chaque entre-nœud. Des aviculaires hitéraux et des vibraculaires dorsaux. Sc, scruposa L., Mer du Nord, Méditerranée. Sc, seabra Van Ben. Sc. (Canda) reptans L., Mers du Nord jusque dans l’Adriatique.Sc. scru- | Lis Adriatique. Caberea Lamx. Zoécies disposées sur deux à quatre rangées, avec des aviculaires et des vibraculaires ; ces derniers de grande taille et sur deux rangées inarticulée. C. Ellisii Flemng., Mers du Nord et Mers arctiques. + Fan. BicezzAnnpag. Zoécies coniqués ou tétragones, courbées; face latérale, por- 4100 GYMNOLÉMATES. tant l'ouverture, elliptique et placée obliquement par rapport au plan médian de I Aviculaires pédicellés. Bicellaria Blainv. Ouverture dirigée en haut. Pas de vibrac B. ciliata L. recouvre les Fucoïdes et les Sertulariens. Côtes de France, de PE d'Angleterre. B.. Alderi Busk. Bugula Oken. Ouverture très grande. B. avi dans les mers européennes et jusqu'au Spitzberg. B. neritina L., Adriatique. B. Busk, Adriatique. Beania Johnst. B. mirabilis Jobhnst., Angleterre. 5. Fam. Gezrarupar. Les zoécies forment des colonies ramifiées, dichoto dressées. Zoécies rhomboïdes ou hexagonales, calcifiées. Cellaria Lamx (Saiicor Johnst.). C. borealis Busk, Groenland et Spitzherg. C. fistulosa L., HA Mratique: C. (Tubicellaria) cereoides Sol. Ell., Adriatique. B. FLUSTRINA. Zoécies carrées, à surface externe plane, étalée. 1. Fan. Fzusrrar. Zoécies rectangulaires ou linguiformes, formant sonmetit Bi réunion, dans les espèces vivantes, de larges surfaces incrustées. Flustra L. F. me nacea L., Océan Atlantique. F. securifrons Pall., Méditerranée et Océan Atlantique. F pyrea Pall., Méditerranée et Océan Atlantique. F. foliacea L., depuis l’Adriatique jusc U Norvège. L. truncata L., depuis l’Adriatique jusqu'en Norvège. 2. Fam. Memsranræorimars. Zoécies incrustées de calcaire, réunies en colonies ég incrustées. Mambr anipora Blainv. Paroi antérieure de la cellule membraneuse. . L., Océan Atlantique jusque dans la Mer glaciale. M. nitida Johnst., Angleterre. M L., Aüriatique, Méditerranée et Océan Atlantique, etc. Lepralia Johnst. Paroi de la cellule incrustée de calcaire. L. perlusa Esp., Adriatique. L. pallasiana Mo sÿ du Nord. C. ESCHARINA. Zoécies ordinairement incrustées de calcaire, carrées ou ovales, à ouverture latérale. # AREAS 2. Fan. ESCHARPORDAS. Loécies rhombiques ou cylindriques, à ouverture | en demi-cercle. Face antérieure divisée ou percée d'un port médian. Eschar Face antérieure des zoécies divisée ou marquée de sillons transversaux poreux laris Jobhnst., Mer du Nord. E. annulata Fabr., Norvège. 2. Fam. Myriozomar. Zoécies d’abord à quatre pans, aplaties, ou Let puis rhomboïdes ou ovales et enfin cylindriques avec le bord antérieur de louve concave et évidé au milieu, Escharella D'Orb. E. porifera Smitt, Océan Arctique. zoum Don. M. crustaceum Smitt, Mers arctiques. 12f 21040 2. ue EscHarmar. Ouverture primitive des zoëcies en forme de ddcnioM DU demi-cercle, où ronde; ouverture secondaire rétrécie sur le bord IRNENR pie ’in cosa Busk., Mers arctiques. E. lichenoides Lam., Adriatique. E. cervicornis Pal. la Norvège jusqu’au Groenland. Adriatique. Escharoides M. Edw. E° ‘rosacea | Bu: arctiques. 4. Fam. Discoporidar. Zoécies rhomboïdes ou ovales, à ouverture en forme cercle ou demi-ellipse, dont le bord antérieur se prolonge en un piquant. Discopora D. scutulata Busk, Groenland et Spitzhberg. D. coccinea Abildg., Mers septentrions Fr D. CELLEPORINA. Zoëécies incrustées de calcaire, rhomboïdesou ovales, à terminale. 1. Fan. Gezzeporiar. Colonie lamelleuse, irrégulière, rampante ou ronde, ran PHYLACTOLEMATES. 4101 _ dressée. édilgues Fabr. Aviculaire médian et fixé obliquement au bord inférieur de Jouverture. C. pumicosa L., Adriatique et Mers septentrionales. C. scabra Fabr., Mers _ arctiques. C. ramulosa L., Mers du Nord jusqu’au Spitzherg. Celleporaria Lamx. Pas d’avi- …Gülaire médian à l'ouvertüte de la zoécie. C. Hassallii Johnst., Mers du Nord. nu Fa. Rereporipar. Zoécies cylindro-ovales réunies en une colonie réticulée. Retepora % am. À. cellulosa L., Méditerranée jusque dans l'océan Arctique. 2. ORDRE PHYLACTOLAEMATA:, LOPHOPODA. PHYLACTOLÉMATES Bryoxoaires d’eau douce à lophophore en forme de fer à cheval et à some mobile. Les Lophopodes sont énrhctérisés ne ri par la disposition bilatérale des nombreux tentacules, qui sont situés sur un lophophore en forme de fer à che- val (fig. 956). 11 existe partout au-dessus de l'ouverture buccale un épistome mo- ile, d'où le nom de Phylactolaemata donné par Allman à cet ordre. Les ani- maux ont la plupart une taille assez con- - sidérable et sont en général assez sem- — blables, à l'opposé des Bryozoaires marins, qui sont polymorphes; leurs cellules _ communiquent entre elles et forment de “ de petites colonies ramifiées ou massives Fig. 956. — Plumatella repens fortement grossi … lantôt transparentes, tantôt cornées, tan- ie Allman). — Lp, lophophore; D, tube … Hôtcoriacées, tantôt gélatineuses. La repro- . duction a lieu par des œufs et généralement aussi par des statoblastes. Dans 1”’4/- cyonella, l'œuf se transforme dans l'intérieur du bourgeon (Metschnikoff), après . segmentation totale, en un sac clos, dont la paroi est formée par deux couches de cellules. Les deux feuillets prennent part à la formation de deux polypides; du feuillet interne proviennent les muscles, l'épithélium de la cavité viscérale et les éléments sexuels. 1. Fax. Crisrarezzmar. Colonies mobiles sur un disque pédieux contractile. Les dif- férents individus sont disposés suivant des cercles concentriques allongés. Cristatella Cuv. Colonie transparente avec un disque pédieux commun. Statoblastes avec un cadre -anaulaire et une couronne d’épines. Cr. mucedo Cuy. 2. Fan. Prumarezzwas. Colonies sédentaires, massives ou ramifiées, de consistance . LE Alman, Monography of fresh water Polyzoa. Roy. soc. London, 1856. — Id., On the struc- ur and and re of the Phylactolaematous Polyz0a. Journal of the Linnean society, t, XIV, 187 1102 BRACHIOPODES. charnue ou parcheminée. Pectinatella Leidy. Colonie massive ; ectocyste séhtsie toblastes discoïdes, entourés d’épines. P. magnifica Leidy. Lophopus Dum. Ectocyste latineux ; statoblastes dépourvus d’épines. L, crystallinus Pall. Alcyonella Lam. tubuleuses réunies par leurs faces latérales, Ectocystes à consistance de pa A. fungosa Pall. À. flabellum Van Ben. Plumatella Lam. Cellules tubiformes dist Ectocyste à consistance de parchemin. PL. repensL. PI. stricta Allm. P. elegans À Fredéricella Gerv. Les deux branches du lophophore sont atrophiées, de sorte ( tentacules forment une couronne presque complète. F. sultana Blmb. D EE nd à 5. SOUS-CLASSE. PTEROBRANCHIA!. PTÉROBRANCHES Le remarquable genre Rhabdopleura, découvert par Allman, constitu groupe aberrant qui s’écarte notablement des vrais Bryozoaires. Ce son petites colonies rampantes recouvertes d'une cuticule chitiniséé, divisée des cloisons en segments qui portent des zoécies cylindriques dressées. polypides de ces zoécies présentent un lophophore dont les branches, 0" comme des espèces de bras, portent une double rangée de tentacule sont comparables aux bras des Brachiopodes. La colonie est trav un cordon cylindrique auquel les polypides sont fixés par un ruban Il n'existe pas de muscles rétracteurs, ni de muscles pariétaux. | plaque en forme de bouclier, située dans le voisinage de la bouche, représenter l’épistome des Phylactolémates. Les jeunes bourgeons. son verts de deux lamelles flexibles qui simulent un test bivalve. it : BE de Fan. Ruasnoét etes Rhabdopleura Am. Rh. Normanni Alim. Rh. mirab Mer du Nord. CLASSE BRACHIOPODA*. RAACHIRARE a 7. Allman, Report on Shetlands Dredgings. Rep. British Assoc. for 1867. — là, Journ. of microsc. science. 1869.—Id.,Onthe relations of Rhabdopleura Journ. ANR _— 6 0. Sars, On some remarkable forms of animal life. Christiania, 1872. 2 Léop. de Buch, Ueber Terebrateln. Abhand]. Berlin. Acad. 1833. — R. Owen, On the tomy of the Brachiopoda, etc. Transact. Zool. Soc. London. — Id., Observations sur de la circulation chez les Mollusques de la classe des Brachiopodes. ins, sc. nat., 3° sér., V 1845. — C. Nogt, Anatomie der Lingula anatina. Denkschr. der Schweir. Gesellsch. Naturw. Vol. VII, 1845.— Davidson, Monography of fossil Br achiopoda. London, 1851- partie a été traduite en français par Eudes Deslongchamps, père et fils, sous le titre di duction à l'histoire naturelle des Brachiopodes vivants et fossiles. Caen, 1856. — I a Brachiopod? Geological Magazin, 1877. Traduit en français in. Ann. de la Soc. mala Belgique, t. X. 1875. — Huxley, Contributions to the anatomy of the Brachiopoda. Ann Chist., ® sér., vol. XIV, 4854. — Hancock, On the organisation of the Brachiopoda Transact., 1858. — Gratiolet, Études anatomiques sur la Térébratule australe. Journ chyliologie, vol. VE. 4857. — Id., Sur la Lingule analine. Ibid., vol. VIII, 1860. — F Beschreibung einer Brachiopodenlarve. Archiv für Anat. und Phys. 1860, — Lacaze- BRACHIOPODES. 1103 lement pour ; l'embryogé- nie, sont venues ï rouver qu'ils s'en + 4 L per beaucoup à re > des rapports 1e Ru avec les n corps ile Fig. 957. — Anatomie de la Waldheimia australis (d’après Hancock). — Do, ert par une face dorsale et Ve, face ventrale du manteau; St, pédoncule ; Ma, aëduc- teur; Md, divaricateur (abducteur); Ar, bras; Vw, paroi antérieure de la cavité viscérale ; 0e, æœsophage ; 0, orifice des canaux Re L, foie; Tr, pavillon de l'oviducte. Re sorte de charnière, au-dessus ‘4 laquelle la valve aure, d'ordi- naire beaucoup plus bombée, forme un crochet saillant. Un pédonecule plus ou moins long, qui sort par un orifice percé dans le crochet, sert à fixer l ‘animal _ mais pa des groupes de muscles spéciaux (muscles abducteurs fs de même elles _ Sont maintenues fermées par des muscles addücteurs, qui traversent de haut en “bas la cavité du corps, près de la charnière. Lecorps, renfermé entre les valves, offre généralement une forme et une orga- nisation rigoureusement bilatérales. Les deux lobes du manteau tapissent la fice interne du test, enveloppant le corps sur la face ventrale et sur la face dorsale, et Histoire de la Thécidie. Ann, sc. nat., 4° sér., vol. XV. 1861. — Morse, On the early stages of erebratulina, etc. Ann. nat. hist., 4 sér., vol, VHX, 4871. — Id., On the systematic position of | 1 00 2 Proceed. Boston., Soc. of Nat. Hist., vol. XV, 1873. — JId., On the oviducts and ology of Terebratulina. Amer. Journal of Science and Arts, 1873. — Kowalevsky, Mémoire Me développement des Brachiopodes (en russe). Moscou, 1874, traduit en français in Archives “de Zool. expér. et génér., 2 sér., t. L. 1883. — W. K. Brooks, The ‘development of Lingula and the sylematic position of the Brachiopoda. Chesapeake Zool. laboratory scientific results. 1878. Extrait avec figures in Archives de Zool. expér., t. VIIL. 1880. — J. F. van Bemmelen, Untersu- über den anatomischen und histologischen Bau der Brachiopoda T 'esticardinia, Jen. Leitschrift für Natürw., t. XVI. 1883. 1104 BRACHIOPODES. présentant des cavités plus ou moins grandes, qui se continuent avec Ja. viscérale. De la sorte, la cavité palléale non seulement constitue un sys cunaire rempli de sang et sert d'appareil respiratoire, mais encore peut ren une partie des glandes génitales. La face externe du bord épaissi du mx porte des soies disposées d’une manière uniforme ou réunies en grou] € soies naissent, comme celles des Annélides, dans des follicules. Le mantes a aussi, comme les bras buccaux, produire dans sa partie profonde des : | calcaires ou un réseau calcaire‘. L'ouverture buccale placée sur la ligne médi entre la base des deux bras, est entourée d'une lèvre supérieure et. d'une | inférieure; elle conduit dans un œsophage court, qui se continue avec 1 stomacal fixé par des ligaments et entouré de lobes hépatiques volu L'intestin tantôt décrit une simple courbure, tantôt en décrit plusieurs. (Li Dans ce dernier cas il est assez long, et débouche à droite dans la cavit léale. Chez les Brachiopodes pourvus d’une charnière (Terebratula, Rhynch l'anus fait défaut; le tube digestif se t alors par un cæcum renflé, situé dans la Q viscérale et tourné du côté de la valve Parfois ce cæcum se continue avec un liga filiforme (Thecidium). Le tube digestif, ento! par une enveloppe péritonéale ciliée, € est s pendu à la paroi du corps également cilié des brides spéciales, auxquelles ondonne noms de ligaments A ments iléo-pariétaux. | TS Fig. 938. — Valve dorsale avec le sque- lette brachial de la Waldheimia aus- ts eg oier tés à contournés en spirale conique, parcour une gouttière comme le voile buccal de beaucoup de Lamellibranches. I soutenus par un assemblage de pièces calcaires, fixé sur la coquille, q q stitue ce que l'on appelle le squelette brachial et qui joue un grand. ( la classification (fig. Li Les bords de la gouttière sont garnis de fr autres. Les cils dont sont cipoi EE ces rot continu qui entraîne vers la bouche les petites particules alimentaires. disposition rappelle le lophophore des Phylactolémates. Re L'appareil circulatoire présente comme organe central d'impulsion arrondi, à une seule chambre, et qui est situé sur la face dorsale de L'e De ce cœur partent plusieurs troncs artériels latéraux, tandis qu'un tronc commun, passant au-dessus de l'œsophage, lui ramène le sang. Cepe système vasculaire n’est nullement clos; il communique avec un sim qui entoure l'intestin, avec les lacunes des viscères et avec le système 1 Lacaze-Duthiers, Loc. giti — Deslongchamps, Recherches. sur l'organisation du man les Brachiopodes articulés. 1864. BRACHIOPODES. 41105 très développé du manteau et des bras. Ces derniers permettent à l'échange gazeux entre le sang et l'eau de s'opérer sur une surface très étendue. Aussi con- _sidère-t-on avec raison la surface interne du manteau ainsi que les bras comme le véritables organes respiratoires. On doit probablement considérer comme des reins, et comme correspondant aux vanes segmentaires des Annélides (reins céphaliques), deux ou plus rarement re canaux à parois glanduleuses, dont l'extrémité en forme d’entonnoir s’ou- > dans la cavité viscérale, et qui s'étendent latéralement le long de l’intes- in pour venir aboutir de chaque côté de la bouche. Deux de ces canaux existent constamment ; ils sont situés sur le côté ventral de l'animal et traversent les ligaments iléo-pariétaux; les deux autres, quand ils existent, sont situés sur e côté dorsal. Ces canaux remplissent aussi les fonctions de conduits vecteurs s organes génitaux et sont désignés par Hancock sous le nom d'oviductes. Owen les à pris à tort pour des cœurs. Le système nerveux se compose d'un anneau situé autour de l'œsophage et de asieurs ganglions réunis avec lui. Le plus considérable de ces ganglions, ou nglion central, est situé au-dessous de l’œæsophage, du côté de la charnière ; benvoie des nerfs dans le lobe dorsal du manteau, dans les bras et dans les muscles adducteurs. Deux ganglions latéraux sont situés sur le trajet de deux _ trones nerveux latéraux qui partent du ganglion central; les filets qui en émanent se distribuent dans les lobes du manteau et dans les muscles du pédoncule. Déux petits nerfs entourent l’æsophage et présentent au-dessus de lui deux pe- tits ganglions (ganglions cérébraux?). On n’a pu jusqu'ici reconnaître d’une manière certaine l'existence des organes des sens. On peut cependant considérer _ Ja double rangée de filaments qui garnissent les bras comme des organes du tact. Pendant la période larvaire il existe deux otocystes et quatre taches ocu- laires. L'histoire de la génération et du développement des Brachiopodes est encore _ très obscure. Probablement, la plupart ont les sexes séparés. Il est certain que tel est le cas pour les Discina, Crania, ainsi que pour les Térébratulides (The- cidium et Terebratulina). Les organes génitaux se composent de rubans jaunes épais, disposés en nombre pair, de chaque côté du corps, qui pénètrent de la cavité viscérale dans les lacunes du manteau et s'y ramifient plusieurs fois. On n'a pas démontré partout avec certitude l'existence des testicules et des sper- matozoïdes: Chez les Thécidies, il n'y a que deux testicules réniformes, et chez les: femelles un même nombre d'ovaires racémeux situés sur la valve bombée. Les œufs tombent dans la cavité viscérale, et sont expulsés au dehors, par les canaux à orifice en entonnoir, dont nous avons déjà parlé, et qui, de même que les glandes sexuelles, sont entièrement comparables aux mêmes organes chez les Annélides. " Quant au développement, on sait déjà par les observations de Mac Crady (larves de Lingula) et de Fr. Müllert, que les larves nagent en liberté et sont pourvues d'une coquille bivalye, d’un tube digestif, de taches de pigment paires et de nettes Mac Crady, Journal de Silliman. 1860. — Fritz age Beschreibung einer Brachiopodenlarve. Archives de Müller. 4860. TRAITE DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT. 70 4106 BRACHIOPODES. vésicules auditives. Un organe larvaire spécial est situé entre les valves: coquille; c’est un appareil locomoteur exsertile, particulier, que l’on peut parer à la couronne tentaculaire des Bryozoaires. Il se compose de deux avec quatre appendices ciliés. Ces bras sont portés par un pédoncule cc tile commun placé près de la bouche, et par leurs cils vibratiles font pr la larve. Plus récemment Brooks a observé quelques-unes des phases du dévelor de la Lingula pyramidata. La larve la plus jeune qu'il ait recueillie este entre deux valves orbiculaires planes libres sur tout leur pourtour (fig La bouche est située au centre d'un lophophore bilatéral, symétrique, prés en arrière une échancrure ne au niveau du ganglion à fixé à la valve dorsale et p: parailèle au plan des valve son pourtour le lophophore des paires de tentacules, d nombre augmente à mes l'embryon s'accroît, et qui sent toujours à la base du t cule dorsal impair, le formé, de sorte que les qui en sont éloignées, son plus âgées. À mesure que tacules augmentent, les latérales ainsi que le bord du lophophore se recourbe la face dorsale et forment FER ; bras latéraux et le bras im ig. — Larve de hante Py- Fig. 940.— Diagramme les ramidata vue par la face ven- -* d'une Delon longi- l'adulte. Les tentacules de trale (d’après Brooks). — T, ten- tudinale d’une larve les cirres des bras ; ils son tacules; 0, bouche; D, tube di- âgée de Lingula py- Vide “4 gestif; Af, anus; L, foie; St,ru- ramidala Mdaurss peuvent se mouvoir dans diment du pédoncule. ” flée. Il se développe très rapidement et reste pelotonné entre les deux we coquille. Le mode de fixation de la coquille n’a pu être observé. Les recherches de Lacaze-Duthiers ont jeté quelque jour sur le del de la Thécidie. Chez ce Brachiopode, les œufs pondus arrivent dans u médiane située au fond de la valve concave et s’ouvrant à la face supêi manteau ; ils sont suspendus dans cette chambre incubatrice à l'ex deux des filaments des bras, et y subissent leur développement embryc Après la segmentation, le corps de l'embryon présente l'aspect d'u uniforme de cellules, puis il se divise par un sillon transversal en Brooks). — Do, valve dorsale; Ve, valve ventrale ; Mr, bord épaissi du manteau ; T, tentacules ; 0, bou- che; Md, estomac; Ad, intestin; M, muscle postérieur ; G, gan- glion. n'existe pas encore chez les directions, mais ne so contractiles. Le pé tes jeunes larves, parai divertieulum de la cavité (fig. 940). Son extrémité BRACHIOPODES. 1107 ments, dont l'intérieur, plus considérable, est fixé aux filaments. Ce dernier à deux taches latérales claires ; le segment postérieur présente à son extré- une impression claire qui se transforme en une fossette. Les deux taches les rudiments d'un segment moyen, qui se sépare par un sillon annulaire, m'même temps qu'à l'extrémité antérieure se différencie un quatrième seg- nt. On distingue dès lors sur l'embryon quatre segments séparés par des sil- ons annulaires et offrant une face dorsale convexe et une face inférieure con- cave et recourbée. Sur le segment antérieur apparaît ensuite, à la face infé- rieure, une fossette ovale, probablement la bouche, et quatre ou deux points ulaires. Les embryons se séparent alors des filaments auxquels ils étaient ixés, et nagent librement à l'aide de leur revêtement ciliaire, sans que Lacaze- thiers ait pu suivre plus loin leurs métamorphoses. s embryons des Terebratulina sont aussi ciliés, suivant Morse, et pourvus long panache de cils. Plus tard, on aperçoit chez eux comme chez les The- s trois segments nettement distincts. Avec le segment caudal, qui porte le che de cils, la larve se fixe, et tandis que cette région du corps s’allonge en neule, sur le segment moyen apparaissent deux sppenditee, nolinents du inteau, avec les deux valves de la coquille. Après la formation de la bouche se montrent les premières soies pinnées, qui plus tard disparaissent de nouveau. . Les observations les plus complètes sont celles de Kowalevsky; elles ont princi- ale rent trait aux premières phases embryonnaires chez les Thecidium, Tere- ratulina et Argiope. Ce naturaliste distingue deux modes de formation des el illets du blastoderme. Dans le premier ds, chez les Thecidium, après la Ségmentation, le blastoderme ne s'invagine pas, et le feuillet interne se forme par dédoublement des cellules blastodermiques. Dans le deuxième monde, que l'on observe chez les Argiope, Terebratula, et même Terebratulina, après la segmenta- tion du vitellus qui est topstes apparaît une cavité de segmentation nettement délimitée, et le ue feuillet ü n du blastoder- me. Chez l'Argio- pe neapolitana, les œufs tombent dans la cavité viscérale, et de là dans les organes segmentai- Fig. 941. — Développement de l'Argiope neapolitana (d'après Kowalevsky). res tubuleux, dans — 4. Larve dans laquelle la cavité d'invagination a formé lesdiverticules de lesquels alieule dé- la cavité viscérale Lh ; D, tube digestif. — b. Larve divisée en trois segments. el t de 1 — c.'Larve dont le repli du manteau (M) recouvre déjà ane partie du segment xeloppement qe 1a candal, et porte quatre faisceaux de soies. larve. Après que le blastoderme s'est invaginé, l'ouverture de l'invagination se rétrécit jusqu’à se fermer et la cavité interne se divise en trois parties, exactement comme chez la Sagitta (fig. 941). La couche cellulaire qui limite le compartiment médian représente l'entoderme, la paroi interne des deux loges latérales la lame fibro-intestinale, et la paroi externe la lame museulo-cutanée. L'extrémité posté- 1108 BRACHIOPODES. rieure jusqu'alors arrondie de l'embryon s’allonge et s'étrangle de même l'extrémité antérieure, de telle sorte que le corps se trouve divisé e segments, un segment antérieur, un segment moyen et un segment post ce dernier ne renfermant aucun prolongement de l’entoderme. À la parti rieure du segment moyen apparaissent des replis, rudiments des lobes du Fig. 92. — Larve plus âgée, nageant Fig. 943. — Jeune larve d’Argiope, aursiioe M à la fix librement. Ma, manteau (d’après Ko- replis du manteau sont recourbés en avant (d’après. valevsky). teau, qui recouvrent bientôt tout le segment moyen, ainsi qu'une partie d ment postérieur. Sur le segment postérieur apparaissent quatre yeux “air rabattent en avant, recouvrent le dei qui s’atrophie, et produisent une coquille ch Les faisceaux de soies tombent, l’œsophage et. , buccaux se forment, et la coquille comn Fig. 944. — Larve plus âgée. Les cruster de calcaire (fig. 944). : - tentacules sont développés. d St, pédoncule; D, estomac : On ne rencontre dans les mers actue (d'après Kowalevsky). de Brachiopodes, relativement au nom ble d'espèces qui existaient aux époques géologiques lés plus ancienne certaines sont très importantes, car leur présence sert à caractérise terrains’. Les plus anciens fossiles appartiennent aux Brachiopodes br on Risaies Le EPA 1E. Suess, Ueber die Wohnsitze der Brachiopoden. Sitzungsber. der Wiener À BRACHIOPODES. 1109 des genres qui apparaissent dans le silurien se sont conservés jusqu'à nos (Lingula). En se fondant sur l’organisation des formes actuellement vi- és, on a séparé les familles en deux groupes, suivant qu’elles sont ou non vues de charnière. Nous ne mentionnons que les suivantes. 1. ORDRE ECARDINES, INARTICULATA Test dépourvu de charnière et de squelette brachial. Tube digestif à anus laté- 1 débouchant dans la cavité viscérale. Bords des lobes du manteau entièrement est oblong, large et tronqué antérieurement, rétréci en arrière. L. analina Lam. s Indes. L. hians Nombreuses fossiles appar- pour la plupart poque silurienne. Fan. Discrnpae. fixé par un pédon- assant par un de la valve ven- Discina Lam. Dioi- ques. Test orbiculaire, _ ponctué. D. lamellosa _ Brod., Amérique du Sud. D. stella Gould. D. riata Schum. Nom- esespèces fossiles Ji U À ALL nr HT Fig. 945. — Lingula anatina (d'après Woodward). — 1. Valve dorsale. — ; le Silurien. À 2 et 5. Valve ventrale, — aa, adducteurs antérieurs; a’, adducteur posté- Sont encore fossiles rieur; pp, protracteurs externes; p’p', protracteurs ventraux ; rr, rétrac- genres OrbiculaOw., teurs antérieurs; r'r'r', rélracteurs postérieurs ; c, capsule du pédoncule; x M She Si nn, gaine viscérale; o, œsophage; s, estomac; /, foie ; à, intestin; v, anus; rema Arpe; oi b, vaisseaux branchiaux; #', bord du manteau; "”, feuilletinterne du bord phonotreta Vern. du manteau rétracté, laissant voir les bases dessoies; s, soies. 5. Fa. Cranupar. Test orbiculaire, calcaire ; valve ventrale adhérente. Pas de pédon- cule. Crania Retz. Dioiques. Cr. anomala Müll., Mer du Nord. Cr. rostrata Hoev., Médi- terrannée. Cr. antica Defr., fossile de la Craie. . da: : 9. ORDRE TESTICARDINES, ARTICULATA Te t pourvu d’une charnière. Dents de la charnière ordinairement situées sur T. Davidson, On the Brachiopoda dredged by the Challenger Expedition. Proceedings of the Roy. Soc. of London, 1868. 1110 BRACHIOPODES. la valve ventrale. Tube digestif terminé en cul-de-sac. Squelette brachial la valve dorsale formé de processus calcaires diversement contournés. deux muscles adducteurs sont situés transversalement; les muscles abduet (divaricateurs) sont dirigés obliquement de la valve ventrale vers un dice médian de la valve dorsale. Les familles exclusivement fossiles des Gazcrozinar et des PropucrIdae (Prod Sav.), dont le test manque encore de charnière, établissent le passage des États Testicardines. 1. Fax. Ravnomonezzpar (fig. 946). [Bord cardinal courbe où. droit, présentant jours une charnière complète. Valve ges munie d’un crochet perforé. Squelette 4 chial représenté seulement par processus calcaires parallèles... enroulés en spirale. Rhynchonella Fisch. Test plis, Crochet offrant un orifice rond sa pointe recourbée. Un dell formé de deux pièces. Rh. Lam., Norvège. Rh. sicula . diterranée. Espèces fossiles Fig. 946. — Rhynchonella Fig. 941. — Spirigera Roissyi, in- le Silurien. Pentamerus Sow. nigricans ; valve dorsale térieur de la valve dorsale (d'a- &het avec un petit trou seule k al (d’après rès Woodward). : à de Wonder. | : l dans le jeune âge. Ne comp que des espèces fossiles du Silurien et du Dévonien. Ici se rattachent les SPIRIFERIDAE (Spirifera Sow. Spirigera dore 7) qi s toutes fossiles. i ’ 2. Fax. TEREBRATULIDAE. Test presque toujours biconvexe, Hide) pénélt charnière complète. Crochet de la valve ventrale perforé pour le passage d’un cot doncule. Ce trou manque quelquefois, le test est alors sessile (Thecidium Sow.). lette brachial fixé au bord cardinal; processus calcaires recourhés en anse. Thecidium Defr. Test épais et sessile. Crochet non perforé. Bras non enroulés e rale, recourbés en arrière. Squelette brachial représenté par un réseau calcair ques. Th. mediterraneum Riss. Waldheimia King. Valve dorsale non auriculée. Crochet long, à trou Snpiéte apophysaire très long. Septum médian de la petite valve allongé. W. crani Océan Atlantique. W. flavescens NValenc., Océan Méditerranée. W. Floridana Pourtalès. W. W. villi Vit à 2 000 pieds de profondeur. Terebratula. Brug. Valve dorsale surtt saillie pointue dirigée en dedans. 7° vitre diterranée. T. uva Brod. % / Terebratulina d'Orb. Valve dort auriculée. : Fig. 894. — Argiope decollata (d'après apophysaire très court, formant un anneau com AE caput serpentis L. , Océan Atlantique. Terebratella d'Orb. Appareil apophysaire fixé au septum médian et formant compliquée. Deltidium bien développé. T. chilensis d'Orb. : Argiope Deslongchamps (fig. 948). Bouche entourée d’un disque braëhial frangé cirres et non prolongé en bras. Appareil apophysaire à deux ou quatre lobes adl septums et plus ou moins confluent avec la valve. À. decollataChemn.. Méditerranée King. M. truncata L., Mer du Nord. Kraussina King. Stringocephaius ras foss VII. EMBRANCHEMENT TUNICATA'. TUNICIERS “ “ Animaux à symétrie bilatérale, en forme de sac ou de tonneau, à É chambre branchiale avec deux larges orifices entre lesquels est situé un « ganglion nerveux, pourvus d’un cœur et de branchies. Les Tuniciers doivent leur nom à la présence d’une enveloppe gélatineuse ou cartilagineuse, la tunique externe ou testa, qui recouvre entièrement le corps. La forme du corps rappelle celle d’un sac (4scidies) ou d’un tonnelet (Salpes), … et présente du reste des variations très grandes (fig. 949). Fréquemment de nom- … breux individus sont réunis en colonies. On trouve toujours à l'extrémité anté- _— rieure un large orifice d'entrée fermé par des muscles, parfois aussi par des val- vules, par lequel l’eau et les matières alimentaires pénètrent dans la cavité pha- ryngienne qui remplit également le rôle d’organe respiratoire. Près de cet orifice — (Ascidies) ou à l'extrémité opposée du corps (Salpes), on en découvre un se- … cond; c’est l'orifice de sortie de la cavité cloacale qui communique avec la ca- _ vité pharyngienne. Les téguments sont tantôt de consistance molle, gélatineuse, tantôt coriaces, ou même cartilagineux. Ils sont colorés de teintes diverses, souvent transparents . comme du cristal, d'autrefois opaques. La surface externe est lisse où verru- … queuse, parfois même épineuse ou feutrée, On nomme le revêtement externe qui enveloppe entièrement le corps, le manteau externe (funica) et on le consi- dérait jadis comme une sorte de test et comme l'équivalent de la coquille bivalve des Lamellibranches. Cette comparaison paraissait d'autant plus exacte que l'intéressante découverte de Lacaze-Duthiers a fait voir qu'il y a des Ascidies, dont le test cartilagineux est divisé en deux valves qui se ferment à l'aide de muscles spéciaux (Chevreulius)*. Mais en réalité il n’y a que des ressemblances 1 Forskal, Descripliones animalium, quae in itinere orientali observavit. Tlafniae, 1775. — G. Cuvier, Mémoires pour servir à l'histoire des Mollusques. Paris, 1817. — J. C. Savigny, Me- moires sur les animaux sans vertèbres, t. IL. Paris, 1815. — A. de Chamisso, De animalibus quibusdam e classe Vermium. Berlin, 1819. — Milne Edwards, Observations sur les Ascidies composées des côtes de la Manche. Mém. Ac. des sciences. Paris, 4844. — C. Schmidt, Zur ver- gleich. Physiologie der wirbellosen Thiere. Braunschweig, 1845. — C. Lüwig et A. Külliker, De la composition et de la structure dès enveloppes des Tuniciers. Ann. sc. nat., 5° sér., t. V. 1846. | — Rupert Jones, Article : Tunicata in Todd's Cyclopaedia of Anat., t. IV. 1848. — C. Vogt, Re- | cherches sur Les animaux inférieurs de la Méditerranée. Genève, 1854. — R. Leuckart, Zoolo- nee Giessen, 1854. — À. Hancock, Anatomy and physiology of Tunicala. Journ. mn. Soc., vol. IX, 1867. » Lacaze-Duthiers, Sur un nouveau Ascidien. Ann. se, nat., à° sér., t. IV. 1865. 1119 TUNICIERS. extérieures; la cavité palléale de cet animal correspond à la cavité atriale vestibule, et le sac branchial à la cavité pharyngienne. LA Le manteau, bien qu'étant une produce ticulaire, est composé d’une masse fondame de cellulose renfermant des cellules, et sentant par conséquent en apparence une de tissu conjonctif. La masse fondamentale est entièrement anhiste, tantôt est formée « tie de fibres, qui peuvent être disposées e ches superposées. Elle contient assez sou concrétions calcaires. Chez les Tuniciers réunis en colonies, le manteau externe ou le t du test de tous les individus peut, comme la! stance des ectocystes de certains Bros cyonidium), se confondre en une masse co dans laquelle les individus. sont combi men fouis. | A _ Au-dessous du manteau se trouve. la pa 3 la cavité viscérale, dont la couche cellulai Fig. 949. — Jeune colonie de Cira- terne appliquée contre le manteau re enereeenee où la blastogénése |éPithélium ectodermique., C'est à cette ovarienne B (d'après A. Giard). — épithéliale qu ‘il faut ra ppOTIER la forma C, cloaque commun; ov, ovaire; cl, cloison ovarienne; co, cœur; L ob, orifice d'entrée. l’on désigne sous le nom de couche palléa terne. Sous cette dernière enveloppe se trouvent contenues dans une s cavité viscérale tous les organes du corps, muscles et système nerveux, 74 Fig. 950. — Salpa democratica, vu de côté et un peu schématisé (d’après Grobben). — 0, bouche; Ph, cavité pharyngienne; Xl, cloaque; À, orifice de sortie; Br, branchie; N, centre nerveux; Ma, manteau; M, cercles musculaires ; Wb, arc cilié; End, endostyle; Wr, gouttière ciliée ; Nu, nu- cléus ; C, cœur. pe dont l'existence a été démontrée Grih ci pal chez les Tu sédentaires. FU Les muscles se devait surtout autour de la chambre respiratoh e, servent à resserrer et à dilater tour à tour; ils contribuent aussi à ferme fices d'entrée et de sortie. Chez les -Ascidies, les muscles forment trois: TUNICIERS. 1115 Vinterne et l’externe, composées de fibres longitudinales, celle du milieu de _ fibres annulaires; chez les Salpes, ils constituent dans l'épaisseur des parois du “ “corps des rubans qui ont pour mission d'assurer le renouvellement de l’eau et de”présider à la locomotion (fig. 950). Un organe locomoteur spécial existe, chez les Appendiculaires et chez les larves des Ascidies, sur la face ventrale que “l'on reconnait à la présence du cœur ; c'est un appendice caudal en forme de fouet qui s'agite avec rapidité et qui renferme un axe hyalin eue à une corde Lu tu du sr ad que l'on doit considérer comme la bouche. L'ouverture … de l'œsophage est située, loin de l'orifice d'entrée, dans cette chambre respiratoire, ‘qui, chez les Ascidies, est un sac branchial treillissé. Entre la bouche et l’ouver- ture de l'œsophage, on trouve dans la cavité pharyngienne un sillon cilié limité par deux replis et qui est situé le long de la ligne médiane de la face ventrale, ju face opposée au ganglion nerveux. Ce Te vibratile commence par deux _sillons semi-circulaires, qui entourent l'orifice de la bouche et viennent se réunir - em avant du ganglion nerveux. Les parois latérales glandulaires du sillon ventral _ constituent ce que l’on appelle l’endostyle. Le canal digestif, qui fait suite à la cavité pharyngienne, se compose d’un … æsophage vibratile, d'ordinaire en forme d'entonnoir, d'un large estomac pourvu cénéralement d’un foie, et d’un intestim qui, après avoir décrit une ou plusieurs circonvolutions, vient déboucher à une petite distance de l'orifice de sortie, dans : le cloaque. - Chez tous les Tuniciers, on trouve comme organe central de la circulation un cœur situé sur le côté ventral de l'intestin et enveloppé généralement d'un pé- ricarde délicat. Il est animé de contractions rapides, régulières, qui se propa- gent d’une de ses extrémités à l'autre. Chez les Appendiculaires le cœur est lransversal, et présente deux orifices situés vis-à-vis l'un de l'autre. Il n'existe sucune trace de vaisseau et la circulation est entièrement lacunaire. Un phéno- | mène remarquable, découvert par van Hasselt chez les Salpes, consiste en ce = que les contractions changent brusquement de direction, le cœur s'arrête et, après cette interruption momentanée, on voit le courant sanguin se diriger dans _ lé sens opposé. Les vaisseaux qui partent du cœur aboutissent à un système de lacunes creusées dans la paroi du corps et auxquelles plusieurs zoologistes attri- _ buent des parois propres. Chez les Ascidies il existe aussi dans le manteau des _ anses vasculaires formées par des prolongements de la paroi de la cavité viscérale recouverts par l'épiderme. Deux canaux principaux existent sur la ligne médiane, _ l'un à la face dorsale, l'autre à la face ventrale au-dessous du sillon vibratile ; ils sont réunis entre eux par des canaux transversaux situés dans le pourtour de = la chambre respiratoire. Ils communiquent également avec les vaisseaux de la branchie, de forme très variable, qui est formée par les parois de la cavité pha- ryngienne, et à la surface de laquelle l’eau est constamment renouvelée, grâce aux cils vibratiles qui la revêtent. Chez les Ascidies, la surface presque tout entière du pharynx est transformée en branchie. Elle constitue une sorte de sac treillissé, | percé denombreuses rangées d'ouvertures, et autour duquel s’est développée une 4114 TUNICIERS. cavité péribranchiale, dépendance de la cavité cloacale. Le sac branchial es aux parois de la cavité péribranchiale dans toute la longueur de l'endost il contracte en outre avec elles de nombreuses adhérences, au moyen de trabécules qui se détachent de sa face externe. L'eau qui a pénétré dans pharyngienne par l’orifice d'entrée, baigne la branchie, passe à tra ouvertures, dont les bords sont garnis de cils, dans la cavité péribrane dans le cloaque;et s'écoule au dehors par l'orifice de sortie. Dans d’autres ca nombre des ouvertures de la branchie diminue considérablement et la br elle-même n’occupe plus que la face dorsale de la cavité pharyngienne. groupe des Thaliacés, chez les Doliolum, la branchieconstitue une cloison versale plane ou recourbée, percée d'ouvertures à gauche et à droite, : s'étend de la face dorsale, en avant du ganglion nerveux, jusqu'à la face vent près de l’orifice buccal, etsépare par conséquent la cavité respiratoire du eloaq Chez les Salpes, la branchie est limitée à la région médiane de la paroi € du pharynx. Elle a la forme d'une bande creuse, remplie de sang, s'é obliquement du toit de la cavité branchiale, au-dessous du ganglion, derrière l'ouverture buccale; à ses deux extrémités elle se rattache aux du corps. Sur les côtés de la branchie on observe deux larges fentes, étab une communication directe de la cavité pharyngienne avec la cavité noue de la sorte ne semblent former qu’une seule cavité. . fs Les Tuniciers sont hermaphrodites. Souvent les éléments mâles et. fe arrivent à maturité à une époque différente. Les Salpes particulièreme moment de la naissance, ont déjà les organes sexuels femelles, et ce n° plus tard, lorqu’elles sont déjà fécondées, que se développent les organes. Les ovaires et les testicules sont situés près des viscères, dans la région rieure du corps; les uns sont des glandes composées de tubes en cul-de-sac en faisceaux, les autres sont des glandes en grappes, dont le conduit exer débouche dans le cloaque. C'est là aussi qu'ont lieu, en général, la fécondati de l'œuf et l’évolution de l'embryon, qui tantôt est expulsé au dehors CO entouré des enveloppes de l'œuf (oviparité), tantôt est mis au monde à degré de développement beaucoup plus avancé (viviparité). Chez les ! l'embryon reste encore longtemps dans l'intérieur du corps de la » tire les matériaux nécessaires à son évolution d’une sorte de placenta. A côté de la reproduction sexuelle, la multiplication asexuelle par w bourgeonnement est très générale et amène la formation de colonies de quelles les individus sont groupés d'une manière tout à fait caractéristique bourgeonnement tantôt se manifeste sur différentes parties du corps; localisé dans certains points ou même dans une sorte d'organe germina prolifère des Salpes). Les colonies nées de la sorte présentent une forme grandeur très variables ; elles ne restent pas toujours sessiles, mais. comme les Pyrosomes, changer librement de place ou même présent les chaînes de Salpes, des mouvements communs de natation assez rapide ‘Le développement de l'embryon offre chez les Ascidies une grande res avec celui des Vertébrés inférieurs et en particulier avec celui de l'A La segmentation est totale; elle aboutit à la formation d'une gast l'ectoderme apparaît un sillon primitif qui se transforme en canal ner ASCIDIACÉS. 15 même temps se développe dans l'axe du prolongement caudal du corps, aux dépens d'une double rangée de cellules entodermiques, un squelette axial ana- - logue à une corde dorsale. Le tube digestif, le système nerveux et la corde - dorsale présentent des rapports de position analogues à ceux que l’on observe chez les Vertébrés. L — Le développement post-embryonnaire tantôt présente les phénomènes de la L tamorphose, tantôt les phénomènes de la génération alternante. Le premier “cas se rencontre chez les Ascidies fixées, solitaires ou réunies en colonies, qui abandonnent les enveloppes de l'œuf sous la forme de larves munies d’un appen- dice caudal et d’une tache oculaire. Les larves nagent de côté et d'autre pendant un temps assez long, et souvent avant de se fixer donnent naissance par bourgeonnement à une petite colonie. La génération alternante s'observe chez «les Salpes et les Doliolum, où elle a été découverte longtemps avant Steenstrup et Chamisso. Les Salpes, nées d'un œuf fécondé chez des individus vivipares, sont solitaires, elles sont dépourvues, pendant toute leur vie, d'organes sexuels; les produisent par un bourgeonnement de leur stolon prolifère des chaines de … Salpes, qui ont une forme très différente de celle de leur parent, et sont sexuées. Chez les Doliolum, la génération alternante est beaucoup plus compliquée, car le _ eycle du Fr oppement de chaque espèce se compose de plusieurs géné- rations. … Les Tuniciers sont tous des animaux marins; ils se nourrissent d'algues, de D lintomées et de petits crustacés. Beaucoup d’entre eux, particulièrement les … Pyrosomes et les Salpes, sont phosphorescents. 4. CLASSE. TETHYODEA'. ASCIDIACÉS Tuniciers en forme d’outre, en général fixés, pourvus d’un orifice d’en- trée et d'un orifice de sortie situés côte à côte, et d’un large sac branchial. Larves en forme de télards. Le corps de ces animaux, comme l'indique du reste leur nom d’Ascidies, a la forme d'un sac plus ou moins allongé, pourvu de deux orifices en général rap- prochés l’un de l’autre, qui correspondent, l’antérieur à la bouche, le postérieur dorsal à l'ouverture cloacale (fig. 951).Quelquefois ces orifices sont éloignés l’un de l’autre et placés aux deux extrémités du corps (Botryllides, Pyrosomes). L'ori- 1 Outre les ouvrages déjà cités de Cuvier, Milne Edwards, Savigny, voyez : J. C. Savigny, Ta- bleau systématique des Ascidies, Paris, 1850. — Eschricht, Anatomisk Beskrivelse of Chelyosoma Mac-Leyanum. Kjôbenhavn, 1842. — Van Beneden, Recherches sur l'embryogénie, l'anatomie et la physiologie des Ascidies simples. Mém. Acad. roy. de Belgique, t. XX. 1846. — A. Krohn, Ueber die Entwicklung von Phallusia mamillata. Archives de Müller. 1852. -- Id., Ueber die Fortpflanzungsverhältnisse bei den Botrylliden und über die früheste Bildung der. Botryllus stôcke. Arch. für Naturg., t. XXXV. 1869. — Huxley, On the Rd and development of Pyro- soma. Transac. Linnean Soc., t. XXII. 1859. A6 ASCIDIACÉS: | | fice buccal rond ou ovale peut être fermé par un sphincter et souvent sd quatre ou six lobes situës sur son n pourtour. Fréquemment aussi le bord de fice de sortie présente les mêmes € sitions. D'autres fois il est lisse © monté d’un appendice linguifor cavité pharyngienne spacieuse, q dans la règle transformée er branchial treillissé, présente à | de tentacules généralement simp le côté dorsal (côté neural) d - Fig. 951. — Clavellina lopadiformis, un peu Fig. 952. — Botryllus violaceus (d'après schématisé (d'après Milne Edward). — 0, Milne Edwards). — 0, bouche ; A, orifi bouche; Br, branchie; End, endostyle; cloacal commun d’un groupe d'individu 0e, œsophage; G, centre nerveux; MD, es- : L tomac; K!, cloaque; À, orifice de sortie: ‘ Af, anus; GD, glande génitale; Gg, son canal excréteur; Sf, stolons. branchial est située la chambre cloacale, qui reçoit l'eau qui a passé à les fentes branchiales ainsi que les résidus de la digestion et les produits Le tube digestif avec le reste des viscères est tantôt placé, chez toutes dies cables, sur les côtés du sac branchial, tantôt, chez les formes des Ascidies composées, derrière lui; il existe alors assez fréquemment glement du corps, qui a permis à Milne Edwards de distinguer un thorax et men, et même un post-abdomen. L'anus et les ouvertures génitales débo dans le cloaque. Non seulement les fèces s'accumulent souvent dans mais aussi les œufs y restent jusqu’au développement complet de l'em Les Ascidies sont presque toujours, comme les Bryozoaires, fixées sur le étrangers, et, du moins à l’âge adulte, ne peuvent se mouvoir. Tantôt el tent solitaires et atteignent alors une taille relativement considérable (4 « ASCIDIACÉS. 1117 _dariae), tantôt elles produisent par des bourgeons et par des prolongements radi- _caux (stolons) des colonies ramifiées, dont les différents individus sont réunis entre eux par la paroi du corps sans être enfouis dans une enveloppe palléale - commune (Asc. sociales). Mais le plus souvent tous les individus ont un manteau commun, dans lequel, tout en étant entourés par des couches palléales spéciales, 4 ‘ affectent une disposition caractéristique (Synascidiae). Is sont groupés autour | d'orifices communs, de telle sorte que chaque groupe ou système possède sa 1 _ cavité centrale, dans laquelle débouche, comme dans un cloaque commun, l'ori- à fice de sortie de chaque individu (fig. 952). Quand les individus sont très nom- à “ breux et groupés plus irrégulièrement en plusieurs cercles autour d'une grande ouverture, la cavité centrale peut se transformer en un système de canaux ra- mifiés. IL existe aussi des Ascidies composées et des Ascidies solitaires qui peu- . vent se mouvoir librement. Les premières sont ces animaux découverts par Péron - et désignés sous le nom de Pyrosomes, dont le corps, de consistance gélati- -neuse, a la forme d'une pomme de sapin, et qui sont pourvus d’un canal cire! commun, débouchant à l'extrémité la plus large de la colonie par un orifice cir- - culaire.La paroi du canal, avec ses saillies écailleuses à sa surface externe, es la - masse palléale commune de nombreux individus, qui sont disposés perpendiculai- rement à l'axe de la colonie, et de telle sorte que leurs orifices d'entrée forment des cercles irréguliers sur la face externe et que leurs orifices de sortie débou- - chent dansle canal commun. La locomotion de ces Pyrosomes est très limitée et très lente, leurs colonies flottent à la surface de la mer sans pouvoir, comme les chaînes de Salpes, se mouvoir d'elles-mêmes. Les petites Appendiculaires (so- litaires) sont par contre douëées à un haut degré de la faculté de nager. Par leur … forme extérieure elles ressemblent à des biere d’Ascidies; elles portent comme _ celles-ci un appendice caudal flabelliforme, dont les mouvements ondulatoires _ les font rapidement progresser à la manière des Cercaires ou des têtards de Gre- _ nouilles. Pour bien comprendre la conformation de l’Ascidie, il faut prendre pour point . de départ ces petites formes à organisation si simple. En dehors de la présence _de l'appendice caudal replié.sous le corps avec son axe squelettique semblable _ à une corde (urocorde), le caractère le plus remarquable des Appendiculaires consiste dans l’absence de chambre cloacale, ou atrium. L’anus est situé chez ces animaux sur la face ventrale et sur la ligne médiane. Il existe deux canaux atriaux infundibuliformes, dont l'orifice interne cilié s'ouvre dans le sac pha- ryngien et dont l’orifice externe débouche à gauche et à droite, en avant de l'anus. Ces canaux branchiaux primaires sont produits par des invaginations de l'ecto- derme qui se sont unies à des diverticulums nés vis-à-vis sur. la paroi du sac pharyngien. Ils servent à donner passage tantôt à l'eau qui a pénétré par la bouche et qui s'écoule par les deux orifices branchiaux (spiracula), tantôt à un courant dirigé dans la direction opposée, suivant le sens des mouvements vibra- tiles des cils du sac branchial, Les particules alimentaires introduites par l'eau, dans le premier cas sont entraînées par deux ares antérieurs ciliés qui partent de l'extrémité antérieure d’un court endostyle, entourent l'orifice du sac pharyn- ! Huxley, A2 manua of the anatomy of invertebrated animals. London, 1875, aus ASCIDIACÉS. gien et se dirigent obliquement vers la face dorsale, où elles se réunissen former une bandelette vibratile médiane (constituée par deux rangées de ce ciliées). Cette bandelette se dirige en bas vers l’orifice de l’œsophage à la d’une étroite bandelette ciliée ventrale, qui prend naissance à l’extrémi rieure de l’endostyle (fig. 953). Les larves des Ascidies (Phallusia) pré: également comme Krohn l'a fait conne puis longtemps, deux fentes branchi deux conduits atriaux correspondants. conduits sont produits, suivant Kowale des invaginations de l’ectoderme; ils nissent plus tard sur la face dorsale et 4 chent alors par un orifice cloacal comm dian. Le revêtement ectodermique de la atriale entoure sur les côtés le sac p gien, forme par suite le feuillet branchi: feuillet pariétal de la cavité périb Celle-ci s'étend jusque sur les côtés de style. Le sac pharyngien se transforme branchial et le nombre des orifices qui communiquer avec la cavité péribranchiale vient de plus en plus considérable. Il est à : que, d’après les observations concordan: Kowalevsky et de Metschnikofft, la cavité branchiale est formée dans les bourgeons Ascidies (Botryllus, Perophora) par deux r ne, du sac pharyngien, replis qui, être séparés du sac, s'ouvrent à l’extérieu niveau de la région cloacale. Par conséqt RS ici la cavité péribranchiale serait pe ma rt: vu na la face ventrale et dit épithélium d'origine entodermique. l'appendice caudal a été enlevé (d’après La conformation particulière du sac ve H. Fol). — 0, bouche; End, endostyie; . ue à Sp, les deux canaux ciliés de la cavité présente de nombreuses modifications ln anne se sert dans la classification de ces a Dr, glandes; Ov, ovaire; T, testicule; Sa face externe est fixée à la paroi du Pr par des trabécules dans lesquels circule 1 l et par des brides; la face interne présente souvent des plis et des saill L variés (fig. 954). De même le nombre, la grandeur et la forme de branchiaux, dont est percée la paroi du pharynx, sont très variabl ainsi que les orifices peuvent être ronds, elliptiques ou Pare m tournés en spirale. es Les organes ciliés du sac branchial treillissé des Ascidies corresp on à il S R QT ing 1 E. Netschnikoff, Ueber die Larven und Knospen von Botryllus. Bullet. Acad. st-Pét t. XIII. 1869. — Id., Neue Thatsachen uus der Enwickelungsgeschichte der Ascidien. Lei wiss. Zool., t, XXIL, 1870. — Kowalevsky, Ueber dis Knospung der Ascidien. Arch Anat,, t. X. 41e ‘ ASCIDIACÉS. 1119 ceux des Appendiculaires et se composent de l'endostyle avec le sillon ventral et des deux arcs vibratiles. Ces derniers sont des bandelettes en forme de demi- cercle, revètues de cellules _ciliées qui aboutissent sur … la face dorsale, au-dessous …_ du ganglion jusqu’à un repli dorsal ou à une ran- …_gée longitudinale de lan … guettes. Sur le côté neural … elles commencent à l’extré- . mité antérieure de l’endo- _ Style. L'endostyle est une - gouttière médiane profonde * de l'épithélium, qui s'étend … jusqu'à l'orifice de l’œso- _phage. Les deux lèvres de _ Ja gouttière sont saillan- tes, appliquées l’une contre l’autre et portent des cils vibratiles; les parois de la gouttièr € -présentent plu- Fig. 954. — Anurella roscovita. La cavité dorsale a été fendue pour sieurs bourrelets longitu- montrer la branchié (d’après Lacaze-Duthiers), — Br, branchie: ge RE $ B, orifice d'entrée; À, orifice de sortie; a, extrémité ânale de ; dinaux (ordinairement {rois l'intestin; 0, ovaire entouré par le testicule £; o' et o”, oviducte et _ de chaque côté) séparés son orifice. par des sillons. Dans le fond de la gouttière, les cellules sont recouvertes de longs cils vibratiles qui dépassent les bords libres des deux lèvres. D'après H. Fol!, l'endostyle a pour fonction de sécréter une matière muqueuse et de diriger les particules alimentaires. Cette matière muqueuse est chassée en avant par les mouvements des longs cils de la gouttière; elle fait saillie dans la cavité branchiale, elle agglutine les particules alimentaires et le tout est amené à l'œsophage par les cils vibratiles des languettes dorsales ou du repli dorsal. L'œsophage, dont la paroi est ciliée, est étroit et en forme d’entonnoir; il s'ouvre dans un estomac spacieux tapissé intérieurement par un revêtement entodermique de grosses cellules et divisé en cavités secondaires par de nombreux replis. Dans son intérieur viennent déboucher des glandes qui lui sont intimement accolées et qui ont une structure très variable; on les désigne sous le nom de foie*, mais elles méritent plutôt le nom d'hépatopancréas. L'intestin grêle, qui fait suite à l'estomac, est long, il se recourbe sur lui-même et se continue avec un rectum court, piriforme chez les Appendiculaires. L'anus débouche dans la cavité cloacale. Il existe aussi, chez beaucoup d’Ascidies, un organe glandulaire. Cest un corps cylindrique dépourvu d'orifice, et dont la cavité renferme des concrétions. La présence de l'acide urique dans les concrétions, démontrée par 2 Huxley, Philosophical Transactions. 1857. — Id., Quarterly Journal of microsc. Science. 1856. — H. Fol, Ueber die Schléimdrüse der Tunicaten. Morphol. Jabrb., t. I, 1875. ? T. Chandelon, Recherches sur une annexe du tube digestif des Tuniciers. Bull. Acad. roy. Belgique, t. XXXIX. 1875. 1120 ‘ :ASCIDIAGÉS. Kupffer, autorise à considérer cet organe comme un organe de Bojanus rein. + Un organe de même nature, composé de plusieurs culs-de-sac, se rencont Ascidia, Cynthia, Clavellina, au-dessus ou au-dessous du ganglion?. Les sac renferment de petits corps globuleux et débouchent par un canal commun sur le plancher d’une fossette ciliée dans le sac pharyngien. Le cœur est placé sur la face ventrale du tube digestif. C’est un sac contractile qui se continue à ses deux extrémités avec un vaisseaus. Appendiculaires, le cœur est situé transversalement et présente seulem ouvertures en forme de fentes. L'appareil circulatoire des autres Ascidies par un système de lacunes dont les ramifications constituent un réseau vs très riche, mais dépourvu toutefois de parois propres. Le vaisseau ventral 1 cavité branchiale et se termine dans cet organe en lui fournissant des qui serpentent dans ses parois ; le deuxième vaisseau se distribue au (tube digestif et organes génitaux), et envoie aussi des branches dans la corps et dans le manteau, Sur le côté dorsal du sac branchial il existe “ae longitudinal, qui communique avec le réseau vasculaire branchial et ét communication avec les vaisseaux de l'intestin. Le sang est incolo de nombreux corpuscules amiboïdes, qui ne font défaut que chez laires. Le ee nerveux se réduit à un ganglion oee situ sur bien moins simple. Chez ces animaux, en effet, il a la forme d’un néons vement creusé d’une cavité, divisé plus tard par des étranglemen d'entrée du sac branchial. Sur la portion moyenne globuleuse repose l ainsi qu'un organe vibratile pédonculé, la portion postérieure atténuée rière fournit deux nerfs latéraux aux conduits atriaux etse continue a paru et que le sac branchial s’est développé. Chez les Prod a chbi Ascidies (Molgula) qui offrent un développement direct (forme larvai 1 Kupffer, Zur Entwicklung der cinfachen Ascidien. Arch. für, mikr. Anat., ! t. VI. Lacaze-Duthiers, Archives de Zool. expér. 1874. ? M. Ussow, Zoologish-embryologische Untersuchungen. Die Mañtellhiere. Archiv für t. XLI. — Nassonow, Mémoire (en russe) sur l’Anatomie des Ascidies {Molgula et. Cire: Moscou, 1877. de 5 Voyez : Milne Edwards, aie sur. les Ascidies composées des côles de Mém. Acad. des sciences., t. XVIII. 1842. 4 Voyez M, Ussow, Loc. cit., ainsi qu'un mémoire russe du même auteur. St-Pétersbourg. ASCIDIACÉS. 1121 par la portion antérieure qui correspond au ganglion cérébral des larves des autres Ascidies. _ Parmi les organes des sens, les plus répandus sont ceux qui servent au toucher “et qui sont représentés par des appendices des téguments (lobes des orifices lentrée et de sortie, et tentacules) ainsi que par certaines cellules épithéliales périphériques dans lesquelles se terminent des nerfs. C'est à la même catégorie 4 elle correspond, avec une glande si- _ tuée au-dessous du ganglion, à l'hy- è _ pophyse. Cette fossette communique k ce dernier. . pendant un certain temps chez l'em- } ganglion et reste toujours en re- _ Jation soit immédiate, soit médiate « lorganes qu’il faut rapporter les grosses cellules surmontées de cils situées sur e bord de la bouche chez les Appendiculaires. On a considéré comme organe de l'odorat la fossette vibratile, creusée dans la paroi du sac pharyngien, en avant du ganglion. Suivant Julin, bryon avec la cavité centrale du —\/ . par l'intermédiaire d'un nerf avec 4 EU) S 2 = ] À MD d Y/ /# ; ( “À S 4 DER Il existe un ofocyste à bétice du Ebunglion chez les Appendiculaires _… # (fig. 955). Chez les larves d'Ascidies SS ; IL est formé par une cellule de la paroi du ganglion, mais il disparaît {illaria) furcata (d’après Fol). — G, ganglion; N, nerf cet organe est également représenté. Fig. 955. — Système nerveux de l’Appendicularia (Fri- longitudinal; N', nerfs latéraux ; 0{, otocyste; Rg, fos- après la fixation de la larve. Chez sette olfactive; Tz, cellules tactiles avec leur nerf; les Pyrosomes, on rencontre égale- Wb, are cilié. ment deux otocystes, réunis au ganglion par un court pédoncule. On considère comme des taches oculaires des amas de pigment, qui existent très régulièrement sur les lèvres des grands orifices du corps chez les Ascidies simples et composées. L'œil des larves d’Ascidies, qui repose sur le ganglion et qui est produit par une des parties du tube nerveux, présente une structure plus complexe : on y trouve en effet une lentille. Chez les Ascidies adultes cet œil a disparu, mais chez les Pyrosomes il est permanent. Les organes génitaux mâles et femelles sont dans la règle réunis sur le même - individu. Ce sont des glandes en grappe, dont le canal excréteur plus ou moins long débouche dans le cloaque. Chez les Appendiculaires la glande génitale est impaire et dépourvue de canal excréteur. Chez beaucoup d’Ascidies simples les ovaires, situés dans la courbure que décrit l'intestin, forment une masse glandu- laire entourée par plusieurs testicules. Fréquemment les ovaires sont au nombre de deux (Molgula) ou en plus grand nombre (Polycarpa). Partout les œufs sè for- ment dans des follicules spéciaux de la paroi ovarienne tapissés d'un épithélium. Dans certains cas il ne se développe qu'un seul follicule (Pyrosomes). La reproduction des Ascidies présente des faits du plus haut intérêt par suite de leur bourgeonnement précoce et de leurs métamorphoses. Chez beaucoup d'espèces les œufs s'accumulent avec les excréments dans le cloaque et y subissent les TRAITÉ DE 300LOGIE, — % ÉDIT. 71 1122 ASCIDIACES. premières phases de leur évolution jusqu’à la formation de l'embryon d’autres cas ils sont rapidement expulsés dans l’eau, mais parfois, lorst seul œuf est produit ou se développe, l’évolution a lieu dans une cavité in trice, formée par les parois du corps, communiquant alors le plus & avec la chambre respiratoire. Un fait très remarquable, c'est la format surface du chorion de villosités par les cellules folliculaires qui l’e ainsi que la production de la du testa entre le chorion et le Les cellules jaunes qui la co forment, suivant Kupffer, avec stance gélatineuse excrétée par le (dans l’intérieur de l’oviducte), le mn et deviennent les cellules palléa vant Kowalevsky (4. intestinalis) dérivent des cellules du follicule, ta que Kupffer (4. canina) les fait pre Fig. 956. — Développement de la Phaltusia mammillata (d'après Kowalevsky). — a. Com- de la couche périphérique du vi mencement de l’invagination de la blastosphère. (), Hertwig, au contraire, conteste, Fh, cavité de segmentation. — b. Gastrula; 0, ; orifice d'invagination ; (Ed, entoderme; Ch, lui Kowalevsky, que ces cellules ébauche de la corde dorsale (urocorde). aient rien à faire avec le dévelon du manteau; il pense qu'elles restent en dehors du rudiment du m: et qu'elles tombent plus tard avec les enveloppes de l’œuf. Le manteau plutôt être considéré comme une formation cuticulaire externe de l’ép qui reçoit ses cellules de celui-ci par émigration, et c’est seulement de la qu'il acquiert les caractères de tissu conjonctif (analogie avec la substance tineuse de l’ombrelle des Méduses). Enfin, pour Semper les cellules sont bien des éléments issus du vitellus, auxquels il donne le nom de gou testa, tandis qu'il regarde le manteau comme un épiderme de cellulose si | La fécondation a lieu le plus souvent dans le cloaque. La segmentatio totale et aboutit, comme chez l'Amphioxus, suivant Kowalevsky, à la f rn Quand: l'invagination est complète, la blastosphère fse trouve transfo gastrula, et la cavité viscérale primitive persiste entre les deux membra t VIL. 1873. — C. —. Ueber die Entstehung 3e re Cr à pe Ascidien. Arbeïiten aus dem z0ol.-z0ot. Institut in Würzburg. 1875. 2 A. Kowalevsky, Entwickelungsgeschichte der einfachen Ascidien. Mém. Acad. spé "sh VILe sér., t.. X. 1866. — Id., Weitere Studien über die Entwicklung der einfachen Ascidi für mikrosk. Anat. t. VII. 1871. — Kupffer, Die Stammverwandtschaft zwischen As: Wirbelthieren. Tbid. t. VI. 1870. — Id., Zur Entwicklung der einfachen Ascidien. Ibi 1872. — Ganin, Neue Thatsachen aus der Entwickelungsgeschichte der Ascidien. Lei wiss, Zool. t. XX. 1870. — A. Giard, Étude critique des travaux d'embryogénie rel parenté des Vertébrés el des Tuniciers. Arch. Zool. expérim. t. I. 1872. — Hancock, On tomy and physiology of Tunicata. Journ. Linnean Soc. t. IX. 1872. — Panceri, Étud phosphorescence des animaux marins. Ann. sc. nat. 5° sér. t. XVI. 1872, — Lace Les Ascidies simples des côles de France. Archives Zool. expérim. t. IIL. 4874. ASCIDIACÉS. 1125 _laires externé et interne qui limitent la cavité de la gastrula. L'ouverture de ia rula (blastopore), d'abord très large, se rétrécit de plus en plus et finit par plus être qu'un petit orifice placé à l'extrémité postérieure du corps et du de la face dorsale. Le corps de l'embryon est déjà bilatéral, et on voit ap- tre sur la face dorsale, dans la couche ectodermique, à partir du blastopore in sillon longitudinal médian aplati. Les bords de cette gouttière primitive qui présente l'ébauche du système nerveux, et sur l'extrémité postérieure de la quelle est située l'ouverture d'invagination, deviennent de plus en plus saillants t constituent les bourrelets dorsaux ; ils entourent le blastopore et en se sou- “dant d'arrière en avant transforment la gouttière primitive en un tube ouvert encore en avant (fig: 957). Le tube se sépare de l’ectoderme et constitue un il médullaire, rudiment des centres nerveux. Pendant temps deux rangées courbes mais contiguës de cellu- les se différencient dans la paroi de la gastrula au-des- us du sillon primitif; elles représentent le rudiment le la corde dorsale. La partie antérieure du sac ento- lermique donne naissance seule au sac branchial et au anal digestif; la partie postérieure fournit les matériaux de la corde, des muscles et des globules du sang. On peut lonc dire que les organes d'origine mésodermique sont oduits chez les Ascidies par l’entoderme, ou attribuer avec autant de raison la signification de mésoderme à la Fig. 957. — Coupe longitudi- n oitié postérieure du sac gastrique primitif. nale optique d'un embryon » Plus tard le corps de l'embryon, jusqu'alors à peu près pero oder hérique, se prolonge à son extrémité postérieure et in- . —ÆEk,ectoderme ; Ed, feuil- »: let intestino-glandulaire; érieure, opposée à l'orifice d invagination, et un peu à Ed, cellules de ce feuillet droite (fig. 958)*. De la sorte se forme une queue. Dans el dre atprbine . W'axe de la quéue se trouvent les cellules de la corde (uro- nerveux encore onvert. orde), disposées à cette époque sur une seule rangée, + au-dessus, sur la face dorsale, se continue le tube nerveux. La queue une fois formée, se recourbe et vient s'appliquer sur la face du corps opposée à celle où est situé le système nerveux. Plus tard la peau s’épaissit en avant et il bapparaît trois papilles adhésives. Le rudiment du système nerveux, sur lequel semontrent deux taches pigmentaires pourvues de corps réfringents (œil et organe auditif), d'abord tubuleux se transforme peu à peu en une vésicule, mais se pro- ge dans la queue au-dessus de la corde dorsale (cordon nerveux avec canal ntral) (A. canina). Le sac gastro-branchial clos, formé par un épithélium indrique, est immédiatement appliqué contre le système nerveux; il est paré de l'épiderme par deux cellules incolores globuleuses d'où dérivent pro- blement le sang et le cœur. Il prend de plus en alu les dimensions et la posi- in du sac branchial de l'adulte, et à son extrémité postérieure et supérieure se olonge pour constituer le rudiment, encore terminé en cul-de-sac, du tube Stif (fig. 959). La bouche et l'orifice cloacal sont produits par L'invagination Chez l'Ascidia mammillata, suivant Kowalevsky, cet allongement a lieu, comme chez l'Am- __ à l'autre extrémité et quelque peu à gauche. 1194 ASCIDIACÉS. de deux épaississements discoides de l’épiderme, qui apparaissent à l'extré antérieure de la région dorsale. Ces invaginations, d’abord peu profondes, s'en: cent de plus en plus et finissent par percer la paroi du sac branchial. Am cette période de son développement l'embryon déchire son enveloppe vi devient libre, mais auparavant est apparu le manteau, sur l’origine d auteurs sont loin d’être d'accord. Pour Kowalevsky et Kupffer le manteau es AY es OT) SC SO ES er AA EI sas 2! (°] f " © ù Fig. 959. — Coupe optique Fig. 960. — Larve âgée de Fig. 958. — Coupe longitu- d’une larve à la sortie de l'œuf (d’après Kowa- levsky).— Gb, renflement vésiculaire à l'extrémité antérieure du système nerveux (vésicule céré- brale); Rg, ganglion pos- térieur ; Rm, son prolon- gement dans la queue; F, ouverture de la vési- cule cérébrale; À, œil; 0, invagination buccale ; Ph, cavité pharyngienne; Ed, endostyle; D, rudi- mentdutube digestif; K?, invagination cloacale; Bl, corpuscules sanguins; Hp, papilles d’adhérence ; . Ch, corde; Ed', cellules du feuilletintestino-glan- dulaire placées sous la corde. deux jours. Une partie seulement de la queue est représentée (d’après Kowalévsky).—1Ks et 2Ks première et deuxième fente branchiale; Bb, passage par où pénètre le sang entre les deux fentes branchiales. Les autres letres comme dans la figure précédente. dinale optique d'un em- bryon dont la queue est déjà bien développée (d’a- près Kowalevsky). — Ed, feuillet intestino-glandu- laire ; Ed’, cellules de ce feuillet, situées sous la corde; Ch, corde dor- sale; N, tube nerveux à cette époque complète- ment clos; M, cellules musculaires. piderme, laquelle pénètrent plus tard en grand nombre des« les épidermiques. La larve devenue libre (fig. 960 sente déjà le rudiment du cœur sous la forme d'ur cule close située à droite de l’endostyle, ainsi qui ment de tous les organes internes de l’adulte, à 1 des vaisseaux et des glandes génitales : maïs bie elle subit une métamorphose régressive. Elle se fixe par ses papilles. la queue s’atrophie, les muscles et la gaine de la corde entrent en d cence, le cordon axial de la corde se rétracte, l'enveloppe gélatineuse & système nerveux avec les organes pigmentaires qui lui sont annexés également et sa cavité centrale disparaît. Par contre le sac branchial p grand développement, et sur le tube digestif se différencient de plus en p ASCIDIACÉS. 1125 ient l’œsophage, l'estomac et l'intestin. Le manteau se fixe solidement pour mplacer les papilles adhésives. La bouche apparait et sert d’orifice d'entrée au @branchial; en arrière d'elle se développe l'arc vibratile à l'extrémité anté- re du sillon ventral dans lequel se forme l’endostyle. L'entrée de l’æsophage wient infundibuliforme et de plus en plus saillante. Bientôt se montrent aussi S premières fentes branchiales ; le sang avec ses corpuscules amiboïdes circule éjà dans la cavité viscérale au-dessous de la peau et sur le sac branchial dans és canaux spéciaux contenus dans le tissu conjonctif qui relie la paroi de ce sac à a peau. L'eau qui passe à travers les fentes branchiales s’accumule dans la cavité péribranchiale, dont l'orifice se confond avec l’orifice cloacal. « Toutes les Ascidies ne passent pas par la forme de têtard. L'embryon de la ndices tubuleux très contractiles (ectodermiques), doués de mouvements joïdes; ces appendices deviennent rapidement très nombreux et constituent té pr dont le rudiment est toujours impair. Suivant Hancock, d'autres s dé Molgules (M. ampulloide$ van Ben. et M. complanata Hanc.) passent e les Ascidies par la forme de têtard. A: côté de la reproduction sexuelle, la multiplication par voie asexuelle joue . grand rôle chez les Synascidies. D'après Krohn, Metschnikoff et Kowalevsky, outre l'ectoderme et une couche entodermique (provenant chez les Botryllus de la paroi du vestibule), les cellules mésodermiques concourent aussi à la formation des bourgeons. Nombre d'Ascidies, telles que les Perophora et les Clavellina, roduisent par bourgeonnement des stolons sur lesquels se développent de nou- veaux individus, mais tous les individus sont indépendants; leur mode de gi pupement na rien de régulier et ils ne sont reliés entre eux que par leur tratum (Ascidies sociales). Chez les Synascidies le bourgeonnement produit ystèmes parfaitement réguliers, dans lesquels tous les individus sont intime- ent unis entre eux et enfouis dans un manteau de cellulose commun. Parfois les bourgeons se forment sur les larves encore à l'état de têtards (Didemnum). Dans le genre Botryllus, caractérisé par le mode de groupement en étoile des individus autour d'un cloaque commun, et par les nombreuses ramifications des canaux sanguins, la larve est cependant simple, et ne forme jamais une colonie, comme le croyait Sars. Metschnikoff et Krohn ont fait voir que les huit bourgeons des larve ne sont que dés appendices de l’ectoderme renfermant des prolon- ents des sinus sanguins. Le jeune Botrylle ne produit qu’un bourgeon, 1e possède jamais d'organes sexuels et meurt avant que l'individu auquel il a donné maissance soit arrivé à l'âge adulte. Celui-ci diffère aussi des deux indi- vidus constituant la deuxième génération qui dérivent de lui, et dont les quatre descendants se groupent en croix et forment le premier système pourvu dunseloaique commun, après la disparition de leur parent. De la même manière naissent d’autres individus qui déterminent la mort de la génération qui les 1126 APPENDICULAIRES. précède. Les nouveaux systèmes ainsi formés ne sont également que ‘trans et sont remplacés à leur tour par d’autres, de telle sorte quêé, à me colonie s’accroit, de jeunes générations succèdent continuellement aux ar Les SALES les premières apparues n'ont done d'autre rôle que de que lorsque celles-ci ont disparu que Lu renferment des spermatozoïdes complètement pés chez les premières, qui remplissent alors le rôle de veiller sur le développement de leur déjà fécondés et de féconder les individus n elles. : : : sh Chez les Pyrosomes chaque œuf se trans un sac ovarien en un embryon présentant d'u rudimentaire la conformation générale d'une _ (cyathozoïde); celui-ci produit par bourgeonne groupe de quatre individus (ascidiozoïdes), dont singulier de naissance a été décrit avec déta Huxley et Kowalevsky. Ce qui n’est pas moins ren quable c’est le mode de bourgeonnement, par lec + s'accroît la colonié, il a lieu à l'extrémité po: de l’endostyle qui joue le rôle de germigène. bourgeon qui s'y développe renferme, outre “longement de l'endostyle, le rudiment de Lars 1. ORDRE COPELATAE:. APPENDICULAN \ Petites Ascidies douées de la faculté rer forme ovale allongée, pourvues d'un append ? i l Pig. 961. —— Appendicularia © AYant Par l'ensemble de l’organisation (Fritillaria) furcata. L'ap- larves (fig. 955 et 961). Le ganglion cérébra pendice caudal est replié sur la face ventrale (d'après ol), divisé en trois parties par des étr anglemer — M, muscles de la queue; monté d'an otocyste. Tout près de je 0, bouche; Af, anus; Sp, les deux canaux ciliés de la ca- à ah vité pharyngienne; Dr, glan- nl qui pénètre dans la queue, d F base de cette dernière un renflement gane 1 La maturité des organes femelles précède celui des organes mâles. Fe 2 Outre Chamisso, Mertens, Huxley, R. Leuckart, C. Vogt, voyez : C. Gegenbaur, gen über die Organisation der Appendicularien. Leitschr. für wiss. Zool. t. VI. 1 Études sur les Appendiculaires du détroit de Messine. Mém. Soc. de Phys. et Genève. t. XXI. 1872. — Id., Note sur un nouveau genre d'Appendiculaires. Arch. rim.t. II, 1874. —Ray Länkéster, The vertebration of the tail of Appendiculariæ. microsc, Soc. vol. XXII, 1882. ASCIDIES SIMPLES ET AGRÉGÉES. 1127 tent des nerfs latéraux. Par suite d'un mouvement de torsion de la queue autour … de son axe longitudinal, le nerf caudal, primitivement dorsal, devient latéral. À cette métamérisation du centre nerveux caudal correspond une division des muscles en groupes placés les, uns derrière les autres, disposition qui rappelle “les myocommata de l'Amphioxus. Enfin la volumineuse corde (urocorde), qui “s'étend dans toute la longueur de la queue, vient encore ajouter une nouvelle ressemblance avec cet animal. . L'anus débouche directement au dehors sur la face ventrale. Le sac pharyn- gien ne présente que deux fentes branchiales. Le cœur n'a que deux orifices et pas de vaisseaux. Les ovaires et les testicules sont placés dans la partie posté- ieure du corps côte à côte et sont dépourvus de conduits excréteurs. Quelques espèces portent une enveloppe gélatineuse transparente, comparable à une co- quille. Le développement de ces petits animaux, considérés jadis à tort comme - des larves, n'est que très imparfaitement connu. Fan. ApPenpicuzaRIDAE. Oikopleura Mertens (Appendicularia Cham.) Corps ramassé. eue trois à cinq fois plus longue que le corps. Endostyle droit. 0. cophocerca Gegbr. 0. flabellum Müll. O. spissa Fol. O0. dioica Fol., Méditerranée. Fritillaria Fol. Corps … allongé. L'épiderme présente en avant un repli en forme de capuchon. Queue une fois - aussi longue que le corps. Endostyle recourbé. F. furcata C. Vogt. F. formica Fol. — Kowalerskia Fol. Pas de cœur, ni d’endostyle. Pas d'’intestin terminal. Æ. tenuis Fol., Messine. sné, ES + “ 7 2. ORDRE ET AGRÉGÉES Ascidies restant solitaires ou formant par prolifération des colonies ramifiées. Ces colonies, constituant les Ascidies sociales ou agrégées, sont composées . d'individus placés sur des stolons ramifiés et présentent pendant une période de leur existence ou pendant toute leur vie une circulation commune. Le parenchyme du manteau est en général hyalin et transparent. Le corps beaucoup plus grand x des formes solitaires est entouré d’un manteau résistant, cartilagineux, très épais et Le plus souvent entièrement opaque. Sa surface offre fréquemment des mame- lons et des incrustations très diverses (fig. 951). | LE À ASCIDIAE SIMPLICES:. ASCIDIES SIMPLES 1. Fan. GLavezzinipar. Ascidies sociales dont les individus pédonculés sont situés sur des stolons communs ramifiés où sur une tige unique. Le corps présente parfois, comme chez les Polyclinides, une division en trois régions (Clavellina) . Clavellina Sav. Colonies formées par des stolons rampants, dont les individus émet- tent à leur base de nouveaux bourgeons. Orifices d’entrée et de sortie terminaux placés à côté l’un de l’autre, à bords entiers. CL. lepadiformis Sav., Mer du Nord. Perophora Wiegm?. Les individus sont situés verticalement de chaque côté d’un stolon | Lacaze-Duthiers, Les Ascidies simples des côtes de France. Arch. de Zool. expérim. t. IE. 1874, et t. VI. 4877. — C. Heller, Untersuchungen über die Tunicaten des Adriatischen Mceres. Denkschriften der K. Akad. Wien, 1874, 1875 et 1877. — Ch. Julin, Recherches sur l'organisation des Ascidies simples. Archiv. de Biologie, t. IL. 1881. 2 Kowalevsky, Bourgeonnement du Perophora. Revue des sciences naturelle , 1874. 1128 ASCIDIES COMPOSÉES. rampant; leurs vaisseaux communiquent pendant toute la vie. Les deux orifices ter naux indistinctement multilobés. P. Listeri Wiegm., Mer du Nord. Ghondrowaains Présentent une disposition racémeuse sur une tige verticale. 2. Fam. Asciprapas. Ascidies solitaires, en général de taille considérable. Lesin ne se reproduisent qu’exceptionnellement par bourgeonnement, et dans ce cas, le vivent plusieurs ensemble, ils ne sont réunis, ni par une enveloppe palléale co ni par des vaisseaux sanguins. Ascidia L. (Phallusia Sav.). Manteau cartilagineux. Sac branchial sans repli naux, avec un repli dorsal. Orifice d’entrée à huit lobes, avec une couronne de cules simples à l'entrée de la chambre branchiale, Ouverture du cloaque à six Viscères en grande partie près du sac branchial. À. mentula O. Fr. Müll, 4. m Cuv. Méditerranée. A. (Ciona) intestinalis L. Molgula Forb. Sac branchial avec des replis longitudinaux. Orifice brand dents, orifice cloacal à quatre dents: M. tubulosa Rathk. M. occulla Rupfe An Lac.-Duth. À. roscovita Lac.-Duth. Cynthia Sav. Sac branchial à replis longitudinaux. Manteau coriace ou cart Treilli des branchies sans papilles. Orifices à quatre lobes. C. papillosa Sax. C. cosmus Cuv. Styela Sav. S. polycarpa Sav. Coesira Sax. C. Dione Say. Lara Boltenia Say. Corps longuement pédonculé ; manteau coriace. Sac Srah EE longitudinaux. Les deux orifices latéraux, à quatre lobes, surmontés d’une € de tentacules composés. B. ovivera L., Mer du Nord. B. pedunculata Edw., Hollande, Chelyosoma Br. Sav. Les deux orifices avec un appareil operculaire formé lames cornées triangulaires. Ch. Macleyanum Br. Sav., Mers polaires. Chevreulius Lac.-Duth. (Rhodosoma Ehrbg.). Corps avec un manteau bivalve. G. ca Lac.-Duth., Méditerranée, Des formes aberrantes remarquables sont les Ascidies q tent les grands fonds: Hypobythius calycodes Mos. et Octacnemus bythius Mos. 3. ORDRE ASCIDIAE COMPOSITAE:. ASCIDIES COMPOSÉES, SYNASCIDIES. De nombreux individus sont enveloppés dans une couche palléale comm constituent de petites colonies de consistance molle, colorées de teintes spongieuses ou lobées, adhérentes aux corps étrangers, parfois même les re vrant comme une écorce. Presque toujours les individus en nombre déte se groupent autour de cloaques communs (Botryllides, fig. 952), de telle qu’ils forment dans la colonie des systèmes circulaires ou étoilés à ouye centrale. Le corps (fig. 949 et 962) reste tantôt simple et court, tantôt s se divise en deux ou trois régions et envoie des prolongements ramifiés mant du sang dans la masse palléale commune, de telle sorte que cel parcourue par des canaux vasculaires sanguins. é Le processus du bourgeonnement chez les Synascidies est très variabl ë et 1 Outre Savigny, Milne Edwards, loc. cit. voyez: A. Giard, Recherches sur les Syn Archives de Zool. expérim. t. I. 4872, — Gegenbaur, Ueber Didemnum gelatinosum de Müller, 1862. — Kowalevsky, Ucber die Knospung der Ascidien. Arch. für mikr 1875. — À. Della Valle, Recherches sur l'anatomie des Ascidies composées. Archives. t. II. 1883. — Id., Nuove contribuziont alla storia naturale delle Ascidie composte di Napoli. Atti R. Acad, Lincei, t. X 1880. . ASCIDIES COMPOSÉES. | 1199 fois ‘assez complexe. D'après Gegenbaur la larve (têtard) du Didemnum gelatino- produit déjà par bourgeonnement un second individu, de sorte que pendant certain temps elle semble posséder deux sacs bran- x. Chez les Didemnum styliferum, Kowalevsky pré- end avoir observé que les bourgeons sont produits par ès groupes de cellules situées dans le manteau commun cet qu'ils se multiplient par division après que le rudiment u sac entodermique et des organes génitaux a apparu. Les deux canaux atriaux détient dés divhièules laté- raux du rudiment du sac branchial, et se réunissent, sur face dorsale, après s'être séparés de ce dernier, pour ituer la cavité péribranchiale. La bouche et le cloa- se forment par invagination du feuillet cutané ex- Chez l'Amaroecium proliferum le post-abdomen se en plusieurs segments, qui se séparent, achèvent se développer dans le manteau du parent et se grou- nt autour de lui. Chaque bourgeon se compose d’un à cellulaire ectodermique provenant de la paroi du post- abdomen et d'une mince vésicule cellulaire entodermi- pig. 962. — Jeune colonie de ue qui correspond à une portion de la cloison creuse Circinalium concrescens, i traverse le post-abdomen. Le parent, après que cette er a te gs à ne de bourgeons s’est séparée de lui, reproduit un ie oups Ge ñ : , Cloaque veau post-abdomen ainsi qu’un nouveau cœur, qui se commun; en, endostyle; É co, cœur ; C, œuf; cl, cloi- e situé dans cette région du corps. SH ions: #6 Doi _ st et oculiforme. = Fan. Mnnunas. Corps simple, non divisé en thorax et abdomen. Viscères situés à côté de la chambre respiratoire. Pas de lobes autour de l'orifice d'entrée. | _ Botryilus Gärtn. Systèmes circulaires ou étoilés disposés régulièrement autour d’un . cloique central. B. stellatus Pall. B. violaceus Edw. F En Edw. Systèmes irréguliers et ramifiés avee des cloaques allongés. R. roli- F ME »: : . 2. Fa. Dinemnimas. Viscères situés en grande partie derrière la chambre respira- toire; corps divisé en deux régions, thorax et abdomen. Didemnum Sav. Systèmes irréguliers, nombreux, sans cloaque commun. Orifice d’en- trée nettement lobé. Abdomen pédonculé. D. candidum Sav. D. st yliferum Kow., Mer rouge. Eucoelium Sax. _ Leptoclinum Edw. Colonie grêle, composée d'un petit nombre de systèmes réguliers. | Abdomen pédonculé. Orifice d’entrée à six lobes. L. gelatinosum Edw. Diazona Say. Un seul système, composé de cercles concentriques placés autour d’un cloique sur un disque plat. Abdomen pédonculé. Les deux orifices avec six lobes. D. violacea Sav. Distomus Gärtn., avec de re sr systèmes. D. ruber Say. "3: Me Fan. Pouyezminas. Corps très allongé, divisé en thorax, abdomen et post-abdomen. * Cœur situé à l'extrémité postérieure du Corps. | —Amaroecium Edw. Orifice d'entrée à six dents. Individus disposés irrégulièrement | autour d'un cloaque commun. À. aureum Edw. À. proliferum Edw. Circinalium A. Giard. Orifice d'entrée avec huit dents. C. concrescens À. Giard. Synoecum Phipps. Colonie pédonculée, cartilagineuse, avec des systèmes simples, cireu- laïres, composés de six à neuf individus. S. turgens Phipps. 1130 ASCIDIES SALPIFORMES. Polyclinum Sav. De nombreux individus irrégulièrement groupés en étoile au chaque cloaque. Orifice d'entrée à six dents. P. constellatun Say. FRS Aplidium Say. Chaque système formant un cercle, sans cloaque central. À. ‘ion Sigillina Say. Orifices d'entrée et de sortie à six dents. Colonie pédonculée, gé à individus formant un seul système composé de plusieurs cercles. S. australis 4. ORDRE ASCIDIAE SALPAEFORMES:. ASCIDIES SALPIFORI tt TUE TRE Colonies flottant librement à la surface de la mer, ayant en général la d'une pomme de.sapin creuse ou d'un dé à coudre; et composées de n individus disposés perpendiculairement à l’axe longitudinal, ! réunis tissu fondamental commun ayant une consistance gélatino-cartilagine orifices d'entrée forment des cercles irréguliers à la surface externe de lac les orifices de sortie débouchent du côté opposé dans la cavité centrale de cloaque commun. Le sac branchial est large et treillissé, comme € Ascidies. Le canal digestif et les organes génitaux, sont rassemblés en une arrondie ou nucléus, plaise à l'extrémité postérieure du corps et sur la f rieure; tout à côté, N er dE am çoit le cœur. L'o W RE ON AAQANNEe i rise oi <<) RAM tale Le produit qu'un seul « fermé dans un folli culé. Le pédicule co 4f l'oviducte et s'ouvre € & cloaque. Il existe un glion sur lequel œil. Par la présence $r Ÿ pr ainsi que par la positi hu. 7 deux. orifices respir Fig. 963. — Individu sexué de Pyrosoma (d'après Keferstein), — 0, bouche; À, orifice de sortie; Ov, ovaire; T, testicule; N, et des viscères, Per le ganglion; End, endostyle; Br, sac branchial; Wb, arcs ciliés ; de reproduction et GC, cœur; Sé, slolon prolifére. facilité de se mou, ment, les. Pyrosomes se rapprochent des Salpes (fig. 963). à Le bourgeonnement se produit par l'intermédiaire d’uñ stolon qui l'extrémité postérieure de l’endostyle et qui renferme un prolongement mique de cet organe. D’après les observations concordantes de Huxley et « levsky, outre le sac cellulaire entodermique d’où dérive le canal di prolongement de l'ovaire (entouré au début par l'éléoblaste), ainsi que di mésodermiques et un prolongement de l'ectoderme qui forme la couche | prennent part à la formation du “bourgeon. Deux groupes de No AETLILAN 7 Lim 1 Huxley, Anatomy and development of Pyrosoma. Transact. of the Linn. Soc. t. È -— Kowalev:ky, Ueber die Entwickelungsgeschichte der Pyrosomen. Arch. für t. XI. 1875. — Pavesi, Intorno alla circolasione del sangue nel. Pyrosoma. Rendico Acad. di Mes 1872. Lie ASCIDIES SALPIFORMES. 1151 raissent sur les côtés du rudiment tubuleux du eanal digestif, et sur l'origine desquelles on n’est pas encore fixé (entoderme, mésoderme ?) fournissent le revête- ment cellulaire des conduits atriaux, conduits qui se réuniront plus tard pour stituer la cavité péribranchiale. En même temps se montre sur le côté dorsal namas de cellules qui forme le rudiment tubuleux du centre nerveux. Quand le bourgeonnement commence à se séparer plus nettement, à la base, du stolon qui le porte, on voit se différencier sur ce dernier un second et plus tard un troisième “bourgeon. Dans le bourgeon le plus âgé l'ovaire se divise déjà en deux parties, l'une se compose d’un follicule avec un gros œuf, l’autre, entourée par l'éléoblaste, renferme un grand nombre d'œufs rudimentaires, qui constitueront les ovaires des bourgeons filles. Plus tard le bourgeon se sépare définitivement du stolon, se place dans le manteau et entre en communication avec le milieu ambiant au moyen des orifices qui apparaissent à ses deux extrémités. - La reproduction par bourgeonnement et la reproduction sexuelle s'accom- ssent chez le même individu. Le gros œuf mûr contenu dans le follicule Yarien subit, après la fécondation, une segmentation partielle. De même que ans l'œuf des Téléostéens, les cellules de segmentation forment à la surface du vitellus nutritif un disque ger- natif, , dans lequel on reconnait deux feuillets. Le feuillet ectodermique s'épaissit en un point pour consti- tuer le rudiment du ganglion et s’'invagine en deux au- i s points pour former, comme chez les Ascidies simples, les rudiments des conduits atriaux ou de la chambre péribranchiale. Le feuillet entodermique repose sur le - vitellus nutritif, plus tard il se transforme, par soudure de ses bords, en un sac, rudiment du tube digestif. Quant aux cellules du mésoderme qui se montrent entre l'ectoderme et l’entoderme, on ignore d'où elles pro- | «viennent. Quand l’ectoderme s’est étendu autour du vi- Fig. 964 —Cyathozoïde de Py- tellus nutritif de façon à l'entourer complètement, l'em- CR ue que qui à continué à se développer, présente d'une D, vitellus; autour du vi- , tellus les quatre individus. façon rudimentaire les traits généraux d’une Ascidie; | Huxley lui donne le nom de cyathozoïde (fig. 964). Le cyathozoïde produit de bonne heure sur la partie postérieure de son corps prolongé en forme de stolon quatre bourgeons , situés à la suite l’un de l’autre et qui constitueront les quatre premiers individus de la colonie (ascidiozoïdes). Pendant que les quatre ascidiozoïdes continuent à grandir, le cyathozoïde commence à s’atrophier, et finalement disparaît tout à fait. Les ascidiozoïdes se sont réunis en couronne, autour d'un cloaque commun qui oceupe la place du eyathozoïde. La colonie est alors libre et a la forme d’un solide à six faces. Elle s'accroît par bourgeon- “nement répété des ascidiozoïdes. La reproduction sexuelle par les œufs n'a lieu que beaucoup plus tard, car chez les individus de ces petites colonies les élé- ments reproducteurs mâles au début arrivent seuls à maturité. Les Pyrosomes tirent leur nom de la vive phosphorescence que présente leur corps, et qui, s suivant Panceri, émanerait de deux groupes de cellules situées dans le voisinage de la bouche. 1132 SALPES. Fam. Pyrosomdar. Les animaux, découverts par Péron dans l'océan Atlantique; été d’abord considérés comme des individus sédentaires. | Pyrosoma Pér. P. atlanticum Pér. P. elegans et P. hbiiiés Les., Méditerranée 2. CLASSE | THALIACEA:, THALIACÉS, SALPES Tuniciers nageurs transparents comme du cristal, ayant la forn cylindre ou d’un tonnelet, à viscères ramassés en nucléus, pourvus d ouvertures palléales terminales et opposées, et d’une branchie rubai lamelleuse. Les Thaliacés sont des animaux dont le corps en forme de cylindre © tonnelet a la transparence du cristal et la consistance de la gélatine. Ils tantôt solitaires, tantôt réunis en chaînes régulières et nagent à la de la mer par des mouvements ry ‘thmiques de resserrement et de d de leur cavité respiratoire. Leur manteau externe, tout à fait trans présente souvent, particulièrement aux extrémités du corps, dans 1 nage de la bouche et de l'orifice de sortie, des appendices à l'aide les individus sont réunis en rangées longitudinales. Plus rarement les forment des chaînes annulaires, en se réunissant les unes aux autres à 1 d'appendices ventraux (Salpa pinnata). Les deux ouvertures du manteau sont opposées; la bouche (orifice d’ est située à l'extrémité antérieure du corps, l'orifice de sortie à l'extrémi rieure, mais rapproché de la face dorsale. La première est en général ur fente transversale à lèvres mobiles, donnant entrée dans une cavité spacieuse, dans laquelle la branchie cylindrique ou lamelleuse s'étend. ol ment en bas eten arrière, à partir de la face dorsale. Dans le premier cas (: le ruban branchial creux et rempli de sang n'offre pas de fentes; chez LL liolum, au contraire, où la branchie constitue une cloison divisant la cay chiale en deux chambres, antérieure et postérieure, elle est percée de der latérales de fentes transversales, qui permettent à l'eau de passer de la ch antérieure, ou chambre pharyngienne, dans la chambre postérieure, ou ; 1 Outre les ouvrages déjà cités de Forskal, Cuvier, Savigny, Chamisso, Eschricht, voyez : Huxley, Observations upon the anatomy and physiology of Salpa and Pyrosoma with remarks upon Doliolum and Appendicularia. Philos. Transact. London. 1851. — Ueber die Gattung Doliolum and ihre Arten. Archiv für Naturgeschichte. 1852. — Ueber die anatomische Verschiedenheit der zwei Formen bei den Salpen. Nerhandl. burger med. phys. Gesellsch. t. III. 1852, et Zeitschr. für w. Zool. t. IV. 1853. — | Zoologische Untersuchungen. Giessen, 1854. — C. Vogt, Recherches sur les animaux à la Méditerranée. Genève, 1854. — C. Gegenbaur, Ueber den Entwicklungscyclus von nebst Bemerkungen über die Larven dieser Thiere. Zeitschr. für wiss. Zool. t. NII Keferstein et Ehlers, Ueber die Anatomie und Entwicklung von Doliolum, in Zoolo träge. Leipzig, 1861. — C. Grobben, Doliolum und sein Generationswechsel. Arbeïtens zool. Institute in Wien. t. V. 1882. Cu SALPES. 1155 cloacale (fig. 965). Celle-ci communique avec la première, chez les Salpes, à oite et à gauche du ruban branchial. Le sillon ventral avec l’endostyle est, de ême que les deux ares ciliés qui circonscrivent l'entrée de la cavité respiratoire, & sur la paroi de cette cavité. Cette dernière, par conséquent, ne correspond jas à la chambre péribranchiale des Ascidies, mais au sac pharyngien, dont la “haroi dorsale produit de bonne heure le rudiment de la branchie. Le tube digestif es pelotonné et forme une masse colorée d’une teinte vive, le nucléus ; il est situé avec les autres viscères, le cœur et les organes génitaux, dans une sorte de cavité “viscérale entourée fréquemment par un repli du manteau. . Le système nerveux, les organes des sens et du mouvement présentent une organisation bien supérieure à celle des Ascidies. Le ganglion avec ses nombreux nerfsrayonnant dans tous les sens est placé au-dessus du point d'insertion du ruban branchial et atteint une taille assez considérable, de sorte qu'il est aisément visible l'œil nu avec la tache de pigment qui le surmonte. Ordinairement, en effet (Salpa), sur le ganglion repose un appendice hérique ou piriforme avec une tache de pig- ment rouge brun en _ forme de fer à cheval et _ de nombreuses forma- _ tions bâtonnoïdes, qui _ prouvent que cet organe est bien un œil. Dans | «| _ d'autres cas (Doliolum), SNS sur le côté gauche du ganglion on trouve une Fig. 965. — Individu sexué de Doliolum denticulatum (d’après Grob- 4 ÿ| AC \\ LS lie A ben). — 0, bouche; 4, anus; K!, cloaque; N, centre nerveux; %s, | vésicule auditive. La fos- ygane sensoriel cutané: Wb, arc cilié; Wg, fossette ciliée; End, en- - sette médiane vibratile dostyle; Br, branchie; C, cœur; D, tube digestif; T, testicule; Ov, \s ovaire; M, cércles musculaires, _est également placée | - dans la cavité respiratoire, en avant du ganglion, qui lui envoie un nerf particu- “lier. On observe chez le Doliolum des organes des sens spéciaux situés dans les lobes qui entourent les deux orifices du manteau et aussi sur d’autres points . des téguments; ce sont des groupes de cellules rondes, auxquelles aboutissent des nerfs. La locomotion a lieu exclusivement par les contractions des muscles de la cavité respiratoire. De larges rubans musculaires, parfois entre-croisés, en- tourent cette cavité comme des cercles de barriques, la rétrécissent en se con- tractant et chassent une partie de l’eau qu’elle contient par l'orifice de sortie, de telle sorte que le corps par suite du choc en retour est poussé dans le sens - opposé. Les chaînes de Salpes peuvent aussi progresser par saccades, le choc en retour simultané produit par la contraction de tous les individus placés d'un mème côté se réunissant pour pousser la chaîne dans une même direction. La reproduction chez les Salpes est alternativement sexuelle et asexuelle. Le premier mode donne naissance à des Salpes solitaires, le second à des Salpes agrègées ou chaînes de Salpes. Les individus qui constituent les chaînes de Salpes _ sont seuls sexuës et ne forment jamais de stolon (fig. 966); les Salpes solitaires 1134 SALPES. ne se reproduisent, par contre, que par voie agamogénétique par bour ment sur un stolon (fig. 967). Et comme ces deux formes, qui différent au — " ‘par latai res, alt gulière lecyelev Fig. 966. — Salpa mucronata. — 0, Fig. 967. — Salpa democratica. — 0, bouche; À, orifice de sortie; N, gan- bouche; À, orifice de sortie; Br, bran- glion; Br, branchie; End, endostyle; chie; End, endostyle; Wg, fossette Nu, nucléus; C, cœur; Emb, em- ciliée; Ma, manteau; Nu, nucléus ; bryon. Slp, stolon prolifère. alternance dans les générations de Salpes solitaires et de chaînes de Salpes été observée par le poète Chamisso. EEE". AREMIESS Les individus qui composent les chaînes de Salpes sont hermaphrodite les deux sortes d'éléments sexuels ne se développent pas en même temps et suite ne sont pas aptes à remplir leur fonction à la même époque. De très heure, immédiatement après la naissance, les organes génitaux femel entièrement développés, tandis que les tubes en cul-de-sac des testicules . raissent qu'à une époque beaucoup plus reeulée à côté du nucléus et ne sent que bien plus tard encore des spermatozoïdes. Presque toujours les femelles se réduisent, chez les Salpes, à une capsule renfermant un $ suspendue du côté droit, à quelque distance du nucléus, à un pédoncule et qui $'ouvre dans la cavité branchiale. Plus rarement (S. zonaria) il ex sieurs follicules séparés les uns des autres. L'œuf est fécondé dans le par des Spermatozoïdes qui ont pénétré par la bouche dans la cavité b et qui passent de là dans le follicule à travers le canal du pédoncule, ou : Après la fécondation le pédoncule se raccourcit, l'œuf en s'accroissant proche de plus en plus du revêtement interne de la cavité branchiale avec son enveloppe une vésicule saillante, dans laquelle il subit, comme { ï SALPES, 1155 une chambre incubatrice, son développement embryonnaire et se transforme pe plusieurs phases compliquées en une petite Salpe. “ Dans ces derniers temps Todaro et principalement Salensky! ont étudié avec din ces phénomènes évolutifs et montré que ce sont les cellules de la paroi du follicule qui forment le placenta, considéré jadis comme une portion du vitellus, Pendant la segmentation l'oviducte, qui se raccourcit et s'élargit de plus en plus, é transforme en un sac incubateur, dans lequel se loge l'embryon; la paroi terne du sac incubateur est formée par les cellules de « l’épaississement seuti- brme » qui entourent l'ouverture de l'oviducte dans le sac branchial. Le pla- nta est produit, non par une partie de l'embryon, mais exclusivement par la roi épaissie de la capsule, qui est appliquée sur lui. Cet organe fait saillie dans Je sinus sanguin de la cavité viscérale et est des plus importants pour la nutrition accroissement de l'embryon. A l'époque où l'embryon, renfermé dans son un entoderme, dont les cellules se distinguent de celles du sac incubateur par ul grosseur et la quantité de granulations qu'elles renferment. La lamelle interne du sac incubateur commence à se résorber, pendant que la partie supé- rieure de l'ectoderme se divise en deux couches de cellules, dont l’inférieure est, suivant Salensky, le mésoderme, d'où dériveront plus tard les muscles du cœur et du péricarde. Le premier rudiment d’organe qui se forme est celui du ganglion. Il est représenté par un épaississement de l’ectoderme à la partie Supérieure de l'embryon, qui se sépare bientôt et se trouve alors situë dans une cavité entre l'ectoderme et l'entoderme, la cavité viscérale. Plus tard cet amas cellulaire se creuse et constitue un tube fermé. L'élécblaste est également formé par l'ectoderme à la partie postérieure du corps. Une petite cavité qui commence à apparaître dans la masse des cellules de l’entoderme représente le rudiment de la cavité branchiale; un épaississement en forme de ruban que l'on aper- çoit sur la partie supérieure de cette cavité, et qui se creuse plus tard, devien- dra le ruban branchial. Au-dessus commence à se former la cavité cloacale, et én même temps dans la région postérieure du corps le placenta renforcé par de grosses cellules de l'embryon (toit du placenta), entre en communication directe avec elle. Le placenta à cette époque est réuni au corps de l'embryon, qu'il continue en arrière; il présente une cavité et on y distingue alors, outre 1 Outre Leuckart, loc. cit. voyez: Kowalevsky, Entwickelungsgeschichte der Tunicaten. Nach- richten von der Kôün. Gesellsch. der Wiss. Gôttingen, 1868. — W. Salensky, Ueber die embryonale Entwickelungsgeschichte der Salpen. Leitsch. für wiss. Zool. t. XXVIL. 1876. — Id., Ueber die Knospung der Salpen. Morph. Jahrb. t. IL. 1877. — Id., Neue Untersuchungen über die embryo- nale Entwickelung der Salpen. 4001. Anz. N° 97, 1881. et Arch. de Zool. expér. t. X. 1882. — To- rado; Sopra lo sviluppo e l'anatomia delle Salpe. Ricerche fatte nel laboratorio di anatomia nor- male. t. IL. Roma, 1878, — Id., Sui prémi fenomeni dello Sviluppo delle Salpe. R. Accad. dei incei, Vol. 4. Sér. 5 a. 1880. — Ulianin, Ueber die embryonale Entwickelung der Doliolum. Zoo. MZ. N° 92. 1881. — JId., Zur Naturgeschichte des Doliolum. Zool. Anz. N° 118-119. 1882, et «de/Zool. expér. t. X. 1882. — Barrois, Membranes embryonnaires des Salprs. Journ. de l'Anat. ete Phys. t. XVII, 4884. — W. K. Brooks, On the development of Salpa. Bull. of the Museum ofcomp. Anat. at Harvard college. Cambridge, t. VIII. 1876.—Id., On the development of the ova in Salpa. Stud Biolog. Labor. John Hopkins Univers. Vol. 2. 1882. et Arch. de Zool. expér. t. Xx. 482. PNR NE M'ONT Re TEE pis battle à boss 1156 SALPES. {etoit, des paroïs latérales et une masse cellulaire centrale. La cavité centa est une partie du sinus sanguin maternel, mais au début elle n’es autre chose qu’une continuation de la cavité viscérale de l'embryon, il « sulte que les deux cavités viscérales de l'embryon et de la mère comm directement l’une avec l’autre, tant que le toit qui les sépare n'est pas c ment développé. Les phénomènes ultérieurs du développement concorde manière générale avec ce que nous avons vu chez les Ascidies. L grandit rapidement et s’allonge; un mamelon arrondi dans lequel est situé 1 blaste, l'équivalent de la corde dorsale, et qui fait saillie à la partie Pop j; constitue le rudiment du nucléus, et le placenta se sépare plus du corps de l'embryon. Deux petites invaginations de l'octdr l tard se perforeront, indiquent la place de la bouche et de l'orifice clos manteau est formé comme chez les Ascidies par la production d'une TS, SU LE Ur | mme cr rc Fr à AE en | Fig. 968. — Embryon de Salpa democratica (d'après C. Grob- Fig. 969. — Extrémité postérie ben). — 0, bouche; À, orifice de sortie; End, endostyle; de Salpa democratica, vue Ph, cavité pharyngienne; Nu, nucléus; Br, branchie; Wb, laface ventrale. — Nu,n arc cilié; K!, cavité cloacale; P{, placenta; El, éléoblaste; Stp, stolon os di Lu stolon prolifére; N, ganglion. C. Grobben). superficielle renfermant de la cellulose; les cellules de l'sctédiieuie: également à leur face interne une masse homogène de cellulose qui con cavité viscérale, à l'exception des parties constituant les canaux sang chambre péricardique. Ce n’est que beaucoup plus tard que les em deviennent libres. Ils sont alors complètement transformés en petites : mais renferment dans leur corps l’éléoblaste ainsi que le reste qu (fig. 968). La jeune Salpe ainsi née par génération sexuelle, libre et solitaires s'a( encore considérablement, mais elle n’acquiert jamais d'organes génitaux duit par bourgeonnement sur un stolon de nombreux individus. Ce germigène est un cordon creux, prolongement de la paroi du corps Doliolum il est extérieur et placé sur le côté dorsal ou sur le côté l'orifice eloacal; mais chez toutes les espèces de Salpa il est renfermé poche spéciale des téguments, ouverte extérieurement, et dans laquell fréquemment enroulé en spirale (fig. 969). La cavité centrale du stolo = os = UE ee res SALPES. 1137 xersée par un courant sanguin; sur sa paroi naissent à gauche et à droite des bourgeons qui, en se développant, constituent deux rangées de Salpes. Suivant Leuckart, la moitié antérieure et la moitié postérieure des futures Salpes appar- nent à deux bourgeons séparés, de sorte que chaque individu résulte de la | dure de deux bourgeons. Salensky, qui a observé avec soin le processus du aurgeonnement, est arrivé à des résultats tout différents. Suivant lui, le germi- Gène, qui s'est développé de bonne heure sur la partie droite du fœtus, vis-à-vis e | cœur, entoure un cul-de-sac de la paroi de la cavité branchiale ainsi que le resie de l'éléoblaste. Contrairement à Kowalevsky, qui considère les organes des bourgeons de Salpes comme les prolongements des mêmes organes du parent, alensky les fait dériver seulement du prolongement des feuillets germinatifs du . L'ectoderme du stolon et de ses bourgeons provient de l’ectoderme du t, le mésoderme de prolongements du péticurde: production du mésoderme aternel, et les organes entodermiques du cordon de l'éléoblaste. À mesure que * stolon s'accroît, le prolongement de la cavité respiratoire, ou tube respiratoire, étend dans son intérieur. Au-dessus de ce prolongement se développe un cordon L ,rudiment du système nerveux de tous les bourgeons ; et au-dessous une masse ongée de cellules entodermiques, qui renferme les éléments destinés à la for- mation du sac branchialet de la branchie, du tube digestif et des organes génitaux. Le sac péricardique de la mère envoie également de le stolon, de chaque côté du tube: ‘respiratoire, un prolongement tubuleux dont la cavité disparaît et qui, pe ndant la formation des bourgeons, fournit à ces derniers les éléments du méso- me. Les bourgeons, au début, sont à simples renflements qui alternent les un IS avec les autres sur les deux côtés du silee et dans lesquels pénètrent des segments du tube nerveux et du cordon entodermique. Peu à peu les bourgeons deviennent de plus en plus grands et de plus en plus distincts, en même temps que le stolon présente alors dans son in- térieur deux canaux sanguins séparés par une cloison transversale, reste du canal respiratoire; leurs organes inter- nes se différencient de plus en plus et ils finissent par acquérir la conforma- tion de j Jeunes Salpes réunies entre elles Fig. 970. — Portion terminale d’un stolon (jeune par leur face ventrale, de façon à consti- chaine de Salpes) de Salpa democratica (d'apr és tuer des chaînes où les individus sont re he Se At RAS osés sur deux rangs (fig. 970). La per ut branchie ; Nu, nucléus ; chaine adhère encore au corps du parent : F par la partie postérieure de l’endostyle en voie de résorption. La fécondité de ce germigène est très grande, de sorte que l'on trouve toujours plusieurs groupes de argeons d'âge différent, placés les uns derrière les autres et augmentant de grosseur à mesure qu’ils sont plus éloignés du corps. Tandis que le der- nier groupe se sépare, formant une chaine d'individus sexués femelles encore TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 72 1138 SALPES. très petits, à la base du stolon apparaît une nouvelle génération de bow La reproduction des Doliolum est beaucoup, plus compliquée, non si parce que les jeunes larves (fig. 971)‘ 55 5e issues d'œufs pondus et semblables à des têtards d’Ascidies, subissent une métamorphose, mais encore par suite Fig. 971. — Larve de Doliolum. Ch, urocordedans Fig. 972. — Première génération l’appendice caudal (d’après Grobben). Grobben). — 0, bouche; A, anus; N, organe auditif; Br, branchie; C, cœur; End, style; Std, stolon dorsal; Sév, stolon dt arc cilié. HAE de l'apparition d'une nouvelle série de générations. Les intéressantes de Gegenbaur, confirmées et complétées par Keferstein, Elhers et Gro ont appris qu'il se forme, dans la génération de nourrices (fig. 972) à "se l'œuf et différente d nération sexuée, lon dorsal, des bourge dians et des bourge raux, tandis que 1 ventral (stolon des reste rudimentaire en rosette) (fig. 97 bourgeons latéraux : forme bizarre; ce s tonnelets, tronqués | ment, ayant presque de pantoufles. Ils pourvus de chambre (fig. 974). Ils ne se à Vi nr _ duisent pas et ont pc TU us MU ni avec une grande Douche et pas de COEUR S avec le stolon dor- cloaque (d’après C. Grobben). — 0, bou- tion de la nourri sal entièrement dé- - che; 0e, œsophage ; D, tube digestif; C É SE int veloppé ét le tube cœur ; End, endostyle; N, ganglion; Wo, branchies et le tube a patate ne tardent pas à dis phiés. Ms, bour- tandis que les muscles prennent un grand développer D bourgeons médians se transforment en individus $ raux; M, cercles aux individus sexués, sauf qu'ils sont dépourvus d'or ag ef nitaux; ils représentent une seconde génération de = qui deviennent libres et donnent de nouveau na bourgeonnement sur un stolon ventral à une nouvelel génération sexués. * SALPES, 1139 [ |! 1,1 1, ORDRE DESMOMYARIA. SALPES L drince antérieur pouvant s'ouvrir ou se fermer comme un RATER La c hie est un simple tube médian qui s'étend ss pense depuis le gan- deux larges fentes, qui s'étendent dans toute la longueur de la paroi , de sorte que la cavité pharyngienne (cavité branchiale) communique $ e! 3 Les viscères sont relégués à l'extrémité de la face ventrale et constituent it par bourgeonnement stolonial et alternant régulièrement avec des généra- . tions sexuées, nées par bourgeonnement sur le stolon et agrégées en chaines. La . maturité des organes femelles précède la maturité des organes mâles. Les indi- ë vidus sexués sont vivipares. L'œuf unique donne naissance à un embryon qui se développe dans une cavité incubatrice à laquelle il adhère par un placenta, et où il se transforme en une Salpe solitaire (nourrice). Le 4 SaLPmaAz. Salpa Farsk. S. pinnala Forsk. Stolon portant des bourgeons disposés en verticilles. Les individus sexués des chaînes sont groupés en cercle autour d’un axe commun. — S. democratica Forsk., S. mucronata Fcrsk. (chaine), Adriatique et Médi- * terranée. — S. africana Forsk., S. maxima Forsk. (chaine), Méditerranée. —S. runci- nata Cham., S. fusiformis Cuv. (chaine), Océan Atlantique, Méditerranée. — S. ordi fornis Quoy et Gaim., S. zonaria Pall. (chaîne). #4 2. ORDRE AE CYCLOMYARIA. BARILLETS Tuniciers en forme de tonnelets. Bouche et orifice cloacal situés aux deux extrémités du corps, entourés de lobes. Pas de manteau. Rubans musculaires figurant des cercles complets (fig. 965). Paroi dorsale de la cavité pharyngienne, formant une lame branchiale disposée transversalement et obliquement et percée de deux rangées de fentes. La cavité cloacale peut aussi s'étendre sur la face ven- trale de la cavité pharyngienne et communiquer là encore avec celle-ci pas de nom- breuses fentes verticales de la paroi du pharynx (D. denticulatum). Canal digestif allongé, ne formant pas de nucléus. Orifice de l'œsophage médian; œsophage court débouchant dans un large estomac, suivi d’un long intestin dioie qui se termine dans le cloaque. Ovaires renfermant plusieurs œufs. Le testicule est un tube droit situé sur la face ventrale. Les œufs et les spermatozoïdes arrivent à masse arrondie ou nucléus. Générations d'individus solitaires se reprodui- 1140 SALPES. maturité en même temps. Souvent une grosse vésicule auditive à cô glion. Génération alternante complexe. | Fan. DOLIOLIDAE. Orifice antérieur bi de 10 à 12 lobes. Doliolum Quoy et Gaim. D. Troschelii Krohn. La première génération de un stolon dorsal dans le septième espace intermusculaire et neuf anneaux Produit une génération à stolon ventral dans le sixième espace interm branchie très grande. Celle-ci engendre la génération sexuée. D. de Gaim. Huit anneaux musculaires. Ganglion dans le troisième espace i de vésicule auditne. D. Mülleri Krohn. Branchie avec deux rangées IX. EMBRANCHEMENT VERTEBRATA'. VERTÉBRES ux ou osseux et alors articulé (colonne vertébrale), présentant des ; ; dices dorsaux (arcs vertébraux supérieurs) qui limilent une cavité our la moelle épinière et l'encéphale, et des appendices ventraux (côtes) ui constiluent une cavité pour les organes végétatifs, et au plus deux paires de membres. . Longtemps avant Guvier, on connaissait les rapports intimes des Vertébrés et … les traits généraux de ressemblance que présentent leurs principaux caractères. Déjà Aristote les avait groupés ensemble sous le nom d'animaux pourvus de sang et indiqué que leur caractère commun est de posséder un axe squelettique Cartilagineux ou osseux. Linné les définissait des animaux ayant un sang rouge et un cœur composé d'oreillettes et de ventricules. Lamark le premier reconnut que la présence de la colonne vertébrale est le caractère le plus im- portant, et introduisit dans la science avant Cuvier le nom de Vertébrés. Cepen- dant ce nom, pris dans un sens strict, ne peut exprimer qu'un certain degré de développement du tissu squelettogène. Il y a, en effet, beauconp de Vertébrés qui sont dépourvus de charpente osseuse interne et qui ne présentent que son ébauche primitive molle, sans que l’on y rencontre de vertèbres, ni de colonne vertébrale articulée solide. Les caractères les plus importants ne reposent done point sur la présence de vertèbres internes et d'une colonne vertébrale, mais sur un ensemble de particularités qui ont trait aux rapports généraux et à la posi- tion réciproque des organes, ainsi qu'au mode de développement embryonnaire. . Aussi définirons-nous les Vertébrés : des organismes à symétrie bilatérale munis d'un axe squelettique central, à la face dorsale duquel sont situés les centres nerveux, tandis que le tube digestif, avec ses deux orifices d'entrée et de sortie, ainsi que le cœur et les autres viscères, sont placés à la face ventrale. La seg- mentation du corps du Vertébré, la répétition des parties similaires suivant Outre les ouvrages de Cuvier, Fr. Meckel, de Blainville et J. Müller, consultez : R. Owen, Onthe anatomy of Vertebrates, vol. I, I et IL. London, 1866-1868. — C. Gegenbaur, Grund- süge der vergleichenden Anatomie. Leipzig, 1870, traduit en français sous le titre de Manuel d'ana- tomie comparée, l'avis, 1874. — Huxley, À manual of the anatomy of vertebrated animals. Lon- don, 1874; traduit en français sous le titre de Éléments d'anatomie comparée des animaux ver- a Paris, 4875. — R. .Wiedersheim, Lehrbuch der Vergleichenden Anatomie. Jena, 1882- 1449 | VERTÉBRES. l'axe longitudinal, sont aussi des particularités importantes. En faisant ab tion du squelette, les appareils musculaire et nerveux ainsi que de nombre ganes végétatifs présentent déjà, dans leur première ébauche, une divisioni table en métamères (zoonites), qui rappelle les Articulés et surtout les / Ces considérations nous feront comprendre l'idée défendue par la « transformiste que les Vertébrés dérivent phylogénétiquement d’Inverté nous montreront nettement les relations étroites qu'ils ont avec les Ve réfléchit que la notion de dos et de ventre, prise au sens strict, n’a rien phologique et résulte des rapports de l’orgänisme avec le monde extérie froy Saint-Hilaire avait déjà exprimé dans ce ‘sens l'opinion que les org Arthropodes avaient entre eux les mêmes rapports de position que ceux. tébrés, avec cette seule différence que leur position relativement au sol verse, la région de leur corps correspondant à la face ventrale étant tou haut. * Dans ces derniers temps on a cru trouver des arguments en réveil de la pl logénie des Vertébrés, non seulement dans la similitude que présentent l'orga sation et le développement de l’Amphioxus et des Ascidies, mais encor la ressemblance de certains rudiments d'organes (pavillons ciliés p Ï reins primitifs (fig. 100) avec certains organes des Vers (organes segmen fig. 98 et 99). Tandis que ces ressemblances avaient conduit, dans le p D cas, à considérer les Ascidies comme les êtres les plus voisins des Ver même comme des Vertébrés primitifs, ou bien à établir sous le don 084 niens un groupe hypothétique de Vers, d’où dériveraient les Ascidies a que l’Amphioxus et les autres Vertébrés, plus récemment, d’autres listes, se fondant sur la ressemblance des organes segmentaires avec l'é des reins primitifs des Squales, ont cherché dans les Annélides les ancêt Vertébrés, et, comme conséquence de leur « théorie des reins primitifs seulement ont séparé l'Amphioxus des Vertébrés, mais encore ont dû avoir à des interprétations arbitraires pour pouvoir établir leur parallèle. L des faits positifs est encore aujourd'hui beaucoup trop limité, et la f peut se donner beaucoup trop libre carrière pour se nous Dbvarr dev cuter ici ces théories hypothétiques. | La symétrie du corps n’est strictement bilatérale que chez les Vertébrés rieurs les plus simples, ainsi que chez les embryons. Quand l'organisation apparaissent de nombreuses déviations du type symétrique, qui trou explication purement mécanique dans la croissance et l'augmentation de Presque partout le tube digestif s’allonge considérablement et décrit breuses circonvolutions qui rejettent ‘sur les côtés les glandes anné ainsi que des organes impairs (cœur, rate). D'autre part, l'atrophi sur un des côtés du corps, ou même la disparition totale de certains amène aussi fréquemment des dérangements dans la symétrie (aorte, © Il est rare que ces modifications s'étendent aux parties du squelet organes des sens, ainsi-qu’à la forme extérieure du corps (Pleuronec La présence d'un squelette interne est un caractère des plus im Tandis que les formations squelettiques, auxquelles est dévolue la do sion de protéger les parties molles et de servir de point d'appui aux: PT 2 Sienne means chrono mit ES VERTÉBRÉS. 1143 _ locomoteurs, sont presque exclusivement constituées chez les Invertébrés par les . téguments qui se durcissent et se segmentent et entourent par conséquent com- ment les parties molles et les muscles, chez les Vertébrés nous trouvons r quelette interne, de telle sorte que les parties solides et les partiés molles ent chez eux des rapports de position inversé. Les premières sont situées Mare du corps, et elles sont mises en mouvement par des couches muscu- s externes. Cependant elles n’en remplissent pas moins un rôle protecteur vis des secondes, car il se détache de l'axe central vers le dos et vers le re des appendices, qui constituent un canal dorsal pour les centres ner- (moelle épinière et encéphale) et une voûte ventrale qui s'étend au-dessus rones vasculaires sanguins et des viscères. nsi qu'il a été dit, le squelette axial se développe peu à peu et acquiert gra- luellement la forme et la structure qui caractérisent icolonne vertébrale. Chez les Vertébrés les plus sim- les, son degré de développement ne dépasse pas celui Won observe chez l'embryon des Vertébrés supé- : s; il se présente sous la forme d'un cordon dor- (corde dorsale ou notocorde), qui s'étend dans toute c 00 du corps (fig. 975). Ce cordon axial, qui e également chez l'embryon des Ascidies (uro- ne où il sert de support à la queue, est entouré tune gaine anhiste (gaine de la corde) et d'une cou- : Lu tissu squelettogène. De cette dernière partent les prolongements dorsaux qui forment un canal mem- laneux autour de la moelle épinière, et deux replis enti aux qui constituent un toit à la cavité viscérale. fe 01. =: Coune trioretrale de ; ordon flexible et inarticulé se comporte, comme la corde dorsale du Bombinator ni les Vers, les téguments flexibles et inarticulés M ee Pi SNématodes, car il constitue en quelque sorte un corde; Sk, couche squeletto- jane élastique antagoniste de l'appareil musculaire RPC rnit un point d'appui suffisant pour les mouvements dans l’eau. Dès que le squelette interne devient plus solide, il se segmente de même le le squelette dermique des animaux articulés (fig. 976). Des articles rigides al- ternent avec des couches intermédiaires molles. La rigidité et la segmentation du Squelette sont dues à des modifications de la gaine de la corde et de la couche sque- _lettogène; cette dernière, en se durcissant, produit une succession d'anneaux tilagineux ou osseux qui constituent l'ébauche du corps des vertèbres. Ceux-ci 4 lent d'autant plus la corde qu’eux-mêmes s'épaississent davantage pour former 1 des disques biconcaves osseux ou cartilagineux et se réunissent à des ares osseux ou cartilagineux, qui se développent autour de la moelle épinière et de la cavité _viscérale. Les vertèbres sont donc constituées chacune par une pièce principale | médiane, le corps dè la vertèbre ou cycléal, offrant parfois les restes de la corde Son axe, par deux arcs supérieurs qui entourent la moelle épinière ou neurapophnes et par deux ares inférieurs, ou hémapophyses, autour des troncs A. Kowalevsky et Kupffer, loc. cit , Le. éitent A4 VERTÉBRÉS. x vasculaires sanguins (fig. 977). Les arcs supérieurs de même que les ares rieurs sont complétés par des pièces impaires, apophyses épineuses. Nie ensuite deux apophyses transverses (pleurapophyses), qui sont placées points divers, aussi bien sur les arcs supérieurs que sur le corps des. _et que. _ considéré 7) N Le ! L LS LITE MR RE D Er Co TU ne + | est comp lJ moins d: CS -- SET RRS FREE TE Fig. 976. — Figures schématiques du développement de la corde dorsale dans les différents types de Vertébrés (d'après Gegenbaur). — c, corde dorsale; cs, gaine de la corde; s, couche squelettogène; v, corps. vertébraux; à, parties intervertébrales; g, articulations intervertébrales. — A. Type idéal, chez le- quel il ne s’est pas encore développé d’are vertébral. — B. Croissance inter- vertébrale de la corde (Poissons). — C. Étranglement intervertébral de la corde par du cartilage avec conservation d'un reste de la corde dans le corps des vertèbres (Amphibiens). — D. Étranglement intervertébral de la corde chez les Reptiles et les Oiseaux. — ÆE. Étranglement vertébral de la corde avec conservation d’un reste de la corde hs les corps des vertèbres PEER Chez les Poissons elles s’attachent aux hémapophyses, qui chez ces animaux | divergentes, et chez les autres Vertébrés aux pleurapophyses. Dans la caudale l'arc formé par les hémapophyses est complété par des apophyses neuses ; il peut également s’y rattacher des côtes. | Le corps est divisé en régions plus ou moins. tes, et sous ce rapport le parallèle est complet enti /\ . K Articulés et les Vertébrés. De même que chez les supérieurs, on distingue une région Mr BR. \V Ub et une région postérieure articulée ou tronc; cette sion correspond à l'élargissement de la partie ant ! du tube nerveux et à sa transformation en (fig. 978).Le canal cartilagineux ou osseux, formé Fig. 977.— Verlèbres de Pois- arcs supérieurs, constitue en cet endroit une vaste sons. K, corps de la ver- ue : Fe tébre; 0b, neurapophyses; Crânienne, dont la portion postérieure montre la Ub, hémanophyses; D, apo- {ture des vertèbres. En même temps des ares © physe épineuse supérieure ; , k : D', apophyse épineuse infé- Cartilagineux, dont l'ensemble forme la face, et. riguges À potes. culier l'appareil maxillo-palatin, se développenta de la capsule; ils sont armés de formations solides, les dents, et entoure trée des appareils de nutrition renfermés dans la cavité abdominale. C sont suivies, à la limite de la tête et du tronc, d'une série d’arcs po (hyoïde et des ares branchiaux) qui entourent le re et ne ares maxillaires le squelette viscéral. VER VERTÉBRÉS. 4145 . La partie postérieure du tronc ne contribue pas en général à la formation de la cavité viscérale, aussi le tronc se divise-t-il en deux régions : la région anté- Fig. 978. — Crâne et partie antérieure de la colonne vertébrale de l'Acanthias (d'après Owen). — K, corps des vertèbres; 0, arcs supérieurs; S, pièces intercalaires; Pq, palato-carré; Lk, cartilages labiaux ; ù Zb, arc hyoïdien ; Kb, arcs branchiaux ; Sg, omoplate. | rieure présente fréquemment dans toute sa longueur des vertèbres munies de côtes qui entourent la cavité viscérale revêtue par le péritoine ; la région pos- térieure ou queue, par ses ares inférieurs, qui entourent les vaisseaux caudaux et qui correspondent aux arcs supérieurs, établit une sorte de symétrie entre la moitié dorsale et.la moitié ventrale du rachis; physiologiquement, son rôle est très important dans les mouvements de locomotion du corps. La segmentation homo- nome du tronc ne se rencontre naturellement que chez les Vertébrés inférieurs, | chez lesquels la force d’impulsion qui les fait mouvoir est produite par les flexions et les ondulations de la colonne vertébrale, et qui, comme les Annélides, vivent dans l'eau, dans la vase et dans la terre, où même rampent à la manière des Serpents à la surface du sol. Chez les Vertébrés supérieurs, de même que chez les Arthropodes, la locomotion a pour organes les membres, dont l'appari- tion a pour effet de limiter plus ou moins les mouvements de l’axe principal (ou rachis) et de les remplacer pour ainsi dire par des mouvements des axes laté- Yaux. Contrairement aux Arthropodes, chez lesquels les membres sont en nombre variable, mais constant et caractéristique pour chaque groupe, les Ver- tébrés n'en possèdent jamais que deux paires, l’une antérieure, l’autre posté- rieure, et ces membres sont toujours formés d’une série d'os articulés les uns avec les autres et entourés de parties molles. Sous leur forme la plus incomplète, les membres n’ont qu'une importance tout à fait secondaire pour la locomotion, car chez beaucoup de Vertébrés vivant dans l'eau, où ils sont représentés par les nageoires pectorales et ventrales, ils servent plutôt de gouvernail pour diriger le corps. De même les pattes de beaucoup de Vertébrés terrestres, spé- cialement celles des Amphibiens nus et écailleux, ont surtout pour fonction de pousser en avant et de supporter le tronc qui progresse à la manière des Ser- pents. Dans ce cas, la colonne vertébrale conserve sa mobilité et sa segmentation homonome. Le rachis n’est divisé en régions distinctes, par suite des différences de forme des vertèbres qui composent chacune d'elles, que lorsque le mode de locomotion exige un plus grand déploiement de force de la part des membres. Dans ce cas, non-seulement il faut que les membres soient solidement fixés à la 1146 colonne vertébrale, mais encore il faut que chaque région dérrcstotilit IL. Re | es ANS. À À AASSS L FN À F3 RAS PAR AÏK À À # / # /4 Fig. 979. — a. 1. Squelette de Menopoma alleghaniense, — Ocl, occipital laté- ral; P, pariétal; F, frontal ; Ty, tym- panique ; Pe, pétreux (rocher) ; ; Mz maxillaire; Jmæx, intermaxillaire; N, na! sal; Vo, vomer; Et, os en ceinture; Pt, ptérygoïdien ; Sc, ceinture scapu- laire ; Jl, ceinture pelvienne; S, ver- tèbres sacrées ;, R, côtes. — b. Arc hyoïdien'(Zb) et ares branchiaux (Kb) du même. par la Sri de ses s apophyses transverses et aussi par une certaine m solidement aux os de la ceinture pelwie un rôle plus important, et chez les Amph VERTÉBRÉS. rachis qui sert de point d'attache aux soit également rigide; et, comme la paire rieure de ces derniers constitue le poi principal du corps et par ses mouveme siège principal de la force d'impulsion, serve que le plus souvent elle forme ur lation immobile avec la colonne vertébr les vertèbres en cet endroit sont elles (fig. 979). Cette région, située en ar queue, est la région sacrée; elle est r d’abord par une seule vertèbre (Amphibi par deux (Reptiles), ou par un nombre p sidérable de vertèbres, dont les apophyses : verses, ense réunissant aux côtes corres tes, s’accroissent considérablement et se f membres antérieurs sont moins solidemen chés au tronc, les museles et les ligaments y ces membres ne sont même plus réunis ment au rachis. Dans ce cas, dans la partie rieure du tronc, les côtes se distinguent par longueur et viennent rejoindre sur la lig diane, sur la. face ventrale, un système de piè osseuses ou cartilagineuses (sternum) avec let s’articulent les membres antérieurs. De la se constitue la cage thoracique qui entor portion antérieure de la cavité viscérale. vertèbres de cette région, appelées vertèbre raciques ou dorsales, caractérisées souvent la longueur de leurs apophyses épineuses distinguent plus ou moins nettement des bres qui les précèdent et de celles qui leur suite, dont les côtes non-seulement ont leu mité ventrale libre, mais encore restent pl tes, s’atrophient et peuvent même disparai plètement. La région antérieure, région. ou cou, qui réunit la tête au thorax, J en général une grande mobilité dans ses p et constitue en quelque sorte le pédon la tête, tandis que la région lombaire, sit arrière du thorax, portant d’abord des toute sa longueur, et remarquable, lorsq dernières se sont soudées aux pleurapc AR ARDENNE PE pese AU mere VERTÉBRÉS 1447 … de ses vertèbres, peut être considérée dans un certain sens comme le pé- doncule de toute la région antérieure du corps. Le tronc des Vertébrés supé- -rieurs se trouve ainsi divisé en plusieurs ré- gions, qui sont : la région cervicale, la région dorsale ou thoracique, la région lombaire, la région sacrée et la région caudale (fig. 980). … Les membres présentent dans leur confor- mation et dans leur mode d’action des varia- tions très considérables; en effet, ils consti- tuent chez les animaux terrestres les paites, qui supportent le corps et sont les organes du mouvement en même temps qu'ils remplissent d'autres fonctions moins importantes; chez les animaux aériens, les ailes, instruments du vol; et chez les animaux aquatiques, les nageoires, qui servent à la natation. Cependant ils sont | partout essentiellement composés des mêmes parties, dont la variation, l’atrophie ou la ré- duction causent ces différences de formes si nombreuses et si remarquables. De même que les ailes et-les nageoires sont des organes mor- phologiquement identiques, de même il existe une homologie entre les membres antérieurs | etles membres postérieurs. Chez les uns et les” autres on retrouve une ceinture basilaire qui _ s'attache à la colonne vertébrale, une série d'os longs placés bout à bout et une portion termi- _nale. Les deux premières parties se trouvent ramenées chacune, d’après les recherches ré- centes de Gegenbaur, à un type commun dont le point de départ est fourni par le squelette des nageoires des Crossoptérygiens (archiptery- _ gum). La partie basilaire des membres anté- _ rieurs est la ceinture scapulaire, composée de trois pièces, une lame dorsale (omoplate) et deux pièces ventrales situées l’une derrière _ l'autre, qui complètent la ceinture du côté ven- _tral, le procoracoïde et le coracoïde; à ces piè- ces s'ajoute encore la clavicule, qui est un os dermique antérieur. À la ceinture scapulaire pelvienne, composée également de trois pièces FINE D AUX Er Fig. 980. — Squelette de Croocodile. — D, région dorsale; L, région lombaire; Sa, région sacrée; Ri, côtes; Se, omoplate; H, humérus; R, radius ; U, cubitus ; Sta, sternum abdominal; Fe, fémur; T, tibia; F, péroné; Z, ischion; C, vertèbres caudales. osseuses, l'ilium, qui s'unit aux vertèbres sacrées, le pubis et l'ischion, tous les 4 : . F < ë . À. Sabatier, Comparaison des ceintures et des membres antérieurs et postérieurs dans la série des Vertébrés. Mém. Acad. des sciences et des lettres de Mont | correspond, au membre postérieur, la ceinture t. IX. 1880. pellier. Section des sciences, 1148 VERTÉBRÉS. deux placés sur le côté ventral. La deuxième partie des membres est forr la règle par des os longs et se divise en deux régions, le bras (kw cuisse (fémur), l’avant-bras et la jambe, composés chacun de deux os à côte, le radius et le cubitus, le tibia et le péroné. La partie terminal distingue par le nombre plus considérable des pièces osseuses placées & unes des autres, en général cinq, constitue la main et le pied, et se deux rangées d’os basilaires, dont l'ensemble porte le nom de carpe € auxquels font suite le métacarpeet le métatarse, et enfin les na ele divisés en phalanges. A Quant à l’origine des membres, plusieurs théories sont en (prés baur a tenté de les ramener à des parties séparées du squelette a arcs cCartilagineux munis de rayons du squelette branchial. La fo mentale des membres (archipterygium) serait par suite représentée par. cartilagineux (ceinture scapulaire ou pelvienne), avec un rayon prine dian, Ji et deux rangées de rayons latéraux plus courts. À cette th l'archipterygium, qui ne repose pas, il faut l'avouer, sur des bases su Mivart et Thacher en ont opposé une autre, à laquelle ils sont arrivés che leur côté, et qui consiste à attribuer aux membres la même origine nageoires impaires des Poissons, c’est-à-dire à les faire dériver de replis cut dans lesquels une charpente squelettique s’est Nr pour servir a reil de soutien. , La région antérieure de la colonne vertébrale qui entoure PA cerv crâne, présente une série de différenciations successives correspondant : différent qu’elle est destinée à remplir. En général, partout où le rachis. membraneux et cartilagineux, il existe également une capsule crânienne € C0: nue, membraneuse ou cartilagineuse, qui correspond essentiellement au ru embryonnaire du crâne des Vertébrès supérieurs et qu’on appelle le crâne mordial (fig. 981). Le crâne osseux ne se développe que secondairement, en pat par des ossifications de la capsule cartilagineuse, en partie par des ossificati du périchondre membraneux, ou aussi par l'adjonction d'os dermiques , à refoulent de plus en plus les parties cartilagineuses du crâne primordi Ce n'est que dàns la capsule crânienne osseuse que l’on observe une di tion dans ses pièces solides semblänt indiquer que le crâne est com} vertèbres; en effet, on y distingue trois ou quatre segments placés suite les uns des autres, qui comprendraient chacun, suivant (P. Gœthe et Oken, une pièce basilaire correspondant au corps d'une : deux arcs supérieurs latéraux et une pièce impaire, ou deux pièces pai rieures interposées entre ces arcs (apophyse épineuse) (fig. 982). Sur le postérieur ou occipital du crâne, dont le caractère vertébral est le moins € ble, l'apophyse basilaire (os basilaire) correspond au corps de la vertèbre, pièces latérales qui portent les condyles articulaires (occipitaux latéra respondent aux ares supérieurs et l'écaille de l’occipital (occipital sug l’apophyse épineuse. Les os du segment céphalique médian seraient : RE do on dr de nt Der ie Re à bei + 1 Voyez principalement les recherches de Reichert, de Külliker, d'Huxley et de Parker, Parker and Bettany, The morphology of the skull. London, 1877. VERTÉBRÉS. 1149 postérieure du corps (sphénoïde postérieur) et les grandes ailes ou ailes posté- _ rieures du sphénoïde (ailes temporales). Les os pariétaur, qui sont des os de recou- NE. - Fig. 981. — Phases de développement du crâne primordial (d'après Wiedersheim). — 1. Première ébauche _ du crâne. C, corde; PE, éléments paracordaux (masse d'investissement); Tr, trabécules; PR, esface " pituitaire; N, À, 0, les trois vésicules sensorielles (olfactive, optique et auditive). — 2. Deuxième phase : du développement. €, corde; B, lame basilaire; T, trabécules, qui par leur réunion forment en avant _la cloison des fosses nasales et envoient des prolongements C{, AF, destinés à entourer l'organe olfac- tif (NK); OÙ, foramina olfactoria ; PF, AF, processus postorbital et antorbital. NK, 4, 0, les trois vési- … cules sensorielles. — 3. Troisième phase du développement. Coupe transversale. C, corde: Tr, trabé- cules; G, cerveau; 0, vésicule auditive ; RH, pharynx entouré par le squelette viscéral; 1 à 4, pièces d'un are viscéral réunies sur la face ventrale par la copule Cp. _ vrement, remplaceraient l’apophyse épineuse. Les pièces du segment antérieur | seraient : la portion antérieure du corps (sphénoïde antérieur) et les petites ailes ou äiles antérieures du sphénoïde (ailes orbilaires), et enfin les frontaux, qui En $ Fig. 982. — Crâne de Chèvre. — OÙ, occipital latéral; €, condyle ; Os, occipital supérieur; Sq, squamo- . Sal; Ty, tympanique; Pe, pétreux; Pm, apophyse paramastoïde; Pa, pariétal, Fr, frontal; La, lacry- Mal; Na, nasal ; Fo, trou oplique ; Mr, maxillaire ; Jmx, intermaxillaire ; Ju, jugal; Pal, palatin; Pt, pté- Fygoïde sont, comme les pariétaux, des os de recouvrement. On pourrait considérer, comme pièce basilaire d'un quatrième segment précrânien le vomer et aussi 1150 ._ NERTÉBRÉS. l'ethmoïde, ainsi que les nasaux (os de recouvrement). Enfin, entre . nant du squelette viscéral (os fympanique, squamosal, lacrymal). Huxley et Gegenbaur ont élevé contre cette théorie des vertèbres crân ébranlé le fondement. Suivant Gegenbaur, la région céphalique cor "€ un nombre beaucoup plus considérable de segments vertébraux pri i tard une ressemblance avec les pièces des vertèbres!. Les autres pièces rigides cartilagineuses ou osseuses, qui sont p intimement surajoutées au crâne, constituent des arcs situés les uns stituent le squelette viscéral. L'appareil maxillo-palatin se compose dans la plus simple, de chaque côté, de deux pièces mobiles (palato-carré @ laire inférieur) formant un arc fixé à la région-temporale par l’intermét l’'hyomandibulaire. La pièce supérieure (palato-carré) est fixée dans et une série interne : ce sont, LiDE la première, le jugal, le maillair et l'intermaxillaire, pour la seconde, les os ptérygoïdes et les palat deux rangées d'os forment la voûte de la cavité buccale (fig. 98 ) rieur, primitivement simple, la mâchoire inférieure, se divise aussi de € côté en un certain nombre de pièces placées les unes derrière les autres 1 Voici, d'après Owen, le tableau des vertèbres PP AE avec lente des: os. composent : . ‘ 4° VERTÈBRE OCCIPITALE OU ÉPENCÉPHALIQUE, Centrum (ou cycléal Geoff.) = Pb basi l'occiput — occipital inférieur ; os basilaire, etc. (basioccipital, Ow.). Neurapophyses = condyliennes de l'occipital, ou occipitaux latéraux (exoccipitaux, Ow.). Neurépine = supérieur ou interpariétal (sus-occipital, Ow.). Parapophyses — Apophyses mastoïdes des \ mifères; occipitaux externes des Poissons Cuv. (paroccipitaux, Ow.). Pleurapophyses = Om (sus-scapulaire et scapulaire. Ow.). Hémapophyses — Coracoïdien, épisternum, etc, App —= Humérus, etc. 20 VERTÈBRE PARIÉTALE OU MÉSENCÉPHALIQUE. Centrum — Sphénoïde postérieur (basisphénoï Neurapophyses — Grandes ailes ou ailes temporales du sphénoïde (accisphénoïdes, Ow pine = Pariétaux. Parapophyses — Portion écailleuse des temporaux chez les Mamm ! mastoïdiens chez les Poissons (mastoïdes Ow.). Pleurapophyses — Apophyses styloïde hyals, Ow.). Hémapophyses — Cornes antérieures de l'hyoïde (épihyal, Ow.). Hémép lingual, corps de l’hyoïde, etc. 5° VERTÈBRE FRONTALE OU PROSENCÉPHALIQUE. Centrum — Sphénoïde principal ou sphér rieur (prosphénoïde et entosphénoïide, Ow.). Neurapophyses — Aïles orbitaires du (orbitosphénoïdes, Ow.). Neurépine — Frontal. Parapophyses — Apophyses orbitaires. ou frontaux postérieurs (postfrontaux, Ow.). Pleurapophyses — Os tympanique. He — Mâchoire inférieure (mandibule, Ow.). 4 VERTÈBRE NASALE OU BLÉNENCÉPHALIQUE. Centrum — Vomer. Neur apophyses — Ethmoï Mammifères; préfrontal des Poissons. Neurépine — Os nasaux. Pleurapophyses = Pa Hémapophyses — Maxillaires supérieurs. Hémépine — Intermaxillaires (prémaxillaires Ov RE SL dE CN TRS VERTÈBRES. 1151 au moins trois, l'articulaire, l'angulaire et le dentaire, sont toujours distinctes. Le système des arcs placés derrière la mâchoire inférieure et également fixés au crâne, se développe dans la paroi du pharynx, qu’il embrasse comme le Jr À Pt, ptérygoïde; Pal, palatin; Vo, vomer; Mx, maxillaire; Jmx, intermaxillaire. font les côtes par rapport à la cavité thoracique et à la cavité viscérale. L'arc an- térieur, dont la pièce supérieure, l'hyomandibulaire, est divisée en plusieurs par- ties et fournit chez les Vertébrés supérieurs un des osselets de l'oreille (l'étrier), sert de suspenseur à la langue et est complété par une pièce impaire médiane, Vos lingual (fig. 978 et 984). Derrière l'os lingual sont placés une série d'os impairs (copules) qui servent égale- ment à compléter les arcs suivants (ares branchiaux). Ces arcs, formés de plusieurs pièces et déveioppés surtout chez les Vertébrés Fig. 984. — Diagramne au squelette des deux premiers arcs viscéraux chez un : . Lézard (A), chez un Mammifère (B) et chez un.Poisson osseux (C) (d’après k 5 vivent dans Huxley). M I. Premier arc viscéral; Mck, cartilage de Meckel; Art, articu- l’eau, portent les laire; Qu, os carré; Mpt métaptérygoïde; M, marteau; pg, apophyse grêle. : — 11. Deuxième arc viscéral; Hy, corne de l'os hyoïde; SéH, stylohyal (sty- branchies et sont . loïde des Mammifères); Sip, étriér; S. Stp, enclume, HM, hyomandibu- séparés par des fen- laire; Pc, capsule périotique; Ptg, ptérygoïde. La flèche indique la pre- mière fente viscérale. tes profondes ; chez les Vertébrés à respiration aérienne, ils s’atrophient de plus en plus, ne se mon- trent plus qu'en nombre réduit et constituent les cornes de l’os hyoïde. Le revêtement tégumentaire des Vertébrés est formé de deux couches très dis- tinctes : une superficielle, l'épiderme, et une profonde, le derme ou chorion. Cette dernière est composée essentiellement de substance conjonctive fibreuse dans laquelle sont épars des éléments musculaires, sans qu'il se forme cepen- dant jamais, comme chez les Articulés, une véritable enveloppe musculo-cutanée. Lorsque les muscles peauciers prennent une grande extension, ils sont exclusive- + * 4152 ‘ment affectés aux mouvements de la peau et de ses divers appendi rien de commun avec les mouvements du tronc, qui s'effectuent au sente des pigments de diverses sortes ainsi que des nerfs et des vais guins. On observe à sa surface de petites éminences coniques ou fili papilles, revêtues par l’épiderme et dont l'importance est très grande lement parce qu'elles servent à la perception d’un certain ordre de se qu'elles sont le siège de certaines formations - SV CA Z NN Fig. 985. — Schéma des ventri- . cules du cerveau (d’après Wie- dersheim). — VA, cerveau an- térieur secondaire (hémisphères cérébraux) avec les ventricules latéraux SV; ZH, cerveau inter- médiaire avec le troisième ven- tricule IIT; en avant est situé, chezles Mammifères, le septum pellucidum, limitant le cin- quième ventricule (V). Les ven- tricules latérauxcommuniquent par le foramen Monroi (EM) avec le troisième ventricule (Il); MH, cerveau moyen avec l’aqueduc de Sylvius (Ag), qui fait communiquer le troisième - ventricule avec le quatrième (IV). HH, cerveau postérieur; NH, arrière-cerveau avec le qua- trième ventricule (1V); Ce, canal central de la moelle épinière (R). nière ne sont donc à vrai dire que les parties du même organe, mais tr rentes par leur conformation et leur fonction. Le cerveau est le siège ( cultés intellectuelles et des perceptions sensorielles; la moelle sert à. mettre le mouvement et la sensibilité, mais en même temps elle est a centre d’innervation, car elle préside au mouvement réflexe et présente & centres de certaines excitations. La masse du cerveau et celle de la moel nière s’accroissent à mesure que l’on s'élève dans l'échelle animale; mais Are toujours plus que l'autre, et le cerveau l'emporte bientôt sur le même présentent le pigment auquel est due la € _tion de la peau. Les divers appendices de | VERTÉPRÉS. mais encore parce qu'elles jouent un rôl développement de divers appendices de (productions épidermiques). L'épiderme es cellules disposées sur plusieurs couches, d périeures plus anciennes sont plus résistan tissent graduellement, et prennent même F° petites lames cornées. Les couches inférieut jeunes (réseau muqueux de Malphighi), au sont la matrice des couches supérieures et qu sont tantôt des productions épidermiques qui? _derme bas et plumes), tantôt pr sification de certaines parties du derme, qui quelques cas, peuvent même donner naissance carapace solide enveloppant le corps tou (écailles des Poissons et des RepiieS caraps Tatous et des Tortues). Les parties centrales du système nerveux sont: dans la cavité dorsale, formée par les ares ve supérieurs, et peuvent être ramenées à un ! (moelle épinière), dont la partie antérieure, chez l’Amphioxus, très élargie et différenciée, signée sous le nom de cerveau. Ce cordon est. d'une cavité, le canal central de la moelle, qui munique avec les grandes cavités du cerveau 0 tricules cérébraux (fig. 985). Cerveau et moc | se divis® en deux parties; l'une supérieure ps PM droo 00 VERTÉBRÉS. 1155 Chez les Vertébrés inférieurs à sang froid le cerveau est relativement petit, la masse de la moelle est beaucoup plus considérable; chez les Vertébrés à sang chaud, _aucontraire, la proportion est inverse et s'accentue davantage à mesure que l'or- ganisation s'élève. De la [moelle épinière partent, entre les vertèbres, des troncs veux disposés par paires (nerfs spinaux.ou rachidiens, avec une racine supé- eure sensible et une racine inférieure motrice) et présentant par conséquent l'une façon générale une segmentation correspondant à celle de la colonne ertébrale. La disposition des dose spinaux est beaucoup plus: compliquée dans le cer- A veau, surtout par suite du mode d'origine de _ deux nerfs des sens, le nerf olfactif et le _ nerfoptique. Quelles que soient les diver- | _sités de forme et de structure qué présente e cerveau, on y distingue trois régions prin- _cipales correspondant aux trois vésicules ce les de l'embryon (fig. 986). La vé- sicule ‘antérieure (prosencéphale, cerveau antérieur) correspond au cerveau (hémi- sphères et couches optiques), la moyenne -(mésencéphale, cerveau moyen) aux tuber- _ cules quadrijumeaux, la postérieure (épen- céphale, cerveau postérieur) au cervelet et à la moelle allongée. La vésicule antérieure an. médiane, cerveau antérieur secondaire, qui forme les hémisphères et les ventricules la- téraux, l'autre postérieure impaire (cerveau intermédiaire), qui constitue ‘les couches optiques, et une partie du plancher du _ troisième ventricule (fig. 987). De même. - [a troisième vésicule se subdivise à son FE 251$ : Fa Fig. 986. — Embryon > poulèt de la fin du deu- tour; sa portion antérieure plus courte est Xiëme jour (d’après Kôlliker). — Vh, cerveau le cervelet, sa portion postérieure (arrière- antérieur: Mh, cerveau moyen; Hh, cerveau Ê : postérieur; Ab, vésicule optique; MR, tube cerveau) est la moelle allongée. médullaire; UW, protovertèbres; S{Z, lame Les organes des sens sont disposés les vertébrale du mésoderme; Sp, lame latérale du mésoderme; H, cœur. uns derrière les autres, de la manière suivante : l'antérieur est l'organe de l'olfaction, représenté par deux fossetles symétriques, rarement par une seule; les deux nerfs qui y aboutissent naissent dans le cerveau antérieur et à leur origine sont renflés et constituent les lobes olfactifs. Chez les animaux aquatiques, qui respirent par des branchies, ces cavi> tés nasales sont à de rares exceptions près (Myxine) des,saes clos; chez tous les Vertébrés aériens, elles communiquent au contraire avec ta cayilé buccale et ser- -vent à la fois à l'introduction et à 1 ‘expulsion du courant d'air qui alimente les ‘poumons. Viennent ensuite les yeux avec les nerfs optiques qui prennent naissance dans le cerveau intermédiaire (fig. 119). Ils sont toujours pairs et’ leur structure rappelle par ses traits essentiels celle des yeux de Céphalopodes ; chez l'Amphioæus © TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDIT. 75 . Fig. 987. — 1. Coupe longitudinale schématique d’un cerveau de Vertébré. Hs, Méta olactif; O!f, nerf olfactif; Tho, couches optiques; Vé, troisième ventricule; No nerf 5 physe ou glande pituitaire; Gp, glande pinéale; CQ, corps quädrijomentx À Gb, je allongée; PV, pont de Varole. — 2. Cerveau et partie supérieure de la moe es humain, vus de profil. Vh, cerveau antérieur; Zh, cerveau intermédiaire; Mh, cer cerveau postérieur; Nh. arrière-cerveau ; ?, extrémité antéro-inférieure de cerv nerf qe due LE Ar ral trois canaux demi- cidabitrést tandis que l'antérieure, où: prolongement qui devient le limaçon (fig. 113 et 988)! Le; sens du Fig. 988. — Appareil auditif de l'homme. — Ge, conduit auditif externe: 7, membrane . Ct, cavité du pr Eu, trompe d'Eustache; M, marteau; J, enclume; St, étrier, ap} siège g EE sur le Ait 4 et sur me racine gu di langue ; 1 gustatives sont transmises à l'encéphale par un nerf crânien, appelé ryngien. Les i impressions du toucher sont recueillies par les terminaisc dues dans toute l’enveloppe cutanée des fibres sensibles des 1 rs : Enfin il existe toujours, sauf chez l'Amphioxus et les Cyclostomes, 0 re le 1 C. Hasse, PRE Studien. Leipzig, 1870-1873. — G. Retzius, Zur Kenntniss Cehôrorgans der Wirbelthiere. Arch. für Anat. und Physiol. 1880. ? Fr. Merkel, Ueber die Endigungen der sensiblen Nerven in der Haut der Wi Rostock, ges VERTÉBRÉS. 1155 nerveux cérébro-spinal, un système nerveux viscéral, formé par des branches par- ticulières des nerfs spinaux et des nerfs crâniens, qui se réunissent dans des gan- ns spéciaux et fournissent des plexus nerveux aux viscères (fig. 109). Dans la vaste cavité viscérale, qui s'étend au-dessous de l'axe du squelette, se avent les organes de la nutrition, de la cireulation et de la reproduction. Le digestif est un tube plus ou moins allongé, qui commence à l'extrémité an- eure du squelette viscéral par la bouche, située sur la face ventrale, et se ne par l'anus, également ventral, à une distance plus ou moins grande de rémilé postérieure du corps, suivant la longueur de la partie caudale de la ne vertébrale. [l est recouvert, pendant la plus grande partie de son par- par un repli du péritoine qui tapisse la cavité viscérale ; les deux lames repli, appliquées l’une contre l’autre, constituent le mésentère et fixent le digestif à la face inférieure du rachis. D'ordinaire le tube intestinal dépasse beaucoup la longueur du corps et forme, par suite, des circonvolutions plus ou s nombreuses. Il est ; resque toujours divisé en ois régions : l'æsophage _et l'estomac, l'intestin avec le foie et le pancréas, et le gros intestin. L'œsophage _est toujours précédé de la cavité buccale, sur le plan- cher de laquelle s'élève or- _ dinairement, sauf chez de nombreuses espèces de Pois- sons, un bourrelet muscu- leux, la langue, qu'on re- garde généralement et avec | ee Fig. 989. — Développément des dents de Triton (d'après 0. Hertwg). raison comme l'organe du = 4. Premières phases du développement; DK, germe d: la den- goût ; elle a pourtant un tine (papille du dermej; MS, membrane de l'émail (invagination rôle dans les fonctions di- Poseols. + NIPNeS du pr RO nant Serie gestives et parfois même | | c'est le seul qui lui soit dévolu (Serpents). L'arc viscéral antérieur constitue, dans l'épaisseur des parois de la cavité buccale, l'appareil maxillo-palatin, ainsi que la mâchoire inférieure; cette dernière seule est capable de mouvements éner- giques, tandis que les pièces du premier sont d'ordinaire plus ou moins soli- dement fixées ensemble et soudées aux os du crâne ; parfois cependant elles peuvent aussi se déplacer. Les deux mâchoires se meuvent, contrairement à celles des Arthropodes, dans le sens vertical et non dans le sens horizontal. Elles sont en général armées de dents, papilles ossifiées de la muqueuse buccale, qui se sou- dent directement aux os des mâchoires ou sont implantées par une ou plusieurs racines dans des alvéoles (fig. 989). Chez les Vertébrés supérieurs, les dents ne se trouvent que sur les deux mâchoires, mais chez les Vertébrés inférieurs elles peuvent se développer sur tous les os qui entourent la cavité buce-le. I n'est pas rare non plus qu'elles manquent complètement. Chez les Oiseaux et les Tor- lues, elles sont remplacées par un revêtement corné qui recouvre les bords tran- ne S/ ee, OO à ; 2 > & Te 2 * t Je D NSSSS È ? ; U S ? g > D > # À a k Gé \ a LU D À, ù SS 1 = Æ nous 1& D) F (0) \7Ke0 ETS \ À À a ? DER ERA 4156 VERTÉBRÉS. chants des mâchoires (bec), et certaines Baleines ont le pc garni de cornées qu’ on nomme fanons. st PS hé a ne 1és ÉerÉtiIeR se mêlent à son contenu. Déjà dans la cavité bucealiif sont imprégnés de salive, sécrétion liquide d'un nombre plus ou est la sécrétion d'une glande a volumineuse et n’a aucu direct avec la digestion. Le sang veineux des viscères, avant de reto cœur, traverse le foie (veine porte), et y subit certaines modifications (glycog: Chez l’Amphioxus le foie est un simple sac aveugle, qui représente en temps le pancréas. L'intestin grêle, qui est chargé de la digestion et de tion, n’est pas seulement remarquable par sa grande longueur, c'est en portion du tube digestif qui décrit des circonvolutions nombreuses, core par la présence de replis internes (valvules conniventes) et de willos augmentent considérablement sa surface absorbante. L' extrémité du canal (gros intestin, rectum) se distingue par l'épaisseur de ses parois musculaires: Tous les Vertébrés possèdent des organes respiratoires, soit des brancl soit des poumons. Les premières consistent d'ordinaire en une double ra lamelles membraneuses lancéolées, placées sur les côtés de l'œsophage les mâchoires, et portées par des arcs cartilagineux ou osseux appart squelette viscéral; chez les Vertébrès qui respirent de l'air, ces ares s'at de bonne heure; les restes forment les cornes de l’és hyoïde. On trouve ti entre ces arcs branchiaux des fentes plus ou moins grandes, PP Ru diatement dans le pharynx et livrant passage à l’eau qui baigne les bre et qui a été introduite par la bouche. Du côté externe, les branchies sont s (Tectibranches) protégées par un repli cutané ou par un opercule, dont le intérieur ou postérieur présente une longue fente pour l'expulsion de l'eauaud de la chambre branchiale. Ces organes peuvent aussi être: rat che Amphibiens et les embryons des Sélaciens. | Les poumons existent concurremment avec les branchies Ses jes Ve inférieurs; chez les Poissons ils sont aussi représentés par un organe logiquement identique, la vessie natatoire; mais ils n’offrent leur dévelo complet que chez les Vertébrés supérieurs. Sous leur forme la plus si ï poumons sont des sacs remplis d'air, débouchant dans le pharynx par commun. La paroi de ces sacs renferme des vaisseaux capillaires ; sa st trouve le plus souvent augmentée par des plis, qui, parfois, lui donnent 1 d'un tissu spongieux, ou d’un tissu traversé par de nombreux tubes. sacs s'étendent très profondément dans la cavité viscérale, mais peu ne pas dépasser sa partie antérieure, la cavité thoracique, plus ou moins 8 du reste de la cavité viscérale par une cloison transversale (diaphragme). Là tion aérienne suppose aussi un renouvellement continuel du milieu qui acte, l'échange de l'air déjà utilisé, chargé d'acide carbonique, av l'atmosphère ; cet échange est favorisé par diverses dispositions mécaniqu déterminent les mouvements respiratoires que l’on observe chez tous les V D D ES PER Ce (D. CE PS À CRT Ce PR 2 RE | VERTÉBRÉS. 1156 aériens, mouvements qui sont les plus parfaits chez les Mammifères, où ils con- sistent en contractions et dilatations alternatives régulières de la poitrine (cage thoracique). À l'entrée du conduit qui aboutit aux poumons existe l'organe de la voix ou larynx, formé par la partie antérieure de la trachée, qui affecte forme spéciale, acquiert des cordes vocales et s'ouvre dans le pharynx par le fente étroite fermée souvent par une épiglotte. Les organes circulatoires ont des rapports étroits avec les organes de la res- piration ; ils forment partout un système de vaisseaux clos dans lesquels cireule du Sang rouge (il n'est blanc que chez l'Amphiozus et les Leptocéphalides). La colo- ration rouge, que l’on considérait jadis comme le caractère essentiel du liquide nourricier (animaux pourvus de sang d'Aristote), est liée à la présence des globules rouges, petits disques aplatis, en nombre immense, qui portent la substance colo- vante. Outre ces corpuscules, on trouve encore dans le sang de petites cellules pâles , les globules blancs, remarquables par Iéurs mouvements amiboïdes, et qui ne sont pro- bablement que des globules rouges encore jeunes (fig. 26). Les troncs du système vasculaire sanguin, si- tués dans la région pharyngienne du canal diges- tif où s'accomplit la respiration, rappellent par leur disposition générale les deux vaisseaux mé- dians des Annélides. Cette ressemblance est sur- tout marquée chez l'Amphioæus, chez lequel la eawité pharyngienne est extraordinairement élar- gie. De chaque côté du vaisseau ventral, situé aus dessous de la cavité pharyngienne, partent, à égale distance à droite et à gauche, des arcs vasculai- Fig: 990. — Schéma de la dispostion : 4 des arcs aortiques d’un embryon res contractiles, qui la contournent pour se dé- q'Alantoïdien (d'après Rathke). — a, verser dans un vaisseau longitudinal dorsal Fois A Gr ete sh (fig. 990). Celui-ci représente l'aorte descen- les cinq paires d'ares aortiques ; c,c, dante, se dirige d'avant en arrière et, chemin … 107 deux branches lerminas; @, faisant, distribue des branches dans les muscles et les viscères, d'où le sang, après avoir traversé le réseau capillaire du foie, re- vient dans le vaisseau ventral (fig. 82). Sauf chez l'Amphioæus, dont les troncs vasculaires sont animés de contractions rythmiques, chez tous les Vertébrés, la portion antérieure du canal ventral se transforme en un cœur primitivement contourné en forme d’S, destiné à entre- tenir la circulation régulière du sang par la contraction et la dilatation alter- natives de ses parois museulaires ; il est situé dans la région antérieure de la cavité viscérale, sur la ligne médiane. Quand son développement est achevé, il | atume forme conique et est enveloppé d'une tunique, ou péricarde!. La portion postérieure du cœur, ou oreillette, reçoit constamment du sang, qu’elle déverse dans | larchambre antérieure, ou ventricule, d'où il est chassé dans les branchies. Des | valvules situées aux deux orifices du ventricule dirigent le cours du sang et l'em- | 1. Voyez, outre Rathke, Sabatier, Étude sur Le cœur et La circulation centrale dans la série des Vertébrés. Montpellier, 1875. . | a 1158 VERTÉBRÉS. pêchent de refluer de l'artère dans le ventricule et de là dans l'oreillette. Du: tricule nait une artère ascendante (aorte ascendante), qui se divise bientôt em série d’ares latéraux, ou crosses aortiques. Ceux-ci se rassemblent au- de la colonne vertébrale et sont l'origine de l’artère vertébrale (aorte desc L'artère vertébrale longe la colonne vertébrale et fournit à gauche et à di nombreuses branches latérales ; dans la région postérieure du corps elle: le nom d'artère eaudale. Ce système de crosses aortiques est compliqué de diverses par l'intercalation des organes de la respiration. Chez les Vertéb férieurs qui respirent de l’eau, les branchies sont placées sur le parcou: crosses aortiques, car c'est de ces dernières que partent les réseaux capi servant à la respiration. On distingue alors des arcs vasculaires afférer fermant du sang veineux, et des artères épibranchiales efférentes (veines chiales) qui.conduisent dans l'aorte descendante le sang devenu artériel de capillaires branchiaux. Dans ce cas, le cœur est simple, veineux; son ore et son ventricule renferment le sang veineux ramené des différentes parti corps. Lorsqu'il existe des poumons, le cœur offre, au contraire, une stru de plus en plus compliquée, qui par degrés arrive à sa division complète eï cœurs, l’un gauche, l’autre droit. Le sang, artérialisé dans les poumons;re toujours au cœur par les veines pulmonaires, où il est reçu par une © gauche, presque sans exception complètement séparée. Il se mêle dans le cule, qui montre déjà une tendance à se diviser en deux compartn avec le sang veineux de l'oreillette droite, et passe de là dans l'aorte ascen Dans le principe, lorsque les branchies existent encore en même temps q poumons (Dipnoïques, Pérennibranches, larves des Amphibiens), les vai qui aboutissent à ces derniers ‘organes (artères pulmonaires), sont des cations de la crosse aortique postérieure. Mais quand les branchies dispara (Salamandrines, Anoures, Reptiles), les artères pulmonaires se dévéloppent d tage; elles sont la continuation de la crosse aortique dont les extrémités ab tissant. à à l'aorte descendante (canal de Botal), s'atrophient de plus'en plus etfi sent par s’oblitérer complètement. En même temps, les ventricules droit et g che se différencient davantage; de même la portion inférieure des vaisseaux se rendent aux poumons, se distitie plusnettement des arcs aortiques supér déjà très réduits, et de l'aorte descendante. Cette dernière part toujours, les Vertébrés supérieurs, du ventricule gauche ; elle charrie le sang a amené par:les veines pulmonaires dans l'oreillette gauche, d'où il passe le ventricule gauche. La séparation du cœur droit veineux ét du cœur artériel s'observe, parmi les Reptiles, chez les Crocodiles, bien qu'il encore un mélange partiel des deux sortes de sang, par suite d’une com cation qui existe entre les gros troncs vasculaires. Mais elle n’est la rè chez les Vertébrés à sang chaud (Oiseaux et Mammifères). La disposition du système veineux n’est pas moins simple. II existe di partie postérieure du corps, au-dessous de l'artère caudale, une veine ca qui, arrivée dans le tronc, se divise pour donner naissance aux deux! vertébrales. Ces dernières se réunissent à deux troncs veineux antérieur ramènent le sang de la tête (veines jugulaires), et le canal transversal résulte de chaque côté (canal de Guvier) se déverse dans l'oreillette. Les dk RP D SR EE TERRE RE es VERTÉBRÉS. aa 1159 ès postérieures, les veines vertébrales ou veines cardinales ne restent symé- s que pendant la vie fœtale (pendant toute la vie chez les Cyclostomes Squales); plus tard, tantôt, comme chez les Téléostéens, la veine verté- gauche diminue de volume et le sang qu'elle renferme passe dans ne vertébrale droite, tantôt ellé cesse de communiquer avec le canal de l ier. et sa portion postérieure devient la veine rénale afférente. Ces trans- forma ions coïncident avec l'apparition d’un second système veineux impair, qui se développe en même temps que l'appareil circulatoire hépatique. Le sang veineux, venant de l'intestin, est amené le foie par la veine porte, qui se déverse dans le réseau capillaire de organe. De là le sang est ramené au dans l'oreillette droite par les sus-hépatiques, puis par la veine inférieure, qui empièlent gra- ement sur le domaine des veines tébrales. A la fin de la période em- bryonnaire, toute communication est _rompue entre les veines vertébrales et _les canaux de Cuvier, qui ne parais- sent plus être que la continuation des eines jugulaires devenues les veines aves supérieures (fig. 991). Chez les 4 supérieurs, par suite du dé- | seloppement d’une anastomose trans- versale, le sang de la veine cave su- périeure gauche vient se déverser _ dans la veine cave supérieure droite. Fig. 991. — Transformation du système neveuix chez Tous les Vertébrés sans exception … supérieure; and, tronc brachlo-céphalique droit: hi. possèdent un. système de cavités et ans’, veine cave supérieure gauche atrophiée ; De; canal de Cuvier gauche atrophié ; ans', tronc brachio- de: vaisseaux lymphatiques qui char- céphalique gauche, anastomose réunissant les deux _mient un liquide nourricier transpa- jugulaires primitives; ss et sd, veinés sous-clavières gauche et droite; je, veines jugulaires externes rent (chyle et lymphe) contenant des (jugulaires primitives); ji, veine jugulaire interne; corpuscules blancs (globules lympha… fé reine réle eme: rate rene coran; Gi tiques); ce liquide est déversé dans le demi-azygos; 4, veine hépatique. torrent circulatoire et y apporte des matériaux plastiques destinés à remplacer les parties du sang consommées dans l'échange de la matière. Le tronc principal des vaisseaux lymphatiques, sur le parcours desquels sont intercalés des organes spéciaux semblables à des glandes (glandes vasculaires sanguines, rate), longe la colonne vertébrale (canal thora- cique) et débouche chez les Vertébrés supérieurs dans la partie supérieure des Neines caves (veine cave supérieure). Chez les Vertébrés inférieurs il existe de nombreuses communications entre le système lymphatique et le système sanguin. Les organes producteurs de l'urine, les reins, existent chez tous les Vertébrés, Saut LAmphiozus; ce sont des glandes paires placées de chaque côté de ja _ colonne vertébrale, derrière le revêtement péritonéal de la cavité viscé- 1160 : VERTÉBRÉS. rale!. Tantôt ces organes s'étendent daps toute la longueur du tronc (Ganoïde: léostéens, Cécilies), tantôt, à un degré de développement supérieur, ils duits chez l'animal adulte à une partie seulement de ce qu'ils étaient à lé bryonnaire, où ils occupaient également toute la longueur du tronc. L'éba embryonnaire de ces organes est formée par le mésoderme; elle est cor de chaque côté par un long canal excréteur, le canal segmentaire, et} canalicules urinifères disposés les uns derrière les autres, comme les segmentaires. Les canalicules sont produits par des invaginations del” péritonéal et viennent déboucher dans le canal du côté correspondant, pelotonnés sur eux-mêmes et rappellent les organes segmentairés des ! comme eux ils commencent par un entonnoir vibratile, qui s'ouvre dans. du corps. Dans beaucoup de cas (Plagiostomes, Ganoïdes, Amphib entonnoirs vibratiles peuvent en partie persister chez l'adulte. Chacun canalicules- présente un renflement capsulaire caractéristique contenan inérule vasculaire. Cette ébauche primitive subit très généralement partie antérieure des atrophies, tandis qu'au contraire sa partie postéri complique par l'apparition de nouveaux canalicules (dorsaux). Dans cette ‘ces canalicules apparaissent d'ordinaire en grand nombre et viennent « dans les canalicules primitifs ventraux, dont la partie terminale est ains formée en canal excréteur de canalicules composés. Cette portion vol et hautement différenciée des reins est désignée sous le nom de rein corps de Wolff ou mésonéphros, pour la House de la portion pri à laquelle on donne souvent le nom de rein céphalique ou de pronéphr est déjà très atrophiée chezles Amphibiens, etqui chez les Allantoïdiens nese même plus pendant la période embryonnaire. Chez ces derniers animaux, trémité postérieure du mésonéphros, et en apparence indépendamment se développe le rein permanent ou métanéphros, qui présente un canal l'uretère (lig. 992). Quant au mésonéphros, il change complètement de et entre avec ses canaux excréleurs en relations étroites avec les, or génitaux. Ces rapports se montrent déjà chez les Plagiostomes, les Diy et les Amphibiens. Chez eux, en effet, le conduit du pronéphros (canal's taire) se divise d'avant en arrière en deux conduits, l’un externe, ou € Müller, qui commence à l'orifice abdominal, est principalement déve chez les femelles et remplit les fonctions d’oviducte, l’autre, situé en de canal de Wolff ou conduit du mésonéphros, qui conserve encore ses de canal excréteur de l'urine (Amphibiens), mais qui:joue en même rôle de canal déférent. Par conséquent une partie du mésonéphros au testicule et transformée en appareil exeréteur de celui-ci. Chez | tiles, les Oiseaux et les Mammifères, c'est-à-dire chez tous les Alant cette partie constitue l'épididyme (corps de Wolff), elle se sépare com avec son canal excréteur (canal de Wolff) du rein pannes et de. son excréteur ou uretère. La reproeton est toujours Dial: La séparation des sexes est L 1 M. Fürbringer, Zur vergleichenden Anatomie und Entwickelungsgeschichte dé organe der Vertebraten. Morph. Jahrbuch., 1. 1V. 1878. — F. M. Balfour, On the orig tory ofthe urogenital or diet of Vertebrates. Journ. of Anatomy and Physiol., t. X. 187 VERTÉBRÉS. M6! “ptit nombre de Poissons seulement, appartenant aux genres Serranus et Chryso- ys, sont hermaphrodites. On a observé aussi chez les Carpes des glandes her- hrodites, et, parmi les ri les Grapauds mâles présentent les restes na ovaire. Les orga- génitaux mâles et elles sont des glan- paires placées dans cavité générale du corps, pourvues de ca- naux vecteurs, qui, _chez les Vertébrés in- rieurs, s'ouvrent fré- mment dans le rec- (cloaque). Chez les ammifères, l'extrémi- | de ces canaux vec- xrs est complètement séparée du rectum, mais elle vient se con- fondre avec la partie terminale - commune À desconduitsexeréteurs _ de l'urine (canal génito- ' 0 tt ! t : 1 Ll [ 4 ' ] t 4 ‘ t u ! 1 ! 1 gi ir e) Parfois les Fig. 992. — Diagramme montrant les rapports des organes reproducteu ù ; x ‘de la femelle (figuré de gauche 2) et du mâle (figure .dé droite conduits excréteurs ayge le plan général (figure du milieu) de ces organes chez les Ver- anqu __ tébrés supérieurs (d'après Huxley). — Cl, cloaque; R, rectum; BL, vessie m ent complète urinaire; U, uretère; K, reins; Un, urèthre ; G, glande génitale, ovaire _ ment; les produits ou testicule ; W, corps de Wolf; Wd, canal de Wolf (canal segmen- L ‘ taire}; M, canal de Müller; Pst, prostate; Cp, glande de Cowper; sexuels tombent alors V, vagin; U!, utérus; Fp, trompe de talons; Gi, canal de Gaertner ; dans la cavité viscérale by, corps de Rosenmüller (parovarium); A; anus; Ce, Csp, pénis ou CS Lin de clitoris ; | UE, utricule prostatique (uterus maseulinus); Vs, vésicule | et sont expulsés au de- -séminale ; ne canal déférent. hors par un pore gé- nital (nombreux Poissons). La différenciation des canaux excréteurs en régions distinctes, la présence de glandes annexes et d'appareils externes d'accouplement sont les causes de la diversité de la structure des organes génitaux, dont le plus * haut degré de complexité est réalisé chez les Mammifères. Chez les Téléostéens et chez beaucoup de Poissons où la structure des conduits excréteurs est le plus simple, il n'y a point de véritable accouplement. Les Vertébrés sont les uns ovipares, les autres vivipares. Au premier groupe appartiennent la plupart des Poissons, les Amphibiens et les Reptiles, ainsi que les Oiseaux; au second, tous les Mammifères, dont les œufs très petits subissent leur développement embryonnaire dans l'intérieur des conduits excréteurs fe- melles. Chez les Vertébrés ovipares, les œufs sont presque toujour beaucoup plus gros et souvent entourés de couches d'albumine: Le développement de l'œuf (fig. 993) a toujours lieu après une fécondation préalable, et débute suivant la quantité de vitellus par une segmentation totale oupartielle (discoïdale); parfois on a observé exceptionnellement les phénomènes ÿ # 1162 VERTÉBRÉS. de la segmenation sur des œufs non fécondés!. La première ébauche de l' = — LE = y aa er PS RP F ii Di Fig. 995. — Coupes longitudinales schématiques à travers le corps d’un embryon de Vertébré: — a, de la segmentation, b, au moiment où la cavité digestive se forme à l'extrémité postérieure (ga et c, à l’époque où le tube nerveux est clos et où il communique avec le tube digestif (d'apn - four). — Ec, ectoderme; Ent, entoderme; Ms, mésoderme; Fh, cavité de segmentation; Dh, . gestive; Nr, tube nerveux; Ch, corde. Si 1 Bien que l'imprégnation de l'ovule par le sperme soit, d’une manière générale, là tion préalable, nécessaire au développement de l'œuf des Vertébrés, cependant on a! obset cas où des œufs non fécondés ont subi les premières phases du développement norma observations de ce genre ont été faites chez les Grenouilles par Bischoff, R. Leuckart, G. M Tandon, chez les Poissons par Burnett et L. Agassiz, chez la Truie par Bischoff, et pine par Hensen. En outre, Œllacher a fait voir que dans les Poules tenues loin du Co non fécondés subissent, dans l’intérieur de l'oviducte, la segmentation. Il résulte de:to que les œufs des Vertébrés peuvent présenter aussi un commencement de parthénos que l'on s'expliquera aisément si l'on considère que, d’une manière générale, le dével d’un œuf par parthénogénèse ne présente aucune différence essentielle avec le. déve d'un œuf fécondé; que, de plus, le mode suivant lequel s'opère la segmentation. quemen* le même dans les œufs fécondés ou non, et que si, dans le premier cas, le p lieu d’une manière plus irrégulière au bout d'un certain temps, si, dans les observ: l'on a faites jusqu'ici, l’activité vitale s'éteint bientôt et ne va pas jusqu’à une diftéren tissus et en organes, on ne peut cependant en tirer logiquement la conséauence qu’ opposition radicale entre ces deux ordres de faits évolutifs, ni exclure à priori la po: ces œufs, placés dans des conditions plus favorables, ne poursuivent leur développer puissent donner naissance à un nouvel animal. 7: VERTÉBRÉS. 1163 _ digestif précède celui du système nerveux, est généralement un disque germi- natif ou blastoderme formé de deux couches cellulaires, placé sur le vitellus, | xtrémité postérieure duquel commence le développement de la cavité diges- Au milieu du disque germi- f apparait une bandelette pri- itive. Celle-ci marque l'axe itudinal de l'embryon et pro- ar l'apparition dedeux bour- € s latéraux un sillon, ou gout- lière ectodermique, au-dessous duquel se forme dans l'entoderme | corde dorsale (fig. 994). La gout- reclargieen avant se transforme | pa ‘la rencontre et par la soudure e ses bords en un tube qui est la première ébauche de la moelle nière et du cerveau, et dontla cavité communique pendant un certain temps avec la cavité diges- tive (canal neuro-intestinal). Sur | , 2s côtés de ces formations axiales Fig. 994. — Coupes transversales à travers le blastoderme ierid le”mésoderme. I se divise Gus pourrelets méruitaies (lumes dorsale eL de la corde. chaque eôté en deux lames; —#:La goutiière médullaire se trausforme en tube, la corde : à s'est complètement séparée de l’entoderme et les proto- ne, interne (lame vertébrale), se vertèbres se différencient dans la lame vertébrale (à | ler et produit plus tard 1 gauche). Ec, ectoderme ; N, système nerveux: R, gouttière P PUS ATOS rate: MW, bourrelets médullaires; Mp, feuillet soma- protovertèbres (fig. 986 et 995), … tiquedu mésoderme; Mo, nt splanchnique ; Ch, corde; A , s End, entoderme intestinal ; Dh, cavité digestive; Lh, ca. l'autre, externe (lame latérale), se vité pleuro-péritonéale; UW, protovertèbre; D, vitellus. _ partage en deux feuillets, le feuil- | _ let supérieur ou somatique et le feuillet inférieur ou splanchnique, laissant ntre eux une fente qui s'agrandit et devient la cavité pleuro-péritonéale. C'est en dehors des protovertèbres, dans la portion du mésoderme non encore divisée _en feuillets, qu'apparait Le canal segmentaire (canal de Wolff des Allantoïdiens). Les glandes génita- les naissent en -de- dans de ce canal aux dépens de l'épithé- lium périlonéal des lames latérales. Tandis )r- Fee da Re for Fig: 995. — Coupe transversale d'un embryon de Poulet du second Jour (d’après _ me de la sorte Ja Kôlliker).-— Ee, ectoderme (feuillet corné); N, tube médullaire (moelle par “M rsale de épinière) ; End, entoderme (feuillet intestino-glandulaire); Ch, corde ; UW, 3 SL k protovértèbre; UNg, canal des reins primitifs ; lame latérale divisée en lame . Lemi ; la cavité Somatique My (lame musculo-cutanée), et en lame splanchoique Mv, (lame _ digestix a hôve de fibro-intestinale); Lh, cavité pleuro-péritonéale; 40, aorte primitive. TT HAT Hu # Fnd ve | se constituer par le recourbement en dessous du disque germinatif; elle attire peu à peu dans son intérieur le vitellus, tout en laissant souvent un sac vitellin extérieur. Au contraire des Céphalopodes et des Arthropodes, chez les Vertébrès 1164 : VERTÉBRÉS. le sac vitellin est toujours ventral. Après la naissance les jeunes ne subissent métamorphose que chez les Amphibiens et chez quelques Poissons. La présence membranes embryonnaires spéciales, l'amnios et l'allantoïde, est ‘caracté des Vertébrés supérieurs (fig. 996), aussi a-t-on pu, suivant qu'elles existent non, diviser les Vertébrés en deux grands groupes : les Alantoïdiens (a et les Anallantoïdiens (Anamniotes). La division des Vertébrés en quatre classes : les Poissons, les Amphibi Oiseaux et les Mammifères, établie dans le principe par Linné, était déj; ment indiquée dans le système d'Aristote. Les Poissons, les Amphibiens Reptiles sont des animaux à sang froid, ou plus exactement à température ble; les Oiseaux et les Mammifères des animaux à sang chaud ou à tempé constante, car elle ne varie que dans des limites très étroites. Ces derniers somment une grande quantité d'oxygène, et présentent une organisation _plus élevée, ce qui leur à fait donner le de Vertébrés supérieurs. De nos jours séparé, avec raison, les Amphibiens ( des Reptiles (Amphibiens écailleux), les désigne sous le nom d’Allantoïdiens, _ opposition aux Vertébrés supérieurs où An: lantoïdiens représentés par les Reptiles, 1 Oiseaux et les Mammifères. Les Amphi ont, en effet, beaucoup de traits co avec les Poissons et semblent zoologique beaucoup moins nettement séparés de: none ei (Dipnoïques) qu'ils ne le sont des Rep LES eo sous" Fig. 996. — Schéma des enveloppes de l'œuf Non seulement ils possèdent la resp d'un Mammifére. On a indiqué par des traits branchiale et une corde dorsale fréque : de même force les parties qui communiquent actuellement ou qui ont communiqué jadis persistante, mais encore ils offrent un ensemble (d’après Turner}. — pc, zone pel- : : : : lucide avec ses villosités; s3, membrane loppement plus simple, et sont pri" séreuse (faux mnios) ; Am, amnios; E, ecto- organes embryonnaires, tels que l'Am 2 2 AE l'Allantoïide, qui caractérisent les Ve de lala. al, allantoïde ; ALC, cavité ‘supérieurs. luxley, s'appuyant sur breux rapports qui existent entre les P et les Loue d'une part, et entre les Reptiles et les Oiseaux d'autr distingue trois groupes principaux : les Ichthyopsides, les Sauropsidés Mammifères. À la vérité, on observe parmi les Poissons tant de divergence portantes dans la différenciation des organes, qu'on aurait quelque dr les diviser en plusieurs classes. On pourrait opposer de la sorte les Lept diens non seulement à tous les Poissons, mais aussi aux autres Vertébrés el mer des classes distinctes pour les Cyclostomes, les Sélaciens et les Dip s'il n’était plus opportun de conserver l'unité de la classe des Poissons, risée par l'identité dans l'habitat, le mode de respiration et le mode br tion. POISSONS. 165 oi Mont Méca AA CLASSÉ PISCES'. POISSONS Animaux à sang froid, en général écailleux, vivant dans l’eau, munis de nageoires impaires, de nageoires peclorales et ventrales paires, d'un cœur simple formé d'un ventricule et d'une oreillette, à respiration exclu- ivément branchiale et ne présentant pas de vessie urinaire antérieure. Les particularités que présentent la structure et l'organisation de ces animaux nt presque toutes déterminées par leur mode d'existence dans un milieu quide. Bien qu'on rencontre dans toutes les classes de Vertébrés des formes qui nourrissent et se meuvent dans l'eau, aucune n'est aussi parfaitement adaptée ce genre de vie que celle des Poissons. » Malgré la grande diversité de conformation extérieure, cependant on voit que d'une manière géuérale le corps des Poissons est comprimé latéralement et porte unenagceoire s'étendant sur la ligne médiane du dos’et du ventre et une nageoire taudale verticale. La surface de la peau est recouverte d'écailles imbriquées &omme les tuiles d’un toit. Les membres antérieurs et les membres postérieurs isont. représentés par les nageoires pectorales et les nageoires ventrales. Les Poissons n'ont pas de chaleur propre; la température du sang est celle du mi- lieu ambiant; elle s'élève et s'abaisse avec elle. Les Poissons respirent pendant toute la vie par des branchies. À ce mode de respiration est liée la nature vei- neuse du cœur. . … Cependant, bien que ces différentes particularités caractérisent nettement le type du Poisson, il est parfois difficile de le délimiter. Ainsi la ligne de démar- cation avec les Batraciens, qui vivent encore presque exclusivement dans le mème milieu, mais qui déjà préparent le passage de la vie aquatique à la vie É 4 x à 1 Outre les ouvrages anciens de Belon, Rondelet, Artedi, voyez : M. E. Bloch, Naturgeschichte der Fische Deulschlands. Berlin, 1782-84. — Id., Ichthyologie, etc. Berlin, 1787-1797. — Id., Syslemaæ Ichthyologiæ. Berolini, 1$11. — Monro, The structure and physiologie of Fishes. Edin- burgh, 4705, — Lacépède, Histoire naturelle des Poissons, 6 vol. Paris, 1798-1803. — G. Cuvier et Valenciennes, Histoire naturelle des Poissons, 22 vol. Paris, 1828-1849. — Rathke, Beiträge sur Bildungs- und Entwickelungsgeschichte des Menschen und der Thiere. Leipzig, 1853. — JL: Müller, Wergleichende Analomie der Mixinoïden. Berlin, 1835-1845. — Id., Ucber Ganoïden und das natürliche System der Fische. Abh. der Berl. Ak. 1846.— L. Agassiz, Recherches sur les Poissons fossiles, 5 vol. Neufchâtel, 1833-44. — Nilsson, Skandinavisk Fauna. Lund, 1851. —Günther, Catalogue of the fishes in the British Museum, 8 vol. London, 1859-1870. — Bleeker, as ichthyologique des Indes orientales néerlandaises, 5 vol. Amsterdam, 1862-1870. — le L et Kuer, Die Süsswasserfische von der ôsterreischischen Monarchie. Leipzig, 1858. à Duméril, Ichthyologie ou Histoire naturelle des Poissons, 2 vol. Paris, 1866. — Sie- bold, Die Süsswasserfische von Mitteleuropa. Leipzig, 1863. — Blanchard, Les Poissons des eaux douces de la France. Paris, 1866. — Baer, Entwickelungsgeschichte der Fische. Liepzig, 1855. — Noët, Embryologie des Salmones. Neufchâtel, 1845. — Stannius, Zoo{omie der Fische. Ber- lin, 1854 — À, Günther, Introduction Lo the study of Fishes. Edinburgh, 1880. — Fr. Day, The fishes of Great Britain and Ireland. London, 1881-1885. 4166 POISSONS. terrestre, paraît purement conventionnelle et nullement naturelle. Chacun caractères que nous venons de mettre en saillie peut disparaître isoléme parfois même la respiration n’est plus exelusivement branchiale dans un. de Poissons, auxquels on a donné à cause de cette particularité le no pnoïques ; chez eux, en effet, de même que chez les Batraciens, on obs respiration pulmonaire et, en même temps, un cœur et une circulation dé Cette modification si profonde peut, au point de vue de la morphologi cilier avec l'organisation typique des Poissons, car on rencontre tr un organe similaire à un poumon, la vessie natatoire, mais qui re autre fonction. Dans ce groupe d'animaux à respiration double, la ves toire s'est transformée en un organe respiratoire aérien, dont. les x correspondent aux vaisseaux respiratoires. Les vaisseaux efférents ran cœur, dans une poche distincte, ou oreillette gauche, le sang artéri position de la vessie urinaire derrière le tube digestif et l'anus const un caractère anatomique important des Poissons. On trouve même ch pnoïques une vessie urinaire postérieure, tandis que chez les Batraciens 1 ticulum de la paroi antérieure du cloaque, correspondant à l'allantoïd tionne comme vessie urinaire. Le corps a généralement la forme d'un fuseau, plus ou moîns compr dont le côté ventral est souvent caréné pour permettre à l'animal de fend dre facilement l’eau. Cependant, cette forme fondamentale présente des modifi. | nombreuses et profondes, suivant les conditions pe milieu, de 10 comoti tiennent au fbnd de l’eau, dans la vase (LR DEN: ily à des saphir “5 renflées comme un-ballon, qui se laissent ballotter à la surface dé la m sion latérale, tantôt le dos est très bombé relativement à la longueur 10 (Soles), tantôt le corps a peu de hauteur et s'allonge énormément. " | Enfin une dépression dorso-ventrale peut produire des formes plates” comme par exemple les Raies. FE Les organes locomoteurs principaux sont des masses musculaires P que l'on appelle les muscles latéraux, et qui constituent quatre gros sur les côtés de le colonne vertélatés depuis la tête jusqu'à l'extrémité queue. Primitivement elles présentent une division régulière correspondä métanéres (myocommata, myomères). Deux de ces ttusclés: latéraux sont et placès de chaque côté des apophyses épineuses; les deux autres sont in ils recouvrent les côtes et à la région caudale se rapprochent Fan gs sont séparés par les apophyses épineuses inférieures. Par leurs « courbent avec rapidité, alternativement à gauche et à droite, ts: rieure du tronc et la régivn caudale, et déterminent ainsi par ces latéraux la progression du corps, progression qui peut être modifiée | par l’action des nageoires ventrales et dorsales. Les deux paires de nageoires peclorales et ventrales, ne semblent jouer qu'un rôle secondaire, et servent plutôt, à la manière d'un gouvernail, à dirig dans tel ou tel sens. La struéture de la colonne vertébrale avec ses presque uniformes est adaptée à ce mode de locomotion. La tête est. % Le ide: LE sol: oi Sea AR e = = = = POISSONS. 1167 tement réunie au tronc et solidement articulée avec lui. La région cervicale mobile, dont la présence ne pourrait qu'entraver les mouvements de natation, fait presque complètement défaut. Dans sa portion antérieure précisément, le tronc est rigide et ses différentes parties sont solidement unies les unes aux utres ; en arrière il devient mobile et se réunit insensiblement, sans se diviser en régions thoracique, ventrale et lombaire, à la région caudale, dont les ver- tèbres sont susceptibles des déplacements les plus étendus, et qui par conséquent gonstitue le principal organe moteur. A l'extérieur, la ligne de démarcation entre la queue et le tronc est en général indiquée par la position de l'anus et la terminaison dela cavité viscérale, qui d'ordinaire fait partie du tronc. . Le système des nageoires impaires placées verticalement sur la ligne médiane, sur le dos et le ventre, est représenté dans l'embryon par un repli cutané continu (nageoire médiane), qui commence sur le dos, entoure la queue et se Hermine sur le ventre derrière l'anus. Ce n'est que plus tard que ce repli (cesse d'être continu; les portions qui subsistent prennent une plus grande extension et présentent dans leur intérieur une charpente formée par un certain nombre de styles osseux, ou rayons, qui s'articulent avec des os plats enfoncés dans les tissus et réunis aux apophy- ses épineuses; ce sont les os interepi- neux. Au moyen de groupes spéciaux de museles, ils peuvent être redressés en avant ou couchés en arrière. Ce grand re- S pli cutané s'atrophie Fig. 997. — Perca fluviatihs (règne animal). et disparait sur cer- lains points, tandis que sur d° autres il se développe et se trouve ainsi partagé, en général, en trois portions distinctes, connues sous les noms de nageoire dorsale (pinna dorsalis), nageoire caudale (pinna caudalis) et nageoire anale {pinna ana- lis, fig: 997). Les nageoires dorsale et anale peuvent se diviser à leur tour, par avortement de quelques-unes de leurs parties, en plusieurs nageoires, dont le nombre, la forme et la grandeur fournissent des caractères importants pour la distinction des genres et des espèces. Rarement (Salmones) les rayons osseux manquent dans une petite nageoire dorsale postérieure, que l'on appelle la na- geoire adipeuse (Pinna adiposa). Les rayons eux-mêmes offrent chez les Pois- sons osseux des différences de structure que l'on met également à profit pour la classification de ces animaux ; tantôt ce sont de simples stylets osseux, durs, des rayons épineux, terminés en pointe à leur extrémité supérieure, mais qui peu- vent aussi devenir mous et flexibles; tantôt les rayons sont mous et flexibles, composés d'une série d’osselets et ramifiés dichotomiquement. Les premiers se rencontrent principalement dans les portions antérieures de la nageoire dor- sale des Poissons qui vivent dans la mer; cette particularité avait fait donner à un groupe de Poissons osseux le nom d’Acanthoptérygiens, bien qu'en général 1168 ae _ POISSONS. la partie postérieure des nageoires dorsale et anale lentértie: des rayons et segmentés. Les rayons composés d'une série d'osselets caractérisent 1 lacoptérygiens, répandus” principalement dans les eaux douces, qui peuvent offrir en un de: la nageoire dorsale et de la nageoire pe épineux. gi La nageoire caudale est, en général, formée aux dépens de des rieure et de la partie inférieure du repli cutané; elle présente dans sa dans ses rapports avec l'extrémité postérieure de la colonne van différences dont on exagérait jadis l'importance et auxquelles on : tort une grande valeur au point de vue de la paléontologie. Que la caudale soit allongée ou raccourcie, qu'elle soit simplement: arrondie soit évidée en forme de faucille, ses deux lobes supérieur et inférieur-soi symétriques et égaux, tantôt asymétriques, et alors le supérieur est tr Dans le premier cas, on dit que, extérieurement, la nageoire est homo _ phycerque), dans le second, qu ‘elle est hétérocerque. On. distingue on le mode de terminaison de la partie postérieure de la colonne vertébr hétérocerquie interne; en effet, des nageoires caudales extérieurèm cerques peuvent être fixées en grande partie ou sh rieure de l'extrémité de la colonne vertébrale recourbée en haut (Ge par conséquent le squelette dé ces nageoires est asyrhétrique‘; On cons trefois, avec, Agassiz, l'hétérocerquie comme le caractère exélusif des fossiles des formations antérieures à la période jurassique, ainsi que des giostomes et des Ganoïdes, et l'on attribuait aux T'éléostéens _actuellemen vants (Poissons osseux) une nageoire caudale homocerque ; mais des re ultérieures ont montré que rs ce dernier groupe prédomine aussi une «/./ (7 ee LUF LT [=] 4 | EE Ex A £ «3 j AE - 14 BI SNS À AI MA dl FER = 0” ft [l: = tn 5 PEN | Ses je 5 g 4 3 RS l= == rm |} = HT | AY #1 EN K F = = Et = LLÉLTETT CO a Ge’ TS di Ne, DEN EEE ENTIER VEUT} RH ra En BI, U ca CE LkTepy eee un) Ti e— TITAT DOCDCQCEQL0! il ie LPO) FUTUR a — ne 23 Lee 0623 LE, Lip ATEN NT [ A ÿ _ Fig. 1025.— Développement de !l’Amphiozus (d'après B. Hatschek). — 1. Blastosphère. — 2. Invagination _ de l’entoderme (gastrula). — 3. Gastrula. Les cilsdes cellules ectodermiques n'ont pas été représentés — 4. Coupe optique d’un embryon avec deux segments primitifs. US, segments primitifs; MS, repli méso- dermique; N, tube nerveux; 0e, son orifice externe. — 5. Embryon avec neuf segments primitifs, repré- senté par la face dorsale pour montrer l’asymétrie des protovertèbres ; Ch, corde dorsale. — 6. Embryon + plus avancé avec la bouche 0, .et la première fente branchiale X; D, tube digestif; BE, vaisseau ventral. Suivant Kowalevsky, les œufs subissent un fractionnement total (fig. 1023). s cellules issues de la segmentation se groupent à la périphérie d'une cavité le segmentation, de telle sorte que l’ensemble constitue une sphère creuse. Sur un des points la paroi s’infléchit ; l'invagination ainsi produite devient de p us en plus profonde, et la cavité de segmentation diminue de plus en plus à ure que les deux feuillets cellulaires se rapprochent l'un de l'autre. L'em- ) 1 presq ue hémisphérique se compose alors de deux feuillets blastodermiques Enr ES 1904 CYCLOSTOMES. (l’un interne, l’autre externe) et d'une cavité centrale à large ouverture, éba de la cavité digestive primitive. L'orifice d’invagination ou blastopore, se rétr sant de plus en plus, la demi-sphère prend la forme d'un corps rond et a dont la surface se recouvre de cils. L’embryon commence alors à être mouvements de rotation dans l'intérieur des membranes de l’œuf, puis ces dernières et nage librement à la surface de la mer. Les changements, viennent pendant la période larvaire, débutent par l'allongement considé corps et en même temps par l’aplatissement de la face dorsale. Le blast trouve rejeté tout à fait en arrière sur la face postérieure; puis appara bourrelets dorsaux, limitant la gouttière primitive, à l'extrémité postérieur quelle se trouve alors situé le blastopore. La transformation de la gout tube par la soudure des bourrelets ou replis qui la limitent commencée toi tour du blastopore et progresse d'arrière en avant. Le tube médullaire se ainsi formé de la même manière que chez les Ascidies. Le tube digestif prim le tube médullaire, situé au-dessus, au début communiquent directement avec l’autre en arrière. Ce n’est que plus tard, lorsque se forment la ne caudale et l'anus, que cette communication cesse. La notocorde qui a pendant ce temps dérive, ainsi que les vertèbres primitives, du sac entc de Le sac entodermique se différencie par le développement de deux replis, € chez les Sagitta et les Brachiopodes, en une partie médiane et' deux parties rales. La ‘première donne naissance à la notocorde; les deux autres four 3 des matériaux des protovertèbres. L'évolution ultérieure est caractérisée pa asymétrie très apparente dans la bouche, la fente branchiale antérieure l'organe auditif, l’œil, ainsi que par la métamorphose particulière de l'a branchial, d’abord libre et extérieur, qui plus tard est recouvert par un re tané. ÿ Le seul genre de Leptocardiens est l’Amphioæus Yarrel (Branchiostoma Costa) a seule espèce répandue sur les côtes sablonneuses de la mer du Nord, de la Médite de l'Amérique du Sud. A. lanceolatus Yarrel. Les formes décrites sous les noms de cheri Gray, mer des Indes, A. elongalus Sundev., appartiennent aussi iprobablement à espèce. 2. SOUS-CLASSE CYCLOSTOMI, MARSIPOBRANCHI:. CYCLOSTOMES Poissons vermiformes dépourvus de nageoires pectorales et de ventrales, à squelelte cartilagineux et à corde persistante, 1 H. Rathke, Bemerkungen über den innern Bau der Prike. Danzig, 1896. — Er me Bau des Quérders. Halle, 1827. — J. Müller, Vergleichende Anatomie der Myxinoï 1855-45. — Aug. Müller, Vorläufiger Bericht über die Entwicklung der Neunaug de Müller, 1856. — Max Schultze, Die Entwicklungsgeschichte von Petromyzon Planeri 1856. — P, Langerhans, Untersuchungen über Petromyzon Planeri. Freiburg, 1873. — Ueber das Urogenitalsyslem des Amphioxus und der Cyclostomen. Jen. Leitschr. Vol. IX, 4875. — Paul Fürbringer, Untersuchungen zur vergl. Anatomie der Musku Kopfskelets der Cyclostomen. Xbid., 1875. — T. Huxley, On the classification of the kingdom. Quart. Journ. of Anat. and Physiol., t. XV, 1876. CYCLOSTOMES. 1205 à sept paires de branchies en forme de bourses, d'une fosse nasale im- … paire et d'une bouche circulaire ou demi-circulaire, non armée de mâ- . choires et disposée pour sucer. _ Le corps de cés Poissons est arrondi et cylindrique; leur peau est lisse, nue el visqueuse, parfois ornée de couleurs éclatantes et présentant des rangées de pores (fig. 1024). L'épiderme se compose d'un épithélium disposé en plusieurs couches superposées; les cellules de la couche superficielle possèdent une pa- ÊE Fig. 1024. — Myxine glutinosa (règne animal). “contre des cellules glandulaires en massue particulières, renfermant deux _ noyaux, qui se rapprochent de la périphérie en même temps que leur partie in- … férieure s’étire en longueur et qui finissent par être expulsées. Enfin on trouve - encore des cellules granuleuses et, principalement dans la tête, des cellules sensorielles, que l’on doit considérer comme des cellules gustatives. Les na- geoires paires font toujours défaut; par contre, la nageoire impaire et verticale est développée sur toute la longueur du dos et de la queue et généralement soutenue par des rayons cartilagineux. Le squelette est réduit à ses parties les plus essentielles et n’est formé que par les rudiments cartilagineux de la colonne vertébrale et du crâne. L'axe de cette charpente est représenté par une corde dorsale persistante, dont la gaine externe offre déjà des traces de segmentation par l'apparition de pièces cartilagineuses ; il existe en effet, au moins chez les Petromyzon, sur le canal dorsal entourant la moelle épinière, dans la couche squelettogène, des pièces cartilagineuses paires, correspondant aux arcs supérieurs (fig. 1000). Les rudiments des arcsinférieurs sont également représentés par deux pièces descendantes qui constituent dans la région caudale un canal pour la veine et l'artère caudales. À l'extrémité antérieure de la corde le cerveau est entouré par une capsule crânienne formée par l’étui extérieur (tissu squelettogène) qui constitue la base cartilagineuse ou même ossifiée du crâne, et dont les appendices ascendants se réunissent plus ou moins complètement en voûte. À. Schneider conclut, d'après le nombre des liga- ments musculaires qui s'insèrent sur les parois latérales, que la capsule crâ- nienne n’est formée que par quatre arcs supérieurs; mais il est probable que le nombre en est bien plus considérable?. Dans les plus jeunes phases embryon- naires des Ammocètes, la paroi crânienne (depuis le sac nasal jusqu'à la racine postérieure de l'hypoglosse) correspond à huit ou neuf myomères (Wiedersheim), eten se basant surle nombre des nerfs crâniens, la tête de l'Ammocète compren- drait onze segments ou neuromères. Sur les côtés s'ajoutent, à la base du crâne, deux capsules cartilagineuses renfermant les organes de l'ouie, et en avant une À Voyez principalement A. Fôttinger, Recherches sur la structure de l'épiderme des Cyclostomes. Bullet. Acad. Roy. de Belgique, 2 sér., t. XLI, 1876. ? A. Schneider, Beiträge zur vergleichenden Anatomie und Entwickelungsgeschichte der Wir- belthiere. Berlin, 1879. 4206 CYCLOSTOMES. capsule nasale membraneuse ou cartilagineuse (fig. 1025). À la place du lette viscéral, on trouve des pièces cartilagineuses contournant le palais pharynx, des cartilages labiaux et une charpente compliquée de tigelles gineuses, qui forment autour des arcs branchiaux une sorte de cage et chent en partie à la colonne vertébrale. uk Les Cyclostomes possèdent un petit cerveau encore peu différencié, nerfs pour les principaux organes des sens, et un nombre assez restrei cräniens. D’après les recherches de Wiedersheim, l'arrière-cerveau (n longée), comparé au cerveau moyen et au cerveau antérieur, forme la plu partie de l’encéphale'. Le cerveau et le cerveau moyen doivent être cor comme provenant d'un développement daire en même temps que les organes sen principaux (Comp. Amphioæus). Les 1 lob factifs sont beaucoup plus volumineux q hémisphères. La région du troisième re cule est assez distincte du cerveau mn L'hypoglosse (regardé à tort par Sch comme la racine motrice du nerf vagu Fe que le nerf vague (pneumogastrique) Fig. 1025. — Crâne et partie antérieure de tent des racines dorsales et des raci la colonne vertébrale du Petfromyzon 7° marinus (d'après J. Müller). — 1. Coupe trales. Si Jon considère Mae verticale. — 2, Face dorsale. À, corde; B, ' canal rachidien; C, rudiments des arcs vertébraux; D, partie cartilagineuse, et D', partie membraneuse de la voûte du crâne; E, base du crâne; F, capsule au- ditive; G, capsule nasale ; G', canal naso- palatin : Gr, son extrémité terminée en cul-de-sac; U, prolongement de la partie osseuse du palais; J, K, plaques de sou- tien postérieure et antérieure de la bou- che; L, cartilage labial annulaire: M, son appendice styliforme. RARES ET TT". oculaire et le trochléaire sont des tincts, et si l'on attribue quatre racil réunissent en un cordon qui ay des cellules nerveuses dans toute s gueur et qui innerve les muscles branchiaux et le cœur. Chez le Petr les fibres sensibles et les fibres motrices des nerfs rachidiens ne se rêu pas ensemble?. Il y a toujours deux yeux, mais parfois ils sont cachés peau. L'œil des Myxinoïdes est dépourvu de muscles, d’iris et de cristal possède un corps vitré. L'organe de l'odorat est un sac impair; son situé sur la ligne médiane entre les yeux. Chez les Myxinoïdes, la capsu possède aussi un orifice postérieur, qui traverse le palais et peut se fer système de valvules. Cette communication entre la cavité nasale et la cawit cale, que nous retrouverons chez les Dipnoïques, sert à introduire l'eau 1 PR. Wiedersheim, Morphologische Studien. I. Das Gehirn von Ammocoetes. Jen. Zeï: Naturwiss., t. IV. 1880. ? Voyez, outre J. Müller, loc. cit. : S. Freud, Ueber den Ursprung der hintern Ne im Rückenmark von Petromyzon. Sitzungsber. der K. Acad. Wien, 1877, — Id., Ueber: glien und Rückenmark von Petromyzon. Ibid. 1878. CYCLOSTOMES. 1207 sacs branchiaux, car la bouche, quand elle agit comme organe de succion, ne _ laisse pas passer l'eau. Les organes de l’ouie sont placés sur les côtés du crâne . dans des capsules cartilagineuses et ne se composent chacun que d’un simple … labyrinthe membraneux qui renferme le vestibule et un ou deux canaux demi- circulaires. culaire, bien que les lèvres puissent se disposer de façon à former une fente “longitudinale médiane. La cavité buccale infundibuliforme est dépourvue de “mächoires, mais est armée de nombreuses dents cornées implantées aussi bien sur le plancher que sur la voûte du palais (fig. 1026). Chez l'Ammocoetes, il xiste dans la cavité buccale, en avant, une couronne de tentacules et en arrière ans l’arrière-gorge un repli bifide muqueux de la muqueuse, le voile buccal. tu fond de la cavité buccale est située la langue, qui fait encore défaut chez ‘Ammocète. Elle est incapable de recueillir les impressions du goût, mais lle agit comme un piston et par ses mouvements sert -à la succion. Le pharynx communique directement ou … par l'intermédiaire d'un canal commun médian avec . les sacs branchiaux (Petromyzon). Sur le plancher du _ pharynx, il existe pendant la période larvaire (Ammo- coetes) une gouttière vibratile médiane, la gouttière … hypobranchiale, qui plus tard, quand les muscles de _ la langue prennent un grand développement, s’atro- | phie ainsi que le voile du palais. Une petite partie = persiste et devient la glande thyroïde, qui, chez les Petromyzon, s'étend au-dessous des muscles de la lan- gue depuis le deuxième jusqu'au quatrième sac bran- chial, et est alors composée de nombreux follicules clos de couleur brunâtre. Le tube digestif s'étend en > # droite ligne jusqu’à l'anus; il est divisé par un étran- À pinnss "RER AU _glement, correspondant à une saillie valvulaire interne, inférieure pour montrer les -en estomac et intestin. Le foie est toujours bien dé- CAR ect Re _ xeloppé. Il est à noter que pendant la transforma- “tion de l'Ammocète en Petromyzon, l'estomac de l’Ammocète disparaît, l'œso- phage, avec les poches branchiales, constitue un sac clos, et à l'extrémité anté- rieure de l'intestin se développe un nouveau tube œsophagien qui vient dé- boucher dans l'arrière-gorge. L'intestin présente un petit repli en spirale, qui ne fait défaut que dans sa portion terminale, correspondant au rectum. Les branchies (fig. 1016) sont placées sur les côtés de l'œsophage, dans six ou sept paires de poches spéciales communiquant avec l'extérieur par des canaux branchiaux externes qui débouchent par autant d'orifices séparés. Chez les Mycine, au contraire, il n'existe de chaque côté qu’un seul orifice, près de la face ventrale, auquel aboutissent tous les canaux branchiaux externes. En dedans les sacs branchiaux communiquent avec le pharynx, jamais directement par de simples orifices, sauf chez l'Amphiorus, mais par des canaux branchiaux internes (Myxine), ou par un canal commun, situé au-dessous du nouvel æso- phage, et dans lequel se déversent les canaux internes (Petromyzon). Ge canal 1208 : CYCLOSTOMES. commun n'est pas autre chose que l'ancien pharynx de l’Ammocète. conformation des branchies, jointe à l'existence de muscles spéciaux (cons teurs) qui revêtent la charpente cartilagineuse des sacs branchiaux, le mode tout particulier suivant lequel le courant d'eau baigne les En effet, l’eau pénètre par les orifices branchiaux externes ou chez les Ah par le canal nasal, et lorsque les muscles constricteurs agissent, tantôt s° ée par le même chemin, ce qui paraît être la règle (Petromyzon), tantôt p dans l'œsophage et de là au dehors par l'intermédiaire d'un canal pa situé à gauche. ea Le cœur est placé au-dessous et en arrière des organes de la respi Quelques troncs vasculaires peuvent présenter des contractions rythmiques. exemple la veine porte chez les Myxine. Le bulbe aortique est dépou tunique musculaire et ne renferme que deux valvules. Il n'existe pas de natatoire. EN Les organes urinaires et les organes génitaux offrent une structure rela ment simple. Les reins présentent des particularités très remarquable éléments qui les constituent restent isolés chez les Myxine; chaque tub nifère avec son glomérule de Malpighi débouche séparément dans le can reins ‘primitifs, qui fonctionne comme uretère. Les uretères se rendent pore génilal (Myxine), soit dans l'intestin (Petromyzon). À la partie sup des uretères, qui sont très longs, dans la région du cœur, sont placés les o auxquels Jean Müller a donné le nom de capsules surrénales. En réalité organes font partie des reins, ils représentent la partie qui s’est dévelop première ‘pronéphros). Le canal étroit qui en part, l'extrémité antérieur canal des reins primitifs (canal segmentaire), aboutit à une dilatation et derrière cetle dilatation que viennent déboucher les canalicules urinifèr mésonéphros. Les canalicules du pronéphros sont peu nombreux, glandul (Myxine); ils s'ouvrent par un orifice infundibuliforme dans la cavité pér dique; les mêmes organes se rencontrent dans les larves des Petrom leurs canalicules débouchent d’un côté par une extrémité infundibuliforme dans la cavité périlonéale et de l’autre dans la partie supérieure du canal seg taire. Chacun d’eux ne renferme qu’un seul glomérule, et existe déjà alors q les canalicules urinifères n'ont pas encore fait leur apparition. Le pronéf s'atrophie quand le rein primitif s’est développé; et plus tard ce dernier s'ac considérablement par la formation d’un nouveau segment postérieur. temps avant la transformation de l'Ammocète en Petromyzon, les canaux des: primitifs se rapprochent pour constituer un conduit commun, la partie & pondante de l'intestin terminal se sépare de l'appareil digestif, psc nouvel orifice et constitue le sinus génito-urinaire. | Les glandes génitales sont dans les deux sexes impaires, placées che Je à droite, chez les Petromyzon sur la ligne médiane et toujours dépour canaux excréteurs. Les œufs et les spermatozoïdes arrivés à maturité, au ment du rut, rompent les parois des glandes qui les ont produits, tomb la cavité viscérale et sont expulsés au dehors par un pore génital, placé d l'anus La fécondation de l'œuf, qui a été récemment observée chez les. myzon par Calberla, est opérée par un seul spermatozoïde, qui traverse un CYCLOSTOMES. 1209 canal micropylaire creusé dans la coque de l'œuf, et arrive par l'intermédiaire d'un cordon de protoplasma spécial dans le vitéflus (fig. 139). La segmentation est . inégale et semblable à celle de l'œuf des Batraciens. Les petites sphères vitellines du pôle supérieur se segmentent beaucoup plus rapidement et finissent par entourer omplètement les grosses sphères, ne laissant qu'une petite fossette correspondant l'anus de Rusconi. La cavité de segmentation, ou cavité germinative, est située esque entièrement dans la moitié supérieure de l'œuf. La plus grande partie es grosses sphères constitue du vitellus nutritif, qui est consommé au fur et à iesure que le développement progresse. La cavité germinative primitive ne tarde pas à disparaître par suite de la formation de l'entoderme qui vient s’ap- pliquer contre l'ectoderme (produit par les petites cellules de segmentation super- us de Rusconi. A cette époque l'embryon est piriforme et sur sa face dorsale “un peu aplatie se montre la gouttière médullaire à l'extrémité de laquelle est itué le blastopore (anus de Rusconi). Quand la gouttière est transformée en ube, celui-ci communique par le blastopore avec la cavité digestive primitive. 'ectoderme primitif se divise de bonne heure en deux couches cellulaires. Il en St de même de la paroi de la gouttière médullaire et par suite du tube médul- . laire; la couche interne devient l’épithélium du canal central, la couche … externe produit les éléments de la substance nerveuse. Le mésoderme provient, - suivant Calberla, d'une partie de l'entoderme primitif etest déjà composé de plu- sieurs couches cellulaires lors de l'apparition de la gouttière dorsale, tandis que L lentoderme secondaire, situé au-dessous de lui, reste formé d’une seule couche . de cellules. Les cellules qui forment la notocorde et qui constituent le toit de la . cavité germinative secondaire dérivent de l'entoderme primitif et sont recou- vertes sur la face tournée du côté de la cavité germinative par l'entoderme secon- daire. Les sacs branchiaux sont des invaginations de la paroi pharyngienne. Les fentes branchiales sont au nombre de huit paires, mais plus tard la première paire s'oblitère. L'anus définitif est une formation nouvelle et ne correspond pas, comme le croyaient Max Schultzeet Calberla, au blastopore. La cavité buccale est produite par une invagination de l'ectoderme. Les vertèbres primitives se développent aux dépens du mésoderme ; l’antérieure est située immédiatement en arrière de la vésicule auditive. Les Pétromyzontes subissent une métamorphose, connue déjà il y a plus de deux cents ans du pêcheur strasbourgeois L. Baldner, et découverte de nouveau par À. Müller (fig. 1027). Les jeunes larves sont aveugles et dépourvues de dents; elles possèdent une bouche petite, bordée par une lèvre supérieure en forme de fer à cheval, et de chaque côté une gouttière latérale pro- fonde, dans laquelle sont situés les petits orifices branchiaux. Pendant longtemps on les avait rangées dans un genre spécial, le genre Ammocoetes. La transformation de ces larves en Petromyzon n’a lieu que tard, mais elle s'opère très rapidement. .… | Max Schultze, Die Entwicklung von Petromyzon Planeri. Haarlem, 1856. — E. Calberla, Der Befruchtungsvorgang am Ei von Petromyzon Planeri. Leitschr. für wiss. Zool., t. XXX. 1877. — Id°, Ueber die Entwicklung des Medullarrohrs und der Chorda dorsalis der Teleostier und der Pelromysonten. Morph. Jahrb., t. III. 1877.— W. B. Scott, Beilräge zur Entwickelungsgeschichte der Petromysonten. Ybid., t. VII. 1881. — J. P. Nuel, Quelques phases du développement du Pe- tromyzon Planeri. Arch, de Biolog., t. H. 1881. . 4210 CYCLOSTOMES. Parmi les Gyclostomes, les uns vivent dans la mer, mais à l'époque du fr | remontent les cours d'eau, portés quelquefois par les Saumons ou les Fig., 1027. — a. Petromyzon fluviatilis (d'après Heckel et Kner). b, €, d, transformation de l'A . branchialis en Petromyzon Planeri(d’après v. Siebold). — b. Extrémité céphalique d’une le vue d’yeux, vue de profil; c, la même vue par la face ventrale; d, larve plus âgée ROUTE de profil. Ils se nourrissent aussi de Vers et de petits animaux . . Daphnides). Leur habitat normal est dans le sable vaseux, où ils s'enfonce genre Myxine est toujours parasite sur d’autres Poissons, il peut même pèn dans leur cavité viscérale, et offre ainsi un des rares exemples de Vertéb parasite. à UE a 2 LU de ad 1. ORDRE . HYPEROARTIA. LAMPROIES Corps cylindrique un peu déprimé sur le dos, nageoire DE / veloppée, canal nasal terminé en cul-de-sac. MERE ER ATE ST 2-0 Sept ouvertures branchiales externes de chaque côté, et un conduit bra interne commun, qui débouche en avant dans l'œsophage. La fosse nasale mine en cul-de-sac. La bouche circulaire est dépourvue de barbillons, possède des lèvres charnues qui peuvent se rapprocher de façon à ne entre elles qu’une fente longitudinale. La cavité buccale en forme d’er est soutenue par un cartilage labial et présente au milieu, entre de nomb petites dents cornées, de grosses dents, parmi lesquelles on remarque un deux pointes sur la mâchoire supérieure et une plaque dentaire courb circulaire à plusieurs pointes, sur la mâchoire inférieure. L'entrée et la. de l’eau dans les sacs branchiaux s'effectuent par les ouvertures extern l'influence des mouvements énergiques des constricteurs. Le corps est forme. Le dos porte deux nageoires, dont la postérieure est implantée in tement contre la nageoire caudale. L'intestin est pourvu d'une val spirale. Les Lamproies subissent une métamorphose compliquée, au bien connue, surtout chez le Petromyzon Planeri. Les jeunes de cette étaient jadis considérés comme appartenant à un genre particulier € sous le nom de Ammocoetes branchialis. Us ont une couleur jaune sale, so D Sempron rm EU A à ON . CYCLOSTOMES. 1911 (l'œil est caché sous la peau), privés de dents et pourvus d'une lèvre su- ire demi-cireulaire. Les nageoires impaires sont continues. Les orifices hiaux externes petits, semi-lunaires, sont situés dans une gouttière longi- nale profonde. Le squelette présente une structure extrêmement simple. I] existe pas encore de fente génito-urinaire. Dans cet état les larves vivent dans à argileuse ; elles subissent leur métamorphose d'août en janvier et devient lors adultes et sexuées. Après l’époque du frai, qui a lieu au mois d'avril, s Lamproies fluviatiles périssent bientôt, ce qui explique que dans les mois ts on ne rencontre plus que des Ammocètes. _ PerromyzonriDas. Lamproies. Petromyzon Dum. P. marinus L. Lamproie. Deux de long; remonte avec les Aloses les fleuves à l’époque du frai, au printemps. iatilis, L. Lamproie fluviatile, de douze à quinze pouces de long; habute les mers pe, remonte les fleuves très haut, ainsi que leurs affluents, et retourne à la automne. P. Planeri Bloch, Sucet, dont la larve est l’Ammocoetes branchialis ; six à sept pieds de long. Suivant A. Schneider, le P. fluviatilis et le P. Planeri ennent à la même espèce. Il existe des Pétromyzontides dans d’autres parties du : Mordacia Gray. M. mordax Richards. Tasmanie. Geotria australis Gray. G. Chi- Gray. Ichthyomyzon Gray. 2. ORDRE tr HYPEROTRETA. MYXINOÏDES _ Corps cylindrique, nageoire dorsale non développée, canal nasal avec xn orifice postérieur. Corps evlindrique pourvu seulement d'une nageoire peu élevée autour de + xtrémité postérieure. Tête tronquée obliquement, bouche en forme de ventouse “dépourvue de lèvres, entourée de petits barbillons. Cavité buccale armée seule- ment d'une dent palatine et de deux rangées de dents linguales. La fosse nasale _impaire communique avec la cavité buccale au moyen d’un tube renforcé d'anneaux _Cartilagineux, qui traverse la voûte palatine. Les sacs branchiaux débouchent de chaque côté au dehors, tantôt par un orifice commun sur la face ventrale (Myxine), tantôt par sept orifices, ou par six orifices d'un côté et sept de l’autre (Bdellostoma). Dans la peau se trouvent des sacs muqueux pourvus chacun d'une ouverture. Par la conformation de leurs muscles et de leurs nerfs rachidiens dont les racines motrices et sensibles se réunissent, les Myxinoïdes sont supé- rieurs aux Pétromyzontides. Les yeux sont rudimentaires et cachés sous la peau. À l'époque de Linné, on rangeait encore les Myxinoïdes parmi les Vers à de leur corps vermiforme; Bloch est le premier qui ait reconnu leur ritable nature. Ces animaux vivent dans la mer ; ils sont parasites sur d'autres oïissons et se fixent sur leurs téguments au moyen de la bouche; parfois même ils pénètrent dans la cavité du corps des Morues, des Esturgeons, etc. L'œuf iûr est reconnaissable à des filaments attachés à ses deux pôles et servant probablement à le fixer aux herbes marines. 1912 = CHONDROPTÉRYGIENS. Fam. Myxiidar. Myxime L. (Gastrobranchus Blainv.) Six paires de sacs brancel une ouverture branchiale externe de chaque côté. M. glutinosa, L.Bdellostoma vit dans les Mers du Sud et possède six ou sept ouvertures branchiales. Bd. J. Müll., Cap. Bd. polytrema Gir. 5. SOUS-CLASSE CHONDROPTERYGII, SELACII'. CHONDROPTÉRYGIENS - Poissons cartilagineux pourvus de grandes nageoires pectoral nageoires ventrales, d’une bouche d'ordinaire transversale, s face inférieure du corps, en général de cinq (rarement six ou sept)J de sacs branchiaux et autant de fentes branchiales externes, d'un des nerfs optiques, d’un cône artériel musculeux renfermant p rangées de valvules et d’une valvule spirale dans l'intestin. La capsule crânienne cartilagineuse tantôt s'articule par sa portion avec la colonne vertébrale (Chimères et Raies), tantôt est réunie avec la p vertèbre comme les vertèbres entre elles (fig. 978). La réunion de la m inférieure cartilagineuse avec le crâne a lieu au moyen d’une pièce ment mobile (os kyomandibulaire), qui porte parfois des prolongements gineux, représentant probablement l'opercule. L'appareil maxillo-pa bord antérieur duquel se trouvent les cartilages labiaux, est également 1 au crâne de façon à être mobile, excepté chez les honorer La mâchoi r rieure et la mâchoire supérieure, bien que de nature cartilagineuse, po général des dents nombreuses. La colonne vertébrale, avec les restes de présente aussi une structure essentiellement cartilagineuse ; cependant on déjà apparaître des vertèbres biconcaves, dont la conformation présente de riations très nombreuses. Partout il existe des arcs supérieurs et inféri tantôt restent isolés, tantôt se soudent au corps des Vertébrés. Quant au elles sont toujours rudimentaires. | Les différences nombreuses et importantes que l'on observe joli la mation et la structure des vertèbres correspondent à des phases de dével plus ou moins avancées. Elles ont été étudiées avec soin, il y a déjà longt Külliker, et plus récemment par plusieurs naturalistes, Goette, Balfour palement C. Hasse, qui a tenté, en s'appuyant en outre sur les particu structure des formes fossiles, d'établir une filiation phylogénétique 1 J. Müller et Henle, Systematische Beschreibung der Plagiostomen. Berlin, 1841. .— Beiträge zur mikroskopischen Analomie und PRÉCISES der Rochen 3 l AS65. — C. Gegenbaur, Unter ‘suchungen zur vergleichenden Anatomie der Wirbelth jan 'e. 1872. — Semper, Die Stammsverwandtschaft der Wirbelthiere und Anneliden. Arbeiten 00. Institut zu Würzburg, vol. II, 1874. hi s; Külliker, Ueber die Beziehungen der Chorda dorsalis zur Bildung der Wirbel de ünd einiger anderer Fische. Verhandlungen der physical. medicin. Gesellschaft in t. X. — Id., Weilere Beobachtungen über die Wirbel der Selachier, etc. Abhandi Senkenbergischen naturforschenden Gesellschaft in Francfurt, t. V. — Balfour, À # CHONDROPTÉRYGIENS. 1913 que les grands groupes de Sélaciens basés sur la structure des vertèbres cor- respondent d'une manière générale aux divisions principales établies par Müller et Henle dans leur système de classification montre combien cette tentative t heureuse. Pour bien comprendre ce parallélisme, il est indispensable d'avoir ane connaissance exacte et précise du développement de la colonne vertébrale. rès que la notocorde a apparu avec son enveloppe cuticulaire (elastica in- rn } il se forme, aux dépens des lames vertébrales, un tissu squelettogène, ui entoure sur les côtés la corde ainsi que le tube médullaire, et présente une ision en segments, correspondant aux protovertèbres, division qui disparait ientôt. La couche cellulaire qui entoure la corde donne naissance à du tissu breux serré et à des cellules fusiformes disposées en cercle concentrique; elle séerèle extérieurement une membrane limitante cutieulaire (elastica externa ) ni la sépare des rudiments des ares qui ont commencé à apparaître. Dans 5s rudiments d'ares se montrent des noyaux cartilagineux, au moins au ombre de deux pour chacun des arcs supérieurs. Ce sont les rudiments des surapophyses avec les pièces intercalaires et les rudiments des hémapo- hyses. Suivant que ces paires d'ares existent au nombre de deux ou d’une seule ans les segments de la colonne vertébrale compris entre deux nerfs rachidiens iecessifs, on dit qu'il y a diplospondylie où monospondylie. Les masses de tissu réunissent les segments de la colonne vertébrale, et qui par suite entourent racines des nerfs spinaux, sont les rudiments des segments intervertébraux et euvent comprendre entre elles deux rudiments de corps vertébraux (diplospon- ylie). Après le développement des ares, auxquels viennent se joindre plus tard s côtes (prolongements de la couche squelettogène dans lesquels apparaissent des noyaux cartilagineux), a lieu à leur base une prolifération des cellules en même temps que la notocorde s'étrangle, et de la sorte se forme l’ébauche du corps des vertèbres. Ces rudiments de corps vertébraux sont réunis par une masse de tissu correspondant à la masse interposée entre les arcs (tissu interver- tébral) ; au début ils sont très peu développés et plus tard, quand ils ont pris un certain accroissement, ils sont encore très incomplètement séparés. Leur différen- ation commence par l'apparition d'une couche externe de cellules cartilagineuses fusiformes (zone externe) et d’une couche interne semblable autour de l’elastica interna; la couche intermédiaire se calcifie et se transforme en un anneau calcaire où en un double cône amphicæle (cyclospondylie). Plus tard la couche interne, puis la couche externe du corps vertébral, se transforment en cartilage et letissu intervertébral devient du tissu fibreux ou du fibro-cartilage. Le corps de la ver- èbre s'accroît par l’adjonction des bases des ares vertébraux qui l'entourent de que du {issu qui les réunit entre elles. IL peut se former dans ce dernier dépôts de calcaire qui s'enfoncent dans l'intérieur du corps vertébral, à la E d’un coin. Enfin il se développe dans la zone externe tantôt des couches ires concentriques autour du double cône du corps de la vertèbre (£ecto- mdylie), tantôt des rayons calcaires divergents (astérospondylie). f the development of Elasmobranch Fishes. London, 1878. — A. Goette, Beiträge zur ver- den Morphologie des Skeletsystems der Wirvelthiere. W. Die Wirbelsäule und ihre Anhänge. Archiv für mikr. Anat., t. XV, 1878, — C. Hasse, Die fossilen Wirbel. Morph. Jahrb., En, ME, IV, et tome supplém. aut. IV. — Id., Das natürliche System der Elasmobranchier. à 1879-1882. db do ff hamer né D 1914 CHONDROPTÉRYGIENS. Par leur aspect extérieur, non seulement les Sélaciens différent m ment des autres Poissons, mais encore ils présentent entre eux des dit considérables, qui portent surtout sur la structure de la peau et la € tion des membres (fig. 1028). Un caractère important, servant à disting des Plagiostomes, est offert par la forme et la position de louverture large fente transversale située à la face inférieure du museau. La présente jamais d’écailles cycloïdes ou cténoïdes, mais elle renferme un de petits noyaux osseux (papilles ossifiées)" et acquiert de la sorte rugueux et chagriné (placoïdes). Assez souvent aussi il existe des p seuses, qui, par leurs appendices pointus, épineux, particulièrement région caudale- (Raies), servent d'armes défensives ([chthyodorulites Tous les Chondroptérygiens ont des nageoires abdominales et des pectorales très grandes. Ces dernières sont suspendues par une cei pulaire cartilagineuse au crâne dans la région occipitale, ou à la pa rieure de la colonne vertébrale; tantôt elles affectent une e position Fig. 1028. — Acanthias vulgaris. Spl, évent ; Ks, fentes branchiales. verticale dans la région antérieure du corps (Chimères, Squales), prennent un développement énorme et constituent de larges lames h: sur les côtés du corps (Raies), auquel elles contribuent essentiel donner une forme discoïdale. Dans ce dernier cas, les cartilages portent les rayons représentent deux cornes divergentes dont l'une longe de la tête et arrive souvent jusqu’à l'extrémité du museau, tandis que se dirige en arrière, borde la cavité abdominale et va parfois rejoi nageoire ventrale, placée à l'arrière du tronc. Les nageoires ventrale toujours placées dans le voisinage de l’anus; elles portent chez le mâle appendices cartilagineux canaliculés spéciaux qui constituent la charp l'organe copulateur!. Les nageoires impaires sont aussi parfois bien déve et comme leur nombre et leur position varient suivant les genres, elle nissent de bons caractères pour la distinction de ces animaux. Quelqi existe en avant des nageoires dorsales un stylet osseux, de forme van sert d'arme défensive, de même que les épines et les crochets qui su les plaques osseuses dermiques. Celte pièce peut aussi se. rencontrer rière de la nageoire, ou être tout à fait isolée sur le dos de la région (Trygon). La nageoire caudale présente toujours une hétérocerquie ex marquée. La conformation des branchies des Sélaciens s'éloigne de celle de osseux, en ce qu'au lieu d’une cavité branchiale commune, il existe 1 C. R. Petri, Die Copulationsorgane der de ei Leitschr. für wiss. Zool., CHONDROPTÉR YGIENS. 1215 côté cinq sacs branchiaux spacieux (rarement six ou sept), dans lesquels les la- melles branchiales sont fixées dans toute leur longueur sur les eloisons de sépa- ration par les rayons cartilagineux latéraux des arcs branchiaux (fig. 1015). Ces saes branchiaux débouchent au dehors par autant de fentes situées, chez les Squales sur les faces latérales, et chez les Raies sur la face ventrale du corps, ndis que chez les Chimères ils s'ouvrent de chaque côté par une fente commune iu-dessus de laquelle s'étend un repli cutané du suspenseur de la mâchoire, rem- lissant le rôle d'un opereule. Dans cette dernière disposition de l'appareil bran- hia , nous trouvons déjà indiquée la conformation de ce même appareil chez les Ganoïdes et les Téléostéens. Les nombreuses dents qui garnissent la vaste cavité de l'arrière-bouche, et t des Sélaciens des animaux si rapaces, offrent des différences importantes au oin de vue de la classification. Quelquefois la muqueuse de la cavité buccale but entière jusqu’à l'entrée de l'œsophage est couverte de petites dents, qui sont imologues aux écailles placoïdes des téguments (Hexanthus, Acanthias)'. Les osses dents sont aussi toujours implantées dans la membrane muqueuse, et imais dans la substance cartilagineuse des mâchoires ; elles sont disposées par ingées sur le bord arrondi de ces dernières, de telle sorte que les rangées eures, les plus jeunes, ont leurs pointes dirigées en dedans, tandis que “rangées antérieures, plus anciennes, plus ou moins usées, les tournent en dessus et en dehors. Chez les Squales, les dents sont plates, en forme de poi- gnard, à bords tranchants ou dentés en scie, ou même hérissés de grandes pointes latérales (cependant les Cestracion possèdent aussi de larges dents apla- ties). Les Raies sont, au contraire, caractérisées par des 2 ps coniques ou en pavés. D'ordinaire la cavité de l’arrière-bouche est pourvue aussi d'ou- vertures, les évents, destinées à l'expulsion de l’eau, et situées à la face supé- rieure de la tête derrière les yeux ; elles répondent à l'oreille externe. Le canal digestif s'élargit pour former un vaste estomac, mais il est relativement court et présente dans l'intestin grêle un repli de la membrane muqueuse, en général enroulé en hélice, la valvule spirale, qui retarde beaucoup le passage des substances alimentaires dans leur chemin vers l'anus et augmente considéra- blement la surface absorbante. IL n'existe jamais de vessie natatoire, bien que Souvent on en observe l'ébauche sous la forme d'un petit prolongement de l'æsophage. Le cœur possède un cône musculeux artériel qui est une diffé- renciation du ventrieule, qui est animé de contractions rythmiques et qui ren- ferme de deux à cinq rangs de valvules?. + Les Sélaciens sont supérieurs aux autres Poissons par la structure du cerveau 1 des organes des sens (fig. 1008)5. Les hémisphères offrent déjà à leur surface des i impressions longitudinales ou transversales, premiers indices de circonvolu- lions et sont d'une grosseur rernarquable, mais paraissent correspondre seulement ! |: LD | {Mertwig, Jen. Zeitschr., vol. VIII, 1874. | Gegenbaur, Zur verg!. Anatomie des Hersens. Jen. Leitschr. … Vol. I. # Miklucho-Maclay, Beiträge zur vergleichenden Neurologie der Wirbelthiere. Das Gehirn der . Leipzig, 1870. — V. Rohon, Das Centralorgan des Nervensystems der Selachier. der K. Akad. der wiss. Wien, 1877. — Rabl-hückhardt, Die gegenseitige Verhäültnisse ; Chorda, Hypophysis, etc. bei Haïfischenembryonen, nebst Bemerkungen über die Deutung "tn Theile des Fischgehirns. Morph. Jahrb., t. VI, 1880. - 1916 = CHONDROPTÉRYGIENS. à la partie antérieure des hémisphères cérébraux des Vertébrés supér Le cerveau intermédiaire et le cerveau moyen sont réunis en un seul le premier recouvre en effet le second représenté par les tubercules jumeaux. Le cervelet peut aussi présenter un développement considé façon à recouvrir à peu près le quatrième ventricule. Les centres d’o nerfs cérébraux sur le plancher du sinus rhomboïdal sont encore re par une bandelette commune de cellules nerveuses. Les deux nerfs forment toujours un chiasma et présentent un entre-croisement partiel fibres. Chez les Squales, les yeux sont protégés non seulement par des y libres, mais encore par une membrane nictitante mobile. te ah Les reins des Sélaciens offrent dans leur structure et leur mode de pement de nombreux rapports avec ceux des Amphibiens, et présen particularité, que quelques-uns des canalicules urinifères (tubes segm de Balfour) des reins primitifs (mésonéphros) continuent chez l'adulte à dans la cavité péritonéale. En arrière du rein primitif se développe le manent, qui, suivant Balfour, correspond au rein des Amniotes. Il ne se loppepas de pronéphros. Le canal segmentaire est divisé en deux conduits, duit de Müller et le conduit de Wolff, qui tous deux débouchent dans le € Chez le mâle, une partie durein primitif entre en communication avée le t en effet, les prolongements de trois ou quatre canalieules segmentaires de: les canaux efférents dans lesquels se déversent les canalicules séminifè: deux uretères se développent et constituent les canaux excréteurs des rei manents. Chez le mâle, les conduits de Müller s’atrophient, mais les condu Wolff dans lesquels débouchent les vasa efferentia deviennent les can: rents, conduits qui s'ouvrent avec les uretères sur une papille dans de « Chez la femelle, les canaux de Müller setransforment en oviductes (parfo en utérus) et viennent déboucher à gauche et à droite de mince des uretères. We Les phénomènes de la reproduction présentent des particilifitiel très. tantes. Toujours il y a accouplement et fécondation interne. Les organes femelles se composent d'un grand ovaire simple ou double et d'une pai ductes à parois: cantnities:! Les oviductes ne sont pas en continuité ovaires; en avant ils ont une entrée commune évasée en entonnoir ; dans tion postérieure ils se différencient de façon à former des réservoirs in (utérus). Ils débouchent dans le cloaque derrière les uretères. Les œu ment un grand vitellus et une couche d'albumine, et sonttantôt entour chorion très mince et plissé, tantôt d'une coque résistante, ayant la co du parchemin, aplatie, quadrilatère et terminée à chaque angle par L ou un long appendice contourné sur lui-même, qui sert à les fixer | marines. Dans le dernier cas, les œufs sont pondus immédiatement après dation (Raies proprement dites, Chiens de mer); dans le premier, ilsres l'utérus, où ilssubissent leur évolution (Torpilles, Squales vivipares). D pendant le développement de l'embryon les œufs sont intimement unis à de l'utérus, les replis de leur membrane enveloppante s'enchevêtrant replis analogues de la muqueuse de l'utérus. De la sorte se trouve 2 nutrition de l'embryon; l'albumine se liquéfie, sa masse augmente et al CHONDROPTÉRYGIENS. 1217 endosmose dans l’intérieur du chorion des matières liquides plastiques. Quel- is les connexions entre la mère et l'embryon deviennent beaucoup plus intimes, et il se forme un véritable placenta ombilical (constitué par le sac vitel- Jin ou vésicule ombilicale) connu déjà d'Aristote chez l'Émissole lisse (fig. 1029). mme l’a fait voir Jean Müller, le.sac vitellin longuement pédonculé des em- bryons du Mustelus laevis et des différentes espèces de Carcharias présente de nombreuses villosités qui sont revêtues par le chorion excessivement mince, et qui pénètrent, comme les cotylédons des Ruminants, dans des enfoncements cor- _ respondants de la muqueuse de l'utérus‘. Il est à noter qu'une espèce très voisine “de l'Émissole lisse n'a pas de placenta ombilical et que le développement em- “bryonnaire a lieu chez elle comme chez les autres Squales vivipares. Les em- “bryons présentent encore sous d’autres rapports des particularités remarquables ; - c'est ainsi qu'ils possèdent des filaments branchiaux ex- - térnes, qui disparaissent du # ste longtemps avant la nais- sance (fig. 1030). É Les recherches approfon- à Du trs _maire?. La vésicule germina- _tivesubitordinairementavant * la fécondation, plus rarement _ pendant la fécondation, des h z 4 C angements, qui ont trait à Fig. 1029. — parer de Mustélus laevis attaché à la paroi l expulsion des globes polai- de l'utérus par le placenta ombilical Dp (d'après J, Müller). res, mais qui ont été peu étudiés. La segmentation, qui est discoïdale et qui n'intéresseque le vitellusformatif, aboutit à la formation d’un disque germinatif qui repose sur le vi- _tellus. Tout autour se montrent aussi des 3 noyaux dans le vitellus. Après la segmentation s'est différenciée sur le disque germinatif une Ds 1 Fig. 1030. — Embryon d’Acanthias avec des branchies externes. couche supérieure for-- Sp, évent; M, bouche; Nb, cordon ombilical. _mée de cellules cylin- driques , l'ectoderme, et dans l'intérieur de la masse cellulaire placée au-des- | a apparu une cavité de segrapntafion, qui s'enfonce dans le vitellus et À Len Müller, Ueber den glatten Hai des Aristoteles und über die Verschiedenheiten unter den + aifischen und der Rochen in der Entwickelung des Eïes. Mémoires de l’Académie de Berlin 1840. — G. B. Ercolani, Nuove ricerche sulla placenta nei pesci cartilaginosi e nei mam- miferi, etc. Bologna, 1880. Fa * Voyez, outre Semper et Balfour, loc. cit. : Al. Schultz, Zur Entwicklungsgeschichte des Se- eies. Arch. für mikr. Anat. t. XI. 1875. — Id: Beiträge zur Entwicklungsgeschichte der tie lbid., t. XII 1877. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2° Épir. 77 1218 CHONDROP TÉRYGIENS. finit plus tard par s’oblitérer. À l'extrémité postérieure renflée du die l'ec derme se recourbe en dessous et forme avec la couche inférieure de la ms cellulaire profonde, une lame continue qui se sépare du vitellus nutritif qu'au centre du disque germinatif. De la sorte naît une cavité, rudiment du digestif primitif, dont le toit est formé par l’entoderme. Le plancher de cavilé est constitué à cette époque par le vitellus et plus tard par des € qui sont produites dans ce dernier. L'orifice (blastopore) formé par le reple de l’ectoderme en dessous correspond à l'anus de Rusconi. Au-dessus appa gouttière médullaire, dont les bords, en se rejoignant pour constituer: médullaire, entourent le blastopore. Il en résulte que le tube médullaire et. digestif communiquent l'un avec l’autre par l'intermédiaire du blastope mésoderme, qui se divise de chaque côté en deux lames, laissant entre el cavité, dérive de la masse cellulaire inférieure. La notocorde est produ l'entoderme au-dessous du tube médullaire. La cavité des lames du méso (cavité viscérale) se continue directement avec la cavité de la tête. Lesreins p (mésonéphros) se développent aux dépens du mésoderme; le canal segm apparaît d’abord comme un cordon cellulaire plein, de chaque côté des lames tébrales (vertèbres primitives) depuis la cinquième protovertèbre, où il p: un renflement, jusqu'au niveau de l’anus. Le renflement devient creux, soi par un orifice spécial dans la cavité pleuro-péritonéale, puis par canal creuse à son tour, et en même temps se réunit à des canalicules < segr FRS se divise L bbudinsate en deux canaux, le rai de ] le canal de Wolff, qui se comportent d'une manière différente dans leur dé pement chez les deux sexes, et sur sa portion terminale se différente ke ° excréteur des reins proprement dits, l'uretère. : : roche, fre Le blastoderme entoure complètement le vitellus, et pastis que es. diffé ciations s’accomplissent, l'embryon se sépare de plus en plus distinetement d’ab: en avant et sur les côtés, puis en arrière, de la masse vitelline ; finalement ce dernière s'étrangle de façon à constituer un sac ombilical qui communi un pédicule avec le tube digestif de l'embryon. re bee FO Les fentes viséérales naissent successivement d'avant en airitiies Fee paire ést formée par deux prolongements symétriques de l'extrémité anté du tube digestif. Plus tard la bouche se forme par une invagination de l'ecto qui s’avance au-devant du cul-de-sac antérieur du tube digestif. Suivant | l'épiphyse (glande pinéale) est produite par le toit du cerveau intermédiai se réunit avec l’épiderme, tandis que l'hypophyse est une production. mique; elle est formée par l'invagination buccale. La disposition des # cérales et des nerfs cérébraux porte à croire que le crâne (Scyllium) est au moins de huit segments. FrEù Les Plagiostomes sont presque tous marins; quelques-uns seulement les grands fleuves de l'Amérique et de l'Inde. Tous sont voraces et se no {l de gros Poissons ou de Crabes et de Mollusques. Certains d’entre eux, les pilles, possèdent un organe électrique. On ne retrouve dans les te zoïques que des restes “e dents et de piquants, de sorte que ces forme avoir la peau nue et devaient être encore dépourvues de corps ver HOLOCÉPHALES 1219 genre le plus ancien est le genre Onchus Ag. du Silurien supérieur. Ce n'est qu'à la fin de la période secondaire (jurassique) que l’on trouve des restes de vertèbres et que des animaux tout entiers ont laissé leurs empreintes. Les Raies ont dû se développer bien avant cette époque. 1. ORDRE HOLOCEPHALI. HOLOCÉPHALES …. Sélaciens à appareil maæillo-palatin immobile, à notocorde persistante, dépourvus de corps vertébraux, mais présentant de nombreux anneaux osseux dans la qaine de la corde, et une seule fente branchiale externe de chaque côté, recouverte par une petite membrane operculaire. museau (fig. 1051). L'arcade palato-maxillaire est soudée au crâne, tandis que la mâchoire inférieure s'articule avec un prolongement styliforme du crâne (hyo- ÿ mandibulaire). Les mâchoires ne portent que très peu de dents (quatre supé- “rieures et deux inférieures). La peau est nue et traversée par les gros canaux de Fig. 1051, — Chimaera monstrosa (règne animal). 4): " : . l'organe latéral, qui forment de chaque côté une ligne latérale. Les évents man- _quent. Les corps des vertèbres sont remplacés par de minces incrustations cal- -caires annulaires de la gaine de la corde; les ares supérieurs forment avec des pièces intercalaires un canal qui entoure la moelle épinière, il existe aussi des arcs inférieurs. Ces animaux pondent des œufs à coque cornée. Les espèces fossiles commencent à se montrer à l'époque mésozoïque. … Fin. Cmimerinar. Chats de mer. Corps allongé. Museau saillant. Nageoires pecto- rales libres et très grandes. Nageoire dorsale antérieure armée d’un fort piquant ; nageoire dorsale postérieure très longue. La queue très allongée devenant filiforme. … Chimaera L., Chat de mer. Museau conique saillant. Nageoire dorsale postérieure longue, se confondant presque avec celle de la queue. Ch. monstrosa L., Mers du Nord, Méditerranée. … Callorhynchus Gronov. Museau saillant terminé par un lobe charnu. Nageoire dorsale postérieure haute et courte. C. antar clicus Luc., Cap, Océan Pacifique. ‘1220 PLAGIOSTOMES. 2. ORDRE P) orifices branchiaux de chaque côté. L'ouverture des fosses nasales est située sur la face inférieure du mus peu en avant de la bouche, qui a la forme d'une fente courbe transve peau est rarement nue, le Apt comme chagrinée par suite des dlonne vertébrale est bien 7. érenriée que chez les RARES ll sente des corps de ‘vertèbres, dont la conformation présente des variatior l'on a utilisées dans la classification. Souvent on rencontre deux pa res vertébraux et deux corps vertébraux dans chaque segment ( de h color brale (Diplospondyli). 4 1. SOUS-ORDRE baibières: à bords libres et d'une réunie au crâne par un cartilage. 43 RENRESA Le corps allongé, fusiforme, porté des haghoires BA placées ‘ moins perpendiculairement, et se termine par une forte queue char l'extrémité est courbée en dessus, On rencontre aussi des formes qi chent par leur conformation extérieure aux Raies, et servent de r sit celles-ci et les Plagiostomes ; tel est le genre Squatina. Les dents’ en forme de poignard et disposées sur de nombreuses rangées. Ces voraces; ils se meuvent avec rapidité et sont excellents ni SPAERENR particulièrement redoutées. | 4, GROUPE. £. DISSPONDYLI. Corps des. vertèbres peu développés. sol incomplètement séparés où même représentés par des lamelles en fo sons. Corps avec une seule nageoire dorsale et une nageoïre anale, ete latérales bien marquées. Deux paires d'arcs vertébraux pour chaque la colonne vertébrale au moins dans la région. caudale. Plus de € sacs branchiaux. jt mr Ce CO TP AA RE EE EN ESS CES | Ft ; d É PLAGIOSTOMES. 1221 Fam. Normanmas. Grisets. Six ou sept paires de sacs branchiaux et? autant de fen- tes branchiales de chaque côté. Mâchoires avec plusieurs rangées de dents denticulées. De petits évents. Pas de membrane nictitante. Queue presque diphycerque; hétéro- cerquie peu marquée. ne Raf. Six paires de fentes branchiales. Corps vertébraux incomplètement Men Rayons latéraux des branchies pectorales également développés. H. griseus L., _ Méditerranée. Heptanchus Rat. Sept paires de fentes branchiales. Corps vertébraux plus développés, F séparés dans la région caudale. Proptérygium plus rudimentaire. H. cinereus L., Méditer- “_ 2. GROUPE. CYCLOSPONDYLI. Deux nageoires dorsales, pas de nageoire anale. “Corps vertébraux généralement séparés, dont la zone moyenne est ossifiée et “ constitue un double cône amphicæle. Les ares vertébraux peuvent être réunis “autour du milieu du corps vertébral. Des évents. Pas de membrane nictitante. … Dents à bords denticulés, à pointe saillante. A … 4. Fax. Laemaremar. Dents triangulaires non denticulées. Colonne vertébrale en partie encore moins développée que chez l’Hexanchus et alors seulement dans la région caudale ; … diplospondylie et double cône. — Laemarqus Müll. Henle. Une grande fente sur la peau de la lèvre inférieure. L. borealis “ Scor., Groenland. Scymnus Cuv. Sc. lichia Bonap., Méditerranée. 9. Fax. Ecamormmipas. Vertèbres encore dépourvues d’ossifications superficielles. Dents avec des dentelures. Echinorhinus Blainv. E. spinosus L., Océan et Méditerranée. 3. Fam. SrINAcDag. Aiguillats. Corps des vertèbres et tissu intervertébral nettement séparés. Corps des vertèbres nettement amphicæles, à zone externe cartilagineuse. Arcs _ vertébraux cartilagineux complètement soudés aux corps vertébraux. En avant de chaque mageoire dorsale un piquant. Centrina Cuv. Humantins. Évents très grands. Dents coniques, peu tranchantes. C. Sal- viani Risso, Méditerranée. Centrophorus Müll. Henle. Bouche avec une entaille profonde de chaque côté. C. granu- losus El. Schn., Méditerranée. Acanthias Bonap. Point de replis labiaux sur le bord de la bouche ; de chaque côté de . celle-ci une fossette profonde. Dents tranchantes à pointe dirigée en dehors. À vulgaris - Risso. Mers tempérées des deux hémisphères. Spinax Bonap. Sp. niger Bonap. Ici se placent peut-être les Prisriopaoribar avec le genre Pristiophorus Müll. Henl., dont la conformation des vertèbres est peu connue. P. cirratus Lath., Australie. Ils semblent conduire aux Tectospondyli et aux Raies qui en dérivent. 3. GROUPE. ASTEROSPONDYLI. Une nageoire anale et deux nageoires dorsales. Corps vertébraux amphicæles, nettement séparés du tissu intervertébral; pré- sentant un double cône ossifié d’où partent des rayons osseux contenus dans la zone externe cartilagineuse. Queue diphycerque; squelette caudal parfois diplospondyle. Proptérygium et métaptérygium rudimentaires. 1. Fan. GEesTRAcIONIDAr (Acrodontes). Les deux nageoires dorsales armées chacune d'un piquant; la première est située à peu près à moitié distance, entre ies nageoires pectorales et les nageoires ventrales. Des évents. Pas de membrane nictitante. Double cône des corps vertébraux avec quatre ou huit courts rayons. Les dents sont de larges plaques à surface rugueuse disposées en rangées obliques comme des pavés; dans le jeune âge elles offrent de trois à cinq pointes. Cestracion Cuy. (Heterodontus Blainv.). C.Philippii Blainv., Archipel des Indes orientales. C. Francisci Rill., Californie. Ici se rap- 1222 PLAGIOSTOMES. portent les Acrodus L. Ag. et les Ptychodus L. Ag., dont on ne connaît que mr ee siles. 2. Fam. Scyzzrozamninar. Les deux nageoires situées très en arrière; l’anté placée au-dessus ou en arrière des nageoires ventrales. Des évents. Pas de : nictitante. Cavité nasale et cavité buccale confondues. Corps vertébral avec dorsal, un rayon ventral, un rayon latéral horizontal et de chaque côté deux latéraux qui s'étendent entre les bases des arcs vertébraux. Dents avec une fo e médiane et des pointes latérales. Queue diphycerque. Ovipares. Ginglymostoma Müll. Henle. Dents avec plusieurs pointes, G. cirratum L., € Crossorhinus Müll. Henle. Dents en partie à trois pointes. C. barbatus L., Australie stoma Müll. Henle. Dents toutes à trois pointes. Sé. fasciatum Blainv., Océan F 3. Fam. Lamninar. Lamies. Nageoires placées comme chez les Cestracion.: Corps braux avec huit rayons, qui se divisent. Les rayons latéraux s'étendent entre. «hs des ares vertébraux. Évents petits. Pas de membrane nictitante. Lamna. Cuv. Dents triangulaires aplaties, à cône pointu très saillant, avec dé basilaires courtes. L. cornubica L. très commun; neuf pieds de long. ina 0. glauca Müll. Henle, Java. Carcharodon Smith. C. Rondeletii Müll. Henle, attei de quarante pieds de long. Odontaspis L. Ag. Alopias Raf. A. vulpes L. Selache” lerin. Dans le corps des vertèbres, la formation des rayons centraux est empêchée développement de lamelles concentriques qui partent des rayons périphériques > 4. Fam. Sceyzzipar. Chiens de mer. Nageoires placées comme chez les Scylliol Corps vertébraux avec huit rayons, quatre dirigés obliquement. vers la base des quatre dorso-ventraux et latéraux. Entre les bases séparées des arcs se développent rayons superficiels, qui pénètrent dans l’intérieur du corps et sur une coupe tran sale semblent y être enfoncés comme des coins. Cavité nasale et cavité buccale sé Des évents. Pas de membrane nictitante; dents à trois pointes, la pointe médi développée. Queue diphycerque. Ovipares. Œufs entourés d’une coque résistante Scyllium Guv. Roussetes. Sc. maculatum Blainv., Australie. Sc. catulus Cuy. -cula Cuv., Côtes d'Europe. Pristiurus Bonap. Museau très allongé. Nageoire cauda de piquants dentés en scie. P. melastomus Raf. (P. melanostomus Bonap. h Mers L Cheiloscyllium Müll. Henle. C. punctatum K. Hass. 5. Fam. Gazwmar. Nageoires placées comme chez les Lamnides. Les huit rayon corps vertébraux ne sont refoulés par quatre pièces calcaires placées entre les ba arcs que dans la région caudale. Membrane nictitante et évents. Dents à bord RTE ou lisse. Galeus Cuv. Milandres. Évents petits. Dents à bord tranchant et dentelé. G. ca Mers d'Europe. Galeocerdo Müll. Henle. Dents à bords dentelés dans toute leur G. arcticus Fabr. Hemigaleus Bleek. Dents de la mâchoire supérieure à bord dentelé. de la mâchoire inférieure à bord lisse et tranchant. Dirhizodon Kiz. ” Mustelus Cuv. Émissoles. Membrane nictitante. Évents très grands. Corps ver lement avec les quatre rayons obliques, entre lesquels les plaques calcaires, qui enfoncées comme des coins, sont soudées avec le double cône central. M. laevis Henle. Émissole lisse d’Aristote, avec un placenta ombilical. M. vulgaris Müll. Her de placenta ombilical. Tous deux dans la Méditerranée. Triaenodon Müll. Henle. Müll. Henle. 6. Fam. CARGHARNDAE. Requins. Très voisins des Galéides. Une membrane à bien développée. Pas d’évents. Les derniers orifices branchiaux sont situés au-des nageoires pectorales. Dents triangulaires, à pointe simple, à bords tranchants ou € … Carcharias Cuv. Museau très allongé. Dents triangulaires à pointe simple aigu liodon Müll. Henl.) acutus Müll. Henle, Océan Indien. C. (Physodon Müll. Henl.) M Müll. Henle, Bengale. C. (Prionodon Müll. Henl.) glaucus Rond., avec un placent PLAGIOSTOMES. 1225 cal. C. lamia Risso. Tous deux dans la Méditerranée et l'Océan; ce dernier atteint jusqu’à six pieds de long et est très commun. me aena Guv. (Sphyrna Raf.). Marteaux. Tête en forme de marteau. Yeux placés sur les À «rl céphaliques. Z. malleus Risso (Squalus zygaena L.), Méditerranée. Z. Blochii uv., Indes orientales. . GROUPE. TECTOSPONDYLI. Pas de nageoire anale. Corps ver tébraux amphi- les nettement séparés, avec des couches osseuses concentriques entourant . double cône central. Des évents. Pas de membrane nictitante. Dents en forme à cône surbaissé, dépourvues de dentelures. Fam. Squarmipas. Anges. Peau recouverte partout d’écailles placoïdes. Le corps res- able à celui des Raies par la grosseur et la position des nageoires pectorales; mais es nageoires sont séparées de la tête par une fente au fond de laquelle se trouvent les orifices branchiaux, qui par suite conservent leur position latérale. Squatina Bell. (Rhina in). Sq. angelus L. (Sq. vulgaris Risso), Mers d'Europe. 2. SOUS-ORDRE Rajides. Raies . Plagiostomes à corps plat, munis d'évents, de cinq fentes branchiales _ sur la face ventrale en dedans des nageoires pectorales, d'une ceinture peclorale complète et réunie au crâne par des cartilages, de vertèbres tecto- spondyles, et dépourvus de nageoire anale. lui donnent la forme d'un large disque terminé en arrière par une longue queue grêle armée fréquemment d'épines, plus rarement d'un ou deux piquants dente- lès. La ceinture scapulaire forme un anneau complet fixé en dessus à la partie antérieure non segmentée de la colonne vertébrale, et les nageoires pectorales sont réunies par des cartilages partieuliers avec le museau. Le système des nageoires impaires est rudimentaire, et la nageoire anale manque toujours. Les paupières font défaut, ou sont représentées par une paupière supérieure mon clignotante. La peau est tantôt nue, tantôt rude et chagrinée, tantôt cou- verte de grandes plaques osseuses surmontées par des épines crochues. Les mâ- choires, courtes et épaisses, portent soit de petites dents coniques disposées par rangées à côlé les unes des autres comme des pavés, soit des plaques dentaires larges. Les embryons possèdent, suivant Wyman‘, outre l'évent, six paires d'orifices branchiaux. Les Raies se tiennent de préférence dans les profondeurs de la mer. Elles se nourrissent surtout de Crustacés et de Mollusques. Quelques espèces (les Torpilles) possèdent entre les cartilages des nageoires et les sacs branchiaux, un appareil électrique, au moyen duquel elles peuvent étourdir même de gros Poissons (fig. 1011). Beaucoup d'entre elles atteignent la taille de dix à douze pieds. On trouve des Raïies fossiles dans tous les terrains à par- tir du carbonifère. | * Le corps est plat. Les grandes nageoires pectorales, étalées horizontalement, | | | 1 Memoirs of the American Academy of sciences and arts, 1864. 1994 GANOÏDES. 1. Fam. SquaTINORAgYIDAE. Le corps allongé peut encore conserver plus:ou n forme fusiforme des Squales. Il se termine par une épaisse queue charnue. Les pectorales n’atteignent pas toujours les nageoires ventrales. Les nageoires, sont au nombre de deux. Les arcs sont séparés des corps vertébraux, qui pré zones d'ossification concentriques. Dents plates, disposées comme des pavés. Pristis Lam. Scies. Le museau se prolonge en une longue lamelle sur les bords de laquelle sont implantées des dents. Nageoires pectorales nettement sép: tête. P. antiquorum Lath., Océan et Méditerranée. P. pectinatus Lath., Mers tt Rhinobatus Bloch. Museau allongé, pointu. Les nageoires pectorales arrivent crâne. Les deux nageoires dorsales sont situées dans la partie postérieure de Nageoire caudale dépourvue de lobes inférieurs. Dents plates, en pavés. R. Cuv., Indes orientales. Rhina BI. Schn. Rhynchobatus, Trygonorhina Müll. He 9. Fan. TRyGoNIDAr. Pastenagues. Nageoires pectorales se 1j en tête et formant la pointe antérieure du disque. La queue pointue, en forme de f termine souvent sans nageoire et porte un ou plusieurs piquants. HSE Tr ygon Adans. Queue longue, dépourvue de nageoire, armée d’un long piqua en scie de chaque côté. Tr. pastinaca L. (Pastinaca marina Bel.), Océan Atl., Tr. violacea Bonap., Méditerranée, etc. Urogymnus, Taeniura, Pleroplatea, Uroloph Henle. 5. Fan. Myzrosarinar. Mourines, Aigles de mer. Les nageoires pectorales leurs rayons sur les côtés de la tête, mais forment en avant d’elle une espèce de nage céphalique, qui constitue la pointe du disque. Les dents sont en pavés et diffèren coup suivant l’âge. Pas de paupières. Queue longue, en forme de fouet, nageoire dorsale à la base et un aiguillon derrière la nageoire. : TH Y Myliobates Cuv. M. aquila L. , Méditerranée. Aëlobatis Müll. Henle. Cephaloptera Rhinoptera Kuhl. 4. Fax. Rasmar. Corps rhomboïdal discoïde. Nageoires pectorales s'étendan le museau jusqu'aux nageoires ventrales. Les deux nageoires dorsales sont relégt tout à fait à l'extrémité de la queue. Queue de chaque côté avec une crête cutanée, maïs de piquant. Surface du corps rude et épineuse. D'ordinaire il existe des dents en pointues. Les mâles présentent des piquants aux nageoires pectorales. tas Arted. Queue bien distincte du disque; deux nageoires dorsales ; un repli dd côté. Sexes reconnaissables à la forme des dents et des épines cutanées. R. cla Rondelet. R. oxyrhynchus L., Côtes européennes. R. miraletus L., Côtes de l'Euro ridionale, B. batis L., Côtes d'Europe, etc. Platyrhina Müll. Henle. Sympterygia Henle. sh 5. Fam. Torpenmar. Torpilles. Corps nu, arrondi antérieurement, avec une courte et charnue. Les dents sont pointues ou aplaties. Entre la tête, les bra le bord interne des nageoires ventrales se trouve l'appareil électrique; il se € de nombreux petits prismes verticaux, dont les surfaces terminales se voi vent par transparence à travers la peau du dos et du ventre. | Torpedo Dum. Queue avec un repli de chaque côté. Nageoires dorsäles dé d’épines T. narke Bonap. (T. oculata Bélon). T. marmorata Risso, Méditerranée Narcine Menle. N. brasiliensis:v. Ott. N. indica H. Astrape Müll. Henl. À. ca 2. SOUS-CLASSE. GANOIDEI:. GANOÏDES Poissons cartilagineux ou osseux, pourvus d'écailles émaillées et 1 L. Agassiz, On a new classification of Fishes. Edinb. New phil. Journ., 1855. —. GANOÏDES 122; ou de plaques osseuses dermiques et de fulcres, d'un cône artériel muscu- eux présentant des rangées de valvules, de branchies libres et d'opercule, d un chiasma des nerfs optiques, d’une valvule spirale dans l'intestin et pa fois d'évents. L'ordre des Ganoïdes a été établi par Agassiz, qui y faisait rentrer les Plecto- nathes, les Lophobranches et les Siluroïdes, groupes qui furent réunis plus tard “aux Téléostéens par Jean Müller. On a reconnu depuis que le caractère tiré de la Structure des écailles, qui a donné son nom à l'ordre, n’a point la généralité, ni la valeur que lui attribuait Agassiz, malgré son importance incontestable quand l'on considère les restes fossiles des Poissons que l'on rencontre dans les an- nues formations. L'ordre des Ganoïdes était surtout nombreux et riche en mes diverses pendant les époques géologiques anciennes (Sauroïdes, Lépidoïdes, yenodontes); aujourd'hui, il ne renferme plus qu’un petit nombre de repré- entants vivants (Lepidosteus, Polypterus, Calamoichthys, Amia, Acipenser, Sca- à à Fig. 1052. — Acipenser ruthenus (d’après Heckel et Kner). : phirhynchus, Spatularia).N\ est aussi très difficile, ou pour mieux dire impossible, _ d'établir une ligne de démarcation avec les Téléostéens, car non seulement il n'existe pas un seul caractère différentiel qui soit commun à tous les Ganoïdes, mais encore nous ignorons quelle était l'organisation des Ganoïdes fossiles{. La peau n’est qu'exceptionnellement nue (Spatularia) ; chez les Esturgeons elle présente de grands écussons osseux disposés sur des rangées longitudinales espacées (fig. 1032), ou bien, comme dans la région postérieure du Scaphirhynchus, des plaques ganoïdes pressées les unes contre les autres. Plus souvent, elle est revêtue d'écailles émaillées rhomboïdales caractéristiques, logées dans les poches de la peau comme les écailles ordinaires des Poissons osseux, mais en différant essentiellement par leur structure. Ces écailles sont constituées par du tissr cherches sur les Poissons fossiles. Neuchâtel, 1832-1843. — C. Vogt, Quelques observal:ons, elc. sur les Ganoïdes. Ann. sc. nat., 3° sér., vol. IV, 1845. — J. Müller, Ueber den Bau und die Grenzen der Ganoiden. Abhandl. der Berliner Academie, 1846. — H. Franque, Diss. inaug. Non- nulla ad Amiam calvam, etc. Berolini, 1847. — A. Wagner, De Spatulariarum anatome. Diss. inaug. Berolini, 1848. — Hyrtl, Wiener Sitzungsberichte, 1852. — Ibid., Ueber den Zusammen- “hang der Geschlechts- und Harnwer kszeuge bei den Ganoiden. Wien. Denkschr. Vol. VII, 1854. — h. Huxley, Preliminary essay upon the systematic arrangement of the fishes of the Devonian epoch. Mem. geol. Survey. London, t. X, 1861, et t. XII, 1866. — Lütken, Ueber die Begrenzung- und Eintheilung der Ganoiden. Palæontographica, vol. XXII, 1872. ue en outre les mémoires de Kner, Heckel, Pander, Egerton, Külliker, Günther, Gegen- ur, etc 1 La valvule spirale de l'intestin, que les Plagiostomes possèdent comme les Ganoïdes, est ru- dimentaire chez l'Amia et le Lépidostée. « L 1226 GANOIDES. osseux et toujours recouvertes d'une couche lisse d'émail; elles sont. uaire disposées en séries obliques et réunies les unes aux autres par. appendices articulaires. Il existe aussi des Ganoïdes pourvus d'écaille flexibles, presque entièrement semblables à celles des Téléostéens, e structure microscopique n'offre pas, d’ailleurs, dans tous les cas, de € bien prononcées". À la vérité, on trouve des corpuscules osseux dans les de tous les Ganoïdes, mais il en existe aussi dans celles des Goniodont Thons, par exemple, et, d'un autre côté, la couche d'émail manque ch penser et chez beaucoup de fossiles. L'émail des Téléostéens n'est É chose que la couche dure, anhiste de la substance des écailles qui est de corpuscules osseux. : 1 Le squelette’ des Ganoïdes est osseux chez certaines RAR , car chez les autres (fig. 1002). 11 commence chez les Ganoïdes fossiles aussi biens parmi les espèces vivantes, chez les Esturgeons, par des formes qui se 3 chent des Chimères par la persistance de la corde et la formation des ar supérieurs et inférieurs. Toujours il se développe en dehors de la caps nienne presque entièrement cartilagineuse des os de recouvrement, et L penseur de la mâchoire, les mâchoires ainsi que l'opercule s’ossifient. Chez Ganoïdes osseux, le crâne primordial est plus ou moins complètement re par un crâne osseux; la colonne vertébrale s'ossifie aussi progressivement, vertèbres revêtant à des degrés divers la forme biconcave de celles des L'é stéens (fig. 1033), et présentant même chez le 4 dostée une forme analogue à celle des vertèbres thocæles des Reptiles. Il existe aussi assez g ment des côtes osseuses. Les nageoires pectorales présentent 1 une “a L sidérable, et chez plusieurs genres fossiles une très bizarre. La nageoire caudale est ordinai hétérocerque, et contient parfois dans son L be rieur la terminaison de la colonne vertébrale ; existe aussi une série de formes de transition l'homocerquie bien marquée (diphycerques). Fig. 1055. — Coupe de la colonne rayons des nageoires sont segmentés. Un € vertébrale de l’Acipenser ru- 4 à 2 Fr AA thenus (d'après Wiedersheim). Particulier à la plupart des Ganoïdes, € à ft Mb a, sence de fulcres, espèces d’écailles osseuses n | SS, couche squelettogène; 0, de chevrons, situées sur le bord supérieur et ii " ge EU RUE En pe antérieur des nageoires, principalement de la intercalaires ; Cs, gaine de la Caudale, et disposées sur un ou deux rangs. : corde; @, corde; Ee, elaslica ex Tor aftribuait une si grande valeur à ce Cara terna ; Ub, arcs inférieurs; 40, ' 3 ASE par Fo, ras transver- plicable surtout aux espèces fossiles, qu'il le sales des arcs inféri i entourent en dessous l'aorte; l'ait Comme le caractère distinctif des Ganoïdes: Z, parties basilaires des arcs Poisson, disait-il, qui possède des fulcres s inférieurs. antérieur d'une ou plusieursnageoires, estun 1 Voyez les recherches de Williamson et de Külliker. ANOÏDES. 1227 une parenté plus réelle avec les Sélaciens. Comme chez ces dermers, la partie supérieure du ventricule, ou cône artériel, est animée de contractions rythmiques. -Ony trouve aussi, à l'intérieur, plusieurs rangées longitudinales de valvules (8 rangées transversales chez les Lepidosteus), qui arrivent jusqu'au bord supérieur de la couche musculaire et empêchent le sang de refluer de l'artère dans le bulbe pendant la diastole. Les branchies sont, comme chez les Téléostéens, libres ans la cavité branchiale, fermée par un opercule qui porte souvent, en outre, ! ne grande branchie accessoire, où se rend le sang veineux de l’are bran- Chial antérieur. Il faut distinguer soigneusement cette branchie accessoire de la pseudo branchie de l'évent avec laquelle elle peut exister simultanément (Acipen- ser)". On trouve aussi en général des évents (ils manquent chez les Lepidosteus et le Scaphirhynchus), comme chez les Plagiostomes, tandis qu'on n'en a jamais observé chez aucun Téléostéen. Les Ganoïdes se rapprochent également des Raies t des Squales par la structure de l'intestin, et possèdent une valvule en spirale kirudimentaire chez le Lepidosteus) dans l'intestin grêle. Tous possèdent une èssie natatoire pourvue d'un canal pneumatique, à paroi interne tantôt lisse, antôt alvéolaire, et, comme l’a montré Hyrtl, de chaque côté de l'anus, l'orifice d'un canal péritonéal, qui établit la communication entre la cavité viscérale et & milieu ambiant (disposition qui existe aussi chez les Chimères, les Plagio- stomes et le Ceratodus)?. Les nerfs optiques ne se croisent pas simplement en passant l’un au-dessus de l’autre, mais constituent un chiasma avec échange partiel de leurs fibres. … Les reins s'étendent dans toute la longueur de la cavité viscérale; ils dérivent des reins primitifs dont le canal excréteur ne s'est divisé qu'incomplètement en Canal de Wolff et en canal de Müller, son extrémité terminale inférieure restant entière. Il ne se forme pas d’uretère à son extrémité terminale ; les canaux urini- fères dans cette région y débouchent directement; plus haut, ils débouchent dans le canal de Wolff. Chez l'Acipenser, l'apparition d'un pronéphros précède l’appa-- rition des reins primitifs (mésonéphros). Les reins primitifs ne concourent pas à former l'appareil vecteur du sperme, le canal segmentaire et le canal de Wolff le fonctionnent en effet que comme canaux excréteurs des reins. Les deux canaux de Wolff se réunissent pour former une sorte de vessie urinaire, qui débouche dans lecloaque entre les deux orifices péritonéaux. La partie du cloaque dans laquelle débouche l'appareil uro-génital, se sépare (incomplètement il est vrai), du reste de Porgane, de sorte qu'il existe immédiatement en arrière de l’anus un deuxième orifice, ou pore du canal uro-génital, décrit par Hyrtl chez les Spatularia, Lepi- dosteus, Polypterus et Amia. Les organes génitaux se développent indépendamment des reins primitifs, aux dépens du péritoine. Par leur structure ils ressemblent d'une manière générale à-ceux des Sélaciens, mais chez le mâle ils n’ont jamais de communication directe avec le canal excréteur du mésonéphros. Les deux ovaires ne présentent pas de cavité; les œufs mûrs tombent dans la cavité viscérale. De là ils passent dans les canaux de Müller, ‘dont l'orifice en forme d'entonnoir cilié s'ouvre dans cette cavité. Ces canaux représentent les oviductes et viennent débou- À La pseudobranchie manque chez l'Amia et le Spatularia. > Hyrtl, Ueber di pori abdominales, etc. Sitzungsber. der K. Akad. der wiss. Wien, 1852. — Id., Ueber den Zusammenhang der Geschlechts- und Harnwerkzeuge bei den Ganoiden. Ibid. 1855. A 1928 PLACODERMÉS, cher dans les canaux excréteurs de l’urine, c’est-à-dire dans les cornes pondantes de la vessie urinaire (portion terminale des canaux des reins prim Les canaux de Müller ont la même disposition chez le mâle et fonctionne canaux déférents. a J. Müller a divisé les Benbides.e encore vivants en Ganoïdes osseux et cartilagineux, division qui n'exprime guère les affinités de ces anim espèces fossiles de ce groupe, si nombreux cependant, offrent si peu de ves de leur organisation interne, et la ligne de démarcation est si in elles et les Plagiostomes, les Dipnoïques et les anne qe la ele des Ganoïdes ne saurait être que provisoire. 4 1. ORDRE ACANTHODIDES. ACANTHODIDÉS Forment la transition entre les Plagiostomes et les Ganoïdes. principalement cartilagineux, avec des yeux situés en dessus. Éc boïdales, mais excessivement petites, dont l’ensemble a presque l’asf griné. Queue hétérocerque. Nageoire caudale dépourvue de fulcres. Des en avant des nageoires. Yossiles dans les formations dévoniennes nifères. 2. ORDRE PLACODERMATA:, PLACODERMÉS tot sh Tête et tronc recouverts, comme chez les Goniodontes, de larges. osseuses, dont la surface externe présente des saillies diverses. Région pourvue d'écailles ganoïdes (Pterichthys Ag.), ou nue (Coccosteus Ag.) tiennent exclusivement aux formations les plus anciennes et sont les plus Vertébrés fossiles. Les données que nous avons sur leur ONU pas suffisantes pour établir leurs affinités. 1. Fam. PTERICHTRYIDAE. Tête recouverte de plusieurs plaques osseuses. pectorales composées de deux pièces mobiles l’une sur l’autre. … PROPRES sleus Ag. 2. Fan. GepHaLAspIDAE. Tête recouverte d’une seule plaque. Corps RE rhomboïdales. Queue hétérocerque. Pteraspis Kner. Cephalaspis Ag. dans les fi devoniennes et siluriennes supérieures. Ce sont les plus anciens Poissons con possédaient un squelette cartilagineux et sont assez rapprochés des Chondros! mâchoires et les dents ne sont pas connues. | 1 Chr. Pander, Ueber die Placodermen des Devonischen Systems. Saint-Pétersbo Jam. Pawri and E. Ray Lankester, À monograph of the fishes of the old red sand ain. I. Palæontogr. Soc. London, 1868 et 1870. Lie CHONDROSTÉIDÉS. 1999 3. ORDRE CHONDROSTEL:. CHONDROSTÉIDÉS Ganoïdes cartilagineux, à corde dorsale persistante, munis de rares rayons bran- riostèges ou en étant dépourvus (fig. 1054). Nageoire caudale hétérocerque avec les fuleres. Capsule crânienne cartilagineuse, recouverte d'os dermiques. Parfois des F'évents (Acipenser, Polyodon). Les dents sont très petites, ou manquent tout Wfait. Peau nue ou revêtue de plaques osseuses en place d'écailles. de Æ l'œuf des Sterlets, suivant Salensky, le vitellus formatif est nettement stinet du vitellus nutritif et le mode de segmentation se rapproche beaucoup & la segmentation totale et irrégulière. Après la fécondation, la portion finement ranuleuse et pigmentée du vitellus, qui correspond au germe de l'œuf des éostéens, se rassemble au pôle supérieur et le premier sillon méridien apparait. rsque huit sillons verticaux se sont formés se montre le premier sillon équatorial. rsqué la segmentation est terminée, l'œuf est composé de deux sortes d'éléments, dé petites cellules à protoplasma finement granuleux oceupant environ le quart supérieur de l'œuf, et de grosses cellules remplies de grosses granulations occu- jant les trois autres quarts. Entre ces deux groupes de cellules est située la cavité e segmentation. Le toit de la cavité de segmentation est formé par l'ectoderme, Composé de deux couches de cellules, d'où dé- rivera le système nerveux. L'entoderme est pro- duit par les cellules à grosses granulations de l'hémisphère inférieur. L'ectoderme s'étend sur toute la surface de l'œuf, sauf sur un point qui correspond à l'anus de Rusconi. Après l’éclosion l'embryon est très incomplète- ment développé; il se nourrit pendant trois se- bnaines aux dépens du vitellus. Les organes génitaux ne commencent à apparaitre que trois © LA SU Sn d'ou bmois après. La bouche est ventrale; elle est en- Wiedersheim). — Ps, apophyses épi- fourée par les deux branches du premier are vis? : Méces intercataires: encore dorsale, céral. L'opercule naît sur le deuxième arc sous UP, arcs inférieurs, forme d'un repli. Les deux replis se rapprochent l’un de l’autre sur la face ven- trale comme dans les larves d'Amphibiens. Sur les deux branchies et sur le palais se développent des dents cornées provisoires, qui ne disparaissent que lorsque les jeunes embryons ont atteint. l'âge. de trois mois. Primitivement, la nageoire mèdiane est continue, et ce n'est que plus tard qu'elle se divise en nageoire “dorsale, nageoire caudale et nageoire anale. L'hétérocercie de la nageoire caudale EME L Fitzinger et J. Heéckel, Monographische Darstellung der Gatlung Acipenser. Annalen des Led Museums, t: LE. 1836. — H; Salensky, Histoire du développement du Sterlet {en russe). Mé- de la Société des naturalistes de Kazan pour 1879, et Recherches sur le développement du Sterlet Archives de Biologie, t. I. — W. K. Parker, On the structure and development of the Bull in Sturgeons. Philos. Transact., t. CLXXII, 1882. 1930 P'YCNODONTIDES. résulte de l'accroissement de son lobe ventral et de l'atrophie correspo de son lobe dorsal. 1. Fan. AcrPensermDar. Esturgeons. Ganoïdes cartilagineux, à corps allongé peau granuleuse est cuirassée par cinq rangées longitudinales d’écussons ok rénés. La tête se prolonge en un museau aplati, pointu, muni de barbillons; e et très en arrière est située la bouche protractile, dépourvue de dents. Louve chiale, très large, n’est pas complètement fermée par l’opercule, les rayons b faisant défaut. Il existe des branchies operculaires. Les nageoires paires et i bien développées et pourvues de rayons flexibles articulés. La nageoire dorsale très en arrière au-dessus de l’anale; les nageoires veutrales sont aussi très p placées immédiatement devant l'anus. La nageoire caudale hétérocerque, faleifo dans son lobe supérieur l'extrémité de la colonne vertébrale et porte au sot lobe une rangée simple de fulcres. Les Esturgeons comptent de nombreuses es les mers de l'hémisphère septentrional, en particulier dans la mer Noire et la pienne; ce sont des Poissons nomades ou de passage , qui remontent les fleuves affluents. Ils sont de grande taille, et leur chair très délicate, leurs œufs (cavia leur vessie natatoire (colle de poisson) font l’objet d’un commerce très importa Acipenser L. Les écussons osseux dermiques arrivent jusque sur la queue rangées d’écussons, la peau est nue et chagrinée par la présence de petites: évents. À. sturio L., Esturgeon; 10 pieds de longueur. 4. ruthenus L., Sterlet que le précédent, très commun dans la mer Noire et la mer Caspienne. 4. hs Ésturgeon. A. stellalus Pall., etc. Scaphirhunchus Heck. Corps déprimé, revêtu partout d° écussons den les ventrales. Queue terminée en fil. Pas d’évents. Sc. cataphractus Gray, Mississipi On connait aussi quelques espèces ba poeoaies PORN Regis. “04 AHAÉE NE 2. Fam. SParuLarIDAE. Dans les fleuves de l'Amérique du Nord:.$e ist Esturgeons par leur peau nue, présentant des. fulcres à la nageoire. pointe de l'opercule, et par la forme du museau, qui est long, plat, sen spatule. Des évents. La branchie accessoire ainsi que les barbillons manquent choires sont munies de dents chez les jeunes individus. Spatularia Sh. (Poly P, a Lac., Mississipi. P. gladius Martens, MER ÉEACGIES ONE 4. ORDRE are ES POSER ANTERS LEPIDOPLEURIDES. Corps gros et court, fortement comprimé, semblable à celui des ( encore vivants; présente des écailles émaillées larges, rhomboïdales, dermiques particulières, qui forment autour du corps tout entier, où £ autour de sa partie antérieure, un système de lattes destinées à supp. écailles à la manière des tuiles. Ces côtes sont constituées par de d'écussons placées sur le bord ventral et dorsal ; peut-être aussi sont- mées par les bords antérieurs épaissis, et empiétant les uns sur les auf écailles. Corde persistante. Côtes. et ares supérieurs ossifiés, Nageoir petites, situées au: milieu ‘de l'abdomen; manquant ne tout dpt FatRUE: couches supérieures de la période tertiaire. CROSSOPTÉRYGIENS. 1251 … 4. Fam. Prarysombas. Pyenodontides paléozoïques, courts, rhomboïdaux, offrant une nageoire caudale entièrement hétérocerque. Des fuleres sur le bord supérieur de cette nageoire, ou même aussi sur le bord supérieur des autres. Corde persistante, quelquefois entourée de demi-vertèbres peu développées. Quelques-uns ont des dents pointues, co- iiques, d'autres les ont émoussées et cylindriques, d'autres encore présentent des plaques | ires sur les mâchoires et sur le palais. Platysomus Ag. 2, Fam. Pueurozeripar. Forme arrondie ou ovale allongée, avec une queue homo- cerque. Dents cylindriques, à pointes émoussées. Les fulcres existent. Se trouvent presque xelusivement dans les plus anciennes formations jurassiques. Pleurolepis Quenst. —… 5. Fam. Pyenononrinas 5. sfr. Nageoire caudale homocerque, dépourvue de fulcres. Des vertèbres. Dents arrondies, coniques ou en biseau, disposées en rangées régulières “sur la voûte palatine et sur le bord interne de la mâchoire inférieure. Les nageoires abdo - minales existent toujours. Sont pour la plupart mésozoïiques, mais arrivent jusqu’à l’époque tertiaire. Gyrodus Ag. Mesodon Wagn. Pycnodus Ag., etc. 5. ORDRE CROSSOPTER YGIT. CROSSOPTÉRYGIENS hi LA 5 € 2 Lie r Offrent deux larges plaques jugulaires et quelquefois aussi des plaques térales plus petites, à la place des rayons branchiostèges, et une nageoire tudale pointue (diphycerque). Les nageoires pectorales, aussi bien que les Yéntrales placées très en arrière, sont formées par une partie centralé écail- KR | Fig. 1055. — Polypterus bichir. leuse qu'entourent des rayons. Les fuleres manquent. Écailles tantôt minces et eycloïdes, tantôt fortes et rhomboïdales. Une ou deux nageoires dorsales longues, plurifides (fig. 1035). Les Crossoptérygiens sont en grande partie éteints. Par la famille des Cténodiptérides, ils forment le passage aux Dipnoïques. rs, : 1 Fax. GOELAGANTHIDAE. Écailles cycloïdes. Deux nageoires dorsales portées chacune par un seul os interépineux. Vessie natatoire ossifiée. Corde persistante. Côtes rudimen- taires. Dans le carbonifère. Coelacanthus Ag. “À 2. Fax. PHANEROPLEURIDAE. Écailles eycloïdes. Nageoïre dorsale longue, indivise, sup- portée par plusieurs os interépineux. Dents coniques. Nageoires abdominales três longues. Phaneropleuron Hux!. 3. Fan. Grenonrrerwar. Écailles cycloïdes. Deux nageoires dorsales. Dents en pavé. Ctenodus Ag. Dipterus Ag. 4 Fa. Gzvpronmreninar. Écailles arrondies ou rhomboïdales, présentant des sculp- tures profondes. Deux nageoires dorsales. Holoptychius Ag. Glyptolepis Ag. Dendrodus Ow. HE % 5. Fax. Raomsonerenmmas. Écailles lisses rhomboïdales. Deux nageoires dorsales. toplerus Ag. Osteolepis Ag. Megalichthys Ag. 1952 EUGANOÏDES. 6. Fam. Pozvrrerpar. Écailles rhomboiïdales. Nageoire dorsale longue, plurifide. aplatie. Ouverture buccale éloignée de la pointe du museau, offrant sur son bord deux barbillons. Mâchoires armées de dents crochues ou de petites dents en bre existe deux évents, recouverts par des valvules ossifiées; mais les branchies a manquent sur l’opercule. Sur le cône artériel, trois rangées longitudinales chacune grosses valvules et trois rangées chacune de neuf petites. Une ‘particularité carac des Polyptérides, c’est le nombre considérable de nageoires dorsales, fixées cb bord postérieur d’une épine. La cavité nasale est très compliquée; c’est un formé de cinq conduits membraneux parallèles, disposés autour d’un axe. La toire se compose de deux sacs latéraux de grandeur inégale, et débouche à Ja rieure du pharynx. Ë Polypterus Geoffr. Deux nageoires ventrales bien développées. Habite ja Ir l'Afrique. P. bichir Geoffr. Avec huit à. seize petites nageoires. P. senegalus Cu FE cheri Heck. _ Calamoichthys Smith. Très allongé et dépourvu de nageoires ventrales. G Smith. 6. ORDRE FOSANPIRES 5 Rs # à Ganoïdes osseux. Écailles rhomboïdales. D'ordinaire des (alcteis au à bor rieur des nageoires. Pas de plaques jugulaires, mais de nombreux ra chiostèges. Nageoires ventrales situées entre les RABÇOIrE REEREUS anale. - Vertes D'après les observations d’Al. Agassiz, le Lépidostée fraie en matt, Le au moment de la naissance possèdent encore une notocorde épaisse, un neux sac vitellin et ressemblent tout à fait à de jeunes Téléostéens. L est courte et terminée par une grande bouche, disposée en suçoir, dc présente, comme chez les larves de Gyelostomes un épaississemen en à cheval pourvu de crochets. La nageoire médiane est continue. Les pectorales n'apparaissent qu'après la naissance. Plus tard les crochets t même temps que la bouche s'allonge et que les dents se développent, geoires ventrales apparaissent et la nageoire médiane se divise en nag sale, nageoire caudale et nageoire anale. EN à ce, ce 1. Fam. Lepinosreænas. Ganoïdes osseux Corps de forme allongée re celui d'un Brochet. Nagéoire dorsale placée très en arrière ; nageoïre ca cerque. Toutes les nageoires portent un double rang de fulcres au bord anté nageoire caudale le présente sur le bord inférieur. La tête se prolonge comm et forme un large museau pointu, dont les longues mâchoires sont armées de grosses dents plissées et de nombreuses pelites dents en brosse. Les éve ma. en revanche on trouve une branchie accessoire divisée en deux parties : La conformation des branchies est très semblable à celles du Ceratodus. Le cône avec huit rangées transversales de valvules, six valvules auriculo-ventricu de poche (1 ventrale, 5 dorsales). Les corps des vertèbres présentent. d'articulation que chez les Urodèles ; ils présentent en avant une tête ar TA: Abies The sat of D dinione. Proceed. of de ren re 5 sciences. t. XIII, 1878. — Balfour et W. N. Parker, On the structure and dev dosteus. Philos. Transact. t. CLXXU, 1882, — W. K. Parker, On the developme Lepidosteus osseus. Ibid. ; TÉLÉOSTÉENS. 1255 rales, présente des brides charnues entre les alvéoles de sa paroi; elle ressemble beau- à celle du Ceratodus; elle s'ouvre par une fente longitudinale dans la paroi supé- à de l'œæsophage ; ses vaisseaux viennent de l'aorte. Les Lépidostéides sont la plupart inde taille et habitent les grands cours d’eau de l’Amérique du Nord. idosteus Lac. L. platystomus Raf. L. osseus L. L. spatula Lac. ux Euganoïdes se rattachent les Léprrormes, tous fossiles. Ils offrent une mâchoire xérieure d’une seule pièce, et de nombreux rayons branchiostèges émaillés. Suivant üller, ces Ganoïdes se laissent répartir en familles naturelles, d’après la structure 4 colonne vertébrale, le manque ou l’existence d’un ou de deux rangs de fulcres. mini les formes qui nous sont parvenues, on remarque particulièrement le genre Palaeo- eus Ag., commun dans le marnes irisées, et les genres Lepidotus Ag. et Dapedius “æ FVITEN TT 7. ORDRE AMIADES Î Ganoïdes osseux pourvus de grandes écailles émaillées rondes, de rayons bran- ostèges ossifiés et d'une queue hétérocerque. Pas de fulcres, ni d'évents, ni branchie operculaire. Fa. AmrADAz. Corps allongé, mâchoires avec des dents très petites. Cœur avec quatre valvules auriculo-ventriculaires (une ventrale et trois dorsales). Cône artériel court, avec quatre rangées longitudinales, chacune de trois valvules. Valvule en spirale de ntestin peu développée. Pas de branchie operculaire. Vessie natatoire double, à paroi “usée d'alvéoles. Nageoire dorsale très longue, s'étendant jusque près de la nageoire idale arrondie. Les fulcres manquent. Habitent les fleuves de la Caroline et se rap- vhent beaucoup des Poissons osseux (Clupéides) auxquels on les a souvent réunis. Amia L. À. calva Bonap. Ils comptent aussi des formes tertiaires (Notaeus Ag., Amio- psis Kn.). Les familles jurassiques suivantes ne sont pas très probablement des Ganoïdes ; elles appartiennent aux Téléostéens et doivent être placées dans le voisinage des Clupéides et des Salmonides : Lerrorepnar (Thrissops Ag., Leptolepis Ag.), Pzaryurt (Megalurus Lt Thiol.), Garurr (Caturus Ag., Pachycornus Ag.). CE L A: >. SOUS-CLASSE. 50 3 : __ TELEOSTEI:. TÉLÉOSTÉENS, POISSONS OSSEUX … Poissons à squelette osseux, à vertèbres distinctes amphicæles, à bran- chies libres et à opercule externe, munis seulement de deux valvules à la base du bulbe aortique, dépourvus de valvule spirale dans l'intestin, de chiasma des nerfs optiques et d’évents, mais présentant en général une DR ranch operculaire. — Les Téléostéens comprennent la plus grande partie des Poissons, et se distin- 2 GET Le. Are, outre les nombreux ouvrages déjà cités en tête du chapitre, les mémoires de Cuvier, J- Müller, Günther, etc. et les faunes de Krôyer, C. B. Klunzinger, Heller, Kner, Sauvage, Stein- dachner, Blanchard, Ed. von Martens, Bleeker, Nilsson, Risso, Canestrini, Day, etc. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, —— 2 ÉDIT, 18 S 1934 TÉLÉOSTÉENS. guent des Chondroptérygiens et des Ganoïdes, abstraction faite de la st u osseuse du squelette, par‘un ensemble de caractères anatomiques, qui n'à dant nullement la valeur d'un critérium absolu. Ils possèdent un bulbe simple, pourvu à sa base de deux valvules placées l’une vis-à-vis de l’autre. 1 chez les Poissons osseux n’est pas un prolongement du ventrieule animé sations; c’est la partie initiale épaissie de l'artère. Cependant Stannius a que derrière ces deux valvules il peut s'en développér en outre une La (Butirinus), et Boas a démontré récemment que dans ce cas. musculeuse qui la porte et qui en apparence fait partie du bulbe, correspon reste du cône artériel, et que l’on peut la retrouver sous une forme très 4 mentaire chez beaucoup de Téléostéens dépourvus de valvules (Clupéides){. Ja il n'existe d’évents, ni de valvule spirale dans l'intestin. Les nerfs optique croisent simplement sans constituer jamais de chiasma. Les branchies, pe pour la plupart, sont, comme chez les Ganoïdes, libres dans la cavité bra et protégées par un opercule, auquel s'attache un rempli soutenu par des branchiostèges. D'ordinaire on compte quatre branchies complètes form cune d'une double rangée de feuillets et cinq fentes branchiales, “un trouvant ménagée entre la dernière branchie et l'os pharyngien. Si le des branchies se réduit à trois et demi par suite de l’avortement de la r lamelles postérieures de la dernière branchie (Labroïdes, quelques G et Gobioïdes), la dernière fente disparaît également. Chez les Pédicula Gymnodontes, il n'en existe même que trois et rarement deux et der suite de la disparition de la branchie antérieure (Walthée); chez T'Ampi enfin, il n'existe que deux branchies de chaqué côté. L'opercule ne mais de branchies accessoires; mais on rencontre souvent des pseudob pectinées ou glandulaires et, dans ce dernier cas, recouvertes par la m muqueuse. Celles-ci fournissent parfois d'excellents caractères pour di des familles entières ou des genres (Cyprinodontes, Siluroïdes, etc.) Le squelette présente toujours des vertèbres distinetes, en général ossif une boîte crânienne osseuse, en dedans de laquelle persistent souvent l du crâne primordial cartilägimeux. La structure particulière de l'appareil r palatin, le solide agencement (Plectognathes) ou le jeu plus ou moins fac qui le constituent, surtout des intermaxillaires, ainsi que les formes si des dents, ont une grande importance systématique. Tous les os qui entou cavité buccale et le pharynx peuvent porter des dents; si elles ma fu mâchoires et aux os de la cavité buccale, elles se développent souvent pharyngiens inférieurs et présentent alors une grosseur et une forme tiques (dents pharyngiennes des Cyprinoïdes). Il est rare que les os p inférieurs se soudent en une seule pièce impaire (Pharyngognathes). L tégumentaire est aussi très variable ; rarement la peau est nue ou prix rence d'écailles, ses écailles, très petites, ne faisant pas saillie au-des surface; plus fréquemment elle porte des écussons osseux, principal er rière la tête. En général, la peau est revêtue d’écailles cycloïden’s ou ch 43. E. V. Boas, Ueber den conus er bei Buterinus und bei andern Morph. Jahrb., t. VI. 1880. ‘ “ TÉLÉOSTÉENS. 1235 disposées comme les tuiles d'un toit. Ces écailles, qui n’offrent d'importance systématique que pour quelques groupes inférieurs, sont flexibles, composées le plus souvent de diverses pièces, et offrent à leur surface, au lieu de la couche terne d'émail qui caractérise les Ganoïdes, de nombreuses lignes concen- triques en relief. Parmi les organes internes, les organes génito-urinaires sont ceux qui pré- entent les particularités les plus remarquables. Les reins ont une conformation ssez variable ; on y reconnait d'ordinaire trois parties, auxquelles Hyrtl a donné és noms de rein céphalique, rein ventral et rein caudal!. Cette dernière partie st la moins constante. Il existe deux uretères, qui d'ordinaire se réunissent à leur partie terminale élargie pour constituer une vessie urinaire. L'orifice externe de la vessie est situé derrière l’anus. A. Rosenberg a démontré que la ortion céphalique est la première qui se forme; on doit la considérer comme | 50 miel Le canal des reins primitifs (canal segmentaire) est formé par un extrèm ité antérieure, suivant Goette, reste en communication par une ouverture vec la cavité péritonéale. Ces deux canaux des reins primitifs débouchent origi- airement dans le eloaque par une partie commune (vessie urinaire). Le méso- phros se développe après le pronéphros. Il est formé par des cordons pleins se séparent de l'épithélium péritonéal, un peu en arrière du pronéphros, se sent et se transforment en canalieules urinifères (tubes segmentaires) placés uns derrière les autres (métamères). On n'a pas observé jusqu'ici de division -canal segmentaire, dans lequel se déversent ces tubes urinifères, en canal de Müller et en canal de Wolff (canal secondaire des reins primitifs), et on n'a pas observé davantage de Fapports directs des organes excréteurs avec les organes génitaux. Les glandes génitales possèdent par suite leurs conduits excréteurs propres, à moins qu'on n'arrive à démontrer que ces conduits dérivent des canaux de Müller. Ils communiquent avec la partie uro-génitale du cloaque, qui se sépare du reste de cette cavité, et débouchent derrière l'anus sur la papille uro-génitale. Les œufs d'un grand nombre de Téléostéens sont entourés d’un chorion résistant Percé au pôle supérieur d'un micropyle. Le développement embryonnaire a été lobjet de nombreuses recherches qui sont loin de s’accorder entre elles sur tous es points?. On distingue dans l'œuf le germe doué de la propriété de se con- ,; Das uropoetische System der Knochenfische. Denkschr. der K. Acad. Wien. 1850, t. IL. - . Rosenberg, Untersuchungen über die Entwicklung der Teleostierniere. Dorpat, 1867.— 3. Mac L bc ë pre sur la structure et le développement de l'appareil reproducteur femelle des Téléostéens. Arch. de Biologie, t. Il. 1881. * 4 Outre C. E. von Baer, ll. Rathke, C. Vogt, Lereboullet, etc., voyez : T. Oellacher, Beiträgezur Ent bickelungsgeschichte der Knochenfische nach Beobachtungen am Bachforellenei. Leitschr. tü Ewiss. Zool., t. XXII, 1872, et t. XXII, 1875. — Kupffer, Beobachtungen über die Entwicklung x Knochenfische. Archiv für mikr. Anat., t. IV. 1868. — Id., Ueber Laichen und Entwicklung es Ostsee-Herings. Berlin, 1878. — Van Bainbecke, Recherches sur l'embryologie des Poissons osseux. Mém. couron. Acad. roy. de Belgique, t. XL. 1875. — Ed. van Beneden, Contribution à l'histoire du développement embryonnaire des Téléostéens. Bullet. de l'Acad. roy. de Belgique. 1818: — A. Goette, Beiträge sur Entwickelungsgeschichte der Wirbelthiere. I. Keim des Forel- leneies. Arch. für mikrosk. Anat., t. IX. 1873. — Id., Ueber die Entwicklung des Centralnerven- systems der Teleostier. Ibid., t. XY. 1878. — Id., Entwicklung der Teleostierkeim. Zoologischer ol 1956 TÉLÉOSTEENS. tracter (vitellus formatif) du reste du vitellus sous-jacent, qui ne prend. part à.la segmentation. Quand la segmentation est terminée, les cellu germe constituent un disque lenticulaire, dont le milieu s’amincit et sex de sorte qu'il se forme ainsi au-dessus du vitellus une cavité (cavité de tation). Plus tard le bord-du germe s’épaissit sur un côté (portion embr du bourrelet marginal) et s'étend sur la face inférieure du germe pou le feuillet inférieur. Suivant certains auteurs (Lereboullet, Van Bamber couche protoplasmique supérieure du vitellus donnerait naissance par voi gène (?) à des cellules qui concourraient à la formation de la couche i du germe. Le bourrelet marginal s'étend graduellement à la surface du et constitue l'enveloppe de la vésicule ombilicale. Le feuillet externe, « le toit de la cavité de segmentation se sépare de bonne heure en une superficielle de cellules plates (feuillet corné) et en une couche profonde de cylindriques, ébauche du feuillet sensoriel. La couche inférieure se part . son tour, après que la cavité de segmentation s’est atrophiée «et que l’emi est nettement distinct de la vésicule ombilicale, et donne naissance au“ derme et à l'entoderme. Le mésoderme seul se continue sur le bord feuillet supérieur (Goette). Le tube médullaire commence à apparaître forme d'un large épaississement scutiforme du feuillet supérieur, puis fonce comme un coin dans l'épaisseur du mésoderme. Cette espèce de formé par une sorte d'invagination longitudinale de l’ectoderme, dont le faces appliquées l’une contre l’autre ne laissent pas de cavité entre \ cavité du tube médullaire ne se forme que plus tard; par suite, le sillo laire se trouve remplacé chez les Téléostéens par un repli, dont les. d’abord accolés, et.ne s’écartent l’un de l’autre que lorsque le repli s’ de l’ectoderme superficiel aux dépens duquel il est né (Goette). La corde serait produite par la partie médiane du mésoderme, pe que celui-ci paré de l’entoderme. TN Beaucoup de Téléostéens subissent une e métamorphose plus ou moins dans le cas le plus simple elle se borne à des transformations de la. caudale‘. Très fréquemment la corde s'étend encore en droite ligne, de la longueur du corps chez le jeune Poisson qui vient d’écloreet est, con les Glyptolaemus et les Gyroptichinus dévoniens, symétriquement ento nageoire caudale, qui bientôt après présente une échanerure sur sa p trale. Par suite de l'agrandissement de l’échancrure la nageoire divisée en un lobe supérieur et en un lobe inférieur. L'extrémité d se continue dans le lobe supérieur; dans le lobe inférieur se d des rayons osseux, de sorte que, à cette époque, la nageoire est h (Lepidosteus jeune). Cette conformation persiste pendant toute la vie. Acanthodes, Diplacanthus et Cheirelopis fossiles. Le lobe supérieur dis Anzeiger, n° 3. 1878. — W. His, Untersuchungen ueber die Entwicklung der Zeitsch. für Anat. und Physiol., t. 1, 4876, et t, II, 1878. — G. Pouchet. Du développe lette des Poissons osseux. Journal de l’Anat. et de la Physiol. 1878. 1 A. Agassiz, On the young stages of osseous fishes. II. Development of the Floun of the American Acad. of arts and sciences, t. XIV. 1878. — Id., I. Development of the t. XIII. 1877. — Id., Nofe préliminaire sur le développement des Plies. ME - Z00 expér., t. VI. 1871. &E LOPHOBRANCHES, 1237 suite graduellement et l'extrémité de la corde devient l'urostyle. Le lobe ven- tral, qui sera la nageoire anale définitive, devient de plus en plus homocerque “extérieurement (Atherina, Gasterosteus, Clenolabrus, Pleuronectes, etc.). Rarement il se développe également des rayons osseux dans la partie dorsale de la nageoire wudale embryonnaire. Les changements que subissent les jeunes Pleuronectides, w suite du déplacement asymétrique des os céphaliques ainsi que des yeux Qui se réunissent sur un côté du corps, sont beaucoup plus considérables : les oires peuvent aussi faire encore défaut (Fierasfer). On a observé des transfor- lations très remarquables dans les formes jeunes des Trachypterus, ainsi que chez les Leptocéphalides, qui, suivant Gill, sont des larves de Congres. D'après Günther, le Stomiasunculus est la forme jeune du Sfomias et l'Esunculus Costai ë probablement des rapports analogues avec l'Alepocephalus. k Beaucoup de Poissons osseux forment l'alimentation principale de peuplades [ ntières et sont l'objet d'un commerce très étendu. Dans ces dernières années les pêcheries ont pris une grande extension en beaucoup de localités, grâce aux efforts couronnés de succès de la pisciculture. La chair de beaucoup de Pois- Sons est malsaine et son ingestion dans les voies digestives peut même causer la mort HSfrodon). 1. ORDRE | - LOPHOBRANCHITI®. LOPHOBRANCHES … Poissons osseux, à corps cuirassé, à museau allongé en tube et dé- pourvu de dents, à branchies en houppes et à orifice branchial très étroit. Le caractère principal de ce groupe est tiré de la structure particulière des branchies, qui, au lieu d’être pectinées comme celles des autres Téléostéens, présentent un nombre relativement restreint de feuillets renflés en forme de Doutons. Bien que cette disposition n’ait pas une importance essentielle, ce- pendant elle constitue un caractère distinctif excellent. La fente branchiale se réduit aussi, par suite de la réunion de l'opercule, en général simple, avec la ceinture scapulaire, à un très petit orifice supérieur. Le corps, très allongé, est recouvert d'une cuirasse formée d’écussons osseux minces, et se prolonge en un museau tubuleux, à l’extrémité duquel est située l'ouverture buccale, très petite. Les nageoires pectorales sont petites et n’atteignent que par exception des dimensions considérables qui les font ressembler à des ailes; les nageoires xentrales sont toujours rudimentaires. Le système des nageoires impaires est aussi fort peu développé. Les nageoires caudale et anale manquent souvent; mais on trouve toujours une petite nageoire dorsale, qui chez quelques espèces (Hip- CC. Vogt, Die künstliche Fischzucht. Leipzig, 1859. — W. Wright, Fishes and Fishing, arti- ficial breeding of Fish, anatomy of their senses, their lives, passions and intellects. London, 1858. — Coste, Instructions pratiques sur la pisciculture, 2e édit. Paris, 1856. ? Eckstrôm, Die Fische in den Scheeren von Môrkô. Berlin, 1835.— Quatrefages, Mémoire sur lesembryons des Syngnathes. Ann. se. nat., 2 sér., IV, 1842. — Kaup, Uebersicht de» Lopho- branchier. Arch. für Naturg., 1853. Noir aussi les travaux de Rathke, Retzius, von Siebold, etc. 1958 LOPHOBRANCHES. campus; fig . 4036) peut se mouvoir rapidement. La vessie natatoire est s sons vivant au der des plantes marines, qu teraient à peine une attention spéciale, s'ils sentaient cette particularité remarquable que. sont chargés des soins à donner à la progénitur ci possèdent d'ordinaire à la naissance de la qu _replis cutanés (Syngnathus), qui peuvent se en sac (Hippocampus) dans lequel ils reçoivent: pour les faire éclore. Dans d’autres cas, ils poi œufs par rangées sur la poitrine et. sur le sous la queue. Hnys:e0b "de 1. Fan. Pecasmar. Corps aplati. Nageo grandes, étalées en forme d’ailes. Nageoires v Une nageoire dorsale et une nageoire anale. Feuil ts chiaux lamelleux. ATREMOÉ Pegasus L. P. volans L., Indes orientales. PB. natar 2. Fam. SoLENOSTOMIDAE. Corps comprim branchiales larges. Deux nageoires dorsales, dont rieure très développée, dépourvues de rayons MAT. vessie natatoire manque. Fig. 1056. — Éippaoti ‘mâle: Solenostoma Lac. (Bleek.). S. paradoza UFis tuleria avec sa poche ovifère Brt. MES itie 5. Fam. Sywenarmpar. Corps cylindrique ou comprimé latéralement. branchiales très; étroites. Une seule nageoire dorsale. Nageoires Pécprse ventrales manquent. 1. Sous-Fam. Syngnathinae. Queue ordinairement avec une nageoire, non. ( Siphonostoma Kp. Corps non élargi, à arêtes tégumentaires distinctes. Nu _torales et nageoïre caudale bien pol a À Os de l'épaule mobiles. S Méditerranée. AT ES; à Syngnathus Art. Arête dorsale du tronc séparée de celle de Li queue. os d réunis en un anneau. Le mâle est pourvu d’une poche ovifère dans la, ré dale. S. acus L., Océan et Méditerranée, etc. Ichthyocampus Kp. Urocampus Doryichthys Kp. Os des épaules soudés. Les nageoires pectorales et LÉ n dale existent. Le mâle est pourvu d’une poche ovifère située sous Va chyurus Bleek., Polynésie. 40 Stigmatophora Kp: La nageoire caudale manque. Le mâle présente. une pe sous la queue, Sf. argus Richards., Australie. Nerophis Kp. Corps arrondi. Pas de nageoires pectorales. Nageoire € da taire ou absente. Mâle dépourvu de poche ovifère. Il porte les œufs dispo gées longitudinales. N. aequoreus L. N. ophidion L., Côtes SAINS tales de l'Europe. re. 2. Sous-Fam. Hippocampinae. bé préhensile, dépourvue de ngédthisti x rieure de la tête présentant ordinairement des épines. Hippocampus Cuv. Corps à plusieurs arêtes, avec 10 à 12 anneaux. Écusson des tubercules et des épines. Région postérieure de la pl avec une quorum Leach., Méditerranée. H. guttulatus Cie Océan et Archipel Inc Phyllopteryx Sw. Une partie des écussons sur le tronc et la queue tant dices membraneux. Ph. ad Shaw., Tasmanie. PLECTOGNATHES, 1239 _ . Selenognathus Sw. Corps plus haut que large, avec 24 à 26 anneaux. S. Hardwickii Gray, Inde et Chine. _ Castrotokeus Heck. Le mâle porte les œufs disposés en rangées sur le thorax et l’abdo- _ men. G. biaculeatus Heck., Archipel indien. 2. ORDRE PLECTOGNATHI:. PLECTOGNATHES … Poissons osseux à corps globuleux ou fortement comprimé latéralement, maæillaire supérieur et intermaxillaire immobiles, soudés, à fente buc- - Les caractères les plus importants de ce groupe sont la soudure des os de ppareil maxillo-palatin et la structure spéciale des téguments. L'intermaxil- üre, très développé, forme à lui seul le bord supérieur de l’étroit orifice buc- “cal ; il est soudé avec le crâne comme avec la mâchoire supérieure, particularité qui se présente aussi chez quelques Characines (Serrosalmo). La peau, épaisse, est recouverte tantôt de osses piaques osseuses d’écussons (fig. 1037), tôt de plaques minces, rmontées d'épines trian- aires, tantôt d’écaiiles dures, rhomboïdales ; elle peut aussi présenter un … aspect chagriné, produit, ue | Comme chez“ les :Séla- Fig. 1037. — Ostracion triqueter (règne animal). _ciens, par un grand nombre de corpuscules osseux. Le squelette offre une orga- …nisation relativement inférieure; la colonne vertébrale est courte, compte peu de vertèbres (20 au plus), et la pièce qui réunit les deux moitiés des arcs supérieurs peut manquer, de sorte que le canal vertébral est ouvert en dessus _ dans toute sa longueur (Diodon). D'ordinaire les côtes manquent. Il existe resque toujours une grande vessie nataloire constamment privée de canal aérien. … lous les Plectognathes possèdent des branchies pectinées, situées parfois seule- — ment sur lestrois ares antérieurs ; l'ouverture branchiale est étroite, car tout l'ap- pareil operculaire reste caché sous la peau. L'armature des mâchoires consiste en «plaques dentaires peu nombreuses et très tranchantes, propres à briser les co- —Cuvier, Mémoire sur la composition de la mâchoire supérieure des Poissons. Mém. du Muséum, vol. II, 1815, et vol. IV, 1818. — Wellenbach, Observationes anatomicae de Orthago- “risco mola. Dissert. inaug., 1840. — H: Hollard, Monographie de la famille des Balistides, Ann: sc. nat., 3° sér., vol. XX, 1855, et 4° sér., vol. I, IL et IV. — Id., Monographie de la famille- des Ostracionides. Ibid., 4° sér., vol. VII, 1857: T — Id., Études sur les Gymnodontes, ete. Ibid., vol. VIIL. 1857. . Voyez en outre les nombreux mémoires de Bleeker, 1240 PLECTOGNATHES. quilles des Crustacés et des Mollusques. Quelques Plectognathes globuleux vent se gonfler, en remplissant d'air une vaste poche dépendante de 1” et flottent ainsi, le ventre tourné en dessus, à la surface de l’eau, vents et des vagues. Les nageoires sont généralement peu développé geoires pectorales sont placées derrière les étroites ouvertures branch nageoires ventrales manquent à quelques exceptions près, et, qu existent, sont représentées par des épis Les nageoires dorsale et a la nageoire dorsale, de grands taste 5 Ÿ 1. SOUS-ORDRE Sclerodermi. Sclérodermés Mâchoires portant des dents séparées. née de plaques osseuses RE PTT en sorte que les nageoires et la nas mobiles. Mâchoires armées de dents peu nombreuses. Les nageoires ventrales Espèces nombreuses n’habitant que les mers tropicales. Ostracion Art. Une nageoire dorsale courte, privée de piquants, située nageoire anale également courte. Quatorze vertèbres. 0. triqueter L., Inde oca 0. “quadri icornis L., Afrique occidentale. 0. + gl aurila Shaw., apirane : nale, etc. 2. Fam. Bacs TIDAE. Corps latéralement nié, Peau granuleuse ourevêtue. î dures, rhomboïdales; teinte de couleurs éclatantes. Mâchoires supérieure et armées de dents tranchantes peu nombreuses. Les nageoires ventrales sont remplacées par un piquant mobile. Il existe toujours une ceinture pel ienn lante en manière de carène. Sur le dos on trouve un ou plusieurs pie droits. 5 Balistes L. Trois épines dorsales, dont l’antérieure est de beaucoup la Sept à dix vertèbres, Mâchoire supérieure garnie d'une double rangée de dents « B. stellatus Lac., Mers des Indes. D. maculatus L., Océan Atlantique et Mer des HE: Monacanthus Cuv. Une seule épine dorsale et derrière elle parfois une ép mentaire. M. pardalis Rüpp., Océan Atlantique et Mer des Indes. Anacanthus | GER: | Nageoire dorsale munie de quatre à six piquants. À la qe des nageoires paire de forts piquants mobiles. Triacanthus Cuv. Corps comprimé. Dents sur une double rangée; les pt chantes. Nageoire dorsale antérieure située derrière un fort piquant et mui cinq petites épines. Tr. brevirostris Schleg., Chine. Triacanthodes Bleek. 2. SOUS-ORDRE Gymnodontes Mächoires transformées en bec, garnies d'une plaque dentaire indivise ou double. Pas de piquants dorsaux. PHYSOSTOMES. 124 4. Fam. Moumar. Corps très comprimé. Queue tronquée, très courte. Nageoires . dorsale et anale s’unissant à la caudale. Pas de ceinture pelvienne, ni de vessie nata- » Orthagoriscus BI. Moles. Mächoire sans suture médiane. 0. mola PI., Poisson-lune très . commun dans les mers chaudes. j - 2. Fan. Terrononridas. Poissons globuleux. Peau granuleuse ou épineuse. Squelette mnplet, offrant souvent un canal vertébral ouvert. ŒEsophage muni d'une grande poche enne. La vessie natatoire existe, Diodon L. Mâchoire sans suture médiane. D. hystrix L., Océan Atlantique et Mer des >s. Chilomycterus Kp., etc. Tetrodon L. Mächoire supérieure divisée par une suture médiane. Nageoires dorsale et - anale très courtes. T. cutaneus Gthr., Sainte-Hélène. Xenopterus Bibr. _ Triodon Cuv. Mâchoire supérieure seule divisée par une suture médiane. Tr. bursarius Cuv.. Océan Indien. 3. ORDRE PHYSOSTOMLI:. PHYSOSTOMES Poissons malacoptérygiens, à branchies pectinées et à os maxillaires nôn soudés, pourvus ou dépourvus de nageoires ventrales, mais présen- tant toujours une vessie natatoire et un canal aérien. Cet ordre comprend les Malacoptérygiens abdominaux et apodes de Cuvier, ces derniers en partie seulement. À part la structure des rayons et la position des nageoires ventrales, il est basé principalement sur la présence d’un canal aérien à la vessie natatoire. La vessie, du reste, fait défaut chez la plupart des Scope-. . lides et des Symbranchides, de même que chez quelques Siluroïdes. Tous les rayons sont mous, divisés vers le sommet et segmentés. Quelquefois, pourtant, les nageoires dorsale et anale présentent en avant un piquant osseux. 1. GROUPE. PHYSOSTOMI APODES. Les nageoires ventrales manquent. - À. Fax. Muraenwae. Anguilles. Corps très allongé, en forme de Serpent, nu ou cou- vert d’écailles rudimentaires. L'intermaxillaire est plus ou moins soudé avec le vomer et l’ethmoïde, et est situé tout à fait à l'extrémité du museau, tandis que les maxillaires (qu'on prend souvent à tort pour les intermaxillaires) limitent les côtés de la fente buccale. Ceinture scapulaire non soudée au crâne. Estomac pourvu d'un cæcum. Les appendices pyloriques manquent, de même que les conduits excréteurs des organes géni- taux. Poissons voraces; dans la mer et les fleuves. … Muraëna (Muraeninae) L. Ouvertures branchiales du pharynx très étroites. Peau dé- pourvue d’écailles. Les nageoires pectorales manquent. Dents bien développées. M. helena L:, Méditerranée. M. (Gymnothorax) meleagris Shaw., Océan Pacifique, etc. Gymnomu- _. 410. G. Costa, Sforia e anatomia dell Anguilla e monografia delle nostrali specie di queste —…jenere. Napoli, 1850. — Kaup, Uebersicht der Aale. Arch. für Naturg., vol. XXII. — J. Brock, … Untersuchungen ueber die Geschlechtsorgane der Muraenoiden. Mittheil. Zool. Stat. Neapel. t. II, 1881 — Ch. Robin, Les Anguilles mâles comparées aux femelles. Journ. de l'Anat. et de la Phys., 1° année, 1881. 1949 PHYSOSTOMES. Ophichthys Ah]. (Ophisurus Lac.). Corps cylindrique. Queue privée de nageoire. postérieur de la narine ouvert à la face interne du palais. Dents des intermaxillaires double rang, les autres sur un rang simple. Nageoires pectorales très-petites, cuaee 0. serpens L., Méditerranée. Myrophis Lütk. (Myrophinae). Orifices des narines sur la lèvre. Nage anale entourant le sommet de la queue. Deux rangées de dents irrégulières sur et le palatin. Nageoires pectorales courtes. M. longicollis Cuv., Indes occid Myrus Kp. | Anguilla Cuv. (Anguillinae)*. Écailles non apparentes. Narines normales, an ou latérales. Mâchoires armées de petites dents en brosse. La nageoire dorsale naît loin derrière le crâne et se continue immédiatement ainsi que la nageoire anale a nageoire caudale. Oaxertures branchiales très étroites, situées en âvant de la ne pectorale. À. anguilla L. (A. vulgaris). Europe. Mâchoire inférieure plus longue que} rieure. Nageoire située très en arrière de la tête. Corps cylindrique à queue primée. En automne, époque de la reproduction, les Anguilles descendent des dans la mer, où elles acquièrent leur maturité sexuelle. Les ovaires sont connus longtemps et décrits comme deux rubans plissés et repliés sur eux-mêmes. Les testii ont été décrits récemment par Syrski; ce sont les organes lobés. Au printer : jeunes Anguilles quittent la mer pour remonter les.fleuves. Conger “Cuv. (Congerinae). Pas d'écailles. Ouvertures antérieures des marines dans des tubes courts près du museau. La nageoire dorsale arrive tout près de Queue très allongée et pointue. Os intermaxillaires dépourvus de dents, libres 4 peau molle du museau. C. vulgaris Cuy., Europe jusque sur les côtes de l'Archipel Uroconger Kp. Heteroconger Bleek. (Pas de nageoires pectorales. ) PATES Saccopharynx Mitch. etc. « 2. Fam. SymsrancomiDar. Corps anguilliforme. Ouverture bride commune face ventrale. Les intermaxillaires forment le bord de la mâchoire.supérieure, pagnés dans toute leur longueur par les os maxillaires bien développés. : dorsale rudimentaire. Les nageoires pectorales manquent de même que le l'estomac et la vessie natatoire. Les organes génitaux sont pourvus de canaux € teurs. Sphagebranchus BL. Orifices branchiaux rapprochés l’un de l’autre sous la gor berbis De la Roche, Méditerranée. S. coecus L., Méditerranée. LE RTS Amphipnous. Joh. Müll. Ceinture écapulaire non fixée au crâne. Dents palati sées sur un seul rang. Lamelles branchiales rudimentaires. Un sac M ac communique avec la cavité branchiale. A. cuchia Joh: Müller, Inde... : Symbranchus BI. Ceinture scapulaire fixée au crâne. Dents palaGhel dispe ruban. Branchies bien développées. $S. marmoratus BL, Amérique tropicale Lac. Gheilobranchus Richards. 3. Fan. Gymnorinar. Corps allongé, anguilliforme. Tête dépourvue d'é supérieur de la bouche formé au milieu par les intermaxillaires et sur. les maxillaires. Nageoïre dorsale absente ou rudimentaire. Nageoire anale t La nageoire caudale manque d'ordinaire. Ceinture scapulaire fixée au : natatoire double. Le cæcum gastrique, les appendices pyloriques et: À existent. Gymnotus Cuv. Dies, coniques disposées en rangée simple. Corps dépourvu et muni d’un organe électrique. G. electricus L., vit dans les fleuves et les l'Amérique méridionale. Atteint jusqu’à six pieds de long et peut foudroyer avec & reil électrique de gros AURAS, même des chevaux ; Ésmene par 18 expériences Humboldt. et 1 Coste, Voyage. d'explor ation sur le littoral de la France et de Italie. parts L. Jacoby, Der Fischfang in der Lagune von Comachio nebst einer Pr EEE d Berlin, 1880. | PHYSOSTOMES. 1245 Sternarchus Cuv. Corps écailleux, présentant une nageoire caudale et une nageoire sale rudimentaire. Mâchoire inférieure armée de deux rangées de petites dents. S4. ons L., Brésil. S£. oxyrhynchus Müll, Trosch., Guyane. Rhamphichthys Müll. Trosch. our vu de dents). … Sternopygus Müll. Trosch. La nageoire caudale manque. On ne voit point trace de geoire dorsale. St. carapus L., Surinam. a réunit d'ordinaire aux Anguilles les HezmicarayinAE, qui manquent également de ires ventrales et dont la nageoire dorsale possède des rayons homogènes cornés !. Ce sont de petits Poissons d'une transparence de cristal, à sang blane, de forme plus nm | moins rubanée, à squelette cartilagineux légérement ossifié, privé de côtes et de vessie natatoire. L’estomac est pourvu d’un large cæcum et chez les Leptocephalus de . deux cæcums latéraux. Jusqu'ici on n’a découvert aucune trace d'organes \ génitaux, . de sorte que l'on a été conduit à les considérer comme des formes larvaires. V. Carus les — rapproche à tort des Poissons rubanés (Cepola, Trichiurus); Gill, au contraire, déclare, _avec plus d'apparence de raison, que ce sont les larves des Congérines, et que les Lepto- . cephalus Morrisii sont les jeunes du Conger vulgaris. Les genres Leptocephalus (corps forte- sewpnmé), Helmichthys (corps beaucoup plus épais) représentent probablement di- phases de développement. D'autres formes ont été décrites sous les noms de Hyo- , Tilurus, Esunculus, etc. LAIT ES. GROUPE. PHYSOSTOMI ABDOMINALES. Des nageoires ventrales situées der- re les nageoires pectorales. 1. Fam. Crupmar*. Harengs. Corps assez comprimé, revêtu, sauf la tête, de grandes _ écailles minces, se détachiant aisément. Le bord de la mâchoire supérieure est formé au milieu } par les intermaxillaires et sur les côtés par les maxillaires. Appareil opercu- complet, laissant libre une large ouverture branchiale qui arrive jusqu’à la gorge. ire dorsale non prolongée. Nageoire anale quelquefois très longue. Estomac rant un cæcum. Appendices pyloriques nombreux. La plupart de ces Poissons pos- sédent de grandes pseudobranchies, semblables à de vraies branchies, et un bord véntral tranchant, denté en scie. Chez beaucoup d’entre eux on remarque de grandes paupières transparentes qui recouvrent une grande partie de l'œil. Leurs espèces, . nombreuses vivent pour la plupart dans la mer, une partie habitent aussi les eaux douces. … I!s se nourrissent principalement de Crustacés. Quelques-uns, dont la chair est délicate, sont l’objet de pêches très importantes, surtout à l’époque du frai, lorsqu'ils abandonnent les profondeurs de la mer et remontent à la surface, dans le voisinage des côtes, Engraulis Cuv. (Engraulinae). déftalé buccale très grande. Mâchoire supérieure aillante. Intermaxillaires très petits, solidement unis aux maxillaires, qui sont très longs. Petites dents très pointues garnissant tous les os de la bouche. Pas de paupières. E. encrasicholus Rond., Anchois. » Océan et Méditerranée, Terre de Van Diemen. Ceten- _ graulis Gnth. Coilia Gray. Clupea Cux. (Clupeinae). Corps fortement comprimé et bord ventral denté en scie. Mächoire supérieure non saillante. Dents petites sur les mâchoires et le palais, plus | #6 sur le vomer et Sur l'os hyoïde. C. harengus L., Hareng ; dans les mers du Nord. \pparaît annuellement en bancs immenses à certaines époques ‘sur les côtes de l’Ecosse et de la Norvège. La pêche la plus productive a lieu en septembre et octobre. C. (Haren- qua) sprattus L., dans les mers du Nord. Clupeoides Bleek. Clupeichthys Bleek. Pellona IV. Val. e LKülliker, Bau von Leptocephalus und Helmichthys. Zeïltsch. für wiss. Zool., vol. IV, 1852, — Gill, lroceed. Acad. sc. Philad., 1864. 74744 Prodromus faunae ichhyologiae Scandinaviae, 1832. — A. Valenciennes, Hisloire naturelle du Hareng. Paris, 1850. — Münter, Malmgren, Archiv für Naturg. 1863 et 1864. Fr. Heincke, Die Varietäten der Herings. Berlin, 1877. 1944 PHYSOSTOMES. Alausa Nal. La mâchoire supérieure seule garnie de den s mes et. pointues, | maxillaires profondément incisés. Bord ventral tranchant et denté en scie. À. w Cuv. Val. Alose. Quitte la mer à l'époque du frai, et remonte les fleuves, par e Rhin jusqu'à Bâle, le Mein jusqu’à Würzhourg. Atteint jusqu’à trois pieds de A. finta Cuv. Alose feinte. Épines beaucoup plus courtes et moins nombreuses arcs branchiaux. À. pilchardus Bloch., Méditerranée. Elops L. (Elopinae). Mâchoire supérieure plus courte que l’inférieure. Abäontl non caréné. Une plaque jugulaire osseuse. Écailles petites. Pseudobranchies b loppées. De petites dents sur tous les os de la bouche. E. saurus L., mers tropic galops Lac. Écailles très grandes, pseudobranchies rudimentaires. M. cyprinoic Indes orientales, Archipel. SE Lutodeira Kuhl. (Chanos L.). Bouche petite. Les dents manquent. Nude placée au-dessus de la nageoire ventrale. Vessie natatoire divisée par étrangl deux parties, une antérieure et une postérieure. L. chanos Kubhl. (Ch. salmoneus FR Océan Pacifique. FUPRIERS Genres proches parents : Chirocentrus Cuv., Alepocephalus Risso, Notopte Halosaurus Johnst. SN ER On considère quelques Poissons cavernicoles aveugles, comme les représentants famille particulière, celle des HereroPpyeu, qui se distingue de toutes les aut la position de l’anus en avant des nageoires ventrales. Les branchies accessoires quent. Amblyopsis spelaeus Dek., possède de petits yeux recouverts par la peau et les eaux souterraines de la caverne du Mammouth dans le Kentucky. Typhlichthys raneus Gir. 2. Fam. Mormyrinar. Tête, opercules et rayons branchiaux recouverts dx nue. Ouverture buccale petite, à bord supérieur limité par les deux intermaxillaire et par les deux maxillaires. Nageoires Lien développées. Une rangée de pores base des nageoires dorsale et anale. Ouverture branchiale réduite à une courte fe pseudobranchies manquent. Le crâne offre une ouverture particulière qui about: les cellules crâniennes et au labyrinthe. Il existe deux appendices pyloriques der lestomac. Vessie natatoire simple. Ces Poissons possèdent de chaque côté de | un organe pseudo-électrique et vivent dans les fleuves de l’Afrique tropicale. Mormyrus L, Dents pointues, disposées en rubans le long du palais et de la 1 M. caschive Hass. M. cyprinoides L., Nil. M. Pay hneies Geoffr. Hypeaiese 3 myrops Joh. Müll. Ici se rattachent les Gymnarcmmae : Gymnarchus one. G. niloticus Cuv. : 5. Fam. Esocipar. Brochets. Poissons d’eau FRE écailleux, offrant une tête aplatie, des pseudobranchies cachées, glandulaires, et une nageoire dorsale si en arrière. Le bord supérieur de la bouche est limité par les intermaxillaires et les laires. Il n’existe ni cæcum gastrique, ni appendices pyloriques. Les Ésocides C Poissons voraces, ils présentent une cavité buccale largement fendue et une dentaire complète. Esox Art. Ligne latérale distincte. Mâchoire inférieure proéminente. Des dents p siles de taille diverse sur la mâchoire inférieure et le palais, de petites dents sur maxillaires, dents en carde sur le vomer et l'os hyoïde. E. lucius L., Brochet € presque tous les fleuves et les lacs d'Europe et d'Amérique. Pèse jusqu'à à 95 ger Les., États-Unis. Umbra Kram. Ligne latérale indistincte. Nageoire anale sous l'extrémité: de ageo dorsale. De fines dents en velours garnissent Le mâchoires, le vomer et les os du pala U. Krameri Joh. Müll., Autriche. “ Ici se rattachent les GALAXIDAS (Galaxias) et les PercoPsipar (Percopsis). LÉ non dl np duc 4. Fan. Sazmoninae. Saumons (fig. 1038). Poissons écailleux, le plus souvent à 1 Voyez les mémoires de Külliker, Hyrtl, Ecker, Markusen, etc. PHYSOSTOMES. 1245 _ vives, possédant une nageoire adipeuse et des branchies accessoires, une vessie natatoire _ simple et de nombreux appendices pyloriques. Le bord supérieur de la bouche est formé _ par les intermaxillai- _res et par les maxil- laires. La denture va- > singulièrement et ait des caractères _ génériques impor- ants. Les ovaires anquent de conduits _excréleurs; ce sont _des sacs ouverts dans _ toute leur longueur, . d'oùles œufs tombent … dansla cavitéabdomi- Fig. 1058. — Saumon. . nale. À l’époque du frai (en général en hiver) les deux sexes présentent souvent des dif- férences remarquables. Les Saumons sont de gros Poissons voraces, qui vivent de préfé- nee dans les fleuves, les ruisseaux des montagnes et les lacs des pays septentrionaux ; ils aiment les eaux claires et froides, dont le fond est rocailleux ; on en rencontre aussi quelques-uns dans la mer, qu’ils abandonnent à l’époque du frai pour remonter les euves et leurs affluents. On les distingue aisément des autres Poissons d’eau douce de s pays à leur nageoïire adipeuse et à leurs petites écailles. Leur chair délicate, dépourvue d’arêtes, est très estimée. Coregonus Art. Gueule étroite, dépourvue de dents, ou en offrant de très fines. Corps un peu comprimé sur les côtés, revêtu d’écailles assez grosses. Nageoire dorsale courte. . Warlmanni Bloch. Lavaret. Dans les lacs alpestres ; se nourrit de petits animaux aqua- tiques, principalement de Daphnides. C. hiemalis Jur., Gravenche, reconnaissable à son corps écourté. Habite le lac de Constance et se tient à une profondeur de 35 à 45 brasses. C. oxyrhynchus L. Mallotus Cu. … Dlyjmallus Cuv. Ouverture buccale étroite. Mâchoires, vomer et palatins garnis de dents “très fines. La nageoïre dorsale fort grande, munie de nombreux rayons, commence trè en avant de l'anus. Th. vulgaris Nilss. (vevillifer), Ombre. Long de un pied à un pied et demi. Vit dans les torrents limpides et impétueux des montagnes, en particulier dans les Alpes. Argentina Art. Microstoma Cuv. Salanx Cu. … Osmerus Art. Bouche largement ouverte et denture complète. Écailles assez grandes. … Dents maxillaires petites; celles de la langue et du palais sont fortes et préhensiles. 0. eperlanus. L. Éperlan. Habite par bandes la mer et les grands lacs ; remonte les fleuves — à l'époque du frai, au printemps; c’est alors qu’on le pêche en grandes quantités, de … nuit, à la clarté des torches. Thaleichthys Gir. Hypomesus Gill. Salmo Art. Nageoire anale, courte, offrant moins de quatorze rayons. Tous les os des — mächoires garnis de dents, à l'exception des ptérygoïdes. Le vomer est court, sa partie … antérieure est pourvue de dents. S. salvelinus L., Ombre-Chevalier. S. hucho L., Saumon *% Heuch. Bassin du Danube. S. wmbla, L. lac de Genève. S. alpinus L., S. rutilus Nills. —… Trutta Nilss. Vomer long, tantôt garni, tantôt dépourvu au bord antérieur de dents, mais en offrant toujours en grand nombre sur sa longue plaque postérieure. T. salar L., Saumon, ne présentant point de dents sur la plaque antérieure du vomer; corps long, …_ comprimé latéralement; museau allongé, chez les vieux mâles la pointe de la mâchoire … inférieure est relevée en crochet; passe de la mer dans les fleuves et leurs affluents à lépoque du frai, depuis le mois de mai jusqu’en novembre, suivant l’âge. Ses bonds sont wigoureux, qu'il remonte même les cascades; sa chair grasse et rouge à ce moment “esttrès appréciée. Le Saumon ne prend aucune nourriture pendant la période du frai, il -Maigrit considérablement, et lorsqu'il redescend il est méconnaissable. Les jeunes pas- . sent leur première année aux lieux où ils sont éclos; mais lorsqu'ils ont atteint la lon- Sueur du doigt à peu près, ils se dirigent vers la mer. On a pris des Saumons du poids dé 90 livres. T. lacustris L., Truite des lacs; dans les lacs des pays alpestres du centre de l'Europe. Museau peu allongé. Plaque antérieure du vomer offrant trois ou quatre Pt 1946 PHYSOSTOMES. dents sur le bord postérieur. Pèse jusqu’à 30 livres. Li Truites du lac de Constance l'on a décrites sous le nom de S. Schieffermülleri sont des formes stériles. T. rx Truite saumonée, difficile à distinguer de la Truite des lacs. D’après V._ dents sont plus faibles et plus caduques ; mer du Nord et mer Baltique aussi les fleuves à l’époque du frai. T. furio L., Truite commune. La courte pl térieure du vomer triangulaire, offrant trois ou quatre dents à son bord pos portion principale du vomer, très longue, porte une double rangée de dents très Vit dans les torrents de montagnes, les fleuves et les lacs, fraie depuis le milie tobre jusqu’en décembre. On distingue un grand rs 2e variétés. T. be Dalmatie. Luciotrutta Gnth. 5. Fam. Scopezpas. Poissons nus ou écailleux, pourvus d’une nageoire adipeuse, vertures branchiales très larges et de pseudo-branchies très développées. La natatoire manque. Bord de la mâchoire supérieure formé exclusivement par termaxillaires. Canal intestinal très court, offrant un Ré nombre S'ADDE riques. ne DT Cur. (Saurinae). Nageoire dorsale courte, située à peu près vers le : mil longueur du corps qui est cylindrique. Dents sur les mâchoires, la langue. et une tins; sur ces derniers os elles sont disposées en ruban de chaque côté. S. lacerta. Val. (Salmo saurus L.), Méditerr. Saurida Cuv. Val. Harpodon Les. Aulopus Cuv. Scopelus Cuv. Corps plus ou moins comprimé, revêtu d'écailles très. grandes, plus grandes sont celles des lignes latérales. Os de la bouche armés de denie 41e S. Humboldlii Risso, Méditerranée. S. glacialis Reinch. Paralepis Risso (Paralepidinae). Nageoire dorsale placée sur la partie posté re corps. Mächoires dépourvues de grosses dents préhensiles. P. coregonoides, Risso. Sudis Raf. Corps allongé et comprimé, couvert d’écailles très minces et. Mâchoires armées de quatre ou cinq dents très longues. $S. hyalina Rat, ranée. Ici se rattachent les TN (Stomias Cuv., Astronesthes Richards.), les # ammae (Argyropelecus Cocco, RETER yx Herm., Chauliodus Bloch, etc.) on DS 6. Fam. Gyprmdae. Carpes. Poissons d’eau ddudé. Corps épais, oitatbat® on Ouverture buccale étroite, pourvue souvent de barbillons. Mâchoires faibles, pr dents, qui sont reléguées sur les os pharyngiel rieurs (fig. 1039). Les intermaxillaires forment bord de la mâchoire supérieure, derrière leq placés les maxillaires. La vessie natatoire est div un étranglement en deux parties, une antérieure postérieure; une chaîne de petits os la relie à Vo l'exception de la tête, qui demeuré nue, le recouvert d’écailles cycloïdes. L’estomac et le @ testinal ne sont pas nettement séparés. Les a aveugles de l'intestin manquent. Tous les Pig. 1039.—- Os pharywgiens inférieurs possèdent une nageoire dorsale et uné ne et dents pharsngiennes d’une Carpe. qui sont assez souvent armées d’un rayon D M M 3: osseux. Les Carpes présentent de nombreuse: de formes qu’on reconnaît principalement au nombre et à la structure des den giennes ; elles habitent les eaux douces à fonds vaseux et se nourrissent de st gétales, de Vers et d’Insectes. Quelques-unes ont une chair délicate présentan vrai, de nombreuses arêtes; on les pêche pour la table; d’autres nt pour prendre la Truite et le Saumon. Cyprinus Art. Bouche terminale avec quatre barbillons à la mâchoire sup longue nageoire dorsale et la courte nageoire anale présentent en avant un fort ray pn 0 dentelé en arrière. Les cinq dents pharyngiennes sont disposées sur trois rangs #. — 1.4.5. C. carpio L., Carpe. La carpe à cuir (C. coriaceus), dépourvue, d’écaill A hr A pi PHYSOSTOMES. 1247 - carpe à miroir (C. specularis), qui enoffre un petit nombre de très grosses, sont des variétés _ de cette espèce, qui en compte un si grand nombre. j Carassius Nilss. Se distingue par le manque des barbillons et la présence de quatre s pharyngiennes disposées sur un seul rang. C. vulgaris Nilss. Carassin. Très variable lement. D'après von Siebold, la Gibèle (C. gibelio) est une variété de cette espèce. auratus. Cyprin doré. Chine et Japon. C. Kollari Heck., hybride de la Carpe et du Ca- SIN. nca Cuv. Nageoire dorsale courte, privée de piquants osseux. Bouche terminale, rvue de deux barbillons aux commissures. Écailles très petites, recouvertes d’un épi- — derme épais et transparent. Quatre dents pharyngiennes d’un côté et cinq de l’autre, .T. vulgaris Cuv. Tanche. Deuxième rayon de la nageoire ventrale très épais chez le —… mile. On connaît sous le nom de Tanche dorée une variété rouge ou jaune orangé. Barbus Cuv. La houche, située en dessous, présente quatre barbillons à la mâchoire su- — périeure. La nageoire dorsale seule offre en avant un rayon osseux. Dents pharyngiennes disposées de chaque côté sur trois rangs de 2, 3 et 5. B. fluviatilis Ag., Barbeau. Aisé- nt reconnaissable à son corps allongé. Ses œufs provoquent les vomissements et la irrhée. On compte environ 160 espèces répandues dans toutes les parties du monde. Petenyi Herk., Transylvanie. » Gobio Cuv. La bouche inférieure présentant deux longs barbillons aux commissures. nts pharyngiennes, terminées én crochet, disposées sur deux rangs de 2 ou 3 et 5. geoires dorsale et anale à base courte, privées d’épine. G. fluviatilis Flem. Goujon. Pe- et allongé. G. uranoscopus Ag. l opyge Hygelii Heck. Kn., Petit oisson de la Dalmatie muni de quatre courts barbillons. La fe- - melle avec un court tube cloacal. ar la forme du corps voisin des Barbuset des Phoxinus. Schizotho- ra Heck. PtychobarbusSteind. etc. * Rhodeus Ag. (fig. 1040). Corps €pais et fortement comprimé. Fig. 1040. — Rhodeus amarus femelle (d'après von Siebold). Nageoire anale assez longue, avec environ douze rayons. Les barbillons manquent. Les cinq dents pharyngiennes de . chaque côté sur un seul rang. Rh. amarus Bloch., Rouvière. Petit Poisson de 2 à 3 pouces . de longueur, remarquable par ses grandes écailles lisses ; dépose ses œufs à l’aide d’un ong oviscapte dans les branchies des Lamellibranches fluviatiles. … Abramis Cuv. Bouche dépourvue de barbillons. Nageoires dorsale et anale privées de ; piquant osseux ; la première offre une base courte, la dernière est très longue. De chaque … côté cinq dents pharyngiennes sur un seul rang. L’abdomen présente entre les nageoires xentrale et anale un bord dépourvu d'écailles. Nageoire caudale profondément four chue. brama Flem. Brême. À. vimba L. A. ballerus L. Le A. Leuckartii de Heckel, séparé par on Siebold et nommé par lui À. bramidopsis, n’est autre qu'un hybride de l’Abramis et u Leuciscus. - Blicca Heck. Se distingue du genre précédent par la nageoire anale plus courte et les dents pharyngiennes disposées sur deux rangées de 2 et 5 dents. B. Bjürkna L. Brème bordeliére. Von Siebold a nommé une forme bâtarde Bliccopsis abramo-rultilis. Pelecus Ag. Corps fortement comprimé, offrant un bord ventral tranchant. Bouche diri- _ &ée en dessus, dépourvué de barbillons. Nageoire dorsale courte, privée de piquants, “située au-dessus de la partie antérieure de la nageoire anale. Nageoire caudale fourchue. ts pharyngiennes crochues, 2 et à sur un double rang. Ouvertures branchiales très ées. P. cullratus L., habite les eaux douces et salées de l'Europe orientale. Aspius Ag. Corps oblong. Nageoire dorsale courte, dépourvue de piquants, située vis- vis l'espace qui se trouve entre les nageoires ventrales et la longue nageoire anale, _Michoire inférieure proéminente. Dents pharyngiennes crochues, sur deux rangées de 3 _€tde5. A. rapax Ag., Aspe (4. Aspius L.), Europe orientale. Leucaspius v. Sieb, L. deli- _mealus v. Sieb. | 1248 PHYSOSTOMES. Alburnus Rond. $e distingue principalement de l’Aspius par le nombre des dent ryngiennes.sur deux rangées de à et de 2. À. lucidus Heck. Kner. Ablette. Leuciscus Klein. Nageoire dorsale courte sans rayon osseux, Nageoire anale co ou médiocrement longue, offrant de neuf à onze rayons. Bouche dépourvue billons. L. (leuciscus). Dents pharyngiennes coniques ou comprimées, sur un. L. rutilus L., Gardon commun L. L. dobula (Squalius Bonap.). Dents pharyngien deux rangs de 2 et de 5. L. cephalus L., Chevaine. Se croise souvent avec l'A L. vulgaris Gnth. (Sq. leuciscus Heck). L. (Idus Heck.). Dents pharyngiennes sur de de 5 et de 3. L. idus L. (I. melanotus Heck.). L. (Scardinius Bonap ). Dents pharyn à couronne dentée disposées sur deux rangs de 3 et de 5. es erythrophihalmus L. gle. Telestes Bon. Phoxinus Bel. Corps presque cylindrique, couvert d'écailles très petites. Dante. giennes crochues sur deux rangs de 5 (4) et de 5. Ligne latérale incomplète. Ph. Ag. (C. phoxinus L.) Vairon commun. St Chondrostoma Ag. (Temnochili). Bouche inférieure dépourvue de han n étroites à bords tranchants. Nageoire dorsale courte. Dents pharyngiennes en f hache, non dentelées, disposées sur un seul rang. Ch. nasus L. Catostomus Les. Corps allongé, semblable à celui du Barbeau, dépourvu de ba Bouche inférieure, offrant des lèvres épaisses et charnues. Dents pharyngienn breuses sur un seul rang. C. hudsonius Les., Amérique du Nord. 7. Fam. Acanrmorsipas. Corps très allongé, présentant un ou plurent Dés: sous-orbitaire et autour de la bouche six à dix barbillons. Nageoires ventrales arrière. Vessie natatoire très petite, enfermée dans une cavité osseuse formée par tèbres antérieures soudées. Dents pharyngiennes assez nombreuses sur nus L’intestin fait fonction d’organe respiratoire. Cobitis Art. Barbillons au nombre de dix à douze. C. fossilis L., Loche d'étang dix barbillons et douze à quatorze dents pharyngiennes comprimées latéralem tient dans les eaux stagnantes vaseuses. C. (Nemachilus Van Hass.), six. bar Nageoire dorsale vis-à-vis la nageoire abdominale, C. barbatula L. Loche fi possède de huit à dix dents pharyngiennes grêles et pointues, aime l’eau couran pide. C. taenia L., Loche de rivière ; corps très allongé et fortement comprimé. De rayon de la nageoïre pectorale très épaissi chez le mâle et armé sur le côté inters tubercule osseux. Hu r4: AE 8. Fam. CypriNononmidar. Tête et corps écailleux; pas de barbillons. mâchoire supérieure formé seulement par les os intermaxillaires. Dents sur mâchoires; dents pharyngiennes en velours. Vessie natatoire simple. Estomac _ de cæcum. Pas d’appendices pyloriques. Nageoire dorsale placée sur la moitié p du corps. Poissons d’eau douce ; généralement vivipares. Cyprinodon Lac. Ouverture buccale étroite. Mâchoires solidement réunies. Dent tues disposées sur un seul rang. Nageoire anale placée plus en arrière que la dorsale; toutes deux plus grosses chez le mâle. C. (Lebias Cuv.) calaritanus Cuv., méridionale. Haplochilus Me. C1. Fundulus Lac. Anableps Art. Yeux saillants partagés en deux portions, une supérieure. 4 férieure. Mâchoires armées de petites dents en velours. 4. letrophthalmus BI. née. Poecilia Bloch. Os des mâchoires non soudés. Écailles assez grandes. P. vi Brésil. Orestias Val. 9. Fax. CHaRAomiIDAr. Corps revêtu partout d’écailles, sauf la tête. Pas de D'ordinaire il existe une petite nageoire adipeuse derrière la nageoire dorsale. la mâchoire supérieure formé par les intermaxillaires et les maxillaires. Les branchies manquent. Appendices pyloriques en nombre plus ou moins grand. Ve: toire divisée en deux parties, reliée avec l'organe de l’ouie. Habitent les eaux dot l'Afrique et de l'Amérique tropicales. É PHYSOSTOMES,. 1249 . Macrodon Müll. Trosch. Revêtu de grandes écailles et privé de nageoire adipeuse, Nageoire dorsale à peu près au milieu du corps. Nageoire anale courte. Dents palati- s externes plus grandes que les internes et de forme conique. M. trahira Bpix. m nus Gronov. Dents maxillaires coniques ; dents palatines en velours. Pas de dire adipeuse. Partie antérieure de la vessie natatoire celluleuse. E. unitaeniatus Amérique du Sud. iodus Müll. La nageoire adipeuse existe. Nageoire dorsale située à peu près au u de la longueur du corps. Dents tranchantes crénelées sur les intermaxillaires. choire inférieure et palatins dépourvus dé dents. H. notatusSchomb., Guyane. asalmo Cuv. La nageoire adipeuse existe. Nageoire dorsale assez allongée placée peu en arrière du milieu du corps. Nageoire anale longue. Abdomen caréné et denté scie. Dents grosses, comprimées, sur un seul rang. "S! denticulatus Cuv., Guyane. lesinus Cuv. Myletes Cuv., etc. Fun, Srzuripae. Poissons d’eau douce. Tête d'ordinaire large, déprimée. Armature aire puissante. Peau nue ou recouverte d’une cuirasse formée par des écussons eux. Les mâchoires supérieures sont réduites à des rudiments pourvus de barbillons; es gros os intermaxillaires forment à eux seuls le bord supérieur de la cavité buccale. vessie natatoire existe en général; des osselets la relient avec l'organe de l’ouiïe. Le iier rayon des nageoires pectorales est un fort stylet osseux. Il existe parfois une geoire adipeuse. Le sous-percule et les appendices pyloriques manquent. La plupart Hd Silurides sont voraces; ils guettent leur proie au fond des eaux; le jeu de leurs bar- = billons leur sert à l’attirer. . Silurus L. (Silurinae). Peau nue. Nageoire dorsale très courte, dépourvue de piquants. eoire anale très longue. Il existe quatre ou six barbillons. Palais privé de dents. ns vomériennes disposées sur une ou deux rangées transversales. Œil au-dessus du n de la bouche. S. glanis L., Vert olive tacheté de noir en -dessus, offrant deux ongs barbillons sur la mâchoire supérieure et quatre petits barbillons à la mâchoire … inférieure. Devant chaque nageoire pectorale se trouve une ouverture qui conduit _ une cavité siluée sous la peau. C’est le plus gros Poisson d'Europe. Silurichthys Bleek. Saccobranchus Cuy. Val. Cavité branchiale offrant une poche secondaire, huit barbillons. _$. fossilis L. Hindoustan. Heterobranchus Geoffr. Nageoires dorsale et anale très longues. La nageoire adipeuse existe. Vomer garni d'une rangée de dents en velours. Huit barbillons. La partie supé- eure et les parties latérales de la tête sont ossifiées ou recouvertes d’une peau mince. e deuxième branchie accessoire est fixée au deuxième et au quatrième arc branchial. H. bidorsalis Geoffr., Nil. Clarias Gronov. Bagrus Cuv. Val. (Bagrinae). Nageoire dorsale courte, offrant neuf ou dix rayons et un piquant osseux. Nageoire adipeuse longue. Nageoire anale courte; huit barbillons. ts palatines en une rangée continue. Mächoire supérieure longue. Queue fourchue. « B. bajad Forsk., Nil. Chrysichthys Bleek. Macrones Dum. Bagroides Bleek. Noturus : Pimelodus Lac. Nageoire dorsale offrant db six à huit rayons seulement. Six barbil- ns. Dents en velours sur les mâchoires. Os palatins dépourvus de dents. P. maculatus ., Brésil. Auchenaspis Bleek. Arius Cuv. Val., etc. Doras Lac. (Doradinae). Ouvertures brañchiales étroites. Nageoire dorsale pourvue un piquant osseux et de cinq à sept rayons. Nageoire adipeuse et nageoire anale urtes. Dents en velours disposées par rangées sur les deux mâchoires. Os palatins ivés de dents. Six barbillons. Au milieu de la surface latérale du corps il existe une irasse formée d’écussons ossèux, surmontés d'épines. D. costatus L., Brésil. Oxydoras , Synodontis Cuv. Val., Rhinoglanis Gnth. Malapterurus Lac. (Malapterurinae). Ouverture branchiale étroite. Pas de nageoir: … dorsale. Une nageoire adipeuse en avant de la nageoire caudale arrondie. Nageoire anal: 54 longue. Nageoires pectorales dépourvues de piquant osseux. Six barbillons. Les: mâchoires garnies de rangées de dents en velours. Os palatin dépourvu de dents. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2% ÉDIT, 79 1250 ANACANTHINES. il existe un organe électrique sous les téguments. M. electricus L., Sihare: élect Nil. Hyposiomus Lac. Bouche intéiburé. Corps entièrement couvert de chaque quatre ou cinq rangées longitudinales de larges écussons. Il existe une courte adipeuse pourvue d'un stylet osseux. Interopercule dépourvu de rayon dressé. mâchoires avec une rangée de dents fines. Os palatin privé de dents. H. p L., Brésil. Callichthys L. Corps revêtu de deux rangs d’écussons. C. asper Quoy Brésil. Arges Cuy. Li Brontes Cuv. Val. Chaetostomus Heck. Loricaria L. 4] 4. ORDRE RAACEN RENE ANACANTHINES Malacoptérygiens, 7 avecdes nageoires ventrales j jug | se rapprochant des Acanthoptères par leur conformation interne l'absence d’un canal aérien à la vessie natatoire. 1. Fam. OPmiupar. Poissons de mer. Corps anguilliforme, mais plus ou comprimé latéralement. Les nageoires ventrales manquent toujours, les p rarement. Les nageoires impaires du dos et du ventre sont très longues et se cor avec la nageoire caudale. Les appendices pyloriques manquent d’ordinaire, en re il existe des pseudobranchies pectinées. L’anus est situé très en arrière. Brotula Cuv. Nageoire abdominale fixée à la ceinture scapulaire et réduite à shit armés de rangées de petites dents en velours. Les barbillons existent. B barbata Schleg. : Japon. Lucifuga Pœæy. Sirembo Bleek, etc. Ophidium Art. Nageoires ventrales représentées par une paire de petits filame chus, fixés au-dessous de l'hyoïde. Corps revêtu de petites écailles. Dents petite pseudobranchies et la vessie natatoire existent. Oph. barbatum L., Méditerranée. Fierasfer Cuv.'. Les nageoires ventrales manquent ainsi que les barbillons. F Brünn (imberbis Cuv. ), Méditerranée. Parasite des Holothuries. D'autres espèces viv les Étoiles de mer (Culcila). Encheliophis vermicularis Joh. Müll., Philippines. Ammodytes Art. Les nageoires ventrales et la vessie natatoire manquent. Le : couvert de très petites écailles, Mâchoires dépourvues de dents. À. tobianus L., L Mer du Nord. 9, Fam. GaDipar. Corps allongé, revêtu d’une peau visqueuse et souvent. 4 écailles molles. Tête large. D’ordinaire plusieurs nageoires dorsales et anales; na; ventrales sous la gorge. Ouverture branchiale large. Pseudobranchies rudiment absentes. En général des appendices pyloriques. Bouche large, limitée dans longueur par les intermaxillaires et armée de dents en velours. Les Gades so Poissons voraces, vivant pour la plupart dans la mer. Ils sont très recherc. l'excellence de leur chair. Gadus Art. Trois nageoires dorsales et deux nageoires anales. D'ordinaire! il barbillon à la mâchoire inférieure. G. morrhua L , Gabeliau ou Morue propremen Principale nourriture des peuples du Nord. Chaque année, à l’époque du frai, si occupe toute une flotie sur les côtes de Terre-Neuve. Lorsqu'elle est desséchée, elle le nom de Stockfish; lorsqu'elle est salée, on l’appelle Morue verte dans le comme foie produit l'huile de foie de Morue (Oleum jecoris aselli). On a longtemps pris espèce particulière de Morue les jeunes individus (G. callarias). G. aegle/inus Une tache noire derrière la nageoire pectorale. G. minutus L., Méditerranée. Cuv. M. vulgaris Guv., Merlan. Côtes septentrionales de l'Europe. | HET 27 1 C. Emery, Fierasfer, Fauna und Flora der Golfes von Neapel. Leipzig, 1880. ANACANTHINES. ; 1951 . Gadiculus Guich. Les dents vomériennes manquent. G. blennioides Pall., Méditerranée. . Mora Risso. Deux nageoires dorsales et deux nageoires anales. Les dents vomériennes existent. M. medilerranea Risso. … Merluccius Cuv. Deux nageoires dorsales et une seule nageoire anale. Pas de barbillons. _ Mâchoires et vomer munis de dents fortes. Nageoires venitralés très développées, à large . M. vulgaris Flem., Merluche, Côtes de l'Europe et de l'Amérique septentrionale. Lo- a Kaup., Phycis Cu. Lola Art. Deux nageoires dorsales, dont la première offre dix à treize rayons bien déve- » loppés. Une seule nageoire anale, Les mâchoires et le vomer présentént des dents en ve- ours d'égale grosseur; le palais en est dépourvu. L. vulgaris Cuv., Lotte commune Poisson vorace d’eau douce. Molva Nilss. M. vulgaris Flem. Motella Cuv. Deux nageoires dorsales, dont la première est réduite à un ruban frangé. à Une seule nageoire anale. Les mâchoires et le vomer garnis de dents disposées sur un - seul rang. M. tricirrata BI., Côtes européennes. Couchia Thomps. 1 _ Brosmius Cuv. Une seule nageoire dorsale et une seule nageoire anale. Les mâchoires 1 vomer et les palatins garnis de dents. Br. brosme O. Fr. Müll., Côtes de l'Europe sep- tentrionale. Gadopsis Richards., etc. Lepidoleprus Risso (Macrurus BI.). Corps revêtu d’écailles carénées, pointues. Nageoire dorsale antérieure courte, la deuxième très longue, se prolongeant jusqu’à l'extrémité de F Ja queue. Museau conique, bouche située en dessous. L. coelorhynchus, L. trachyrhynchus Risso, Méditerranée. Coryphaenoides Gunn. de. 2 Fa. Peuronecripas. Poissons plats. Corps fortement comprimé latéralement, dis- - coïde et asymétrique. Le côté tourné en haut, qui regarde la lumière, est couvert de pig- ment, l’autre est dépourvu de pigment. Les deux yeux sont placés sur la partie pigmen- | taire. Cette asymétrie s'étend jusqu’à la denture et à la position des nageoires el de anus. D'après les observations de Steenstrup', elle se produit peu à peu pendant le jeune âge en même temps qu'une dislocation des os de la tête el une sorte de déplace- ment d'un œil; car les Pleuronectes à leur naissance sont parfaitement symétriques. Sui- vant Traquair et Schiôdte ce déplacement ne serait que superficiel et serait borné à la région frontale. Les nageoires impaires sont toujours très développées: la nageoire dorsale occupe tout le bord dorsal, la nageoire ventrale le bord ventral, l’une et l’autre peuvent … arriver sans interruption jusqu'à la nageoire caudale Les nageoires ventrales sont situées … sous la gorge, en avant des nageoires pectorales, qui sont souvent rudimentaires et + peuvent même disparaître tout à fait. La vessie natatoire manque. Les pseudobranchies _ sont très développées. Les Pleuronectides nagent en faisant onduler leur corps lingui- — forme plus ou moins rhombique sur le côté, la partie non pigmentaire tournée en des sous, le côté pigmenté portant les yeux tournés en dessus. Ce sont des Poissons voraces, e qui vivent dans la mer et affectionnent les rivages sablonneux. Ils prennent rapidement $ la couleur du fond sur lequel ils se trouvent. Beaucoup d’entre eux ont la chair très sa- _ voureuse. …_ Hippoglossus Cuv. Les mâchoires et la denture sont presque également développées ï des deux côtés. La nageoire dorsale commence au-dessus de l'œil. Les yeux sont placés _ sur le côté droit. Le palais et le vomer sont dépourvus de dents. Les dents de la mâ- …choire supérieure sont sur deux rangs. H. vulgaris Flem. (P. hippoglossus L.). Grand …Flétan ou Holibut, Côtes de l’Europe septentrionale. Hippoglossoides Gottsche (dents pe- “tites, sur un seul rang). A. limandoides BI. " Rhombus Klein. Les mâchoires et la denture presque également développées des deux Dis. La nageoire dorsale commence sur le museau en avant de l'œil. Les yeux sont _ placés sur le ‘côté gauche. Chaque mâchoire présente un ruban étroit de dents en velours Les dents vomériennes existent. Les écailles sont petites ou manquent. Rh. maximus L. Pa aculeatus Rond.), Turbot. Rh. laevis Rond., Targeur, Côtes d'Europe. Arnoglossus 4 Steenstrup, Om Skjaev heden hos Flynderne, etc. Kjô‘benhavn, 1864. — Shiôdte, On the development of the position of the eyes in Pleuronectidae. Ann. and Mag. nat. hist., 4° série, “ol. I, 4868. — A. W. Malm, Bidrag till kännedom of Pleuronectoidernes utveckling, etc. Kongl. Svenska Velensk. Akad. Handl., vol, VII, 1868. 1959 | © ANACANTHINES. Bleek. se distingue par l'absence des dents vomériennes et par ses écailles caduque Grohmanni Bonap. Méditerranée. À. laterna Walb. A. Boscii Risso, Méditerranée. Sa Gr. Rhomboichthys Bleek. Rh. mancus Risso, Méditerranée. Pleuronectes Art. Orifice buccal étroit. Les dents sur la face non pigmentaire s développées. Yeux situés d'ordinaire sur le côté droit. La nageoire dorsale comme dessus de l'œil. Les dents, médiocrement grosses, sur une seule rangée ou sur deux Vomer et palatin privés de dents. PI. platessa L., Plie franche ou Carrelet. PL. p flesus Gottsche. PI. microcephalus Donov. PI. limanda L., Limande. PI. cynoglossus flesus L., Flet ou Pivaud, remonte les fleuves. Côtes de l'Europe septentrionale. Parc Gir. Rhombosolea Gnth., etc. + Solea Guv. Ouverture buccale large. Dents en velours disposées en rangées seu sur le côté non pigmentaire. Yeux sur le côté droit, le supérieur en avant de l'infér La nageoire dorsale commence au museau et ne se soude point avec la nageoire ca Le vomer et l’os palatin sont privés de dents. Les écailles sont très petites et cté S. vulgaris Quens., Sole, Mer du Nord. S. Kleinii Risso, Méditerranée, etc. Chez VA Kp. et le Synaptura Kp. les nageoires impaires sont soudées ensemble. Plagusia Cuv. Les yeux sont placés sur le côté gauche. Les nageoires pectorales Les tacules. La li térale est doub triple. PL. n rata Bleek., 1 Ammop leur Gnth. Ligne rale simple. 4. teus Bonap., terranée. 4. Fam. Se RESOCIDAE. ptérygiens recouvertsd’é Fig. 1041. — Exocoetus Rondeletii (d’après Cuvier e Valenciennes). cycloïdes et p tant une d’écailles carénées de chaque côté de l’abdomen. Il n’existe ni cæcum gastrique, 0 pendices pyloriques. Os pharyngiens inférieurs soudés. Vessie natatoire simple sans duit aérien. Ouverture buccale limitée par les intermaxillaires et les maxillaires. Na dorsale située au-dessus de la nageoire anale. Les pseudobranchies sont glandulai cachées. Les mâchoires, munies de fortes dents, se prolongent souvent en mat bec. Les nageoires pectorales se développent quelquefois énormément et peuve faire fonction. d’ailes ; avec leur aide, le Poisson peut se lancer en l’air à une assez hauteur au-dessus des flots (fig. 1041). ee Belone Cuv. Orphie. Les deux mâchoires forment un museau allongé, armé rangée de longues dents coniques. B. acus Rond., Méditerranée. B. ns haies Flem de l’Europe septentrionale. Scomberesox. Lac. Se distingue par la présence de petites nageoires, sitidel les nageoires dorsale et anale. Sc. saurus Walb., Côtes atlantiques de PH l'Afrique. Hemiramphus Cuv. La mâchoire inférieure seule est prolongée, intermaxillaires. formant une plaque triangulaire. H. vittatus Val., Côtes occidentales de l'ARN phus Gnth., etc. | Exocoetus Art. Mâchoires courtes armées de petites dents. Nageoires pecionl longues, développées en manière d'ailes. E. evolans L. E. volitans L., Mers d'Europ FE ACANTHOPTÈRES 1953 5. ORDRE D en ACANTHOPTERI. ACANTHOPTÈRES Acanthoptérygiens recouverts ordinairement d’écailles cténoïdes, à ageoires ventrales situées sur la poitrine, rarement sur la gorge ou ibdomen, à vessie nataloire close, dépourvue de canal aérien. M. GROUPE. PHARYNGOGNATHI. Os pharyngiens inférieurs soudés. 1. Fam. Curommars. Poissons fluviatiles, allongés, revêtus d’écailles cténoïdes et ourvus de pseudobranchies. Nageoire dorsale offrant une portion épineuse bien veloppée. Os pharyngiens inférieurs triangulaires, présentant une suture médiane. Nageoires ventrales sur la poitrine, pourvues d’un piquant et dé cinq rayons mous. tomac avec un cæcum. Pas d’appendices pyloriques. Quatre branchies. Ligne latérale errompue. Chromis Guy. Opercule écailleux. Trois piquants à la nageoire anale. Dents compri- ‘es sur un seul rang, derrière des rangées de dents rudimentaires. Ch. niloticus Cichla Cuv. Dents en velours aux mâchoires. Nageoires dorsale et anale écailleuses ; cette dernière avec trois piquants. C. ocellaris BI. Schn. Crenicichla Heck., etc. —._ lei se rattachent les Gerripar, qui faisaient partie des PRISTIPOMAYIDAE jusqu’au . jour où la soudure des os pharyngiens inférieurs a été reconnue. Gerres Cuv. G. longi- rostris Rapp., Cap. 2, Fan. Pomacenrrdar. Poissons de mer euthiuhlés au Chéatodèn. Corps épais et | court, revêtu d'écailles cténoïdes, privé de lèvres charnues et pourvu de pseudo-bran- chies. La rangée postérieure de lamelles de la quatrième branchie est avortée. Denture de faible. Une seule nageoire dorsale. Nageoire anale armée de deux ou trois piquants. 4 L 2 0b ventrale sur la poitrine. Ligne latérale interrompue. Amphiprion BI. Schn. Pièces de l'opercule et os préorbitaires dentelés. Dents coniques “sur un seul rang. À. bifasciatus B1., Nouvelle-Guinée. L Dascyllus Cuv. Le préopercule seul et quelquefois les os rot les dentelés. Dents en velours. D. aruanus L., Côte orientale de l'Afrique jusqu’en Polynésie. . Pomacentrus Cuv. Val. Le préopercule seul et les os préorbitaires dentelés. Dents . petites, disposées sur un seul rang. P. fasciatus Bloch., Indes. - Heliastes Cuv. Val. Aucune des pièces de l'opercule n’est dentelée. Dents coniques. H. chromis L., Madère. - 3. Fan. Lapmpar. Labres. Poissons de mer, allongés, aux couleurs vives, pourvus de —… pseudobranchies, de lèvres charnues renflées et d’écailles cycloïdes. Bouche étroite. Les lèvres peuvent s’allonger plus ou moins, des appendices styliformes des inter- - maxillaires glissant dans une rainure des os nasaux. La rangée postérieure des lamelles … de la quatrième branchie manque, ainsi que la dernière fente branchiale correspondante. … Nageoire dorsale longue, offrant une portion épineuse bien développée. Nageoire ventrale … sur la poitrine, avec un piquant et cinq rayons mous. Mächoires armées de fortes —… dents parfois soudées; le palais en est privé, mais les os pharyngiens portent de larges _ molaires. …_ Labrus Art. (Labrinae). “Vieilles de mer. Nageoire dorsale à rayons multiples ; nageoire . anale à trois rayons épineux. Dents maxillaires coniques sur un seul rang. Joues et |opercule écailleux. Ligne latérale non interrompue. L. maculalus BI., Côtes de l'Europe. - L. turdus L. L. merula L., Méditerranée. Crenilabrus Cuv. Cr. pavo Brünn., Méditer- | ranée. … Ctenolabrus Cuv. Val. Se distingue principalement par des rangées de petites dents en velours situées derrière les dents coniques. C£. rupestris L., Côtes de l'Europe. Acantho- labrus Cuv. Val. Centrolabrus Cuv. Val., etc. Julis Cuv. Val. (Julidinae). Girelles. Corps allongé. Nageoire dorsale à partie épineuse 1954 © ACANTHOPTÈRES. moins longue et seulement huit piquants. Museau assez nongé. Tête nue. Pas de di postérieures préhensiles. J. pavo Hassq., po Coris Lac. Pseudojulis Cheilio Lac. Anampses Cuv., etc. Scarus Forsk. (Scarinae). Les dents sur les deux ht Ées soudées et formant de plaques osseuses tranchantes. Dents pharyngiennes en pavé. Joues offrant un rangée d’écailles. $. cretensis Aldr., Méditerranée. Pseudoscarus Bleek, etc. 4. Fan. Hazconor: (Émbiolocidae). Labres. Des écailles cycloïdes, et quatre. complètes et une gaine écailleuse pour la nageoire dorsale, Vivipares. Côtes occi de la Californie. Ditrema Schleg. Sept à onze piquants dorsaux. Partie épineuse de la nageoire peu développée. D. Jacksonii Ag. Hysterocarpus Gibb. Nagcoire dorsale pourvue de seize à dix-huit Fe Gibb. - 2. GROUPE. ACANTHOPTERI 5. sér. Os ARBRE: non soudés. ct 1. Fan. Peramar!, Perches. Corps allongé, revêtu d’écailles cténoïdes. lopercule ou du préopercule dentelé ou épineux. Mâchoire inférieure, interma» vomer et palatins pourvus de dents en velours ou en carde. Il existe six o rayons branchiostèges et une ou deux nageoires dorsales très grandes. Nageoï trales sur la poitrine offrant un piquant et cinq sh Estomac accompagné fluviatiles. Ho Perca: Art. (Percinae). Deux nageoires dde dont la préière préterite" ea quatorze rayons épineux. Préopereule dentelé, non écailleux. Opercule mun épine et de dents en cardes. Nageoire anale avec deux piquants. Sept. rayons À p) stèges. Les pseudo-branchies existent. P. fluviatilis Rond., Perche de ri Vorace, chassant surtout les petits Cyprinoïdes. Se tient d'ordinaire AE deux ou pieds au-dessous de Ja surface de l’eau; mais on la rencontre aussi à de grandes deurs, par exemple dans le lac de Constance. P: flavescens Mitch. États-Unis Labrax Cuv. La première nageoire dorsale est garnie de neuf rayons épine nageoire dorsale de trois. Préopercule avec des dents au bord inférieur. L. lupa (Perca labraz L.). Bar, Loup, Méditerranée. Later” Cuv. Ban, labrax Term. Schleg:. : { Acerina Cuv. Unes nageoire dorsale avec dix-huit à. dix-neuf rayons. Nageoir avec: deux rayons. Opercule épineux. Palatins dépourvus de dents. De. San settes sur la tête. À. cernua L., Gremille, Dans les ruisseaux. Percarina Nordm. Deux nageoires dorsales, dont la première offre. “8 ‘ayons et une nageoire anale avec deux rayons seulement. Opercule avec une épine. Pa: palatines. Les fossettes de la tête sont très développées. P. Demidoffi Nordm., Dn Lucioperca Guv. Deux nageoires dorsales, la première avec douze ou ‘quatô ‘épineux. Nageoire anale avec deux rayons. Il existe de fortes dents sur le côté des rangées de dents en velours. Os palatins armés de dents. L. sandra, Cuv. d'Europe. Aspro Cuv. Corps allongé, presque cylindrique. Bouche située sur la part du museau. Toutes les dents sont en velours. Deux nageoires dorsales. La avec un rayon. Opercule épineux. À. vulgaris Cuv., Apron comæun. Danube, Serranus Guy. (Serraninae). Une seule nageoire ‘dorsale, garnie d’ordinañ onze rayons. Nageoire anale avec trois rayons. Opercule à deux ou trois épine percule dentelé. Parmi les dents fines et serrées des deux mâchoires se trouv nt fortes dents préhensiles. Des dents palatines. Écailles petites. Hermaphrodites. L., depuis la Méditerranée jusque sur les Côtes méridionales de l'Angleterre. [ Cuv. Aprion Cuv. Val. Mesoprion Cux., etc. Priacanthus Cuy. Val. (Priacanthinae). Six rayons branchiostèges au lieu de : FAR 1 J. Canestrini, Zur Systematih der Percideni Verh. der zool. bot. Ges. in Wien -Klünzinger, Synopsis der Fische des rothen Meeres. Ibid., 1870 F2 ACANTHOPTÈRES. 1955 _ seule nageoire dorsale offrant dix rayons épineux. Nageoire anale avec trois rayons. . Dentsen velours existant aussi sur le palais. Écailles petites, cténoïdes. Un piquant den- _ telé se trouve au coin du préoper- çule denté. Pr. macrophthalmus . Val., Madère. Pr. boops Forsk., s de Mozambique. Apogon Lac. (Apogoninae). Deux geoires dorsales dont la première _ offre six ou sept rayons osseux. La nageoire anale en offre deux. Dents à velour S, existant aussi sur le Fig. 1042. — Gasterosteus aculeatus (d'après Heckel et Kner). ais. Écailles grandes, caduques. A. imberbis Willgb. (Rex mullorum), Méditerranée. Ambassis Cuv. Apogonichthys Bleek. … Dules Cuy. Val. Six rayons branchiostèges seulement. Une seule nageoire dorsale vec dix rayons épineux. La nageoire anale en présente trois. Dents en velours existant i sur le palais. Écailles grandes, finement dentelées. D. rupestris Lac. rnis de dents en velours. Arcade infra- orbitaire s’articulant: avec le préopercule. … Plaques osseuses le long du corps sur les cô- tés. Nageoires ventrales pourvues d’un fort piquant. , _ Gasterosleus Art. G. aculeatus L. (fig. 1042), connu par ses mœurs, se construit un nid et élève sa progéniture (fig. 1043). G. spinachia L. 3. Fam. Bervemas. Corps allongé, souvent épais et comprimé, revêtu de fortes écailles cténoïdes, offrant de grands yeux latéraux. Dents en velours aux deux mâchoires et d'or- 3 dinaire même au palais. Huit rayons bran- _ chiostèges le plus souvent. Opercule armé. _ Poissons de mer. . Beryx Cuv. Une nageoire dorsale. Des dents _palatines et vomériennes. Pas de barbillons. Huit rayons branchiostèges. Nageoire caudale très fourchue. B. decadactylus Cuv. Val. Ma- £ dère. è 4 Holocentrum Art. Deux nageoires dorsales. . Opercule à deux pointes. Préopereule muni à . l'angle d’un gros piquant. Œil grand. H. ru- _brum Forsk, Archipel Indien. H. longipenne Cuv. Val. Côtes du Brésil. Myripristis Cuv. Rhynchichthys Cuv. Val. Monocentris Bloch. À. Fax. Prisripomarimas. Corps allongé et | comprimé, couvert d’écailles finement den- ces. Ligne latérale interrompue à la nageoire caudale. Il n’existe qu’une nageoire dorsale, dont la partie épineuse est à peu près aussi longue que la partie molle. Pas de bärbillons. Cinq à sept rayons branchiostèges. Mâchoires armées en général de dents en “velours. Vomer dépourvu de dents ou n’en offrant que de caduques. … Pristipoma Cuv. Nageoire anale pourvue de trois rayons épineux. Vessie natatoire simple. Préopercule denté. Sept rayons branchiostèges. Une fossette sous la mâchoire «inférieure. Mächoires garnies de dents en velours. Pr. hasta Bloch., Mer Rouge, Mer des Indes jusqu’en Australie. Haemulon Cuv. Conodon Cuv. Val., etc. … Therapon Cuv. Nageoire anale avec trois rayons épineux. Vessie natatoire divisée par Fig. 1043. — Nid du Gasterosteus pungilius (d’après Landois). 4. 4256 ACANTHOPTÈRES. étranglement en une partie antérieure et une partie postérieure. Dents en velours co niques. Six rayons branchiostèges. Nageoire dorsale avec douze rayons épineux. 7h. raps Cuv. Val., Indes. Th. Servus Bloch., Mer Rouge jusqu’en Australie. Helotes Cu Dentex Cuv. Nageoire anale avec trois piquants. Vessie natatoire simple. Une L dorsale continue. Les deux mâchoires présentent de fortes dents préhensiles. Six branchiostèges. Préopercule non dentelé, avec plus de trois rangs d’écailles. privé d'épines proéminentes. D. vulgaris Cuv. Val. (Sparus dentex L.), Méditerra Maena Cuy. Bouche très protractile. Rayons épineux de la nageoire impaire tr Nageoire dorsale privée d’écailles. Vomer pourvu de petites dents. Six no: stèges. M. vulgaris Cuv. Val., Méditerranées Smaris Guy. Se distingue dnriont par son corps peu comprimé et par l’ dents vomériennes. Sm. vulgaris Cuv. Val. Sm. gracilis Bonap., Médine en Pentaprion Bleek., etc. RP 5. Fax. Muzzipae. Mulles. Corps allongé, peu comprimé, couvert de Droits dont le bord est uni ou très finement dentelé. Bouche en avant du museau, mais 0 tractile. Deux longs barbillons sur l'os hyoïde. Quatre rayons branchiostèges. faible et pas toujours complète. Deux nageoires dorsales éloignées l’une de l’aut geoires venirales offrant un piquant et cinq rayons. Quelques espèces seuleme en de la mer dans les fleuves. à Ur Mullus L. Dents sur la mâchoire inférieure, le vomer et le palais. Michoire s dépourvue de dents. M. barbatus L. Rouget, Méditerranée. Mulloides Bleek. Pas-d sur les palatins, mais plusieurs rangées sur les mâchoires. M. flavolineatus er la Mer Rouge jusqu’en Chine. a Upeneus “Cuy. Val. Les dents palatines manquent, celles des mâchoires exist forment un seul rang. U. barberinus Lac., Mer Rouge et Océan Indien, U. Côtes Atlantiques de l'Amérique tropicale. Upenoides Bleek. Dents sur les deux = le vomer et le palais. U. vittalus Forsk., Mer des Indes. Upeneichthys Bleek. RE 6. Fam. Sparipae. Corps assez épais, revêtu le plus souvent d’écailles cténoi: finement dentelées. Pièces de l’opercule inermes. Denture très variée, manquant naire au palais et sur le vomer. Cinq, six ou sept rayons branchiostèges. Une geoire dorsale, dont la portion épineuse est à peu près de la même longueur que tion molle. Nageoire anale munie de trois rayons épineux. Nageoires ventrale: poitrine, munies d’un piquant et de cinq PApOra Peeudolranchies gr: dé Vessie natatoire souvent divisée en arrière. H Cantharus Cuv. (Cantharinae). Les molaires lcquibnts Dents en velours, les plus grosses et en forme de lancette. Six rayons branchiostèges. La nageoire à dix ou onze rayons épineux. C. vulgari: Cuv. Val., Méditerranée. Boops Cuv. Bogues. Les màächoires présentent une seule rangée de dénts. B Cuv. Val. (Sparus boops L.), Méditerranée. Oblata Cuv. Oblata melanura L. Cre Val. Haplodactylus Cuv. Val., etc. Sargus Cuv. (Sarginae), Sargues. Mâchoires armées de dents incisives et lat de molaires arrondies, avec lesquelles l'animal broie la coquille des Mollusques. laris L., Adriatique. S. Salviani Cuv. S. Rondeletii Cuv. Val., Méditerranée. Chez Risso, les molaires ne forment qu'un seul rang. Ch. puntazzo, L., Méditerranée tique. Ua Pagrus Cuv. (Pagrinae). Dents coniques et molaires sur les côtés des mâc nr sur deux rangs à la mâchoire supérieure. P. vulgaris Cuv. Val. (Spe L.), Méditerranée. Pageleus Cuv. Val. En avant rien que des dents falciformes. thrinus L. Chrysophrys Cuv., trois rangées de molaires et souvent plus à la mâchoï rieure. Ch. aurala L., Daurade, Méditerranée et Adriatique. Sphaerodon Rüpp. Cuv. : Pimeleplerus Cuv. (Pimelepterinae). Chaque mâchoire pourvue d’une rangée incisives. l'es dents palatines et vomériennes. Préopercule d'ordinaire denis Lac., Océan Atlantique. 7. Fam. Girrrrmipag. Corps fortement comprimé, couvert d'écailles cyeloïdes area es ar arm mt br imp ACANTHOPTÈRES. 1957 _ méral six, rarement cinq ou trois rayons branchiostèges. Mâchoires armées de dents en . velours entre lesquelles on rencontre souvent des dents préhensiles. Partie épineuse et partie molle de la nageoire dorsale assez également développées. Nageoire anale avec dis rayons épineux. Les rayons inférieurs de la nageoire pectorale sont simples et font ment saillie au-dessus de la peau. Les nageoires ventrales situées sur la poitrine, un piquant et cinq rayons. Poissons de mer carnassiers. - Civrhiles Comm. Dés dents vomériennes. Pas de dents palatines. Des dents préhensiles utre les dents en velours. Dix épines dorsales. Six rayons branchiostèges. Préopercuie elé. La vessie natatoire manque. €. Forsteri BL., Océan Pacifique. Cirrhitichthys Bleek, ste aussi des dents sur les palatins. Chilodactylus Cuv. Les deux mâchoires sont pourvues de dents en velours; le vomer et s palatins en sont dépourvus. La nageoïire dorsale offre de dix-sept à dix-neuf rayons épineux. Bord du préopercule entier. Vessie natatoire lobée. Souvent un rayon de la na- re pectorale est beaucoup plus long. Ch. carponemus Park., Australie méridionale. Ch. iatus Lac., Cap. Nematodactylus Richards. Latris Richards. Nageoire anale prolongée. Nageoire dorsale offrant dix-sept rayons ép 7 Les deux mâchoires sont armées de dents en velours. L. ciliaris Forst. Nouvelle- nde. : Far. Squamipennes. Poissons de mer, de couleurs vives. Corps épais, très com- é, revêtu de petites écailles, qui couvrent même la longue nageoire dorsale et la na- e anale. Cette dernière avec trois ou quatre rayons épineux. Il existe six ou sept is branchiostèges. La tête petite est quelquefois prolongée en museau. Ouverture ale petite. Les deux mâchoires sont garnies de rangées de dents en carde, le palais résente rarement. Pseudobranchies bien développées. Nageoires ventrales situées sur poitrine, composées d’un piquant et de cinq rayons mous. Ces Poissons, carnassiers la plüpart, habitent la mer tropicale des Indes. … Chaetodon Cuv. (Chaetodontidae). Pas de dents vomériennes, ni palatines. Museau court modérément long. Préopercule dépourvu d'épine. Nageoire dorsale non échancrée offrant e partie épineuse bien développée. Aucun piquant ne dépasse les autres. Il existe six ons branchiostèges. Ch. striatus. L., Côtes Atlantiques de l'Amérique méridionale. Ch. fasciatus Forsk., Mer Rouge, etc. Chelmon Cuv., le museau est très prolongé. Ch. rostratus L., Inde. Heniochus Cuv. Val. Holacanthus Lac. Préopercule muni d’un fort piquant. Nageoire dorsale offrant de douze à quinze rayons épineux. Æ. annularis Bloch., Inde. Chez le Pomacanthus Lac., la lageoire dorsale ne compte que huit à dix rayons épineux. H. paru Bloch. Scatophagus v. Val. Nageoïre anale avec quatre rayons épineux Sc. argus Cuv. Val., Mer des naes. Ephippus. Cuv. Cavalier. Museau court. Nageoire dorsale profondément échancrée re la partie épineuse et la partie molle; la première munie de neuf (huit) rayons eux, et non écailleuse. Préopercule privé d'épine. Eph. faber BI., Texas. Drepane orpis Cuv. (Scorpidinae). Palais garni de dents. Nageoire dorsale occupant le milieu os et munie de neuf ou dix rayons épineux, dont le premier est le plus long. Sc. geor- inus Cuv. Val., Australie. oxotes Dur. (Toxotinae). Archers. Palais pourvu de dents. Nageoire dorsale occupant la lié postérieure du dos et munie de cinq rayons épineux. T. jaculata Pall., Inde. Lance gouttes d’eau sur les Insectes. Fam, Frieupas. Joues cuirassées. Corps allongé, peu comprimé, offrant une tête se garnie souvent d’épines ou de piquants, sur laquelle les larges os sous-orbitaires esoudent avec le préopercule de manière à former une plaque osseuse dans la région Malaire. Yeux situés plus ou moins en dessus. Deux nageoires dorsales séparées ou seu- ment deux portions distinctes d’une seule nageoire. Nageoires pectorales souvent des, parfois de la longueur du corps, munies aussi de quelques rayons détachés ut fonction d'organes du tact. Nageoires ventrales placées sur la poitrine, souvent moins de cinq rayons mous. Cinq à sept rayons branchiostèges. Les pseudobran: £ 1958 ACANTHOPTÈRES. chies et d'ordinaire la vessie natatoire existent. Poissons voraces, marins ee part. Scorpaena Art. (Scor paeninue). Rascasses. Corps revêtu d’écailles. Tête grosse, ke comprimée, armée de piquants, en arrière avec une fossette nue. Une seule nag sale munie de onze rayons épineux. Sept rayons branchiostèges. Sc. porcus: L. L., Méditerranée. me Sebastes Cuv. Val. Pas de fossette derrière la tête. Nageoire dorsale munie treize rayons épineux. S. norvegicus O. Fr. Müll. (Perca marina L.).S. Ms Mers arctiques. Pterois Cuv. Apistus Cuv. Val., etc. Cottus Art. (Cottinae). Chabots. La partie épineuse de la nageoire dorsale est moin loppée que la partie molle postérieure et que la nageoire anale. Tête large aplatie. Corps non écailleux. Mâchoires et vomer pourvus de dents en carde. Pas palatines. C. gobio L., Chabot de rivière. Petit Poisson qui vit dans les ruisseaux et dans les fleuves; se cache volontiers sous les pierres et, quand on l'irrite, opercule. Remarquable par le soin que prend le mâle de sa progéniture. K appâts pour la pêche à la ligne. C. scoïpius L. Scorpion de mer. Chahnmes nichthys Gir. Blepsias Cuv. etc. Trigla Art. Grondins. Tête presque quadrangulaire, cuirassée en dessus et sur Corps revêtu d’écailles très petites. Nageoire pectorale offrant trois rayons fi libres. Mâchoires et vomer armés de dents en velours. Tr. gunardus L. terranée. Tr. hirundo BI., Côtes occidentales de l'Europe et Méditerranée. Peristedion Lac. Malarmat. Corps entièrement cuirassé. Tête presque carr un prolongement fourchu au museau. Nageoires pectorales avec deux appendi dents. P. cataphractum Guy. Val., Manche et Méditerranée. sd Dactylopterus Lac. Poissons volants. Hirondelles de mer. Nageoires pectorales p pr en ailes. Deux nageoires dorsales. Mâchoires armées de petites dents; Liu de tines, D. volitans L., Méditerranée et Océan. Agonus BI. 10. Fan. TRACHINIDAZ. Corps allongé, muni d’une ou deux nageoires s dorsal la partie épineuse est plus courte et beaucoup moins développée que la L’arcade infra-orbitraire ne s'articule pas avec le préopercule. Nageoire aval geoire ventrale d'ordinaire située sous la gorge. Dents de velours. Uranoscopus L., Yeux placés à la face supérieure de la tête. Deux nageairesl Écailles très petites. U. scaber L., Méditerranée. Agnus Cuv. Val. Pas d’écailles, Trachinus Art. Vives. Yeux situés un peu plus sur le côté. Ligne latérale con nageoires dorsales. Os du palais garni de dents. Tr. draco L. Tr. radiatus Guw. ranée, Côtes d'Europe, etc. Percis Bl., une seule nageoire dorsale. Siliago Guy. 11. Fam. Scraenidar. Corps très allongé et comprimé, revêtu d'écail muni de deux nageoires dorsales et de pseudobranchies pectinées. La nage: molle, plus développée que celle qui présente des rayons épineux. Nageoire. de deux piquants; mâchoires armées de grosses dents pointues et inégales, quent toujours au palais. Os pharyngiens ‘inférieurs serrés l’un contre l'autre * en partie soudés, garni de dents. Les pièces de l'opercule portent des den quants et sont recouvertes par les écailles. Il existe sept rayons branchiost 1ème très développé des canaux de la tête cause souvent des renflements vési clins elle manque duelquetois : Ces Poissons habitent la mer pour la plupart gnent souvent une grande taille. ge. Pogonias Cuv. Tambours. Plusieurs barbillons à la mâchoire inférieure. Den giennes en pavé. Museau convexe. Mâchoire supérieure dépassant l’'inférieure. nageoire dorsale armée de dix forts piquants. P. chromis L., Côtes de l’'Amér Micropogon Cuv. Val. Dents pharyngiennes coniques pointues. M. undulatus L. Umbrina Cuv. Ombrines. Un seul court barbillon sur la symphyse de la m rieure. La première nageoire dorsale avec neuf ou dix piquants flexibles. U. cowhosa Méditerranée. FU Corvina Cuv. Pas de barbillons. Museau convexe; mâchoire supérieure ACANTHOPTÈRES. 1259 osses dents préhensiles manquent. Deuxième piquant de la nageoire anale très fort. nigra Salv., Méditerranée. nena Art. Maigres. Mâchoire supérieure saillante, Les grosses dents préhensiles quent. Piquants de la nageoire anale faibles Sc. cquila Risso., Méditerranée. LOtolithus Cuv. Mâchoire inférieure plus longue. Il existe le plus souvent de grosses snts préhensiles coniques. Vessie natatoire avec deux prolongements en forme de cornes. . carolinensis Cuv. Val. Larimus Cuv. Val. Eques BI., etc. se rattachent les PozYnemipar, remarquables par l’existence de rayons filiformes ulés sous la nageoïre pectorale. Polynemus L. P. paradiseus L. Inde. Pentanemus et. P. quinquarius L., Côtes occidentales de l'Afrique, ainsi que les SPHYRABNIDAE re- êtus de petites écailles eycloïdes, nageoires ventrales situées sur le ventre ; nageoires = pectorales très éloignées l’une de l’autre. Sphyraena Art. Sp. vulgaris Cuv. Val., Médi- rranée et Océan. Fam. Tricmiuripas. Poissons de mer très allongés, comprimés, nus ou couverts tites écailles. Ouverture buccale large. Mâchoires ou palais avec quelques grosses . Nageoires dorsale et anale très longues. Nageoires ventrales rudimentaires ou Trichiurus L. Corps très long, en forme de ruban. Queue filiforme. Nageoire anale re- tésentée par des rayons épineux grèles. Mâchoires et palais armés de fortes dents; pas e dents vomériennes. Tr. leplurus L., Océan Atlantique. idopus Gouan. Jarretières. Nageoïire caudale bien développée. Pas d’écailles. Na- s ventrales. réduites à de petites écailles. L. caudalus Euphr. L. argyreus Cuv., iterranée. Thyrsites Cuv. Val., etc. | - 15. Fam. Scomseridas. Maquereaux. Corps allongé. plus ou moins comprimé, quelque- Ois très épais, revêtu d’une peau argentée, tantôt nue, tantôt couverte de petites ès, présentant aussi par places, surtout sur la ligne latérale, des plaques osseuses inées. Nageoire caudale d'ordinaire à échancrure en forme de demi-lune. Partie épi- ise de la nageoire dorsale moins développée que la partie molle et souvent séparée e. Appareil operculaire uni, privé de piquants. Les piquants postérieurs des nageoires dorsale et anale fréquemment ne sont pas réunis par la peau; séparés les uns des autres, ils forment de nombreuses petites nageoires, qu'on nomme fausses nageoires. Les na- geoires ventrales sont situées en général sur la poitrine, quelquefois aussi sur la gorge, et ne font défaut que rarement. Les Scombérides sont marins pour la plupart; ceux entre eux qui possèdent un corps allongé et comprimé, un museau pointu et une na- éoire caudale profondément échancrée sont excellents nageurs. Au printemps de chaque nnée ils reviennent par légions immenses dans les mêmes localités, et ils sont alors lob- ét d’une pêche très importante, car leur chair délicate est très estimée. Tels sont les ereaux dans la Manche et dans la mer du Nord, et les Thons dans la Méditerranée. tucoup d’entre eux se font remarquer par leurs brillantes couleurs, qui passent du este très vite ; ils sont voraces et armés de fortes dents. “Scomber Art. (Scombrinae). Corps revêtu de petites écailles, offrant deux crètes cula- S sur les côtés de la queue, deux nageoires dorsales et cinq ou six fausses nageoires “dessus et au-dessous de la queue. Sc. scombrus L. Maquereau vulgaire. Sc. colias L., ser du Nord et mer Baltique. Diynnus Guv. Val. Cuirasse écailleuse autour de la poitrine. Six à neuf fausses na- éoires au-dessus et au-dessous de la queue. Queue carénée de chaque côté. Dents pala- ines et vomériennes. Th. vulgaris Cuv. Val. Thon commun. Atteint jusqu'à quinze pieds long. Méditerranée. Th. pelamys L., Méditerranée. Pelamys Cux. Val. Vomer dépourvu dents. P. sarda BI. Sarde, Méditerranée. P. thunnina Cuv. Valenc. Auxis vulgaris Guy. ybium Guy. Tassard. Corps nu ou dépourvu de nageoires rudimentaires. D'habitude petites nageoires ou plus derrière les nageoires dorsale et anale. Dents fortes. IS du palais et vomer armés de dents en velours. Queue carénée de chaque côté. « qutlatum B]., Indes. Naucrates Raf. Corps allongé, peu comprimé. Les petites nageoires manquent. La 1260 ACANTHOPTÈRES. première nageoire dorsale réduite à quelques.piquants, libres. Queue carénée de c côté. N. ductor L., Pilote, Méditerranée. > Echineis Art. ART U nageoire dorsale transformée en une thon Eèd nageoires manquent. E. naucrates L. Compte de nombreuses variétés très ré Nomeus Cuv. (Nomeinae). Pasteurs. Partie épineuse de la nageoire dorsale ment très développée. Corps allongé, comprimé, revêtu de petites écailles Ouverture buccale étroite. Nageoire ventrale longue, pouvant rentrer dame une | l'abdomen. N. Gronovii Lac. 3 Zeus Art. (Cytlinae). Corps très comprimé et épais. Nageoire dore offr parties distinctes; la partie épineuse est moins développée. Ouverture bue Il existe des plaques osseuses le long de la base des nageoires dorsale et ber L., Dorée ou Poisson de Saint- Pierre, Méditerranée. Cyttus nie a Richards. Ur Stromateus Art. (Stromateinae). Corps revêtu d’écailles très petites, burs seule nageoire dorsale longue, ne présentant pas de divisions distinctes. Œsopha: en dedans d'appendices dentiformes. Les nageoires abdominales manquen individus adultes. St. microchirus Cuv. Val. St. fiatola L., Méditerranée. C Lac. Coryphaena Art. Corps allongé. Les dents de l'œsophage manquent. uk w de piquants distincts aux nageoires dorsale et anale. Nageoire caudale profor fourchue. C. hippurus L., Méditerranée, Luvarus Cuv. rt Risso). L. Adriatique. Brama Risso. Nageoire dorsale pourvue de trois ou quatre piquants, na offrant deux ou trois piquants; nageoires ventrales placées sur la poitrine, mur piquant et de cinq rayons. Br. Raji BL., Côtes de l’Europe, et jo ’en pes i Risso. Pleraclis Gronov. Caranx Guv. Val. (Caranginae). Vingt-quatre vertèbres seuenentiié IE N: dorsale et anale de dimension à peu près égale. Deux piquants libres en nageoire anale. Ligne latérale couverte de plaques carénées. C. trachurus L fer de l'Europe. C. dentex BI1., Méditerranée. C. Rottleri L., Mer eu . Ceriola Cuv. : : ire mer Cuv. Première nageoire dorsale représentée par des piquants. nageoires manquent ainsi que les pseudobranchies. L. amia L., Méditerranée. Capros Lac. Deux nageoires dorsales, la première avec neuf rayons épineux. anale avec trois piquants. Bouche très protractile. Écailles petites, plis) L., Méditerranée. Equula Cuv., etc. Xiphias Art. (Xiphiadae). Espadons. Les dents manquent, ou sont rudimenta allongé. Mâchoire supérieure (intermaxillaires, vomer, ethmoïde) très allongée, d'épée. Deux nageoires dorsales. Les petites nageoires et la nageoire ventrale £ X. gladius L., Méditerranée. Océan. Tetrapte Raf. T. belone Raf., Méditerranée. 14. Fam. Gosupar. Corps allongé, déprimé, offrant des piquants grêles. rarement très solides à la nageoire dorsale antérieure plus petite et aux ma ventrales. Celles-ci sont insérées sur la poitrine ou sur la gorge, et tantôt de l’autre, tantôt placées tout à côté, ou même soudées ensemble plus ou tement, de manière à former un disque ou un entonnoir. Peau nue, ou grandes écailles. Dents petites d'ordinaire. Quelquefois de grosses dents Ouverture branchiale étroite. Pas de cæcums à l’inteslin et à la vessie mat général. Une papille près de l'anus. Les mâles se distinguent par la pré longue papille génitale, par la nageoire dorsale élevée et par des couleurs vives. carnassiers vivant dans le voisinage des côtes et aussi dans l’eau douce. Gobius Art. (Gobiinae), Gobous, Boulereaux, Goujons de mer. Nageoires réunies, formant un disque. Deux nageoires dorsales séparées derrière les : pectorales et au-dessus d’elles. Corps écailleux. Dents coniques ; celles de la supérieure disposées sur plusieurs rangs. Chez quelques espèces le mâle se € nid et prend soin de la progéniture. G. jozo L. G. capito Guv. Val. G. quadh ACANTHOPTÈRES. 1961 v. Val. G. niger Rond., Côtes d'Allemagne et Méditerranée. G. fluviatilis Pall., fleuves lie et du sud-ouest de la Russie, On en connaît plus de deux cents espèces. Gobio- Gir. Gobiodon Bleek, etc. ophthalmus BI. Schn. Corps revêtu d’écailles cténoïdes. Nageoires ventrales plus ou réunies. Yeux très saillants, placés tout près l'un de l'autre, et offrant des iupières bien développées. Deux nageoires dorsales. Dents coniques plantées verticale- fént dans les deux mächoires. P. Koelreuteri Pall.. depuis la mer Rouge et jusqu'en stralie. mblyopus Cuv. Val. (Amblyopinae) : Corps nu, ou revêtu de petites écailles. Nageoïires sales soudées ensemble. Tête quadrangulaire, offrant une bouche dirigée en- dessus et Ie mâchoire inférieure proéminente. Dents sur un seul rang; les antérieures sont très . À. coeculus BI. Schn. Eaux douces de la Chine et du Bengale. Callionynus L. (Callionyminae). Deux nageoires dorsales séparées, l'antérieure prolon- en pointe très longue. Les deux nageoires ventrales également séparées. Préoper- ile avec des piquants. Fente branchiale étroite. C. lyra L., Océan et Méditerranée, C. be- ys Risso, Méditerranée. Vulsus Cuv. Val. - 15. Fam. Discosor. Se distinguent principalement des Gobiides en ce qu’ils ne pos- dent que trois branchies et demie. Les nageoires ventrales forment en outre un sque, bordé par un rebord membraneux. ulopterus Art. Corps épais, assez haut; peau semée de grains durs. Deux nageoires ales. C. lumpus L., Gros-mollet. Côtes septentrionales de l’Europe. p paris Art. Une seule nageoire dorsale. L. vulgaris Flem., Méditerranée. se rattachent les Gosxæsocmar, dont les nageoires dorsales sont séparées, mais ‘ent une ventouse. Lepadogaster Cuy. Porte-écuelle. Le bord antérieur de la partie st érieure de la ventouse est libre. L. Gouanii Lac., Adriatique. L. acutus Can., Méditer - . Gobiesox Cu. 46. Far. BLeNNnDAE. Corps allongé, plus ou moins cylindrique, revêtu d'une peau , visqueuse, quelquefois non écailleuse. Nageoire dorsale très longue, occupant le s presque tout entier: elle peut aussi être divisée en deux ou trois nageoires. Nageoire ale e longue. Les nageoires ventrales, d'ordinaire situées sous la gorge, sont rudimen- aires, n’offrent que deux ou trois piquants ou font totalement défaut. Les nageoires ectorales sont, au contraire, grandes et très mobiles. Les pseudobranchies existent esque toujours. La vessie natatoire manque généralement. Les mâles de quelques es- ces possèdent une papille génitale très développée qui permet un véritable accouple- ent. Poissons de mer pour la plupart. nnarhichas Art. Corps revêtu d’écailles rudimentaires. Bouche large. Dents anté- eures coniques et molaires arrondies sur les côtés des mâchoires et sur le palais. Pas » nageoire ventrale. Nageoire caudale séparée. A. lupus L., Loup marin, Côtes de l’Eu- pe septentrionale et de l'Amérique. mnius Art. Baveuse. Corps nu. Museau court. Ouverture branchiale large. Pas de molaires. Mâchoires garnies d’une seule rangée de dents immobiles, et “ordinaire- b en arrière une dent en crochet. Nageoire dorsale continue. BL. cagnota Cuv. Se contre aussi dans les fleuves et les lacs. BL. qattorugine L., Méditerranée. BI. tenta- Brünn., Méditerranée. BL ocellaris L., BL. pavo Cux. Val., Côtes d'Europe. BL. basi- eus Cuv. Val. Tripterygion nasus Risso, Méditerranée. Cenh'onotus BI. Schn. Corps revêtu de petites écailles, pourvu de très petites dents, et ant pas de ligne latérale. Nageoires dorsales ne présentant que des piquants. ellus L., Côtes septentrionales de l’Europe. rces Cuv. (fig. 1044). Corps revêtu d’écailles rudimentaires. Dents maxillaires iques ; les molaires n’existent pas. Nageoires dorsale et anale continues avec la geoire ‘eaudale. Vivipares. Z. viviparus. Fan. Tasniorngag. Poissons de mer d’un brillant argenté, allongés et aplatis en am, nus ou couverts de petites écailles. Nageoire dorsale, très longue, occupant tout s. Nageoire anale nulle ou rudimentaire. Quatre branchies. Pseudobranchies bien oppées. Les nageoires ventrales sont placées sur la poitrine et ne présentent que 1962 ACANTHOPTÈRES. peu ou point de rayons isolés. La bouche est tantôt large et profonde, armée de lo dents préhensiles, tantôt étroite et garnie d’une faible denture. Trachypterus Gouan. Corps nu. purent buccale étroite. Denture faible. la Fig. 1044. — Zoarces viviparus. À, anus; V, orifice génito-urinaire. anale manque. Nageoire abdominale située sur la poitrine, offrant des rayons allon Tr. falx Cuv. Val. Méditerranée. Tr. taenia BI. Schn., Nice. Regalecus Brünn. (Gym Sch.), chaque nageoire ventrale se réduit à un long filament. R. gladius Cuy. Val. Lophotes Giorn. Corps nu. Denture faible. Nageoire anale courte. Tête su d’une crête osseuse très élevée. L. cepedianus Giorn., Méditerranée et Japon: Cepola L. Corps très long, revêtu de petites ébailis cycloïdes. Ouverture large. Dents assez grosses. Nageoire ventrale située sur la poitrine, garnie d’un et de cinq rayons. Nageoires dorsale et anale très longues. C. du L. Côtes d'Europe. SPL 18. Fan. Teurammars. Corps allongé, comprimé, revêtu de petites écailles. Où buccale étroite. Nageoire dorsale longue. Mächoires garnies d’une seule rangée de pointues. Pseudobranchiés bien développées. De chaque côté de la queue d'ordi piquant tranchant, qui peut aussi être remplacé par un piquant simple, placé de nageoire dorsale. Poissons aux couleurs vives se nourrissant de plis Habite mers chaudes. mr Teuthis L. Nageoires ventrales munies d’un piquant externà, d'un piquant int de trois rayons mous, placés entre eux. Queue inerme. T. javus L., Inde, etc. Acanthurus Bl. Schn. Écailles petites. Nageoire ventrale garnie d'ordinaire de rayons mous. Un seul piquant mobile de chaque côté de la queue. À. chirure Côtes atlantiques de l'Amérique du Sud et de l'Afrique. Acronurus Cuv. Val., co Prionurus Lac. Queue garnie de chaque côté d’une rangée de plaques osseu rénées. Pr, scalprum Langsd., Japon. Naseus Comm. Queue d'ordinaire avec deux plaques osseuses nb ventrales avec trois rayons mous. N. unicornis Forsk., depuis ” Mer me ce Australie. ; 19. Fa. Muemimar. Poissons allongés assez semblables aux Gardons, © tête aplatie, des écailles assez grandes tombant aisément, à bord entier ou ctém deux petites nageoires dorsales. Ouverture buccale assez large; denture faible anale un peu plus longue en général que la nageoïre dorsale postérieure. Les pectorales sont placées très haut sur les côtés du corps. La nageoire ventrale’ sur le ventre, présente un piquant et cinq rayons. Il existe toujours une vessit toire et des pseudo-branchies. Poissons se nourrissant principalement de che les eaux saumâtres et remontant volontiers l'embouchure des fleuves. Atherina Art. Dents très petites. Première nageoire dorsale tout à fait séparéeu . deuxième. Museau renflé. À. mochon Cuv. Val. 4. hepsetus L., Méditerranée. … | Tetragonurus Risso. Dents serrées, assez fortes. Écailles caréhéés et striées. dorsäles continues. Pas de vessie natatoire. T. Cuvieri Risso, Sicile. , Mugil Art. Muges. Mâchoires dépourvues de vraies dents. Bord antérieur de Ja m: inférieure tranchant. M. auratus Risso. M. cephalus Cuv., Méditerranée. (M. cap Méditerranée). M. dobula Gnth., Australie. 20. Fam. LasvriNTeær. Corps comprimé, allongé ou épais, revêtu de Me qui couvrent plus on moins complètement la tête, les pièces de l’opercule et les n dorsale et anale. Dents petites. Pseudobranchies rudimentaires ou nulles. N PEN Rs que ACANTHOPTÈRES. 1263 ventrales situées sur la poitrine. Le caractère le plus important de cette famille est tiré e la structure particulière des os pharyngiens supérieurs, qui sont divisés en petits feuil- ts plus ou moins nombreux, irréguliers, interceptant des cellules dans lesquelles il t demeurer de l’eau qui découle sur les branchies et les humecte pendant que le sson est à sec, ce qui permet à ces Poissons de se rendre à terre et d’y ramper à une stance assez grande des ruisseaux ou des étangs qui font leur séjour ordinaire. Habitent s eaux douces de l'Inde et de l'Afrique méridionale, nabas Cuv. Corps allongé. Opercule dentelé. Dents vomériennes; pas de dents pala- mes. Seize à dix-neuf piquants dorsaux, neuf à onze rayons épineux à la nageoire anale. 4. scandens Dald., Inde. Spirobranchus Cuv. Val. sphromenus Lac. Les dents maxillaires seules existent; pas de dents palatines. Pre- nier rayon de la nageoire ventrale allongé et filiforme. 0. olfax Cuv. Val., Gourami, Java, etc. Trichogaster BI. Schn., etc. — Polyacanthus Cuv. Val. Poisson d’eau douce de l'Inde. P. Hasselti Cuv. Val. Le Macro- “ podus Lacep. est très voisin. M. viridi-auratus Lacep. Günther le considère comme une ariété du Polyacanthus. 21. Fam. Noracanrmmas. Corps allongé, couvert d’écailles très petites. Museau pro- ongé en manière de trompe. Nageoire dorsale pourvue de nombreux piquants libres. énture faible. Les pseudobranchies manquent. Nageoire anale très longue, garnie en want de quelques piquants. Nageoires pectorales fixées à la colonne vertébrale. . Notacanthus BI. Pas de nageoire dorsale molle. Nageoires ventrales placées sur le ventre. N. nasus BI., Groënland. N. Bonaparlii Risso, Méditerranée. … Rhynchobdella BI. Sch. Corps anguilliforme. Les nageoires ventrales manquent. Rh. acu- lala B1., Poissons d’eau douce de l'Inde. Mastacembelus Gronov. « 29. Fam. Fisruzaripar (Auloslomi). Corps allongé. Museau allongé, tubuliforme. Na- ire dorsale située très en arrière. Peau tantôt nue, tantôt recouverte de petites écailles. wyons épineux, peu développés. Quatre branchies. Les pseudobranchies existent. Mode articulier d’articulation du crâne avec la colonne vertébrale. — Aulostoma Lac. Corps très long, cylindrique, couvert de petites écailles. Nageoire dor- Sale placée au-dessus de la nageoire anale. À. chinense L. . Fistularia L. Corps dépourvu d’écailles. Nageoire caudale fourchue. Il n'existe point de diquants dorsaux libres. F. tabaccaria L. Centriscus L. Corps oblong, comprimé. Nageoire dorsale antérieure, courte et munie n fort rayon épineux. C. scolopax L., Bécasse de mer, Adriatique et Méditerranée. phisile Klein. 3. Fam. BarracmiDar. Poissons de mer, semblables aux Chabots, à peau nue ou cou- à de fines écailles. Nageoires ventrales, situées sous la gorge, offrant seulement deux ms mous. Partie épineuse de la longue nageoire dorsale très courte. Nageoire anale ue. Trois branchies seulement. Les pseudobranchies manquent. Dents coniques assez es. Poissons voraces, habitant pour la plupart les mers tropicales. atrachus BI. Sch. Trois piquants dorsaux. B. fau L., Côtes atlantiques de l'Amérique ntrale. B. grunniens L., Inde. Porichthys Gir. 24. Fam. PenicuLari (fi3. 104). Poissons de mer, gros, ramassés, dont la partieantérieure élargie. Peau nue ou couverte de rugosités. Nageoires ventrales petites, situées sous gorge. La tête, grosse et large, porte tantôt de courts piquants, tantôt de longs rayons biles, ou se prolonge en une sorte de corne (Malthe). Cette famille est caractérisée cipalement par la structure des nageoires pectorales, qui sont portées sur des es- ès de bras formés par l'allongement des os du carpe, et qui peuvent servir au poisson à per. Ouverture branchiale étroite, située dans le voisinage-de la nageoire pectorale. té branchiale offrant trois branchies, ou deux et demie seulement. Les pseudobran- manquent. Ouverture buccale large d'ordinaire; denture très développée. Ces _ Poissons sont voraces et guettent la proie au fond de l'eau, dans la vase du rivage; ils se _ servent pour l’attirer des appendices cutanés de leurs rayons qu'ils peuvent redresser des filaments situés près de leur bouche. \ 1264 . DIPNOIQUES. Lophius Art. Baudroie. Tête plate. Six piquants dorsaux, dont trois fixés me la tête. L. budegassa Spin., biere L. piscalorius hs Côtes d'Europe. Tête comp frant trois p . dorsaux is poissons struisent un Ch. piclus mers tropicale histrio L., raïbe. C Lowe, etc. Malihe Cuv plate. hf: _qu’ un piqua de Arr du Sud. Ceratius kr. 6. SOUS-CLASSE DIPNOI!. DIPNOIÏQUES, PNEUMOBRANCHES Poissons écailleux à respiration branchiale et pulmonaire, munis système de canaux latéraux et céphaliques, d'une corde persi d'un cône artériel musculeux avec plusieurs rangées de nie a valvule spirale dans l intestin. Les Dipnoïques, qui ne sont connus que depuis une quarantaine ee viron, forment d’une manière si apparente un groupe de transition er Poissons et les Amphibiens, que le naturaliste qui les découvrit le pren considérait comme des Reptiles ichthyoïdes, et que plus tard même.on les: dait comme des Amphibiens écailleux (fig. 1046). Récemment, aux deux formes connues (Lepidosiren, Protopterus) est venue s’en ajouter une tro -4 Natterer, Lepidosiren paradoxa, eine neue Gatlung der fischähnlichen Replilie des Wiener Museums, 1837, vol. IT. — L. Bischoff, Descripion anatomique du paradoxa. Ann. sc. nat., 2 sér., vol. XIV, 1840. — Milne Edwards, Remarques sur les naturelles du Lépidésirén. Ibid. — J. Hyrtl, Lepidosiren paradoxa. Monographie: gravées. Prag, 1845. — R. Owen, Description of the Lepidosiren annectens. Trans. vol. XVII, 1840. — Peters, Ueber einen dem Lepidosiren verwandien Fisch von Qu Archives de Müller, 1845. — Krefft, Beschreibung eines gigantischen Amphibiums Wide-Bay-District in Queensland. — À. Günther, Ceratodus und seine Selle im Syst für Naturgesch., t. XXXVII, 1871. — Id., Description of Ceratodus, a genus of Gan Philos. Transact. 1871. — Huxley, On Ceratodus Forsteri. Proceed. Zool. Societ. Londi E. Ray Lankester, On the heartsof Ceratodus, Protopterus and Chimaera. Transact. soc. of London, t. X. 4879. — J. E. V. Boas, Ueber Herz und Arterienbogen bei Ces Protopterus. Morph. Jahrb., t. X. 1880. — R. Wiedersheim, Zur Histologie der Dipno: Arch. für mikr. Anat., t. XVII. 1880. — Id., Das Skelet und Nervensystem von Lepi nectens. Jen. Zeitschr. für Naturwiss., t. XIV. 1880. — Beauregard, Encéphale et nerf du Ceratodus Forsteri. Journ. de l’Anat. et de la Phys., 17° année. 1881. a: _ DIPNOÏQUES. découverte par Forster et Krefft en Australie, dont les dents sont identiques aux dents fossiles (trias) du genre Ceratodus, qu'Agassiz avait attribuées à des Pla- fg) D Pan, Le 7 AY TAN ES jui NS NE 25 ASUS NAN ANS EAU NX 119 Es à ; ui RES Ha SS Fig. 1046. — Prolopterus annectens. stomes. Leur conformation extérieure est tout à fait celle d'un Poisson. Le ps, allongé et plus ou moins semblable à celui d'une Anguille, est couvert jus- qu'au-dessus de la tête d'écailles rondes ; il présente nettement des canaux cé- phaliques et latéraux et se termine par uné queue comprimée dont le repli cu- né, ou nageoire, est renforcé par des rayons mous et se prolonge jusqu'au ieu du dos et en dessous jusqu'à l’anus. La tête, large et aplatie, porte de petits yeux latéraux, un museau assez profondément fendu, à l'extrémité du- el sont placées deux narines. Immédiatement derrière la tête on trouve deux 8h pectorales, qui, de même que les nageoires ventrales, semblablement —conformées et placées très en arrière, laissent reconnaître à leur bord inférieur un à repli cutané soutenu par des rayons, ou bien sont composées, chez les Cera- todus, comme chez les Crossoptérygiens, d'une tige centrale revêtue d'un tégu- .ment écaïleux, et de deux bords latéraux garnis de rayons. En avant des na- geoires antérieures, on remarque de chaque côté une fente branchiale sur quelle, chez le genre africain Protoplerus (Rhinocryptis), trois petits appen- ices branchiaux externes persistent jusque dans un âge avancé. Dans le genre brésilien Lepidosiren les branchies externes font défaut. Lite Dipnoïques possèdent aussi, comme les Poissons proprement dits, des branchies internes. Chez les Ceratodus elles sont au nombre de quatre, outre la ranchie opereulaire. Leur conformati on rappelle celle des branchies de Chimères. à effet, la cloison située sur l'arc branchial entre les deux rangées de lamelles rend un grand développement et s'étend jusqu'au plafond de la cavité bran- chiale. Les lamelles branchiales sont soudées sur ses deux faces. Chez le Lepi- siren et le Protopterus il existe cinq paires d’ares branchiaux cartilagineux di n'ont aucune adhérence avec l'os hyoïde et dont les deux premières paires > portent pas de branchies. On y trouve aussi une nageoire accessoire. … Par sa conformation le squelette se rapproche très manifestement de celui des Ganoïdes, avec lesquels, du reste, les Dipnoïques présentent tant d'affinités, que rtains naturalistes n’ont pas hésité à réunir ces deux groupes ensemble. La le dorsale persiste toujours sous la forme d’un cordon cartilagineux continu ; gaine fibreuse porte des ares supérieurs et inférieurs ainsi que des côtes os- ifiées. En avant la corde se continue jusque dans la base du cräne, qui reste tou- rs à l’état de crâne primordial cartilagineux, mais se recouvre déjà de quelques ces osseuses. Le crâne diffère assez sensiblement de celui des Ganoïdes osseux, is il présente réunis des caractères du crâne des Chimères et des caractères > celui des Amphibiens. En effet, l'arc maxillo-palatin et son suspenseur forment une masse commune. Les parties latérales de la boîte crânienne ne présentent TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT. 80 1266 DIPNOIQUES. que deux ossifications correspondant aux occipitaux latéraux. Les os de rec vrement sont au nombre de deux, un parasphénoïde à la base et un parié frontal très allongé sur la voûte (Lepidosiren). L'organe de l'ouie est renferm dans la capsule crânienne. Les os de la face sont beaucoup plus développ principalement les mâchoires, dont la denture est formée, comme chez les Q mères, par des lamelles verticales tranchantes, ou rappelle celle des Cestracion tides (Ceratodus). La conformation des organes génitaux et de leurs canaux ex teurs chez le Ceratodus est identique à celle des Ganoïdes osseux, les canaux Müller servent en effet de canaux déférents chez le mâle. Le tube digestif renfe une valvule spirale qui se termine à quelque distance du cloaque. Le cloaque bouche tantôt à droite, tantôt à gauche. Dans son intérieur est situé l’ori sexuel entre les deux orifices des uretères. Enfin, à sa face pee L chez le Lepidosiren une vessie urinaire. ri Tous les caractères que nous venons d'énumérer rapprochent les Dipnoïq du type Poisson; mais le mode de respiration par des poumons ainsi que conformation du cœur leur sont communs avec les Amphibiens nus. Touj les capsules nasales cartilagineuses, généralement fenêtrées, présentent des fices postérieurs qui traversent la voûte palatine dans la région antérieure, im diatement en arrière de l'extrémité du muscau. En outre, deux sacs (un s chez le Ceratodus), situés en dehors de la cavité abdominale, occupent la place la vessie natatoire, et débouchent par l'intermédiaire d’un court canal comm médian dans la paroi antérieure du pharynx. Ces sacs doivent être considé comme des poumons. Ils présentent déjà des alvéoles bien développés, mais re 'e çoivent encore du sang veineux, comme la vessie natatoire de plusieurs Ganoïdi osseux (Polypterus), par des vaisseaux qui viennent des crosses aortiques ou « veines branchiales inférieures. Le sang artériel est ramené dans l'oreillette par d veines pulmonaires. Par suite de cette disposition et de la conformation paré lière du cœur, les conditions dans lesquelles s'effectue la respiration sont blables à ce qu’elles sont chez les Amphibiens qui respirent par des branch des poumons. Chez le Lepidosiren, suivant Hyrtl, l'artère pulmonaire se dé de chaque côté, comme chez les Amphibiens, de l'arc aortique inférieur, elle est la continuation directe. La structure du cœur est tout à fait spéciale. L'oreillette se tfouve par . en deux cavités par la présence d'un bourrelet saillant (Ceratodus), qui chez Lepidosiren devient une cloison percée d’orifices. Le sinus veineux se tr également divisé par une cloison longitudinale; sa cavité gauche, beau plus petite que la droite, reçoit le sang qui revient par les veines pulmon et le déverse dans l'oreillette avec du sang veineux à gauche du bourrelet cône artériel est légèrement contourné en spirale et courbe; une des séries longitudinales de valvules est plus développée que les autres, les ». sont continues et prennent, par suite, l'aspect d’un repli longitudinal (Cera Le sang déjà mélangé, qui s’est accumulé dans la partie gauche de l’oreillet chassé dans la portion gauche du cône artériel (à gauche du repli longitudi puis dans les deux artères branchiales supérieures, et de là va se distribuer di les différentes parties du corps. La portion droite de l'oreillette ne renfer que du sang veineux non mélangé, qui arrive dans les artères branchiales cp 5 LE Ë H Î £ f rs Li DIPNOÏQUES. 1267 _ rieures après avoir traversé le ventricule et la partie droite du cône artériel. L'artère pulmonaire se détache de ces artères branchiales. Chez le Polyptère, la _ disposition générale est la même, mais la séparation des deux sortes de sang est plus complète, par suite de la présence dans le cône artériel d'un second repli longitudinal placé vis-à-vis le premier. Le sang qui revient des poumons passe, esque sans être mélangé au sang veineux, dans les deux paires de crosses “antérieures qui forment les carotides et l'aorte et qui n'ont plus-aucun rapport _avec les branchies. Les Dipnoïques, dont le développement nous est jusqu'ici inconnu, vivent dans les contrées tropicales de l'Amérique et de l'Afrique, dans des marais et des -faques d'eau sur les bords de l’Amazone, du Nil blane, du Niger et du Quellimane. .Le genre Ceratodus se trouve dans les fleuves de l'Australie, dans l'eau vaseuse remplie de gaz provenant de substances organiques putréfiées. Lorsque les marais _se dessèchent, au moment des chaleurs, ces Poissons s’enfoncent à plusieurs î ds au-dessous du sol, recouvrent les paroïs de leur trou d’une mince couche mucus, et attendent, en respirant à l’aide de leurs poumons, que la saison des uies vienne remplir de nouveau leurs marais. Ils se nourrissent principalement de matières animales. 1. ORDRE MONOPNEUMONA. MONOPNEUMONÉS Corps recouvert de grosses écailles cycloïdes (fig. 1047, a). Poumon simple, … non divisé. Vomer avec deux lamelles dentaires obliques semblables à des incisives. Palais armé d’une paire de plaques dentaires grandes et longues à sur- Fig. 1047. — a. Ceratodus miolepis ; b, sa nageoire pectorale (d’après Günther). — €. Mâchoire inférieure avec les plaques dentaires du Ceratodus Forsteri (d’après Krefft). à plate et onduleuse avec cinq à six pointes aiguës sur le côté externe. ichoire inférieure avec deux plaques dentaires semblables. Nageoïires formées, mme chez les Crossoptérygiens, d’une tige sur laquelle se trouve de chaque côté une rangée de rayons (fig. 1047, b et c). Les valvules du cône artériel sont disposées d'une manière générale comme celle des Ganoïdes. Appareil branchial composé de chaque côté de cinq arcs cartilagineux et de quatre branchies. Gavité poumon divisée en deux moitiés aréolaires symétriques. Les deux uretères 1968 AMPHIBIENS. débouchent par un orifice commun sur la face dorsale du cloaque. Derrière l'& une paire de larges fentes péritonéales. Les Monopneumonés se nourrissent de feuilles qu'ils arrachent avec incisives et mâchent avec leurs plaques dentaires; ils respirent principal à l’aide de leur poumon lorsque l'eau vaseuse est remplie de gaz prove de substances organiques en putréfaction. Ils existaient déjà à l’époque ” Fam. Geraropiar. Ne renferme qu’un seul genre. Ceratodus Ag. C. Forsteri Krefft (et miolepis Günth.). Barramunda des indigènes. Qu land. Vit dans l’eau vaseuse. Atteint six pieds de long. Comestible. On connaïissai dents fossiles provenant du haies ch et du muschelkalk, longtemps avant que Feu découvert l’espèce vivante. 2. ORDRE DIPNEUMONA. DIPNEUMONÉS Deux poumons. Nageoires grêles, à tige cartilagineuse segmentée, portan une seule rangée latérale de rayons. Branchies moins nombreuses. Appar valvulaire du cône artériel plus complet, représenté par deux Feplites dm mme Fam. SIRENOIDAE. # Protopterus Owen (Rhinocryptis Peters). Une branchie operculaire sur l'os hjotles de chaque côté deux rangées de lamelles branchiales sur le troisième et le quatrième & branchial et une seule sur le cinquième. Entre les arcs branchiaux cinq paires de fentes l’antérieure entre le premier arc branchial et l'os hyoïde. Trois appendices branchi externes. Pr. annectens Owen, Afrique tropicale. Lepidosiren Natterer. Pas de branchies externes. Cinq arcs branchiaux et quatre fe interbranchiales de chaque côté. L. paradoxa Natterer, Brésil. | 5. CLASSE du AMPHIBIA'. AMPHIBIENS, REPTILES NUS, BATRACIENS Vertébrés à sang froid, à peau généralement nue, à respiration pul naire et à respiration branchiale transitoire ou persistante, à circula double incomplète, présentant deux condyles occipitaux. Des métan phoses. Embryons dépourvus d’amnios et d’allantoïde. Les Amphibiens nus forment, dans la classification de Linné, avec les À biens écailleux, la deuxième classe des Vertébrés, celle des Reptiles. En & | sant plus tard deux groupes distincts pour ces animaux, on a exprimé très reusement des rapports naturels mis ‘en lumière par les progrès récents science. En effet, les Amphibiens se rapprochent par leur structure et 1508 d 4 Lacépède, Histoire naturelle des Quadrupèdes ovipares et des Serpents. Paris, — Merrem, Beiträge zur Geschichle der Amphibien, 3 vols. Leipzig et Essen, 1790- ld., Tentamen systematis amphibiorum. Marburg, 1820. — J. G. Schneider, Historia an biorum naturalis et litteraria. Yena, 1799-1801. — Daudin, Histoire générale et pa des Reptiles. 8 vols. Paris, 4802-1805. — J. Wagner, Natürliches System der Ar Stuttgart, 4828-1835. — Al. Brongniart, Essai d’une classification des Reptiles. Paris, 4 Duméril et Bibron, Erpétologie générale. 9 vol. Paris, 1834-1855. — Rymer Jones, Reptili Todd’s Cyclopaedia of Anatomy and Physiology. — A. Gôtte, Entwicklungsgeschichte pa: Leipzig, 4873. — E. Schreiber, Herpetologia europaea. Braunschweig, 1875 AMPHIBIENS. 1269 loppement des Poissons avec lesquels le passage se trouve établi par l'ordre des pnoïques. Les Reptiles, au contraire, tout en étant des animaux à sang froid, La conformation extérieure des Amphibiens prouve qu'ils sont organisés pour e alternativement dans l’eau et dans l'air, mais montre cependant des varia- SS À À | RAS . Fig. 1048. — Coupe à travers la peau d'un individu adulte de Salamandra maculosa (d'après Wieder- - sheim). — Ep, épiderme; Co, derme; dans le stroma connectif du derme (B), riche en pigment (Pi), sont … contenues de nombreuses glandes cutanées À, C, D, E; M, couche musculaire située en dedans de la . membrane propre (Pr), des glandes; M, la même vue de face; E, épithélium glandulaire ; S, produit de sécrétion des glandes; Mm, couche musculaire sous-cutanée, dans laquelle rampent les vaisseaux G, - qui se rendent dans le derme. tions très considérables conduisant graduellement à la forme des animaux ter- . restres disposés pour ramper, grimper et sauter. D'une manière générale, le corps … est allongé, cylindrique ou comprimé et se termine fréquemment par une région - caudale très considérable et aplatie; plus rarement il porte sur le dos un repli _ cutané vertical. Les membres peuvent encore faire complètement défaut, par ‘exemple chez les Cécilies, qui vivent sous terre dans les endroits humides; dans d'autres cas, on ne rencontre que des membres antérieurs courts (Siren), ou bien des rudiments de membres antérieurs et postérieurs, munis d'un nombre restreint de doigts, incapables de supporter le corps qui se meut en rampant. Chez les espèces, même, où les deux paires de membres acquièrent une grande ille et sont pourvues de quatre ou cinq doigts, les membres agissent plutôt en vussant en avant le tronc allongé et flexible. Les Anoures seuls, dont le tronc ourt et ramassé est dépourvu à l'état adulte d’appendice caudal, possèdent deux ires de membres bien développés, qui leur permettent de courir et de sauter, même de grimper. La peau (fig. 1048), qui joue un grand rôle, non seulement comme appareil 1270 AMPHIBIENS, vêtus de petites écailles qui offrent les lignes concentriques et rayonnantes écailles de Poissons. Partout la couche cellulaire superficielle forme un : revêtement corné qui tombe et se renouvelle périodiquement. Pendant la larvaire, cette couche superficielle présente un bord externe (plateau) p nombreux pores. Les organes des sens de la ligne latérale se ne chez les formes qui vivent dans l’eau, principalement à l'état larvaire, ils ne sont pas contenus dans des canaux (fig. 1049). Les téguments renfe très généralement des glandes et des pigments. Les premières sont tantô cellules simples en forme de bouteille dont la sécrétion joue un rôle de mécanisme de la mue, en séparant les couches cellulaires superficielles, doivent être rejetées, des couches profondes, ou bien des glandes en fo de sac sécrétant du mucus qui lubrifie la surface du corps et la maintient queuse quand les animaux vivent sur la terre, ou des liquides caustiques, odeur forte, qui peuvent agir comme des poisons sur les pets AS dernières glandes sont particulièrement développées en certain points; elles constituent par leur agglomération des masses considérables, par exem dans la région parc dienne chez les Sale rotides), et fréque aussi chez ces de Fig. 1049. — Larve de Salamandra maculosa. Ms, ligne latérale sur les côtés du cor médiane; Us, ligne latérale inférieure (d’après Malbranc.) sur les er 4 rieurs. Les nuances diverses de la peau sont tantôt causées par des à granulations pigmentaires dans les cellules de l'épiderme, tantôt par la sence de grandes cellules pigmentaires ramifiées du derme, qui déterminent chez les Grenouilles, par la variation de leur forme, le phénomène depuis long temps connu du changement de couleur. Chez quelques Urodèles,. Ja pea le siège de productions périodiques remarquables, telles que la crête. cu qui se montre sur le dos des Tritons mâles à l’époque des amours, ainsi les franges des doigts. L'épiderme se renouvelle aussi constamment et. chez les Anoures par grandes plaques. se Le squelette se rapproche de celui des Ganoïdes, mais er un “degré. rieur de perfectionnement (fig. 1050). Bien que la corde dorsale puisse sister (en général il n’en subsiste que des restes), il se développe t des vertèbres osseuses, à l’origine biconcaves, qui sont séparées, ce, ne voit jamais dans la colonne vertébrale des Poissons, par. des ca intervertébraux. Dans le cas le plus simple (Cécilies et Protée), les vertèbr forme d’un double cône osseux dont la cavité centrale est remplie par dorsale très développée et continue‘. Chez les Tritons et les Salamant cartilage intervertébral, en se développant, refoule progressivement tt pi mer em sera mikr. Anat., t. IL — Fr. Leydig, Ueber die üussern Bedeckungen der: Amphibien tilien. Ibid., t. IX, 1873, et t. XIL, 1874. — W. Pftzner, Die Epidermis der Amphib Jahrb., t. VL. 1880. Gegenbaur, Untersuchungen zur vergleichenden Anatomie der Wir belsäule bei und RAPEIERS Leipzig, 1862. | RP AMPHIBIENS. une tête articulaire, ainsi qu'une cavité cotyloïde correspondante, qui ne sont cependant complète- ment séparés que chez les Anoures pourvus de s vertébraux procæles. Chez eux, en effet, la >rtion de la corde située dans le corps vertébral imordial persiste seule, sans se transformer à cartilage, soit pendant un temps plus ou moins vertèbres est en général en rapport avec la forme ongée du corps, c’est-à-dire assez considérable ; lez les Anoures, la colonne vertébrale tout en- ère ne se compose que de dix vertèbres portant »s apophyses transverses très longues qui repré- sentent en même temps les côtes fréquemment absentes ; à l'exception de la première vertèbre, “qui se transforme en atlas, on trouve presque sur toutes les autres vertèbres des rudiments cartila- ‘gineux de côtes. Les ares supérieurs sont tou- purs développés et peuvent aussi porter des apo- “physes articulaires (Grenouilles). C'est de ces ares et en partie du corps des vertèbres que partent les apophyses transverses. Les arcs inférieurs n'existent que dans la région caudale de la co- -lonne vertébrale. A la tête, le crâne primordial —_ cartilagineux persiste, mais il perd généralement sa voûte et son plancher, et il est refoulé par des pièces osseuses qui, tantôt sont produites par os- sification de la capsule cartilagineuse (occipitaux latéraux, capsule auditive, os en ceinture, os carré), tantôt sont des os de revêtement issus du périchondre (pariétaux, frontaux, nasaux, vomer, parasphénoïde) (fig. 1051). Comme chez le Lepidosiren, le basi-occipital et le sus-occipital stent. à l’état de petites pièces cartilagineuses ; rouve de même encore un parasphénoïde qui se rencontre plus chez aucun Reptile, ni aucun rtébré supérieur, et, par contre, il n'existe pas > véritable basisphénoïde. Les occipitaux latéraux confondus avec l'opisthoticum) sont toujours très développés, contribuent à délimiter le labyrinthe s'articulent, comme chez les Mammifères, par double condyle avec la première vertèbre. La on de l'oreille, saillante, est formée par un dos qui cache la partie antérieure de l’oreille g, soit pendant toute la vie. Le nombre des” 1271 dont le reste devient cartilagineux, et produit par différenciation ultérieure Fig. 1050. — a. Squelette de Menopoma alleghaniense. Ocl, occipital latéral; P, periétal; F, frontal; Ty, tympani- que ; Pe, petreux ; Mz, maxillaire ; Jmæx, intermaxillaire ; N, nasal; Vo, vomer ; Et, os en ceinture; Pt, ptérygoïde; Sc, ceinture scapulaire; J!, ceinture pelvienne; S$, vertèbre sacrée; R, cù- tes. — b. Arc hyoïdien Zb et arcs branchiaux Kb. qui est traversé par la troisième branche du trijumeau : il correspond évi- 1972. AMPHIBIENS. demment au prooticum. La capsule auditive est percée d'une fenêtre ovale, laquelle vient s'appliquer un osselet (columelle) ProPeR a de l'appareil hyo l Les parois les de la cavi dans la régi térieure, p la région dienne, app sent deux d'ossification donnent nai: à deux pièce: Fig. 1051. __ Crâne de Rana esculenta; a, vu par la face dorsale; b, vu par seuses -$e ! r la face ventrale (d’après Ecker). — Ocl, occipital latéral; Pe, pétreux gnant sur la (prooticum); Æt, os en ceinture; Ty, tympanique; Fp, fronto-pariétal : j, quadrato-jugal (jugal); Mx, maxillaire; Jmx, intermaxillaire; N, nasal; médiane et Ps, parasphénoïde; P£, ptérygoide; PI, palatin; V, vomer. laire ou os en ceinture. Désigné sous le nom d’ethmoïde par Dugès, respond à l'orbito-sphénoïde des Poissons ; parfois (Grenouille) il s'éten avant, contribue à séparer les fosses nasales, et représente ‘par cor en même temps les ethmoïdaux latéraux. Ces parties restent cependant en partie cartilagineuses comme la cloison de séparation des fosses nasales partie supérieure, les nasaux reposent sur elles, et en bas elles — en avec les deux vomers. A l'opposé de ce que l’on observe chez les Poissons osseux, l'apparei laire est soudé avec le crâne, comme chez les Chimères et le Lepidosir palato-carré est en connexion immédiate avec la capsule crânienne carti neuse (cartilage crânio-facial) ; il se contourne de chaque côté en avant des orbites; son extrémité antérieure reste libre ou s’unit avec le ce ethmoïdal. Le manque de segmentation dans les arcades ainsi constituées} à croire qu'elles correspondent uniquement au palato-carré, à l'exclus l'hyomandibulaire (Gegenbaur), d'autant plus qu’un prolongement posté ce dernier sert directement de suspenseur à la mâchoire inférieure. L° tion qui apparaît à l'extrémité du suspenseur de la mâchoire forme l'os" sous le nom de squamosal, ou plus exactement peut-être sous celui de nique (préopercule Huxley); on désigne un os de recouvrement appliqué cartilage. Un second os, situé au-dessous et en avant, est le ptérygoïde, simple et auquel se réunit le palatin, qui se place dans une position sale derrière le vomer. L'arc extérieur de la mâchoire formé par des: couvrement, les intermaxillaires et les maxillaires (pièces cartilagine trales et adrostrales des larves) peut encore se réunir à l'os carré troisième pièce osseuse {quadrato-jugal); mais chez beaucoup de branches il reste incomplet, les maxillaires supérieurs faisant défaut. lette viscéral présente une réduction plus ou moins considérable, liée à d difications correspondantes dans la respiration branchiale (fig. 1052) AMPHIBIENS. 1273 phibiens pourvus de branchies persistantes (Pérennibranches) possèdent un d nombre d’ares viscéraux tous semblables, tandis que dans les autres for- ces organes n'existent que 1 sitoirement pendant la pé- e larvaire. Ils sont alors au bre de quatre ou de cinq res, dont l’antérieure repré- l'hyoïde et le plus sou- constitue une pièce unique. copule reste également sim- Us dans la règle et les deux’ ua À iers arcs n'arrivent même Fig. 1052. — 1. Os hyoïde d'Urodèle. a, copule; b, arc hyoi- s jusqu'à elle. Ceux-ci sont n effet deux simples stylets car- hyoïde, subsistent encore les restes de deux arcs bran- RL . 1055. -- Ceinture scapulaire de Rana esculenta (d’après R. Wieders- m). — Sf, sternum osseux; Kn, sternum cartilagineux; S, omoplate; , commissure cartilagineuse entre l’omoplate et la clavicule Cl; Co, co- coïde ; Co‘, épicoracoïde ; », suture entre les deux épicoracoïdes; G, cavité oïde ; Fe, espace entre le coracoïde et la clavicule; Ep, épisternum. hiaux; mais chez les Anoures à l’état adulte on ne retrouve plus qu'une seule paire d’arcs articulée au bord postérieur corps de l'os hyoïde et servant d'appareil suspenseur au AX. . Les membres présentent toujours une ceinture scapulaire 1053) et une ceinture pelvienne, et l’on peut arriver à connaître bien plus sûrement les parties qui les constituent celles des membres, transformés en nageoires, des Pois- . Dans l'épaule on distingue facilement trois os : l'omo- dien ; e, appendice postérieur de la copule ; 4 à 4, arcs bran- chiaux. — b. Os hyoïde de Bufo cinereus. a, copule ; b, cor- . nes de l’hyoïde; €, reste des arcs branchiaux (d'après Dugès). ineux qui se réunissent à la pièce basilaire de l'arc situë au-devant d'eux os pharyngiens supérieurs font partout défaut. Chez les Salamandrines, outre Fig. 1034. — Extrémi- té antérieure d'un Amphibien (d'après Gegenbaur). — Les lignes ponctuées in- diquent les rayons qui se rattachent au tronc de lar- chipterygium. A, humérus; R, ra- dius; u, cubitus. Le carpe primitif se compose de dix pièces : cinq 0s Car- piens 1 à 5 portent les doigts, trois r,é u, s’articulent avec les os de l’avant- bras, etdeux ose €, sont situés au mi- lieu. late ou scapulaire, le procoracoïde et le coracoïde, auxquels vient s'ajouter un upra-scapulaire cartilagineux (fig. 1054). Chez les Urodèles, la ceinture sca- 1274 AMPHIBIENS. pulaire est interrompue en dessous; chez les Anoures elle est au contraire co ‘nue, car les deux moitiés latérales se réunissent sur la ligne médiane par termédiaire d’une lame cartilagineuse, ou sternum, à laquelle s’ajoute en an un épisternum. Dans le bassin, la forme allongée des os iliaques est cara tique ; ces os fixés aux apophyses transverses d’une vertèbre se soudent extrémité postérieure avec Le pubis et l'ilion. Le système nerveux des Amphibiens est encore très simple; il est déjà, beaucoup de rapports, supérieur à celui des Poissons (fig. 109). Le cerv toujours petit; sa conformation générale est essentiellement la même que cette dernière classe ; mais les hémisphères sont plus grands et la différen du cerveau iermédiaire et du cerveau moyen est pes avancée. Les # optiques atte des dimensions : * portantes, et lamo d le allongée scrit un large : rhomboïdal trième vent Les nerfs € sont très | bu) R; Commeche ZX0I Le Zi : sons (fig. 40 Fig. 1055. — Nerfs crâniens de l’Anguis fragilis (d’après Wiedersheim). — : G, ganglion de Gasser d’où partent les trois branches du trijumeau V*, V?, seulement, en V:; en arrière est située une commissure du sympathique (Sy et Co), qui le facial et réunit le trijumeau au groupe du vague (pneumogastrique, IX, X). De celte commissure naît un ganglion sympathique (Gg), ainsi qu'une large anse qui vont aux anastomotique (Sym) avec le ganglion sympathique Gg'. VII, VIP, facial &les de l'œil émergeant par deux orifices distincts; #, anastomose du rameau palatin du facial avec le rameau maxillaire du trijumeau; #, entrée de la branche souvent encore ophthalmique du trijumeau dans la cavité nasale; Mm, Mm, rameaux que la F branche maxillaire fournit aux muscles masticateurs; EX, ganglion du dépendances du nerf vague; Li, laryngé inférieur; Ri, branche intestinale du nerf vague; XII, Jumeau, mais € hypoglosse (les deux premiers nerfs rachidiens) ; 3 à 6, nerfs rachidiens sui- le glosso- hart vants ; 0, capsule auditive ; Scap, omoplate; À, œil; D, glande lacrymale; D','glande de Harder. et le spinal s0 gulièrement des branches du nerf vague ou pneumogastrique. L'Ange comme chez ces animaux, le premier nerf rachidien. Les yeux ne manquent jamais, mais ils sont quelquefois périls et ru taires et cachés sous la peau, ainsi qu'on le voit chez les Protées, | qui b les eaux souterraines, et chez les Cécilies. Chez les Pérennibranches, les pières manquent complètement, tandis que les Salamandrines possède paupière supérieure et une paupière inférieure, et que les Anoures, à tion du Pipa, présentent, outre la paupière supérieure, une grande men nictitante très mobile. Chez les Bufo seulement, cette dernière est accom d'une paupière inférieure rudimentaire. Les Anoures se font encore remaï par une particularité singulière : l'existence d'un rétracteur au moyen du le globe oculaire peut être considérablement retiré dans l'orbite. La st de l'organe de l'ouie! se rapproche de ce que l’on observe chez les Po - astra to aivr cr émerqntr = 1 Voyez principalement les travaux de Deiters, de Hasse et de Retzius, AMPHIBIENS. 1275 f chez les Anoures, il se réduit au labyrinthe et aux trois canaux demi-cir- res; cependant il est déjà entouré d'un rocher. Les Anoures possèdent, en , une caisse du tympan qui communique avec l'arrière-bouche par une ge trompe d'Eustache, et qui est fermée en dehors par un tympan tantôt jre, tantôt recouvert par la peau, qu’une petite tige et une lamelle osseuses olumelle et opercule) mettent en relation avec la fenêtre ovale. Lorsque la caisse W tympan vient à manquer, ces pièces sont recouvertes par les muscles et par bpeau. Le limaçon rudimentaire, découvert par Deiters chez les Grenouilles, viste probablement chez tous les Amphibiens. Les organes de l'odorat sont des 1sses nasales toujours paires, offrant des replis formés par la muqueuse, et nt l'ouverture interne se trouve encore en avant, en dedans de la lèvre, ou St située, chez les Anoures et les Salamandrines, très en arrière entre la mà- hoire supérieure et les palatins. On peut considérer l'enveloppe cutanée si riche en nerfs, comme le siège de la sensibilité tactile. Le sens du goût existe égale- nent, comme le prouve la présence des papilles gustatives sur la langue des noures. ( ù Eu plupart des amphibiens possèdent une grosse langue fixée par sa partie ntérieure et qui peut servir d'organe préhensile. L'œsophage est, comme chez és Poissons, large et court; l'estomac est ordinairement parfaitement distinct | rm et a la forme d’une cornue. L'intestin est ‘divisé en un intestin e étroit, exceptionnellement droit, présentant ordinairement des circonvo- tions, , ét en un gros inteslin, qui vient déboucher dans le cloaque, auquel est nexé en avant une vessie urinaire à parois minces. C’est dans le eloaque éga- nent qu'aboutissent les conduits génito-urinaires. Le foie existe toujours, ainsi » le pancréas et la rate. La cavité buccale présente une ouverture très large; d d'ordinaire, les os des mâchoires et du palais (vomer, palatin) sont armés de dents pointues, recourbées en arrière, qui servent non à broyer, mais à rete- mir la proie. Il est rare que ces dents manquent totalement, comme chez le pa et quelques Crapauds; elles existent toujours chez les Grenouilles sur la ächoire supérieure et le palais. Les Cécilies et les Urodèles présentent deux gées courbes supérieures de dents. Les organes de la respiration et de la circulation des Ampliibiens nous offrent ssentiellement la même conformation que chez les Dipnoïques, de telle sorte " 1e ces animaux forment le trait d'union entre les Vertébrés aquatiques, qui es spirent avec des branchies, et les Vertébrés supérieurs, qui vivent dans l'air espirent par des poumons. Tous les Amphibiens sont pourvus de deux grands pulmonaire ils ont, en outre, soit pendant le jeune âge seulement, soit à à adulte (Pérennibranches, fig. 83), trois ou quatre paires de branchies, qui l tôt: sont renfermées dans une cavité recouverte par la peau du cou et ouverte térieurement par une fente, tantôt sont externes et constituent des appen- s cutanés arborescents ou pennés. À la présence des branchies correspond ours celle de fentes pratiquées dans la paroi du pharynx entre les ares hiaux. Les poumons consistent en deux sacs assez grands, symétriques, qui offrent s plis saillants anastomosés entre eux, constituant des cavités celluleuses dont parois contiennent dans leur épaisseur des capillaires. Le développement 1976 AMPHIBIENS. peu considérable de la surface de ces organes répond à des besoins res indique une respiration incomplète, ainsi que le prouvent aussi les mou respiratoires peu étendus, qui ne permettent que d’une manière très 1 le renouvellement de l'air. Il n'existe point de thorax, et ces mouveme produits d’une part par les muscles de l’os hyoïde, et de l’autre par les abdominaux. Le canal impair qui donne accès dans les deux poumons tantôt plutôt à une trachée, tantôt plutôt à un larynx par sa largeur« brièveté; chez les Anoures seulement, il constitue un organe vocal qui. des sons, et qui est souvent renforcé chez les mâles par un appareil n formé par un ou deux sacs communiquant avec l’arrière-bouche. La f et le développement du système vasculaire est en rapport intime avec les respiratoires. don. A l’époque où la respiration branchiale existe seule, la structure du la disposition des grands troncs artériels sont tout à fait semblables à c&« Poissons. Plus tard, lorsque la respiration pulmonaire se développe, la Kg lation devient double, f cloison divise l'oreill deux, l’une droite gauche; la première les veines du corps, las les veines pulmonai charrient le sang a Le ventricule reste simple, et, par suite, Ë me nécessairement Ad mêlé ; il se continue Re sure As de Re MERE A nissent en Ad pour constituer l’aorte descendante; Ap, artère pul- animé de contracti: monaire ; Kg, vaisseaux de la tête; Br, branchies. miques, et. avec Jà cendante dont les crosses (ares aortiques, arcs vasculaires) sont déjà plus réduites. Chez l'embryon et pendant la période de larve, on trouve qua d'ares vasculaires qui entourent l'œsophage sans former de capillaires, et nissent, au-dessous de la colonne vertébrale, aux deux racines de l’ao dante. Lorsque les branchies apparaissent, les trois paires antérie: émettent des anses vasculaires qui constituent le système des capillair chiaux, et se réunissent à leur partie supérieure pour former les racines de. descendante (fig. 1056). La quatrième paire qui, du reste, est & branche de la troisième (Grenouille), ou a une origine commune ave le bulbe (Salamandre), n’a aucun rapport avec la respiration branchiale tit directement dans la racine de l’aorte. C'est cette paire inférieure un rameau aux poumons en voie de développement; telle est l'origi tère pulmonaire. Tandis que ces dispositions persistent pendant tout chez les Pérennibranches, on observe chez les Salamandrines et les : modifications très grandes qui accompagnent l’atrophie des branchi 1J.E.-V. Boas, Ueber den Conus arteriosus and die Arterienbogen der Amphi Jabrb., t. VIL. 4881. AMPHIBIENS. 1277 ent au mode de distribution des vaisseaux chez les Vertébrés supérieurs. que le système capillaire des branchies vient à disparaître, la connexion du de l'aorte et de l'artère descendante est établie par de simples ares, qui ne as également développés, mais qui s’atrophient en partie de manière à con- tuer des canaux de communication étroits et plus ou moins oblitérés (canal | , fig. 1057). L'are antérieur, dont la partie branchiale émet les vais- de la tête à l'époque de la respiration branchiale, envoie des rameaux à la ingue et fournit les carotides, mais conserve le plus souvent de chaque côté un anal de communication (canal de Botal). Les deux arcs suivants forment d’'ordi- re les racines de l'aorte, d'où partent aussi quelques branches vers la tête. arc inférieur, souvent soudé à son point de départ avec le précédent, constitue artère pulmonaire, et présente également un canal de Botal grêle, parfois obli- ré. On voit fréquemment aussi des vaisseaux partir des racines de l'aorte et se iger vers la tête et la nu- . Chez les Anoures, qui par uite de la disparition des deux res branchiaux inférieurs, ne jossèdent plus que trois ares fasculaires, la racine de l'aorte st le prolongement de l'arc moyen de chaque côté et elle fournit des branches à la ré- zion scapulaire et au membre mtérieur; souvent aussi il en art sur un côté, l'artère vis- cérale. L’arc inférieur donne naissance à l'artère pulmo- … naire et à un gros tronc qui se rend à la peau du dos, sans 4 il subsiste aucun canal de Fig. 1057. — Cœur d’un Crapaud, avec les gros troncs vasculaires. communication, même obli- — Ad, crosse aort que droite; As, crosse aortique gauche; né : : , : Ca, carotide; Cd, glande carotidienne ; Ap, artère pulmonaire ; ë, avec la racine de l'aorte. H, artère cutanée; M, artère mésentérique. : lhez les Cécilies, l'appareil ès arcs vasculaires se simplifie considérablement ; deux troncs partent du bulbe Paorte outre l'artère pulmonaire, fournissent derrière le crâne l'artère cé- lique se forment ensuite les racines de l'aorte. De même que chez les Poissons, S le système veineux se trouve intercalé une double circulation de la veine e, celle de la veine porte hépatique et celle de la veine porte rénale. Les vaisseaux lymphatiques des Amphibiens sont bien développés et accompa- nt les vaisseaux sanguins, constituant tantôt des réseaux, tantôt de larges maux (fig. 1058). Le canal thoracique se divise dans sa partie antérieure en branches et déverse le chyle et la lymphe dans les troncs veineux anté- urs. Il existe ausi des communications entre les canaux lymphatiques et la ne iliaque. Dans certains points, des réservoirs lymphatiques sont animés contractions rythmiques et constituent alors des cœurs lymphatiques « 1059); c'est ainsi qu'il y a chezles Salamandres et les Grenouilles, deux de 1278 AMPHIBIENS. ces cœurs sous la peau du dos dans la région scapulaire et deux autres immédi tement en arrière des os iliaques. Parmi les glandes vasculaires, il faut signal l'existence d urinaires toujours: Fig. 4058. — Membrane interdigitale de la Grenouille dont les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques ont été injectés (d'après Ranvier). — €, capillaires Canaux des sanguins; 2, capillaires lymphatiques; p, cellules pigmentaires. , primiti fs duits de Wolff, fig. 1060 et fig. 1061). Ces canaux aboutissent au somme! papilles sur la paroi postérieure du cloaque, sans avoir de communication dir avec la vessie urinaire. Celle-ci es mée par un enfoncement spacie la paroi antérieure du eloaque: développement de l'appareil rèn bute par l'apparition d'une paire reins céphaliques (pronéphros) sil très en avant, à côté des branchie derrière le péritoine. Ces organes 2 pri 4 continuent en arrière avec les ca : NAS \ MIE à segmentaires qui s'ouvrent de cha Fig. 4059. — Cœurs lymphatiques antérieurs de la Gre- côté dans la paroi dorsale du elo nouille (d'après Ranvier). — Y, vertébre; L, cœurs [Le pronéphros n’est point formé lymphatiques; t?, 4°, 1#, apophyses transverses des : À Re seconde, troisième et quatrième vertèbres; 4, are Un cordon cellulaire plein méso de la troisième vertèbre; f, ligament intcrtransver- mique, mais par un sillon du feuil saire. ke: la soudure de ses bords, s'allonge ainsi que le canal segmentaire et com que avec la cavité péritonéale, d'ordinaire par trois ou quatre orifices. Le segmentaire se termine d’abord en cul-de-sac en avant du cloaque. Un cellulaire, produit par le feuillet viscéral du péritoine vis-à-vis le rein cépha donne naissance au glomérule qui se réunit plus tard avec le rein primitif: Les reins primitifs ne se développent que chez des larves plus àg longues d'environ un centimètre et demi, sans que les reins céphaliques s : eurs canalicules enroulés t à leur extrémité inférieure mn canal urinifère qui s'ouvrira lus tard dans le conduit du Lrein primitif (conduit de Wolff). Dans la partie postérieure. des primitifs, après ces cana- lement de la même manière, e réunissent aux premiers. Dans à partie antérieure, par contre. | ne se forme pas de canalicu- es secondaires et les canalicu- ès primaires entrent en com- nunication avec les testicules. Les petits conduits qui sortent les reins primitifs dans cette sgion déversent le sperme dans conduit de Wolff, qui s’est formé pendant ce temps, ainsi ue le conduit de Müller, aux dépens du canal segmentaire. En outre, dans la partie posté- rieure du conduit de Wolff inent déboucher les canali- urinifères de la portion rieure des reins primitifs fonctionnent comme orga- » sécréleurs de l'urine. Chez nelle les canalicules de la on urinaire ainsi que ceux la portion sexuelle débou- dans le conduit de Wolff, ais le conduit de Müller prend and développement et de- >s segmentaires primaires, : veloppent au-dessus d'eux, canalicules secondaires qui AMPHIBIENS. u ! 1279 hient toujours jusqu'à disparaître complètement. Ils proviennent d'un nombre ou moins considérable de petits cordons pleins placés régulièrement les uns dre les autres, formés par le péritoine, dont ils se ent bientôt et qui se transforment en sacs creux. s forment chacun, à leur extrémité supérieure, KL Fig. 1060. — Appareil génito- Fig. 1061. Appareil génito- urinaire gauche d’une Sa- lamandre mâle (d’après Spengel). — T, testicule; Ve, Canaux efférents; N, rein avec les canaux de sortie; Mg, canal de Mül- ler; Wg, canal de Wolff ou canal déférent; K{, cloa- que; Dr, glandes prostati- ques. urinaire gauche d’une Sala- mandre femelle. Le cloaque n’a pas été représenté (d’a- près Spengel). — Ov, ovaire; N, rein; H{, uretère corres- pondant au caual de Wolfr; Mg, canal de Müller transfor mé en oviducte, Voviducte. Son extrémité antérieure est infundibuliforme et s'ouvre dans zavité péritonéale ; elle reçoit les œufs qui ont rompu les parois de l'ovaire ont tombés dans cette cavité. Dans son parcours le conduit de Müller décrit ieurs sinuosités ; il débouche latéralement dans le eloaque, après s'être fré- 1280 ; AMPHIBIENS. quemment dilaté pour constituer une sorte d’utérus et après s'être réuni l'uretère. Le cloaque est remarquable par la présence chez les Salamandr suivant de Siebold, de glandes en forme de sac qui jouent le rôle de tacle séminal. Il semble ne jamais exister d’hermaphrodisme compl qu'on trouve chez les mâles des Crapauds et particulièrement chez ceux variabilis, à côté du testicule, le rudiment d’un ovaire. } Mäles et femelles se distinguent souvent par la taille et la couleur des ments, ainsi que par d’autres particularités qui n'apparaissent que pendant. saison des amours, au printemps et dans l'été. Beaucoup de Batraciens possèdent, par exemple, des poches vocales et présentent des rugosités au. chez d’autres, tels que les Tritons mâles, on voit apparaître à l’époque « couplement, des erêtes cutanées sur le dos. L'appareil génital mâle est d d'organes copulateurs externes chez la plupart des Amphibiens; € beaucoup d’entre eux s’accouplent, mais l'accouplement est un simple chement externe des deux sexes et a pour résultat la fécondation des « dehors du corps de la mère. Par contre les Sala terrestres et les Salamandres aquatiques mé sèdent des organes copulateurs ; les bords dut sont renflés en bourrelet ; ils entourent la fente € de la femelle pendant l’accouplement et rende possible une fécondation intérieure. Dans ce cas les œufs peuvent se développer dans l'inté corps de la femelle et les petits sont mis au mon état de développement plus ou moins avancé. Le p mode d'accouplement a lieu chez les Anoures. Es se place sur le dos de la femelle, qu'il embr Fig. 1062. — Alytes obstetri- tement, généralement en arrière des pattes antë cans. Male avec 0 plus rarement dans la région des flancs en av pattes postérieures. pattes postérieures. Lorsque les œufs sortent du de la femelle, le mâle les féconde en y lançant sa semence par petits je rare que les parents se préoccupent du sort de leur progéniture, comm le cas par exemple pour le Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans, f et le Crapaud de Surinam (Pipa dorsigera). Chez le premier de ces le mâle, lorsque la ponte commence, tire à lui avec une de ses pattes pos le bout du chapelet formé par les œufs agglutinés et l'entortille autour cuisses en lui donnant la disposition d'un huit de chiffre qui serait. transversalement, puis 1l s'enfonce dans la terre humide et il ne se déba son fardeau que lorsque la période d’incubation est terminée. Le Pi place les œufs pondus sur le dos de la femelle ; ils y déterminent une hypi de la peau, qui se boursoufle autour d'eux, et de lasorte chacun d'eux setri dans une espèce d’alvéole, où non seulement il subit toutes les p développement, mais où encore le jeune reste jusqu’à ce que ses métam soient achevées. D'autres genres, par exemple le genre Notodelphys. y une poche incubatrice spéciale sous la peau du dos. Chez tous les Amphibiens les œufs sont fixés isolément sur des plantes aquatiques (! ou pondus en grosses masses informes (Grenouilles), ou disposés en AMPHIBIENS. 1981 dons cylindriques (Crapauds). Les parois de l'oviducte sécrètent alors une stance albumineuse qui entoure les œufs et les agglutine les uns aux autres, - se gonfle beaucoup sous l’action de l’eau et prend la consistance et l'aspect e la gélatine. » Les œufs sont petits; îls sont entourés d'une membrane vitelline; leur grosse ule germinative renferme de nombreuses taches germinatives qui, au mo- ient de la maturité, à l'époque de la reproduction, se rassemblent au centre. La ésicule germinative à cette même époque se rapproche de la périphérie du | ellus au pôle supérieur; elle se transforme en pronucléus femelle après avoir présenté plusieurs phénomènes, qui ont été bien étudiés par 0. Hertwig et Van Bambeke ‘; puis, après s'être fusionnée avec le pronucléus mâle, formé par un spermatozoïde qui a pénétré dans le vitellus, elle devient le noyau de seg- mentation. Alors seulement commence la segmentation; elle est inégale et a observée très minutieusement dans l'œuf de la Grenouille et du Bombinator : 1M). Quand la segmentation est terminée, l'embryon apparaît sous la forme large disque germinatif clypéiforme, sur lequel se développe le sillon rimitif et de chaque côté les bourrelets dorsaux ou lames dorsales. Jamais à iueune phase du développement il n'existe chez les Amphibiens, et c'est là un raractère qu'ils présentent en communavec les Poissons, d'amnios, ni d’allantoïde, mveloppes embryonnaires qui sont si importantes pour les Vertébrés supérieurs ; ependant la vessie urinaire antérieure représente morphologiquement l'allan- . Les embryons ne présentent pas non plus de sac vitellin externe ë de leur corps, car le vitellus est de bonne heure entouré par les lames ales et détermine le renflement plus ou moins globuleux et prononcé du tre. Le rôle d'organe de nutrition et de respiration que l’allantoïde joue chez les Vertébrés supérieurs est ici rempli par un appareil respiratoire qui ap- paraît sur les ares branchiaux, et qui n'atteint son complet développement que pendant la période larvaire. Comme ia période de l'évolution embryonnaire est rès courte, les jeunes abandonnent de très bonne heure les enveloppes de l'œuf, + subissent alors une métamorphose plus ou moins marquée, au début de la- E vost etDumas, Ann. se. nat. vol. IE, 1824. — E. von Baer, Ueber Entwicklungsgeschichte Thiere. Künigsberg, 1839. — Reichert, Das Entwicklungsleben im Thierreich. Berlin, 0. — C. Vogt, Untersuchungen über die Entwicklungsgeschichte der Geburtshelferkrüte. 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La larve, après qu'elle vient d'éclore, a comme le Poisson: comprimée latéralement et des branchies externes; elle est encore dé membres. Ceux-ci ne se montrent que beaucoup plus tard (fig. 1063). ; de leur apparition les sacs pulmonaires, qui se sont développés sur du pharynx, commencent à fonctionner parfois (Anoures) après que les a branchiaux externes ont été remplacés par des lamelles branchiales recouvertes par la peau, et qu'il s’est formé latéralement, sur le cou, branchiale pour permettre l'expulsion de l'eau. Enfin la respiration | cesse complètement par suite de l’atrophie des branchies et de leurs: la queue se raccourcit de plus en plus et disparaît entièrement, du m les Anoures. Dans les autres groupes le développement s'arrête à w plus ou moins avancée, qui représente alors l’organisation définitive de adulte. Ainsi chez les Salamandrines la queue persiste, chez les Pérenn laqueue per que les bran au moins 1 branchiales (Dérotrèmes), bres sont res,ou même antérieure se veloppe. De classification de ces animaux présente des rapports ne une espèce de parallélisme avec leur embryologie. : Les Amphibiens sont destinés à vivre dans l’eau. pendant toute Let ou seulement pendant la période larvaire, mais dans ce dernier cas ils cho pour domicile des endroits humides ombragés, situés dans le voisina car la respiration cutanée nécessite chez tous une atmosphère humi vivent isolément, cachés pendant le jour dans leurs retraites, d'autre traire se rassemblent en grand nombre à l’époque des amours, mais cipalement au crépuscule pour chasser leur proie. Chez beaucoup d° outre Nes changements de coloration déterminés par l'âge, le sexe on observe encore des phénomènes du même ordre, placés sous l système nerveux et causés par les mouvements des chromatophores. . peuvent produire des AO les Tritons eux-mêmes PÉOIPAEE de faible ments. La nourriture des Amphibiens se compose presque dub d'Ins Vers, et principalement de substances végétales pendant la période Leurs besoins sous ce rapport sont peu considérables, car la vie est che active ; leurs mouvements sont lents et leur activité psychique presque grand nombre peuvent rester des mois éntiers sans prendre de nour Fig. 1065. — Larve de Dactylethra (d'après Parker). D A ss VE SEE - APODES. 1283 -hiverner de la sorte, comme par exemple les Anoures, enfoncés dans la vase. La vitalité des Amphibiens est très remarquable ; ils peuvent continuer à vivre pendant longtemps après qu'on leur a retranché des organes importants, et re- produire les parties de leur corps qu ‘ils ont perdues. . Plusieurs groupes s'étendent jusque dans les régions les plus septentrionales, d'autres au contraire (Cécilies) ne se rencontrent que dans les pays chauds, qui sont du reste la patrie du plus grand nombre d’Amphibiens nus. En Europe le nombre des genres et des espèces est très limité. —… Les restes fossiles de cette classe ne se rencontrent qu'à partir de l'époque “tertiaire, à l'exception de la seule famille aujourd'hui éteinte des Labyrintho- lontes (Mastodonsaurus) qui appartient au trias. 1. ORDRE APODA', GYMNOPHIONA. APODES — Amphibiens vermiformes, recouverts de petites écailles, dépourvus de membres et munis de vertèbres biconcaves. —. Le corps allongé, privé de membres et de queue, de ces animaux, a Lant d'ana- logie avec celui des Serpents, qu'on ne saurait s'étonner si les anciens zoolo- _gistes les ont compris longtemps parmi ces derniers. La structure de l'épiderme rappelle aussi le revêtement écailleux des Reptiles, quoique les écailles soient rès petites et forment par leur disposition des rangées transversales; mais l’en- semble des téguments a une consistance molle comme chez les Anoures (fig. 1064). Horganisation interne et la respiration branchiale des Apodes, dans le jeune âge, les rangent décidément parmi les Amphibiens, dont ils forment sous bien des rapports le groupe le plus dégradé. Le squelette en particulier se fait remarquer par ses vertèbres biconcaves et par la corde dorsale qui est pneu Mn) jus TU mr D iii Fig. 1064. — Siphonops mexicana (règne animal). 4 8 crâne osseux, pourvu d'une double apophyse articulaire, est solidement uni aux os de la face; les maxillaires et les palatins portent de petites dents Fécourbées en arrière. L'os hyoide indique par sa grosseur et par le nombre Presque complet (quatre) des paires d’arcs, la persistance chez l'adulte de la Téspiration branchiale larvaire. Sur toute la longueur de la colonne vertébrale, excepté sur la première et la dernière vertèbre, on trouve de petites côtes udimentaires. Les os de l'épaule et du bassin ainsi que les membres corres- pondants, manquent totalement. La bouche est petite ; elle est située sur la face inférieure de la tête. Les deux narines sont placées en avant sur le museau, et, dans leur voisinage, il existe chez beaucoup de genres, de chaque côté une petite ètte. Ces fausses narines aboutissent à des canaux de même que les fossettes D. 10utre les ouvrages de Schneider, Duméril, Tiedemann, Rathke, de Blainville, Gervais, Peters, Noyez : J. Müller, Beiträge zur Anatomie und Naturgeschichte der Amphibien. Treviranus. Zeitschrift für Physiologie, vol. IV, 1832. —R. Wiedersheim, Anatomie der Gymnophionen. Jena, 1879. 1284 | Bud Les à Aria vivent sous terre. Leurs vou sont petits et recouverts par laf ils n’en présentent pas moins, ainsi que l'a démontré Leydig, toutes les’ essentielles de l'œil des Vertébrés. Il existe aussi une grosse glande de‘# La membrane du tympan et la caisse tympanique manquent. Dans leur or sation interne il faut noter l'asymétrie des poumons. Comme chez les & le poumon droit présente des dimensions beaucoup plus COIAERE q de gauche, toujours plus ou moins atrophié: : CRUE: Les Cécilies appartiennent aux contrées tropicales de l'Amérique ‘du de l'Inde; ils se tiennent comme les’ Lombrics ‘dans ‘des: trous en te nourrissent principalement de larves d’Insectes. L'histoire de leur déve n\ est encore qe peu connue ; ; on sait cependant, par les observatior PPT En de comme des branchies, et qui rappellent les branchies externes sr des larves de Notoldelphys ovigera. F Fan. COEGILUDAE. Caractères de l’ordre. Coecilia L. Une fossette au-dessous de chaque narine. Museau Er Dents. mm: et palatines courtes et coniques. C. lumbricoidea Daud. Lg Shaw). # roslra Amérique du Sud.” RD Le re Siphonops Wagl. Une fossette inde re HER entre l'œil si les narinesé Musa Corps: large et ‘annelé. Les yeux, s’aperçoivent, nettement par transparenc de la peau. S. mexicana Dum. Bibr. S. annulata Wagl., Brésil. . _Epicrium Wagl. (Ichthyopis Fitz.). Une fossette au-dessous dé ‘éhaqué œil. Tête Corps grêle, annelé. E. hypocyanea Wag]., di be Rhinatréma' Dum. Bibr. (mt de fossette). Rh: bivittata Dum. Bibr., Cayenne. - EMA HE ÉTÉ HET ‘ On peut considérer comme un ordre éteint dpi ] THODONTES qui appartiennent aux formations triasiques, p carbonifères, et qui réunissaient d'une manière remarquable les c distinctifs des Ganoïdes et ceux des Urodèles (fig. 1065). Ces animaux -P° de petits éeussons ventraux, des vertèbres amphicæles et des dents st structure spéciale d'où ils tirent leur nom, implantées dans. des ï semblables à celles des Crocodiles. On a découvert aussi qu'ils pos des ares branchiaux dans le jeune âge (Archegosaurus). Beaucoup eux sont d’une taille considérable, dépassant même celle des ù Vraisemblablement il faut rapporter aux Labyrinthodontes l'animal gig nommé Chirotherium, dont les pieds ont laissé leurs empreintes dans bigarré d'Angleterre et d'Allemagne, que les uns ont rangé parmi les ! les autres parmi des Marsupiaux (Pedimanes). Owen a séparé. den r formes les plus anciennes qui offrent un crâne cuirassé, et en a a formé un 1 Oppel, Ueber die Classifikation der Amphibien. Munich, 1811. — F. Lerdil Schleichenlurche. Ein Beitrag zur anatomischen Kenntniss der Amphibien. Leitsc Lool., ie XVII. : URODÈLES: 1285 écial sous le nom de Ganocephala. Arehaggeurus Goldf. 4. Dechenii Goldf. LS = = RS NE on CES es AS ONTELT. 065. — Nuls Braunû. ‘4! Crâne vu d'en haut ; 2 9, vu ‘d'en bas; 3, vu de côté ; E plaques ‘la’ gorge ;'5, troisième dent du palais de grandeur. naturelle ; 6, coupe longitudinale de la même; coupe, transversale ; 8,-un quart de la coupe transversale for tement grossi., drerpeton Owen. Mastodonsaurus Jaca Capitosaurus Münst. Tonton aun, els, | ‘ 2. ORDRE 14 be. URODELA CAUDATA. URODÈLES Amphibiens à peau nue, de forme allongée, munis le plus souvent de quatre membres courts et d'une queue persistante, avec ou sans branchies parer: Ernest 8! Lo ; Le Corps allongé et arrondi, toujours nu, se termine par une queue longue, 7 Éompritnée latéralement; il possède, en général, deux paires de pattes courtes ès éloignées l'une de l’autre, et qui aident l'animal à se pousser en avant rsqu’il rampe sur le sol, et lui servent de rames pour nager avec cie dans 'éau (fig. 1066). Les pattes postérieures ne font tout à fait défaut qu'excep- onnellement (Sirène), tandis que les pattes antérieures se réduisent à de petits ignons. La forme du corps et la structure des membres indiquent déjà que Urodèles vivent principalement dans l’eau. Certains même sont munis, Cuvier, in Humboldt, Recueil d'observations de zoologie, I, et Mémoires du Muséum, ete., XIV.— Laurenti, Synopsis ot, 08 emendata, ete. Wien, 1768. — Daudin, Histoire naturelle “nérale et particulière des Reptiles. Paris, 1802-1804. — Tschudi, Classifikation der Batrachier. tm. Soc. scien. nat. Neuchâtel, vol. Il, 1839. — Aug. Duméril. Observations sur la reproduc- ton dans la ménagerie des Reptiles du Muséum d'hist. nat. des Axolotls, etc. Nouvelles Archiv. Mus. d'hist nat. de Paris, 1860. — Mivart, On the azinl skelcton of the Urodela. Proceed. ol. Soc. London, 1870. — Alex. Strauch, Revision der Susumunaridengaltungen. Pétersbourg. 0. — 0. 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Chez les premiers, les vertèbres sont encore biconcaves comme celles des Poissons et entourent le reste de la corde; les Salamandrines, au contraire, ont des vertèbres avec une tête articulaire & avant et une cavité en arrière. Les vertèbres dorsales présentent toujours de apophyses transverses, auxquelles sont attachées des côtes rudimentaires; où trouve aussi dans la région caudale de la colonne vertébrale des ares inférieurs qui constituent un Canal destiné à recevoir les vaisseaux de la queue: L crâne, plat, n’est pas toujours complètement ossifié ; car, chez les Pérennibranthe surtout, des parties membraneuses et cartilagineuses du crâne primordis persistent. Les yeux, relativement petits et parfois rudimentaires, sont placé sous la peau transparente, et, sauf chez les Salamandrines, manquent d paupières distinctes. L'organe de l'ouie est toujours dépourvu de LS di tympan et de caisse fympanique. Les narines sont situées à l'extrémité « museau; les fosses nasales sont peu développées; elles traversent la partie anté 2 rieure ss la voûte du palais, immédiatement derrière la mâchoire. L'armatur de la cavité buccale se compose de petites dents à crochet, pointues, implantée dans la mâchoire inférieure sur un seul rang, et sur la mâchoire supérieure e aussi sur le palais sur deux rangs. La langue est soudée par toute sa face infé rieure avec le plancher de la cavité buccale et n'est libre qu’au bord, entre À branches recourbées de la mâchoire inférieure. Les Urodèles sont en général ovipares, rarement vivipares (Salamandra). M même dans le premier cas, il y a dans la règle un véritable accouplement € | une fécondation intérieure; les lèvres renflées des fentes cloacales s ‘appliquen er l’une contre l’autre; le sperme du mâle est déversé dans le cloaque de la femell et s'y conserve pendant très longtemps dans des glandes qui remplissent la fon tion de réceptacles séminaux. Le développent présente une métamorphos plus ou moins complète, suivant que l'animal occupe un degré plus ou mo ir élevé; il présente, quant à la respiration et à la formation du squelette et membres, des phases diverses qui persistent à l’état adulte chez les fo inférieures. A leur sortie de l'œuf, les Salamandrines sont de petites lar: grèles, pisciformes, présentant une peau ciliée, des branchies externes en f0 de touffes et une queue comprimée latéralement et bien développée, mai de membres antérieurs, ni postérieurs. Lorsque la croissance est plus avai oo URODÈLES. | 1987 les deux membres antérieurs sortent de la peau à l’état de petits moignons pour- vus de doigts à peine distincts; plus tard apparaissent les membres postérieurs, ont les parties se différencient et se séparent peu à peu. Alors les branchies ternes tombent et leurs orifices se ferment. Chez les Salamandres terrestres, subissent cette métamorphose dans l'utérus soit en partie (S. maculata), soit mplètement (S. atra), la queue encore comprimée prend définitivement la me d'une queue cylindrique qui répond mieux aux besoins de l'animal adulte {raînant sur le sol humide. Ces phases successives du développément des lamandres terrestres correspondent à des états permanents chez la Sirène, “chez les autres Pérennibranches, les Dérotrèmes et les Tritons. L'Axolotl, que usqu'ici l'on a classé parmi les Ichthyoïdes, présente desrapports remarquables «qui n'ont pas été encore parfaitement éclaircis. Cuvier, Baird et quelques autres regardaient comme la larve d’une Salamandrine. Suivant les observations de néril faites au Jardin des Plantes de Paris, les jeunes individus provenant des fs d'Axolotl perdent leurs branchies et prennent la forme du genre Amblystoma, mais sans se reproduire sous cette forme‘. Des recherches plus récentes ont me montré que les larves d’Axolotl subissent toujours cette métamorphose, lorsqu'on les nourrit suffisamment et qu'on les force à respirer au-dessus de - l'eau”? Les formes mexicaines qui vivent à l'état de liberté paraissent persister : toujours à l’état d'Axolotl, probablement par suite des conditions naturelles dans squelles elles se trouvent. On a du reste occasionnellement observé des espèces le Tritons pourvues à l'état adulte de faisceaux de branchies parfaitement déve- oppés (de Filippi”, Julien, Ebner). II s'agissait ici (comme peut-être aussi pour s Axolotls) d’un retour à la forme de Pérennibranche. . Les Urodèles se tiennent pour la plupart dans l’eau, quelquefois dans les fonds . vaseux, et vivent de rapine; ils mangent les Vers, les Limaçons et les petits ani- . maux aquatiques; les plus gros recherchent le frai et chassent les Poissons. Les - Salamandres et plusieurs espèces de Tritons habitent à l’état adulte les lieux hu- » mides et ombragés, et cherchent leur nourriture au crépuscule sur le sol. Cet ordre renferme vingt-cinq genres, dont huit comprenant seize espèces sont-euro- 1. SOUS-ORDRE Ichthyoidea‘. Ichthyoïdes … Urodèles pourvus ou non de trois paires de branchies externes, d’un 1 Les observations de Duméril ont été confirmées récemment par mademoiselle Marie de hauvin, qui a vu aussi s’opérer et qui a décrit avec détails la transformation des Axolotls en blystomes. Les Amblystomes se reproduisent par des œufs comme les Axolotis. Blanchard a en effet 4 rip à l'Académie des sciences, en 1876, que ces animaux ont pour la première fois pondu s la ménagerie du Muséum. Il n’est donc point exact, comme ou l'a prétendu, que ces Ba- iens, parvenus à l'âge adulte, soient stériles. Zeitschrift für wissenschaftliche Zoologie, vol. XXVII, 1876, et Comptes rendus de l’Académie sciences, vol. LXXXIL, 1876. A. Weisinann, Ueber die Umwandlung des mexicanischen Axolotl in ein Amblystoma. Leïtsch wiss. Zool. 1876. 5 De Philippi, Sulla larva del Triton alpestris. Archivio per la Zoologia. 1864, 4 Configliachi et Rusconi, Del Proteo anguino di Laurenti. Paris, 1819. — Lai, Annals 1988 ; — URODÉLES. orifice branchial persistant, d’yeux petils avec ou sans replis palpéb circulaires, de vertèbres biconcaves, semblables à celle des Poissons, d’une notocorde bien développée. ne nbiindinens Les Ichthyoïdes occupent parmi les Urodèles le degré le plus inférieur sous le rapport des fonctions de la respiration et de la structure du squele sous celui de l'organisation générale; ils offrent, en quelque sorte, comme permanent, les phases du développement des Salamandrines. Le squelette ractérisé par des vertèbres amphicæles et par la persistance des restes bien, servés de la corde. Les yeux sont petits et recouverts par la peau transpare Les dents palatines, semblables aux dents en brosse des Poissons, sont dispi par rangées et recouvrent la voûte palatine, ou forment au bord antérieur des latins un arc recourbé. Les pattes sont faibles et rudimentaires, ter antérieures par trois ou quatre doigts articulés, et les postérieures p ann me se" PS Due SP UT DAT ent. { ’ FE age LE 4 LD 7 Fig. 1067. — Cryptobranchus Japonicus.—- 1, Le squelette avec les contours de l'animal ; 9, Grâne du Primigenius: a, maxillaire supérieur; D, maxillaire inférieur; c, vomer; d, sphénoïde; e, | f, occipital ; à, à, cornes de l'os hyoïde; k, tympanique ; /, omoplate. Re cinq orteils; les orteils peuvent aussi rester rudimentaires, et ne pas & culés. Chez quelques espèces (Dérotrèmes), les branchies externes disparai durant le développement libre; mais une ouverture branchiale exteri siste de chaque côté du cou, entre les deux derniers ares de l'os hyoïde Salamandre gigantesque (Cryptobranchus, fig. 1067) fait seule exception à règle, etétablit ainsi le passage aux Salamandrines. Les Ichthyoïdes atteig une grande taille ; ils häbitent les eaux profondes, dans la vase, rareme of the Lyceum of New-York, vol. I. — Hyrt}, Cryptobranchus japonicus. Wien, 1865. _ lant, Mémoire pour servir à l’histoire anatomique de la Sirène lacertine, Ann. Sc. nat., 4° vol. XIX, 1863. URODÈLES. 1989 terre dans des cavernes, et vivent de Vers et de Poissons. Parmi les fossiles ter- tiaires que présente ce groupe, on remarque le fameux Homo diluvi testis Andrias Scheuchzeri). 1. GROUPE. PERENNIBRANCHIATA. Branchies AE Ad En général pas de rillaires supérieurs. Vomer et palatins armés de rangées de dents. … A. Fan. Smenmas. Corps allongé, anguilliforme. Pattes antérieures rudimentaires frant 3 ou 4 orteils. Les membres postérieurs manquent. Trois ouvertures bran- ules de chaque côté. Palatins garnis de rangées de dents. Mâchoires dépourvues de lents, avec un revêtement corné. Siren L. S. lacertina L. Eaux stagnantes de la Caroline du Sud. Atteint fee à trois ieds de longueur. . Fam. Proremas. Corps allongé, cylindrique. Pattes antérieures pourvues de trois s orteils. Pattes postérieures placées très en arrière et offrant deux orteils. Deux ertures branchiales seulement de chaque côté. Proteus Laur!. (Hypochthon Merr.). Museau long, tronqué par devant. Yeux très petits. ts palatines sur deux longues rangées. Pr. anguinus Laur. Couleur de chair; habite eaux souterraines de la Carniole et de la Dalmatie. 5. Fa. Menosrancmipas. Corps allongé. Tête assez large. Paltes pourvues de quatre eils. Quatre ouvertures branchiales persistent de chaque côté. enobranchus Harl. (Necturus Raf.). Tète large et plate. Uuverture buccale grande, urvue de lèvres épaisses et charnues. Pattes offrant quatre orteils rudimentaires. Pa- jaïis armé d’une longue rangée courbe de dents. M. lateralis Say., Mississipi. Offre, paraît-il, avec le genre- Batrachoseps Bonap. les mêmes rapports que le Siredon avec Deniystome (Cope). C’est iei qu'il faudrait placer le genre Siredon Wagl.. Axolotl, s’il représentait vrai- ment une forme autonome. S. pisciformis Shaw. et S. maculatus Baird. Les larves sortent lœufs isolés ou agglutinés pondus dans l’eau; elles ont de 14 à 16 millimètres de lon- gueur, sont privées de pattes et offrent 3 paires de filaments branchiaux. Elles perdent . au fur et-à mesure de leur développement, d’après les observations répétées de Dumé- ril, les branchies, la crête dorsale et caudale, et revêtent la forme de l’Amblystoma _ (deuxième génération sexuée). 2. GROUPE. DEROTREMA. Pas de branchies. Ordinairement une ouverture bran- chiale externe de chaque côté du cou. Des maxillaires supérieurs. Des dents palatines placées en général sur un seul rang. _ À. Fan. Ampæmromipar. Corps allongé, anguilliforme. Pattes courtes très éloignées l’une de VPantre, offrant ou trois ou deux orteilsrudimentaires aux membres antérieurs et postérieurs. mphiuma L. À. tridactyla Cuv. (A. means L., deux orteils seulement), Floride. 2. Fax. Menorompas. Habitus des Salamandre. Tête large. Quatre orteils aux pattes antérieures et cinq aux pattes postérieures. Dents palatines sur des rangées courbes pa- rallèles aux dents maxillaires. Menopoma Marl. Les ouvertures branchiales existent. M. alleghaniense Harl., habite les : de la Pensylvanie et de la Virginie. Atteint 2 pieds de longueur. ryptobranchus V. d. Hæv. (Sieboldia Bonap.). Les ouvertures branchiales manquent. japonicus V. de Hæy., atteint plus de 3 pieds de longueur, Japon. 2. SOUS-ORDRE, Salamandrina®. Salamandrines » Wiedersheim, Zur Fortpflanzungsgeschichte des Proteus anquineus. Morph. Jahrb., t.IIL. 1877. 2 Latreille, Histoire naturelle des Salamandres de France. Paris, 1810. — Rusconi, Amours 1290 URODÈLES. Le corps, plus ou moins semblable à celui d’un Lézard, manque à l'état adulte de branchies externes et d'ouvertures branchiales, et présente toujours des membres antérieurs et postérieurs, dont les uns sont pourvus ordinairement cinq doigts et les autres de quatre. Il existe toujours aussi des paupières bi développées et une tête articulaire sur la face antérieure du corps des vertèbres Les dents palatines forment deux rangées réunies parfois au bord postérieur palatins sur la‘ligne médiane. Chez le Plethodon, les dents garnissent aussi parasphénoïde. La peau humide, visqueuse est plus ou moins verruqueu suite des nombreuses glandes dont elle est couverte et qui sécrètent meur laiteuse, âcre et corrosive. Quelquefois ces glandes s'accumulent, su aux alentours de l'oreille, comme chez les Crapauds. Les Sala et sèdent la propriété curieuse de changer de couleur (chromatophores). Au printemps ou au commencement de l’été, époque de la reproduc deux sexes présentent des différences assez considérables. Partout il y a w accouplement, et la fécondation des œufs a lieu dans l'intérieur du corps” mère. Les mâles, munis souvent d’une crête dorsale, éntourent-avec les | renflés de leur fente cloacale, dont la face interne est garnie de papilles FA glandes, la fente correspondante de la femelle et versent dans son intéri liqueur séminale. Suivant de Siebold, le sperme est reçu dans de petit tacles vésiculeux situés près de l'orifice de l'utérus. Les Salamandres aqu: (Tritons) pondent leurs œufs sur des plantes; les Salamandres terrestres à traire sont vivipares; les petits subissent leur métamorphose plus ou complètement dans le corps de la mère. La Salamandre terrestre tachetée duit de trente à quarante larves, mesurant 12 à 15 millimètres de long RL de ia a et de branchies externes. La Salamandre ‘ter dans cette espèce, portent au moins deux fois par an. 2 . L'ancienne division de Laurenti, en Salamandres terrestres et “als aquatiques, a été abandonnée depuis les travaux de Eschudis Penaparies Gray, etc. cha0 me € 1. Fam. Mozeidas. Palatins présentant au bord postérieur un appendice con triangulaire, où les deux rangées longitudinales de dents palatines a à en de V. Molge Merr. (Ellipsoglossa Dum. Bibr.). Pattes postérieures munies de cin Corps grêle, pourvu de parotides. Queue épaisse, arrondie brusquement | à l'ex Langue très grande soudée sur toute sa face inférieure. M. naevia Schleg., Japon dactylium Str. Pattes postérieures pourvues de quatre orteils. des Salamandres aquatiques. Milan, 1821. — Id., Histoire naturelle, développement e! morphose de la Salamandre terrestre. Paris, 1854. — Von Siebold, Observationes qua Salamandris et Tritonibus. Berolini, 4828. — Id., Ueber das receptaculum seminis der chen Urodelen. Teïtschr. für wiss. Zool., 1858.— Cope, On the primary divisions of t mandridae. Proceed. Acad. of Philadelphia. 1859, — Fr. Leydig, Ueber die Molche des bergischen Fauna. Arch. für Naturg., 1867. — Al. Strauch, Revision der Salamandergu Mém. Acad. science. Saint-Pétersbourg, 1870. — R. Wiedersheim, Salamandrina. pe und Geotriton fuscus. Genua, 1875. URODELES. 1291 9. Fam. PzermoponTinar. Bord postérieur des palatins tronqué obliquement. Rangées _ de dents palatines moins longues, convergeant plus ou moins nettement de manière à former en arrière un angle obtus. . Plethodon Tsch. Dents palatines sur deux rangs obliques, courts, dont les extrémités . postérieures ne se joignent pas. Parasphénoïde garni de dents disposées très en arrière en deux groupes allongés. Langue très grande, soudée à sa face inférieure avec le plan- cher de la cavité buccale seulement par une bande étroite. La peau du dos forme un pli ertical. P. glutinosus Green. Depuis le Massachusetts jusqu’à la Floride. Desmognathus Baird. La moitié postérieure de la langue est libre et peut se retourner én dehors. Hemi- — dactylium Tsch. Spelerpes Raf. Sp. fuscus Bonap., Italie. Batrachoseps Bonap., etc. M. 3. Fan. Amezysrommas. Denis palatines, formant deux rangées transversales recour- . bées et se joignant au milieu du palais. Les dents sphénoïdales manquent. ... Amblystoma Tsch. (Ambystoma). Rangées transversales des dents palatines droites ou —…. légèrement courbées. Langue grosse, soudée sur toute sa face inférieure. Le dos parait - annelé par suite des plis de la peau. Queue épaisse, presque cylindrique à la base, sou- - vent très comprimée en s'éloignant de la base. A. mexicanum Cope (Siredon pisci- | formis), etc. Onychodactylus Tsch. Les dents palatines forment une rangée transversale _ deux fois recourbée. - A. Fam. Sazamanpripar. Les dents palatines sont implantées sur le bord interne de - deux prolongements des palatins dirigés en arrière et divergeant.; elles forment deux —._ rangées longitudinales divergeant en arrière. : Triton Laur. Salamandre aquatique. Corps grêle, terminé par une queue comprimée —…._ latéralement. Pas de groupe de glandes derrière l'oreille. Dents palatines formant 2 ran- —. yées longitudinales rapprochées en avant et s’éloignant l’une de l’autre en arrière. Ces —. animaux se tiennent dans l’eau durant la période de la reproduction, qui a lieu au prin- … temps; en temps ordinaire ils vivent aussi dans les lieux humides, où cependant ils ne se meuvent qu'avec difficulté. Après accouplement ils pondent des œufs sur les plantes aquatiques. La métamorphose exige plusieurs mois. Les larves portent encore leurs bran- … chies à la fin de l'automne, et les conservent même pendant l'hiver. C’est dans la troi- « sième année seulement que l'animal devient adulte. Tr. cristatus Laur., de 5 à 6 pouces + de long; très répandu en Europe. Tr. alpestris Laur. (igneus Bechst.). Ventre rouge orangé non tacheté. Contrées montagneuses de l'Allemagne. Tr. taeniatus Schn., répandu dans …._ toutel'Europe. Tr.helveticus Raz. (Tr. palmatus Dug.}, Europe occidentale. Tr. marmoratus | À Laur., Midi dela France. Tr.viltatus Gray, Angleterre. Tr. platycephalus Grav., Espagne, etc. NH Salamandra Laur. Corps lourd, terminé par une queue cylindrique. Rangées de dents …… palatines recourbées en forme d’S. Langue grande, presque demi-circulaire antérieure- — ment, légèrement arrondie en arrière, et soudée par toute sa face inférieure au plancher … de la cavité buccale. Parotides très développées. Il existe une rangée d'orifices glandu- laires de chaque côté du tronc. Ces animaux vivent de préférence sur terre, dans les lieux humides et ombragés. Pendant l'accouplement le mâle se place sur le dos de la fe- melle et l’embrasse comme chez les Grenouilles avec ses pattes antérieures; la femelle croise d’arrière en avant ses pattes antérieures sur celles du mâle. Les femelles sont vi- _vipares!. S. maculosa Laur., Salamandre tachetée ; répandue dans presque toute l’Europe et jusque dans l’Afrique septentrionale. S. atra Laur., Salamandre noire. Dans les hautes ontagnes de l'Allemagne méridionale, de la France et de la Suisse. Pleurodeles Mich.?. s rangées de dents palatines sont droites; de même chez les Bradybates Tsch., dont la langue reste rudimentaire. PI. Waltlii Mich. et Br. ventricosus Tsch., Espagne. Salamandrina Fitz. Queue cylindrique offrant des arêtes vives dessus et dessous. Pattes postérieures munies aussi de quatre orteils libres. Parotides peu développées. ngue tixée seulement par la partie antérieure. Rangées de dents palatines presque pa- lèles antérieurement, très divergentes en arrière. S.perspicillata Say., Italie et Dalmatie. © M: von Chauvin, Ueber das Anpassungsvermügen der Larven von Salamandra atra. Leitsch. für wiss. Zool., t. XXIX. 1877. _ ? Outre Leydig, Loc. cit., voyez Fraisse, Beiträge zur Anatomie von Pleurodeles Waltlii. Würz- burg, 1880. 1999 ANOURE 3. ORDRE ANURA!', BATRACHIA. ANOURES ARR à peau nue, à corps ramassé, dépourvus de cr de vertèbres procæles et de membres bien développés. La forme et le mode de respiration des Anoures adultes indiquent di < af samment que ces animaux ne sont pas destinés exclusivement à la vie. ‘aqua 1 et qu'ils vivent même Pen sur terre. Leur corps plus ou . aplati, toujours ramassé, manque de qu il est porté sur quatre pattes assez long pourvues de quatre ou cinq orteils, et di les postérieures offrent de grosses € organisées pour le saut (fig. 1068). La plate est attachée immédiatement au tr elle présente une ouverture buccal grande et de gros yeux saillants, mais tractiles dans leurs orbites, dont l'i d'un brillant doré et les paupières bien veloppées. La paupière inférieure est grande, transparente (membrane clign ou nictitante) et peut. recouvrir complèt le globe oculaire. ‘es narines sont sil très en avant, à l'extrémité du muse peuvent se fermer complètement à l’a replis membraneux. On trouve dans l de l'ouie une cavité tympanique qui communique par une trompe d'Eust courte avec la cavité buccale, et qui est limitée extérieurement par la memb du tympan, tantôt libre, tantôt cachée sous la peau. Quelques Anoures seul sont privés de dents (Pipa, Bufo) ; en général il existe de petites dents cro disposées sur un seul rang sur le vomer, et chez les Grenouilles et les P | tides les maxillaires et les intermaxillaires en offrent également. Rp: n'en tr Fig. 1068. — Dactylethra capensis. 1 Roesel von Rosenhof, Historia naturalis ranarum nostratium. Nurnberg, 1758, - — I Histoire naturelle des Raïneltes, Grenouilles et des Crapauds, Paris, 1802. — Rusco loppement de la grenouille commune. Milan, 1826. —Martin Saint-Ange, Recherches miques et physiologiques sur les organes transitoires et la métamorphose des Ba Ann. sc. nat., vol. XXIV, 1831. — Remak, Unersuchungen über die Entwicklung der thiere. Berlin, 1855. — A. Günther, Catalogue of the Batrachia salientia in the € the British Museum. London, 1858. — C. Bruch, Beiträge zur Naturgeschichte und Classif der naklen Amphibien. Würzburger naturg. Zeitschrift, 1862. — Id., Neue Beobachtu Naturgeschichte der einheimischen Batrachier. Ibid., 1863. Ecker, Die Anal Frosches. Braunschweig, 1864-1882. — Dugès, Recherches sur Lostéologie el la myo Batraciens aux différents âges. Paris, 1835. — Cope, Sketch of the primary Groups of Batra salientia. Naturh. hist. Review, 1865. — Mivart, On the classification of the Anurous B@ chians. Proceed. zoul. Soc., 1869. — Fr. Steindachner, Amphibien. Reise der Fregatte Wien, 1867. —Id., On the limits and relations of the raniform Anura. Proceed. of the Philadelphia, 1864. — Id.. On the structure and distribution of the genera of the A Anura, et On the families of the raniform Anura. Journ. of the acad. of Philadelphie 1867. ANOURES. 1293 sur les palatins et sur la mâchoire inférieure que chez l'Hemiphractus. La langue “… fait défaut dans un pelit groupe de formes exotiques ; d'ordinaire elle est fixée . contre les branches de la mâchoire inférieure, de telle sorte que sa portion pos- térieure reste parfaitement libre, peut se retourner en dehors de la bouche et fonctionne comme organe préhensile. * Le squelette présente des particularités très remarquables qui sont autant de preuves de la vie terrestre de ces animaux. Les os de l'appareil maxillo-palatin, - Qui forment une arcade longue et large, sont de même que l'os carré soudés à | À capsule crânienne, qui est petite. La colonne vertébrale dont l'ébauche pri- - mitive est analogue à celle des Urodèles et qui est aussi étendue, subit une ré- . duction dans le nombre des vertèbres, d'où résulte la forme ramassée du corps chez l'adulte. Dix vertèbres, et par suite d’une soudure, neuf ou même huit . seulement, réunies par des têtes articulaires et par des cavités correspondantes, - constituent tout le tronc et sont disposées de telle manière que l'antérieure, ou _ atlas, dépourvue d’apophyses transverses, indique la région cervicale et que — l'avant-dernière, très allongée et d'ordinaire biconcave ou sacrum, porte le bassin. » Les côtes manquent en général, et par contre les apophyses transverses des vers _ tébres dorsales sont très longues. Il existe partout une ceinture scapulaire et une _ ceinture pelvienne, remarquables la première par la grandeur de l'omoplate et “…_ sa soudure avec le sternum, la seconde par l'allongentent styliforme de l'os à iliaque. L'os hyoïde dans sa forme définitive est considérablement simplifié, car …. les arcs branchiaux, qui chez les Salamandrines sont encore nombreux de chaque côté, sont réduits à une seule corne postérieure. Le corps de l'os hyoide est gros et supporté par une paire de grandes cornes antérieures. _ La peau est nue et n'est pas d'ordinaire revêtue de pièces épidermiques so- lides ; en revanche le développement considérable de ses glandes la rend lisse et visqueuse, souvent inégale et verruqueuse, principalement lorsqu'il y a sé- crétion d'humeurs âcres et corrosives (Crapauds). Parfois des glandes sécrétant üne ‘humeur laiteuse caustique, s'accumulent en divers endroits, notamment dans le voisinage des oreilles, et forment, comme chez les Salamandres ter- restres, de petites éminences (parotides). Il existe aussi de ces accumulations glandulaires sur les cuisses postérieures (Bufo calamita) et sur les côtés du corps. Partout la peau est richement pourvue de nerfs et de vaisseaux, par con- séquent non seulement très irritable, mais encore éminemment propre à jouer un ‘rôle important concurremment avec les’ vastes sacs pulmonaires dans les phé- * nomènes de la respiration (perspiration). Les sacs pulmonaires présentent sur leurs parois des saillies plus ou moins prononcées qui portent les vaisseaux res- . piratoires ; le mécanisme de la respiration, qui s'opère à l'aide des mouvements de l'appareil hyoïdien, à défaut de cage thoracique, ne saurait permettre qu'un renouvellement lent et relativement imparfait de la masse d'air introduite. Il - manque aussi de trachée, et les sacs pulmonaires sont situés le plus souvent immédiatement à l'extrémité du larynx transformé en organe vocal ; rarement ils en sont séparés par de longues bronches. Ce sont surtout les mâles qui ont la faculté d'émettre des sons éclatants à l'aide de cet organe vocal, auquel S'ajoute un appareil résonnateur formé par des poches vocales situées. de cha- que côté de la face ou sous la langue. Les sons produits de la sorte sont diffé- 4294 ANOURES. rents suivant les espèces et permettent de distinguer facilement ces dernit La reproduction s'effectue le plus souvent au printemps. L’ accouplement S borne simplement à un rapprochement externe des deux sexes, qui a lieu p toujours dans l’eau. Le mâle, reconnaissable parfois à l'existence de rugosi pouce (Rana), ou d’une glande au bras (Cultripes, Pelobates), et d'un sac impair ou pair, fréquemmont à sa plus grande taille et à sa couleur, se pla le dos de la femelle qu’il embrasse étroitement, en général en arrière des me antérieurs ou plus rarement dans la région des flancs comme par exempl les Pélobates, et verse sa semence sur les œufs à mesure qu'ils sortent du € de la femelle. La fécondation a donc lieu en dehors du corps de la mère et p sans exception dans l’eau. Un fait remarquable, c'estque chez les Crapau femelles présentent des couleurs plus vives, qui pâlissent de plus en plus à sure que l’année s'avance. Les Alytes et les Pipa ainsi que les Notodelphys e: _ sieurs espèces de l'Amérique du Sud (Wyman) seuls donnent des soins à. progéniture. la Chez ces derniers animaux, femelle présente dans la partie. térieure du dos une poche dans laquelle a lieu l'incubation des œufs. Dans les autres cas les œufs, après avoir été fécondés, sont abandonnés à eux-1 dans l’eau, où ils se développent si rapidement que les larves quittent d bout de quelques jours les enveloppes de l'œuf. Que ces œufs soient aggl en masse informe ou en cordons, toujours le vitellus de chacun d'eux est entk d’une couche de gélatine visqueuse, se gonflant dans l’eau, qui pag avoir principale fonction de servir d’enveloppe protectrice. Le vitellus présente sur une de ses moitiés, toujours tournée en. nhaut, : une leur plus sombre due à la présence d'un pigment brun foncé dans la couche perficielle. Les deux premiers sillons (sillons verticaux ou méridiens), qui se | pent à angle droit, divisent seuls l'œuf en parties égales ; la segmentation comme à devenir inégale dès l’apparition du troisième sillon (sillon équatorial o rizontal), qui partage le vitellus en quatre globes supérieurs plus petits. quatre globes inférieurs beaucoup plus gros, et elle l’est de plus en plus av sillons suivants, qui sont, les uns verticaux, les autres horizontaux (fig. En même temps la segmentation est plus rapide dans la moitié supér. Dans cette même moitié supérieure se forme une cavité de segmentation, le toit est formé par les petites sphères de segmentation ou cellules em naires. Ces petites cellules recouvrent peu à peu les grosses sphere mentation, sauf en un point à la partie inférieure de l'œuf, où celles-ci co ce que l'on appelle le bouchon vitellin ou bouchon d’Ecker. Les cellu bryonnaires se disposent sur plusieurs couches dans le plafond de la € segmentation; en arrière les cellules sont plus nombreuses et fo renflement saillant au milieu des cellules vitellines avec lesquelles elles contact. Ce bourrelet marginal se sépare graduellement de la masse de cell vitellines d’arrière en avant, de sôrte qu'il naît une fente (fente de Rusco Fe se prolonge à partir du bourrelet marginal sur le côté dorsal et représent bauche du tube digestif. Les cellules internes du bourrelet qui viennent s'appliquer contre la couche primitive du germe, constituent la couche : daire du germe, dont le bord inférieur se soude graduellement avec le l'orifice de l'anus de Rusçoni, qui finit par entourer complètement le bou ol as pm : ANOURES., 1295 witellin. À mesure que cette cavité digestive s'agrandit, la cavité germinative primitive (cavité de segmentation) s'atrophie. Sur la face ventrale la masse des . cellules vitellines forme le plancher de la cavité digestive. La couche primitive lu germe représente le feuillet sensoriel ectodermique, la couche secondaire u germe produit l’entoderme et aussi le mésoderme. Ce dernier ne s'étend d'a- rd que jusqu'à la masse de cellules vitellines, dans laquelle est venu se fu- sionner le bouchon vitellin, au fur et à mesure que les cellules vitellines sont ‘consommées. Le germe se forme rapidement ; il présente bientôt une bandelette mitive et des bourrelets dorsaux ou lames dorsales, et avant même que celles- se soient fermées en dessus pour constituer le tube médullaire, il à entouré vitellus, de manière qu'il n'y a point de limite tranchée entre l'embryon et le itellus (fig. 1069). - Après l'apparition des ares branchiaux, avant même que la bouche soit per- ée, les embryons ou têtards pourvus d’une queue courte abandonnent l'œuf et se fixent au reste de leur enveloppe élatineuse au moyen de deux peti- Les ventouses, que l'on observe aussi ‘oc J à 2% 3 LES _ dans la région jugulaire des larves Love is Re de Tritons, où elles sont pédiculées. L'éclosion la plus précoce a lieu chez es larves de certains têtards de Cra- pauds avant même que n'aient apparu sur les bourrelets branchiaux, sépa- rés par des fentes, les premières tra- pig. 4069. — Coupe longiludinele d’un embryon de Bom- ces des branchies externes. Mais la .binator après que la gouttière dorsale s’est”transfor- n. - mée en tube (d’après Goctte). — e, anus de Rusconi; plupart des Anoures, au moment où », masse cellulaire vitelline {vitellus nutritil): 0, en- ils quitteni l'enveloppe de l'œuf, pré- est Niirat de Pintéstiu Mdélétieu : ë Fc no sentent déjà l’ébauche plus ou moins térieur; #”, communication du canal de la moelle avancée des trois paires de branchies “Prière avec l'intestin postérieur. externes, qui se développent rapidement et acquièrent bientôt la forme d'ap- -pendices arborescents (fig. 148). Seules les grosses larves du Crapaud accou- _cheur ont déjà passé dans l’intérieur de l'œuf par la phase de la respiration branchiale externe’. Plus tard le corps s’allonge, et principalement la région . caudale, qui prend Ja forme d’une nageoire; les points oculaires, d’abord à eine visibles, apparaissent plus nettement sous la peau de la tête, les mou- “ements deviennent plus sûrs et mieux coordonnés, et la larve devient capable de se nourrir elle-même. Bientôt ensuite les branchies externes disparaissent, Ja peau recouvre comme une sorte d’opercule les fentes branchiales et il ne reste plus qu'une ouverture branchiale, à travers laquelle s'écoule l'eau des deux chambres respiratoires. Pendant que ces phénomènes s’accomplissent, il s'est développé un système de branchies internes, la paroi latérale des fentes qui 4 Suivant Bavay, les larves de l'Hylodes Martinicensis subiraient dans l’intérieur de l'œuf tes les phases de leur évolution, de telle sorte qu'elles en sortiraient avec la forme qu'elles ivent garder toute leur vie. Non-seulement les branchies apparaissent et disparaissent (lé sep- _tième jour) avant que l'animal soit éclos, mais encore on voit se développer les quatre membres ” la queue s’atrophier avant cette époque. 1996 ANOURES. séparent les quatre arcs branchiaux s'étant recouverte d’une double série d melles branchiales pectinées, et la respiration branchiale externe primitive remplacée par une respiration branchiale interne. Les bords de la boue sont revêtus de lames cornées, constituant une sorte de bec, qui. sert à m les substances végétales el même les substances animales. Certaines larves que celles des Bombinator, Hyla, Pelobates et Rana esculenta, remplissent tube digestif de vase, comme beaucoup de Vers et comme les larves d° Le tube digestif s’est beaucoup allongé en se contournant en spirale dans 1 cavité viscérale. Les deux poumons apparaissent sous la forme de deux sacs et fonctionnent en même temps que les branchies; on voit à cette ép les larves venir de temps à autre à la surface de l’eau pour avaler de l'air. les phases évolutives suivantes, les membres postérieurs se montrent la forme de deux petits appendices rudimentaires placés sur la limite du et de la queue, l'appareil branchial s’atrophie à mesure que les poumons. vent leur développement; puis survient une mue qui correspond à la dispar définitive des branchies internes et à l'apparition des membres antérieurs chés depuis longtemps, mais cachés jusqu'alors sous la peau. Le bec tombe, les yeux s'agrandissent et ne sont plus recouverts par les tégum la respiration est à partir de maintenant exclusivement pulmonaire, la se nourrit exclusivement de matières animales et s’est transformée de té Grenouille, qui n'aura plus qu'à se débarrasser de sa queue pour présent forme définitive et adulte. Enfin cette dernière transformation se produit queue s’atrophie graduellement à partir de la pointe, et ne représente bi plus qu'un petit mamelon: la jeune Grenouille quitte alors l’eau, et, dev plus ou moins complètement animal terrestre, progresse en SARA à la face du sol (fig. 149). 133 L'époque à laquelle a lieu la métamorphose varie extraordinairement, seulement suivant le climat et les conditions de température, mais aussi espèce à l’autre. En général la grosseur relative des larves correspo durée de la métamorphose; plus l’évolution est lente, plus la structure ‘ ganes est parfaite, plus aussi est grande la taille des larves par rapport à 1 mal adulte. Les Crapauds se développent relativement plus vite que les nouilles, et leurs larves, qui quittent de très bonne heure les envelop l'œuf, sont très petites. Parmi les Anoures de nos pays, ce sont les P dont les larves sont les plus grosses; aussi leur métamorphose exige-t-elle” fois plus de temps que celle des larves de la Rana esculenta et quatre foi que celle des larves du Bufo calamita et del’Alytes. D'ailleurs, dans les méridionales, l'époque des amours revient une seconde fois dans l’année, nos pays certains Anoures peuvent exceplionnellement pondre deux me cela est hors de doute pour l’Alytes. Lure Beaucoup d’Anoures sont de véritables animaux terrestres, par exe plupart des Crapauds, beaucoup de Pélobatides et de Rainettes, qui affec particulièrement les retraites obscures et humides; d’autres vivent ind ment sur la terre et dans l'eau. Les premiers sont privés de membrane # aux cinq orteils des pattes postérieures, ou n’en offrent qu’une imparfail par exception que quelques-uns (Pelobates) en présentent une entiè ANOURES. 1297 seconds, au contraire, la possèdent toujours. Les Batraciens terrestres ne recherchent l'eau généralement qu'à l'époque du frai; ils rampent, courent et sautent sur la terre, ou se creusent des galeries et des trous dans le sol (Pelobates, Alytes), ou même grimpent sur les arbrisseaux et sur les arbres à aide des pelotes situées à l'extrémité de leurs doigts (Dendrobates, Hyla). Les Anoures se nourrissent d’Insectes, de Vers et d'animaux aquatiques ; ils leur font ordinairement la chasse au crépuscule. Dans les pays froids ou tempé- rés ils s'engourdissent pendant l'hiver et s'enterrent profondément dans le sol; lus rarement ils se retirent dans des recoins abrités, dans des caves, etc. “Quelques-uns se cachent, comme les Grenouilles, dans la vase, au fond des | eaux. Ils sont très répandus, principalement sous les chaudes latitudes, où ; habitent les grosses espèces aux couleurs variées. On trouve des restes fossiles de Batraciens adultes et de têtards dans les couches irires d'Œningen et dans les lignites du bassin inférieur du Rhin Éromgti ynus | Desnert, Psobatrachis gigas, Rana Meriani, etc.). 4. SOUS-ORDRE Aglossa. Aglosses … Batraciens anoures pourvus d’une langue. Corps plat. Les deux trompes d'Eus- lache ont d'ordinaire une ouverture commune. Tympan caché. Yeux situés en avant près des coins de la bouche. Pattes de derrière offrant une membrane nata- ire entière. Vivent dans les contrées chaudes, principalement dans celles du ouvéau Monde. 4. Fax. Prrinae. Corps plat semblable à celui du Crapaud. Mächoires et palais privés de nts. Pipa Lam. Crapaud de Surinam. Tête courte et large, triangulaire et pointue. Pattes antérieures grêles ; pattes postérieures longues et grosses. Orteils antérieurs terminés par quatre petites pointes. P. americana Seba. (dorsigera Schn.), Amérique du Sud. Corps run noirâtre, atteignant presque la longueur d’un pied. Remarquable par le soin qu'il prend de sa progéniture. Après l'accouplement le mâle place les œufs sur le dos de la emelle. La peau se gonfle dans cette région et forme des cellules dans lesquelles les œufs osent. Les petits n’en sortent qu'après avoir subi leur métamorphose tout entière. … 2. Fam. Dacryzeruripag. Corps plutôt semblable à celui de la Grenouille. Mächoires supérieures et intermaxillaires armés de dents. Dactylethra Cuv. (Xenopus Wagl.). Les trois doigts internes des longues pattes posté- eures portent des ongles. D. laevis Daud. (D. capensis Cuv.), Afrique. 5. Fax. MyosaTRacmmag. Les trompes d'Eustache aboutissent séparément dans l’œso- Myobatr achus Schleg. Deux grandes dents aux intermaxillaires. M. paradoxus Schleg. 2. SOUS-ORDRE Oxydactylia. Oxydactyles - Batraciens anoures pourvus d’une langue, de doigts pointus et d'orteils. Cope les sépare pas des Discodactylia, qu'il subdivise en Bufoniformia, Arciferi et niformia. Ces deux derniers groupes sont caractérisés principalement par la forme des coracoïdes et de l' appareil sternal. + Fax. Ranwar. Grenouilles. Corps relativement grêle et élancé. Pattes postérieures longues, organisées pour le saut, et dont les orteils sont unis par une membrane TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2° ÉDIT. 82 1298 ANOURES. natatoire complète. Mâchoire supérieure, intermaxillaire, et même le vomer, rare mâchoire inférieure, garnis de petites dents à crochet. Peau lisse, n’offrant ni sances verruqueuses, ni amas de glandes autour des oreilles. Langue fixée an ment, libre en arrière, pouvant se dérouler hors de la bouche. Tympan libre et non ca Pupille ronde ou transversale, jamais verticale. Pendant l’accouplement le mâle, sur le dos de la femelle, 'émbrassé au-dessous des aisselles et lui enfonce le spongieux de ses pouces dans la peau des flancs. Les œufs ne sont pas disposés e dons, mais agglomérés en masses irrégulières. Rana L. Dépourvue de doigt opposable. Il existe un ou deux tubercules mo métatarse. Langue profondément échancrée en arrière. Vomer garni de dents. lenta L., Grenouille verte. Verte avec des taches sombres et des bandes jaunes sur lé Museau long, front-très étroit. Le mâle possède deux sacs vocaux. Cette espèce :s avril ou mai de ses retraites et fraye vers la fin de mai ou le commencement de j se tient alors au bord des eaux stagnantes. On la trouve aussi en Asie et en R. temporaria L. (R. fusca Rôsel). Grenouille rousse. Brune avec des taches somb la région temporale. Museau court, tronqué, front large. Se montre de très bonn et s’accouple dès le mois de mars. Elle ne reste dans l'eau que pendant la période elle habite les prairies et les champs. R. oxyrhina Steenstr. (R. arvalis Nilss.). plus petite que les deux autres espèces. Museau long; lèvre supérieure saillante, Dos jaune brun. souvent avec une bande médiane plus claire. Tache de la région porale foncée. Allemagne dn Nord. R. agilis Thomas. Ressemble à la R. oxyrhina les pattes postérieures sont longues et grêles. Jaune brun. Europe méridionale. R."” Daud:, Grenouille mugissante, Amérique septentrionale. Oxyglossus Tsch. Vomer dépourvu de dents. Orteils offrant une membrane entière. O. lima Tsch., Java. k On range encore parmi les familles, ou mieux parmi les sous-familles, [re n € THINAE, Chez lesquels les orteils restent libres aussi, et les at se vertèbre sacrée sont cylindriques (Arciferi). Cystignathus Wagl. Dents vomériennes disposées sur deuxrangs plus o ou moins Les glandes parotides manquent. C. ocellatus L., Pleurodema Tsch., Lir Fitz.- Pseudis Wagl. Le premier des quatre doigts libres est opposable. Orteils offra membrane natatoire entière. Le mâle possède un sac vocal. Ps. paradoza L., ren par la grosseur des larves. Amérique méridionale. LIRE en Ceratophrys Boie. Bord de la paupière supérieure prolongé en pointe cornée. L., Brésil, etc. * Les Discoglossinae pourraient également être considérées comme une sous Ces Grenouilles offrent des orteils entourés d’une membrane œ M PAS . verses de la vertèbre sacrée élargies (Arciferi Cope). ge Pelodytes Bonap. Peau couverte de tubercules. Doïigts libres; pouce non op Tympan distinct. Des dents vomériennes. Le mâle possède un sac vocal, inter 1 laire. P. punctatus Daud., France. Chiroleptes, pouce opposable. Discoglossus Ott. Tympan caché. Dents du vomer sur une rangée ‘etrèfle, presque orbiculaire, libre postérieurement. Le mâle est dépourvu de sac pré Dum. Bibr. Côtes de la Méditerranée. Megalophrys Kuhl. Paupière supérieure prolongée en une corne. Corp Tympan caché. M. montana Kubhl., Philippines. 2. FAM. PELOBATIDAE. Téguments plus ou moins verruqueux et glanduleux ; épais semblable à celui du ‘Crapaud, mais à mâchoire supérieure munie de de cavité du tympan et la membrane du tympan manquent d’ordinaire. La plupart Batraciens possèdent une pupille verticale et pondent leurs œufs comme les Cra en cordons. Pendant l’accouplement le mâle embrasse la femelle au-dessu postérieures. Ils sont presque tous terrestres, se creusent des trous et des ga le sol et ne recherchent l’eau qu’à l’époque de la reproduction. ë Alytes Wagl. Tympan distinct; tout à côté une petite parotide. Orteils k bordés d’une membrane. Le sac vocal manque. À. ohstelricans Laur., Crapaud. ANOURES, 1299 . cheur. Terrestre, semblable à un Crapaud, offrant des membres courts, de grosses … glandes parotidiennes, et des glandes latérales. Dos gris à taches foncées. Langue com- plètement soudée. Pattes postérieures pourvues d'une demi-membrane natatoire sans callosité tranchante. Creuse des galeries et fraye à terre. Le mâle enroule autour de ses pattes postérieures les œufs disposés en cordons, s’enterre, puis va dans l'eau lorsque _le petits sont près d’éclore; il a une voix sonore. Les grosses larves n’offrent pas de -branchies externes en naissant. Scaphiopus Holbr. Sc. solitarius Holbr., Amérique septen- rionale. | Pelobates Wagl. (Cultripes). Langue offrant un bord postérieur libre, à peine échancré. n'existe ni cavité du tympan, ni membrane du tympan. Bras avec une glande spéciale ur la face interne, pattes postérieures avec une callosité tranchante. Pieds pourvus d'une membrane natatoire entière. P. fuscus Laur. D'un- gris brun, exhalant une odeur alliacée. Saute à la manière des Grenouilles et.creuse très adroitement avec ses pattes postérieures. Le cri du mâle est wok. La métamorphose est de très longue durée et les … larves atteignent une grosseur remarquable. P. cullripes Cuv., France. — Bombinator Merr. Pattes postérieures pourvues d’une membrane natatoire entière. La - membrane du tympan et la cavité tympanique manquent. Langue complètement soudée. « B. igneus Rôs., Sonneur à ventre couleur de feu. Peau verruqueuse, d’un vert olive sale, - rouge de feu, tachetée de bleu sur la face ventrale. Voix claire, sonore; son cri est ounk. Larves grosses. Alsodes Bell. Telmatobius Wiegm. . 3. Fan. Buroninar. Crapauds. Corps épais, lourd, revêtu d’une peau très glanduleuse “et verruqueuse. Mâchoires privées de dents. La langue existe toujours, soudée par son — bord antérieur à la mâchoire inférieure. Les pieds postérieurs (à cinq orteils) sont à eine plus longs que les antérieurs ; par suite ces animaux ne peuvent sauter facilement comme les Grenouilles, pourtant ils courent parfois très vite. Tous possèdent une pu- pille transversale. Derrière le tympan, qui est souvent caché, se trouve d'ordinaire un » gros amas-glandulaire sécrétant comme la peau une humeur repoussante. Les Crapauds sont terrestres, se cachent le jour dans des retraites sombres et humides, et sortent la nuit pour chercher leur nourriture. Pendant l’accouplement le mâle embrasse la fe- melle sous les aisselles. La plupart ne vont à l'eau qu’à l’époque du frai pour déposer leurs cordons d'œufs. Les larves abandonnent l’œuf de très bonne heure, même avant apparition des branchies externes. S'enterrent pendant l'hiver. Bufo. L. Glandes parotidiennes grosses. Peau verruqueuse. Orteils postérieurs offrant à peine une demi-membrane natatoire. Membrane du tympan plus ou moins distincte ; il existe toujours un sac vocal interne. B. vulgaris Laur., Crapaud commun. Iris couleur de feu; peau gris brun ou rouge brun. Glandes parotidiennes très longues, arrivant jusqu'au delà de l'épaule. Le mâle est dépourvu de sac vocal. Son cri est wi-wi. B. vi- widis Laur. (variabilis), Crapaud vert; tacheté de vert sur un fond gris sombre, qui — pälit peu à peu. Pattes postérieures relativement longues, ce qui lui permet de se mou- oir à la manière des Grenouilles. Le mâle possède un petit sac vocal imparfaitement ivisé; son cri est mé-mé. Il nage parfaitement. B. calamila Laur., Crapaud des jones. rps très gros, rayé longitudinalement de jaune clair sur le dos; offre des glandes à la mbe ; se meut lourdernent et nage mal; il creuse habilement des trous dans le sol et y tient caché pendant le jour ; la nuit il fréquente les ruisseaux, principalement ceux qui sont couverts de roseaux et de jones, d’où lui vient son nom. Le mâle possède un & vocal et on l'entend à la tombée du crépuscule crier glouk-glouk, d'autres fois aussi ra-ra très haut comme les Grenouilles. Les larves sont les plus petites de toutes celles des atraciens et leur métamorphose ne dure pas plus de six à sept semaines. B. agua Latr., Amérique. Otilophus Cuv. Kalophrynus Tsch. Chez les RaopmrynidAE la langue est libre antérieurement et soudée postérieure- nt. La membrane du tympan, la cavité tympanique et les parotides manquent. Rh. dor- is Dum. Bibr., Mexique. Les RamoperMaTIDAE sont des Crapauds privés de parotides, hais munis d’apophyses transverses sacrées larges. Rhinoderma Dum. Bibr. Atelopus Dum, Bibr. Uperodon Dum. Bibr, Chez les Encysromaripas les orteils manquent de membrane natatoire et il n'existe pas de parotides. Engystoma Fitz. Breviceps Merr. 1300 REPTILES. - 3. SOUS-ORDRE Discodactylia. DironmRTteR munie de pelotes adhésives. 4. Fam. Hyzmar. Rainettes. Des dents maxillaires, mais point de parotides. 1. Sous-Fan. Hylinae. Orteils pourvus d’une membrane natatoire. Apophyses verses sacrées élargies. Hyla Dum. Bibr. Tête revêtue d’une peau molle. Des dents vomériennes et des p Le mâle possède un gros sac vocal. À. arborea L. Rainette, cosmopolite. H. Laur., Brésil. H. versicolor Lec., Californie. Pseudacris Fitz. Litoria Tsch Notodelphys Weinl. La femelle possède une poche incubatrice à la partie posté du dos. Les dents vomériennes existent. N. ovifera Weinl., Mexique. Les 1] offrent des branchies externes terminées par un disque campaniforme. Notot Gnth. Trachycephalus Dum. Bibr. 2. Sous-Fa. Polypedatidae. Orteils pourvus de membrane natatoire. Apo ophy transverses sacrées cylindriques. " Acris Dum. Bibr. Pelotes petites. Membrane du tympan indistincte. Lt cordiforme. Le mâle possède un sac vocal interne. Ac. gryllus ee D bus septentr. Ixalus Dum. Bibr. Polypedates Dum. Bibr., etc. 3. Sous-Fam. Hylodinae. Orteils libres. Apophyses transverses sacrées pere Hylodes Fitz. Des dents vomériennes. Æ. lineatus Schn., Saint-Domingue. Phyllobates Bibr. Pas de dents vomériennes. Langue libre en arrière, Ph Bibr., Cuba. Crossodactylus Dum. Bibr. 2. Fan. Payziomepusipar. Des dents maxillaires, des parotides et des apoph transverses sacrées élargies. Phyllomedusa Wagl. Orteils libres. Des dents vomériennes. Membrane du triplé distincte. Le mâle possède un sac vocal jugulaire. Ph. bicolor Bodd. pen 5 mi nale. Pelodryas Gnth. Orteils munis de membrane natatoire. Des dents vomérie Membrane du tympan distincte. P. coerulea White, Australie. 3. Fan. Denprosaripar. Pas de dents makiliaires: ni de parotides. Dendrobates Wagl. (Hylaplesia). Ressemble aux Grenouilles. Pas de dents. Or hbres, élargis au bout. Apophyses transverses sacrées cylindriques. Le mâle possè sac vocal interne. D. tinclorius Schn., Cayenne. Chez le Brachymerus Smith, les ee transverses sacrées sont élargies. Hylodactylus Tsch. (Plectropus Dum. Bibr.). Des dents vomériennes. Orteils po de membrane natatoire. Apophyses transverses sacrées élargies. H. piciis Eyd. Philippines. 3. CLASSE REPTILIA'. REPTILES Vertébrés à sang froid, écailleux ou cuirassés, à respiration exc vement pulmonaire, munis de deux ventricules ordinairement : 1 Jos. Nic. Laurenti, Synopsis Reptilium emendata, etc., Viennae, 1768. — Schneider, His Amphibiorum naturalis et littercriae. Jenae, 1794-1801. — Mich. Oppel, Die Ordnungen | lien und Gattungen der Reptilien. München, 1811. — L. Fitzinger, Neue Classification der tilien nach ihren natürlichen Verwandtschaften. Wien, 1826. — Id., Systema Reptiliu: dobonae, 1843. — Duméril et Bibron, Erpétologie générale, vol. I à VII, Paris, 1854-18/ H. Schlegel. Abbildungen neuer oder unvollständig bekannter Amphibien. Dusseldorf, 18 — À. Günther, The Reptiles of British India. London, 1864. — E. Schreiber, Herpetolog REPTILES. 1301 plètement séparés et d’un seul condyle occipital. Embryons avec un amnios une allantoïde. Les formes très diverses de cette classe d'animaux aquatiques, répandus sur- “tout pendant la période secondaire, sont beaucoup plus variées que celles des “Amphibiens ; en général pourtant elles rappellent les types déjà décrits des Cé- ïies, des Urodèles et des Grenouilles. Chez les Reptiles, la colonne vertébrale e encore un rôle considérable dans la locomotion; elle est segmentée de ma- nière à permettre au tronc des mouvements ondulatoires. Le corps est allongé, excepté chez les Tortues, et plus ou moins cylindrique; tantôt privé de pieds € omme chez les Serpents, tantôt pourvu de deux ou quatre membres, qui va- rient beaucoup dans leur grosseur et dans leur structure, mais qui d'ordinaire servent d'appui au corps rampant sur l'abdomen et le poussent en avant. Avec e mode de locomotion un cou bien distinct serait inutile; lorsqu'il est déve- …loppé, il est relativement rigide; la queue, au contraire, est d'autant plus lon- “que et mobile. Cependant le tronc et les extrémités sont parfois capables de certains mouvements. Il existe parmi les Serpents et parmi les Sauriens de nom- breuses espèces qui rampent et qui creusent; on rencontre aussi les restes fos- ilisés de Ptérodactyles qu'on croit être les plus anciens Vertébrés ailés. Les keptiles peuvent, en outre, vivre dans l'eau et se montrent, grâce à une or- ganisation particulière, habiles à nager et à plonger (Hydrosauriens). Dans le oupe des Tortues, seulement, le corps est large et ramassé et la colonne ertébrale, à l'exception du cou, qui est mobile et très développé et de la queue qui est courte, offre une rigidité complète ; dans ce cas, les membres sont des 0 rganes essentiellement locomoteurs. La peau des Reptiles, à l'opposé de celle des Amphibiens, presque toujours nue et molle, est résistante et solide tant par suite du durcissement et de l'ossi- | fication du derme, que parce que l'épiderme devient corné!. Nombre de ces animaux possèdent un revêtement d'écailles et de seutelles; ce sont des pro- mgements du derme que recouvre l'épiderme corné. Ces prolongements peu- nt aussi S'ossifier et former des écussons osseux se recouvrant l'un l'autre mme les tuiles d'un toit (Scincoïdes); d'autres fois, de grosses plaques de bstance osseuse se déposent dans le derme et forment une cuirasse dure plus ou moins continue (Crocodiles, Tortues). On trouve très généralement dans le chorion, ainsi que dans les couches profondes de PE orme, des dépôts de ment destinés à produire la coloration particulière, souvent très-vive et très miée, quelquefois changeante (Caméléon) de la peau. Il existe aussi des glandes itanées, bien moins répandues cependant que chez les Amphibiers. Les Lézards particulier possèdent de nombreuses rangées de glandes sur le côté interne + Braunschweig, 1875. — Bronn's, K/assen und Ordnungen des Thierreichs, t. VI, abth. 3. ilien, fortgesezt von C. K. Hoffmann. 1879-1883. oyez aussi sur les Reptiles fossiles, les travaux de Goldfuss, Cuvier, Owen, IT. v. Meyer, ey, etc. 20. Kerbert, Die Haut der Reptilien. Arch. für mikr. Anat., t. XIII. 1876. — Fr. Todaro, Sulla tura intima delle pelle de Rettili. Atti R. Accad. Lincei. Mem. sc. fis., t. Il. 1879. — Batelli, Beiträge zur Kenntniss der Reptilienhaut. Arch. für mikr. Anat., t. XVII. 1879. — Blanchard, Recherches sur La structure de la peau des Lézards. Bull. Soc. Zool. France, 1880. 1302 REPTILES. de la cuisse et dans le voisinage de l'anus; ces glandes offrent des pores tincis, situés parfois sur des éminences verruqueuses. Le rôle physiologi ces organes est peu connu, mais leur présence et leur mode de group sont très utiles pour caractériser les genres et les espèces. Même chez les codiles on trouve de grosses agglomérations glandulaires au-dessous de 1 rasse dermique, sur les côtés de l'anus, ainsi que sur les côtés des brancl la mâchoire inférieure. Le squelette des Reptiles ne présente jamais de formes embryonnaire mais la base du crâne ne reste cartilagineuse, jamais la corde dorsale persistante, comme c’est encore le cas pour beaucoup d'Amphibiens, | conformation est très variable dans les différents groupes. La colonne ve est déjà divisée plus distinctement en cinq régions, bien que les régions et abdominale ne soient pas encore ñettement délimitées. Au cou, les d mières vertèbres, atlas et axis, sont séparées; elles ne sont soudées que Plesiosaurus. Le corps des vertèbres présente d'ordinaire en avant un rondie et en arrière une tête concave; chez les Hydrosauriens fossiles el amphicæles comme celles des Poissons. Dans la queue de beaucoup de I les vertèbres sont aussi amphicæles, et dans la région cervicale des Tor sont amphicæles et procœles. Les arcs supérieurs sont complètement sou le corps des vertèbres chez tous les Serpents et chez tous les Lézards; Ichthyosauriens, les Crocodiliens et les Tortues, la réunion est sb el plus souvent il persiste une suture. Toujours ils sont articulés entre eux. cun des ares émettant des apophyses articulaires qui vont s'appliquer s qui le suit immédiatement. Des arcs inférieurs se trouvent sur la partie cau rachis chez les Serpents, les Lézards et Les Crocodiles, où, comme chez le dèles, ils appartiennent à deux corps de vertèbres. On observe aussi des physes épineuses simples sur les vertèbres du tronc des Serpents. Q apophyses transverses existent, elles naissent toujours sur le système 0 supérieurs. Les côles sont très répandues, on les rencontre parfois sur | longueur du tronc. Chez les Serpents et les Sauriens serpentiformes, dépourvus de sternu”, toutes les vertèbres du tronc, à l'exception de 1x portent des fausses côtes ; elles SOA mobiles et be en quelque sorte 4 région pelvienne et est composé d’un grand nombre de côtes ventrales ( vues de partie dorsale). Les deux vertèbres sacrées possèdent des des branches inférieures, que l’on retrouve aussi, mais moins développée la queue. Chez les Tortues, les côtes font absolument défaut dans la cervicale, qui est longue et très mobile chez ces animaux; mais on t les régions dorsale et lombaire réunies huit paires de plaques, qui se plus ou moins intimement avec Les plaques marginales de la carapace € t être considérées comme des côtes, bien que dans l'embryon elles soier nues avec les arcs des vertèbres comme des apophyses transverse vertèbres sacrées, qui, de même que les vertèbres caudales nombreuses. REPTILES. 13503 mobiles, ne font pas partie de la carapace, possèdent également des apophyses atérales correspondant aux côtes de la région précédente, Le crâne s'articule toujours avec l'atlas par un seul condyle occipital souvent vbé ; il est complètement ossifié dans presque toutes ses parties (fig. 1070). Dans la région occipitale, les quatre éléments qui le constituent sont osseux, bien que tantôt le basilaire (Tortues), tantôt le sus-occipital. (Crocodiles, Serpents), ntre pas dans la formation du pourtour du trou occipital. A la capsule auditive, ni possède comme chez les Amphibiens une fenêtre ovale avec une columelle. s'ajoute encore la fenêtre ovale. L'opisthoticum, le plus souvent soudé avec l' oc- Ribitab: latéral (il ne reste indépendant que chez les Tortues), circonscrit la Jmx - première de ces ouvertures. Par contre, :hez tous les Reptiles, en avant de l'ocei- | latéral est placé le prooticum, dont bord antérieur présente un orifice par passe la troisième branche du triju- eau. L'épioticum est soudé avec l’oc- tal supérieur. La région sphénoïdale »cte un développement fort inégal sui- t l'extension de la cavité crânienne; artout il existe un basisphénoïde, mais jamais de” parasphénoïde. Les alisphé- noïdes et les orbitosphénoïdes manquent rdinairement et sont remplacés par des prolongements du fronto-pariétal (Ser- pents) ou du pariétal (Tortues). Chez cés derniers animaux et chez les Lézards, la cloison interorbitaire est très considéra- ble et peut présenter aussi des ossifica- ions. Les os du crâne sont pate inds, tantot pairs, tantôt impairs; sou Me, 10 Ge M Benne (a nt le frontal ne prend qu'une faible Gegenbaur). — €, condyle occipital; Ocs, occipital aù recouvrement de la cavité crâ- supérieur; Oct, occipital latéral; Ocb, occipital 24 basilaire : P, pariétal ; Fr, frontal; Pf, postfrontal; enne et ne repose que sur la cloison in- Prf, préfrontal; L, lacrymal; N, nasal; Sg, squa- rorbitaire. En arrière des parties latéra- ons Jar ere jee D Spor. du frontal, dans la région temporale, melle ; Bs, sphénoïde basilaire; PE, ptérygoïde ; 9 Pal, palatin; Vo, vomer; Tr, os transverse. situés les os postfrontaux. La région oidale offre divers états d'ossification et des parties cartilagineuses, surtout son milieu. Elle est recouverte à la base par le vomer, qui est pair chez les erpents et les Lézards, et en dessus par les deux os nasaux. Les ethmoïdes la- aux (préfrontaux) sont toujours séparés de la portion médiane de l'ethmoïde. dehors des ethmoïdes latéraux sont placés les os lacrymaurx, qui circon- érivent la paroi-antérieure de l'orbite chez les Lézards et les Crocodiles. Le suspenseur de la mâchoire est constitué sur le même type que celui des mphibiens, mais le squamosal fait plus directement partie du crâne, et l'os carré une forte pièce osseuse. Cet os ainsi que l'appareil maxillo-palatin sont soli- 1504 REPTILES. dement fixés au crâne chez les Tortues et les Crocodiles; chez les Serpents et Sauriens, ils sont plus ou moins mobiles. Dans le premier cas, non seulem les ptérygoïdes et les palatins sont soudés avec le sphénoïde, mais encor carré est solidement uni à l’arc maxillaire supérieur. Chez les Crocodiles développe une pièce transversale (os transverse) entre les ptérygoides maxillaire supérieur, ainsi qu'un arc temporal supérieur qui réunit de côté l’écaille du temporal au postfrontal. Chez les Lézards, où l'appareil m palatin ainsi que l’os carré présentent une articulation mobile avec le l'arc jugal se réduit jusqu'à disparaître complètement, mais par contre il « un os transverse comme chez les Crocodiles et une pièce osseuse, ou col entre le ptérygoïde et le pariétal. C'est surtout chez les Serpents que le la face sont mobiles; ces animaux manquent complètement d'arc jugal, possèdent un os transverse volumineux. Les deux branches de la mächon férieure, composées chez eux comme chez tous les autres Reptiles et les tébrés inférieurs de plusieurs pièces, sont réunies en avant par un ligam tensible, ce qui leur permet de s’écarter considérablement. | Le squelette viscéral, qui ne sert plus d'appareil de support pour legbra porte en avant la langue et s'étend très loin au-dessous du larynx et de latra Il se transforme en hyoide dont le corps est constitué par les copules cornes par les pièces ventrales des arcs. Sur l'arc antérieur, une (hyomandibulaire) se sépare, reste fixée au crâne; elle constitue la colum se rattache à l'appareil de l’ouie; l’autre portion peut rester cartilagine segmenter et s'appliquer au crâne, ou s’atrophier et même disparaître cor tement (Crocodiles). C’est surtout chez les Serpents que l'os hyoïde est rédi n’est plus représenté que par un seul arc dont les longues branches, sem à des arêtes, se réunissent en avant de la trachée. Les Sauriens possède hyoïde grêle, muni de deux paires de cornes, dont la paire postérieure s' Le corps de l'os hyoïde est au contraire très large chez les Grocodiles Tortues. Les premiers n’ont que les cornes postérieures, tandis que che Tortues on trouve trois paires de cornes en partie segmentées. Les membres et leur ceinture basilaire manquent complètement chez part des Serpents ; cependant on rencontre chez les Péropodes et les Torb dans la région anale, les vestiges des membres postérieurs, qui restent entièrement cachés sous la peau, à l'exception de la pièce terminale qu l'ongle. Chez les Sauriens, les membres présentent des degrés d'organi très divers. La ceinture scapulaire et la ceinture pelvienne existent sans tion, bien que quelquefois sous une forme très rudimentaire (Amphi Scincoïdiens); les membres antérieurs aussi bien que les membres pos peuvènt complètement faire défaut, ou les uns, à l'exclusion des autres, à représentés que par de petits rudiments. Cependant dans la plupart d les deux paires de membres sont bien développées et pourvues de cinq Rarement les orteils sont réunis par une membrane natatoire (Crocodiles ment aussi les membres sont transformés en nageoires plates (yen fossiles, Tortues marines). Chez les Ptérodactyles enfin, les membres à ont des doigts très allongés et sont conformés comme des organes de be: ; Le système nerveux des Reptiles s'élève manifestement, quant à la structu REPTILES. 1505 ses différentes parties, au-dessus de celui des Amphibiens (fig. 1071). Les hémi- sphères du cerveau, de dimension remarquable, commencent déjà à recouvrir le . cerveau moyen. Le cervelet offre un développement progressif depuis les Serpents _ jusqu'aux Crocodiles, et rappelle, chez ces derniers, le cervelet des Oiseaux par son grand lobe placé entre deux petits lobes latéraux. La moelle allongée forme aussi une courbure bien marquée, dirigée en bas. Les nerfs cérébraux (nerfs crâniens) sont en plus grand nombre que chez les Amphibiens. Jamais le nerf … facial n’est réuni au trijumeau ; de mème les nerfs … des muscles de l'œil ont une origine séparée. Le | glosso-pharyngien n’est plus représenté par une branche du pneumogastrique; c'est un nerf indépen- dant offrant plusieurs anastomoses avec ce dernier; le nerf accessoire de Willis a une origine semblable, _ excepté chez les Serpents. Enfin l’hypoglosse, qui _ sort du crâne par un ou deux orifices, est également un nerf autonome. _ Les organes des sens présentent aussi en général ._ un développement plus élevé que chez les Amphi- . biens. Les yeux manquent encore de paupières dis- … tinctes chez les Serpents, les Geckos et les Amphis- _bènes, mais ils sont protégés sur toute leur surface _ antérieure par une capsule transparente, semblable à un verre de montre, séparée de la cornée par un espace rempli d'humeur lacrymale. Dans tous les autres cas, il existe une paupière supérieure et une paupière inférieure, la première réduite à un simple pli, l’autre très grande et mobile, pouvant recouvrir - le globe oculaire. D'ordinaire une membrane nicti- tante, toujours accompagnée d'uné glande particu- ren Encéphale ati. 2 lière (glande de Harder), se trouve à l'angle interne 46r, vu par la face supérieure (d’a- de l'œil. La structure et la grosseur du globe oeu- Prés Rablk-Rückhard). — Vh, cer- veau antérieur (hémisphères céré- É lire varient beaucoup ; chez les Tortues et les Lé- braux); Mh, cerveau moyen (corps —zards, il est soutenu, comme chez les Oiseaux, par un Pimmerux); CP, Cervelet: Mo, Ë : moelle allongée ; Z, nerf olfactif; anneau osseux développé dans la sclérotique. La cor- Z4, nerf optique; 1V, trochléaire; _. : SN) Y, trijumeau; VIII, nerf acousti- née est généralement plate; cependant, chez les Ser- 4e: IX, glosso-pharyngien ; X, — pents et les Crocodiles, elle est très bombée. La pu- preumogastrique; X/, accessoire È x F À de Willis; 1€, premier nerf cer- «pille est ronde; chez les Crocodiles elle est verticale. vical; 2€, deuxième nerf cervi- Dans l'œil des Lézards, on remarque des plis par- “ticuliers de la choroïde, qui correspondent au ligament falcilorme de l'œil des - Poissons et au peigne des Oiseaux. .L'organe de l'ouie présente toujours, du moins d'après ce qu'on en sait, un * Timaçon non encore enroulé en spirale, et une fenêtre correspondante (fenêtre _ ronde). Chez les Serpents et les Sauriens apodes seulement, la caisse du tympan, la trompe d'Eustache et la membrane du tympan font défaut; l'opereule qui re- “couvre la fenêtre ovale et la columelle qui lui est unie sont cachés sous les … muscles, comme chez beaucoup d’Amphibiens. Lorsque la caisse du tympan 1306 REPTILES. existe, la columelle s'applique par son extrémité ecartilagineuse à la mil du tympan, qui, chez beaucoup de Lézards, est encore cachée sous la pea une large trompe d'Eustache la fait communiquer avec l’arrière-gorge. L mière trace de l'oreille externe nous est offerte par un repli cutané si dessus de la membrane du tympan chez les Crocodiles. du L'organe de l'olfaction offre, principalement chez les Tortues et les G diles, une extension considérable de la surface de la muqueuse, dont le sont soutenus par des cornets caftilagineux. Les orifices externes des nari sont garnis de valvules que chez les Serpents qui vivent dans l’eau et le codiles. Les fosses nasales traversent d'ordinaire perpendiculairement la palais; elles s'étendent, chez les Crocodiles, jusque dans la partie supérie la gueule. Chez les Serpents et les Sauriens, il existe encore un second « l'odorat (glandes nasales, Rathke) enfoncé entre les cornets et le vomer de Jacobson, Leydig), dont le nerf part de l'extrémité du lobe olfactif et : mine comme une coupe autour d'une papille cartilagineuset. Quel degré de développement présente le sens du goût, c'est ce qu il ficile de déterminer; on sait cependant que ce sens n'a point son siège la langue, puisque celle-ci sert, chez les Serpents et de nombreux d'organe du tact, et dans d’autres cas, chez les Caméléons, par exemp gane préhensile. Récemment, Leydig a découvert, dans la cavité bue Serpents et des Sauriens, chez les premiers le long des rangées de den laires dans un grand pli longitudinal, chez les autres, dans les foss: tissu conjonctif, de petits organes caliciformes spéciaux?. C'est parmi le tues de terre et les Iguanes que le sens du goût parait le mieux dévelo trouve aussi des corpuscules du tact dans les papilles de la ess Se Go comme dans la peau des Batraciens. DER L’armature de la bouche offre, dans les aisés ordres, de grandes. sr 1 L’organe de Jacobson, que Leydiz considère comme un second appareil de l’olfaction à recueillir les impressions olfactives produites par les aliments introduits dans la bouc en deux spères creuses, communiquant en ayant et au-dessous par une ouverture en fente, percée dans l'épaisseur de la voûte palatiné, avec la cavité buccale. Un gros tronc n@ issu du ganglion olfactif arrive sur son extrémité en cul-de-sac, et là s'étale et s'élargit 4 i nière à constituer une couche analogue à la couche granulense de la rétine. st + dist des fibres nerveuses très fines, des cellules de tissu conjonctif et des corpuscules g L'organe est tapissé en dedans par de longues cellules cylindriques; les cellules ne pr ment distinctes de la couche sous- jacente ; elles y envoient au contraire des PASS 1 vement fins, qui paraissent se réunir aux fibrilles nerveuses. ; # Ë 2 Ces organes sont situés sur des papilles et se composent d’une id exter épithéliales pavimenteuses stratifiées et d’une masse centrale de cellules ceylindriqu reconnaît nettement être pour la plupart des cellules caliciformes ou muqueuses. Che dernières débouche séparément à la surface de l'organe; souvent leurs orifices sont. les uns des autres. Un rameau nerveux se rend à la base de chacun de ces organ qui le constituent aboutissent chacune dans une cellule ganglionnaire. Ce mode de nerveuse rappelle tout à fait les bulbes terminaux de Krause: Leydig n'a pu observer nication entre l'élément nerveux et l'élément glandulaire, c'est-à-dire entre les bulbes ! et les cellules caliciformes, mais il pense qu’elle existe en réalité. Tandis que F. K Schwalbe considèrent ces petits appareils, chez les Poissons et les Mammifères, comme du goût, Leydig les regarde à la fois comme des organes de sécrétion et comme les sixième sens et les compare aux organes de la ligne latérale des Poissons, Voy. : Fr. Leydig, Zur Kenntniss der Sinnesorgane der Schlangen. Archiv für mil Anatomie, vol. VIIL, 1872. , . REPTILES. 1307 Sauf chez les Tortues, dont les mâchoires sont bordées d’un revêtement corné tranchant qui forme une sorte de bee, il existe dans les mâchoires des Reptiles des dents préhensiles coniques ou crochues, qui servent à retenir la proie, mais : . sont incapables de broyer. Ce n’est que par exception que les dents présentent - des couronnes dentelées et des plissures de l'émail ou de la dentine indiquées à — l'extérieur par des stries. D'ordinaire ces dents ne se trouvent que sur les mä- … choires et disposées sur un seul rang, tantôt fixées au bord inférieur (4cro- dontes), tantôt sur la lèvre externe fortement saillante du sillon dentaire (Pleu- rodontes), tantôt enfin, mais beaucoup plus rarement, implantées dans des alvéoles particulières comme chez les Crocodiles. On peut aussi rencontrer des dents à crochet sur l'os palatin et sur le ptérygoïde; elles forment alors sou- vent, comme chez les Serpents non venimeux, une arcade à concavité posté- . rieure sur la voûte palatine. Les Serpents venimeux possèdent, sur leur mâchoire . supérieure, des dents particulières, qui sont en rapport intime avec les canaux . des glandes à venin, situées au-dessous et en arrière de l'œii, et recouvertes par . le muscle temporal. Ces dents offrent à leur surface antérieure comme une pro- . fonde gouttière longitudinale, ou sont traversées par un canal, et leur base est . entourée de telle sorte par la gaine membraneuse avec laquelle se continue le conduit vecteur de la glande, que la sécrétion coule dans le premier cas, dans ; gouttière de la dent, dans le second, dans le canal dont elle est perforée, et . pénètre ainsi dans les blessures faites par ces dents. Il existe des glandes sali- . vaires dans les lèvres des Serpents et des Lézards, aussi bien que dans leur mà- choire inférieure ; on peut aussi rencontrer chez eux une glande sublinguale; sa. présence est même un des caractères distinctifs des Tortues. L'œsophage, d'une longueur remarquable, offre une extensibilité extraordinaire en raison même de la nature des aliments dont se nourrissent ces animaux ; sa paroi plissée longi- tudinalement peut aussi, comme chez les Tortues de mer, être pourvue de grandes papilles et de villosités. L'estomac ne se distingue le plus souvent de l'œso- phage et de l'intestin que par son diamètre plus considérable; il est toujours séparé de ce dernier par une valvule pylorique; il est en général droit, excepté . chez les Tortues, qui possèdent, comme les Grenouilles, un estomac placé trans- … versalement. Chez les Crocodiles, au contraire, cet organe se rapproche de celui - des Oiseaux, tant par sa forme arrondie que par ses parois musculeuses épaisses. …._ L'intestin grêle n'offre en général que peu de circonvolutions; il est plus ou … moins court suivant que la nourriture est plus ou moins animale; chez les Tor- tues terrestres seulement, qui vivent de matières végétales, la longueur dépasse de six à huit fois celle du corps. Le gros intestin, très large, présente dans 1 règle une valvule annulaire, parfois aussi un cæcum, et aboutit à un cloaque; … celui-ci débouche au-dessous de la racine de la queue par un orifice rond, ou par une fente transversale chez les Serpents et les Lézards (Plagiotrèmes). Le - foie et le pancréas ne manquent jamais. La respiration branchiale-fait toujours défaut chez les Reptiles, mème pendant le jeune âge; la respiration est exclusivement pulmonaire. Les … poumons sont des sacs spacieux, allongés, à parois alvéolaires ou à larges pierités spongieuses (Tortues et Crocodiles), qui s'étendent le plus souvent ce pee dans la partie postérieure de la cavité viscérale. Chez les Serpents et 1038 REPTILES. chez les Lézards serpentiformes, les deux sacs pulmonaires sont inégale développés, le poumon d'un côté s'atrophiant plus ou moins, ou même di: raissant tout à fait chez quelques espèces venimeuses, tandis que l’autre acqui un volume d'autant plus considérable. En outre, l'extrémité postérieure de dernier ne présente ni alvéoles, ni vaisseaux respiratoires, et constitue réservoir d'air, servant très probablement pendant l'acte si lent de la déglut qui met obstacle à la respiration. Les voies respiratoires sont toujours posées d'un larynx commençant par une glotte en forme de fente et € longue trachée soutenue par des anneaux ceartilagineux ou osseux, qui divise assez généralement en deux bran Une épiglotte membraneuse ou cartilagi existe chez beaucoup de Tortues, de pents et de Lézards; les Caméléons et Geckos possèdent seuls un appareil vocal. l'exception de ces deux groupes de Sauri la voix fait défaut à tous les Reptiles renouvellement de l'air indispensable respiration s'opère aussi partout, exce chez les Tortues, à l’aide des côtes. Les organes de la circulation présente ilest vrai, les dispositions essentiell nous avons décrites chez les Amphibier mais arrivent par des transitions gradu à un degré de développement bien supé (fig. 85): c'est ainsi que chez les Reptile plus élevés la duplicité du cœur est déjà | faite, et la séparation du sang veineux Fig. 1072. — Cœur d'Alligator lucius avec les SP. CL Fig. 1074. — Appareil génito-urinaire de Lacerla agilis (d’après leider). — 1. Appareil mâle. N, reins; 11, testicules; Nh, épididyme; Vd, canal déférent; P, reste du rein primitif; T, canal de Müller rudi- mentaire; Pe, pénis; SD, glandes fémorales; SP, leurs pores. — 2. Appareil femelle. Hb, vessie; Md, rectum fendu ; C£, eloaque ; Ov, ovaire; T, canal de Müller transformé en oviducte. éptiles sont ovipares, quelques-uns cependant, tels que la Vipère et l'Orvet, - sont vivipares. En général, les femelles pondent un petit nombre d'œufs qu'elles -enterrent dans la terre humide, dans les endroits chauds et abrités, sans plus inquiéter de ce qu'ils deviennent. Il faut cependant faire exception pour les Boas, qui entourent de quelques soins leur progéniture. [ls s'enroulent au-dessus de leurs œufs, qu'ils protègent de la sorte et autour desquels ils entretienneut une douce chaleur jusqu'au moment de l'éclosion. Le développement des Reptiles, dont nous devons la connaissance principa- lement aux remarquables travaux de Rathke, s'éloigne beaucoup de celui des Amphibiens, tandis qu'il se rapproche par ses traits essentiels de ce que l’on ob- rve chez les Oiseaux (fig. 1075)‘. Le vitellus, relativement considérable, entouré ol 1! C. E. von Baer, Ueber Entwickelungsgeschichte der Thiere. Künigsberg, 1828-1837, — H, Rathke, Entwickelungsgeschichte der Natter. Künigsberg, 1839. — Id., Ueber die Entwickelung der Schildkrôten. Braunschweig, 1848. — Id., Untersuchungen über die Entwicklung und der Kôr- 1312 REPTILES. encore parfois, en dedans de la coque, d’une couche d’albumine, subit a formation d'un germe dis es e avec des bourrelets dor. a un sillon primitif sur un limité correspondant au x formatif. Avant que les des bourrelets dorsaux soient réunis, on aperço courbure dans la port phalique élargie du sillon UP nn sal; c'est là l'origine Var flexion crânienne que n'observe que chez les V supérieurs. Un autre fait ristique, c’est l'apparition membrane entourant l'em Fig. 1075. — Deux phases de l’évolution du poulet, pour mon- et que l'on eh pelle l'a trer le développement de l’amnios et de l’allantoïde. Enales feuillet cellulaire extert deux replis qui constitueront l’amnios sont encore très éloi- » LD TUE gnés l’un de l'autre; en b les deux replis se sont réunis et blastoderme, qui envelop embmOn: D, membrane siallne; Am emo; 86 mème PU DNS brane séreuse (faux amnios); Dh, cavité digestive ; Dg, canal l'extrémité antérieure et vitellin ; V, vitellus; C, cœur; A, Allantoïde. trémité postérieure de bryon, et constitue en ces points deux replis qui recouvrent la céphalique et la portion caudale (capuchon céphalique, capuchon caude replis s'étendent aussi sur les parties latérales, et finissent par se au-dessus de l’embryon, de manière à constituer un sac clos rempli de 1 L'embryon, à l'origine entièrement appliqué sur le vitellus, s'en sépare en plus distinctement, les parois du ventre venant à se rejoindre et ne la qu'une simple ouverture (ombilic). Le canal digestif, qui avait débuté sillon, devient un tube ne communiquant plus avec le vitellus que par un canal qui part dé l'ouverture ombilicale. Tous les Vertébrés supérieurs, à: des Reptiles, présentent également un autre organe embryonnaire, l'allan C'est un renflement vésiculaire, qui se développe dans la région caudall dépens de la paroi antérieure de l'intestin, devient un sac considérs saillie par l'ombilic au dehors et s'étale à la surface de l’amnios. Les pi ce sac, rempli de liquide, à l'opposé de la membrane amniotique entiè dépourvue de vaisseaux, possèdent des ramifications vasculaires excessi riches et représentent un organe embryonnaire de respiration des plu tants, par suite surtout de la longue durée et des phases compliquées du E Am Dh eau rh mme aidée arenaimg int monts ss pontstiser mn + perbau der Crocodile. Braunschweig, 1866. — L. Agassiz, Embryologie of the Tur‘le. Cor tions to the nat. hist., etc., vol. IL. Boston, 1857. — C. Kuppfer, Die Enstehung der Allanto die Gastrula. Lool. Anz., t. II. 1879. — W. K. Parker, Structure and development of th in Lacertilia. Transact. Philos., t. CLXX. 4879. — Id., On the skull of the common Snake t. CLXIX. 1878. — Id., On the development of the skull and nerves in the green Turtle. ee R. Soc., t. XXVIIL. 1879. — Id., On the structure of the skull in the Chamaeleons. Transact: 200 Soc. London, t. XI. 1881. PLAGIOTRÉMES. 1315 _ loppement. La présence de l’allantoïde est corrélative, non-seulement de la disparition de la respiration branchiale, mais encore de l'absence de métamor- . phose chez le jeune animal, dont l’organisation est complète au sortir de l'œuf. Presque tous les Reptiles, excepté quelques Tortues et quelques Lézards, sont … carnivores ; les formes les plus petites se nourrissent en grande partie d’Insectes, … les plus grandes de Vertébrés et même d'animaux à sang chaud. Beaucoup vivent a. toujours dans l’eau, ou s’y tiennent de préférence; telles sont les Tortues de mer, — qui n'abordent que pour déposer leurs œufs sur le rivage, et les Serpents d'eau. … Les Crocodiles se plaisent aussi dans l'eau beaucoup plus que sur terre, où leurs - mouvements sont lourds et maladroits ; ils peuplent les lagunes et l'embouchure … des grands fleuves. Mais le plus grand nombre des Reptiles sont terrestres ; les - uns préférant la terre ferme, les autres les lieux humides, dans le voisinage _ des eaux. “ Quant à la distribution géographique, on peut dire d'une manière générale - que la grosseur et la diversité des formes augmentent à mesure qu ‘on approche … de l'équateur. Quelques Serpents et quelques Lézards peuvent vivre assez avant dans le Nord, tandis que les Crocodiles ne dépassent pas la zone torride, et que «les Tortues ne comptent sous ces latitudes brûlantes que quelques espèces isolées. Les Reptiles des pays froids ou tempérés tombent dans une sorte de sommeil hi- vernal; ceux des climats chauds subissent par contre un sommeil d’été, qui finit … à l'entrée de la saison des pluies. —._ L'activité psychique des Reptiles ne s'élève guère au-dessus de celle des Am- phibiens. Leur croissance est extrêmement lente et la durée de leur vie d'autant ‘plus longue. La plupart se font remarquer par une grande résistance vitale; ils peuvent subsister longtemps sans prendre de nourriture et sont doués, bien 4 qu'à un moindre degré que les Amphibiens, de la faculté de régénérer les parties - de leur corps qu'ils ont perdues. Les plus anciens restes fossiles des Reptiles appartiennent à la période primaire; _ ilsne sont cependant que peu nombreux à cette époque, et ne se rencontrent que _ dans les schistes cuivreux (Proterosaurus Speneri). La période secondaire (surtout Le ans les formations triasiques et jurassiques), qui était peuplée principalement de Sauriens et d'Hydrosauriens, présente une bien plus grande variété de formes. Ces animaux se continuent dans l’époque tertiaire, qui offre aussi quelques “restes de Serpents. Les Tortues commencent à apparaître dans le jurassique — si l'on fait abstraction d'empreintes douteuses dans le trias — et les Tortues terrestres seulement dans les formations tertiaires. … La classification des Reptiles présente de véritables difficultés, par suite des 1 ombreux restes fossiles que renferme cette classe, et qui ne sont qu'imparfai- 1. SOUS-CLASSE PLAGIOTREMATA, LEPIDOSAURIA. PLAGIOTRÈMES * De à peau couverle d'écailles ou d'écussons, apodes ou mums de membres plus ou moins développés, à fente anale transversale. Mâles avec Fr double pénis. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2 ÉDIT. 85 1314 OPHIDIENS. Les Serpents et les Lézards se tiennent de si près par leur structure inte que leur réunion en un seul groupe semble tout indiquée, d'autant plus « nombreuses formes de transition rendraient d’ailleurs impossible d’étab ligne de démarcation tranchée. Les Reptiles qui constituent cette sous: - sont caractérisés par leur peau revêtue d’écailles et d'écussons, et prin ment par leur anus en forme de fente transversale, recouvert par une p ainsi que par la structure des organes mâles d'accouplement, qui co deux sacs creux, exsertiles, cachés dans une fossette derrière l'anus, et dant l’accouplement conduisent le sperme dans les organes femelles, : d’un sillon dont est creusée leur face supérieure. Les Hatteria, qui. dur d’autres rapports méritent une place à part, font seuls exception. 1. ORDRE OPHIDIA :, SERPENTES. OPHIDIENS Plagiotrèmes apodes, cylindriques, dépourues de ceinture: sc ap langue bifide protractile, et” ordinairement de maxillaires æ de mobiles, pouvant s'écarter les uns des autres. Les principaux caractères des Serpents consistent dans la {per leur corps, l'absence de membres et ia faculté parfois pass os ‘L sèdent la bouche et le pharynx de se dilater. Cependant, il n'est pas possi les séparer nettement des Sauriens, car ces particularités essentielles peu’ e partie disparaître, en partie se rencontrer chez différents Lézards. Jadi tenait uniquement compte, pour délimiter cet ordre, que de l'absence de bres, et l’on considérait comme des Ophidiens. non seulement les Amp apodes (Cécilies), mais aussi les Orvets et d’autres genres de Sauriens; # les Acontias et les Ophisaurus. On y rangeait encore les Amphisbènes, rapprochent bien davantage des Lézards par leur langue courte et épais gueule étroite et non susceptible de se dilater et la soudure des AE mâchoire inférieure, et qui même peuvent posséder des membres ar (Chirotes). Toutes ces formes sont aujourd'hui retranchées des Ophit placées dans le groupe des Sauriens, bien que l'on soit obligé de rappr Ophidiens un nombre assez considérable de petits Reptiles à gueule étro 1 Lacépède, Histoire naturelle générale et particulière des Quadrupèdes ovipares et. pents, 2 vol. Paris, 1788 et 1789. — Patrick Russell, Ar account of Indian Serpents. } 1796-1809. — H. Schlegel, Essai sur la physionomie des Serpents. La Haye, 1837. - Urber eine eigenthümliche Bewaffnung des Zwischenkiefers der reifen Embryonen der gen und Eidechsen. Archives de Müller, 1841. — J. E. Gray, Catalogue of Reptiles in tion of the British museum. Part. 3. Snakes. London, 1849. — Duméril, Prodrome d a sification des Reptiles Ohpidiens. Mém. Acad. Sciences., t. XXIIL 1855. — Duméril br Erpétologie générale. Paris, 1854. — À. Günther, Catalogue of colubrine Snakes in tion of the British museum. London, 1858. — Id., On the geographical distribution Proceed. Zool. Soc., 1808. — Id., The reptiles of the British India. London, 1864. — nographie générale des Ophidiens. Paris, 1860-1882. — Lenz, Scklangenkunde. 1870. — Strauch, Die Schlangen des russischen Reiches. 1875. — E. Nicholson, di édit. Madras, 1874. { OPIHIDIENS. 135 sous tous les rapports, présentent les caractères des véritables Serpents, mais dont la gueule peut à peine se dilater. De nombreux Serpents présentent des ru- . diments de membres postérieurs, de sorte que l'on en a fait un groupe spécial, auquel on a donné le nom de Péropodes. Chez ces animaux il existe à la racine de la queue, de chaque côté de. la colonne vertébrale, un os allongé, avec lequel s'articulent deux osselets divergents. Entre ceux-ci est placé un os en forme d'S, _ qui porte une griffe et fait saillie dans le voisinage de l'anus. Chez les Typhlops _il n'existe que les pièces principales, cachées sous la peau et que l'on doit consi- _dérer comme les rudiments du bassin. Chez aucun Serpent on ne trouve de traces . d'une ceinture scapulaire ni de membres antérieurs. Le crâne des Serpents est dépourvu d'arcade zygomatique, ainsi que de pièces « de réunion entre le pariétal et le ptérygoide, dispositions .que l'on - observe … chez les Sauriens (fig. 1076). La “ cavité crânienne est très allongée, _ ses parties latérales sont formées _ par des prolongements descendants . des pariétaux et des frontaux. Dans _ la région ethmoïdale, des appen- . dices lamelleux des os nasaux, di- _rigés en bas, entrent dans la com- . position de la cloison médiane, et . des cornets sont appliqués sur le côté externe du vomer dans la … cavité nasale. Les cornets et le vomer limitent une cavité conte- uant un deuxième organe de l’odo- rat correspondant à l'organe de Fig. 1076. — Crâne de Crolalus horridus. — Ocb, occipital LA Jacobson des Mammifères. La con- basilaire ; Ocs, occipital supéciéur ; Oc/, occipital latéral; hs ‘ ds Pr, prooticum; Bs, basisphénoïde ; Sg, squamosal; P, pa UE. formation des maxillaires et des riétal; F, frontal; A PORTrORCRE; Prf, préfrontal; Et» Dpnatinssoffre. des, particularités pm msn de sea dr - remarquables. Les pièces qui les transverse; D, dentaire; Art, articulaire (mâchoire infé- . composent peuvent s'écarter beau- "ieure).. 3 coup les unes des autres, de telle sorte que la cavité buccale acquiert des propor- tions considérables. L'intermaxillaire est solidement uni aux nasaux et au vomer, mais les maxillaires supérieurs en sont séparés et forment, ainsi que les palatins - et les ptérygoiïdes, des articulations mobiles avec le crâne et entre eux. Les pala- - tinset les ptérygoïdes constituent un arc osseux interne, parallèle à l’are extérieur «représenté par la mâchoire supérieure, qui envoie à ce dernier un prolongement (os transverse), et s'articule, un peu au-dessus de l'articulation de la mâchoire nférieure, avec l'os carré. Ce dernier est donc le suspenseur des deux mâchoires et son articulation avec l'écaille du temporal est excessivement mobile ; celle-ci à son tour s'attache à l’occipital, tout en conservant aussi une certaine mobilité. Les deux branches de la mâchoire inférieure sont aussi mobiles que les pièces de apparoi maxillo-palatin; elles sont unies à leur extrémité, marquée à l'extérieur … par un sillon (sulcus mentalis), par un ligament extensible, et peuvent présenter, + dans certains cas, un écartement considérable. his \ 1316 OPHIDIENS. L’armature des mâchoires est formée par de nombreuses dents reco en arrière, disposées à la mâchoire inférieure sur une rangée courbe je l'appareil maxillo-palatin sur une ou deux rangées courbes plus où complètes; elles agissent comme des hameçons qui saisissent et retiti la proie (Python). Les petits Serpents vermiformes appartenant au grou Uropeltides, seuls, ne possèdent des dents que sur la mâchoire supéri sur la mâchoire inférieure (Opotérodontes). Outre ces dents crochues, on serve chez beaucoup de Serpents, à la mâchoire supérieure, des dents meuses, qui présentent un sillon (dents cannelées), ou qui sont traversées un canal central dont la base communique avec le conduit excréteur glande venimeuse (dents tubulaires)‘. Fréquemment la mâchoire supéri très atrophiée, ne possède de chaque côté qu'une seule grosse dent meuse, près de laquelle sont situées des dents de remplacement (So glyphes). Les dents cannelées ne se rencontrent en grand nombre que rare et sont situées sur la mâchoire supérieure, tantôt tout à fait en avant (Pr glyphes), tantôt tout à fait en arrière, derrière une rangée de dents à chets (Opisthoglyphes). Dans les deux cas, la mâchoire supérieure est coup plus grande que chez les Solénoglyphes; mais c'est chez les Serpents « possèdent pas de dents cannelées (Aglyphodontes) qu'elle a les plus gra dimensions et qu'elle est munie des dents les plus nombreuses. Les di cannelées sont, dans la règle, fortes, soudées à l'os sous-jacent et imr biles; les dents tubulaires, lorsque la gueule s'ouvre, se redressent ave la mâchoire sur laquelle elles reposent, et, au moment où l'animal mord s’enfoncent dans la chair de la victime. En même temps la glande venime qui parfois est très. volumineuse et s’étend même jusque dans la cavité minale (Callophis)?, est comprimée par les muscles temporaux, et sa où tion s'écoule dans la blessure, se mêle au sang et souvent peut causer la m subite. Le danger de la morsure des Serpents dépend naturellement de la ta de ces Reptiles, de l’organisation et de la constitution de l'animal blessé, he que du climat et de l'époque de l’année. L'action du venin est beau plus rapide et plus énergique chez les animaux à sang chaud que les Amphibiens et chez les Reptiles; elle est plus redoutable ‘dupe les chauds que dans les zones tempérées. Les téguments des Serpents renferment des épaississements répdié du dé recouverts d’un épiderme corné et offrant l’apparence d’écailles et de pla dont la forme, le nombre et la disposition servent à la classification de ces maux. Tandis que la surface dorsale du tronc est revêtue d’écailles, lisses ot rénées, la tête présente tantôt des écailles, tantôt des écussons ou des pla auxquelles on donne, comme chez les Lézards, suivant leur position, les n de plaques frontales, sincipitales, occipitales, rostrales, nasales, frénales, « laires, temporales et labiales (fig. 1077). Nous devons signaler, comme spéc 1 Schleg:1, Untersuchungen der Speicheldrüsen bei den Schlangen mit gefurchten Zähne i, Nova Acta Ac. Cæs. L. C., vol. XIV, 1828. — J. Müller, De gland. secern. structura 1830. — Leydig, Die Zähne einheimischer Schlangen nach Bau und Entwicklung.. mikr. Anat., vol. IX, 1872. 2A.B. Meyer, Ueber den Giftapparat der Schlangen und insbesondere ueber die Gatlinp) Ca Zophis Gray. Monatsschr. der Berliner. Akad. der Wissenschaften, 1869. — Peters, #bid., 18 OPHIDIENS. 1317 aux Serpents les plaques du sillon jugulaire, les plaques inframaxillaires, devant lesquelles deux plaques labiales accessoires de chaque côté forment, avec la pla- que labiale médiane de la mâchoire infé- _ rieure, la limite antérieure du sillon ju- gulaire. IL existe sur l'abdomen de très ges plaques formant des bandes trans- « - versales qui garnissent toute la longueur tronc; il peut s’y trouver aussi des écailles et de petits écussons médians. La _ face inférieure de la queue est recouverte > d'ordinaire d'une rangée double, rarement 6 NÉS - simple, d'écussons. Les Serpents muent } plusieurs fois par an, se débarrassant chaque fois de leur épiderme tout entier SI r lequel restent moulées toutes les émi- nences du derme. * … L'organisation interne est appropriée à VA | forme allongée du corps ainsi qu'au “ mode de locomotion. Un œsophage très long, extensible, à parois minces, conduit à un estomac large, en forme de sac, | ivi d'un intestin grêle relativement court Fig. 1077. — a, face dorsale et b. face ventrale de _ RE - Se à la tête du Coluber Aesculapii; c, face latérale . et peu sInueux. Le lar ynx est ordinaire- de la tête du Tropidonotus viperinus (d'après _ ment large, placé très en avant et peut E. Schreiber). — a, plaque frontale; b, plaques | sourcilières ; ce, plaques rostrales postérieures ; saillir dans la gueule, pendant les phéno- d; plaques rostrales antérieures ; e, plaques sinci- mênes de la déglutition. La trachée, … iales:7 plaques labiles supérieure; age extrêmement longue, présente souvent que frénale; 4, plaques oculaires postérieures; “les alvéoles aériennes respiratoires. Le "pate lomporile: g naque mentomièe _ poumon gauche est en général tout à maxillaires; r, plaque jugulaire ; s, écailles jugu- | fait rudimentaire, tandis que le droit, ee LU ne pèren d'autant plus développé, forme en arrière un réservoir aérien vésiculaire. Il i n'existe pas d'oreille externe, et l'organe de la vue est dépourvu de paupières mobiles. L'œil, dont la pupille est en général verticale, est recouvert par la peau, qui, en ce point, est transparente et en forme de verre de montre; derrière elle, il est baigné par la sécrétion lacrymale. Les narines sont placées tout à fait À à l'extrémité ou sur le bord latéral du museau. La langue, cornée et fourchue, lait fonction d'organe du tact, jamais d'organe du goût ; elle est enveloppée d'un fourreau, d'où elle peut être projetée très loin, lorsque la bouche est fermée, à ravers une échancrure de l'extrémité du museau. Les Serpents se meuvent principalement à l'aide de flexions latérales de la colonne vertébrale, car, sauf les rudiments de membres déjà mentionnés des Péropodes et de quelques Tortricides, et sans parler des côtes qui agissent en rtant le corps en avant, ils sont privés d'organes locomoteurs spéciaux. Les membres antérieurs n'existent jamais, même à l’état rudimentaire; il en est de ème de la ceinture scapulaire et du sternum. La colonne vertébrale est suscep- ble de mouvements latéraux, très étendus; les vertèbres, très nombreuses, ai de ND ARS: > 1318 OPHIDIENS. portent presque toutes, au tronc, des côtes; leur Corps procæle forme une : culation en genou; elles sont en outre réunies par les apophyses transverses les faces articulaires sont horizontales. Il résulte de cé mode d'union que les 1 vements de latéralité sont très faciles, tandis que les mouvements en haut et en sont très difficiles. Les côtes forment également, avec les vertèbres, des. culations mobiles et peuvent se mouvoir en avant et en arrière :elles jo: grand rôle dans la locomotion en aidant et en favorisant les flexions de la co vertébrale. Les Serpents font alternativement mouvoir en avant leurs côté rétracter leurs plaques ventrales réunies entre elles ainsi qu'avec les côte des muscles; on peut donc dire dans un certain sens que ces RS eoui la pointe de leurs côtes, fixées à des plaques cutanées. Les SeRperts se nourrissent exclusivement d'animaux vivants, tant à froid qu’à sang chaud, qu’ils saisissent rapidement et engloutissent sans mâc d'ordinaire Fee les tuent auparavant, ils les étreignent, en effet, les étouffe les empoisonnent en les mordant avec leurs dents venimeuses. Grâce à sibilité de la bouche et de l’œsophage, ils peuvent engloutir, non violents efforts musculaires, il est vrai, des animaux dont la grosseur plusieurs fois le diamètre de leur corps. Une abondante émission des salivaires contribue à faire glisser leur proie; pendant ce temps lé la projette entre les branches de la mâchoire pour entretenir la respiratio dents maxillaires s’accrochent à leur proie, toujours plus avant. Cette Op tion laborieuse terminée, survient une entière prostration de forces, une pl de torpeur, durant laquelle s’accomplit le travail très lent de la argesttoi. FR L'oviparité est la règle. D’ordinaire après accouplement préalable, les fen pondent un petit nombre dé gros œufs, dans lesquels la formation de est plus ou moins avancée. Il existe aussi des espèces vivipares, te [ Serpents de mer et les Vipères. Rd 5 Les espèces de Serpents les plus remarquables par leur taille et de leurs couleurs appartiennent toutes aux latitudes chaudes; qué plus petites arrivent seules jusqu'aux climats tempérés du Nord Ces Ri sont terrestres, ils habitent principalement les pays en à boisé sur les arbrisseaux, ou recherchent les pays plats et sablonneux; d'au vivent exclusivement dâns la mer. Ceux qui habitent les elimats tempéres sujets au sommeil hivernal, ceux des pays chauds au sommeil d' été, au mo | de la sécheresse. Presque tous possèdent dans le voisinage de l'anus ei qui produisent une sécrétion d'une odeur nauséabonde. Re On ne trouve de Serpents fossiles qu'à l’époque tertiaire, et en petit no Bibron et Duméril ont substitué à l’ancienne division des Ophidiens pents non venimeux, Serpents suspects et Serpents venimeux, une cla basée sur la structure des dents, qui a été généralement aa0ptéé: bien laisse à désirer sur certains points. Leurs groupes des Agtyphodon : Opisthoglyphes sont avantageusement réunis en un seul, celui Le Colibri l OPHIDIENS. 1319 1. SOUS-ORDRE Opoterodonta. Opotérodontes Serpents vermiformes, de petite taille, à bouche étroite non extensible, à os de la face non mobiles, dépourvus de queue ou n’en ayant qu'une très courte. Le sillon jugulaire manque. Tête et … yeux pelits. Revêtement écailleux assez régulier, à l'excep- . tion des plaques céphaliques ; quelquefois les écailles ven- - rales de la rangée médiane sont de grosses plaques. Des dents seulement à l’une ou à l’autre des mâchoires; les dents venimeuses manquent. Ces animaux vivent, comme … les Cécilies, dans des galeries qu'ils creusent eux-mêmes, «. ou sous les pierres, et se nourrissent de Vers et d'Insectes. k Ils possèdent de petits os styliformes, rudiments des mem- bres postérieurs (fig. 1078). 1. Fam. GaroponTia. Dents seulement à la mâchoire inférieure, qui est plus courte que la supérieure. Palatins et ptérygoïdes soudés. Stenostoma Dum. Bibr. Sf. nigricans Dum. Bibr., Afrique méri- _ dionale, etc. D'autres espèces dans l'Amérique du Sud. 2. Fam. EranononriA. Dents seulement sur la mâchoire supé- … rieure qui est courte. Le préfrontal manque, - Typhlopz Schn. Narines situées latéralement sur le bord anté- rieur. Extrémité du museau tronquée, couverte de grandes pla- ques. T. lumbricalis Merr., Antilles. T. vermicularis L., Grèce. Rhinotyphlops Pet. Helminthophis Pet. Onychocephalus Dum. Bibr. Les narines sont placées sur la face inférieure. Cephalolepis Dum. Bibr. 2. SOUS-ORDRE Colubriformia. Colubriformes F: Corps revêtu de larges écailles disposées en rangées, — remplacées d'ordinaire sur la tête par des plaques. Les rig. 1078. — Typhlops lum- deux mâchoires sont armées de dents crochues, solides; Pricalis (règne animal). « la dernière dent de la mâchoire supérieure peut être cannelée, tantôt privée —. de glande venimeuse, tantôt en rapport avec le canal sécréteur d’une petite - glande à venin. « Il est très certain, dit Joh. Müller, que quelques-uns de ces … Serpents sont venimeux. » Il est pourtant hors de doute que ceux qui ne pos- sèdent point de glande particulière pour les dents sillonnées sont inoffensifs. …._ Ces Serpents Opisthoglyphes sont si voisins des Aglyphodontes dépourvus de “ glandes à venin, qu'on ne peut les ranger tout au plus que dans des genres dis- … tinets, et qu’on est obligé de les réunir dans la même famille, par exemple les Homalocranion et les Calamaria. Les mâchoires, excepté chez les Uropeltides et les Tortricides, sont extensibles (£urystomata, Joh. Müller), et sauf dans ces deux familles, l'os mastoïide (squamosal) est distinct de la paroi du crâne. …._ 1. Fan. Uropezrinar!. Corps cylindrique. Tête courte et pointue. Bouche non exten- Sible, mais qui, à l'opposé de celle des Typhlopides, présente des dents aux deux L:4 Peters, De serpentum familia Uropeltaceorum. Berolini, 1861. 1320 OPHIDIENS. mâchoires et un sillon jugulaire. Pas de dents palatines. Queue courte et tronqu offrant une plaque terminale nue ou des ee carénées. Yeux très pelits. Inde Philippines. Rhinophis Hmpr. Tête conique. ne offrant une plaque terminale convexe, d po d’écailles. Rh. oxyrhynchus Hmpr. Uropellis Cuv. Queue offrant une plaque terminale plate, dépourvue d'écaille lippinus Cuv. Plectrurus Dum. Bibr. Melanophidium Gnth., etc. 2. Fam. Torrricmdas. Rouleaux. Taille médiocre. Tête petite, à peine distinete courte et conique. Dents petites, garnissant aussi le palais. Écailles lisses. Pc comme les Boas un bassin ru limentaire avec des éperons cornés près de es, sur le sol, dans les pays touffus. Tortrix Opp. ({ysia Hmpr.). Dents sur l’intermaxillaire. Une plaque OeUIrE chaque orbite. T. scytale Hmpr., Amérique du Sud. Cylindrophis Wagl. Intermaxillaire dépourvu de- dents. Yeux libres. C. de G Dans le genre Xenopeltis Reinw., dont on pourrait faire une famille à part, l'os mas ne contriblie pas à la formation ‘de la paroi du crâne, il repose sur elle. Le bassin manque. Quinze rangées d’écailles. X. unicolor Reinw., Inde. 3. Fam. Pyrmonidar (Péropodes). Serpents de grande taille et d'une force € rable. Tête allongée, couverte de plaques ou d'écailles. Queue courte ou moyenne les deux lèvres se trouvent souvent des fossettes triangulaires profondes, et pa l'intermaxillaire seulement des dents. Tous possèdent’ des. membres postérieurs mentaires qui se terminent par un éperon corné de chaque côté du claque Habi pays chauds de l'ancien et du nouveau monde. | 1: Sous- Fan. Erycinae. Queue très courte, non préhensile. late de dents. Æryx Daud. Tête à peine distincte. Bouche étroite. Le bord d seul recouvert de plaques. Queue très courte, offrant des plaques inférieures si Vivent dans les pays secs, sablonneux de l’ancien monde et se pt rapidité peu commune. E. jaculus Nagl., Europe méridionale. 9, Sous-Fan. Boinae. Queue simple, préhensile. Intermaxillaires privés de dents. souvent revêtue d’écailles au lieu de plaques. Boa Wagl., Tête écailleuse, dépourvue de plaques. Queue préhensile offrant simple de plaques sous-caudales. Grimpent sur les arbres et de là fondent, la têt première, sur la proie qu’ils étouffent. B. constrictor L., lâche et RASAPR Mes dix à douze pieds de long. Brésil. Eunectes Wagl. Tête revêtue de plaques irrégulières. Se tient dans l'eau. E. mi Wagl., Anaconda Brésil. Xiphosoma Wagl. Écailles lisses. Des fossettes labiales. X. caninum n Wagl., À du Sud. Epier atès Wagl. Enygrus Wagl. Écailles carénées. Pas de fosseltes labiales. Narines au Lou plaque. E. carinalus Wagl., Java. : 3. Sous-Fan. Pythoninae. (Jueue préhensile. Dents sur. lintenonxiliaits + Qucues ques labiales offrant des fossettes. à Python baud. Tête revêtue de plaques jusqu’au front. Il existe deux rangées p sous-caudales. Yeux entourés d’un anneau de plaques. P. reticulatus Schn. , Sum P. molurus L., Inde. Morelia Dum. Bibr. : Liasis Gray. Narines situées de Rue côlé au milieu d’une plaque. L. amethy Gray., Amboine. 4. Fam. GazaAmaARIDAz!. Corps dun. rigide, assez long, terminé par u eourte. Tête peu distincte, dont quelques plaques sont soudées. Narines petites, Écailles lisses ou carénées, sur treize et jusqu’à dix-neuf rangs, rarement vingt Dents assez semblables et petites; la dent postérieure de la mâchoire bn hr : fois plus longue et sillonnée, 1G. Jan, Prodromo della Teonographie generale degli Ofidi. 2. Parte. Calameridne AOVA, —. = OPHIDIENS. 1521 Calamaria Boie. Une seule paire de plaques frontales et treize rangs d’écailles. Plaques sous-caudales sur deux rangs, C. Linnaei Boie., Java. C. versicolor Boie. Conopsis Gnth. Rhabdosoma Dum. Bibr. Deux paires de plaques frontales et quinze à dix-sept rangées d'écailles. Plaques caudales sur deux rangs. À. crassicaudatum Dum. Bibr., Nouvelle-Gre- ._ nage, etc. Rhinosimus Dum. Bibr. Rhinostoma Fitz. _ Homalocranion Dum. Bibr. Présente deux paires de plaques frontales de grosseur à peu $ près égale. Dent maxillaire postérieure sillonnée. Écailles petites. Plaques caudales sur - deux rangs. H. Les y msg L., Amérique du Sud. Homalosoma Wagl. Carpophis Dum. _ Bibr., etc. . Oligodon Boie. Deux paires de plaques frontales. Écailles lisses. Pas de dents palatines. . 0. subgriseus Dum. Bibr. _. à. Fan, Gozusrinas. Couleuvres. Tête distincte, peularge, revêtue de plaques. Denture . complète. Les dents de la mâchoire supérieure diminuent fréquemment de taille d'avant - en arrière. Queue avec une double rangée de plaques à sa partie inférieure. Famille très . répandue, très riche en espèces, qu'on a subdivisée en un certain nombre de sous-fa- milles. 1. Sous-Faw. Coronellinae. Taille médiocre. Queue courte, non distincte. Têle un peu aplatie, museau court, arrondi, couvert de plaques régulières. Une plaque frénale et deux nasales, jamais plus de deux plaques oculaires antérieures et plus de trois pos- térieures. Plaques ventrales non carénées. Dents antérieures toujours les plus courtes ; pas de dent médiane plus longue. Coronella Laur. Une plaque oculaire antérieure. Écailles lisses. Dent postérieure de la mâchoire supérieure plus longue, quelquefois sillonnée. C. austriaca Laur. (C. laevis Lac.). Couleuvre lisse. Très répandue en Europe. C. cucullata Dum. Bibr., Alger. C. Saui Dek., Amérique centrale, etc. Tachymenis Wiegm. Deux plaques oculaires antérieures et une ile frénale. Écailles sur dix-neuf rangs. Dent postérieure de la mâchoire supérieure grande et sillonnée. T. vivax Fitz., Dalmatie. T. chilensis Schl. Psammophylax Fitz. Ablabes Dum. Bibr. Simotes Dum. Bibr. Plaque rostrale s'étendant jusques entre les plaques frontales anté- rieures. S. octolineatus Schn., Inde. Liophis Wagl. Dent postérieure de la mâchoire supérieure la plus longue, non sil- lonnée, séparée des dents antérieures par un intervalle. Écailles sur dix-sept et jus- qu’à vingt et un rangs. Une plaque frénale. Une plaque oculaire antérieure et deux postérieures. L. cobella L., Brésil. Erythrolamprus Boie, etc. 2. Sous-Fax. Natricinae. Corps un peu aplati, terminé par une queue assez distincte et de grandeur médiocre. Tête distincte à fente buccale large. Écailles d'ordinaire très carénées et sur dix-neuf rangs. La dent postérieure de la mâchoire supérieure plus longue que les autres, et parfois sillonnée. Tropidonotus Kulh. Écailles carénées. Narines petites, situées entre deux plaques. Deux petites plaques frontales antérieures terminées en pointe en avant. Tr. natrix Gesn., Couleuvre à collier, très répandue en Europe. Tr. viperinus Schl., Alger. Tr. quin- cunciatus Sch]., Inde. Tr. tesselatus Meyr., aux environs de Vienne. : Xenodon Boie. Tête courte et très large. Écailles lisses. Plaques frontales antérieures larges, arrondies. Dent postérieure de la mâchoire supérieure plus longue et sé- parée des autres par un intervalle. X. rhabdocephalus Wied., Brésil. Tomodon Dum. Bibr. Grayia Gnth. Heterodon P. Bvs. Corps épais, court, extensible ainsi que le cou. Dent postérieure de la mâchoire supérieure plus longue que les autres, dont elle est séparée par un intervalle, #. platyrhinus Latr.. Amérique septentr. Jschnognathus Dum. Bibr. … 5. Sous-Fan. Colubrinae. Longueur médiocre. Tête quadrangulaire. Queue de grandeur moyenne. Plaques céphaliques irrégulières sans exception. Orifice buccal profond. Toujours une plaque frénale. Écailies lisses ou peu carénées. Dents maxillaires posté- rieures égales, ou augmentant continuellement de longueur, ou la dernière plus développée, mais non sillonnée. 1522 OPHIDIENS. Coluber L. (Callopeltis). Plaque rostrale assez grande. Une plaque oculaire antérieure deux postérieures. Dents égales. C. Aesculapi Gesn. (C. flavescens Gm.), Couleur d’Esculape. Europe inéridionale, Schlangenbad, Autriche, Rhinechis Mich. | Elaphis Aldr. Corps un peu comprimé. Écailles carénées. Deux plaques oculaires rieures et deux postérieures. Dents égales. E. quaterradiatus Gm., Europe dionale. E. virgatus Schl., Japon. Cynophis Gray. Spilotes Wagl., ele. Zamenis Wagl. Dent postérieure de la mâchoire supérieure plus longue que les dont elle est séparée par un intervalle. Z. atrovirens Shaw., Europe nées Z. hippocrepis L.. Europe méridionale et Afrique septentr fonale: past Coryphodon Dum. Bibr. Dents de la mâchoire supérieure- augmentant sans ce grosseur d'avant en arrière. C. pantherinus Vaud., Brésil. os 4. Sous-Fan. Dryadinae. Corps très allongé, plus ou moins comprimé. Queue relati longue, mais pas nettement distincte. Tête offrant quelquefois un museau allo distinéte du cou et munie de plaques régulières. Il existe d'ordinaire une oculaire antérieure et deux postérieures. Écailles allongées, lancéolées. Yeux g * Herpetodryas Boie. Le corps n’est pas très comprimé. Une plaque frénale et dk plaques nasales. Dents égales. Pas de dents sillonnées. H. fuscus L., Amérique. Sud. H. carinatus L., Brésil, Cyclophis Gnth. Corps non comprimé ; une plaque nasale. C. aestivus L., Amérique septentrionale. Gonyosoma Wagl. et calamus Gnth. ont le Corps très comprimé. ie Philodryas Wagl. Tête conique. Corps plus ou moins comprimé. Une plaque « ù antérieure et deux ou trois postérieures. Dent postérieure de la mâchoire su plus longue que les autres et sillonnée. Ph. viridissimus L., , Brésil. Ici se otabe la famille des HomALoPsIDAE. RS Kuhl., in ve W Tetranorhinus Dum. Bibr., etc. : 4 ë 6. Fam. Denpropmipas. Corps très mince et grêle. Tête d'ordinaire longue etf distincte du cou, offrant un museau proéminent et arrondi. Mächoire supérieure longue que l'inférieure. Bouche très fendue. Une plaque oculaire antérieure et trois postérieures. Écailles Jisses, sur quinze ou vingt et un rangs. Plaques général avec deux carènes. Plaques caudales PRÉDIT sur deux rangs. Bucephalus Smith. Tête épaisse très distincte, pourvue de très grands. yeux. ventrales non carénées. B. capensis Smith. Dendrophis Boie. Plaques ventrales légèrement carénées. Écailles petites : ‘'celles la rangée dorsale beaucoup plus grandes et triangulaires ou polygonales. Deuits ) . laires d'égale grosseur. D. picta, 6m, Inde. 7 Le Ahaetulla Gray. Écailles de la rangée dorsale pas plus grandes que les autr L vostérieure de la mâchoire supérieure plus longue que les autres. 4. smaragdi in Mais occidentale. A. liocercus (Coluber ahaëtulla L.), Brésil. Chrysopelea Boie, L 7. Fan. Dryopminar. Corps très long et grêle. Tête de même, offrant un mu , 1568 quelquefois en appendice flexible. Mchoire supérieure beaucoup plus loi l’inférieure. Yeux à pupille horizontale, ovale ou linéaire. ÿ Dryophis Boie (Oxybelis Wagl.). Tête très allongée. Extrémité du museau non k offrant un bec solide proéminent. Dr. argentea Daud., Cayenne. S i Passerita Gray. (Tragops Wagl.). Museau offrant un appendice terminal rc pi hi plus long que le tiers de la tête. P. myctericans L., Ceylan. En 1 | Langaha Brug. (Dryinus Merr.). Museau offrant un appendice terminal mobile couver cl d’écailles, plus long que le tiers de la tête. L. nasuta Brug., Madagascar. TT 8. Fax. Psammormmar. Tête offrant devant les yeux une fossette profonde. non carénées, sur quinze ou dix-neuf rangs. Une plaque oculaire antérieure et. dent térieures. D’ordinaire quatre ou cinq dents de la mâchoire supérieure sont plus L que les autres ; la dent postérieure est sillonnée. ci Psammophis Boie. Corps allongé. Museau pointu. Écailles petites et lisses. Ps. Dum. Bibr., Mexique. P. crucifer Merr., Afriq. mérid. s OPHIDIENS. . 1325 Coelopeltis Wagl. Tête quadrangulaire, haute, offrant un museau relativement court et une fossette profonde à la partie supérieure. Écailles sillonnées en long. Dent antérieure de la mâchoire inférieure plus longue que les autres. C. lacertina Wagl., Égypte. Psam- . modynastes Gnth., etc. On à établi une famille spéciale, celle des RæacmioponTipar, pour le genre Dasypellis, - remarquable surtout par la présence de dents pharyngiennes formées par les apophyses épineuses inférieures saillantes de la dernière vertébre cervicale. D. scabra Wagl., Afrique mérid. 9. Fam. Drpsapdar. Corps assez grêle, très comprimé, Queue courte, élargie par derrière et très distincte. Yeux grands, à pupille d'ordinaire elliptique. Écailles allon- gées ; celles des rangées vertébrales plus grandes que les autres. D’ordinaire des dents postérieures sillonnées. Amblycephalus Kuhl. Tête très arrondie. Museau court. Corps très long. Dent palatine antérieure et dent maxillaire longue. Pas de dent sillonnée, Plaques sous-caudales sur un seul rang. À. boa Kuhl., Philippines. Pareas Wag]. Corps assez long et comprimé. Dent antérieure du palais et dent maxil- laire plus longues que les autres. Plaques sous-caudales sur deux rangs. Une dent sillon- née. P, carinata Reinw., Java. Dipsas Boie. Tête triangulaire, très aplatie et très distincte. Plaques sous-caudales sur deux rangs. Pas de grosse dent antérieure. Dent postérieure de la mâchoire supérieure sillonnée. D. dendrophila Reinw., Inde et Philippines. D. fasciata Fisch., pique sep- tentr. Leplodeira Fitz. Thamnodynastes Wagl. Eudipsas Fitz. Dent antérieure du palais et dent diiaire plus longues que les autres. E. cynodon Cuv., Asie. Leptognathus Dum. Bibr. Tête quadrangulaire, non aplatie. Dents d’égale grosseur. Plaques scus-caudales sur deux rangs. L. nebulatus L., Amérique du Sud. Rhinobothryum Wagl. Tropidodipsas Gnth. 10. Fam. Sayrazmae. Corps assez allongé, quelquefois légèrement comprimé. Queue non distincte, médiocrement longue. Tète élargie par derrière, un peu plate et bien distincte, offrant des plaques régulières. Narines situées d'ordinaire entre deux plaques nasales. Une plaque frénale ; une plaque oculaire antérieure et deux postérieures. Dent - postérieure de la mâchoire supérieure plus longue que les autres et sillonnée, Scytale Boie. Plaques sous-caudales sur un seul rang. Une plaque oculaire antérieure. S. coronalum Dum. Bibr., Brésil. Oxyrhopus Wagl. Plaques sous-caudales sur deux rangs. 0. plumbeus Wied., Amérique du Sud. 11. Fam. LycononTIDas. Conte médiocrement long, arrondi ou légèrement comprimé. Tête oblongue. Queue arrondie. Yeux plutôt petits, à pupille elliptique verticale. Plaques frontales postérieures d'ordinaire très grandes. Tantôt une, tantôt deux plaques nasales. Jamais plus de deux plaques oculaires antérieures et deux postérieures. Dent antérieure sur les deux mâächoires plus longue que les autres. Pas de dent sillonnée. Lycodon Boie. Tête plate présentant des plaques régulières. Une plaque frénale. Écailles sur dix-sept rangs. Plaque anale simple. Plaques sous-caudales sur deux rangs. L.aulicus Dum. Bibr., Inde. Odontomus, Dum. Bibr., etc, Boodon Dum. Bibr. Écailles petites sur vingt et un à trente et un rangs. B. geometricus Boie., Sud de l'Afrique. Holuropholis Dum. Lycophidion Fitz., etc. Simocephalus Gray. Une plaque oculaire antérieure et une postéreure. Écailles lan- céolées, très carénées, celles des rangées vertébrales hexagonales avec deux carènes. S. poensis Smith., Afrique occidentale. Lamprophis Fitz,, ets. 12. Fam. Acrocmorpipar. Tête et corps recouverts de petites protubérances ver- ruqueuses au lieu d’écailles. Narines placées très près l'une de l’autre sous le museau. Pas de dents sillonnées. Chersydrus Cuy. Corps comprimé avec une arête ventrale très saillante à la queue. Vit dans l'eau. Ch. granulatus Schn., rivières de Sumatra et de Célèbes. Acrochordus Hornstdt. Pas de crête à la face inférieure de la queue. Ac. javanicus Hornstdt., Java, Bornéo. Xenoderma Reinh. 1324 ‘ OPHIDIENS. 3. SOUS-ORDRE Proteroglypha. Protéroglyphes Serpents venimeux munis de grosses dents cannelées, placées en avant à a mâchoire supérieure, et auxquelles font suite d'ordinaire des dents pleines. crochet. Les glandes venimeuses existent toujours. Palatins et ptérygo armés, comme les mâchoires inférieures, de dents à crochet. Tête couverte d plaques, mais jamais de plaque frénale. Ces Reptiles habitent sous les chaude L latitudes de tous les pays du monde, à l'exception de l’Europe, et se font remar quer par l'éclat de leurs couleurs. 4. Fan. Ecapipar. Ressemblent aux Couleuvres (fig. 1079). Tête couverte de pla d'ordinaire carrée, souvent plate et offrant un museau court, ou de grandeur médik Généralement une plaque oculaire rieure (parfois deux), et deux ou trois rieurés. Dents venimeuses immobiles, sillon antérieur. Ordinairement deux gées de plaques sous-caudales. La pli de ces Serpents ont des couleurs éclat et sont ornés de bandes claires et ro Quelques-uns, tels que les Serpents lunettes (Naja), ont la faculté d'él tellement la partie antérieure de leur en écartant leurs premières paires. côtes, que sa largeur dépasse alors beaucoup celle de la tête. Ils pe aussi se dresser sur la queue et s’y droits. C’est ce dont les jongleurs égyf tiens et indiens savent profiter pour f: exécuter à ces Serpents une sorte de d après leur avoir enlevé au préalable : dents venimeuses. Naja Laur. Région cervicale dit latéralement. Tête quadrangulaire. U deux petites dents derrière les dents nimeuses. Narines situées entre deux ques nasales. Plaque anale simple. Plaqu sous-Caudales sur deux rangs. N, # dians Mérr., Serpent à lunettes, Cobra di capello. Offre une tache en forme de lun sur le dessus du cou. Bengale, N. haje L., Aspic, Serpent “ Cléopâtre, Égypte. Ps naja Gnth. Cyrtophis Sundv. Plaques frontales antérieures beaucoup plus érindes que les po: rieures. Une des deux plaques nasales est traversée par la narine. Pas de dents à crocl derrière les dents sillonnées. C. scutatus Smith. W Flaps Schn.! Serpent corail. Corps allongé, très-grêle. Tête aplatie. Une plaque: pe laire antérieure et deux postérieures. Écailles sur treize ou quinze rangs. Rien qu dents sillonnées. E. bivirgatus Boie, îles de la Sonde. E. corallinus L., Amérique du Callophis Gray. Brachysoma Fitz. Vermicella Gray. Bungarus Daud. Corps allongé et comprimé. Tête large et aplatie, distincte du ec Une plaque oculaire antérieure et trois postérieures. Écailles sur treize Où quinze ra celles de la ligne vertébrale grandes et hexagonales, Plaques sous-caudales s seul rang. Quelques petites dents à crochet derrière les dents sillonnées. B. M Cr enr Cas. Pons Un ue nr Vraie 2e ut Se ms l = — + Fig. 14079. — Elaps corallinus (règne anima). 1 Günther, On the genus Elaps. Proc. Zool, Soc., 1859. — Peters, Ueber Elaps. Monatsberichte, € Berlin, 1862. OPHIDIENS. 1525 Shaw., Inde. B. fasciatus Shaw., Chine. Hoplocephalus Cuv. Pseudechis Wagl. Glyphodon Gnth., etc. Acanthophis Daud. (Ophryas Merr.). Partie postérieure de la tête couverte de plaques assez semblables à des écailles. Plaques sous-caudales sur un seul rang. Queue terminée en pointe recour- bée. A. anlarctica Wagl. (A. ceraslinus Lac.), Aus- tralie. Il faut rattachér ici le genre Dendraspis Schleg. (Dinophis). 2. Fam. Hypropmnaz!. Serpent(s de mer (fig. 1080). Tète à peine distincte, recouverte de plaques. Corps comprimé, terminé par une queue en forme de rame. Les plaques nasales se joignent sur la ligne médiane. D'ordinaire il n’existe qu’une seule paire de plaques nasales. Narines dirigées en dessus, fermées par des valvules. Pläques ventrales petites ou remplacées par des écailles. Dents sillonnées, petites. Ces Serpents sont marins et habitent principalement l'archipel de la Sonde, mais arrivent jusqu'à l'embouchure des fleuves. Ils sont vivipares. Platurus Latr. Plaques nasales séparées par les plaques frontales antérieures. Deux paires de plaques frontales. Écailles lisses. Plaques sous-caudales sur deux rangs. PL. fasciatus Daud., Océan Indien. Aca- lyptus Dum. Bibr., Région frontale et région parié- tale couvertes d’écailles. A. superciliosus Dum. Bibr., Nouvelle-Hollande. Aepysurus Lac. Plaques nasales se joignant sur la ligne médiane. Corps peu comprimé. Écailles présen- - tant de petits tubercules. Plaques ventrales avec une Fig, 1050. — Hydrophis bicolor crête médiane. Plaques sous-caudales sur un seul (Fésue animal). rang. 4e. laevis Lac. Ae. fuliginosus Dum. Bibr., Océan Indien. Hydrophis Daud. Corps très comprimé par derrière. Plaques nasales grandes et'se tou- chant. Écailles tuberculeuses. Plaques ventrales très-petites. H. gracilis Schl., etc. H: (Pelamis Daud.) Eicolor Daud., Océan Indien. Astrotia Fisch. Disteira Lac., etc. 4. SOUS-ORDRE Solenoglypha°. Solénoglyphes Tête triangulaire, élargie postérieurement. Queue relativement courte. La mâchoire supérieure, très petite, porte de chaque côté une dent venimeuse, cana- liculée, ainsi qu'une ou plusieurs dents de remplacement. On trouve, en outre, de petites dents à crochet sur le palais et la mâchoire inférieure. Beaucoup de ces Serpents sont vivipares. Ils sont moins remarquables par leur taille et leur “force musculaire que par leurs terribles armes venimeuses; ils lâcheut leur proie après l'avoir mordue et attendent les fatals effets du poison avant de se préparer à l'engloutir. 1J. G. Fischer, Die Familie der Seeschlangen. Abhandi. der Naturw. Vereins in Hamburg, vol. LI, 1856. 2E. D. Cope, Catalogue of the venimous snakes in the museum of Philadelphia. Proceed. Acad. Nat. se. Philadelphia, 1859. — W. Peters, Ueber die craniologischen Verschiedenheiten … der Grubenottern. Monatsb. der Berl. Acad., 1862. — Strauch, Synopsis der Viperiden. Véters- bourg, 1869. 1396 SAURIENS. 1. Fan. Vipermae. Vipères. Tête large, très distincte, dépourvue de fossettes en nez et les yeux. Pupille allongée et verticale. La partie supérieure de la tête couverte petites plaques et d’écailles. D'ordinaire deux dan de plaques à la partie, infé de la queue qui est courte. Atractaspis Smith. Tête courte, large, non EN couverte de plaques. Q minée par une pointe courte et conique. Yeux petits. ‘Écailles arrondies, disp dix-neuf ou vingt rangs. Plaques sous-caudales sur un seul rang. À. irregulari Afrique méridionale. pe corpulentus Hallow., Afrique occidentale. F4 Vipera Laur. Tête couverte de plaques dans la région frontale et en arrière écailles lisses. Narinés situées au milieu d’une plaque. Plaques sous-caudales rangs. V. aspis Merr. Vipère commune. Habite les contrées montagneuses bois sud-ouest de l'Europe. V. ammodytes Dum. Bibr. Vipère à museau ‘cornu. Offre tubérance molle semblable à une corne à l’extrémité du museau. Italie et Dalm Pelias Merr. Des plaques occipitales. Plaques sous-caudales sur deux rangs. P. Petite vipère. Se Ptiogue par le zigzag noir brun de son dos. Forèts des : mo d'Europe. HE Cerastes Wagl. Vertex revêtu d’écailles verruqueuses. Suds de REA protubérance cornée formée par des écailles. Plaques -sous-caudales sur: deu C. aegyptiacus Dum. Bibr., Vipère cornue. Clotho Gray. Tête allongée, garnie de petites écailles carénées. Plaques s so sur deux rangs. CL. arietans Gray, Cap. \ Echis Merr. Plaques sous-caudales sur un seul rang. Mrs couvert d'écailles rinata Merr., Caire. Daboia Gray. ë 2, Fan. GrRorazar. Une fossette entre l'œil et la narine. Tête grosse i incomp Gonrerss de plaques. Pupille elliptique verticale. rieure, revêtuë de plaques. Plaques sous-caudales sur un seul rang. Extrémité de terminée par des sonnettes formées par des segments de sphères cornés emboîte uns dans les autres. C. durissus L., sud-est de l'Amérique Septentrionale. C. horridus Amérique Méridionale. Ç. adamanteus Pal., Mexique. Crotalophorus Gray. Lachesis De La sonnette caudale est remplacée par dix ou douze rangées d'écailles Épacneee [ queue est terminée par une pointe cornée. L. mutus L., Surinam. FES OS Trigonocephalus Opp. Tête pourvue d’une grande plaque sur le vertex. Queue privée de sonnette. Écailles carénées. Tr. Blomhoffii Boie, Japon. Tr. phone: Amérique du Nord. Ÿ Bothrops Wagl. Tête couverte de petites écailles. Deux plaques sur éieies ment. Écailles carénées. Plaques sous-caudales sur deux rangs. B. lanceolatus de lance, Vipère jaune de la Martinique, Antilles. B: atrox be Dre B. {Atrop wini Dum, Bibr., Mexique. Tropidolaemus Wagl., etc. 9. ORDRE RUES SAURIA:. SAURIENS, LÉZARDS naire de deux paires de membres, d’une caisse du tympan, d un. de paupières mobiles et d'une vessie urinaire. . der Drachen. Nurnberg, 1811. — Wiegmann, Herpetologia mexicana. Pars L. Sc amplectens. Berlin, 1834. — Fischer, Die Gehirnnerven der Sauriern anatomi 1] Abhandl. aus d. Geb. d. Naturw. Hamburg, vol. II, 1852. — Rathke, Ueber den Ba U Entwicklung des Brustbeins der Saurier. Kônigsberg, 1855. — Id., Untersi ’ be Aortenwurzeln und die von ihnen ausgehenden Artlerien der Saurier. Deukschr. der SAURIENS. 1327 Lés Lézards ont un corps très allongé, quelquefois même semblable à celui des Serpents, et qui présente, à peu d’exceptions près, trois régions bien dis- tinetes, une tête diversement conformée, un tronc parfois remarquablement épais, séparé de la tête par le cou, et une queue d'ordinaire très longue et se rétrécissant graduellement. En général, le tronc est porté par quatre membres, . qui l’élèvent à peine au-dessus du sol et qui dans l'acte de la locomotion n'agissent guère que pour le pousser en avant. Ils peuvent aussi remplir d'autres fonctions, et servir à l'animal à se fixer aux branches (Caméléon), à grimper (Geckos) et à creu- ser; le plus souvent ils sont pourvus de cinq orteils armés de griffes. Quelquefois - ils restent si courts et si rudimentaires, - qu'ils ont l'air de moignons appliqués à un corps de Serpent: les orteils n'y sont même plus distincts (Chamaesaura). Dans d’autres cas, les pieds postérieurs rudimentaires seuls existent (Pseudopus, Ophiodes, fig. _ 1081), ou bien au contraire ce sont les - membres antérieurs (Chirotes), ou enfin les membres ne sont pas visibles extérieure- ment (Anguis, Acontias, Ophisaurus). Ja- mais la ceinture scapulaire, ni le bassin - ne font défaut; on trouve aussi chez tous k les Sauriens, à l'exception des Amphis- . bènes, au moins un sternum rudimentaire, qui s'accroit à mesure que les membres antérieurs se développent davantage et qui s'articule alors avec des côtes plus nom- breuses. Les côtes existent presque sur toute la longueur du tronc: elles ne man- quent que sur les premières vertèbres cer- lis: 1081. mA AIT (hPa vicaleset parfois aussi sur quelques vertèbres ; lombaires. Les os iliaques sont partout fixés aux deux vertèbres sacrées par des côtes. Les paires de côtes antérieures présentent une disposition spéciale dans le … genre Draco; elles sont excessivement allongées et servent de soutien aux replis . cutanés qui constituent de chaque côté du corps une sorte d’aile. La capsule crânienne ne s'étend pas beaucoup en avant (fig. 1070 ); elle se trouve complétée en ce point par des parties membraneuses, auxquelles fait fréquem- ment suite une cloison inter-orbitaire également membraneuse. Le sphénoïde anté- rieur reste souvent cartilagineux au-dessous de cette cloison, mais il peut aussi Akad., vol. XV, 1857. — J. E. Gray, Catalogue of the specimens of Lizards in the coll. of the Brit. Museum. London, 1845. — Gravenhorst, Die Wirtelschleichen und Kruppelfüssler. Breslau, 1851. — Fr. Leyuig, Die in Deutschland lebenden Arten der Saurier. Tübingen, 1872. — E. Schreiber, Herpetologia europaea. Braunschweig, 1875. — Knauer, Naturgeschichte der Lurche, 2 édition. Wien, 1883. Consultez aussi les mémoires de Wiegmann, Brücke, Peters, etc. 4328 SAURIENS. apparaître dans son épaisseur des ossifications qui sont les rudiments de l'orb sphénoïde. Le squamosal est situé sur un prolongement fortement saillant d région temporale postérieure. L'extrémité postérieure de la mâchoire s est, sauf chez les Amphisbènes et les Ascalabotes, réunie par un arc os tourant l'orbite (jugal) au post-frontal, et une pièce, passant au-dessus de gion temporale (quadrato-jugal), vient se rattacher à l'extrémité supérie: l 0S carré. es Un caractère important des Sauriens, c'est que les os des mâchoires ne point s'écarter latéralement les uns des autres comme chez les Ophidien: culation que l'os carré forme avec le crâne est bien mobile (excepté € Hatteria ou Sphenodon), et il en est de même des articulations qu’il forme souvent avec les ptérygoïdes qui s’attachent d'autre part aux apophyses laires du sphénoïde postérieur; cependant les différents os de l'appareil: palatin sont solidement fixés entre eux, ainsi qu'avec la partie antérieur crâne. Tandis que les ptérygoïdes sont ainsi unis solidement à la mi supérieure par l'os transverse et au pariétal par la columelle, les pale soudent avec les vomers et par l'intermédiaire d'apophyses transversales sil sur leur bord externe avec les maxillaires supérieurs, entre lesquels s'en l'intermaxillaire. L'union du pariétal au crâne, formée par du tissu fibreux lâche et permet un certain écartement, l'os carré est aussi mobile sur l'are poral et présente à son extrémité inférieure une articulation ayee la mâcho férieure dont les deux branches sont soudées à leur extrémité. Les dents présentent chez les Sauriens des différences dans la for structure et le mode de fixation bien plus variées que chez les Serpents, elles ne constituent jamais un ensemble aussi complet, car jamais il n’existe le palais une rangée interne de dents, mais seulement de petits groupes la sur les ptérygoïdes. Souvent ce sont de petits crochets recourbés en an d’autres fois des couronnes tranchantes et dentelées, coniques ou striées. rare que les dents soient implantées dans des alvéoles comme chez les @ diles; elles sont immédiatement appliquées sur l'os, tantôt sur le bord” de la mâchoire supérieure (Acrodontes), ou au fond d’un sillon maxillaire fond et soudées par le côté interne à la lame osseuse externe saillante du bor la mâchoire (Pleurodontes). Cette variété dans le mode de fixation des fournit de bons caractères zoologiques et est particulièrement intéressante qu’elle divise les Iguanes en deux groupes correspondant à la distribution graphique de ces Reptiles. Tous les Iguanes de l'hémisphère oriental sont : dontes; tous ceux de l'hémisphère occidental pleurodontes. La conformati la langue est encore plus importante que la forme et le mode de fixation dents; c'est elle, en effet, qui sert à caractériser les divisions principal l’ordre des Sauriens. Tantôt la langue est courte, échancrée à son extrém térieure amincie, et peu protractile (Brévilingues), ou bien elle estextraordin: ment épaisse ou charnue, à peine échancrée à la pointe et non protractile (@ silingues), tantôt elle est longue et mince, bifide et peut faire saillie au dehon d’une gaine spéciale comme celle des Serpents (Fissilingues), tantôt enfin elle vermiforme à extrémité renflée et visqueuse et très protractile (Vermili La plupart des Sauriens possèdent des paupières ainsi qu'une cavité tyr DC OR UN Cu es Je ie D ee ES S 5 ete — SAURIENS, 1329 nique et une membrane du tympan à fleur de tête. Les Amphisbènes et les Geckos seuls sont dépourvus de paupières, et sous ce rapport se comportent comme les Ophidiens. En général la paupière inférieure est la plus mobile, et chez les Scincoïdiens elle peut recouvrir les yeux à la manière d'un voile transparent . sans mettre obstacle à la vision. Il existe aussi dans la règle une membrane nic- … titante. Chez les Chaméléonides, par contre, la paupière est simple; c’est un - large repli cutané musculaire discoïde, percé d'une ouverture ronde. La mem- « brane du tympan et la caisse du tympan manquent chez les Amphisbènes; fré- - quemment la membrane du tympan est recouverte par la peau et les muscles - (Anguis, Acontias, Chamaeleon). . Les téguments des Sauriens présentent une conformation analogue à ceux des Serpents, mais avec plus de variété. Dans l’épiderme, qui ne renferme que relati- vement peu de pigment, mais qui contient dans certaines régions des chromato- phores, Leydig distingue une membrane limitante externe homogène ou cuti- cule. Partout la couche supérieure du derme présente un corps papillaire très développé et riche en pigment, auquel il faut rapporter les diverses formations tégumentaires durecies que l’on désigne sous les noms de tubercules, verrues, … écailles, plaques, etc. Tantôt il existe des écailles plates ou carénées que l’on ap- - pelle, d'après leur forme et leur position réciproques, écailles verticillées, imbri- _quées ou simplement contiguës, tantôt des scutelles et des plaques plus grandes sur la tête, pour lesquelles on se sert de la terminologie déjà employée pour les Serpents. On rencontre des appendices plus irréguliers, verruqueux ou papilleux, qui donnent à la peau un aspect qui rappelle celui des Crapauds (Geckos) ; par- - fois aussi il se développe des prolongements cutanés de forme hizarre sur la . gorge, des crêtes sur le dos et sur le sommet de la tête, des replis sur les côtés du tronc, au cou, ete. Bien que la peau des Sauriens soit en général peu glandu- leuse, cependant on rencontre constamment chez certaines espèces des glandes cutanées et des rangées de pores correspondants le long du bord interne de la _ cuisse et en avant de l'anus (fig. 1074). Le produit de ces glandes est une masse graisseuse rougeâtre, qui se durcit et fait saillie en dehors du pore à la manière - d'une papille. On à considéré ces glandes comme jouant un rôle dans l’accou- . plement, et elles ont fourni des caractères importants pour la distinction des - genres et des espèces. Suivant Leydig, elles auraient ia signification de glandes … sébacées. —. L'appareil génito-urinaire, par sa structure et son développement, offre des rap- — ports étroits avec celui des Oiseaux’. L'ébauche des reins primitifs {corps de Wolff, . mésonéphros) apparaît sous la forme d'amas de cellules produites par l’épithé- “ lium péritonéal, se répélant très régulièrement les uns derrière les autres. Les … entonnoirs ciliés et les canaux segmentaires s’atrophient de bonne heure. Chacune de ces masses, qui s'est transformée en une vésicule (vésicule segmentaire), ébauche lu glomérule de Malpighi, envoie un prolongement au conduit de Wolff, prolonge- ment qui devient un canal urinifère primitif. Le conduit de Müller est produit dans cles deux sexes, d'après M. Braun, par une invagination du péritoine ; chez la fe- FR 0: Braun, Das Urogenitalsystem der einheimischen Reptilien. Arbeit. aus. dem zool. In- ni. = stitut der Univers. Würzhurg, t. IV. 1877. — Id., Bau und Entwicklung der Nebennieren. Ibid., at. V, 1879. A TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2* ÉDIT. 84 É 1330 SAURIENS. melle il s'étend jusqu’au cloaque, avec lequel il ne tarde pas à communique chez le mâle il s’atrophie, et il n’en reste plus qu’un rudiment. Le rein pe nent (métanéphros) provient de bourgeons irréguliers de l'épithélium péri qui apparaissent derrière le corps de Wolff. Ces bourgeons, après s'être s $ de l’épithélium péritonéal se réunissent avec l’uretère, formé par un prolonge: ment en cul-de-sac de l'extrémité postérieure du conduit de Wolff. Les ovaires et les testicules présentent la même origine. Ils apparaissent la forme d'éminences longitudinales sur la face interne des reins primitifs: cordons de cellules des reins primitifs (cordons segmentaires) pénètrent da rudiment des glandes génitales; chez le mâle ils forment les CRE matiques, chez la femelle ils s'atrophient. Le mode de reproduction des Lézards est très variable, non seuteinst, d différents ordres, mais encore dans les différentes famillest. En général. femelles pondent, après un accouplement préalable (en été dans les eli tempérés), un petit nombre d'œufs dans la terre humide; quelques-unes, exemple, dans certaines espèces de Scincoïdes (Anguis, Seps), sont vivipar L'œuf est volumineux; il est entouré d'une coque molle. Il renfermeune € tité plus ou moins abondante d'albumine, qui lui est fournie par Fox après que la fécondation a eu lieu. La segmentation est partielle et ne se duit au début que dans le vitellus forinatif} elle aboutit à la formation € blastoderme, composé de deux couches cellulaires, qui s'étend rapidement at de l'œuf. Les cellules centrales du blastoderme s'allongent, deviennent eyl driques et constituent la tache embryonnaire. Celle-ci est étroite; à sa pa _ postérieure la couche cellulaire externe, qui représente l’ectoderme, s’inva, L'orifice de cette invagination, qui marque l'extrémité postérieure de la ba lette primitive, est l'orifice de la gastrulà ou blastopore. Au-dessus du b pore les bourrelets dorsaux ou lames dorsales se rencontrent l'une vers |” et se soudent à l'extrémité de la gouttière médullaire. Le blastopore donne suite entrée dans le canal d'invagination, qui, suivant Balfour, traverse l derme (canal neurentérique) et ne tarde pas à s’oblitérer. D’après Ku l'invagination serait terminée en cul-de-sac, s’étendrait jusqu’à la paroi ven de l'intestin postérieur et constituerait le revêtement épithélial de J’allantoï corde dorsale se forme, au-dessous de la bandelette médullaire, dans derme, avec lequel elle reste longtemps encore en continuité, immédiater avant du canal neurentérique. Le repli amniotique commence à appa l'extrémité antérieure de l'embryon; c’est un repli de l’entoderme, qui une sorte de capuchon à la partie céphalique de l'embryon, avant même canal médullaire soit complètement fermé. L'allantoïde provient d'un culum de l’entoderme de la partie postérieure de l'intestin. Le dévelop 1 Lereboullet, Développement de la Truite, du Lézard et du limnée., An. sc. mat t. XXVII. 1862. — F. M. Balfour, On the early development of the Lacertilia,ete., Quart. J microsc, Science, t. XIX, 1879. — C. Kupffer und Beneke, Die erste Entwicklung am Reptilien. Künigsberg, 1878. — C. Kupffer, Die Enstehung der Allantois und die Gasl Wirbelthiere. Lool. Auzeig., t. IL. AK79. — H,. Strahl, Ueber den canalis myolent Eidechse. Schrift. d. Gesellsch. z. Befürderung d. gesammt. Naturwissensch. zu Marburg: — Id., Beiträge zur Entwicklung von Lacerta lagilis. Arch. für Anat. und Entwick. 1882. SAURIENS. Ê 1551 de l’allantoïde de même, du reste, que le développement général de l'embryon est semblable à ce que l'on observe chez les Oiseaux. La plupart des Lézards sont des animaux inoffensifs et utiles én ce qu'ils dé- truisent les Insectes et les Vers. Les grosses espèces telles que les Iguanes ont une chair estimée. L'immense majorité des Lézards, et parini eux toutes les es- . pèces de grande taille etornées de couleurs éclatantes, habitent les pays chauds. | Les restes fossiles des Sauriens sont très abondants; les plus anciens se ren- … contrent dans les couches supérieures du jurassique. Les Lézards de la craie, … qui sont si rapprochés des Monitors, possédaient une taille gigantesque (Mosa- - saurus, elc.). 1. SOUS-ORDRE Annulata'. Annelés … Le corps très allongé, serpentiforme, est recouvert d’une peau dure, non écail- _ leuse, divisée en anneaux par des sillons transversaux, croi- - sés par des sillons longitudinaux, qui donnent à sa surface … l'aspect d'une mosaique (fig. 1082). La tête et la gorge seu- les présentent de grandes plaques. Le sternum manque et la —._ ceinture scapulaire, sauf chez les Chiroles, reste rudimen- È taire: Il existe toujours un rudiment de bassin. Les membres —…. manquent d'ordinaire; cependant on peut trouver parfois de petits piéds antérieurs (Chirotes). Les paupières et la mem- brane du tympan font défaut; les yeux, petits, sont recou- verts par la peau. On ne voit pas non plus de columelle. Les os de la face, de même que les branches de la mâchoire + inférieure, sont soudés ensemble; ces dernières présentent —._ plusieurs trous mentonniers. Le crâne est dépourvu de cloi- - son interorbitaire. La langue est courte et épaisse, dépour- . vue de fourreau; les Annelés sont, comme les Sauriens écail- leux, acrodontes et plus souvent pleurodontes. Ces animaux —._ sont inoffensifs, et vivent pour la plupart sous terre, comme 5 les Cécilies, principalement dans les fourmilières. Ils se —._ nourrissent d'insectes et de Vers. 1. Fam. TroconopæiDa#. Acrodontes. Trogonophis Kp. Dents implantées sur le bord des mâchoires, » presque soudées à la base. Tête courte, conique. T. Wiegmanni Kp., M Alger. _ 2. Fax. Amemissarnipas. Pleurodontes. Pas de membres, ni de … disque sternal. i Amphisbaena. Dents implantées sur le côté interne des mä- — choires. Deux grandes plaques nasales séparées et deux paires . de plaques frontales derrière elles. Tête plate. Museau arrondi. Fig. 1082. — Amphisbaena …— Pores préanaux distincts. A. alba L., Brésil. À. fuliginosa L., Amé- fuliginosa (règne ani- rique du Sud. Sarea coeca Cuv. Cynisca leucura Dum. Bibr., Guyane. Mal). Blanus Wagl. Une grande plaque frontale antérieure entre les deux petites plaques na- sales. BL. cinereus Vand., Espagne. Anops Kingii Bell., Brésil. …_ 1J.E. Gray, Catalogue of shield Reptiles in the collection of the British Museum. London, D: 1822. — Boulenger, Bullet. Soc. zool. France. 1878. 1332 SAURIENS. 3. Fam. LepinosTerninAr. Pleurodontes. Pas de membres. Un disque sternal. Lepidosternon Wagl. Pas de pores préanaux. Dents implantées sur le bord interne mächoires. Corps avec un sillon latéral longitudinal de chaque côté. Dix à douze ple céphaliques. L. microcephalum Wagl., Brésil. Cephalopeltis J. Müll. Deux plaques € liques seulement. C. sculigera Hmpr., Brésil. 4. Fam. Garrormmas. Pleurodontes. Des membres antérieurs. Chirotes Dum. Dent plantées sur le bord interne des mâchoires. Deux membres antérieurs. Ch. lumbri Flem., Mexico. 2. SOUS-ORDRE Vermilinguia. V'ermllinentds Sauriens de l'ancien monde. Langue vermiforme très protractile. Corps f ment comprimé sur les côtés et couvert d'une peau chagrinée. Crâne très rent de celui des autres Lézards; pariétaux solidement unis à l'occipital la crête occipitale qui se continue au-dessus d'eux. Orbites complétées en rière par les apophyses montantes des arcades jugales. Os carré solidem attaché au crâne. Acrodontes. Pas de dents palatines. La peau est surto marquable par la facilité avec laquelle elle peut changer de couleur pa de l’action de la lumière et surtout par la volonté de l'animal. C'est principa ment aux recherches de Brücke, de P. Bert et de Krukenberg que lon l'explication de ce singulier phénomène‘. Sous un épiderme très mince il ex deux couches distinctes de pigment, l'une superficielle jaune pâle, l'autre fonde allant du brun foncé au noir; l’extension et le déplacement de ces co mobiles suffisent pour produire les variations de teinte de la surface ext L'influence de la lumière est incontestable, car ces animaux prennent une t claire dans l'obscurité et au contraire une teinte foncée quand ils sont exp à la lumière. Cependant ils peuvent inversement présenter une teinte clair pie ils sont exposés en plein soleil et conserver une teinte foncée dans curité. Cela est dû à ce que la volonté de l'animal influencée par certain psychiques détermine la teinte foncée des téguments ; mais en même temps décoloration ne correspond pas forcément à l'état de repos et leur colorati l'état d'excitation. L'influence de l'excitation varie au contraire suivant que € ci est transmise par les centres volontaires aux ganglions moteurs ou « agit directement sur eux. à Se Due ie me dar Tee NU 1. Fam. CmamArLEoNIDAr. Caméléons. Tête pyramidale par suite du dérehibie crêtes sus-temporales. Pieds préhensiles terminés par cinq doigts, formant deux de deux et de trois doigts soudés entre eux jusqu'aux griffes, et agissant com branches d’une tenaille. Quoue mince et longue, s’enroulant autour des branches po fixer l'animal. Tous les Caméléons sont acrodontes. La membrane du tympan. est € par la peau. L’œil est recouvert par une grande paupière extensible, au milieu di est ménagée une pelite ouverture pour Aobhet accès aux rayons lumineux. La très longuë et vermiforme, est un véritable appareil préhensile; elle est renflée. extrémité et creusée en forme de coupe. Au repos, elle est rentrée sur le planch cavité buccale, recouverte par le palais en forme de gouttière ; mais quand elle se elle atteint ou même dépasse la longueur du corps. La peau, dépourvue d’éce une apparence chagrinée. Les Caméléons sont lents et paresseux; ils grimpent for et vivent sur les arbres, attachés aux branches par leur queue enroulée. On les voit E. Brücke, Untersuchungen über den Farbenwechsel des afrikanischen Chamaeleons. Denkschriften, 14857. — Krukenberg, Weber die Mechanik des Farbenwechsels bei vulgaris. Vergleichend physiologische Studien. 2 Abth. Heidelberg, 1880. Mt DE NU de pue à éé-gopes … leurs griffes rétractiles et de leurs pelotes, et vivent d’or- SAURIENS, 1333 immobiles dans cette position des heures entières, guettant leur proie; mais aussitôt qu’un Insecte arrive à leur portée, ils dardent sur lui leur langue avec la rapidité d'une flèche. Chamaeleon Laur., Ch. vulgaris Cuv., Espagne méridionale et Afrique. Un pied de lon- gueur. Ch. senegalensis Daud. Ch. bifidus Brongn., Madagascar. 5. SOUS-ORDRE Crassilinguia. Crassilingues Langue courte, épaisse et charnue, à peine échancrée à la pointe, d’ordi- naire beaucoup plus arrondie que celle des Caméléons, et non protractile. Les paupières existent généralement. La membrane du tympan est généralement libre. Toujours quatre membres terminés par des doigts dirigés en avant. Ces animaux n'habitent que les contrées les plus chaudes de l'ancien et du nouveau monde. On rencontre dans l'hémisphère oriental et dans l'hémisphère occidental des types qui se ressemblent d’une manière frap- pante, mais qui, à l'exception des Geckos, se distin- guent nettement par la structure de leurs dents; tous ceux qui vivent en Amérique sont pleurodontes, . ceux qui vivent dans l’ancien monde sont acrodontes (fig. 1083). 4. Fam. Ascazasorar. Lézards semblables aux Sala- mandres; corps lourd, de grosseur médiocre. Offrent des pelotes visqueuses aux doigts et des vertèbres biconcaves. Post-frontal réuni au squamosal, de même que les mâ- choires à l'os carré par des ligaments. Peau de teinte sombre, couverte de petites écailles. Queue courte et épaisse. Tous sont pleurodontes et manquent de dents palatines. Ce sont des animaux nocturnes, timides, aux yeux dépourvus de paupières; ils grimpent et courent adroïitement sur les murs lisses et verticaux, à l’aide de dinaire dans les pays chauds; quelques-uns seulement TES habitent l'Europe méridionale. Bien que très inoffensifs, Fig. 1083. — Piatydactylus ils passent à tort pour venimeux, à cause de l'humeur maurilanicus. âcre sécrétée par leurs doigts. Ils font entendre la nuit un cri qui résonne un peu comme le mot Gecko. Platydactylus Guv. Doigts élargis, garnis sur la face inférieure d’une rangée d’écailles. Pouces dépourvus de griffe. PL. (Gecko L.) verus Merr., Chine. PL. bivittatus Dum. Bibr. PI. (Tarentola Gray) fascicularis Daud. (PI. mauritanica L.). PL, muralis Dum. Bibr., Côtes de la Méditerranée. PL, aegyptiacus Cuv., etc. Gymnodactylus Dum. Bibr. Tous les doigts sont épais et munis de griffes. Queue plate, offrant des tubercules disposés en anneaux G. geckoides Spix, Brésil. G. (Phyllarus) pla- » turus Cuv., Nouvelle-Ilollande. …. Stenodactylus Cuv. Doigts cylindriques, dentelés latéralement, avec des plaques dente- “ lées sur la face inférieure. St. quttatus Cuv., Égypte. … Hemidactylus Cuv. Les deux articles terminaux des doigts sont comprimés, allongés et libres. Les articles basilaires sont élargis et offrent deux rangs de plaques sur leur face … inférieure. Queue aplatie. H. verruculatus Cuv., Côtes de la Méditerranée. Crossurus 4 Wagl., etc. Ptychozoon Kuhl. Doigts soudés. Tête, tronc et queue offrant sur le côté un repli de la peau. Pouces dépourvus de griffe. P£. homalocephalum Kuhl., Java. Phyllodactylus Gray. Doigts élargis, offrant deux rangées de plaques membraneuses 4334 SAURIENS. sur leur face inférieure. Article terminal court et infléchi. Ph. tuberculatus Wiegm., Ca fornie. Diplodactylus Gray: Ptyodactylus Cuv. Thecadactylus Cuv., etc. 2. Fan. Ieuaninar. Lézards de grande taille, dont la forme et les mœurs se rapp chent beaucoup de celles des Caméléons. Tronc un peu comprimé latéralement et sur de longues pattes grêles, organisées principalement pour grimper. Tête plus ou pyramidale, souvent relevée en casque présentant un sac jugulaire membraneux, ou far qui lui donne une conformation particulière. D'ordinaire la membrane du tympan est li Palais armé d’une rangée de dents sur les ptérygoïdes. Beaucoup d’Iguanes possède une crête dorsale épineuse et peuvent changer de couleur à la manière des Caméléon À. — Iguanes de l’hémisphère occidental, tous pleurodontes, compreuant les geni suivants ; it Polychrus Cuv. Marbrés. Têté carrée, garnie de nombreuses plaques polygonales régulières. Dos dépourvu de crête, Écailles du dos et des flancs de grosseur éga fémoraux distincts. P. marmoratus Cuv., Marbré de la Guyane. Brésil. ee Bibr. Ecphymotes Fitz.…. fes Iquana Laur. Dos muni d'une crête. Fanon grand, comprimé, dentelé sutitiees J Queue comprimée. Écailles dorsales assez grandes. I. tuberculata Laur. (I. ee à Indes occidentales. I. delicatissima Laur., Amérique tropicale. Aloponotus Dum. Brachylophus Cuv. Une crête dorsale. Corge extensible avec un repli très RES médian dentelé en dehors. Pores fémoraux sur un seul rang. Queue comprimée, c d’écailles carénées. Br. fasciatus Cuv., Amérique du Sud. Amblyrkynchüs Gray: Cyclura Harl. Une crête dorsale. Gorge extensible à pli saillant. Queue comprin garnie d’annea ux d'’écailles épineuses. €. carinata Gray, Cuba. Ctenosaura Gray... Basiliscus Laur. Basilics. Dos et queue munis d’une crête semblable à une nageoir Pas de pores fémoraux. Doigts postérieurs frangés sur le côté. Gorge ofirant un pl accentué. Tête allongée munie d’une crête dressée. B. mitratus Daud. PAM Corythaeolus Kaup. ; Ophr yoessa Boie. Crête dorsale. Pas de pores fémoraux. Occiput convexe, saillant-16 Gr comprimée et offrant un pli très prononcé. Doigts corp légèrement dentés es externe. 0. superciliosa Boie, Amérique. ï Anolius Cuv. (Anolis Merr.). Doigts élargis et réunis à leur base. Sac jundrètieest sible. Pas de pores fémoraux. 4. occipitalis Gray, Indes occidentales. Xiphosurus Fitz., B. — Iguanes de l'hémisphère oriental, tous acrodontes, renfer in les pepe vants : DURE à: Calotes Cuv. Tête pyramidale, couverte de petites plaques équilatérales. Pas de. fémoraux. Crête dorsale. Queue garnie en dessous d'écailles rhombiques carénées. C machus Merr., Inde. Bronchocela Kp. Acanthosaura Gray. | LE Draco L. Dragons. Un pli latéral en forme de parachute étendu sur les côtes. qui très allongées. Membrane du tympan visible. Dr. volans L., Java. Dracunculus V Tympan caché. Lophiura Gray. (Histurus Dum. Bibr.) Pores fémoraux distincts. Écailles rhombiques posées en anneaux. Doigts frangés de chaque côté. Dos et queue munis aisbs Ci L. amboinensis Schi. Chlamydosaurus Gray. Pores fémoraux distincts. Écailles irrégulières. Tête. pyr quadrangulaire, couverte d'écailles carénées. Gurge dépourvue de sac. Cou avec un repli en collerette de chaque côté. CI. Kingi Gray, Australie. Grarmalophora Kp. Tête triangulaire. Pores fémoraux nombreux. Pas ds crête Gorge dépourvue de sac. G. cristata Gray, Indes occidentales. ; Le genre Hatteria (Sphenodon) de la Nouvelle-Zélande, placé dans le parmi les Iguanes du premier groupe, présente des divergences si im dans son organisation, que Günther à créé pour lui un nouvel ordre d des RHYNCOCEPHALIA :, auquel Huxley a rattaché les genres fo 1 À. Günther, Contribution of the Anatomy of Hatteria (Rhynchoccphalus) ceë Trans. Roy. Soc., vol. CLVIL. 2, 4867. — Gray, Catalogue of shield Rept. Part. 2. London, 4 SAURIENS. 1339 triasiques Hyperodapedon et Rhynchosaurus. Les caractères les plus importants offerts par le squelette sont : les vertèbres amphicæles, les apophyses crochues de quelques côtes et la présence d’un sternum abdominal. De plus, l'os carré est immobile et rattaché par une suture au crâne et au ptérygoïde, et les branches de . la mâchoire inférieure sont réunies par un court ligament. L'œil est dépourvu de * peigne, l'oreille de caisse du tympan. Enfin, ce qui est très remarquable, les orga- . mes d'accouplement font complètement défaut. H. punctata Gray., Nouvelle-Zélande. 3. Fam. Humivacas. Agames terrestres. Corps rond ou large et plat porté par des pattes courtes, et assez semblable à celui des Crapauds. Peau couverte parfois d'écailles épineuses. Vivent dans les contrées pierreuses et sablonneuses, et se cachent dans des trous. A. — Agames d'Amérique, tous pleurodontes : Phrynosoma Wiegm. Corps très plat, garni de rangées de piquants latéraux. Tête courte, arrondie par devant, armée de fortes épines. Écailles carénées offrant des tuber- cules épineux. Pores fémoraux distincts. Correspond au genre asiatique Phrynocephalus. P. Douglasii Gray. P. orbiculare Wiegm., Tapayaxin, Mexique. P. cornutum Gray, Amé- rique septentrionale. Urocentrum Kp. (conformé comme le genre Uromastix). Tête courte, triangulaire, couverte de nombreuses écailles polygonales. Corps présentant des plis longitudinaux sur le côté. Queue allongée, plate, garnie d’écailles épineuses disposées en verticille. Pas de pores fémoraux. U. azureum L., Brésil. Callisaurus Wiegm. Tropidurus Schinz. Gorge offrant deux plis. Une crête sur la nuque. Queue ronde, garnie d’écailles carénées, disposées en verticilles. Tr. cyclurus Wied., Brésil. Leiosaurus Dum. Bibr. Palais armé de dents. Dos et queue couverts de petites écailles. Pas de pores témoraux. L. Bellii Dum. Bibr., Amérique méridionale. B. — Agames de l'Inde et de l'Afrique, acrodontes et possédant des dents canines. Stellio Daud. Corps offrant un long pli de chaque côté. “Écailles dorsales inégales; de grandes écailles épineuses sont groupées entre les petites. Pores préanaux sur plusieurs rangs. St. vulgaris Latr., Hardun, Égypte, Asie Mineure, Turquie d Europe. Agama Cuv. Corps revêtu d’écailles rhombiques carénées. Tête triangulaire. Queue ar- rondie, recouverte d'écailles imbriquées. Pas de pores fémoraux. Pores préanaux sur un rang, en avant du cloaque. À. colonorum Daud., Égypte, etc. Phrynocephalus Kp. Reproduit la forme du Phrynosoma. Peau de la gorge lâche offrant un pli accentué. Doigts dentés sur les côtés. Ph. helioscopus Kp., Sibérie. Uromastixz Merr. Fouette-queue. Corps revêtu de petites écailles. Pores fémoraux dis- tincts. Queue plate, large, garnie d’anneaux d’écailles épineuses. U. spinipes Merr., Egypte. Moloch Gray. Leiolepis Cuv. 4. SOUS-ORDRE Brevilinguia. Brévilingues Sauriens écailleux de forme allongée, souvent semblable à celle des Serpents, et pourvus de membres très diversement développés. Langue courte et épaisse, peu extensible, privée de fourreau, plus ou moins échancrèe à l'extrémité anté- rieure amincie. Les paupières existent généralement. La membrane du tympan est souvent cachée sous la peau. Ce groupe, par une succession de formes in- termédiaires, établit le passage entre les Serpents et les Lézards. Il existe tou- jours une ceinture scapulaire et une ceinture pelvienne, bien que rudimentaires ; cependant les membres peuvent manquer (Orvets); d'autres fois on ne rencontre que des rudiments de pieds postérieurs, non munis de doigts (Pseudopus, Ophiodes, Pygopus, fig. 1081), ou en offrant deux seulement. D’autres fois encore il existe des rudiments de pieds antérieurs et postérieurs dépourvus de doigts - 4556 SAURIENS. (Brachymeles, Chamaesaura). Dans d’autres formes le nombre des doigts aug mente, les deux paires de membres se développent de plus en plus et las ration de la tête, du cou, du tronc et de la queue devient de plus en pl visible extérieurement. Ces Lézards sont, en général, inoffensifs, ils ne quit guère le sol et vivent de Vers et d’Insectes (fig. 1084). 1. Fam. Scmcomear. Scinques. Corps plus ou moins serpentiforme, couvert d’éca esseuses lisses. Vertex revêtu de grandes plaques. Les paupières existent; l'inféri peut se relever sur l'œil comme un rideau transparent. Membrane du tympan sou eachée sous la peau. Les membres manquent ou offrent des degrés de développ très divers ; pourtant, lors même qu’ils présentent Ja con tion la plus élevée, ils ne peuvent servir qu'à pousser en ava l'animal quand il veut courir, et à fouiller et à creuser la t La plupart des Scinques habitent les contrées sablonneuses mé dionales de l’ancien monde. F0 Anguis Cuv. Corps allongé, serpentiforme, privé de memb Queue très longue. Ceinture scapulaire, sternum et ceinture } vienne rudimentaires. Paupières mobiles. Membrane du tyn cachée. A4. fragilis L., Orvet. Vivipare. Se nourrit princ ment de Lombrics, de Mollusques, etc. Se tient me : le jour dans des trous. | Ophiodes Wagl. (Pygodactylus Fitz.). Corps. sat serper forme. Des membres postérieurs rudimentaires. Des vie mobiles. 0. striatus Wagl., Brésil. Brachymeles Dum. Bibr. Corps allongé, cylindtique: pond de quatre membres courts, dont les antérieurs offrent doigts et les postérieurs un seul. Une paire de pires s nasales. B. Bonitae Dum. Bibr., Philippines. Soridia Gray. Corps cylindrique, allongé, dépourvu de me - bres. Museau à demi conique. Pas de plaque Bree à lineata Gray, Australie. Rhodona Gray, etc. Podophis Wiegm. Corps cylindrique, allongé, pourvu de qua membres courts offrant cinq doigts. Queue arrondie. Pas plaque supra-nasale. Paupière inférieure avec une ronge grandes écailles. P. chalcides L., Java. Cyclodus Wagl. Écailles rugueuses et épaisses. Quatre m bres courts pourvus de cinq doigts. Paupière inférieure ée leuse. C. gigas Bodd., Nouvelle-Hollande. Tropidolepisma \ Bibr. Tropidosaurus Gray. Trachysaurus Wiegm., Australie. Fig. 1084. — Scincus offi- Scincus Fitz. Quatre membres pourvus decinq doigts frangés : cinalis (règne animal). Jes côtés. Museau plat. Mâchoire supérieure allongée. Palais de dents. Narine située au milieu, sous la plaque supra-nasale triangulaire. Pau inférieure non écailleuse. Sc. officinalis Laur., Égypte. Gongylus Wagl. Quatre membres pourvus de cinq doigts. Paupière inférieure t rente. Palais offrant un sillon longitudinal profond, dépour vu de dents. Pas d'os frot pariétal. G. ocellatus Wagl., Égypte. Scelotes Fitz. Les membres postérieurs seuls existent ; ils sont pourvus de deux Paupière inférieure écailleuse. Sc. bipes L., Cap. Seps Daud. Corps cylindrique allongé, Quatre membres offrant cinq doigts. Ps inférieure transparente. S. chalcidica Merr. , Dalmatie, Amphiglossus Dum. Bibr. Acontias Cuv. Corps cylindrique, dépourvu de membres. La paupière inférieure existe. Plaque internasale excessivement élargie, hexagonale de même que la plaque tale. A. meleagris Cuv., Cap. Typhline Wiegm. Corps dépourvu de membres. Yeux cachés sous la peau. Une. plaque préanale. T. Cuvieri Wiegm., Cap, etc. SAURIENS. 1337 _ 9. Fan: Pryomorzeuras. Corps semblable tantôt à celui des Serpents; tantôt à celui des #. Lézards, offrant deux replis cutanés revêtus de petites écailles qui vont de l'oreille jusqu’à … l'anus, et marquent la hmite du dos et de l'abdomen. Vertex couvert de plaques; dos % couvert de grandes écailles en verticilles. Il existe toujours des paupières. La membrane - du tympan est libre d'ordinaire dans une cavité. Ces animaux habitent principalement _PAfrique et l'Amérique tropicales. - Zonurus Merr. Tête aplatie, offrant de grandes plaques frontales et pariétales. Pau- i re inférieure garnie d’une rangée longitudinale de grandes écailles hexagonales. …. Quatre membres pourvus de cinq doigts. Pores fémoraux distincts. Écailles épineuses de A . queue en verticilles. Z. cordylus Merr. (Z. griseus Cuv.), Afrique méridionale. Cordylus — Dum. Bibr. La paupière inférieure est transparente. C. polyzonus Smith., même habitat. — Hemicordylus, Pseudocordylus Smith. « Gerrhosaurus Wiegm. Tête pyramidale, offrant deux plaques fronto-pariétales. Quatre —._ membres courts pourvus de cinq doigts. Pores fémoraux distincts. Queue écailleuse, … privée d'épines. G. flavigularis Wiegm., Afrique méridionale. Gerrhonotus Wiegm. Pas de … pores fémoraux. “ Saurophis Fitz. Corps très allongé, pourvu de quatre membres courts munis de quatre … doigts. L. letradactylus Lac., Afrique méridionale. 1 Pseudopus Merr. Tète pyramidale à quatre faces, offrant de nombreuses plaques occi- . pitales. Palais armé de dents. Pas de pores fémoraux. Corps serpentiforme et pourvu de … membres postérieurs rudimentaires. Ps. Pallasii Cuv., Sud-Est de l’Europe et jusque dans … Ja basse Autriche. —_ Ophisaurus Daud. Corps serpentiforme dépourvu de membres. 0. ventralis Daud., Amé- … rique du Nord. —. Chalcis Merr. (Chalcides Wiegm.). Corps allongé. Tête couverte de plaques polygonales — régulières Palais dépourvu de dents. Quatre tetes très courts, dont les postérieurs - sont dépourvus de doigts. Ch. flavescens Bon. (Cophias Schn.), Amérique du Sud. Ch. (Bra- _chypus Fitz.) Cuvieri Fitz. Possède quatre doigts postérieurs, Amérique du Nord. Chamaesaura (Chamaesauridae). Corps allongé, revêtu de rangées longitudinales . d'écailles carénées ; la tête seule est couverte de plaques. Quatre membres rudimentaires . dépourvus de doigts. Sillon latéral non développé. Ch. anguina Schn., Cap. Cercosaura | Wagl., et Chirocolus Wagl. Le sillon manque également. 5. SOUS-ORDRE Fissilinguia. Fissilingues . Pleurodontes, à langue mince, longue, protractile et fourchue. Paupières géné- “ ralement complètes. Il existe toujours une membrane du tympan libre. Les … écailles du tronc sont petites, imbriquées, celles de la queue, en général, disposées . en verticille. … 1. Fam. LacerTimas. Lézards. Animaux à queue longue, aux couleurs vives, aux mou- vements rapides. Tête couverte de plaques. Au cou, ordinairement un pli ‘transversal “couvert de grosses écailles susceptibles de s’écarter les unes des autres (collier). Dents im- lantées au bord interne des mâchoires, creuses à la base et offrant souvent plusieurs pointes. Surface ventrale couverte de plaques généralement carrées disposées en séries —obliques. Queue longue, sensiblement cylindrique et rétrécie vers le bout. Les Lézards “habitent l’ancien monde, principalement les endroits exposés au soleil, et se nourrissent surtout d’Insectes et de Vers. …— Lacerta Cuv.t. Paupières bien formées. Rangées de pores fémoraux larges. De larges écailles forment autour du cou une sorte de collier. Doigts simplement comprimés, — Th. Eimer, Lacerla muralis coerulea, etc. Leipzig, 1874. — Id., Untersuchungen über das … Varüren des Mauereidechse, ein Beitrag zur Theorie von der Entwicklung aus conslitutionellen Ursachen, etc. Arch. f. Naturg. 47 Ann. 1881. — J. v. Bedriaga, Ueber die Entstehung der Far- bei den Eidechsen. Jena. 1874. 1338 SAURIENS. jamais frangés, ni carénés. Ce genre a été subdivisé en de nombreux sous L. (Zootoca. Une seule plaque nasale postérieure) vivipara Jacq. Europe. Vivip grêle; tête acuminée, L. (Lacerta. Deux plaques nasales postérieures) ocellata Da avec des taches latérales bleues; de petits corpuscules écailleux sur le dos. Eurd dionale. L. viridis L. Vert, tacheté de noir par devant. Atteint deux pieds de longs très petites. Europe méridionale et Asie Mineure. L. agilis L. (L. stirpium Daud. commun. Museau tronqué. Dos couvert d'écailles étroites carénées, qui s’élargi les côtes du corps. Plaques ventrales disposées sur huit rangées longitudinales; deux rangées médianes plus petites. La femelle poud environ douze œufs dans qu’elle creuse elle-même. L. (Podarcis) muralis Merr., Europe méridionale. Les tertiaires, tels que Dracosaurus Br. P., présentaient des plaques dermiques osse Eremias Fitz. Doigts comprimés, carénés en-dessous. Narines situées entre trois renflées. Collier entièrement libre, E. variabilis Pall., Tartarie. £. dorsalis Smith méridionale. Acanthodactylus Wiegm. Un collier; pas de dents palatines. Doigts conti en-dessous, frangés latéralement. Écailles carénés. Ac. vulgaris bum. Bibr., Af tentrionale. Psammodromus Fitz. Pas de dents palatines, ni de collier. Pas dep pitale. Plaques ventrales petites, disposées sur dix à quatorze rangées er P. hispanicus Fitz. Tropidosaura Boie. Ophiops Menetr. Palais dépourvu de dents. Pas de paupières. Doigts caréné sous. 0. elegans Menetr., Asie Mineure. 4 Heloderma Wiegm. (Heloder midae). Tête aplatie, revêtue de norte plaque gonales convexes. Dents coniques, sillonnées antérieurement. Pas de: pores Langue semblable à celle des Lacerta. H. horridum Wiegm., Mexique. FLGNE 2. Fam. Amervinar. Lézards du nouveau monde, pourvus de dents fortes, obliquement en dehors, mais privés ordinairement de dents palatines. La tête verte de plaques comme chez les Lézards, le dos d’écailles rhombiques, et le rangées transversales de plaques carrées. Langue longue, profondément fendue tractile à la base. Le cou présente deux plis tran:versaux, Les pores fémoraux en général. Queue longue et cylindrique ou comprimée. Ces animaux vivent dans trées chaudes et sablonneuses et se nourrissent de petits Mammilères, sl Bat - d’Insectes; ils fréquentent aussi parfois les eaux. Tejus Merr. (Podinema Wagl.). De grandes plaques hexagonales entre les dede pl laires. Plaques ventrales longues et étroites. Queue arrohdie à la base, légèremen primée à partir du milieu. Cinq doigts. T. monitor Merr. (T. Tejuexin L.), Bré dans des trous en terre et dans les cavités des arbres; se nourrit de Souris, He de Vers. Mesure, queue comprise, de quatre à cinq pieds de longueur. ( Callopistes Gravh. Pas de pores fémoraux. j Ameiva Cuv. Se distingue principalement des Tejus par ses grandes plaques Dents: comprimées tricuspides. 4. vulgaris Licht., Indes occidentales. 4. dors A. murinus Wiegm., Surinam. Cnemidophorus Wagl. Dicrodon Dum. Bibr. Crocodilurus Six. Plaques jugulaires et ventrales minces, carrées, aussi longr larges. Narines situées entre trois plaques. Queue comprimée, offrant deux crè dessus. C. lacertinus. Daud. (C. amazonicus Spix). Thoriclis Wagl. (Ada Gray. }. Queue comprimée, munie en dessus de done, double pli jugulaire. Th. guianensis Daud. (Th. dracaena Dum. Bibr.), Améri cale. 3. Fan. Monrroripar. Sauvegardes. Grands Lézards à tête longue, à langue ment bifide, longue, rétractile dans un fourreau. Pas de pores fémoraux. Os mn: dés en un os impair. Vertex, dos et ventre revêtus de petites écailles. Doigts à griffes recourbées. Dents triangulaires ou coniques implantées sur la face internex alvéolaire ; il ne s’en trouve jamais sur le palais. Ventricules plus complète que dans tous les autres groupes. Ges animaux sont les plus grands des Sa leux ; ils habitent l’ancien monde, en partie dans le voisinage des eaux, en partie endroits secs et sablonneux. Leur nourriture se compose principalement de ou même de Reptiles, d'œufs d’Oiseaux et de Mammifères. # d& 4 DINOSAURIENS: 1339 ._ Psammosaurus Fitz. Queue arrondie, non carénée. Ps. scincus Merr. (Tupinambis griseus Daud., Varanus arenarius Dum. Bibr.), Égypte. Crocodile terrestre d'Hérodote. Monitor Cuv. (Varanus Merr.). Queue comprimée, munie d’une carène formée de deux rangs d’écailles. Dents arrondies. Narines petites et rondes. Doigts longs, inégaux. M. ni- loticus Hassl., six pieds de long. Vit sur les rives du Nil et mange les œufs de Crocodile. Chasse les Oiseaux et les Mammifères. | Hydrosaurus Wagl. Queue comprimée, carénée. Narines oblongues, longitudinales, pla- + cées près de l'extrémité du museau. Doigts inégaux. Dents comprimées, dentelées. H. va- rius Schaw., Nouvelle-Hollande. H. giganteus Gray, même pays. A. bivillatus Dum. Bibr. “ Inde. IL faut rapprocher des Monitors le genre éteint Mosasaurus Cuv., qui en est . proche parent. Chez les uns comme chez les autres, les deux nasaux sont soudés …. et forment un seul petit os étroit. Ces Sauriens acrodontes étaient de taille gigan- _ tesque; leur colonne vertébrale compte plus de cent vertèbres. Les dents des mâchoires sont tranchantes et peu comprimées; celles du palais sont plus petites. . Les restes fossiles de ces Lézards se trouvent dans la craie (Pétersberg, près de - Maestricht). M. Hofmanni Cuv. Le genre Dolichosaurus, fossile également, est de - forme très allongée et prèsente un sacrum composé de deux vertèbres. —._ On compte encore dans le groupe des Sauriens d'autres formes fossiles, les —_ PROTEROSAURIA et les THECODONTIA. Les premiers représentent —…. les plus anciens Lézards connus, remarquables par leurs vertèbres biconcaves et … leurs apophyses épineuses. Les seconds offrent, outre les vertèbres biconcaves, —… des dents comprimées, enchässées dans des alvéoles, et dont la couronne est mu- . nie desstries finement dentelées; ils appartiennent à l’époque du Trias. Palaeo- + saurus Ril., Thecodontosaurus Ril. _ Les DINOSAURIA ct les ANOMODONTIA fossiles forment chacun un ordre de Reptiles particulier. Les premiers, véritables colosses terrestres du Juras- sique et du Crétacé inférieur, rappellent sous plus d'un rapport par leur struc- ture les Mammifères, surtout les Pachydermes. Leur tronc lourd et puissant, où l’on remarque déjà un sacrum distinet formé de quatre à cinq vertèbres soudées, . est porté sur de grosses pattes, très fortes, terminées par des doigts courts. Les dents des deux mâchoires sont enchâssées dans des alvéoles et présente une cou- > ronne pointue, tranchante ou dentelée; d’autres dents de rechange poussent tout à côté. Certains de ces animaux atteignaient une longueur d'au moins quarante pieds (Megalosaurus Bkld., Pelorosaurus Mant.). Ils étaient pour la plupart car- - nivores ; le genre gigantesque Iguanodon seul se nourrissait de végétaux. 1. Man- … telli. H. v. M. Terrain Wealdien. Dans ces derniers temps, Marsh a décrit de nou- veaux genres, provenant des formations jurassiques des Montagnes Rocheuses et qui rentrent probablement dans le groupe des Dinosauriens. Coelurus M. à ver- tèbres dorsales et lombaires fortement excavées. Camptonodus M. Slagoseurus M. On a également trouvé ‘dans ces mêmes assises un autre Saurien géant, le Bronto- saurus excelsus M. —._ Les Anomodontia possédaient aussi des vertèbres biconcaves, mais leurs …— mâchoires étaient dépourvues de dents (Rhynchosaurus Ow.), ou n'offraient que …. deux grosses dents sans racines à la mâchoire supérieure, semblables à des cani- È nes prolongèes en défense (Dicz ais Ow.), ou encore des dents coniques sur les 1540 | PTÉRODACTYLES. D’autres ordres de Sauriens fossiles présentent dans leur structure des fications diverses qui rappellent l'organisation des Oiseaux. Tels so ORNITHOSCELIDA, auxquels Huxley réunit encore les Dinosauria. { daient, au moins dans le groupe qui renferme le genre jurassique Compsogna des vertèbres cervicales à corps très long, amphicæles, une tête presque blable à celle de l'Oiseau, très long et des côtes antéri: courtes; les côtes posté étaient au contraire tr gues. Le sacrum para été composé au moins de © vertèbres. L'astragale sembl être, comme chez les Ois soudé avec le tibia. Les PTEROSAURLI! PTÉRODACTYLES appartiennent surtout à l’é jurassique, étaient des Saurie volants (fig. 1085). Leur tête sante, pourvue de mächoir longées en forme de bec, f attachée à un long cou form / lement de sept ou huit vert Le tronc était relativement ; développé; il comprenait qu j à seize vertèbres dorsales, à six vertèbres sacrées. avait pas de région lomb RAT tincte. La queue était souver Fig. 1085. — Pterodactylus crassirosiris (d'après Goldfuss). longue. Les membres a nté très puissants, offraient une omoplate et un os coracoïde analogues à celi Oiseaux, mais manquaient de clavicule. Le doigt externe de la main était ensiforme; probablement un repli cutané était étendu de chaque côté doigt, les flancs et peut-être aussi le membre postérieur, et ces org tranformés permettaient à l'animal de voler. Ces Sauriens vivaient depui triasique inférieure jusqu'à celle de la Craie. Rhamphorhynchus M. v. A carpe mesurant à peu près la moitié de la longueur de l’avant-bras. Dents laires toutes égales. Rh. Gemmingi H. v. M., Schistes lithographiques phodon Ow. Les dents postérieures sont très courtes et les antérieur D. makronyx Bkld., Lias. Pterodactylus Guv. La queue est très courte carpe dépasse en longueur la moitié de l’avant-bras. Pt. longirostris Cuw. sique. Pt. crassirostris Gold., Schistes lithographiques de Bavière. ) CAS L YA - SAT 7 1 LD ICS HYDROSAURIENS. 1341 2. SOUS-CLASSE ki HYDROSAURIA'. HYDROSAURIENS Reptiles aquatiques, de taille considérable, à dents implantées dans des. alvéoles, à léguments coriaces, ou cuirassés, munis de nageoires ._ ou de paltes puissantes, dont les doigts sont réunis Fe une membrane _ mnalatoire. Les Hydrosauriens, représentés à l'époque actuelle par les Crocodiles, se dis- tinguent par leur taille généralement colossale et par leur organisation élevée et adaptée pour vivre dans l'eau. Les formes fossiles, presque exclusivement marines, possédaient en partie des nageoires semblables à celles des Cétacés ; les os du bras'‘étaient courts, les osselets de la main ainsi que ceux des doigts nombreux et les doigts réunis. La colonne vertébrale, très mobile et composée _ encore de larges vertèbres biconcaves, se termine par une grande queue qui était . probablement entourée d'une nageoire membraneuse. Chez les espèces les plus élevées en organisation du groupe, la colonne vertébrale renferme des vertèbres . opisthocæles et se termine par une queue entourée d'un repli cutané; les membres prennent de plus en plus la structure de véritables pattes, dont les . doigts nettement distincts présentent encore une membrane natatoire. Ces formes ne se tiennent plus dans la haute mer, mais près des côtes, dans les lagunes et . dans le voisinage de l’embouchure des fleuves; elles viennent à terre et se meuvent rapidement, mais sans pouvoir se retourner avec facilité et agilité. La conformation de leur denture montre que toutes sont des espèces rapaces. La tête, plate, prolongée comme une sorte de bec, présente sur ses longues mâchoires des dents préhensiles, coniques et pointues, implantées dans des … alvéoles profondes, à couronne tantôt lisse, tantôt striée, tantôt plissée superfi- « ciellement et auxquelles succèdent peu à peu des dents de remplacement. Les … côtes sont très nombreuses, non-seulement dans la région thoracique qui est très allongée, mais aussi dans les régions cervicale et abdominale. Chez les Cro- . codiliens, un sternum abdominal se prolonge en arrière de cette dernière - région jusqu'à la ceinture pelvienne et porte un certain nombre de côtes ven- » trales, dont l'extrémité supérieure n'atteint pas la colonne vertébrale. L'organi- “sation interne présentait probablement des degrés variables de perfectionnement, . dont le plus élevé, qui se rencontre chez les Crocodiles actuellement vivants, est . le seul qui nous soit connu. …—. 1 ÇCuvier , Sur Les différentes espèces de Crocodiles vivants et leurs caractères distinctifs. Ann. - du Mus. d’hist. nat., vol. X,1807. — F. Tiedmann, M, Oppel et J. Liboschitz, Naturgeschichte der —…_ Amphibien, 1. Heft: Crocodile. Heidelberg, 1817. — C. Vogt, Zoo/ogische Briefe. Frankfurt, 1851. — R. Owen, Palaeontology. London, 1860. — Huxley, On the dermal armour of Jacare and — Caiman, ete. Journ. Proceed. Linn. Soc., V, 1860. — A. Strauch, Synopsis der gegenwärtig leben- — den Crocodile. Mém. de l’Acad. de Saint-Pétersbourg, vol. X. 1866. — J. B. Brühl, Das Skelett. — der Krokodilinen. Wien, 1862. — J. E. Gray, Synopsis of the species of the recent Crocodilians. — London, 1867. — Rathke, Untersuchungen über die Entwicklung und den Kürperbau der Croco- —… dile. Braunschweig, 1866. — Zittel, Traité de paléontologie. Trad. de Barrois. Paris, 1883. - Voyez aussi les mémoires de Cuvier, Goldfuss, Mayer, Bronn, Kaup. 1549 ; CROCODILIENS. k ORDRE ENALIOSAURIA, SAUROPTER YGIA. ÉNALIOSAURI Hydrosauriens à:peau nue, coriace, à vertèbres amphicæles, mu nageoires, ayant vécu exclusivement à l'époque secondaire. G 1 Les restes fossiles de ces gigantesques Sauriens marins, qui ont vécu le commencement jusqu'à la fin de la période secondaire, montrent que maux étaient les plus puissants des êtres qui aient jamais peuplé les m corps excessivement long (jusqu’à 30 pieds) présente un museau aplati, en _ ral allongé avec de nombreuses dents préhensiles coniques, un tronc très- mobile et des membres transformés en nageoires comme chez les Célacés la conformation du corps, d'après la forme de la tête et la denture,. tingue trois familles : * 26 TETE 1° Normosaurn (Sauroplerygii Owen). Appartiennent exclusivement au sont caractérisés par les os très allongés de la mâchoire supérieure qui jusqu’à l'extrémité du museau, par l'absence de la paroi postérieure des. et des os temporaux supérieurs, et par leurs dents coniques simples, pa quelles les dents antérieures de la mâchoire supérieure se font rema leur taille. Nothosaurus mirabilis Münst. Simosaurus H. v. M., ete: % Presrosaurn (Sauropterygii Owen). Caractérisés par un long cou serpentif qui comprend jusqu'à quarante vertèbres, une tête et une queue courtes e nageoires allongées, et qui vivaient à l'époque jurassique et CRÉANCES rus Conyb. (fig. 175). Hi" 3° Ioarayosaurn (]chthyopterygi Owen). CGaractérisés par un cou trèsco tronc épais et allongé, des nageoires courtes et une longue queue entourée bablement par une nageoire. Le museau, effilé et allongé comme un bee, est stitué principalement par les os intermaxillaires. Les dents sont striées « sées et ne sont pas serrées les unes contre les autres. Ils appartiennent palement au jurassique; on les trouve aussi, mais bien plus meer couches crétacées. Ichthyosaurus communis De la Bèche, etc. = . d 9. ORDRE dr CROCODILIA, LORICATA. CROCODILIENS Hydrosauriens à plaques dermiques osseuses, à dents implantées des alvéoles et n'existant que sur les maæillaires, munis de quatre. en partie garnies de griffes, et d'une longue queue carénée. à Les anciens zoologistes, sans tenir compte des différences SRE nisation, ont réuni à tort les Crocodiles aux Sauriens sous le nom d cuirassés. Ces Reptiles sont bien manifestement supérieurs aux Énalio dont ils ont pu dériver jadis pendant les temps géologiques, aussi développement de la colonne vertébrale que par de nombreux traits ganisation, qui ont eu pour résultat de les amener à vivre non plus dans LL mer, mais dans les lagunes et sur les bords des grands fleuves, et de le CROCODILIENS. se 13545 miéux eonformés que les Crocodiles actuels pour vivre dans la mer, les vertèbres bicon- s; mais les membres ae sont plus ici trans- més en nageoires, et constituent des pattes libres, articulées, munies de doigts séparés _ (fig. 1086). Les téguments sont cornés, durs . et granuleux; ils présentent, principalement sur le dos, de grosses plaques osseuses en partie - carénées. Ces dernières forment dans la région - caudale une crête dentelée d'abord paire, puis _ simple en arrière. _ Le crâne large et aplati se fait remarquer par É les rugosités des os qui le constituent; il pos- k sède des alisphénoïdes distincts, et, au-dessus . de l’arcade maxillo-jugale, une arcade temporale . supérieure qui est séparée de l'orbite par un … prolongement du post-frontal et du jugal. La voûte du crâne est formée par un pariétal et “ un frontal impairs, auxquels se joignent deux “ os nasuax. Les mâchoires, solidement fixées au FE > LA eee EE à Se Go SE D ) (bis _ crâne, s'allongent de manière à constituer un DR X “ museau allongé, à l'extrémité duquel sont situés Ce | 4 les deux intermaxillaires; les maxillaires su- 6 L périeurs, très développés, en forment les parties NS k latérales. Maxillaires supérieurs et intermaxil- SA 1 laires, qui entourent les narines, émettent des Gé À | _ appendices palatins horizontaux, réunis sur la à {. + ligne médiane, constituant la partie antérieure de la voûte palatine osseuse. L'os lacrymal est toujours très considérable ; en arrière, les pala- “ tunsetles ptérygoïdes, réunis par une suture mé- diane, forment une voûte complète à ia cavité € l U, cubitus; Sta, sternum abdominal; Fe, fémur; T, tibia; F, péroné; L, ischion ; C, vertèbres caudales. . buccale; sur son bord postérieur débouchent les ZA - canaux nasaux, entourés par un vomer pair. Les À À | 4 dents, que l'on ne rencontre exclusivement que JR À . sur les os des mâchoïires, sont coniques, implan- p } … tées dans des alvéoles ‘profondes et présentent ) ÿ “ une couronne striée et légèrement comprimée. À # 2 À ÿ . En général, la quatrième dent du maxillaire in- _férieur se fait remarquer par sa grande taille, et _le maxillaire supérieur présente un enfoncement correspondant. La colonne …. vertébrale est divisée très nettement en régions cervicale, dorsale, lombaire, … sacrée et caudale; ses vertèbres, amphicæles chez les Téléosauriens, sont … opisthocæles chez les Sténéosauriens également fossiles; chez les Crocodiliens Fig. 1086. — Squelette de Crocodile. — D, région dorsale: L, région lombaire; Sa, région sacrée; Ri, côtes; Sc, omoplale ; Æ, humérus ; À, radius ; 1344 ne CROCODILIENS. de l’époque actuelle elles sont procæles. Non-seulement on trouve des dans la région thoracique qui est très allongée, mais il en existe encore dans Ha région abdominale et aussi, quoique moins développées, sur le cou, don empêchent les mouvements de latéralité. Dans la région abdomin sternum thoracique est suivi d'un sternum abdominal portant aussi. tes, qui ne se réunissent point aux vertèbres lombaires. Deux Me ment composent le sacrum, tandis que le nombre des vertèbres : caractérisées par leurs apophyses épineuses trés-développées , est très rable. 7. L'organisation interne des Crocodiles vivants est supérieure à celle les autres Reptiles. Les yeux à pupille verticale possèdent deux paupières membrane nictitante. Les narines sont situées en avant, à l'extrémité du m et peuvent être, de même que les oreilles situées très en arrière, ferm des soupapes charnues mobiles. La cavité buccale, sur le plancher de L est fixée une langue non protractile, est dépourvue de glandes salivai donne entrée dans un vaste œsophage, auquel fait suite une poche g ronde, musculeuse, dont la forme et la structure rappellent le gésier des € principalement par ses deux disques aponévrotiques. Puis vient le duo parois minces et munies de villosités; l'intestin grêle est replié en z n'existe point de cæcum annexé au gros intestin. Celui-ci débouche, après & rétréci, dans le cloaque, dont la paroi antérieure donne naissance à un d'accouplement érectile. Le cœur présente une structure beaucoup plus pa que chez tous les autres Reptiles (fig. 1072). Sa séparation complète en « parties, l'une droite veineuse, l'autre gauche artérielle, rappelle immédia les dispositions que cet organe affecte chez Les Vertébrés à sang chaud. faut encore noter la communication existant entre l’extérieur et la cawi minale par l'intermédiaire des canaux péritonéaux, qui Mise abdominaux des Ganoïdes et des Sélaciens. On distingue trois groupes de Crocodiles, dont deux, les Téléos | ou Amphicæliens et les Sténéosauriens ou Ospisthocælie exclusivement fossiles. Le premier, avec les genres Mystriosaurus Kp. saurus Geoff., ne se trouve que dans les formations jurassiques; 1 avec les genres Sfeneosaurus Geoff. et Cetiosaurus Ow., ele., se rencontre jurassique et le crétacé. Seul le groupe des €Crocodiles ou des Pre s’est continué depuis la période crétacée jusqu’à l’époque actuelle. 1. SOUS-ORDRE ; Procoelia, Croeodilia (s. str.). Procæliens : | Sauriens cuirassés à vertèbres procæles, à queue longue, comprimée la ment, dont le côté dorsal porte deux crêtes cutanées réunies à leur ext: Pattes antérieures avec cinq orteils libres; pattes postérieures avec qua plus ou moins réunis par une membrane natatoire. Vivent à l'embou dans les lagunes des grands cours d'eau, sous les climats chauds de du nouveau continent; ils chassent la nuit. Ils plongent et se meuve l’eau avec beaucoup plus d’agilité que sur terre; leurs côtes cervicales s 01 unies les unes aux autres et empêchent les mouvements latéraux. Les 1 CHÉLONIENS. 1345 coque Fo ont la grosseur et la forme des œufs d'Oie; ils sont des dans _ le sable ou dans des trous sur la rive des fleuves. . 4: Fax. GRocopnag. Dents antérieures de la mâchoire inférieure reçues dans des … fossettes correspondantes des intermaxillaires; dents canines (quatrième dent du _ maxillaire inférieur) reçues dans une échancrure du bord de la mâchoire supérieure. _ Pattes postérieures à membrane natatoire entière. Les plaques dorsales seules existent. …. Crocodilus Cuv. Museau rétréci. Paupières membraneuses. Plaques cervicales séparées : des plaques dorsales. C. vulgaris Cuv., Nil. C. palustris Less., Sud de l'Asie, C, rhom- … bifer Cuv., Cuba. Mecistops Gray. .Les plaques cervicales touchent les plaques dorsales, M. cataphractus Cuv., Côtes occidentales d'Afrique. _ Osteolaemus Cope. Museau large. Paupières avec deux plaques osseuses. 0. fronta- _ lus Merr., Côtes occidentales d’Afrique. Genres fossiles : Orthosaurus Geoffr., Enneodon Pr., etc. | 2. Fam. Gaviazimas. Museau très allongé, avec des dents longues situées à peu près … à égale distance les unes des autres. Pattes avec une membrane natatoire. Pas de plaques ventrales. Rhamphostoma Wagl. Intermaxillaires larges, dont la suture s'étend jusqu’à la qua- trième dent. De chaque côté, de vingt-six à vingt-huit dents en haut et en bas. Rh. … gangeticum Geoff., Indes. Leptorhynchus Clift., terrain tertiaire de l'Inde. … Rhynchosuchus Huxl. Intermaxillaires à peine élargis, et dont la suture ne s'étend que … jusqu'à la troisième dent. De chaque côté environ vingt dents en bas et en haut. Rh. Schlegelii Gray, Australie. 5. Fax. Auuicaromar. Caïmans. Museau long. dépourvu de fossettes pour les dents canines inférieures. Plaques ventrales, d'ordinaire séparées. Membrane natatoire peu développée ou rudimentaire. Ne se rencontre qu’en Amérique. KR RNIRSNNETIENE Alligator Cuv. Dents 5 de chaque côté. Plaques dorsales non articulées entre elles. AL. luciux Cuv. Caiman Spix. Dents = de chaque côté. Plaques dorsales articulées. C. tri gonalus Schn. C. (Jacare) sclerops Schn. C. niger Spix., etc. 3. SOUS-CLASSE CHELONIA:. CHÉLONIENS oo Corps court et ramassé, avec un bouclier osseux sur le dos ét sur le « ventre et des mâchoires dépourvues de dents et entourées d'une gaine _ cornée. Aucun groupe de Reptiles n’est aussi nettement délimité, ni aussi bien carac- … {érisé par un ensemble de particularités dans la forme et l'organisation que celui —. ! Voyez, outre les traités généraux d'erpétologie déjà mentionnés, A. F. Schweigger, Pro- … dromi monographiae Cheloniorum, sectio 4 et 2. Regiomonti, 1814. — A. Bojanus, Aralome 4 Lestudinis Europae. Nilnae, 1819. — MH. Rathke, Ueber die Enlwicklung der Schildkrôten. … Braunschweig, 1848. — Gray, Synopsis Reptilium, or short descriptions of the species of Rep- tiles. Part. 1. Cilaphracta. London, 1831. — Id. s Catalogue of shield Repiles in the collection … ofthe Brilish Museum. Part. 1. Testudinata. London, 1855. Suppl. 1870. Append. 1872. Part. 9, 4872. — L. Agassiz, Embryology of the Turtle. Contributions to the natur. hist. of the United States, vol. I et Il. Boston, 1857. — 4. Strauch, Chelonologische Studien, Mém. de l'Acad. de Saint- Pétersbourg, 7° sér., vol. V, 1862. — Id., Die Vertheilung der Schildkrôten über den Erdball. Ibid., vol. V, 1865. — Gray et Sowerby, Tortoises, Terrapins and Turtles drawn from life. Hbndon, 1872. — W. K. Parker, On the development of the skull and nerves in the green Turtle. ” Proceed. Roy. Soc., t. XXVIIL. 1879. — Id., Development of the green Turtle observed during the Voy. of the Challenger. Challenger Reports, t. 1, 1880. TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2° ÉDIT. 85 ms hs É EE af Re La Li Ne AE es 1346 CHÉLONIENS, des Tortues. La présence autour du tronc d’une enveloppe solide, formée par carapace dorsale plus ou moins bombée, ordinairement osseuse, et un plast ventral réunis latéralement par des prolongements transversaux, a autant d'in portance comme caractère distinctif des Chéloniens que les plumes et les a pour la classe des Oiseaux (fig. 1087). Par la brièveté du tronc et la forme large et ramassée de la carapace, dans TT Fig. 1087. — Squelette de Cistudo (Emys) europaea. — V, plaques vertébrales ou neurales; costales; M, plaques marginales; Nu, plaque nucale; Py, plaque pygale; Jcl, entoplast ÿ plastron ; B, hyoplastron suivi de l'hypoplastron et du xiphiplastron; Sc, omoplate; Co, coracoi achromion (procoracoïde) ; Pb, pubis; Js, ischion ; J{, iléon; H, humérus; R, radius; U, cu) fémur; T, tibia; F, péroné. File VONT plètement se retirer, les Tortues rappellent les Crapauds, mais par leur « tion intérieure elles sont placées à un degré bièn plus élevé. La cuirasse que rigide, quisert à protéger les partiesmolles de leur corps lourd et pe est produite par une transformation spéciale des pièces osseuses de vertébrale ainsi que par le développement d’os dermiques accessoires, qui s sent plus ou moins intimement avec les premières. Le bouclier inférieur plat, CHELONIENS. 1347 plastron, considéré jadis à tort comme un sternum modifié, est constitué, suivant Rathke, exclusivement par des os dermiques et comprend d'ordinaire neuf pièces osseuses plus ou moins développées, une pièce antérieure impaire (entoplastron) t quatre paires de pièces latérales (épiplastron, hyoplastron, hypoplastron et viphiplastron), entre lesquelles il peut rester un espace médian fermé par la u ou du cartilage (Trionyx, Chelonia, etc.). Par contre, à la formation de vaste carapace dorsale prennent part les apophyses épineuses et les côtes des ertèbres dorso-lombaires, ainsi qu'un certain nombre de plaques osseuses der- - miques paires ou impaires (plaques complémentaires), qui viennent s'y ajouter . soit sur la ligne médiane au cou (plaque nucale) et dans la région sacrée (plaque . pygale), soit sur les bords (vingt-deux plaques marginales). Les apophyses épi- —…. neuses de sept vertèbres dorsales (de la deuxième à la huitième) constituent une . série de plaques médianes; les côtes de huit vertèbres (de la deuxième à la neu- . ième) sont transformées en larges plaques transversales unies par des sutures . dentelées, qui présentent encore la particularité d'envoyer aux apophyses épineuses — de larges prolongements recouvrant de bonne heure les muscles du dos. Sur la face … externe des deux boucliers sont d'ordinaire appliquées en outre de grosses pla- …. ques régulières (Chelonia imbricata, Chelonia midas), produites par l'épiderme — devenu corné, et qui sont ce qu'on appelle vulgairement l’écaille. Ces plaques - épidermiques ne correspondent pas aux pièces osseuses sous-jacentes ; elles sont + 4 disposées cependant très régulièrement, de manière à former sur la carapace —_ une rangée médiane et deux rangées latérales et sur le plastron deux rangées — seulement. Elles ne font défaut que dans la famille des Trionychides et dans le …. genre Sphargis. La peau des parties saillantes et libres du corps, telles que le — iète, le cou, les membres, s’épaissit et constitue des plaques et des tubérosités, — dont le revêtement épidermique ne subit pas d'ailleurs des modifications aussi —. prononcées. Les glandes cutanées paraissent faire complètement défaut; mais il — existe chez les Tortues marines et les Tortues d'eau douce deux paires de glandes … latérales particulières, situées dans la cavité générale du corps et qui débou- … chent sur la face ventrale. Tandis que les vertèbres de la région moyenne de la colonne vertébrale sont 4 ainsi soudées avec le bouclier dorsal, les pièces des régions qui la précèdent et ; la suivent sont très mobiles. Huit longues vertèbres, dépourvues de côtes et — d'apophyses transverses, forment le cou, qui peut, en se recourbant en différents —._ sens, se retirer plus ou moins complètement dans l'intérieur de la carapace. Aux “ dix vertèbres dorso-lombaires munies de côtes, dont les quatre postérieures “— peuvent être considérées avec Rathke comme dés vertèbres lombaires, font suite deux ou trois vertèbres sacrées, libres, puis un nombre considérable de vertèbres … caudales très mobiles. * : —._ La tête est sensiblement bombée; les os y sont solidement réunis par des —.sutures et forment un vaste toit qui se continue en arrière avec une crêle occi- … bitale bien développée, et qui est remarquable par la présence de deux päriétaux et de frontaux antérieurs volumineux‘. Des pariétaux partent des prolongements sed descendants sur les côtés de la capsule crânienne cartilagineuse jus- …. ! Huxléy, Lectures on the elements of comparative anatomy. London, 1864. — W,.K, Parker et G. T. Bettany, The morphology of the skull. London, 1871. — W. K. Parker, Loc. cit. 1348 CHÉLONIENS. qu’au basisphénoïde. La fosse temporale est, surdbtit chez les Tortues de mer, recouverte par de larges plaques osseuses, qui sont formées par le post-frontal, le jugal, le quadrato-jugal et le squamosal. En arrière du prooticum, qui con stitue les parois latérales de la cavité crânienne, l’opisthotieum reste distinct de l'occipital latéral, auquel il est uni par des sutures. Il n'existe pas d'os trans: verse, mais l’arcade maxillo-jugale forme un large anneau osseux au-dessous de l'orbite. Toutes les parties de l'appareil maxillo-palatin sont, comme l'os carré, 4 soudées aux os du crâne et souvent séparées les unes des autres par des sutures u dentelées. La face est excessivement courte; les nasaux manquent. La partie 0s- seuse du palais est formée par le vomer réuni aux palatins, derrière lesquels s'ou= \ vrent les orifices des fosses nasales. Les ptérygoïdes sont aussi très larges et lamelleux. Les dents font complètement défaut sur les os du palais, aussi bien que sur les os des mâchoires; mais celles-ci ont leurs bords recouverts, comme le bec des Oiseaux, de lames cornées, dentelées et tranchantes, qui dans certaines espèces peuvent mordre énergiquement et même causer des blessures. Leurs quatre membres permettent aux Tortues de ramper et de courir sur le. sol ferme; dans les formes qui vivent dans l’eau, ils sont disposés pour nager. 5 Dans les Tortues d’eau douce, ils se terminent par des pieds palmés; dans les … Tortues marines, ils sont transformés en nageoires, les doigts ne sont plus dés: tincts, et tout au plus deux ongles sont implantés sur leur bord. Chez les Tortues terrestres, les doigts sont aussi réunis ensemble ; ils forment un pied épais, à ple calleuse, portant à son extrémité quatre ou cinq ongles cornés. Un fait ren quable, mais qu'explique le développement de la carapace par l'accroissem des côtes antérieures et postérieures, c'est la position de la ceinture basilai des deux paires de membres et des muscles correspondants entre le plast et la carapace. L'omoplate forme un stylet osseux ascendant, dont l’extrémi supérieure est réunie soit par du cartilage, soit par des ligaments avec l'e physe transverse de la première vertèbre dorsale. La clavicule manque; m un acromion très développé (procoracoïde) s'étend depuis l'omoplate jusqu'à pièce impaire du plastron, à laquelle elle se fixe également par des cartile et des téguments. Le bassin présente une structure très analogue à celu Sauriens, et, excepté chez les Tortues terrestres, n'est pas solidement réun carapace. - DR Les Tortues sont des animaux lourds et paresseux, chez lesquels Îes foncti végétatives sont très développées et l’activité psychique au contraire très limitée. Le cerveau est allongé et fortement rétréei en avant‘. Les hémisphères céréh comparés à ceux des Amphibiens, présentent un développement beaucoup considérable; ils recouvrent le cerveau intermédiaire et en partie le : moyen. La moelle allongée, séparée à la base du cerveau, par un sillon tran du cerveau moyen, présente déjà une courbure très prononcée. Le cervele en avantde la moelle allongée, a la forme d’une lamelle transversale légè bombée, à concavité postérieure. Parmi les nerfs eräniens, le facial et auditif naissent par un tronc commun. La moelle épinière est eylindriq s'étend jusqu'à l'extrémité de la queue. Les yeux sont contenus dans des ce 1 L. Stieda, Ueber den Bau des centralen Nervensystems der Schildkrôte. Leitschr. £. wiss t. XXV. 1875. Ë ee À CHÉLONIENS. 1349 orbitaires complètes et possèdent des paupières, une membrane nictitante et une glande de Harder. Il existe aussi une grosse glande lacrymale dans l'angle externe postérieur de l'œil. La paroi du globe oculaire présente un cercle osseux entre la cornée et la sclérotique. L'organe de l'audition est également très déve- loppé‘. Il n'existe pas d'oreille externe; la membrane du tympan est à fleur de et la cavité tympanique renferme une columelle et communique avec ière-gorge avec une large trompe d'Eustache. Dans le labyrinthe membra- eux, les canaux demi-circulaires ont à peu de chose près la même position que chez les Anoures, mais leur conformation est plus semblable, Les ampoules des . deux canaux demi-circulaires externe (horizontal) et antérieur (sagittal) débou- . chent dans la partie antérieure de l’utricule, celle du canal demi-circulaire pos- - térieur (frontal) dans sa partie postérieure. Le saccule, très grand, communique . toujours avec l’utricule; de sa face inférieure se détache le limaçon, qui a la . forme d’un court appendice en massue. _ Les deux cavités nasales, séparées par une cloison cartilagineuse, renferment _ deux paires de glandes nasales, l’une supérieure dorsale, l'autre inférieure. Les . glandes de cette dernière paire débouchent sur le palais dans la partie postérieure . de la cavité nasale et sont aussi désignées sous le nom de glandes palatines. Les - cornets sont remplacés par des saillies recourbées de la cloison et des parois _ latérales de la cavité nasale. Les organes de la digestion et de la génération se rapprochent en partie de ceux des-Grocodiles, en partie de ceux des Oiseaux. Avec les premiers ils ont _en particulier de commun la conformation des organes mâles (Jean Müller) et la . présence de canaux péritonéaux, clos il est vrai. Il est intéressant de remarquer . que les conduits sexuels et les uretères débouchent dans le col de la vessie uri- . naire, qui fonctionne par conséquent comme sinus génito-urinaire. La langue est » fixée au plancher de la cavité buccale et n’est pas protractile; chez les Tortues terrestres, elle est munie de longues papilles. A la base des papilles linguales - débouchent de petits sacs glandulaires (glandes linguales). De nombreux organes « cupuliformes du goût existent dans l’épithélium de la langue. L'œsophage n'est pas nettement distinct de l'estomac et présente des replis très prononcés de la —. muqueuse, ouest pourvu de longues papilles cornées dirigées en arrière (Tortues … marines). Chez les Sphargis, l'œsophage décrit une grande courbe. La structure …— de l'estomac présente dans les différentes familles de nombreuses variations …. dans les caractères des cellules caliciformes, ainsi que des glandes muqueuses et … des glandes à pepsine?. Le cæcum paraît faire toujours défaut. Le foie et le «. pancréas sont très développés. Le cœur est très large, aplati, et sa pointe est … arrondie. La cloison des ventricules est encore très incomplète; le ventricule droit . est représenté par le compartiment droit antérieur. De même que chez tous les autres Reptiles, le repli du tronc de l'aorte forme une cloison complète qui sépare 1 C. Hasse, Das Gehôrorgan der Schildkrôte, in Anatom. Studien. 2 Heft. > J. Machate, Untersuchungen über den feinern Bau des Darmkanals von Emys crapaees Zeitschr. für wiss. Zool. 1879. 5 E. Brücke, Beiträge sur vergl. Anatomie und FÉob gie des Gefässystems der Amphibien. kschr. der K. Acad. Wien., t. LIL 1852, — G. Fritsch, Zur Vergl. Anatomie der Amphibien- zen, Archives de Müller. 1869. — Sabatier, Ann. des Sc. nat., 1873 et 1874, et Revue des sc. nat, Montpellier, 2 sér., t. II, 1881. 4550 CHÉLONIENS. l'aorte gauche de l'aorte droite. Sur le cœur des Tortues vivantes on remarqu pendant la diastole du ventricule, que les deux compartiments renferment | sang différent. Pendant la systole, le compartiment de droite a aussi une te plus claire (Brücke). La contraction ne se produit pas régulièrement, ear ell manifeste d'abord principalement dans le compartiment droit, puis dans le co: partiment gauche, dont la systole dure un peu plus longtemps. Il en résu que, comme tous les troncs artériels partent du compartiment veineux du ventri cule, le sang foncé est chassé le premier et s'écoule principalement dans 1 artères pulmonaires; puis le sang artériel passe du compartiment gauche dan le droit en se mélangeant en partie avec le sang veineux et de là dans -droite. Outre une veine porte hépatique, il existe aussi une veine porte rén très développée, dont les branches afférentes amènent principalement le taux. Les veines efférentes se réunissent pour former la veine cave inférieure Dans le système lymphatique il faut noter l'existence de cœurs lymphatiqu -situés au-dessus de l'extrémité postérieure de chaque ilion, au-des partie postérieure de la carapace?. L’accouplement dure tout un jour; pendant cet acte le mâle est porté -dos de la femelle. Les œufs sont pondus en petit nombre, excepté chez les. ‘tues marines, où ils sont très nombreux. Îls contiennent au-dessous de la coquil une couche d'albumine qui entoure le vitellus. Ils sont enfouis dans la terre et chez les Tortues aquatiques dans le voisinage du rivage. Suivant Agas les Tortues qui habitent les marais dans l'Amérique du Nord ne pondent qu’un fois par an, bien qu'elles s’accouplent deux fois, au printemps et en automne. premier accouplement n’a lieu, d’après ce naturaliste, pour l'Emys picta, -dans la septième année, et la première ponte seulement dans la onzième. faits s'accordent avec l'accroissement si lent du corps des Tortues et le gran âge qu’elles atteignent. IL faut aussi noter la grande résistance vitale que. -sèdent ces Reptiles, qui leur permet de survivre longtemps à des mutilation même d'organes internes. Dans les pays du Nord, les Tortues s'enfoncent dans d ‘trous où filé subissent un sommeil hibernal; sous les tropiques, elles rest pendant toute la saison sèche dans leur retraite sans prendre de nourriture. tortues habitent principalement les climats chauds; elles se nourrissent st tout de végétaux, et plusieurs espèces en outre de Mollusques, de Crustacés e e Poissons. Les Chéloniens commencent à apparaitre en petit nombre dans le Jurassi “supérisq mais c'est surtout dans les étages Kimméridgien et Portland qu'on les rencontre en abondance (Soleure, Hanovre)5. Presque toutes à tiennent à la famille des Chélydes (Plesiochelys, Craspedochelys), quelques: 1 Voyez, outre Bojanus : Nicolai, Unlersuchungen über den Verlauf und die Vertheilung: Venen, etc., die Nieren betreffrend. Isis., 1826. 2 Outre Panizza et Rusconi, voyez : Jean Müller, Abhandl. der Kônigl. Acad. der Wis £ lin, 1839. 5 G. A. Maak, Die bis jets bekannten fossilen Schildkrôten, ete. Palaeontographica, t À 1868-1869. — T. C. Winkler, Des Tortues fossiles, etc. 1869. — Rütimeyer, Die fos: -Schildkrôten von Solothurn und der übrigen Juraformation Neue Denkschr. der allg. Schw Gesellsch. für die Gesammt. Naturwiss., t. XXV. 1873. CHÉLONIENS. 1351 seulement à la famille des Émydes (Thalassemys, Helemys). On a rencontré des restes fossiles de Tortues d'eau douce en Angleterre dans les calcaires de Pur- beck et dans l'étage Wealdien (Pleurosternon). Des formes semblables d'eau douce se continuent dans la craie à côté de véritables Tortues marines et d'espèces du genre Trionyr. On a rencontré dans ce terrain, en Angleterre et principalement dans l'Amérique du Nord, des Tortues marines parfaitement conservées (Chelone). 3 Le terrain tertiaire renferme aussi de nombreuses Tortues, surtout dans l'Éo- « cène (Trionychides). Enfin, à la fin de l’époque tertiaire vivaient de véritables …_ Tortues terrestres gigantesques (Megalochelys). La classification des Chéloniens a été, il y a quelques années, l’objet d'impor- tants travaux de la part de Strauch". 1. Fan. Gaeconnnas. Tortues marines (fig. 1088). Carapace plate et plastron sou- vent cartilagineux, entre lesquels la tête et les membres ne peuvent pas se retirer. Pat- tes transformées en nageoires, à doigts immobiles réunis, recouverts par les téguments et le plus souvent dépourvus d'ongles ; les antérieures plus longues que les postérieures ét recourbées en arrière à l’articu- lation du coude. Os du plastron non réunis. Mächoires dépourvues de lè- vres. Queue très courte. Habitent les climats chauds, nagent et plon- gent, ét se nourrissent en partie de plantes marines, en partie dé Crustacés et de Mollusques, qu'ils broient à l’aide de l’armature or- née de leurs mâchoires. Après ac- couplement, qui a lieu dans l’eau, les femelles se rendent en grandes troupes, et accompagnées des mâles beaucoup plus petits, sur la côte. Après le coucher du soleil, elles viennent à terre et enfouissent leurs œufs dans le sol. Immédiatement après leur éclo- sion, les jeunes Tortues se rendent dans la mer. Atteignent une taille considérable; leur poids dépasse souvent plusieurs quintaux, On leur donne la chasse à cause de leur chair et de l’écaille qu’elles fournissent. 1. Sous-Fan. Gheloniinae. Carapace et plastron recouverts de plaques cornées. Chelonia Flem. (Chelone Brongn-). Carapace et plastron recouverts de plaques cornées régulières. Pattes présentant chacune une ou deux griffes. Carapace composée de treize plaques. Une seule plaque sus-orbitaire. Ch. virgata Schweig., Amérique du Sud. Ch. escu- nr Merr. (Midas Latr.), Japon, Brésil. Ch. (Caretta) imbricata L., Océan Atlantique et ndien. Thalassochelys VFitz. (Caouana Gray). Carapace composée de quinze plaques. Deux plaques sus-orbitaires. Th. caretta L. (Th. corticata Rond.), Océan Atlantique et Méditer- Fig, 1088. — Thalassochelys caretla (règne animal). _ ranée. 2. Sous-Fan. Sphargidinae. Carapace et plastron recouverts d’une peau coriace. Sphargis Merr. Carapace et plastron recouverts d’une peau épaisse coriacée. Pas de pla- ques cornées. Pattes dépourvues de griffe. Sp. coriacea Gray. Rare dans la Méditerranée, 1 Strauch, loc. cil., et Die Vertheilung der Schildkrülen über den Erdball. Mém. Acad{St-Pé- … tershourg, 7° sér., t. VHIL. 1805. 1552 CHÉLONIENS plus fréquent dans l'Océan Atlantique et l'Océan Indien. Des formes fossiles se contrent déjà dans le Jurassique. 9. Fam. TrionwyemDar. Carapace plate, ovale, incomplètement ossifiée. Plastron incot plet, à pièces osseuses non soudées, recouvert d’une peau molle. Tympan caché sous peau. Cou long, rétractile. Mâchoires à bords tranchants, entourées de lèvres charnu Tête et pattes non rétractiles. Pattes transformées en nageoires; sur les cinq doi libres qu’ils composent, les deux extrêmes n'ont pas de griffes. Narines sur une long trompe. Carnassiers, habitent les mers et les fleuves des pays chauds. Trionyx Geoffr. Plastron court, rétréci à chaque extrémité ; sept ou huit paires côtes. Tr ferox Merr. Tortue dont la morsure est à redouter; sa chair est très pee Fleuves de la Caroline. Tr. aegyptiacus Geoff. Tr. gangeticus Cuv. , des. Cryptopus Dum. Bibr. Plastron large, dont le bord postérieur porte trois operc fermant les ouvertures qui donnent passage aux pattes et à la queue. Cr. gr - Schweig., Indes. Cr. senegalensis Dum. Bibr. 3. FAM. CHELYDAE. Carapace ossifiée plus ou moins bombée, soudée avec le plas! et recouverte de plaques cornées. Ceinture pelvienne toujours soudée avec le plastron: Tête et pattes non rétractiles. Pattes terminées par des doigts libres, réunis 4 une membrane natatoire et munis de griffes. Cou recouvert d’une peau rigide, protégé latéralement par la cuirasse. Chelys Dum. Tête large et plate, munie sur les côtés de lobes cutanés et de franges: quatre barbillons sous la gorge et deux au menton. Nez saillant en forme de trompe. Carapace composée de trois rangées de pièces coniques. Plastron long et étroit, fourchu en arrière, Ch. fimbriata Schweig. Matamata, Amérique du Sud. Peltocephalus Cuv. Tête convexe, dépourvue de plaques dures. Carapace fortement OI vexe, dépourvue de plaque nucale. Mâchoires dépourvues de lèvres. P. Trazaca Bibr., Amérique du Sud. Podocnemis Wagl. Ster notherus Bell. Tête médiocrement aplatie, garnie de plaques. Portion. : rieure du plastron mobile. Carapace dépourvue de ‘plaque nucale. St. nigricans ] Afrique. é 4 di Autres genres : Pelomedusa Wagl., Platemys Wagl., Hydromedusa Wagl., Chelod 1e Bibr. . FA. EmyDar. Tortues d'eau douce. Carapace ovale et aplatie, plastron en gé ie tous deux complètement ossifiés. Le cou est entouré d’une peau très lâche, laquelle la tête recouverte de plaques ne peut jamais rentrer comme dans un étui. P. épaisses, à doigts libres, mobiles, réunis par une membrane natatoire; les antérieu avec cinq ongles, les postérieures avec quatre. Nagent très bien, se meuyent aussi ar adresse sur terre; se trouvent principalement dans les cours d’eau peu rapides, les m et les étangs. Les œufs Sont enfouis dans des trous, dans le voisinage de l’eau. nourriture se compose essentiellement de Poissons. Cistudo Dum. Bibr. (Emys Wagl.). Plastron composé de douze plaques réunies. pat cartilage à la carapace bombée, et divisé en travers par une articulation en deux mobiles. C. europaea Schneïd. (C. lutaria Gesn.). Tortue commune. Répandue da sud de l'urope (Espagne, Italie, France, Grèce), en Allemagne ainsi qu’en Bohèm Hongrie. Se rend à terre pendant la nuit, et se nourrit de Vers, de Mollusques € Poissons, et aussi de Plantes. C. carolina L. Amérique du Nord. | Emys Brongn. (Clemmys Wagl.). Plastron simple, non mobile, réuni à la cara une suture. £. caspica Schweig., Mer caspienne, Dalmatie, Grèce. E. picta, geogr Amérique du Nord. Chelydra Schweig. Plastron petit, en forme de croix. Deux barbillons. Une crête do sur la queue. C. serpentina L. Mâchoires très tranchantes. Tortue à queue de l'A du Nord. Cinosternon Spix. Plastron composé de onze plaques, divisé en deux parties ci et postérieure mobiles. G. pensylvanicum Wagl. 5. Fan. Caersinar. Tortues terrestres. Carapace osseuse, élevée et bombée, à est soudée le plastron, très grand et toujours complètement ossifié. Carapace et pl recouverts de plaques cornées. Tête et pattes entièrement rétractiles. Les doigts n OISEAUX. 1353 pas mobiles et réunis jusqu'aux ongles. Ceinture pelvienne libre, non soudée au plastron. Mächoires toujours avec des bords cornés tranchants. Pas de lèvres. Habitent les endroits humides et ombragés dans les climats chauds. Se nourrissent de végétaux. _Testudo L. Pattes avec cinq doigts. Plastron non mobile, composé de douze plaques. - T: graeca L. Sud de l'Europe, Asie Mineure. S’accouple en été et pond une douzaine — d'œufs de la grosseur d’une noix qu’elle enfouit dans la terre humide. T. nemoralis. Aldr. (TL. marginata Wagl.). Bords latéraux fortement échancrés en dedans. T. tabulata Daud., Amérique. Homopus Dum. Bibr. Plaque postérieure du plastron mobile. Chersina Gray. . Pyxis Bell. Lobe antérieur du plastron fixé par un ligament élastique à la pièce mé- diane, mobile. P. arachnoïdes Bell., Indes. Cinixys Bell. 7 postérieure de la carapace mobile. C. Homeana Bell., Afrique. Manouria Gray 4. CLASSE AVES. OISEAUX Vertébrés à sang chaud, ovipares, couverts de plumes, à ventricules enlièrement séparés, munis d'une crosse aortique droite, d’un seul condyle occipilal et de membres antérieurs transformés en ailes. 4 Contrairement aux animaux à sang froid, ou pour parler plus exactement à température variable, les Oiseaux et les Mammifères ont un sang à température propre et élevée qui se maintient presque constante, quelles que soient les variations du milieu ambiant. L'existence de cette chaleur propre suppose une plus grande activité dans l'échange de la matière. Les surfaces de tous les organes végétatifs, et principalement du poumon, des reins, du tube digestif, présentent (sous un même volume du corps) un développement bien plus considérable que chez les animaux à sang froid; les fonctions de la digestion, de la cireula- 1 Outre les anciens ouvrages de Bélon, Brisson, Buffon, Bechstein, Lesson, etc., voyez princi- - palement : Naumannia, Archiv für Ornilhologie, herausgegeben von E. Baldamus. Leipz., 1849- 1855. — Journal für Ornithologie, herausgegeben von J. Cabanis. Cassel, 1853-1883. — The Ibis, a magazine of general Ornithology, edited by Sclater and Newton. London, 1859-1883. — L. Bonaparte, Conspectus generum avium. 1850-1854, — Gray, Handlist of Birds, 1869-1871. — Sharpe, Catalogue of the Birds in the British Museum, vol. 1, 1874. — Giebel, Thesaurus Or- nithologiae. 1872-1875. — G. R. Gray and Mitchell, Genera of Birds, 3 vol. London, 1844-49. — Huxley. On the classification of the Birds. Proceed. zool. Soc., 1867. — Latham, À general his- tory of birds. 11 vols. Winchester, 1821-1828. — L. P. Vieillot, Oiseaux de la Faune française. Paris, 1830. — Degland et Gerbe, Ornithologie européenne, 2% édit., 2 vols. Paris, 1867. — A. Milne Edwards, Recherches anat. et paléontologiques pour servir à l’histoire des oiseaux fossiles de France, 2 vols. Paris, 1867. — Temmink, Manuel d’ornithologie, ?° édit. Paris, 1820- 1840. — J. À. Naumann, Naturgeschichte der Vôgel Deutschlands. 13 vols. Suttgart, 1846-1860. — Thienemann, Fortpflanzungsgeschichte der gesammten Vôgel nach dem gegenwärtigen Stand- punkte der Wissenschaft. Leipzig, 1845-1856. — H. G. L. Reichenbach, Avium systema naturale. Dresden, 1848-1850. — Id., Monographies des différents ordres. Dresde, 1850-1863. —- Bädeker, Die Eier der europäischen Yügel nach der Natur gemalt, 1855, 1859. — O. des Murs, Traité gé- néral d'Oologie. Paris, 1860. . Consultez aussi lesnombreux ouvrages de Gloger, Audubon, Ch. L. Bonaparte, Ch. Brehm, Boie, Blasius, Gray, Gould, Sundevall, Swainson, Lesson, Reichenbach, Schlegel, Hartlaub, Sclater, À. E. Brehm, Altum, efc. _— Tiedmann, Anatomie und Nalurgeschichte der Vôgel. Heidelberg, 1810-1814. — Barkow, Ana- — 1lomisch-physiologische Untersuchungen, Archives. de Meckel, 1829-1830. — Owen, Art. Aves, — Cyclopaedia of Anatomy, vol. 1. London, 1835. — Eyton, Osteologia avium. London, 1867. — _ Nitzsch, System der Pter “ylographie. Halle, 1840. — Ainsi que les mémoires de Vicq-d’Azyr, … Cuvier, Blanchard, J. Müller, Rathke, Brandt, Meckel, R. Wagner, Giebel, etc. 1354 OISEAUX. tion et de la respiration sont bien plus énergiques. Comme ces animaux pre nent une nourriture beaucoup plus abondante, les processus de la vie vé tive s'accomplissent avec une rapidité incomparablement plus grande, et comm en outre, la température élevée et constante du sang est la condition indispe sable de l'entretien de la vie, les aliments paraissent être la source princip la chaleur produite, qui vient contrebalancer les déperditions continuelles subit l'organisme. Celles-ci augmentent à mesure que la température du mil ambiant s’abaisse, aussi les fonctions des organes végétatifs doivent elle plus actives dans les contrées septentrionales et pendant les pores ann de froid. - Outre la production continuelle de nouvelles quantités de chaleur, une D cause plus passive contribue encore à maintenir la température constante; la présence de téguments mauvais conducteurs. Tandis que les Vertébrés à te rature variable ont la peau nue ou recouverte d’écailles et de plaques, les Ois et les Mammifères ont un revêtement plus ou moins épais de plumes et de ] : grâce auquel le rayonnement de la chaleur est très limité. Les grosses espè qui habitent dans l’eau développent sous le derme des couches épaisses de adipeux, qui non-seulement sont très favorables pour la nage par leur faible” sité, mais encore empêchent les déperditions trop considérables de chaleur. espèces de petite taille qui habitent les climats froids sont les plus exposée refroidissement; aussi est-ce chezelles que l'on voit réalisées les disposition plus parfaites destinées à y mettre obstacle, en même temps que les condi de production de la chaleur sont les plus favorables, c'est-à-dire que les p: mènes de l'échange de la matière sont plus actives, l'alimentation plus abonda et les mouvements plus vifs et plus rapides. - Partout il existe des rapports réciproques très compliqués entre les fac qui sont la cause de la déperdition de la chaleur et les conditions qui s'y 0 sent ou qui contribuent à sa production, mais qui, malgré quelques oscillati dans un sens ou dans l’autre, ont pour résultat général l'équilibre entre la leur produite et la chaleur Nivaué: Un petit nombre de Mammifères (principale de petite taille) ne peuvent conserver leur température propre que lorsq température extérieure oscille dans des bornes limités ; ils sont en quelque incomplètement homéothermes, et, lorsque le refroidissement esttrop considé leur organisme tombe dans une sorte de repos caractérisé par une immol presque complète et par la diminution d'activité de toutes leurs fonctions ce que l’on appellelesommeil hivernal. Dans la classe desOiseaux, dont la t pérature élevée ne permet aucune interruption ou aucun ralentissement de fonctions vitales, on ne rencontre aucun exemple de ce genre. Ces anima en effet, de nombreux moyens de s'opposer au refroidissement; en part la rapidité de leur vol leur permet de changer de climat à l'approche dela froide et d’émigrer dans des contrées plus chaudes et où ils puissent trou aliments en abondance. Les émigrations collectives et quelquefois si loir des Oiseaux de passage remplaent pour ainsi dire le sommeil hivernal Mammifères, dont l’organisation permet le sommeil hivernal, les. émi analogues à = tue des Oiseaux sont excessivement rares. PORC LE NES TP EE à D Tai DE EN à EE == ee 2 en = ee OISEAUX. 1505 rités aussi bien dans son aspect extérieur que dans son organisation interne, c'est la faculté qu'il possède de voler. C'est ce qui fait que le groupe des Oiseaux. est nettement délimité et présente une uniformité relativement très grande, et que, bien qu'ilsoitissu du groupe des Reptiles, dans la faune actuelle il est parfai- tement distinct des autres classes et ne présente aucune forme de transition. II existe bien de nos jours, il est vrai, parmi les animaux à sang chaud, encore un autre groupe d'animaux qui volent, mais il appartient très manifestement au type des Mammifères et ne présente pas celte modification de presque tous les organes pour s'adapter au mouvement du vol qui caractérise les Oiseaux. Par contre, on a découvert dans les schistes de Solenhofen une forme fossile (Archaeopteryx litho- graphica) qui offre des caractères des Ptérodactyles, en même temps que ceux des Oiseaux, et qui établit d’une manière si manifeste le passage des Sauriens aux Oiseaux, que l’on a pu hésiter pour savoir si l’on avait affaire à un Ptérodac- tyle appartenant à une espèce de Rhamphorhynchus ayant le tarse et les plumes d'un Oiseau, ou à un Oiseau muni d’une queue garnie de plumes, et offrant un mode tout à fait spécial de fixation des plumes à la queue et à la main, et dout le bassin et la colonne vertébrale seraient semblables à ceux d'un Ptéro- dactyle à longue queue. Malheureusement il manque des parties essentielles, _ telles que le crâne et le cou, à ce squelette, dont il n'existe qu'un seul exem- plairet. La conformation tout entière du corps de l'Oiseau est adaptée aux deux formes principales du mouvement, d'un côté le vol, de l'autre la marche et le saut. Le tronc, ovale, repose obliquement sur les membres postérieurs ver- ticaux, dont la surface plantaire occupe un espace relativement vaste. En arrière et en dessous, il se continue avec une queue, courte, rudimentaire, dont la dernière vertèbre donne insertion à des rectrices rigides ou plumes caudales. En haut et en avant le tronc se réunit avec le cou long et mobile, au sommet duquel est située la tête, ronde et légère, munie d'un bec corné proéminent. Les. membres antérieurs, transformés en ailes, sont repliés et situés sur les côtés du tronc. Le squelette des Oiseaux a surtout de l’analogie avec celui des Sauriens; il en diffère par plusieurs particularités, qui toutes sont destinées à favoriser le vol?. De même que nous avons vu presque tous les organes conformés de façon à ren- dre plus légère la masse du corps, de même la charpente osseuse présente dans sa structure une tendance manifeste à diminuer autant que possible le poids spé- cifique. Le poids des os est réduit autant qu'il est possible sans nuire à leur rigidité et à leur solidité, résultat qui est obtenu pour ainsi dire d’après le prin- cipe des colonnes creuses par la preumaticité. Tandis que les os des Mammifères terrestres sont lourds et remplis de moelle, les os de l'Oiseau sont formés par de la substance osseuse très compacte creusée de vastes cavités qui commu- niquent avec d'autres cavités aériennes situées dans d’autres parties du corps. 4 Dans ces derniers temps on a découvert un second individu d’Archaeopteryx (Pappenheim) beaucoup mieux conservé, mais sa description détaillée n’a pas encore été publiée. Voy. C. Vogt, Revue scientifique. % sér., t. XVIL. N° 41. 1879. ? Voy. W. K. Parker, Art. Birds in Encyclopaedia brilannica. 9° édit.,t. III. Edin- burgh. 1875. 1356 OISEAUX. Cette pneumaticité se développe graduellement pendant le jeune âge, à mes que l'Oiseau s'exerce à voler; elle est d'autant plus grande que l’Oiseau ave corps volumineux est mieux doué sous le rapport du vol. Par des raisons fe à comprendre, la pneumaticité est surtout développée chez les espèces de taille est considérable et qui volent rapidement et longtemps (Albatros, Pé Calao); tous les:os, excepté les os malaires et l’omoplate, sont creusés de ea aériennes. Par contre, chez les grands Oiseaux coureurs (Autruche) qui ont la faculté de voler, la pneumaticité disparaît que complètement ; seuls, quelques os du crâne p sentent encore quelques cavités aériennes. / généralement, outre les os malaires et scapul les os de la jambe et de l’avant-bras sont remy de moelle et dépourvus de cavités aériennes. Les os de la tête, dont le nombre, comparé à @ lui des Repliles, est notablement réduit, se souden de bonne heure, sauf chez les Autruches, pour : mer une capsule légère et solide articulée par uns condyle avec l’atlas (fig. 1089). Ce sont surtout pièces du temporal qui se simplifient ; le squar et le rocher (prooticum, épioticum et opisthoti se soudent, en effet, en un seul. os réuni à l'oce et avec lequel s'articule le suspenseur de la choire ou os carré. Un processus aliforme (tym nique) de l’exoccipital, recouvre la cavité tymp que. La voûte du crâne est formée principale par les frontaux; ces os très larges limitent le L supérieur presque tout entier de la vaste cavité Fig. 1089. — Crâne d'Ois tarda vu bitaire, complétée en dessous, chez les Perroq par la face inférieure. — 0b, oc bar un anneau osseux. Il existe un lacrymal dis cipital basilaire; C, condyle ; O!, ter k : À cccipital latéral; 0s, occipitai au bord intérieur de l'orbite. La région ethmoïd pprionrs : ar squamosal; B, ef ]a capsule crânienne sont très écartées l’un asitemporal {parasphénoïde); : à Spb, sphénoïde basilaire ; Pa, pa- l’autre par suite du grand développement de la ee EE tdisto. son interorbitaire ; celle-ci formée en grande p jugal; Q, os carré; P£, ptérysoïde; par les orbitosphénoïdes, souvent soudés, reste M ME quemment membraneuse dans sa partie mo} et repose sur une tige osseuse allongée correspondant. au parasphë (fig. 1090). Les alisphénoïdes lamelleux sont plus développés que les © sphénoïdes; leur extrémité postérieure est traversée par une branche du # jumeau. La région ethmoïdale est constituée par un ethmoïde impair (lam pendiculaire), placé perpendiculairement dans le prolongement de la € interorbitaire, et par deux pièces osseuses latérales (ethmoïdaux latéraux) rant les orbites des fosses nasales, et que le nerf olfactif traverse pour dans ces dernières Ces pièces peuvent être conformées comme des cor 2-W.:Xk Parker, On the structure and the development of the skull of the cri Fou Transact. Philos. London, 1869. — W.K. Parker et Bettany, loc. cit. — Magnus, Untersu über den Bau des knôchernen Vogelkopfes. Leilschr. f. wiss. Zool., t. XXI. 1871. OISEAUX. : 1357 renfermer des cellules ethmoïdales. En avant se développent les deux cavités nasales avec leur cloison incomplète osseuse ou cartilagineuse, qui dans le pro- longement de la piè- ce ethmoïdale impaire donne attache aux cor- nets fixés parfois aussi au vomer. Les os de la face sont conformés d’une façon tout à fait spéciale ; ils s'unissent pour constituer un bec très proéminent muni : Fiy. 1090. — Cräne d'Olis tarda vu de côté. — N, nasal; L, lacrymal; Fr, de bords cor nés , et frontal: A/s, alisphénoïde; Sm, cloison inter-orbitaire; £t, ethmoïde im- réuni au crâne de ma pair; D, dentaire; Arf, articulaire; Ang, angulaire. Les autres lettres bte mobile. comme dans la figure précédente. Le suspenseur de la mâchoire inférieure, le ptérygoïde et le palatin sont séparés les uns des autres (sauf chez les Tinamous, Dromaeognathae), et s'articulent direc- tement avec le temporal, avec des apophyses du sphénoïde ou avec le bec. L'os carré articulé avec le temporal, outre une surface articulaire pour la mandibule inférieure, fournit encore des articulations mobiles avec l'os jugal long et grèle (quadrato-jugal) et avec le ptérygoïde dirigé obliquement en dedans ; la base de la mandibule supérieure offre au-dessous du frontal une région mince, élastique, ou bien est séparée de cet os par une suture mobile. Lorsque le bec s'ouvre, si la mandibule inférieure s’abaisse, la pression exercée sur l'os carré se transmet immédiatement au jugal et au ptérygoide, et de ceux-cise propage, soit direc- tement, soit par l'intermédiaire des palatins, à la mandibule supérieure, de telle sorte que, en ce point, celle-ci est contrainte de s'élever plus ou moins. La plus grande partie de la mandibule supérieure est formée par l'intermaxillaire (impair) dont les branches latérales se soudent avec les maxillaires supérieurs toujours très petits, tandis qu'une apophyse moyenne supérieure monte entre les deux orifices des fosses nasales et se réunit avec le frontal, à la face interne des 0S nasaux - Un trait caractéristique du squelette céphalique des Oiseaux consiste dans la réduction considérable de son ébauche cartilagineuse (fig. 1091). Une petite partie seulement de la capsule crânienne est préformée à l'état de cartilage; les os dermiques, par contre, comparés aux éléments du crâne primordial, pré- sentent une très grande extension (fig. 1092). La conformation morphologique générale du squelette céphalique offre une grande uniformité ; les seules varia- tions un peu importantes se montrent dans la structure du palais et ont été mises à profit par Huxley pour la classification de ces animaux. Chez les Tina- mous (Dromaeognathae), le vomer est très large et est uni avec l'extrémité postérieure des palatins et avec l'extrémité antérieure des ptérygoïdes, de sorte que ces os n'ont aucune relation directe avec le bec; en outre l'extrémité postérieure des ptérygoïdes s'articule avec des apophyses articulaires osseuses du basisphénoïde. Chez tous les autres Oiseaux l'extrémité postérieure des palatins et l'extrémité antérieure des ptérygoiïdes s'articulent avec le bec. Tantôt levomer 1358 OISEAUX. se prolonge en avant en pointe et il existe une fente entre lui et les maxillair ainsi que les palatins (Schitognathae), tantôt 1 VF Fig. 1091. — Crâne d'un embryon de Poulet du cinquième jour vu par la face inférieure (d'après W. K. Parker). — cr1, cerveau antérieur; e, globe oculaire; n, fosse nasale ; fn, bourgeon fronto-nasal; tr, t'abécules; pts, espace pi- tuitaire; mxp, bourgeon maxillairesupérieur, dans lequel le palatin (pa) et le ptérygoïde (pg) sont déjà ébauchés; g, oscarré; mk, cartilage de Meckel; bh, basi-hyoïdien; ch, céiato-hyvidien ; bbr, basi-branchial; cbr, cérato-bran- chial; cbr, épibranchial; 1, 2, 3, première, deuxième et troisième fente branchiale. : Dans la colonne vertébrale, on distingue une région cervicale très lon Fig. 4092. — Crâne d’un embryon de Poulet du septième jour vu de pro- hé til(d'après W. K. Parker). — oc, condyle occipital; ce, uotocorde; e0,ex- bres dorsales pee occipital; so, occipital supérieur; hsc, canal demi-circulaire horizon des côtes, et les tal, et psc, canal demi-circulaire postérieur vu par transp vers le cartilage ; as, alisphénuïde: 2, trou optique; ps, présphénoïde ou cloison interorbitaire ; pp, lame antorbitaire; eth, ethmoï tilage ali-ethmoïde; aln, cartilage ali-nasal; pn, cartilage prénasal; pa, palatin; pg, plérygoïde; q, 0 carré; st, étrier; fr, fenêtre ronde; mk, cartilage de Meckel; ch, cérato-hyoïdien; bh, basi-hyoï sibranchial; cbr, cérato-branchial ; ebr, épibranchial. plus nettement délimitées, car les vertèbres du cou portent,comme chez | codiles, des côtes rudimentaires et les côtes des premières vertèbres dorsale es maxillaires et les palatins unis directement ou par F médiaire d'ossifications de la son nasale, et le vomer m ou reste rudimentaire (Des: thae). Enfin le vomer peu tronqué en avant et articulé les ethmoïdes latéraux (4eg: gnathae). ; sel L'os hyoïde des Oiseaux res ble surtout à celui des Sa (fig. 1095). Le corps est ët il se continue, en avant, à entoglosse très développé arrière avec une apophyse les cornes antéricures sont général, composées de deu ces et ne se réunissent point crâne ; parfoiselles se recour au-dessus du crâne et s'éter jusque sur le front (Pic). E constituent alors avec leurs : cles un appareil destiné à ter la langue en avant. et mobile, une ré; dorsale et une régi pelvienne solides une région caudale dimentaire et peu bile (fig. 1094). n'existe pas, Co chez les Mammi de régions dorsale € lombaire distine car toutes les. arence à tra- tèbres lombaires de; ale, car- tribuent à la fa du sacrum. La dien; bbr, ba-. cervicale et‘la . dorsale ne sont —. vertèbres dorsales, plus courtes, sont toujours moins * autres par des apophyses postérieures (apophyses _ récurrentes ou uncinées), il en résulte que les mouvements des côtes ster- OISEAUX. 1559 réunissent pas au sternum. Le cou est long et excessivement mobile; il est composé de neuf, et fréquemment d'un nombre plus considérable de vertèbres, qui peut aller chez le Cygne jusqu'a vingt-quatre. Sur les côtés de ces vertèbres se trouve, entre le corps, l'apophyse transverse et la côte rudirentaire, un canal qui donne passage à l'artère vertébrale et à la portion cervicale du sympathique (fig. 1095). Les Ent Co nombreuses ; elles sont munies d'apophyses épineuses inférieures et supérieures et portent toutes des côtes, dont les antérieures s’attachent parfois seulement aux apophyses transverses et constituent des fausses côtes Zh qui ne se réunissent point au sternum. Les os sterno- costaux s’articulent d’un côté aux extrémités infé- rieures des vraies côtes en formant avec elles un angle à sommet postérieur et de l’autre au bord du ster- num. Les mouvements de ces os ont pour effet de C : Fig. 1093. — Os hyoiïde du Corvus faire écarter le sternum de la colonne vertébrale; ornir. — Co, corps de l'os mais comme les côtes s'appuient les unes sur les hyoïde ou copule; Zh, corne de l'os hyoïde; Ent, entogiosse. nales s'appliquent à tout l'ensemble de la cage thoracique qu'ils dilatent (inspiration). Le sternum est un os large et plat qui recouvre non-seule- ment la poitrine, mais aussi une grande partie du ventre et qui porte une crête saillante (brechet) servant à augmenter la surface d'attache des mus- - cles. Chez les Oiseaux qui volent mal ou qui ne volent pas du tout, le bre- chet s’atrophie jusqu'à disparaître complètement (Ratitae). Aux vertèbres dorsales fait suite une région assez étendue, correspondant aux rêgions lombaire et sacrée et qui offre les caractères du sacrum par la soudure de plusieurs vertèbres entre elles et avec les longs os iliaques'. Le sacrum est très allongé et comprend de seize à vingt vertèbres ou davantage ; ses côtés sont plus ou moins complè- tement recouverts par l'ilion également très long; on peut distinguer une partie lombaire, précédée presque toujours par deux à trois vertèbres dorsales munies de côtes. Les premières de ces vertèbres présacrées offrent une divi- sion des apophyses transverses en deux branches, l’une dorsale, l'autre ver- tébrale, tandis que les postérieures sont dépourvues de cette dernière branche. Puis vient le sacrum proprement dit, composé de deux vertèbres comparables aux vertèbres sacrées des Lézards et des Crocodiles, et formant près de la cavité eotyloïde avec ses apophyses transverses le principal point d'appui du bassin. Les apophyses transverses de ces deux « vertèbres acétabulaires » sont formées elles aussi de deux branches inférieure et supérieure, dont la pre- mière s’ossifie indépendamment de l'arc supérieur et par conséquent repré- sente, comme les apophyses transverses correspondantes du sacrum des Croco- diles, une côte. La première des trois à sept vertèbres suivantes appartenant à la région post-sacrée, partie antérieure de la région caudale, présente souvent 1 CG, Gegénbaur, Beiträge zur Kenntniss des Beckens der Vügel. Jen: Zeitsch., vol. VI. 1360 OISEAUX. une conformation entièrement semblable, ventrale de l’apophyse transverse s'ossifie rieure. La région caudale, très courte, se sans que cependant la branche séparément de la branche supé- compose dans la règle de sept à Fig: 1094. — Squelette de Neophron perenopterus. — Rh, côtes cervicales; Du, apophyses épineus s inf 1 rieures des vertèbres dorsales; CI, clavicule; St, sternum; Se, os sterno-costaux; Pu, apophyses unCi-\ nées; Jl, os iliaque; Js, ischion ; Pb, pubis; H, humérus; R, radius; U cubitus; €, C!, carpe; Me, méla M carpe; P', P'',P'", phalanges des trois doigts; Fe, fémur; T, tibia ; F, péroné; Tm, tarso-métatarses Z, doigts. FERA re OISEAUX. 1561 que, si on la compare avec le prolongement caudal des Saururés (Archaeopte- ryx), on voit que la réduction du nombre des vertèbres caudales n'est pas si considérable. _Les os des membres antérieurs offrent une série de particularités qui tiennent à leur _ transformation en organes du vol. Dans aucune autre classe de Vertébrés cette paire de mem- - bres n’est aussi solidement attachée au tronc - que dans celles des Oiseaux, car l'immobilité des vertèbres dorsales par rapport les unes aux autres empêche les différentes pièces du thorax de jouer les unes sur les autres. Il faut, en effet, que les organes du vol, dont les Fig. 1098. — Troisième vertébre cervicale- mouvements supposent une grande dépense de Et sg 5 ee Male Led jp rpm force musculaire, trouvent dans le thorax le articulaire du corps de la vertébre; 0b, point d'appui qui leur est nécessaire et une 4e tes fe él: be RE surface d'insertion suffisamment rigide pour côte cervicale R; Ft, foramen transverse ; leurs muscles puissants. C’est ce qui explique Pi, apophyse épineuse à la MÉR Se le mode d'organisation de la ceinture scapulaire et du thorax, ainsi que l'union solide de la première avec le sternum. Tandis que l'omoplate est un vs long, en forme de sabre, placé sur la face dorsale de la cage thoracique, les clavicules et les caracoïdes sont des os solides fixés au ster- . num et soutiennent l'articulation de l'épaule. Les deux clavicules sont soudées …._ à leur extrémité inférieure et forment ainsi la fourchette, fixée par des tendons à . l'extrémité antérieure du bréchet. Le membre antérieur est remarquable princi- palement par la réduction de la main; en effet, l’avant-bras formé par le radius’ et le cubitus n’est suivi que de deux petits os carpiens, avec lesquels s'articule une pièce osseuse résultant de la soudure plus ou moins complète detrois méta- carpiens. Enfin les doigts ne sont qu'au nombre de trois, dont deux plus ou moins rudimentaires. L'un d'eux, placé du côté radial, composé d’une seule phalange et s'articulant près de la base du métacarpe, est le pouce; un autre également styloïde s’insère à l'extrémité opposée du métacarpe; le doigt médian ou prin- cipal est formé de deux phalanges, dont la première est grande. Les différentes parties du membre supérieur se replient pendant la période de repos de telle sorte que le bras est dirigé en arrière, l'avant-bras en avant et parallèlement à lui, et la main dans la même direction que le bras. La ceinture basilaire des membres . postérieurs consiste en un bassin très allongé formé par la réunion d’un grand nombre de vertèbres lombaires et sacrées, ne présentant de symphyse pubienne que chez l'Autruche (Struthio camelus) et qui est remarquable par la soudure des ditférentes pièces qui le constituent. Le fémur court, mais solide, est dirigé obliquement én avant et le plus souvent caché par les plumes, de sorte que l'articulation du genou n'est pas visible extérieurement. La jambe, beaucoup plus longue que la cuisse, est formée principalement par le tibia, car le péroné est tout à fait rudimen- taire et ne représente plus qu'un petit stylet osseux placé sur la face externe du premier. À la jambe fait suite un seul os long, os canon ou tarse, dirigé en TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2 ÉU:T 86 1362 OISEAUX. avant, qui résulte de la soudure de trois pièces métatarsiennes et d'une pièce épiphysaire supérieure qui semble tenir lieu de .tarse. À leur extrémité infé- : rieure ces trois os métacarpiens soudés s’écartent ordinairement entre eux de facon à former autant de têtes articulaires distinctes et disposées en forme de poulies digitifères. Quand il existe un quatrième doigt, ou pouce, il est rejeté en arrière et articulé plus haut que ses congénères sur un petit os styliforme qui . représente un quatrième métatarsien et se trouve simplement appliqué contre l'os canon. Ces trois ou quatre doigts (réduits à deux chez l’Autruche d'Afrique) sont composés de plusieurs phalanges dont le nombre augmente de dedans en dehors, le doigt interne en ayant deux seulement, le suivant trois, le médius quatre et le doigt externe cinq. Le système musculaire des Oiseaux présente aussi de nombreuses particula= - rités en rapport avec leur mode de locomotion aérienne. Les muscles peauciers sont très développés ; ils forment de larges bandes qui peuvent agir sur de gran- des étendues de la peau ainsi que sur les plumes qui y sont implantées. On trouve, en outre, des faisceaux de fibres striées et de fibres lisses autour des pen- nes et des plumules (duvet). Les muscles du tronc et des membres sont grou- pés dans le voisinage du centre de gravité de l'Oiseau sur le sternum, le bassin et la cuisse; les longs tendons, qui leur font suite, s'étendent jusqu'à l'extrémité des membres. Ce sont principalement les grands muscles de l’aile qui acquièrent au sternum un grand développement (grand pectoral), excepté cependant chez les Struthionides, et ils constituent une grande partie de la masse musculaire -du corps. Les museles de l'abdomen sont presque rudimentaires, eeux de la co- lonne vertébrale ne sont très-développés que dans la région caudale et dans Ja région cervicale. ‘Aux membres postérieurs les muscles affectent une disposition spéciale qui permet à l'Oiseau, quand il est perché, de fléchir les doigts sans aucun effort musculaire. Le droit antérieur de la cuisse s'étend depuis le pubis, le long de la face interne du fémur; il se continue avec un long tendon grêle qui passe sur la face antérieure de l'articulation du genou et s’insère à la partie externe de la jambe, en se confondant avec le muscle fléchisseur des orteils. C'est par suite de ce mécanisme que chaque flexion de l'articulation du genou est accompagnée de celle des doigts, ce qui fait que les Oiseaux peuvent, pendant leur sommeil, se maintenir sur les branches des arbres, sans le concours de la volonté, re la seule action du poids du corps. Les plumes qui recouvrent le corps sont le caractère extérieur le plus remar- quable de l’Oiseau?. La peau ne reste nue que sur un petit nombre de points, en particulier au bec et aux orteils, le plus souvent aussi au tarse, et enfin parfois au cou (Vautour), au ventre (Autruche), ainsi que sur les protubérances char- nues du cou et de la tête (Gallinacés et Vautours). La peau est également nue sur une étendue plus ou moins grande à la base du bec et forme la membrane que l'on appelle cire; elle devient cornée sur les bords, qui n'offrent qu’excep- tionnellement une consistance molle (Canards, Bécasses) et constituent alors par 1 E. Alix, Essai sur l'appareil locomoteur des Oiseaux. Paris, 1873. "Ti Studer, Die Entwicklung der Federn. Berlin, 1873. — Id., Beiträge zur Entuickelungs- geschichte der Feder. Leitschr. f. wiss. Zool., t. XXX. 1878. i. OISEAUX. 1363 leurs nombreux nerfs un organe tactile très-sensible. La peau devient également cornée aux doigts et au tarse, et elle forme un revêtement parfois granuleux, par- fois composé d'écailles, descutelles, qui fournit d'excellents caractères distinctifs. Quelquefois, comme chez les Passereaux, les scutelles se soudent toutes ensem- le de manière à constituer un long étui eorné sur la face antérieure. Ilexiste, en outre, d’autres formations cornées spéciales, telles que les ongles à l'extré- mité des doigts et les éperons sur le bord interne et postérieur du tarse chez es Gallinacés mâles ou sur le pouce de l'aile chez les Parras et les Agamis. Les plumes sont des formations épidermiques correspondant entièrement 4 aux poils des Mammifères. Comme eeux-et, elles naissent dans des enfoncements - du derme, ou follieules, tapissés par des couches de l'épiderme. Au fond du + follicule se trouve une papille riche en vaisseaux dont les cellules sont le siège d'une multiplication très active et qui constituent l'ébauche du poil ou de la plume. Quand la plume commence à se développer, on y distingue l'axe primaire ou hampe (scapus), composée d'une portion basilaire ou tube corné (calamus) - surmontée de la tige (rachis), et les barbes (veillum). Le tube corné est cylin- … drique, enfoncé dans la peau et entoure la papille desséchée (dme de la plume); . il présente à chacune de-ses extrémités un petit orifice, l'ombilic (wmbilicus - inferior, umbilicus superior). La tige esl la portion pleine, saillante de la > hampe; elle est garnie latéralement de nombreuses branches horizontales et . légèrement obliques en haut (barbes), portant elles-mêmes de nouvelles branches latérales (barbules). La face inférieure légèrement concave de la tige présente - dans toute sa longueur, jusqu’à l'extrémité antérieure du tube corné, un sillon profond, à la base duquel nait un appendice ou hyporachis qui, de même que le . rachis, porte des rangées latérales de barbes. Cette seconde plume n'atteint que - rarement la longueur de la plume principale (Casoar); d'ordinaire elle s’atrophie - complètement (rémiges et rectrices). Les barbes (rami) portent latéralement une - nouvelle série d'appendices appelés barbules (radii), qui à leur tour sont barbelées d’une façon analogue (radioli). Les barbules sont crochues vers le É bout; elles s'accrochent tire HoniEat et maintiennent de la sorte tous ces | appendices fortement reliés entre eux. 4 . Suivant la structure de la hampe et des barbes, on distingue plusieurs formes . de plumes : les penres (pennae) à tige rigide et à barbes résistantes, le duvet - ou plumules (plumulae) à tige et barbes souples et élastiques et dont les bar- » bules arrondies ou noueuses ne présentent pas de crochets, et enfin les plumes filiformes (filoplumae) à tige grêle, filiforme ou sétacée et dont les barbes sont . atrophiées ou même manquent complètement. Les premières constituent essen- … tiellement le plumage de l'Oiseau et en déterminent les contours; elles prennent un grand développement surtout dans les ailes (rémiges) et à la queue (rectrices). Le duvet forme entre la base ‘des pennes une couche qui acquiert parfois une épaisseur considérable et qui s'oppose aux déperditions de chaleur. Les plumes filiformes sont plus espacées entre les pennes, et à l'angle de la bouche elles sont transformées en soies rigides (vibrisses). Du reste il y a entre ces trois types principaux de plumes de nombreuses formes intermédiaires, car souvent les barbes d'une penne sont conformées comme celles du duvet, et la tige du _ duvet s’allonge et acquiert une fermeté plus grande. Les plumes peuvent aussi 1364 OISEAUX. se terminer à l'extrémité de la tige par une écaille cornée (Bombycilla), ou : prendre la forme de lames cornées, plates et dentelées (Anastomus lamelliger), où de longs piquants également cornés (Casoar). Les Oiseaux ne présentent ni glan- | des sébacées, ni glandes sudoripares, mais ils possèdent une glande bilobée à canal excréteur simple, appelée glande uropygienne ou glande du croupion, qui sécrète une humeur huileuse particulièrement abondante chez les Palmipèdes, et servant à enduire les plumes pour les préserver de l'action de l’eau. Ce n’est que dans des cas rares que les plumes revêtent d’une manière continue le corps tout entier (Aptenodytes) ; d’ordinaire les pennes sont disposées ë suivant des lois déterminées en rangées (pterylae) entre lesquelles la peau est nue ou recouverte de duvet (apteria, fig. 1096). La forme et la disposition ré- | ciproque de ceses. # paces nus où em- difications apbtieis bles à la classifica- tion des Oiseaux et sur lesquelles les recherches appro- fondies de Nitzsch ont appelé ù atten- TON ‘ Le mode degrou- … pement des plumes surlesmembresan- térieurs et à la … queue est particu- … lièrement impor- Fig. 1096. = rene et Are Mn se HT NN après Nitzsch). — a, Face tant: car c'est de lui que dépend la transformation des premiers en organes du vol et de la seconde en une sorte de gouvernail destiné à diriger l'Oiseau. L’aile forme une sorte d’éventail pouvant se « replier en deux points, à l'articulation du coude et à l’articulation de la main, et 6 dont la surface est formée principalement par les grandes rémiges à la face infé rieure de la main etde l’avant-bras, et en partie aussi par des replis cutanés spéciaux qui s'étendent entre le tronc et le bras, et entre le bras et l'avant-bras. Lerepli inférieur sert à fixer l'aile au tronc; le repli supérieur contient un ligament élastique, qui s'étend le long de son bord externe depuis l'épaule jusqu’à l'arti- culation de la main, et joue par conséquent un rôle dans le mécanisme we 1 Ch. L. Nitzsch, System der Pterylographie. Nach seinen Untersuchungen her ausgegeben : H. Burmeister, avec 10 pl. Halle, 1840. Traduit en anglais par Sclater. London, 1867. Roy Society. s — OISEAUX. 1365 déploiement de l'aile, car ce ligament, lorsque l'avant-bras s'étend, exerce une traction sur l'articulation de la main du côté du pouce et détermine l'extension simultanée de la main. Les grosses rémiges s'insèrent le long du bord inférieur de la main et de l'avant-bras; les rémiges primaires sont au nombre de dix: elles sont portées par la main (fig. 1097). Les rémiges secondaires, en nombre plus considérable, mais variable, sont celles de l'avant-bras. On appelle rémiges . scapulaires (parapterum) un certain nombre de pennes qui s’attachent à l’humé- …— rus,-etrémiges bâtardes (alula) celles du pouce, parfois remplacées par l'éperon. …. Les rémiges sont toutes recouvertes à leur base par des plumes plus courtes, 1 disposées sur plusieurs rangs à la manière des tuiles d’un toit, et désignées sous le nom de couvertures ou tectri- ces. Du reste la forme de l'aile est très variable suivant que les Oiseaux chez les- _ quels on l'observe sont bons voiliers et D rs . suivant aussi leur mode de vol. Ainsi les ailes très arrondies avec de courtes rémi- . ges primaires appartiennent à des Oiseaux _ à vol lourd, nécessitant de grands efforts et par conséquent de peu de durée, tan- dis que-les Oiseaux de passage, qui par- courent en peu de temps de vastes éten- dues de pays, possèdent de longues ré- —…._ miges primaires et des ailes longues et - pointues. Quelquefois les ailes peuvent - s'atrophier au point que le vol n'est plus = _ possible, conditions que l’on voit réalisées Ed . : ° Et Fig. 1097. — Nomenclature des plumes et des ré- chez les Oiseaux coureurs (Dinornis, Kiwis, gions du corps du Bombycilla garrula (d'après Autruches) ainsi que chez certains Palmi- Keichenbach, mtis un peu modifié). — #, front; z y À , Sinciput; Hh, occiput; Z, lorum; W, joue; pèdes (Pingouins). Dans ce cas les ailes, N, nuque; R, dos; K, gorge; Br, poitrine; Ba … rudimentaires ou dépourvues de rémiges, … jet erupion: ueueavs es ocrics _ peuvent encore aider à la progression de T, couvertures ou tectrices; P, rémiges scapu- l'Oiseau ; &hez l' Autrache, dr effet, elles laires (paraptère); AZ, rémiges bâtardes (alula) . facilitent la course par leur battement rapide; chez le Pingouin elles jouent le rôle de véritables rames. Les grandés pennes de la queue portent le nom de rectrices, parce qu'elles servent de gouvernail pour changer la direction du vol. En général il existe douze rectrices (parfois dix ou vingt, ou même davantage) ; elles sont fixées à | Ja dernière vertèbre caudale de manière à pouvoir être mues isolément et être étalées en éventail ou bien à être élevées ou abaissées toutes ensemble. La base . des rectrices est recouverte de nombreuses tectrices, qui dans certains cas . acquièrent une forme et une taille anormales et servent de parure à l'Oiseau - (Paon). Parfois la queue joue encore un autre rôle secondaire, par exemple … lorsque l'Oiseau marche ou sautille elle sert de balancier (Bergeronnettes), où lorsqu'il grimpe elle sert à appliquer le corps contre l’arbre (Grimpereaux, Pics). Si l'Oiseau n'est pas doué de la faculté de voler, la queue ne joue plus le rôle de balancier, les rectrices s'atrophient ou disparaissent complètement. Mais LA 4 Tac -hi( be 1366 ' OISEAUX. même dans ce dernier cas, quelques-unes des rectrices peuvent acquérir une taille considérable et les nuances les plus riches et tes plus éblouissantes. Les membres postérieurs, qui servent principalement à FOiseau à se mouvoir à terre, présentent dans la position et la structure de leurs différentes parties des particularités, en rapport avec leur rôle comme points d'appui ou supports du tronc placé sur eux plus ou moins obliquement. La position presque horizontale … de la cuisse, cachée sous les plumes latérales du corps, a pour conséquence que la jambe, le tarse et le pied sont reportés assez en avant, et la ligne droite qui passe par le centre de gravité, même quand le tronc est sensiblement vertical, tombe dans l'intérieur de la base de sustentation formée par les orteils. Lorsque l'Oiseau vit principalement dans l’eau et que le membre postérieur joue surtout le rôle de rame, ce dernier est placé beaucoup plus en arrière; dans ce cas, pendant la marche, le tronc ne peut être porté qu’à la condition d’être très relevé, presque vertical, et par conséquent ses mouvements à terre sont lourds et maladroits. | La structure et les fonctions des membres postérieurs nous otlroil encore . d’autres particularités qui tiennent à ce qu'ils présentent réunies des disposi- * tions qui, chez les Mammifères, sont réparties et sur eux et sur les membres anté- rieurs. C'est ainsi que l’on observe un mode de mouvement de la jambe qui rappelle celui de l'avant-bras des Mammifères, tandis que le pied peut servir de main (Perroquet). Les membres postérieurs présentent aussi de nombreuses dif- férences correspondant aux différentes manières de voler de l'Oiseau (fig. 4098) 1. On distingue d'abord les pedes gradarii et les pedes vadantes. Les premierssont bien plus complètement empennés, et au moins recouverts par les plumes jusqu'à M l'articulation du talon, mais présentent de grandes différences dans le nombre, la position et le mode de réunion plus ou moins intime des doigts. Tantôt ils ont quatre doigts dirigés en avant, pedes adhamantes (Cypselus); ou deux doigts dirigés en avant et deux en arrière, pedes scansorù (Picus); ou trois doigts en avant, le doigt interne en arrière, le doigt moyen et le doigt externe soudés à la base, pedes ambulatorii (Phasianus); tantôt le doigt interne est dirigé en arrière, et des trois doigts dirigés en avant le doigt du milieu et le doigt externe sont souvent soudés jusqu'au delà de la moitié de leur longueur, pedes gressorit Alcedo) ; ou le doigt interne est postérieur et les trois doigts antérieurs sont com- plètement séparés, pedes fissi (Turdus); ou le doigt interne est postérieur et les trois doigts antérieurs sont réunis à la base par une courte membrane, pedes insidentes (Falco). Parfois le doigt externe des pedes scansorii peut être dirigé en avant et en arrière (Cuculus), ou bien c’est le doigt interne des pedes adhamantes (Colius). Les pedes vadantes sont caractérisés par leurs tibias nus complètement ou seulement en partie; on lés rencontre principalement chez les Oiseaux aqua- … tiques. Quand le tarse est très allongé, on les appelle pedes grallarii, et on dis- tingue parmi ces derniers ceux dont tous les doigts antérieurs sont réunis à la base par une courte membrane, pedes colligati (Ciconia, Mycteria), et ceux chez lesquels le doigt du milieu et le doigt externe seuls sont ainsi réunis, pedes semicolligati (Limosa). Les pedes cursorii sont des pedes grallarii très forts, dépourvus de A. Reichenow, Die Fussbildung der Vügel. Leipzig, 1871 OISEAUX. 1367 doigt postérieur et munis de deux (Struthio) ou trois (Rhea) gros doigts anté- T n EEE » * Fig. 1098. — Principales ormes du pied chez les Oiseaux (b, c, d, f, n, d’après le règne animal). — a, Pes adhamans de Cypselus apus. — b, Pes scansorius de Picus capensis. — c, Pes ambulatorius de Pha- sianus colchicus. — d, Pes fissus de Turdus lorquatus. — e, Pes gressorius d’Alcedo hispida. — f, Pes insidens de Falco biarmicus. — g, Pes colligatus de Mycteria senegalensis. — h, Pes cursorius de Stru- thio camelus. — i, Pes palmatus de Mergus merganser. —k, Pes semipalmatus de Recurvirostra avo- cetla. — 1, Pes fissipalmatus de Podiceps cristalus. — m, Pes lobatus de Fulica atra. — n, Pes stega- nus de Phaeton aethereus. dites pedes palmati lorsque les trois doigts antérieurs sont réunis jusqu'à leur extrémité par une membrane entière (Anas, Mergus), pedes semipalmati quand la membrane ne s'étend pas au delà du milieu des doigts (Recurvirostra), pedes fissipalmati quand les doigts sont garnis d’un repli membraneux continu (Podi- ceps), pedes lobati, quand le repli est lobé (Fulica). Si le doigt postérieur est également réuni aux doigts antérieurs par la membrane, comme dans les Phae- ton, les pieds sont dits pedes stegani. Du reste le doigt postérieur peut s'atro- phier ou même disparaître complètement chez les Palmipèdes aussi bien que chez les Échassiers, ou présenter de grandes différences dans sa position, tantôt, reposant sur le sol dans toute sa longueur ou seulement par l'extrémité de l'onglet, tantôt ne l’atteignant jamais. 1568 OISEAUX. Le cerveau des Oiseaux est bien supérieur à celui des Reptiles non- -seulement par son volume, mais aussi par sa structure; il remplit complètement la cavité du crâne (fig. 108 et 1099 )'. Les hémisphères cérébraux ne présentent pas encore de circonvolutions leur surface ; mais il possèdent déjà un corps calleux rudimen- taire (Meckel), etsurle plancher des ventricules latéraux, qui sont vastes, les corps striés. Non-seulement ils recouvrent les parties du cerveau intermédiaire nette- ment caractérisées comme couches optiques, mais aussi les deux renflements du cerveau moyen rejetés en bas sur le côté, d'où partent les nerfs optiques (tuber- cules bijumeaux). La différenciation est poussée encore plus loin dans le cervelet. Ce dernier est, en effet, composé d’une partie médiane très développée présen- tant l'arbre de vie et comparable au vermis et de petits appendices latéraux qui envoient un prolongement entre les canaux semi-cireulaires du labyrinthe et sont les centres de la coordination des mouvements. Il n’y a jamais de pont de Varole. Par suite de la eourbure nu- cale de l'embryon, la moelle al- longée forme un angle très pro- noncé avec Ja moelle épinière, dont les cordons s’écartent dans la région lombaire pour consti- tuer un deuxième sinus rhomboï- dal. Les douze nerfs crâniens sont tous distincts les uns des autres, et leur mode de distribution est Fig. 1099. — Encéphale de Pigeon. A, vu par la face supé- essentiellement le même que chez rieure; B, vu de profil (d'après R. Wiedersheim). — VA, les Vertébrés. La moelle épinière en Gone A mrteceanent S'élend presque jusqu'äl'extrémité pr a H, hypophyse; 1, nerf olfactif; Lol, lobe Qu canal rachidien. Le sympathi- dés que présente comme particularité à noter le trajet de sa portion supérieure dans le canal intervertébral formé par les apophyses transverses et les côtes rudimentaires des vertèbres cervicales. Les yeux offrent toujours une grosseur considérable et une structure élevée?: On ne rencontre jamais chez les Oiseaux d'exemples d'organes de la vision ru- dimentaires cachés sous la peau, comme on en voit dans toutes les autresclasses de Vertébrés. Les yeux sont en général peu mobiles, car les muscles oculaires restent rès courts; mais il n’en résulte aucun désavantage pour la vision, car l'extrême mobilité de la tête et du cou y remédie amplement. Par contre les paupières sont très mobiles, surtout la paupière inférieure ainsi que la mem- brane nictitante transparente, qui glisse horizontalement de dedans en dehors, au-devant de l'œil, et qui est mue par un appareil musculaire spécial. A la basede 4 cette membrane s'ouvre le large canal excréteur de la glande de Harder, ainsi 4 À. Meckel, Anatomie des Gehirns der Vügel. Archives de Meckel. vol. II, 1816. — Stieda, : 4 Studien über das centrale Nervensyslem der Vôgel und Säugethiere. Leitschr. für wiss: Loo!., vol. XIX, 1869, et vol. XX, 1870. ? Outre les travaux anciensde Treviranus, Krohn, etc., consultez : V. Mikalhowics, Untersu- +20 chungen über den Kamm des Vogelauges. Archiv. für mikr. Anat., t. IX. 1873. — Kessler, Zur Entwicklung des Auges der Wirbelthiere. Leipsig, 1877. — R. Leuckart, Organologie des Auges. in : Handbuch des gesammten Augenheilkunde par Graefe et Saemisch. Leipzig, 1876. OISEAUX. 1369 ainsi qu'à l'angle externe de l'œil la glande lacrymale qui est relativement petitet. Le globe oculaire des Oiseaux présente une forme particulière, ce qui tient à ee que la région postérieure avec la rétine présente un rayon de courbure beau- coup plus grand que la région antérieure (fig.1100). Ces deux régions sont réunies par une région médiane étroite, en forme de tronc de cône à base large placéeen arrière. C’est surtout chez les Oiseaux de proie nocturnes que celte conformation - est le mieux marquée; elle tend à s’effacer chez les Palmipèdes, dont l'axe de l'œil _est beaucoup plus court. Partout la selérotique présente en arrière de la cornée … un anneau formé de plaques osseuses auquel vient aussi s'ajouter fréquemment un second anneau osseux autour du point où le nerf optique pénètre dans l'œil. —. La cornée est remarquable, excepté chez les Palmipèdes, par sa forte courbure ; —. Ja face antérieure du cristallin n’est très-convexe que chez les Oiseaux nocturnes. —…._ Un organe spécial, qui ne manque que chez l'Apte- … ryx, c'est le peigne, prolongement de la choroïde “ qui traverse Ja rétine et s'étend obliquement à tra- - vers le corps vitré jusqu'au cristallin; il correspond au ligament falciforme des Poissons et diffère des - formations analogues de l'œil des Reptiles par le “ grand nombre de ses plis. Les Oiseaux sont doués — d'une vision très perçante, conséquence de l'éten- - due et de la structure compliquée de la rétine; ils “… se distinguent aussi par le pouvoir très considérable — d'accommodation de leurs yeux, qui a sa raison ana- . tomique principalement dans les muscles du liga- ; 4 ment ciliaire (muscle de Krampton), et aussi dans Fa RES us HR PEUT … la grande mobilité de leur iris très musculeux (élar- sneim). — Co, cornée; L, cristal- … gissement et rétrécissement de la pupille). À FRS des SA L'organe de l’ouie offre des canaux demi-eireu- a selérotique; CM, muscle ci- —. laires au nombre de trois, très grands, formés par tire: N le labyrinthe entouré d'une masse osseuse spongieuse (fig. 113). Le vestibule _ communique toujours avec un limaçon bien développé, qui conserve encore . la forme d’un sac simple à peine courbé. La portion membraneuse située dans _ l'intérieur du limaçon osseux décrit cependant déjà un demi-tour de spire et présente à son extrémité un renflement en forme d'ampoule qui a reçu le nom » de lagénule (lagena). Elle est divisée par une lamelle tendue sur un cadre carti- _ lagineux (lame des contours) en deux canaux parallèles (rampes tympanique et vestibulaire). Le vestibule, que l'on peut aussi considérer, à cause de sa petitesse, comme la partie inférieure renflée en ampoule du limaçon, présente deux ori- fices, la fenêtre ovale fermée par l'extrémité (opercule) de la columelle et la - fenêtre ronde fermée par une membrane. A l'oreille interne ainsi constituée et dans laquelle se distribuent les terminaisons du nerf acoustique, s'ajoute encore la caisse du tympan ou oreille moyenne, qui communique par plusieurs orifices …. 1 J. Mac Leod, Sur la structure de la glande de Harder du Canard domestique. Arch. de _ biolog., t. I. 1880. 2 Consultez les travaux de Scarpa, drovitencs, Windischmann. Vicq d'Azyr, Van Beneden, Bres- chet et particulièrement Deiters, Untersuchungen über die Schnecke der Vügel. Archives de Müller, 1860. — C. Hasse, Die Schnecke der Vügel. Leipzig, 1866, 1370 OISEAUX. avec des cellules des os du crâne, ainsi qu'avec le pharynx par la trompe d’Eus- | tache. Du côté externe l'oreille moyenne est fermée-par la membrane du tympan, « sur laquelle s'applique un osselef, allongé, la columelle. La columelle se compose d’un opereule, ou plaque stapédiale, appliqué contre la fenêtre ovale, et d’une tige grêle dont l'extrémité distale porte trois rayons cartilagineux divergents. Il n’est pas encore possible de décider jusqu'à quel point cet organe correspond à l’hyo- mandibulaire et par suite dérive de la pièce supérieure de l’arc hyoïdien; cepen dant on a considéré récemment la plaque operculaire, aussi bien chez les Oiseaux que chez les Reptiles et les Amphibiens, comme produite par le cartilage de la capsule auditive. En dehors de la membrane du tympan il existe un conduit au- ditif externe court, dont l'orifice est fréquemment entouré d’une couronne de grandes plumes, et qui, chez les Hiboux, est même surmonté d'un repli cutané couvert également de plumes, rudiment du pavillon de l'oreille. ; L'organe de l’olfaction présente dans les fosses nasales spacieuses, souvent sé- parées seulement par une cloison incomplète (nares perviae), trois paires de | cornets cartilagineux ou osseux ; les cornets supérieurs sont les plus développés & chez les Oiseaux de proie, les cornets moyens chez les Gallinacés et les cornets inférieurs chez les Passereaux'. Les deux orifices des fosses nasales sont situés, * excepté chez l'Apteryx, à la racine de la mandibule supérieure, plus ou moins # rapprochés l’un de l'autre, parfois (Corneilles) recouverts et protégés par des 4 poils rigides. Chez les Procellarides ils sont prolongés en tubes et se réunissent 4 l’un à l'autre. Du reste l’olfaction n'’atteint jamais le degré de perfection qu'offrent ! le sens de l’ouie et celui de la vue, et les Oiseaux ne sont nullement capables, « comme certains Mammifères, de percevoir les odeurs à de grandes distances. Une ! particularité caractéristique des Oiseaux consiste dans la présence d'une glande Li nasale qui est située sur le frontal, plus rarement au-dessous de l'os nasal'ou « dans l’angle interne de l'œil, et qui débouche dans les fosses nasales pie un | canal excréteur simple. F4 4 1 Le sens du goût ne paraît que peu développé; il a son siège dans la basé de 1 la langue, molle et munie de nombreuses papilles. Chez les Perroquets seuls la « langue reste molle dans toute son étendue; partout ailleurs elle présente un re- É. _ vêtement solide, et fréquemment contribue efficacement à ladivision des aliments. « La langue doit être partout considérée, ainsi que le bec, comme l'organe du « tact. Rarement le bec est revêtu d’une peau molle riche en nerfs et en Corpus- « cules de Vater (Bécasse, Canards, fig. 1104); il devient alors un PRESS pee 2 cat de perception des sensations tactiles?. ë | F3 ‘ G. Born, Die Nasenhôhlen und der Thränennasengang der amnioten Wirbelthiere. _——. L. Jahrb., t. V. 1879. 2 Plusieurs anatomistes et principalement, dans ces derniers temps, Grandry et Jobert, ont décrit des corpuscules tactiles dans le bec des Oiseaux, Canards, Perroquets, Flamants, P geons, etc. On les retrouve aussi sur la langue ainsi que dans la peau des doigts des Perroquets. Leur structure est très analogue aux corpuscules de Pacini des Mammifères. L'enveloppe de ces petits corps est composée de capsules conjonctives nucléées; entre elles et le bulbe central existe un grand espace, sur la nature duquel on n'est pas fixé et où l’on aperçoit un enchevêtrement d fibrilles qui disparaissent par l’action de l'acide acétique. Le bulbe central possède deux rangées de noyaux brillants et présente à sa surface des stries transversales très fines. Le tube nerveux, après avoir décrit de nombreuses sinuosités, aboutit au bulbe, à l'entrée duquel il perd sa myé- line et se termine sous la forme d’une fibre pâle qui se termine en sphérule. Ces petits ee “— le mode d'alimentation et suivant d'autres …._ particularités dans le genre d'existence de OISEAUX. 1371 _ Les organes digestifs, malgré le mode d'alimentation très variable des diffé- rents groupes d'Oiseaux, ont une organisation à peu près uniforme. Les modifi- cations qu'ils présentent se rapportent toutes au mode de locomotion aérienne de ces ani- maux. Les mandibules, au lieu d'être munies _de dents implantées dans des alvéoles, sont _revêtues d'un étui corné solide, généralement _ foncé, et allongées de manière à constituer . un bec dont la forme est très diverse suivant l'Oiseau. On trouve cependant, aussi bien sur . Ja mandibule supérieure que sur la mandibule > inférieure, des papilles dentaires rudimen- aires, dont l’existence, découverte par Etienne Geoffroy Saint-Hilaire chez des embryons de - Perroquets, fut confirmée plus tard par Cuvier*. - Les saillies pointues dentiformes du bec d’un EE - grand nombre de Palmipèdes (Mergus) sont de Fig:1101.— Corpuscules tactiles de la mem- ; : À : 2 brane du bec (a) et des papilles linguales >. grosses papilles cutanées revêtues d’un étui (b,c) du Canard (d'aprés Frey). corné,et doivent être considérées comme de véri- tables dents cornées. Il est très problable que les formes des Oiseaux, qui dérivaient des Sauriens, possédaient de véritables dents composées de dentine; nous en avons du reste une preuve dans la découverte, faite récemment en Amérique, d' Échassiers . fossiles dont les mandibules sont garnies de dents (Odontornithes). Chez l'Hesper- . ornis les dents, probablement recouvertes’ d'émail, étaient placées sur les bords de la mandibule inférieure et dans un sillon à l'extrémité postérieure de la man- dibule supérieure, dont l'extrémité antérieure était entourée, ainsi que l'intermaxil- laire, d’un étui corné (Marsh)?. Chez l’Ichthyornis les dents étaient même implantées dans de véritables alvéoles (?). La mandibule supérieure est formée par la soudure des intermaxillaires, des maxillaires supérieurs et des os nasaux. La crête qu’elle présente sur sa face . supérieure s'appelle le culmen ; la région qui s'étend entre l'œil et la base du bec, recouverte par la cire ou ceroma, est le lorum. La mandibule inférieure est formée par les deux branches du maxillaire inférieur qui se soudent en avant et constituent une pointe nommée dille où myxa ; le bord inférieur depuis l'angle du menton jusqu'à la dille porte le nom de gonys. En général on peut dire que le revêtement corné du bec est dur surtout chez les Oiseaux qui mangent des fruits durs ou des graines, ou qui se nourrissent de la chair de gros animaux vivants ; les bords du bec sont alors d'ordinaire tran- chants et lisses, parfois cependant dentés; ce revêtement est plus mou chez les sont en nombre immense dans le bec du Flamant, par exemple ; la couche profonde du derme en est comme pavée; ils ne dépassent guèré la couche moyenne, où ils sont infiltrés’ de pigment noir. Ce mode de terminaison nerveuse est le seul que l’on ait constaté jusqu'ici chez les Oiseaux. 1 P.Fraisse, Ueber Zühne bei Vügeln. Würzburg, 1880. ? C. Q. Marsh, Odontornithes, & monography on the extinct toothed Birds of North America. New Haven, 1880. 1572 OISEAUX. Insectivores, et particulièrement chez les Oiseaux qui cherchent leur nourri- ture dans la vase; les bords du bec peuvent alors, comme chez les Canards et les Bécasses, représenter un véritable organe du toucher par suite du grand nombre de nerfs qui s’y distribuent. La forme du bec offre également de nombreuses différences (fig. 1102). D'ordinaire les deux mandibules ont la même longueur, ! mais il n’est pas rare que la mandibule supérieure dépasse par sa pointe recourbée : l'inférieure (Rapaces), ou qu'au contraire la mandibule inférieure dépasse de f Z £ Z , L C//2/4 œ Fig. 1102. — Différentes formes du bec des Oiseaux (a, b, c, d, k, d’après Naumann; g, i,0,m,d'apr le règne animal; /, d’après Brehm). — a, Phoenicopterus antiquarum; b, Platalea leucorodia; ce; Embe- risa citrinella; d, Turdus cyanus; e, Falco candicans; f, Mergus merganser; g, Pelecanus perspicil- » latus; h, Recurvirostra avocetta ; i, Rhynchops nigra; %k, Columba livia; 1, Balaeniceps rez; m, Ana- # stoleuk canomandaliale n, Pleroglossus discolor; 0, Mycteria senegalensis ; Ps Faicinellus igneus ; 3 g, Cypselus apus. beaucoup la supérieure (Bec-en-ciseaux). C’est chez les Granivores que le bec M est le plus court et chez les Échassiers à long cou et à long tarses qu'il est le M plus long. Les Calaos ont le bec surmonté d'une sorte de casque, les Becs-croisés ont les deux mandibules tellement courbées que leurs pointes se croisent Jen ; d'un côté, tantôt de l'autre, suivant les individus. ES La forme de la langue n'est pas moins variée‘. Elle est d'ordinaire potétiliée : 1C. G. Giebel, Die Zunge der Vôgel und hr Gerüst. Leïtschr. f. die, ges. Naturwiss., t. XI, 1858. OISEAUX. 1375 par deux stylets cartilagineux ou osseux fixés à l'extrémité antérieure de l'os hyoïde, et revêtue d'un étui corné. Chez les Perroquets et les Palmipèdes seuls, la langue est charnue et, dans ce dernier cas, encore est-elle couverte de petites pointes rigides. Elle ne reste que rarement rudimentaire, chez le Pélican, par xemple, chez quelques Oiseaux de proie et d'autres Oiseaux à bec très développé. D'ordinaire elle remplit l'espace qui s'étend entre les branches de la mâchoire ieure. Elle sert principalement à la déglutition, parfois aussi à la préhension aliments. Elle peut être dardée hors de la puche avec rapidité et à des distances considé- _rables par le jeu de muscles spéciaux. C'est sur- tout chez les Pies et les Colibris que ces mou- _vements sont le plus étendus; ces Oiseaux, en effet, projettent leur langue, bifide ou armée de crochets, dans le calice des fleurs ou dans es fentes étroites des arbres pour s'emparer des Insectes. Dans ce cas, les longues cornes articulées de l'os hyoïde sont recourbées, re- _ montent derrière la tête et s'étendent jusqu’à _ la racine de là mâchoire supérieure. La cavité de la bouche communique, chez le _ Pélican, avec une grande poche membraneuse suspendue entre les branches de la mâchoire . inférieure, et chez l'Outarde mâle (Otis tarda) * avec un sac descendant le long de la partie an- térieure du cou; elle reçoit la sécrétion de - nombreuses glandes salivaires!. Il n'existe pas de voile du palais. L'œsophage, musculeux et garni de plis longitudinaux, et dont la longueur . dépend d'ordinaire de celle du cou, présente fréquemment, surtout chez les Oiseaux de proie - et les grands Granivores (Pigeons, Poules, Per- — roquets), une première poche digestive, appelée 1 jabot, dans laquelle les aliments sont ramollis ns onde RL — de manière à faciliter la digestion (fig. 1103). — 0e, œsophage; K, jabot; Dm, ventri 3 Le jabot porte chez les Pigeons deux petits pi qugi rar ge un . appendices arrondis, qui, à l’époque de l'incu- duodénale; H, foie; €, cæcum; U, ure- bation, sécrètent une matière caséeuse destinée ‘9"e5i 0 OViduete; K}, cloaque; 44, _ à l'alimentation des jeunes pendant les pre- miers jours de leur existence. À son extrémité inférieure, l'œsophage offre une - seconde dilatation à parois glanduleuses, appelée le ventricule suecenturié, … à laquelle fait suite le gésier, vaste et très musculeux. En général, le ventricule * succenturié est ovale et plus petit que le gésier. Ce dernier, suivant le genre de nourriture de l'Oiseau, est pourvu de parois musculaires minces (Rapaces) . ou épaisses et puissantes (Granivores). Dans ce dernier cas il possède en outre \ _ 1 MH. Gadow, Versuch einer vergleichenden Anatomie des Verdanungssystemes der Vügel. Jen. — ZLeitshr. f. Naturwiss., t. XIII. 1879. 1574 OISEAUX. deux disques tendineux placés vis-à-vis l’un de l’autre, recouverts d’un éf thélium corné, et le tout constitue un appareil très propre à broyer les sub- stances les plus dures. Le pylore tes situé à droite et est fréquemment séparé du duodénum par une valvale. Chez quelques Échassiers et quelques Palmipèdes, là portion pylorique forme un estomac accessoire que l’on peut comparer au troisièm estomac des Urocodiles. L'intestin grêle entoure avec sa première circonvolutio correspondant au duodénum le pancréas, dont les canaux excréteurs débouchent, ainsi que les canaux biliaires, en général au nombre de deux, dans cette région A partir de ce point, il ne décrit que des sinuosités relativement peu pronon- cées et se continue avec le gros intestin, dont il est séparé par une valvule an: nulaire et par les orifices des deux cæcums. L’intestin grêle atteint environ deux à trois fois la longueur du corps; quant au gros intestin, il reste toujours très court, excepté chez l’Autruched’Afrique, et se termine, sans se diviser en colon et rectum, dans le cloaque. En ce point il offre un repli annulaire qui représente un sphincter. Un sac glandulaire allongé, appelé bourse de se s'ouvre È dans la paroi postérieure du eloaque{. Fi SR | Les reins sont grands et allongés; ils sont logés dans des exciraiotielil sa- | crum et se didissnt en une série de lobules possédant chacun un canal urini- 1 fère superficiel, auquel des branches terminées en cul-de-sac: aboutissent, à la ! manière des barbes d’une plume sur la tige de cette dernière?. Ces canalicules ! se réunissent de proche en proche et convergent en formant des faisceaux qui « aboutissent aux branches beaucoup plus larges des deux uretères: Ceux-ci se portent derrière le rectum sans présenter de réservoir urinaire et débouchent :| ‘dans le cloaque, en dedans des orifices des organes génitaux. La sécrétion uri- . naire n’est pas liquide comme chez les Mammifères; c'est une pâte Poe À plus ou moins épaisse qui se dessèche rapidement. nee Les Oiseaux, ainsi que d’ailleurs tous les Vertébrés à sang chaud, vote un cœur droit et un cœur gauche complètement séparés l’un de l’autre, situés dan: la poitrine sur la ligne médiane et renfermés dans un péricarde à parois minces mais résistantes (fig. 1104). Comme le sternum reste toujours rudimentaire, la cavité thoracique n’est pas parfaitement délimitée etse continue directement avec. la cavité abdominale, recouverte en grande'partie par le sternum. Les battements « du cœur, par suite de l'activité de la respiration, sont plus nombreux que chez les Mammifères. Le cœur présente aussi, dans la position des ventricules et dans w la disposition des valvules, de nombreuses particularités. Le ventricule droit, à | parois minces, enveloppe presque complètement le ventricule gauche; sans ce- : pendant arriver jusqu'à la pointe de l'organe, et la section transversale des cavité présente la forme d'un croissant. Sa valvule auriculaire, au lieu d'être formée, comme chez les Mammifères, par des languettes membraneuses dont ; bord est retenu à l’aide de cordons fixés aux parois du ventricule, se compose d'une grande lame charnue qui semble être une portion de la paroi externe du 1 V. Alesi, Sulla borsa di Fabricio negli Uccelli. Atti della Società Ital. di se. natura t. XVIIL. 4875. — Stieda, Ueber den Bau und die Entwicklung derBursa Fabricii. Leitschr. Wiss. Zool., t. XXXIV.1880. > Balfour and Sedgwick, On the existence of a head-kidney in the embryo Chick. Q Journ.of micr. science. t. XIX. 1879. — Sedgwick, Early à of the or Rene Ibid., t. XXI. 1881. OISEAUX. Pre. Ce \ % \ v LIVE LEUR Fe. Sous Fig. 1104. Troncs artériels et veineux du Cygne (d’après Otto). — C, ventricules; Ad, oreillette droite; 4s, oreil- lette gauche ; a, aorte; aa, crosse aortique; bre, tronc …. brachiocéphalique ; cd et cs, carotides droite et gauche; — 4’, aorte abdominale; coel, tronc cœliaque; r, artères . rénales; R, reins; ap, artère pulmonaire; P. poumons indiqués par les lignes ponctuées ; tr, trachée ; id et is, veines jugulaires droite et gauche; sd et ss, veines sous- clavières droite et gauche ; and et ans, veines caves su- périeures ; ci, veine cave inférieure; vf, veine fémorale ; vr, veines rénales. 1375 _ventricule, dont le bord libre est tourné du côté de la cloison interventriculaire. Cette dernière est convexe, et l'orifice auriculo-ventriculaire se trouve dans l'es- pace compris entre elle et Ja valvule musculaire dont il vient d'être question, de façon que, lorsque celle-ci vient à se contracter, au moment de la systole, elle s'applique contre cette cloison et ferme le pas- sage. La valvule auriculo-ven- triculaire du côté gauche ne Fig. 1105. — Schéma de la transforma- tion des arcs primitifs en grands troncs artériels chez les Oiseaux (d’après Rathke). — a, carotide interne ; b, ca- rotide externe; c, carotide primitive; d, aorte; e, quatrième arc aortique droit (crosse de l'aorte); f, sous-clavière droite; g, aerte descendante ; k, sous- clavière gauche (quatrième arc aorti- que gauche); #, artère pulmonaire ; k, canal de Botal droit ; !, canal de Botal gauche. présente pas cette structure ; elle est divisée en deux ou trois lobes, dont les bords libres donnent attache à des cordons tendineux. A l'origine de l'ar- tère pulmonaire et de l'aorte, il existe trois valvules semi-lunaires. L'aorte des Oiseaux forme, après avoir fourni l'artère coronaire, une courbure droite, puis se dirige directement en arrière (fig. 1105). Les veines caves sont au nombre de trois, deux supérieures et une inférieure. Elles débouchent dans l'oreillette droite. Le système de la veine porte rénale existe encore chez les Diseaux, mais il est peu développé (fig. 1106)!. On trouve assez constamment “des réseaux admirables sur la branche externe de la carotide et dans le peigne, ainsi que sur l'artère tibiale antérieure et enfin sur les veines profondes du bras chez quelques Oiseaux. Le système lymphatique se déverse, par deux canaux thoraciques, dans les veines caves supérieures; il communique aussi très géné- … * Jourdain, Recherches sur la veine porte rénale. Ann se. net., 4 sèr., t. XIL. 1859. Échassiers et chez quelques Palmipèdes ; renflements vésiculaires et contractiles. L'orifice d'entrée des organes de la respiration est situé derrière la base de langue; c'est une fente longitudinale. On trouve fréquemment autour d'elle des ao “oc! Fig. 1106. — Veines du bassin de l'Oie. La plus grande partie du rein gauche a été enlevée (d’après Neuge- baur). — Cost, les trois dernières’ côtes gauches os, sacrum; coc, première et deuxième vertèbres caudales; +, testicules avec un fragment du canal déférent (vd); sprd, sprs, capsules surrénales droite et gauche; R, reins; ao, aorte; il, artère iliaque gauche; is, artère ischiatique; as, artère sacrée moyene; ci, veine cave inférieure ; €, veine iliaque primitive ; vcr, veine sénicratl hy, veine hypogastrique ; ob{, veine obturatrice; h'y, ana- stomose entre les deux veines hypogastriques: co, veine caudale; cm, veine mésentérico-Coccygienne. Le larynx inférieur ou appareil vocal n'appartient que par exception exclusivement à la trachée(Thamnophilus), ou bien se trouve éloigné de l'extrémité de la trachées (Steatornis). En général il est situé an point où ce dersiel organe se continue av les bronches, de telle sorte que trachée Les derniers anneaux de la trachée changent de forme, et souvent sont ét ment unis entre eux; tantôt ils sont un peu comprimés latéralement, tantôt OISEAUX. ils sont fréquemment remplacés par d papilles qui remplacent l'épiglotte. Cette . dernière n'existe en effet que très rare- ment; elle est représentée alors par un : simple repli transversal de la muqueuse, | soutenu par du cartilage. Cette fente donne entrée dans une longue trachée- artère à parois renforcées par des an- neaux carlilagineux ou osseux, dont la partie supérieure représente le larynx, ! mais ne joue aucun rôle dans la produc- { tion des sons. Il existe en outre, excepté : chez l’Autruche, la Cigogne et quelques : Vautours, un larynx inférieur, au point : où la trachée-artère se continue avec ! les bronches, et qui est le véritable ap- | pareil vocal (fig. 1107). La longueur de ! la trachée dépend en général de la lon- ! gueur du cou, mais parfois la trachée présente aussi, particulièrement chez le ! mâle,des courbures, tantôt situées sous la peau (Grand Coq de Bruyère) et pouvant s'étendre jusque dans la cavité thoraci-| que (Platalea), tantôt logées dans l'in- térieur du bréchet (Grue commune, Cy- gne sauvage). La trachée n’a pas partout | le même diametre; elle se rétrécit sou-. vent près du larynx inférieur, ou même. présente dans sa longueur, chez les Ca: nards et les Harles mâles, une où deux dilatations ; il est aussi à noter que, tan-. tôt dans sa partie inférieure (Oiseaux d tempête), tantôt dans son étendue pres: que entière (Pingouins), elle se trouve divisée en deux parune cloison verticale AT et bronches contribuent à sa formati OISEAUX. e 1577 flés. L'extrémité inférieure de la trachée ainsi modifiée prend le nom de tambour. Chez les mâles de beaucoup de Canards et de Plongeons, le tambour présente TA SO ALLIE Fig. 1107. — Larynx inférieur du Corbeau (d'après Owen). — a. Larynx ouvert vu de côté. — b. Larynx dont les muscles ont été enlevés. — c. Larynx avec les muscles vu par devant. — d. Le même vu de côté. — St, languette osseuse (pessulus) ; Mfy, membrare tympaniforme interne ; Ms, membrane semilunaire; Rt, dernier anneau trachéen transformé; Rb, les trois premiers anneaux bronchiques transformés ; M, muscles _ des dilatations asymétriques qui agissent comme appareil résonnateur, et que l'on désigne sous le nom de tympan et de labyrinthe. L'ouverture inférieure du tam- bour, qui conduit dans les bronches, est divisée ordinairement par une lan- guette osseuse, qui la traverse horizontalement d'avant en arrière. À ses deux extrémités, antérieure et postérieure, elle présente deux appendices recour- 4 bés vers le bas et constitue de la sorte un double cadre sur lequel se trouve » tendu de chaque côté un repli de la membrane tympaniforme interne. Chez les Oiseaux chanteurs il s'ajoute encore au-dessus de la languette un pli semi- lunaire, prolongement de cette membrane tympaniforme interne. Dans de nom- breux cas il se développe aussi sur le côté externe du tambour, entre les deux derniers anneaux trachéens, ou entre la trachée et la bronche, ou entre les deux premiers demi-anneaux bronchiques, un autre repli membraneux, appelé mem- brane_ tympaniforme externe, qui, par le rapprochement des deux anneaux aux- quels elle est fixée, se projette en dedans et constitue de chaque côté, avec le bord . libre de la membrane tympaniforme interne, une glotte. Un appareil musculaire …._ spécial (muscles broncho-trachéens), qui va de la trachée à la languette et aux - parties latérales du tambour, ou même aux premiers anneaux bronchiques, sert à tendre les cordes vocales. Il est surtout compliqué chez les Oiseaux chanteurs, où il se compose de cinq à six paires de muscles'. Le relâchement des cordes vo- cales est déterminé par les muscles abaisseurs de la trachée {muscles ypsilo-tra- chéens et slerno-trachéens) qui s'insèrent à la fourchette et au sternum, et qui sont beaucoup plus répandus que les autres?. Les deux bronches sont relative- 4 Consultez les travaux de Savart, ainsi que Jean Müller, Manuel de Physiologie, vol. IL, et son Mémoire dans : Abhandlungen der Berliner Akademie, 1847. ? Le larynx inférieur existe chez tous les Oiseaux, sauf ceux qui sont muets. Cet appareil, bien que toujours situé à la partie inférieure des voies respiratoires, présente cependant des difte- rences de position qui se rapportent à trois types. Tantôt le larynx inférieur est placé exelusi- TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — %° ÉDIT. 87 1578 OISEAUX. ment courtes; à leur entrée dans les poumons elles se continuent avec un grand nombre de canaux bronchiques plus larges, à parois membraneuses qui traversent: le tissu pulmonaire dans des directions diverses, Les poumons ne sont pas, comme chez les Mirroitéres. librement suspendus ‘ dans une cavité thoracique close, et renfermés dans des sacs formés par la plèvre; ils sont fixés par du tissu cellulaire à la paroi dorsale de la cavité thora- cique. Leur face postérieure présente des saillies qui correspondent aux espaces intercostaux sur lesquels ils se moulent. La disposition des canaux bronchiques, ainsi que la structure des canalicules auxquels ils donnent naissance; présentent aussi des différences essentielles avec ce que l'on observe dans les poumons des Mammifères! Tandis qu'une partie des grands canaux bronchiques se porte di- : rectement, sans se ramifier davantage, vers la surface du poumon et débouche : dans des réservoirs ou sacs aériens avec lesquels communiquent les cavités creu- sées dans les os pneumatiques, les autres donnent naissance à une série de ça- : naux plus petits, placés parallèlement comme des tuyaux d'orgue, qui traversent « le poumon, et, arrivés à la périphérie, se divisent et se subdivisent et se terminent dans les alvéoles pulmonaires. ET Les appendices des poumons, que nous avons désignés sous 1 nom Pa sacs aériens, se développent de bonne heure chez l'embryon ?. Ils apparaissent comme de petits prolongements ventraux; ils s'accroissent très rapidement et entourent les viscères du thorax et de l'abdomen, avant même que le jeune Oiseau ne | soit éclos. Leur disposition est assez constante (fig. 1108). Ilss’étendent, en avant, ! jusque dans l’intervalle qui sépare les deux branches de la fourchette (séhervoër interclaviculaire ou péritrachéen), sur les côtés dans la poitrine (réservoirs thora- ciques ou diaphragmatiques antérieurs et postérieurs) et en arrière entre les vis- cères jusque dans la cavité pelvienne (réservoirs abdominaux). Ces derniers acquièrent parfois un volume considérable et communiquent avec les cavités des os de la cuisse et du bassin. Les sacs antérieurs, beaucoup plus petits, se continuent avec les cellules aériennes des os du bras et avec les cellules aériennés eutanées qui parfois sont en si grand nombre, principalement chez les grands Palmipèdes bons voiliers (Sula, Pelicanus), que la peau fait entendre une sorte de crépitement lorsqu'on la touche. Il existe encore un second système de cavités aériennes, qui part des cavités nasales et de leurs dépendances et s'étend dans les os du È crâne. Ces réservoirs jouent un rôle multiple. Non seulement la présence au- : dessous des téguments de ces nombreuses cellules superficielles remplies d'air M s'oppose dans une certaine mesure aux déperditions de chaleur, non seulement D sivement sur la trachée, par exemple chez les Mycothera, Tamnophilus, Optivrhynchus, on le È dit alors {rachéen; tantôt, ce qui est le cas le plus fréquent, il est situé sur le point de bifur- - cation de la trachée et s'étend sur la base des bronches, larynx broncho-trachéen:; tantôt enfin la trachée reste étrangère à sa formation et il est reporté sur chacune des bronches, larynx bron- chique, par exemple chez les Crotophaga et les Sfeatornis. 1 Sur les poumons des Oiseaux, consultez : Sappey, Recherches sur l'appareil respiratoire des Oiseaux. Paris, 1847. — Campana, Physiologie de la respiration chez les Oiseaux et monogra phie analomique de l'appareil pneumatique-pulmonaire, etc. Paris, 1875. — Fr. E, Schulze Die Lungen, in Stricker, Handbuch der Lehre von den Geweben. Leipzig, 1871. 2 H. Rathke, Ueber die Entwicklung der Athemiwerkzeuge bei den Vôgeln und Säugethieren Nova Acta, 1858. — S. Selenka, Beitrag zur Entwickelungsgeschichte der Luftsäcke des Huhns: Leitechr. für wiss. Zool., t: XVI. 1866. — H. Strasser, Ueber die Luftsäcke der Vügel: Morph Jabrb., t. IL. | “y af 26 OISEAUX. 1379 les sacs aériens profonds contribuent très efficacement dans leur ensemble à fa- ciliter les mouvements du vol en diminuant le poids Fe du corps, mais encore ils jouent un rôle important dans la respiration en servant de réservoir d'air. Sappey a montré en effet que l’in- spiration et l'expiration de l'air sont pro- _ duites en grande partie par laugmenta- tion et la diminution de volume des sacs _ aériens, car les poumons ne sont soumis qu'à des variations de volume très res- - treintés. Ce rôle serait rempli, suivant …. cet anatomiste, surtout par les sacs mé- …_ dians; suivant Campana, tous les sacs, mais principalement les sacs antérieurs, - y concourraient. Pendant l'inspiration les sacs médians sont très dilatés, et les sacs antérieurs au contraire diminuent - de volume par suite de la pression exer- - cée par la contraction des muscles; ces _deux catégories de réservoirs seraient donc antagonistes, et détermineraient par suite un courant d'air continu, mais + en sens inverse, à travers les poumons. . Dans ces conditions, cette structure _ des poumons et des voies aériennes, jointe à la forme rudimentaire du dia- . phragme et à la conformation spéciale - du thorax, à pour résultat un méca- F£ ss HE par gr à je _ ep . nisme de la respiration entièrement dif- poumon; Lp, réservoir péritrachéen avec les pro- férent de celui des Mammifères. Chez onemens LA st Lm) ans Ehumétu (ne ces derniers, la diminution et l’'augmen- ce réservoir avec les cellules aériennes sternales ; tation de c apa cité de la cavité thoraci- rire unmriete thoraciques; La, réservoirs abdo- _ que sont déterminées principalement par la contraction et le relâchement alternatifs du diaphragme; chez l'Oiseau, la dilatation du thorax résulte du redressement des os sterno-costaux et de l'éloignement du sternum de la colonne vertébrale. Les mouvements respiratoires sont donc principalement dus aux muscles sterno-costaux fonctionnant comme muscles inspirateurs et releveurs des côtes. Les organes génitaux des Oiseaux sont essentiellement conformés comme ceux des Reptiles (fig. 1109). Dans le sexe mâle, qui se distingue non seulement par sa taille, par sa force, mais encore par la richesse et les couleurs éclatantes - du plumage, ainsi que par une plus grande variété et une plus grande perfection « dans le chant, les deux testicules ovales, arrondis, très gonflés à l’époque de la reproduction, sont situés sur la face antérieure des reins ; celui de gauche est en général plus gros. Les épididymes, généralement peu développés, se continuent avec deux canaux déférents contournès sur eux-mêmes, qui longent 1580 OISEAUX. le côté externe des uretères. Ces canaux se renflent souvent à leur partie … inférieure pour constituer deux vésicules sémivales et débouchent sur deux - papilles coniques placées sur la paroi postérieure du cloaque. En . | | général il n'existe pas traces d'or- … MY : £ --Z gane d'accouplement; chez quel- . ( ques grands Oiseaux de proie et … quelques Échassiers (Ciconia, Cry- pturus, Platalea, etc.), on trouve sur la paroi antérieure du eloa- que un petit mamelon qui repré- y sente l'ébauche d'un pénis. Cet : organe est beaucoup plus volu- | mineux et mieux organisé chez la VER US -- A2 plupart des Struthionides, des Ca- … 17) D LES LE nards, des Oies, des Cygnes, des … Un or Hoccos (Crax, Penelope, Urax). 11100) 7 17 Chez ces Oiseaux, la paroi anté- : 11/77 1% WU 14 rieure du cloaque porte un tube !: recourbé soutenu par deux corps | Et fibreux ; un ligamentélastique, fixé : en Ra done der à SO extrémité, serL à lepretinen | bryon de Poulet du quatrième jour (d’après Waldeyer). — 10orsqu ‘il a été déployé. Il pré- mat our a parte de l'éminence sexuelle voisine du canal Sen(e dans toute sa longueurentre de Müller ; , canal de Müller; E, ébauche de l’cvaire; c,e, les corps fibreux une gouttière, œufs primordiaux ; #, rmésentère ; L, paroi du ventre. qui donne : passage au sperme pendant l’accouplement. Chez l'Autruche d'Afrique, le pénis présente une orga- « nisation plus parfaite, analogue à celle qu'offrent ces mêmes parties chez les Tor- tues et les Crocodiles. Au-dessous des deux corps fibreux, fixés par une large base à la paroi antérieure du cloaque, est situé parallèlement un troisième corps caverneux dont l'extrémité non rétractile se continue avec un bourrelet sragiile, 1 rudiment du gland'. Les. organes génitaux femelles montrent une asymétrie des plus innilills l'ovaire droit.et l'appareil vecteur correspondant s’atrophiant ou disparaissant complètement; mais les organes sexuels du côté gauche n'en deviennent que plus volumineux. J/ovaire est racémeux ; l’oviducte est flexueux, divisé en trois parties. La partie supérieure commence par un pavillon très large; elle reçoit l'œuf à sa sortie de l'ovaire. Sa muqueuse présente des plis longitudinaux; « elle sécrète l'albumine qui se dépose couche par couche autour de l'œuf à M mesure qu'il progresse en décrivant une sorte de spirale (chalazes). La portion « suivante, courte et large, produit un liquide blanc, laiteux, qui, en se soli- difiant, constitue la coquille; elle a reçu le nom d'utérus. La dernière portion « 1 Tannenberg, Abhandlung über die männlichen Zeugungstheile der Vôgel. Güttingen, 1840. “4 — J. Müller, Ueber zwei verschiedene Typen in dem Bau der erectilen männlichen Geschlechts- 4 organe bei den Straussartigen Vôügeln. Abhandlungen der Berliner Akademie, 1858. — Lere- boullet, Recherches sur les organes génitaux des animaux vertébrés. Nov. Act, Acad: Nat. an., 1 vol. XXIIL. ré ï \ OISEAUX. 1381 enfin, courte et étroite, débouche dans le eloaque en‘dehors de l'uretère gauche. Dans les espèces dont les mâles sont munis d'organes d'accouplement, les fe- —. résultat de transformer en un ca- _ ractère de premier ordre pour * dont la valeur dans les autres . ans l'albumen ou blanc de l'œuf, melles présentent un clitoris. Les Oiseaux sont tous sans exception ovipares. Tandis que les Poissons, les Amphibiens et les Reptiles renferment quelques espèces vivipares, les Oiseaux ne nous présentent aucun exemple de ce genre, bien que l'on ait observé … quelques cas rares où l'œuf a subi l'incubation dans l'intérieur des voies sexuelles. Il est plus que vraisemblable que le mode de reproduction exclusi- … vement ovipare est nécessité par le genre de locomotion de l'Oiseau, et a pour toute une classe une particularité | . groupes est nulle au point de vue _ de la classification. ._ Le vitellus, entouré par une membrane vitelline et suspendu . est remarquable par sa masse . énorme; il est composé pour la plus grande partie de vitellus 4 CPE 2 lig. 1110. — Coupe longitudinale schématique d’un œuf de nutritif (fig 1110) - À sa surface Poule non couvé (d’après Allen Thompson et Balfour). — on aperçoit un petit disque blan- 87, pere) ED iv jaune: WD, vitellus blanc ; DM, membrane vitelline ; , albumine ou blanc de l'œuf; châtre, dans lequel est contenue Ch, chalazes; $, membrane coquillière; LR, chambre à la vésicule germinative ; disque air entre les deux feuillets de la membrane coquillière ; Sr à “ L KS, coquille calcaire qu'on appelle cicatricule, disque 4 È germinatif ou proligère, et qui correspond au vitellus formatif. Le vitellus nutritif … est composé de deux parties : Le vitellus blanc et le vitellus jaune. Le développement de l'œuf des Oiseaux est d'une manière générale très … semblable à celui de l'œuf des Reptiles, mais il exige une température plus … élevée, au moins égale à celle du sang, et qui lui est fournie principalement par - la chaleur du corps de la mère pendant l'incubation!t. La fécondation a lieu dans la partie supérieure de l'oviducte, avant la formation des couches d'albu- mine et de la membrane coquillière. Elle est suivie d'une segmentation partielle (discoïdale) du vitellus formatif (fig. 142). Lorsque l'œuf est pondu, la segmen- tation est déjà terminée et la cicatricule est transformée en disque germinatif (blastoderme) divisé en deux feuillets, l'un supérieur (ectoderme), composé de 1 Outre les ouvrages de Pander et de C. E. von Baer, voyez : Remak, Untersuchungen ueber die — Entwicklung der Wirbelthiere. Berlin, 1850-1855. — His, Untersuchungen ueber die erste Anlage —…._ der Wierbelthiereleibes. Leipzig, 1868. —Id., Neue untersuchungen ueber die Entwicklung der …. Hühnerembryos. Archiv für Auat. und Physiol. 4877. — Balfour et Foster, Elements of embryo- logy, 2° édit. par Sedgwick. London, 1883. La première édition a été traduite en français sous … le titre de Éléments d'embryologie. Paris, 1871. — Külliker. Embryologie ou Trailé complet du …—… développement de l'homme el des Vertébrés supérieurs. Trad. de A. Schneider. Paris, 1882, — —._ M. Braun, Die Entwicklung des Wellenpapageies. Arbeit. des zool. Instituts in Würzbourg. _ t. V. 1879 et 1881. Et les nombreux mémoires de Balfour, Disse, Dursy. Gasser, Gœtte, His, Klein, Kupffer Marshall, Oellacher, Sedgwick, Stricker, etc. \ 1382 OISEAUX. cellules cylindriques, l'autre inférieur composé de cellules rondes granuleuses disposées plus irrégulièrement, surtout à la périphérie (fig. 1111). Entre ces deux. feuillets se développe un troisième feuillet (mésoderme). D'après Kôlliker, Je” mésoderme serait produit par l’ectoderme, avec lequel il reste uni dans toute : l'étendue de la région où se formera un peu plus tard la bandelette primitive. Tandis que le blastoderme s’aceroît sur tout son pourtour et enveloppe le vitellus, sur sa partie médiane apparaît un épaississement ovale et sur celui-ci, perpendi- culairement au grand axe de l'œuf, la bandelette primitive avec le! sillon pri- mitif et les lames dorsales. Cette partie moyenne du blastoderme est celle d'où : dérive, dans la suite du développement, l'embryon. Ce dernier, après que les « lames dorsales se sont soudées pour constituer le tube médullaire et que la-corde « dorsale est apparuë, se sépare de plus en plus du vitellus, prend la forme d'un - bateau renversé et acquiert, comme chez les Reptiles, les nt fœtales ca- … ractéristiques, l’amnios et l’allantoïde (fig. 107). fi Ë La durée de l’évolution de l' embryon varie ectréotdiasire afin A és. seur de l'œuf et suivant que le jeune éclôt à un état d'organisation plus ou « moins avancé. C'est ainsi que, tandis que l'incubation des œufs des plus petits F Oiseaux dure onze jours , celle du poulet domestique exige trois semaines éteéade L. Fig. 1111. — Embryon de Poule après cinquante-six heures d’incubation. Coupe transversale de la région ê dorsale (d’après Ranvier). — e, ectoderme; #, entoderme; m, mésoderme ; p, cavité pleuro-p ritonéale ; 3 a, aortes primitives; m0,moelle épinière : c, corps de Wolff; cd, corde dorsale; 0, canal central de la moelle. £ l’Autruche plus de sept. Le jeune Oiseau pour éclore brise lui-même la Mn au gros bout de l'œuf à l'aide d’une dent dont l'extrémité de sa mandibule su- « périeure est armée. Jamais les jeunes ne subissent de métamorphose après l'éclosion; ils présentent essentiellement, en effet, l'organisation de l'Oiseau … adulte, bien que souvent leurs organes ne soient encore qu'ébauchés. Les | Gallinacés et les Coureurs, ainsi que la plupart des Palmipèdes et des Échassiers, ; sont déjà couverts, à la naissance, d'un épais duvet, et leur organisation est telle- | ment avancée qu'ils peuvent suivre leur mère à terre ou dans l'eau, et qu'ils savent chercher et trouver leur nourriture (autophagae); les Oiseaux bons voiliers et, d'une manière générale, tous ceux qui sont organisés pour vivre et se » mouvoir dans les airs, tels que les Passereaux, les Grimpeurs, les Pigeons’ et les ù Rapaces abandonnent de très bonne heure les enveloppes de l'œuf, nus. ou à? peine recouverts par places de duvet ; ils sont faibles, incapables de se mouvoir | librement et de prendre eux-mêmes leur nourriture (énsessores) : aussi demeurent- £ ils encore longtemps dans le nid où les parents les élèvent et les nourrissent, Jusqu'à ce qu'ils aient acquis un certain accroissement et que le développement : des rémiges leur permette de se servir de leurs ailes. "1 Les mœurs du le régime des Oiseaux ont les rapports les plus itout avec: le OISEAUX. 1385 - milieu qu'ils habitent et avec leur mode de locomotion. Le vol est le mode de locomotion de beaucoup le plus important et le plus répandu. La rapidité, da durée du vol, l'adresse plus ou moins grande que l'Oiseau déploie dans ses mouvements sont très variables et dépendent de la conformation des ailes et de - la queue. Si l’on compare le vol avec les autres genres de locomotion, on voit . qu'il exige la dépense de force la plus considérable, mais aussi qu'il peut être …— le plus rapide. Des Oiseaux qui ne sont que médiocres voiliers, tels que les « Pigeons domestiques, dépassent en vitesse les trains express de nos chemins de « fer. Bien plus considérable encore est la rapidité du vol des Faucons (Faucon —…. pèlerin) et surtout des Martinets, qui sont de véritables animaux aériens et qui | - ne perchent sur les murs ou sur les rochers que pour dormir et pour couver, “incapables qu'ils sont de se mouvoir sur le sol, Ce qui n'est pas moins extraor- dinaire chez ces Oiseaux, c’est la durée du vol. On rencontre dans la haute mer, _ à plusieurs lieues de la terre ferme, des Frégates (Tachypetes aquila) qui pla- _ ment dans les nuages, et la plupart des Oiseaux de passage peuvent voler pen- _ dant des jours entiers sans s'arrêter et sans éprouver de fatigue, et atteignent …._ de la sorte én peu de temps le but de leur voyage’. La locomotion de l'Oiseau ._ sur la terre ferme ou sur l’eau, qui dans quelques cas devient le seul mode de ——. progression, présente des différences du même genre. La plupart des Oiseaux —._ terrestres sautillent sur le sol ou de branche en branche; un grand nombre grimpent avec adresse sur le tronc des arbres ou sur les murs; d’autres, tels que les Perroquets et les Becs-croisés, se servent aussi de leur bec pour grimper. Les Oiseaux des bois, tels que les Hérons et les Cigognes, marchent avec circonspection dans les marais; les Pluviers et les Perdrix de mer courent avec rapidité sur le rivage; les Coureurs proprement dits vont même si vite sur les plaines et'sur le sable, que les chevaux peuvent à peine leur tenir pied; par —. contre tous les Palmipèdes, dont une partie sont excellents voiliers, ne peuvent - se mouvoir sur le sol que maladroitement; les Pélicans, les Canards se meuvent | en se balançant lourdement, les Pingouins et les Guillemots glissent en quelque sorte en s'appuyant sur leurs ailes et sur leur bec. La locomotion dans l’eau pré- sente aussi de nombreuses modifications. Beaucoup de Palmipèdes ne quittent pas la surface de l'eau, d'autres au contraire plongent à de grandes profon- deurs. Les uns se laissent porter par les vagues, les autres nagent en ramant sur les eaux tranquilles des lacs et des étangs, d’autres se ps isent. au milieu des flots agités et mugissants à la marée haute. La profondeur à laquelle les Oiseaux aquatiques peuvent aller varie avec le temps qu'ils peuvent passer sous l'eau. Quelques Oiseaux vont jusqu’au fond de la mer, où ils récoltent des Mollusques et des Crustacés et peuvent rester six minutes ou plus sous l’eau, par exemple les Eiders et les Plongeons. Les uns plongent en se précipitant dans la mer d'une . grande hauteur (Fous, Pygargues), les autres se bornent à s'enfoncer en ramant (Manchots). . Les fonctions psychiques des Oiseaux sont incomparablement plus élevées que _ celles des Reptiles, on peut même dire que leur capacité intellectuelle dépasse de beaucoup celle de certains Mammifères: Le haut développement des organes * Suivant Brehm, il ne leur faut pas plus de trois à cinq jours pour se rendre d'Allemagne dans l’intérieur de l'Afrique. 1584 OISEAUX. des sens les rend capables de discernement; ils sont aussi doués d'une bonne mé- moire. L'Oiseau apprend sous la -tutelle des parents à voler et à chanter, äl observe des faits que la mémoire conserve et qu'il associe les uns aux autres pour » en tirer des conclusions et des jugements : c'est ainsi qu'il reconnait les alen- … tours de son nid, qu’il distingue les amis et les ennemis et qu’il choisit les meil- | leurs moyens pour entretenir son existence et pour protéger sa progéniture. L'ex- périence de tous les jours montre d’une manière certaine que l'Oiseau possède l'intelligence, et qu’en vivant familièrement ‘avec l’homme il peut par l'exercice la perfectionner extraordinairement. Quelques-uns sont doués d'un rare Rae: d'imitation (Sansonnet, Perroquet). sis À La plupart des Oiseaux ont des allures vives et joyeuses, ils rochetsbets en S ciété de leurs pareils et frayent volontiers avec les bandes d'espèces différentes; « d'autres sont querelleurs, insociables, bataillant surtout pour la nourriture; ils vivent solitaires ou par couples dans certains cantons et n’y souffrent pas même leurs petits devenus adultes. Les Oiseaux de nuit ont, au contraire, la mine triste et chagrine, leur éri même est mélancolique. Ceux qui se nourrissent de Poisson et ceux qui mangent la charogne sont silencieux et d'aspect sévère. … Outre les fonctions psychiques qui s'accomplissent dans la sphère de la con- naissance, il faut distinguer certains actes compliqués, souvent merveilleux, par exemple ceux qui se rapportent à la construction vraiment artistique des nids; à l'éducation des jeunes, déterminés par l'instinct, c'est-à-dire par une impulsion naturelle inconsciente basée sur le mécanisme de l'organisation; il est souvent _ difficile de décider jusqu’à quel point la mémoire et l'intelligence n'entrent pas E | en jeu dans cette manifestation involontaire d’une force intérieure. Les actes in- stinctifs se rapportent aussi à la conservation de l'individu, et Rene mais moins fréquemment, aux soins à donner à la progéniture. REIMS Les manifestations de l'intelligence et de l'instinct atteignent leur plus haut degré à l'époque de la reproduction, qui a lieu d'ordinaire au printemps dans les climats tempérés (en hiver chez les Becs-croisés seulement). À ce moment l'Oiseau embellit et se complète à tous les points de vue; son plumage prendun éclat extraordinaire; celui des mâles surtout a une richesse de couleurqui le dis : tingue tout à fait de celui des femelles; parfois même il présente des ornements M particuliers, tels qu'un collier (Combattant), ou de longues plumes latérales (Oi= seau de paradis) qui disparaissent après la belle saison. C'est par le renouvelle: ment du coloris et non par celui des plumes, que le modeste plumage d'hiver se transforme en brillante parure de noces. Le véritable changement des plumes connu sous le nom de mue d'automne n'a lieu qu'à la fin de l'été. Hlne s'opèré # pas en moins de quatre à six semaines et épuise tellement l'Oiseau que pendant cette période, celui-ci est souffreteux et cesse de chanter. La mue du printemps 4 offre parfois aussi quelque rapports avec un renouvellement partiel des plumess 3 mais au fond elle consiste surtout, ainsi que Martin et Schlegel l'ont démontré, en une modification de leur coloris, phénomène qui n’est dû sans doute ni à un réveil de l'activité vitale de la pulpe de la plume, ni à une croissance plus vis goureuse des anciennes plumes, ni à la formation de nouvelles barbes et barbulés, mais seulement à l’altération chimique du pigment et à l'accroissement JaRpanE 4 que de certaines parties des plumes. DA OISEAUX. 1585 La voix de l'Oiseau peut être considérée comme une sorte de langage propre à transmettre ses diverses impressions de bien-être, de crainte, d’effroi, de souf- france, de douleur! ; elle est plus sonore et plus pure au temps de la reproduction. … Chez le mâle elle exprime en outre la tendresse, l'amour, le ravissement dont —. son cœur est rempli; son chant et la beauté de son plumage sont les charmes …_ dont il dispose pour attirer la femelle. Les meilleurs chanteurs sont les petits Oi- sceaux à plumage simple et de peu d'apparence ; leur voix offre une étendue, uné . douceur remarquable, moins étonnantes pourtant que l'art merveilleux avec le- … quel ils savent combiner les sons et composer des mélodies variées, coupées en Ë 4 strophes régulières; c'est un véritable chant qu'ils font entendre (Rossignol), bien . - différent du léger gazouillement informe des autres Oiseaux (Hirondelle). En outre, … sous l'influence de l'excitation sexuelle, l'Oiseau est entièrement modifié dans tout … son être. Souvent, à l'époque des amours, les mâles volent d'une manière particulière …_ autour de la femelle pour la décider à s'apparier. L'exemple le plus cgnnu est 4 fourni par le Coq de bruyère, dont le manège, prélude de l’accouplement, com- = mence dès les premières heures de l'aurore par des claquements de bec, des sons …_ rauques et se continue pendant plusieurs heures après le lever du soleil. Il arrive “… souvent que les mâles, animés d'une jalousie furieuse, combattent avec acharne- ment pour la possession d'une femelle, et l'on a vu plus d'une fois l'un des rivaux - rester mort sur la place; tels sont surtout les Pinsons, les Coqs de bruyère, les _ Combattants. Tous les Oiseaux, excepté les Coqs, les Faisans, etc., sont monogames. Les deux - sexes font preuve d’une grande fidélité, demeurent quelquefois unis toute leur _ vie (Cigogne, Aigle, Tourterelle). Souvent ils ne s’apparient que pour une saison - et se quittent ensuite pour se joindre aux troupes nombreuses de leur espèce qui - entreprennent alors de longs voyages; il existe cependant quelques exemples de —. couples qui émigrent sans se séparer. Presque tous les. Oiseaux construisent un _ nid pour lequel ils savent choisir l'emplacement le plus convenable dans le can- . ton qu'ils habitent. Quelques-uns seulement (Engoulevents, Surnies, etc.,) se - contentent de déposer leurs œufs sur le sol, d’autres (Hirondelles de mer, Au- + truches) creusent un trou, ou préparent un nid en foulant l'herbe et la mousse 1 (Coq de bruyère). D’autres encore, tels que les Bécasses, les Vanneaux, les Plu- — viers et les Mouettes, accumulent dans un trou des tiges, du feuillage, de la * mousse et des herbes; les Oies et les Cygnes y ajoutent un revêtement extérieur, —._ ce qui réalise déjà un grand progrès. La plupart des Oiseaux, surtout les petites … espèces, tapissent leur nid d’une légère et chaude doublure de crins, de laine, * de plumes et de duvet; ils bâtissent avec des branches et des tiges qu'ils entre- … lacent très adroitement. Beaucoup choisissent des excavations naturelles ou ar- . tificielles, ou les creusent eux-mêmes dans le sol ou dans les troncs d'arbres … (Pic). Un grand nombre s'établissent sur des arbrisseaux très bas, ou sur la plus … haute cime des arbres, sur le faîte des maisons et des tours. Très peu font flotter … à la surface des étangs des nids qu’ils amarrent à des plantes aquatiques (Grèbes … et Ralles). Mais les nids qui révèlent le plus d'art sont ceux que l'Oiseau construit _ avec des matériaux qu'il agglutine avec la salive et ceux qu’il forme d'une fine … * Voyez : A. E. Brehm, Thierleben. Chromo-Ausgabe. Leipzig, 1882-1883, et La vie des animaux … illustrée. Les Oiseaux. Paris, 1867. — Le Mahout, Histoire naturelle des Oiseaux. Paris, 1853. 1386 | OISEAUX. {rame composée de mousse, de laine et de brindilles végétales habilement tissées. Parmi les premiers, on compte les Mésanges, les Hirondelles, surtout les Salan: ganes, dont le nid comestible est fabriqué avec la sécrétion visqueuse de leurs glandes salivaires. Parmi les seconds, les plus remarquables sont les Tisserins.e les Remiz. Tous deux suspendent leur nid, en forme de cornue ou de bourse fermée, aux rameaux flexibles des arbres aquatiques, y adaptent extérieurement . un long tube étroit qui va du sommet à la base et forme une sorte de canal qui sert d'entrée à l'habitation. En général les couples nichent séparément; 1 ilest rare qu’ils se réunissent en sociétés, plus ou moins nombreuses dansun emplacement commun, soit sur le sol (Mouettes, Hirondelles de mer); soit sur | les arbres. Les Tisserins d'Afrique bâtisssent tellement près les uns des autres, que leurs nids semblent bientôt constituer un seul grand édifice. Le Républicain « (Ploceus socius) fabrique avec de la paille et des matières végétales grossières un toit Commun, sous lequel sont adossés tous les nids, pressés les, uns contre les autres, et placés de manière à ce que leur ouverture circulaire soittournée ! en bas. Les nids ne servent jamais plusieurs fois ; à chaque saison de nouveaux ! nids sont suspendus au-dessous des anciens, jusqu’au moment où la construction ! tout entière finit par céder et se rompre par son propre poids: Ces Oiseaux L bâtissent en outre des nids d'un genre particulier qui servent de demeureraux ! mâles, et ressemblent aux abris en forme de hamacs que les Remiz d'Europe | tissent pour s’y retirer la nuit. D'ordinaire la femelle travaille seule-awnid; et le mäle se borne à lui apporter les matériaux nécessaires; velle. estt l'archi- tecte et lui le manœuvre. Pourtant il y a des exemples de mâles qui prennent une part directe à la construction de l'édifice (Hirondelles, Tisserins); il est ! d'autres cas aussi où ils n’y contribuent en aucune façon (Gallinacés, Pinsons), L'œuvre achevée, la femelle pond un premier œuf, auquel les autres s’ajou- El tent d'habitude à un jour d'intervalle. Leur nombre dépend du genre de nour- riture et du milieu dans lequel habite l'Oiseau, et varie, par suite, considérable L | ment. Beaucoup d'Oiseaux de mer tels que les Manchots, les Pingouinsetdes « Guillemots n’en pondent qu’un seul; les grands Oiseaux de proïe, les Tourte- relles, les Martinets, les Engoulevents et les Colibris en font. deux. Chez les Oiseaux * chanteurs, le nombre des œufs est très variable ; il l’est plus encore chezdes ! Palmipèdes d'eau douce, chez les Poules et les Autruches. La durée de l’incuba- L. tion varie également beaucoup; elle est parallèle à la durée. de l'évolution em- bryonnaire et en raison directe de la grosseur de l'œuf et du degré de dévelup- ! pement que présente le petit au moment d'éclore. Ainsi les Colibris et les Roitelets ne restent pas sur leurs œufs plus de onze à douze jours, les Oiseaux « chanteurs de quinze à dix-huit, tandis que les Poules couvent pendant trois se- | maines, les Cygnes six, et les Autruches sept à huit. L'incubation commence aus- 3 sitôt que la ponte est terminée; elle dépend essentiellement dela chaleur égale M et constante produite par le corps de l'animal. Souvent, pour favoriser.la trans: mission de cette chaleur, celui-ci présente sur sa poitrine et sur son ventre des places dénudées, d’où les plumes sont tombées ou qu'il à arrachées lui-même, et qui existent aussi chez les mâles lorsqu'ils prennent part à l'incubation. « D'ordinaire la femelle seule couve, et le mâle se charge de lui apporter la nour-« riture; mais il n’est pas rare de voir le père et la mère se, partager la tâche de : CRE . OISEAUX. | 1387 l’ineubation; le mâle ne reste sur les œufs qu'une petite partie de la journée et la femelle tout le reste du temps ; ainsi font les Vanneaux, les Tourterelles et beaucoup d'Oiseaux aquatiques. Chez les Autruches il en ést d'abord de même, puis les rôles changent, et c'est le mâle qui couve presque exclusivement de "mu Les Coueous, et en particulier notre Coucou commun, sont, sous ce rap- … port, très curieux à observer. Cet Oiseau se décharge sur d'autres des fatigues de la construction et de l'incubation; il va pondre furtivement au milieu de Ja couvée des Passereaux, et place ainsi environ huit œufs isolément, dans l'espace -de huit jours. Peut-être pourrait-on expliquer ce fait étrange par le mode de nu- . trition, auquel est probablement due la lente maturité du vitellus dans l'ovaire. Les soins à donner aux petits incombent d'une manière absolue, ou du moins en grande partie à la femelle; mais le père et la mère réunissent toujours leurs efforts quand il s'agit de les protéger et de les défendre, ce qu'ils font souvent avec un véritable courage, parfois même au péril de leur vie. Les jeunes Oiseaux sont encore l'objet de la sollicitude de leurs parents longtemps après avoir pris leur vol; ceux-ci les accoutument au travail, leur enseignent à se servir de leurs “ailes, à chercher la nourriture, à s'exprimer, à chanter. Dans les pays froids ou tempérés, les Oiseaux ne nichent guère qu’au printemps; beaucoup cependant, ‘surtout les petits Passereaux, font une seconde couvée dans le courant de l'été; mais sous les latitudes chaudes les couvées se répètent plusieurs fois. En dehors de ce qui se rapporte à la reproduction, l'instinct des Oiseaux se manifeste encore à certaines époques, notamment en automne où vers la fin de l'été, par le désir impérieux de changer de climat, et les guide d'une ma- nière aussi énigmatique que sûre dans leurs migrations! Bien peu d'Oiseaux des pays froids ou tempérés hivernent aux lieux où ils ont élevé leurs petits, ‘compensant les déperditions de chaleur par une nourriture plus substantielle (Aigle fauve, Hibou, Pie, Corbeau, Pic, Roitelet, Coq de bruyère, ete.) Un grand nombre rôdent à la recherche de leur subsistance et parcourent des espaces plus ou moins étendus; ils descendent des montagnes des pays septen- trionaux sur les versants exposés au soleil {Grives, Pinson commun, Pinson des montagnes); passent des bois dans les jardins (Pies) ou, par les temps de neige, quittent les champs pour se réfugier sur les routes (Bruant jaune, Pinson commun, Alouette huppée) et dans les fermes (Moineaux); ou même entre- prennent des migrations plus ou moins lointaines, selon la rigueur de: l'hiver (Sizerin boréal, Tarins, Jaseur de Bohême). Mais les plus nombreux sont les . Oiseaux voyageurs. Un peu avant l'entrée de la saison froide, quand la nour- riture devient plus rare, ces Oiseaux, mus par une impulsion merveilleuse, prennent leur vol vers les pays tempérés, qu'ils abandonnent ensuite pour les latitudes méridionales. Les Oiseaux voyageurs d'Europe ont leur résidence d'hiver depuis le littoral de la Méditerranée jusque dans l'Afrique tropicale; ceux de l'hémisphère occidental se dirigent vers le sud-est. Les migrations commencent après la saison des amours, lorsque l'éducation des petits est complète. On voit _ 1S. Berthelot, Poissons voyageurs el Oiseaux de passage. Paris, 1870. — Fritscb, Normale Zei- ten für den Zug der Vôügel. DenkSthr. der kk. Akad. der Wissensch. Vienne, 1874. — Palmén, Weber die Zugstrassen der Vôgel. Leipzig, 1876, et les travaux. de Harvie Brown, Cordeaux, Faber et Wallace. 1388 OISEAUX. alors des multitudes de chaque espèce se rassembler dans les airs et s'exercer ; au vol, pour se réunir en grandes troupes et partir tout à coup : ainsi font les. Pigeons voyageurs, les Hirondelles et les Cigognes, les Choucas, les Corneillés… et les Étourneaux, les Oies sauvages et les Grues, formant parfois comme ces dernières un immense triangle. Rarement les mâles et les femelles voyagent par troupes séparées; parfois ils vont seuls (Bécasse) ou par couples. En général, « l'époque du départ est déterminée pour chaque espèce, bien que des circonstances particulières puissent l'avancer ou la retarder. Les Martinets nous quittent les « premiers au commencement d'août; ils sont bientôt suivis des Coucous, des 1 Loriots, des Gorges-bleues, des Pies-grièches, des Cailles, etc.; puis, en septembre, « d'un grand nombre d'Oiseaux chanteurs, les Rossignols, les Fauvettes, ete: les Hirondelles, beaucoup de Canards et d'Oiseaux de proie partent un peu plus tard; enfin, en octobre, s’en vont les Hoche-queues, les Rouges-gorges et les … Alouettes, les Grives et les Merles, les Éperviers et les Buses, les Bécasses, les Poules d’eau et les Oies. Par contre, on voit arriver à cette époque pour hiverner une foule d'Oiseaux du nord ; tels sont les Archibuses, les Pipis, les Roitelets, les Canards, les Goélands, etc.; en novembre et même en décembre, il wient encore des bandes de Freux et d'Oies sauvages. Les troupes qui volent contre le vent se dirigent en général vers le sud-ouest, mais le cours des fleuves ét la position des vallées modifient considérablement leur marche. Beaucoup d'Oiseaux, surtout ceux qui sont forts et bons voiliers, voyagent le jouret font halte à midi ; d'autres, tels que les Hibous et les Oiseaux diurnes faibles et sans défense, pré- fèrent cireuler de nuit; ilen est aussi qui font route de nuit ou de jour indif- féremment, suivant les circonstances; les Palmipèdes (Plongeons, Harles huppés, Cormorans) font régulièrement une partie du chemin à la nage. Vers la finde l'hiver et pendant tout le printemps, les émigrants abandonnent leur résidence * d'hiver et reprennent le chemin de leur patrie. Ceux qui, en automne, y étaient … restés les derniers sont aussi les premiers messagers de la belle saison. Par un . instinct admirable, ils retrouvent tous leur canton et le lieu même où ils avaient niché, et il n’est pas rare qu’ils reprennent possession de leur nid de l’année précédente (Cigognes, Étourneaux, Hirondelles, ete.). Parfois, il arrive que des Oiseaux s’égarent en pays étrangers pendant leurs migrations : on a vu de grands Oiseaux de mer sur la terre ferme; des Ossifrages ont èté pris sur le Rhins-des indigènes d'Amérique se sont tourvègés en Europe (Helgoland); d’autres, origi- naires des déserts de sable de l'Afrique, par exemple le Courvite Isabelle et les Gangas, ont poussé jusqu'en Allemagne. Tout récemment, l'apparition du « Tuldruck des Kirghis (Syrrhaptes paradozus) dans les vallées du nord de l'Alle- « magne et sur les dunes de quelques iles (Helgoland) a attiré Pattention des È natuirslistiel A plusieurs reprises, des bandes plus ou moins considérables de cet « habitant des steppes ont été signalées en Allemagne, en Hollande et en France; peut-être avaient-elles été chassées de leur pays natal par la stérilité de la. Dies S tation et par le desséchement des sources et des mares. 4 Par suite de la rapidité et de la facilité extrême avec laquelle les Gisela : peuvent changer de lieu, leur distribution géographique ne saurait être nette- ment délimitée comme celle des autres classes d'animaux. Pourtant chaque cli- mat possède ses espèces caractéristiques. Dans les régions froides on ne ren= OISEAUX. 1389 contre que peu d'Oiseaux terrestres, presque tous gramvores (Fringilla, Emberisa, Tetrao), tandis que les Palmipèdes s'y trouvent en nombre extraordinaire. Les _ Pingouins et les Plongeons appartiennent à la zone glaciale du nord, les L Manchots à celle du sud. Les contrées tropicales, au contraire, possèdent de … nombreux Granivores et Insectivores; les Oiseaux de proie existent partout ; … ceux qui vivent de charogne ne se rencontrent presque exclusivement que dans … les pays chauds. | —_ L'histoire géologique de cette classe est encore fort peu avancée faute de … matériaux. On peut regarder avec Huxley les Qrnithoscélidés comme un groupe — de Sauriens voisins des formes ancestrales des Oiseaux (Compsognathus du juras- sique supérieur et Hypsilodon dont le bassin et les pattes ont la conformation de ceux des Oiseaux). Si l’on excepte l’Archaeopteryx lithographica (fig. 172) du Jurassique (Saururae)', les restes fossiles les plus anciens des Palmipèdes et — des Échassiers appartiennent à la craie. On a découvert dans ce même terrain _(crétacé supérieur des montagnes rocheuses) des types très remarquables, dont … Jes mächoires portaient des dents et auxquels Marsh a donné le nom de Odontor- nithes (Ichthyornis dispar, Hesperornis regalis, ce dernier avec des ailes rudimen- taires). Les fossiles sont plus abondants dans les couches tertiaires, mais ils ne . sont point suffisants pour permettre une détermination exacte. Dans le diluvium …._ au contraire on rencontre des types nombreux d'espèces encore existantes, de — même que des formes gigantesques très remarquables, dont quelques-unes ne se sont éteintes que dans les temps historiques (Palaeornis, Dinornis, Palapteryx, _ Didus). —._ La classification des Oiseaux présente de nombreuses difficultés?. Linné . partageait les Oiseaux en six ordres, savoir : Accipitres, Picae, Anseres, Grallae, Gallinae, Passeres. Cuvier remplaça le groupe tout à fait artificiel des Picae par celui des Scansores. Dans la suite, les Ornithologistes ont essayé une foule de 1 Les paléontologistes ont émis au sujet de l’Archæopteryx des opinions divergentes, les uns le considérant comme un Reptile, les autres comme un Oiseau. Mais, comme le fait remarquer A. Milne Edwards, les caractères fournis par la structure du pied, par la conformation des os de l'épaule et du bras, ainsi que par le système tégumentaire, ne laissent aucun doute sur la place zoologique qu'il convient d’assigner à cet animal; il est vrai cependant que quelques par- ticularités d'une importance moindre rappellent ce qui existe dans la classe des Reptiles, surtout chez les Ptérodactyles ; et de même que ces Lézards volants semblent être le résultat d’un em- …— prunt fait au type ornithologique par des dérivés du type erpétologique, l'Archæopteryx paraît être un Oiseau dont une partie du plan organique aurait été empruntée au type Saurien. Ce qui caractérise ce singulier animal, c’est que, comme chez'les Reptiles et les Mammifères, le tarse ne se soude pas avec le métatarse, ce qui a toujours lieu chez les Oiseaux, et c’est surtout la présence d'une queue très allongée, composée de vingt vertèbres toutes mobiles les unes sur les autres. Cette particularité de structure ne saurait être considérée comme incompatible avec le type or- nithologique, puisque à l’état embryonnaire le nombre des vertèbres caudales peut être tout aussi considérable, et que par exemple la jeune Autruche en possède dix-huit à vingt. En outre la mäin de l’'Archæopteryx aurait un doigt de plus que celle des Oiseaux de l’époque actuelle et des périodes tertiaires. Quant aux caractères du crâne et des mandibules, ils sontentièrement inconnus, car le seul exemplaire d’Archæopteryx, qui ait été décrit est dépourvu de ces parties. Consultez H. von Meyer dans Palaeontographica, vol. X. — A. Wagner dans Sitzungsber. de l'Académie de Munich, 1861. — R. Owen dans les Transactions philos. de la Soc. Royale de Londres, 1863. — A. Milne Edwards, Dictionnaire d'histoire nat. de D'Orbigny, vol. AV, Art. Oiseaux fossiles. — C. Vogt, Revue scientifique, 2 sér., t, XVII, N° 41. 4879. ? DeSelys-Longchamps, Sur la classification des Oiseaux depuis Linné. Bull .Acad. sc. Belgique, t. XLVIN, N° 12. 1879, — P. L. Sciater, Remarks on the present state of the systema Avium. Ibid., 4 sér., N° 15 et 16, 1880. 1390 PALMIPEDES. modifications, et établi des systèmes en augmentant le nombre des ordres. On mit à part avec raison l’Autruche et les espèces voisines, mais la division des Passeres en Clamatores et en Oscines peut paraître moins naturelle. D'autres zoologistes ont voulu faire des ordres séparés des Perroquets et des Tourterelles. Plus récem- L ment, Huxley a réduit à trois le nombre des ordres, qu'il base sur les caractères | anatomiques et principalement sur des caractères ostéologiques. Le premier, \ celui des Oiseaux à queue pennée, les Saururae, a pour type le genre fossile Archaeopteryx. Pourtant les Oiseaux qui le composent s’éloignent tellement des Oiseaux actuellement vivants, qu'on pourrait en faire au moins une sous- classe et réunir dans une autre sous-classe les Oiseaux proprement dits corres— pondant aux deux autres groupes d'Huxley, les Ratitae ét les Carinatae. Les Ratitae comprennent les Coureurs à queue touffue (Cursores); les muscles de : l'aile sont chez eux peu développés, le sternum est dépourvu de brechet, etles | barbules des plumes ne sont pas réunies les unes aux autres. Les Carinatae, au : contraire, se distinguent par l'existence d’un brechet très Mn bar ee les Sirigops, et par de solides rémiges et rectrices. L £ T4 MOREL : à E A Mn NATATORES. PALMIPÈDES Oiseaux aquatiques à pattes placées souvent très en arriere el à ne | palmés. La forme des Palmipèdes, qui doivent vivre et chercher leur nourriture dans L l'eau, varie extrêmement; elle est toujours adaptée à leur mode d'existence. Tous possèdent un: plumage épais, serré, une chaude couche de duvet et une grosse glande uropygienne, ou glande du eéroupion, qui leur sert à huiler leurs | pnévi Le cou est toujours long, les pattes sont courtes, placées très en arrière 4 et emplumées ordinairement jusqu à l'articulation tibio-tarsienne; ses se ter- & minent par des pieds palmés, tantôt entiers, tantôt divisés. 1 Ces Oiseaux nagent admirablement ; ils se meuvent, au contraire, tt Joe. E- ment sur la terre ferme, par suite de la brièveté et de la position postérieure de 5 leurs pattes; mais beaucoup d'entre eux sont doués d'une grande puissance de | vol, tandis que certains autres, tout à fait incapables de se servir de leurs ailes, M ne quittent presque jamais l'eau. Rarement les pattes sont très- “allongées comme chez les Flamants, qui forment le passage aux Échassiers. Les ailes offrent aussi dans leur structure des modifications très-diverses ; tan- tôt elles se réduisent à un moignon comprimé, dépourvu de rémiges et couvert de plumes semblables à des écailles, tantôt elles sont très longues, admirable- : ment organisées pour le vol et présentent de très-nombreuses rémiges secon- daires. Les Oiseaux, dont les ailes sont organisées de la sorte, passent la. plus grande partie de leur vie dans les airs; la plupart plongent aussi très habilement, soit qu'ils se précipitent du haut des airs au fond des eaux, soit qu'ils s’y enfon- cent soudain en nageant. Plus cette facilité de voler ou de nager est développée, plus les pattes sont courtes et rapprochées de l'extrémité postérieure de l'abdo- men, ce qui rend nécessairement la marche sur la terre ferme d’autant rt embarrassée, le corps se trouvant presque vertical (fig. 1112). st pa Ë : F1 à roi ÿ ü de —… des retraites communes, et déposent des œufs en “— nombre irrégulier sur le sol nu ou dans des trous, … ou même dans des nids grossièrement faits. Parmi — ces Oiseaux, un assez grand nombre sont utiles à — l'homme, les uns à cause de leur duvet, les autres à cause de leur chair et de leurs œufs, d’autres F1 RU + es: 7 — mangent des Vers, de petits animaux aquatiques —…. et aussi des Poissons. Les Palmipèdes à bec large — et revêtu d'une peau molle, fouillent la vase et, - outre les Vers et les petits animaux aquatiques, - avalent des graines et des matières végétales. —. monogames; ils se tiennent en grand nombre sur …. les bords de la mer ou sur les lacs; beaucoup se _ côtes. La plupart sont des Oiseaux de passage; ils PALMIPÈDES. 1391 La forme du bec est aussi variée que celle des ailes; il est tantôt très-bombé et à bords tranchants, tantôt large et plat, tantôt allongé et pointu. Le genre de nourriture est en rapport avec la forme du bec; la première de ces formes appar- tient aux Palmipèdes Rapaces qui vivent principa- lement de Poisson, la dernière aux espèces qui Les Palmipèdes vivent en troupes, mais sont plaisent aussi au large, à une grande distance des nichent dans le voisinage des eaux, souvent dans enfin à cause de leurs excréments employés comme Perr T Toben fumier (guano). Fig. 1112. — Aptenodytes patagonica Les trois premières familles sont quelquefois creme tes réunies en un seul ordre, celui des Urinatores, caractérisé par le bec comprimé et par la position des pattes. 1. Fam. Impennes. Manchots. Corps presque cylindrique. Cou grèle. Tête petite. Les ailes sont de courts moignons dépourvus de rémiges, ressemblent à des nageoires et sont - couvertes de plumes en forme d'écailles. La queue est courte et présente des plumes — étroites et raides. Le plumage constitue une fourrure très épaisse, très chaude, qui, joint au corps adipeux sous-cutané, indique suffisamment un habitant des régions froides. Le bec est très fort, à bords tranchants, un peu courbé en avant, à sillon nasal droit ou oblique. Pattes courtes, palmées, présentant un doigt postérieur rudimentaire dirigé en … avant, et placées tellement en arrière que le corps est presque vertical pendant la mar- - che. Cette brièveté et cette disposition singulière des pattes se retrouvent chez les Pin- gouins et chez les Plongeons, ce qui fait qu'on les réunit souvent avec les Manchots. Ils ne peuvent pas voler, ne se meuvent que difficilement sur la terre ferme, se servant alors de leur queue courte et raide comme point d'appui; mais dans l’eau, leur véritable élément, ils nagent et rament avec une habileté merveilleuse, enfoncés jusqu'au cou, et sont excellents plongeurs. Ces Oiseaux vivent en troupes dans les mers froides de l’hé- misphère austral, vont nicher sur les côtes, principalement dans les îles de l'Océan Pacifique, où on les voit au temps de la ponte, le corps droit sur leurs pattes, rangés en files. Ils ne font qu'un œuf, qu’ils déposent dans un creux et couvent en gardant toujours la position verticale ; ils l’emportent aussi avec eux caché dans le duvet entre leurs pattes. Les deux sexes se partagent les soins de la progéniture. Aptenodytes. Forst. Bec plus long que le crâne, mince, droit, crochu à l’extrémité. _ Maändibule supérieure sillonnée dans toute sa longueur. À. patagonica Forst. Grand Manchot. Spheniscus Briss. Bec plus court que la tête, comprimé, sillonné irrégulièrement en 4392 . PALMIPÈDES. travers, à bords recourbés en dedans. S.. demersus L., Sphémsque du Cap, Afrique méri- dionale et Amérique. Eudyptes Niell. Bec aplati à la base, sillonné obliquement, à pointe crochue ; plumes très allongées au bord des yeux, et formant de véritables houppes. E. chra coma L. Gorfou doré, Patagonie et les Malouines; s’élance hors de l’eau tone il v plonger. | , 2. Fam. ALGIDAE, Pingouins. Se distinguent des Manchots par leurs ailes, qui recourbées, encore courtes et peu propres au vol, mais présentant déjà de. pe rémiges. Les pattes sont placées un peu moins en arrière, et par suite le Corp: oblique. Les Pieds palmés avec ou sans doigt postérieur rudimentaire. Bec fort, plu moins comprimé, souvent sillonné d’une manière particulière et crochu. Ces Ois vivent en troupes considérables dans les mers du pôle Nord, nagent et plongent quablement et pondent ensemble sur les côtes, dans des trous du sol ou dans des . ils ne font qu’un œuf et prennent soin de leur petit. Alca L. Bec de longueur moyenne, très comprimé, à dos caréné, à extrémité forte recourbée et fossettes transversales. Queue pointue, courte, présentant douze pennes. A. impennis L., Pingouin brachyptère. Ailes rudimentaires, impropres au vol. Bec légé- rement courké de. la base à l'extrémité. Vivait encore au commencement de ce siècle en Islande et au Groënland. À. torva L. Capable de voler. Vit avec les Guillemots dans le: mêmes localités, très avant dans le nord, où il niche, et en hiver visite les côles de la 4 Norvège et même les côtes de la mer du Nord et la Baltique. FRE, FAT Mormon NI. Macareux. Bec court, presque aussi gros que long, à dos PARU AN À courbé, sillonné en travers sur les côtés; cire renflée en bourrelet. Pieds tridactyles. M. arcticus Il. (Fratercula Temm.). Paupière supérieure offrant un appendice calleux, obtus. Mers arctiques. M. (Cheniscus) Lunda Pall. Au-dessus de Ja paupière une toufl e plumes assez longues. Mers du Nord et océan Arctique. en houprlts Tête parfois pourvue d’une touffe de plumes. Ailes Be dt mo longueur. Ph. (Tyloramphus) cristatella Stell., nord-est de l'Asie et nord-ouest de l'A rique. Ph. psiliacula Pall. x PR Mergulus Viell. (Arctica Moehr.). Mergules. Bec court, épais, voûté, mais peu compr dépourvu de sillons transversaux, à bords très rentrants. Narines arrondies, © culées, M. alle L., Mergule nain. Spitzberg, Groënland, et en hiver descuaaps vers sud (Helgoland). | . Uria Lath. Guillemots. Bec long et droit, peu comprimé ; culmen égirétent a Ailes relativement longues, dont les premières rémiges sont les plus longues. Pieds à longs doigts. Habite l'Océan glacial arctique. U. troile Lath. U. grylle Cuv. Tous deux très M communs sur les côtes des mers du Nord; émigrent l'hiver beaucoup plus au sud et * viennent jusque sur les côtes d'Allemagne. Pondent deux œufs. 3. Fan. CozymBmar, Plongeons. Tête ronde, munie d’un bec droit et. pointu, Corps allongé, cylindrique, porté sur des pattes courtes, placées très en arrière, et terminé une queue courte. Tarses très comprimés latéralement, réticulés. Doigts à palmure pleine: Doigt postérieur toujours entouré d’un rebord membraneux. Les ailes, encore courtes obtuses, peuvent néanmoins fournir un vol rapide, sinon de longue durée. Sur terre Oiseaux se meuvent difficilement, par suite de la position presque verticale de leur corps souvent même, ils sont privés de rectrices caudales rigides. Leurs mouvements 0 d'autant plus d’aisance dans l’eau; ils nagent admirablement et plongent en tenant 1 ailes appliquées contre le corps, soit qu'ils veuillent éviter quelque danger, ou chercher « leur nourriture consistant en Vers, Poissons, petits Batraciens et matières végétales. Ils construisent sur l’eau un nid flottant artistement tressé, dans lequel ils pondent un se œuf. Ils vivent par couples soit sur la mer, soit dans les lacs de la zone tempérée, et choisissent en hiver un pays plus chaud. Leur plumage épais est très estimé. U Podiceps Lath. Tête parée d’une huppe de plumes. Doigts garnis de larges expansions membraneuses, lobés. Lorums nus. Queue réduite à une petite touffe de plumes décom- ‘à posées. P. cristatus L., Grèbe huppé, répandu sur tous les lacs et les cours d’eau et auss dans l'Amérique seplentriansles reconnaissable à sa collerette et à sa double. huppe. PALMIPÈDES. | 1393 P. subcristatus Bechst. Cou rouge brun et huppe noire. P. minor Gm., P. aurilus Gm., P. cornutus Gm. Colymbus L. Plongeons. Pieds palmés. Queue courte et tarses courts déjetés en dehors. Habitent les mers du nord; mais pondent dans les lacs et hivernent dans les pays tem- pérés. C. (Eudytes) arcticus, C. septentrionalis, C. glacialis L. 4. Fax. Lamezumosrres. Bec large, légèrement bombé, revêtu d'une peau molle très riche en nerfs, garni sur ses bords de petites lamelles transversales, et terminé par une large lame cornée à la base. Les lamelles constituent une sorte de crible destiné à re- tenir les petits Vers et les Mollusques pêchés dans la vase et à laisser échapper l'eau. À ce - bec correspond une grosse langue charnue, frangée au bord, très propre aussi à tamiser. — Le corps des Lamellirostres est d'ordinaire ramassé, lourd, revêtu d’un plumage souple, - aux couléurs vives, et produit facilement de la graisse. Cou long et très mobile. Ailes médiocrement longues, pourvues de fortes rémiges, ne recouvrant jamais la queue qui est courte. Pieds palmés. Doigt postérieur rudimentaire, tantôt nu, tantôt garni sur ses bords d'une expansion membraneuse. Ces Oiseaux habitent principalement les lacs, nagent et plongent rapidement ; on les voit fouiller la vase, la tête en bas, le corps ver- tical ; ils volent bien et longtemps, mais se meuvent très lourdement sur la terre ferme. Leur nourriture consiste tant en Insectes, Vers et Mollusques, qu’en feuilles et graines. Ils comptent parmi les plus intelligents des Oiseaux aquatiques. La femelle construit un nid grossier au bord de l’eau, ou dans le voisinage, quelquefois même dans le creux - dun arbre ou d’un rocher, le tapisse de duvet, pond un grand nombre d'œufs et les couve sans l'assistance du mâle. Les petits abandonnent le nid aussitôt après leur nais- sance. [ls vivent en grandes troupes dans les contrées froides et tempérées, d'où ils _émigrent ensuite pour hiverner les uns dans les pays tempérés, les autres dans les pays chauds. Phoenicopterus L. Bec courbé brusquement au milieu, pourvu de lamelles aplaties, … pressées l’une contre l’autre. Mandibule inférieure bombée ; mandibule supérieure plate. - Pattes très longues, palmure entière, doigt postérieur court. Ph. antiquorum L., Flamant, Afrique septentrionale. Cygnus L., Cygne. Cou très long. Bec large, de même longueur que la tête au moins, pourvu sur ses bords de lamelles bien développées; lorums nus ou recouverts par la cire. Doigt postérieur non bordé d’expansions molles membraneuses. Ces Oiseaux nagent bien, fouillent la vase, se meuvent difficilement à terre. C. olor L., Cygne muet. Bec rouge surmonté à la base d’une caroncule noire. Nord de l'Europe. C. musicus Bechst., Cygne chanteur. Trachée longue, décrivant des circonvolutions dans le brechet. Habite * les pays septentrionaux tempérés et froids. On trouve d’autres espèces dans l’Amérique du Sud et la Nouvelle-Hollande. Anser L. Oies. Bec de la longueur de la tête, très élevé à son origine, rétréci antérieu- rement et terminé par une lamelle cornée. Lamelles transversales incomplètes, dispo- sées, sur la mandibule supérieure, sur un seul rang. Pattes médiocrement longues, placées un peu moins en arrière. Les Oies marchent mieux que les Canards; par conséquent, elles nagent moins bien et présentent une membrane nataloire plus courte. Elles ne plongent point ; leur nourriture est plus végétale, et leur plumage n'offre pas les différences frappantes que présente entre les sexes le plumage de noces des Canards. A. cinereus Meyer, Oie grise, espèce souche de l'Oie domestique. Appartient au nord de l'Europe. A. hyperboreus L., Oie polaire; niche très avant dans le nord. À. segetum L, Oie sauvage; vole rapidement ; niche dans le nord et traverse nos pays au printemps et en automne. À. albifrons L., Oie à front blanc. Bernicla brenta Steph. Bernache Cravant. B. torquata Boïe, Bernache à collier. Coreopsis novae Hollandiae Lath. Chenalopex aegyp- tiacus Ext. Anas L., Canard. Pieds placés très en arrière. Cou court. Bec aplati et large anté- rieurement, pourvu d’un petit onglet et de lamelles transversales sur les bords de la mâchoire supérieure. Chez le mâle, le plumage offre des couleurs plus vives et se fait re- marquer par son éclat métallique. Doigt postérieur, tantôt pourvu et tantôt privé d’expan- sion membraneuse; dans le premier cas, plongent bien. A. — Analinae. Doigt postérieur dépourvu d'expansion membraneuse. M TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2° ÉDIT. 88 1594 PALMIPÈDES. A. (Aix) sponsa Boie. Canard de la Caroline, Amérique du Nord. A. boschas L., Ci sauvage. Type des nombreuses variétés du Canard domestique. A. (Tadorna) tadornd Tadorne. À. penelope L. Anas strepara L., Chipeau bruyant. À. acuta L., Pillet acutica A. querquedula L., Sarcelle. A. moschata Flem., Canard musqué. A. crecca L., de sarcelline. À. (Spatula) clypeata Boie, Souchet commun. à — Fuligulinae. Doigt postérieur muni d’une expansion membraneuse. ke 4. (Somateria) mollissima L., Eider. Mers du Nord; très recherché pour son duvet À. (Oidemia) nigra L., Macreuse ordinaire. À. fusca L., Macreuse brune. A. spectabilis L A. (Fuligula) marila te Fuligule mitouissan. À. ferina L. , Fuligule milouin. À. fuligula L:, Fuligule morillon. 4. rufina Br., Brante roussâtre. A. (Clangula) clangula L. A. et glacialis L. A. histrionica L. Erismatura leucocephala Ext. Mergus L., Harle. La forme du corps tient le milieu entre celle du Canard et celledu. Cormoran. Le bec droit et étroit est dentelé au bord et recourbé en crochet à l'extré. mité. Les plumes sont disposées en forme de huppe sur le sommet de la tête. Tarses tr comprimés. Doigt postérieur entouré d’une expansion membraneuse. Ces Oiseaux volent bien; ils sont grands nageurs et excellents plongeurs. Se nourrissent de Poisson. nichent dans le nord et visitent en hiver les pays tempérés. M. merganser L., M. serra tor L., M. albellus L. | ; isb un: Srecanorones!. Grands palmipèdes au corps allongé. Tête petidie sis il développées, pointues et souvent longues. Le bec long variant beaucoup de forme, mais offrant toujours des sillons latéraux qui séparent le dos de la mandibule supérieure de ses parties latérales. Les narines, petites, sont situées dans des sillons. Le bec est tantôt terminé en pointe recourbée, tantôt aplati ou très caréné, tantôt plus ou moins en spa- tule. Souvent, la membrane qui réunit les deux branches de la mâchoire inférieure se dé: veloppe d’une façon extraordinaire et forme un vaste sac destiné à recevoir les aliments: Beaucoup de ces Oiseaux présentent des surfaces dénudées à la gorge et dans la région oculaire. Les pattes sont placées beaucoup moins en arrière, et, par suite, la marche plus sûre. Malgré leur grosseur, ils volent bien et longtemps, et s’éloignent même pa à plusieurs milles des côtes. Ils se nourrissent de Poissons, qu’ils attrapent en plonge Leur nid est assez grossièrement fait et placé sur des rochers ou sur un arbre; ils Y posent un ou deux œufs et les petits y séjournent quelque temps après l'éclosion! | Pelecanus L., Pélican. Corps long. Bec plat et long, recourbé en crochet, et pour d’une poche entre les branches très écartées de la mâchoire inférieure. Langue petite et rudimentaire. Pneumacité des os et de la peau développée à un haut degré. P. onocrotalus L., Pélican. Habite l'Afrique, l'Asie occidentale et le sud-est de l’Europe; recherche l'em= bouchure des grands fleuves et les anses de ia mer; il voyage sans aucune règle et » s’égare quelquefois jusqu’en Allemagne. P. crispus Bruch., Pélican frisé. P. minor Rüpp: Haliaeus M. (Graculus Gray), Cormoran. Bec comprimé, médiocrement long, recourbé en crochet. Queue arrondie. Pieds palmés, armés de fortes griffes. Gorge nue. Tarses très courts, comprimés. Doigts longs. H. carbo Dumt., Cormoran ordinaire. H. cristatus Gould, - Cormoran huppé, Europe, Asie. ; Tachypetes Nieïll. Bec très long, dont l’extrémité est recourbée en crochet. Tête entiè= rement couverte de plumes. Ailes et queue très longues, cette derniére profondément. furquée. Tarses courts, revêtus de plumes jusqu'aux doigts; ceux-ci sont à demi bee et leur membrane est très échancrée. T. aquila L., Frégate. Sula Briss. Tête nue. Bec long, droit, peu recourbé à “la pointe et muni d'un sac jus laire. Ailes très longues. Queue terminée en pointe. S. bassana (alba) L., pa de men: Nord de l'Europe. Plotus L. Bec long, à bords dentelés, nullement recourbé. Lorums et gorge ssl grêle, très allongé. Queue arrondie. P. anhinga L., Anhinga. Habite les eaux de Ne centrale. P. Vaillantii Temm. Sud de l'Afrique, etc. Phaeton L. Tête entièrement garnie de plumes. Bec long, droit, denté sur ses et armé d’un crochet imperceptible. Queue courte, munie de deux plumes très long 1 J. Fr. Brandt, Beiträge zur Naturgeschichte der Vügel. Mém. de l'Acad. vd ge ee 6° sér., vol. V. : PALMIPÈDES. 1395 Ph. acthereus L., Ph. phoenicurus Gm., Phaéton à queue rouge. Habite les parties tropi- cales de l’océan Indien. 6. Fam. Lariae. Goélands. Palmipèdes semblables aux Hirondelles ou aux Tourterelles. Présentent de longues ailes pointues, une queue souvent fourchue et des pieds relative ment grands, à trois doigts palmés et un doigt postérieur libre. Bec droit, allongé et . comprimé, terminé en pointe aiguë ou recourbée. Narines en fente. Les ailes, longues et - pointues, fournissent un vol rapide et constant comme celui de l'Oiseau des tempêtes, avec lequel les Goélands ont été souvent réunis sous le nom de Longipennes. Ces Oiseaux se nourrissent principalement de Poissons et de divers animaux aquatiques, qu ils at- trapent tantôt en nageant, tantôt en plongeant brusquement; d’autres fois aussi, à _ TJ'exemple des Mouettes pellarides, ils font la chasse à d'autres Mouettes plus faibles pour leur enlever leur butin. Ils se tiennent de préférence tout près des côtes, mais pénètrent aussi fort loin dans les terres et visitent les lacs poissonneux. La couleur du plumage varie suivant l’âge de l’Oiseau et de la saison ; à l'état adulte, il est blanc mêlé de noir ou de brun fumé. Ces Oiseaux nichent en société sur le rivage; ils déposent de deux à quatre œufs dans un creux ou dans un nid grossier; le mâle et la femelle couvent à tour de rôle et nourrissent les petits longtemps après lPéclosion. La plupart sont des Oiseaux de passage, beaucoup d’entre eux subi-sent deux mues. Sternu L., Sternes, Hirondelles de mer. Bec long, à sommet légèrement recourbé, privé de crochet. Tarses longs. Doigts palmés, membranes interdigitales échancrées, Queue fourchue comme celle des Hirondel!es. S£. hirundo L. St. minula L. St. caspica Pall. St. nigra Briss. Sf. anglica Temm., etc. Hydrochelidon fissipes Gray. Anous slolidus Leach. - Larus L., Goélands. Oiseau de grande taille et robuste. Bec fortement recourbé en cro- chet. Queue le plus ordinairement courbée, rarement échancrée. L.-minutus Gall , Goéland pygmée: L. ridibundus L., Goéland'rieur. L. canus L., Goéland cendré. L. argentatus Brunn., Goléand argenté. L. fuscus L., Goéland brun. L. marinus L., Goéland marin. L. tri- dactylus L., Goéland à trois doigts. Lestris I., Mouettes pellarides. Bec puissant, recouvert à la base par une cire et re- courbé en crochet à l'extrémité. Mauvais plongeur. Vit très avant dans le Nord, et se nourrit d'œufs et de jeunes Uiseaux, et du butin qu'il arrache aux autres Mouettes. L. catarractes L. L. parasilica L., Côtes de l'Allemagne du Nord. L. crepidata Br., mer Arc- tique. Rhynchops L. Bec-en-ciseaux. Bec élevé, très comprimé; mandibule inférieure souvent plus longue que la supérieure, l’une et l’autre presque disposées comme des lames de ciseaux. Queue fourchue. R. nigra L., Tropiques. _ 7. Fam. ProcezLaripar, Pétrels. Oiseaux des tempêtes. Ressemblent aux Goélands et présentent un bec composé. Bec long et très fort terminé en crochet, présentant des sil- lons profonds; narines tubulaires. Pieds palmés; doigt postérieur absent, ou réduit à un court moignon portant un ongle. Les Oiseaux des tempêtes sont de véritables Oi- seaux pélagiques. La puissance et l’aisance merveilleuses de leur vol leur permettent de s'éloigner de terre à de grandes distances, et de pêcher leur proie pendant la tourmente sur la croupe des vagues furieuses. On les voit souvent aux abords des navires. Bien peu d'espèces plongent. Ils choisissent, pour pondre, les côtes escarpées et rocheuses où ils nichent en société. La femelle fait un seul œuf qu’elle couve alternativement avec le mâle. Les petits reçoivent la béquée assez longtemps. Diomedea L. Bec plus long que la tête, recourbé en crochet à l'extrémité, Narines si- tuées de chaque côté de la base du bec, à l'extrémité de courts tubes. Le doigt postérieur manque. D. exulans L., Albatros, Mers du Sud. D. chlororhynchus Lath., Cap. ._ … Procellaria L., Pétrels. Bec moins long que la tête. Narines situées à la base du dos du bec, à l'extrémité d’un canal commun. Doigt postérieur rudimentaire. P. (Fulmarus) gla- cialis L. Depuis la mer Arctique jusqu'aux côtes de l'Allemagne du Nord. P. (Daption) ca- pensis Leach. P. (Ossifraga) gigantea Gm., Mer Antarctique. Prion Lac. P. Banksi Gould, etc. - Thalassidroma Vig. Bec court, rétréci antérieurement, non dentelé. Th. pelagica L. Oiseau de Saint-Pierre. Hirondelle de mer, Thalassidrome tempête. Océan Atlantique. 1396 ÉCHASSIERS | Puffinus Briss, Narines bien séparées par une large cloison. P. anglorum Temm., a septentrionale de l’océan Atlantique. P. obscurus Gm., Amérique, P. major Fab. 2. ORDRE GRALLATORES. ÉCHASSIERS Oiseaux à cou long ct grêle, à bec allongé et à paltes également .t M longues el emplumées au plus jusqu'à la moitié du larse (pedes vadantes) Le genre de nourriture des Échassiers les oblige à vivre presque constamment dans l’eau; pourtant ils sont autrement conformés que les Palmipèdes. Ils se tiennent davantage dans les localités marécageuses, sur les rives des fleuves et: des lacs, au bord de la mer et des étangs; on les voit errer çà et là, perchés sur leurs hautes jambes, cherchant de petits Insectes, des Mollusques, des Vers, des Grenouilles et des Poissons. Ils possèdent des pattes très hautes, à tibias en géné- - ral nus, non cachés par les plumes du tronc, et à tarses très allongés, souvent vevêtus ' scutelles ou réticulés. Quelques-uns ont des pieds organisés comme ceux des Oiseaux cou- reurs, c'est-à-dire dépourvus de doigts postérieurs, et sont terrestres (Outarde); d’autres se rappro- chent des Palmipèdes par leurs mœurs, la brièveté des pattes et la conformation des « doigts (Poules d'eau); ils nagent et plongent très bien, mais volent mal; d'autres encore ressemblent, par la structure du bec et la rapidité de leur course, aux Gallinacés (4lec- « re toridés, fig. 1113). Les Ê vrais Échassiers pro- Fig. 1113. — Chauna chavaria (règne animal). prement dits, au con- traire, marchent dans les eaux basses, sur les fonds vaseux; ils courent avec agi- ‘4 lité sur le rivage, mais nagent peu; leur vol est rapide et durable, beaucoup même s'élèvent très haut dans les airs (Héron). La longueur extraordinaire de leurs pattes "4 détruit singulièrement l'harmonie de leurs formes, à laquelle nuit encore un cou très long et un bec ordinairement d'une bonne longueur. Ce dernier varie beau- coup, du reste, de forme et de dimension ; les espèces qui doivent chercher les petits Vers, les larves d’Insectes et les Mollusques dans la vase ou la terre humide, pos= sèdent un bec long, mais relativement faible et mou, et dont l'extrémité, pourvue de nombreux nerfs, est très sensible ; dans d’autres cas le bec est très fort, angus ÉCHASSIERS. 1397 leux, solide el très propre à capturer les Poissons, les Grenouilles, même de petits Mammifères ; enfin, dans les groupes de transition déjà mentionnés, il est, comme celui des Gallinacés, court et fort, légèrement recourbé et disposé pour saisir les aliments d'origine vègétale aussi bien qu'animale. Les pieds offrent aussi une _ grande diversité dans la grosseur et la disposition des doigts. Le quatrième doigt _ est tantôt rudimentaire, tantôt long et armé, rarement il fait entièrement défaut. _ On rencontre encore quelques exemples de pieds lobés, ou à demi palmés (Spa- tules). Très souvent les doigts sont à demi, ou entièrement unis par une grosse - membrane, ou complètement libres (Bécasse), et en même temps aussi très longs | à (Rallides, Parra). Les ailes sont généralement d'une taille moyenne; la queue est toujours courte et le plumage généralement simple et uniforme ; la variété et l'éclat des couleurs sont très rares. La plupart des Échassiers sont voyageurs et habitent les pays tempérés. Ils vivent par couples et sont monogames. Ils con- struisent des nids grossiers sur le bord de l’eau ou sur les arbres, et même sur les toits des maisons, rarement sur l'eau même. Il serait préférable de les par- tager en deux ordres, celui des Charadriomorphae et celui des Pelargomorphae (Ciconiae). 1. Fam. Gmaraprupas. Coureurs. Tête assez épaisse. Cou court. Bec de moyenne lon- . gueur et à bords très durs. Ces Oiseaux nichent simplement dans des creux du sol. Les . deux sexes offrent peu de différence de couleur. 1. Sous-Fam. Gursorinae. Courvites. Bec court, ou de moyenne longueur, légèrement recourbé d'ordinaire, et fendu profondément. Ailes longues et pointues. Le doigt pos- térieur manque ou est très court et ne repose pas sur le sol; doigts antérieurs com- plètement séparés. Cursorius Lath. Bec bombé. Tarses longs, grêles, couverts de trois rangées de scutelles s’imbriquant. Queue courte, formée de douze à quatorze plumes. C. europaeus Lath. (C. isabellinus Meyer), Afrique septentrionale et sud de l’Europe. Hyas Glog. Pluvian. H. aegypticus Vieull, Glareola Briss. GL. pratincola L. Bords du Danube. Gl. melano- ptera Nordm., Russie méridionale. 2. Sous-Fan. Gharadrinae. Bec droit, de grosseur moyenne, à revêtement corné très dur. Ailes médiocrement longues. Pieds tridactyles. Oedicnemus Temm. Peut être considéré comme le trait d'union des Courvites et des Pluviers. Tête épaisse. Bec droit, de la longueur de la tête, épaissi en massue à l’ex- trémité. Ailes de moyenne longueur; la deuxième rémige dépasse les autres. Pattes longues. Pieds pourvus de trois doigts complètement unis entre eux. 0e. crepitans Temm. Œdienème criard. Vit dans les steppes de l’Europe méridionale, de l’Afrique et de l'Asie occidentale; on le rencontre aussi dans les vastes champs en friche de l'Allemagne, 11 sort la nuit pour chasser les Insectes, les Souris des champs, les Am- phibiens. Charadrius L. Pluvier. De taille moyenne. Cou court. Ailes pointues, assez grandes. Pattes moyennes, généralement tridactyles. Tête grosse. Bec court et assez bombé. Fait entendre une sorte de sifflement quand le temps est lourd et annonce l'orage. Ilabite les pays très arrosés, principalement ceux du Nord. Niche dans de simples crew et se nourrit d'insectes. Oiseau voyageur. Ch. pluvialis L. Ch. auratus Suck. Pluvier doré. Europe. Ch. (Eudromias) morinellus L., Guignard commun, sur les hautes montagnes. Ch. (Aegialles) hiaticula Blas. Keys., et Ch. minor Boie, Gravelot, Pluvier de rivière, Allemagne. Ch. cantianus Boie (Ch. albifrons), Côtes d'Europe. 3. Sous-Fan. Vanellidae. Vanneaux. Bec assez fort. Tarses assez longs. Pieds d'ordinaire à quatre doigts. Présentent quelquefois une huppe et des ergots au pli de l'aile, Oi- seaux craintifs, vigilants. Habitent d'ordinaire les terrains marécageux, rarement les steppes, 1398 ÉCHASSIERS. Vanellus L. Bec grêle, bombé antérieurement. Ailes subaiguës. Tête ornée d'une huppe. Habite principa'ement les marais. V. cristatus M., Vanneau huppé, Allemagne et lande. Oiseau voyageur, qui revient avant la fin de l'hiver. Hoplopterus Bp. Un ere à l'aile. H. spinosus Bp., Huploptère épineux. Égypte. Squatarola helvetica Gray. Cha tusia gregaria Bp., etc. de 4. Sous-Fam. Haemotopodinae. Bec environ de la longueur de la tête, quelquefois ph long, comprimé. Le doigt postérieur manque parfois. Ailes pointues ; la Pret r mige dépasse les autres. Oiseaux de rivage, 4 Strepsilas Il. Tourne-pierre. Bec plus court que le tarse, conique, à arête. aplati pointe dure, mousse. Tarses courts et forts. Doigts antérieurs dépourvus meinirane; doigt postérieur assez gros et touchant le sol. Queue arrondie. inlerpres I. Cosmopolite, sur les bords de la mer. Oiseau voyageur. Haematopus L. Huitrier. Bec plus long que la tête, aussi haut que large à Ja b ensuite rétréci, plus comprimé et plus haut que large. Pieds munis de trois doi réunis à la base. Queue courte, tronquée. H. ostralegus L., Huîtrier pie. Pluvianell Hombr. Jacq. 2. Fam. ScoroPacinar. Bécasses. Tête moyenne, très bombée, Bec long, mince, revé d’une peau molle, riche en terminaisons nerveuses. Jambes grêles et faibles. Les doigts À antérieurs quelquefois réunis par une courte membrane; le doigt postérieur est petit ou manque. Les ailes pointues arrivent jusqu’au bout de la queue ; la rémige antérieure dépasse les autres. Ces,0’ seaux habitent les localités humides et marécageuses des P septentrionaux tempérés et vivent par couples à l’époque de la ponte. 4. Sous-Fam. Totaninae. Forment le passage entre les Tringiens et les Bécasses. Coi léger et élégant. Cou de moyenne longueur, et tête relativement petite. Bec m jusqu’au milieu, corné et dur à l'extrémité, et n’offrant point l’appareil du tact Bécasses proprement dites. Habitent les’ rivages des eaux courantes et stagnante Ce sont des Oiseaux de passage; ils se joignent souvent à des voi. d'Oise d'espèces différentes. Totanus Bechst. Chevaliers. Bec assez long, dont le bout est parfois rébithel | dessus; le sillon näsal arrive jusqu’ au milieu du bec. Doigts antérieurs tous seulement les deux externes réunis par une courte membrane. T. (Actitis) hypo- leucos Temm., Guignette. Très répandu. Construit dans les taillis un nid fort simple. T. glottis Bechst. Parties septentrionales de l'ancien monde. T. ochropus Temm: T. stagnalis Temm. T. calidris Bechst. T. fuscus Leisl. T. glarola Temm. Limosa Briss., Barges. Corps gros, fort. Bec flexible très long, tantôt droit, tantôt - recourbé en dessus. Sillon nasal arrivant jusqu’à l'extrémité du bec. L. rufa Briss. » 1 Barge rousse. Niche dans le nord de l'Europe et de l'Asie. 4 Himantopus Briss., Échasses. Bec long, mince et faible. Jambes très longues. Pieds pourvus de trois doigts à demi réanis. 4H. rufipes Bechst., Europe méridionale, Nord de l’Afrique et Asie centrale. HAE Recurvirostra L. Récurvirostres. Bec long et faible, plat et recourbé en haut. Jambes longues. Pieds à demi palmés; doigt postérieur quelquefois rudimentaire. R avoc L., Avocette, littoral de l’Europe. à 2. Sous-Fan. Tringinae. Bec au moins aussi long que la tête, faible, flexible, élargi les bords. Jambes assez longues. Les trois doigts antérieurs parfois complète séparés; ordinairement un petit doigt postérieur. Oiseaux inoffensifs, vivant troupes, qui habitent les bords de la mer et des fleuves et y construisent un m grossier. Sortent de nuit et pendant le crépuscule. ® Calidris 11. Sanderlings. Pieds dépourvus de doigt postérieur. Doigts antérie _ presque entièrement séparés. C. arenaria NI. De la taille d'une Alouette. Vit couples tout à fait au nord de l'Europe ; hiverne en granite troupes au sud l'Europe. Tringa L. Maubèche. Bec droit, large et plat à l'extrémité. Pieds pourvus de qu doigts libres. T. cinerea Gm. Actodroma minuta Kp. Pelidna subarquata Br., etc. Machetes Cuv. Combattants. Bec aussi long que la tête, plus court que le tarse, à p ÉCHASSIERS. 1399 élargi à l'extrémité. Pied pourvu de quatre doigts à demi réunis. M. pugnax Cuv. Le mâle, plus gros que la femelle, en diffère beaucoup par son plumage de noces; porte une collerette. Habite pendant l'été les plaines marécageuses du nord de l’ancien _ monde; renommé pour les combats qui ont lieu entre les mâles à l’époque des _ amours. Les troupes voyagent par sexes, formant de grands triangles, et restent _ séparées même pendant l’hivernage. - Phalaropus Briss. Bec légèrement recourbé à l'extrémité, large et un peu plat. Pieds plats. Doigts lobés et demi-palmés. Oiseaux de mer originaires de l’extrême nord de l'ancien et du nouveau monde. Nage avec une aisance remarquable, Niche isolément. Le mâle couve seul. Ph. hyperboreus Lath. Ph. rufus Bechst., Groëéaland. 3. Sous-Fan. Scolopacinae. Bécasses. Bec mou, beaucoup plus long que la tête. Culmen sillonné. Extrémité de la mandibule supérieure renflée, recourbée, dépassant l'extrémité de la mandibule inférieure. Corps relativement court et fort. Habitent les pays froids et tempérés, les uns dans les forêts hunides, les autres dans les marécages. Oiseaux de crépuscule; vivent solitaires. Enfoncent leur bec dans le sol mou. Limicola Koch., Bécasseaux. Corps assez allongé. Tête relativement petite. Bec légè- rement recourbé vers le bas L. pygmaea L. Niche très avant dans le nord, ancien et nouveau monde. Scolopaz L. Bécasse. Bec fort, arrondi à l'extrémité. Pattes courtes, vigoureuses, emplumées jusqu’au talon. Doigt postérieur long, armé d’une courte griffe. S. rusti- cola L., Bécasse ordinaire. Il en existe deux variétés, une grande et une petite dont on à fait souvent une espèce à part. Pond deux fois quand l’année est favorable. Nord de l’Europe et de l'Asie. Gallinago Leach. Bécassine. Bec d’une longueur remarquable. Pattes moyennes, nues au-dessus du talon. Doigts des pieds entièrement séparés; le postérieur armé d'un ongle long récuurbé. Ailes très échancrées. G. media Gray. (G. scolopacina Bp.). F4 Bécassine ordinaire. Nord de l'Europe et de l'Asie. Philolimnus Br. Ph. gallinula ï Gray, Bécassine muette, petite Bécassine, de la taille d’une Alouette. 4. Sous-Fam. Numeninae. Courlis. Établissent le passage avec le groupe des Ibis. Corps élancé. Cou long et tête petite. Bec long recourbé versile bas et orné à l'extrémité. Pattes longues, nues bien au-dessus du talon. Doigts complètement réunis. ÿ Numenius Mohr. N. arquatus L. Courlis cendré. Niche au nord de l’Europe et de l'Asie. N. phaeopus L. Courlis corlieu. | 5. Fan. Heron (Ardeidae). Hérons. Grands Échassiers au corps puissant. Cou long; tête petite en partie nue. Bec fort, dépourvu de cire, à bords très durs, tranchants, parfois recourbé à l'extrémité, rarement élargi en spatule. Pattes très longues, nues bien au-dessus du talon. Doigts réunis par une courte membrane; le postérieur touche le sol. Vivent dans les terraius marécageux et se nourrissent de Mollusques, d’In- sectes et de Vertébrés. Nicheut en général sur les arbres. On en fait souvent un ordre à part. 1. Sous-Fam. Ibidinae. Bec long, arrondi, graduellement aminci de la base à la pointe et recourbé en faux. Ailes grandes, larges et arrondies. Cou et face en partie dénu- dés. Habitent les pays chauds, moins volontiers les pays tempérés. Vivent en bandes et se font remarquer par leur sagacité et leur prévoyance. Falcinellus Bechst. Tarses couverts de scutelles antérieurement. Queue courte recou- verte par les ailes, dont la deuxième rémige dépasse les autres. Ongle du doigt médian pectiné. F. igneus Gray. Falcinelle éclatant. Terrains bas du Danube, Russie méridionale, Italie, Espagne, Afrique, etc. Volent en formant une chaine ondulée. Ibis Mœhr. Face en partie nue. La troisième rémige est la plus longue. I. rubra Vieill., Amérique centrale. Threskiornis Gray. Tarses réticulés antérieurement et postérieurement. Tête et cou dénudés. Rémiges scapulaires à barbes décomposées. Th. religiosa Cuv. Ibis sacré; 1400 ÉCHASSIERS. vénéré pour les services qu'il rend en détruisant les Insectes nuisibles, et aussi p qu'il arrive en messager d’abondance au moment de la crue du Nil. Geronticus cal Wagl., Afrique méridionale. 2. Sous-Fam. Plataleinae. Spatules. Bec long, très aplati antérieurement et élargi spatule; l'extrémité de la mandibule supérieure est arrondie et recourbée en desst comme un ongle. Doigts antérieurs réunis par une grande membrane et armés griffes émoussées. Vivent en société, même au temps de la ponte. Platalea L. Tête emplumée, dénudée seulement sur la gorge, avec un long pana sur la nuque. P. leucorodia L. Spatule blanche. Depuis la Hollande jusqu'à I centrale et l'Afrique. Ajaja Rehb. Tête chauve. À. ajaja L. Amérique pésionde. 3. Sous-FAm. Gancrominae. Corps vigoureux, porté sur de hautes pattes. Cou . Bec grand, large, bombé, offrant l'aspect d'une nacelle, et dont l'extrémité 1 | recourbée en crochet. ‘Balacniceps Gould. Bec caréné, à pointe forte et crochue, offrant une membre coriace entre les branches de la mandibule inférieure. Une courte huppe sur loc put. Ailes larges et longues. B. rex Gould. Vit en troupes dans les districts Lab geux du Nil Blanc et se nourrit de Poissons. Pond durant la saison des pluies construit sur le sol un nid très simple. Cancroma L. Savacou. Ressemble au Bihoreau, bec plat, recourbé en crochet au bu à crête dorsale obtuse. C. cochlearia L. Fréquente les rives boisées des fleuves d - Brésil et se nourrit de petits animaux aquatiques. 4, Sous-Fan. Ardeinae. Corps plus ou moins allongé. Cou long. Tête petite, garn général d’une huppe sur la nuque. Bec long, fort, comprimé latéralement, à bo tranchants. Pattes longues. Doigts longs, armés ‘d'ongles acérés. Ailes longues larges, mais d'ordinaire vbtuses ; en général, la troisième el la cinquième ré dépassent les autres. Oiseaux querelleurs : leurs nombreuses espèces sont répand en tous pays, à l'exception de l’extrême Nord. Construisent de grands nids au milie des roseaux et dans les pâturages. Nycticorax Steph. Bihoreau%. Corps ramassé. Bec court, épais, bombé. Pattes moyenne longueur. Rémiges larges. Chassent de nuit et pendant le crépuscule N. griseus Strickl. Habite principalement les terrains du bas Danube et la Hollande hiverne en Égypte. Ardetia Bp. Blongios. A. minuta L. Hollande, Allemagne, Espaon et Italie. Botaurus Steph. Butors. Corps ramassé. Cou épais. Bec élevé. Pattes emplumées presque jusqu’au talon Pas de huppe. B. stellaris L. Butor étoilé. Hollande. Régions du bas Danube jusqu'au centre de la Sibérie. Se tient au milieu des roseaux, sur . le bord des lacs. et des étangs, où l’on entend résonner sa voix creuse. Hiverne en Afrique. Eurypyga NI. Caurales. Établit le passage avec les Rallides: E. hel Guyane. Ardea. L. Hérons. Corps élancé. Cou long. Bec très long. Une huppe sur da nuqu A. cinerea L. Héron cendré. Habite presque tous les pays de l’ancien monde, sa le nord, et niche volontiers, comme tous les Hérons, en compagnie. A. Goliat} Afrique centrale. À purpurea L. Europe méridionale. Herodias Boie. Aigrettes. Plu mage entièrement blanc. Plumes du dos et plumes scapulaires formant des at grettes à l’époque des amours. A. alba L. (H. egretta Bechst). Héron argenté, sud de l’Europe et parfois Allemagne. H. garzetta L. Petit Héron soyeux. & Scopus Briss. Ombrettes. Sc. umbretta Gm. Afrique. 9. Sous-Fan. Giconiinae. Cigognes (fig. 1114). Corps lourd. Bec haut et épais. Jam longues etgrosses. Doigts antérieurs réunis par une grande membrane, mais cour et armés d'ongles émoussés. Présentent souvent des places dénudées sur la tê sur le cou. Vivent principalement dans les pays plats, très arrosés, et dans les f Sont privés de voix, mais font souvent claquer leurs mandibules. Construisent vastes nids avec des broussailles desséchées et les placent d'ordinaire sur grands Frh LEE ÉCHASSIERS. 4401 Ciconia L. Bec long, conique, à bords tranchants, incurvé. La troisième et même la cinquième rémige plus longues que les autres. C. alba L. Cigogne. D'un blanc sale. Ailes noires. Bec et pattes rouges. Ré- pandue depuis l'Allemagne du Nord jus- qu'en Turquie. Émigre en grandes trou- pes pour hiverner. C. nigra L. Spheno- _ rhynchus Hempr. Melanopelargus Rehb. À. Mycteria L. Jabirus. Bec long, à mandibule supérieure à peine recourbée, à mandi- bule inférieure fortement recourbée en dessus, receuvert quelquefois d’une cire en forme de selle. Tarses très longs. La deuxième et la troisième rémige de l'aile dépassent les autres. Habitent principa- lement l'Afrique; se trouvent aussi dans l'Amérique du Sud. M. senegalensis. M. americana L., Amérique du Sud. Leptoptilus Less. Marabouts. Bec quadran- gulaire, pointu, en forme de coin. Tête et gorge nues. Jabot logé dans un sac jugu- laire. La quatrième rémige de l'aile dé- passe les autres. Oiseau vorace, facile à apprivoiser. L. argala Temm., Indes. L. americana L. Les plumes du croupion - sont un objet de parure. Fig. 1114. — Ciconia alba. Anastomus Bp. Bec ouvert, comprimé latéralement. Mandibules à bords rentrants, laissant un vide au milieu. Ailes grandes, larges et pointues, dont les trois pre- mières réunies dépassent les autres. Cou et poitrine revêtus de plumes semblables à des écailles. Tarses très longs. Habitent l'Afrique et l'Asie méridionale. A. lamel- ligerus Temm., Indes. Tantalus L. Bec élevé à la base, légèrement recourbé antérieurement. Tête nue. Ailes longues et pointues, dont la deuxième et la troisième rémige dépassent les autres. T. ibis L., Afrique. T. loculator L., Amérique du Sud. 6. Sous-Fam. Gruinae‘. Oiseaux très grands, à petite tête, long cou et pattes très longues. Bec en cône allongé, pointu, à crête dorsale mousse. Doigt postérieur court, élevé au-dessus du sol. Se nourrissent de graines et de plantes, même d’Insectes, et fréquentent les plaines marécageuses des climats septentrionaux et tempérés. Oi- seaux prudents et sagaces. Ils sont sociables. Ils s’avancent jusque sous les tropiques. Servent de passage avec les Alectorides. rus L. Bec plus long que la tête, à extrémité pointue et légèrement bombée. Tête en partie nue. Pieds à demi réunis. G. cinerea Bechst. Grue cendrée. Habite pendant l'été le nord de l’ancien monde. C’est un Oiseau de passage. Il voyage en troupes disposées en triangles et suivant invariablement toutes les années une direction déterminée, Dans nos contrées il passe à la fin de mars et au commencement d’oc- tobre. Anthropoides Vieill. Bec rond, de la longueur de la tête seulement. Tête entièrement couverte de plumes, ornée de chaque côté, en arrière de la région parotidienne, d’une touffe de plumes. A. virgo L. Demoiselle de Numidie. Midi de l'Europe et Asie centrale. Pénètre jusqu’au centre de l'Afrique et au sud de l'Inde. Balaearica Briss.Bec conique, plus court que la tête. Gorge et base du bec pourvues de caroncules. Couvertures de Paile longues et à barbes décomposées. Occiput orné d’un faisceau de plumes filiformes. B. pavonina Gray. Afrique centrale. 4. Fam. Razzmar. Servent de passage aux Palmipèdes et aux Gallinacés. Bec fort, pas très long, élevé et comprimé latéralement, traversé par des narines en fentes. Ailes 1 W. B. Tegetmeier, The natural history of the Cranes. London, 1881. 1402 GALLINACÉS. courtes, couvrant à peine la. base de la queue et arrondies, ce qui produit un vol as lourd. Queue courte, Pattes courtes emplumées jusqu’au pied. Doigts longs et grêl armés d’ongles longs, tantôt entièrement séparés, tantôt entourés d’un rebord mein neux lobé Doigt postérieur reposant sur le sol. Le corps porté sur des appuis à s si large, marche avec facilité à la surface des étangs couverts de plantes aquatique plupart de ces Oiseaux vivent par couples dans les marécages et les étangs ; ils né bien, plongent parfois et sont omnivores ; cependant ils se nourrissent surtout d’a aquatiques. Leur nid, construit dans l’herhe ouparmi les herbes flottantes et les ro contient un assez grand nombre d’œufs que les parents couvent à tour de rôle. Les p l’abandonnent aussitôt après l’éclosion et suivent la mère. Presque tous ces Oiseaux voyageurs et sortent de nuit. FUEL 1. Sous-Fan. Rallinae. Bec ordinairement aussi long ou plus long que la tê _ mais droit et dépourvu de callosité frontale. Cou et tarses de moyenne lon . Plumage riche, imperméable. Vivent les uns dans les prairies et les champs cageux ou humides, les autres dans les lacs et les étangs, et sont très habil cacher aux alentours. Leur voix retentissante se fait entendre principalem nt matinet le soir. Ils s’isolent à l’époque de la ponte, mais en d’autres temps i par vols peu nombreux. Rhynchaea Cuv. Forme le passage aux Bécasses. Rh. cap - Cuv. Ewrypyga IIL., forme le passage aux Hérons. £. Helias IL. Rallus Bechst. Bec à bords recourbés : culmen arrondi. Queue courte, que dépas les ailes. Troisième rémige des ailes plus longue que les autres. Le mâle est plu grand que la femelle et possède de plus belles “couleurs. R. aquaticus L. Râle Depuis le nord et le centre de l'Europe jusqu’au centre de l'Asie. Aramus Aramides P., Brésil, etc. “ Crex Bechst. Tête grosse. Bec fort et un peu plus court. La deuxième rémige de dépasse les autres. Doigt postérieur plus court. Cr. pratensis L. Crex des Prairies et champs de blé de l’Europe. Plutôt nocturne que diurne ; nous quitte fin d'août. Cr. (Ortygometra Leach.) porzana L., Europe. Ici se rattachent de . breux genres exotiques. Parra jacana L., Amérique. Ocydromus Wagl. 0. a Strickl., Nouvelle-Zélande. 2. Sous-Fan. Gallinulinae. Poules d'eau. Bec comprimé, plus court que la tête, élevé, offrant une callosité frontale et une petite fossette nasale. La troisième quatrième rémige dépassent d'ordinaire des autres. Habitent les pays tempéré les pays chauds. Courent moins bien que les Râles, mais nagent et plongent. Porphyrio Briss. Porphyrions. Bec fort et très élevé, presque aussi long que la tête offrant une large callosité frontale. P. veterum Gm. (P. hyacinthinus Teram.), Europe méridionale, principalement la Sicile et l'archipel. Les anciens l’apprivoisaient et gardaient aux alentours des temples. Il existe d’autres espèces en Afrique et da l'Inde. Notornis Uw. N. Mantelli Gould., Nouvelle-Zélande. Tribonyx Du Bus., À rornis coerulescens Schl., Mascarègnes. Gallinula Briss. (Stagnicola Br.). Gallinules. Bec conique, comprimé, à bords ment dentelés et offrant une callosité frontale. Doigts longs, aplatis en des La deuxième et la troisième rémige sont les plus longues. G. chloropus Lath. ‘d’eau ordinaire. Habite en troupes les étangs plantés de roseaux. Oiseau de pa dans nos pays. Fulica L. Foulques. Bec élevé, offrant une épaisse callosité frontales Doigts bordés membrane frangée. La troisième rémige est la plus longue. Rectrires presque rud mentaires. F. atra L., Foulque noir. Sur les lacs et les étangs européens remplis « roseaux. Oiseau de passage. Podoa surinamensis N1. : 5. Fam. Azecroribar. Élablissent le passage entre les Échassiers et les Palmi Ils ont de commun avec les premiers les longues pattes, et avec les seconds la forn bec et le genre de vie. Le bec, fort et court, est bombé; les bords de la man supérieure dépassent ceux de la mandibule inférieure. Ailes robustes, mais courtes e pouvant fournir de vol durable, ni rapide; elles servent à l'Oiseau à se défendre e souvent armées au pouce d’un ongle en forme d’ergot. En Amérique on apprivoise | Sir GALLINACÉS, s 1403 Palamedea chavaria pour garder les Poules et les Oies de la basse-cour. Les pattes sont fortes et souvent capables de fournir une course rapide; elles sont terminées par des loigts courts, réunis tous, ou seulement les deux externes par une courte membrane; le ( postérieur est rudimentaire. Ces Oiseaux habitent de préférence dans les pays chauds, les champs ou les contrées marécageuses, Ils déposent leurs œufs dans des creux sol peu profonds et se nourrissent de graines, de Vers et d'Insectes. … Otis L. Bec court, comprimé latéralement, élevé. Ailes pointues. Tarses couverts d’un seau d’écailles ; les doigts sont à peine réunis et armés d'ongles émoussés. 0. tarda L. Outarde barbue. Dans les champs du sud-est de l’Europe; vit avec une ou deux femelles. Li . tetrax L. Outarde canepetière, plus au sud. Eupodolis Less. On rencontre encore de breuses espèces d'Outardes dans l'Inde et en Afrique. “ Dicholopus Ill. Bec court, dont l'extrémité est recourhée en crochet. Les plumes du + s’allongent en aigrette. Pattes longues. D. cristatus HI. Brésil. Vit de Lézards et de Serpents, comme le Serpentaire de l'Afrique méridionale. Psophia L. Bec recourbé. Ailes courtes et arrondies. Tarses longs. Doigt postérieur court. Ps. crepitans L. Agami. Amérique du Sud. - Palamedea L. Kamichis. Bec comprimé, offrant de nombreuses lamelles cornées, faibles. Tête offrant une mince corne cylindrique. Ailes armées d’ergots. P. cornuta L. Chauna Ill. Tête dépourvue de corne. Ch. chavaria Ill., Amérique méridionale. 5. ORDRE GALLINACEI, RASORES. GALLINACÉS Oiseaux terrestres, de taille moyenne, parfois considérable, à corps ramassé, à ailes courtes, arrondies, à bec fort, généralement convexe, plus “ou moins recourbé à la pointe, à jambes couvertes de plumes, à doigts “antérieurs réunis par une courle membrane. Les Gallinacés ont généralement le corps ramassé, revêtu d’un plumage épais, la tête petite, le bec fort, le cou moyen ou court, les ailes courtes et arrondies, les pattes de moyenne longueur et la queue bien développée, com- _ posée de nombreuses rectrices. Il n'est pas rare que la tête présente des places nues et calleuses et des crêtes érectiles ou des lobes cutanés aux couleurs _éclatantes ; la présence de ces derniers est un des caractères distinctifs du sexe _ mâle. Le bec est ordinairement court, large et élevé; la mandibule supérieure “est voûtée, sa pointe se recourbe vers le bas, et ses bords tranchants dépassent ceux de la mandibule inférieure. À sa base, il reste membraneux et est garni de plumes, entre lesquelles une écaille cartilagineuse recouvre les narines. Rarement le bec est allongé et faible comme celui des Pigeons. Le plumage est rude, peu flexible; assez souvent il est orné de belles couleurs d’un éclat métallique, surtout chez les mâles, qui se distinguent des femelles d'une manière frappante, tant par leur grosseur que par la beauté de leur parure, et qui quelquefois même possèdent en outre un ornement particulier formé par le développement extraordinaire des pennes du croupion et des couvertures de la queue. Le nombre des rectrices dépasse douze en général et peut monter à dix-huit ou vingt. Les ailes sont dans la règle courtes et arrondies et offrent dix pennes primaires (main) et douze à dix-huit pennes secondaires (avant-bras). Les Gallinacés ont par suite un vol lourd et bruyant; peu d’entre eux peuvent s'élever haut, voler vite et longtemps. Leurs pattes, courtes ou de moyenne 4 1404 GALLINACÉS. grosseur, sont, au contraire, fortes et constituent leur principal organe ! moteur. Elles sont emplumées jusqu'à l'articulation du pied,quelquefois jusq doigts; tantôt les deux doigts externes, tantôt les troisdoigts antérieurs sont1 par une courte membrane, le doigt postérieur étant situé à une certaine teur du sol, quelquefois aussi étant atrophié au point qu'il ne reste plu l'ongle. Les doigts antérieurs sont terminés par des ongles légèrement cc courts, et qui semblent surtout propres à gratter ; chez quelques espèces se renouvellent à certainesépoques de l'année. Au-dessus du doigt postérie trouve souvent chez le mâle un ergot aigu, dirigé en dedans et qui sert à l'animal. Les Gallinacés sont répandus sur presqué toute la surface du give ce des Oiseaux terrestres vivant principalement sur le sol, soit dans les f soit dans les champs cultivés, dans les plaines et les steppes riches en her depuis les hautes montagnes jusqu'aux rivages de la mer. Mauvais voili bons coureurs, ils cherchent principalement à terre leur nourriture, et viver surtout de baies, de bourgeons, de graines; cependant ils mangent ee e: Insectes et des Vers. Ils établissent en général sur le sol leur nid grossière fait, quelquefois aussi dans les this bas, rarement sur de grands arbre y déposent un grand nombre d'œufs. D'ordinaire le coq vit en société nombreuses poules; il ne s'occupe ni de la construction des nids, ni d cubation. Les petits sortent de l'œuf déjà formés; ils quittent ordinairem nid presque aussitôt pour suivre la.mère, et, dès le premier jour, pe prendre eux-mêmes leur nourriture. La plupart des Gallinacés s'appriw facilement; ils sont domestiqués depuis les temps les plus anciens et sont. tant à cause de leurs œufs qu'à cause de leur chair. Ce sont surtout les pèces originaires des forêts de l'Asie méridionale qui ont été élevées pa peuples civilisés de l'Europe et qui ont produit des variétés nombreuses. rapport les Gallinacés occupent dans la classe des Oiseaux une place analogues celle des Ongulés parmi les Mammifères ; ils ont aussi de commun avec eu les mœurs polygames, le degré élevé l'organisation des petits nouveau-nés € quelques autres particularités. 4 1. Fam. Grypruridar (Tinamidae). Petits Gallinacés semblables au Râle. Bec allongé et légèrement courbé. Cou long. Queue dépourvue de rectrices, ox munie de courtes rec trices cachées sous les couvertures. Tarses longs; doigt. postérieur petit ou comp ment atrophié. Indigènes de l'Amérique du Sud : se tiennént au plus épais des dans les buissons et les herbes ; courent avec rapidité et creusent des trous dans pour y déposer un grand nombre d'œufs colorés. Cryplurus Il. (Tinamus Lath.), Tinamous. Les rectrices msi, le doigt pos est avorté; il ne reste que l’ongle. Cr. cinereus Lath. Rhynchotus Sp. Rh. rufescens, In bou, Brésil, Tinamotis Vig. De courtes rectrices. T. elegans d'Orb., Amérique méri nale. 2. Fam. PenezLoriDar. Gros Oiseaux à grandes pattes, à rémiges bien développées. ( longue et arrondie. Se rapprochent de l’Autruche tridactyle par leur pénis exser bad dont l’extrémité est bombée ou recourbée en crochet, présente les caractè bec des Gallinacés. Tête en partie nue, pourvue d’une huppe, de lobes cutan Tarses très longs, revêtus antérieurement de doubles rangées de scutelles ; en arm dépourvus d’ergot. Doigt postérieur bien développé et articulé au même niveau que k trois antérieurs, dont le médian dépasse de beaucoup les autres. Les Pénélopides monogames et habitent les forêts de l'Amérique du Sud. Leur vol est lourd et pesant | GALLINACÉS. 1405 courent vite et se tiennent de préférence sur les arbres, où ils établissent un nid gros- sier. Quelques-uns s’apprivoisent ; leur chair est appréciée. Crax L. Hoccos. Bec élevé, très recourbé à la pointe, comprimé latéralement. Cire éten- due au-dessus des lorums et au-dessus d'un tubercule placé à la base du bec. Tête ornée d'une huppe de plumes redressées, recoquillées au bout. Cr. alector L., Amérique méri- dionale. … Urax Cu. Hoccos à casque. Bec plus court, muni d'une cire courte. À la base du bec ilexiste un tubercule corné. U. pauxi L. U. galeata Cuv., Mexique. … Orcophasis Gray. Hoccos de montagne. Bec allongé, revêtu en partie de plumes velou- fées, muni d'une corne frontale. 0. Derbyanus Gray, Guatemala. . Penelope L. Bec grèle, dépourvu de cire; lorums et gorge nus. P. cristata Gm., Brésil. … Meleagris L. Dindons. Bec court, bombé en dessus. Fanons membraneux à la gorge et _à la base de la mandibule supérieure. Queue large. Le mâle a la faculté d’étaler les plu- mes de la queue. M. mexicana Gould. souche du M. gallopovo L. Dindon vulgaire. Ici se rattachent mieux qu'ailleurs peut-être les Opisræocomipar, qui ont les lorums, les joues et la gorge nus. Opisthocomus cristatus NI. Brésil; exhale une odeur de fumier frais. 3. Fam. Mecaronupar!. De moyenne taille. Queue courte et large. Pieds élevés, armés de fortes griffes. Doigt postérieur long, placé au même niveau que les autres. Tête petite, en partie nue, comme le cou et la gorge. Habitent la Nouvelle-Hollande, l'Océanie, les iles orientales de l’Inde. Ils ne s'occupent point de leur progéniture et se contentent d'en- fouir dans un trou leurs œufs, d'une grosseur remarquable, enveloppés de feuilles dont la fermentation doit produire la chaleur nécessaire à l’incubation. Les petits possèdent leur plumage complet à la sortie de l’œuf et pourvoient aussitôt à leur subsistance sans _ l’aide des parents. ’ … Megacephalon Temm. Tête offrant un grand tubercule nu, qui s'étend jusqu’au-dessus des narines. M. maleo Temm., Célèbes. M. ocellata Temm. Catheturus Lathami Gray. Coq _ des buissons. Nouvelle-Galles du Sud. Talegallus Léss., trois espèces. … Megapodius Quoy, Gaim. M. tumulus Quoy, Gaim., nord-ouest de la Nouvelle-Hollande. 4. Faw. Pmas:aninar®. La tête en partie dénudée, surtout sur les joues, est souvent surmontée d’une crête charnue et d'une touffe de plumes aux couleurs éclatantes. Bec de moyenne longueur, courbé et déprimé à la pointe. Ailes moyennes, arrondies, à rémiges secondaires souvent allongées. La queue longue, souvent large, compte un grand nombre de rémiges, et chez le mâle présente en outre de longues couvertures qu'il porte d'une façon particulière. Pieds forts; les trois doigts antérieurs sont réunis par une courte - membrane et armés de griffes disposées pour gratter. Doigt postérieur faible, placé assez haut ; au-dessousde ui, chez le mâle, un fort ergot. Les deux sexes diffèrent d’une ma- nière frappante; le mâle est plus gros et plus richement orné. Habitent l'ancien monde. Gallus Briss. Coq. Une crête dentelée sur la tête et. un ou deux lobes charnus au- dessous de la mandibule inférieure. Queue présentant quatorze rectrices, auxquelles s'ajoutent chez le mâle de grandes couvertures recourbées en faucilles et retombant en arrière du corps. G. bankiva Temm., Coq de Bankiva. Plumes du cou d’un jaune d'or. Forêts des iles de la Sonde. G. varius Gray., Java. Lophophorus Temm., Lophophores. Queue courte, large et arrondie. L. refulgens Temm., sur l'Himalaya. Phasianus L. Dépourvu de crête et de lobes cutanés sous la mandibule inférieure. Joues dénudées et verruqueuses. Queue longue, offrant dix-huit rectrices qui se rétré- cissent à l'extrémité. Vit dans les bois touffus. Ph. colchicus L., Faisan commun. PA. pictus L., Faisan doré. Ph. (Gallophasis) nycthemerus L., Faisan argenté, Chine. Euploca- us ignitus Gray, Sumatra. Pavo L., Paon. Tête petite, dépourvue de lobes cutanés et ornée d’une aigrette. Les longues couvertures de la queue, décorées de dessins en forme d’yeux, constituent la magnifique parure du mâle. P. cristatus L. 1 M. E. Oustalet, Monographie des Oiseaux de la famille des Mégapodiidés. Ann, sc. nat., Gsér.,t. X, 1880, ett. XI, 1881. 2 D. G. Elliot, À monography of the Phasianidae. London, 1872. 4406 PIGEONS. Polyplectron Temm. Queue longue. Les couvertures: ne dépassen. pas la moitié longueur de la queue. P. bicalcaratum L., Malacca, Sumatra. Argus Term. Pennes du bras extraordinairement longues. Queue longue, à plu dianes allongées. À. giganteus T-mm., Faisan argus, Malacca, Bornéo. Numida \.., Pintades. Corps ramassé. Tête en partie nue, pourvue de deux ca inférieurement. Cou court. Queue courte Plumes du dos et couvertures de la q allongées. N. meleagris L. Pintade commune, Afrique septentrionale. N. crisla Afrique septentrionale. N. vulturina Hdw., Madagascar. d. Fam. Terraonmar! Corps ramassé. Cou court. Tête petite et emplumée, tant tout au plus qu'une bande nue au-dessus de l'œil. Bec court, gros et f courtes, emplumées jusqu'aux doigts. Queue courte. Doigt postérieur rudimentair assez hant, manquant quelquefois. L’ergot manque aussi presque toujours che qui souvent ne se distingue guère de je femelle. Les Tétraonides vivent d'ordi compagnies soit dans les bois, soit dans les champs. 4. Sous-Fam. Tetraoninae. Fosses nasales remplies de petites plumes. Bec court à la base, Ailes de moyenne longueur. Tarses quelquefois couverts de jusqu'aux doigts. Tetrao L., Tétras. Bec très bombé et recourbé. Une bande calleuse rouge au-dess l'œil. Tarses emplumés. Daigts garnis de scutelles cornées et de plumes. Vit da pays boisés. T. urogallus L., Coq de bruyère. L'un des plus gros Oiseaux terres l'Allemagne; habite p' incipalement les forêts de pins des contrées monta, de l'Europe et de l'Asie orientale; il vole lourdement avec un grand bruit; ets rit de bourgeons, de baies et de feuilles de pin. T. (Lyrurus) letrix L., P de bruyère. Lyrure des bouleaux; dans les forêts montagneuses coupées de pi Les hybrides de ces deux espèces portent le nom de T. melius Meyer. T. (Bon nasia L., Gelinotte des bois, monogame. T. cupido Gm. Gelinotte des + , rique du Nord, et autres espèces américaines. 4 Lagopus Vieill., Lagopèdes. Pattes efnplumées jusqu'au bout des dés Plumagtl geant de coilèsh suivant la saison; blanc en hiver. Monogame. L. albus on pède blanc, Scandinavie. L. alpinus Nilss., Lagopède des Alpes. | 2, Sons-Fam. Perdicinae. Fosses nasales nues. Bec court, épais, comprimé. T'arsesii déplumés, couverts de scutelles antérieurement, rarement munis d’ergots. Perdix Il., Perdrix. Oiseaux des zones chaudes et tempérées. Monogames. Vir société dans les champs et vont par compagnies en dehors de la saison des amour P. cinerea Briss., Perdrix grise. P. (Caccabis) saratilis M. W. Tarses calleux. Habi les contrées rocheuses de la Suisse, du Tyrol et de l'italie, P. rubra Temm., Perdr rouge; remplace l'espèce précédente dans le sud-ouest de l’Europe. P. francolinu L. (Francoliius vulgaris Steph.), Francolin. Long bec et grands pieds” armés er chez le mâle. Europe méridionale, Afrique. Colurnix ductylisonans Meyer, Caiile. De petite taille. Longues ailes pointues. oi passage, polygame. Ortyx virginianus Gould., Amérique du Nord. Rae er Gould., et autres espèces américaines. 6. Fan. Prenoauman. Tête petite, bec court, jambes courtes et faïbdè sil on pointues, queue cunéiforme. Tarses courts, d'ordinaire emplumés. Doigts courts; térieur est placé très haut et rudime itaire, ou manque totalement. Ces Oiseaux vite et longtemps, mais courent mal Ils vivent dans les steppes arides et les ” blonneuses, dont la teinte semble reproduite sur leur plumage. Pterocles Temin., Ganga. Doigt postérieur rudimentaire. PE. arenarius sTénte des sables. PH. alchata Gray. , Ganga Khata, Asie Mineure et Afrique, aussi dans Lé méridionale. | Syrrhaptes I. Tarses emplumés de tous côtés; doigts emplumés et réunis, 1 rieur manque. $S. paradoæus Pall., Poule des steppes. Steppes de la Tarte et quelques années dans l'Allemagne ‘septents ionale. é Ici se rattache le genre Turnix. Vieill. À D. G. Elliot, À monography of the Tetraoninae, New-York, 1865. - — J. Gould, A mon of the Odontophorinae. London, 48407 + =" PIGEONS. 1407 4. ORDRE COLUMBINAE!:. PIGEONS Oiseaux à bec faible, membraneux, renflé autour des narines, à ailes “de taille moyenne, pointues, à pieds formés de quatre doigts libres, trois devant et un derrière, articulés au même niveau. Les Pigeons se rapprochent beaucoup des Gallinacés, principalement des Ptéro- clides; cependant ils présentent dans la structure, les mœurs et le mode de re- - production, des particularités assez importantes pour nécessiter leur séparation . dans un ordre à part. Ce sont des Oiseaux de moyenne taille, à tête petite; le cou etles pattes sont courts (fig. 1115). Le bec, plus long que celui des Gallinacés, est beaucoup plus faible, plus haut que large et légèrement bombé à l'extrémité, qui . est cornée. À la base du bee, l'é- . caille qui recouvre les narines est _ renflée, nue et membraneuse. Les . ailes sont de longueur médiocre, … mais pointues : elles présentent dix pennes primaires et fournissent un vol rapide et puissant. La queue . faible, arrendie, porte dans la rè- … gle douze rectrices, plus rarement . quatorze ou seize. Le plumage ri- - gide, d'un beau coloris, est lisse et diffère à peine dans les deux sexes. Les pattes courtes sont capables de marcher, mais non de courir vite et longueur, et se terminent par . quatre doigts; tantôt lestrois doigts antérieurs sont libres, tantôt les deux externes seuls sont réunis. Le doigt postérieur bien développé appuie sur le sol. Les tarses . sont couverts d'écailles disposées transversalement en avant; en arrière ils sont granulés où réticulés. Au point de vue anatomique les Pigeons diffèrent des Gal- linacés principalement par la brièveté remarquable des cæcums, et par la pré- - sence d'un jabot pair, qui, à l’époque des amours, sécrète un liquide crémeux destiné à l’alimentation des jeunes. Ils sont répandus dans toutes les parties du monde, principalement dans les îles du Sud, entre les tropiques; ils vivent par couples, ou réunis en bandes dans les forêts, et se nourrissent de graines. Les espèces qui habitent le Nord sont voyageuses, les autres sont stationnaires. Les Pigeons sont monogames et rarement pondent deux ou trois œufs dans un nid grossier, fait de branches sèches, sur un arbre et dans les taillis, rarement sur le sol. Les deux sexes couvent; les petits sortent de l'œuf presque nus, les pau- pières closes, et réclament un assez long temps les soins maternels. 1. Fam. Gozumsmar. Bec à bords lisses, jarnais dentés. Tarses assez courts, à talons . Fig. 1115. — Columba livia (d'après Naumann). 47. C. Temminck et F1. Prévost, Histoire naturelle générale des Pigeons. Paris, 1808-1843. — C. L. Bonaparte, Iconographie des Pigeons. Paris, 1851. 1408 GRIMPEURS. ordinairement emplumés. Le dos et l'extrémité du bec seuls sont cornés. En géné douze rectrices. Columba L., Colombes, Pigeons. Queue de longueur médiocre. Doigts externes ré à la base. C. livia L., Pigeon de roche, Biset; d’un bleu d’ardoise. Couvertures des : blanches; ailes et queue traversées par deux bandes noires. Forme souche des breuses races de Pigeons domestiques. Niche dans les rochers et les ruines, et hab côtes de la Méditerranée, en Europe et en Asie. C. leuconota Nig. C. (Palumboenas) L., Colombe colombin ; niche sur les arbres, etc. Palumbus Kp. Queue longue. Tarses très courts. Doigts antérieurs légèrement P. torqualus Leach. (C. palumbus L.), Palombe à collier, Europe, Asie et nord l'Afrique. Ectopistes Sws. Queue très longue, cunéiforme. Ailes très pointues. oi E. migratorius L., Pigeon voyageur, Amérique septentrionale. Macropygia pra Gould., Nouvelle-Galles du Sud. | Turtur Slb., Tourterelles. Corps petit, élégant. Tête petite, Queue long Tarses nus. T. aurilus Bp., Tourterelle commune, Europe méridionale, Asie occider et nord de l'Afrique. T. risorius Sws., Asie occidentale. Chamaepelia passerina L. Zenaida Bp. Corps petit, vigoureux, porté sur de très longues pattes. Z. amabili Amérique. Phaps Gould. Bec fort, presque aussi long que la tête. Ailes courtes, offrant seize” trices. Queue plus courte. Ph. chalcoptera Slb., Pigeon bronzé, Australie, Chalcop indica Gray: Geopelia striata Gray., Java. Caloenas Bp. Nicobars. Bec fort; cire renflée à la base du bec, en avant du front. É mes du cou et.de la nuque allongées. Tarses assez longs. C. nicobarica pe Nico camail. Depuis les îles Nicobar jusqu’à la Nouvelle-Guinée. Goura Flem. Corps grand, semblable à celui du Coq. Tête ornée d'une couronne plumes décomposées. Rémiges secondaires plus longues que les rémiges prim Queue longue, portant seize rectrices. G. coronata Flem., Nouvelle-Guinée. Otidi Gould. 0. nobilis Gould., Nouvelle-Guinée. IL faut mentionner encore les genres Péilinopus Sws. Garpophaga Slb., Aus Moluques. 2. Fam. Dimuncuzdar. Bec comprimé, à mandibule inférieure dentelée, terminé crochet. Didunculus Peale. Tarses forts. Deux dents à la mandibule inférieure. Doigts ar de longs ongles recourbés. D. strigirostris Gould., îles Samoa et des Navigateurs. On a joint à cette famille les Drontes (InePrAE) aujourd’hui éteints. Du temps de Vas de Gama, ces Oiseaux étaient encore nombreux dans une petite ile de la côte ae, d'Afrique et dans les Mascareignes, mais depuis deux siècles ils ont totalement disparu. Autant qu'il est possible d’en juger par les débris de crânes, de becs et de pattes con servés à Oxford et à Copenhague, par les anciennes descriptions et par une peinture à l'huile du British Museum, le Dodo, Didus ineptus L., était un Oiseau lourd, plus gros le Cygne, au plumage à barbes décomposées ; il avait des pieds vigoureux à à:quetee doi disposés pour fouir, et un bec fort, profondément fendu. 5. ORDRE SCANSORES. GRIMPEURS Oiseaux à bec robuste, à plumage rigide, pauvre en duvet, à pieds més de deux doigts antérieurs et de deux doigts postérieurs. On a réuni dans cet ordre très artificiel des groupes d’Oiseaux très diver n'ont guère de commun que la structure des pieds, organisés pour gri ils diffèrent beaucoup entre eux, même sous ce rapport, et un grand no présentent des affinités réelles avec certaines familles de Passereaux (fig. 1 GRIMPEURS. 41409 _ Chez le Trogon et les espèces voisines, le premier et le deuxième doigt sont dirigés en avant, le troisième et le quatrième en arrière. Le bec est très fort, . tantôt long et droit, organisé pour frapper et percer les arbres (Pic), tantôt court et ecourbé en crochet (Perroquet), ou de mensions colossales et à bords dentés oucan). Les pattes se terminent par des ieds grimpeurs à doigts longs, dont l’ex- erne peut, dans certains cas, se diriger - en avant; les tarses sont rarement em- plumés, et plus fréquemment revêtus de … bandes écailleuses en avant, et de petites scutelles en arrière. Les ailes sont géné- ralement courtes et comptent d'ordinaire dix rémiges primaires ; la queue, au con- traire, atteint souvent une longueur re- marquable et sert de point d'appui à l'animal lorsqu'il grimpe. Ces Oiseaux _ sont vifs, agiles; ils ne volent pas bien, mais grimpent lestement le long des troncs ou des branches des arbres. La plupart ne possèdent point d'appareil musculaire compliqué au larynx inférieur; leur voix est une sorte de cri perçant, mais quel- - ques-uns sont capables d'imiter lesaccents - les plus compliqués. Ils habitent pour la plupart les forêts, où ils nichent dans . des arbres creux et se nourrissent d'Insectes ; certains mangent les petits Oiseaux, _ d’autres des fruits et des substances végétales. SR ic Fig. 1116. — Siltace severa. - 1. Fa. Raampaasridar ‘. Oiseaux semblables au Corbeau. Bec colossal, à bords den- - telés. Langue cornée et déchiquetée sur les bords. Coins de la bouche dépourvus de - vibrisses. Plumage noir, orné de couleurs vives, principalement sur la poitrine et la « gorge. Ailes arrondies, comptant dix rémiges primaires et treize rémiges secondaires. … Queue longue, triangulaire, comptant dix rectrices. Ces Oiseaux habitent les forêts vierges du Brésil et se nourrissent des fruits du bananier et du goyavier, mais sans doute aussi d'œufs d’Insectes, et même de jeunes Oiseaux ; à l’état domestique du moins ils sont omnivores. Rhæmphastus L., Toucans. Base du bec plus large et plus haute que la tête. Narines cachées. R. toco L., Toucan toco. Pteroglossus 111. Bec plus petit. Narines visibles. P£. aracari I1., Aracari. PE. Gouldii Natt. 2. Fam. Garsuriar?. Gray. Bec long, droit, haut, quadrangulaire, entouré à la base . de soies. Ailes arrondies. Queue généralement longue. Tarses très courts et d'ordinaire emplumés. Le doigt interne peut manquer. Plumage d’un brillant métallique. Amérique méridionale. Galbula Moehr, Jacamars. Bec à culmen et gonys carénés. G. viridis Lath., Amérique méridionale. Urogalba paradisea Lath. Brachygalba albiventris Bp. Jacamerops grandis Cuv., Guyane. © J. Gould, À monography of the Rhamphastidae. London, 1854. me 2 P. L. Sclater, À monography of the Jacamars and Puffs-birds or families Galbulidae aid Bucconidae. London, 1879-1882. s TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — % ÉDIT. 89 4410 GRIMPEURS. 3. Fam. TroconiDar!. Bec court et fort, à bords dentés; bouche largement fendue,! garnie de soies au coin. Ailes courtes, arrondies. Queue longue. Tarses très courts. L premier et le deuxième doigt dirigés en avant, le troisième et le quatrième en arri Le plumage possède chez les mâles un éclat métallique. Trogon Moehr. Couroucous. Bec à culmen fortement bombé. Pattes complètement em- plumées. T. curucui L., Brésil. Harpactes fasciatus Gm., Ceylan. Priotelus RON d. Hapaloderma narina Le Vaill., Afrique méridionale. ds Calurus Swains. Bords du bec non dentés. Couvertures des Le allongées. C. ee. dens Gould., Amérique centrale. 4. Fan. BUGCONIDAE (Capitonidae). Oiseaux à moustaches. Oiseaux des tropiques beau plumage. Bec de moyenne longueur, comprimé et recourbé à l’ex‘rémité. Cuns la bouche entourés de nombreuses soies ‘raides. Queue de moyenne longuzur, dont l'ex- trémité est droite ou arrondie. il Bucco. Cuv. Bec droit, conique, à pointe recourbée en crochet, et plus haut que large. B. collaris Lath., Brésil. B. macrorhynchus Gm., Amérique méridionale. B. rubecula S i Malacoptila Gray. Bec privé de crochet. W. fusa Gm. + Amérique méridionale. Megalaema Gray. Bec long, comprimé, pourvu de longues soies au nent” M. . : dis Gm., Inde. Pogonias II. Mandibule supérieure avec une ou dense dents de pa côté, P. Ph Gm., Afrique. Tetragonops Jard. Trachyphonus Ranz., eic. rs 5. Fam. Cueuzinar. Coucous. Bec long, légérement réboUrbÉ fendu prof Ailes longues et pointues. Queue triangulaire, pointue. Doigt externe pouvant être dirigé en avant. Oiseaux craintifs, vivant solitaires dans les forêts. Ils volent remarquablement, et se nourrissent d’Insectes, en particulier de chenilles mortes, dont les poils s'ac= crochent aux parois de l'estomac; ils ne dédaignent pas non plus les petits Vertébrés Ils sont répandus principalement dans l’ancien monde (Afrique, Inde orientale). Ceu l'on trouve dans les pays froids et tempérés sont des Oiseaux de passage. Quelques: établissent leurs nids dans les arbres creux ; d’autres, notamment le Coucou d'Europe. déposent leurs œufs isolément dans les nids des petits Oiseaux chanteurs, et se débarr sent sur ces derniers des soins de l’incubation et de l’éducation de leur progéniture. Cuculus L. Bec faible légèrement arqué. Narines rondes en partie couvertes par les plumes du front. C. canorus L. Coucou gris, Coucou d'Europe, semblable à l'Épervi Plumage ondulé. Coccystes glandarius L., Europe méridionale et Afrique; dépose son œ dans le nid de la Corneille cendrée et de la Pie. Chrysococcyx chalcites IN, Coucou doré, Afrique méridionale. Transporte avec son bec son œuf dans le nid d'un Oiseau insec— tivore. Scythrops Novae Hollandiae Lath. Coccygus americanus Bp., Amérique septen— trionale, élève lui-même sa progéniture. Diplopterus quira L., Brésil. Indicator minor Cu. Coucou indicateur, Afrique. Phoenicophaes pyrrhocephalus Forst., Ceylan. Saurothera via- tica Lichtenst., Jamaïque. Crotophaga L., Anis. Bec élevé et comprimé, Amérique méri dionale. Cr. major L. Cr. ani L. tous deux au Brésil. Centropus aegyptius L., Coucal. 6. Fam. Musopmacmar. Habitus des Gallinacés. Bec fort, élevé, denté sur les bords, à culmen caréné. Pattes à tarses longs garnis de scutelles. Doigt Ets versatile. Ailes de moyenne longueur. Queue longue et large, portant dix rectrices. Habitent l'Afrique, nourrissent de fruits et nichent dans les arbres. Corythaix NI. Tête ornée d’une huppe mobile. Bec court, élevé, très comprimé. C. persa L., Guinée. Musophaga Isert. Sommet du bec formant un disque au-dessus du front. M. violac Isert., Afrique occidentale. Schizorhis africana Lath. ; Kolius Briss. Doigts externe et interne versatiles. C. capensis Gm., Afrique. - Fan. Picman®. “Pics. Grimpeurs robustes, offrant un bec fort, droit, conique, dé- pourvu de cire. Tarses garnis de scutelles disposées transversalement. Pieds armés fortes griffes. Queue composée de douze rectrices. Plumage rigide, très pauvre de du La langue, plate, longue et cornée, porte, à l'extrémité, de courts crochets dirigés en 1 J. Gould, À monography of the Trogonidae. 2° éd. London, 1858-1869. ? A. Malherbe, Monographie des Picidées. Metz, 1861-1862. GRIMPEURS. tit arrière et peut se projeter fort loin, par suite d’un mécanisme particulier de l'appareil b hyoïdien. Les cornes de l'os hyoïde sont recourbées et s'étendent au-dessus du crâne 'à la base du bec ; elles sont mises en mouvement par un appareil musculaire spécial. Ce sont des Oiseaux insociables. Ils grimpent très adroitement le long des arbres en s’ai- dant de leur queue comme point d’appui, et se nourrissent d’Insectes, qu'ils forcent à tir de leurs cachettes, dans les fentes de l'écorce des arbres, en frappant violemment leur bec. Ils pratiquent aussi des trous dans les arbres pourris, et y établissent leurs ds. Ils ne font qu'une couvée par an; leurs œufs sont d’un blanc de porcelaine. On contre des Pics dans toutes les parties du monde. Ils se tiennent de préférence dans forêts, mais en hiver ils fréquentent volontiers les jardins. Leur voix est criarde et sez retentissante, Beaucoup d’entre eux se rendent utiles en détruisant les Insectes uisibles, mais quelques-uns dévastent les vergers et causent de grands dommages _ (Melanerpes). _ Picus L. Bec fort, aussi haut que large à la base, à arêtes très anguleuses, à sillons | Jatéraux plus rapprochés des bords mandibulaires que du sommet du “bec. Queue cunéi- _ forme. Extrémité de la tige des rectrices rigide. | P. (Dryocopus) martius L., Pic noir, Europe et Asie. P. pilealus L., Amérique septen- | ionale. P. (Campophilus) principalis Gray, Amérique centrale. Ë P. (Dendrocopus) leuconotus Bechst., nord-est de l’Europe. P. major L. P. medius L. © (Piculus) minor L. Éperchette d'Europe. P. (Apternus) tridactylus L. Dépourvu de _ doigt postérieur interne, Europe septentrionale et Asie. P. (Sphyrapicus) varius L., Amé- pra septentrionale, Cuba. 4 P. (Gecinus) viridis L., Pic vert. P. canus Gm., Pic gris, tous deux en Europe. P. (Mela- Ë _nerpes) lorquatus Sws., Amérique du Nord. Colaptes Sws. C. auralus Sws., Colapte doré, Amérique du Nord. C. arator Cuv., Cap. j Picummus Temm. Bec au moins aussi long que la tête, comprimé et conique. Queue … courte, à rectrices souples. P. (Picumnoïdes) abnormis Temm., Java, Archipel Indien. Er: cirratus Termm., Brésil. - Jynzx L. Torcols. Bec conique, pointu, plus court que la tête. Plumage lâche et mou. à Pique dépourvue de crochets. Queue arrondie à rectrices flexibles. J. {orquilla E.. ……. Europe, Asie et nord de l'Afrique. 8. Fam. PsrrracDdar !. Perroquets. Grimpeurs des pays chauds. Bec épais, fortement recourbé; langue charnue; pattes fortes, à tarses courts. Les doigts sont pairs, et les . pieds disposés comme une main pour saisir les aliments. La mandibnle supérieure, 1 | *dentée et recouverte à la base d’une cire, est articulée avec le frontal. La langue pointue, . crochue, dépasse la mandibule inférieure, courte, large. Tibias emplumés jusqu’au delà » du talon. Tarses réticulés. Le plumage aux vives couleurs présente souvent du duvet - d'une nature particulière; l'extrémité des petites plumes qui le composent se détruit - continuellement et fournit cette sorte de poussière qui recouvre la peau. Les ailes k D ptent dix pennes primaires; la queue présente toujours dix rectrices. Ce sont des M. Oiseaux actifs, intelligents, remarquablement doués; les uns volent fort bien, les autres «… lentement et pesamment, mais tous grimpent avec adresse de branche en branche «en s'aidant de leur bec. Sous le rapport des aptitudes on peut les considérer comme A les Singes de l’ordre des Oiseaux. Leurs organes des sens sont parfaitement développés. hi Ils possèdent une mémoire excellente, sont dociles et s’apprivoisent très facilement. …— Aussi voit-on souvent leur voix forte et criarde arriver peu à peu par l'effet de l’éduca- tion à imiter les divers accents de la voix humaine. Ils habitent principalement les forêts des contrées tropicales, vivent en société et se nourrissent de fruits et de graines, et même de substances animales (quelques espèces aiment aussi le miel). ls construisent leurs nids dans les creux des arbres ou des rochers, quelquefois même - dans des trous à terre (Perroquets de terre); ils y déposent en général deux œufs, —. 1! Fr. Levaillant, Histoire naturelle des Perroquets, t. I et 11, 4801-1805; t. HI, par Bourgeot — Saint-Hilaire. Paris, 1837-1858. — C. de Souancé, Iconographie des Perroquets. Paris, 1857-1858, — — 0. Finsch, Die Papageien, monographisch bearbeitet. Leyden, 1867-1868. — A. Reichenow. ù è _ Conspectus Psillacorum, systematische Uebersicht aller bekannten Papageienarten, Journal für 1 Ornithologie, 1881. 1412 GRIMPEURS. rarement trois où quatre, et conservent même pendant le temps de l'incubation habitudes sociables. La plupart vivent en Amérique, beaucoup aussi dans les Mol et en Australie. Les îles de la Polynésie, de la Nouvelle-Zélande et l'Afrique en possèc très peu. 1. Sous-Fan. Plictolophinae, Cacatoës. Tête ornée d'ordinaire d’une huppe mob Bec fortement comprimé, aussi haut que large, Mandibule supérieure profondé échancrée, munie de crêtes transversales derrière la pointe. Ailes longues, ar jusqu'à moitié de la queue. Queue courte et large. Plictolophus Vig. Cacatoës. PI. leucocephalus Less., Cacatois à huppe dorée. PL. neus Gould., Australie septentrionale. Nymphicus Novae Hollandiae Gray. Wagl. Bec court et épais, plus haut que long. Ailes longues, pointues. Queu à peine aussi longue que les ailes. Doigts singulièrement longs et grêles. N. P Quoy Gaim., trois pouces de long, Nouvelle-Guinée. Calyptorhyrchus Vig. Horsf. Bec épais à la base, caréné en dessus; pas de transversales. Queue longue et arrondie. C. galeatus Lath., Terre de Van Die Microglossus Geoffr. Bec très grand, à pointe grêle très saillante. Mandibule sup extrêmement développée et ne couvrant pas entièrement l'nférieure, M. ater Wagl., Australie et Nouvelle-Guinée. : 2, Sous-Fan. Sittacinae (Platycercinae). Ailes assez pointues, rarement arrondies, q longue, conique et étagée. Sittace Wagl. (4ra Briss., Macrocercus Vieill.). Bec très grand, à arête la _aplatie ; mandibule inférieure tronquée, fortement recourbée sans angle : laire. Lorums nus. Queue longue et étagée. S. militaris L., Mexique. S. Mere Brésil. és Conurus Kubl., Perruches. Lorums emplumés. Bec fort avec des crêtes trans sur la Handibule supérieure et une échancrure à la mandibule inférieure conique, plus courte que les ailes. C. smaragdinus Gray, Chili. F Palaeornis Vig. Bec fort, les deux rectrices médianes sont plus longe que les lat et taillées en lanières étroites. P. Alexandri L., Ceylan. Melopsitlacus Gould. Bec avec deux ou trois dentelures près de l'extrémité. longue, non étagée. M. undulatus Shaw., Perruche ondulée, Australie. Pexoporus NI. Bec court et épais; pas d'échancrure à la mandibule inférieure ; allongés très grêles. Lorums emplumés. P. formosus Lath., Pézopore ing: Australie : sh Platÿcercus Nig. Mandibule supérieure courte et forte, à pointe très recourbée. Qu es large, étagée. PI. Pennantii Lath., Australie, etc. À 3. Sous-Fam. Psittacinae. Queue courte, carrée ou arrondie. Lorums d'ovdiriel emplumés. RP) Psitlacus L. Perroquets vrais. Bec à arête arrondie et à extrémité fortement recc Lorums nus. Ailes presque aussi longues que la queue. P. erithacus L., Perr cendré, Afrique occidentale. Eclectus Wagl., etc. de Chrysotis Sw. Perroquets verts. Bec à arête sillonnée, très recourhé. Ailes très cou Lorums emplumés. Ch. amazonica L. Ch. f'estiva L., Brésil. Psittacula Kuhl. Perroquets noirs. Bec élevé, à pointe courte et crochue, à bord & Des crêtes transversales sur la mandibule supérieure. Ailes longues et poi Ps. passerina L., Brésil. Loriculus Blyth. Rectrices souvent recouvertes en entier par les longues plumes d . queue. L. galgulus L., Bornéo, Sumatra et partie méridionale de Malacca. 4. Sous-Fan. Trichoglossinae. L'extrémité de la langue est divisée en un pinceau fibres cornées. Bec assez fort, à bord entier, dépourvu de dents et de crêtes tra versales. Lorius Briss. Loris. Ailes à des Moluques. Trichoglossus Vig. Queue longue, conique. Tr. papuensis L., Nouvelle-Guinée. Ne Wagl. N. productus Gould. N. meridionalis L., Nouvelle-Zélande. pointe longue. Queue arrondie. L. garrulus Le nord PASSEREAUX. AM3 5. Sous-Fan. Strigopinae, Perroquets de nuit ressemblant aux Hihoux; présentent un disque facial produit par la disposition radiée des plumes décomposées de la face., Narines libres, à bords renflés. Queue arrondie. Strigops Gray. St. habroptilus Gray, Nouvelle-Zélande. 6. ORDRE PASSERES !:, INSESSORES. PASSEREAUX Oiseaux à bec corné, dépourvu de cire, à larses recouverts de petites . écailles, à pieds composés de quatre doigts dirigés en avant, ou d’un doigt - postérieur el de trois antérieurs, l’exlerne et le médian parfois soudés en- semble jusqu'au milieu de leur longueur, et d'ordinaire un appareil vocal avec des muscles spéciaux. Cet ordre très étendu renferme des Oiseaux de petite taille, et dont le bec pré- sente des formes très diverses; ils volent remarquablement bien, sautillent pour la plupart, ne marchent guère, et se tiennent de préférence sur les arbres ou dans les buissons (fig. 1117). D'ordinaire on les divise d’après leur appareil vo- cal en deux ordres, les Oscines ou Oiseaux chanteurs, et les Clamatores ou Oi- seaux criards, di- vision qui semble d'autant plus ar- tificielle-que ces deux groupes pré- sentent les mêmes types dans la for- me générale du corps et du bec. Ces deux groupes ne se distinguent véritablement que par le revêtement des tarses et par la structure des rémiges. Dans le premier, les par- ties latérales des tarses sont pres- que toujours re- couvertes par une bande cornée, ce que l'on n'observe jamais dans le second. En outre les couvertures des ailes des Oiseaux chanteurs sont courtes, ainsi que la première des dix rémiges primaires, qui peut même manquer tout à fait. Chez les Oiseaux criards, au contraire, cette peune atteint au moins la moitié de la longueur des autres. Ces différences n'ont aucun rapport avec l'existence ou le manque d’un appareil vocal, etelles constituent { Fig. 11417. — Cincinnurus regius, mâle et femelle. 1 Wallace, On the arrangement of the families constiluting the order Passeres. Ibis. 1874. 1414 PASSEREAUX. des caractères trop secondaires pour que l'on puisse baser sur elles une division . l'ordre des Passereaux. La présence d'un appareil musculaire vocal bien dévelop conduirait à ranger parmi les chanteurs une série de formes telles que le Corbe: dont la voix n'est qu'un eri aigu et désagréable. Par contre la division d Oiseaux basée sur la forme du bec conduit à des résultats beaucoup plus sat sants. Les uns ont un bec aplati, largement fendu (Fissirostres) ; les autres bec grand et de forme variable, mais très léger (Lévirostres); d’autres présentent un bec très grêle et très pointu (Tenuirostres) ; un quatrième grot est caractérisé par un bec fort et dentelé (Dentirostres) ; enfin il est de nomh Passereaux dont le bec également fort et conique cest très propre à broyer graines (Conirostres). La plupart des Passereaux sont monogames; ils w parfois réunis en bandes nombreuses. Un grand nombre construisent des avec art et sont des Oiseaux de passage. 1. GROUPE. LEVIROSTRES. Oiseaux criards à bec grand, mais faible, à pattes bles (pedes gressorii où pedes fissi) et à pieds composés de quatre doigts, postérieur et trois antérieurs, dont les deux externes sont souvent réunis jusque milieu de leur longueur (Syndactyles). Ces pieds sont peu propres à gr imper, mais d'autant mieux organisés pour s’accrocher aux branches. Ils volent bien, ont une voix monotone et criarde et nichent d'ordinaire dans des trot sol ou dans les cavités des arbres. Quelques ornithologistes les réunissent quelques familles de Grimpeurs et en font un ordre à part, celui des Coc morphes. 1. Fam. Buceromiar!. Oiseaux de grande taille assez semblables au Colon. à colossal très légèrement dentelé et recourbé vers le bas, muni d’un appen semblable à une corne à la base de la mandibule supérieure. Le tour des yeu d’autres parties de la tête sont parfois nus. Queue avec dix ou douze rectri habitent l'ancien monde. Ces Oiseaux se rattachent aux Rhamphastides; ils nourrissent de fruits, d'insectes, de petits animaux; et nichent dans les trous d arbres. Bucorvus Less. (Bucorax Sund.). Bec long et recourbé, muni à la base d’un appendice | ouvert, plissé en long. Tarses plus longs que le doigt médian. B. abyssinicus Gm. Buceros L. Calao. Bec pourvu d’un appendice semblable à une corne, très comprimé | à en avant. Tarses courts. B. rhinoceros L., Sumatra. B. monoceros Shaw., Inde. B. bicor- nis L., Inde et Sumatra. B. galeatus Emi, Sumatra et Bornéo, etc. Là Toccus Less. Bec dépourvu de corne proprement dite. T.erythrorhynchus Bp., Afrique, Euryceros Less, Bec à culmen très bombé, pourvu d’un large appendice ge Qui offrant douze rectrices. E. Prevoslii Sess., Madagascar. 2. Fam. Harcyonmar*. Grosse tête; long bec anguleux et caréné. hiles relatironll courtes et dont les couvertures sont longues. Queue courte offrant ordinairement dou rectrices. Tarses courts, couverts de seutelles en avant; des trois doigts antérieur: deux externes sont soudés jusqu'au delà du milieu (pedes gressorii). Ces Oiseaux, © de couleurs brillantes, vivent solitaires sur le bord des fleuves et des ruisseaux, et. nourrissent principalement de gros Insectes et de Poisssons. Leurs courtes pattes font préférer à la terre ferme les branches des arbres peu élevés, d’où ils guettent proie. En revanche, ils plongent fort habilement et volent avec la rapidité d’une flèc} mais sans grande aisance. Ils déposent leurs œufs à terre, dans des trous ou des cr et se servent pour les tapisser des arêtes de Poissons. La plupart appartiennent aux pa chauds de l'hémisphère oriental. ! D. G. Elliot, À monography of the Bucerotidae. London, 1876-1878. # Sharpe, À monography of the Alcedinidae. London, 1868-1871. Û PASSEREAUX. 1415 Alcedo L: Martin pêcheur. Bec long, droit, comprimé. Narines couvertes d’une écaille emplumée. À. ispida L., Europe et Afrique septentrionale. 4. crisiata L., Cap. A. (Ceryle Boie) rudis L., Afrique. Alcyone Sws., dent interne rudimentaire. À. Kenémeté Gould., _ Australie. … Halcyon Sws. Bec élargi à la base, dépourvu de sillons sur la mandibule supérieure. H. cancrophaga Lath., Afrique occidentale, Pelargopsis capensis L,. ds Paraleyon Glog. (Dacelo Leach.). Bec large; mandibule inférieure élargie et naviculaire. D. gigas Glog. Australie. Tanysiptera Vig. 3. Fan. MeroPIDAE. Guêpiers. Bec long el comprimé, légèrement recourbé en dessous. Plumage bariolé. Pattes très faibles. Ailes de moyenne longueur, pointues et offrant de …— longues couvertures. Ces Oiseaux volent à la manière des Hirondelles, et comme elles, . saisissent leur proie au vol; ils chassent surtout les Abeilles et autres Insectes. Ils habitent les pays chauds de l’ancien continent et nichent en société dans des creux du sol. Merops L. Long bec, à gonys long. Les deux rectrices médianes sont longues. M. apia. der L., Guèpier ‘vulgaire, Europe méridionale, Asie occidentale et nord de l'Afrique. Melitophagus hirundinaceus Rehb., Afrique méridionale. Nyctiornis amictus Sws., archipel Indien. 4. Fam. Goracmdar. Grands Oiseaux aux belles couleurs, offrant un bec largement fendu, à bords tranchants et recourbé à la pointe, des ailes longues et des pieds composés . d’un doigt postérieur et de trois doigts antérieurs libres (pedes fissi). Ils sont timides et insociables et habitent principalement les pays chauds de l'ancien continent. Coracias L. Rolliers. Bec à arête comprimée légèrement bombé. C. garrula L. Oiseau _de passage dans nos pays. Euryslomus Nieill. Bec court et large, dont l'extrémité est recourbée en crochet. E. orientalis Steph. On peut rattacher ici la sous-famille américaine des Prionitidae, dont le bec est denté en scie, Momotus Lath. (Prionites IL), Prionirhynchus Scl., etc. M. brasiliensis Lath., Pérou. 2. GROUPE. TENUIROSTRES. Oiseaux criards ou chanteurs présentant un long bec grêle et des pieds formés de quatre doigts, un postérieur long et trois anté- rieurs dont les deux externes sont souvent soudés à la base (pedes ambulatorü, pedes fissi). Par leur mode de locomotion ils se rapprochent des Grimpeurs; ils se 1 Ge æ . nourrissent d’Insectes. k: 1. Fav. Ururinaz. Huppes. Oiseaux criards, offrant un corps svelte brillamment co- loré, un bec long comprimé latéralement, une langue courte, triangulaire, et de longues ailes très arrondies. On les range souvent parmi les Coccygomorphes. Upupa L. Queue offrant dix rectrices. Tête surmontée d’une huppe formée de deux rangées de plumes. U. epops L., Huppe vulgaire. Oiseau de passage dans nos pays. Cherche dans ia fiente des bestiaux les Insectes dont il fait sa nourriture; de là son odeur infecte. C’est un Oiseau coureur et sauvage, frrisor capensis Less. 2. Fam. Trocmpar'. Colibris. Ce sont les plus petits de tous les Oiseaux. Ils sont privés d'appareil musculaire vocal. Leur plumage présente les plus riches couleurs à éclat métallique. Le bec long, mince, en forme d’alène, plus ou noins recourbé, repré- sente un tube fermé; la langue longue, fendue jusqu’à la racine, peut être projetée au dehors comme celle des Pics. Les ailes sont longues et pointues ei présentent dix rémi- ges. Ces Oiseaux volent avec la rapidité d'une flèche et saisissent, sans se poser, les Insectes dans le calice des fleurs. [ls appartiennent tous sans exception à l'Amérique ; les espèces 1 R. P. Lesson, Histoire naturelle des Oiseaux-mouches. Paris, 1829-1830. - - Id., Histoire natu- relle des Colibris. Paris, 18514852. — Id.. Les Trochilidés. Varis, 1832-1833. — J. Gould, Ë A monography of the Trochilidae. London, 1850-1859. — Mulsant e Verreaux, Histoire naturelle — des Oiseaux-mouches ou Colibris. Lyon, 1874-1878. — D. G. Elliot, Synopsis of the Trochilidae, f Washington, 1879. — E. Deslongchamps, Catalogue descriptif des Trochilidés ou Oiteae”- mouches aujourd'hui connus. Paris, 1881, 1416 PASSEREAUX, qu’on voit dans les régions tempérées émigrent quand vient le froid. On a réunit récemment les Colibris aux Caprimulgides et aux Cypsélides sous les noms de Macroc et de Cypselomorphae. Rhampnodon Less. Bec droit, fort, offrant des bords crénelés et une extrémité re _ bée en crochet, Ailes presque aussi longues que la queue arrondie. Rh. naevius Brésil. Polytmus Briss., etc. Phaethornis Sws. Bec moins fort, légèrement otar hé Queue longue, à plumes dianes allongées. Ph. superciliosus Sws., Brésil. Campylopterus Sws. Bec gros, comprimé, peu recourbé. Queue large, arrondie. C. pennis Cab., Guyanne. Eupetomena Gould, etc. Lampornis Sws. Bec aplati, courbé, beaucoup plus long que la tête. Aïles dépassant queue. L. mango Sws. Brésil. Chr ysolampis moschila Gray, Guyane. : Heliothrix Boie. Bec plat et large à la base, terminé en forme d’alêne. 4. « Guyane. Hylocharis sapphirina Gray, Brésil. Trochilus L. Plumage d’un brillant métallique; plumes de la gorge semblables à écailles, Queue fourchue. Tr. colubris L., Amérique du Nord. Lophornis eh ve Bp. Brésil. 5. Fam. MezrpHaaiDar. Petits Oiseaux dont le corps est comprimé et paré de couleurs 4 M qu 228 Possèdent un appareil musculaire vocal. Bec allongé, offrant une légèr courbure. Pattes longues. Ailes moyennes et queue longue. La première des dix rémiges primaires est courte ou manque tout à fait. Les Melliphoges possèdent une langue tubuli forme, longue, fendue ou en forme de pinceau à l’extrémité, à l’aide de laquelle ils : tirent des fleurs les Insectes, le pollen et le miel dont ils font leur nourriture. Ils habitent principalement les parties les plus chaudes de l'Afrique et de l'Asie; on en rencon même en Australie ; ils continuent de vivre par couples après la saison des amours, même en pelites troupes. Leur nid est artistement construit et SUEpORMA à sé rame desséchés. nie Zosterops Vig. Bec conique, subulé. Un cercle de plumes blanches autour de l'œi Neuf rémiges primaires. Z. capensis Sund. rs Meliphaga Lew. Bec mince et long; gonys longs et recourbés. M. auricornis Sws Australie. Nectarinia 11. Bec long, recourbé, à bords finement carénés. Plumage d’un brillan métallique. Dix ou douze rectrices. N. famosa N1., N. (Cinnyris Cab., douze rectrices) splendida Cuv., Afrique méridionale. Chalcomitra amethystinas Rchb., Afrique méridio= nale, etc. È 4. Fam. GERTHIADAE. Grimpereaux. Oiseaux chanteurs. Possèdent un bec long, peu re- courbé, une langue cornée pointue, des tarses couverts de scutelles et un doigt posté- \ rieur long, muni d’une griffe acérée. Ailes avec dix rémiges primaires dont la première est la plus courte. Queue droite et cunéiforme, parfois avec des rectrices rigides. Grim pent comme les Pics, mais jamais la tête en bas, et vivent solitaires ou par couples dans les bois et les jardins, où ils perforent les arbres à coups de bec. Certhia L. Bec long, dépourvu de soies. Rectrices rigides. C. familiaris L., Grimpereau familier. Caulodromus Gray. Tichodroma HI. Queue molle et flexible. T. muraria HN. d. FAM. DENDROCOLAPTIDAE (Anabatidae). Oiseaux criards, dont le bec est fort, aol 4 ou recourbé et toujours comprimé à la pointe. Ailes avec dix rémiges primaires et de courtes couvertures. Trachéophones par la conformation du larynx. Habitent l'Amérique. Dendrocolaptes picumnus Licht. Anabates cristatus Spix, Brésil. SES ee Rchb., Chili. Geositta cunicularia Gray, Patagonie. 5. GROUPE, FISSIROSTRES. Oiseaux petits ou de taille moyenne, cou court. Tête « plate. Bec aplati, fendu presque jusqu'aux yeux. Ailes longues etpointues. Pie faibles formés de quatre doigts dirigés en avant, ou d'un doigt postérieur et de trois doigts antérieurs, dont les deux externes soudés à la base (pedes ambulatorii, pedes adhamantes). Ces Oiseaux ont un vol aisé et rapide, d’une durée extraor PASSEREAUX. IM7 _ dinaire; ils se nourrissent de Mouches, de Névroptères et de Papillons, qu'ils saisissent au vol en tenant le bec ouvert; ils habitent principalement les pays _chauds. Ceux qui habitent les contrées tempérées sont voyageurs. Leurs jambes courtes et faibles leur font éviter de se poser sur le sol ; en revanche ils se servent e leurs pieds pour s'accrocher aux murailles, etc. La plupart chassent de jour, lautres au crépuscule et de nuit. Quelques-uns possèdent un appareil musculaire vocal et font entendre un gracieux ramage; ceux qui en sont dépourvus n'émettent que des sons uniformes et criards. … A. Fax. Hirunpiipag. Ilirondelles. Petits Oiseaux chanteurs, de forme élégante. Pec - large, triangulaire, comprimé au bout. Queue longue et fourchue. 9 rémiges primaires. …— Ces Oiseaux sont répandus sur toute la terre et construisent avec beaucoup d'art un nid . avec de l'argile. Les espèces européennes hivernent dans l'Afrique centrale. Hirundo L. Bec court, triangulaire. Tarses nus. La première et la deuxième rémige sont d'égale longueur. A. rustica L., Hirondelle de cheminée. 4. (Chelidon Boie, tarses _emplumés) wrbica L., Hirondelle à cul blanc. H. (Cotyle Boie. Narines libres. Queue peu _échancrée, assez longue) riparia L., Hirondelle de rivage. Niche dans des trous qu’elle _ creuse elle-même sur la grève. H. rupestri is SCop., Hitoridelé des rochers, France méri- dionale. 2. Fam. CyPseLipar. Oiseaux criards, assez semblables aux Hirondelles. Ailes étroites, _recourbées en forme de sabre, et présentant 7 ou 8 rémiges secondaires et 10 rémiges … primaires. Tarses courts et emplumés. Pieds formés de quatre doigts antérieurs, armés . de fortes griffes, parfois le doigt interne est dirigé en dedans. La queue n'offre pas douze rectrices comme chez les véritables Hirondelles, mais dix seulement; le bras est exces- _sivement court et la main très longue, ce qui, joint à la conformation de la queue, rap- proche ces Oiseaux des Colibris. Ils ont un vol très élevé, rapide et de longue durée; ils grimpent très adroitement sur les rochers et les murailles. Ils construisent un nid comme -les Hirondelles et se servent de leur salive visqueuse pour cimenter les matériaux ; quelques- uns nichent dans des creux. Collocalia Gray, Salangane. Tarses non emplumés, plus longs que le doigt médian. Queue légèrement échancrée. Doigt interne dirigé en dedans. Cet Oiseau est renommé à … cause de son nid comestible qu’il construit avec des algues et avec la sécrétion gom- … meuse de ses glandes sublinguales. C. esculenta L., Inde. C. fustiage Shaw., tisse son ; _ nid avec diverses matières végétales. _ Cypselus Il. Martinets. Tarses emplumés. C. apus L., Martinet noir, Martinet des mu- railles. C. melba L. (alpinus), Martinet des Alpes. 3. Fam. GaprimmuLarDar. Oiseaux criards, de grosseur variable, depuis la taille de l’Alouette jusqu’à celle du Corbeau. Bec très plat, court, triangulaire. Plumage souple, semblable à celui des Hiboux et dont les teintes rappellent l'écorce des arbres. Pattes courtes et très faibles, Le doigt postérieur est à demi dirigé en dedans, et peut aussi être tourné en avant. Le doigt médian est long et présente quelquefois une griffe pectinée, dentelée. Ces Oiseaux habitent principalement les forêts et se nourrissent surtout de Papillons de nuit qu’ils attrapent au vol, en tenant le bec ouvert. Ils pondent en général deux œufs sur le sôl nu, sans prendre la peine de le tapisser ou de le creuser. Caprimulqus L. , Engoulevents. La fente buccale arrive jusqu’au-dessous des yeux. Bord . du bec non denté, garni de soies raides. C. europaeus L., C. ruficollis Temm., Espagne. Hydropsalis Wagl. Bec plus long. Queue fourchue. H. lorquata Gm. Steartonis Humb. - Bec plus long que large, offrant une dent. S£. car ipensis Humb., Guacharo. Nyctidromus . quianensis Gm., Amérique méridionale, etc. “ 41. GROU/E. DENTIROSTRES. Üiseaux chanteurs pour la plupart, de forme élé- … gante et de petite taille. La structure du bec varie; il est tantôt subulé, tantôt … recourbé faiblement, avec la mandibule supérieure offrant à l'extrémité une … Échancrure plus ou moins accusée. Les ailes sont de moyenne longueur; la … première des dix rémiges primaires est atrophiée ou manque tout à fait. La queue # 1418 | PASSEREAUX. présente presque sans exception douze rectrices. Les Dentirostres vivent su arbres. Ils sautillent fort bien sur la terre et volent avec aisance et ra Leur nourriture se compose principalement d’Insectes. Ils habitent pour la plup les pays froids et tempérés, qu'ils abandonnent en hiver ; peu d’entre résident d'une manière permanente, ou se bornent à visiter les contrées ve (Merles). Ils sont monogames et construisent fort habilement des nids, dans L - quels ils élèvent plusieurs couvées par an. Re 1. Fan. Corvinas. Corbeaux. Grands Oiseaux chanteurs à Ja voix criarde. Bec épais, un peu recourbé par devant et légèrement échancré. Narines entourées de. soies. Ils ont l’odorat très fin et sont d'humeur sociable. Quelques-uns chassent les et les petits Mammifères, et tous témoignent une haine instinctive contre les Ois proie. ren Corvus L., Corbeau. Bec long et fort, à bords iris à Lextal oil) Ailes L pointues. Queue assez longue, arrondie. C. corax L., Corbeau pin grosse espèce européenne de Corbeaux. Chasse les Souris et les Taupes, même. les Lièvres. C. cornix L., Corneille mantelée. C. corone L., Corneille; ne serait, Gloger, qu’une variété noire de la précédente. C. frugilegus L., Freux. C. monedi Chomas. Pica Briss., Pies. Bec long et fort, dont l'extrémité recourbée offre. une légère che Queue longue et étagée. P. “caudata Ray, Pie vulgaire, Europe, Asie et. AU trionale. is tn Nucifraga Briss., Casse-noix. Bec long. Gonys très longs. Queue arrondie sur N. caryocatactes Le Casse-noix. at Pyrrhocoraz Yieill. Bec grêle, légèrement recourbé, coloré en jaune. Ailes: lc ù arrivant jusqu’à l’extrémité de la queue. P. alpinus Vieill. Chocard des ae P. (Fregilus Cuv.) graculus Temm., Grèce. … Garrulus Briss.. Geais. Bec court et fort, recourbé à l'extrémité et offrant une échancrure. C. glandarius L., dans toute l’Europe, excepté les parties plus septentrion Psilorhinus Rüpp., Cyäanocor ax Boie, Gymnorhina Gray, etc. Genres exotiques. Oriolus L. (Oriolidae), Loriots. Bec sensiblement conique, arrondi, Ridemenia à l'extrémité. Queue tronquée. 0. galbula L., Loriot vulgaire, réside dans nos pays mai en août. Chlamydodera Gould. 536-188 2. Fam. ParaniseIdar!. Oiseaux de mare Plumage aux couleurs vives. Bec « primé, droit ou légèrement recourbé, pieds forts, munis de gros doigts. Les. dieux: trices moyennes, souvent très allongées, filiformes, n’otfrant de barbes qu'à l'ex Le mâle possède des aigrettes de plumes décomposées sur les côtés du. corps, au abs la poitrine. KE Paradisea L., Oiseaux de Paradis. P. apoda L., Cincinnurus regius + Nouvel née, etc. Le 5. Faw. Srurnibas. Élourneaux. Oiseaux chanteurs. Bec fort, droit ou peu rec mousse à l'extrémité et dépourvu de soies à la base de la mandibule inférieure. Aile frant dix rémiges primaires. Ces Oiseaux vivent en société et sont grands des d’Insectes nuisibles. à Slurnus L., Étourneaux. Bec long et pointu. Queue courte. Ailes longues, poin SL. vulgaris L., Étourneau commun. Pastor Temm. Martins. Bec beaucoup plus court, légèrement ca ue La Temm., Étourneau parleur, Étourneau merle. Europe méridionale. Acridotheres Nie Gr acul L., Meinates. Bec long, à large base. Tête munie de deux lambeaux cha G. religiosa 4 Inde. Buphaga L., | Pique-Bœuf. Bec comprimé dans sa partie antérieure. Tarses co forts. B. africana L., mange les larves d'Œstres qui se trouvent dans la peau 2 ï Lamprotornis Temm., ete. 1 1 R. P. Lesson, Histoire naturelle des Oiseaux de Paradis, etc. Paris, 1835. — D. 6 E A monogr aphy of the Paradiseidae. London, 1875. PASSEREAUX. 1419 Les Icreriag américains, de couleur jaune en général, se distinguent des Étour- neaux, leurs proches parents, par le nombre de leurs rémiges primaires réduit à neuf. … Icterus j jamacai Daud., Brésil. Cassicus haemorrhous Daud. Xanthornus Cuv., etc. 4. Fan. GYMNODERIDAE. Dépourvus d'appareil musculaire vocal. Bec large, gros et re- courbé, Première rémige primaire plus longue que les autres. Narines entourées de soies. Habitent l'Amérique du Sud. Coracina sculata Temm., Brésil. Cephalopterus Geoffr. + ephalus calvus Geoftr., Brésil. Chasmarhynchus nudicollis Temm. V5. Fam. Cormamas. Privés d ‘appareil musculaire vocal. Plumage souple, orné de . couleurs brillantes et souvent d'un éclat métallique. Bec court, élargi à la base, recourbé à FA l'extrémité. Tarses courts. pieds larges, les deux doigts antérieurs externes réunis à Ja * base (pedes ambulatori). Ces Oiseaux se nourrissent principalement de fruits. : Cotinga Briss. (Ampelis L.). Bec à arête légèrement bombée, emplumé jusqu'aux narines. La deuxième et la troisième rémige sont les plus longues. Queue assez longue. _ C. cayana Geoffr., Cayenne. Pipra L., Manakin. Bec court et triangulaire, arête tranchante. Femelle et petits d’un LA gris verdâtre, mâle orné de couleurs vives. P. aureola L., Cayenne. 4 _ Rupicola Briss. Bec gros et très court, Mâle orné d’une huppe pectinée. R. crocea Bp., ai Amérique méridionale. Caiyptura cristata Sw. « 6. Fam. Lanranar. Pies-grièches. Oiseaux chanteurs grands et robustes. Bec recourbé . en crochet et fortement dentelé, entouré à la base de fortes soies. Pieds assez grands et — armés de griffes tranchantes. Ces Oiseaux volent assez mal et se tiennent dans les forèts “ et les bois; ils sont hardis et font la chasse aux Insectes, comme aux petits Mammifères . et aux Oiseaux: ils ont la singulière habitude de piquer leur proie sur des épines. On . peut les considérer comme formant le passage entre les Chanteurs et les Rapaces. Lanius L., Pies-grièches. Bec comprimé en avant, muni d’une dent tranchante. Queue longue, étagée. L. excubitor L., Pie-grièche grise. L. minor L., Pie-grièche à front noir. L. rufus Briss. (ruficeps Bechst.). L. (Enneoctonus) collurio L. Laniarius Vieill. Ailes courtes et arrondies. Doigt interne considérablement plus court . que l’externe. L. barbarus Sw., Afrique centrale, etc. lcise rattachent les ErroporipaE et les TamnopæaizipAr de l’Amérique méridionale. “4 Thamnophilus Vieill. Formicivora Sw., etc. ÿ - 7. Fam. Muscicapmmas. Gobe-mouches. Bec court, élargi et déprimé à la base, un peu … comprimé antérieurement, et dont l’extrémité est crochue et échancrée. Ailes longues, offrant dix rémiges primaires, dont la troisième est en général la plus longue. Le plu- mage diffère chez les deux sexes. Se tiennent sur les arbres et se nourrissent d’Insectes qu'ils frappent au vol. Muscicapa L. Bec à arète aplatie. Troisième rémige plus longue que les autres. Queue droite. M. grisola L. M. atricapilla L. M. collaris Bechst. (albicollis), Gobe-mouches à collier. M. parva Bechst, Europe méridionale. Muscipeta Cuv. Bec presque lancéolé. Cinquième rémige plus longue que les autres. Queue longue, conique. M. paradisi Cab., Inde. Bombycilla Briss., Jaseurs. Bec relativement court, offrant à l'extrémité une petite échancrure. Deuxième et troisième rémiges plus longues que les autres. Queue droite. . Faces latérales du tarse garnies de scutelles. B. garrula L., Jaseur d'Europe, Jaseur de Bohème. Niche en Laponie. 8. Fam. Tyranninas. Privés d'appareil musculaire vocal. Bec offrant une échancrure à l'extrémité recourbée en crochet. Habitent l'Amérique. Tyrannus Cuv. T. carolinen- …_ sis Temm. Myiarchus Cab: M. ferox Cab., Brésil. Todus L. T. viridis L., Amérique méri- dionale. - 9. Fam. Paridar. Mésanges. Pelits Oiseaux chanteurs très vifs, au corps ramassé, aux _ belles couleurs. Bec court, pointu, presque conique. Ailes arrondies, de moyenne lon- gueur, dont la quatrième ou la cinquième plume est la plus longue. Habitent les pays … froids et tempérés. Se nourrissent d'insectes, et s'emparent aussi parfois de petits Oi- | seaux. % Parus L., Mésanges. Bec conique, légèrement recourbé. Gonys dirigés obliquement en . haut. P. major L., Mésange charbonnière. P. ater L., Mésange noire. P. coeruleus L., 1420 PASSEREAUX. Mésange bleue. P. cristatusL., Mésange huppée. P. palustris L.,. Mésange des m P. (Mecistura) caudatus L. Suthora nipalensis Hodgs., Népaul. Aegithalus Vig., Rémis. Bec à arête droite, arête de’ la mandibule inférieure légèren recourbée vers le bas. Queue échancrée. 4e. pendulinus L., Mésange de Lithuanie, F méridionale et Hongrie. Panurus barbatus Briss. (biarmicus L.) Hollande, France mé nale. Silta L. Bec droit. Queue courte et arrondie. S. europaea L. Orthonyx spinicauda 1 T Australie et Nouvelle-Guinée. . 10. Fam. Accenroripas. Corps vigoureux. Bec. fort, conique, subulé. Pattes de mo: longueur, à doigts courts, armés de fortes griffes. Queue courte et large. Se tie: principalement sur le sol et se nourrissent d’Insectes et de graines, comme les Alo auxquelles ils conduisent. Accentor Bechst. A. modularis Lath. À. alpinus Bechst. 11. Fax. Moracunas. Corps svelte. Bec assez long, échancré à la pointe. Neuf r primaires. Tarses recouverts de scutelles en avant. Queue longue, échancrée. Recher les localités humides et courent avec agilité. Nichent sur le sol. Fi Anthus Bechst., Pipis. Les trois premières rémiges d’égale longueur. Griffe doigt postérieur très longue et pointue. À. pralensis Bechst., Pipi des Prés. À. ag Bechst., Pipi aquatique. A. arboreus Bechst., Pipi des arbres. A. campestris Bechs Motacilla L., Hochequeues. La deuxième ‘et la troisième rémige sont les plus mes Queue longue. “Doigt postérieur long, armé d’une longue griffe. M. alba L. Me M. sulphurea Bechst., M. capensis L. 12. Fa. Srivranas. ‘Petits Oiseaux or cur dont le bec est subulé et _ tarses couverts de scutelles en avant. Sylvia Lath., Fauvettes. Bec mince et faible dont l’extrémité est à peine échahé Queue Jarge et arrondie. Plumage gris et brun. S. nisoria Bechst., Fauvette éper S. curruca Lath. (garrula Bechst.), Fauvette babillarde. S. hortensis Lath., Fa des jardins. $S. atricapilla Lath., Fauvette à tête noire. S. cinerea Lath., Le. cendrée. Phyllopneuste Boie, Pouillots. Bec faible. Queue échancrée. Plutrège gris ver jaunâtre en dessous. Ph. trochilus Lath., Pouillot fitis. Ph. sibilatrix “Bechst., Po siffleur. Ph. hypolais Bechst., Chanteur des jardins ou Rossignol bâtard. Calamoherpe Boie, Rousserolles. €. turdoides Meyer. C. phragmites Bechst. Gn nacea Lath. C. locustella Lath. Troglodytes Vieill. Bec comprimé, peu recourbé. Ailes plus longues que la duéti rondie. Tr. parvulus Koch. Troglodyte mignon, répandu dans toute l’Europe. Tryoth Vieill. et Campylorhynchus Spix. Genres américains proches parents. 1 Regulus Koch, Roitelet. Bec droit et pointu, à arête élevée. Queue légèrement vain crée. Établit le passage avec les Mésanges. R. cristatus Koch. R. ignicapillus Naum. : Cisticola Less. Bec court et légèrement recourbé. Ailes arrondies, dont la quatrième rémige est la plus longue. Tarses élevées. C. schünicola Bp., construit son nid avec feuilles de roseaux cousues ensemble. Orlhotomus sepium Horsf. (sutorius), Indes. rus cyaneus Vieill., Australie, etc. 13. Fam. Turpipar. Oiseaux chanteurs de grande taille et assez sveltes. Bec de io médiocre, un peu comprimé, légèrement échancré au bout et garni àla base de lam bule inférieure de soies très courtes. Jambes longues recouvertes en avant et dans pr toute leur étendue par une seule scutelle. Les deux sexes offrent à peu près le m plumage ; celui des petits est tacheté différemment. La troisième et la quatrième des miges primaires sont les plus longues. Les Turdides mangent des Insectes, des bai sont des Oiseaux voyageurs. Cinclus Bechst. Ressemble par la forme du corps au Roitelet. Bec grêle. Ailes et: ‘ très courtes. C. aquaticus Bechst. Henicurus velatus Temm., Java. Luscinia (Lusciola) Schwenkf. (Luscinianae), Rossignols. Bec aciculé. Queue arrondie moyenne longueur, Ailes courtes. L. philomela Bechts., Rossignol philomèle. Euro luscinia L., Rossignol. L. suecica L., Gorge-Bleue. L. (Erythacus) rubicula L., Rouge-Gc E. (Rubicilla) phoenicurus L., Rouge-Queue. L. lithys Lath. Saxicola Bechst., Traquets. Bec grêle, plus large que gros à la base, comprimé PASSEREAUX. 1421 avant. Pattes longues. Queue courte. S. oenanthe Bechst., Traquet motteux. S. (Monticola) saæatilis Boie, Europe méridionale. . Pratincola Koch., Tariers. Bec court, arrondi. Ailes de moyenne longueur. Corps épais et allongé. Pr. rubetra L., Tarier vulgaire. Pr. rubicola L.., Tarier rubicole. Turdus Briss., Grives. Corps allongé, assez gros. Bec grêle, échancré au bout, la troi- _sième rémige est la plus longue. T. pilaris L., Grive litorne. Niche en général dans les rêts de bouleaux du Nord. T. viscicorus L., Grive draine. T. musicus L., Grive commune. ! iliacus L., Grive mauvais. T. torquatus L., Merle à collier, T. merula L., Merle noir. T.saxatilis L. Merle des rochers. T. migratoriusL., Merle voyageur. Mimus polyglottus Boie, Moqueur polyglotte, Amérique du Nord. . Aux Grives se rattache par la forme de son bec un grand Oiseau de la Nouvelle-Hollande, la Lyre, Menura superba Dav., qui par ses mœurs se rapproche des Gallinacés. Il vit par couples dans les forêts touffues et fait entendre un chant sonore tout particulier. - 5. GROUPE. CONIROSTRES. Üiseaux chanteurs de petite taille. Ils ont le corps ramassé, la tête épaisse, le bec fort et conique, le cou court, les ailes de lon- gueur moyenne et les pieds composés de quatre doigts, trois antérieurs dont les _ deux externes sont réunis à la base (pedes ambulatorii), les tarses courts et garnis de scutelles en avant. Le plumage est épais et souvent orné _ de couleurs vives, surtout chez les mâles: Ces Oiseaux vivent en so- ciété et se nourrissent dé graines . de céréales, de baies et de fruits; . quelques-uns même ne dédaignent pas les Insectes. Beaucoup sont voyageurs; ils construisent géné- . ralement leurs nids avec beaucoup d'art; mais la femelle couve seule, tandis que les deux sexes s'occupent ensemble de la nourriture des petits (fig. 1118). æù Fig. 1118. — Alauda arvensis 1. Fam. Azaupmmas. Alouettes. Plumage couleur de terre. Bec de moyenne longueur. + Ailes longues et larges, d'ordinaire avec dix rémiges primaires. Pennes scapulaireslongues. … Queue courte. Narines transversales, recouvertes généralement par un faisceau de soies. … Le tarse est recouvert aussi de scutelles sur ia face postérieure. Le doigt postérieur muni … d’un ongle en forme d’éperon, presque droit. Représentent les Coqs parmi les Passe- » reaux ; ils sont organisés pour rester sur le sol, où ils courent très vite; ils volent aussi - fort bien et se nourrissent d’Insectes en été, de céréales en automne et de jeunes plantes - au printemps. Leur nid, fort simple, repose sur le sol. Alauda L. Bec conique, comprimé sur les côtés, offrant une arête légèrement recourbée. A. arvensis L., Alouette des champs. 4. arborea L., Alouette lulu. 4. cristata L., Alouette huppée. À. alpestris L. Alouette des Alpes ou des mont agnes. A. calandra L. , Europe mé- ridioriale. À. sibirica L. A. talarica Pall. …_ 9. Fan. Frnerzuag!. Bec court, épais conique, non échancré avec un bourrelet à la « base. Neuf régimes primaires, dont les trois premières sont généralement les plus - longues. Les Embericinae forment le trait d'union entre les Alouettes etles Pinsons, et sont ca- ractérisés par les pieds à longs doigts dont le postérieur est armé d’un ongle semblable à un éperon. Emberiza L., Bruant. Bec court et conique. Griffe du doigt postérieur plus courte que ce doigt. E. militaris L. , Proyer d'Europe. E. citrineila L., Bruant jaune. £. hortulana L. 1 C. L. Bonaparte et H. Schlegel, Monographie des Loxiens. Leyde, 1850. 1422 RAPACES, Bruant ortolan. ÆE. cia L., Bruant fou. E. schüniclus L., Bruant des roseaux. E. (Plec- trophanes) nivalis L. E. lapponica Nilss. E. aureola Pall., ete. 50 Fringilla L., Pinsons.F. coelebs L., Pinson ordinaire. F. montifringilla L., Piuson d° dennes. F. nivalis L., Niverolle des neiges. F. (Cannabina) linota Gm., Linotte. F. ma tium Gm., Linotte des montagnes. F. limariaL. , Sizerin. F. spinus L. Tarin. F. serinus L. F. car duelis L., Chardonneret. Passer Briss., Moineaux. P. domesticus L., Moineau domestique. P. montanus L., Mo neau friquet. P. petrohia L., Moineau soulcie. P. chloris L. D - Coccothraustes Briss. GC. vulgaris Pall. C. enucleator L., Oryzoborus torridus Cab, Passer 4 culus savanna Bp., Amérique du Nord. Cardinalis virginianus Bp. DATE Pyrrhula Briss., Bouvreuils. P. vulgaris Briss., Bouvreuil raigaien P. canaria D, Ca- nari. P. erythrina Meyer, Roselin cramoisi. Lozxia L., Bec croisé. L. curvirostra Gm., Bec croisé commun. L. ntiohila Bechstl, Bec croisé des sapins. Et les espèces américaines: Paradoxornis. flavirostris Gould, Inde, etc. « 3. FAM. TanAGrRIDAE. Une dent ou une échancrure sur la mandibule supérieure. Amé- ricains. EuphoniaDesm. E. musica, Organiste, Cuba. TanagraL., Tangaras. T. :ÉPPROREE L, Guyane. Pyranga rubra Sws., Amérique du Nord. 4. Fax. Procemar. Bec à arête saillante, Dix rémiges primaires, dont la première est petite. Tarses couverts en avant de plusieurs scutelles, latéralement d’une seule. Cons- truisent des nids en forme de bourse et vivent en Afrique, dans l'Inde et en Austra= lie. Ploceus philippinus Cuv., Tisserand, Inde. PL. (Philetaerus) socius Gray, Républicain, Afrique méridionale. PL. (Hyphantornis) textor Gray. Vidua regia Cuy., Yeuve. é. Fat - cipalis Cuv., Afrique occidentale, etc. ». Fa. PrrriDa Pilta Nieill. P. coerulea Nig., Malacca. 7. ORDRE RAPTATORES. RAPACES de x Grands Oiseaux à bec puissant et crochu, à tarses recouverts de scu- telles et à paltes composées de quatre doigts, un postérieur et trois ant rieurs, réunis à la base par une courte membrane et armés d'ongles puis: sants ; se nourrissant principalement de Vertébrés à sang chaud. ; LesRapaces sont caractérisés par leur conformation robuste, par le Sens. ment extraordinaire des organes des sens, par la | structure particulière du bec et par l'armature des pieds, admirablement appropriée à leur genre d'exis- tence. La tête grosse, arrondie, se termine par un bec fort, un peu comprimé, revêtu à la base d'une membrane que l'on appelle la cire, et dans laquel sont percées les narines (fig. 1119). Les bords du bec sont tranchants, durs et cornés; l'extrémité, très crochue, est également dure et cornée. ILexiste pre que toujours sur le bord de la mandibule supérieu au point correspondant à l'extrémité de la mandibule inférieure, une échancrur ou une dent aiguë. Les doigts, longs et forts, sont armés de puissantes griffes recourbées qui permettent aux pieds de saisir la proie; ceux-ci sont emplumés jusqu’à l'articulation du tarse, rarement jusqu'aux doigts. Le doigt externe & versatile. Les pennes sont grandes et en général peu nombreuses; parfois il exist 1 Elliot, À monography of the Pittidae. New-York, 1861-1862. . HA L 1 Li Fig. 1119. — Tête de Strix flammea. RAPACES. 1425 _ des espaces dénudés dans la région des lorums et autour des yeux. Les ailes lon- _ gues et pointues offrent dix pennes primaires et douze à seize pennes secondaires. . La queue large et longue, quelquefois fourchue, se compose de douze rectrices. Les Rapaces se nourrissent d'animaux, surtout de Vertébrés à sang chaud, qu'ils Re. _ prennent vivants, maintiennent avec leurs serres et déchirent à l'aide de leur « bec. Les aliments, avant d'être digérés, sont ramollis dans le jabot, où les plu- es ou le poil se séparent et sont rejetés au dehors sous forme de boulettes. Les Rapaces sont répandus sur la plus grande partie de la terre; ce sont pour la plupart des Oiseaux de passage, ils volent avec aisance et longtemps et nichent sur les arbres, les murs, les tours ou les rochers très élevés. En général la fe- - melle couve seule, mais le mâle l'aide à se procurer la nourriture nécessaire aux petits. Leur distribution géographique est très étendue; quelques espèces de Hiboux et de Faucons sont cosmopolites. On trouve des débris fossiles depuis les terrains éocènes jusqu'au diluvium. - 1. Fan. Sricras. Iliboux. Yeux grands dirigés en avant et entourés parfois d'un cercle de plumes rigides. Bec fort, recourbé à partir de sa base ; la cire est cachée par des plumes « sétiformes. Le plumage souple et espacé se hérisse sur le corps, et leur permet ainsi que pes longues ailes, larges, arrondies et dentées en scies, de voler sans faire de bruit. Jambes courtes. Les pieds sont souvent emplumés jusqu’au bout des doigts, armés de fortes griffes; un doigt externe versatile. L’œil et l'oreille sont les organes des sens les plus - développés; cette dernière possède d'ordinaire une valvule membraneuse et un repli cu- tané externe sur lequel les plumes sont groupées de manière à constituer une sorte de pavillon. Les Hiboux chassent de préférence au crépuscule et de nuit; ils se nourrissent de petits Oiseaux et de Mammifères et ont une voix sonore et plaintive. Pendant le jour ils restent cachés solitairement dans les trous des murailles, des arbres, etc., où ils éta- blissent aussi leurs nids assez grossiers; souvent même ils pondent sans faire aucun préparatif préalable. Strix Sav., Effrayes. Disques périophtalmiques complets. Oreilles munies d’une valvule. Str. flammea L., Effraye commun. Syrnium Say., Hulottes. Touffe de plumes sur l'oreille petite ou nulle, Queue longue e large. Doigts revêtus de plumes pressées. S. aluco L., Hulotte, Chat-Huant. “ Nyctale Br. Petits Hiboux à disques périophthalmiques presque complets. Doigts très . emplumés. N. dasypus Bechst. | = Otus Cuv., Hiboux. Taille moyenne. Bec court. Conques auditives grandes. Faisceaux - de plumes autour de la conque pouvant se dresser. 0. vulgaris L., Hibou vulgaire. 0. bra- … chyotus Gm. —._ Bubo Sav., Ducs. Grands Oiseaux à disques périophthalmiques incomplets. Touffes de plumes sur l'oreille longues. Bec recourbé à partir de la racine. Tarses et doigts très emplumés. B. mazimus Sibb., Grand-Duc. B. virginianus Bp., Amérique du Nord. Ephialtes Blas. Keis. Oiseaux de petite taille, à disques périophtalmiques incomplets et à faisceaux de plumes autour de l'oreille dressés. Tarses courts et emplumés; doigts nus. E. scops L., Europe méridionale. …._ Surnia Dum. Tête large et courte. Bec presque entièrement couvert de plumes. Pas de … faisceaux de plumes autour de l'oreille. Queue large. S. ulula L. S. noctua Bp., S. passerina … Keys., Surnie chevêchette. Suède. … NycleaSteph. Haifangs. Tète petite. Queue arrondie. N. nivea Daud., Haïfang des neiges. -N. funerca L. N. nisoria Meyer. …._ 9, Fan. Vuzrurinas. Vautours. Rapaces de grandetaille. Bec long, droit, recourbé seu- lement à la pointe. Ailes grandes et larges, plus ou moins arrondies. Les pieds très forts . sont terminés par des doigts faibles aux ongles courts et émoussés et ne peuvent servir d'organc de préhension. La tête et le cou sont en grande partie nus ; la tête porte quel- … quefois des caroncules charnues; le cou est souvent entouré d'un collier de plumes LL 1424 RAPACES. longues duveteuses. Les Vautours volent à une très grande hauteur; leur vol est dura mais lent; la vue et l’ouïe chez eux sont très développées; ils sont paresseux, se n rissent pour la plupart de charogne, et n’attaquent qu’exceptionnellement les anima vants. Ils établissent leurs nids sur les arbres ou les grands rochers, dès avant les Pi : jours du printemps. Sarcorhamphus Dum. Bec allongé, présentant à la base une cire et un lobe cuta avec une collerette. S. gryphus Geoffr. ., Condor. $. papa Dum., Vautour royal, Am: du Sud. Hi Cathartes Temm. Bec allongé, dépourvu de lobe cutané à la base. La collerette x généralement. C. aura Il. C. atratus Baird., Amérique du Sud. Neophron Say. Bec long et grêle, pourvu d une cire très développée, et recourbé trémité. Queue étagée. Tête et cou nus. N. percnopterus Sax. N. Pia Sav.. ; centrale. Vultur L., Vautours. Bec long à arête très bombée. Tête revêtue de duvet. La | existe. Queuearrondie, V. monachus L. (cinereus Gm.), Vautour moine, Europe mérid Gyps fulvus Briss. Gypaelus Cuv. Bec long et fort. Tête et cou très emplumés. Cire cachée par de loi soies dirigées en avant st couchées sur le bec. G. barbatus Cuv., Vautour des a; Europe méridionale. Gypohierax angolensis Rüpp., Afrique occidentale. … 3. Fam. AccpirrIdar (Falconidae). Faucons. Rapaces fortement constitués. Bec et généralement denté. Tête et cou emplumés; les joues sont rarement nues. courbure régulière. Tarses médiocrement hauts, parfois emplumés. Les doigts son de griffes tranchantes très recourbées. Les ailes grandes et pointues, rarement arro: fournissent un vol aisé et rapide très nécessaire à un grand nombre d’espêces pour ch leur proie. Ges Oiseaux ‘vivent solitairement ou par couples dans des cantons détern et font leur nourriture d'animaux vivants, pour la Pupart à sang chaud, R Vers. : 17 1. Sous-Fam. Aquilinae. Aigles. De grande taille. Ailes longues et arrondies. Bec gre - recourbé à l'extrémité et offrant une échancrure à la place de la dent latér Enlèvent des animaux à sang chaud vivants, se nourrissent aussi de Poissons * dédaignent pas non plus la Charogne. Aquila Briss., Aigles. Bec long, droit à la base, dépourvu d’échancrure. Pieds emp jusqu’à la naissance des doigts. A. chrysaelos L., Aigle doré, Allemagne méridior A. imperialis Kais. Blas., Aigle impérial, Europe méridionale. A. fulva M. W fauve, Tyrol. A. naevia Briss. , Aigle criard. Ici se rattachent le Hieraetus Li Spizaelus Vieill. Haliaetus Sav., Pigargues. Bec très gros. Ailes longues et pointues, aussi longues la queue légèrement échancrée. Tarses emplumés seulement dans leur partie s rieure. Doigts non réunis par une membrane. A. albicilla Briss. (ossifragus | Pygargue vulgaire, Aigle de mer, Europe, nord de l'Afrique. H. RE «à Amérique septentionale. Æ. vocifer Vieill., Afrique. . Pandion Sav., Balbuzards. Bec court et déprimé, offrant une longue pointe crc Doigts dépourvus de membranes intermédiaires. Doigt externe versatile, P Cuv., Balbuzard fluviatile, Hémisphère septentrional. 2, Sous-Fan. Milvinae. Milans. Queue longue et fourchue. Bec faible, à long cr DC dépourvu d’échancrure à l'extrémité. 2 Milvus Briss. Bec assez faible. Ailes et queue très longues. Tarses courts. M. Briss., Milan royal, enlève la proie aux autres Rapaces et chasse aussi lui-mê petits animaux tels que le Hamster, la Taupe, la Souris. M. ater Daud., Milan 3. Sous Fam. Buteoninae, Busards. Corps lourd. Tête épaisse. Queue droiïte, tron Bec recourbé et dépourvu de dents. Oiseaux lâches, peu adroits de leurs m ments. Ils se nourrissent de Souris, d’Insectes, de Vers et même de matit végétales. Buteo Cuv. . Buses. Bec très comprimé, court et gros. Queue courte. B. vulgaris Buse M B. lagopus L. HW COUREURS. 1425 Pernis Cuv., Bondrées. Bec long, à pointe très recourbée. Queue longue. P. apivorus Cuv., Circaetus gallicus L. 4. Sous-Fam. Accipitrinae. Autours. Bec court, fort, à dent émoussée. Griffes acérées. Ailes atteignant rarement le milieu de la queue. Oiseaux pleins d’astuce et très sanguinaires ; ils s’enlèvent dans les airs à grands coups d'ailes et fondent de haut _ sur la proie. Habitent les forêts. Astur Bechst. Bec très recourbé. Queue courte. A. palumbarius L., Autour ordi- _ naire. . Nisus Cuv. Bec festonné sur les bords. Queue longue. Tarses remarquablement plus longs que le doigt médian. N. communis Cuv. (Falco nisus L.), Épervier. Melierax Gray. … 5. Sous-Fam. Falconinae, Faucons. Bec court, très recourbé, dont la dent est très à proéminente. Ces Oiseaux sont les plus rapides voiliers et les plus parfaits des Rapaces. 3 Falco L. F. tinnunculus L. (Tinnunculus alaudarius Gray). Faucon cresserelle, Émou- chets. F. cenchris Naum., Faucon cresserine. F. vespertinus L., Faucon Kobez. E. subbuteo L., Faucon hobereau. F. aesalon L., Faucon émerillon. F. peregrinus L., Faucon commun, Faucon pèlerin. F. candicans Gm. (gyrfalco L.), Gerfaut blanc. F. arcticus Holb., etc. …_ 6. Sous-Fan. Gircinae. Tarses longs. Doigts courts. Plumes disposées parfois au-dessous : de l'oreille en manière de collerette. Ailes très longues, arrivant près de l’extrémité _ de la queue qu’elles recouvrent en entier, Circus Lac., Busards. €. rufus L. (aeruginosus), Busard harpaye. C. (Strigiceps) cyancus L., Busard Saint-Martin. C. cineraceus Naum., Busard cendré. 4. Fan. Gypocrranidas. Corps svelle, cou long. Ailes et queue longues. Tarses . très allongés. Bec avec une cire très grande, comprimé latéralement et très recourbé. _ Gypogeranus Il. G. serpentarius I11., Secrétaire, Serpentaire. Vole mal, mais court bien. Habite l'Afrique et se nourrit de Serpents. 8. ORDRE CURSORES. COUREURS Oiseaux de taille considérable, à pieds formés de trois et rarement de deux doigts, à sternum aplati dépourvu de brechet, et à ailes rudimen- _ taires incapables de voler. On range actuellement d'ordinaire avec les Autruches, les Apteryx et des Oi- _seaux gigantesques (Dinornis, etc.) aujourd'hui éteints. Ce rapprochement est-il . parfaitement justifié? C’est ce qui est peut-être douteux. Si ces Oiseaux sont proches . parents des Autruches par l’atrophie des ailes et par d’autres particularités qui _Liennent à ce qu’ils ont perdu la faculté de voler, telles par exemple que l'absence de brechet, l'absence de clavicule, etc., cependant ils s'en éloignent si essentiel- lement, aussi bien par l'aspect externe, par la conformation uu pied et du bec, que par le mode d'existence, que l'on devrait en faire un ordre distinct de celui des Coureurs, d'autant plus que par la structure du pied ils se rapprochent des Oi- . seaux fouisseurs. Si au contraire on donne à l'idée d'ordre une étendue bien plus . considérable, comme le fait Huxley, rien ne s'oppose alors à ce que l’on réunisse _ces Oiseaux dans le groupe commun des Ratitae. Les Autruches, qui sont les plus grands Oiseaux de la faune actuelle, possèdent un bec large et aplati, profondément fendu, à pointe mousse, une tête relative- ment petite et en partie nue, un cou long revêtu de plumes peu nombreuses et des pattes hautes et fortes. Outre l'atrophie des os de l'aile, le squelette présente TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT, 90 1426 COUREURS. d’autres particularités qui indiquent que ces Oiseaux sont exclusivement cou reurs. Presque tous les os sont lourds et massifs et rappellent sous plus d'u rapport ceux des Ongulés. Le sternum a la forme d’une large plaque, peu bom bée, qui n'offre aucune trace de brechet. Les clavicules n'existent pas, et le côtes sont dépourvues d’apophyses récurrentes (apophyses uncinées). Les plumes recouvrent d'une manière assez uniforme tout le Corps, & quelques places qui restent dénudées, à la tête, au cou, sur les membres ventre, sans que cependant on puisse reconnaître un ordre régulier dans distribution. Leur structure se rapproche plus ou moins de celle des poils Mammifères (Gasour). Le duvet est peu abondant, et les belles plumes qui les Autruches s’en rapprochent par leur stru‘ture; leur tige est en effet fle et leurs barbes sont souples et décomposées, ou bien sont “ee et ressem à des poils, ou enfin, comme chez les Gasoars, peuvent se transformer en piqu: Il n'existe ni rectrices, ni rémiges. Les particularités du squelette et du pl 1 montrent déjà que ces ‘animaux ont perdu la faculté de voler, mais que contre ils sont très bien conformés pour courir. Non seulement, en effet,les S thionides sont les meilleurs coureurs de toute la classe des de mais € ques-uns d'entre eux (Struthio camelus) peuvent dépasser à la course les Ma fères les mieux doués sous ce rapport. Aussi les Autruches habitent-ell steppes, les vastes plaines des régions tropicales. Elles se nourrissent de plant d'herbes, de graines, et parfois aussi de petits animaux. Bien que ces Ois soient dépourvus de larynx inférieur, cependant ils peuvent produire des simples, qu'ils font entendre principalement à l'époque de la reproduction vivent les uns isolés, les autres réunis en petites troupes; dans ce dernier cas, sont polygames, le mâle groupant autour de lui un certain nombre de femell Il est à noter que le mâle aide la femelle à couver les œufs et à élever les jeun Il n’en existe en Europe aucune espèce. 1. Fam. Srrurmionmas. Autruches didactyles. Tête et cou nus. Ceinture pelvienn complète. Pattes didactyles longues et entièrement nues. Le doigt interne gros est seul” armé d'un ongle large et émoussé. Les mâles possèdent un organe d'accouplement « simple et érectile. Habitent les steppes et les déserts d'Afrique, vivent en troupe et. sont polygames. Leur course est très rapide. Les femelles pondent à l’époque de la re=« production seize à vingt œufs dans le même nid, et ne couvent qu “exceptionnellemen dans les premiers temps, soin qui incombe aux mâles. Celui-ci abandonne le nid dant des heures entières le jour, mais y reste sans en bouger pendant toute la nuit Struthio L. St. camelus L., Autruche à deux doigts. Le mâle atteint 8 pieds de haut.” 2. Fam. Reeipar. Autruches à trois doigts. Tête et cou en partie emplumés. Pieds tri. dactyles. Mâle pourvu d’un pénis simple et protractile. Ont le même genre d’exist enc que les Autruches. Vivent en Amérique et dans Ja Nouvelle-Hollande. Rhea Moehr. Nandous. R. aïmericana Lam. Quatre pieds de haut. Dans les pampas { d Rio de la Plata. Nagent admirablement, dit-on. Rh. Darwinii Gould. Taille moins be Côtes de la Patagonie. Rh. macrorhynchus Scl. 3. Fam. Casuarinas. Bec élevé, presque comprimé. Tête en général pourvue d appendice osseux. Cou et pattes tridactyles courts. Dromaeus Nieill., Émous. Bec large, élevé seulement à la base de la crête. Ailes pourvues de rémiges. Dr. Novae Hollandiae Gray. Casuarius L. Bec notablement fléchi à la pointe. Tête surmontée d’un appendice oss Ailes portant chacune cinq baguettes, arrondies, pointues, ébarbées. Vivent isolés. par couples dans les forêts de l’Australie, de la Nouvelle-Guinée et des îles voisin APTÉRYGIDES. 1427 C. galeatus Nieill., Casoar à casque. C. bicarunculatus Sel. C. Benetlii Gould. C. australis Wall. C. uniappendiculatus BI., Nouvelle-Guinée, Il existe parmi les Oiseaux qui vivent à terre, outre les Autruches, un certain nombre d'autres espèces, dont la conformation est singulière et dont - les ailes sont également rudimentaires. Par leur aspect, par leur mode d'existence, ces animaux se rapprochent des Gallinacés, mais ils diffèrent … tellement entre eux qu'il est nécessaire de les ranger dans des ordres différents. … IIS appartiennent principalement à la Nouvelle-Zélande, à Madagascar et aux … Mascareignes ; quelques-uns se sont éteints dans les temps historiques. Aujourd'hui . encore vit dans les contrées boisées et inhabitées du nord de la Nouvelle-Zélande, un de ces Oiseaux bizarres, le Kiwi (Apteryx Mantelli ou Ap. australis Shaw.), que l'on range parfois parmi les Autruches. Une autre es- pèce du même genre (Apt. Oweni, fig. 1120) appartient à la Tasmanie, où se trouverait en outre une autre forme plus grande (Roaroa), dont on a fait une troisième espèce, À. ma- æima Nerr. Le corps de ces Oiseaux, à peu près de la gros- seur d'un gros Poulet, est en- tiérement revêtu de plumes simples, en forme de fer de lance, pendantes, lâches, soyeu- ses, à barbes déchiquetées, qui ressemblent surtout aux plu- mes du Casoar et qui, comme chez ce dernier, recouvrent complètement l'aile rudimen- taire. Les pattes sont fortes, assez basses; les tarses sont revêtus de scutelles ; les trois doigts antérieurs sont armés d'ongles acérés et robustes, le postérieur est court et ne repose pas sur le sol. La tête, supportée par un cou court, présente un bec de Bécasse arrondi et très allongé, à l'extrémité duquel s'ouvrent les narines. Les Apteryx sont des Oi- seaux nocturnes, qui restent cachés pendant le jour dans des trous du sol et qui n'en sortent que lorsque la nuit est tombée, pour aller chercher leur nourriture. Ils se nourrissent de larves d’Insectes et de Vers, vivent par couples et pondent, Fig. 1120. — Apteryz Owenii. * paraît-il, deux fois par. an, un œuf très gros. Cet œuf est déposé dans un trou du sol que l'Oiseau a creusé au préalable et il est couvé, suivant les uns, par là femelle seule, suivant les autres, par le mâle et la femelle à tour de rôle, Près des Apterygia se place un second groupe d'Oiseaux terrestres de la Nouvelle-Zélande, également dépourvus de la faculté de voler, en grande partie aujourd'hui éteints et dont quelques-uns ont atteint la taille gigantesque de 10 pieds (Dinornida). Avec leur corps lourd et massif, incapable de s'élever au-dessus du sol, ils n'étaient point en état de se soustraire äux poursuites des 1498 MAMMIFÈRES. indigènes de la Nouvelle-Zélande. On a trouvé leurs restes dans les terrains d'al- luvion, et, dans quelques cas, leurs os paraissent si récents que l’on ne peut dou: ter qu'ils n'aient vécu en même temps que l'homme. Les légendes des indigènes parlent du géant Moa, et de nombreuses trouvailles (fragments d'œuf dans les tu- mulus) viennent encore montrer que ces Oiseaux existaient dans les temps histo- riques, en même temps que des recherches récentes ont rendu très probable l'exis- « tence actuelle de petites espèces. C'est particulièrement l'exploration des chaînes montagneuses qui s'étendent entre les fleuves Rewaki et Tabaka, qui a amené la découverte de traces de pas d’un Oiseau colossal, dont les os avaient déjà été re- trouvés dans Le sable volcanique de l'Australie. Quant aux espèces gigantesques, Palapteryx ingens Ow., Dinornis giganteus Ow., Dinornis elephantopus Ow., ete., on a réussi en partie à reconstituer leur squelette. Le British Museum renferme un squelette entier du Dinornis elephantopus, et M. Hochstetter a recueilli, « pendant le voyage de la frégate la Novara, celui du Palapteryx ingens, qui est conservé à Vienne. On à aussi trouvé, à Madagascar, dans les alluvions, des fragments des os du tarse d’un Oiseau gigantesque, Aepyornis mazimus I. Geoff., et dans la vase des œufs bien conservés, dont le volume égale celui de 150 œufs de poule environ. | 3. CLASSE MAMMALIA'. MAMMIFÈRES Vertébrés à sang chaud, pilifères, vivipares et pourvus de mamelles. Tandis que les Oiseaux sont les habitants de l’air, les Mammifères, par la struc- à ture semblable de leurs membres antérieurs et de leurs membres postérieurs, … sont conformés pour vivre sur la terre ferme. Cependant on trouve parmi eux « aussi des formes adaptées à la vie aquatique, dont l'existence même peut se passer tout entière sur l’eau, et d'autres formes vouées par leur organisation à la vie aérienne. Les conditions les plus favorables à la locomotion exigent une taille en moyenne considérable ; c’est, du reste, comme dans tous les autres groupes, les espèces aquatiques qui présentent les dimensions les plus grandes. La peau des Mammifères se compose, comme celle des Oiseaux, d’un derme formé de tissu conjonctif, renfermant du pigment, et dans lequel sont distribués « des vaisseaux et des nerfs, et un épiderme cellulaire qui se divise en une couche inférieure molle, pigmentaire (corps muqueux de Malpighi) et en une couche supérieure plus ou moins cornée (fig.1121). La surface de cette dernière est rarement entièrement lisse (Cétacés); elle présente le plus souvent des sillons ! Outre Buffon et les auteurs anciens, consultez : J. C. D. Schreber, Die Säugethiére in Abbil- dungen nach der Natur mit Beschreibungen, continué par J. A. Wagner, 7 vol..et 5 vol. de supplément. Érlangen et Leipzig, 1775-1855. — E. Geoffroy-Saint-Hilaire et Fréd. Cuvier, His- toire naturelle des Mammifères, 3 ol. Paris, 1819-1835. — C. J. Temmink, Monographies de Mammologie, 2 vol. Leiden, 1825-1841. — R. Owen, Odontography, 2 vol. London, 1840-1845. — Id. Art. Mammalia in Cyclopaedia of anatomy and physiology, vol. I, 1841. — Id., On thecha- racters, principles of division and primary groupes of the class Mammalia. journ. Proc. Linn. Soc., vol. IF, 1858. — C. H. Pander et d’Alton, Vergleichende Osteologie. Bonn, 1838. — Ducrotay de. Blainville, Ostéographie. Paris, 1839-1864. — Fr. Cuvier, Des dents des Mammifères considé- rées comme caractères zoologiques. Paris, 4825. — Giebel, Die Säugethiere in 200l.-anatomi- scher und palaeontologischer Hinsicht. Leipzig, 1859. — Id., Mammalia, in Bronn, Klassen und _ques pour les Mammifères que les _ plumes pour les Oiseaux; ils sont, juste titre, appeler les Mammifè- res, animaux pilifères. Bien que 4 pendant chez elles aussi les poils 1 _ sur toutes les parties du corps et MAMMIFÈRES. 1429 courbes ou disposés en spirale, se croisant en partie, et est épaissie en diffé- rents points par la formation de callosités ou même de plaques cornées, solides. _ Les poils sont aussi caractéristi- effet, si communément répandus chez les animaux de cette classe, que Oken et de Blainville ont pu, à les espèces colossales qui vivent dans l’eau et les espèces terrestres qui habitent sous les tropiques se distinguent par leur peau nue, ce- ne font pas complètement défaut à toutes les époques de la vie; c'est ainsi, par exemple, que les 4 F … Cétacés portent des soies courtes Fig. 4121. — Coupe du cuir chevelu de l’homme. — Ep, : épiderme ; Ul, faisceaux transversaux de tissu conjonctif sur les lèvres. Les poils sont des qu derme; Uq, faisceaux longitudinaux; 4, poil; H3, formations épidermiques; par leur en lon ap gs aus forme et leur développement, ils ripares; F, cellules adipeuses. correspondent au tube et à la tige des plumes (fig. 1122). La racine renflée (bulbe du poil) repose sur une papille très vasculaire (pulpe ou papille du poil), située au fond d'un enfoncement du derme revêtu par l'épiderme (follicule pileux); sa portion inférieure ou tige seule est libre. De même que l'on divise les plumes en pennes et en duvet, de même on distingue, suivant leur épaisseur ou leur rigidité, deux sortes de poils, les jarres et la bourre ou duvet. Le duvet est formé de poils courts, frisés, très fins et très doux; il entoure en plus ou moins grand nombre la base des jarres. Plus la fourrure est souple et chaude, plus le duvet est abondant. Chez les animaux qui habitent les pays froids, le pelage change de caractère avec les saisons : en été, il n’y a entre le jarre et la. peau que peu de duvet, tandis qu'en hiver, non seulement le duvet devient abondant, mais le revêtement pileux tout entier prend un grand développement (fourrure d'hiver). Les jarres, lorsqu'elles sont très rigides, constituent des soies, et quand elles sont encore plus grosses et plus rigides, des piquants que l'on Ordnungen des Thierreichs, vol. NI, 5° partie, 1874. — Paul Gervais, Histoire naturelle des Mammifères, 2 vol. Paris, 1855. — Id., Zoologie et Paléontologie françaises. 2° édit. Paris, 1859. — G. R. Waterhouse, A: natural history of the Mammalia, 2 vol. Londres, 1846-1848. — Blasius, Die Säugethiere Deutschlands. Leipzig, 1855. — H. Milne-Edwards, Considéralions sur … quelques principes relatifs à la classification, etc. Ann. Sc. nat., 3° série, vol. Ie", 1844. — H. Milne-Edwards et A. Milne-Edwards, Recherches pour servir à l'histoire naturelle des Mam- mifères. Paris, 1860-1869. — A. E. Brehm, La vie des animaux illustrée. Mammifères. 2 xol. — A. Wagner, Die geographische Verbreitung der Säugethiere. — Murray, The geographical distribution of Mammalia. Londen, 1866. — W. H. Flower, Introduction Lo the osteology of the Mammalia. ? édit., London, 1876. — À. Gaudry, Les enchainements du monde animal. Mammi- [ères tertiaires. Paris, 1878. — G. L. Trouessart, Catalogue d:s Mammifères vivants et fossiles, Paris, 1879-1883. — C. Vogt et F. Specht, Die Säugethiere in Wort und Bild. München, 1882, 1883. 1430 MAMMIFÈRES. rencontre dans les téguments du Porc-Épic, du Hérisson, de l'Échidné, etc. De muscles lisses du derme s'insèrent d'ordinaire sur ces piquants et servent à Je Fig. 1122. — Coupe transversale d’un poil et de son follicule faite immédiatement au-dessus de la papill (d'après Ranvier). — p, Corps du poil, dont les cellules sont distinctes; ê, gaine épithéliale Le: e, gaine épithéliale externe; c', épidermicule du poil; c, cuticule de la gaine épithéliale interne; b, cel= lules de la couche de Huxley; a, cellules de la couche de Henle; /, enveloppe connective du follicu v, vaisseau sanguin. ti CRETE faire mouvoir isolément, tandis que les muscles striés cutanés, qui sont si ré= pandus, ont pour fonction de les hérisser en masse Certains poils, que l'on appelle des poils tactiles, parce qu'ils sont des organes spéciaux du toucher, offrent une structure particulière (vibrisses); leur follicule, entouré de fibres «musculaires, renferme un corps spongieux érectile, dans lequel se distribuent les ramifications terminales d'un petit tronc nerveux. L'épiderme peut aussi for= mer, soit de petites écailles cornées, soit de grosses écailles imbriquées les unes. : sur les autres; les premières se rencontrent sur la queue des Rongeurs et des Mar- supiaux, les dernières recouvrent le dos et les flancs des Pangolins et leur consti- tuent une cuirasse dermique. Une autre forme de cuirasse dermique-est celle qui. nous est offerte par les Tatous; elle est produite par l'ossification du derme et se compose, comme chez les Poissons cuirassés et les Reptiles, de plaques dispo: sées côie à côte, et sur le milieu du corps de larges ceintures osseuses mobiles Il faut aussi ranger parmi les ossifications du derme les bois du Cerf, qui se renou vellent périodiquement, et parmi les formations épidermiques, l'étui des cornes des Cavicornes, les cornes des Rhinocéros, ainsi que le revêtement corné dé l'extrémité des doigts, auquel on donne les noms d'ongle, de griffe et de sabo ! Heusinger, System der Histologie, Xena, 1855. — Reissner, Beitrag zur Kenntniss der BH MAMMIFÈRES. 1431 La peau présente deux sortes de glandes très repandues, et qui font complè- tement défaut aux Oiseaux : ce sont les glandes sébacées et les glandes sudori- : pares. Les premières accompagnent toujours les follicules pileux, mais on les … trouve aussi dans les points où la peau est nue. Elles sécrètent une substance … en général en un tube étroit, fort long, terminé en cul-de-sac, dont la portion . basilaire, pelotonnée sur elle-même de façon à … former un glomérule arrondi, est logée profon- … dément dans le derme, et dont la portion externe =. constilue un canal excréteur plus ou moins flexueux, qui traverse l'épiderme. Parfois ces glandes sont répandues sur toute la surface du corps ; elles peuvent aussi faire complètement dé- . faut (Cétaces, Souris, Taupes). On trouve encore _ chez beaucoup de Mammifères, en divers points de la peau, de grosses glandes, dont la sécrétion a une odeur forte, et qui ne sont pas autre chose que des glandes sébacées, ou plus rarement des ci a}, ‘glandes sudoripares modifiées. On peut citer, _ commeexemples, les glandes occipitales des Cha- meaux, les larmiers situés dans les os lacrymaux chez les Cerfs, les Antilopes et les Moutons, les glandes temporales de l'Éléphant, les glandes faciales des Chiroptères, les glandes que les Ruminants présentent dans le voisinage des Fig. 1193. — Éléments du crâne d’un embryon de l'orc, vu par la face infé- rieure (d’après Parker). — pa, ch, car- tilage paracordal; nc, notocorde; au, capsule auditive; py, corps pituilaire; tr, trabécules; ctr, cornes des trabé- cules; pn, cartilage prénasal ; en, orifice nasal externe ; ol, capsule nasale ; ppg, palatin et ptérygoïde contenus dans le bourgeon maxillo-palatin; ”n, arc ma- xillaire ; ky, arc hyoïdien ; {h.h, premier are branchial; Ta, nerf facial; Sa, glosso-pharyngien; 8b, pneumogastri- que; 9, hypoglosse. sabots, les glandes des flancs des Musaraignes, la glande sacrée des Pécaris, les glandes caudales du Desman, les glandes crurales des _Monotrèmes mâles, etc. Ces appareils sécréteurs existent surtout dans le voisinage de l'anus ou dans la région inguinale, où ils sont souvent contenus dans des enfon- cements particuliers de la peau : telles sont les glandes anales de nombreux Carni- vores, Rongeurs et Édentés, la glande anale de la Civette, la poche du muse du Che- vrotain porte-muse, les glandes prépuciales du Castor, des Rats, des Campagnols. Le squelette des Mammifères n’est point pneumatique; il est, au contraire, très dense et renferme de la moelle au lieu de cavités aériennes. Le crâne (fig. 1123) . forme une capsule spacieuse, dont les os ne se soudent de bonne heure qu'ex- ceptionnellement (Ornithorhynque); en général ils sont durant toute la vie réunis entre eux par des sutures (fig. 1124). IL est vrai qu'il existe aussi des cas où, chez les animaux adultes, la plupart ou même la totalité des sutures ont disparu (Singes, Belettes). Le volume considérable du crâne, comparé à celui des Oiseaux _et des Reptiles, résulte de l'étendue de la voûte crânienne, et principalement de ce que les os de la paroi latérale remplacent la cloison interorbitaire el s'étendent, en avant, jusque dans la région ethmoïdale. C’est ainsi que l'ethmoïde (lame des Menschen und der Säugethiere. Dorpat, 1854. — Huxley, Art : Tegumentary organs, in Todd, Cyclopaedia of anat. and physiol., t. V. 1858. — Leydig, Ueber die äusseren Bedeckungen der Säugethiere. Archives de Müller, 1859. | 4452 MAMMIFERES criblée) limite la partie antérieure et inférieure du crâne et que la partie antérieure raux contribuent aussi pour une grande part à la formation des parois du crâne ; en effet, non seule- ment le rocher et une partie du mastoïdien, mai encore le squainosal, très développé, occupent l’es- pace situé entre l’alisphénoïde et les parties laté- rales de l'occiput. Partout l'occipital est articulé avec la première vertèbre cervicale par deux con- dyles; il présente d'ordinaire, au milieu de l’écaille, une crête médiane, et de chaque côté, une apophyse « pyramidale (apophyse jugulaire), qui donne inser- tion à un muscle abaisseur de la mâchoire infé- \ rieure (digastrique). Fréquemment le présphé- noïde et le basisphénoïde restent longtemps dis- « ie tincts; à ce dernier se rattachent les ailes tempo- Fig. 1124 - Région antérieure de la rales avec les os de revêtement correspondants « EU te des pariélaux, en arrière desquels se développe … ex PARA gen rue parfois un autre os accessoire (os interpariétal)* ; nues 8, cloison et orifice anté- Gelui-ci se soude dans la règle avec le susoccipital, den ren on A rt 9 plus rarement avec les pariétaux. Les frontaux menton; 42, trou mentonnier; 13, rattachent les ailes orbitaires à la voûte du crâne; nel “ ASE UAe AUS leur soudure est moins fréquente que celle des 16, temporal; 17, suture écailleuse; pariétaux. Le temporal est composé, outre le Be parer rocher (les trois pièces de la capsule auditive, tique; 21, apophyse mastoïde. prooticum, opisthoticum et epioticum) et l'os mastoïdien (portion de l'epioticum), du squamosal ou portion écailleuse très développée, et, en dehors, de l'os tympanique, qui entoure le conduit auditif ex- F2 :# vr: - j ‘ Æ € Na rALE ( TN Fig. 4195. — Coupe verticale d’un crâne de Mouton. — 0b, occipital basilaire; Os, occipital supérieur; 04, occipital latéral; Pe, pétreux; Spb, sphénoïde basilaire ; Ps, présphénoïde ; As, alisphénoïde ; Ors, orbito sphénoïde; Pa, pariétal; Fr, frontal; Sf, sinus frontal; Na, nasal; G, cornets du nez; Gi, cornet inférieur; Pt, plérygoïde; Pal, palatin; Vo, vomer; Mx, maxillaire supérieur; Jmæ, intermaxillaire, M terne et se renfle souvent en une capsule saillante. Les postfrontaux manquent; La cavité crânienne est fermée en avant par la lame crblée de l'ethmoïde, dont MAMMIFÈRES. 1455 la lame papyracée n'existe que chez l'Homme et chez les Singes, et contribue _ alors à former la paroi interne de l'orbite. Chez tous les autres Mammifères l'eth- _ moïde est placé en avant des orbites; il est recouvert latéralement par les maxil- laires et peut présenter une longueur considérable. La lame perpendiculaire, à iquelle se rattachent en avant la cloison nasale cartilagineuse et en dessous le “omer, correspond à l’ethmoïde impair. Quant aux parties latérales avec la lame criblée et le labyrinthe (cellules ethmoïdales, cornets supérieur et moyen), on doit les rapporter aux préfrontaux des Vertébrés inférieurs. Dans la partie anté- — rieure des fosses nasales enfin apparaissent les cornets inférieurs, issus de points —…. d'ossification spéciaux, et qui se soudent plus tard à la face interne des maxil- … laires. La région ethmoïdienne est recouverte par des os de recouvrement, les _nasaux en dessus, les lacrymaux latéralement. Les premiers restent parfois petits (Gétacés) et se soudent entre eux (Singes de l’ancien continent), mais en général ils sont longs lorsque le museau est allongé, et suivent le développement en avant des fosses nasales et des os de la face. L’os lacrymal (chez les Pinnipèdes et les Cétaces’ il ne constitue pas un os distinct) contribue partiellement à la limitation antérieure de l'orbite, et d'ordinaire il est visible extérieurement. . La soudure du crâne avec l'appareil maxillo-palatin et les rapports que la branche de la mâchoire présente avec. la caisse du tympan sont tout à fait ca- ractéristiques. La mâchoire inférieure s'articule directement avec le temporal, sans l'intermédiaire d'un os carré; la pièce osseuse qui correspond morphologi- _quement à ce dernier s'enfonce, pendant le développement de l’embryon, dans la caisse du tympan et se transforme en enclume, tandis que la partie supérieure du 4 cartilage de Meckel (osarticulaire) devient le marteau (Reichert). L'étrier provient dela partie supérieure de l'arc hyoïdien (hyomandibulaire). Quelques naturalistes - (Huxley, Parker) considèrent le marteau comme l'équivalent de l'os car ré, l'enclume - comme l'équivalent de l’hyomandibulaire ou de la partie suscollumellaire de l’are : hyoïdien. Pour eux l'étrier n'appartient pas au deuxième arc viscéral, c'est une Ë partie distincte ossifiée de la capsule auditive. Péters pense même que letympanique … est l'homologue de l'os carré, et croit retrouver le rudiment du marteau dans un cartilage des Crocodiles et des Oiseaux. Maxillaires, ptérygoïdes et palatins présentent les mêmes rapports que chez les Tortues et les Crocodiles, à cela près que le quadrato-jugal faittoujours défaut, car le jugal se réunit avec le squamo- sal. Partout enfin il existe une voûte palatine séparant la cavité buccale des fosses nasales et sur le bord postérieur de laquelle s'ouvrent ces dernières. La capsule crânienne est, chez les Mammifères, si complètement remplie par l'encéphale, que sa face interne présente assez exactement le moule de la surface de ce dernier. Par suite du grand volume du cerveau, elle est plus spacieuse que « dans aucune autre classe de Vertébrés, mais elle présente, sous ce rapport, des _ degrés divers dans les différents groupes, particulièrement si l'on considère le … développement de la face; on peut dire, en effet, que la face est d'autant plus proéminente au-dessous de la capsule crânienne que l'animal est bien moins doué sous le rapport des facultés intellectuelles. Aussi depuis longtemps est-on habitué à regarder le rapport qui existe entre la prédominance de’ l'une on … l'autre de ces règions céphaliques comme l'expression du degré relatif de l'in- … Lelligence et s’est-on efforcé de trouver une mesure simple mi permit de l'ap- 4454 MAMMIFÈRES. précier. C’est particulièrement Camper qui tenta de résoudre le problème à j de deux lignes, dont l’une, horizontale, s'étend depuis l’orifice du conduit auc externe jusqu’à la base des narines (épine nasale), l'autre, oblique, s'étend puis la saillie du front la plus proéminente jusqu'au bord antérieur des : maxillaires et de la racine des incisives. Chez l'Homme, l'angle formé par rencontre de ces deux lignes, que Camper appelait l'angle facial, est plus g1 que dans toutes les autres espèces, mais il varie suivant la race et les indi depuis 70 jusqu’à 90 degrés. Il arrive à ne plus mesurer chez les Singes «© 30 degrés (chez les Chrysothrix plus de 60 degrés), et chez d'autres Mammifè 95 degrés ou moins encore. Ces mesures de l'angle facial n’ont une certaine leur très limitée que lorsqu'il s’agit de comparer des espèces voisines, et, mê dans ce cas, on leur préfère d'autres méthodes qui permettent d'arriver à des. sultats plus exacts. Les résultats généraux qu'elles donnent méritent du : _ d'autant moins de confiance que, abstraction faite de la difficulté qu'il y a, certains cas, à mesurer l’angle facial, ils n’expriment nullement le rapport exac entre le crâne et la face, car ils ne tiennent aucun compte des sinus frontaux. E outre, le développement de la faces son allongement ou son raccoureissement. di nellement recourbé et creusé sen les Par d'où partent deux paires ( ou cornés. L'antérieure est formée d'ordinaire de plusieurs pièces; elle. plus tard avec le rocher, après que la pièce supérieure s’en est détachée po venir l'étrier. Cette union peut être une soudure, et la piécesupérieure est représentée par l'apophyse styloïde du temporal. Dans ce cas, la pièce mo: ne s'ossifie pas et forme le ligament stylo-hyoïdien, tandis que la pièce im rieure ne subsiste que comme un prolongement insignifiant du corps de hyoïde (Homme, Orang). Chez les Mycetes l'arc antérieur tout entier est tr formé en un ligament. Les cornes postérieures s'unissent par des ligaments ciaux avec le cartilage thyroïde du larynx; elles sont, en général, plus petit que les antérieures, peuvent parfois se détacher du corps (Monotrèmes êt Laman tins) ou même faire complètement défaut (Rongeurs, Édentés). La colonne vertébrale se divise généralement en cinq régions, que l’on ap régions cervicale, dorsale, lombaire, sacrée et caudale ou coccygienne (fig. 119 Chez les Cétacés seuls, qui sont dépourvus de membres postérieurs, la sacrée n'existe pas, la région lombaire est très longue, mais se réunit insens ment avec la région caudale. Ces animaux ont aussi, par suite de leur vie excel ment aquatique et de leur mode de locomotion, le cou très court et rendu rig; par la soudure des premières vertèbres, tandis que tous les autres group font remarquer justement par la grande mobilité des vertèbres qui com] la région cervicale. Les corps des vertèbres sont réunis les uns aux autres tionnellement par des surfaces articulaires (cou des Ongulés), et d'ordinaire des disqyes élastiques (ligaments intervertébraux). Les vertèbres ce qui se distinguent des vertèbres dorsales par leurs mouvements de lat ainsi que par la brièveté des apophyses épineuses, et qui peuvent aussi excep nellement porter des côtes rudimentaires, sont presque constamment au n MAMMIFÈRES. sauf chez les Cétacés, une disposition spéciale qui a pour résultat une division du travail physiologique dans les mouvements dorso-ventraux et latéraux de la tête. La première, appelée atlas, est un anneau osseux muni laté- ralement de larges apophyses aliformes, creusées de cavi- “és glénoïdes qui correspondent aux deux condyles de … l'occipital. L'articulation occipito-atloïdienne ainsi con- “ stituée est le siège des mouvements d'abaissement et de - relèvement de la tête. La rotation de la tête à droite et à “ gauche a lieu par le mouvement de l'atlas autour d’une _ apophyse médiane de la vertèbre suivante, ou axis (apo- - physe odontoide), apophyse correspondant morphologi- à quement au corps de l'atlas qui s'est séparé pour se réunir au corps de l'axis. Les vertèbres dorsales sont ca- _ ractérisées par leurs apophyses épineuses en forme de crête verticale, par leur mobilité moins grande et par la _ présence des côtes, dont les antérieures sont rattachées _ par des cartilages au sternum généralement allongé et composé de plusieurs pièces situées les unes derrière les autres. Les côtes s’articulent avec les vertèbres par la tête et la tubérosité. Le nombre des vertèbres dorsales est beaucoup plus variable que celui des vertèbres cervicales. ! En général il est de treize, parfois de douze et de moins | encore chez quelques Chiroptères et quelques Tatous ; 7 il est fréquemment de quinze ou davantage, dans un seul cas de dix-huit (Cheval), de dix-neuf à vingt (Rhinc- céros, Éléphant) et même de vingt-trois à vingt-quatre (Bradypus). Les vertèbres lombaires, dépourvues de cô- tes, mais possédant des apophyses transverses fortes et larges, sont généralement au nombre de six à sept. Ce _mombre est rarement réduit à deux, par exemple, chez …— l'Ornithorynque et le Fourmilier; il peut s'élever à huit … ou neuf, en même temps qu'il y a réduction correspon- : dante dans le nombre des vertèbres lombaires (Stenops). — Si, eu égard aux variations que présente le nombre des . vertèbres dans la région dorsale et dans la région lom- | baire par suite de l'apparition de nouvelles côtes, on con- È Sidère ces deux régions comme n’en formant qu'une seule, on arque qu'il existe un rapport constant entre cette 1455 de sept. Le Manatus australis en possède seulement six, tandis que le Bradypus vatus en a huit et le Br. tridactylus meuf. Les deux premières présentent, Fis. 1126. — Colonne verté- brale de l'Homme. — A, apophyses épineuses ; B, fa- cettes articulaires des apo- physes transverses des dix premières vertèbres dorsa- les; C, lacette articulaire du sacrum ; D, trous situés à la base des apophyses transverses des vertèbres cervicales; E, coccyx; 1 à 7 vertèbres cervicales; 8 à 19 vertèbres dorsales; 20 à 24 vertèbres lombaires. ré ion dorso-lombaire et les autres régions de la colonne vertébrale. On trouve _ alors que le plus ordinairement le nombre des vertèbres est de dix-neuf ou de … vingt, nombre que l'on a toute raison de regarder comme primordial. II sem- à . ble diminuer lorsque les dernières vertèbres dorso-lombaires se sont soudées _ pour former le sacrum, et inversement il semble augmenter lorsque le sacrum 1456 MAMMIFÈRES. empiète sur la région caudale. Les vertèbres sacrées sont soudées entre elles avec les os coxaux par leurs pleurapophyses. Ordinairement leur nombre par: s'augmenter parce que, aux deux vertèbres sacrées primitives, qui correspom { à celles des Reptiles, viennent s'ajouter une ou plusieurs vertèbres caudales, et p us rarement quelques vertèbres lombaires, par suite de la soudure de leurs apoz physes latérales avec les os iliaques. II en résulte que le sacrum peut être comp d'un nombre plus considérable de vertèbres (jusqu'à huit ou neuf, Paresseu Tatou). Les vertèbres caudales présentent des variations très grandes sou rapport du nombre et de la mobilité; elles diminuent peu à peu de vol d'avant en arrière. Elles possèdent parfois des apophyses épineuses inférieu (Kanguroo et Fourmilier). Toutes les apophyses disparaissent graduellement mesure que l'on se rapproche de l'extrémité de la queue. dur Des deux paires de membres, l'antérieure ne fait jgmais défaut (fig. 142 / KN D OT | | 3: (2 AY a: Mc 4 EX a. Fig. 1127. — Squelette de Lion (d'après Giebel). — S£, sternum; Se, omoplate; 4, humérus; R, radius; ! U, cubitus; Cp, carpe; Me, métacarpe; J1, iléon; P, pubis; Js, ischion; Fe, fémur; T, tibia; F, péroné; # P, rotule; Ts, tarse ; Mt, métatarse; C, calcanéum. % la postérieure ne manque que dans le groupe des Cétacés. La ceinture scapu à laire présente toujours une omoplate large et plate, dont la face externe porte toujours une crête osseuse terminée par une apophyse saillante, appelée acro= mion; la clavicule, par contre, fait souvent défaut; principalement lorsque membres antérieurs servént uniquement, dans la locomotion, de support à partie antérieure du corps, ou n’exécutent que de simples mouvements logues à celui du pendule, comme dans la nage, la marche, la course, saut, ete. (Gétacés, Ongulés, Carnivores). Quand, au contraire, ils sont destinés, à fouir, à grimper, à voler, et que par conséquent ils exécutent des mouvements. complexes, où il est nécessaire qu'ils soient solidement fixés, la ceinture scap = laire s’arc-boute sur le sternum à l’aide d’une clavicule allongée, plus ow moins forte. La clavicule postérieure n'est plus en général représentée que par l’apophyse coracoïde de l'omoplate et constitue, seulement chez les Ornis thodelphes, une grosse pièce osseuse qui s'étend jusqu’au sternum (fig. 1128)" En MAMMIFÈRES. : 1457 : Les membres postérieurs sont d'ordinaire beaucoup plus solidement attachés au tronc que les antérieurs. Ils ont principalement pour rôle de produire la force + Fig. 1128. — Ceinture scapulaire de l’Ornitho- Fig. 1129. — Bassin de l'homme. — 1, épine iliaque rhynchus paradozus (d’après Wiedersheim). — antérieure et supérieure ; 2, base du sacrum ; 3, sym- …—. Si, sternum; Ep, épisternum; Co, coracoïde ; physe du pubis; 4, crête de l'os iliaque ; 5, cavité - Co’, épicoracoïde; S, omoplate; C{, clavicule; cotyloïde ; 6, tubérosité de l’ischion ; 7, trou ovale; G, cavité articulaire pour l’humérus. 8, épine iliaque antérieure et inférieure ; 9, détroit supérieur ; 40, fosse iliaque. - d'impulsion qui pousse en avant le corps dans la course ou le saut; ils . agissent comme les membres antérieurs chez les animaux qui grimpent, - nagent ou fouissent. Le bassin n'est rudimentaire que chez les Cétacés. Chez …. tous les autres Mammifères, le bassin, soudé avec les parties latérales du à . sacrum, forme une ceinture complétée par la symphyse des pubis et souvent - aussi par la soudure des os iliaques (fig. 1129). Chez les Monotrémes et les Mar- - supiaux, aux pubis s'ajoutent encore les deux os marsupiaux dirigés en » avant. Les membres articulés avec la ceinture scapulaire et avec la ceinture . pelvienne subissent, chez les Mammifères nageurs, un raccourcissement consi- dérable et constituent tantôt, comme les extrémités antérieures des Cétacés, : des nageoires plates, dont les différentes parties ne sont pas mobiles les unes . sur les autres‘ et dont les phalanges sont très nombreuses, tantôt, comme chez - les Pinnipèdes, des pattes natatoires, qui peuvent aussi servir pour faire pro- gresser le corps sur la terre ferme. Chez les Chiroptères les membres antérieurs - présentent une surface très développée qui leur permet de fonctionner comme - organes du vol, mais qui résulte d’une disposition tout à fait différente de celle . des ailes des Oiseaux, grâce à l'existence d'un repli cutané étendu entre les … doigts excessivement allongés ainsi qu'entre eux et les parties latérales du corps. - Les nageoires des Cétacés, aussi bien que les ailes des Chauves-souris, ne pré- sentent plus de formations épidermiques sur les doigts, sauf chez ces derniers la griffe saillante du pouce. Chez les Mammifères: qui vivent exclusivement ou principalement sur la terre … leïme, les deux paires de membres varient aussi bien par la longueur que par - a conformation. On peut dire en général que les membres les plus longs sont ceux qui servent exclusivement à porter le corps et ne sont pas employés à …_(ouir, à grimper ou à saisir les aliments. L'humérus est tubuleux, parfois … recourbé, et dans un rapport de longueur inverse avec le métacarpe; chez les 1 Les Sirénides présentent l'articulation du coude. 1458 MAMMIFÈRES.. animaux fouisseurs il revêt des formes très irrégulières. Le radius et le € sont presque toujours plus longs que le bras; il en est de même aux membr postérieurs, du tibia et du péroné par rapport à la cuisse. Le ceubitus fo avec l’humérus l'articulation du coude (à angle postérieur), et présente, en point, en arrière, une apophyse volumineuse appelée l'olécrâne; le radius contraire s'articule principalement avec le carpe, il est souvent mobile au du cubitus, mais moins complètement que chez l'Homme (pronation, supinati dans d’autres cas il est soudé avec le cubitus et constitue alors jusqu'à l'apoph articulaire un stylet rudimentaire. Au membre postérieur le genou est saill en avant et présente en général une rotule. Parfois le tibia peut se mou autour du péroné (Marsupiaux), mais dans la règle ces deux os sont soudés le péroné dirigé en dehors et en arrière est d'ordinaire atrophié. Les différences sont bien plus remarquables dans la main et le pied, cæ non seulement la forme et la structure des os du carpe et du métacarpe, aim Va è Fig. 1130. — Squelette de la main, a, chez l'Orang; b, chez le Chien; c, chez le Porc; d, chez le Bœuf e, chez le Tapir; f, chez le Cheval (après Gegenbaur. — R, radius; VU, cubitus:; 4, scaphoïde ; HD semi lunaire; C, pyramidal; D, trapèze; E, trapézoïde; F, grand os; €, os crochu ou tic PB, pisi- forme; Ce, os central du carpe; M, métacarpe. RE ion que ceux du tarse et du métalarse, mais aussi le nombre des doigts ou d orteils, sont très variables (fig. 1130). Les doigts ne dépassent j jamais le nor b cinq, mais ils peuvent se réduire graduellement et ne plus être représentés q par le doigt du milieu; dans ces cas de réduction, c’est d'abord le doigt inte (pouce), composé de deux phalanges, qui devient rudimentaire et pp pes le petit doigt externe et le deuxième doigt interne Lantôt sont atrophiés et n forment plus que deux petites saillies à la face postérieure du membre (R Le nants), tantôt font totalement défaut. Enfin le deuxième doigt externe reste. rudimentaire et disparaît à son tour, de telle sorte que le doigt du milieu s supporte le membre (Solipèdes). En même temps que les doigts se réduiser graduellement de la sorte, les os du carpe et du métacarpe subissent une si plification et une modification correspondantes ; en effet, les pièces, auxquel sont attachés les doigts rudimentaires, deviennent styliformes ou même dis raissent complètement ; les deux métacarpiens moyens se soudent fréquemme pour constituer un long os impair. Les petits os du tarse, qui forment l’art opposable; le pied est alors préhensile (Sin- ges), mais il ne devient pas pour cela une main, … car la main se trouve . aussi caractérisée par la disposition spéciale des _os du carpe et des mus- cles. D'après le mode _ suivant lequel le pied repose sur le sol dans la course, on dit que les animaux sont plantigra- _ des, digitigrades ou on- _ nier cas le nombre des doigts et: des métacar- _piens (métatarsiens) est - considérablement réduit . et le membre est très allongé par suite de la transformation du mé- | tacarpe ou du méta- … tarse én un os long et impair. Le système nerveux se distingue par le vo- _ lume considérable et le haut développement du … cerveau (fig. 1131). Les - hémisphères cérébraux sont si gros que non seulement ils remplis- 4 guligrades. Dans ce der- MAMMIFÈRES. 1439 | Jation du pied et dont le rôle est d'amortir les chocs produits par la marche, _ sont disposés au moins sur deux et parfois sur trois rangées ; deux d’entre eux, _ l'astragale et le calcanéum, se font remarquer par leur volume. L'extrémité du pouce, est opposable. Au membre postérieur le gros orteil est souvent aussi x“ 5 Fig. 1131. — Face inférieure de l'encéphale de l’homme (d’après Hirs- chfeld). — 1, lobe antérieur : 2 et 3, lobes postérieurs; 4, extrémité an- térieure et 5, extrémité postérieure de la scissure médiane ; 6, scissure de Sylvius; 8, corps cendré et tige pituitaire; 9, tubercules mamil- laires; 10, espace interpédonculaire ; 11, pédoncules cérébraux; 12, pro- tubérance annulaire; 13, bulbe rachidien; 14, pyramides antérieures ; 15, corps olivaire; 16, corps restiforme qu'on ne peut qu'entrevoir dans la figure ; 17, hémisphères cérébelleux ; 18, scissure médiane du cervelet ; 19, 19, première et deuxième circonvolutions de la face in- térieure du lobe frontal; 20, circonvolution externe du lobe frontal; 21, bandelettes des nerfs optiques; 22, nerf olfactif: 23, ganglion du nerf olfactif; 24, chiasma des nerfs optiques ; 25, nerf moteur oculaire commun ; 26, pathétique ; 27, trijumeau ; 28, moteur oculaire externe ; 29, facial: 30, acoustique, séparé du précédent par le nerf de Wris_ berg ; 31, glosso-pharyngien ; 32, pneumogastrique ; 33, spinal ; 34, grand hypoglosse. sent toute la portion antérieure de la cavité crânienne, mais encore recouvrent « en partie le cervelet. Chez les Mammifères inférieurs, les Monotrèmes et les … Marsupiaux, la surface des hémisphères est encore lisse, mais chez les Édentés, . les Rongeurs et les Insectivores, on voit apparaître les premières traces de cir- convolutions; du reste leur développement ne suit pas une marche parfaite- - ment parallèle au développement des facultés psychiques (fig. 1132). Les deux hémisphères sont réunis par une commissure inférieure (corps calleux et - septum lucidum) partout bien développée, sauf chez les Monotrèmes et les Marsu- 1440 MAMMIFÈRES. piaux, où elle est, comme chez les Oiseaux, rudimentaire. Par contre, les 1 optiques ou tubereules quadrijumeaux sont moins développés que chez ces d a D Lo Vh Fig. 1132. — Gers veaux de Mammiféres. — a, cerveau de Lapin : vu par la face supérieure. Le toit de É misphère droit a été enlevé pour montrer l’intérieur du ventricule latéral; b, le même vu par la. inférieure ; c, cerveau de Chat; à droite et à gauche on a enlevé la portion latérale et antérieure cerveau antérieur ; les hémisphères du cervelet ont été aussi retranchés en grande partie (à "après genbaur). — VA, hémisphères cérébraux; Mh, tubercules quadrijumeaux; Cb, cervelet; Mo, moelle ‘ longée; Lo, lobe olfactif; ZI, nerf optique; V, "nerf trijumeau ; VII, VII, nerf facial et nerf acoustis Iu A, hypophyse ; Th, couches optiques; Sr, sinus rhomboïdal. : niers et sont recouverts en grande partie ou complètement par les lobes pos rieurs des hémisphères. L’hypophyse, ou corps pituitaire, ainsi que la gle pinéale, ou conarium, ne manquent jamäis. Chez les Mammifères implacentai le lobe médian du cervelet est encore, comme chez les Oiseaux, le plus volur neux, mais graduellement les lobes latéraux se développent de plus en ph tandis que le vermis suit une marche inverse. Le pont de Varole est aussi commencement peu développé; il s'agrandit chez les Mammifères supérieurs, 4 manière à constituer une protubérance considérable située au niveau du poi où la moelle se continue avec le cerveau. Le canal rachidien n’est, d'ordinaire, « rempli par la moelle épinière que jusqu’au niveau de la région sacrée; la moelle . se termine en ce point par la queue de cheval; elle ne pro pas de sinus . rhomboïdal postérieur. 4 L'organe de l’olfaction, par la complexité du labyrinthe de l’ethmoïde, présente un dédethsnéntent de la muqueuse olfactive plus considérable que dans aucune autre classe. Les deux fosses nasales, entièrement séparées l’une de l’autre e arrière par la lame verticale de l’ethmoïde et par le vomer, en avant par u cloison cartilagineuse, qui contribuesouvent à la formation du nez, communique avec de nombreuses cavités creusées dans les os voisins du crâne et de la fa (sinus frontaux, sphénoïdaux, maxillaires). Elles débouchent par deux orifi isolés, excepté chez les Cétacés qui sont dépourvus du sens de l’odorat et dont nez est transformé en évent et chez lesquels il peut n’exister qu’un seul orifice médian (Dauphins). Les ouvertures nasales externes sont en général entouré par des pièces cartilagineuses mobiles, dont le développement donne naissance une trompe plus ou moins saillante, servant d'organe tactile ou fouisseur, « même d’organe préhensile (Éléphant). Chez les Mammifères qui plongent, 1 ouvertures nasales peuvent être fermées soit par un simple appareil muscu=" MAMMIFÈRES. A4 laire (Phoques), soit par des valvules spéciales. On rencontre fréquemment dans paroi externe du nez, ou dans le sinus maxillaire, une glande nasale que l'on ve aussi à la même place chez les Reptiles. Le nerf olfactif se distribue, me chez les Oiseaux, sur les cornets supérieurs et sur les parties supérieures la cloison nasale. Les orifices postérieurs des fosses nasales sont toujours nombre de deux; ils s'ouvrent dans le pharynx, au bord postérieur du ais. . Les yeux présentent des degrés divers de développement (fig. 1135); ils sont très pelits chez les Mammifères qui vivent sous terre. Dans quelques cas ils sont ntièrement cachés sous la peau (Spalaz, Chrysochloris), dépourvus de fente pal- 4 pre et d'appareil musculaire et incapables de recueillir les impressions lumi- _ neuses. En générai ils sont situés, de ape côté de la tête, Taies une orbite | inobmplèteinent fermée, com-— æ muniquant avec la fosse sphé- no-temporale. Chacun d'eux son champ visuel distinct, et les deux axes optiques ne con- | a point l’un vers l’autre ; _ la convergence ne devient pos- _sible que lorsque les yeux - sont rapprochés sur la face an- _ térieure{Singes). En général il existe, outre les paupières su- _ périeure et inférieure, une membrane nictitante interne {avec la glande de Harder), Fig. 1133. — Coupe verticale etantéro-postérieure de l'œil (d'a- sc : & de ’ près Sappey). — 1, nerf optique; 2, 3, 6et 7, sclérotique ; 4, tu- mas Jamais aussi développée nique externe et5, tunique interne du nerf optique; 8, 8, mus- _ que chez les Oiseaux et ne pré- cles droits supérieur el inférieur ; 9 et 10, cornée; 11, mem- brane de l'humeur aqueuse; 12 et 13, union de la scléro- sentant pas, comme chez eux, tique et de la cornée à leurs parties supérieure et inférieure ; 4 14, canal de Schlemm; 15, choroïde; 16, zone choroïdienne : # d appareil musculaire ; parfois 17, muscle ciliaire ; 18, corps ciliaire; 19, 20 et 21, rétine; 22 même elle est réduite à un et 23, artère centrale de la rétine; 24, membrane hyaloïde; ; petit rudiment situé à L' angle 25, zone de Zinn ; 26et 27, parois du canal godronné:; 98, cris- tallin ; 29, iris ; 30, pupille ; 31, chambre postérieure; 32, cham- interne de l'œil (pli semi-lu- bre antérieure. - maire). Le globe oculaire à une forme plus ou moins sphérique (chez Les Cétacés _ l'axe principal est raccourci), ne présente jamais de pièces osseuses dans la selé- . rotique et peut être retiré au fond de l'orbite par un muscle spécial. Les glandes lacrymales avec leur canal excréteur, débouchant dans les fosses nasales, sont si- tuées à l'angle supérieur externe de l'orbite. La choroïde forme un tapis chez la plupart des Carnivores, des Pinnipèdes, des Dauphins, des Ongulés et chez quel- ques Marsupiaux. . L'organe de l'ouie se distingue principalement de celui des Oiseaux par la structure complexe de l'oreille externe, par le plus grand nombre d'osselets de … l'ouie (appelés, d'après leur forme, étrier, enclume et marteau), et par la con- . formation plus parfaite du limaçon, qui, sauf chez les Monotrèmes et les Marsu- piaux, décrit de deux à trois tours de spire (fig. 113, IE et 1134). La caisse du tympan est incomparablement plus spacieuse, et n'est pas toujours uniquement TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 91 pr 1449 MAMMIFÈRES. formée par la cavité de l'os tympanique souvent vésiculaire, mais commun fréquemment avec des cavités creusées dans les os voisins du crâne. Elle est tout très vaste chez Baleines et les | phins, chez lesquel ondes sonores ne pas transmises, com: chez les animaux te restres, : par l'inte diaire de la memb du tympan et des c lets de l’ouïe, à la f tre ovale du vestih mais se propagent cipalement par le du crâne et par l contenu dans la cais du tympan et arrivent et . la fenêtre du limag DE cavité de ke coque; 3 et 4, conduit auf externe; 5 embouchure Qui est extraordinaire des glandes cérumineuses; 6, membrane du tympan; 7, enclume; 8 ment développé, et « et 9, marteau; 10, muscle interne du marteau; 11, cavité du tympan; st So à 12, trompe d'Eustache; 13, canal demi-circulaire supérieur (sagittal) ; là au liquide de la ra ésiere (LOrONANs 16 Lunpons 47, conduit Bud inter : 8, nest VPN RE facial ; 19, grand nerf pétreux superficiel; 20, branche vestibulaire et Canaux demi-cireulai 21, branche cochléenne du nerf acoustique. ont une taille très riable; les plus petits sont ceux des Baleines, les plus grands sont ceux des geurs; ils sont situés, ainsi que le vestibule et le limaçon, dans l'intérie rocher, os qui chez les Célacés n’est rattaché aux os voisins que par du fibreux. La trompe d'Eustache débouche, chez ces derniers animaux seulement dans le canal nasal; dans tous les autres cas elle communique directement avec le pharynx, parfois après s'être considérablement élargie (Solipèdes). Les Mono- : É trèmes, beaucoup de Pinnipèdes et de Cétacés n'ont pas d'oreille externe. Chez | à eux aussi la membrane du tympan est fortement convexe en dehors, et le cama auditif externe est représenté par un cordon solide; elle reste rudimentaire les espèces aquatiques, dont l'orifice auditif.est fermé par un appareil val laire, et chez celles qui fouissent. Dans tous Îes autres cas elle est consti par un repli cutané, de forme très variable, soutenu par des pièces cartil neuses, et souvent mis en mouvement par des muscles spéciaux. ss Le sens du toucher a son siège principalement dans les terminaisons nerveuses la peau de l'extrémité des membres (corpuscules du tact sur la face. palm de la main et des doigts, chez l'Homme et les Singes, fig. 1135), mais aussi dans langue, la trompe et les lèvres, sur lesquelles sont généralement implantés, d de profonds follicules, des poils tactiles rigides, munis d'appareils nerveux s ciaux. Le sens du goût est principalement exercé par la racine de la langue pillescaliciformes, papilles foliées, bourgeons gustatifs, fig. 120 et 1136)etaussi le voile du palais; il est beaucoup plus développé que dans aucune autre cle mere 1445 ous du tact de la Fig. 4136. — Coupe de l'appareil folié du Lapin (d'après Ranvier). — face palmaire chez p, crête vasculaire ; v, section transversale de la veine qui la par- longitudinale (d’a- court dans toute sa longueur; p', crête nerveuse; g, bourgeons n, n, tubes ner- gustatifs; #, coupe des uerfs afférents; a, glande. e grandes lames cornées de texture fibreuse et effilées sur les bords, placées trans- _ versalement comme des dents de peigne et fixées par leur base à la mâchoire . supérieure de manière à s'étendre de chaque côté du palais (fanons), présentent _ dans le jeune âgedestra- _ ces de dents (fig. 1137). » Les Ornithorhynques et les Rhytina possèdent des \dents cornées, formées par le durcissement des … papilles de la muqueuse buccale. Jamais la den- ure des Mammifères n'est aussi développée - que chez les Poissons et es Reptiles. Les seuls 9s qui portent des dents sont les maxillaires supérieurs, les intermaxillaires et les maxillaires inférieurs'. Les dents sont implantées dans des alvéoles, chez les uphins formées secondairement par la saillie du bord des mâchoires ; ce sont des os dermiques produits par ossification de papilles cutanées, dont la partie ntrale ou pulpe avec ses nerfs et ses vaisseaux, sert à la nutrition de la dent, 4 Noy. R. Owen, Odontography. London, 1840-1845. — Id. Article Teeth in Todd, Cyclopaedia of Anatomy, t. IV. 1849. — CG. G. Giebel, Odontographie. Leipzig, 1854. — Ch. Tomes, Traité d'anatomie dentaire humaine et comparée. Traduction de L. Cruet, Paris, 1880, ainsi que les émoires de Marsh, Cope, etc. Fig. 1137. — Cräne de Balaens yééicstés avecles anons (règne animal). 1444 (ie s] 11) Ur AIX rite ‘#1 # 4) Fig. 1138. — Développement de la dent chez des em- bryons de Porc. Section verticale de la mâchoire su- périeure (d’après des préparations de Thiersch). — 1 et 2, moitiés gauche et droite de la mâchoire d'un jeune embryon; 3, même section chez un embryon plus âgé; a, rebord dentaire; b, couche nouvelle de l'épithélium; €, couche inférieure du même; d, germe de l'émail; e, organe de l'émail; f, germe dentaire; g et h, couches intérieure et extérieure du follicule dentaire en voie de formation; ?, section d’un vais- seau sanguin; £; substance osseuse. dure, l'émail, composée de prismes dirigés perpendiculairement à l'axe cavité dentaire, et qui par son origine doit être considérée comme un { épithélial (organe de l'émail, fig. 1140). Suivant que l'émail forme une. simple ou présente des plis qui pénètrent dans l’ivoire, on dit que Les dents. simples ou compliquées. Si les dents simples ou compliquées sont réunies cément, on les appelle des dents composées (Lièvre, Éléphant). Rarement phins) et seulement dans les cas où elles doivent servir, comme chez les Or diles, d'organes de préhension, les dents sont toutes semblables, quelle qu leur place sur les mâchoires; mais en général elles se divisent suivant q sont antérieures, médianes ou postérieures, en dents incisives, canines et Les premières sont tranchantes, taillées en biseau à leur partie supérieure servent à diviser les aliments; à la mâchoire supérieure, elles sont imp exclusivement sur les os intermaxillaires. Les dents canines, situées une de MAMMIFÈRES dont elle remplit la cavité (fig. 1138). C’est de la sorte que se forme au moi | masse principale de fa dent, la substance dentaire propre (dentine, ivoir diffère des véritables os princif ment par la présence de canali dentaires parallèles à la place vités ramifiées (fig. 1139). La de la dent qui fait saillie au de la gencive, la couronne (la est enfermée dans l'os) est d'une couche d'une substance L 1 Fig. 1139. — Bulbe dentaire d'un embryon main. Figure en partie schématique Frey). — a, enveloppe de tissu conjonctif la couche externe a‘ et, la couche interne b, organe de l'émail avec ses cellules inférie res cet supérieures c'; d, membrane et prism de l'émail; e, cellules de l'ivoire; f, germe € la dentine avec ses vaisseaux capillaires ; g,à passage du tissu conjonctif de l'enveloppe à tissu du germe. O0! [ MAMMIFÈRES. 1445 | lement le rôle d'armes offensives ou lneives Assez fréquemment elles “ manquent complètement (Rongeurs, Ruiminants); on donne le nom de diastème ou de barre à l'intervalle qui existe alors entre les incisives et les molaires. Les dents molaires, très variables dans leur conforma- tion, servent particulièrement à broyer les aliments déjà divisés et offrent’ une couronne tranchante, ou plus souvent tubereuleuse. Tan- tôt les dents une fois formées per- sistent pendant toute la vie, tantôt (dents de lait) elles sont remplacées par de nouvelles dents (dents per- . manentes). Les Monotrèmes, les Édentés et les Cétacés sont dans le premier cas (Monophyodontes), tous les autres Mammifères dans le se- cond (Diphyodontes, fig. 11). Les re … Fig. 1140. — Dent prémolaire du Chat (d’après Waldeyer). Fig. IL. — Denture de Cebus f après e ") _ —-1, émail avec ses stries entrecroisées et parallèles; -—?;incisives, €, Le | ar etp,p'; rh 6: 2, dentine; 3, cément; 4, périoste de l’alvéole; 5, tissu molaires de la première dentition ; 4e osseux du maxillaire inférieur. incisives, C, canine, el P ; P 584; Dr pere laires de la deuxième dentition; M!,H°, M, molaires. molaires antérieures, qui sont ainsi remplacées pendant le jeune âge avec les … incisives et les canines, sont appelées fausses molaires, petites molaires ou pré- . molaires, et on réserve le nom de molaires aux grosses dents mâchelières pos- _térieures, qui n'ont pas eu de prédécesseur, qui n'apparaissent dans la règle - qu'après le remplacement des dents de lait et qui se distinguent par la grosseur et le nombre de leurs racines, ainsi que par la largeur de leur couronne. Pour indiquer brièvement le mode de composition de la denture des Mammifères, on a écours à des formules, dans lesquelles se trouve indiqué le nombre des différentes sortes de dents (incisives, canines, prémolaires et molaires) sur la mâchoire supé- rieure et la mâchoire inférieure; on s'en sert pour caractériser les différents groupes, car la composition du système dentaire exprime en quelque sorte l'or- 1446 MAMMIFERES. ganisation générale et le genre d'existence de l'animal. Comme exemple n citerons la formule dentaire de l'homme : se : sur les deux mâchoires de telle sorte que celles de la mâchoire supérieure alte nent avec celles de la mâchoire inférieure et réciproquement?. La connaissant de la composition de la denture est d'autant plus importante, que le plus souv on n’a à sa disposition pour déterminer les fossiles que des dents, des fragmen d'os des mâchoires ou du crâne, et que la structure de ces débris permet d'en d duire des notions certaines sur l'organisation générale et sur la pains ave les formes actuelles. L'entrée des voies digestives est munie, outre les ace dures, de lè molles et mobiles qui bordent la bouche, et d’une langue charnue, de confo mation très variable, fixée au plancher de la cavité buccale, qui jouent un rô important dans la préhension et l'élaboration des aliments (fig. 1142). Les lèvres sont remplacées par les bords du bec ‘chez les Monotrèmes. La langue ne manque dans aucun cas, mais elle peut être immecbile comme chez les B où elle est entièrement soudée au plancher de la bouche. En gén ré saillie par sa pointe, qui est libre, au-dessus du plancher de la cawi sa partie antérieure sert d'organe du toucher et dans quelques cè elle sert à saisir (Girafe) ou à récolter (Fourmilier) les aliments. Su supérieure s'élèvent des papilles de forme variable, souvent cornées et. de petits crochets; parmi ces papilles, seules celles que l'on appell ca IC formes, qui sont molles et situées sur la base de la langue, sont aptes à rec les impressions gustatives. La charpente de la langue est constituée par hyoïde, dont les cornes antérieures s’articulent avec l’apophyse styloïde du te poral et dont les cornes postérieures portent le larynx, et par une pièce cart lagineuse correspondant à l'os entoglosse (/ytta). Au-dessous de la langue il ex une saillie tantôt simple, tantôt double, développée surtout chez les Insecti= vores, qui semble constituer une langue accessoire. Les parties latérales de la cavité buccale sont également molles et charnues, et parfois elles forment chez les Rongeurs, les Singes, etc., de vastes poches, que l’on appelle des abajoues. A l'exception des Cétacés carnivores, tous les Mammifères possèdent des glandes Les dents sont dispos 1 On trouve dans les ouvrages de Mammalogie la formule dentaire d’un même animal très diversement. Prenons par exemple la denture de l’homme, qui se compose de 32 den chaque mâchoire présentant de chaque côté 2 incisives, : canine, 2 és et 5 molaire Pour les uns elle sera représentée par la formule 13: 104 C 7° PF, M2; ; pour les _— par LA F# nt pe nie LE +, ee. On simplifie quelquefois cette notation en ni diquant a le ins de pires de dents, de telle sorte que le système de l'homme est ind diqué ar? cl pi w° ou par ) TRES" Var 9 SPP AC T5) pèce différente, et réunissant dans une même parenthèse par le signe + les molaires et les molaires. Enfin de Blainville supprime les initiales, distingue une molaire principale ana la dent ra di Fr. Fee et Per de la manière suivante la formule dentai l'homme À + + The dont be id ?R. Hbbel Ueber Homologren und Varianten in den Zahnformeln euniger Säugethéere Jahrb., t. V. 1879 formule » en séparant par des points les dents MAMMIFERES. 1447 _salivaires, une glande parotide (avec le canal de Stenon), une sous-maxillaire et une sublinguale, dont la sécrétion liquide est abondante surtout chez les Herbivores. Le pha- rynx est spacieux ; l'œsophage, qui lui fait suite, ne pré- sente qu'exception- mellement une di- - atation en forme _ de jabot; il est en général très long, car il ne se réunit à l'estomac qu'au- _ dessous du dia- _ phragme, qui con- _ stitue une cloison _ transversale com- _plète en même _ temps que le mus- cle respiratoire par excellence (fig. 74). L'estomac est d’or- _ dinaire un sac sim- ple, spacieux, placé transversalement ; __ mais par suite de _ différenciations successives il peut être divisé en une . , CES nee as . Fig. 1142. — Orifice d'entrée de l'appareil digestif et des organes respiratoires série de comparti- du Chat (d'après C. Heider). — a. Tête avec les glandes salivaires mises à nu. D nee pee ete te mibenie — ?. fn reuis ._. naissance chez plu: fice des fosses nasales; Nm, cornets; M, orifice buccal ; Z, langue; Pa, voile et CSN DRE Antenne us de mais surtout chez fice interne de la trompe d’Eustache; H, hémisphères cérébraux; c, corps les Ruminants, À calleux; Cq, tubercules quadrijumeaux; Cb, cervelet; R, moelle épinière; Hy, hypophyse; W, colonne vertébrale; St, sternum. — c. Coupe longitudi- trois ou quatre es- nale du larynx (L) et du commencement de la trachée (Tr). S, corde vocale; tomaes distincts.” #0" La région pylorique est remarquable principalement par la présence de follicules …—. à pepsine; elle est séparée plus ou moins complètement de l'intestin grêle par * un sphineter et par un repli interne. L'intestin se divise en intestin grêle et en . gros inteslin; les limites de ces deux régions sont marquées par une valvule, ainsi que par un cæcum principalement développé chez les Herbivores. La partie . antérieure de l'intestin grêle, ou duodénum, reçoit les produits de sécrétion du foie et du pancréas; sa muqueuse présente les glandes de Brunner. Le foie est multilobé, il est parfois dépourvu de vésicule biliaire; quand celle-ci existe, son conduit excréteur (canal cystique) et le conduit excréteur du foie (canal 1448 MAMMIFÈRES.. hépatique) se réunissent en un conduit commun (canal: cholédoque). L'intes grêle est surtout long chez les animaux qui se nourrissent d'herbes et de feui et est remarquable par ses nombreux replis (valvules conniventes) et par villosités, ainsi que par le grand nombre des agglomérations de glandes: possède (glandes de Lehéfe ha: glandes de Peyer). La portion terminale du intestin, le rectum, en en arrière de l'orifice du système génito-urinai quelquefois encore au fond d’une bou cutanée commune avec celui-ci et fer par un muscle sphineter commun ( supiaux). Chez les pm à un cloaque. FH Le cœur des Ménnnitérés est, com celui des Oiseaux, divisé en deux par l’une droite veineuse, l’autre gauche + rielle, formées chacune d’un vent et d'une oreillette (parfois distinctes rieurement, par exemple chez l'Hali (fig. 1145). Il est entouré par un périe et situé, sauf chez l'Homme et les Si anthropomorphes, verticalement s ligne médiane de la cavité thoraciqu la pointe tournée vers le bas. Il do naissance à un tronc aortique qui, ap avoir fourni deux artères coronaires recourbe à gauche et constitue la de l'aorte (fig. 1144). De la crosse l'aorte partent d'ordinaire deux artériels, le tronc brachio-céph £ a , (artère innominée), qui fournit les deux 1 ARTE Ti Thonon) | Va véiridte carotides ainsi que la sous-clavière | droit; Vs, ventricule gauche; Ad, oreillette droite, et la sous-clavière gauche, 0 À Ponte: Aude aorte desendante: Cd carotide Comme chez l'Homme, trois {rones vass dréite; Cs, carotide gauche; Sd, sous-clavière culaires, un tronc brachio-céphaliq droite; Ss, sous-clavière gauche; M, artère mé- , ; | 4. TS sentérique; J{, artères iliaques:; Va, veine cave émettant la carotide et la sous-cla 1 inférieure ; a veine cave PApErIENtgs dl, vei- droite, la carotide gauche et la st nes iliaques; Vp, veine porte; Jd, jugulaire $ ) droite; Js, jugulaire gauche; Svd, veine sous- clavière gauche (fig. 1145). Dans l de de gene alt Eu Jette droite se déversent d'ordinaire de monaires; Tr, trachée; Br, bronches; P, pou- veines caves, l’une supérieure, l’autre: mon ; L, foie; N, rein; D, inteslin. férieure, plus rarement (Rongeurs, trèmes, Éléphant) trois veines caves, une inférieure et deux supérieures. quelques cas les vaisseaux artériels forment des réseaux admirables; on les trou dans les membres des animaux fouisseurs et grimpeurs (Stenops, Myrmecophe Bradypus), sur la carotide (autour de l'hypophyse) et sur l'artère ophthalmi au fond de l’orbite chez les Ruminants, enfin sur les artères intercostales veines iliaques des Dauphins. Le système des vaisseaux lymphatiques offre nombreuses glandes lymphatiques; son tronc principal situé à gauche (canalwho: MAMMIFÈRES. 1449 | racique) débouche dans la veine cave supérieure. Parmi les glandes vasculaires sanguines il faut citer, comme très répandues, la rate et les capsules Surrénales, - le corps thyroïde et le thymus dévelcppé surtout dans le jeune âge. _Les poumons sont au nombre de deux (fig. 1142); ils sont suspendus dans la Fig. 1144. — Schéma de la transformation Fig. 1145. — Origine des branches de la crosse des arcs artériels chez les Mammifères aortique dans les différents ordres de Mammi- (d’après Rathke). — à, carotide interne; fères (d'après Nuhn). — À. Ruminants et Soli- ra b, a à externe; c, carotide pri- pêdes. — B, Singes, Carnivores, Marsupiaux, LA milive” d, aorte; e, quatrième arc Porcins, etc. — C. Chiroptères. — D. Homme, - artériel gauche (crosse de l'aorte); f, plusieurs Singes, Hérissons, Édentés, Ornitho- aorle descendante; g, artère vertébrale rynque, etc. — E. Phoque, Narval, Dauphin, gauche; À, artère sous-clavière gauche; Castor, Loutre. _iet {, artère sous-clavière droite (qua- trième arc droit); k, artère vertébrale "droite ; m, artère pulmonaire ; #, canal de Botal. cavité thoracique et se font remarquer par les nombreuses ramifications des - bronches, dont les derniers ramuscules se dilatent à leur extrémité sous forme d'entonnoirs coniques, munis latéralement de renflements. La respiration a lieu principalement par les mouvements du diaphragme, qui constitue une cloison com- .plète, en général transversale, séparant la cavité thoracique de la cavité abdomi- -nale, et qui par les contractions de ses parties musculaires agit comme muscle inspirateur, c'est-à-dire dilate la cavité thoracique. L'agrandissement de cette cavité est du reste facilitée par l'élévation des côtes. La trachée-artère est en général droite; elle ne se divise qu'à son extrémité inférieure en deux bronches qui se distribuent dans les poumons; parfois il peut exister encore une bronche acces- “soire à droite. Sa charpente solide est formée par des demi-anneaux cartilagineux ouverts en arrière, et exceptionnellement par des anneaux complets. L'extré- mité antérieure, ou larynx, est située au fond du pharynx, derrière la racine de Ja langue; elle est portée par les cornes postérieures de l'os hyoïde; par la dis- position des cordes vocales, de ses nombreux cartilages (cartilages cricoïde, thy- Loïde, aryténoïdes) et de ses muscles, elle joue en même temps le rôle d'organe vocal. Chez les seuls Cétacés le larynx, qui fait saillie au fond du pharynx jusqu'à l’orifice postérieur des fosses nasales, sert exelusivement à la respiration: La glotte est surmontée d’une épiglotte mobile (presque tubuleuse chez les Céta- és), fixée au bord supérieur du cartilage thyroïde. Pendant la déglutition des RER KL) ” 4 1450 MAMMIFERES. _aliments, l’épiglotte s’abaisse et ferme la glotte. Au larynx sont parfois anne des cavités accessoires à parois membraneuses ou cartilagineuses qui € tuent, tantôt, comme les sacs aériens des Baleines, des réservoirs à air, comme chez certains Singes (Mycetes), des appareils résonnateurs destinés forcer la voix. He Les reins sont encore parfois formés de nombreux lobules réunis au du bassinet (Phoques, Dauphins); en général ils représentent des gla compactes, situées dans la régi baire, en dehors du péritoine (fig. 4 Les uretère$ prennent naissance le bassinet et débouchent toys excréteur, dits: a a ra] plus ou moins intimes avec vecteur des organes pere = . Les organes génitaux TA da mifères sont tout d'abord Ce i ils se sont développés, dans le Y des reins ; chez tous les Mer th pénètrent dans le canal ngnin beau M ulgaris après € Gegenbaur) — À rem; D, Coup de Rongeurs), le plus souent ils uretère; À, vessie urinaire; T, testicule; F, cor- {raversent et viennent se loger dan sente Va, véscule sémimale: Pr, presute: Sy, double repli cutané transformé en sinus génito-urinaire (urèêthre); Gc, glandes de fym. Souvent (Rongeurs, Chiropt Cowper ; Gt, glandes de Tyson; Cp, corps caver- er | . neux du pénis; Cu, corps caverneux de l'urèthre; Ssectivores), quand l'époque du FE, glanû;; Pin, Préphes passée, ils traversent de nouveau le: inguinal et rentrent dans la cavité abdominale poussés par la contraction d' ban musculaire séparé du musele oblique interne et que l’on appelle le crèn Dans la règle le scrotum est placé derrière le pénis et correspond morph quement aux deux bourrelets cutanés qui persistent chez la femelle et tuent les grandes lèvres; mais chez les Marsupiaux il est formé par un ment des téguments, immédiatement à l'entrée du canal inguinal et par co en avant de la verge. Les conduits excréteurs du testicule, issus du Wolff, contournés et pelotonnés, constituent l’épididyme et aboutissen! déférent (fig. 1147). Les deux canaux déférents, après avoir formé des rer MAMMIFÈRES. 1451 _ vésiculaires sur le col de la vessie (vésicules séminales), débouchent côte à côte dans l'urèthre. C'est en ce point que se déversent les conduits excréteurs de la _ prostate, divisée souvent en plusieurs masses glandulaires, et les conduits des glandes de Cowper. Fréquemment on trouve, entre les orifices des canaux défé- rents dans l'urèthre, l’organe de Weber (uterus masculinus, fig. 992)), reste du canal de Müller qui forme l'appareil vecteur chez la femelle, et dont les différentes “parties dans les prétendus cas d'hermaphrodisme s'accroissent notablement et peuvent se rapprocher plus ou moins de la structure qu'ils affectent dans le sexe féminin. Partout s'ajoutent à l'extrémité de l'urèthre, fonctionnant comme . sinus génito-urinaire, des organes ex- _ ternes d'accouplement, toujours repré- sentés par un pénis érectile, caché chez les Monotrèmes dans une poche . du cloaque. Le pénis se compose uni- . quement, chez ces animaux, de deux corps érectiles (corps caverneux de l’urèthre); chez tous les autres Mam- … mifères le corps érectile, qui entoure le canal de l'urèthre (portion spon- _ gieuse de l’urèthre), est impair; il est . surmonté des deux corps caverneux _ du pénis, qui ne se confondent que rarement entre eux et dont les extré- - mités, appelées racines de la verge, _ sont solidement fixées aux branches _ischio-pubiennes du bassin. Il peut aussi exister un axe cartilagineux ou osseux, un 0s pénial (Carnivores, Ron- geurs), principalement dans le gland, _ formé par la portion spongieuse de _ l’urèthre. Legland, exceptionnellement bifide (Monotrèmes, Marsupiaux), est très variable dans sa forme; il est ren- . fermé dans. un repli cutané muni de Fig. 1147. — Testicule de l'Homme (d'après Arnold). — a, testicule se décomposant en lobules à partir de b; c, canaux séminiféres droits; d, rete vasculo- sum; e, vaisseaux afférents; f, coni vasculosi; g, épi- didyme; h, canal déférent ; 2, vas aberrans Halleri; m, branches de l'artère spermatique interne avec ses ramifications n ; 9, artère du canal déférent s’a- nastomosant en p avec l'artère précédente. _ glandules nombreuses (prépuce). Les ovaires sont asymétriques chez les Monotrèmes, par suite de l’atrophie de _ l'ovaire gauche; ils offrent une structure racémeuse (fig. 1148). Dans tous les À autres cas ils sont également développés des deux côtés, et ont une forme oblongue et plus compacte. Ils sont situés dans un repli du péritoine et dans le . oisinage immédiat de l'orifice infundibuliforme de l'appareil vecteur, parfois . même complètement entouré par lui. L'appareil vecteur est divisé en trois par- es, la partie supérieure ou trompe, toujours paire, à extrémité libre, l'utérus large, parfois pair, plus fréquemment impair, et le vagin, toujours impair, excepté chez les Marsupiaux, et qui débouche derrière la terminaison de l’urè- thre dans le court sinus génito-urinaire, ou vestibule. Chez ces derniers animaux _ les deux vagins sont soudés à leur extrémité supérieure; cette partie commune 1450 Hu MAMMIFÈRES. se prolonge en cul-de-sac recourbé qui s'étend jusqu’au niveau du sinus. g urinaire. Chez les Monotrèmes les deux utérus débouchent directement, 244} PSE « Fig. 1148. — Organes génitaux femelles. — a. Ornithorynchus paradozus (d'après Owen). — b genetta: — c. Cercopithecus nemestrinus. Ov, ovaire; T, oviducte (trompe de Fallope); U,u y; vagin; A, vessie urinaire ; Ur, uretère; M, orifice de l'utérus; F, orifice de l'uretère ; $, sinus ré bouche au le nt © former de vagin, au sommet de papilles du sinus soit ar me cloaque (fig. 1148, a). Suivant les différents degrés de soudure des deux on distingue : l'utérus double (uterus duplex) présentant deux museaux de et dont les deux moitiés sont plus ou moins distinctes extérieurement (Ronget Marsupiaux), l'utérus biparti (uterus bipartitus) à museau de tanche simp cloison interne presque complète (Rongeurs), l'utérus bicorne (uterus | fig. 1148, b), divisé seulement à sa partie supérieure (Ongulés, Carnivores cés, Insectivores), et enfin l'utérus simple (uterus simplex, fig. 1148, c) à simple et à parois musculeuses très développées (Homme, Singe). Le v avec ses glandes vulvo-vaginales (glandes de Bartholin ou de Duverney), pondant aux glandes de Cowper de l'appareil mâle, est séparé du vagin étranglement, parfois aussi par un repli de la muqueuse (hymen), ‘qui, certains cas, est placé vers le milieu du vagin. Les organes génitaux externes formés par deux replis cutanés externes, les grandes lèvres, corresponda deux moitiés du scrotum, par les deux petites lèvres, placées en dedans. premières, sur les côtés de l’orifice génital (elles peuvent parfois ne pas € et par le clitoris érectile, muni d’un gland et homologue de la verge. Le peut parfois atteindre une taille considérable (Atèles); il peut être trave l'urèthre et servir alors à conduire l'urine au dehors (Rongeurs, Taupes, miens). Dans tous les cas où le clitoris est perforé il ne se développe sinus génito-urinaire commun. Au point de vue morphologique les organi taux femelles représentent une: phase dü développement des organes MAMMIFERES. , 1453 phase qui dans le cas d'hermaphrodisme peut, par suite d'arrêt de développement, devenir permanente et reproduire plus ou moins complètement la conformation + du sexe féminin. Dans la règle, les deux sexes se reconnaissent facilement à la forme différente des organes génitaux externes, et ce n’est qu'exceptionnellement ‘que, par suite de la ressemblance de ces parties (retrait des testicules dans la tavité viscérale), on ne puisse distinguer qu'avec difficulté le mâle de la femelle. - Fréquemment les deux sexes offrent dans leur aspect extérieur un dimorphisme très marqué. Le mâle, plus grand, porte un pelage différent; il est doué d'une voix plus sonore, de dents plus fortes et d'armes spéciales (bois). Par contre, _ les glandes mammaires, situées dans la région inguinale, sur l'abdomen ou sur la poitrine et pourvues presque sans exception de mamelons, restent rudimen- taires chez lui. L'époque de la reproduction (rut) a lieu pour la plupart des Mammifères au . printemps, pour quelques-uns à la fin de l'été (Ruminants) ou même en hiver - (Sangliers, Carnivores). Dans les climats chauds et chez nos grands animaux do- . mestiques l’époque du rut n’est pas aussi rigoureusement déterminée; elle se … représente, comme la menstruation, après un in- - térvalle de quelques semaines. Un phénomène es- sentiel, indépendant de l'accouplement et toujours accompagné du rut chez la femelle, est la rupture d'un ou de plusieurs follicules de Graff et le passage d'un ou de plusieurs œufs dans la trompe. L'œuf des Mammifères (fig. 1149), découvert par C. E. von Baer, est extraordinairement petit (Ouw,1 à 5m Om 2 de diamètre); il est entouré par une mem- Fig: 149. — Œuf ovarien de la Sou- brane très réfringente (zone pellucide), autour de A MP 4 Se 0 laquelle se dépose parfois dans l’oviducte une couche £ule germinative; B, noyau vitellin, d'albumine. La fécondation paraît toujours avoir lieu dans l’oviducte, où l'œuf reste plusieurs jours et où il se segmente. La segmentation est totale chez tous les Mammifères, mais elle n'est pas tout à fait régulière (fig. 1150). L’œuf se divise d’abord en deux sphères de segmentation : l’une, un peu plus grosse et transparente, est la sphère ectodermique, l’autre, un peu plus petite et légère- ment foncée, est la sphère entodermique. Chacune de ces sphères se subdivise en deux, puis en quatre. Mais à partir du stade correspondant à la division de l'œuf en huit sphères, la segmentation progresse plus rapidement dans les élé- ments qui proviennent de la sphère ectodermique primitive, de sorte que les cellules qui en dérivent finissent par entourer complètement les cellules entoder- miques, sauf en un point correspondant, suivant von Beneden, au blastcpore. Le blastopore finit par disparaitre, en même temps qu’une fente se montre entre la couche des cellules ectodermiques et la masse centrale des cellules entodermi- ques. Cette fente s'accroît de plus en plus, la masse entodermique s’aplatit, R devient lenticulaire et s'accole à la face interne de l’ectoderme; l'œuf se trouve - de la sorte transformé en vésicule blastodermique. Mais, avant que ces phéno- mènes se soient accomplis, l'œuf passe dans l'utérus; il s'entoure d’un chorion _ villeux formé par la zone pellueide et la membrane séreuse, qui se développe au-dessous d'elle, chorion qui sert à le fixer à la paroi de l'utérus (fig. 1151). ETATS 1454 MAMMIFÈRES. SR D 4 a ee HA NS À Fig. 1150. — Coupes optiques d’un œuf de Lapin à trois phases différentes de la segmentation (d'après E. van Beneden). — Ec ou Et, ectoderme; En, 4 Z, zone pellucide ; B, blastopore. rapport de sa structure Plus tard la partie périphé de l'allantoïde s'applique le chorion, et pénètre d règle avec ses vaisseaux dar villosités, de telle sorte qu’ développe autour du fœt surface relativement étend verte de ramificalions ve res, dont le sang est, avec le qui circule dans les pa l'utérus, le siège d’écha dosmotiques intimes. Cette étroite de l'allantoïde et du rion avec les parois utérin naissance au placenta, par médiaire duquel l'organis ternel pourvoit à la nutrit fœtus!. Le placenta ne fait que chez les Monotrèmes Marsupiaux; de là division mifères en deux groupes, dl côté les Monotrèmes et les M supiaux (Aplacentalia), de tous les autres ordres (I talia). Le placenta présente ces divers ordres des ces importantes, tant son mode d'union : de l’utérus. Tantôt es placentaires sont lächement ur à l'utérus et s'en séparent moment de la naissance (At duata), tantôt elles sont & timement unies à la mu utérine qu'une partie de « ci (membrane Me L 1 W. Turner, Lectiséhlle à of the placenta. Edinburgh, 1 76 Some general observations on ! centa, with special reference t« ry of evolution. Journ. of / Phys., t. XI, 1877. —G.B. Erco ani, N ricerche sulla placenta nei pesc laginosi e nei mamiferi. Bologn — Balfour, On the development « centa. Proceed. of the Lol. London, 1881. MAMMIFÈRES. 1455 - jours éliminée avec le produit (Deciduata, fig. 1152). Dans le premier cas, le placenta, tout en entourant complètement l'allantoïde, peut être divisé en un grand nombre de villosités espacées _ régulièrement sposées à la sur- acedu chorion (pla- centa diffus, Péris- sodactyles, Suidés, Hippopotamidés, Tragulus, Lémuri- dés, Manis, Céta- _cés), ou bien for- mer en certains points des touffes _de villosités ou co- “tylédons (placenta _colylédonaire, Ru- minants, fig. 1153). Dans le second cas, le placenta consti- tue une large zone circulaire autour u chorion (pla- _centa zonaire, Car- nivores, Pinni- pèdes), ou bien n'existe que sur une _ étendue limitée de l'œuf (placenta dis- coïde, Homme, Sin- ges, Rongeurs, In- sectivores, Chirop- Btères). "0 … Pendant la pé- riode fœtale, les poumons ne fonc- tionnent pas encore et le placenta rem- lit le rôle d'or- _gane respiratoire; a. circulation est- Fig. 1151, — Figures schématiques destinées à montrer le dévelonpement des enveloppes fœtales d’un Mammifère (d'après Kôlliker). — a. Œuf montrant la première ébauche de l'embryon. — b. Formation de la vésicule ombili- Cale et de l’amnios. — c. Fermeture de l’amnios et apparition de l’allantoïde. — d. Œuf entouré de la membrane séreuse garnie de villosités. Embryon avec bouche et anus. — e. La couche vasculaire de l'allantoïde s’est appli- quée contre la face interne de la membrane séreuse et a pénétré dans les villosités de cette dernière ; le sac vitellin s’atrophie et la cavité amniotique s'accroît. D, membrane vitelline (zone pellucide); D', villosités de la mem- brane vitelline; Sh, membrane séreuse; Sa, villosités de la membrane séreuse ; Ch, choriun; Chz, villosités du chorion; Am, amnios, Ah, cavité amniotique; E, embryon; À, ectodérme; M, mésoderme; J, entoderme; Ds, cavité de la vésicule blastodermique, plus tard cavité de la vésicule ombilicale; Dh, ca- vité intestinale; Dg, pédicule ombilical; A/, allantoiïde. elle différente de ce qu’elle sera après la naissance (fig. 1154). Le sang, chassé par lecœur dans l'aorte, passe en grande partie dans le placenta par l'intermé- aire de deux grosses branches (artères ombilicales) qui se détachent des ilia- . 1456 MAMMIFÈRES. ques primitives. Du place sang est ramené par une (veine ombilicale) ; une pi pénètre dans le foie, u portion plus considérah rive par le canal veiner rantius dans la veine. férieure et de là dans 1 lette droite. L'existent valvule d'Eustache et de Botal, qui à cet n'est pas encore obli que la plus grande } sang passe directemen _reillette droite dans le: cule gauche. Le sang di Fig. 1152. — Coupe théorique d'un utérus en état de gesla- tricule droit est distri tionet du produit qu'il renferme (d’après Louget). — a, «', J’aorte dans les différente: allantoïde transformée en chorion, pourvu sur presque toute sa ties_ dt Corps, à le - surface de villosités choriales, les unes en voie d’atrophie (en a'), les autres extrêmement développées et formant le d’une petite portion, qu placenta fœtal (en a); e', masse vertébrale de l'embryon; i, in- CE testin; m1, m, amnios; n,#, muqueuse utérine (caduque pa- au poumon par 1 inter riétale, decidua vera); n', caduque séroline; s, caduque ré- du canal artériel de Bot fléchie; o, vésicule ombilicale; p, pédoncule de la vésicule RE Ms D NA ombilicale; q, villosités choriales formant le placenta fœtal; qui fait communiquer. q', villosités choriales implantées dans la caduque réfléchie et ; 7 à en voie de disparition; r, pédicule de l’allantoïde converti en avec l’artèr sé pulm pa ouraque; , lames et brides dé la caduque sérotine formant les résulte de 1 ensemble rois des lac dans le Iles s'engagent les villosités cho- }. +: . pars s lacunes dans lesquelles s'engagen illosi dispositions que, sauf ; ombilicale, tous les va artériels renferment di mélangé. .:}, 44i Enfin il faut menti si la persistance des vais omphalo-mésentériques, qui ramifiaient sur la vésicu bilicale et qui faisaient | de la première cir avant que le placent développé. ave La durée de la est généralement . direct avec la gro Fe Mammifères ; mais elle « D. aussi du degré plus où Fig. 1133. — Ülérus de Vache en étal de gestation, ouvert avancé du dévelop pour montrer ses rapports avec le produit qu’il renferme , | (d’après Colin). — V, vagin; U, utérus; Ch, chorion; C!, coty- JEUNES au moment de lédons utérins; €?, cotylédons du fœtus. sance. Elle est surtou: rable chez les grands animaux terrestres et chez les gigantesques animaux LA MAMMIFÈRES. 1457 (Ongulés, Cétacés), qui vivent dans des conditions alimentaires favorables et dont la locomotion est peu active et peu rapide. Dans ces espèces les jeunes sont assez développés, lorsqu'ils nais- sent, pour suivre la mère. La durée de la gestation est relati- ement moins grande chez les farnivores, dont les petits vien- los, incapables pendant long- temps encore de se suffire à eux-mêmes et ayant besoin par conséquent des soins maternels. Mais c’est surtout chez les Im- placentaires qu'elle est le plus courte. Chez ces animaux, en effet, les petits sont mis au monde de bonne heure (chez les anguroos ils ont la grosseur d’une noix), ils restent dans une poche formée dans la région inguinale par un repli de la ’ Das Fig. 1154. — Schéma de la disposition des principaux vais- seaux dans un fœtus humain (d’après Huxley). — H, ven- tricule; V, oreillette; Ao, aorle; Cc, carotide primitive; peau, où ïls sont suspendus aux tetins des mamelles, et là, comme dans un second utérus externe, ils sont nourris par la sécrétion des glandes mammai- res qui représentent le placenta. Le nombre des petits que com- Ce, carotide externe ; Ci, carotide interne; S, artère sous-cla- vière; 1, 2, 5, 4, 5, ares aortiques. L'arc aortique gauche persistant ne se voit pas dans la figure. Aod, aorte descen- dante; 0, artère omphalo-mésentérique ; 0!, veine omphalo- mésentérique; U, artères ombilicales avec leurs ramifica- tions placentaires (U"); U', veine ombilicale; Vp, veine porte; Ve, veine cave inférieure; C, veine cardinale anté- rieure ; DC, canal de Cuvier; D, canal veineux d’Arantius; A3, veine azygos; P, poumon; L, foie; N, vésicule ombili- cale; Dr, pédicule ombilical (canal omphalo-mésentérique) ; prend chaque portée varie avec 4° *mnios. les genres. Les grands Mammifères, qui portent plus de six mois, ne mettent au monde qu'un seul et rarement deux petits; ce nombre augmente singu- lièrement chez les petites espèces et surtout chez queiques-unes de nos espèces domestiques (Porc), chaque portée étant de douze à seize et quelquefois vingt petits. D'ordinaire le nombre des tetins de la mère indique le nombre plus ou moins considérable de sa progéniture. Beaucoup de Mammifères vivent isolés et ne se réunissent qu’à l'époque du rut, principalement les Carnivores qui chassent dans des cantons déterminés, tels que la Taupe, qui chasse sa proie dans des galeries souterraines qu’elle creuse elle-même. D'autres espèces se réunissent en troupes, que souvent les mâles les plus âgés et les plus forts sont chargés de défendre et de diriger. Bien que le plus grand nombre des Mammifères chassent pendant le jour et se reposent la muut, il existe pourtant dans tous les ordres et parfois en majorité des espèces nocturnes. Quelques Rongeurs, des Insectivores etdes Carnivores tombent pendant lasaison froide dans un sommeil hivernal continu (Loirs, Muscardins, Hérissons, Marmottes), ou interrompu (Ours, Blaireau, Chauve-souris). Pendant tout ce temps la température de leur corps s'abaisse, la respiration se ralentit, le cœur TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 92 1458 EU MAMMIFÈRES. bat moins vite, et ils se nourrissent, sans emprunter d'aliments à l'extérieur, & dépens de la masse de graisse qu’ils ont accumulée en automne. Il est rare les Mammifères recherchent les contrées chaudes, où les aliments sont en grande abondance, et qu'ils entreprennent des migrations comparables à des Oiseaux, bien que moins lointaines. Les exemples que l’on connaît de Me fères voyageurs, nous sont fournis par les Rennes, les Antilopes de l’Amé du Sud, les Buffles de l'Amérique septentrionale, par les Phoques, les Bal et les Chauves-souris, mais principalement par les Lemmings, qui émigre troupes nombreuses des montagnes du nord dans les plaines du midi, qu se laissent arrêter sur leur route par aucun obstacle et. tarot ns fleuves et des bras de mer. : Les facultés intellectuelles atteignent un développement bien re élevé dans aucune autre classe, ce qui ressort du reste à priori de la structure plus parfaite du cerveau. Sans nier l'abime profond qui sépare l'intelligence humaine de l'intelligence des Mammifères les mieux doués, on peut cependant affinmmer que les conditions élémentaires de l'entendement et de la sensibilité se ren= contrent aussi dans ce qu’elles ont de plus essentiel chez ces animaux. Le Mam- mifère possède le discernement et la mémoire, il peut former des idées, juger et faire des inductions; il témoigne du penchant et de l’amour pour celui qui lui fait du bien, de l’aversion, de la haine et de la colère contre son ennemi. Les facultés intellectuelles des Mammifères sont susceptibles de développement et de perfectionnement, restreints cependant dans des limites relativement étroites, suffisamment indiquées par l'absence du langage articulé. La docilité de certain Mammifères, la facilité avec laquelle on les dresse et on les élève, ont fait les animaux domestiques, les compagnons de l’homme et les artisans les pl indispensables de la civilisation humaine (Cheval, Chien). Toujours le penche maturel et inconscient, l'instinct en un mot, joue un grand rôle dans la vie Mammifères. C'est lui qui pousse de nombreuses espèces à construire de vastes. galeries et des édifices, dont la perfection nous étonne, soit à la surface, soit de J la profondeur du sol, des habitations qui non seulement leur servent de retraite: pour se reposer et dormir, mais encore d'asile sûr pour mettre bas. Presque tous, les Mammifères se construisent dans ce but des tanières tapissées souvent. te matières molles, parfois même de véritables nids, formés d'herbes et de brot sailles, analogues à ceux des Oiseaux. Ceux d’entre eux qui habitent dans d des cavernes ou des galeries souterraines, y accumulent des provisions, qu'ils con» somment pendant la mauvaise saison, ou seulement pendant l'automne ou le printemps (animaux à sommeil hivernal). 4 Quant à la distribution géographique des Mammifères, il. faut noter toi d'abord que quelques ordres, tels que les Chiroptères et les Rongeurs, ont de s représentants dans toutes les parties du monde. La plupart des Cétacés et des Pinnipèdes appartiennent aux régions polaires. En général l’ancien et le no - veau monde possèdent leur faune particulière ; cependant cette règle n'est absolue, car quelques espèces, l'Ours blanc, le Renard bleu et le Renne, se contrent dans les contrées polaires des deux hémisphères; de même quelqu espèces de Martes (Mustela martes, M. erminea), le Castor, le Loup, le Bison, ete” sont communs à l’ancien et au nouveau monde. La faune de l'Australie préser MONOTRÈMES. 1459 caractère tout spécial ; elle est composée presque exclusivement de Marsu- [Maux Ce groupe, qui, par la diversité de l'organisation et du genre de vie des ux qui le composent, forme à lui seul une série parallèle à la série consti- à par tous les autres ordres, est représenté en Amérique par les Sarigues, et we jgualques autres espèces dans la Nouvelle-Guinée, la Polynésie et les Mo- s. Les Monotrèmes habitent tous exclusivement l'Australie. À mesure que la vil ilisation progresse dans le cours des âges, de nombreux Mammifères ont été hassés de leur patrie primitive. Les recherches archéologiques et paléontolo- ues ont montré qu'il existait à l'époque préhistorique des espèces qui vivaient ncore au moment de l'apparition de l'homme dans des contrées où aujourd'hui on ne retrouve pas même leur souvenir. On a prouvé aussi de cette manière la co existence de l’homme avec des faunes animales aujourd'hui éteintes (Mam- outh, Ours des cavernes, grand Cerf à bois gigantesques, etc.). Depuis les temps his oriques, une seule espèce de Mammifère, un Cétacé (Rhytina slelleri), paraît avoir complètement disparu. Les restes fossiles les plus anciens sont des Marsu- ux ; ils commencent à apparaître dans le trias (marnes irisées, oolithe, schistes e Stonesfield). La faune manmalogique n’a pris un grand développement qu'à artir de la période tertiaire, bien qu'à cette époque elle différât très notable- ent de la faune actuelle. Linné divisait les Mammifères en huit ordres : Cete, >elluae, Pecora, Glires, Bestiae, Ferae, Brutae, Primates. > e” I APLACENTALIA. IMPLACENTAIRES 1. ORDRE MONOTREMAT A :. MONOTRÈMES 5 Mâchoires allongées en forme de bec ; pattes courtes, lerminées par cinq bigte etes de griffes fortes ; des os marsupiaux et un cloaque. Habitent Les Monotrèmes, par leur organisation, forment le groupe inférieur de la classe; ils ne renferment que les deux genres australiens, Ornithorhynque et Échidné, et, par la combinaison remarquable de caractères qu'ils présentent, rat- tachent les Mammifères aux Oiseaux et aux Reptiles. Quelques zoologistes placent les Monotrèmes parmi les Édentés, à côté de la famille des Vermilingues, d'autres les rangent parmi les Marsupiaux, avec lesquels ils ont effectivement de nom- breux traits de ressemblance, particulièrement par la structure du cerveau, par la présence des os marsupiaux (l'Échidné porte même, paraît-il, ses petits dans une poche abdominale), par le manque de placenta et par la naissance précoce des petits; mais ils s’en distinguent par de nombreuses particularités qui con- 1 Owen, art. Monotremata, in Cyclopaedia. of anatomy, vol. TI, 1843. — I. Geoffroy Saint- Hilaire, Mémoire sur les Monotrèmes. Ann. Se. nat., ® série, vol. II, 1834. — Ét. Geoffroy Saitn- Hilaire, Bullet. Sc. Soc. Philom., 1822, et l'Institut, n° 75, 1834. Ann. Sc nat., vol. XVIII, 1829. — 6. Bennett, Notes on the natural history and habits of the Ornithorhynchus paradozus. Tran- “sact. Zool., London, vol. I, 1835. — Id., Sur les mœurs de l'Ornithorhynque, l'Institut 114, 1835. ‘4260 | MONOTRÈMNES. duisent à les placer dans un ordre à part. Le caractère le plus important, € d'où est Liré le nom de l'ordre, c'est la présence d'un cloaque. De même que che: les Oiseaux, les orifices des conduits génitaux et des conduits urinaires dé b'ouchent dans l'extrémité élargie du rectum. Les Monotrèmes ressemblent enca aux Oiseaux par la conformation des organes génitaux femelles, par les mâ* choires dépourvues de dents et transformées en bec, par la présence d'une four=« chette et d’une clavicule postérieure, et enfin par la forme rudimentaire du corp calleux. 1 Par la forme du corps et le genre de vie, les Monotrèmes rappellent en partis les Fourmiliers et les Hérissons (Échidné), en partie les Loutres et les Taupe (Ornithorhynque). Les Échi dnés (fig. 1155) ont le co couvert de piquants; i possèdent un bec mince,. allongé, cylindrique, dé-. pourvu de dents, mais ren- fermant une langue vermi forme et protractile. Les pieds courts, terminés par cinq doigts, sont armés d'ongles très forts, propres fouir, qui permettent à l'animal de s’enterrer très vite. Les Ornithorhynques, aw contraire, sont revêtus d'une fourrure épaisse et souple; leur corps est aplati & terminé comme le Castor par une queue large et déprimée (fig. 1156). Leurs mà choires sont disposées, comme le bec des Canards, pour fouiller la vase; elles possèdent deux dents cornées de chaque côté. La membrane cornée, qui recot vre les deux mandibules, se prolonge en arrière, en formant une sorte de bou- clier, qui entoure la base du bec. Les pattes sont courtes; les cinq doigts se ter= minent par des ongles très forts et sont réunis par une membrane extrêmement extensible ; ils sont également propres à fouir et à nager. Le crâne des Monotrèmes paraît relativement - déprimé ; les osqui . lecomposentsesou- dent de très bonne . heure, sans laisser Fig. 1155. — Echidna hystrix. Eig. 1156. — Ornithorhynchus paradoxus. que chez les autres Mammifères. Le nombre des vertèbres Edorso-lombair est de 19 (20), dont 3 ou 2 sont dorsales. Les vertèbres sacrées sont au nomb par un corps Calleux rudimenlaire. L’oreille est dépourvue de pavillon; yeux sont petits et protégés, comme chez les Oiseaux, par deux paupières, et outre par une membrane nictitante. Les narines sont placées tout à fait & avant, vers la pointe du bec. Les deux sexes présentent, comme les Marst piaux, au-dessus des pubis, les os marsupiaux, qui, chez la femelle de l'É chidné, supportent une poche marsupiale. Le mâle, avec ses testicules re fermés dans la cavité abdominale, offre dans les deux genres sur les pat MARSUPIAUX. 1461 postérieures un éperon ou ergot creusé dans toute sa longueur d’un canal faisant suite au conduit excréteur d'une glande, que l’on a considérée, pendant = longtemps, à tort comme venimeuse. Il est bien plus probable que cet appareil - joue le rôle d'organe excitateur, car l'ergot peut pénétrer dans une fossette cor- _respondante placée sur la jambe de la femelle. Les organes génitaux femelles ont - sous plus d’un rapport une très grande ressemblance avec ceux des Oiseaux. Ici À aussi l'ovaire droit est avorté, tandis que le gauche présente une forme racé- . meuse. Les utérus, formés par la portion terminale élargie des oviductes, sont entièrement séparés et débouchent, ainsi que les uretères, dans un court et large “ canal (canal génito-urinaire), aboutissant au cloaque. Les embryons se déve- “ loppent, comme ceux des Marsupiaux, sans placenta; ils ne restent que peu de “ temps dans l'utérus et viennent au monde de très bonne heure; chez l'Échidné Ë ils achèvent leur développement dans la bourse marsupiale de la mère. Celle- . ci ne possède que deux glandes mammaires ventrales, qui ne présentent point « de mamelon saillant et dont, pour cette raison, l'existence a été pendant long- k temps ignorée. On ne connait pas de Monotrèmes fossiles. Ornithorhynchus Blumb. Bec de Canard large et aplati; deux dents cornées de chaque È côté sur chaque mâchoire. Corps cylindrique, déprimé, revêtu d'une fourrure épaisse et souple. Queue large et plate. Pieds courts munis de cinq orteils armés d’ongles forts et È réunis par une membrane. Se creusent dans le voisinage des cours d’eau un terrier Avec deux ouvertures, l’une au-dessus, l’autre au-dessous du niveau de l’eau. Nagent et plon- dl gent habilement; se nourrissent de Vers et d'animaux aquatiques. ce par adocus Blumb.., Australie, Van Diemen. . Echidna Cuv. (Tachyglossus H1.). Bec allongé, mince et Spianee mâchoires dé- pourvues de dents ; langue vermiforme, protractile. Palais et langue couverts de papilles curnées. Le corps, revètu en dessus de piquants cornés, peut se rouler en boule ; il est terminé par une queue rudimentaire. Les pattes, avec leurs ongles longs, forts et re- courbés, permettent à l'animal de creuser rapidement la terre et de s’enterrer. Les Échidnés se nourrissent comme les Fourmiliers de Fourmis et d’Insectes. E. hystrix Cuv. Dans les coutrées montagneuses au sud de l'Australie. Æ£. setosa Cuv., Van Diemen. 2. ORDRE MARSUPIALIA!:. MARSUPIAUX Mammifères à système dentaire très divers, pourvus de deux os marsu- piauæ soutenant une poche dans laquelle sont renfermées les mamelles. Le caractère principal des Marsupiaux consiste dans la présence d’une poche (märsupium) soutenue par deux os, qui renferme les glandes mammaires et qui reçoit, après la naissance, les petits encore incapables de se suffire à eux-mêmes (fig. 1157). Ceux-ci, de même que chez les Monotrèmes, viennent au monde de … très bonne heure, par suite de l'absence de placenta; ainsi, par exemple, le … Kanguroo géant, dont le mâle atteint presque la taille d'un homme, ne porte pas plus de trente-neuf jours et met au monde un petit nu et aveugle, dont la longueur 1 R. Owen, article Marsupialia, in Cyclopaedia of anatomy, vol. HE, 1842. — G. R. Waterhouse A natural history of the Mammalia, vol. IN. Marsupialia or pouched animals. London, 1846. — J. Gould, The mammals of Australia, vol. 1 à III. London, 1863-1874. Consultez aussi les nombreux mémoires de de asdérnt Owen, Waterhouse, Gould, Home, _ Bennett, Renger, etc. 1462 - MARSUPIAUX. ne dépasse guère celle d'un pouce, et dont les membres sont à peines visi celui-ci-se fixe à un des deux?ou quatre mamelons, et il reste pendant long encore dans la poche marsupiale (huit à neuf mois) petits Marsupiaux, tels que les Didelphys, mettent un grand nombre de petits également incapables de mouvoir et de se suffire à eux-mêmes; quelques espèe chez lesquelles la poche marsupiale est remplacée p courts replis cutanés, portent de très bonne ie petits sur le dos. SEE Par leur aspect extérieur, par leur genre de nut et par leurs mœurs, les Marsupiaux diffèrent bea les uns des autres. Un grand nombre sont herbive par la composition de leur denture se rapprochent dk Rongeurs ou des Ongulés; d’autres sont omnivores: se nourrissent de racines, de fruits et d’Insectes; Fig. 1157. — Bassin et partie {res enfin sont franchement carnivores et ne reche voisine de la colonne ver- : tébrale de Macropus. — que les Insectes, les Oiseaux et les Mammifères. P: Mare à PQ mac facies et par leur mode de locomotion, les Marsupi: À, cavité articulaire; S,les se rapprochent de types appartenant à divers or deux vertébres SACS. Mammifères. Les Phascolomes représentent les Ron lesKanguroos les Ruminants, et, pour ainsi dire, le gibier qui manque en À lie; les Pétauristesæessemblent aux Polatouches, les Phalangistes rappellent forme de leur corps et par leurs mœurs les Lémuriens, et les Péramélides sectivores. Enfin les noms de Loup à bourse (Thylacinus), Marte à bourse (Dasyu indiquent la ressemblance de ces animaux avec des Carnivores connus de monde. Ces Marsupiaux carnivores, par la composition de leur denture, sex chent, du reste, aussi bien aux véritables Carnivores qu'aux Insectivores, et ne le cèdent pas aux derniers par le nombre de leurs petites incisives et de 1 molaires tranchantes. Les canines sont souvent de véritables dents préhensiles ; les molaires peuvent presque toujours être distinguées en fausses molaires et en. molaires tuberculeuses. Malgré les différences de conformation des extrémités, \ on remarque cependant fréquemment une tendance à la formation d'un pouce et à la soudure de deux doigts internes aux membres postérieurs; parfois le pou est atrophié ou même manque complètement. Les vertèbres dorso-lombaires ordinairement au nombre de dix-neuf (souvent 13 dorsales et 6 lombaires), | vertèbres sacrées au nombre de deux. La structure du cerveau et la disposit [ des organes} génitaux rattachent directement les Marsupiaux aux Monotrè mn Chez eux aussi le corps calleux reste tout à fait rudimentaire; il man même, suivant Owen; lès hémisphères cérébraux sont relativement petits et présentent qu'un petit nombre de circonvolutions à peine marquées. Les organes génitaux femelles possèdent encore fréquemment de grands ovaires racèm (fig. 1158); les! deux oviductes ont un pavillon large; ils aboutissent aux uté qui sont complètement séparés et auxquels fait suite un vagin égale double. Les deux vagins se confondent dans une portion de leur longueu façon à constituer une seule cavité médiane, où débouchent les deux utéru d'où part un long cul-de-sac divisé par une cloison longitudinale. De chaque € MARSUPIAUX. 1463 de cette cavité commune, intérieurement divisée en deux, les vagins se recourbent pour déboucher séparément dans le canal génito-urinaire. Comme l'orifice externe de ce canal se _ confond plus ou moins inti- ._ mement avec l'anus, on peut . aussi attribuer aux Marsupiaux _ une sorte de cloaqué. Chez le … mâle, la vergeest en général “ terminée par un gland bifide … correspondant au double vagin de la femelle (fig. 1159). Presque tous les Marsupiaux sont des animaux nocturnes, dont les facultés psychiques sont très peu développées. Il vivent dans les contrées boi- sées et touffues. La plupart habitent l'Australie, beaucoup d'espèces se rencontrent aussi dans les îles de l'océan Paci- fique, dans les Moluques (Di- delphys, Chironectes), un petit Fig. 1158. — Organes génitaux femelles de l'Halmaturus Bennetti (d'après Ge- genbaur). — Ov, ovaire; T, oviducte; U, utérus; 0, orifice de l'utérus; V, va- gin; B, portion commune en cul-de- sac des vagins; Ur, uretères; H, vessie urinaire ; M, orifice de la vessie dans le sinus génito-urinaire (S). Fig. 1159. — Pénis bi- fide du Didelphys philander. Les deux moitiés du gland (E) font saillie en dehors de l'orifice anal (d’après Otto). nombre seulement en Améri- que. En Europe, ils ne sont plus représentés de nos jours, mais ils y étaient très répandus pendant l'époque tertiaire. La paléontologie nous montre que les Marsupiaux sont les premiers Mammifères qui aient apparu. 1. SOUS-ORDRE Glirina, Rhizophaga. Rongeurs Animaux lourds, de la taille du Blaireau, recouverts d’une fourrure épaisse et souple, présentant la denture des Rongeurs, des membres courts et une queue rudimentaire. Une glande particulière se déverse dans l'estomac. Pieds fouis- seurs, à plante nue et large, terminés par cinq doigts en grande partie réunis et pourvus, sauf le doigt interne rudimentaire des pieds postérieurs, d'ongles forts, longs et recourbés. Fam. Paascozomvinar. Caractères du sous-ordre. Phascolomys Geoffr. Denture : : ‘ à r Ph. WombatPér. Les. Habite la terre de Van Diemen et le sud de l'Australie. Pen- dant le jour il reste caché.dans les terriers qu'il s’est creusés lui-même, et sort la nuit pour chercher sa nourriture, qui se compose d'herbes et de racines. Une espèce fossile trouvée dans les brèches osseuses d'Australie a été décrite par Owen sous le nom de Ph, platy- rhinus. Une autre forme fossile, Ph. latifrons Ow., constitue pour Gray le sous-genre Lasio- rhinus. ‘ 2. SOUS-ORDRE Macropoda, Poephaga. Macropodes Tête et cou petits, pattes antérieures courtes, faibles, terminées par cinq doigts. 1464 - MARSUPIAUX. A partir du cou le tronc augmente rapidement de grosseur, la partie la pl forte étant la région lombaire, par suite du grand développement des meml postérieurs. À l’aide de ces derniers et de leur longue queue, ces animaux vent faire des bonds prodigieux et avec une vitesse qui égale celle du Ge forme des pattes est caractéristique. La cuisse est forte, Le tibia long, le prolongé d’une manière extraordinaire; les doigts au nombre de quatre ment, le pouce manquant, sont très forts et très longs; ils sont termin quatre ongles en forme de sabot ; les deux doigts internes sont soudés, le m dium est très long et très fort. Denture rappelant celle du Cheval, bien quel nombre des incisives soit moindre (deux) à la mâchoire inférieure. Pas de can à la mâchoire inférieure ; à la mâchoire supérieure elles sont petites ou manq aussi. Molaires en haut et en bas au nombre de cinq, dont une prémolair quatre vraies molaires. Estomac extrêmement étroit et allongé : cæcum 1 Herbivores. 4 1 0 114 leur chair. Les grandes formes habitent les grandes LES one en pâturages 3: font des bonds avec une vitesse égale à celle du Cerf; les petites formes fouissent construisent un gîte comme le Lièvre. Quelques-unes grimpent et ne vivent que. rochers ou les arbres. Ces dernières sont en partie nocturnes; toutes sont timides. Macropus Shaw. Canine supérieure petite ou nulle. Incisive extérieure large, si On a établi deux sous-genres d’après la conformation de cette dent. M. giganteus (incisive avec deux sillons). Kanguroo géant. Atteint quatre à cinq pieds de sans compter la queue qui mesure quatre pieds. M. (Lagorchestes Gould., incisive avec un seul sillon) leporoides Gould. M. (Halmaturus) Bennetti Waterh. # (Petro penicillatus Gray. Kanguroo des rochers. Hypsiprymnus ll. Potoroo ou Kanguroo-rat. Canine visible. Incisive PA S rieure plus longue que les autres. Prémolaire beaucoup plus grosse que les molaires. AH. rufescens Gould. H. penicillatus Waterh. H. murinus Desm., petit, creu: > court à la manière des Gerhboises. Dendrolagus Müll. Schl., Membres antérieurs groutiél Canine supérieure pti Incisive 1 postérieure non sillonnée, de même grandeur que les autres. D. ursinus Müll. Grim- 4 pent. On a trouvé dans les brèches osseuses d'Australie des débris fossiles, parmi lésaul il faut citer le gigantesque Diprotodon australis Ow., dont le crâne mesure trois pieds. 3. SOUS-ORDRE Scandentia, Carpophaga. Grimpeurs Généralement de taille médiocre, ne dépassant pas deux pieds. Pattes ani rieures et postérieures à peu près de même longueur, terminées par cinq do Aux membres postérieurs le deuxième et le troisième doigt sont soudés con chez les Macropodes, mais le doigt interne est dépourvu d’ongle et oppos: Ces animaux vivent sur les arbres, aussi leur longue queue est-elle préhensilé par leur denture ils sont intermédiaires aux Phascolomides et aux Kanguro00s Deux grosses incisives inférieures opposées à six incisives implantées sur intermaxillaires, dont les deux moyennes sont grosses et les quatre laté excessivement petites. Il existe toujours des canines supérieures, les inférie manquent ou sont rudimentaires ; le nombre des molaires est souvent augm MARSUPIAUX. 1465 par la présence de plusieurs petites prémolaires. Ce sous-ordre est composé d'animaux nocturnes, généralement doux et inoffensifs, qui se laissent facile- ment apprivoiser ; leur nourriture se compose de fruits, de bourgeons, de feuilles, et chez quelques espèces aussi d’Insectes et d'œufs d'Oiseaux (fig. 1160). 1. Fam. PmascozarcrinaE. Corps lourd, trapu, lêle grosse, de grandes oreilles et une queue tout à fait rudimentaire. Phascolarctus de Blainv. (Lipurus (Goldf.) Koala. Denture : à : à Les deux doigts in- ternes des pattes antérieures sont opposables aux trois autres comme chez le Caméléon. Ph. cinereus Goldf., Nouvelle-Galles du Sud. Animal lent et paresseux, appelé avec raison le Pares- seux australien, comme le Wombat, déterre les racines et vit sur les arbres de bourgeons et de jeunes branches. 2. Fam. PHALANGisTIDAE. Corps élancé, muni d'une queue préhensile. Petaurus Shaw. Queue plus ou moins longue, touffue. Membrane aliforme couverte de poils. 31 (3) |4 Denture : T6 10)|4: P. (Petaurista Desm. Mo- 4 .. 814 : laires 5 & La membrane aliforme ne va que jusqu’au coude.) faguanoides Desm. P. Peronii. À peine la moitié aussi grand. P. (Belideus Waterh. ra L La membrane aliforme s'étend jusqu'aux doigts. Oreilles longues, presque nues) flaviventer Desm. P. cinereus Shaw. P. (Acrobates Desm. : 2 Membrane aliforme s’é- tendant à peine jusqu'à l'articulation de la main. 3 Oreilles médiocrement grandes, couvertes d’un Fig. 1160. — Trichosurus vulpinus. poil très fin. Queue couverte de très longs poils seulement sur les côtés) pygmacus Desm. À peine quatre pouces de long. Phalangista Cuv. Phalangers. Queue touffue principalement à la base; pas de mem- brane aliforme. Par la conformation ressemble à lÉcureuil, au Lynx et à la Marte. Denture 311(—3)|4 À À 'ÉRRIPEE k le plus souvent 11 — ï Une très petite canine inférieure. Se nourrissent de petils Oiseaux et d'œufs. P. (Cuscus Lacép. Queue poilue seulement à la base) ursina Temm., Célèbes. P. (Trichosurus Less.) vulpina Desm. P. (Pseudochirus Ogl.) Cookii Desm. P. viver- rina, Nouvelle-Galles du Sud. P. nana Desm., Terre de Van Diemen, 4 pouces de long seulement. Ici se place le genre Tarsipes Gerv., dont on a fait une famille (Edentata). Denture : 21414 ; à : se PIN PERS 103% Molaires très petites, séparées par des diastèmes. Incisives inférieures très lon- gues. Langue vermiforme ; queue prenante longue, revêtue de poils très courts. T. rostratus Gerv. Animal nocturne, se nourrissant d’Insectes. À peine 4 pouces de long. Côtes occi- dentales d'Australie. | 4466 MARSUPIAUX. 4. SOUS-ORDRE Rapacia. Rapaces La denture présente les caractères de celle des Une et des Carnivc Le nombre des incisives supérieures est plus considérable se En haut e bas, des canines ayant la forme de dents préhensiles ; des prémolaires breusls uni-tuberculées, et quatre, rarement six molaires tuberculeuses. Es mac dépourvu d'appareil Slandulaire. Cæcum peu développé. En partie grim en partie sauteurs et coureurs. 1. Fam. PERAMELIDAE (Entomophaga). Pattes postérieures dliobgés et museau vdi comme les Insectivores. Les doigts des membres antérieurs sont petits, ceux des m bres postérieurs, par leur nombre et leur position, ressemblent à ceux des Macrop cependant il existe aussi un doigt interne. Creusent des trous et des galeries dans la te .… Perameles Geoffr. Denture : 54 T de 3 Pattes antérieures avec cinq doigts, don deux externes sont dépourvus d’ongle. Aux pattes postérieures, le doigt interne ma ou est rudimentaire ; le deuxième et le troisième doigt sont soudés et petits. P. (Ma Reid. Pas de doigt postérieur interne. Oreilles très grandes, queue à longs poils) da Reid., Australie occidentale: P. (Perameles Waterh. Doigt postérieur interne rudimen! Oreilles et queue courtes) nasuta Geoffr., Nouvelle-Galles du Sud. P. Gunnii G Van Diemen. Choeropus Ogl. Pattes antérieures didactyles. Doigts des pattès postérieures petits, l'exception du “quatrième. Ch. castanotis Gray, de la grosseur d’un lapin, Nouvelle- du Sud. Font & 2. Fam. Dasvurmas. Pelits et grands Marsupiaux présentant neltement le type car nivore, à queue poilue, mais non prenante. Museau moins pointu et seulement zinci i Nombre des molaires variable 30) TU) Pattes antériéures à cinq doigts ; pattes p rieures avec quatre doigts libres, jamais réunis, parfois un pouce rudimentaire, dépourvu 1 d’ongle. Chassent la nuit les Oiseaux et les Mammifères. 4 Myrmecobius Waterh. Établit le passage aux Péramélides. Museau long et palin, Ces animaux sont parmi tous les Mammifères ceux qui possèdent le plus grand nombre de dents, si l’on excepte les Baleines et les Tatous. Leurs molaires sont très nombreuses, 4 14(5)|4(5) 3 1 55) ) 4(6) postérieures dépourvues de doigt interne. M. fasciatus Waterh., de la taille de l'Écureuil à bandes claires; vif et rusé, inoffensif. Se nourrit de Fourmis et de Coléoptères On a trouvé à Stonesfield la mâchoire fossile du Thylacotherium Ow. avec six préc et six molaires. tranchantes et pointue. Denture : Poche marsupiale non développée. Patte Phascogale Temm. Museau pointu, semblable à une Musaraigne. néthas 513 3 Molaires comme celles des Insectivores. Dernière molaire supérieure étroite, transvers: Pattes postérieures avec un pouce rudimentaire dépourvu dongle. Ph. (Phascogale Waterh. Incisives médianes plus longues que les autres. Queue garnie postérieurement de poik | en pinceau) penicillata Temm. Carnassier hardi et avide de sang, de la taille d’ un reuil, peut être considéré comme la Belette de l'Australie occidentale et méridionale. Ph (Antechinus Mc Leay. Incisives médianes pas plus grandes que les autres, queue à poil courts) flavipes Waterh. Arboricole, à peine 6 pouces de long; queue longue de 3 pou Ph. murina Waterh, Ph. minima Geoffr. 412 Dasyurus IN. Denture : 319 _ Queue longue régulièrement touffue. Genre de ÉDENTÉS. 1467 semblable à celui des Martes. D. (Sarcophilus Fr, Cuv. Corps ramassé, tête courte et large; pattes postérieures dépourvues de pouce) ursinus Geoffr., Van Diemen. D. (Dasyurus Geoffr. Corps élancé; queue plus longue ; en général un pouce rudimentaire aux pattes postérieures) macrurus Geoffr. D. viverrinus Geoffr. (D. Maugii). Nouvelle-Galles du Sud. D. laniarius Owen ; appartient au diluvium. Thylacinus Temm., Loup à bourse, Loup zébré. Denture : ha D Pattes postérieu- 51314 res dépourvues de pouce. Th. cynocephalus À. Wagn. Par l'aspect extérieur ressemble à É _une espèce sauyage de Canis; de la taille d’un Chacal. Le plus fort et le plus hardi des Marsupiaux carnivores. Les os marsupiaux sont représentés par des tendons cartilagineux. Terre de Van Diemen. Th. spelaeus Uw., dans les brèches osseuses de l'Australie. Parmi les Dasyurides fossiles, il faut noter le Thylacoleo Ow., animal de la taille d’un ion, dont on ne connaît malheureusement qu'un fragment du crâne trouvé dans les ormations pliocènes de l'Australie. 3. Fam. Dinezpayidar (Pedimana). Sarigues. Marsupiaux grimpeurs de petite taille ou de aille moyenne, à museau assez pointu; yeux el oreilles grands ; queue prenante, en général . longue. Pieds à cinq doigts ; le doigt interne des pattes postérieures est opposable comme un pouce. Un grand nombre de petites incisives et des molaires pointues. Denture : 51514 415 x actuellement à l'Amérique, où ils vivent dans les forêts; dans les temps géologiques, répandus en Europe pendant la période éocène et même pendant la période oolithique Poche marsupiale souvent incomplète, réduite à des replis latéraux. Limités 4 (Phascolotherium). Didelphys L. Doigts tous libres. À. Espèces à poche marsupiale complète. — D. virginiana Shaw. ., Sarigue-opossum de la taille d’un chat domestique ; au Mexique, jusque dans les provinces septentrionales des États-Unis. D. cancrivora Gm., queue tout à fait prenante. Brésil, D. Azarae Temm., Paraguay. D. opossum L. D. philander L., un pied de long. Guiane. — B. Espèces à poche marsupiale incomplète (Philander). — D. dorsigera L. Un demi-pied de long, les petits sont portés sur le dos, leurs queues enroulées à la queue de la mère. Surinam. D. murina L., Guiane, Brésil, etc. On trouve des espèces fossiles dans les brèches osseuses du Brésil et dans l’Éocène d'Europe. Chironectes WI. Doigts des pattes postérieures grands et réunis par desmembranes. Nage admirablement. Ch. variegatus I1l., Guiane, Brésil. Il PLACENTALIA. PLACENTAIRES I. Adeciduata. Placentaires dépourvus de caduque 3. ORDRE EDENTATA':, BRUTA. ÉDENTÉS Mammifères à denture incomplèle, parfois nulle. Jamais d’incisives ; molaires ordinairement nombreuses, dépourvues de racines et d'émail. Membres terminés par de gros ongles recourbés. Le caractère principal de ce groupe, qui ne compréènd qu'un petit nombre de 1 Pander et d’Alton, Vergl. Osteologie. Fascicule 1,1821. — De Blainville, Ostéographie. — Th. Bell, article Edentata, in Cyclopaedia of anatomy, vol. 11, 1836. — H.F. Jäger, Anatomische Untersuchung des Orycleropus capensis. Stuttgart, 1837. — W. v. Rapp, Analomische Untersu- chungen uber die Edentaten. Tübingen, 1852. — Turner, On the arrangement of the edentate Mammalia. Proceed. Zool. soc. London, vol. XIX, 1851, et Ann. of nat. hist., 2% série, vol. XIHF, 1853. —J. E. Gray, Hand-list of Edentate, Thiekskinned and Ruminous Mammals. London, 1875. — G. Pouchet, Mémoire sur le grand Fourmilier. Paris, 1868. 1468 . ÉDENTÉS. genres, consiste, outre le degré relativement peu élevé de l’organisation, dans son système dentaire ncohsptet: parfois même dans l'absence absolue de de Dans quelques cas le nombre des dents est: très considérable : aussi le no! d'Édentés, créé par Cuvier, ne doit-il pas être pris au pied de la lettre. Ex dans une espèce de Tatou,. les incisives manquent toujours (fig. 1161). Q les canines existent, elles sont petites, coniques et à pointe émoussée. Les laires sont également peu développées et de structure très simple; elles dépourvues de racines et d'é émail. Une fois produites, elles ne subissent renouvellement et continuent à s ‘accro sans interruption. Comme caractères an miques, il faut signaler le grand nombre vertèbres dorsales et sacrées, ainsi que li de l’ischion avec les vertèbres sacrées. nombre des vertèbres cervicales peut êg ment s'élever à huit ou neuf. Le placenta sente une conformation très variable. D’ Turner, le placenta est zonaire chez l'O ropus, et diffus chez les Manis. Les dents: sentent deux types distincts, suivant la conformation générale du corps et le m d'alimentation. Les uns(Tatous et Pangolins) sont insectivores ;ils ontune tête point et allongée, des mâchoires faibles et des pattes courtes, dont les doigts peu mob sont terminés par de solides ongles fouisseurs. Fréquemment les téguments de animaux sont disposés de manière à constituer une enveloppe protectrice, te sous la forme d’écailles cornées imbriquées, tantôt sous la forme d'une cuirasse seuse composée de plusieurs pièces (fig. 1162). Les autres (Paresseux) se nour sent de feuilles; ils sont grimpeurs et leurs mouvements sont lents, mais assu Ils possèdent une tête ronde comme celle d'un Singe, des mâchoires élevée Fig. 1161. — Crâne de Bradypus torquatus. RSS AAA Fig. 1162. — Dasypus gigas. courtes ; la forme de leur corps est lourde et massive; leurs membres antér sont longs et armés d'ongles. erochus qui leur servent à se cramponner, branches. Leur peau est couverte de poils grossiers, de couleur grise, compare à du foin sec. Tous sont des animaux paresseux, stupides, à cerveau pe dépourvu de circonvolutions; ils grimpent ou se creusent des trous et a tiennent exclusivement aux climats méridionaux. A l'exception de l'Orycten qui est africain, et du genre Manis, qui vit en Afrique et en Asie, tous habitent sud de l'Amérique. Quelques genres, aujourd’hui éteints (Meégathérides), et ORPI EN nn PA ÉDENTÉS. 1469 4 l’on trouve dans le diluvium de l'Amérique du Sud, atteignaient la taille du Rhi- nocéros (fig. 170). On a également rencontré, en Europe, dans les couches ter- tiaires les plus récentes, une forme fossile, Macrotherium, que l'on range, peut- _ être à tort, parmi les Edentés. | . 4. Fax. VermaunGurA. Fourmiliers. Museau très allongé, pointu ; bouche étroite et . Jangue grêle, vermiforme, très protractile. Yeux petits et ordinairement aussi le pavillon _ de l'oreille. Corps recouvert en général de longs poils, et dans un cas de grosses écailles - cornées. Tous possèdent une queue très longue, parfois touffue. Les dents manquent __ complètement, excepté chez l’Orycteropus. Dans ce genre, il existe quelques molaires plates, formées de fibres longitudinales creuses, et qui n’ont jamais la dureté de l'os. Les pattes sont courtes, fortes, disposées pour fouir et munies de quatre à cinq ongles recourbés, dont ils se servent pour creuser des trous dans le sol et pour fouiller dans les nids des Fourmis et des Termites. Ils introduisent dans ces derniers leur longue langue _ visqueuse ; les Insectes s’y attachent avec leurs mâchoires, et l'animal venant à retirer vivement sa langue, ils deviennent sa proie. Ce sont des animaux nocturnes. Ils habitent l'Amérique du Sud, l'Asie tropicale et l'Afrique. Myrmecophaga L. Tamanoirs. Revêtus de longs poils raides; mâchoires dépourvues de dents: oreilles courtes et arrondies. Quelques-uns ont une queue prenante et sont grimpeurs. À terre, leurs mouvements sont lents et maladroits. Ils n’appuient sur le sol que leurs pattes de derrière et le bord interne de leurs pattes de devant. Ils habitent exclusivement les forêts de l'Amérique du Sud. Ordinairement dix-huit vertèbres dorsales et deux vertèbres lombaires. M. jubata L. Tamanoir à crinière. Queue longue et touffue Dos muni d’une crinière élevée. M. tetradactyla L. (M. tamandua Desm.). M. didactyla L. Manis L., Pangolins. Corps recouvert de larges écailles cornées, entre lesquelles quel- ques poils font saillie. Mâchoires dépourvues de dents. Queue longue ; pied à cinq doigts. . Peuvent s’enrouler en boule au moindre danger. Habitent l’ancien monde. M. macrura Erxl. (M. longicaudata Shaw.). Queue très longue. Côtes occidentales d'Afrique. M. bra- chyura Erxi. (M. pentadactyla L.) et M. (Pholidotus) javanica Desm. Dans l'Inde. M. Tem- minckii Sms. Afrique tropicale. Orycteropus Geoffr. Oreilles longues; poils courts sétiformes, épais ; sept ou six mo- laires de chaque côté. Queue courte. Pattes antérieures avec quatre griffes, pattes pos- térieures avec cinq griffes. 0. capensis Geoffr., quatre pieds de long. 0. senegalensis Less. 9, Fam. Dasypona. Tatous. Tête allongée, oreilles généralement dressées, museau pointu, langue courte, peu protractile. Corps revêtu de lames osseuses placées par ran-° gées transversales sur le dos et sur la queue, et formant une cuirasse. Les membres restent courts ; leurs ongles forts et recourbés les rendent éminemment propres à creu- ser. Pattes antérieures munies en général de quatre doigts, pattes postérieures de cinq. Pas d’incisives, excepté chez le Dasypus sexcinctus et-le fossile Chlamydotherium. Les deux mâchoires portent de petites molaires cylindriques, dont le nombre varie dans chaque forme. Quinze à dix-sept vertèbres dorso-lombaires, dont cinq à six sont dépourvues de côtes : région sacrée comprenant huit à neuf vertèbres. Les femelles possèdent deux à quatre mamelles pectorales. Habitent l'Amérique du Sud ; pendant le jour se trouvent ca- chés dans des trous. Leur nourriture se compose principalement d’Insectes. Quelques- uns peuvent se rouler en boule à la moindre menace de danger: Dasypus L. Un solide bouclier osseux sur les épaules et le tronc, et de larges bandes transversales osseuses mobiles sur le milieu du tronc. D. novemcinctus L. Tatou noir, huit à dix bandes transversales. D. gigas Cuv. Tatou géant, douze à treize bandes trans- versales et environ 100 dents D Trois pieds de long. D. gymnurus Il. Douze à treize bandes transversales et de chaque côté de huit à neuf dents. D. villosus Desm. D. minutus Desm. D. sexcinctus L. (D. setosus Pr. Wied.). Tatou poyou. Chlamydophorus Hal. Cuirasse dorsale, coriace et formée de vingt-quatre rangées transversales de plaques carrées reposant lâchement sur la peau. Le reste du corps est revêtu de poils longs et soyeux. Pattes antérieures et pattes postérieures avec 1470 CÊTACÉS. cinq orteils, queue recourbée en dessous. ns truncatus Harl. Déns les environs | Mendoza. Les Tatous fossiles tels que les Glyptodon Fi (Haplophorus Lund. ), Chlam ydotheriu se trouvent dans les couches diluviales de l'Amérique du Sud; ils établissent le pa aux Mégathérides et possèdent en partie des incisives. 3. Fam. MecaraeridAr. Arcades jugales complètes. Pattes massives, munies les an rieures de quatre à cinq doigts, les postérieures de trois à quatre; les doigts du mil armés de fortes griffes courbées. Ce sont les Paresseux gigantesques dont les restes 0 été trouvés dans le diluvium de l'Amérique du Sud. Megatherium Cu. Megalonyæ Jeffs Mylodon Ow. Scelidotherium Ow. Coelodon Lund. Sphenodon Lund. 4. Fam. BRapyPoDAE. Paresseux. Tête ronde, face courte, semblable à celle dus pavillon de l'oreille caché dans le pelage; yeux dirigés en avant ; pattes antérieures longues ; mamelles pectorales. La forme générale et le genre de vie rappellent man tement ceux des Singes, parmi lesquels les avaient rangés Wagler et de Blainville, bi qu’ils en diffèrent essentiellement par la structure du pied. Exclusivement arboric ils se servent des ongles recourbés qui terminent leurs longs membres antérieurs se suspendre et se fixer aux branches. Leurs mouvements sont lents. Sur le sol ils traînent que lourdement et avec maladresse. Les incisives et parfois aussi les € font défaut. Les molaires sont cylindriques ; il en existe trois à quatre de chaque chaque mâchoire. Le corps est revêtu d’un pelage long et grossier, semblable à du sec. La queue est rudimentaire. Comme caractères ‘anatomiques il faut signaler. estomac composé, l’os jugal avec sa grosse apophyse descendante qui s'étend au- de la mâchoire inférieure, ainsi que fréquemment le grand nombre de vertèbres cales (chez le Bradypus tridactylus, neuf: chez le B. lorquatus, huit), et le grand non de vertèbres portant des côtes. Les Paresseux vivent dans les vastes forêts de I rique du Sud; ils se nourrissent de feuilles. Leur cri est aï-ai. Ils ne mn. ment au monde qu’un seul petit, qu’ils portent sur leur dos. ! Bradypus NI. Membres antérieurs et membres postérieurs tridactyles; queue très tincte. Huit ou neuf vertèbres cervicales et ordinairement neuf vertèbres dorso-lom dont quatre forment la région lombaire. Br. tridactylus Cuv. Aï. Br. EE mé de l'Amérique méridionale. Br. cuculiger Wagl., Guiane. Choloepus I. Membres antérieurs didactyles, membres postérieurs tridsetylohe Si tèbres cervicales seulement et vingt-six vertèbres dorso-lombaires, dont trois fo région lombaire. Pas de queue Ch. didactylus I. Unau. Nord de JS méridio 4. ORDRE CETACEA :. CÉRAUrS Mammifères marins, à corps fusiforme non revêtu de poils, à men antérieurs transformés en nageoires, à nageoire caudale horizonta dépourvus de membres postérieurs. | Les Cétacés, qui vivent exclusivement dans l’eau, par leur conformation ex rieure, rappellent le type des Poissons (fig. 1163). La forme de ME co ! Outre les ouvrages anciens de Hunter et de Lacépède, voyez: Fr. Cuviet, Histoire naturell Cétacés. Paris, 1836. — Id., Art. Cefacea,in Cyclopaedia of anatomy, vol. I", 1856. — Eschri Zoologisch-anatomisch-phy siologische Untersuchungen über die nordischen Wallhiere. pzig, 1849.— Eschricht et Reinhardt, Om Nordhvalen (Balaena mysticetus L.). Kjobenhavn, 1861. — J. E. Gray, Hand-list of Seals, Morses, Sea-lions and Sea-bears in the British Museum. - don, 1874. — W. H. Flower , Notes on the skeleton of Whales, etc. Proceed. zool. Soc. 1864 Id., Abstract of lectures on the anatomy, physiology, and :0ology of the Cetacea. British r Journal, 1881.— W. Turner, De la placentation des Cétacés comparée à celle des autres Mamn fères. Journal de Zoologie, vol Ie", 1872. — Van Beneden et Paul Gervais, Ostéographie des tacés vivants et fossiles. Paris, 1868-1880. CÉTACÉS. A471 massif et tout d’une venue, jointe à leur mode de vie aquatique, les avait fait ranger même par Linné parmi ces der- niers animaux, bien que déjà Aristote eût établi pour eux un groupe distinct. L'ensemble de leur organisation montre du reste que ce sont bien de véritables . Mammifères à sang chaud, à respiration pulmonaire, et se rapprochant surtout des Ongulés par l'intermédiaire des - Sirénides. Quelques espèces atteignent - une taille colossale, auprès de laquelle _ les plus grands des Mammifères terres- “ tres, les Éléphants, ont l'air de pyg- mées. La tête est directement réunie au tronc sans qu'il y ait de cou visible exté- rieurement ; l'extrémité caudale forme une nageoire horizontale; fréquemment aussi il existe sur le dos une nageoire adi- peuse. On peut dire que le pelage man- que complètement dans les grandes for- mes, car on ne rencontre que des poils sétiformes sur la lèvre supérieure seule- - ment, soit pendant toute la vie, soit pen- . dant la période fœtale; chez des petites - espèces et chez les Sirènes, il est repré- senté par un revêtement de soies clairse- mées. Par contre, il se développe au-des- sous du derme, qui est très épais, dans le tissu cellulaire sous-cutané, une couche adipeuse considérable, qui tient pour ainsi dire lieu de pelage, et sert par conséquent tout à la fois à empêcher la déperdition de la chaleur et à diminuer le poids spécifique de l'animal. La tête est souvent allongée en forme de mu- seau; elle est toujours dépourvue de pavillon de l'oreille. Les yeux sont ex- _cessivement petits, fréquemment situés dans le voisinage des coins de la bouche; les narines sont reléguées sur le front. Les membres antérieurs représentent des nageoires inarticulées, qui ne peu- vent se mouvoir que tout d’une pièce; les membres postérieurs sont rudimentai- res et ne font jamais saillie à l'extérieur. . Les particularités de l'organisation interne ne sont pas moins remarquables ; pariétal ; Fr, frontal: Jmæ, intermaxillaire; Mx, maxillaire; J, jugal; L, lacrymal; S£, sternum uni seulement à la première côte; Se, omoplate; H, humérus; B, bas- sin rudimentaire; F et T, fémur et tibia rudimentaires. Fig. 1165. — Squelette de Balaena mysticetus (d’après Eschricht et Reinhardt). — Ose, occipital; Co, condyle de l’occipital; Sqg, squamosal; Pa, 1472 CETACES. partout on voit nettement indiquée l'adaptation des parties à la vie aquatique. aux mouvements de la natation. Le squelette se distingue, spécialement chez grandes formes, par son tissu lâche, spongieux, à grosses mailles, imprégné graisse liquide, et offre dans sa structure de nombreuses analogies avec le sq lette des Poissons. La division du rachis en régions présente une réduction indique bien un mode de Jocomotion analogue à celui de ces animaux. La têt souvent colossale, paraît se continuer immédiatement avec le tronc. Le tronc divise en deux parties, l’une antérieure, munie de côtes, l’autre postérieure, e étant dépourvue, mais caractérisée par des apophyses transverses très gran et se continuant directement avec là queue. Cependant il existe réellement région cervicale rudimentaire, dont les vertèbres (six chez les Manatus), réduit à de courts anneaux, sont en partie ou entièrement soudées entre elles et I peuvent dans aucun cas se mouvoir. Tandis que la face est très grande, le crâx est peu considérable, et parfois asymétrique, le côté droit étant plus dévelo que le gauche; les os sont lâächement imbriqués les uns sur les autres ou ne so unis que par des parties molles; les deux pariétaux se soudent de bonne hew avec l’interpariétal, de manière à ne former qu’une seule pièce osseuse; le cher reste séparé des autres parties du temporal. Les fosses nasales sont, par suite du grand développement des intermaxillaires, entièrement rejetées sur le crâne les os nasaux sont ruäimentaires, sauf chez les Sirènes. Les mâchoires sont fr quemment entièrement dépourvues de dents. Il n'existe de dents de lait que ch: les Sirènes; chez les véritables Cétacés, les follicules dentaires se développent pendant la vie fœtale; les dents tombent avant la naissance (Balénides) ou s'ac- croissent et sont persistantes (Dauphins). Sur les vertèbres dorsales, le nomb des véritables côtes réunies au sternum est très petit. Les membres antérieu dont la ceinture basilaire est réduite à une large omoplaté, sont remarquables par la brièveté et l'aplatissement des os du bras et par le nombre des phalanges à chaque doigt (six, jusqu'à douze). En avant des membres postérieurs on ren- « contre quelquefois de petits os rudimentaires que l’on considère comme les os du bassin. Chez les Dugongs, un os iliaque, semblable à une côte, est porté par une courte apophyse transverse ; il est réuni à un pubis qui forme, avec son congénère, une symphyse sur la ligne médiane. Chezles Manatus, le pubis n'existe même plus, mais, par contre, “es le Balaena mysticetus i1S'y ar en outre un su ment de fémur et de tibia. 4 Le cerveau est relativement pelit, mais la surface des hémisphères cérébraux présente un grand nombre de circonvolutions. Chez une Baleine qui atteignait. dix-neuf pieds de long et dont le poids était de onze mille livres, il pesait à peine quatre livres. Les yeux sont très petits; ils offrent un cristallin sphérique: et une pupille allongée transversalement. L'orifice auditif est très petit et. dépourvu de pavillon; il donne entrée dans un conduit auditif externe, qui, sauf w chez les Sirènes, ne sert pas à propager le son; les ondes sonores sont en ‘4 effet transmises par les cavités aériennes des os cräniens à la vaste caisse du tympan, et de là, par l'intermédiaire de la fenêtre ovale, au liquide du labyrinthe et du limaçon. Chez les véritables Cétacés, le vestibule et les canaux semi=cireu- M laires sont relativement beaucoup moins développés que le limaçon. Le nez, u par suite de l'absence de nerf olfactif, ne joue plus le rôle d’organe de l'olfac- CÉTACÉS. 1475 . tion et sert uniquement à livrer passage à. l'air nécessaire à la respiration. Son ouverture, simple ou double, est située plus ou moins en arrière sur le vertex et . conduit verticalement dans les fosses nasales, qui se réunissent en arrière et … dont la communication avec le pharynx peut être interrompue au niveau du voile du palais par un sphincter. Grâce à cette disposition, ainsi qu’au larynx dont l'extrémité fait saillie dans l'ouverture nasale postérieure, les Baleines peu- vent déglutir leurs aliments et respirer en même temps de l'air. L'opinion, jadis très répandue, que les Baleines rejettent de l'eau par les narines, a été démontrée être fausse; c'est la vapeur d’eau expirée, qui se condense et s'élève comme une … colonné, qui à donné lieu à cette erreur. Les poumons sont très spacieux; ils } s'étendent très en arrière comme la vessie natatoire des Poissons, et contribuent - essentiellement à maintenir le corps horizontal dans l’eau ; le diaphragme affecte - également une position horizontale. Les diverticulums que l’on observe sur l'aorte - et sur l'artère pulmonaire ainsi que les plexus artériels servent probablement à assurer l'hématose quand l'animal plonge. “ Les femelles mettent au monde un seul petit (dans les petites espèces deux) … arrivé à un développement déjà avancé, mais qui a besoin encore longtemps des soins maternels. L'utérus est bicorne, le placenta diffus. Les deux glandes mam- maires sont situées dans la région inguinale, et chez les Sirènes sur la poitrine. - Les Cétacès vivent généralement réunis en troupeaux, les petites espèces recher- « chent les côtes et pénètrent même dans l'embouchure des fleuves; les grosses - espèces préfèrent la haute mer dans les zones froides. Les Cétacées nagent avec . beaucoup d'adresse et de rapidité, se tenant près de la surface de l'eau. Un grand « nombre émigrent à certaines saisons et parcourent la mer, suivant un trajet déter- miné. Leur nourriture varie avec leur système dentaire. Les gigantesques Bale- nides, qui sont entièrement dépourvues de dents et qui portent des fanons, se nourrissent de petits animaux marins, de Mollusques nus, de Méduses ; les Dau- * phins, qui ont une denture de carnivores, chassent les gros Poissons, enfin les “ Sirènes, qui établissent le passage entre les Cétacés et les Pinnipèdes, sont herbi- vores. On trouve des restes fossiles dans les couches tertiaires les plus anciennes. 4. SOUS-ORDRE Cetacea carnivora. Cétacés carnivores - Cétacés à régime carnivore, chez lesquels les caractères de l’ordre sont le plus marqués. Tête non distincte du tronc, atteignant une grosseur très considérable. Lèvres dépourvues de soies. Des dents préhensiles coniques aux mâchoires ou des fanons au palais. Orifices des fosses nasales situées sur le front. Larynx fai- “ sant saillie dans les arrière-narines. Mamelles dans la région inguinale. Peau non revêtue de poils; à sa face inférieure un panicule graisseux très développé. Membres mobiles seulement dans l'articulation de l'épaule; les pièces qui les composent entièrement rigides et immobiles (fig. 1164). 1. GROUPE. DENTICETE (Célodontes). Cétacés munis de dents coniques préhen- « siles sur une seule mâchoire ou sur les deux, et se nourrissant principalement “ de Poissons. Les dents ne subissent pas de renouvellement (monophyodontes), “ mais tombent facilement avec l'âge. Palais dépourvu de fanons, parfois cepen- TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — 2* ÉDIT. 93 4474 CÉTACÉS dant présentant des éminences en forme de crêtes. Tête de grosseur moyenne; cher petit; narines souvent réunies, présentant une seule ouverture en for de croissant (évent). En général une nageoire dorsale. 4 1. Fan. Dezrminmar. Les deux mâchoires garnies, mais pas toujours dans Fig. 1164. — Delphinus delphis (règne animal). sat leur longueur, de dents coniques semblables. Narines réunies, constituant un de en forme de demi-lune. Phocaena Cuv. Marsouins. Tête arrondie en avant, à maxillaires courts, ne pas la longueur du crâne. Nageoire dorsale triangulaire, médiocrement longue. comprimées, à bords tranchants. Ph. communis Less. Quatre à cinq pieds de long remonte dans les embouchures des fleuves et se nourrit de Poissons. Mers d'Euro} Beluga Gray. Pas de nageoire dorsale. B. (Delphinapterus) leucas Gray. Suivant Esc se nourrit de Seiches; dans les mers Polaires. Orca Gray. Nageoiré dorsale très Grosses dents peu nombreuses. 0. gladiator Gray. (D. Orca Gm.). Orque épi S’attaque aux Baleines dans les mers du Nord. Globiocephalus Gray. Front large et fortement bombé. Nageoire dorsale courte, en avant du milieu du corps. Intermaxillaire large recouvrant le maxillaire sup Seulement de neuf à quatorze dents de chaque côté. G. globiceps Cux. Épaulard ronde. Vingt pieds de long. Dans le nord de l'Atlantique, précieux pour les habitai contrées septentrionales. Delphinus L. Museau étroit et allongé. Dents fines, persistantes et très nomb (vingt et plus de chaque côté). Nageoires pectorales placées de côté. D. rostratus Mer du Nord et mers d'Europe. D. delphis L., Dauphin commun, huit pieds de long. terranée et océan AUTRE pe D. tursio Fabr., Souffleur, dix pieds de long. Dans le nor de l’océan "Atlantique. Lagenorhynchus Gray. Se ratta chent aux Marsouins. L. albirostris Gray. Mer du Nord Platanista Cuv. PI. gangeticum Cuv., six à ses pis de long. Les ZEUGLODONTES forment un groupe de Céta munis de dents, exclusivement fossiles (tertiaires), € on retrouve les restes dans les contrées mér les de l'Amérique du Nord. La tête est petite, seau allongé et les narines normales. Les mc de la mâchoire supérieure ont deux racines et un ronne composée de pyramides disposées sur un plan. Zeuglodon macrospondylus J. Müll. Z. & Fig. 1165. — Dents de Zeuglodon ce- (fig. 1165). , É loides (d'après Burmeister). 9. Fam. Monononripas. À la mâchoire sup deux dents seulement, dirigées en avant, qui chez les femelles restent petites dont une chez les mâles (en général celle de gauche) prend un développement et présente une surface cannelée en spirale. Les autres petites dents des deux choires tombent de bonne heure. Monodon L. M. monoceros L. Narval., Mers 7e arcliques. Vingt pieds de long. 3. Fam. HYPEROODONTIDAE. Museau allongéen rostre; à la tdi inférieure, de cl ar CÉTACÉS. 1475 côté seulement, une ou deux dents bien développées. Os de la face, principalement les” intermaxillaires, souvent asymétriques. Un évent en forme de croissant. Hyperoodon Lac. (Chaenodelphinus Eschr.). Mâchoire supérieure avec de hautes crêtes osseuses sur la partie postérieure du rostre. Vertèbres cervicales soudées. H. lalifrons Gray., Mer du Nord. H. bidens Flem. Plus de vingt pieds de long. Dans le nord de l'océan Atlantique. Ziphius Gray. (Micropteron Eschr.). Z. microplerus Cuv., Mer du Nord. Les espèces suivantes sont fossiles dans le crag : Z. planirostris Cuv., Z. longirostris Cuv., Z. compressus Hux]. 4. Fam. Garononrinag (Physeleridae). Cachalots. Tête d’une grosseur énorme, attei- gnant le tiers de la longueur du corps, renflée jusqu’à l'extrémité par l’accumulation de graisse liquide (spermaceti). Mächoire supérieure dépourvue de dents. Branches de la mâchoire inférieure appliquées l’une contre l’autre, garnies d'une rangée de dents coni- ques. Évents séparés. Se nourrissent de Seiches. Catodon Gray. Tête plus haute que large, tronquée en avant. Évents rapprochés sur la face antérieure. C. macrophalus Lac. Cachalot. Quarante à soixante pieds de long. Mer du Nord. Par son aspect extérieur se rapproche davantage des Baleines et possède une tête colossale, verticalement tronquée en avant, qui forme le tiers du volume total du corps. La mâchoire inférieure, étroite et courte, porte quarante et cinquante dents coniques, qui sont reçues dans des enfoncements correspondants de la mâchoire su- périeure. Au-dessous de la peau de la tête sont situées de nombreuses cavités com- muniquant les unes avec les autres, qui renferment un liquide huileux clair (sperma- ceti). Les Cachalots sont l’objet d'une pêche régulière à cause du spermaceti et d’une substance odorante qui s’'amasse dans leur intestin, l’ambre gris. Physeter L. Tête plus large que haute. Nageoire dorsale dressée. Surface du crâne munie de chaque côté d’une crête osseuse. Ph. tursio Gray., Océan Atlantique. Des espèces voisines se trouvent au Cap et en Australie. On a découvert également des restes fossiles de Physeter dans le Pliocène. 2. GROUPE. MYSTICETE. Tête très grosse, mâchoires dépourvues de dents; des fanons. Œsophage étroit. Évents séparés. 1. Fam. Bazarnmas. Cétacés de grosse taille munis d’une tête énorme, d’une gueule largemènt fendue non garnie de dents, de deux narines externes (évents), et de petits yeux situés près des coins de la bouche. Sur la voûte palatine et sur la mà- choire supérieure sont placées deux rangées verticales de lamelles cornées fran- gées au bord inférieur, les fanons, pressés les uns contre les autres, et de longueur décroissante en avant et en arrière. Ces fanons constituent une sorte de crible. qui retient, lorsque la bouche se ferme, les pelites Méduses, les Mollusques nus, les Cépha- lopodes et les Crustacés, tandis que l’eau de mer, avec laquelle ceux-ci ont été intro- duits, s'écoule. Malgré leur taille colossale, les Balénides ont un œsophage étroit et se nourrissent exclusivement de petits animaux marins, qu'ils avalent naturellement en quantités immenses. Pendant la vie embryonnaire, se développent à la mâchoire su- périeure des follicules dentaires qui disparaissent avant la naissance. Les Baleines sont les plus grands de tous les animaux; elles peuvent atteindre une longueur de quatre-vingts à cent pieds et un poids de deux mille cinq cents quintaux. Elles vivent principalement dans les mers polaires; elles entreprennent, paraît-il, des voyages réguliers; elles sont l'objet d’une pêche importante, à cause de l'huile et des fanons qu’elles fournissent. On trouve des restes fossiles dans le Miocène et le Pliocène. Balaenoptera Gray. Rorquals. Corps élancé muni sur le dos d'une nageoire adipeuse élevée et d’une petite nageoire caudale. Face ventrale présentant de nombreux sillons longitudinaux. Museau large, à peine bombé ; fanons petits et peu développés. B. rostrata Fabr., Mer du Nord. Megaptera Gray. Nageoïre dorsale peu élevée, mais très longue. H#. boops J. Müll. Jubarte, Baleine à bec, Poisson de Jupiter. Atteint un longueur de quatre-vingt-dix à cent pieds. M. longimana Rud. Physalus Gray. Benedenia Gray. Balaena L. Pas de nageoire adipeuse sur le dos; ventre lisse; fanons très longs. Museau rétréei en avant et fortement bombé. Corps lourd. B, mysticetus. Guv. Baleine 1476 PÉRISSUDACTYLES. boréale ou franche. Alteint soixante pieds de long; c’est l'espèce que l’on pêche le habituellement. is jeunes, au moment où ils sont mis au monde, mesurent qua pieds de long. B. (Eubalaena) australis Gray. Dans les régions tempérées des me Sud. 2. SOUS-ORDRE Cetacea herbivora. Cétacés herbivores Cstacés se nourrissant de végétaux, à peau épaisse recouverte de s nombreuses, à lèvres renflées, à narines antérieures et à mamelles pect Les nageoires, grandes, sont mobiles à l'articulation du coude et se term une sorte de main portant des traces d'ongles. La tête est réunie au tro cou court, dont les vertèbres restent distinctes. La conformation du "n que la forme générale du corps rapproche aussi ces animaux des [ contre, la denture et l’organisation interne montrent leur parenté ave dermes. Les incisives subissent un renouvellement. Les molaires ont une plate et sont toujours bien développées sur les deux mâchoires. L _ manquent, mais parfois on trouve à la mâchoire supérieure des incisives « la forme de défenses (Dugong), tandis que les incisives inférieures tomb bonne heure. Les Sirènes se nourrissent principalement de fucus et plantes marines le long des côtes, et se servent de leurs nageoires pour sur le rivage. Parfois elles remontent les fleuves. Fam. Simenta. Narines situées très en avant. Larynx non saillant dans lorif rieur des fosses nasales. Mamelles pectorales. : Manatus Cuv. Lamentins. Molaires à couronne carrée, marquée de deux td 0 8—10 transverses +. Dents de lait : Ÿ $—10 Queue ovale. Lèvre supérieure renflée quée en avant, servant d'organe du toucher. Membres antérieurs avec 4 ongl dimentaires. Recherchés pour. leur chair et pour l'huile qu’ils produisent. M. a Tils. Vit à l'embouchure de l’'Orénoque et de l’Amazone. Atteint 9 pieds de long. M. galensis Desm. Munis d'os nasaux. Halicore 11. Dugongs. Deux incisives supérieures en forme de actes et cinq laires à chaque mâchoire, dont les deux ou trois antérieures tombent avec l'âge. geoire caudale en forme de croissant. Pas de rudimentaires. Dents de lait sentant seules de petites incisives inférieures 5 ne 5° A. indica Desm. Atteint Lo pe de long. Habite l'Océan Indien et la mer Rouge. Rhytina HI. Stellères. Rh. Stelleri Cuv. Forme semblable à celle du Dugong; épi er épais, semblable à l'écorce. Mâchoires dépourvues de dents; deux plaques cornées palais et sur la mâchoire inférieure. 24 pieds de long. Vivait au siècle dernier au schatka, aujourd’hui éteint. On trouve dans les couches tertiaires (Pliocène) des restes fossiles qui se PP genre Halitherium Kaup. 5. ORDRE PERISSODACTYL2A:. ONGULÉS IMPARIDIGITÉS. & Mammifères ongulés de grande taille, en général lourds ; doigt 1 G. Cuvier, Recherches sur les ossements fossiles, 3° édit. Paris, 1846. — T. Rymer Art. Pachydermata, in Cyclopaedia of anatomy, et Supplément par Spencer Cobbold, D'Alton, Naturgeschichte des Pferdes. Weimar, 1812-16. — W. Kowalevsky, Monograpl Genus Anthracotherion Cuv. und Versuch einer nalürlichen Classifikation der fossilen thiere. Palæontographica, 1873. — E. D. Cope, The systematic arrangement of the order dactyla. Proceed. Amer. philos. Soc., t. XIX, 1882. Voyez aussi les ouvrages déjà cités de ville et de Pander et D’Alton. à PÉRISSODACTYLES. 1477 nombre impair, dont le médian est toujours plus développé que les autres ; estomac simple, cæcum très volumineux; denture d'ordinaire complète, les canines faisant exceptionnellement défaut. - Les ordres des Artiodactyles et des Périssodactyles bois un groupe étroi- “ tement uni de Mammifères, celui des Ongulés. Déjà dès l'époque tertiaire la plus Ë reculée, les Ongulés constituaient un groupe parfaitement distinct; peut-être de petites espèces "thblisaiantele. le passage aux Insectivores d’un côté (Micro- choerus) et aux Rongeurs de l’autre. Ce sont en général des animaux lourds et “ massifs, qui se distinguent, comme l'indique leur nom, par le développement . de l'ongle qui recouvre leur doigt. Toujours les quatre membres sont disposés F4 pour se mouvoir sur le sol et par conséquent leur conformation est assez sem- ñ blable. Ces animaux sont herbivores ou au moins omnivores, bien que leur den- ture puisse différer beaucoup. On trouve partout des molaires traversées par des plis de l'émail et hérissées de tubercules mousses; elles s'usent par l'usage et + forment de larges surfaces triturantes. Il existe aussi fréquemment de grosses incisives taillées en bi- seau, mais qui tombent ou manquent complète- _ ment à la mâchoire in- _ férieure, ou encore qui _ présentent une confor- mation spéciale et de- viennent des armes dé- fensives. Il reste tou- . jours des intervalles vi- | des entre les incisives et les molaires (dia- stèmes, fig. 1166), car les canines font souvent défaut ou n'existent qu'à la mâchoire supérieure, principalement chez les mâles, et constituent alors - des défenses; même lorsqu'elles existent aux deux mächoires, elles jouent « ce rôle, et sont beaucoup plus fortes et plus développées chez le mâle. … Parmi les nombreuses différences que présentent les Ongulés, on avait parti- … culièrement considéré le nombre des sabots, qui varie comme le nombre des doigts, et on avait cru pouvoir lui attribuer une valeur prépondérante. On … avait en conséquence divisé ces animaux en trois ordres, suivant que leurs pieds « étaient multi-ongulés, bi-ongulés, ou uni-ongulés. Mais cette division n'était nul- … lement naturelle, car non seulement on réunissait parmi les multi-ongulés des . groupes très différents et très éloignés, mais encore on séparait les uni-ongulés et les bi-ongulés de formes avec lesquelles ils présentent des rapports étroits. Ce sont surtout les progrès de la paléontologie qui ont montré combien cette classi- . fication était inadmissible, en faisant connaître des formes fossiles qui sont » venues combler les lacunes existant entre les membres de ces différents ordres. . Aussi, à l'exemple d'Owen, a-t-on démembré l'ordre des Pachydermes ou Multi-on- - gulés; on en a séparé les Éléphants et l'Hyrax, qui possèdent une membrane uté- k rine caduque, et à la place de la classification superficielle basée sur le nombre Fig. 1166. — Crâne d'Equus caballus. 1478 PÉRISSODACTYLES. des sabots et des doigts, on a établi, en se fondant sur le caractère plus imp _et déjà employé du reste par Cuvier, du nombre pair ou impair des rangêées mi terminent chaque membre, les deux ordres des Périssodactyles (Pachy à doigts impairs Guv., et Solipèdes) et des Artiodact: yles (Pachydermes à pairs et Ruminants). Ces noms ne sont pas parfaitement exacts, car il existe Périssodactyles, tels que le Tapir et l'Acerotherium, qui possèdent quatre aux membres antérieurs (fig. 1130, e), et des Artiodactyles, tels que lAno rium tridactyle, qui ont à tous les membres trois doigts; mais ils sont justesse absolue lorsqu'il ne s’agit que du pilier ou des deux piliers forn Jes doigts du milieu. Chez les Périssodactyles, en effet, c'est un pilier _ impair qui sert de point d'appui principal au membre; chez les Artiodc en existe deux qui offrent la même sonformation, représentés par le # et le quatrième doigt. En outre l'astragale n'offre de poulie qu'à sa supérieure, à sa face inférieure il est plan; le cuboïde a une sui rieure également plane. Les premiers Périssodactyles qui ont apparu sont les Lapin d éocères (Lophiodon Cuv., Listriodon Huxl., Pliolophus Ow., Coryphodon Hyracotherium Ow., etc.), auxquels s'ajoutent, dans le Miocène, les Paléc semblables à des Tapirs à jambes longues (Pa/aeotherium Cuv., Plagiolophus E Paloploterium Ow., Macrauchenia Ow.) et qui sont peut-être la souche derniers animaux. Chez la plupart on trouve trois orteils dont le média beaucoup plus développé. Les formes actuellement existantes appartiennen trois familles des Tapirides, des Rhinocérides et des Équidés. Cette derniè déjà dans l'Éocène des représentants (Anchitherium) qui établissent le des Paléothérides et des Tapirs à la forme ancestrale des chevaux actgk vivants. 4. Fan. TapiriDaE. Ongulés de taille moyenne à poils courts, limités actuelle aux contrées tropicales de l'Amérique et de l’Inde. Les Lophiodontes du terrain é sont les formes les plus voisines et probablement leurs ancêtres. Tête allongée prolongé en une trompe mobile (avec les os nasaux très bombés), qui sert d’o préhensile. Denture Molaires supérieures présentant sur deux collines tran: 4 .3 1415 BTS IS versales réunies au bord externe quatre tubercules; sur les molaires infér les collines sont séparées. Yeux petits et enfoncés; oreilles pointues et très m Queue courte. Les membres antérieurs de grandeur moyenne ont quatre doigts membres postérieurs trois. Animaux paisibles et timides vivant près des cours dans les forêts marécageuses ; vont souvent à l’eau, nagent et cr ad blement. Tapirus L. T. indicus Desm. Tapir de l’Inde, ou à dos blanc. Partie postérieure gris blanc. T. americanus L. Tapir d'Amérique, petit, à couleur uniforme. Amérique Sud. T. villosus Wagn., Cordillières. On trouve des espèces fossiles dans le diluvi m Europe, en Amérique et dans l’Amérique méridionale. 2. Fan. Ramocerinar (fig. 1167). Pachydermeslourds et de grandetaille, à tête allo cuirasse cutanée, nue et plissée avec une ou deux cornes (épidermiques) sur les os fortement bombés. Le tronc, massif et allongé, est porté par quatre membres wigo assez bas, terminés par trois doigts enveloppés de larges sabots. La denture est ca risée par l’absence de canines et par la présence de quatre incisives rudiment tombant parfois avec l’âge (en haut les deux incisives moyennes persistent, en incisives externes). Les sept molaires supérieures sont carrées et présentent deux colli 3e Ë 14 LE: t3 | 4 F4 ë Ë È # LE F1 PÉRISSODACTYLES. 1479 ï obliques, le bord externe est large, irrégulier et continu ; les molaires inférieures pré- sentent un enfoncement profond sur le milieu du bord externe et deux éminences en forme de croissant à con- AR RS CN ARE 2 _ vexitéexterne. Viventavec + forêts tropicales de l'an- _ cien monde et causent … de grands dégâts aux . met au monde qu’un seul . petit. Apparaissent déjà dans le Miocène et se À pêces fossiles portaient « une épaisse toison et - s'étendaient jusqu’à l'o- les Éléphants dans les plantations. La femelle ne trouvent aussi dans le Pliocène et dans le Dilu- vium en Europe. Les es- céan Glacial. Rhinoceros L. Denture 0 q . | 2 , 1 M Q 25 T On connait sept espèces actuellement vivantes et un nombre égal d'espèces éteintes. Fig. 1167. — Rhinoceros africanus. À: Espèces avec une seule corne. — Rh. indicus Cuv. Rhinocéros de l'Inde. Indes et parties avoisinantes de la Chine. Rh. javanus Cuv. Java. B. Espèces avec deux cornes. — Rh. sumatrensis Cuv. Rhinocéros de Sumatra. Inci- sives persistantes; plis cutanés profonds. R. africanus Camp. Rhinocéros d'Afrique. Caractérisé par ses incisives qui disparaissent de bonne heure et par sa peau lisse. Afrique méridionale. Rh. Keitloa Wagl. et Rh. cucullatus Wag., dans le sud de l’Abyssi- nie. Rh. simus Burch., Afrique. Rh. tichorhinus Cuv. avec une cloison nasale osseuse et la peau revêtue de poils; dans le Diluvium ; (? a été trouvé parfaite- | ment conservé dans la glace. Rh. leptorhinus Cuv., tertiaire supérieur en Italie et dans le midi de la France. Acerotherium Kaup. (Rh. incisivus Cuv.) dépourvu de corne, dans le Miocène; les pieds an- térieurs présentaient en- core un rudiment d’un Ness ertèrue. . Fig. 1168. — Squelette du pied de divers genres d'Équidés (d’après Marsh). 3. Fan. Equipae (Soli- 7 a. Pied d'Orohippus (éocène). —b. Pied d’Anchitherium (miocène infé- dungula) 1, Mammifères rieur). — c. Pied d'Hipparion (pliocène). — d. Pied d'Equus actuel. ongulés, élancés, à jambes ki us longues, de grande taille, marchant seulement sur l'extrémité, entourée d’un large sabot, du troisième doigt. Le deuxième et le quatrième doigt, tantôt existent sur le côté et sont très petits (Chevaux fossiles), tantôt sont réduits aux métatarsiens (fig. 1150, f, et 1168). j Si nous n'avions à caractériser la famille des EÉquidés que d'après les espèces ac- tuellement vivantes, pour lesquelles on avait jadis établi l’ordre des Solipèdes ou Union- gulés, nous considérerions en première ligne leur forme élancée et bien proportionnée. 1 D’Alton, Naturgeschichte des Pferdes, 1 et II. Weimar, 1812 et 1813. — Kunz, Abbildungen sämmtlicher Pferdenrassen. Karlsruhe, 1827. — K. Kowalevsky, Sur l'Anchitherium, elc., et sur l'histoire paléontologique des chevaux. Mémoires. Acad. de Saint-Pétersbourg, 1875. 1480 À PÉRISSODACTYLES. La tête allongée et maigre, grêle, avec ses grands yeux vifs et ses oreilles pointue très mobiles, est portée par un long cou comprimé latéralement, dont le bord do est muni d’une longue crinière. La queue a une forme différente, suivant que les garnissent dans toute sa longueur ou ne s’insèrent qu’à son extrémité. Les m sont vigoureux et élancés, ils se terminent par un seul doigt qui ne repose sur le : par sa dernière phalange. Le pied est par conséquent composé d’un os très allongé \ chaque côté des deux métatarsiens styliformes des deuxième et quatrième d L’avant-bras et la jambe restent très courts, de telle sorte que le coude et le . situés près du ventre. Le péroné et le cubitus sont atrophiés. On a retrouvé série d'espèces de Chevaux éteintes qui présentent dans la conformation du pie la denture des différences suffisantes pour établir des genres. Il existe en haut et huit grosses incisives taillées en biseau, disposées suivant une ligne courbe et quables par la fossette ovale transversalement de leur surface masticatrice. Les n'existent d’ordinaire sur les deux mâchoires que chez le mâle et constituent « crochets. Le nombre des molaires était de sept à chaque mâchoire chez les espèces fo dans les espèces actuelles du genre Equus il n’est plus que de six; cependant on t en avant de la première prémolaire, dans la première dentition, une petite dent Les molaires sont longues, prismatiques, comme formées de quatre p.1smes s'en ajoute un cinquième interne sur les molaires de la mâchoire supérieure) face triturante présente quatre crêtes sinueuses formées par les replis de caractères anatomiques, il faut signaler l'anneau osseux complet de l'œil, l'entrée de l'estomac qui rend impossible le vomissement, et enfin l’absence biliaire. Tous ces animaux possèdent deux mamelles inguinales et ne mettent au monde qu’un seul petit. Leurs restes fossiles commencent à se montrer d (Anchitherium), ils se continuent dans le Miocène et le Pliocène (Hipparion) représentés dans le Diluvium par le genre Equus, auquel appartiennent les & actuellement vivantes de Chevaux domestiques. it Anchitherium H. v. M. Pieds tridactyles composés d'un grand doigt moyen, latérales et du rudiment du métatarsien du cinquième doigt au membre Molaires r A. Dumasii Gerv. Éocène. Hipparion Christol. (Hippotherium Kp.). Même conformation du pied. Des : se laires, l’antérieure est un prisme simple dont la coupe transversale a la forme croissant; elle disparait avec les dents de la première dentition. Pilier interne soire des molaires supérieures avec une petite île d’émail sur la surface triturante. H cile Kp., Miocène. Allemagne et Grèce. H. prostylum Gerv. Pliocène. _ Equus L.', Pied composé d’un doigt et des restes des métatarsiens des deuxième quatrième doigts. Dix-huit vertèbres dorsales et six vertèbres lombaires. Molaires avec les restes d’une septième molaire antérieure dans les dents de lait, qui parfo siste. Molaires avec un pilier sur le milieu du côté interne, dont le bord d'éma forme aucune île et ne constitue qu’un simple repli sinueux. Molaires inférieures pourvues des îles qui existent sur le côté externe chez l'Hipparion. Première et dent en haut et en bas en forme de prisme à trois faces. Les espèces fossiles com à apparaître dans les couches tertiaires (£. sivalensis, E. nomadicus Fale.) € Diluvium (E. fossilis). “ 1. Sous-genre. Equus Gray. Queue garnie de longs crins jusqu’à la base. E, L. Connu seulement à l’état domestique ; probablement dérivé d’une ou de plus pèces de Chevaux vivant à l’époque diluvienne (E. fossilis, E. priscus, E. american Les Chevaux sauvages qui vivent dans les steppes de l'Asie centrale, les Trapans, même que les Mustangs de l'Amérique du Sud, des Chevaux devenus sauvages. Le 1 L. Rütimeyer, Beiträge zur Kenntniss der fossilen Pferde und zur vergl. Odontograp Hufthiere überhaupt. Bâle, 1863. — O0. C. Marsh, Fossil horses in America. American ] ralist, t. VIIL 1874 — 1d., Polydastyle horses. Amer. Journ. of sciences an . XVIL. 1879. ARTIODACTYLES, 1481 ment des premiers avec les Chevaux domestiques donne naissance aux Muzins. La forme ancestrale est l’Hipparion. _ 2. Sous-genre. Asinus Gray. Queue courte à crins insérés à l'extrémité. Oreilles lon- … ques; crinière dressée. À. {oeniopus Heugl., Ane sauvage, dans la partie orientale de l'Asie + méridionale. Forme souche de l’Ane domestique (Æ. asinus L.). Celui-ci, moins docile que » Je Cheval, est très propre à porter des fardeaux; il est surtout utile dans les pays … montagneux; croisé ayec le Cheval, il produit le Mulet (£. mulus, Mulet. On a con- … {ésié l'existence du Bardeau Æ. hinnus). A. hemionus Pall., Hémione. Une bande - longitudinale foncée sur le dos. Depuis le Thibet jusque dans la Mongolie. A. onager Pall. Onagre. Mongolie. Les espèces africaines, qui ont été placées dans le sous- ‘1 genre Hippotigris Sm., ont une robe claire marquée de bandes foncées. Ce sont des animaux sauvages presque indomptables. £. quagga Gm. Couagga. E. zebra L. Zèbre. E. Burchelli Fisch. Dauw. 6. ORDRE ARTIODACTYLA:. ONGULÉS PARIDIGITÉS Ongulés à doigts pairs, dont les deux externes sont d'ordinaire rudi- mentaires, les moyens d’égale grosseur el reposant sur le sol; denture généralement complète, souvent pas de canines, ni d'incisives à la mâchoire supérieure; molaires loujours avec des replis d’émail. Animaux à forme tantôt lourde et massive (fig. 1169), tantôt élancée, à pattes courtes ou longues. Les premiers ont une peau épaisse, revêtue de poils rigides, les autres une fourrure épaisse. La colonne vertébrale présente un nombre à peu près constant de vertèbres. Les 7 vertèbres cervicales sont souvent réunies entre elles par une tête articulaire et une cavité cotyloïde correspondante. Il existe par- ARE { An NE LS IN ANA GR AN LA Lai \ AN ER pr : RE rt Robe Fig. 1169. — Hippopotamus amphibius. tout, sauf chez les races domestiques, 19 vertèbres dorso-lombaires, dont les 12 à 15 premières portent des côtes. Le sacrum se compose de 4 à 6 vertèbres. Il n'y à jamais de clavicule. Au bassin, la symphyse s'étend aussi sur les ischions. Ces animaux marchent principalement sur le troisième et le quatrième doigt, qui sont toujours beaucoup plus grands que les deux externes, et reposent sur le sol par leurs sabots. Le deuxième et le cinquième doigt peuvent cependant con- 1 R. Owen, Description of teeth and portions of jaws, etc. Quart. Journ. Géol. Soc., vol. IV, 1848. — R. Jones, Art. Pachydermata. Cyclopaedia, etc., vol. III, 1848. PRINT PNERR PPS RU) ‘1482 ARTIODACTYLES. courir à supporter le corps, mais en général ils restent rudimentaires, sont jetés en arrière et ne touchent pas le sol. Ils peuvent être réduits au reste tatarse et ne plus être apparents à l'extérieur, par exemple chez l’Anoplothe chez le Dicotyles, c'est également le cas pour le doigt externe du membre rieur qui est tridactyle. L'astragale présente une poulie sur ses deux fa périeure et inférieure, le calcanéum une facette convexe sur le côté externe, le péroné. Le cuboïde est échancré en zigzag sur ses faces supérieure rieure. Le semi-lunaire est intercalé entre le grand os et l'os unciforme Les animaux qui composent cet ordre peuvent se ranger en deux séries, des Pachydermes et celle des Ruminants. Les premiers ont une den! complète et possèdent toujours des canines ; ils peuvent même présenti rangée de dents non interrompue, mais leur estomac est toujours simple métatarsiens des doigts médians ne sont jamais réunis en un seul os lon Ruminants se distinguent par leur estomac compliqué, mais leur dentu jamais complète, sauf à l'état embryonnaire, les incisives supérieures les canines n’existant pas d'ordinaire à l’état adulte. La forme générale de A as molaires présente des caractères assez constants. La couronne carrée porte il lies principales qui sont séparées par de profonds sillons non remplis de € mais munis parfois de saillies secondaires. Les prémolaires sont petites, n'of d'ordinaire qu'une ou deux saillies. Les os métatarsiens sont toujours réunis quatre membres en un os long commun; l'utérus est bicorne; les mamell inguinales ou s'étendent le long de l'abdomen. Les Artiodactyles ont déj les couches tertiaires Les plus anciennes des représentants qui, avec les Pal rides et descendant peut-être d'une même souche, sont les avant-cour Pores et des Ruminants. 1. SOUS-ORDRE Artiodactyla pachydermata. dtotnetstol pachyiectil Denture complète. Toujours des canines et un estomac simple. Les tatarsiens des doigts médians ne sont jamais soudés en un seul os. 4. Fax. Anorzormeripar. Denture offrant les trois espèces de dents, qui forment une rangée continue. Canines peu différentes des dents voisines et les dépassant à peine Doigts rudimentaires faisant souvent défaut. Os métatarsiens non soudés. Exclusivem éocènes et miocènes, conduisant aux Ruminants et même aux Porcs par les Pal: chérides. Anoplotherium Gray. 25 315 3° À commune Cuv. Xiphodon Cuv. Di Cux. Dichodon Owen, etc. M 2. Fan. Suimaz! (Seligera). Animaux à doigts pairs, de taille moyenne, à jan rarement longues, revêtus de soies serrées et présentant un groin à trompe court organisé pour fouiller le sol. La denture offre toutes les espèces de dents, po tant la rangée des dents n’est pas entière (fig. 1170); on y voit toujours des la Les incisives, au nombre de 4 à 6, sont obliques et tombent aisément avec l’âge canines, d'ordinaire très allongées et triangulaires, sont remarquablement fortes les mâles; elles se recourbent latéralement en dehors et constituent des armes r tables (défenses). Les molaires sont au nombre de six ou sept à chaque mâchoire, rare cinq; elles sont tantôt simples et coniques, tantôt leur couronne est très large et plusieurs tubereules coniques. La conformation des pieds se rapproche de cell 1 Herm. v. Nathusius, Vorstudien für Geschichle und Zucht der Hausthiere, sunächst 1 Shweineschädel. Berlin, 1864. — Id., Die Racen des Schweines. Berlin, 1860. : ARTIODYCTYLES. 1483 Ruminants; les deux doigts médians seuls touchent le sol, tandis que les doigts externes, beaucoup plus petits, sont placés en arrière (fig. 1150, c). Ces animaux vivent en troupes | 4 dans les zones chaudes et tempérées “ de l’ancien et du nouveau monde; ils … affectionnent les forêts humides et marécageuses et sont généralement . stupides. Leur nourriture consiste en - ils se défendent courageusement con- - racines, plantes et matières animales; - tre les agressions de leurs ennemis. Les femelles possèdent six ou sept paires de mamelles le long de l’ab- domen et mettent bas un nombre cor- respondant de petits. On trouve déjà des Cochons dans les terrains mio- Fig. 1170. — Crâne de Sus scrofa fera. * cènes, par exemple les Anthracotherium Cuv., Hyolherium EL. v. M., Palaeochoerus Gerv. … Phacochoerus Cu. ch : = Les molaires antérieures et les prémolaires tombent et il ne reste plus que la molaire postérieure composée. Tête grosse, à large groin, munie au- dessous des yeux d’un lobe cutané. Ph. aethiopicus Cuv. Pointe méridionale de l'Afrique. Ph. Aelianus Rüpp. (Sus africanus L.), Abyssinie jusqu’en Guinée. _ Porcus Wagl. (Babyrussa Fr. Cu.) 21 : | 2. Corps grêle, haut sur pattes. Les canines supérieures du mâle se relèvent à la façon d’une ramure et protègent la région des yeux. P. babyrussa L., Moluques. Porcula Hodgs., P. salvania Hodgs., Inde. - 215313 Dicotyles Cuv. = 51317 et queue rudimentaire. Les pieds postérieurs n’offrent que trois doigts, par suite de l'atrophie du doigt externe. Il existe des glandes dans la région sacrée. D. torquatus Cuy. D. labiatus Cuv., Pécari, Amérique. On trouve des espèces fossiles dans le Diluvium du Brésil. « Corps court, mais assez haut sur pattes. Oreilles pelites 51 5 mn L Os nasal et intermaxillaire présentant une protu- bérance rugueuse ani supporte un renflement verruqueux entre l'œil et le groin. P. africanus Schreb. (P. larvatus Fr. Cuv.) Sud-ouest de l'Afrique. P. penicillatus Schnz., Afrique. rer 3 1 4 314 supérieure des choiisse munie de tubercules accessoires. Les soies du dos forment une crinière hérissée. S. europaeus Pall. (S. scrofa L.) Sanglier. Très répandu depuis l'Inde jusqu’à l’ouest de l’Europe et au nord de l'Afrique. Type d'un grand nombre de variétés de Cochons domestiques. Os lacrymal allongé. Palais non élargi ‘dans la région des prémo- laires. Le rut a lieu en novembre. Nathusius divise les races de Cochons domestiques en deux groupes, celui du S. scrofa, qui présente les caractères ostéologiques du Sanglier européen, et celui du Sus indicus. Ce dernier, dont on ne connaît pas la forme sauvage, se distingue par la brièveté de l'os lacrymal et par l'extension du palais dans la région des prémolaires. Il comprend les Cochons de la Chine, de la Cochinchine, de Siam, les variélés napolitaines, hongroises et andalouses, le Cochon des tourbières de l’âge de pierre, des palalities. Probable- ment il faut ramener ce dernier groupe à quelque variété sauvage encore inconnue, mais très voisine du S. vittatus Müll. Schlg., de Java et Sumatra. Le croisement du Cochon à longues oreilles S. pliciceps Gray, du Japon, avec le Cochon domestique, est fécond. S. verrucosus Müll Schl., Java. On rencontre des restes fossiles du genre Sus dans le Diluvium; d’autres, qui s’en rapprochent beaucoup, ont été découverts dans le Tertiaire supérieur jusqu’au Miocène, et forment le genre Choerotherium Lartet. - Les incisives inférieures sont dirigées dbliquement en avant. Surface ‘1482 ARTIODACTYLES. courir à supporter le corps, mais en général ils restent rudimentaires jetés en arrière et ne touchent pas Le sol. Ils peuvent être réduits au re tatarse et ne plus être apparents à l'extérieur, par exemple chez l’Anopk chez le Dicotyles, c'est également le cas pour le doigt externe du mem rieur qui est tridactyle. L'astragale présente une poulie sur ses de périeure et inférieure, le calcanéum une facette convexe sur le côté e le péroné. Le cuboïde est échancré en zigzag sur ses faces supér rieure. Le semi-lunaire est intercalé entre le grand os et l'os uncifo Les animaux qui composent cet ordre peuvent se ranger en deux des Pachydermes et celle des Ruminants. Les premiers ont un complète et possèdent toujours des canines ; ils peuvent même } rangée de dents non interrompue, mais leur estomac est toujours métatarsiens des doigts médians ne sont jamais réunis en un: Ruminants se distinguent par leur estomac compliqué, leu jamais complète, sauf à V' état embryonnaire, les incisives s up) d'ordinaire qu'une ou deux saillies. Les os métatarsiens sont toujours 1 quatre membres en un os long commun; l'utérus est bicorne; les man inguinales ou s'étendent le long de l'abdomen. Les Artiodactyles les couches tertiaires Les plus anciennes des représentants qui, avec 1 rides et descendant peut-être d'une même souche, sont les avant Porcs et des Ruminants. 1. SOUS-ORDRE Artiodactyla pachydermata. Artiodactyles pac Denture complète. Toujours des canines et un estomac si tatarsiens des doigts médians ne sont jamais soudés en un seul. 1. Fax. AnoPLoTmerIDAr. Denture offrant les trois espèces de dents, rangée continue. Canines peu différentes des dents voisines et les d Doigts rudimentaires faisant souvent défaut. Os métatarsiens non soud: éocènes et miocènes, conduisant aux Ruminants et même aux Po chérides. Anoplotherium Gray. 21 à. £. A. commune Cu. Cuv. Dichodon Owen, etc. à 2. Fam. Sumar! (Seliger a). Animaux à doigts pairs, de taille! n rarement longues, revêtus de soies serrées et présentant un groin à L organisé pour fouiller le sol. La denture offre toutes les espèces dk tant la rangée des dents n’est pas entière (fig. 1170); on y voit toujour Les incisives, au nombre de 4 à 6, sont obliques et tombent aisément canines, d'ordinaire très allongées et triangulaires, sont remarquable les mâles; elles se recourbent latéralement en dehors et constituent des tables (défenses). Les molaires sont au nombre de six ou sept à chaque mâ cinq; elles sont tantôt simples et coniques, tantôt leur couronne est t plusieurs tubercules coniques. La conformation des pieds se rappro 1 Herm. v. Nathusius, Vorstudien für Geschichte und Zucht der Hausthiere Shweineschädel. Berlin, 1864. — Id., Die Racen des Schweines. Berlin, 1860. ; à ARTIODYCTYLES. 1483 pou: les deux doigts médians seuls touchent le sol, tandis que les doigts externes, coup plus petits, sont placés en arrière (fig. 1150, o). Ces animaux vivent en troupes s les zones chaudes et tempérées l'ancien et du nouveau monde; ils onnent les forêts humides et ageuses et sont généralement es. Leur nourriture consiste en s, plantes et matières animales; défendent courageusement con- agressions de leurs ennemis. elles possèdent six ou sept de mamelles le long de l’ab- net mettent bas un nombre cor- ondant de petits. On trouve déjà Cochons dans les terrains mio- par exemple les Re Cuv., Hyolherium H. v. M., Palaeochoerus Gerv. 2 cochoerus Cuv. : HE 313 Les molaires antérieures et les prémolaires tombent et il e plus que la molaire postérieure composée. Tête grosse, à large groin, munie au- s des yeux d’un lobe cutané. Ph. aethiopicus Guv. Pointe méridionale de l'Afrique. elianus Rüpp. (Sus africanus L.), Abyssinie jusqu’en Guinée. | Porcus Wagl. (Babyrussa Fr. Cux.) 2 | ss Corps grêle, haut sur pattes. Les Fig. 1170. — Cràne de Sus scrofa fera. 312})3 ca ines supérieures du mâle se relèvent à la façon d’une ramure et protègent la égion des yeux. P. babyrussa L., Moluques. Porcula Hodgs., P. salvania Hodgs., wsrsls 3° + Corps court, mais assez haut sur pattes. Oreilles pelites queue rudimentaire. Les pieds postérieurs n’offrent que trois doigts, par suite de ätrophie du doigt externe. Il existe des glandes dans la région sacrée. D. torquatus Cu. D. labiatus Cuv., Pécari, Amérique. On trouve des espèces fossiles dans le Diluvium du rrésil. 3135153 | Polamochoerus Gray. 31313 ance rugueuse qui supporte un renflement verruqueux entre l'œil et le groin. Lu Schreb. (P. larvatus Fr. Cuv.) Sud-ouest de l'Afrique. P. penicillatus Schnz., Os nasal et intermaxillaire présentant une protu- 314 STE érieure des oies munie de tubercules accessoires. Les soies du dos forment une ière hérissée. S. europaeus Pall. (S. scrofa L.) Sanglier. Très répandu depuis l'Inde u’à l’ouest de l’Europe et au nord de l'Afrique. Type d'un grand nombre de variétés | bons domestiques. Os lacrymal allongé. Palais non élargi dans la région des prémo- Le rut a lieu en novembre. athusius divise les races de Cochons domestiques en deux groupes, celui du S. scrofa, présente les caractères ostéologiques du Sanglier européen, et celui du Sus indicus. | ape dont on ne connaît pas la forme sauvage, se distingue par la brièveté de l'os rymal et par l'extension du palais dans la région des prémolaires. Il comprend les chons de la Chine, de la Cochinchine, de Siam, les variélés napolitaines, hongroises _andalouses, le Cochon des tourbières de l’âge de pierre, des palalittes. Probable- ent il faut ramener ce dernier groupe à quelque variété sauvage encore inconnue, us très voisine du S. viftatus Müll. Schlg., de Java et Sumätra, Le croisement du n à longues oreilles S. pliciceps Gray, du Japon, avec le Cochon domestique, est . S. verrucosus Müll Schl., Java. On rencontre des restes fossiles du genre Sus le Diluvium; d’autres, qui s’en rapprochent beaucoup, ont été découverts dans le ire supérieur jusqu’au Miocène, et forment le genre Choerotherium Lartet. 3: Les incisives inférieures sont dirigées obliquement en avant. Surface 1486 ARTIODACTYLES. duite dans ce deuxième estomac, ils remontent le long de l’œsophage par s d'un phénomène analogue à celui du vomissement, et rentrent dans la cavité cale pour y être soumis à une nouvelle mastication plus complète. Ils g ensuite à l’état de bouillie à travers la gouttière œsophagienne transforn canal par le rapprochement des bords, et passent dans la troisième divisio l'estomac, le feuillet (omasus). De cette poche toute petite, qui tire son n plis nombreux de sa surface interne, le bol alimentaire arrive enfin dans 1 e trième estomac, la caillette (abomasus), où s'achève la digestion sous l'act sucs abondants sécrétés par les nombreuses glandes à pepsine. Dans qu cas assez rares, Chez le Chevrotain porte-muse de Java et chez les (Chameau et Lama), la caillette ne constitue pas un estomac séparé. Le ca testinal, séparé de la caillette par la valvule pylorique, se distingue par la 4 deur du cæcum et par sa longueur considérable, qui peut excéder 28 fois. du corps (Mouton). Il existe aussi des organes sécréteurs particuliers, L miers des Moutons, du Cerf et de plusieurs espèces d’Antilopes, et les gland sabots. Les premiers affectent la forme de bourses glandulaires et sont p de chaque côté sur l'os lacrymal; ils produisent un liquide gras. Les autres situées au-dessus des sabots, entre les doigts; elles s'ouvrent au-dessus de 1 qui sépare les orteils et sécrètent une humeur qui exhale une odeur: fre placenta est cotylédonaire ou diffus. ou. La rpIHpHeAUEN des Ruminants est assez restreinte; la phipasis ne me bas qu’un seul petit, qui vient au monde dans un état très avancé, couve poils et les yeux ouverts. L'utérus est bicorne; les mamelons sont au de deux ou de quatre et placés dans la région inguinale. Excepté à la velle-Hollande, où ees animaux ont été importés, les Ruminants sont réps sur toute la terre; ils sont d'humeur paisible, vivent en troupeaux et se £ tissent des attaques des bêtes féroces soit par une fuite rapide, soit en opposant une vigoureuse résistance. En général ils sont polygames; les mt les plus forts marchent en tête du troupeau. On doit considérer les Anop thérides fossiles comme la forme ancestrale des Ruminants. | 1. Fam. Tycopopa (Camelidue). Ruminants de grande taille pour la plupart et dé- pourvus de cornes. Ils offrent un long. cou et une lèvre supérieure fendue et couverte de poils. Ils ne possèdent point de doigts accessoires. La plante des pieds est calle et couvre les 3 phalanges derrière les petits sabots. Ils s’éloignent des autres Rumina principalement par la conformation de la denture e® des “pieds. Les intermaxil présentent 2 incisives et même 4 à 6 dans la jeunesse, tandis que le nombre des sives inférieures se réduit à deux. Chaque mâchoire possède des canines très dév pées. Les doigts ne sont pas toujours séparés ; parfois ils sont unis par une peau épais leurs phalanges terminales ne sont pas complètement entourées par les petits sab: L’estomac ne présente point de caillette distincte. La vésicule biliaire manque égalem Auchenia Hl., Lama. Tête relativement grosse. Oreilles droites et pointues. Gou presque vertical. Lèvre supérieure longue et mobile. Queue longue et velue. à séparés, offrant chacun une plante calleuse. Les glandes des sabots existent. Le no des molaires varie suivant l’âge, à mesure que tombent les prémolaires antérie 4 t de Sa ? on ?. Ces animaux vivent par troupes sur les plateaux occidentaux de V rique méridionale; on leur a donné le surnom très mérité de Chameaux du no monde. Ils se défendent en rejetant leur nourriture à demi digérée. Ils s’apprivo facilement et on les emploie comme bêtes de somme; mais on les prise tout autant ARTIODACTYLES. 1487 - Jeur chair, pour leur lait et pour leur laine. A. lama Desm. (A. glama L.), Lama. A. hua- - naco H, Sm. À. paco Gm. Alpaca. À. vicunna Desm. Vigogne. Tous habitent les côtes occi- dentales de l'Amérique du Sud. On rencontre aussi des fossiles diluviens dans les brèches osseuses du Brésil. _ Camelus L., Chameau. Présente une ou deux fortes protubérances dorsales, un cou - long, fortement recourbé, et des doigts unis par une plante commune. Queue touf- . Le nombre des molaires est toujours F N'existe plus de nos jours que domestiqué, dans le nord de l'Afrique et au sud de l'Asie. C. dromedarius L., Dromadaire ou Chameau - à une seule bosse; animal domestique indispensable à l’Arabe et surnommé le navire du «désert. C. bactrianus L., Chameau à deux bosses, organisé principalement pour vivre - dans les steppes des pays tempérés, Tartarie, Mongolie. On trouve des restes fossiles de _ Chameaux. | 2 Fam. Devexa. Girafes. Ruminants à cou très long, à longues jambes antérieures, à - jambes postérieures beaucoup plus courtes et par suite dos très incliné en arrière. Les . deux sexes offrent de petites cornes revêtues d’une peau velue, auxquelles s'ajoute, chez . le mâle, une bosse frontale impaire. Les incisives supérieures et les canines manquent. _ Ilexiste 6 molaires. Les doigts accessoires, les glandes des sabots et les larmiers manquent. La langue est très mobile et fait fonction d’organe préhensile. Placenta cotylédonaire. Cette famille n'est plus représentée aujourd’hui que par un genre et une _ espèce. … Camelopardalis Schreb. C. giraffa Gm. Le plus haut des Mammifères terrestres ; mesure - 15 à 18 pieds de haut, sur 7 pieds de long; la hauteur du dos est de 10 pieds, celle du sacrum de 8 pieds. Les cornes coniques ont un demi-pied de longueur et portent à la … pointe une touffe de poils. Le dos du nez porte une éminence qui s'étend jusque dans la … région des yeux. La queue se termine par une grosse touffe de crins. Cet animal habite … par bandes peu-nomhreuses les plaines boisées de l’intérieur de l'Afrique, et se nourrit — d'herbe et de feuillage. . — Le genre fossile indien Sivatherium Falc. Cautl. présente de chaque côté, au-dessus des … yeux, une saillie osseuse placée à angle droit, et par derrière un bois beaucoup plus fort » et rameux. 3. Fam. Mosemmag'. Petits Ruminants élancés, de Ja taille d’un Lièvre à celle d’un . jeune Chevreuil, dépourvus de ramure, offrant chez les mâles des canines supérieures — développées comme celles du Sanglier. La denture se rapproche, du reste, de celle des ……._ Cerfs et possède en haut et en bas 6 molaires. Les larmiers manquent. La queue est rudimentaire. Placenta diffus (Tragulus) ou cotylédonaire (oschus). Habitent sous les ——. tropiques, dans les contrées montagneuses et rocheuses de l’ancien monde et vivent en —. troupes, sauf pendant l’époque de la reproduction. —._ Moschus L. Le mâle possède entre le nombril et la verge, dans la peau du ven- tre, une poche glandulaire, dans laquelle s’accumule le muse. Les os métacarpiens du deuxième et du cinquième doigt manquent; mais les métatarsiens correspondants existent. M. moschiferus L., hautes montagnes de l'Asie centrale, depuis le Thibet … jusqu'pn Sibérie. … Tragulus Briss. Dépourvu de poche à musc. Les métacarpiens des doigts externes … existent et, comme les métatarsiens correspondants, sont très longs. Le bonnet manque. … Tr. javanicus Pall., Iles de la Sonde, Tr. napu Raffl., Sumatra. Hyaemoschus Gray. Les métacarpiens des doigts médians sont séparés, A. aquaticus Oglb., Côte orientale de l'Afrique. \ À. Fax. Cervinar® (fig. 1175). Corps élancé. Le mâle possède une ramure. Deux doigts A Alph. Milne Edwards, Recherches anatomiques, zoologiques et paléontologiques sur la famille . des Chevrolains. Ann. sc. nat., 9° sér., t. If, 1865. Gray, Synopsis of the species of Deers, Proc. z0ol. Soc. 1850. — Pucheran, Monographie du genre Cerf. Arch. du Muséwn, vol. VI, 1852. — J. L. Fitzinger, Kritische Untersuchungen ueber die Arten der natürlichen Familie der Hirsche. Sitzungsber. der R. Acad. der Wissenchoft, Wien, _ 4874-1878. — L. Rütimeyer, Beiträge zur Geschichte der Hirschfamilie. Basel, 1880-1882.) Eds a mc crurT tit re bu 1488 ARTIODACTYLES. rudimentaires et presque toujours des larmiers. Les glandes des ongle manquen vent. On trouve aussi la plupart du temps une houppe de poils sur la face interne du 5 re grossie vue par sa face libre. dE postérieur ; elle est très utile pour distinguer les Cerfs des Antilopes. Il exist ‘ ment chez les mâles des canines supérieures qui peuvent atteindre une grosseur 1 6 4 . . FE Ù quable. Molaires : re La ramure varie extrêmement de forme et de dimension; sauf che les Rennes, elle est restreinte au sexe mâle. C’est un os dermique solide, qui repose sur saillie osseuse du front; il se détache périodiquement de sa base en forme de co tombe et se renouvelle. [1 apparaît chez les jeunes dès la première année; on voi deux exostoses du frontal, recouvertes par la peau, se développer et se transform cornes irrégulières ou coniques, qui tombent vers la fin de la deuxième année. | nouveau qui se forme la troisième année est beaucoup plus complet; il présente dé douillers fourchus, à l'extrémité desquels pousse une autre branche pendant le co l’année suivante, de sorte que l'animal présente 3 fourches et 6 branches. beaucoup d'espèces, le développement de la ramure ne dépasse pas ce degré, ma bois grandit et se modifie d’une façon remarquable par suite de l’'augmentatio: nombre des rameaux. Ce renouvellement périodique a pour cause une activité € trition, en rapport intime avec la fonction de reproduction. Le moment où le. bois est complètement développé indique l'approche de la période du rut. La ba lourde ramure se détache de la protubérance frontale vers la fin de l'hiver où à l'en du printemps; le bois tombe et l'on voit apparaître une proéminence molle, | de vaisseaux ; elle grossit, puis donne naissance à un nouveau bois qui durcit et pe le frottement sa membrane desséchée. Les Cerfs vivent pour la plupart dans les fo - AE ARTIODACTYLES. 1489 _ ils sont timides, craintifs, et ne sauraient être domestiqués ni apprivoisés; il faut en excepter les Rennes, commensaux indispensables des habitants des régions polaires. - La nourriture des Cervides se compose d'herbe, de feuilles, de bourgeons et de jeunes pousses. Les femelles possèdent 4 mamelles; cependant elles ne produisent qu'un seul faon à la fois. L'Australie et le sud de l'Afrique sont les seules contrées où il ne se trouve point de Cerfs. Les Cerfs commencent à apparaitre dans les couches tertiaires moyennes. Cervulus Blainv. Proéminence frontale très longue. Bois court, non ramifié, n'offrant que de courts rameaux basilaires. Les pieds postérieurs ne présentent point de touffes de poils. C. muntjac Temm., Java, Sumatra. … Cervus L. Bois arrondi, très rameux. Des larmiers ; des touffes de poils aux pieds pos- térieurs. C. capreolus L., Chevreuil. Bois fourchu, court. Larmiers presque entièrement rudimentaires. Queue courte. Vit par familles de 2 à 4 individus. Le rut a lieu en août et l'œuf ne commence à se développer que trois mois plus tard. Répandu dans toute l'Europe. Se trouve fréquemment dans les palafittes de l’âge de pierre. C. elaphus L., Cerf. Grande ramure à branches nombreuses, Vit en troupes dans toute l’Europe. Se trouve aussi dans le Diluvium et les palafittes. C. canadensis Briss. C. virginianus Gm., Amérique‘du Nord. Espèces indiennes : C. aæis Erxl., C. porcinus Schreb., C. Aristotelis Cuv. Espèces de l'Amérique du Sud : C. campestris Cuv., Cerf des Pampas, C. paludosus Wagn., Cerf des marais, etc. Dama H. Sm., Daim. Les tiges arrondies de la ramure se terminent en palettes avec des hourgeons marginaux. D. vulgaris Broock. La couleur dela robe varie beaucoup. Habite l'Italie méridionale, l'Espagne, l'Afrique. On en trouve déjà dans le Diluvium décrits sous le nom de C. somonensis Desm. Megaceros hibernicus Ow. (M. euryceros), Cerf gigantesque diluvien. Alces H. Sm., Élan. Museau large, velu. Bois dépourvu d’andouillers, large, en forme de palette, à longues branches. A. palmatus Klein (C. alces L.). 8 pieds de longueur et 6 pieds de haut à l'épaule. Jadis répandu en Allemagne et en France; actuellement habite le nord de l’Europe, la Russie, l'Amérique septentrionale. Fossiles dans les palafittes de la Suisse. Rangifer O. Sm. (Tarandus Gray). Renne. Gorge avec une longue criniére. Les deux sexes possèdent une grande ramure aux branches nombreuses. Se nourrit d'herbe et de lichen. Mesure 6 pieds de long et 4 de haut; court vite et longtemps et sert à la fois de bête de somme, d'animal de trait et de monture aux Lapons, auxquels il fournit encore la nourriture et le vêtement. Il existait pendant l’époque diluvienne, dans l'Europe centrale et méridionale. On en rencontre dans le nord de l'Amérique, où il porte le nom de Cabirou. 5. Fan. Gavicornra. Corps lourd, épais ou élancé. Les canines et les incisives supé- rieures manquent. Molaires : 4 Les deux sexes possèdent des cornes, qui ne font défaut } que dans quelques rares exceptions produites par l'éducation; de même leur nombre ne dépasse jamais quatre à l’état sauvage. Les cornes sont formées d’appendices osseux du frontal, creusés de cavités spacieuses, entourés de la corne proprement dite, creuse, de forme variable et composée de substance cornée produite par l’épiderme. Des doigts rudi- mentaires la plupart du temps. La grandeur et la forme des cornes varient considéra- blement et ne sont pas sans importance systématique. On rencontre des cornes droites ou recourbées une ou plusieurs fois, d’autres contournées en spirale, arrondies, lisses ou rayées en travers. Tous les Cavicornes vivent en troupes et sont généralement polygames. _ Les espèces les plus nombreuses habitent l’ancien monde, principalement l'Afrique ; il s'en trouve moins en Asie. Les Cavicornes ont été domestiqués dès les temps les plus reculés , où ils procuraient déjà à l’homme la nourriture et le vêtement. Les fossiles découverts dans les terrains tertiaires et diluviens offrent les mêmes types et des espèces très proches parentes des espèces actuelles. 1. Sous-Fam. Antilopinae. Corps élancé. Jambes longues et grèles. Poil court et serré. Les larmiers existent quelquefois, de sorte que ces animaux semblent établir le passage entre les Cerfs et les Chevaux. Cependant on rencontre aussi des formes ramassées TRAITÉ DE ZOOLOGIE. — % ÉDIT. 94 1290 ARTIODACTYLES. qui ressemblent aux Bœufs. Les cornes sont rondes, droites ou courbes, pas toujot lisses et parfois n'existent que chez le mâle. Les Antilopiens vivent en parti les plaines des pays chauds de l’ancien monde, en partie sur les plus hautes : tagnes, surtout en Afrique; deux espèces seulement habitent l'Amérique. On a tr des restes diluviens et tertiaires en Asie et en Europe, et même dans les osseuses du Brésil. Saiga Gray. Nez élevé et renflé; cornes pi et annelées, en forme de Iyre manquent chez la femelle. $S. saiga Wagn., Steppes de l'Europe et d orientales. * 1727 Ces Antilope Wagn. Nez pointu..Cornes longues, en forme de lyre. Les larmiers man souvent À. dorcas Licht. Gazelle. Habite en troupeaux les plaines de l'Arabie et septentrionale. À. (Antidorcas) euphore Forst., Afrique méridionale, Tetra dricornis Blainv., Inde, Ve Hippotragus Sundv. Cou avec une crinière. Cornes très longues et recourbées deux sexes. Les larmiers manquent. H, (Egoceros) equinus Geoffr., Afrique nale. H. oryx Blainv. (Oryx capensis Sundv.). H. addax Wagn., Afrique. Pall. (A. oreas Gray). Cap. Slrepsiceros H. Sm. Cornes chez cd mâle see nées en spirale. S. Kuda Gray, Afrique, etc. Bubalis Licht. Cornes recourbées deux fois dans les deux sexes. Corps très x Il existe de petits larmiers. B. mauretanica Sundv. (A. bubalis Pall.). B Sundv., Afripue méridionale. . < Catoblepas Gray. Antilope Gnou. Cornes très recourbées en dehors. Cet animal a . du cheval, il en a aussi la crinière et laqueue. C. gnu. Vit en trhApeRE en de l'Afrique méridionale. Rupicapra Blainv. Cornes petites, presque verticales, à pointe roles en. -Cet animal est de la taille d’une Chèvre. R. rupicapra Pall. Chamois, Pyr _ Alpes, même en Grèce. Haplocerus americanus Blain. Antilocapr@ ar america 1] Les cornes se renouvellent régulièrement. 2. Sous-Fam. Ovinae. Cornes plus ou moins comprimées et annelées. Doigts rudime taires courts. D’ordinaire deux mamelles seulement. Ovis L. Mouton. De taille médiocre et de forme élancée. Jambes longues et m velu. Cornes triangulaires tournées en spirale, annelées obliquement. Les et les glandes des sabots existent d’ordinaire. Deux mamelles abdominales. tons habitent, groupés en troupeaux conduits par un vieux bélier, le montagneuses et rocheuses de l’hémisphère septentrional jusqu’à la limite éternelles. 0. aries L. Mouton domestique répandu sur toute la terre. Comp races nombreuses (mérinos, etc.). Il y avait déjà une race apprivoisée du l’âge de pierre. On n’est pas d'accord sur les types sauvages auxquels il faut ner nos Moutons domestiques. Le Mouflon, 0. musimon Schreb., indigène de la et de la Sardaigne, et l’Argali, O. argali Pall., indigène de l’Asie septent centrale, ont été souvent regardés comme les plus probables. 0. nahoor Ho pourvu de larmiers, Népaul. Ammofragus tragelaphus Desm., Alger. Capra L. Chèvre. Menton barbu et chanfrein droit. Cornes toujours comprim ralement, recourbées en arrière. Les larmiers et les glandes des sabots rar généralement. Habitent les montagnes de l’ancien {monde et grimpent t C. ibex L. , Bouquetin des Alpes. Ne fréquente que les pics les plus élevés, st des neiges éternelles. De nos jours il est presque éteint et ne se rencont: que sur le mont Rose. Il existe aussi des bouquetins d'Espagne, des Pyré Caucase et de la Sibérie. GC. hircus L., Chèvre domestique. Ses races non sont répandues dans le monde entier. Les plus estimées sont les Angoras et le: mirs, à cause de leur laine soyeuse. Le type primitif est assez mal connu ; on généralement dériver du C. Falconeri À. Wagn. de l'Inde et du Bezoard, grus L., du Caucase et de la Perse. Ce bin ressemble au Bouquetin : dont il se distingue seulement par ses cornes comprimées et coudées en ayant 3. Sous-FAM. Bovinae. De grande et lourde stature. Cornes arrondies ou comprimé ARTIODACTYLES. 1491 recourbées en dehors. Mufle large, ordinairement nu. Cou court, au-dessous duquel pend un fanon. Queue longue, généralement terminée par une touffe de poils. Ni larmiers, ni glandes des sabots. Les doigts accessoires existent. Les femelles possè- dent 4 mamelles très développées, mais ne produisent généralement qu'un petit à la fois. Ces animaux n'ont point de représentants en Australie et dans l'Amérique méridionale (fig. 1174). Ovibos Blainv. Front plat. Extrémité du mufle velue, sauf l'étroit espace situé entre les narines. Cornes réunies par leur large base, recourbées en dehors, à pointes dressées. La peau est revêtue de longs poils, dans lesquels la queue se dissimule, O. moschatus Blainv., Bœuf ot SD nord de l'Amérique. 0. (Bootherium Leïdy} priscus Rutm. Bison Sundy. (Bonasus À. Wagn.). Muñe n nu dans toute sa largeur. Front bombé, plus large que long. Menton barbu. Pelage mou et laineux. Front, tête et cou or- nés d’une lon- gue crinière. B. europaeus OW., improprement nommé Aurochs. Jadis très répan- du dans l'Europe centrale, can- tonné de nos jours dans une forêt de pins à Atzikhov, dans le district de Ze- > 3 ss. lentscheik, Cau- case, et dans la forêt de Bialowicza, où le gouvernement russe l'entretient. Le B. americanus Gm., Bison américain, est son proche parent; offre aussi de longs poils, la queue et les pieds courts. Tous deux dérivent sans doute du B. priscus Boj. diluvien. Bubalus À. Wagn. Mufle nu sur toute sa longueur. Front bas et bombé. Cornes com- primées à la “base, recourbées en dehors. tandis que la pointe est dirigée en avant. Pelage rare et grossier. B. buffelus L., Buffle. Depuis l'Inde jusqu’au nord de l'Afrique et au Sud de l'Europe, où il est domestiqué. L’Arni en est une variété à grandes cornes. B. (Hemibos Falc.) triquetricornis Falc., Pliocène; c'est peut-être la forme ancestrale du Buffle. Le B. (Probubalus Rütm.) depressicornis Turn., Anoa, de Célèbes, en est proche parent. B. caffer L. Cornes à’ base très élargie. Depuis l'Abyssinie jusque dans l'Afrique centrale. Poephagus À. Wagn. Mufle nu dans toute sa longueur. Front bas, surmonté de cor- nes implantées très haut. Poils longs tombants. Queue longue, revêtue de poils comme la queue d’un cheval. P. grunniens L., Yacks. Thibet, Mongolie, où il est domestiqué. Bos L. (s. str.). Mufle nu dans toute sa longueur. Front grand et plat. Cornes peu épais- sies à la base. B. etruscus. Fossile du pliocène, Italie. Forme ancestrale présumée du Bœuf. B. sondaicus Müll., Schl., Banting. B. gaurus H. Sm., Gaur. Ne diffère pas essentiellement du Gayal, Inde. B. indicus L., Zébu. Présente deux protubérances graisseuses sur le dos; très répandu en Asie et en Afrique où ou en compte de nom- breuses races domestiques. B. nomadicus, Pliocène, Asie. B. primigenius Boj. Diluvien, mais existait encore en Europe dans les temps historiques ; désigné sous le nom d’Ur dans les Niebelungen, et vivait en Allemagne du temps de César. Dans le parc de Chillingham on en nourrit de demi-sauvages. Cuvier le considérait comme la souche Fig. 1174. — Bison americanus. 1492 PROBOSCIDIENS. du Bœuf domestique, B. taurus L., et il n’y a pas de doute, en effet, qu’on ne doi faire dériver le Bœuf du Holstein et de la Frise du B. primigenius. Rütimeyer a réce ment démontré que notre Bœuf est aussi un descendant d’une deuxième espèce dilu= vienne, B. brachycerus Ow. 2. Deciduata. Placentaires pourvus d’une caduque 7. ORDRE PROBOSCIDEA. PROBOSCIDIENS Animaux multi-ongulés de grande taille, à trompe longue, fonctionnan comme organe préhensile, à molaires composées et à défenses sur les in termaxillaires. = Les Éléphants, placés jadis parmi les Pachydermes à cause de leur épais tégu ment, se distinguent des Ongulés à doigts impairs par des particularités si nom- breuses, qu’on a dû créer pour eux un ordre à part. La peau, épaisse, présente … des plis nombreux qui se croisent ; elle est parsemée de poils rares, accumulés seulement au bout de la queue, où ils constituent une touffe. La tête courte et grosse est creusée de nombreuses cavités dans les os frontaux et pariétaux. Les intermaxillaires, placés verticalement et munis de grosses défenses, sont énormé- ment développés. Les yeux sont singulièrement petits: les oreilles, au contraire, grandes et pendantes. Les ne cylindriques, semblables à des piliers mas sifs, se terminent par 5 doigts soudés jusqu'aux petits sabots arrondis. La trompe longue, mobile, munie au bout d’un appendice dactyliforme d’une vive sensibi: lité, joue un rôle très important dans la vie de l'animal; par suite de la brièvet du cou, elle est indispensable comme organe de tact et de préhension; c’est pan elle que la tête est mise en communication avec le sol et peut recevoir l'eau & les aliments. Elle est en outre une arme défensive très puissante avec le co cours des deux défenses (fig. 1175). Ces dernières, dépourvues de racines et creu sées d’une longue cavité, peuvent atteindre un poids de 200 livres et produisent l'ivoire; elles correspondent aux deux incisives des intermaxillaires. Les canines et les incisives inférieures manquent chez les Éléphants proprement dits; chez les Mastodontes il existe à la mâchoire inférieure deux incisives que les melles perdent de bonne heure, mais qui chez les mâles deviennent de véritables défenses. Suivant l’âge de l'animal, on trouve à chaque mâchoire 1, 2 et jusqu: 3 molaires composées de nombreuses lames d'émail placées parallèlement. Dans le genre Elephas ces lames sont soudées par du cément et forment sur la surface masticatrice des espaces rhombiques transversaux entourés par de l'émail. Che les Mastodontes le cément fait défaut. D'après Owen, il existe 3 molaires et 3 pré- molaires, dont la dernière est remplacée par une autre qui pousse derrière elle. Cependant il ne s’en trouve jamais plus de 3, et en général même il n’en existe que 2 en même temps, car les postérieures ne se montrent que lorsque les anté- rieures sont tombées. Chaque moitié de mâchoire commence par posséder une molaire, derrière laquelle il s'en développe bientôt une seconde; plus tard l'antérrte usée, tombe, et déjà une troisième dent est venue se placer der- rière la deuxième. De cette manière l'Éléphant indien peut changer ses dents me PROBOSCIDIENS. 1495 jusqu'à six et huit fois. Tandis que s'opère ce phénomène de dents nouvelles repoussant et remplaçant les vieilles hors de service, les os de la mâchoire su- Fig.1175. — Mastodon giganteus (d'après Owen). — a et b, défenses de la mâchoire supérieure; e,0mo- plate; à, bassin; f, fémur; p, rotule; £, tibia ; fi, péroné; h, 'humérus; r, radius; #, eubitus; €, tarse et au-dessous les cinq doigts. A gauche est représentée la dernière molaire supérieure. bissent aussi une résorption et une régénération constantes. Le canal intestinal … présente un cæcum d’une dimension remarquable. L'estomac est simple. La vési- cule biliaire manque. Le cerveau offre de très nombreuses circonvolutions. Les testicules restent renfermés dans l’abdomen. Les femelles ont un utérus bicorne et deux mamelles pectorales. Le placenta est zonaire. Ces animaux vivent en troupes dans les parties ombragées et humides des contrées chaudes de l'Afrique et de l'Inde. La remarquable intelligence de l'Éléphant le rend très susceptible d'éducation et en fait un commensal si utile que déjà dans l'antiquité on l'employait comme bête de somme et on le dressait pour la chasse et la guerre. Aujourd’hui il n’en existe que deux espèces. La plus grande, E. indicus, a les oreilles et les défenses petites, une grosse tête, et habite les forêts de l'Inde. L'autre, E. africanus, possède des oreilles immo- biles, beaucoup plus grandes, un front fuyant. Il est répandu dans toute l'Afrique centrale. Mais dans les temps primitifs il existait d'autres formes en- core plus grosses, telles que le gigantesque Mammouth du diluvium, revêtu d'une épaisse fourrure, E. primigenius, découvert avec sa peau et son poil dans les glaces de la Sibérie. Les défenses accumulées en masse de cet animal four- nissent l'ivoire de Sibérie. En Europe, dans l'Inde et en Amérique, vivaient presque à la même époque les Mastodontes, qui se distinguent par les protubé- rances mamelonnées des molaires. Fam. ELEPHANTIDAE. : Elephas L. Deux défenses sur les intermaxillaires. Molaires avec de nombreuses cloi- sons transversales d’émail qui déterminent des espaces losangiques réunis par du 1494 PROBOSCIDIENS. cément. E. indicus Cuv. Dents molaires avec des espaces transversaux en forme bandes étroites, à bords presque parallèles et finement plissés. Tête très élevée. Front concave. Oreilles relativement petites. Mesure jusqu’à 10 ou 12 sat de haut. Inde et. Ceylan. L’éléphant de Sumatra appartiendrait, d’après Temmink, à une espèce parti= culière (£. sumatranus). E. primigenius Blumb. Mammouth. Diluvium. E. (Loxæodon) africanus Blumb. Espaces transversaux des molaires, losangiques, moins nombreux Crâne moins élevé. Oreilles très grandes. Afrique centrale et méridionale. £. prises Goldf., diluvien. Europe centrale. Mastodon Cuv. Il existe aussi deux incisives inférieures rudimentaires, dont l’une 77/7» Fig. 1176. — Crâne de Dinotherium giganteum (d’après Burmeister). — 1. Crâne vu d'en haut. — 2 L même vu de profil. — 3. Dents supérieures gauches. droite en général) forme chez le mâle une défense droite. Molaires avec trois à. rangées transversales de tubercules, entre lesquelles ne pénètre pas de cément. M. gig leum. Cuv., diluvium de l'Amérique septentrionale. M. angustidens Cuv., Mio A’Europe, etc. Le genre miocène Dinotherium Kp. (fig. 1176) est, d’après son crâne, proche par des Proboscidiens. Pourtant jusqu jour les membres de cet animal n’ayantp être trouvés, on ne saurait réfuter dire tement l'opinion qui le range avec. Sirènes. Il n'existe pas d’incisives aux. termaxillaires, mais la mâchoire infé offre deux grandes défenses recourbéés. dessous. Molaires 2 avec deux ou trois ran: Fig. 4177, — M yraz syriacus (règne animal). gées de tubercules transversaux. D. teum Kp. Eppelsheim . Les LamnunGïA (fig. 1177) forment d'ordinaire un ordre à part qui a été & aux Éléphants. Petits animaux semblables à l’Agouti, que leur denture classe parn Rongeurs et les Pachyäermes, et que la conformation de leurs pieds rapproche . des “Tapirs pour qu'on les ait très souvent placés avec les Pachydermes. Le corps: couvert de poils très épais. Les pieds antérieurs ont quatre doigts, les POSTERS et un nombre DE NT Le de petits sabots. 1& 6 (8) + 6 (7) Hyrax Herm. - Dans les contrées montagneuses, au cap de Bonne-Espéra nt 1 H. George, Monographie anatomique et zoologique des Mammifères ” peur Daman. sc. nat., 6° sér., t. IL. 1815. RONGEURS. 1495 en Abyssinie et en Syrie. H. capensis Schreb. Daman. Comestible. H. syriacus Schreb., peut-être le Saphan de l'Ancien Testament, 8. ORDRE RODENTIA', GLIRES. RONGEURS nières à doigts mobiles el armés d'ongles, à système dentaire com- osé de © Oincisives taillées en biseau, de molaires à replis d’émail trans- ersaux et dépourvu de canines. Les Rongeurs constituent un groupe très nombreux de petits Mammifères aux allures vives, aisément reconnaissables à la structure des dents et à la compo- sition du système dentaire, bien que beaucoup d'entre eux établissent le passage ux Insectivores et aux Ongulés (Hyrax). Gertaines formes parmi les Marsupiaux — (Phascolomys) présentent aussi un système dentaire presque entièrement sem- . blable à celui des Rongeurs. Leur conformation extérieure offre des différences . frappantes suivant leur mode de locomotion et le genre de vie. La plupart sont - de petite taille, couverts d'un pelage souple et épais, et courent très vite; ils se . cachent dans des galeries ou des trous qu'ils ont creusés eux-mêmes dans le sol. . D'autres grimpent avec adresse ou sautent à l’aide de leurs pattes de derrière . considérablement allongées; d’autres enfin vivent dans le voisinage des eaux et … sont excellents nageurs. Les pieds antérieurs ont souvent la forme de mains im- paume et peuvent tenir les aliments; il existe . alors un pouce rudimentaire muni d'un ongle D plat. La conformation des extrémités correspond aux modes compliqués de locomotion : les mem- . bres antérieurs offrentune clavicule, et les pos- térieurs, plus ou moins allongés, sont forts et vi- goureux. Tous ces animaux sont plantigrades ; | 4 leurs doigts sont libres et mobiles, munis en ls: !18. A md ro ge cu Do de griffes, et rarement d'ongles bom- bés ou même semblables à des sabots. [ls se nourrissent tous de matières vé- D étaten dures, particulièrement de tiges, de racines, de graines et de fruits; un - petit nombre est omnivore. La denture, conformée pour ronger el couper, — possède deux grandes incisives taillées en biseau, légèrement recourbées et revêtues d’émail à leur face antérieure seulement (fig. 1178). La face posté- > rieure, non protégée par de l'émail, s’use d'autant plus rapidement que l'articu- … Jation étroite et latéralement comprimée de la mâchoire est disposée de ma- … nière à contraindre la mâchoire inférieure à agir d'arrière en avant pendant la … mastication; mais la dent s’accroit continuellement et dans la même mesure … qu'elle se détruit. Le nombre des molaires, séparées des incisives par un j 2 j large diastème, varie de x à 4 la plupart présentent des plis d'émail transver- 4 Pallas, Novae species quadrupedum e Glirium ordine. Erlangen, 1778. — C. R. Waterhouse . _ À natural history of the Mammalia. Nol. II. Rodentia. London, 1848. — T. Rymer Jones, Roden- tia. 1852. Dans Cyclopaedia of anatomy, etc. Vol. IV. Voyez aussi les travaux de Wagner, Brandt, Peters, Gervais, Baird, etc. 1496 RONGEURS. saux, et, chez les omnivores seulement, une surface garnie de tubercules. suite du développement des muscles masséters, l'ouverture buccale paraît sin gulièrement petite, et la lèvre supérieure est souvent fendue pour l'agrandir. Les facultés des Rongeurs sont en général peu développées, en raison de l’exi guité de leur cerveau dont les circonvolutions sont peu marquées. Cependant M quelques espèces font preuve d'instincts artistiques dans la construction de leurs » habitations, des galeries qu'elles creusent, et savent même amasser des provi- sions pour l'hiver. Ces dernières possèdent généralement des abajoues. Quel- ques-unes s’engourdissent pendant la saison froide, d'autres émigrent par troup nombreuses. Les petits Rongeurs sont sans défense et exposés à bien des dang: dont le plus grand est l'attaque des animaux carnassiers, contre lesquels ils n d'autre protection que la rapidité de leurs jambes ou la ressource des trou des cavités dans lesquels ils se dissimulent; aussi une fécondité particuli était-elle indispensable pour éviter une prompte destruction. Les femelles tent de quatre à six fois dans l’année, et produisent à chaque portée un gt nombre de petits; elles possèdent des mamelles nombreuses sur la poitrin sur l'abdomen. L'utérus est d'ordinaire complètement divisé. Le placenta est: coïde. Les testicules se gonflent à l'époque du rut d’une façon extraordinai Les Rongeurs sont répandus sur toute la terre, principalement dans l'Amérique. septentrionale. Quelques espèces sont cosmopolites et se rencontrent partout où trouve l'homme. Il n'existe en Australie que quelques espèces indigènes appar: fossiles qu'on découvre appartiennent aux formations tertiaires. Les Rongeu s étaient à cette époque d'une taille très supérieure à celle qu'ils pe nos jours. À. Fan. LEPORIDAE. Animaux timides, excellents coureurs, au poil épais, aux Lbgus 6 oreilles, à pattes postérieures fortes, à queue courte. Denture: Ve - Sur les intermaxillaires se trouvent deux incisives postérieures accessoires qui servent à distinguer les Léporides de tous les autres Rongeurs (Duplicidentata). Les molaires, d'ordinaire au nombre o paires à chaque mâchoire, sur la mâchoire inférieure sont placées plus en dedans que: sur la mâchoire supérieure, de telle sorte que pendant l'acte de la mastication, mâchoire inférieure doit exécuter aussi, comme chez les Ruminants, des mouvements de latéralité. Trou infra-orbitaire petit; face antérieure de la mâchoire supérieure perforée de nombreux orifices ou d’un seul. Les os de la face sont peu développés, surtout les os palatins. Clavicule ordinairement atrophiée. Les membres antérieurs sont. courts et terminés par cinq doigts couverts de poils jusque sur la face inférieure; postérieurs sont longs et ne présentent que quatre doigts. Lepus L. Oreilles longues. Queue courte et dressée; clavicule rudimentaire; membres s Vertèbres dorso-lombaires 12+-7. L. timidus L. Lièvre Répandu dans toute l’Europe, excepté la Suède et la Norwège. Se creuse un terrier qu'il tourne vers le soleil en hiver, et du côté de l'ombre en été, et n’en sort qu’à la nuit pour paître. Il court très vite en montant, grâce à la longueur de ses jambes postérieures. La femelle met bas trois ou quatre fois par an, dans un nid garni d’herbes et de poils. Le Lepus diluvianus Cuv. des brèches osseuses de la Belgique est très proche parent du M tièvre. L. variabilis Pall., Lièvre des Alpes. Europe septentrionale, Russie, hautes mon= Lagnes jusqu’à la limite des neiges; devient en hiver d’un blanc de neige. L. cuniculus L. 4 Lapin. Oreilles et jambes postérieures plus courtes. S’est répandu peu à peu de l'Espagne dans toute l’Europe. Vit dans des galeries souterraines, qu’il creuse lui-même, et dns postérieurs longs. Molaires : RONGEURS. | 1497 entes des rochers. On a obtenu du croisement du lièvre avec le lapin un métis nd. Parmi les races, il faut surtout mentionner le lapin d’Angora. Il met bas quatre Jan (huit fois en domesticité) un grand nombre de petits qui naissent aveugles et nus, ndis que les Lièvres viennent au monde avec tous leurs poils et les yeux ouverts, etc. ; b) j Ÿ agomys F. Cuv. Molaires : 5 Queue nulle ; oreilles courtes. Pattes postérieures guère longues que les antérieures. Clavicules bien développées. Habitent les plateaux glacés lord-ouest de l'Asie, et vivent dans des terriers qu'ils pratiquent eux-mêmes. Font idre une sorte de sifflement et amassent des provisions pour lhiver; ils font sécher des herbes et les entassent aux abords de leur habitation. L. alpinus F. Cuv., Lagomys alpin. Mesure à peine un pied de long. Sibérie, L. princeps Richard., nord des montagnes hocheuses. è 9, Fam. Susuneuara. Rongeurs plus ou moinslourds, mais de formes très diverses, au se raide et grossier, et munis d'ongles épais, larges, presque semblables à des sabots. ordinaire le pavillon de l'oreille est assez grand, tandis que la queue est rudimentaire manque totalement. Les pieds offrent une plante nue et sont terminés, les antérieurs r quatre doigts et les postérieurs par trois. Les molaires tantôt présentent des replis émail, tantôt sont composées ; à Presque tous font entendre un grognement et se creu- nt des trous et des galeries. Les nombreux genres appartiennent à l'Amérique méri- onale. Cavia KI., Cochon d'Inde. Petits, à pattes courtes, quatre doigts antérieurs et trois postérieurs. Vertèbres dorso-lombaires 1346. C. aperea L., Aperea, au Brésil et dans le Paraguay, où il vit comme le Lapin sauvage. C. cobaya Schreb., Cochon d’Inde domestiqué, - dont la souche sauvage est inconnue; est sans doute aussi originaire de l'Amérique méri- “dionale. L'opinion qui voudrait le faire dériver du précédent offre peu de vraisem- _ blance, car le croisement ne réussit jamais entre eux et il n’est pas possible d'obtenir la . moindre variété de l’Aperea domestiqué. C. rupestris Pr. Nwd., Brésil. … Coclogenys F. Cuv. Pacas. Arcade zygomatique extraordinairement développée. Mâchoire “supérieure creusée de cavités pour les abajoues. C. paca L., d'assez grande taille, haut Sur pattes, offrant une abajoue et un repli cutané externe à la joue, quatre doigts anté- rieurs et cinq postérieurs. Molaires avec des replis d’'émail. Nage bien. Brésil. Fossile dans les cavernes osseuses de l'Amérique. … Dasyprocta lil. Agoutis. Semblables au Lièvre, mais haut sur pattes et ne présentant que : (rois doigts postérieurs; vivent par couples dans les pays plats et couverts de forêts de l’A- mérique méridionale. D. aguli L., s’apprivoise aisément. … Hydrochocrus Briss. Incisives supérieures sillonnées. Il existe une demi-palmure entre les quatre doigts des pieds postérieurs. H. capybara Erxl., le plus grand des Rongeurs vivants, mesure quatre pieds de long. 5. Fan. Hysrricmae (Aculeata). Rongeurs gros et lourds, d’assez grande taille. Mufle court. Surface dorsale du corps couverte de piquants. Pattes courtes, terminées par quatre où cinq doigts armés de fortes griffes. Les incisives sont en général colorées sur leur face antérieure. Molaires avec des plis d’émail; quatre de chaque côté. Animaux nocturnes solitaires, vivent dans les pays chauds de l’ancien et du nouveau monde. Les uns se reusent des trous: les autres sont d'excellents grimpeurs; ils se tiennent sur les arbres, et possèdent une longue queue prenante. Ils font entendre un grognement sonore. 4. Sous-Fam. Cercolabinae. Grimpeurs. Cercolabes prehensilis L., Coendou; mesure un pied et demi de long, sans compter la queue qui est de même longueur. Forêts du _ Brésil et de la Guyane. Erethyzon dorsalus L., Urson coquau. Queue courte, non prenante. Forêts de l'Amérique du Nord. Chaetomys subspinosus Licht. 2. Sous-Fam. Hystricinae. Terrestres. Hystrir. Porcs-épics. Partie postérieure du dos recouverte de larges piquants. Queue courte non préhensile. Vertèbres dorso-lom— baires 4445. H. cristata L. Sur le dos à partir des épaules de longs piquants. Une longue crinière de soies sur le cou; plus grand que le blaireau. Nord de l'Afrique, + 1498 RONGEURS. Italie et Espagne. Acanthion Javanicum F. Cuv. nid de Java. Atherura fa lata Shaw., Siam. 4. Fax. Ocroponrmmae (Mur iformes). Ressemblent aux Rats par l'aspect général e la queue annelée et écailleuse, mais s'en éloignent essentiellement par leur organ interne. La robe est tantôt une fourrure souple et fine, tantôt un pelage de soies d raides, qui présente même parfois des piquants lisses lancéolés. Les membres son vus de quatre doigts, rarement de cinq. Chaque mâchoire porte quatre, rareme molaires à plis d'émail, d'ordinaire dépourvues de racines. Quelques-uns de ces a vivent par troupes dans des habitations souterraines, qu’ils creusent; ils amassen provisions et se font quelquefois, comme les Taupes, des monticules de terre; savent grimper, d’autres encore nagent et plongent très habilement. Ils ARpAr surtout à l'Amérique méridionale. Octodon Benn. Quatre molaires de chaque côté. 0. Cumingii Benn., Chili. R ses mœurs aux Écureuils. Ctenomys magellanicus Benn., Rat à peigne. Fouille comme la Taupe de grands es de terre. Schizodon fuscus Waterh. ., Andes, etc. Capromys Desm. Les molaires supérieures présentent extérieurement un pli profond et intérieurement deux. C. prehensilis Pæpp., comestible. Ne se trouve nos jours qu'à Cuba. Î Myopotamus coypus Geoffr., Coypou, Castor des marais. Ressemble au Cas présente une queue de rat arrondie. Construit sur le bord des rivières, mais & Recherché pour sa peau. Répandu depuis le Brésil jusqu’en Patagonie. Vertèbres lombaires 13+-6. Loncheres Il. Petromys Smith. Cercomys F. Cuv., etc. 5. Fan. Lacosrominar. Par leur forme extérieure ils forment le trait d'union ent Lièvres et les Souris; ils possèdent de longues oreilles, une longue queue touffue e fourrure extrêmement souple et précieuse. Clavicules de longueur moyenne. Ils prochent surtout des Lièvres par la denture; les molaires sont dépourvues de ra composées de deux ou trois lamelles canirério. Ils ont aussi, comme les Lièx pieds postérieurs forts et allongés. Ils vivent en troupes, dans l'Amérique mérid principalement dans la partie montagneuse des Cordillières. ‘Eriomys Licht. (Chinchilla Bechst.) Grandes oreilles arrondies. Molaires formées étroites lamelles d’émail, Pieds antérieurs munis de cinq doigts; les postérieurs de seulement. Mesurent un pied de long, sans la queue. £. lanigera Benn., Chili. Lagidium Meyen (Lagotis). L. Cuvieri Wagn. Oreilles très longues. Queue très aussi longue que le corps. Pieds antérieurs pourvus de quatre doigts. Animal de la d’un Lapin. Andes du Chili. 4 Lagostomus Brookes. Molaires formées de deux lamelles, la dernière d’en haut ment en offre trois. L. trichodactylus Brookes. Viscache ou Lièvre des pampas. Sec struit une demeure souterraine et vit dans les plaines stériles de l'Amérique méri 6.Fam. Drronipas. Partie antérieure du corps très faible et extrémités antérieur phiées. Pattes postérieures très longues, organisées pour le saut. Queue grosse, g ment touffue. L’attitude du corps, porté sur les pattes postérieures, rappelle celle seau; de même, la soudure des métacarpiens en un seul os commun lui donne, ressemblance avec un tarse. Les pieds antérieurs, munis de cinq doigts, servent à et portent les aliments à la bouche. La tête est épaisse, pourvue de très longues et d’une moustache. Le nombre des molaires à plis d’émail varie de 3 à 4. Mâch _rieure percée de petites ouvertures. Ces animaux habitent les steppes de l’anci nouveau monde; ils se tiennent cachés pendant le jour au fond de galeries sou qu’ils ont creusées, et sortent vers le coucher du soleil pour se mettre en qu nourriture. Ils se meuvent en faisant des bonds énormes, avec la rapidité de la Jaculus Brdt. Denture : . Pouces des pieds antérieurs rudimentaires. Pieds munis de cinq doigts et offrant des métatarsiens séparés. J. labradorius Wagn., , près de la taille d’un Mulot. is Dipus Schreb. Incisives supérieures à sillon longitudinal médian. Mokires 10 RONGEURS. 1499 puces rudimentaires. Les trois métatarsiens médians soudés. D. halticus Il, D. aegytius empr. Ehrnb., Arabie. D. sagitla Schreb., mer d’Aral. Platycercomys platyurus Licht., e centrale. «. Pedeles Il. Hélamys. Molaires : à Pieds antérieurs pourvus de cinq doigts à longues En e es. Pieds postérieurs munis de quatre doigts terminés par des ongles triangulaires. caffer NI. de la taille de notre Lièvre; ressemble au Kanguroo de l'Afrique. 7. Fax. Murias. Rongeurs à corps svelte et allongé. Museau pointu. Grands yeux et randes oreilles. Queue longue, arrondie, tantôt velue, tantôt écailleuse, Clavicules bien (léveloppées. Les pattes grêles terminées par cinq doigts. Du reste leur forme présente de nombreuses modifications qui conduisent tantôt aux Taupes, tantôt aux Écureuils et tantôt au Castor. La structure des dents varie aussi. D'ordinaire on compte à chaque mâ- … choire trois molaires à plis d'émail et à tubercules transversaux pourvues de racines; quel- …quéfois leur nombre se-réduit à deux ou peut s'élever, à la mâchoire supérieure, jusqu’à quatre. Ces animaux vivent dans des trous ou dans des galeries souterraines qu'ils ont creu- . sées ; quelques-uns grimpent, d’autres nagent. Ils sont répandus sur toute la terre. Leur nourriture n’est point bornée aux matières végétales; ils ne dédaignent ni les Insectes, ni la chair. Leurs restes fossiles apparaissent pour la première fois dans les formations tertiaires. Cricetus Pall. Hamsters. : molaires. Des abajoues et une queue courte et velue. Lèvre supérieure fendue. Incisives supérieures dépourvues de sillon. Molaires avec deux tuber- cules sur chaque lamelle transversale. Patte antérieure avec un pouce rudimentaire. C. frumentarius Pall., Hamster commun. Creuse des galeries et des chambres souterraines, » dans lesquelles il entasse des provisions pour l'hiver ; pendant la saison froide a un court …. sommeil hivernal et se rend très nuisible aux moissons. Europe centrale jusqu'en Sibé- rie. On a trouvé des crânes fossiles aux environs de Weimar. Saccostomys lapidarius Pet., Mozambique. Dendromys Smith. D. mesomelas Licht. Mus L. Molaires : L Pas d’abajoues. Incisives lisses antérieurement. Molaires supé- » rieures présentant trois tubercules sur chaque lamelle transversale. Queue très longue, … annelée et écailleuse. Vertèbres dorso-lombaires 1346. M. rattus L., Rat ordinaire, intro- … duit chez nous pour la première fois au moyen âge ; aujourd’hui remplacé par le Surmulot, … mais naturalisé en Amérique. De jeunes Rats se soudent quelquefois par la queue et forment ce qu’on appelle un roide rats. M. decumanus Pall., Surmulot, d'un gris brunâtre et de grande taille, a été importé d'Orient chez nous vers le milieu du dernier siècle, après avoir traversé les régions caspiennes et franchi le Volga à la nage (Pallas). Hôte naturel des Trichines. Présente assez souvent des albinos. M. alexandrinus Geoffr. M. mus- …. culus L., Souris. M. sylvaticus L., Mulot. M. agrarius Pall., Souris agraire. M. minutus Pall. (Pendulinus), Souris naine. Construit fort artistement un nid d’herbes et de feuilles dans les champs de céréales. Sibérie d'Europe. De petites Souris africaines (Acomys … Geoffr.) portent sur leur dos des piquants acérés. Les Souris américaines (Dryomys, Ca- —… lon:ys, etc.) se font remarquer par leurs molaires supérieures qui ne présentent que deux … rangées longitudinales de tubercules. C. typus F. Cuv., Brésil. Hapalotis Licht,. H. albipes … Licht, et Pseudomys Gray, Ps. auslralis Gray, sont australiens. # EE TA Ten Hydromys Geotfr. Museau écourté. Mâchoires avec À molaires. Doigts palmés. Pas d’abajoues. H. chrysogaster Geoffr., de la Nouvelle-Hollande. … Meriones Ill. Incisives supérieures sillonnées. Molaires à lamelles transversales. M. me- tridianus Pall., mer Caspienne, etc. 8. Fa. Anvicozinas. Campagnols. De forme lourde. Tête large et épaisse. Museau _écourté. Oreilles et queue courtes et velues. Molaires 3 dépourvues de racines (Prisma- \todontes), à surface supérieure présentant des plis d'émail en zigzag. Ces animaux vivent Sous terre; quelques-uns dans le voisinage des eaux et sont en ce cas excellents nageurs. - Beaucoup sont omnivores. 1500 RONGEURS. - Arvicola Ks. BL, Campagnol. Oreilles courtes. Queue uniformément velue. E nombreuses répandues dans les contrées septentrionales jusque dans la région neiges. Vertèbres dorso-lombaires 1247. A. amphibius L. Rat d’eau. Creuse pri rivage, ou dans des lieux humides et dans les jardins (4. ferrestris L.) des couloi il fait sa demeure et y accumule des provisions pour l'hiver. Ne se nourrit pas seu de pommes de terre, de grains, etc., mais encore d'animaux aquatiques et de animaux terrestres. S’engourdit pendant la saison froide. Présente de non variétés. On trouve ses restes fossiles dans les cavernes du nord de l’Europe. 4. Campagnol des neiges. Habite à de grandes hauteurs dans les Alpes. A. ar Campagnol des champs. A. agrestis L., Campagnol agreste. A. subterraneus Bla ciensis Gieb. (A. ambiquus Hens.), fossiles. Ha ypudaeus “IL. Oreilles grandes. Queue par de longs poils. H. glareolus Schreb., Campagnol des Grecs. Myodes (Lemmus) I. Lemmings. Sont aux Campagnols ce que les Haunéte Rats. Queue très petite. Pieds antérieurs armés de fortes griffes. M. lemmus L. L Norvège. Dans les hautes montagnes de la Norvège et de la Suède ; connu par tions qu’il entreprend en troupes considérables avant l'arrivée du froid. W. tore BI. Lemming à collier. Asié et Amérique septentrionales. Des Fiber Cuy. Rat musqué. Queue comprimée latéralement. Des palmures en longs doigts velus des pieds postérieurs. F. zibethicus L. Ondatra. Habite les contréesm cageuses et le rivage des fleuves de l'Amérique septentrionale, et bâtit des cabane le Castor. On le prend dans des trappes et des pièges à cause de sa fourrure; i une forte odeur de musc. 9. Fam. Georyemmar. Sont aux Rongeurs ce que les Taupes sont aux Insect Corps cylindrique. Tête épaisse. Yeux et oreilles cachés. Pieds courts, munis de ci et organisés pour fouir. Le poil est court et souple. Les pieds antérieurs sont fort sentent un pouce rudimentaire. Queue rudimentaire. Incisives remarquablement Chaque mâchoire offre trois ou quatre molaires à plis d’émail. Ces animaux ont les Taupes, une existence souterraine dans des galeries qu’ils creusent eux-mêr appartiennent pour la plupart à l’ancien monde. Vertèbres dorso-lombaires 13+ Spalax Gülds. Ressemble à la Taupe. Molaires avec des racines et des plis d Sp. typhlus Pall., huit pouces de long. Possède des yeux très petits cachés dans sa rure. Dépourvu d' oreilles externes et de queue. Accumule des monticules de terre à 1 de sa galerie. Sud-est de l’Europe. Rhizomys splendens Rupp., Abyssinie. Bathyergus 11. Incisives supérieures avec un sillon. Molaires : 2 B. suilus Wagn Mesure un pied de long. Queue courte couverte de soies ; griffes fortes. Mine les te sablonneux en creusant ses innombrables labyrinthes. Georychus III. Incisives non Pa ta G. capensis Pall. Chthonoergus Nordm. Molaires : e dépourvues de racines. Ché. (alpes Fisch;, de la Russie. Myospalax aspalax Pall. 0 D 10. Fam. Geominae (Saccomyidae). Temporaux très développés. Des abajoues exte couverts de poils. Pieds à cinq doigts armés de griffes. Denture 414 Habitent l’Am Geomys Raf. Corps ramassé. Pieds courts. Queue courte. Incisives supérieures & sillon médian. G. bursarius Bich., Amérique septentrionale. G. hispidus L. Ct. 1 Thomomys bulbivorus Rich., Californie. Perognathus Pr. Wd. Corps élancé. Museau pointu. Pieds postérieurs allongés. pourvues de racines. P. fasciatus Pr. Wd. 11. Fam. Gasrorinas. Castors. Grands Rongeurs au corps épais, aux orei Les jambes sont assez grosses et la queue est aplatie, écailleuse et en forme « pieds à cinq doigts sont armés de fortes griffes ; les membres antérieurs sont orga pour creuser et pour saisir fortement ; les postérieurs sont palmés. Des clavicules. sives très fortes et proéminentes. Chaque mâchoire offre quatre molaires dépourv racines et à plis d’émail transversaux. Deux poches glandulaires spéciales sécré castéorum et débouchant dans le prépuce. Les Castors sont indigènes de PARTIES b RONGEURS. | 1501 ord aussi bien que de l'Asie et de l'Europe. Ils étaient aussi représentés à l’époque ter- aire par deux espèces aujourd’hui éteintes. . Castor fiber L. Castor commun. Mesure de deux à trois pieds, queue non comprise. rès recherché pour le castoréum et pour la fourrure et disparu, par suite, d’une grande ie de l'Europe. Existe encore en Allemagne sur les bords de l’Elbe, en Pologne, en érie, en Russie; commun en Amérique, où du reste, les naturalistes le considèrent ame une espèce particulière (C. canadensis). Tes couples isolés se contentent de pra- uer des canaux souterrains comme les Loutres, dans le voisinage de l’eau; mais que des bandes entières habitent ensemble, elles bâtissent, avec des troncs d'arbres “et de la terre glaise, de grandes digues (quelquefois de dix pieds de haut) et des huttes -qui leur servent de refuge contre la crue des eaux et de magasins pour leurs provisions. Ils vivent de racines et d’écorces. On rencontre plusieurs espèces fossiles de Castors. Vertèbres dorso-lombaires 1446. C. Cuvieri F. v. W. - Castoroides Forst., le plus grand des Rongeurs. C. Ohioensis (crâne de dix pouces de … long) a été trouvé avec le Mastodonte. . 12. Fax. Myoxmas. Rongeurs pleins de vivacité et de gentillesse qu’on peut regarder comme formant le trait d'union entre la Souris et l'Écureuil. Ils ressemblent à ce dernier ar la queue très fournie et souvent touffue, tandis que la petitesse de la tête et la con- ormation du squelette les rapprochent davantage de la Souris. Ils possèdent à chaque …_ mâchoire quatre molaires pourvues de plis transversaux d’émail. Pouce rudimentaire muni d’un ongle plat. Ce sont des animaux nocturnes, indigènes des pays tempérés, et se nourrissant, comme les Écureuils, de noix, de fruits et même d’œufs et d’Insectes. - Pendant la saison froide ils sont plongés dans un sommeil hivernal dans des creux d'arbres ou dans des trous du sol. Vertèbres dorso-lombaires 1346. * Myoxus Schreb. Loirs. M. glis Schreb. Loir vulgaire. Connu des Romains, quile prisaient comme un mets très délicat; mesure six pouces de longueur, non compris la queue, qui st presque aussi longue et très touffue. Construit son nid entre les branches et passe l'hiver endormi dans ‘des creux des arbres. M. (Muscardinus) avellanarius L. Muscardin. oilié moins grand que le précédent. Queue à poils disposés sur deux bandes. Construit n nid sphérique de feuillage et de mousse qu'il place sur un noisetier. Mange les bour- geons des arbres, et peut causer de grands dommages. #. (Eliomys) nitela Schreb. (quer- cinus). Lérot commun. Oreilles beaucoup plus grandes; queue fournie uniformément, . mais touffue à l'extrémité. Construit aussi assez ‘habilement un nid dans les branches ou se loge dans les nids abandonnés par les Oiseaux et les Écureuils. Visite volontiers les cham- res où l’on serre les provisions. Sa longueur est de quatre pouces et demi, queue non comprise. Ces trois espèces appartiennent à l’Europe centrale. M. melanurus Wagn. Sinaï. M. parisiensis, dans le plâtre oligocène. Graphiurus capensis F. Cu. “ 15. Fan. Sarur:pas. Écureuils. Rongeurs de formes diverses, à longue queue très fournie … et généralement touffue. Ils présentent un large frontal et des clavicules complètement développées. Les membres antérieurs sont organisés pour saisir et sont munis d’un rudi- ment de pouce qui porte souvent un ongle plat. La denture est caractérisée par là pré- cs qui s’usent graduellement. Les Écureuils vivent presque constamment sur les arbres ; peu d’entre eux se trouvent dans des trous qu’ils creusent en terre. Ils dorment pendant l'hiver. Sc. fossilis Cuv. Oligocène. Pseudosciurus Hens. Sciurus L. Corps élancé, aux mouvements vifs et aisés. Oreilles longues. Griffes recour- … bées et tranchantes. Pouce avec un ongle. Espèces nombreuses répandues dans le monde entier, excepté l'Australie. Sc. vulgaris ;: Écureuil commun ; devient d’un brun gris et a e ventre blanc en hiver dans le nord; habite l'Europe et l' Asie septentrionale. Sc. Rafflesi t marimus Schreb. Écureuil roi. Inde. Sc. aestuans L. Brésil. Tamias WI. T. striatus L. Écureuil terrestre. Présente de grandes abajoues et une queue moins touffue. Creuse des trous sous les racines des arbres et y dort pendant l'hiver. Oural et Sibérie. Pleromys. F. Cuv. Une membrane aliforme couverte de poils entre les pattes et la base e la queue, des deux côtés du corps. Molaires à plis d’émail. Pt. volans L., Sibérie. Pt. - sence de —— molaires, dont la couronne d’émail triangulaire ou carrée offre quelques 1502 INSECTIVORES. volucella Cuv., Amérique septentrionale. Pt. petaurista Pall. Taguan et PL. nitidusDesm., . Spermophilus Cuv. Ressemble extérieurement au Tamias. Offre de petites oreilles € abajoues. La première molaire supérieure est aussi longue que les suivantes des provisions pour l'hiver et habite les pays froids et tempérés de l'hémisphère : trional. Sp. citillus L. À peine de la taille du Hamster; habite dans l’est de Sp. fulvus Licht., Oural. Sp. mexicanus Erxl. Arctomys Gm. Corps lourd et d'assez grande taille. Oreilles courtes. Queue {ad touffue. Pas d’abajoues. Pouce rudimentaire muni d’un ongle aplati. A. marmota Marmotte. Dans les hautes régions des Alpes, etc. Existait aussi en Allemagne diluvienne. Creuse une habitation souterraine et tombe dans un profond somr qui dure sept mois. La chair est assez estimée. A. monax Schreb. Amérique du No bac Schreb., Pologne. Cynomis ludovicianus Wagn., Amérique septentrionale. 9. ORDRE INSECTIVORA:. INSECTIVORES Mammifères plantigrades à doigts armés de griffes, à sy taire complet, à canines pelites et molaires pointues. Petits Mammifères solidement bâtis, qui par leur aspect rappelle types de Rongeurs, mais qui par leur genre de vie et les mœurs forme d'union entre les Carnivores et les Chauves-souris. En général ils on comprimé et les membres courts et forts, organisés pour creuser, plus pour grimper. À cette fonction des membres antérieurs correspond pement complet des clavicules. La tête se termine par un museau all pointu, souvent muni de glandes; elle présente des oreilles externes atrophiées, et des yeux toujours petits, cachés parfois sous la peau. La offre une importance toute particulière ; sa composition est semblable Chauves-souris insectivores (fig. 11 AT dm 2 trois espèces de dents y sont repr 6 Qi <…_) Les incisives sont d'ordinaire très. RE muse. Ce sont des animaux carnassiers et sanguinaires, et pour ainsi dire les Martes Ldes Inséctivores. Ils creusent des terriers sous le sol; grimpent et nagent fort bien. Ils font entendre un petit sifflement. Ils mettent bas, en été, un grand nombre de petits; ne sont pas sujets au sommeil d'hiver, mais recherchent les ont abrités, souvent même près des demeures de l'homme. ET. . Cladobates Cuv. C’est en quelque sorte l'Écureuil des Insectivores. Il a une queue touf- … fue, est diurne, vit sur les arbres et se nourrit d’Insectes et de fruits. CL. tana Wagn. et C1. ferrugineus Raffi. CL. murinus Müll. Schl., Bornéo. Hylomys suillus Müll. Schl. 2. Sous-Fam. Macroscelinae. Longue trompe nue à l'extrémité. Jambe et métatarse allongés. Macroscelides Smith. postérieures. Indigènes des contrées marécageuses de l'Afrique méridionale. M. typi- cus Smith. CR re Caractérisés par la remarquable longueur des jambes 1504 PINNIPÈDES. 3. Sous-Fam. Gymnurinae. Gymnura Rafflesii. + 4. Sous-Fam. Soricinae. Des glandes sur les côtés du corps et à la naissance de ueue. ù Sr Cuv. Musaraigne. Possède de vingt-huit à trente-trois dents. Six espèce tent l'Allemagne. S. vulgaris L., Muüsaraigne commune. Animal vorace, qui. volontiers dans les terriers de la Taupe et “dans les trous des Souris, et fait. à ces dernières. S. (Crossopus) fodiens Pall., Musaraigne d’eau, poursuit Poissons, mais se contente aussi de frai. S. (Cr ocidur a) araneus Schreb., Pall., Musaraigne naine. S. leucodon Herm., Musaraigne des champs. S. elle et la Souris naine sont les plus petits Mammifères des régions méd S. alpinus Schz. sh Myogale Cuv. Desman. Quarante-quatre dents. Ils ont une longue trompe et doigts armés de fortes griffes sont palmés. Des glandes musquées sous la queue, Ces animaux sont aquatiques et creusent leurs terriers au bt M. moschata Pall., Desman, de la taille du Hamster, habite le sud-est | M. pyrenaica Geoffr., beaucoup plus petit. 5. Fan. TALPIDAE. Taupes. De forme allongée et cylindrique. Le cou n’est Membres courts, dont les antérieurs dirigés en dehors sont organisés pour fk pavillons des oreilles atrophiés, cachés plus ou moins complètement da qui est doux et ressemble à du velours. Chez quelques espèces, le poil est métallique. Nez prolongé en forme de trompe. Ces animaux vivent presque sous terre, ils creusent des galeries et quelquefois des habitations très étenc mulent au-dessus de petits monticules de terre. Très maladroiïts à la surface” nagent pourtant assez bien, et courent dans leurs galeries avec une me dité. Leur nourriture se compose de Vers, d’Insectes, de Limaçons et de. fères. Ils habitent de préférence les contrées fertiles de Bose à et du no Vertèbres dorso-lombaires : 13 (14)+-6 (5). Ce Talpa L., Taupe. Quarante-quatre dents : _. . Les vraies mola deux parties prismatiques. T. europaea L. Construit une habitation souterr nieuse, communiquant par une longue galerie avec les canaux chaque jour pl qu ‘elle creuse en cherchant sa nourriture. Sa demeure proprement dite se cc chambre centrale d'environ trois pouces, mollement rembourrée, et de circulaires, l’une supérieure plus petite communiquant avec la chambre pé sages ; l’autre plus grande, située sur le même plan qu’elle. Cinq ou six co de la galerie supérieure et aboutissent dans l’inférieure, d’où rayonnent un de passages horizontaux, qui débouchent en décrivant une courbe dans 1 mune. La Taupe est un animal actifet vorace ; elle attaque tout ce qui se prése couloirs et détruit pendant l'hiver un nombre considérable d'Insectes. La fe: deux fois en été, trois à cinq petits aveugles, et place son nid au centre de s0 T. coeca L. Taupe aveugle de l'Europe méridionale. Les yeux sont recouver Ghrysochlorys Cuv. Trente-six à quarante dents. Pas de queue visible. prismatiques. -Poils d’un éclat métallique. Pieds antér ieurs munis de Ch. inaurata Schreb., Cap. À Condylura cristata L. , Condylure étoilé de l'Amérique du Sud. Quaran et des lobules cartilagineux réunis en une couronne étoilée à l'extrémité d richus talpoides Temm., Japon. Scalops aquaticus L. Trente-six dents. Habite le sol humide. Am Sc. argentata Aub., Taupe des prairies. 10. ORDRE PINNIPEDIA". : PINNIPÈDES Mammifères couverts de poils, vivant dans l'eau, munis de 1 Voyez: J. E. Gray, H xd-list of Seals, Morses, Sea-lions and Sea-bears. Londres PINNIPÈDES. 1505 _ dactyles transformés en nageoires, dont les postérieurs sont dirigés en ar- rière, et d'un système dentaire complet, dépourvus de nageoire caudale. Les Pinnipèdes, si l'on en excepte les Morses, se rapprochent principalement des Carnivores par le système dentaire et par les mœurs, bien que par leur sque- lette et leur conformation générale ils rappellent davantage les Cétacés. Leur . corps est allongé, fusiforme, pourvu d'un cou mobile et de quatre pieds trans- formés en nageoires, et terminé par une queue courte et conique au lieu d’une nageoire aplatie, comme chez les Gétacés (fig. 1180). La tête sphérique est remar- quablement petite comparée au tronc; elle présente un museau tronqué et de grosses lèvres et est généralement dépourvue de pavillon de l'oreille. Toute la surface du corps est revêtue de poils courts, lisses, très épais. Les membres courts sont mobiles dans toutes leurs parties et terminés par une large nageoire, leurs cinq doigts armés de griffes aiguës ou émoussées étant unis par une peau coriace. Une telle conformation si favorable à la nage ne permet à l'animal que RSS NS Fig. 1180. — Phoca vitulina. de se mouvoir maladroitement sur le sol. Lorsqu'il veut se trainer sur le ri- vage, il porte en avant sa partie antérieure, dont les pattes s'appuient forte- ment pour fixer le corps, et courbe le dos en trainant ainsi sa partie posté- rieure. Pendant la nage, les membres antérieurs restent, au contraire, appliqués contre le corps et servent à le diriger, tandis que les membres postérieurs fonc- tionnent comme des nageoires. Le squelette présente déjà la même division générale que chez les Mammifères terrestres. Le cou est composé de sept vertèbres mobiles, parfaitement distinctes, auxquelles font suite quatorze à quinze vertèbres dorsales, cinq à six vertèbres lombaires, deux à quatre vertèbres sacrées soudées ensemble, et enfin neuf à quinze vertèbres caudales. Le cerveau est relativement grand et offre de nom- breuses circonvolutions: Il est à remarquer aussi que les organes des sens, en particulier ceux de l’ouie et de l'odorat, sont parfaitement développés; ces deux derniers sont fermés par des valvules. Le système vasculaire offre un grand sinus de la veine cave inférieure (disposition qui permet à l'animal de plonger facilement) et des réseaux admirables aux membres. La denture, ordinairement que les mémoires de Fabricius, G. Cuvier, F. Cuvier, Nilsson, Hamilton, Gray, Pander, D’Alton, C. E. von Baer, etc. — J. C. Lucae, Die Robbe und die Olter. Frankfurt, 1873-1876. — J. À. Allen History of the north american Pinnipeds, etc. Washington, 1880. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2 ÉDIT. 95 4506 PINNIPÈDES. composée des trois sortes de dents, indique un régime carnassier, et se rat à celle des Carnivores, dont les Phoques se rapprochent teiiqment par d'autreg longtemps on les a rangés dans le même ordre. Il existe cependant sous le ra de la deuture des différences essentielles entre les familles des Morses Phoques. Ces derniers possèdent >, plus rarement : dents incisives tail biseau, une canine peu saillante en haut et en bas de chaque côté ae laires à tubereules pointus, dont une ou deux sont de vraies molaires. L ne présentent un système dentaire complet que dans le jeune âge; de M , 1 cisives, il ne reste plus que 1° les intermaxillaires. Les canines : ment en puissantes défenses à la mâchoire supérieure; l’ animal s'en pe. Di la partie antérieure de son corps lorsqu'il se traîne sur le rivage. Les mola au nombre de cinq à la mâchoire. supérieure, quatre à la mâchoire infér leur surface devient avec le temps oblique de dedans en dehors. Le re lement des dents a lieu d'ordinaire pendant la période embryonnaire. Les ques se nourrissent principalement de Poissons, les Morses de varechs, de ( tacés et de Mollusques dont ils brisent la coquille avec leurs molaires. Les Pinnipèdes vivent en troupes souvent considérables, et sont répandus les côtes des pays froids et tempérés, dans les deux hémisphères, ( n parti dans les régions polaires. On en rencontre même dans les mers intérieures mer Caspienne, le lac Baïkal). Ils viennent à terre, principalement sur les roc pour dormir ou exposer leur corps au soleil, ou encore pour se reproduire femelle produit un petit, rarement deux, et possède deux à quatre mam ventrales. Les Pinnipèdes font l’objet de pêches importantes à cause de leur gr. et de leur fourrure, et sont très utiles aux habitants de l'extrême Nord. Les anciens restes fossiles appartiennent au Miocène (Pristiphoca Gerv., Phoca bigua Münst.). 1. Fan. Paocipar. Chiens de mer. Pinnipèdes à denture complète. Copies: molaires à tubercules pointus. Les membres ne portent pas le Corps. Les petits nai: couverts de laine. Ces animaux se tiennent de préférence dans le voisinage des cherchent leur nourriture pendant la nuit ; le jour ils dorment volontiers : sur les D'ordinaire chaque mâle vit au milieu d'un nombreux troupeau de femelles. espèces entreprennent des migrations lointaines. Ils sont pour la plupart très intell pleins de vivacité et s’apprivoisent aisément, Presque tous font entendre une retentissant. Halichoerus Nilss. LS Molaires à à une seule pointe. Museau large, allong extrémité du nez couverte de poils. H. grypus Nilss. Habite la mer du Dont et le ainsi que les côtes scandinaves. Phoca L. Même nombre de dents; mais les molaires offrent ue ou u quatre D: L'extrémité du museau est glabre, Ph. barbata Fabr., Phoque barbu, mesure dix long. Ph. (Callocephalus) vitulina L., Te marin. Ph. CE Mae mer du Nord. Leptonyx Gray. Incisives : £. Molairès à hietes tubercules. Griffes des 5 m PE MT RE -CARNIVORES. 1507 postérieurs petités ou manquant tout à fait. Museau complètement velu. Mers É _ du Sud. L. monachus F. Cuv. Moine. Méditerranée. L. leopardinus Wagn., océan Antarc- tique, etc. Cystophora Nilss. Dents incisives : S Chez le mäle le museau présente un appendice _ capable de se gonfler. C. proboscidea Nilss. (Ph. leonina L.), mesure plus de 95 pieds de long. Océan pacifique. C. cristata Fabr., de 7 à 8 pieds de longueur. Groenland et régiou du pôle nord. Le mäle peut gonfler la peau située entre les yeux. Olaria Pér., Otaries. 5 L LE Oreilles munies de pavillon. Plante des pieds nue, sil- lonnée en long; pattes très saillantes. 0. jubata Forst., Amérique méridionale, de 6 à 8 pieds de longueur. 0. leonina Pér., Océan Antarctique. O. (Callorhinus) ursina Pér., de 6 à 8 pieds de longueur, Groenland, et autres espèces dont on a fait des sous- genres. | . 2. Fan. Triomeemmas. Morses. Canines supérieures grosses, dépourvues de racines : défenses dirigées en bas; les molaires sont d’abord à pointe mousse, mais elles s’usent graduellement et se réduisent à trois sur. chaque mâchoire; à la mâchoire supé- reure, il faut y ajouter une incisive située en dedans. Le corps lourd se termine par une queue très courte et aplatie. Le museau, large, est couvert de poils et très renflé. Les Morses s’appuient sur leurs quatre membres qui sont courts. Leurs petits sont revêtus de poils rigides. Un seul genre indigène des régions du pôle nord avec une espèce. 1 5 (4) Trichechus L. Première dentition : E Là Denture chez l'animal adulte : 2 (1) 2 (0) FAR rosmarus L., Vache marine; mesure 12 à 15 pieds de longueur. Ses dé- QU Q1 “| fenses lui servent d'armes, elles peuvent atteindre 2 pieds de longueur ; on les travaille comme l’ivoire. Cet animal se nourrit de Crustacés, de Mollusques et de Lamellibranches (Mya) ainsi que de varechs. Mer polaire septentrionale. 11. ORDRE CARNIVORA:. CARNIVORES Mammifères carnassiers, à système dentaire composé de =incisives, de 3 canines très saillantes, de prémolaires pointues, d'une carnassière tran- chante et d'un petit nombre de molaires tuberculeuses, à doigts armés de griffes puissantes, munis ou non de clavicules rudimentaires. À ne considérer que les mœurs, il serait assez difficile de distinguer les Carnivores des Insectivores, mais ils se font reconnaitre à leur grande taille et à leur système dentaire véritablement carnassier (fig. 1181). Ce sont de grands et forts Mammifères, aux mouvements aisés et prompts, et doués de facultés intellectuelles remarquables. Si quelques-uns grimpent avec agilité, même fouillent le sol, la plupart sont organisés pour la course rapide et pour le saut, Aussi ne présentent-ils que des elavicules rudimentaires, ou en sont-ils tout à fait dépourvus. Leurs sens sont très développés; ils ont de grands yeux munis 1T. Bell, Art. Carnivora, in : Cyclopaedia of anatomy. 1836, — G. R. Watérhouse, Procee- dings of the zoological society. London, 1839. — Wiegmann, Ueber das Gebiss der Raubthiere. Archiv für Naturg., vol. 4: — Temminck. Monographies de Mammalogie. Paris, 1837. Voyez aussi les mémoires de Par der et d’Alton, F. Cuvier, Palasse. J. F. Brandt, Lichtenstein. Turner, Jardine, Smith, Gray, etc. 1508 CARNIVORES. d’un tapis; l’ouie et l’odorat sont singulièrement fins. Les lèvres sont molles munies de longues soies tactiles, de moustaches, etc. La denture contient . dents de trois espèces, simpl revêtues d’émail ; en haut et en. six petites incisives à une racine, de chaque côté une gue canine conique point plusieurs mâchelières qui. visent en prémolaires (den rü), une carnassière (dens ds FEV rius) et vraies molaires Fig. 1181. — Crâne de Felis Leo. molares). Jamais on ne tre, comme chez les Insectivores, de mâchelières prismatiques à. garnie de pointes fines comme des aiguilles. Les prémolaires comprimée les moins développées ; la carnassière s’en distingue par la grosseur de sa ronne tranchante garnie en général de deux à trois tubercules, et par sence d’un lobe postérieur mousse (carnassière supérieure). La carna inférieure est sans exception la première molaire, la carnassière supérieu dernière prémolaire. Les véritables molaires, qui font suite aux prémola ont plusieurs racines ; leur couronne est hérissée de tubercules mousses; 1 grosseur et leur nombre varient suivant le naturel plus ou moins cam de l’animal. Plus l’animal est sanguinaire et moins les molaires sont déve pées, tandis que les dents carnassières deviennent d'autant plus puissantes: molaires sont au contraire très nombreuses et très grosses chez les Carn qui-se nourrissent aussi de substances végétales. Chez eux aussi les autres chelières ont une couronne à tubercules moins tranchants. La forme extérie du erâne, la conformation du système dentaire, la crête élevée du crâne laquelle s’insèrent les puissants muscles masticateurs et la courbure très. noncée de l'arcade zygomatique, la fossette articulaire transversale du tempot ainsi que la tête articulaire cylindrique de la mâchoire inférieure, qui ne met qu'un simple mouvement de ginglyme et empêche les mouvements latéralité, sont autant de particularités qui se retrouvent partout axec le tème dentaire du Carnivore (fig. 1181). Les membres se terminent par q ou cinq doigts mobiles, armés de fortes griffes tranchantes, qui serve aussi aux membres antérieurs à saisir leur nourriture. On peut (fig. 1130 constater beaucoup de différences quant à la manière de marcher. Quel uns de ces animaux seulement sont de véritables plantigrades, comme les qui posent leur pied à plat sur le sol; quelques autres, tels que les Ci mappuient que la partie antérieure de la plante, c’est-à-dire les doigts moitié du pied; les Carnassiers les plus agiles sont digitigrades, com Chats. Au point de vue anatomique, il faut noter que les Carnivores ont un mac simple, à cardia et pylore rapprochés, l'intestin court ainsi que 1 qui, du reste, manque souvent. Le mâle possède fréquemment un os pénis par contre les vésicules séminales font généralement défaut. Les testicules contenus dans un scrotum. Les Carnivores sont monogaines. Les femell produisent que quelques petits très peu avancés et les allaitent pendant loir be nee a herbe sp RE Sr A CARNIVORES. 1509 temps. Les mamelles sont ventrales. L'utérus est bicorne et le placenta zonaire. La plupart de ces animaux présentent des glandes anales, qui répandent une odeur forte. Ils sont répandus dans le monde entier; à la Nouvelle-Hollande seulement ils sont remplacés par les Marsupiaux. On trouve les premiers restes fossiles dans les couches tertiaires éocènes. 4. Fan. Ursmae (fig. 1182). Plantigrades trapus, au museau allongé. Plantes des pieds larges et ordinairement nues; pieds à cinq doigts. Le cæcum manque. Les extrémités antérieures servent à diverses fonctions, à se défendre, à se procurer de la nourriture, tandis que les postérieures, plus fortes, peuvent supporter l’animal lorsqu'il se tient droit. Tous les Ursides grimpent me ds adroïtement, aidés quelque- fois d’une queue prenante touf- fue : ils fouillent aussi le sol, sans cependant creuser de véritables trous. Ils sont om- nivores, mangeant aussi bien la chair des animaux à sang chaud ou à sang froid que les fruits et le miel. Leur denture est caractérisée par deux très grosses molaires à tubercules mousses et par la couronne tuberculeuse de la carnassière. Ils choisissent les arbres creux ou les cavernes pour en faire leur demeure, et sont pour la plupart sujets au sommeil d'hiver. Les Ours étaient jadis très répandus, principale- ment pendant la période dilu- vienne, ainsi que l’attestent les nombreux os fossiles des cavernes diluviennes. Ursus L., Ours. Corps lourd, pourvu d’une queue très CORTE courte. Molaires : 112. Les molaires antérieures tombent ;. de bonne heure. Répandus Fig. 1182. — Crânes d'Ours (d'après Burmeister). — 1. Crâne d'Ur- sous toutes les latitudes, de- sus spelaeus. — 2. Crâne d'U. priscus. — 3. Crâne d'U. arctos. puis l'équateur jusqu'aux ré- — 4. Dernière molaire supérieure d'U. spelaeus. — 5. Dernière gions polaires. U. maritimus molaire supérieure d’U. priscus. Desm., Ours blanc ou polaire ; plantes des pieds garnies de longs poils. Mesure huit pieds et demi de long; mers polaires septentrionales. U. arctos L., Ours brun, Ours commun. Couvert de poils crépus. S’apprivoise facilement, habite les pays froids el tempérés de l’Europe et de l'Asie. U: ferox. Amérique. Sept pieds de long. U. americanus Pall., Baribal. Ours noir d'Amérique. U. cinereus Desm., Californie. U. labiatus Desm., Ours jongleur. Inde. Se nourrit à la manière du Fourmilier. U. spelaeus Blum. Ours des cavernes. CR Procyon Storr., Ratons. Museau court et pointu et queue assez longue. Molaires 35% ï. P. lotor L., Raton laveur; a coutume de plonger sa nourriture dans l'eau. Amérique sep- tentrionale. Nasua Storr., Coatis. Même denture; vit davantage sur les arbres. Queue très longue. Museau très allongé, en forme de trompe. N. rufa Desm., Brésil. N. solitaria Pr. Wd. 1510 CARNIVORES. Cercoleptes Il. Kinkajous. Molaires : He Queue longue garme partout de Hô lante. C. caudivolvulus M. Dans la Guyane et au Pérou. Arctictis Temm., Benturongs Entre les Ursides et les Canides se placent les Arclocyonides, tertiaires. 2. Fam. musrezmar. Carnivores, les uns plantigrades (Blaireau), les autres den tigrades. Corps allongé. bas sur pattes. Pieds à cinq doigts armés de grilles non tiles. Il n'existe qu’une seule dent tuberculeuse derrière la carnassière qui est | veloppée. Le cæcum manque. Souvent des glandes anales dont la sécrétion ré odeur désagréable. Ce sont pour la plupart des animaux sanguinaires, habiles à rit mais qui creusent rarement. Quelques-urs, tels que le Putois, se tiennent aux al des habitations et ravagent les basses-cours. Ils habitent principalement 1 pérés. Leur fourrure change de couleur suivant les saisons, celle d'hiver est tr Mcles Storr. Blaireaux. Plantigrades trapus. Pieds à plantes nues et à griff pour fouir. Molaires LT Une des molaires, de dimension dispropo mâchoire supérieure. La première prémolaire tombe souvent. M. laxus Pall. commun, creuse un terrier à plusieurs issues et y reste endormi pendant 1 omnivore et mange indifféremment des racines, des glands, des Sou Ro etc. M. americunus Bodd. liceps F. Cuv., Java. 1 Melivora Storr. Molaires : , OU 9 LE) | D à Gulo Storr. Gloutons. Planti 3 : Marte. Tête large semblable à celle du Chat. Molaires : TT - G. bord les contrées rocheuses du nord de l’Europe, de l'Asie et de l'Amérique, Se. Lièvres et d'Oiseaux. Il attaque les grands Mammifères tels que le Renne, dans les cavernes de l’Europe centrale les restes fossiles du G. spelaeus Gaut blablement identique au G. borealis. Galictis Bell. G. vittata Gm., Amérique mérid Mustela L. Martes. Corps allongé. Museau pointu. Griffes recourbées, aiguës, Molaires : Er Dent carnassière avec un petit tubercule. M. martes Le, M mune. Fourrure très estimée, de couleur brun jaunâtre et jaune roux “ Ja habite les forêts. M. foina Briss. Fouine. Un peu plus petite, d'un gris brun, bla: sur la gorge, se tient volontiers aux abords des habitations de l’homme. Europe et M. zibelina L. Marie zibeline. Sibérie et Amérique septentrionale. On trouve des 1 fossiles depuis le Miocène jusqu’au Diluvium. 7. Putorius Cuv. Putois. Museau lus court. Oreilles plus courtes et plus arrondies. aigus rétractiles. Molaires : ee 1: _P. putorius L. Putois. Se cache volonti étables et les granges. Il grimpe mal et préfère chasser sur le sol. Notre Furet (Z jaunâtre, importé d Afrique et dressé pour chasser aux Lapins, est une variété d P. Richardsonii Bp., Amérique septentrionale, P. vulgaris L. Belette. Petit carniv s'attaque principalement aux Taupes et aux Souris. Sa fourrure d’un rouge brt en dessous, blanchit complètement en hiver. P. erminea L. Hermine. Beaucoup plu change aussi de couleur avec la saison. Les peaux de Sibérie sont très prisées. P L. Vison d’ Europe ou à tête de Loutre, crâne et denture de la Belette ; oreilles Een ainsi que les membres. Doigts palmés. Habite les rivages boisés de l Europe à orien trouve aussi dans le Holitoit re Lutra L. Loutres. Doigts complètement palmés. Tête large et aplatie. Oreilles à ù S di queue plate et pointue. La dernière molaire est grande. Molaires = 5 - : eusent CARNIVORES. 1511 trous sur la grève; nagent et plongent fort bien et chassent les Poissons, les Oiseaux aquatiques et les Grenouilles. L. vulgaris Erxl. Loutre commune. Mesure trois pieds et demi de long. Sa fourrure très souple est très estimée. Europe et Asie. L. macrodus : Lean. Brésil. L. canadensis Schreb., Amérique septentrionale, etc. … Enhydris Licht. Loutres de mer. Semblent établir le passage entre les Loutres et les Chiens de mer. Cou court et épais. Tronc cylindrique. Membres antérieurs très courts; _ doigts soudés; membres postérieurs longs, placés dans la direction de la queue, à st asc bé : 5 : : Les incisives tombent de bonne ) E. marina Erxl., îles occidentales de l'Amérique du Nord. à doigts complètement palmés. Molaires : , heure ee g{1) 3. Fam. ViveRRIDAE. Civettes. Forme allongée, qui tantôt rappelle celle du Chat. et tantôt celle de la Marte. Museau long et pointu. Queue parfois enroulée, Canal intestinal avec un seul court cæcum. Les pieds, d'ordinaire à cinq doigts, tantôt se posent à plat sur le sol, tantôt n’appuient que la moitié de la plante, tantôt ne marchent que sur l’extrémité des doigts. Les ongles sont entièrement ou à demi rétractiles. Led 3 12 Denture 4 30) 1 i' rieure. Outre la glande anale, il existe encore entre lanus et l'ouverture sexuelle des glandes spéciales, dont le produit répand une odeur de muse, et s’accumule dans un genre (Viverra) dans une grande poche glandulaire. Les Viverrides sont des carnassiers avides de sang; ils ont les mouvements vifs, aisés, courent rapidement et grimpent pour la plu- part avec beaucoup d'adresse. Ils habitent principalement les pays méridionaux de l’'an- cien monde. On trouve des fragments de mâchoires inférieures de diverses espèces dans les couches tertiaires. De chaque côté, deux dents tuberculeuses supérieures et une infé- # K Viverra L. Molaires : PE - , Digitigrades. Ongles à demi rétractiles. Queue longue, incapable de s’enrouler. Une grande poche glandulaire entre l'anus et les organes sexuels, dans laquelle s’accumule la substance grasse odorante {que l'on appelle le zibeth ou la civette. V. zibetha L. Asie, et V. sivelta Schreb. Afrique; cette dernière est domes- tiquée en Égypte, en Abyssinie, etc. V. (Prionodon) gracilis L., Asie. V. genelta L., Ge- nette. Europe méridionale et Afrique; fournit une fourrure excellente. Bassaris astuta Licht., Mexique. Paradozurus F. Cuv. P. musanga Raff. Demi-plantigrade, à queue capable de s’en- rouler. Grandes îles de la Sonde. P. typus F. Cuv. Marte des Palmiers, Inde. P. (Arcto- gale) trivirgatus Gray., Iles de la Sonde, Bengale. Cynogale Bennetti Gray. Bornéo. Herpestes 11. Mangoustes. Digitigrades. Ongles non rétractiles. Pas de poche odorante ; des glandes anales. Creusent des trous dans la terre et se nourrissent principalement d'œufs, de Lézards, de Serpents et de petits Mammifères. H. ichneumon K., Ichneumon. Égypte et Afrique méridionale. Cynictis Oglh. C. penicillata Cuv., Afrique méridionale. Rhyzaena 1. Plantigrade. Nez allongé. Rh. tetradactyla Il, Afrique méridionale. Molaires : ue) Crossarchus F. Cuv. Cr. obscurus Cuv., Afrique occidentale. 4. Fam. Ganmaz'. Digitigrades aux ongles non rétractiles. Pieds antérieurs d'ordinaire: à cinq doigts; postérieurs à quatre. D'ordinaire deux dents tuberculeuses en haut et en. bas, rarement trois, une carnassière supérieure à deux pointes et une inférieure à trois pointes et : prémolaires. ‘Un court eæcum. Des poches anales et des amas glandulaires à la base de la queue (glande du renard). Vivent en société; ne grimpent point et prennent leur proie à la course; cependant ils se contentent parfois de végétaux. Canis L. Chiens. Molaires : C. lupus L., gris jaunâtre avec le ventre plus 3 41 21) clair; mesure quatre pieds de long, sans compter la queue longue d'un pied et demi; 1°T. H. Huxley, On the cranial and dental characters of the Canidae. Proceed. Zool. Soc. London, 1880. 1512 CARNIVORES elle est presque toujours pendante. Europe, principalement en Norvège et en Su Habite aussi l’Asie. D’autres espèces se trouvent en Amérique. C. (Lyciscus) latrans Loup des prairies. C. (Chrysaeus) primaerus Hogds., Népaul. C. cancrivorus, Savan Amérique méridionale, domestiqué chez les Indiens. C. aureus L. Chacal; plus petit, d gris rougeâtre avec la gorge blanche. Europe méridionale, Asie, Afrique septentrion: existe encore d'autres espèces de Chacals, telles que le C. mesomelas Schreb., À méridionale. €. familiaris L. Chien domestique (cauda sinistrorsum recurvata L.), seulement à l’état domestique ou revenu à l’état sauvage; des races nombreuses, faut selon toute probabilité ramener à plus d’un type primitif, C. vulpes L. Ren: pupille est verticale et oblongue, au lieu d’être ronde comme celle des autres Queue longue et touffue, une glande très développée à la base. Couleur d’un brun on rencontre des variétés noires et même blanches. Creuse des terriers. Europe, Afrique. C. lagopus L. bleu ou Isatis. Gris en été, en hiver. C. corsae L. sont : C. parisiensis inférieure). Montmartre, pro: parent du C. lagopus Lris H. v. M., Huningue; C: laeus Goldf., pliocène, p parent du Loup. Cynoco Megalotis cerdo Skg Nubie. {2 Otocyon Licht. Molaire 5 1 2(5) | EME dressées et longue queue t fue. 0. caffer Licht. Le locyanides fossiies occu rang intermédiaire. Arcto Blainv., Miocène inférieur. D. Fam. HyAENIDAE (fig. Digitigrades hauts sur Dos garni d’une longue cr Tète épaisse. Grandes 0 dressées. Pieds générale quatre doigts, armés do il AT non rétractiles. La dentures VAUT VV rapproche de celle du Chat Fig. 1185. — Crânes de Hyènes (d'après Burmeister). — 1. Crâne $€S dents tuberculeuses p de l’Hyaena spelaea.— 2. Cràne de l’H. crocuta. — 3 et 4. Dents veloppées, dont une seule de la mâchoire inférieure de l’H. crocula. à la mâchoire supérieure. canines sont plus courtes que celles du Chat; carnassières comme celles du Chat: Carnivores sont lâches; ils se nourrissent principalement de charogne et hal des terriers creusés par ‘eux- mêmes. Afrique et sud-ouest de l'Asie. 5 5 nb euro are rm 2 SRE grandes HyaenaL. Molaires : 3 .S d' Tubercules des dents presque coniques. Crinière d H. striala Zimm. Hyène rayée, Afrique et Inde. H. crocuta Zimm., Hyène tac Afrique méridionale. H. brunnea Thumb., Afrique méridionale. H. spelaea Goldf., tocène. Proteles. Petites molaires pointues, at) comprimées, à une seule racine. Pas de ce nassière. Pieds antérieurs à cinq doigts. P. Lalandii Geoffr., Afrique méridionale. 4 6. Fan. FeuxPar!. Digitigrades au corps élancé, organisé pour le saut, à tête arrondi 4. D. G. Elliot, À monograph of the Felidae or family of Cats. London, 1878-1885. 3 1 CHIROPTÈRES. 1513 . Mâchoires courtes ne présentant que quatre molaires en haut et trois en bas. Dans-aucun . autre groupe le naturel carnassier ne se manifeste d’une manière aussi marquée. Les dents tuberculeuses manquent à l'exception d’une seule toute petite, située sur la … mâchoire supérieure et dirigée transversalement en dedans. Les carnassières et les canines sont d’autant plus puissantes. Carnassière supérieure à trois tubercules, dont le médian . est le plus développé; carnassière inférieure avec deux tubercules égaux. La langue pré- . sente des papilles cornées très dures. Les doigts antérieurs sont au nombre de cinq, et . les postérieurs de quatre, tous fortement armés de griffes recourbées, tranchantes, très . rétractiles. Lorsque l'animal marche, la dernière phalange de chaque doigt se redresse - verticalement de manière à ne point toucher le sol, ce qui évite le frottement et l'usure . des ongles. Des glandes anales existent sur les bords de l'anus. Le pénis ainsi que le clitoris renferment un os spécial. Ce sont des carnassiers d'une très grande vigueur, aux sens d’une finesse extrême; à l'état sauvage ils se nourrissent exclusivement de la chair des animaux à sang chaud, qu’ils surprennent de nuit et capturent en fondant sur . eux d’un seul bond. Ils vivent isolément où par couples. La plupart d’entre eux grimpent aisément et se cachent sur les arbres d’où ils peuvent s’élancer sur leur victime. Les espèces les plus grandes, revêtues des plus belles fourrures, appartiennent aux régions . tropicales de l’ancien et du nouveau monde. Deux seulement ont été apprivoisées par l'homme, l'une, le Chat domestique, dérivé sans doute du Chat de l’Afrique septentrionale (F. maniculata), l’autre, le Guépard, dressé pour la chasse en Afrique et dans l’Asie méri- dionale. ÿ : ' Canines fortes et en général sillonnées. F. leo L. Lion. Pelage court, d’une couleur à peu prés uniforme. Pupille ronde. Le mâle possède une . crinière et présente une houppe et un piquant corné à l'extrémité de la queue. Pays chauds de’ancien monde. On distingue plusieurs variétés. F. concolor L. Couguar ou Puma. De couleur uniforme. Pupille ronde. Queue dépourvue de touffe. Amérique. F. tigris L. Tigre. Dépourvu de crinière. Pelage jaune à raies transversales sombres, Asie, jusqu'aux latitudes froides. F. onca L. Jaguar, jaune d'or tacheté de noir. Paraguay et Uruguay. _F. pardus L. Panthère ou Léopard, même pelage. Afrique et Asie occidentale. F. catus L. Chat sauvage. Gris, à raies et bandes transversales. Pupille verticale. Europe centrale et septentrionale. F. maniculata Rupp., Chat de Nukbie. F. domestica L. Chat commun, connu seulement à l'état domestique; dérive sans doute de plusieurs espèces. On trouve des espèces fossiles de Chat dans les couches tertiaires supérieures et dans le diluvium : F. spelaea Goldf., Lion des cavernes, parent du Tigre et F. cristata Falc. Cautl., de . l'Inde. Il faut citer encore parmi les genres fossiles : Machairodus Kp., à canines supé- rieures très allongées, Smilodon Lund., Pseudailurus Gerv., F. (Cynailurus) quttala Herrm. et F. jubata Schreb., Guépard, Chat tacheté, aux ongles à demi rétractiles; les premiers, indigènes d’Afrique et du Sénégal, les autres de l'Inde. F. serval L., jaune d’or tacheté de noir, de la taille du Renard et à longue queue, Sénégal. Lynx Geoffr. L. lynx L., Lynx. Présente une touffe de poils sur l'oreille et une queue très courte. Pupille verticale, Europe septentrionale. L. caracal Schreb., en est proche parent. Perse. L. canadensis Desm. Lynx polaire. Felis L. Molaires : 3 49. ORDRE CHIROPTERA:. CHIROPTÈRES Mammifères pourvus d'une denture complète, de membranes cutanées entre les doigts allongés de la main et entre les membres el les parties la- lérales du tronc, et de deux mamelles pectorales. Il existe chez les Marsupiaux (Petaurus), chez les Rongeurs (Pteromys) et chez 1 B. Kayserling et J. H. Blasius, Wirbelthiere Europas. Braunschweig, 1840. — Bell, art. … Chiroptera, in : Todds Cyclopaedia of Anat. t. I, 1835. Ainsi que lestravaux de Et. Geoffroy - Saint-Hilaire, Temminck, Wagner, Gervais, Peters, de Saussure, Kolenati, etc. 1514 CHIROPTÈRES. les Prosimiens (Galeopithecus), une série de formes animales, qui s'aiden dant le saut d’une sorte de parachute formé par un repli cutané étendu ent membres du même côté. Cette membrane esl beaucoup plus développée : | Chauves-souris. Par suite de l'allongement du bras, les replis cutanés s’élargissent d’une façon considérable et s'étendent même jusqu'au doigts de la main, également très allongés. Grâce à ce développeme dinaire joint à une très grande élasticité ils constituent un véritable ax" ….. en PP ot Fig. 1184. — Squelette de Pteropus (d'après Owen, mais un peu modifié). — St, sternum 0 omoplate; H, humérus; R, radius; U, cubitus; D, pouce ; J{, iléon; ds pubis; Js, i T, tibia; F, Pa: courir très vite, mais d'ordinaire Pr la (Ro veut. se. terre, elle s'appuie sur les griffes des pouces, ramène ses pieds posti train de derrière; en général, le corps est ramassé, le cou court, la ! moins aliongée, la bouche large et les mâchoires fortes et à dentu Des excroissances particulières de la peau de la tête, des appendices. et des oreilles, donnent souvent à l'animal un aspect étrange. Sauf sances et la mince membrane élastique de l’aile qui sont sillonné doués d’une vive sensibilité, la surface du corps est couverte de poil tournés en spirale. La charpente osseuse est légère; elle se distingue dité de la cage thoracique, ainsi que par la lonzueur du sacrum auq | réunis les ischions (fig. 1184). Le crâne est rétréci dans la région Peer | CHIROPTÈRES. 1545 … L'arcade zygomatique existe, sauf chez les Phyllonycteris. Souvent les intermaxil- “ laires sont séparés sur la ligne médiane et la rangée des incisives est inter- rompue par un large diastème (Vespertilionides). Dans d'autres cas, les os inter- “ maxillaires rudimentaires restent mobiles (Rhinolophus) ou disparaissent com- _ plètement. De nombreuses particularités de la cage thoracique rappellent ce qui « existe chez les Oiseaux, par exemple l'union solide avec la charpente de l'épaule « établie par une clavicule puissamment développée, la présence d'une crête sur “le sternum, l'ossification du. cartilage sterno-costal. Au coude, l’olécrâne est séparé du cubitus. Le radius ne présente pas de mouvement de rotation. Le … bassin offre un ilion très long et étroit et une symphyse du pubis assez lâche. “ La cuisse et la jambe restent très courtes relativement au bras : le pied formé de « cinq orteils présente sur le calcanéum une apophyse styliforme, qui sert à tendre la membrane de la cuisse et de la queue. Les yeux sont peu développés relativement aux autres organes des sens, car l'odorat, l’ouie et le tact sont d'une finesse remarquable. Spallanzani a prouvé que les Chauves-souris qu'on a rendues aveugles s'envolent en évitant tous les … obstacles avec une adresse infinie, guidées surtout par l’exquise sensibilité de LS leurs ailes. Ge fait indique assez l'abondance de corpuseules nerveux dont celles-ei « sont pourvues'. L'organe de l’ouie n’est pas moins développé; il est muni d'un “ grand pavillon présentant des lobes particuliers; de plus un opereule très mobile . permet à l'appareil de se fermer. L'utérus est généralement sensiblement bicorne. Les mâles possèdent souvent - un os dans leur pénis, qui pend au-devant de la symphyse du pubis. Les facultés _ & intellectuelles des Chauves-souris sont loin d'être aussi bornées qu'on le croit - généralement. Beaucoup de ces animaux, soumis à une éducation convenable, « s’apprivoisent fort bien. Ils sont nocturnes, restent cachés durant le jour dans £ des retraites obscures, dans les creux des arbres, les fentes des rochers, les crevasses des murailles, et n'en sortent qu'au crépuscule pour errer aux environs . de leur demeure en quête de leur nourriture. Quelques espèces cependant se montrent déjà dans l'après-midi. La plupart des Chauves-souris, et notamment toutes les espèces européennes, mangent des Coléoptères, des Mouches et des Papillons de nuit, et présentent le système dentaire des Insectivores. Parmi les … espèces exotiques, il en est aussi quelques-unes qui s'attaquent à des Oiseaux et … à des Mammifères pour sucer leur sang (Vampire) ; d’autres, surtout les grosses - espèces, vivent de fruits et causent parfois des dommages aux plantations, prin- . cipalement aux vignobles. Les Chauves-souris sont très répandues, on en rencontre même dans les îles océaniennes où ne vit aucun Mammifère. Elles pullulent dans les climats méri- dionaux et manquent tout à fait dans les pays froids; vers les latitudes tem- . pérées elles sont de petite taille et peu nombreuses. Quelques-unes de ces . dernières quittent leur patrie à l'entrée de l'hiver. Mais la plupart cherchent dans le voisinage quelque lieu abrité et s'y réfugient en masse. Elles se pressent les unes contre les autres, s’accrochant par les pieds de derrière, et s'endorment d'un long sommeil non interrompu. La reproduction a lieu au printemps. Après 1 Schôbl, Die Flughaut der Fledermäuse. Archiv für mikrosk. Anatomie, t. VII. 1871. — C. Jo- “ bert, Études d'anatomie comparée sur les organes du toucher. Ann. se. mat., 5° sér., t. XVI, 1872, 1516 CHIROPTÈRES. l’accouplement, les deux sexes se séparent, les mâles vivent isolés, les se réunissent plusieurs ensemble dans la même retraite. Elles mettent au m un ou deux petits, les allaitent et les portent avec elles quand elles volent restes fossiles de Chauves-souris apparaissent pour la première fois dans tiaire inférieur (bassin de Paris). 1. SOUS-ORDRE Frugivora. Frugivores. De grande taille. Possèdent une tête allongée semblable à celle du petites oreilles et une courte queue rudimentaire. En outre du pou indicateur formé de trois phalanges est armé d'une griffe, les autres sont dépourvus et présentent deux phalanges seulement. La denture de quatre ou de deux incisives souvent caduques, d’une canine et de qi _molaires à couronne garnie de tubercules mousses. Les intermaxill lâchement articulés entre eux et avec les maxillaires supérieurs. La 1 garnie de nombreuses pointes cornées dirigées en arrière. Ces Chau nourrissent de fruits, parfois aussi d'Insectes, et habitent les for chauds de l'Afrique, de l'Inde et de la Nouvelle-Hollande, où elles ec: de grands dommages aux plantations et aux vignobles. Elles ont co Haprenaré en troupes considérables des migrations lointaines. - A A me coms = Fam. Preropinar. Roussettes. Les oreilles petites manquent, ‘commele nez, 1. et d’appendices membraneux. Quelques-uns de ces animaux ont une enve _-à pieds. Beaucoup d’entre eux sont estimés pour leur chair savoureuse. L4 - - F 9 1 19: L Pleropus Geoffr. Dépourvus de queue. Mamelles axillaires. Denture : 1155 lis Geoffr., 1 pied et demi de long, Inde. P£. (Cynonycteris) aegyptiacus Geoffr Harpyia II. 5 ; ë Tête sphérique. Nez tubuleux proéminent ; queue courte. 1 lotes Pall., Amboine. Macroglossus F. Cur. Cynopterus F. Cuy. : + pie Gas F. Cur., Inde. Megaera er 1 + 15 * Doigt indicateur shit de griffe, 1 Peroni ones Notopteris Gray. Go gd rai te Sata Hypoderma Geoffr. 9. SOUS-ORDRE Insectivora. Insectivore. Museau court. Grandes oreilles souvent munies de valves. Molaires cules pointus, ou tranchantes, composées de pyramides à trois faces, de la surface mâchelière représente un W en relief. Le pouce seul est : griffe. Vivent.Jes uns d’Insectes (plus rarement aussi de na sang des animaux à sang chaud. 1. GROUPE. GYMNORHINA. Nez lisse, privé de l'appendice feuilleté laires profondément échancrés au milieu et soudés avec les maxillañ Les oreilles tantôt se joignent sur la tête, tantôt sont très éloignées l'un Les valves varient aussi beaucoup. Ges Chauves-souris se nourrissent excl ment d’Insectes, dont elles détruisent des quantités considérables. sise tendre un fort sifflement. j Se CHIROPTÈRES. 1517 1. Fax. Vespenritiompar. La queue longue et mince est entièrement entourée par Ja membrane interfémorale. Plecotus Geoffr., Oreillards. Denture : 1 nl 53 Oreilles soudées au milieu du vertex. ' 9 Ailes courtes et larges. PL. auritus L., s'étend jusque dans les pays septentrionaux de . l'Europe. Synotus Ks. Bls., Barbastelles. Denture : £ 5: Oreilles soudées. S, barbastellus Schreb. Nycticejus Raf. Crâne sans appendice postorbitaire. Incisives 2 de chaque côté. N. … Temminchü Horsf., Inde. Octonycteris Pet. —. Vespertilio L. Oreilles allongées, séparées l’une de l’autre. Éperon sans lobe. Denture : + 2 V. murinus Schreb. V. Bechsteinii Leisl. V. mystacinus Leisl., indigènes dans | nos pays. É Vesperugo Ks. Bis. Oreilles courtes séparées l’une de l’autre, arrondies. Éperon avec un $ lobe. Denture st 2. V. Nathusii Ks. Bls. V. pipistrellus Schreb., Chauve-souris naine. î V. noctula Schreb. Vesperus Ks. Bls. ne présente que = molaires. V. serotinus Schreb. - Y. discolor Natt. V. Nilssoni Ks. Bls. Toutes ces espèces européennes. Miniopteris Bp. _ possède î molaires. M. Schreibersii Ks. Bls. Europe méridionale et Afrique. “« 9, Fan. Mozossipas. Corps trapu. Queue épaisse et dépassant la membrane interfémo- … rale. Molossus Geoffr. Intermaxillaires soudés l’un avec l’autre. M. ursinus Spix. M. … rufus Geoff., etc. “« 3. Fam. Tapnozownar (Brachyura). Queue plus courte que la membrane interfémorale. — Base du pouce enveloppée par la membrane aliforme. Taphozous Geoffr. Denture : + La base de la’ queue seulement est enveloppée 01 21 7. | …_ par la membrane interfémorale. Le doigt médian offre 2 phalanges. T. leucopterus Temm., - Afrique méridionale. Emballonura Temm. Noctilio L. Mystacina Gray. Denture : 23 Ti D. Le doigt médian offre 3 phalanges. M. tuberculata Gray, Nouvelle-Zélande, 2. GROUPE. PHYLLORHINA (fig. 1185). Sur le nez s'étalent de larges excrois- - sances cutanées, quelquefois développées en partie « seulement : une lame antérieure en fer à cheval, une crête longitudinale en forme de selle et un petit appen- dice en général vertical et en fer de lance. Le bord in- férieur des oreilles est séparé du bord externe par une . profonde échancrure, et les intermaxillaires ne sont - pas soudés avec les maxillaires supérieurs. IL existe + d'ordinaire quatre incisives, dont les supérieures tom- « bent aisément. Ces animaux se nourrissent en partie du sang des Vertébrés à sang chaud qu'ils sucent pen- . : ; Fig. 1185. — Tête de Phylles- dant leur sommeil. Ils habitent les deux hémisphères. om (Vampyrus) spectrum . Oreilles séparées. Membranes aliformes, larges et (règne animal). courtes. Doigt médian formé de deux phalanges. - 1. Fax. Renozormpas. Oreilles séparées, dépourvues de tragus. Molaires avec des … plis en forme de W. 4518 PROSIMIAE. ; De 3 Rhinolophus Bp. Denture : 3 | A appendiee < en er % lance dressé. crepis Herm. (hipposideros Bechst.), Schreb., Europe et Asie. * Ph. gigas Wagn., Guinée. Feuille n . D Phyllorhina Bp. Denture = -- taire dans les genres Mormops Leach et Chilonycteris Gray, Cuba et la Jam: 2. Fam. MecanermiDae. Molaires avec des plis en forme de W. Oreilles : prochées, munies d’un long tragus. Le doigt médian se RER pee: de 2 ge rement d’une seule. Habitent lhémisphère oriental. 2 4 rs 5: Fe Feuille nasale formée. de : 5 Geoffr. Se nourrit de Grenouilles. Indes. 4: 11 Si 213. la lamelle en forme de lance. M. microphylium Geoffr., Égypte. - 2e fa au LE 41 OK ale du museau. N. thebaica Geoffr.., Afrique tropicale. Nyctophilus ; ho 44 Megaderma Geoffr. Denture : Rhinopoma Geoffr. Denture : Feuille nasale simple, formée ïe Nycteri is Geoffr. Denture : Profonde rainure ‘longitudinale dorsa 1 1 4 CESR 0 ie en fer de lance. dressé. Oreilles presque toujours nr se ru valvule. Doigt médian formé de 3 phalanges. Intermaxillaires soudés, Habiten nt, monde. : big à Fiptiuene Geoffr. a dn Denture : : 3 T 5° Les incisives médianes 13. ORDRE PROSIMIAE:. PROSENRNS rales et ventrales, et d orbites incomplètes. Les Prosimiens ont été longtemps réunis aux Singes avec c'iésqdis ils on coup d'analogie par leur apparence extérieure, par leur mode d'existence les doigts internes des membres postérieurs qui sont opposables. Le corps est revêtu d'un pelage souple et laineux, et paraît organisé principalem vivre sur les arbres. : La tête, semblable à celle des Carnivores, se fait r par la grandeur des yeux et par une face qui, à l'opposé de celle d est velue et très proéminente. Le système dentaire tient le milieu entre fEtdt 1 J. E. Gray, Revision of the species of Lemuridae. Proc. z0ol. Soc. 4863. — W Peter: die Säugethiergaltung Chiromys. Abh. der Berliner Akad. 1865, — G. Mivart, Notes on nia and the dentition of Lemuridae. Proc. z0ol. Soc. 1864. — J. E. Gray, Catalogue of: Lemurs, etc. London, 1870. Re Voyez aussi les “travaux de Fischer, W. Vrolik, Van der Hoeven, Owen, Burmeister ey, etc. PROSIMIAE, 1519 Carnivores et celui des Insectivores. D'ordinaire il présente quatre incisives, dont - les supérieures sont séparées par un grand diastème et dont les inférieures sont M 0 ct D rangées plus ou moins horizontalement, des canines très saillantes et de nom- breuses molaires à tubercules aigus. La mâchoire inférieure est relativement faible et ses deux moitiés restent séparées. Les orbites sont entourées, il est vrai, par une ceinture osseuse, mais cette ceinture est incomplète au niveau de la fosse temporale. L'utérus est bicorne ou double. Dans beaucoup d'espèces le clitoris est traversé par l'urèthre. 11 existe généralement plusieurs paires de mamelles. Les membres antérieurs sont plus courts que les postérieurs, dont le gros doigt est, de même que le pouce, opposable, excepté chez le Galéopithèque. Ces animaux présentent les mains et les pieds préhensiles des Singes, et les extrémités de leurs doigts sont munies aux quatre. mem- bres d'ongles plats, excepté le deuxièmedoigt des membres postérieurs, qui porte une lon- gue griffe. Les Galeopithecus et les Chiromys ont des griffes à tous les doigts (fig. 1186). Le doigt médian peut aussi être muni d’une griffe. La queue varie beaucoup dansses di- mensions et dans son degré de développement, sans que cependant elle soit jamais prenante. Les Prosimiens habitent exclusivement les contrées tropicales de l’ancien monde, prin- cipalement Madagascar , l'Afrique et l'Asie méridionale. Ils sont presque tous nocturnes, grimpent très adroitement, mais sont lents et S paresseux. Leur nourriture se compose d'In- Fig. 1186. Chloe ce pa Bride sectes et de petits Mammifères. (d'après Vogt et Specht). 1. Fam. GaLroPITREGIDAE (Dermoptera). Une membrane aliforme très velue et pouvant faire fonction de parachute, unit les extrémités jusqu'aux griffes et comprend aussi la queue. Membres antérieurs et postérieurs terminés par cinq doigts à fortes griffes, dont D is ) sd a, Incisives inférieures dé- coupées et comme dentelées en peigne, inclinées en avant. Canal intestinal pourvu d’un grand cæcum. Ces animaux sont proches parents des Makis; ils mènent une vie nocturne et se nourrissent de fruits et d'Insectes. Pendant le Jour ils dorment dans leurs cachettes, suspendus à la manière des Chauves-souris. La femelle produit en général deux petits qu’elle porte longtemps avec elle sur son abdomen. Les mamelles sont au nombre de deux et placées de chaque côté de la poitrine. Galeopithecus Pall. G. volans L., îles de la Sonde. G. philippinensis Waterh. 9. Fan. Cairomysipas. Cheiromys. Denture de Rongeur. Queue longue et touffue. Doigts armés de griffes. Le cinquiéme doigt est le plus long. Le gros doigt des membres posté- rieurs est opposable et terminé seul par un ongle aplati. L'intermaxillaire et le maxillaire inférieur présentent deux grandes incisives saillantes, dépourvues de racines qui, à l'op- posé de celles des Rongeurs, sont revêtues d’émail sur toutes leurs faces. Ces animaux sont nocturnes et paresseux. Ils habitent Madagascar. les internes ne sont point opposables. Denture : Chiromys Cuv. Ch. madagascariensis Desm. Denture : 155 Un pied et demi de long, sans compter la queue, qui est de même longueur. Enlève les Insectes des fentes des 4520 PROSIMIAE. arbres à l’aide du troisième et du quatrième doigt de la main, qui sont extrêémemen: longs. à 23 35. Fan. Tarsipas. Tarsiers. Tête épaisse; grands yeux, grandes oreilles, museau cour Re os du tarse très allongés et queue longue. Denture : + 4 2 & Outre le deuxième doigt, 5|3 doigt médian peut être armé d'une griffe (Tarsius). Ces animaux ressemblent extériet= rement aux Muscardins; leurs mouvements rappellent ceux des Écureuils dont ils: rapprochent encore par le mode de reproduction et par leur habitation dans le creux des arbres. Me : 21313 Tarsius Storr. Denture : r# JE sa queue neuf pouces. Forêts des îles de la Sonde et des Philippines. T. spectrum Geoffr. Mesure six pouces de 1 E A 4. Fan. Lemumipaes. Incisives ordinairement Ti rarement 3 Les incisives i nf horizontales dirigées en avant. Griffe au second doigt postérieur seulement (fig. 11 ; 1.Sous-Fam. Nycticebidae. Loris. Têteronde. yeux. Oreilles courtes et arrondies. Memb rieurs et postérieurs de longueur égale. Doïs teur très raccourci. Queue rudimentaire Tarses courts. D'une indolence d’allures qui ‘2e a les Paresseux des Prosimiens. Denture : à Stenops Il. Dernière molaire supérieure, tubercules. Vertèbres lombaires 15 (14) + 8 gracilis v. d. Hoev., à museau pointu. De d'un Écureuil. Forêts de Ceylan. ar Nycticebus Geoffr. Dernière molaire supérieur trois tubercules. N. tardigradus L., à museau qué et bande noire dorsale. Inde et îles de 1 N. javanicus Geoffr. à 9. Sous-Fa. Lichanotinae. Indris, Musea re ment court. Petites oreilles cachées dans lafou Membres postérieurs longs et queue longue ou 3 Denture ie LATE Madagascar. 112, | Lichanotus UN. L. brevicaudatus Geoffr \ Madagascar. Mesure deux pieds de long. Le 2. | thecus) diadema Wagn., Madagascar. L. (M 7 chus) longicaudatus Geoffr. Fig. 1187. — Otolionus galago (d'après 3. Sous-Fam. Lemurinae. Makis. Museau nn lorigé, semblable à celui du Renard. Oreilles co et velues. Longue queue touffue. Vertèbres dorso-lombaires 19 ou 20. Membres rieurs beaucoup plus longs que les antérieurs, mais n’offrant pas de tarse à 2(0) 1 3. 3. vivent en troupes dans les forêts de Madagascar. Denture : 5 ï 3%. © Lemur L. L. catte L. L. macaco L. L. mongoz L. Hapalemur griseus Geoffr. Geoffr. M. pusillus Geoffr. Chirogaleus Geoffr. He 4. Sous-Fan. Galagininae. Carnivores. Membres postérieurs beaucoup plus longs antérieurs. Tarse très long. Oreilles et queue longues. Vertèbres dorso-lo 13 + 6. Afrique. Fa 3-3 Six mamelles. 0. Senegalensis Geoffr. Afrique. Galago . crassicaudatus Geoffr. Q ot TRS Otolicnus HI. Denture à æ) Qt Cuv. G. pallidus Gray. did ai à rc one ist ; “4 résidence les pays de montagnes et de rochers. À aug éd le DA Co nu A à à _ des couleurs vives, surtout dans les parties nues, et PRIMATES. 1591 14. ORDRE PRIMATES!:, PITHECI, SINGES Mammifères pourvus d'un système dentaire complet, de « incisives lail- lées en biseau de chaque côté, en général de pieds préhensiles aux membres postérieurs, de mains aux membres antérieurs, d’une face glabre, d’orbites complètes et de deux mamelles pectorales. Les Singes ont généralement le corps svelte et élancé et les allures vives et ai- sées des animaux qui habitent sur les arbres. On rencontre cependant nombre de formes trapues et lourdes, par exemple les Cyno- céphales, qui évitent les forêts et choisissent pour l'exception de la face, qui est nue par places, et res- semble beaucoup au visage humain, et des callosités sur les fesses, le corps est couvert de poils plus ou moins épais, dont la couleur tient le milieu entre le brun sombre et le gris. Mais il peut présenter aussi parfois-sur le pelage. Il n’est pas rare que les poils forment en se prolongeant des touffes sur la tête ou une crinière le long du dos. La ressemblance de la face avec le visage humain tient en grande partie au peu de développement des Cb . à : Fig. 1188. — Cerveau d'Orang (rè- mâchoires; elle est plus frappante pendant la jeu- gne animal). — Vh, hémisphères ; : : °11: cérébraux ; Cb, cervelet. nesse. L'angle facial du Singe adulte ne s'élève que re par exception à 30°; dans un cas seulement, chez le Chrysothrix sciurea, il me- sure près du double. Le cerveau présente toutes les parties du cerveau humain (fig. 1188); les hémisphères recouvrent entièrement le cervelet; on y trouve la scissure de Sylvius et les ventricules latéraux avec la corne d'Ammon et le petit hippocampe. À mesure que le cerveau s'accroît, la boîte crânienne devient plus ronde et le trou occipital s'éloigne de plus en plus de la face postérieure pour se placer sur la face inférieure. Le pavillon de l'oreille ressemble aussi à celui de l’homme; il en est de même des yeux, qui sont placés en avant, et dont les orbites sont complètement séparées de la fosse temporale. Les mamelles sont aussi au nombre de deux et également placées sur la poitrine. Enfin le système dentaire et les membres présentent de telles analogies avec les mêmes parties chez l'homme, que l'on a pu placer ce dernier dans le même ordre que les Singes. Le système dentaire présente à la mâchoire inférieure et à la mâchoire 1A. W. Vrolik, Art. Quadrumana dans Cyclopaedia of Anatomie. Vol. IV, 1847. — Id., Recherches d'anatomie comparée sur le Chimpansé. Amsterdam, 1841. — G. L. Duvernoy, Des caractères anatomiques des grands Singes psewlo-anthropomorphes. Arch. du Muséum. Vol. VII, 1855. — R. Owen, Ostéologie des Anthropomorphes. Transact. 2001. Soc., V. I, 1835. Vol. IF, 4841. Vol. IN, 1849. Vol. IV, 1855. Voyez aussi les travaux de Audebert, Latreille, Geoffroy Saint-Hilaire, Wagner, Gratiolct, Hux- ley, Bischoff, Mivart, etc. | TRAITÉ DE ZOOLOGIZ. — % ÉDIT. 96 1522 supérieure des incisives taillées en biseau, qui, comme chez l'homme, sont placées US Fig. 1189. — Squelette de Gorilla gina. — SI, ster- num; Sc, omoplate; Ac, acromion; Pc, apophyse coracoïde; C!, clavicule ; H, humérus; R, radius; U, cubitus; Os, sacrum ; J4, iléon ; Js, ischion ;P, pubis; Fe, lémur; Pa, rotule; T, tibia; F, péroné; C, cal- canéum; À, astragale. les autres orteils peuvent être armés de griffes (Arctopithèques). Par la structure des membres postérieurs, les Singes sont admirablement organisés pour grimper PRIMATES. chez les Singes du nouveau monde six côte à côte sans laisser d'intervalle, des - canines très saillantes et coniques, et … chez les Singes de l'ancien monde cinq, molaires à tubercules mousses, d la forme montre que le régime de ces animaux est principalement herbi- « vore. La grandeur des canines, quifont. saillie presque autant que celles d Carnivores, nécessite une lacune considérable entre la canine et la mière molaire de la mâchoire rieure. 0 Les membres antérieurs sont existe toujours. L'avant-bras es formé de manière à permettre la. tion du radius autour du cubitus,. par conséquent, les mouvements « pronation et de supination. Les doigts de la main sont munis d'ongles. sauf chez les Arctopithèques. La ma du reste, par sa structure et ses foi tions, est bien inférieure à la humaine (fig. 1189, a); elle n° lorsque le pouce est rudimentaire ou lorsqu'il n'est pas opposable. Le bassin. est allongé; chez les Singes anth morphes il est plus court et se proche de plus en plus du bassin Ad l'homme, bien qu'il reste toujours plat. Le tibia et le péroné sont toujours séparés et mobiles. Le membre postés u rieur est terminé par un pied préhen= sile très développé, que la conformas tion des os et la disposition des mus- cles n’autorisent pas à regarder comme … une main. Partout le gros orteil estop. posable et porte un ongle, tandis que PP EE EE CP PRIMATES, 1523 et sauter; ils sont moins bien organisés pour marcher et courir sur leurs quatre membres, car, par suite de la position oblique en haut et en dedans de la plante, les pieds ne touchent le sol que par le bord externe. C'est pourquoi la marche de ces animaux est lourde, sauf chez les Arctopithèques. Ils se servent souvent de leur queue comme d'organe préhensile accessoire, lorsqu'ils se meuvent sur les branches des arbres. Dans d’autres cas, la queue est rudimentaire ou manque même complètement. La plupart des Singes vivent en troupes dans les pays chauds. En Europe, les grands rochers de Gibraltar sont l’unique patrie d’une espèce, probablement ori- ginaire d'Afrique, les Magots (Inuus ecaudatus), dont le nombre est très réduit de nos jours, et qui finiront par disparaître entièrement de l'Europe. Très peu de Singes vivent solitaires ; presque tous forment de grandes troupes dirigées par le mâle le plus grand et le plus fort. Ils se nourrissent principalement de fruits et de graines, quelques-uns aussi d’Insectes, d'œufs et d'Oiseaux. La femelle ne met au monde qu'un petit (rarement deux), qu'elle protège et soigne avec une tendresse remarquable. Au point de vue psychique, ces animaux se placent à côté du Chien, de l'Éléphant, etc., en tête des Mammifères. Très portés à l’imi- tation, ils apprennent rapidement à exécuter toute une série d'opérations diverses pour lesquelles ils savent fort bien profiter de l'expérience. En revanche, ils sont mal doués du côté des sentiments; leur naturel malin et pervers, leurs passions ingouvernables les font regarder comme les animaux les plus complets dans la mauvaise acception du mot. Les premiers restes fossiles apparaissent dans les couches les plus anciennes de l’époque tertiaire. 1. SOUS-ORDRE Arctopitheci. Arctopithèques Singes de l'Amérique méridionale, de petite taille et couverts de poils laineux. Queue longue et touffue. Des griffes. Le gros orteil opposable porte un ongle plat. Le pouce n’est pas opposable. La denture se rapproche par le nombre des dents (32) de celle des Singes de l'ancien monde; cependant elle s'en éloigne par les molaires à tubercules pointues, le nombre de prémolaires (3) dépassant celui des véritables molaires (2). En outre, les canines sont relativement pet tes. La tête arrondie est souvent ornée latéralement de touffes de poils. Les dimensions du cerveau sont relativement considérables, mais les hémisphères sont dépourvus de circonvolutions. Ces animaux vivent en troupes sur les arbres, grimpent et sautent avec une extrême légèreté et dorment la nuit dans les creux des arbres. La femelle met au monde deux petits, quelquefois trois. Ils se nour- rissent d'œufs, d'Insectes et de fruits. 2 14 3/2 Fa. Hapazidar. Denture : 3 1 512- Hapale WI. Fourrure soyeuse et queue pendante. Les incisives inférieures disposées en ligne courbe. H. jacchus Geoffr. Ouistiti. Queue annelée et touffes de poils blancs en avant et en arrière des oreilles. H. chrysoleuvos Natt., Brésil. H. argentata L., dépourvu de touffes de poil. Midas. Tamarins. Incisives inférieures disposées en ligne droite (canines inférieures plus fortes). M. Oedipus L. M. rosalia L. Queue non préhensile. 1524 PRIMATES. 2. SOUS-ORDRE Platyrrhini. Platyrrhiniens Singes du nouveau monde. Ils ont la cloison nasale large, les narines 6 et 36 dents É : 2e : gue queue qui est souvent prenante. Les doigts et les orteils sont munis « ? plats ou bombés. Le pouce est s0 phié et jamais opposable au même d le gros orteil. Vertèbres dorso-lomk néralement 19, dont 14 ou 13 _ côtes. Les abajoues et les callosités toujours. Les Platyrrhiniens vivent sur bres et sont indigènes des forêts vi l'Amérique méridionale. Quelques-un _hurleurs) possèdent au larynx | creusées dans l'os hyoïde, qui servent ; forcer la voix. Sous le rapport de l’ intell lg 1190. — Crâne de Piéhecs #4/0n65. os Singes du nouveau monde restent rière de ceux de l'Afrique et de l'Asie. 1. Fan. Prrmecipar. Singes à queue pendante, entièrement couverte de poils Pithecia Desm. Sakis. Mâchoire inférieure élevée, de grosses canines et une lon: ‘ velue. Crâne élevé et bombé. P. satanas Hoffm. Saki satan. Brési. : Nyctipithecus Spix. Singes de nuit, à grands yeux de hibou. Cloison nasale | Narines s’ouvrant vers le bas. Huit vertèbres lombaires. N. trivirgatus de Humb., N Grenade. Chrysothrix Wagn. Crâne très allongé; trou occipital très éloigné du bord postérie Vertèbres dorso-lombaires 1346. Ch. sciurea L. Saïmiri. Sa voix consiste en une s4 de sifflements; il vit principalement dans la Guyane. Callithrix II. Sagouins. Ci: nata Geoffr., côte orientale du Brésil. C. primaevus Lund., brèches osseuses du B 2. Fam. camps. Queue enroulante ou prenante, entièrement couverte de nue à l'extrémité. Cebus von Humb. Sajous. Queue couverte entièrement de poils et enroulante. V. dorso-lombaires 14+5. C. Apella L. Sajou apelle, Sajou brun, Guyane. C. cam Sajou capucin. S Aleles Geoffr. Atèles, Singes-araignées. Longue queue prenante. Pouce radiiablt nul. À. paniscus L. Atèle koaita, Brésil. À. belzebuth Geoffr. Guyane. Lagothrix Geoffr. Pouce bien développé. Queue prenante. L. Humboldtii Geoftr,, Mycetes 111. Singes hurleurs. Queue préhensile. Hyoïde renflé, vésiculeux. Pouce développé. Canines grosses. Vertèbres dorso-lombaires 14+5. Poussent des hurl M. niger Geoffr., furieur noir ou Caraya. Brésil. M. seniculus L. Alouate. Lund a des restes taste dans les brèches osseuses du Brésil. Callithrix primaevus Lu thecus brasiliensis Lund. ) (fig. 1190). Le corps long et grêle est terminé par un 3. SOUS-ORDRE Catarrhini'. Catarrhiniens Singes de l'ancien monde. Ils ont la cloison nasale étroite, les narines rap- 242.5 prochées et dirigées en bas et 32 dents G: 12 à) (fig. 1191). En général, 1 Outre les travaux de Geoffroy-Saint-Hilaire, Vrolick, R. Owen, etc., voyez : P. Gratiolet, moire sur les plis cérébraux de l'Homme et des Primates. Paris, 1854. “ noir. Cap de Bonne-Espérance. C. gelada Dr: DT TES _ joues profondément sillonnées. P. mor- PRIMATES. 1529 nines sont beaucoup plus saillantes que chez les Singes du nouveau monde. Vertèbres dorso-lombaires 19, dont 5 à 7 sont dépourvues de côtes. Chez les Anthropomorphes leur nombre est réduit à 46 ou 15 (Orang). La queue est d'or- dinaire d'une grande longueur, jamais préhensile, ni capable de s'enrouler; dans quelques cas, elle reste rudimentaire. Chez les Singes anthropomorphes, elle manque tout à fait. Les mains sont bien conformées, excepté chez le genre Colobus, qui est privé de pouce; les pieds sont préhensiles ; les doigts, aussi bien que les orteils, sont pourvus d'ongles plats. Beaucoup d'espèces pré- sentent des abajoues et des callosités, mais elles manquent chez les Anthropo- morphes. 1. Fan. Gynocepmazipas. Corps trapu et lourd. Museau saillant, semblable à celui du Chien, portant les narines à son extrémité. Canines grosses semblables à celles des Car- nivores. Queue courte ou de taille moyenne. Des abajoues et de grandes callosités. Habitent les contrées montageuses élevées de l'Afrique et causent souvent de grands dommages dans les plantations. Cynocephalus Briss. Cynocéphales ou Papions. Museau très allongé. Queue terminée par des poils touffus. C. hamadryas L. Cynocéphale Hamadryas ou Tartarin. C. babuin Desm. Babouin. Visage couleur de chair. Crinière longue et pendante. Était adoré par les Égyp- tiens. Habite l’Abyssinie et le Kordofan. C. sphinx L. Papion. Queue réduite à un petit moignon. Côtes occidentales d'Afrique. C. porcarius Schreb. (C. ursinus Wagn.). Papion Rupp. Brun, à grande crinière ; callosités de couleur foncée. C. niger Desm. Cyno- céphale nègre. Narines obliques. Célè- bes, Moluques. Papio Erxl. (Mormon). Queue réduite en un moignon. Narines saillantes et mon L. Mandrill. P. leucophaeus Fr. Cuy. Drill. Tous les deux sur la côte occiden- tale d’Afrique. 2. Fan. GEeRcoPITHEGIDAZ. Guenons. Formes légères et gracieuses. Abajoues et callosités très développées. Queue de longueur variable, non terminée par une SR touffe de poils. Habitent principalement Fig. 1191. — Cràne de Satyrus orang. le continent africain. S’établissent volontiers dans le voisinage de l’homme. Macacus Desm. Macaques. Corps trapu, membres vigoureux. Queue longue. Forment le passage aux Cynocéphales. M. sinicus L. Macaque commun, Macaque bonnet chinois. M. silenus L. Ouanderou. Macaque à crinière. Malabar. M. cynomolqus L. M. eocenus Ow. M. pliocenus Ow. Rhesus Desm. Queue de moyenne longueur. Est adoré dans l'Inde. Rh. nemestrinus Geoffr. Singe-cochon, Maimon, de Bornéo et Sumatra. Rh. erythraeus Wagn. Inuus Wagn. Magots. Queue très courte. I. sylvanus L. I. ecaudatus Geoffr. Magot commun. Nord de l'Afrique, rochers de Gibraltar. Cercopithecus Erxl. Membres longs et vigoureux munis de pouces-gros. Queue longue. C. sabaeus Fr. Cuv. Callitriche. C. ruber. Patas. Rouge brun et barbe blanche. C. fuligi- nosus Geoffr. Mangabey -sans collier. C. aethiops Cuv. Mangabey à collier. Tous dans l'Afrique occidentale, etc. 3. Fam. Semnorrrmecnar. Formes grêles, membres longs et délicats, queue longue, museau très court, callosités très petites et pas de véritables abajoues. Le pouce des mains de devant est très court, et beaucoup moins développé que chez les Cercopithèques. Vivent en troupes nombreuses sur les arbres, dans l’Asie méridionale, le continent, ainsi 1526 PRIMATES,. que les îles. Se nourrissent principalement de feuilles et de fruits; ils possèdent un estomac divisé en trois parties par des étranglements. Semnopithecus Ow. Pouce antérieur très court S. entellus L. Entelle, vénéré par les Hindous. $. nasicus Cuv. Nasique, Bornéo. S. maurus Desm. S. nemaeus L. Douc. S. comatus. Desm. Java, etc. Près des Semnopithèques se place le groupe africain des Colobes, qui s’en distinguent par l'absence ou l’atrophie des pouces aux mains antérieures. Colobus 11. Pouce entière- ment atrophié. C. Guereza Wagn. A longue crinière blanche tombante et queue terminée par des touffes de poils. Abyssinie. C. polycomus Wagn., Guinée. Les individus d’une couleur noire uniforme ont été décrits par Waterhouse sous le nom de C. satanas, Fer- nando-Po. Comme Singes fossiles il faut citer : Pliopithecus Gerv. et Mesopithecus pente- licus. Pliocènes. 4. Fax. Hyzogarinas. Gibbons. Tête petite, arrondie, corps élancé ; membres antérieurs très longs, touchant presque à terre lors- que l'animal est de- bout. Callosités peti= tes. Pas d’abajoues, ni de queue. Vertèbres - dorso-lombaires 18, { LEA NS dont 13 portent des À côtes. Habitent les fo- rêts de l’Inde, aussi bien le continent que les îles, et passent … _leur vie presque con- stamment sur les ar-. bres, dont ils parcou- rent les branchages avec une agilité sans égale. Hylobates Us H. leuciscu; Kuhl.… Gibbon cendré. Oa: Brun gris; occiput noir. H. Lar. HI. Gib- bon noir. H. agilis L. (H. variegatus Kubl.). Ungko. 4. syndactylus Cuv. Siamang. Noirs doigts des pieds de derrière unis par une membrane étroite. Sumatra. Dryopithe= cus, fossile dans Je Fig. 1192. — Gorilla gina (d’après Vogt et Specht). Miocène. Pithecus Geoffr. 5. Fam. AnræropomorPæar (fig. 1192). Pas de queue. Membres antérieurs longs; pas de callosités, ni d’abajoues. Vertèbres dorso-lombaires 17 ou 16, dont 13 ou 12, rare- ment 11 portent des côtes. Corps couvert, à la face inférieure du tronc et des membres, de poils épais. Satyrus L. Brachycéphale. Oreilles petites; hs longs descendant jusqu'aux malléoles. Dernière molaire inférieure avec 4 tubercules et un talon postérieur. S. orang L. Orang- Outang, Pongo. Vit dans les forêts marécageuses de Bornéo. Grimpe lentement mais sûre- ment et sans faire de larges bonds. Il se construit à la cime des arbres élevés un nid dé= pourvu de toit. Quatre pieds de haut. 12 (11) paires de côtes. Gorilla Is. Geoffr. Dolichocéphale. Oreilles petites, membres antérieurs longs, s'étendant: presque au delà de la rotule. Dernière molaire inférieure avec trois tubercules externes et deuxièmeet troisième RE ne ERREUR dl HOMME. 1527 deux internes. 13 paires de côtes. G. engena ou gina Is. Geoffr. Gorille, Vit en bandes dans les forêts sur la côte occidentale d'Afrique (Gabon). Atteint cinq pieds et demi et même six pieds de haut. C’est le plus redouté de tous les Singes à cause de sa hardiesse et de sa force. Probablement déjà connu du Carthaginois Hannion. Il a été de nouveau dé- couvert en 1847 par Savage. Troglodytes Geoffr. Dolichocéphale. Oreilles grandes et écartées. Membres antérieurs descendant jusqu'aux genoux. Dernière molaire inférieure avec quatre tubercules. 13 paires de côtes. Tr. niger L. Chimpanzé. Vit en bandes nombreuses dans les forêts de la Guinée. Se construit sur les arbres un nid pourvu d’un toit. Le mâle atteint quatre pieds et demi de haut. | HOMME" Mammifère doué de raison et du langage articulé, à station verticale, présentant des mains et des pieds à plante large et orteils courts. Bien que de nos jours on doive rejeter comme incompatible avec l'esprit et la méthode des sciences naturelles l'opinion jadis si répandue que l'Homme constitue un règne spécial, placé au-dessus du règne animal, cependant on n'est pas d'accord sur la place qu'il convient de lui assigner dans la classe des Mam- mifères, par suite de la valeur différente que l'on attribue aux particularités de sa structure, Cuvier, et plus tard Owen et quelques autres ont établi pour l'Homme un ordre distinct (Bimana); d’autres savants, au contraire, tels que Huxley, Hæckel, etc., attachant une importance bien moindre aux caractères qui distinguent l'Homme des Singes anthropomorphes, et adoptant l'opinion de Linné qui les réunissait dans son ordre des Primates, ne leur attribuent qu'une valeur tout au plus suffisante pour délimiter une famille. Les différences anatomiques les plus importantes entre l'Homme et les Singes anthropomorphes s'observent dans la configuration du crâne et de la face, dans la structure du cerveau, dans la denture, dans la conformation des membres, qui, jointe à certaines particularités de la colonne vertébrale, ne permet pas la marche verticale. La forme arrondie et bombée de la vaste capsule crânienne, la prépondérance considérable du crâne sur la face, qui n’est point située, comme chez tous les animaux y compris les Anthropomorphes, en avant du crâne, mais presque à angle droit au-dessous de lui, sont autant de caractères. essentiels spéciaux à l'Homme ; il en est de même de la masse relativement volumineuse cerveau, de la grosseur des lobes antérieurs et des lobes postérieurs, et enfin Blumenbach, De generis humani varietate nativa. Gottingae, 1795. — Id., Decas collectionis «craniorum diversarum genlium illustrala. Gottingae, 1790-1820. — J. C. Prichard, Histoire naturelle de l'Homme, traduit par Roulin. 2 vol. Paris, 1845. — A. Retzius, Anthropologische Aufsätze. Archives de Müller, 1849. — J. C. Prichard, Researches into the physical history of Mankind, 2 éd., 5 vol. Londres, 1855. — Nott et Glidon, Types of Mankind, etc. 1859. — Id., Indigenous races of the earth. London and Philadelphia, 1857. — Huxley, On {he z00logical relations of man with the lower animals. Nat. hist. rev. 1861. — Id., La place de l'homme dans la nature. Traduit par Dally, Paris, 4868. — Gratiolet , Plis cérébraux de l'homme et des primates, avec atlas. — Lyell, L'ancienneté de l'homme, 2° édit. Paris, 1870. — C. Vogt, Leçons sur l'Homme. 9e éd. Paris, 4877. — Th. L. Bischoff, Ueber die Verschiedenheit in der Schädelbildung des Gorilla, Chimpänzé, und Orang-Utang, etc. Munich, 1867. — Quetelet, An{hropométrie. 1870.— F. Müller, Allgemeine Ethnographie. Wien, 1879. — Quatrefages et Hamy, Crania ethnica. 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On a aussi essayé en vain de démontrer que l'Homme est dépourvu de € organes que l’on retrouve toujours chez les Singes et chez tous les Mammifà (intermaxillaire, Blumenbach — Gæthe); ces tentatives ont aussi complète échoué que celles qui ont eu pour but de lui attribuer des parties qu'il derait seul dans toute la série des Mammifères (corne postérieure, pe campe, Owen — Huxley). De même la denture complète, ne présen d’intervalles pour recevoir l'extrémité des canines opposées, et qui l'Homme des Catarrhiniens, n’est pas un caractère qui lui soit exclusif, le retrouve chez un Ongulé fossile (Anoplotherium), et il est en outr exceptionnels il est vrai, où la mâchoire humaine présente, elle aussi, (crâne de Cafre de la collection d'Erlangen). On peut à la vérité con saillie du menton comme propre à l'Homme, bien que chez les Nès s’efface de plus en plus, mais il va de soi qu’on ne peut attribuer à ce cularité une importance capitale. Par contre, les différences qui existent entre les membres humains € membres des Singes anthropomorphes ont une bien plus grande valeur. Dé proportions des parties dont ils se composent diffèrent essentiellement, ces différences soient tout aussi marquées entre les trois espèces de Si thropomorphes. Chez l'Homme, la jambe sert seule de point d'appui au co dépasse considérablement en poids et en longueur le membre antérieur; cl Singe, c'est le membre antérieur qui est, à des degrés divers, plus lon jambe, le bras étant relativement plus court, l’avant-bras et la main plus. que dans l'espèce humaine. Dans aucune espèce de Singes anthropomorg main n’atteint la perfection qu'elle présente chez l'Homme; celle du Gori rapproche le plus, mais elle est plus massive, plus lourde et le pouce & court. Le pied des Singes est aussi relativement très long; c’est un pied sile dont la plante est plus ou moins tournée en dedans. Dans la disposi: os et des muscles le pied humain diffère beaucoup d’une vraie main, diffère point du pied préhensile des Singes, qui présente le même arran pr sand ré rent D 0020 ét oh EE LR DS ED CE = Sie Cm mem GE M À sans em vrai que le pied par son gros orteil large et long, mais non opposab voûte formée par les os du tarse et du métatarse, par la position Lo connaître que l'Homme et les Singes sont construits sur le même type. Qu HOMME. 1529 … l'exemple de Cuvier, on attribue à ces caractères différentiels une valeur suff- sante pour ranger l'Homme dans un ordre à part de la classe des Mammifères, - ou que l’on adopte l'opinion de Huxley et de Hæckel, pour lesquels les différences zoologiques entre l'Homme et les Singes sont tout à fait secondaires, et que l'on - établisse pour eux un seul ordre commun, celui des. Primates, c’est affaire de . convenance personnelle. - Ce qui a déterminé les anciens naturalistes à assigner à l'Homme une place à … part en dehors du règne animal, c’est son haut développement intellectuel, qui, … grâce au langage articulé, en fait un être doué de raison et capable d'un perfec- - tionnement presque illimité. Ce serait effectivement une folie de nier l’abime - profond qui, à cet égard, sépare l'Homme des animaux les plus élevés; mais si l’on étudie, sans parti pris, le développement de la vie intellectuelle par lequel - l'individu passe depuis sa première enfance, et qu'a parcouru l'humanité depuis « les premiers débuts de la civilisation, et si l'on soumet à une étude semblable les facultés psychiques des animaux supérieurs, on arrivera avec Wundt et autres À à cette conclusion que l’entendement des animaux ne diffère de celui de l'Homme - que par le degré de développement. Sur l'origine de l'Homme et les premiers temps de son existence règne une … obscurité complète; on peut cependant affirmer que les recherches géologiques : et archéologiques ont réfuté l'opinion d’après laquelle il n'aurait fait son appa- … rition sur-la terre que depuis un petit nombre de milliers d'années. La présence simultanée d'ossements humains (crânes d'Engis et de Neanderthal) et d'instru- ments fabriqués avec de la pierre, avec les ossements d'animaux éteints de la pé- … riode diluvienne (Mammouth, Rhinoceros tichorhinus ), est encore venue prouver - la haute antiquité de l'espèce humaine. Il est certain que l'Homme existait à - l'époque pliocène, et peut-être aussi dès le commencement de la période tertiaire. … Nous ne possédons encore sur son origine aucun renseignement certain; seules … les conceptions de Darwin nous laissent supposer que l'être le plus élevé a pu dériver aussi par voie de sélection naturelle d'un groupe inférieur de Primates. Nous n’essaierons pas de discuter ici la question de l'unité de l'espèce humaine, - que l'on résout différemment suivant l' idée que l’on se fait de l'espèce; car l'im- possibilité où l'on est d'établir une ligne tranchée de démarcation entre l'espèce et la race, ne permet pas d'arriver à une solution décisive?. Blumenbach distinguait vers la fin du siècle dernier cinq races humaines, ca- ractérisées principalement par la forme de la tête et du crâne, par la couleur de « la peau et le développement des cheveux. “ |. Race caucasique. Peau blanche, cheveux blonds ou bruns, crâne bombé, arrondi, front élevé, dents placées verticalement, nez étroit, face ovale allongée. Occupe l'Europe, la partie septentrionale de l'Afrique et de l'Asie occi- dentale jusqu’au Gange. C'est à cette race qu'appartiennent les peuples d'origine | rates (Germains, Celtes, Indous, etc.), sémite (Juifs, Arabes, Berbères) el slave. _ 4Ch. Darwin, La descendance de l'Homme et la sélection sexuelle, Traduit par Moulinié, 2° éd. Paris, 1874. 2 Th. Waitz, Anthropologie der Naturvôlker, continué par Gerland. Leipzig, 1859-1872. — De Quatrefages, Rapports sur les progrès de l'anthropologie. Paris, 1867. 1550 HOMNE, 2. Race mongolique. Peau olivâtre. Tête courte, presque en losan bas et étroit, nez petit et peu proéminent, face aplatie, pommettes yeux étroits et obliques, cheveux droits et noirs. Habite la Sibérie or Kamtchatka, la Chine, le Japon, les îles scheme les Pre et Le l'Amérique (Esquimaux). 1 3. Race éthiopique. Peau noire, tent ii et tn: et étroit, mâchoires saillantes, lèvres épaisses, nez écrasé, front fuyant, angle facial ne mesurant pas plus de 7e Habite Den l'Atlas (Nègres, Cafres, ete.). 4. Race américaine , Peau variant du jaune au rouge de cu noirs et rudes, yeux enfoncés, face large, prie res nez très saillant. Habite l'Amérique. RE 5. Race malaise, Peau variant du jaune olivätre au brun, ( che noirs et bouclés, nez large et gros, lèvres retroussées, mâchoire Habite l'Australie, Java, Bornéo, Sumatra, Célèbes, Moluques. Cuvier n'admettait que trois races humaines, la race blanche o la race jaune ou mongolique et la race noire ou éthiopique; pour k il prenait aussi en considération la diversité des langues et le degré sation. Les anthropologistes modernes, dans leurs tentatives pour division meilleure et plus naturelle des races humaines, se sont pri: basés, à l'exemple dé Retzius, sur les dimensions du crâne, et pour les ont inventé toute une série de méthodes. Retzius distingue, suivant la f la face et du crâne, les têtes longues (dolichocéphales, 9 : T) et les têt: (brachycéphales, 8: 7), et suivant la position des mâchoires et des prognathes et les orthognathes. Les peuples de l’Europe sont orthogna plupart, à l'exception des Celtes et des in pi Pre Andomimelta 679. 1 Abiabes 1591. | Abraeus 945. Abramidopsis 1247. bramis 1247. D iepbnc 355. _ Acalyptus 1395. _ Acanthaster 420. | Acanthastraea 290. _ Acanthella 264. _ Acanthia 897. | Acanthias 1221. … Acanthion 1498. . Acanthobdella 565. Acanthobothrium 480. Acanthocercus 640. —…._ Acanthocerus 942. Acanthochiasma 217. . Acanthocyathus 291. _ Acanthocystis 210. Acanthodactylus 1358. ._ Acanthodes 1228. _ Acanthodidés 1228. …. Acanthodesmia 216. _… Acanthodrilus 582. … Acantholabrus 1255. “ Acantholeberis 640. “ Acanthomera 908. Acanthometra 217. _ Acanthometrae 217. … Acanthopora 515. … Acanthophis 1325. _ Acanthopteri 1255. : ! | Acanthosaura 1334. … Acanthosoma 742. _ Acanthurus 1262, _ Accipitres 1589. _ Acéphales 975. “- Acera 1052. | Acanthocephali 551. _ Acéphalocystes 477. Accrotherium 1479. Acervulina 208. Acetes 742. Acestes 445. Achaeta 548. Achaeus 751. Achalina 1049. Achatinella 1049. Achelia 778. Acherontia 924. Acheta 868. Acholoe 604, Achroia 918. Achtheres 665. Acicula 1075. Acidalia 919. Acidostoma 696. Acilius 948. Acineta 234. Acipenser 1250. Aciptilia 917. Acmaea 1036. Acmostomum 499. Acoela 499. Acoelomi 8). Acoetes 604. Acomys 1499. Acontias 1336. Acraea 138. Acrania 1199. Acraspeda 554. Acridium 866. Acridopeza 867. Acridotheres 1418. Acris 1300. Acrobates 1465. Acrocera 907. Acrochordus 1393. Acrocidaris 437. Acrocinus 952. Acrocirrus 597. Acrocladia 438. Acrodontes 1328. Acrodus 1222. Acronurus 1262. Acronycta 920. Acroperus 640. Aecrophalli 515. Acrosalenia 436. Actaea 752. Actaeodes 752. Actaeon 1051. Actaeonia 1053. INDEX ALPHABÉTIQUE Actineria 288. Actinia 287. Actiniaria 287. Actinobolus 236. . Actinocephalus 195. Actinocyclus 1053. Actinodendron 288. Actinometra 412. Actinophrys 210. Actinotrocha 547. Actinozoa 269. Actinula 295. Actinosphaerium 210. Actinurus 539. Actodroma 1398. Aculeata 960. Adapis 171. Adeciduata 1467. Adela 917. Adelocera 940. Adelops 945. Aedes 911. Aega 708. Aegialtes 1397. Aegina (Trachyméduse) 322. Aegina (Crustacé) 695. Acgineta 322. Aeginognathae 155%. Aeginopsis 323. Aegithalus 1420. Aeglea 746. Aelia 898. Aeolidia 1054. Aeolidiceros 505. Acolis 1054. Aeolosoma 587. Aeolothrips 869. Acpyornis 1428. Aepysurus 1325. Aequorea 322. Aesalus 941. Aeschna 875. Aesopia 1225. Aetea 1099. Aethalium 185. Aetobatis 1224. Agalena 790. Agalma 332. Agalmopsis 332. Agama 1335. Agassizia 446. Agathidium 946. Agelastica 951. 1532 Agelena 785. Aglaope 923. Aglaophenia 520. Aglaura 322. Aglia 922. Aglossa 1297. Aglyphodontes 1516. Agnatha 1044. Agnus 1258. Agonus 1258. Agrilus 940. Agrion 875. Agriotes 940. Agrotis 920. Agrypnia 881. Agrypaus 940. Ahaetulla 1322. Ajaja 1400. Aix 1394. Alantus 957. Alardus 507. Alauda 1421. Alaurina 500. Alausa 1244. Albertia 540. Albunea 747. Albunbippa 747. Alburnus 1248. Alca 1392. Alcedo 1415. Alces 1489. Alcinoe 370. Alciopa 610. Alcippe 679. Alcyonaria 282. Alcyone 1415. Alcyonella 1102. Alcyonidium 4099. Alcyonium 283. Alecto 412. Aleochara 946. Alepas 677. Alepocephalus 1244. Aleurodes 889. Alima 724. Alligator 1345. Allobophora 578. Allopora 515. Allorchestes 695. Allostoma 499. Allurus 578. Alona 640. Alopias 4222. Aloponotus 1334. Alpheus 714. Alsodes 1299. Alucita 917. Alveolina 206. Alveopora 289. . Alydus 897. Alysidium 1099. Alytes 1298. Amathea 318. 5 INDEX ALPHABÉTIQUE. Amaroccium 11929. Amathia 1099. Amaurobius 799. Ambassis 1255. Amblycephalus 1393. | Amblyopsis (Stomatopode) 729. Amblyopsis (Poisson) 1244. Amblypneustes 438. Amblyopus 1261. Amblyrhynchus 1334. Amblystoma 1291. Ambystoma 1291. Ameiva 1338. Amia 1253. | Amiades 1233. Amiopsis 1233. Ammobius 937. Ammochares 597. Anmocoetes 1211. Ammodytes 1250. Ammoecius 942. Ammonites 1078. Ammophila 965. Ammopleurops 1252. Ammothea (Pygnogonide) 778. Ammothea (Alcyonide) 285. Ammotragus 1490. Ammotrypane 596. Amocba 205. Amoebaeformes 202. Amocbidium 195. Ampedus 940. Ampelis 1419. Ampelisca 695. Ampharete 600. Amphibia 1268. Amphibiotica 872. Amphibola 1048. Amphicoeliens 1341. Amphicora 601. Amphicorina 601. Amphicteis 600. Amphictene 600. Amphidasis 919. Amphidetus 446. Amphientomum 870. Amphiglena 601. Amphiglossus 1356. Amphihelia 291. Amphilepis 427. Amphileptus 235. Amphilina 481. Amphinome 605. Amphion 746. Amphiope 441. . Amphioxus 1204. Amphipholis 427. Amphipeplea 1048. Amphipneusta 1048. Amphipnous 1242. Amphipoda 688. Amphiporus 508. Ampbhiprion 1253. ; | Amphiptyches 481. | Amphipyra 920. Anabas 1263. Amphisbaena 1331. Amphisbetia 320. Amphisile 1263. Amphistegina 208. Amphistomun 489. Amphithoe 695. Amphithyrus 698. Amphitrite 599. Amphitrema 205. Amphiura 421. Amphizonella 204. Amphoridea 709... Amphorina 263. ET Ampullaria 1036. HT Amydetes 939. Anabates 1416. Anableps 1248. Anacanthus 1240. Anochaeta 587. Anampses 1254. Ananchytes 445. Anapera 903. Anapta 455. Anaptychus 1078. Anas 1393. 14 Anaspis 96h ÿ Anastomus 4401 Anatifa 677. Anatina 1000. Anatomus 1031. Anax 875. Anceus 707. Anchialus 729. Anchistia 743. Anchitherium 1480. Anchomenus 949. Anchorella 665. Anchylomera 698. Ancillaria 4053. Ancinus 709. Ancorina 264 Ancylostomum 521. Ancylotus 1055. Ancylus 1048. Ancyracanthus 526. Ancyrocephalus 492. Andrena 967. Andrias 1289. Andricus 958. ; Androctonus 799. Anelasma 677. Angiostoma 528. Anguilla 4242. Anguillula 528. Anguis 1536. Angustistellae 455. ‘ _ Anisoplia 943. . Anisoscelis 898. …._ Anisotemia 907. _ Anisotoma 946. | Annarhichäs 4961. … Annelides 553. _ Annulata 1551. - Anobium 958. . Anocelis 502. - Anochanus 444. …_ Anodonta 997. _ Anolis 1334. & Anolius 1334. _ Anomala 945. … Anomalocera 660. | Anomia 994. _ Anomodontia 1539. … Anonyx 696. _ Anopheles 911. Anophthalmus 949. _ Anopla 509. - Anoplodium 499. . Anoplotermes 872. Anoplotherium 1482. __ Anoplura 886. - Anops 1351. . Anostostoma 868. Anous 1595. Anoxia 9492. - Anser 1395. _ Anseres 1389. - Antechinus 1466. Antedon 412. Antennularia 320. Anteus 582. Anthaxia 941. Anthea 287. Anthelia 283. Anthemodes 532. Anthenea 421. Anthicus 936. Anthidium 968. Anthobium 947. Anthobothrium 480. Anthocephalus 480. Anthocomus 939. Anthomyia 904. Anthonomus 934. | Anthophagus 947. —_ Anthophora 968. “ Anthophysa 330. _ Anthozon 269. …_ Anthracotherium 1483. - Anthrax 907. "4 Anoplothérides 167. INDEX ALPHABÉTIQUE. Anthrenus 944. Anthribus 934. Anthropoides 1401. Anthura 706. Anthus 1420. Anthypna 943. Antidorcas 1490. Antilocapra 1490. Antilope 1490. Antinoe 604. Antipatharia 286. Antipathes 287. Antliata 898. Anura (Thysanoure) 863. Anura (Batraciens) 1292. Anuraea 539. Anurella 1198. Aonis 597. Apatheon 174. Apathus 968. Apatura 995. Apeltes 680. Aphaniptera 911. Aphelenchus 527. Aphidius 960. Aphilothrix 958. Aphis 890. Aphlara 891. Aphodius 942. Aphrastraea 290. Aphrocallistes 265. Aphrodite 604. Aphrogenia 604. Aphrophora 893. Apiocrinus 411. Apion 934. Apis 968. Apistus 1258. Aplacentalia 1459. Aplidium 1130. Aplysia 1052. Aplysilla 262. Aplysina 262. Apneumona 454. Apoda |Holothuries) 454. Apoda (Cirripèdes) 679. Apoda (Amphibiens) 1283. Apoderus 954. Apogon 1255. Apogonichthys 1255. + Apolemia 532. Apomatlus 601. Aporrhais 1037. Aporosa 289. Appendicularia 1127. Aprion 1254. Apseudes 706. Apsilus 540. Aptenodytes 1391. Aptera 884. Apterornis 1402. Apternus 1411. Apterygia 1427. 1533 Apteryx 1427. Aptychus 1078. Apus 631. Aquila 1424. Ara 1412. Arabella 606. Aracana 1240. Arachnactis 318. Arachnoïden 760, Arachnoïdes 440. Arachnopathes 287. Arachnosphaera 216. Aradus 897. Aramides 1402. Aramphus 1252. Aramus 1402. Aratus 735. Aranea 790. Araneiîda 779. Arbacia 436. Arca 996. Arcella 204. Arcellina 204. Archaeocidaridae 452. Archaeocidaris 432. Archaeopteryx 1355. Archaster 422. Archasterias 419. Archegosaurus 1285. Archelminthes 240. Archiannélides 556. Archidice 597. Archigetes 480. Architectoma 1032. Arciferi 1297. Arctica (Lépidoptère) 921. Arctica (Oiseau) 1392. Arctictis 1510. Arctiscon 779. Arctocyon 1512. Arctogale 1511. Arctomys 1502. Aretopitheci 1525. Arcturus 709. Arctus 745. Areuata 752. Ardea 1400. Ardetta 1400. Arenicola 596. Arethusa 332. Argas 773. Argentina 1245. Arges (Crustacé) 760. Arges (Poisson) 1250. Argiope (Aranéide) 791. Argiope (Brachiopode) 1110. Argis 744. Argonauta 1080. Argulus 668. Argus (Aranéide) 791. Argus (Oiseau) 1406. Argynnis 925. Argyroneta 790. 4534 Argyropelecus 1246. Aricia 997. : Arion 1049. Aristenia 605. Arius 1249. Armadillidium 712. Armadillo 712. Arnoglossus 1251. Aromia 932. Arrenurus 7175. Arrhenodes 934. Artemia 650. Artemis 999. Arthropoda 612. Arthrostraca 686. Articulata (Crinoïdes) 410. Articulata (Bryozoaires)1098 Artieulata (Brachiopodes) 1109. Artiodactyla 1481. Artotrogus 662. Artystone 708. Arvicola 1500. Arytlaina 891. * Asaphus 760. Ascalaphus 879. Ascaltis 266. Ascandra 266. Ascaris 519. Ascetta 266. Ascidia 1128: : Ascidiae simplices 1127. Ascidiae compositae 1128 Ascidinae salpaeformes 1130. Ascidicola 660. Ascilla 266. Ascomorpha 540. Ascomyzon 662. Ascons 266. Ascortis 266. Asculmis 266. Ascyssa 266. Asellus 710. Asilus 907. Asinus 1481. Asiphoniata 994. Asopia 918. Aspergillum 1000. Aspidiotus 888. Aspidiphorus 943. Aspidisca 258. Aspidobranchia 1050. Aspidochir 453. Aspidocotyle 493. Aspidogaster 492, Aspidosiphon 549. Aspistes 909. Aspius 1247. Asplanchna 540. Aspredo 1250. Aspro 1254. Astacobdella 565: INDEX ALPHABÉTIQUE. Astacoides 745, : Astacus 745. Astarte 998. : Astasia 187, Asteracanthion 418. Asterias 420. Asterina 421. Asteriscus 491. Asterocheres 662. Asterodiscus 421. Asteroidea 414. Asterope (Ostracode) Ga6. Asterope (Polychète) 610. Asteropsis 421. Asterospondyli 1221. Asthenosoma 455. Astoma 774, Astraca 290. Astracopora 289. Astrangia 290. Astrape 1224. Astriclypeus 441. Astrodisculus 211. Astrogonium 421. Astrohélia 294. Astroides 289. Astrolithium 217. Astronesthes 1246. Astronyx 426. Astropecten 422. Astrophyton 425. Astroporpa 426. Astropyga 437. Astroschema 426. Astrotia 1325. Astrotoma 426. Astur 1495. Astylozoon 240. Atax 775. Ateles 1524. Atelopus 1299. Ateuchus 942. Athalia 957. Athanas 744. Atherina 1262. Atherura 1498. Athorybia 350. Atlanta 1042. Atractaspis 4326. Atrocha 592. Atropos (Orthoptère) 870. Atropos (Ophidien) 1326. Atta 963. Attacus 922. Attagenus 944. Attalus 939. Attelabus 934. Atya 744. Atyephyra 744. Atylus 695. Atypus 778. Auchenaspis 1249. Auchenia 1486. Audouinia 597. tes Aulacantha 215. , Aulacognatha 1 Aulaéus 960. Aulastomum 565.. Aulopora 988. Aulopus 1246. Aulopyge 1247. Aulosphaera 217. Aulostoma 1263. Aurelia 358. Éers Auricula 14047 Auricularia 389. Ausonia 1260. Autolytus 608. Autonomea 745. Auxis 1259. Avenella 1099. Aves 1555. Axine 491. Axinella 264. Axinus 996. Axionice 599. Axius 746. Aer de Babyrussa 1483. Bacillus (Schizom Bacillus ( (Orthagtère)s Bacteria 865... Ÿ Bactéries 182. Bacterium 183. ES Baculites 1078. : Baetis 873. : Bagroides 1949. Bagrus 1249. Balaearica 4401. Balaena 1475. : : Balaeniceps 1400. Balaenoptera 14175. Balaninus 933. Balanoglossus 455. Balanophyllia 289. Balantidium 236. Balanus 678. Balatro 540. Balistes 1240. Barbitistes 867. Barbus 1247. Baridius 933. ÿ Barypenthus 880. Basanistes 665. Basiliscus 1354. Basonimato Bassaris 1514. Batellina 206. Bathybius 202. Bathycrinus 411. Bathycyathus 291. Bathyergus 1500. Bathyporeia 696. ! LA _ Batrachia 1292 _ Batrachoseps 1291. Ë Batrachus 1263. . Batrisus 946. _ Bdella (Acarien) 776. Bdellostoma 1212. _ Béania 4100. _ Belemnitella 1081, _ Belemnites 1081. _ Belideus 1465. _ Belinurus 758. _ Bellerophon 1042. Bellia 749. Belluae 1459. Belone 1252. Belosepia 1082. Belostoma 895, Beluga 1474. Bémbecia 95. Bembex 965. Bembidium 949. Benedenia 1475. Beris 908. Bernhardus 747. Bernicla 1395. Beroe 368. Beryx 1955. Bestiae 1459. Bibio 909. - Licellaria 4100. Bilharzia 489. Biloculina 205. Bimana 1527. Bimeria 317. Biorhiza 958. Bipalium 502. Bipinnaria 389. Birgus 741. Bison 1491. Bisulea 1484. Bithynia 14055. Bittacus 877. Blabera 864. Blanjulus 810, Blanus 1331, Blaps 937. Blastoidea 415. Blastotrochus 292. Blatta 865. Bledius 947. Blennius 1261. Blennobdella 565. Blepharisma 237. Blepsias 1258. Blicca 1247. Bliccopsis 1247. Boa 1320. Boarmia 919. Bodotria 721. Bohadschia 453. Bolboceras 942. Boletobius 946. Bdella (Hirudinée) 465. INDEX ALPHABÉTIQUE. Bolina 370. Bolinopsis 370, Bolitophagus 937. Bolitophila 910. Boltenia 1198. Bombinator 1299. Bombus 968. Bombycilla 1419. Bombyeina 921. Bombylius 907. Bombyx 922. Bomolochus 661. Bonasa 1406. Bonasus 1491. Bonellia 555. Boodon 1525. Boops 1256. Bootherium 1491. Bopyrus 710. Borborus 904. Boreomysis 729. Boreus 877. Borlasia 509, Boros 937. Bos 1491. Bosmina 640. Bostrichus 933. Botaurus 1400. Bothriocephalus 478. Bothriurus 799, Bothrops 1326. Botrylloides 1129. Botryllus 1129. Botys 918. Bougainvillia 318. Bourgueticrinus 411. Bowerbankia 1099. Brachiella 665. Brachinus 949. Brachiolaria 389. Brachionus 539. Brachiopoda 1102. Brachycera 902. Brachygalba 1409. Brachylophus 1334. Brachymeles 1336, Brachymerus 1300. Brachyphyllia 290. Brachypus 1337. Brachysoma 1324. Brachystoma 906. Brachytarsus 934. Brachytrypes 868. Brachyura 748. Bracon 960. Brada 599. Bradybates 1291. Bradycinctus 646. Bradypus 1470. Brama 1260. Branchellion 564. Branchiata 619. 1 Branchiobdella 565. 1555 Branchiomma 601. Branchiopneusta 104$. Branchiopoda 627. Branchiosabella 600. Branchiostoma 1204. Branchiotoma 878. Branchipus 630. Branchiura 665. Braula 905. Brenthus 934. Brettia 1099, Breviceps 1299. Brevilinguia 1535. Breynia 446. Briareum 9285. Brisinga 422. Brissopsis 446. Brissus 446. Bronchocela 1334. Brontes (Trilobite) 760. Brontes (Coléoptère) 944: Brontes (Poisson) 1250. ° Brontosaurus 1359. Brontothérides 170. Brosmius 1251. Brotula 1250. Bruchus 934. Bruta 1467. Brutae 1459. Bryaxis 946. Bryophila 920. . Bryozoa 1084. . Bubalis 1490. Bubalus 1491. Bubo 1423. Buccinum 10533. Bucco 1410. Bucephalon 370. Bucephalus 1322. Buceros 1414. Bucorax 1414. Bucorvus 1414. Bufo 1299. Bufoniformia 1297 Bugula 1100. Bulimina 208. Bulimulus 1049. Bulimus 1049. Bulla 1051. Bullaea 1052, Bullina 1051. Bungarus 1524. Bunodes 287, Bunodontes 168. Buphaga 1418, Buprestis 941. Bursaria 257. Buteo 1424. Buthus 799. Butirinus 1234. Byrrhus 945. Bythocythere 647... Bythotrephes 640. 1536 C Caberea 1099. Caccabis 1406. Cacochalina 263. Cacospongia 262. Caenis 874. Caenopithecus 150, Caiocs 1256, Caiman 1345. Calamaria 1321. Calamoherpe 1420. Calamoichthys 1232. Calandra 933. Calanus 659. Calappa 750. Calcarina 208. Calceola 286 Calceostoma 493. Calcispongiae 265, Calicnemis 943. Calicotyle 491. Calidris 1398. Caligeria 663. Caligus 662. Callianassa 746. Callianidea 746, Callianira 369. Callianisca 746. Calliaxes 746. Callichroma 932. : Callichthys 1250. Callidina 539. Callidium 932. Calliethera 789, Callimenus 867. Callimorpha 921. Calliobdella 564. Calliobothrium 480. Callionymus 1261. Calliope 695. Callioplana 503. Callisaurus 1335. Callisoma 696. Callithrix 4524. Callocephalus 1506. Callomyia 906. Callopeltis 1322. Callophis 1324. Callopistes 1338. Callorhinus 1507. Ca!lorhynchus 1219. Calocystites 413. Caloenas 1408. Calomys 1499. Caloptenus 866. Calopteryx 875. Calosoma 949. Calotermes 872. Calotes 1334. Calurus 1410. INDEX ALPHABÉTIQUE. Calveria 435. Calvodosia 350. Calycella 320. Calycophoridae 333. Calycozoa 248. Calymene 760, Calymna 370. Calymne 445. Calymnia 920. Calyptoblastea 319. Calyptorhynchus 1412. Caliptraca 1056. Calyptura 1419. Cambarus 745. Camelopardalis 1487. .| Camelus 1487. Caminus 264. Campaniclava 316. Campanopsis 322 Campanularia 320. Campanulariae 319. Campanulina 320, Campecopea 709. Campodea 862. Camponotus 962. Campophilus 1410. Camptocercus 640. Camptonotus 1339. Campylaspis 721. Campylopterus 1416. Campylopus 258. Campylorhynchus 1420. Cancellaria 1054. Cancer 752. Caneroiden 752. Cancroma 1400. Canda 1099. Candace 659. Candona 648. Canis 1511. Cannabina 1422. Cantharis 939. Cantharus 1256. | Canthocamptus 659. Caouana 1351. Capitella 596. Capitosaurus 1285. Capra 1490. Caprella 695. Caprimulgus 1417. Caprina 997. Capromys 1498. Capros 1260. Capsula 999. Capsus 897. | Capulus 1036: Carabus 949. Caranx 1260. Carassius 1247. Caratomus 444. Carcharias 1222. Carcharodon 1222. Carchesium 240. Cardiaster 445. | Castor 1501. : Catarrhini 152 | Catenula 499. | Catephia 920. | Cathartes 1494 | Caturus 1253. | Caudata 1285. : :{ Cecropia 922. 4 Cecrops 663. Carcinus 753. re Cardinalis 1422. Cardiopoda 1042. Cardiosoma 754. Cardita 998. Cardium 997. Caretta 1351. Caridina 744. Caridion 744... Carinaria 1042. Carinatae 1390. Carinella 509. Carmarina 393. Carnivora 1507 Carolia 995. Carpenteria 208 Carpilius 752, Carpocapsa 918. Caryocrinus 41 Caryophyllaeus Caryophyllia 294 Cassicus 1419. Cassida 931. Cassidaria 1038. Cassidina 709. Cassidula 1047. Cassidulina 208. Cassidulus 444. Cassiopeia 359. Cassis 1038. Castalia 609. Castoroides 4501. Casuarius 1496. Catallactes 192. Catasthia 499. Catheturus 4405. Catoblepas 1490. Catocala 920. Catostomus 1248. Caudina 454. Caulodromus 1416. Cavernularia 284. Cavia 1497. Cebrio 939. Cebus 1524. Cecidomyia 911. Cellaria 4100. Cellepora 1101. Celleporaria 1101. Celieporina 1100. Cellularia 1099. Cellularina 1099. Celonites 966. Centetes 1503. Centrina 1221. Centriscus 1263. Centrocorone 600. Centrolabrus 1253. Centrolophus 1260. Centronotus 1261. Centrophorus 1221. Centropus 1410. Centropygus 565. Centrostephanus 437. Centrostomum 505. Centrotus 893. Centrurus 797. Cephalaspis 1228. Cephalidium 543. Cephalolepis 1319. Cephalolepta 503. Cephalomyia 905. Cephalopeltis 1332. Cephalopoda 1058. Cephaloptera 1224. Cephalopterus 1419. Cephalothrix 510. Cephalotrocha 592. Cephalotus 528. Cephea 358. Cephenomyia 905. Cepheus 776. Cephus 957. Cepola 1262. Ceractis 287. Cerambyx 932. Ceramius 966. Ceraospongiae 262. Cerapus 694. Cerastes 1526. Cerastis 920. Ceratiocaris 630. Ceratites 1078. Ceratium 189. Ceratius 1264. Ceratodus 1268. Ceratonercis 607. Ceratophium 694. Ceratophrys 1298. Ceratopius 94?. Ceratopogon 910. Ceratothoa 708. Cercaria 486. Cerceis 709. . Cerceris 965. . Cercolabes 1497. Cercoleptes 1540. Cercomonas 187. Cercomys 1498. INDEX ALPHABÉTIQUE. Cercopis 893. . Cercopithecus 1595. Cercops 693. Cercosaura 1537. Cercyon 948. Cercyra 502. Cerebratulus 509. Cereopsis 1393. Cereus 287. Cerianthus 288. À Ceriatocaris 687. Ceriodaphnia 639. Ceriola 1260. Cerithium 1037. Cermatia 813. Cerocoma 935. Ceromya 1000. Ceroxylus 128. Certhia 1416. Ceruchus 941. Cervulus 1489. Cervus 149. Ceryle 145. Cestodes 465. Cestracion 1221. Cestum 370. Cetacea 1470. Cete 1459. Cetengraulis 1243. Cetiosaurus 1344. Cetochilus 659. Cetonia 943. Ceutorhynehus 933. Chaenodelphinus 1475. Chaetaster 421. Chaetifera 551. Chaetilia 709. Chactoderma 974. Chaetodon 1257. Chaetogaster 487. Chaetognatha 530. Chaetomys 1497. Chaetonotus 542. Chaetopoda 566. Chaetopterus 598. Chaetosoma 530. Chaetosomidae 530. Chaetostomus 1250. Chaetura 543. Chaetusia 1398. Chalaraspis 730. Chalcides 1337. Chalcis (Hyménoptère) 959. Chalcis (Saurien) 1337. Chalcomitra 1416. Chalcophaps 1408. Chalicodoma 968. Chalina 263. Chalinopsis 264. . Chalinula 263. Chama 997. Chamaeleon 1333. Chamaepelia 4408, TRAITÉ DE ZOOLOGIE, == 2* ÉDIT, 1537 Chamaesaura 1337. Chamaesipho 678. Chanos 1244. Charadriomorphae 1395. Charadrius 1397. Charaeas 920. Charax 1256. Charis 138, Charopinus 665. Charybdaea 353. Chasmarhynchus 1419. Chauliodes 877. ; Chauliodus 1246. Chauna 1403. Chaunax 1264. Cheilio 1254. Cheïilobranchus 1242. Cheiloscyllium 1222. Cheimatobia 919. Chelidon 1417. Chelifer 801. Chelmon 1257. Chelodina 1352. Chelone 1551. Chelonia 1345. Chelonia 1351. - Chelonobia 678. Chelostoma 968. Chelura 694. Chelydra 1352. Chelyosoma 1128. Chelys 1352. Chenalopex 1393. Cheniseus 1392. Chenopus 1037. Cheraps 745. Chermes 89. Chernes 801. Chersina 1553. Chersydrus 1325. Chevreulius 1128. Cheyletus 776. Chiaja 370. : Chiasognathus 941. Chiastoneures 1008. Chilina 1048. Chilocorus 930. Chilodactylus 1257. Chilodon 237. Chilognatha 808. Chilomycterus 1241. Chilonycteris 1518. Chilopoda 811. Chilostomata 1099. Chimaera 1219. Chinchilla 1498. Chionea 909. Chiracanthus 1228. Chirocentrus 1244. Chirocephalus 630. Chirocolus 1337. Chirodota 455. | Chirogaleus 1520. 97 1538 Chiroleptes 1298. Chiromys 1519. Chiromyza 908. Chiron 942. Chironectes 1467. Chironectus 1264. Chironomus 910. Chiroptera 1513. Chirotes 1332. Chiroteuthis 1081. Chirotherium 1284. Chiton 1029. Chitonellus 1029. Chlaenius 949. Chlamydodera 1418. Chlamydodon 238. Chlamydomonas 189. Chlamydophorus 1469. Chlamydosaurus 1334. Chlamydotherium 1470. Chloeia 605. Chloeon 874. Chloeopsis 874. Chloraema 599. Chlorodius 752. Chloroperla 873. Chlorops 904. Choeropus 1466. Choerotherium 1483. Choloepus 1470. Chondracanthus 662. Chondrilla 265. Chondropoma 1055. Chondropterygii 1212. Chondrosia 265. Chondrostachys 1128. Chondrostei 1229. _ Chondrosteus 1230. Chondrostoma 1248. Chone 601. Chonostomum 499. Chordoniens 1142. Choriaster 421. Chorista 878. Chromadora 528. Chromis 1253. Chromulina 190. Chrysaeus 1512 Chrysaora 357, Chrysichthys 1249. Chrysis 965. Chrysochlorys 1504. Chrysococcyx 1410. Chrysolampis 1416, Chrysomela 931. Chrysomitra 354. Chrysomyia 909. Chrysopa 878. Chrysopelea 1322. Chrysopetalum 605. Chrysophrys 1256. Chrysops 908. Chrysosoma 904. INDEX ALPHABÉTIQUE. Chrysothrix 1524. Chrysotis 1412. Chthamolus 678. Chthonius 801. Chthonoergus 1500. Chydorus 640. Cicada 894. Cicadaria 891. Cichla 1253. Cicindela 950. Ciconia 1401. Ciconiae 1397. Cidaridenae 435. Cidaris 436. ts Cilioflagellés 188. Cimbex 956. Cimex 897. Cincinnurus 1418. Cinclus 1420. Cineras 677. Cinetochilum 236. Cinixys 1553. Cinnyris 1416. Cinosternon 1352. _ Ciona 1128. Cionus 935. Circaetus 1495. Circe 998. ‘ Circinalium 11929. Circophyllia 290. Circus 1495. Cirolana 708. Cirratulus 597. Cirrhipathes 287. Cirrhites 1257. Cirrhitichthys 1257. Cirrhoteuthis 1080. Cirripedia 668. Cirrobranches 1001. Cirropteron 1024. Cis 938. Cistela 937. Cistenides 600. Cisticola 14920. Cistudo 1352. Citigradae 789. Cixius 893. Cladobates 1503. Cladocera (652. Cladocora 290. Cladodactyla 453. Cladonema 317. Cladoxerus 865. Clamatores 1413. Clangula 1394, Clarias 1249. Clathria 264, Clathrulina 211. Clausilia 4049. Clava 316. Clavagella 1000. Clavatella 317. | Clavellina 1127, : | Clavula 316. _Clidia 920. Claviger 946. Clavularia 283. Clemmys 1352. Cleodora 1057. ( Cleonus 934045) aslueuhs Cleophana 920. Clepsidrina 495. Clepsine 564. Le Cleptes 963. . Clerus 938 RE Clibanarius 747. Climacostomum 237 Clio 1058. Clione 1058. DE Cliopsis 1058. Clisiocampa 922. bi Clistosaccus 680. Clitellio 585. Clivina 949. Cloe 822. 48 Clothilla 870 k Clotho 1326. Clubiona 190. ? Clupea 1243. 200 PPT Clupeichthys 1243. Clupeoides VUAiS ess Clymene 597. ©! Clysia 678. Clythia 320. Clythra 931. Clytus 932. Cnemidophorus 1358. mr Cnethocampa 922. Cnidaria 267. Cobitis 1248. Coccidium 195. Coccinella 930. … Coccosteus 1228. Coccothraustes 4492. Coccus 889. pics Coccygus 1410. Coccystes 1410. Cochliopodium 204. Cochlophanes 922. Codonaster 414. Codonella 259. Codosiga 188. Coecilia 1284. Coelacanthus 1251 Coelioxys 967. Coelodon 1470. Coelogenys 1497. Coelomati 89. Cocloplana 502. * Coclopleurus 437. | Coeloria 290. Coelosmilia 291 , Coelurus 1339. Coenobita 747. Coenocyathus 291. Coenonympha 925. Coenurus 476. Coesira 1128. Coilia 1243. Colaptes 1411. Coleophora 917. Coleoptera 926. Coleps 256. - Colias 995. Colius 1410. . Colletes 967. Collides 215. Collocalia 1417. Collosphaera 218. Collozoum 218. Collyrites 445. Colobocentrotus 438. Colobus 1526. Colochirus 453. Colpidium 236. Colpoda 236. Colpodella 189. Coluber 1322. Colubriformia 1319. Columba 1408. Columbella 1053. _Columbinae 1407. Colurus 540. Colydium 944. Colymbetes 948. Colymbus 1395. Comactis 287. Comatula 412. Comesoma 528. Compsognathus 1340. Conchoderma 677. Conchoecia 647. Concholepas 679. Concuophtirus 236. Conchylis 918. Conconia 605. Condylocera 138. Condylostoma 237. Condylura 1504. Confusastraea 290. Conger 1242. Conilocera 708. Coniopteryx 878. Conirostres 1421. Conis 319. Conocardium 998. Conochilus 539. Conodon 1255. Conopalpus 937. Conops 904. Conopsis 1321. Conularia 1058. Conurus (Coléoptère) 946. Conurus (Oiseau) 1412. INDEX ALPHABÉTIQUE. Conus 1034. Convoluta 499. Copelatae 1126. Copepoda 648. Cophias 1337. Copilia 661. Copris 942. Coracias 1415. Coracina 1419. Corallistes 264. Corallium 285. Corbicula 998. | Corbis 998. Corbula 999. Cordulia 875. Cordylophora 316. Cordylus 1337. Coregonus 1245. Corethra 910.; Coreus 897. Coris 1254. Corixa 895. Cormocephalus 813. Cornularia 283. Cornuspira 205. Coronella 1321. Coronis 724. Coronopora 1098. Coronula 679. Corophium 694. Corrodentia 869. Corticium 263. Corticus 944. Corvina 1258. Corvus 1418. Corycaeus 661. Corydalis 877. Corydendrium 316. Corylophus 930. Corymbites 940. Corymbopora 1098. Corymorpha 318. Coryne 317. Corynetes 938. Corynitis 317. Corynopsis 317. Coryophodon 1322. Coryphaena 1260. Coryphaenoïdes 1251. Coryphodon 1478. Corystes 753. Corystoides 749 Corythaix 1410. Corytia 923. Corythaeolus 1334 Cosmetus 794. Cossus 923. Cothurnia 240. Cotinga 1419. Cottus 1258. Coturnix 1406. Cotyle 1417. À Cotylorhiza 358. 1539 Couchia 1251. Couthouyia 357. Crabro 965. Crambessa 359. Crambus 918. Cranchia 1081. Crangon 744. Crania 1109. Crassatella 998. Crassilinguia 1353. Craspedosoma 810. Craspedota 298 Craterolophus 351. Crax 1405. Crenatula 995. Crenicichla 1953. Crenidens 1256. Crenilabrus 1953. Crepidula 1056. Creseis 1057. Creusia 678. Crevettina 693. Crex 1402. Cribrella 420. Cribrochalina 263. Cricetus 1499. Crinoidea 400. Crioceris 931. Criodrilus 582. Crisia 1098. Cristatella 4101. Crocidura 1504. Crocisa 967. Crocodilia 15/2. Crocodilurus 1358. Crocodilus 1345. Crossarchus 1511. Crossodactylus 1300. Crossopterygii 1251. Crossopus 1504. Crossorhinus 1222. Crossostoma 3559. Crossurus 1333. Crotalophorus 1326. Crotalus 1326. Crotophaga 1410. Crustacea 619. Crustulum 441. Cryphiops 743. Cryptangia 290. Cryptobacia 289. Cryptobranchus 1289. Cryptocarpae 505. Cryptocephalus 931. Cryptocerus 963. Cryptochiton 1029. Cryptocoelum 505. Cryptodon 998. Cryptohelia 315. Cryptoniscus 711. Cryptopentamera 930. Cryptophagus 944, | Cryptophialus 679. 1540 Cryptoplax 1029. Cryptopodia 751. Cryptops 813. Cryptopus 1352. Cryptostemma 794. Cryptotetramera 950. Crypturus 1404. Cryptus 960. Crysochus 931. Crystallodes 332. Cteniza 788. Ctenobranchia 1051. Ctenodiscus 422. Ctenodrilus 587. Ctenodus 1231. Ctenolabrus 1253. Ctenomys 1498. Ctenophora 911. Ctenophorae 359. Ctenosaura 1334. Ctenostomata 1098. Ctenus 789. Cucujus 944. Cucullaea 996. Cucullanus 522. Cucullia 920. Cuculus 1410. Cucumaria 453. Culcila 421. Culex 911. Cultellus 999. Cultripes 1299. Cuma 720. Cumacea 719. Cumella 721. Cunina 322. Cuninopsis 522. Cupressocrinus 410. Cursores 1495. Cursoria 864. Cursorius 1397. Cuscus 1465. Cutecrebra 905. Cuvieria 1057. Cyamus 695. Cyanea 397. Cyanocorax 1418. Cyathina 291. Cyathocrinus 410. Cyathohelia 290. Cybister 948. Cybium 1259. Cychrus 949. Cyclas 998. Cyclia 290. Cyclidiam 256. Cyclobranchia 1029. Cyclocera 908. Cyclocyathus 291. Cyclodus 1336... Cyclograpsus 735. Cyclometopa 752. Cyclomyaria 1139. 4 | INDEX ALPHABÉTIQUE, Cyclophis 1322. Cyclopides 924. . Cyclopina 659. Cyclops 659. . Cyclopsina 659. Cyclopterus 1261. Cyclorapha 901. Cyclorhynchus 744. Cycloseris 289. Cyclospondyli 1221. Cyclostoma 1035. Cyclostomata 1098. Cyelostomi 1204. Cycloum 1099. Cyclura 1334. Cydippe 368. Cydnus 898. Cygnus (Crustacé) 664. Cygnus (Oiseau) 1395. Cylichna 1051. Cylicozoa 348. Cyligomastiges 188. Cylindrella 1049. Cylindrophis 1320. Cyllopus 697. Cymatophora 920. Cymbium 1052. Cymbulia 1058, Cymodoce 709. Cymodecea 1058. Cymospira 602. Cymothoa 708. Cynaïlurus 1513. Cynictis 1511. Cynips 958. Cynisca 1331. Cynocephalus 1525. Cynocodon 1512. Cynogale 1511. Cynomys 1502. Cynonycteris 1516. Cynophis 1322 Cynopterus 1516. Cynthia 1128. Cyphastraea 290. Cyphoderia 205. Cyphon 959. Cyphonautes 1094. Cypraea 1037. Cypria 648. Cyprideis 647. Cypridina 646. Cypridopsis 648. | Cyprina 998. | Cyprinodon 1248. | Cyprinus 1246. Cypris 648. | Cyprois 648. | Cypselomorphae AG. Cypselus 1417. Cyrena 998 | Cyrianassa 721. Cyrtodesmus 810. FU | Dasypus 1469. RE | Dasytes 959. { Dasyurus 1466. Cyrlonyx 1406. Cyrtophis 1324. Cyrtophium 694. Cyrtostomum 256. Cyrtusa 946. (sue Cysmopolia 749. Cysticercoïides 477. Cysticercus 476. Cystidea 212. Cystignathus 1298. Cystobranchus 564. Cystophora 1507. Cystopsis 524. Cyslosoma (Homoptè Cystotaenia 476. Cytaeis 318. Cythere 647. Cytherea 999. Cythereis 647. Cytherella 647. Cytheridea 647. Cytheropsis 647. Cyttus 1260. Cyzicus 631. Daboia 1526. Dacelo 1415. Dactylethra 1907. Dactylocalyx 265. Dactylocera 608. LÉ Dactylogyrus pal l Dactylometra 357. Dactylopterus 1958. Dactylopus 659. ji Dactylosphaerium 204. Dama 1489. Danais 925. Danis 924. & Danymene 606. Dapedius 1933. Daphnelle 638. Daphnia 639. Daption 4395. Darwinella 262. Dascillus 939. Dascyllus 1253. Dasybranchus 596. Dasychira 922. Dasychone 601. Dasydites 543 Dasyllis 907. Dasypeltis 1322 Days 290. “ei Decapoda (Crustacés) 730. Decapida 1080. Deciduata 1492. Decticus 867. Defrancia 1098. Degeeria 863. Delphax 893. Delphinapterus 1474. Delphinula 1051. Delphinus 1474. Demodex 770. Dendraspis 1325. Dendraster 440. Dendrerpeton 1285. Dendrobaena 578. Dendrobates 1300. Dendrocoela 500. Dendrococlum 502. Dendrocolaptes 1416. Dendrocometes 234. Dendrocopus 1411. Dendrodus 1231. Dendrogyra 290. . Dendrolagus 1464. Dendromys 1499. Dendronereis 607. Dendronotus 1054. Dendrophagus 944. Dendrophis 1322. Dendrophyllia 289. Dendroptus 774. Dendrosmilia 290. Dendrosoma 254. Dendrospongia 262. Dendrostomum 549. Dentalina 206. Dentalium 1003. Dentex 1256. Denticete 1473. Dentirostres 1417. Depastrum 354. Depresseria 917. Dermaleichus 774. Dermanyssus 773. Dermatobia 905. Dermatobranchia 1052. Dermatobranchus 1053. Dermatodectes 771. Dermatokoptes 771. Dermatophagoides 771. Dermatophagus 771. Dermatoptera 86. Dermestes 944. Dermoptera 465. Dero 587. Derostomum 499. Derotrema 1289. Desmacella 264. Desmacidon 264. Desmocerus 932. Desmognathae 1358. Desmognathus 1291. Desmomyaria 11359. INDEX ALPHABÉTIQUE. Desmophyllum 291. Desmoscolecidne 529, Desmoscolex 529, Desoria 863. Dexamine 695. Dexia 904. Diacria 1057. Diadema (Oursin) 437. Diadema (Cirripède) 679. Diamphipnoa 839. Diana 1260. Dianous 947. Diaperis 937. Diaphora 1049. Diaptomus 659. Diastopora 1098. Diastylis 720. Diazona 1129. Dibranchiata 1078. Dicelis 503. Diceras 997. Dicerca 94. Dichelaspis 677. Dichelestium 663. Dichobune 1482, Dichocoenia 290. Dichodon 1482. Dicholophus 1403. Dichonia 920. Diclibothrium 495. Dicoryne 317: Dicotyles 1483. Dicotylus 502, Dicrodon 1338. Dictyna 791. Dictyocaris 630. Dictyocysta 239. Dictyonella 264. Dictyophora 893. Dictyopterus 939. Dictyopteryx 873. Dicyémides 2/1. Dicynodon 1339. Dicyrtoma 862. Didelphys 1467. Didemnum 1129. Didinium 240. Didunculus 1408. Didus 1408. Didymium 185. Difflugia 204. - Digaster 582. Diglena 540. Digonopora 205. Dileptus 235. Diloba 920. Dilophus 909. Dimorphina 206. Dimorphodon 1340. Dimyaires 995. Dinarda 946. Dinema 318. Dinematura 663. : 15441 Dinetus 965. Dinoceras 170. ‘| Dinocérates 170,' Dinocharis 540. Dinophilus 500, Dinophis 1325. Dinornida 1427. Dinornis 1428. Dinosauria 1339. Dinotherium 1494, Dioctria 907. Diodon 1241. Diogenes 747 Diomedea 139». Dioneus 503. Diopatra 606 Diopsis 904. Diotis 499. Diphthera 920. Diphres 334. Diphyllus 944. Diphyodontes 144 Diplacanthus 1228. Diplectanum 493. Diplocidaris 436. Diplodactylus 1334. Diplodiscus 489. Diplodonta 998. Diplodontus 775. Diploexochus 712. Diplogaster 528. PDiplonchus 503. Diplonychus 895. Diplophrys 205. Diplophysa 234. Diplopilus 358. Diplopterus (Ganoïde) 1231. Diplopterus (Oiseau) 1H0 Diploria 290. Diplospondyli 1220. Diplostomidea 448. Diplostomum 488. Diplozoon 492. Diplura 318. Dipneumona 788. Dipneumona (Poissons) 1268. Dipnoi 1264. Diporpa 492. Diprotodon 1464. Dipsas 1323. Diptera 898. Dipterus 1251. Dipus 1498. Dirhizodon 1222. Discina 1109. Discodactylia 1300. : Discoglossus 1298. Discoidea 440. Discoidene 354. Discomedusa 357. Discophora 554. Discopho 558. : l (Aranéides) 1542 Discopora 1100. Discoporella 4098. Discosoma 794. Discopira 217. Disphagia 320. Dispondyli 1220. Disteira 1325. Distemma 540. Distichopora 315. Distomae 487. Distomum 488. Distomus 1199. Dithyrocaris 630. Ditrema 1954. Dochmius 591. Dodecaceraea 597. Dolabella 1052. Dolerus 957. Dolichoderus 962. Dolichogaster 907. Dolichoplana 502. Dolichopus 906. Dolichosaurus 1339. Doliolum 41140. Dolium 1038. Dolomedes 789. Donacia 931. Donax 999, Doras 1249. Dorataspis 217. Dorcus 941. Doridicola 661. Doridium 1052. Dorippe 749. Doris 1053. Doritis 926. Dorocidaris 436. Poropygus 660. Dorsibranchiata 602. Dorthesia 889. Doryichthys 1238. Dorylaimus 528. Nosidicus 1081. poto 1054. Draco 1334. Dracosaurus 1338. Dracunculus (Nématode) 524. Dracunculus (Saurien) 1334. Drassus 790. Dreissena 996. Drepane 1957. Drepanicus 878. Drepanopteryx 878. Drepanophorus 509. Drepanothrix 640. Drilus 939. Dromaeognathae 1357. Dromaeus 1496. Dromia 749. Dromicus 1392. Dryinus 1322. Dryocalamus 1322. Dryocopus 1411. INDEX ALPHABÉTIQUE. Dryomys 1499. Dryophanta 958. :Dryophis 1322. Dryopithecus 1526. Dufouria 196. Dules 1255. Dulichia 694. Dunlopea 502. Dynamena 320, Dynamene 709, Dynastes 943. Dynomene 749. Dysaster 445. Dysdera 790. Dyspontius 662. Dytiscus 948. E Ebalia 750. Ecardines 1109. Eccoptogaster 933. Echidna 1461. Echinanthus 440. Echinarachnius 440. Echinaster 4920. Echineibothrium 480. Echineis 1260. Echinella 491, Echinidae 456. Echiniseus 779. Echinobothrium 480. Echinobrissus 444. Echinocardium 446. Echinocerus 749. : Echinocephalus 196. Echinococcifer 476. Echinococcus 476. Echinoconus 440. Echinocucumis 454. Echinocyamus 440. Echinoderes 541. Echinodiadema 431, Echinodiscus 441. Echinodermata 371. Echinogale 1503. Echinogorgia 284. Echinoidea 228. Echinolampas 444. Echinometra 438. Echinoneus 444. Echinopatagus 451. Echinopteryx 922. Echinopyxis 203. Echinorhinus 1221. Echinorhynchus 534. Echinosoma 454. Echinosphaerites 413. Echinospira 1024. Echinostrephus 438. Echinothrix 431. Echinothuria 43 | | Eleutheria 547. | Elminius 678. -Enchelys 236. :: …, Echinothuridenae 435. Echinus 438. + Echis 1326. Echluroiden 551. Echiurus 553. Eciton 963. Eclectus 1412. lite Ecphymotes 1334. Ectinosoma 659. Ectolithiens 212. Ectopistes 1408. Ectopleura 318, Ectoprocta 1097. Edentata 1467. äriophihalmata 86. Egoceros 1490. TE saine Eirene 322, «1. Elacacrinus M4. Nef U Elaphis 1322. Elaphocaris 742. Elaphocera 943, : Elaphomia 9014... … Elaphrus 949, Elaps 1324. 1: Er Elasmodes 503. : Kia sine SE A0. Elater 940. 10! su: Eledone 1080. Elenchus 882, fé x Elephas 1493. Eleutherocrinus PTE Huit Eliomys 1501, Ellipsocephalus 760. Ellipsoglossa 4290. Elmis 943. 0e ut Elops 1244. “tu Elysia 1053. 2 sis [ET Elythrophora 665. sinosié Emarginula 1050. Ps Emballonura 4547. io Emberiza 1421, Embia 870. 2e 08 Emesa 897. PAT Emesodema 897. … Emphytus 957. Empis 906. : Empusa 865.5: Emydium 7179. ;: k Emys 1552. : Enaliosauria Enchelidium 598... Encheliophis 1250. Enchelyodon 236. (Te Enchytraeus 586. Encope 441. 2e sain ve Encrinus 410. Endocycliea 5. Endomychus 930... Endopsammia 289. Endromis 922, Engraulis 1243. Engystoma 1299. . Enhydris 1511. Enhydrus 948. Enneoctonus 1419. Enneodon 1345. Enopla 508. Enopoplus 937. Enoploteuthis 1081. Enoplus 528. Enteroplea 540. Enteropneusta 455. Enterostomum 499. Entoconcha 1056. Entodinium 240. Entolithiens 212. Entomolithus 760. Entomophaga 958. Entomostraca 624. Entoniscus 711. Entoprocta 1096. Entosolenia 200. Enygrus 1320. Eocidaris 452. - Eone 608. Eozoon 201. Epeira 791. - Epeolue 967. Ephemera 873. Ephemerella 873. Ephialtes (Hyménoptère) 960. Ephialtes (Oiseau) 1423. Ephippigera 867. Ephippus 1257. Ephyra 336. Epibdella 491. Epibulia 334. Epiclintes 239. Epicrates 1320. Epicrium 1284. Epilachna 930. Epilampra 865. Epinephele 925. Epipone 966. Episema 920. Epistylis 240. Epitheca 875. Epopthalmia 875. Eques 1259. Equula 1260. Equus 1480. Erebia 925. Eremiaphila 865. Eremias 1338. Eresus 789. Erethizon 1497. . Ereutho 599. Ergasilus 661. Erichsonia 709. Erichthina 743. Erichthonius 694. Erichthus 724. Ericulus 1503. INDEX ALPHABÉTIQUE. Erinaceus 1503, Eriomys 1498. Erion 745. Eriphia 752, Eripus 790. Erismatura 1394. Eristalis 906. Erpocotyle 493. Errantia 602. Errina 315. Ervilia 238. Eryon 745. Erythacus 1420. Erythraeus 774. Erythrinus 1249. Erythrolamprus 1321. Erythrops 729, Eryx 1320. Eschara 1100. Escharella 14100, Escharina 1100. Eschuripora 1100. Escharoides 1100. Eschscholtzia 368. Esox 1244. Esperia 264. Estheria 631. Esunculus 1243. Eteone 609. Ethmosphaera 216. Ethusa 749. Euaxes 586. Eubalaena 1476. Eubostricus 529. Eucalyptocrinus 410. Eucanthus 661. Eucephala 909. Eucera 968. Eucharis 370. Euchirus 943. Euchlanis 539. Euchone 601. Euchroma 941. Euclidia 920. Eucnemis 940. Eucoelium 1129. Eucope 320. Eucopepoda 654. Eucorybus 813. Eucratea 1099. Eucrinus 410. Eucyrtidium 216. Eucythere 647. Eudactylina 665. Eudendrium 318. Eudipsas 1323. Eudora 721. Eudorella 721. Eudorina 187. Eudoxia 334. Eudrilus 582. Eudromias 1397. Eudyptes 1392. 1543 Eudytes 1393. Euganoides 1232. Euglena 187. Euglypha 205. Euisopoda 207. Eulaha 609. Eulima 1055. Eumastia 263. Eumenes 966. Eumenia 597. Eumida 609. Eunectes 1320. Eunices 607. Eunicea 284. Euophrys 789. Eupagurus 7417. Eupatagus 446. Eupelte 659. Eupetomena 16. Euphania 878. Euphausia 729. Euphonia 1422. Euphrosyne 605. Euphyllia 290. Eupithecia 919. Euplectella 264. Euplocamus 1405. Euplotes 238. Eupodotis 1403. Eupomatus 603. Eupompe 604. Euprepia 921. Eupronoe 699. Eupsammia 289, Eupyrgus 455. Eurete 265. Eurhamphaea 370. Euryale 425. Euryalene 425. Eurycercus 640. Euryceros 1414. Eurydesmus 810. Eurydice 708. Eurylepta 504. Eurynome 751. Euryphorus 663. Eurypodius 751. Euryptérides 755. Eurypterus 756. Eurypyga 1401. Eurystomata 1319. Eurystomene 568. Eurystomus 1415. Eurytenes 696. Eurythoe 605. Eurytoma 959. Eusarchus 794. Euscelus 699. Eusmilia 290. Euspongia 262. Eustrongylus 520. Eutermes 872. Euterpe 659. LA 1544 Eutyphis 698. Evadne 640. Evania 960. Exocoetus 1232. Exogone 608. : Exogyra 994. Eylais 775. F Fabricia 601. Facellina 1054. Falagria 946. Falcinellus 1399. Falco 1495. Faorina 443. Fario 1196. Farrea 264. Farrella 1099. Fasciola 502. Fasciolaria 1033. Favia 290. Felis 1513. Ferae 1459. Feronia 949. Fiber 1500. . Fribrospongiae 961, Fibularia 440. Ficula 1038. Fidonia 919. Fierasfer 1250. Figites 958. Filaria 524. Filaroides 521. Filifera 262. Filigrana 602. Firola 10492. Firoloïides 1043. Fiona 1054. _Fissilinguia 1337. Fissirostres 1416. Fissurella 1030. . Fistularia 1263. Flabellum 292. Flagellates 186. Flata 893. ° Floriceps 480. Floscularia 539. Flustra 1100. : Flustrella 1099. Flustrina 1100. Foenus 960. Foliolina 267. Foraminifera 199. Forda 891. Forficula 864. Formica 962. Formicivora 1419. .: Forskalia 332. Francolinus 1406. Fratercula 1392. : Fredericclla 4402. À Gastrana 999. 608} or bu INDEX MARRAINE | Fregilus 1418. Freia 237. Fringilla 4492. Fritillaria 4127. Fromia 421. Frondicularia 206. | Frondipora 1098. Fragivora 1516. l'ulgora 893. Fulica 1402. Fuligula 1394. Fulmarus 1395. Fumea 9922. Fundulus 1248. Fungia 289. Funiculina 285. Furcularia 540. Fusus 1033. G Gadiculus 1951. Gadopsis 1251. Gadus 1250. Galago 1520. Galathea 746. Galaxea 290. Galaxias 1244. Galbula 1409. Galeocerdo 1292, Galeodes 802. Galeolaria 554. Galeopithecus 1519. . Galerites 440. Galeritideae 440. Galeruca 931. Galesaurus 1339, Galeus 1222. Galgulus 896. Galictis 4510. Galleria 918. Gallicola 957. Gallinacei 1405. Gallinae 1389. Gallinago 1399, Gallinula 1402. Gallophasis 1405. Gallus 1405. Gamasus 773. Gammaracanthus 696. Gammarella 696. Gammarus 696. Gamocystis 194. Ganocephala 1285. Ganoidei 1224. Garru]us 1418. Garveia 317. k Gasteracantha 791. Gasterosteus 1255. Gasterostomum 489. Gastraca 88. LE ai. wb Gastréades 88. $ es: rte # Gastrobranchus 1212, Gastrochaena 1000. Gastrolepidia 640. Gastropacha 922. Gastrophilus CHE isshneëté Gastroplax 1052. trot Gastropoda 1005. Gastropteron 1052. Gastrostyla 239. Gastrotokeus 1239. Gastrotrocha 592. Gastrula 88. Gastrus 905. Gebia 746. Éocr cils 7 Gecarcinus 754. Gecarcoidea 754. Gecinus 1411. Gecko 1333. Le Gegenbauria 369. “: Gelasimus 754. Gemellaria 1099. : Gemmaria 317. Geocentrophora 499. Geocores 896. Geocoris 897. Geodesmus 502. . Geodia 264. Geogenia 582. Geometra 919. Geometrina: 18. CE Geomys 1500. Geonemertes 509. Geopelia 1408. Geophilus 813. Geoplana 502. Georychus 1500. Georyssus 943. Geositta 1416. Geotria 1211. Geotrupes 942. Gephyrei 545. Gephyrei M ai E Gephyrei tubicoli Hs Gerardia 287. Gerda 240. Geronticus 1400. Gerres 1253. Gerrhonotus 4337. Gerrhosaurus 1337. Gerris 896. Gervilia 995. Geryonia 325. Geryonopsis 322... Gibocellum 794. Gigantostraca nés Fa Ginglymostoma 1222. Glandina 4049. Glareola 1397. . Glaphyrus 943. Glaresis 942. ,° ; 3 Fe fe EN ER A Glaucoma 256. 4 _Glaucopis 923. Glaucothoe 747. Glaucus 1054. Gleba 333. Glires 1495. Glirina 1463. Globiceps 318. Globigerina 207. Globiocephalus 1474. Glochidium 995. Glomeris 811. . Glossocodon 323. Glycera 608. Glyphodon 1395. Glyptodon 1470. Glyptolepis 1231, Glyptosphaerites 413. Glyziphagus 772. Gnaphosa 790. Gnathodon 999... Gnathophausia 730. Gnathophyllum 745. Gnathostomata 028.. Gnorimus 943. Gobiesox 1261. Gobio 1247. Gobiodon 1261. Gobiosoma 1261. Gobius 1265. Gomphoceras 1078. Gomphocercus 866. Gomphus 875. Gonatus 1081. : Gongylus 1356. Gonia 904. Goniada 608. Goniaster 491. Goniastraea 290. Goniatites 1078. Goniocidaris 436. Goniocora 290. : Goniocotes +87. Goniodes 887. Goniodiscus 421. Goniodromites 719. Goniognatha 1044. Goniophorus 436. Goniophyllum 286. Goniosome 794. Gonium 187. Gonodactylus 724. Gonoplax 754. Gonopteryx 925. Gonospora 195: Bonothyraca 320. Gonyleptus 794. Gonyosoma 1322. Gordius 527. Gorgonella 284. Gorgonia 284. Gorgonocephalus 425. Gorilla 1526. INDEX ALPHABÉTIQUE. Goura 1408. Gracula 1418. Graculus 1394. Grallae 1389. Grallatores 1596. Grammatophora 1354. Grantia 266. Graphiurus 1504. Grapholitha 918. Graphophora 920. Grapsoidea 753. Grapsus 754. Grapterus 868. Grayia 1321. Gregarina 195. Grégarines 195. Gressoria 865. Grimothea 746. Gromia 205. Grus 1401. Gryllotalpa 868. Gryllus 868. Grymaea 599. Gryphaea 994. Gryphosaurus 173. Gryporhynchus 478. Gulo 1510. Gunda 502. Gyge 710. Gymnarchus 1244. Gymnasterias 421. Gymnetrus 1262. Gymnoblastea 515. Gymnobranchia 1055. Gymnocephalus 4419. Gymnocopa 610. Gymnodactylus 1333. Gymnodontes 1240. Gymnolaemata 1097. Gymnomuraena 1241. Gymnophiona 1285. Gymnophthalmata 302. Gymnorhina (Oiseau) 1418. Gymnorhina (Chiroptère) 1516. Gymnosomata 1058. Gymnothorax 1241. Gymnotus 1242. Gymnura 1504. Gynaecophorus 489. Gypaetus 1424. Gypogeranus 1495. Gypohicrax 1424. Gyps 1424. Gyrator 500. Gyretes 948. Gyrinus 918. Gyrocotyle 481. Gyrocoris 240. Gyrodactylus 493. Gyrodus 1231. Gyropeltis 668. Gyropus 887. Gyrosmilia 290. . Hadena 920. Haematopinus 886. Haematopota 908. Ilaematopus 1398. Haementaria 564. Ha-mopis 565, Haemulon 1255. Iaeterina 875. Haga 502. Haimea 283. : Halcyon 1415. Halecium 320. Haliaetus 1424. Haliaeus 1394. Halichoerus 1506. Halichondria 265. Halichondriae 265. Haliclystus 351. Halicore 1476. Halicryptus 550. Halictophagus 882. . Halictus 967. Haliomma 217. Haliommatidium 17 Haliotis 1051. Haliphysema 253. Haliplus 948. alisarca 6. Halistemma 552. Halitherium 1476. Halla 606. Halmaturus 1464. Halobates 896. Halocypria 647. Ialocypris 647. Halodactylus 1099. Halomitra 289. Halosaurus 1244. . Haltcria 239. Haltica 931. : Hamiglossa 10353. Iaminea 1051. Hamites 1078. . Hammaticherus 952. Hapale 1523. Hapalemur 1520. Hapaloderma, 1410. Hapalotis 1499. : Haplocerus 1490. Haplochilus 1248. Haplodactyla 454. Haplodactylus 1256. Haploops 695. . Haplophorus 147 . Haplosmilia 290. Harelda 1394. Harengula 1243. {armothoe 604. Harpa 1055. 1545 1546 Harpactes 1410. Harpacticus 659. Harpactor 896. Harpalus 949. Harpes 760. Harpilius 744. Harpodon 1246. Harpyia (Lépidoptère) 922. Harpyia (Chiroptère) re Hartea 283. Hastigerina 200, Hatteria 1234. Hebrus 896. Heccaedecomma 357. Hedessa 631. Hedriocystis 211. Hedruris 526. Hedychrum 963. Heliaster 420. : Heliastes 1253. Heliastraea 290. Helicina 1031, Helicoidea 1048. Heliconius 9926. Heliophanus 789. Heliopora 285. Heliosphaera 216. Heliothrips 869. Heliothrix 146. Heliotites 285. Heliozon 208. Helix 1049. Helluo 565. Helmichthys 1243. Helmintophis 1319. Heloderma 1338. Helodrilus 582. Helops 937. Ilelotes 1526. Hemerobius 878. Hemerodromia 906. Hemiaspis 756. Hemiaster 446. Hemibdella 564. Hemibos 1491. Hemicardium 998. Hemicidaris 437. Hemicordylus 1337. Hemicrepis 453. Hemidactylium 1291. Hemidactylus 1333. Hemidasys 542. Hemidiadema 437. Hemigaleus 1222. Hemilepidia 604. Hemiodus 1249. Hemioniscus 711. Hemipedina 438. Hemipholis 427. Heémiphractus 1293. Hemipneustes 445. Hemiptera 882. Hemiramphus 1252. . INDEX ALPHABÉTIQUE. Hemistomum 488. Hemiteles 960. Hemityphis 698. Henicops 813. Henicurus 1490. Heniochus 1957. Henops 907. Hepatus 750. Hepialus 923. Heptanchus 1221. Herbstia 751. Hermadion 604. Hermaea 1053. Hermella 600. Hermione 604. Hermodice 605. Herodias 1400. Herpestes 1511. Herpetodryas 1322. Herpetolitha 289. Hersilia 659. Hesione 609. Hesperia 924. Hesperornis 1389. Heterakis 520. Heterobranchus 1249. Heterocentrotus 438. : Heterocerus 943. Heterocirrus 597. Heteroconger 1242. Heterocope 659. Heterodera 527. Heteroderma 432. Heterodon 1391. | Heterodontus 1221. Heterofusus 1058. Heterogamia 864. Heteromera 955. Heterometrus 799. Heteronereis 607. Heteronotus 893. Heteropeza 847. Heterophenacia 599. Heterophrys 211. Heteropoda 1038. Heteroptera 894. Heterostephanus 318. Heterostoma 813. Heterosyllis 609. Hetcroterebella 599. Heterotoma 897. Heterotricha 236. Heteroxenia 283. Hexanchus 1221. Hexapoda 814. Hexaprotodon 1484. Hexarhizites 347. Hibernia 919. Hieraconyx 698. Hicraetus 14924. Hilara 906. Himantarium 813. | Himantopus 1398. | Hinnites 995. Himantostoma 358. Hinksia 320. Hippa 747. Hipparchia 925. Hipparion 1480. Hippasterias 421. Hippobosca 903. Hippocampus 1238. Hippoglossoides 19254 k Hippoglossus 1251. Hippolyte TE se = 333. Hippopotamus 1484. Hippopus 997. . Hippotherium 1480. Hippotigris 1484. Hippotragus 1490: Hippurites 997. Hircina 262. Hirudinei 558 Hirudo 565. Jsoitsés rt Hirundo 1417. Hispa 931. Hister 945. Histioteuthis 1081. Histriobdella 565. Histurus 1334. Holacanthus 1287. Holaster 445. à Holectypus 432, 410. Holigocladodes 359. Holocentrum 1255. Holomyaires 513. Holophrya 235. k.2 Holopneustes 438. Holoptychius 1231, Holopus 412. Holostomum 488. Holothuria 452. Molothurioides MT. Holotricha 2355. Holtenia 265. Re Holuropholis 1323. Homalocranion 1321. Homalopsis 1322. Homalosoma 1521. Homalota 946. Homarus 745. Homme 1527. Homola 749. fi Homolampas 444. Homopneusis 359. Homoptera tr Homopus (Acarien) 722. és Homopus (CHA RER Hoplia 942. Hoplocephalus 1395. Hoplophora (Acarien) 775. Hoplophora (Homoptère) 895 Hoplopterus 1398. Hormetica 865. Hormiphora 368. Hormiscium 183. Hornera 1098. Huxleya 258. Hyaemoschus 1487. Hyaena 1512. Hyaenodontes 171. Hyale 695. Hyalea 1057. Hyalodaphnia 639. Hyalodiseus 204. Hyalolampe 211. Hyalonema 265. Hyalopathes 287. Hyalophyllum 661. Hyalospomgiae 265. Hyalothauma 265. Hyas 1397. Hybalus 942. Hybocodon 318. Hybos 906. Hybosorus 942. Hydaticus 948. Hydatina 540. Hydra 316. Hydrachna 775. Hydractina 317. Hydrias 539. Hydrobia 1035. Hydrobius 947. Hydrochelidon 1395. Hydrochoerus 1497. Hydrochoreutes 775. Hydrochus 947. Hydrocofallinae 3!4. Hydrocores 895. Hydrocyon 668. Hydroidea 298. Hydroides 602. Hydroleon 908. Hydromedusa 1352. Hydromedusae 292. Hydrometra 896. Hydromys 1499. Hydrophilus 947. Hydrophis 1325. * Hydroporus 948 Hydropsalis 1417. Hydropsyche 881. Hydroptila 881. Hydrosauria 1341. Hydrosaurus 1339. Hydrous 947. Hyla 1300. Hylaeus 967. Hylaplesia 1300. Hylastes 933. Hylesinus 953. Hyllus 789. Hylobates 1526 Hylobius 934. INDEX ALPHABÉTIQUE. Hylocharis 1416. Hylodactylus 1300. Hylodes 1300. Hylomys 1503. Hylotoma 956. Hylurgus 953. Hymenaster 418, Hymeniastrum 217. Hymenicus 754. Hymenocaris 686. Hymenogorgia 284. Hymenoptera 950 Hymenorus 937. Hymenosoma 754, Hyocrinus 410. k Hyoprorus 1245. Hyotherium 1483. Hypena 919. Hyperia 697. Hyperina 697. Hyperoartia 1210. Hyperodapedon 1335. Hyperoodon 1475. Hyperopisus 1244. Hyperotreta 1211. Hyphantornis 1422. Hyphydrus 948. Hypobythius 1128. Hypochthon 1289. Hypoderma (Diptère) 905. Hypodiadema 437. Hypogacon 582. Hypomesus 1245. Hyponome 415. Hypopus 772. Hyposalenia 456. Hypostomum 499. Hypostomus 1250. Hypotricha 237. Hypsilodon 1389. Hypsiprymnus 1464. Hypsirhina 1322. Hyptiotes 792. Hypudaeus 1500. Hyrax 1494. Hyracotherium 1478. Hysterocarpus 1254. Hystrichis 526. Hystrix (Polychète) 604. Hystrix (Rongeur) 1497. I Ibacus 746. Ibalia 958. Ibis 1399. Ibla 678. Icaria 966. Ichneumon 960. Ichthydium 542. Ichythobdella 564. Hypoderma (Chiroptère) 1546. 1547 Iychthyocampus 1238. Ichthyodorulites 1214, Ichthyoiden 1287. Ichthyomyzon 1211. Ichthyonema 525. Ichthyopis 1284. Ichthyopsidés 1150, Ichthyopterygii 1342. Ichthyornis 1389. Ichthyornithes 174. Ichthyosaurii 1342. Ichthyosaurus 1342. Icterus 1419. | Idalia 1053. Idmonea 1098. Idotea 709. Idus 1248. Idyia 368. Idyiopsis 368. Iguana 1334. Iguanodon 1339. Ilia 750. Ilioeryptus 640. Ilyobates 641. Ilysia 1320. Imogine 503. Imperforata 205. Inachus 751. Inarticulata (Bryozoaires) 1098. Inarticulata (Brachiopoles) 1109. Incrastata 1098. Indicator 1410. Ineptae 1408. Infulaster 445. Infasoria 218. Ino 993. Inoceramus 995. Insecta 814. Insectivora 1502. Insectivora (Chiroptères) 1516. Insessores 1413. Inuus 1525. Ione 710. Iphimedia 695. Iphione 604. Ips 945. Irenaeus 660. Irrisor 1415. Isaura 651. Ischnogaster 966. Ischnognathus 1321. Isis 285. Isoarca 996. Isobates 810. Isocardia 998. Isocerus 937. Isodactylium 1290. Isometrus 799. Isophyllia 299. (Mammifères) 4548 Isopoda 699. Isotricha 256. Issus 893. Itea 711. Ixa 750. Ixalus 1300. Ixodes 774. J Jacamerops 1409. Jacare 1345. Jaculus 1498. Jaera 710. Janella 1050. Janira 368. Janthella 262. Janthina 1032. Janus 1054. Japyx 862. Jassus 892. Julis 1253. Julus 810. Juncella 284. Jynx 1411. K Kalopbrinus 1299. Kermes 888. Kerona 258. . leinia 446. Kochlorhine 679. Küllikeria 318. Kophobelemnon 284. Korethraster 418. Kowalevskia 1127. Kraussina 1110. : Kroyeria 664. L Labidodemas 453. Labidura 864. Labranda 597. Labrax 1254. Labrus 1253. Labyrinthodontes 1984. Labyrinthulées 192. Lacazia 550. Lacerta 1337. Lachesilla 870. Lachesis 1326. Lachnus 890. Lacinularia 539. Lacon 940. Lacrymaria 236. Laemargus (Siphonostome) 663. Laemargus (Plagiostome) 1294. Laemodipoda 692. . INDEX ALPHABÉTIQUE. Laemophloeus 944. Laena 937. | Laetmonice 604. | Lafoea 321. Laganum 440. | Lagena 206. Lagenophrys 240. Lagenorhynchus 1474. Lagidium 1498. Lagis 600. Lagomys 1497. Lagopus 1406. Lagorchestes 1464. Lagostomus 1498. Lagotis 1498. S Lagothrix 1524. Lagria 937. | Lambrus 751. Lamellaria 1036. Lamellibranchiata 976. Lamia 932. Lamna 1222. . Lamnungia 1494. Lampornis 1416. Lamprocera 939. | Lamproglena 663, | Lamprophis 1223. Lamprops 721. Lamprosoma 931. Lamprotornis 1418. Lampyris 939. Lamyctes 813. Langaha 1322. Laniarius 1419. Lanice 599. Lanius 1419. Laodicea 321. Laomedea 320. Laomedia 746. Laonome 601. Laphria 907. Laphystius 695. Larentia 919. Larimus 1259. Larus 1395. Lasia (Diptère) 907. : Lasia (Coléoptère) 930. Lasiocampa 922. Lasiorhinus 1465. Lasius 962, Laterigradae 789. Lates 1254. Lathonura 640. Lathridius 944. Lathrobium 947. Lastistellae 456. Latona 638. Latreillia 749. Latris 1257. Latrodectus 791. Leachia 709. Lehia 949. | Lebias 1248. | Leiolepis 4335. | Leïosurus 1335. | Lemmus 1500. - | Leimacopsis 503. : Leiocephalus 597. Leiodermatium 264. . Leiopathes 287. Leiosoma 776. Leistus 949. . Lema 931. 5 Lembadion 236. Lemur 1520. Lenita 439. | Leodia 441. Leontis 607. | Lepadella 539. Lepadogaster 126 Lepas 677. Lepcta 1050. Lepidechinus 432. Lepidesthes 432. … Lepidocentrus 432. Lepidocidaris 432. Lepidocyrtus 863. Lepidoïdes 122: Lepidoleprus 1251 à Lepidonotus 604: Lepiacpienfii Lepidopleurus 605. Lepidoptera 9 Lepidopus 4959. Lepidosauria 1313 | Lepidosiren 1268. Lepidosternon 1332. Lepidosteus 1233 Lepidotus 1233. Lepidurus 631. : Lepisma 863. Lepralia 4100. Lepreus 799. 1: :: Leptastraca 290. Leptis 908. . Leptobrachia 2 Leptocephalus AUS. à Leptochelia 2 = Leptodera 598. Leptoderus 945. Leptodiseus 192. Leptodora 641. Leptogaster 907. Leptognathus nds 4 L'Leptogorgia 284. Leptolepis 1235. Leptomysis 729. Leptonyx 1506. Leptophyllia 290. Leptophrys 204. Letoplana 505. Leptoptilus 1401. Leptopodia 751. Leptopus 896. Leptorhynchus 1345. Leptoria 290. Leptoseyphus 321. Leptostraca 685. Leptostylis 720. Leptoteuthis 1082. Leptotherium 149. Leptura 932. Leptus 774. Lepus 1496. Lernaea 664. Lernaeocera 664. Lernaeodiscus 680. Lernaeopoda 665. Lernanthropus 664. Lernentoma 662. Lesinia 549. Lestornis 174. Lestrigonus 697. Lestris 1395. Lesueuria 370. Lethrinus 1256. Lethrus 942. Leucaltis 266. Leucandra 266. Leucariste 599. Leucaspius 1247. Leucetta 266. Leucifer 742. Leucilla 266. Leuciscus 1248. Leuckartia 323. Leucochloridium 486. Leucodore 598. Leucon 720. Leuconia 266. Leucophrys 236. Leucortis 266. Leucosia 750. Leucosolenia 266. Leucospis 959. Leucothea 370. Leucothoe 695. Leuculmis 266. Leucyssa 266. Levirostres 1414. Liasis 1320. Libellula 875. Libinia 751. Libythea 925. * Lichanotus 1520. Lichia 1260. Lichomolgus 661. Lieberkühnia (Foraminifère) 205 : ! INDEX ALPHABÉTIQUE, Lieberkühnia (Éponge) 263. Ligia 711. Ligidium 711. Ligula 479. Lima 995. Limacina 1058, Limacodes 923. Limapontia 1053. Limax 1049. Linenitis 995. Limicola 1399. Limnadella 631. Limnadia 631. Limnaca 1047. Limnaeidea 1047. Limnaeus 1048. Limnatis 565. Limnesia 775. Limnetis 631. Limnias 539. Limnichus 943. Limnicythere 647. Limnobates 896. Limnobia 911. Limnochares 775. . Limnodrilus 585. Limnodynastes 1298. Limnometra 896. Limnophilus 880. Limnoria 710. Limnosida 639. Limonius 940. Limosa 1398. Limulus 758. Lina 951. Linckia 420. Lindia 540. Lineus 509. Linguatulida 705. Lingula 1109. Lingulina 206. Linopodes 776. Linyphia 791. Liodes 946. Liophis 1321. Liosoma 454. Liostomum 565. Liotheum 887. Lipara 904. Liparis (Lépioptère) 922. Liparis (Poisson) 1260. Lipoptena 9053. Lipura 865. Lipurus 1465. | Lirione 605. Liriope (Trachyméduse) 323. Liriope (Crustacé) 711. Lissa 751. Lissodema 935. Listriodon 1478. Listrophorus 775. Listroscelis 867. Litharachnium 216. 1549 Lithobius 813. Lithocampe 216. Lithocireus 216, Lithocyelia 247. Lithodes 749. Lithodomus 996. Litholophus 217, Lithomantis 861. Lithophilus 930. Lithophyllia 290. Lithosia 921. Lithospongiae 264. Lithothrya 678. Litocharis 947. Litoria 1300. Littorina 1035. Lituaria 284. Lituites 1078. Lituola 206. Livia 891. Livilla 891. Livoneca 708. Lixus 934. Lizzia 518. Lobatae 370. Lobiger 1053. Lobophora (Acalèphes) 551. Lobophora (Echinoderme) 441. Locusta 867. Loftusia 206. Loligo 1082. Loligopsis 1081. Loliolus 1082. Lomatia 907. Lomechusa 946. Lomis 749. | Loncheres 1498. Lonchophorus 749. Longipedia 659. ; Lopadorhynchus 609. Lophiocephala 599. Lophiodon 1478. Lophiura 1354. Lophius 1264. Lophobranchii 1237 Lophocercus 1053. Lophogaster 730, Lophogorgia 284. Lophohelia 294. Lophonota 605. Lophophorus 1405. Lophopoda 1101. Lophopus 1102. Lophornis 4416. Lophoseris 289. Lophosmilia 291. Lophotes 1262. Lopliyrus 957. Loricaria 1250, Loricata 1342. Loricula 678. Loriculus 41 Lorius 1412. 1550 Lota 1251. Lotella 1251. Lottia 1030. Lovenia 1446. Loxia 1422. Loxocera 904. Loxoconcha 647. Loxodes 235. Loxodon 1494. Loxophyllum 235. Loxosoma 1096. Lucanus 941. Lucernaria 351. Lucernaires 348. Lucifer 742. Lucifuga 1250. Lucina 998. Lucinopsis 998. Luciola 939. Lucioperca 1254. Luciotrutta 1236. Ludmila 500. Luidia 422. Lumbriconais 596. Lumbriconereis 606. Lumbriculus 586. Lumbricus 581. Lupea 752. Luscinia 1420. Lusciola 1420. Lutodeira 1244. Lutra 1510. Lutraria 999, Luvarus 1260. Lycaea 699. Lycastis 607. Lyciscus 1512. Lycodon 1323. Lycoperdina 950. Lycophidion 1323. Lycosa 789. Lyctus 944. Lycus 959. Lyda 957. Lydus 955. . Lygacus 897. Lymexylon 958. Lyidium 264. Lynceus 640. Lynx 15153. Lyorhynchus 526. Lyriodon 996. Lyrurus 1406. Lysarete 606. Lysianassa 696. Lysidice 606. Lysiopetalum 810. Lysiosquilla 724, ‘Lysippe 600. Lysmata 744. Lystra 895. Lytta 935. E | INDEX ALPHABÉTIQUE. tt Macacus 1525. Machaïrodus 1513. ‘4 Machetes 1398. x Machilis 863. Macrauchenia 1478. Macrobiotus 779. : Macrocera (Diptère) 910. Macrocera (Hyménoptère) 968. Macrocercus 1412. Macrochires 1416. Macrodon 1249. . Macrodontia 932. Macrogaster 770. Macroglossa 923. Macroglossus 1516: Macrones 1249. Qu Macrophyllum 1518. Macropis 967. Macropoda 1463. Macropodus 1263. Macropus 146% Macropygia 1408. Macroscelides 4503. Macrostomum 499. Macrothrix 639. Macrotis 1466. Macrotus 1518. Macrura 742. Macrurus 1251. Mactra 999. Madracis 291. Madrepora 289. Madreporaria 288. Macandrina 290. Maena 1256. Magelona 598. Magilus 1053. Magosphaera 192. Maja 751. Majacea 750. Malachius 959. Malacobdella 510. Malacodermata 287. Malacoptila 1410. Malacocostraca 680. Malapterurus 1249. Maldane 597. Malleus 995. Mallotus 1245. Malthe 1264. Malthinus 939. Malurus 1420. Mamestra 990. Mammalia 1428. Mammouth 1493. Manania 351. Manatus 1476. Manis 1469. | Manouria 1353. | Mastigopus 742. | Megacephala 950. | Megalurus 1233. | Megapodius 1405. | Melandrya 937. . l'Mélanothrips 869. Manticora 950. Mantis 865. Mantispa 878. Maretia 445. Margaritana 997. Marginella 4032. Marphysa 607. Marpissa 789. F sé MaretpobrA sell #2. Marsupialia trs Marsupialis 354. Marsupites 405. Marsypiocrinus NL Masaris 966. Mastacembelus 4 Mastigias 358. Mastigocera 957. Mastigocerca 539 Mastigus 946. Mastodon 1494. ja UE Mastodonsaurus ns Matuta 750. Mecistops 1345. Mecistura 14920. Meckelia 506. Meconema 867. Medeterus 906. Medusa 358 Medusites 387. 500 mé Megacephalon y ré Je Megaceros 1489. Megachile 968. : : Megaderma 1HABS É Megaera 1516. Megalaema 1410. Megalichthys 1231. Megalonyx 1470. Megalophrys 1298. Megalopa 718. Megalops 1244. Megalosaurus 1550. Megalotis 1512. a: $ Megalotrocha 539. Megamerus 774. Megaptera 1475. Megasoma 943. À Mégatherides 170. Megatherium 1470. Megerlia 1110. Melampus 1047. Melanaster 357. Melanerpes A Melania 1055. : Melanopelargus 4401. Melanophidium 1320. Melanopsis 1035. ; Melasis 940. Meleagrina 995. . Meleagris 1405. Melecta 967. Meles 1510. Melicerta 539. Melicertum 321. Melierax 1425. Meligethes 945. Melinna 600. Meliphaga 1416. Melipona 970. Melita 696. Melitaea 925. Melithaea 285. Melitophagus 145. Melivora 1510. Mellita 4. Melocrinus 410. Meloe 935. Melolontha 945. Melonites 432. Melophagus 905. Melopsittacus 1412. - Membracis 893. Membranipora 1100. Menephilus 937. Menipea 1099. Menobranchus 1289. Menopoma 1289. Menopon 887. Menura 1421. Meoma 446. Mephitis 1510. Mergelia 1110. Mergelis 318. Mergulus 1392. Mergus 1594. Meriones 1499. Merlangus 1250. Merluccius 1251. Mermis 526. Méromyaires 513. Merope 877. Merops 1415. Merostomata 755. Mertensia 369. Mesembrina 904. Mesenteripora 1098. Mesodinium 240. Mesodon 1251. Mesopharynx 499. Mesopithecus 1526. . Mesoprion 1254. Mesostomum 499. Mesotrocha 592. Mésozoaires 240. Mespilia 437. Meta 791. ‘Metachaeta 592. Metaleuca 865. Metalla 446. Metaporhinus 445. INDEX ALPHABÉTIQUE. Metastraea 290. Metatrocha 592. Métazonires 240. Methoca 964. Metoecus (Crustacé) 697. Metoecus (Coléoptère) 936. Metopidia 540. Metopus 237. Miastor 911. Micraster 443.: Microcebus 1520. Microchoerus 1471. Micrococcus 183. Microcodon 539. Microcotyle 491. Microcyphus 437. Microgaster 960. Microglossus 1412. Microlepidoptera 917. Micrommata 790. Microniseus 711. Micropeplus 947. Micropogon 1258. Micropteron 1475. Micropteryx 1260. Microrhynchus 1520. Microstoma 1245. Microstomum 500. Micrura 509. Micryphantus 791. Midas (Chélonien) 1351. Midas (Singe) 1523. Miliola 205. Millepora 314. Millerocrinus 411. Milnesium 779. Millogramma 965. Milvus 1424. ! Mimus 1421. Miniopteris 1517. Minyas 287. Miohippus 167. Miris 897. Miselia 920. Mithrax 751. Mitobates 794. Mitra 1033. Mitraria 597. Mitrocoma 321. Mnemia 370. Mnemiopsis 310. Mnestra 1053. Modiola 996. Modiolaria 990. Modulus 1035. Moera 4417. Moina 639. Moira 447. Molge 1290. Molgula 1128. Mollusea 971. Molluscoidea 1082. Molobrus 910. 1551 Moloch 1335. Molossus 1517. Molorchus 932. Molpadia 454. Molva 1251. Momotus 1415. Monacanthus 1240. Monades 189. Monas 189. Monères 181. Monhystera 528. Moniligaster 582. Monitor 1339. Monocaulus 318. Monocelis 499. Monocentris 1255. Monocerca 540. Monoculodes 695. Monocystis 195. Monodon 1474. Monodonta 1051. Monogonopora 502. Monolabis 539. Monomyaires 995. Mononyx 896. Monophlebus 889. Monophyes 234. Monophyodontes 1445. Monopneumona 1267. Monopterus 1242, Monospilus 640. Monostomene 556. Monostomum 488. Monostyla 539. Monothalames 202. Monotremata 1459. Monozonia 810. Montaguia 1054. Monticola 1421. Montipora 289. Monura 540. Mopsea 285. Mora 1251. Mordacia 1211. Mordella 956. Morelia 1320. Mormolyce 949. Mormon (Oiseau) 1392. Mormon (Singe) 1525. Mormops 1518. Mormyrops 1244. Mormyrus 1244. Mortonia 440. Mosasaurus 1339. Moschus 1487. Motacilla 4420. Motella 1251. Moulinsia 439. -Mülleria 453. Mugil 1262. Mulloides 1256. Mullus 4256. Munida 746. 1552 Munna 709. Munnopsis 709. Mu raena 1241. Murex 1035. Muricea 284. Mursia 750. Mus 1499. Musca 904. Muscardinus 1501. Muscaria 903. Muscicapa 1419. Muscipeta 1419. Musophaga 1410. Mussa 290. Mustela 1510. Mustelus 1222. Mutilla 964. Mya 999. Mycetes 1524. Mycetobia 910. Mycetochares 937. Mycetoma 957. Mycetophagus 944. Mycetophila 910. Mycetoporus 946. Mycoderma 183. Mycteria 1401. Mycterus 935. Myctiris 754. ds Mydaeus 1540. * ,., *,. : Mydas 907. Mygale 788. Myiarchus 1419. . Mylabris 955. Mylesinus 1249. Myletes 1249. Myliobates 1224. Mylodon 1470. Myobatrachus 1297. Myobia 772. Myocoptes 771. Myodes 1500. Myogale 1504. Myopa 904. Myophoria 996. Myopotamus 1498... Myorchus 943. Myospalax 1500: Myoxus 1501. Myrianida 609. Myriapoda 804. Myrina 924. Myriotrochus 455. | Myriozoum 1100. Myripristis 4955. Myrmecia 789. Myrmecina 963. Myrmecobius 1466. Myrmecolax 882. Myrmecophaga 1469. Myrmecophila (Orthoptère) 868. Myrmedonia 946. Myrmeleon 879. : INDEX AumavnouE. Myrmica 963. Myrophis 1242. Myrus 1242. Mysideis 729. Mysidopsis 729. Mysis 729. Mystacides 881. Mystacina 1517. Mysticete 1475. Mystriosaurus 1344. Mytilus 996. Myxastrum 205. Myxilla 264. Myxine 1212. Myxinoides 1211. Myxobrachia 215. Myxodictyon 205. Myxomycites 184. Myxospongiae 261. Myzobdella 565. Myzostoma 610. N Nabis 896. : Nacella 1030. Nadina 499. Naja 1324. Nais 587. Nanomia 332. Naobranchia 664. Narcine 1224. Nardoa 955. Naseus 1262. Nasiterna 1492. © Nassa 1033. Nassula 236. Nasua 1509. Natatores 1590. Natica 1036. Naucoris 895. Naucrates 1259. Nauphanta 610. Nauplius 622. Nausithoe 356. Nautactis 287. RUE rt Nautilograpsus 754. RCE Nautilus 1078. Navicella 1031 Nebalia 686. Nebria 949. Necrophilus 945. Necrophorus 945. Nectarinia 146. Necturus 1289. Nemachilus 1248. Nemathelminthes 510. ‘| Nematodactylus 1257. Nematodes 510. Nematoptera 818. Nematoxys 520. Nematus 957. ‘Nemeobius 924. | Nemertini 504. | Neolampas 444. ie Nemertes 509. Nemestrina 907. Nemichthys 1242. Nemocera 909. Nemopsis 318. Nemoptera 878. Nemorea 904. Nemotelus 908. Nemura 872. Neomenia 974. Neophron 1424. Neottis 599. Nepa 896 Nephelis 565. Nephrops 745. Nephthya 283. Nephthys 607. Neptis 995. Nereicola 662. Nereidae 602. Nereilepas 607. Nereis 607. Nerinaea 1037. Nerine 598. Nerita 1031. Neritina 1051. Neritopsis 1036. Nerocila 708: Nerophis 1238. 4] Nesaea (Isopode) 709. Nesaea (Acarien) T5. | Nestor 1412. < Neuronia 881. eV: Neuroptera 85. EE Neurotemis 137. Neurotherus 958. ; Newportia 813. Nicaea 695. PERTE UAR Nicidion 607. 8 Nicolea 599. Nicoletia 865. . Nicothoe 662. Nika 744. Û Niphargus 696. Nirmus 887. Nisus 1495. Nitidula 945. Nitzschia 491. Noctilio ui ones be Noetuina 919. Nodosaria 206. Nogagus 663. Nomada 967. Nomeus 1260. Nosodendron 943. Notacanthus 1263. Notaeus 1233. Notaspis 775. Noteus 559. Nothosaurii 1342. Nothosaurus 1342. Nothrus 775. Notocotyle 493. Notodelphys (Copépode) 660. Notodelphys (Anoure) 1300. Notodonta 922. Notodromus 648, Notomastus 596. Notommata 540. Notonecta 895. Notopoda 749. Notopteris 1516. Notopterus 1244. Notopygos 605. Notornis 1402. Notospermus 506. Noitotrema 1300. - Noturus 1249. Novius 930, Nubecularia 206. Nucifraga 1418. Nuclearia 189. Nucleolites 444. Nucula 996. Numenius 1399. - Numida 1405. Nummulina 208. Nyctale 1425. Nyctea 1425. Nycteribia 903. Nycteris 1518. Nycticebus 1520. Nycticejus 1517, Nycticorax 1400. Nyctidromus 1417. Nyctiornis 1415. Nyctipithecus 1524. Nyctophilus 1518. Nyctotherus 237. Nymphicus 1412. Nymphon 778. Nymphula 195. Obelia 320. Obisium 801. Oblata 1256. Oceanactis 287. Oceania 319: Ocellatae 312. . Ochthebius 948. Ocnerodrilus 586. Ocnus 453. Octacnemus 1198. Octaetinia 2>2. Octobothrium 491. Octocotyle 491. Octodon 1498. INDEX ALPHABÉTIQUE. Octomeris 678. Octonycteris 1517. Octopida 1079. Octopus 1080, Octorchis 322. Octostoma 491. Oculina 291. Ocydromus 1402. Ocypoda 754. Ocyroe 370. Odius 695. Odontaeus 942. Odontaspis 1292. Odontobius 529. Odontocera 138. Odontoglossa 1033. Odontognatha 1044. Odontolene 174. Odontomus 15923. Odontomyia 908. Odontophora 528. Odontornithes 174. Odontosyllis 608. Odynerus 966. Oecanthus 868. Cecistis 539. Oecodoma 962. Oedemera 635. Oedicerus 695. Oedicnemus 1397. Oedipoda (Orthoptère) 866. Oedipoda (Diptère) 904. Oedipus 743. Oeone 606. Oerstedtia 505. Oestrus 905. Oidemia 1394. Oikopleura 1127. Oithona 659. Olenciva 708. Olenus 760. Oligocelis 502. Oligochaeta 575. Oligochaetae limicolae 582. Oligochaetae terricolae 571. Oligodon 1321. Oligoneura 874. Oligopleurus 1233. Oligoporus 432. Oligotoma 870. Oligotrochus 455. Oliva 1053. Olivancillaria 1033. Olostomis 881. Olullanus 522. Olyntha 870. Olynthus 266. Omalium 947. Ommastrephes 1081. Ommatoplea 508. Omophron 949. TRAITÉ DE ZOOLOGIE, — 2% ÉDIT. Omorgus 942. Oncaea 661. Onchidella 1048, Onchidoris 1053. Onchokothrium 480. Onchocotyle 492, Onchogaster 493. Oncholaimus 529, Oncidium 1048. Oncodes 907. . Oniscia 1038. Oniscosoma 605 Oniscus 741. Oniticellus 942. Onthophagus 942. Onthophilus 945. Onuphis 607. Onychia 1081. Onychocephalus 1319. Onychodactylus 1291. Onychodromus 238. Onychophora 802. Onychoteuthis 1081. Opalina 235. Opatrum 937. Opercularia 240. Operculata 678. Operculina 208. Ophelia 596. Ophiacantha 427. Ophiactis 427. Ophiarachna 427. Ophiarthrum 427. Ophibdella 564.- Ophichthys 1242. Ophidia 1314. Ophidiaster 420. Ophidium 1250. Ophioblenna 427. Ophioceramis 426 Ophiocnemis 427. Ophiocoma 427. Ophiocten 496. Ophioderma 496. Ophiodes 1356. Ophiodromus 609. Ophioglypha 426. Ophiogymna 427. Ophiolepis 426. Ophiomastix 427. Ophiomyxa 427. Ophion 960. Ophionereis 427. Uphiopeza 426. Ophiophocus 426. Ophiopholis 427. Ophioplax 426. Ophiops 1338. Ophiopsammus 426. Ophiopsila 427. Ophiopus 426. Ophioscolex 428. Ophiostigma 427. 98 1535 1554 Uphiothrix 427. Ovhisaurus 1337. Ophisurus 1242. Ophiura 426. Ophiureae 496. Ophiuridea 222. Ophryas 1325. Ophrydium 240. Ophryodendron 234. Ophryoessa 1334. Ophryoglena 236. if Ophryoscolex 240. Ophryotrocha 606. Ophthalmicus 897. Opilio 794. Opis 696. Opisthobranchia 1050. Opisthocoeliens 15/44. Opisthocomus 1405. Opisthodon 257. Opisthoglyphes 1316. Opisthomum 499. Opoterodonta 1319. Orbicula 1109. Orbiculina 206. Orbitelariae 791, - Orbitolites 206. Orbulina 207. Orca 1474. Orchesella 863. Orchesia 937. Orchestia 695. Orcula 453. Orcus 500. Oreas 1490. Oreaster 421. Orectochilus 948. Oreophasis 1405. Orestias 1248. Orgyia 922. Oribates 775. Oriolus 1418. Orithyia 790. . Ormoceras 1078. ,Ornithobia 903. Ornithomyia 905. Ornithorhynchus 1461. Ornithoscelida 1340. Orohippus 167. Orozeuktes 708, Orphilus 944. Orseis 609. Orthagoriscus 1944. Orthocera 906. Orthoceras 1078. Orthoconchae 993. Orthognathen 476. Orthoneures 1008. Orthonyx 1420. Orthoptera 859. Orthoptera genuina 863, Orthoptera . prenons. roptera 869. INDEX ALPHABÉTIQUE. Orthopyxis 320. Orthorapha 901. Orthosaurus 1345. Orthosia 920. Orthostomum 499. Orthotomus 1420, Ortygometra 1402. Ortyx 1406. Oryale 789. ; Orycteropus 1469. Oryctes 943. Oryssus 957. Oryx 1490. Oryzoborus 1422. Oscines 1415. Osculina 263, Osmerus 1245. Osmia 968. | Osmoderma 943. Osmylus 878. Osphromenus 1263. Ossifraga 139%. Osteolaemus 1345. Osteolepis 1231. Ostracidium 794. Ostracion 1240. Ostracoda 641. Ostrea 994. Otaria 1507. Othius 946. Otidiphaps 1408. Otilophus 1299... Otion 677. #7 + Otiorhynchus 934. Otis 1403. Otocyon 1512. Otolicnus 1520. Otolithus 1259. : Otus (Amphipode) 695. Otus (Oiseau) 1423. Oveulites 207. Ovibos 1491. Ovis 1490. Ovula 1037 Owenia (Cténophore) 369. Owenia (Polychète) 497. Oxybelis 1322. Oxybelus 965. Oxycephalus 699. Oxycera 908... Oxydactylia 1297. Oxydoras 1249. Oxyglossus 1298. Oxygnatha 1044. Oxygyrus 1042. Oxyopes 789. Oxypoda 946. Oxyporus 947. Oxyptychus 565. Oxyrhopus 1393. Oxyrhyncha 750. Oxysoma 520. l'Oxystomata 749. Palmyra 605 Oxytelus 947. Oxythyrea 943. Oxythyreus 719. Oxytricha 239. Oxyuris 520. Ozobranchus 564. Pur Pachastrella 264. Pachybrachys 951. Pachychalina 263. Pachycoris 898. : Pachycornus 1953. Pachydrilus 587. Pachygaster 909. Pachygnatha 787. Pachygrapsus 754. “té Pachygyra 290. Pachylasma 678. Pachylémuriens 171 Pachylis 898. Pachymerus 897. Pachyplana 503. Pachypus 943. Pachyseris 289. Pachytylus 866. Paederus 947. Pagellus 1256. ep 0 Pagophilus 1506. Pagrus 1256. ! Paguristes 747. Pagurus 741. Palacaster 418. Palaechinidae se Palaechinus 439%, Palaemon 743 Palaemonella 743. Palaeobatrachus 1297. Palacocarabus 718. Palacochérides 16 Palaechocrus 1483. | Palacocrangon 718... Palacocyclus 282. Palaeodiscus 418. | Palaeoniscus 1933. Palacophrynus 4297. Palaeornis 1412. Palaeosaurus 1339. l'alaeostoma 446. Palacotropus 445. Palaeotherium 1478. Palamedea 1403. . Palapteryx 1428. Palingenia 873. Palinurus 749. Pallasia 696, PA Pallene 778 : 1 Palmipes 421. Palmon 865. Palmyropsis 605. Paloplotherium 1478. Palpares 879. Paludicella 1099. Paludina 1035. Palumboenas 1408. Palumbus 1408. Palythoa 288. Pamphillus 957. Pancerina 367. Pandalus 744. Pandarus 663. Pandinus 799. Pandion 1424. Pandora (Cténophore) 368. Pandora Hanettieanch) 1000. Panopaea 1000. Panophrys 256. Panormus 503. Panorpa 877. Pantopoda 770. Panulirus 746. Panurus 1420. Papilio 926. Papillina 263. Papio 1525. Papirius 862. Paracletus 891. Paracrangon 744. Paracyathus 291. Paracypris 648. Paradisea 1418. Paradoxides 760. Paradoxornis 1422. Paradoxostoma 647 Paradoxurus 1511. Paragorgia 295. Paralcyon 1415. Paraleyonium 283. Paralepis 1246. Paralycaea 699. Paramaecium 236. Paramphithoe 69%. Parandra 932. Paranebalia 686. Paranephrops 745. Paranthura 706. Parapronoe 699, Pararge 925. Parasira 1080. Parasita 660. Parisitiea 8K4. Paratanais 706.. Paratyphis 698. . Pardosa 789. Parcas 1323. Paribacus 746. Parkeria 206. Parmophorus 1050. Parnopes 965. Parnus 943. Parophrys 1252. Parra 4402. * Parthenope 751. INDEX ALPHABÉTIQUE. Parthenopea 680. Parus 1419. Pasiphaea 744. Pasithea 640. Pasithoe 778. Passalus 941. Passer 1499, Passerculus 1492. Passeres 1/15. Passerita 1322, Pastinaca 1224. Pastor 1418. Patella 1030, Patellina 208. Pauropus 811, Paussus 946. Pavo 1405. Pecora 1459. Pecten 995. Pectinaria 600. Pectinatella 1102. Pectinia 290. Pectinura 496. Pectunculus 99%. . Pedalion 540. Pedata 452. Pedetes 1499. Pedicellaster 420. Pedicellina 1096. Pedicularia 14037. Pediculus 886. Pedinus 937. Pedipalpi 794. Pedum 995. Peduneulata 677. Pegasus 1238. Pelagia 357. Palagiopsis 347. Pelamis 1325. Pelamys 1259. Pelagonemertes 508. Pelargomorphae 1397. Pelargopsis 1415, Pelecanus 1394. Pelecotoma 936. Pelecus 1247. Pelias 1326. Pelidna 1398. Pellina 263. Pellona 1243. Pelobates 1299. Pelobius 202. Pelodera 528. Pelodryas 1300. Pelodytes 1298. Pelogenia 605. Pelogonus 896. Pelomedusa 1352. Pelopoeus 965. Pelops 776. Pelorosaurus 1339. Peloryctes 586. Peltastes 436. 4555 Peltis 945. Peltocaris 686. Peltocephalus 1352. Peltogaster 680. Pemphigus 890. Pemphredon 965. Panaeus 743. Penella 664. Penelope 1405. Peneroplis 206. Pennuria A8. Pennatula 283. Pentaceros 421. Pentacrinus 411. Pentagonaster 421, Pentamera (Crinoïdes) 409. Pentamera (Coléoptères) 938. Pentamerus 1110. Pentanemus 1259. Pentaprion 1256. Pentastomum 765. Pentatoma K98. Pentatrematites 414. Penthina 918. Pentodon 943. Pentremites 414. Perameles 1466. Perca 1254. Percalabrax 1254 Percarina 1954. Percis 1958. Percopsis 1244. Perdix 1406: . : Perennibranchinata 1289. Perforata (Foraminifères. 206. Perforata (Zoanthaires) 288. Periboea 609. Perichaeta 583. Peridinium 189. Peridromus 238. Perientomon 870. Perigonia 924. Perigonimus 318. Perilampus 959. Perimela 752. Perionyx 583. Periophthalmus 1261. Peripatus 804. Periplanera 864. Periscodonus 432. Perischoechinides 452. Perisphaeria 864. Perispira 236. Perissodaetyla 1476. Peristedion 1258. Peritricha 259. Perla 873. Perna 995. Pernis 1495. Perognathus 1500. Peronia 1048. Perophora 1127. pe 1556 Persona 1038. Petalopthalmus 729. Petalopus (Foraminifère) 204. Petalopus (Thoracostracé) 721. Petalostoma 549. Petaurist: 1465. Petaurus 1465. Petricola 1000. Petrogale 1464. Petromys 1498. Petromyzon 1211. Petra 600. Pezoporus 1412. . Phacellophora 357. Phacochoerus 1485. Phacops 760. Phaethornis 1416. Phaeton 1394. Phalacrus 945. Phalangella 1098. Phalangida 792. Phalangista 1465. Phalangium 794. Phalangodus 794. Phalansterium 190. Phalaropus 1329. Phaleria 937. Phaleris 1392. Phallusia 1128. Phanerocarpae 535. Phaneropleuron 1231. Phaneroptera 867. Phanogenia 412. Phaps 1438. Pharyngognathi 1255. Phascogale 1466. Phascolarctus 1465. Phascolion 549. Phascolodon 237. Phascolomys 1463. Phascolosoma 549. Phascolotherium 1467. Phasia 904. Phasianella 1051. Phasianus 1405. Phasma 866. Phassus 799. Phenasia 599. Pheronema 265. Pherusa (Tubicole) 599. Pherusa (Amphipode) 695. Pherusa (Isopode) 712. Phialina 236. Phidippus 789. Philander 1467. Philetaerus 1422. Philine 4052. Philodina 539. Philodromus 790. Philodryas 1322. Philolimnus 1399. Philomeles 646. Philonexis 1080. INDEX ALPHABÉTIQUE. Philonthus 947. Philopotamus 881. Philopterus 887. Philyra 750. Phiolophus 1479. Phloea 898. Phloeocoris 898. Plocothrips 869. Phoca 1506. Phocaena 1474. Phoenicophaes 1410. Phoenicopterus 1393. Pholadomya 1000. Pholas 1000. Pholcus 791. Pholidocidaris 432. Pholidotus 1469. Pholoe 605. Phora 903. Phormosoma 435. Phoronis 550. Phosphaenus 939. Phoxichilidium 778. Phoxinus 1248. Phoxus 696. Phragmoceras 1078. Phreatothrix 586. Phreorycles 585. Phronima 698. Phronimella 698. Phronimopsis 698. Phtosina 698. Phryganea 881. Phrynocéphalus 1335 Phrynosoma 1335. Phrynus 795, Phryxus 710. Phthiracarus 775. Phthirius 886. Phycis 1251. Phycochromycées 185. Phycogorgia 284. Phylactolaemata 1101. Phyllacanthus 436. Phyllactis 288. Phyllangia 290. Phyllarus 1353. Phyllidia 1052. Phylline 491. Phyllirhoe 1053. Phyllium 866. Phyllobates 1300. Phyllobius 934. Phyllobothrium 480. Phyllobranchus (Hirudiné) 564. Phyllobranchus (Gastéropode) 1053. Phyllocerus 940. Phyllochaetopterus 558. Phyllodactylus 1333. Phyllodoce 609. Phyllognathes 943. Phyllogorgia 284. Phyllomedusa 1300. Phyllonella 491. Phyllonycteris 1515. Phyllopertha 943. Phyllophorus 453. Phyllopneuste 1420. Phyllopoda 652. Phyllopteryx 1238. Phyllorhina 1518. Phyllorhiza 558. Phyllosome 745. Phgllostoma 1518. Phylloxera 891. Phymanthus 288. Phymosoma 458. Physa 4048. Le Physalidae 332 Physalia 332. Physaloptera 522. Physalus 1475. Physarum 185. Pa D Physematium 215. : Physeter 1475. # Physodon 1222. Physophora 351. Physophoridae 330. Physopoda 869. Physostomi 1241, Physostomi (Apodes) 1241. FRS Physostomi (A bdomin 1243. Frs Phytophaga 956. Phytophthires 887. Phytoptus 774. Pica 1418. Picae 1589. Piculus 1411. Picumnoides 1411. Picumnus 14411. Picus 1411. Pielus 993. Pieris 995, Pileocephalus 196. Pileolaria 602. Pileolus 1031. Pileopsis 1036. Pilidium 506. Pilumnus 752. Pimelepterus 1256. Pimelodus 1249. Pimpla 960. Pinacobdella 565. Pinacocystis 211. Pinna 996. PU Pinnipedia 1504 Pinnotheres 753, Piophila 904. Pipa 1297. Pipra 1419. Pipunculus 904. Pirates 896. Pisa 751. Pisces 1165. Piscicola 564. Pisella 1035. Pisidium 998. Pisoides 751. Pista 599. Pithecia 1524. Pithecus 1526. Pitta 1422. Placenta 995. Placentalia 1407. Placiacantha 216. Placobranchus 1053. Placodermata 1298. Placophora 1027. Placotrochus 292. Placuna 994. Placunopsis 995. Plagiolophus 1479. Plagionotus 446. l'lagiopeltis 493. Plagiophrys 204. Plagiopogon 236. Plagiopyla 256. Plagiostomi 1220. Plagiotoma 256. Plagiotremata 1315. Plagusia (Thoracostracé) 754. Plagusia (Poisson) 1252. Planaria 502. Planeolis 505. Planipennia 876, Planocera 503. Planorbis 1048. Planorbulina 208. Platalea 1400. Platanista 1474. Platemys 1352. Plathelminthes 455. Platodes 465. Platurus 1325. Platyarthrus 712. Platybrissus 445. Platycercomys 1499. Platycereus 1412. Platycerus 941. Platycnemis 875. Platyerinus 410. Platydactylus 1533. Platydesmus 810. Platygaster 959. Platylepas 679. Platymera 750. Platyonichus 753. Platypeza 906. Platypus 953. Platypyxis 320. Platyrhina 1224, Platyrrhini 1521. Platyscelis 937, Platyscelus 698. Platysomus 1231. INDEX ALPHABÉTIQUE. Platytrochus 291. Plea 895. Plecotus 1517. Plectognathi 1259. Plectrophanes 1422, Plectropoma 1254, Plectropus 1300. Plectrurus 1320. Plectus 598. Plegaderus 945. Pleione 605. Pleopis 641. Plerogyra 290. Plesiastraea 290. Plesiosaurii 1342. Plesiosaurus 1342. Plethodon 1291. Pleurechinus 431. Pleurobrachia 368. Pleurobranchaca 1052. Pleurobranchus 1052. Pleurochilidium 236. Pleuroconchae 993. Pleurocora 290. : Pleurodeles 129. Pleurodema 1298. Pleurodictyum 292. Pleurodontes 1398. Pleurolepis 1231. Pleuronectes 1252. Pleuronema 236. Pleurophrys 205. Pleurophyllidia 1052. Pleuropus 1057. Pleurotoma 1034. Pleurotomaria 1031. Pleurotricha 238. Pleurotrocha 540. Pleuroxus 640. Plexaura 284. Plexaurella 284. Plictolophus 1412. Pliohippus 167. Pliopithecus 1526. Ploceus 1422. Ploiaria 897. Plotactis 287. Plotus 1394. Plumatella 1102. Plumularia 320. Plusia 920. Plutellus 582. Pluteus 390. Pluvianellus 1398. Pneumobranches 1264. Pneumodermon 1058. Pneumonophora 454. Pneumora 866. Podalirius 693. Podarcis 1338. Podarke 609. Podiceps 1392. Podinema 1358. Podoa 1402. Podocerus 694. Podocidaris 437. Podocnemis 1352. Podocoryne 317. Podon 64. Podophis 1336. Podophroa 438. Podophrya 254. 1557 Podophthalmata 725. Podopsis 729, Podostoma 204. Podura 863. Poecilasma 677. Poecilia 1248. Poecilonota 941. Poecilopoda 756. Poeciloptera 895. Pocphaga 1465. Poephagus 1491. Pogonias (Poisson) 1258. Pogonias (Oiseau) 1410. Polia 509. Polistes 966. Pollicipes 677. Pollicita 609. Polyacanthus 1263. Polyactinia 285. Polyartemia 650. Polyarthra 540. Polybia 966. Polybius 753. Polybostricha 357. Polybostrichus 608. Polycelis 502. Polycera 1053. Polychaetae 587. Polycheles 746. Polychrus 1554. Polycirrus 599. Polycladus 502. Polyclinum 1130. Polyclonia 359, Polyeystina 216. Polycystinea 216. Polycyttaria 218 Polydesmus 810. Polydora 598. Polygordiides 595. Polygordius 595. Polymastus 609. Polymitarcys 875. Polymorphina 206. Polymyaires 513 Polynemus 1259. Polynoe 604. Polyodon 1230. Polyodontes 604. Polyommatus 924. Polyophthalmus 596. Polyorchis 321. Polypedates 1300. Polyphemus 640. 1558 Polyphylla 942. Polyphyllia 289. Polyplectron 1406. Polypomedusae 292. Polypora 315. Polypterus 1232. Polyrhiza 358. Polystomeae 489. Polystomella 208. Polystomum 492. Polythalames 202. Polytmus 1416. Polytrema 208. Polytremacis 285. Polytrocha 592. Polyxenia 322. Polyxenus 811. Polyzoa 1084. Polyzonium 810. Polyzosteria 864. : Pomacanthus 1257. . Pomacentrus 1253. : Pomatias 1035. Pomatoceros 602. Pomatostegus 602. Pompilus 965. Ponera 963. Pontella 660. Pontia 660. Pontobdella 564. . Pontocypris 648. Pontodrilus 582. Pontogenia 604. Pontolimax 1053. Pontonia 743. Pontoporeia 696. Pontoscolex 582. Porania 491. Porcellana 749, Porcellanaster 418. Porcellidium 659. Porcellio 711. Porcula 1485. Porcus 1483. Porella 4100. Porichthys 1263. Porifera 249, Porites 289. Porocidaris 436. Porospora 195. Porphyrio 1402. Porphyrophora 889. Porphyrops 906. Porpita 334. Portelia 708 Portumnus 753. Portunus 753. Posidonomya 630. Posterobranchaea 1052. Potamanthus 874. Potamia 789. Potamides 1037. Potamilla 601. INDEX ALPHABÉTIQUE. Potamochoerus 1483.71 Poteriocrinus 410. Pourtalesia 445. Praniza 707. Pratincola 1421. Praxilla 597. .* Praya 333. Priacanthus 1954. Priapulus 549. Primates 1591. Prinno 698. Primnoa 284. Prion 1395. Prionastraea 290. Prionirhynchus 1415. Prionites 415. Prionodon (Plagiostome) 199. Prionodon (Carnivore) 1541. .Prionognathus 606. Prionospio 598. Prionurus 1262. Prionus 932. Prionychus 937. Priotelus 1410. Prismatodontes 1499. Pristiophorus 1221. | Pristiphoca 1509. Pristipoma 1255. _ Pristis 1224. Pristiurus 12922, Proboscidea 1492. Probubalus 1491. Procellaria 1395. Proceraea 609. Procerodes 504. Proceros 503. Procoelia 1344. Procrustes 949. Proctonotus 1054. Proctophysus 931. Procyon 1509. Productus 1110. Proglottis 474. Promenia 597. Promysis 729. Pronoe 699. Propithecus 1524, . Prorhynchus 509. Prorodon 235. Proscopia 867. Proserpina 1031. Prosimiae 1518. Prosobranchia 1026. Prosopis 967. Prosorhochmus 509. Prostheceraeus 503. Prosthecosacter 522. Prosthiostomum 503. Prostomis 944. Prostomum 500. Protamæba 205. Protascus 89. Protaster 418. ! 1 Proteinus 947. | Proterosauria 1539. Protozoea 729, : Pseudochlamys 204. | Pseudocordylus 1337. FE Psilotricha 238. . Proteles 1512. R Protella 693. +. 000 Proteolepas 680. Proteroglypha 1524. Proterosaurus 1339. Proteus 1289. ; Prothelmis 89. Proto (Chétopode) 58 Proto (Arthrostracé) Protoechinus 432. Protogenes 205. Protohydra 316. Protomonas 190, Protomyxa 205. Protopterus 1268. Protozoa 181. Protracheata 702. Protula 601. ras Psammobia 999, Psammod ynastes 13 Psammolyce 605. Psammoperca 1254. Psammophis 4322. Psammophylax 1321. Psammoryctes 585. Psammosaurus 1580 | Psammoseris 289. Pselaphus 946. Pseudacris 1300. M: À Pseudailurus 145. | x Pseudalius 522. Pseudechis 4325. Pseudibacus 746. Pseudis 14998. Pseudoboletia 438. Pseudochalina 263. Pseudochirus 1465. * Pseudococcus 889. Pseudocorystes 753... | Pseudocuma 7241, Pseudograpsus 754. Pseudojulis 1954. Pseudomma 799. Pseudomys 1499. Pseudonaja 1324. Pseudonavicelles 494. Pseudophana 893. Pseudopus 1337. Pseudoscarus 1254. Pseudosciurus 1504. Pseudoscorpi Pseudospora 189. Pseudosquilla 724. Fe Pseudostomum 499. Psilorhinus 1418. Psithyrus 968. Psittacula 14192. Psittacus 1412. Psocus 870. Psolus 454. Psophia 1405. Psorospermies 195. Psyche 922. Psychoda 910. Psylla 891. Ptenidium 945. Ptenoglossa 1051. Pteraclis 1260. Pteraspis 1228. Pteraster 421. Pterichthys 12928. Pterobranehia 1102: Pteroceras 1037. Pterochilus 966. Pterocles 1406. , Pterodactylus 1340. Pterodina 539. Pterogorgia 284, Pteroides 283. Pterois 1258. - Pteromalus 959. Pteromys 1501. Pteronaréys 875. Pteronella 491. Pterophorus 917. _Pteroplatea 1224. Pteropoda 1054. Pteroptus 775. - Pteropus 1516. Pterosauria 13/40. Pterosyllis 608. Pterotarsus 940. Pterotheca 1058. Pterotrachea 1042. Pterygotus 756. ; Ptilia 956. Ptilinopus 1408. Ptilinus 958. Ptiliphorus 936. Ptiliam 945. Ptinus 938. Ptychobarbus 1247. Ptychodus 1222. Ptychopoda 919. Ptychoptera 910, Ptychostomum 236. Ptychozoon 1333. Ptyodactylus 1334. Puffinus 1396. Pulux 912. Pullenia 207. Pulmonata 1045. Pupa 1049. Pupina 1055. Pupiparae 902. Purpura 1055. Putorius 1510. INDEX ALPHABÉTIQUE. Pyenodontides 1230. Pyenodus 1231. Pygaster 432, Pygnogonides 776, Pygnogonum 778. Pygnopodia 420. Pygocephalus 719. Pygodactylus 1336. Pygolampis 896. Pygopus 1335, Pygospio 598. Pyralis 918. Pyramidella 1035. Pyranga 1422. Pyrgia 288. Pyrgoma 678. Pyrgomorpha 867 Pyrochroa 937. Pyrophorus 940. Pyrosoma 1132. Pyrrhocorax 1418 Pyrrhocoris 897. Pyrrhula 1422. Pyrula 1033. Python 1320. Pyxidicula 204. Pyxis 1353. Pyxitis 264. Late 5% AL ASENAES Quedius 947. Quinqueloculina 205. Radicellata 1098. Radiella 263. Radiolaria 211. Radiolites 997. Raja 1224. Rajides 1225. Rallus 1402. Rana 1298. Ranatra 896. Ranella 1058. Rangia 568. Rangifer 1489. Raniformia 1297. Ranilia 750. Ranina 750. Raninoïdes 750. Rapacia (Polychètes) 603. Rapacia (Marsupiaux) 1466. Raphidia 877. Raphidophora 868. Raphium 906. Raptatores 1422, Rasores 1405. Raspaigella 264. Raspailia 264. 1559 Ralaria 334. Ratitne 1390. Rattulus 540, Raymondia 905. Récluzia 1052. Recurvirostra 1398. Reduvius 896. Regalecus 1262. Regularia 435. Regulus (Thoracostracé) 744. Regulus (Oiseau) 1420. Remipes 748. Reniera 263. Renilla 284. Reptilia 1300. Retepora 1101. Reticularia 205. Retitelariae 791. Rhabditis 528. Rhabdocidaris 436. Rhabdocoela 497. Rhabdogaster 530. Rhabdomolgus 455. Rhabdonema 528. Rhabdopleura 1102, Rhabdosoma (Crustacé) 699. Rhabdosoma (Ophidien) 1321. Rhachiglossa 1032. Rhagium 932. Rhamnusium 932. Rhamyphastus 1409. Rhamphichthys 1243. Rhamphodon 146. Rhamphorhynchus 1340, Rhamphostoma 1345. Rhaphidia 877. Rhaphidephora 868. Rhaphidophrys 211. Rhaphiglossus 966. Rhaphignathus 774. Rhea 1426. Rhegmatodes 322. Rhesus 1525. Rhina 1224. Rhinatrema 1284. Rhinechis 1322, Rhingia 906. Rhinobathus 1224. Rhinobothryum 1325. Rhinoceriden 496. Rhinoceros 1479. Rhinocola 891. Rhinocryptis 1268. Rhinoderma 1299. Rhinodrilus 582. Rhinoglanis 1249. Rhinolophus 1518. Rhinophis 1320. Rlunophrys 1299. Rhinophylla 1518. Rhinopoma 1518. Rhinoptera 1224. Rhinosimus 1321. 4560 Rhipidoglossa 1050. Rhipidogorgia 284. Rhipidopathes 287. Rhipiphorus 936. Rhipiptera 881. Rhizangia 290. Rhizobius 890. Rhizocephala 680. Rhizochalina 263. Rhizocrinus 410. Rhizoglyphus 772. Rhizomys 1500. Rhizophaga 1465. Rhizophagus 945. Rhizophyllum 286. Rhizophysa 332, Rhizopoda 196. Rhizostoma 558. KRhizostomeae 358. Rhizostomites 347. Rhizotrochus 292. Rhizotrogus 942. Rhizoxenia 283. Rhodactis 288. Rhodeus 1247. Rhodites 958. Rhodocrinus 410. Rhodona 1336. Rhodope 1054. Rhodopsammia 289. Rhodosoma 1128. Rhomboichthys 1252, Rhombosolea 1952. Rhombus 1251. Rhopalocera 924. Rhopalodina 454. Khopalodon 1340. Rhopalonema 322. Rhopalophorus 489. Khopia 420. Rhyacophila 881, Rhynchaea 1402. Khynchelmis 586. Rhynchichthys 1255. Rhynchites 934. Rhynchobatus 1224. Rhynchobdella (Hirudinée) 564. Rhynchobdella (Poisson) 1265. Rhynchobolus 608. Rhynchobrissus 446. Rhinosinus 935. Rhinostoma 1321. Rhinotermes 872. Rhinotyphlops 1319. Rhipicera 939. Rhipidius 936. Rhynchocephalia 1354. Rhynchocinetes 744. Rhynchocoela 504. Rhynchodesmus 502, Rhyncholophus 774, Rhynchonella 1110. Rhynchonerella 610. INDEX ALPHABÉTIQUE, Rhynchoprion (Acarien) 774. Rhynchoprobolus 500. Rhynchops 1395. Rhynchopygus 444. Rhynchosiurus 1339. Rhynchosuchus 1345. Rhynchota 882. Rhynchotus 1404. Rhytina 4476. Rhyzaena 1511. Ricinula 1033. Rimula 1030. Ringicula 1033. Rissoa 1035. Roaroa 1427. Rocinella 708. Rodentia 1495. Roeselia 991. Rosalia 932. Rossia 1081. Rostellaria 1037. Rotalia 208. Rotatoria 535. Rotella 1031. Rotifer 539. Rotiferi 535. Rotula 441. | Rubicilla 4490. Rugosa 285. Rumphia 440. Runa 439. Rupicapra 1490. Rupicola 1419. S Sabella 601. Sabellaria 600. Sabellides 600. Sabelliphilus 661. Sabinea 744. Saccanthus 288. Saccatae 368. Saccharomyces 185. Saccobranchus 1249, Saccocirrus 596. Saccocoma 495. Sacconereis 608. Saccopharynx 1242. Saccostomys 1499. Sacculina 680. Sacculus 540. Saccoglossa 1053. Saenuris 585. Saga 867. Sagartia 287. Sagitta 531. Saiga 1490. Salamandra 1291. Salamandrina 1289. Salamandrina 1291. Rhynchoprion(Aphanioptère)912. Salamis 559. Salanx 1245. Salda 896. Salenia 436. Salicornaria 1100. Salius 965. Salmacis 437. Salmo 1245. Salpa 1159. Salpina 539. Salpingoeca 188, Salpingus 935. Saltatoria 866. Salticus 789. Saltigradae 788. Samaris 1252. s$ Samytha 600. | Sanguinolaria 999. Saperda 932. Saphenia 318. Sapphirina 661. Sapphirinella 661. Sapyga 964. Sarcobelemnon 284. Sarcodictyon 283. Sarcomella 262. Sarcophaga 904. Sarcophianthus 288. Sarcophilus 1467. Sarcophyton 283. Sarcopsylla 912. Sarcoptes 770. Sarcorhamphus 1424. Sarcotragus 262. Sarea 1331. Sargus (Diptère) 908. Sargus (Poisson) 1256. Sarrotrium 944. Sarsia 317. Saturnia 912. Satyrus (Lépidoptère Satyrus (Singe) 1526 Sauba 962. Sauria 1326. Saurida 1246. Sauroides 1295. Saurophis 1356. Sauropsidés 1150. Sauropterygia 1542. Saurothera 4410. Saururae 1390. Saurus 1246. Saxicava 1000. Saxicola 1420. Scalaria 1032. Scalibregma 597. Scalops 1504. Scalpellum 678. Scandentia 1464. Scansores 1408. Scaphander 1052. Scaphechinus 440. TU de on on © ce: Se Ge ce 9 M © A DR pu nrme me mémmenretenen. Scaphidium 945. Scaphiopus 1299. Scaphirhynchus 1230. Seaphopoda 1001, Scardinius 1248. Scaridium 540. Scarus 1254. Scatophaga 904. Scatophagus 1257. Scelidotherium 1470. Scelotes 1336. Scenopinus 907. Schistocephalus 479. Schizaster 446. Schizocephala 865. Schizodactylus 868. Schizodon 1498. Schizodus 996. Schizomycètes 182. Schizoncura 890. Schizopoda 726. Schizoprora 499. Schizopus 238. Schizorhis 4410. Schizoscelus 691. Schizostomum 499. Schizothorax 1247. Schizura 1416. Sciaena 1259. Sciara 910. Scincus 1536. Scione 599. Sciophila 910. Scirus 776. Scissurella 1031. Sciurus 1501. Selerodermi 1241. Sclerogorgia 285. Sclerohelia 291. Sclerostomum 521. Sclerothamnus 265. Scolex 474. Scolia 964. Scoliodon 1222. Scolioplanes 813. Scolopax 1399. Seolopendra 813. Scolopendrella 813. Scolytus 953. Scomber 1259. Scomberesox 1252. Scopelus 1246. Scopula 918. Scopus 1400. Scorpaena 1258. Scorpaenichthys 1258. Scorpio 799. Scorpionidea 796 Scorpiops 799. Scorpis 1257. Scortizus 941. Seruparia 1099. Scrupocellaria 1099. Scutella 440. INDEX ALPHABÉTIQUE. Scutellera 898. Seutellidium 659. Seutibranchia 1051. Scutigera 813. Seutus 1030. Seydmaenus 946. Seyllaea 1053. Seyllarus 745. Scyllium 1222. Seymnus 1221, Seyphidia 240. Seytale 1323. Scytaster 420. Scythrops 1410. Seytodes 791. Sebastes 1958. Sedentaria 594. Segestria 790. Seison 541. Selache 1222. Selacii 1212. Selandria 957. Semaeostomites 347. Semblis 872. Semele 999. Semnopithecus 1526. Sepia 1082. Sepiola 1082. Sepioteuthis 1082. Seps 1336. Sepsis 904. Septaria 1001 Sergestes 742. Serialaria 1099. Sericostoma 881. Seriothrips 869. Serolis 708. Serpentes 1514. Serpula 602. Serranus 1254. Serrasalmo 1249. Sertularia 320. Sesarma 754. Sesia 923. Setina 921. Sialis 877. Sicyonia 743. Sida 639. “ Sieboldia 1289. Sigalion 604. Sigara 895. Sigaretus 1056. Sigillina 1130. Siliquaria 1036. Sillago 1258. Silpha 945. Silurichthys 1249. Silurus 1249. Simocephalus (Cladocire) 659. Simocephalus (Ophidien) 1323. Simonea 770. Simausorus 1342. Simotes 1321. 1561 Simulia 910. Sinodendron 9H. Siphoniata 997. Siphonochalina 263. Siphonodentalium 1003. Siphonogorgia 283. Siphonophora 810. Siphonophorne 395, Siphonops 1284. Siphonosphaera 218. Siphonostoma 1238. Siphonostomata (Copépo- des) 660. Siphonostomata (Mollus- ques) 1037. Siphonostomum 599. Siphonotreta 1109. Siphonotus 810. Sipunculacea 543. Sipuneuleidea 548. Sipunculus 549. Siredon 1289. Sirembo 1250. Siren 1389. Sirex 957. Siriella 729. Sisyphus 942. Sisyra 878. Sitaris 935. Sitta 1420. Sittace 1412. Sivatherium 1487. Slabberina 708. Smaridia 774. Smaris 1256. Smerinthus 924. Smilia 893. Smilodon 1513. Smilotrochus 294, Sminthea 322. Smynthurus 862. Solanderia 285. Solarium 1032. Solaster 420. Solea 1252. Solecurtus 999. Solemya 999. Solen 999. Solenobia 917. Solenoconchae 1002. Solenocotyle 493, Solenodon 1505. Solénodontes 168. Solenoglypha -1325. Solenognathus 1239. Solenomya 999. Solenophrya 254. Solenostoma 1258. Solifugne 801. Solpuga 802. Somateria 1394. Sorex 1504. Soridia 1536. 1562 Sosane 600. Spaggodes 283. Spalax 1500. Sparassus 790. Sparus 1256. Spatangidence 414. Spatangoidene 441. Spatangus 445. Sphathegaster 958. Spatula 1394. Spatularia 1230. Spelerpes 1291. Spermophilus 1502. Sphaerechinus 438. Sphaeridium 948. Sphaerius 945. Sphaerocoris 898. Sphaerodon 156. Sphaerodorum 609. Sphaeroidina 208. Sphaeroma 708. Sphaeronectes 334. Sphaeronella 692. Sphaeroniscus 712. Sphaeronites 413. Sphaeropoeus 811. Sphaerophrya 234. Sphaerosyllis 608. Sphaerotherium 811. Sphaerozoum 218. Sphaerularia 596. Sphaerulites 997. Sphagebranchus 1242. Sphargis 1351. Sphecodes 967. Spheniscus 1391. Sphenodon 1470. Sphenorhynchus 1401. Sphenotrochus 291. Sphex 965. Sphingina 995. Sphinx 993. Sphygmica 203. Sphyraena 1259. Sphyrapicus 1411. Sphyrna 1293, Sphyrocephalus 502. Spilophora 598. Spilotes 1322, Spinax 1221, Spinigera 1058. Spinther 605, PA Spio 598. | # Spiochaetopterus 598. Spirifera 4110. : Spirigera 1110. Spirillina 206. Spirillum 184. Spirobolus 810. Spirobranchus 1265. Spirochaete 184. Spirochona 240. Spirocyclus 499. INDEX 7 Spirographis 601. Spiroloculina 205. Spiroptera 595. Spirorbis 602. Spirostomum 237. Spirostrephon 810. Spirostreptus 810. Spiroxys 526. Spirula 1082. Spirulina 206. Spizaetus 1424. Spondylis 932. Spondylus 995. Spongelia 262, Spongia 262. Spongiariae 249. Spongicola (Crustacé) 745. Spongicola (Hydroïde) 319. Spongilla 263. Sporadipus 453. Spumella 190, Squalides 1220. Squalius 1248. Squalus 1293. ‘ Squamella 540. Squamulina 206. Squatarola 1398. Squatina 1223. Squilla 724. Squillerichthus 724. Stagnicola 1402. Staphylinus 946. Stauridium 318. - Staurocephalus 606. Staurophora 321. Steatoda 790. Steatornis 1417. Steenstrupia 318. Steganophthalmata 354!. Stegausorus 1339. Stegostoma 1222. Steletta 264. Stellaster 421. Stelleridea 418. Stellio 1335. Stelmatopoda 1097. Stemonites 185. _Stenelmis 943. Sténeosauriens 1544. Steneosaurus 1544. Stenobothrus 866. Stenocephalus 897. Stenodactylus 1333. Stenopelmatus 868. | Stenops 1520. Stenopteryx 903. Stenoptycha 357. Stenopus 7435. Stenorhynchus 751. Stenostoma 1319. Stenostomum 500. Stenothoe 696. Stentor 237. Stephanosyllis 609. * Stylactis 317. Steaus PET. SE ESS Stephanoceros 539. Stephanocyclus 244. Stephanomia 332. Stephanops 540. Stephanoseyphus 519. Stephanosphaera 487 Stephanospira 334. _ Er Stereoderma 453. Sterna 1395, ” : Sternarchus 1243, Sternaspis 598. | Sternoptyx 1945. ie Sternopygus 1242 Sternotherus 1352. Sterope 445. + Sthenelais 604. 5 Sthenonia 3517. Stichaster 420. Stichopus 452. Slichotricha 238. Stigmatophora Fa Stilicus 947. : S'olonoclypeus Stolus 543. M Stomasier 359. Stomatopoda 721. Stomias 1246. : Stomiasunculus 123° Stomobrachium 322. Stomolophus 358. * Stomoxys 905. Stratiomys 908. Strepsiceros 1490. : Strepsilas 1398. Strepsiptera da: Streptaxis 1049. Strigiceps 1425. Strigops 1413. Stringocephalus 1110: Strix 1493. 52 We Strobila 474. v Lt Stromateus 4260. Strombidium 259. Strombus 1037. Strongylocentrotus Strongylognathus 9 DANSE Strongylus 521. Struthio 1426. die Struthiolaria 1037. Sturnus 1418. Styela 1128. Stygrus 794. Stylaria 587. Stylaroides 599. Stylaster 315. Stylifer 1035. Stylina 1035. Stylochoplana 505. Stylochopsis 503. Stylochus 503. . Stylocoënia 290. Stylodictya 217. Stylodrilus 586. Stylommatophora 1048. Stylonectes 358. Stylonurus 756. Stylonychia 238. Stylophora 291. _ Styloplotes 238. _ Stylops 882. Stylorhynchus 194. Suberites 263. Succinea 1049. Suetoria (Infusoires, 254. Suetoria (Cirripèdes, 689. Sudis 1246. Sula 1394. Surnia 1425. Sus 1483. Suthora 1420. Sycaltis 266. Sycandra 266. Sycetta 266. Sycilla 266. Sycometra 266. Sycon 266. Sycortis 266. Syculmis 266. Sycyssa 266. Syllides 608. Syllis 608. Sylvia 1420. Symbiotes 771. Symbranchus 1242. Symphyllia 290. Symplocostama 528. Sympodium 283. Sympterygia 1224. Synagris 966. Synapta 455. Synaptula 455. Synaptura 1252. Synchaeta 540. Syncoryne 317. Synergus 958. Syngamus 521. Syngnathus 1238. Synhelia 291. Synodontis 1249. Synoecum 1129. Synotus 1517. Syrichthus 924. Syrnium 1423. Syromastes 897. Syrphus 905. Syrrhaptes 1406. Syrtis 897. INDEX ALPHABÉTIQUE. T Tabanus 908. Tachina 904. Tachinus 946. Tachydromia 906, Tachyglossus 1461. Tachymenis 1324. Tachypetes 1394. Tachyporus 946. Tachyusa 946. Tadorna 1394. Taenia 476. Taeniatae 369. Taeniocampa 920. Taenioglossa neura 1034. Taenioglossa orthoneu- ra 1056. Taeniopteryx 872. Tacniura 1224. Talaeporia 917. Talegallus 1405. Talitrus 695. Talpa 1504. Tamias 1501. Tamoya 554. Tanagra 1422. Tanais 706. Tantalus 1401. Tanypus 910. Tanyscelus 699. Tanysiptera 1415. Tanystomata 906. Taphozous 1517. Taphrocampa 540. Tapinoma 962. Tapirus 1489. Tarandus 1478. Tarantula 795. Tardigrada 778. Tarentola 1333. Tarpa 957. Tarsipes 1465. Tarsius 1520. Tarsonemus 774. Tarrus 255. Tauria 697. Taxocrinus 410. Tectibranchia 1051. Tectospondyli 1295. Tegenaria 790. Tejus 1338. Teleas 959. Telegonus 799. Téléosauriens 1544. Teleosaurus 1344. Teleostei 1258. Telephorus 939. Telepsavus 598. Telestes 1248. chiasto- 1563 Tellina 999. Telmatobius 1299. Telotrocha 592, Telphusa 753. Temnechinus 437. Temnocephala 565. Temnochili 1248. Temnopleurus 437. Temora 659. Tenebrio 937. Tengyra 964. Tentaculites 1058, Tenthredo 957. Tenuirostres 1415. Teras 918. Terebella 599. Terebellides 599. Terebra 1034. T'erebrantia 956. Terebratella 1410. Terebratula 1140. Terebratulina 1110. Teredina 1000. Teredo 1004. Tergipes 1054. Termes 872. Termopsis 872. Territelariae 788. Tesselata 409. Testacella 1049. Testicardines 1109. Testudo 1353. Tetanocera 904. Tethya 265. Tethyodea 1115. Tethys 1054. Tetrabranchiata 1076. Tetracelis 303. Tetracerus 1490. Tetracidaris 456. Tetraclita 678. Tetracorallia 285. Tetractinellides 264. Tetragnatha 792. Tetragonops 1410. Tetragonurus 1262. Tetramera {(Crinoïdes) 410. Tetrameres 526. Tetraneura 890. Tetranorhinus 1322. Tetranychus 774. Tetrao 1406. Tetraonchus 493. Tétraplastes 189. Tetrapneumona 788. Tetraprotodon 1484. Tetrapte 1260. Tetrapyle 217. Tetrarhynchus 480. Tetrastemma 509. Tetrathyrus 698. Tetrodon 1241. Tettigonia 892. 1564 Tettix 866. Tetyra 898. Teuthis 1262. ‘Textularia 208. Thais 9926. Thalamita 752. Thalassema 553. Thalassianthus 288. Thalassicolla 215 Thalassicollea 215. Thalassidroma 1395. Thalassina 746. Thalassochelys 1351. Thalassolampe 215. Thalassosphaera 215. Thaleichthys 1245. Thalestris 659. Thaliacea 1132. Thamnocnidia 318. Thamnodynastes 1323. Thamnophilus 1419, Thamyris 699. Thaumantias 321. Thealia 750. Theca 1058. Thecadactylus 1334 . Thecidium 1110, Thecla 924. Thecodontia 1539. Thecodontosaurus 1339. Thecosoma 489. Thecosomata 1057. Thelyphonus 796. Themisto 697. Thenus 745. Theodisca 597. Theraphosa 788. Therapon 1255. Thereva 908. Theridium 791. Thériodontes 173. Therodamus 664. Thetys 999. Thia 753. Thoassa 261. Thomisus 790. Thomomys 1510. Thoracica 677. Thoracostraca 712. Thorictis 1338. Threskiornis 1399. Thrips 869. Thrissops 1235. Thuiaria 320. Thyatyra 920. Thylacinus 1467. . Thylacoleo 1467. Thylacotherium 1466. Thymallus 1245. Thynnus 1259. Thyone 453. Thyonidium 455. Thyreus 924. INDEX ALPHABÉTIQUE. Thyropus 698. Thyrsites 1259. Thyrsocera 865. Thysanopoda 729. Thysanoteuthis 1081. Thysanozoon 503. Thysanura 861. Tiara 319. Tichodroma 1416. Tiedemannia 1058. Fillodontes 170. Tillotherium 170. Tilurus 1245. Tima 322. Timarcha 931. Timarete 597. Tinamotis 1404. Tinamus 1404. ‘Tinca 1247. Tinca 918. Tingis 897. Tinnuneculus 1495. Tintinnopsis 239. Tintinnus 239. Tiphia 964. Tipula 911. Tipulariae 909. Tiron 696. Tisbe 659. Titanethes 712. Titanus 882. Tithyus 799. Toccus 1414. Todus 1419. Tomocerus #63. Tomodon 1321. Tomopteris 610. Tornaria 455. Tornatella 4051. Torpedo 1224. Tortrix (Lépidoptère) 918 Tortrix (Ophidien) 1320. Totanus 1398. Toxiglossa 1055. Toxoceras 1078. Toxodon 166. ‘Toxodontes 170. Toxopneustes 438. Toxotes 1257. Toxotrypana 904. Toxotus 952. Trachea 920. Fracheata 619. Tracheliastes 665. Trachelius 235. Trachelocerca 256. Trachelophyllum 236. Trachinus 1258. Trachycephalus 1300. Trachyderes 932. Frachymedusae 22. Trachynema 322. Trachyphonus 1410. | Trichocera 911. Trachyphyllia 290. Trachyplana 505. Trachypterus 1262. Trachys 940. Trachysaurus 1336. Tragops 1322. Tragulus 1487. Trebius 662. Trechus 49. Trematis 1109. Trematodes 481. Trematodiscus 217. Trematosaurus 19285. Tremoctopus 1080. Trevisia 596. Triacanthodes 1240. Triacanthus 1240. Triaena 882. Triaenodon 1292. Triaenophorus 479, Triakis 1322. ù Triarthra 540. Tribonyx 1402. Tricelis 303. Trichaster 4926. Trichechus 1507. Trichia 185. Trichina 5923. Trichiurus 4259. Trichius 945. WE Trichocephalus 522. Trichoda 236. Trichodectes 887. Trichoderma 530. Trichodes 938. Trichodina 239. Trichodinopsis 239. Trichodrilus 586. Trichogaster 1263. Trichoglossus 1412. Trichomonas 187. Trichoniscus 712. . Trichophrya 234. Trichoptera 879. Trichopteryx 945, Trichosomum 525. Trichosurus 1465. Tricondyla 138. Tridacna 997. Trigla 1258. Trigona 970. Trigonaspis 958. Trigonia 996. Trigonidium 868. Trigonocephalus 1326. Trilobites 758. Trilobus 528. SE Triloculina 205. A Trimera (Crinoïdes) #10. Trinema 204. Tringa 1398. Trinodes 944. a 6 Gi mire 4e à FPE NE TEA PET RONRER ONIEES SITES CEST TE _ LE Triodon 1241. Trionyx 1352. -_ Triopa 1055. Trioza 891. Triphaena 920. Tripterygion 1261. Tripyla 528. Tripylus 446. Tristomum 491. Triton 1291. Tritonia 1053. Tritonium 1058. Trivia 1037. Trizonia 810. Trochammina 206. Trochetia 565. Trochilia 238. Trochilium 923. Trochilus 1416. Trochocyatus 291. Trochoideus 930. Trochophora 976. Trochopus 491. Trochosa 789. Trochosphaera 976. Trochotoma 1051. Trochus 1051. . Troctes 870. Troglocaris 744. Troglodytes (Oiseau) 1420. Troglodytes (Singe) 1527. Trogon 1410. Trogonophis 1331. Trogophloeus 947 Trogulus 794, Trogus 960. Trombidium 774. Trophonia 599. Tropidocera 526. Tropidodipsas 1523. Tropidolaemus 1326. Tropidolepisma 1336. Tropidonotus 1321. Tropidosaura 1338. Tropidosaurus 1336. Tropidurus 1335. Trox 942. Truncatella 1035. Trutta 1245. Truxalis 866. Trygon 1224. Trygonorhina 1224. Tryothorus 1420. Trypaea 746. Trypeta 9053. Tryphon 960. Trypoderma 905. Tubicellaria 1100. Tubicinella 679. Tubiclava 316. Tubicolne 594. Tubicolaria 539, Tubifex 585. INDEX ALPHABÉTIQUE. Tubipora 285. Tubitelarine 790, Tuabularia 318. Tubularine 515. Tubulipora 1098. Tubulosa 288. Tunicata 1111. Tupinambis 1339. Turbanelia 542. Turbella 498. | Turbellaria 495. Turbinaria 289. Turbinella 1033. Turbinolia 291. Turbo 1051. Turbonilla 1055. Turdus 1421. Turnix 1406. Turrilites 1061. Turris (Hydroïde) 316. Turris (Gastéropode) 1054. Turritella 1055. Turritopsis 319. Turtur 1408. Tyche 751. Tychus 946. Tylenchus 527. Tyloramphus 1392. Tylorhynchus 607. Tylus 712. Typhis 698. Typhlatta 963. Typhlichthys 1244. Typhline (Rotateur) 539, Lyphline (Saurien) 1336. Typhlobdella 465. Typhlocolax 503. Typhlolepta 503. Typhloniscus 712. Typhloplana 499. Typhlopone 963. Typhlops 1319. Typhoeus 942. Typton 743. Tyrannus 1419. Tyro 697. Tyroglyphus 772. Tyrrhena 609, Tyrus 946. U Udonella 491. Ulactis 288. Ulastraea 290. Uloborus 792. Ulophyllia 290 Umbellularia 284. Umbra 1244. Umbrella 1052. Umbrina 1958. Ungulina 998: Uniloculina 205. Unio 997. Upeneichthys 1256. Upeneus 1256. Upenoides 1256. Uperodon 1299. Upupa 1415. Urania 919. Uranoscopus 1258. Uraster 418. Urax 1405. Urceolaria 239. Uria 1392. Urinatores 1391. Urnatella 1097. Urocampus 1238. 1565 Urocentrum (Infusoire) 240. Urocentrum (Saurien) 1535. Urochaeta 582. Uroconger 122. Urodela 1285. Urogalba 1409. Urogymnus 1224. Urolabes 528. Uroleptus 238. Urolophus 1224. Uromastix 1535. Uronectes 719. Uronychia 258. Uropeltis 1320. Urospora 196. Urostyla 239. Urothoe 696. Urotricha 236. Urotrichus 1504. Urotrophus 1334. Ursus 1509. Ute 266. V Vaginicola 240. Vaginula 206. Vaginulus 1048. Valencia 509. Valgus 943. Valkeria 1099. Valvata 1056. Yalvulina 206. Vampyrella 189. Vampyrus 1518. Vanadis 610. Vanellus 1398. Vanessa 925. Vappo 909. Varanus 1339. Vejovis 799. Velella 334. Velia 896. Velutina 1056. Venerupis 999. Venus 999. 1566 Veranya 1081. Veretillum 284. Vermes 459. Vermetus 1036. Vermicella 1324. Vermilia 602. Vermilinguin 1332. Verocinella 1048. Verongia 262.. Verruca 678. Verruncella 284. Vertebralina 206. Vertebrata 11/1. Vesicularia 4099. Vesiculatae 319. Vespa 966. 5 Vespertilio 4517. Vesperugo 1517. Vexillum 370. Vibilia 697. Vibrio 183. Vidua 1422. Vioa 264. Vipera 1326. Virbius 744. Virgularia 283. Vitrina 1049. Viverra 1511. Vogtia 333. Volucella 906. Voluta 1032. Volvox 187. Vortex 499. Vorticella 240. Vorticlava 318. Vulsella 995. Vulsus 1260. Vultur 1424. FIN INDEX ALPHABÉTIQUE Ww Waldheimia 1140. Westwoodilla 695. Willemoesia 746. Wrightia 320. F4 K: Xanthia 920. Xantho 752. Xantholinus 946. Xanthornus 1419. Xenobalanus 679. Xenoderma 1323 Xenodon 1321. Xenopellis 1320. Xenopterus 1241. Xenopus 1297. Xenos 882. : Xiphacantha 217. Xiphias 1260. Xiphidium 867. Xiphigorgia 284. Xiphodon 1482. Xiphosoma 1320. Xiphosura 756. Xiphosurus 1334. Xiphoteuthis 1081. Xya 868. Xyela 957. -Xylina 920. Xylita 937. Xylobius 940. Xylocampa 920. Xylocopa 968. _Xylophagus 908. DE L’INDEX Y RE v | Zoea 718. ALPHABÉTIQUE. Le Xysticus 787. _Zoogloca 183. Lygodactyla 322. \ : 54 oldia 996. Yponomeuta 917. Zabrus 949. Zamenis 1322. Zanclea 317. Zaus 659. Leacrinus 410. Zenaida 1408. Zephronia 811. Lerene 919. Letes 778. Zeus 1260. Zeuzera 9923. : … Ziphius 1475. Zoantharia 285. Zoanthus 288. Zoarces 1261. Zonurus 1337. Zoophyta 242. Zootoca 1338. té E Zoothamnium 240 É Loroaster 418. Zosterops 1416. Zygaena (Lépido Zygaena (Plagios ERRATA. Page 35, ligne 20, au lieu de : la couche interne, lisez : la couche externe. Page 47, légende de la figure, au lieu de : artère sternale, lisez : artère caudale. Page 85, légende de la figure 146, au lieu de : ectoplasma intérieur, lisez : ecloplasma exté- rieur. Page 160, effacez la ligne 1. Page 9254, la légende de la fig. 257 doit être placée au dessous de la fig. 238 et vice versa. Page 387, ligne 25, au lieu de : pharynx, lisez : æsophage. Page 468, ligne 9, au licu de : cellulaires, lisez : glandulaires. Page 472, légende de la figure, au lieu de : œuf de Bothriocephalus, lisez : embryon de Bothriocephales. Page 551, titre, au lieu de : 3. Ordre, lisez : 2. Ordre. Page 545, titre, au lieu de : 5. Classe, lisez : 4. Classe. Page 776, Lgne 34, au lieu de : les yeux, lisez : les œufs. Page 807, ligne 10, au lieu de : anneaux, lisez : canaux. Page 883, ligne 22, au lieu de : postérieures, lisez : antérieures. Page 887, ligne 9, au lieu de : deux paires d'ailes, lisez : deux ailes. Page 961, ligne 31, au lieu de : invaginaux, lisez : imaginaux. Page 980, ligne 25, eflacez : (énsertion des muscles rétracteurs des siphons). Page 1005, ligne 4, au lieu de : qui protègent de la même manière les parties molles du corps de la carapace, lisez : qui protègent les parties molles du corps, de la même ma- nière que la carapace. Page 1089, ligne M, au lieu de : sexuelle, lisez : viscérale. Page 1107, ligne 25, au lieu de : dans le deuxième monde, lisez : dans le deuxième mode. Page 1109, ligne 6, au lieu de : viscérale, lisez : palléale. Page 1224, litre, au lieu de : 2. Sous-classe, lisez : 4. Sous-classe. Page 1268, titre, au lieu de : 5. Classe, lisez : 2. Classe. 5967. — Imprimerie A. Lahure, 9, rue de Fleurus, à Paris N'VR EST LR Lit DER NPA AT 0 Ni D AU LADA ET ON! CLR Er" 7 eu Ci A ES , M I ee”. ZO0É 172 Te Cd Si y A * ra) es CPR A pe ai VAI "2 4, " A s Bon ea SES Ai UNS DAMES DEUX SP SU (Y, 17, BOULEVARD SAINT-G | ERMAIN, PARI } EM M Me à 1 LES ENCHAINEMENTS DANS LES TEMPS GÉOLOGIQUES | “a PE PAR ve Un ALBERT GAUDRY Membre de l’Institut, Professeur de paléontologie au Muséum d’histoire-naturelle, FOSSILES PRIMAIRES Paris 1833. — 1 vol. grand in-8 de 300 pages avec 285 gravures dans le texte d’après les dessins de Formant, PRIX : 10 FRANCS MAMMIFÈRES TERTIAIRES Paris 1818. — 1 volume grand in-8 de 300 pages, avec 312 gravures dans le texte, d’après les dessins de Formant. PRIX : 10 FRANCS Envoi franco dans l'Union postale contre un mandat de poste, 4 Parmi les questions que soulève l'étude des sciences naturelles, il n’en est pas qui intéressent et même passionnent plus que la question des origines des êtres. Le Créateur a-t-il tiré les animaux les uns des autres en leur faisant * subir une série de lentes et insensibles transformations, ou bien a-t-il façonné ” de toutes pièces chacune des espèces qui ont tour à tour apparu aux diffé- _ rentes époques de l’histoire du globe? "M. Albert Gaudry a pensé que c'était surtout par une étude patiente des faits qu’on pourrait arriver à jeter de la lumière sur cette grande question. Il. Dans LES TEMPS GÉOLOGIQUES PAR D cer GAUDRY 4 Membre de l’Institut, “Professeur de paléontologie au Muséum d'histoire-naturelle. FOSSILES PRIMAIRES d’après les dessins de Formant. PRIX : 10 FRANCS d'après les dessins de Formant. PRIX : 10 FRANCS Envoi franco dans l'Union postale contre un manäuat de poste, ds Parmi les questions que soulève l'étude des sciences naturelles, il n'en est pas qui i intéressent et même passionnent plus que la question des origines des 5 AU 0 êtres. Le Créateur a-t-il tiré les animaux les uns des autres en leur faisant subir une série de lentes et insensibles transformations, ou bien a-t-il façonné | se toutes pièces ohacons des espèces qui ont tour à tour apparu aux. dif à è PA . g re | AE EE 1 1 F; 14 FN | F a SPÉCIMEN DES GRAYURES. de Formant. Elles font passer sous les yeux du lecteur la plupart des princi- “panx types fossiles qui ont précédé la venue de l’homme. LE _ Cette publication, se. composera de plusieurs volumes dont deux ont paru actuellement. Nous donnons plus loin un extrait de la table des * matières de chacun de ces volumes, et, en regard de cette page, un spécimen de quelques gravures. APERCU È DE LA TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION. Un plan a présidé au développement de la vie dans les temps géologiques. — * CHAP. L. Hisrome DES PROGRÈS DE LA PALÉONTOLOGIE. — L’antiquité et le moyen âge n'ont pas connu la paléontologie, — Cuvier. — Alcide d'Orbigny. — Bibliographie paléontologique. — CHAP. IL. Accord de la géologie avec l'étude des enchaînements des êtres. — Changements du monde animal durant les temps géologiques. — La création continue. — La vie et sa marche à travers les âges. — Derniers sondages à bord du Travailleur, considérés au point de vue de la paléontologie. — De la durée des temps géologiques. — Épaisseur des terrains fos- siliféres. — CHAP. HI. — Division des terrains primaires. — Étages et sous-étages. — CHAP, IV. FonammrèREs Primates. — Principaux Types. — Transitions. — CHAP. V. POLYPES PRIMAIRES, — Graptolitidés. — Malacodermés. — Tubuleux. — Tabulés. — Rugueux, — CHAP. VI. Ecuino- DERMES PRIMAIRES. — Cystidés. — Blastoïdes. — Crinoïdes. — Paléchinides. — Astérides. — Ophiurides. — CHAP. VII. Bracniopones. — Genres inarticulés. — Genres articulés. — CHAP. VIII. Bivaves ET Gasrnorones pritames. — Bivalves asiphonés. — Bivalves RC — Ptéropodes. — Nucléobranches. — Abondance des holostomes. — Rareté des siphonos- tomes et des pulmonés. — CHAP. IX. Cérgauorones primaires. — Nautilidés. — Ammonitidés. — Preuves en faveur de la doctrine de l’évolution, — CHAP. X. AnTICULÉS PRIMAIRES. — Im- portance des crustacés dans les temps primaires. — Ostracodes.— Branchiopodes, — Les Trilobites donnent une preuve frappante de la simplicité des moyens par lesquels les appa- rences les plus différentes ont été produites. — Mérostomes. — Arachnides. — Myriapodes. — Insectes. — CHAP. XI. Porssoxs PritatREs. — Apparition à la fin de l'époque silurienne. — . Poissons cartilagineux. — Placodermes. — Ganoïdes. — Particularités des poissons anciens. — Caractères d'infériorité. — Plusieurs des poissons primaires semblent représenter l’état . jeune de la classe des poissons. — CHAP. XIT. Les REPTILES PRIMAIRES, — On n’a. pas trouvé des reptiles plus bas que dans le carbonifère. — Premiers reptiles. — Opposition à leur “descendance des poissons. — Les reptiles primaires ne réalisent pas plus que les poissons l'idée . de l'archétype. Ils nous apprennent comment le type vertébré a été formé. — RÉSUMÉ. Enchaînements des animaux d'une même classe, — Le classes différentes ont constitué de bonne heure des branches distinctes. — Développement progressif. — Epanouissements propres aux temps primaires. — Inégalité dans l'évoution. a suivi pas à pas Née HER dés: animaux RE, \é temps géolsgt- ‘ques, : notant leurs gradations ou leurs dégradations successives, . La lecture | _de son ouvrage sur les Enchaïnements du monde animal est facilitée par un | ‘nombre ‘considérable de gravures admirablement exécutées d'après les dessins Le 9 PEN Ce ê PM ; Fe ee mification de la racine, p. 230. — & 4, Origine de la racine, p. 255. — $ 5. Différenciation se condaire de la racine, p, 237.. EU ra À Section IL — Physiologie de la racine. 241 8 6. Fixation. Action de la pesanteur, de là ra- |: ei M : REA : diation, de l'humidité et de la pression sur la. Section II. — Physiologie de la feuille. croissance de la racine, p. 241. ré 7. Action PRE ne : de la racine sur les gaz du sol, p. 248. — s 8À" S 7. Direction dela feüille, Action de la Action de la racine sur’les liquides et les subz et de Ja radiation sur sa croissa Stantes dissoutes, p. 250. — $ 9. Action dela $ 8. Action motricède la racine sur les solides, p. 255,2 ? * Li développées. Veilléet so 4 i ne / bi 1 tion motrice d’une irritation m CuapitRe IV. — La m6. | ÿ pannes GérelORpERs, p.851" 5 : ! 4 euille sur les gaz, p. 333. — 1 Section I. — Morphologie de la tige. 2384: 1 fenille sur der DE les De $ 1. Caractères généraux de la tige, p: 258: — $2. :Aebles:corps solides, p, 360. Croissance de la tige, p. 261. 225 $5/ Rämificas | Mit © (vi tion dela tige, p.270.—S$ 4. Origine de ja tige, p.274. — $ 5. Différenciation secondaire de. la tige, p. 279. — $ 6. Divers modes de végétation de la tige, p..283. ... ,, HN Section IL. — Physiologie de la tige. 294 $ 7. Direction de la tige. Action de la pesanteur, - de la radiation et de l'humidité sur sa crois. sance, p: 294.:— :$ 8. Action dela tige sur les -gaz, p. 504. — $ 9. Action de la tige sur les li A les matières dissoutes et les corps so- lides, ‘p. 306. j #11 8ine et croissante de la feuille, p. 520, — . vements périodiques spontanés des ‘feui ke veloppéesp. . —$ 5. Disposition de ”. surla tige lp. 528. — 8 6. Différenciatio |. daire des feuilles, p.354. pesan teti ce, 'p.1541 sur | L' UE CHapirRe VI, — [A FLEUR. Section I. — Morphologie de la fleur. $ 1. Disposition des fleurs. “Tnflérésceneas à :. 8 2: Caractères cénéraux dela fleur, p. on & 3. Le calice, p. 382. —8 4. La corolle, p. 385.— $ 5. L'androcée, p. 593. —8 6. Le pistil p- 4087 +87. Nectaires floraux, p. 480: 2 $ 8: Symét et plan delafleur, p. 439.— 5 9. Polymorphism de ja Jeurep. 456. — $ 10. Anomaliesde Ja fleur p. ML Sir en CHAPITRE V. — LA FEUILLE. Section EL — Morphologie de la feuille. 308 | ‘8 1: Caractères généraux dela feuille, p. 308. — 1.08 2. Ramification de la feuille. p. 314. 85: Ori- Section Il. — Physiologie de la fleur: . 445. | $41. Fônétions générales de la fleur, $ 12. Fonction 2 ah ae de la fleur. des œufs, .p. 45 rte "LIVRE DEUXIÈME. 40 ON MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE INTERNES e ; $ F CHAPITRE PREMIER. — LA CELLULE. CuabtrRe IV. L/La mêr 2: Section I. — Morphologie de la cellule. 270 $ 1. Le protoplasma et ses dérivés inclus, p{ 471. — $ 2. Le suc cellulaire et‘les sûübstances dis- soutes, 527. — $ 3. Le noyau etses dérivés, -p: 543. — $ 4 La membrane et'ses dérivés, p. B53. — $ 5. Formation des cellules, p. 579. Section II. -— Physiologie de la cellule, 594 8 6. Phénomènes externes de la cellule, p. 594. + $ 7.:Phénomènes physiques internes de, la cellule, p. 599. — $ 8. Phénoménes chimiques internes de la cellule, p.603. Cuapirne IL — DIFFÉRENCIATION PROGRESSIVE DE LA STRUCTURE DU corps. Tissus ET APPAREILS, Section I. — Morphologie des tissus et des appareils. 609. , * Lépiderme,. p. 621. — $ 3. Le liège, p. 641. 4] . 643: — $ 5. Le tissu sé- | — $ 7. Le tissu criblé, p. 661.— 88. Le tissu vas- | = Ds 019 Section II. — Physiologie des tissus et des appareils. 682 $ 11. Tension des tissus et des appareils, p. 683. |. CuarrtRe TL: — La RACINE. | Section I. — Structure de la racine. 685. | 8 1. — Structure primaire de là racine, p. 686. — $ 2, Origine de la structure primaire de la :ra- cine, p. 699. — 8 3. Origine et modé d'insertion des radicelles, p. 708. — $-4 Structure-secon- |: daire de la racine, p. 718. à Section II, — Physiologie interne de la racine, | _$ 5. Tension e. fonctions internes de la racine, p. 724 Section I. — Structure de la tige. . 730.. : ! 81- Structure primaire de la tige, p. 731. — 59. - Origine de lastructure primaire AA tige, p. 758. 1 —6$5. Origine etmoded'insertion desbra des de divers ordres, p.762/—%$4. Origine et mode d'in sertion des racines sur la tige, p.765. — S 5. Structure secondaire de .Ja tige, Pace a we, Section II. — Physiologie interne de la tige. $ 6. Tension et fonctions internes de la tige Cuaprrre V — La Feux. Section I. — Structure de la feuille. 8 1. Structure primaire de la feuille, $ 2. Origine de la structure feuille, p.824. -2$ 3. Orivine 8 tion des feuilles sur: la tige, p. 825 gine et mode d'insertion dès rac tiges adventives sur ‘la feuille, Fe ‘82 Structure secondaire de la feuille, p. Section IL, — Physiologie interne de la feuille, 8 6. Tension et fonctions internes de la feuille. p. 851, LEE CuapirRe VI, — La FLEUR, à à Section I. — Structure de la fleur. Fute 834 $ 1. Structure du pédicellé, des bractées, du calice + et de la’ corolle, p. 855. — #2. Structure de l’androcée,. p. 857. — $ 5. Structure du \ pistil, p. 848. AND. JE Section 1. fieur. Le 862 $ 4 Phénomènes intimes de la fécondation, p. 862 he = Physiologie interne de NE M. : Watt PHANÉROGAURS. on RE a r œuf chez les Pha- 868 VAryi M Développement de l'œuf chez _ les Phanérogames. — --868 S$ 2 Pie ement de l'œuf en embryon, p. 868. Dé éveloppement de lovale en Hanel ne — $ 3. béveloppementdw pistil en fruit, 887. — $ 4. Germination de la graine et déve- 4h ment de l'embryon en plantule, p. 894. — -Dévelo pement de. Ja. plautule en plante LENTEe P. “008 S6. ie. Hantion déla plante -à abs de Pétat adulte. re ok A ‘ss ment, m ort; P 923 Cuarirre I. Déncobiiie DES CRYPTOGAMES e JE VASCULAIRES à Section 1. — Formation de l'œuf PE les Fou- _gères. 924 Fes & Formation des ghgres p. 924. — $ 2. Forma- tion de l'œuf, p. | Section I. — Développement de l'œuf chez les Fougères. 929 _$ 3. Développement de l'œuf, p. 929. Cuaprere HI, — DévecorPeuext DES Muscrnies. Section 1. — Formation de l'œuf chez les Mousses. A 932 St. Formation de l'œuf, p. 932. : LIVRE TROISIÈME FA: LE DÉVELOPPEMENT L 4 RD AE à": 1h] f : A. MIS 4-2 Section I. — Développement de l'œuf chez a; Mousses. | | HER tre 3 “955 à s2. Développement: sde l'œut en’sporogo _98%, | r— $ 3.Germination des UE de. la planté adulte; p. 958. F #- L C: Cuarrrnes IV. — DéveLopPeuenT DES Tuausomnrts, FAR Section I. — Formation de l'œuf Pr les 5 Thallophytes. ‘UE 9 | 8.1. Formation de l'œuf, par! aéroroftiet Poe ‘oosphère; p. JA F2. race de l'œuf par pollinide et oosphère, ps 945, —$ Cri de l'œuf par conjugaison égâle, PAT 4 Section II. — Développement de l" pu Ps we les Thallophytes. | 9 4T 7 \e À. 4. Divers ee de acielopgertäht de Teuf, n:4! p. 949. Moitisa mit he ‘ 1® # CHxpirRE V. à # $ 1. Sexualité en général et.autofécon sen, 953. Tue 2. Musee, + ER né dr ridité. p. 964. 279 DU PE bn Cuarrrre VI: — ‘loue DES Pass _ 1. Forrnation'des. variétés, p. 969. — $ 2.Causes : . de: la divergence progress! e “et de l'isolement dé plus en plus grand des: variétés, p.976. —$ 3 Théorie de la Budbe ee P. 979! ; >» Ait += des à | «biche :- 1is6tat ave EMBRANCHEMENT Ed à 2. PAL ISIN THALLOPHVDES Het AP EURO - _ 1924: : : j SSP UC TE Le 3 LAN Casse 1, — Ce. 988 Crasse IL = Atèues.. 4098 Giles. I. — Myxomicètes. ls 0921 Ordre 2. — Cyanophycées. id 4 1105 4 yes 4. rrPndamyaéss, p. 995. — Famille 2. — : Cératiées, p. 998. — Famille 3. — Acrasiées, | p. 99. Famille 4, — Plasmodiophorées, p. 1000. Ordre IL. — Oomycètes. 1001 _ Famille 5. — Chytridinées, p. 4002. — Famille 6. . 1 —Nampyrellées, p*1005. — Famille 7. —Ancy- bon 4 4007. — Famille, 8. — Mucorinées, p — Famille 9. —. Entomophthorées, À p. 1019. — Famille 10. — Péronosporées, p-1020. —. ©: — Famille 11. — Saproléguices, p. 1024. — Fa- 7 4 mille 42. — Monoblépharidées, p. 1028. Ordre EI. — Famille 13. — Ustilaginées, p. 1050. Ordre IV. — Famille 14. Urédinées, p. 1035. à … Gräre V. — Basidiomycètes. 1041 … Famille 43. — Trémellinées, p. 1042. —Famillé 16. ie * — Hyménomycètes, p. IQ. —, Famille 17. — |, ue» p. 1055. À art VE. — Ascomycètes. 4060 |, Lis — Discomycètés. p. 4065. — Famille 19. Périsporiascées, p. 1074. — Famille 20.1 — ose P. 4078. — Famille 21. : — Lichens, p. 1 DEUXIÈME PARTIE ien0 25 Qu AS BOTANIQUE SPÉCIALE L RE ; | 2 4 Famille 1. — Nostacacéessp. sa Famille 2. — Bactériacées,s p. 1409 ‘ he | Ordre I. — Mai LE SA | ne 1144 Famille 3. — Conjuguées, tp: 4116. — Famille 4 — £énobices;p. 1122. — Famille 5. — Sipho- nées, :p« 4127. — Famille 6: — Confervacéés, p.1157.. — Famille 7... — Characées, p. 15e, Ordre Il, — Phéosporées. 57 Famille 8. — Hydrurées,:p.. 458. 1 iFamille D Mt 0 Diatomées, p.4159.— Famille 10. — Phéosporées, LEE Fi p. 1165. — Famille 11, — DYctyotées, p. #68. |, Famille 12. — Fucacées, p. 4170... de, CAES Ordre IV.— Floridées. | 1iTs + GR Famille 43, — Bangiées, p. 1186. -#Famille ads b x Némaliées, p. 1187. — Famille 15: — Gélidises,