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OUVRAGE ENTIÈREMENT NEUF, FORMANT LE CATALOGUE LE PLUS COMPLET DES ESPÈCES RÉUNIES DANS LES COLLKCTIONS PUBLIQUES DE LA FRANCE. PAR R. P. LESSON, Professeur d'histoire naturelle à l'école de médecine navale du port de Rochefort; Membre correspondant de l’Académie royale de médecine; Chevalier de l'ordre royal de la Légion d’honnenr; Membre titulaire ou correspondant des Académies royales ou sociétés libres, d'histoire naturelle et de chimie médicale de Paris ; sciences, arts et littérature, philomati- que et linnéenne de Bordeaux; sciences et belles-lettres de La Rochelle; de médecine et d'agriculture d'Évreux ; linnéenne de Caen; sciences et littérature de Rochefort, etc. f ce PARIS, Chez F. G. LEVRAULT, rue de la Harpe, n.° 81, STRASBOURG, mème Maison, rue des Juifs, n.° 33; BRUXELLES, Librairie parisienne , rue de la Magdeleine , n.° 438. 1831. LE ETES 7 er Bt Our DA AM, Constant Œméri Membres De l'Justituss (Acadéwies Deé scieuceé ), Profeseut- dministrateuv au Mbuséum uational V'histoires naturelles ; Profeseuv & lo Facultés De médecines De Parit ; l'uu dea Nbédeciuæ ew chef Dea fôpitaux civifa 3 Membre titufaires De l'Academies woyales De wédecine ; Chevahev De fa Légion D'houueuv ; Mbewbres cottespoudauts D'uu graud uombres Des 2,71 . Sociétés savautes , uatiouafeæ er étraugeres. Monsieur T cher Parent. Ditre Traite eementare d'histoire naturelle a ets Le Jremuer bre qu, en 1807, mn tnffura une vive ardeur hour letude des productions de la nature. C'esf donc une delte fort anctenne que /e cherche a acquulter aupourd. Aus, CL VOUS Joan d'agréer L duileace de ce Truite der: hologe. 277 Fer ms rhondre a la réputation de medecin celebre E du savar/ naturaliste gut daigné mm honorer de son anutié, Ÿ. puÿhetril che la freuve d'un attachement dont m est doux de M dr à AA RP Lestou… PRÉFACE. L'érure des oiseaux, ou l’Ornithologie, est loin de jouir ea France de l'estime que l’on accorde plus volontiers à d’autres branches de l'histoire naturelle; et cependant c’est dans notre patrie qu'ont vu le jour tant de somptueux et riches ou- vrages, tels que ceux d'Audebert, de Vieillot, de Levaillant; et c'est à Paris que sont exécutées les planches de M. Tem- minck, qui font suite aux figures types publiées par Dau- benton sous le patronage de Buffon. Peut-être est-ce à cause de ces ouvrages dispendieux que cette science semble être plus exclusivement le domaine des amateurs opulens, en mème temps que la diflculté de réunir et de conserver les individus détourne de cette étude les personnes qui vivent éloignées des grandes collections publiques. Toutefois la classification nette et lumineuse du célèbre ouvrage intitulé le Règne animal, les recherches et les persévérans travaux de l'infortuné Vieillot, les publications savantes de M. Tem- minck dans notre langue, étaient bien faites pour inspirer le goût le plus vif en faveur de cette branche de l’histoire naturelle. Il n’en est aucune cependant qui offre plus de difficultés que l'Ornithologie. Disposer d'après un échafaudage méthodique et rigoureux la série des espèces, qui s'élèvent à plusieurs vii] PRÉFACE. milliers, subordonner leurs différences spécifiques avec pré- cision, caractériser ces mêmes espèces d'après les variations qu'affectent le plus souvent les individus adultes, les femelles, les jeunes, avec leurs livrées parfaites ou incomplètes d'hiver ou d'été, de transition, sont d’une difhculté à faire reculer l'homme le plus tenace et le plus laborieux ; et ce qui le prouve d’ailleurs, ce sont les fluctuations sans nombre qu'ont éprouvées non-seulement les systèmes suivis par les ornitho- logistes, mais encore les circonscriptions de familles, les ca- ractères de genres et jusqu'aux dénominations d'espèces ; car il en est quelques-unes qui traînent avec elles des séries de noms, résultat du ballottement et de l'indécision avec lesquels les nomenclateurs se décidèrent à les jeter tantôt dans un genre, tantôt dans un autre. … Jamais peut-être à aucune autre époque un Species avium n'aurait été d’une aussi grande nécessité. À partir du catalo- gue de Latham, et même à dater de 1814 seulement, que de découvertes ont été faites! que de travaux chez toutes les nations civilisées ont été publiés! et que de richesses sont venues se ranger sur les tablettes des Musées européens! L'Australie, explorée avec soin depuis les voyages de Phillipp, White, Lewin, par Péron, Lesueur, Brown, King, Langsdortff et Labillardière, a fourni des espèces aussi nombreuses querares et belles. Les travaux de Wilson, d'Ord, de Sabine, de Swainson, de Richardson, de Ch. Bonaparte, d'Audubon; les collections de MM. l'Herminier et Milbert, Robin, Plée, Lapilaye, sont pour l'Amérique septentrionale une riche mine à exploiter. L'Asie et les îles Indiennes nous sont mieux connues depuis les fruc- tueuses recherches de Sonnerat, Leschenault, Horsfield, Rein- wardt, Duvaucel et Diard, Raffles, Hardwicke, Dussumier, Bé- langer, Reynaud, Boié, Kuhl , Van-Hasselt, Sieboldt , Haussard. PRÉFACE. ix Le Brésil a fait naître les ouvrages de Mikan, de Spix et du prince Wied-Neuwied. Azara semblait avoir épuisé le Para- guay, et cependant M. d'Orbigny envoie chaque jour des objets qui prouvent la variété et la richesse des productions de ce pays : déjà ce que M. Gay nous a fait parvenir du Chili, si mal décrit par Molina, pique vivement notre curiosité, La Nubie, explorée avec persévérance par M. Ruppell, s’est enri- chie d'espèces figurées et décrites avec soim par M. Cretzchmar. Les bords de la mer Rouge et les pays adjacens ont fourni de riches moissons à MM. Ehrenberg et Hemprick. Dans deux éxpéditions de découvertes, d'immenses récoltes publiées dans la partie zoologique du Voyage de l’'Uranie, et bientôt dans le Voyage de l’Astrolabe, ont été faites par MM. Quoy et Gaimard. Nous-mèême, conjointement avec M. Garnot, avons sous ce rapport payé notre tribut à la science qui nous occupe. Enfin, M. Eschscholtz fait connaître en ce moment le résultat des deux voyages qu'il a entrepris sous les ordres du capitaine de Kotzebue. Mais bien que les espèces découvertes par les auteurs cités soient considérables, ce n’est encore qu'une faible partie rela- tivement à celles qu'ont publiées Pallas, Humboldt, Pennant, Sparmann, Levaillant ( perroquets, paradisiers, oiseaux d’A- frique, des Indes); Shaw et Leach, dans les Miscellanea; Savi- gny, dans le grand ouvrage de la commission d'Égypte; Wolf, Meyer, Naumann et Brehm, sur les oiseaux d'Europe; Vieil- lot, sur les oiseaux chanteurs de l'Amérique septentrionale et du Musée de Paris (l'Encyclopédie); Audebert, sur les oiseaux dorés; M. Desmarest, sur les tangaras ; Swainson (Zoo!. illust.); Jardine, sur les oiseaux nouveaux: M. Polydore Roux, sur les oiseaux du midi de la France; enfin, M. Temminck, dans le récueil magnifique intitulé Planches coloriées, dans son x PRÉFACE. Histoire des pigeons, et dans quelques mémoires insérés dans les Transactions de la Société Linnéenne. 2 D'un autre côté, des considérations générales ou partielles ont établi de nouveaux rapports, de nouvelles bases. Par elles des vues plus philosophiques sont découiées d’une étude plus approfondie de l'organisation de certains genres, de certaines familles, de certaines espèces. Les mines fécondes sous cerapport sont les travaux des Blumenbach, Cuvier, Illiger, Temminck, Lacépède, Duméril, Blainville, Vieillot, Oken, Latreille, Ranzani, Goldfuss, Vigors, Van der Hoeven; les recherches d'un haut intérèt de MM. Geoffroy Saint-Hilaire; les Mémoires de MM. Lichtenstein, Dumont de Sainte-Croix, Valencisnnes, Drapiez; les Faunes de Forskael, Hammer, Risso, Nillson, Noseman, Savi, Selby, Yarrel, Millet, Boié; les observations de Bowdich; les figures de Choris ; enfin, le premier volume du Species de M. Wagler, ouvrage dont la suite est vivement attendue, etc. Or, si l'on ajoute à cette liste incomplète tous les noms des auteurs qui ont fait insérer des mémoires dans les recueils scientifiques, dans les archives des sociétés savantes, il en résullera une masse de documens telle que la vie d’un homme serait à peine suffisante pour coordonner et classer tous les faits qui concernent l’histoire des oiseaux. Cependant c’est une Ornithologie écrite dans ces principes qui est aujourd'hui de première nécessité. L'ouvrage que nous offrons en ce moment au public sous le titre de Traité d’ornithologie, ne peut donc être qu'un tableau sommaire et méthodique des ordres, familles, tribus, genres et sous-genres dont se compose l'histoire naturelle systématique des oiseaux : c'est une esquisse que nous croyons fidèle de l’état de la science en 1830. Ce livre a surtout * PRÉFACE, X] l'avantage d'être entièrement neuf; car il est le résultat per- sévérant de comparaisons dans les galeries du Muséum na- tional d'histoire naturelle de Paris, où il à été presque entièrement écrit. En effet, deux moyens s'offraient à nous dans l'exécution de cet ouvrage. Le premier consistait à suivre une méthode connue, et à reprendre la plupart des genres admis et proposés par les divers auteurs, en y clas- sant nominalement les espèces décrites. Ce travail, de pure compilation, ne pouvait se faire sans de graves erreurs, et compiler d'une manière fructueuse, et imprimer de l’unifor- mité aux travaux les plus disparates , n’est pas toujours aussi facile qu'on le croit communément. Par l’autre moyen, que nous avons préféré pour plusieurs raisons, il ne s'agissait pas moins que d'une refonte complète , de sorte que méthode, caractères de familles et de genres devaient être le résultat de la même série d'idées et d’un même travail de révision. Enfin, un but de plus grande utilité nous a encore décidé à prendre ce dernier parti; c'est qu'à une centaine d'espèces près, notre livre sera le catalogue complet (1830 ) des oi- seaux exposés dans les galeries de Paris, où ceux qui suivront notre méthode pourront retrouver les espèces qui constituent les genres et les sous-genres que nous avons cru devoir ad- mettre. On remarquera que nous avons conservé le plus possible les noms déjà proposés par nos devanciers : nous n'avons pas imité en cela quelques naturalistes, qui, pour placer un nobis à la suite d'un genre, ont pris des coupes faites par d'autres, en leur imposant une désinence latine, ou des dé- nominations déjà introduites dans la science en y changeant quelques syllabes. Il nous à paru plus convenable de citer les noms déjà consacrés, et d'établir les divisions les plus nom- xij PRÉFACE. breuses possibles dans les genres et les sous-genres; car c’est par elles seules qu’on pourra véritablement un jour s'étayer pour préciser les caractères distinctifs des espèces: Rien n'est plus aisé, en effet, en étudiant un oiseau dont les caractères s'éloignent de ceux assignés aux autres espèces du genre au- quel il semblerait appartenir, que de le séparer générique- ment; mais rien n’est plus difficile ensuite pour ceux qui veu- lent approfondir ce genre, que de savoir quelles sont les autres espèces qui pourraient y être placées, et qui sont né- gligées dans les catalogues sous un nom ancien. C'est ce qui _ nous a porté, dans les nombreux sous-genres que nous avons créés, à citer sous chaque titre toutes les espèces qui nous ont paru devoir ÿ être rapportées, et souvent nous ayons même essayé de tracer les limites des races dans les familles où elles sont susceptibles d’être distinguées. Enfin, notre but dans la nouvelle classification que nous proposons, a été d'établir parmi les oiseaux la filiation de la méthode naturelle. Tous nos rapprochemens ont été faits à la suite de comparaisons sérieuses, du mérite desquelles Les ornithologistes auront à décider. Nous ne terminerons pas non plus sans adresser nos vifs remercimens pour la bienveillance avec laquelle MM. Geof- froy Saint-Hilaire, père et fils, ont bien voulu seconder nos- études dans les galeries du Muséum. Paris, Novembre 1830. CONSIDÉRATIONS SOMMAIRES SUR LES OISEAUX. L. branche de l'histoire naturelle qui fait connaître jes oiseaux en les classant dans un ordre méthodique ou systéma- tique, est l’ornithologie, du grec opridec ; opyi oiseau , et Ao7y0c;, discours. Les oiseaux constituent la deuxième classe des animaux vertébrés, celle que caractérisent principalement une repro- duction ovipare, des poumons sans lobes, une circulation complète à sang chaud, les bras très-alongés pour le vol ou la locomotion dans l'air; enfin, des organes spéciaux, recou- vrant le corps et nommés plumes. Leurs màchoires, revêtues de corne et sans dents, sont nommées bec, et des squamelles membraneuses, diversement modifiées, recouvrent leurs membres postérieurs. Souvent des ergots sont implantés sur les tarses ou aux aïles, et des sortes d'ongles terminent les carpes de deux ou trois espèces. Les oi- seaux, si bien caractérisés par leurs formes extérieures, tien- nent de bien près aux mammifères, et certains de ceux-ci possèdent, comme les oiseaux, la faculté de voler, Cependant de nombreuses dissemblances de formes apparaissent dans les appareils les plus fondamentaux de la vie. Tous les oiseaux peuvent se diviser en deux grands groupes. Dans le premier . Lis xivV CONSIDÉRATIONS SOMMAIRES composé de trois genres au plus, le squelette, l’appareil di- gestif, ont des points de ressemblance irrécusables avec celui des quadrupèdes. Dans la seconde série , qui comprend la plus grande partie des oïseaux, l’organisation est plus spé- ciale et plus caractéristique du type oïseau, tel. qu’on doit le concevoir. Cependant de notables changemens ont été appor- tés aux divers genres de cette dernière section, suivant que, : destinés à vivre presque toujours en mouvement, un vol de longue haleine leur était plus habituel. Puis les espèces.qui ne quittent point la terre, ont reçu en partage des ailes lar- ges et concaves, bonnes pour un vol par saccade, maïs tou- jours de peu d'étendue. Enfin, les oiseaux des bords de la mer, ou ceux qui vivent au sein des flots, ont subi dans les ailes ou dans les pieds des modifications qui facilitent sin- gulièrement de telles habitudes. Le squelette des oiseaux présente en général les particula- rités suivantes. La colonne vertébrale n’a pas toujours le même nombre d'os; et le cou, composé de neuf vertébres chez le moineau, par exemple, en a jusqu’à vingt-trois chez le cygne. Les vertébres dorsales sont fortement unies par des ligamens robustes chez les oiseaux qui volent bien, et libres dans leurs mouvemens chez les oiseaux qui ne quit- tent jamais la terre. Le sternum est convexe sur sa face an- térieure, où règne verticalement une crête osseuse nomméé bréchet, qui manque quelquefois. Cette crête, destinée à servir d'attache aux pectoraux, est d'autant plus grande que le vol est plus énergique. Les clavicules sont soudées entre elles en avant du sternum. L’omoplate est pétite et longitu- dinale; l’humérus, toujours assez robuste , est plus court que les radius et cubitus, qui sont d'autant plus longs que l’aile est plus pointue et plus appropriée au vol. La main se com- pose d’une seule rangée d’os du carpe, d’un seul métacarpe, d'un os styloïde qui rappelle un vestige de pouce, et de deux phalanges à un doigt. Le fémur, assez robuste, est plus court que le tibia, et un seul os occupe le tarse et le métatarse. Le nombre des doigts est de deux à quatre, et les phalanges de deux à cinq. Le bec varie singulièrement de forme: Son tissu est dense ou celluleux, et ses bords lisses, dentés, ou comme membraneux et parfois garnis de sortes de vraies SUR LES OISEAUX. XV dents. Des excroissances cornées singulières le surmontent fréquemment. Le crâne, généralement petit, s'articule avec la vertébre cervicale sur un condyle arrondi; ce qui permet au cou des mouvemens de flexion complets, ainsi qu'on en a un exemple dans le Torcol, dont le bec peut être dirigé en ligne droite sur le dos par une évolution entière. Le cerveau se compose de six mamelons distincts, logés dans la partie moyenne de la boite crànienne. Les ventricules anté- rieurs sont fermés par des cloisons minces et rayonnées. Les oiseaux jouissent du sens de la vue de manière à dis- tinguer même à de très-grandes distances les objets qui inté- ressent leur existence, aussi bien que ceux qui sont à les toucher. Cette propriété est attribuée à une membrane plis- sée, qui règne au fond du globe de l’œil jusque sur les bords du cristallin, et qui parait avoir pour fonctions d’obliquer ou de déplacer dans des degrés voulus cette lentille. Deux pau- piéres servent extérieurement de voiles à l'œil; mais une troi- sième, nommée membrane clignotante , fixée à l'angle interne de l’œil et un peu transparente, peut se tirer sur l'iris comme un rideau : on lui suppose la fonction de diminuer l'intensité des rayons lumineux. La paupière inférieure est seule mo- bile, et s'élève pour occlure l'œil. Les cils n’existent que chez quelques espèces, et pour la plupart ce sont de petites plumes d’une nature spéciale. L’ouïe est tout aussi perfectionnée chez les oiseaux que la vue; elle n’a point de conque extérieure, et son orifice est recouvert de plumes fines, à barbules décomposées et làches, qui laissent aisément pénétrer dans leurs interstices les sons vibratoires transportés par l'air. Les oiseaux de proie sont les seuls qui offrent une collerette de plumes rangées en cercle sur le méat auditif, et qui, remplaçant le pavillon extérieur de l'oreille, devient une conque de recueillement. Le goût est plus ou moins parfait, ou plus ou moins obtus chez les oiseaux. La langue ne parait pas chez la plupart aider à la gustation. Le plus ordinairement elle est membraneuse et même cartilagineusé; mais chez certains oiseaux elle est cou- ronnée de papilles en pinceaux, qui paraissent tenir lieu des véritables papilles nerveuses des animaux. Les perroquets, dont la langue est charnue , sont encore des oiseaux qui goûtent AE : ‘DR, RS Let, té dis nas n*+ Li a ti +” ee 2 1 pi 4 + XV) CONSIDÉRATIONS SOMMAIRES leurs alimens, ou les savourent ävec plaisir. On a remärqué aussi que les toucans, dont la langue est barbelée, témoignent vivement leur répugnance ou leur convoitise pour les alimens qu’on leur présente dans leur état de captivité. L'odorat parait en général assez obtus. Cependant on a des faits qui semblent prouver que les corbeaux ont une délica- tesse de ce sens tellement grande, qu’elle sert à leur donner la conscience d’un danger pour eux, lors même qu'il est en core très-éloigné. On a dit que les vautours, qui viennent de tous les points de l'horizon et souvent à de grandes distances s’abattre sur l'animal qui vient d’expirer, devaient être ins- truits de cette curée par leur odorat; mais dans ces der- niers temps on a attribué cette perspicacité seulement à la perfection de leur vue. Très-variables de leur nature, les organes extérieurs de recueillement des effluves odorans sont nus, ou le plus souvent protégés par des soies ou des plumes qui s'avancent jusque sur les narines, et même celles-ci sont parfois percées d’une ouverture à peine discernable, tandis que leur surface est voilée par une membrane résistante, qui en forme presque toute la voûte: Le toucher est nul chez les oiseaux , et leur bec est de nature cornée. Les plumes qui recouvrent le corps, les écailles où squamelles qui enveloppent les tarses, la membrane rugueuse qui protège le dessous des doigts et la plante des pieds, ont annulé à peu près complétement les fonctions de ce sens. La voûte du bec, articulée avec le crâne , ne permet point que la mandibule supérieure ait de la mobilité; l'inférieure seule jouit des mouvèmens d’élévation et d’abaissement. L'acte de la digestion a donc pour préliminaires de déchirer ou de prendre les alimens avec le bec, et de les avaler, aprés que les glandes salivaires les ont humectés, sans les màcher: Parfois certaines espèces possèdent des réservoirs, ‘où la nourriture est entassée pour être reprise ensuite et introduite définiti- vement dans l'estomac, composé de trois sacs, le premier le jabot , le second le ventricule succenturié, et le troisième le gésier, véritable estomac musculeux, épais et composé de fibres denses et serrées. Quelques oiseaux, tels que les perro- quets, peuvent porter leur nourriture à leur bec avec leur patte; mais il en est bien peu qui jouissent de ce mouvement Le FA SUR LES OISEAUX. xvij d'opposition manuelle. Les intestins sont courts, et aboutis- sent avec les uretères et les organes de la génération dans une poche commune aux excrémens, à l'urine et aux trompes de l'utérus, nommée eloaque. Le foie est bilobé, la rate petite et de forme très-variable. Les vaisseaux lymphatiques , la lymphe et le chyle ont été soigneusement étudiés par M. Lauth (Ann. des sc. nat., 1824). Le cœur a quatre cavités, comme celui des mammifères. La respiration, excessivement active chez les oiseaux, s'opère à l’aide de poumons à larges cel- lules, où une grande quantité d'air peut être contenue ; ces cellules se trouvent même correspondre avec les cylindres creux des os par des canaux ramifiés. La-voix des oiseaux varie suivant les sexes. Quelques grandes espèces de gallinacées ontleurtrachée-artère recourbée sur le sternum à la sortie de la poitrine, ce qui donne à leur voix une force considérable. Le phonygame, excellent musicien, a même cet organe recourbé en cor de chasse sur l’abdo- men. Quelques oiseaux poussent à peine un petit cri; d’au- tres au contraire peuvent moduler les tons les plus difficiles de la gamme. Au temps de la ponte la voix mue et s'éteint. La locomotion sur le sol s'exécute sur deux pieds, parfois les membres se trouvant trés-déjetés en arrière du corps, il en résulte une marche peu sûre; mais cette organisation rend très-facile la natation , aidée par les membranes qui unissent les doigts. Le vol sera d'autant plus étendu, d'autant plus puissant que les ailes seront plus longues relativement aux autres parties. Les rémiges primaires sont celles qui frappent l’air avec le plus de perfection. Lorsque les rémiges secondaires sont développées aux dépens des premières, le vol est court, saccadé. Certains oiseaux terrestres à ailes ru- dimentaires ne volent point. Il en est de même de quelques espêces aquatiques, dont la main est taillée en rame, que recouvrent des sortes de poils ou des plumes sans barbes, Enfin, il est encore un autre genre de locomotion, c’est l’action de grimper en saisissant les corps par une disposition particulière des doigts. La queue, sorte de gouvernail, a pour fonctions d’aider les mouvemens divers qu'il convient à l'oiseau d’exé- cuter lorsqu'il vole , et qu'il veut ou s'élever où s’abaisser, ou changer brusquement de direction. Fr line Lt » sis 'r'AU tds he du À. ru é RUE : LA RS RARES LS 0 dan xvii] CONSIDÉRATIONS SOMMAIRES Le tissu cellulaire est recouvert par une peau plus ou moins fine ou plus ou moins épaisse, qui supporte dans des sortes de quinconces réguliers la base des plumes. Celles-ci sont colorées de toutes les manières, et présentent dans leur na- ture des modifications assez grandes. Ainsi, à part les plumes nommées rémiges, rectrices, ou celles appelées couvertures, il en est qui sont à barbules, à facettes, et qui reflètent la lumière ; celles-la sont presque toujours métallisées et appe- lées plumes gemmacées : d’autres ont leurs barbes garnies de barbules longues, làches et flottantes, qui sont les plumes dé- composées ; il en est, enfin, qui imitent des crins ou des soies, parce que les barbes manquent complétement. Quant à la nature des plumes, elle imite le satin, la soie; elle est rude, hispi- dule , frisée, sordide , colorée, vivement colorée, ou métalli- sée , etc. Trés-souvent le tour des yeux, les joues, sontnus, ou la tête se trouve garnie de fanons charnus. Le plus souvent ces nudités sont dues à un tissu érectile, qui se gorge de sang et se colore avec éclat à l’époque des amours. Enfin, les jeu- nes oiseaux ont rarement la livrée de leurs père et mère, et ceux-ci changent souvent de plumage plusieurs fois dans l’an- née, ou différent beaucoup sous ce rapport l’un de l’autre, bien que les mâles l’'emportent toujours par leurs parures sur les femelles. Lorsque le printemps ou le renouvellement de la saison opportune appelle les oiseaux à satisfaire aux fonctions im- portantes de la reproduction de l'espèce, leur voix prend plus d'extension; leur plumage se colore avec plus de frai- cheur; les mâles et les femelles se recherchent, et quelques espèces demeurent unies tant que sont nécessaires les soins à donner à leur progéniture. La fécondation se fait par sim-: ple contact d'un pénis façonné en bouton et adapté sur Pori- fice extérieur du cloaque. Chez quelques espèces il y a vrai- ment intromission d’une verge bien formée et assez sail- lante (l’alecto). Le fluide fécondant ayant imprégné l’ovule, il en résulte que l’œuf, échauffé par la température du corps pendant un temps dont la durée varie suivant les espèces, renferme le jeune oiseau qui, après la période d'incuba- tion, et armé d’une pointe accessoire à l'extrémité du bec, doit briser sa coquille, et devenir apte à recevoir la nour- SUR LES OISEAUX. XIX riture que lui dégorgent ses père et mère. L’autruche et le tavon laissent, dit-on, à l'influence de la chaleur solaire le soin de couver leurs œufs, et le coucou confie a des oiseaux étrangers ceux qu'il va pondre dans leurs nids, sans s'inquiéter de leur sort futur; maïs les autres oiseaux témoignent parleurs soins attentifs tout l’attachement qu'ils ont pour les fruits de leur union : ils placent leurs œufs dans des nids de formes très-variables, et qui décelent la plus ingénieuse prévoyance. Certains oiseaux de proie se bornent à réunir en tas des bû- chettes pour recevoir leur ponte sur quelque roc inaccessible. Quelques palmipédes les laissent sur les rivages ; d’autres creu- sent des terriers pour les loger. La plupart, enfin, tissent avec art la paille , les joncs, les petits rameaux, la mousse, la bourre cotonneuse de certaines graines, pour en faire des berceaux délicats, doux et mollets , garantis avec une extrême pru- dence ou un art admirable des embûches de leurs ennemis. Quelques espèces se réunissent par essaims; d’autres fuient la compagnie de leurs semblables, et s’isolent dans les masures, les ruines. Certains choisissent les arbres, les fentes de ro- chers, les buissons, les roseaux. Enfin, véritables architectes, des hirondelles et le fournier hornero construisent en maçon- nerie leur demeure; et une espèce en outre, la salangane, élaborant avec son gésier le fucus qu'elle pêche sur la mer, en tisse des nids qu'on mange dans toute l'Asie méridionale, où ils sont célèbres sous le nom de nids d'oiseaux. La ponte n'a lieu qu’une fois l’an, ou dans certains cas plus souvent. Les oiseaux domestiques seuls pondent le plus ordinairement toute l’année; ce qui est dû à une nourriture abondante, prise sans effort, et à une vie inactive. L'hibernation ou l’engourdissement pendant l'hiver, dans le- quel tombent quelques oiseaux, est encore très-peu connu. Ce phénomène a été contesté par beaucoup d'auteurs, bien qu'on ait cependant des faits qui semblent le prouver d'une manière à peu prés irrécusable. Il en est de même de la raison physiologique par laquelle on essaie d'expliquer les migrations annuelles de certaines espèces, qui, à des époques régulières, quittent les contrées où elles ont passé une partie de l'année, pour se retirer dans une autre plus convenable , presque toujours aux approches des changemens RS D RE OS SR D nn db, td XX CONSIDÉRATIONS SOMMAIRES, de saisons. Enfin, on aurait encore à se rendre compte des mœurs et des habitudes de ces êtres, des lois qui président à leur dispersion sur la surface du globe (consultez mon mém. sur la géographie des oiseaux, inséré dans la partie zoologique du Voy. aux Indes orientales de M. Bélanger), des particula- rités les plus remarquables de leur instinct, des produits qu'ils fournissent aux arts, de leur sociabilité et de leur éducabi- lité, etc.; faits importans et curieux sans doute , mais qu'ik n’entrait pas dans notre plan de traiter. L’ornithologie, comme science, se compose 1.° de l’his- toire des méthodes et des systèmes proposés pour la classifi- cation des oiseaux; 2.° de la description; 3.° de la synonymie ; 4.° de la partie littéraire de la science; 5.° de l'utilité et des propriétés de certaines espèces. Chacune de ces sections se subdivise elle-même en plusieurs autres. Mais les méthodes étant l’échafaudage par lequel on parvient à la connaissance la plus nette et la plus précise des familles, des genres et des espèces, il en résulte que les auteurs qui se sont succédé aux diverses époques, ont cherché à perfectionner les idées qu'ils recevaient de leurs devanciers , ou à marquer les leurs par d’utiles innovations. Ce n’est guère que d’un trait qu’il nous sera possible de tracer un résumé rapide des titres des écrits qui composent le domaine littéraire actuel de la science qui nous occupe. Aristote a mentionné une foule d’oiseaux connus des anciens, mais le plus souvent d’une manière sim- plement nominale, de sorte qu’on ne possède que ses idées sur les mœurs ou sur les habitudes de certaines espèces, tandis que rien ne peut nous mettre sur la voie pour savoir quelles peuvent être les espèces qu'il nomme çà et là. Nous ne savons pas non plus quels sont les oiseaux inscrits dans la volumineuse compilation de Pline. Il faut descendre jus- qu’au seizième siècle pour voir apparaître l'ouvrage du Man- seau Bélon, remarquable par l'exactitude et la sagacité d’ob- servations qui distinguent éminemment son livre, publié en 1555. Plus tard, Gessner, Aldrovande et Jonston recueil- lirent dans de volumineuses compilations tout ce que les anciens et les écrivains du moyen àge avaient dit des oiseaux. Cependant des vues neuves, originales, et des descriptions faites sur la nature , distinguent le premier de ces trois SUR LES OISEAUX. XX} laborieux auteurs. Bientôt Jean de Laët, Nieremberg, Ovié- do, Clusius, Pison, Fernandez, Marcgrave , ajoutérent aux espèces connues celles des Indes et de l'Amérique, qu'ils décrivirent souvent avec une naïvete et une vérité peu communes. Le nombre de ces êtres s’accumulant sans cesse, la nécessité des méthodes se fit sentir, et bientôt les An- glais Willughby et Jean Ray publiérent des. classifications imparfaites sans doute, mais qui cependant fixérent solide- ment les bases de la science. Les traités de Barrère, de Klein, de Frisch, de Mæhring, d'Albin, de Zimani, précéderent les écrits de Linné; et la premiere édition du Systema naturæ vint, en 1755, déceler les vues d’abord imparfaites du grand réformateur de l’histoire naturelle. Dans l'intervalle de la dernière édition, qui parut en1766, Brisson mit au jour (1740) son Ornithologie, si remarquable par l'exactitude minutieuse des descriptions. Le Systema nalturæ s’accrut de quelques gen- res nouveaux dans la treizième édition, qu’en publia Gmelin en 1789. Mais dans le temps où Linné faisait rejaillir un éclat aussi pur sur le Nord, la France possédait Buffon, homme à idées vastes, à imagination chaleureuse , et dont le génie se plaisait à faire refléter sur l’histoire des oiseaux toutes les ressources d’un style imposant, plein de nombre, mais quel- quefois aussi consacrant avec complaisance des erreurs trop transparentes'. Après ces deux auteurs, qui servent de point de départ aux temps actuels, Schæffer, Scopoli, Latham, Bonnaterre et l'abbé Mauduit apparaissent dans l'intervalle de 1774 à 1791. Latham, auteur d’un Systema avium, doit être considéré, après Linné, comme la deuxième ére de la science ornithologique; car personne depuis n’a entrepris de refondre son Species. En revanche, les méthodistes de 1798 à 1850 variérent à l'infini leurs tentatives pour perfectionner les méthodes. M. Cuvier, dans plusieurs ouvrages sur le règne animal; MM. de Lacépède, Duméril, Meyer et Wolf, Illiger, Temminck, Vieillot, de Blainville, Latreille, Ran- 1 Lisez dans Buffon l’histoire du condor , où , par un jeu de son esprit, ce grand prosateur se plait à accumuler les erreurs les plus palpables et les faits Les plus contradictoires, même de son temps. Xxij CONSID. SOMM. SUR LES OISEAUX. zani, L'Herminier, etc., portérent la science au point où elle se trouve aujourd'hui. Quant aux travaux descriptifs ou monographiques, ils eurent la plus grande part aux perfec- tionnemens de détails, signalérent les erreurs dans lesquelles les anciens auteurs étaient tombés, ou donnerent des figures exactes des espèces dont ils publiaient pour la premiére fois la description. : La méthode naturelle que nous avons suivie, est résumée dans les tableaux suivans : TABLE AU MÉTHODIQUE D’UNE CLASSIFICATION COMPLÈTE DES OISEAUX. (1830. ) E—— L" Division. OISEAUX ANOMAUX. 1." Famille, Les BRÉVIPENKES : 1." Genre, Autruche ; 2.° Nandu; 3. Casoar ; 4.° Émou. 2. Famille. Les NuLLIPENNES : 5.° Genre, Aptéryx. IL: Division. OISEAUX NORMAUX. 1.® Ordre. ACCIPITRES. 2. — PASSEREAUX : 1.° Sous - ordre. Les GRIMPLURS ; À 2° les Marcuruns. 3.° Ordre. GALLINACEES. 4 — ÉCHASSIERS. 5: __ PALMIPÉDES. 1.7 Ordre. Les ACCIPITRES. 1." Section. ACCIPITRES GALLINACÉES. 1."° Famille. SERPENTARIÉES : 6.° Genre, Messager ; 7.° Sariama. 2.° Section. ACCIPITRES DIURNES. 1." Famille, Vaurours : 8.° Genre, Vautour ; 9.° Sarcoramphe ; 10. Catharte; 11. Percnoptère ; 12° Griffon. 2.° Famille. FALCONÉES ; Genre Æa/co : 13° Genre, Caracara ; 14. Falco, 15.° Milvus. 8. 1.7 Rapaces ignobles. 1."° Tribu. Les Caracaras. 1.7 Sous-genre, Iribin ; 2. Rancanca; 3.° Caracara. 2° Tribu. Les Aigles. 1.7 Sous-genre, Aigle ; 2.° Pygargue; 3€ Balbuzard; 4. DBateleur; 5.° Circaëte ; 6. Harpie; 7.° Spizaëte ; 8. Cimyndis ; 9. Rostrhamus. XYiV TABLEAU 3 Tribu. Les Aulours. 1. Sous-tribu , Éperviers; 2.° Gym- nogènes ; 3.° Autours ; 4.° Macaguas. 4% Tribu. Les Milans. 1. Sous-genre, Milan; 2.° Couhieh ; ; 3.° Naucler ; 4.° Ictinie. 5€ Tribu, Les Buses. 1.7 Sous-genre, Bondrée; 2.° Buse ; 3.° Buson ; 4.° Busaigle ; 5.° Busard. $. 2.° Rapaces nobles. — Vrais Fancons. 1. Sous-genre, Faucon. 1.7€ Race. Faucons : 2.° Hobereaux. 3. Cresserelles ; 4.€ Émérillons. 2.° Sous-genre, Diodon; 3.° Lophote; 4€ Gerfaut. 3. Section. ACCIPITRES NOCTURNES. 3.° Famille. Srrix1DÉES : 16.° Genre, Strix. 1. Sous-genre , Surnie ; 2.° Chevêche ; 3.° Scops ; 4.° Chouette; 5.° Hibou; 6€ Effraie; 7.° Chat - Huant; 8.° Chouettes à aigrettes ; 9.° Ketupu ; 10.* Duc; 11. Phodile. 2. Ordre. Les PASSEREAUX. 1." Sous-ordre. Les GriImPEürs. 1." Famille, Les TROGONÉES : 17.° Genre, Couroucou. 2% Famille. Les MusoPHAGÉES : 18.° Genre, Touraco ; 19.° Mu- sophage. 3.° Famille. Les DYsones : 20.° Genre, Sasa. 4° Famille. Les CucuLées : 21.° Genre, Scythrops; 22.° Ani; 23. Malcoha ; 24° Vouroudriou ; * 25.° Coucal ; 26.° Coua; 27.° Piaye ; 28.° Coucoua ; 29° Boubou; 30.° Tac- coïde ; 31. Tacco; 32.° Coucou (wrzrs Coucous, Édolios, Guiras , Cou- cous Gros-Becs, Surnicous, Chal- cites); 33° Indicateur. . 5.® Famille. Les BARBUS : 34.° Genre, Barbacou ; 35.° Barbican ; 36.° Barbu ( Pogonias, Vrais Bar- bus, Barbions, Barbuserics ); 37.° Coucoupic ; 38.° Tamatia. MÉTHODIQUE. XXY 6.° Famille. Les Toucans : 39.° Genre, Toucan; 40.° Aracari. 7. Famille, Les PERROQUETS : 41.° Genre, Perroquet. 1.7 S.-venre, Banksien; 2.° Cacatoës ; 3. Microglosse ; 4.° Ara ; 5.° Arata; 6.2 Mascarin ; 7. Amazone ; 8.° Nes- tor ; 9 Lori (Zoris, Phigys, Psiltapous ); 10.° Perroquet ( 7z- vouas où Criks, Jacos, Vazas, Caïcas, Geoffroys, Maximiliens, Palettes); 11° Psittacule (Tozits, Vrais Psiltacules, Psiftaculiros- tres); 12.* Latham; 13.° Pezopore; 14. Platycerque ; 15.° Australasia; 16.© Guarouba ; 17.° Perruche. 8.© Famille. Les Prcées : 42. Genre, Pic (Picoïde, Pic, Barbion, Picumne ); 43° Torcol. 9° Famille. Les GALBuLÉEs : 44. Genre, Jacamar (Jacamar, ? Jacamerops , Jacamaralcyor). 2.° Sous-ordre. Les MarcHeurs. 1. Division. Les SYNDACTYLES. 1.€ Famille. Les MérorIDÉes : 45.° Genre, Guépier ( Gzépier, Moqueur, Rhinopomaste). 2.* Famille. Les ALCYONÉES : 46.° Genre, Alcyon. 1.%S.-genre, Ceyx;2.°Martin-Pécheur; 3. Symé; 4.Tanysiptère ;5.Martin- Chasseur; 6.* Choucalcyon ; 7.° Méli- dore ; 8.* Todiramphe. 47° Genre, Todier. 3. Famille. Les BucériDÉESs : 48.° Genre, Motmot ; 4q.° Calao (Tock, Calao, Naciba). 2. Division. Les HÉTÉRODACTY LES. 1." Famille. Les Pipr ADÉES : 50.° G. Manakin; 51.° Rupicole; 2° Famille. Les EuryLammess : 52.° G. Érolle; 53.° Eurylaime ; 54. Eurycère. 3.° Division. Les F1S5SIDACTY LES. 1." Tribu. Les LATIROSTRES. 1." Famille. Les Chézinones : 55.° Genre, Podarge ?56.° En- goulevent ; 57.* Hirondelle (Wartinet, Iirondelle ). 2.° Tribu. Les CONIROSTRES. XxXV) TABLEAU 1."€ Section. CONIROSTRES ANISODACTYLES. 1.* Famille. Les TROCHITÉES : 58.° Genre, Colibri (Ornismye, Ramphodon et Colibri). 2.* Famille. Les Cinnyripées : 59.° G. Souï-Manga (Arachnothère, Souï-Manga, Phyl- Lidonyre) ; 60° Héorotaire; 61.° Phi- lédon ( Verdins, Melliphages, My- zanthes, Mohos) ; 61° Dicée; 63.° Sucrier ; 64% Guit - Guit; 65° Cer- thionyx; 66.€ Fournier ; 67.° Échelet ; 68.° Pomatorhin; 69.° Édèle ; 70.° Pic- chion ; 71.° Tichodrome. 3.° Famille. Les GRIMPEREAUX : 72.° G. Grimpereau ; 73€ Nasican ; 74.° Picucule; 75.° Fal- cirostre ; 76.° Grimpic ; 77.° Sylviette ; 78° Onguiculé. 4.® Famille. Les SrTTÉEs : 79.° G. Sittelle; 80.° Tataré ; 81.° Sittine; 82.° Mniotille ; 83.° Sy- nallaxe. 5.2 Famille. Les Ururées : 84.° G. Épimaque ; 85.° Fal- cinelle; 86.° Promerops ; 87.° Huppe; 88° Cravuppe ; 89.° Crave ; 90.° Corbi- crave. 2° Section. CONIROSTRES ÉLEUTHÉRODACTYLES. 1." Famille. Les CorvinÉes . 91. G. Tijuca ; 92.° Cho- quard; 93.* Corbeau. 1.TS.-genre, Corbivau ; 2..Gymno- corve ; 3.° Corbeau ; 4.° Réveilleur: 5.° Picatharte ; 6.° Pie ; 7.€ Geai. 94° Genre, Casse-noix; 95.° Timalie. 2° Famille. Les PARADISIERS : 96.° G. Paradisier, 1.7 S.-genre, Paradisier ; 2.° Sifilet ; 3.° Lophorine ; 4.° Manucode, 5.° Magnifique ; 6.° Astrapie. 97° Genre, Séricule. 3.° Famille. Les GLAUCOPÉES : 98. Genre, Glaucope; 99.° Temnure; 100.° Témia; 101.° Béthyle. 4° Famille. Les CAssicANSs : 102.° Genre, Phonygame; 103.° Cassican ; 104.° Vanga ; 105.° Ba- tara ; 106.° Myophone; 107.° Garrulaxe. MÉTHODIQUE. XXVi} 5.° Famille. Les Caoucaris : 108.° Genre, Choucaris; 109. Kitte; 110.° Sphécothère ; 111.° Manorine. 6. Famille. Les RozLtERS : 112% Genre, Pirolle ; 113.° Rollier; 114.° Rolle. 7 Famille. Les MainATES : 115. Genre, Mainate ; 116. Mino; 117.° Créadion. 8.° Famille. Les CoRACINES : 118.° G. Gymnocéphale, 119.° Attila; 120.° Céphaloptère ; 121.° Coracine ; 122.° Gymnodère. 9. Famille. Les CoTiNGAs : 123.° Genre, Piauhau; 124. Cotinga ; 125.° Averano; 126.° Araponga ; 127.° Procné ; 128.° Jaseur, 129.° Phibalure; 130.° Hypotyme ; 131.° Échenilleur. 10° Famille. Les OcypTÈëREs : 132.° G. Langrayen. 1.7 S.-genre, Pie-Grièches-Hiron- delles ; 2.° Langrayens-Merles. 11. Famille. Les LANIADÉES : 133.° G. Pie-Grièche. 1.7 S.-8. Corvinelle ; 2.° Falconelle ; 3.° Lanius ; 4. Tchagra ; 5.° Schet- bé; 6. Notodèle; 7. Pitohui ; 8.° Taraba; 9.° Lanion. 134% G. Ramphocène; 135. Manikup; 136. Bagadais ; 137. Crinon; 138.° Bécarde. 12° Famille. Les DronGos : 139.° Genre. Drongo; -140.° Irène ; 141.° Énicure. 13.° Famille. Les MuscicapIDéEs : 142.© G. Tyran; 143. Platyrhynque; 144.° Gobe-mouche. 1% S.-g. Todirostre; 2.° Mouche- rolle; 3° Muscivore; 4.° Bias ; 5€ Muscylva ; 6€ Tchitrec ; 7.° Gobe - Vermisseau ; 8.° Yetapa ; 9 Gallite; 10. Muscipipra ; 11. Arsès ; 12. Acis; 13.° Ada; , 14° Arreng; 15° Drymophile; 16. Miro; 17° Gobe- Mouche ; 18° Moucherolles -Sylvies; 19.° Moucherolles-Cymbides ; 20° Rhi- xxviiÿ TABLEAU CI pidure; 21.° Gobe-Moucherons ; 22. Moucherolles-Cymbops ; 23.° Moucherolles-Paroïdes ; 24.° Séto- phage; 25.° Moucherolles-Mota- cilles; 26.° Moucherolles-Loxies ; 27. Moucherolles-Brévicaudes. 14. Famille. Les BRÈvEs : 145.° Genre, Grallarie ; 146.° Brève; 147.° Myiophage. 15€ Famille. Les Fourmizters : 148.€ G. Fourmilier ; 149. Mérulaxe ; 150.° Gralline; 151.° Cincle ; 152.° Troglodyte. 1.%S.-8. Thriothore: 2.° Troglodyte. 16° Famille. Les MaRTISS : 153.€ G. Tropidorhyn 154. Gracupie ; 155.° Pme BBA Argye; 157.° Martin. he x 17.2 Famille. Les Lortots : 158.° Genre, Loriot. 18.€ Famille. Les BUPHAGÉES : 159.° Genre, Buphaga. 19° Famille. Les SyLviEs : 1."° S.-Fam. Les MERLES. 160. Genre , Merle. 1.7 S.-genre, Stourne; 2.° Juida ; 3.° Spréo ; 4.° Merle; 5.° Merles solitaires ou Petrocincles ; 6.° Mer- les Pie-Grièches. 2. S.-Famille. Les SyLvIES ou BEC - Fins. 161.° Genre, Mégalure ; 162.° Traquet ; 163. Mérion; 164% Queue - Gazée ; 165€ Cisticole; 166.© Rubiette; 167.° Fauvette ; 168.° Rousserolle ; 169.° Ac- centeur; 170.° Jora; 171. Roïitelet; 172. Hoche-Queue. 1 S.-genre, Lavandière ; 2.° Ber- geronnette. 20€ Famille. Les ALOUETTES : 172.° Genre, Farlouze ou Pipi. 1.7 Sous-genre, Vraies Farlouzes. 2€ Macronyx. 174€ Genre, Alouette. 1.7 S.- genre, Mirafre; 2.° Vraies Alouettes. 375.° Genre, Sirli. MÉTHODIQUE. XXIX 21° Famille. Les TROUPIALES : 176.° G. Étourneau ; 177€ Troupiale ; 178.° Amblyramphe. 1. S.-2. Troupiales Ramphocèles ; 2. Carouges ; 3.° Troupiales- Loxies; 4° Chopis; 5.° Leïstes ; 6. Troupiales à barbillons; 7.° Quiscales. 179.° Genre , Cassique ; 180.° Casside ; 181.° Alecto. 22.* Famille. Les FRINGILLES : 182.° Genre, Tisserin ;- L 193.° Bruant ; 184.° Moineau. 1.7 S.-g. Veuve; 2.° Oryx; 3.° Pa- roare ; 4.° Moineau; 5.° Chipiù ; 6.° Pinçon; 7.“ Orizivore; 8.©Tar- divole ; 9.° Chardonneret ; 10.° Sé- négali ; 11.° Padda ; 12.° Loxie ; 13€ Pityle; 14€ Phytotome; 15.* Bouvreuil. : 185.° Genre, Crucirostre ou Bec-Croisé ; 186.© Durbec (et Psittacin, Temm. ) ; 187.° Coliou ; 188.° Amytis. 23% Famille. Les MÉSAnGES : 189.° G. Pardalote ; 190.° Mésange. 1. S.-genre, Mésange; 2.° Remiz; 3° Moustache ; 4. Furcuria ; 191.° Genre, Pit-Pit. 24° Famille. Les TANGARAS : 192.° G. Oxyrhynque ; 193.° Tangara. 1.7 S.-g. Cypsnagra ; 2.° Euphone ; 3.° Tangaras vrais ; 4.° Tachy- phone ; 5.* Habia ; 6.° Emberna- gre; 7.° Pyranga ; 8.° Jacapa. 3.° Sous-ordre. Les Passeri-GALLES. 1." Famille, Les Coromses : 194.° Genre, Colombe. 1,7 S.-g. Vrais Pigeons; 2.° Colom- bar ; 3.° Lophyre. 2. Famille. Les MéGAPoDEs : 195.° G. Ménure; 196.° Méga- lonyx; 197. Mégapode; 198.* Alecthélie. 3° Famille. Les PÉNÉLOPES : 199. Genre. Pénélope. 1,7 S.-g, Parrakoua; 2.° Pénélope, XXX TABLEAU 3.° Ordre. Les GALLINACÉES, 1."* Famille. Les Hoccos : 200. Genre, Hocco ; 201.° Pauxi; 202.° Hoccan. 2. Famille. Les AkGus ou les Pons : 203.° Genre, Paon ; 204.° Éperonnier ; 205.° Argus; 206.° Impey; 207.° Lophophore; 208. Dindon. 3. Famille. Les FAISANS ou les Cogs : 209. Genre, Coq; 210. Macartney; 211.° Napaul; 212.° Faisan. 4% Famille. Les MÉLÉAGRIDES : 213.° Genre, Peintade. 5.* Famille. Les RouLouzs : 2142 Genre, Rouloul. 6.° Famille. Les TÉTRAS : 215.° Genre, Tétras. 7. Famille. Les PERDRIX : 216.° Genre, Perdrix. 1% S.-g. Francolin; 2. 3. Tocro; 4.° Colin; 5.° Caille; 217.° Genre, Turnix. 8. Famille. Les TINAMOUS : 218.° Genre, Ynambu ou Tina- mou; 219. Nothure; 220.° Rhyncote. 9.° Famille. Les GANGAS : 221.° Genre, Ganga. 10€ Famille. Les HÉTÉROCLITES : 222.° Genre, Hétéroclite. 11. Famille. Les PONTOGALLES : 223.° Genre, Attagis; 224.° | Thinocore ; 225.° Chionis. 4. Ordre. Les ECHASSIERS. 1. Sous-ordre. Les HimanroGaLzes. 1. Famille. Les GALLINOGRALLES : 226.° Genre, Kamichi ; 227.° Talégalle. 2 Famille. Les Acamis : 228. Genre, Agami. 3.° Famille. Les OUTARDES : 229.° G. Outarde ; 230.° Court-vite. 2.° Sous-ordre. Les Ecnassrers MacropacryLes. 4° Famille. Les GALLINULES : 231.° G. Foulque ; 232.° Talève; 233. Gallinule; 234.° Räle; 235.° Ja- cana. | 3.° Sous-ordre. Les Vrais Ecuassrers. 5. Famille, Les PLuviers ou les CHARADRIÉES : 236.° Genre, Giarole ; 237.° Vanneau. 1 S.-9. Vanneau; 2.° Squatarole. L 238.° Genre, Pluvier ; 239.° OEdicnème. 1. S.-g. OEdicnème; 2.° Burhinus; 3.° Esacus. 2 o* Genre. Huïîtrier. e 7 MÉTHODIQUE. XXX) 6.° Famille. Les Bécasses : 241.° G. Échasse; 242.° Chevalier. 1. S.-g. Catoptrophore; 2.° Cheva- lier ; 3.° Bartramie. 243. Genre, Barge; 244.° Bécasse. 1. S.-9. Rusticole; 2.° Bécassine ; 3.° Macroramphe. 245% G. Rhynchée; 246.° Bécasseau. 1% S.-2. Maubèche; 2. Pélidne ; 3. Cocorli; 4° Sanderling; 5.° Combattant. 7 Famille. Les Logrpènes : 247. Genre, Tourne - Pierre; 2438.° Phalarope ; 249.° Eurinorhynque ; | 250€ Lobipède, 8.€ Famille. Les Igis + 251.° Genre, Holopode; 252.° Érolie ; 253.° Courlis. 9° Famille. Les HÉRons : 254° G. Courliri; 255.° Caurale ; 256.© Héron ; 257.° Ombreute. 10.° Famille. Les CoCHLORHYNQUES : 258.° Genre, Savacou ; 259.° Spatule. 11. Famille, Les C160@NE5s : 260.° Genre, Cigogne; 261.° Bec- Ouvert; 262.° Tantale; 263.° Jabiru; 264.° Marabou. 12° Famille. Les GRUESs : 265.° G. Grue; 266.° Demoiselle. 4.° Sous-ordre. Les H£rérorosTres. 13. Famille. Les HÉmipALMESs : 267.° G. Avocette; 268.° Dro- mas ; 269.° Flammant. 5° Sous-ordre. Les Dacrviosss. 14° Famille. Les GRÉBIFOULQUES : 270.° Genre, Héliorne; 271.° Podiceps. 5. Ordre. Les PALMIPÉDES. 1. Tribu. Les TOTIPALMES. 1." Famille. Les ANHINGAS : 272. Genre, Anhinga. 2. Famille. Les Fous : 273. Genre, Fou; 274.° Pélican; 275.° Cormoran; 276.° Frégate. 2.° Tribu. Les LONGIPENNES. 3.° Famille. Les SypHoR&ININS : 277.° G. Albatros ; 278.° Pét 1." Sous-genre. Pétrel ; 2.° Pu 3.*Thallasidrome ; 4. Haladrome; 5.° Prion, a | TABLEAU MEÉTHODIQUE. 4 Famille. Les HYDROCHÉLIDONS : 279. Genre, Larus ; 280.° Stercoraire; 281.° Sterne; 282.° Rhyncops. 5.€ Famille. Les PHAÉroNS : 283.° Genre, Phaéton. 3.€ Tribu. Les LAMELLIROSTRES. 6.° Famille. Les AnaAs : 284.° Genre, Canard. 1% S.-8. Céréopsis; 2.° Bernache ; 3 Oie; 4° Cygne; 5.° Canard (Macreuse, Garrot, Fider, Mil- louin, Souchet, Tadorne, Sarcelle). 285. Genre, Harle. 4° Tribu. Les PLONGEURS. | 7 Famille. Les BRACHYPTÈRES : 286.° G. Plongeon; 287.° Cé- phus; 288.° Starique; 289.° Alque ; 290.° Mormon ; 291.° Chimérina. 8.° Famille. Les MANCHOTS : 292.° G. Apténodyte ; 293.° Gorfou ; 294.° Sphénisque. TRAITÉ D'ORNITHOLOGIE. IL" DIVISION. LES OISEAUX ANOMAUX. Srenvum en plastron formé primitivement de deux pièces, 2’ayant point de bréchet, ou du moins cette crête saillante étant réduite. à de simples callosités peu apparentes sur la ligne médiane; les trois os de l'épaule se solidifiant en un seul dans l’âge adulte. Le sternum terminé par un appendice cartilagineux ou pièce xipho- sternale. Clavicule incomplète, réduite à deux extré- mités ou branches, sans partie moyenne, et formant une tubérosité adhérente aux os coracoïdes. Observ. Les oiseaux qui composent la famille des brévipennes de M. Cuvier ou les sfruthionées des auteurs anglais, sont caractérisés non-seulement par des détails d'organisation fon- damentale, mais encore par l’ensemble des formes corpo- relles. Ils s’éloignent considérablement de toutes les autres espèces , et se rapprochent des mammiféres et même des rep- tiles par une foule de caractères. Leurs extrémités supérieures sont rudimentaires et terminées par des rémiges impropres au vol et par des ongles. En échange les membres inférieurs sont robustes et mus par un système musculaire puissant. Le tube digestif se rapproche par la texture de ses appareils de celui des quadrupèdes. La langue est charnue , arrondie, légère- ment libre à son extrémité ; le gésier est séparé du jabot propre- 1 2 OISEAUX ANOMAUX. ment dit par une cavité musculaire large , et simulant un es- tomac de mammifère. Les urines sont renfermées dans une poche membraneuse assez analogue à une vessie; leur verge est le plus souvent apparente à l'extérieur; des ongles à l’ex- trémité du carpe; des cils et même de véritables.sourcils aux yeux, etc. Cette première division ne renferme que deux familles, comprenant cinq genres. 1° Famille. Les BRÉVIPENNES, Cuv. Synon. : Cursores, Lacép., Illig., de Blainv., Temm. ; Struthiones , Lath.; Mégisthanes, Viaill.; Brachy- ptères, Duméril. Les tarses sont nus au-dessus du genou, terminés par deux ou trois doigts libres, dirigés en avant, et ne pré- sentent aucun vestige de pouce. Les ailes sont rudi- mentaires et impropres au vol. Leur corps est gros et massif; l’oreille s'ouvre par une conque, sans plumes auriculaires tectrices. Les plumes sont décomposées et à barbes et barbules, sans analogue avec celles des volatiles. Les yeux sont recouverts par des paupières garnies de cils, Observ. Les coureurs lient les oiseaux aux mammiféres par une série de caractères pris dans toutes les parties de leur organisation. Leur masse puissante eût exigé des ailes d’une prodigieuse énergie pour les soutenir dans les airs; aussi ces parties, devenues inutiles, ne se présentent-elles plus qu’à l’état rudimentaire, et ont été remplacées par l'extrême wvi- gucur des extrémités inférieures. De la est dérivée cette ra- pidité de progression qui les distingue. Privés de moyens de défense, ne trouvant de refuge que dans la vélocité de leur course, les coureurs habitent les contrées les moins abitées du globe : les déserts d'Afrique , les immenses pam- . pas du Nouveau-Monde, les vastes forêts des iles Malaisien- nes ou des terres Australes : ils vivent de fruits, de graines, d'herbes, de jeunes pousses, et même d'insectes et de limaçons, DS] : BRÉVIPENNES. 3 I. Genre. AUTRUCHE ; Sfruthio, L. Bec déprimé horizontalement, égal, droit, à mandi- bule supérieure arrondie, onguiculée; l’inférieure peu résistante ; narines oblongues, couvertes d’une mem- brane, se prolongeant jusqu’à la moitié du bec. Langue courte, épaisse, charnue, un peu échancrée; tête apla- tie, dénudée; jambes longues, très - robustes, termi- nées par deux doigts, dont l’externe a cinq phalanges et point d'ongles, et l’interne quatre phalanges, avec un ongle large, obtus et de forme oblongue; ailes terminées par un double éperon, garnies, ainsi que la queue, au lieu de rémiges roïdes, de plumes läches, flexibles, très-molles et flottantes. Observ. Le genre autruche ne renferme qu’une espèce, cé- lébre dés la plus haute antiquité, et qui fournit ces belles plumes jadis en possession de parer les coiffures des cheva- liers, et aujourd hui plus exclusivement réservées aux fem- mes. Les Arabes lui ont donné le nom d’oiseau-chameau , par comparaison avec plusieurs des caractères de ce grand qua- drupéde. L’autruche , en effet, possède le sens de la vue en grande perfection ; l’œil est gros et peut voir en avant, de manière que la vision n’est point exclusivement latérale comme chez les autres oiseaux; la paupière supérieure est bordée de longs cils. L’ouïe est très-fine, et la conque est libre et ouverte à l'extérieur, sans être recouverte par des plumes. La langue ne sert que peu au goût, qui est très-obtus, puis- que, bien que leur nourriture soit principalement composée d'herbes, il arrive que les autruches avalent des cailloux, des morceaux de fer et surtout des monnaies de cuivre, dont on trouve parfois leur estomac rempli. Leur force stomacale est telle, que les sucs digestifs attaquent et usent ces corps mé- talliques et leur donnent un poli qui efface leurs empreintes >. ainsi que nous avons eu la preuve en disséquant deux autruches mortes à Rochefort, à leur arrivée du Sénégal. Les jambes sont très-grosses, dénuées de plumes au-dessus du genou, mu- nies de tendons robustes et garnies d’écailles épaisses en avant ra 4 OISEAUX ANOMAUX. et réticulées simplement sur les côtés. Les cuisses sont arron- dies, très-charnues. La verge des mâles est saillante, bien : qu’elle soit privée d’un gland et d’un prépuce, et est intro- duite dans le cloaque de la femelle; cloaque muni d’un cli- toris, de manière que la fécondation ne s'opère point par simple compression, mais bien par une intromission qui dure quelques instans. L’autruche ne semble pas être polygame, et chaque mâle parait tenir à sa femelle, quoique vivant en troupes souvent composées d’un très-grand nombre d’indi- vidus. Les Grecs donnaient le nom de struthos à l’autruche , parce qu'ils la comparaient au chameau; aussi les Latins lui conser- vérent les deux épithétes de struthio camelus, ce qui répon- dait à l'opinion d’Aristote, qui avait dit d'elle : Parlim avis, partim quadrupes. AUTRUCHE-CHAMEAU ; Struthio camelus, L. Briss., t. V,pl.1, fig. 2; Brown, Z//us1., pl. 16; Latham, pl. 71; Buffon, Eal. , 457 ; Maréchal, Ménag- da Mus.; Vieillot, Gal., pl. 223. (Atlas, pl. 1, fig. 1.) " L’autruche atteint de six à sept pieds de hauteur totale; sa tête est aplatie, fort petite et presque nue, ainsi que la partie supérieure du cou; celui-ci est très-long, mince, et a près de trois pieds. Le plumage du mäle est noir, varié de gris et de blanc ; les plumes des ailes et de la queue sont ou noires ou blanches. La femelle est brune ou gris - cendré sur le corps; les jeunes sont de cette dernière teinte , et cou- verts de plumes sur la tête, le cou et les cuisses, qui tombent de bonne heure pour ne plus revenir. Cet oiseau se couche en pliant d’abord le genou, puis en s'appuyant sur le sternum, qui est calleux, et enfin, en se laissant tomber sur la partie inférieure du corps. Il vit par troupes dans les déserts de l'Afrique , depuis l'Égypte jusqu’au cap de Bonne-Espérance, et est très-commun en Barbarie et en Arabie : il paraît être moins répandu aujourd’hui dans l'Inde, en-deçà du Gange, qu’autrefois. L’autruche est inoffensive, court avec une rapi- dité telle qu'un cheval au galop ne peut l’atteindre que lors- qu’elle est fatiguée; sa vengeance consiste , lorsqu'elle est BRÉVIPENNES. 5 poursuivie de très-près, à lancer, avec ses robustes pieds, des pierres sur son ennemi. Elle pond une quinzaine d'œufs, qu’elle sème sur les sables échauffés, et dont elle couve une partie, en abandonnant les autres à la chaleur solaire, qui les fait éclore. Son nid est un trou, creusé légérement dans le sable mobile et placé dans les lieux les plus isolés. La femelle couve environ six semaines et porte un vif attachement à ses petits. La voix du mâle est plus forte que celle de la femelle, et ressemble à une sorte de gémissement. Ses œufs sont très- nourrissans, et les Africains se servent de sa peau desséchée pour faire des cuirs solides; sa chair est dure et indigeste, aussi Moïse la regardait-il comme impure, bien que certains peuples de son temps s’en nourrissaient habituellement. II. Genre. NANDU; Rhea, Briss. Lath., Ilig., Vieill., Duméril, Temm.; S/rz/hio, L., Cuv. Bec déprimé horizontalement, robuste, médiocre, à mandibule supérieure un peu plus longue que l’infé- rieure, arrondie ct onguiculée à sa pointe, surmontée d’une arèête distincte sur sa partie moyenne longitu- dinale. Narines ovalaires , ouvertes, placées vers le milieu du bec. Langue courte , charnue , de forme elliptique ; rebord orbitaire supérieur saillant, tête et cou emplumés. Jambes longues, robustes, couvertes de plumes à leur partie supérieure seulement, à tarses réticulés , divisés en trois doigts antérieurs, munis d'ongles comprimés et obtus. Ailes terminées par un petit éperon, et garnies de plumes molles , impropres au vol. Queue nulle. Observ. Quelques auteurs ne séparent point de l’autruche le nandu de l'Amérique , type du genre rhea. Cependant la pre- mière n’a que deux doigts, et le second en a trois. Le nandu est aussi nommé churi dans les pampas de Buenos-Ayres et au Paraguay. C’est par erreur que Brisson et ensuite Buffon lui ont donné , d’après Barrère, le nom de fouyou, qui appartient au jabiru de la Guiane, Les Portugais du Brésil l’appellent 6 OISEAUX ANOMAUX. éma ou émeu, nom du casoar, et les Espagnols avestruz, épi- thète qui appartient à l’autruche. Tous les navigateurs in- diquent le nandu, lorsqu'ils parlent dans leurs relations de l'autruche de Magellan, de l’autruche bâtarde, etc. Ce genre ne renferme donc qu’une espèce, qui répresente dans le Nouveau- Monde l’autruche de l’ancien continent. Comme cette der- nière, le nandu court avec une extrême vigueur, et n’habite que les grandes plaines découvertes de l'extrémité méridio- nale de l'Amérique et jamais dans les parties montagneuses ; ses mœurs, ses habitudes sont analogues à celles de l’autruche, et ses moyens de défense sont aussi analogues. Nanpu D’AMÉRIQUE ; Rhea americana, Lath., Synops., pl. 137. Struthio rhea, L., esp. 3; Autruche de Magellan, Buflon, Ois., texte; Nandu, Vieill., Gal., pl. 224; Hammer, Ann. du Mus., t. XIT, pl. 39; le Cheuque, Molina, Z{in., p. 241; Nandu-Guacu, Marcgrave et Pison. (Atlas, pl. 1, fig. 2; le pied.) Le nandu est de moitié plus petit que l’autruche. Le plu- mage du màle est gris-blanc, plombé sur le dos; la tête est recouverte de plumes noires, serrées et roides comme du crin; une ligne noire descend sur la nuque. Les femelles, un peu plus petites de taille, n’ont point de noir sur l’origine du cou. Les nandus vivent d'herbes, poussent un cri qui imite des gémissemens; pondent dans un nid creusé en terre jus- qu’à soixante-dix ou quatre-vingts œufs d’un blanc jaunûtre, ayant cinq pouces et plus de diamètre, Ce sont des oiseaux innocens, bons nageurs, peu craintifs dans leurs premières années, qui s'apprivoisent assez aisément, On se nourrit de la chair des jeunes nandus, qui est tendre, et les plumes de adultes servent à faire des houssoirs: les Américains les chassent au lacet. Cet oiseau vit dans les pampas du Paraguay par troupes d’une trentaine d'individus, qui s’avancent jusque vers le détroit de Magellan; on l’indique dans les plaines du Chili, dans les forêts du Brésil et de la Guiane, bien qu'il soit très-probable que ces deux dernières indications soient ecrronnées, BRÉVIPENNES. a III. Genre. CASOAR ; Casuarius, Briss. Cuv., Lath., Vieill., Temm.; S/ruthio, L. Bec droit, caréné en dessus, fléchi à sa pointe, à man- dibule supérieure un peu voûtée, à bords déprimés et entaillés vers le bout; l’inférieure un peu anguleuse en dessous, à l’extrémité. Les fosses nasales presque aussi longues que le bec; narines arrondies, couvertes d’une membrane médiane ; casque osseux , surmon- tant la tête ; cou et joues nues, garnies de deux fa- nons charnus pendans ; pieds robustes, à tarses nus et réticulés ; les trois doigts munis d'ongles solides, con- vexes , inégaux. Ailes impropres au vol, portant cinq baguettes arrondies , pointues, sans barbes. Rectrices nulles. Le genre casoar, casuarius, ne renferme qu’une espèce des archipels indieus, qui diffère déja de l’autruche par des par- ticularités d'organisation , et qui se rapproche davantage des oiseaux normaux, par la briéveté de ses intestins et la peti- tesse de leurs cœcums, et aussi par le manque de sac stoma- cal placé entre le jabot et le gésier. Mais le casoar, par la lourdeur de sa masse, par le manque absolu d’ailes, par la force de ses membres inférieurs, par la nature poilue de ses plumes décomposées, et par son sternum aplati, appartient encore évidemment aux oiseaux ambigus de la premiére di- vision. Casoar ÉMEU Ou À CASQUE ; Casuarius emeu , Lath., Synops. Sirulhio Casuarius, L.:; Briss., t. V, pl. 1, fig. 2; le Casoar, Buf., Enl., 313; Frisch, pl. 105; Maréchal, Ménag. du Mus.; Casuarius ga- lealus, Nieill., Gal., pl. 225; Clusius, Zxot., pl. et p. 98. (Atlas, pl..2, fig. 1.) Le premier casoar qui parut en Europe, y fut apporté par les Hollandais en 1597. C’est un oiseau massif, dont la tête est surmontée d’un casque osseux , dont la joue est recouverte de L, 6 OISEAUX ANOMAUX. peau nue, vivement colorée en bleu ou en violet, à pende- loques charnues, imitant celles du dindon; ses plumes sont lâches, noirâtres, assez analogues à des poils effilés; sa taille est d'environ cinq pieds de hauteur totale, Les plumes de la région anale remplacent la queue et sont tombantes. Le casoar est un oiseau stupide, glouton, vivant de fruits, d'herbes et même de petits animaux. Dans l’Inde on l’éléve en domesticité, et l’époque des amours est marquée chez le mâle par une sorte d’eflervescence qui le rénd furieux et méchant. La femelle pond trois œufs verdàtres pointillés, qu'elle couve, pendant la nuit, l’espace d’un mois. Les jeunes ont leur plumage d’un roux clair, mêlé de grisatre. Cet oiseau court avec une grande rapidité et se défend des chiens avec courage à l’aide de ses pieds. On le trouve dans les îles Mo- luques, à Céram , à Bourou, mais surtout à la Nouvelle-Guinée, Il vit le plus habituellement par couples solitaires. IV. Genre. ÉMOU; Dromaius, Vieill. Casuarius , Briss., Lath., Cuv.; Rhez, Temm. Bec droit, déprimé sur ses bords, légèrement caréné en dessus et arrondi à la pointe. Narines médianes, ar- rondies : tête emplumée en dessus; langue triangu- laire , charnue, frangée sur les bords ; joues et côtés du cou nus; jambes longues et robustes, à tarses réti- culés et dentelés en arrière; les trois doigts antérieurs égaux , munis d'ongles obtus. Rémiges et rectrices nulles. La plupart des ornithologistes ne séparent point l’'émou des casoars, bien cependant que des différences génériques tran- chées permettent d'isoler ces deux oiseaux. L’émou a reçu son nom des colons anglais, qui le confondaient avec le casoar ou émeu des iles Moluques. On n’en connait qu’une seule es- pèce , qui vit dans les forêts d'Eucalyptus et de Casuarina, de la Nouvelle-Galles du sud. BRÉVIPENNES. 9 Émou FAREMBANG ; Dromaius ater, Vieill., Gal., pl. 226. Casuarizs Nove- Hollandie, Laih.; Péron, Voy. aux Terres austraies, pl. 36; Whites Journ., pl. 1, p. 120; New- Holland Cassowarr, Philipp, Z{». {0 Botany-bay,p. 251; Cuv., Règne anim., t. I, p. 497; Shaw, Nat. misc., pl. 99. (Atlas, pl. 2, fig. 2.) Sa longueur est d'à peu près sept pieds. Son plumage est - trés-épais, trés-fourni et brunâtre. Les jeunes ont une livrée grisètre , sur laquelle se dessinent quatre bandes d’un roux vif. Les plumes sont remarquables par les deux tiges centrales qui s'unissent à leur base, et qui portent des barbes, le plus sou- vent simples ou parfois garnies de barbules trés-courtes. Ses formes sont lourdes et massives, son dos voûté ; le tour des yeux, les joues et les côtés du cou, sont recouverts d’une peau dénudée, violàtre. Le dessus de la tête est revêtu de plumes rares, simples et comme poilues. White dit que l’émou n’a point de gésier, que son foie est très-petit, mais que la vésicule du fiel est trés-large , que son tube digestif a prés de six aunes anglaises de longueur. Il trouva l'estomac d’un individu rempli de six à sept livres de fleurs, de baies et d’herbages de toutes sortes, et il ajoute que sa chair lui parut avoir le goût de la viande de bœuf. . M. Knox a publié un fort bon mémoire sur l’anatomie de l’'émou comparée à celle du casoar (Edimb. philos.journ., n° 19, Janvier 1824), d’où il résulte que cet oiseau a la plus grande analogie, dans la structure de plusieurs de ses viscéres, avec l’autruche. Une large poche membraneuse est formée par la dilatation de l’æsophage , qui aboutit à un gésier très-peu ap- parent. Le tube intestinal a seize pieds environ de longueur. Le cloaque paraît servir uniquement de réservoir à l’urine. La trachée-artère, trés-longue, se trouve composée d’anneaux qui, au 52." cerceau, s'ouvrent dans une immense poche mus- culeuse, dont l'usage est problématique. Les os du carpe , sui- vant M. Wagner, manquent chez l’émou, et les os de l’avant- bras supportent immédiatement le métacarpe. Les naturels de la Nouvelle-Galles du sud donnent à l'émou le nom de parembang. C’est un oiseau farouche, courant très- x ; L ; 10 OISEAUX ANOMAUX. vite, dont la race inoffensive diminue chaque jour aux en- virons de Sidney, et qu'ont relégué au-delà des montagnes Bleues les défrichemens des colons. à Observ. Dans cette famille viendrait aussi se placer le genre dronte des anciens auteurs, ne renfermant qu’une espèce , qui est perdue, et sur laquelle règnent des doutes légitimes. Le dronte avait été trouvé en abondance par les premiers navi- gateurs sur l'ile Maurice, qui en avait reçu des Portugais, à cause de cela, le nom d’ilha do cirne. Cornelisz van Neck, Hollandais, en 1598, décrit ainsi le dronte: c’est un oiseau gros comme un cygne, portant un capuchon de peau sur la tête, n'ayant que quatre à cinq plumes noires à la place des ailes, et quatre ou cinq petites plumes gristres et frisées au lieu de queue (Rec. de voy. aux Indes; Rouen, 1725 , t. II, p. 160). Les Hollandais le nommèrent walgh-vogel ou oiseau de dégoût, et aussi dot-aers, dont on a fait plus tard le nom de dodo. La premiére figure qu’on en ait publiée, se trouve dans la Relation de Bontekoé (Voy. d'Hacluyt et de Purchass ; Paris, 1663). Clu- sius (Exotic., p. 100) a décrit cet oiseau sous le nom de gallus gallinaceus peregrinus, et aussi-sous celui de cygnus, cucullatus : illa porrd avis peregrina cygnum quidem magnitudine æquabat aut superabat, sed ejus forma longèé diversa, ejus ebenim caput magnum, tectum veluti quàdam membranû cucullum referente; rostrum cras- sum, oblongum, ..... raris el brevibus pennam tectam esse aiebant, et alis carere, sed earum loco quaternas aut quinas dumtaxat lon- giusculas nigras pennas habere ..... pro caudà, quaternæ aut quinæ crispæ convolutæque pennulæ cineracei coloris. Pedes verd in qua- lLuor digitos Juisse divisos, lernos longiores antrorsum spectantes , quartum breviorem retrorsum conversum, etc. Shaw a figuré un pied du dronte (Nat. miscell., pl. 143), conservé au Musée britannique, ressemblant à un pied de manchot, s’il était palmé, dit M. Cuvier, et une tête du Musée asmoléen d'Oxford (Shaw, pl. 166 ), dont le bec retrace celui des pingouins. Or, il est fort probable que le dronte n’est pas autre que le casoar à casque des Indes orientales, qui a dû être répandu sur toutes les terres situées sous les tropiques, depuis Madagascar jusqu’à la Nouvelle-Guinée. Le quatrième doigt qu’on lui donne, aura été le résultat d’une erreur dans les figures grossières et si opposées qu’en ont publiées les an- NULLIPENNES. 11 ciens voyageurs, et ce qui le prouve d’une manière assez positive, c'est que François Cauche regarde l'oiseau de Na- zare (didus nazareus des auteurs) comme identique avec le dronte, et qu'il ne lui accorde que trois doigts. Le genre pRONTE fut créé par Mœhring et par Brisson , qui lui donnèrent le nom de raphus, que Linné changea en didus : la seule espèce un peu authentique reçut le nom de didus ineplus, et on en trouve les figures dans Clusius, Nieremberg, Bontius, Wil- lughby, Edwards ( Gl., pl. 294), Blumenbach ( Manuel, t.I, p. 256), et Shaw (Nat. miscell., pl. 123). Quant au solitaire ( didus solitarius ), dont parle Leguat, et dont il a donné une figure, p. 98 du tome I.* de la relation de ses aventures, c’est trés-probablement le jeune àge de l’al- batros, que ce voyageur a très-mal caractérisé, et dont la des- cription est remplie de faits puérils quise détruisent d’eux- mêmes. ” 2 2° Famille. Les NULLIPENNES. Tarses courts , réticulés, robustes, placés en arrière du bassin, terminés par quatre doigts libres. Les trois anté- rieurs un peu inégaux, et le pouce assez peu alongé. Ailes complétement atrophiées , garnies de plumes lâches et faibles , terminées par un ongle recourbé. Les plumes sont décomposées. Observ. Ce n’est que par analogie et à priori que nous éta- blissons cette famille sur un genre n’ayant qu’une espèce, très-imparfaitement connue par ses caractères extérieurs, et dont le squelette est complétement ignoré. Toutefois l’apte- ryx, type de cette famille, n’ayant point de pennes aux ailes et représentant les membres supérieurs à l’état le plus im- parfait , doit avoir indubitablement la face antérieure du sternum lisse ; car le bréchet serait inutile pour l'insertion de muscles sans fonctions. V.* Genre. APTÉRYX; Apteryx, Shaw. Bec long, grêle, très-droit, et recouvert à sa base par une espèce de cire; il est sillonné sur ses côtés par une rai- Me ai. 12 OISEAUX NORMAUX. nure tubuleuse, renflé et recourbé à sa pointe. Narines linéaires, peu apparentes et basales. Aïles nulles, ter- minées en moignon muni d’un ongle; tarses courts, épais , scutellés en avant, terminés par quatre doigts entièrement libres et munis d'ongles acérés, robustes. Queue nulle. Observ. Ce genre ne repose que sur une espèce décrite par Shaw en 1812, et figurée dans les planches 1057 et 1058 des Naturalist's miscellany ; mais la figure , faite d’aprés une peau, est assez positive dans ses détails pour qu’on n’ait aucun doute sur l’existence de cet oiseau des plus singuliers et des plus curieux. C’est L'APTÉRYx Vi Apteryz australis, Shaw. Dromiceius Novæe-Zelandie, Less., Man. , t. XI, p. 210. De la taille d’une oie, à plumage brun-ferrugineux, cet oiseau a de grands rapports, dit Shaw, avec l’autruche, eta les jambes des gallinacées. Ses plumes sont de même nature que celles de l’émou noir, et son port droit , ainsi que ses pieds déjetés en arrière , le font ressembler aux manchots. L’ongle du doigt médius a jusqu’à un pouce de longueur. L’aptéryx n’a été apporté qu’une fois de la Nouvelle-Zélande , sa patrie, où les naturels le connaissent sous le nom de kivi-kivi. IL° DIVISION. LES OISEAUX NORMAUX. Cette division renferme les vrais oiseaux, et se distingue- de la première par des caractères anatomiques d’une haute valeur. Ainsi leur sternum est toujours surmonté sur sa face antérieure et moyenne d’une crête plus ou moins développée. Les os qui constituent l’épaule, au nombre de trois, sont toujours contigus et jamais soudés entre eux. La clavicule est dans tous les cas complète et formée d’une seule pièce osseuse, ACCIPITRES. 13 Observ. Les oiseaux normaux ont donc une organisation plus distincte des mammifères que ceux de la premiére division. Leurs ailes sont munies de plumes fortes, nommées rémiges, destinées au vol (excepté dans les genres manchot, pingoin ); leur gésier est le principal agent de l'élaboration nutritive; le cloaque est destiné aux matières fécales et à la ponte. Il n’y a point de réservoir pour l’urine, qui se mêle aux excrémens. Les extrémités supérieures ne sont point terminées par des ongles, et se trouvent en rapport avec les inférieures. La langue est cartilagineuse au bout; les paupières n’ont point de cils et nulles traces de sourcils, etc. Dans l’état actuel de nos connaissances, les ANoMaux forment le commencement d’un immense cercle, qui se complique, puis se dégrade en se ter- minant par les oiseaux palmipèdes les moins oiseaux, tels que les manchots, et chaque famille se trouve avoir des points de contact plus ou moins marqués avec telle ou telle autre plus éloignée. Ainsi les chouettes se lient avec les passereaux par les engoulevents; les accipitres se perdent avec les passe- reaux par les pie-griéches, etc. Les oiseaux normaux sont divisés en cinq ordres, qui sont: 1° les accipitres; 2.° les passereaux ; 3.° les gallinacées; 4.° les échassiers ; et 5.° les palmipèdes. L° Ordre. Les ACCIPITRES, L., Lath., Cuv., Vieill. Synon. : Rapaces, Dum., Meyer, Temm.; Raptatores, Illig. , Lath. Les oiseaux de proie ou accipitres'sont caractérisés par un bec à mandibule supérieure le plus ordinairement très- crochue , et des narines ouvertes; par des griffes ou serres acérées et rétractiles. Leurs jambes sont emplumées jusqu’au genou et parfois jusqu'aux doigts : ceux-ci sont au nombre de quatre, trois devant , entièrement libres, et un pouce der- rière, robuste et aussi fort que le doigt interne ; leurs tarses sont forts et mus par des muscles énergiques. Les rapaces, ainsi que l'indique leur nom, vivent de proie et presque toujours de proie vivante; les vautours seuls pré- 14 OISEAUX NORMAUX. férent les charognes et les immondices, bien qu'ils attaquent les petits animaux. Les rapaces ont une vue perçante, un vol étendu, s'élèvent à de grandes hauteurs dans l’air, habi- tent les hautes montagnes ou les lieux peu accessibles, les vieilles tours, les ruines. Les femelles sont plus grosses que les mâles, souvent d’un tiers, ce qui a valu à quelques espèces le nom de fiercelets. Nous les diviserons en trois sections : 1.° les accipitres galli- nacées; 2.° les vrais accipitres ou les diurnes; et 3.° les accipi- tres noclurnes. I" Section. Les ACCIPITRES GALLINACÉES. Synon. : Oncirostres, Vieill.; Æccipitres et Pressirostres, Cu. ; aces et Alectorides, Temm. Leur bec est robuste, fortement recourbé à la pointe, à commissure anguleuse et déjetée sous les yeux. Les jambes sont très-longues , grèles, nues jusqu'aux ge- noux , scutellées en avant jusqu'aux doigts; ceux-ci sont petits, grêles, au nombre de quatre, terminés par des ongles forts, le pouce ne portant à terre que par son sommet ; les doigts médius et externe sont réunis à leur base par une petite membrane. Les ailes médiocres. Observ. Cette section ne renferme qu’une famille naturelle ballottée par tous les auteurs dans divers ordres, et composée le plus souvent d’élémens hétérogènes. C’est ainsi que le secré- taire a tantôt été placé parmi les oiseaux de proie, et tantôt parmi les échassiers, que le sariama a été rejeté à la suite des coure-vites et des huitriers. Cette famille, que nous nom- mons les SERPENTARIÉES, est tres-naturelle; eHe se distingue aussi bien par ses caractères extérieurs que par ceux de l’or- ganisation, et établit le passage le plus naturel des oiseaux anomaux aux normaux. Ainsi le sternum se compose de deux plans osseux qui se réunissent de manière à former un bré- chet, mais un bréchet rudimentaire et de transition, et nul- iement élevé ni droit, comme celui de tous les autres oiseaux ACCIPITRES. 15 de la deuxième division. Le bec est garni d’une cire dans le genre secrétaire, et cette cire se retrouve à l’état rudimen- taire et sous forme de membrane mince chez les sariamas ; des paupières garnies de longs cils régulièrement rangés ca- ractérisent les espèces des deux genres, qui offrent encore, sous le rapport des mœurs, l'habitude de se nourrir de lé- zards, de reptiles, et qui négligent souvent de faire des nids, ou qui pondent leurs œufs au milieu d’un tas de bûchettes. 1° Famille. Les SERPENTARIÉES. Caractères de la section. VI Genre. MESSAGER ; Serpentarius, Lacép., Cuv. Sagittarius, Nosmaër, Gypogeranus (Nautour-grue ), Ilig., Temm.; Secretarius , Daudin ; Ophiotheres , Nicill. Bec robuste , plus court que la tête, fort, droit à sa base , recourbé à son extrémité, comprimé sur les côtés; narines latérales, obliques, oblongues, ouver- tes, percées dans la cire; langue charnue et pointue; tour des yeux nu; sourcils saillans. Tarses très-longs, réticulés ; doigts courts, verruqueux en dessous, les deux externes égaux, le pouce un peu relevé. Aïles armées de trois éperons obtus; les cinq premières ré- miges égales, les plus longues ; rectrices au nombre de douze. Observ. Ce genre ne se compose que d’une espèce africaine, que la rapidité de sa marche a fait nommer messager ; que son habitude de manger les serpens a également fait appeler ser- pentaire, et qu'enfin on désigne par l’épithète de secrétaire, à cause des plunies qui retombent derrière la tête, à la manière de celles que certains écrivains placent derrière leurs oreilles, 16 OISEAUX NORMAUX, Le MEssAGER SERPENTAIRE; Serpentarius cristatus : Falco serpentarius , L.; Vultur serpentarius, Lath., pl.2; Buff., Enl., 7a13 Ophiotheres cristatus, Vieill., Gal., pl. 260; Levaill., Afriq., pl. 25; Secretarius reptilivorus , Daudin , Ornith., t. IX, p. 29, pl. 1. (Atlas, pl. 3, fig. 2.) Remarquable par sa cire et le tour des yeux de couleur jaune, son plumage est cendré bleuâtre en dessus, sa queue étagée, ses plumes des cuisses noires, lisérées de blanc, sa huppe roide , noire , avec des raies blanches au bout, ses longs tarses grêles, jaunâtres. Le serpentaire a trois pieds de hau- teur. La femelle a son plumage généralement d’un gris plus clair que celui du mäle ; elle construit son nid en forme d’aire, qu’elle p dans des buissons ou sur les grands ar- bres, ety pond et trois œufs blancs, pointillés de roussâtre. Ce n’est qu’à quatre ou cinq mois que les jeunes prennent leur essor : ils courent tres-vite et volent peu ; leur défiance est très-grande. Cet oiseau attaque les serpens, les étourdit à coups d'ailes, les enlève dausl’air et les laisse tomber jusqu’à ce qu’ils soient morts; il se nourrit aussi de petits ani- maux vivans, de lézards, de grenouilles, de sauterelles, etc.; son cri est un croassement sourd; il se prive aisément et de- vient même familier. On l’a introduit dans plusieurs des Antilles françaises pour y détruire le redoutable serpent tri- gonocéphale qui les infeste, VII. Genre. SARIAMA ou ÇCARIAMA; Cariama, Briss., Vieill., Gal. Microdactylus, Geoff. Saint-Hil. ; Dicholophus (huppe sur deux rangs), Illig.; Lophorkynchus , Vieill., Anal.; Pzlamedez, L. Bec plus long que la tête, fendu jusque sous les yeux, garni à sa racine de plumes longues, décomposées, à mandibule supérieure recourbée ou crochue à sa pointe; narines médianes , petites ; langue entière , charnue; paupière supérieure garnie de longs cils ; tour des yeux nu. Tarses très-longs, grêles , réticulés et nus re" ACCIPITRES. 17 au-dessus du genou; les trois doigts antérieurs épais, . courts, assez robustes , unis par un léger repli mem- braneux; le pouce très-court, élevé, n’appuyant point sur le sol ; les ongles courts, robustes, crochus, ex- cepté celui du milieu, qui est dentelé sur le bord in- terne. Ailes médiocres, les sixième et septième rémiges les plus longues ; douze rectrices. Observ. Brisson, le premier, distingua le genre cariama, dont il adopta le nom brésilien cité par Marcgrave et par Pison. Les plus grands rapports l’unissent au genre précédent, et ce n’est qu’en donnant une importance trop grande au faible caractère des tarses nus au-dessus de l'articulation, qu’on a pu l'en séparer et en faire un échassier; enfin, organisation gé- nérale, mœurs et instinct se réunissent pour rapprocher ces oiseaux. On ne connait qu'une espece du genre sariama , qui appartient au Nouveau-Monde, et qui se nourrit de bons et de reptiles; elle court vite, vole peu, et s’apprivoise aisé- ment. Le SariaMa Hurré; Microdactylus cristatus, Geoff. Saint -Hil., Ann. du Mus.,t. XIII, pl. 26. Palamedez cristata, Gm.; Saria , Azara, Ois., t. INT, p. 101; Cariame saurophaga, Nieill., Gal., pl. 259; Dicholophus cristatus, Illig., Temm., pl. col. 237 (mäle); Ser’ema huppé, prince Neuwied, Act. ZLeop. Cur. nat., 1. H, p. 323, avec figure. (Atlas, pl. 4, fig. 1.) Les habitans du Brésil donnent le nom de sariama à cet oiseau , qu'on appelle saria au Paraguay; dénominations qui paraissent avoir de l'analogie avec son cri. C’est un oiseau long de trente à trente-deux pouces, porté par des jambes gréles; le tour des yeux est nu et bleuätre, et une huppe de pétites plumes molles couvre le front et retombe en faisceau sur le bec. Le plumage est en entier d’un grisàtre roux, finement vermiculé de brun. Les ailes sont courtes; la queue médiocre , arrondie, terminée de blanc sur les rectrices les plus extérieures; les tarses sont jaunes, ainsi que l'iris. 2 18 OISEAUX NORMAUX, Le sariama vit dans les plaines élevées, où il cherche des lézards, des petits serpens et des larves d'insectes, dont il fait sa proie. Ses mœurs sont farouches, et le moindre bruit l’effraie ; sa démarche est circonspecte et craintive ; sa voix est forte et sonore; sa course rapide, son vol lourd et peu étendu. Lors- qu’on le poursuit, il se blottit dans les buissons et dans les trous. La femelle fait son nid avec des branches sèches, en- duites de fiente de vache, et y pond deux œufs blancs. De bonne heure les jeunes sont en état de courir. Les Espagnols estiment sa chair et l’élèvent en domesticité. On le trouve au Brésil et au Paraguay. IL Section. Les ACCIPITRES DIURNES. La vision est latérale; une membrane, nommée cire, entoure la base du bec; les narines sont ouvertes au milieu de cette membrane. Les tarses ne sont point garnis de plumes ; les deux doigts externes sont pres- que toujours réunis par une courte membrane. Leurs rémiges sont fortes , longues et destinées à un haut vol. Leur sternum est très-solide, parallélogrammique, concave en haut , convexe en bas, et le bréchet est amplement développé. | On les divise en deux grandes familles : les vautours ou vulluridées, et les falconées ou faucons. I" Famille, Les VAUTOURS , Cuv. Synon. : Les Wulluridees, Vigors; les Wautourins, Viall; Juliur, L., Lath. Le bec est droit, recourbé seulement à l'extrémité, garni à la base d’une cire glabre ou poilue ; les narines sont ovalaires ou oblongues , obliquement percées sur le bord de la cire; la langue est cartilagineuse, aplatie, souvent bifide ; la tête est nue, recouverte de mem- branes charnues ou de duvet; la langue est chainue, ACCIPITRES. 19 souvent bifide. Le cou peut se replier dans une col- lerette de plumes alougées qui entourent sa partie in- férieure. Les tarses sont robustes, réticulés ; les ongles sont faibles. La queue est ordinairement courte, com- posée de douze ou quatorze rectrices égales ; les ré- miges sont plus longues que les rectrices; la première est la plus courte, la quatrième est la plus longue. Observ. Cette famille répond à l’ancien genre vautour , vul- tur, de Linné et de Latham. En 1799, M. de Lacépéde, le premier, divisa ce genre vultur des auteurs en deux, qu’il nomma vultur et gypaëtos; en 1806, M. Duméril distingua, en outre de ces deux genres, celui qu'il appela sarcoramphus ; en 1811, Illiger adopta les genres gypaetus, vullur et cathartes. En 1817, M. Cuvier donna dans le Règne animal les quatre divisions suivantes : vautour, sarcoramphe, percnoptère et griffon; dans la même année, M. Vieillot divisa la famille des vautourins en genres, qu'il nomma vautcur, zopilote, galli- naze , iribin, rancanca et caracara. En 1825, M. Vigors pro- posa la famille des vulturidées avec les genres sarcoramphus, vullur, gypaetos, neophron et cathartes; il admit aussi dans le vrais vautours les sous-genres gyps et egypius de M. Savigny. Les vautours sont des oiseaux voraces, dont le goût dépravé recherche les charognes, les bêtes mortes, les immondices. Quelques espèces ne dédaignent point les chairs palpitantes, les petits quadrupédes, et les engloutissent souvent tout en- tiers ; ils se réunissent en troupes. Leur vue est perçante et leur fait apercevoir au loin les cadavres des animaux décé- dés ; leurs habitudes sont lourdes, stupides: leur instinct gros- sier. Une odeur fétide s’exhale de leur corps; un liquide d’une horrible puanteur sort de leurs narines. Lorsque ces grands oiseaux sont repus, leur jabot se gonfle outre mesure et saille d'entre les plumes. Quelques espèces parcourent les rivages pour y chercher des crabes, des mollusques rejetés par les vagues. Lorsqu'ils sont posés, ils sont toujours dans une po- sition horizontale , ce qui est l’opposé de tous les autres acci- pitres. Bélon dit que le nom de vultur a pour étymologie cette phrase latine : vullur à volatur tardo nominalus putatur, magnt- tudine quippe corporis præcipiter volatus non habet. Les anciens 20 OISEAUX NORMAUX, donnaient aux deux espèces qu'ils connaissaient le nom de SP: Les vautours ne sont point utiles aux hommes, autrement qu’en purgeant les villes situées sous l’équateur des immon- dices qui corrompraient l'air. Leur chair est dégoûtante ; jadis on employait le duvet qui recouvre leur corps en place de cygne et d’édredon. Ces oiseaux habitent toutes les contrées de la terre, excepté la Nouvelle-Hollande et les iles de l’'O- céanie. Cependant les espèces américaines n’ont aucune ana- logie avec celles de l’ancien continent ; ceux qui vivent dans le Nord se rapprochent des latitudes chaudes pendant l'hiver. Les femelles pondent le plus ordinairement deux œufs ou quatre au plus, et dégorgent la nourriture à leurs petits. La mue n’a lieu qu'une fois dans l’année; leur plumage varie suivant les âges. Leur cri est aigre et sonore, et leur vol très-étendu. ù . VIII. Genre. VAUTOUR; Vullur, Cuv. Bec gros et fort, droit à la base, convexe et arrondi à la pointe; narines nues, rondes, percées obliquement ; tête et cou sans plumes , recouverts d’un duvet très- court, lanugineux; un collier de plumes longues, molles, disposées èn fraise, au bas du cou. La première ré- mige courte ; la sixième égale; la quatrième très-longue : douze ou quatorze rectrices. Les ongles émoussés. Les ailes longues et pointues. La cire entièrement simple. Les tarses à scutelles regulières en dessus, plus petites sur les doigts et élargies près des ongles. Observ. Les vrais vautours sont tous de l’ancien monde; l'Europe en a deux, et les autres espèces connues appartien- nent à l’Afrique et à l'Asie. M. Savigny, ayant eu l’occasion d'étudier les deux espèces d'Europe avec le soin scrupuleux qu'il a donné à tous ses travaux, a divisé les vrais vautours en deux genres, qui sont : 1.° Gyps, Savigny : la langue terminée en pointe, les narines ouvertes, et quatorze rectrices : type, le vautour griffon , vultur fulvus, de Linné, et de la pl. 426 des ACCIPITRES. 21 Enl. de Buffon; 2° Œgypius, Savigny : la langue obtuse, les narines en partie recouvertes par une membrane, et douze rectrices à la queue; le type est le vultur cinereus de Gmelin et de la pl. 425 des Enl. de Buffon. 1. VAuUTOUR ARRIAN ; Vultur arrianus, Picot La Peyr., Pyrén. Temm., Man.,t. 1, p. 4; le Grand Vautour, Buff., Enl., 425 (adulte); Vullur cinerezs, Gm., esp. 6; Vaultur bengalensis, Lath.; Vultur aiger, Nieill., Gal., pl. 1; Encyclop., Ornith, t. III, p. 1170, esp. 9; le Vautour d'Arabie, Briss.; Edwards, pl. 290; Vz/{ur vulgaris, Daudin, Ornith. , t. IT, et Vzltur niger, Daudin, p. 17; Temm., pl. 407 (adulte). (Atlas, pl. 5, fig. 2.) Le màle adulte a généralement le plumage d'un brun tirant sur le noir, passant parfois au fauve ; la tête et la nuque sont recouvertes d’une peau nue et bleuàtre ; un duvet court revêt le cou, dont la partie inférieure est entourée d’une collerette de plumes longues, étroites , à barbes déliées, remontant trés- haut. La cire est violàtre, l'iris brun foncé, les tarses gri- sätres. La femelle, plus grosse que le mäle, a les teintes de son plumage plus sombres; les jeunes ont toutes leurs plumes terminées de brun clair. Longueur totale, environ six pieds six pouces. L'arrian , ainsi nommé dans quelques cantons des Pyrénées, se trouve dans toutes les chaines un peu élevées de l’Europe, en Hongrie, dans le Tyrol, en Suisse , en Espagne et en Italie. Les individus tués en Égypte et dans l'Inde , ne différent point de ceux de nos contrées; on le nomme asvoltojo en Toscane (Savi):ses mœurs et ses habitudes sont peu connues. 2, Vaurour-GRiFron ; Vultur fulvus, Gm., esp. 11. Vullur percnopterus et fulvus, Lath., esp. 3 et 12; Percnoptère des anciens, Buff., Enl., 426 (adulte) ; Égypte, pl. 11; Wudtur frincalos, Bechst. ; Daudin , t. IF, p 13; Vieill., Encyclop., t. II, p. 1170, esp. 8; Aigle Chasse-fiente, Kolbe, Voy. au Cap, t. IT, p. 158; le Chasse-fiente, Levaill. , Afriq., pl. 10 (jeune ) ; la Grand Vautour des Indes, Sonnerat, It. Ind., t. AV, p. 145, pl 95 (moyen âge); Vultur Kolbiï, Daudin, IE, p 15 La tête et le con sont recouverts d'un duvet blanc, lanu-. gineux ; la collerette se compose de plumes eflilées longues, Ü 22 OISEAUX NORMAUX. teintées de blanc roussätre, ou de gris blanc, ou de brun foncé. Les rémiges et les rectrices sont d’un brun noirûtre, le bec jaune livide; la cire est carnée, l'iris noisette. Entiére- ment fauve dans la jeunesse, ce griffon est varié de gris et de fauve à la seconde ou la troisième année, et devient d’un cendré bleuâtre uniforme en vieillissant : ses dimensions sont d'environ quatre pieds. La femelle est plus grosse que le mâle. Ce vautour est le skania des Grecs modernes, le trencalos des habitans de la Catalogne, le griffone des Italiens, et le tamisié des habitans de Nice ; il est commun dans les Pyrénées, les Alpes, en Turquie, dans l’Archipel, en Égypte et en Afrique jusqu’au cap de Bonne-Espérance. Il se nourrit de charognes, niche sur les rochers les plus escarpés. La femelle pond des œufs d'un gris-blanc tacheté de blanc rougeàtre. Le chasse-fiente est commun dans le pays des Hottentots, où il vit de charognes, de coquillages, de tortues et même de sauterelles ; son nom lui vient de son habitude de se nourrir d’immondices. On le trouve, dit-on, à Java. - 3. Vaurour ontcou ; Vultur auricularis, Lath., Ind., Supp., esp. 22. L'Oricbu, Levaill., Voy. en Afriq., pl. 18; is. d’Afriq., pl. 9 (mâle adulte); Daudin, Ornith., t. IT, p. 10; Ann. du Mus., t. 11, pl. 20; Vui/ur au- riculeris, Nieill., Ornith., Encyclop., t. ILE, p. 1177. L'oricou a prés de trois pieds de hauteur, et huit à neuf d'envergure. Son plumage est généralement d’un brun clair; les plumes qui recouvrent la poitrine et les flancs, sont con- tournées, pointues , assez longues, en un mot, dolabriformes. Des poils roides et noirs sont implantés sur le milieu du tho- rax; la tête et le cou sont nus; la peau est rougeàtre, nuancée de bleu, de violet et de blanc. L’oreille est circonserite à son ouverture extérieure par une peau relevée, simulant une sorte de conque arrondie , qui se prolonge de quelques pouces sur le cou; de là le nom d’oricou, que lui a donné Levail- lant. Ce vautour a le bec corné, la cire jaunâtre; la fraise remonte vers la nuque et se compose de plumes frisées et contournées. La queue est comme é‘agée, et se trouve dé- — 78 ‘+ ACCIPITRES. 23 leur de corne. Les jeunes ont leurs plumes d’un brun-clair bordé de roussatre. L'ericou habite l'Afrique australe, où les Hottentots le. nomment ghaip. La femelle pond deux ou trois œufs blancs, qui éclosent en Janvier. 4. Vaurour ROYAL; Vullur ponficerianus, Lath., esp. 14. Sonnerat, Voy. aux Indes, t. IV, pl. 104, p. 144; Te col. 2. Ce vautour a beaucoup d’analogie avec l’oricou , dont on le distingue par la taille, qui égale à peine celle d’une oie; le fanon latéral et charnu du cou naït à un pouce au-dessus du méat auditif, s’élargit en s’arrondissant. Cette membrane est lâche, flottante ; les ailes sont plus courtes que la queue. Les plumes de la fraise sont courtes et arrondies; le plumage est généralement brun noiratre ; le bec est noir bleuàtre. Lon- gueur , deux pieds cinq pouces. Cet oiseau habite le Bengale, Java et Sumatra. (Mus. de Paris.) 5. VAUTOUR A CALOTTE; Vullur galericulatus, Temm., par ere le pire pl. 15 (adulte). Plumage assez uniformément brun noiràtre; couvertures des ailes variées, suivant l’âge, de brun, de fauve et de blan- châtre. Le cou, le dos, les scapulaires, le ventre, d'un blanc pur; cire bleue , tête et cou nus, rosés, violätres; bec jaune, tarses carnés chez les adultes, cendrés chez les jeunes. Lon- gueur , deux pieds cinq pouces. Cet oiseau habite les parties occidentales et septentrionales de l'Afrique. 6. Vaurour CHaucoux; Vullur indicus, Lath., esp. 15. Ten” , Pl. col. 26 (adulte); Levaillant, Afriq., pl. 11 (âge moyen), Vullur indus, Forst. Plumage en dessus cendré-isabelle, varié de brun et de blanchâtre ; fauve clair en dessous; duvet court et serré sur le thorax. Téte nue , cendré -roussàtre , avec quelques touffes de duvet. Tarses d'un noir cendré. bécué égale , un peu plus longue que les ailes. Longueur , trois pieds trois pouces. Les jeunes ont la tête et le cou couverts d’un duvet brun clair; in; 2 19 gt h ET 2) 24 OISEAUX NORMAUX. . le plumage en dessus est fuligineux , chaque plume bordée de gris sale , et ayant sa tige blanchàtre. Bec marbré de noir et de jaunàtre. Ce vautour habite l’Inde, où il est connu sous le nom de chaugoun; il est commun aux environs de Cal- cutta et de Pondichéry. ( Mus. de Paris.) Vaurour Cuaixcou; Vultur monachus, Gm. … Temm., pl. 426; Levaill., Afriq., pl. 12. Ce va a été confondu, par la plupart des auteurs, avee l’arrian ou vultur niger. Une touffe de duvet brun surmonte la tête; joues et gorges revêtues d’un duvet noir; œil cerclé de : blanc. Plumes de la collerette longues et eflilées; toute la partie nue du cou, entre le collier et le noir de la face, est d’un blanc mat. Le bas du cou est nu; la peau est bleuätre et plissée; tarses et doigts blanchatres; plumage en ertier brun uniforme. Levaillant a décrit le chincou d’après un in- dividu vivant. Cet oiseau est de l'Afrique et non de la Chine. (Mus. de Paris.) IX. Genre. SARCORAMPHE; Sarcoramphus, Duméril. *Cathartes, Illig., Temm.; Zopilote, Gypagus, Vieill.; F’zltur, L., Gm., Lath. | Bec épais, d’abord droit à la base, puis recourbé for- tement à la pointe, qui est crochue, renflée, arrondie; bords de la mandibule supérieure légèrement taillés en S et renflés vers le milieu. Mandibule inférieure courte, épaisse, forte, comme tronquée à l'extrémité. Base du bec en entier garnie d’une cire épaisse, char- nue. Narines supérieures , ouvertes, longitudinales ; 0b- longo-linéaires. Langue membraneuse , comme frangée; bec surmonté d’une crête charnue, épaisse, festonnée ; tête et cou recouverts de peau nue, ridée, offrant sur l'occiput des touffes de poils courts. Tarses robustes, nus, réticulés ; le doigt externe soudé au moyen à la base par une petite membrane. Pouce court, à ongle mousse, Seconde, troisième et quatrième rémiges gra- duées les plus longues : douze rectrices égales" Ai ACCIPITRES. 25 Observ. Ce genre ne se compose que de deux espèces de l’A- mérique, dont l’une vit dans les régions équatoriales et l’autre sur les sommets glacés des Andes; leurs mœurs sont celles des vautours. Le sarcoramphe papa est nommé f20-pilotl au Mexi- que, suivant Hernandez, nom qui veut dire reine des auras. 1. Connor ou Gran» VAuUTOUR DEs ANDES; Sarcoramphusicondor : Vultur gryphus , L., Lath., esp. 1; Humboldt, Zool., pl. 8; Temm. , et 408; Huet, Vélins du Mus. (2 belles sagas Cris Is gr Vieill., Encycl. , t. IT, p. 1174: le Manque, Molina, p. 247 ; La Coran Iüin. 175 ; Feuillée, Itin.; Daudin, t. 11, p. 8; le Cvrtur, en langue Quichua. (Atlas, pl. 7.) ” Mâle : Longueur, trois pieds; envergure, huit pieds; crête charnue du bec, cartilagineuse , résistante, taillée en biseaux ; deux cordons charnus entrelacés, partant de l'œil, passant sur e méat auditif et descendant sur les côtés du cou; un double Grdon au-dessus de l’œil; poils bruns et courts sur l’occiput; cie et crête bleuâtres; peau nue du cou et du jabot rougeà- tre se terminant par deux courtes pendeloques; iris gris- oliv, œil petit, latéral; un demi-collier duveteux et soyeux d unblanc de neige au bas du cou; plumage d’un noir-bleu profud; moyennes rémiges et grandes couvertures gris perlé ; ailes assi longuës que la queue; bec citrin à la pointe, brun prés da cire. Femez : Point de crête, peau nue de la tête brunûtre ; plu- mage erentier d’un brun-noir uniforme, ayant du cendré sur les ailes. Célebrepar les récits populaires, le condor n’est point aussi PUiSsat qu'on l'a dit. Il vit d'animaux morts, de cha- rognes , QU recherche avec avidité, Le Muséum possède une femelle qui été tuée en mer sur le cadavre d’une baleine qu'elle dépeit, Ce n’est que pressé par la faim qu'il at- taque des amaux privés de moyens de défense. Les jeunes, ou condor par, des Créoles péruviens, ont leur livrée mé- langée de gris de brun. Ce grand oiseau niche dans les lieux les plus inacce#les des Andes, jusqu'à 2450 toises d'éléva- tion ; la femelluond , dit-on, sur la roche nue, des œufs 26 OISEAUX NORMAUX. blancs, longs de trois à quatre pouces.(Un mâle viv. Mén. de Par.) Le vautour de la Californie , oultur californianus, Lath., 4 figuré par Shaw, Misc., t. 9, pl. 301, parait être évidemment la femelle du condor, dans son plumage parfait, bien qu'on lui donne pour principale différence la longueur des ailes, qui dépassent la queue. Ce vautour a été trouvé dans la Californie. et habite les Rocky-mountains. (RCORAMPHE Para; Sarcoramphus papa, Dumér. Vullur papa, L., Gm., Lath., esp. 7; Urubu ou Roi des Vautours, Buf., Enl., 428; Edwards, pl. 2; Wzl{ur elegans, Gerini; Gypagus papa, Vieill., Gal, pl. 3, et Encyel. , t. IT, p. 1176; le Roi des Vautours variés, Levaill,, Afriq., pl. 13; Zrbu-bicha, Avara, Pax. del Rio de la Plata; Spix, pl. 1. (Atlas, pl. 5, fig. 1.) Mäle : Noiratre dans le jeune âge, varié de noir et de fauve dans la troisième année ; puis d’un roux carné tres- clair sur les parties supérieures, et d’un blanc pur en dessous les ailes noires, un collier bleu ardoisé au bas du cou, Be noir à la base, puis rouge; œil entouré d’un cercle rouge À iris blanc; crête orangée, charnue , adhérant à la cire, /i- lobée et dentelée au sommet, non érectile. Tête et cou n$;, violâtres sur la face, couverte de poils ardoisés et courtsur l’occiput; rides charnues entre-croisées, naissant derrière ®il, teintées d’orangé; des fronçures épaisses sur la gorge, yriées de rouge de feu ou de jaune doré. Tarses bleuâtres. Var. albine. Il parait que la femelle ne differe pat du mäle. Ce sarcoramphe vit par paires, et ne se réunit etroupes que pour dépecer les animaux morts. On le trouve 1 Brésil, à la Guiane ; au Mexique et au Pérou, ce qui anpnce qu'il se trouve dans toute l'Amérique intertropicale. Piseau dé- crit par Bartram sous le nom de vultur sacra, pañt être une variété tendant à l’albinisme , de cette espèce. ( us. de Paris, Viv.) X.° Genre. CATHARTE; Cathartes, V8: Temm., Cuv.; Gallinaze, Catharista, Nieil.; Vulturk-, Gm., Lath. Bec beaucoup moins épais que celui des jtours et des sarcoramphes, à mandibule supérieureenflé des- d. Été. ‘s #"® » A - é ACCIPITRES. 27 sus des narines, et entamant un peu les plumes du front, recourbée à la pointe, les bords presque droits; l'inférieure mince, légèrement renflée et obtuse à la portion terminale. Cire étendue; narines larges, qua- drangulaires , longitudinales , très-ouvertes. Tête et cou nus, sans caroncules; langue charnue , frangée. Tarses nus, réticulés, faibles et médiocres ; doigts cou- verts sur toute leur étendue de squamelles ; le Mist du milieu le plus long de tous. Ongles courts, à pointe mousse, recourbés. Troisième et quatrième rémiges les plus longues ; douze rectrices égales ou légèrement étagées. Observ. Le nom de ce genre vient du grec #42aprnc; qui purge, parce que ces oiseaux rendent de grands services aux colons espagnols de l'Amérique, en purgeant leurs villes des immondices que l’insouciance y laisse accumuler. On n’en connait que deux espèces, qui n'ont été distinguées que dans ces derniers temps, répandues dans toutes les régions chaudes et temperées de l'Amérique, et qui s’'avancent jus- qu’à la Terre de feu au sud et assez avant dans les États- Unis au nord. Ce sont des oiseaux familiers, stupidement gloutons, mais faibles et làches, et qui abandonnent leur proic aussitôt qu'un rapace plus fort qu'eux vient s’en emparer. Aussi a-t-on dit, qu'ils obéissaient au sarcoramphe papa, qu'a cause de cela on a nommé roi des urubus. Au Pérou et au Chili. les réglemens de police défendent de tuer les cathartes.. 1. Cataante Urueu, Cathartes urubu : Vullur aura , Wils., Orn. am., t. IX, pl. 75, fig. 1; Vautour du Brésil, Buff., Enl.,183; Valtur brasiliensis, Lath., esp. 8; Cafharista urubu , Vieill., Am. sept., pl. 1; Cafhartes aura, Ch. Bonap., Syr., esp. 4; le Turkey buzzard des Anglo-Américains. De la taille d'un petit dindon, à plumage noir-bleu pro- fond ; le bec noir, terminé de blanc; les narines plus étroites que celles de l’espèce suivante ; la peau nue de la tête et du : -& , _ é 28 OISEAUX NORMAUX. cou ridée et d'un noir intense; les tarses bruns; la queue rectiligne, plus courte que les ailes. (Mus. de Paris.) Ce vautour a été nommé gallinaze par les premiers Espa- gnols établis en Amérique, par rapport à sa ressemblance extérieure avec le dindon. C’est le couroumou des Caraïbes de la Guiane, le conseiller des créoles de Cayenne , l’urubu, qu’on doit prononcer ouroubou, des habitans du Paraguay, le zopi- lotl des Mexicains, et le marchand des habitans de Saint- Domi. Il est confiant , stupide, et vit en troupes dans les rues des villes du Pérou, où les lois le protègent. 2. CATHARTE AURA; Cathartes aura, Tllig. Valtur aura, L., Lath., esp. 8; Vultur jota, Molina, Chili, p. 245; Cathartes jota, Ch. Bonap., Syr., esp. 5; Vultur atratus, WVils., Ornith., t. IX, pl. 75, fig. 2; Catharista aura, Vieill., Gal. , pl. 4. De la taille du précédent et souvent plus petit; plumage d'un noir roux; peau du cou couleur de chair très-Vive; plumes du dos remontant davantage que chez l’urubu. Les tarses orangés. Les rectrices inégales ou la queue fourchue, moins longue que les ailes. Ce catharte est trés-commun au Brésil, au Paraguay, aux îles Malouines, à la Guiane, où il est nommé aura ou ouroua, aux États-Unis, dans la Caroline : c’est le carrion-crown des Anglo-Américains. XI. Genre. PERCNOPTÈRE; Neophron, Sav. Cathartes, Wlig.; Gypaetos , Bechst.; Vultur, L., Gm., Lath. Bec gréle, long, arrondi, peu épais, renflé au point où naît la courbure de la mandibule supérieure , qui est prolongée et terminée en croc. Narines médianes, ova- laires, longitudinales, ouvertes; mandibule inférieure plus courte que la supérieure , obtuse, mince. Cire étendue et occupant les deux tiers du bec. Face, joues, et gorge nues, la peau dénudée, s'étendant dans une espèce jusqu'au milieu du cou en devant. Langue ob- longue, linéaire. Tarses nus, grêles, réticulés. Troi- sième rémige la plus longue ; quatorze me 4 ACCIPITRES. 29 Obsers. Ce genre n'a été pendant long-temps composé que d'une seule espèce, que ses variétés nombreuses de plumage ont fait classer dans les catalogues sous plusieurs noms. Les percnoptères sont des oiseaux de médiocre taille , peu robustes et vivant , en troupes, principalement de cadavres, d'immon- dices et, dit-on, d'excrémens. Le mot percnopterus signifie en grec ailes noires; les anciens donnaient ce nom à un vautour célèbre en Égypte par son utilité pour débarrasser les villes de charognes, le même que les Européens établis dans le Levant nomment poule de Pharaon. 1. PERCNOPTÈRE DES ANCIENS ; Neophron percnopterus, Sav. Le Perenoptère, Hasselq., 24; Wullur percnopterus , leucocephalus et Juscus, Gm.; le Petit Vautour, le Vautour de Norwége et le Vautour de Malte, Buff., Enl., 427 et 429 ; l'Alimoche et le Vilain, Vz/{ur sterco- rarius, La Peyr., Pyr.; Cafhartes percnopterus, Temm., Man., t. Ï, pB;le Zachamack, Bruce, lün., pl. 33 ; l'Ozrigourap, Levaill., Afriq., nt Vautour de Gingi, Sonnerat, Voy.; Vieill., Gal., pl. 2. (Atlas, pl. 6, fig. 1.) Mâle adulte : De la taille d’un gros corbeau ; plumage en entier blanc, peau nue de la gorge safranée ; plumes de la tête et du derrière du cou longues, étroites, pointues, désu- nies et trés-eflilées. Bec plombé. Tarses jaunes, ongles noirs. Queue étagée, arrondie. Femelle ou jeunes : Plumage brunûtre, maculé de roussàtre ; peau de la gorge livide. Très-jeunes : Plumage en entier brun fuligineux; cire et tarses cendrés. Ce percnoptère se trouve dans toute l'Europe , en Afrique et en Asie. C’est le hou-goop ou corbeau blanc des Hottentots, l'ouri-gourap des Grands-Namaquois. Ce dernier nom signifie aussi corbeau blanc. 2. PERCNOPTÈRE NoIR; Percnopterus niger : Cathartes monachus, Temm., pl. col., 222. De la taille du précédent; le plumage brun mêlé de fauve sur les cuisses, les tarses noirs; le sommet de la tête, les joues et le devant du cou entiérement nus. Le bas du cou ettoute, sa partie postérieure jusqu’à l'occiput revêtus d'un épais du- vet grisàtre et court. Cet oiseau vit au Sénégal. æ t ï: ct 56 OISEAUX NORMAUX. XII.° Genre. GRIFFON ; Phene, Sav. Gypaetos, Storr; Vullur, Lath.; Falco, L., Gm. Bec grand, robuste, comprimé sur les côtés, arrondi en dessus, à mandibule supérieure renflée vers l’extrémité, qui est crochue; mandibule inférieure courte, droite et obtuse; cire basale, recouverte de poils rudes, sétacés, couchés en avant. Narines obliques , ovales, cachées par les soies de la base du bec. Langue épaisse, char- nue , bifide. Tarses courts, épais, emplumés; ongles robustes , aiguisés , l’interne et le postérieur très-cro- chus. Troisième rémige la plus longue; douze rectrices. Observ. Ce genre né'renferme qu'une espèce, qui vit dans les hautes montagnes d'Europe, et depuis long-temps célébre par sa force et son courage. Le griffon ou le Læmmer- des Allemands, nom qui signifie vautour des agnea que, dit-on, les brebis, les chèvres, les chamois, les lié res, les mhtnibtien en vie, qu’il dépèce et qu'il cistiole dans ses retraites inaccessibles. Il parait que c’est de cet oiseau dont parlent les Grecs sous le nom de phene, et les Latins sous celui d’ossifraga. La femelle pond de quatre à six œufs blancs, ta- chetés de brun. Ce grand vautour ne se nourrit de charognes que lorsqu'il est pressé par la faim. GRiFroN DES Aires; Phene ossifraga et gigantea, Sav., Egypt., p. 18. Vieill., Gal., pl. 8; Valtur barbarus et barbatus, Gm.; Edwards, pl. 106; Gypaelos barbatus, Cuv., Te., pl. 1, fig. 4; Encyclop., pl. 196, fig. 3; Nisser, Bruce, Itin., pl 31; Zce/lo, en Mongolie; le Læmmer-Geyer des Suisses ; Faune franc., Ois., pl. 3. (Atlas, pl. 6, fig. 2. ) Mäle adulte: Manteau brun foncé, dessus de la tête blanc; l’occiput, le cou, le haut du corps d’un blanc lavé de roux vif, plus foncé sur la gorge et la poitrine, plus clair sur le ventre; parties postérieures d’un gris clair, chaque plume bordée de noir. Toutes les plumes ont leurs tiges blanches; une bande noire entourant la tête; iris d’un rouge vif; des ACCIPITRES. 31 soies roides autour du bec et sous la mandibule inférieure. Jeunes : plumage brun-roussàtre. à Le griffon a jusqu’à près de quatre pieds de longueur, sur huit ou neuf d'envergure; on le trouve dans les Alpes, les Pyrénées, en Abyssinie, en Égypte, en Sibérie, etc. IL Famille. Les FALCONÉES. Synon. : Les Faucons, Cuv.; Falco, L. et Auct. ; Accipitrini, ie. ; les Æccipitrins, Vielll. Tète et cou revêtus de plumes ; la face nue seulement chez quelques espèces ; le bec droit à la base, puis for- tement crochu, toujours très- fort e fès-robuste pro- Recent: à la taille de chaque individu, com- À é sur les côtés, muni d’une cire; orbites surmon- tés d’un rebord. Vin latérale. oh armés d'ongles crochus, très-acérés. Le jabot n’est point AT le bec n’a point de pinceaux de poils. Observ. Cette famille répond à l’ancien genre falco de Linné. Elle se compose d’une trés-grande quantité d'espèces, dont les dissemblances de formes ne se font remarquer que dans les détails, ce qui fait que les genres qu’on a cherché à établir parmi elles, sont très-difficiles à distinguer nettement. Ces oiseaux varient singulièrement par leur plumage, suivant les diverses années de leur àge et suivant les sexes. Le brun, qui compose généralement leur livrée, se trouve mélangé de tant de manières, qu’on ne peut pas toujours reconnaitre un jeune oiseau du même individu complétement adulte. Les falconées sont des oiseaux carnassiers par essence, at- taquant avec courage des animaux en vie. Cependant un grand nombre d'espèces vit de charognes et d'immondices, et tels sont surtout les caracaras et les buses. Les femelles sont communément d’un tiers plus grosses que les màles, et de là le nom de fiercelets, qu'on a donné à ceux-ci, Les falconées se trouvent sur toutes les parties du globe. “ts 32 OISEAUX NORMAUX. 6. 1.” Les /GNOBLES (impropres à être dressés à la chasse de la fauconnerie ), Cuv. 4° rémige la plus longue ; la 1. très-courte; bords de la mandibule supérieure lisses ou simplement munis d’un léger feston. I. Tribu. Les CARACARAS, Azara, Cuv.; les Gymnops, Spix. Les ailes pointues, aussi longues ou presque aussi longues que la queue; les tarses nus, écussonnés ; la queue égale ou arrondie ; la face ou le devant de la gorge nus. Observ. Les caracaras sont tous du Nouveau-Monde ; ils lient les vautours aux laccipitrins par la partie dénudée de leur face ; mais aussi par leurs mœurs et leur habitude de vivre de charognes, d'insectes, d'immondices. M. Vieillot a établi trois genres parmi eux. Fa. “ æ XIII. Genre. IRIBIN; Daptrius, Vieill. Falco, Cuv., Temm. Bec droit, robuste, comprimé sur les côtés, à cire por- lue , à mandibule supérieure convexe et crochue à la pointe ; l’inférieure courte , anguleuse, obtuse ou légèrement échancrée à l'extrémité ; narines arron- dies, obliques; tour des yeux, joues et devant de la gorge, nus. Tarses grèles, médiocres, scutellés ; le doigt du milieu le plus long; ongles médiocres et pointus. Troisième , quatrième et cinquième rémiges les plus longues. Queue arrondie; douze rectrices. Observ. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce américaine, dont on ignore les mœurs. IriBIN Notr; Daptrius ater, Vieill., Gal., pl. 5. Falco aterrimus, Temm., PI. col., 37 et 342 (âge moyen). Plumage de l'adulte entièrement noir; la naissance de la queue traversée par une large bande blanche, ponctuée de ACCIPITRES. 33 noir ; la peau nue de la face carnée; la cire jaune, le bec plombé , les tarses jaunes; longueur totale quinze pouces. De la Guiane et du Brésil. XIV. Genre. RANCANCA\; Ibycter, Vieill. Caracara, Cuv.; Falco, Auct. Bec droit, convexe en dessus ; mandibule supérieure à bords droits, lisses, crochue à l’extrémité; cire glabre ; narines ovalaires, obliques; tour des yeux, joues et haut du cou en avant nus; membrane charnue seu- lement garnie de quelques poils ; jabot nu et proémi- nent, Tarses courts, forts, réticulés ; ongles peu crochus, l'intermédiaire et le postérieur les plus longs. Qua- trième, cinquième et sixième rémiges les plus longues ; douze rectrices arrondies. - | Observ. La seule espèce qui sert de type à ce genre est de la Guiane et du Brésil. C’est un oiseau fort distinct de tous les accipitres par ses mœurs: il est doux et paisible, vit de fruits, de semences, parfois d'insectes, tels que fourmis et sauterelles. Il est peu farouche, niche dans les arbres et pond de trois à cinq œufs ronds et blancs. Son nom d'ibycter, qui signifie vociférateur, rappelle le ton rauque et discordant de son cri. RANcANCA A VENTRE BLANC; Îbycter leucogaster, Vieill., Gal., pl. 6. Falco aquilinus, L., Gm.; Falco formosus , Lath.; le petit Aigle à gorge nue d'Amérique, Buff., Enl., 417. Plumage noir-bleu foncé; la peau nue de la gorge rouge; le ventre et le croupion d’un blanc pur; le bec jaunàtre ; les tarses rouges; des cils longs et roides aux yeux. Cet oiseau vit dans les forêts de Cayenne par troupes, dont le cri est as- sourdissant. Les Nègres créoles le nomment capitaine des gros becs, parce qu'il a quelques -unes des habitudes des tou- cans. La femelle est moins foncée en couleur que le mâle; 3 34 OISEAUX NORMAUX. longueur seize à dix-huit pouces. Le rancanca habite le Brésil et la Guiane. XV.‘ Genre. CARACARA ; Caracara, Marcgr. Buff. , Azara, Cuv.; Polyborus, Nieill.; Fa/co, L., Lath., Temm. Bec droit, épais, alongé, très-comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure crochue , linférieure plus courte et obtuse; cire large et poilue; narines ellip- tiques , obliques, placées vers le milieu du bec ; face nue; jabot saillant ; tarses nus, réticulés ; ongles mé- diocres, peu crochus ; troisième et quatrième rémiges les plus longues; douze rectrices. Observ. Les caracaras sont tous de l'Amérique méridionale; ils vivent par paires, volent plus rapidement que les aigles et que les buses; leur démarche est aisée et légère; ils re- cherchent les charognes, les insectes, les mollusques, les rep- tiles, etc. Ils nichent indifféremment dans les arbres ou dans les halliers, etc. Le nom de caracara a été donné à l’espèce commune par analogie avec son cri. 1. CaRACARA commun; Caracara vulgaris, Cuv., Règn. an., Ty pe 720. Falco brasiliensis, Gm.; Polyborus vulgaris, Vieill., Gal., pl. 7; Spix, pl. 1 (jeune âge) ; le Busard du Brésil, Briss., 1, esp. 31. (Atlas, pl. 9, fig. 2.) Cire, joues et tarses jaunes; calotte noire; devant de la gorge d’un blanc neigeux; plumage brun, bariolé de blanc sur le ventre; ailes brunes; queue plus longue que les ailes; rayée en-dessous. Le caracara est très-commun dans tout le Paraguay : on le nomme carancho sur les bords de la Plata. Dans les pampas la femelle pose son nid à terre et le construit avec des bûchettes, tandis que dans les provinces boisées elle choisit la cime des arbres les plus élevés et les plus touffus. Cet accipitre vit de rapine, poursuit les oiseaux et les petits quadrupèdes, mais trouve dans les fyrans des ennemis qui le font fuir. 1. Le falco cheriway de Jacquin , vultur cherisway de Latham + 4 ACCIPITRES. 35 (pl. 4, n° 11, p. 17, Beyt.), est regardé par MM. Cuvier et Vieillot comme une variété d’àge du caracara ordinaire. Son plumage est ferrugineux, sa tête blanchâtre, le vertex ferru- gineux et comme huppé; la cire rosée et les pieds jaunes. Jac- quin l'avait observé à Aruba dans la province de Venezuela. 2. Le Gymnops fasciatus de Spix, dont son gymnops strigi- latus est le jeune, est un caracara découvert au Brésil, et la deuxième espèce authentique du genre. IT Tribu. Les AIGLES; Aquila, Briss., Cuv., Régn. an.,t. L,p. 324. Les ailes aussi longues que la queue; le bec très-robuste, droit à sa base, courbé seulement vers la pointe. Les tarses emplumés ou à demi nus. Observ. Cette tribu renferme les oiseaux de proie les plus célèbres par leur force et leur courage. Leurs serres leur permettent d'enlever les jeunes animaux qui forment leur pâture. Leur nid ou aire, composé de büchettes, est placé dans les lieux les plus inaccessibles. Une membrane à coulisse enveloppe l'œil en avant, et opère le mécanisme de vision connu sous le nom de clignotement. On les subdivise en plusieurs petits sous-genres. I." Sous-genre. AIGLE proprement dit ; Aquila, Cuv. Vicill.; Falco, L., Lath., Temm. Bec grand, presque droit, recourbé à sa pointe, com- primé sur les côtés; cire poilue ; narines elliptiques et transversales; troisième , quatrième et cinquième rémiges les plus longues; tarses garnis de plumes du- veteuses jusqu'à la naissance des doigts. Douze rectrices égales et étagées. Observ. Les aigles sont des oiseaux robustes et püuissans par leur force musculaire, leur courage et l'énergie de leur vol. Leurs mœurs sont pillardes et dévastatrices, et ce sont les ennemis les plus implacables des oiseaux et des mammifères 36 OISEAUX NORMAUX. de petite taille. Les anciens et les modernes ont pris l’aigle impérial comme l’emblême de la force, du courage et de la magnanimité. Les aigles vivent principalement sur les mon- tagnes, et ne vont qu'accidentellement dans les plaines; on les a observés dans toutes les parties du monde. A. La queue égale (les aigles de l’ancien monde). 1. AIGLE ROYAL; Aquila regia : Falco fulvus, melanaetos et niger, Gm.; Falco chrysaetos, Temm. (plumage adulte); Enl. 4og (jeune âge), 410 (adulte) : Aguïla fulva et chrysaelos , Nieill. , Encyel. , t. HIT, p. 1188 et 1189. (Atlas, pl. 8, fig. 1.) A près de sept pieds d'envergure, le plumage plus ou moins brun-roux , l’occiput fauve, le bec noir, les pieds vêtus d’un duvet laineux d’un brun ferrugineux; la queue blanche à sa moitié supérieure, et noire dans le reste : dans cet état c’est l’aigle fauve, falco fulvus des auteurs. Dans un âge plus avancé le plumage est d’un brun-noir intense et uniforme : c’est alorsle falco niger de Brown et de quelques auteurs. Enfin, M. Tem- minck regarde comme la livrée complète des adultes, l’état de plumage qui a fait ériger en espèce le falco chrysaelos ou aigle royal, qui ne diffère que parce que la queue est noi- ràtre et transversalement zonée de bandes irrégulières d’un cendré clair. L’aigle royal se trouve sur toutes les montagnes d'Europe, et plus communément dans le nord , d’où il s’est répandu dans l'Asie et dans l'Amérique septentrionales; il vit aussi en Afri- que. La femelle pond deux ou trois œufs, qu’elle couve pen- dant un mois. 2. AIGLE IMPÉRIAL ; Aquila heliaca, Sav., pl. 12, Ois. d'Égypte. Falco imperialis, Bechst.; Falco mogilnih, Gm.; Aigle de Thèbes, Vieill., Gal., pl. 9 ; Aigle impérial, Temm., pl. col., 151 (adulte) et 152 (le jeune). Cet aigle a deux pieds et demi de longueur totale; la fe- melle a jusqu’à trois pieds; tête dorée ; plumage d’un brun- fauve général; scapulaires d’un blanc pur; narines obliques, à bord supérieur échancré; bec fendu jusqu’au bord posté- er ACCIPITRES. br. rieur de l'œil; cinq écailles sur les doigts à la naïssance des ongles. Le jeune est en entier d’un fauve plus ou moins clair, mêlé de blanc. Cette espèce, parfaitement distinguée de la précédente par Leiïsler, et surtout par M. Temminck , habite les contrées méridionales de l'Europe et la côte septentrionale d'Afrique. Son genre de vie est analogue à celui de l'aigle ordinaire. L'individu du Muséum provient du Sénégal. 3. A1GLe crIARD; Aquila nœævia : Falco nævius et maculatus, Gm.; Aquila melanaetos, Savig., Égypte, pl. re pl.2, fig. 1. Le male adulte a le plumage uniformément brun; la queue est noiràtre, rayée de brun clair; des taches fauves pâles, dis- posées par bandes sur les petites couvertures, les scapulaires et les rémiges secondaires; des taches fauves sur le moignon de l'aile. La queue des jeunes individus est blanche à l’ex- trémité. Cet aigle est d’un tiers moindre que le commun; ses tarses sont aussi proportionnellement plus grêles. Il vit dans les Apennins et dans les chaines du midi de l’Europe, n’attaque que des animaux peu robustes et apprend, dit-on, à chasser comme les faucons. 4. AIGLE RAVISSEUR; Aquila rapax : Fulco rapax , Temm., pl. 455 (femelle). Le mâle a deux pieds quatre pouces de longueur totale; le plumage d’un fauve isabelle très-clair, et brunissant sur l’ab- domen et sur le dos: queue brune sans taches; cire et tarses jaunes; narines arrondies. La femelle a le plumage brun tacheté de roux doré, huit à neuf raies noirâtres rayant la queue en travers. Cette espèce se trouve au cap de Bonne-Espérance. (Mus. de Paris.) éd | 5. A1iGrE BoTTÉ; Aquila pennata : Falco pennatus, Briss., Suppl. pl. 1; Gm. ; Temm., pl, col., 35, Cet oiseau a les tarses emplumés jusqu'aux doigts : ils sont verdàtres et les ongles noirs: trois scutelles élargies occupent 38 TT NORMAUX. l'extrémité du doigt. Le plumage est varié de fauve, de brun et de jaunâtre ; les plumes sont légérement flammées de brun, un cercle brunâtre entoure les yeux; sa taille est à peine celle de la buse commune. L’aigle botté habite le nord de l'Europe, et un individu femelle, qui se trouve dans les galeries du Jardin du Roi, a été tué il y a un an aux environs de Paris, 6. Aiçze Bonezrt; Aquila Bonelli, Vieill. Temm., pl. 288. M. Vieillot a décrit, le premier, cet oiseau dans les Mé- moires de l’académie de Turin. Son plumage est brun noï- râtre en-dessus, et les plumes du cou et des parties inférieu- res du corps sont de couleur de rouille flammée de blanchätre et de brun; la poitrine présente une tache blanche; les tarses sont velus jusqu'aux doigts, qui sont olivâtres; la queue est légerement inégale. Cet aigle, décrit dans ces dernières années, habite les mon- tagnes de la Sardaigne. 7+ AIGLE GRIFFARD ; Aquila armigera : Le Griffard, Levaill., Afriq. , t. T, pl. 1; Fe/co armiger, Shaw. De la taille de l’aigle royal, mais les jambes plus longues, armées de serres plus robustes; les plumes de l’occiput, par leur alongement, simulent un commencement de huppe; le bec est bleuâtre à son origine, et noir à l'extrémité; les doigts, garnis de plusieurs scutelles, sont jaunes. Le plumage en-des- sous est d’un blanc pur; le dos et les couvertures sont bruñà- tres ; les plumes de la tête et du cou, bianches à la base, sont brunes au ommet; la queue et les rémiges des-jéunes sont rayées de blanc sale et de noirâtre. Le- griffard est courageux, vit apparié danWintérieur du cap de Bonne-Espérance ; la femelle est d’un tiers plus grosse que le mâle, et construit une aire solide, qu’elle place au sommet des plus grands arbres, ACCIPITRES. 39 8. AIGLE MALAIS; Aquila malayana: Lalco mélaïensis, Reinw.; Temwm., pl. col., 117; Cuv., Règ. an.,t. I, p. 326, et Iconog. , pl. 2, fig. 2. Cet oiseau est en entier d'un brun fuligineux; le bec et la cire sont noirs; les doigts sont réticulés et jaunes; la queue est rayée en-dessous de brun clair. L’aigle malais vit d'oiseaux , de reptiles et d'insectes; il est tres-multiplié sur toutes les grandes iles de la Malaisie. L'in- dividu du Muséum a été envoyé de Sumatra par M. Duvaucel. B. La queue étagée (les aigles de l'Océanie). 9. AIGLE AUSTRALIEN ; Aquila fucosa : Z'alco fucosus, Cuv., Règ. anim., pl. 3, fig. x de la 1." édition; Temm., pl. 32; Trans. Soc. Linn. Lond., t. XV, p. 158. Plumage mélangé de brun et de fauve doré assez vif; queue brune, étagée, bordée d’un large liséré fauve; une tache brun foncé placée sur le devant du cou. Cet aigle est très- multiplié aux environs de Port-Jackson, dans la Nouvelle- Galles du sud , et aussi au-delà des montagnes Bleues. Observ. M. Cuvier (Régn. anim., t. I, p. 526) décrit, sous le nom de Perrr AIGLE pu SÉNÉGAL, Falco senegalus, Cuv., une espèce assez semblable à l’aigle criard d'Europe, dont elle différe par des narines moins rondes et par un grand nombre de bandes grises qui raient la queue des jeunes; et son Aicze ou Car, Falco nævioides, Cuv., est varié de brun, de fauve et de noiràtre. IL. Sous-genre. PYGARGUE; Haliætus, Sav. Cuv. ; les Aigles-Pécheurs, Cuv. Caractères des aigles, dont les pygargues se distinguent par leur queue arrondie ou légèrement cunéiforme ; des tarses revêtus de plumes à leur moilié supérieure seulement, nus et scutellés en devant, nus et réticulés en arrière ; leurs narines sont ouvertes, larges, trans- versales. 40 OISEAUX NORMAUX. Observ. Les aïigles-pécheurs ou pygargues, ainsi que l'in- dique leur nom, vivent sur les rivages et sur le bord des grands fleuves, où ils se nourrissent principalement de pois- sons, d'oiseaux marilimes et de mammiféres aquatiques. On en connaît de toutes les parties du monde. 1. PYGARGUE A TÊTE BLANCHE; Haliætus leucocephalus : Falco leucocephalus, Gm.; l’Aigle à tête blanche, Buff., Enl., 411; Wils., t. VI, pl. 36; Val{ur albicilla, Fabricius, Faun. Groent. La tête et le cou d'un blanc pur, ainsi que la queue et les couvertures; le plumage brun foncé. Dans le jeune âge le bec est noir, le plumage brun, la queue brunâtre, traversée par une large raie blanchätre, ou ponctuée de blanc sale. Le jeune ressemble au premier àge de l’orfraie, dont il se distin- gue. parce que les plumes de la tête ne sont point étroites et lancéolées à la pointe. Il habite l'Amérique septentrionale, d’où M. Milbert en a envoyé des individus vivans. Il s’est pré- senté parfois en Europe et surtout au Groënland; il se nourrit presque exclusivement de poissons. (Mus. de Paris.) 2. PYGARGUE ORFRAIE; Haliætus nisus, Sav. Falco ossifragus, albicille et albicaudus, Gm., Laih. (Atlas, pl. 8, fig. 2.) Adulte : Falco albicilla des auteurs : bec corné ; queue blanche; plumage gris-brun uniforme ou fauve-roux, plus clair sur la tête et le cou. Falco albicaudus des auteurs, est le mâle, d’un tiers moindre par sa taille que la femelle. Le jeune : Falco ossifragus des auteurs, Buffon, Enl., 112 et 415, a le bec brun , la queue variée de brun et de blanc sale: lé plumage d'un brunâtre plus foncé sur le milieu de chaque plume, les plumes de la tête läches et lancéolées : vit de pois- sons et niche dans tout le nord de l’Europe. (Mus. de Paris. ) 3. PYGARGUE 2LAGRE; Haliætus blagrus : Le Plagre, Levaill., Afriq., pl. 5; Falco blagrus, Shaw: Falco Leuco- gaster, Lath.; Aigle océanique, Temm., pl. 49 ( adults)? Pandion Gblagrus, Vieill., Encycl., t. III, p. 1200. L'aigle océanique est décrit par Temminck comme de la Nouvelle - Hollande, 1] est blanc, à manteau et ailes brun- ACCIPITRES. 41 gris; la queue arrondie, cendrée et blanche; des traits bruns au milieu des plumes du cou et en arrière; les tarses jaunes: long de deux pieds quatre à cinq pouces. Le blagre de Levaillant est d'Afrique; il a les proportions et les mœurs du balbuzard; ses plumes sont rudes, les parties supérieures d'un blanc satiné; le manteau et les ailes gris- brun; la queue est blanche à l'extrémité et brune à sa nais- sance. Ces deux oiseaux paraissent être identiques : M. Temminck soupçonne le contraire. Le blagre vit de poissons, qu'il saisit en plongeant dans l’eau; il vole à de grandes hauteurs; sa chair est trés-huileuse. Un individu rapporté de Manille par M. Dussumier et déposé au Muséum, a la queue cunéiforme , le bec plombé, le plumage blanc en dessous, brun sur le manteau ; la queue a moitié brune et blanche ; les tarses robustes, largement scutellés et jaunàtres ; c’est le type de la figure de l’aigle océa- nique de M. Temminck. 4. PyGARGUE DE Macé; Haliætus Macei : Zulco Maceï, Cuv.; Temm., pl. col., 8 et 223 (jeune âge); Fa/co ful- viventer, Nieill., Encycl., t. IT, p. 1195. Le devant du cou et le haut de la poitrine d’un blanc pur; un trait blanc au-dessus de l'œil; l’occiput, le manteau et les ailes d’un marron foncé; la poitrine d’un jaunâtre ocracé ; la queue en dessous blanche, terminée par une bande brune. Le jeune a le cou, la tête, le ventre d’un brun roussâtre, le manteau brun fauve et la queue bordée de blanc. Ce pygar- gue habite le Bengale, Pondichéry et les Moluques; il a été apporté par M. Labillardière. (Mus. de Paris.) 5. PrGanGuE vocirer , Haliætus vocifer : Le Vocifer, Levaill., Afriq., pl. 4; Falco vocifer, Shaw. Bec noir, cire jaune; tarses robustes, jaunes, scutellés dans le haut et réticulés dans le bas; ongles noirs, très-ro- bustes; les parties supérieures d’un blanc pur, offrant parfois sur la poitrine des flammettes ou des larmes d'un brun cho- 42 OISEAUX NORMAUX. colat ; une touffe de duvet blanc sur le milieu du thorax; le ventre , les cuisses et les couvertures inférieures d’un marron foncé ; la queue blanche, étagée, cunéiforme; le dos mar- ron , les ailes brunes, moins longues que la queue; épaules ondées de marron vif en dedans. Variété. Plumage mélangé de brun et de blanc ; ventre blan- châtre, varié de brun; queue blanche, terminée de noir; couvertures alaires brunes et blanchätres en-dessus. Ce py- gargue habite le cap de Bonne-Fspérance et le Sénégal. (Mus. de Paris.) 6. PYGARGUE carre ; Haliætus vulturinus : Falco vulturinus , Shaw ; le Cafre, Levaill., Afriq., pl. 6 ; Vieill., Encycl. t. LIL, p. 1197. De la taille de l'aigle royal, entierement d'un noir pro- fond ; la cire bleuätre ; les tarses à demi vêtus, rougeàtres; la queue arrondie, le bec jaunâtre : habite la Cafrerie, y vit par paires isolées, se nourrit de charognes et niche dans les rochers. Il marche avant de prendre son vol comme les vau- tours , et comme eux déchire sa proie sur place. 7- PYGARGUE AGUIA ; Haliætus aguia : Falco aguia, Temm., pl. 302 ( mâle adulte) ; Aïgle noir et blanc, d’Azara ; Spizaelus melanoleucus, Vieïll., Encycl., t. LIL, p. 1256. Le plumage en entier sur le corps, ainsi que les rectrices, en-dessus, d’un brun plus ou moins cendré; les côtés de la poitrine d’un brun ardoisé; le corps en-dessous blanc; le bec plombé et les tarses jaunes. Commun au Paraguay et au Brésil, d’où l'a rapporté M. Auguste de Saint-Hilaire. ( Mus. de Paris.) f 8. PYGARGUE ICHTHYOPHAGE ; Haliætus ichthyætus, Horsf. Trans. Soc. Linn., t. XIII. Jokowuru des Javanais. Tête d'un gris cendré; la poitrine et le ventre d’un gris- brun roussâtre ; les ailes assez courtes et brunes; le bas-ventre. ACCIPITRES. 43 les plumes des cuisses et des couvertures inférieures d’un blanc de neige; la queue blanche, un peu échancrée, ter- minée par un ruban noir; le bec plombé, les tarses cendrés. Habite Java, le Bengale, d'où M. Duvaucel l’a envoyé au Musée de Paris. 9- PYGARGUE carmMACIMA ; Haliætus chimachima: Falco degener, Wlig.; Milvago ochrocephalus, Spix, Bras., pl. 1; Caracara chimachime, Vieill. , Ornith., Encycl. ,t. HI, p. 1181. Male : Sourcils, occiput, ailes, d’un noir intense; gorge blanche; ventre et dessous du corps de couleur de buffle; tarses noirs et bec blanc. Femelle : Sommet de la tête et parties supérieures du corps mélangés de blanc et de roux; les ailes brunes, rayées de roux et de noirâtre en-dessous; queue rayée en travers de blanchâtre, de noir et de jaune roux; bec plombé, tarses olivatres. Ce singulier oiseau de rapine s'attache aux bêtes de somme que les bâts ont blessés, se cramponne avec tant de force sur les plaies, qu’il déchire , qu’il ne reste à l’animal que la res- source de se rouler à terre ou de se jeter dans un bois. II n’attaque aucun oiseau ni quadrupède pour les manger. Son vol est lent, et son cri exprime le mot chiü. La femelle pond un seul œuf. Tels sont les détails fournis par d’Azara. 10. PYGARGUE cHIMANZO ; Haliætus chimanzo : Le Chimanzo, Azara, Ois. du Parag. ; Polyborus chimango, Vieil., Encyel. , t. ILE, p. 1182. À la taille du précédent, c’est-à-dire, est gros comme un choucas; son bec est jaune , ses tarses sont bruns; sa gorge est blanchätre: son plumage est d’un gris zoné de roux par lé- geères bandelettes; la région anale et les couvertures infé- rieures sont roussâtre clair; la queue est rousse, linéolée de brun ; les ailes sont brunätres, et chaque plume est bordée de roussàtre. La femelle pond des œufs piquetés de brun sur un fond blanc ; ses mœurs et son cri sont analogues à ceux du chi- machima. Le chimanzo est trés-commun aux environs de Bue- £4 OISEAUX NORMAUX. nos- Ayres. Les individus du Muséum ont été rapportés de Monte-Video par MM. Quoy et Gaimard. 11. PYGARGUE GARUDA; Haliætus garuda : Falco ponticerienus, Gm.; le Petit Aigle des Grandes-Indes, Buff., Enl., 416; Æaliætus girrenera, Nicill., Gal. , pl. 10. À les tarses courts et jaunes, les ongles faibles. Le mâle a la tête, le cou et la poitrine d’un blanc pur, le bec plombé; les ailes, le ventre et les couvertures inférieures d’un roux cannelle fort vif; la queue teintée de blanc-roux. L’individu du Muséum a été rapporté de la terre des Papous par MM. Quoy et Gaimard. La femelle est d’un tiers plus grosse que le mäle ; la tête, le cou, le devant du corps, est d’un gris de perle glacé; chaque plume est marquée au centre d’une raie brune; les ailes, le manteau, le bas-ventre, la queue, comme chez le mâle. Le jeune âge a le bec brun, le plumage en entier roux, flam- mé de roux plus clair et de brun; la queue presque égale, blanchàtre et roussätre en-dessus. A l’âge de trois ans le roux des parties supérieures s'éclaircit et blanchit. Tres-commun au Bengale et sur les rivages de toutes les iles de la Malaisie. C’est un oiseau que les Brames ont consacré à Wischnou, et qu'ils vénérent comme Je signe le plus manifeste de la pro- tection divine, lorsqu'ils le rencontrent étant encore à jeun. (Mus. de Paris.) Observ. On trouve dans les Trans. Soc. Linn. Lond., t. XV, p-1.", p.186, sous le nom d'Haliætus Calei, la description d’une espèce de la Nouvelle-Hollande, d’un brun-roux varié de noir, à rémiges fauves, à rectrices cendrées rayées de noir et plus claires à leur extrémité; les tarses pàles, les ongles noirs, et qui a vingt-deux pouces de longueur totale. Quant à l’Ha- liætus canorus du même ouvrage, il parait être le jeune âge: plumage de troisième année du Falco Novæ Zelandiæ de La- tham, tels que nous en avons vu des individus au Muséum ; c'est le Moru et le W'irwin des naturels de la Nouvelle-Galles du sud, et le Wisthling hawk des colons anglais. ACCIPITRES. 45 III.‘ Sous-genre. BALBUZARD; Pandion, Sav., Cuv. Bec grand, comprimé sur les côtés, à mandibule supé- rieure très-crochue , à bord élargi vers le milieu et garni d’un feston évasé; narines en scissure flexueuse, oblique , tarses gros, emplumés jusqu’au-dessous de l'articulation de la jambe, nus, très-réticulés dans le reste de leur étendue; ongles forts, longs, très-crochus et ronds en dessous (ils sont creusés en gouttière chez tous les autres accipitres). Queue presque égale, dé- passée par les ailes; les deuxième et troisième rémiges les plus longues de toutes. Observ. Il règne une grande confusion sur les balbuzards. La plupart des naturalistes en ont distingué plusieurs espèces, telles que le balbuzard de la Caroline, ceux d'Europe et de la Nouvelle-Hollande. M. Cuvier pense que ces oiseaux ne sont que des variétés les uns des autres, et regarde la seule espèce de balbuzard comme répandue sur le bord des eaux douces de toutes les parties de la terre. Il est de fait que les différences que présentent les individus venus de la Caroline ou de la Nouvelle-Hollande, d'avec ceux d'Europe, sont extrêmement légères. Les balbuzards se nourrissent de poissons, de canards et autres palmipédes. La femelle pond quatre œufs. BarguzarD OFFRAYE; Pandion fluvialis, Vieill., Encyel., t. IT, p- 1198. Falco halietus, Gm.; l'Offraye, Bélon; Buff., Enl., 414. (Atlas, pl. 9, fig. 1.) Le bec est noir, les tarses jaunes, à écailles brunes; les plu- mes de la tête làches, variées de brun et de blanc; un large trait noir se dessine derrière l'œil; le dessous du corps est blanc ; la poitrine est variée de brun, de roux et de blanc; la queue est blanchâtre, rayée de brun. Cet oiseau habite les bords des fleuves, des rivières, des lieux inondés de toute l'Europe. (Mus. de Paris.) TJ 46 OISEAUX NORMAUX. Variété de la Nouvelle-Hollande. Les tarses jaunes, le devant du corps flammé de roux sur un fond blanc ; le dessus du corps brun , ou chaque plume brune bordée de blanc ; la queue ter- minée par une raie blanche. (Mus. de Paris.) Variété de la Caroline! Falco carolinensis et leverianus, Gm., Vieill., Am. sept., pl. 4; Pandion americanus, Vieill., Gal, pl. 11. Cette variété, bien qu’on ne puisse la spécifier par des caractères vraiment solides , est la seule qu’on pourrait peut-être ériger en espèce. Ses tarses sont jaunes, son bec noir ; les plumes de sa tête sont lâches, mélangées de brun et de blanc; le trait noir de derrière l’œil descend sur le cou et est foncé; les parties inférieures sont d’un blanc pur; les plumes du dessus du corps sont brunes, terminées de blanc ; la queue, en-dessous, est blanche, rayée de brun; les ailes sont plus longues que la queue. Cet oiseau est assez commun dans toute l'Amérique septentrionale, surtout dans la province de New-York. (Mus. de Paris.) IV. Sous-genre. BATELEUR, Terathopius. Bec droit à la base, la mandibule supérieure recourbée, à bords lisses, très-élargie au milieu; face nue ou cou- verte de quelques poils rares; narines ovalaires, ver- ticales ; tarses robustes, courts , largement réticulés ; une rangée d’écailles sur le dos de chaque doigt. Queue rectiligne, très-courte, tronquée, dépassée par les ailes. Observ. Ce sous-genre se distingue des précédens par un grand nombre de caracteres, qui ne permettent point de confondre l’unique espèce qui lui appartient avec les circaë- tes, parmi lesquels la plupart des auteurs l'avaient placée. Les père et mère dégorgent la nourriture à leurs petits à la manière des vautours. Les bateleurs font des cabrioles en vo- lant, qui leur ont valu, de Levaillant, le nom qu'ils portent. Ils vivent de proie vivante, telle que jeunes gazelles, jeunes autruches, et aussi de charognes et de débris putréfés. \ ACCIPITRES. 47 BATELEUR A COURTE QUEUE; Terathopius ecaudatus : Falco ecaudatus, Shaw; le Bateleur , Levaill., Afriq., pl.7et8, et p. 20. La cire d’un rouge orangé, ainsi que les tarses; le plumage noir profond, teinté de roux; les petites couvertures des ailes grises ; la queue d’un roux vif. Variété. Plumage mélangé de brun et de roux; bec noir à sa pointe ; la queue d’un roux brunûtre. Femelle. Taille beaucoup plus développée que celle du mâle; cire noire; bec noiràtre ; plumage d’un roux brun ; queue brune , teintée de roussatre. Le bateleur, dit Levaillant, niche sur les arbres; la femelle pond trois à quatre œufs. Il est très-commun prés les bois de Lagoa au cap de Bonne-Espérance; il se tient dans les montagnes par couples isolées. Les individus du Muséum pro- viennent du Sénégal. (Viv. Mus. de Paris.) V.* Sous-genre. CIRCAËTE; Circaetus, Vieill., Cuv. Bec robuste, droit à sa base, convexe, comprimé, à mandibule très-crochue à la pointe et presque droite sur ses bords. Cire poilue ; narines verticales, en scis- sure étroite; bouche fendue jusqu'aux yeux; tarses médiocres, alongés, nus, réticulés, à doigts courts; ailes aussi longues que la queue ; celle-ci étagée, cu- néiforme, ayant douze rectrices. Observ. Les circaëtes, ainsi nommés de circus aquila, tien- nent des aigles et des buses par leurs longues ailes, et des balbuzards par leurs tarses réticulés. On doit admettre cinq espèces dans ce sous-genre. | 1. CrncAËTE JEaN-1E-Branc; Circaetus gallicus, Vieïll., Encycl., t. IT, p. 1201. Lalco gallicus, Gm.; Falco leucopsis, Bechst.; Falco brachydactylus, Wolf #7 Temm., Man., t. 1, p. 46; Jean-le-Blanc, Buff., Enl., 415; Naum., 15. Plumage brun cendré en dessus, blanc en dessous, varié de brun, par taches oblongues ou par larmes, sur le devant “. 48 OISEAUX NORMAUX. du cou et de la poitrine; queue blanchâtre en dessous, ayant trois bandes pâles; bec cendré; tarses jaunâtres. Le jean-le-blanc chasse aux perdrix, aux petits oiseaux , dé- truit les les, se nourrit de grenouilles, de serpens; il est très-co n dans toute l’Europe : il a deux pieds de lon- gueur. (Mus. de Paris.) 2. CIRCAËTE A POITRINE NOIRE; Circaelus thoracinus : Falco thoracinus , Cuv., Gal. Plumage brun; gorge brune et variée de blanc; la poitrine noire , le ventre blanc , ainsi que la queue, qui est un peu étagée et zonée vers le bout de brunâtre. Les ailes sont brunes, et chaque plume est lisérée de blanc-gris : elles sont moins longues que la queue, qui est échancrée. Cette espèce habite le cap de Bonne-Espérance, où M. de Lalande l’a découverte. (Mus. de Paris.) 3. CircAËrE Gris; Circaelus cinereus, Vieill., Gal., pl. 12. Falco circaetus, Temm. D'un brun-roux enfumé en entier; la queue un peu échan- crée, blanchâtre en dessous, brune en dessus; les couvertures inférieures d’un brun rayé d’un peu de blanc; cire et tarses jaunes; bec plombé; long de vingt-deux pouces. Cet oiseau ha- bite le Sénégal. (Mus. de Paris.) 4. CIRCAËTE COURONNÉ; Circaelus coronatus : Aigle couronné, Azara; Z'alco coronatus, Temm., pl. 234 (adulte ); Harpiya coronata, Nieill., Encycl., t AIT, p. 1252. Les tarses sont robustes, jaunes, très-réticulés; l’ongle du doigt du milieu est garni à sa base de six écailles; le plu- mage est en entier d’un brun cendré, passant le plus souvent au roux ; la queue estun peu échancrée, brune , traversée au milieu par une large bande blamche ou rousse; la cire est jaune, le bec noir; les plumes de la tête sont làches et retombent comme une sorte de huppe derrière l’occiput. Cet oiseau est le £a- guato-hobi ou buse bleue des Guaranis du Paraguay, suivant d’A- zara. Son cri est un sifflement aigu et lamentable; il chasse ACCIPITRES;: 4 les tinamous, les petits mammifères, et se nourrit de cha- rognes, lorsqu'il est pressé par la faim. Il est commun au Paraguay, sur les bords de la Plata et au Brésil, d’où M. Au- guste de Saint-Hilaire a rapporté les individus qu’on voit au Muséum. 5, CircaËrE FUNÈBRE ; Circaetus anéarétious Falco Novæ Zelandie, Latham, Syrops., pl. IV; Caracara funèbre ; Temm., pl. 192 et 224 (jeune âge); Z'2/co harpe, Forster, pl. %6, 37 et 58. Le bec est plombé; les plumes du cou sont étroites, lancéo= lées, blanches; le dessous du corps est brun flammé de noir; les cuisses sont d’un roux vif, les tarses jaunes; la queue est brune en dessous, bordée de blanc et arrondie; le devant de l'œil est nu ; les tarses sont réticulés, garnis de trés- petites squamelles en devant et d’écailles plus prononcées sur les doigts. | Le jeune àge est brun-roux en entier, du roux plus clair se dessine sur le cou, les moyennes rémiges et la queue; le bec est noir, | Cet oiseau n'est point un vrai circaëte, mais c’est encore moins un CcaraCcara : ce serait plutôt un spizaëte. Il habite tou- tes les régions avancées dans le sud, telles que les iles Ma- louines, la terre de Feu, les deux iles de la Nouvelle-Zélande, la terre de Diémen et le sud de la Nouvelle-Hollande. (Mus. de Paris.) VI.‘ Sous-genre. HARPIE; Harpyia, Cuv. Vieill; Faltur, L., Jacquin; Fzlco, Lath. Bec grand, très-fort, comprimé sur les côtés; mandibule supérieure à bords dilatés, très-crochue à la pointe; narines Ovalaires , transversales; tarses très-gros, ex- trêmement robustes, emplumés au-dessous du genou en avant, réticulés ; ailes très-courtes , quatrième ré- mige la plus longue ; ongles très-robustes et longs. Douze rectrices, presque égales. 4 LL dd 5 a" OISEAUX NORMAUX. Observ. Les harpies sont de grands oiseaux de rapine , qui vivent dans les forêts de la Guiane , nichent dans les arbres, attaquent les mammifères même de grande taille, et sont d'une force remarquable, bien qu'on l'ait exagérée. Les petits voient dès les premiers jours de leur naïssance, et mangent seuls la nourriture qu’on place près d'eux. On n’en connaît qu'une seule espèce, capable, dit-on, de fendre le crâne d’un homme d'un coup de bec, et qui se nourrit de faons de la biche cariacou, d’aïs d’un an. Harpie D'AMÉRIQUE; Harpyia ferox : Grand Aigle de la Guiane , Maud. , Encycl. ; Aigle destructeur, Fz/ce destructor, Daudin, Ornith.,'t. 11, p. 60; Temm., pl. 14 (adulte); L'alco harpyia et imperialis, Shaw (?); Vullur cristatus, Jacquin(? ); Falco Jacquini, Gm. (?); Harpyia maxima, Vieïll., Encydl., t. IN, p. 1249; Fzquantzli, Hernandez. (Atlas, pl. 10, et pl. 11, fig. 1.) Sa taille est d'environ trois pieds deux à six pouces. Les plumes de l’occiput s'alongent pour former une huppe : elles sont noires et terminées de gris; la tête et le cou sont d’un gris foncé; un collier noir entoure le cou ; le manteau et les côtés de la poitrine sont brun noirâtre; les parties inférieu- res sont blanchâtres, et les cuisses sont rayées de brun; le bec est noir, la cire brune, et les tarses jaunes; la queue rayée de brun en dessous. Ce puissant rapace se trouve à la Guiane , et probablement dans une grande partie de l'Amé- rique intertropicale. VII.‘ Sous-genre. SPIZARTE ; Morphnus, Cuv. Les Aigles-Autours, Cuv.; Spizactus, Nieill.; Falco, L., Lath., Temm. Bec grand, presque droit, convexe, à mandibule supé- rieure dilatée sur les bords et crochue à l'extrémité; narines elliptiques; tarses grêles, longs, nus et écus- sonnés ou vêtus jusqu'aux doigts , terminés’ par des doigts grêles; ailes plus courtes que la queue. Observ. Les spizaëtes, auxquels M. Cuvier a appliqué le nom ACCIPITRES. . . "pi de morphnus, que les Grecs donnaient à un oiseau de proie qui nous est inconnu , tiennent des éperviers et des autours par leurs tarses grêles, et des aigles par la taille et souvent par les tarses vêtus: Ils se nourrissent d'animaux et habitent l’an- cien comme le Nouveau-Monde. (Spizaëte du grèc , accipitre et aigle.) | A. Tarses nus et écussonnés. 1. SrIZAËTE HUPPÉ; Morphnus cristalus : Petit Aig'e de la Guiane, Mäud. , Ancienne Encycl.; Falco LILLILAOE Daudin, Ornith., t. Il, p. 78; Spicaetus variegatus, Vieill. ; Encyel., t. IT, p: 1257; Sonnini, t. XXX VIII, p. 62. (Atlas, pl. 11, fig. 2.) Cet oiseau nous a offert les caractères suivans : bec re- courbé , festonné sur le bord de la mandibule supérieure; l’in- férieure tronquée , canaliculée; le tour des yeux nu; les na- rines en cornet, verticales sur le bord de là cire; la bouche non fendue jusqu’à l'œil. Les tarses assez forts, largement scutellés en avant et sur les doigts; ceux-ci courts, les ongles presque droits. Ce spizaîte huppé ressemble à la grande harpie, dont il représente dans des formes plus petites le plumage. Le bec est brun, les tarses d’un jaune clair, un cercle noir entoure l'œil ; le dessous du corps blanchàtre , le dessus varié de blanè et de brun par taches arrondies ; la queue grise, linéolée ou bariolée de brun, ou largement rayée de noir. La queue est longue, arrondie, très-étoffée: les ailes dépassent à peine le croupion. Une variété est rousse , linéolée de roux vif. (Mus. de Paris.) Cet accipitre est commun à la Guiane: 2. SPIZAËTE URUBITINGA ; Morphnus urubitinga : Falco vrubitinga, L., Gm.; Temm., pl. col., 5 (jeune); F2/co longipes, Hlig. (jeune) [2]; Aguile picta,; Spix, pl. 1 (jeune) [? 1. Ses tarses sont longs, grêles et jaunes; son plumage est d'un noir profond, excepté le croupion et les couvertures infé- rieures de la queue, qui sont d’un blanc pur; le bec est plombé. * | 4 é | nu. æ | 52 M. à OISEAUX NORMAUX. Le jeune âge est varié de noir et de fauve; les cuisses sont bariolées de noir et de blanc, ainsi que la queue, qui est ter- minée de noir et parfois de blanc. Cet oiseau se trouve au Brésil, à la Guiane, et n’est pas rare aux environs de Cayenne. (Mus. de Paris.) B. Tarses emplumés jusqu'aux doigts. LA 3. Spizaëre aurré; Morphnus cristatellus, Temm., pl. 282 (mâle). Manteau brun, ainsi que les ailes, teint de roux; la tête et le cou roux flammé de brun; quelques plumes brunes, droites, terminées de blanc sur l’occiput; parties inférieures blanches, flammées de roux vif, qui se fonce en couleur sur les flancs, les couvertures inférieures et les jambes; doigts jaunes, bec et cire plombés; tour de l'œil noir; queue arrondie, bru- nâtre , rayée de brun. M. Leschenault a rapporté cette espèce de Ceylan. (Mus. de Paris.) 4. SPIZAËTE URUTAURANA ; Morphnus ornalus: Spizaelus ornalus, Vieill., Gal., pl. 21. Aigle moyen de la Guiane, Maud., Anc. Encycl. ; Épervier pattu, Azara; Falco ornatus, Daudin, Ornith., t. IT, p. 77; Æalco superbus et coronatus, Shaw; Æarpyia braccata, Spix (jeune), pl. 3; Urutaurana, Marcgrave. x Sommet de la tête et huppe noirs; devant du cou blanc, derrière d'un roux vif; tour des yeux neigeux; ailes et man- teau bruns, chaque plume bordée de blanc ; parties inférieu- res blanches, rayées de noir; queue rayée de noir sur un fond gris en dessus, de noir sur du blanchätre en dessous; tarses blancs rayés de brun; doigts et cire jaunes; bec noir. Les individus du Muséum proviennent de Cayenne, d’où les a rapportés M. Leblond. 5. SPIZAËTE BLANCHARD ; Morphnus albescens : Le Blanchard, Levaill., Afrig., pl.3; Æa/co albescens, Shaw. Plumage blanc, flammé de noir-brun sur le manteau, les plumes soyeuses ; une huppe sur l’occiput. La femelle, d’un tiers ee * ACCIPITRES. 22 53 plus forte que le mâle , a le manteau et les couvertures des ailes lavées de brun fauve. La queue est rayée transversale- ment de noir et de blanc; bec et ongles plombés; doigts jau- nes. C’est un oiseau belliqueux, vorace, qui pousse un cri qu'on peut rendre par les mots cri-qui-qui-qui-qui. Les Hot- tentots le nomment Nometjes. Il fréquente les forêts de l’in- térieur du cap de Bonne-Espérance. 6. SPIZAËTE TYRAN, Morphnus tyrannus : Falco tyrannus, WNied, Ifin., t. {, p. 174; Temm., pl. col., 73. # Plumage presque en entier brun marron, flammé de brun en dessus, et de blanchâtre en dessous; la queue est bru rayée de quatre bandes blanchàtres ; les couvertures des en bes sont ponctuées de blanc. Une large tache blanche, rayée de brun, occupe la poitrine; une huppe assez longue, blanche et brune, retombe sur l’occiput; bec et cire plombés; tarses jaunes. Cet oiseau a été découvert au Brésil par le prince Maximilien de Wied. 7- SPIZAËTE NEIGEUX; Morphnus niveus : Falco niveus, Temm., pl. col., 127: Femel ec et cire plombés, doigts jaunes, manteau et ailes F sie flammé de brun; corps en € ntier blanc, flammé de roussàtre léger ; queue rayée de brun; couvertures des ailes brunes, ondées de blanc. Le mâle est blanc en en- tier dessous le corps. d Ce spizaëte habite Java, d’où M. Diard l’a envoyé, et aussi le Bengale, où M. Duvaucel s’en est procuré des individus, (Mus. de Paris.) . 8. SPIZAËTE LINÉOLÉ ; Morphnus limnætus : Falco limnetus, Morsf., Trans. Soc. Linn. Lond., t. XIII, p, 138; Autour unicolore, Temm., pl. 134. Bec noir; cire et doigts d’un gris de plomb; plumage en entier d’un brun fuligineux, finement flammé de brun; un trait jaunâtre, recourbé, derrière l'œil, et descendant sur * FM OISEAUX NORMAUX. 54 les côtés du cou ; queue entièrement brune, excepté à sa base en dessous, qui est blanche. Apporté de Java par l'expédition de M. Philibert, et du Bengale par M. Duvaucel (Mus. de Paris). On dit que ce rapace vit de poissons qu’il pêche sur les lacs d’eau douce. 9. SPIZAËTE HUPPARD; Morphnus occipitalis : Falco occipitalis, Daudin, Ornith.,t. 11, p. 40 ; le Huppart, Levaill., Afriq., pl. 2; Spizaetus occipilalis, Vieïll., Encyel., t. IT, p. 1259; Bruce, Voy. en Abyss., pl. 32. (Atlas, pl. 13, fig. 1.) * De la taille d’un corbeau, le huppard est entiérement noir, cepté le bord des rémiges, les plumes des cuisses et lé des- sous de la queue, qui sont blancs, L’occiput est recouvert par une touffe recourbée de plumes brunes; le bec est plombé et les doigts sont jaunes. Cet accipitre est peu robuste et vit de petits animaux. On le trouve dans une grande partie de l’A- frique; M. Geoffroy Saint-Hilaire l’a reçu du Sénégal; M. Bowdich l’a envoyé au Muséum de la Gambie, et Le vaillant l’a découvert au Cap. Observ. M. Cuvier ajoute dans la section des spizaëtes à tarses nus, l'aqur maculosa de Vieillot, Am, sept., pl. 3 bis, ides ou le panema de Spix, pl. 1, qui nous He "4 “4 0% ous-genre. CYMINDIS; Cymindis, Cuv. Bec recourbé , comprimé, à mandibule supérieure très- crochue ; les narines disposées en scissure ou fente oblique sur le rebord de la cire, qui est tr der. | la- bouche nest point fendue jusque pate les tarses sont très-courts, réticulés et à demi cuis de plumes en devant ; les ailes sont plus courtes que la queue, qui est arrondie. À Observ. M. Cuvier a appliqué à cette petite section le nom d’un oiseau nommé cymindis par les Grecs, et qui nous est, in- connu. Les mœurs des cymindis ne difiééeht ppint de celles des autres espèces d’accipitres. | #1 “ 2 FU. e e " LA . "© «4 . ï ACCIPITRES. 55 , 1. Cyminnis DE C AYENNE ; Cymindis cayanensis : Falco cayennensis , Gm. ; Petit Autour de Cayenne, Buff., Enl., 43; ë | Spix, pl. 8; te pl. col. , 270 (femellelou jeune mäle). è e #5. 4 | . "EE LE. (Atlas, pl. 13, fig. 2.) Le bec noir, l’occiput et le cou ardoisés, les parties infé- rieures blanches; le manteau, les ailes, d'un bleu noir ar- doisé; queue arrondie, bleu ardoisé, traversée par trois bandes d’un gris clair, et brune en dessous, rayée de blanc; les tarse s, les énbrep noirs. Le jet le front ardoisé, le cou roux sur les côtés; les ailes, le manteau, d’un roux brun; les rémiges rayées. (Cayen- ue, M. Leblofid Le frès-jeune est varié de TOUX , de brun et de blanc; Le queue est blanche , rayée de noir. Ce, M. Auguste Saint- Hilaire.) 2. CyminDis BUSOÏDE ; Cymindis buteonides : Buse mantelée, Fa/co palliatus , WVied ; Temm., pl. col. , 204 (fem.ad.). Bec plombé; cire jaune; occiput brun; manteau, ailes, ” queue, roux - brun rayé de brun; front, cou, poitrine et toutes les parties inférieures, blanches; la queue terminée de à blanc; tarses jaunes. Habite e Brésil et la Gene u * DIS BEC EN CROC; Cymindis uncinatus, et pl. 103 (mäle), 104 (femelle?) et Mg _ Plumage D doisé uniformément, rayé de blanc sur le ventre ; n bec noir en dessus, à mandibule inférieure blanche ; région blanche, la queue blanche à sa base dessus et dessous, t inée de n oir; les ta "LS d’un jaune brillant; les Es noirs (Cr nne, M. Le La femelle est ardoisée ; 4 cou, la poitrine, le ventre, blanc - roux rayé de roux ruëlié fort vif, Habite le Brésil et la Guiane, x C Sous-genre. ROSTRHAMUS ; Rostrhamus. Bec it , + + grêle, à mandibule supérieure très- icoup plus longue que inférieure; celle- recourbée, ds, fendue jusque sous les yeux ; tarses courts, à dem … Falco bamatus , Nlig. ; Cymindis bec en hameçon , Temm., pl. 61 ( adulte } 1 ° Li LU Là 1 e . _ queue échancrée , noire, parfois lisérée de blanc; tarses jaunes. 56 OISEAUX NORMAUX, ci mince, courte et tronquée; narines supérieures et. basales nues, arrondies ; devant de l'œil nu ; ; bouche LE vêtus, scutellés, munis d'ongles très-longs; ailes Jo: gues ; queue moyenne, der el plumes de la têle eflilées , étroites. 0. Observ, Ce sous-genre se distingue nettement de tous les autres par des caracteres précis, Il est ficheux qu’on ne sache | point quelles sont les mœurs de l'unique espèce quil omp : CIN Rosrnnamus NorR; Rostrhamus niger : | et 231 (jeune). 1 . q “ . + L 2 Mûle: Bec noir, jaune à la base; plumage en entier noir; région anale et couvertures inférieures de la queue blanches; Le jeune a l’occiput mélangé de blanc et de noir; la gorge blanche, le plumage varié de roux, de brun, de gris et É bibnehhiré) la région anale est Honblt ainsi que la queue en dessous, que termine du brun sale, bah qui teint les rec- trices moyen et oiseau habite le Brésil. (Mus. de t-Hilaire.) d ribu. Les AUTOURS; Astur,, Bechst. Synon. : Dœdalion, Sav.; Falco, L.et Auck,; Sparvius s# | ECTS CP - Be ren dès la base, conYêxe, à matiffibule ee eure dilatée sur les bords, crochue ; ; l'inférieure plus courte, obtuse; narines presque Re tarses plus ou moins aus , grêles; ongles larg se trobvigus: qua- trième gÉEe, la plus longue ; les ailes plis courtes que la queue, qui a douze rectrices, * Observ. Les aigles se confondent avec passages graduels, Ceux-ci s'unissent mêr TS À des faucons : par re ds Es M” : ACCIPITRES. : 57 & des caractères généraux , et ne s’en 1 distinguent que par des nuances de gril. di. L* Sous-tribu, Les ÉPERVIERSS Mius, Cuv. 2’: sil Synon. : Accipiter , Ray. à Tarses scutellés, plus longs que ceux des autours, géné- ralement grêles; les formes corporelles plus minces, ) à _ plus élancées. L'ongle du doigt interne très-robuste ; ei les narines arrondies, transversales ; les ailes dépassant le croupion ; la queue longue ou échancrée, parfois arrondie ou étagée. 1. ÉPERVIER A és BEC ; Nisus magnirostris, Cu. » ts magniroséris , ex; Épervier à gros bec de Cayenne, Buff., Enl., 464 ( moe Temm. , pl. 86 (jeune). Bec blanc ou plombé ; le plumage cendré en-dessus ; le cou et la poitrine cendrés; le ventre finement rayé de fauve et blanc; les jambes rousses, les tarses jaunes; la queue brune, largement rayée de re (Cayenne, Mus. de Paris; M. Poi- teau.) Jeune, varié de roux vif, de brun, dej jaune ; bec noir. (Bré- us. de Paris; M. August Fons re. : | pile EN 49 Falco pileatus, NVied ; Temm., 4h 205. ë 2. Épenvien CHAPERONNÉ; [Nisus Bec brun; dessus du corps brun cendré; le cou en devant, | e ventre, sont d’un gris cendré ardoisé; plumes ses d’un rouge oCreux foncé; queue brune, traversée par 5.58 trois rai lanches; le rebord des iles en de- dans blanc. Habite le Brésil. (Mus. de Paris. ) 3. ÉPERVIER À VENTRE Gris; Nisus monogrammicus : Falco monogrammicus , Temm. , pl. col., 314 (adulte). ré, gorge blanche, traversée par une ligne noire , le ventre PRE strié de brun; les tarses et res. Habite le Sénégal. (Mus. de Paris.) 4 4. et cire bruns, tour des yeux nu; plumage cendrée brun 58 OISEAUX NORMAUX, . ! LA nn 07 U $ | _. À Pi Fa , 9 SA æ 4. ÉrenviER PoLYz0NE ; Nisus polyzonos : » Le Falcopolyzonos , Temm. , Gal. du Mus. ‘ _ uniforme en dessus ; gorge blanchâtre finement rayée de brun; : devant du cou, poitrine et toutes les parties inférieures d’un blanc sale, réguliérement rayés de brun; plumes des cuisses rousses rayées de brun ; tarses assez longs, jaunes; queue lon- gue, étroite, un peu fourchue, blanche , rayée de brun en dessous. Habite le cap de Bonne-Espérance (Mus. de Paris; + M. de Lalande). Est-ce une femelle ? LA 2 r 5. EPERVIER MALFINI; Nisus malfini : + Falco striatus, Nieill., Am. sept., pl. 14; Encyel., t. IX, p. 1265; 4 le Malfini, Sonnini. . Gros comme un merle; brun en dessus; les ailes et la queue . rayées en travers; la gorge, le ventre, blancs; le devant du #. et la poitrine sont teintés de roux clair avec des raies transversales ; le bec est noir et les tarses sont jaunes. Les jeunes sont roussâtres en dessous, rayés de brun. Les indi- vidus du Muséum proviennent de Cayenne. M. Vieillot in- dique pour patrie à cet oiseau l’île de Saint-Domingue, où les colons le nomment petit malfini. IL a de longueur pouces. 4 dé Ps : Lu" | - LA 6. ÉPERVIER A POITRINE ROUSSE 3 Nisus ranthothorar : ; Falco xanthothoraz , Temm., pl. col.; 92 (mäle er strié de brun-noir sur les parties inférigures ; la queue un peu étagée, brunûtre clair, rayée de blanc en dessous. Habite le Brésil. (Mus. de Paris; M. Auguste de Saint-Hilaire.) A . . . . ol à cou et poitrine, d'un rouge ferrugineux, D tre CE ÉPERVIER coMMUN ; Nisus communis, Cuv. Falco nisus, L.; Buff., Enl., 412 et 467; Naum., pl: 19 et w.. age Bec plombé; cire et tarses jaunes; gorge mn : plu gris en dessus, blanchâtre, strié de brun en 5; queue à LA. 4 lus ke _ ACCIPITRES. 59 - blanchûtre, peu rayée de brun päle en dessous. La femelle, un tiers plus grosse et plus brune, est tachée de roussàtre ï par raies plus larges sous le corps. Dans le nid, les jeune e éperviers sont recouverts d’un épais duvet blanc. did L'épervier est trés-commun dans toute l’Europe, où il *.… chasse aux alouettes et au menu gibier. Un individu pris par M. Dussumier entre Bornéo et la Cochinchine, et déposé au | Muséum, ne différe point de l'espèce d'Europe; il en est de # même Da individus rapportés d'Ég gypte. 8. ÉPenvien AMÉRICAIN ; Nisus pensylvatieus : : Falco pensylvaticus, WVils., Am. Ornitk., 1. NI, pl. 46, fig. 1; Falca ” velor, WWils., pl. 45, fig. x (jeune femelle) ; Fz/co velox , Ch. Bonap., E - Synops., esp. 14, p. 29; Temm., pl. col, , 67. | LE (Aïîlas, pl. 12, fig. 2.) De petite taille, bien qu'il varie dans les proportions; brun n en dessus; gorge blanche , ventre roux, rayé de blanc; queue blanche, rayée de brun en travers. (Brésil; M. Auguste de : Saint-Hilaire. ) + Variété ; Falco me flammé de roux-brun sur un fond blanc en dessous; cuisses rousses, queue barrée de brun et de blanc par raies égales, (Philadelphie ; M. Lesueur.) Taille plus forte. 9. ÉPERVIER NOIR ; Nisus niger: Sparyius niger, Nieïill. Gal., pl. 22; Encyel., Ornith., t. IT, p. 1269; Nisus Banksii, Gal. du Mus. Gros comme un merle, à plumage d’un noir profond; le bec brun et jaune à sa base; tarses jaunes; queue étagée , rayée de blanc par taches arrondies, interrompues, Cette gracieuse espèce habite le Sénégal, 10. ÉPERVIER DE Dussumier ; Nisus Dussumieri : Falco Dussumieri, Temm., pl. 308 ( femelle adulte } et 337 (jeune femelle). Le corps est blanchätre en dessous et finement rayé de rouge pâle. Le jeune âge est blanc en dessous, et flammé de grandes LE : « 60 OISEAUX NORMAUX. La d larmes brunes; le dessus du corps est varié de roux et de . gris; les tarses sont plombés. Habite le Bengale. (Mus. de | di MM. Leschenault, Dussumier. ) , 11. ÉPERVIER À NUQUE BLANCHE; MNisus leucauchen : Falco leucaucher, Temm., pl. 306 (adulte ). Ventre blanc, rayé de brun; poitrine rayée de roux ; gorge blanche; quatre rangs de points blancs sur la queue, qui est étagée ; ailes et dos bruns. Habite le Brésil. (Mus. de Paris; MM. Auguste de Saint-Hilaire, Quoy et Gaimard.) 12. ÉPERVIER GABAR; Nisus gabar: Falco gabar, Daudin, Ornith., t. 11, p. 87; le Gabar, Levaill., Afriq., pl. 33; Autour gabaroïde, Temm., pl. 122 et 140? De trés-petite taille, cendré sur le corps, blanc rayé de brun sur le ventre: la cire et les tarses rouges ; la queue ar- _ rondie, blanche, rayée de cinq bandes d’un noir profond en dessous. Le jeune âge a la tête , le cou, la poitrine , flammés de roux et de brun sur un fond blanc. Habite le cap de Bonne- Espérance et le Sénégal. (Mus. de Paris.) 13. ÉPERVIER A QUATRE LIGNES; Nisus concentricus : À Falco concentricus, Xllig. Le tour des yéux est nu; l'occiput, le dos, le manteau , les ailes, sont d’un bleu ardoisé; la queue est très-courte , -bru- nâtre et blanchètre , les parties inférieures sont blanchäâtres, cerclées de brun sur la poitrine et sur le ventre ; le bec et les tarses sont jaunes. é La femelle a la tête, le cou, d’un gris enfumé, ainsi que le dos et les ailes; les parties inférieures sont grises, rayées finement de brun. Cette espèce habite Cayenne, d’où l’a rap- portée M. Poiteau. (Mus. de Paris.) ; 14. Epenvier PYGMÉE; Nisus minutus : Falco minutus, Lath, Bec brun; tarses gris; plumage brun - roux flammé de brun en dessus , blanc varié de roux et de brun en dessous; un trait Ne: ».. ACCIPITRES. 61 noir interrompu et longitudinal sur la gorge ; la queue blanche, rayée de brun. Habite Sumatra (Mus. de Paris; M. Duvaucel), Ceylan et la côte de Coromandel (M. Leschenault). 15. ÉPERVIER À QUEUE CERCLÉE; [Nisus unicinclus : Falco unicinctus, Temm., pl. 313. Grand comme un corbeau; bec corné; tarses olivâtres; épaules d’un roux vif, chaque plume cerclée de noir; l’oc- ciput brun, les cuisses d’un roux vif, le plumage noir; la région anale blanche, teintée de jaune rouille; la queue noire en dessus, lisérée de blanc. Habite le Brésil. (Mus. de Paris; M. Auguste de Saint-Hilaire.) 16. ÉPERVIER VARIÉ; Nisus varialus, Cuv. Azara, Voys, t. IT, p. 74, pl. 24. Brun roux en dessus; occiput noir; le devant du cou et la poitrine d’un blanc jaunètre ; la queue rayée de blanc et de brun; les tarses jaunes. L’individu du Muséum provient de Cayenne , et y a été déposé par M. Leblond. 17 ÉPERVIER A COLLIER ROUX; Nisus australis : Falco nisus, var., Lath., Suppl.; Falco torquatus, Temm., pl. col.,. 43 et 93; Vigors et Horsf., Trans. Soc. Linn. ,t. XV , p. 182. Bec et cire plombés; occiput brun; un demi-collier roux au bas du cou sur le dos; ailes, manteau et croupion, bruns; gorge cendrée , linéolée ; les parties inférieures d’un roux vif, strié finement de blanc; région anale blanche; queue large, blanchètre , traversée de bandes minces, brunes; les cuisses finement rayées de roux sur du blanc. Jeune âge : Mélangé de brun, de gris et de blanc, par larges taches inégales. Cet épervier habite la Nouvelle - Hollande (Mus. de Paris; Péron), où il est nommé bilbil. 18. ÉPERVIER DE Sozo ; Nisus soloensis : Faico soloensis, Horsf. ; Falco cuculoïdes , Temm., pl. 129 (mâle) et r10 (femelle ). Mäle : Brun ardoisé; gorge, devant du cou, blanchàtres; ventre, poitrine, d’un blanc-roux s’éclaircissant sur le bas- DT 62 OISEAUX NORMAUX. ventre; queue rayée. C'est l’allap-allap lallar des Javanais. Habite l'ile de Java. (Mus. de Paris.) Variété : Zonée de bandelettes brunes nombreuses sur le de- vant du corps et sur les cuisses, dont le fond est blanchâtre. Envoyee de Sumatra par M. Diard. (Mus. de Paris.) 19. ÉPERVIER À VENTRE Gris; Misus poliogaster : Falco poliogaster, Natterer; Temm.; pl. 264 (mâle) et 295 (femelle). . Brun en dessus; gorge blanche; poitrine gris-clair, plus foncé sur le ventre; joues brunes; tour de l'œil nu: cire et farses jaunes. Le jeune varié de roux ét fläammé de brun foncé. Quelques individus adultes ont le dessous du corps blanc, flammé de brun. Habite le Brésil. (Mus. de Paris; M. Auguste de Saint- Hilaire.) 20. ÉPERVIER À AILES COURTES; Nisus brachyplerus : Falco brachypterus , Temm, pl. 14 et 116. Plumage brun, zoné de roux, en dessus, un collier blanc roussàtre autour du cou; les parties inférieures blanches, cerclées de brun; les tarses jaunes, le bec corné, la queue également zonée de blanc et de brun. De Cayenne. (Mus. de Paris; M. Leblond.) | Regardé par quelques auteurs comme identique avec le falco concentricus d’Illiger. 21. ÉPERVIER CHANTEUR ; Nisus canorus : Falco musicus, Dauäin, Ornith., t. 11, p. 116; Faucon Chanteur, Levaill., Afriq., pl. 27: Bec noir à la pointe; poils nombreux sur le bord de la cire, qui est rougeàtre, membraneuse, mince; narines ir- régulièrement quadrilatères ; des cils sur les paupières; le bec fendu jusque sous les yeux, À bords à peu prés droits; le plumage cendré elair et uniforme en dessus; les grandes cou- vertures bordées de blanc, et finement striées de brun sur un fond gris de perle; les rémiges noires; le ventre, la région anale , les plumes du genou, les couvertures inférieures, d’un gris glacé finement, traversé de raies noires nombreuses et ACCIPITRES. 63 régulières; la queue brune, zonée de noir, en dessus, blanche en dessous, rayée de brun par taches mal arrêtées; queue étagée ; tarses et doigts scutellés, rouges. La femelle variée de brun, de roux, par larges flamméches; le ventre et les par- ties inférieures rayés de blanc sur un fond brun et roux; la queue rayée de brun; le dessus du corps brun, chaque plume bordée de plus clair; bec et cire noirs; tarses jaunâtres; man- dibule inférieure blanche à la base. Cet'épervier habite le cap de Bonne-Espérance. (Mus. de Paris; M. de Lalande.) L’épervier chanteur femelle fait son nid dans les arbres, ÿ pond quatre œufs blancs et presque ronds. C’est de tous les oiseaux de proie le seul dont le chant soit harmonieux. Ce rapace chasse les lièvres et le petit gibier. 22. ÉPERVIER GR ÊLE ; Nisus gracilis : Falco gracilis, Temm., pl. g1 (mâle). On pourrait supposer que cet oiseau est la femelle de l’é- pervier à doigts courts, dont il a la taille et les formes; mais le prince de Wied et M. Freyress, l'ayant disséqué , ont reconnu qu'il était dw sexe mäle. Son plumage est cendré en dessus, gris-blanc, strié de noir, depuis le menton jusqu’à l'anus; le front blanc, les couvertures inférieures rousses, bariolées de noir ; les tarses jaunes, avec le doigt externe rudimentaire, l’ongle interne seulement développé, les autres trés-petits. On le trouve au Brésil. (Mus. de Paris; M. Auguste de Saint- Hilaire.) 23. ÉPERVIER À DOIGTS courts; Nisus hemidactylus : Falco hemidactylus, Temm., pl. 3, Buse mixte couleur de plomb, Azara , n.° 67. D'un gris cendré uniforme; gorge blanchätre; rémiges bru- nes; ailes bordées de blanc en dedans; queue arrondie, noire, largement rayée de roux; bec et cire bruns; tarses jaunes; doigt externe très-court; ailes allant jusqu'à la moitié de la queue. Cet oiseau habite le Brésil, d’où l’a rapporté M. Auguste de Saint-Hilaire. 64 OISEAUX NORMAUX. IL* Sous-tribu. Les ÉPERVIERS À JOUES NUES; | Gymnogenys. Bec peu robuste, peu crochu, comprimé; narines trian- gulaires; face et tour des yeux nus; tarses grêles, ter- minés par des doigts très-courts ; le doigt externe mince, presque rudimentäire, muni d’un très-petit ongle ; tous les doigts faibles ; la queue arrondie, très-large, étoffée; les ailes presque aussi longues que les rectrices. GyYMNOGÈNE DE MADAGASscAR ; Gymnogenys madagascariensis. * Autour gris à ventre rayé, Sonnerat, Voy. aux Indes, t. IV, p. 153, pl. 103; Falco gymnogenys, Temm., pl. col., 307. Le corps, la tête, le cou, sont d’un gris cendré uniforme ; les couvertures des ailes sont cendrées, terminées de blanc; les rémiges sont brunes; le ventre , la poitrine , les flancs, le bas-ventre , les couvertures inférieures de la queue, sont d’un gris tendre ou blanc perlé, rayé de noir; la queue est noire, marquée de blanc à sa base, traversée par une large raie blanche à son milieu, et terminée par un liséré de même couleur ; les tarses sont jaunes. Cet oiseau trés - remar- quable, dont le Muséum posséde un individu mutilé que lui a donné M. Milius, gouverneur de Bourbon, avait été décou- vert à Madagascar par Sonnerat, dont la description est exacte; mais on ignore complétement ses mœurs et ses ha- bitudes, Cet oiseau tient des aigles parles ailes, presque aussi longues que la queue, et des messagers par son facies, ses sourcils, la nature et la couleur de ses plumes. LIL Sous-tribu. Les AUTOURS; Æstur, Bechst. Synon. Dædalion , Sav. Bec recourhé, court, à mandibule supérieure convexe, à bords légèrement renflés, presque droits, non fendu jusqu'aux yeux; tarses écussonnés, robustes, plus courts que ceux des éperviers; doigts assez longs, robustes, ACCIPITRES. -65 ayant leur ongle interne très-développé; doigts mé- dius et externe unis à leur base par un repli mem- braneux assez large ; queue élargie, longue, arrondie ou légèrement échancrée au milieu. Observ. Les autours se distinguent des éperviers dés la pre- miére vue par leur corps plus massif, plus fort, plus déve- … loppé, et aussi par leurs tarses courts, bien proporiennés avec les doigts, qui jouissent de beaucoup d'énergie. 1. AUTOUR VULGAIRE; Dædalion palumbarius, Savig. Falco gallinarius, Gm.; Falco palumbarius, L., Enl., 418 et 46x et aussi 425 ( le jeune). Mûle : Bec brun; tarses jaunes, ongle interne trés-puis- sant, très-recourbé, tres-crochu: gorge blanchâtre ; sourcils blancs ; un trait noir derrière l'œil; le dessous du corps en entier d'un blanc rayé de zones brunes et égales, ou d'un gris perlé rayé; région anale blanche; queue blanche, rayée de brun. Femelle : Rousse, avec de longues flammèches noires et longitudinales. Les jeunes ont les tarses et la cire grises, le corps roux flammé de brun. L'autour habite toute l’Europe, et fréquente les collines et les sols montagneux. On peut le dresser à la chasse du petit gibier, bien qu'il soit rétif. 2, AUTOUR MILLE-RAIES; Dædalion nitidus : J'alco nitidus, Vath.; Temm., pl. 87 (adulte) et 294 (jeune), cité sous le nom de Zaelco striolatus ; Asturine cendrée, ‘As/urina cinerea, Vieill., Gal., pl. 20. Le bec brun; les tarses jaunes; la gorge blanchätre; le dessous du corps entièrement gris-blanc rayé de brun, et les cuisses également rayées. Les couvertures inférieures de la queue sont blanches; celle-ci est courte, rectiligne, tra- versée au milieu par une large raie blanche , et terminée aussi de blanc. Habite Cayenne. ( Mus. de Paris; M. Leblond.) M. Temminck indique comme étant lé jeune âge de cette 5 >" 5, 66 OISEAUX NORMAUX. espèce, un oiseau dont le Muséum possède deux individus en tout semblables. Le bec est noir et blanc, les tarses plombés, le plumage d’un blanc teinté de fauve; un trait noir part de derrière l'œil et se rend à l’occiput, qu’il encadre en se réu- nissant au trait du côté opposé. La poitrine et le ventre flam- més de larges taches brunes ; les plumes des cuisses blanches, la région anale noire; les couvertures inférieures blanches ; la queue blanc-roussàtre, rayée de brun, un peu longue et un peu échancrée. 3. Aurour cuL-rLANC; Dædalion leucorrhous : Falco leucorrhous, Quoy et Gaim., Zool. de l’Uranie, pl. 13. Le bec noir; les tarses jaunes; le plumage d’un noir fuli- gineux ; les plumes tibiales rousses ; la région anale et les cou- vertures inférieures d'un blanc pur; l’aile en dedans et au rebord d’un blanc teint de buffle ; la queue brune, ayant deux raies blanches. Habite le Brésil. (Mus. de Paris; MM. Quoy et Gaimard. ) 4 AUTOUR TROIS-BANDES ; Dædalion trivirgatum : Falco trivirgatus , Temm. , pl. 303. Le tour des yeux nu; joues grises; une calotte noire sur l'occiput ; la gorge blanche , traversée par une raie longitudi- nale d’un noir profond; les ailes brunes en dessus, blanches en dedans; les parties inférieures blanches; la poitrine toute flammée de rouge vif; le ventre zoné de roux et de brun. Les cuisses finement rayées de brun; la région anale blanche ; bec noir, tarses jaunàtres; la queue blanchàtre , brune au milieu. Cet oiseau habite l'ile de Sumatra. (Mus. de Paris; M. Diard.) 5. Aurour pe LA Nouvezre-HortanrE ; Dœdalion candidum : Falco albus, Shaw ir White, Lfin., pl. 35, p. 250; Falco Novæ Hol- landie, Gm.; Lath., esp. 22; Vigors et Horsf., Trans. Soc. Linn. Lond., t. XV, p. 180. (Atlas, pl. 12, fig. 1.) Plumage d'un blanc de neige et sans tache ; les rémiges et les rectrices du même blanc; bec noir: cire jaune ; tarses d’un jaune serin. ACCIPITRES. 67 Le premier âge (falco Raï, Vig. et Horsf., Aust. birds, pag. 180) 4 les parties supérieures glacées de gris tendre; la gorge, la poitrine, blanchâtres, légèrement zonées d’un brun nuageux et par vestiges; la tête, le cou, les côtés, gris clair; la queue blanche en dessous, finement rayée de brun. Cet oiseau habite la Nouvelle - Hollande (Péron) et la terre de Diémen ( Labillardière ). 6. Autour LONGICAUDE; Dædalion longicauda : Falco longicaude, Garnot, Zool. de la Coq. , pl. 10, texte, t.I, partie 2, p. 558. Noir-brun en dessus, roux flammé largement de noir sur le cou et la poitrine; roux presque pur sur le ventre. Les cou- vertures inférieures rousses; la queue longue, étagée, barrée et terminée de gris. Longueur totale, vingt-un pouces. Habite la Nouvelle-Guinée, où nous l'avons découvert; les naturels l'y nomment mangaiké. 7. AUTOUR PEINT ; Dædalion pictum. De taille plus forte que celle de l’autour vulgaire, et la plus grande espèce du genre. Le bec noir, rayé de blan- châtre sur la mandibule inférieure; les tarses plombés; le plumage brun en dessus. Un sourcil gris surmontant chaque œil ; un large trait noir naissant de l'orbite en arriére, et se joignant à celui du côté opposé sur l’occiput. Les ailes d’un brun-noir uniforme ; la gorge gris clair; tout le dessous du corps, depuis la gorge jusqu’à l’anus, d’un gris tendre et glacé très-remarquable, que relève une ligne longitudinale noire suivant le rachis, et que des traits fins, aussi noirs, traversent en zigzags : ces traits s’épaississent et forment des bandelettes sur les cuisses et sur le bas-ventre. Les couvertures inférieures de la queue sont blanches; la queue est étagée, largement développée , arrondie , blanchâtre et rayée de bru- nâtre. Nous ignorons sa patrie. pis ul dt = où a ail le PA SMS: 04 1) "0 68 OISEAUX NORMAUX, IV Sous-ribu. Les MACAGUAS; Macagua. Synon. : Macagua, Zerpetotheres, VNieill., Gal., p. 47; Encycl,.t Ill, p. 12495 Physète, , Physeta,. Vieill., Anal. Orn. élém. Bec court, très-épais , les deux mandibules presque égales; la supérieure subitement crochue; l’inférieure arrondie, échancrée à sa pointe, qui recoit la partie crochue de la précédente ; narines larges, ouvertes, arrondies, placées près l’arête ; tarses courts, robustes, épais, nus, réticulés ; queue médiocre, rectiligne ou un peu arrondie ; première rémige courte , la deuxième la plus longue. Observ. M. Vieillot n’admet dans cette section qu'une es- péce, qui vit au Paraguay et à la Guiane, sur le bord des savannes noyées, où elle chasse aux reptiles, qu’elle tue à coups d'ailes, et dont elle se nourrit. On doit lui adjoindre l'autour mélanope de M. Temminck. Ce sont des oiseaux à formes ramassées, à ailes courtes, à queue peu longue et à tarses très-gros et trés-épais. Leur jabot saille d’entre les plu- mes quand ils sont repus, comme celui des caracaras. 1. MacaGua rRIcANEUR ; Macagua cachinnans : Falco cachinnans, ., esp. 18; Lath., esp. 88; ZZerpelolheres cachinnans, Vicill, Gal., pl. 19; Spix, pl. 3; le Macagua , Aara; Dumont, Dia. des sc. nat., t. XV, p. 35. Bec noir à la pointe, jaune à la base; plumage blanc ; une plaque d'un noir profond entoure l'œil et descend sur les côtés du cou, en se déjetant en arrière pour se joindre sur l'occiput. Calotte blanche; ailes et manteau bruns; rémiges et rectrices rayées de brun en dedans. (Mus. de Paris.) Cet oiseau a reçu le nom qu'il porte par l'analogie qu'a son cri avec un ricanement lorsqu'il aperçoit des hommes, Il vit de poissons et de reptiles, au Paraguay, à la Guiane, où on le rencontre en assez grande abondance. On le nomme pagani à Cayenne. | + ACCIPITRES. 69 2. MAcAGtA À TÊTE NOIRE; Macagua melanops : Falco melanops , Lath., esp. 893 Daudin; Temm., pl. col., 105, Dumont, Dict. des se. nat., t. XV, p. 35. Bec noir à la pointe, jaune à la base; l’occiput noir, le plumage blanc. Les ailes et le manteau noirs; une tache trian- gulaire très-brune devant l'œil; parfois quelques vergetures brunes sur le fond blanc des côtés du cou. La queue est blan- châtre, rayée de noir vif; les tarses jaunes. Le Muséum en possède deux individus, dont l’un est beau- coup plus grand que l’autre et a les tarses vêtus jusqu'aux doigts. Cet oiseau provient de Cayenne. (Mus. de Paris.) IV. Tribu. Les MILANS ; Milus, Bechst. Falco, L. Bec faible, incliné dès la base; cire nue; narines obliques, ovales ou elliptiques; tarses courts, minces, peu robustes, terminés par des doigts et des ongles faibles ; ailes très-longues; queue toujours longue, élargie au sommet , grandement échancrée ou pro- fondément fourchue , ou étagée , composée de douze recirices. Observ. Par leur organisation, les milans, qui ne sont armés que de serres et d’un bec peu robustes, ne doivent point ni être courageux, ni s'attaquer à des proies capables de résis- ter. Ce sont par cela même des oiseaux voraces, chassant le menu gibier, et se repaissant de corps morts, de poissons flottant à la surface de l’eau. Leurs longues ailes pointuts, leur queue large, donnent une vigueur extraordinaire à leur vol, et une rapidité de mouvewens que peu d'oiseaux ont reçue en partage. On a introduit parmi eux plusieurs petites coupes assez naturelles. 1." Sous-genre. MILAN: Milvus, Cuv. Bec assez robuste ; narines elliptiques, obliques ; qua- trième rémige la plus longue de toutes ; tarses courts, 70 OISEAUX NORMAUX, grèles, écussonnés ; queue deltoïdale , médiocrement fourchue ou étagée ; ongles robustes. À. Queue échancrée. 1. Mizax rovaAt; Milvus regalis, Vieill., Encycl., t. IT, p. 1202. Falco milous, L., Gm.; le Milan, Bufñf., Enl., 422. Bec corné, à cire grise; tarses grisatres ; tête et cou d’un gris-blanc que relèvent les longues flammes brunes longitudi- nales qui suivent leur rachis. Ces plumes sont minces, étroi- tes et un peu làches. Plumage en entier d’un roux vif, ardent; chaque plume flammée de noir vif. Région anale et couver- tures inférieures blanches ou d’un blond ardent et sans taches; rémiges noires, les moyennes blanches en dessous. Queue longue, s'élargissant en énorme delta, blonde, faiblement zonée de brun en dessous; tarses gris blanchâtre. Habite la France. (Mus. de Paris.) 2. Mrcax noir; Milvus ætolius, Vieill., Encycl., t. III, p. 1203. Falco ater, Gm.; Falco austriacus , Kramer ; Buff., Enl., 472. Bec noir; cire jaune et trés-poilue; tarses jaunes; narines presque rondes, Taille du précédent, avec lequel on l’a sou- vent confondu; tête et cou gris, chaque plume flammée de brun. Plumage en entier brun-roux fuligineux , chaque plume flammée de brun, et la flammèche bordée de chaque côté de roux-clair. Couvertures inférieures rousses, à tige de chaque plume brune ; épaules brunes, chaque plume bordée de roux- clair. Queue moins élargie que celle du milan royal, plus fourchue, gris-brun en dessous, rayée réguliérement de brun par bandes mal arrétées. Le jeune âge est plus clair en dessous, et les flammes qui bordent le trait noir du centre de chaque plume, sont blan- châtres et'larges. Tarses bruns; bec noir. Le Muséum en possède des individus de l'Autriche, de Lor- raine ( Levaillant), de Sumatra et du Bengale (M. Duvaucel), de Pondichéry ( Leschenault, Cat., n.° 352, c’est le parandou des Indous) , et du voyage aux terres australes de Péron. cd ACCIPITRES, m1 3. Miran pARAsITE; Milyus parasiticus : Falco parasilicus, Lath.; le Parasite, Levaill., Afriq. , pl. 22. (Atlas, pl. 14, fig. 1.) Plus petit que les deux précédens; bec corné; cire jaunàtre: tarses jaunâtres, robustes, fortement scutellés. Le mâle est d'un brun fuligineux roux, rougissant sur le ventre ; chaque plume est rayée au centre d’un trait longitudinal noir vif. Couvertures inférieures rousses, sans taches; grandes cou- vertures des ailes cendrées; rémiges brunes. Queue étroite, relativement à celle du milan royal, grise , zonée de brun in- décis. Les jeunes mâles ressemblent assez au milan noir : leur plumage est roux flammé de brun, encadré dans üne flam- méêche blanche. Ce milan habite le cap de Bonne -Espérance. (Mus. de Pa- ris; quatre individus rapportés par M. de Lalande.) B. Queue étagée. 4. MirAN A QUEUE ÉTAGÉE; Milous sphenurus, Vieill., Gal. . pl. 15; Encycl., t. III, p. 1204. Plumes de la tête et de la nuque étroites et pointues, d’un fauve clair, borcées de brun, et rayées dans leur milieu par un trait longitudinel blanc. Celles des parties inférieures ar- rondies et de même couleur. Le corps en dessus, les scapu- laires, les ailes, variés de blanc, de roux et de brun; ré- miges noirs; rectrices d'un gris roussàtre zoné de plus foncé sur leur bord interne. Bec rougeitre ; tarses jaunes. Longueur, dix-neuf pouces. Habite la Nouvelle-Hollande. (Mus. de Paris. ) 11.® Sous-genre. COURIEH ; Elanus, Savig. Elanoïides , Vicill. Tarses très-courts, réticulés, à demi vêtus de plumes au- dessous du genou: ailes longues: queue peu échancrée o 8 ; ou légèrement étagée. Observ. Le blac. type de cette petite division. est nommé > 72 OISEAUX NORMAUX. couhieh par les Arabes, et M. Savigny s’est servi -de ce nom comme terme générique, 1. Coumiex LAC: Elanus cæsius, Savig.. Égypte, pl. 2 ose: ; , »P 5 ! Falco melanopterus ; Vath., Daudin; le Blac, Levaill., Afriq., pl. 35 et 37 (jeune) ; Ch. Bonap., 4. Ornitk. ,t. WA, pl. 11, fig. 1 (fem. adulte). De la taille d'un épervier; à plumage doux et soyeux, cendré sur toutes les parties supérieures, et d'un blanc pur en dessous; les petites couvertures alaires noirôtres. (Mus. de Paris; cap de Bonne-Espérance, M. de Lalande; Égypte, M. Berthe.) On dit l'avoir trouvé aux Indes, et les auteurs amé- ricains l’indiquent comme vivant dans cette partie du giche. Le blac tres-jeune a la tête rousse ; le dessous du corps blanc, varié de roux vif doré; les plumes des cuisses, de l’anus, les couvertures inférieures, d’un blanc de neige. La queue en entier de cette dernière couleur; le manteau brun et roux; les ailes cendrées et brunes. (Mus. de Paris; cap de Bonne- Espérance, Péron.) 2. Covuiex À cozter ; Elanus torquatus, Cuv., Gal. du Mus.# Taille d'un merle; front roux ; occiput noir; un demi-collier bianc , bordé de roux ; jugulaires rousses; ailes brunes, demi- collier noir sur le haut de la poitrine. Ventre et cuisses rous- ses; couvertures inférieures de la queue blanches. Queue échancrée, blanchâtre en dessous; bec brun; tarses jaunes. On le croit du Brésil. (Mus. de Paris.) 3. CounIEH À QUEUE 1RRÉGULIÈRE; Elanus dispar : =Ÿ T'aïco dispar, Temm., pl. 319. De la taille du blac; bec noir, cire et tarses jaunes; front et devant de la tête blanchätres; tour de l'œil noir: gorge et devant du cou blanc pur. Parties inférieures blanches, flam- mées de gouttelettes oblongues rousses sur la poitrine et sur le ventre. Cou en arrière, à partir de l’occiput; manteau roux-brun; chaque plume cerclée de roux-clair. Épaules bru- nes, cerclées de roux; rémiges brunes, terminées de blanc; ACCIPITRES, 73 recirices inégales très-peu fourchues; les moyennes cendrées; les latérales blanches, terminées de blanchatre ou de rous- sàtre. Habite le Brésil. (Mus. de Paris; M. Auguste de Saint- Hilaire. ) III. Sous-genre. NAUCLER; Nauclerus, Vigors, Zool. Journ., We 7: De TOM Bec court, faible , comprimé; narines ovalaires, obli- ques, garnies de soies à la base; ailes longues, les deuxième et troisième rémiges les plus longues; queue très-longue , très-fourchue; tarses courts, faibles, ré- ticulés, emplumés au-dessous du genou. Observ. Cette petite division ne renferme que deux espéces, remarquables par leurs formes élancées et sveltes, et surtoui par leur longue queue fourchue, taillée comme celle des hirondelles. Leur vol est très-puissant. 1. Nauccer DE La CaroziNr; Nauclerus furcatus, Vig. Falco furcatus, Gm., Catesby, pl.'4; ÆZanoides furcatus, Nieill., Encyel., t. II, p. 1204 ; Mitvus furcatus , Cuv., Yconog., pl. 3, fig. x. (Altas, pl. 14, fig. 2.) Plumage d’un blanc de neige; le manteau, les ailes et les rectrices, d’un bleu intense, brillant et teint de pourpre. Bec noir; cire et tarses jaunes. On le trouve au Brésil et dans le sud de l'Amérique sep- tentrionale. 2. Naucren pe Riocour ; Nauclerus Riocourü, Vig. Elanoïdes Hiocourit, Nieaill., Eneycl., t. HF, p. 1206; Milan Rivcour, Temm. , pl. 85. Corps en dessus cendré-gris agréable , le dessous d’un blane pur; un trait blanc sur le front; bec noir; la cire ct les-tarses jaunes. Deuxième rémige la plus longue. (Mus: de Paris.) Ha- bite le Sénégal. à , LA Eye » T4 OISEAUX NORMAUX. IV.® Sous-genre. ICTINIE ; Ictinia, Vieill., Encycl., t. If, p- 1207. Bec court, droit, étroit en dessus, comprimé sur les côtés; mandibule supérieure à bords dilatés en forme de dents, crochue à la pointe; l’inférieure plus courte, droite, obtuse et échancrée vers le bout; narines lu- nulées,obliques; troisième rémige la plus longue; jambes à demi emplumées ; tarses courts et grêles , scutellés ; queue un peu fourchue , dépassée par les ailes. Observ. Nous avons pris dans M. Vieillot les caractères qu'il assigne à son genre Ictinie, et nous décrirons les deux espèces, la premiére d’après les figures publiées seulement, la seconde d’après nature. Les ictinies vivent, en Amérique, d'insectes, de serpens et de lézards; leurs habitudes sont inconnues. Ce sont des oiseaux qui établissent le passage des milans aux buses. 1. ICTINIE oPHIOPHAGE; Ictinia ophiophaga, Vieill., Gal., pl.17; Encycl., t. III, p. 1207. Falco mississipiensis, Wilson, Am. Ornith., t. WE, p. 30, pl. 25, fg. x (mäle adulte ). Bec et cire noirs; tête et cou gris blanchätre; un cercle noir profond autour de l'œil; dos, ventre, flancs, d’un gris- bleuâtre doux; manteau brunätre. Couvertures des ailes gris bleuâtre; les moyennes blanchätres; rémiges et rectrices noires; tarses d’un rouge de sang. Couvertures inférieures de la queue blanches; croupion brun. Cet oïseau habite l'Amérique septentrionale, et aime se tenir au plus haut dans les airs et y tournoyer avec vélocité. 2. ICrINIE BLEUATRE; Ictinia plumbea, Vieill., Encycl., t. IIT, p- 1208. Falco plumbeus, Yath.; Vieill., Am. sept., pl. 10 #/s : Milan-Cresserelle, Temm., pl. 180 (jeune); Spix, pl. 8? Zu/eo plumbeus, Cuv., Règne anim., t. 1, p. 337, et Gal. du Muséum. Tête , manteau, ailes, bleu ardoisé cercié de brun; queue ? à) d’un bleu noir; parties inférieures cendrées bleu ; tout le des- +: ACCIPITRES. 75 sous du corps bleu ardoisé. Bec entièrement noir; tarses jau- nes; trois larges bandes blanches interrompues sur la queue en dessous. (Mus. de Paris, le Brésil; M. Auguste de Saint- Hilaire.) Les jeunes sont bruns en dessus, fauves variés de longues mèches brunes en dessous; bec jaune à sa base, noir à la pointe. Habite le Brésil, la Guiane, le Mexique et les États-Unis. V Tribu. Les BUSES. Ont le bec recourbé dès la base, à bords entiers; les tarses nus ou emplumés; les ailes presque aussi longues que la queue. Observ. Les buses ressemblent aux aigles par l’ensemble de leurs formes corporelles, et ne s'en distinguent que par la courbure de leur bec, qui prend dés la racine; mais des pas- sages graduels rendent impossibles de bonnes démarcations de tous ces oiseaux rapaces. 1.” Sous-genre. BONDRÉE; Pernis, Cuv. Tarses couris, assez robustes, réticulés, n'ayant des écailles ou squamelles que sur les doigts seulement ; bec re- courbé dès la base, à bords droits, à arête presque vive, non fendu jusque sous les yeux; l’espace entre la commissure et V’œil garni de plumes écailleuses ; narines en fente oblique sur le rebord de la cire; queue et ailes longues ; les tarses à demi vêtus au-dessous du genou. Observ. Les anciens, et Aristote entre autres, donnaient le nom de pernis Ou pernès à un oiseau de proie inconnu. 1. BONDRÉE COMMUNE: Pernis communis, Cuv. TLalco apivorus, Gm.; Buff., Enl., 420; Naum. , 35 et 36. Bec noir; cire jaune; tarscs gris jaunâtre ; plumage entier roux flammé de brun au centre de chaque plume, mélangé de - “riad +16 sé 76 OISEAUX NORMAUX. gris-brun et de roux-clair. Tête et occiput variés de brun et de blanc; gorge et poitrine variées de blanc, de roux et de brun; queue égale, blanchtre , rayée de brun indécis. Variété. Tout le dessus du corps largement flammé de brun- roux sur un fond blanchâtre. La bondrée habite toute l'Europe , se nourrit d'insectes, de guêpes et d’abeilles. (Mus. de Paris ; cinq individus, en diffé- rens états.) 2. BoNDRÉE HUPPÉE; Pernis cristata : Pernis cristata, Cuv., Règnean. , 1. 1, p. 335, et pl. 3, fig. 4 de la 1." édition; Buseptilorhynque; Æz/c0 ptilorkynchus , Temw. , pl. 44 ; Peroun-falépa- randou des Indiens de Pondichery, Lesch., Cat; Pufeo cristatus, Vieill., Encycl., t. IT, p. 1225. (Atlas, pl. 15, fig. 1.) Bec et cire noirs; tarses jaunes; tête et cou garnis de plu- mes comme écailleuses d’un gris poudré. Plumage d'un brun roux, avec flamméèches plus brunes; trois ou quatre plumes roides, brunes, implantées dans l’occiput; cuisses brunes, rayées de blanc; couvertures inférieures brunes, marquées de blanc. Queue blanche , rayée d’une ou deux larges bandes noires, et terminée par un liséré blanc. Les jeunes ou les femelles sont reconnaissables à leur tête grise sans huppe. Leur plumage est roux-brun flammé de brun, et passe sur le bas-ventre au roux fuligineux. (Mus. de Paris; Pondichéry, M. Leschenault.) M. Temminck dit cette bondrée de Java et de Sumatra. 3. Bonprée À couter noir ; Pernis forquata. Bec noir; tarses jaunes; plumage gris-blanc roussàtre, plus clair sur la tête, et chaque plume rayée de noir. Le manteau brun , chaque plume cerclée de blanchitre ; gorge blanchâtre, enveloppée d’un cercle irrégulier de noir; plusieurs plumes droites, noirés, implantées dans l’occiput. Poitrine jaunàtre ; ventre roux-clair maillé de blanc ; queue blanche, largement rayée de deux bandes noires. (Mus. de Paris; patrie ‘in- connue.) + ACCIPITRES. 77 4. BONDRÉE À coLLiER ROUX; Pernis ruficollis. De la taille de la bondrée huppée de l'Inde. Bec noir, tar- ses gris; plumes écailleuses entre le bec et l'œil, d’un gris perlé come pruineux. Tête et côtés du cou d’un roux vif, marqué de noiràtre; gorge blanche; un large collier roux au devant du cou. Les parties inférieures blanches, avec un trait brun et délicat sur la tige de chaque plume; tarses assez vêtus. Queue blanche , traversée par trois raies noires; huppe petite, pointant à peine sur l’occiput. (Mus. de Paris; patrie inconnue.) 5. BonDRÉE À GosiER BLANC; Pernis albigularis. Bec noir ; tarses d’un jaune serin ; un large sourcil blanchâtre au-dessus de l’œil; occiput brun-roux et varié de blanc. Les plumes écailleuses du devant de l’œil brunes; le cou en ar- rière et sur les côtés d’un roux flammé de brun. Manteau, ailes, bruns, chaque plume cerclée de brun-clair; gorge blanche, sans tache; parties inférieures blanches, flammées de brun vif; point de huppe. Queue longue, un peu étagée, rayée de zones flexueuses d’un fauve clair. (Mus. de Paris; patrie inconnue.) II. Sous-genre. BUSE; Buteo, Bechst., Cuv. Bec recourbé dès la base, à bords un peu flexueux; à arête arrondie ; commissure fendue jusque seus les yeux; es- pace entre l’œil et les narines couvert de poils; narines droites, irrégulièrement arrondies, nues, ouvertes; tar- ses robustes, garnis d’une seule rangée d’écailles en avant et sur le dos des doigts, réticulés dans le reste de leur étendue ; queue légèrement arrondie. Observ. Les buses ne se distinguent vraiment des aigles que par leur bec courbé dès la base, et des spizaëtes par leurs ailes aussi longues, ou presque aussi longues que la queue. 1. Buse BACHA ; Buteo bacha, Vieill., Encycl.,t. IT, p. 1219. Falco bacha, Shaw; le Bacha, Levaill., Afriq., pl. 15: Tenpoutyji -pa- randou des Indiens de Pondichéry, Leschenauli. Le tour des yeux nu; cire jaune, couverte de longs poils; bec noirâtre ou corné; plumes de la tête larges , lâches , noi- 78 OISEAUX NORMAUX. res, blanches à leur base et teintées de roux vers l’occiput, Manteau, dos, poitrine, d’un brun-roux uni; ailes noires, picotées de blanc; ventre, bas-ventre et poitrine, ocellés de blanc entouré d’un cercle noir; couvertures inférieures rayées de blanc et de roux pâle. Queue égale, courte, noire, tra- versée par une large raie blanche, et terminée de blanc. Ce rapace vit au Cap, où il détruitles damans. Le Muséum l'a reçu du Bengale ( Riche) et de Pondichéry (Leschenault ). Il est très-carnassier, se perche sur les sommets des rochers pour mieux découvrir sa proie, qu'il guette avec une pa- tience a toute épreuve. 2. BusE BLANCHET; Buleo albidus: Falco albidus , Cuv.; Temw., pl. 19. Bec noir; cire jaune; tarses cendrés; gorge blanche ; plumes auriculaires noires; tête huppée. Les plumes läches, en re- couvrement, rousses, tachées de brun; le derrière du cou roux, taché de brun au centre de chaque plume ; ailes blanches, à leur rebord brunes, chaque plume cerclée de plus clair: poi- trine et ventre blanchâtres ; rayé de brun et cerclé sur les plumes des cuisses. Queue égale, rayée de brun en travers et en dessous. Habite Pondichéry. (Mus. de Paris, M. Lesche- nault.) # 3. Buse À 3OUES GRISES; Buteo poliogenys : Falco poliogenys, Temm. , pl col., 325. Bec noir; cire et tarses jaunes; les joues d’un gris perlé agréable ; front et sourcils blancs; tête et cou en arrière roux ondé de brun; gorge de blanc pur; poitrine traversée par une ceinture rousse. Ailes rousses, cerclées de plus clair; rémiges brunes; ventre, flancs et bas-ventre , blancs, zonés de roux. Queue brune, traversée par trois bandes brunes en dessus, et lisérée de blanc à son extrémité. Habite les iles Philip- pines. (Mus. de Paris ; Manille, M. Dussumier.) 4. Buse cOMMUNE ; Buteo communis, Cuv. Falco buteo, L., Gm.; Buñf., Enl., 419; Naum., pl. 33; et aussi Æ4/co albidus , Bechst.; et Falco fuscus , versicolor et variegatus , Gm. Plumage brun roussàtre, zoné de blanchâtre et de brun sur la poitrine et sur le ventre. , “0 Ë ACCIPITRES. 79 Variété. À poitrine tachetée de brun et de roux vif; les couvertures inférieures rousses. (Mus. de Paris; Abbeville, M. Baillon. ) Variété. Falco albidus, Bechst. : front et gorge blanchitres, striolés de brun; une large écharpe blanche et brune en tra- vers sur la poitrine; couvertures inférieures blanches. Queue blanchâtre en dessous, rayée d’une manière fugace d’un brun indécis. Des individus ont tout le dessous du corps blanc, flammé de roux-brun; d’autres sont presque tout blancs en dessous; d’autres, enfin, sont mélangés de brun et de roux par taches sur le corps et les couvertures des ailes. La buse et ses variétés habitent toute l’Europe. (Mus. de Paris. ) Elle se tient dans les forêts et chasse aux oiseaux. 5. Buse ROUSSATRE; Buteo rutilans : Falco rutilans, Licht.; Temm., pl. 25; Buse rousse des savannes noyées, Azara. Tarses longs, forts, roux; bec corné; plumage en entier roux vif, rayé de brun en long sur le cou, en travers sur les parties inférieures, bordé de plus clair sur les ailes, qui sont variées de brun et traversées par deux bandes de cette cou- leur. Queue arrondie, dépassée par les ailes. Variété. Devant du corps blanchtre, avec de larges taches noires, des traits bruns, des plaques jaunàtres. Habite le Paraguay et toute l'Amérique méridionale chaude. (Mus. de Paris; Cayenne, M. Poiteau; Brésil, M. Auguste de Saint-Hilaire.) 6. Buse À QUEUE ROUSSE; Buteo borealis, Vieill., Encycl., t. III, p. 1222. Falco borealis, Gm.; Wils., Am. Ornith., t. VI, pl. 52, fig.2; Pulco ferruginicaudus , Vieill., Aw., pl. 6. Bec noir; tarses jaunes ou gris; e, poitrine , d'un blanc légèrement roussätre; tout le dessous du corps de cette cou- leur, marqué de nombreuses taches arrondies brunes. Le cou varié de brun et de gris; manteau et ailes brun cendré, zoné de brun un peu plus foncé. Les Apcondes rémiges terminées | C3 ÿo OISEAUX NORMAUX. de blanc ; queue arrondie , d’un roux cannelle vif, terminée d’un liséré blanc, et cerclée par un trait noir. Variété. À cuisses rayées de roux sur un fond blanc jau- nètre; poitrine flammée de brun. Habite les Antilles (Maugé}), les États-Unis et New-York (Milbert). 7. BUSE AUX AILES LONGUES; Buteo pterocles : Talco pterocles, Temm., pl. 56 (adulte) et 139 (jeune). Bec noiratre; cire et tarses jaunâtres; tête et cou bruns; ailes, un peu plus longues que la queue, brunes; les grandes couvertures rousses; devant du cou et thorax blanes. Ventre blanchâtre, vermiculé de roux par lignes et petites taches oblongues; queue brunätre , terminée de brun. Jeune de l’année : Brun; côtés du cou jaunâtres, flammés de brun; de grandes taches noires sur le devant du cou et de la poitrine , rousses sur les cuisses et le bas-ventre. Variété. Noir-roux en entier; les cuisses rousses; les cou- vertures inférieures rayées de gris et de roux; queue comme celle des individus en plumage parfait. Habite le Brésil M@Mus. de Paris; M. Auguste de Saint- Hilaire. ) “ 3 8. Buse vuseray; Buteo busarellus : Falco busarellus, Shaw ; le Buseray, Levaill., Afriq., pl. 20. Tête, front et gorge, d’un gris-blanc, teinté de roussàtre sur l’occiput; une plaque d’un noir intense sur le milieu du cou; le plumage jaune, flammé de brun sur la poitrine , rouge ocreux sur le ventre et les flancs; cuisses rousses rayées de brun; épaules rouges; rémiges noires. Queue courte : dans sa moitié supérieure, elle est couleur de rouille rayée de noir, ct dans son autre moitié, noire terminée de gris. Bec-brun ; tarses plombés. Habite Cayenne. (Mus. de Paris; M. Leblond.) 9. Buse RouNOIR ; But al, Vieïll., Encycl., t. IIl, p:1222. Falco Jachal, Lath.; le Rounoir, Levaill., Afriq., pl. 16. ; bec noir, et cire bordée ux yif, souvent mélangé Tête, cou et haut du thorax de jaune; poitrine et ve d’u OR ACCIPITRES. 81 de blanc. Cuisses, bas-ventre et couvertures inférieures, noirs rayés de blanc; queue trés-courte, rousse, rayée de brun. Le jeune àge a le plumage varié dé roux et de brun sur la tête et le cou; varié de roux, de blanc, sur toutes les parties inférieures. ( Cafrerie.). Habite le cap de Bonne-Espérance (Mus. de Paris, M. de Lalande), où il est nommé par les colons Jakals-Vogel, oiseau jakal, et aussi Ratte-venger , ou preneur de rats. Il est protégé par les habitans. 10. Buse n’niver; Buteo hyemalis : Falco hyemalis, Gm.; Vieill., Am., pl. 7; WVils.,t. IV, pl. 3, fig. :; Falco lineatus, WVils.,t. VI, pl. 53, fig. 3; Circus hyemalis, Ch. Bonap., Syrops., esp. 21, p. 33. Bec noir; tarses cendrés; tête et cou gris, flammés de brun; parties inférieures blanches, rayées de roux; queue grise, cer clée de blanc ; ailes brunes, zonées de blanc. Le jeune âge est jaune-roux flammé de brun. Habite la Caroline du sud (l'Herminier), et New-York (Milbert ). 11. BUSE À DOs TACHETÉ; Buleo pacilonotus, Cuv. Temm., pl. 9. Bec noir; tarses jaunes; plumage d’un blanc de neige ; queue rectiligne, courte, noire, terminée par un ruban blanc; les ailes noires, toutes les plumes terminées de blanc, ce qui leur donne un aspect émaillé; un sourcil noir sur l'œil. Ha- bite Cayenne. (Mus. de Paris, M. Leblond.) 12. BUSE À QUEUE BLANCHE; Buteo albicauda. Buteo allicaudatus, Viill., Encycl., t. IT, p. 1223? (Atlas, pl. 15, fige 2.) Tête roussàtre , flammée de M. blanchitre , flam- mée de roux; ventre et cuisses d’un roux vif; manteau brun ! queue élargie, contournée, d’un blanc pur. (Mus. de Paris; patrie ignorée. ) Habite Ame méridionale? (Vieillot.} RE L'€ 6 82 OISEAUX NORMAUX. 13. Buse roLYOsOME; Buteo polyosoma. Falco polyosoma, Quoy et Gaim., Zool. de l’Uranie, pl. 14, p. g2. Corps cendré; bec noir; la cire et les tarses jaunes; la queue blanchâtre, rayée transversalement de brun, terminée de noir; ailes allant presque à l'extrémité de la queue. Longueur totale, dix-sept pouces. Habite les iles Malouines, où elle est très-commune , et chasse aux petits oiseaux. (Mus. de Paris; MM. Quoy et Gaimard.) 14. BUSE MANTELÉE; Buleo lacernulatus : À Talco lacernulatus , Temm., pl. 437. Bec et cire noirs; tarses jaunes; plumage blanc, excepté les ailes et le manteau, qui sont brun-cendré ondé de brunûtre, et le derrière du cou, qui est d’un cendré qui s’éclaircit en s’avançant vers l’occiput. Queue égale ,blanche , zonée de brun légèrement dans le haut et terminée par un ruban noir bordé de blanc. Habite le Brésil. (Mus. de Paris, M. de Lalande.) 15. BusE A CALOTTE NOIRE; Buteo melanoleucus, Vieill., Gal., pl. 14, €PEÆEncycl., t. III, p. 1227. Falco atricapifil , Cuv.; Autour à calotte noire, Temm., pl. 79. Bec corné; devant du cou d’un blanc pur; le front blanc; la tête et le cou en arrière d’un noir intense; les ailes et le corps bruns; les parties inférieures d’un blanc sans tache; les tarses jaunätres; la queue blanchâtre, rayée de brun. Habite Cayenne. (Mus. de Paris; M. Leblond.) 16. Buse PALE; Buteo pallidus : Falco liventer, Temm., pl. 438. Taille d’une corneille ; bec jaune, noir à la pointe; tour des yeux nu, trés-poilu; gorge blanche et grise; plumage gris- blond; ailes roussätres; Cuisses blanches. Queue d’un roux »" sale en dessous; région anale blanche; tarses jaunâtres. Habite Java (Mus. de Paris, M. Diard), les Célèbes et le ” continent de l'Inde (M. Temiminck à ® F4 # À ACCIPITRES. 83 JIL.* Sous-genre. BUSON ; Buteogallus. Bec long, d’abord droit, à bords renflés pour simuler une dent ; mandibule inférieure échancrée au bout; face nue; narines ouvertes fpetites, arrondies, dorsales ; bec comprimé sur les Pa concaves, n'attei- gnant que le milieu de la queue; celle-ci rectiligne, courte ; tarses assez longs, emplumés jusqu’au genou seulement , squameux en avant, réticulés sur les côtés et en arrière; tête petite, corps lourd et massif. # ‘Buson cATHARTOÏDE ; Buteogallus cathartoides : Talco buson, Lath., Shaw; le Buson, Levaill., Afriq., pl. 21; Caracara buson, Vieill., Encycl., t. III, p. 1182. La tête , le cou, bruns; ailes et dos bruns; parties inférieures rousses, vermiculées de brun. Queue brune, lisérée de blanc et traversée d'une ou plusieurs raies blanches; formes voi- sines de celles des cathartes aura et urubu. Le buson habite la Guiane (Mus. de Paris; M. Leblond), et le Paraguay , suivant d'Azara, qui le nomme gavilan de estero roz0 Obscuro. IV. Sous-genre. BUSAIGLE; Butaetes. Bec très-recourbé dès la base ; narines obliques ; ailes aussi longues que la queue; tarses emplumés jusqu'aux doigts. Busarcze ou Buse PATUE; Bulaetes buteo : Falco lagopus, Gw.; Levaill., Afriq., pl. 18; Pufco lagopus, Vieill., Encycl., t. IT, p. 1225; Wils., 4m. Ornit., t. IN, pl. 33, fig. 1. L'œil surmonté d’un sourcil noir ; plumage varié de blanc et de brun par flamméèches égales; le tre et les flancs géné- ralement bruns, marqués de roux; les cuisses brunâtres, flam- mées de brun ; les doigts jaunàtres. Les couvertures inférieu- res blanches; la queue blanchätre en dessouè, terminée de brun. Habite toute l'Europe. \ ” RASE 2", Pin 84 OISEAUX NORMAUX. V.® Sous-genre. BUSARD; Circus, Bechst., Cuv. , Bec mince, comprimé sur les côtés, à rebord de la man- dibule supérieure légèrement renflé; l'intervalle entre l'œik et les narine Et de poils rigides , im- plantés sur la cire NS oblongues, arrondies, per- cées dans le sens longitudinal; une collerette de plumes roides disposées en a ee le menton jus- qu'aux oreilles, et formée par les plumes auriculaires. Tarses longs, minces , grèles , scutellés en avant et réticulés en arrière, vêtus jusqu'aux genoux; ongles médiocres ; queue arrondie, élargie. Observ. Le corps des busards est grêle ; les formes en sont élancées, et la collerette des plumes auriculaires, qui entoure le cou sur les côtés, leur donne une certaine analogie avec les chouettes. 1. Busarp souguse; Circus gallinarius, Shaw , Savig. Falco gallinarius , L.; Falco pygargus, Gm. ; Buff,, Enl., 443 et 48o. Mâle : L'oiseau Saint-Martin, Buff., Enl., 450 (Falco eya neus et Falco albicans, Gm.), cendré; rémiges brunes; parties inférieures du corps blanches; tarses jaunes; ongles noirs; queue blanche en dessous. Femelle : Rousse , flammée de brun; la queue rousse, barrée de noir; les joues blanchätres. Habite la France, l'Europe, l'Égypte, les États-Unis. M. Geoffroy Saint-Hilaire a rapporté d'Égypte un squelette .de soubuse dont les plumes, conservées depuis plus de 4000 ans dans les catacombes de Thébes, sont d'une parfaite intégrité. 2. Busano Monracu ; Cireus Montagui, Vieill., Gal., pl. 13. Falco cineraceus, Montagu. Mâle : Sourcils blanchâtres et bruns; haut du corps ardoisé; ailes cendrées, variées de noir; bas-ventre et queue en dessous gris-blanc; le ventre et les cuisses flammés de roux. Queue “ ACCIPITRES. 85 barrée de roux; rémiges brunes, dépassant la queue ; deuxième rémige plus longue que la cinquième; bec noir. Femelle : Variée de brun, de roux et de jaunàtre, par flam- mèches. Une femelle venue de l'Inde ne diffère de la précé- dente qu’en ce qu’elle est plus rousse. Jeune âge : Le dessous de l'œil blanc; les plumes auricu- laires brunes; la tête et le cou bruns, flammés de noir; le plu- mage en entier d’un roux vif; les couvertures des ailes œillées de noir; la queue rousse ou blanchàtre, barrée de noir. Les individus venus de l'Inde ne différent point de ceux d'Europe. Un jeune mâle , aussi de l'Inde, est moins flammé de roux sur le ventre, plus teinté de brun sur la tête ; la queue est blan- châtre en dessous. Une variété tuée à Chartres, et conservée dans les Galeries, est en entier d'un brun fuligineux intense; la queue en des- sous est blanchàtre. Le busard Montagu habite l’Europe et l'Inde. (Mus, de Pa- ris.) 3. BusarRD BLANCHATRE; Circus albescens: Falco æquipar, Cuy. Gris-cendré glacé, plus foncé sur le dos, plus clair sur les parties inférieures; tête variée d’un peu de roux; demi-collier flammé de roux et de brun. Queue barrée de brun; tarses jaunes; bec noir. Habite le Bengale. (Mus. de Paris; M. Du- vaucel.) 4. BusarD PARRIOLÉ; Circus histrionicus : Falco histrionicus , Quoy et Gaim., Zool. de l'Uranie, pl. 15 et 16, p. 93 et g4. Mäle : Gris cendré ou ardoisé; nuque et parfois un demi- collier sur les côtés du cou vermiculés de blanc et de roux : tout le dessous du corps gris clair, traversé de raies rousses régulières. Queue blanche, barrée de brun et de noir en dessous; bec noir; tarses jaunes; calotte parfois assez rouge. Femelle : Brune, rousse et jaunâtre, par flammettes. Habite les iles Malouines. LS né 86 OISEAUX NORMAUX, 5. Busarp DES MARAIS; Circus æruginosus, Sav. Falco æruginosus , Gm.; le Busard de marais, Bufl., Enl., 424. Plumage roux brun de suie; tête d’abord rousse, puis jaune, tachée de noir; deux moustaches triangulaires jaunes sur les côtés de la gorge, et descendant devant le cou. Queue ferrugineuse sans taches; tarses olives. Cet oiseau, que quelques naturalistes regardent comme le jeune âge de la harpaye, en est distinct; car les jeunes espèces de rapaces sont toujours barriolées de taches brunes, tandis que le busard de marais a son plumage franc de couleurs. Il vit dans les marais, où il chasse aux grenouilles, aux cou- leuvres, etc. On le trouve en France. 6. Busarp HARPAYE; Circus rufus: Falco rufus, L.; la Harpaye, Buff., 460 (mäle adulte). Plumage roux clair, flammé de brun en dessus; poitrine jaune, variée de brun-roux, ainsi que les épaules; corps en dessus roux-brun; queue rousse ou blanche , sans taches. Un vieux mâle de Hongrie, blanchâtre sur la tête; le cou et la poitrine flammés de brun et de quelques taches rousses; manteau brun; cuisses et bas-ventre roux vif; ailes cendré clair; rémiges brunes. (Individu semblable figuré par Buffon, pl. 460.) Un individu tué aux environs de Paris présente du brun varié de roux et de jaune sur le manteau, du roux sur le croupion; la queue grise en dessus, rousse sans taches en des- sous. La harpaye habite l'Europe. 7. Busarp GRENOUILLARD ; Circus ranivorus : Falco ranivorus, Shaw ; le Grenouillard, Levaill., Afriq. , t. 1, pl. 23, p. 63. Bec noir ; tarses blanchâtres; plumage brun, taché de blanc et de roux, parfois d’un roux vif, flammé de brun; ceinture blanchätre avec des flammettes brunes; cuisses rousses. Queue blanche, sans taches en dessous, ou blanchâtre rayé de brun clair, quelquefois d’un roux sale ; épaules variées de brun et ACCIPITRES. 8 7 de blanc. Habite toute l'extrémité méridionale de l’Afrique. (Mus. de Paris; M. de Lalande.) 8. Busarp rcuouc ; Circus melanoleucus : Falco melanoleucus, Gm.; Lath., esp. 85; Faucon à collier des Indes, Sonnerat, Itin., t. IL, p. 182; le Tchoug, Levaill., Afriq.,t.I, pl. 3, p. 87. Mäle : Tête , cou et haut du thorax, d’un noir intense; tout le dessous du corps d’un blanc pur; tarses jaunes. Queue cen- drée et tachée de brun en dessus; dos et croupion noirs; épaules et moyennes rémiges d’un gris cendré très-clair. Femelle : Gris-blanc , flammé de noir. Le tchoug habite le continent de l'Inde. (Mus. de Paris; M. Duvaucel.) 9. Busarp À sourciLs BLANCS ; Circus superciliosus : Circus palustris, NVied ; Temm. , pl. 22. (Atlas , pl. 3, fig. 1.) Mäle : Tête et cou noirs; sourcils et gorge blanc pur ; queue blanchâtre, barrée de noir ; tarses jaunes. Femelle : Front et gorge blancs; collier brun et blanc; ailes brunes, zonées de plus foncé en dessus, rayées de noir en dessous; ventre et poitrine brun flammé et ocellé de blanc. Cuisses et bas-ventre roux vif, parfois taché de blanc; cou- vertures inférieures rousses et blanches; queue blanchitre en dessous, rayée de roux et de noir, et terminée par une large raie noire que borde un liséré blanchitre. Variété : Parties inférieures tachetées de blanc sur un fond brun. Habite le Brésil. 10. Busarp MAURE; Circus maurus : Busard maure, Falco maurus, Temm., pl. col., 461 (femelle adulte ). Plumage noir fuligineux; le rebord de l'aile roux: les bords des rémiges cendrés; la queue blanchâtre , barrée de noir: tarses jaunes, Habite l'Afrique, 88 OISEAUX NORMAUX. $. 2. Les RAPACES NOBLES, les VRAIS FAUCONS ; Falco, Bechst., Cuv. Les accipitres qu’on a nommés les oiseaux de proie nobles, se distinguent par leur courage et leur docilité, qui les ont rendus célèbres dans le moyen âge, pour servir à la chasse dite de fauconnerie , passe-temps et signe de pouvoir des siècles de la féodalité. On les distingue des ignobles par leur bec, courbé dès la base, muni sur le rebord des mandibules d’une ou quelquefois deux dents très-vigoureuses. La seconde rémige est aussi la plus robuste et la plus longue, bien que la première, au lieu d’être courte, soit presque aussi longue que la deuxième; les ailes sont presque toujours aussi longues que la queue, qu’elles dépassent souvent. I." Sous-genre. FAUCON; Falco, Bechst., Cuv. Bec fort, conique, recourbé dès la base, muni d’une dent très-forte sur le rebord de la mandibule supérieure ; l'inférieure échancrée à la pointe; narines arrondies, percées sur le bord de la cire ; tarses courts, plus ou moins robustes, emplumés jusqu’à leur tiers supérieur, réticulés ; queue assez longue, un peu étagée, élargie ou arrondie ; pouce robuste; ongles falciformes et éner- &iques ; cire à peu près nue. 1.7 Race. FAUCONS. 1. Faucon orpiNaIRE; Falco communis, Gm. Falco peregrinus, Gm., Temm., Man., t. 1, p. 22. (Atlas, pl. 16, fig. 1.) Jeune âge : Le faucon sors, Buff., Enl., 470, dessus du corps varié de brun, chaque plume bordée de roussâtre ; dessous blänc, taché de brun ; un trait noir sous l'œil. Faucon noir et ACCIPITRES, 89 passager, falco peregrinus, Gm., Buff., Enl., 469: dessus du corps brun-noir intense; taches du dessous du corps plus brunes; gorge blanche. Jeune àge également. Mâle adulte : Le lanier, Buff., Enl., 430 : plumage en dessus brun rayé en travers de plus foncé; gorge et joues blanches; deux larges taches triangulaires descendant des angles du bec sur les côtés du cou. Parties inférieures blanches, linéolées de brun; des taches arrondies brunes sur les plumes des cuisses; queue rectiligne , brune en dessus, blanche rayée de brun en dessous; bec plombé; tarses jaunes. Femelle adulte : Le faucon, Buff., Enl., 421 : plumage brun, flammé de plus foncé en dessus; front et joues noirâtres; du roux sur les oreilles; deux traits noirs au-dessous de la commissure ; gorge et poitrine blanchètres, flammées en long de brun, et rayées en travers sur le ventre et les parties infé- rieures. j Habite toute l’Europe; est courageux, se dresse aisément et attaque les liévres, les perdrix et autres moyens gibiers. Les falco communis, hornotinus et gibbosus ne sont que des variétés de plumage. 2. FAUCON BIARMIQUE; Falco biarmicus, Temm., pl. 324 (adulte). Bec plombé; cire et tour de l'œil jaunes; tarses gris; corps brun-roux en dessus; occiput roux vif; front et sourcils blancs. Deux traits noirs sur les côtés du cou; gorge blanche ; devant. du corps blanc roussâtre, devenant roux sur le bas-ventre; queue finement barrée de brun en dessous. Habite l'Afrique, la Barbarie et le cap de Bonne-Espérance. 3. Faucon À cuLorre RoUSsE; Falco femoralis, Temm., pl. 121 et 343 (mâle adulte). Spix, pl. 83; Cuv., Iconog., pl. 2, fig. 2; Émérillon couleur de plomb, d’Azara, esp. 39. Mâle adulte : Bec et tarses plombés; cire jaune ; tête, dos, ailes, d’un gris ardoisé ; rebord de l’aile blanc ; les moyennes et les grandes rémiges terminées de blanc ; un trait blanc, puis roux, derrière l'œil; deux traits noirs sur les côtés du cou, 90 OISEAUX NORMAUX. Gorge gris perlé; poitrine rousse, tachetée de brun; ventre ét flancs bruns; milieu de l’abdomen et cuisses roux vif, ainsi que les couvertures inférieures de la queue. Queue barrée et terminée de blanc. Jeune mâle : Brun fuligineux ; le front, les joues, la gorge, les plumes des tarses et les couvertures inférieures de la queue , d’un roux doré fort vif. Habite le Brésil, et jusqu’au Paraguay. 4. Faucon cxicQuERA ; Falco chicquera, Lath. Shaw ; le Chicquera, Levaill., Afriq., pl. 30. Front, tête et occiput, d’un roux cannelle fort vif; gorge et devant du cou blancs; manteau, aïles, d’un gris cendré uniforme; ventre blanchâtre, rayé de gris clair, ainsi que les flancs, les plumes des cuisses et de la région anale. Queue grise, ponctuée de noir en dessus, et terminée par une large raie noire; bec jaune, noir à la pointe; tarses jaunes. Ha- bite l’ile de Java et Pondichéry. Le nom de chicquera est in- dien et usité à Chandernagor. 5. Faucon concororr; Falco concolor, Temm., pl. 330 (mäle adulte). Falco ardosiaceus, Vieill., Eneycl., t. HIT, esp. 20, p. 1238. Bec noir; cire et tarses jaunes; plumage en entier d’un gris de cendre glacé très-agréable ; queue finement barrée de plus clair, chaque plume légérement rayée en long d’un trait plus foncé que le gris-cendré bleuâtre du plumage. Femelle : Noiràâtre plombé. Habite le Sénégal, la Barbarie, l'Égypte, l'Arabie. 6. Faucon cressezricoLorE ; Falco punctatus, Cuv. Temm., pl. 45. Tête, derrière du cou, dos, ailes, d’un roux vif, marqué de losanges noires au centre de chaque plume du dos et des ailes ; front, joues, gorge, blancs avec quelques stries bru- nes. Poitrine, ventre et couvertures inférieures de la queue, ACCIPITRES. 91 blanches avec des delta noirs; queue arrondie , barrée de noir; bec noir; cire et tarses jaunes. Habite l’ile de France. (Mus. de Paris ; MM. Quoy et Gaimard.) 7. Faucon montTAGnaRD; Falco rupicolus, Lath. Le Montagnard, Levaill., Afr., pl. 35 (femelle). Mâle (?) : Roux flammé de brun; jaune - roux linéolé de brun en dessous; bas-ventre couleur de buffle; bec plombé: tarses gris. (Mus. de Paris; Bengale, M. Dussumier.) Femelle : Plumage roux flammé de brun; tarses un peu plus longs et un peu plus robustes que chez le màle; rémiges noi- res; rectrices brunes, terminées de blanc, les deux externes rayées de blanc. (Mus. de Paris; Cap de Bonne - Espérance, M. de Lalande.) 8. Faucon AzDRovanDIN ; Falco Aldrovandii, Reinw. Temm. , pl. 128. Ailes aussi longues que la queue; tête, dos et ailes brunes; devant du cou jaune orangé; toutes les parties inférieures d’un roux ocreux uniforme; bec corné; tarses jaunes. Habite l'ile de Java. (Er Temm.) 2.° Race. Les HOPEREAUX. 9. HOBEREAU ORANGET; Falco aurantius, Lath. Falco rufugularis, Lath.; Falco thoracicus , Ilig.; Falco deïroleucus, ; Temm., pl. 348. Tête, joues, cou, manteau et ailes, d’un brun bleuâtre foncé; gorge d’un blanc pur; côtés du cou d’un roux vif; bas de la poitrine roux, linéolé de noir; ventre varié de jaune buffle et rayé de noir; plumes des cuisses rousses; bec et cire plombés; tarses jaunes. Queue rectiligne , barrée de blan- châtre par raies étroites et interrompues. Cet oiseau varie singulièrement par la taille, et la plus grande variété a même été nommée falco deiroleucus par M. Temminck. Ce hobereau habite le Brésil et la Guiane. 92. OISEAUX NORMAUX. 10. HoBEREAU MoINEAU, Falco cærulescens, Gm. Faucon pygmée ; Falco cærulescens, Vieill., Gal., pl. 18; Falco fringilla- rius , Drapiez, Atlas du Dict. classiq. d’hist. nat.; Edwards, G/zr., pl. 108 ; Temm., pl. 97. Horsf., Zoo!. research., 3.° cahier. Longueur, six pouces trois ou quatre lignes au plus; bec et tarses plombés; front roux ou blanc; occiput, cou en arrière, manteau , ailes, flancs, noir bleuâtre; gorge blanche ; thorax et abdomen roux; couvertures inférieures de la queue rousses ; queue égale, traversée par quatre raies blanches. On trouve ce hobereau , le plus petit des oiseaux de proie connus, dans le Bengale , sur le continent de l'Inde, dans l'ile de Sumatra. 11. HOREREAU DES PIGEONS; Falco columbarius, Gm. Wilson, Am. Ornitk., t. I], pl. 15, fig. 3, p. 107 ; Ch. Bonap., Syrops., esp. 11, p. 28. D'un brun fuligineux en dessus, blanchâtre en dessous et tacheté de flammettes noirâtres; la queue barrée de quatre bandes étroites, blanches. Ce hobereau habite la partie sud des États-Unis, et étend ses migrations au nord jusqu’à la baie d'Hudson (Charles Bo- naparte ; Mus. de Paris, New-York, M. Lesueur.) 12. HOBEREAU commu; Falco subbuteo, L., Gm. Buf., Enl., 432; Temm., Man., t. 1, p. 26. Tête en dessus et joues brunes; cou en arrière, dos, ailes et queue en dessus, d’un brun foncé uni; gorge et côtés du cou blancs; poitrine et ventre blancs, rayés en long de flam- mettes brunes; cuisses et bas-ventre d’un roux très-vif; queue arrondie, blanche en dessous et rayée de brun. Bec plombé; tarses jaunes; un trait noir descendant de la commissure du bec. Habite toute l'Europe. Les individus apportés de la Nouvelle-Hollande sont d’un roux beaucoup plus vif sur le ventre et sur les cuisses. ACCIPITRES. 93 13. Hosereau Gnis; Falco rubripes, Bechst. Falco vespertinus , Gm.; Buff., Enl., 431; le Xobez, Temm., Man., tt], p- 33; Vieill., Encydl. , t. III, p. 1232. Tête rousse , parfois brune , avec le front roux; cire et tar- ses rouges; le devant de l'œil noir ; la gorge blanche; le cou, la poitrine , d’un roux vif, ainsi que tout le dessous du corps; quelques gouttelettes brunes sur les flancs. Manteau, ailes, queue , d’un brun-gris ardoisé, rayé de brun-noir, et chaque plume cerclée de noir. Habite l'Europe et surtout le Piémont; on le trouve aussi en Sibérie et en Russie. 3. Race. Les CRESSERELLES. 14. CRESSERELLE VULGAIRE ; Falco Hinnunculus, L., Gm. Buff., Enl., 4o1 et 471; Temm., Man., t. I, p. 29. Rousse , tachetée de noir, en dessus; blanche, tachetée en long de brun pâle, en dessous; tête et queue cendrées chez le mâle. Les individus apportés de Ténériffe par Maugé sont d’un roux vif rayé de noir en dessus; jaune-roux flammé de noir en dessous; deux traits noirs sur les jugulaires ; gorge blanche. Ceux du Cap, recueillis par M.de Lalande, ont la tête cendrée, le plumage roux trés-vif, ponctué de brun sur les flancs. A Pondichéry cet oiseau est nommé seloutalein-parandou, et ne différe point des individus du Sénégal, qui sont d’un roux blanchätre flammé de brun. Une femelle de Java a le plu- mage roux blanchätre sale, aussi flammé de brun. Dans le jeune âge, la cresserelle est recouverte d’un épais duvet blanc. Son cri est aigu comme celui d’une crécelle, d’où lui vient son nom. Elle niche dans les masures et dans les ruines, chasse aux rats et aux souris. 15. CRESSERELLE GRÊLE; Falco gracilis. Taille d’un merle ; bec noir; cire et tarses jaunes; tête et cou d’un gris cendré; manteau rouge-brun; ventre , ainsi que tou- tes les parties inférieures, d’un roux vineux ondé et sans 94 OISEAUX NORMAUX. taches. Queue arrondie, blanchätre en dessous et rayée de brun; les tarses minces, grêles; les formes corporelles très- sveltes. (Mus. de Paris.) Nous ignorons de quel endroit pro- vient cet oiseau. 16. CRESSERELLE CRESSERELLETTE; Falco tinnunculoides, Natt. Temm., Man., t. 1, p. 31; Falco cenchris, Krisch et Naum.; Fulce tinnunculoides , Savi, Ornit. tosc., p.47; Vieill., Faune franç., pl. 36. Mûle : Occiput et cou cendrés; front et gorge couleur de buffle ; manteau et couvertures des aïles d’un roux vif; crou- pion gris cendré; ventre roux ponctué de noir. Queue gris cendré, traversée de noir et terminée par un large ruban noir en dessus, blanche en dessous, et aussi rubanée de brun; les deux rectrices moyennes plus longues que les autres. Femelle : D’un roux jaunètre sale, flammé de brun. Habite le midi de l’Europe, et principalement la Toscane. 4.° Race. Les EMÉRILLONS. 17. ÉMéRILLON ORDINAIRE ; Falco lythofalco, L. Buff., Enl., 4473 Falco cæsius, Meyer; Falco æsalonr, L.; Bufl., 468; Temm. , Man.,t. Ï, p. 27. Mûle vieux : Le rochier, Buff., Enl. 447; falco lythofalco, L.; tête, dos, ailes, cendrés; rémiges brunes; gorge blanche ; parties inférieures en entier variées de roux, de blanc et de brun, par flammettes. Cuisses rousses ; queue blanche en des- sous. ; Femelle : L'émérillon, Buff., 68; falco æsalon, L.; brun en dessus, chaque plume cerclée de fauve clair; dessous du corps flammé de roux, de brun et de blanc ; gorge de cette dernière couleur. Cet oiseau niche dans les rochers, ainsi que l'indique le nom de rochier, qui fut donné au male. Les individus tués en Égypte, à Porto-Rico, ne différent point de ceux de France. (Mus. de Paris; Égypte, M. Geoffroy Saint-Hilaire ; et Porto-Rico, Maugé.) ACCIPITRES. 95 18. ÉméricroN DE La CarouNE; Falco sparverius, Gm. Émérillon de Saint-Domingue, Buff., Enl., 465; Wils., 4m. Ornitk.,t. 11, pl. 16, fig. 1, p. 117 (femelle), et t. IV, pl. 32, fig. 2, p. 57 (mle); Ch. Bonap., Symops., esp. 10, p-27- Roux, plus pàle en dessous, tacheté de noir; deux traits noirs derrière l’œil; le front roux; l’occiput gris-blanc. La gorge et le bas-ventre blancs; la queue rousse, barrée de noir, une simple bande terminale. La femelle et le jeune couverts de taches plus nombreuses; les couvertures des ailes rousses; la queue très-barrée. Cet oiseau habite les Antilles et surtout les deux Amériques. L'hiver il se rend dans l'Amérique du sud. (Saint-Thomas, Maugé ; Brésil, Auguste de Saint-Hilaire.) La variété des Antilles offre plus de blanchâtre en dessous; la tête est cendrée, le manteau d’un roux vif; la queue rousse, terminée de noir et de blanc. II. Sous-genre. DIODON; Diodon. Bec court, épais, convexe, à mandibule supérieure à peine plus longue que l’inférieure, à bords très-feston- nés et munis de deux dents graduées et saillantes ; na- rines ovales, peu apparent transversalement percées dans la cire: celle-ci ar à de poils courts ; tarses minces, scutellés; ailes courtes, dépassant à peine le croupion; queue longue, arrondie. 19. Dionon pu Brésiz; Diodon brasiliensis : Falco bidentatus , Lath.; Daudin,t. 11, p. 118; Temm., pl. 58 et 228; Faucon digdon , Falco diodon, Temm., pl. 198. é Mäle : Falco diodon, Temm.; brun en dessus; gorge blanche ; ventre gris-clair cendré; cuisses rouges. (Mus. de Paris; Brésil, M. de Lalande.) Jeune, Temm., pl. 228: Manteau et ailes brunes; gorge blanche , rayée de traits noirs en long; parties inférieures blanches , flammées de brun léger sur la poitrine ; queue lar- gement barrée de noir. 96 OISEAUX NORMAUX. Femelle : Falco bidentatus, Auct.; tête, dos, manteau, ailes, d’un brun ardoisé; gorge blanche, traversée en long par un trait noir ; poitrine, abdomen, d’un roux vif, parfois mélangé de blanchâtre ; région anale et couvértures inférieures blan- ches; queue brune, barrée de blanc ; tarses jaunes; bec plombé et corné. Habite le Brésil (Auguste de Saint-Hilaire), et la Guiane (M. Leblond). III.* Sous-genre. LOPHOTE; Lophotes. Bec à mandibule supérieure longue , recourbée , très- crochue, munie de deux dents pointues; la mandibule inférieure courte; narines percées en scissure très- étroite et oblique; tarses courts, réticulés, à doigts très-courts , scutellés en dessus, à ongles très-com- primés , très-faibles; queue un peu échancrée ; tête huppée. 20. LopPote INDIEN ; Lophotes indicus : Hobereau huppart, Falco lophotes, Temm., pl. 10. Bec et tarses plombés; tête et cou bleu-noir, plusieurs lon- gues plumes implantées dans l’occiput et roides; poitrine blanche ; ventre roux et b àtre par zones. Ailes brunes, leur partie moyenne cerclée de roux et de blanc; queue brunâtre en dessous. Habite Pondichéry. (Mus. de Paris, M. Leschenault.) IV. Sous-genre. GERFAUT ; Hierofalco, Cuv. Bec très-robuste , recourbé dès la base, très-épais, à bords simplement festonnés" ; narines ovales, larges, percées en travers; cire nue; tour des yeux nu; tarses courts, réticulés, à doigts presque égaux, scutellés en dessus ; queue rectiligne, large, étoffée; les ailes n’atteignanj que les deux tiers de sa longueur. 1 On croit que les fauconniers du Nord usent les dents des gerfauts, ACCIPITRES, 97 21. GERFAUT Du Norv, Hierofalco candicans : Falco candicans et islandicus, Gm. ; Bufl., Enl., 210 et 446; Falco gyr/alco, Lath. , esp. 68, et Z'a/co islandicus , esp. 69. (Atlas, pl. 16, fig. 2.) . Plumage blanc, vermiculé de noir en dessus; bec corné:; tarses jaunes; rémiges rayées de brun et de blanc. Variété : Le blanc du dessous du corps marqué de brun; la queue barrée de brun en dessous; les rémiges brunes, bordées de blanchätre sur leur rebord seulement; ailes, dos, brun tacheté de brun plus foncé. Le sacre, falco sacer, Gm., Lath., Buff., t.[., pl. 24, in-4°, est la livrée du jeune àge. Son plumage est brun, flammé de blanc; le bec est plombé, les tarses sont bruns. Habite tout le nord de l'Europe. Le gerfaut est très-estimé pour la fauconnerie: il est plus docile, plus courageux, moins rétif à l'instruction , que les autres faucons. . 22. GERFAUT LANIER, Falco laniarius, Temm., Man., t.[, p.20. Falco sacer, Naum., pl. 23 ; le vrai Lanier, Buff., Hist. des oïs. ,t. I, p. 243; Falco ie Là (jeune). Bec bleu, noir à la pointe; tarses bleu clair; manteau et ailes brunes; la tête, le cou, les parties inférieures jaunes, flammées de brun. Queue brunätre en dessous, barrée de blanc par taches arrondies. Le lanier vit plus particulièrement en Autriche et dans la Hongrie. Observ. Les anciens nommaient hierax, hierofalco, des oi- seaux de proie qu'ils regardaient comme sacrés. M. Cuvier a appliqué ce nom au gerfaut, qui parait lui-même corrompu de hierofalco. C'est peut-être près des gerfauts qu'il faudrait placer un oiseau de la Nouvelle - Hollande, dont on ne connait qu'un individu en plumage de jeune âge, rapporté par Péron, et qui se trouve dans la galerie du Muséum. Cet individu, un peu plus 4 98 OISEAUX NORMAUX. petit que le gerfaut ordinaire, est varié de brun-roux fuli- gineux ; la gorge, le devant du cou, sont d’un jaune roux; deux traits bruns descendent sur les côtés de la gorge. Les parties inférieures sont jaune roussâtre, flammé de brun; la queue est un peu étagée, de couleur marron clair, rayée de brun; les tarses, au lieu d’être réticulés, sont largement scutellés en avant: leur couleur est le brun olivàtre. C’est peut-être le falco berigora de MM. Vigors et Horsfield , p. 184 des Transact. de la Soc. Linnéenne de Londres. IIT.' Section. Les ACCIPITRES NOCTURNES, ou STRIXEÉES, Cu. Synon. : les Ægoliens, Æzgolii, Vieill. ; Strix, L. et Auct. Bec droit à la base, recourbé vers la pointe, à cire membraneuse revêtue de poils roides et pinnés, ou de plumes décomposées, comprimé sur les côtés; la mandibule supérieure renflée un peu sur ses bords ; l’inférieure plus courte que la supérieure, tronquée et échancrée à la pointe; narines arrondies, obliques, en- tièrement ouvertes ou cachées par les plumes sétacées de la cire; tarses emp s , rarement nus , et dans ce cas réticulés ; les doigts antérieurs presque égaux, lexterne versatile, peu robuste, armés d’ongles rétrac- tiles, puissans; queue presque toujours médiocre, égale, rarement alongée et étagée. Observ. Les oiseaux de proie nocturnes, ou les strix, for- ment une famille éminemment naturelle, qu’on essayerait en vain de séparer en genres distincts. Les diverses tribus qu’on a établies parmi les espèces, se confondent les unes dans les autres par nuances graduelles et insensibles. Cette famille se reconnait par des caractères généraux d’une précision telle qu’on ne peut sy méprendre; tels sont : une tête volumineuse, couverte d'une masse de plumes qui augmente encore son ampleur, tantôt munie d’aigrettes, tantôt privée de cet orne- ment ; des yeux gros, à fleur de tête, dirigés complétement ACCIPITRES. 29 en avant, et entourés d’un cercle de plumes sétacées, dé- composées, rigides, rayonnantes. Leurs plumes sont douces, mollettes, de nature soyeuse, sans force, et faciles à se lais- ser pénétrer par l’eau. Leur vol est mal assuré, oblique et par soubresauts, mais ne fait point de bruit en frappant l'air. Leur pupille énorme est dans la plus grande partie des es- pèces blessée par les rayons lumineux, et ne voit bien qu’au moment du crépuscule. Les jeunes naissent revêtus d’un épais duvet soyeux, Leurs mœurs sont voraces; ils vivent de gibier, de petits oiseaux , de souris, de reptiles. Les petits oi- seaux ont l’antipathie la plus vive pour toutes les espèces de cette famille et les poursuivent avec acharnement. Dans le jour ces oiseaux , lorsqu'ils sont attaqués, se couchent sur le dos, et se défendent avec les griffes et le bec, en prenant mille postures bizarres. Ils nichent dans les ruines, les masu- res, les roches, les cavernes, dans des terriers, dans les fo- rêts. La femelle pond de deux à quatre œufs, et les petits ne quittent le nid que lorsqu'ils sont en état de voler. On a proposé de nombreuses divisions dans le genre Sfrix : plusieurs sont artificielles; mais comme ce genre se compose d'un grand nombre d'espèces, on doit nécessairement se ser- vir de ces coupes comme moyens de faciliter les recherches. XVI Genre. SÉRIX; Sfriz, L. (Caractères de la section.) I. Sous-genre, SURNIE; Surnia, Dumér. Téte arrondie, sans conque évasée, sans aigrette ; les tarses et les doigts emplumés jusqu'aux ongles ; une queue longue, étagée. Observ. Les surnies, qu'on nomme vulgairement chouelles- éperviers, font le passage des oiseaux de proie diurnes aux nocturnes. Elles ont les habitudes et les mœurs de ces deux sortes d'oiseaux, et chassent pendant le jour. PC OR. FA 100 OISEAUX NORMAUX, 1. SURNIE A LONGUE QUEUE; Surnia borealis : ‘Chevéche à longue queue, ou Caparacoch : Strix hudsonia, Gm.; Sfrix Junerea, Lath., var. B.; Vieill., Encycl., t. IT, pag. 1284; Grande Chevêche du Canada, Buff. ; Chouette à longue queue de Sibérie; Buff., Enl. , 463. Ê Plumage brun-noir en dessus, tacheté et rayé de blanc; toutes les parties inférieures alternativement rayées de brun et de blanc. Habite le nord du vieux et du nouveau conti- nent. M. Paikull en a envoyé de Suède des individus qui ne diffèrent point de ceux tués à Terre-Neuve par M. de Lapylaie. 2. SURNIE DES MONTS OURALS ; Surnia uralensis, Pallas. Naum., Temm., pl. 27. Variée de brun, de roux et de blanc; les parties inférieures blanches, flammées de noir ; un cercle blanchâtre ponctué de noir autour de Ja collerette. Les ailes s'étendent jusqu’à la moitié de la queue. Elle niche dans les trous d'arbres et dans les feutes de ro- chers, ne sort des forêts qu'un peu avant le déclin du jour. Elle habite les monts Ouralsdans la Russie asiatique, le nord de la Russie, et s'avance jusque dans la Livonie, l'Autriche et la ce (Ex Temm.) M. Cuvier croit que c’est l’hybris ou ptynzx d’Aristote (livr. 9, ch. 12). 3. SURNIE CHOUCOU ; Surnia choucou : Le Choucou, Levaill., Afriq., t. 1, pl. 38, p. 100 et suiv.; S/rix choucoz, Jath.; Daudin, t. 11, p. 186. Parties supérieures d'un gris-brun roussâtre ; des taches blanches sur les aïles; les rémiges lisérées de blanc; le dessous du corps blanc; la queue longue, étagée , grise, barrée de blanc en dessus. Le choucou chasse au crépuscule, vole fort vite, et est nommé faucon de nuit par les Créoles du cap de Bonne- - Éspé- rance , sa patrie. (Ex Levaill.) —————— ACCIPITRES. 101 4. SURNIE CHOUCOUHOU; Surnia nisuella : Le Chou-cou-hou , Levaill., Afriq., t.1, pl. 39, p. 104; S/rix nisvella, Lath. Plumage varié de blanc, de roux, de brun et de noir, par zones irrégulières; queue rayée de noir. Habite le pays des grands Namaquois. ( Ex Levaill. ) 5. SURNIE HUHUL; Surnia lineala : Chevêche noire où Huhul, Levaill., Afriq., pl. 41; S/rix huhula, Lath., esp. 41; Sfrix lineata, Shaw; Strir albomarginata, Spix, pl. 10. Noire, finement rayée de blanc par lignes nettes et légères; la queue noire, traversée de raies blanches en zigzags; bec jaune, et doigts à demi nus. Le huhul habite la Guiane, et se trouve à Cayenne, où on le nomme chouette de jour. On doit regarder comme le jeune âge de cet oiseau, l’espéce décrite par Levaillant, pl. 44 des Ois. d’Afriq., sous le nom de chouette à masque noir, et qu’il pensait être un jeune àge. Le Muséum possède aussi un oiseau entièrement blanc duve- teux, à face d’un noir vif, qui ne diffère point par les carac- tères du bec, des tarses et des formes générales du huhul, auquel nous l’associons. II. Sous-genre. CHEVÊCHE ; Noctua, Sav., Cuv. Tête sans aigrette et sans conque de l'oreille évasée ou enfoncée, c’est-à-dire ouverture auriculaire de forme ovalaire , et creusée dans les proportions communes aux autres oiseaux. Disque des plumes sétacées de la face peu développé, presque incomplet : doigts em- plumés ou couverts de poils clair-semés; queue courte, égale. 6. CHevÊcae HarFANG ; Noctua nyctea : Srix nyctea, L., Gm. ;le Harfang, Buff,, Enl., 458; WVils., #7. ornith., t. IV, pl. 32, fig. 1; Chouette blanche, Levaill., Afriq., pl. 45. De trés-grande taille, égalant presque le grand-duc; plu- mage blanc de neige dans l’âge complétement adulte ; blanc 102 OISEAUX NORMAUX. rayé plus ou moins de brun dans les premieres années. La femelle plus tachetée. Habite tout le pourtour du pôle boréal, se trouve à Terre- Neuve (Lapylaie), à Philadelphie, en Sibérie, en Tartarie, en Russie, en Laponie, parfois en France, où on en a tué quelques individus. 7. Caevêcse ne TENGMALM; Noctua Tengmalmii : Srix Tengmalmi, Gm.; Strix dasypus, Bechst.; Naum., pl. 48, fig. ret2; Striz passerina , Meyer et Wolf ( femelle) ; S£rix dasypes, Vieill., Gal., pl. 23 ; Tengmalm, Act. de Suède, 1783. Brune, tachée de gouttelettes blanches; dessous du corps brun plus pâle, avec des gouttelettes blanches plus grandes, . Queue rayée par quatre rubans blancs; vertex et joues poin- tillés de blanc; bec jaune. Habite le nord de l’Europe, vit dans les forêts de sapins. (Mus. de Paris; Alpes, M. Bonelli.) 8. CHEVÊCHE DE SonNERAT; Noctua Sonneratii : Strir Sonneratii, Temm., pl. 21. Brun-roux foncé en dessus; tête ponctuée de blanc; des taches arrondies grisàtres, disposées en rangées sur les ailes; joues blanchâtres, à longues plumes sétacées; tout le dessous du corps blanchâtre, strié de fauve en travers; poils des tarses roux. Habite l'Inde. (Mus. de Paris, Sonnerat.) 9. CHEVÊCHE ÉcHasse; Noctua grallaria : Strix grallaria, Temm. Tarses alongés; parties supérieures rousses; tête tachée de blanc roussâtre ; dos et ailes couvertes de gouttelettes roux cendré. Queue d’un roux mordoré à son extrémité, rayée transversalement de blanc roussâtre ; parties inférieures d’un blanc roussâtre , rayées en travers de brun. Longueur totale, neuf pouces. Habite le Brésil. (Mus. de Paris, M. Auguste de Saint-Hilaire.) ACCIPITRES. 103 10. CHEVÊCHE URUCURU ; Nocfua urucurea : Urucurz, Azara ; Chouette de Coquimbd, Briss. ? S/rir cuniculeria, Vieill., Encyel., t. III, p. 1295. Une bande blanche au-dessus des yeux; parties supérieures grises, ponctuées de blanc; croupion gris nuancé de roussatre; ailes marquées de taches blanches et brunes. Queue rayée de brun et de blanc; parties inférieures blanches, tachées de brun ou de roussàtre sur les flancs. Longueur totale, neuf pouces et demi. Habite le Paraguay, Saint-Domingue ( Vieil- lot) et ie Brésil (Auguste de Saint-Hilaire ). (Mus. de Paris.) 11. CHEVÊCHE commune; Noctua passerina : S/rix passerina, Gm.; Buff., Enl., 439; S/rix pygmeæa, Bechst. Grosse comme un merle. Joues grises; plumage varié de noir et de brun; un demi-collier blanc au devant du cou. La queue roussètre foncé, traversée par quatre barres plus claires. Variété : Le jeune age de cette chevêche , rapporté de Perse par Olivier, est blanchâtre , flammé de roux vif, tandis que le jeune âge de l’espèce d'Europe est roux linéolé de brun. La chevêche est très-commune en Europe, où elle est un objet de superstition pour le bas- peuple. Elle se tient dans les masures, dans les ruines et rarement dans les bois. 12. CHEVÊCHE BRAME; Noctua brama: Slriz Brama, Temm., pl. 68; Anté, Leschen., Cat., n.° 436 (1818). Taille de la chevêche d'Europe. Sourcils et joues variés de noir et de blanc; large collier blanc, chaque plume cerclée de brun, entourant le cow en arrière. Tête et dos bruns, tachetés de gouttelettes d’un brun clair; parties inférieures blanchâtres, tachetées de brun. Variété : Plus petite, rouge ocreux rayé de brun. Habite Pondichéry , le Bengale. (Mus. de Paris, M. Dussu- mier. ) 104 OISEAUX NORMAUX. + 13. Caevècae NuDtPÈDE; Noctua nudipes : S/rix nudipes , Daudin, Ornith., t. II, p. 199; Vieill., Am., pl. 16. Plumage fauve brunâtre en dessus, avec une tache blanche sur les côtés du cou, et les petites couvertures alaires tache- tées de blanc. Corps blanc en dessous , chaque plume flammée de brun au centre; tarses alongés, nus, et bruns, ainsi que les doigts. Longueur, sept pouces. Jeunes : Roux, à ventre moins taché. Habite l'ile de Porto-Rico. (Mus. de Paris, Maugé.) 14, CHEVÊCHE ROUSSEROLLE; Strix ferruginea, Wied. Temm., pl. 199. Voisine, par la taille, du cabouré. Bec corné; narines saillantes; tête rousse, linéolée de blanchàtre; un demi-col- lier blanc et brun sur le derriere du cou. Le dos, les ailes, la queue , rousses ; quelques gouttelettes blanches sur les ailes. Poitrine blanche , variée de brun et de roux sur les flancs et l'abdomen; parfois une tache blanche sur la poitrine. Habite l'ile de la Trinité (Mus. de Paris, M. Robin), et le Brésil, dans les forêts. 15. CHEVÊCHE CABOURÉ; Noctua pumila : e. Strix pumila, Xlig.; Temm., pl. 39; le Cabouré, Atara; Cabouré do serlam, Wied. Tête rousse , ponctuée de blanc; corps marron en dessus ; rémiges brunes, ponctuées ou rayées de blanc; face grise et rousse. Parties inférieures blanches; les flancs d’un roux vif; quelques flammèches rousses sur le blanc des cuisses. Habite le Paraguay et le Brésil. 16. CHEVÊCHE caEvÉcHoïne ; Noctua passerinoides : Srix passerinordes , Temm., pl. col. , 344 (adulte). M. Cuvier soupçonne que cet oiseau est l'individu mâle de l'espèce précédente ou le cabouré. Il s'en rapproche en effet complétement par les formes, et n’en diffère que par ACCIPITRES. 10h les teintes du plumage : brun, ponctué de blanc sur la tête et rayé sur les ailes; ventre blanchätre, flammé de brun; face grise; queue barrée de gris clair et de brun. Habite le Brésil. (Mus. de Paris, M. de Lalande.) 17. CHEVÊCHE sPADICÉE; Nocfua castanoptera: Strix castanoptera, Morsf., Java, Trans. soc. Linn. Lond., t. XI]; Sfrix spadicea, Reinw., Temm., pl. 08; Z/owatz des Javanais. + © Tête, cou, manteau et thorax roux clair linéolé de noir; dos, ailes, d’un marron vif; ces dernières tachées de blanc. Ventre blanc, avec des taches marron; rémiges rayées de noir; rectrices rayées de jaunûtre ; bec corné. Longueur, sept pou- ces et demi. Variété : Striée de brun sur le ventre et sur les couvertures inférieures de la queue; ailes marron avec des taches blan- ches, Habite l'ile de Java. (Mus. de Paris, M. Diard.) 18. CHEVÊCHE À couter; Noctua torquata: Sfrix lorguata, Daxdin, t. IL, p. 193; Levaill., Afriq. , pl. 42. Bec bleuàtre, jaune au bout; larges sourcils blancs; face d’un brun chocolat, ainsi que le derrière du cou, le manteau et le dessus des rectrices, qui sont terminées et rayées de blanc. Un large collier brun sur le haut du thorax; gorge, devant du cou, parties inférieures, blancs. Jeune âge mélangé de roux et de brun, sans ceinture ab- dominale. Habite le Brésil et la Guiane française. 19. CHEVÊCHE FAUVE; Noclua cayennensis : Slriz cayennensis, Gm.; Buff., Enl., 442. Face grise ; tout le plumage plus foncé en dessus, plus clair en dessous, mais d’un roux égal, finement rayé en travers de traits linéolés noirs. Queue un peu arrondie, rousse, striée de noir; ailes longues, Habite le Brésil (Mus. de Paris) et la Guiane, 206 OISEAUX NORMAUX. 20. CHEVÊCHE DE Maucé; Noctua Maugei : Striz Maugei, Temm., pl. 46. Longueur, dix pouces et demi. Plumage variant du rous- satre foncé au cendré roux; des taches blanches en petit nom- bre sur les ailes. Un grand nombre de taches arrondies blan- ches sur les flancs, plus sales sur le ventre ; ailes presque aussi longues que la queue. Face grise et rousse; poils des tarses roux. Habite les Antilles. (Mus. de Paris, Maugé.) 21. CHEVÊCHE A FRONT BLANC; Noctua hirsula : Striz hirsuta, Temm., pl. 239. Doigts garnis de poils rudes, rangés symétriquement sur les bords ; queue arrondie, égale, assez longue; joues et front blancs. Tête, dos, ailes, bruns, sans taches, excepté vers l'extrémité des rémiges. Queue rayée de brunâtre en dessous; parties inférieures blanches, avec des taches en demi-cercle d'un brun roux. Habite les iles de Sumatra et de Ceylan, la Cochinchine et le Bengale. (Mus. de Paris.) 22. CHEVÊCHE A BANDEAU; Noctua frontata. De la taille de la chevêche à collier; brune sur la tête et le corps; le front blanc; des gouttelettes en larmes blanches sur les couvertures des ailes; l'extrémité des rémiges blanche; tout le dessous du corps flammé de blanc et de brun. La queue barrée de brun et de blanc; les doigts trés-velus jusqu'aux ongles. Patrie ignorée. IIT.* Sous-genre. SCOPS ; Scops, Sav., Cuv. Tête surmontée de deux aigrettes latérales ; disque des plumes sétacées de la face, incomplet et peu formé; tarses vêtus jusqu'aux doigts seulement : ceux-ci nus ; queue courte. 23. Scors Penrr- Duc; Scops europæus : Striz scops, L.; le Petit-Duc, Buff., Enl., 436. Long de six à sept pouces, plumage brun; mêlé de gris glacé, de roux tendre, de noirâtre; en dessus, brun cendré, ACCIPITRES. 107 mêlé de roux, en dessous; tiges des plumes noirâtres; quel- ques taches blanchâtres sur le rebord des grandes couvertures et des rémiges; queue courte. Les individus très-jeunes sont recouverts d’un duvet épais, brunätre et blanchàtre. Le scops est assez commun en France ; mais on le retrouve aussi en Afrique, au Brésil et à la Guiane. 24. Scors »E Porro-Rico; Scops porloricensis. D'un gris-roux glacé, strié en long de flammèches roux- brun, plus finement strié en travers; deux huppes élargies et triangulaires sur les côtés de la tête; taille un peu plus forte, et teinte beaucoup plus blonde que l’espèce d'Europe. Habite l'ile de Porto-Rico. (Mus. de Paris, Maugé.) 25. Scors DE Java ; Scops javanicus : . Strix Lempyi, Morsf., Trans.? En entier d'un jaune-roux soyeux, vermiculé de brun, plus foncé sur la tête, le dos et les épaules ; bec robuste; tar- ses prononcés. Habite l'ile de Java (Leschenault), et Suma- tra (M. Diard). 26. Scors As10 ; Scops asio : Striz næœyia et asio, Gum.; WVils., Am. Ornitk., t. V, pl. 42, fig. 1; t IT, pl, 19, fig. 1; Temm., pl. col., 80 (mâle) ; Ch. Bonap. , Syrops., esp. 26, p. 36. Mäle : Gris vermiculé de brun et de noir. Femelle : Tête, dos, d’un roux vif; parties inférieures blan- ches, tachées de brun , de noir et de roux. Habite l'Amérique septentrionale , Philadelphie , New-York. 27. Scors A LARGES HUPPEs ; Scops lophotes. Tout le dessus du corps brun foncé, ponctué de roux, mais par points très-ténus, très-rapprochés et trés-nombreux. Le dessous du corps roux, flammé de noir , formant une masse brune sur la poitrine ; les huppes élargies à la base. Patrie inconnue. 108 OISEAUX NORMAUX. Observ. On doit ajouter à ce sous-genre le H1BOU CHAPERONNÉ, Strix atricapilla, Temm., pl. 145, du Brésil, et le Hisou noc- TULE, Strix noctula, Reinw., Temm., pl. col. 99, de Java et de Shi: qui est peutbtse l'espèce 25, décrite sous le nom dE Scops de Java. # IV. Sous-genre. CHOUETTE; Ulula, Cuv. Conque en demi-cercle, à opereule membraneux; le bec robuste, recourbé dès la base ; tête sans aigrettes. 28. CHOUETTE LAPONNE ; Ulula laponica: Sfrix laponica, Gw- De grande taille; plumage brun, mélangé de gris, en dessus; blanchâtre , longuement flammé de gris-brun , en dessous. Ha- .bite la Suéde. (Mus. de Paris, M. Paikull.) 29. CHOUETTE AMÉRICAINE ; Ulula nebulosa : Sfrix nebulosa, Gm.; Vieill., Am., pl. 173; WVils., t. IV, pl. 33, fig. 2. La tête, le cou, la poitrine, le dos et les tectrices des ailes, d’un brun tacheté de blanc; le ventre et les couver- tures inférieures de la queue d’un blanc sale , rayé de brun. Queue barrée de brun et de blanchàtre ; bec cerdrié Taille, de seize à vingt-deux pouces. . La femelle à des taches plus grandes et les épaules d’un brun chocolat pur. Commune aux États-Unis, dans la Pen- sylvanie et le Nouveau-Jersey, aussi dans la Caroline. (Mus. de Paris, M. l'Herminier.) 30. CHOUETTE DES PAGODES ; Ul/ula pagodarum : S/rix pagodarum, Temwm., pl. 230; S/rix Mn: » Horsf. ? Sfrix Javanica, Gm.? ._ Face d’un roux vif; gorge blanche; tête et manteau d’un roux vif, parsemé de taches arrondies blanches; rémiges brunes, rayées de jaunâtre. Parties inférieures blanchâtres, teintées de roux et marquées de -croissans noirs; bec noir; doigts très-vélus. Longueur, dix-sept pouces. a ACCIPITRES. 10g Le jeune âge est plus blond ou plus roux que l’adulte. Ha- bite Pondichéry , où on la nomme oumé-kolan. 4 F V F1 Sous-genre. HIBOU; Ofus, Cuv. 177 Conque de l'oreille en demi-cercle s'étendant depuis le bec jusque vers le sommet de la tête, et munie en avant d’un opercule membraneux ; tête surmontée de deux huppes, se dressant à volonté ; bec recourbé dès la base, comprimé, long ; tarses velus jusqu'aux doigts. 51. Hisou AFRICAIN ; Ofus maculosus : Sirix maculose, Vieill., Gal., pl. 23; Srix africanus, Temm., pl. 56. Deux huppes déjetées sur les côtés de la tête ; joues grises; un croissant blanc devant le cou; plumage brun, barriolé de noir, de fuligineux et de brun. Queue très-arrondie, à rec- trices étagées, grises, avec des raies brunes et barrées de noir. Tarses avec des zigzags bruns. Longueur totale, seize à dix- huit pouces. Cet oiseau vit au cap de Bonne-Espérance. ( Mus. de Paris, Péron et Lesueur. ) 32. Hisou À Gros BEC; Ofus macrorhinchus : Slrix macrorkynca, Temm., pl. 62. Deux huppes redressées, composées de plumes étroites, roides, brunes; bec corné, fort et robuste, garni de poils très-épais; joues grises, cerclées de noir vif. Plumage varié et vermiculé de gris, de jaune de bufle, de brun et de noir. Rémiges et queue rayées de brun; poils des tarses blancs, sans taches. Habite l'Amérique septentrionale. 33. Hipou À HuP?ES coURTES ; Olus ascalaphus : Strix ascalaphus, Savig., Égypte, pl. 3, fig. 23 Temm., pl. col., 57, Longueur, dix-sept pouces six lignes. Les deux huppes rudimentaires minces, peu apparentes; plumes sétacées des joues rebroussées et courtes au-dessus de l'œil, et contribuant 4 ER 12 110 OISEAUX NORMAUX. à donner au front et au sommet de la tête une forme aplatie. Queue arrondie; plumage vermiculé de petits traits noirs sur queue étagée , offrant quatre petites raies n dessous. Habite l'Égypte. (Mus. de Paris, M. Bert.) 34. Hipou D'AMÉRIQUE; Ofus Wilsonianus : Strix otus, WVils., t. VI, pl. 51, fig. 3. Les deux aigrettes des côtés de la tête trés-alongées; le plu- mage trés-tacheté ; les rémiges rayées de ferrugineux; les ailes presque aussi longues que la queue. Habite les États-Unis et principalement dans l’automne la Pensylvanie. M. Lesueur l’a envoyé de New-York. 35. Hreou commux ; Olus communis : Striz otus, L., Gm.; Moyen-Duc d'Europe. Plumage fauve, de longues flammes brunes dans le sens de chaque plume ; les ailes et le dos vermiculés de brun. Queue ayant neuf ou huit barres brunes. Jeune âge: Brun-rouge, strié de brun; tête cendrée. Le hibou est commun en France et dans toute l’Europe. Variété du Brésil : Face noire, tachée de blanc; corps brun en dessus, jaune buffle fortement taché de noir en dessous. Tarses velus jusqu’aux doigts; bec corné; huppes déjetées en arriére, Grand comme l’effraye. (Mus. de Paris; Brésil, M. Auguste de Saint-Hilaire.) 36. Hipou MExIcAIN; Ofus mexicanus : Srix mexicana, Gm.; Sfrix clamator, Vieill., Am., pl. 20; Srix Zongirostris, Spix, pl. 9. Regardé par la plupart des auteurs comme une variété de l’otus communis. Il a la face blanche , tachée de noir ou de roux; une collerette noire autour de la face. Plumage fauve clair, avec de longues flamméches d’un noir vif, trés-nettes et trés- distinctes sur leurs bords. Habite les États-Unis. ACCIPITRES. 111 37. Hisou-Cuougrre; Otus brachyotos : Striz ulula et Strix brachyotos, Gm.; la Chouette, Buff., Enl., 438. Hup petites , très-peu apparentes chezle mâle, man- quant emelle. Plumage en entier d’un ferrugineux clair, cha plume flammée de brun au centre, sans que le dos soit vermiculé. Face rousse ; queue égale, rousse, rayée de brun. Habite l'Europe et le nord de l'Amérique. Les individus rapportés des Mariannes (Quoy et Gaimard)} et du Brésil (Auguste de Saint-Hilaire) ne différent point de ceux de France. Le plumage des individus des iles Sand- wich est plus brun. Il en est de même de celui des hibous- chouettes du Bengale , et ces derniers sont aussi un peu plus forts de taille. 38. HiBOU AUX JOUES BLANCHES; Ofus leucotis : Strix leucotis, Temm., pl. 16. Aigrettes naissant au-dessus des yeux, longues, pointues; bec corné; poils de la base tres-longs. Face d’un blanc pur, marquée de roux au-dessous de l'œil, et bordée de noir; re- bords de l'aile et des grandes couvertures blanches ; plumage roux clair, flammé très-courtement de noir vif, vermiculé de brun sur chaque plume , sur le dos et le ventre ; bas-ventre et tarses blancs. Rémiges et queue rectiligne , barrées de noir, Longueur, dix pouces. Ce hibou vit au Sénégal. Observ. À ce sous-genre doit appartenir l'oiseau décrit et figuré par M. Temminck sous le nom suivant : Hisou LACTÉ , Olus lacteus: Sfriz lacteus, Temm., pl. 4. De la taille du grand-duc d'Europe; huppes petites et cour- tes; bec bleuätre plombé; joues blanches, bordées par un cercle noir; un sourcil très-noir surmontant l'œil; gorge d’un blanc pur. Parties supérieures du corps rousses, finement traversées de brun en zigzag; parties inférieures blanchâtres , sinuolées de noir. Habite le Sénégal. (Ex Temm.) 4 À NS 4 4 . D 2 "h r pi L - « + e . hu e à TV 112 OISEAUX NORMAUX. VI.° Sous-genre. EFFRAIE ; Strixr, Sav., Cuv. Bec droit à la base, recourbé à la pointe ; une large conque, munie d’un très-large opercules plumes sétacées de la face énormém Tête sans aigrettes ; tarses emplumés ; lement sur les doigts. . 39. ÉFFRAIE COMMUNE; Strix flammea, L. La Fresaye, Buff., Enl., 440. Face grise ; plumage gris de lin glacé, pointillé de blanc et de noir en dessus, fauve en dessous, sans taches. Queue courte, barrée légèrement de brun. Le ventre quelquefois d’un blanc pur. Habite l'Europe et presque tout le globe. Elle niche dans les ruines, les tours, les clochers. Son cri passe chez le peu- ple pour un signe de mort. Variété du Mexique et des Antilles : Sérix furcata, Temm., pl. 452; formes massives et plus robustes que l’effraie com- mune ; queue un peu fourchue. L’effraie s’est présentée avec les mêmes caractères à Pondi- chéry, dans la Nouvelle-Hollande et à Ceylan. Les individus du Brésil sont un peu plus pâles; ceux du Bengale sont trés- roux, comme certains de ceux de France. Les très-jeunes sont revêtus d'un épais duvet blanc, qui les fait ressembler à une houppe à poudrer. 4o. EFFRAIE KALONG; Strix badia, Horsf. Temm., pl. 318. Plumage en dessus d’un brun châtain trés-pur et un peu doré, marqué de taches et de points blancs encadrés de noir. Face et front d’un brun clair; collier formé de plumes blan- ches, terminées de brun doré. Le dessous du corps de couleur isabelle, marquée de taches brunes, oblongues, éparses. Lon- gueur, dix pouces. Poils des tarses marron. Cet oiseau est le wowo-pii des Javanais, et aussi leur kalong- wii, suivant M. Temminck. Il habite les forêts de l’ile de Java et se retrouve aussi dans la presqu’ile de :Malacca. ACCIPITRES. 113 VII. Sous-genre. CHAT = HUANT ; Syrnium, Sav., Cuv. x . Conque réduite à une cavité ovalaire, noccupant que la moitié de la hauteur du crâne. Tête sans huppes ; disque des plumes sétacées largement développé; tarses vêtus jusqu'aux ongles. 41. CHaT-HUANT HULOTTE; Syrnium aluco : Sfrix aluco et stridula, L.; Enl., 441 et 437 (femelle). (Atlas, pl. 17, fig. 2.) Mûle : Plumage grisètre, entièrement flammé de brun, cha- que strie longitudinale runcinée et rayée transversalement; bords de l'aile et des scapulaires tachés de blanc; bas-ventre blanc; ailes plus longues que la queue. Celle-ci égale, rayée de brun. Poils des tarses picotés de noir. Femelle : Roux plus ou moins vif; face rousse; bas-ventre blanchätre. Même genre de taches brunes que chez le mâle. Jeune âge : Gris, puis roux, barriolé de brun. Habite toute l'Europe, où il niche dans les bois. VIII.‘ Sous-genre. CHOUETTES A AIGRETTES; Levaill. Caractères des chats - huans; tête surmontée de deux ai- grettes, 42, CHaT- HuANT À AÏGRETTES; Syrnium grisealum : Sriz griseala, Lath.; Levaill., Afriq., pl. 43. Aigrettes couchées, tombantes; bec corné; tête rousse; un large sourcil blanc au-dessus de l'œil. Plumage roux-brun; des taches blanches sur le milieu de l'aile, Queue arrondie, rousse, avec des taches blanches: Parties inférieures rousses, striées de brun; le brun plus foncé sur le ventre. Femelle d’un rouge-marron assez vif. Habite les alentours de Cayenne. (Mus, de Paris, M. Martin.) 8 Q RER En 5 - LE L.2.:.188 “4 114 OISEAUX NORMAUX. 43. Caat-HuANT BRUYANT; Syrnium strepilans : Strix strepitans, Temm., pl. col., 174 (adulte) , et 229 (jeune de l’année ). Huppe noire, barrée de blanc ; plumage roux-brun taché de noir en dessus, blanc-roux taché de croissans noirs en dessous; bords des couvertures supérieures blancs. Joues grises; doigts nus et jaunes. Longueur , dix-neuf pouces. Jeune âge : Gris-blanc rayé également de brun. Habite Java et Sumatra. IX.° Sous-genre. KETUPU; Ketupa. Caractères des chats-huans ; tête surmontée de deux huppes déjetées en arrière; tarses complétement nus et réticulés. 44. KETUPU 1AVANAIS ; Kelupa javanensis : Strix ceylonensis, Lath.; Temm., pl. 74; Sérix hetupa, Horsf., Trans., t. XIII, p. 1415 Z2/0-Kelupu des Javanais. Plumage d’un rouge ferrugineux vif, taché de noir par plaques arrondies; rémiges noires rayées de roux, et moins longues que la queue. Celle-ci égale, noire, barrée de jaune. Joues rousses; ventre roux flammé de brun ; huppes rousses et brunes. Tarses jaunes; bec noir. Longueur, quinze ou seize pouces. Habite les iles de Java et de Sumatra. 45. Keruru LescHenAULT; Ketupa Leschenaultii : Strix Leschenault, Temm., pl. 20. Un peu plus grand que le ketupu javanais. Son bec est noir; ses huppes couchées sur l’occiput; le cou en devant est blanc, chaque plume à tige brune. Corps roux-jaunûtre buffle, flam- mé de longs traits noirs, chaque plume striée en travers de lignes légères rousses; le dessus du corps roux clair, flammé de roux-brun ; ailes variées de brun , de roux et de blanchitre. Queue brune , rayée de blanc; couverturesinférieuresblanches. ACCIPITRES. 116 Variété : D'un rouge de saturne sur la poitrine et le ventre. Habite les provinces orientales de l’Inde, où on le nomme peroun-rotan. (Mus. de Paris, M. Leschenault.) X.f Sous-genre. DUC; Bubo, Cuv. Conque petite; disque des plumes de la face presque effacé ; tête surmontée de deux aigrettes ; tarses em- plumés jusqu'aux ongles. 46. GRAND - Duc BARRÉ; Bubo virginianus : Sfrix virginiana , Gw. ; Sfrix pinicola, Viaill., Am., pl. 19; Encyel. , t. II, p. 1282; Sfrir magellanica, Gm.; Buff. , Enl., 585 ( variété). Collier blanc ; milieu du ventre blanc; côtés de la poitrine et flancs fauves, puis blancs, rayés en travers de brun, sans aucune flamméeche longitudinale ; tour des yeux blanc, puis fauve. Queue arrondie, barrée de brun clair. Habite les États- Unis (Mus. de Paris, vivant, M. Milbert) et la Caro- line (l'Herminier ). Variété magellanique : Taïlle plus petite, d’un jaune pale, moins tachetée de noir; les poils des tarses trés-tachetés; la bande blanche du thorax moins large. Habite toute l’extré- mité méridionale de l'Amérique, les iles Malouines. 47. Duc-Surax ; Bubo sultanus. De la taille du grand-duc d'Europe. Bec noir à la base, jaune de corne à l'extrémité, long, puissant, à mandibule supérieure très-recourbée ; de longs poils sur la cire , roides, noirs; huppes élargies, brunes. Tout le dessus du corps brun, vermiculé de blanc sur la tête et sur le dos; les ailes pruineuses; à épaules brunes sans taches. Le dessous du corps d’un brun clair pruiné de blanc; couvertures inférieures blanches. Tarses recouverts jusqu'aux ongles de poils courts serrés et blancs. Patrie ? 48. Granr-Duc n’Eurore; Bubo europæus : S/riz bubo, Gm.; Enl., 434; Levaill. , Afriq., pl. 40. (Atlas, pl. 17, fig. 1.) Taille de deux pieds, souvent moindre, Corps varié et ondé de noir et de jaune buffle en dessus, fauve-brun en dessous, avec de longues flammèches noires; gorge blanche, La femelle 116 OISEAUX NORMAUX. n’a point de blanc à la gorge et est plus claire. Habite les grandes forêts de la Hongrie, de la Russie et de l'Allemagne; rare en France. IL Ordre. Les PASSEREAUX,, Cu. Synon. : Picæ et Passeres, L., Lath.; Passereaux et Grimpeurs, Cuv., Lac., Dum.; Scansores et Ambu- latores, Ilig. ; les Syloains, Sylricolæ, Vieïll.; Pre- hensores et Sallatores, De Blainv.; /nsessores, Vig. Bec variable et prenant toutes les formes ; pieds mé- diocres proportionnés, terminés par trois ou quatre doigts, disposés deux en avant et deux en arrière, ou trois en avant et l’externe versatile, ou le pouce et les trois doigts antérieurs complétement libres , excepté ceux du milieu et les externes, qui sont soudés à leur base légèrement ou parfois jusqu’à la deuxième pha- lange. Les tarses sont presque constamment emplumés jusqu’aux talons. Les ongles, toujours grêles par rapport à la force des jambes, sont recourbés et jamais crochus et acérés. Observ. Les passereaux, considérés comme le deuxième ordre de la classe des oiseaux , sont distingués des rapaces, dont le bec est crochu et les ongles très-acérés; des gallina- cées, dont la mandibule supérieure du bec est toujours voûtée, et les doigts unis par une petite membrane à la base; des échassiers, dont les tarses sont nus au-dessus du genou, et des palmipèdes, dont les doigts sont ou bordés de festons membraneux, ou entièrement réunis par une large mem- brane. Les passereaux varient donc singulièrement par leurs formes corporelles, par les proportions de leurs diverses par- ties, par leurs habitudes, par leur genre de vie, leur in- dustrie pour se procurer leur nourriture : les insectes, les poissons, les fruits, les graines, les herbes, leur servent tour à tour d’aliment. Certains sont solitaires, d’autres se réu- nissent par grandes troupes; les uns volent presque constam- PASSEREAUX, 117 ment, d’autres marchent à terre sans presque s'élever dans les airs, etc. Des passages graduels conduisent des passereaux aux rapaces par les pie-grièches, aux gallinacées par plusieurs genres, aux échassiers par quelques autres, et entre eux est établie une chaine dont les anneaux, parfois rompus en certains endroits, se compliquent et se fondent cependant pour en composer un tout parfaitement conforme. L'ordre des passereaux se divise en deux sous-ordres : celui des grimpeurs et celui des marcheurs. I.” Sous-ordre. Les GRIMPEURS, Cu. Synon. : Scansores, Illig.; les Zygodactyles, Vieill., Temm.; Prehensores, Blanv. Doigt externe (l'interne chez les couroucous seulement} déjeté en arrière à côté du pouce, ou deux doigts di- rigés en avant et deux doigts dirigés en arrière, ou doigt externe seulement versatile et oblique, et déjeté A LE! À A r tantôt en arrière et tantôt sur le côté, et pouvant se diriger un peu en avant. Observ. La conformation des tarses et la disposition des doigts exigent que les oiseaux de ce sous-ordre saisissent pleinement le corps sur lequel ils s'appuient; aussi en résulte-t-il plus de solidité dans leurs mouvemens pour gravir, et c’est de là que leur vient le nom de grimpeurs, que des passereaux qui n'ont point cette conformation mériteraient tout aussi bien; car il en est qui grimpent parfaitement, bien que leur doigt externe antérieur ne soit point ni déjeté en arriere, ni ver- satile. L° Famille. Les TROGONÉES. Synon. : les Couroucous, Cuv.; Trogon, L. et Auct. ; les Barbus, Vielll.; Serrati, Uhg.; Lévirostres, Du. ; les Pogonorhynques , Latreille. Bec abondamment garni de soies à la base; corps épais et massif; queue étagée, le doigt interne dirigé en arrière. 118 OISEAUX NORMAUX. Observ. Cette famille ne renferme qu’un genre, dont les espèces habitent seulement l'Amérique, l'Afrique et l'Asie méridionales. XVIL.® Genre. COUROUCOU; Trogon, Mœbring, L. Bec plus court que la tête, trigone, élargi, fendu jusque sous les yeux, à arête renflée, crochu à la pointe, lisse ou dentelé sur les bords, plus large que haut. Des soies longues et roides dirigées en avant à sa base. Narines petites, peu apparentes, percées dans un sillon sur le rebord des plumes du front. Tarses très-grêles, minces, courts, garnis de scutelles. Doigts antérieurs réunis jusqu’au milieu ; ailes médiocres, concaves , à pre- mière rémige courte, les troisième et quatrième plus longues ; queue étagée. Observ. Les couroucous vivent dans l'Amérique et l’Afrique méridionales et dans les iles indiennes de l'Est, Leur cou gros et raccourci, leur corps massif, leur queue longue, et leurs tarses trés-courts, leur donnent des formes disgracieuses, Les plus vives couleurs teignent leur plumage, et prennent sou- vent l’éclat de celles des jacamars et des colibris. La nature de leurs plumes est soyeuse, douce, et a la plus complète analogie avec celle des engoulevents et des chouettes. Ce sont des oiseaux solitaires, vivant dans les endroits les plus isolés des forêts; leur cri est fort et désagréable, et peut se rendre par les syllabes cou-rou-cou, cette dernière très-prolongée, Ils chassent aux insectes, nichent dans des trous et pondent de deux à quatre œufs, La lumière décolore très - aisément leur plumage. $. 1.* Couroucous du nouveau continent (bords du bec dentelés), 1. Couroucou rocou; Trogon curucui, Gm. Buff., Enl., 452 et 737 (femelle ) ; Couroucou , Levaill., pl. 1 et 2; Surucua, Azara ; Trogon Surucura, Vieill., Encyel., t. IT, p. 1362. Müle : Bec corné ; tête, cou, dos, d’un vert-doré brillant ; ailes gris de lin, striées de traits noirs; poitrine noire, bordée de blanc en dessous; ventre rouge. Jeune âge : Gris-blanc sale. Habite l'Amérique méridionale, PASSEREAUX. 119 2. Counoucou rosALBA; Trogon collaris, Vieill., Nouv. Dict. d'hist. nat., t. VIII, p. 220. Levaill., pl. 6; Trogon variegatus, Spix, pl. 38. Mâle : Le front et la gorge noirs ; la tête et le cou vert doré; les ailes grises, vermiculées de noir et marquées au milieu d'une tache blanche quadrilatére; poitrine traversée par une écharpe neigeuse ; le ventre d’un rouge rosé. La queue blanche en dessous, rayée de noir; les rémiges noires, bordées de blanc. Femelle : Plumage roussâtre , olivatre en dessus; bec moitié noir et corné. Habite l'ile de la Trinité et le Para à la Guiane. 3. Couroucou A VENTRE JAUNE; Trogon viridis, Gm. Trogon violaceus et strigilatus, Gm., Levaill., Courouc., pl. 3 et 4; Buff., Enl., 765; Spix, pl. 36. Müle : Noir-bleu bronzé ; ventre jaune buffle ; queue noire et blanche. Jeune : Brun sale sur la tête, le cou et le dos; les rémiges rayées et terminées de blanc. L'adulte âgé a l’occiput bleu d’azur, ainsi que le devant de la poitrine ; les couvertures alaires vert doré; le ventre jaune pur. Ce couroucou vit au Brésil, 4. Couroucou oRANGA ; Trogon africollis, Vieill., Gal., pl. 31. Levaill., Courouc., pl. 7, 8 et 15; Trogon sulfuraceus , Spix, pl. 38. I a le front noir; le plumage d'un vert glacé d’or; le ventre jaune. La queue rayée de noir sur un fond blanc, et terminée par un large espace blanc ; bec plombé. Le jeune âge est brun et a le ventre blanchatre. Une variété a le vert-doré brillant remplacé par du bleu indigo doré. La femelle est d’un olive roussätre. Habite le Brésil. (MM. Quoy et Gaimard.) Mine 0 Let 120 OISEAUX NORMAUX. 5. CouroucOU À VENTRE BLANC; Trogon albiventer, Levaill., Courouc., pl. 5 (?). Son plumage est noir, bleu et vert en dessus; le ventre d’un blanc pur; les rectrices noires; les deux extérieures ter- minées de blanc, Patrie ? D 6. Couroucou rEMNURE ; Trogon temnurus, Temm., pl. col,, 326. Il a le bec noir; la mandibule inférieure couleur de sang; la tête et le manteau d’un vert-bleu doré; les rémiges, grandes et moyennes, rayées de blanc ; la gorge, le cou, le bas-ventre d’un gris ardoisé uniforme ; la région anale est rouge vif; les rectrices découpées et comme tronçonnées au bout : elles sont noires et les externes blanches, Habite l'ile de Cuba, 7. Couroucou rAvoNIN; Trogon pavoninus, Spix, pl. 35. Temm., pl. col., 372 (figure incomplète). Cet admirable oiseau a la tête surmontée d’une huppe com- primée comme celle du cog-de-roche ou des touracos. Il est en entier sur le corps d'un vert d’émeraude glacé d’or, à reflets, pourprés, et jouissant d’une splendeur extraordinaire. Les grandes couvertures de la queue s’alongent en quatre rubans flottans et gracieux, qui atteignent jusqu’à près de trente pouces de longueur: les deux externes sont plus courts, et tous sont d’un vert-doré brillant et splendide, et leurs barbes sont làches et comme pectinées. Les parties inférieu- res du corps sont d’un rouge vermillon; les grandes cou- vertures des ailes s’alongent et retombent en se recourbant sur les côtés. Les rémiges sont noires; la queue est étagée, a rectrices moyennes noires, les latérales d’un blanc sans taches. Habite l’intérieur du Brésil et le Mexique, (Mus. de Paris et du duc de Rivoli.) Cette espèce, des plus éclatantes, était vénérée dans l’ancienne religion des Mexicains, et ses belles plumes servaient de parure aux dames créoles, comme autre- fois elles ornaient les filles des Caci ss. 7 MA nr Li FR PASSEREAUX, 121 $. 2. Couroucous de l’ancien continent (les bords du bec lisses). 8. Couroucou Narina; Trogon Narina, Vieiïll., Dict. d'hist. nat.,t. VIII, p. 318. Levaill., Afr., pl. 228 et 229, et Courouc., pl. 10 et 11. Bec jaune; tête, cou, haut du thorax, dos et moyennes couvertures alaires d’un vert-doré glacé d’or; rectrices noires, les externes blanches; poitrine , abdomen et couvertures in- férieures de la queue, d’un rouge cramoisi. Habite le cap de Bonne-Espérance. (Mus. de Paris.) Dédié par Levaillant à la Hottentote Narina. 9. Couroucou monraënarD; Trogon oreskios, Temm., pl. 181. Bec noir ; tête et cou olivâtres; manteau roux marron; ailes striées de noir et de blanc; queue rousse en dessus, noire en dessous et terminée de blanc; gorge et devant du cou d’un jaune passant à l’orangé sur la poitrine. Habite les iles de Java et de Sumatra. 10. Couroucou ne Duvaucer; Trogon Duvaucelii, Temm., pl. 291. La tête et le cou noirs ; le manteau roux cannelle; le crou- pion, le cou, la poitrine et les parties inférieures, d’un rouge vermillon; les rectrices de couleur cannelle, terminées de noir ; les ailes striées en travers de noir et de blanc. Habite l'ile de Sumatra. 11. Couroucou KkoNDEA; Trogon fasciatus, Lath. Temim., pl. 321; Trogon kasumba, Raflles, Cat., Trans. Linn. t. XIIT, p. 282. Tête et cou d'un noir qui s'affaiblit en gris cendré; le manteau roux cannelle ; un demi-collier d’un blanc de neige sur le haut de la poitrine ; les parties inférieures d’un rouge vermillon; les ailes finement rayées de noir et de blanc. La queue longue, rousse, noire er«4dessous; chaque rectrice ter- minée de blanc. Le béc noir, 122 OISEAUX NORMAUX. Habite l'ile de Sumatra et aussi Ceylan, où, suivant Forster, il est nommé rantsvan -kondea. C’est le bourong -kasumba des habitans de Sumatra, suivant sir Raffles. 12. Couroucou DE REINWARDT ; Trogon Reinwarditii, Temm., pl. 124. Bec corné ; tête, cou, thorax, d’un cendré olivatre ; un hausse-col blanc sur le devant du cou, teint de rouille sur son rebord inférieur ; dos d’un vert-doré noir ; la partie inférieure de la poitrine et le ventre d’un jaune paille. La queue longue, noire ; les tarses jaunàtres. Habite l’ile de Java. IL° Famille. Les MUSOPHAGÉES. Synon. : les Levrrostres, Dum.; Serrati, Ihg.; les Frugivores , Vieill. ; les Galliformes, Latreille ; Cuculus, L Bec plus court que la tête, fort, large, comprimé sur les côtés, sans soies à sa base, et dentelé sur les bords; na- rines cachées par les plumes du front; le doigt externe versatile , soudé à celui du milieu par un petit repli membraneux; queue arrondie, développée, étagée. Observ. Cette famille a long-temps été ballottée dans les classifications ornithologiques. C’est ainsi que M. Cuvier la rapproche des pigeons, et lui trouve de grands rapports avec les gallinacées, et surtout les hoccos; mais la place que nous lui assignons, nous semble la plus naturelle : elle en fait un lien intermédiaire entre les couroucous et les coucous, ainsi que déja Linné en avait éu l’idée en les confondant à tort, il est vrai, parmi les espèces de son genre cuculus. Deux seuls genres, entiérement africains, composent cette petite famille, dont les individus peu nombreux, et d’une taille jamais au-dessous d’une colombe , sont remarquables le plus ordinairement par leur livrée. Ces oiseaux vivent de fruits, surtout de ceux du musa ou bananier, d’où leur est venu leur nom. Ils se tiennent dans les arbres des régions les plus chaudes de l'Afrique. EE : PASSEREAUX, 123 “ 2 XVIIT.* Genre. TOURACO ; Corythair, Illig. Cuv.; Opæthus, Nieill.; Cuculus, L., Gm.; Spelectos, WVagl. Bec court, convexe en dessus, un peu arqué, comprimé sur les côtés, dentelé finement sur ses bords, garni de quelques plumes sétiformes à sa base et fendu jusque sous les yeux; narines arrondies, percées sur le rebord des plumes du front et en partie cachées par elles; tarses nus, garnis de squamelles en avant et réticulés sur les côtés et en arrière; doigts robustes, l’externe très-versatile, tous terminés par des ongles forts et recourbés ; ailes courtes, concaves, à première rémige courte, les deuxième, troisième et quatrième les plus longues ; queue longue , arrondie , étagée, composée de dix rectrices. Obsers. Ces oiseaux, dit Levaillant, qui a étudié leurs mœurs dans leur patrie, volent d'une manière lourde en battant des ailes, et se reposent à des distances très-rapprochées : ils sau- tent de branche en branche avec beaucoup d’agilité. Leur nourriture consiste uniquement en fruits, et ils nichent dans des trous d'arbres. Ils sont monogames. 1. TourAco ront; Corythaix persa: Opæthus perse, Vieill., Encycl., t. LT, p. 1297 ; Cvculus persa, 1., Gm., Lath.; Buff., Enl., 601. Vert-pré ; deux traits blancs en dessus et en dessous de l’œil ; une huppe verte comprimée , bordée de blanc; les rémiges rouges. La femelle est plus petite et moins vive en couleurs. Ce touraco vit aux environs du cap de Bonne -Espérance. Son cri est courouiou, prononcé lentement et du gosier ; son cri de joie est bref et peut se rendre par coz. La femelle pond quatre œufs d’un blanc bleuâtre. Le jeune a la tête peu garnie de plumes, et est en entier d'un brun fuligineux sale, (Mus. de Paris.) 224 OISEAUX NORMAUX. 2. TOURACO À D0s ro 3 Corythaix purpureus, Cuv. Opetus Buffoni, Vieill., Nouv. Dict. d’hist. nat., t. III, p. 304; Levaill. , pl. 17. La huppe disposée en houpe, déjetée sur l’occiput; manteau et le dessous du corps d’un vert-pré doré. Aïles et queue d’un bleu violet ; bas-ventre et croupion pourprés; les rémiges rou- ges, marron en dessous; une tache noire sous l’œil. Habite l’Afrique méridionale. 3. Touraco Pau; Corythaix Paulina : Opæthus erythrolophus, Vieill., Gal., pl. 49; Dict. d’hist. nat. , t. 34, p. 306; Encycl. , t. LIT, p. 1298; Musophaga Paulina , Temm., pl. 23. Plumage vert brillant, plus foncé sur le corps et sur la queue, plus clair sur le ventre; rémiges moyennes d'un rouge vif, les . externes bordéés de violâtre ; une huppe comprimée d’un rouge vif, bordée de blanc ; joues d’un blanc pur; pieds cendrés; bec jaune, Habite l'Afrique méridionale , le Sénégal. 4. Touraco Gris ; Corythaix variegalus : Musophaga variegata, Vieill., Gal., pl. 48; Phasianus africanus, Lath., esp. 8; Levaill., pl. 20. Bec jaune; front et devant du cou jusqu’au bas du thorax d’un brun-marron foncé; une huppe occipitale déjetée en arrière et composée de plumes grêles, effilées, grises et rayées de brun. Dos brun, varié de noir; parties inférieures blanches, flammées de roux-brun. Queue arrondie, brune. Habite le Sénégal. XIX.° Genre. MUSOPHAGE ; Musophaga, Isert, Lath. Bec robuste, conico-triangulaire, comprimé sur les côtés vers sa pointe, à arête élargie à la base, et formant un disque qui entame les plumes du front , sans plumes sétacées à sa base, dentelé sur ses bords ; narines ova- laires, ouvertes, situées au milieu de la mandibule, tour des yeux nu; tarses garnis de scutelles en avant, 1 8 125 réticulés en arrière. Ailes courtes: première et seconde rémiges très-brèves, les cinquième et sixième les plus longues ; queue élargie, composée de dix rectrices. Observ. Les musophages, ainsi que les touracos, vivent ex- clusivement en Afrique. 1. MusorHAGE vioLet; Musophaga violacea , Isert; Lath., pl. 125. Levaill., pl. 18; Vieill., Gal., pl. 47; et Encycl., t. IT, p. 1295. Phimus violaceus, NVagl. Bec jaune ; teint de rouge; tour des yeux d’un rouge de feu ; sommet de la tête pourpre foncé; un trait blanc entou- rant l’occiput ; tout le plumage d’un bleu-violet foncé ; moyen- nes rémiges rouges, les plus externes noires. Queue longue, arrondie, bleu-noir pourpré ; tarses cendrés. Longueur to- tale ; dix-huit pouces. Habite le Sénégal, où il est rare. * 2. MusoPHAGE GÉANT; Musophaga gigantea, Vieill., Encycl. ornith., t. III, p. 1295. Chizaerhis gigantea, NVagl.; Levaill., Guépiers, etc., pl. 19. Cet oiseau est à peu prés de la taille d’un jeune faisan. Son bec est robuste, de couleur jaune , très-comprimé sur les côtés, à arête un peu vive et par suite bifurquée prés de la base. Les tarses sont forts et bruns. Une huppe composée de plumes larges, bleu d’indigo, surmonte la tête; un bandeau vert couvre le front: le cou, le dos, la poitrine, sont d’un vert d’aigue-marine uniforme, qui s'étend également sur les rémiges, dont les tiges sont brunes et luisantes ; le dessous en est bleu-noir. Le ventre, à partir du thorax, les flancs, sont d’un vert-olive vif; le bas-ventre , la région anale et les cou- vertures inférieures de la queue, sont d’un roux-brun foncé. La queue est longue, cunéiforme ; les rectrices sont larges: les moyennes d’un beau bleu de ciel à leur moitié, puis d’un bleu indigo noir ; les externes sont d’un jaune serin à leur moitié; toutes sont jaune olive en dessous à leur partie supé- rieure , et brunes dans l’autre moitié. Ce musophage vit en Afrique. Nous l'avons étudié dans la collection de M, le duc de Rivoli, À MAL 126 OIS NORMEAUX. IIL* Famille. Les DYSODES ; Dysodes, Vieill. ; Latreille. Synon. : les Ophiophages , Viaill. Bec robuste, comprimé sur les côtés, à bords dentelés, garni de soies roides à sa base; pieds courts; quatre doigts munis d'ongles aigus, étroits, alongés, l’ex- terne peu versatile. Observ. Presque tous les auteurs se sont accordés à placer l’hoazin, type unique de cette famille et du genre opisthoco- mus, parmi les gallinacées. Illiger le rangeait entre les genres craz et pavo, M. Cuvier entre les alectors et les faisans. M. Vieillot est le premier qui l’isola des gallinacées, pour Île classer avec les sylvains ou les passereaux , à la suite des mé- nures et avant les colombins. M. Latreille, élevant les passeri- galles au rang d'ordre, fit des dysodes sa première famille, et les plaça à côté des pigeons et des pénélopes. Le rang que nous leur assignons, nous parait fondé sur de nombreuses analogies. Les dysodes ne tiennent par rien aux oiseaux gallinacées. XX.° Genre. SASA; Opisthocomus, Hoffm. Hoazin, Buñf. ; Sasa, Orthocorys, puis, Sasa, Nieill ; Phasianus, _L., Gn., Lath. Bec épais, court, convexe, triangulaire ou élargi à la base, dentelé sur les bords, garni de soies nombreuses à son origine, recourbé à la pointe ; la mandibule inférieure renflée ; orbites et gorge nus; des cils aux paupières; les narines médianes, percées dans une membrane. Tarses forts, robustes, réticulés, garnis de scutelles sur les doigts, qui sont entièrement divisés: ailes médiocres, concaves, à première rémige courte, les quatre suivantes graduées, les sixième et septième les plus longues. Queue étagée, longue, composée de dix rectrices planes. Observ. Le nom d’opisthocomus , donné à ce genre, vient de la huppe occipitale de la seule espèce connue , nommée sasa à la Guiane, suivant Sonnini, qui vit dans les lieux inondés des feuilles de l’arum arborescens. PASSEREAUX. 127 Sasa HuPré ; Opisthocomus crislalus : Sasa cristata, Vieill., Gal., pl. 193, p. 326 ; Phasianus cristatus, Lai. ; l'Aouzir, Buñf. ; le Faïsar huppé de Cayenne, Enl., 337. Tour des yeux rouge; gorge blanche; bec noir; derrière du cou et couvertures alaires brunes, rayées en long de blanc pur; dos, ailes, vert sombre doré; rémiges brun marron; bas-ventre fauve. Queue longue, arrondie, vert-doré noir, terminée d’un large ruban blanc; tarses rouges. Une belle huppe composée de plumes étroites, effilées, roides, recour- bées vers en haut, fauves et terminées de noir. Cet oiseau vit par petites troupes et le plus souvent par paires ; il est peu défiant, et sa chair sent le castoreum. Il est commun aux environs de Cayenne. IV. Famille. Les CUCULÉES. Synon. : les Coucous , Cuv.; Cuculus, L.; les Sphéno- ramphes, Dum.; Amphiboli, Wlig.; les Imberbes, Vieill. ; les Cuculides, Latreille. Bec robuste ou médiocre, notablement fendu , comprimé sur les côtés; la mandibule supérieure à arête arquée, à pointe crochue ou recourbée. Ailes courtes, concaves, s’arrêtant au croupion ou au tiers supérieur de la queue: celle-ci longue, souvent très-étagée ; deux doigts cons- tamment dirigés en arrière et deux en avant. Observ. Les coucous sont des oiseaux omnivores à formes massives. Les espèces étrangères ont un plumage parfois vive- ment peint. Leurs plumes sont rigides, à barbes barbulées. Le coucou d'Europe , nommé xo##v£ par les Grecs, par analogie avec son cri, est célèbre depuis long-temps par ses mœurs, qui le portent à pondre dans des nids étrangers, et à laisser à d’autres oiseaux le soin de couver ses œufs et d'élever ses petits. Les coucous étrangers se livrent eux-mêmes aux soins de l’incubation. Les coucous vrais ont été divisés dans ces derniers temps en 128 OISEAUX NORMAUX. + plusieurs genres, qui correspondent au seul qu'avait établi Linnæus sous le nom de cuculus. Ce sont des oiseaux qui vivent de fruits, de graines, d'insectes, de petits reptiles, et même parfois de petits oiseaux. Les espèces européennes sont voya- geuses; celles des régions chaudes sont sédentaires. Nous y joignons le seythrops, qui lie cette famille avec celle des toucans, les anis et les malcohas, qui ne diffèrent point des coucous par leurs caractères généraux. XXI.® Genre. SCYTHROPS; Scythrops, Lath. Bec robuste, plus long que la tête, plus haut que large, très-convexe en dessus, entier, comprimé surles côtés, terminé en pointe recourbée; à bords finement den- telés, à large et profond sillon recourbé le long de la mandibule supérieure; mandibule inférieure recourbée à la pointe; tour des yeux nu; narines obliques, ovale- linéaires, nues, placées au milieu de la mandibule et proche le front ; tarses courts, robustes , scutellés; ailes médiocres ; première rémige courte, la deuxième la plus longue ; queue cunéiforme, composée de dix rectrices. Observ. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce de la Nouvelle-Hollande. ScyTHROPS PRÉSAGEUR OU GOËRANG ; Scythrops Novæ Hollandiæ, Lath. Anomaleous Horn-bill, Lath. ir WVhite’s Journ., pl. 142 ; Philipp, Z/ér., p. 165; Scyférops Australasie , Shaw; Vieill., Gal., pl. 39; Temm., pl. 290; Vig. et Horsf., 77ans., t. XV, p. 306. (Atlas, pl. 23, fig. 1.) Cet oiseau est long de vingt-cinq pouces. Son plumage est en entier d’un gris qui est foncé sur le dos et gris brunâtre sur les ailes; il est blanc sur le ventre. Le tour des yeux est rouge; le bec jaune ; les tarses bruns. Les plumes de la région anale, des cuisses, sont striées de noir. La queue est arrondie , rayée finement de brun et entourée par une raie noire en dessous. PASSEREAUX. 129 Habite la Nouvelle-Galles du sud, où le scythrops est de passage ; il vit de petits fruits, d'insectes et de petits limaçons. Les naturels le nomment curriang-gun. XXII. Genre. ANT; Crotophaga, L., Lath. Crotophagus , Brown; Briss. Bec très-comprimé, voûté, à arête étroite, ou parfois en ressaut; à bords sinuolés, à surface couverte de rides; narines en fente obovale, longitudinales, percées sur le rebord des plumes du front et au milieu de la man- dibule ; ailes courtes, peu robustes, à première rémige brève, les quatrième et cinquième les plus longues; tarses proportionnés , médiocres, à larges scutelles. Doïgts minces, terminés par des ongles peu robustes; queue longue, composée de huit rectrices. Observ. On ne connaît que trois espèces américaines d’anis, et c’est à tort que M. Vieillot a placé avec ces oiseaux le guira- cantara. Ils sont plus gros ou de la taille d’un merle; sont tres-familiers, et vivent en troupes dans les marécages et sur les lisières des bois. Leur nourriture consiste en insectes, en vers et aussi en petites baies. Les femelles font un nid sou- vent commun à plusieurs d’entre elles. Leur nom de croto- phaga signifie mangeur de mouches. La livrée des trois espèces est semblable. 1. ANI DES PALÉTUVIERS; Crotophaga major, L., Gm. Lath. , esp. 2; Grand Bout-de-petun, Buff., Enl., 102, fig. r. Long de dix-huit pouces. Plumage en entier d’un noir vio- làätre profond; les bords des rémiges teints de vert, et la queue noir - violàtre foncé. Une lame tranchante s’élevant sur la base du bec et formée par un renflement de l’arête. Ses mœurs sont farouches; il vit en familles composées de six à huit individus. Il se tient habituellement dans les grands arbres, nommés palétuviers, et qui croissent sur les bords de la mer. On le trouve à la Guiane et au Brésil. 9 D 130 OISEAUX NORMAUX. 2. ANI DES SAVANNES; Crotophaga ani, Gm. Lath., esp. 1; Crolophaga minor; le Petit Bout-de-petun, Buff., Enl. , 102, fig. 2; Vieill., Gal., pl. 43. (Atlas, pl. 26, fig. 1.) Long de treize pouces. Plumage noir, teint de violàtre; bords des rémiges d’un vert-cuivré brillant ; les rémiges et les rectrices bleu-noir intense. Habite la Guiane. Très-commun à Cayenne et au Brésil, où on le nomme ani ; il vit dans les prairies marécageuses et dé- couvertes, nommées savannes. On le trouve aussi au Para- guay. 3. Ant pe Las Casas; Crotophaga Casasü, Less., Man. d'ornith., t. Il, p. 134; Cent. zool., pl. 9. Il a douze pouces de la pointe du bec à l'extrémité de la queue ; celle-ci a sept pouces. Cet ani a les plus grands rap- ports avec l’ani des savannes ; mais sa taille est plus grêle, plus mince, et il en différe aussi par son bec à arête re- courbée sans saccade tranchante , garni sur les deux mandi- bules de sillons réguliers, profonds. Le bec est noir, ainsi que les tarses ; son plumage est noir mat avec des reflets bleus, plus sensibles sur le dos, où ils forment des zones arrondies. Les plumes du cou sont minces, étroites, pointues; les ailes sont brunes, teintées de roussätre. Les rectrices, au nombre de huit, sont d’un noir-pourpré foncé; leurs tiges sont fortes, robustes, luisantes, de même que les rachis de toutes les autres plumes. Cet ani se tient dans les arbres des environs de Lima, et son nom rappelle à la mémoire le défenseur des Indiens que massacraient les Espagnols. XXIIL.® Genrè. MALCOHA ; Melias, Glog. Malcoha, Levaill.; Cuv.; PAænicophaus, Vieill.; Cuculus, L. et Auct. Bec plus long que la tête, convexe, très-lisse, à bords très-entiers , recourbé , pointu , garni de soies à sa base; narines en demi-cercle, étroites, percées sur le PASSEREAUX. 13: rebord de la mandibule et à une faible distance du front, ou parfois arrondies et basales; tour des yeux nu, papilleux ou revêtu d’une membrane turgescente ; tarses minces , scutellés, à ongles peu robustes ; ailes courtes, première rémige brève, les troisième et qua- trième les plus longues; queue longue, étagée, com- posée de dix rectrices. Observ. Les malcohas sont des oiseaux des îles indiennes de l'Est, dont l'espèce la plus anciennement connue est nommée malcoha à Ceylan, sa patrie, au dire de Forster. Ces oiseaux faisaient partie du genre coucou, dont Levaillant les sépara le premier. Le nom de M. Vieillot, phænicophaus, signifie rouge de feu à la vue. Nous lui avons préféré celui de melias, nymphe des arbres, substitué par M. Gloger, parce qu'il est plus court et plus facile à prononcer. On dit que les malcohas sont frugivores; mais leurs habi- tudes sont inconnues. 1. MarcomA A TÊTE ROUGE ; Melias pyrrhocephalus : Cuculus pyrrhocephalus, Forst., Zool. ind., n° 6; Phænicophaus leuco- gaster, Dumont, Dict. des sc. nat. ; PAænicophaus pyrrhocephalus, Vieill., Gal., pl. 37; Levaill., Afr., pl. 224, Æed-Zeaded Cuckow, Lath., Ind. , pl. 6. Bec jaune verdàtre; sommet de la tête et partie des joues d'un rouge-de-feu entouré d’une bande blanche ; occiput et dessus du cou d’un vert - noirâtre tacheté de blanc; le devant du cou, le dos, les ailes et la queue, d’un noir nuancé d’un peu de vert ; rectrices terminées de blanc; poitrine et abdomen blancs; tarses bleuätres. Longueur, quinze pouces. Habite l'ile de Ceylan, le Bengale. ( Leschenault. ) 2. MarconA ROUVERDIN ; Melias viridis : Phænicophaus viridis, Nieill, Encyd. ; Levaill., Afr., pl. 225; Cucu/us curyirostris, Shaw. (Atlas, pl. 23, fig. 2.) Mandibule supérieure plombée , l’'inférieure noire; tour des yeux rouge; la gorge et le ventre d’un roux foncé ; surface 132 OISEAUX NORMAUX. des joues gris cendré. Parties supérieures d’un vert-doré som- bre ; le dessous du corps roux; ailes bleu d’acier. Queue tres- longue, bleue, et les rectrices externes rousses. Habite le Bengale (Macé) et Java (M. Diard). 3. Marco À 8Ec PEINT ; Melias calyorhynchus : Phænicophaus calyorhyncus , Temm., pl. 349. Long de dix-neuf pouces. Une calotte d'un cendré bleuatre clair sur la tête ; parties supérieures d’un marron rouge vif. Queue longue, étagée à moitié d’un violet foncé, à reflets bleus. Mandibule supérieure jaune, puis noire et ensuite blanche à la pointe, l’inférieure d’un rouge de cerise. Les yeux enveloppés d’un cercle étroit de peau nue. Habite les Célébes , aux Moluques. M. Cuvier y joint le phænicophaus javanicus, Horsf., Trans. Soc. Linn., t. XIIT, p. 178 : long de seize pouces, et que M. Horsfield décrit ainsi : Ph. cano-viridescente niger ; malis, gula jugulo crisso cruribusque ferrugineo badiis ; rectricibus apice albis. Est le bubut-kembang des Javanais. 4. MarconA soMPBRE; Melias tristis : Cuculus sumatranus , Rañles, Cat., esp. 6. (?) Bec corné ; tour des yeux rouge; gorge d’un gris-de-cendre strié de noir; plumage gris-ardoisé en dessous, vert-brun sombre en dessus. Queue très-longue , trés-étagée , à rectrices bleu indigo , terminées de blanc. (Mus. de Paris.) Patrie ? L'ile de Sumatra, où on le nomme sepando, suivant sir Raffles ? 5, Mazcoua DE Drarp ; Melias Diardi. De la taille d’un merle. Bec citrin; gorge gris-blanc; plu- mage gris-brun ardoisé en dessous, vert-brun foncé en des- sus. Queue de moyenne longueur, étagée, brune dans son entier et terminée de blanc. Est peut-être une variété de taille de l’espèce précédente. M. Diard en a envoyé deux in- dividus de Java. (Mus. de Paris.) PASSERFAUX. 133 è L LA 6. MaLcoHA À SOURCILS ROUGES, Melias superciliosus : Phænicophaus superciliosus , Cuv., Gal. du Mus. Bec blanc, parfois taché de noir; le tour des yeux jaune; plumes de la tête étroites et d’un rouge de feu ; plumage noir, reflets violets en dessus, blanc sale en dessous. Tarses gris; queue terminée de blanc. Habite les iles Philippines. (Mus. de Paris; M. Dussumier.) Observ. M. Horsfield a décrit brièvement une espèce de Java, qui nous est inconnue et qu’il nomme phænicophaus me- lanognathus (Trans. Soc. Linn., t. XIII, p. 178), qui est le kadallan ou le sintok des Javanais. Il la décrit ainsi : Ph. supra viridi-æneo nitens, subtus caudaque margine lato spadiceis, maxilla Jlavicante, mandibula pernigra. Le corps a sept pouces anglais de longueur, et la queue onze. Les narines sont alongées et situées à la base d’un sillon qui s'étend presque jusqu’au mi- lieu du bec. Sir Raffles rapporte à cet oiseau son cuculus me- lanognathus, ou le inggang balukar de Sumatra. (Cat., Trans. Soc. Linn., t. XIII, p. 287.) XXIV.® Genre. VOUROUDRIOU ou COUROL; Leptosomus, Vieill. Bec gros, pointu, robuste, comprimé sur les côtés, un peu trigone, à dos étroit, à bords droits, à mandibule supérieure crochue et échancrée vers le bout. Narines en scissure oblique, de forme obovale-linéaire, mé- dianes ; ailes pointues, première et deuxième rémiges les plus longues ; queue longue, presque égale, com- posée de douze rectrices; tarses médiocres, minces, réticulés, des scutelles sur les doigts. Observ. Vouroudriou ou plutôt vourong-driou est le nom que les Madécasses donnent à l’espèce anciennement connue. Celui de courol fut forgé par Levaillant par contraction des noms de coucou et de rolle, dont cet oiseau représente les formes. Toutefois presque tous les auteurs confondent en une seule et même espèce deux courols qui paraissent assez distincts et que nous isolons. Les vouroudrious nichent dans les forêts et sont. dit-on, frugivores. 134 OISEAUX NORMAUX. , 0 1. Vouroupriou vert; Leptosomus wiridis, Vieill., Gal., pl.40; Dict., t. II, p. 251. Cuculus cafer, Lath., 34; Grand Coucou de Madagascar (mâle), Buf., Enl., 587; Levaill., Afr., pl. 226. (Atlas, pl. 20, fig. 1.) Long de quinze pouces. Bec noir et pieds de couleur carnée ; une calotte brune avec des reflets bronzés sur l’occiput; un trait noir de la commissure de la bouche à l'œil ; les joues, la gorge , le cou en entier, jusqu’au haut de la poitrine, d’un gris ardoisé tendre ; la poitrine , le ventre et les couvertures inférieures, d’un blanc plus ou moins mêlé de gris clair. Le dos est d’un vert glacé teinté de cuivre de rosette, qui s'étend sur les moyennes rémiges : les grandes sont d’un noir verdâtre, Cet individu nous parait avoir été regardé à tort par plu- sieurs auteurs comme le mâle de l’espèce suivante. Il vit à Madagascar. (Mus. de Paris ; M. Foullioy.) » 2. Vouroupriou croMB ; Leptosomus crombus, Less., Dict. des sc. nat, Leptosomus viridis (fem.), Vieill.; Czculus cafer, Lath., esp. 34; la femelle du Grand Coucou de Madagascar , Buff., Enl. 588 ; Levaill., Afr., pl. 227. Buffon a indiqué comme l'individu femelle du vouroudriou, cet oiseau qui en a peu les caractères. La taille du cromb, ainsi nommé par les Malgaches, est presque double ; son corps est largement développé; le bec est plus épais et plus long pro- portionnellement; les tarses plus courts, et la queue un peu moins longue; ses formes sont plus massives. Son plumage est d’un roux assez vif sur l’occiput, et rayé sur la tête et sur le cou de brun, disposé par raies fines et légères; tout le dessus du corps est d’un brun - roux tacheté de brun; tout le dessous est d’un roux-clair varié de noiràtre, chaque plume étant terminée par un rebord noir. Les petites couvertures alaires sont brunes et œillées de roux; les rémiges secondaires sont brunâtres et bordées de roux; les primaires sont d'un brun verdâtre lustré, Les rémiges sont égales et d’un brun-roux uniforme. Habite l’ile de Madagascar. 17. PASSEREAUX, 135 XXV.® Genre. COUCAL.; Centropus, Illig., Cuv. Polophylus, Leach; Toulou, Corydonir, Vieill.; Czculus, L., Lath. Bec caréné, très-comprimé sur les côtés, terminé en pointe, à arête mince et recourbée en voûte; les bords entiers et recourbés. Narines étroites, obliques, per- cées dans une membrane, sur le rebord des plumes du front. Ailes courtes, arrondies, concaves; première rémige très-courte , les quatrième et cinquième les plus longues de toutes. Tarses alongés, forts, robustes, nus, garnis de très-larges scutelles minces; deux doigts en avant, soudés à la base, les deux postérieurs libres et l’externe un peu versatile. Ongle du pouce long, droit et pointu. Queue longue, très-étagée. Observ. Levaillant composa le nom de coucal de ceux de coucou et d’alouette, parce que les oiseaux de ce genre ont, comme ces derniéres, un ongle très-long au pouce. Celui de centropus d'Illiger, qui signifie pied aiguillonné, fait allusion à la forme de cet ongle. Les coucals sont tous de l’ancien monde et des contrées les plus chaudes de l’Asie , de l’Afrique, et surtout des terres de la Malaisie. Ils vivent de sauterelles et autres insectes mous, nichent dans les arbres et ont un vol court et saccadé. 1. Coucar norrou ; Centropus nigrorufus : Cuculus nigrorufus, Cuv.; Levaill., Afr., pl. 220; Corydonix bicolor, Vieill., Encydl., t. LIT, p. 1355, esp. 13. (Atlas, pl. 20, fig. 1.) Bec noir ; tarses robustes, bruns; ailes roux vif; corps brun violàtre , à tiges de chaque plume luisantes. Habite le cap de Bonne-Espérance. 2. CoucaL pes Paiciprines ; Centropus philippensis : Centropus bubulus, Morsf., Java; Cuculus philippensis, Cuv.; Coucou des Philippines, Bufl.; Corydonix pyrrhopterus, Nieill., Encydl., t. HT, p- 1353, esp. 6. Plumage en dessous d’un bleu-noir intense, chaque plume à tige luisante. Bec et tarses noirs; ailes et manteau chocolat : 136 OISEAUX NORMAUX. queue longue, arrondie, très-étagée, bleu-noir. Habite les iles Philippines, Java. Variété de Sumatra : De moitié plus petite ; le corps en dessus d’un brun-noir terne ; ailes d’un roux sale. Variété de Madagascar : Même teinte dans la livrée, mais taille encore plus petite. Variété de Calcutta : Parties inférieures brun sale. Jeune âge ou femelle : L'individu adulte de la taille d’une pie; plumage brun, taché et zoné de brun-noir, strié de blanc sur le devant du cou; queue brune en dessus, rayée de blanchàätre, Du Bengale, où l’a trouvé M. Macé. 3. Coucaz nAIN; Centropus pumilus, Mus. de Paris. Müle : De la taille d’un merle; bec noir avec une tache blanche; les tarses bruns ; plumage brun-noir teinté de roux; ailes d’un roux clair. Queue étagée, élargie, brune. Femelle : Bec corné; taille un peu plus forte que celle du mâle; plumage blanc roussâtre, rayé de brun; ailes d’un roux clair. Queue longue, trés-étagée, brune, rayée de blanc- roux. Le mäle a été rapporté de Java par MM. Leschenault et Diard , et la femelle de Sumatra. 4. Coucar rourou; Centropus tolu : Cuculus tolu, Gm.; Buff., Enl., 295; Levaill., Afr., pl. 219. Bec brun; tarses noirs; tête, cou, dos, ailes, d’un roux- brun strié de jaune-clair; poitrine et haut du ventre roux- clair strié de blanc; parties inférieures d'un noir intense, ainsi que la queue. Habite l'ile de Madagascar. (Mus. de Paris; M. Poivre.) 5. Coucaz AFFINIS ; Centropus affinis. De la taille du toulou ; bec et tarses noirs ; plumage en entier varié de noir, de gris-blanc et de roussâtre; ailes d’un roux vif; queue d’un bleu noirâtre. Est peut-être le mäle de l’espèce précédente. PASSEREAUX. 137 6. Coucar srcoLorEe; Centropus bicolor, Mus. de Paris. Bec et tarses noirs; plumage gris-blanc enfumé , plus foncé sur la tête, le dos et les ailes, plus clair sur la gorge et la poitrine ; le ventre et la région anale sont teintés de rouge ocreux. La queue est longue, étagée et roux cannelle. Habite les Célébes, aux Moluques. 7. Coucar A FACE NOIRE; Centropus melanops, Mus. de Paris. De la taille du houhou ; bec et tarses noirs; front, joues et tour des yeux, d’un noir intense ; gorge blanche ; cou et poi- trine d’un roux ferrugineux ; abdomen et région anale d’un noir mat; dos couleur de rouille; ailes chocolat. Queue très- étagée , d’un bleu noirâtre. Habite Java. (Mus. de Paris; M. le capitaine de vaisseau Dubuisson. ) 8. Coucar aouxou ou RUFALBIN ; Centropus senegalensis : Cuculus sencgalensis, Gm.; Levaill., Afr., pl. 219; le Rufalbin, Buf., Enl., 332; Corydonir Pyrrholeucus, Vieill., Gal., texte, t. 1, p. 41, et C. senegalensis, pl. 46. Bec et tarses noirs; tête et derrière du cou noirs; ailes rousses; queue arrondie, brune; parties inférieures blanc roussàtre. Longueur, environ quatorze pouces. Iris d’un beau rouge. Habite le Sénégal , le cap de Bonne-Espérance et aussi l'Égypte. (Bruguiére. ) 9. Coucar ATRALBIN ; Centropus ateralbus, Less., Zool. de la Coquille , pl. 34. Koudouma des Nègres de la Nouvelle-Frlande, Le front noir; le cou et la poitrine d’un blanc pur; dos, ailes, queue et abdomen , d'un bleu-noir pourpré intense; un large miroir blanc sur les ailes; bec et tarses noirs. Habite le Port-Praslin à la Nouvelle-Irlande. 10, Coucar MÊNEBIKI; Centropus menebiki, Garnot, Zool. de la Coquille, pl. 33;t. 1.®, part. 2, p. 600. Cette espèce était la plus grande du genre avant celle découverte tout récemment et encore inédite de MM. Quoy pé At A (VTT TT TN 138 OISEAUX NORMAUX. et Gaimard. Son plumage est en entier d'un vert bouteille in- tense, prenant certains reflets bleus; plumes de la tête longues et eflilées ; bec corné ; tarses plombés. Habite les forêts de la Nouvelle-Guinée , aux environs du havre de Doréry. Les Papous la nomment ménebiki. Observ. À ce genre doivent encore appartenir : 1.” Une belle espèce que MM. Quoy et Gaimard vont figurer dans la partie zoologique du Voyage de l’Astrolabe; qui est de très- grande taille et à plumage en entier d’un bleu-noir pourpré intense , et qu'ils ont tuée à la Nouvelle-Guinée; 2.° Le coucal géant, Levaill., Afr., pl. 225, centropus gigas, Cuv.; 3.° Le coucal nègre , centropus æthiops, Cuv.; Levaill., Afr., pl. 222; et 4.° Le coucal rufin, Levaill., Afr., pl. 221, centropus rufinus, Cuv. | XXVI.® Genre. COUA ou COULICOU ; Coccyzus, Vieill. Macropus , Spix ; Coua, Levaill., Cuv. ; Coccyzor, Glog.; Cuculus , L., Lath. Bec voûté, à arête convexe, pointu, fort, très-élevé, à bords peu recourbés, triañgulaire à la base, comprimé sur les côtés et à la pointe; narines en scissure longi- tudinale ou oblique: percée dans une membrane basale; tour des yeux nu ; ailes courtes , concaves, les cinq premières rémiges étagées; tarses très-longs, garnis de larges scutelles peu adhérentes ; queue longue, étagée, composée de dix rectrices. Observ. Levaillant , le premier , distingua les couas des cou- cous. Si, en effet, leurs tarses élevés les caractérisent au pre- mier aspect, leurs habitudes les isolent également. Les couas nichent dans les arbres et couvent eux-mêmes leurs œufs. On en connait plusieurs espèces dont les plumes sont sèches et rigides , assez analogues à celles des coucals. 1. Coua Deraranne; Coccyzus Delalandi, Temm., pl. 440. Longueur, vingt-un pouces. Bec plombé; dos et parties supérieufes bleu azuré; tout le dessous du corps jusqu'aux cuisses d’un blanc pur, puis le bas-ventre et les couvertures PASSEREAUX, 139 inférieures d'un roux cannelle. Queue bleu d'acier, étagée ; chaque rectrice terminée de blanc. Habite l’île de Mada- gasear. 2, Coua DE GEorrroy; Coccyzus Geoffroyi, Temm., pl. 7. Bec jaunûtre ; tête surmontée d’une huppe bleue; dos et couvertures des ailes d’un vert brillant ; rémiges bleues; front et devant du cou fauves, maillés de brun. Une écharpe noire sur le haut de la poitrine; croupion et queue d’un roux can- nelle. Longueur, dix-huit à dix-neuf pouces. Habite le Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) 3. Coua rarrsou; Coccyzus cæruleus, Vieill., Gal., pl. 41. Cuculus cæruleus, Gm.; Levaill., Afr., pl. 218 ; le Toulou, Enl. , 295, fig. 2. Ce coua a le bec plus court et plus faible , proportions gar- dées , que les deux espèces précédentes ; ses narines sont per- cées en scissure ; ses tarses sont plus courts. Tout le plumage du taitsou est d’un bleu tendre gracieux. La queue est d’un bleu d’acier intense. Habite l’ile de Madagascar. Une variété, envoyée de Madagascar par M. le baron Mi- lius, gouverneur de Bourbon, estépanachée de blanc sur le dos, les couvertures des ailes et les marties inférieures du cou, du thorax et du ventre. . 4. Coua Hurré; Coccyzus cristatus, Cuv., Enl. 589. Levaill., Afr., pl. 217; Czculus cristatus, Gm. (Atlas, pl. 21, fig. 2.) Bec noir; plumes de la tête làches, étroites, gris cendré: tour des yeux bleuûtre ; plumage vert en dessus, roux vif sur le devant du cou et le haut de la poitrine ; toutes les parties inférieures d’un blanc pur. Queue bleu d'acier, chaque rec- trice terminée de blanc. Habite Madagascar. XXVII.® Genre. PIAYE ; Piaya : Coccyzus, Vieill.; Cuculus, L. Bec peu élevé, très-comprimé, très-convexe, à bords très-entiers ; narines longitudinales, ouvertes, basales 140 OISEAUX NORMAUX. et presque marginales ; tour des yeux n'ayant que peu de nu; ailes brêves, concaves : première rémige très-courte, la quatrième la plus longue; queue alon- gée, très-étagée ; tarses courts, garnis de larges scu- telles. Observ. Les piayes, dont le type est le cuculus cayanus, sont des coucous gracieux dans leurs formes, et dont le plumage est doux comme de la soie et n’a rien de rigide comme celui des coucals et des couas. Ils vivent en Amérique, et dans ces derniers temps on a trouvé une espèce à Java, qui a la plus parfaite analogie avec celle de l'Amérique. Piaye est le nom que les créoles de la Guiane donnent à l'espèce type. 1. PrAYE DE CAYENNE ; Piaya cayana: Cuculus cayanus, Gm.; Buff., Enl., 211. Bec corné et noir; cou rose-vineux agréable, s’étendant- sur le dos; ailes et parties inférieures d’un gris-bleu ardoisé ; rectrices longues, élar eu d’acier, terminées de blanc. Habite le Brésil. : 2. PrAYE A AÏLE X Piaya brachyptera : Cuculus cayanus, var. 7; acropus caixana, Spix, 43 (?). Bec roux; tête cendrée ; cou, poitrine, ailes, dos et abdo- men, d’un roux-cannelle passant au brun soyeux sur le bas- ventre. Rectrices, moins développées que dans l'espèce pré- cédente, rousses, puis noires et terminées de blanc. Habite les environs de Cayenne. (M. Leblond.) 3. PrAYE À VENTRE MARRON ; Piaya chrysogaster : Cuculus chrysogaster, Gal. du Mus. Ressemble étonnément par les couleurs et par la taille au piaye à bec rouge. Bec roux; front et devant du cou d’un Jaune- rouille tres-vif; ceinture ardoisée sur la poitrine ; abdomen, plumes des cuisses, région anale d’un roux-chocolat franc ; dos et ailes ardoisés. Queue très-longue , très-étagée , à rec- trices bleu d'acier , terminées de blanc. Habite la Guiane. PASSEREAUX. 141 4. PIAYE À BEC ROUGE; Piaya erythrorhyncha : Coccyzus erythrorhyncus, Cuv., Gal. du Mus. Bec rougeatre ; front et devant du cou ferrugineux; poitrine et ventre bleu ardoisé ; ventre, plumes des cuisses et couver- tures inférieures de la queue, couleur de chocolat foncé; tête, dos , ailes, bleu ardoisé. Queue longue, large, bleu d’acier; chaque rectrice terminée de blanc. Cet oiseau ne diffère du précédent que parce que son ventre est bleu ardoisé, et seulement au centre d’un roux- brun séricéeux. Habite l’ile de Java. (M. Diard.) à 5. PrAYE DES PALÉTUVIERS ; Piaya minor : Coucou des Palétuviers, Enl., 813; Czculus minor, Gm. Mandibule supérieure noire, l’inférieure jaune ; un trait noir derrière l’œil; le front, l'occiput, le dos, les ailes, d’un gris-cendré clair et glacé; gorge g parties inférieures rousses. Q bleu d'acier, terminées de b@ Habite l'ile de Porto-Rico. (M devant du cou jaunûtres; } € à te, étagée, à rectrices Qsueur, treize pouces. 6. PIAYE À BEC NOIR 2 elanorhynchus ; \ Cuculus melanorkynchus , Cuv., Gal. du Mus. Long de huit pouces. Bec noir; un trait noir derrière l'œil; tête gris cendré; cette teinte plus foncée sur les ailes et sur le dos. Dessous du corps jaune -roux tendre; gorge blanche. Habite le Brésil. (M. Auguste de Saint-Hilaire.) 7. PIAYE AUX YEUx ROUGES; Piaya erythrophthalma : Cuculus erythrophthalmus , NVils., Am. Ornith., t. AV, pl. 28, Gg. à; Coccyzus erÿthrophthalmus , Ch. Bonap., Syzops., esp. 35. D'un gris sale, blanc en dessous; bec noir; tour des yeux rouge. Habite les Etats-Unis. (New-York; M. Milbert.) OISEAUX NORMAUX. + 8. PrAYE AMÉRICAIN; Piaya americana : 142 Cuculus americanus , Gm.; C. carolinensis, NVils., Am. Ornitk., t. IV, pl. 28, fig. 1; Coccyzus americanus , Ch. Bonap. , Syrops. , esp. 34. Cet oiseau a la plus grande analogie avec le précédent. Son plumage est gris sale en dessus, blanc en dessous; les rémiges sont teintées de roux cannelle en dessous; la mandibule in- férieure du bec est jaune, ainsi que le tour des yeux. La queue est gris clair en dessous, terminée de blanc. é Habite les États-Unis, d’où il émigre pendant l'hiver pour les régions chaudes. On le trouve aux Antilles. À. 9. PIAYE TACHETÉ; Piaya nœvia: Cuculus nevius, Gm.; Buff., Enl., 812. ’ ’ ? Varie de taille : le Muséum en possède un individu rapporté du Brésil, du double plus grand que ceux connus. Tête huppée, les plumes qui la composent flammées de brun et de roux; gorge blanche; devant du cou tacheté de flammettes brunes; les parties inférieures blagghtres. Queue brun clair, terminée de blanc sale ; ailes br PAchaque plume cerclée de plus i “Je cou trés-roux, sans taches. #3, | OUA ; Coccycua. NA Bec très-court, peu élevé, très-comprimé, à mandibules égales, la supérieure voûtée ; narines marginales, ou- vertes, basales; ailes très-courtes, concaves, arron- dies ; les cinquième, sixième et septième rémiges les plus longues ; tarses courts, grèles, scutellés; queue étagée, longue, cunéiforme. à + Coucoua caruain; Coccycua monachus : Cuculus monachus, Gal. du Mus. Taille d’un merle. Bec jaune; plumage ferrugineux, ex- cepté le ventre et la région anale, qui sont d’un gris ardoisé. Queue élargie, étoffée, brune, terminée de blanc, à rec- trices extérieures rousses. Habite Cayenne. PASSEREAUX, 143 XXIX.® Genre. BOUBOU ; Bubutus ( Coucous à bec rond). Bec arrondi, de la longueur de la tête, peu ou point comprimé, à mandibule supérieure se recourbant un peu en crochet à son extrémité; narines étroites, mar- ginales et basales , en scissure droite ; ailes courtes, concaves, dépassant à peine le croupion; tarses courts, épais, largement scutellés ; les doigts courts, faibles, l’interne rudimentaire ; les ongles grêles ; queue étagée. Observ. Ce nouveau genre, bien distinct, ne comprend que deux espèces des iles indiennes, dont ‘les habitudes sont inconnues. Son nom de boubou est celui que les Malais de Su- matra donnent aux coucous en général. 1. Bougou pe Duvaucez; Bubutus Duvaucelii : Coucou à bec rond, Czculus sumatrensis, Cuv., Gal. du Mus. Taille du coucou édolio. Bec jaune ; tête d’un cendré blan- châtre ; plumage gris cendre ; ai sses ; abdomen et région anale d’un rouge ocreux. Que , Toux vif, terminée par un ruban noir que borde un r ruban blanc. Habite l'ile de Sumatra. (M. Duvau , +3 $ 2. Bousou p'Istnore ; Bubutus Isidori. Taille du précédent. Le demi-bec supérieur brun-vert, l'in- férieur jaune; le tour des yeux nu et noirâtre ; plumage d’un roux vif plus clair sur la gorge; abdomen et région anale gris ardoïsé ; ailes chocolat ; tarses bruns. Queue étagée, brune, rayée en travers de noir ; chaque rectrice terminée de blanc. Cette espèce rappelle le nom de M. Isidore Geoffroy Saint- Hilaire , jeune naturaliste de grande espérance. XXX. Genre, TACCOÏDE ; Taccocua. Bec moins long que la tête, beaucoup plus haut que large , très-comprimé sur les côtés, à mandibule su- périeure très-convexe, recourbée et crochue au bout; à 144 Ô OISEAUX NORMAUX. narines peu apparentes, en fissures basales, cachées par les plumes du front ; ailes courtes, pointues ; tarses médiocres, robustes, scutellés, terminés par des ongles très-petits. Taccoïre pe LEscHENAULT ; Taccocua Lescheraulti. Taille du tacco. Bec corné, noir au milieu et au bord; plu- mage gris cendré en dessus et sur le devant du cou, chaque plume à tige brun-roux lustré; gorge teintée; ventre et région anale d’un jaune ferrugineux ; couvertures inférieures grises. Queue longue, étagée, à rectrices bleu d'acier, ter- minées de blanc ; les tarses olivätres. Habite l'Inde. ( Lesche- nault. ) XXXI.® Genre. TACCO ; Saurothera, Vieiil. Cuculus, Lin. Bec robuste, plus long que la tête, convexe, crochu à la pointe, à bords presque droits, dentelés dans une espèce ; narines ouvertes, rondes, percées dans une large membrane ; boyghe fendue jusque sous les yeux; paupières garnies d iles concaves, courtes, ar= rondies, premièr très -courte. Tarses médio- cres, grêles, garnigde s scutelles. Le doigt externe antérieur le plus long rne court, les deux posté- rieurs grêles. Ongles faibles, recourbés, obtus. Queue très-longue , composée de huit (dix?) rectrices très- étagées. Observ. Les taccos forment un genre composé de deux es- pèces américaines, qui vivent d'insectes, de fruits, et surtout de petits reptiles, tels que lézards, orvets, batraciens, etc. A. Bec dentelé sur le bord de la mandibule supérieure; tarses mé- diocres ; plumage doux et soyeux ; deuxième rémige la plus longue de toutes. 1. Tacco vieiccARD ; Saurothera vetula, Vieill., Gal., pl. 356. Cuculus vetula, Gm.; Buff., Enl., 772. Bec roussàtre ; tête, dos, ailes, d’un cendré roux ; devant du cou, thorax, d’un cendré gris ; bas-ventre , région anale et PASSEREAUX. 145 couvertures inférieures de la queue, rousses ; rectrices trés- longues, bleu d’acier, terminées de blanc. Longueur totale, seize pouces. Habite la Guiane , l'ile de Saint-Domingue. B. Bec à bords lisses et droits ; tarses assez longs, robustes; queue longue, cunéiforme; plumes finement barbulées ; quatrième à huitième rémiges les plus longues. 2. Tacco ne Borra ; Saurothera Bottæ, de Blainv. S. californiana , Less., Ois., Suppl. à Buff., t. VI, p. 420. Bec plombé; tarses gris livide ; tête, cou, thorax, roux, tachetés de brun et de blanc; dessus du corps varié de vert, de fauve, de brun et de blanc ; couvertures supérieures de la queue longues, vertes, bordées de blanc; abdomen, flancs, région anale, gris-blanc cendré. Une touffe de plumes làches formant sur l’occiput une huppe bleu d’acier sombre, lisérée de roux-blanc. Des poils roides entourant le bec à la base. Rectrices bleu d’acier ; terminées de blanc. Ce tacco, découvert à la Ca e par M. Botta, porte, dit-on , sa queue relevée. Il c le sol et se nourrit de lézards, de petits mammifères, de petits oiseaux. (Mus. de M. le duc de Rivoli.) Pr | XXXII.* Genre. COUCOU; Cuculus, L:, Auct: Bec peu élevé, convexe en dessus, comprimé à la pointe, très-fendu, recourbé et un peu crochu; narines arron- dies, basales, percées en fente au milieu d’une mem- brane ; tarses médiocres , emplumés jusqu'aux genoux, scutellés; doigt externe antérieur proportionnellement très-long; ailes longues , pointues ; ongles minces, grêles ; queue arrondie, les rectrices étagées graduel- lement; corps proportionnellement épais et assez massif. Observ. On a attribué au déplacement de quelques viscères l'impossibilité où se trouvent les coucous communs de couver eux-mêmes leurs œufs, et de la serait dérivée leur habitude de pondre dans des nids étrangers et par suite d'abandonner 10 _ 146 OISEAUX NORMAUX. a d’autres l'éducation de leur progéniture; mais ces mœurs si remarquables ne sont point légitimées par l’organisation, et doivent encore rester un objet de doute pour le physiologiste. Ces oiseaux, essentiellement migrateurs, quittent les climats tempérés pendant l'hiver, pour habiter des contrées plus chau- des, et ce n’est même que pendant l'été que le coucou habite la France. (Cons. les recherches sur le cuculus canorus, L., par M. B. Gaspard, Journ. de physiologie, t. IV, p. 221, et celles non moins importantes de M. Blackwell, Trans. of the litt. soc. of Manchester , t. IV, 2.° série.) 1° Race. Les VRAIS Coucous ; Cuculus. Bec moins long que la tête, peu robuste, arrondi; tarses courts; corps épais; point de huppe ; la queue mé- diocre, arrondie, étagée, 1. Coucou vuLGaiRE; Cuculus canorus, L. .ÿ Enl., 8rr. (Atlas ; pl. nf 4) Mäle : Tête , cou, d’un gris-clair ondé; ventre blanc, cerclé de noir ; ailes gris-brun; queue brune, tachée de blanc; bec jaune , noir à sa pointe. Jeune âge: En entier zoné de brun-noir sur un fond blanc ; queue rayée de blanc et de noir. Femelle : Rousse , rayée de brunàâtre et de roux. Habite l’Europe , de passage : on dit que cet oiseau se trouve aussi en Égypte, en Asie, dans l'Inde, à Java; car M. Hors- field le mentionne dans son catalogue. 2. Coucou TÉNuIROSTRE; Cueulus tenuirostris, Mus. de Paris. Bec grêle, noir; téte et joues grises; gorge gris-blanc ou blanchàtre ; poitrine rousse ; ventre blanc, rayé de brun-noir ou de brun-roux. Queue blanche en dessous, rayée de noir; taille du coucou de France. Jeune âge : Tête et cou flammés de brun sur un fond blanc; ventre zoné de brun-roux. PASSEREAUX. 147 Variété de Timor : Plus grêle , plus élancée ; ailes tachetées ; le dessous du corps gris, parfois largement flammé de brun. Queue régulièrement barrée de noir et de blanc: bec jau- nâtre. Est peut-être distinct comme espèce. Habite le Ben- gale (Duvaucel}) et Timor (Maugé). 3. Coucou crranp; Cuculus clamosus, Cuv., Rég. anim. Levaill., pl. 204 et 205. Bec brun; plumage noir, ondé de roux et lustré; queue un peu fourchue , médiocre , peu étagée, noire; tarses jaunes. Jeune : Gorge grise; poitrine et devant du cou ferrugineux sombre ; ventre rayé de noir et couleur de buffle; rectrices brunes, terminées de blanc. Femelle : Tête et cou gris; devant du cou et haut du thorax roux, zoné de brun en travers; ventre , bas-ventre, jaune, cerclé de noir; queue brune, rayée de blanc. Habite le cap de Bonne-Espérance. Observ. Près du coucou criard vient se placer une espèce nouvellement figurée par M. William Swainson, sous le nom de cuculus nigricans (Zool. illust. #2 série, 2° livr.), qui habite la côte occidentale d'Afrique. Cet oiseau est long de onze pouces six lignes, et à plumage entièrement bleu-noir lustré. Bec et tarses noirs; rectrices blanches en dessous, rayées de brun ; le sommet des deux externes taché de jaune. 2.° Race. Les Epotros, Edolius. Bec alongé, fortement convexe ; tarses épais, très-ro- bustes, largement scutellés ; tête surmontée d'une huppe occipitale ; queue longue, étagée; narines en scissure marginale, 4. Coucou Gear; Cuculus glandarius, L., Gm. es Cuculus Andalusie, Briss.; Term. , pl. col., 414 (femelle) ; Edw., pl. 57; Naum. , pl. 130 (mâle); Cculus pisanus, Gm: (jeune âge) ; Cuculus macrourus , Brehm. Bec brun, jaune à sa base et en dessous; joues et tête gris- blanc ; plumage en dessus gris, ponctué de blanc ; tout le de- d Lu 148 OISEAUX NORMAUX. vant du cou, le thorax, le ventre, blancs; rectrices noires, terminées de blanc en dessous. Variété : Tête d’un noir intense ; les parties inférieures blanches, fortement teintées de roux ; tarses bruns. D'Égypte (M. Saviguy), du Sénégal. Habite la Barbarie (M. Desfontaines), l'Espagne , particu- lièrement l’Andalousie, et même les environs de Marseille. 5, Coucou ne LEVAILLANT ; Cuculus Levaillantiü : Variété du Coucou Édolio, Levaill., Afr., pl. 209; Coccyzus Levaïllantii, Swainson, Zoo. illust., 2.° série, 3.° livraison. Taille et formes de l’édolio. Bec noir; plumage et huppe noir lustré et à teinte verdâtre ; le devant du cou et la poi- trine flammeés de noir vif; ventre et bas-ventre blancs ; tarses noirs; rectrices larges , étoffées, les moyennes noires, les ex- térieures grises, toutes terminées de blanc; un miroir blanc sur le noir bronzé des ailes. Habite le Sénégal. (Mus. de Paris.) 6. Coucou À cozrtER BLANC ; Cuculus coromandus, Gm. Enl. , 274, fig. 2; Variété, Levaill., Afriq. , pl. 213 (mâle) ; Xztou-Koutclafi, Lesch., Cat., 433; Cuculus collaris, Vieill., Encycl., t. III, p. 1333. Bec noir; toutes les plumes du sommet de la tête formant une huppe assez étoffée, de couleur d'acier bruni, ainsi que les joues; gorge, devant du cou et haut de la poitrine, d’un roux vif; un demi-collier blanc autour du cou en arrière; manteau noir; ventre blanc; plumes des cuisses noires; ailes d’un roux vif; rectrices larges, d’un noir vif et faiblement ter- minées de blanc. Habite Pondichéry, la côte de Coromandel. (Sonnerat.) 7. Coucou Énozio ; Cuculus edolius, Cuv. = Cuculus serratus et C. ater, Gm. ; Levaill., Afr., pl. 207 et 208 ; C: serratus, Sparrm., Car/s., pl. 3 (mäle) ; Cuculus melanoleucos, Gm.3; Enl., 272 (femelle). . Mâle : En entier d'un noir brillant et très-lustré; à teintes rousses et bleues; huppe courte, triangulaire, pointue ; queue longue, noire. PASSEREAUX. 149 Femelle ( Cuculus melanoleucos, Auct.) : Tête, joues, cou en devant, noirs; ailes brunes, ayant un miroir blanc à leur milieu ; tout le dessous du corps blanc , teinté de roux sur la gorge et de gris- clair sur les flancs. La mandibule inférieure jaune à sa base, parfois la gorge d’un gris cendré; les rec- trices terminées de blanc. Jeune âge : Gris bleuatre en dessous, avec des flamméches brunes; rectrices noires, terminées de blanc. Habite Calcutta, Pondichéry, le Coromandel (MM. Diard, Duvaucel) , le cap de Bonne-Espérance (Delalande). 3. Race. Les GUIRAS: Guira. Bec aussi long que la tête, robuste, triangulaire à la base, à bords recourbés; narines en scissure longitu- dinale , percée au centre d’une membrane et placée au milieu de la mandibule ; tarses médiocres, assez longs , recouverts de larges scutelles ; une huppe; queue longue, étroite, étagée. 8. Coucou qurnA-canTarA ; Cuculus guira, Lath. Guira acangatara , Marcgrave ; Crotophaga piririgua , Vieill. , Gal., pl. 44; Piririgua, Azara; Quoy et Gaimard, Zool. Uranie, pl. 26, p. 114; Vieill., Encycl., t. IE, p. 1356. Bec rougeûtre ; des cils autour de l'œil; plumage mélangé de roux , de flammettes longitudinales brunes sur un fond blanc ; plumes de la huppe pointues, rousses au sommet, blanchâtres a la base ; ailes brunes, variées de brun et de blanc. Queue blanche en dessous, traversée en son milieu par une très-large barre noire ; tarses jaunes. Variété : À teintes beaucoup plus rousses. Habite le Brésil. 4. Race. Les Coucous cros-BECs ; Eudynamis, Vig. et Horsf. , Trans. Soc. Linn. Lond., t. XV, part. 1, p. 503. Bec robuste, très-convexe, très-recourbé à la pointe, très-fendu, à commissure oblique et déviant vers en cafe b' HAN 150 OISEAUX NORMAUX. bas; narines arrondies, ouvertes, basales et médianes; tarses robustes, épais, assez courts; queue arrondie ou à rectrices étagées graduellement: cinquième et sixième rémiges les plus longues, 9. Coucou À 6ros Bec; Cuculus orientalis, Gm.; Enl., 586, 771 et 764. Levaill., Afr., pl. 214. Mâle (Enl. 274, fig. 1; Cuculus crassirostris, Vieill., Encycl., t.1I1, p. 1333) : Bec noir et corné; plumage en entier d’un noir-bleu brillant; tarses noirs. Le {uhu des Javanais. Femelle (Enl. 277 ): Tête rousse et tachetée en long de noir ; plumage en dessus et sur les ailes brun, couvert de goutte- lettes rousses arrondies; deux traits blanchàätres ou roux sur le côté des joues; le dessous du corps roux, strié de noir , avec la gorge flammée de brun, ou le devant du cou brun, roux et jaune par taches losangées. Queue réguliérement rayée en travers de jaune-roux et de noir; tarses bruns. Nommée chule à Java. Variété de la femelle ( Cuculus scolopaceus, Gm; Enl., 586): Dessus du corps varié de brun, de blanc et de jaune-roux clair; le reste comme dans la précédente description. Crue à tort être le cuculus taitensis de Sparrman. Jeune mâle (Cuculus punctatus, Gm.; Enl., 771 ; le tachirou, Levaill., Afr., pl. 216): Tout le plumage en entier ponctué ou rayé de brun et de blanc; tarses olives ; bec corné. Deuxième livrée (Cuculus maculatus, Gm.; Enl., 764): Du noir intense se dessinant sur les joues, la tête, les ailes, le cou et la poitrine. Troisième livrée : Des taches blanches sur le ventre seulement. Habite les iles de Java, Sumatra, les Philippines, le Ben- gale , la Cochinchine. 10. Coucou À VENTRE ROUX ; Cuculus rufiventer, Les Zool, de la Coquille (non figuré). Longueur treize pouces. Bec noiràtre; tarses noirs; corps sur la tête et le dos d’un noir-bleu brillant, tirant au roussatre PASSERFAUX. 151 sur le croupion, au brunâtre sur les ailes et sur la queue , mais toujours à teintes lustrées ; un trait blanc partant de la com- missure du bec et descendant sur les côtés du cou et se mêlant à du brun et du fauve. Thorax, ventre, flanes et couvertures inférieures, roux, finement tachetés de brun peu sensible. Queue brune, tachetée de roux en dessous. Habite la Nouvelle-Guinée. 11. Coucou DE Taïri1; Cuculus faitensis, Sparrm., Carls., pl. 32. Bec rougeûtre; plumage en dessus brun, ocellé de blanc par larmes et par gouttelettes; le dessous du corps d’un roux vif; les plumes flammées de noir au centre. Queue rayée de roux cannelle et de noir par bandelettes de la même largeur ; tarses olivatres. Queue étroite; moitié du coucou oriental ou gros-bec. Habite l'archipel de la Société, les iles d'O-taiti et de Bora- Bora, d’où nous l'avons rapporté. 5° Race. Les SURNICOUS ; Surniculus. Bec mince, comprimé, faible; tarses très-courts, grêles, emplumés jusqu’au-dessous du genou ; queue longue, très-étagée; ailes médiocres et pointues ; narines ar- rondies, ouvertes, basales. 2. Coucou ruGurrE; Cuculus lugubris, Horsf., Birds Java, Trans. Soc. Linn. Lond., t. XIIT, p. 179. L'Awon-awon des Javanais. Taille d’un merle ; plumage noir-bleu lustré; bec et tarses noirs. Queue noire , avec des raies blanches imparfaites. Lon- gueur, dix pouces. s Femelle (?) : Noire , des larmes arrondies blanches, cerclées de noir vif, nombreuses et semées sur la tête, les ailes et sur tout ke dessous du corps. Habite l'ile de Java (M. Diard). %. Coucou À TÊrE Grise; Cuculus flavus, Gm. Buff., Enl., 814. Trés-variable dans les couleurs qui composent sa livrée. De la taille de la pie-grièche écorcheur. ANS IV Rr 152 OISEAUX NORMAUX. Mäle : Brun-cendré ardoisé fuligineux, plus foncé sur les ailes; bec noiràtre, à rebord de l’aile blanc; couvertures inférieures et bas-ventre blancs. Queue noire, à rectrices amincies à leur extrémité, noires, terminées de blanc. Tarses olivatres. Le Muséum de Paris en a deux individus, l’un du Bengale (M. Dussumier), et l’autre des iles indiennes. Jeune màle: Tête, gorge , cou et poitrine d’un gris-bleu trés- clair; ailes et dos d’un roux brun; tache blanche au rebord de l'aile; un trait roux derrière l'œil. Habite le Port-Jackson ( M. Lesueur). Deuxième livrée : Tête, gorge, devant du cou d’un gris clair; bec brunâtre ; tarses jaunes; cou en devant, poitrine , abdo- men, roux ocreux; région anale blanche; dos et ailes bruns. Queue noire, barrée de blanc en dessous. Habite Java (MM. Labillardière , Leschenault), le détroit d’Entrecasteaux { M. Lesueur ). Variété : De moitié plus petite; nullement distincte par son plumage. Femelle: La tête , le derrière du cou, roux cerclé de brun ; la gorge, le ventre , blancs cerclés de brun-noir; les couver- tures inférieures de la queue rayées de blanc et de noir; le manteau et les ailes bruns. 14. Coucou À VENTRE RAYÉ; Cuculus lineatus. Voisin du précédent, mais de taille un peu plus forte.Tête, cou, d'un brun ardoisé, plus foncé sur les ailes et le dos; ventre , bas-ventre , roux, rayés de noir. Queue brune en des- sus, rayée de blanc en dessous. Bec jaunàtre à sa base ; tarses jaunes. Habite les iles indiennes de l'Est. (Mus. de Paris.) 6.° Race. Les CHALCITES ; Chalcites. Bec court, mince, grêle; narines ouvertes, arrondies 4 basales ; tarses emplumés jusqu’à moitié, courts, scu- tellés; les ailes s'étendant jusqu’à la moitié de la queue, qui est arrondie; les plumes métallisées en cuivre doré, PASSEREAUX. 153 18. Coucou pipric; Cuculus auratus, Gm.; Enl., 657. Levaill., Afr., 211 (femelle). Mâle: Tête , dos, ailes, queue en dessus, vert doré, à reflets de cuivre de rosette ; un large sourcil blanc interrompu au- dessus de chaque œil, un trait blanc au-dessous; des taches blanches sur les ailes et sur Les rectrices externes et à l’extré- mité terminale de toutes; gorge et toutes les parties inférieures blanches; les flancs rayés de brun-vert. Queue rayée de blanc sur un fond noir en dessous. Femelle : Cuisses tachetées de cuivre doré plus rouge que les teintes du mâle. Habite le cap de Bonne-Espérance. (M. Delalande.) 16. Coucou pe Kraas; Cuculus Klasüi, Cuv. Levaill., pl. 212 (mâle). Un trait blanc derrière l'œil; tête, dos, côtés et partie pos- térieure du cou d’un vert-doré bronzé éclatant. Gorge, cou en devant, poitrine, d’un blanc pur; flancs rayés de brun. Queue blanche en dessous, rayée imparfaitement de noir. Habite le cap de Bonne-Espérance. 17. Coucou ÉcLATANT; Cuculus lucidus , Lath., Synops., pl. 23. Temm., pl. 102, fig. 1; Vieill., Encycl., t. IT, p. 1335. Tête, dos, ailes et queue, d’un vert-doré gris-bronzé. Queue arrondie, grise, dorée, cerclée de brun à son extrémité ; tout le dessous du corps, depuis la gorge, rayé de brun sur un fond blanc pur. Habite la Nouvelle-Hollande (M. Busseuil), la Nouvelle- Zélande (M. Temminck et Latham ). 16. Coucou cazcrre ; Cuculus chalcites, Ilig. Temm., pl. col. , 102, fig. 2 ( femelle). Bec grêle , mince , noir; plumage vert-gris glacé en dessus, gris terne en dessous; tour de l'œil blanc. Queue rayée de noir sur un fond blanc ; les rectrices externes grises. LP Hs LE 154 OISEAUX NORMAUX, Femelle : Variée en dessus de brun et de gris; les flancs rayés de noir et de blanc; les joues grises et rousses; un sourcil blanc au-dessus de l'œil. « Habite la Nouvelle-Hollande. 19. Coucou cuivré; Cuculus cupræus, Lath., Suppl. 134. Vieill., Gal., pl. 42; At, Diet. class. d’hist, nat. Müle : La queue un peu cunéiforme ; plumes écailleuses sur la tête, le cou, le dos, éclatantes du vert émeraude glacé d’or le plus somptueux, ainsi que les ailes et Le dessus de la queue. Ventre, bas-ventre, blanc de neige; couvertures inférieures blanches, rayées de vert. La queue brune en dessous, ter- minée de blanc, le blanc paraissant aussi sur le rebord des rectrices en dessus. Femelle: Verte , rayée de roux sur le cou, le dos, les ailes, la tête, le devant du cou; les parties inférieures rayées deg vert et de brun sur un fond blanc. Queue brunâtre, rousse en dessus, blanche , tachetée légérement de noir en dessous. Les rectrices moyennes grises. ‘ Habite le cap de Bonne-Espérance. XXXIII." Genre. INDICATEUR ; Indicator, Vieill., Temm. Bec très-court, conique, pointu, convexe, dilaté vers la pointe , à mandibule supérieure à peine recourbée ; narines basales arrondies, bordées; ailes courtes, con- caves, première et deuxième rémiges les plus longues; queue échancrée, à douze rectrices; tarses médiocres, scutellés. Observ. On a nommé indicateurs , au cap de Bonne-Espérance, certains petits oiseaux organisés comme les coucous, mais ” dont le facies est celui de quelques espèces du genre Loxia: ils aiment tant le miel des abeilles sauvages, qu'ils se tien- nent prés des ruches, chantent lorsqu'on s'en approche, et décélent ainsi aux Hottentots leur voisinage ; ils se précipitent sur les débris qu’en laissent a titre d’encouragemens pour ces oiseaux les habitans de cette partie de l'Afrique. Leur plu- mage est terne et sans éclat. Ils vivent d'insectes et de miel, PASSEREAUX. 155 et nichent dans les creux d'arbres. La femelle pond de quatre a cinq œufs. 1. INDICATEUR MANGE-MIEL; Indicaltor major, Vieill., Gal., pl. 45. Cauculus indicator, L., Gm., Lath.; Levaill., Afr., t. V, pl. 24r (mûle et femelle ). Bec noir; dessus du corps brun; parties inférieures roux- jaune clair. Queue blanche en dessous, tachée de noir; iarses noirs. Femelle : Grise en dessus, blanchâtre sale en dessous; du roux-jaune sur le milieu de la poitrine. Habite le cap de Bonne-Espérance. 2. PETIT INDICATEUR ; Indicator minor , Cuv.; Gal. Par. Vieill., Encyel. , t. LL, p. 1351; Levaill., Afr., pl. 242 (mâle). (Atlas, pl. 22, fig. 1.) Dos et parties supérieures brun verdûtre ; ailes brunes, flam- mées de roux; parties inférieures grises, teintées de verdàtre; taille du moineau commun. Habite le cap de Bonne-Espérance. 3. INpicATEUR À BEC BLANC; Indicator albirostris , Temm., pl. 567. Mäle : Gorge noir marron; joues blanches; tête brune en dessus. Jeune âge : Grisätre ; épaules jaunes ; tête grise , à peine bru- nètre. Habite le cap de Bonne-Espérance (M. Delalande), l Ferre \ et le Sénégal (M. Temminck). 4. INpicaTEUrR vARIÉ; Indicator variegatus. , Tête, joues et dessous du corps maillés de flammettes courtes et blanches sur un fond brun et jaunàtre ; ailes olivâtre-brun, tachetées ; rectrices moyennes noires, les extérieures blanches ; ventre et bas-ventre jaunätres. Est peut-être une femelle ? Habite l'Afrique. 156 DISEAUX NORMAUX. V.° Famille. Les BAR BUS ou BUCCONÉES, Cuv., Vieill. Synon.: Lévirostres, Dum.; Amphiboli, Ils. ; Zygo- dactyles , Temm. ; Pogonorhynques, Latreille. Bec convexe, comprimé, pointu, très-robuste, à base élargie, garnie de soies abondantes et roides; tarses médiocres, scutellés, à doigt antérieur et externe le plus long; les ailes courtes, concaves ; la queue gé- néralement inégale ; le corps gros et massif. Observ. Cette famille est très-naturelle et se compose des genres barbacou, barbican , barbu, coucoupic et tamatia. XXXIV.® Genre. BARBACOU, Cuv.; Monasa, Vieill. Scolocharis (tenebris gaudens ), Gloger; Cuculus, L.; Bucco, Lath.; Cupito, Temm.; Lypornir, WVagler, Syst. avium. Bec alongé, pointu, à mandibule supérieure convexe, recourbée en pointe à son sommet, à bords très -en- tiers, garnis d’un rebord membraneux léger, com- primé sur les côtés; narines basales cachées par les soies du front ; tour des yeux nu; tarses courts, ro- bustes, garnis de scutelles, les deux doigts internes les plus courts ; ongles médiocres; ailes amples, plus courtes que la queue, à deuxième et troisième rémiges les plus longues ; queue composée de dix rectrices presque rectilignes. r. … Observ. Les espèces connues de barbacous habitent l'Amé- rique méridionale , et ont des habitudes nocturnes et des mœurs indolentes et inactives. Ce sont des oiseaux qui ressemblent aux coucous, par leur bec à bords lisses, et aux barbus, par les poils qui en couvrent la base. Aussi Buffon et ensuite Le- Vaillant les nommèrent - ils barbacou, par analogie avec les espèces de ces deux genres. Ils vivent d'insectes, nichent dans les trous des arbres, et les femelles pondent quatre œufs. GR, PASSEREAUX. 157 1. BARBacOU A BEC ROUGE; Monasa tranquilla, Vieill., Encycl. t III, p. 1955: Levaill., Parad., pl. 44 et 45; Cuculus trangaillus, Gm.; Bucco cinereus et Corvus australis, Gm.; Bucco calcaratus, Lath.; Shaw; Coucou noir de Cayenne, Buff., Enl., 512; Zypornix tranquille, WVagl., esp. 1. Bec rouge , parfois jaune ; plumage en entier noir fuligineux ; les épaules gris-blanc cendré ; ailes courtes. La queue moyenne, presque rectiligne. Taïlle d’un merle. Habite la Guiane. 2. BARBACOU À FACE BLANCHE; Monasa personata, Vieill., Gal., pl. 56. Encyel., t. IT, p. 1339; Zzcco leucops, Wlig.; Lypornix leucops, VWVagl., esp. 2; Bucco albifrons, Spix, pl. 41, fig. 1. Bec jaunatre ; front et gorge recouverts d’un masque blanc pur; plumage brun, teinté de gris en dessus; tour des yeux couleur de chair; de la taille du précédent. Habite le Brésil. 3. Barpacou 4 crourIoN gLanc; Monasa fenebrosa, Vieill., Encyel., t. III, p. 1339. Cuculus tenebrosus, Pallas, Gm., Lath.; Levaill., Parad., pl. 46; Temm., pl. 323, fig. 1; Lypornir fenebrosa, WVag]., esp. 7. De la taille d’un traquet. Bec noir; plumage noir; bas-ventre roux ; Croupion, couvertures supérieures et inférieures de la queue , d’un blanc pur; ailes aussi longues que la queue; celle- ci presque rectiligne. 4. Barpacou RUFALBIN ; Monasa rubecula : Bucco rubecula, Spix, pl. 39, fig. 1; Temm., pl. col., 323, fig. 2; Lyporniz rubecula, WVag]., esp. 6. De la taille d’une rubiette. Le bec noir; le plumage olivätre cendré en dessus, roux sur la gorge et le ventre ; tarses oli- vâtres ; ailes plus courtes que la queue. Habite le Brésil. (M. Auguste de Saint-Hilaire.) POSTS PORN TN OP Te 0 re PTT VE à AV APP ARR TEL FT OO | Û & * . D 158 OISEAUX NORMAUX. Observ. M. Wagler a donné une bonne monographie de ce genre, qu'il nomme lypornir ( de tristitia et avis). Tl admet en outre des quatre espèces que nous avons décrites d’après na- ture , les suivantes: 1.” Lypornix unicolor, Wag]l., esp. 2, ou bucco nigrifrons de Spix, pl. 45, fig. 2; 2.” Lypornix kr 4 Wagl., ou bucco tor- quatus de Hahn, qui est aussi le bucco striatus de Spix, pl. 40, fig. 2; le éamatia brun de LevaillatParad. , pl. 43 ; le bucco fus- cus des auteurs; et 5.° le Lypornix rufa, Wagl., ou bucco rufus de Spix, pl. 40, fig. 1. XXXV.° Genre. BARBICAN:; Pogonias, Ilig. Cuv., Termm., WVagl.; Pogonia , Vieill., Leach.; Zzcco, L., Gm., Lath. Bec garni à sa base, sur les côtés, en dessus et en dessous, de soies roides, droites, couchées en avant et disposées par paquets. Il est robuste, très-puissant , très-convexe, très-renflé sur les côtés, trigone, aussi large que haut, terminé en pointe conique, à bords festonnés et dentés, avec deux sillons ‘sur sa voûte. Narines petites, orbi- culaires, basales; tarses scutellés, à ongles faibles, les doigts internes courts et plus grèles; ailes médiocres; deuxième, troisième , quatrième et cinquième rémiges les plus longues ; queue composée de dix rectrices. Observ. Le nom français de barbican vient de l’analogie qui existe entre l'espèce type, les barbus et les toucans, Le mot onias dérive de la barbe qui entoure la base du bec. e bec-de-fer figuré par Levaillant dans la planche 79 de ses aux d'Afrique , et dont Illiger a fait le type du genre Spa- cles, adopté par la plupart des auteurs et reproduit pl. 141 de la Galerie de M. Vieillot, parait être évidemment un oiseau fait par supercherie avec le corps d'un barbican de Barbarie , la huppe d'un drongo et les tarses d’une pie-grièche ou d’un tyran. Ce genre Barbilanier ou Sparactes doit donc être rejeté des méthodes. PASSEREAUX. 159 1. BArgican DE BarganiE; Pogonias major, Cuv. Pogonia erylhromelas, VNieill., Gal., pl. 32; Levaill., Parad., 19; le Barbican, Buff. , Enl., 602; Bacco dubius, Gm.; Pogonias sulcirostris, Leach, Zool. misc., t. I, 6; VVagl., esp. r. Bec jaune, trés-sillonné ; plumage du corps noir en dessus; devant du cou rouge de cinabre. Une écharpe noire sur le ventre ; abdomen rouge; flancs d’un jaune serin; couvertures inférieures et queue noires; tarses jaunes. Habite l’Afrique, en Barbarie, au Sénégal et au cap de Bonne-Espérance. . &: XXXVI. Genre. BARBU; Bucco, L., Gm. Cabéson, Capito, Nieill. Bec gros, fort, disposé en large cône, un peu convexe en dessus, lisse sur ses bords ou parfois denté, à man- dibules aussi épaisses et aussi larges à leur base que hautes, à pointe légèrement comprimée; narines ar- rondies , latérales , basales. recouvertes par de longs poils libres ; tarses squameux, plus courts que le doigt extérieur ; ailes courtes, concaves, à troisième, qua-. trième et cinquième rémiges les plus longues; queue médiocre, composée de dix rectrices. Observ. Les barbus forment un genre trés-naturel, qu’on a à tort confondu avec les pogonias et avec les tamatias, que des caractères précis isolent. Les barbus ont leur plumage bar- riolé le plus souvent de couleurs assez vives; leur corps est gros et massif, leurs formes sont lourdes, leurs habitudes stu- pides. Ils vivent par paires dans la saison d'amour, et pa petites troupes en d’autres temps. On les trouve dans les” régions chaudes de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique. I." Sous-genre. Les POGONIAS, Leach, Wagler. Bec dilaté et renflé sur le rebord de la mandibule supé- rieure, des dents ou des festons sur son bord et au milieu ; laréte mousse et arquée. 160 OISEAUX NORMAUX. Observ. Tous les oiseaux de ce sous-genre sont d'Afrique. Ils ont été classés parmi les barbicans par Leach et tous les auteurs, à l'exception de M. Vieillot. Ils nous semblent mieux placés avec les barbus, dont ils ont presque tous les carac- téres essentiels. % 44 1. BAREU MASQUÉ; Bucco personnalus : Pogonias personnatus , Temm., pl. 201; VVagl., esp. 3. Bec noir; tête et devant du cou rouge de feu; cette der- 1 écharpe d’un noir de velours; manteau et ailes roussätres; rémiges moyennes bordées de jaune; parties inférieures jaunes; tarses noirs. Habite le cap de Bonne-Espérance ( M. Delalande), le pays des Cafres ( Burchell). nière partie cerclée par 2. BARBU À GORGE NOIRE; Bucco niger, Gm. Var., Enl., 688, fig. 1 ; Levaill., Parad., 29; Pogonias Slephensii, Leach, Zool. misc., t. 116; Pogonias niger, Temm. ; Sonn., Z{£»., pl. 34. Bec noir ; front rouge ; sourcils jaunes; tempes noires, bor- dées en dessus et en dessous de blanc ; plumage noir émaillé de jaune; rémiges et rectrices brunes, bordées de jaune ; de- ant du cou noir, bordé de blanc: parties inférieures blan- châtres. Habite le cap de Bonne-Espérance. ( Delalande.) 3. BArpu RUugIcON ; Bucco Vieillotü: Pogonias Vieïllotit, Leach, Zool. misc., pl. 97 ; Levaill., f. D.; Pogonias rubescens , Temm.; Bucco fuscescens , Nieill.; Pogonias senegalensis Lichtenst.; Pogonias rufifrons , Swains., pl. 68; Pogonias hæmatops , Wagl., esp. 4. Tête, front, devant du cou et milieu du ventre variés de rouge de feu et de blanchätre ; dos brun et blanc; ailes variées de roux et de brun; parties inférieures et flancs jaunâtres; bec et tarses bruns. Habite le Sénégal. Observ. M. Swainson ajoute à cette section le pogonias hir- sutus, Zool. illust., pl. 72, également d'Afrique. À bec et tête PASSEREAUX. 162 noirs, deux traits blancs sous les yeux ou derrière; le plu- mage vert jaunâtre, tacheté de brun; les rémiges et les rec. trices brunes, bordées de jaune; le devant du cou noir, garni de poils noirs. a IL.° Sous-genre: Les VRAIS BARBUS. Bec à bords lisses, l’arète un peu convexe et presque droite, la base renflée, arrondie. Observ. Toutes les espèces sont d'Asie. 4. BARBU A MOUSTACHES JAU ES ; pl. 28 Bec robuste, puissant, noir; front rouge; vertex gris; OCCI- put varié de pourpre, d'azur et de rouge de feu; tour des yeux noir; bas des joues jaune de soufre; menton et gorge gris-clair plus azuré; plumage vert maillé de vert glacé en dessus, vert jaunâtre en dessous. Queue couleur d’aigue-ma- rine , un peu inégale. Habite l'ile de Sumatra. (M. Duvaucel.) chrysopogon, Temm., x 5. Bareu coRvine; Bucco corvinus, Temm. Tête gris-brun et blanc ; gorge et devant du cou brun mar- ron ; bec noir; plumage vert, maillé de jaune sur le manteau. Queue teintée d’aigue-marine. Habite l'ile de Java. (M. Diard.) 6. Bareu MAJEUR ; Bucco grandis, Gm. Buff., Enl., 871; Levaill., Parad., pl, 20. Bec jaune , noir à l'extrémité de la mandibule supérieure ; tête brune, à teintes vertes; manteau et couvertures des ailes roux clair; rémiges vert d’aigue-marine ; corps en dessous vert, varié de jaune ; tarses de cette dernière couleur. Habite la Chine. 7. Banpu KkOTrERÉA ; Bucco viridis, Gm. Bec corné; tête, cou, poitrine d’un brun-roux clair avec flammèches blanchâtres. Dos, ailes, queue, teintés en vert, et D À 162 OISEAUX NORMAUX. les plumes des aïles et du dos marquées au centre d’un trait blanc. Bas-ventre d’un vert gai; tarses jaunes. Habite l’ile de Java. (Commerson et Péron.) F5 8. BARBU BIGARRÉ; Bucco versicolor; Raffles, Cat. coll. mad. in Sumatra, Trans. Soc. Lin: Lond. , t. XIII, p. 284. FA La 4 Temm. , pl. 309, Talon des Malais. FFSA Bec noir; front noir; vertex, jusqu’au dos, rouge de ci- nabre; sourcils bleu d’aigue-marine ; gorge, devant du cou, bleu azuré, bordé de rouge: Plumage partout ailleurs vert, tirant sur le jaune sur les parties inférieures ; rémiges noires. Habite l'ile de Sumatra. (M. Diard.) 9. BARBU MYSTACOPHANE; Bucco mystacophanos, Temm. , pl. 315. Mäle : Bec noir, garni de trés-longues moustaches; front rouge; vertex jaune orangé; occiput rouge de feu; sourcils noirs; dessous de l'œil bleu ; gorge rouge, bordée de bleu d'azur; deux points rouges sur les côtés du cou; plumage vert, à reflets jaunes en dessous. Femelle : Front rouge; vertex vert; occiput roux; joues bleutres; tout le plumage vert; tarses gris. Habite Sumatra (M. Duvaucel) et Java (M. Diard). 10. BARBU A GORGE BLEUE; Bucco cyanops, Cuv., Mus. Levaill., Parad., pl. 21. Bec corné, noir à la pointe; front rouge; vertex d’un noir qui se prolonge en sourcils au-dessus des yeux; occiput rouge; tour des yeux, joues, gorge et devant du cou d’un bleu d’aigue- marine; deux points rouges sur les côtés du cou; plumage vert; tarses gris. Habite le Bengale (Macé), Calcutta (M. Diard ). 11. BARBU À FRONT D'OR; Bucco flavifrons , Cuv. Levaill., Parad., pl. 55; Barbu souci-col, Zzcco armillaris, Temm., pl. 89, fig. 1 (adulte). Bec corné, brunâtre ; sommet de la tête et front jaunes; tour des yeux, sorge , d’un bleu d’aigue-marine ; deux traits jaunes PASSEREAUX, 163 aux angles de la commissure; un demi-collier varié de vert et flammé de blanc ; dessus du corps vert, varié de vert plus foncé ; ailes et queue vertes. Habite l’ile de Ceylan. (Leschenault.) 12. BARBU DE LATHAM; Bucco Lathami, Lath., Synops., esp. 12. Femelle : Bec corné® plumage brun-roux en dessus; brun- gris enfumé et sale en dessous, s’éclaircissant sur le ventre; tarses jaunes. Habite l'Inde. (M. Diard.) 13. BARBU À PLASTRON ROUGE; Bucco philippensis, Gm. Levaill., Parad., pl. 36 ; le Ponam-Sitou , Lesch., Cat. Bec noir; front et moitié de la tête rouge de feu; tour des yeux et gorge d’un jaune de soufre ; cette dernière encadrée de noir sur les côtés et terminée par une bande courte d’un rouge de feu, rebordée elle-même par du jaune. Plumage vert en dessus, varié de vert et de blanc jaunûtre en dessous; tarses jaunes. Habite l'Inde, les iles Philippines. 14. Barpu sERIN; Bucco luteus : Sambal-Sitou des Malais, Lesch., Cat, Bec corné; tarses jaunes; plumage en entier jaune-blanc ou serin. Variété albine du précédent ? Habite Pondichéry. (Leschenault.) 15. BARBU ROSE GORGE; Bucco roseus, Cuv., Mus. Front et gorge rouges; joues et côtés du cou noirs; plumage vert en dessus, jaune clair maillé de vert en dessous; tarses gris-brun. Habite Java. (Leschenault,) 16, BARBU À GORGE BLEUE; Bucco gularis, Reinwardt. Temm., pl. 89, fig. 2 Bec noir ; tête et gorge maillées de vert et de noir; dessous de l’œil jaune ; un trait noir devant le cou; oreilles, manteau A Le de 2 die Sn 164 OISEAUX NORMAUX. et poitrine vert teinté de jaune assez vif en devant; épaules bleues; plumage vert teint de jaune en dessous; rectrices égales bleu de mer. à Habite l'ile de Sumatra (M. Duvaucel), les iles de Java et de Banda. $e à 17. Bareu pe Duvaucez; Bucco Duvauceli. Bec noir; taille et formes du précédent; front et occiput bleus , séparés par une large raie noire qui traverse le vertex ; trois taches rouges dessous les yeux, et l'intervalle qui les sépare, noir; gorge bleu d’aigue - marine, terminée de noir; plumage vert en dessus, vert jaunâtre en dessous. Queue un peu fourchue. Habite Sumatra. (M. Duvaucel.) III." Sous-genre. Les BARBIONS. Bec conique, plus grêle, plus pointu; ailes et queue médiocres; tarses courts. Observ. Sont tous d'Afrique. 18, Barg1ON À DOs ROUGE; Bucco erythronotos, Cuv. Levaill., pl. 57. Bec noir; sourcils jaunes; front et deux traits à la commis- sure, jaunes; plumage noir en dessus, jaune sur la gorge et bleu jaunàtre sur le ventre ; ailes variées de jaune et de noir; tarses jaunâtres. Habite l'Afrique. 19. PETIT BARBION ; Bucco parvus , Cuwv. Levaill., pl. 32. Front noir; calotte rouge de feu; plumage varié de jaune et de noir en dessus; couvertures moyennes des ailes jaunes ; ré- miges brunes, bordées de jaune, presque aussi longues que les rectrices, qui sont égales et brunes. Trois traits blancs en devant et en dessus de l'œil; gorge jaune soufre ; parties infé- rieures jaune olivâtre ; tarses bruns. PASSEREAUX. 165 Variété du Sénégal : Vertex rouge orangé; plumage à teintes moins vives. Habite le cap de Bonne-Espérance. IV." Sous-genre. Les BARBUSERICS. Bec triangulaire à la base, comprimé sur les côtés, . pointu, à narines peu apparentes. Queue un peu four- chue; ailes très-courtes. Observ. Les barbuserics sont tous de l'Amérique méridionale. 20. BARBU oRANvVERT; Bucco auro-virens, Cuv. Levaill., Guépiers, pl. E. Bec brun; front, occiput, rouge de feu; plumage brun fu- ligineux en dessus ; menton blanc ; devant du cou, de la gorge, du ventre, orangé vif; parties inférieures gris olivatre ; {arses bruns. Habite l'Amérique méridionale. 21. BARBU A FLANCS PONCTUÉS; Bucco punclatus. Taille d'une grive; bec noir; occiput et tête olive; joues d’un noir de velours que borde en dessus une raie jaune de soufre se perdant sur le dos; gorge et devant du cou orangés; dos noir , varié de jaune ; ailes noires, traversées par une raie jaunàtre ; parties inférieures du corps jaune clair; flancs ponc- tués de noir; tarses bruns. Habite ? 22. BARBU DE LA-GuIANE; Bucco cayennensis, Gm. Adulle : Front rouge; occiput olivàtre, varié de brun; gorge rouge; sourcils blanchâtres; joues et côtés du cou d’un noir de velours; dos, ailes, noirs, variés de flamméèches blanchà- tres; parties inférieures jaune de soufre ; bas-ventre et flancs tachetés de noir; tarses bruns. Queue longue, brune. Jeune: Varié de noir et de brun en dessus, taché de noir sur le jaune des parties inférieures. Habite Cayenne. (MM. Leblond et Poiteau.) 166 OISEAUX NORMAUX. XXXVII.® Genre. COUCOUPIC; Cucupicus, Less., Man., t.I.”, p+ 116; Mycropogon, Temm., pl. col. Bec convexe, de la longueur de la tête, robuste, pointu, un peu voüté, un peu comprimé vers l'extrémité; narines ouvertes dans une fosse basale, et placées sur les côtés; poils entourant la base du bec rares; ailes courtes , concaves, ne dépassant pas la naissance de la queue; celle-ci longue et arrondie; tarses assez longs, scutellés. Coucouric AFRICAIN; Cucupicus cafer. Le Promépic, Levaill., Prom., pl. 32: Pics cafer, Lath.; Mycropogon margaritatus , Temm., pl. 4go. Bec rouge ; front et milieu de la tête gris-brun ; occiput, joues et devant du cou d’un jaune d’or éclatant, une tache noire devant le cou; manteau, ailes, d'un gris-brun roux, couvert de taches arrondies blanches. Queue gris-brun roux, barrée de blanc jaunàtre; parties inférieures jaunâtres, puis blanchätres, avec quelques taches sur les flancs; région anale d’un rouge de feu ; tarses olivatres. Habite l'Afrique. XXXVIIIL. Genre. TAMATIA ; Tamatia, Cuv. Bucco, Vieill. ; Capito, Temm., VVagl.; Chacurus, d'Azara; Bucco et Alcedo, Gm.; Cyphos, Spix; Mystactes ( dormitor), Gloger. Bec aussi long que la tête, entouré de soies roides di- rigées en avant, épais, convexe en dessus, arrondi à sa base, comprimé sur les côtés ; à mandibule supérieure crochue et crénelée à la pointe, l’inférieure redressée. Narines orbiculaires, basales, cachées sous les soies ; ailes courtes, troisième et quatrième rémiges les plus longues ; tarses courts; queue alongée, composée de dix rectrices, Observ. Les tamatias sont des oiseaux américains à corps gros, épais, à formes lourdes et massives. Leur nom générique + PASSEREAUX. 167 est emprunté à la langue des habitans du Brésil, suivant Marc- grave. 1. TAMATIA NOIR ET BLANC; Tamatia melanoleucus : Bucco melanolencos, Gm.; Levaill., pl. 40; Enl., 688, fig. 2; Vieill., Encycl., t. II, p. 14203 Capilo melanoleucus, NVagl., esp. 2. (Atlas, pl: 24, fig. 2.) Bec et plumage noirs, front varié de noir et de blanc; un trait blanc derrière l'œil ; ventre, croupion et bord terminal de la queue blancs. Habite Cayenne. 2. TamaATIA À GROS BEC; Tamatia macrorhynchus : Bucco macrorhynchos, Gm.; Buff., Enl., 689 ; le Grand Tamatia à plastron noir, Levaill., Parad., pl. 39; Capilo macrorkynchus, NVagl., esp. 1. Bec noir , très-robuste, très-crochu ; tête noire; front, gorge, poitrine , demi-collier, blanc pur; dos et ailes noirs; une cein- ture noire sur le ventre. Queue noire , terminée de blanc. Habite le Brésil. (M. Taunay.) 3. TamarTIA À coLLIER ; Tamatia collaris: Bucco sfrigilatus, Licht.; Bucco capensis, Gm.; Levaill., pl. 42; Enl., 395 ; Bucco collaris et rufus, Nieill., Encycl., t. IIT, p. 1420; Capito collaris, NVagl., esp. 3. Bec rougeàtre; plumage roux strié finement de brun en dessus, avec un collier noir au bas du cou, blanc pur en dessous, avec une large écharpe noire sur la poitrine ; tarses jaunes. Habite la’ Guiane. 4. TAMATIA A OREILLES NOIRES; Tamatia melanotis : Capilo melanolis , Temm. , pl. col., 94 ; le Chacuru, Arara, Paz del Parag., t. I, p. 330; Zucco chacuru, Viall., Encydl., t. IE, p. 14203 Capilo melanotis, VVagl., esp. 5. Bec rouge ; corps linéolé de brun en dessus ; un demi-collier blanc sur le derrière du cou; tour des yeux et parties infé- rs. À 168 OISEAUX NORMAUX. rieures blancs; une tache noire sur les parties latérales du cou; rémiges et rectrices rayées de noir. Habite le Brésil et le Paraguay. 5. TamarIA À GORGE ROUSSE; Tamatia maculata, Cuv., Gal. PE Bucco tamatia, Gm.; Enl., 746, fig. 1; Vieill., Gal., pl. 34, et Encyel., t. LIT, p. 1421, Capilo lamatia, NVagl. , esp. 6. Bec noir; tête roux-brun; joues noires; gorge d'un roux vif; plumage en dessus roux-brun, blanc rayé ou cerclé de noir en dessous. Habite la Guiane. 6. TamarTrA 8rux ; Tamatia fusca : Bucco fuscus, Gm.; Lath., esp. 17; Vieill., Encydl., t. III, p. 1419. Plumage brun, sur lequel se dessine en devant sur la poi- trine un espace triangulaire d’un blanc de neige; tarses bruns. Habite la Guiane (M. Martin) et le Brésil (M. Auguste de Saint-Hilaire ). 7. TAMATIA TAMAyAC; Tamatia tamajac, Levaill., Guêp., pl. E. Bucco somnolentus, Mlig., Licht.; Æ/cedo maculata , Gm., Lath.; Capilo maculatus, NVagl., esp. 7. Plumes de la tête làäches, d’un fauve noïrâtre , ainsi que le . dos, le croupion et les tectrices alaires; sourcils et joues roux ocreux ; menton , abdomen, d’un blanc pur ; deux taches noires sur la poitrine. Habite le Brésil. 8. TAMATIA A GRANDS DOIGTS; Tamatia macrodactylus : Cyphos macrodactylus, Spix, Bras., pl. 39, fig. 2; Capito cyphos, VWVagl., esp. 4. Bec noir; tête d’un roux chocolat ; gorge , thorax, sourcils et stries sur la nuque d’un blanc jaunàtre ; un large trait noir sur les joues descendant sur les côtés du cou; dos roux ; par- ties inférieures rougeatres. Habite l'embouchure du fleuve des Amazones. (Décrit d’a- près M. Wagler. ) PASSEREAUX. 169 VI. Famille. Les TOUCANS, Cuv., ou RAMPHAS- TIDÉES. Synon. : Lévirostres, Dumér.; Serrati, Ilig. ; Pléro- glosses, Vieaill.; Zygodactytes, Temm.; Grandi- rostres, Latreille, Le bec est grand, cellulaire; la langue est barbelée sur ses bords comme une plume ; les deux doigts antérieurs sont soudés jusqu’à leur milieu. Observ. Cette famille ne renferme que deux genres établis par Illiger , et que Linné confondait en un seul. XXXIX.® Genre. TOUCAN ; Ramphastos, L. Tucana, Briss. Bec plus long que la tête, très-grand, très-épais, remar- quable par son énorme développement , garni à sa base d’une peau nue, spongieux ou celluleux en de- dans; # mandibule supérieure recourbée, convexe en dessus, à bords denticulés. Narines basales, latérales, ovalaires, ouvertes, en partie cachées par les plumes du front. Langue de la longueur du bec, étroite, frangée et garnie de barbes rangées comme celles d’une plume; face nue; tarses robustes, scutellés, ter- minés par des doigts munis d'ongles forts, falciformes, comprimés ; ailes concaves, les troisième et quatrième rémiges les plus longues; queue égale, médiocre, ‘composée de dix rectrices. Observ. Les toucans sont des oiseaux fort remarquables du Nouveau -Monde , et dont la premiére connaissance remonte à Bélon, qui en figura le bec d’une espèce sous le nom d'oiseau rare des terres neuves. Leur énorme bec, tout-à-fait dispropor- tionné avec le corps, leur donne la figure la plus bizarre et la plus singulière. Ce sont des oiseaux à plumage peint de Sad us MR 04 a SNS EU CPS + di dit diet ES de on © tan * j PM db ï VTT 170 OISEAUX NORMAUX. vives couleurs, qui se nourrissent de fruits, d'insectes et même de chairs. Ils jettent leur nourriture en l'air pour la saisir et l’engloutir plus facilement. Ils nichent dansles creux d’arbres, poussent des cris perçans et se réunissent en petites troupes. On les nomme toucans à cause de leur nom brésilien tucà ; quant à celui de ramphastos, forgé par Linné, il désigne le développement prodigieux de leur bec. À. Plaque blanche sur le devant du cou. 1. Toucan roco ; Ramphastos toco, Wagl., esp. 1. Le Toucan de Cayenne, Buff., Enl., 82; le Toco, Levaill., Parad. , pl. 2; Azara, n.° 50; Vieill., Encydcl., t. III, p. 1430. (Atlas, pl. 25, fig. 2.) Mäle : Le plus grand du genre. Bec jaune , cerclé de noir à sa base, marqué d’une très-large tache noire à l'extrémité de la mandibule supérieure. Plumage noir; tour des yeux couleur de chair; devant du cou blanc, bordé en bas d’un léger liséré rosé. Région anale rouge. Femelle : Plus terne que le male; le bec un peu plus petit. Jeune : Bec jaunàtre , sans taches, à bords lisses. Habite l'Amérique méridionale et se trouve au Paraguay, au Brésil et à la Guiane. 2. Toucan À BEC ROUGE; Ramphastos erythrorhynchus, Shaw. VVagl., esp. 2; The red-beahed Toucan, Edwards, pl. 238; le Toucan, Levaill., Parad., pl. 3; Buff., Enl., 262 ; Vieill., Encycl. , t. HIT, p. 1429. Mâle : Bec brun rougeûtre , à arête blaunchàtre, marqué de blanc grisätre à sa base ; devant du cou blanc, bordé de rouge; région anale de cette dernière couleur. Le blanc du cou est parfois lavé d’un peu de jaune. Croupion jaune. Habite la Guiane. 3. Toucan De LevaiccanT; Ramphastos Vaillantü , Wagl., esp. 3. Toucan à collier jaune, Levaill., Parad., pl. 4. Bec grand, teint d’orangé sur ses côtés; une raie jaune en dessus, et base de la mandibule marquée d’une tache de même PASSEREAUX. 171 couleur ; devant du cou d’un blanc légérement teint de jaune ; une raie sur le bas du cou rousse ; tectrices supérieures et inférieures de la queue d’un marron vif. Plumage noir. Habite le Brésil. À 4. Toucan rocarDp; Ramphastos tocard, Vieill. VVagl., esp. 4; le Tocard, Levaill., Parad., pl. 9. Bec grand, à mandibule en partie d’une seule couleur d'un fauve verdàtre; une ligne noire sur l’arête, l'extrémité et la partie terminale jaunes; devant du cou d’un blanc pur, ter- miné par une raie rouge. Tectrices supérieures et inférieures de la queue rouges. Plumage noir. Habite ? 5. Toucan pe Cuvier ; Ramphastos Cuvieri, Wagl., esp. 5. Bec moins fort, alongé, noir, à arête et strie longitudinale jaunes; devant du cou d’un blanc pur, terminé par une raie rouge; couvertures supérieures de la queue orangées. Plumage noir. Habite les rives du fleuve. des Amazones. 6. Toucax riscivore; Ramphastos piscivorus, L. Ramphaslos callorhynchus, WVagl., esp. 6; le Toucan, Edw., pl. 64. Bec très-grand , à arête très-comprimée, jaune, et côtés teints de verdàtre , à extrémité rouge ; à mandibule infé- rieure en entier d'un bleu plus pâle vers sa base; devant du cou blanc pur, rayé en bas de rouge; croupion rouge. Plu- mage noir. Habite le Brésil. : B. Plaque jaune sur le devant du cou. 7. Toucan cARÉNÉ ; Ramphastos carinatus, Swains., Zool. illustr., pl. 45. Æ. carinatus , WVag]., esp. 7; Æamphastos tucanus , Shaw; Fellow- breasted Toucan, Edwards, pl. 329. Bec vert, à arête jaune, à côtés orangés; à mandibule in- férieure bleue, à l'extrémité rouge; tour des yeux bleu; un - Lee un PTT VERT 7 » ARBRE, D Ar ARE LÉ OA OP 1 0 ne QUE 7 TN PAPER = à x + d F PES SÉPRPPTT 1 -” , Li 172 OISEAUX NORMAUX, trait noir autour du bec à la base; devant du cou jaune, ter- : miné par une bande rouge. Couvertures supérieures de la queue blanches, les inférieures rouges. 8. Toucan pes Forster; Ramphastos Forsterorum, Wagl., esp. 8. Le Grand Toucan à gorge orange, Levaill. , pl. 5. Bec très-alongé, irès-noir; arête et un cercle à la base jaunes ; devant du cou d’un orangé fort vif, terminé par une large raie rouge. Tectrices supérieures et inférieures de la queue d’un rouge vif. Habite le Pérou. 9. Toucan À GoRGE ROUGE; Ramphastos maximus, Cuv., Règ. anim. B. erythrosoma , WWagl., esp. 9; le Grand Toucan à ventre rouge , Levaill., pl. 6; le Toucan du Para, Gal. de Paris, et Vieill., Gal., pl. suppl. ; BRamphastos ariel, Nigors, Zool. Journ., n.° 8, p. 466. Bec noir, lustré, cerclé de blanc à la base ; devant du cou orangé fort vif. Toute la poitrine, le haut du ventre , les cou- vertures supérieures et inférieures de la queue, rouges. Plu- mage noir. Habite le Para, le Brésil. (Delalande.) 10. Toucan DE TEmMincr; Ramphastos Temmincki, WVagl., M esp. 10. ÆR. picatus, Mus. de Paris. Bec grand, rouge en dedans, d’un noir plombé jaunûtre en dehors, cerclé de noir à la base; devant de la gorge d’un orangé vif; bordé de jaune soufre en bas et sur les côtés. Poitrine , ventre, croupion et région anale, rouges. = Habite le Brésil. (M. Delalande.) 11. Toucan pu Brésiz; Ramphastos tucanus, Gm. VWVagl., esp. 11 ; le Toucan du Brésil à gorge jaune, Buff., Enl., 3c7; Briss. , pl. 32, fig. 1. Bec noir, cerclé de gris blanchätre à la base; devant du cou d’un jaune orangé, entouré de jaune serin et bordé en PASSEREAUX. 173 bas de rouge. Croupion jaune; couvertures inférieures rouges: plumage noir. Habite le Brésil et la Guiane. 12. Toucan rIGNANCOIN ; Ramphastos vitellinus , Illig. Swains., Zool. illust., pl. 56; VWVagl., esp. 12; Levaill., pl. 17. Bec noir , marqué de blanc à sa base; plumage noir; devant du cou blanc, teinté d’orangé au milieu, et bordé d’un ruban rouge. Croupion et région anale rouges; tour des yeux et du bec bleu. Habite la Guiane. 13. Toucan rucar; Ramphastos tucai, Licht, VWVagl., esp. 13; le Toucan à gorge jaune, Buñf., Enl., 269; le Tzcar, Azara, Voy., n.° 51; 2. pecloralrs, Shaw. Bec olivètre, corné; tour des yeux couleur de chair; gorge jaune ; poitrine et haut du ventre, croupion et couvertures inférieures de la queue, rouges. Plumage noir, une écharpe noire sur le ventre. Habite le Brésil et le Paraguay. 14. Toucan À BEC JAUNE; Ramphastos dicolorus, L. Wagl., esp. 14; À. chlororkynchos , Temw. ; le Petit Toucan à ventre rouge, Levaill., pl.8; Vieill., Ornith., t. IT, p. 1429; Swains., Zoo. z!1., pl. 108. Bec médiocre , olivätre , d’un jaune verdâtre à la pointe et sur les bords: ces derniers en partie rougeûtres, cerclés de noir intense à la base ; devant du cou d’un jaune de soufre päle, orangé au centre ; thorax et abdomen, tectrices cau- dales supérieures et inférieures , rouges ; plumage noiràtre. Habite la Guiane et le Brésil. 15. ToucAN À GORGE sOuFRÉE ; Ramphastos sulfuratus. Bec de grande taille, rouge à sa pointe, orangé sur les côtés de la mandibule supérieure , jaune sur l'inférieure ; plumage noir; devant du cou d’un jaune de soufre uniforme et päle. Couvertures inférieures de la queue rouges. (Mus. de Paris.) Habite le Mexique. part nr" Lén: d'ile 'h cc de m7 dd 4 ‘lol dr AR RP n de Ut 1 CNE NI | 74 OISEAUX NORMAUX, XL.® Genre. ARACART; Pteroglossus , Illig. Ramphastos, À., Vieill. Bec de même forme que celui des toucans, mais de taille moindre, un peu plus robuste, bien qu’il soit celluleux en dedans ; à arête arrondie, aplatie et trian- gulaire à la base. Narines arrondies, basales, ouvertes et supérieures ; langue barbelée sur ses bords; tarses et tour de la face nus, comme chez les toucans ; queue étagée, composée de dix rectrices terminées en pointes. Observ. Les aracaris différent peu des toucans. Seulement leur bec moins fort, et la matière cornée plus dense, ont porté quelques auteurs à en faire une division que carac- térise une taille moindre, un fond de plumage ordinairement vert, et une queue étagée. Le nom d’aracari rappelle leur cri, etle mot de pteroglossus, forgé par Illiger, vient de pteron, aile, et glossus, langue , bien que celle des toucans soit aussi barbelée. Les aracaris ont les habitudes et les mœurs des tou- cans et vivent dans les mêmes contrées. Les caractères qui les séparent des toucans, ne seront jamais trés-solidement établis. 1. ARACARI D'ALDROVANDE; Pleroglossus Aldrovandi, Shaw. VWVagl., esp. 1; Zamphastos picafus , L.; Brasilian pie, Albin, t. IL, pl. 25. Bec vert jaunàtre, alongé; tête, cou, ailes, croupion, teintés de cendré; tectrices supérieures de la queue et rec- trices d’un noir intense, terminées de rouge; thorax orangé; abdomen , flancs, plumes des cuisses et croupion rouges. 7 En Habite la Guiane et le Brésil. 2. ÂRACARI A CEINTURE ROUGE OU GRIGRI; Péeroglossus aracari, L Wagl., esp. 2. Ramphastos aracari, Gm.; Buff., Enl., 166 ; Levaill., Parad., pl. 10 et 11; Vieill., Gal., 30. (Atlas, pl. 25, fig. 1.) Mandibule supérieure blanche, l’inférieure noire, avec un rebord blanc autour de la gorge; tête et cou noirs; ailes et PASSEREAUX. _ 275 dos verts; poitrine et ventre jaunes; une écharpe rouge sur le milieu du ventre; plumes des cuisses brunûtres. Habite la Guiane. 3. AracaRI D'AzaRA; Pleroglossus Azaræ, Wagl., esp. 3. Aracari Azara, Levaill., pl. A; Ramphastos Azara, Vieill., Gal., pl. suppl. Bec jaunätre, marqué de brun longitudinalement sur les côtés; occiput noir; cou marron; un demi-collier noir en avant; thorax rouge ; une ceinture noire; bas-ventre et cou- vertures inférieures jaunàtres; croupion rouge; ailes vertes. Habite le Brésil. 4. AraCARI DE Humeoznr; Pferoglossus Humboldtii, Wagl., esp. 4. Bec blanc jaunâtre , à bords noirs , une bandelette noire à sa base, linéolée de noir; tête et cou noirs; dessous du corps d’un jaune de soufre clair ; plumes des cuisses et de la région anale rousses; tectrices supérieures rouges; corps vert noi- ràtre en dessus. Habite le Brésil. 5. ARACARI A BEC SILLONNÉ ; Pferoglossus inscriptus, SWains., Zool. illustr., pl. 90. Wagl., esp. 5. Bec jaune , tacheté de noir sur les côtés, sur l’arête et à la pointe ; des sortes de zigzags noirs sur les bords; devant du cou chocolat chez la femelle, noir chez le màle ; tête brunâtre ; dos vert noirâtre; tout le dessous du corps d’un jaune paille uniforme ; croupion rouge. Habite l’intérieur de la Guiane. 6. ArAcARt VERT; Pleroglossus viridis, Wagl., esp. 6. Ramphastos viridis, Gm.; Toucan vert de Cayenne, Bufl., 727 et 728; Aracari vert, Levaill., pl. 16 et 17. Mäle : Bec jaune corné, traversé par un long trait noir en dessus; mandibule inférieure noire, marquée de blanc à sa base ; cou noir ; poitrine et ventre d’un jaune soufre. BURN UT PONT IX PO TT TE RS EP TOC ET UP ON OT TS 176 OISEAUX NORMAUX. Femelle: Devant du cou marron vif; parties inférieures du corps jaune pâle. Habite Cayenne. 7. ARACARI DE BaïcrON ; Pleroglossus Baïllonit, Wagl., esp. 7. Ramphastos Baïllonii, Vieill. ; l’Aracari Baillon, Levaill., pl. 18. Bec plombé à la base, corné à l'extrémité; tout le dessous du corps d’un jaune intense et uniforme; le dessus du corps d'un verdâtre mêlé de jaune, plus décidé sur la tête et le cou. Habite le Brésil. 8. ARACARI SILLONNÉ; Pferoglossus sulcatus, SWaïns., Zool. illustr. , pl. 44. Temm. , pl. 356. Bec brun et rougeàtre ; gorge blanche ; tour des yeux bleu; deux rainures sillonnant le bec ; plumage en entier d’un vert plus clair sur les parties inférieures. Habite le Brésil ( Wagler) et le Pérou (M. Temminck). 9. AÂRACARI A BEC TACHÉ; Péeroglossus maculrostris, W agl., esp. 9. Ramphastos maculatus, Cuv., Gal. du Mus.; Aracari Koulik, Levaill., pl. 15, et Suppl. , fig. AA ; Aracari à bec tacheté, Vieill., Gal., pl. suppl. (mâle et femelle). Mûle : Bec corné, ayant de trois à cinq taches d’un noir vif, placées en travers sur la mandibule supérieure ; joues d’un orangé vif, se terminant en jaune de soufre; tête, cou, de- vant du cou, thorax et haut du ventre d’un noir-bleu intense ; ventre verdâtre ; flancs jaune d’or. Couvertures inférieures d’un rouge vif; rectrices terminées de rouge-brun. Femelle : Le devant du cou, la gorge, la poitrine , l'abdo- men, d’un marron uniforme. Le reste comme dans le mâle, mais à teintes plus ternes. Habite le Brésil. (M. Delalande.) PASSEREAUX: 177 10. ARACARI KOULIK; Pferoglossus culik, Wagl., esp. 10. . £ , ; Toucan à collier de Cayenne, Buff., Enl., 577 et 729; Æamphaslos piperivorus, Gm.; l'Aracari koulik, Levaill., pl. 13 et 14: Mâle : Bec noir, jaune corné à sa base; oreilles jaune d’or; tête et cou noir lustré; devant du cou, poitrine et haut du ventre d’un noir-bleu lustré; dos et flancs verdâtres: plumes des cuisses rousses ; région anale d’un rouge de feu. Femelle : Tout le derrière du cou marron; oreilles jaunes; tout le dessous du corps d’un vert sale: Habite la Guiane. 11. Aracart DE ReINwanpT; Péeroglossus Reinwardiüi, Wagl., esp. 11. Bec très-court, roux fauve , à mandibules très-comprimées à la pointe, à dentelures noires et blanches sur les bords; tête, cou, poitrine et ventre dans son milieu, trés- noirs; oreilles jaune d’or; un demi - collier jaune de soufre en arrière du cou; dos, ailes et queue d’un vert olivätre; rectrices moyénnes terminées de marron; croupion rouge; plumes des cuisses marron ; flancs jaunes; bas-ventre olivàtre ; tour des yeux noiràtre. Habite le Brésil. 12. ARACARI DE LAnGspontr; Pleroglossus Langsdorffii, Wagl. ; esp. 12. Bec court, robuste, presque entiérement noir, et n'ayant que quelques taches verdàtres livides ; trois ou quatre verge- tures blanchätres sur le bord de la mandibule en arrière ; tête, cou, poitrine et moitié de l'abdomen , d’un noir intense; oreilles d’un jaune-orangé vif; demi-collier postérieur d'un jaune doré; flancs d’un jaune-doré ferrugineux; abdomen oli- vâtre ; région anale rouge ; plumes des cuisses cannelle; crou- pion olivâtre. Habite le Brésil, 178 OISEAUX NORMAUX. 13. ARACARI A DOUBLE COLLIER; Péeroglossus bitorquatus, Vig., Zool. Journ., n.° 8, p. 481 (?). Bec noir, à mandibule jaune en dessus et autour de la gorge; dos, ailes vert olivàtre; joues, côtés du cou d’un marron vif; devant du cou noir; poitrine et ventre jaunes, teints de rou- geàtre ; une écharpe rouge sur le thorax; plumes des cuisses rouges; région anale et couvertures inférieures jaunes. (Mus. de Paris.) 14. ARACARI FAUX-GRIGRI; Péeroglossus ambiguus. Bec à mandibule supérieure blanche, l’inférieure noire, cerclée de blanc à sa base; tête et cou noirs; gorge jaune, teintée de rouge et marquée d’une tache noire au milieu; demi-collier marron sur le derriere du cou; ceinture rouge sur l’abdomen, en partie recouverte par une écharpe noire; plumes des cuisses marron; croupion rouge. 15. ARACARI PETIT BEC; Pleroglossus brevirostris. Bec petit, en entier de couleur cornée; tête, cou et gorge, noirs; poitrine et ventre jaunes; une écharpe jaune sur le corps; plumes des cuisses d’un vert brun. Queue verdàtre en dessous. VIL* Famille. Les PERROQUETS, Cuv. Synon. : Genre Psillacus, L.; Ara et Psiltacus, Lacép.; Lévirostres, Dum.; Psillacini, Wlig.; Psillacins, Vieill., Lath.; Zygodactyles, Temm. Bec dur, solide, arrondi, très-bombé, recourbé à la pointe de la mandibule supérieure, qui recouvre et dépasse l'inférieure ; langue épaisse, charnue, mobile, souvent terminée par des papilles nerveuses très-développées, ou par un gland arrondi. Narines nues, ovoïdes, assez larges, percées dans une membrane sur le rebord du front ; ailes fortes, s'étendant au-delà de la naissance PASSEREAUX. 179 de la queue, dont la forme et la longueur varient; tarses réticulés, terminés par quatre doigts propor- tionnés. Observ. Les perroquets forment un grand genre naturel, ou ce que l’on est à peu près convenu de nommer une famille, dont tous les individus se groupent par des passages insen- sibles et graduels. Ils vivent presque exclusivement entre les deux tropiques, et seulement quelques espèces américaines se sont propagées au sud jusqu'à la Terre de feu , et par suite au Paraguay et au Chili, et au nord jusqu'aux États-Unis. Dans l'hémisphère austral, les perroquets sont multipliés non-seule- ment à la Nouvelle - Hollande et à la terre de Diémen, mais encore sur les iles de la Nouvelle - Zélande et jusque par cin- quante-deux degrés de latitude australe sur les iles Macquarie. Plusieurs espèces s'apprivoisent aisément , et apprennent à répéter des phrases entières. Les perroquets portent les alimens au bec avec leurs pattes, vivent de fruits, de bour- geons, d'écorces, de sucs miellés, de tubercules radiculaires, et aiment à se réunir en troupes. Leur plumage est presque toujours très- vivement coloré en rouge, en vert, en bleu, ou même reste tout blanc. Les différences de formes dans les mandibules, les proportions de la queue, des huppes sur la tête, des joues emplumées ou nues, sont à peu près toutes les différences qui servent à les distinguer. XLI.® Genre. PERROQUET ; Psittacus, L., Lath, Caractères de la famille, 1. Sous-genre. BANKSIEN; Banksianus : Kahadoë, Kuhl; P/yctolophus , Vieill.; Cacatua, Vieill.; Psittacus, L, Lath. ; Ca/yptorkynchus, Vig. et Horsf. Tête huppée ; bec deux fois plus haut que large, à arête très-convexe, très-recourbée, très-comprimée, à ex- trémité crochue, s'adaptant en dessus à une échancrure de l'extrémité de la mandibule inférieure, qui est très- élargie et très-obtuse; bec peu long et comme camus 180 OISEAUX NORMAUX. dans sa forme générale ; queue ample, s’élargissant à ‘son extrémité, presque égale; tarses courts. Observ. Le cacatois de Banks, type de ce sous-genre , semble être un protée dont les âges divers et les différences de sexes ont été érigés en espèces par les auteurs et sont très-mal dé- finies, de sorte que nous ne balançons pas à considérer les Psittacus funereus, Temminckü et Banksiüi, comme ne formant qu’une seule espèce. Les Banksiens, qui rappellent le nom du célèbre compagnon de Cook, sont tous de l'Australie. 1. BANKSIEN AUSTRAL; Banksianus australis. (Atlas, pl. 18, fig. 2.) Cacatois banksien, Psi/{acus Banksii, Shaw, Lath., pl. 109: White, I1., pl139; Psitlacus funereus, Shaw, pl. 186, fg. 7; Phillipp, p. 166; Cacatua Banksii, Nieill., Encycel., t. IT, p. 1412. Mâle adulte: Bec corné; plumage noir; huppe large, retom- bant sur l’occiput. Queue très-amplement zonée de rouge en dessous. Jeune mâle : Noir sale, teinté de roux; queue rouge en des- sous. Deuxième livrée de jeune âge: Plumage noir vermiculé de jaune, à couvertures inférieures de la queue rayées de noir et de jaune. Queue rouge en dessous, rayée de noir et marquée de jaune ; partie inférieure des joues jaune. Troisième livrée : Tête noire ; plumage noir vif, des points jaunâtres par lignes régulières sur les parties inférieures. Queue jaune en dessous, rayée de noir et tachetée de rouge. Quatrième livrée : Tête, joues et côtés du cou, jaunes ; queue zonée de rouge, rayée de noir et tachetée de jaune. Femelle (Psittacus funereus, Shaw, pl. 186) : Plumage noir- brun , chaque plume bordée de jaune olive; joues d’un jaune pur. Queue jaune en dessous, ponctuée de noir. Habite la Nouvelle-Galles du Sud. PASSEREAUX. 181 2. BANKSIEN À TÊTE ROUGE ; Banksianus galeatus : Psitlacus galeatus, Lath., pl. 140 ; Busseuil, Voy. aut. du globe de M. de Bougainville (mâle et femelle) ; Czcatua galeata , Vieill. , Encyel. , t. HIT, esp. 10; Psi/{acus phænicocephalus, Mus. de Paris. Mäle : Tête d’un rouge de minium , les plumes s’élevant en houppe frisée; plumage gris ardoisé, chuque plume cerclée de gris clair. Femelle : Tête huppée , mais colorée en roux brun. Habite l'ile King (Péron), la Nouvelle-Galles du Sud (Bus- seuil ). Observ. Peut-être est-ce à cette division que doit appartenir l'espèce suivante, dont on ne connaît qu’une peau très-mu- tilée, et dont la patrie même est ignorée. BanksiEN Noir ET ROUGE; Banksianus fulgidus. Dos et couvertures supérieures des ailes d’un noir-bleu in- tense et un peu lustré; croupion d’un rouge de sang qui s’é- tend sur les flancs; moyennes rémiges d’un rouge de feu; grandes rémiges d'un noir profond sur leurs barbes internes, et d'un rouge fulgide sur leurs barbes extérieures; tout le reste inconnu. (Mus, de Paris.) IL. Sous-genre. CACATOIS; Cacatua, Brisson. * Vieill., Encycl.; Xzkadoë, Kuhl; Plyctolophus, Nieill., Tabl. méth. Tèéte surmontée d’une huppe; bec fort, très-recourbé, à arête élargie, à bords sinueux, renflé à son milieu, terminé en pointe crochue ; à mandibule inférieure épaisse, carénée, un peu échancrée au bout; tarses assez forts, réticulés ; ailes aussi longues que la queue, qui est égale; fond du plumage blanc, ou dans un seul cas rosé. Observ. Les cacatois (on écrit à tort cacatoës) sont des Indes et des terres australes. Leur plumage est blanc , excepté chez une seule espèce; leur cri est rauque et bruyant, et Icur na- . fon sX bits. Le RASE 182 , OISEAUX NORMAUX. turel est gai. Ils aiment à faire des cabrioles ridicules, lorsqu'ils sont en humeur de jouer. 3, Cacarors À HUPPE BLANCHE; Cacatua leucolophus : Psiltacus cristatus, Gm.; Buff., 263; Cacatua cristata, Vieaill., Encyel., t. IT, esp. 3. Plumage blanc, teint de jaune sous les ailes et la queue; plumes de la tête et du cou làches, larges, formant sur l’occi- put une huppe étoffée d’un blanc pur; bec et tarses noirs, Habite les Moluques. 4, CACATOIS A CRÊTE JAUNE Ou JING-wo0s; Cacatua chrysolophus : Psiltacus galeritus, Lath., Shaw, VVhite, p. 327; Cacatua galerita, Vieill., Encycl., esp. 7. Blanc; rectrices teintes de jaune en dessous ; plumes auri- culaires jaunàtres; partie frontale de la huppe blanche et ser- vant d’étui aux plumes jaunes qui sont disposées pour s'ouvrir sur deux rangs, et qui, dans le repos, se rejettent en arrière en se recourbant; bec et pieds d’un brun sale. Ce cacatois, trés-commun à la Nouvelle-Guinée, a traversé le détroit de Torrés, et s’est répandu à la Nouvelle-Galles du Sud jusque par trente-six degrés de latitude australe. Il ap- prend aisément à parler, vit de bourgeons et d’écorcestendres. 5, Perir cACATOIS A HUPPE JAUNE; Cacaltua sulfurea, Vieill., Encycl.,.t.TIl, esp, 4. Psillacus sulphureus, Gm.; Buff., 14. Représente en plus petit le précédent; taille de moitié moindre; plumage blanc neigeux , souvent lavé de jaune-soufre transparent; huppe d’un jaune soufre, plus vif sur les joues, et fondu sur l'abdomen. Parfois tout le corps, à l'exception de la huppe, d’un blanc pur. Habite les îles Philippines, les Moluques; commun à Céram. Son cri imite les syllabes ca-ca-tu-a prononcées lentement. PASSEREAUX. 183 6. Cacators À HUPPE ROUGE ; Cacalua erythrolophus : Psillacus molluccensis, Gm.; Cacatua rosacea, Nieill., Encycel., esp. 5; Buff., Enl., 498. Taille du cacatua chrysolophus ; plumage d’un blanc légère- ment teint dans l’état de vie, d’un rouge de saturne trans- parent. Huppe très-étoffée, très-large , retombant sur l'occi- put, et formée de plumes élargies; les antérieures blanches, les dernières d'un rouge de saturne pale. Bec gros, épais, camus. Habite les iles Moluques. (Bourou.) 7. CacAToIs NASIQUE ; Cacatua nasica : Psillacus tenuirostris, Kuhl; Psittacus nasutus, Temm., pl. 35. Plumage blanc; dedans des ailes et queue teintés de jaune; front rouge; joues et devant du cou teintés de rouge; huppe blanche, peu fournie; bec jaune, à mandibule supérieure terminée en pointe très-peu courbée, et dirigée en avant; tarses noirs. Habite la Nouvelle-Hollande. ( Péron.) 8. Cacartois RosALBIN ; Cacatua rosea, Vieill., Gal., pl. 25. Psitlacus eos, Kuhl, esp. 159; Temm., pl. col. , 8r. Taille du cacatua sulfurea; bec moins robuste, jaune; plu- mage rose; ailes et queue d’un gris glacé; rémiges noires. Queue assez longue, brun sale à l'extrémité. Habite la Nouvelle-Hollande. ( Péron.) III." Sous-genre. MICROGLOSSE ; Microglossum , Geoff. de Saint-Hilaire, Vieill. Probosciger, Kuhl; Ara à trompe, Levaill.; Psi/{acus, Gm.; Eurhynchus, Latreille, Fam. du règne anim. Bec ayant en hauteur le double de la largeur, très-long, très-comprimé, à bords garnis d’une dent très-large, terminé en pointe aiguë , dépassant de beaucoup la al nee éu toérn mtNee St à Lie gr ef AN E EL S e SE Ya CE TPE RENE 184 OISEAUX NORMAUX. mandibule inférieure; celle-ci large, carénée, creusée sur son bord latéral, et s'avancant en biseau sur le bord terminal ; tarses médiocres; les doigts débordés par les tégumens plantaires ; joues et tour des yeux nus; queue assez longue, carrée. Observ. Les auteurs admettent dans ce sous-genre deux es- pèces, dont une, l’ara gris à trompe, semble être une variété du microglosse noir. M. Geoffroy de Saint-Hilaire a publié un mémoire fort curieux sur l’organisation de la langue de ces oiseaux, langue presque rudimentaire et terminée par une cupule que supporte un prolongement extensible et dépen- dant de l’os hyoide, Les microglosses ne se trouvent que dans les contrées les plus chaudes et les plus reculées de la Malaisie, telles que la Nouvelle-Guinée et Waigiou. 9. Microczosse Noir ; Microglossum alter : Âra à trompe, Levaill., Perroq., pl. 12 et 13; Psi/{acus gigas, Lath., Edw., pl. 316; Pséltacus ater et aterrimus, Gm.; Cacatua alerrima, Nieill. , Encyel., esp. 12, et G1., pl. 50, (Atlas, pl. 19, fig. I et A.) Plumage en entier noir-bleu ; huppe retombant sur l’occi- put, formée de plumes étroites, longues, linéaires ; peau nue des joues rouge. Habite la Nouvelle-Guinée, l'ile de Waigiou, où nous en avons tué deux individus, IV. Sous-genre. ARA 5 Macrocercus, Vieill. Psillacus, L., Auct.; Ara, Briss., Lacép., Kuhl. Bec très-élevé, à arête convexe, à pointe très-recourbée, ; à bords renflés au milieu; mandibule inférieure entail- lée sur les côtés, arrondie et convexe en dessous ; membrane nue enveloppant le bec , recouvrant le plus ordinairement les joues et entourant les yeux; tarses robustes, réticulés ; queue très-longue, étagée, à rec- trices ensiformes. PASSEREAUX. 185 Observ, Les aras vivent exclusivement en Amérique. Ce sont de grands perroquets à longue queue, à plumage le plus ordinairement très-vivement peint, et dont le cri est assour- dissant. 10. ARA RAUNA ; Macrocercus ara-rauna, Vieill. Encyel., t. IL, esp. 3; Levaill., Perroq., pl. 3.; Psif{acus ara-rauna, Gm.; Ara bleu, Buff., Enl., 36. Bec et tarses noirs; plusieurs lignes, comme poilues, de plumes courtes et régulières sur la face ; plumage en dessus bleu d’aigue-marine; collier noir sur la gorge ; parties infé- rieures jaunes; couvertures inférieures d’un bleu d’aigue-ma- rine. Queue trés-étagée, jaune en dessous. Habite le Brésil. 11. ÂRA CANGA; Macrocercus ara-canga, Vieill. Encydl., t. IL, esp. 1; Psiftacus ara-canga, Gw.; Levaill., Perro., t. 1, pl. 2 et pl. 2 #5. Bec jaune en dessus et noir en dessous; joues complétement nues ; plumage rouge de feu, tirant à l’orangé sur les côtés du cou; épaules rouges; rémiges bleu d’azur; les moyennes rémiges verdàtres et jaune d’or; ailes et queue rouge en de- dans; celle-ci trés-étagée, Habite le Brésil. 12, ÂRA MACA0; Macrocercus macao, Vieill. Encyd., t. IL. , esp. 7; Psiffacus macao, Gm.; Levaill., Perroq., t. I, pl. 1. « Bec blanc et noir; joues garnies de rangées de poils rouges; plumage rouge ; ailes bleues; couvertures moyennes verdàtres ; couvertures inférieures de la queue bleues. Habite les grandes iles Antilles. 13. ARA MILITAIRE; Macrocercus militaris, Vieill. Encycl. , t, IT, esp. 6; Psi/lacus militaris, Gm.; Levaill., Perroq., pl. 4 ; Ara vert, Bu. Bec brun-jaune ; tarses jaunes; plumage vert; front rouge; rémiges et couvertures inférieures bleues; gorge et tour du bec roussàtres. Habite l'Amérique méridionale, LE. 186 OISEAUX NORMAUX. 14. ÂRA MARACAVA ; Macrocercus severus, Vieill. Encyel., t. IIT, esp. 9; Psitfacus severus, Gm.; Levaill., Perroq., pl. 7. Bec noir, à pointe cornée; plumage vert, teinté d’aigue- marine sur le front et sur les joues; bord des ailes rouge. Queue courte et pointue. Habite la Guiane. Levaillant en représente, pl. 10 de ses Perroquets, un individu tapiré. 15. ArA D’IrciGeR; Macrocercus Illigeri : Psillacus Illigeri, Kuhl., esp. 1o. Bec noir; front rouge; plumage vert à nuances diverses; région anale rouge; rémiges bleues; peau des joues entiére- ment nue. Habite l'Amérique méridionale. 16. ÂRA HYACINTHE; Macrocercus hyacinthinus , Vieill., Gal., pl. 24, et Encycl., t. III, esp. 2. Psillacus hyacinthinus, Lath., Kuhl, esp. 4; Psittacus augustus, Shaw, Mus. Lev., pl. 14. Bec brun sale , démesurément grand ; peau membraneuse de la base du bec réduite à un simple rebord sur le pourtour de la mandibule iriférieure; joues emplumées; plumage d’un bleu hyacinthe suave. Queue trés-longue , étroite, d’un noir séricéeux en dessous; tarses noirs, trés-robustes, garnis d'on- gles puissans. Habite le Brésil. (M. Auguste de Saint-Hilaire.) C’est le guacamayo azul de d’'Azara, qui l'indique au Paraguay. 17. ÂRA TRICOLORE; Macrocercus tricolor, Vieill., Encycl., t. III, esp. 6. Psitlacus tricolor, Levaill., Perroq. , pl. 5; le Petit ara, Buff., Enl., 641. (Atlas, pl. 18, fig. 1.) Bec noir, puis blanchâtre à la pointe; tête rouge; joues nues, revêtues de quelques plumes isolées; derrière du cou jaune; dos, croupion, couvertures inférieures, bleues; dessous du PASSEREAUX. 187 corps rouge. Queue longue, étagée , rouge, à rectrices bor- dées de noir; tarses jaunûtres. Habite l'Amérique méridionale. V.f Sous-genre. ARARA ; Arara, Spix. Perruches-aras, Levaill., Cuv.; Ps#{acara, Nigors. Bec gros, fort bombé, élargi, épais, à arète convexe, à pointe peu crochue, à bords épais, sinuolés, à mandi- bule inférieure très-convexe, très-élargie, à bords ré- guliers et égaux; tour de l'œil ordinairement plus nu que chez les perruches; tarses courts, réticulés ; queue légèrement graduée, à rectrices pointues, donnant à la queue une disposition cunéiforme. Observ. Les araras forment un petit groupe qui unit les aras aux perruches à longue queue et à gros bec, bien que dis- tincts quand on Igs compare dans un cabinet, leurs diffé- rences sont légères quand il faut les peindre avec des phrases. 18. ÂRARA DE LA PATAGONIE; Arara palagonica : Psillacara patagonica, Less., Zool. de la Coquille, pl. 35 4rs, Psi{tacus patagonicus, Avara; Vieill., Encycl. Bec corné; plumage vert en dessus, gris sur la gorge et la poitrine ; ventre jaune, rouge au milieu et sur les plumes des cuisses; rémiges bleues ; queue verte en dessus. Habite le Chili. 19. ÂRARA AUX AILES CHAMARRÉES ; Arara marginala: Psillacus olivaceus el marginatus, Gm.; Buff., 287; Levaill., Perroq., pl. 60. Bec rouge cerise; corps vert; tour des yeux emplumé; nuque bleue; couvertures des ailes bleues, bordées de jaune et de jaune roux. Habite les iles Philippines, Manille. ne AN bé nd ef 28 * Ê Ai - RSS SL 188 OISEAUX NORMAUX. 20. ÂRARA PAVOUANE; Arara cayana : Psittacus cayennensis, Gm. ; Levaill., pl. 14. Müäle : Bec blanc en dessus, noir en dessous; plumage vert; front teint de bleu; rebords des ailes rouge de feu. Femelle: Bec jaune ; front vert. Habite la Guiane. 21. ÂRARA A BANDEAU DORÉ; Arara auricapillus : Psittacus auricapillus , Licht. Front rouge; dessus de la tête jaune orangé, puis jaune d'or; plumage vert, teinté de jaune en devant; poitrine et ventre rouges, de même que les joues; bec noir, corné à la pointe. Habite le Brésil. (M. de Lalande.) VI. Sous-genre. MASCARIN ; Mascarinus. Bec gros, bombé, très-convexe, élevé, sans arête, très- dilaté sur ses côtés, qui sont renflés et parfois dentés, terminé en pointe recourbée et aiguë ; narines cachées par les plumes sur le bord du front; tarses courts; deuxième rémige la plus longue ; queue légèrement arrondie, provortionnée ; plumage vert, noir ou rouge. Observ. Les oïseaux de ce sous-genre vivent exclusivement dans les grandes iles des Indes ou de l'Afrique. : 22. MascamiN verr; Mascarinus prasinus. Le Perroquet de la Chine, Buff., Enl., 514; Psittacus sinensis, Gm. ; Perroquet à flancs rouges, Levaill., Perroq., pl. 132. Bec rosé en dessus, noir en dessous; plumage vert glacé; flancs d'un rouge vermillon, ainsi que le dedans des ailes ; rémiges bleues; queue terminée de rougeàtre. Habite la Malaisie orientale, l'ile de Waigiou, la Nouvelle- Guinée. PASSEREAUX. 189 23. MascaniN A Gros 8ec: Mascarinus macrorhynchus : Psittacus macrorkynchos, Gm.; Bufl., Enl., 7135. Bec en entier rouge cerise; plumage vert, teint de jaune en devant; ailes bleues, variées de noir sur les couvertures, qui sont bordées de marron. Queue jaune en dessous. Habite la Nouvelle-Guinée. 24. MascARIN MALGACHE; Mascarinus madagascariensis : Psitlacus mascarinus , Gw.; Levaill., Perroq., pl. 139. Bec et tarses rouges; face et tour du bec d’un noir intense; tête et cou d’un gris de cendre ; ventre et dessous du corps d’un gris ferrugineux ; ailes et queue gris-brun. Habite l'ile de Madagascar. 25. MascaRiN CRAMOISI; Mascarinus puniceus : Psittacus puniceus, Gm.; Bufl., Enl., 518; Levaill., Perroq., pl. 126, 127 et 128. Rouge de feu; derrière du cou bleu pourpré; ventre , épau- les, rémiges, azur; couvertures de la queue jaune d’or; rec- trices rouges, terminées de jaune; bec noir; tarses bruns. Habite la Nouvelle-Guinée , l'ile de Waigiou. VII. Sous-genre. AMAZONE; Amazona. Bec robuste, très-crochu , épais , à arète rubanée ou for- mant une dépression aplatie, étroite, qui suit la cour- bure du bec, les côtés renflés, les bords festonnés; la mandibule inférieure échancrée en avant; narines arrondies, très-ouvertes dans la cire et à rebord saillant; ailes s'étendant jusqu’au tiers de la queue; les tarses très- courts, réticulés, robustes. 26. AMAZONE MEUNIER ; Amazona pulverulenta : Psittacus pulverulentus , Gm.; Levaill., Perroq., pl. 92. Bec corné; plumage vert pruineux et à teinte glauque; sommet de la tête jaune; gorge et rebord de l'aile rouges; tarses bruns. ss Habite l'Amérique méridionale. CI Ketuadat dis: sr st SO TR Op on a RO LOU CRE . : d LS Lt» 190 OISEAUX NORMAUX. 27. AMAZONE A FRANGES; Amazona Levaillantii : Psittacus Levaillantii, Lath.; Psittacus infuscatus , Shaw. Bec corné ; tête et cou maillés de brun, de roux, de vert; ailes vert-noir ; épaules et rebord des ailes rouges; poitrine, abdomen , d'un vert émeraudin, maillé de noir; plumes des cuisses rouges; croupion vert brillant; rectrices courtes, égales, brunes. Habite le cap de Bonne-Fspérance. (?) 28. AmAzoNE DurrEsNE; Amazona Dufresniana : Psittacus Dufresnianus, Shaw (?) ; Levaill. , pl. gr. » * Bec blanc; front rouge; tête variée de rouge et de jaune; joues et gorge bleues; plumage vert. Queue barrée ou tachée de rouge en dessous; tarses noirs. Habite le Brésil. (M. de Lalande.) + 29. ÂMAZONE À TÊTE JAUNE; Amazona iclerocephala : Psiltacus ocrocephalus, Gm.; Buff., Enl., 312 et 313 ; Levaill., Perroq., pl. 98. Tête et cou jaunes ou la tête jaune seulement; épaules va- riées de rouge et de jaune; cuisses jaunes; plumage vert, maillé de brun. Queue arrondie, verte et jaune , tachée de rouge à sa base; rémiges vertes, puis bleues et noires; les moyennes rouges. + Variété : Psiltacus amazonicus, Lath.; Buff. Plumage vert; une tache jaune sur l’occiput seulement; épaules d’un rouge de feu ; le reste comme chez l’espèce précédente. Habite la Guiane, le Brésil. VIII.® Sous-genre. NESTOR ; Nestor. Bec très-long, très-haut; la mandibule supérieure du double plus longue que l’inférieure, à arête disposée en courbe alongée, très-comprimée, mince et sillonnée sur æs côtés; mandibule inférieure alongée , mince, taillée en biseau en avant; narines basales, ouvertes, PASSEREAUX. 191 étroites, latérales; tarses médiocres, alongés, très-ré- ticulés; queue médiocre, égale. 30. Nestor DE LA NoUvELLE-ZÉLANDE; Nestor Novæ Zelandiæ : . Psitlacus Nestor, Kuhl. Bec brunâtre; plumage brun ferrugineux; un demi-collier rouge-noir sur le cou; épaules de cette dernière couleur, ainsi que le ventre et les plumes des cuisses. Queue terminée de roux; plumes auriculaires jaunes; elles sont pectinées, ainsi que celles des joues, qui sont rouges, comme poilues, et qui s'avancent en barbe sur le bec. Habite la Nouvelle-Zélande, où les naturels le nomment kaka. Il apprend aisément à parler et devient tres-familier. Cet oiseau saute en marchant et n’a point les allures des autres perroquets. IX. Sous-genre. LORI; Lorius, Vig. Bec convexe, médiocre, bombé, à arète arrondie et peu sensible, légèrement renflé sur ses côtés, lisse sur ses bords ; mandibule inférieure taillée en biseau à son extrémité, la supérieure terminée en pointe aiguë; narines ouvertes dans la cire frontale, placées en dessus et à la base du bec; ailes pointues, aussi longues ou presque aussi longues que la queue; celle-ci légèrement inégale ou un peu étagée, ou dans un seul cas très- étagée ; langue terminée par des papilles très-dévelop- pées, disposées en couronne à son extrémité ; bec jaune; taille médiocre. Observ. Toutes les espèces vivent dans les iles de la Polynésie asiatique. L°® Tribu. Les Loris. Plumage dans sa majeure partie d'un rouge fulgide; taille mé- diocre; bec jaune; tarses noirs; queue arrondie. Espèces malaisiennes. 192 OISEAUX NORMAUX. 31. Lorr A cozzter ; Lorius domicella : Psittacus domicella, Gm.; Buff., Enl., 119. Tête noir mat; occiput pourpre violet; plumage rouge ; manteau rouge-brun; ailes vertes; épaules bleues # tachetées de jaune. Queue rouge-brun en dessous; tarses noirs. Variété : Tapirée de rouge et de jaune en dessous; de jaune et de vert sur les ailes. Habite les Moluques. 32. Lort ROUGE; Lorius ruber : Psillacus ruber, Gm.; Buñf., Enl., 519. Rouge mat; écharpe bleu d'azur sur le dos et le milieu des ailes; rémiges et rectrices noires. Habite les Moluques. NN 33, Lorr pe Bornéo; Lorius borneus. Rouge ; deux larges traits bleus derrière les yeux descendant sur les côtés du cou; manteau couvert de flamméèches d'azur sur le fond rouge; ailes variées de noir et de rouge de feu; devant du corps rouge, ondé de brun séricéeux. Habite Bornéo. (MM. Diard et Dussumier.) 34. Lorr notrA; Lorius garrulus : Psillacus garrulus, Gm.; Buff., Enl., 216. Bec taché de noir vers les narines; plumage rouge de feu ; ailes vertes; épaules et milieu du dos d’un jaune d’or; queue noire et rouge. Habite les Moluques. 35. Lori TrIcOLORE; Lorius tricolor : Psillacus lory, Gw., Levaill., Perroq., pl. 123 et 124. Dessus de la tête noir mat; cou et poitrine rouge carminé; manteau, côtés du cou, milieu du ventre, les plumes des cuisses et couvertures inférieures d’un bleu d'azur magnifique; PASSEREAUX. 193 ailes vertes à épaules rouges; croupion rouge; rectrices bleues en .lessus. Habite l'ile de Waigiou, la Nouvelle-Guinée. Il apprend à siffler avec facilité et avec mélodie. Sa voix est très-étendue. 36. Lorr ÉcaILLÉ; Lorius guebiensis, Levaill., Perroq., pl. 51. Psiltacus guebiensis, Gm. Rouge sale ou rouge-brun inégal, taché de bleuatre sur le devant du cou; ailes zonées de noir et de rouge; rémiges noires; rectrices noires et rouges; plumes des cuisses bleuûtres. Vient de l'ile de Guébé. IL° Tribu. Les Picys. Taille très-petite ; plumage en grande partie vert ou bleu ; une . . Là sorte de huppe occipitale; bec et tarses orangés ; queue ar- rondie. Espèces océaniennes. 37. Lonr Picy ; Lorius phigy. La Perruche phigy, Levaill., Perroq. , pl. 64; Psiffacus coccineus, Shaw. Tête bleu indigo; plumes assez longues, efilées, sur l’occiput, et d’un noir mat; devant du cou, joues, thorax et ventre, d’un rouge de feu; plumes des cuisses et bas-ventre bleu pourpré; couvertures inférieures vertes; scapulaires et partie inférieure et postérieure du cou d’un vert d’émeraude ; un demi-collier rouge ; ailes, dos, croupion, vert brillant; queue presque égale. Longueur, six pouces cinq lignes. 38. Lont ve Kuxz; Lorius Kuhlu : Psiltacula Kukliï, Nig., Zool. Journ., n° 3, pl. 16, p. 412; Less., Suppl. de Buff., Ois., pl. 7. Longueur, six pouces. Le sommet de la tête d’un vert d’émeraude ; les plumes rétrécies et alongées de l’occiput d’un bleu-pourpre vif, et une ceinture de cette couleur traverse l'abdomen. Les plumes des cuisses sont bleu pourpré; dessus du corps vert d'émeraude; tout le dessous, depuis la gorge jusqu'aux couvertures inférieures, d’un rouge cramoisi. Queue 13 y small sie de du de CONVERSE LU 194 OISEAUX NORMAUX. à rectrices un peu pointues, rouges et vertes, terminées de vert ; iris blanc. Habite les iles de la Société, se nourrit de bananes; est colérique, et s’'apprivoise très-difficilement. 39. Lonr FRINGILLAIRE; Lorius fringillaceus : Perruche fringillaire, Levaill., Perroq., pl. 71; Psi{{acus fringillaceus, Gm.; Pséttacus pipilans, Lath., Shaw; Psitlacus ausfralis, Gm. Taille de la précédente ; front vert; sommet de la tête cou- vert de plumes effilées, étroites, d’un bleu d’azur; gorge, joues et devant du cou, garnis d’un plastron rouge de feu; plumage en entier vert. Queue alongée, pointue, jaune et verte. Habite les iles des Amis ou Tonga. (M. Labillardière.) 4o. Lortr ARI-MANOU; Lorius vini : Psitlacus taitanus, Gm.; Psiltacus porphyrio, Shaw ; Levaill. , 65 ; Perruche nonette, Commers., Mss.; Psiffacus cyaneus, Sparm., Mus. Carls., pl. 27 (jeune âge) ; Perruche Sparmann, Levaill., pl. 66. Taille de la précédente ; plumage bleu d’outremer glacé; devant du cou et gorge d’un blanc de neige. Queue bleue, arrondie, à rectrices eflilées. 1. âge : Le devant du cou d’un noir mat. 2. âge: Entièrement bleu. Trés-commune dans les iles de la Société, à Otaïti, à Bora- bora, où les naturels la nomment vini. Son nom d’ari-manou veut dire oiseau des cocotiers, parce qu’elle se tient cons- tamment dans ces palmiers. Ellé vit de fruits; est colérique, et meurt de crampes lorsqu'elle s'éloigne de son climat natal. III Tribu. Les PsrTrapous. La queue médiocre, étagée, les deux rectrices moyennes termi- nées en une longue pointe, qui s’amincit graduellement. Carac- téres des loris et des phigys. PASSEREAUX. 195 41. Loni-PERRUCHE; Lorius papuensis : Perruche-lori-papou, Levaill., pl. 37; Psif{acus papuensis, Gm. Tête et cou rouge de feu; occiput bleu; un demi-collier noir sur le haut du cou; côtés de la poitrine d’un jaune d’or; milieu du ventre vert-noir; région anale et couvertures in- férieures rouges; ailes, dos, verts; croupion outremer; queue verte , terminée de rouge et surtout de jaune. Habite la Nouvelle-Guinée. X.° Sous-genre. PERROQUET ; Psithacus : Androglossa, Nig. Bec épais, bombé, régulier, à arête convexe, à côtés renflés , à bords dentés ; mandibule inférieure échan- crée sur ses bords, légèrement carénée en dessous; na- rines ouvertes, arrondies, larges, saillantes, percées dans une membrane qui s’avance sur le bec en l’enta- mant; queue courte, régulière ou presque carrée. La langue charnue, épaisse, revêtue d’un épiderme mince. Observ. Les vrais perroquets se distinguent de toutes les autres espèces par leurs formes robustes, massives et propor- tionnées. Nous les diviserons en tribus et en races. L® Tribu. Les VRAIS PERROQUETS. La queue médiocre, régulièrement carrée. Caractères du sous-genre. 17° Race. Les T4 Ou4S ou CRIKS. La masse de leur plumage est verte, et offre du jaune et du rouge. Ils sont d'Amérique. A2. PERROQUET AMAZONE; Psittacus amazonicus, Lath. Buff., Enl. 120, Front bleu; joues et gorge jaunes; épaules rouges; plumage vert; ailes bordées de rouge; rémiges bleues. 196 OISEAUX NORMAUX. Variété ( Psittacus aurora et Psittacus paradisi, Lath., Enl. 336): Plumage jaune soufre; épaules rouges. Habite le Brésil. 43. PERROQUET TAVOUA ; Psittacus festivus, Gm. ; Buff., Enl., 840; Levaill., 129. Bec plombé ; front rouge ferrugineux ; plumage vert; crou- pion rouge; rémiges bleues; les couvertures alaires rousses. Habite l'Amérique méridionale. 44. PERROQUET AOUROU; Psiltacus æslivus, Gm. Buff., Enl., 547 et 839; l'Aourou-couraou, Levaill., Perroq- , Pl. 110 et 110 75. Bec corné; front bleu ; sommet de la tête jaune; joues rou- ges; plumage vert; rémiges bleues; queue rouge en dessous. Femelle : Joues orangées, et tête verte. Habite Cayenne. A5. PERROQUET ÉCAILLÉ; Psittacus havannensis, Gm.; Buff., Enl., 360; Levaill., pl. 122 (jeune). Front rouge; devant du corps teint de rouge; bec jaune; face bleue; plumage vert, chaque plume bordée de reuge- brun; couvertures inférieures jaunes, du rouge au milieu de l’aile ; les rémiges bleues. Habite le Brésil. (M. de Lalande.) A6. PERROQUET A JOUES ORANGÉES ; Psittacus autumnalis, Edwards, pl. 164 (?); Levaill., Perroq., pl. 111 (?). Front et tour des yeux rouges; plumage vert, chaque plume cerclée de brun; épaules et milieu de l’aile rouges; grandes et moyennes rémiges bleues à leur portion terminale; crou- pion vert clair. Queue verte, bordée de vert-jaune; rectrices arrondies. Habite le Brésil. (M. Auguste de Saint-Hilaire. ) PASSEREAUX. 197 47. PERROQUET A FACE ROUGE; Psiftacus leucocephalus, Gm.; Shaw ; Levaill., Perroq., pl. 107 (jeune âge) et 108 (femelle); Enl., 549. Bec corné ; front rouge; tour des yeux blanc ; plumage vert foncé; chaque plume cerclée de plus foncé. Femelle : Entièrement verte. Jeune âge (Levaill., pl. 109) : Front blanc; menton rouge; épaules blanchâtres. # Habite le Brésil. , 2.° Race. Les JACOs. Plumage gris de perle; bec un peu plus alongé; plumes frontales écailleuses ; tour des yeux nu. La seule espèce connue est d'Afrique. 48. PERROQUET CENDRÉ; Psittacus erythacus, L. Gm. ; Levaill., Perroq., pl. 98, 100; Buff., Enl. 311. Gris glacé clair; queue d’un rouge de feu. Variété : Tapirée de rouge. (Levaill., pl. 101.) Jeune âge : Gris sale. (Levaill., pl. 102 et 103.) Habite la côte occidentale d'Afrique , la Guinée , le Sénégal, le Congo. Il vit aisément en domesticité, et apprend avec facilité a répéter des phrases, des airs. 8.° Race. Les V4Z45. Le plumage noir; le tour des yeux nu; queue alongée; tarses plus grèles. Ils sont de Madagascar. 49. PERROQUET vaza ; Psiltacus vaza, Shaw. Psiltacus obscurus, Bechst.; Levaill., Perroq., pl. 81. Bec corné; plumage noir. Une variété est de taille de moitié moindre. C’est le pelit vaza, Levaill., pl. 82, Enl. 500, ou psittacus niger , de Linné. Son plumage est d’un brun sale ; Les rémiges et les rectrices bleuàâtres. Peut-être faudra-t-il en faire deux espèces. Nous avons vu le grand vaza vivant à Paris, et le petit dans les collections; à la taille et à quelques différences de couleur près, ce sont les mêmes oiseaux. Habite l'ile de Madagascar. rs Ce toit CURE PRO RE ri | Sa de vi 198 OISEAUX NORMAUX. 4.° Race. Les PAPEGAIS. Le plumage varié de plusieurs couleurs ; les plumes de la tête et du cou lâches et pouvant se redresser ; la queue un peu arrondie. De l’Amérique. 5o. PERROQUET MAILLÉ, Psittacus accipitrinus, Gm. Psittacus Clusii, Shaw ; Buff., Enl., 526; Spix, pl. 32. Tête et cou variés de mêches jaunes et brunes; huppe occi- pitale et collerette rouges, frangées de bleu d’azur; manteau et ailes verts; cou, ventre, rouge marron, chaque plume cerclée de pourpre et d'azur. Habite Cayenne. 51. PERROQUET A CAMAIL BLEU; Psittacus purpureus, Gm. Mâle (Psittacus menstruus, L., Gm., Levaill., pl. 114, Enl. 384): Tête et cou d’un bleu azuré; plumage vert; dessous de la queue rouge. Femelle (Psittacus purpureus, Gm., Levaill., pl. 115): Manteau brunatre ; tête verdâtre ; devant du corps varié de bleuûtre, de bleu plus clair et de vert brunâtre; ailes bleues. Jeune âge: Un bleu sale et ardoisé apparait sur la poitrine et sur la tête ; la gorge et les joues sont vertes. Habite le Brésil et la Guiane. 5° Race. Les CAICAS. Bec plus faible, peu échancré sur les côtés de la mandibule inférieure; formes trapues ; queue courte; plumage varié de plusieurs couleurs. 52. PERROQUET cAïcA; Psittacus pileatus, Gm. Levaill., Perroq., pl. 133. Bec corné; un scapulaire noir recouvrant la face , les joues, le sommet de la tête, et descendant sur le devant du cou; derrière de cette partie jaune orangé; plumage vert; ailes bleues à leur partie moyenne. Variété ( Caïca Baraband, Levaill., Perroq., pl. 134) : Deux taches jaunes sur les joues, au milieu du noir de la face; épaules orangées; ailes rouges en dedans; thorax vert-olive sale ; plumes des cuisses orangées. Habite le Brésil. . PASSEREAUX, 199 55. PERROQUET VAUTOURIN ; Psitéacus vulturinus, Illig. Bec corné ; tête et face noires; un croissant jaune en arriére du cou, bordé de noir; poitrine jaune; ventre vert d’aigue- marine; ailes teintées de bleu; épaules et dedans des ailes rouge de feu. Queue verte en dessous et teintée de jaune. Habite le Brésil. (M. Hoffmansegg.) 54. PERROQUET MAïrourt; Psittacus melanocephalus, Gm. Levaill., Perroq., pl. 119 (mâle) et 120 ( jeune äge). Le Maïpouri, Buf., Enl., 527. Bec noir; calotte brune recouvrant l’occiput; cou jaune clair ; ailes et dos verts; poitrine et ventre blanchâtres; bas- ventre et couvertures inférieures jaunes. Habite Cayenne. 55. PERROQUÉT À VENTRE BLANC; Psittacus leucogaster , Illig. Kuhl, esp. 121. Tête et cou jaunes; ventre blanc; parties supérieures vertes. ainsi que les plumes des cuisses; queue blanche en dessous. Habite le Paraguay et aussi, dit-on, le Brésil. 6.° Race. Les GEOFFROYS. Formes robustes; tête grosse, toujours d’une couleur différente de celle du corps; plumage vert. 56. PerroQuET GEorrroY ; Psittacus Geoffroyanus , Vieill. Encycl., t. IT, p. 363; Psi/lacus personatus, Shaw; Levail , Perroq., pl. 112 et 113. Male : Bec rouge en dessus, noir en dessous; front, joues et menton rouge vermillon pourpré; calotte pourprée ; plumage vert gai. Jeune male : Tête rousse ou marron brun. Femelle : Toute verte. Habite la Nouvelle-Hollande, les Moluques, Bourou , Java. Est le bathurst-parrot des colons de Sidney, et le manangore des Papous. 200 OISEAUX NORMAUX. 57. PERROQUET A TÊTE GRiIsE; Psittacus senegalus, Gm. Levaill., Perroq., pl. 116 et 118; Buff., Enl., 288. Tête et cou gris uniforme; bec noir; poitrine verte, ainsi que le dos et les ailes; ventre et flancs orangés. Très-commun dans la Sénégambie. 58. PERROQUET À JOUES ROUGES; Psittacus erythrops, Cuv., Gal. du Mus. Bec jaune ; face rouge ; plumage vert maïillé; épaules rouges. Queue un peu pointue, jaune et tachetée de rouge en dessous. Habite le Brésil. 59. PERROQUET MITRÉ; Psittacus mitratus, Wied. Temm., pl. 207; Psittacus maïtaca, Spix, pl. 29 et 30. Tête et joues rouges; épaules azur ; plumage vert-jaune. Femelle : Tête verte; bec corné; moitié de l’aile bleue; ré- miges de couleur d’aigue-marine. Habite le Brésil , où on le nomme fui-maitaca. IL° Tribu. Les MAxIMILIENS. Bec médiocre , à arête déprimée sur les côtés, oblique sur ses bords ; la mandibule inférieure renflée et carénée en dessous ; les bords dentés en haut et échancrés en bas ; narines fron- tales et peu ouvertes; la queue fourchue, élargie; les ailes médiocres, à rectrices très-élargies. 60. PERROQUET A VENTRE BLEU; Psiftacus cyanogaster, Wied, Itin. , t. II, p. 16. Mâle: Bec jaune ; plumage vert sombre; ventre bleu pourpré; ailes vertes; queue d’un vert glauque. Femelle : Bec corné; plumage uniformément vert. Habite le Brésil; on le nomme sabiasicca. PASSEREAUX. 201 III Tribu. Les PALETTES. Bec arrondi, à arête comprimée, mandibule supérieure plus longue que l’inférieure; celle-ci tronquée, échancrée sur ses côtés; la queue carrée, les deux rectrices internes, que ter- mine une palette obovale, alongées intérieurement. 61. PERROQUET À PALETTES, Psittacus discurus, Vieill., Gal, pl. 26. Perruche à raquettes, Psif/acus setarius, Temm., pl. 15. Plumage vert ; occiput cramoisi et azuré; manteau orangé; épaules bleues ; queue verte. Habite l'ile de Mindanao. (M. Reynaud de la Susse.) XI.° Sous-genre. PSITTACULE ; Psittacula, Kuhl. Bec à mandibule supérieure notablement comprimée, à arête un peu vive; à mandibule inférieure plus courte; les narines arrondies, basales ; les tarses courts; la queue toujours notablement brève, régulièrement carrée ou terminée en pointe aiguë, de la longueur ou plus courte que les ailes. ne Observ. Les perroquets de ce sous-genre sont remarquables par leur petite taille : les plus grands n’ayant pas plus de six pouces de longueur totale. Leur courte queue leur donne une physionomie un peu trapue. Beaucoup d’espéces sont de la taille d’un moineau au plus. On peut les diviser en trois races. 1.7 Race. Les Tourrs. Queue courte, rectiligne ou légèrement arrondie en éventail; bec pro- portionné et même petit. 62. PsITTACULE AUX AILES VARIÉES ; Psittacula melanopterus : Psiltacus melanopterus, Gm.; Buff., Enl., 79. Bec et tarses jaunes, front et cou jaunes; nuque écaillée ; thorax et ventre bleu de cendre. Queue rouge en dessous. Habite le Brésil. 202 OISEAUX NORMAUX. 63. PsITTACULE À Dos NOïR ; Psiltacula melanotus : Psillacus melanotos, Gm. Vert; manteau noir; rectrices vertes; les externes rouges, noires et vertes; flancs cendrés. Habite le Brésil. (M. Lichtenstein.) 64. PsITTACULE couLACISsI; Psittacula coulaci : Psitlacus philippensis, asiaticus et vernalis, Gm.; Buff., Enl., 520; Mus. Carls., pl. 29. Mäle : Plumage vert-jaune ; calotte cramoisi; joues bleues; parfois le devant du cou de cette couleur; manteau teint de rouge ; Croupion cramoisi. Variété : Une large tache rouge et aurore sur le devant du cou , au haut de la poitrine. (Enl. 520, fig. 2.) Femelle (Psittacus vernalis, Swains., Zool.'illust., 2.° série, 1." livraison) : Bec rosé; tête verte; devant du cou teint de jaune ; croupion rouge. Jeune femelle : Toute verte. Habite Manille (M. Dussumier), Java et Timor. 65. PsITTACULE A TÊTE BLEUE; Psillacula galgula : Psittacus galgulus, Gm.; Buff., Enl., 190. Mâle : Calotte azur ; plumage vert; gorge et devant du cou, rouge vermillon. Femelle : Point de rouge ; parties inférieures jaune olivâtre. Habite les Indes, la presqu'ile de Malacca. GG. PsITTACULE A TÊTE GRISE; Psittacula cana: Psittacus canus, Gm.; Buff., Enl., 791, fig. 2. Mäle: Tête, cou et poitrine gris-blanc soyeux; dos, ailes verts; parties inférieures d’un vert gai. Femelle : Haut du corps vert. Habite l'ile de France , originaire de Madagascar ; Commer- son le dit du Cap. PASSEREAUX. - 203 67. PsITTACULE POURPRÉ; Psittacula purpurata : Psittacus purpuratus, Gm.; Psittacus porphyrurus , Shaw, pl. 16. Vert; tête teintée de roux; queue rouge ; les deux rectrices moyennes vertes. Habite Cayenne. 68. PsITTACULE A TÊTE ROUGE; Psitéacula pullaria : Psittacus pullarius, Gm.; Buff., Enl., 6o. Front et gorge rouges; plumage vert gai; épaules azurées; queue rouge en dessous, bordée de noir. Habite le golfe de Benin; trés-commun à Cap- Coast sur la côte occidentale d'Afrique. 2.° Race. Les WRAIS PSITTACULES. Queue un peu plus alongee, terminée en pointe aiguë; bec des touits. 69. PsITTACULE À TACHE SOUCI; Psittacula chrysoptera : Psittacus chrysopterus, Gm.; Levaill., pl. 58. Bec corné; plumage vert; tache souci bordée de bleu sur le milieu de l'aile. Habite l'Inde. 70. PsITTACULE À TÊTE D'or ; Psittacula tui: Psittacus fui, Gm.; Levaill., pl. 30. Bec corné; plumage vert gai ; front jaune; trait derrière l'œil jaune. Habite le Brésil. . 71: PsITTACULE TOUI-ÉTÉ; Psittacula passerina : Psillacus passerinus , Gm.; Edwards, G/an., pl. 123 et 255. Male: Vert gai; milieu de l'aile azur; queue verte; bec corné. Femelle : Vert olivätre ; ailes uniformément vertes. Habite le Brésil. 204 OISEAUX NORMAUX. 8.° Race. Les PSITTACULIROSTRES. Bec gros, très-robuste, voûté; la queue courte, pointue. 72. PsITTACULE GROS BEC; Psittacula loxia : Psittacus loxia ; Cuv., Gal. Bec brun; plumage vert sale ; tour de la gorge bleu; tarses noirs. Habite Manille. (M. Dussumier. ) 73. Psrrracure pe MaLacca; Psiétacula malaccensis : Psillacus malaccensis, Lath.; Swainson, Zoo. i//ust., pl. 154 (?). Bec rouge cerise; tête et cou cendrés en arriére ; ailes vertes, bordées de jaune , doublées de rouge ; queue jaune. Habite la presqu’ile de Malacca. (M. Dussumier.) 74. PSITTACULE RÉTICULÉ; Psittacula reticulata. Bec rouge ; plumage vert sale; tête et cou teintés de roux: ailes vertes, chaque plume bordée de jaune d'or; ailes plus longues que la queue. Patrie (?) 75. PsITTACULE ROSE-GORGE ; Psittacula roseicollis : Psittacus roseicollis, Nieill., Dict. d’hist. nat. Tête et devant du cou, jusqu’au haut de la poitrine, d’un rose tendre ; plumage vert; queue verte et rouge en dessus. Habite l'Afrique. 76. Psrrracuze pe DesMaresr; Psiétacula Desmarestii, Garnot, Zool. de la Coq., pl. 55. Front cramoisi; sommet de la tête orangé; deux taches bleues sur les joues; plumage vert en dessus, vert-jaune en dessous ; poitrine traversée par une ceinture glauque, bordée de rouille. Habite la Nouvelle-Guinée. PASSEREAUX. 205 XII.° Sous-genre. LATHAM; Lafhamus. Nanodes, Vig. et Horsf. Bec petit, mince, court, à arête convexe, à pointe peu saillante ; à mandibule inférieure arrondie ; les bords lisses; tarses grêles, courts; ailes courtes ; queue mé- diocre, composée de rectrices inégales, étagées, étroites, roides, pointues et affectant une disposition cunéiformie. Observ. Ce petit sous-genre est trés-distinet : les espèces qui le composent, vivent exclusivement dans les iles antarctiques ou dans l'Australie. M. Swainson a parfaitement établi ses caractères dans le n.° 5 de sa 2.° série des Zoological illus- rations. c 77. LATHAM A FRONT D’AzUR ; Lafthamus azureus : Perruche d'Edwards ; Psif{acus pulchellus , Shaw, pl. 96; Levaill., Perroq., pl. 68 (femelle) ; Swainson, ZooZ. i/ust., t. IL, pl. 73. Front et joues azur; épaules et rebord des ailes d’un bleu céleste ; corps vert clair en dessus; rectrices supérieures ver- tes; poitrine , ventre et rectrices externes jaunes. Jeune âge : Tête, cou et dessus du corps d’un vert brun. Habite la Nouvelle-Zélande. Nota. C’est peut-être à cette espèce qu’il faudra associer notre Latham à front jaune, pl. 18 de notre Centurie zoologique; verte émeraudine en dessus, le front et tout le dessous du corps d’un jaune serin, mélangé de vert sur les flancs. De la Nouvelle-Zélande. 78. LatHaM À BANDEAU ROUGE; Lathamus rubrifrons : Perruche de Latham; Psi/{acus discolor, Shaw ; Levaill., pl. 62; WVhite, Itin., pl. 263 ; Swainson, Zoo. illust., pl. 62. Front rouge ; sommet de la tête teinté de bleu ; deux traits rouges bordant la mandibule inférieure ; épaules et deux taches sur les rémiges moyennes rouges ; plumage vert sale en dessus, vert jaune en dessous; couvertures alaires teintées de bleu: rectrices roides d’un rouge ferrugineux en dessus, brunes en dessous. Habite la Nouvelle-Hollande. ss ES CT 7, 7 206 OISEAUX NORMAUX. 79. LATHAM A MASQUE ROUGE; Lathamus pusiilus : Psittacus pusillus , Lath. Front, gorge et joues rouge de feu; plumage vert ; un crois- sant roux sur le derriére du cou; rectrices jaunes en dessous, et terminées de rouge. Habite la Nouvelle-Hollande ; trés-commune dans les mon- tagnes Bleues. 80. LATHAM A BANDEAU ROUGE; Lathamus concinnus : Psitlacus concinnus , Shaw; Levaill., Perroq. , pl. 48. Front et trait derrière l’œil d’un rouge de feu; occiput vert azuré; manteau roux; plumage vert; flancs tachés de jaune ; queue jaune , tachée de rouge en dessous. Habite la Nouvelle-Hollande. 81. LATHAM DE SPARMANN ; Lathamus Sparmanuüi : Psitlacus Nove Zelandie, Gm.; Lath., esp. 58; Sparm., Aus. Caris. Verte; front et sommet de la tête rouges, puis orangés ; plumage vert; bec bleu. Habite la Nouvelle-Zélande , où nous en avons tué un grand nombre d'individus. Elle varie souvent par la taille. XIII.® Sous-genre. PEZOPORE; Pezoporus, Illig. Perruches-ingambes , Levaill. Bec alongé, peu élevé, convexe, à narines enfoncées ; mandibule inférieure courte, lisse sur ses bords; ailes pointues; queue moyenne, étagée, à rectrices pointues ; tarses longs, très-grèles, minces, réticulés par petits rayons circulaires. 82. PEZOPORE TERRESTRE; Pezoporus terrestris : Psittacus terrestris, Shaw; Psittacus formosus, Lath. ; Levaill., pl. 32; Labillard. , Itin. à la recherche de la Pérouse. (Atlas, pl. 19, fig. 2.) Front ocreux; bec plombé et corné; tarses blanchâtres ; plumage vert, flammé de noir; ailes vertes, tachées par Fr PASSEREAUX. 207 rayures courtes de noir et de jaune; ventre et dessous de la queue jaunes, rayés de noir. Habite la terre de Diémen. XIV. Sous-genre. PLATYCERQUE; Platycercus : Angl. Perruches-laticaudes, Levaill. Bec médiocre, assez robuste, convexe, fortement denté sur les bords, terminé en pointe; narines peu appa- rentes, cachées par les plumes du front; mandibule inférieure plus courte, échancrée au bout et sur les côtés, élargie et carénée en dessous ; tarses courts et assez grêles ; ailes pointues ; queue longue, étagée, ar- rondie, composée de rectrices larges et s’ouvrant en éventail. Observ. Toutes les espèces de ce sous-genre sont de l’Aus- tralie. 83. PLATYCERQUE À SCAPULAIRES ; Plalycercus scapularis, Swains., Zool. illust., 6 cah. Perruche-laticaude à croupion bleu, Levaill., Perroq., pl. 55 et 56 ; Psiftacus fabuensis, var. A, Lath. Müle : Bec rouge en dessus, noir en dessous; tête, cou et parties inférieures rouge vermillon; ailes, dos, vert d’éme- raude ; scapulaires aigue-marine; demi-collier et croupion d'azur; couverturesinférieures rouges, cerclées de vert. Queue brune en dessous; tarses bruns. Femelle: Bec noir; tête et cou verts; thorax, abdomen, rouges. Jeune : Vert de la tête et du cou teinté de rouge. Habite la Nouvelle - Hollande. Nous en avons possédé un individu vivant à Paris. . 84. PLATYCERQUE DE ToNGA; Platycercus tabuensis : Psillacus tabuensis, Lath. Bec rouge et noir; tête, cou et tout le dessous du corps rouge de feu à teinte carmin. Dos, manteau, épaules et 208 OISEAUX NORMAUX. croupion azur. Ailes et grandes couvertures vert émeraude, Queue noire en dessus comme en dessous, composée de rec- trices larges, a barbes finement pectinées. Longueur totale treize pouces, la queue seule a sept pouces. Habite la Nouvelle-Guinée. 85. PLATYCERQUE ÉRYTHROPTÈRE; Platycercus erythropterus : Psiltacas erythropterus , Lath.; Quoy et Gaim., Zool., pl. 27. Bec rouge; plumage vert-jaune en dessous, émeraudin en dessus; manteau et ailes vert-brun; épaules et milieu de Paile rouge sanguin ; dos azur ; croupion vert-jaune. Queue verte en dessus , terminée de jaune , noire en dessous. Habite l’ile de Timor. 86. PLATYCERQUE DE PENNANT ; Platycercus Pennanti : Psittacus Pennantii, Shaw, Nat. misc.; WVhite, p. 174; Levaill., ° Perroq., pl. 78. Dessus du corps rouge ; les plumes du manteau et les cou- vertures des ailes noires, cerclées de rouge ; gorge, épaules et queue en dessus azur ; les rectrices terminées de blanc: dessus du corps rouge-brun; bec plombé; tarses bruns. Habite la Nouvelle-Galles du Sud. 87. PLATYCERQUE A VENTRE JAUNE; Platycercus flavigaster : Psittacus flavigaster, Temm., Trans. Lian., t. XIII, p. 116. Front rouge ; gorge et épaules azur; tête vert jaunàtre; dos et ailes noirs, frangés de vert; croupion vert, frangé de jaune ; gorge et thorax jaunes; ventre jaune verdâtre ; queue verte et bleue; bec corné. Habite la Nouvelle-Hollande. 88. PLATYCERQUE A FRONT ROUX; Platycercus rufifrons. Bec plombé; front roux; cou vert-lustré clair; ailes bleues sur leurs bords; thorax et ventre gris-roux glacé, passant au pourpré sur le ventre; côtés du bas-ventre verdâtres; cuisses rouges; couvertures inférieures de la queue rouges, frangées de vert. Habite la Nouvelle-Hollande. PASSEREAUX. 209 89. PLATYCERQUE OMNICOLORE ; Platycercus eximius : Psittacus eximius, Shaw; Levaill., Perroq., pl. 28. Bec plombé; tarses noirûtres; tête, joues et devant du cou, rouge vermillon; gorge blanche ; dos jaune et noir par flam- méches: croupion vert pomme; ventre et flancs jaunes; cou- vertures inférieures rouges; épaules azur. Queue verte et bleu clair. Habite les environs de Port-Jackson, où les colons anglais la nomment rose-hell parrot. 90. PLATYCERQUE À OREILLES JAUNES ; Platycercus iclerotis: Psitlacus icterotis, Temm., Trans. Linr.,1t. XIIL, p. 120. Vert, varié de rouge en dessous; front rouge ; joues jaunes; parties supérieures vertes, variées de brun. Habite la Nouvelle-Hollande. XV.‘ Sous-genre. AUSTRALASIE; Australasia : Trichoglossus, Vars, Vig. et Horsf. Bec fort, très-recourbé, très-convexe, très-comprimé, à bords supérieurs et inférieurs lisses ; à narines dorsales et basales rapprochées sur le front; tarses courts, assez forts; ailes pointues; la deuxième rémige la plus longue; la queue assez longue, étagée ; chaque rectrice termi- née en pointe. Observ. Les perruches de ce sous-genre ne se trouvent que dans la Malaisie et dans l'Australie. g1. AUSTRALASIE DE LA Nouverre-HorranDE; Australasia Novæ | Hollandiæ : Psiltacus kematopus, Gm.; Lévaill., Perroq., pl. 24. Tête revêtue de plumes étroites, roides, d’un bleu d'azur glacé sur la tête, l’occiput et les joues; le devant du cou et un demi-collier sur la nuque vert-pomme ; thorax jaune, teint de 14 Re Lu 1. ad PAPE SO PS OS ‘ A . , : 4 210 OISEAUX NORMAUX, carmin pur; ventre bleu d'azur; plumes des cuisses vertes et rouges; dos, côtés du cou et ailes, vert émeraude; queue verte et jaune ; bec jaune ; tarses noirs. Femelle (?) : Occiput et front bleus; gorge et joues d’un brun bleuâtre ; thorax jaune, rayé parfois de rouge; ventre vert. Habite la Nouvelle-Galles du Sud ; trèés-commune dans les montagnes Bleues. 92. AUSTRALASIE DE LA Mata1stE; Auslralasia Malaisiæ : Perruche-lori, Levaill., pl. 52; Psif/acus ornatus, Gm. Bec jaune; tête , joueset gorge bleues; poitrine rouge, chaque plume bordée de noir; ventre vert; plumes des cuisses jaunes et vertes. Queue verte et jaune en dessous; demi-collier jaune sur le cou; les parties supérieures vertes. Cet oiseau a une grande ressemblance avec l'espèce précé- dente. Il vit exclusivement à Amboine , à Bourou et à la Nou- velle-Guinée. On en connait une variété, à tête azur; à joues rouges ; devant du cou rouge, maillé de noir. La queue teinte de rouge et de noir. Parfois on en rencontre des individus tapirés de jaune sur le vert du plumage. 93. AUSTRALASIE VERT; Australasia viridis. Bec jaune ; taille moindre que celle des deux espèces pré- cédentes; plumes d’un vert émeraude lustré sur le corps, maillé de jaune sur le ventre et la poitrine; queue verte, teintée de jaune roux ; ailes vertes, ainsi que leurs rémiges. Habite Timor. (?) XVI. Sous-genre. GUAROUBA; Guarouba. Bec très-gros, terminé en longue pointe crochue, très- recourbée, très-aiguë , convexe, à dos aplati, à narines ouvertes et frontales, à bords dentés; mancibule in- férieure ample, large, à bords arrondis, très-dilaté en dessous ; tour de l’œil nu; ailes longues, pointues; queue médiocre, étagée , à rectrices terminées en pointe. s PASSEREAUX. 2411 94. GUAROUBA JAUNE; Guaruba lutea ; Psitlacus guarouba , Marcg., Gm. Bec blanchatre ; tarses jaunes; plumage en entier d’un jaune d’or ; rémiges noires. Habite le Brésil. XVII. Sous-genre. PERRUCHE; Conurus, Kuhl. Bec proportionné, médiocre ou assez développé, toujours denté ou sinueux sur les bords, arrondi en dessus, con- vexe, terminé en pointe recourbée, parfois un peu comprimé sur les côtés; à narines ouvertes, frontales sur le dos du bec; à mandibule inférieure renflée, mé- diocre en dessous ; ailes pointues ; queue médiocre ou très-longue, étagée, chaque rectrice pointue, et les deux moyennes se terminant souvent en long ruban étroit. I'° DIVISION. Les Perruches à queue médiocre, toutes les rectrices presque égales, pointues. 4.7 Race. Bec obtus, plus haut que long, comprimé, fort, très-robuste, denté, à pointe obtuse; narines peu apparentes. 95. PERRUCHE A TÊTE JAUNE; Conurus carolinensis : Psiltacus carolinensis, Gm.; Levaill., pl. 33. Front et joues orangés ; occiput, gorgé et côtés du cou jaune serin; plumage vert; épaules mordorées. Habite l'Amérique septentrionale. 2,° Pac. Bec médiocre, très-crochu, à mandibule inférieure très -échancrée, à arète un peu aplatie; à queue un peu étroite. 212 OISEAUX NORMAUX. 96. PERRUCHE 3AUNE; Conurus solsticialis, Buff. Psitlacus solsticialis, Gm.; Aratinga chrysocephalus, Syix, pl. 14. Bec noir et corné; plumage jaune d’or, teint d’orangé sur la tête, la face, la poitrine et le ventre; ailes jaunes, puis vertes et bleues. Jeune âge : Bec noir; dos, ailes verts; ventre rouge ocracé. 3.° Ract. Bec très-bombé, sans vestiges d’arête ; narines étroites, percées sur le dos de la mandibule supérieure ; ailes rétrécies. 97- PERRUCHE souris; Conurus murinus : : Psittacus murinus, Gm.; Buff., Enl., 768. Tête et devant du cou gris glacé, sinuolé de gris-brun sur la poitrine ; plumage vert; rémiges vertes et bleues. Queue verte, terminée de jaune; tarses noirs; bec corné. Habite le Brésil. 4. Race. Bec fort, très-convexe, très-fortement denté; à narines frontales; queue à rectrices pointues presque de même longueur. 98. PERRUCHE A TÊTE D'OR; Conurus auricapillus : Psittacus auricapillus, Licht. Bec noir; front et tour des yeux rouges; calotte orangée; oreilles rouge-brun; plumage vert; ventre rouge de sang; tarses noirs. Habite le Brésil. 5.° Race. Bec alongé, très-comprimé, à bords recourbés presque lisses; narines ‘ ouvertes , dorsales; queue pointue; les deux rectrices moyennes dépassant un peu les latérales. 99- PERRUCHE VERTE ; Conurus virescens : Psiltacus virescens , Gm.; Buff., Enl., 359. Bec blanc ; tarses jaunes ; plumage vert; un miroir jaune sur l'aile. Habite le Brésil, PASSEREAUX. 213 100. PERRUCHE sINCIALO; Conurus rufiroséris : Psiltacus rufirostris, Gm.; Buff., Enl., 550; Levaill. , pl. 42. Bec corné, teinté de carmin; tarses jaunes; plumage vert, plus pâle en dessous; rémiges vertes et bleues. Queue verte, a rectrices moyennes un peu plus longues que leurs voisines. Habite le Brésil. Observ. Ces espèces font le passage des perruches vraies aux araras et aux aras. 6.° Race. Bec médiocre, à arête rubanée, épais, à bords échancrés, à narines ouvertes et dorsales ; queue longue, fournie, étagée; le tour de Fœil un peu dénudé. 101. PERRUCHE A GORGE VARIÉE; Conurus versicolor : Psitiacus versicolor, Gm.; Levaill. , pl. 16. Bec noirûtre; tarses jaunàtres; front glauque ; occiput mar- ron; joues rouge-brun ; oreilles blanchätres; dos et ailes verts; épaules rouges; rémiges bleues; poitrine vêtue de plumes écailleuses, marron , bordées de fauve , souvent du jaune avec une flammette marron au centre ; ventre rouge-brun. Queue rougeàtre en dessous; flancs verts. Habite le Brésil. 102. PERRUCHE A BANDEAU; Conurus vittalus : Psittacus vittatus, Shaw ; Levaill., pl. 27. Bec corné; tarses noirâtres; un bord rouge-brun sur le front ; plumage vert; cou et poitrine jaune olive, frangé de jaune paille; ventre et dessous de la queue rouge-brun in- tense ; ailes vertes. Habite le Brésil. 105. Pernucue Tiriga; Conurus Tiriba : Psillacus cruentatus, Wied ; Temm. , pl. col. Bec corné, noirâtre; front et joues rouge noirûtre; tête, cou et occiput noirätres, avec flammettes brunes; côtés du cou RO 214 OISEAUX NORMAUX. rouge-orangé pâle; gorge vert jaunàtre; poitrine bleue; haut du ventre et flancs verts, milieu rouge-brun; ailes vers; rémiges bleues. Queue rouge en dessous: Habite le Brésil Mer. Racer: : Bec médiocre, très-comprimé, à arête vive; narines frontales, bords très-dentés ; ailes pointues, longues ; queue étagée; les rectrices aiguës. 104. PERRUCHE COURONNÉE; Conurus aureus : Psillacus aureus, Gm.; Levaill., pl. 41 Mâle : Bec noir lustré; tarses bruns; front jaune-orangé vif, ondé de vert-bleu ; plumage vert-jaune, passant au roux sur la gorge et a l’olivàtre en dessous. Femelle : Bec corné; front et joues aurore; cou et poitrine verts, teints de roux. Queue jaune en dessous. Habite le Brésil. 105. PERRUCHE A FRONT Gris; Conurus griseocephalus. Bec blanc; front, joues et devant du cou gris clair; tête bleuûtre ; plumage vert; ailes orangées et bleues en dessous. Queue verte en dessous. Patrie (?) IT. DAMES LOUN: Perruches dont la queue est longue, et dont les deux rectrices moyennes s'alongent considérablement en forme de lanières étroites. Le bec généralement gros et robuste. Les PERRUCHES À QUEUE EN FLÈCHE, Palæornis, Angl. | 106. PERRUCHE D'ALEXANDRE; Conurus Alexandri. Perruche à collier, Levaill., pl. 30; Ps//{acus Alexandri, Gm. Bec rouge de cerise; plumage vert; cravate noire en de- vant; collier rouge-sur le derrière du cou; une écharpe rouge- brun sur chaque aile. Queue verte en dessus, jaune en dessous. Le jeune et la femelle n’ont point de collier. Une variété est tapirée de jaune sur les ailes et sur le corps. Habite l’ancien continent, l'Inde ; est l'espèce connue des anciens, et qui s’avance le plus au nord, dans notre hémi- sphère. PASSEREAUX. 215 107. PERRUCHE À COLLIER ROSE; Conurus Éorquabus : Psitlacus torquatus , Gm. ; Levaill., pl. 22; X7//i-poullé des Indiens, Lesch. g ; » P : P ; Un demni-collier rose , l'inférieur noir; plumage vert; gorge noire; un demi-collier en avant rose, bordé de bleu pourpré léger. . Jeune âge et femelle (Levaill., pl. 23) : Sans collier. Habite l'Asie, Pondichéry. 108. PERRUCHE À LONGS BRINs ; Conurus erythrocephalus : Psiltacus erythrocephalus , Gm.; Levaill., pl. 74; Maran-kofr des Indiens, Lesch. | Bec rose et noir; tête et cou rouge pourpré, bordé de noir en bas et sur la gorge; demi-collier vert frais; plumage vert, teint de roux en dessus et de jaune en dessous. Les deux rec- trices alongées bleues, terminées de blanc. Habite le Bengale. On regarde comme un jeune âge de cette espèce la Hale à tête d'azur, le Passa-kili des Indiens, suivant Leschenault, qui a la tête et le cou bleu brunatre, bordé d’un tour jaune; plumage vert-brun en dessus, vert-gai en dessous; à rec- trices bleues, terminées de blanc; à bec blanc et noir et à tarses bruns. Habite les environs de Pondichéry. 109. PERRUCHE À JOUES ROSES; Conurus erythrogenys. Bec rouge de cerise; tête verte; gorge noire et deux traits de cette couleur devant le cou ; joues, côtés de la tête et du cou d'un rose vineux; plumage vert; rectrices très-grêles, vertes. 110. PERRUCHE A POITRINE ROSE; Conurus ponticerianus. Psiltacus ponticerianus , Gm. , Levaill., pl. 31; Palæornis ponticerianus , Swains., Zoo. illust., 4° livraison, 2.° série. Front et cravate noir intense; tête, joues et devant du cou d'un gris bleuätre , teint de rose ; poitrine et haut de l’abdo- men rose vineux ; bas-ventre et plumes des cuisses vertes: dos vert; ailes vert roussätre. 216 OISEAUX NORMAUX, Jeune ; Tout vert; la face pâle ; un trait noir naiïssant sous la gorge. Habite le Bengale. VIIL® Famille. Les PICÉES : les PICS, G. Cuv. Synon. : Pici, Meyer; Sagitilingues, Wlg.; Picidæ, Vig.; Proglosses, Lath.; Beloglossi, Ranzani; Ma- croglosses, Vieill., Gal., LI, p. 6. Bec droit, conique; langue très-extensible, et pouvant s’'alonger beaucoup en dehors du bec; tarses terminés par quatre doigts, deux en avant et deux en arrière, ou par trois, deux en avant et un seul en arrière. Observ. Cette famille, trés-naturelle , ne comprend que les genres pic et torcol. Le premier est lui-même subdivisé en quatre sous-genres. XLII.® Genre. PIC; Picus, L. et Auct. Bec droit, généralement plus long que la tête, conique, robuste, comme tronqué à la pointe, à arête ou effacée ou vive, parfois triple, sur la mandibule supérieure; narines en fentes latérales, percées dans une membrane revêtue par les plumes du front; tarses forts, scutel- lés, emplumés un peu au-dessous du genou; doigt externe le plus long; deux doigts en avant et deux doigts en arrière, ou deux devant et un seul derrière; ailes médiocres, pointues , à troisième et quatrième rémiges les plus longues ; queue composée de dix ou douze rectrices, usées au bout, terminées en pointe aiguë et à tiges roides. Observ. Les anciens supposèrent que Picus, roi du Latium, fut changé en pic, et telle est l’étymologie du nom générique de ces oiseaux. Les pics grimpent le long des arbres, se ser- vent de leur bec taillé en coin pour soulever les écorces, y chercher les insectes, dont ils se nourrissent, et qu'ils prennent PASSEREAUX. 217 avec leur longue langue extensible. Leur cri est aigu , leur vol bruyant. On les trouve dans tous les climats. Le genre pic se compose de 102 espèces dans la Monographie de M. Wagler. I.” Sous-genre. PICOIDE; Picoides, Lacép. Tridactylia, Shaw. Bec déprimé, aplati, élargi à la base, peu élevé ; deux doigts en avant et un seul derrière. 1. Picoïne TrinAcryLE; Picoides europæus : Picus tridactylus, Gm.; Naum., pl. 137. Mâle : Varié de brun et de blanc en dessus; tête variée d’un peu de jaune; dessous du corps blanc, flammé de brun. Femelle : Tête brune, picotée de blanc. Habite l'Europe, la Suisse notamment. IT.° Sous-genre. PIC; Picus, L. Dendrocopus, Koch; Picus et Colaptes, Swains. Bec fort, aussi haut que large; deux doigts en avant et deux en arrière: caractères du genre. Observ. Les caractères du genre conviennent entiérement au sous-genre Pic, Picus. Les espèces sont nombreuses et presque toutes colorées de la même maniére , avec des nuances légères et d'abord peu sensibles. En les comparant dans les collections, on observe des traits qui semblent propres à distinguer les races; mais lorsqu'on veut en tirer quelques caractères pour faire des coupes nécessaires pour la mémoire, on se trouve arrété par de nombreuses difficultés, dans la manière surtout d'exprimer ces mêmes nuances. C’est en vain que nous avons essayé d'établir des démarcations de races. Tous les pics se confondent par des graduations insensibles, et il nous a fallu nous borner à des coupes purement géographiques pour établir les diagnoses des espèces que nous avons étudiées. Toutefois on pourra peut-être tirer quelques bons caractères de la longueur du bec relativement à celle du crâne, et des côtes saillantes qui s’élévent sur la mandibule supérieure de quelques espèces, ou qui manquent sur un plus grand nombre. 218 OISEAUX NORMAUX. A. Pics européens. 2. Pic VERT A TÊTE ROUGE; Picus viridis, Gm.; Buff., Enl., 371. (Atlas, pl. 28, fig. 1.) Mâle : Tête et moustaches rouges; joues noires; plumage vert en dessus, vert olive en dessous. Femelle : Point de moustaches rouges. Jeune äge : Dessous du corps varié de brun et de blanc par petites taches régulières. Habite toute l'Europe. 3. Pic À TÊTE Grise; Picus canus, Gm.; Edwards, pl. 65. Plaque frontale rouge ; un trait blanc et deux noirs sur les joues; plumage vert; gorge blanche; ventre gris olive. Femelle : Tête grise. Variété : Front rouge; plumage blanc citrin. Habite la France. 4. Pic A nos BLANC; Picus leuconotos, Bechst.; Naum., pl. 125. Front blanc; tête noire ; joues blanches; moustaches noires; gorge et devant du cou blancs; flancs flammés de noir; milieu du ventre rouge. Habite la Styrie et se présente assez souvent en Allemagne. 5. Pic GRAND ÉreIcHE; Picus major, L.; Enl., 196. Front blanc; tête noire; occiput rouge; joues blanches; moustaches noires, avec deux taches blanches latérales. Dos noir; ailes noires et blanches; thorax et ventre gris clair; région anale rouge. Habite l'Europe. 6. Pic MOYEN ÉPEICHE; Picus medius, L.; Enl., 611. Front gris; tête rouge; collier blanc; flancs rosés, flammés de noir; région anale rouge. Habite l'Europe. PASSEREAUX. 219 7. Pic rETIT ÉPEICHE ; Pieus minor, Gm.; Enl., 596. Front brun; tête rouge; gorge blanche; corps roux-blanc en dessous; flancs flammés de brunûtre ; deux taches brunes sur les côtés du cou. Habite l’Europe. 8. Pic notr; Picus Martius, L.; Enl., 596. Bec aplati, tricaréné ; tête rouge ; plumage noir fuligineux: tarses trés-emplumés. Femelle : Sans rouge sur la tête. Habite l'Europe. B. Pics africains. 9. Pic LABOUREUR ; Picus olivaceus, Gm.; Levaill., Afriq., pl. 255. Bec légèrement recourbé; tête grise ; ventre varié de gris, de blanc et de rose. Habite le cap de Bonne-Espérance. 10. Pic DE NurtEe; Picus nubicus, Gm. Enl., 667 ; Pic ocellé, Levaill., Picus punctuligenys, NVagl., esp. 36. Gris ocellé de noir; ailes et dos brunatres; occiput et mous- taches rouges. Queue terminée de jaune doré. Jeune : Pas de rouge. Habite le cap de Bonne-Espérance. 11. Pic ponxcrué; Picus punctatus, Cuv. Vieill., Nouv. Dict., t. XXVI, p. 89. Tête et moustaches rouges; cou ponctué de noir; ventre jaune soufre. Queue jaune, ponctuée de noir. Habite le Sénégal. 12. Pic pu Car; Picus capensis, Gm. Picus caniceps et poliocephalus , NVag]., esp. 46 et 47. Front; joues et gorge gris; occiput rouge; dessus du corps jaune-brun. Lo vues NÉ dd diSSEELEL 220 OISEAUX NORMAUX. Jeune (Picus poliocephalus , Cuv., Gal.) : Tête grise ; dessous du corps gris roux. Très-jeune : Brunatre. Femelle : Pas de rouge. Habite le cap de Bonne-Espérance. ( Delalande. ) 13. Pic À BAGUETTES D'or; Picus chrysopterus, Cuv. Picus fulyiscapus, lig.; VVagl., esp. 45; Picus fuscescens , Nieill. Front brun; tête rouge ; occiput noir; joues gris-brun; dos jaunâtre, ondé de brun; dessous du corps brun, flammé de brun plus foncé. Tiges des rectrices ou des rémiges dorées. Habite le Cap. 14. Pic À cROurION ROUGE; Picus minutus, Temm., pl. 197, fig. 2. Tête et joues grises ; occiput rouge ; ailes rousses, variées de brun; ventre gris, varié de noir. Habite le Sénégal. 15. Pic À DOUBLES MousrAcHEs ; Picus biarmicus, Cuv. Levaill., Afriq., pl. 251; Pricus mistaceus, Vieill. Mäle : Tête rouge au milieu; front brun , ponctué de blanc; occiput noir; joues blanches; une raie brune au milieu; une écharpe noire sur les côtés du cou; plumage gris, ocellé de blanc. Habite le cap de Bonne-Espérance. C. Pics du continent d'Asie. 16. Pic cHrysonoTE ; Picus chrysonotus. Front et gorge noirs, flammés de blanc; occiput et huppe rouge de feu; dessous du corps blanc , flammé de brun; dos et partie des ailes jaunes; queue noire. Habite le Bengale. (Macé.) 17. Pic ne Macé; Picus Macei, Cuv.; Temm. , pl. col., 59, fig. 2. Ailes et dos noirs, variés de blanc; queue noire, barrée de blanc ; tête rouge; ventre rousstre : taille du torcol. Habite le Bengale. (Macé. ) PASSEREAUX: 221 D. Pics de la Malaisie ou des iles de l’archipel Indien. 18. Pic A VENTRE RUBANÉ; Picus vittatus, Vieill. Picus dimidiatus, Temm., Mus. de Paris; VVagl., esp. 88; Picus affnrs, Raflles ? Tête rouge; moustaches noires; cou et thorax olivatres; ventre jaune, flammé de brun; rémiges brunes, rayées de jaune. Habite Java. (M. Diard.) 19. Pic SonneraT; Picus Sonnerati. Sommet de la tête rouge; gorge noire, rayée de blanc; ventre blanc roux, flammé de noir; ailes teintées de rouge TOSÉ. , Habite Java. (Sonnerat.) 20. Pic TRAPU; Picus concretus, Reinw. Temm., pl. col., go, fig. x et 2. Mâle : Tête et huppe rouges; ailes et dos noir et blanc; gorge, cou et parties inférieures brun de suie. Femelle : Pas de rouge. Habite les iles de Sumatra et de Java, 21. Pic srrinur; Picus poicilophos, Temm., pl. col., 197, fig. 1. Picus tristis, Horsf., Java, Trans. Soc. Linn., t. XIII. Tête, cou, dessous du corps finement rayés de roux et de brun; deux traits rouges sous le bec; ailes et manteau bruns, tachés de blanc. Femelle : Dessous du corps noir; huppe striée. Habite Sumatra. 22. Pic pes Picirrines; Picus moluccensis, Gm. Buff., Enl., 748, fig. 2. Tête brune; dos et ailes bruns, rayés de blanc: deux taches noires sur les côtés du cou; ventre grisàtre , fiammé de brun. 222 OISEAUX NORMAUX. Habite Mindanao. à G Jeune (?) : Pic DE La ENCÉNADA, Picus bicolor, Gm.; Picus variegatus, Lath. Habite Manille. 23. Pic GRENADIN ; Picus puniceus, Horsf. Tête et milieu des ailes rouges; croupion jaune ; manteau olivètre; dessous du corps roux-brun. Habite Sumatra. 24. Pic minium ; Picus miniatus, Forst., pl. 4, Zool. Ind. Gm.; Picus rubescens, Vieill. Est sans doute l'individu mäàle du picus puniceus. Tête et ailes rouges; dessous du corps d’un roux vif, vermiculé de brun. Habite Sumatra et Java. 25. Pic nes Paicrprines; Picus philippinarum, Gm. Enl., 69: ; Sonnerat, pl. 36. Huppe noire, œillée de blanc; cou et haut de la poitrine ocellés de blanc; ailes rouges; manteau brun-rouge; ventre varié de roux et de noir. Habite les îles Philippines. (Sonnerat.) 26, Pic MEUNIER ; Picus pulverulentus : Picus Mackloti, Nagl., esp. 4 (?); Temm., pl. col., 389. Gris glacé de blanc farineux ; gorge et devant du cou roux- blanc; moustaches rouges. Habite Sumatra. 27. Pic MARRON; Picus badius, Raffles. Picus brachyurus, Vieill., Dict., t. XXVI, p. 105. Fauve marron, brunâtre sur la tête; cerclé de croiïssans noirs en dessus, moins apparens et plus étroits en dessous; du rouge sur la joue. Les plumes de la gorge écailleuses et brunâtres. Queue courte, terminée de noir. Habite Java. cn PASSEREAUX. 223 | E. Pics américains. 1.” De l'Amérique méridionale. 28. Pic sauNET; Picus exalbidus, Gm.; Enl., 509. Jaune-roussätre sale ; bas des joues rouge. Habite Cayenne. 29. Pic MorDORÉ; Picus cinnamomeus, Gm.; Buff., Enl., 424. Roux cannelle ; flancs et huppe jaunes : bas des joues rouge, parfois marron. Habite la Guiane. 30. Pic A POITRINE NOIRE; Picus thoracinus. Tète, gorge et joues roux-fauve; devant du cou et poitrine noirs; ailes rousses; ventre couleur de buffle. Habite l'Amérique. (?) 31. Pic À cHEvroN D'or; Picus occipitalis, Cuv. Enl., 694, Picus hirundinaceus , Gm., var. £. Noir; tour des yeux nu; milieu du ventre rouge; flancs rayés de brun et de blanc. Habite Cayenne. 32. Pre ne Cayenne; Picus cayennensis, Gm, Téte noire; occiput rouge; joues blanches; moustaches rouges; gorge noire et blanche; corps roux en dessous, ocellé de points noirs. Femelle : Sans moustaches rouges. Habite la Guiane. 33. Pic Roux; Picus rufus, Gm.; Enl., 694, fig. 1. Mäle : Poitrine noir fuligineux; joues rouges; roux vermi- culé de brun sur la tête, et rayé sous le corps. Habite Cayenne. 2 TL PEN UR 224 OISEAUX NORMAUX. 34. Pic À VENTRE ROUGE; Picus rubriventris, Vieill., Gal., pl. 27. Picus coronatus, Wlig.; Carpentero vientre roxo, Azara, Voy.,t. Il, esp. 255. Müle : Front doré; occiput rouge; gorge et cou jaune doré; ventre rouge ; flancs rayés; joues, dos et ailes noirs. Femelle : Le milieu du ventre rouge; thorax roux cendré. Habite le Brésil et le Paraguay. 35. Pic vERT DORÉ; Picus aurulentus, Illig. Temm. , pl. col., 59, fig. 1; Azara, Voy., t. IV, esp. 256; Pics macroce- phalus, Spix, pl. 53, fig. 2. Dessus de la tête rose ; joues noires; moustaches jaunes, bor- dées de rouge; gorge jaune ; ventre brun olive, rayé de noir. Femelle : Point de jaune sur la gorge. Habite le Brésil. 36. Pic À HUPPE PAILLÉE; Picus flavescens, Gm.; Azara. Longue huppe et joues jaune paille; rebord du front et moustaches rouges; gorge jaune; dos noir et blanc; parties inférieures d’un noir vif. Femelle : Point de rouge. Habite le Brésil et le Paraguay. 37. Pic pominicain ; Picus dominicanus, Vieill. Spix, pl. 50 (fem.); Picus candidus , Otto; Picus melanopterus, Wie ; Picus bicolor, Swaïns.; Azara, Voy., t. II, p. 254. Tête, cou, dessous du corps blancs; un trait noir derrière l'œil; manteau et ailes noirs. Habite le Brésil et le Paraguay. 38. Pic VERT ET NOIR; Picus melanochlorus, Gm. Front noir; occiput rouge; joues blanches; moustaches rouges; dos noir, varié de roux; dessous du corps roux, ocellé de noir. Habite le Brésil. PASSEREAUX. 225 39. Prc pes cmAmrs; Picus campestris, Illig.; Freires; Azara. Dessus de la tête et gorge noirs; joues, côtés du cou et poi- trine jaune d’or; dos brun, rayé de blanc; ventre gris clair, rayé de noir. Femelle : Gorge grisàtre ; tour des yeux blanc. Habite le Brésil et le Paraguay. 4o. Pic A GORGE sAUNE; Picus polyzonos, Temm. Tête rousse ; dos roux-brun; un trait jaune pur partant de la commissure du bec et longeant le cou; gorge et parties in- férieures rayées de roux et de noir. Femelle : Gorge jaune. Habite le Brésil. 41. Pic pe Boré; Picus Boieri, WVagl., esp. 3. Tête et dessus de la huppe noirs; joues et reste de la huppe, ainsi qu’une cravate sur la gorge , rouges; un trait blanc bordé de noir à la commissure; corps noir; tout le dos d’un blanc de neige. Habite le Brésil. (M. Auguste de Saint-Hilaire.) 42, Pic À cou ROUGE; Picus rubricollis, Gm. Huppe, cou, haut du dos, rouges; ventre orangé; ailes, manteau, queue, front, noirs; joues blanches. Habite Cayenne: 43. PIC À OREILLES BICOLORES ; Picus robuslus, Illig. Tête et huppe rouges; cou rouge , quelquefois noir; dos blanc; ailes et queue noires; poitrine et ventre rayés de marron et de noir; oreilles noires ou blanches. Habite le Brésil. 44. Pic À FACE ROUGE; Picus erythrops, Gm. Mäle : Tête rouge; devant du corps noir; moustaches rouges, bordées de blanc ; joues grises, 15 226 OISEAUX NORMAUX. Deuxième âge : Front noir; joues grises, rayées de blanc; deux raies blanches côtoyant les jugulaires et se terminant aux épaules; dos et thorax noirs; ventre maïllé de noir et de blanc. Habite le Brésil. Jeune âge : Pic ouentou; Picus lineatus , Gm. Front et sommet de la tête noirs; huppe rouge ; joues blan- ches; ventre rayé. Femelle : Pic Norr ET BLANC; Picus melanoleucus, Gm. Tête noire; huppe roussàtre ; devant du cou noir; ventre roux , rayé de noir; jugulaires blanches. Habite la Guiane. 45. Pic RAYÉ; Picus striolatus : Picus senegalensis, Gm., Enl., 345, fig. 2. Tête rouge; manteau marron; ventre rayé de ‘blanc et de roux-brun. Habite Cayenne. (M. Poiteau.) A6. Pic À CRAVATE NOIRE; Picus multicolor, Gm.; Enl., 863 Huppe et tête rousses; moustaches rouges; ailes et dos roux ; cou et thorax noirs; bas-ventre buffle. Femelle : Front gris, pas de rouge. Variété : Pas de noir sur le cou et la poitrine; flancs jau- nâtres. Habite Cayenne. 47. Pic cuicien ; Picus chilensis, Garnot, Zoologie de la Coquille, pl. 52. Dos blanc ; plumage gris, varié de noir, Habite le Chili. 48. Pre MExICAIN ; Picus badioiïdes, Less., Centurie zoologique, pl. 14. Huppe et tête jaune roux; plumage cannelle , zoné de noir. Habite le Mexique. | PASSEREAUX. 227 2. Des iles Antilles. 49. Pic carorIN ; Picus carolinus, Gm. Enl., 593; Wils., pl. 7, fig. 2. Front blanc; parties supérieures noires, les inférieures rouge de sang ; flancs gris. Jeune : Gorge, cou et flancs d’un cendré roux. Habite Porto-Rico (Maugé) et les États-Unis (Ch. Bonap.). 50. Pic À FRONT Gris; Picus rubiginosus, Swains., Zool, illust.; pl. 14. Front noir; occiput et moustaches rouges; dessous du corps rayé de blanc et de noir. Femelle : Pas de moustaches rouges. Habite l'ile de la Trinité. à 51. Pic RAYÉ; Picus striatus, Gm.; Enl., 281. Front et sourcils gris; tète noire; occiput rouge; dos noir, rayé de blanc; ventre roux. Habite les Antilles. / 52. Pic À souncics noïrs; Picus superciliaris, Temm., pl. 433. Narines et tête rouges; front blanc, tour des yeux noir; dos et ailes rayés de noir et de blanc; ventre olive. Variété : Albine ; front roux; plumage gris-cendré clair. Habite Cuba. 3.” De l'Amérique septentrionale. 53. Pic À cAmaIL RouGr; Picus erythrocephalus, Gm. Enl., 117; Wils., pl 9, fig. 1. Tête et cou rouges; écharpe noire sur le thorax; ventre blanc ; ailes noires à miroir blanc. Jeune : Tête et cou gris flammé de brun; ventre blanchâtre et roussâtre , avec des taches brunes, Habite les États-Unis. 228 OISEAUX NORMAUX. 54. Pic À BAGUETTES DORÉES; Picus auratus, Gm. Enl., 693; Wils., t. 1, pl. 3, fig. 1; genre CoZaples , Sw. Tête et cou d’un rose vineux ; un croissant noir sur la poi- trine; ventre à teinte vineuse ponctuée de noir; deux mous- taches carrées noires. Queue jaune ; baguettes des rémiges dorées. Jeune : Point de noir sur les joues. Habite les États-Unis. 55. Pic cHEVELU; Picus villosus, Gm. Wils., Am. Ornith., pl. 9, fig. 3; Buff., Enl., 754. Front blanc ; tête noire ; deux sourcils blancs; joues noires; dessous du corps blanchâtre uni. Mäle (Picus canadensis, Gm.) : Occiput rouge. Habite les Etats-Unis. 56. Pic MINULE ; Picus pubescens, Gm. Wils., Am. Ornitk., pl. 9, fig. 4. Tête noire ; deux traits blancs sur les joues; manteau brun; ailes variées de blanc ; dessous du corps cendré. Habite les Etats-Unis. 57. Pic varié; Picus varius, Gm. Enl., 788; VVils., pl. 9, fig. 2. - Tête rousse ; jouesnoires, un trait blanc ; gorge rouge, bordée de noir. Thorax roux; ailes noires et blanches. Habite la Caroline. 58. Pic De L'HERMINIER ; Picus Herminieri. F7 En entier d’un noir profond; poitrine et ventre teintés d’un rouge de sang. Habite l'Amérique du nord. (L'Herminier.) PASSEREAUX, 229 59. Pic À 8Ec D'ivoire; Picus principalis, L. Gm.; Wils., pl. 29, fig. z. Noir-bleu bronzé; longue huppe; jugulaires, rebords des couvertures et moyennes rémiges d'un blanc pur. Habite la Caroline du sud. Go. Pic À HUPPE ROUGE; Picus pileatus, Gm. Enl., 718; WVils., pl. 20, fig. 2. Tête et huppe rouges; joues blanches avec un trait brun; plumage noir-brun; jugulaires et rebord de l'aile blancs, Habite la Caroline du sud. F. Patrie douteuse. 61. Pic À GORGE MAILLÉE; Picus squamacollis. Tête et huppe d’un roux brun; demi-collier noir, varié de blanc; devant du cou roux; ventre vert. Queue noire, alongée. 62. Prc A FLASTRON Norr ; Picus alrothorarx. Tête brune , picotée en avant de rouge; gorge blanche; plastron noir sur le thorax; parties inférieures blanches, tachetées de brun. 63. Pic À sous JAUNES ; Picus chlorocephalus, Gm, Enl., 784; Prcus icterocephalus, Lath. Tête et moustaches rouges; joues et gorge jaunes; ventre olive , losangé de blanc. Femelle : Sans moustaches rouges, Habite Cayenne. (?) 64. Pic somrruEeux ; Picus sumptuosus : Pic Boié; Picus Boie, Temm., pl. 473. Tête et huppe jaunes; cou et dos rouges; gorge et jugulaires blanches; front noir; ailes noires, à rémiges blanches. Rec- 230 OISEAUX NORMAUX. trices noires. les externes blanches; à couvertures supérieures blanches. Nous avons changé ce nom, parce que déja M. Wagier avait donné à M. Boié, dans sa Monographie des pics, esp. 3, un Picus Boiea. 65. Pic ÉcAILLÉ ; Picus squamosus. Tête et ailes rouge de sang; dos brun, ocellé de blanc roux; : tout le dessous du corps d’un brun marron; le milieu de chaque plume ocellé de blanc roux, cerclé de brun. 66. Pic Noir roINTILté; Picus punctatus : Picus leucogaster, WVagl. (?) Noir mat en entier; gorge et devant du cou couverts d'une grande quantité de trés-petits points blancs. IIL.® Sous-genre. BARBION; Mycropogon , Temm., pl. col., 83.‘ livraison. Bec de la longueur de la tête, convexe en dessus, pointu, à arête vive, arqué; à mandibule supérieure plus épaisse que l’inférieure, toutes les deux rentrées en dedans; na- rines ovalaires, basales, garnies de soies ; tarses grèles ; quatrième rémige la plus longue ; queue arrondie, non usée. Observ. Les espèces de ce sous-genre établissent le passage des pics avec les coucous, et c’est à tort que M. Temminck y joint quelques espèces de barbus. Ce sous-genre différe-t-il du coucoupic, cucupicus, Less.? M. Temminck, décrit deux barbions. Le mycropogon fuliginosus qui nous est inconnu, et le suivant : 67. Banpion rERLÉ, Mycropogon margaritatus, Temm., pl. 490. Bucco margaritatus, Creichm. 77 Ruppell, Voy., pl. 20. Bec rouge ; sommet de la tête noir; cou et croupion jaunes; couvertures de la queue rouges; dos et ailes brun œillé de blanc ; ventre jaunûtre. Habite le Sennaar. (Ruppell.) PASSEREAUX, 2321 IV.° Sous-genre. PICUMNE ; Picumnus, Temm. Bec court, droit, conique, pointu, sans arête; narines linéaires ; tour des yeux nu; ailes arrondies, courtes ; quatrième et cinquième rémiges les plus longues; queue très-courte, arrondie, à pennes non usées; trois doigts, deux en avant et un seul en arrière. Observ. Dans ce sous-genre nous ne plaçons pas les picus minulus , ni le picumnus exilis, que M. Temminck y admet, et qui sont des torcols, yunx. 68. PICüMNE ABNORME, Picumnus abnormis, Temm. , pl. col. 571, fig. 3. Vert olivatre; face rougeàtre ; parties inférieures d’un roux cannelle fort vif; bec et tarses blancs. Queue trés-courte. Habite Java. (Mus. de Paris.) XLIIT. Genre. TORCOL; Yunx, L. Vunz et Asthenurus, Sw. Bec court, droit, pointu, sans arête distincte, très-entier, garni à sa base de petites plumes dirigées en avant; narines basales, ouvertes; langue arrondie, très-exten- sible , à pointe aiguë et cornée; tarses médiocres, courts, squameux ; deuxième et troisième rémiges les plus longues ; queue médiocre ou courte, arrondie, composée de douze rectrices non usées à leur extrémité. Observ. Yunx est le nom grec de l'oiseau que les Latins nom- maient torquilla, qui est notre torcol, ainsi appelé de son ha- bitude de placer son bec presque en ligne droite avec le dos. Ce sont des oiseaux qui vivent d'insectes, de fourmis, et qui grimpent peu. 1, Toncor »'EurorE; Yunx torquilla, L.; Buff., Enl., 698. (Atlas , pl. 26, fig. 2.) Gris-fauve linéolé de brun; ventre blanc sale. Femelle : À teintes moins vives. Habite la France. 232 OISEAUX NORMAUX. 2. Torcor DE CAYENNE; Yunx minutissima, Gm. Picus minutus, Lath.; Enl., 786, fig. 1; Vieill., Gal., pl. 28; Picumnus minutissimus , Temm., pl. col., texte. Tête rouge: occiput noir, pointillé de blanc; corps roux grisätre en dessus, gris-blanc en dessous, Femelle : Pas de rouge. Habite le Brésil et la Guiane. 3. Torcor À TOUPET; Yunx cirrhalus : Carpentero nano, Azara; Picumnus cirratus, Temm., pl. col., 371, fig. 1 (mâle). Bec blanc et noir; front rouge; huppe noire, pointillée de blanc; dos roux ; joues jaunes; dessous du corps blanchâtre, rayé en travers de brun. Habite le Brésil et le Paraguay. 4. ToRCOL MIGNON ; Yunx exilis : Picumnus exilis, Temm., pl. 371, fig. 2. Front, joues et collier en arrière roux clair; calotte brune, ponctuée de blanc; dos roux ; dessous du corps blanchûtre, rayé de brun. Queue brune, à rectrices externes blanches. Habite le Brésil. IX. Famille. Les GALBULÉES. Synon. : Les Jacamars , Cuv.; Aureoli, Vieill., Gal. ; Syndactyli, Wig., Cuculides , Latreille. Bec très-long, térétiuscule, pointu; tarses très-courts ; quatre doigts, deux en avant et deux en arrière, ou trois seulement, et alors un seul en arrière; les deux antérieurs réunis jusqu’à leur milieu. Observ. Les oiseaux de cette famille font le passage des grim- peurs aux passereaux marcheurs syndactyles. Leur plumage est doré. Ils vivent d'insectes dans les régions chaudes qu'ils PASSEREAUX. 233 habitent, et se tiennent sur les branches basses dans les lieux inondés ou humides. Les femelles nichent dans les trous d'arbres. XLIV.® Genre. JACAMAR; Galbula, Mœhring. Briss.; Lath.; 4{/cedo, L., Gm. Bec long, entier, tétragone, étroit, pointu, à peu près droit, garni de soies sur les côtés; narines ovalaires, à demi fermées; langue courte, cartilagineuse ; tarses courts, emplumés à moitié, ailes brèves, à troisième rémige la plus longue; queue inégale ou régulière, composée de douze rectrices. Observ. Le nom de galbula, transporté à ce genre, désignait chez les Latins le loriot. I." Sous-genre. JACAMAR; Galbula. Deux doigts devant et deux derrière; le bec droit. 1. JACAMAR A BEC BLANC; Galbula albirostris, Lath. Levaill., Jac., pl. 515 Vieill., Ois. dorés, pl. 4. Vert-doré; bec blanc, brun vers la pointe ; gorge blanche ; dessous du corps roux cannelle. Femelle : Point de blanc sur la gorge. Habite la Guiane. 2, JACAMAR A QUEUE ROUSSE ; Galbula ruficauda, Cuv. Levaill., pl. 50; Galbula macroura, Vieill., Gal., pl. 29. (Atlas, pl. 27, fig. 1.) Vert-doré; gorge blanche; poitrine et ventre roux. Queue longue, vert-dorée et rousse ; ceinture vert-dorée sur la poi- trine. Habite l'ile de la Trinité. * | à 234 OISEAUX NORMAUX. 3. Jacamar commux; Galbula viridis, Lath. Alcedo galbula, Gm.; Enl., 238. _ Bec noir-vert - doré; gorge blanche ou rousse; poitrine vert-dorée; bas-ventre et couvertures inférieures de la queue Trousses. Habite Cayenne. 4+ JACAMAR A VENTRE BLANC; Galbula albiventris, Levaill. , pl. 46. Bec long, grêle, noir et blanc; la plus petite espèce du genre. Plumage vert-doré; gosier blanchàtre, puis roux ; thorax et flancs vert-brun ; milieu du ventre blanc ; queue courte. Habite le Brésil. (M. Auguste de Saint-Hilaire.) 5. JACAMAR A LONGUE QUEUE; Galbula paradisæa, Lath. Alcedo paradisæa , Gm.; Enl., 274. Bec long, mince , noir; tête brunâtre; plumage brun; cra- vate en triangle, d’un blanc pur. Queue longue, fourchue: les deux rectrices externes trés-alongées. Habite Cayenne. II." Sous-genre. JACAMEROPS ; Jacamerops. n* . Deux doigts devant et deux derrière ; bec fort, notable- ment recourbé. 6. JAcAMEROPs GRAND ; Jacamerops grandis : Jacamarici, Levaill., pl. 54; Galbula grandis , Lath.; Alcedo grandis , Gm. (Atlas, pl. 27, fig. 2.) Bec noir; plumage gris-vert-doré brillant ; gosier et joues vert-dorés; cravate blanche; tout le dessous du corps cannelle foncé. | à Variété : Sans cravate blanche. Habite Cayenne. PASSEREAUX. 235 ILE Song een TAEAMARALCYON ; Jacamaralcyon. Bec droit, grèle, alongé ; deux doigts en avant, un seul derrière. 7- JACAMARAICYON BRÉSILIEN ; Jacamaralcyon brasiliensis : Galbula tridactyla, Nieill.; Levaill., pl. 503 A/cyon fridactyla, Spix, pl. 57, fig. 2. Plumage gris-brun-vert; ventre et milieu du corps blancs; queue médiocre, arrondie. Habite la Guiane. II. Sous-ordre. Les MARCHEURS. Synon. : les Passereaux, Cuv., Dumér.; {mbulatores, Ilig.; Syfvains anisodactyles, Vieaill.; Insessores, Vigors, Trois doigts ou très-rarement deux doigts, toujours dirigés en avant, et le pouce en arrière, rarement versatile , et alors il se déjette en devant. Observ. Tous les oiseaux de ce sous-ordre ont été classés par les auteurs sous le nom collectif de passereaux. Presque tous ont trois doigts antérieurs libres dans leur plus grande longueur. L" Division. Les SYNDACTYLES, Cuv. Synon. : Pelmatodes, Vial. Le doigt externe presque aussi long que celui du milieu, et soudé avec lui jusqu’à la deuxième articulation. Observ. Les syndactyles renferment plusieurs genres en apparence disparates par les habitudes et les formes du corps. lis ne sont groupés que par les caractères tirés de leurs tarses. C’est ainsi qu'entre les jacamars, les mérops et les alcyons, existent des rapports intimes, que lés momots ct les calaos viennent interrompre. Ces derniers ont en effet quelque analogie avec les corbeaux. : s _2 236 | OISEAUX NORMAUX. 1 Famille. Les MÉROPIDÉES. Synon. : Leptoramphes, Dumér.; Alcyones, Meyer; Angulirostres, Mig. ; les Guépiers, Cuv.; Alcyons, Temm. | Bec plus long que la tête, arqué; corps alongé, svelte; ailes longues et pointues; pieds courts, queue échancrée, longue , le plus ordinairement terminée par deux brins. Le doigt externe profondément soudé à celui du milieu. Observ. Cette famille, qui ne comprend qu’un genre, a les plus grands rapports d'organisation avec celle des martin- pêcheurs, dont elle s'éloigne beaucoup cependant par les attributs corporels. Les guépiers ont les plumes rigides, ver- nissées , généralement vertes. Ils vivent d'insectes, et surtout d’abeilles, ainsi que l'indique leur nom générique. Ils n’ha- bitent que l’Ancien-Monde, soit les zones tempérées, soit les climats chauds. XLV.® Genre. GUÉPIER, Merops, L. Bec alongé, arrondi, recourbé, pointu, s’amincissant régulièrement jusqu’à l'extrémité, un peu comprimé sur les côtés, à arête vive, à bords lisses; narines latérales, arrondies ou en fente longitudinale ; ailes longues, pointues; première ou troisième rémige la plus longue; queue longue, égale, étagée ou fourchue, souvent dépassée par deux rectrices terminées en brins déliés ; tarses courts, grèêles, scutellés. I.® Sous-genre. GUÉPIER ; Merops, L. Bec TG Ent aminci; commissure dr oité; narines ovalair ueue as | gale ou terminée par deux rectrices rubanées : ;tarses noue grèles ; plumage vert, une seule fois gris; et une seule fois rouge. si + LA 6 25 PASSEREAUX. 237 "È Guérien commu ; Merops apiaster, L. nl, 938; Levaill., pl. et 2. (Atlas, pl. 30, fig. 1.) b Gorge jaune , bordée de noir; ventre aigue-marine ; manteau roux ; dos jaunàtre ; deux brins courts. Habite le midi de l'Eu- rope , la Provence. , 2. GUÉPIER A FRAISE; Merops amiclus, Temm., pl. 71 Face et devant du cou rouge vermillon; calotte azur pour- pré; plumage vert. Queue presque égale. Habite Sumatra. (M. Duvaucel.) . 3. GuÉriER GRIS-ROSE; Merops malimbicus, Shaw. Merops bicolor, Daudin; Ann. du Mus., t. I, pl. 62; Levaill., pl. 5; Vieill., Gal., pl. 186. wé Gris-roux glacé en dessus; rouge en dessous; gorge blanche; deux traits blancs devant le cou. Habite la côte d'Angole. 4. GUÉPIER A TÊTE BLEUE; Merops nubicus, L. Levaill., pl. 3; Merops cæruleocephalus, Shaw; Enl. , 649. Tête aigue - marine ; plumage rouge; ‘11 noir. HÈLe, le Sénégal , Podor.…. 5. Guérier À cor 4 Merops Bullockir. Levaill., pl. 20. Joues noires; gorge rouge; su : bleu. Habite le Sénégal. | G. GuÉrier DE SAVIGNY; Merops ægyplius, Savig. : , Levaill., pl. 6. Trait noir sur l'œil; front à 54 gorge NS puis marron. Habite le Sénégal, le cap de Bonne - Espérance. 4 (Delalande.) Tr Merops Savign 4 + : me Jeune (Guépier rousse gorge, Levai 1. 16) : Front blan- châtre , gorge rousse. Habite l'ypier . Berth.) OISEAUX NORMAUX. 7- GUÉPIER A LONGS BRiNS ; Merops melanurus, Horsf. et Vig., Trans. Soc. Linn., t. XV. p. 208. Joues noires, bordées d'azur; gorge jaune; plastron noir ; occiput roux; croupion bleuâtre; plumage vert jaunûtre; brins grêles, filiformes. Habite la Nouvelle-Hollande. (Péron.) P 8. Guérier VERT; Merops viridis, Gm. Enl, 740; Levaill., pl. 4. ;. roussàtre ; gorge aigue - marine; Cou traversé par un collier noir. Habite le Bengale. ( Macé.) Variété albine (Guépier citrin, Lev., pl. 11): Plumage jaune- FS serin pale. 9. GuérieR LESCHENAULT; Merops Leschenaultir. Levaill. , PL 18; Merops urica, Morsf. ; Sw., Zoo. illust., pl. 8. Tête et manteau marron ; gorge jaune, bordée de noir. Queue un peu fourchue. | Jeune : Front verdàtre ; occiput roux ; gorge jaune ge vo: Java. (Léschenanits) 10. . À cxourIex BLEU ; Merops cyanopygius. L Tête et manteau marron fonte - croupion bleu céleste ; devant du cou bleu d’azur ; plumage vert. ques terminée par deux brins grêles. Jeune : Tête brun vert : bleu de la gorge peu décidé ; croupion bleu de ciel. , 11. Guérier DE Cuvier; Merops Cavientt Mer pignii, SW... lustr., ph 76; Levaill, Pl g 4” L Front et gorge blancs; tête et plastron noirs; manteau who f poitrine bleuätre. Habit à + Din : dr : LA Le re * "& PASSEREAUX. 239 12. Gu mMINULE; Merops minulus. Levaill., pl. 17, Merops erythropterus, Gm. Gorge jaune; poitrine noire et rousse ; traits noirs Re *. Queue fourchue. Habite le Sénégal. + 15. GuÉPIER AzUROR, Merops azuror. " En" ‘ Gorge jaune d’or; collier d'azur; front bleu ; tête d’un roux PR vert; bas-ventre bleu. Queue très-fourchue , sans brins. AA + 47 II.® Sous- genre. MOQUEUR ; Jrrisor. Bec assez recourbé, très-comprimé sur les côtés, à arête | entamant les plumes du front; à commissure ob S harines étroites, longitudinales; queue étagée es robustes ; plumage noir-vert lustré. Habite l'Afrique. 1# + Moqueur pu Car; Irrisor Capensis. , . oS U 7 Promerops Moqueur, Levaill., pl. 1,2 et4 ; Upupa erythrorkynchos, Lath. DA Noir, à reflets vert cuivré sur le haut du corps; deux D" miroirs blancs sur l'aile; rectrices terminées de blanc ; bec rouge. Jeune : Bec et plumage noir mat. : Habite le Sénégal, le cap de ts CS II. Sous-genre. RHINOPOMASTE ; pre , Jard F Zoo!l. Journ #70 Bec alongé, très-recourbé, grêle, étroit L SenA à la base ; narines basales, peu ouvertes, Pit LT ailes médiocres ;queue étagée; tarses très-courts,très-minces, scutellés , terminés par des doigts faibles. d 4 .» * le RHINOPOMASTE NAMAQUOIS; Rhinopomastus cyanomelas : Le Promerops is, Levaill., pl 5et6; Fa/cinellus cyanomelas, Vieill. ; maslu Le ae ft Zool. Journ,, pl. 1. Bleu d'azur à re en dessu È "4 en dessou#{un miroir blanc sur l'aile. Habite l’intérieur du cap de na rtruce (Levaillant.) + * ;" Mu 74, . + : dei ds die a ad! sl EE RS a an ddl: sn us ht, dde t af nas ff tt LE à Droit ousaux Mptaux. ACT 11° Famille. Les A] ÉES. ynon. : les Martin-Pécheurs, Cuv.; D Meyer Wolf; Pelmalodes, Vieill.; les Ælcyons, Temm. ; si LE alcyonidées, Vig ; Fe Sndazhee , Latreille. Ms plus long que la tête, droit , anguleux ; corps épais; tarses Se Re FR grêles et très-courts; jambes à demi nues. Observ. Cette famille répond au genre alcedo de Linné, et, a bien dire, ne renferme qu’un genre divisé en plusieurs sureures Le alcyons fréquentent les rivages, où ils vivent de pe issons , qu'ils pêchent avec dextérité, où les forêts, où ils recherchent les insectes. Leur plumage , suivant leurs one:s différe de nature. Les femelles nichent dans des trous. xEVIe Genre. ALCYON; Alcyon; Alcedo, L. et Auet. pe: 8 ; trigone ou arrondi, à base évasée, très-droit , ju légèrement renflé en äcsôhe ou à la pointe; na- rines situées sur le rebord des plumes du front, ou roudies ou scissurales : langue courte, triangulaire ; s minces, très-déjetés , terminés rarement par trois s souvent par quatre, dont les deux an- unis jusqu'aux ongles ; ceux-ci diaire dilaté; ailes courtes, con- caves, les quatre pre res rémiges Les plus longues ; douze rectrices. : Observ. Ce genr divise naturellement en plusieurs. petits 2 sous-genres | cts. $. 1, Pieds tridactyles. F #" Sous-genrét GX ; Co La é Bec droit, un peu aplati verticalement , à Landibiles égales, lisses sur ifioris, ayant chacune une arête Er | LA PAU 171 2 | : 4 L SCA , à leur milieu gale et mousse ; narines ba- queue très-courte, à nd légèrement inégales ; te courts et minces, n'ayant que trois doigts grêles deux antérieurs és: le pouce libre. Observ. Les ceyx sont des contrées les plus chaudes du globe Leur plumage est métallisé, et ils ont de grands rapports avee les martin - pêcheurs, dont on ne peut les distinguer es par un doigt de moins. 1. CEYx À Dos BLEU; Ceyr cyanea : Alcedo tridactyla, Shaw, Mésc., pl. 68r. se Bec noir; dos bleu et azur; dessous du corps roux. Habite Timor. (Maugé.) | 2. CEvx rouRPRE; Ceyx purpureus. +} Bec jaunûtre ; dos azur; tête et croupion pour ; blanche; ventre jaune-roux clair. à” Habite Java, Pondichéry. 3. Cerx MENINTING; Ceyx meninting, Less., Zool. de la t. I, p. 691. Alcedo meninting, Temm., pl. 239, Bleu et aigue-marine; tête bl e bleu deux points jaunes sur le fro orge blanche; bec noir; dessous du corps jaune roux. Habite la Nouvelle-Guinée. $. 2. Pieds létradactyles, a 1 Sous-genre. MARTIN-PÊCHEUR ; Alcedo. + 8 Bec t Fes droit, "7% pointu, à mandi- bule D: s gros | queue gourte, cu- _ plumage métallisé; habitudes riveraines ; 16 F OISEAUX mn, nb MAUXS £ “ , : ” E 1. MARTIN-PÊCHEUR TRÈS-GRA Due , Gm. Alcedo maxima, Lath.s A wi E Enl., 679. : _ Huppé; gorge blanche; plumage be + de noir et de blanc; | bas-ventre blanc maillé de noir, ou le plus souvent d'un +7 marron qui s'étend jusqu’au thorax. Habite le cap de Bonne-Espérance. a] . sk 4 2, ManrTin-PÊCHEUR A COLLIER; A/cedo torquala, Gm. Collier blanc; ventre roux; variéié : à poitrine noire; variété : poitrine maillée de noir et de blanc. Habite le Brésil. _ 3. MarTiN-PÊCHEUR À MANTEAU ; Alcedo westita. as: à: Dos brun; collier blanc ; poitrine marron; ventre blanc; ÿ Ën, nes flammés de noir. Habite le Brésil. (Delalande.) 4e MarTiN-PÊcHEUR ALCYON ; Alcedo aleyon , Enl., 590, fig. 3. Blanc en dessous; poitrine noire; collier blanc. Habite Saint-Domingue. 5. Marrin-PÊcHEUR PIE; Alcedo rudis, Gm. Enl., 216. — noir et blanc. Habite toute l'Afrique. | du # 6. ki oRE; Alcedo bicolor, Gm. FE, Gorge rousse; corps marron en dessous, vert en dessus ; un demi-collier marron. 592. 7e Mannx-Picueur AMÉRICAIN ; Alcedo americana , Gm. Enl., 191, fig. 2. ' Gorge blanche ; poitri flancs _ et de blanc ; dos brun. 7: Femelle (? ) : Poitrine brune ; ceinture jaune roussätre. Habite Cayenne. . “he 4 _n : 4x FU Le Vis w rassure 243 8. et cedo hispida, L., Gm. Se 4 F” Enl., Vert aigue-marine ; gorge blanche; corps roux-marron en dessous ; joues rousses et vertes; front roux. Très-jeune : A les teintes plus claires et le front blanc. Habite le bord des eaux douces de presque toute l’Europe. 9. Manrix-PêcHEUR D'AFRIQHE; Alcedo azureus. Joues bleues ; plumage aigue - marine et bleu ; ventre roux clair. Habite le cap de Bonne-Espérance. (M. Delalande.) 10. MarTiIN-PÊCHEUR DU BENGALE ; Alcedo Bus Alcedo meninting, Horsf.; Temm., pl. 239, fig. 2; Æ/cedo moluc se, var. ; Less. , Zool. de la Coq. : AP L 'é PAT Joues rousses et bleues ; gorge blanche ; ventre roux. | * Habite Timor (Maugé), le Bengale (Dussumier ), les Molu- ques ( Lesson ). 11, Manris-PêcHEuR HurPÉ; Alcedo cristata, Gm. Enl., 756, fig. 1; le Prntsi. (Atlas, pl. 29, fig. 1.) Bec rouge ; huppe bleue, variée de brun, ainsi que l'occrii dos azur ; gorge blanche; ventre roux. 4 Jeune âge : Roux trés-pàle; jo usses et tachées. Habite le Sénégal, le cap de B rance et Madagascar: 12. MARTIN-PÊCHEUR A TÊTE BLEUE; Enl., 356, fig. 2. Bleu azur, tiqueté de bleu plus clair; dos aigue - marine ; ventre marron. Habite Java, do cæruleocephala, Gm. 13. Marrin-PÊcHEUR B1RU ; Alce iru, Horsf., Research. Java. ol. , 239, fig. 1 Vert-d'eau clair ; gorge et Hé entre blancs; ceinture vert d'eau sur le thorax ; bec grêle; une tache blanche sur chaque côté du cou, LL LU « Trans. t. XI, p. 175; # | M. PL. Lg 4 244 OISEAUX NORMAUX. Habite Java, où les naturels le nomment meninling - walu, eu bourong-biru. 4 LL? "74 1. Lg 14. Manri-PÊcHEuRr POURPRE ; Alcedo purpurea, Gm. Enl., 578, fig. 2. Bec rouge ; tête pourpre; dos bleu pourpré; ventre roux. Habite le Sénégal et la côte d’Angole. 15. ManTiN-PÊCHEUR ORANVERT; Alcedo superciliosa , Gm. Eol., 756, fig. 2. en dessus; gorge buffle; ceinture noire ; ventre marron. elle : Ventre roux vif sur les côtés, et blanc au milieu. Habite Cayenne. 16. Manrin-PÊcHEUR ROUX ; Alcedo Madagascariensis, Gm. Enl., 778, fig. 1. Bec mince, grèle ; plumage blond -roux; dessous du corps blanc. Habite Madagascar. III. Sous-genre. SYMÉ; Syma. Bec long, élargi à la base, comprimé et mince sur les côtés vers l’extrémité, à mandibule supérieure marquée … par une arête se recourbant à la pointe, qui est très- aiguë , plus longue que inférieure ; celle-ci est carénée en dessous et M. à bords garnis de dents aiguës, en scie, fortes et n reuses. Première rémige courte, troisième et quatrième les plus longues. Queue arron- die, inégale. Observ. La seule espèce connue, dont le nom générique est celui d’une nymphe de la mer, vit sur les rivages, et saisit sur les grèves les petits poissons, dont elle se nourrit. + SYMÉ TOROTORO ; Syma torotoro , Less., Zool. de la Coq., pl. 51 bis, fig. 1. «Bec doré; tête rousse; dos bleu; ventre roux blanchâtre, Habite la Nouvelle inée, Le & _ PASSEREAUX. 245 IV. Sous-genre. TANYSIPTÈRE ; Tanysiptera,, Vigors. Bec conique, court, partout également renflé; à arête inférieure peu marquée; narines ovales, ouvertes, ar- rondies , latérales ; les deux rectrices moyennes très- longues, spatulées. Observ. Une seule espèce appartient à ce sous-genre, et vit dans les forêts. ‘ . ”. TANYSIPTÈRE DES FORÊTS; Tanysiptera dea : Alcedo dea, Gm.; Enl., 116. 4 Mäle : Bec jaune; plumage bleu et azur en dessus, blanc pur en dessous ; rectrices blanches, terminées en palette, et à tiges bleues. Femelle (Less. , Zool. de la Coq., t. I, p. 697) : Bec noi- râtre ; plumage brun-fauve en dessus, et fauve jaunatre en dessous. Habite les Moluques, Ternate , la Nouvelle-Guinée. V.® Sous-genre. MARTIN-CHASSEUR ; Dacelo, Leach. Paralcyon, Gloger. Bec épais, large à sa base, à mandibules égales, à bords minces, coupans; la supérieure droite, l’inférieure renflée en dessous, sp percées dans une membrane, ouvertes en scissures obliques, dorsales ; ailes courtes, concaves, à cinquième rémige la plus longue ; queue alongées tarses proportionnellement plus robustes. Observ. Leurs plumes sont brillantes, mais le plus souvent mollettes. Leur genre de vie les porte à rechercher les lieux frais et humides des forêts et des marécages, et à y vivre d lombrics, de larves et d'insectes mous, Ces oiseaux sont xl sivement des pays chauds. £ J * # 246 OISEAUX NORMAUX, 1. MARBTIN-CHASSEUR A BEC NOIR; Alcedo melanorhyncha , Temm., pl. 391. ’ Bec noir; plumage roux-gris varié de brun; ailes et dos verts. Habite Java. Variété ( Alcedo capensis, Gm.; Enl., 590) : Bec roussâtre ; plumage roux, jaune en dessous; ailes et dos verts. Habite Java. (M. Labillardiére.) 2. MARTIN-CHASSEUR A COIFFE NOIRE; Dacelo atricapilla : Alcedo atricapille Gm.; Enl., 673; Æ/cedo Brama, Less. , Cent. z00l., pl. 8? Sonnerat, Voy. à la Nouvelle-Guinée, pl. 3r. Têté noire ; gorge blanche ; ro et ventre roux; manteau noir; ailes azur. Femelle : Tête gris-brun; plumage gris en dessous flammé de brun; dos brun; croupion et milieu de l’aile azur. Habite le Cap (Delalande }? la Chine (Sonnerat, Ceylan (Bellangé). 3. ManRTIN-CHASSEUR sMYRNÉEN ; Dacelo smyrnensis : Alcedo smyrnensis, Gm.3; Enl., 894. Tête, cou et ventre marron; gorge et poitrine blanches; dos et queue aigue-marine. Habite le Bengale. (Macé.) 4: MarTis-CHAssEUR À TÊTE VERTE; Dacelo chlorocephala : Alcedo chlorocephala, Gw.; Enl. » 783, fig. 2; Sacred King's Fisher, White, Z{. new Sud- Wales. Tête, dos et queue aigue-marine ; dessous du corpset collier en dessus blanc de neige; joues noires. Habite Timor. (Maugé.) Variété 2 : Ventre roussâtre,, des traits noirs sur la poitrine, Java. (Labillardière.) Variété R (Alcyon sanctus, Vig.) : Ventre jaunûtre clair. ouvelle-Hollande. ) Variété y (Alcedo vagans, Less.) : Ventre roux, cerclé de brun. (Nouvelle-Zélande, } €, PASSEREAUX. 247 + L L 5. ManTIN-CHASSEUR A TÊTE BLANCHE ; Dacelo albicilla, Less, Bec noir et blanc; plumage blanc; ailes, manteau aigue- marine ; tarses noirs. Varièté 2 : Occiput vert; collier blanc. Variété R : Front et larges sourcils blancs sur le vert de l'occiput. 6. MarriN-CHASssEUR A TÊTE ROUSSE; Dacelo ruficeps, G. Cuv. Gal. du Mus. Tête et cou roux; traits sur l'œil et demi-collier noirs; doset ailes aigue-marine ; dessous du corps roux vif, ou roux clair. Habite les Mariannes: est peut être le syma torotoro PP? . MarTIN-CHASSEUR OMNICOLORE; Dacelo omnicolor : Aïlcedo omnicolor, Reinw.; Temm., pl. 135. Tête et épaules noires; manteau, croupion et dessous du corps azur; ailes et queue aigue - marine ; extrémités des ré- miges noires; collier marron; bec jaune. Habite Java. 8. Marrin-CHassEur À TÊTE GRise; Dacelo senegalensis : Alcedo senegalensis, Gm.; Enl., 594; Æ/cedo cinereifrons, Nieill., Gal., pl. 187. Bec rouge et noir ; tête grise; manteau et épaules noir de velours ; ds et poitrine vert d’eau; ventre blanc. Jeune âge : Tête grise ; dessous FF corps gris pruiné de brun. Habite le Sénégal. 9. MantiN - CHAssEUR ACTÉON ; Dacelo Acteon. Bec rouge de corail ou noirâtre; calotte gris clair; cou et poitrine gris-blanc; épaules noires ; ventre etbas-ventre marron. Variété : Gris-roussàtre sale. 10. ManriN-Cuasseur ne Conomannez, Dacelo coromanda: Alcedo coromanda ; Vatham. Pourpre azur du plus bel éclat; croupion gris-blanc; bec rouge cinabre; gorge gris-roux ; dessous du corps roux cannelle, Habite Java. (Diard.) 248 OISEAUX NORMAUX. La 13. ManrtiN - CHASSEUR OREILLON BLEU; Dacelo cyanotis, Temm., pl. 262. Bec court, rouge; calotte et queue rousses; ailes azur; sourcils pourprés; un trait azur dessus l’œil; devant du corps pourpre clair; ventre gris roussàtre. Habite Sumatra. VI Sous-genre. CHOUCALCYON ; Choucalcyon. Bec très-renflé, très-ample, à mandibule supérieure évasée, voütée, à bords échancrés vers la pointe, qui est robuste et onciforme ; mandibule inférieure carénée, large, à bords denticulés ; narines en fente latérale très- étroite; tarses proportionnellement robustes ; ailes am- ples, troisième et quatrième rémiges les plus longues ; queue un peu inégale, alongée. Observ. Les oiseaux de ce sous-genre ont le plumage soyeux. Ils vivent de vers, qu’ils cherchent dans la terre humide. Ils habitent les forêts ombreuses et les marécages. Leur cri est souvent assourdissant. 1. CHoucarcyon GaupicHaAUp ; Choucalcyon Gaudichaldiüi : Alcedo Gaudichaud , Quoy et Gaim., Zool. de l’Uranie, pl. 21. Mûle : Bec corné; tête noire ; gorge blanche; ailes et dos noirs, Variés d'aigue-marine; ventre roux vif. Queue azur. Femelle : Queue rousse. Habite la Nouvelle-Guinée. 2. CHOUCALCYON AUSTRALIEN ; Choucaleyon australe : Alcedo fusca, Gm.; Enl., 663; Æ/Zcedo giganteaz, Shaw; Vieill., Gal., pl. 188; Philipp, Z#27., pl. 287; VVhite, Z/ir., pl. 137; Dacelo gigan- ea, Leach, Arsc., pl. 106. Bec noir et corné; plumage gris de lin strié en roux-brun; des taches carnées sur les aïles. Queue rayée. Habite la Nouvelle-Galles du Sud. PASSEREAUX. 249 VII.‘ Sous-genre. MÉLIDORE; Melidora. Bec robuste , énorme, très-large, à mandibule supérieure terminée en pointe ou crochet hameconné ; l’inférieure légèrement renflée; une double arèête en ressaut sur la voûte de la mandibule supérieure; narines en fente longitudinale peu apparente ; le tour des yeux nu; des poils ou cils rigides couvrant la naissance du bec; ailes amples, queue médiocre. ® , à MEL Observ. La seule espèce connue habite la Nouvelle - Guinée. MézinORE d'EUPHROSINE ; Melidora Euphrosiæ : Dacelo macrorkinchus, Less., Zool. de la Coq, pl. 31 &rs, fig. 2. Calotte verte et brune , entourée d’un cercle bleu, un demi- collier blanc en dessus; dos et ailes d’un brun varié de roux; joues noires ; rectrices et rémiges rousses. Habite la Nouvelle-Guinée. VIII. Sous-genre. T'ODIRAMPHE ; Todiramphus. Bec droit, déprimé, à mandibules égales, obtuses à leurs extrémités aplaties, à bords lisses; narines en fissure oblique peu apparente, sur le rebord du front; ailes courtes, arrondies, première rémige brève, la qua- trième la plus longue; queue longue; tarses réticulés. Observ. Les todiramphes, dont le nom rappelle le bec des todiers, ont le plumage verdàtre et ont entre eux une grande analogie. Ils se tiennent dans les palmiers, et vivent de mou- cherons, exclusivement dans les îles de la mer du Sud. 1. TObIRAMPHE SACRÉ; Todiramphus sacer, Less., Mém. de la Soc. d'hist. nat., t. III, pl. 11. Alcedo sacra, Gm.; Lath. Tête et corps verts; un collier blanc; ventre blanchàtre, tacheté de blanc. Habite O-taïiti et Borabora. 250 OISEAUX NORMAUX. 2. TonrrAmPaËt Dieu; Todiramphus divinus, Less., Mém. de la Soc. d'hist. nat., t. III, pl. 12. Plumage brun en dessus, blanc en dessous; un collier noir. Habite O-taiti et Borabora. XLVII.® Genre. TODIER ; Todus, E. Bec alongé, composé de deux lames minces, obtuses , larges, à arête distincte; la pointe de la mandibule supérieure droite, l’inférieure obtuse , tronquée; narines ovalaires , peu visibles; commissuregde la bouche bor- dée de poils; tarses annelés, le doigt du milieu soudé avec l’externe jusqu’au - delà du milieu, et avec l'in- terne par la base; ailes à troisième rémige la plus longue de toutes : douze rectrices. Observ. Petit genre américain qui a beaucoup plus d’ana- logie avec les moucherolles , avec lesquelles il se confond par les platirhynques, et n'appartient véritablement aux syndac- tyles que par la forme de ses doigts, bien qu'il soit cepen- dant allié aux martin-pêécheurs par les todiramphes. 1. TopiEer VERT, Todus wiridis, Gm. Desm., pl. 1. (Atlas, pl. 32, fig. 1.) Vert glacé en dessus. Habite Porto-Rico, les Antilles. ( Maugé.) 2. Toner Gris; Todus plumbeus, Gm. Desm., pl. 3. Gris en dessus, blanchàtre en dessous. Habite Cayenne. (Martin, ) III Famille. Les BUCÉRIDÉES. Synon. : Les Prionotes, Prionoti, Vieill.; les Denti- rostres, Illig, Le bec généralement très-développé, crénelé ou dentelé sur les bords dans l’âge adulte; les doigts moyen et externe soudés jusqu’au-delà du milieu. PASSEREAUX. 251 Observ. Les oiseaux de cette famille ont une analogie assez grande avec les corbeaux. Les motmots seuls se lient aux guépiers par quelques caractères d'organisation , mais leurs rapports avec les calaos sont presque entièrement fictifs. XLVIIT.® Genre. MOTMOT ; Prionites, Illig. Momotus, Briss.; Baryphonus, Vieill. Bec fort, robuste, convexe, recourbé, à arête élevée, à mandibule supérieure recouvrant l'inférieure , à bords profondément crénelés; narines larges, arrondies, commissure garnie de soies; ailes courtes, concaves, quatrième et cinquième rémiges les plus longues; tarses minces, terminés par des doigts grèles, faibles; queue très-longue, étagée. Observ. Les motmots ont le corps épais, les formes lourdes. Leur patrie est l'Amérique chaude. Leur nom de prionites, vient du grec 7 Qi&Y , scie , et celui de baryphonus, de Bzpupovoc : forte voix. Ces oiseaux vivent d'insectes, et tuent parfois les petits oiseaux. Ils nichent dans les trous d'arbres. 1, Mormor xourou , Prionites momofa : Ramphastos momota, L.; Enl., 370. (Atlas, pl. 30, fig. 2.) Tête noire , couronnée d'azur; devant du corps vert-roux : deux rectrices moyennes terminées en palette. Habite Cayenne. 2. Mormor Domsey, Prioniles tutu, Azara. Levaill., pl. 39; Æomotus Dombeyi. Joues noires; dessus de la tête roux cannelle; rectrices sans palettes. Habite le Paraguay et le Brésil. XLIX.® Genre. CALAO ; Buceros, L. Bec variable, toujours grand , à substance celluleuse, très- élevé, à côtés comprimés, à partie supérieure diverse- 252 OISEAUX NORMAUX, ment arquée, à bords presque toujours sinueux où inégalement dentés; narines ouvertes, latérales, ova- laires ; membrane nue entourant la base du bec; commissure dépassant les yeux; de longs cils aux pau- _pières; tarses courts, épais, charnus, largement scu- tellés, emplumés au-dessous du genou; ailes amples, lourdes, quatrième et cinquième rémiges les plus lon- gues ; queue large, étoffée, à peu près égale. Observ. Les calaos ont le corps massif , les plumes comme poilues, la livrée presque totalement noire. Ils vivent dans les pays chauds de l'Ancien - Monde. Ils se nourrissent de fruits, de noix muscades, de charognes. Leur vol est lourd et bruyant; leur chair délicate. Nous les diviserons en trois sous-genres. I. Sous-genre. TOCK;3 Tockus. Bec recourbé, élevé, très-comprimé, à arête vive, à bords lisses ou dentelés. 1. Carao rock ; Buceros erythrorhynchus, Briss., pl. 46, fig. 2. Enl., 260; Levaill., pl. 238; Pzceros nasutus, Var. B. Bec rouge, taché de noir, à bords lisses ; côtés du cou dé- nudés; plumage blanchâtre , varié de noir en dessus. Queue noire et blanche. Habite le Sénégal. 2. CArAO NASIQUE, Buceros hastatus, Cuv. Buceros nasutus, Lath.; Levaill., pl., 236 et 237; Enl., 890. Bec noir, taché de blanc, offrant deux raies blanches sur la mandibule inférieure, les bords dentelés; tête brune, cou- ronnée de gris; cou brun marron. Queue brune, terminée de blanc. Habite le Sénégal. x 3. Carao Gris; Buceros griseus, Lath., esp. 15. Bec blanc, taché de noir, à bords dentelés; huppe occipi- tale brune; plumage gris cendré en dessus, gris clair en des- sous; rectrices moyennes noires, les externes blanches. (Mus. de Paris.) PASSEREAUX. 253 Il. Sous-genre. CALAO ; Buceros. Bec élargi, toujours considérable, très-variable , surmonté d’une crête comprimée ou d’un casque de forme bi- zarre ; les bords du bec lisses dans le jeune âge , dé- chirés et crénelés dans l’âge adulte. Observ. Nous ne savons à quelle espèce appartient une tête qui est au Muséum, et dont le bec présente sur les deux mandibules, à la base, des ciselures profondes formant des chevrons obliques. 4. CaLAO coURONNÉ ; Buceros coronatus, Shaw. Levaill., pl. 234 et 235. Bec rouge, surmonté d’une crête étroite; plumes de la tête làches ; haut du corps enfumé ; bas-ventre blanchâtre. Habite le cap de Bonne-Espérance. 5. Carao DE GiNGr; Buceros gingianus, Lath. Levaill., pl. 15; Sonnerat, pl. 121; Buceros oxyurus, VVagl., esp. 14. Bec corné, puis noir, surmonté d’une lamelle étroite, pointue ; joues noires; plumage enfumé. Queue brune , bordée de blanc; bas-ventre gris-brun clair. Habite l'Inde. 6. CaLAO À BEC CISELÉ ; Buceros cassidix, Temm., pl. 210. Bec pointu , surmonté d’une lamelle mince ; des stries creu- sées obliquement sur les côtés; plumage noir. Queue brune. offrant au milieu une large raie blanchâtre. Jeune âge : Plumage fuligineux. Femelle : Tête et dessous du corps blanchâtres. 7. CALAO TROMPETTE; Buceros buccinator, Temm., pl. 284. Adulte : Bec brun, surmonté d’un casque pointu, convexe en dessus; haut du corps noir bronzé; ventre et bas- ventre blancs. Queue noire , largement terminée de blanc, de même que les rémiges. Habite le Cap. (Delalande.) 254 OISEAUX NORMAUX. Jeune âge : Lame du bec renflée seulement, jaune, tachée de noir. Habite le Bengale. (M. Houssart.) Jeune ( Buceros albirostris, Shaw) : Bec à pointe tachée de noir. Habite Java. 8.. CALAO uNIcORNE; Buceros malabaricus, Gm., Lath. Buceros monoceros , Shaw; Levaill., pl. 9 et 10; Enl., 873 (âge moyen) ; Levaill., pl. 11 et 12 (jeune). Bec énormément développé, surmonté d’un casque consi- dérable, comprimé, convexe en dessus, terminé en pointe avancée, ou en biseau oblique ; il est jaune , taché de noir en dessus; les joues et le dessous de la gorge dénudés; corps noir; ventre et région anale blancs; extrémités des rectrices et de la queue blanches; les rectrices moyennes noires. Habite l'Inde. (Leschenault.) 9. CALAO 81coRNE; Buceros bicornis, Gm., Shaw; Levaill., pl. 7 et 4. Bec trés-long, surmonté d’un casque concave, évasé en canal, de couleur rouge; mandibule inférieure tachée de marron ; tour de la tête noir; cou jaune roux; plumage noir; cuisses et bas-ventre blancs. Queue blanche , largement rayée de noir au milieu. Habite les Indes et l'Afrique. 10. CALAO A CASQUE PLAT; Buceros hydrocorax , Gm, Enl., 283; Levaill., pl: 240. Bec long, surmonté d’un casque à face plane ou ovalaire, rouge , tachée de noir; tour du bec entouré de noir; cou marron ; plumage gris-brun sur le manteau, noir sur le ventre ; bas-ventre roux. Queue blanche. Habite les îles Philippines. ( Perrotet.) 11. CALAO A CASQUE SILLONNÉ; Buceros sulcatus, Temm., pl. 69. Bec médiocre, surmonté d’une crête verticale , trés-sillonnée sur les côtés, de couleur carminée; mandibule inférieure PASSEREAUX. 255 marquée de quatre grosses rides blanchâtres , saïllantes sur le fond carné du bec; gorge nue; occiput roux-marron vif; cou jaune-blond doré ; plumage noir. Queue blanche , rubanée de noir à son bord terminal. Jeune âge : Crête sans rides ; plumage entièrement noir. Habite Mindanao. 12. CALAO À BEC FESTONNÉ, Buceros undulatus, Shaw. Levaill., pl. 239; Bzceros plicatus, Lath. ; Labill., Atlas. Bec grand, surmonté d'un casque convexe, composé de cinq lamelles séparées par des sillons ; gorge et moitié du cou nus, recouverts d'une peau noire; bec jaune, sans taches; plumage noir. Queue blanche. Jeune âge : Casque lisse, convexe, à bords du bec sans dentelures; plus âgé : Un seul sillon sur le casque. Femelle ( Buceros Javanicus , Shaw ; Levaill., pl. 239): Occiput roux-marron vif; tête et cou blanchàtres, ou jaune-roux doré, sac dilatable de la gorge à moitié noir et à moitié blanc. Jeune femelle ( Levaill., pl. 22) : Casque lisse, à peine formé ; gorge à peau blanchàtre. Habite Java, les Moluques, Waigiou , la Nouvelle-Guinée ; c’est le Jerar-Vogel, ou oiseau à années, des Hollandais. 13. CALAO RHINOCÉROS ; Buceros rhinoceros, Gm. Enl., 934; Levaill., pl. 13 (bec). (Atlas, pl. 31.) Bec énormément développé, très-long, surmonté d’un casque ample, terminé en pointe recourbée vers en haut en forme de sabot, de couleur rose päle, et noir à sa base; gorge poilue ; plumage noir ; ventre blanc. Queue blanche, barrée de noir. Jeune âge ( Buceros africanus, Levaill., pl. 2) : Bec triangu- laire, à bords trés-lisses, sans vestiges de casque ; un épais duvet noir sur le corps; la queue toute blanche. Habite Sumatra. (Duvaucel.) ; 256 OISEAUX NORMAUX. 14. CALAO À CASQUE EN CROISSANT ; Buceros sylvestris, Vieill. Encycl., t. 1, p. 400; Levaill., pl. 21; Bzceros rhinoceros, Temm. Bec énorme , surmonté d’un casque dilaté, convexe, ter- miné en carène, de couleur jaune, noir à sa base ; plumage noir; ventre blanc; queue de cette dernière vds par une large raie noire. Habite Java (Lesch.), les Indes 6ESte (M. Philibert). 15. CALAO À CASQUE ROND; Buceros galeatus, Gm. Enl., 933; Edw., pl. 281, fig. C. Bec médiocre, surmonté d’un casque élevé, convexe, tron- qué brusquement et arrondi en avant, dont la face est con- vexe, de teinte jaune, marquée de rouge. Habite la Terre des Papous ?P E On n’en connaît que deux têtes osseuses dans les Galeries du Muséum : Levaillant croyait qu’elles appartenaient à un oiseau aquatique. III. Sous-genre. NACIBA ÿ Bucorvus. Bec très-long, peu recourbé, à mandibules très-compri- mées; les narines couvertes par deux faisceaux de poils rigides, sétacés; cils épais autour de l’œil; joues et devant du cou entièrement nus; casque creux, tron- qué et ouvert en avant; tarses très-longs. Observ. Les calaos de ce sous-genre recherchent les charo- gnes, les insectes, dans les champs de teffs. 16. CArAO cARONCULÉ; Buceros abyssinicus , Gm. Enl., 779; Levaill., pl. 230, 231 et 232; Bruce, Z/r7. Bec noir; joues et gorge nues, bleu livide, et peau du cou vermillon; plumage noir, l'extrémité des rémiges d’un blanc pur. Habite l’Abyssinie, où on le nomme, suivant Bruce 1 L&ir-el-Naciba, ou oiseau de la destinée. PASSEREAUX: 259 IL Division. Les HÉTÉRODACTYLES. Tarses terminés par quatre doigts, trois en devant. L’ex- terne solidement soudé à celui du milieu jusqu’à la deuxième articulation. L* Famille. Les PIPRADÉES, Anol. Synon. : les Æntriades, Vieill.; les Manakins, Cuv. Bec court, voüté, comprimé, à narines cachées par les plumes du front. L:® Genre. MANAKIN ; Pipra, L. Bec court, élargi, triangulaire à sa base, très - fendu, comprimé vers la pointe, mandibule supérieure voûtée, terminée en pointe; narines basales, triangulaires ; ailes médiocres , ne dépassant pas le croupion; à rémiges plus longues; tarses minces, alongés, emplumés jus- qu'aux genoux, scutellés, à doigts faibles, à ongles très-petits. Queue composée de douze rectrices égales, courtes, parfois médiocres, et souvent dépassées par deux longs brins. Observ. Tous les oiseaux de ce genre habitent l'Amérique. Leur plumage est vivement peint. Ils se tiennent dans les profondes forêts chaudes et humides, où pullulent les insectes qui servent à leur nourriture ; ils aiment aussi les petits fruits. Les espèces principales et certaines de manakins sont les suivantes : 1.” Le manakin tijé, pipra pareola (atlas, pl. 51, fig. 1), Gm.; du Brésil, Le mäle, noir, à dos bleu, à calotte d’azur. La femelle, verdätre , à couronne pourprée, Le jeune, gris verdàtre. 2.° Le manakin aux longues pennes, pipra caudata, Lath.; du Brésil. Le mäle est bleu d'azur, à cou noir, à couronne pourpre. La femelle est verte, à tête pourprée , deux brins terminent la queue. 27 258 OISEAUX NORMAUX. 5° Le manakin rouge, pipra aureola, Gm.; de Cayenne et de la Trinité. Le mäle est rouge de feu et noir; et le jeune âge , d’un olive jaunûtre , où se dessinent à peine quelques traces de rouge. 4° Le manakin Wied, pipra Wiediu, Less. Noir, le dessus de la tête et le derrière du cou d’un rouge de feu, quelques plumes frontales hérissées en pompon. 5.° Le manakin militaire, pipra militaris , Shaw ; du Brésil. Brun, à ventre gris, à bandeau rouge sur le front. 6.” Le manäkin goitreux, pipra gutturosa, Desm. Brun en dessus, gris clair en dessous; gorge et poitrine blanc pur, une touffe épaisse de plumes sous la première. La femelle est entierement verdàtre. Cette jolie espèce est du Brésil. 7. Le manakin à gorge blanche, pipra gutturalis, Gm.; Enl., 324, fig. 1 ; de Cayenne. Mäle, noir, à devant du cou blanc de neige. La femelle ? variée de roussàtre en dessous. 8° Le manakin à front blanc, pipra serena, Gm.; Vieill., Gal., pl. 72; de Cayenne. Brun, à front blanc, à bas-ventre jaune, à croupion bleu , à tache aurore sur le thorax. La femelle est olivètre jaune. 9.° Le manakin atête blanche, pipra leucocapilla, Gm.; Enl.,34 ; fig. 2; de Cayenne. Noir brillant, à tête blanche. 10.° Le manakin à tête d’or, pipra erythrocephala, Gm. ; Enl., 34, fig. 1 ; de Cayenne. Noir , a tête d’un jaune d’or. La femelle, vert olivâtre. Variété : À tête rouge, pipra rubricapilla, de Brisson. 11.° Le manakin rubis, piprastrigilata, Wied, Itin.,t.1,p.2091; du Brésil; Temm., pl. 54, fig. 1 et 2. Tête rouge; ventre flammé de roux; plumage olivâtre : la femelle n’a point de rouge sur la tête. e) LI.® Genre. RUPICOLE ou COQ-DE-ROCHE; Rupicola, Briss., Cuv. Bec médiocre, robuste , voûté, fléchi à la pointe, à man- dibule supérieure comprimée à la base, échancrée à la pointe; l'inférieure droite, plus courte, aiguë ; na- rines latérales ovalaires, recouvertes par les plumes #rontales huppiformes ; tarses à demi vêtus, robustes, PASSEREAUX. 259 à pouce puissant; ailes moyennes, à première rémige courte, les quatrième et cinquième les plus longues. Observ. Ce genre peut se diviser géographiquement en deux tribus : l'une , du Nouveau - Monde , comprend les rupicoles du Pérou et de la Guiane ; l’autre, de l’Ancien - Monde, le calyptomène vért de M. Horsfeld. $. 1. Rupicoles du Nouveau-Monde. 1. Ruricoce CoQ-nr-RocxE ; Rupicola auranha, Vieill. Pipra rupicola, L.; Enl., 39 et 747. (Atlas, pL 51, fig. 2.) Mäle : Orangé, plumes frisées sur les ailes et la queue ; huppe comprimée sur la tête, bordée d’un cercle étroit rouge ; rémiges brunes à miroir blanc ; queue arrondie , brune , bordée de blanc-roux; bec jaune. Femelle : Entièrement brun fuligineux , à bec brunûtre. Le coq-de-roche devient de plus en plus rare sur les bords de l’'Oyapock , sa patrie. Il est méfiant, vole vite ; et la femelle pond deux œufs blancs, gros comme ceux de pigeon, au milieu de buchettes assemblées. 2. Ruricore pu Pérou; Rupicola peruviana, Dumont , Dict. des sc. nat., t. XLVI, p. 453; Enl., 745. Orangé, huppe en touffe sur le front ; manteau gris tendre ; rémiges et rectrices d’un noir profond ; pas de parures. Queue ample. Habite le Pérou (M. Ajasson) : est le chiachia lacca des Mexicains. Sa femelle n’est pas connue. $. 2. Rupicole de l’ancien continent. 3. Ruricoe vert; Rupicola viridis, Temm., pl. 216. Calyptomena viridis , Morsf., Java, 4. liv. (Atlas, pl. 50, fig. 2.) D'un vert d'émeraude suave ; deux taches d’un noir de ve: lours sur les côtés du cou; rémiges à trois raies noires sur les épaules; tarses bruns. 260 OISEAUX NORMAUX. Habite Sumatra (Duvaucel) : est le burong Lampo pinang des Javanais. Femelle : D'un vert-jaunâtre sale, sans noir. IL Famille. Les EURYLAIMES. Bec moyen, voûté, fendu, déprimé, à narines libres. LIL.‘ Genre. ÉROLLE ; Erolla, Less.; Eurylaimus , Temm. Bec déprimé, arrondi, large à sa base, subconique, à commissure ample, à mandibule supérieure voûtée, sans arête marquée , terminée en pointe, à bords lisses s’ajustant sur les bords de la mandibule inférieure ; narines médianes, ovales, ouvertes dans une fente longitudinale ; base du bec garnie de cils alongés; ailes et queue médiocres; tarses minces, grèles , scutellés , à doigts faibles. Observ. Les oiseaux de ce genre différent beaucoup des eurylaimes par la forme de leur bec et par celle du corps. Ils établissent le passage des gobe-mouches aux eurylaimes, qui eux-mêmes conduisent aux podarges. 1. ÉROLLE DE Brain vice, Erolla Blainviliu : ÆEurylaimus Blainviélit, Garn., Zool. de la Coq., pl. 19. Noir, trois taches blanches ; le croupion rouge ; bec et tarses bruns. Habite la Nouvelle-Guinée. 2. ÉROLLE NASIQUE; Erolla nasica : Eurylaimus nasutus, Temm., pl. 154; Todus macrorkynchos, Gm., Todus nasutus, Lath. Bec brun , à stries blanches et noires; hausse-col et croupion rouge pourpre ; moyennes couvertures blanches. Habite Sumatra. (Duvaucel.) LI. Genre. EURYLAIME; Eurylaimus , Horsf. Corydon, Less., Man. Bec très-déprimé, très-aplati, très-robuste, très-élargi ; à arête vive, terminé en pointe recourbée; mandibule - PASSEREAUX. 261. supérieure en voûte, déprimée sur ses côtés, ses bords épais, contournés, débordant ceux de la mandibule in- férieure, qu’ils recouvrent; base très-fendue, à com- missure dépassant les yeux, sans cils sur les bords; narines sur les côtés de l’arête, en partie couvertes par les plumes du front, percées en avant par une ou- verture petite et arrondie; le tour des yeux nu; ailes moyennes. Queue presque égale ; tarses scutellés, assez robustes, terminés par des doigts assez alongés et à ongles développés. Observ. Nous avons conservé à ce genre son nom d'Eurylaime, parce qu’il renferme l'espèce type décrite par M. Horsfield. Ce sont des oiseaux de Sumatra et de Java, à formes trapues. 1. Euryratme Horsrieco ; Eurylaimus Javanicus , Horsf., Java, pl., 4.° livraison. £E. Horsfieldii , Temm., pl. col., 130 et 131. Tête et cou brun vineux; dos et ailes noirs, flammés de jaune doré; dessous du corps vineux; un collier noir; tarses jaunätres. Habite Sumatra. (Duvaucel.) 2. EunyratMe Corypox ; Eurylaimus Corydon, Temm., pl. 297. (Atlas, pl. 50, fig. 1.) Bec corné ; plumage noir; un miroir blanc sur l'aile; dos rouge ; gorge rousse. Habite Sumatra. (Duvaucel.) Observ. C'est, sans contredit, à ce groupe qu’appartient l'eurylaime à capuchon , eurylaimus cucullatus , Temm., pl. 261, de Sumatra, qui n'existe point dans le Musée de Paris. III." Division. Les FISSIDACTYLES. Tarses terminés par quatre doigts, les trois de devant constamment libres et isolés, ou la soudure qui 262 OISEAUX NORMAUX. existe entre les latéraux et le doigt intermédiaire n'ayant lieu qu’à la base, et ne dépassant jamais la première articulation. Observ. Cette division comprend la majeure partie des pas- sereaux, et ne renferme que deux tribus, celle des latirostres, et celle des conirostres. L® Tribu. Les LATIROSTRES, Ærantes, Ihg, Synon. : Planirostres, Dumér.; les Fissirostres, Cuv. Bec très-déprimé, très-aplati, un peu crochu, à com- missure excessivement fendue; ailes longues; queue généralement fourchue ; pieds très-courts. I.* Famille. Les CHÉLIDONES où CHÉLIDONS, Meyer; Vieill.; Temm. Caractères de la tribu. Cette famille est très-naturelle : les individus vivent d'in- sectes et sont répandus dans toutes les parties du globe. LIV.® Genre. PODARGE; Podargus, Cuv. Bec fort, très-large, très-déprimé, épais, voûté, dilaté sur les côtés, à arête vive en dessus, à pointe de la mandibule supérieure recourbée; mandibule inférieure à bords lisses, terminée par une échancrure destinée à recevoir la pointe de la mandibule supérieure ; bouche démesurément fendue , très - ample; narines abondam- ment recouvertes par des plumes sétacées; ailes alon- gées, puissantes, à première rémige courte, la deuxième et la troisième les plus longues ; queue assez alongée, étagée ou égale; tarses robustes, forts, scutellés, les deux latéraux plus courts que celui du milieu, et pres- que égaux; ongles comprimés. A PASSEREAUX. 263 Observ. Les podarges ont le plumage des engoulevents, tant par les teintes que par la nature mollette des plumes. Ce sont de vrais eurylaimes nocturnes, car tout annonce qu'ils ont des habitudes crépusculaires, et qu'ils lient d’un autre côté les engoulevents aux chouettes. Ces oiseaux n’ont jusqu'a ce jour été trouvés que dans l’ancien continent, et exclusive- ment dans les iles d'Asie et l’Australie. 1. Ponarce DE La Nouvezre-Hoiranne; Podargus Cuvieri, Cuv., Règne anim., pl. 4, fig. 1. Vig. et Horsf., Trans. Soc. Linn., t. 15, p. 208; Podargus cinereus, Vieill., Gal., pl. 123. (Atlas, pl. 33, fig. 1.) Robuste , bec et tarses brunàtres; brun, varié de noir, de gris de perle, de blanc, de roussatre. Queue médiocre, étagée. Habite la Nouvelle-Hollande. 2, PonaRGE DE JAvA ; Podargus Javanensis, Horsf., Java, 2.*liv. Bec et tarses jaunàtres ; roux vermiculé en dessus; un demi- collier blanc en dessus du cou; queue agréablement zonée de brun - roux, de gris; les yeux clairs; ventre et gorge variés de roux clair et de blanc. Habite l'ile de Java ; est le chaba-wonno des Javanais. Observ. On a décrit dans les Transactions de la Société Lin- néenne de Londres, les podargus humeralis , Stanleyanus et Cuvieri, que MM. Vigors et Horsfield caractérisent par une comparaison exacte des trois espèces. Le podargus cornutus de la pl. 159 de M. Temminck paraît différer du podargus Java- nensis de M. Horsfield. MM. Quoy et Gaimard en ont découvert une grande espèce dans les forêts de la Nouvelle-Guinée. LV." Genre. ENGOULEVENT ; Caprimulgus, L. Caprimulgus à Nyctibius, Nieill.; Caprimulgus et Steatornis, Humboldt ; Œgotheles, Vig. et Horsf. Bec très - déprimé, peu épais, garni à sa base de soies nombreuses, roides, simples ou pectinées; mandibule 264 . OISEAUX NORMAUX. supérieure à arèête saillante, parfois arrondie, épaisse, terminée en crochet robuste, ou recourbé, ou finissant en pointe mousse, reçu dans une échancrure de La pointe de la mandibule inférieure, qui est repliée ; narines linéaires, à ouverture tubuleuse; bouche déme- surément fendue, à ouverture vaste et à bords simples; tarses très-courts, annelés, à demi emplumés, terminés par trois doigts antérieurs réunis à leur base par un repli membraneux, à pouce souvent versatile, à ongle du doigt intermédiaire presque toujours déntclé à ; ailes longues, pointues, à deuxième et troisième rémiges les plus longues. Queue composée de dix rectrices de formes variables. Observ. Les engoulevens, dont le nom français dérive de vieux mots qui peignent la grandeur de leur bouche, étaient, a ce qu'il parait, les fette-chèvres, caprimulgus des Latins, et ce qu'Aristote nommait les aigothelas. Le plumage de toutes les espèces qui composent ce genre est doux, mollet comme celui des chouettes, et teint de gris, linéolé de brun et de roux, à la manière des phalènes ou papillonsnocturnes. Ce sont des oiseaux crépusculaires, qui ont de grands yeux, une conque auditive ample, une tête aplatie, des formes corporelles ramassées, un vol doux et spécial. Ils se nourrissent d'insectes, qu'ils saisissent au vol et qu’ils en- gloutissent aisément, même les plus gros, dans leur vaste gosier. On en rencontre les espèces dans toutes les parties du monde, ef toutes se ressemblent par la masse des caractères et ne différent que par des nuances de détails. Les engoulevens sont toutefois solitaires et peu multipliés. Ces oiseaux varient en taille, et leur bec surtout prend par- fois une texture robuste; la carène s’épaissit pour former un crochet recourbé et épais. C’est ce qui avait porté M. Vieillot à établir le genre ibijau, nyctibius, dont le type était le capri- mulgus grandis. MM. Horsfield et Vigors ont proposé le genre ægotheles pour recevoir le caprimulgus Novæ Hollandiæ de Lätham, représenté dans Phillipp, pl. et p.170. Ce dernier genre avait pour principaux caracteres une arête acier les PASSEREAUX. à 265 soies de la commissure pectinées à leur base, des narines linéaires, et la deuxième et la cinquième rémige les plus longues. Les doigts sont libres, les tarses et le pouce grêles, la queue arrondie. Ces deux genres ne peuvent être conservés, parce que leurs caractères sont peu importans, et que des passages graduels conduisent de ces deux espèces à toutes les précédentes. Nous ne doutons pas que ce ne soit d’un grand ibijau ou engoulevent que M. de Humboldt s’est servi pour créer son genre steatornis (Acad. dessc., 5 Mars 1817; Nouv.Bull., 1817, p. 51); il lui donne en effet pour caractères d’avoir un bec dont la mandibule supérieure est fortement crochue , des na- rines médianes, une bouche fendue jusqu’au - dela de l'œil, et garnie de poils roides, dirigés en avant, des pattes courtes, à quatre doigts séparés jusqu’à la base. Le type du genre de M. de Humboldt était le séeatornis caripensis, de la taille d’un coq ??, à plumage sombre, gris brunâtre, mélangé de petites stries et de points noirs, offrant de grandes taches blanches, bordées de noir, en forme de cœur sur la tête, les rémiges et les rectrices; sa queue est cunéiforme. Son nom de pays est guachora ; on dit sa graisse délicate et recherchée. Les espèces connues d’engoulevens à queue régulière sont : 1.” Le Caprimulgus europœus, L.; Enl., 193. ( Atlas, pl. 33, fig. 2.) .” Le Caprimulgus grandis, L.; Enl., 525, et le Caprimulgus vociferus, Wils., t. V, pl. 41. ” Le Caprimulgus Novæ Hollandiæ , Lath. ; Philipp , pl. 170. " Le Caprimulgus virginianus, Edw., pl. 63 ; Caprimulgus ame- ricanus, Wils., pl. 40, fig. 1 et2,t. V, et peut-être Caprimulgus guyanensis, Enl., 733. ” Le Caprimulgus carolinensis, Lath., Wils., t. VI, pl. 54, fig. 2. .” Le Caprimulgus jamaicensis, Lath., pl. 57. 7." Le Caprimulgus rufus, Enl., 735. 8.” Le Caprimulgus semitorquatus, Enl., 734. 9.” Le Caprimulgus cayennensis, Enl., 760. 10.° Le Caprimulgus acutus, Enl., 752. 11.° Le Caprimulgus Nattereri, Temm., pl. 107. 12.° Le Caprimulgus diurnus, Wied; Temm., pl. 182. 13. Le Caprimulgus mystacalis , Temm., pl. 410. 1 LD = D On OISEAUX NORMAUX, _Les espèces africaines à queue régulière sont : 14° Le Caprimulgus infuscatus, Ruppel, pl. 6. 15° Le Caprimulgus isabellinus, Temm., pl. 379. 16° Le Caprimulgus erimius, Ruppel, Temm., pl. 398. Les engoulevens africains à queue étagée sont : 17. Le Caprimulgus climacterus, représenté dans la Galerie de M. Vieillot, pl. 122. Les engoulevens à queue fourchue ne comprennent que deux espèces: 18.° Le Caprimulgus fuscatus, Cuv.; Levaill., Ois. d'Afr., pl. 47 et 48. 19° Le Caprimulgus pectoralis, Cuv.; Levaill., pl. 49. Un engoulevent américain est remarquable par les énormes proportions qu'acquierent les deux rectrices extérieures, et qui forment une fourche très- profonde; l’ongle du milieu n'est point dentelé : c’est le Caprimulgus psalurus, déja décrit par d’Azara, et représenté dans les planches de M. Temminck, n."”167 et 158. Enfin, un engoulevent africain est remarquable par deux longues tiges imberbes qui partent des épauleg, et qui s’épa- nouissent à l'extrémité en palette: c’est Le Caprimulgus longipen- nis, Shaw, Misc., pl. 265. Là MM. Hofsficld et Vigors ont décrit deux espèces de la Nou- velle - Hollande, qu’ils ont nommées Caprimulgus albo-gularis, Vig. et Horsf., Trans. Soc. Linn.,t. XV , p.194, et Caprimulgus guttatus, que les naturels des alentours du Port - Jackson nomment wat-satkin. M. Horsfñeld avait déja admis, dans son catalogue des oiseaux de Java, les Caprimulgus affinis, et Caprimulgus macrurus , que nous ne connaissons pas. LVI.® Genre. HIRONDELLE ; Hirundo , L. Apus à Hirundo, Scop.; Cypselus et Hirundo, Nlig., Cuv., Temm., Vieill. Bec petit, très-déprimé, très-large à sa base, de forme triangulaire, à commissure ample,comprimé àsa pointe, Ne petite, recourbée et un peu entaillée ; narines basales, arrondies, à demi fermées; langue bifide au sommet; tarses courts, nus, ou emplumés, annelés ; le doigt externe un peu soudé à celui du milieu; aïles PASSEREAUX. R 267 longues, à première rémige la plus longue de toutes; queue le plus ordinairement très - fourchue, plus rare- ment égale, composée de dix ou douze rectrices. Observ. Les hirondelles forment un genre naturel dont on essaierait en vain de séparer avec exactitude les martinets. Ce sont des oiseaux insectivores qui habitent les climats chauds des deux mondes. Les espèces qui s’avancent dans les zones tempérées, émigrent aux approches des hivers, et se rendent dans les pays plus rapprochés de l'équateur. On a supposé qu'elles pouvaient s’engourdir pendant les froids et ne se réveiller que sous l'influence du printemps, à la manière de certains rongeurs. Toutes les hirondelles aiment à vivre en bandes nombreuses. Leur vol est puissant, et presque non interrompu. Toutes font leurs nids à terre ou le long des murs, avec de la terre détrempée, excepté quelques petites espèces des Indes encore mal déterminées, qui recueillent des matières gélatineuses, qu’elles élaborent dans leur gésier et qu'elles tissent en filamens. Ces nids sont célébres en Asie comme aliment. (Voy. mon Mémoire sur les nids de salanganes, Dict. des sc. nat., t. XLVII, p. 63.) I." Sous-genre. MARTINET ; Apus, Scopoli. Cypselus (de #u-Lenwc , nom d’Aristote pour le martinet), Illig.; Micropus, VVolff et Meyer. Tarses ordinairement vêtus, courts, à doigts antérieurs au nombre de trois, et le pouce versatile, c’est-à-dire déjeté en devant ; la queue très-diversement fourchue; les doigts antérieurs à trois phalanges; sternum sans échancrure, Observ. Les martinets nichent dans des trous; grimpent ai- sément le long des murailles, parce que leurs ongles sont crochus et plus robustes que ceux des hirondelles. 1.” Manriner Noir; Cypselus murarius, Temm., Ma Wt.T, p- 454 (Atlas, pl. 54, fig. 1.); Hirundo apus, Gm., Enls, 542, fig. 1. Brun-noir, gorge blanche. Habite, en Europe, la France ; en Afrique , le cap de Bonne-Espérance. 2. MARTINET À GORGE BLANCHE; Apus melba, Vieill., Gal., F F3 A 268 4 OISEAUX NORMAUX. pl. 121; Hirundo melba, L.; Levaill., Afriq., pl. 245 ; Cypselus melbus, Vieill., Gal., pl. 121. Brun, gorge et ventre blancs. Habite le midi de l’Europe et de l'Afrique. 3° ManriNET À cROUPION BLANC, Levaill., Afriq., pl. 244, fig. 1. Brun, croupion blanc. 4 Manriner periT; Cypselus parvus. Brun-noir, à gorge blanche ; queue peu fourchue. 5° ManriNer A MOUSTACHES ; Cypselus mystaceus, Less., Zoo. de la Coq., pl. 22. Habite la Nouvelle-Guinée. 6. Manriner coirré; Cypselus comatus , Temm. , pl. 268. Habite l'ile de Sumatra. IL. Sous-genre. HIRONDELLE ; Hirundo, lllig., Cuv., Temm., Vieill. Tarses plus alongés, nus, annelés ; le pouce dirigé en arrière, peu ou point versatile; les doigts comme chez les autres passereaux ; la queue rarement égale, sou- vent profondément fourchue; sternum échancré. Observ. Les hirondelles ont des formes plus élancées, plus minces que celles des martinets. 1. HIRONDELLE DE FENÊTRE; Hirundo urbica, Gm., Enl., 542, fig. 2 (Atlas, pl. 34, fig. 2). Face et dessus du corps bruns, ventre blanc; tarses vêtus. Habite la France. 2° HiRONDELLE DE CHEMINÉE; Hirundo rustica, Gm., Enl.; 543, fig. 1. Brun-bleu; gorge rousse ; collier bleu-brun; ventre gris-blanc. Habite la France, l'Afrique , l'Inde (Dussumier), les Terres australes (Péron )? On en connait une variété albine. 3.” HiRONDELLE MARRON ; Hirundo castanea , Sav., Égypte, PL fig. 4. Brune; collier brun; gorge et ventre marron. Habite l'Égypte. 4° HinoNDELLE ROUSSELINE ; Hirundo capensis, Gm.; Levaill., Afriq., pl. 245. Brune en dessus, rousse en dessous; gorge et devant du cou blanchätres. Habite le Sénégal. La femelle (Buff., Enl., 725, fig. 2) est flammée de. brun en dessous. Habite le cap de Bonne-Espérance. (Delalande.) 5. HinonpELLE A FRONT ROUX; Hirundo rufifrons, Vieill.; Levaill., Afriq., pl. 245. Noire ; front roux ou gris; collier PASSEREAUX, 263 ñoir: gorge blanche: ventre gris. Habite le cap de Bonne- Espérance. (Delalande.) 6.° HIRONDELLE DE RIVAGE; Hirundo riparia, Gm.; Enl., 645, fig. 2. Brune ; gorge et ventre blancs; poitrine brunàtre. Habite la France et le nord de l'Amérique, les États-Unis. ( Lesueur. } 7." HIRONDELLE DE MARAIS ; Hirundo palustris, Levaill., Afriq., pl. 246, fig. 2. Toute brun roussàtre. Habite le cap de Bonne- Espérance. ( Delalande. ) 8. HIRONDELLE À COLLIER BLANC; Hirundo cayennensis, Gm.; Enl., 728, fig. 2. Brune ; à gorge blanche. Habite la Guiane. 9° HIRONDELLE FAUVE; Hirundo capensis. Brunâtre, fauve en dessous. Habite le cap de Bonne-Espérance. (Delalande.) 10.7 HIRONDELLE HUPPÉE; Hirundo cristata, Vieill.; Levaill., Afriq., pl. 247. Brune, huppée, dessous du corps gris de cendre. Habite Java. 11. HIRONDELLE À VENTRE JAUNE; Hirundo flaviventer. Brunàtre ; devant du cou roux; milieu du ventre jaune. Habite le Brésil. ( Delalande.) 12.” HIRONDELLE A VENTRE BLANC; Hirundo dominicensis, Gm.; Enl., 225? Noir-bleue; ventre blanc. La femelle (Levaill., pl. 29) est brunätre sale. Habite Porto-Rico. (Maugé.) 13. Hinonnezze BLEUE; Hirundo cærulea, Vieill., Amér., pl. 27; Hirundo violacea et rubis, Gm.; Wils., Am. Ornith., pl. 39, fig. 1. Mâle : Noir à reflets bleus. Femelle: Gris-brune, variée, à bas- ventre blanchâtre. Habite la Caroline du Sud. (L'Herminier. ) | 14.° HIRONDELLE CHALYBÉ; Hirundo chalybea, Gm.; Hirundo purpurea junior, Gm. Grise, ventre blanchätre. Hab. Cayenne. 1 5.° HiRONDELLE DES 8LÉs ; Hirundo borbonica, Gm. Gris-brune, flammée de brun. Habite l’ile de France. (M. Dumont.) 10.” HIRONDELLE VÉLOCIFÈRE ; Hirundo velox , Vieill.; Levaill., Afriq., pl. 244. Noire. Habite le cap de Bonne-Espérance. ( Delalande. ). 17." HIRONDEILLE A ÉCHARPE; Hirundo fasciata, Lath.; Swwains., Zool. illust., 4° cah. Ceinture et plumes des cuisses d’un blanc de neige. ” 18.” HirONDELLE LEUCOrIÈRE ; Hirundo leucoptera, Gm.; Enl., 546, fig. 2. Dessous du corps blanc. Habite Cayenne ? les Malouines. (M, Quoy.) ME D, + 270 OISEAUX NORMAUX, 19.° HIRONDELLE A GORGE RAYÉE; Hirundo nigricans , Vieill. Brune , blanche en dessous, à gorge rayée. Habite Timor. 20.” HIRONDELLE SALANGANE; Hirundo esculenta, L. Brune, grise en-dessous, à gorge rousse. Habite Pondichéry. Variété : À gorge blanchätre et brunätre. Habite Timor. (Maugé). Variété : Mélangée de brunätre. Habite les iles Malouines. (M. Quoy.) Variété : Noire. Habite l’ile Bourbon. (Commerson. ) 21.° HIRONDELLE FAUVE Mirundo falva Vieill., Amér., pl.32. Front roux; dos brunàtre ; corps en dessous roussätre. Habite les iles Antilles. (Maugé.) 22° HIRONDELLE A CROUPION Gris; Hirundo franciæ, Gm. Brune ; queue tres-peu fourchue. Habite l’ile de France. 23.” HironDELLE DE Rois ; Hirundo Robini. Noir-brune ; gorge, devant du cou et poitrine d’un roux marron franc. Habite l'ile de la Trinité. (Robin.) 24.° HIRONDELLE ACUTIPENNE ; Hirundo pelasgia, Gm. ; Enl., 716. Brunâtre ; rectrices terminées en pointes aiguës. Hab.Cayenne. 25.” HIRONDELIE A COLLIER; Hirundo collaris, Wied, Itin., t. 1, p.108; Temm., pl. 195. Brun-noire , à collier blanchâtre. Habite le Brésil. (Delalande.) IL° Tribu. Les CONIROSTRES. Le bec est toujours conique à la base, terminé en pointe _ plus ou moins alongée, à côtés comprimés dans le sens vertical. Obsers. Les conirostres forment la tribu la plus nombreuse des passereaux. Nous les subdiviserons en plusieurs sections, toutes très-fournies en genres. Ils different des latirostres, dont le bec est toujours trés-déprimé , etaplati dansle senstransversal. I." Sect. Les CONIROSTRES ANISODACTYLES. Synon : les Ténuirostres, Cuv., 4° Fam., Régn. anim.; Leptoramphes, Dumér.; Anisodactyles, Temm. Bec conique , variable , rarement droit, plus souvent re- courbé; sans dents à la pointe, excepté dans un seul ee PASSEREAUX. 2721 cas ; les deux doigts antérieurs intermédiaire et externe soudés et collés l’un à l’autre et de même longueur; un pouce robuste, muni d’un ongle plus développé que ceux des doigts antérieurs. La langue simple, membraneuse à sa pointe, ou bifide ou polyphile. IL." Famille. Les TROCHILÉES. Synon : les Colibris, Cuv.; les Anthomises, Vieill. Bec plus long que la tête, droit ou recourbé, à mandibule supérieure un peu évasée à sa base, arrondie en dessus et au-delà des narines, s’amincissant en pointe ; man- dibule inférieure droite ou légèrement infléchie, ren- trant dans la supérieure, se dilatant un peu vers la pointe et de même longueur que la précédente. Narines ba- sales très-petites, recouvertes par les plumes avancées du front, placées dans une fossette latérale, séparées l'une de l’autre par une légère arête. Ailes à première rémige la plus longue, et ainsi des autres. Queue composée de six à dix rectrices de formes très-variables. Tarses minces, grêles, emplumés jusqu'aux talons, scutellés. Langue extensible, longue, divisée au som- met en deux lanières élargies, légèrement spatulées, supportée par deux branches très-longues de l'os hyoïde faisant l’office de ressort, tubuleuse au centre, ou for- mée de deux canaux cartilagineux adossés. Observ. Cette famille ne forme qu’un genre dans le Systema naturæ, et répond au frochilus des auteurs. Les oiseaux qui le composent vivent d'insectes mous, de sucs miellés, qu'ils sai- sissent ou qu'ils puisent au sein des fleurs. Leur plumage jouit d'un rare éclat. LVII." Genre. COLIBRI; Trochilus, L. Lath., Cuv., Temm., Vieill.; Me//isuga, Briss.; Orthorhynchas et Tro- chilus, Lacép.; Ornismya, Ramphodon et Trochilus, Less., Monog. Caractères de la famille, 272 | DISEAUX NORMAUX. I.” Sous-genre. ORNISMYE ; Ornismya, Less. Orthorkynchus, Lacép. Bec droit, ou à peu près droit, légèrement renflé à l’ex- trémité. 1° Race. Les CYNANTHES, Cynanthus, Swrains. La queue est ordinairement longue, profondément et ré- gulièrement fourchue; le bec droit, renflé à l’extré- mité, ou légèrement recourbé chez quelques espèces. 1. Oiseau-MoucuE PATAGON; Ornismya tristis, Less., pl. 3. Mäle : Bec long, fort, renflé; plumage vert, peu brillant en dessus, plus foncé sur les petites couvertures et les rectrices; corps d'un roux brun, avec flammettes brunes. Femelle : Plumage de la femelle d’un gris plus clair, mélangé de roux ; rémiges terminées par une tache blanche triangu- laire ; dessous du corps blanc roussàtre. Habite le Chili. 2. OisEau-MoucHE HIRONDELLE; Ornismya hirundinacea, Less. , pl. 25. Mâle: Tête et cou azurés; dos, petites couvertures alaires, thorax et abdomen, vert-dorés; bas-ventre blanc. Queue très- fourchue, d’un bleu d'acier brillant. Habite le Brésil. 3. Oiseau-Moucsr Sarno ; Ornismya Sapho, Less., pl. 27 (mäle) et 28 (femelle ou jeune). Mäle : Plumage vert-doré. Queue trés-fourchue, resplendis- sante d’or, de pourpre et de velours noir. Gorge émeraude. Femelle ou jeune : Plumage vert-doré sombre; ventre gris enfumé. Queue composée de rectrices à moitié blanc jaunûtre, et à moitié brun pourpré. . Habite le Pérou. PASSEREAUX: 273 4. Orseau-MOoUCHE VIOLET À QUEUE FOURCHUE; Ornismyd furcata , Less. , pl. 18. Bec droit; gorge émeraude; ventre d'azur pourpré; dos vert-doré. Queue fourchue, bleu d’acier. Habite la Guiane, le Brésil, l’ile de la Jamaïque. 5. Orseau-Moucne Maucé; Ornismya Maugæi, Less. , pl. 68 (mâle) et 69 (femelle). Müle : Plumage vert sombre doré et brillant en dessus comme en dessous; poitrine, bas du cou et haut du dos d’un bleu d’acier plus ou moinsintense ; bas-ventre blanchâtre ; rectrices bleues. Femelle : Livrée plus terne; dessus du corps d’un vert cuivré; parties inférieures grisètres ; rectrices moyennes vertes; les latérales bleues ; les deux externes terminées de blanc. Habite l'ile de Porto-Rico. E 6. Orseau-Moucxe eraucore; Ornismya glaucopis, Less, , pl. 58 (mâle) et 59 (femelle). Müle : Bec assez long, droit, aigu; calotte bleue; corps en dessus d’un vert doré; partiesinférieures d’un vert émeraudin; bas-ventre gris; rectrices bleu d'acier. Femelle : Tout le corps simplement vert-doré en dessus; les parties inférieures d’un gris enfumé; rectrices bleues, ocel- lées de blanc. Habite le Brésil: 7+ Ouseau-Moucxe VEsrEr ; Ornismya Vesper, Less., pl. 19. Bec trés-long, recourbé; gorge d’un bleu d’acier étince- lant; plumage d’un vert-gris peu éclatant; croupion marron. Un point blanc devant l’œil; poitrine et ventre d’un gris-clair passant au blanchätre. Habite le Chili. 8. Oiseau-Moucxer 4 cALOTTE D'AZUR ; Ornismya cyanocephalus, Less., Colibris, pl. 2 et 3. Bec noir; calotte azur ; plumage vert-doré en dessus, blanc en dessous. Jeune : Ventre grisàtre. Habite le Brésil], 18 274 OISEAUX NORMAUX. 9 OisEAu-MoucHE BARBE BLEUE; Ornismya cyanopogon, Less. , pl. 5 (màle). Trochilus luctfer, Swe Mäle : Bec long , grêle, recourbé; corps vert-doré en dessus, gris-blanc en dessous; rectrices brunes, terminées en pointes. Femelle : Grise sur le devant du corps: la gorge d'un gris blanc. Le plumage vert-doré peu brillant sur le dos; les par- ties inférieures d'un gris blanchâtre. La queue arrondie, verte et un peu dorée, terminée de blanc en dessis et bru- nâtre en dessous. Habite le Mexique. 10. Oisrau-MoucHE AMÉrHYSTE; Ornismya amethystina, Less., pl. 47 (mäle). Mûle : Bec grêle, droit, mince; corps brun, doré en dessus; gorge améthyste ou rouge de rubis; parties inférieures grises: Femelle : Gorge blanchâtre ; poitrine gris brunûtre ; flancs roux; région anale blanche, Jeune mâle : Plastron rubis ou améthÿste de la gorge, réduit à des points dorés isolés; rémiges brunes, œillées de blanc. Patrie : La Guiane. 11. Oiseau-Moucue PTIT RUBIS; Ornismya rubinea, Less, pl. 48: Queue peu fourchue, composée de rectrices grêles; gorge couleur de rubis trés-brillante; plumage vert-doré en dessus, et blanc grisätre en dessous. Jeune mâle : Plastron rubis de la gorge, réduit à des points dorés isolés; les rémiges brunes, œillées de blanc. Patrie : Les Florides, la Caroline et les États-Unis. 12. Orseau-Moucue Waczer ; Ornismya W'agleri, Less., pl. 73. Parties supérieures et antérieures d’un bleu d'azur glacé d’or; le reste du plumage d’un vert foncé, 'sablé d’or, et teint d'indigo scintillant ; bas-ventre d’un vert sombre séricéeux. Habite le Brésil. PASSEREAUX. 275 13, Orseau-Moucæe Swainsox; OrnismyaSwainsonii, Less., pl, 70, Bec brun et blanc; corps vert-doré en dessus; gorge et de- vant du cou vert émeraude: poitrine, au milieu, d'un noir de velours; bas-ventre verdâtre ; région anale blanche; rec- trices bleu indigo. Habite le Brésil. 14. Oiseau-Mouc#E pEmI-nEUIL} Ornismya lugubris; Less, pl: 58 (màle) et 39 (femelle). Müle : Plumagé en entier d'un noir de velours par l'aspect et la douceur; quelques reflets vert-dorés sur le dos, chez quel- ques individus ; petites couvertures vert - dorées ; rectrices centrales vertes; les latérales blanches, terminées de noir. Femelle : Deux traits rouge ocreux sur les côtés du cou; plumage brun sale, teinté de roux; rectrices brunes; les deux externes blanches et terminées de brun. Habite le Brésil. 2.° Race. Les PHŒTHORNIS , Phæthornis, Swains. La queue est étagée , à rectrices le plus souvent rubanées ou rétrécies, très - longues proportionnellement aux au- tres. La tête est sans ornement ou munie de huppes. 15. Orseau-MoucxE À TÊTE NOIRE; Ornismya cephalatra, Less. , pl. 17. Bec droit , jaune, noir à la pointe; plumes. de la tête läches, noires; gorge émeraude; dos et ventre vert-dorés ; queue brune ; les deux rectrices externes trés-longues. Habite la Jamaïque, 16. O1sEau-MoucHE À OREILLES D'AZUR; Ornismya aurila, Less., pl. 10. Mäle : Bec fort, robuste ; queue étagée ; rectrices moyennes blanches, les latérales noires ; plumage vert en dessus, blanc de neige en dessous; un trait noir derrière l’œil, précédant des plumes écailleuses d’un bleu d’azur, Habite la Guiane: 276 OISEAUX NORMAUX. \ 17. Oiseau-MoucxE À OREILLES NOIRES; Ornismya nigrotis, Less., pl. 13. Plumage vert-doré en dessus, blanc tacheté de brun en dessous; un trait noir seulement derrière chaque œil; rec- trices latérales blanches, les moyennes noires, Pris à tort pour la femelle de l’espèce précédente. Habite le Brésil. 18. Oiseau-MôucnE aux HurrEs D'or; Ornismya chrysolopha, Less., pl. 7 (mäle) et 8 (femelle). Müle : Bec droit , grêle; front émeraude; camail azur, se terminant en pointe devant le coù; deux huppes dorées, apla- ties, latérales, divergentes ; dessous du corps d’un blanc pur, le dessus vert-doré. Queue étagée, terminée en pointe, à rec- trices blanches bordées de brun. Femelle : Point de huppe; livrée terne; rectrices moyennes blanches. Habite le Brésil. 19. Oiseau-Moucue Lanesronrr; Ornismya Langsdorfii , Less. , pl. 26. Mâle : Bec droit, grêle ; parties supérieures d’un vert-doré brillant; plastron émeraude sur le devant du cou; écharpe orangée sur le thorax; ventre brun violacé:; région anale d’un blanc de neige; rectrices eflilées: les moyennes bleues, les extérieures blanches. Habite le Brésil. 20. Ofseau-Moucxr Cora; Ornismyÿa Cora, Less., pl. 6. Mäle : Bec court, gréle; parties supérieures vert - dorées; gorge améthyste ; parties inférieures blanches; rectrices éta- gées, brunes, terminées de blanc; les deux moyennes lon- gués, brunes, blanches, et terminées de brun. Habite le Pérou. 21. Oiseau-MoucxE céLEstE; Ornismya cælestis, Less, Cobbris, pl. 1, Supplément. Bec court; plumage vert-doré; croupion blanc; plastron bleu azuré sur la gorge: collier blanc ; queue étagée, à rec- PASSEREAUX. 277 trices externes spathulées et toutes zonées de brun et de blanc, Habite le Mexique. | 22. OisEAu-MoucHE À QUEUE SINGULIÈRE ; Ornismya heteropygia, Less. ; pl. 15. Bec grêle , légèrement recourbé ; cravate améthyste et bleu d'acier ; plumage du corps en dessus vert-doré; collier blanc, bordé de jaune en dessous; six rectrices seulement. Habite le Brésil ? l’ile de la Trinité. 3.° Race. Les PLATURES ; Platurus, Less. La queue est composée de rectrices acuminées ; les deux externes à tiges sans barbes et terminées par des palettes ovalaires. 23, Oiseau-Moucne 4 RAQUETTES ; Ornismya platura, Less., pl. 40. Bec court, pointu, peu renflé; plumage en entier d’un vert-doré sombre ; plastron d'émeraude sur la gorge; abdomen brun-noir ; région anale gris-blanc, Habite la Guiane, 4.° Race. Les LAmPORNIS; Lampornis, Swains. La queue est courte, ou rectiligne, ou arrondie, ou un peu échancrée; la tête et le cou sont sans huppe et sans plumes prolongées. 24. Oiseau-MoucxE 3ACOBINE; Ornismya mellivora, Less., pl. 21 (mäle) et 22 (femelle). Mâle : Tête et cou d’un bleu d’azur; dos et flancs vert-dorés; un collier et le ventre d’un blane de neige; rectrices blanches, bordées de noir. Femelle : Corps vert en dessus, tacheté de brun et de blanc en dessous;æectrices vertes, bordées de noir et de blanc. Habite la Guiane ? le Brésil, l'ile de la Martinique. 278 OISEAUX NORMAUX. 25. Orseau-MoucHE MÉDIASTIN ; Ornismya mesoleuca , Less., pl. 29 (mäle) et 30 (femelle). Bec long, droit ; plumage vert-doré; cravate bifurquée d’un pourpre doré sur le devant du cou; une raie blanche longitudinale de la poitrine à la région anale. Gorge grise, sans éclat; raie blanche longitudinale d’un blanc sale ; plumage d’un vert sombre peu éclatant. Habite le Brésil. 26. Orseau-Moucue RUBIS; Ornismya rubinea ; Less., pl. 44 (mäle), 45 (femelle) et 46 (jeune àge). Male : Bec robuste; plumage en entier d’un vert-doré mé- tallisé; gorge à teinte de rubis chatoyant; rectrices d’un roux-cannelle fort vif, et lisérées de noir. Femelle ; Dessus du corps vert-doré; parties inférieures d’un roux-cannelle vif; région anale blanche; un point blanc der- rière l'œil; point de plaque rubis sur la gorge. Jeune âge du mâle : Semblable par le plumage à la femelle; seulement le rubis de la gorge apparait par taches rutilantes. Habite le Brésil, la Guiane. 27. Oiseau-MoucHE À COURONNE VIOLETTE ; Ornismya sephanioïdes , Less., pl. 14. Bec droit, assez long; calotte saphir, tirant sur le beau violet ; parties supérieures vert-dorées; gorge et devant du cou blancs, ocellésde vert-doré; ventre blanc-roux;queue arrondie, verdâtre. Femelle : Sans couronne violette (Less., Col., pl. 5). Habite le Chili. 28. Orseau-MoucHE CORINNE; Ornismya superba , Less. , pl. 2 (mäle), Bec trés-long, droit ; calotte bleue; gorge rubis, bordée de blanc ; parties supérieures vert-dorées, les inférieures grises; rectrices inégales , vertes ; les deux externes terminées de blanc. > Habite l'ile de la Trinité. PASSEREAUX. 279 29. O1seau-Moucxe Rivorr; Ornismya Rivoli, Less., pl,4 (mâle). Calotte bleu indigo; gorge d’un vert émeraude ; plumage en entier d’un vert sombre; rectrices rectiignes, vertes, bor- dées de roux. Habite le Mexique. 30. Orseau-Moucue DE CLÉMENCE; Ornismya Clemenciæ, Less. , pl. 80. Mäle : Long de cinq pouces. Bec noir, long; formes robustes et massives; corps vert-doré en dessus, brun sur l’occiput; un trait blanc derrière l'œil; parties inférieures d’un gris-brun foncé; région anale blanche; couvertures inférieures de la queue brunes, bordées de gris-blanc ; plastron sur la gorge d’un bleu d’acier resplendissant. Femelle : Tête brunûtre; gorge brunûtre ; plumage vert-doré en dessus, brunàtre en dessous. Habite le Mexique. 31. Orseau - Moucae Temmixck; Ornismya Temminckii , Less., pl. 20. Bec long; devant du cou recouvert de plumes comme écail- leuses, noires, bordées de blanc; une bandelette longitudinale blanche sur la poitrine et l'abdomen; corps en dessus vert- doré; deux traits blancs sur les joues. Femelle : Livrée plus terne et à couleurs peu vives, bien que semblable à celle du màle. Habite le Brésil, 32. Orseau-Moucue ARSENNE ; Ornismya Arsennii, Less., pl. 9. Mäle : Bec court, grêle, jaune à la base, noir à la pointe; tête brun violâtre; front, gorge et joues, bleu d’azur; de- vant du cou émeraude ; un trait blanc derrière l'œil; flancs et bas-ventre vert-dorés comme le dos. La femelle a le bleu de la tête terne et grisàtre; le vert- doré du dos sombre et sans éclat; les parties inférieures gri- sâtres. On la reconnait surtout à la tache blanche qui occupe le derrière de l’œil. Habite le Paraguay et le Brésil. 280 OISEAUX NORMAUX. 33. Orseau-Movucue Amazitt; Ornismya Amazili, Less., pl. 12 (jeune) et 13 (adulte). Male adulte : Bec court, assez robuste; poitrine bleu éme- raude ; corps vert-doré en dessus; ventre roux; queue égale, couleur de cannelle. Mäle jeune : Poitrine grisbleuatre ; ventre blanchätre ; queue verte et roussàtre. Habite le Pérou. 34. Orseau-MoucxE RUBIS-TOPAzZE; Ornismya moschita, Less. , pl. 52 (mâle); 53, fig. 1 (femelle), fig. 2 (jeune mâle), et 54 (trés-jeune femelle). Müäle : Bec robuste , recouvert par de petites plumes jus- qu'aux narines; calotte rubis chatoyant; gorge topaze scin- tillante ; plumage noir séricéeux sur le dos, vert-doré olivâtre sur le croupion; parties inférieures fuligineuses; bas-ventre blanc de neige; rectrices d’un roux vif, terminées de noir. Femelle : Dessus du corps vert-doré terne ; parties inférieures d'un brun clair; rectrices brunes, terminées de blanc et de rouge ocreux, les deux moyennes vertes. Jeune âge du mâle : Corps vert-doré en dessus; des écailles rubis sur la tête et isolées; une ligne topaze devant le cou. Jeune femelle : Vert-doré en dessus, gris-blanc en dessous, Habite la Guiane, 55. Oiseau-MoucHE sAPHIR-ÉMERAUDE; Ornismya bicolor, Less., pl. 49 (mäle) et 50 (jeune). Mûle : Bec noir et blanc; corps d’un vert-doré brillant, en dessus comme sur les partiesinférieures ; région anale blanche ; un bandeau bleu de saphir sur le front, et un plastron de même couleur sur le devant de la gorge; rectrices bleu d'acier. Femelle : Parties antérieures de la gorge et du cou mélangées de blanc pur, et de blanc et de vert-doré ; bas-ventre d’un gris clair ; couvertures inférieures de la queue vertes. Habite la Guiane; les Antilles françaises. 36. Orseau-Moucse sarniR ; Ornismya saphirina, Less., pl. 55 (mäle) et 57 (variété). Mâle : Bec long, grêle, jaune, noir à la pointe; menton roux; devant du cou bleu de saphir; abdomen et côtés vert brunètre ; région anale grise; queue rousse. PASSEREAUX. 281 * Jeune âge : Bleu de saphir du cou peu net; poitrine et abdo- men mélangés de verdàtre et de brun. Habite la Guiane. 37. Orseau-Moucue AUDEBERT ; Ornismya Audeberti, Less., pl. 51. Bec droit, noir et blanc ; plumage en entier d'un vert d'émeraude glacé d’or; bleu de saphir formant une petite plaque sur le menton seulement ; rectrices d’un bleu-noir foncé. Habite la Guiane. 38. Oiseau-Moucue Sasix; Ornismya Sasin, Less., pl. 66 (mäle) et 67 (femelle). Mûle : Bec droit, mince, arrondi; plumage couleur rouille claire, légèrement teint de vert sur le dos; plastron écailleux et bifurqué de rubis spinelle sur le devant du cou. Femelle : Verte en dessus; gorge tachetée de rouge vif; rec- trices terminées de blanc. ( Latham.) Jeune mâle : Corps vert-doré en dessus; un trait brun sur l'œil; queue brune; plastron rubis teinté en topaze; parties inférieures gris verdûtre. Habite la Californie ; la côte nord-ouest d'Amérique. 39. Orseau-Moucne ANNA; Ornismya Anna, Less., pl. 74. Bec droit, mince , un peu déprimé; calotte, joues, devant du cou, recouvertes de plumes écailleuses, améthystes; par- ties supérieures d'un vert doré ; parties inférieures d’un gris légèrement verdàtre ; couvertures inférieures de la queue vertes, bordéés de gris, Jeune âge : Plumage vert-doré terne en dessus, gris ardoisé en dessous; le plastron de la partie antérieure du cou réduit à de simples écailles rouges et dorées, peu brillantes et éparses. Habite la Californie. A0. Oisrau-MoucHE VERT-+AZUR 3 Ornismya cyanea, Less., pl. 71. Bec jaune clair, terminé de noir; tête bleue; gorge mélan- gée de gris-brun et de bleu d'outremer; plaque gutturale écail- leuse, d’un bleu céleste ; corps en dessus d’un vert cuivré; 282 OISEAUX NORMAUX. croupion cuivre de rosette; rectrices bleu d'acier; bas-ventre gris; région anale blanche. Habite le Brésil. 41. Oiseau-MoucnE ÉAYTHRONOTE; Ornismya erythronotos, Less., pl. 61. Bec noir et blanc, droit, assez robuste; plumage en entier d’un vert d'émeraude chatoyant; croupion cuivré ; région anale blanche; rectrices bleu indigo. Habite le Brésil ? 2. OrsEAu-MoucnE À VENTRE Gris; Ornismya minima, Less., pl. 79. Corps en dessus d’un blanc sale, vert-doré en dessous; rec- trices moyennes vertes, les latérales blanches à leur extrémité. Habite l’ile de Saint-Domingue. 43. Oiseau-MoucnE À TÊTE GRISE; Ornismya tephrocephala, Less., pl. 70. Tête vert-päle tirant sur le gris cendré; dos vert cuivré; parties inférieures d’un vert-doré peu brillant; région anale et couvertures inférieures d’un blanc pur; rectrices d’un vert doré en dessus, d’un brun foncé en dessous. Habite le Brésil. 44. O1sEAU-MoucHE À QUEUE VERTE OU BLANCHE; Ornismya viridis, Less. , pl. Go. Bec long, légèrement recourbé, brun clair et blanc; tête brun verdâtre; corps en dessus vert-doré; parties inférieures d’un vert clair glacé, mélangé de gris, ou de vert à reflets cuivreux ; région anale gris cendré. Habite l'ile de la Trinité, la Guiane? 45. OisEau-MoucHE A GORGE BLANCHE; Ornismya albicollis, Less., pl. 63. Bec long de neuf lignes, fort, infléchi, noir et blanc ; par- ties supérieures d’un riche vert-doré, ainsi que les côtés du cou , la poitrine et les flancs; devant de la gorge et milieu de PASSEREAUX. 283 l'abdomen d’un blanc de neige; rectrices moyennes vertes, les latérales bleues, ocellées de blanc. Habite le Brésil. A6. Oiseau-MoucxEe TOUT VERT; Ornismya viridissima, Less., pl. 75. Bec long de dix lignes, noir et jaunâtre; parties supérieures d’un vert doré; croupion vert cuivré; gorge et poitrine d’un vert mélangé de blanc; ventre et région anale d’un brun gris; rectrices vert-dorées en dessus, bleues en dessous , œillées de blanc. Habite le Brésil. 47. OisEau-MoucHE A VENTRE BLANC; Ornismya albiventris, Less., pl. 76. Bec, neuf lignes, noir et blanc; corps vert cuivré en des- sus, plus rouge sur la tête et le croupion; devant du cou d’un vert pur ; abdomen et couvertures inférieures d’un blanc pur; rectrices brunes, les deux moyennes vert-dorées, toutes termi- nées de gris. Habite la Guiane. 48. Orseau-Moucxe A COU ET VENTRE BLANCS; Ornismya albirostris , Less., pl. 78. Bec légérement recourbé, noir et blanc, long de dix lignes; corps en dessus vert-doré; parties antérieures blanches; une ceinture verte traversant la poitrine; bas-ventre grisàtre ; rec- trices brunes, à reflets bleuàtres; les deux moyennes vert cuivré. Habite la Guiane. A9. O1sEAU - MoucHE A PETIT BEC; Ornismya brevirostris, Less., pl. 77. Bec long de six lignes, blanc, noir, grêle; corps vert-doré en dessus; tête vert cuivré; les parties inférieures d’un blanc pur; uné ceinture verte sur le ventre ; région anale et couver- tures inférieures blanches, légèrement teintes de gris. Habite la Guiane, 284 OISEAUX NORMAUX. 5o. OrseaAu-MoucHE OR-VERT ; Ornismya prasina, Less,, pl. 65. Bec pointu; plumage entièrement vert glacé d’or ; région anale blanche ; rectrices d’un bleu indigo uniforme et foncé. Habite le Brésil. 51. Oiseau-MoucxE ARLEQUIN ; Trochilus multicolor, Latham, Less., pl. 72. Bec assez long, recourbé; corps en dessus vert-doré; joues bleues, bordées de noir; parties inférieures rouges; an cyn- niris? Patrie inconnue. 52. Oiseau-MoucHE A BEC RECOURBÉ ; Ornismya recurvirostris, Less., pl. 37; Swains., pl, 105, Bec déprimé, recourbé vers le haut? plumage vert-doré métallique; plastron émeraude sur le devant du cou; une raie longitudinale sur l'abdomen ; plumes des cuisses blanches. Habite le Pérou. 5.° Race. Les CoQuETS ; Lophornis, Less. La queue est courte, ou rectiligne, ou arrondie, ou un peu échancrée; mais la tête est surmontée d’une huppe, ou les plumes du cou sont disposées en faisceaux et se développent de manière à former sur les côtés du cou des parures accessoires. 53. Orseau-Moucue NATTERER ; Ornismya Nattereri, Less, , pl, 16. Bec droit, grêle; front et dessous du cou écailleux, éme- raude ; touffes de plumes alongées, jugulaires, bleu d’azur, ainsi que le ventre. Deux cercles couleur de buffle sur les côtés de la poitrine; région anale et couvertures inférieures de la queue blanches; dos et queue d’un vert doré. Habite le Brésil. 54. Oiseau-MoucuE PÉTASOPHORE; Ornismya petasophora, Less. , pl. 1 (mäle). Vert; gorge émeraude; deux plaques bleues s’'alongeant derrière les yeux, et prenant des teintes de cuivre rouge ; PASSEREAUX, 285 poitrine bleue; ventre verdàtre; couvertures inférieures de la queue blanches; rectrices égales, vertes; teintées ou rayées de bleu. Habite le Brésil: 55. Orseau-Moucxe DE£ALANDE où LE PLUMET BLEU; Ornismya Delalandi, Less., pl. 23 (mâle) et 24 (femelle). Mäle : Huppe mélangée de vert et de bleu ; une tache blanche derriere l'œil; corps vert en dessus, azuré en dessous: Queue brune , à rectrices œillées de blanc. Femelle : Sans huppe; corps vert en dessus, gris cendré en dessous. Habite le Brésil, 56. Oiseau-Moucxe HüPrPÉ; Ornismya cristata, Less., pl. 5: (mäle) et 32 (femelle). Mäle : Bec grêle, droit, court; plumage gris fuligineux et séricéeux, peu teinté de vert- doré. Huppe pointue, écail- leuse , verte , à reflets d’acier , et brillante comme l’émeraude. Femelle : Corps vert-doré en dessus; les parties inférieures grises, enfumées; point de huppe. Habite les iles de la Trinité et de la Martinique. 57. Orseau-MoucxEe Hu?rEe-cor; Ornismya ornata, Less. , pl. 41, fig. 1 (màle) et fig. 2 (femelle). Mäûle : Bec petit, jaune, noir à la pointe; front et gorge d’émeraude ; huppe eflilée, alongée, couleur de rouille; plu- més longues, fasciculées sur les côtés du cou, colorées en rouge , terminées en vert-doré; corps vert-doré ; ceinture blanche sur le croupion. Queue rousse; les deux rectrices moyennes vertes: Femelle : Point de huppe; dessus du corps vert-doré, de- vant du cou roux. Queue rousse et verte. Habite la Guiane , le Brésil. 68. Oiseau - MoucHE HAUSSE + COL BLANC; Ornismya strumaria, Less., pl. 42 (màle), et43, fig. 1: (femelle) et fig. 2 (jeune âge). Mäle : Bec jaune, court ; front et gorge émeraude ; collerette de plümes élargies, blanches, terminées de vert et de roux, 286 OISEAUX NORMAUX, entourant le cou ; plumage vert-doré sombre; rectrices vertes, bordées de roux ; huppe jaune de rouille. Femelle : Point de huppe, point de collerette ; couleurs du plumage sombres; front et gorge d’un roux vif; thorax et ab- domen d’un brun enfumé. Jeune âge : Point de huppe; point de collerette; poitrine et ventre tachetés de noir et de brunâtre ; queue brune , termi- née de roux; une raie blanchätre sur le croupion. Habite le Brésil. 59. Orseau-MoucmEe ViEILLoT; Ornismya Vieillotii, Less. , pl. 64. Faisceaux flabelliformes, jugulaires, de plumes oblongues, vertes, marquées d’un point blanc terminal ; front, joues d'un vert brillant; corps en dessus d’un vert bronzé; cou teinté de bleu et tacheté de noir; ventre gris tacheté ; une bandelette blanche sur le croupion; rectrices d’un rouge mordoré. Habite le Brésil. 6.° Race. Les CAMPYLOPTERES ; Campylopterus, Swains. Les ailes ont les baguettes de leurs rémiges aplaties, dilatées et coudées, ce qui donne aux pennes une disposition recourbée en sabre ou dolabriforme ; la tête n'a point de huppe; la queue est courte, à rectrices à peu près égales; le bec est fort, légèrement recourbé. Go. Orseau-Moucnr LATIPENNE; Ornismya latipennis, Less., pl. 54. Bec robuste, légérement recourbé, long d’un pouce; parties supérieures d’un vert-doré brillant; parties inférieures gris de cendres. Habite la Guiane. > 61. Orseau-Moucue ENSIPENNE; Campylopterus ensipennis, Swains. ; Less., pl. 35. Bec fort, légérement recourbé; corps en entier d’un vert- doré ballanbs plastron bleu violet sur la BAnGER Habite l'Amérique méridionale, . PASSEREAUX. 287 G2. Orseau-Moucse MopEsTe; Ornismya simpler, Less., pl. 33. Plumage sur le corps brun verdatre, sombre, peu doré; gorge, poitrine et abdomen variés de gris foncé et de- vert- doré. Flancs vert-foncé noirâtre; région anale gris blanchàtre ; rectrices brun violàtre. Habite le Brésil. 63. Oiseau-MoucuE À RÉMIGES EN FAUCILLES; Trochilus falcalus. Sw. ; Less., pl. 36. Bec notablement recourbé, long d’un pouce; parties supé- rieures d’un vert-noir doré; plumes auriculaires d’un vert bleu; plastron bleu violet sur la gorge ; abdomen vert-doré. Queue d’un roux cannelle. _ Patrie inconnue. Observ. Les oiseaux-mouches, dont on connaît en ce moment soixante-trois espèces, voient chaque jour leur nombre s'ac- croitre par les voyages dans l’intérieur de l'Amérique. C'est ainsi que nous en possédons en ce moment plusieurs espèces inédites, entre autres l’ornismya Prevostii, Less., à plumage vert, à joues et à gorge bleu azur, et à queue arrondie, vert- dorée, cerclée de velours, et l'ornismya chrysurus, dont la queue est d’un or très-brillant, etc. II. Sous-genre. RAMPHODON; Ramphodon. Bec droit, alongé, prismatique ; mandibule supérieure en toit, épaisse, élargie, à arête vive, terminée en pointe recourbée, aiguë , unciforme ; sillon nasal alongé ; narines en scissure oblique, étroite, au-dessous des plumes du capistrum; mandibule inférieure élargie , sillonnée en dessous, terminée en pointe aiguë redressée; ses bords recouverts par ceux de la supérieure, et des dents fortes et prononcées à l'extrémité de chacune d'elles. Oberv. Ce sous-genre ne diffère que peu de celui des ornis myes; c'est le même bec, mais dans des formes exagérées. La seule espèce qui lui appartienne a les plumes décomposées comme celles des vrais oiseaux-mouches. 288 OISEAUX NORMAUX, RampHonon TACHETÉ; Ramphodon nævius, Less., Colib,, pl, 1: Trochilus nævius, Dumont; Vieill., Encyel., t, II, p. 548; Temm., pl. 120, fig. 3. Bec noir et blanc; dos vert cuivré ; gorge noiratre; côtés du cou jaune buffle ; ventre gris, tacheté de noir. Queue verte; pourprée et rousse en dessus, à rectrices noires et rousses en dessous. Habite les environs de Rio de Janeiro , le mont Corco-Vado. III. Sous-genre. COLIBRI; Trochilus, L. Polytmus, Briss. Bec retourbé en arc, élargi à la base, diminuant gra- duellement jusqu’à la pointe, sans arête bien marquée; les narines en scissure peu apparente. Observ, Les colibris ont généralement des membres trapus, plus en rapport avec leur taille, Les ailes à peu prés de la longueur de la queue chez les espèces qui n’ont point de longs brins. | 17e Race. Colibris dont les rectrices moÿennes se terminent en brins étroits et prolongés. 1. Corrert roPpaze; Trochilus pella, L. Enl., 599; Edw., pl. 32; Audeb., pl. 2. (Atlas , ‘pl. 78, fig. 1.) Mûle : Rouge de rubis, gorge de topaze chatoyant en or; deux longs brins. Variété : Tapirée de blanc, Less., Col., pl. 3. Jéuüne : Gorge et dessus du corps vert; point de rectrices alongées. Femelle : Verte; gorge rouge ; point de brins. Habite la Guiane. 2. COLIBRI A BRINS BLANCS; Trochilus superciliosus, La Audeb., pl. 17. Mäle (Less., Col., pl. 5) : Vert-doré en dessus, gris en des- sous; un trait gris sous l'œil; queue étagée , brune, bordée de PASSERFEAUX: 289 blanc ; les deux rectrices moyennes terminées en brins droits et alongés. : Femelle (Less., pl. 6, Audeb., pl. 18) : Vert; cuivré sans brins; rou$se en dessous. Queue arrondie, vert roux, li- sérée de noir, et bordée de blanc. Habite le Brésil. 3. Cori8ri TERNE; Trochilus squalidus, Natt. Temm., pl. 120, fig. 1; Less., Colib., pl. 7. Vert-doré en dessus: deux traits blancs au-dessus et au-des- sous de l'œil ; corps gris en dessous; rectrices brunes, terminées de blanc, les deux moyennes à brins droits et alongés. Habite le Brésil. 4. CoLtBRI A VENTRE ROUSSATRE ; Trochilus brasiliensis, Lath. Temm., pl. 120, fig. 2. Vert cuivré; croupion et dessous du corps roux vif; un trait blanc derrière l’œil. Queue arrondie, brune, terminée de roux; les deux rectrices moyennes s'alongeant en deux petits brins. Habite le Brésil. 2.° Race. Colibris dont la queue est rectiligne , ou à peine fourchue ou arrondie. 5. Cocrgrt GRENAT; Trochilus auratus, I. Audeb., pl. 4; Less. , Colib. Bleu noir; ailes vertes; gorge grenat. Habite la Guiane. 6. Cour mAusse-cor poré; Trochilus aurulentus, Audeb., pl: 12. Less., Colib. Mäle : Vert-doré; gorge dorée chatoyante; ventre noir. Queue pourprée bleue. Jeune âge : Un peu de jaune sur la gorge ; du blanc mélangé au noir de l'abdomen. Queue verte , pourprée, terminée de blanc. Femelle (Less., Col.) : Verte en dessus, grise en dessous. Queue azur, œillée de blanc: Habite Porto-Rico. (Maugé.) 29 290 OWISEAUX NORMAUX. 7. Cozigri PLASTRON NOIR; Trochilus lazulus, Vieill., Gal. , pl. 1 79+ Trochilus mango , L., Audeb., pl. 7. Vert-doré; dessous du corps noir de velours, puis bleu d’azur sur les côtés. Queue pourprée et noire. Habite la Jamaïque. : Jeune (Audeb., pl. 11): Tête grisàtre , plumage vert; devant du corps noiràtre; côtés blancs. 8. Cozreri VERT; Trochilus viridis, Audeb., pl. 15. Mûle : Vert émeraude. Queue bleu d'acier. Jeune (Colibri à cravate verte, Audeb., pl. 10): Vert; miheu du corps en dessous vert; côtés blanchâtres. Queue bleu d’acier , terminée de blanc. Habite Porto-Rico. (Maugé.) 9. CoziBrI HAUSSE-COL VERT; Trochilus gramineus, L. Vert; gorge émeraude; poitrine et milieu du ventre noir de velours; cuisses blanches. Queue bleu d'acier. Habite Saint-Domingue. (Vieillot.) 10. COLIBRI PLASTRON BLEU; Trochilus holosericeus, L, Audeb., pl. 6. Vert; gorge émeraude; poitrine azur; abdomen noir de velours. Habite Saint-Fhomas. 11. Cozigri À PIEDS VÊTUS; Trochilus hirsutus, L. Audeb., pl. 20 et 68 (jeune). Vert-doré, roux vif en dessous; queue rousse à la base, puis noire, œillée de blanc; bec noir et blanc. Habite le Brésil. 12. Corrgri À cou Roux ; Trochilus leucurus, Vieill. Enl. 600, fig. 4. Vert; cou garni d’une plaque d’un roux vif; deux traits blancs sur la joue; ventre gris. Queue blanche en dessous, terminée de noir. Habite Surinam. PASSEREAUX. 294 13. Cozisri simPLE; Trochilus simplez, Less., Colib., pl. 21. Vert; gorge vineuse; corps roux vif en dessous; queue égale ou un peu fourchue, noire, œillée de fauve; bas- ventre blanc. Habite le Brésil. IL Famille. Les CINNYRIDÉES ; Anéthomysi, Vieill., Anal. méth. Bec grêle, arrondi, recourbé, très-aigu à la pointe; queue médiocre, parfois dépassée par deux brins, le plus souvent élargie, égale ou légèrement fourchue; lestarses alongés, minces, à pouce peu robuste. Observ. Le plumage des oiseaux de cette famille est générale- ment peint de vives couleurs, et surtout orné de teintes métalliques. Les femelles ont une livrée terne et sans éclat, LVIII.® Genre SOUI-MANGA ; Cinnyris, Cuv. Mellisuga, Nieill.; Nectarinia, Wlig., Temm.; Cerfhïa, L. Bec plus long que la tête, arrondi, recourbé, élargi à la base , comprimé sur les côtés, à bords lisses ou dentelés, a pointe aigue, à arèête vive; narines larges, triangu- laires, ouvertes ou percées en fente; langue extensible, terminée à sa pointe en filets nombreux, ou simplement bifide, ou même simple et tubuleuse chez les espèces africaines; ailes amples, à deuxième rémige la plus longue; queue généralement égale, souvent dépassée par deux brins; tarses minces, nus, scutellés; doigts médiocres, ongles faibles. Observ. Les souï - mangas sont exclusivement de l’ancien monde. Ils y remplacent les oiseaux-mouches et les guits- guits d'Amérique. Ce sont des oiseaux dont les mâles ont le plumage brillant et métallisé, Ils vivent d'insectes, de sucs miellés. Leur nom français dérive d’un mot malgache, qui signifie mangeur de sucre. Les espèces de ce genre sont si mal décrites dans les auteurs, qu'il est impossible de les reconnaitre 292 OISEAUX NORMAUX. avec exactitude. Nous en préparons une monographie avec des figures exactes et soignées. 1.® Sous-genre. ARACHNOTHÈRE; Arachnothera, Temm. Bec plus long que la tête, à bord lisse, élargi, recourbé; à narines longitudinales ; tarses robustes, scutellés ; le] ? ? ? queue arrondie; langue entière, caïtilagineuse. Observ. Les espèces de ce sous-genre vivent d'araignées, d'insectes mous. Leur plumage est sans éclat. Elles habitent les iles de la Sonde. 1. Soui-MaxGa A LoNG BEC; Nectarinia longirostra, Temm., pl. 84, fig. 1. : Bec noir et blanc; plumage gris en dessus, blanchâtre sur la gorge et le thorax; ventre et flancs jaunes. Habite les îles de Java et de Sumatra. ( M. de Labillardiére.) 2. Soui-Maxca monEste; Nectarinia inornata, Temm., pl. 84, fig. 2. Bec noir; taille robuste; plumage olive en dessus, gris-olive be d'olive brunâtre en dessous; bec corné; tarses jaunâtres. Habite Sumatra. (M. Diard.) II." Sous-genre. SOUI-MANGA ; Cinnyris, Cuv. Bec médiocre, légèrement recourbé , à bords dentelés ; langue tubuleuse , simple, arrondie ; tarses grêles; queue sou- vent terminée par deux brins; le plumage brillant de teintes métallisées, excepté chez les femelles. 3. Soui-MaAnGA À LONGUE QUEUE: Cinnyris famosus : Certhia famosa, Gm.; Vieill., Ois. dorés, pl. 37. Male, livrée complète : Plumage vert-foncé métallique; tache jaune d’or sous les ailes; rectrices moyennes terminées en longs brins. Jeune, en livrée incomplète : Vert panaché de gris et de jau- nâtre sale. Plus jeune : Presque entiérement gris, sans vert; région anale blanc pur; pas de brins. PASSEREAUX. 293 Jeune : Gris en dessus, jaunâtre en dessous. Très-jeune : Jaune vif en dessous, gris en dessus. Femelle : Sans brins; grisatre sale ; un sourcil roux au-des- sus de l’œil ; le dessous du corps mélangé de jaune et de gris. Habite le cap de Bonne-Espérance. 4. Souïi-ManGa viorer; Cinnyris violaceus. Vert-doré glacé d’or; plaque d’acier pourpré sur le tho- rax; ventre pourpre orangé; deux rectrices alongées; dos et ailes bruns. ” Patrie ? Femelle (Certhia violacea, Gm.) : Vert olivatre en dessus, jaunètre en dessous. Habite le cap de Bonne-Espérance. 5. Sovi-MANGA VERT-DORÉ ; Cinnyris pulchellus : Certhia pulchella, Nicill., Ois. dorés, pl 40. Vert-doré cuivré, milieu du ventre rouge; bas-ventre vert bleu ; deux longs brins. Variété : Le dessous du corps presque blanchâtre, avec des taches vertes, et du rouge sur le thorax. Habite le Sénégal , la Guinée, le cap de Bonne-Espérance. 6. Sovi-Manca À cEINTURE BLEUE; Certhia chalybea, Gm. Vieill., Ois. dorés, pl. 10. Vert-doré bronzé; ceinture azur; haut du ventre rouge de sang: bas-ventre gris enfumé; point de brins. Jeune : Le vert mélangé de gris; ceinture bleue, à peine apparente; thorax rouge. Femelle : Olive-brun sale en dessus, gris enfumé en-dessous. Habite le cap de Bonne-Espérance. 7. Sovi-Maxca À cocuer ; Certhia capensis, Gm. È Vieill., Ois. dorés, pl. 13. pe j - ; : , | Vert-doré; une raie bleue, mince; ceinture rouge; bordée de jaune , et étroite; ventre et bas-ventre gris enfumé, 294 OISEAUX NORMAUX. Jeune äge : Devant du cou gris; quelques écailles vertes ; Le bleu et le rouge de la poitrine à peine apparens. Jeune âge : Presque tout gris en dessous. Femelle : Gris olivâtre. ( Certhia capensis, Gm.; Vieill., Ois. dorés, pl. 14 et 19.) À Habite le Sénégal. 8. Soui-ManGA oRANGÉ; Cinnyris croceus. Femelle (Levaill., Afr., pl. 292, fig. 2) : Bec noir et blanc ; plumage olivätre en dessus, jaunâtre en dessous. Habite l'Afrique. > 9. Soui-MAnxGA MÉTALLIQUE; Cinnyris metallicus : Nectarinia metallica ; Licht.; Temm., pl. 347, fig. x et 2. Vert-doré; ceinture noir-bleu; ventre jaune; queue courte. Habite le cap de Bonne-Espérance ( Delalande), la Nubie (Ruppel). 10, Soui-MaxGaA rIGUIER ; Nectarinia sylviella, Temm- Levaill., pl. 293, fig. 2. Vert-doré cuivré et bronzé, dessous du corps jaune d'or; deux longs brins. Habite le Sénégal. 11. Soui-MaxGA ANGALA-Dran ; Certhia lotenia, Gm. Vieill., Ois. dorés, pl. 3. Bec noir; formes robustes, plumage vert-doré ; devant du cou vert bronzé et bleu; poitrine et ventre noir de velours. Habite Madagascar. | 12. Soui-ManGAa À FRONT DORÉ; Certhia amethystina, Shaw. Vieill., Ois. dorés, pl. 5. Noir de velours; gorge et croupion acier pourpré. Habite le cap de Bonne-Espérance. ( Delalande. ) Jeune âge : Gris-brun olive en dessus, varié de gris et de taches brunes en dessous ; gorge acier pourpré. Très-jeune âge : Gorge noirûtre, sale. * PASSEREAUX. 295 13. Soui-ManNGA A POITRINE ROUGE ; Certhia senegalensis, Gm. Vieill., pl. 8 et 9. (Atlas, pl. 76, fig. 2.) Tète et gorge émeraude; devant du corps rouge vermillon, cerclé d'azur ou de vert glacé d’or; ailes et queue couleur de tabac; le ventre brun. Variété : Tête et gorge vert cuivré; devant du corps rouge fulgide, sablé de vert-doré; plumage noir de velours. Jeune : Plumage varié de brun, de gris, de blanc; tête et gorge comme chez les adultes. Jeune, 2° année : Tête et gorge grises, rouge peu éclatant sur . la poitrine; dessous du corps brun, blanc et jaunûtre. Femelle : Variée de brun et de blanchätre. Habite le Sénégal. 14. Sovi-ManGA Asrasie; Cinnyris Aspasiæ, Less., pl. 30, fig. 4. Tête émeraude; plumage noir de velours; dos et ailes vert- dorés; devant du cou acier. Queue égale. Habite Amboine. (M. Labillardiére.) 15. Soui-MANGA À GORGE VERTE; Cinnyris angolensis. Front et devant du cou vert-émeraude brillant; plumage noir de velours partout. Habite la côte d’Angole. 16. Soui-MançGa À TÊTE BLEUE; Certhia cyanocephala , Shaw. Vieill., pl. 7. Téte, cou, devant du cou et du thorax bleu d'acier ver- doyant; corps olivàtre en dessus, gris brunàtre en dessous. Habite le Sénégal et la côte d’Angole. Jeune âge (Vieill., pl. 25) : Tête vert-dorée ; dos olive; tout le dessous gris clair. 17. SoOUi-MANGA ÉcLATANT; Cinnyris lucidus. Tête et cou bleu d'acier doré, à reflets pourpres; dos et longues couvertures de la queue d’un vert-doré brillant; bleu d'acier du ventre mélangé de rouge sanguin; bas-ventre noir. Habite le Sénégal. 296 OISEAUX NORMAUX. Jeune : Devant du cou bleu d'acier ; plumage gris; ventre olive jaunàtre. 18. Soui-MANGA SANGUINOLENT; Cinnyris sanguineus. Têre , cou, dos vert - doré foncé en bleu sur la tête; devant du cou acier et pourpré; dessous du corps noir de velours, à forte teinte de rouge sanguin. Habite la côte d'Angole. 19. Soui-MaxGa rourrre; Certhia polita, Lath. Vieill., Ois. dorés, pl. 11. Bec très-recourbé, vert-bleu , à teinte d’acier et de cuivre rouge ; une écharpe pourpre sanguin sur le thorax; deux larges touffes d’or sur les côtés; bas-ventre brun fuligineux. Habite l’Inde. (Leschenault.) Femelle : Brun olivätre en dessus, jaunàâtre en dessous. Habite le Bengale, (M. Dussumier.) 20. Souïi-MaxGa carMÉuITE ; Certhia fuliginosa, Shaw. Vieill., Ois. dorés, pl. 20. Gorge pourprée; plumage roux-brun carmélite ; ailes et queue brunes; deux touffes jaunes sur les flancs, 21. Soui-MaxGA ROUGE-DORÉ; Certhia rubrofusca, Shaw. Vieill., pl. 27. — 4x polita ? Cuivré sur la tête, le cou, les épaules; ventre brun, séri- céeux. L’individu du Muséum est altéré par les fumigations. 22. Soui-Manca mousrac; Nectarinia mystacalis, Temm., pl. 126, fig. 3. Occiput bleu, devant du cou et du thorax rouge; deux traits acier pourpré sur les côtés du cou; bas-ventre brun ou grisàtre. Habite Java. 23. Soui-Maxca saneuin ; Cinnyris ruber. Tête émeraude; manteau noir de velours; devant du cou pourpre doré; ventre et thorax rouge sanguin; épaule vert- dorée. Patrie ? PASSEREAUX. 297 24. Soui-MANGA Poivre; Certhia sperata, Gm. Vieill., Ois. dorés, pl. 32. Tête azur; devant du cou acier bruni; thorax et haut du ventre rouges; bas-véntre brun. Habite les Philippines. (M. Dussumier.) Jeune : Gorge brune ; tête grisàtre; dos et aïles olive. Très-jeune : Olive brunâtre en dessus, jaunâtre en dessous. Habite Madagascar ? Femelle (Certhia Philippina, Gm.) : Olive en dessus, jaune en dessous. Habite les Philippines. 25. Soui-Maxca soucr; Cinnyris solaris : Nectarinia solaris, Temm., pl. 347, fig. 3. Tête verte; gorge vert-acier; corps en dessus. olive, en des- sous orangé vif. Habite l’ile de Timor. (Maugé.) 26, Soui-MAnxGA A CRAVATE VIOLETTE; Certhia currucaria, Gm. Vieill,, pl. 3r. Jeune : Tête, manteau, gris cendré; épaules bleu doré; des- sous du corps jaunâtre clair; une écharpe longitudinale brune violette interrompue. Habite les Philippines. Adulte : Devant du cou et de la poitrine d’un acier bruni et cuivré; côtés du corps et bas-ventre blancs; deux taches souci sous l’aile. Jeune avant la mue : Un peu de bleu sur la gorge ; tout le dessous du corps gris enfumé. 27. Soui-ManNGA THORACIQUE; Cinnyris thoracicus. Tête et cou vert-dorés; ceinture rouge, puis noire; deux taches jaune d'or; bas-ventre grisàtre, le milieu jaune clair. Habite Timor. (Maugé.) 26. Soui-MaxGA s014; Cinnyris solaris : So/a-Silou, Lesch., Cat. Tête et devant du cou acier pourpré; dos et ailes marron; ventre jaune serin. Son nid est fait de coton et d’ouatte de bombax , enveloppé d’une feuille. ANR TITRE 298 OISEAUX NORMAUX. Femelle : Tète grise; gorge blanche ; ventre et thorax jaune clair. Habite Pondichéry (Leschenault), le Bengale (Macé). 29. Sovi-MaAnGA À VENTRE JAUNE, Cinnyris luteoventer. Tête et devant du cou acier; manteau olive; poitrine et ventre jaune d’or. Habite les iles de la Sonde. (M. Labillardière.) 30. Soui-ManGa GRACIEUX ; Cinnyris lepidus , Vieill., Gal., pl. 177: Neclarinia lepida, Temm., pl. col., 126; Certhia lepida, Lath. Tète bleue ; gorge rousse , bordée de deux traits azur ; épaule bleue ; ventre jaune doré. Femelle : Gris olivätre en dessus; jaune en dessous. Habite l’ile d'Amboine. (M. Labillardiére.) 31. Soui-Manca À Bec protr; Cinnyris elegans, Vieill., "4 Gal., pl. 178. a … Certhia rectirostris, Shaw ; Vieill., Ois. dorés, pl. 65. ert-déie; gorge jaunûtre ; collier vert en devant; ventre jaune pourpré ou lie de vin. 32. Soui-MAxGA OREILLON VIOLET; Cinnyris phænicolis : Nectarinia phenicotis , Temnm. Vert-doré ; ventre jaune ; gorge rousse. Habite Java. (Diard.) III.f Sous-genre. PHYLIDONYRE ; Phylidonyris. Melliphaga et Myzomela, Angl. Bec plus comprimé, plus élevé, plus renflé vers son extrémité que celui des souï-mangas; tarses médiocres, terminés par trois doigts gréles et minces. Queue alon- gée, égale; langue terminée par un pinceau de fibres ténues. Observ. Les espèces de ce sous-genre habitent les iles océa- miennes ou l'Australie. Leur plumage n'a point de teintes PASSEREAUX. 299 métallisées. Les oiseaux de ce sous-genre se confondent avec les phylédons par un passage insensible. 33. Soui-MaxGA AusTRALIEN ; Certhia australasiana, Shaw. Sommet de la tête noir; demi-collier roux; gorge d'un blanc pur, avec une tache fauve terminée de brun; un cercle noir sur le thorax; ventre roux. Queue fourchue, noire et blanche. Habite la Nouvelle-Hollande. 34. Soui-Manca rRouGE Er Gris; Certhia sanguinea et cardinalis, Gm. Plumage rouge vif; du noir sur les côtés du cou; ailes et queue brunâtres, à rémiges bordées de blanc; dessous du corps gris enfumé. Habite la terre de Diémen. (M. Labillardiére.) 35. Soui-Maxça ROUGE Er nor; Cinnyris rubrater, Less. , Man., t. Il,.p. 55. 7: Rouge sanguin ; ailes et queue brunes. de Habite les iles Mariannes. Oualan. dy 1 | 36. Soui-Maxca pÉécoré; Cinnyris eques, Less., Zool. de la Coq., pl. 31. Brun enfumé; un ruban rouge sur le devant du cou et de la poitrine. Habite l'ile de Waigiou. LIX.® Genre. HÉOROTAIRE ; Mellithreptus, Vieill. Drepanis, Temm.; Certhia, L. Bec plus long que la tête, épais, très-recourbé, pointu, arrondi, à bords lisses. Langue terminée par des fibres, ou ciliée; narines ovalaires, arrondies ,; basales. Ailes alongées, pointues, les trois premières rémiges les plus longues. Tarses minces, grêles, scutellés, termi- nés par trois doigts faibles. L’externe notablement soudé à la base avec l'intermédiaire. Queue médiocre, un peu fourchue, composée de douze rectrices. 300 OISEAUX NORMAUX. Observ. Genre composé d’une seule espèce des îles océa- niennes. HÉOROTAIRE ROUGE; Mellithreptus vestiarius , Vieill. Gal., pl. 181. Certhia coccinea, Forster, Gætt. Mag., 1780, t. IV, p.347, Gm.; Cerlhia vestiaria, Lath.; Mellisuga coccinez, Merrem, Av. éc., fasc. 1°, pl. 4; Shaw, Mrsc., 220; Vieill., Ois. dorés, pl. 52; l’4kaïearooc est le femelle, Vieill., Ois. dorés, pl. 53. (Atlas, pl. 76, fig. 1.) Bec corné; tarses jaunes; plumage rouge fulgide; ailes et queue noires. Habite les iles Sandwich. Ses plumes étaient recherchées par les naturels pour faire les maros des rois. Long-temps on n’en a possédé qu’un indi- vidu , qu’on regardait comme le résultat d’une altération maladive ; mais un grand nombre de peaux ont été apportées en France dans ces derniers temps par la corvette la Bayon- naise, et sont venu lever tous les doutes sur cette espèce. LX.® Genre. PHILÉDON; Philedon, Cuv. Melliphaga , Lewin; Phiemon, Nieill.; Phyllornis, Boié; Phïledon et PAyllornis, Temm. Bec médiocre, arrondi, légèrement recourbé , très-com- primé et échancré à la pointe, dilaté à la base. Fosse nasale ample, couverte d’une membrane ; narines ovoiï- des et basales ; langue terminée par un pinceau de fibres. Ailes médiocres, quatrième et cinquième ré- miges communément les plus longues. Queue un peu fourchue , médiocre , composée de douze rectrices tarses moyens, scutellés, à pouce robuste. Obsers. Ce genre se compose d'espèces qui ont les plus grands rapports avec les souï-mangas myzomeles de la troisième tribu, et même 1l est presque impossible de les en distinguer génériquement. Tel que nous le caractérisons, ce genre se trouve véritablement restreint aux espèces melliphages, et intimement lié aux héorotaires. Toutes les espèces appartien- nent exclusivement aux iles Polynésiennes ou à la Nouvelle- PASSEREAUX. 301 Zélande et à la Nouvelle-Hollande. Nous les diviserons ainsi qu'il suit. $. 1. Les Vernis; Phyllornis, Boié. Tarses courts, légèrement vêtus au-dessous du genou; l’ongle peu robuste; les ailes médiocres; la queue presque égale; na- rines peu ouvertes. Habite les iles d'Asie. Les espèces admises dans cette tribu sont : 1. Le VERDIN DE LA CocxiNcHiNE; Turdus cochinchinensis , Lath., Enl., 645 , fig. 3; Audeb., pl. 77 et 78; Temm., pl. 484, fig 2; Turdus viridis, Horsf., Cat. De Bornéo, de Sumatra, de Java. 2° Le VERDIN A FRONT D'OR; Phillornis aurifrons, Temm., pl. 484, fig. 1. De Sumatra. 3.” Le VERDIN ICTÉROCÉPHALE; Turdus malabaricus, Lath., pl. 77; Temm., pl. col., 512, fig. 1. De Sumatra. 4." Le VERDIN BARBE BLEUE; Phillornis cyanopogon, Temm., pl. col., 312, fig. 1 5° Le VErRDIN MuzireriEN; Phillornis Mullerii, Temm., non figuré. $. 2. Les MerrtrHAGes; Melliphaga , Levwin. Tarses moyens, à doigt intermédiaire alongé, scutellé ; fosses nasales amples : narines en fente longitudinale ; premiére rémige longue; ailes médiocres; queue moyenne, un peu fourchue. Espèces australiennes et de la Nouvelle-Zélande. 1.” Philedon Dumerilii, Less., Zool. de la Coq., pl. 21; Certhia sannio, Blumenb., Man., t. 1, pl. 14; Certhia mela- es Sparm., Carls., pl. 5. De la Nouvelle-Zélande. * Philedon aurifrons, Less., Zool. de la Coq., texte, t.T, pl. 6 16. Du Port-Jackson. 3." Melliphaga maculata , Temm., pl. col., 29, fig. 1. 4° Melliphaga A A PRE pl. 29, fig. 2. 5° Melliphaga atricapilla, Temm., pl. 535, fig. 1 6° Melliphaga mystacalis , Temm., pl. 555, fig 2. 7. Melliphaga leucotis, Temm., pl. 455. , 8.” À ce genre sppizticdé le New-Holland creeper der hite. pl. et p. 160. 302 OISEAUX NORMAUX. 9.° Le the Waitled bee eater , pl. et p. 240, White, Itin. 10.° Le Melliphaga auricomis, Swaïns., Zool. illust., pl. 43. $. 3. Myzanrmes; Myzantha, Angl. Bec robuste, épais, à bords rentrés, à narines ovales; tour des yeux nu; ailes amples, les troisième à sixième rémiges les plus longues. Queue longue, arrondie , ayant dix rectrices; tarses robustes, scutellés. PHILÉDON A OREILLONS JAUNES; Philedon chrysotis, Less., Zool.: de la Coq., pl. 21 bis. De la Nouvelle-Guinée. $. 4. Les Monos; Moho. Bec de la longueur de la tête, fort, recourbé, pointu, à commissure bordée, à bords rentrés. Narines ovales, pointues, longitudinales, ouvertes; plumes du front écailleuses; ailes moyennes, à troisième, quatrième, cinquième rémiges les plus longues. Queue étagée, à rectrices médiocres , pointues; tarses alongés, scu- tellés; doigt du milieu peu prolongé au-delà des laté- raux. PaiLénon Mono; Merops fasciculatus, Lath. Gracula nobilis, Merrem, Av. ic., fasc. I, pl.2; Melliphaga fasciculata, Temm., pl. 47r. Des iles Sandwich. (Paris, M. Florent Prévôt.) LXI.® Genre. DICÉE; Dicœum, Cuv.; Certhia, L. Bec court, élargi à la base, pointu, un peu recourbé, à bords rentrés et dentelés. Narines petites , basales, arrondies; ailes médiocres, à quatrième et cinquième rémiges les plus longues ; tarses moyens , scutellés, terminés par des doigts médiocres. Queue médiocre ou courte, un peu échancrée. Observ. Les oiseaux de ce petit genre se ressemblent par les formes, et vivent dans les iles des archipels d'Asie. Leurs plumes sont disposées comme celles des oiseaux-mouches, c’est- PASSEREAUX. | 303 à-dire à facettes, sans en avoir les couleurs métalliques. Le nom de dicæum se trouve cité dans Élien pour un oiseau in- connu. 1. Dicée cunor; Dicœum chrysorrheum , Temm., pl. 478, fig. 1. Vert-olive en dessus, blanchàtre tacheté de brun en des- sous; couvertures inférieures d’un jaune d’or. Habite Java. (Mus. de Paris.) 2. Dicée ROUGE-caP ; Dicœum rubricapilla : Certhia erythronotos, Lath.; Vieill., Ois. dorés, pl. 35. Tête et croupion rouges; plumage brun; devant du cou blanc ; ventre gris cendré; couvertures inférieures blanches. Habite l'Inde ? 3. Dicée cHARBONNIER ; Dicœum aterrimum. Plumage en entier noir mat, brun sur les ailes et la queue, Patrie ? 4. DicéE À VENTRE ROUGE; Dicæœum rubriventer, Brun ardoisé en dessus, gris clair en dessous; une tache rouge au milieu du ventre. 5. Dicée À PLAsTRON Noir; Dicœum atrogaster : Motacilla hirundinaceaz, Shaw, Misc.,t. IV, p.114. Noir; devant du cou et thorax rouge fulgide ; milieu du ventre noir; flancs cendrés; couvertures inférieures rouges. Habite la Nouvelle-Hollande. 6. Dicée DE Maucé; Dicœum Maugei. Femelle : Bec aurore; plumage gris en dessus, blanc en des- sous; joues et gorge roussàätres. Habite Timor. (Maugé.) 7. Dicée À porrRINE ROUGE; Dicœum erythrothorax, Less., Zool. de la Coq., pl. 30, fig. 1 et 2. Mûle : Gris brunätre et olivâtre en dessus; gorge blanche ; une tache aurore sur la poitrine; couvertures inférieures jaunes. di ip, La à- 304 OISEAUX NORMAUX. Femelle : Gris ardoisé en dessous. Habite l'ile de Bourou, une des Moluques. 8. Dicée norr; Dicæum niger, Less., Zool. de la Cogq., bu TSp: 6734 Cent. z00l., pl. 27: Mäle : Noir-bleu bronzé en dessus, vert olivâtre en dessous. Femelle : Vert-brun olivätre en dessus, vert-olive sale en dessous. Habite la Nouvelle-Guinée. 9. DicéE saxeuixorenr ; Dicæum sanguinolentum , Temm. , pl. 478, fig. 2. Dos noir-bleu; gorge blanchätre ; thorax rouge ; ventre buffle. Habite Java. 10. Dicée cHANTEUR ; Dicœum cantillans, Vieill. Temm., pl. 478, fig. 3; Grimpereau siffleur, Sonn., Itin. en Chine, pl. 117, fig. 2; Certhia cantillans, Lath. Tête et cou noir-bleu; dos rouge; croupion jaunàtre; de- vant du cou gris cendré; ventre jaune. Habite Java. LXII.® Genre. SUCRIER ; Necfarinia, Illig. Bec plus court que la tête, arrondi, pointu, légèrement recourbé, à bords lisses, à pointes égales. Narines pe- tites, basales; ailes courtes, à première rémige la plus longue. Queue légèrement étagée ; tarses moyens, scutellés. Observ. Plumage sans éclat métallique. 1. SUCRIER DES ANTILLES; Nectarinia antlillensis : Certhia flaveola, Gm. ; Edw., 1223 Enl., 362; Vieill., Gal., pl. 51 et Ois. dorés, pl. 51; Swains., Zoo. illust., pl. 142. (Atlas, pl. 75, fig. 2.) Brun; deux larges sourcils blancs; gorge cendrée; corps jaune d’or en dessous. Habite les Antilles. * PASSEREAUX. 305 2, SucriER DE Boursox; Nectarinia Borbonica : Sucrier de l'ile Bourbon, Enl., 68r, fig. 2; Cerlkiïa borbonica, Gm.; et Certhia olivacea, Gw.; Enl., 675, fig. 1. Gris ardoisé ; ailes et queue olivàtres; dessous de la gorge blanchàtre. Habite l'ile de Bourbon. (Dussumier.) LXII. Genre. GUIT-GUIT ; Cæreba, Briss. Nectarinia, Kilig.; Certhia, L. Bec alongé, recourbé, comprimé sur les côtés, légère- ment déprimé à la base, à pointes égales, à arête convexe. Fosses nasales , basales, couvertes d’une mem- brane; narines percées en avant; ailes alongées, poin- tues, à première rémige la plus longue; tarses médio- cres , scutellés, courts, terminés par des doigts grêles. Observ. Formes trapues; plumage à reflets métallisés. Habite l'Amérique. “ 1. Guir-Guir azur; Cæreba cyanea : Certhia cyanea, Gm.; Enl. 83, fig. 2; Vieill., Gal., pl. 176. (Atlas, pl. 77, fig. 1.) Adulte : Noir velours et bleu lapis ; tête bleu doré ou vert; bec et ongle noirs; tarses jaunes. Jeune en livrée imparfaite (Certhia armillata, Sparm., Carls., pl. 26) : Verdàtre taché de noir séricéeux et de bleu. Très-jeune : Verdätre , tacheté de blanchàtre. Habite les Antilles, la Trinité, la Martinique. 2. Guir-Guir 8LEU; Cæreba cœrulea : Certhia cærulea, Gm.; Enl. 682. : Adulte : Bleu lapis; front et gorge noir velours: ailes et queue noires. Jeune (Certhia cayana, Enl., 682, fig. 2) : Vert tacheté de blanc ; gorge noiràtre, bordée d'azur. Plus jeune : Gorge et front roux. Plus jeune encore : Verdàtre. Habite Cayenne. (Poiteau.) 20 3c6 OISEAUX . NORMAUX. LXIV.® Genre. CERTHIONYX ; Certhionyx : Certhia, Cuv. Bec de la longueur de la tête, déprimé à la base, com- primé à la pointe, à bords lisses, à pointe égale, à arête vive et légèrement recourbée, convexe. Fosses nasales grandes, couvertes d’une membrane; narines percées obliquement en avant; ailes médiocres, à première et deuxième rémiges les plus longues. Queue alongée, un peu fourchue; tarses médiocres ;, terminés par des doigts faibles. CERTHIONYX NOIR ÉT BLANC ; Certhionyx variegalus. Grimpereau noir et blanc, Cer/hia leucomeles ; Cuv., Gal. de Paris. Tête et dos noirs; ventre, PE de l'aile et moitié de la queue d’un blanc pur. Habite Timor. (Lesueur.) LXV.f Genre. FOURNIER ; Furnarius, Vieill. Opetiorhynchos , Temm.; Figulus, Spix; Merops, L. Bec de la longueur de la tête, élargi à la base, comprimé sur les côtés, peu recourbé, à bords lisses, à arête convexe, à pointe égale. Narines latérales, ovalaires; ailes courtes, concaves, à deuxième, troisième et qua- trième rémiges les plus longues. Tarses forts, alongés, scutellés, terminés par des doigts proportionnés, munis de très-petits ongles. Queue ample, élargie, un peu échancrée, à douze rectrices. Langue usée à la pointe, entière, cartilagineuse. Observ. Plumage sombre, sans éclat métallique ; genre amé- ricain. Une espèce , le casero ou l’hornero, fait son nid en forme de four. 1. FOURNIER HORNERO ; Furnarius rufus, Vieill., Gal., pl. 182. Merops rufus, Gm.; Enl., 739; Encyel., t. IT, p. 513; Figulus albogularis , Spix. Roux clair; gorge blanche. Queue d’un roux vif. Habite le Brésil (Saint-Hilaire), le Paraguay (d’Azara). PASSEREAUX. 307 2. FOURNIER 4 sOURCILS ; Furnarius superciliaris : Furnarius ruler, Vieill., Eneyd., t., I, p. 514??? Roux vif en dessus; deux larges traits blancs derrière les yeux; gorge blanche ; thorax roussâtre; ventre blanc. Queue courte, roux vif. Habite le Brésil. 3. FourxiEr FULIGINEUX; Furnarius fuliginosus, Less. , Zool. de la Coq. ,:t. I, p. 670. Certhia antarctica, Garnot, Ann. des sc. nat., 1826. Brun fuligineux, tacheté de roussàtre sur la gorge. Queue ample, fuligineuse ; tarses noirs. Habite les iles Malouines. 4. Fourxier pu Cuir; Furnarius Chilensis, Less., Zool. de la Co. El D. 671- Fournier de Lesson, Dumont. (Atlas, pl. 75, fig. 1.) Brun enfumé en dessus; sourcils blancs et roux; gorge blanchàtre, piquetée de brun; corps en dessous couleur de suie claire. Queue fourchue ; les deux externes terminées de blanchätre. Habite le Chili. 5. Fournier DE SaiNt-HiLraIRE; Furnarius Sancti-Hilaru : Grimpereau varié, Gal. de Paris. Brun en dessus; les plumes du devant et du dessous du corps comme écailleuses, blanches, cerclées de brun; flancs noirâtres; queue arrondie, moyenne , brune; leurs tarses noiràtres. Habite le Brésil. (M. Auguste Saint-Hilaire.) LXVI." Genre. ÉCHELET ; Climacteris, Temm. Bec court, élargi à la base, très-comprimé, pointu, à bords lisses, à mandibules égales. Narines latérales, basales, percées au milieu d'une membrane ; ailes 308 UISEAUX NORMAUX. médiocres, première rémige courte, troisième et qua- trième plus longues. Queüe arrondie, à dou£e rec- trices; tarses médiocres, forts, scutellés, terminés par des doigts antérieurs médiocres et un pouce long, muni d’un ongle robuste, sillonné. Observ. Les deux espèces de ce genre sont de l'Australie. Elles grimpent sur les arbres, se nourrissent de vers et de chenilles. 1. ÊCHELET rICUMNE; Climacteris picumnus, Temm., pl. 281 , fig. 1. Tête grise; dos gris-brun; ailes traversées par une raie nan- quin; gorge et joues blanchâtres; thorax gris; plumes du dessous du corps blanches, flammées de brun. Habite la Nouvelle-Galles du sud. 2. ÉcueLer Grimreur; Climacteris scandens, Temm. , pl. 281, fig. 2. Tête et corps brun roussätre ; croupion plombé ; front , gorge et thorax blancs; flancs maillés de brun; deux raies fauves peu marquées sur l'aile. Queue plombée , bordée de roux clair. Habite la Nouvelle-Galles du sud, LXVII.® Genre. POMATORHIN ; Pomatorhinus, Horsf. Bec alongé, recourbé, irès-comprimé, à arête vive, à pointe entière, à fosses nasales recouvertes d’une mem- brane cornée, à fente oblique sur le rebord du front. Ailes courtes, concaves, arrondies, à troisième, qua- trième, cinquième et sixième rémiges les plus lon- gues. Queue arrondie , alongée ou un peu étagée, composée de dix rectrices; tarses alongés, scutellés. Observ. Les espèces de ce genre nouveau vivent exclusive- ment dans les iles d'Asie, les Moluques et la Nouvelle-Guinée. 1. POMATORHIN DES MONTAGNES; Pomatorhinus montanus : Certhia superciliosa, Cuv., Gal. de Paris ; Horsf., 7rans. Linn., t. XII, p. 164; et Æesearch. in Java. Brun roussätre en dessus; deux longs sourcils blancs; gorge et devant du corps blanchâtres; bec et tarses roussàtres. Habite l'ile de France (Maugé), Java (Horsfield). PASSEREAUX. 309 2. Pomarormin n'Isinone; Pomatorhinus Isidori, Less., Zool. de la Coq., pl. 29, fig. 2. Plumage marron vif, plus terne sur le ventre, plus clair sur la poitrine. Habite la Nouvelle-Guinée. MM. Vigors et Horsfeld ont décrit les pomatorhinus tempo- ralis et superciliosus de la Nouvelle-Hollande, qui nous sont inconnus. . M. Temminck en a figuré deux espèces des montagnes Bleues à la Nouvelle-Galles du sud, qu’il nomme pomatorhin tribande , pomatorhinus trivirgatus, Temm. , pl. 443, et poma- torhinus turdinus, pl. 441. Ni l’une ni l’autre de ces espèces n'existe dans les Musées de Paris. LXVIIL. Genre. ÉDÈLE; Edela. Bec alongé, déprimé à la base, comprimé sur les côtés, presque droit, à mandibule supérieure terminée en petit crochet, un peu voütée , à arête légèrement con- vexe, à bords lisses. Narines basales, petites; ailes étroites, à troisième rémige la plus longue; tarses alon- gés, minces, grèles , scutellés, terminés par des doigts faibles et courts. Queue médiocre, légèremient étagée. , ÉbELe À TÊTE ROUSSE; Edela ruficeps. Dicée à long bec, Gal. de Paris. Tête et joues rousses; dos gris roussàtre ; dessous du corps gris cendré; milieu du ventre blanchätre. Queue rousse. Habite la côte nord-ouest de la Nouvelle-Hollande. ( Labil- lardière.) LXIX.® Genre. PICCHION ; Petrodroma, Vieill. Bec médiocre, élargi à la base, comprimé, rétréci sur les côtés, à bords lisses, à mandibules égales, à pointe mousse, à mandibule supérieure convexe. Narines en fissure longitudinale ; ailes alongées, à première et qua- trième rémiges plus longues. Queue moyenne, égale ; 310 OISEAUX NORMAUX. tarses un peu courts, scutellés, terminés par des doigts alongés, et surtout par un pouce robuste, muni d’un ongle puissant. Obsers. Nous conservons le nom donné à ce genre par M. Vieillot, mais nous en ôtons le vrai fichodrome. Prccarox DE BaizLon ; Petrodroma Bailloni, Vieill., Gal., pl. 172. Brun en dessus; ailes brunes, bordées de blanchàtre ; de- vant du cou blanc; deux taches rouges sur les côtés du cou; flancs variés de brun et de flamméèches brunes. Habite la Nouvelle-Hollande. LXX.® Genre. TICHODROME; Tichodroma. Petrodroma, Vieill.; Certhia, L., Ilig., Cuv. Bec long, déprimé à la base, mince, comprimé, à arête peu convexe et vive. Narines longitudinales; mandi- bules minces, égales, la supérieure terminée en cro- chet. Ailes alongées, quatrième, cinquième et sixième rémiges les plus longues; tarses grèles, minces, alon- gés, scutellés, terminés par des doigts longs. Queue arrondie, ample. Observ. On n’en connaît qu’une seule espèce de l'Italie, de la Provence. TicHODROME DES MunaAILLES; Tichodroma phænicoptera, Temm., t. 1, p.412. (Ois. d'Europe.) Certhia muraria, Gm.; Enl., 372, fig. x et 2; Levaill., pl. 20 et 21. (Atlas, pl. 77, fig. 2.) Gris de cendre; devant du cou noir; épaules et milieu de l'aile rouge. Queue œillée de blanc. Habite le midi de l'Europe. III." Famille. Les GRIMPEREAUX ou CERTHIADÉES. Bec alongé, très-recourbé ou droit; corps épais; formes lourdes; tarses moyens; les deux doigts externes égaux PASSEREAUX. 31 et plus longs que l’interne, qui est court. Queue longue, élargie; chaque rectrice terminée par une pointe roide. Observ. Cette famille est très-naturelle, et les espèces qui la composent ont souvent été confondues dans un seul genre. Toutes vivent de larves et d'insectes, et s'appuient sur leurs queues pour grimper. LXXI.* Genre. GRIMPEREAU ; Certhia, L. Bec de la longueur de la tête, recourbé, pointu, à man- dibules égales, comprimé, effilé, à extrémité aiguë. Narines basales, à demi fermées par une membrane; ailes courtes, à quatrième rémige la plus longue. Queue à tiges terminées en pointes nues, roides, un peu re- courbées,. GrimrerEAu »'Eurore; Certhia familiaris, L. Enl., C8r, fig. 1. (Atlas, pl. 72, fig. 1.) | Brunàtre et gris flammeé de blanc en dessus, blanchàtre en dessous. Jeune : Bec court; ventre roussâtre. Habite la France. LXXII.® Genre. NASICAN, Nasica. Dendrocolaptes, Merm. ? Bec très-long, presque droit, très-étroit, fort, assez épais, à bords droits et lisses, à mandibule supérieure recour- bée, dentée. Fosses nasales ovalaires, couvertes d’une membrane; narines percées en fente; ailes alongées, à troisième rémige la plus longue; queue moyenne, cu- néiforme , à rectrices terminées par des tiges pointues, roides; tarses épais, courts, scutellés. Nasican crimpan; Nasica nasalis : Picucule nasican, Levaill., Prom., pl. 24; Cuv., Règ. anim.,t.1, p. 431. Bec corné; plumage roux vif en dessus; gorge blanche ; des- 312 OISEAUX NORMAUX. sous du corps roux, maillé de taches oblongues blanches, bordées de roux-brun. Habite le Brésil. LXXIIT." Genre. PICUCULE; Dendrocolaptes, Herm. , Illig. Dendroplez, Swains.; Cuv., Temm.; les Grimpars, Levaill. Bec alongé, élargi à la base , comprimé sur les côtés, renflé, convexe en dessus, légèrement arqué, à man- dibules égales, la supérieure un peu recourbée en pointe; les bords membraneux. Fôsses nasales ova- laires , larges, latérales ; narines percées au milieu d’une membrane. Ailes courtes, concaves, à troisième rémige la plus longue ; tarses médiocres, même courts, scutellés; les deux doigts externes de même longueur, tous terminés par des ongles puissans. Queue arron- die, à rectrices usées, ou terminées en pointes aiguës. Observ. Toutes les espèces sont d'Amérique. Leur plumage est roux; leur corps massif et trapu, 1. Picucure commun; Dendrocolaptes communis, Gm. Gracula cayennensis, Gm.; Gracula scandens, Shaw; Enl., 621; Vieill., Ois. dorés, pl. 76. (Atlas, pl. 72, fig. 2.) Bec rougeàtre; plumage brun roussatre, cerclé de brun. Habite la Guiane. 2. PICUCULE A GORGE BLANCHE; Dendrocolaptes decumanus et falcirostris, Spix, pl. 87 et 88. Bec noir, alongé ; gorge blanche; tête, cou et thorax rous- sètres, flammés de blanc; ventre rayé de brun. Queue can- nelle , usée. Habite le Brésil. Les jeunes ont la gorge tachetée de brunûtre. 3. Picucure FLAM8É; Dendrocolaptes platirostris, Spix, pl. 89? Levaill., Prom., pl 30. Bec brun, gris blanchâtre en dessous; plumage roux-brun, PASSEREAUX. 313 flammé de jaune-roux bordé de brun; rectrices cannelle avec des tiges roides. Habite la Guiane. : 4. PICUCULE ENFUMÉ; Dendrocolaptes fuliginosus : Levaill., pl. 28. Brun-roux uniforme ; un sourcil blanc derrière l’œil. Queue simplement usée, à tiges roides, peu marquées. Habite Cayenne. 5. PicucuLre raLAr10T; Dendrocolaptes guttatus, Spix, pl. 91. Oriolus picus, Gm.;, Gracula picoïdes, Shaw; Enl., 605. Bec presque droit, corné; plumage roux-brun, flammé de blanc. Habite Cayenne. LXXIV.® Genre. FALCIROSTRE ; Dendrocopus, Vieill. Xiphorhynchus, Swainson. Bec très-long, très-recourbé, très-mince, très-comprimé, pointu, élargi seulement au niveau de la bouche, à mandibules égales, à bords lisses. Narines basales, frontales, très-peu apparentes, dans une fosse petite. Ailes moyennes; queue étagée, élargie; les rectrices à extrémité arrondie, à tige à peine saillante, en pointe dénudée; tarses médiocres, courts, scutellés. Observ. Ce genre bien distinct ne comprend qu’une espèce de l'intérieur du Brésil, qui vit dans les montagnes des Orgues. FarcirosrRe pes OnGues; Dendrocopus Falcularius, Vieill., Gal., pl. 175. Dendrocolaples procurvus , Temm., pl. 28; Dendrocolaptes trochilirostris, Wied, Zfin., 1. 3, p. 32. Gorge blanche ; tête variée de blanc et de brun; plumage roux-brun. Queue large, étoffée. Habite le Brésil. (M. Quoy.) LXXV." Genre. GRIMPIC ; Picolaptes. - Bec un peu plus long que la tête, peu recourbé, très- aplati et très-mince sur les côtés, à bords entiers; et à 314 : OISEAUX NORMAUX. mandibule supérieure terminée en pointe légèrement plus longue que l’inférieure. Fosse nasale triangulaire, petite, basale, latérale; narines longitudinales; tarses scutellés , minces; les deux doigts externes égaux, gréles. Queue moyenne, étagée, à rectrices terminées en pointe très-déjetée sur un côté; ailes concaves, à deuxième et troisième rémiges plus longues. 1. GRIMPIC DE Srix; Picolaptes Spixü : Dendrocolaptes tenuirostris, Spix, p. 91. Bec brun et blanc, brun roussàtre avec gouttelettes blan- ches; gorge blanche; ventre flammé de brun et de blanc. Queue cannelle. Habite le Brésil, 2, GriMPic A AURÉOLE; Picolaptes coronatus : Dendrocolaptes bivittatus, Spix, pl. go. Bec corné; tête brune, cerclée de blanc; manteau roux can- nelle ; dessous du corps blanc. Queue usée. Habite le Brésil. LXXVI." Genre. SYLVIETTE,; Sitlasomus, Swains. Dendrocolaptes, Temm. Bec plus court que la tête, élargi à la base, successive- ment aminci, un peu convexe, à pointe égale. Narines petites, basales; ailes concaves, courtes, à troisième r . a L È A CE . rémige plus longue; tarses grèles, scutellés, minces, à doigts très-grèles. Queue moyenne, étagée, à tiges nues et déjetées à la pointe. Observ. Petit genre qui établit le passage des fauvettes aux grimpereaux. Nous l’avions nommé sylosella, lorsque le nom de M. Swainson nous est revenu a la mémoire. 1. SYLVIETTE DE TEMMINCK ; Sittasomus Temminckiü : Picucule fauvette; Dendrocolaptes Sylviellus, Temm., pl. col., 72, fig. 1. Roux-brun en dessus, roux ocreux en dessous; ailes et queue roux vif. Habite le Brésil. PASSEREAUX. 315 2. SYLVIETTE A FLAMMÈCHES; Sitlasomus flammulalus , Sittelle, Gal. de Paris. Brun roussatre flammé de blanc. Queue roux vif. Habite le Brésil P LXXVII.® Genre. ONGUICULÉ; Orthonyr, Temm. Bec court, à peu près droit, à pointe échancrée; narines latérales, médianes, ouvertes; tarses médiocres, à doigts munis d'ongles alongés, forts ,cannelés sur les côtés; ailes courtes, la sixième rémige la plus longue. Queue lon- gue, à pennes roides, usées et pointues, ou terminées . en baguettes aiguës. (Ex Temm.) OxœuicuLÉ sPINICAUDE; Orthonyx spinicaudus, Temm., pl. 428 et 429. Orthonyx Temminchir, Nig. et Horsf. De la Nouvelle-Hollande. IV." Famille. Les SITTÉES. Bec de longueur variable, pointu, droit, comprimé sur les côtés, renflé en dessous. La queue égale, ou ter- minée en rectrices alongées. Les deux doigts latéraux de même longueur et le médian plus grand. LXXVIIL.® Genre. SITTELLE; Sitta, L. Bec plus court que la tête, droit, peu haut, épais, com- primé sur les côtés, à pointe mousse, à mandibule in- férieure voutée ou renflée. Narines frontales , ovalaires; ailes alongées, la première à quatrième rémiges les plus longues. Queue moyenne, égale; tarses gréles, minces, scutellés. Observ. Les sittelles sont de petits oiseaux qu'on trouve dans toutes les parties du monde. PRACIT MP 316 OISEAUX NORMAUX, 1. SITTELLE COMMUXE; Sitta Europæa, Gm. ; Enl., 623, fig. 1. (Atlas, pl. 65, fig. 2.) Cendrée; front et yeux noirs; corps roussàtre en dessous. Queue brune, bordée de blanc. Habite l’Europe. 2. SITTELLE A TÊTE NOIRE; Sitta melanocephala, Vieill., Gal. , pl. 171. Sitta canadensis, Gm.; Catesby, pl. 22. Tête et manteau bruns; joues et dessous du corps blancs. Queue brune , rayée de blanc en chevron. Habite les Etats-Unis. 3. SiTrELLE VoILéE; Sitta velata, Temm., pl. 72, fig. 5. Sitta frontalis, Swains., Zoo!. ilust., pl. 2; Orthorkynchos frontalis, Zool. research. Front noir de velours; calotte azur, ainsi que le manteau; ventre rose vineux; bec jaune ; tarses noirs. Habite Java. 4. SITTELLE AZUR; Sikta azurea. Tête noire; manteau azur; ailes noires, bordées de bleu ; devant du corps blanc; bas-ventre noir; bec verdàtre; taches verdâtres. Patrie ? 5. SITTELLE MARRON; Silta castanea. Tête , ailes et gorge cendrées; jugulaires noir intense ; des- sous du corps chocolat. 6. SiTTELLE NAINE ; Sitta pusilla, Lath., Enl., pl. 15, fig. 2. Tête rousse; joues marquées de brun; dessous du corps blanc satiné; flancs grisatres. Habite l'Amérique. (M. Ricord.) 7-+ SITTELLE AUX AILES DORÉES; Sitta chrysoptera , Lath., Synops., pl. 127. Tête brune; dos gris flammé; croupion blanc; ailes brunes, rayées de marron. Femelle : Grisàtre; dessous du corps blanchitre. Habite la Nouvelle-Hollande, PASSEREAUX. 317 8. Sirrezce À Bec court; Sifla ruficauda , Vieill., Gal., pl. 170. Sitta brevirostris, Gal. de Paris. Roussatre ; à sourcils blanchâtres; à gorge et ventre blancs flammés. Habite Cayenne. LXXIX.® Genre. TATARÉ; Tatare. Bec plus long que la tête, pointu, élargi à la base, com- primé sur les côtés, à bords membraneux, à pointe aiguë et recourbée, à mandibule supérieure presque droite; l'inférieure droite, sans aucun renflement ; narines frontales, petites, percées dans une fosse fron- tale; ailes alongées, les quatre premières rémiges égales; queue étagée, arrondie; tarses assez robustes, forts, scutellés; douze rectrices. Tararé Des O-TAïriEeNs ; Tatare O-Taitiensis: Sittelle otataré; Si/{a otatare, Less., Zool. de la Coq., pl. 23, fig. 2. Habite O-Taïti. LXXX. Genre. SITTINE; Xenops, Illig. Anabates, Temm.; Sphenura et Phylidor, Spix; Neops, Vicill. Bec plus court que la tête, comprimé, droit, élevé, à pointe mousse, à mandibules à arêtes supérieure et inférieure un peu renflées. Narines basales, ovalaires, percées en avant d’une fosse nasale large; ailes courtes, concaves, à deuxième rémige la plus longue. Queue alongée, à extrémité des pennes molle; tarses moyens, assez forts, scutellés. Observ. Les oiseaux de ce genre sont américains. Leur plu- mage est généralement roussàtre. Les espèces sont : 1.” Le Xenops rufifrons, Val., Gal. de Paris, ou Phylidor ruficollis, Spix, pl. 75. 2. L’Anabates cristatus, Spix, 84. 3.” Le Xenops gularis, Val., ou Phylidor atrogularis, Spix, pl. 74e 4." Le Xenops genibarbis, Temm., pl. 150, fig. 1. Roux, un trait derrière l'œil ; collier et gorge blanc pur; ventre roux buflle. 318 OISÉAUX NORMAUX. 5.° Le Xenops rufus, roux-brun; gorge blanche. Queue large, cannelle. Habite le Brésil. 6.° Le Xenops, anabates striolatus, Temm. , pl. 258, fig. 1. Brun olivâtre ; gorge blanche; dessous du corps flammé de blanc. 7. Le Xenops nigrocapillus, Mus. par.; anabates amaurotis, Temm., pl. 238, fig. 2, : tête noire; deux traits blancs sur les joues; poitrine et ventre roux. 8.° Le Xenops melanocephalus ou Phylidor superciliaris, Spix, pl. 73. 9. Le Xenops griseus. Gris-brun olivatre en dessus, gris clair en dessous. 10." Le Xenops rutilans, Licht.; Temm., pl. 72, fig. 2; ou Neops ruficauda, Vieill., Gal., pl. 170. LXXXI.® Genre. MNIOTILLE ; Mniotilla, Vieill. Oxyglossus, Swains. ? Bec court, subulé, droit, entier, comprimé sur les côtés, à pointe égale, aiguë. Fosses nasales ovalaires, mem- braneuses; langue pointue, cartilagineuse; tarses scu- tellés, à pouce robuste, terminé par un ongle alongé; ailes médiocres, première, deuxième et troisième ré- miges les plus longues. Queue de douze rectrices égales. Observ. La seule espèce de ce genre a été classée à tort parmi les sylvia. Miiorilze VARIÉ; Mniolilla varia, Vieill., Gal., pl. 169. Habite l'Amérique septentrionale. C’est la sylvia varia de Latham ; Edwards, Glan., pl. 300. LXXXII. Genre. SYNALLAXE ; Synallaxis, Vieill., Temm. Parulus, Spix. Bec court ,‘ triangulaire , comprimé , droit, à pointe mousse, à mandibules égales, à arêtes droites et lisses. Narines basales, latérales; ailes courtes, arrondies, à deuxième , troisième et quatrième rémiges les plus longues; queue longue, étagée, à rectrices usées in- sensiblement; tarses assez longs, scutellés, terminés par des doigts médiocres. PASSEREAUX, 319 $. 1. SYNALLAXES AFRICAINS; Dasyornis. Vig. et Horsf. Narines un peu profondes ; ailes cencaves ; rectrices frangées ; tarses robustes. Bec un peu haut. SYNALLAXE FLUTEUR ; Synallaxis cantor. Le Fluteur, Levaill., pl. 112, du cap de Bonne-Espérance ; Wa/urus africanus, : Sw., Zoo. illust., pl. 170. Observ. Sans doute qu'il faudra admettre dans cette section le malurus squamiceps de Ruppel, pl. 12, et le malurus acaciæ, pl. 18, du voyage du même auteur. $. 2. SYNALLAXES VRAIS. Bec un peu plus grêle; narines plus petites; ailes moins concaves; rectrices terminées par des brins ou usées. On y doit placer les synallaxes américains suivans : 1. Le Synallazis setaria, Temm., pl. 311, fig. 2. Du Brésil. 2° Le Synallaxis ruficapilla, Vieill., Gal., pl. 174; Parulus ruficeps , Spix, pl. 86. Du Brésil. 5.° Le Synallaxis tecellata , Temm., pl. 311, fig. 1. Du Brésil. 4.” Le Synallazis ruficauda, Vieill. Du Brésil. M. Temminck figure les synallaxes Ardent, Albane et Grisin, pl. 227; Adde, Synallaxis Tupinieri, Less., Zool. de la Coq., pl. 29, fig. 1. (Atlas, pl. 74, fig. 2.) A cette tribu appartient une espèce de Cayenne, décrite sous le nom de figuier acutipenne, Levaill., pl. 32 : Mota- cilla exiura , Shaw, que M. Vieillot a figuré sous le nom de Certhia cinnamomea , Gal., pl. 173, et Ois. dorés, pl. 62. V. Famille. Les UPUPÉES. Synon. : les Æuppes, Cuv.; Épopsides, Vieill. Bec alongé, comprimé, légèrement fléchi; narines ba- nté G. 4 A Sdiocr sales, latérales; queue longue, étagée ou médiocre, carrée ou arrondie; tarses forts, scutellés. Les doigts intermédiaires et externes soudés à la base; celui du milieu le plus alongé; pouce fort et robuste, 320 OISEAUX NORMAUX. Observ. Cette famille est unie à celle des cynnyridées par les épimaques, qui ont tous les caractères et même les mœurs des soui-mangas, et qui ont la langue membraneuse et bifide à l'extrémité, comme les espèces de l’ancien monde, tandis que celles de la Polynésie les unissent aux philédons. Par les craves, les upupées se joignent aux corvidées. us LXXXIIL.® Genre. ÉPIMAQUE; Epimachus, Cuv. Falcinellus, Vieill.; P/iloris, Swains. Bec alongé, robuste, plus long que la tête, fléchi en arc, à pointe courbée, à bords lisses, à côtés compri- més, à commissure ouverte, rebordée; plumes velou- tées du front avancant sur les narines; celles-ci petites, triangulaires; ailes amples, concaves, à quatrième et cinquième rémiges les plus longues; langue aplatie, membraneuse, terminée par deux filets nerveux; queue énormément étagée ou médiocre et carrée, composée de douze rectrices; tarses moyens, scutellés, à doigts terminés par des ongles robustes. Observ. Les épimaques sont parfaitement connus aujourd’hui; car en décrivant l’espéce de la Nouvelle-Hollande , et la femelle du proméfil, nous avons acquis la certitude qu'ils ont les caractères généraux des souï-mangas, le plumage brillant des mâles et la livrée terne des femelles. S. 1. Queue égale, élargie; Promis, Swains. 1. ÉPIMAQUE ROYAL; Epimachus regius , Less., Zool. de la Coq., pl. 28 (mäle), et Cent. zool., pl. 3 (femelle). Ptiloris paradisæus , Swains., Zoo!. Journ., n.° 4, p. 183 ( mâle et fem. ). Mûle : Sans parures des flancs; gorge émeraude acier; plu- mage noir de velours, à reflets pourpres. Femelle : Gris ohvâtre en dessus, gris roussâtre en dessous; chaque plume tachée. Habite la Nouvelle-Galles du sud, aux environs du port Macquarie. Æù | PASSEREAUX, 322 2. ÉFIMAQUE MAGNIFIQUE; Epimachus magnificus, Cuv., Regn. anim., pl. 4, fig. 2. Proméfil, Levaill., Par. , pl. 16 (mäle) ; Less. , Cent. 20ol. , pl. 4 (femelle), pl. 5 (jeune àge). (Atlas, pl. 74, fig. 1.) Mäle : Noir de velours; gorge émeraude et acier; parures des flancs efilées et bei | Jeune : Gorge grise, avec des squamelles brillantes. Femelle : Rousse en dessus, gris rayé de brun en dessous. Habite la Nouvelle-Guinée. “i< u î PPMES. 2. Queue très-longue , très-étagée ; ErimaQuEes , Cuv. 3. ÉFIMAQUE À PAREMENS FRISÉS:; Epimachus superbus : Promerops superba, Shaw; Upupa magna, Gw.; Levaill., pl. 15. (Atlas, pl. 73, fig. 1.) Mäle : Noir velouté, à teinte pourprée; parures des flancs largement développées, et terminées par un rebord d'acier bruni et émeraude ; dos vert-doré. Queue longue de deux pieds et demi, brillante en dessus. L'emelle ( Upupa fusca , Gm.) : Rousse sur es ailes et la queue ; tout le corps maillé de noir et de brun (Vieill., pl. 14; Sonnerat, Voy., pl. 100). Habite la Nouvelle-Guinée. LXXXIV.* Genre. FALCINELLE, Falcinellus, Vieill. Paradisea el Epimachus, Auct. Bec plus long que la tête, presque droit, à bords lisses, à côtés très-comprimés, à arête très-peu arquée ; fosse nasale à demi cachée par les plumes veloutées du front; narines assez grandes, nues, ne devant des fosses nasales ; langue ? ailes médiocres, à quatrième et cinquième rémiges les plus longues; queue courte, carrée , composée de douze rectrices; tarses ? Observ. Nous conservons à ce genre le nom de falcinelle, que M. Vieillot imposa à tous les promérops; il en a lescaractères, mais son bec offre toutefois un type particulier. 21 322 OISEAUX NORMAUX, FALCINELLE ÉCLATANTE; l'a!cinellus resplendescens, Vieill., Gal., pl. 185. Paradisea alba, Blum., Man., 96; Paradisea nigricans, Shaw ; Paradis à douze filets, Cav.; Levaill., pl. 16 et 17; Vieill., pl. 13. oitrine ter- flanc d’un êles, fili- Haut du corps noir de velours; parure de Jk minée de vert-doré; ventre et longues plum blanc pur. Ces derniers terminés par des brii formes, noirs. Habite la Nouvelle-Guinée. LXXXV." Genre. PROMÉROPS ; Promerops. Bec alongé, grèle, mince, terminé en pointe eme et aiguë, comprimé sur les côtés, un peu convexe en dessus; narines ouvertes en fente longitudinale; ailes alongées , pointues, dépassant le croupion ; tarses mé- diocres, scutellés, terminés par trois doigts, dont lin- termédiaire dépasse notablement les deux latéraux ; ongles antérieurs faibles; pouce robuste. Queue très- longue, étagée, composée de rectrices rubanées. Observ. Les vrais promérops ne se composent que d'espèces africaines, qui ont le bec des soui-mangas, et qui doivent en avoir les habitudes. Celle que nous connaissons exactement est le Promérors nu Car; Promerops capensis : Upupa promerops et Merops Cafer, Gm.; Enl., 63. Gris-brun en dessus; à gorge blanche, bordée de deux traits noirs; à thorax roux, à bas-ventre jaune. Une très-longue queue étagée, qui est souvent rudimentaire par la chute des” longues rectrices rubanées. \ Habite Je cap de Bonne-Espérance. LXXXVI.® Genre. HUPPE; Upupa, L. Bec plus long que la tête, légèrement fléchi, à pointe mousse , à côtés comprimés, à mandibules égales, se terminant insensiblement en pointe, triangulaire à sa base; narines ovalaires, ouvertes ; ailes moyennes, à PASSEREAUX. 323 quatrième et cinquième rémiges Îles plus longues. Queue médiocre, égale, composée de dix rectrices. Observ. Les huppes sont remarquables par la crête distique élégante qui leur a valu leur nom. Ce sont des oiseaux qui émigrent annuellement des contrées qu’ils habitent. itE. a“ Te PPE VULGAIRE ; Upupa epops, Gm.; Enl., 52. (Atlas, pl. 73, fig. 2.) Roux vineux jaune; huppe terminée de bleu et de noir vif; ou blanc, avec flammeches brunâtres sur le milieu de omen; ailes variées de noir et de blanc; bec haut à sa base. Habite l'Europe. 2. Hurre D'AFRIQUE; Upupa africana , Levaill., pl. 22. Upupa epops, Var. Auct, Ne diffère de la précédente que par son bec, qui est beau- coup plus grêle, et surtout plus mince à sa base; par le bru- nàtre qui teint le haut du ventre. 3. Huyre ÉTRANGÈRE; Upupa minor, Gm. Upupa cristatella, Nieill., Gal., 184. Bec plus long que dans l'espèce de France; plumage roux vineux vif; huppe terminée de noir seulement. Habite le cap de Bonne-Espérance et l’Inde. LXXXVII." Genre. CRAVUPPE; Fregilupus. Bec un peu plus court que la tête, haut, très-comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure plus longue que l'inférieure , à arète légèrement recourbée, à narines en partie couvertes par les plumes du frontÿ ouvertes s arrondies sur les côtés; ailes sétendant jusqu’au crou- pion ; queue moyenne, arrondie; tarses longs ,scutellés, robustes; le doigt intermédiaire plus long que les laté- raux, Observ. M. Temminck classe cet oiseau parmi les martins. Il a tous les caractères des huppes et des craves. 324 OISEAUX NORMAUX. Cravurre pu Car; Fregilupus capensis. Huppe du Cap, Upupa capensis, Gmw.; Levaill., pl. 3; Eol., 697. Plumes frontales en huppe élégante etlégère; plumage blanc, à teinte grise; ailes et queue brunes; un miroir blanc sur les é À « premières. ge Habite le cap de Bonne-Espérance. TA . sw LXXXVIIL. Genre. CRAVE; Fregilus, Cuv. Coracia, Vieill. Bec alongé, arrondi, comprimé, aminci et NE | pointe égale, à arête légèrement fléchie, garni à sa de plumes sétacées ; narines ouvertes , à demi couvertes par les plumes du front; langue bifide; ailes alongées, à quatrième et cinquième rémiges les plus longues; tarses courts, minces, scutellés, peu apparens, termi- nés par trois doigts courts, scutellés en dessus, renflés en dessous; à pouce robuste. Queue médiocre, carrée. Observ. Les craves ont les mœurs et les habitudes des cors beaux. CRAvE D’Eurore; Fregilus europæus : Corvus graculus, L.; Enl., 255; Coracia erythrocephala , Nieill., / Gal., pl. 103. (Atlas, pl. 73, fig. 3; le bec.) Bec et tarses jaunes; plumage noir. Habite l'Europe. LXXXIX.® Genre. CORBICRAVE, Corcoraz. Bec moyen, élevé, fort, fendu jusque sous les yeux, comprimé sur les côtés; à mandibule supérieure voü- tée, élevée; à arête notablement arrondie, à narines en partie cachées par les plumes avancées du front; à branche de la mandibule inférieure écartée, distante; ailes alongées, pointues; queue longue, étagée, ample et arrondie; tarses longs, forts, largement scutellés, à scutelles des doigts renflées. PASSEREAUX. 325 CoRBICRAVE AUSTRALIEN ; Corcorazx australis. Crave noir; Æregilus leucopterus, Vig. et Horsf., Trans. Soc. Linn. Lond., t. XV, p. 265? Bec, tarses et plumage noirs. Habite la Nouvelle-Hollande. (Péron.) IT." Section. Les CONTROSTRIS ELEUTHERO- DACTYLES. Synon. : Controstres, Cuv. Doigts antérieurs toujours soudés légèrement à la base de l'intermédiaire et de l’externe. Les interne et externe d’inégale longueur. Le bec robuste, conique ou com- primé sur les côtés, et cultrirosire, le plus ordinaire- ment denté à la pointe, souvent entier. Observ. Cette tribu comprend la plus grande partie des pas- sereaux. 1.” Famille. Les CORVIDÉES. Synon. : les Corbeaux, Cuv.; Coraces, Illig., Vieill.; Omnivores, Temm.; Cultrirostres, Cuv., de Blainv. Bec fort, robuste, solide, toujours comprimé sur les cô- tés; à mandibule supérieure un peu courbée, dentée; à narines le plus ordinairement recouvertes par des plumes sétacées.. Les tarses scutellés, forts; la queue carrée ou étagée; les doigts égaux en force. Observ. Les corvidées vivent de toute sorte d’aliment , de fruits et d'insectes. Certaines espèces poursuivent même les petits oiseaux. Leurs formes sont trapues et robustes. XC.° Genre. TIJUCA, Less., Cent. z00l., p. 50. Bec médiocre, plus court que la tête, assez robuste, un peu courbé, terminé en pointe crochue, à bords ren- trés, à arête arrondie ; narines basales, larges, ouvertes, creusées dans une fosse profonde, en partie recouvertes par des plumes eflilées, soyeuses, barbulées; ailes mé- 326 OISEAUX NORMAUX. diocres, amples, à quatrième et cinquième rémiges les plus longues; tarses courts, médiocres, scutellés en avant, à doigts médiocres. Queue égale, moyenne, à douze rectrices. Observ. Ce genre ne se compose qué d’une espèce du Brésil, dont les mœurs sont inconnues. Touca non; Tijuca nigra, Less., Cent. zool., pl. C. Noir; un miroir jaune sur l'aile. XCI. Genre. CHOQUARD ; Pyrrhocoraxz, Cuv. Bec moyen, fort, arrondi à sa base, s’amincissant er pointe recourbée, dentée; à bords lisses; à arête arron- die, un peu recourbée; fosses nasales larges, basales, couvertes par les plumes du front; aile longue, poin- tue, presque aussi longue que la queue. Celle-ci lon- gue, égale, carrée; tarses moyens, scutellés; à scutelles élevées sur les doigts, qui sont robustes, presque égaux. Observ. Quelques auteurs ajoutent à ce genre le sicrin, dé- crit et figuré par Levaillant, et qui semble être un oiseau fabriqué par l’art. CHoQuanp pes Ares; Pyrrhocorar alpinus, Vieill., Gal., 104. Corvus pyrrhocoraz , Gm. Bec jaune; tarses et plumage noirs. Habite les Alpes, Turin. (Bonelli.) XCII. Genre. CORBEAU ; Corvus, L. Bec épais, alongé, robuste, conique, convexe, compri- mé sur les côtés, à mandibule supérieure plus longue, pointue; narines creusées dans une fosse latérale pro- fonde , recouvertes de soies roides nombreuses, cou- chées en avant et serrées, ou en partie nues, et les soies n'occupant que la base du bec; commissure bor- dée également de soies; ailes longues, pointues; la Ar 155 PASSEREAUX. 327 quatrième rémige plus longue ; queue égale ou étagée, rectrices roides; tarses moyens, robustes , fortement scutellés, à doigts épais, terminés par des ongles assez forts. Observ. Le genre corbeau doit être divisé en plusieurs sous- genres fort distincts les uns des autres dans les détails; mais dont les caractères ne sont pas assez tranchés et assez franche- ment dessinés pour en constituer des genres indépendans. Les espèces sont nombreuses et habitent toutes les parties du monde. I." Sous-genre. CORBIVAU; Corvultur. Bec très-haut, épais, très-convexe; à arête épaisse ; narines ovalaires, creusées dans une large fosse à peine recou- verte de soies; tarses alongés, largement scutellés. Observ. La seule espèce de ce sous-genre est le Corervau, Levaill., Afriq., pl. 50; Corvus albicollis, Lath.; Corvus vulturinus, Shaw. Noir, à bec brun terminé de blanc. Du cap de Bonne- Espérance, figuré par Daudin, t. II, pl. 14. IL." Sous-senre. GYMNOCORVE; Gymnocorvus. Becépais, puissant, robuste, convexe, triangulaire, élevé; narines médianes, ouvertes, arrondies, nues; joues en- tièrement dénudées; queue longue, étagée ; tarses mé- diocres; le doigt intermédiaire .très-long et muni d’un ongle très-renflé. Observ. Ce sous-genre ne comprend qu'une seule espèce, de la Nouvelle-Guinée, qui est le Conpeau Triste, Corvus tristis, L.esson , Zool. de la Coq., pl. 24. L’adulte est blond blanchätre et roussätre. Le jeune àge également est brun sale. Le bec est blanc , et les tarses sont jaunâtres. III. Sous-genre. CORBEAU; Corvus. Bec épais, robuste, conique; narines cachées par des soies épaisses et serrées; tarses médiocres, scutellés. Queue égale. is 328 OISEAUX NORMAUX. Observ. Les corbeaux ont le plumage noir, les appétits vo- races; ils vivent en troupes, et ont un cri rauque et discor- dant. 4. Race. Les CORBEAUX. Bec très-épais et très-convexe. Les espèces sont: 1. Le Corvus leucophæus, Vieill., Gal., pl. 100, ou Corvus leucomelas, Wagl., esp. 4, ou corbeau de Feroë, qui vit dans le nord de l’Europe. | 2.° Le CoRBEAU VULGAIRE; Corvus corax, Gm.; Enl., 495; Le- vaill., Afriq., pl. 51 (Atlas, pl. 35, fig. 1). Noir bronzé. De l'Europe et même d'Amérique. Parfois son bec se déforme et se déjette par suite de maladie. 2. Race. Les CORNEILLES. Bec plus aminci, moins convexe, plus en cône alongé que celui des vrais corbeaux. Ce sont: 1. La ConNEriLE MANTELÉE ; Corvus cornir, Gm.; Enl., 76, à tête et devant du cou noir-bleu, à scapulaires, dos et ventre gris cendré; parfois le plumage cest en entier noir bronzé. On la trouve en France et dans toute l Europe tempérée. 2.° Le CoRBEAU A SCAPUIAIRES BLANCS; Corvus scapulatus, Daudin, Ornith., t. II, p. 232; Levaill., Afriq., pl. 53. Tête et thorax noir- bleu; un demi-collier sur le cou en arriére ; et le ventre blanc de neige. Du Sénégal et du cap de Bonne- Espérance. 3.° Le Conreau A corrter; Corvus torquatus. Noir; un large collier gris sur le derrière du cou; une ceinture blanche sur le thorax; le ventre noir. Habite la Nouvelle-Hollande. 4° La ConxEILre A DUVET BLANC; Corvus leucognaphalus, Dau- din. Noir bronzé, à duvet blanc. De Perto-Rico. (Maugé.)". 5.° La CorNellre VULGAIRE; Corvus corone, Gm.; Enl., 495. Noir bronzé. D'Europe et d'Amérique. Le jeune âge est gris sale. 6.” La Conneizce pu Car: Corvus Levaillantii; Corvus corone, Auct.; Levaill., Afriqg., pl. 52. À bec déprimé a la base et sur les côtés, à plumage noir bronzé. Du Bengale. (Macé.) 7. La ConneriLe À BEC ALONGÉ ; Corvus coronoides. À bèc — PASSÉREAUX. 329 mince, pointu; à tarses assez longs, à queue médiocre, à plu- mage noir bronzé. De la Nouvelle-Hollande. 8.° La CoRNEILLE A TÊTE ROUSSE; Corvus ruficollis. À bec assez élevé, à tête et cou brun roussâtre, à tarses alongés, et à queue longue. 9.” Le CorBEAU À TÊTE NOIRE; Corvus Dauricus, Pallas. Tête et ailes noir bronzé; cou et ventre blancs. De la Russie adria- tique. 8.° Race. Les FREUX. Bec alongé, pointu; à narines rondes, médianes, nues. La base du bec dénudée par l'usure des plumes; les tarses mé- diocres; la queue arrondie. Le Freux; Corvus frugilegus, Gm.; Enl., 484; Frisch, 64. Noir - bleu brillant intense. D'Europe. Les jeunes sont d’un brun sale. 4. Race. Les CHOUCAS. Bec court, épais, subconique et renflé sous la mandibule inférieure. Ce sont : 1.” Le Caoucas; Corvus monedula, Enl., 523, Gm. Masque et plumage noirs; cou cendré; variété albine. De France. Le jeune âge gris-brun. 2. Le CHoucas LUSTRÉ; Corvus moneduloides. Bec trés-renflé; queue longue ; plumage noir bronzé. 3.” Le Coucas; Corvus spermologus, Vieill., Faune franç., pl. 167, fig. 2 et 3; Enl., 522; Frisch, 68. Bec alongé, con- vexe en dessus; plumage noir bronzé, uniforme. De France. 4. Le Cunoucas Gris; Corvus splendens, Vieill.; Temm., pl. col. , 425. Jeune? Noir lustré; queue courte. Habite Java. Adulte : Masque vert bronzé ; cou et thorax gris vineux : queue arrondie. Habite le Bengale. ( Macé.) IV." Sous-genre. RÉVEILLEUR ; Strepera ; Coracias , Lath. Bec long, robuste, conique, égal , presque droit, peu con- vexe, à aréte épaisse et renflée; narines en fente longi- tudinale, ouverte; quelques soies à la commissure; ailes 330 OISEAUX NORMAUX. courtes; queue longue, arrondie; tarses assez minces, alongés , scutellés. Observ. Ce sous-genre établit le passage le plus naturel des corbeaux aux cassicans, barita. Une seule espèce appartient à ce sous-genre, c’est le cora- cias strepera, Lath., à front brun, à plumage gris-brun, à couvertures inférieures blanches, à queue brune, terminée de blanc. Habite la Nouvelle-Hollande et l'ile Norfolk. V." Sous-genre. PICATHARTE; Picathartes, Less. Galgulum, NVagler; Corvus, Temm. Bec convexe, peu robuste, à mandibule supérieure plus haute que l’inférieure, celle-ci renflée vers son extré- mité; les soies manquant à la base du bec, qui est mu- nie d’une cire; narines médianes, ovalaires, ouvertes, creusées dans une fosse oblongue ; tête entièrement nue ; tarses longs; ailes arrondies , courtes. Queue longue, étagée. Observ. A ce sous-genre appartient une seule espèce , le cor- vus gymnocephalus de M. Temmink, pl. col. 327, dont la patrie est inconnue. | VI." Sous-genre. PIE; Pica, Briss.; Vieill. Bec moins long que la tête, convexe, comprimé, robuste, à narines ovales, nues ou couvertes, à soies rostrales couchées ou relevées sur le front; les ailes médiocres ; la queue longue, étagée. | Observ. Les pies vivent comme les corbeaux, nichent dans les arbres, marchent en sautillant. La plupart des espèces sont remarquables par les vives couleurs de leur plumage. 1. Pie pu SénéGaL; Corvus senegalensis, Gm.; Enl., 588. Noire ; queue à rectrices pointues, étagées; bec jaune-noir à sa pointe ou entièrement noir. Habite le Sénégal : c'est le piapiac, Levaill., Afriq., pl. 54. PASSEREAUX. 332 Observ. Un individu du Muséum, offrant la livrée de jeune âge, a la tête bleue, le plumage bleu, le dessous du corps roux tacheté, et provient de l'Amérique septentrionale (Mi- chaud). À quelle espèce appartient-il? 2. PIE À TÊTE NotRE; Corvus melanocephalus, Levaill., 58. Tête noire; dessous du corps et demi-collier blancs; dos nanquin ; ailes bleues et blanches. Habite l'Espagne. . + LE 3. P1E À VENTRE JAUNE; Pica luteola. Masque azur; devant du cou noir; tête et occiput blanc farineux; dos et ailes verts ; ventre jaune d'or. Patrie? 4. Pre g1EU DE cieL; Corvus azureus , Temm., pl. 166. Azara, t. III, p. 155. Bleu céleste; tête et devant du cou noir velours. Habite le Brésil et le Paraguay. 5. Pie ACAHÉ; Corvus pileatus, Illig. Temm., pl. col. 58; Asara, Zfin., t. AIT, p. 152; Pica chrysops, Nieill., Gal., pl. 101. Occiput et tour des yeux azur; tête et cou noirs; ventre blanc ou jaune-blanc. Queue noire et blanche. Habite le Paraguay et le Brésil. 6. Pie pe France; Corvus pica, Gm.; Enl., 488. (Atlas, pl. 35, fig. 2.) Adulle : Noir bronzé; ventre blanc. Jeune âge : Brun fuligineux; bec jaune. Variété : Albine. (Pica candida, Sparm., Carls., pl. 53.) Habite l'Europe et l'Amérique. 7. Pie BLEUE; Corvus cyaneus et erythrorhynchus, Gm. Levaill., pl. 37. Bec jaune ; tête et cou noirs; dos roux; ailes bleuâtres: dessous du corps blanc bleuâtre. Queue brune , barrée de blanc. Habite l'Afrique. | 332 OISEAUX NORMAUX. 8. Pre rousse; Pica rufiventris, Vieill. Levaill., Afriq., pl. 59. Tête brun cendré; ventre roux buffle ; ailes blanches et noires; queue blanche à la base, à rectrices moyennes blan- ches; les latérales noires. Habite le Bengale. (Macé. ) 9- PIE À cOIFFE BLANCHE; Corvus cayanus, Gm.; Enl. , 573. Masque noir; derrière de la tête noir intense; toutes les parties inférieures blanches; ailes et queue bleu pourpré, celle-ci terminée de blanc. Habite la Guiane , Cayenne. 10. PIE-GENG; Corvus cyanopogon, Wied. Temm., pl. 169. Huppée ; tête et cou noirs; ventre blanc; queue noire, ter- minée de blanc. Habite le Brésil. (M. Auguste Saint-Hilaire.) 11. Pre HOUPETTE; Corvus tricolor, Natt. Mikan, Del. Faun. bras., 1823, Corvus cristatellus, Temw. , pl. 193; Corvus cyanoleucus, WVied. Huppée; tête et cou noirs, dos bleu; ventre et queue blancs; celle-ci noire à sa base. Habite le Brésil. 12. Pre ou1VE ; Corvus olivaceus, Lath. Tête noire; deux traits blancs sur les côtés du cou; thorax noir ; milieu du ventre blanc; corps olivätre. Queue arrondie, trés-étagée, à rectrices brunes, terminées de blanc. Est-ce une pie? Habite Calcutta? la Nouvelle-Hollande? L'individu du Mus. de Paris a le bec brisé. 13. Pie nu MExIiQUuE ; Garrula gubernatrix , Temm., pl. 436. Huppe redressée , noire ; dos et tête bleu sale; joues et gorge blancs, enveloppés d’une écharpe noire; dessous du corps blanc. Queue bleu-brun; chaque rectrice terminée de blanc. Habite le Mexique. PASSEREAUX. 333 14. Pie pe LA Nouvecre-CaLÉéDoONIE; Corvus Caledonicus, Lath. Labill., Lüin., pl. 19; Garrula torquata, Temm., pl. 444. Bec noir, ou parfois terminé de jaune ; masque et occiput bleu-noir bronzé , ainsi que le plumage du corps, les ailes et la queue; devant du cou et thorax d’un blanc de neige. Habite la Nouvelle-Calédonie (Labillardière); Vanikoro (Quoy et Gaimard). “2: ie 15. Pre ExFUMÉE; Pica fuliginosa. Longue de dix-huit pouces; la queue y entre pour huit pouces et demi; bec fort, robuste, jaune; narines profondes, peu cachées par les soies du front; tête, cou et thorax d’un brun foncé , plus clair sur le dos, les ailes et la queue ; ventre gris; bas-ventre gris clair; tarses jaunes. Jeune âge : Bec et tarses noirs; bas-ventre et couvertures inférieures presque blanches; rectrices externes brunes, ter- minées de blanc. Habite le Mexique. VII." Sous-genre. GEA13 Garrulus, Vieill. Garrula, Temm. Bec court, épais, un peu crochu, denté, à narines ca- chées sous des plumes couchées et frontales; ailes moyennes; queue carrée , ou légèrement arrondie, médiocre. 1. Gear commun: Corvus glandarius, L., Enl., 461. (Atlas, pl. 36, fig. 1.) Roux vineux; plumes de la tête làches; ailes à miroir bleu rayé de noir. Habite l'Europe. 2. GEAI BRUN ; Corvus canadensis, Gm. VWVils., pl. 31, fig. 1; Enl., 530. Front blanchàâtre ; plumage brun enfumé. Habite l'Amérique septentrionale. 334 OISEAUX NORMAUX. 3. GEAI ORANGÉ; Corvus infaustus, Lath. Levaill., pl. 47. Roux orangé sale; queue rousse. À Habite les Etats-Unis. 4. GEAI 2LEU; Corvus cristatus, Gm. Enl., 529; Garrulus cristalus, Vieill., Gal, pl. 102. Bleu pourpré clair sur le dos; ailes et queue bleues, rayées de noir et ocellées de blanc pur; un cercle noir sur les joues eten devant du cou ; ventre gris pourpré; occiput huppé, bleu Habite l'Amérique septentrionale. XCIIT.f Genre. CASSE-NOIX ; Nucifraga, Vieill. Bec épais, droit, robuste, comprimé sur les côtés, con- vexe en dessus, obtus à l'extrémité, où la mandibule supérieure dépasse un peu l’inférieure; narines arron- dies, cachées par les plumes sétacées du front; tarses moyens, scutellés; ailes dont les troisième et quatrième rémiges sont les plus longues; queue arrondie, à douze rectrices. Observ. La seule espèce de ce genre est d'Europe, vit de fruits et creuse avec son bec les troncs des arbres. Casse-noix D'Eurore; Nucifraga guttata, Vieill., Gal., pl. 105. Corvus caryocactes, Linn.; Enl., 50. (Atlas, pl. 36, fig. 2.) Moucheté de blanc et de brun. XCIV.f Geñre. TIMALIE; Timalia, Horsf., Zool. res. in Java. Bec moyen, alongé, très-comprimé, convexe, terminé en pointe; narines ouvertes, obliques, ou à scissure à demi cachée par une membrane, quelques soies par- tant du front; ailes courtes , moyennes , arrondies ; queue élargie, étagée, à douze rectrices; tarses mé- diocres , scutellés. PASSEREAUX. 335 Observ. Ce genre représente en miniature lespies, dont il a toutes les formes générales. Les trois espèces connues sont de Ja taille d’un moineau. TiMALIE CO1FFÉE, Timalia pileata, Horsf., Zool. res., fig. 1. Front blanc; trait noir sur l'œil; gorge blanche, striée de brun léger sur le thorax; dos olivatre; ventre roux. Habite le Bengale. (Duvaucel.) Observ. M. Horsfield figure la timalia gularis de Java, qui nous est inconnue, et M. Temminck, la pitta thoracica de Sumatra. 11. Famille. Les PARADISIERS ; Paradisæi, Vieill. Bec médiocre, comprimé; narines à demi ou entière- ment recouverles par des plumes veloutées, des pa- rures accessoires et un grand luxe de plumage métallisé chez les males; les tarses alongés, scutellés ; langue bar- bulée au bout ou divisée en filets membraneux. XCV.‘ Genre. PARADISIER, Paradisæa , L. Manucodiata , Briss. Bec alongé, presque droit, peu convexe, à bords lisses, à base élargie, comprimé sur les côtés, recourbé à la pointe, à commissure ample et bordée; narines pro- fondes, marginales, à moitié cachées par les plumes du front; ailes médiocres ; à première rémige très-courte, la troisième la plus longue; tarses robustes, scutellés ; à doigts forts, à ongles robustes; queue rectiligne, com- posée de douze rectrices. Observ. Les paradisiers vivent de fruits dans les forêts pro- fondes de la Nouvelle-Guinée. Les femelles sont beaucoup plus nombreuses que les mâles, qui semblent être polygames. Leur cri peut se rendre par les syllabes voike, voike, voiko, fortement articulées. I." Sous-genre. PARADISIER ; Paradisæa, L. Vicill., Samalre. Bec robuste, convexe , comprimé vers la pointe, à man- dibule supérieure échancrée, à narines à demi cachées 336 OISEAUX NORMAUX. par des plumes courtes et veloutées ; tarses robustes ; rectrices au nombre de dix; deux très-longs brins apla- tis, sans barbes, tordus ou recourbés , partant du crou- pion; les shiihes des flancs longues, effilées, formant des faisceaux épais sur les flancs. Observ. Les paradisiers, que les anciens auteurs croyaïent être sans pieds, ont été décrits dès 1520 par Pigafetta avec beaucoup d’exactitude. Leurs parures ont de tout temps été estimées par leur beauté. Les chefs malais les portent en aigrettes, ainsi que le font les femmes des Chinois et des Européens. 1. PARADISIER GRAND-ÉMERAUDE; Paradisæa major : Par. apoda, L., var. æ; Enl., 254; Levaill., Par., pl. 1. Gorge émeraude; ventre et dos marron; front noir velouté; tête et dessus du cou jaune citron; deux longs faisceaux sur les flancs, jaune d’or à base rousse. Long de treize pouces. Habite la Nouvelle-Guinée. (Mus. de Paris.) 2. PARADISIER PETIT-ÉMERAUDE ; Paradisæa minor : Par. apoda , 1. , var. 8; Levaill., pl. 4; Manucodiata, Mus. Worm., 1655, p. 294. Mâle : Longueur, onze pouces. Même plumage que le grand- émeraude ; mais les teintes plus claires. Jeune : Front et gorge vert émeraude ; du marron au bas du cou; tête et cou eu arrière jaune velouté; ventre blan- châtre ; deux brins à la queue ; pas de parures des flancs. Très-jeune : Face et cou marron; pas de brins. . Femelle (Levaill., pl. 5): Tête et gorge marron; thorax blanc roussâtre; pas de brins; pas de parures. Habite la Nouvelle-Guinée. > 3. PARADISIER ROUGE; Paradisæa rubra, Vieill., Par., pl. 3. Gal., pl. 99; Levaill., pl. 6. (Atlas, pl. 37, fig: 1.) Tête et gorge émeraude ; manteau et devant du cou jaune orangé velouté; thorax marron soyeux; faisceau des flancs PASSEREAUX. 339 d’un rougé carmin brillant. Les deux brins partant du crou- pion, larges, aplatis, tordus, rouge-bruns. Femelle (Less., Zool. de la Coq., pl. 27) : Tête et gorge rousses; derrière de la tête, du cou, le thorax, jaunes; man- teau et ventré roux; point de parures; point de brins. Il. Sous-genre. SIFILET ; Parotia, Vieill. Bec médiocre, convexe, recouvert de plümés sétacées en houppe jusqu’auprès de sa pointe; mandibule supérieure échancrée et plus longue que l’inférieure; commissure très-fendue ; narines entièrement cachées; queue ar- rondie , étagée; six brins terminés en paléttes naissant derrière les yeux; plumesdes flancs épaisses et élargies, recouvrant les ailes, Le Srrirer ; Parotia sexsetacea , Vieill., Gal., pl. 97. Paradisæa serselacezæ, Lath., Shaw; Paradisæa aurez, Gm.; Vieill., Par., pl. 6; Levaill., Par., pl. 12; Enl., 633 ; Sonnérat, Voyage à la Nouvelle-Guinée, pl. 97. Noir velouté; gorge écailleuse , à reflets verts irisés. Habite la Nouvelle-Guinée. III: Sous-genre. LOPHORIiNE ; Lophorina, Vieiil. Bec médiocre, peu épais, convexe, assez pointu, mince, très-comprimé; narines profondes, cachées par deux houppes; plumes de la tête écailleuses; un large plastron détaché sur le thorax; le manteau ample et formé de plumes accessoires; queue arrondie, à douze rectrices, la première rémige large, la troisième et la quatrième les plus longues. LornonriNe surERBE; Lophorina superba , Vieill., Gal., pl. 98. Paradisæa superba, Lath.; Enl., 662; Levaill., pl. 15 et 16; Sonnerat, Itin. à la Nouvelle - Guinée, pl. 96. Noir de velours; poitrine d’émeraude, à reflets d’acier. Habite la Nouvelle-Guinée: 22 338 OISEAUX NORMAUX. IV.° Sous-genre. MANUCODE; Cicinnurus, Vieiïll. Bec petit, peu élevé, mince, couvert en dessus dans les deux tiers de son étendue de plumes veloutées; com- missure de la bouche allant jusque sous l'œil ; ailes courtes; quatrième rémige la plus longue; queue très- courte, carrée, composée de douze rectrices, y com- pris deux brins filiformes, recoquillés et élargis à leur sommet; plumes des flancs tronquées. Maxucore royaAL; Cicinnurus regius, Vieill., Gal., pl. 96. Paradisæa regia, L.; Enl., 496; Valentyn, 4». , t. II, p. 312; Séba, t. I, pl. 38, fig. 5; Daudin, pl. 19; Levaill. , Par., pl. 7 et 8; Sonnerat, Itin. à la Nouvelle-Guinée, pl. 95. Müle : Plumage rouge de rubis; une ceinture verte; ventre gris-blanc ; plumes de la queue a brins terminés par une pa- lette recourbée, émeraude. Femelle (Less., Zool. de la Coq., pl. 26) : Brun roussâtre en dessus, jaune roussètre en dessous, rayé de brun ; queue rectiligne ; tarses bleus. Habite la Nouvelle-Guinée. ( Waigiou.) V.® Sous-genre. MAGNIFIQUE. Bec alongé, élargi à la base, comprimé, pointu, voûté; narines ouvertes et nues sur le rebord des plumes du front; manteau en parure élevée; queue très-courte; deux brins aplatis et recourbés, beaucoup plus longs; point de parure de flancs; des plumes écailleuses de- vant le cou. Le MacxiriQue; Paradisæa magnifica, I. Enl. , 631 ; Levaill. , pl. 9 et 10; Sonnerat, Itin. à la Nouvelle-Guinée, pl. 98. Tête émeraude ; manteau jaune paille. Habite la Nouvelle-Guinée. VI.° Sous-genre. ASTRAPIE; Asfrapia, Vieill. Bec plus long que la tête, convexe, pointu, comprimé AY x ñ A) -« sur les côtés, à mandibule supérieure légèrement den- PASSEREAUX. 339 tée; narines ouvertes, marginales, à demi couvertes par les plumes veloutées du front ; ailes médiocres, . “ AL r r x pointues; queue excessivement longue, étagée, à douze rectrices fermes et larges. Observ. M. Cuvier place l'oiseau qui sert de type à ce genre parmi les merles. ASTRAPIE A GORGE D'OR; Astrapia gularis, Vieill., Gal., pl. 107. Par., pl. 8; la Pie de paradis, Levaill., pl. 20 et 21; Paradise nigra, Gm.; Paradisæa gularis, Lath. Mäle : Deux huppes latérales sur la tête; gorge cuivre-rouge brillant; manteau et corps en dessous émeraude; dos acier rougi ; ailes et queue noires. Femelle : D'un noir fuligineux, excepté la queue, qui est brun-roux. , Habite la Nouvelle-Guinée. XCVI.® Genre. SÉRICULE; Sericulus, Swains. Oriolus , Temm. ; Paradisæa , L., Lath.; Melliphaga, Lewin. Bec fort, épais, élargi à la base, un peu renflé au milieu et sur les côtés, pointu; mandibule supérieure recout- bée, crochue; l’inférieure munie à sa pointe de deux échancrures; narines ovalaires, ouvertes, bordées par les plumes veloutées du front; langue terminée par un pinceau de fibres; ailes médiocres, pointues; queue un peu fourchue; tarses alongés, scutellés, robustes. Observ. C’est bien gratuitement qu’on a fait des deux oiseaux qui entrent dans ce genre des loriots. Ils n’en ont ni les tarses, ni la queue, ni le bec; ils s’en éloignent compléte- ment par les caractères fondamentaux. La vraie place des séricules nous parait être celle que nous leur assignons. 1. SÉRICULE ORANGÉ; Sericulus aurantiacus : Paradisæa gurantiaca, Shaw ; Oriolus aureus, Gm.; Edw., pl. 112. Tête et manteau orangé vif et velouté; ce dernier élevé, redressé, ample en parure; corps jaune; bordure du front, 340 OISEAUX NORMAUX. devant de la gorge noir mat; bords des ailes, rémiges, rec- trices, bruns. Habite la Nouvelle-Guinée. 2. SÉRICULE PRINCE RÉGENT ; Sericulus chrysocephalus , Swaïns., Zool. Journ., t. I, p. 476. Oriolus regens , Quoy et Gaim. , Zool. de l’Uranie, pl. 22; Temm. , pl. 320. Müle : Jaune orangé velouté, et noir intense séricéeux. Femelle (Less., Zool. de la Coq., pl. 20): Variée de brun et de gris par taches; proportions un peu plus fortes que celles du mâle. Habite la Nouvelle-Galles du Sud. III Famille. Les GLAUCOPÉES. Synon. : les Caronculés, Vieill.; Ormnnivores, Temm. Bec comprimé, convexe, à bords dilatés, sinueux; à pointe recourbée , voütée, dentée ; tarses robustes. Queue alongée. XCVII.* Genre. GLAUCOPE; Glaucopis, Forst., Gm. Callæas, Forst., Vieill. Bec court, épais, convexe, renflé sur les côtés, à bords rentrés; mandibule inférieure pointue , arrondie, tail- lée en biseau; narines marginales, ouvertes, en partie cachées par les plumes du front; deux barbillons char- nus, aplatis, arrondis à la base du bec; tarses longs, scutellés. Queue ample, largement étagée. Observ. Ce genre ne possède qu’une espèce de la Nouvelle- Zélande , que Reinhold Forster, dans son Enchiridion hist. nat., Halæ, 1788, page 35, genre 23, caractérise ainsi : rostrum incurvatum , fornicatum; paleare carunculaceum; lingua lacera, laciniata. PASSEREAUX. 341 GLaucorE CENDRÉ; Glaucopis cinerea, Lath., Synops., pl. 14. Daudin, Ornith., t. IT, pl. 21; Cz//æas cinerea, Niaill., Gal., pl. 9 (mauvaise figure ). (Atlas, pl. 48, fig. 2.) Cet oiseau, dont MM. Quoy et Gaimard ont rapporté de la Nouvelle-Zélande de beaux individus, doit être figuré dans les planches de leur atlas. Son plumage est entiérement ar- doisé. Les caroncules, placées à la commissure du bec, sont jaunes. On dit qu'il se nourrit d'insectes, et que sa chair est délicate. C’est le great wattle bird of New-Zealand des Anglais. XCVIITI.* Genre. TEMNURE; Temnurus : Glaucopis , Temm. Bec alongé, convexe, pointu, recourbé, à bords rentrés 2 2 2 2 : , renflés, à commissure oblique; narines creusées dans une fosse profonde, recouverte de plumes sétacées ; tarses robustes, courts, scutellés. Queue étagée, mé- diocre ; cinquième rémige la plus longue. Observ. Les espèces de ce genre différent beaucoup par le 3 a P port et les formes corporelles du vrai glaucope de Forster ; elles s'en éloignent aussi par les caracteres des turses et du bec. On n’en a figuré que deux. 1. TEMNURE LEUCOPTÈRE; Temnurus leucopfera : Glaacopis leucoptera, Temm., pl. col. 265. Noir; un miroir blanc sur l'aile; la queue ample , arrondie, étagée. Jeune : Bec blanc à la pointe ; queue courte. Habite l'ile de Sumatra. (Duvaucel.) 2. TEMNURE À QUEUE TRONQUÉE; Temnurus truncalus : Glaucopis temnura, Yemm., pl. col. 57. Plumage noir bronzé; la queue étagée ; chaque rectrice cou- pée en biais à son extrémité. Habite la Cochinchine. (Diard.) Observ. M. Temminck décrit une espèce nouvelle qu’il n’a point figurée, et qu'il nomme glaucopis aterrimus. Elle à été 342 OISEAUX NORMAUX. découverte dans l'ile de Bornéo. par M. Diard , et se rapproche de la première espèce, excepté qu’elle n’a point de blanc aux ailes, et que la tête est surmontée d’une sorte de petite huppe. Des crins rudes garnissent la commissure de la bouche. XCIX.® Genre. TÉMIA ; Temia, Levaill. Crypsirina , Nicill.; Phrenotrir, Horsf., Research. in Java. Bec médiocre, robuste, voñté, convexe, comprimé sur les côtés, à mandibules égales, rentrées en leurs bords; narines ovalaires, petites, placées sur le rebord des plumes veloutées du front; ailes alongées, pointues, à troisième et quatrième rémiges plus longues. Queue composée de dix rectrices cunéiformes, longues, éta- gées; tarses médiocres, robustes. Obsers. La seule espèce de ce genre a été ballottée parmi les corbeaux par certains auteurs, et réunie aux glaucopes par M. Temminck. MM. Vieillot et Horsfeld l’en ont séparée avec juste raison. Téxya pe LevarzLanT; Temia Levaillantu : Crypsirina varians, Vieill., Gal., pl. 100; PArenotrix 1emia, Morsf., Zool. research. in Java ; le Témia, Levaill., Afriq. , pl. 56; Corvus varians, Lath.; Corus caudatus, Shaw. Son plumage est vert bronzé, métallisé; la tête est noire. On le trouve à Java et à Banda. Les Javanais le nomment cheketut et bonteot. C.* Genre. Bérnyie; Bethylus, Cuv. Pillurion, Cssopis, Vieill. Bec court, épais, robuste, fort, convexe, à bord dilaté dans son milieu, à pointe recourbée, dentée; mandi- bule inférieure arrondie, à bords lisses; narines arron- dies, creusées, nues; quelques soies légères à la com- missure du bec; plumes du front veloutées; ailes courtes , à troisième et quatrième rémiges plus longues. PASSEREAUX. 343 Queue étagée, formée de douze rectrices; tarses mé- diocres, courts, robustes, scutellés. Observ. Les Grecs donnaient le nom de bethylus à un oiseau aujourd’hui inconnu. La seule espèce décrite est le Bérayre PIE PIE-GRIÈCHE; Befhylus picatus, Levaill., Afriq., pl. Go. Céssopris bicolor, Viell., Gal. , pl. 140; Corus collurio, Daudin; Lanius picatus , Lath. (Atlas, pl. 46, fig. 2.) Le haut du corps noir bronzé, le bas varié de noir et de blanc. Habite le Brésil et la Guiane. IV." Famille. Les CASSICANS ; Dentirostres, Cuv. Coraces, Vieill.; Omnnivores, Temm. Bec puissant , convexe en dessus, recourbé en crochet à la pointe; les narines en partie cachées par les plumes du front; la base du bec entamant un peu le front; les tarses robustes; la queue alongée. CI." Genre. PHONYGAME ; Phonygama, Less., Dict. classiq. d’hist. nat., t. XIII, p. 399, Janvier 1828. Chalyheus, Cuv., 1829; Paradisæa, L. et Auct.; Cracticus, Vieill. Bec robuste, plus long que la tête, élevé, élargi à la base, comprimé sur les côtés, à arête très-convexe, entamant le capistrum, à pointe recourbée et dentée; fosses nasales profondes, recouvertes d’une membrane, au centre de laquelle sont percées les narines à demi cachées par les plumes veloutées du front; tarses ro- bustes, scutellés; le pouce armé d’un ongle puissant, troisième rémige la plus longue, Queue arrondie, com- posée de douze rectrices. Observ. L'espèce que nous nommons phonygama Keraudre- nit, nous a présenté la particularité d’avoir une trachée-ar- 344 OISEAUX NORMAUX. tère recourbée en cor de chasse sur le brechet et l'abdomen, et formant une sorte de bouclier que recouvre seulement la peau. Voyez Zool. de la Coq., texte, t. I, partie 2, p. 636 et 637. Le nom de phonygama, forgé du grec, indique l’éten- due de la voie de l'espèce prise pour type du genre. 1. PHONYGAME CALYBÉ; Phonygama chalybæus : Chalybæus paradisæus , Cuv.; Paradisæa viridis, L.; Levaill., Par. , pl. 23 ; | Sonnerat, Itin., pl. 99, Cracticus chalybeus, Vieill. Les plumes du cou et du thorax sont gaufrées, sablées d’or et d'argent sur un fond vert-bleuàtre métallique, à teintes iri- sées et violettes. Les Papous le dessèchent à la fumée, et peut- être est-ce à la dessiccation au feu que sont dus les effets dorés et gaufrés des plumes du corps et du thorax; c’est ce qui est tres-probable. Habite la Nouvelle-Guinée. 2. PHONYGAME noïr ; Phonygama ater, Less., Zool. de la Cogq., texte, t. I, p. 636. Son plumage est vert bleuâtre, à reflets de fer spéculaire, à teintes ternes et sans éclat; même taille, même aspect et même patrie que le précédent. 3. PaonyGAmE DE KÉRAUDREN ; Phonygama Keraudrenii, Less., Manuel, t. 1, p. 141: Barita Keraudrenii, Less., Zool. dela Coq., pl. 13; Cha/ybæus cornutus, Cuv., Règne anim. , t. I, p. 354, 1829. Son plumage est vert sombre, légèrement doré; deux hup- pes pointues sur les côtés de la tête : est l’issape et le mansi- néme des Papous de Dorey, à la Nouvelle-Guinée. ‘CII. Genre. CASSICAN; Barita, Cuv., Temm, Cracticus, Nieill. ; Corves, L., Lath. Bec plus long que la tête, robuste, épais, très-bombé en dessus, sans arête, arrondi et élargi à la base, com- primé sur les côtés vers la pointe, à mandibule supé- rieure terminée par une pointe vivement crochue, à I PASSEREAUX. 345 mandibule inférieure retroussée au sommet, à bords lisses; des poils roides et renflés au-dessous de l’œil et sur les côtés du bec seulement; base du bec entaillant un peu les plumes du front; narines en fente étroite dans le sens de la mandibule, et entièrement nues; ailes pointues, s'étendant jusqu’à la moitié de la queue; les premièresrémiges très-courtes, les quatrième, cinquième et sixième les plus longues; tarses médiocres, scutellés, terminés par des doigts plus courts, presque égaux, à ongles comprimés; celui du pouce plus robuste. Queue un peu cunéiforme, composée de douze rectrices, Observ. Les Grecs donnaient le nom de barita à un oiseau qui nous est inconnu. Le nom français de cassican a été con- sacré aux espèces de.ce genre par Buffon, parce qu’elles tien- nent par quelques caractères des caciques et des toucans. Les cassicans ont la plupart des habitudes des pies et de plusieurs espèces de corbeaux; ils sont omnivores, et leur voix est forte et criarde. On dit qu’ils poursuivent les petits oiseaux. Les espèces sont: - 1. CassicaN FLUTEUR; Barifa tibicen : Coracies tibicer, Lath.; Gracula tibicen ; Shaw ; Quoy et Gaimard, pl. 20. Femelle : Gris brunûtre. Habite la Nouvelle-Hollande. 2. Cassican ANAPHONE; Barita Anaphonensis, Temm., pl. col., texte. (Atlas, pl. 47, fig. 1.) Plumage brunâtre cendré uniforme, du blanc sur le bout des rectrices et des rémiges. Habite la Nouvelle-Hollande. (Péron.) 3. Cassicax DE Quoy ; Barita Quoyi, Less., Zool. de la Coq., pl. 24, et texte, t. I, p. 639. Noir; bec noir à la base, blanc à l'extrémité. Le kohuoque des Papous. Habite la Nouvelle-Guinée, 3,6 OISEAUX NORMAUX. 4. CassicAN DE SONNERAT; Barita Sonneratii : Barita varia , Temm.; Coracias varia, Gm.; Enl., 628. Varié de noir et de blanc. Habite la Nouvelle-Guinée. 5. Cassican nesrrucrEUR ; Barita destructor, Temm., pl. col., 273. Bec plombé, brun cendré en dessus, blanc et gris-blanc en dessous. Habite la Nouvelle-Hollande. Observ. Cette espèce établit le passage dés vrais cassicans aux vangas et aux bataras. CII." Genre. VANGA ; Vanga, Buff. Tamnophilus, Nieill.; Lanius, L., Cuv.; Malaconotus ; Sw. Bec fort, puissant, très-comprimé, recourbé, très-cro- chu, fortement denté à la pointe, très-fendu, à man- dibule inférieure renflée en dessous; commissure gar- nie de quelques poils roides ; narines triangulaires , profondes ; ailes courtes, arrondies, à troisième, quatrième et cinquième rémiges les plus longues. Queue arrondie , faiblement étagée, composée de douze rectrices ; tarses médiocres, robustes, scutellés. Observ. Ce genre a été très-mal défini par M. Vieillot. On n’en connaît que quatre espèces de l’ancien continent, qui ont les mœurs des pie-grièches, et que leur bec robuste et leur grande taille rangent parmi les oiseaux les plus carnassiers. 1. VANGA BLANCHOT; Vanga ictera, Cuv., Gal. de Paris. Le Blanchot, Levaill., Afrig., pl. 285; Tamnophilus olivaceus, Nieill., Gal., pl. 139. Habite le Sénégal. 2. VAanGA DE SonnerAT; Vanga leucocephala, Less., Man. Le Vanga, Buff., Enl., 228; Lanius curvérostris, Gm. Habite Madagascar. (Sonnerat.) PASSEREAUX,. 5 = 1 3. Le Tcuar-Cuerr-Bé, Enl., 574. Lanius leucocephalus, Gm. De Madagascar. 4. VANGA 1oNGur; Vanga galericulata. Le Geai longup, Levaill., pl..42; Palara cristata, Cuv., Gat Habite Java. (M. Diard.) CIV. Genre. BATARA ; Batara, Azara, non Vieillot. Tamnophilus, Angl.; Lanrus, Mikan, Quoy et Gaimard. Bec robuste, puissant, comprimé, resserré à la pointe, très-crochu, à mandibule inférieure très-renflée en dessous; narines creusées dans une fosse nasale pro- fonde; commissure de la bouche sans poils; tarses alongés, robustes, scutellés. Queue longue, fortement étagée. Observ. Nous n'avons examiné que deux espèces de ce genre, bien que les auteurs anglais modernes en adoptent plusieurs (consultez le mémoire de M. Suchs, Zool. Journ.). Ce sont des oiseaux bien voisins des vangas par l’ensemble de leurs caractères; mais qui en différent par des modifications dans le bec et leurs tarses plus alongés. Ils sont du Brésil et du Paraguay 1. BATARA RAYÉ ; Balara striata : Lanius undulatus, Mikan, 1820, Delect. flor. el faun. bras.; Vanga striala, Quoy et Gaim., Ur., pl. 18 et 19; Temnophilus Vigorsii, Suchs, Zoo!. Journ. Le mäle est roux rayé; la femelle ardoisée et rayée. Une huppe surmonte la tête. Ils ont été découverts, en 1817, à Mandiocca par M. de Langsdorff. MM. Quoy et Gaimard les ont apportés en France, où cette espèce était alors inconnue. 2. Batara Ornezro ; Batara Othello : Tamnophilus Othello, Less., Cent. 200l., pl.:19; Tamnophilus aiger , Suchs ? ? Tout noir, et du Brésil, comme le précédent. 48 OISEAUX NORMAUX. CV. Genre. MYOPHONE; Myophonus, Temm. Bec robuste, fort, crochu, convexe, très-recourbé à la pointe; narines basales, profondes, en partie cachées par les plumes du front; bords du bec renflés , élargis au milieu; tarses alongés, scutellés; ailes amples; la troisième rémige la plus longue. Queue longue, ar- rondie. Observ. On ne connait qu'un oiseau de ce genre, remar- quable par l'éclat de son plumage bleu-noir foncé et métallisé. MyoPHONE LUISANT ; Myophonus metallicus , Temm. , pl. eol., 170. Le bec est jaune; les tarses sont noirs, et le plumage est d’un bleu-noir métallisé. Habite les iles de Sumatra et de Java. (M. Diard.) V. Famille. Les CHOUCARIS. Dentirostres, Cuv.; les Pie-Griéches, Cuv. Bec denté à la pointe, recourbé, convexe, assez fort, un peu dilaté sur les côtés. À corps trapu; à tarses médiocres. Observ. Ces oiseaux ont de l’analogie avec les rolles. Leur plumage est sans éclat métallique. CVI." Genre. CHOUCARI; Graucalus, Cuv. Coracina, Vieill. Bec médiocre, robuste, fort, convexe, assez élargi, à arête vive, à commissure fendue et un peu déjetée ; narines percées dans une fosse triangulaire, et recou- vertes de plumes sétacées ou soyeuses, dirigées en avant; mandibule supérieure recourbée, dentée; man- dibule inférieure convexe en dessous; ailes alongées, pointues , à troisième rémige la plus longue; tarses courts, robustes, scutellés. Queue moyenne ;, égale, composée de douze rectrices. LE euh > d PASSEREAUX. 349 Observ. M. Cuvier a appliqué aux espèces de ce genre le nom de graucalus, que les Grecs donnaient à un oiseau gris inconnu. La plupart des choucaris sont en effet à plumage gris. Les vrais choucaris sont : 1. CHOUCARI À VENTRE RAYÉ; Graucalus linealus : Corvus Noyæ-Guineæ, Gm.; Enl., 629. Tête noire ; plumage et abdomen ardoisés ; ROTES, blanc, rayé finement de brun; queue blanche. Jeune : Roux, vermiculé de brun. Habite la Nouvelle-Hollande. 2. CHoucanr CALÉDONIEN; Graucalus Caledonicus : Coreus papuensis, Gm.; Enl., 630; Coracina papuensis, Vieill., Gal., pl. 113, Graucalus cæsius, Cuv., Gal. de Paris. Plumage brun ardoisé uniforme ; devant du cou et face d'un noir intense ; queue terminée de blanc. Habite la Nouvelle-Calédonie. (Labillardiére.) 3. Caoucani A MASQUE; Corvus melanops, Lath. Levaill., Ois. par., pl. 30. Jeune : Maillé de brun et de blanc sous le corps. Habite le port Jackson. 4. Caoucant DE Dussumier ; Graucalus Dussumieri. Ardoisé en dessus et en dessous; rayé d’ardoisé, de blanc et de noir sur le ventre ; queue médiocre. Habite Manille. (M. Dussumier.) $. Cuoucari DE Macé; Graucalus Macei. Ardoiïisé en dessus; blanc sous tout le corps; rayé de brun sur la gorge, le cou, la poitrine et lehaut du ventre; queue terminée de blanc. Habite le Bengale, (Macé.) CVII.® Genre. KITTE; Kitta, Less. _ Plilonorhynchus, Kuhl; Aïtta, Temm. Bec court, comprimé, voñté, à mandibule supérieure convexe , armée d’une forte dent à la pointe; narines 350 OISEAUX NORMAUX. basales, transversales, recouvertes par des plumes soyeuses, serrées ; quelques petites soies à la commis- sure de la bouche, qui est déjetée; ailes alongées, ai- guës, à quatrième rémige la plus longue. Queue légè- rement échancrée, à douze rectrices, assez courtes; tarses moyens, robustes, scutellés. Observ. Les oiseaux de ce genre appartiennent tous à la Nouvelle-Hollande. Leur plumage a un aspect séricéeux, et leurs rapports avec les corbeaux s'établissent par plus d’un caractère. 1. Kirte verouté; Kitta holosericea, Temm., pl. 395 et 422 (màle et femelle.) Piilonorhynchus holosericeus, Kuhl; Satin grakle, Lath.; P{ilororhynchus Mac-Leayi, Lath.,Ms.; Horsf. et Vig., Trans. Soc. Linn.,t. XV, p. 263. (Atlas, pl. 46, fig. 1.) Cette belle espèce a le plumage d’un bleu noiràtre très- brillant; rémiges et rectrices d'un noir mat; bec et pieds jaunes; une double rangée de plumes soyeuses et veloutées d’un noir bleuàtre à la base du bec. Taille, treize pouces. La femelle a les parties supérieures d’un vert olive; les rémiges et les rectrices d’un brun roux; les tectrices alaires variées de brun et d’olivàtre; les parties inférieures verdàtres, rayées de noiratre; la gorge blanchàtre, avec le bord des plumes noirâtre ; enfin, des taches blanchâtres, horizontales, lancéo- lées et bordées de noir sur le devant du cou. ., Cet oiseau est le satin-bird ou oiseau soyeux des Anglais du port Jackson. Latham l'avait décrit sous le nom de satin-grakle. Gen., t. III, p. 171, esp. 30. Cet oiseau est encore rare dans les collections, et habite les forêts du port Macquarie et les districts du comté de Cumberland. Les Nègres australiens donnent le nom de cowry au kitte satiné; c’est un oiseau solitaire, qui se réunit quelquefois en troupes dans les champs de froment nouvellement ensemen- cés. Il est craintif et ne sort guëre des bois qu’à la distance de quelques toises. PASSEREAUX. 351 2. Krrte vERDIN ; Kitta virescens, Temm., pl. 596 (mäle). Varied roller, Lath., esp. 15; P{ilonorhynchus Smithiï, Trans. Soc. | Linn., t. XV, p. 264. Bec corné; tarses plombés; plumage vert en dessus, ver- dâtre ocellé en dessous; quelques taches blanches sur les ailes. Habite la Nouvelle-Hollande. CVIIL.* Genre. SPHÉCOTHÈRE ; Sphecothera, Vieill. Bec épais, robuste, entier, convexe, à pointe recourbée, dépassant la mandibule inférieure ; commissure du bec droite et sans poils; narines arrondies, ouvertes, nues, basales; tour des yeux garni d’une peau nue; tarses courts, annelés; ailes alongées, pointues, à pre- mière et deuxième rémiges les plus longues. Queue alongée , composée de douze rectrices un peu inégales et élargies au sommet. Observ. Ce genre renferme deux espèces des Moluques orientales et de la Nouvelle-Hollande. M. Vieillot a établi son nom générique du grec cQNE ; mouche , et 2npaw, chasser. 1. SPHÉCOTHÈRE VERT; Sphecothera virescens , Vieill., Gal., pl. 147. Graucalus viridis, Quoy et Gaim. Ur plat. Verdâtre; à tête noiràtre. Nommé kakraya par les Malais de Timor. (Maugé.) 2. SPHÉCOTHÈRE GRIS; Sphecothera grisea : Lanius asturinus, Gal. de Paris. Roux en dessus, blanc flammé de roux en dessous. Provient du voyage de Péron aux terres Australes. CIX." Genre. MANORINE ; Manorina, Vieill. Manorhina , Cuv. Bec court, comprimé sur les côtés, convexe, terminé en pointe à la mandibule supérieure; mandibule in- férieure droite et plus courte; fosses nasales élargies, 352 OISEAUX NORMAUX. en partie fermées par une membrane, et narines per- cées en fente étroite au milieu; plumes du front ve- loutées, s’avançant sur l’origine des narines; région orbitaire dénudée; tarses médiocres, scutellés; ailes médiocres, pointues, à troisième rémige la plus lon- gue. Queue moyenne, formée de douze rectrices pres- que égales. Observ. Ce genre ne renferme qu’une espèce de la Nouvelle- Hollande. MaxorinE VERTE; Manorina viridis, Vieill., Gal:, pl. 1409. Merops albifrons, Shaw ? ? Mâle : Vert olivatre; joues jaunes; deux moustaches noires a la base du bec. | Femelle : Joues vertes; point de moustaches, Habite la Nouvelle-Hollande: VI. Famille. Les ROLLIERS, Cuv.: Coraces, Vieill. Bec fort, comprimé et crochu au bout, triangulaire et élargi à la base; narines oblongues et nues ; tarses courts; formes ramassées et robustes; plumage rude et peint de couleurs métallisées, CX.° Genre. PIROLLE; Corapica : Kïtla, Temm: Bec fort, gros, robuste, élargi, assez long; à arête supé- rieure convexe, peu marquée; à pointe recourbée; à mandibule présentent deux petites échancrures à son extrémité ; à bords un peu renflés; à mandibule infé- rieure légèrement convexe en dessous ; commissure de la bouche droite; narines basales, latérales, à demi garnies par les plumes du front; ailes courtes, arron- dies. Queue médiocre , élagée ; tarses grêles ; assez alongés, PASSEREAUX. 353 Observ. Ce sont des oiseaux de la Malaisie, qui n’habitent que les iles les plus chaudes de l'archipel des Indes orientales. On n’en connait que deux espèces long-temps confondues sous le même nom. 1. PIROLLE INDIEN ; Corapica bengalensis : Coracias sinensis, Lath. ; le Rollier de la Chine, Enl. , 620. Vert aigue-marine pâle, nuancé de vert jaunâtre ; plumes de la nuque eflilées d’un vert jaunâtre. Une bande noire en- tourant l'œil et la nuque; gorge et joues d’un vert jaunâtre, Taille de onze pouces. Habite les iles Philippines, le Bengale (M. Diard), la Chine (Sonnerat ). | M. Temminck en a distingué l’espèce suivante. 2. PIROLLE THALASSIN; Corapica thalassina : Kilta thalassina, Temm. , pl. 4or (adulte). D'une taille plus prononcée que celle de l’espèce précé- dente. La majeure partie du plumage est d’un vert céladon trés-brillant, notamment sur la huppe. Une bande d’un noir velouté prend naissance à l’angle du bec, passe sur les yeux, et entoure l’occiput. La queue est d’un vert foncé terne. Les ailes sont d’un roux mordoré trés-vif. Les trois ou quatre pennes secondaires les plus rapprochées du corps sont d’un bleu cendré opalin. L’iris, le bec et les pieds sont d’un rouge vermillon trés-vif. Longueur totale, 11 pouces 2 ou 3 lignes. La femelle a à peu prés la même livrée. Les jeunes ont le bec et les pieds noirs, le plumage verdâtre sale. Habite les iles de Java et de Sumatra. CXI.* Genre. ROLLIER ; Coracias, L.; Cuv. Galgulus, Briss., Vicill. Bec fort, robuste, droit, plus haut que large, sans dents à l'extrémité, à mandibule supérieure voûtée, recour- bée à la pointe; narines linéaires, obliquement per- cées dans la membrane qui revêt les fosses nasales, et que recouvrent en partie les plumes du front; 23 354 OISEAUX NORMAUX. langue cartilagineuse, frangée; ailes alongées, poin- tues, à deuxième rémige la plus longue ; tarses courts, robustes, scutellés. Queue égale ou dépassée par deux longs brins, formée de douze rectrices. Observ. Les rolliers ont de grands rapports avec les geais; ils ne s’en distinguent même qu’en ce que les narines des premiers sont nues et en scissure, tandis qu'elles sont arron- dies et cachées par les plumes du front chez les corvus du sous-genre geai. Les rolliers sont sauvages, et vivent d'insectes, de petites baies, de grenouilles et de vers. $. 1. Rolliers à queue à peu près égale. 1.. ROLLIER cOMMUN ; Coracias garrula, L. VWVagl., esp. 1, Galgulus garrulus, Vieill.; Enl., 486; Daudin, pl. 18; Levaill., Par., pl. 32 et 33. (Atlas, pl. 49, fig. 1.) Vert aigue-marine, à dos et scapulaires fauves, à couver- tures supérieures des ailes azur. Habite le nord de l’Europe et de la France , où on le nomme geai de Strasbourg et pie des bouleaux. 2. RozciER VARIÉ; Coracias nævia, Lacép. Daudin; VWVagl., esp. 3; Coracias bengalensis, Gm.; Coracias indica , Gm. et Edw., pl. 326 ; le Cuit, Enl., 285; Levaill, Par., pl. 27 à 29, Coracias caudata, Albin, LE, pl. 17. Tête aigue-marine en dessus; plumes frontales et jugulaires rousses; joues et devant du cou violet; chaque plume rayée de blanc ; thorax roux violàtre ; bas-ventre aigue-marine; poignet des ailes bleu foncé. Habite l'Afrique (Levaillant), le Bengale (Macé). 3. Router VERT; Coracias viridis, Cuv. Levaill., Par. , pl. 31 5 Galgulus viridis, Vieïll., Gal., pl. 110; Wagl., esp. 4. Front et joues roux; un trait noir sur l'œil; plumage vert; extrémité des ailes et queue azur. Habite les Indes orientales. PASSEREAUX. 355 S. 2. Rolliers à queue fourchue. 4. POLLIER A VENTRE BLEU ; Coracias cyanogaster , Cu, : Wagl., esp. 6 ; Levaill., pl. 26 ; Garrulus cyanogaster, Nieill. Tête grise; dos brun olivâtre ; ailes azur et aigue-marine; ventre roux; bas-ventre azur. Queue verte, un peu fourchue. Habite Java ? 5. RozziErR À LONGs BRINs ; Coracias caudata, Dumont, Dict. des sc. nat., t: XLVI, p. 181; YVagl., esp. 2. Coracias abyssinica el senegalensis, Gm. ; Enk, 88, 326 et 626 ; Edw., 327; Levaill., pl. 25; Coracias albifrons, Shaw; Galgulus caudatus , Vieill. Le front et la gorge blancs; tête, devant du cou et dessous du corps vert aigue-marine; dos et scapulaires roux verdûtre; croupion, poignet et extrémité des ailes azur. Queue dépas- sée par deux longs brins azurés. Habite l'Afrique. Observ. Nous ne connaissons que par la belle figure de Levaillant, Parad., t. III, pl. G, le coracias Temminckii , qui vit aux Indes. CXII." Genre. ROLLE; Colaris, Cuv. Euryslomus , Vieill.; Coracias, L.; Galgulus, Briss. Bec court, fort, glabre, déprimé à sa base, dilaté sur les côtés, plus large que haut, à arête arrondie, à mandibule supérieure crochue et dentée; l'inférieure droite, plus courte et débordée par les bords de la supérieure ; narines linéaires, obliques, en partie ca- chées par une membrane tendue sur les fosses nasales; bouche très-ample; tarses courts , robustes, scutellés; ailes longues, pointues, à deuxième rémige la plus longue. Queue presque égale , à douze rectrices. Observ. Les rolles ont beaucoup d'analogie par leurs formes corporelles avec les rolliers : elles en ont le corps gros et ramassé, lé genre de plumage; mais leur bec plus déprimé et leurs tarses plus courts les en distinguent nettement. Les rolles vivent d'insectes et de fruits. Ce sont des oiseaux des Le ns + ir te), Le 356 OISEAUX NORMAUX. îles indiennes de la Malaisie. Le nom de colaris est celui que les Grecs donnaient à un oiseau aujourd'hui inconnu. Celui d’eurystomus veut dire grande bouche. 1. ROLLE À GORGE BLEUE; Colaris cyanicollis, Dumont. VWagl., esp. 4; Euryslomus cyanocollis, Vieill., Gal., pl. 111; Levaill., pl. 36; Coracias orientalis, Gm.; Euvrystomus fuscicapillus, Vial. Bec rosé; tête brunätre; gorge azur; plumage vert d’eau. Femelle : Bec noiràtre; plumage roux, vert sale. Habite les grandes Indes. 2, Rozce DE MapaGascar; Colaris violaceus, Dumont, Dict. des sc. nat., t. XLVI, p. 174. WVagl., esp.1;, Corvus madagascariensis, Gm.; Enl., 501; Levaill., Par., pl. 34; Eurystomus violaceus, Nieill. (Atlas, pl. 49, fig. 2.) Bec jaune; plumage roux violet; bord de l'aile azur; cou- vertures inférieures vert d’eau. Habite Madagascar. 3. Rozce viorer; Colaris purpurascens, Dumont, loc. cit. Wagl., esp. 2; Coracias afra, Gm. et Lath.; Levaill., Par., pl. 35; Euryslomus rubescens , Nieill. Bec jaune; plumage roux ferrugineux; gorge bleue ; ailes bordées d'azur. Queue fourchue, vert d’eau, bordée de noir. Jeune : Pas de bleu à la gorge; ventre verdûtre sale. Habite le Sénégal. VII. Famille. Les MAINATES. Synon. : les Caronculés, Vieill. Bec alongé, comprimé, recourbé; fosses nasales revêtues d’une membrane; des fragmens charnus et dénudés sur les côtés de la tête; les formes lourdes et épaisses; les tarses robustes. | CXIII.* Genre. MainaTEe; Mainatus, Briss. Gracula, Vieill., VVagl.; Eulabes, Cuv. Bec robuste, très-comprimé, élevé, convexe, à arête recourbée, à bords dilatés et repliés vers la bouche, à PASSEREAUX, 357 mandibule inférieure comprimée à sa pointe, à bran- ches écartées à sa base; narines rondes, percées sur le rebord d’une membrane, en partie recouvertes de plumes soyeuses. Deux lambeaux charnus et mem- braneux, flottans sur les côtés des joues; tarses mé- diocres, robustes; ailes alongées, pointues, à qua- tre premières rémiges graduées et les plus longues. Queue courte, rectiligne, composée de douze rectrices. Observ. Sous le nom de gracula religiosa , primitivement décrit par Bontius, on a jusqu'a ces derniers temps confondu deux espèces en tout semblables par le plumage, mais trés- différentes par la taille, et surtout par la forme du bec. Les mainates apprennent à parler avec une extrême facilité et avec une rare perfection. Le nom d’eulabes, qui veut dire religieux , leur a été donné parce qu'une femme musulmane se refusa par scrupule religieux à laisser peindre par un Européen un de ces oiseaux qu'elle nourrissait en captivité. Les mainates vivent en troupes, et recherchent les insectes, les fruits, et surtout les bananes. 1. MaINATE DE SuMATRA; Mainatus sumatranus : Gracula religiosa, Lath.; Vieill., Gal., pl. 95; Enl., 268; ÆEv/abes Jjavanus, Cuv., Règne anim. (Atlas, pl. 37, fig. 2.) Taille d'un geai de France; bec orangé et tarses jaunes; bec élevé, trés-comprimé vers son extrémité; plumage noir séricéeux et violàtre ; un miroir blanc sur l'aile. Habite l'ile de Sumatra. Les Javanais s'en procurent par la navigation des individus qu'ilsestiment à un haut prix et dont ilsse défont difficilement. 2, MaAiNATE DE JAVA; Mainatus Javanus : Gracula religiosa, Lath.; Eulabes indicus, Cuv., Règ. anim. ; Pas{or musicus, Temm.; Minor grakle, Lath. De la taille d’un merle; à bec plus alongé proportionnelle- ment, et moins haut et moins comprimé que dans l'espèce précédente ; plumage semblable. Habite l'ile de Java. 358 OISEAUX NORMAUX. CXIV. Genre. MINO ; Mino, Less., Zool. de la Coquille, et Man., t. I, p. 402. Gymnops, Cuv.; Gracula, NVagl., Isis , 1829, p. 747. Bec fort, arrondi, à mandibule inférieure plus large que la supérieure; celle-ci convexe en dessus, recourbée, échancrée à la pointe; l'inférieure à branches élar- gies, garnies en dessous d’une membrane dénudée, descendant sur le devant du cou; commissure de la bouche anguleuse; joues revêtues d’une peau nue, hérissée de papilles érectiles ; narines à demi cachées par les plumes du front, et recouvertes d’une mem- brane; ailes longues , à deuxième, à troisième et qua- trième rémiges étagées et les plus longues. Queue courte, rectiligne , composée de douze rectrices; tarses robustes, médiocres , largement scutellés. Observ. M. Cuvier fait de l’oiseau découvert par nous et type de ce genre, un goulin, gymnops; et M. Wagler ne le distingue point des gracula; c'est évidemment près des mai- : nates qu'il doit être placé, et notre seul tort est peut-être de lui avoir appliqué le nom de mino, qu'Edwards donnait au vrai mainate. La seule espèce connue a été découverte par nous dans les forêts de la Nouvelle-Guinée. Mio pe Dumoxr; Mino Dumontii, Less. , Zool. de la Coq. , pl. 26. Gracula Dumontir, Wagl., Isés, p.747 ; le Goulin vert, Cuv., Règ. anim. Cet oiseau habite la Nouvelle-Guinée. CXV.‘ Genre. CRÉADION:; Creadion, Vieill. Philédon, Cuv.; Az/hochæra, Morsf. Bec médiocre, recourbé, comprimé sur les côtés, étroit, terminé en pointe; narines longitudinales, recouvertes d’une membrane; langue cartilagineuse, ciliée à son extrémité; une pendeloque charnue, alongée, globu- leuse, naissant sous l'œil sur chaque côté du cou; tarses médiocres, robustes, scutellés; ailes pointues, ê PASSEREAUX. 359 à deuxième et troisième rémiges les plus longues. Queue longue, étagée, composée de douze rectrices. Observ. Ce genre ne se compose que d’une espèce austra- lienne, dont les mœurs sont inconnues. CRÉADION À PENDELOQUES ; Creadion carunculatus, Vieill. , Gal., pl. 94. Corvus paradorus , Daudin, t. II, pl. 16; Merops carunculatus, Lath., Shaw ; et White, p. 144 et 240; An{hochæra carunculata, Morsf. Roux grisàtre en dessus, blanchätre en dessous, excepté le milieu de l'abdomen, qui est jaune. Habite la Nouvelle-Galles méridionale et la terre de Diémen. VIII. Famille. Les CORACINES. Synon. : les Baccivores, Vieill.; Znsectivores, Temm.; Latirostres, Lath. Le bec triangulaire, à arête vive; les narines frontales 5 ; ; ? percées dans une membrane; les formes lourdes et trapues ; les tarses robustes ; la bouche très-fendue. CXVI.‘ Genre. GYMNOCÉPHALE ; Gymnocephalus, Geoffroi Saint-Hilaire, Cuv.; Coracina, Vieill. Bec triangulaire, alongé, large, très-fendu , recourbé, crochu , à arête convexe, vive. Narines arrondies, ouvertes, très-grandes, creusées dans une membrane; mandibule inférieure entière, pointue; bouche ciliée à la commissure; ailes longues. Queue courte, égale ; tarses alongés, minces, scutellés. Tête le plus ordinai- rement dénudée par l’usure des plumes. Observ. On ne connait qu’une espèce de ce genre , que Levaillant a nommée tyran chauve. GYMNOCÉPHALE CAPUCIN ; Gymnocephalus capucinus. Le Choucas-Chauve , Buff., Enl., 521 ; Levaill,, Am., pl. 49; Corvus calyus, L. (Atlas, pl. 41, fig, 1.) Couleur tabac d'Espagne ; ailes noires. # F 360 OISEAUX NORMAUX. Habite la Guiane. C’est l’oiseau mon père des Nègres de Cayenne. TEA CXVII. Genre. ATTILA; Athla. - Bec triangulaire, alongé, dilaté à la base, à fosses nasales profondes, triangulaires, couvertes d’une membrane, séparées par l’arête, qui est saillante , arrondie, termi- née en crochet aigu; mandibule supérieure comprimée vers l’extrémité, dentée; mandibule inférieure moins longue, à pointe vive, renflée en dessous; bouche ciliée ; ailes alongées, à troisième rémige la plus lon- gue; queue ample; élargie, presque rectiligne; tarses alongés, scutellés. — ATTILA BRÉSILIEN ; Attila brasiliensis. Le Tyran olive, Mus. de Paris. Bec et tarses rougeàtres; plumage vert olivatre en dessus, vert jaunâtre en dessous; les tiges des ailes brunes, bordées de blanc; bas-ventre jaune clair. Queue roux cannelle. Du Brésil | CXVIIL.: Genre. CÉPHALOPTÈRE; Cephalopterus , Geoffroi Saint-Hilaire , Cuv.; Coracina, Vieill. - Bec alongé , puissant, triangulaire , à arête convexe, vive, rubanée, à bords du bec renflés, à pointe cro- chue, dentée; mandibule inférieure échancrée à la pointe. Narines en demi-lune, percées dans une mem- brane tendue sur une large fosse nasale ; tarses puis- sans, courts, scutellés; ailes pointues; queue moyenne; tête surmontée de crins roides, frangés en leurs bords et à leur sommet. La partie antérieure du cou dénu- dée. Un large fanon de plumes retombant sur le thorax. Observ. La seule espèce de ce genre est un oiseau admi- rablé qu’on a cru provenir du Pérou, mais qui vit dans l'in- térieur des forêts du Brésil. PASSEREAUX. 362 CÉPHALOPTÈRE ORNÉ; Cephalopterus ornatus, Geoff., Ann. du Mus., t. XIIT, pl. 15. Coracina cephaloptera, Nieill., Gal., pl. 114; Temm., pl. 255; Coracina ornata , Spix, pl. 59. (Atlas, pl. 41 , fig. 2.) Noir bronzé. Habite le Brésil. CXIX." Genre. CORACINE ; Coronis, Gloger. Coracina, Temm. et Vieill. Bec fort, triangulaire, à arète peu marquée ou pres- que aplatie, à bords renflés et convexes, à extrémité recourbée, crochue, sans dents à la pointe; mandi- bule inférieure fortement dentée. Narines frontales peu apparentes, creusées sur le rebord dune mem- brane , en partie revêtue de plumes, commissure de la bouche garnie de cils roides; tour des yeux un peu dénudé ; tarses médiocres, faibles relativement au corps; ailes moyennes, pointues. Queue assez longue, égale. Observ. Ce genre ne renferme qu’une espèce, qui est la pie ensanglantée de d’Azara (voy. t. III, p. 155), ou le coracias scutala de Latham; la coracine ignite, coracina scutata, de Temminck, pl. 40. Son plumage est noir, et le devant du cou est d'un rouge de sang. C'est un oiseau du Paraguay, que M. Lichtenstein nomme ampelis sanguinicollis, Cat. du Musée de Berlin, n° 580. CXX.° Genre. GYMNODÈRE; Gymnodera, Geoffroi Saint-Hilaire , Cuv.; Coracina, Vieill. Bec médiocre, assez court, triangulaire, élargi à la base, très-fendu, convexe, pointu. Narines recouvertes par les plumes veloutées du front; tour des yeux et côtés du cou dénudés ; ailes pointues, deuxième rémige la plus longue. Queue égale, ample; tarses courts, scu- tellés. # 362 OISEAUX NORMAUX. Observ. Ce genre ne renferme qu’une espéce de la Guiane, le col-nu de Buffon, Enl. 609; gracula nudicollis, Shaw; cor- vus nudus et fœtidus, Gm.; coracina gymnodera, Vieillot, Gal., pl. 112; ampelis nudicollis, Lichtenstein, Cat. de Ber- lin, qui vit à Cayenne. IX. Famille. Les COTINGAS. Synon. : Crénirostres, Dum.; les Gobe - Mouckhes, Cuv.; Bacciwores, Vieill.; Latirostres, Lath. Bec déprimé, très-fendu , convexe en dessus, crochu à la pointe; tarses très-courts; ailes aiguës, alongées. Queue ample; formes lourdes et robustes. CXXI." Genre. PIAUHAU ; Querula, Vieill. Bec large, fort, triangulaire, très-fendu, convexe, à pointe recourbée, à bords dilatés. Narines percées en avant des fosses nasales qui sont recouvertes par les plumes du front; quelques poils roides à la commis- sure du bec; tarses minces, gréles, courts, scutellés; ailes pointues , à troisième rémige la plus longue. Queue ample, un peu bifurquée. Observ. Tous les piauhaus sont d'Amérique. 1. PIAUHAU POURPRE ; Querula purpurea : Anpelis phænicea, et Coracias militaris, Shaw ; le Cotinga rouge, Levaill., pl. 25 et 26 (Ois. d’Amériq. ). Bec et corps rouge ponceau. Habite Cayenne. 2. PIAUHAU CENDRÉ; Querula cinerea : Armmpelis cinerea, Gm., Enl., 699; Levaill., pl. 44. Gris-brun olivâtre , avec flammettes blanchàtres et tres-fines. Habite le Brésil. PASSEREAUX. 363 5. PrauHAU cOMMUN ; Querula rubricollis, Vieill., Gal., pl. 115. Muscicapa rubricollis, Gm.; Enl., 38x ; Levaill., pl. 47 et 48. Mäle : Noir; devant du cou rouge carmin. Femelle : Toute noire. Habite Cayenne. 4. PETIT PIAUHAU ; Querula minor. Noir sale ; ailes rousses: un croissant rose sur le devant du cou. Habite Cayenne. (M. Martin.) CXXIL.® Genre. COTINGA ; Ampelis, L., Cuv., Illig. Bec court, triangulaire , très-fendu, peu élevé, recourbé à la pointe. Narines ouvertes, rondes, nues sur le re- bord des plumes du front; ailes longues, à première rémige alongée, les deuxième et troisième les plus longues. Queue médiocre, élargie; tarses courts, fai- bles, scutellés. Observ. Les oiseaux de ce genre sont américains. La plu- part se distinguent par leurs riches parures. Les espèces sont : 1. Le Coquerucnon ; Ampelis cucullata, Temm., pl. 365: Procnias melanocephala, Sw., Zool. illust., pl. 37. Jaune; à tête et cou noirs. Du Brésil. 2.° Le Pacapaca; Ampelis pompadora, L.. ; Enl., 279; Levaill., pl. 31, 32 et 53. Du Brésil. Mâle : Rouge carmin, à ailes blanches. Mäle en mue : Rouge carmin sale. Jeune : Enl. 699. Varié de rouge et de gris. | Très-jeune : Gris-brun rougeàtre. Variété? Ampelis porphyrio , Mus. de Paris; Ampelis purpurea , Licht., Cat., n.° 583. Rouge carmin, tirant sur un noir in- tense. Les ailes en entier d’un blanc de neige. De Bahia au Brésil. 3.° L'Ouerre; Ampelis carnifer, Gm.; Enl., 378 ; Levaill., pl. 57 et 58; Ampelis coccinea, Edw., pl. 39. 364 OISEAUX NORMAUX. Müle : Tète, croupion et dessous du corps rouge de feu; cou et dos velours noir rougeàtre. Queue rouge, terminée de noir. Femelle : Mélangée de rouge et de roux sale. Habite Cayenne. Merrem en a figuré (pl. 1, fig. 2, 1." liv.) une variété sous le nom de cotinga cupræa, qui a la queue noiràtre et le croupion blanchätre. 4° Le CorDon REEU; Ampdlis cotinga, Gm:; Enl., 186 et 188; Levaill., pl. 31, 52 et 53, et pl. 41 et 42; Ampelis cœrulea, Vieill., Gal., pl. 116. (Atlas, pl. 56, fig. 1.) Bleu céleste luisant; devant du corps et du cou rouge car- min violet. Var. : Une ceinture azur sur le thorax, traversant le violet du devant du corps. Du Brésil. 5. Le CorixGa pes Maynas; Ampelis maynana, Gm.; Enl., 229; Levaill., pl. 43. Vert-bleu lustré; gorge noire; rémiges et rectrices noires. Habite l'Amérique méridionale. 6° Le GuEerElvA; Ampelis cayana, L., Enl., 624; Levaill., pl. 27 à 30. Mâle : Aigue-marine varié de vert-noir; gorge et devant du cou rose violàtre. Jeune : Brun maillé; chaque plume bordée de blanc; du verdàtre sur le corps. Habite Cayenne. CXXIIL." Genre. AVÉRANO ; Averano. Ampelis, NVieill.;, Casmarhynchos , Temm. Bec très-large à la base, triangulaire, très-déprimé, à arête vive s’élevant entre les deux fosses nasales, qui sont déprimées, profondes. Narines nues , triangu- laires; mandibule supérieure dentée, crochue; bran- ches de la mandibule inférieure très-écartées; tour de l'œil nu; devant de la gorge et du cou garnis de bar- PASSEREAUX. 365 billons charnus, vermiformes; tarses courts, faibles; ailes longues. Queue régulière, médiocre. Observ. Ce genre ne comprend qu’une espèce , qui est l’ave- rano carnobarba ; l'ampelis variegata, Gm.; l’ampelis averano, Vieill. , Gal., pl.‘117. Le Procnias melanocephalus , Wied., It.,- t. I, p. 26; Casmarynchos variegata, Temm., pl. 51; Cotinga, nov. sp., Cuv., Règne an., pl. 4, fig. 4. (Atlas, pl. 52, fig. 1.) Mäle : Tête et occiput roux; plumage gris clair; ailes noires. Femelle : Variée de gris, de vert et de jaune en dessous. Habite l'ile de la Trinité (M. Robin), le Brésil. Son nom d’averano est contracté des mots portugais ave de verano , oiseau d'été, que lui appliquent les Créoles; c’est le guira-punga de Marcgrave. CXXIV.® Genre. ARAPONGA ; Arapunga, Wied. Casmarkynchos, Temm. Bec médiocre , triangulaire , très-fendu , convexe, à pointe un peu crochue. Narines ouvertes sur le re- bord des plumes frontales qui recouvrent la membrane des fosses nasales; commissure du bec oblique , rebor- dée. Le devant de la gorge dénudée chez les mâles, et le front surmonté d’une caroncule charnue, érectile ; tarses médiocres, scutellés. Queue moyenne, un peu fourchue. 1. ARAFONGA À GORGE NUE; Arapunga nudicollis : Casmarhynchos nudicollis, Temm., pl. 368 et 383; l'Arapunga, Wied; Casmarynchos ecarunculatus , Six, pl. 4. Mäûle : Plumage neigeux ; face, joues et devant du cou re- vêtus d'une peau nue, ridée, verdètre. Jeune : Flammé de brun, de jaune et de grisätre en dessous. Femelle : Point de peau nue; tête noirâtre; plumage oli- vâtre, flammé de brun en dessous sur un fond jaune. Jeune femelle : Point de noir sur la tête ; gorge grisàtre ; ventre maillé de jaune, de brun et de blanchâtre. Habite le Brésil. 366 OISEAUX NORMAUX. © 3, ARAPONGA CARONCULÉ; Arapunga carunculata : | Armpelis carunculata, Gm.; Enl., 793; Levaill., pl. 39. Mûle : Plumage neigeux. Une caroacule vermiforme sur le front. Jeune : Enl., 794. Plumage varié de blanc, de brun et de jaune par flammèches. Habite Cayenne. CXXV.® Genre. PROCNÉ; Procnias, Hoffm., Illig., Licht. Tersine, Tersina, Vieill. Bec court, triangulaire, très-fendu , terminé en pointe vive, à mandibule supérieure convexe, pointue. Na- rines ouvertes, basales, percées dans une membrane nue ou en partie couverte par les plumes du front; tarses médiocres, minces, scutellés ; ailes pointues, la première rémige la plus longue. Queue médiocre, échancrée. PROCNÉ TERSINE; Procnias ventralis, Illig.; Licht., Cat., esp. 585 ; Temm., pl. 5. Ampelis tersa, L.; Procnias hirundinacea, Swaïns., Zool. illust., pl. 21; Tersina cærulez, Nieill., Gal., pl. 119; Procnias cyanotropus, Wied, Ztin., t. X, p. 2971. Müäle : Bleu vert; gorge noire; milieu du ventre blanc. Femelle : Verte, rayée de jaune ; gorge et front gris. Habite le Brésil. CXXVI.* Genre. JASEUR, Bombycilla, Brisson, Vieill. Bombycivora , Temm.; Ampelis , L. Bec court, presque droit, fendu, un peu déprimé, con- vexe en dessus, bombé en dessous; à mandibule su- périeure dentée et un peu courbée à la pointe. Na- rines basales, ovoïdes , en partie cachées par les petites plumes du front; tarses courts, scutellés; ailes alon- gées, pointues, à deuxième et troisième rémiges les plus longues. Queue moyenne, arrondie. PASSEREAUX. 367 Observ. Ce genre est composé de trois espèces du nord de l’ancien et du nouveau continent. S. 1. Jaseurs munis de disques ovalaires à l'extrémité des rémiges secondaires ; narines en partie cachées par les plumes du front. 1. JasEuR DE BoHÈME; Bombycilla garrula : Ampelis garrulus, L.; Enl., 265. (Atlas, pl. 56, fig. 2.) De la taille du gros-bec. Du nord de l'Europe. 2. JAsEUR Du CÈDRE; Bombycilla cedrorum , Vieill., Gal., pl. 118; Levaill., pl. 6. Ampelis americana, NNils., t. 1, pl. 7, fig. 1; Catesby, pl. 46. De moitié moindre que le précédent. Son ventre est jaune. Le jeune est varié de blanchâtre et de roussètre en dessous. Habite la Louisiane et la Caroline. S$. 2. Jaseur sans palettes aux ailes , et à narines complétement nues. 3. JASEUR PHÉNICOPTÈRE; Bombycilla phænicoptera, Temm., | pl. 450. Une bande rouge sur le milieu de l'aile et à l'extrémité de la queue. Habite le Japon. CXXVII.* Genre. PHIBALURE; Phibalura, Vieill. Bec court, large à la base, épais, un peu dilaté sur les côtés, à arête convexe, vive, sur la mandibule supé- rieure , qui est échancrée et pointue, Narines petites, peu distinctes, percées sur le rebord des plumes du front dans une membrane qui revêt les fosses nasales; tarses courts, scutellés; ailes courtes, les deuxième et troisième rémiges les plus longues. Queue alongée, profondément fourchue et composée de douze rectrices. Observ. Ce genre n’a qu’une espèce, qui est le TANMANAK ou PHigaALURE À BEC 3AUNE, Phibalura flavirostris, Vieill., pl. 74, Temm., pl. 118; Plübalura cristala, S\v., Zool. illust., pl. 31. 368 OISEAUX NORMAUX. Habite le Brésil, d’où l’a rapporté M. Auguste de Saint- Hilaire. CXXVIITL. Genre. HYPOTIME; Hypothymis , Licht., Temm. Bec très-court, déprimé, à arête vive, large à sa base, comprimé à la pointe, qui est un peu échancrée; man- dibule inférieure droite, en partie recouverte par les bords de la supérieure; bouche ample, bordée, ciliée. Narines arrondies, percées sur le rebord d’une mem- brane à demi revêtue par les plumes du front; tarses très-courts, scutellés; ailes médiocres, à cinquième et sixième rémiges les plus longues. Queue très-longue , égale. L Observ. Ce genre ne comprend qu’une espèce, découverte récemment au Mexique, qui est l'Hyrorime cui-v’or , Hypo- thymis chrysorhoëa, Licht., figurée pl. 452 de Temminck, à front blanc, à plumage cendré, à flancs et couvertures inférieures dorées. CXXIX.° Genre. ÉCHENILLEUR ; Ceblepyris, Cuv. Campephaga, Vieill. Bec moyen, fort, triangulaire, très-fendu, convexe en dessus, terminé en pointe recourbée et dentée; man- dibule inférieure entaillée et grèle à l'extrémité, légè- rement retroussée. Narines arrondies, ouvertes sur le rebord du front ; bouche ample, ciliée à la commissure; tarses courts; scutellés; ailes médiocres, pointues, à troisième et quatrième rémiges les plus longues. Queue moyenne, un peu échancrée, à douze rectrices, éta- gées sur les côtés. Observ. Un caractère des échenilleurs est d’avoir les barbes des plumes du croupion trés-rigides. Tous sont d'Afrique ou des Indes. PASSEREAUX. 369 1. ÉCHENILLEUR Gris; Ceblepyris grisea : Campephaga cana, Nieill., Gal., pl. 130 ; Levaill., Afriq., pl. 162 et 163; Enl., 541; Muscicapa cana, Gun. Gris de cendre; blanchàtre rayé de noir en dessous. Habite Madagascar (Sonnerat), le cap de Bonne -Espérance (Delalande). 2. ÉCHENILLEUR ARDOISÉ; Ceblepyris ardoisiaceus. D'un gris ardoisé sale; taille d’un coucou d'Europe. 3. ÉCHENILLEUR NOIR ; Ceblepyris ater, Levaill., pl. 165. Noir bronzé. Cap de Bonne-Espérance. 4. ÉCHENILLEUR ROUGE; Ceblepyris phænicopterus, Temm., pl. 71. Mâle : Noir; épaulettes rouges. ( Sénégal.) Variété à épaulettes jaunes : Plumage noir bronzé brillant ; bec ettarses noirs; épaules d’un jaune d’or. Sénégal (M. Lon- guemard). Variété. Grise et blanche ; à épaulettes orangées. Femelle : Écuexicreur 3auNE, Levaill., Afriq., pl. 164. Jaune maillé de noir en dessus, gris cerclé de brun en dessous, avec du jaune sur le thorax et sur les flancs. Habite le cap de Bonne-Espérance. (Delalande.) Observ. On doit ajouter à ce genre l'ÉCHENILLEUR A BARBIL- Lows, Ceblepyris lobatus , figuré et décrit par Temminck, pl. 279 (mâle), et 280 (fem.),et qui provient de Sierra-Leone ; l'Écus- NILLEUR FRANGÉ, Ceblepyris fimbriatus , Temm., pl. 249 et 250, des iles de Java, Sumatra et Banda; et le Chris aureus , Temm., pl. 382, fig. 2. De l'ile de Timor. L’échenilleur Muse, Ceblepyris data Temm., pl. 278, est un graucalus. X.* Famille. Les OCYPTÈRES. Synon. : Lanius, L.; Collurions, Vieill. Bec conique, arrondi, pointu, peu denté; des cils roides à la commissure de la bouche; les ailes longues. 24 370 OISEAUX NORMAUX. Observ. Cette famille ne renferme qu’un seul genre. Le nom d’oxypterus ou d’ocypterus , ailes pointues, était donné par les Grecs à un oiseau inconnu. CXXX." Genre. LANGRAYEN ; Ocypterus, Cuv., Temm. Artamus, Nieill. ; Leptopteryx, Horsf.; WWagl.; Lanius ,L.; Turdus, Lath. Bec moyen, pointu , arrondi, très-convexe, sans aréte, bombé, recourbé, fendu, à bords lisses, entamant un peu les plumes du front. Narines latérales, arrondies, ouvertes; tarses courts, scutellés; ailes longues, poin- tues ; les première et deuxième rémiges les plus lon- gues. Queue moyenne, formée de douze rectrices. I. Sous-genre. PIE-GRIÈCHES HIRONDELLES. Bec médiocre , arrondi ; queue deltoïdale , dépassée par les ailes. 1. LANGRAYEN A VENTRE BLANC; Ocypterus albiventer, Valenc., pl. 7, fig. 2 (Mém. Mus., t. VI). Arlamus leucorhynchos, Nieill., Gal., pl. 144; Lanius leucorhynchos et Dominicanus, Gm.; Sonnerat, Itin., pl. 25; Enl., 9, fig. 1; Leptopteryz leucogaster, VVag]., esp. 2. Bec bleuâtre ; tête et corps cendrés; ventre blanc. Habite Timor. (Maugé.) 2« LANGRAYEN BRUN ; Ocypterus rufiventer, Valenc., pl.7, fig. 1; Wagl., esp. 3. Bec plombé ; plumage gris; ventre roux. Habite le Bengale. (Macé.) 3. LANGRAYEN caocoraT; Ocypterus fuscatus, Valenc. Bec plombé ; plumage chocolat ; ailes noires. Habite les Terres australes, les Moluques. (Temm.) 4 LANGRAYEN Gris ; Ocypterus cinereus, Valenc., pl. 9, fig. 2; Wagl., esp. 4. Bec corné; front noir; plumage cendré; ailes grises. Queue terminée de blanc: Habite Timor. PASSEREAUX. 371 5. LANGRAYEN À LIGNES BLANCHES ; Ocyplerus albovittatus , Valenc., pl. 8, fig. 1; Wagl., esp. 5. (Atlas, pl. 44, fig. 2.) Bec bleu ; plumage fuligineux; ailes bordées de blanc ; rec- trices caudales moyennes, alongées. Jeune’: Gris-brun sale. Habite la Nouvelle-Galles du sud. IT.f Sous-genre. LANGRAYENS-MERLES. Bec alongé, comprimé; ailes moins longues que la queue. 6. LANGRAYEN sANGUINOLENT ; Ocypterus sanguinolentus, Temm., Pl: 499. Leptopteryx cruenta, WVagl., esp. 9, Suppl. Noir ; ventre rouge. Habite Sumatra. 7+ LANGRAYEN VERT; Ocypterus viridis, Valenc. Le Tschachert, Buff., Enl., 32, fg.2; Leplopteryx viridis, WVagl., esp. 7. Dessus du corps noir-bleuàtre bronzé; dessous du corps d’un blanc pur. Habite Manille. XI." Famille. Les LANIADIÉES. Synon. : Accipitres, L.; Pica, Lath.; Crénirostres, Dum.; Collurions, Vieill. Bec fort, très-comprimé, crochu, denté; les ailes mé- diocres , le plus souvent courtes et arrondies. CXXXI.‘ Genre. PIE-GRIÈCHE; Lanius, L. et Auct. Bec fort, comprimé, convexe , fortement denté et cro- chu, à bords droits et un peu dilatés, à arète vive, Narines arrondies, ouvertes, percées en avant des plumes du front; tarses assez alongés, scutellés; ailes courtes; à première rémige brève, à deuxième et troi- RER RC 0e À. 372 OISEAUX NORMAUX. sième rémiges les plus longues. Queue de forme va- riable, composée de douze rectrices. I.” Sous-genre. CORVINELLE ; Corvinella. Bec haut, très-comprimé, court, crochu. Narines laté- rales, ailes courtes. Queue longue, étagée. (Sous-genre africain.) Pre-GriècHe CoRvine; Lanius corvinus, Shaw. Levaill., Afriq., pl. 78. Du Sénégal. II. Sous-genre. FALCONELLE ; Falcunculus, Vieill. Les Pie-Grièches mésanges , Cuv. Bec court, haut, très-comprimé, un peu recourbé; pre- mière rémige la plus longue; tête comme huppée. (Sous-genre australien.) FALCONELLE A CASQUE; Falcunculus frontatus, Vieill., Gal., pl. 137. Lanius frontatus , Temm., pl. 77. De la Nouvelle-Hollande. III.‘ Sous-genre. PIE-GRIÈCHE ; Lanius. Bec moyen, robuste, comprimé, très-crochu, très-denté, de médiocre hauteur; ailes courtes. Queue moyenne ou étagée : les espèces sont de l’ancien continent. 1.° Lanius minor, Gm.; Lanius italicus, Shaw ; Enl. , 32, fig. 1. De Turin (Bonelli); parfois aux environs de Paris. 2.” Lanius ruficollis, Shaw; Enl., 9, fig. 2; Lanius collaris et rufus, Gm. De la France , du Sénégal. ( Levaill., Afriq., pl. 63.) 3.° Lanius melanotis, Cuv.; Pale-Sitou, Lesch., à Pondichéry : de Manille, du Bengale. 4° Lanius Schach , Lath.; Lanius macrourus, Cuv. De Java. (Labillardiére.) ; 5° Lanius collurio, Gm.;l’Écorcheur, En]. , 31 , fig. 2 ; Levaill., Afriq., pl. 64. De la France. PASSEREAUX. 373 6.° Lanius collaris, Gm.; le Fiscal, Levaill., Afriq., pl. 61. Du Cap. (Delalande.) 7. Pie-GRIÈCHE ENFUMÉE; Lanius fuscatus. Plumage brun de suie enfumé. 8.° Lanius excubitor, Gm. La Pie-Grièche grise, Enl., 445. De France. (Atlas, pl. 45, fig. 1.) Var. : Lanius Carolinensis, Wils., t. III, pl. 22, fig. 5. De la Caroline. 9." Lanius meridionalis, Temm. De la Provence. 10.° PIE-GRIÈCHE À BANDEAU ; le Val-Kourouri, Lesch.Bengale. 11.” Lanius capensis, Shaw; le Brubru, Levaill., Afriq, 71. D'Afrique, de Pondichéry: type du genre Nilaïüs de M.Swainson. 12.° Lanius funebris. Du Brésil. (Delalande.) 13.° Lanius rufiventer. Isle-de-France. (M. Dumont.) 14.° Lanius olivaceus , Shaw ; l'Oliva, Levaill., pl. 75. D'Afri- que , du cap de Bonne-Espérance. 15.° Lanius moluccanus. Des Moluques. (Labillardière.) IV." Sous-genre. TCHAGRA; Tchagra. Laniarius, Vieill. Bec médiocre, élevé, fort, très-comprimé, très-crochu; tarses plus alongés. Queue assez longue, ample, arron- die et étagée : les espèces sont d'Afrique. 1° Lanius boulboul, Shaw ; Levaill., pl. 68. Du Cap. 2. Lanius senegalensis , Shaw ;-Levaill., pl. 70; le Tchagra; Lanius collurio, var., Gm. Du Cap. 3.° Lanius bachbakiri, Shaw ; Levaill., Afriq., pl. 67; Turdus ceylonus, Gm.; Enl., 272. Du Cap. La femelle est vert olivâtre. so" 4° Lanius barbarus , Gm.; le Gonoleck, Enl., 56. Du Sénégal. 5." Lanius gutturalis, Daudin, Ann. du Mus., t. I], pl. 15; la Pie-Grièche Perrin, Levaill., pl. 286. De la côte d’Angole. G.° Lanius chloris, Cuv. De Galam. 7- Lanius sulfwreopeetus. Front, gorge, ventre jaune soufre : thorax orangé; corps cendré. 8° Lanius : Motacilla dubia, Shaw; la Cravate blanche , Le- vaill,, pl. 115. D’Afrique. 374 OISEAUX NORMAUX. 9.” Lanius, pris pour la femelle de la motacilla dubia. Gorge blanche, encadrée de noir; ventre roux; ailes et dos cendrés. V.® Sous-genre. SCHETBÉ ; Schetba. Bec alongé., comprimé, peu crochu; tarses médiocres. ) P ) ; Queue assez longue , fourchue. 1.° Lanius ferrugineus, Lath.; Quoy et Gaim., pl. 17. De lIsle-de-France. 2.° Lanius rufus, Gm.; le Schetbé. De Madagascar. 3.° Lanius -bicolor, Gm.; Enl., 298. De Madagascar. 4° Lanius : Colluricincla cinerea, Vig.et Horsf.? Roux; gorge blanche , vermiculée de noir. De la Nouvelle-Hollande. 5.° Lanius bouriensis, Cuv. Isle de Bourou. (Labillardière.) 6.° Lanius. Joues rousses ; dos gris-roux; ventre et corps en dessous flammés de roux sur un fond blanc. Habite la Nouvelle-Hollande. 7." Lanius madagascariensis, Gm.; Enl., 299, fig. 1. VI.° Sous-genre. NOTODÈLE; Notodela. Bec mince, grêle, alongé, presque droit, denté; ailes pointues. Queue assez longue, étagée, étalée; tarses À d alongés, grêles. 1 S: 1. Espèces indiennes. 1. Lanius chalybeus, Cuv., Gal. de Paris. Des iles de la Sonde. 2.° Lanius mindanensis, Gm.; Gracula solaris, Gm. De Ma- nille , de Pondichéry. 3. Lanius Karu, Less., Zool. de la Coq., pl. 12. De la Nou- velle-Irlande. : 4° Navel-Kouroumi, Lesch. Pondichéry. 5.2 Turdus orientalis, Gm. De Timor. (Le Merle à bandes, de Sumatra, est un Ceblepyris). S. 2. Espèce africaine. 6° Lanius personatus , Temm., pl. 256, fig. 2. De l'Égypte et de Nubie. , S. 3. Espèce américaine. 7. Lanius notodela. Du Brésil. PASSEREAUX. : 355 1 VII.‘ Sous-genre. PITOHUI; Pitohui. Bec long, triangulaire, à arête vive, crochue; à na- rines arrondies; à bords élargis, un peu dilatés; tarses moyens. Queue médiocre, arrondie. 1.° Lanius kirrhocephalus, Less., Zool. de la Coq., pl. 11. De la Nouvelle-Guinée. 2° Lanius niger, Horsf.; Lanius melas, Garn.; Less., Man., téIT, p. rase 3.° Lanius. Pie-Grièche noire et blanche. Du Cap. (Mus. de Paris.) VIII." Sous-genre. TARABA ; Taraba. Bec fort, comprimé, presque droit, très-crochu, forte- ment denté , à arête convexe, à bords dilatés, entiers et garnis d’un rebord coupant et luisant; mandibule inférieure renflée en dessous; ailes courtes, concaves, à troisième rémige la plus longue. Queue ample, pres- que égale ou un peu fourchue; tarses courts, faibles. Observ. Tous les oiseaux de ce genre forment une tribu trés- naturelle, que lesauteurs ont nommée Barara, Tamnophilus, en y adjoignant quelques espèces très-différentes. Tous ces oi- seaux sont de l'Amérique chaude. 1.” Tamnophilus magnus, Wied ; le grand Balara, Azara, t. IT, p. 419. Du Brésil. 2.° Tamnophilus albiventer, Spix, pl. 32. Du Brésil. 3° Lanius lunulatus. De Cayenne (M. Poiteau). (Atlas, pl. 45, fig. 2.) 2 4." Lanius lineatus, Leach } Misc., t. II, pl. 6. D'Amérique. 5.° Lanius maculatus, Gal. de Paris. 6° Lanius rubiginosus, Lath.; Levaill., pl. 77, fig. 2. De la Trinité. 7." Turdus cirrhatus, Gm. Mäle : Huppe et devant du cou noirs. Femelle (Lanius canadensis, Gm.; Enl., 479, fig. 2) : Huppe et corps roux; gorge blanchätre. Habite la Trinité, Cayenne, le Brésil. 376 . OISEAUX NORMAUX. 8.° Lanius melas, Cuv., Gal. de Paris. 9.° Lanius alveolus, Cuv., Gal. de Paris. 10.° Lanius punctatus, Shaw; le Tachet, Levaill., Afriq., pl. 76. Du Brésil. 11.° Lanius cæsius, Cuv., Gal. de Paris. Cayenne. 12.° Turdus rufifrons, Gm.; Enl., 644, fig. 1. De Cayenne. 13.° Lanius unirufus, Gal. de Paris. Cayenne. ( Poiteau.) 14.° Lanius vestitus, Cuv.; Tamnophilus lineatus, Spix, pl. 33. Du Brésil. 15.° Lanius doliatus, Gm.; Enl., 207. De Cayenne. 16.° Lanius arcuatus. Brésil. (Delalande.) IX. Sous-genre. LANION3 Lanio, Vicill. Bec robuste, à mandibule supérieure munie sur les côtés d’une dent tronquée ; mandibule inférieure courte, échancrée à la pointe, qui est aiguë et re- troussée. Narines rondes, bordées d’une membrane. Queue moyenne, un peu échancrée. 1.9 LANION morponé; Lanio atricapillus, Vieill., Gal., 138; Tanagra atricapilla, Gm.; Enl.; 809 , fig. 2. De Cayenne. 2.° Tanagra guyanensis, Gm.; Levaill., Afriq., pl. 76. De Cayenne. + | 2 CXXXII.* Genre. RAMPHOCÈNE ; Ramphocænus , Vieill. Bec long, droit, N'arête arrondie, presque rectiligne, à pointe recourbée, crochue , faiblement dentée; man- dibule inférieure droite, très-pointue; commissure du bec garnie de poils roides. Narines percées en fente en avant d'une fosse recouverte par une membrane ; tarses alongés, grèles; ailes courtes, arrondies, à cin- quième et sixième rémiges les plus longues. Queue arrondie, étagée , formée de douze rectrices. Observ. Ce genre tient aux pie-grièches de notre VIII." sous- genre, et les lie aux roitelets. On n’en connaît que deux espèces du Brésil, PASSEREAUX. 377 1. RAMPHOCÈNE À QUEUE NOIRE; Ramphocænus melanurus, Vieill., Gal., pl. 128. Blond roux en dessus, blanc en dessous. 2. RAMPHOCÈNE VERT; Ramphocænus viridis. Vert olivatre en dessus, jaune en dessous. CXXXIIL." Genre. MANIKUP; CR Pie, L. r A . . Fr x LA . x Bec alongé, grêle, droit, comprimé, à arête vive, à mandibule recourbée à la pointe. Narines arrondies, petites, percées sur le rebord des plumes du front, et en partie cachées par celles-ci; tarses médiocres, scutellés, assez forts. Queue courte, rectiligne; ailes moyennes , pointues , à troisième rémige la plus longue. Le Maxixkupr; Pithys leucops,Wieill., Gal., pl.129;Enl., 707, fig. 1. Pipra albifrons, Gm.; Desm., PI. MPiimes du front redressées, eflilées; celles de la gorge tons bantes, toutes d’un blanc pur: De Cayenne. LA L s Li CXXXIVHGenre. BAGADAIS ; Prionops, Vieill. Lanius, Auct. a bi Bec alongé, fort, un peu recourbé} très-crochu come primé, denté; à commissure ample, couverte de soies dirigées en avant; mandibule inférieure amincie et redressée à la pointe. Narines oblongues, recouvertes par les plumes du front, qui se dirigent en avant; tour des yeux occupé par une peau nue, festonnée et formant rebord; tarses médiocres, s: lés ; ailes ml ennes, pointues, à troisième rémige la plus lon- e. Queue assez longue, un peu échancrée. . . i | & Observ. Ce genre ne renferme qu'une espèce du Sénégal, qui est le Bacanais Grorrnoy , Prionops Geoffroyi, Vieill., LA : % . " L mn #* E é&., + Ÿ”. À à 4 db OS ARE d Li. dé ditétat qi ire té SL DE cu No £a p baie FER L PLC" 378 OISEAUX NORMAUX. Gal, pl. 142; le Lanius plumatus de Shaw, Levaill., Afriq., pl. 8o et 81. (Atlas, pl. 44, fig. 1.) CXXXV. Genre. CRINON; Tricophorus, Temm. , pl. col. ger, Temm., Man.; Trichas, Gloger. omprimé à la pointe, de élargi à fexe, un peu. crochué et dentée. voïdes et ouvertes; tarses courts, Ces 3; ailes médiocres, arro ; les quatrième, cinquième et sixième rémiges s longues. Queue longue, arrondie, étagée. Observ. Le type de ce genre est le Crinon BARBU, Trico- phorus barbatus, Temm., pl. 88. De Sierra-Leone. Les autres espèces de ce genre nous sont inconnues. CXXXVI.* Genre. BÉCARDE:; Psaris, Cuv., Swains. Tityra, Nieiïll. ; ne. Spix. ° Bec conique, rond à la base, robuste, épais, droit. eu déprimé, à mandibules convexes; la supéri Æ ancrée, crochue; li eure entaillée à sa poi bu ‘qui est À MGR Commissure du bec ciliée, ample; : ni des yeux ni Narines aval crcsée sur le rebord des pl és, du front; tarses médiocres y assez robustes, scu L s; ailes moyennes, pointues, à pre- mière et deuxième rémiges les plus longues. Queue D r ]: 1. médiocre, presque rectiligne. t . Observ. Le nom de psaris était donné par les Grecs à un oiseau inconnu. Les espèces sont toutes de l'Amérique méri- Psaris cayanus, Sw., Zool. Journ., n° 7, p- 554. 4, Vieill, Gal., pl. 134; Lanius cayanus, Gm.; Enl., 304 4 et 367; Spix, pl. 44, Gris ré; tête, ailes NT noires; cou et dessous du corps gris-cendré clair. De la Guiane. PASSEREAUX. | 379 2. BÉCARDE AUX JOUES GRISES ; Psaris erythrogenys , Selby, Zool., cah. 8, p. 483. Tête noire ; joues rousses ; dessous du corps blanchitre. Habite Fernambouc. ÉCARDE Mine: Psaris niger, Sw., : n cendré, tour des yeux n sous du corps gris clair. Du Brésil. 4. Béca TACHETÉE ; Psaris nœævius : Psaris Cuvi Lanius cayanus, var. B, Gn. Bec noir, jaunà blanc , flammé de noir. De Cayenne. (M. Poiteau.) XII Famille. Les DRONGOS. Bec fort, robuste, un peu déprimé, comprimé sur les côtés, à mandibules légèrement arquées; à narines ecouverles par des soies et par les plumes du front. . queue profondément fourchue ou arrondie. # CXXXVII." Genre. Dern Bec robuste, moyen, un peu co mpr arête carénée, convexe, se termin crochue et CTRANNPLE soies nombreuses, dirigées en avant, et partant de la base du bec; narines en partie GO; Edolius, Cuv. En eill., Corvus, Muscicapa et Lanius, 1. Lie sur les côtés, à cachées par les plumes du front; mandibule inférieure | acuminée à sa pointe et MER. tarses courts, faibles, scutellés; ailes à première pen les deuxième, troisième et quatrième longues. Queue composée de dix rectrices fourchues. Observ. Les 0 vivent enMsociété sur les l'Afrique et de l'Inde, dans la zone torride. . 4 à L3 a base; tête et ailes brunes; ventre Vo * * 380 | OISEAUX NORMAUX. ; . 1. Droxco pu Marasar ; Lanius forficatus, Gm.; Enl., 189; # Levaill., 166; Dicrurus cristatus, Vieill., Gal., pl. 141. 2° Lanius malabaricus, Shaw; Levaill., pl. 175; Cuculus paradisœus, Briss.; Edolius rehifer, Temm.; Dicrurus platurus, Vieill. De la côte du Malabar. . (Atlas, pl. 40, fig. 1.) Le - __. 3.° Edolius intermedius. Rectrices externes très-lon, | garniessur toute leurlongueur de barbes serrées. Des Molu ” _ 4° Edolius remifer, Temm., pl. 178. De Java et de Sumatra. 4 5° Dicrurus cœæiulescens, VieilL. ; La us cærulescens, Gm.; + Fingah, Len. Alta nt PL, 46. Du Bengale. 6° Edolius crinitus, Temm. : , 7 Le Droxcozox ; Dicrurus nacre. Vieill. ; Levaill., 3 174. Du Cap. ro 8° Dicrurus æneus, Vieill. ; Levaill. , pl. 176. De Pondichéry. *. : 9.” Le Droxco cu-BLanc. D’Afrique. . 10.” Corvus balicassius, Gm.; Enl., 603. De l’ile de Luçon. Observ. Les drongos exigeraient un travail spécial. Les col- lections publiques et les cabinets des amateurs en renferme: DR un certain nombre d'espèces fort voisines , mais très-ma pe 3 terminées. Ces oiseaux à plumage noir et à formes identique: demandent un examen a person minutieuses. F4 CXXXVIIL. Genre. IRÈNE; Jrena, Horsf.s Edolius, Temm. Bec fort, moyen, à arête vive, convexe, crochue, à bords un peu dilatés etrecourbés; narines cachées par les plu- mes veloutées et soyeuses du front; bouche garnie de soies abondantes et rigides ; ailes brèves, à première et deuxième rémiges courtes; les troisième, quatrième, © snquiame et sixième les plus longues et à peu près égales; queue médiocre, rectiligne; tarses courts, faibles, scutell > € IRÈNE VIERGE ; Îrena puella, Horsf., Research. in Java, 1.“ liv. Coracias puella , Vath.; Edolius puellus, | # » PI. 70, 225 et 476. Magnifique oiseau, dont le mäle est azur et velours noir. La femelle bleuâtre. De Java et de Sumatra. PASSEREAUX. 381 CXXXIX.® Genre. ENICURE; Enicurus, Temm. Motacilla, Morsf.; Turdus, Vieill. Bec médiocre, robuste, presque droit, triangulaire à . sa base, à arête vive, convexe, terminée en pointe «1 recourbée , dentée; commissure garnie de cils rigides _ et courts; narines nues, ouvertes, rebordées, percées _ dans une membrane tendue sur les fosses nasales, en partie cachée par les plumes du front; ailes courtes, la première penne brève, les cinquième et sixième les plus longues ; tarses médiocres, faibles, scutellés; queue assez longue , profondément fourchue. 1.” ÉNICURE cOURONNÉ ; Enicurus coronaltus, Temm. , pl. 113; Motacilla speciosa, Horsf., Research. in Java, 1." liv.; Turdus Leschenaultii, Vieill., Gal., pl. 145. De Java et de Sumatra. 2.° ÉnicuRE volé; Enicurus velatus, Temm., pl. 160. De Java. XIII." Famille. Les MUSCICAPIDÉES. Bec médiocre, large à sa base, déprimé, presque droit, et plus large que haut, à pointe recourbée, plus ou moins crochue et dentée. La bouche garnie de soies roides, dirigées en avant. Les tarses sont grèles, les ailes médiocres ; la queue très-variable. Observ. Les muscicapidées forment dans tous les auteurs un grand genre trés-naturel, dont les espèces vivent d'insectes, de petits oiseaux, et ont les mœurs des pie-grièches. CXL.® Genre. TYRAN ; Tyrannus, Briss., Vieill., Cuv. Tyrannus, Pilangus et Nengetus, Swains. ; Muscicapa, Lanius, Corvus, L.; Drymonaz , Gloger; Gubernetes, Such. Bec médiocre, alongé, fort, arrondi, déprimé, à bords droits, élargi et comme triangulaire à la base, échan- cré et crochu; bouche ample; tarses courts, minces, faibles; ailes courtes, à première, deuxième et troi- 382 OISEAUX NORMAUX. sième rémiges les plus longues. Queue très-fourchue, ou médiocrement fourchue, ou égale et à peine échan- ; | crée. Observ. Le nom de tyran indique que ces oiseaux ont des mœurs cruelles. Ils sont tous de l'Amérique méridionale. du S. 1. Queue profondément fourchue : bec épais. Miloulus, C) 5 22 1.” SAWANA; Muscicapa lyrannus, Gm.; Enl., 571, fig. 2. De Cayenne. 2.° TYRAN A QUEUE FOURCHUE ; Gubernetes Cunninghami, Such, Zool. Journ., t. Il, pl. 4. Du Brésil. (M. de Saint-Hilaire.) Muscicapa longicauda , Spix, pl. 17. S. 2. Queue médiocre ; fourchue. 3.° TyrAx Gris. Brun enfumé. Du Brésil. (MM. Quoy et Gaiïm.) 4° TyRAN A VENTRE BLANC; Lanius fyrannus, Gm.; Enl., 537 et 676. De Porto-Rico. (Maugé.) 5.° Tyran nE Porro-Rico; Maugé. 6° TyrAN À HUPPE NOIRE. Du Brésil. (MM. Quoy et Gaim.) Tyrannus ludovicianus , Vieill. 7. TYRAN A GORGE GRISE; Muscicapa crinita, Gm.; Wils., pl. 15, fig. 2. Du Brésil. (Delalande.) 8.° Pertr-ryrAN; Muscicapa ferox, Gm. De Cayenne. 9.” TYRAN A GORGE ROSE; Tyrannus roseus. Gris-brun en des- sus; gorge et devant du cou rose; ventre jaune. S. 3. Queue presque égale, très-peu échancrée. Pitangus, Sw. 10. TyYRAN A VENTRE JAUNE; Lanius lyrannus : Corvus flavus et Lanius pitangua, Gm.; Enl., 213, 249 et 296. De Cayenne, du Brésil. (Atlas, pl. 42, fig. 2.) 11.° TYRAN À QUEUE ROUSSE; Müscicapa audax, Gm.; Enl. 453, fig. 2. Du Brésil et de la Trinité. 12.7 Tyrannus armiger, Mus. de Paris. 15° Tyrannus griseus, Sw. Huppe rougeûtre; trait derrière l’œil et gorge blanc pur; côtés du cou et dos bruns; dessous du corps, ventre, jaune d’or. Mus. de Paris. PASSEREAUX. 383 14.° Tyran roux. Mus. de Paris. 15.° TyRAN À TÊTE ROUSSE. Mus. de Paris. 16. TyYRAN CENDRÉ; Tyrannus albicollis. Front et gorge blanc pur; plumage gris cendré; trait sur la gorge, ailes et queue noir intense; l'extrémité des rectrices cendrée. S. 4. Queue légèrement échancrée; bec plus grêle : formes élancées. 17. Tyrannus albogriseus. Blanc et gris de perle; ailes et queue noir intense. v 18° Tyrannus rufescens, Sw.? Plumage en entier roux can- nelle; des petites taches terminant la tige des rectrices. S. 5. Queue presque égale; le bec droit , assez haut; les formes pelites et ramassées. 19.° TyRAN PLOMBÉ; Muscicapa cæsia, Wied. Du Brésil, de Cayenne. S. 6. Queue égale, faible, étalée ; bec droit , très-crochu , à narines recouvertes par les plumes du front. 20.° TYRAN A TÊTE CENDRÉE; Tyrannus cinereus, Sw. Tête et cou gris-brun cendré ; corps et queue roux-cannelle vif. Du Brésil. (M. Delalande.) CXLI.* Genre. PLATYRHYNQUE ; Platyrhynchos, Desm. , Vieill., Temm. Todus, Gm.; Muscipeta, Cuv. Bec court, très-déprimé, aplati, à mandibules en lames, légèrement renflé sur l’arête, terminé en petite pointe crochue; narines médianes, latérales, étroites, nues; commissure du bec très-ample, garnie de poils roides; tarses courts, médiocres, faibles; ailes courtes, à troi- sième et quatrième rémiges les plus longues. Observ. Les oiseaux de ce genre ont été confondus avec les todiers, dont ils différent complétement sous plusieurs rapports. S- 1. Bec très-aplati, arrondi au bout ; queue très-courte. 1.” Platyrhynchos cancromus, Temm., pl. 12, fig. 2; Platy- rhynchos rostratus, Vieill., Gal., pl. 126 ; Todus Platyrhynchos, 384 OISEAUX NORMAUX. Gm.; Desm., pl. 1 ; Todus rostratus , Lath. De Cayenne , du Brésil, Muscicapa cancroma , Illig. S. 2. Bec un peu plus élevé, triangulaire ; queue alongée. 2° Platyrhynchos olivaceus, Temm., pl. 12, fig. 1. Du Brésil. Vert olivâtre. 3." Platyrhynchos hirundinaceus , Spix, pl. 13, fig. 1. Du Brésil. $. 3. Bec déprimé, moins large à la base. 4.” Todus obscurus, Lath. De la Trinité. 5.° Muscicapa cucullata , Lath. De la Nouvelle-Hollande. 6.” Platyrhynchos ruficauda, Spix, pl. 11. De Cayenne. 7° Muscicapa querula, Levaill., pl. 39. D'Amérique. CXLII.* Genre. GOBE-MOUCHE ; Muscicapa , L. et Auct. Muscivora, Lacép.; Terpsiphone, Gloger. Bec déprimé, un peu trigone, droit, à arête courbée en pointe dentée et crochue; la mandibule inférieure un peu aplatie en dessous ; narines arrondies, nues; com- missure de la bouche élargie, garnie de soies roides; tarses médiocres, scutellés ; ailes médiocres, la première penne courte, les deuxième et troisième les plus lon- gues. Queue variable , composée de douze rectrices. I." Sous-genre. T'ODIROSTRE; Todirostrum. r . r . . . : . Bec alongé, déprimé, aplati, linguiforme; tarses minces, grêles; ailes très-courtes, brèves. 1.” Todus cinereus, Desm., pl. 2. De la Trinité, du Brésil. 2.° Todus maculatus, Desm., pl. 4. De Cayenne. Il.‘ Sous-genre. MOUCHEROLLE; Muscipeta, Cuv. Bec un peu comprimé sur les côtés, déprimé, aplati et élargi à la base, rétréci à la pointe, qui est légèrement recourbée. ù 3.° Muscicapa aurea, Vieill. De Pondichéry. 4° Muscicapà viridis. Brésil, (Saint-Hilaire.) € PASSEREAUX. 385 5.° Muscieapa rubricollis. Malouines: (MM. Quoy et Gaim:.) 6." Platyrhynchos chrysops, Spix, pl. 11, fig. 1. Brésil. (Dela- lande.) | 7 Muscicapa cana, Cuv. Brésil. (Delalande.) 8.° Muscicapa luteoventer, Gal. de Paris. 9° Muscicapa coronata, Gm. Du Brésil. (Langsdorff:) 10. Muscicapa cristata. Plumage gris olivâtre, flammé de blan- châtre. Queue rousse. 11.° Muscicapa undulata, Gm. Bengale. (Macé.) 12.” Muscicapa australis, White, p. 259. Nouvelle-Hollande. 15. Muscicapa leucocapilla : Todus leucocephalus , Gm.; Levaill., Afriq., pl. 159. De Cayenne et du Brésil. 14." Muscicapa bicolor, Gm.; le Gillit, Enl., 566,675. Cayenne. 15.” Muscicapa hirundinacea, pl. 119. Isle de la Sonde. (La- billardière. ) 16° Muscicapa barbata, Gm.; Enl., 830. Brésil. 17." Muscicapa inornata , Garnot, Zool. de la Coq., pl. 15, fig. 1. De la Nouvelle-Guinée. 18.° Muscicapa senegalensis, Gm.; Muscicapa pririt, Vieill. ; Levaill., pl. 161, fig. 1. Afrique. 19.° Muscicapa pristinaria, Vieill.; le Molenar, Levaill., Afr., pl. 160.Du Cap. IIT.® Sous-genre. MUSCIVORA. Bec aplati, assez élargi. Queue longue, deltoïdale. 20. MouUcHEROLLE A PLASTRON, Mus. de Paris. De Timor. (Maugé.) IV.‘ Sous-genre. BIAS ; Bias. Bec fort, crochu, déprimé, assez élevé; tarses très-courts, emplumés au-dessous du tibia ; ailes presque aussi lon- gues que la queue; celle-ci courte, comme rectiligne. 21. MOouCHEROLLE NOIR ET BLANC, Musée de Paris. Tête huppée ; plumage noir bronzé ; un miroir sur l'aile , et le ventre blanc. De la côte d’Angole. V.' Sous-genre. MUSCYLVA. Bec aplati, comprimé, assez crochu; tarses médiocres et gréles; queue longue, étagée, arrondie et élargie. Formes élancées et minces. 25 386 OISEAUX NORMAUX. 22° Muscicapa leucogaster, Mus. de Paris. Cayenne. (Poiteau.) 23.° Muscicapa rufiventer, Mus. de Paris. Nouvelle -Hollande. (Péron.) - 24° Muscicapa albogularis, Mus. de Paris. Bengale. (Macé.) 25.° Muscicapa auricapillus, Mus. de Paris. 26° Muscicapa cærulea, Gm.; le Petit azur ; Enl., 666, fig. 2. Des iles Philippines, du Bengale. | 27° Muscicapa luzionensis, Gm.; Levaill., pl. 151, fig. 1. De Madagascar. 28.° Muscicapa rufiventer, Gm.; l’'Oranor, Levaill., pl. 155, fig. 1, De Batavia. (Diard.) . VI.° Sous-genre. TCHITREC; Tchitrea. Bec assez fort, assez long, élargi, crochu; tarses courts, A A r Le r x « grèles; tête huppée. Queue longue, étagée, à longs brins, égale et courte chez une seule espèce. 29° Muscicapa borbonica, Gm.; Enl., 573, fig. 1. De l’Isle- dé-France. 30,° Muscicapa cristata, Gm. Du Cap, des iles Mariannes. 31.° Muscicapa paradisi, Gm.; Levaill., pl. 144, fig. 1. Du Cap, de Madagascar. Var. : Blanche, Levaill., pl. 145, fig. 1. Pondichéry. (Atlas, pl. 42, fig. 1.) 5 2.” Muscicapa mutata, Gm.; Levaill., pl. 142,fig. 1. D’Afrique. 3.” Muscicapa Gaimardi. Tête noir bronzé; plumage roux vif; ailes noires, blanches au milieu. Queue roux vif; deux longues rectrices rubanées, blanches, bordées de noir. Habite la Nouvelle-Guinée. oo oQ1 VII. Sous-genre. GOBE-VERMISSEAU; Vermivora. Bec court, petit, aplati, pointu, à peine crochu; ailes très-courtes, concaves; queue médiocre, égale; tarses très-grêles; taille très-petite. 34° Motucilla cristata, Gm.; Enl., 591, fig. 1. De Cayenne. 35.° Muscicapa melanotis, Gal. de Paris. Du Brésil. (Delalande.) * PASSEREAUX, 387 VIIL. Sous-genre. YETAPA; Yetapa. Bec assez fort, triangulaire, peu crochu; ailes courtes; concaves; queue courte, égale; les deux rectrices ex- ternes roides, très-longues, garnies de barbes sur un seul côté; tarses alongés. | 36.° Muscicapa psalura, Temm., pl. 286 et 296. Du Brésil. Muscicapa risoria, Vieill., Gal., pl. 131. IX.° Sous-genre. GALLITE; Alectrurus, Vieill. Bec court, assez fort, triangulaire; ailes alongées, poin- tues. Queue roide, à rectrices élargies, disposées en éventail. 37.° Muscicapa alector , Wied; Temm., pl. 155; Gallita tri- color, Vieill., Analyse; Muscicapa alectrura, Vieill., Gal., pl. 132;le Gallita ou Petit coq, Azara, Itin., pl. 23. Du Brésil et du Paraguay. X." Sous-genre. MUSCIPIPRA. Bec court, faible, légèrement crochu ; tarses moyens: queue un peu fourchue, médiocre; les deux rectrices médianes disposées en brins un peu élargis et ova- laires à leur extrémité. 38° Muscicapa longipennis. Tête cendrée ; plumage noir fuli- gineux. Du Brésil, à Sainte-Catherine. XI.° Sous-cenre. ARSÈS ; Arses. Bec médiocre, crochu, comprimé, peu large; ailes am- ples, alongées; queue étalée, un peu élargie; tarses courts, peu robustes. 39.° Muscicapa telescopthalma, Less. , Zool. de la Coq., pl. 18, fig. 1. De la Nouvelle-Guinée. 40.” Muscicapa chrysomelas, Less., Zool. de la Coq., pl. 18, fig. 2. De la Nouvelle-Irlande. 41° Muscicapa nigrorufa, Cuv., Levaill. Surinam. 42° Muscicapa melanoptera, Gm.; Enl., 507, fig. 2. Du Sénégal. 2, 388 OISEAUX NORMAUX. XII. Sous-genre. ACIS 3 Acis. Bec assez alongé, fort, comprimé, crochu; ailes poin- tues; tarses assez longs, robustes. Queue longue ,ample, large , comme étagée. 43° Muscicapa miniata , Temm. , pl. col., 156. Du Bengale. (Duvaucel.) 44° Muscicapa. Tête grise ; ventre rouge clair de minium; ailes et queue noir et rouge. Habite le Bengale. ( Macé.) 45° Muscicapa flammea, Temm., pl. 263, fig. 1. Tête et gorge noires; ailes orangées, ainsi que la queue; ventre ettho- rax orangés. D’Afrique. Femelle (Temm., pl. 263, fig. 2): Gris cendré; ventre jaune clair ; queue et ailes noir et jaune. Du Bengale. (Macé.) hi ILE? Sous-genre. ADA ; Ada. Bec alongé, triangulaire, assez robuste, un peu déprimé, comprimé vers la pointe, qui est eflilée; tarses alongés, grèles. Queue moyenne, deltoïdale. D’Amérique. 46 Muscicapa nigerrima, Vieill. Brésil. (Delalande.) 47 Muscicapa rufogularis. Noir; gorge roux ferrugineux. 4 48.7 Muscicapa Commersonü : le Clignot, Commers. Bec jaune ; plumage noir; ailes blanches en dedans; tour des yeux bordé d’une membrane jaune. Du Paraguay. XIV. Sous-genre. ARRENG ; Arrenga. Bec long, fort, droit, crochu; narines arrondies, nues; tarses très-longs, minces; ailes longues; pointues. Queue médiocre, égale. 4ge° L'ARRENG- ARRENGAN des Javanais; Turdus cyaneus, Horsf., Res. in Java; Pilta glaucina , Temm. , pl. col., 194. Bleu azuré et noir; taille d’un merle. De Java. XV.® Sous-genre. DRYMOPHILE; Drymophila, Temm., pl. col.? Bec assez gros, droit, denté, crochu; narines en partie recouvertes par les plumes veloutées du front; ailes PASSEREAUX. 389 alongées, à première rémige excessivemert courte, à troisième et quatrième les plus longues; queue ample, longue, un peu étagée ou fourchue. 50° Gorr-Moucxe azurou, Levaill., Afriq., pl. 158, fig. 2; Muscicapa aurea, Vieill. De Pondichéry. 51.° Muscicapa hyacinthina , Temm., pl. 30. De Timor. (Le- sueur.) 52° Muscicapa annulata, Vieill., Am., pl. 42. De la Trinité. 53° Muscicapa aurantia , Gin. ; Enl., 531 , fig. 1. De Cayenne. 54° Muscicapa stellata, Vieill., Levaill., pl. 157, fig. 2. D'Afrique. 55° Gosr-Moucse À Tère crise. De Timor. (Maugé.) 56° Gosr-Moucxe LeucomÈce. Du Brésil. (Aug. Saint-Hilaire.) , 57." Gore-MoucxE JAUNE Er Gris. D’Afrique. 58° Gore-Moucxe À sourcirs BLANCS. De Timor. (Maugé.) 59° Muscicapa ichterophys, Vieill. Brésil, (Saint-Hilaire.) XVI. Sous-genre: MIRO; Miro. Bec mince, effilé, comprimé, plus haut que large; ailes courtes, concaves, première rémige courte, deuxième plus longue, troisième beaucoup plus longue; queue médiocre, égale, à rectrices tronquées à leur sommet; s À tarses très-longs, grèles. 60 Muscicapa longipes, Garnot, Zool. de la Coq., pl. 19; fig. 1. De la Nouvelle-Zélande. Peut-être devra-t-on placer dans cette section le Muscicapa anthoides de Cayenne. XVII." Sous-genre. Les VRAIS GOBE-MOUCHES. Bec court, fin, pointu, comprimé, presque arrondi; ailes pointues, première rémige rudimentaire, la deuxième très-longue, la troisième la plus longue de toutes; queue moyenne, très-deltoïdale; tarses médiocres. 61° Muscicapa grisola, Enl., 568, fig. 1; L. De France, du Cap (Delalande) et de Manille (Dussumier), VENT PO 390 OISEAUX NORMAUX. On en connait une variété albine dont l'individu a été tué prés de Paris. 62° Muscicapa atricapilla, Gm. ; Enl., 564, fig. 3. De France. XVIII." Sous-genre. Les MOUCHEROLLES-SYLVIES. Bec fin, grêle, en alène; ailes courtes, à première rémige la plus longue; queue longue, ample à l'extrémité; formes grèles. 63. Muscicapa ruticilla , Gm. ; Levaill., pl. 55 et 36. De Porto- Rico. (Maugé.) 64.° Muscicapa scita, Vieill.; Levaiil., pl. 154, fig. 1. D’A- frique , du Cap. . 65° Muscicapa senegalensis, Gm.; Levaill., Afriq., pl. 161, fig. 2. Du Sénégal. Observa C’est dans ce petit groupe qu'on devra placer l'oi- seau si ballotté dans plusieurs genres, qui est le Muscicapa mul- ticolor, Gm.; Muscicapa erythrogaster, Shaw, Misc., pl. 14. De la Nouvelle - Hollande; décrit par M. Drapiez, Ann. des sc. phys., t. II, pl. 29 et fig. (Atlas, pl. 43, fig. 2.) XIX.° Sous-genre. Les NIOUCHEROLLES CYMBIDES. Bec aplati, élargi; queue ample, en éventail ; deuxième rémige la plus longue; tarses moyens. * 66. MogcHEROLLE À GORGE ROUSSE. De la Nouvelle-Hollande. Observ. On devra sans doute placer ici la Mofacilla pensülis, Gm., de l'Amérique septentrionale. XX.° Sous-genre. RHIPIBURE ; Rhipidura, Horsf. et Vig. Bec petit, fin, acuminé, aplati; tarses gréles, alongés, lisses ; ailes pointues, longues ; queue très-ample, très- étagée, flabelliforme ou en éventail. 57° Muscicapa flabellifera, Gm. Du Port-Jackson (Péron), de la terre de Diémen (labillardière). 68° Rhipidura aureola. Tête brune, avec une couronne d'un blanc pur ; gorge gris vermiculé de noir; plumage brun en du rtf s PASSEREAUX. 391 dessus ; ailes brunes, ainsi que les rectrices, qui sont terminées de blanc; parties inférieures d'un blanc de neige. Patrie, la Nouvelle-Hollande ? 69.° MoucueroLLE À PLAsTRON. De Timor. ( Péron.) XXI." Sous-genre. Les GORE-MOUCHERONS. Bec petit, court, conique; ailes courtes, à troisième ré- mise la plus longue; tarses grèles; queue presque rec- tiligne, ample, deltoïdale; tête comme huppée; les formes proportionnées. 70. Muscicapa eximia , Temm. , pl. 144, fig. 2. Du Brésil. 1.” Moucuerox À pos verr. Du Brésil. (Delalande.) * Muscicapa elegans. Gris huppé; thorax blanchàtre ou gris; ventre jaunàtre. 75.° Muscicapa regulus. Tète huppée , jaune ; plumage gris en dessus, vert olivätre en dessous. 71. = 72° 2 XXII." Sous-genre. Les MOUCHEROLLES CYMBOPS. Bec assez alongé, aplati; sourcils surmontés d’un lambeau charnu ; tarses minces, grêles. Queue ample, élargie. 74.7 Moucurnorze À counter. Du Sénégal. Noir-bleu bronzé: la gorge et le devant du cou, le ventre et les flancs, une raie sur les ailes, blanc pur; une écharpe noire sur le thorax. XXII." Sous-genre. Les MOUCHEROLLES PAROIDES. Bec médiocre, comprimé, droit, triangulaire, assez fort; plumes du front avançcant jusque sur les narines; ailes concaves, échancrées, pointues ; queuemoyenne, large, ample; tarses assez robustes, 75. Gorr-Moucae verr. Du Brésil. (Delalande.) 76 Muscicapa fusca, Gm.; Vieill., Am., p. 68. De l’Amé- rique du nord. 77. Muscicapa albicilla, Vieill., pl. 37. De Cayenne. 78 MoucurnoLtE À LIGNE BLANCHE. De Cayenne. (Martin.) 79° Muscicapa albicapilla, Vieill, De la Trinité. 392 OISEAUX NORMAUX. 80.° Muscicapa luteocephala. Tête huppée, jaune d'or; plu- mage gris olivàtre; gorge grisàtre; ventre jaune très-clair ou gris. 81.” Muscicapa ruficapilla. Tête roux vif; plumage roux en dessus; queue roux cannelle; corps varié de gris et de brun en dessous; bas-ventre jaunâtre, flammé de brun. 82° Muscicapa chloronotis, Du Brésil. (Delalande.) XXIV.® Sous-genre. SETOPHAGA,; Sw. Bec triangulaire, pointu, garni à sa base de faisceaux de poils roides; ailes pointues ; tarses minces, grêles ; alon- gés. Queue ample, inégale. 83.” Moucuarrozre HoUrPETTE, du Brésil, Sw.; Motacilla ruti- cilla, Gm. Tête comme huppée, rouge, bordée de deux larges raies noires; une raie blanchâtre surmontant chaque œil; plu- mage olivätre en dessus, jaune en dessous. 84." Muscicapa olivater. Tête grise, comme huppée ; plumage olivätre, plus clair en dessous. XXV.® Sous-genre. Les MOUCHEROLLES MOTACILLES. Bec alongé, effilé, droit, comprimé, peu ou point crochu ; * ailes courtes, concaves ; queue médiocre, comme.égale; tarses très-longs, grêles, 2 85° Muscicapa Delalandi. Gris cendré en dessus ; gorge et ventre blancs; une écharpe noire sur le thorax, se détachant sur les flancs en gouttelettes noires ; bec et tarses jaunes. XXVI.* Sous-genre. Les MOUCHERCLLES LOXIES. Bec court, gros, courbé, très-arrondi , très-robuste; na- rines latérales, ouvertes, nues, rondes; ailes pointues, alongées. Queue ample, arrondie ou étagée. 86° Lanius atricilla, Mus. de Paris. Du Brésil. (Delalande.) 87° Tyran roux, Mus. de Paris. Du Brésil. 88° MouceroOLLE À Li6NES sAuNES. De Cayenne. (Martin.) 89.” Muscicapa rufescens, Lin.; Enl. 455. Du Brésil. (Dela- lande.) PASSEREAUX. 393 90.” MoucHEROLLE A AILES VARIÉES, Mus. de Paris. 91.” Pachyrhynchus, Spix. À tête noire, à joues grises, à thorax jaune. Du Brésil. Nous connaissons six autres espèces nouvelles de ce sous- genre , qui est entièrement américain. XXVII.® Sous-genre. Les MOUCHEROLLES BRÉVICAUDES ; Conopophaga, Vieill. Bec triangulaire, déprimé, droit, assez fort, crochu, à bouche ample; ailes courtes, troisième rémige la plus longue; queue très-courte, presque rectiligne; tarses très-alongés, grêèles. 92.” Pipra nævia, Gm.; Enl. 823, fig. 2. De Cayenne. 93. Turdus auritus, Gm.; Pipra leucotis, Enl., 822, fig. 2, de Cayenne; Conopophaga leucotes, Vieill., Gal., pl. 127. Du Brésil, (Atlas, pl. 43, fig. 1.) 94." Conopophaga nigrogenys. Tête rousse ; joues noires ; de- vant du cou blanc, ainsi que le milieu du ventre; thorax et flancs gris. Du Brésil, (M. Ménétrier.) XIV.‘ Famille. Les BRÈVES. Synon. : les Merles, Cuv.; les Chanteurs, Vicill.; les Znsectivores, Temm. Bec alongé, fort, convexe, crochu, comprimé, à bords des mandibules rentrés en dedans ; mandibule infé- rieure un peu renflée en dessous; les ailes courtes, concaves; la queue courte ou médiocre; les tarses alongés, terminés par des doigts courts. CXLIIT.* Genre. GRALLARIE; Grallaria, Vieill. Turdus, L.; Corus, Shaw; Myiothera, Nlig. Bec moyen, alongé, fort, convexe en dessus, comprimé sur les côtés, à mandibules égales, dont l'inférieure un peu renflée en dessous; narines arrondies, ouvertes 394 OISEAUX NORMAUX. au devant du front; ailes très-courtes, concaves, à qua- trième et cinquième rémiges les plus longues; queue courte, à douze rectrices rectilignes; tarses alongés, grèles , scutellés. 1.” Le Gran Bérrot; Turdus tinniens, Gm. ; Enl., 706; fig. 1. De Cayenne. 2.” Le Roï pes FouRMILIERS ; Turdus rer, Gm.; Corvus gralla- rius, Shaw ; Enl., 702; Vieill., Gal., pl. 154. Du Brésil et de la Guiane. 3.” Pitta macularia , Temm. Du Brésil. CXLIV.® Genre. BRÈVE; Pitta, Vieill. Myiothera, \lig., Cuv. ’ Bec alongé, fort, robuste, convexe en dessus, crochu; à bords rentrés, à narines amples, latérales; à com- missure fendue, à mandibule inférieure convexe, poin- tue, entière; tarses très-alongés, scutellés; queue courte, rectiligne ou légèrement crie: ailes moyennes, concaves, arrondies, à première et deuxième rémiges les plus longues. Obsers. Formes lourdes, rosssiStrapues : plumage bril- lant : oiseaux d'Afrique, d'Asie et d'Australie. 1.” La Brève, Enl., 258 ; Corvus brachyurus, Gm. De la côte d'Angole. | 2.” L'Azurin; Turdus cyanurus, Gm.; Vieill., Gal., pl. 153; Enl. 555. De Java. 3. BREVE À corter notr. De Java. (M. Diard.) 4° BREVE A AILES BLEUES; Pitta cyanoplera, Temm., pl. 216. De Java. (Duvaucel.) 5° BRÈVE GÉANTE; Pitla gigas, Temm., pl. 217. De Java. (Diard.) 6." BREVE À VENTRE ROUGE; Pitta erythrogaster, Cuv.; Temm., pl. 212. Manille. (Dussumier.) 7 Brève À TÊTE norRE; Pitta atricapilla, Cuv. Manille. (Dus- sumier. } PASSEREAUX. 395 6° BRèvE RÉVEILLEUR; Pilta strepitans, Temm., pl. 535. De la Nouvelle-Hollande. 9.” BRÈVE GRENADIN; Pitta granafina, Temm., pl. 506. De l'ile de Bornéo. . CXLV.® Genre. MYIOPHAGE; Myiophaga. Bec médiocre , alongé, fort, convexe, crochu, comprimé sur les côtés, denté, à mandibule inférieure un peu renflée; bords du bec lisses et membraneux; narines latérales, ouvertes, amples; ailes alongées, pointues, à deuxième et troisième rémiges plus longues; queue moyenne, à peu près rectiligne; tarses longs, minces, à scutelles peu marquées. 1.” Brève BLeuEt; Pitta glaucina, Temm., pl. 194; Turdus cyaneus, Horsf.? De Java. 2.° FourMiciEeR ANDROMÈDE ; Myiothera Andromedæ , Temm., pl. 392. De Java. 3° Fourmitier FLAMRÉ; Myiothera strigilata, Cuv., Gal. de Paris. Du Brésil. (Delalnde.) XV.® Famille. Les FOURMILIERS. Bec alongé, comprimé, à bords membraneux, droit ou légèrement recourbé; les ailes concaves; les tarses grèles et alongés. | CXLVI." Genre. FOURMILIER ; Myrmothera, Vieill. Drymophila, Sw.; Turdus, L. Bec alongé, presque droit, à arête vive bien qu’arron- die, à pointe dentée, crochue, à côtés comprimés, à bords droits; la mandibule inférieure un peu renflée en dessous; narines latérales, percées en fente oblique au milieu d’une membrane; ailes médiocres; queue moyenne, élargie ou comme inégale à lextrémité; tarses alongés, minces, scutellés. AS RS OU 396 OISEAUX NORMAUX. S. 1. Espèces du Brésil et de la Guiane. Bec médiocre ; queue égale. 1.” Turdus pectoralis, Lath.; Enl., 644, fig. 2. Cayenne. 2.7 Myrmothera variegata. Gorge blanche; plumage grivelé partout de brun, de roux et de gris clair. 3.° Le Téréma; Turdus colma, var. B. Gm.; Enl., 821. Du Brésil. 4.” Le Corma; Turdus colma, Gm.; Enl., 703. De Cayenne. 5° Le Pazicour ; Turdus formicivorus, Gm.; Enl., 700, fig. 1. De Cayenne. 6° Le GrisiN; Motacilla grisea, Gm.; Enl., 643; Tamnophi- lus griseus, Spix, pl. 41. Du Brésil, de Cayenne. 7° Le MERLE A CRAVATE; Turdus cinnamomeus , Gm.; Enl., 560. De Cayenne. 8.” Le Fourmizier NAIN; Myiothera pusilla, Cuv., Gal. de Paris. De Cayenne. 9. Le CorayA; Turdus coraya, Gm.; Enl., 701, fig. 1. De Cayenne. 10.7 Le Bamece; Turdus bambla, Gm.; Enl., 705, fig. 1. De Cayenne. 11.7 L’AraDA: Turdus cantans, Gmm., Enl., 706, fig. 2. De Cayenne. ; 12.7 Myiothera squamata, Temm. Du Brésil. 13.7 MERLE MESSAGER; Turdus mi us, Temm., pl. 458. 14. Tamnophilus myiotherinus , S x ; pl: 42. 15.” Myiothera chrysolopha , Temm, Du Brésil. 16.° Myiothera tristis. Du Brésil. 17.” Le CanizLonNeuUR ; Turdus tintinnabulatus, Gm, ; Enl. , 700, fig. 2, De Cayenne, 18.” Myiothera strictothoraxr, Temm., pl. col., 279, fig. 1 et 2. Du Brésil. Li 19.” Myiothera pygmea , Cuv., Gal. de Paris. S. 2. Espèces américaines à queue élagée et amincie au bout. 20° Myiothera malura, Natt.? Temm., pl. 353. Du Brésil. 21.7 Myiothera perlata, Temm.; Tamnophilus melanogaster , Spix, pl. 45. Du Brésil. 22.° Myiothera pæcilonotos, Cuv., Gal. de Paris. De Cayenne. Et quelques autres petites espèces mal déterminées. à». à. PASSEREAUX, 397 S. 3. Espèce asiatique. Bec médiocre. 23° Myiothera capistrata, Temm., pl. col., 185. De Sumatra. (Diard.) S- 4. Espèces à bec plus alongé, plus mince, plus comprimé; à queue plus élargie; à tarses plus courts proportionnellement. 24.° Myiothera longirostris, Cuv., Gal. de Paris. Du Brésil. 25° Le Perir Bérrot; Turdus lineatus, Gm.; Enl., 825, fig. 1. De Cayenne. £ S. 5. Bec mince, faible ; ailes obtuses, courtes; queue médiocre, arrondie ; tarses très-longs et gréles. Les Brachypteryz, Horsf. Toutes les espèces sont de Java. 26° Brachypteryx montana, Horsf.; Res. in Java. 27° Myiothera pyrrogenys, Temm., pl. 442, fig. 2. 28° Myiothera leucophrys, Temm., pl. 448, fig. 1. 29.° Myiothera epilepidota, Temm., pl. 448, fig. 2. 30.” Myiothera grammiceps, Temm., pl. 448 , fig. 3. CXLVII.® Genre. MÉRULAXEF ; Merulazis, Less. Bec médiocre, alongé , presque droit, assez fort, très- comprimé, conyexe en dessus, à arête marquée seule- ment entre les narines, à pointe un peu dentée, cro- chue; à mandibule inférieure mince, droite, légère- ment convexe en dessous; derrière de l’œil nu; narines latérales, amples , recouvertes par une membrane et par les plumes du front, qui sont rigides et dressées ; ailes très-courtes, concaves, à cinquième, sixième, septième et huitième rémiges égales et les plus longues ; queue longue, rectiligne, à rectrices élargies et molles ; tarses alongés, minces, scutellés. 1. MÉRULAXE NotR ; Merulaxis ater, Less., Cent. zool., pl. 30. Noir ardoisé uniforme ; tarses jaune clair. Du Mexique. 2. MÉRULAXE ROUX ; Merulazis rutilus. Brun ardoisé en dessus, roux vif dessous le corps; les plu- x 398 OISEAUX NORMAUX. mes du front formant sur la narine une petite houppe com- primée. Patrie ? CXLVIIT.® Genre. GRALLINE; Grallina, Vieill. Tanypus , Oppel. Bec médiocre, alongé, convexe, comprimé sur les côtés, à bords lisses, à pointe peu sensible, mais dentée et recourbée; narines latérales, percées sur le devant d’une membrane; ailes longues, pointues, à deuxième et troisième rémiges les plus longues; tarses alongés, assez robustes, scutellés ; queue longue, ample, élargie, à douze rectrices. 1. GRALLINE NOIRE ET BLANCHE; Grallina melanoleuca, Vieill., Gal., pl. 150. (Atlas, pl. 39, fig. 1.) De la Nouvelle-Hollande. 2. Grallina bicolor, Vig., Horsf. Des environs du Port-Jackson. CXLIX.® Genre. CINCLE; Cinclus, Bechst. Hydrobata, Nieill. Bec médiocre, convexe en dessus, un peu arqué, à pointe recourbée, à côtés comprimés; marines latérales, per- cées en scissure dans une membrane; mandibule infé- rieure légèrement renflée ; queue médiocre, presque rectiligne, ample; ailes médiocres, élargies, à deuxième rémige longue ; tarses alongés, assez robustes , scutellés, à doigts forts. [.® Sous-genre. CINCLE proprement dit, ou NIERLE D’EAU. Bec presque droit, peu convexe, assez court; mandibule renflée. Queue courte, élargie. 1. CINCLE COMMUN ; Turdus cinclus, Lath., Enl., 940. Slurnus cinclus, Gm.; Hydrobata albicollis, Nieill., Gal., pl. 152. (Atlas, pl. 39, fig. 2.) D'’Europe. PASSEREAUX. 399 Il.‘ Sous-genre. HYDROBATE. Bec arqué, convexe, assez alongé, plus robuste; mandi- bule inférieure légèrement arquée dans le sens de la supérieure ; queue moyenne. 2. Cincce DE ParLas; Cinclus Pallasii, Temm. Brun-noir en dessus, blanc en dessous, à flancs noirûtres. De Crimée. (Mus. de Paris.) CL.® Genre. TROGLODYTE; Troglodytes, Cuv. Bec alongé , légèrement arqué, convexe, entier, subulé, épais à la base, aminci et délié à la pointe, comprimé sur les côtés; narines oblongues, recouvertes par une membrane ; tarses alongés, grèles, scutellés ; ailes courtes, concaves, troisième, quatrième et cinquième rémiges les plus longues; queue à douze rectrices, égale ou arrondie, et le plus souvent relevée. L® Sous-genre. THRIOTHORE; Thriothorus, Vieill. Kampylopterus , Spix. Bec alongé, comprimé sur les côtés, à arète convexe, arquée, à pointe recourbée, mousse; mandibule infé- rieure comprimée, convexe en dessous; bords du bec membraneux; commissure ample et oblique; ailes con- .. f < caves; queue deltoïdale, alongée; tarses forts, propor- tionnés, assez longs. Observ. Les oiseaux de ce sous-genre sont plus grands que les vrais troglodytes; ils vivent dans les lieux aquatiques, et grimpent sur les joncs. P 1.” Thriothorus longirostris, Vieill., Gal., pl. 168 ; Troglodytes longirostris, Cuv., Gal. de Paris, Brésil; Kampylopterus sco- lopaceus, Spix, pl. 79; T'hriothorus mexicanus, SW., Zool.illust. , n.° 5, deuxième série. 2° Troglodytes albicollis, Cuv., Gal. de Paris. Brésil. 3° Troglodytes gularis, Cuv., Gal. de Paris. De la Trinité. x 400 OISEAUX NORMAUX. IL Sous-genre. TROGLODYTE; Troglodyles, Cuv. Bec plus court, plus fin, plus recourbé, à mandibule in- férieure plus mince et moins renflée; d’ailleurs mêmes caractères que ceux des thriothores. Observ. Les troglodytes vivent dans les buissons ; sur la lisière des bois. 4. Le TrocronyTe; Motacilla troglodytes, Gm.;*Enl., 651, fig. 2 (Atlas, pl. 70, fig. 1). D'Europe et d'Amérique. 5° Le GuarixA, Troglodytes guarira, Cuv. Brésil. 6.” TROGLODYTE DE MARAIS ; Certhia palustris, WVils., pl. 12, fig. 4; Troglodytes fulva, Vieiïll., Gal., pl. 167. De la Caroline du sud, 7. TROGLODYTE AMÉRICAIN ; Troglodytes americana, Cuv., Gal. de Paris. De Cayenne. XVI. Famille. Les MARTINS. Bec alongé, pointu , comprimé, voûté, à bords lisses, comme membraneux, déjetés, à commissure oblique; narines percées en avant d’une membrane latérale, nues; les plumes de la tête ou du cou sétacées, lan- céolées, rigidules; la tête emplumée ou enveloppée de peau nue, ou le bec surmonté d’excroissances; le tour des yeux fréquemmént nu; la queue moyenne, rectiligne ou alongée, ample et étagée. CLI.° Genre. TROPIDORHYNQUE; Tropidorhynchus, Horsf. Merops , Lath.; Philédon, Cuv. Bec assez alongé, robuste, à arête lamelleuse , arquée, très- comprimée sur les côtés; à mandibules entières, à bords lisses; narines rondes, nues, ouvertes; ailes médio- cres, un peu arrondies, à troisième, quatrième et cin- quième rémiges les plus longues; queue moyenne, élargie, ample, échancrée; tarses robustes, moyens, scutellés. $. PASSEREAUX. 401 S. 1. Tête garnie de peau nue; Gymnops, Cuv. 1.” Le Gourin Gris; Gracula calva, Gm.; Enl., 200. De Ma- nille. | 2.° Le GouuiN ouve; Gracula cyanotis, Lath.; Tropidorhyne chus cyanotis, Horsf., Trans. Soc. Linn., t. XV , p. 323. Bec noir; cou et tête bruns; jugulaires et ventre blancs. De la Nouvelle-Hollande. | S. 2. Bec alongé, surmonté à sa base d'une excroissance osseuse. Le devant du cou garni de plumes étroites ; queue plus ample, plus élargie. 3.” Le Conmi-Car4o; Merops corniculatus , Lath.; Levaill., Ois. d'Amér. et des Indes, pl. 24. Plumes du thorax étroites, lancéolées, d'un blanc satiné. Des Moluques , Bourou , Célébes. 4° PaiLébon Moine; Merops monachus, Lath.; White, pl. 190. Tête et gorge rousses; plumes de la poitrine peu lancéolées, peu marquées, rousses à leur milieu , et élargies. De la Nou- velle-Galles du Sud. (Atlas, pl. 52, fig. 2.) 5° Paicépon p1ÉMENOIS; Tropidorhynchus diemenensis. Ailes d’un bleu tendre ; ventre gris-roux; joues noires; plumes étroites et lancéolées du thorax, satinées. C’est sans doute cet oiseau qu'on a confondu avec l'espèce des Moluques. Habite la terre de Diémen. (Labillardiére.) CLII.® Genre. GRACUPIE ; Gracupica. Bec alongé, fort, entier, pointu, convexe, comprimé, presque droit; mandibule inférieure comprimée, ar- rondie, pointue, à bords droits; commissure dénudée, ainsi que le tour des yeüx; narines longitudinales, bor- dées par les plumes du front; ailes alongées, pointues ; queue moyenne, arrondie; tarses robustes, forts, à scutelles épaisses. Manrix-Pie; Gracula melanoleuca, Mus. de Paris. De la côte de Coromandel. (Sonnerat.) 26 402 OISEAUX NORMAUX. : CLIIL. Genre. PHILANTHE; Philanthus. >. Bec court, comprimé, convexe, pointu, entier , à bords un peu dilatés, arqués, à commissure ample , fendue, déjetée; narines en fente longitudinale, percées dans une membrane en partie recouverte par les plumes du front; ailes médiocres ; queue alongée, étagée, arrondie, ample, en éventail; tarses courts, médio- cres, scutellés. 1. PHILÉDON À FRONT BLANC; Merops albifrons, Shaw. Des environs du Port-Jackson. 2. MARTIN A QUEUE STRIÉE; Gracula striata, Cuv., Gal. de Paris. Du Bengale. (Macé.) CLIV.* Genre. ARGYE; Argya : Malurus, Temm. Bec médiocre, élevé, triangulaire à la base, très-com- primé à la pointe, à mandibule supérieure convexe, arquée, pointue, entamant les plumes du front; na- rines percées en fente étroite, en partie recouvertes par une écaille sur le bord des plumes du front; celles- ci étroites, minces, rigides ; ailes alongées, arrondies; queue longue, étagée; tarses médiocres, robustes, à larges et fortes scutelles. + 1° Argya Ruppellii : Malurus squamiceps, Rupp., Zool., pl. 12. Plumes étroites du front bleu cendré; plumage gris- roux; bec et tarses roussàtres. D’Arabie. 2 Argya frænata : Malurus frœænatus, Temm., pl. 385. Du, midi de l'Afrique. CLV.° Genre. MARTIN ; Pastor, Temm. Gracula, Cuv.; Gracula à Paradisæa, \.; Acridotheres e\ Psaroïdes, Vieill. ; Acridothère, Ranrzani; Cridothère, Vieill. Bec médiocre, plus ou moins alongé, à arête convexe, entamant les plumes du front, pointu, entier, très- comprimé, peu arqué, presque droit, à bords membra- ©. | LT. +. PASSEREAUX. 403 neux ou aiguisés; narines latérales, percées dans une membrane recouvrant une fosse nasale large; commis- sure ample; quelquefois des pendeloques charnues au- tour de la face; ailes alongées, pointues; queue mé- diocre, élargie, presque rectiligne; tarses alongés, assez robustes, à scuteiles élevées et prononcées, à doigts alongés. + $. 1. Age adulte ayant la tête, le front et la gorge garnis de pende- loques charnues. 1.” MARTIN PORTE-LAMBEAUX; Gracula carunculata, Gm.; Levaill. , ‘Afriq., pl. 93, fig. 1 et 2, et 94. D’Afrique, du Cap; Gracula larvata, Shaw ; Sturnus gallinaceus, Daudin. La femelle et le jeune n’ont point de caroncules. $. 2. Tête garnie de plumes étroites , rigides, souvent dressées en sorte de huppe. 2° MarrTiN HUPPÉ; Gracula cristatella, Gm.; Enl., 507; Edw., pl. 19. De Java. 3. ManriN Triste; Gracula tristis, Lath.; Paradisæa tristis, Gm.; Enl., 219. Du Bengale, de l'Isle-de-France, du Cap. Var. : Albine, commune à l’ile Maurice, à Java. 4° MarTIN CENDRÉ ; Gracula cinerea, Mus. de Paris. Du Ben- gale. 5.° MARTIN BRAME; Turdus pagodarum, Gm.; Papara rama- naté des Indiens; Levaill., Afriq., pl. 95, fig. 1; Vieill., pl. 148. De Pondichéry. (Atlas, pl. 40, fig. 2.) 6° ManriN sOYEUx ; Slurnus sericeus, Gm.; Brown, Illust., pl. 21. De la Chine. 7. MARTIN VIEILLARD ; Turdus malabaricus, Gm. Du Bengale. 8° ManTIN GRACIEUX ; Pastor elegans; Enl., 617. Bec corné; tarses roussätres; tête, joues et gorge d’un blond orangé; devant du cou gris-glacé clair; manteau brun; flancs roux; milieu du ventre blanchätre; épaules blanc pur, bordées de roux brûlé ; ailes noires; queue rousse , rayée de noir. De la Cochinchine. LL 404 OISEAUX NORM: S. 3. Tête simplement emplumée ou largement recouverte par une huppe retombunte; bec un peu plus alongé , un peu plus haut , ur peu plus convexe; queue médiocre, delioïdale, un peu échancrée ; première rémige la plus longue. Psaroïvr; Psaroides, Vieill. ; ÆAcridotheres, Ranzaui. 9. MERLE COULEUR DE ROSE; Turdus roseus, Gm.; Enl., 251; Acridotheres roseus, Ranzani, Levaili., Afriq., pl. 96. D'Italie. 10.° PsarOÏpE rÉGoUAs ; Pastor peguanus. Bec et tarses jaunes; tête noire; cou et thorax bruns; dos et dessous du corps rose- gris sale et terne; ailes et queue brunes. Du Pégu. ( Bellangé.) XVII. Famille. Les LORIOTS. Bec fort, alongé, épais, élevé, à arête entamant les plu- mes du front; à pointe recourbée et dentée; des fosses nasales profondes; une queue moyenne , échancrée ; des tarses courts et robustes. GLV:LS co LORIOT; Oriolus, L. Bec alongé, robuste, épais ,élevé, comprimé sur les côtés, à arête convexe, arquée, terminée en pointe entamant le front, dentée; fosses nasales profondes, creuses, amples, en partie recouvertes par une membrane; na- rines nues, longitudinales, percées dans la partie in- férieure et sur les côtés du bec; mandibule inférieure pointue, entière; ailes médiecres, à première rémige courte, la troisième plus longue; queue moyenne, ample, échancrée; tarses courts, robustes, fortement scutellés. 1. Lorior »'EurorE; Oriolus galbula, L.; Enl., 26. De France, de l’Inde. Le Mandgel-Sitou des Indiens. (Atlas, pl. 38, fig. 2.) 2.9 Lorior TAcHETÉ. Du Sénégal. 3.° Le Courtavan; Oriolus chinensis, Gm.; Oriolus hippocre- pis, Wagl., esp. 5 ; Enl., 570. De la Cochinchine ; des Philip- pines. Fa -PASSEREAUX, 405 4° Lonior À TÊTE NOIRE ; Oriolus melanocephalus, Gm.; Enl., 79. De Calcutta. 5. Le Couroucnan; Oriolus radiatus, Lath.; Oriolus chlo- ris, Cuv.; Levaill., pl. 261 ; Oriolus larvatus , Licht. Du cap de Bonne-Espérance. 6. Lorior varié; Oriolus variegatus, Cuv.; Oriolus viridis, Wagl., esp. 6; Temm. De Timor. (Maugé.) 7. Lorior veRDATRE; Gracula wiridis. Lath. Nouvelle-Hol- lande. ‘à 8.° Lontor 4 souEs norres. Nouvelle-Hollande: 9.” Lonior BruN. Bengale. (Macé.) XVIII. Famille. Les BUPHAGÉES. Bec gros, court, renflé à l'extrémité; narines en partie recouvertes par une écaille; les ailes alongées, poin- tues ; la queue étagée, arrondie ; les tarses médiocres, scutellés, robustes. : | CLVIL' Genre. PIQUE-BŒUF; Buphaga, L. et Auct. Buphagus, Briss. Bec robuste, assez court, gros, obtus, renflé à l’extré- mité des deux mandibules, cylindrique, puis de forme presque quadrangulaire; narines ovalaires, percées sur le rebord du front, et à demi closes par une écaille membraneuse; ailes alongées, pointues, à deuxième et troisième rémiges les plus longues ; queue moyenne, étagée, arrondie; tarses médiocres, courts, assez ro- bustes. Observ. Petit genre, composé de deux espèces africaines seu- lement, qui recherchent les insectes parasites qu'on trouve sur la peau des bœufs, et qui les saisissent avec facilité pour en faire leur nourriture. 1.” Piour-Bœur ROUSSATRE ; Buphaga rufescens , Vieill., Gal., pl. 92; Buphaga africana, L.; Enl., 293; Levaill., Afriq., pl: 97; Daudin, t. 11, pl. 22. De l'Afrique méridionale. (Atlas, pl. 48, fig. 1.) $ 406 OISEAUX NORMAUX. 2. Pioue-Bœur ec conaïLr; Buphaga erythrorhyncha, Temm., pl. 465. Du nord et de l’est de l'Afrique; et se trouve aussi, dit-on, à Madagascar. C’est le Tanagra erythrorhyncha du Voy. de Salt. XIX.* Famille. Les SYLVIES. Bec médiocre, alongé, aminci, comprimé, faiblement pointu et denté, à pointe un peu recourbée; narines arrondies à demi couvertes par une membrane; tarses alongés , minces, scutellés; ailes moyennes, pointues; les deux doigts externes soudés assez forte- ment. Queue variable. L'° Sous-famille. Les MERLES. CLVIII.® Genre. MERLE ; Turdus, L. et Auct. Bec médiocre, tranchant, comprimé, légèrement con- vexe et terminé en pointe à peine crochue et faible- ment dentée ; narines latérales, ovalaires, bordées par les plumes du front; tarses alongés, grêles, scutellés ; ailes médiocres, pointues, à troisième et quatrième rémiges les plus longues. Queue variable. Observ. Ce genre, qui se confond avec les bec-fins, est dans l’état actuel de la science la réunion la plus hétérogène d’oi- seaux disparates. 1." Sous-genre. STOURNE; Lamprotornis , Temm. Bec médiocre, fort, haut, élargi à la base, à arête élevée et convexe, renflée sur les côtés; narines ovalaires, latérales, ouvertes, percées sur le rebord du front; tarses médiocres , forts, à scutelles élevées ; queue moyenne, ample, cunéiforme; plumage rigidule. Es- pèces indiennes. 1. Menre pes coromBiens ; Turdus colombinus, Gm. Des iles Mariannes, Carolines et Philippines. 2." MERE vent; Turdus mauritianus, Gm.; Enl., 648, fig. 2. De l'ile Maurice et de Mindanao. Ré as : à -#. PASSEREAUX. 407 3 Srourvesnonzé; Lamprotornis mefallicus, Temm., pl. 266. De Ternate.. 4° SrouRNE CHANTEUR ; Turdus cantor, Lath.; Lamprotornis cantor, Term. , pl. 149, fig. 1 et 2. De l’Isle-de-France; Son- nerat, Voy., pl. 73. 5.” SrourNE À sourCILS ROUGES; Lamprotornis erythrophris, Temm. , pl. 267. Des Célèbes. ; à II.° Sous-genre. JUIDA; Juid Bec alongé, à arête convexe, élevée; à côtés dilatés, à pointe amincie, recourbée, tarses longs; queue lon- gue, étagée, ou ample et presque rectiligne; plumage cuivré, métallisé. Espèces africaines. 6° MERLE A LONGUE QUEUE; Turdus œæneus, L.; Buff., Enl., 220. Du Sénégal. 7 Mere D'ANGorA; Turdus nitens, Gm. De la côte d’Angole. 8° Mere 0E Juin; Turdus auratus, Gm.; Enl., 540. Du cap de Bonne-Espérance. dumpaét. Havar À y ne/hus Jun IIT.° Sous-genre. SPRÉO. Bec alongé, fort, comprimé, à arête lisse, convexe, peu marquée; à pointe recourbée, à base dilatée, ample; narines ovalaires, ouvertes , larges ; ailes alongées; queue ample, arrondie , comme étagée; plumage lé- gèrement métallisé. 9° MEnce spnéo; Turdus bicolor, Gm.; Levaill., pl. 88. Du Cap. 10.7 MERLE ROUPENNE; Turdus morio, Gm.; Turdus rufipen- nis, Shaw ; Levaill., pl. 85. Du Cap. 11.7 GEAI À JOUES BLANCHES; Corvus auritus, Lath.; Levaill. , pl. 43. Des Indes. IV." Sous-genre. MBRLE; Merula. Bec alongé, convexe, assez élevé, fort, comprimé; ailes alongées. Queue ample, arrondie. * p o s Ye 408 OISEAUX NORMAUX. 1e Race. Les MrRLzES : Plumage colore par masses. 12. MERLE commun ; Turdus merula, L.; Enl., 2 et 555. D'Eu- rope. Lu Variété : Albine, noire et blanche. D'Europe. 13." MERLE A PLASTRON; Turdus torquatus, Gm.; Enl., 182. D'Europe. 14° MERLE ARDOISÉ; Turdus ardoisiaceus, Cuv. Brésil. 15. MEeRLEDE LA CHINE, Turdus perspicillatus, Gm. ; Enl., 604. De la ie 16. MERLE ainors; Turdus Sinensis, Cuv. Chine.(Dussumier.) 17. Merse DE Dranp; Turdus Diardi. Joues noires: tête et cou blancs; manteau cendré ; ailes roux vif. De la Cochinchine. 18.7 MERLE A carorre Notre: Turdus atricilla, Cuv. Du Brésil. 19. MerLE HUPPÉ; Turdus cafer, Gm.; Enl., 563. Du Cap. 20° MERLE À TÊTE NOIRE; Turdus cafer, femelle. Du Bengale; espèce distincte. 21.9 MERLE A TÊTE BLANCHE; Turdus albiceps, Cuv. Sénégal. 22.° MERLE HOANG; €» sinensis, Gm. Chine. 9.°. Race. Les. GRIVES : Plumage grivelé. 23. La Drexxe; Turdus wiscivorus, L.; Enl., 459. De France. Variété : Albine. 24.° La Lirorne; Turdus pilaris, Gm.; Enl., 490. De France. Une variété semi-albine , tuée à Larches par Louis XVI, est au Muséum. 25° La Grive; Turdus musicus, Gm.; Enl., 406. D'Europe et de l'Amérique du nord. Variété : Rousse et albine. 26° Le Mauvis; Turdus iliacus, Gm.; Enl., 51. D'Europe. 27. La GRIVE souITAIRE; Turdus minor, Gm.; Turdus muste- linus , Wilson. Des États-Unis. 28. La GRIVE AUX AILES TACHETÉES, Turdus pæcilopterus, Cuv. Du Brésil. 29.° Le Moqueur ROUX; Turdus rufus, Gm.; Enl., 645. De la Caroline du sud. 30. GRIVE ÉCAILLÉE; Turdus squammatus , Temm. De la Nouvelle-Hollande. 31° Le Rom; Turdus migratorius, Gm.; Wils., pl. 2. De Terre-Neuve et des États-Unis. PASSEREAUX. 409 52.° GRIVE À VENTRE BLANC; Turdus ventralis, Temm. Nou- velle-Hollande. 1 55.° Grive DE LA côTE Nonp-Ouest DE LA NouveLLE-HOLLANDE. ( Labillardière.) 54." GRIVE DE LA Guiane; Turdus guianensis, Gm.; Enl., 398. 3.° Race. Les FAUSSES GRIVES : Plumage grivelé seulement sur certaines parties; le plus ordinairement sur la gorge. 55° Grive BRUNE; Turdus fuscatus, Vaill., pl 57. De Porto- Rico. 36. MERLE PLOMBÉ; Turdus plumbeus, Gm.; Enl., 560. De Porto-Rico. 37.” MERLE AUX PIEDS ROUGES ; Turdus rubripes, Temm., pl. 409. Cuba. | 38. Gaive nes MaLouiNes; Turdus falklandicus, Quoy et Gaim., Zool.; Freyc., p. 104. Des Malouines. 39. GRIVE BRUNE; Turdus fuscus, Cuv. Du Brésil. 40.” Le Garvrou. Du Brésil. CA 41." Le Faux-Grivrou; Turdus albicollis, Levaill., pl. 109. Du Brésil. 42 Grivrou pu Car; Turdus capensis, Levaill., Afriq., pl. 3. Du Cap. (Delalande.) 43. Grive Porreau; Turdus Poiteauii. De Cayenne. 4. Race. Les CINCLOSONES ; Cinclosoma , Vig. et Horsf. Bec mince, presque droit, légèrement et graduellement arqué; narines linéaires; bouche un peu ciliée; ailes courtes, arrondies, à troisième, quatrième et cinquième rémiges les plus longues. Queue longue, étagée. 4," Cincrosome roncrué; Cinclosoma punctatum , Horsf.; Turdus punctatus, Lath., Nouvelle-Hollande. 5." Race. Les M£RLESs PHILÉDONS. Bec alongé, aminci, peu élevé, terminé en pointe; na- rines en scissure étroite; ailes arrondies; tarses médio- cres; plumes de la tête étroites, lancéolées, et offrant une certaine rigidité. ss + 410 ” OISEAUX NORMAUX. 45.° MERLE OCROCÉPHALE; Turdus ocrocephalus, Gm.; Temm. : pl. 156. De Java et Sumatra; Sturnus zeilandicus, Gm. 46 Menie-Oreirros Notr; Turdus melanotis, Temm. , pl. 498. Du Mexique ? À 47. Merie-OREILLON BRUN ; Turdus amaurotis , Temm. , pl. 497. Du Japon. 6.° Race. Les MOQuEURS ; Orpheus, Swains. Bec plus mince, plus convexe. 48.° Le Moqueur; Turdus polyglottus, Gm.; Catesby, pl. 26. États-Unis. 49. Car-Birp; Turdus lividus, WVils., pl. 14, fig. 2. États- Unis. 50° MoQuEUR cENDRÉ; Turdus gilvus, Vieill., pl. 68. Brésil. 7.° Race. Les PETITS MERLES. Bec petit, taille médiocre. 51.” MERLE BRUN; Turdus senegalensis, Gm.; Enl., 563. Du Sénégal. 52° Mere A cOU 3AUNE; Turdus capensis, Gm.; Enl., 317. Du Cap; le Bauxer et le Bruxotr; Levaill., Afr., pl. 105 et 106. 53° Merie cupor; Turdus chrysorhœus, Temm.; Levaill., Pl: 117, fig. 1. D’Afrique, de Java? 54° Merce cap N£Gre D'ArkIQUE; Levaill., Afriq., pl. 142, fig. 2. 55° Menze occrrrrar; Turdus occipitalis, Temm. De Manille. 56° Merce oRANvERT; Turdus chrysogaster , Gm.; Enl., 358. Sénégal. 57. MeEnLe DoMINICAIN ; Turdus dominicanus, Gm.; Enl, 627, fig. 2. De Manille et de l'Inde (Gracula sturnina, Gm.) 58.” MERLE À VENTRE BLANC; Turdus leucogaster, Gm.; Enl., 648 , fig. 1. Gambie, Juida. 59° MEnLE MESSAGER; Turdus interpres, Temm., pl. 458. 8. Race. MLERLE A BEC COURT. 60 MERLE À OnEILLES NoIRES; Turdus melanotis, Gal. de Paris. Du Congo. PASSEREAUX. £ii 9. Race. MERLES-GRIVINS : À bec renflé en dessous. 61.° GRIVE À GORGE PLANCHE; Turdus Novæ Hollandiæ. 62.° GRIVE A TACHE BLANCAE; Turdus albo notatus, Mus. de Paris. Bengale. (Macé.) 10. Race. MERzES 1X05 : Bec mince, effilé, peu haut. Ixos , Temm. 63.7 MERLE À VENTRE JAUNE: Turdus brasiliensis, Lath. Brésil. 64. MErLE BRUN; Turdus leucoptera. Patrie? Observ. Dans cette section viennent se ranger les turdoides leucocephala , pl. 4, et iros plebeius, pl. 23, du Voy.de Ruppel. 11.° Race. PODOBÉS. Bec mince, grèle; tarses eflilés. Queue longue, étagée. 65° Le Porosé; Turdus erythropterus , Gm.; Enl., 334. Du Sénégal. 12.° Race. MERLES TRAQUETS. Bec court, fin , mince, effilé; tarses grèles. Queue ample, arrondie. 66. TRAQUET À QUEUE sTRIÉE; Motacilla fulcata, Gm.;Levaill., pl: 139. Des Philippines. 67. TRAQUET TOUT NOR. 68.° TRAQUET OLIVE À VENTRE BRONZÉ. V. Sous-genre. MERLES SOLITAIRES ; Petrocincla, Vig. Bec alongé, comprimé, peu élevé, légèrement fléchi; ailes longues. Queue médiocre , un peu échancrée. 69. Menace Leu; Turdus cyanus, Gm.; Enl., 250. Turin. 70." MERE pE RocHE; Turdus saxatilis, Gm.; Enl., 562. Cap de Bonne-Espérance. 71." MEnRLE sozrAIRE ; Turdus manillensis, Gm.; Enl., 636. De l'Inde. (Sonnerat.) x VI." Sous-genre. MERLES PIE-GRIÈCHES. Bec presque droit, médiocre, comprimé, assez élevé, à mandibules légèrement et également renflées ; tarses minces, Queue très-lon ès-étagée, , + LA n Re AU Robe 412 OISEAUX NORMAUX. Observ. Petit sous-genre voisin des énicures, ét conduisant aux pie-grièches. 72. MERLE À VENTRE ROUX; Turdus macrourus , Lath. De Ma- nille. IL° Sous-famille. Les SYLVIES, ou BEC-FINS. Genres Motacilla, Sylvia, Ficedula, Prunella, Ægithina, Curruca et Saxicola des auteurs. Bec fin, mince, taillé en poincon, un peu déprimé à sa base, un peu comprimé vers la pointe. CLIX." Genre. MÉGALURE; Megalurus, Vig. et Horsf. Bec alongé, presque droit, légèrement convexe, à bords lisses, à pointe mousse, peu haut, à mandibules gar- nies d’une lamelle coupante; narines petites, latérales, à demi closes, deux ou trois poils à la commissure du bec; tarses longs, grêles, scutellés, à doigt du milieu très-long. Queue longue, étagée, à rectrices effilées et étroites. 1.° MARTIN A LONGUE QUEUE; Gracula caudata, Cuv,, Gal, de Paris. Du Bengale. (Dussumier.) 2° MéRioN GALACTOTE ; Malurus galactotes, Temm., pl. 65, fig. 1. De la Nouvelle-Hollande. 3.” Ménion LoNGIBANDES; Malurusmarginalis ,Reinw.; Temm., pl. 65, fig. 2. De Java. CLX." Genre. TRAQUET ; Saxicola, Bechst. Motieux, Œnanthe, Vieill.; Motacilla, L.; Campicola, Sw. Bec élargi à la base, un peu haut, fendu, presque droit, subulé , échancré et pointu à l'extrémité de la mandi- bule supérieure; l’inférieure entière, droite, pointue; narines fermées par une membrane; langue cartilagi- neuse, échancrée; tarses minces, scutellés, assez alon- gés; ailes moyennes, à deuxième et troisième rémiges les plus longues. Queue 1. a y sw" | FA PASSEREAUX. 413 Observ. Les traquets vivent exclusivement dans l'ancien monde, et de préférence dans les plaines, les steppes ou les lieux secs. L’ænanthe climazura de M. Vieillot, Gal., pl. 157, est un gobe-mouche. Les espèces certaines du Muséum natio- nal de France sont: 1. Le Morreux; Motacilla ænanthe, Gm.; Enl., 554. De France. (Atlas, pl. 68, fig. 1.) 2.9 Morreux Roux; Motacilla strapazina, Gm. ; D'Egypte (M. Berth), de Provence. 3.° Morreux pu SÉNÉGAL; Motacilla leucothoa, Gm.; Enl., 587. fig. 2. Du Sénégal. 4. Morreux pe La Nouvezse-Hoiranne. Péron et Lesueur. 5.” TraQuET rourmicier, Levaill., Afriq., pl. 186. Du Cap. 6.° Traquer pu Car. (Delalande.) 7. Merze pes INpes; Turdus orientalis, Gm.; Saxicola orien- talis, Cuv., Gal. de Paris; Sylvia leucophæa, Vieill. De Ma- nille (M. Dussumier) , Timor (Maugé). 8° Tarier À crourion Roux. De la Nouvelle-Hollande. 9. Le Tarter, Buff., Enl., 678 , fig. 2; Motacilla rubetra, Gm. De France. 10.” Le TraQuEr PATRE; Motacilla rubicola, Gm.; Enl., G78, fig. 1; De France; Levaill., Afriq., pl. 180, du Cap. 11.° TRAQUET ROUX; Saricola rufa, Cuv., Gal. de Paris. Nou- velle-Hollande. 12.° TRAQUET Des iLEs DE LA Sowve. (Labillardière.) 15.” TRAQUET FAMILIER , Levaill., Afriq., pl. 183. D’Afrique. 14. Perir TrAQuEr pes INpEs; Motacilla Coromandelica, Gm., Sonnerat, p. 207. Du Coromandel. (Sonnerat.) 15.” TraQuer pu SÉNÉGAL. Très-voisin du précédent. 16.” TRAQUET À PLaAsTRON Notr. De Timor. (Maugé.) 17. TRAQUET DE Lire DE Luçon; Motacilla cuprata, Gm.; Enl., 256, fig. 1. Manille. 16," TaaQueT Noir Er 8LaNc. De Timor. (Maugé.) 19. TRAQUET RIEUR; Saricola cachinnans, Temm.; Turdus leucurus, L. De la Provence, du midi de l'Europe. 20. Traquer coureur, Levaill., Afriq. Égypte. (Savigny.) 21. TRAQuET montaGnan», Levaill., Afriq. pl. 184, fig. 2 et 185. D’Afrique. ” PR M dre En MONET … DE AN ER; 6 ‘ F + 414 OISEAUX NORMAUX. 4 22. TRAQUET rar; Syria pileata, Lath.; Levaill., Afriq., pl: 181 et 182. Du Cap. Type du genre campicola, Sw. 23.° TRAQUET DE LA NouvezcE-HoLLaANDE. (Exp. Baudin.) 24.° Traquer ENFuMÉ. Cap. (Delalande.) 25.° TRAQUET À PLASTRON NOIR BORDÉ DE BLANC.Cap.(Delalande.) 26° TraqQuEer JEAN-FRéDEerIc ; Motacilla pectoralis, Shaw ; Levaill., pl. 111, fig. 1. Du Cap. 27.° TRAQUET MAILLÉ A QUEUE ROUSSE. 28° TRAQUET À crourion Roux. Du Cap. (Delalande.) Le- vaill., Afriq., pl. 188, fig. 1? 29. TRAQUET RoUGE-QUEUE nu Car. Du Cap. (Delalande.) Le- vaill., Afriq., pl. 188, fig. 2? _CLXI. Genre. MÉRION ; Malurus, Vieill. Bec fin, court, grêle; narines petites, latérales; tarses 2 à longs, gréles; ailes courtes, concaves. Queue longue, étagée, à rectrices minces à leur naissance, peu épaisses et dilatées à leur extrémité. Obserr. Formes minces, grêles et élancées. 1. MéRION ÉLÉGANT; Motacilla superba, Shaw. Nouvelie- Hollande. 2° MéRION À TÊTE BLEUE; Malurus cyaneus, Vieill., Gal., pl. 163; Motacilla cyanea, Gm.; Lath., pl. 53; White, pl. 256; Philipp. , pl. 157. Nouvelle-Hollande. 3.° MÉrION À TÊTE NOIRE; Muscicapa melanocephala, Lath., esp. 16. Tête et dessous du corps d’un noir de velours; dos et ailes vermillon ; rémiges cannelle; bas-ventre blanc jau- nâtre. Queue noire et blanche. 4° TRAQUET DE LA TERRE DE DiémEx.(Labillardière.) 5° Le Capozrer ; Sylvia macroura, Lath.; Levaill., Afriq., PL 130, üg."1; Enk, 752, fig. 2 Du Cap. 6. FauveTtE GRivezée. De Timor. (Maugé.) CLXII.: Genre. QUEUE GAZÉE ; Stipiturus : Drymoica; Pars, Sw. Bec court, mince, grêle; quelques poils à la base; tar- ses minces, grèles; ailes courtes, concayes. Queue PASSEREAUX. 415 composée de brins minces, fliforiles:; à barbes ciliées, au nombre de six. Queue Gazée; Muscicapa malachura , Lath.; Malurus malachu- rus, Vig. et Horsf. ; Levaill., pl. 130, fig. 1. Du Port-Jackson. Fig. 2, femelle. Le FVawgul-Jelly des naturels de Sidney. CLXII.® Genre. CYSTICOLE ; Cysticola : Malurus, Temm. Bec fin, alongé, grèle, en alène, légèrement recourbé; 4 rt 4 tarses minces, grèles. Queue moyenne, composée de rectrices étagées, donnant à la queue une forme am- ple, arrondie, graduée. Observ. Formes grêles , élancées. 1.” Le Pavaxeun, Levaill., pl. 122; Sylvia brachyptera, Gm. D'Afrique. 2.7 MérioN GRÊêLE; Malurus gracilis, Cretz. in Rupp.; Temm., pl. 466, fig. 1; Égypte, pl. 5, fig. 4. D'Égypte. 5." Pinc-Pixc, Levaill., pl. 131 ; Sylvia textrix, Vieill., Dict. Du Cap. (Delalande.) 4. Bec-Fix cisricoce; Sylvia cislicola, Temm., pl. 6, fig. 5. De Sardaigne, de Sicile. 5° Le Ciraiw, Levaill., pl. 127, fig. 2. D’Afrique. 6.° Mériox criaRD ; Malurus clamans, Cretz.in Rupp.; Temm., pl. 466, fig. 2. De la Nubie. 7 Mérion rorycre; Malurus polychrous, Temm., pl. 466, fig. 3. De Java. CLXIV.® Genre. RUBIETTE; Ficedula, Bechst. Syria, Wolff et Meyer; Sia/ia, Sw. Bec fin, court, mince, efhlé, pointu; ailes alongées, pointues. Queue ample, deltoïdale, élargie à l’extré- mité, qui est légèrement échancrée; tarses gréles. Observ. Formes assez trapues et robustes. 1.” La Rouce-Gorce; Motacilla rubecula, L.; Enl., 361, fig. 1. France, Ténérifle. ‘416 OISEAUX NORMAUX, . 2.” RoucEe-GorcE M: Wils., pl. 3; Viei!ll., Am., pl. 102 et 103; Enl., 590; Motacilla sialis, Gm.: Sialia Wilsonü, Sw. De l'Amérique du nord, New-York, de la Caroline du sud. (Atlas, pl. 68, fig. 2.) 3.” Rossiexor DE Muraizze; Mofacilla phænicurus, Gm.; Enl. , 351, fig. 2. De France, du Sénégal. 4° La Roucr-Queur ; Motacilla erythacus, Gin. ; Edw., pl. 29 (jeune). De Sicile, de France. Observ. Gmelin en à fait les motacilla tytys, gibraltariensis, atrata et erythacus, suivant les livrées qu’elle présente à cer- taines époques de sa vie. CLXV. Genre. FAUVETTE; Curruca, Bechst. Sybia, Lath., Vieill.; Zosferops, NVig. et Horsf.; Z/y/ophilus , Temm. ; Vireo, Vieill. Bec mince, eflilé, droit, pointu, comprimé; ailes alon- gées, pointues; tarses longs, grêles. Queue moyenne, arrondie. 1. La Gorce-Breur; Motacilla suecica et modularis, Gm.? Enl., 361, fig. 2. D’Europe; de l'Inde. 2. Fauverte CauuiorE ; Motacilla Calliope et Turdus kamschatk- ticus, Gm. Du Bengale. (Duvaucel.) 3.” Rossiexor pes Innes ; Sylvia indica , Vieill. Des Indes (Sonnerat), de Pondichéry (Leschenault). 4 Le Rossienorz; Motacilla luscinia, Gm.; Enl., 615. De France. (Atlas, pl. 69, fig. 1.) Var. : Motacilla philomela, Bechst. De Vienne. 5° Fauverre Onruée: Sylvia Orphæa, Temm. De Turin. (Bonelli.) 6° Le Gaiverin, Levaill., pl. 118; Sylvia leucophrys, Vieïll. D’Afrique. 7. FauveTTE ÉPERVIÈRE; Motacilla nisoria, Bechst. De Turin. (Bonelli.) 8. Fauverre BRETONNE ; Sylvia hortensis, Bechst. De France et de l'Amérique septentrionale; Enl., 579, fig. 2. « PASSEREAUX, 417 9.” FAUVETTE A GORGE GRise; Sylvia griseicollis, Lath.; Vieill., pl. 87. De Porto-Rico. 10.” FAUVETTE THORACIQUE; Hylophilus thoracicus, Temm. , pl. 175, fig. 1. Du Brésil. 1. FAUVETTE OREILLON TACHETÉ ; Hylophilus poicilotis, Temm., pl: 195, fig. :. Du Brésil. 12. FAUVETTE OLIVE; Sylvia æquinoctialis, Lath., Levaill., Gm. Du Brésil. 15. Goze-MoucHEe BRUN ; Muscicapa virens, Gm. De Porto- Rico. 14. VIRÉON A FRONT JAUNE; Vireu flavifrons, Vieill. De New-York. 15. ViRÉON MUSICIEN ; Muscicapa Noveboracensis, Gm. De l'Amérique septentrionale; Vieill., pl. 12. 16. FAuvETrE SUBALPINE ; Sylvia subalpina, Bonelli; Temm., pl. 6. De Sicile. (Atlas, pl. 67, fig. 1.) 17. FAUVETTE À TÊTE NOIRE ; Motacilla atricapilla , Gm.; Enl., 580, fig. 1. De France, de Ténériffe. (Vieillot.) 18. FAUVETTE DES FRAGONS ; Motacilla melanocephala, Gm. De Sardaigne. 19. FAuvETrE ROUSSELINE ; Sylvia fruticeti, Bechst. D'Europe. 0. FAUVETTE GRISETTE; Sylvia cinerea, Lath.; Enl., 579, fig. 3. D'Europe. 21.° FAUVETTE BABILLARDE ; Sylvia curruca, Lath., Bechst. De France. 22.° Fauverre Bouscarte ; Sylvia Cetti. De la Marmora; Enl., 655, fig. 2. De Sardaigne. 23.° Fauverte SaRDE; Sylvia Sarda. De la Marmora ; Temm. , pl. 24, fig. 2. De Sardaigne. 24. FAUVETTE A LUNETTES ; Sylvia conspicillata. De la Mar- mora ; Temm., pl. 6, fig. 1. De Sicile, de Sardaigne, de Té- nérife. (Maugé.) * FauvErtE PITIE-CHOU; Motacilla provincialis, Gm. De Bretgne de Bordeaux , de Sicile. +. * FAUVETTE PASSERINETTE; Sylvia passerina, Lath.;Enl., 113; 1 2 pl. 24, fig. 1. De Provence. 27. FAUVETITE FIGUIER BLEU; Motacilla mauritiana, Gm. ; Enl., 705, fig. 1. De l'Isle-de-France. 27 418 OISEAUX NORMAUX. 28.° FauveïtE GRiGNET, Levaill., pl. 126. Du Cap. 29.° FAUVETTE TACHETÉE; Motacilla Noveboracensis, Gm.; Enl. 952, fig. 2. Des États-Unis. 30. Fauverre rir1; Sylvia anthoides, Vieill. 31.° Sylvia Noveboracensis et tigrina, Lath. 32.° Fauverre couRONXÉE n'or ; Sylvia coronata, Lath. Amé- rique septentrionale , Porto-Rico ; Motacilla umbria, Gm.; Enl., 709, fig. 1, et 131, fig. 2. 33.° Fauverre BIm8eLé, Wils., pl. 73; Motacilla palmarum , Gm. Porto-Rico, Caroline du sud. 34.° “SERRE VER JAUNE; Motacilla pensilis, Game , fig. 5. Caroline du sud. 35.° Fauverre GRIVELETTE ; Turdus coronatus, Wils., pl. 64; Motacilla aurocapilla, Gm. De Porto-Rico. (Maugé.) 36.° Fauverre PROTONOTAIRE; Motacilla protonotarius, Gm. De l'Amérique méridionale ; Enl., 714, fig. 2. 37. Fauverre À TÊTE ROUSSE ; Sylvia lle; Lath. ; Vieill., Gal., pl. 164. Du Brésil. 38. * Ficuier À TÊTE ROUGE; Motacilla petechia, Gm.; Vieill., Am., pl. 91. De la Martinique. 39° Ficuier racHETÉ; Enl., 58, fig. 2; Motacilla æstiva, Gm, De Cayenne. 40.” FauvETTE GuIRA-BERAzO ; Mofacilla guira et Tanagra ni- gricollis, Gm. Du Brésil. Observ. Cette espèce est le type du genre frichas, de M. Swainson. 43.° FAUVETTE À POITRINE JAUNE, Vieill., Am., pl. 55; Tur- dus trichas, Gm.; Sylvia trichas, Lath. De Porto-Rico. (Maugé.) 42.° FAUVETrE VoiLée; Sylvia velata, Lath.; Vieill., Am., pl. 74. Brésil. (Delalande.) 43. Fauverre MiTRÉe ; Motacilla mitrata, Gm.; Vieil., pl. 77. De l'Amérique. 44° FAUVETTE JAUNE; Sylvia flava, Vieill., pl. 89. De l'Amé- rique septentrionale. 45° Fauverrepiscorore; Sylvia discolor, Vieill., pl. 98. De Porto-Rico. (Maugé.) 46. FAUVETTE À COLLIER; Motacilla ludoviciana et Parus ame- ricanus, Gm.; Sylvia torquata, Vieill., pl.99; genre Sylvicola, Sw. Porto-Rico. PASSEREAUX. 419 47." Bec-Fix MiGxox ; Sylvia venusta, Temm. , pl. 293, fig. 1. Du Brésil. (Delalande.) 48.° Fieuier Tcméric, Levaill., Afriq., pl. 132, fig. 2; Mo- tacilla Madagascariensis, Gm. De l'Isle-de-France. 49.” FAUVETTE À GORGE JAUNE. De Timor. 50.” FauverTEe cercLÉE; Sylvia palpebrosa, Temm., pl. 295, fig. 3. Du Bengale. 51. Fauverte 8LEUATRE ; Motacilla cœærulescens, Gm.; Vieill., pl. 80. De l'Amérique. 52.° FAuüvETrE PLASTRON noir; Motacilla thoracica, Shaw ; Levaill., pl. 123 ; Sylvia lunulata, Vieill. Du Cap. 53. Fauverre ne Poxpicuéry. (Leschenault.) 54° FAUVETTE cUL ROUX ; Sylia speciosa , Wied ; Temm., pl. 295, fig. 2. Du Brésil. 55.° Fauverre ROUSsE TÊTE; Sylvia fulvicapilla, Vieill. Du Cap. 56° FauverrTe EFFARVATTE; Sylvia strepera, Vieill. La Ver- DEROLLE, Temm. Bengale, France et Turin. CLXVI.® Genre. ROUSSEROLLE; Arundinaceus : Sylvia et Regulus, Cuv. Bec alongé, assez élevé, assez épais, convexe, à man- dibules légèrement renflées ; ailes alongées, pointues; tarses longs, minces, gréles. Queue alongée, inégale, arrondie ou échancrée. Observ. Les espèces de ce genre vivent sur le bord des eaux, ét nichent le plus souvent dans les roseaux. 1.” La Rousserozre; Sylvia turdoides, Meyer; Turdus arundi- naceus, Gm.; Enl., 515. De France. 2." Fauverre Convruée ; Sylvia Coryphæus, Vieill.; Levaill., pl. 120, fig. 1. Du Cap. 3." Bec-Fin RUBIGINEUXx ; Sylvia galactotes , Femm. 4° Bec-Fin LeucorrÈRE; Sylvia leucoptera, Vieill., pl. 55. Amérique septentrionale. 5° Bec-Fix atricooue ; Muscicapa altiloqua, Vieill., Amériq. ; pl. 38. Porto-Rico, (Maugé.) 420 OISEAUX NORMAUX. 6.° Bes-FiN A MOUSTACHES NOIRES ; Sylvia melanopogon, Temm. Des marais du midi de l'Italie. (Bonelli.) 7. Bec-Fin FLUvIATILE ; Sylvia fluviatilis, Meyer. D’Autriche. 8° Bec-Fin Locusreice; Sylvia locustella, Temm. D'Europe, de Li 9.” Bec-Fix pes 30Ncs; HA phragmites, Bechst., Temm.; Motacilla schenobenus , Gm. D'Europe , de France. 10.° Bec-Fin AQuATIQUE; Sylvia aquatica , Lath.; Sylvia palu- dosa , Vieill. De France. 11. Bec-Fin syLrvicoze ; Sylvia sibilatrir, Meyer; Temm., pl. bai 245, fig. 3. De France. * Pourrcor rs ; Sylvia filis, Meyer. De Frances Naum., pl. ‘86 , fig. 3. | 13 PouiLLOT A VENTRE JAUNE; Sylvia flaviventris, Vieill., Dict.; Sylvia trochilus. France. 14.° PouiLLOT À POITRINE JAUNE; Sylvia hippolais, Lath. Vienne. 15° Pouizcor coziymite; Sylvia rufa, Meyer. De France; Sylvia collybia, Vieill. 16. Pouiror Boxezur ; Sylvia Bonelli, Vieill. De Turin. (Bonelli.) CLXVIL. Genre. ACCENTEUR ou PÉGOT ; Accentor, Bechst. ; Vieill., Meyer; Mofacilla, L. Bec médiocre, conique, très-pointu, un peu arrondi, et s’atténuant graduellement de la base, qui est large, à la pointe; narines étroites, longitudinales , percées dans une membrane; tarses alongés , terminés par des doigts assez proportionnés; ailes alongées, deuxième et troisième rémiges longues. Queue ample, deltoïdale, échancrée. 1.” ACCcENTEUR DES Âtres; Accentor alpinus, Vieill., Gal., Pl. 116; Motacilla alpina, Gm.; Accentor alpina, Bechst., Enl., 668, fig. 2. Des Alpes. M (Atlas, pl. 69, fig. 2.) 2° FAUVETTE TRAÎNE-BUISSON; Motacilla modularis , Gm. ; Enl., 615, fig. 1. D'Europe. 3.° AccENTEUR MONTAGNARD ; Accentor montanellus, Temin. Man. ,t.1, p. 251, PASSEREAUX, 421 CLXVIIL. Genre. JORA ; Jora , Horsf., Zool. research. in Java. Bec alongé, comprimé sur les côtés, à crête convexe, à base élargie, à pointe mousse, à bords membraneux et lisses; ailes médiocres, pointues; tarses médiocres. Queue moyenne, échancrée. (Caractères tirés des deux premières espèces.) 1. Le Quapricorore, Levaill., Afriq., pl. 141; mâle et femelle. D’Afrique. 2.” FiGuiER VERT ET 3AUNE; Mofacilla fyphia, Gm.; Edw., pl. 79. Bengale. 3.° Jora scapularis, Horsf., Pl., Res. in Java; Turdus scapu- laris, Raffles. De Java. (D'après la figure de M. Horsfield ; type du genre jora d'Horsfield.) CLXIX.® Genre. ROITELET ; Regulus, Cuv.; Motacilla, L. Bec très-court ,très-fin, en poincon , régulièrementaminci de la base à la pointe, à mandibules droites; narines très-petites, basales; ailes s'étendant jusqu’au milieu de la queue, pointues, à troisième et quatrième ré- miges les plus longues; tarses minces, gréles. Queue médiocre, très-échancrée. Observ. Les oiseaux de ce genre ne sont que des fauvettes à bec trés-fin et trés-aigu. 1.” Le Roirecer ; Motacilla regulus, Gm.; Enl., 651, fig. 3. De l'rance. (Atlas, pl. 70, fig. 2.) 2. Le ROiTELET A TRIPLE PANDEAU ; Sylvia ignicapilla, Brehm. D'Furope. 3.” Le Rorrezrr oMnicoLoreE ; Regulus omnicolor, Vieill. , Gal., pl. 366. Du Brésil. (M. Auguste de Saint-Hilaire.) 4" Le Rorrecer nuR1s ; Regulus rubineus , Vieill., Am. sept., pl.104; Mofacilla calendula, Gm. Des Etats-Unis. 5." FAUVETTE VERDATRE DE LA NouveLLcE-HoLLANDE. (Péron.) CLXX." Genre, HOCHE-QUEUE; Motfacilla, Bechst., Vieill. Bec grèle, cylindrique , subulé, droit; arête élevée entre les narines, celles-ci ovalaires; tarses alongés, grêles ; tb à LE, dus 422 OISEAUX NORMAUX. ailes à première, deuxième et troisième rémiges les plus longues; queue longue, étagée, fourchue; cou- vertures des ailes formées de plumes alongées. Observ. Les oiseaux de ce sous-genre vivent dans les prairies fraiches et sur le bord des eaux. 1." Sous-genre. LAVANDIÈRE; Motacilla, Cuv. Caractères du genre. L’ongle du pouce courbé et peu prononcé. . La LAvanDIÈRE ou BERGERONNETTE Grise; Motacilla alba, L.; Enl., 652; l’Aguimp, Levaill., pl. 176. Var. : Albine ; Jeune âge : Gris. Livrée très-adulte est la Motacilla lugubris, Pallas; Roux, pl. 194. D'Europe. 2.” BERGERONNETTE BRUNE; Motacilla capensis, Gm.; Enl., 28, fig. 2. Du cap de Bonne-Espérance. (Delalande.) . 3° LAVANDIÈRE VARIÉE, Levaill., Afriq., pl. 179. Du Bengale. (Macé.) IT. Sous-genre. BERGERONNETTE; Budytes, Cuv. . pe g LA Caractères du genre. L’ongle du pouce alongé, arqué comme celui des farlouzes. Observ. Les bergeronnettes ont les mœurs solitaires, et se tiennent dans les pàturages secs à la suite des troupeaux. 1.° BERGERONNETTE PRINTANIÈRE; Mofacilla flava, L.; Enl., 674, fig. 2. Variété : Plus jaune, à tête brune. D'Égypte (M.Berth), de Suéde (Paikull), d'Europe. 2° BERGERONNETTE A ‘TÊTE JAUNE ; Motacilla aureocapilla. Tête, cou, dessous du corps jaune d'or; manteau brun; dos et ailes cendrés; des raies blanches sur les ailes. Queue noire et blanche. 3° BERGERONNETTE A LONGUE QUEUE; Motacilla boarula , L.. ; Vieill., Gal., pl. 162; Edw., pl. 259. De Ténériffe. Un plas- tron noir devant le cou dans le plumage d'été; un pénis blanc dans le plumage incomplet. PASSEREAUX. 423 XX.® Famille. Les ALOUETTES. Bec conique, plus ou moins alongé en alène, parfois comprimé, parfois voüté, recourbé; narines percées longitudinalement dans une membrane; ailes alon- gées, pointues; queue alongée, à rectrices inégales, à extrémité fourchue; tarses alongés, assez robustes ; le pouce terminé par un ongle toujours beaucoup plus long que ceux des doigts antérieurs. Observ. Plusieurs oiseaux du genre emberiza semblent se rapprocher des alouettes par les ongles alongés du pouce, entre autres l'emberiza laponica, type du genre plectrophanes de M. Selby. CLXXI.® Genre. FARLOUZE ou PIPI; Anthus, Bechst. Alauda, L.; Anfhus et Corydalla, Vis. Bec court, conique, en poincon , comprimé sur les côtés, à pointe mousse; narines petites, peu distinctes, ova- aires; ailes alongée intues , à première uxiè Il ; ailes alongées, pointues emière , deuxième et troisième rémiges plus longues; queue moyenne, ourchue, formée de douze rectrices; tarses alongé fourchue, f de do rectrices; tarses alongés, assez forts. L'ongle du pouce du double ou du triple plus long que ceux de devant, arqué, comprimé; tarses médiocres, scutellés. I." Sous-genre. VRAIES FARLOUZES. Caractères du genre. 1.” Alauda rufa, Gm.; Enl., 758, fig. 2. De Monte-Vidéo. 2. Anthus arboreus, Bechst.; Enl., 660, fig. 2. De France. 5. Anthus separius, Vieill., Dict.; Anthus pralensis, Bechst. De France. 4" Anthus rufulus, Vieill., Dict., et Gal., pl. 161. Du Cap et du Bengale. 5° Anthus rufescens, Lath.; Enl., 661; Alauda campestris, Bechst.; Anthus mosellana, Gm. De France. La Rousseune. WATT 424 OISEAUX NORMAUX. 6° Anthus leucophrys, Vieill., Dict., et Gal., pl. 262. Du cap de Bonne-Espérance. 7." Anthus aquaticus, Bechst.; Enl., 661, fig. 2. De Metz; Alau- da obscura, Lath, (Hollande). La Sr1oncezce et la Prrocerre. 8° Anthus fuliginosus. Tête et dos fuligineux; ventre gris- cendré brun. 9.” Anthus Richardi, Vieill.; Temm., pl. 101. De France. Type du genre Corydala, Vigors. 10.” Anthus australis, Vieïll., Dict. De l’Asie australe. 11. Anthus lutescens, Mus. de Paris. Brésil. (Delalande.) 12." Anthus ruficollis. Cou rose vineux; plumage tacheté. 13.” Anthus acuticaudatus. Tête roussàtre; gorge blanche ; tiges des rectrices roides; les deux moyennes plus longues. II." Sous-genre. MACRONYX , Swainson. Bec médiocre, droit, légèrement recourbé sur son arête; narines oblongues; ailes courtes; queue à peu près égale; ongle du pouce long, recourbé. 14.° ALOUETTE SENTINELLE; Alauda crocea, Vieill,; Levaill., Afriq., pl. 195. Variété : À collier jaune d’or. De Galam, du cap de Bonne- Espérance. CLXXII." Genre. ALOUETTE; Alauda, L. Bec cylindrique, à peu près droit, légèrement compri- mé, à pointe mousse; narines à demi recouvertes de petites plumes implantées sur la membrane qui les for- me; les narines sont ovalaires; tarses médiocrement longs; l'ongle du pouce droit alongé, coupant; ailes à penne bâtarde brève, les deuxième et troisième ré- miges les plus longues. Queue moyenne, échancrée, I." Sous-genre. ALOUETTES GROS-BEC; Mirafra, Horsf. ; Brachonyx , Swains. Bec court, gros, bombé en dessus et en dessous, com- primé ; tarses médiocres, forts; ailes alongées. Queue échancrée, PASSEREAUX. 425 r.” Arouerte CALANDRE; Alauda Calendra, Gm. ; Enl., 368, fig. 2. De Turin, de France. 2,.° ALOUETTE VARIABLE; Alauda tartarica et mutabilis, Gm.; Vieill., Gal., pl. 160; Tanagra sibirica, Gm.; Sparm., Carls., pl. 19. Du nord de l'Europe. 3.° ALOUETTE A COLLIER; Alauda torquata, Gm. De Chine. (Dussumier.) 4° ALOUETTE A CEINTURE NOIRE; Alauda alpestris , Gm.; Enl., 550, fig. 2; Vieill., Gal., pl. 158; Alauda sibiricaet flava, Gm. De l'Amérique du nord. Le Muséum en possède un individu tué près de Bordeaux. | 5.” ALougrte pE CoroMANnEL; Alauda coromandeliana, Mus. de Paris. Pondichéry. (Leschenault.) 6° ALouETTE GRos-REc ; Alauda crassirostris, Vieill. ; Levaill., pl. 195. Du cap de Bonne-Espérance. Variété : Albine. 7" ALOUETTE BATELEUSE, Levaill., Afriq., pl. 96. Du Cap. IL.® Sous-genre. ALOUETTES VRAIES. Bec court, conique, pointu, à mandibule supérieure voütée et terminée en pointe aiguë. 8.° ALOUETTE GIROLLE; Alauda italica, Gm. De Turin. (Bo- nelli. ) 9.” ÂLOUETTE DES CHAMPS; Alauda arvensis, Gm.; Enl., 562. fig. 2. De France. | On rencontre fréquemment la variété albine, et plus rare- ment la variété roux uniforme. 10.° ALOUETTE COCHEVIS Où HUPPÉE; Alauda cristata, Gm. : Enl., 505, fig. 1. De France. CR? | (Atlas, pl. 66, fig. 6.) 11.” ALOUETTE LULU; Alauda nemorosa, Gm. ; Enl., 505, fig. 2. De France. 12.° ALOUETTE CALANDRELLE; Alauda arenaria, Vieill., Dict. De France. 15. ALOUETTE TIGRINE; Alauda tigrina, Vieill. De Ténériffe et de l'Inde. 14° ALOUETTE À TÊTE nOUSsE, Levaill., Afriq., pl. 199. Du cap de Bonne-Espérance. V1 426 OISEAUX NORMAUX. CLXXIII." Genre. SIRLI; Certhilauda, Swvainson ; Alauda, L. Bec alongé, comprimé, arqué, à mandibule supérieure convexe, recourbée et pointue à l’extrémité; bords du bec recourbés, entiers; narines ovalaires, nues, percées dans une membrane; tarses alongés , robustes, à pouce muni d’un ongle robuste , droit, coupant, très-aigu , en forme de flamme de lancette; queue alongée, fourchue, ample; ailes alongées, pointues. 1.” Le Sir; Alauda africana, Gm.; Levaill , pl. 192; Vieill., Gal., pl. 159. Du cap de Bonne-Espérance. | 2.° Sirci BIFASCIÉ ; Alauda bifasciata, Temm. , pl. 395; Rupp., Voy. De Nubie. Gris-clair en dessus; blanchätre en dessous ; tache noire sur la poitrine; un trait blanc sur le front et les yeux. Queue brune , bordée sur les côtés de blanc. 3.° Perrr Sir. 4° SIRLI À QUEUE BARRÉE DE BLANC. Ventre roux; gorge blan- che; corps tacheté de brun. Queue brune , terminée de blanc. XXI. Famille. Les TROUPIALES; Zcterus, Briss. Synon. : Oriolus, L.; les Cassiques, Cuv. Bec épais, quadrangulaire à sa base, droit ou peu re- courbé dans quelques genres, subconique, alongé, pointu, comprimé sur les côtés, sans dents ni échan- crures, à pointe déprimée, à base entamant les plu- mes du front; eommissure du bec fendue, anguleuse ; les tarses assez robustes, fortement scutellés. La queue ample, ou étagée, ou arrondie, ou échancrée. CLXXIV." Genre. ÉTOURNEAU ; Sturnus, L. Bec plus long que la tête, conique, élevé à la base, à mandibules droites, amincies en coin, comprimées sur les côtés; arête dorsale du bec large, arrondie, enta- mant les plumes du front; extrémités des mandibules aplaties, déprimées, mousses; bords de la mandibule PASSEREAUX. 427 supérieure un peu rentrans; narines latérales et basales, sur le rebord des plumes du front; ailes alongées, poin- tues; tarses assez longs, robustes, scutellés, à doigt du milieu beaucoup plus long que les latéraux. Queue ainple, élargie, plus ou moins profondément Éa pee 1° L'Érounxeau vuicaine; Séurnus vulgaris, L.; Enl. 75. De France; Sturnus varius, WVagl., esp. 3. (Atlas, pl, 65, fig. 1.) On en connait une variété accidentelle, à tête et gorge grises; et une variété toute gris-brun. , 2. Érounveau UNICOLORE; Sturnus unicolor, Gm.; Temm., pl. 5; Vieill., Gal., pl. 111. De Sardaigne. 5.° ErovRNEAu miiratRE; Sturnus militaris, Gm.; Enl., 115; Agelaius militaris, Vieill., Gal., pl. 88. Du Brésil, du Para- guay, des Malouines, du Chili, du Pérou. 4 ÉtourNEau DE LA LOUISIANE ; Séurnus collaris, Wagl., Csp. 1; Sturnus ludovicianus, Gm.; Enl., 256; Alauda magna, Gm., Catesby ,t. I, pl. 53; Sturnella gularis, Vieill., Gal., pl. 90; Oriolus ludovicianus, Bose, Mém. de la soc. d'hist. nat. Des États-Unis. 5.” Érounxeau rouGe:; Oriolus ruber, Gm.; Sonn., Itin. à la Nouvelle-Guinée, pl. 68; Amblyramphus tricolor , Leach ; Zool!. misc., pl. 36; Sturnus pyrrhocephalus, Ticht.; Wagl., esp. 7. Du Brésil et des steppes du Paraguay. Observ. C'est par erreur que Sonnerat le dit d'Antiguc. 6.° ÉrouRNEAU-PIr ; Sturnus capensis, Gm.; Enl., 2680; Stur- nus contra, Gm.; Albin, t. IT, fig. 21. Du Bengale. (Mact.) UE ÉrounNEAU VERDATRES Sfurnus virescens, VWVagl., esp: b. Du cap de Diémen. (M. Labillardière.) 8. Érounxeau COMMANDEUR ; Slurnus prædatorius, Wils., pl. 30, fig. 1; Enl., 402; Oriolus phæniceus, Gm. Des États- Unis. La femelle est noire, tiquetée de brun clair ; elle est variée de gris par flamméches dans son jeune àge. Observ. Le bec de cette espèce est beaucoup plus conique que celui des étourneaux. Il conduit aux tisserins., ML: à id 428 OISEAUX NORMAUX. CLXXV.® Genre. TROUPIALE ; Icterus, Briss. Cassicus, Icterus à Xanthornus, Cuv.; Psarocolius , WVag]. Bec de la longueur ou plus court que la tête, conique, aminçi en pointe aiguë, à mandibules droites, à arête convexe, arrondie, entamant les plumes du front par une échancrure étroite, anguleuse; mandibule infé- rieure légèrement arrondie et convexe; côtés du bec comprimés ; bords des mandibules légèrement renflés ou lisses; commissure du bec très-oblique en bas; narines latérales, supérieures, ovales, bordées par les plumes avancées et veloutées du front; ailes alongées, poin- tues, à deuxième, troisième et quatrième rémiges plus longues; tarses médiocres, robustes, scutellés. Queue ou échancrée, ou légèrement étagée. Obsers. Les troupiales vivent en bandes, ainsi que l'indique leur nom , dans les savannes, les pampas ou les forêts du Nou- veau-Monde. Les divisions établies par les auteurs dans ce genre , sont trés-difliciles à reconnaitre. Les coupes que nous proposons ont été faites sur un grand nombre d'individus, et nous paraissent naturelles. I." Sous-genre. Les T'ROUPIALES RAMPHOCÈLES. Bec plus long ou de la longueur de la tête, droit ou légèrement recourbé, très-aminci à l'extrémité, très- pointu, à bords légèrement rentrés; branches de la mandibule inférieure renflées et garnies à la base d’une lamelle nacrée; queue arrondie, étagée ; tarses assez robustes. 1.” TROUPIALE À MANTEAU Notr. Tête et cou noirs; corps jaune en dessous; épaules blanches, et ailes noires. D’Amérique. 2. CAROUGE VULGAIRE; Oriolus icterus, Gm.; Enl., 502. De Cayenne. 3° TROUPIALE ORANGÉ; Oriolus aurantius, Valenc., Gal. de Paris. Du Brésil. (Auguste Saint-Hilaire.) in 15. PASSEREAUX. 429 4° Le Jacamacrr, Marcg. ; Oriolus Jacamacüi, Gm. Du Brésil. Taille d’un merle. (Atlas, pl. 64, fig. 1.) 5. TROUPIALE À MENTON Notr; Îcterus mentalis, Less., Cent. zool., pl. 41. Tète orangé-doré ; gorge noire, le noir étant étroit et ne s'étendant pas sur le front ; tout le dessous du corps et le croupion jaune orangé; manteau noir; ailes noires; rémiges seulement lisérées de blanc; proportions d’un tiers plus fortes que celles du Jacamacii. Mexico. 6° TROUPIALE À GORGE NOIRE; Icterus atrogularis, Less., Cent., pl. 22. Du Mexique. 7° TROUPIALE NOIR A VENTRE JAUNE. Tête, cou, thorax, dos et ailes noirs; croupion , épaules et ventre jaunes. Patrie ? 8° Tnouriaze ENFuMÉ. De la Guadeloupe. (M. Moreau de Jonnés.) 9.” TROUPIALE VARIÉ; Oriolus mutatus, Wils., pl. 4, fig. 4 et 3; Oriolus varius, Gm.; Oriolus capensis, Gm. (la femelle). De Cayenne et des États-Unis. 10.” Taouriase À Tête D'o8; Oriolus chrysocephalus, Gm.; Gracula chrysoptera : Merrem, 1.” fasc., pl. 3. D’Amérique; Pendulinus chrysocephalus, Vieill., Gal., pl. 86. 11.° TROUPLALE DE SaiNT-DoMINGUE ; Oriolus dominicensis, Gm. Des Antilles. (Maugé.) 12.° Le Bazrimore ; Oriolus Baltimore, et Spurius, Gin.; Enl., 506, fig. 2; Wils., pl. 53, fig. 3; Yphantes Baltimore, Vieill., Gal., pl. 87. Des États-Unis. (Milbert.) 13. CAROUGE À co JAUNE; Oriolus ranthornus, Gm. De Cayenne. 14. TnourrALE DIADÈME ; Icterus diadematus , Temm., pl. 482. Du Mexique. II." Sous-genre. Les CAROUGES. Bec de la longueur ou plus court que la tête, aigu, pointu, conique à la base, à bords du bec égaux, droits, peu comprimé vers la pointe. Queue moyenne, échancrée. 15.” TrourIALE À caALOTrE rousse, Noir; tête et thorax mar- ron; Azara, llin., p. 92. Du Paraguay. 16.” CAROUGE CotFFE JAUNE ; Oriolus icterocephalus, Gm. : Enl., 343. D'Amérique, nstss - L'alents Be ; :; 130 OISEAUX NORMAUX. 17. CAROUGE À ÉPAULETTES ; Oriolus cayanensis, Gm. Du Brésil. 18.” CAROUGE JAUNE; Oriolus flavus, Gm. Du Brésil. 19.” CarOUGE Noir. Plumage en entier noir. HI. Sous-genre. Les TROUPIALES-LOXIES. Bec de la longueur ou plus court que la tête, fort ro- buste, conique, pointu, à arête arrondie, à bords de la mandibule supérieure renflés, à branches de la mandi- bule inférieure épaissies. Queue alongée, fourchue, 20.° Le TAxGAvio; Oriolus minor et bonariensis, Gm. Mâle : noir lustré. Femelle : brun sale. Du Brésil (Auguste de Saint- Hilaire), de Monte-Vidéo (Exp. Freycinet). 21.° Le Tanwavio À QUEUE rousse, Ailes et queue bordées de roux ferrugineux ; plumage noir lustré; bec court. Femelle : Variée de brun et de gris ferrugineux. 22.° TROUPIALE A GORGE ENSANGLANTÉE, Azara , t. III, p. 68. Du Paraguay; que les auteurs confondent à tort avec le stur- nus militaris. 23.” CAROUGE DE CAYEXNE; Oriolus americanus, Gm.; Enl., 236 , fig. 1. De Cayenne. IV." Sous-genre. Les CHOP1I5. Bec plus court que la tête, haut à la base, à mandibules égèrement recourbées, à arë vexe, à bords ar- légèrement recourbées , à arête convexe, à bords a é rés, comprimé s s côtés, pointu; tarse ués et rentrés, COMpP ur les côtés, pointu; tarses robustes; queue ample et échancrée; plumes du front étroites, comme celles des martins. 24° Le Cuorr, Azara, t. II, p. 172. Du Brésil, du Chili. Plumage noir, V.f Sous- genre. LEKTE; Leistes, Vig. Bec un peu plus long que la tête, pointu, comprimé sur les côtés, à bords de la mandibule supérieure un peu dilatés, puis fléchis en dedans; première rémige très- longue. Queue ample, presque égale ou rectiligne. PASSEREAUX. 43 ni 25. Carouce GasQuer, Quoy et Gaimard, Zool., pl. 24; Leistes Suchü, Vig., Zool. Journ., t. 11, p. 181. Monte-Vidéo (Quoy), Brésil (Saint-Hilaire, Lichtenstein). 26.° OUGE DRAGON ; Oriolus draco, Mus. de Paris. Du Brésil (Auguste de Saint-Hilaire), Monte-Vidéo. 27. TrourraLe n’on. Plumage en entier d’un jaune doré; queue blanchàtre. An var. Orioli mexicani ? 28. CAROUGE À CALOTTE NOIRE; Oriolus citrinus, Spix, pl. 66: Oriolus mexicanus, Gm.; Enl., 555? Du Brésil. VI.‘ Sous-genre. TROUPIALES A BARBILLONS. Bec d’un tiers plus long que la tête, à arète déprimée, rubanée, à côtés comprimés, à bords lisses, à narines recouvertes d’une membrane; deux pendeloques char- nues, oblongues aux commissures du bec; tarses alon- gés. Queue rectiligne. 29° Le TrouriaALE DE La NOUVELLE-ZÉLANDE; Sfurnus caruncu- latus, Forster, Lath.; Wagl., esp. 6.; Creadion pharoïides, Vieill., Dict.; Icterus rufusater, Less., Zool. de la Coq., pl. 23, fig. 1. Les femelles paraissent différer des imäles par le manque de barbillons. VII." Sous-genre. Les QUISCALES , ou TROUPIALES CORVINES ; Quiscalus, Vieïll.; Dolichonyr, Sw. Bec d’un tiers plus long que la tète, très-épais, très-fort, très-haut, à mandibule supérieure convexe , arquée, plus longue que l’inférieure, à pointe légèrement re- courbée; côtés du bec comprimés; celui de la mandi- bule supérieure renflé, puis déjeté en dedans sur le re- bord; narines rondes, percées en avant des plumes du front; tarses moyens, forts, à doigts robustes, Queue plus ou moins étagée, deltoïdale, ou cunéiforme. Observ. Toutes les espèces ont le plumage noir lustré. 30.° Le Maxceun pe m2; Oriolus oryzivorus, Gm.; Gracula quiscala, WVils. Plumage noir-vert, à reflets bleu bronzé, ou parfois violets. De la Caroline du sud. atlas id | 4 be fe Labs 2, iris 7 à | % es 45% OISEAUX NORMAUX. 31. Le Manceur DE 12 pu Baésrr. Plumage noir mat; queue longue, peu étagée; bec plus épais, plus conique que celui de l’espèce précédente. Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) 32.° TROUPIALE A LONGUE QUEUE ; Oriolus caudatus, . Queue longue ou étagée; plumage bleu-noir métallisé. Femetle : Gris sale. De la Caroline du sud. (Atlas, pl. 63, fig. 2.) 35.° TROUPIALE À QUEUE EN TOIT; Gracula barita, Auct., Ca- tesby, pl. 12; Quiscalus versicolor , Vieiïll., pl. 108 ; Boat-tailed- grakle, Pennant. Noir-bleu lustré; taille d’un merle; queue cunéiforme et en toit. De Porto-Rico. (Maugé.) 34." TROUPIALE BRUN ROUGEATRE, Azara, t. III, p. 1777 De l'Amérique septentrionale. Queue peu étagée, plutôt échan- crée. Femelle : Brun -roux. Mâle : Noir taché de roux. CLXXVI.* Genre. CASSIQUE; Cassicus, Cuv. Bec plus long que la tête, à très-large base, se déprimant successivement en pointe mousse, quadrilatère, puis un peu comprimé,sur les côtés; à mandibule supé- rieure presque droite, élargie à sa base pour former un disque osseux, entamant circulairement les plumes du front; branches de la mandibule inférieure aplaties sur les côtés, lisses, hautes; bords du bec droits; narines ouvertes, arrondies, percées sur les côtés et en dessous du casque; ailes alongées, à première rémige courte, la troisième la plus longue; tarses forts, scutellés, ro- bustes. Queue ample, élargie, étagée. Observ. Les espèces sont toutes d'Amérique. Ce nom s'écrit indifféremment cassicus, du latin casque, ou cacicus, du nom péruvien cacique. 1. CassiQue MonrézumA; Cacicus Montezuma, Less., Cent. zool., pl. 7. Du Mexique. ' 2.7 CassiQuE HUPPÉ; Oriolus cristatus , Gm. ; Enl., 334. Femelle : Olivètre ; Enl. , 328. De Cayenne. Type du genre cassiculus , Sw. (Atlas, pl. 63, fig. 1.) PASSEÈREAUX. 433 5.° Cassique xarou; Oriolus persicus, Gm.; Enl., 184. De la Trinité. (M. Robin.) 4." CassiQuE suPuPA; Oriolus hæmorrhous, Gm.; Enl., 482. De Cayeïe. Variété : De grande taille; même coloration. Du Mexique. CLXXVII.* Genre. CASSIDE ; Cassidix. } Bec un peu plus long que la tête , très-épais , robuste, quadrilatère, conique , peu comprimé sur les côtés; arête dilatée, disposée en plateau ovalaire, entamant les plumes du front, régnant sur toute la longueur du bec; narines ouvertes, arrondies, percées sur les côtés et en dessous du plateau; commissure très - déjetée; branches de la mandibule inférieure renflées + tarses alongés, très-forts; queue ample, deltoïdale, échancrée : ailes alongées , pointues, à première rémige très-longue. CAssiQuE À MANTELET; Corvus mericanus, Gm. De Cayenne (M. Martin); Cassicus niger , Vieill., Gal., pl. 89? CLXXVIII." Genre. ALECTO ; Alecto, Less. À, Tezxtor, Temm. É Bec plus court que la tête, très-épais, très-massif, quadri- latère à la base, comprimé sur les côtés, conique; mandibule supérieure voûtée, à arête convexe, déta- chée par une raïinure, et ayant à sa base une sorte de casque qui entame les plumes du front sous’ forme de cône; narines petites , latérales, nues, percées dans la rainure latérale; ailes dépassant à peine le croupion; queue longue, ample, presque égale, ou peu arrondie; tarses moyens, courts, robustes et fortement scutellés. Observ. Le mâle de la seule espèce de ce genre offre la par- ticularité très-remarquable d’avoir une verge longue de quatre à six lignes, et de l'introduire dans le cloaque de la femelle. $ I y a donc chez l’alecto plus que simple contact dans l'acte de la fécondation ? Cette verge est très-apparente dans les peaux, mais surtout très-visible chez les individus vivans. 28 4 34 OISEAUX NORMAUX. TissEriN ALECTO ; Tertor alecto, Temm., pl. 446. De Galam. A plumage entièrement brun-noir. XXII. Famille. Les FRINGILLESS, Bec généralement court, assez régulièrement conique, peu comprimé sur les côtés, souvent bombé, plus large à sa base; la mandibule supérieure voütée, ou parfois presque droite, un peu plus longue que l’inférieure ; entière, à bords lisses ou un peu déjetés, souvent ren- trés en dedans. Les tarses scutellés. Observ. La famille des fringilles est la plus nombreuse en espèces, et celle qui offre le plus de difliculté dans le clas- sement des genres et des petites sections qu'on a cherché à y établir. CLXXIX." Genre. TISSERIN ; Ploceus, Cu. Tezxtor, Temm.; Ploceus et Sycobius, Vieill. Bec moins long que la tête, épais et quadrilatère à sa naissance , s’'amincissant en pointe, à mandibule su- périeure légèrement arrondie, entamant les plumes du front à sa base; côtés du bec dilatés, arrondis; com- missure un peu déjetée en bas; ailes alongées, poin- tues; queue moyenne, arrondie; tarses courts, robus- tes, scutellés. Observ. Les tisserins sont des moineaux dont ie bec est plus alongé, plus pointu. ils se rapprochent des troupiales à bec court par les forces du corpset leur commissure déjetée. Leur nom vient de l’art avec lequel ils savent tisser leurs nids. 1.” Le Car-Monr; Oriolus tertor, Gm.; Enl., 375 et 386. Du Cap, du Sénégal. 2.” Le Répueuicain; Ploceus abyssinica , Cuv. Vert olivâtre. Du Cap. (Delalande.) (Atlas, pl. 62, fig. 2.) 5.” Le Tisserin à TÊTE Notre. Tête et dosbruns; ventre jaune d'or. PASSEREAUX. : 435 4. Le MaumeEe; Malimbus cristatus, Vieïll., Oïs. chant., pl. 42. De la côte d'Angole. 5° Le Tissenx noir, de la côte d'Angole; Oriolus niger, Gm.? En, 554? n'est pas le mangeur de riz des auteurs. 6.” Le TissERIN ORANGÉ; Malimbus aurantius, Vieill., Ois. chant., pl. 44. De la côte d’Angole. 7. Le TisseriN A TÊTE ROUGE; Fringilla erythrocephala, Enl., 154, fig. 2, et 665. De l'Isle-de-France. 8.” Le Toucwau-Courvi; Loxia philippina, Gm. ; Enl., 135, fig. 2. Du Cap (Delalande)? des iles Philippines. 9.” Le Tissenix pu Bencaze (Macé); Gal. de Paris. Le Né- LICOURVI; Ploceus pensilis, Vieill. 10.° Le Gros-Bec car-3AUNE; Lozia flasiceps, Cuv. De Pondi- chéry. (Leschenault.) 11.” Le Gros-Bec rérPugcicain ; Loria socia, Paterson, pl. 19. D’Afrique. 12.7 Le Gros-BEc À TÊrE D'or; Placeus aureus, Less., Dict. des sc. nat., Tisserin à gorge blanche et ceinture noire; Mus. de Paris. ; Observ. Ne serait-ce pas le bec d’un tisserin que Bowdich a représenté (fig. 9) dans ses Excursions dans les iles de Ma- dère et de Porto-Santo, et dont il a fait son genre GonrAPHEA ? Cet oiseau, décrit p.44 (trad. franç.), sous le nom de gonia- phea leucocephala, a le plumage noir, la tête blanc azuré, et vit dans l'ile de Madère. Les bords du bec sont anguleux. Nous n'avons aucun renseignement de quelque valeur -pour faire apprécier ce nouveau genre. CLXXX." Genre. BRUANT ; Emberiza, L. Bec entier, assez fort, conique, très-légèrement compri- mé sur les côtés, pointu, à commissure oblique; bords de la mandibule inférieure rentrés en dedans et rétré- cis; palais garni d’un tubercule osseux; saillant ; narines ouvertes, arrondies ; tarses médiocres, scutellés; ailes moyennes, deuxième et troisième rémiges les plus longues. Queue médiocre, fourchue, à douze rectrices, 420 "ou AT Die Des LUE DE 436 OISEAUX NORMAUX. ( 1.° Le Bruant; Emberiza citrinella, L.; Enl., 50, fig. 1. De France. (Atlas, pl. 58, fig. 1.) 2° Le BRUANT DE HAIE; Emberiza cirlus, Gm.; Ehl. , 653. De France. | 3.” Le Bruanr Fou; Emberiza cia, Gm.; Enl., 50, fig. 2; Emberiza lotharingica , Gm. D'Europe. 4° L'OnToLAN 3ACOBIN; Emberiza hyemalis, Gm. Des États- Unis. Fringilla nivalis, Wils., pl. 16, fig. 2. 5.” Le Sourcrer; Fringilla monticula, Gm.; Fringilla arborea, Wils., pl. 16, fig. 3. Des États-Unis. 6. L’OnrToLAN DE ROSEAUx ; Emberiza schæniclus, Gm.; Enl., 247 , fig. 2. De France, d'Italie. (La variété d'Italie a le bec plus élevé.) 7 Le ProYER ; Emberiza miliaris, Gm.; Enl., 255. De France. 8° L’OrtoLAN; Emberiza hortulana, Gm.; Enl., 247, fig. 2. De France. 9.” Le Bruant À couter; Passerina collaris, Vieill., Dict. Amérique méridionale. (Atlas, pl. 58, fig. 2.) 10. Le BruANT BORÉAL; Emberiza borealis, Vieill., Dict. Danemarck. 11.° Le BruANT DES NEIGES ; Emberiza nivalis, Gm.; Enl., 497, fig.1, et 511. De New-York. 12.° Le Bruanr pes ies Marouixes; Emberiza melanodera, Quoy et Gaim., Zool. de l’Uranie, p. 109. CLXXXI." Genre. MOINEAU ; Fringilla, L. Bec presque régulièrement conique, épais, fort, large à sa base, pointu au sommet, à bords de la mandibule supérieure renflés, bombé, convexe vers l'extrémité; narines arrondies, en partie cachées par les plumes du front; tarses médiocres, scutellés, à doigt du milieu plus alongé; ailes moyennes, les quatre premières ré- miges presque égales et les plus longues. Queue recti- ligne ou fourchue, ou très-alongée, à douze rectrices. PASSEREAUX. 437 Observ. Le genre moineau, bien qu'on ait cherché à le subdiviser à l'infini, est un de ceux qui offrent le plus de dif- ficulté pour la classification; toutes les espèces se groupent par des nuances insensibles. I." Sous-genre. VEUVE; Vidua, Cuv. Bec fort, très-épais, bombé en dessus, entamant les plu- mes du front; narines ouvertes, marginales ; ailes moyennes, à rémiges dilatées, la troisième plus lon- gue; tarses médiocres. Queue à rectrices variables, toujours très-alongées. Observ. Toutes les espèces sont d'Afrique. Les femelles dif- fèrent beaucoup des màles, et n’ont point les longues rectrices qui les distinguent. 1.” VEUVE À ÉPAULETTES ; Emberiza longicauda , Gm. ; Enl., 635 ; Vieill., Ois. chant., pl. 59 et 40. Du cap de Bonne-Espérance. (Atlas, pl. 59, fig. 1.) 2.° VEUVE A COLLIER D'OR ; Emberiza paradisæa , Gm.; Enl., 194; Vieill., pl. 37 et 58. Du Sénégal. 3.” VEUVE A QUATRE BRINS; Emberiza regia, Gm.; Vieill., pl. 54 et 55; Enl., 8, fig. 1. De la côte d'Angole. 4." VEUVE PARÉE ; Vidua lenocinia, Less. Bec noir, taches brunes; corps d'un noir de velours; un collier jaune sur le devant du cou; ailes et couverture infé- rieure maillées de gris-roux; toutes les rectrices longues, droites, également larges sur toute la longueur. Habite le cap de Bonne-Espérance. Serait-ce une variété de la veuve de Panama du Cap, Enul., 647, fig. 1? 5.” VEUVE DOMINICAINE; Emberiza serena, Gm.; Vieill., Ois. chant., pl. 36 ; Enl., 8, fig. 2, et 291, fig. 2. Du cap de Bonne- Espérance. 6." VEUVE À DEUX BRINS; Fringilla superciliosa, Vieill., Gal., pl. 61. D'Afrique. É IL." Sous-genre. ORYX ; Oryr. Bec épais, pointu, comprimé sur les côtés; ailes dépas- saut le croupion, à première rémige la plus longue ; é Lie 438 OISEAUX NORMAUX. queue assez courte, égale; plumage de nature soyeuse; les plumes légèrement crépues. Observ. Les espèces sont d'Afrique. Les màles ont un plu- mage vivement coloré. Les femelles sont grises, avec flam- mettes brunes. 1.° Le Jaunorr, Levaill.; Loxia capensis, Gm.; Enl., 659, . fig. 1. Du cap de Bonne-Espérance. 2° L’Icxicocore; Loxia ignicolor, Vieill., Ois. ch., pl. 59; Loxia oryx, L., var.; Enl., 154, fig. 1. Front et joues noirs; plumage rouge de feu; ventre noir de velours; ailes grises; queue rouge. Du Sénégal. 3. L'Oryx; Loria oryx, Vieill., Ois. ch., pl. 66; Enl., 6, fig. 2. Front, joues et gorge noir velours; plumage rouge de feu ; manteau rouge terne; ventre et poitrine noir velours; ailes et queue brunes, bordées de gris. Du Cap. INT. Sous-genre. PAROARE; Fringilla, Ch. Bonap. Bec conique, épais, comprimé, à bords un peu renflés; ailes médiocres; queue alongée, élargie, arrondie par le raccourcissement des rectrices externes; tarses assez alongés, robustes. Tête lisse ou huppée. Observ, Toutes les espèces sont d'Amérique. 1,° Le ParoanE murPÉ; Loxia cucullata, Lath., esp. 22; Brown, pl. 23; Enl., 103. Du Brésil. (Aug. de Saint-Hilaire.) 2.° Le PAROARE pominicaIN ; Loxia dominicuna, Gm., Lath.; Enl., 55, fig. 2; Vieill., Ois. ch,, pl. 69. Du Brésil. (Dela- lande.) 3.° Le MoiNEAU AUX YEUX ROUGES; Fringilla erythrophtalma , Gm.; Emberiza erythrophtalma, Wils., pl. 10, fig. 5, et 55, fig. 5; femelle. De l'Amérique septentrionale. 4,° Le MoiNEAU SILENCIEUX ; Tanagra silens, Gm.; Enl., 742. Du Brésil; type du genre Arremon, Vieill., Gal., pl. 78. 5.” Le BRUANT COMMANDEUR ; Emberiza gubernatrir, Temm., pl: 63; Emberiza cristatella, Vieill., Gal., pl. 67 ; Emberiza cris- tata, Sw., Zool. ill,, pl. 148. Du Paraguay. PASSEREAUX. 439 IV.‘ Sous-genre. MOINEAU ; Pyrgita, Cuv. Megalotis , Sw. Bec conique, court, comprimé, bombé vers la pointe seulement, à rebords de la mandibule supérieure ren- trans ; tarses médiocres. Queue moyenne, fourchue. Observ. Les vrais moineaux sont tous de l’ancien continent. Les Grecs désignaient par le nom de pyrgita le moineau commun, 1. MoixEAU DOMESTIQUE; Fringilla domestica, L.; Enl., 6, fig. 1. Var.: Albine commune. D'Europe. 2. Moineau cisacrin; Fringilla cisalpina, Temm.; Fringilla Italiæ, Vieill., Gal., pl. 63. Italie. (Bonelli.) 5° Moineau esracnor; Fringilla hispaniola, Temm. D’Es- pagne et d'Égypte. 4.” Moineau sociaL; Fringilla socialis, Mus. de Paris. Des États-Unis. , 5° Faiquer; Fringilla montana, Gm.; Enl., 267, fig. 1; Pyrrhula hamburgensis, Briss. De France. (Atlas, pl 62, fig. 1.) 6. Moineau pes BuIssoxs, Mus, de Paris. Du Cap. (Dela- Jande. ) 7. Moineau pu car Vent, Mus. de Paris. De Sant-Yago. (Delalande. ) 8° Moreau nu SÉNÉGAL, Mus. de Paris. 9. Moineau À croissant ; Fringilla arcuata, Mus. de Paris. Du Cap. (Delalande.) 10. Gnos-Bec simrce; Loria simpler , Licht.; Temm., pl. 558. De Nubie. 11. Moineau CROISÉ; Fringilla cruciger, Temm., pl. 269, fig. 1. Du Bengale. (Macé.) 12. MoinEAU À VENTRE JAUNE; Emberiza capensis, Gm.; Enl., 664. Du Bengale (Macé). du cap de Bonne-Espérance (Dela- lande ). - ae id dé der ul La VO dE ARE EN LS OS LA À À L'ANO AN INT ET PR. CON ORAN OR ' ] | 440 OISEAUX NORMAUX. V.® Sous-genre. CHIPIU Spiza, Ch. Bonap. Tiaris, Sw.; Passerina , Vicill. Bec conique, peu épais, court, mais plus fin que celui des moineaux d'Europe; les ailes pointues. La queue moyenne, peu fourchue, ou plutôt égale ou légèrement étagée. Observ. Les espèces sont toutes d'Amérique. ; 1. Le Caincoco, Azara, t. III, pl. 294: Emberiza capensis, Gm. Du Brésil. (Delalande.) 2.° Le Cuniriu Noir ET ROUGEATRE; Mus. de Paris. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) 3.° Le MoixEAU À GORGE BLANCHE; Fringilla albicollis, Gm.; Wils., pl. 22, fig. 2. Des États-Unis. (Milbert.) 4.” Le MoiNEAU DE PRAIRIES ; Fringilla graminea, Gm.; Em- beriza graminea, Wils., pl. 31, fig. 5. Des États-Unis. 5.” Le Moineau cENDRÉ; Pyrgita cinerea, Cuv., Gal. de Paris. Du Brésil. (Saint-Hilaire.) 6.° Le Moineau pare; Emberiza ciris, Gm.; Enl., 159; Wils., pl. 24, fig. 1; Passerina ciris, Vieill., Gal., pl. 66; Edwards, Glan., pl. 273, fig. 1. De la Louisiane. 7° Le Moineau HurPÉ; Fringilla ornata, Temm., pl. 208. Gris-brun en dessus, gris clair en dessous; tête garnie d’une huppe recourbée rouge et noire. Du Brésil. (Saint-Hilaire.) 8.” L’AnaGuiRA, Azara; Fringilla cristata, Gm. Du Brésil. (Saint-Hilaire.) VI.® Sous-genre. PINÇON ; Caælebs : Fringilla, Cuv. Bec conique, presque droit, assez fort, assez alongé, nulle- ment bombé; ailes longues. Queue moyenne, fourchue. 1.° PINÇoN ORDINAIRE ; Fringilla cælebs, Gm.; Enl. , 54, fig. 1. D'Europe. Var. : Albine. (Atlas, pl. 60, fig. 1.) 2.° PINÇON DE MONTAGNE; Fringilla montifringilla, L.; Enl., 54, fig. 2. D'Europe. PASSEREAUX. 441 5.° Pixçcon ne TÉNÉRIFFE ; Fringilla canariensis, Vieill., Dict. De Ténériffe. (Maugé.) 4." Pinçon DES NEIGES; Fringilla nivalis, Gm.; Buff., t. IV, p- 136. D'Europe. 5° Pinçon 8RuN ; Fringilla flavirostris, Gm. Du nord de l'Eu- rope. 6° Pinçon roux ; Fringilla rufa, Wils., pl. 22, fig. 4; Frin- gilla iliaca et ferruginea, Gm. De l'Amérique septentrionale. 7." Pincon D'AMÉRIQUE ; Emberiza americana, Gm. Des États- Unis. 8." Pixçox À TÊTE NotRE; Fringilla crocea, Vieill., Ois. ch., pl. 27; Emberiza melanocephala, Gm. De Trieste. VII." Sous-genre. Les ORYZIVORES ; Dolichonyz , Sw. Bec épais, conique, pointu, fort, à bords lisses et renflés, à mandibule supérieure marquée d’une sorte d’arête; ailes alongées, pointues; tarses assez robustes. Queue ample, arrondie , étagée, à rectrices contournées à l’ex- trémité ou mucronées. 1.” Le BRUNET; Fringilla pecoris, Gm. ; Emberiza pecoris, Wils., pl. 18, fig. 1. Des États-Unis, de New-York (Milbert), de la Caroline du sud (L’Herminier). 2.” Le Pixçon DE riz; Emberiza oryzivora , Gm.; Wils., pl. 2, fig. 1 et 2; Enl., 588, fig. 1. Des Etats-Unis. VIII. Sous-genre. TARDIVOLE; Tardivola, Sw. ? ailes très-courtes, arrondies, deuxième à sixième re- miges presque égales ; queue alongée, très-étagée; tarses robustes. Bec court , comprimé, à arête recourbée, à bords sinueux ; Observ. De l'Amérique méridionale. 1.” L'Eurénizoïne oREILLON ; Emberizoides melanotis, Temm., pl. col., 114, fig. 1. Du Paraguay; le CHirIU OREILLON BLANC, Azara. 2. L'EMBÉRIZOÏDE LONGIBANDES ; Emberizoides marginalis , Temm., pl. 114, fig. 2 ; Fringilla macroura, Lath., esp. 90. Du Brésil. 442 OISEAUX NORMAUX, IX." Sous-genre. CHARDONNERET ; Carduelis, Cuv. Bec pointu, conique, plus ou moins alongé, droit, à bords lisses, nullement renflés; ailes pointues, s'étendant jus- qu'au milieu de la queue; celle-ci moyenne, deltoï- dale, échancrée profondément. 1.7: Race. Les CHARDONNERETS. Bec conique , alongé, très-pointu. 1.” Le CHarponnerer; Fringilla carduelis, Gm. D'Europe ; Enl., 4. Croisé avec le serin. (Atlas , pl. 60, fig. 2.) 2.* Race. Les LINOTTES ; Linaria, Bechst. Bec conique, court, obtus. Observ. C’est a cette section qu’appartient le Fringilla coc- cinea de Linné, figuré dans la pl. 31 des Ois. ch. de Vieillot, et qui vit aux iles Sandwich. 2.° La Linorre caBARET; Fringilla montium, L.; Enl., 485, fig. 2; Naum., pl. 122. De France. 3° La Lixorre sizerin ; Fringilla linaria, L.; Enl., 485, fig. 2; Fringilla borealis, Vieill., Gal., pl. 65. De France. 4° La LixotTE DES VIGNES; Fringilla cannabina, L. ; Enl., 485, fig. 1. De France. Var. : Albine. 5° La Lixorre pes camps; Fringilla pusila, Wils., pl. 16. De la Martinique. 6.° La LinoTTE CHANTEUSE; Fringilla melodia, Wils., pl. 16, fig. 4. Des États-Unis. 7. Le CHarDONNERET DU CANADA; Fringilla fristis, Gm.; Edw., pl. 274, fig. 2. De la Louisiane. 8° La Linorre osscure; Carduelis obscurus, Cuv. Du Brésil. 9.” La LinorTe vERDATRE, Mus. de Paris. Brésil. (Delalande.) 8.° Race. Les TARINS ou SERINS. Bec conique plus fort, un peu voûte. 10° Le Tanin ; Fringilla spinus, Gm.; Enl., 485, fig. 3, De France, Variété : De New-York, des Etats-Unis. PASSEREAUX. 443 11. Le VEenTuROoN; Fringilla citrinella, Gm.; Enl., 658, fig. 2; Vieill., Gal., pl. 62. De Turin. 12. Le SErin; Fringilla canaria, Gm.; Enl., 202, fig. 1, et 564. De Ténériffe. Var. domestique : Jaune et blanche ; offre diverses monstruosités, telles qu'un bec énorme par suite de maladie , point d'ailes, etc. : se croise avec le chardonneret, et donne un métis noir et jaune. 13. Le CHARDONNERET 4 FRONT D'OR, Mus. de Paris. Brésil. (Delalande.) 14.° Le SErIN À cozrter cris, Mus. de Paris. Du Cap (Dela- lande), de l'Isle-de-France. 15.° Le Serix DE MozaMBiQue; Fringilla canaria, var. G., Gm. D'Afrique. 16° L'Ourve; Emberiza olivacea, Gm. De Porto-Rico.(Maugé.) 17." La VerDiNÈRE; Fringilla bicolor, Gm. De Saint-Thomas. (Maugé.) 18.” L'OreïLzon ; Emberiza melanotis, Mus. de Paris. Du Brésil. 19.” Le Gros-BEC ÉLÉGANT; Fringilla ornata, Wied; Temm., pl. col., 208, fig. 1 et 2. Du Brésil. 20.° Le TaniN pu cap DE Bonxe-EspérancE, Mus. de Paris. 21.7 L'Ouvarez; Fringilla magellanica, Viéill., Ois. chant., pl. 30. Du Brésil, des iles Malouines. 2° Le Fer À cHEvAL; Fringilla alaria, Gm. Cap de Bonne- Espérance. 23 2 .” La Linotre À ÉPAULETTES ; Fringilla passerina, Wils., pl. 24, fig. 3. Des Etats-Unis. X.° Sous-genre. Les SÉNÉGALIS; Lozigilla. Bec conique, fort, à base large, court. La queue égale ou cunéiforme. 1° Race. Les JACARINIS. Bec robuste, à mandibule supériêüre légèrement bom- bée. Queue moyenne, presque égale ou peu fourchue. 1.” Le Pere Noir; Fringilla noctis, Gm.; Enl., 201, fig. 1. De la Martinique et de la Guadeloupe. 2. La ILanorre Jacanini ; Fringilla nitens, Gm. (zar.); et Tanagra Jacarini, Gm.; Enl., 234, fig. 1; Vieill., Gal., pl. 53. Bec et tarses noirs. Du Brésil. para, "6: à Se 0 AS 2 CDN D CN Art EL te | CC RS | “ba Ten. ni 4 ‘ è LUE 47 444 OISEAUX NORMAUX. 3. Le Coura-Sou; Fringilla nitens, Gm.; Enl., 291, fig: 1: Vieill., Ois. ch., pl. 21. Bec et tarses jaunes. Du Sénégal. 4 Le Beau marqQueT; Fringilla elegans, Gm.; Enl., 2053, fig. 1; Vieill., Gal., pl. 64, et Ois. ch., pl. 25. Du Sénégal. 5° Le SÉNÉGALI A FRONT POINTILLÉ ; Loxia frontalis, L.; Vieill., Ois. ch. , pl. 16. D'Afrique. 6° Le Ministre; Fringilla cyanea, Wils., pl. 6, fig. 6; Em- beriza cyanea, Gm. Du Brésil. 7. Le Wesoxc; Lorxia bella, Lath.; Vieill., Ois. ch., pl. 55. De l'ile Maria. 8° Fringilla Lathami, Vig. et Horsf., ou Red-diamant-bird des colons de Sidney à la Nouvelle-Galles du sud. 9.” Fringilla temporalis, Vig. et Horsf. De la Nouvelle-Hol- lande. 10.° Fringilla Bichenowiü, Vig. et Horsf. De la Nouvelle- Hollande. 2.° Race. Les VRAIS SÉNÉGALIS ; Estrilda, Sw. Bec conique, court, à mandibule supérieure légèrement renflée en dessus à sa base. Queue cunéiforme ou cym- biforme, alongée. 11.° Le BENGALI ; Fringilla bengalus, Gm.; Enl., 115, fig. 1. 12.° Le BEexGa1; Mariposa, Vieill., Ois. ch., pl. 5, mâle du Fringilla bengalus? 13.° Le GRENADIN; Fringilla granatina, Vieill., Ois. ch., pl. 17. De l'Afrique méridionale. 14.° Le BENGALI ENFLAMMÉ ; Fringilla ignita , Lath. Des Indes. 15.° Le SÉNÉGALI; Fringilla senegala, Gm.; Vieill., Ois. ch., pl. 9. Du Cap. 16.° Le BENGaALx PIQUETÉ; Fringilla amandava, Gm.; Vieill., pl. 1 et 2. De l’Isle-de-France, de Java. 17.7 Le SÉNÉGAL MÉLANOTE ; Fringilla melanotis , Temm., pl. 221, fig. 1. Du Cap. 18° Le BEençcazr Guis-rLEu; Fringilla cærulescens , Vieill., Ois. ch., pl. 8. D’Afrique. 19. Le SÉNÉGAL: QuinricororE; Fringilla quinticolor, Vieill. , Ois. ch., pl. 15. De la Nouvelle-Hollande. (Sir Joseph Banks.) PASSEREAUX. 445 20° Le SéÉnéGALI RAYÉ; Lotia Astrild, Gm., Buff.; Vieill., © Ois. ch., pl. 12. De l'Isle-de-France. 21. Le SÉNÉGALI À GORGE NOIRE ; Fringilla atricollis, Vieill., Ois. ch., pl. 15; Fringilla multizona, Temm. , pl. 251, fig. 5. Du Sénégal , du Cap. (Delalande.) 22.° Le SÉNÉGALI SANGUINOLENT ; Fringilla sanguinolenta , Temm., pl. 221, fig. 2. Du Sénégal. 23° Le SÉNÉGALI CENDRÉ; Fringilla cinerea Vieill., Ois, ch., pl. 6. Du cap de Bonne-Espérance. 24. L'AsTRILD A MOUSTACHES NOIRES; Fringilla erythronotos, Vieill., Ois. ch., pl. 14. De l'Inde. 25° Le SÉNÉGALI CHANTEUR; Fringilla musica, Vieill., Ois. ch., pl. 11. D'Afrique. 26. Le Gros-BEc Loncicône; Fringilla sphecura, Temm., pl. 96, fig. 1, 2 et 3; Enl., 101, fig. 2. De Java. XI.° Sous-genre. PADDAS ; Lozria, Auct. Bec très-court, large à la base, pointu, à mandibule su- périeure voûtée en dessus et à côtés comprimés. La queue médiocre, fourchue. 1° Gros-Bec Maïa; Fringilla Maia, Gm.; Enl., 109. De Timor. 2. Papa eRuN; Loxia fuscata, Vieill., Ois. ch., pl. 62. Des Moluques. 3° Panpa ou Cazrat; Lozia oryzivora, Gm.; Enl., 152, fig. 1; Vieill., Ois. ch., pl. 61; Sw., Zool. illust., pl. 156: Emberiza calfat, Lath., esp. 68. De Java ; natur. à l’Isle-de- France. Vit aisément en domesticité en Europe. 4 Gnos-Bec moucueré; Loria guttata, Vieill., pl. 68. Du Congo. 5.° Gros-Bec strié; Loria striata, CA ; Enl., 153, fig. 1. De Java. (Diard.) 6. Muweuz; Lozia atricapilla, Edw., pl. 3; Vieill., pl. 53. D’'Afrique. 7. JaAcomw; Loria molucca, Gm. ; Enl., 133, fig. 1 ; Vieill., Ois. ch., pl. 52. De Java. 8° Maïsan; Loria maja, Gm.; Enl., 109, fig. 1; Vieill., Ois. ch., pl. 56. De Java, de Timor. 446 OISEAUX NORMAUX. 9.” Gros-BEc Gris; Loxia cantans, L., Lath.; Vieill., Ois. cb, pl. 57. | 10." Gros-Bec GRIVELIN; Loxia brasiliana, Gm.; Vieill. pl. 49. Du Brésil. 11.7 Gros-BEc raACHETÉ; Loxia punctularia, Gm.; Enl., 139, fig. 1; le Domino, Vieill., pl. 50. De Timor. (Maugé.) 12.7 Gros-Bec LEucormore; Fringilla leucocephala, Vieill., Ois. ch., pl. 26. De la Nouvelle-Hollande. 4 13.° Douixo, Enl., 159, fig. 2; Loria variegata, Vieill., pl. 51; Loxia moluccana, Gm. De Timor. 14.° BENGALI MOUCHETÉ; Fringilla gutlata , Vieill. De Timor. (Maugé.) \ 15.° Gors-BEc roux-noir; Loxia angolensis, Gm.; Edw., pl. 152, fig. 2. Du Brésil. 16.7 Gros-Bec rounr; Loria madagascariensis, Gm.; Enl., 134, fig. 2; Brown, pl. 28, fig. 2; Vieill., Ois.. ch., pl. 63. Madagascar ; natur. à l’Isle-de-France. 17. Gros-BEc À VENTRE NotR; Loxria melanogaster , Lath. D'Afrique. 18.° Gros-Bec rascIéÉ ou cou couré; Loxia fasciata, Gm.; Vieill., pl. 58; Brown, pl. 27. Du Sénégal. ” 19.” Gros-BEc roNcEAU; Loxia ostrina, Vieill., Ois. ch., pl. 48 ; Coccothraustes ostrina, Vieill., Gal., pl. 6o. D’Afri- que: . 20.° Gros-Bec AzUvVERT; Fringilla bicolor, Vieill., pl. 20. De Timor. 21.° Gros-Bec À BEC ROUGE ; Loria sanguinirostris, Gm. ; Enl., 183 , fig. 1. D’Afrique. 22,7 TIssERIN A TÊTE ROUGE; Emberiza rubra, Gm.; et Frin- gilla erythrocephala, Gm.; Brown, pl. 28; Vieill., Ois. ch., pl. 268. De l'Isle-de-France. 25. Diocx ; Emberiza quelea, Gm.; Vieiil., pl. 22, 23 et 24. Du Sénégal. 24. BouvREUIL GITHAGINE; Fringilla githaginea, Licht.; Pyr- rhula githaginea, Temm., pl. 400, fig. 1 et 2. D'Égypte. 25.° Gros-BEc A VENTRE Noir ; Loxia melanogaster, Lath. ; Fringilla abyssinica, L.; Wonaree, Vieill., Ois. ch., pl. 26. Du Sénégal. 26° Gros-Bec sAUNE; Lozia javanensis. Jaune d’or; manteau PASSEREAUX. 447 brun; ailes gris et brun; face et gorge noir roux; bec et tarses jaunàtres. De Java. (Leschenault.) 27° Gros-BEc OREILLON BLANC; Fringilla otoleucus, Temm., pl. 269, fig. 1 et 2. Du Sénégal. XII.* Sous-genre. Les LOXIES ; Coccothraustes, Cuv., Vieill. Bec large à la base, robuste, puissant, à mandibule su- périeure voûtée, convexe, pointue, dépassant un peu l’'inférieure; bords du bec rebordés et droits; commis- sure légèrement oblique et déjetée en bas; côtés du bec aplatis ; ailes courtes. Queue alongée, deltoïdate, échancrée. 1. Le VerDier, Loria chloris, Gm.; Enl., 672, fig. 2. De France. 2.7 Le VERDIER DE CayENNE; Loxia flavigula. De Cayenne. 5. Le Sourcre ; Loria petronia, Gm.; Enl., 225. De France. 4 Le Gros-Bec rounrrE; Fringilla purpurea, Gm.; Wils. , pl. 7, fig. 4. Amérique septentrionale. 5.° Le Gros-Bec rose-corce; Loria ludoviciana, Gm.; Loria rosea, Wils., pl. 17, fig. 2; Enls, 53, fig. 2; Vieill., Gal., pl. 58. De l'Amérique septentrionale. 6° Le Gros-Bec carpiNaz; Lozxia cardinalis, Gm.; Enl., 37; Wils. , pl. 11, fig. 2. Des États-Unis, de la Caroline du sud. 7° Le Gros-Bec vrai cARDINAL; Loxia fulgens. Bec blanc; plu- mage rouge uniforme; point de huppe; rémiges et rectrices brunes. 8° Le Gros-Bec saxcuin; Loria hæmatina, Vieill., Ois. ch., pl. 67. 9.” Le Gros-Bec pe France; Loxia coccothraustes, Gm.; Enl.. 99 et 100. De France. (Atlas, pl. 59, fig. 2.) 10. Le Gnos-Bec DE LA Cuiwe; Loxia melanura, Gm. Bec jaune; tête noire. De la Chine. XIIL.* Sous-genre. Les PITYLES ; Pitylus, Cuv. Bec fort, puissant, large à sa base, comprimé sur les La ® x A côtés, renflé et convexe en dessus, pointu, à arête PR n. #) Lite Li à DE TR ls a ie rites ee deg en A Loi ' 448 OISEAUX NORMAUX. parfois assez marquée sur la mandibule supérieure ; na- rines nues, ouvertes sur le rebord du front; bord du bec renflé et comme largement denté au milieu; bords de la mandibule inférieure rentrés en dedans; ailes courtes; queue alongée, élargie, presque égale; tarses médiocres, robustes. 1.” Gros-Bec rLomBÉé, Mus. de Paris. Bec jaune; plumage bleu - brun ardoisé; devant du cou noir foncé. Du Brésil. (Delalande. ) 2.° Gros-BEc À Gosier BLANC; Loxia grossa, Gm.; Enl., 154. De Cayenne. (M. Poiteau.) 3.° Gros-BEc À Goster Norr; Loxia capsicum, Val., Mus. de Paris. Tête et gorge noires; plumage cendré en dessus, jaune buffle en dessous. Du Brésil. (Saint-Hilaire.) 4° Gros-Bec ÉRYTHROMÈLE; Loxia erythromelas , Lath., Syn., esp. 70; Vieill., Gal., pl. 59. De la Guiane. 5° Gros-BEc À GORGE 3AUNE; Loria portoricensis, Daudin, Ornith., t. Il, pl. 29; Pyrrhula auranticollis, Vieïll., Gal., pl. 55. De Porto-Rico (Maugé}. Femelle : Brun cendré sale. 6. Lox1e À TÊTE ROUGE; Loria rubriceps, Mus. de Paris. De Calcutta. (Dussumier.) 7. Gros-BEc FLaAvERT; Loria canadensis, Gm.; Enl., 152, fig. 2. Du Brésil. 8. Gnos-Bec »L1Eu; Loria cærulea, Gm.; Wils., pl. 24, fig. 6. De la Louisiane. 9.” Gros-BEc L’AzuLANE ; Loria cyanea, Vieill., Ois. ch., pl. 64; Edw., pl. 125. Du Brésil, de la Guiane. . 10. Gros-Bec À 2EC BoM8É; Loxia gularis. Gris enfumé ; trait derrière l’œil et gorge blancs; queue un peu fourchue. XIV. Sous-genre. PHYTOTOME; Phytotoma , Molina, Daudin. Bec court, très-épais, très-large à sa naissance, conique, à bords irrégulièrement dentés; mandibule supérieure garnie à sa base d’une forte dent; commissure angu- leuse et déjetée en bas; ailes courtes, arrondies, les troi- sième, quatrième , cinquième et sixième rémiges pres- PASSEREAUX, 449 que égales et les plus longues; queue médiocre, arron- die; tarses médiocres, scutellés. (Ex Leadbeater.) Payrorome BEc-DE-FER; Phytoloma ferro-rostre, Leadbeat., Trans. Linn.,t. XVI, p. 85. Brun; la tête, la gorge et la queue en dessus rousses ; bec noir; les ailes d’un brun fauve :longueur totale, cinq pouces quatre lignes. Observ. Cet oiseau ne serait-il pas le jeune âge du guifso- balito de Bruce, si peu connu et si incomplétement décrit ? Voyez Daudin, Ornith., t. Il ,pl. 28, fig. 1, p. 366. Quant au phytotoma rara de Molina, il n’a jamais, que nous sachions, été retrouvé depuis cet auteur. Le premier est d'Afrique, le second serait du Chili. XV.* Sous-genre. BOUVREUIL ; Pyrrhula, Briss., Cuv. Lorie, L. Bec très-court, très-gros, très-bombé, également renflé partout ; à mandibule supérieure convexe, moins haute que l’inférieure, terminée en pointe crochue, recour- bée, dépassant la mandibule inférieure ; bords un peu sinueux ; narines frontales peu visibles; ailes alongées, pointues, à deuxième rémige plus longue; queue deltor- dale, très-légèrement fourchue; tarses assez médiocres, robustes, scutellés. Observ. Bien que les auteurs aient caractérisé le genre bouvreuil avec assez de précision, plusieurs espèces se réunis- sent cependant par des nuances graduelles avec les loxies : c'est ce qui nous a décidé à le laisser comme sous-genre dans le grand genre fringilla. 1.” Bouvreurz onviNAIRE; Lozxia pyrrhula, Gm.; Enl., 145; Vieill., Gal., pl. 56. (Atlas, pl. 61, fig. 1.) Mäle : Tête et masque noirs; dos gris cendré ; dessous du corps rose vineux. Femelle : Gris vineux en dessous du corps. Var. : Panachée de rose , de blanc; à tête carnée. Var. : Noir intense. Jeune : Gris-brun sale. D'Europe , de France. 29 ed 450 OISEAUX NORMAUX. 2. Bouvreutz VERT-BRUNET ; Fringilla butiracea , Gm.; Enl., 341. Mûle : Front, tempes, ventre jaune d’or; dessus du corps vert olivatre. Femelle : Gris flammelé de brun et de gris. Du cap de Bonne-Espérance. (Delalande.) 3.” Bouvreuiz rourrre; Fringilla purpurea, Gm. De l’Amé- rQpe septentrionale. 4. BouvreuiL cARDINAL; Pyrrhula longicauda Vieill., Dict.; Loxia sibirica, Gm. Du Nord. 5° Bouvreurz ouvert, Cuv., Gal. de Paris. Bec noir; plu- mage gris-brun, olive en dessus, plus clair en dessous. 6° BouvrEUIL À GORGE NOIRE; Fringilla gutturalis, Edw. , pl. 362. Tête et cou noirs; dos cendré; ventre blanchâtre. De l'Amérique méridionale, du Brésil. (Saint-Hilaire.) 7 BouvrEUIL cENDRILLARD ; Pyrrhula cinereola , Temm., pl. 11, fig. 1. Du Brésil. (Saint-Hilaire.) 8.° BouvreuiL BouvroN ; Lozxia fusca et lineola, Gm.; Enl., 319, fig. 1. De Cayenne. 9.” Bouvreutz Mysir; Pyrrhula Mysia, Vieill., Ois. ch., pl. 66. De Cayenne. 10.7 BouvrEUIL FAUX BOUVRON ; Pyrrhula bouvronides. Tête et cou noirs; deux traits blancs sous la commissure ; dessous du corps blanc; dos et ailes noirs; un miroir blanc sur le milieu de celle-ci.! « | ei 4 Vel, SE.) 11. BOUVREUIL A ÉCHARPE; Pyrrhule torquata. Tête, dos et ailes noir intense; point de miroir blanc sur ces dernières; deux traits blancs à la commissure ; gorge noire ; plaque blanche sur le cou, puis une écharpe noire; dessous du corps blanc. Du Brésil. 12° BouvrEUIL A CRAVATE; Pyrrhula albocollaris. Tête et dessus du corps noirs; gorge noire; collier blanc, puis un collier noir ; flancs bruns; dessous du corps blanc. Observ. Les espèces n.* 8, 9, 10, 11 et 12, ont une grande analogie de formes et de couleurs. 13.° BouvrEUIL ROUSSATRE; Pyrrhula fuscescens, Vieill., Dict. 14. Bouvreuiz BouvERET, Enl., 204 , fig. 2; Loxia aurantia, Gm. D’Afrique. 15.° BoUvVREUIL A CRAVATE ; Loxia collaris, var. B., Gm.; Enl., 659, fig. 1. Du Brésil.. PASSEREAUX. 45a 16.7 BouvrEUIL A VENTRE ROUX ; Loxia minuba, Gm. ; Enl., 219, fig. 2; Loria bicolor, Gm.; Edw., pl. 83. De Cayenne. 17. BOouUvREUIL PETIT MOINE; Loxia fraterculus. Adulte: Tête noir mat; corps rouge de brique ; ailes et queue brunes. Var. : Corps de couleur tannée blanchatre. Var. : Corps pres- que blanc. Du Brésil. 18.° BouvreuIz PERROQUET; Pyrrhula falcirostris, Temm., pl, 11, fig. 2; Pyrrhula vwirescens, Mus. de Paris. Vert oli- vâtre ; dessous du corps gris roussètre. Du Brésil. 19. Bôuvreuiz vERr oz1vE; Pyrrhula viridis, Mus. de Paris. Vert; gorge jaune; dessous du corps vert jaunàtre; ailes au milieu variées de blanc, de noir et de jaune. 20. BouvreuiL TéLasco ; Pyrrhula Telasco, Less., Zool. de la Coq., pl. 15, fig. 3. Du Pérou, aux environs de Lima. CLXXXII.® Genre. BEC-CROISÉ ou CRUCIROSTRE : Crucirostra, Daudin; Lorie, Briss., Cuv. Bec alongé, très-comprimé, élevé, à arête vive, à man- dibules terminées en pointes recourbées et robustes, croisées en travers, le plus ordinairement à gauche; narines arrondies, latérales, ouvertes; base du bec revêtue des petites plumes avancées du front, couchées; ailes alongées , pointues, à première, deuxième et troisième rémiges plus longues; queue deltoïdale, fourchue ; tarses courts, gros, scutellés, robustes. 1. Bec-Croïsé MÉLANOrTÈRE ; Loxia curvirostra, Gm.; Enl., 218; Naum., pl. 110. D'Eugpe de France. (Atlas, pl. 61, fig. 2.) 2.° Bec-CROISÉ FAUX PERROQUET; Loxiapythio-psittacus, Bechst. ; Naum., pl. 109. Gris flammé de brun en dessus; gris teinté de roux en dessous. De Styrie. 3.” Bec-Caoisé LeucorTERE; Loxia leucoptera , Vieill., Gal., pl. 52; Loria falcirostra, Lath.; Dixon, App., Îtin.,t. II, p- 286, pl. 19. Du nord de l'Amérique. 452 OISEAUX NORMAUX. CLXXXIIL.® Genre. DURBEC ; Corythus, Cuv. Strobiliphage, Vieill., Loxia, L. Bec médiocre, épais, très-bombé, à peine comprimé sur les côtés; à mandibule supérieure convexe, large, ter- minée en pointe recourbée, dépassant la mandibule inférieure, qui est droite, mousse; arète peu marquée ; narines latérales, rondes, cachées sous des plumes cou- chées du front ; ailes moyennes, à première et deuxième rémiges les plus longues; tarses courts, gros, scutellés. Queue ample; deltoïdale, fourchue. Le Dunsec ; Loxia enucleator, Gm.; Enl., 135 , fig. 1 ; Edw., pl. 123 et 124; Strobilifaga enucleator, Vieill., Gal., pl. 53; Wils., pl. 5, fig. 2. Du nord des deux continens. (Atlas, pl. 57, fig. 2.) Observ. Il faudra sans doute réunir à ce genre celui nommé: PSITTACIN ; Psittacirostra , Temm. Bec court, très-crochu, un peu bombé à sa base; mandi- bule supérieure droite à la base, fortement courbée à la pointe; l’inférieure très-évasée, arrondie, obtuse au sommet; narines basales, latérales, à moitié fermées par une membrane couverte de plumes; pieds, trois doigts devant et un derrière; tarse plus long que le doigt du milieu; tous les doigts divisés, latéraux, égaux; ailes courtes, première rémige nulle, deuxième un peu plus courte que la trois Caractères donnés par M. Temminck, pl. col., texte.) PsiTTACIN ICTÉROCÉPHALE; Psittacirostra icterocephala, Temm. , pl. col., 457; Loria psittacea, Lath. Vert; tête et cou jaunes. Des îles Sandwich; à Owihihee. Observ. De légères différences dans le bec ; la nudité des narines et la proportion des premières rémiges font toute la distinction de ce genre avec le précédent. PASSEREAUX. 45 3 CLXXXIV.* Genre. COLIOU; Colius, L. Bec court, comprimé sur les côtés, à arête convexe, ter- minée en pointe obtuse; la mandibule supérieure légè- rement plus longue que linférieure ; bords du bec recourbés; narines ouvertes, petites, percées au milieu d’une membrane recouvrant une fosse nasale ample; ailes médiocres, à première rémige courte, deuxième et troisième les plus longues; queue à rectrices très- longues, roides, droites, étagées; tarses médiocres, très- robustes, fortement scutellés. Observ. Les colious sont d'Afrique, et possèdent tous une sorte de huppe fournie par les plumes làäches de l’occiput. 1.” Coriou Hurré puy SÉNÉGAL; Colius senegalensis, Gm.; Vieill., Gal., pl. 51; Enl., 282, fig. 2; Levaill., pl. 258; le Quiriwa. Bec blanc et noir; front roux; plumage cendré roux. Du Sénégal. 2.” Cozrou À pos BLANC; Colius leuconotus , Lath.; Colius ery- thropus, Gm.; Enl., 282, fig. 1; Daudin, pl. 27; Levaill., Afriq., pl. 257. Gris perlé; ventre blanc roussâtre ; dos blanc; croupion roux. Du cap de Bonne-Espérance. (Atlas, pl. 57, fig. 1.) 3. Corrau rayé; Colius striatus, Lath.; Sonn., Itin., pl. 74; Colius panayensis, Lath.; Levaill., pl.256. Bec en dessus noir, blanc en dessous; gris-roux strié trés-finement de brun. Du cap de Bonne-Espérance. Jeune : Revêtu de plumes poilues, gris-roux. _ CLXXXV." Genre. AMYTIS ; Amytis. n/£ Quoy et Gaim. Bec moyen relativement au corps de l'oiseau, peu élevé, comprimé sur les côtés, à arête convexe, peu marquée; à pointe de la mandibule supérieure aiguë, recourbée, dépassant légèrement l'inférieure, commissure ample ; bords légèrement recourbés; narines nues, percées en fente dans une mémbrane recouvrant les fosses nasales, * 454 OISEAUX NORMAUX. qui sont larges et profondes; ailes courtes; queue très- longue, à peine étagée; tarses longs, robustes, scutellés, Observ. Amytis, nom mythologique. Les oiseaux de ce genre représentent dans l'Australie les colious d'Afrique, de même qu'ils sont remplacés en Amérique par les embérizoïdes ou tardivoles. Leurs plumes sont rigides, étroites, barbulées. 1.” AMyTis NATTÉ; Amylis bextilis; MÉRION NATTÉ; Malurus textilis, Quoy et Gaim., Zool. de l’Uranie, pl. 23, fig. 1, p.107. Gris-roux; chaque plume striée de blanc dans je sens de sa longueur. Habite la Nouvelle - Hollande, baie des Chiens- Marins. (Atlas, pl. 67, fig. 2.) 2.° AMYTIS BLEU ET BLANC; Amwytis leucopterus ; Mérion leucop- tère, Malurus leucopterus, Quoy et Gaim., Zool. de l'Uranie, pl.235, fig. 2, p. 108. De la Nouvelle-Hollande ; baie des Chiens- Marins. XXIII. Famille, Les MÉSANGES. Synon. : les OEpithales, Vieill. Le bec court, comprimé, presque droit, aigu , pointu, denté ou entier, légèrement convexe en dessus , à mandibule supérieure un peu plus longue que l'infé- rieure ; les tarses médiocres, scutellés, grêles; les doigts soudés seulement à leur origine; l’ongle du pouce plus long que celui des autres doigts. CLXXXVI.® Genre. PARDALOTE ; Pardalotus, Vieill. Bec court, conique, obtus, convexe, comprimé sur les côtés; à arête convexe, à pointe échancrée ou simple- ment entamée; narines basales,"petites, nues, percées dans une membrane; ailes alongées, pointues, la pre- mière rémige la plus longue; queue courte, égale, à première et deuxième rémiges les plus longues; tarses médiocres , gréles, scutellés. Observ. Les auteurs placent les pardalotes à la suite des ma- nakins. Ils en ont, en effet, la plupart des caractéres, et l’es- PASSEREAUX. 455 pèce que nous avons nommée pardalotus pipra, tient des deux genres. Ils ont aussi des rapports avec les tangaras euphones, et sont ainsi le lien de transition qui unit ces trois genres. M. Cuvier les range à la suite des pie-grièches, après le genre béthy Le. 1.° PARDALOTE POINTILLÉ; Pardalotus punctatus, Vieïll., Gal., pl. 75; Temm., pl. 78; Pipra punctata, Shw. De la Nouvelle- Hollande, aux environs du Port-Jackson. 2.° PARDALOTE xurrÉ; Pardalotus cristatus, Vieill. Du Brésil. (Delalande.) 3. ParDALOTE PARÉ; Pardalotus ornatus, Temm., pl. 394, fig. 1. De la Nouvelle-Hollande. 4° PARDALOTE POIGNARDÉ ; Pardalotus percussus , Temm., pl. 394, fig. 2. De Java. 5.° PARDALOTE MANAKIN ; Pardalotus pipra, Less., Cent. zool., pl. 26. De l'Inde. CLXXXVII." Genre. MÉSANGE; Parus, L. Bec entier, court, conique, presque droit, subulé, très- pointu, à mandibule supérieure plus longue que lin- férieure, et légèrement recourbée au sommet; quelques petites plumes dirigées en avant sur la base du bec; narines arrondies, petites , en partie cachées par les plumes du front; tarses grêles, moyens, scutellés ; ailes à première rémige courte ou moyenne ; les deuxième , troisième, quatrième à peu près égales et les plus longues. Queue ou fourchue ou étagée, à douze rectrices. 1° Source Mi sanerts Parus, L. Bec épais, presque droit, pointu , aigu; tarses courts; robustes. S. 1. Queue alongée, légèrement fourchue. 1° Mésance norme, Levaill., Afriq., pl. 137, fig. 1 et 2. Noire ; ailes et queue bordées de blanc; épaules blanches. Du cap de Bonne-Espérance. (Delalande.) 4 456 OISEAUX NORMAUX, 2.7 MÉsanGE GRISETTE , Levaill., Afriq., pl. 138; fig. 1 et z (var.); le Petit deuil, Buff.? Tête, cou, devant du thorax et milieu du ventre noir intense; plumage cendré; jugulaires, flancs et bord, reste des ailes et des rectrices blancs. Du cap de Bonne-Espérance. 3.° MÉSANGE CHARBONNIÈRE ; Parus major, Gm.; Enl., 5, fig. 1. De France. 4° MÉSsANGE JAUNE ET NOIRE; Parus elegans. Tête, dessus et dessous du cou noir profond; jugulaire et dessous du corps jaune pur; ailes et queue noires, émaillées de blanc pur. 5.° MÉsANGE PETITE CHARPONNIERE; Parus ater, Gm.; Frisch, pl. 13; Buff., t. V, p. 400. De France. 6° MésancE car NEGRE; Parus atriceps, Horsf.; Temm., pl. 287, tig. 2. Des Indes (Sonnerat), de Java (Horsf.). 7. MésancE A TÊTE NOIRE; Parus atricapillus, Briss., t. III, pl. 29, fig. 1; Gm.; Wils., pl. 3, fig. 4. De l'Amérique septen- trionale. (Palisot de Beauvois.) 8. MÉésanGE NONETTE; Parus palustris, Gm.; Enl., 3, fig. 3. De France. 9.” MésanGEe HuPPéE; Parus cristatus, Gm. ; Enl., 503, fig. 2. De France. 10. MÉsANGE BICOLORE; Parus bicolor, Lath.; Wils., pl. 8, fig. 5; Catesby, pl. 57, t. I. Des États-Unis ; de la Norwége. Observ. Cette espèce est très-probablement le type du genre Mégistine, Megistina, Vieillot, et semble être aussi le Parus ignotus de Gmelin, le Parus Stromei de Latham. 13.7 MésanGE BLEUE; Parus cœruleus, L.; Enl., 3, fig. 2. Jeune âge : Vert olivàtre. De France. (Atlas, pl. cles 1.) 12.7 Mésance BLEUE ; Parus cyanus, Pall., Com. Petersb., pl. 13, fig. 1, et pl. 25, fig. 2 ,t. XIV ; Parus sœæbiensis, Sparm., pl. 15; Vieill., pl. 68. Du nord de l’Europe. 13. Mésance BLEUE DE TÉNÉRIFFE; Parus Teneriffæ : Parus eæruleus, var., Auct. Couronne et joues blanc pur; tête et cou noir-bleu indigo; dos bleu elair, ainsi que les ailes et la queue; dessous du corps jaune clair. De Ténériffe. (Maugé.) At aie “4 PASSEREAUX. 457 S. 2. Queue longue, étagée. 14.° MÉsANGE A LONGUE QUEUE; Parus caudatus, Gm.; Enl., 502, fig. 3. De France. 1I.f Sous-genre. REMIZ. Bectrès-mince, très-fin, très-aigu , à mandibules en alène et presque égales; tarses courts. Queue moyenne, légè- rement fourchue. 15° Remiz »'Eurore; Parus pendulinus, L.; Enl., 618, fig. 3, et 708, fig. 1; Vieill., Gal., pl. 70. D'Europe; de Turin. 16.7 Remiz D'ArriQuE; Parus capensis, Gm. Front noir; face blanchâtre, pruineuse; dessus du corps cendré, dessous olive roussâtre. Du cap de Bonne-Espérance. III. Sous-genre. MOUSTACHE. Bec court, peu haut, à mandibule supérieure convexe, recourbée, pointue, plus longue que l’inférieure; quel- ques petites soies à la commissure ; ailes courtes ; queue longue, très-étagée ; tarses minces. 17. MÉsaNGE MousTACHE; Parus biarmicus, L.; Enl., 618, fig. 1 et 2; Vieill., Gal., pl. 69. D'Europe. IV.‘ Sous-genre. FURCURIA. Bec assez épais, convexe, à mandibule supérieure poin- tue, peu recourbée; ailes concaves, quatrième rémige la plus longue. Queue très-fourchue, à rectrices déje- tées extérieurement. 18. Mésance pe Nankin ; Parus malabaricus, Lath. ; Sonnerat, Ilin., t. 11, pl. 114, fig. 2; Parus furcatus, Temm., pl. 287, fig. 1 ; Parus sinensis, Lath. ? ? De Manille. (Dussumier.) CLXXX VII." Genre. PITPIT ; Dacnis , Cuv. Sybyia , Vieill. Bec alongé, très-pointu, légèrement recourbé, arrondi, entier, peu comprimé sur les côtés, à bords lisses; les 458 OISEAUX: NORMAUX. deux mandibules très-aiguës à leur sommet; narines basales, percées dans une membrane nue ; ailes moyennes ; queue médiocre, deltoidale, fourchue ; tarses moyens, grêles, scutellés. Observ. Les oiseaux de c«> petit genre ont tour à tour été rangés parmi les sylvies ou les motacilles, ou à la fin des troupiales et après les caroriges et les oxyrhynques. Ils ont de grands rapports avec les n 1ésanges. 1° Prreir ven; Motacilla cy'anocephala, Gm. De la Guiane. 2° Prrerr szeu; Motacilla ca yana, Gm.; Enl., 669, fig. 2; Sylvia cayana, Vieill., Gal., 11. 165. Bleu glauque; calotte azur; front, dos, ailes et queue noir intense ; milieu du ventre blanc. De Cayenne. (Atlas, pl. 6 +, fig. 2.) 3. Prrpir Noir Er BLEU; Dacnis cyanater. Bleu aigue-marine ; front, devant du cou, manteau, ailes et queue noir velours. Du Brésil. XXIV.* Famille. Les TANGAR.AS, Cuv. Synon.: Tanagra, L.; les Péricalles, ,Pericalles, Vieill. Bec convexe, conique , mais toujours rnoins long que la tète, souvent assez court, épais, pointu ou recourbé, entier ou denté; mandibule supéi:ieure convexe en dessus, sans arête ; fosses nasales profondes, amples, . recouvertes d’une membrane; ailes :issez courtes, poin- tues; queue moyenne; tarses médiotres, robustes, scu- tellés, à doigts médiocres. CLXXXIX." Genre. OXYRHYNQUE; Oxyrhynchus, Temm. Bec médiocre, conique, tres-aigu, à mandibules droites, à bords lisses, arrondis à la base, comprimés vers la pointe; fosses nasales, amples, recouvertes d’une mem- brane à demi voilé; par les plumes du front, percée d'une fente nasale, étroite; ailes à quatrième et cin- PASSEREAUX. 459 quième rémiges plus longues; tarses courts ; assez forts, scutellés. Queue médiocre, presque rectiligne. OxYRHYNQUE EN FEU; Oxyrhynchus flammiceps, Temm. , pl. col. 125; Mikan, 5.° fasc. Huppe rouge et noire; plumage varié de vert, de jaune et de noir. Du Brésil. Observ. M. Mikan, dans le Delectus Floræ et Faunæ brasilien- sis, publié in-folio à Vienne en 1823, mentionne encore l'oryrhynchus serratus, qui nous est inconnu , et le cristalus, auquel il donne pour synonyme la pl. 49 des Illust. zool. de Swainson, qui nous parait être évidemment l’oxyrhynchus flam- miceps- CXC.® Genre. TANGARA ; Tanagra, L. Bec convexe; subtriangulaire à la base, conique, plus ou moins alongé, moins long que la tête, souvent court, assez épais, recourbé à la pointe et fortement denté; mandibule supérieure convexe, sans arèête; commissure ample, n’allant pas jusque sous lœil; bords du bec lisses, flexueux, renflés , rentrés ou dentés au ruilieu; fosses nasales profondes, amples, fermées d’une membrane; narines nues ou garnies de quelques poils roides, arrondies; ailes médiocres, à première rémige courte, les deuxième et troisième plus longues; queue moyenne, arrondie ou fourchue; tarses médiocres , robustes, scutellés. Observ. Les divisions proposées par les auteurs dans le genre tangara ont toujours été tres-variables, tant il est vrai que le bec, qui fournit les caractères employés, varie par ses pro- portions ou par les modifications de formes qu'il affecte ; c’est ainsi que M. Cuvier admet les six divisions suivantes : 1.° eu- phones où tangaras-bouvreuils ; 2.° tangaras gros-becs; 3° Langa- ras vrais; 4." tlangaras loriots; 5° tangaras cardinals; 6.” tanga- ras ramphocèles. M. Vicillot, dans le texte de la Galerie, démembre les tan- garas pour créer les coupes suivantes : 1.” némosie, nemosia ; 2." tangara, tanagra; 3.° habia, saltator ; 4° arrémon, arre- Eten dd, ds Vi 2 dut di 0 460 OISEAUX NORMAUX. mon; 5.° jacapa, ramphocelus ; 6° touit, pipilo; :7.° pyranga, pyranga; 8.° tachyphone, fachyphonus ; mais plusieurs de ses divisions ne différent de celles de M. Cuvier que par les noms. Les sous-genres que nous admettons parmi les tangaras, qui sont tous d'Amérique , sont les suivans: I." Sous-genre. CYPSNAGRA ; Cypsnagra. Bec convexe, conique, comprimé, peu haut, pointu, à mandibule supérieure débordant l’inférieure par une pointe légèrement recourbée; ailes pointues. Queue ample , deltoïdale, presque rectiligne. 1. TANGARA HIRONDELLE; Tanagra hirundinacea. Bleu noir en dessus; gorge roux vif; dessous du corps blanc tanné. Du Brésil. II. Sous-genre. EUPHONE; Euphonia, Desm. Les Euphones ou Tangaras-Bouvreuils , Cuv. Bec court, bombé ou convexe, denté, crochu, comprimé sur les côtés; ailes médiocres, dépassant à peine le croupion. Queue moyenne, deltoïdale, fourchue. 2° TANGARA DIADÈME; Tanagra diademata, Natt.; Temm., pl. col. 243; Pyrrhula cœrulea, Vieill., Gal., pl. 54; le Lindo bleu d'Azara, Mikan, 4.° fasc., 1825. Azur, huppe noire , rouge et blanche. Du Brésil. | 3." TANGARA A BANDEAU; Tanagra vwittata, Temm., pl. 48. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) .N 4° EUPHONE ORGANISTE; Pipra musica, Gm.; Enl., 809 , fig. 1 ; Vieill., Gal. , pl. sans numéro. De la Trimité, de la Martinique (M. Robin), de Porto-Rico (Maugé). 5° Eupnoxe TEiTé; Tanagra violacea, Lath., esp. 33; Enl., 114, fig. 1 et 2. De Cayenne. 6.7 EuroNE CHLOROTIQUE; Tanagra chlorotica, Gm. De la Trinité. (M. Robin.) (Atlas, pl. 55, fig. 1.) 7 EuPHoNE o11vEe; Tanagra olivacea , Desm. D'Amérique. 8° Euruone omBiticaL; Tanagra umhilicalis. Vert olive; de- PASSEREAUX. 461 vant du cou et ventre gris; milieu de l’abdomen et couver- ture inférieure rouge de brique. Du Brésil. (Delalande.) 9. EurHOoNE NEGRE; Tanagra cayennensis, Gm.; Enl., 114, fig. 3. Noir-bleu bronzé ; côtés et épaules jaune d’or. Du Brésil? 10. EUPHONE A VENTRE MARRON, Vieill., Gal., pl. suppl. Noir-bleu bronzé; épaules jaune d'or; ventre marron foncé. Du Brésil. 11. EUPHONE A VENTRE JAUNE-ROUX; Tanagra chrysogaster , Cuv.; le Lindo bleu doré, Azara. Corps en dessus et cou noir- bleu bronzé; ventre et thorax jaune-roux brillant. D’Amérique. 12. EuPHoNE À TÊTE BLEUE. Tête et cou azur; cou noir en avant ; dessus du corps bleu-noir; ventre et thorax jaunt-roux. Du Brésil. IIT.® Sous-genre. TANGARAS VRAIS, Tanagra, L. * Tanagra et Aglaia, Sw. Bec assez court, mais plus alongé que celui des euphones, convexe en dessus, à pointe recourbée, comprimée sur les côtés, à bords des mandibules légèrement renflés ; ailes brèves, pointues. Queue moyenne, fourchue. 13.” TaNGARA sEPTICOLORE; Tanagra tatao, Gm. Du Brésil et de la Güiane. 14." TANGARA DIABLE ENRHUMÉ; Tanagra mericana , Gm. Corps noir et bleu azur; ventre jaune. De la Trinité; des Antilles. Race plus grande : Corps bleu et noir, le bleu glaucescent; ventre blanc pur. Du Brésil. - « (Atlas, pl: 53, fig. 1.) 15. TANGARA TRICOLORE ; Tanagra tricolor, Gm.; Enl., 33, fig.2; Temm., pl, col., 215, fig. 1. Du Brésil. 16.° TANGARA A TÊTE BLEUE ; Tanagra cyanocephala, Temm., pl. 215, fig. 2. Du Brésil. 17. TANGARA vARIÉ; Motacilla velia, Gm. Du Brésil. 18.° TANGARA ROUVERDIN; Tanagra gyrola, Gm.; Enl., 133, fig. 2. De la Trinité. 19. TaNGArA syacou; Tanagra punctata, Gm.; Enl., 153, fig. 1. De Cayenne. etat cit Mn d nié 11 NN EEE él à J 0 nor EE à dé ri) " s TNT 462 OISEAUX NORMAUX. 20.° TaNGARA PETIT syacou. Corps en entier vert émeraude ; ailes bleuûtres. 21° TANGARA VERT-JAUNET; Tanagra viridis, Vieill.; Temm., pl. col. 36 fig. 3. Du Brésil. | 22. TANGARA À PLASTRON; Tanagra thoracica, Temm. Du Brésil. “ic D 23.° TANGARA CITRIN; Tanagra citrinella, Temm. Du Brésil. 24° TANGARA A AILES VERTES; Tanagra melanopis, Lath.? Gua- turimi, Auguste de Saint-Hilaire. Blond roux; devant du cerps, du thorax , du ventre, noir intense ; ailes vertes, à teintes bleues sur les bords Du Brésil. 25.° TançARA TÊTE Notre. Tête brune; derrière du cou roux blond ; ailes vert-bleu; gorge et devant du cou bleuûtres; flancs roux sale; couvertures inférieures roux vif. 26° TANGARA À CALOTTE ROUSSE. Tête roux vif; joues noirä- tres; deux traits gris sur la gorge; thorax verdàtre; milieu du ventre jaune buffle; ailes vertes. Du Brésil. (Delalande.) 27. TANGARA PASSsE-VERT; Tanagra cayana, Gm.; Enl., 202, fig. 2. De Cayenne. 28.° TaNGARA PÉRUVIEN, Desm.; Tanagra peruviana , Gm. Du Brésil. 29.° TANGARA À COIFFE NOIRE; Tanagra pileata, Gm.; Enl., 720, fig. 2. De Cayenne. 30.° TaANGARA ROUGE CAP; Tanagra gularis, Gm. De enne. 31.° TanGara ÉVÊQUE; Tanagra episcopus, Gm. De la Trinité. Var. : De taille plus forte. Du Brésil. . 32.” TANGARA PRÉLAT; Tanagra prelatus, Mus. de Paris; Ta- nagra palmarum , Wied ? Cendré bleuâtre en dessus; cendré pâle et verdàtre en dessous; ailes vertes. Femelle : Olive rous- sâtre. Du Brésil. (Delalande.) 33.° TANGARA ARCHEVÊQUE; Tanagra archiepiscopus , Desm, Bleu azur à reflets violets; épaules jaune d’or; aïles bleu et noir. Du Brésil. IV.‘ Sous-genre. TACHYPHONE; Tachyphonus, Vieill. Les Tangaras-Loriots, Cuv. Bec alongé, convexe, comprimé sur les côtés, à bords rentrés, à mandibule inférieure renflée en dessous; PASSEREA UX. : 463 ailes dépassant à peine le crovipion; tarses médiocres. Queue ample, arrondie, à penne échancrée. 34.° TaxGARA À GORGE sAIGNANTE. N'oir-bleu bronzé; tout le devant du cou d'un rouge de sang. 55° TaxGana De Vicors; Tachyphonus Vigorsii, Sw. Noir- bleu bronzé; une petite huppe rouge fulgide sur le milieu de la tête, Du Brésil. 56. TacnyPHONE LEUCOrTÈRE; Tachyphon us leuc opterus, Vieill., Gal., pl. 82; Tanagra nigerrima, Gm.; Er, 179, fig. 2; Orio- lus leucopterus, Gm., Lath. Noir; épaules blanches. Var. : Pa- nachée de roussâtre; queue roux vif. Femelle : Entièrement rousse. Du Brésil, de Cayenne. 57.° TacHYPHONE A HUPPE ROUGE; Tanagra cristata, Gm.; Enl., 7, fig. 2, et 501, fig. 2. Du Brésil. 38° Tacavrmone DE Sucn; Tachyphonus Suchii, Sw., Journ. of sc., n.° 39; Less., Cent. zool., pl. 56 ; Olivâtre ; huppe jaune ; dessous du corps fauve pâle. Du Brésil. 39.° TacayPHONE ou1VE ; Icteria dumicola, V ieill., Gal., pl. 65 ?? Corps en dessus, ailes, queue vert-olive wniforme; tour des yeux jaune ; dessous du corps roux cannelle:. Du Brésil. 40." TACHYPHONE HOUPETTE; Tachyphonus c:ristata , Gm.; Enl., 301 , fig. 2. De l'Amérique méridionale. 41. DAcayPHONE PALMISTE; Turduspalmarurm, Gm.; Enl.,539, fig. 1. Des Antilles. (Atlas, pl. 53, fig. 2.) 42. TACHYPHONE BLEU ET JAUNE; Pyranga cyanicterus, Vieill., Gal., pl. 81. Tête, cou, thorax, dos, ailes bleu azur, à re- flets verts; ventre jaune d’or. 43." TACHYPHONE À ÉPAULEITES BLEUES. Dessus du corps vert glauque ; épaules azur; gorge , joues et tout le dessous du corps d’un beau jaune: Femelle : Olive jaunätre. Du Brésil. 44" Tac#YrHONE somrrueux ; Tachyphonus somptuosus. N'oir velours en dessus ; calotte jaune d’or ; épaules bleu azur; aires et queue noires, bordées de vert glauque ; dessous du corps jaune pur. 45. TACHYPHONE SANGUINOLENT ; Tachyphonus sanguinolentus, Less., Cent. zool., pl. 39. Front, joues, gorge, dos, ailes. VIENNE ON, OUR PTE DT MP ONNNNT ATE T Î 464 OISEAUX NORMAUX, ventre et queue noirs; occiput, cou , thorax, croupion, région anale rouge de sang. Du Mexique. 46° TANGARA oL11VET ; Tanagra olivacea, Gm. Des États-Unis. (M. Milbert.) 47. TANGARA A MIROIR; Tanagra speculifera, Temm., pl. col. 36, fig. 1 et 2. Du Brésil. V.® Sous-genre. HABIA Saltator, Vieill. Tangaras Gros-Becs, Cuv.; Spermagra, Sw. Bec élevé, robuste, alongé, comprimé sur les côtés, à bords lisses; ailes dépassant le croupion; tarses alongés, robustes. Queue ample, notablement échancrée. 48. TANGARA A POITRINE ORANGÉE. Mâle : Tête ét cou azur; front, tour des yeux et manteau noirs; ailes, queue noires, bordées d’azur ; poitrine orangée; ventre jaune; bec noir en dessus , jaune en dessous. Femelle : Olive grisâtre ; épaules bleuûtres. 1 49.” TANGARA A GORGE BLANCHE. Front et joues noirs; gorge blanc pur; corps cendré ; ailes noires à miroir blanc ; rémiges brunes; queue noire et blanche; milieu du ventre blanchâtre. # 5o.° TANGARA A CAMAIL; Tanagra atra, Gm.; E fig. 2. Du Brésil. 51.° TANGARA A LUNETTES; Tanagra conspicillata, Mus. de Paris; Tanagra atra, Fem.? Du Brésil. 52.° TanGara Roux. Calotte olive; front, cou, tout le des- sous du corps, les ailes et la queue roux ferrugineux. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) 53.° TANGARA DOUBLE CROISSANT. Bec noir et rougeâtre ; plu- mage noir bronzé en dessus et devant le cou; dessous du corps blanc; deux croissans noirs sur le haut des flancs. De Cayenne. 54.° Faux GRAND TANGARA. Front, joués et un collier en croissant descendant sur le thorax noirs; gorge blanc roux, ainsi qu’un trait derrière l'œil; corps gris en dessus, tanné en dessous. Du Paraguay. PASSEREAUX. 465 55.° Gran TANGARA; Tanagra magna, Gm.; Enl., 205, Sal- lator olivaceus, Vieill., Gal., pl. 77. Du Brésil, de Cayenne. (Atlas, pl. 55, fig. 2.) 56.° TanGara GRiverRT; Tanagra cayennensis, Gm.; Enl., 616. De Cayenne. ) 57.° TanxGARA ORIFLAMME ; Tanagra flammiceps, Wied;Temm., pl: 177. Du Brésil, de la Trinité. VI.® Sous-genre. EMBERNAGRE; Embernagra. 4 Les Tangaras-Bruants. x LA - A L . . “ Bec alongé, conique, à arète presque droite, pointue, à bords renflés, bordés ; narines ouvertes, rondes; ailes courtes, dépassant à peine le croupion ; queue longue, inégale , comme étagée, à rectrices terminées en pointe; tarses longs, forts, robustes. 58.7 TANGARA FABIALATU ; Tanagra fabialatu, Mus. de Paris. De la Plata. 59.° TANGARA DES BUISSONS ; Tanagra dumetorum, Mus. de Paris. Vert olivatre en dessus, gris-brun sur la face et tout le dessous du corps. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) : Mr ._ … VII.f Sous-genre. PYRANGA. A : Les Tangaras -Cardinals, Cuv. Bec alongé, robuste, comprimé sur les côtés, convexe, à narines frontales, à pointe peu recourbée; bords de la mandibule supérieure souvent dentés au milieu, mandi- bule inférieure arrondie en dessous, à bords lisses et membraneux; ailes alongées, pointues; queue longue, fourchue; tarses médiocres. Go.” TanGana pu Canana; Tanagra rubra, Gm. Rouge; ailes et queue noires. De l'Amérique septentrionale. (Atlas, pl. 54, fig. 1.) 61.” Tancara pu Mississiet; Tanagra Mississipensis, Gm.; Enl., 741. Mâle : Rouge; les ailes et la queue rouges. Jeune : Panaché de jaune. Femelle : Olive en dessus, jaune en dessous. 30 466 OISEAUX NORMAUX. 62° TanGaRA VARIÉ; Tanagra Mississipiensis, fæmina, Mus. de Paris. Bec noir; front, gorge jaune orangé; dessous du corps jaune, avec flammèches brunes longitudinales, nombreuses; corps en dessus vert olivètre , avec flammettes. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) … 63° TancarA A GoRGE RAYÉE. Bec plombé; tête, cou et manteau bruns; ailes et queue cendré brun ; gorge jaune , très- finement rayée de noir; thorax et ventre jaune d'or. De l'Amé- rique septentrionale, VIII." Sous-genre. JACAPA ; Ramphopis et Ramphocelus, Vieill. Les Tangaras-Ramphocèles, Cuv. Bec robuste, comprimé sur les côtés, épais, à bords de la mandibule inférieure recouverts par ceux de la su- périeure; les branches du demi-bec inférieur renflées sur les côtés et garnies d’une plaque nacrée; narines arrondies ; deuxième , troisième et quatrième rémiges les plus longues; ailes courtes ; quete moyenne, arron- die; tarses minces. 64.° TanGarA JAcara; Tanagra Jacapa, Gx : 128. Müle : Pourpre obscur en dessus, brillant en des Île : Brunûtre, avec teinte pourprée; queue et ailes s. Du Brésil, de la Guiane. (Atlas, pl. 54, fig. 2.) 65.° TANGARA scAR PR coccineus, Vieill., Gal., pl. 79; Tanagra brasilia, L.; Enl., 127, fig. 1. Mâle : Rôkge vif; queue et ailes noires. Femelle : Verdätr re-brun en dessus, jaunàtre en dessous. Du Brésil. 66.” TANGARA FLAMBOYANT; Tanagra ignescens, Less., Gi. zool., pl. 24. Masque noir; plumage rouge de feu; dos, ailes, queue et milieu du ventre d’un noir profond. Du Mexique. e far! . . Observ. Nous ne connaissons que par une citation le tanagra nigrogularis, représenté par Spix, pl. 47 de ses Oiseaux du Brésil, et que M. Cuvier classe à la suite des ramphoceles. PASSEREAUX. 467 III. Sous-ordre. Les PASSERI-GALLES. Bec alongé, mince, convexe, renflé à l’extrémité, qui est recourbée ; les narines longitudinales; les tarses scu- tellés, emplumés jusqu'au talon, terminés par quatre doigts, l'extérieur soudé à l'interne intimement; Ze pouce articulé au niveau des trois doigts antérieurs (il est remonté chez les gallinacées , et au niveau des doigts antérieurs chez tous les passereaux) : formes mas- sives des gallinacées. L" Famille. Les COLOMBES ; Colombidées , Leach. Synon. : les Péristères, Dum. ; les Colombins, Vieill. Bec médiocre, comprimé, à base garnie d’une peau molle, renflé à son extrémité ; narines percées dans une mem- brane latérale; tarses terminés par quatre doigts par- tant d’une même division, le pouce portant à terre; les doigts divisés, à membrane inférieure épaisse et les débordant ; les tarses scutellés ou aréolés. CXCI.® Genre. COLOMBE ; Columba, L. Bec cre, alongé, droit, comprimé sur les côtés, renflé à la pointe, à base garnie d’une peau molle; souvent le tour des yeux nu; mandibule supérieure recourbée à la pointe, convexe, plus longue que l'in- férieure; narines latérales et médianes, percées dans une peau nue ou garnie d'une écaille convexe en des- sus ; tarses médiocres, plus ou moins robustes, nus ou à demi emplumés; ailes alongées, pointues, à deuxième rémige la plus longue. Queue variable, à douze ou quatorze rectrices. I." Sous-genre. VRAIS PIGEONS; Columba. Bec alongé , mince; la queue longue ou moyenne; tarses scutellés en devant par lamelles régulières. 468 OISEAUX NORMAUX. 1° Race. Les PICEONS. Bec mince; narines recouvertes d’une lame renflée, con- vexe; tarses emplumés jusqu’audessous du talon, par- fois garnis de plumes jusqu'aux doigts. Queue ample, légèrement échancrée. * Prcrox nAMIER ; Columba palumbus, L.; Enl., 316; Temm., pl. 1. D'Europe. 2.° Piceon 81zET ; Columba livia, L., Temm., pl. 12; Enl., 510, 110 et 466. De Ténériffe, de France. ° Piceon coromein; Columba ænas, L., Temm., pl. 11; Frisch, pl. 159. Gris cendré; gorge rose vineux; ventre gris; écailles irisées sur les côtés du cou. Queue grise, terminée par une raie noire. Variétés : Blanche; chocolat; pigeon romain ; jacinthe ; bizet domestique; feu domestique; glouglou; pattu ; noyer; culbutant; nacré; à tête et queue blanches; pigeon domestique hirondelle ; heurté; cravate ; à ventre chocolat ; huppé fauve ; marron irisé. D'Europe. 2.° Race. Les MUSCADIVORES. Bec du mâle fréquemment surmonté au temps des amours d’une loupe graisseuse, arrondie; narine dies, percées en avant de cette caroncule lorsqu te : le bec, alongé, n’est renflé qu’à l’extrémité. Les ailes D ) 4 sont alongées, pointues; la queue ample, légèrement échancrée; tarses épais, larges, à doïgts gros, garnis de scutelles élargies. Observ. Toutes les espèces sont de grande taille, et vivent dans les iles Moluques ou sur les terres Australes. 4 Coromre muscAnivore ; Columba ænea, Lath.; Quoy et Gaim. , Ur. , pl. 29; Temm., pl. 4 ; Enl. , 164. Elle varie légère- ment suivant les localités où elle vit. De l'ile de Waigiou (MM. Quoy et Gaim.), Java, Sumatra. 5.” CoLomrE ocÉANIQUE ; Columba oceanica, Less. , Cog., pl. 41. L'ile d'Oualan. 6. Coromse carisrRATE; Columba capistrata, Temm., pl. 165. De Java. w+ PASSEREAUX. 469 7° Corouse PiNoN; Columba Pinon, Quoy et Gaim., Ur., pl. 28. De Rawack, ile Waigiou. . 8.° CoLomBE À LUNETTES; Columba perspicillata, Temm., pl. col., 246. Java. (M. Labi dière.) 9. Coromre GÉANTE; Columba spadicea, Lath., Ind., pl. Go; Ten. , Pig., pl. 1. Nouvelle-Zélande. (Lesson.) * Corouse Zoé; Columba Zoë, Less., Coq., pl. 39. De la Neuve Guinée. * CocomrE MAGNIFIQUE; Columba magnifica ,Temm. , pl. 163. De La Nouvelle-Galles du sud. (Lesson.) 12.° CoromrEe vierGE; Columba puella, Less., Zool. de la Cogq., texte. De la Nouvelle-Irlande. 13.7 Coroure Lucruose; Columba luctuosa , Femm., pl. col., 247. D'Amboine. 14. CoLomBE Marine; Columba alba, Lath.; Columba litto- ralis, Temm., Pig., pl. 7. D'Amboine. (M. Labillardière.) 8. Race. Les VRAIES COLOMBES. Bec alongé, renflé à l’extrémité , qui est recourbée; na- rines recouvertes par une lame renflée, fermant en partie les fosses nasales; le tour des yeux nu; les tarses emplumés jusqu'au talon, minces, alongés ; les ailes alongées, pointues. La queue un peu fourchue. 15.° Corowre crivecée; Columba armillaris, Temm., Pig., pl. 6. De la Nouvelle-Hollande. 16.” CocomBe RAMERON; Columba arquatrir, Temm., Pig., pl. 5; Levaill., Afriq., pl. 264. Du cap de.Bonne-Espérance. 17. COLOMBE À QUEUE ANNELÉE ; Columba caribæa , Lath.; Temm., Pig., pl. 10. De Porto-Rico. (Maugé.) % Corowse RAmIRET ; Columba speciosa , Lath.; Temm., gi ; Eul., 213. De Cayenne. s,% * COLOMBE À CALOTTE BLANCHE ; Columba leucocephala, Läthe De arte, Rico. (Maugé.) . 20. CoLoMBE À NUQUE ÉCAILLÉE ; Columba portoricensis, Temm., Pig., pl. 15. De Porto-Rico: (Maugé.) “ D . + L 21. Coromee À AILES roncruées. Corps en entier d'un vineux violâtre ; ailes vineux et brun, ponctuées de blanc. 22.9 Cocomse nousie-coLuign. Corps rose vineux, plus vif ‘ 470 OISEAUX NORMAUX. sur la tête et le cou; écailles des côtés du cou grises, rayées de blanc pur et bordées de noir intense ; toutes les plumes écail- leuses du dessous rose vineux, bordées de noir; ailes gris- roux vineux; bas-ventre gris de cendre. Queue brune. 23.” Coromre roussarp ; Columba guinea, Lath.; Temm., pl. 16; Levaill., Afriq., pl. 265. Du Cap. (Delalande.) 24. Coromge souNuD ; Columba gymnopthalmos ; Temm., pl. 18. Du Brésil. 4,° Race. Les COLOMGAILES. Bec épais, fort, élargi, enveloppé à la base d'une peau nue; joues nues, papilleusesgtarses courts, épais, em- plumés jusqu’au milieu ; queue rectiligne , médiocre; plumes de la tête et du cou rigides, étroites, lancéo- lées, comme hérissées. 25° CoromBEe HnÉrissée ; Columba Franciæ , Lath.; Temm., pl. 19; Levaill., Afriq., pl. 267. De l'Isle-de-France. 26.” Coromse 81Eur. Tête noire; cou et thorax gris-brun glacé; tout le corps bleu indigo ; région anale variée de blanc; queue rouge de sang en dessous et au milieu; doigts jaune serin. 27.” Coromse RoUGE-cAr ; Columbarubricapilla, Lath.; Temm., pl. 20. Des iles de l'archipel indien. 5.° Race. Les COLOMLINES. Bec mince, renflé au bout; narines recouvertes par une lame voûtée ; tarses médiocres , cachés à demi par les plumes du talon ; doigts minces, alongés. Queue mé- diocre , arrondie. sf + Pa A7 28 Corouse Lagranor; Columba elegans, Temm., pl. 22. De la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hollande. ” 29.° Coromee LumACHELtE; Columba chalcoptera, Lath.; Temm., pl. &. Nouvelle-Hollande. (Maugé.) 30.7 CoLomBE ROUSSETTE; Columba rufina , Temm. , pl. 24. Brésil (Saint-Hilaire), Cayenne. 31° CoLomse 34SEUSE ; Columba locutrix, Wied; Temm., pl. 188. Du Brésil. (Delalande.) 2 ts et » CLR © és À s Pod dt: l PASSEREAUX. 4 \ G.° Race. Les TURrERTS; Peristera ; Sw. Bec alongé, assezrecourbé, mais peu convexe à la pointe; fosses nasales en rainure longitudinale, recouvertes par une membrane; narines en scissure oblique au mi- lieu du bec; ailes alongées, pointues; queue arron- die, médiocre ; tarses assez longs , complétement nus, à doigts faibles. 32.° Coroure TurvERT ; Columba javanica, D : Temm. , pl. 26; Enl., 177. De Timor (Maugé), de Sumatra (Duvau- ses Nouvelle-Guinée (Lesson). 5.° Coromre Pamrusan# Oolumba Pampusan , Quoy etGaim., Ur. , gl: 30. Des iles Mariannes. ‘ 34." CoLomBE À NUQUE VIOLETTE ; Columba violacea, Temm., pl. 29. De Saint-Thomas. (Maugé.) À 35.” CoromrEe A MASQUE BLANC; Columba larvata, Temm., pl. 51; Levaill., Afriq., pl. 269. Du Cap. 56.” Coroure éryYrnrorrÈRE ; Columba erythroptera, Lath.; Temm., pl. 55. Des iles Mariannes. (Quoy et Gaimard.) 7° Race. Les Pr1IINOPES ; Ptilinopus, Sw., Zool. Journ. , nu.” XI, p. 560. Bec peu renflé, à narines médianes, percées oblique- ment en devant de la membrane qui couvre les fosses nasales; tarses courts, robustes, épais, emplumés jus- qu'au milieu; ailes pointues. Queue arrondie, flabelli- forme, Observ. Toutés les espèces sont des iles Fo de la Ma- laisie. pe Coromse À oREILLON BLANC; Columba Dee ? l. 289. De Manille. (M. Dussumier.) ttc Coroure runGmISs; Columba melanocephala , Lath.; Enl4.s" 214; Temm., pl. 30. De Java. 30." COLOMBE BLEU-VERDIN ; Columba cyanovirens , Less. , Coq. 1 pl. 42, fig. 1. De la Nouvelle-Guinée. 4o.” Coroure vente; Columba virens, Less., Cog., pl. 42, fig. 2. De la Nouvelle-Guinée. l Se - R labs. ‘5 + y É ss = LC L LA 2 # À OISEAUX NORMAUX. N 41.° Coromse JaAMpBou ;. Columba Jambos, Lath.; Temm. , pl. 27. De Malacca. (M. Dussumier.) | 42° CoLomse A cROUrION D°08 ; Columba porphyrea, Reinw. ; Ten; pl. 106. De Java. (Diard.) " 43. Coromre kuruKkuRU ; Columba purpurata , Lath.; To Pig., pl: 54. Tête purpurine, bordée de jaune; ailes et ‘dos verts, ponctués de bleu; queue vert-bleu, bordée de jaune ; gorge jaune; thorax gris-jaune; ceinture jaune; milieu du ventre vineux; ventre orangé; ÉENTÉTIurES inférieures jaunes. Queue brune en dessous. De Timor. (Maugé.) 7 Æ 44 Coromse Des Marranxes; Columba roseicapilla : Columba purpurata, Mus. de Paris; Ptili purpuratus , Var. : Regina, Sw., Zool. Journ., n.° 4, p. me pourpre vif, cerclée de jaune päle; ailes et dos verts, avec des taches bleues; gorge blanchätre ; joues grises ; thorax et devant du cou gris-roux ; milieu du ventre rose vineux; ventre et couvertures infé- rieures orangé. Queue blanche en dessous. Des iles Mariannes. (Exp. Freycinet.) 45° Coromse D'O-Taïrr; Columba taitensis, Less., Zool. de “ la Coq., texte, t. I, p. 297. Calotte rose SALE, bordel de jaune faible ; corps en dessous gris-cendré uniforme, dessus vert-doré, à reflets cuivrés; queue terminée par une raie bétohitre: caroncuüles orangées sur le bec, qui est plombé; A tarses orangés. Habite O-Taiti. Obsers. M. Tente, dans son magnifique ouvrage sur les pigeons, décrit une colombe Poukiobou, comme d'Otaïti, Columba superba, Temm. , pl. 55, p. 75, qui nous est inconnue. 0 # . 8° Race. Les TOURTERELLES. > peu épais, peu renflé; narines recouvertes +? pa lame cornée, convexe, voûtée; tarses médio- ÿ “ 4 Cum en devant, emplumés jusqu'aux talons; ; “LE & # a P 3 r À ailes longues, pointues. Queue alongée, arrondie. 46. ToURTERELLE ÉMERAUDINE ; Columba afra, Temm. , pl: 57; Lévaill,, 271. Du Cap (Delalande), du Sénégal. 47° TOURTERELLE TAMBOURETTE ; Columba As * Temm. : Levaill., pl. 272. D’Afrique. F7 + LE de - : | je PASSEREAUX. 43. TourTERELLE G EOrrOr Columba Geoffroyi, Temm., pl. 57. Du Brésil. : 49." TOURTERELLE A DOUBLE COLLIER ; Columba bilorquata, Temm., pl. 40. Du Sénégal , du Cap, de Sumatra. 50.” Tourrerezze Dussumier; Columba Dussumieri, Tu, pl. 288. De Manille. (Dussumier.) DL." TOURTERELLE TERRESTRE ; Columba humilis, Temm., pl. 258.et 259. Du Bengale. (Duvaucel.) ’ 52° Tounrerezce LevaizzaNT ; Columba Levaillantüi, Temm. Du Cap. L dl r 53." Tourtererre vineuse; Columba vinacea, Temm., Pig., pl. 41. De Cayenne. æ: : | . 54." TourTerELce D'EUR Columba turtur, L., Temm., pl. 42. De France. # 55.” TourrereLre PEINTE; Columba pic!a, Temm. Des iles Mariannes (MM. Quoy et Ésim ), de Madagascar (Delalande). 56° TourTERELLE A NUQUE PrERLÉE ; Columba tigrina, Temm., pl. 43. De Java. s 57. ToURTERELLE BLONDE; : Coita À risoriæ »Lath. 5 Temm., a pl. 44; Enl., 161 et 244. Des iles Tonga. | 58. ToURTERELLE MAILLÉE ; ; Colinqsénegeleusté} Gall Ton. à Pig., pl. 45: Columba cambayensis, Gm.; Levaill., Afriq., pl. 270. Du Cap VE D , d'Égypte (Olivier, Savigny). 9. Race. Les Cozomr1-TURTURES; Ectopistes , Swainson ; Macrouræ, Lath. " r Bec mince, renflé à l'extrémité; les fosses nasales revé- queue lose ou très-longue, très- étagée. % ur À Pig., pl. 48 ; Catesby, pl. 23. Des États-Unis. nille. tues Pine membrane, les narines percées e ‘travers au milieu; les tarses rh faibles, :sc és; ae 2 0e 59.°, Cozomse voyaceuse; Columba miraris, Le 60.° COLOMBE PHASIANELLE ; Columba phasianella , Ted pl. col. 100; Columba amboinensis, Lath. (Jeune de l’année). Ma- 61.” Corouse Reinwanptr; Columba Reinwardisii, Temm., pl. col., 248. Nouvelle-Guinée. ( Lesson.) ® 4 r, (TPS Er PEN CPS UE CAPTER, L'AIR OISEAUX NORMAUX. 62.7 Corowse Tourte; Columba carolinensis, Lath.; Temm., Pig., pl. 50; Enl., 175. Brésil, Porto-Rico, Caroline du sud, New-York. 63.” Coromree Maucé; Columba Malgei, Temm., pl. 52. De Timor. 64. Coromse ÉcaILLÉE; Columba squammata, Temm., Pig., pl. 59. Du Brésil. 65. CoroMBE A LARGE QUEUE; Columba moluccensis, Lath. ; TFemm,, pl. 47. De l'Isle-de-France, des Moluques. 66.2. CotomrE TOURTELETTE; Columba capensis, L.; Enl., 140; Temm., pl. col,, 341, fig. 2, et Pig., pl. 53. Du cap de Bonne- Espérance ? 67." CoLoMRE TOURTELLINE; 5 venusta, Temm., pl. col., 341, fig. 1. Du Brésil. 68.” Coromre LonçGur ; Columba lophotes, Temm., pl. col., 142. De la NouvelleHollañde. 69. CoromseMacquariE; Columba Macquaria, Quoy et Gaim., Ur., pk 81. Des iles méridionales de la Nouvelle-Hollande. . + Le Li si 10.° Race. Les COzOmBI-GALLINES ; Chamepelia , Swains, Bec mince, renflé à l'extrémité; fosses nasales profondes et revêtues d’une membrane; narines médianes , ou- vertes en avant; tarses alongés, robustes, scutellés, nus au-dessus du talon; ailes médiocres: Queue moyenne , arrondie. 70. CoromBr - GALLINE PYGMÉE ; Columba minuta, Lath.; 116; Enl., 245, fig. 2. Du Brésil. omp1-GALLINE CocoTzIN; Columba passerina, Lath. ; 14; Vieill., Gal., pl. 146; Enl., 243, fig. 1. Des FR MES e Lima. 2.° Coromri-GaLuINE Tazracori; Columba talpacoli, Lath. ; Terme, pl. 12. Brésil. 75. Cocompr-GALLINE POIGNARDÉE; Columba cruenta et san- guinea , Lath.; Temm., pl. 8; Sonnerat, Itin. De Manille. 74. Coomet - GALLINE A FRONT Gris; Columba frontalis, Temm., pl. 10. Du Brésil, de la Guiane. [2 PASSEREAUX. 475 11. Race. Les COzOmBzI-COIINS. Bec médiocre, assez renflé; narines obliques, ouvertes en devant des fosses nasales; une membrane nue par- tant de la commissure du bec, et en longeant les yeux; les ailes moyennes; la queue un peu échancrée; tarses alongés, nus, comme chez les colombi-gallines. 75. Cocomei-Garune rouviozer; Columba martinica, Gm.; Enl., 141, 162; Temm., pl. 5 et 6; Levaill., Afriq., pl. 262. Brésil, Guiane, Porto-Rico. 12.° Pace. Les INICOM BARS. Bec assez épais, voûté, convexe et renflé à la pointe, comprimé sur les côtés; narines latérales en fente, percées au-dessous de la peau nue, renflée, caroncu- liforme, recouvrant la base du bec; plumes du cou longues, étroites, contournées ; ailes aussi longues que la queue; celle-ci très-courte, arrondie; tarses courts, forts, scutellés. 76. Corompr-GaLziNE À camairz, Levaill., Afriq., pl. 279; Columba nicobarica, Lath.; Enl., 491. Manille, la Nouvelle- Irlande. If." Sous-genre. COLOMBAR , Levaill. Vinago, Cuv.; Treror, Vieill. Bec court, épais, robuste, convexe, renflé, comprimé sur les côtés; fosses nasales recouvertes en entier d’une membrane; ailes moyennes; queue courte, cu- néiforme ; tarses courts, robustes, scutellés, em um jusqu'au talon. : 4 o 77." CoromBan Mairsou; Columba australis, Lath.; Temm., pl. 5; Enl., 111. Madagascar. 78.° Corompan A QUEUE YOINTUE; Columba oxyura, Temm., pl. 240. Java. (Diard.) 79. Cocomsan cArELLE; Columba capella, Temm. , pl. col. 145. Java. ” et a RES 5 d'en a AE EE Fo nt re à ue LS 476 OISEAUX NORMAUX. 80.” CoromBar cOMMANDEUR; Columba militaris, Temm. Du Bengale. (Macé.) 81° Cocomsar warzrA; Columba abyssiniea, Lath.; Temm., , Pig., 8 et 9; Bruce; Levaill., Afriq., pl. 276 et 277; Vieill., Gal., pl 145. Sénégal. (Atlas, pl. 80, fig. 1.) 82.° CoLoMBAR AROMATIQUE; Columba aromatica , Lath. ; Enl., 363; Temm., pl. 57; Brown, pl. 20. Java. 83." Coromgar 101300; Columba vernans, Lath.; Enl,, 138; Temimn,., pl. 10 et 11. Pondichéry, Sumatra. Var. : Cou rose Vineux. ’ 84.° CoLoMBAR ODORIFÈRE ; Colümba olar, Temm., pl. col. 241, Sumatra. III." Sous-genre. LOPHYRE; Lophyrus, Vieill. Bec droit, alongé, renflé vers le bout, à mandibule supé- rieure légèrement aplatie et alongée à sa pointe, qui dépasse la mandibule inférieure ; fosses nasales lon- gues, placées dans un sillon latéral recouvert par une membrane; narines petites, arrondies; ailes courtes, concaves, à troisième rémige la plus longue; queue moyenne, rectiligne; tarses robustes, alongés, recou- verts d’écailles arrondies, séparées. S. 1. Point d'ornemens, point de huppe. 85.° Pigeon A rêre BLEUE ; Columba cyanocephala, Lath.; Temm., Pig., pl. 3; Enl., 147; Colombi-perdrir, Levaill., Afriq. , DE 281. De la Jamaïque. & 2. ne fête surmontée de plumes décomposées formant une huppe L distique . élevée. 86.° Goura ou Cocomri-GALLINE xocco, Levaill., pl. 280; Columba coronata, Lath.; Temm., pl. 1; Vieill., Gal., pl. 147; Enl., 118; Sonnerat, pl. 104. De Manille : très-commun à la Nouvelle-Guinée. Sa chair est délicate, savoureuse. C’est le v gouroumalutu des iles Moluques, le manipi des Papous, suivant ; Forrest, It., p. 86. (Atlas, pl. 80, fig. 2.) # PASSEREAUX. 477 Oëserv. Cet oiseau conduit presque immédiatement aux gallinacées par les lophophores, et a cela de remarquable, ainsi que l'espèce précédente, de ne point avoir de scutelles sur les tarses, mais des plaques, ainsi que la plupart des vraies gallinacées. IL.° Famille. Les MÉGAPODES ; Lyriferi, Vieill. Bec grêle, droit, aplati à sa base, à mandibule supé- rieure plus longue que l’inférieure, élargi à sa nais- sance , rétréci au milieu, et légèrement renflé au som- met; fosses nasales latérales, disposées en rainures, et recouvertes par une membrane; le tour des yeux dénudé; les tarses alongés, forts, scutellés, terminés par quatre doigts munis d'ongles alongés, robustes. Observ. Cette famille est parfaitement naturelle, et se joint aux échassiers himantogalles par le genre talégale. CXCIL.* Genre. MÉNURE; Mænura, Lath., Shaw. Megapodius , NVagler. Bec élargi à la base, droit, recourbé légèrement à la pointe, qui est échancrée; arête distincte et convexe; fosse nasale profonde, latérale , creusée en sillon, re- couverte par une membrane ; narines ovalaires, arron- dies; tour des yeux largement dénudé; ailes amples, arrondies, concaves, à dernières rémiges les plus lon- gues, bien que les premières soient étagées ; tarses du double plus longs que le doigt du milieu, forts, ro- bustes, scutellés, à pouce muni d’un ongle puissant; le doigt extérieur uni à sa base avec l'intermédiaire jusqu'à la première articulation. Queue très-dévelop- pée, composée de quatorze rectrices, dont deux larges et douze minces chez le mäle; droites, larges , longues et étagées chez la femelle, Observ. Le genre ménure diffère peu de celui des méga- podes. Il ne renferme qu’uge espèce de la Nouvelle-Galles du RUE OR OCT PU à 1e ES Pr “ # | | 478 OISEAUX NORMAUX. sud, remarquable par la forme en lyre de sa queue. Le nombre de ses rectrices, joint à plusieurs autres analogies, en fait un oiseau bien voisin des gallinacées : c’est le Ménure LYRE; Mænura Novæ Hollandiæ, Lath.; Vieill. Gal., pl. 192, et Ois. dorés, t. IT, pl. 14 et 15 ; mænura lyra, Shaw, Misc., pl. 977: De la taille d’une poule domestique brun roussètre , à rectrices eflilées au milieu, à barbe fine; les latérales amples, contournées en dehors, et imitant un luth. (Altas, pl. 88.) T CXCHI." Genre. MÉGAYODE ou TAVON; Megapodius, Quoy et Gaim., Less., Temm., Wagler. Bec grêle, faible, droit, aplati et élargi à la base, ré- tréci au milieu et renflé à la pointe; mandibule supé- rieure plus longue que l'inférieure; ceite dernièré un peu renflée en dessous; fosses nasales profondes, recou- vertes d’une membrane; narines percées en fente, placées plus près de l’extrémité du bec que du front; tour des yeux dénudé; tarses robustes, scutellés, deux fois plus longs que le doigt du lion les doigts pro- portionnés, terminés par des ongles égaux; ailes pres- que aussi longues que la queue, concaves , arrondies, à troisième et quatrième rémiges les plus longues de toutes. Queue petite, cunéiforme, composée de douze rectrices roides. Observ. Les mégapodes pondent de tres-gros œufs, qu'une espèce laisse éclore dans le sable par l’action de la chaleur solaire. Ce sont des oiseaux de la Malaisie , à formes massives, à plumage brunûtre, sans éclat. n 1. Mécarope Freycixer ; Megapodius Freycinetü , Quoy et Gaim., Ur., pl. 52; Temm., pl. col., 220. Noir mat. De Waigiou, de Guebé. 2. MécGarone La PÉROUSE; Megapodius Laperousii, Quoy et Gaim., Ur., pl. 33. Roussàtre; bec noir; cou nu; tarses jaunes. Des iles Mariannes. 3. Mécarons De Durenrey; Megapodius (Déférrepil, Lesse, PASSEREAUX, * 479 Coq., pl. 36. Huppé; cou, poitrine , ventre gris ardoisé; crou- pion rougeàtre; huppe , ailes et dos roux; bec et tarses blan- chätres. De la Nouvelle-Guinée. (Atlas, pl. 87, fig. 1.) * MÉGAPODE AUX PIEDS ROUGES ; Megapodius rubripes, Temm., ds | Huppé; joues dénudées; cou, poitrine, vente’ gris ardoisé; croupion et bas-ventre rougeàtres; huppe, ailes et dos roux; bec rougeûtre ; tarses d'un rouge vif. D'Amboine. Observ. Espèce bien voisine de notre megapodius Duperreyi. CXCIV.‘ Genre. ALECTHÉLIE; Alecthelia, Less. , Zool. de la Coq., texte. Bec petit, droit, comprimé, pointu, à mandibule supé- rieure plus longue que l’inférieure; celle-ci renflée en dessous; fosses nasales placées à la base du bec, sépa- rées par une arête étroite, bordées par les plumes avancées du front; tour des yeux complétement em- plumé; ailes courtes, concaves ; tarses médiocres, robustes , scutellés |, à doigts proportionnés comme ceux des mégapodes; queue à rectrices nulles ; toutes les plumes décomposées. _Observ. Une seule espèce de l'ile Guebé appartient à ce petit genre bien distinct, c’est l'Arrcrmécie D'URVILLE; Alec- thelia Urvillii, Less., Coq., pl. 37. À corps, tête, dos, abdo- men d'un brun fuligineux ; à gorge cendrée, à ailes brunes, rayées de lignes fauves; à bec et tarses d’un gris blanchâtre. Des Moluques orientales. HL.° Famille. Les PÉNÉLOPES. Bec élargi à la base, médiocre, droit, renflé à l'extrémité de la mandibule supérieure, qui est plus longue que l'inférieure, un peu voûté; le tour des yeux un peu dénudé, ou bien les joues et la gorge garnies d'une peau nue; ces parties emplumées chez quelques espèces; un léger rebord membraneux à lorigine des doigts; les tarses médiocres, scutellés. La queue alongée, arrondie, 480 OISEAUX NORMAUX. CXCV." Genre. PÉNÉLOPE ; Penelope, Merrem. Guan, Yacou, Marail. 24 l Bec médiocre, nu à la base, convexe en dessus, peu presque droit, à pointe légèrement recourbée ; r des yeux et la base du bec dénudés; quelque- fo is? ne peau nue sous la gorge, susceptible de devenir turgescente; narines à demi closes par une membrane, - ovalaires, percées au milieu du bec et en avant de la membrane ; ailes courtes, concaves , à cinquième et sixième rémiges les plus longues; tarses médiocres, scutellés, terminés par des doïgts robustes , à ongles forts, comprimés, pointus. Queue alongée, élargie, arrondie. | Observ. Les pénélopes sont des oiseaux américains qui vi- vent par petites familles, et qui ont les plus grandes analo- gies avec les pigeons. Leur pouce robuste, au niveau des autres doigts , légitime ce rapprochement, et M. Vieillot rapporte qu'ils boivent à la manière des pigeons; ce qui ajoute encore à leur analogie. Les espèces ont un plumage terne , qui nécessite des comparaisons minutieuses ; nous les avons admises d’après les auteurs. Toutefois nous ne connais- sons point les espèces de Spix, et nous n'avons pu vérifier nos descriptions que sur les espèces du Musée de Paris. Leur trachée-artère remonte sur le sternum pour se recourber plusieurs fois. 1.” Sous-genre. PARRAKOUA; Ortalida, Merrem, Cuv. Tête et devant du cou emplumés, le tour des yeux nu, et deux lignes de peau nue à la commissure &u bec. ° PARRAKOUA MOTMOT# Phasianus motmot, L.; le Catraca, Buff., et Faisan de la Guiane, Enl., 146; Bajon, pl. 1; Pene- lope parrakoua, Temm. Huppe rousse; plumage fauve olivâtre en dessus, cendré en dessous; le tour de l'œil pourpré ; gorge barbue; bec cendré; pieds rouges; rectrices externes termi- nées desroux. Habite le Brésil, le Paraguay ; la Guiane. PASSEREAUX: 481 2.° ParrakOuA DE Goupor; Ortalida Goudotii, Less., Man., t. IT, p. 217; Dict. des sc. nat., t. LIX , p. 195. Point de huppe ; plumage brun, à reflets vert foncé en dessus; gorge grise; dessous du corps roux; cire et tour des yeux bleus; pieds rouges; bec brun. Habite les montagnes de Quindiù à Santa- Fé de Bogota. WA 7 _ 3.” ParRAkOUA MAILLÉ; Ortalida squamata, Less., Di Ps SC: nat., t. LIX, p. 195. Deux bandelettes nues sur la gorge, séparées par une ligne de poils noirs; une sorte de petite huppe; tête, joues, gorge, haut du corps marron; dos, ailes cendrés; plumes de la poitrine squammeuses, brunes au centre et bordées de gris clair; ventre et flancs cendrés; queué longue , rousse; tarses plombés; bec noiràtre. Du Brésil. IL.‘ Sous-genre, PÉNÉLOPE; Penelope, Merrém, Cuv. Tour des yeux et gorge entière dénudés. 4° PÉNÉLOrE GUAN ; Penelope cristata, Lath.; le Yacou, Buff.; Penelope guan, Temm., Gal., t. III, p. 46. Huppe et corps en dessus vert roussätre, brillant de reflets cuivrés; croupion et abdomen chätains; cou et poitrine tachetés de blanc ; région temporale nue, violàtre ; gorge et membrane longitudinale rouges et poilues; tarses rouges ; bec fauve. Du Brésil, du Mexique, de la Guiane. 5.” PÉNÉLOrE MARAIL ; Penelope marail, Gm. , Lath.; Enl., 358; le Jacou-pempa, Wied , It.,t.1II, p. 98; Vieill., Gal., pl. 198. Huppe et corps d'un vert foncé, brillant de teintes cuivrées; joues nues, rouges, ainsi que la gorge, qui est poilue ; cou et poitrine tachetés de blanc; tarses rouges; bec fauve. Du Brésil. 6." Pénécore vacuau ; Penelope obseura , Ilig.; Temm., Gal., t. IT, p. 68 ; l'Yacuhu, Azara. Point de huppe; occiput et cou noirs; devant du cou, dos, ailes noirâtres, tachetés de blanc; croupion , ventre et flancs marron; ailes et queue noires; joues brunes; pieds fauves; gorge rouge. Du Paraguay. 7." Pénécore Pe04 ; Penelope superciliaris, Ilig.; Temm. , Gall., t. III, p. 72; Penelope jacupema, Merrem, 2.° fasc., pl. 11. Point de huppe; occiput noir fauve; dos cendré verdâtre ; rémiges vertes, bordées de gris; ventre et craupion roux ; bec fauve ; tarses cendrés ; joues violàtres, Du Para, du Brésil, 31 À 482 OISEAUX NORMAUX. 8.” PÉNÉLOPE SIFFLEUR; Penelope pipile, Lath.; Temm., Gall., t. IL, p. 76; Penelope leucolophus, Merrem, 2.° fasc., pl. 12; Penelope cumanensis, Gm.? le Jacu-inga, Spix, pl. 70. Bec noir; joues bleues; tempes blanches; tarses rouges; huppe blanchà- tre; corps en dessus d’un noir violàtre; cou et poitrine linéo- lés blanc ; membrane de la gorge bleue ét poilue. De la Guiane. | | Obsers. On doit sans doute rapporter à cette espèce le Yacou- APÉT1; Penelope nigrifrons, Temm. Front et face noirs; plumage yarié de blanc et de brun; un large miroir blanc, ponctué de noir, sur l'aile. Du Para, du Brésil. (MM. Quoy et Gaim.) 9.” PÉNÉLOrE Agurni; Penelope Aburri, Goudot; Less., Dict. des sc. nat.,t. LIX, p. 191. Bec brun; cire azurée ; plumage vert foncé, à reflets cuiviés; joues et gorge noires; une huppe composée de plumes acuminées et longues; ailes et queue noires ; membrane de la gorge jaunätre , poilue , terminée par une pendeloque rougeàtre; tarses d'un jaune citron. De la Colombie. II. Ordre. Les GALLINACÉES. Synon. : Gallinæ, L., Lath., Dum., Cuv., Vieill., Temm. ; Gallinacées , Lacép., 21° ordre; Rasores, lg. Bec moins long que la tête, à mandibule supérieure tou- jours voûtée , convexe, recouvrant l’inférieure, muni d'une cire à sa base; les tarses emplumés jusqu'au ta- lon , médiocres, robustes, scutellés ou munis d’écailles en losange, terminés par trois doigts en devant, réu- nis ou débordés par une membrane épaisse de la plante des pieds, et munis d'ongles convexes , obtus, légère- ment courbés, mais nullement rétractiles comme ceux des accipitres; le pouce toujours élevé au-dessus de l'articulation des doigts de devant, le plus souvent rudimentaire, et même manquant quelquefois. Queue variable, très-longue, ou médiocre, ou nulle, compo- sée dans les premiers cas de douze à dix-huit rectrices. GALLINACÉES, 483 Observ. La famille des gallinacées serait trés-naturelle, sans les genres ganga et hétéroclite, dont les ailes sont pointues, et les parties anatomiques anomales , et les genres chionis, attagis et tinochore , que tout autorise à ranger dans cette famille. Les autres gallinacées ont des formes lourdes et mas- sives, les ailes amples et concaves, et les narines recouvertes par une large membrane. Ces oiseaux boivent d’une manière qui leur est particulière. Les mâles sont polygames. L"° Famille. Les HOCCOS. Synon. : les Æ/eclors, Merrem, Cuv., ou les Mitous des Brésiliens. Le bec fort, élevé, convexe, épais, très-comprimé sur les côtés; les tarses hauts, robustes ; les ailes amples ; la queue moyenne , arrondie; le pouce alongé, et posant en grande partie à terre, bien qu'un peu élevé au-dessus de Particulation des autres doigts; la tête surmontée de huppe, ou le bec d’excroissances cornées. Observ. Les mâles n’ont point d’ergots aux tarses. Toutes les espèces sont d'Amérique : ce sont de grands oiseaux, qui s'élèvent aisément dans nos basses-cours, et dont la chair passe pour délicate. Ils nichent sur les arbres. Leur trachée-artère se contourne sur le sternum. Le nom d’alector était donné au coq par les Grecs, et c'est donc à tort que Merrem l’a transporté à des oiseaux d'Amérique: CXCVI.® Genre. HOCCO ; Crax, L., Temm: Bec haut, puissant, à pointe convexe, recourbé, com- primé sur les côtés, à arête saillante entre les narines; fosses nasales très-profondes , très-larges, couvertes d’une membrane tendue; narines obliquement ouvertes en devant; base du bec garnie d’une cire unie; tour des yeux ou joues nues; ailes amples, concaves, à deuxième et troisième rémiges graduées, les suivantes jusqu’à la septième les plus longues; queue moyenne, F2 404% * OISEAUX NORMAUX. arrondie, à rectrices droites; tarses robustes, FOUR, à pouce assez fort, sans éperons. $. 1. Caroncule charnue s’élevant sur la base du bec; membrane des branches de la mandibule inférieure renflée et charnue. .” Hocco rocuoir1; Crax globicera, Gm.; Enl., 86; Edw., au pl. 295, fig. 1. Cire rouge ou orangée ; plumage noir ; huppe recoquillée, noire; bas-ventre blanc: Observ. Ce serait ici que devrait être classé le Crar carun- culata, Temm., Gall., t. IT, p. 690, qui nous est inconnu. - $. 2. Cire du bec simple; point de caroncules charnues. 2.” Hocco miru-rorAnGA, Marcg.; Crax aleetor, Gm.; Buff., t. II, p.13; Crax mitu, Vieill., Gal., pl. 199. Huppe reco- quillée , noire et blanche; cire jaune ; plumage noir ; bas-ventre blanc pur. De Cayenne. « (Atlas, pl. 81, fig. 1.) * Hocco roux; Crax rubra, Gm.; Enl., 125; Temm. , Gall., t. III, p. 687. Huppe recoquillée, très-fournie, à plumes à moitié blanches, puis noires; joues revêtues d’un duvet épais noir et blanc; cou et gorge blancs; manteau brun cuivré ; poitrine roux-brun ; ventre et cuisses roux-jaune ; ailes rousses, vermiculées de noir et de blanc. Queue ample, brune. De la Guiane. 4." Hocco p’Azrin; Crax Albini, Albin, t. IT, pl. 32; Hoa- zin, Hernandez? Huppe recoquillée, assez fournie, chaque plume aux deux tiers blanche et puis noire ; joues nues ; cou en entier ét manteau noirs; ailes fauvés, rayées de noir; queue noire, rayée de fauve; thorax roux, à raies noires; véntre et flancs d’un jaune-blôond doré vif. Observ. Spix a figuré les crax fasciolata , pl. 62; crax Blu- menbachüi, pl. 64; crax globulosa, pl. 65et 66; et crax rubriros- tris, pl. 67, qui nous sont inconnus. CXCVII. Genre. PAUXI ; Ourax, Cuv. Bec haut, fort, à bords médiocrement comprimés, re- courbé , surmonté à sa base d’une énorme portion 4 GALLINACÉES. « 4895 osseuse, ovalaire; narines percées obliquement au milieu d'une membrane recouvrant une large fosse nasale; joues emplumées; ailes très-amples, très-con- caves ; queue moyenne , arrondie; tarses puissans, scutellés. Observ. Ourax était le nom grec dans l'Attique du coq de bruyère. Le Pauxt; Crax pauri, Gm.; Vieill., Gal., pl 200; Enl., 78; le Pauxi, Hernandez. Tête et cou veloutés; plumage noir; bas- ventre blanc pur. De la Guiane. CXCVIII.® Genre. HOCCAN; Mitu, Marcg. Pauxi, Pauri, Temm., Gal. Bec très-haut, très-comprimé, convexe, à arête vive, en lame saiHante et très-convexe, comme dentée; la mandibule inférieure courte, peu haute, obtuse; na- rines arrondies, percées en avant d’une membrane poilue , couvrant des fosses nasales peu saillantes; joues emplumées ; tarses hauts, robustes, à scutelles en plaques; ailes amples, concaves. Queue moyenne, arrondie. Le Hoccax; Crax galeata, Lath.; Ourax mitu, Temm., pl]. col., 153; Crax tomentosa, Spix, pl. 63. Plumes de la tête et du cou poilues, satinées; ailes noires; plumes du corps acier bruni ; queue noire, terminée de blanc ou de roux ; bas- ventre et couverture inférieure d'un chocolat lustré; bec rouge, De Surinam. Observ. 1] paraitrait que c'est à ce genre que doivent apparte- air les Crax tuberosa, pl. 67, et Crar uramulum, pl. 62, de Spix. M. Cuvier pense que le Chacamel ou Crax vociferans de Buffon et des auteurs, n’a rien d'authentique. II° Famille. Les ARGUS ou les PAONS. La tête et le cou garnis de fanons pendans de peau nue; ou seulement les joues ou le tour des yeux dénudés; les ee “di LS 1 pf "Y'A , y 3 é Se AXE à 486 OISEAUX NORMAUX. ailes toujours amples et concaves; la queue formée de rectrices implantées horizontalement, et pouvant chez plusieurs espèces s'ouvrir en éventail pour faire la roue; des tarses robustes, puissans, scutellés, munis d’ergots énergiques chez le mâle, et à pouce grêle; le plumage resplendissant des couleurs métalliques les plus éclatantes , le plus souvent semé d’yeux. CXCIX.° Genre. PAON ; Paso, L. Bec nu à sa base, robuste, convexe, assez épais, à man- dibule supérieure voütée, plus longue que inférieure; narines sur le rebord du front, en partie cachées par une membrane convexe ; joues presque nues ; tarses alongés, robustes, scutellés, armés d’un fort ergot; ailes concaves, arrondies, à cinquième et sixième ré- miges les plüs longues. Queue très-longue, formée de dix-huit rectrices, et garnie de longues couvertures. . Observ. Ce genre admirable n’a que deux espèces. 1.” Paon onpiNairRE; Pavo cristatus, L.; Enl., 433 et 434. Mâle : Aigrette de plumes fines et élargies au sommet; dos bleu et vert émeraude. Queue d’un luxe rare, et connue de tout le monde, Femelle : Grise; souvent panachée de blanc. Variété : Complétement albine; œufs bfancs. Jeunes : Grisàtres. (Atlas, pl. 82, fig. 1.) 2.7 Paon sricirÈène; Pavo spiciferus, Vieill., Gal., pl. 202; Pavo muticus, L.; Shaw, Misc., pl. 641. Huppe alongée , com- posée de plumes rubanées, droites; cou noir; thorax éme- raude, chaque plume bordée d'or ; ventre vert-émeraude profond; dos vert-noir; épaules bleues; ailes noires; rémiges roux marron. De Java. (M. Diard.) ? R ll CC.® Genre. ÉPERONNIER ; Polyplectrum, Temm. Diplectron, Nieill.; Pavo, L., Gm. Bec élargi à la base, médiocre, peu haut, recourbé, con- vexe, à bords déprimés; une arête saillante entre les GALLINACÉES. 487 deux fosses nasales, qui sont profondes et recouvertes d'une membrane; joues ou tour des yeux nu; ailes courtes, concaves, à rémiges dilatées; queue médio- cre, arrondie; tarses alongés, forts, scutellés, munis chacun de deux et quelquefois trois ergots coniques; puissans. 1.” Le Cainquis ; Pavo bicalcaratus et thibetanus, Gm.; Enl., 492 et493; Sonn., Itin., pl. 99; Diplectron bicalcaratus, Vieill., Gal., pl. 205. Gris clair; des yeux azur, encadrés de jaune et de noir; une seule rangée d’yeux sur la queue. De l'Inde. 2.° L'ÉPERONNIER SANS YEUX; Polyplectrum chalcurum , Cuv.; Polyplectrum inocellatus, Mus. de Paris. Brun-roux rayé de brun. De Java. (M. Diard.) 3.” Le Cnixquis Aux Yeux sImrces; Polyplectrum albo-ocella- lum, Cuv. Gris-roux, finement rayé de noir sur la tête, le cou et le dessous du corps; dos et ailes à yeux violets, cer- clés de blanc-gris. Queue ocellée de gris-roux, à yeux larges et parfaitement dessinés à l'extrémité. 4° L'Érenonxier NAroLÉON ; Polyplectrum Napoleonis, prince Masséna, Msc. Cette nouvelle espèce d’éperonnier de l’Inde est conservée dans la collection du prince Masséna, duc de Rivoli, qui l’a fait peindre par M. Huet pour sa belle suite de vélins inédits, où il porte le nom que nous lui conservons. CCI." Genre. ARGUS ; Argus, Temm. Bec alongé, robuste, comprimé, droit, nu à la base, renflé à l'extrémité, dilaté sur les bords, convexe, à pointe recourbée ; narines latérales médianes , à demi fermées par une membrane ; joues et devant du cou garnies d'une peau nue, ayant des poils; tarses médio- cres, scutellés en devant, sans éperons; ailes énormes, courtes, concaves , à premières rémiges plus courtes que les secondaires, qui sont amples, larges, arrondies; les huitième, neuvième et dixième les plus longues chez le mäle. Queue médiocre, formée de douze larges rectrices étagées, les deux moyennes, chez le mâle, excessivement alongées, 488 OISEAUX NORMAUX. Observ. La seule espèce connue de ce genre est un superbe oiseau, nommé le luen et l'argus, à cause de la quantité d'yeux répandus sur son plumage. L’ArGus; Argus pavoninus, Vieill., Gal., pl. 204; Phasianus argus, Lath.; Argus giganteus, Temm., Gall., t. IIL, p. 678; Encycl., pl. 87, fig. 3; Atlas du Dict. class. d’hist nat. Femelle : Tête et gorge bleues; plumage roux, linéolé et vermiculé de brun. Des montagnes de Sumatra ; et aussi, dit- on, de Java, des Moluques et de la Chine. (Atlas, pl. 84.) CCII.® Genre. IMPEY ; Impeyanus. Monaul, Monaulus, Sonnini, Vieill.; Lopkophorus, Temw. Bec alongé, nu à la base, robuste, convexe en dessus, à mandibule supérieure voûtée, marquée dun sillon à son origine, plus longue que l’inférieure, recourbée et dentée à l'extrémité, élargie à la base, sans arête dis- tincte, à dos entamant les plumes du front; tour des yeux nu; narines étroites, en croissant, rapprochées, bordées par les plumes veloutées du front, couvertes par une lame renflée; huppe composée de brins fili- formes, élargis en palette au sommet; ailes courtes, concaves, arrondies, à quatrième et cinquième rémiges plus longues; queue alongée, arrondie , à quatorze rec- trices ; tarses courts, robustes, emplumés jusqu'au- dessous du talon, scutellés, armés d’un fort ergot. Observ. Nous ne conservons dans ce genre qu’une espèce, le vrai monaul, bien différent du Lophophore de M. Temminck par le bec. Le nom du genre est celui de Lady Impey-. ImPEY RESPLENDISSANT; Impeyanus refulgens : Phasianus impeya- nus , Lath., Syn., M: Lophophorus refulgens, Temm., pl. 507, et Gall. , t. IT, p. 673; Monaulus impeyanus, Vieill., Gal., pl. 218 ; Encycl., pl. 88, fig. 1. (Atlas, pl. 85.) GALLINACÉES. 489 Mâle : Vert cuivré chatoyant et azur. Var. : Cou et queue pourprés; bas du dos blanc. Femelle : Rayée de fauve; une raie blanche derriere l'œil; gorge d’un blanc pur. Des mon- tagnes de la partie septentrionale de l'Inde, du Bengale. CCIIL.* Genre. LOPHOPHORE; Lophophorus, Temm. Bec alongé, fort, robuste, comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure très-convexe, très-recourbée, comme crochue, munie d’une arête convexe, enta- mant les plumes du front à sa base, et marquée sur les côtés par une rainure tronquée ou usée à son som- met; bords de la mandibule supérieure obliques, re- couvrant l'inférieure, qui est beaucoup ‘plus courte ; narines convexes, nues, en croissant saillant, rappro- chées; les joues entièrement dénudées; huppe occipi- tale, composée de quelques plumes étroites, recour- bées ; ailes courtes, concaves, à cinquième et sixième rémiges plus longues; queue moyenne, arrondie; tarses emplumés jusqu’au talon seulement, alongés, scutellés, armés d'un fort ergot. Observ. Nous ne laissons dans ce genre qu’une espece, le Lophophore resplendissant, Temm., étant devenu le type de notre genre Impey. Lormornore DE Cuvier; Lophophorus Cuvieri, Temm., pl. 1; Phasianus leucomelanus, Lath., esp. 13; Lophophorus W'alli- chi, Hardw., Trans. Soc., t. XV, p. 166. Mâle : Noir ondulé de brun en dessus, à plumes dorsales bordées de blanc; ailes et queue vermiculées; bec jaune; joues rouges; huppe brune. Femelle : Brune; les plumes du thorax bordées de blanc. Du Bengale. (Duvaucel.) LA CCIV.* Genre. DINDON ; Gallo-pavo , Briss. Meleagris, L.; Cyachra Mœbring. Bec assez court, épais, à mandibule supérieure convexe, recourbée, munie d’une cire épaisse à la base, termi- LL 490 OISEAUX NORMAUX. née par une caroncule alongée, pendante ; tête et de- vant du cou garnis de peau nue chez le mâle, injectée, vivement colorée et pendante en fanons ; narines laté- rales percées dans la cire, à demi closes par une mem- brane voütée ; ailes courtes, amples, la quatrième ré- mige la plus longue; tarses éperonnés, scutellés, pro- portionnés ; queue ample, arrondie, à dix-huit rectri- ces; un bouquet de crins sur le thorax. Observ. Meleagris était chez les anciens le nom de la peintade; ce n’est que par erreur que Linné l’a transporté à un oiseau américain. 1.” Divpox sauvAGE; Gallo-pavo primus : Meleagris gallo-pavo, L.; Enl., 97; Meleagris fera, Vieill., Gal., pl. 201. Plumage enentier cuivre bronzé; les plumes du ventre cerclées de noir; les ailes rayées de blanc et de brun; tarses rouges; les crins du thorax en longue touffe pendante. Queue terminée par une large raie blanche. Variétés domestiques : Blanc pur: noire ; blanche, les plu- mes cerclées de noir; blanche, à PURES eflilées et soyeuses ; chocolat, etc. D’'Amérique. (Atlas, pl. 82, fig. 2.) 2.7 Dixpox ocetté ; Meleagris ocellata , Cuv., Mém. du Mus., t. VI, pl.1; Temm., pl. col., 112. Tète charnue, rouge ; cou bleu; plumage émeraude, cuivre bronzé éclatant; dos bleu frangé d’or; queue grise, linéolée, moyenne; couvertures cuivre rouge. De la baie de Honduras. IL" Fanulle. Les FAISANS ou les COQS. Les plumes de la quêpe disposées en toit, et par consé- quent distiques ; laMtête et le haut du cou garnis de peau nue, ou le tour des yeux seulement dénudé; les tarses ds males armés d'ergôtss les ailes courtes et concaves, i LA E:.4 à © "VER GALLINACÉES. 494 S. 1. Queue moyenne, distique, cachée par des couvertures incombantes : les CoQs. CCV. Genre. COQ ; Gallus, Brisson, L., Illig., Cuv. Bec médiocre, épais, à mandibule supérieure convexe, recourbée; narines basales, à demi closes par üne mem- brane voûtée ; tète surmontée d’une crête charnue chez le mâle, et mandibule inférieure garnie de deux bar- billons charnus, pendans; ailes courtes, amples, à pre- mière rémige courte, la quatrième plus longue; tarses robustes, forts, munis d’ergots chez les mâles. Queue comprimée, distique, à quatorze rectrices débordées par les couvertures. 1.” CoQ pomesriQue; Gallus gallorum : Phasianus gallus, L.; Enl., 1 et 49; Gallus Bankiwa, Temm., Gall., t, III, p. 6354. Crête dentelée, épaisse ; plumage et taille très-variables. (Atlas, pl. 83, fig. 4.) 1. Variété : Poule de Padoue ; Gallus patayinus. Race de grande taille, à cou roux, à corps gris roussâtre. : 2. Variété : Coq huppé; Gallus domesticus cristatus. Huppe touffue. 5.° Variété :- Poule perlée, blanc varié de noir. 4° Variété : Coq à plumes frisées. 5.° Variété? ? Poule sauvage de l'Inde. Noire; devant du cou ettour des yeux nus. De l'ile Bourbon. (M. Milius.) 6° Variété : Coq blanc à plumage soyeux. 2.” Coo Bankiva; Gallus Bankiva , Temm. Mäle : Crête.den- telée ; collerette orangée et dorée ; corps noir en dessous, Femelle : Roux-brun vermiculé en dessus, et roux-clair avec longues flammes blanchâtres en dessous. Regardé comme la souche de nos coqs et poules domestiques par M. Temminck, Des Philippines (M. Dussumier), de Java (Leschenault), de Sumatra (Duvaucel). 3.” Coo Larayerre; Gallus Lafayetii : Coq sauvage de Ceylan, Gal, de Paris. Deux petits barbillons à la mandibule inférieure ; NS NL 7 1» 492 OISEAUX NORMAUX. plumes de la collerette effilées, jaune d’or, avec une flamme brune au centre; le thorax recouvert de longues plumes étroites rouge doré, flammées de noir; bas-ventre noir; queue courte, brune; un demi-collier violet sous la peau nue du devant du cou. Habite Ceylan. (Leschenault.) 4.” CoQ SonnerRAT; Gallus Sonneratii, Temm., Gall., t. IF, p. 659, pl. 232 et 233; Sonnerat, It., pl. 117 et 118. Mâle : Crête dentelée ; collerette grise, émaillée de plaques jaunes, séparées par des espaces blancs et noirs; tout le de- vant du corps à plumes grises, ayant au centre une flamme. blanche encadrée de noir vif. Femelle : Rousse, avec flammettes brunes; plumes du dessus du corps blanches, bordées de noir. Pondichéry. (Eeschenault.) 5.” CoQ ayaM ALAs; Phasianus varius, Shaw, Mise., pl. 353; Gallus fuscatus , Temm., pl. 483, et Gall., t. III, p. 662. Mûle : Crête simple ; un mince fanon pendant sous la gorge ; collerette composée de plumes écailleuses, imbriquées, cui- vrées ; ailes brunes, avec flammes orangées ; corps noir en des- sous. Femelle : À plumage roux , cerclé de noir; gorge blanc roussàtre. De Java. (Leschenault.) 6. Cog BroNzÉ; Gallus æneus, Cuv.; Temm., pl. 374. Crête entière, dressée; un fanon mince en devant; plumes de la collerette peu marquées, oblongues, d’un cuivre - rouge in- tense ; tout le plumage bronzé, métallisé; couvertures de la queue roux vif flammé de noir ; rectrices bronzées. De Su- matra. CCVI.® Genre. MACARTNEY ; Macartneya. Houppifère, Temm., Cuv.; GaZ/us , Temm., Vieill. Bec médiocre, fort, élevé, recourbé, convexe au som- met; narines Ovalaires, nues sur le rebord de la cire; joues garnies d’une peau nue, retombant un peu sur la gorge; une huppe formée de brins roides sur la tête, et point de crête charnue ; ailes courtes, concaves; queue ample, distique, à rectrices enveloppées par des cou- vertures recourbées et amples; tarses longs; robustes, scutellés; un fort ergot chez le mâle. GALLINAGÉES, 493 Observ. On ne connait qu’une seule espèce de ce genre, c'est le MacañTNey IGNICOLORE ; Gallus Macartneyi, Temm., Gall., t. III, p. 663; Gallus ignitus, Vieill., Gal., pl. 207 ; Phasia- nus ignitus, Lath., Fire-Backed pheasant, Macartn., Amb. en Chine, trad. franc. , t. I, p. 323; Shaw, Nat. mise., pl. 321. Mâle : Noir brillant, cuivré; bas du dos d’un rouge ferrugi- neux brillant; flancs roux , avec flamméches rouge fulgide ; rec+ trices et couvertures bleues, vertes, métallisées; les moyennes blanc pur; joues bleues; bec jaune; pieds cendrés: des épe- rons au male. Femelle : Roux vif, rayé de noir en dessus; le plumage rayé de blanc ; gorge blanche. Des forêts de Sumatra. $. 2. Queue courte, en toit, les couvertures de la queue peu longues : les SATYRES. CCVII.® Genre. NAPAUL; Satyra, Less. , Dict. des sc. nat:, t. LIX, p. 196, Août 1828. Tragopan ; Tragopar, Cuv., Règne an., Octobre 1828, Bec court, épais, conique, à mandibules robustes et à peu près égales; l’inférieure presque aussi épaisse que la supérieure ; cette dernière renflée sur ses bords, et sur le front deux cornes minces, cylindriques, surmon- tant les yeux chez le mâle; narines larges, ovalaires, basales, nues; joues emplumées; gorge munie d’un fanon charnu et pendant chez le mâle d’une espèce, emplumée chez l’autre; tour des yeux nu ou emplumé; ailes amples et très-concaves ; queue coùrte et arron die; tarses scutellés, robustes, munis d’ergots dans les deux sexes; ongles des doigts forts et recourbés. Observ. Les napauls ont la forme générale et le corps mas- sif des faisans; le port et la démarche des coqs, et nulle: ment la forme élancée, c’est-à-dire la minceur du cou et la longueur de la queue des pénélopes. M. Cuvier pense que c’est d’après cet oiseau qu'a été imaginé le tragopan de Pline, iv. %.: ch. 49» 494 OISEAUX NORMAUX. .1.° Le-Naraur; Phasianus satyrus, Temm., Gall. , t. ïif, p- 672; Phasianus cornutus, Briss., pl. 263; Penelope satyra, Gm.; Edw., Gal., pl, 116; Meleagris satyra, Lath.; Encycl. ; pl. 84, fig. 1. Mâle (Vieill., Gal., pl. 206) : Cornes du front bleues, ainsi qu'une partie de la membrane de la gorge; plumage roux, . plus ou moins vif, ocellé de taches blanches encadrées de noir ; tarses jaunes, Femelle : Tête emplumée, grise , linéolée de brun clair; point d'ergot. Du nord du continent indien. 2.° Le NarAUL HUPPÉ, Satyra macrolopha, Less., Dict: dessc.n., t. LIX, p.196, est remarquable par une très-longue huppe d’un bleu-noir bronzé, composée de plumes nombreuses et roides, qui se dirigent en arrière en partant de l’occiput ; le dessus de la tête et le devant de la gorge sont d’un noir-bronzé foncé, sans trace de nudité; joues ayant deux taches d’un blanc pur; corps en dessus d'un brun varié de gris; en dessous d’un marron foncé; le centre de chaque plume paraissant flammé d’une teinte marron plus vive; flancs bruns; plumes de la ré: gion anale et des cuisses brunes et rayées en long de blanc jaunatre ; rémiges brunes, bordées extérieurement de blanc ; bec noir; tarses plombés. Femelle : Tête et cou noirs; plumage gris-roux vif. Du Ben- gale. S. 3. La queue 1rès-longue , très-élagée, légèrement en toit : les Farsans. CCVIIIL." Genre. FAISAN ; Phasianus, L. et Aucl: Bec médiocre, robuste, nu à son origine, légèrement déprimé à l’extrémité, à mandibule supérieure con- vexe, légèrement recourbée, un peu plus longue que l'inférieure; narines percées sur le rebord du front, et occluses en partie par une membrane voütée; joues nues, papilleuses; ailes courtes, concaves, à quatrième et cinquième rémiges plus longues; tarses forts, ro- . bustes, scutellés, armés d'un fort ergot. Queue tou- jours très-longue, à dix-huit rectrices très-étagées, les GALLINACÉES. 495 deux moyennes dépassant de beaucoup lés latérales, pliées en toit, et à couvertures très-alongées. Observ. Les faisans sont de gros oiseaux à chair délicate, propres à l’ancien continent, dont le plumage est d'une rare beauté chez quelques espèces. “ 1.” Farsan commun; Phasianus colchicus, L.; Enl., 121 et 122, Tête et cou vert foncé, avec deux touffes sur l’occiput; corps fauve, maillé. Femelle : Brunâtre, variée de brun. Originaire du Phase : naturalisé en Europe. On en connaît diverses variétés panachées, albines. Le fai- san produit avec la poule ordinaire un métis, qui tient des deux, mais qui a la longue queue du pére : il Poe aussi avec le faisan doré. 2.° Farsan À cozzier; Phasianus torquatus, Bonnat. ;: Encycl., p- 184; Temm., Gall., t. III, p. 670. Tête et cou verts ; une tache en croissant et blanche au bas du cou. De la Chine. Produit en Europe. 5.° Farsan ARGENTÉ; Phasianus nycthemerus , L.; Enl.s 123 et 124; Encycl., pl. 89, fig. 1 et2; Albin, pl. 37. Mâle : Blanc; huppe, gorge, thorax et abdomen d’un noir intense; queue cunéiforme. Femelle : Fauve, ondée de brunätre ; rectrices la- térales tachetées de brun ct de blanc. De la Chine; natura- lisé dans les basses-cours d'Europe. 4° Farsan DE Reynaun; Phasianus Reynaudü, Less., Voy. de Bélanger aux Indes, pl. 8 et 9. Mâle : Huppe bleu-noir ; joues rouges; gris-glacé vermiculé de brun en dessus; tout le devant du corps d'un bleu intense, flammé de blanc ; queue blanche. Femelle : Roux assez vif, vermiculé sur tout le plu- mage ; huppe rousse; dessous du corps flammé de blanc. Du Pégu. 5° Faisan Doré; Phasianus pictus, L.; Enl., 217. (Atlas, pl. 83, fig. 2.) Mûle : Huppe dorée; plumes de la collerette fauves, rayées -de noir; corps jaune doré en dessus, rouge en dessous. Fe- melle : Huppée , rayée de noir , de roux et de jaune, Se reproduit en Europe. On s'accorde généralement à regarder la Chine et le Japon 496 OISEAUX NORMAUX. comme la patrie du faisan doré. M. Gamba l'a rencontré sau- vage par grandes troupes dans les chaines du Caucase aux environs de Tiflis. 6.° Faisax n’Amwerst; Phasianus Amherstiæ, Leadbeater, Trans. Soc. Linn., t. XVI, p. 1, pl. 15. Ce faisan a qua rante-huit pouces de longueur totale; l'iris blanc; les plu- mes du sommet de la tête vertes; la huppe écarlate et longue de deux pouces; la collerette ample, blanche, chaque plume bordée de vert et de bleu. Tout le dessus du corps est d’un vert métallisé, chaque plume bordée d’une bandelette noire. Les grandes couvertures sont d’un noir bleuâtre. Les rémiges brunes sont bordées de blanc extérieurement. Le thorax et le ventre sont blancs. Le croupion est vert, à teinte dorée. Les couvertures de la queue , longues de près de dix pouces, sont vertes, blanches et terminées d'écarlate. Les rectrices les plus longues ont jusqu’à trente-huit pouces de longueur ; elles sont blanches , rayées de vert. Habite les montagnes de la Cochinchine. Il est dédié à Lady Amherst. 7. Faisan vensicorore; Phasianus versicolor, Vieill., Gal., pl. 205; Phasianus Diardi, puis versicolor, Temm., pl. 486 et 493. Mäle : Tête verte ; cou vert-noir; corps vert émeraude ; dos émaillé de rouge, de noir et de blanc; couvertures de la queue jaunes; rémiges fauves, linéolées; rectrices moyennes fauves, rayées de noir bordé de blanc; les autres vertes. Fe- melle : Rousse; chaque plume brune au centre. Du Japon. 8.” Faisan DE SœmmEerinc; Phasianus Sæmmeringü , Temm., pl. 487 et 488. Mâle : Généralement rouge pourpré; chaque plume rouge foncé au centre et bordée de pourpre clair; celles du ventre tachées de noir, celles des couvertures cer- clées de noir; queue démesurément longue; joues rouges, avec un croissant blanc. Femelle : Roux pourpré, avec taches noires; une flammette noire longitudinale au centre de cha- que plume. Du Japon. 9.” Farsan VÉNÉRÉ; Phasianus veneratus, Temm., pl. 485. Mäle : Calotte et gorge blanches; région oculaire rouge, en- tourée de noir; plumes jaune orangé, cerclé de noir en des- sus; devant du cou noir; corps en dessous roux, avec losan- ges blancs encadrés de noir. Queue démesurément longue. GALLINACÉES, 497 La femelle est gris-roux linéolé de brun, plus clair sur le ventre. De la Chine. Observ. Ce n’est qu'avec doute qu'on doit admettre le pha- sianus superbus, Temm., décrit d'aprés des peintures chinoises, et qu'on dit être élevé dans les ménageries à Pékin. IV. Famille. Les MÉLÉAGRIDES. Tête et cou en partie dénudés; les ailes arrondies et am- ples, très-concaves; la queue très-courte, tombante; les tarses médiocres, sans ergots; corps bombé de toute part. CCIX.® Genre. PEINTADE; Numida , L. Bec court, épais, très-convexe, renflé, muni d’une ciré à la base; narines basales, en partie recouvertes par une membrane; tête garnie de quelques plumes en huppe, ou le plus ordinairement nue, comme casquée par un cartilage en forme de capuchon conique; le cou dénudé ; ailes courtes, amples, très-concaves, à quatrième rémige la plus longue; tarses scutellés, ro- bustes, sans ergots. Queue très-courte, à quatorze ou. seize rectrices pendantes. Observ. Les oiseaux de ce genre sont tous d'Afrique; les Romains les nommaient poules de Numidie, et les Grecs méléagrides. S. 1. Tête dénudée , casquée. 1.° PernrADE onpiNaIRE; Numida meleagris, L.; Enl., 108: (Atlas, pl. 81, fig. 2.) Variété : Bleu cendré, ponctué de blanc; deux barbillons charnus, pendans à la commissure , arrondis, larges; cou roux vineux; quelquefois une ceinture blanche sur la poitrine; plumage bleu ardoisé, émaillé de blanc. Jeune : Gris varié dé brun et de blanc. Var. : Albine. De Barbarie ; naturalisée en Europe et en Amérique. 3,° Peunrane Mirrée ; Numida mitrata, Pallas, Spiail., pl. 3, 3 a surfe, Last Abbé nf ds oc CR At dl nd" D: tone PE Ne té ire bond nn Ends A NOR 0 PT NON CENT TE" 4 : AA 498 OISEAUX NORMAUX. fig. 1; Encycl., pl. 85, fig. 2. Barbillons charnus, minces, linéaires; un casque osseux sur le sommet de la tête ; devant du cou cendré, linéolé de noir; plumage bleu cendré noir, émaillé de trs De Madagascar; de la Cafrérie. 3. PEINTADE FTYLORHYNQUE ; Numida plylorhyncha , Tashte Barbillons charnus , arrondis en demi-sphères, noirs; casque osseux, peu élevé; une touffe de filamens membraneux au- dessus des narines; cou garni çà et là de plumes noires; de- vant du cou cendré rayé de noir; plumage bleu cendré, émaillé de blanc. Queue rousse, émaillée. D’Afrique. (Mus. de Paris.) S. 2. Tête emplumée. 4° PEINTADE HUPPÉE; Numida cristata, Lath.; Pallas, Spiail., t. Il; Encycl., pl. 85, fig. 3; Vieill., Gal., pl. 209. Point de barbillons charnus; tête garnie d’une huppe de plumes frisées ; cou nu; bas du cou garni de plumes noir vif, plumage par- tout d’un bleu cendré noir, ocellé de vert blanchàtre. Le cap de Bonne-Espérance. V.* Famille. Les ROULOULS ou les Cryplonix, Temm., Cuv. Région oculaire nue ou emplumée; les tarses sans er- gots, le pouce sans ongle; la queue très-courte, plane, tombante. * Observ. Peut-être l'individu nouveau qui porte le nom de cryptonir Dussumieri, est-il du sexe féminin. Si le mâle venait à être connu, il faudrait alors modifier les caractères de la famille du genre. Les roulouls à face nue lient les grands gallinacées de la famille des faisans aux perdrix. CCX.° Genre. ROULOUL ; Cryptonir, Temm. Liponix , Nieill ; Tetrao et Columba, Gm., Lath. ; Phasianus, Syarm. ; Perdix ; Lath. Bec robuste, nu à sa base, assez épais, à mandibule supé- rieure convexe, voütée, recourbée et plus longue que l'inférieure, qu’elle déborde; narines convexes, occluses GALLINACÉES. 499 par une membrane, et ouvertes vers le milieu du bec; région oculaire dénudée ou emplumée; ailes courtes, arrondies, concaves, à quatrième et cinquième rémiges les plus longues; tarses courts, scutellés, robustes; à * pouce sans ongle, point d’éperons. Queue très-courte, arrondie, penchée, plane. | Observ. Les deux espèces de ce genre sont de l'Inde. 1.” Rourouz pe Maracca; Perdix coronata, Lath., esp. 45; Tetrao viridis, Lath., Syn., pl. 67; Columba cristata, Gm.; Lath., esp. 10; Phasianus cristatus, Sparm., Carls., liv. 3, pl. 64.; Sonnerat, If., pl. 100 ; Cryptonix coronatus, Temm., pl. 550 et 551; Liponix cristata, Vieill., Gal., pl. 210. (Atlas, pl. 86, fig. 1.) Mâle : Six soies noires très-longues partant du front; huppe occipitale blanche à lz base, puis d’un rouge de feu; tête et cou vert-noir; corps vert en dessus, vert-bleu en dessous; ailes roux vermiculé; bec noir taché de rouge, ainsi que le tour des yeux et les tarses. Femelle : Presque semblable au mâle; mais pas de huppe. De la presqu’ile de Malak; de Sumatra et de Java. 2° Rourouc pe Dussumier; Cryptonir Dussumieri. Bec et tarses plombés; point de huppe; le plumage complétement d'un noir profond, à légers reflets bronzés. De Malak. VI Famille. Les TÉTRAS, Cuv. Genre T'etrao, Pars, L. Bec court, convexe, robuste; tarses sans éperons, em- plumés jusqu'aux doigts ou jusqu'aux ongles; les ailes courtes, concaves; une bande charnue , papilleuse, rouge, surmontant l'œil comme un sourcil. Queue fourchue , contournée ou arrondie. CCXL.® Genre. TÉTRAS; Tetrao, L., Pars, Lath., Cuv. Bec court, épais, convexe, nu à sa base, recourbé; narines basales, à demi fermées par une écaille, et en partie DE NES je iié A nn à PR pe 500 OISEAUX NORMAUX. recouvertes par les nlumes avancées du front; tour des yeux nu en dessus, et garni de verrues; tarses emplu- més jusqu'aux doigts; queue médiocre, à dix-huit rec- trices; ailes courtes, concaves, à première rémige très- brève, la deuxième un peu plus longue, les troisième et quatrième les plus longues de toutes, A. Tarses emplumés ; doigts nus (les Térras et les Gérinorres). $. 1. Queue fourchue, à rectrices externes contournées : Vrais Térnas ou CoQs DE BRUYÈRE. 1.” Coq ne enuYÈRE; Tetrao urogallus, L.; Enl. 73. Mäle : Noi- râtre ; rayé de cendré; thorax d'un vert cuivré ; quelquestaches blanches en dessus; épaules blanches; queue noire, arrondie; les deux rectrices externes blanches à l'extrémité. Femelle : Rousse, rayée de noir. D'Europe: 2. TÉTRAS A QUEUE FOURCHUE; Tetrao letrix, L.; Enl. 172 et 173. Noir; région anale blanche, Var. : Noire et blanche. Femelle : Grise, 3.° TérrAS INTERMÉDIAIRE; Tetrao intermedius , Langsdorff » Mém. de Saint-Pétersb., t, IIT, pl. 14; Tetrao medius, Meyer; Sparm., Caris., pl. 15. D'Europe. S. 2. Queue arrondie, courte, à rectrices étagées : Yes Gäsinoes ; Bonasa, Stephens. 4° TÉrTRAS PHASIANELLE; Tetrao phasianellus, Temm. Roux; le milieu des plumes blanc; parties inférieurés blanches. De l'Amérique septentrionale: commun dans la Colombie. 5.° Térras HurrEcoL; Tetrao cupido, Lath.; Wils., pl. 27, fig. 1. Brun fauve; deux ailerons pointus sur les côtés du coù, recouvrant une vessie tégumentaire, qui peut se gonfler au temps de l'amour. Des États-Unis; de la côte nord-ouest d'Amé- rique. 6.” Térnas À FRAISE; Teträo umbellus, Lath.: Wils., pl. 49, fig. 9; Tetrao togatus, Lath.; Enl., 104; Edw., pl. 248; Wils. , pl. 49. Varié de roux, de gris, de noir; bas du cou mar- qué de noir; queue lisérée de noir, terminée de blanc ; bas des tarses nu. De New-York. (Milbert:) (Atlas, pl. 69, Gg. 2) GALLINACÉES. hot Observ. M. Douglas en distingue le tefrao umbelloides, de taille d'un tiers moindre, à plumage gris bariolé très-elair, et à teinte de rouille beaucoup moins vive que dans l’es- pèce des États-Unis. De la côte nord-ouest. 7° Térras racHetÉ; Tetrao canadensis, Lath.; Edw., pl. 131; Tetrao Canadæ, L.:; Enl., 131 et 132. Femelie: Huppée; noirà- tre ; thorax et couvertures supérieures et inférieures bordées de blanc. Queue médiocre, arrondie. Amérique septentrio- nale; de la côte nord-ouest. ” B. Türses et doigts emplumés (les LAcorËnes }. 8.” Térras LacorEne; Tetrao lagopus, L.; Enl., 494; Tetrao rupestris, Lath. Plumage d'été : Roux maïllé de noir; ailes et ventre blanes. Saint-Pierre de Miquelon (Lapylaie). Plumage d'automne : Gris-roux vermiculé de noir en dessus; blane en dessous; quelques plumes grises. Plumage d'hiver (Tetrao al- bus, L. ; Enl., 129) : Blanc de lait; un trait noir sur les yeux; les paupières rouges; rectrices noires. Habite le nord de l'Eu- rope et de F Amérique. 9.” Térreas rouGE; Tetrao scoticus, Lath.; Tetrao saliceti, Vieill., Gal., pl. 821; Temm., Gall., t. III, p. 709. Roux foncé , très-vermiculé de fauve et de noir profond; poils des tarses blancs et gris; parfoisle tour des yeux blanc pur. D'Écosse (Bullock). 10.” TÉérras Des sAULES ; Tetrao albus, L.; Edw., pl. 72. Plu- mage de printemps : Blanc; la tête et le cou roux vif, panaché de blanc. Plumage d'hiver : Blanc pur, sans tache noire sur les yeux; rectrices noires. De l'Amérique septentrionale. Observ. Tout récemment M. Douglas a décrit les gélinottes suivantes : 11. Cock or THE rLaixs, Lewis et Clark’s Travels, p. 473; Tetrao urophasianus, Ch. Bonap., Zoo!. Journ., t. 1, p.212; Douglas, Trans. Soc. Linn., t. XVI, p. 153. Mûle : Gris brunâtre , ondulé de ferrugineux et de noir; bas du cou en devant et abdomen noirs; thorax blanc, à rachis de plumes supérieures rigides, les inférieures linéolées de noir au milieu ; plumes latérales du cou alongées, linéaires. Queue cunéiforme , à rectrices rigides, aiguës. 502 OISEAUX NORMAUX. Femelle : Gris brunâtre , çà et là ondulé de blanc et de noir; bas-ventre blanc; thorax blanc, rayé de noir. Queue un peu cunéiforme, à rectrices aiguës. L Se nourrit des fruits du Purshia fridentata, d’artemisia. Cet oiseau vit par petites troupes dans la partie septentrionale de la Californie. C’est le py'ämis des Indiens des bords de la Colombie. C'est le représentant de l'urogallus dans le nouveau conti- nent. 12.° Tetrao urophasianellus, Douglas, Trans. Soc. Linn.; t. XVT, p- 156. Mäle : Gris-brun , linéolé de blanc, de ferrugineux et de noir ; nuque et ailes tachetées de blanc; ventre blanc; fiancs rayés de brun; les quatre rectrices moyennes alongées. Femelle : D'un tiers plus petite que le male , plus pâle; nuque rayée de noir. Du nord de la Californie. 13.” Tetrao Sabini, Dougl., loc. cit., p. 137. Mäle : Roux, marqué de noir; dos ayant des taches cordi- formes d’un jaune ferrugineux ; nuque et ailes linéolées de fauve ; ventre blanc, rayé de noir; rectrices rayées, et termi- nées par une large raie brune, Femelle : Plus petite, à couleurs moins vives, et le roux plus clair. La queue moins distinctement rayée. De la côte nord-ouest d'Amérique. 14° Tetrao Franklini, Dougl., loc. cit.. p. 159. Müle : Gris-plombé intense, rayé de noir; gorge , thorax et nuque noirs; tectrices supérieures et inférieures brunes, mais terminées de blanc. Femelle : À teintes plus claires; gorge, thorax etnuque d'un cendré plembé. Habite pres les sources de la Colombie dans l'Amérique. 15° Tetrao Richardsoni, Sabine, Msc.; Dougl., loc. cik., p.141. Mäle : Gris-cendré pâle, ondulé de fauve çà et la; plumes de la gorge blanches dans leur milieu; ventre d’un blanc pur, GALLINACÉES. 503 parfois tacheté; une tache blanche sur le côté et au bas de la nuque ; rectrices noires, mais blanches au sommet. Femelle : Plus petite, gris brunâtre; dos rayé de brun, sou- vent tacheté de blanc en dessous ; les deux rectrices moyennes rayées de ferrugineux. De la côte nord-ouest d'Amérique. 16. Tetrao obscurus, Say , in Long’s Exp., t. IL, p. 14. Ch. Bonap., Syr., p. 127, esp. 207. Mäle : Inconnu; supposé d’un noir foncé. Femelle : Huppée; queue arrondie, noiràtre , terminée par une large raie gris- blanc tacheté de noir. Femelle et Jeune : D'un noir - brun tacheté d’ocreux et de bleu. De l'intérieur des États-Unis, des Montagnes rocheuses, VIL® Famille. Les PERDRIX ; T'etrao, Pars, L.; Synon. : Perdix, Lath. Bec médiocre ou plutôt court, convexe, robuste; ailes concaves; queue très-courte, arrondie, comme étagée; tarses complétement nus, à scutelles en losanges, mu- nis d’un ergot dans un seul sous-genre; quatre ou trois doigts. CCXIT." Genre, PERDRIX ; Perdix, Briss., Lath. Tetrao , L. Bec médiocre, fort, voüté, à mandibule supérieure re- courbée , convexe ; narines basales , percées sur le rebord des plumes frontales, à demi fermées par une écaille solide; tarses médiocres, forts, nus, armés d'un ergot, ou le plus souvent inermes, à scutelles entre- croisées; tête emplumée; le tour des yeux seulement papilleux; queue très-courte , arrondie , penchée, à douze ou dix-huit rectrices roides; ailes courtes, con- caves, à quatrième et cinquième rémiges les plus lon- gues. v + 504 OISEAUX NORMAUX. 1.” Sous-genre. FRANCOLAN , Temm.; Francolinus. Bec assez alongé, assez fort; queue un peu alongée; tarses hauts; de forts éperons chez les mâles; orbites souvent dénudés. 1. FRANCOLIN CRIARD ; Francolinus clamosus , Bis ergot, Buf. Gris perlé, strié de blanc; les plumes du ventre flammées de blanc. Du Cap. (Delalande.) (Atlas, pl. 89, fig. 2.) 2.° FRANCOLIN A GORGE NUE; Perdir nudicollis, Lath. Gris- brun flammé de blanc et de noir; devant du cou nu. Du Cap. (Delalande.) Observ. M. Ruppel (Voy., pl. 50) en distingue la perdir ru- bricollis d'Abyssinie , dont les ailes et les tarses sont plus longs; la teinte du plumage et la tache blanche au centre des plumes sont identiques. 3.° FRANCOLIN MULTIRAIE , Perdir monogrammica , Temm., Mus. de Paris; Perdir gularis, Temm. Gorge rousse. Du Beu- gale. (Diard, Duvaucel.) __4.° FraNcOLN ADAnsow; Perdir Adansoniü, Temm.; Perdix bicalcarata, Lath., Temm.; Enl., 157. Gorge grise. Plumage à flamme roux vif et jaune clair; le centre de chaque plume flammé de noir, avec des dessins jaunes au milieu. Du Sénégal. 5.° FRANCOLIN HABAN KUKALLA, Temm.; Perdix ceylanensis, Lath.; Tetrao bicalcaratus, Forst., Ind., pl. 14; Enl., 157? Perdix Clappertoni, Cretzm. Ruppel, It., pl. 9? Noir-brun, avec de larges lames blanches, très-développées sous le corps. Des Indes, d’Abyssinie. | À 6. FnancoziN À LUNULE; Perdix lunulata, Cuv., Mus. de Pa- ris. Dos marron, avec taches noires et blanches; devant du cou brun, avec taches noires et blanches; ventre roux ean- nelle, avec taches noires. Bengale. ( Capit. Houssard. ) 7. FRANCOLIN srADiCé; Perdix spadicea, Lath.; Sonnerat, I£., t. Il, p. 169 ; Savarou-Kogi, Lesch. Tête et cou gris; corps roux marron, chaque plume bordée de gris. De Pondichéry, du Sénégal. 8.” FraxcOLIN oCuLÉ; Perdix oculea, Temm., Gall., t. HI, p. 732. Java. (Diard.) | GALLINACÉES. 505 9.” FrancoziN À LONG Bec ; Mus. de Paris; Perdix longirostris, Temm. Bec très-robuste, tres-alongé; tête et gorge rousses ; une sorte de demi-huppe; devant du cou gris ardoïsé; ailes brunätres et fauves; dessous du corps roux vif; bas-ventre blanc. De Sumatra. (Diard.) 10.° FRANCOLIN PERLÉ; Perdix perlata, Temm.; Perdir mada- gascariensis, Briss., pl. 28 fig. 1; Vieill., Gal., pl, 213; Lath.; Sonn., pl. 47. Calotte rousse; gorge blanche ; trait "er et trait noir sur les joues; plumage noir émailié de ronds blancs réguliers ; bas-ventre buffle. Chine. (Dussumier.) Femelle? Noir rayé de blanc fauve, de même sur les ailes. Isle-de-France. (Quoy et Gaim.) 11.° FRANCOLIN À RABAT; Perdix ponticeriana, Lath., Temm.; pl. mL 213; Sonn., 2. Voy., pl. 11, p. 165. Bengale. ous ouRIKINAS, Temm.; Perdir LA. Lath. Du Cap. 13.° FRANCOLIN À COLLIER ROUX; Perdix francolinus, Lath. ; Enl., 147; Edw., pl. 246; Femelle : Enl., 148. Gorge blanche; plumage gris, émaillé de noir et de blanc. De Kerou-Dary au Bengale, d'Europe, de Sicile, de l'Inde. M. Temminck en figure une belle espèce munie de plu- sieurs ergots, et remarquable par les vives couleurs de son plumage : c’est le 14.° FRANCOLIN ENSANGLANTÉ; Perdix cruenta , Temm., pl. 352; Phasianus cruentus, Hardw., Trans. Soc. Linn., t. XIIF, p. 237. Face rouge de sang ; dos brun flammé de jaune ; plumes de la tête étroites; celles du thorax jaunes, tachetées de rouge; le ventre et les flancs verdàtres ; couvertures inférieures rouges. Du Népaul. i IL. Sous-genre. PERDRIX ; Perdix , Briss., Lath. Bec médiocre ou plutôt court, fort; queue courte; tarses élevés, robustes, sans éperons , seulement une émi- nence cornée chez les mâles. A. Bec robuste, plus long que chez les vraies Perdrix. Observ. Section qui établit un passage réel des francolins aux perdrix. 506 OISEAUX NORMAUX. 15.° Perprix AsAN-Ham ; Perdix javanica, Lath.; Temm., pl. col., 148; Tetrao javanicus, Brown, Illust., pl. 17. Tour des yeux nu; tête, gorge, ventre orangés; manteau brun; thorax ardoisé. De Java. (Leschenault.) B. Bec court, peu fort. 16.° PErnrix BARTAVELLE ; Perdix saratilis, Meyer; Perdix græca, Briss.; Enl., 231; Frisch, pl. 116. Le Muséum en pos- sède une variété albine. D'Europe. 17° PERDRIX ROUGE; Tetrao rufus, L.; Enl., 150. Var. : A bine et roussàtre. D'Europe. (Atlas, pl 90, fig. 2.) 18.° PERDRIX DE ROCHER; Tetrao petrosus, Gm.; Edw., pl. 70. Du midi de l'Europe; de Turin. 19.° PERprix GRISE; Tetrao cinereus, L.; Enl., 27. Var. : En- tiérement grise. D'Europe. 20.°, PERDRIX DE MONTAGNE; Perdix montana, Lath.; Perdix cinerea, var.; Tetrao montanus, L.; Enl. 156. Devant de la tête et du cou roux vif; thorax et flancs marron foncé. D'E- gypte. Var. : Tète et cou roux blond ; tout le corps chocolat. D'Eu- rope. Var. : Albine. Jeune : Gris roux, avec flammettes brunes; flancs et thorax gris. D'Égypte. 21.9 PERDRIX PLASTRONNÉE; Perdix ventralis, Temm. Du Sé- négal. * 22° PERDRIX MÉGArODE; Perdir megapodia , Temm., pl. 462 et 463. Du Bengale, (Duvaucel.) 23.° Penprix TORQUÉOLE; Perdix torquata, Temm., Mus. de Paris. Bengale. 24° Penprix DE LEvatrLaNT ; Perdix Levaillantü , Temm., pl. 477. Du cap de Bonne-Espérance. (Delalande.) 25° Pernrix DE Hey; Perdix Heyü, Temm., pl. 528 et 320. D’Arabie. 26.° Penprix MASQUÉE; Perdix personata, Horsf., Zool. re- search. in Java; Perdix orientalis, Trans. Soc. Linn., t. XIII, p- 165. De Java. 27° PErDRIx BRUNE; Perdix fusea, Vieill., Gal., pl. 212. Du Sénégal. (Collect. de M. Riocourt.) GALLINACÉES. 507 id 4 Sous-genre. TOCRO; Odontophorus, Vieill. Bec gros, robuste, convexe, très-comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure crochue, munie de deux dents fortes à son milieu; tour des yeux nu; tarses nus, sans, ergots ni éminence cornée. Queue arrondie. 28° Tocro roux; Odontophorus rufus, Vieill., Gal., pl. 211; Perdix dentata, Temm. ; Licht., Cat., n.° 666; Uru, Azara, pl. 534; Tetrao guyanensis, Gm. Du Brésil et de la Guiane. IV. Sous-genre. COLIN; Ortyx, Stephens. Bec court, gros, bombé, plus haut que large, mandibule supérieure recourbée dès sa base; nulle trace de nu autour des yeux; tarses nus, sans éperons; ailes courtes, arrondies, les troisième et quatrième rémiges les plus longues. Queue courte , formée de douze rectrices. Observ. Tous les colins sont d'Amérique. Ils se perchent sur les buissons; ont les mœurs et les habitudes des cailles. 29.° Coin Houï; Tetrao mexicanus, Gm.; Enl., 149; Perdix virginiana , Lath.; Wils., t. VI, pl. 47, fig. 2; Tetrao mary- landicus, Albin, pl. 28 ; Perdix borealis, Vieill., Gal., pl. 214. Müle : Devant du cou blanc, encadré de noir. Femelle : De- vant du cou roux vif. Des États-Unis, New-York. (Milbert.) 30° Coux DE La Cazirornir; Perdix californica, Lath.; Te- trao californicus , Shaw, Misce., pl. 345; La Pérouse, It., pl. 36. Gorge noire, encadrée de blanc; front gris strié; trois plumes plissées, dilatées, entièrement noires, implantées sur l’occi- put; côtés du cou perlés: plumage gris cendré bleu; ventre et flancs blanc maillé de noir et de bleu; milieu du ventre roux. De la Californie. 31. Cou Peut ; Ortyx picta , Dougl., Trans. Soc. Linn., t. XVI, pe 243. Mâle : Fauve rayé en dessus d'egaune ferrugineux et de noir; gorge rouge peurpré, éntourée de blanc; thorax, sommet de la tête et quette gris plombé; huppe linéaire, très-longue, noire; deux lignes blanches au-dessus des sourcils; tectrices inférieures de la queue ferrugineuses, 508 OISEAUX NORMAUX, Femelle : Huppe courte; gorge, thorax fauve ocreux rayé de fauve. De la Californie. 32.° Cor ne Doucras; Ortyr Douglasii,Vig., Msc.; Douglas, loc. cit., p. 247. Brun plombé ; huppe droite; d’un brun foncé, ainsi que la partie supérieure des ailes; celles-ci striées de jaune ferrugineux; tête, joues, nuque striées de brun et de fauve ocreux ; gorge blanche, marquée de brun; ventre avec gouttelettes blanches. De la Californie. 53. Cozix coquEerT; Ortyx elegans. Müle : Devant du cou maillé de noir et de blanc; joues et front gris; quatre ou cinq plumes droites, roides, roux vif, implantées sur l’occiput ; occiput roux; plumage gris ardoisé; des taches blanches sur les ailes, le ventre et les flancs ; ceux-et roux. Femelle : Tête grise, rousse, avec trois plumes en huppe; le cou un peu vermiculé en arrière ; gorge grisàtre; thorax gris cendré; aïles, dos, croupion gris brun; ventre blanc, cerclé de brun; couvertures inférieures rousses, flammées de brun. De la Californie. 34.° Corrx Zoxi-Couix ; Perdir cristaba, Lath.; Enl., 126 g. 1. Amérique du sud. (Plée.) 35.” Corix Sownixt ; Colinus Sonninit, Temm., pl. 75; Rozier, Journ. phys., 1772, t. M, pl. 2, p. 217. Amérique méridio- nale. Observ. La caille des iles Malouines, Enl., 222, Tetraa falklandicus, serait un colin, mais peut-être c'est la caille australe. Elle ne nous est connue que par la figure de Buffon. f V.f Sous-genre. CAILLE ; Coturnix, Temm. Bec convexe, court, mince, comprimé; queue très- courte; joues et tour des yeux complétement emplu- més; tarses lisses, nus; ailes courtes, la première rémige la plus longue. 36. Care reRLÉE; Perdi® striata,,Lath., pl. 46? Tetrao striatus, Sonn. , It., pl. 98; Temm., pl. 82; Œfturnix perlata., Temm., Gall., t. IL, p. 739. De Madagascar. 37 Caire AUSTRALE; Coturnix australis, Temm., GaH., t.T IF, p.740; Vieill., Gal., pl. 215. De la Nouvelle-Galles du sud. \ GALLINACÉES. 5oÿ 58,° Caïrre DE FrancE; Perdix coturnix, Gm.; Enl.; 150; Co- turnix dactylisonans, Temm., Gall., t. III, p. 740. Du Cap; de France. Le Muséum en possède une variété albine tuée et donnée par Louis XV. 39.° CaAILLE NaïTÉE; Cofurnir textilis, Temm. ; Enl. , 35 ; Caille de Gingi, Sonn., t. II, p. 167; Perdir coromandelica, Lath., Gal., t. III, p. 742. Kalel des Indiens (Leschenault). Des envi- rons de Pondichéry. (Atlas, pl. 90, fig. 1.) 4o CaïcrE À FRAISE; Perdir chinensis, Lath.; Enl., 126, fig. 2; Coturnir excalfactoria, Temm., Gall., t. III, p. 762. Femelle : Tetrao manillensis, Gm.; Sonn., It. de la Guinée, pl. 24. De Timor (Maugé), Batavia. 41.° CAILLE ROUSSE; Perdir rubiginosa, Gal. de Paris. De Pondichéry. (Leschenault.) Observ. Nous ne connaissons pas les Colurnit Lorquata , gris sea et Novæ-Guineæ de M. Temm., Gail., t. IT, p. 744« 42. Carcre RouUssE-GORGE; Perdir cambayensis, Lath.; Temm.; pl. col., 447, fig. 1 et 2. De Calcutta. CCXIII." Genre. TURNIX, Bonnat:; ou TRIDACTYLE, Lacépède. Hemipodius , Reinw., Temm.; Orfygis, Illig.; Ortygodes, Vieill. ; Tetrao, L.; Perdix, Laih.; Tridactylus, Lavép. Bec grèle, alongé, convexe, très-comprimé sur les cô- tés, à arête vive, à narines basales, latérales, fendues dans une membrane nue, recouvrant des fosses nasales en fente longitudinale, s'étendant jusqu’au milieu du bec; mandibule inférieure légèrement renflée en des- sous; ailes médiocres, à première rémige la plus lon- gue; tarses moyens, nus, terminés par trois doigts libres, sans pouce, Queue très-courte , à rectrices fai- bles, cachéés en partie par lés couvertures. Observ. Les turnix ont beaucoup de rapports avec les ou- tardes. Ce sont des gallinacées de la famille des perdrix, qui PPT 510 OISEAUX NORMAUX. conduisent aux échassiers himantogalles. Ces oiseaux vivent dans les licux stériles de l’ancien continent, se tiennent dans les hautes herbes. Leur course est rapide, leur vol inter- rompu, et leurs mœurs sont polygames. On en trouve dans toutes Les parties du monde, excepté en Amérique. 1.” Tunnix comBarTANT ; Hemipodius pugnax , Temm., pl. col., Go, fig. 2. Isle de Bourou, Java, Calcutta, Manille. (Labillardière.) 2.” Turnix caGuaAN; Tetrao madagascariensis, Gm.; Hemipo- dius nigricollis, Temm., Gall., t. III, p.619; la Caille de Mada- gascar , Enl. 171. De Madagascar. 3.” Turnix 4 PLASTRON ROUX; Tetrao luzoniensis, Gm.; Hemi- podius thoracicus, Temm., Gall., t. III, p. 619; Caille de l'ile de Luçon, Sonn. , It. de la Nouvelle-Guinée , pl. 54, p. 23. Ma- nille. (Dussumier.) 4° Turnix TACHYDROME; Hemipodius tachydromus, Temm. ; Tetrao andalusicus, Gm.; lath., Syn., t. II, p. 8; fig. du titre. La Sicile (Bibron), le nord de l'Afrique, l'Espagne. 5.° Tunnix HOTTENTOT; Hemipodius hottentotus, Temm., Gall., t. III, p. 636. Trés-voisin du précédent. Du Cap. (Delalande.) 6.° Tunnix À BANDEAU NOIR; Hemipodius nigrifrons, Temm., Gall., t, I, p. 610; Vieill., Gal., pl. 218. De l'Inde. (Sonnerat.) (Atlas, pl. 86, fig. 2.) 7. TurNIX MOUCHETÉ; Hemipodius maculosus, Temm., Gall., tt II, p.631; Vieill., Gal., pl. »17. Calcutta. (Dussumier:) Les espèces figurées par les auteurs sont: 8.” Le Turnix Dussumier; Hemipodius Dussumieri, Temm., pl. col., 454, fig. 2. De l'Inde. 9.” Le TurNIx BARIOLÉ; Hemipodius varius, Temm., pl. col., 454, fig. 1; Perdix varia, Lath. De la Nouvelle-Hollande. 10. Le Turnix Meirrrex ; Ortyxelos Meiffrenit, Vieill., Gal., pl. 300; Hemipodius nivosus, Sw., Zool..ill., pl. 163, et Phil. Mag., t. LX, p. 355; Temm., pl. col., 60, fig. 1; Orty- godes variegata, Vieill., Anal. ornith., lettre N; du Sénégal, et dont les tarses, un peu nus au bas du tibia, ont porté M. Vieillot à le placer parmi les échassiers, et à établir le genre Ortyxèle. La figure de M. Swainson diffère à beaucoup d’égards de celles de Temminck et de Vieillot. Be GALLINACÉES. 511 VIIL® Fanulle. Les TINAMOUS. Genre T'inamus, Auct. Le bec alongé, grêle, mousse à son extrémité, à mandi- bule supérieure peu convexe, à narines médianes dans une fosse nasale en rainure; les ailes courtes, et la queue rudimentaire manquant; les tarses courts, scutellés, ro- bustes, terminés par quatre doigts, à pouce petit et remonté. . CCXIV. Genre. YNAMBU ou TINAMOU, Tinamus, Lath, Téetrao, L.; Crypturus , Ulig., WVagl. ; Cryptara, Vieill.; Pezus, Spix. Bec médiocre, grêle, droit, déprimé, obtus an sommet, de la longueur de la tête, peu dur, à commissure am- ple et s'étendant jusqu'aux yeux, à bords droits, à arête rectiligne , recouvert à sa base d’une cire, à mandi- bule supérieure convexe, un peu voûtée; narines laté- rales, ouvertes au milieu du bec dans une rainure étroite, longitudinale; face emplumée ; queue très- courte, pendante, à dix rectrices molles; ailes médio- cres, à deuxième et troisième rémiges les plus longues; tarses médiocres, nus, scutellés. Observ. Les tinamous habitent exclusivement le Nouveau- Monde. Ils vivent de fruits dans les forêts des régions chaudes, et ne dédaignent point les insectes; ils ne se perchent pour dormir que sur les branches les plus basses des arbres, volent lourdement, mais courent avec vitesse. Ie màle et la femelle vont ensemble au temps de la ponte; plus tard les individus se réunissent par petites troupes. Spix a dans ces derniers temps divisé l’ancien genre tinamou des auteurs en trois genres, qui sont assez bien caractérisés, S. 1. Tarses épineux. 1.” Tinamou 140; Cryplurus Lao, Temm., Gall, t. II, p.569: Cryptura solitarius, Vieill., Encyel. , t. 1., p+ 373; Wagl., LME. dé. ah 1 Ca RS. 2 OS u NIR OU ONE, PAT ORPI OP PEUT LA $:12 OISEAUX NORMAUX. esp. 1; lé Mocoicogoé, Azara. Peu ou point distinct du sui- vant. M. Temminck réunit les deux espèces. . 2,° TINAMOU À TARSES DENTELÉS, Où MaGouA; Tinamus brasi- liensis, Lath.; Temm., Gall., t. III, p. 562; Tetrao major, L.; Enk, 476; Buffon, t: IV, pl. 24; Cryplura magoua, Vieill. ; Pezus serratus, Spix, Bras., pl. 76; Macucagua, Marcg.; Cryp- turus serratus, NVagl., esp. 2. Du Brésil. (Mus. de Paris.) (Atlas. pl. 89, fig. 1.) $. 2. Turses lisses. 5. Tinamou YApuRA ; Tinamüs adspersus, Temm., Gall., t: III, p- 585; Cryptura adspersa, Vieill. ; Encycl., t. I”, p. 574; Pezus Yapura, Spix, pl: 78; Crypturus adspersus, W agl., esp; 3. Du Brésil. (Mus. de Paris.) 4% TINAMOU VERMICULÉ; Tinamus vermiculatus, Temm., pl. col., 369; Wagl., esp. 4. Diffère de bien peu de l'espèce pré- cédente, dont cet oiseau est trés-probablement une simple va: riété. 5° Tinamou CENDRÉ; Tinamus cinereus, Lath.; Temm., Gall.; t. IT, p. 574; Tetrao cinereus, Gm.; Cryptura cinerea, Vieill. Du Brésil, de la Guiane, (Mus. de Paris.) 6.” Tinamou nocrivaGuE; Tinamus nochvagus, Wied, It, t. I, p. 246 (trad. franç.); Pezus Zabele, Spix, pl. 77; Crypturus noctivagus, Wagl., esp. 6. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) 7. TinAMOU VARIÉ; Tinamus variegatus. Lath.; Temm., Gall. ; t. II, p. 576; Enl., 828; Tetrao variegatus, Gm.; Cryptura variegata , Vieill.; Cryplurus variegatus, Wagl., esp. 7. De Cayenne. (M. Poiteau.) 8.° Tinamou oNpuLÉ; Tinamus undulatus, Temm:, Gall. , t. III, p: 582; Cryptura sylvicola, Vieill., Gal., pl. 210; Ynambu lis- tado, d'Azara, t. III, p. 55 de ses Oiseaux du Paraguay, texte espagnol. Du Paraguay. 9. TINAMOU oARIANA; Tinamus strigulosus, Temm.;, Gall. ; 10 ,p: 752; Cryptura strigulosa, Vieill., Encyl., t. 1", p.574; Crypturus strigulosus, Wagl., esp. 9. Du Bresil. 10.° Tixamou Souï; Tinamus Soui, Lath.; Temm., Gall., t. III, p+ 597 : Cryptura Soui, Vieill. ; Tetrao Sovi, Gm.; Crypturus Sovi ; Licht.; Wagl., esp. 10; Enl., 829. De Cayenne. (Mus. de Paris.) GALLINACÉES. 513 11.° TiNAMOU cENDRÉ; Tinamus obsoletus , Temm., Gall., t. III, p. 588, et pl. col., 196; Tinamus cæruülescens, Vieill.; Encycl., 1. L®, p. 5723 Ynambu bleuûtre, ou Apequia, Tinamus rufus, Gal. de Paris; Azara, Voy., n.° 330. Du Brésil, du Paraguay. 12.7 TINAMOU TaATAUPA ; Tinamus tataupa, Temm., Gall., t. II, p.415; Sw., Illust. zool., pl. 19; Tataupa, Azara, Voy., p.329; Cryptura tataupa, Vieill.; Encycl., t. 1, p. 371; Crypturus tataupa , Licht.; Wagl., esp. 12; Pezus niambu, Spix, pl. 78; Tinamus plumbeus, Mus. de Paris. Du Brésil (Delalande), du Paraguay. 13.” Tinamou A PeriT BEC ; Crypturus parvirostris, W ag]., esp. 13. Du Brésil. CCXV." Genre. NOTHURE; Nofhura, Wagl., Syst. av. Tinamus , Lath., Temm., Spix; Crypturus, Illig. ; Crypture, Vieill. Bec ne diflérant point par ses caractères de celui des vrais tinamous, seulement un peu plus recourbé, plus court que la tête, plus élargi à sa base; narines laté- rales, percées près du front, en avant de la cire éle- vée, ouvertes et oblongues; des cils à la paupière supé- rieure; les ailes concaves, à deuxième, troisième et quatrième rémiges les plus longues; queue nulle; les plumes du croupion décomposées. 1.” NoTHURE BORAGUIRA; Nothura boraguira, Wagl., esp. 1; Tinamus boraguira, Spix, Bras., pl. 79. Du Brésil. 2° Noraure cranp; Nothura major, Wagl., esp. 2; Tina- mus major, Spix, Bras., pl. 80. 3.° Noraure moyen ; Nothura medius, Wagl., esp.53 ; Ynambou inambus , Azara ; Tinamus maculosus, Temm., Gall. ,t.IIT, p.748; Tinamus medius, Spix, Bras., pl. 81; Cryptura fasciata, Vieill. ; Gris-roux flammé de brun, de roux blond et de jaune roux. Du Brésil. ( Auguste de Saint-Hilaire.) 4° Noraure rertr; Nothura minor, Wagl., esp. 4; Tinamus minor, Spix, pl. 82. Du Brésil. M. Cuvier suppose cet oiseau être la femelle du nothure carapé. Cette opinion est très-fondée. 5° NoïHURE CARAPÉ Ou PAVONIN ; Nothura nana, Wag]., esp. 5; 33 ET Re PU PO et UT 9 2 ON 7 PT ET NT APE FR ES ON UT PO TS Vo NE « p \ e < . SE 2 ÿ* LI -# ; Fr Ds 514 OISEAUX NORMAUX. Ynambu carapé, Azara, Pax., t: IL, p. 45; Tinamus nanus, Temm., Gall., t. IT, p. 753, et pl. col., 316. Tinamus panus, Encycl., t. L.®, p. 5371. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) CCXVI." Genre. RHYNCOTE; Rhyncotus, Spix, Wagl. Tinemus, Auct. Bec un peu plus long que la tête, plus large que haut 2 e] u sans cire apparente à la base, légèrement recourbé, sans arête, à mandibule supérieure à peine convexe, plane entre les narines, et sans sillons latéraux; pointe déprimée, arrondie, élargie ; narines latérales, basales, 4 percées dans une membrane, ouvertes; des cils autour de l'œil, en dessus comme en dessous; tarses robustes nl : 4 ? scutellés. Queue sans vraies rectrices, mais composée de plumes molles, larges, nombreuses, tombantes. RayncoTE ISABELLE; Rhyncotus fasciatus , Spix, pl. 76; Rhyn- cotus rufescens, Licht.; Wagl., esp. 1; Tinamus rufescens, Temm., pl. col., 412; Ynambu guazu, Azara; Cryptura guazu, Vieill., ét Tinamus fasciatus, Encycl., t. I.*, p. 370. Du Paraguay, du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) IX. Famille. Les GANGAS. Synon. : les Tétras, Tetrao, Auct. Bec court, obtus, convexe, à narines percées sur le re- bord des plumes du front; tour des yeux nu; tarses courts, emplumés en devant jusqu'aux doigts; ceux-ci au nombre de trois en devant, et un pouce petit, rudimentaire , très - remonté ; ailes longues, très- pointues , à première rémige la plus longue de toutes ; queue médiocre, pointue, et alors à rectrices moyennes, terminées en brins eflilés, ou cunéiforme et légèrement arrondie. Observ. Presque tous les auteurs n’ont point séparé les gan- gas des tétras, bien que ces deux espèces d'oiseaux aient de GALLINACÉES. 515 nombreuses dissemblances d'organisation. Aussi M. Temminck a-t-il eu, en créant le genre pterocles, grandement raison d’éloigner génériquement des êtres dont les formes sont diamétralement opposées à celles des tétras, dans les mem- bres par excellence des oiseaux, c’est-a-dire les ailes. Mais il est aujourd'hui raisonnable de douter même si les gangas doivent appartenir à l’ordre des gallinacées. Cette opinion, professée publiquement depuis long-temps par M. de Blain- ville, a été rendue presque incontestable par ce savant dans un travail lu à l’Institut en 1829. M. de Blainville ayant eu occasion d'étudier le ganga alchata en vie, après avoir ob- servé ses mœurs, son genre de vie, qui différent de celles des gélinottes, trouve dans la forme de ses ailes et dans leur vol élevé, de même que dans plusieurs particularités anatomiques, telles que les échancrures du sternum , un grand rapproche- ment avec les pigeons. Il est de fait que les gangas ont de l’analogie avec ces der- miers; cependant ils s’éloignent des pigeons par des caractères extérieurs non à dédaigner : savoir la forme du bec, des ailes et des tarses. De plus, les quatre doigts des pigeons et des passerigalles partent d’un même point à l'articulation, tandis que chez le gangas le pouce est remonté comme chez les vraies gallinacées. Les gangas doivent donc faire une fa- mille à part, tenant des gallinacées par le bec, les doigts, leur ponte nombreuse; des passereaux, par les ailes, et des passerigalles, par le sternum et quelques habitudes. Les gangas habitent les contrées les plus chaudes de l’Afri- que et de l'Asie. Une seule espèce est de passage accidentel en Europe. Ils se plaisent dans les déserts, au milieu des sa- bles et des bruyéres ; ils vivent en troupes considérables , qui voyagent presque constamment. CCXVIL." Genre. GANGA ; Pterocles, Temm., Cuv. Œnas, Nieill., Zonasa, Briss.; Perdir, Lath.; Tetrao, L. Bec court, robuste, convexe, beaucoup plus court que la tête, conique, à mandibule supérieure recourbée vers son extrémité débordant l’inférieure, à bords entiers , à arête arrondie, eutamant un peu les plumes du 516 OISEAUX NORMAUX. front; yeux bordés d’un repli nu et lisse; narines ba- sales, percées obliquement, nues, semi-lunaires, en partie recouvertes par Les plumes du front; tarses courts, poilus en devant, à doigts antérieurs courts, nus, à pouce rudimentaire, à plante nue, granuleuse , à on- gles recourbés, assez robustes; ailes longues, pointues, à rémiges Me , la première la plus loge detoutes. Queue ou arrondie, ou pointue. Observ. Les Grecs donnaient le nom d’attagen au ganga cata, ou pterocles selarius. L'° Tribu. Gangas dont la queue est conique , légèrement arrondie et médiocre. 1.” GANGA UNIBANDE : Pterocles arenarius, Temm., Gall.,t.IIT, p- 712; Tetrao arenarius, Pallas, Act. Petrop., t: XIX, pl. 8; Perdix aragonica, Lath.; Œnas arenarius, Vieill. ; Encycl., t. 1.7, p. 200; Temm., pl. col., 52 et 535; Wagl., esp. 1. De l'Espagne , de la Barbarie et du Sénégal. 2. GANGA rIBANDE ; Plerocles bicinctus, Temm., Gall., t. II], p- 713; Wagl., esp. 2; Œnas bicincta, Vieill. De la Cafrérie. 3.° GANGA QUADRIBANDE; Plerocles quadricinclus, Temm. , Gall., t. III, p. 713; Œnas indicus, Vieill.; Œnas bicincla, Vieill., Gal., pl. 220; Tetrao indicus, Gm. Du Sénégal. : 4.° GANGA couRONNÉ ; Péerocles coronatus, Licht., Cat.,n.° 677; Temm., pl. col., 3359 et 540; Tetrao senegalus, Lath. De Nubie. 5.” GANGA DE LICHTENSTEIN; Pferocles Lichtenstenii, Temm. , pl. 355 et 361; Pterocles bicinctus, Licht., Cat. , n.° 78. Mäle. Devant de la tête blanc rayé de noir; tête et cou roux rayé de noir; poitrine roux buffle, traversée et bordée de deux ceintures noir vif; dos, ailes roux-blanc rayé de noir; ventre gris-blanc rayé de noir; queue arrondie, étagée ; bec mince, alongé. Femelle : Roux-clair rayé de noir. De Nubie. IL.° Tribu. Gangas à queye conique , aiguë , dont les deux rectrices moyennes se terminent en filets minces et déliés. 6.” Ganca caTA ou GÉLINOTTE DES PYRÉNÉES; Pferocles setarius, Temm., Gall., t. III, p. 715; Wagl., esp. 6 ; Pterocles alchata, GALLINACÉES, 517 Licht.; Edw., Glan., pl. 249; Enl., 105 et 106; Tetrao alchata, Gm.; Œnas cata, Vicill. Habite les Pyrénées de la France, les montagnes de la Sicile, les déserts de l'Asie ; commun en Perse. 7. GANGA NAMAGUA Ou VÉLOCIFÈRE ; Pferocles tachypetes, Temm., Gall., t. IT, p. 715; Wagl., esp. 7. Tête et cou roux flammé de noir; ailes et ventre roux rayé de noir. Du cap de Bonne-Espérance. 8.° GANGA À GOUTTELETTES , Ou KiTTAVIA8 ; Pterocles guttalus , Licht., Cat., n.° 673; Gélinotte du Sénégal, Enl., 130; Temm., pl. col., 545 (fem. ); Tetrao namagua, Lath.; Œnas namagua, Vieill. De l'Egypte. 9.” GANGA VENTRE BRULÉ; Pferocles exustus, Temm., pl. col., 354 et 560; Pterocles senegalensis, Licht., Cat.,n.° 675.D'Égypte, ‘du Sénégal. (Mus, de Paris.) Observ. Le Muséum possède une espèce qui nous parait être inédite. 10. GanxGAa uni; Péerocles simplex. Roux; des lames blan- ches sur le manteau et les couvertures des ailes ; celles-ci brunes; les secondes rémiges terminées de blanc; une ligne blanche bordée de marron foncé sur le thorax. Du Cap? X.° Famille. Les HÉTÉROCLITES. Ils ont les formes générales des gangas ; le bec grêle; mais ils s'en distinguent par des tarses courts, privés de pouce, et réduits à trois doigts courts, épais, emplu- més, réticulés en bas, soudés par une forte membrane, à ongles courts et larges; ailes très-alongées, très-poin- tues; première rémige très-longue, terminée en brin filiforme, flottant. Queue courte, obtuse, deux rec- trices moyennes terminées en brins alongés. Observ. Cette famille, trés-bizarre , ne renferme qu'un genre n'ayant lui-même qu’une espèce, et qui ne peut être parfai- tement classé ni avec les passerigallés ni avec les gallinacées. C'est un de ces types anomaux qui se refusent aux principes des méthodes zoologiques. Toutefois la plus grande quantité de caractères portent à lui assigner la place que nous lui donnons dans ce traité. 518 OISEAUX NORMAUX. CCXVIIL." Genre. HÉTÉROCLITE; Sirrhaples, Ilig., Temm., Cuv., Vieill. Heteroclitus, Nieill., An.; Tefrao, Pallas. Bec court, mince, gréle, un peu obtus, peu convexe, à arête légèrement marquée d’un sillon; narines laté- rales, percées sur le rebord du front et en partie ca- chées par des plumes; ailes longues, pointues, à pre- mière rémige beaucoup plus longue que les autres, et terminée par un long brin filiforme; la deuxième éga- lement amincie à son extrémité; queue conique, à rec- trices pointues, les deux moyennes terminées en longs brins minces et eflilés; tarses courts, robustes, recou- verts de bourre jusqu'aux ongles, à plante calleuse, sans pouce; les trois doigts antérieurs courts, larges, fortement soudés entre eux, à ongles courts, obtus. Observ. Pallas a le premier décrit le sirrhaptes sous le nom de tetrao paradozus ; il en a publié une figure copiée pl. 1 de ka traduction française de ses voyages. Bonnaterre reproduisit cette description, Encyel., t.[.®, p. 205, et pl. 93, fig. 1; et Latham s'en servit pour établir son heteroclitus grous , Syn. , t. II, p.2, pl. 755. Illiger créa en 1811 le genre sirrhaptes, dont M. Vieillot changea le nom en celui d’heteroclitus. En 1815 M. Temminck (Gall. , t. IL, p. 282) lui donna le nom de sirrhaptes Pallasii, qu'il a conservé dans ses planches coloriées, fig. 95. Cette planche, faite d’après un dessin envoyé par M. Fischer de Moscou, laisse beaucoup à désirer suivant Lichtenstein, qui a donné d’excellens documens sur cet oiseau dans le Voyage en Bucharie d'Eversman : c’est son sirrhaptes para- doxus. M. Vieillot décrivit le même oiseau (Dict. de Déter- ville) sous le nom d’heteroclitus tataricus ; mais qui est changé dans sa Galerie, pl. 222, où il est nommé sirrhaptes hetero- clita dans le texte, tandis que la planche est intitulée Sir- rhaptes heteroclitus. Cette figure parait évidemment copiée de celle de M. Temminck. Enfin, M. Wagler, dans son Systema avium, a publié une description soignée de ce genre et de l'espèce qui en est le type. En 1821 M. Dumont (Dict. des Li GALLINACÉES. 519 sc. nat., t. XXI, p. 112) avait parfaitement résumé ce qu'on savait sur cet oiseau. L'hétéroclite est roux plus ou moins clair ou plus ou moins terre de Sienne. Un peu de rouge borde les petites couver- tures moyennes de l'aile. Ceiles du thorax, mais surtout du manteau, sont cerclées de noir. Une écharpe noir rougeatre traverse le ventre. Cet oiseau habite les steppes nues et stériles de la Bucharie, et les déserts de la Tartarie. Les Kirguis lui donnent (Eversm.) le non de buldruh, qui veut dire jolie femme; et les Russes celui de sadscha. Il vit de petits grains, qu'il cherche dans les sables, marche tres-mal, vole avec beaucoup de rapidité, a besoin de se reposer fréquemment. La femelle couve avec soin , dans un nid composé de quelques brins d'herbes et en- touré de sable, quatre œufs blanc-roux, tachés de brun. La femelle est privée des brins que le mäle possède aux rémiges externes et aux rectrices moyennes. XI‘ Famille. Les PONTOGALLES ou les TÉTRAOCHORES. Synon. : les Faginales, Cuv.; Chionidées, Less., Man. Bec convexe, court, vouté, très-dur, sabconique, obtus, ou à narines recouvertes d’une lame convolutée ; ailes alongées, pointues; à poignet coudé ; queue médiocre, rectiligne, pointue; tarses médiocres, réticulés ou scu- tellés, dénudés au niveau de l'articulation, terminés par quatre doigts, les antérieurs libres, assez alongés, soudés à leur base par un repli membraneux ; le pouce rudimentaire surmonté, terminé par un très-petitongle. Observ. La famille que nous nommons ainsi, et que nous plaçons à la suite des gallinacées, se compose de trois genres, dont l’un , le chionis, est classé par tous les auteurs dans l'ordre des échassiers. Les deux autres, que le premier nous ferons connaitre d'une manière exacte, sont une des découvertes les plus neuves de ces dernières années. Les chionis n’ont rien 520 OISEAUX NORMAUX. à des échassiers ; leur tête est grosse, leur cou court, leur bec convexe , leur corps massif; leurs ailes amples, leur queue rectiligne , leur pouce petit et surmonté. Le vol de ces oiseaux est lourd, peu étendu, et s'ils s'avancent en mer, c’est que le vent contribue pour beaucoup à les pousser au large. Ils vivent sur les rivages, et cherchent leur nourriture dans les herbes, les fucus, dans le sable. Leur aspect est tellement celui d’un oiseau gallinacée, que tous les navigateurs les dési- gnent par le nom de pigeons, de poules antarctiques. Rien, enfin, dans le chionis, ne peut nous décider à le placer avec les échassiers. Consultez notre Mémoire, rédigé en commun avec M. Isidore Geoffroy de Saint - Hilaire, sur les chionis, attagis et thinocorus , inséré dans notre Centurie zoologique, pl. 47, 48, 49 et 50. CCXIX.® Genre. CHIONIS ; Chionis , Forst. Vaginalis, Lath.; Coleoramphus, Dum., Dict. des sc. nat., t. X, p. 35; Bec-en-fourreau, Temm. Bec robuste, conique, fort, convexe, un peu comprimé ; mandibule supérieure légèrement fléchie vers lextré- mité, à base recouverte d’une lame cornée , découpée en avant, sillonnée, recouvrant les narines, qui sont médianes ; tour des yeux nu; une peau nue, verru- queuse sur une portion de la joue; mandibule infé- rieure un peu renflée en dessous ; tarses médiocres, même courts, réticulés, robustes, à doigts antérieurs unis par une membrane à leur base, et bordés par un repli sur leur longueur; pouce rudimentaire, terminé par un très-petit ongle; ailes alongées, à première ré- mige longue , la seconde la plus longue ; une sorte d'éperon au poignet. Queue composée de rectrices larges, médiocres, presque rectilignes. Observ. La seule espèce connue de ce genre est le chionis blanc des régions australes. Les deux individus du Muséum ont été tués par nous dans l'expédition de la Coquille dans les îles Malouines. Le chionis est un oiseau défiant, vivant de ” GALLINACÉES. 521 chair, de mollusques, d'herbes, sur les rivages; trés-sauvage etaimantàse tenir sur le sommet des rochersa fleur d’eau, sur les côtes des iles désertes situées au-dela de 50 degrés de lati- tude sud. Plusieurs anciens navigateurs l'ont décrit sous le nom de pigeon blanc antarctique (Cook, Voy., t. IV, p. 59; Marchand, Voy., t. IV, p. 290). Cette espèce a souvent été figurée dans ces derniers temps, et jamais d'une maniere exacte. Le bec-et les caroncules de la face ont dans l’état de vie une celoration qui s'efface apres la mort, et que nous avons décrit, Manuel, t.2, p. 342. Le Cuionis BLANC; Chionis alba, Forst.; Vaginalis alba, Gm.; WW hite-sheath-bill, Lath., Synops., t. III, p. 268, pl. 289; Shaw, Mise., t. XII, pl. 481; Encycl., pl. 65, fig. 1 ; Coleo- ramphus nivalis, Dum., Dict. des sc. nat., t. X, p. 36 (1818); bec en fourreau blanc ; Chionis Novæ Hollandiæ, Temm., Syst. ornith., et fig. (1850) pl. 509; Chionis necrophagus: Vieill., Gal., pl. 258 ; Chionis alba, Quoy et Gaim., Ur., pl. 50. D'un bianc pur. Des iles Malouines et Penantipodes. (Atlas, pl. 109, fig. 2.) CCXX.* Genre. ATTAGIS; Attagis, 1sid. Geoff. Saint-Hilaire et Lesson. Bec court, robuste, comprimé sur le côté, voüté et con- vexe en dessus, légèrement recourbé à la pointe, qui est arrondie; mandibule inférieure convexe en dessus, droite, relevée sur les bords, et comme canaliculée, à pointe arrondie et mousse; bords du bec lisses, légè- rement recourbés; fosses nasales amples, demi-circu- laires, en partie recouvertes par une lame membra- neuse, arrondie et convexe à son bord, et en partie couverte elle-même par les plumes du front; narines percées de part en part sous la lame convexe; tête et joues emplumées; ailes courtes, pointues, à première et deuxième rémiges les plus longues; queue courte, large, arrondie, à quatorze rectrices; jambes emplu- mées; tarses courts, robustes, réticulés, à plante gra- nuleuse ; les doigts médiocres , le moyen le plus long, 522 OISEAUX NORMAUX, scutellés en dessus ; pouce petit, surmonté; les ongles alongés , recourbés, le moyen dilaté au milieu, Observ. Ce genre représente en Amérique les gangas de l’ancien continent. Il ne se compose que d’une espèce de Chili, dont les mœurs sont inconnues, et qui a de grandes analogies avec les chionis. L'ATraGis DE Gay ; Atlagis Gayü, Isid. Geoff. Saint - Hil. et Lesson, Cent. zool., pl. 47. La femelle ne diffère point par la couleur du plumage du male. Cet oiseau a été découvert par M. Gay. CCXXI." Genre. THINOCORE ; Thinocorus, Eschscholtz. Bec court, conique, élargi à la base, aminci à la pointe, convexe en dessus, à arête arrondie, voütée, légère- ment recourbée, se terminant en pointe, à côtés dila- tés, puis comprimés, à bords lisses; mandibule infé- rieure droite, convexe, terminée en pointe arrondie, mousse; fosses nasales amples, frontales, recouvertes par une lame cornée, voütée, revolutée sur elle-même en dedans; narines percées de part en part sous cette lame, en fente ovalaire; tête et joues emplumées; ailes poin- tues, coudées près de l'épaule , à première rémige la plus longue; queue courte, pointue, à douze rectrices étagées; jambes emplumées; tarses courts, scutellés en avant, minces, grêles; doigts médiocres, le moyen le plus long; pouce grêle, surmonté; ongles recourbés, le moyen dilaté. Observ. Ce genre, établi pour la premiére fois en 1829 par le naturaliste russe Eschscholtz, ne se composait alors que d’une espèce, très-médiocrement figurée sur la planche 2 de son atlas zoologique. Mais le Muséum a reçu de MM. Gay et d'Orbigny, deux de ses voyageurs les plus zélés, des individus males et femelles d’un thinocore nouveau, et un mâle de l'espèce décrite par M. Eschscholtz. Le Mémoire que nous avons rédigé conjointement avec M. le docteur Isidore - Geoffroy GALLINACÉES. 523 Saint-Hilaire, nous a permis de caractériser avec précision ce nouveau genre voisin de l'attagis, et de former une nouvelle famille dans les cadres ornithologiques. Les deux espèces connues de thinocores (alouettes des riva- ges) sont de l'extrémité méridionale de l'Amérique. 1. Le Taixocorr »'Escuscnorrz , Thinocorus Eschscholtzü, Isid. Geoff. Saint-Hilaire et Lesson, Cent. zool., pl. 50 ; Thinocorus rumicivorus , Eschscholtz, Zoologischer Atlas, pl. 2 (Berlin, 1829). Cet oiseau a le bec ferrugineux au milieu, noir à la pointe et à l'extrémité. Le dessus de la tête est pâle, tacheté de brun. Le dos et les petites tectrices des ailes sont ferru- gineux; mais chaque plume est encadrée de noir et bordée de gris roux. Les grandes couvertures alaires sont fauves, avec des triangles jaunes et des bordures brunes. Les rémiges sont fauves ; la premiere, la plus longue de toutes, est bordée de blanc. Le thorax et le ventre sont blancs; les pieds jaunes. La femelle a la gorge blanche, tachetée de noir; la queue fauve , les rectrices terminées de blanc. De la province de la Conception au Chili; M. d'Orbigny l’a envoyée de Buénos- Ayres. 2.” Tainocore D'Orriexx; Thinocorus Orbignyanus , Isid. Geoff. Saint-Hil. et Lesson , Cent. zool., pl. 48 et 49. Les deux sexes de ce curieux oiseau sont figurés dans notre Centurie zoologique , et ont été découverts à San-Yago, dans le Chili, par M. Gay. Nous l'avons dédié à M. d'Orbigny , voyageur auquel nous sommes redevable d’un individu bien conservé de l'espèce précédente. IV. Ordre. Les ÉCHASSIERS, Cuv., Dum., Latreille. Synon. : les Oiseaux de rivage, Lacép.; Grallæ, L., Meyer; Cursores et Grallatores, Wig., Prodr.; Cou- reurs et Gralles, Temm.; Grallaiores, Blanv. Tarses généralement alongés, dépourvus de plumes sur le bas de la jambe; ces tarses sont gréles, longs, garnis de squamelles en losanges, et seulement en lamelles 524 OISEAUX NORMAUX. régulières sur lacrotarse, terminés par trois ou quatre doigts; ceux de devant unis à leur base par un repli membraneux, qui est plus ou moins développé, man- quant quelquefois, s'étendant parfois jusqu'au-delà du milieu des doigts, ou se festonnant en lambeaux qui bordent leur longueur. Les narines sont latérales, per- cées dans une fosse nasale ample, membraneuse, et sou- vent linéaire et longitudinale. Les ailes sont presque toujours aussi longues que la queue; celle-ci assez uni- versalement courte, relativement à la longueur du corps et à celle du cou; les formes généralement grêles; les ailes rarement arrondies, presque toujours pointues et non concaves, comme celles des gallinacées. Le pouce manque souvent, ou est rudimentaire et surmonté , ou puissant et au niveau des autres doigts. Observ. Les échassiers ont été nommés ainsi, parce que la plupart des espèces sont montées sur de longues jambes et comme sur des échasses. Leur long cou leur permet de cher- cher sur les rivages, dans les limons des fleuves, ou de pêcher dans l’eau leur subsistance. Les grandes espèces vivent de poissons, de reptiles, de grenouilles, etc. Les petites espèces se nourrissent de vers, de mollusques, et la plupart d'herbe tendre. Quelques espèces sont entièrement terrestres, et pré- férent les sables stériles; mais la plupart des oiseaux de cet ordre n’abandonnent jamais le bord des rivières ou les sables des mers. 1.” Sous-ordre. Les ÂAIMANTOGALLES. Synon. : les Uncirostres et Hilebates, Vial. ; les 4lec- lorides, Temm. Bec court, conique, convexe en dessus dès la base, à man- dibule supérieure voütée, recourbée, un peu crochue à . la pointe; l’inférieure plus courte et obtuse; narines ovalaires, percées dans une fosse nasale latérale, am- ple, recouverte d’une membrane. ÉCHASSIERS. 525 S. 1. Quatre doigts : le pouce long , portant en entier sur le sol. I'° Famille. Les GALLINOGRALLES, de Blanv. Bec court, bombé, convexe, recourbé; tour des yeux ou la face nus; ailes amples; doigts antérieurs longs, sou- dés à leur base par un repli FR RME pouce ro- buste, alongé, articulé au niveau des autres doigts, tous munis d’ cacles robustes. Observ. Cette famille renferme quatre genres. CCXXII.® Genre. KAMICHI; Palamedea, L., Temm., Cuv. Chaunae , \lig.; Palamedea et Opistolophos, Vieill. Bec plus court que la tête, conique, comprimé, très-con- vexe et recourbé à la pointe, à mandibule inférieure courte, obtuse; fosse nasale très-grande , subtriangu- laire , couverte d’une peau nue, dans laquelle sont percées les narines, qui sont nues, ouvertes, ovales; tête emplumée; tour des yeax nu; ailes très-amples, wumnies à l'épaule de deux forts éperons, à troisième et quatrième rémiges les plus longues; tarses courts, très- gros, garnis de squamelles en losanges, terminés par des doigts très-longs; le pouce long et inséré au niveau des autres doigts, tous terminés par des ongles poin- tus, assez alongés. Queue courte, presque rectiligne. Observ. Ce genre se compose de deux espèces, que les au- teurs avaient séparé sous les noms de kamichi et de chauna , bien qu'aucune distinction d’un certain ordre puisse autoriser cette manière de voir. A. Appendice vermiculaire, arrondi, mobile, corné, naissant sur le devant du crâne. 1.” Le Kamicat; Palamedea cornuta, L.; Enl., 451; Vieill., Gal., pl. 261; Bajon, Mém. sur Cayenne , t. IT, p. 284. (Atlas, pl 92, fig. 1.) Li Du EE Cette. ds LEE NS AL LES LE ue DU a nee an dt nié tt du 526 OISEAUX. NORMAUX. Ù Vit dans les lieux inondés, dans les savanes de la Guiane et du Brésil. B. Téte emplumée, huppée. 2.” Le Cuaïa pu ParAGuAy; Palamedea chavaria, Temm. , pl. col., 219; le Chauna, Illig.; Parra chavaria, L.; Opisto- lophos fidelis, Vieill., Gal., pl. 262. Vit dans les marécages et sur le bord des rivières du Para- guay et du Brésil méridional. CCXXIIL.® Genre. TALÉGALLE ; Talegalla, Less., Zool. de la Cegq., et Man., t.Il, p.105. Bec moins long que la tête, très-robuste, épais , comprimé sur les côtés, convexe, à arête arrondie, entamant les plumes du front ; narines basales, latérales, oblongues, percées dans une membrane tendue sur des fosses na- sales larges; mandibule inférieure plus courte, taillée en biseau au sommet; joues nues; tête et cou à plumes poilues ou barbulées; ailes arrondies, concaves, à pre- mière penne très-courte, la deuxième un peu plus longue, la troisième la plus longue de toutes; queue moyenne, arrondie; tarses robustes, médiocres, scu- tellés, terminés par quatre doigts alongés; le pouce reposant en entier sur le sol et muni d’un ongle robuste. Tarécazre DE Cuvier; Talegalla Cuvieri, Less., Zool. de la Coq., pl. 38. Plumage noir. Vit dans les broussailles, sur le bord de la mer, à la Nouvelle-Guinée. S. 2. Quatre doigts : le pouce court, un peu surmonté, ne portant sur Le sol que par son extrémité. Les Hyrepares, Vieill. IL Fanulle, Les AGAMIS. Caractère du genre type. CCXXIV.f Genre. AGAMI ; Psophia, L. Bec plus court que la tête, conique, convexe en dessus, comprimé sur les côtés, fléchi à la pointe, à mandi- bule supérieure plus longue que lPinférieure; fosses ÉCHASSIERS. 527 nasales grandes, couvertes d’une membrane; tour des yeux nu; narines médianes, elliptiques; tarses alongés, peu robustes, scutellés en avant, terminés par quatre doigts médiocres; le pouce court, ne touchant au sol que par le bout; ailes courtes, concaves, arrondies, à quatrième, cinquième et sixième rémiges les plus lon- gues; queue très-courte, conique, à douze rectrices ; la tête et le cou garnis d’une sorte de bourre soyeuse courte. Observ. L’agami, seule espèce connue du genre, vit dans les bois de fruits et de graines; s’apprivoise aisément, et est un bon manger. Le nom d'oiseau trompette, qu’il porte dans les co- lonies, lui a été donné à cause du bruit sourd et rauque qu'il pousse fréquemment. L'Acami où OisEAU TROMPETTE; Psophia crepitans, L.; Enl., 169; Grus psophia, Pallas, Spic., 4.*fasc., pl. 1 ; Perdix major, brasiliensis , Briss. ; Avis fibicen , La Cond., Voy.; Vieill., Gal., planche sans numéro. De la Guiane. (Atlas, pl. 91, fig. 1.) $. 3. Trois doigts : Le pouce manquant complétement ; Le bec droit, mais notablement voûté. Les PEnioxomes, Vieill. IL. Famille. Les OUTARDES. Bec médiocre, convexe en dessus, presque droit, légère- ment recourbé à la pointe, comprimé sur les côtés; fosses nasales amples; bas de la jambe nu; tarses alon- gés , réticulés, terminés par trois doigts courts, sans pouce; ailes médiocres, amples, à première rémige plus courte que la deuxième. Queue courte. Observ. Les espèces des deux genres de cette famille vivent exclusivement dans les lieux secs et sablonneux de l’ancien monde. CCXXV.® Genre. OUTARDE; Otis, L. Bec médiocre ou assez alongé, un peu conique, com- primé sur les côtés, convexe en dessus, recourbé et 528 OISEAUX NORMAUX. légèrement renflé à la pointe, qui est dentée; mandi- bule supérieure plus longue que l’inférieure, qu’elle déborde, voûtée, à bords renflés, membraneux : fosses nasales médianes, larges, recouvertes d'une membrane, au milieu de laquelle sont percées des narines larges et ovalaires; tarses alongés, recouverts de petites écailles en mosaïque, très-serrées ettrès-petites près des doigts; ceux-ci courts, épais et bordés d’un repli de la plante, i UT. ML terminés par des ongles courts; épais, pouce nul; ailes médiocres , première rémige courte, les deuxième et troisième les plus longues. Queue courte, étagée ou arrofdie, à dix-huit ou vingt rectrices. Les outardes sont des oïseaux pesans, farouches, qui vivent de graines, d'insectes et d'herbes; courent vite et volent mal; dans les contrées chaudes de l’ancien continent. A. Queue petite, pointue et légèrement étagée. 1. OUTARDE CANE - PÉTIÈRE ; Otis tetrax, L.; Enl., 10 et 25. D'Odessa, de France, de Barbarie. 2.” OuTARDE A coLriEr: Ofis {orquata, Cuv., Gal. de Paris. Mäle : Gorge blanche; joues rousses; front et devant du cou noir; occiput cendré; un trait noir sur le haut du cou en ar- rière; dos roux, vermiculé de brun; cou gris; côté du thorax roux; ventre et flancs blancs; couvertures inférieures rousses; bec et tarses jaunûâtres. Femelle : Gorge blanche; point de cravate noire sur le de- vant du cou; plumage roux, vermiculé de noir; ventre blanc, teinté de roux. Du cap de Bonne-Espérance. (Delalande.) 3.° OurarDE co8uan; Otis cafra, Lath., Syn., pl. 79. Mäle : Noir profond; occiput rayé de fauve ; joues blanches; manteau roux, vermiculé de noir; épaules et côtés du thorax blancs; corps en dessus, ailes, vermiculés de noir, de roux et de blanc. Femelle : Vermiculée de roux, de blanc et de brun fauve; bas-ventre noir. Du Cap. (Delalande.) 4 OUTARDE À GORGE NOIRE; Ofis gularis, Gal. de Paris. Bec corné; tarses jaunàtres; gorge blanche , roux-blond vérmiculé ÉCHASSIERS. 52g de noir; deux séries de noir en traits longitudinaux devant le cou; ventre jaunâtre. De Pondichéry. (Leschenault.) 5.” OurTare Du BENGaALE; Otis bengalensis, Less., in Bélang., Voy. zool., pl. 10; Edw., 250. Mäle : Gorge blanchàtre ; tête, cou et dos roux vermiculé de brun; tout le dessous du corps, à partir du thorax noir pro- fond ; ailes blanc pur. Queue noire, terminée de blanc. Femelle : Rousse, vermiculée de noir ; gorge blanche. Jeune âge : Otis bengalensis, Gal. de Paris. Des Indes. 6.” OuraRDE HOUBARA ; Otis houbara, L.; le Houbara, Desf., Ac. des sc., 1787, pl. 10; Hubara, Shaw, Voy., fig. 1, p. 252; Ménag. de Miger, in folio et in-8.°; Vieill., Gal., pl. 227: Psophia undulata, Gm. ; Jacq., Voy., pl. 9. De Barbarie. B. À queue ample, large, presque égale. 7. "GRANDE OurTarpE; Otis tarda, L.; En]., 245. D'Europe, d'Asie. (Atlas, pl. 93, fig. 1.) 8.° Ourar»E DE DENxam; Olis Denhami, Vig., App., t. Il], trad. en franç., p. 238; Ofis ruficollis, Cuv., Gal. de Paris. Müäle : Tête noire; cou et thorax gris de plomb; manteau marron; dos vermiculé; tout le dessous du corps blanc; ailes noires, tachées de blanc pur. Queue noire , barrée de blanc. Femelle : Le gris du devant du cou vermiculé de roux. Du Cap. (Delalande.) 9.” OuraRDE HUPPÉE; Otis arabs, Gm.; Edw., pl. 12; Rup- pell, Atlas, pl. 16. Du Sénégal, du Cap, d'Arabie. Dans l'Atlas zoologique de M. Ruppell, nous trouvons figu- rées deux espèces, dont une nouvelle, 10.7 L'OuraRDE NOBIENNE; Otis nuba , Mus. de Francf., Rup- pell, pl. 1. Calotte rousse ; traits et gorge noirs ; cou plombé; thorax et haut du corps roux vif; ailes et queue roux ver- miculé de noir; ventre blanchâtre. CCXXVI." Genre. COUREUR ou COURT - VITE ; Cursorius , Lath., Lacép.; Tachydromus, Ilig. Bec assez court, un peu déprimé à sa base, légèrement voûté, presque droit ou très-recourbé, conique, com- 34 0 GTS: LA & had LL | 2, GX dt ES dt de Sd. ! déééero Rhèh fn él 530 OISEAUX NORMAUX. primé sur les côtés; fosses nasales amples, latérales ; recouvertes par une membrane renflée, percées par les narines qui sont ovalaires; tarses très-longs, réticulés, à moitié de la jambe dénudée, terminés par trois doigts courts, munis de très-petits ongles; le pouce manquant complétement; ailes alongées, à couvertures amples, à . première rémige très-longue; la deuxième un peu plus longue. Queue courte, rectiligne. Observ. Les oiseaux de ce genre ont les mœurs, les habi- tudes des outardes, et comme elles ils se tiennent dans les lieux secs, sablonneux, et loin des eaux. 1. Court-vire D'Eurore; Cursoriusisabellinus, Meyer; Temm., Man.; Charadrius gallicus, Gm.; Enl., 795. Accidentellement en France; vit plus habituellement en Afrique , au Sénégal, en Égypte, en Abyssinie. (Atlas, pl. 4, fig. 2.) 2.9 Court-vire DE CorOMANDEL; Cursorius asiaticus, Temm. ; Charadrius coromandelicus, Gm. ; Enl., 892; Kajoudi-pérali, Lesch.; Vieill., Gal., pl. 232. De l'Inde, du Cap, du Sénégal. (Mus. de Paris.) Observ. M. Temminck a décrit deux espèces sous les noms de : 3.° Cursorius bicinctus, Temm., Man., t. II, p. 515 : de l'Afrique méridionale, découverte par Levaillant; 4.° Cursorius chalcap- terus, où COURT-VITE À AILES VIOLETTES, pl. col., 298 : de la Sé- négambie. Enfin, M. Swainson à figuré, Zool. illust., pl. 106; 5. le Cursorius Temminckii : de Sierra-Leone. Il.° Sous-ordre. Les ÉCHASSIERS - MACRO- DACTYLES, Cu. Bec plus court que la tête, convexe, comprimé sur les côtés, à narines nues, latérales, ouvertes, à mandibule supérieure convexe et recourbée; jambes de médiocre longueur, nues dans leur partie inférieure, et termi- nées par quatre doigts, dont les antérieurs sont aussi ÉCHASSIERS. 5321 longs ou plus longs que toute leur partie dénudée; pouce alongé, robuste, naissant presque au niveau des autres doigts; ceux-ci minces, efhilés, bordés sur leur longueur d’une membrane découpée en festons ou bien complétement libres, même à leur base; ongles mé- diocres ou très-longs; des scutelles sur le devant du tarse et des doigts; des squamelles en losanges sur le derrière. Observ. Les oiseaux de ce sous-ordre tiennent par plusieurs de leurs caractères généraux aux gallinacées. Ce qui les ca- ractérise , est une grande compression du corps, qui est due à l'étroitesse très-remarquable du sternum (cette étroitesse est moindre chez les jacanas). Leurs ailes sont médiocres, con- caves, à demi arrondies. Leur queue , à peu d’exceptions prés, est courte et arrondie. Leur plumage est généralement à teintes glaucescentes ou brunes, et jouit d’une sorte de ri- gidité. Souvent aussi des éperons cornés arment le moignon des ailes. Tous les oiseaux de ce sous-ordre forment une famille natu- relle, qui fréquente exclusivement les bords des riviéres, les ruisseaux, les lieux humides, ou se tiennent en grande par- tie dans l’eau. IV. Famille, Les GALLINULES. Caractères du sous-ordre. S. 1. Doigts bordés de festons membraneux. CCXXVII." Genre. FOULQUE ; Fulica, Briss. Bec plus court que la tête, droit, légèrement convexe en dessus, comprimé sur les côtés, épais et garni d’une plaque charnue sur le front et à sa base, à man- dibule supérieure débordant un peu l'inférieure ; na= rines nues, percées en fente latérale et médiane; tarses médiocres, assez robustes, à doigts bordés de festons membraneux; un rebord au pouce; ailes mé- 532 OISEAUX NORMAUX. diocres, concaves, amples, à première rémige courte, les deuxième et troisième les plus longues. Queue courte, très-arrondie. Observ. Ce genre ne renferme que deux espèces, qui vivent dans les rivières d'Europe et d'Afrique, surtout vers leur embouchure et dans les marais salans. Leur plumage est géné- ralement noiràtre , et leur chair a un goût huileux peu agréable. 1.° FOULQUE MORELLE, Où MACROULE; Fulica atra, Lath.; Fulica atra , aterrima, Gm. ; Fulica æthiops , Sparm., Mus. Carls., pl. 13; Enl., 197. Plumage noir; plaque frontale blanche , mais rouge à l’époque de la ponte. D'Europe. (Atlas, pl. 106, fig. 2.) Les individus envoyés de la Caroline du sud par M. L'Her- minier, ne différent point de ceux de Calcutta , apportés par M. Houssard, ni de ceux de France. 2° FouLquE À CRÊTE; Fulica cristata, Gm.; Enl.,797; Vieill., Gal., pl. 269. Tête brun-roux; plumage ardoïsé ; un trait bleuà- tre derrière l’œil. De Madagascar, du cap de Bonne-FEspé- rance. (Delalande.) S. 2. Doigts complétement libres. CCXXVIIL." Genre. TALÈVE ou PORPHYRION; Porphyrio, Briss., Cuv., Vieill. Fulica, L.; Gallinule, Lath. Bec très-élevé, très-épais, peu alongé ou plutôt court, très-comprimé sur les côtés, légèrement convexe en dessus, à pointe mousse, conique; mandibule supé- rieure déprimée à la base, et se terminant par une large plaque frontale dénudée ; narines nues, percées de part en part sur les côtés du bec, arrondies; ailes courtes , COnCaves , à première rémige courte, les deuxième, troisième et quatrième les plus longues, étagées; tarses robustes, médiocres, terminés par des doigts minces, alongés, légèrement bordés dans toute leur longueur par un petit repli membraneux. ÉCHASSIERS. 533 Observ. Les talèves ou porphyrions, qu'on nomme aussi poules sultanes, ont un plumage qui varie peu chez toutes les espèces; il est bleu violàtre et glauque. Elles fréquentent les lieux humides. À. Bec robuste, élevé; narines rondes, nues. 1 TALÈVE POULE SULTANE; Porphyrio hyacinthicus, Temm. ; Fulica porphyrio, L.; Edw., G1., n.° 87. Le vrai porphyrio des anciens : commune en Sicile, en Sardaigne. Le jeune a le ventre gris sale. (Atlas, pl. 105, fig. 2.) 2.° TALÈVE A MANTEAU VERT; Porphyrio smaragnolus , Temm. ; Gallinula madagascariensis, Lath., esp. 25; Fulica porphyrio, L.; Talève de Madagascar, Enl., 810. De Madagascar. (Mus. de Paris.) 3.” TALEVE A MANTEAU NOIR; Porphyrio melanotus , Temm. De la Nouvelle-Hollande. (Péron.) Observ. Le talève blanc, porphyrio albus, dont on trouve la figure reproduite dans les Voyages de Phillipp (p. 273) et de White (p. 238) à Botany-Bay, pourrait bien être une variété atteinte d'albinisme de cette espèce. Ce talève blanc a été trouvé à l'ile de Norfolk, ile dépendante de la Nouvelle- Hollande. 4 TALÈVE MEUNIER; Porphyrio pulverulentus, Temm.; pl. col., 405 ; Gallinula poliocephala , Lath., esp. 24. De Calcutta. (M. Houssard.) Observ. M. Temminck figure le talève émeraudin, pl. col., 421, porphyrio smaragdinus, qui est des iles de Java et de Su- matra, porphyrio indicus, Horsf. B. Bec peu élevé, moins fort ; narines en fentes latérales percées dans une membrane. 5.” TALÈVE PETITE POULE SULTANE; Porphyrio tavua; Fulica mar- linicensis, Gm.; Porphyrio tavoua, Vieill., Gal., pl. 267, et Gallinula ardosiasea , Gal., pl. 268, Du Brésil (Auguste de Saint- Hilaire) et de la Louisiane. 6. TarÈve FAVORITE ; Porphyrio cayana : Fulica flavirostris, Gm.; Enl., 897. De Cayenne, 534 OISEAUX NORMAUX. Observ. Ces deux espèces font le passage aux gallinules, et appartiennent même à ce genre suivant quelques auteurs. CCXXIX." Genre. GALLINULE; Gallinula, Briss., Lath., Cuv. Poule d’eau, Æydrogallina, Tacép. Bec droit, médiocrement élevé, robuste, à mandibule inférieure légèrement renflée en dessous, comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure débordant un peu celle de dessous; fosses nasales larges, triangu- laires, couvertes d’une membrane; narines percées en scissure oblongue sur les côtés et nues; base du bec dénudée; une plaque nue sur le front; ailes courtes, concaves , arrondies , à première rémige courte , deuxième et troisième plus longues ; queue très- courte; tarses alongés, minces, terminés en doigts longs, eflilés, légèrement bordés; pouce de l’ongle très-petit. Observ. Les gallinules ont le plumage rigide , et vivent dans les eaux douces des rivières, des canaux et des étangs, au mi- lieu des joncs et des roseaux. 1.” GALLINULE POULE D'EAU; Gallinula chloropus, Lath.; Fulica chloropus, L.; Enl., 877. Brun foncé en dessus, gris ardoisé en dessous. Le jeune àge (fulica fusca, Gm.) plus clair. Sur le bord de toutes les eaux douces d'Europe , d'Afrique, d’A- mérique, d'Asie. (Atlas, pl. 105, fig. 1.) 2.° Pouce D'EAU pes INDES ; Gallinula phænicura, Lath., esp. 14; Rallus phænicurus, Gm.; Poule sultane de la Chine, Enl., 896. Noire, dessous du corps blanc; croupion ferrugineux. De Cei- lan, Java, Pondichéry. (Leschenault.) 3. Poure D'EAU TACHETÉE; Callinula næœvia, Gm. Plumage gris-roux varié et finement rayé en travers de brun; ailes brunätres, cerclées de brun; gorge blanche. De Manille. (Dussumier.) 4 Pouce D'EAU ronpuynioïne; Gallinula porphyrioides. Bec jaune, alongé, comprimé, à plaque capistrale libre à son ÉCHASSIERS. 535 extrémité; plumage noir intense, excepté les épaules, qui sont bordées de blanc, et les ailes, qui sont brunes et cer- clées de roux clair ; queue rousse , rayée de noir; tarses verdètres. Patrie ? CCXXX." Genre. RALE ; Rallus, L. Rallus et Gallinula, Temm. Bec alongé, très-comprimé sur les côtés ; peu haut, presque droit, à mandibule supérieure peu voütée, peu convexe, terminée en pointe un peu courbe et dépassant un peu l'inférieure ; fosses nasales en fente, s'étendant aux deux tiers du bec, recouvertes d’une membrane; narines percées en fente étroite, médiane; extrémité du bec solide, renflée; point de plaque dé- nudée sur le front; tête partout emplumée; tarses alongés, annelés, terminés par trois doigts grêles, longs, libres en devant; pouce alongé, mince, terminé par un très-petit ongle; jambe nue seulement au bas; ailes moyennes, concaves, à deuxième, troisième et quatrième rémiges plus longues. Queue courte, cunéi- forme. Observ. Il serait fort difficile de séparer les ràles en petits genres, ainsi que l'ont fait Bechstein et M. Vieillot. Les espèces se confondent les unes dans les autres par nuances insensibles. Ce sont des oiseaux remarquables par la compres- sion de leur corps, dont la chair est délicate, et qui vivent dans les lieux humides de toutes les parties du monde. À. Races à bec plus long que la tête, comprimé; Rallus, Bechst 1.° Race Géant; Gallinula gigas. Front, joues, devant du cou et du thorax gris cendré ; dessus du cou, du corps, roux ferrugineux brunâtre; ventre roux briqueté; bec vert à la pointe ; tarses rouges. Du Brésil. (Spix, pl. 99?) 2.7 Race n'EAU ; Rallus aquaticus, Gm.; Enl., 749. D'Europe. (Atlas, pl. 106, fig. 1.) - 536 OISEAUX NORMAUX. 3.° Rare BLEUATRE; Rallus cœrulescens, Gm. Du Cap. (Dela- lande.) {- 4.° Rae BicoLorE; Rallus bicolor , Cuv., Gal. de Paris; Gal- linula cæsia, Spix, pl. 95. Du Brésil. | 5° Race vanié; Rallusvariegatus, Gm.; Enl., 775. De Cayenne. 6.° Race uNéoté; Rallus eapensis, L. D'Afrique. | 7. RALE HYDROGALLINETTE; Rallus hydrogallina , Fulica cayen- nensis, Gm.; Enl., 552. Jeune âge : Dessous du corps ardoisé. Adulte: Thorax et ventre marron; bas-ventre noir. De Cayenne, du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) 8.” Rare À Lonc BEC; Rallus longirostris, Gm.; Enl., 849. De Ja Caroline (L'Herminier), du Brésil (Auguste de Saint-Hilaire). 9.” RaALe crrarp, Rallus crepitans, Gm.; Wils., Am., pl. 62, fig. 2. Des États-Unis. (Palis. Beauvois.) 10.° RALE A GoRGE BLANCHE; Rallus gularis, Cuv., Gal. de Paris. Gorge et devant du cou blanc pur; tête, cou et devant du corps marron. Du Cap (Delalande), de l'Isle-de-France (M. Mathieu ). 11. RALE A LIGNES BLANCHES; Rallus lineatus, Cuv., Gal. de Paris. Tout le dessus du corps vert olivètre; front, joues, gorge noir intense; un trait blanc traversant la joue et pas- sant sur l'oreille ; collier rouge ocreux au bas du cou; le de- vant du cou et le ventre noirs, rayés de blanc. De Manille. (Dussumier.) 12.° Tiruin À coLuiEr, Buff.; Rallus torquatus, Gm. Des Phi- lippines. Femelle ou jeune du précédent? 13.7 Race TikUN; Rallus philippensis, Gm.; Enl., 774. Des Philippines. 14.7 Tixuin RAYÉ, Buff.; Rallus striatus, Gm. Des Philip- pines, de Java, 15.° RALE À POITRINE GRISE; Rallus pectoralis, Cuv., Gal. de Paris. Nouvelle-Hollande. (Péron.) B. Rares à bec plus court que la tête, un peu conique; à arête corwere, Crex; Crex, Bechst.; Ortygometra, Stephens. 16 Race Des cenets ; Rallus crex , Gm.; Enl., 750. De France. ÉCHASSIERS. 537 C. Rares à bec court, très-comprimé , très-mince, haut à la base, MarRouzttEs; Porzana, Vieill. 17.7 RALE MARROUETTE; Rallus porzana , Gm.; Enl., 751. Varié de plumage suivant les saisons. Jeune âge : Çà et la du noir vif. D'Europe. 18° Race Barcron ; Rallus Baillonu , Vieill. Jeune âge : Tout noir. Femelle : Rousse. De France. (Baillon.) 19. Rare poussin ; Rallus pusillus, Gm. D'Italie (M. Cuvier), de Turin (Bonelli). 20.° Race AusrRAL; Rallus Novæ Hollandiæ, Cuv., Gal. de Paris. De la Nouvelle-Hollande. (Péron.) 21.° RaALe nor; Rallus niger, Gm. Du Cap. (Delalande.) 22. Rare cexDRÉ; Rallus cinereus. Dos vert olivàtre, vermi- culé de noir; gorge blanche; dessous du corps gris ardoisé ; tarses verdàtres. 23° Rare DE VirGintE ; Rallus carolinus , Gm. ; Edw. , pl. 144; Rallus virginianus, Wils., pl. 48, fig. 1. Des États-Unis. 24. Rare À rêre Rousse; Rallus ruficeps, Cuv., Gal. de Pa- ris; Gallinula eurizona, Temm., pl. 417. Gorge blanche; tête et cou roux; ventre blanc zoné de noir; manteau roux-brun; ailes brunes, rayées de fauve. De Java (Diard); de Manille (Dussumier.) : 25.° RaLe RUPIGINEUX; Rallus rubiginosus : Gallinula rubigi- nosa, Temm., pl. 357. Gorge blanche; tête, devant du cou et thorax roux; derriere du cou, dos, ailes et queue verts; bas-ventre noiràtre, rayé de blanc. De Java. 26." Rae marroN; Rallus castaneus, Cuy.; Rallus cayennen- sis, Gm.; Enl., 753. Brésil. 27." Raze Aux côtés Roux; Rallus lateralis, Licht. Dos, ailes olive brun; devant du corps blanc, bordé de roux marron; bas-ventre strié de noir et de blanc. Du Brésil. 28.7 Rare BRUN; Rallus fuscus, Gm.; Enl., 773. De Java. (La- billardière.) 29." RaALE À cAmaAIL; Rallus dimidiatus : Gallinula dimidiata , Temm. Tête et devant du corps marron; dos et ailes brun, semés de gouttelettes blanches; bas-ventre strié de noir et de blanc. D’Afrique, (Levaill.) —+— 538 QISEAUX NORMAUX. 30.” Rare écauné, Cuv., Gal. de Paris; Gallinula circoleps, Temm. Des Philippines. 31° Race NaïN ; Rallus minutus, Gm.; Enl., 847. De Cayenne. 32. Rare crêLe ; Rallus exilis : Gallinula exilis, Temm., Mus. de Paris; Rallus minutus, var. B., Gm. De Cayenne. (M. Martin.) 335.° Rae À pos racHetÉé, Cuv.; Gallinula pæcilonotus, Mus. de Paris. Des Antilles. ? 34° Race DE LA Barr n'Hupson; Rallus noveboracensis, Ch. Bonap., Syn., esp., 273; Fulica noveboracensis, Gm.; Rallus ru- Jicollis, Vieiïll., Gal., pl. 266; Perdix hudsonica, Lath.? Le nord des États-Unis. CCXXXI.® Genre. JACANA ; Parra, L. Bec plus long que la tète, peu haut, alongé , comprimé sur les côtés, presque droit, légèrement renflé en des- sus et en dessous vers son extrémité, qui est convexe, conique; une petite plaque nue sur le front; narines percées en scissure médiane et longitudinale au milieu d’une membrane recouvrant des fosses nasales amples ; tarses très-longs, grèles, annelés, terminés par de très- longs doigts minces , munis d'ongles longs; pouce long, terminé par un ongle droit, lamelleux, pointu , deux ou trois fois long comme le pouce lui-même; ailes moyennes, concaves, armées parfois d’un fort ergot à l’épaule; les troisième et quatrième rémiges les plus longues. Queue variable. Observ. Le parra était un oiseau mentionné par les Latins, et inconnu aux modernes. Les jacanas, aussi nommés chirur- giens, parce que l’ongle de leur pouce imite une lancette, habitent les marais des régions intertropicales. Leurs formes sont grêles, sveltes et élancées. A. JAcANAS à queue très-courte, cunéiformte. 1.* JAcANA commun; Parra jacana, L..; Enl., 522. Jeune âge : Parra variabilis, Gm.; Enl., 846. Du Brésil. (Atlas, pl. 92, fig. 2.) Ro 2 ÉCHASSIERS. 539 2.° JAGANA A POITRINE DORÉE; Parra africana, Lath. Du Sé- négal. 3.° JacaNA BRoNZÉ; Parra ænea, Guv., Gal. de Paris; Parra melanochloris, Vieill., Gal., pl. 264 ; Parra superciliosa, Horsf. , Research in Java. Vert-doré bronzé; tête et cou noir; un sourcil blanc au-dessus de l’œil; dos et ailes gris vermiculé; rémiges noires; bec jaune ; tarses bruns. Du Bengale (Dussu- mier), de Java (Horsf.). 4° JacanA À crêtes ; Parra gallinacea, Temm., pl. 464. Des Célebes, à Menado, et aussi, dit-on, d'Amboine. B. Jacanas à rectrices rubanées, très-longues. 5° JacaNA À LONGUE QUEUE; Parra sinensis, L.; Gm. Jeune âge : Parra luzionensis, Lath., Syn., pl. 108; Sonnerat, If., pl: 45; Encycl., pl. G1, fig. 1; Jacana vuppi-pi; Parra sinen- sis, Vieïll., Gal., pl. 265. Var. : Albine. Du Bengale, des Phi- lippines. If." Sous-ordre. Les FRAIS ÉCHASSIERS. Jambes longues, nues dans leur partie inférieure, à tarses scutellés en devant ou plus rarement. aréolés, terminés par des doigts beaucoup plus courts qu'eux, et à pouce généralement petit et surmonté, ou nul, ou, lorsqu'il est un peu alongé, obliquement articulé sur la partie interne du métatarse; bec variable; ailes alongées. Queue toujours courte. V.® Famille, Les CHARADRIÉES ou les PLUVIERS. Bec assez épais, assez élevé, conique, robuste, dur, à base moins large que le milieu ; ou les mandibules ren- flées, convexes à leur extrémité ; la supérieure voûtée, l’inférieure conique; fosses nasales latérales, basales , creuses, oblongues, recouvertes d’une membrane, sur le rebord inférieur de laquelle sont percées les narines ; tarses longs, nus ; jambe le plus souvent en grande partie nue; doigts courts, avec ou sans pouce; pouce , 540 OISEAUX NORMAUX, lorsqu'il existe, relevé, rudimentaire, muni d’un très- petit ongle. Ailes presque aussi longues que la queue. Observ. Les oiseaux dé ce genre forment une famille trés- L naturelle. S. 1. Trois doigts devant , et un pouce petit ou ‘rudimentaire , élevé. CCXXXII.® Genre. GIAROLE ou GLARÉOLE , Glareola, Briss., Gm. Bec très-court, rétréci seulement au niveau du front, puis renflé et convexe dans sa plus grande partie, à mandibules coniques, comprimées; la supérieure flé- chie subitement à son milieu, l’inférieure peu renflée en dessous; narines un peu obliques, basales et laté- rales; tarses courts, minces, faibles, à bas de la jambe seulement nu, à pouce petit, court, à ongles acérés, grèles; ailes plus longues que la queue; celle-ci courte, rectiligne ou échancrée. ÿ Observ. Les giaroles, nommés perdrix de mer, ont paru à beaucoup d’auteurs devoir être un écueil pour les méthodes; l'espèce de France avait même été classée parmi les hiron- delles par Linné sous le nom d'hirundo pratincola : quant à la place que le genre devait occuper, on était loin d’être fixé, et c’est ainsi que M. Vieillot le plaçait entre le secrétaire et le kamichi !! M. Cuvier, après les foulques, et M. Temminck, entre le sariama et le kamichi. Ce genre a un bec de pluvier, mais rétréci à sa base seu- lement, et convexe dans presque toute son étendue. Quant au port, c’est celui d’un pluvier à collier dont les ailes seraient un peu plus alongées qu’à l'ordinaire. Les giaroles fréquentent les marécages, les bords des lacs; leur vol est rapide; leur nourriture consiste en insectes et en vers. On en connaît quatre espèces, qui sont : À, Queue fourchue. 1.° GrAROLE À coLuER; Glareola torquata, Meyer; Temm., Man., t. Il, p. 5oo; Enl., 882; Glareola pratincola, Leach; CHR, - ÉCHASSIERS. ' x 541 Liun., Trans. Soc. Linn., t. XIII, pl. 12, fig. 1 et 2; Glareola austriaca, nævia et etes rs Gm. Duras. d'Asie et d'Afrique. - * (Atlas, pl. 108 ee) * GIAROLE ORIENTALE ; Glareold orientalis, Leach, Trans. Soc. Linn., pl. 13, fig. 1 et 2. De Java. B. Queue seulement échancrée ou presque rectiligne. 3.” GrAROLE 1SABELLE ; Glareola isabella, Vieill., An. ornith., et Gal. pl. 263 ; Glareola grallaria, Temm. , Man. , t. II, p.503; Glareola australis, Leach, t. XII, pl. 14, fig. 1 et 2. De la Nouvelle-Hollande. 4° GIAROLE LACTÉE; Glareola lactea, Temm., Man., t. Il, p. 505, et pl. col., 399. De l'Inde. CCXXXIHI." Genre. VANNEAU ; Vanellus, Briss., Bechst. Tringa, L.; Parra, Lacép. Bec médiocre, arrondi, plus court que la tête, grêle à sa base et jusqu’au milieu, puis renflé à son extrémité, qui est conique, convexe et terminée par une pelite courbure de la mandibule supérieure; fosses nasales grandes, recouvertes d’une membrane, au milieu de laquelle est creusée la narine, qui est ample, ovalaire, percée de part en part; tarses alongés, minces; jambes en grande partie nues; doigts antérieurs minces; un pouce très-relevé, très-petit; ailes alongées , acuminées, à quatrième et cinquième rémiges les plus longues; souvent un éperon à l’épaule, ou des lambeaux charnus et membraneux au devantédu front ou des yeux. Queue médiocre, presque recÿfigne. I." Sous-genre. VANNEAU Vanellus. Fosses nasales aussi longues que la partie cylindrique du bec; tarses garnis de scutelles en devant; pouce assez marqué. bhaliuk LOL SR ER, LL D or … Mid diétrai. SAR TC OS TT UN IT NE Léa Mis, nait dt pci à LAS7INE dot a, : » L 542 OISEAUX NORMAUX. 1. Race. Les NNEAUX INERMES. anellus cristatus, Meyer; Tringa dat de (Atlas, PL 95, fig. 1.) * VANNEAU COMM vanellus, L.; Enl., 24 * VANNEAU 4 ÉCHARPE; Vanellus cinctus, Less., Zool. de la Coq., pl. 43. Des iles Malouines. 3.” V'ANNEAU A PIEDS JAUNES ; Vanellus flavipes, Savig., Égypte, pl. 6, fig. 3. D'Égypte. 4 VANNEAU À DOS BRUN ; Vanellus fuscus, Mus. de Paris. Du Brésil. (MM. Quoy et Gaim.) 72 4 5.” VANNEAU A ÉCHASSEs; Vanellus grallarius. Tañeali jaunes, très-longs ; ; bec noir; tête et cou roussàtres ; thorax gris; ventre roussàtre ; rectrices blanches; épaules noires; milieu de l’aile blanc pur; rémiges noires. Patrie P € Race. Les VANNEAUX ARMÉS. 6. VANNEAU ARMÉ; Tringa cayanensis, L.; Enl., 836; Parra cayanensis, Gm. De Monté-Vidéo, du Brésil, de la Guiane. € 3.° Race. VANNEAUX À LAMBFAUX MEMBRANEUX CHARNUS DEVANT LA FACE. rec —+ 7e VANNEAU GALLUINE; Vanellus gallinaceus, Temm., Gal. de ! Paris ; Parra ludoviciana, Enl., 835?? Calotte noire; cou, thorax et ventre blanc pur; manteau noir; ailes et dos gris ; rémiges noires; queue noire, terminée de blanc; bec ver- dâtre. De Timor. (Maugé.) 8.” VANNEAU GRIVELÉ; Vanellus albicapillus, Vieill., Gal., pl. 256; Tringa senegala, Gm. Gorge et devant du cou noirs; tête et cou grivelés; plumage roux blond; couvertures inférieures blanches; rémiges et rectrices noires, celles-ci terminées de blanc. Du Sénégal. 4. Race. Les VANNEAUX HIRONDELLES. Les ailes plus longues que la queue. 9.” VANNEAU AUX LONGUES AILES; Tringa macropterus, Cuv.; Vanellus tricolor , Horsf. Tête et cou noirs; dos, aïles, thorax gris-cendré blond; ventre noir; couvertures inférieures blan- ÉCHASSIERS. | 543 ches ; rémigeset rectrices noires, celles-ci terminées de blanc. De Java. (Capitaine Philibert.) #® . IL. Sous-genre. V ANNEAU-B) 3 Squatarola, Cuv. Fosses nasales courtes; bec notablement renflé en des- sous ; tarses simplement réticulés. Un pouce essentiel- lement rudimentaire. 10. SQuATAROLE GRIS; Squalarola grisea. Plumage de noce, Tringa helvetica, Gm.; Enl., 853 : (plumage d'été) Vanellus me- lanogaster, Bechst., Enl., 923 : (plumage d'hiver) Tringa varia, Gm.; Temm., pl. col., 854: (jeune äge) Tringa squatarola: On le trouve en Europe, en Amérique, et surtout aux Etats-Unis. $. 2. Trois doigts devant , mais pas de pouce. CCXXXIV.® Genre. PLUVIER ; Charadrius, L. Bec plus court que la tête, droit, arrondi à sa naissance, renflé à l’extrémité de la mandibule supérieure, conique; fosses nasales courtes, latérales, basales, recouvertes par une membrane, au milieu de laquelle sont percées des narines linéaires, étroites ; tarses alongés , réticulés ou scutellés en devant, terminés par trois doigts antérieurs courts; le pouce manquant complétement ; ailes alon- gées, pointues, à première et deuxième rémiges les plus longues; queue courte, composée de douze rec- trices; les ailes atteignant son extrémité. | Observ. Les pluviers forment un genre nombreux en espèces, etqu'on retrouve sur les rivages de toutesles parties du monde. Le pluvier doré, trés-commun en Europe, s'est propagé sur les côtes du monde entier. Partout on le retrouve sans diffé- rences notables dans le plumage. r À. Tarses réticulés. 1° Race. Les VRAIS PLUVIFERS. 1.” Pcuvien Doré; Charadrius apricarius (plumage d'été), Edw., 140; Charadrius pluwialis (plumage d'hiver), Enl., 904, Des côtes de toutes les parties du monde. 2.” PLUVIER GuIGNARD ; Charadrius morinellus, Gm. ; Enl., 832. D'Europe, s: >, s 544 #. OISEAUX NORMAUX. il € Pace. LP MAÉ A COLLIER. aradrius hialicula, L.: Enl., 900; ürôpe, du Cap, des Antilles, des 5.° PLUVIER A COLLI Wils., pl. 39, fig. 3. États-Unis. KE (Atisd, pl:93 , f8:02.) LE] 4° PLUVIER A COLLIER INTERROMPU ; Charadrius cantianus, Lath.; Charadrius albifrons, Meyer. D'Europe. (M. Baïllon.) 5° Perrr PLuviER A coLLIER; Charadrius minor, Meyer; Enl., 921. D'Europe. | 6.” PLruvier rrocuire; Charadrius trochilus, Mus. de Paris; le Trochilus d'Hérodote, Geoff. Saint-Hil. ; Charadrius ægyp- lius, Hasselquist, Itin. d'Egypte. Cette espèce est célèbre par son habitude de rechercher jusque dans la bouche du crocrodile les insectes et les vers qui s'y introduisent pendant que ce vorace saurien avale sa proie. 7. Piuvier Wicson ; Charadrius Wilsonu, Ch. Bonap.; Ord. suppl. à Wils., t. IX, pl. 75, fig. 5. D’Amérique. (Maugé.) 8.° Pruvier Azara; Charadrius Azarai, Temm., deuxième pluvier à collier du Brésil, Azara. Brésil. (Delalande.) 9.” PLUVIER À FACE ENCADRÉE; Charadrius marginalus, Geof. Saint-Hil.; Charadrius ruficapillus, Temm., pl. col., 147, fig. 2. De la Nouvelle- Hollande. 10.° PLUVIER À FACE NOIRE; Charadrius nigrifrons, Mus. de Paris; Temm., pl. 47; Charadrius melanops, Vieill., Gal., pl. 255. Des Terres australes. 11.° PLuvier PATRE; Charadrius pecuarius, Temm., pl. col., 183; Charadrius varius, Vieill. Du Cap. (Delalande.) 2.° PLUVIER CANDIDE ; Charadrius nivifrons, Cuv. Front et tout le dessous du corps, y compris le devant du cou, d’un blanc pur; occiput noirâtre ; dos et ailes grises; du blanc sur celles-ci. Patrie P 13.° PLUVIER A DOUBLE COLLIER ; Charadrius indicus , Lath. Du Cap. (Delalande.) 14.7 Charadrius sanguineus , Less., Man., t. II, p. 350. Poi- trine rouge, avec un collier; front et gorge blancs; tête et dos gris; bas-ventre blanc. 15.” PLUVIER A COLLIER ROUX; Charadrius griseus ,; Mus. de h, PL à e ÉCHASSIERS. 545 Paris, non Lath.; Charadrius Leschenaulti, Less., Man., t. II, p. 522; Oulan, Lesch. De l'Inde. 16.° PLUVIER À cAMaAIL; Charadrius monachus, Cuv.; Chara- drius cucullatus, Vieill. Tête et cou noir profond; un collier et tout le dessous du corps blan ? manteau noir: dos, ailes grises; bec jaune , noir à sa pointe; tarses jaunes. De la Nou- velle-Hollande. B. Tarses écussonnes. 3.° Race. Les PLUVIERS 4 LONGUES JAMBES CRÉLES : le plus souvent des ergots aux ailes. 17." PLUVIER coURONNÉ; Charadrius coronatus, Gm.; Enl., 800. Du Cap. 18.° PLuvran ; Charadrius melanocephalus, Sav.; Égypte, pl. 6, fig. 4; Enl.,918, type du genre EN 3 de M. Vieillot; Plwianus melanocephalus, Vieill., Gal., pl. 233; Cursor, Wagler. Devant de la tête blanchàtre; occiput, cou et thorax cendré-plombé ; écharpe noir profond sur le thorax ; ventre blanc, à couver- tures inférieures blanc neigeux; dos gris cendré; ailes blan- ches; rémiges noires; croupion blanc; rectrices noires. D'É- gypte. 19.° Pruvier ARMÉ; Charadrius cayanus, Gm., Lath.; Enl., 807. De Cayenne, du Brésil. * Pruvier coirré; Charadrius pileatus, Gm. ; Enl., 834. 4 al! «" 21.° PLUVIER FRANGÉ; Charadrius pectoralis, Cuv. Devant du cou blanc, encadré de noir; tête et thorax noir profond; un trait blanc derrière l'œil; dos > ailes roux cendré; ventre blanc pur. Queue banchgŸ terminée de noir. Des Terres australes. ". A e 4. Race. Les PLUYIERS À HUPPE OCCIPITALE. 224" PLUVIER A AIGRETTE ; Oharadrius spinosus et cristalus, Gm.; Enl., 801? Savig., Égypte, pl. 6, fig. 3. D’ Égypte (Bert), du Sénégal. 235." PLuvien PE ; Charadrius Duvaucelii, Less., Dict. des sc. nat., et Man.,t. II, p. 333; Charadrius Ra. Mus. de Paris. De Calcutta. (Duvauskl) VS : #4 & > A RE. LE: Tr d «21, y. A 7 + | 546 OISEAUX NORMAUX. 5.° Race. Les PLUVIERS A LAMBFAUX CHARNUS SUR LE FRONT OU AUTOUR DES YEUX. 24° PLUVIER À ER FRONTAUX ; Charadrius bilobus, L.; Enl., 880; Alkaté, Lesche M Pondichéry. 25.°: PLUVIER A LAMBEAUX ORBITAIRES; Charadrius myops. Tête noir intense, bordé de blanc sur l’occiput; gorge brune ; cou jusqu’au haut du thorax, dos, ailes gris-roux fuligineux; des- sous du corps blanc; rectrices blanches, marquées de noir; rémiges noir profond; bec jaune a la base, noir à la pointe. CCXXXV.® Genre. ŒDICNÈME ; Œdicnemus , Temm. Otis, Lath.;, Charadrius, L. « Bec alongé, épais, triangulaire , très-robuste, déprimé légèrement à la ba mprimé sur les côtés, spi à l’extrémité, qui. nique; mandibule shout convexe au bout, l’inférieure anguleuse et renflée en dessous ; fosses po amples, oblongues, s'étendant jusqu’au renflement du bec, couvertes Wine mem- brane ; narines nues , longitudinales , complétement percées de part en part; tarses très-longs, minces, grêles, à jambes aux deux tiers nues , réticulées , ter- minées par trois doigts courts , soudés par un repli , ? embraneux ; ongles très-courts ; gs manquant plétement ; ailes alongées, à première rémige très- ue, la seconde la plus longue. Queue médiocre, Œ \ÈMES. ‘x Bec plus court que la édiocre, peu haut, arrondi. ” ŒpicNÈME AUX LONGS riens; Œdicnemus longipes, Geoff. Saint-Hil.; Vieill., Gal., pl. 228; Temm., pl. col., 586; Cha- allarius, Lath. , esp. 35. De la Nouvelle-Hollande. (Atlas, pl. 94, fig. 2.) 2.7 ŒpicnÈME pu Car; Œdicnemus maculosus, Cuv., Gal. de Paris; Termm., ph 292 ; Œdicnemus capensis, Liéhtsé Cat., n°715. d'Égypte (Ruppel). ÉCHASSIERS. 547 .” ŒpICNÈME ORDINAIRE; Œdicnemus crepitans, Temm., Man.; ai l., 919; Charadrius ædicnemus, L.; Otis ædicnemus Lath. De France, de Pondichéry, du Cap, du Sénégal. (Auct.) Le mâle en plumage d'hiver, envoyé d’Abbeville par M. | Baillon , est, suivant M. Geoffroy Saint-Hilaire , l'Œdicnème de Bélon. IL.‘ Sous-genre. BURHINUS, Illig. Bec plus long que la tête, épais, fort, très-comprimé sur les côtés, renflé en dessus et en dessous, tronqué à la pointe; fosses nasales latérales, longues, couvertes d'une membrane; tarses très-longs, grèles, réticulés ; ailes aussi longues que la queue; celle-ci pointue. Observ. Le 95. genre (p. 250) du Prodrome d'Illiger, le burhinus, repose sur l'espèce sui 4° ŒpICNEME À GROS BEC; nus magnirostris, Shaw, . Geoff. Saint-Hil.; Temm., pl. col., 387; Charadrius magniros- tris, Lath., esp. 34. Bec noir; tarses verts; tête noire en des- sus; un soureil blanc au-dessus de l'œil; gorge blanc pur; un trait noir à l'angle du bec; cou gris vermiculé ; plumage gris- blanc; rémiges et rectrices noires. De la Nouvelle -Hollande {Péron), de la Terre des Papous (Quoy et Gaim.). III." Sous-genre. ESAGUS. VP Bec très-comprimé sur les côtés , recourbé vers e * de manière que la face supérieure est conc l'inférieure convexe; obtus à sa pointe; fosses latérales, larges, recouv r une membrane ten- due; narines longitudi cées sur le devant et au bas de cette membra rses longs, réticulés. 5.” ŒpbIcNÈME À BEC RECOURBÉ; Œdicnemus recurvirostris, Gal. 4 4% de Paris. Bec noir; tarses verts; corps gris-blanc en dessus, blanc en dessous; occiput, joues et trait à l'angle du b front, sourcils, trait sur la joue, blancs. De l'Inde Duvaucel, Leschenault.) 1 re — irs; d, Observ. Il parait que ce serait dans ce sous-genre qu'il fau- drait placer le charadrius crassirostris de Spi connu , et qui vit au Brésil, (Parle du! Fu RS su Val at d 548 OISEAUX NORMAUX. CCXXXVI.® Genre. HUITRIER; Ostralega , Briss. Haæmatopus, L. | 4 Bec droit, beaucoup plus long que la tête, comprimé sur les côtés, renflé en dessus et en dessous vers le milieu, à extrémité cunéiforme; mandibules égales, parfois arrondies ou déprimées à leur base; fosses nasales triangulaires, sous forme de rainures latérales; narines oblongues, ouvertes ; tarses médiocres, robustes, gros, réticulés, terminés par trois doigts antérieurs forts, sans pouce; jambe dénudée seulement près de Particu- lation du tarse; ailes alongées , pointues, à première rémige la plus léngbet Queue médiocre, égale, for- mée de douze, ne. j 4. » U . . . Observ. Les huitriers sont des oiseaux riverains de presque toutes les contrées du globe, qui recherchent, ainsi que l’in- dique leur nom, les coquillages bivalves, qu'ils savent ouvrir avec adresse. Hæmatopus, pieds rouges. Une espèce a les pieds blancs. n A. Bec comprimé à la base et sur les côtés. 1.” Hurraier VULGAIRE ; Ostralega europæa, Less., Man. , t. Il, p. 300; Hæmalopus ostralegus, Gm.; Enl., 929. D'Europe. Haas. Atlas, pl. 95, fig. 2. .# # ue db ‘ de O2 12 HuiTRIER À MANTEAU; Ostralega palliata : Hæmatopus pal- | AC LL | ® * lidlus; Cuv., Gal. du Mus.; Temm., Man., t. II, p.532; Wils., Orn., t. VIII, pl. 64, fig. 2. Du Brésil et des Etats-Unis. 5° Hurrrier notr ; Ostralega abra : Hæmatopus niger,Sonnini, édit. Buff., t. LIX, p. 55; v., Règ. an., t. I, p. 469, 1817; Quoy et Gaim., Ur. , pl 34; Hæmatopus alter, Vieill., Gal., pl. 230. Des Malouines (Lesson), de la baie des Chiens marins à la Nouvelle-Hollande (Quoy et Gaim.), et certainement sur “nl antarctiques. | LM B. Bec arrondi à la base. 4° HuITRIER AUX PIEDS BLANCS; Ostralega leuvopus, Less., Man., LE, p-30n; Hæmatopus leucopus, Garn., Ann. des sc. nat., 1825; nine ‘où Gal. de Paris. Des Malouines. pe, ( 128 . + U+- T4, se Li . lé sans HT se SR dun: Pdde [à , T'te hi cire. ÉCHASSIERS. 549 VI® Famille. Les BÉCASSES. Synon. : les Longirostres , Pars, Cuv.; Limicolæ et Ziltorales, Tlig. Bec alongé , hémi-cylindrique, droit ou presque droit, à mandibules renflées à l’extrémité, et souvent garnies de spongioles; une rainure longitudinale sur le demi- bec supérieur; narines nues, latérales, basaies, ova- laires; tarses longs , nus, réticulés, à squamelles étroites en devant; bas de la jambe plus ou moins nu; ailes alongées, à première rémige la plus longue; queue courte; membrane qui unit les doigts à leur base, assez développée dans plusieurs cas. Observ. Cette famille est trés-naturelle, et se compose d’oi- seaux qui vivent sur les bords des fleuves et sur les rivages de toutes les contrées d'insectes et de vers marins. Leur plu- mage affecte généralement un gris plus ou moins foncé, et les espèces qui fréquentent les bois humides et les marécages, ont parfois du rouge marron assez vif dans leur livrée. S. 1. Trois doigts, le pouce nul. CCXXXVII." Genre. ÉCHASSE ; Himantopus, Briss. Macrotarsus, Lacép.; Charadrius, L. eh Bec alongé, droit, cylindrique, légèrement renflé à ’ex- trémité; fosses nasales longues, en rainure; narines étroites, linéaires; ailes beaneoup plus longues que la queue, pointues, à première rémige la plus longue ; queue courte , cunéiforme , composée de douze rec- trices; tarses très-grêles ; excessivement longs, flexibles, aus, réticulés, à jambe complétement dénudée; doigts médiocres, à base réunie par un repli membraneux ; le pouce manquant. Observ. Pline mentionne l’échasse sous le nom d’himantopus, qui veut dire pieds en forme de cordon, tant ses jambes sont LA! #2 550 OISEAUX NORMAUX. ” minces et faibles en apparence par rapport à leur longueur. Les échasses marchent avec difficulté, et se tiennent de pré- férence sur les bords de la mer, dans les marais, sur le litto- ral de presque tout le globe. Partout ce sont des oiseaux rares, qui vivent solitairement. Leur nourriture consiste en petits vers, en petits mollusques. 1. Écmasse n'Eurore; Himantopus candidus, Bonnat., Encycl., t.1,p.24, pl.5, fig. 4; Himantopus melanopterus , Meyer; Cha- radrius himantopus, L.; Enl., 878; Recurvirostra himantopus, .Gm.; Griff., Règ. an., édit. angl. Blanche, à calotte et man- teau noirs. D'Europe , d'Égypte, du Cap. (Atlas, pl. 104, fig. 1.) 2.° ÉCHASSE D'AMÉRIQUE; Himantopus nigricollis, Vieill., Gal., pl.229, et Encycl.,t. 1, p.340; Himantopus brasiliensis, Brehm ; Recurvirostra himantopus, Wils., pl. 55, fig. 1. Noire en dessus, blanche en dessous. Du Brésil et de la Guiane. Observ. M. Vieillot décrit deux autres espèces, que nous * n'avons pas vues. 32 ÉCHASSE À QUEUE NOIRE; Himantopus melanurus, Vieill., / Encycl., t. I, p.340; Azara, Par., t. III, p. 297. Tête, dos, __ croupion et dessous du corps blancs; occiput, ailes, queue et bec noirs; tarses rouges. Du Paraguay. a ÉcHAssE À QUEUE BLANCHE; Himantopus leucurus, Vieill., Encyel., t. I, p. 540; Briss., t. V, p. 36; Himantopus longipes, Brehm, Jeune âge, De l'espèce d'Europe suivant M. Temminck. Tête noire sur le sommet; ailes variées de noir et de blanc; queue et bec noirs; tarses rouges. Du Mexique. S. 2. Quatre doigts, le pouce existant. CCXXXVIIL.® Genre. CHEVALIER ; Totanus, Bechst., Cuv. Tringa et Scolopar, L.; Actitis, Ilig. Bec plus ou moins alongé, arrondi, droit, à mandibule supérieure un peu arquée à l'extrémité ; sillon nasal s'étendant jusqu’à la moitié du bec; narines latérales, ouvertes; tarses longs, grêles, à squamelles étroites en L FRA “ ÉCHASSIERS. 551 devant, à trois doigts antérieurs plus ou moins soudés - _ par un replimembraneux, parfois très-développé; pouce petit, élevé, ne touchant le sol que par l'extrémité de l'ongle : ailes alongées. pointues, à première rémige la 8'e; Ses ; ; plus longue. Obsers. Le nom de fotanus vient du vénitien fofano , terme qui désigne dans les lagunes une barge ou un chevalier. Les espèces de ce genre vivent par petites troupes sur les bords des lacs et des rivières, dans les prairies qui avoisinent les eaux douces, dans les marécages. Leurs formes sont élancées, minces, leur plumage généralement gris et blanc. Ils vivent de petits insectes marins, de vers. 1." Sous-geure. CATOPTROPHORE; Catoptrophorus, Ch. Bonap., Syn., p. 525. : Bec long, haut, à mandibules assez robustes; l’inférieure légèrement renflée en dessous ; narines ouvertes, laté- rales; tarses hauts, robustes, aréolés; repli membra- neux soudant le doigt externe et le médius jusqu’à leur moitié; repli entre le doigt interne et médian moins ample. Ailes et queue comme celles des chevaliers or- dinaires. 1.” CHEVALIER SEMI-PALMÉ; Tolanus semi-palmatus, Temm. ; Scolopaz semi-palmata, Gm.; Wils., pl. 56, fig. 3 (plnmage d'hiver); Encycl. méth., pl. 71, fig. 1. De New-York, des Antilles. IT.' Sous-genre. CHEVALIER proprement dit; Tolanus, Cuv. ° tr ; $ » Bec alongé, arrondi, grêle, droit; tarses longs, minces, à repli membraneux entre les doigts peu développé. Queue courte. Caractères du genre. 2.7 CHEVALIER AUX PIEDS VERTS; Scolopar glottis, L., Gm.; Enl., 876. Plumage d'été : Gris, tiqueté de noir. Plumage d'hi- ver : Tout le dessous du corps blanc. Du Cap, d'Europe. des Etats-Unis. LÉ at te OR DE re, À PR R Se dS d. e, EX odln du tait datée 4: Male Sd Mi, 4 552 OISEAUX NORMAUX. 3.° CHEVALIER A MIROIR; Tolanus speculiferus, Cuv. Gris glacé ; un miroir blanc sur l’aile. De l'Amérique septentrionale. 4." CHEVALIER ARLEQUIN; Totanus fuscus, Leisler; Scolopax curonica, Gm.; Tringa atra, Gm. Base du bec en dessous rouge. Plumage d’été parfait : Noir. Jeune âge : Gris vermiculé de brun. Plumage d'hiver : Dessous du corps blanc. De France. (Baillon.) 5° CHEvaIER SYLVAIN ; Totanus glareola, Temm., Man., t. Il, p.654; Tringa glareola, Gm. D'Europe, de l'Amérique du nord, des Indes, des Antilles. 6.” CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES; Totanus calidris, Bechst.; Scolopaz calidris, L. Jeune : Tringa striata, Gm.; Enl., 827. Adulte : Plumage d'été; Enl., 845 (Tringa gambetta, Gm.). D'Europe, de l'Inde, du Sénégal. 7." CHEVALIER CUL-BLANC; Totanus ochropus, Temm., Man., t. IT, p. 651; Tringa ochropus, Gm.; Enl., 8,3. D'Europe. 8.” CHEVALIER GUIGNETTE; Totanus hypoleucos, Temm., Man., t. Il, p.657 ; Enl., 850 (livrée d'été). D'Europe, des Indes, des îles Mariannes, des États-Unis. 9." CHEVALIER GRIVE-D'EAU; Totanus macularius, Temm., Man., t. IT, p. 656; Tringa macularia, Gm.; Wils., pl. 59, fig. 1 Ch. Bonap., Syn., p. 325. Des États-Unis, des Antilles. 10. CHEVALIER STAGNATILE; Totanus stagnatilis,Bechst. , Temm., Man., t. Il, p. 647; Scolopax totanus, L. De Gênes (Bonelli), du Cap (Delalande ). 11.7 CHEVALIER SOLITAIRE ; Toltanus chloropygius , Vieill.; Tringa solilaria, Wals., pl. 58, fig. 5. Des Antilles, de Poito- Rico (Maugé), Et États-Unis. M12.° CHEVALIER AUX PIEDS COURTS; Totanus pedestris : Tringa brevipes, Gal. de Paris. Mäle : Plumage d’été : Rayé de noir et de blanc sur le corps. Des iles Mariannes. (MM. Quoy et Gain.) Jeune âge : Ventre blanc. De Timor. (Maugé.) Plumage d'hiver : Brun gris; ventre blanc. D'Oualan (Lesson), des Mariannes. 15.” CHEVALIER AUX PIEDS JAUNES; Totanus flavipes, Vieill. ; Scolopax flavipes, Wils., pl. 58, fig. 4. Des États-Unis, des Antilles, du Brésil, des Indes. 14° CHEVALIER CRIARD; Toftanus melanoleucus , Vieill.; Scolo- pax vocifera, Wils., pl. 57 , fig. 5. De New-York. (M. Milbert.) ÉCHASSIERS. 553 III.* Sous-genre. BARTRAMIE; Bartramia. Les Chevaliers à large queue, Cuv. v Bec de la longueur de la tête, à mandibules légèrement renflées à l'extrémité, égales, convexes; narines ba- sales, latérales. Queue alongée, égale. 15.7 CHEVALIER A LARGE QUEUE: Bartramia laticauda : Tringa Bartramia, Wils., pl. 59, fig. 2; Totanus Bartramius , Temm.; Tringa longicauda, Bechst. Des Antilles (Maugé), du Brésil (Aug. de Saint-Hilaire); accidentel en Europe, commun pen- dant l'été au Nouveau-Jersey et à Long-Island, aux États-Unis (Ch. Bonap.). CCXXXIX." Genre. BARGE ; Limosa, Briss., Bechst., Cuv. Limicula, Nieil.; Scolopar, L.; Actitis, Pars, Illig. Bec très-long, arrondi, flexible, mince et grêle, légère- ment retroussé, à pointe lisse et obtuse; mandibule supérieure plus longue que linférieure, rayée jus- qu'auprès de son extrémité par le sillon nasal; na- rines linéaires, percées dans une membrane; tarses très-longs, nus, réticulés, garnis sur lacrotarse de squamelles étroites; queue courte, carrée; ailes plus longues que la queue, à première rémige la plus alon- gée ; doigts médiocres, garnis d’un repli membraneux à leur base; pouce petit, touchant à terre par le bout. Observ. Comme presque tous les échassiers riverains de la famille des barges, les oiseaux de ce genre ont une livrée différente suivant les saisons. Aussi les espèces ont-elles été beaucoup trop multipliées dans les catalogues. Les barges fré- quentent lesmarécages et les embouchures des rivières, et plon- gent leur long bec dans le limon pour en retirer des vers, des insectes, dont elles font leur pàature. L'extrémité de leur bec, organisée comme celle des bécasses, est pour ces oiseaux un organe parfait de tact. On dit leur vu efaible et basse. Les espèces réelles et que nous avons étudiées sur nature sont: hate Lis iet utérus din à hd dd tar à À ) Fr in 554 OISEAUX NORMAUX. A. Doigt interne complétement libre. 1.° BARGE À QUEUE NOIRE; Limosa melanura, Leisler , Temm. Limosa ægocephala, Ch. Bonap., Syn., p. 327 ; Scolopax ægo- cephala et belgica, Gm.; Enl., 874. Plumage d’été : Roux ferru- gineux. Plumage d'hiver : Gris. Jeune âge : Gris flammé de brun. De France. (Atlas, pl. 101, fig. 2.) 2.” BARGE À QUEUE RAYÉE; Limosa rufa , Briss., t. V, pl. 24, fig. 2; Temm., Man., t. 11, p. 669; BARGE ABOYEUSE; Scolopax laponica , Gm. ; Scolopax leucophæa, Lath. Ferrugineux. Queue rayée de brun et de blanc (Plumage d'été). D'Europe. 3.° Barce rousse; Limosa fedoa, Vieill., Dict.; Limosa rufa, Briss.; Scolopax fedoa, Wils., pl. 56, fig. 4 (Fem.); Enl. 900. Gris roux vermiculé de brun. Des Etats-Unis. Limicula mar- morata, Vieill., Gal., pl. 243. Livrée d'hiver. Scolopaxz mar- morata, Lath. Du nord de l’Ancien- et du Nouveau-Monde. Observ. Deux barges innominées se trouvent dans les gale- ries du Muséum. L'une, apportée des États-Unis par M. Milbert, est grise, avec des taches rousses, blanches et des zones noires sur le corps. Serait-ce la limicula marmorata de M. Vieillot? Cela est très-probable. La deuxième, de Java, et rapportée par Labillardière, est grise; mais le dessous du corps est blanc , et la queue est en entier noire. B. Les doigts palmés jusqu’au tiers de leur longueur. A BarGe A PIEDS PALMÉs; Limicola indiana : Scolopax cine- Vea, Gm.; Guldenst., Act. Pétr., pl. 19; Scolopax terek, Lath. Gris clair en dessus, blanc en dessous; tarses jaunes; bec noï- râtre. De l'Inde (Leschenault), de la Terre de Diémen (La- billardière ). CCXL.* Genre. BÉCASSE ; Scolopax, L. Bec très-long, droit, grêle, arrondi, se dilatant à l'extré- mité, qui est obtuse et garnie de spongioles; mandibule supérieure un peu plus longue que l’inférieure, et mar- quée sur les côtés d’un long sillon nasal; un sillon en dessous de la mandibule inférieure, qui est tronquée; ÉCHASSIERS. 555 narines linéaires, basales ; tarses médiocrement alon- gés, réticulés, à acropode scutellé, terminés par des doigts libres à leur base, et des vestiges de membrane interdigitale chez quelques espèces seulement; ongle postérieur assez saillant, élevé; ailes alongées, moins longues que la queue, à première rémige la plus lon- gue. Queue courte, cunéiforme, à douze, quatorze et seize rectrices. Observ. Les bécasses ont la tête grosse , les yeux développés, des mœurs solitaires, et des habitudes très-sauvages. Ces oï- seaux se tiennent dans les bois frais, les prairies humides, sur les bords des fossés. Ils vivent d'insectes et de vers, qu'ils fouillent dans la terre. La plupart émigrent des contrées qu'ils habitent. Les sexes offrent peu de différence dans le plumage. I. Sous-genre. RUSTICOLA , Vieill. Bas de la jambe emplumé jusqu’à larticulation; formes lourdes et massives; tarses courts; ongle du pouce plus court que le doigt. Observ. Se tiennent sur la lisiere des bois. 1.” La Bécasse; Rusticola europæa : Scolopax ruslicola, Gm.; Enl., 885. Sa chair est délicate : on en connait des variétés albine, rousse, etc. D'Europe, où elle est de passage. 2. La Bécasse pes États-Unis: Rusticola minor, Vieill., Gal., pl. 242 ; Scolopax minor, L.:; Wils., pl. 48, fig. 2; Peng nant, Arct. zool., pl. 19. Le dessus de la tête noir, avec trois raies jaunâtres; le dessous du corps d’un roux jaunàätre. Queue brune. Des États-Unis, de la Caroline du sud. (Atlas, pl. 101, fig. 1.) 3° La Bécasse ne Java; Rusticola javanica : Scolopar. saltu- rata, Horsf., Zool. research. , fig., 5.° liv. Fauve foncé, varié de marron, rayé en dessus de raies alternes, inégales, ainsi que sur le cou et le thorax; abdomen d'une teinte claire ; occiput brunätre. Cet oiseau est le tekken des Javanais, et vit sur les bords des bois des montagnes, à sept mille pieds au-dessus du niveau de la mer. T7 » hi LU j à ‘ D'h. fn. vudtiadi) 3 556 OISEAUX NORMAUX. II." Sous-genre. BÉCASSINE; Scolopar. Bas de la jambe dénudé; formes grêles et élancées; tarses plus alongés; ongle du pouce plus long que le doigt lui-même. Observ. Se tiennent dans les prairies humides. 4. La BécAssINE GÉANTE : Scolopaz gigantea, Natt.; Temm., pl. col., 403. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) 5.” La DourtEe BÉCASSINE; Scolopaz major, Gm.; Frisch, pl. 228. De France. 6." La BécassiNE ORDINAIRE, Scolopar gallinago, Gm.; Enl., 883. La bécassine ordinaire a quatorze rectrices à la queue. De France, de l'Inde, du cap de Bonne-Espérance, de Porto- Rico (Maugé), du Brésil, de la Guiane. 7." La Bécassne DE Brenm; Scolopax Brehmii, Kaup, Isis, 1823. Cette espèce a seize rectrices. D'Europe. (Baillon.) 8° La BécassiNE Des SAvANEs ; Scolopax paludosa, Gm., Enl., 895; Scolopax gallinago, Wils., pl. 47, fig. 2; Scolopax Wilsonii, Ch. Bonap., Syn., p. 330. De la Guiane, des iles Malouines ? . 9.” La Sourne; Scolopax gallinula, Gm.; Enl., 884. De Suède (Paikull), de France (Prévost). III. Sous-genre. MACRORAMPHUS , Leach, Ch. Bonap. Bécassine-Chevalier, Temm. ; Sco/opaz , Vieill. Jambes nues à leur partie inférieure , longues; doigt externe uni au médian par une membrane jusqu'à 3 4 e LA . l'extrémité de la phalange; ongle du pouce aigu, plus long que le doigt. Queue composée de douze rectrices. Observ. L'espèce qui constitue ce genre ne fréquente que les terrains submergés ou marécageux des bords de la mer, et ne va jamais dans les prairies herbeuses. Son vol est haut et rapide. 10.° La Bécasse roNcTUÉE, Macroramphus punctatus : Scolopax grisea, Gn.; Temm.,t. 11, p.679; Scolopax noveboracensis, Lath. ; Wils., pl. 58, fig. 2; Scolopax Paikullü, Nills., Ornith. Suéd., s ÉCHASSIERS. 557 t. II, pl. 2; Scolopaz leucophæa, Vieill., Gal., pl. 241. Plumage d'été : Roux clair, ponctué de brun. Plumage d'hiver : Gris ponctué de brun en dessus, blanc sur le ventre. De New- York(M. Milbert); trés-rare ; de passage dans le nord de l’Eu- rope. CCXLI.' Genre. RHYNCHÉE ; Rhynchæa, Cuv. Rostratula, NVieill., Annal. Ornith.; Scolopaz, L. Bec alongé , assez grêle, renflé à l'extrémité , qui est arquée et conique; mandibule supérieure recourbée à sa pointe, sillonnée sur les côtés dans toute sa lon- gueur; mandibule inférieure lisse et non sillonnée en dessous, un peu déprimée, plus courte que la supé- rieure; narines linéaires, basales ; tarses médiocres, à bas de la jambe nu, réticulés, à acropode scutellé; à doigts externe et médian unis par un repli mem- braneux, doigt interne libre; pouce court, élevé; ailes un peu concaves, à première, deuxième et troisième rémiges presque égales. Queue courte, conique, for- mée de douze rectrices. Observ. Les rhynchées ont été long-temps classés parmi les bécassines. Leur plumage les en distingue dès la première vue. Ce sont de tous les oiseaux de la famille des barges ceux où il est peint avec de plus vives couleurs. Des taches œillées sont semées çà et la sur les rémiges et les rectrices. 1.” Ravncuée pu Car; Rhynchæa capensis : Scolopax capensis, Gm.; Enl., 922 et 270. De Java, des Indes, de Pondichéry. Jeune âge? Enl., 881; Rhynchæa variegata, Vieill., Gal., pl. 240; Rallus bengalensis, Gm., albine, fig. 5, p. 90. De la Chine (Sonnerat, Péron), du Cap (Delalande). (Atlas, pl. 102, fig. 1.) Observ. Ces variétés exigeraient un examen comparatif très-soigné, et des détails d'habitude qui nous manquent. 2. Ravwcnée DE SaiNr-Hisatne ; Rhynchæa Hilairea, Va- lenc,, Gal, de Paris. Du Brésil, (Auguste de Saint-Hilaire.) ar. +4 à" ordi téibe 4 bg 558 OISEAUX NORMAUX. CCXLII." Genre. BÉCASSEAU ; Tringa. Bec médiocre, droit ou légèrement recourbé, mince, uni, hémi-cylindrique, à mandibules légèrement apla- ties, à bords lisses, renflé à l'extrémité; mandibulé supérieure plus longue que linférieure, côtoyée sur ses côtés dans toute sa longueur par un sillon; narines latérales, courtes, en fente; ailes alongées, pointues, première rémige la plus longue; tarses alongés, grèles; à doigts antérieurs minces; à pouce court, élevé, rudi- mentaire lorsqu'il existe, et manquant quelquefois. Queue courte, étagée, un peu cunéiforme. I.® Sous-genre. MAUBÈCHE; Calidris, Cuv. Bec un peu déprimé à l’extrémité, de la longueur de la tête ; doigts bordés très-légèrement; mais sans palmure à leur base; pouce très-petit. 1. MauBÈcHE ROUSSE; Tringa islandica , Gm. ; Enl., 366; Tringa rufa, Wils., pl. 57, fig. 5 (plumage d’été); Tringa næ- via (plumage d'automne); Tringa cinereus, Gm.; Enl., 565 (plu- mage d'hiver); Tringa canutus, Gm. Europe , Amérique septen- trionale. (Atlas, pl. 103, fig. 1.) 2. MaAurÈCHE NOIRATRE; Tringa maritima , Brünn., Gm.; Tringa nigricans, Montag., Trans. Linn., t. IV, pl. 2, fig. 2; Zool. brit., pl. 101. 3.” Mausècae Temminex ; Tringa Temminckii, Leisler; Temm., pl. col., 41, fig. 1. D’Europe. 4° MausÈècHEe ÉcHasse ; Tringa minuta , Leisler ; Temm., Man. , t. 11, p. 624. D'Abbeville. (Baillon.) 5. Mausecne NAINE; Tringa pusilla, Wils., pl. 37, fig. 4. Des Antilles. 6. MAuBECHE AUSIRALE; Calidris australis, Cuv., Gal. de Paris; Tringa albescens, Temm., pl. col., 41. De la Nouvelle- Hollande. (Péron.) 7." MaurÈcHE MACULÉE; Tringa maculosa, Vieill. De Porto- Rico (Maugé), du Brésil (Auguste de Saint-Hilaire). ÉCHASSIERS, 559 8.” MAURBÈCHE ROUSSATRE ; Tringa rufescens, Vieill., Gal., pl. 258. De l'Amérique du nord. II.‘ Sous-genre. ALOUETTE DE MER; Pelidna, Cuv, Cinclus, Briss. Bec un peu plus long que la tête; bordure des doigts nulle; pouce très-petit. 9.” La BRuNETTE ; Tringa alpina, Gm. (plumage d'été) : Tringa alpina, Gm.; Enl. 852; Wils., pl. 53, fig. 3 (plumage d'hiver), et 56, fig. 2 (plumage d'été); Tringa cinclus, Enl., 851 (livrée d'automne); Scolopax pusilla, Gm. Le nord du Nouveau- et de l'Ancien-Monde. M. Ch. Bonaparte décrit les Tringa Schinzii et Tringa pectoralis, Syn., p. 317 et 318, toutes les deux du nord de l'Amérique. III. Sous-genre. COCORLI; Numenius, Lath. Bec un peu recourbé, légèrement arqué, un peu plus long que la tète; un pouce rudimentaire. 10.° Le Coconzr; Scolopazx subarcuata, Gm.; Numenius africanus, Lath. Plumage d’été : Dessous du corps marron. Plumage d’hi- ver : Gris-brun en dessus; gris et blanc en dessous. D’Europe, de l'Inde, du Cap, d’Odessa , de Pondichéry. Observ. Les individus du Cap nous parviennent toujours en livrée d'hiver. IV.® Sous-genre. SANDERLING ; Arenaria, Brisson, Bechst. Calidris , Wlig., Vieill., Ch. Bonap.; Charadrius, Lath. Bec de la longueur de la tête, mince au milieu, droit, assez fort; tarses médiocres, à doigts libres; pouce manquant complétement. 11.” SaANDERLING ; Calidris tringoides, Vieill., Gal., pl. 234 ; Charadrius rubidus, Wils,, pl. 63, fig. 3 (plumage d'été), et 59, fig. : (plumage d'hiver); Charadrius calidris, Gm. (plu- mage d'hiver); Tringa arenaria, Gm. (plumage d'été); Bris- son, pl. 20, fig. 2. De l'Europe, du Cap; des deux Améri- ques. 7 560 OISEAUX NORMAUX. Observ. MM. Quoy et Gaimard ont découvert à la Nouvelle- Zélande une espèce de sanderling à plumage gris glacé ten- dre ; mais dont cinq ou six individus ont. offert la particularité d’avoir le bec un peu déjeté vers en haut et sur le côté, à partir de sa moitié. Cette particularité constante les a portés à créer un petit genre, et doit tenir aux habitudes de l’oi- seau , dont le bec mou sert à renverser les galets sous lesquels se cachent les petits animaux marins dont il se nourrit. V.‘ Sous-genre. COMBATTANT ; Machetes, Cuv. Bec médiocre, droit, renflé à l’extrémité; tarses alongés; une palmure assez saillante entre les doigts; une ample collerette de plumes au temps des amours; un pouce. 12.° CoMBATTANT Où PAON DE MER; Tringa pugnax, Gm.; Enl., 505 et 306. (Atlas, pl. 103, fig. 2.) Plumage d'été: Large collerette blanche; ventre blanc, taché de noir; varié parfois de roux, de blanc. Variétés : 1.” Collerette rayée A HOT: 24 Tête : rousse, colle- rette noir intense ; 3.° Manteau noir, collerette buffle ; 4.° Col- lerette gris rayé de brun; 5.” Collerette noire, blanche et rousse ; 6.” Collerette vermiculée finement de noir et de gris;. 7. Collerette marron, rayée de noir. Le mâle prenant son plumage d'hiver, Enl., 305. Le jeune, en plumage d'hiver, Enl. 844. D'Europe. VI.‘ Sous-genre. Hemipalama, Ch. Bonap., Syn., p. 316. Un pouce; la membrane, placée à la base des doigts an- térieurs , développée. Observ. Les deux espèces de ce sous-genre vivent exclusi- vemeut en Amérique. 13.° ComBATrANT DEMI-PALMÉ, Mus. de Paris; Tringa semi- palmata, Wils., pl. 63, fig. 4; Ch. Bonap., Syn., esp. 246. Des Etats-Unis. Observ. M. Ch. Bonaparte ajoute à ce sous-genre le fringa himantopus, Syn., esp. 245, qui vit également dans l'Amé- ÉCIASSIERS, 561 rique septentrionale ; et nous ne connaissons pas le fringa brevirostris de Spix, pl. 93, qui parait appartenir à ce sous- genre. CCXLIIT.* Genre. TOURNEFPTERRE ; Sfrepsilas , Ilig. Morinella, Meyer, Arenaria , Vicill. Bec plus court que la tête, assez épais à la base, un peu aplati en dessus; à pointe peu ou point renflée, à mandibule supérieure droite, conique, sans dépres- sion ni renflement; sillon nasal n’allant que jusqu’à la moitié du bec; narines en fente: tarses assez courts, réticulés, à acrotarse scutellé, à doigts antérieurs tota- lement séparés; le pouce portant à terre par le bout; ailes longues, première rémige la plus longue. Queue courte , conique, à douze rectrices. Observ. Le nom de ce genre lui vient de ce que l'espèce qui le constitue a l'habitude de remuer les galets des côtes pour chercher les insectes, qui y habitent lorsque la mer quitte les rivages. Le Tounxererne; Tringa interpres, Gm.; Enl., 856 (plu- mage d'été); Arenaria interpres, Vieill., Gal., pl. 235; Enl., 540 (plumage d'hiver). De l'Europe, de l'Inde , d'Amérique, et probablement sur les rivages de toutes les contrées du globe. (Atlas, pl. 94, fig. 1.) VIL® Famille. Les LOBIPÈDES. Bec alongé, arrondi ou très-déprimé , à sillon nasal cô- toyant la mandibule supérieure; narines petites, ou- vertes; bas de la jambe dénudé; tarses médiocres, réticulés, à acropode scutellé , terminés par quatre doigts; le pouce libre, court, surmonté, à ongle très- grèle ; les trois antérieurs garnis à leur base d’un repli membraneux, occupant la longueur de la première phalange, et se continuant de chaque côté du doigt en bordure qui se termine à l’ongle. 36 Le : ä Léa ts is ni " les es : + Si. Li r- DR LL Rte ARCS LS D de co ocre de dat is Cd : : » \ b © 1: ” * 562 OISEAUX NORMAUX. Observ. Les lobipédes sont des petits oiseaux riverains, qui semblent se confondre avec les maubèches ou les chevaliers par la forme du bec, bien qu'une espèce soit surtout trés- de à remarquable par l’aplatissement des mandibules, qui imitent en petit celui de la spatule. CCXLIV.‘ Genre. PHALAROPE; Phalaropus, Briss., Cuv. Crymophyle; Crymophilus, Vieill. Bec de la longueur de la tête, droit, assez épais, recourhé à la pointe, qui déborde la mandibule inférieure, un peu renflé à sa base; sillon nasal prolongé; fosses nasales courtes , ovalaires ; ailes alongées, pointues, aussi longues que la queue; celle-ci courte, pointue; tarses médiocres. Le Paaranore; Phalaropus fulicarius, Ch. Bonap., Syn., esp. 277 (plumage d'été) ; Crymophilus rufus, Vieïll., Gal., pl. 270; (plumage d'hiver); Phalaropus hyperboreus, Wils. , pl. 75, fig. 4; Tringa lobata, L., Gm.; Edw., pl. 308 (plumage d'été); Phala- ropus rufus, Bechst., Tringa fulicaria,L., Gm.; Edw., pl. 142. #Ù Du nord de l’Europe. (Atlas, pl. 107, fig. 1.) CCXLV.® Genre. EURINORHYNQUE; Eurinorhynchus, Nills. : Cuv., Reg. an., 1.1; p. 528, Bec court, mince, très-aplati, très-déprimé, spatuliforme, évasé à Pextériités qui se termine en poinie mousse; tarses courts, réticulés, grèles, à pouce très-petit, à acropode scutellé, à membrane prolongée le long des doigts; ailes longues, pointues. L'EuRINORHYNQUE GRIS: Eurinorhynchus griseus, Nills.; Thunb., Act. Suec., 1816, pl. 16; Platalea pygmæa, L.. Corps gris tendre en dessus, blanc en dessous. Du nord de l’ancien et du nou- veau continent, très-rare en Europe. Le Muséum en possède un individu tué près de Paris. ÉCHASSIERS. 563 CCXLVI.* Genre. LOBIPEDE; Lobipes, Cuv. Bec médiocre, grêle, arrondi, terminé en pointe mince et gréle ; mandibule supérieure légèrement arquée; narines basales, linéaires; tarses alongés, un peu com- primés; ailes alongées; queue courte ; pouce petit; formes générales grèles: Lorirëne pu Nonp; Lobipes hyperboreus : Phalaropus hyperbo- reus, Lath.: Tringa hyperborea, L.; Enl., 766; Tringa fusca; Gm. : femelle ? Tête noire: gorge blanche; cou roux marron; côtés du thorax gris; ventre blanc: De tout le nord de l’Eu- rope et de l'Amérique: CCXLVII.® Genre. HOLOPODE: Holopodius, Ch; Bonap: Lobipes, Cuv.; Phalaropus , Ch. Bonap. Bec plus long que la tête, légèrement arqué dans sa longueur, terminé en pointé déliée, mince, cylin- drique, côtoyé dans toute sa longueur par le sillon nasal; narines basales, alongées, linéaires; tarses alon- gés, très-comprimés, réticulés, à acropode scutellé ; pouce touchant à terre par son sommet; ailes alon- gées , pointues ; queue courte , Cunéiforme ; formes gréles. ' Hororone pe WVicson ; Phalaropus Wilson, Ch. Bonap:, Syn., esp. 279; Phalaropus lobatus, Wils., pl. 75, fig. 2; Lopibes incanus, Illust. orn., pl: 16; Phalaropus fimbriatus, Temm., pl. 570; Phalaropus frenatus, Vieill, Gal., pl. 271 (plumage d'été). Du nord de l'Amérique, et émigrant jusqu’au Mexique pendant l'hiver; rare aux États-Unis: VIIL® Famille. Les IBIS. Bec le plus souvent très-long, quadrilatère, épais à sa base, mince relativement à sa longueur, et fléchi en arc; imandibule supérieure un peu plus longue que l'inférieure; un sillon profond sur chaque côté de la $ 564 OISEAUX NORMAUX. mandibule de la base à la pointe; narines petites; ailes pointues, presque aussi longues que la queue; celle-ci PT F _ « arrondie ou rectiligne, brève; moitié de la jambe dé- - , nudée; trois doigts antérieurs légèrement soudés à leur + * base, à pouce nul, ou rudimentaire et élevé, ou assez long et presque au niveau des autres doigts. Observ. Cette famille trés-naturelle ne renferme que trois genres. Par les falcinelles et les courlis, elle a de nombreux points de rapprochement avec les barges; elle se lie aux échassiers de la famille des cigognes par les cochlorhynques. A. Pouce nul. CCXLVIIL.* Genre. ÉROLIE; Œrolia, Vieill. | Falcinellus, Cuv. Bec plus long que la tête, arrondi à sa base, arqué, un peu obtus, à sillon latéral dans le sens de la mandi- bule supérieure ; narines basales, latérales ; jambes longues, grêles. réticulées , à acrotarse scutellé, nues ; ; ) ; , a doigts presque libres, à pouce nul, à ongles très- ; , 5 petits; ailes longues, pointues, première rémige la plus longue. Queue courte, rectiligne, à douze rec- trices. Observ. Ce genre ne renferme qu’une espèce tachetée de gris en dessus sur un fond roussàtre, et blanchätre en des- sous, qui par le port rappelle l’alouette de mer; mais les jambes sont plus élevées. Nous n'avons pas conservé le nom de falcinellus proposé par M. Cuvier, bien avant celui de M. Vieillot, parce que ce dernier l'avait appliqué à l’épimaque à douze filets, que nous avons admis. Mais on ne peut s’em- pêcher de blàmer ces changemens sans fin, que l’auteur de la Galerie des oiseaux a fait sans nécessité, et trop souvent pour masquer des plagiats. | ÉROLE VARIÉE; Œrolia varia, Vieill., Gal., pl. 231; Falci- nelle coureur, Temm., pl. 510; Scolopax pygmæa, L. Originaire d'Afrique et très-rare en Europe. ÉCHASSIERS. 565 B. Pouce petit, rudimentaire, élevé. CCXLIX.* Genre. COURLIS ; Numenius, Briss., Lath. , Cuv. ? L Scolopaz, L.; Numenius et Pheopus, Cuv.; Tantalus, Lacép. += Bec alongé, ‘plus long que la tête, parfois très-long, ar- ,." ÿ rondi, mince ou grèle relativement à sa longueur, très-courbé en arc, à sillon nasal latéral depuis la base jusqu'à sa pointe, à mandibule supérieure un peu plus longue que l’inférieure, lissé en dessus et dilatée; na- rines oblongues, percées dans une membrane à la base du sillon; tarses très-longs, à jambes à demi nues, réticulées, à acropode scutellé, à doigts soudés à la base, à pouce petit, élevé, terminé par un ongle ru- F dimentaire; ailes alongées , à première rémige la plus longue ; queue courte, arrondie ou rectiligne, à douze rectrices. Tête toujours emplumée. Observ. Numenius, de Néoménie, Nouvelle lune süuivant M. Cu- vier, à cause de la forme en croissant de leur bec. Gessner donnait au*corlieu le nom de phæopus, pieds cendrés. 1.” Courzis VULGAIRE; Numenius arcuatus : Scolopax arcuafa, Gm.; Enl., 818. Le sillon nasal peu marqué. D'Europe. (Aulas, pl. 100, fig. 1.) " 2.7 CourLIS A MÈCHES ÉTROITES; Numenius virgalus, Cuv., + Mus. de Paris. Sillon nasal profond et n’allant qu'aux trois quarts de la longueur du bec. Du Cap. (Delalande.) 5. Courzis A MECHES ÉTROITES DE L'INDE; Numenius lineatus, $ Cuv., Gal. de Paris; le Kotoulan des Indiens. De Pondichéry. (Leschenault.) 4. CounLis A LONG BEC; Numenius longirostris, Wils., pl. 64, fig. 4. De New-York; le nord de l'Amérique. és 5.” Counzis RORÉAL ; Numenius hudsonicus , Lath. ; Scolopate borealis, Wils., pl. 66, fig. 1. Des États-Unis. Ne serait-ce pas encore le Counris noussarre , Numenius rufus ? Vieill., Gal. dé Paris, pl. 245; Scolopax arcuala, var. B., L, De l’A- mérique du nord, de la baje d'Hudson. & 566 OISEAUX NORMAUX. 6. Counris TÉNUIROSTRE ; Numenius tenuirostris, Ch. Bonap. . De Toscane (Savi), d'Égypte (Olivier). 2, 7. CoruiEu, ou Perir couruis ; Scolopax phæopus, 1..; Enl.; "1842. Du Cap, des Indes, de la Terre des Papous, de Calcutta, Ÿ , des Mariannes, de la Caroline du sud, de Timor. (Maugé.) 8.° Courzis pEmi-BEc; Numenius borealis, Lath.; Numenius bre- virostris, Licht.; Temm., pl. 561 ; le Chorlito champétre, Azara, Voyage. Du Brésil et du Paraguay. ? C. Pouce alongé, articulé, presque au niveau des autres doig's, et portant à terre en grande partie; ongle très-petit. CCE.® Genre. IBIS; Ibis, Lacép., Cuv. Tantalus, L.; Falcinellus , Bechst. Bec beaucoup plus long que la tête, épais et quadrila- tère à la base, arqué et légèrement épaissi au bout; un sillon profond et latéral s’étend de ia base à la pointe, et une ligne en ressaut forme une arête sur la man- dibule supérieure; narines très-petites, percées en fente dans la membrane qui revêt la base de la rainure nasale ; ailes alongées, à première rémige la plus lon- gue; bas de la jambe dénudé; tarses médiocres, robustes, réticulés ou aréolés, à doigts antérieurs réunis à leur base par un repli membraneux, saillant; pouce alongé, assez robuste; queue courte , arrondie , à douze rectrices; tête emplumée ou nue; parfois le cou dénudé. Observ, Les ibis vivent sur les bords des fleuves et dans les marécages de presque toutes les contrées du globe. Leur nour- riture consiste en insectes et mollusques. Leur plumage est toujours vivement coloré, et souvent orné de teintes métalli- _ ques. Ils s’éloignent par leur plumage des courlis, avec les- quels ils ont de nombreuses analogies, | S. a. Le tour des yeux et le front seulement dénudés. 1.” Jeis vent; Ibis falcinellus, Vieill.; Tantalus falcinellus, Gm.; Enl. , 819. D'Europe, Sicile (Bibron), de l'Inde, des États- Unis. —{— ÉCHASSIERS. 567 2. Jpis pes BOIS ; T'antalus Cayennensis, Gm.; Enl., 820. Du Brésil. : 3.° Isis nose; Tantalus ruber, Gm.; Enl., 80 et 81; Wils., pl. 66, fig. 2; Scolopax rubra, L. Jeune : Tantalus fuscus, Gm. De l'Amérique méridionale ; de la Guiane. 4.° Ieis À FRONT NU; Ibis nudifrons, Cuv. Du Brésil. 5." Ieis nEIGEUXx; Ibis alba, Vieill.; Ibis nivosus, Gal. de Paris; Wils., pl. 66, fig. 5; Tantalus albus et coco, Gm.; Enl., 915. Blanc pur; rémiges noires; bec noiràtre ; tarses jaunes. D’Amé- rique. 6° Iris pLomBÉ; Ibis plumbeus, Temm., pl. col., 235; Curacau plombé, Azara, Ibis cærulescens, Vieill., Dict. Du Brésil, du Paraguay. 7." Jmis À cou BLanc; Ibis alba, Vieill.; Wagl., esp. 5; Tan- talus albicollis, Gm.; Enl., 976; le Curicaca, Marcg.; Wils., pl. 66, fig. 3. Du Brésil. 8. Iris Hasen@m ; Ibis Hagedash, Lath.; Ibis chalcoptera, Vieill., Gal., pl. 246 (jeune), et Temm., pl. col, 511 (adulte); Tantalus cafrensis, Licht. Du cap de Bonne-Espérance. (Dela- lande.) Observ. L'espèce de M. Temminck ne serait-elle pas l'ibis oxycercus de Spix? Du Brésil. 9." Igis coxocérHaLE; Ibis gonocephala, Wagl., Isis, page 7594 Plumage vert cuivré métallisé en dessus; les poils des joues et du cou gris-blanc, strié en long de gris-fauve ; bec grêle, rouge; queue rectiligne; joues et tour des yeux nus et rouges. De la Cafrerie. 10.° Iris À LONG BEC; Ibis longirostris, Wagl., Isis, pl 760, Bec trés-alongé; joues nues, colorées en roux pale; plumage blanc ; la tête et le cou d’un fauve cendré, ondé de roux; le dos et les ailes tachetés çà et la de fauve cendré; ailes et queue brun fuligineux. (Jeune). Toutes les parties inférieures blanches; dos et ailes fuligi neux; rémiges légérement teintées de cuivre brillant, Mexice (Adulte.) A $. 2. Adulte dont la tête et le cou sont en grande partie dénudés. 11.° Juis CHAUVE; Tantalus calyus, Gm.: Enl., 867. Du Cap. Did CORTE ER Eve | LEURS : CE NN pe 2 EN ON SAN EUR 568 OISEAUX NORMAUX. : 12.° [pis MAmELONNÉ; Ibis papillosa, Temm., pl. col., 304. Du + Bengale (Duvaucel), de Ceiïlan. 15.° Iris DES Mocuques; Ibis molucca, Cuv., Gal. de Paris; & : This leucon\, Temm., pl. col, 481. De Java, de Sumatra. 14.° Isis pu BenGALE; Ibis bengala, Cuv., Gal. de Paris ; Ibis : Macei, Wagl., esp. 5; Tantalus melanocephalus, Lath. De l'Inde (til, ), du Berigale (Macé). 15.° Igis sacré; Ibis religiosa, Cuv., Disc. sur les rév. du G1., pl. 4 et 5; Savigny, Égypte, Ois., pl. 7; Bruce, Atlas de l’It., 35; Tantalus æthiopicus, L.; Wagl., esp. 2. De Nubie, d'Égypte, d'Afrique , du Cap. (Atlas, pl. 100, fig. 1.) Le Muséum possède plusieurs cadavres embaumés de cet oiseau , dont les momies ont été trouvées dans les catacombes de Thébes, de Memphis. Les Égyptiens vénéraient cet ibis, dont l'apparition chez eux se liait aux dépgrdemens du Nil. IX. Famille. Les HÉRONS. Synon. : les Culirérostres, Cuv.; Herodii, Ii. ; Ardeidæ, Nig.; Hérodiens, Vieill. Bec plus long que la tête, comprimé sur les côtés, à bords coupans, marqués par un sillon nasal prolon- gé, recouvert par une membrane, au milieu de la- quelle sont percées les narines; jambes à moitié dénu- dées, à tarses très-longs, scutellés en avant, ou dans un seul cas aréolés; pouce long, appuyant en entier sur le sol, terminé par un ongle robuste, et articulé un peu en dedans. Observ. Les genres qui composent cette famille sont très- aturels. Ils se distinguent des cochlorhynques par la compres- sion du bec sur les côtés; des cigognes dont les narines sont ouvertes et sans sillons, et les tarses à aréoles, et des grues, dont les narines sont médianes, et le pouce petit, ne tou- chant pas à terre. ÉCHASSIERS. 869 La Y CCLI.® Genre. COURLAN ou COURLIRI; Aramus, Vieill. Ardea, Gm.; Scolopar , L.; Numenius, Briss. Bec plus long que la tête, légèrement recourbé à la pointe, très-comprimé, surtout vers l'extrémité, légè- remept dilaté et renflé en dessus, mince en dessous; mandibule inférieure un peu renflée à son milieu; na- rines latérales basales, percées dans un sillon; jambes à demi nues; tarses très-longs, grêles , scutellés en avant; pouce alongé, long, portant en entier sur le sol; doigts de devant libres; ailes moyennes, concaves, à troisième rémige la plus longue. Queue moyenne, rectiligne, formée de douze rectrices. Observ. Ce genre ne renferme qu’une espèce de Cayenne, de Porto-Rico, le Couxcax ; Aramus scolopaceus, Vieill., Gal., pl. 252; Ardea scolopacea, L. ; le Courliri, Enl., 848 ; Rallus ar- doides, Spix, pl. 91; Rallus guarauna, Ilig.? Plumage brun rougeàtre , tlammé de blanc sur le cou. Cet oiseau fréquente aussi les parties chaudes des États- Unis, la Floride, et est commun dans l'ile de Cuba; il est ; solitaire , sauvage : il se tient dans les plaines arides, et vit de grenouilles et d'insectes. CCLII.® Genre. CAURALE ; Eurypiga, Ilig. Helias, Nieill.; Ardea, L.; Scolopax, Laih. Bec plus long que la tête, fendu jusqu'aux yeux, droit, assez épais à la base, pointu, un peu comprimé sur les côtés; un sillon latéral sur le bord de la manüi- bule supérieure, recouvert d’une membrane, et percé par la narine , qui est linéaire et ouverte; jambes à de nues; tarses alongés, scutellés en devant, à dojgts térieurs étroits, soudés entre le médian et l’exter l'interne libre; pouce alongé, portant presque en enti sur le sol; ailes alongées, à troisième rémige la plus longue, les première , deuxième et quatrième égales. Queue ample, large, rectiligne. 570 OISEAUX NORMAUX. Observ. Ce genre ne comprend qu’une espèce, remarquable par les teintes suaves d’un plumage imitant les couleurs d'une phalène, ce qui ne se rencontre que chez les rhynchées : c'est le petit paon des roses des Créoles de Cayenne. Buffon l'a nommé caurale, ou ràle à queue, parce qu'il lui trouvait de l’analogie avec les ràles. C’est évidemment un petit héron. CAURALE PHALÉNOÏDE ; Helias phalenoides , Vieill. , Gal. pl. 244 ; Ardea helias, L.; Enl., 702; Scolopar helias, Lath. De Cayenne. (Atlas, pl. 102, fig. 2.) CCLIIL." Genre. HÉRON ; Ardea, L. Bec plus long que la tête, droit, pointu, épais à la base, conique, s’amincissant successivement jusqu’à la pointe, qui cest aigue; bords droits, membraneux, coupans, finement dentelés; dos du bec en arête convexe, cô- toyée par deux sillons s'étendant du front à lextré- mité; narines en fente, percées près du front sur le rebord de la membrane qui recouvre la base du sil- lon ; devant de lœil dénudé ; commissure large; ailes amples, concaves, troisième rémige la plus lon- gue, un peu plus courte que la queue; jambes à moitié dénudées; tarses grèles, très-longs, réticulés, garnis de scutelles en devant; trois doigts antérieurs alongés, l'interne libre à la base; pouce articulé au bord interne, long, muni d'un ongle robuste, portant en entier sur le sol. Queue courte. Observ. Les hérons ont les formes sveltes, alongées; le cou très-long, des plumes làches et touffues, des parures de plu- 1es eflilées sur la tête, le dos, ou le bas du cou. Ce sont oiseaux solitaires, qu’on essayerait en vain de subdiviser des caractères autres que ceux tirés des particularités de umage. Le héron que les Américains de l'Union nomment fhe great american bittern, jouirait, si l’on s’en rapporte au témoignage de Franklin Peale, naturaliste connu et propriétaire du Mu- sée philadelphien (Journ. trim. de Brandes, Juillet 1829), ÉCHASSIERS. * 551 de la singulière propriété, lorsqu'il pêche les poissons dont il se nourrit, de faire sortir de son estomac une lumière égale à celle d'une torche ordinaire , qui éclaire l’eau sufli- samment pour le mettre à même de découvrir sa proie. 1." Race. Les BIHOREAUX ; Nycticorax , Steph. Bec moins long, plus haut, plus épais que celui des vrais hérons; cou de longueur médiocre; bas de la jambe plus ou moins emplumé ; des plumes roides , minces, longues, implantées dans l’occiput. 1. Binoneau PouAcRE; Ardea nyclicoraz, Gm. (mäle); Enl., 758. D'Europe. Jeune : Ardea Gardeni, Gm.; Enl., 309 ; Ardea maculata, Frisch. Des Malouines, du Brésil. 2.” BrHorEAU cANNELLE, Ardea caledonica, Forst., Lath.; Ar- dea Sparmannü, Wagl., esp. 32. Mâle : Tête noire; corps can- nelle ou roux-blanc en dessus; blanc neigeux en dessous. Jeune : Flammé de roux-brun sur un fond roux clair en dessus, blanc en dessous. De la Nouvelle-Hollande. (Lesueur.) —— 3. BIHOREAU À CALOTIE NOIRE; Ardea pileala, Lath.; Enl., 907 ; Ardea alba, var. B, Gm. De Cayenne, du Brésil. ] 4." BIROREAU FLUTE DU soLriLz; Ardea sibilatrix, Temm., pl, col. , 271; Ardea cyanocephala , Vieill. Du Paraguay et du Brésil. 2.° Race. Les FAUX BIHOREAUX. Bec assez court, élevé, épais, à bas du cou sans plumes alongées ; jambes à moitié nues; couvertures eflilées, plus longues que la queue, | 5.” Héron Gris be FER; Ardea wiolacea, Wils., pl. 65, fig. 1; Ardea cayennensis, Gm. De Cayenne (M. Martin), de la Caro line du sud (M.l'Herminier). Jeune : Ardea jamaicensis, Gm. Des États-Unis, de Porto-Rico. (Maugé.) 6.” Binoneau À nos #LANC; Ardea leuconotos, Gal. de Paris; Wag!., esp.35.Téête et joues noires; gorge blanche; corps brun- gris; cou et ventre roux. Du Sénégal, | br2 OISEAUX NORMAUX. 8. Race. Les Burors;: Butaurus. Bec assez court, aigu; la jambe aux trois quarts emplu- mée; tarses gros et robustes; pluines du cou amples, lâches, donnant beaucoup d’ampleur à cette partie, et tombant en épais fanons surle bas du cou; plumage rayé ou tacheté,. 7. Buror commux ; Ardea stellaris, Gm.; Enl., 789. De France. Variété australe peu distincte. Du Port-Jackson. (Lesueur.) 6.” HéroN AUsrTRAL; Ardea australis, Cuv., Gal. de Paris. Brun- roux, devant du cou noir bordé de fauve; ventre roux-brun flammé de brun. Du voyage de Péron. 9. HÉRON 216zAG 3 Ardea philippensis, Gm.; Enl., 906. Adulte : Ardea undulata, Gm.; Enl., 763. De Cayenne. (Martin.) 10.° Buror À BANDES NoIREs; Ardea minor, Wils., pl. 65, Gg. 5; Ardea stellaris, var. B., Gm.; Edw., pl. 136; Ardea mo- koko, Wagl., esp. 29. De New-York. (Milbert.) 4° Race. Les ONORÉS; Tigrisoma, Sw. Bec long; plumes de la tête et du cou serrées, peu four- nies, courtes; celles du bas du cou formant un mé- diocre renflement sur le jabot; bas de la jambe nu; tarses alongés. Queue assez longue, rectiligne. 11.° HérON PHAÉroN ; Ardea heliosyla, Less. , Zool. de la Coq., pl.44,ettexte,t. 1, partie 2, page 722. De la Nouvelle-Guinée. 12.° Hérox oNoRÉ; Ardea tigrina, Gm.; Enl., 790. Du Brésil, de la Guiane. 15.° HéRON RAYÉ; Ardea lineata, Gm.; Enl., 860. Du Brésil. 5.° Race. Les BzONGI0S ; Ardeola , Ch. Bonap. | Bec mince, alongé; un fanon de plumes eflilées sur le + | jabot; queue courte, conique; le bas de la jambe em- plumé jusqu'à l'articulation ; tarses médiocres, assez épais. Observ. Représentent en miniature les butors. Ce sont les plus petites espèces du genre. ÉCHASSIERS. 573 14.° BLroncros; Ardea minuta, Gm.; Enl., 523, aussi Ardea danubialis, Gm. D'Europe, des environs de Paris. 15. HÉRON AUX AILES NOIRES; Ardea lepida, Horsf., Trans. Soc, Linn., t. XIII, p. 190; Ardea melanophis, Cuv., Gal. de Paris; Ardea sinensis, Gm.; le Tagémaltéan des Indous. De Pon- dichéry (Leschenault) , des iles Mariannes (MM. Quoy et Gaim.). 16.° HÉRON cANNELLE ; Ardea cinnamomea, Lath. De Pondi- chéry, de Java. 17. Héron reriT ; Ardea exilis, Wils., pl. 65, fig. 4. Tête et manteau noirs; cou et ventre roux vif. Du nord del’ Amérique. » 6.° Race. Les CRABIERS. Bec mince; des plumes eflilées tombant de l’occiput; bas de la jambe nu; tarses médiocres, robustes. Queue un peu alongée, carrée. Observ. Les crabiers rappellent en petit les hérons de là quatrieme race. Comme les plongios, dont ils se distinguent par le bas de leur jambe nue, ce sont de petites espèces. 18.° HéRON VERDATRE; Ardea ludoviciana, Gm.; Enl., 909; Jeune äâge : Enl., 914; Femelle : Enl., 908. De Cayenne, de Saint-Thomas, de Porto-Rico. 19. HÉRON A MANTEAU BRUN ; Ardea malaccensis, Gm.; En!., 911; Ardea speciosa , Horsf., Zool. research. in Java, fige De Java. Jeune , Enl., 315; le Mollémaitéan des Indous du Bengale. De Pondichéry (Leschenault); le blekko iréng des Javanais (Hors- field). 20. CRABIER DE ManoN; Ardea comata, Gm.; Enl., 348. D'Europe. 7. Race. Les AICRETTES. Dans la parure de noces, des plumes étroites forment sur l’occiput une huppe tombante; des plumes roides, à barbes décomposées, filiformes, très-longues, sont. implantées au bas du dos, et constituent des couvertures d’un caractère spécial. Bec et tarses comme dans la huitième race. Observ. Toutes sont d'un blanc pur. ‘ À #1 ü ” PEU nd 4 TÉLT 2 ho be AE 4 4 VA hé Le 7. . L’PAu To + 1) LA 1 Ÿ” 574 OISEAUX NORMAUX. 21.° GRANDE A1GRETTE; Ardea egretta, Gm.; Enl., 925; Wals., pl. 61, fig. 4; Ardea alba, L. Plumes occipitales en toutffe épaisse, longues, minces, à barbes décomposées, alongées; aigrettes du croupion dépassant la queue. Du Brésil, de l’A- pores septentrionale. ° AIGRETTE DE PEALE; Ardea Peali, Ch. Bonap., Synops. r esp. ia Une huppe; plumage neigeux; bec carné, noir à la 7. pointe; tarses très-longs et bruns; doigts jaunes en dessous; plumes du dos plus longues que la queue. De la Floride. (Est- elle distincte de la grande aigrette??) ° Perite A1GrETTE; Ardea garzetta, Gm.; Enl., 901? Plu- mes occipitales longues, roides, étroites, semblakles à celles des bihoreaux. Du Cap (Délalande), dE pout de la Sicile principalement. 8.° Race. Les F1ÉRONS. Plumes de l’occiput étroites, longues, effilées, formant une huppe retombante; plumes du bas du cou longues, minces , efilées, pointues; plumes du dos très-étroites, capillacées; queue alongée; bec un peu haut. A. Les AGamris. Tarses très-longs, très-grêles ; la jambe aux trois quarts nué; les proportions très-minces, très-grêles. 24.9 HÉéROX À DEUX RAIES; Ardea bilineata, Cuv. Bec et tarses jaunes; tête brune; jugulaires blond vif; corps en dessous roux vif, flammé de brun; manteau brun. De Java. (Labillardière.) | 25° Héron AGaAmr; Ardea Agami, Gm.; Enl., 859; Griff., Règ. an., édit. angl. De la Trinité, de Cayenne. : { 26.° HÉRON DEMI-AIGREITE ; Ardea leucogaster , Gm.; Enl., 550. De Cayenne. | 27. Hérox »teu; Ardea cærulea, Gm.; Wils., pl. 62, fig. 3; Buffon. De Porto-Rico. 26. Hérox à GORGE BLANCHE; Ardea jugularis, Forst.; Ardea gularis, Bose , Mém. de la soc. d'hist. nat., t. 1. pl. 2; Ardea al- bicollis, Vieill., Gal., pl. 253. Plumage noir-bleu ; gorge blanc pur. Des iles Mariannes (MM. Quoy et Gaim.), du Sénégal (M. Geoffroy de Villeneuve). ÉCHASSIERS. 575 29.° Héron Anpoisé; Ardea ardesiacea. Bleu ardoisé uniforme, excepté le cou, qui est panaché de plumes blanches. Variété : Toute panachée de blanc et de gris“brun par parties égales. Bien distinct de l’ardea cœrulea. De Cayenpe. 30.” Héron canne-nœur; Ardea bubulcus, Sav., Égypte, Ois., pl. 8. Blanc pur; plumes eflilées de la tête, du jabot et du dos d'un blond roux. De Java. (Labillardière.) 31.° Héron ziLATAT; Ardea æquinoctialis, Gm.; Catesby, pl. 77 ; Ardea cœærulea , junior, Gm.?P Du nord de l'Amérique. 32.° Héron norÉ; Ardea russata, Wagl., esp. 12; Enl., 910; Ardea coromandelensis, Kuhl: Ardea bicolor et ruficapilla, Vieill. ; Ardea affinis, Horsf. Du Coromandel. B. Les Vrais Hénroxs. Tarses très-longs, très-robustes; jambes aux trois quarts dénudées; bec long, épais; les proportions robustes : les espèces sont les plus grandes du genre. O O + Plumage d'un blanc pur. 55." Hénox ne Lesueur ; Ardea limoriensis, Cuv., Gal. de Paris. Blanc; bec corné: tarses grêles, noirs; narines courtes. De Timor. (Lesueur.) 54.° HÉRoN BLaxc; Ardea alba, Gm.; Enl., 866. Blanc de neige ; bec corné ; tarses noirs, longs, robustes; narines alon- gées. D'Europe. 55.° HÉnoN BLANC DE NEIGE; Ardea nivea, Cuv., Gal. de Paris. Blanc pur: bec jaune ; tarses noirs, grêles. De Pondichéry. (Leschenault.) 56° Héron racré; Ardea lactea, Cuv., Gal. de Paris. Nous ne lui trouvons aucun caractere distinctif d'avec Fespéce de Lesueur. De Cayenne. tt Plumage peint de diverses couleurs. 57. Héron commun ; Ardea major , Gm.; Enl., 755. Tête noire; front blanc; plumage cendré; devant du cou blanc sale. D'Europe, du Cap, de Java. (Atlas, pl. 97, fig: 1.) 576 OISEAUX NORMAUX. 38.° Hérox Cocoï; Ardea Cocoi, Lath. Tête et huppe noirs; cou blanc ; une ligne noire au devant du cou; dessous du corps noir; cuisses blanches, Dé Cayenne , de la Guadeloupe. (L’Her- minier.) . 59.” HérnoN cENDRÉ; Ardea herodias, Wils., pl. 65, fig. 2. Tête noire; vertex blanc; gorge blanche; cou roux cendré; une ligne de flammettes noires, blanches, fauves au devant du cou; corps roux cendré; épaules marron; cuisses rousses. Des États-Unis. | 40.° Héron rourPRÉ; Ardea purpurea , Gm.; Enl., 788. D'Eu- rope. L 41.° Héron Gorrarn; Ardea Goliath, Cretz. in Rupp., Voy., pl. 26 (mäle); Temm., pl. col. , 474 (femelle). Bec un peu re- dressé; tête et cou roux; corps gris cendré; ventre marron. De l’Abyssinie, de la Gambie. Est l'espèce la plus grande du genre. ‘42° HÉRON TYPHON; Ardea lyphon, Temm., pl. 475. Bec et tarses bruns; plumage brun ardoiïsé; des flamméèches blanches sur le cou et le dos; joues blanches. Des environs de Galam. CCLIV.® Genre. OMBRETIE ; Scopus , Briss. Bec plus long que la tête, épais à sa base, très-compri- mé sur les côtés, convexe et à arête vive en dessus, légèrement renflé en dessous ; un sillon sur chaque côté de la base à la pointe, qui est recourbée; mandi- bule inférieure plus courte que la supérieure, plus étroite, tronquée à l’extrémité; narines basales, li- néaires, percées dans une membrane; jambe à moitié nue; tarses longs , aréolés; doigts antérieurs soudés par un repli membraneux; pouce alongé , portant à terre dans toute sa longueur; ailes alongées, pointues, à troisième, quatrième et cinquième rémiges les plus longues. Queue médiocre, rectiligne, à douze rec- trices. Observ. Ce genre ne renferme qu'une espèce africaine, dont les mœurs sont inconnues. Scopus vient du grec Zxo70ç, senti- nelle. ÉCHASSIERS. 577 L'Omererte ; Scopus umbretta, L.; Vieill., Gal. , pl. 250; Enl., 796; Encycel., pl. 47, fig. 3. Couleur de terre d'ombre; à huppe épaisse et droite. Vient lus ordinairement du Sénégal. (Atlas, pl. 96, fig. 1.) X.° Famille. Les COCHLORHYNQUES. Synon. : les Latirostres, Vieill. Bec plus long que la tête, très-large, très-déprimé, à surface dorsale plane ou convexe, mais lisse ; narines obovales, dorsales, bordées d’un repli membraneux ; moitié de la jambe nue; tarses longs, aréolés; pouce alongé, portant en entier sur le sol; gorge dilatæble ; ailes amples, aussi longues que la queue. Observ. Les deux seuls genres qui composent cette famille, bien qu’en apparence dissemblables , ont cependant des ca- ractères qui les rapprochent beaucoup. Les Savacous la lient intimement avec les hérons, dont ils ont l’organisation fon- damentale. CCLV.* Genre. SAV ACOU; Cancroma, L. Cochlearius, Briss.; Cancro/fagus , Barrère. Bec plus long que la tête, très-large, très-évasé, à crête convexe en dessus, arrondie et terminée en crochet à l'extrémité; à bords tranchans, à sillon profond depuis les narines jusqu’à la pointe; narines oblongues, ou- vertes en biais à la base de la rainure, et en partie recouvertes par un rebord membraneux; mandibule inférieure membraneuse au milieu; tour des yeux et gorge nus; moitié de la jambe nue; tarses alongés, aréolés; doigts antérieurs soudés par un repli mem- braneux; pouce articulé sur le bord interne, alongé, portant en entier sur le sol; ongle médian, ponctué sur le bord interne; ailes amples, à deuxième et cin- quième rémiges les plus longues, dépassant la queue, qui est courte, formée de douze rectrices, _ "7 Là cu! "1 o) 578 OISEAUX NORMAUX. Observ. La seule espèce de ce genre habite les savanes noyées du Brésil et dela Guiane : elle vit de crustacés, de mollusques, de poissons, qu’elle saisit aisément avec son large bec. Le plumage varie suivant les àges. Elle tient d’une ma- niére remarquable des hérons. Le Savacou aurré ; Cancroma cochlearia , I.; et Cancroma cancrophaga, L.; Enl., 58 et 369; Encycl., pl. 72, fig. 4et 5; Vieill., Gal., pl. 249; Cancrofagus major, Barrère, Fr. éq. ; p. 128. Une longue huppe noire ; plumage cendré en dessus; ventre roux. Commun à Cayenne. (Atlas, pl. 97, fig. 2.) , CCLVI.® Genre. SPATULE ; Platalea, L. Platea, Briss. * Bec très-long, robuste , très-aplati, dilaté et arrondi en forme de spatule ; l’intérieur de la mandibule supé- rieure cannelé et sillonné transversalement à la base , terminée en crochet à la pointe; narines dor- sales rapprochées , oblongues, ouvertes, bordées par une membrane; face et tête nues entièrement ou en partie; jambes à moitié nues; tarses longs, forts et aréolés; les trois doigts antérieurs réunis jusqu’à la seconde articulation par des membranes profondément découpées, le pouce portant à terre; ailes médio- cres, amples, à première rémige à peu près de la longueur de la deuxième, qui est la plus longue. Queue courte, formée de douze rectrices. Observ. Les spatules fréquentent les plages marécageuses par petites troupes, qui fouillent le limon pour y saisir les vers, les mollusques, dont elles se nourrissent. Elles émigrent des contrées qu'elles habitent suivant les saisons. Les jeunes ont un plumage assez différent de celui des adultes. Les femelles nichent sur les arbres, et y construisent leur nid avec des bü- chettes ou avec des herbes : elles y pondent deux ou trois œufs blancs. On les rencontre dans l’ancien et le nouveau continent. ÉCHASSIERS. 579 1.° SPATULE BLANCHE; Platalea leucorodia, L. ; Enl., 406 ; En- cycl., pl. 72, fig. 1. Jeune : Sans huppe. Platalea nivea, Cuv., Mus.; Buff., Ois., t. VII, pl. 24. Corps blanc; ailes noires; le devant du cou roux jaunàtre; une huppe très-touffue de plumes déliées et subulées; bec noir, ondulé en travers de sillons bleuàtres; tarses noirs. D'Europe. 2.° SparuLe pu Car; Platalea nudifrons, Cuv., Mus. de Paris; Platalea chlororhynchus, Drapiez, Dict. class. d’hist. nat.; En- cycl., pl. 72, fig. 2; Sonnerat, Voy., pl. 52. Blanc pur sans aucune trace de roux ; plumes occipitales eflilées et décom- posées ; bec strié en long de vert jauntre; tarses rouges. Du Cap , du Sénégal. (Savigny.) __3.° SPATULE ROSE ou AïAïA; Platalea ajaja, L.; Briss., t. V, pl. 30; Vieill. , Gal., pl. 248; Enl., 165 ; Encycl., pl. 72, fig. 3; ils., pl. 63, fig. 1. l’lumage rose pâle dans le jeune âge, puis in rose vif dans l’âge adulte. Commune au Paraguay, au hili, au Pérou, au Brésil. (Atlas, pl. 99, fig. 1.) XL° Famille. Les CIGOGNES. Bec beaucoup plus long que la tête, à base très-large, comprimé sur les côtés, convexe en dessus, lisse, à pointe recourbée et sans sillons ; narines ouvertes, longitudinales, dorsales, nues; moitié de la jambe dé- nudée; tarses longs, puissans, aréolés; les jambes en grande partie nues; pouce interne, alongé, portant en entier par terre, terminé par un ongle très-petit ; tous les ongles aplatis et déprimés. Observ. Les cigognes forment une des familles les plus natu- relles; elles se distinguent des hérons parce que leurs narines n'ont point de sillons, et que leurs tarses n’ont point de squa- melles en devant, et des grues, qui ont des narines membra- neuses , et le pouce très-petit et surmonté. CCLVII.® Genre. CIGOGNE; Ciconia, Briss., L,. Bec beaucoup plus long que la tête, robuste, à base large, s'amincissant en cône aigu, à bords tranchans; 580 OISEAUX NORMAUX. dos du bec convexe, arrondi, droit, ou quelquefois un peu recourbé vers en haut; mandibule inférieure légè- rement renflée en dessous; narines ouvertes, percées en long dans la substance cornée , et sur les côtés du bec nues, c’est-à-dire sans membrane sur la fosse nasale ; tarses très-longs, puissans, garnis d’aréoles ou de losanges squameux ; la jambe en grande partie nue; les doigts antérieurs soudés par un repli mem- braneux jusqu’à la troisième articulation ; le pouce portant en grande partie sur le sol; ongles déprimés; ailes amples, concaves; troisième, quatrième et cin- quième rémiges les plus longues. Queue courte , égale. Obserr. Les cigognes, que les anciens vénéraient à cause services qu’elles leur rendaient, habitent toutes les con du globe, et les régions chaudes principalement. Elles viv de reptiles, de débris de toutes sortes; elles émigrent suivant ' les saisons, et n’entrent en mue qu’une fois l’an. Nous ne connaissons que cinq espèces de vraies cigognes. 1. CIGOGNE BLANCHE; Ciconia alba, Temm.; Ardea ciconia, Gm. ; Enl, 666. Les jeunes sont abondamment recouverts d’un duvet blanc et floconneux. D'Europe. (Atlas, pl. 98, fig. 1.) 2.” Cicocne pAuNE; Ciconia nigra, Temm.; Ardea nigra, Gm.; Enl., 399. Le jeune âge est brun sale , et le ventre roux. D'Europe; commune à Syracuse (Bibron). 3.° CicocnE ViocertE; Ciconia umbellata , Wagl., esp. 11; Ciconia leucocephala, Temm.; Ardea leucocephala, Gm.; Enl., 906. Du Bengale, de Calcutta. (Diard et Duvaucel.) 4. Cicocxe Aspimi; Ciconia Abdimü, Licht., Cat., n.° 785; Cretzm. , in It. Ruppell, pl. 8. Tête et cou bronzés, ainsi que le corps en dessus ; ventre blanc. De Nubie. 5° Cicocne Macwari; Ciconia americana , Briss. ; Ciconia maguaria, Temm.; Vieill., Gal. pl. 254; Ciconia jabura, Spix, pl. 89; Ardea Maguari, Gm.; Bagueri, Azara. Gorge nue; plu- mes du jabot en touffe ; plumage blanc; ailes et queue noires. De Cayenne. 2. : ÉCHASSIERS. 581 CCLVIITI. Genre. BEC-OUVERT ; Hians, Lacép. Anastome; Arastomus, Illig.; Ardea, L. Bec beaucoup plus long que la tête, élevé, à large base, très-comprimé, à mandibules arquées chacune dans un sens opposé, de manière à ce que leurs bords s’adap- tent à la base et à la pointe, en laissant un vide au milieu. Cette partie libre du bord est lamelleuse. L’arête supérieure est comprimée, élevée en ressaut près le front, où elle entame les plumes; mandibule inférieure légèrement renflée en dessous, terminée en pointe; marines basales, nues, petites, percées en fente longitudinale dans la substance cornée du bec; jambes en grande partie nues; tarses très-longs, aréo- és; un repli membraneux entre les doigts antérieurs; pouce au niveau des autres doigts; ailes amples, à première et deuxième rémiges les plus longues. Queue courte, rectiligne. Observ. Les bec-ouverts ont les habitudes et les mœurs des cigognes. 1.” Bec-ouvenr BLANC; Anastomus coromandelianus, Vieill., Gal., pl. 251; Ardea ponticeriana, Gm.; Mamutou des Indiens de Pondichéry, Lesch.; Enl., 952. Du Bengale. Le jeune à le plumage gris-blanc roussâtre. C’est alors l’Ardea coromande- liana, Gm.; Sonnerat, It., pl. 219. Du Bengale. (Macé.) (Atlas , pl. 96, fig. 2.) 2.° Bec-OuvERT À LAMES; Anastomus lamelligerus, Temm., pl. col., 236. Du Cap. (Leschenault.) CCLIX,° Genre, TANTALE; Tantalus, L. Bec très-long, à base aussi large que la tête, bombé et lisse en dessus, comprimé sur les côtés, légèrement arrondi et recourbé vers l'extrémité; mandibule supé- rieure arrondie, échancrée à la pointe, à bords lisses; 582 OISEAUX NORMAUX. mandibule inférieure légèrement renflée en dessous à sa base; narines en fente longitudinale à la base du bec, sans sillon, sans membrane; la face dénudée et quelquefois le cou; moitié de la jambe nue; tarses très- longs, aréolés ; les doigts antérieurs munis d’un pli membraneux à leur origine ; pouce alongé, portant sur le sol; ailes amples, concaves, aussi longues que la queue ; les première et deuxième rémiges les plus longues; douze rectrices courtes, égales. Observ. Lestantales, confondus avec lesibis, s’en distinguent par leurs tarses aréolés, leurs narines nues, sans sillons. Ce sont de vraies cigognes. Les quatre espèces connues sont de l’ancien et du nouveau Monde. Elles se tiennent dans les lieux inondés, vivent de poissons et de reptiles, et se p S : chent sur les arbres. + 1.” TANTALE JAUNGHILL ou DE CEYLAN; Tantalus leucocephalus, Gm., Lath.; Vieill., Gal., pl. 247; Forster, Zoo!. ind., pl. 10; Encycel., pl. 66, fig. 1; Dumont, Dict. des sc. natur., t. LIT, p- 210. Du Bengale. (Bélanger.) 2.” TANTALE AUX FESTONS ROSES; Tantalus ibis, L.; Enl., 380. Le jeune est gris-brun sale. Le nom trivial d'ibis qu'il porte, indique qu'on l’a pris pour l'oiseau vénéré des anciens Égyp- tiens. (Atlas, pl. 99, fig. 2.) 3° Tanraze LacTÉé; Tantalus lacteus , Temm., pl. 352. De , Java. (M. Philibert.) 4° TANTALE D'AMÉRIQUE ou CuricAcCA; Tantalus loculator, Gm.; Enl., 868; Wils., pl. 66, fig. 1. De l'Amérique méridionale. CCLX.° Genre. JABIRU ; Mycteria, L. Ciconia, Temm. Bec volumineux, très-long, pointu, un peu déjeté vers en haut, à mandibule supérieure triangulaire, à arète vive, à côtés déprimés, ou obliques et en toit, parfois marqués d’un sillon; bords du bec membraneux, den- telés; commissure de la bouche très-ample; mandibule ÉCHASSIERS. 583 inférieure convexe en dessous, pointue à l’extrémité; narines en fente ovalaire, percées de part en part, nues ; jambes aux trois quarts nues; tarses très-longs, aréolés ; les ongles courts et concaves; le pouce alongé, portant en entier sur le sol, terminé par un ongle fai- ble; un fort repli membraneux entre les doigts; plus ample entre le médian et le doigt externe. Queue courte, large, carrée. Observ. Les jabirus ont les habitudes et les mœurs des ci- gognes; mais ils s'en distinguent par la surface lisse et trian- gulaire de leur bec, et se rapprochent ainsi des marabous. I. Sous-genre. VRAIS JABIRUS. Narines ovales, ouvertes, nues; tête et cou emplumés. Û 1.° JaBrru pu SÉNÉGAL; Mycteria senegalensis, Lath.; Vieill., Gal., pl. 255; Shaw, Trans. Linn., t. V, pl. 3; Ciconia ephip- piorkyncha, Cretzm. in It. Ruppell, pl. 3. Bec rouge à la pointe, noir au milieu; deux petites pendeloques charnues à sa base; jambes vertes, toutes les articulations rosées. De la côte occidentale d'Afrique. 2.° JABtRu AUSTRAL; Mycteria australis, Lath., Ind., pl. 158; Ciconia australis, Temm. Adulte : Tête et cou vert doré; haut du corps en dessous blanc pur; ailes, bas du dos et queue d’un noir intense. Jeune : Tête et cou brun sale; dessus du corps et thorax brun cerclé de blanc; bas-ventre blanc sale. Des Terres australes. Le IL.® Sous-genre. Les TOUYOUYOUS. Tête et cou dénudés, ou recouverts par une peau sur la- quelle quelques poils naissent sur l’occiput seulement. 3.° Jarinu »'AméniqQue ou Touyxouvou; Mycteria americana, Gm.; Ciconia mycteria, Temm.; Enl., 817. De Cayenne. (Atlas, pl. 98, fig. 2.) CCLXI.® Genre, MARABOU ; Leptoptilos. Ciconia, Auct.; les Cigognes à cou nu, Cuv., Règne an., t. [, p. 314. Bec très-volumineux, celluleux, subprismatique, ample, à base aussi large que la tète, conique, pointu, com- 584 OISEAUX NORMAUX. primé sur les côtés, à bords rentrés, coupans; mandi- bule supérieure en carène renversée, triangulaire, à arête dorsale arrondie, à côtés déprimés ; mandibule inférieure lisse et droite sur ses bords, à branches sé- parées par une membrane tendue au-delà de leur milieu; narines sans sillons, sans membranes, percées de part en part en fente longitudinale ; tête et cou dénudés; quelques poils ou plumes décomposées, capil- lacées , recouvrant l’occiput ou le cou; bas du cou se dilatant en membrane sacciforme, ridée ou chevelue au sommet; ailes amples, larges; queue alongée, très- large, rectiligne; jambes aux trois quarts nues; tarses très-longs , très-robustes, aréolés, scutellés sur les doigts; les trois antérieurs soudés à leur base; repli entre le médian et l’externe plus grand; ongles alon- gés, robustes; pouce puissant, appuyant en entier sur le sol. Observ. Les marabous se distinguent des cigognes par la forme de leur bec; mais ces oiseaux sont identiques par les habitudes générales. On les éléve en une sorte de domesticité dans l'Inde, pour en obtenir les plumes gracieuses, d’une grande délicatesse, connues en Europe sous le nom de mara- bous, et très-recherchées pour la parure des femmes. Ces plumes sont implantées dans le croupion, et forment les cou- vertures inférieures de la queue; elles varient en longueur et en beauté suivant les saisons. On appelle marabous, en Afrique, la classe des prêtres; et les oiseaux qui portent ce nom vénéré des Indous , sont en- core sacrés aux yeux des Africains mahométans. Les mara- bous sont migrateurs, d’un grand appétit et trés-voraces, ayant les habitudes des cigognes, et recherchant avec avidité les immondices et les charognes. Leurs formes sont disgra- cieuses, et leur tête est d'un aspect hideux. 1. ManaBou DE JAva; Ciconia capillata, Temm., pl. 311; Ardea dubia, Gm.; Ciconia javanica, Horsf., Cat.; Trans. Linn., t. XIIT, p. 188. Noir en dessus, blanc en dessous; une colle- ÉCHASSIERS. 5895 rette noire au bas du cou; une touffe capillacée sur l'occiput. Mus. de Paris. De Java. (M. Philibert.) 2. Manarou pu SÉNéGaL; Ciconia crumenifera, Cuv., Gal. de Paris; Ciconia argala , Lath., esp. 8 ; Temm., pl. col., 301 ; Ardea dubia, Gm,; Encycl., pl. 54, fig. 1. Quelques poils rares sur la tête ; manteau et ailes brun-vert métallisé; ventre blanc; tarses noirs; cou jaunàtre. Du Sénégal. 3.” Marasou pu BENGALE; Ciconia marabou, Temm. , pl. 300; Ardea dubia, Gm. ; Ardea argala, Lath., esp. 8. Manteau brun- vert; ailes gris cendré ou flammé de blanc; ventre blanc. Du Bengale, de Calcutta, de Pondichéry. XIL° Famille. Les GRUES. Le bec est médiocrement alongé, conique, peu haut à la base, convexe en dessus, comprimé sur les côtés; des fosses nasales s'étendant de la base du bec jusqu’au milieu, et occupant jusqu'aux bords, sont fermées par une membrane, à l’extrémité de laquelle s’ouvrent les narines; les jambes à demi nues; des tarses robustes, garnis de scutelles, et munis chacun d’un pouce petit, surmonté et ne touchant pas même le sol par son extrémité. Observ. Cette famille ne renferme qu’un genre , dont les espèces différent complétement des cigognes par l’enserxble de leurs caractères, et aussi des hérons, avec lesquels quel- ques naturalistes ont été tentés de les classer. CCLXII. Genre. GRUE; Grus, Pallas, Cuv. Ardea , L. Bec alongé, robuste, penchant, droit , conique, convexe en dessus, comprimé sur les côtés, obtus; fosses nasales larges, creusées en gouttière de la base au milieu de la mandibule, dont elles occupent une grande partie ; na- rines ouvertes sur le rebord d’une large membrane recouvrant la fosse nasale ; ailes amples , alongées; 586 OISEAUX NORMAUX. È queue courte, arrondie; jambes à moitié nues, aréo- lées, tandis que des scutellés garnissent le ‘devant des tarses, qui sont très-longs; les doigts antérieurs garnis de scutelles en dessus; l’interne libre; pouce très-élevé, petit, ne touchant point à terre; couvertures de la queue très-longues, disposées en touffe. Observ. Les grues sont réputées oiseaux voyageurs par ex- cellence. Elles se réunissent en bandes nombreuses, dont les évolutions semblent être dirigées par un chef. Elles vivent d'insectes, d'herbes, de grenouilles et de graines; se per- chent sur les arbres. I." Sous-genre. GRUE Grus, Pallas. Bec beaucoup plus long que la tête; narines médianes, ouvertes en avant de la membrane qui recouvre le sillon nasal; face, tour des yeux et front nus, parfois des caroncules charnues ou locciput chauve; ailes amples, concaves, à deuxième, troisième et quatrième rémiges les plus longues. 1. GRUE COMMUNE; Grus cinerea, Bechst., Temm. ; Ardea grus, L.; Enl., 769. D'Europe, d'Asie. 2.° GRUE BLANCHE; Grus leucogeranos , Pallas; Ardea gigantea, Gm.; Encycl., pl. 48, fig. 4; Temin., pl. 467?? Poils de l’oc- ciput bruns; plumage en entier blanc de neige; rémiges noires; bec corné à la pointe; tarses noirs. Mus. de Paris. Du nord de l’ancien continent, de la Chine, du Japon? 3° Gaue ANTIGONE; Grus torquata, Vieill., Gal., pl. 256; Ardea Antigone , Gm.; Enl., 865; Edw., pl. 45; Grus Antigone, Temm.; Ardea torquata, Lath. La imoïtié du cou blanche; la tête verruqueuse, rougeàtre; le plumage cendré; les tarses rouges. Du Bengale. (MM. Diard et Duvaucel.) 4.” GRUE CARONCULÉE; Grus carunculala : Ardea carunculata , Gm.; Vieill., Gal., planche sans numéro; Lath., Syn., pl. 78; Encycl., pl. 53, fig. 3. Occiput cendré; deux barbillons charnus à l'angle du bec; manteau brun; dessous du corps noir; ailes cendrées; couvertures noires, longues et flottantes. Du Cap. (Delalande.) ÉCHASSIERS. .587 5° GRuE DE LA CAFRERIE ; Grus capensis : Grus paradisæa, Licht., Cat.; Wagl., esp. &. Tête et joues cendré clair; plu- mage en entier gris cendré; rémiges et rectrices noires; les couvertufes supérieures très-longues, d'un noir profond. Le très-jeune âge est recouvert d’un duvet gris, et roux vif sur la tête. De l'intérieur de l'Afrique. #6. GRauE DE LA LOUISIANE; Grus americana : Ardea ludovi- ciana , Wils., pl. 64, fig. 3; Ardea americana, Edw., 133. Jeune : Tête rousse; joues blanches: corps cendré; rémiges à baguettes blanches. De Philadelphie. (Lesueur.) 7." GRUE A NUQUE BLANCHE; Grus leucauchen, Temm. , pl. col., 449. Du Japon. 8.° GRUE À coLcutER Notr; Grus collaris, Temm. , texte, pl. col.; Grus japonensis, Briss., t. V, p. 381. De la Chine. I1.° Sous-genre. ANTHROPOIDE ; Anthropoides, Vieill. Bec un peu plus long que la tête, conique, un peu renflé, c mprimé sur les côtés, épais, entier ; narines pe tête et cou complétement emplumés; deux toufles de longues plumes sur la région auriculaire, couvertures des ailes excessivement alongées ; ailes longues, poin- tues; les première, deuxième, troisième et quatrième rémiges les plus longues; de longues plumes étroites sur le bas du cou. Observ. Anthropoides, qui singe l'homme. 9.” Demoisezze De Numinte; Grus virgo, Wagl., esp. 2; Ar- dea virgo, L.; Enl., 243; Vieill., Gal., planche sans numéro; Encycl., pl. 48, fig. 3. Cou noir; corps gris bleuàtre; deux fais- ceau blanchâtres sur les côtés du cou. D’Afrique, d’Odessa, 10." GRUE DE PARADIS ; Grus paradisæa, Bechst., Temm.,texte, col.; Anthropoides Stanleyanus , Vig., Zool.Journ., t. II, p.254, pl. 8. Des Indes orientales. III." Sous-genre. BALÉARIQUE; Balearica, Briss. Anlhropoides, Vieill. Bec plus court que la tête, conique, renflé, robuste; na- rines basales, ovalaires, placées obliquement ; joues 588 OISEAUX NORMAUX. garnies d’une membrane nue, lisse, vivement injec- tée; plumes du front veloutées; brins filiformes, roi- des, formant sur la tête une aïgrette chez l'adulte; plumes du thorax linéaires, lancéolées; queue courte, tronquée. Observ. Brisson regardait l'oiseau type comme étant la grue des Baléares des anciens. 11.” GRUE COURONNÉE OU OISEAU ROYAL; Ardea pavonina, Gm.; Enl., 265 ; Anthropoides pavonina, Vieill., Gal., pl. sans numéro ; Briss., pl. 41; Edw., Glan., pl. 192; Grus balearica , Anc. aut.; Encycl., pl. 48, fig. 2. Adulte : Corps noir; ailes blan- ches; joues rouge de sang. Jeune (Vieill., Gal., pl. 257) : Tête et joues d'un roux blond; plumes du corps brun cerclé de roux; ailes blanches; huppe rousse. D’Afrique , du Sénégal principalement; vit aisément dans les basses-cours “AR IV. Sous-ordre. Les HÉMIPALMES " Bec anomal; jambes à moitié dénudées, très-langues, ainsi que les tarses; ceux-ci terminés en devant par trois doigts courts, en grande partie unis par une membrane natatoire ; pouce très-petit, surmonté. XIHL° Famille. Les HÉTÉROROSTRES. Caractères du sous-ordre. Formes alongées; tarses très- longs, très-minces; cou ordinairement grêle et alongé; ailes aussi longues que la queue; celle-ci courte, ar- rondie,. Obsers. Cette famille est purement artificielle, CCLXIII." Genre. FLAMMANT ; Phænicopterus, L. Bec massif, gros, conique , plus haut que large, en bateau renversé, a mandibule supérieure en voûte fléchie, cré- nelée sur les bords; inférieure dilatée au milieu, élar- gie, embrassante ; bords du bec décrivant un demi- ÉCHASSIERS. 589 cercle irrégulier; narines percées de part en part sur la mandibule supérieure, longitudinales, rehordées par un repli membraneux ; jambes très-longues, demi- nues, scutellées en devant; tarses très-longs, minces, scutellés ; palmure des doigts s'étendant jusqu’à l'ongle; pouce irès-petit, rudimentaire; ailes alongées, aussi longues que la queue, première et deuxième rémiges les plus longues; rectrices courtes, légèrement arron- dies. Obsers. Les quatre espèces connues de flammant vivent sur le bord des eaux et sur les rivages de toutes les parties du monde. 1.” Le PHænicorrère pes ANCIENS, Geoff. Saint-Hil. , Bull. de la Soc. phil., t. II, p. 97; Phænicopterus ruber, L.; Enl., 63. u, ‘ÿm et du midi de l’Europe. tu (Atlas, pl. 108, fig. 2.) 2.° Le PHŒNICOPTÈRE AMÉRICAIN ; Phænicopterus bahamensis, Catesby , t. I, p. 73 ; Phænicopterus ruber, Wils., pl. 66, fig. 4. De l'Amérique du nord. 3° Le PaæxicorrÈre A MANTEAU DE FEU; Phænicopterus igni- palliatus, Isidore Geoff., Ann. des sc. nat., t. XVII, p. 454; Phænicopterus chilensis, Molina. De l'Amérique méridionale, la Plata. 4° Le PH&NICOrTÈRE PETIT; Phænicopterus minor , Geoff. Saint- Hil., Bull. de la Soc. phil., t. IT, p. 97; Temm., pl. 419. Le jeune est gris, Vicill., Gal., pl. 275. Du cap de Bonne-Espé- rance , du Sénégal. CCLXIV.® Genre. DROME,; Dromas, Paikull, Temm. Conrire, Corrira, Briss., Illig.; Ærodia, Salt. Bec un peu plus long que la tête, droit, en coin très- robuste, comprimé sur les côtés, à base arrondie, un peu renflé, à pointe mousse; mandibule supérieure convexe en dessus; l'inférieure renflée en dessous, munie d'un ressaut ou talon; fosses nasales latérales, * 590 OISEAUX NORMAUX. : amples, triangulaires, recouvertes par une membrane, sur le devant de laquelle sont percées de part en part des narines ovalaires; ailes aussi longues que la queue, pointues, à première et deuxième rémiges les plus lon-" gues; jambes nues dans le bas; tarses très-longs, réti- culés, garnis de scutelles en devant; doigts antérieurs médiocres, unis par une palmure échancrée entre cha- que doigt; pouce alongé, assez bas; tous les ongles petits et grêles. Observ. Nul doute que ce ne soit d’un jeune individu du drome, dont Aldrovande a voulu parler (Av., t. III, p. 288), et plus tard Brisson a fait de la description d’Aldrovande son genre Corrira (Ornith., t. V1, p. 542), qu'Illiger a adopté dans son Prodome (p. 268), en le spécifiant ainsi ; Rostrum mediocre, gracilius, rectum, edentulum, apice conico-acuminalum , mandi- bulis subæqualibus ; nares oblongæ, ante basim collocatæ JE. grallari , elongati, graciles, tetradactyli, palmati, halluce insis- Lente. La seule espèce connue est, dit-il, le corrira italica de Linné, oiseau que le célèbre Bechstein suppose, car il ma pas été revu depuis Aldrovande, avoir été décrit d’après un æœdicnème , auquel on avait ajouté des pieds d’avocette: mais les caractères génériques d’Illiger sont fautifs; car un œdic- nème n’a point un bec gréle, et la description de l’'Encyclo- pédie (t. I, p. 163) se borne à dire : Rostrum breve, edentu- lum , rectum; pedes nalatores, etc. La figure de l'Encyclopédie (pl. 47, fig. 4), calquée de celle d'Aldrovande , est presque méconnaissable. Plus tard Salt, dans son Voyage en Abyssinie, en donna deux figures ( pl. 31 de l’atlas) sous le nom d’erodia amphilensis; en 1805 le Sué- dois Paikull en a publié un portrait (Actes de l’Ac. de Suëde, p.188, pl. 8) sous le nom de drome ardéole, dromas ardeola, que M. Temminck lui a conservé dans sa belle planche n.° 362; en 1826 M. Dupont en a publié dans le mois d'Octobre ( Ann. des sc. nat., p. 184, pl. 45) une figure et une description. L'AnDéoLE ( Dromas ardeola, Paik.; Temm., pl. 562) est blanche; le manteau, les rémiges, le bec et les tarses noirs. Des bords de la mer Rougé, des rivages du Bengale. Si c’est + ÉCHASSIERS. 591 le corrira italica des vieux auteurs, elle se présenterait parfois sur les côtes de l'Italie. L'ardéole tient des œdicnèmes par son bec, et même des sternes, de l'avocette, par son plumage et les tarses. C’est un véritable oiseau de transition dans l'établissement des fa- milles. CCLXV.* Genre. AVOCETTE; Recurvirostra , L. Avocetta, Briss. Bec plus long que la tête, déprimé, aminci, subulé, comprimé sur les côtés, relevé vers en haut en demi- cercle, à pointe peu robuste et peu énergique, très- aiguë, très-mince; un long sillon nasal sur chaque côté de la mandibule supérieure; narines longitudinales et étroites, percées à la base du sillon; jambes à demi nues; tarses très-longs, aréolés, à doigts antérieurs courts, unis jusqu'aux ongles par une membrane nata- toire; le pouce très-petit, surmonté, rudimentaire ; ailes alongées, pointues, à première rémige la plus longue. Queue composée de douze rectrices courtes, arrondies. Observ. Leurs formes sont minces, gréles, sveltes. Le bec singulièrement organisé de ces oiseaux ne leur offre point de grandes ressources pour leur alimentation sur la terre. Il ne peut être employé qu'à fouiller le limon et en retirer les vers, les mollusques qui s’y cachent. C'est presque toujours aux embouchures des fleuves et sur les bords de mer limo- neux qu’on les rencontre. Leur course est rapide. 1.” AVocETTE COMMUNE; Recurvirostra avocetta , L.; Enl. 355, Blanche; tête et tarses noirs. De France. (Atlas, pl. 104, fig. 1.) 2. AVOCETTE A TÊTE BLANCHE; Recurvirostra alba, Lath., esp. 3; Recurvirostra orientalis, Cuv., Gal. de Paris; Recurvirostra leucocephala, Vieill., Gal., pl. 232. Blanche; tarses jaunes: ailes noires. Des rivages indiens. 4 A 592 OISEAUX NORMAUX. 3.” AvocETTE À TÊTE ROUSSE ; Recurvirostra americana, Lath., esp. 2; Wils., pl. 63, fig. 2; Leach, Misc., pl. 101. Haut du corps roussâtre clair; manteau noir. De l'Amérique septen- trionale. 4° AVOCETTE À COU MARRON ; Recurvirostra rubricollis, Temm. À Man., t. II, p. 592; Recurvirostra Novæ Hollandiæ , Vieill. Tête et cou roux marron; corps blanc pur; scapulaires noires. De la Nouvelle-Hollande. (Péron et Lesueur.) V.' Sous-ordre. Les DACTYLOBES. Synon. : Plerodactyli, Latreille; les Pinnatipèdes, Temm., Vieilll. Le bec est conique, pointu, triangulaire à la base, com- primé sur les côtés. La mandibule inférieure est ren- flée au point de jonciion des deux branches, qui sont séparées par un intervalle membraneux. Les fosses na- sales sont longues, larges et triangulaires; une mem- brane , sur le devant de laquelle est percée la fosse nasale , les recouvre. Les membres postérieurs sont déjetés en arrière du corps; les jambes sont emplumées jusqu’à quelques lignes au-dessus de larticulation. Les tarses sont très-comprimés; les doigts, au nombre de quatre, sont les trois antérieurs longs, soudés jusqu’à la deuxième phalange. La membrane se dilate en feston arrondi, pour en envelopper l'extrémité et border le pouce d’un repli membraneux : ces palmures ne sont point uniquement membraneuses, mais bien compo- sées de segmens parcheminacés, régulièrement accolés les uns à côté des autres. Les tarses sont scutellés en devant, denticulés sur le rebord postérieur, ou sim- plement aréolés. Les ongles sont aplatis ou assez robustes et comprimés. Le pouce est médiocre, sans ongle, ou terminé par un ongle assez prononcé. Observ. Les dactylobes forment une tribu bien distincte de tous les autres oiseaux , par l’organisation de leurs tarses, ÉCHASSIERS. … 693 Leurs ailes courtes, étroites et à bords échancrés, bien que la première rémige soit la plus longue, leur queue le plus ordinairement nulle, leurs plumes satinées, ne permettent point de les confondre avec aucun autre. De nombreuses différences existent en outre entre les gré- bes et les plongeons, que l’on a toujours rapprochés, et au con- traire, des points frappans d’analogie ne permettent pas d’éloi- gner les héliornes des anhingas. Par leurs doigts lobés ils conduisent aux vrais palmipédes. XIV. Famille. Les GRÉBIFOULQUES. Caractères du sous-ordre. CCLXVI.* Genre. GRÈBE ; Podiceps, Lath. Colymbus, Briss., L. Bec de la longueur de la tète, droit, subconique, pointu, comprimé sur les côtés, élargi à la base, à fosses na- sales s'étendant jusqu’à son milieu, séparées par une arête convexe, recouvertes d’une membrane; narines ovalaires, oblongues, percées de part en part sur le devant de la membrane; bords du bec aiguisés; man- dibule inférieure à branches séparées par un repli membraneux, renflé et mince à son extrémité; devant de l’œil nu ; jambes emplumées jusques auprès de l’ar- ticulation; tarse plus court que le doigt externe, très- comprimé; doigts antérieurs longs, l'externe le plus long, recouverts, ainsi que le tarse, de squamelles par- cheminacées , régulières; pouce sans ongle, membra- neux, mince ; ongles aplatis, minces, pellucides; tarses crénelés sur leur bord postérieur ; ailes pointues, courtes, étroites , échancrées, à première rémige la plus longue. Queue nulle. Observ. Les plumes sont d'une nature poilue, vivement sa- tinées, à reflets argentins, et sont imperméables à l’eau. Les grébes ne quittent jamais les eaux douces des fleuves et des 38 a / lé PP NT Pr CE PET PPT ET EE ENT 594 . OISEAUX NORMAUX. rivières de toutes les parties du monde. Ce sont des oiseaux plongeurs et nageurs par excellence. Ils vivent de poissons et sont trés-farouches. 1.7 Sous-genre. Podiceps. Bec court, conique, droit, à mandibules égales, peu haut, peu comprimé sur les côtés, à mandibule supé- rieure terminée en pointe droite; l’inférieure pointue et renflée en dessous; fosses nasales latérales; narines percées longitudinalement et en scissure dans la mem- brane qui les recouvre. 1.” GRÈRE DE CAYENNE; Podiceps cayennensis : Colymbus cayen- nensis, Gm.; Enl., 404, Du Brésil. -2.° GREBE coRNU; Podiceps cornutus, Lath.; Colymbus cornu- lus, Gm.; Enl., 400 et 944; Colymbus cristatus, Gin. (plumage d'hiver); Colymbus urinator , Gm.; Enl., 941. D'Europe. (Atlas, pl: 110, fig. 1.) 3.° GRÈère souris; Podiceps rubricollis : Colymbus suberistatus, Gm.; Enl., 931; Colymbus parotis, Gm.; Colymbus rubricollis, Gm. (jeune âge). Du nord de l’Europe. 4. GRÈBE OREILLARD; Podiceps auritus, Gm. La tête et le cou noirs; les oreilles marron (plumage d'été). Le devant du cou et les joues blancs (plumage d'hiver). D'Europe. 5.” GRÈBE AUX BELLES JOUES ; Podiceps calipareus, Less., Zool. de la Coq., pl. 45. Des Malouines. 6.° GRÈBE EsCLAVON ; Podiceps caspicus : Cornutus, Vieill., Gal., pl. 281; Colymbus cornutus, Gm.; Enl., 404, fig. 2, et Colym- bus caspicus, Gm.; Edw., pl. 145. Plumage d'été : Fraise noire ; sourcils jaune d’or; cou marron. Plumage d'hiver : Dessus de la tête noir (Colymbus obscurus, Gm.; Enl. 942). De New-York. 7." GrÈège RorLanp ; Podiceps Rolland, Quoy et Gaim., Ura- nie, pl. 36. Des iles Malouines. 8.” Grèse ALgicor; Podiceps albicollis. Tête brune ; gorge d’un blanc pur; plumage roux marron doré. Patrie ? 9. GRÈPE DE SAINT-DOMINGUE ; odiceps dominicanus : Colym- bus dominicanus, Gm. Tête et cou gris de plomb; dessous du corps gris varié de brun. Des Antilles. 14 LE | LE ÉCHASSIERS. 595 10.° GRÈBE CASTAGNEUX; Podiceps minor : Colymbus minor, Gm.; Enl., 905. Plumage d’été : Brun-gris roux en dessus et sur le cou; ventre blanc soyeux. Individus du Cap, de l’Inde et d'Europe. Colymbus hebredicus, Enl., 945. Plumage d’été in- complet : Calotte brune ; cou marron vif. Individus d'Europe, du Bengale. Plumage d’été complet : Noir ; tête et cou marron vif. Très-jeune : Tête et cou bruns, striés de blanc; ventre blanc. 11.” GRÈBE Gris, Podiceps ambiguus : Colymbus griseus, Lacép.; Colymbus obscurus, Gm.? Corps gris-brun en dessus, gris-clair en dessous ; gorge blanche ; la moitié des ailes d’un blanc pur. Patrie ? II. Sous-genre. Podilymbus. Bec court, haut, très-comprimé, convexe et arrondi en dessus, à mandibule supérieure recourbée, terminée en crochet; la mandibule inférieure très-mince , droite en dessous, échancrée à son sommet, et plus courte que la supérieure; bords coupans, légèrement fléchis; fosses nasales latérales, larges, recouvertes par une ‘membrane; narines rondes. 12.7 GRÈBE A BEC CERCLÉ; Podiceps carolinensis, Lath. ; Colym- bus podiceps, Gm., et Colymbus ludovicianus, Gm.; Enl., 943; Catesby, pl. 91; Vieill., Gal., texte, t. II, p. 204. Brun-gris et roux, tacheté; gorge d'un noir intense. De New-York, de la Caroline du sud. CCLXVII.* Genre. HÉLIORNE ; Heliornis, Bonnat., Vieill. Podoa , Nlig.; Plotus, L. Bec alongé, subconique, pointu, légèrement convexe, un peu comprimé sur les côtés; fosses nasales lon- gues, latérales; narines nues, percées en avant de la membrane qui recouvre les fosses nasales; ailes lon- gues, pointues; queue ample, arrondie; tarses courts, scutellés en devant, robustes, à pouce bordé, naissant presque au niveau des autres doigts; ceux de devant garnis de festons membraneux ou d'une membrane 596 OISEAUX NORMAUX. seulement échancrée au milieu, les ongles petits, comprimés, pointus. Observ. Les deux espèces d’héliornes ont le cou très-grêle, très-mince ; les formes sveltes, le plumage satiné, et condui- sent immédiatement aux anhingas. Ce sont des oiseaux des régions chaudes de l’ancien et du nouveau continent, qui fré- quentent les rivières et les criques, et vivent d'insectes et de petits animaux aquatiques. I. Sous-genre. Heliornis. Doigts garnis d’une membrane échancrée entre chaque doigt, ét découpée en trois festons triangulaires. 1.” HÉLIORNE GRÉBIFOULQUE ; Heliornis surinamensis , Gm.; Enl?, 893; Encycl., pl. 12, fig. 3; Podoa surinamensis, Illig. De Cayenne, de la Trinité. (M. Robin.) (Atlas, pl. 107, fig. 2.) Il. Sous-genre. Podica. . Membrane bordant les doigts, découpée en festons ova- laires, au nombre de deux ou trois à chaque doigt. 2.° Hécionne pu SÉNÉGAL ; Heliornis senegalensis, Vieill., Gal., pl. 280 (médiocre figure). Le jeune âge est très-tacheté de roussätre. Du Sénégal. (Savigny.) V.' et dernier Ordre. Les PALMIPÈDES, Lath., Cuv. Synon.: Anseres, L., Gm.; Natatores, Ilig., Vieill., Lat. Les tarses sont, relativement à la taille des individus, courts, très-robustes, le plus ordinairement réticulés , rarement scutellés, à pouce libre, ou soudé dans une membrane, petit et surmonté, et manquant souvent. Les doigts antérieurs sont constamment unis par une large membrane, qui s'étend régulièrement de la base PALMIPÈDES. 597 jusqu'à la racine des ongles. Les jambes sont quelque- fois nues dans le bas, et le plus souvent emplumées jusqu’à articulation; elles sont très-déjetées en arrière du corps , et toujours munies de muscles énergiques. Observ. Les oiseaux palmipèdes se distinguent donc de ceux des autres ordres par leurs tarses courts, robustes, et par les membranes qui unissent entierement leurs doigts. Toutefois les hémipalmes, qui ont tous les caractères des échassiers , tiennent des palmipèdes par la membrane natatoire, tandis que les dactydobes, dont les doigts sont ceux des foulques , ont tous les caracteres généraux des palmipédes. Il en résulte pour nos méthodes des sortes de hiatus, qui ne permettent point de tenter un arrangement absolu, et qui gênent singulièrement les divisions méthodiques d’un tableau rationnel des êtres: Organisés pour vivre sur la surface des eaux, les palmi- pèdes ont des plumes vernissées ou enduites d’une huile qui est sécrétée par des glandes folliculaires de la peau, et qui forme une atmosphère imperméable au corps pendant un séjour plus ou moins long au sein de l’eau. - Les palmipèdes toutefois doivent être divisés en quatre groupes caractéristiques, adoptés par presque tous les au- teurs, tant ils sont naturels. 1.” Les totipalmes, ou ceux qui ont un pouce alongé, mais engagé par un repli mem- braneux avec la membrane natatoire qui soude les doigts antérieurs. Le bec des oiseaux de cette section est générale- ment conique , voûté, et à arête dorsale plus ou moins con- vexe ct dilatée. 2.° Les longipennes, ou les palmipédes à bec comprimé latéralement, à pouce petit et libre, dont les ailes, très-longues et trés-pointues, sont organisées pour un vol puissant. 5.” Les lamellirostres, dont le bec est aplati dans le sens transversal, et garni de lamelles réguliéres sur les bords. Enfin, 4.” Les brachyptères où plongeurs, qui peuvent se sub- diviser en deux tribus. Les plongeurs à bec conique , et les brachyptères à bec comprimé sur les côtés, Ces quatre grandes sections sont très-naturelles, et forment des tribus bien circonscrites et bien tranchées dans leurs rap- ports, bien que l’on puisse passer parfois de l’une à l’autre par des transitions insçnsibles. 598 OISEAUX NORMAUX. I." Tribu. Les TOTIPALMES, Cuv. Synon.: Steganopodes, Ile; Syndactyles et Plongeurs, Vieill.; Pinnipèdes ou Podoptères, Dum. Les tarses sont courts, robustes, réticulés. Le pouce est alongé, robuste, articulé en dedans du tarse, et uni au doigt interne par un large repli membraneux. La mem- brane natatoire des doigts antérieurs, large et dévelop- pée, est deltoïdale par le raccourcissement des doigts médius et interne, plus courts que l’externe; les tarses très-déjetés en arrière; le tour du bec le plus ordinai- rement garni de peaux nues; la commissure fendue au-delà des yeux. Observ. Les oiseaux de ce sous-ordre ont le cou trés-alongé, le bec puissant, droit ou crochu ; des plumes serrées, à tiges des rectrices et des rémiges robustes. Les ailes ne dépassent jamais la queue. Leur nourriture consiste en poissons, et toutes les espèces se perchent sur les arbres. L" Famille. Les ANHINGAS. Caractères du genre type. CCLXVIII." Genre. ANHINGA, Plotus, Klein. Anhinga, Briss. Bec plus long que la tête, très-droit, grêle, très-fendu, subulé, très-aigu , légèrement dilaté à sa base, un peu comprimé, et à bords rentrans, finement dentelés vers la pointe; fosses nasales en rainure peu marquée; na- rines peu visibles, en fente très-étroite sur le rebord du front; tarses courts, très-robustes, très-gros, réti- culés ; les doigts intermédiaire et externe égaux; ongles robustes, aigus, recourbés ; l'intermédiaire pectiné; ailes alongées, à deuxième et troisième rémiges les plus longues. Queue très-longue, arrondie, à douze rectrices roides, PALMIPÈDES. 599 Observ. Les anhingas ont les plus grands rapports avec les héliornes, et lient les palmipèdes aux échassiers par les dacty- lobes. Ce sont des oiseaux des contrées les plus chaudes de l’A- frique et de l'Amérique , fréquentant les eaux douces, où ils pêchent avec dextérité les poissons qui servent à leur nourri- ture, restant perchés sur les arbres lorsqu'ils sont sur terre. Anhinga est un nom brésilien emprunté à Marcgrave, et celui de plotus ou plautus signifie pied plat, et avait été primitive- ment appliqué par Klein à une famille de palmipèdes, suivant M. Cuvier. S. 1. Espèce d'Amérique. 1.° ANHINGA À VENTRE NOIR ; Plotus melanogaster, Lath.; Enl., 959 et 960; Vieill., Gal., pl. 278; Wils., pl. 74, fig. 1 et 2. Du Brésil et de la Guiane. Le mâle est entiérement noir. La femelle a le dos maillé, le cou roux grisàtre, et le ventre noir. Cet oiseau s’avance jusque dans la Caroline du sud. (Atlas, pl. 114, fig. 2.) S. 2. Espèce d'Afrique. 2.” ANHINGA DE LEVAILLANT; Anhinga Levaillantit, Temm., pl. col., 580; Plotus melanogaster, Lath.; Forst., pl., 12; Enl., 107. D'Afrique, de l'Inde, et se trouve aussi à Java, à Su- matra. IL° Famille. Les PÉLICANS, Cuv. Synon. : Pelecanus, L. Bec conique, plus ou moins dilaté en dessus; narines percées en fente presque indiscernable ; l'intervalle des branches de la mandibule inférieure rempli par une peau membraneuse; sac membraneux, plus ou moins dilatable sous la gorge. Observ. Cette famille renferme trois genres, dont les mœurs et les habitudes sont identiques. Ce sont des oiseaux pêcheurs riverains, qui nichent dans les rochers les plus abruptes des côtes, et s’avancent jusqu'à vingt lieues au plus en mer. Leur présence est pour les navigateurs un signe certain du voisinage des terres. EL LL ML. L'attés var = - U | MT 600 OISEAUX NORMAUX. CCLXIX.® Genre. FOU ; Sula, Briss. Dysporus, lig.; Morus ,Vieill., Analyse; Sz/4, NVieill., Gal.; Pe/ecanus, L. Bec plus long que la tête, très-fendu, gros, alongé, ro- buste, convexe en dessus, sillonné sur les côtés, poin- tu, à mandibule supérieure un peu recourbée, plus longue que l’inférieure, sillonnée sur les côtés; narines petites, latérales, percées près du front, à la base de la rainure; bords rentrés, très-dentelés; branches de la mandibule inférieure séparées jusqu’auprès de la pointe par une membrane ; pourtour du bec membraneux; tarses courts, robustes, réticulés; ailes alongées, poin- tues, à rémiges plus longues; queue longue, comme pointue, à pennes rigides; large membrane entre les doigts; le pouce long. Observ. Les fous ou boobies des Anglais, c’est-à-dire oiseaux stupides, sont effectivement d’une grande confiance envers l’homme , dont ils ignorent les habitudes destructives. Leurs espèces habitent toutes les mers indistinctement, et nichent dans les rochers des côtes. Leur vol est horizontal, rapide; et lorsqu'ils aperçoivent le poisson, ils se laissent tomber avec vivacité, la tête droite et les ailes à demi pliées, de manière à imiter un fer de flèche. Les jeunes sont recouverts par un épais duvet blanc. Les livrées des mâles, des femelles et des jeunes varient suivant les âges et les saisons. 1.° Fou pe Bassan; Sula alba, Meyer; Pelecanus Bassanus, Gm.; Enl., 278. Adulte : Blanc; rémiges et rectrices noires; du blond sur la tête et le cou; le bec plombé; les tarses noirs. D'Écosse. Jeune adulte : Tarses jaunes; plumage blanc pur. Jeune (Pelecanus punctatus, Sparm., Mus. Carls., pl. 10; Enl., 986): Varié de brun et de blanc, ou blanc en dessous, 3 triangles bruns. De New-York, du Cap, d'Europe. (Atlas, pl. 116, fig. 2.) Cette espèce est caractérisée par une rainure membra- neuse, formant une ligne verticale sur le devant du cou. ai À PALMIPÉDES. 601 + 2.° Fou MANCHE DE veLours; Sula dactylatra, Less., Zool. de la Coq., texte, part. 2, p. 494. Espèce confondue avec le fou de Bassan adulte; est le manga de Velado des Portugais. Plumage blanc pur; ailes et queue noires; bec corné; tarses jaunes; la base du bec cerclée d’une peau nue, qui s'étend sur la gorge en forme de demi-cercle. Femelle : Grise. L’ile de l’'Ascension, les mers chaudes des Tropiques. 3° Fou À sec ROSE; Sula erythrorhyncha : Pelecanus piscator, Gm. Bec rosé, à pointe noire; le tour des yeux un peu dénudé; le plumage blanc, à reflets jaunâtres; les rémiges noires; la queue blanchâtre ou grisàtre; les tarses orangés. La femelle est d’un brun-gris teinté de roux. Patrie ? 4 Fou BouBIE; Sula fuliea, Vieill. Gal., pl. 277; Pelecanus sula et parvus, Gm.; Enl., 975, Catesby, pl. 87. Un segment arrondi de peau nue sur la gorge; le bec jaunàtre; le plu- mage noir en dessus; tête et cou noirs; ventre blanc. Femelle : D'un brun sale; à ventre brun clair. Des côtes du Brésil. CCLXX.° Genre. PÉLICAN ; Pelecanus, L. Onocrotalus , Briss. Bec très-long, large, convexe, en voûte, à arête mar- quée, onguiculée, renflée et très-crochue à son extré- mité; bords dentelés, droits; mandibule inférieure à branches séparées jusqu’auprès de la pointe, et l’inter- valle rempli par une membrane; narines très-étroites, longitudinales, presque imperceptibles et creusées dans un sillon basal; face dénudée; une large membrane dilatable, sacciforme, occupant toute la gorge et pou- vant se distendre considérablement; jambes nues à leur partie inférieure; tarses courts, robustes, réticulés , à doigts scutellés en dessus, unis par une large mem- brane ; le pouce alongé, presque antérieur ; ailes alon- gées, pointues, à première rémige très-longue. Queue moyenne, échancrée, ample, composée de vingt rec- trices presque rectilignes. 602 OISEAUX NORMAUX. Observ. Les pélicans sont des oiseaux voraces qui dé- truisent une grande quantité de poissons. L'habitude qu'ils ont de renfermer le résultat de leur pêche dans le sac dila- table de leur gorge, pour le reprendre ensuite à loisir et sur les arbres-où ils se perchent, a donné lieu à la fable du phæ- nir, qui déchire ses entrailles pour nourrir ses petits. Les pélicans se rencontrent dans toutes les mers des régions chau- des ou tempérées, et ne s'éloignent jamais beaucoup des côtes. M. Roulin a publié (Journal de physiologie) sur les procédés qu'emploie le pélican brun pour saisir les poissons, de fort bons détails, dont nous avons nous-même reconnu la justesse, car souvent nous avons vu cet oiseau nager ou voler le long de la côte du Pérou. Les pélicans aiment a se réunir par petites troupes; leur vol est lourd : ils se précipitent sur les poissons à la manière des fous, en fixant la tête perpendiculairement. 1.” PÉLICAN ORDINAIRE; Pelecanus onocrotalus, L.; Enl., 87; Edw., pl. 92. | (Atlas, pl. 116, fig. 1.) Adulte : Blanc pur; plumes étroites du jabot jaunes; tarses orangés; rémiges noires. Du Cap. (Delalande.) Jeunes ? Pelecanus roseus €t Pelecanus manillensis, Sonnerat, pl. 54 ; Onocrotalus philippensis, Briss. Jeune : Gris roux en dessus; cou gris roux; corps blanc en dessous; pas de plumes étroites sur le jabot. Dans le pélican ordinaire les plumes se terminent en pointe aiguë sur la peau nue du front dans tous les àges. L’arête dorsale du bec est étroite. Cette espèce habite les côtes d'Afrique et de l'Asie. 2.° Pécican HurrÉ; Pelecanus cristatus. Occiput recouvert de plumes étroites, lancéolées, longues; plumage blanc pur; ré- miges noires; plumes du cou et du dos minces, eflilées, légé- rement soufrées; celles du dos à baguettes noires, tarses oran- gés. Du Sénégal. (M. Roger.) Ce pélican se distingue de l’espèce ordinaire par son front couvert de plumes carrément, l’arête large à la base et étroite a la pointe de la mandibule supérieure. 3° Pécican À LUNETTES; Pelecanus conspicillatus, Mus. de Pa- ris; Temm., pl. col,, n.° 276. Tour de l'œil nu; une bordure étroite de plumes à la base du bec en dessus; plumage blanc ; PALMIPÉDES. 603 plumes du jabot étroites, jaunâtres; couvertures moyennes et moitié postérieure de la queue noires; tarses orangés; mem- brane noire. De la Nouvelle-Hollande. (Péron.) 4° Pérican BRUN ; Pelecanus fuscus, Gm.; Vieill., Gal., pl. 276. Plumes du front s'étendant jusque sur la base frontale du bec; tour de l’œil en dessus dénudé. Mâle (Enl., 957; Vieill., pl. 276 ) : Manteau strié; dessus de la tête jaune ou blanc pur; occiput blanc; un trait blanc cir- conscrivant le point de départ de la poche gutturale à sa nais- sance ; cou marron; une touffe jaune en devant du cou, dos et ailes à plumes étroites, flammées de brun; thorax et ventre marron , flammés de blanc. Femelle : Grise , tachetée de brun et de roux; corps blanc en dessous. Habite les Antilles, Saint-Thomas, la Martinique (Plée), les côtes du Pérou, le Bengale ?? CCLXXI.® Genre. CORMORAN ; Carbo, Lacép., Meyer. Phalacrocoraz, Briss. ; Halieus, \lig.; Aydrocoraz ,Niaill. ; Pelecanus, L. Bec plus long que la tête, robuste, mince, droit, arrondi en dessus, à mandibule supérieure recourbée à la pointe , sillonnée sur les côtés; narines basales, étroites , creusées dans un sillon; face garnie de. peau nue; gorge dénudée et un peu dilatable; jambes emplumées jusqu’à l'articulation; tarses très-courts, très-robustes, réticulés; pouce long, presque anté- rieur ; le doigt exierne le plus long de tous; ailes alongées, pointues, à deuxième et troisième rémiges les plus longues de toutes. Queue alongée, arrondie, à douze ou quatorze rectrices très-roides. Observ. Les cormorans sont des oiseaux essentiellement aquatiques, qui ont une grande analogie dans les formes du corps et dans la coloration du plumage. Sous le nom de corbeau aquatique ou de phalacrocorax, Aristote parait avoir désigné l’espèce d'Europe, et cormoran est le nom breton de la même espèce et signifie aussi corbeau marin. Halieus, employé par € a ls Rae Sr ÈS Got 2 NE SATA ME Cave éd nr af ge 76 de RATES LES de MR tir A ‘à é ra dE di Me |: | FRS : : : EN FL w 2 604 OISEAUX NORMAUX. Iliger, vient du grec &Aueve, pêcheur. Les cormorans ont des habitudes voraces, et détruisent une grande quantité de pois- sons. Les Chinois privent certaines espèces pour leur servir à un genre de pêche fort répandu chez eux, qui consiste à em- ployer ces oiseaux à plonger, et à leur faire dégorger ensuite les poissons qu'ils ont capturés. Les cormorans aiment à se réunir par petites troupes sur les rochers des côtes, et ne sont nullement plus abondans que sur les iles antarctiques, où leurs essaims couvrent les baies, et sont d’une confiance encore plus grande que celle des fous et des noddis. Ils se perchent aussi sur les buissons et sur les arbres, Leurs espèces sont trés-mal déterminées. 1. Cormoran AFRICAIN ; Carbo africanus : Pelecanus africanus, Lath., Gm.; Sparm., Mus. Carls., pl. 61; le Nir-Kaka des Indous, Lesch. Mäle : Noir intense ; de la taille d'unesarcelle. Femelle : Brun et blanc en dessus, blanc en dessous. Du Bengale. (Macé.) 2.° CoRMORAN A VENTRE BLANC; Carbo albiventer. Tout le des- sus du corps brun; tout le dessous blanc satiné. Des Malouines. 3.° Cormoran orriLcarp; Carbo leucotis : Pelecanus leucofis, Cuv., Gal. de Paris. Tête et cou noirs; oreilles blanches; ventre blanc. Des iles Malouines. 4." Cormoran Noir; Carbo ater. Noir en entier; taille d'un canard. De la baie des Chiens marins, à la Nouvelle-Hollande. * 5. Cormoran teucoTE ; Carbo mystacalis : Pelecanus graculus, Gm.?? Noir bronzé; chaque plume cerclée de brun; deux lon- gues taches blanches sous les oreilles. Du Brésil. 6.” CorMorAN NoïR Er BLANC ; Carbo dimidiatus : Pelecanus dimidiatus, Cuv., Gal. de Paris. Noir en dessus, blanc en des- sous. De la Nouvelle-Hollande. 7. Cormoran Gros BEC; Carbo macrorhynchos : Pelecanus macrorhynchos, Gal. de Paris. Bec épais; plumage noir bronzé; gorge blanche. Femelle : Gris roux et brun; ventre noirûtre. De Terre-Neuve. (Lapylaie.) 8.” Conmoran 4 VENTRE NOIR ; Carbo melanogaster, Cuv., Gal. de Paris. Calotte brune ; cou blanc; dos, ailes et ventre noirs. D’Afrique. 9.” CormMorAN LONGUP ; Carbo cristatus : Pelecanus cristatus , Olafs., Voy., pl. 44; Temm., pl. col., 322; Carbo brachyurus, PALMIPÉDES. 605 Brehm. Vert bronzé; huppé. Mers du Nord, de la France. Fe- melle : Grise. Du Cap. 10.” Cormoran; Carbo cormoranus, Meyer; Enl., 927 (plu- mage de noce); Halieus carbo, Illig. Tour du bec soyeux, car- né; cou noir, avec flammettes gris-blanc, huppe noire; plu- mage noir; bec corné, à pointe brune; ailes et dos fauve cuivré; chaque plume cerclée de noir. D'Europe. Jeune? Carbo Desmarestii, Payreaud., Ann. dessc. nat., 1826. De la Corse. (Atlas, pl. 115, fig. 2.) 11. Cormoran RILOPHE; Carbo auritus : Hydrocorax dilophus, Vieill., Gal., pl. 275. Gorge et cou jaunes; plumage noir mé- tallisé ; deux paquets de plumes en touffes derrière les yeux; dos et ailes cuivre bronzé; chaque plume cerclée de noir. De la Nouvelle-Zélande. 12. Cormoran NIGAUD; Carbo graculus, Meyer ; Pelecanus graculus et parvus, Gm.; Enl., 974. Noir mat; bec encadré de blanc à sa base. Femelle : Brun fuligineux sale. D'Europe, du Cap. | 13.° ConMorAN DE Garmarp:; Carbo Gaimardi : Pelecanus Gai- mardi, Garnot, Zool. de la Coq., pl.48. Bec jaune; tarses rouges; base du bec rutilante : plumage brun; deux taches blanches longitudinales sur les côtés du cou. Côtes du Pérou, la rade de Lima sur l'ile San-Lorenzo. ‘ CCLXXII." Genre. FRÉGATE; Tachypetes, Vieill. Fregata, Briss.; Lacép.; Pelecanus, L.; Halieus, Illig. Bec plus long que la tête, assez épais, robuste, entier, presque droit, très-recourbé et crochu à la pointe de la mandibule supérieure, qui est côtoyée par une forte suture latérale; narines petites, basales, à la naissance de la rainure; mandibule inférieure pointue, recour- bée à sa pointe; commissure ample, tour des yeux dénudé; gorge et devant du cou nus, membraneux et très-dilatables chez le mâle ; tarses courts, à moitié emplumés , robustes, réticulés ; le pouce alongé, presque antérieur, La membrane qui unit tous les ae nn . Le | 606 OISEAUX NORMAUX. doigts est notablement échancrée au milieu, et dé- coupée sur les bords des doigts; queue très-longue, très-profondément fourchue, à douze rectrices; ailes très-alongées, à première et deuxième rémiges les plus longues. Observ. Les frégates, ainsi nommées à cause de leurs formes élancées et de leur vol rapide par comparaison avec Îles vais- seaux militaires les plus fins voiliers, sont des palmipèdes qui, avec le bec des cormorans, ont le vol élevé et les ha- bitudes des oiseaux de proie, les ailes et la queue des milans, qu'ils remplacent sur la mer. Leurs ongles sont crochus, robustes; leur vue est étendue, leur vol d’une rare puissance. Planant sans cesse sur les grandes baies des régions intertropi- cales, les frégates se précipitent avec une énergie peu commune sur les poissons qu’elles aperçoivent, ou chassent les fous et les mouettes pour leur faire lâcher la proie dont ces oiseaux viennent de s'emparer. Les frégates ne quittent jamais les côtes à plus de vingt lieues, malgré tout ce qu’on en ait dit. Elles ne pêchent que sur les rades , sur les hauts fonds ou au milieu des archipels, là où la mer n’est point assez profonde pour que les vagues cachent à de om profondeurs leur proie. Par le genre de vie elles sont opposition d'habitude avec les pétrels, qui ne sont jamais lus actifs dans la recherche de leur pàture que dans les gros | temps, et lorsque les vagues déchainées apportent à leur sur- face les poulpes et les mollusques, dont ils font principalement leur nourriture. Les frégates, comme les cormorans et les pélicans, vivent presque exclusivement de poissons, et se perchent sur les arbres des côtes pour digérer leurs alimens. La FrÉGATE; Tachypetes aquila, Vieill., Gal., pl. 274 ; Pelecanus aquilus, L.; Enl., 961. Mäle : Plumage noir; devant de la gorge nu et d’un rouge fulgide. Des Moluques, du Brésil, de toutes les terres inter- tropicales. Femelle ( Pelecanus leucocephalos, L.): Tête, cou et ventre blancs. De Rio-Janeiro, de l’Ascension. PALMIPÈDES. 607 Jeune mâle (Pelecanus Palmerstonii, Lath.)? Tête et cou noirs; ventre blanc. , Jeune femelle (Pelecanus minor, Lath.): Tête et cou roux vif; duvet épais et abondant; corps noir. De Timor, des iles Ma- riannes. Observ. On ne peut guëre, dans le moment actuel, admettre qu’une espèce de frégate, qui varie suivant les sexes et l’âge, parce que les moyens de comparaison manquent dans les Mu- sées. Cependant nous avons rencontré dans les iles Carolines une petite frégate toute noire, de taille moitié moindre que celle de l'espèce des côtes du Brésil. 11° Tribu. Les LONGIPENNES, Cu. Synon. : Longipennes et Tubinares, Ilig.; Pélagiens et Syphorhinins,Vieill.; Hydrochelidones, Goldfuss ; Longipennes ou Macroptères, Dumér.; Macroptères, De Blainv. Bas de la jambe dénudé; tarses courts, robustes, réticu- lés ou scutellés en devant; ailes toujours très-longues, très-pointues , dépassant la queue, ou aussi longues qu’elle ; bec alongé, pointu ou crochu, comprimé su les côtés; pouce manquant le plus souvent, ou qua il existe, petit, libre et rudimentaire. À Observ. Le pouce parait être un membre peu utile F2 . palmipèdes, aussi le voit-on apparaitre ou manquer sans que pour cela les formes des jambes aient éprouvé une altération qui décèle un autre type d'organisation. Les longipennes sont séparés en deux grands groupes très-naturels. Les syphorhi- nins, qui constituent une famille nette etdistincte , et les hydro- chélidones, qui peuvent se subdiviser en deux petites sous- familles. À IL Famille. Les SYPHORHININS ou les PROCEL- LAIRES. Bec articulé, renflé et crochu à la pointe; narines per- cées en dessus ou en avant du bec et à l'extrémité LL | 608 OISEAUX NORMAUX, d'une lame cornée, roulée; une large membrane entre les doigts antérieurs ; le pouce nul ou un rudiment d’ongle; le bas de la jambe nu, et les tarses réticulés. Observ. Cette famille est tres-naturelle, et ne se compose que de genres fort voisins et séparés par des nuances peu tranchées. A. Pouce nul : les ALBATROs. CCLXXIIT." Genre. ALBATROS ou ALBATROSSE ; Diomædea, L. Bec très-long, très-puissant, énergiquement robuste, ar- rondi , convexe, presque droit, terminé en pointe convexe et subitement crochue; un long sillon côtoie le milieu de la mandibule supérieure; bords tranchans ; narines ouvertes à l'extrémité d’un cornet osseux, placé dans le sillon à quelque distance du front; mandibule inférieure lisse, dilatée et tronquée, ou coupée en biais à son sommet; ailes très-longues, pointues , à deuxième rémige la plus longue; queue dépassant les ailes, arrondie ou cunéiforme ; tarses très-robustes, très- _ puissans, réticulés, à doigts largement palmés, et scu- !] » utellés en dessus; pouce complétement oblitéré. LE Observ. Les albatros, nommés moutons du Cap ou vaisseaux de guerre par les navigateurs, à cause de leur taille, sont les plus puissans des palmipèdes et même des oiseaux. Leur vol est prodigieusement étendu, aussi peuvent-ils s'éloigner à de grandes distances de toute terre. Ils n'habitent que les vastes mers du pôle austral, en dehors des tropiques, ou les mers de l'océan pacifique septentrional. Toujours volant dans des parages tempêtueux, leur allure annonce une ee commune, et c’est au sein des tourmentes qu'ils paraissent se complaire, car dans aucun autre temps le navigateur ne les ren- contre ni plus nombreux ni plus occupés à raser les vagues et à saisir les animaux qu’elles soulèvent. A l’époque des amours ils se rendent nicher sur les côtes les plus isolées et les plus abruptes. DER. 71 PALMIPÈDES. 609 M. Temminck a publié un très-bon travail sur les albatros. Les espèces que nous admettons sont les suivantes : 1. ALBATROS EXULANT ; Diomædea exulans, L.; Enl., 237; Vieill., Gal., pl. 295. Blanc; dos et thorax légèrement vermi- culés de lignes brunes ; ailes noires, tachetées de blanc; > et queue blanc pur. À de nombreuses variétés plus ou moins brunâtres en dessus. Commun entre les 30 à 45 degrés de latitude sud. (Atlas, pl. 112, fig. 1.) L 2. ALBATROS CHATAIN; Diomædea spadicea, Gm. Tête, cou et tout le corps brun chocolat; joues, gorge et pourtour ou bec blanc pur; ailes noires; épaules blanches; dos, croupion et queue d’un brun plus ou moins foncé. Le Muséum en possède deux individus trés-adultes, prove- nant des mers des Indes, et rapportés par le capitaine Hous- sard. On le confond avec l’exulans, mais c’est évidemment à tort. 3.° ALBATROS FULIGINEUX ; Diomædea fuliginosa, Gm.;'Temm., pl. col., 469. Mandibule inférieure sillonnée en dessous; plu- mage noir fuligineux, plus foncé sur la tête; bec court, noir. Queue pointue. Des mers australes (Péron et Lesueur), des mers indiennes (capitaine Houssard). 4° ALBATROS A COURTE QUEUE; Diomædea brachyura, Temm., texte; Enl., 963. Noir fuligineux; bec long, jaune; tarses bruns. Queue courte. Des mers de Chine. , 5.° ALBATROS CHLORORHYNQUE; Diomædea chlororhynchos, Lath., pl. 94; Temm., pl. col., 468. Bec noir, à arête jaune orangé; plumage blanc; joues grises; ailes et manteau noirs. Des mers australes. 6.” ALBATROS À SOURCILS NOIRS; Diomædea melanophrys, Temm., pl. col., 456. Bec plombé; tête, cou et dessus du corps blancs; manteau et ailes brun; taches noires sur la région oculaire. . à du Cap. (Delalande.) BB. Un ongle implanté dans le tarse en place du pouce : les PérreLs. CCLXXIV.® Genre. PÉTREL ; Procellaria, L« Bec plus ou moins alongé, droit , arrondi en dessus, élargi à la base, comprimé sur les côtés, à pièce de l'extrémité 39 + UT RSS Re. CS QU Sie NL à ue ur dd ben Ne ns it ni mia" Ce ZX 48 : “ 5 Ve FU # : à & $ #ñ W À 1 610 OISEAUX NORMAUX. comme articulée, renflée, convexe, recourbée et cro- chue; à côtés lamelleux et comme soudés à la pièce de la voûte; narines percées en avant d’un tube ou- vert et tronqué, couché sur la voûte du bec; jambes à demi nues; tarses réticulés, médiocres; troi soudés par une membrane; un ongle au lieu dé pouce ; ailes alongées, à première et deuxième rémiges les plus "longues. Qce rectiligne, moyenne, à douze rectrices. Observ. Les pétrels sont les oiseaux pélagiens par excellence. Ils ne fréquentent les rivages qu’à l’époque de la ponte et de l’incubation. Presque toujours volant à de grandes distances des terres et dormant sur l’eau, ils ne sont jamais plus agiles, plus vifs dans leur vol puissant et rapide que dans le gros temps. Leurs espèces sont très-multipliées vers les limites des pôles, et il en est quelques-unes qui ne quittent jamais les hautes latitudes. C’est en rasant la surface de la mer, et non en plongeant, qu'ils saisissent les poissons dont ils font leur nourriture. Ces oiseaux semblent avoir pour fonctions d’ami- mer la solitude des océans, et leur nombre est pariois pro- digieux. à Flinders rapporte avoir vu « Une troupe de pétrels de tem- pête d'environ 5ô à 80 verges d'épaisseur, et de 300 verges ou plus de largeur. Ces oïseaux n'étaient point éparpillés, mais volaient aussi près les uns des autres que le mouve- ment de leurs ailes le permettait, et durant plus d’une Heure et demie cette troupe de pétrels continua de passer sans interruption dans une proportion peu inférieure au vol ra- pide -du pigeon. Or, admettant que cette troupe eût seule- ment 5o verges d'épaisseur et 300 de largeur, qu’elle volât à raison de 30 milles par heure, et que chaque oiseau prit un espace de 9 verges cubes, le nombre de ces aurait été de 151 pt ,006, et exigerait 7,575,000 te qui, d’une verge carrée chacun, couvriraient un terr plus de 18 milles et demi géographiques. ? I." Sous-genre. PÉTREL ; Procellaria. | La mandibule inférieure du bec droite et tronquée à son . extrémité. be. PALMIPÈDES. 611 CU PÉrReL GÉANT ; Procellaria gigantea, Gm. ; Lath. > Synops., pl. 100 : le Quebranta - - Huessos ; le briseur d’os des Espagnols : Procellaria brasilia, Gm. Noir fuligineux. Var. : Marron. Var. : Albine à taches PR D Du CÈp (Delalande), des Malouines : REL FULMAR ; Procellaria glacialis , Gm.; Enl., 59. Jeune : Gris clair, plus foncé sur le dos et brunätre sur les ailes. Adulte? Blanc; ailes et dos gris-brun. Découvert par nous aux iles Malouines. Des mers pôlaïires, de New-York. | 3.” Pérrez Hasite ; . Procellaria hasita, Temm., pl. 416; Procellaria hasita et leucocephala, Forst., Ind., pl. 97 et 98. Calotte, dos, queue et ailes brun-noir; front, cou et dessous du corps blancs. Des mers de l’Inde. . 4° Pérrez pe Lessow ; Procellaria Lessonii, Garn., Ann. des se. nat., t. VII, pl. 4. Bec noir; tarses blanchätres; membrane noire ; plumage blanc ; front, région oculaire gris-brun pâle; dos POPTEU ailes brunes; cou, ventre et queue blancs. Des mers du Cap -Horn. F & - 5° Pérrez paAmtER; Procellaria capensis, Enl., 964. Blanc et noir par parties égales. Entre les 30 à 45 degrés de latitude sud. Très-commun. C’est le Peintado et la Pardela des naviga- teurs espagnols et portugais. (Atlas, pl. 111, fig. 1.) 6° Pérrez À perit 80; Procellaria brevirostris. Bec noir, court, très-recourbé; tarses jaunes; plumage en entier brun fuligi- neux ; ailes et queue noir intense. Mus. de Paris. 7." PÉTREL DE LA DÉSOLATION ; Procellaria desolata, Lath. Brun; gorge et dessous du corps blancs; thorax noir. Mers Indiennes, archipel des Carolines. (Lesson.) 8.° Pérnez coromse; Procellaria turtur, Banks, pl. 15; Pro- velor, Banks, pl. 16, Gris wire en dessus, blanc en d ; les ailes et la queue brunes. Des attérages de Wai- giou Labillard.), des mers du cap de Bonne-Espérance. + é ”# 77 612 OISEAUX NORMAUX. J IL.® Sous-genre. THALLASIDROME; Thalässidroma, Vi£. | Zool. Journ., n° VII, p. 405. + Pétrels-Hirondelles, Temm. ; Æ/ydrobates, Boié. Bec très-court, comprimé, très-mince, croi deuxième rémige la plus longue; jambes de tes; tarses longs, gréles. Observ. Les pétrels de ce sous-genre, nommés oiseaux de tempéte, forment un petit groupe très-naturel. 1. Pérrez pe LEACH ; Procellaria Leachü, Temm., Act. soc. phil., pl. 9, fig. 1; Procellaria fuscata, Lath. Queue fourchue, plumage noir fuligineux. Des côtes de France. 2.” PÉTREL OCÉANIQUE; Thailassidroma oceanica, Ch. Bonap., Syn., p.449; Enl., 993. Queue large, égale; plumage noir profond ; région anale blanc pur. Des mers Australes. 3° Pérrez FRÉGATE; Procellaria fregatta, Lath. Queue mé- diocre, égale; plumage brun de suie; ventre et bas-ventre blancs. Mers de l'Inde et Bengale. (Duvaucel.) 4° Pérrez TEMPÊTE; Procellaria pelagica, L.; Enl]., 327; Wäls., pl. 59; fig. 6. Queue médiocre, égale; plumage brun enfumé ; bas-ventre et couvertures inférieures blanches. Mers d'Europe. 5.° PÉTREL A MANTEAU BRUN; Procellaria marina, Lath. ; Vieill., Gal., pl. 292. Brun; front, joues, gorge et dessous du corps blancs; un trait noir sur la région auriculaire. Du cap de Diémen. (Labillardière) Observ. Nous ne connaissons point le Thalassidroma W'ilsonii de M. Ch. Bonaparte, Syn., p. 367, esp. 308, qui est le Pro- cellaria pelagica de Wilson, pl. 60. D’un noir fuligineux ; les couvertures supérieures de la queue entièrement blanches ; queue égale, un peu plus courte que les ailes; le tube nasal recourbé; les tarses longs de plus de dix-huit lignes; u n jaune sur les membranes. Des zones chaudes et ms de l’océan Atlantique. Re + III.‘ Sous-genre. PUFFIN; Puffinus, Cuv. Thiellas, Gloger. # Mandibule inférieure du bec recourbée vers en bas pour suivre la courbure de la mandibule supérieure , et vi- PALMIPÉDES, 613 vement aiguë; narines s’ouvrant par deux trous, ou tube nasal séparé par un diaphragme longitudinal ; bec un peu plus long, à extrémité plus renflée en par- tant des fosses mr jambes emplumées jusqu'à TT PurriN eRUN; Procellaria æquinoctialis , Gm.:Edwv -, pl. 89. Noir: gorge blanche. Du Cap. 2.° PurFiN cENDRÉ; Procellaria puffinus, Gm.; Enl., 962 ; Pro- cellaria cinerea, Forst., pl. 92. Bec jaune ; tête et cou en des- sus brun cendré ; ailes brunes; queue noire en dessus, blanche en dessous; taille d’un petit canard. Des mers d'Europe, côtes de Sicile, de Ténériffe. 3° Purrix orscur; Procellaria obscura, L.; Vieill., Gal., pl. 301. Noir vif en dessus, blanc en dessous; bec brun ; tarses jaunes. Des mers du Nord. 4 Porrin DE PENNANT ; Procellaria Anglorum, Leach; Penn., Brit. zool.; Pétrel Manks, Temm., Man. , t. II. p. 806; Edw., pl. 559. Brun-noir en dessus, blanc en dessous; taille d’une barge. Des mers du Nord. 5 PurriN BEC 3AUNE; Puffinus chlororhynchus. Bec jaune à sa base, noir à sa pointe; tarses jaunes; plumage brun fuli- gineux ; ailes et queue noir mat. CCLXXV." Genre. PRION, Lacép. Pachyptila, Wlig.; Procellaria, Forst. Bec large à la base, épais, dilaté et voûté en dessus, puis rétréci et recourbé à la pointe de la mandibule supérieure, «qui est crochue; narines petites, à deux ouvertures “séparées par une cloison dans le même tube; bords des mandibules garnis de lamelles droites, _ fines, serrées, nombreuses; commissure du bec très- ample; gorge dilatable; langue épaisse; seize rectrices. Paion À BANDES ; Pachyptila Forsteri : Procellaria vittata et cæ- rulea , Forst.; Procellaria Forsteri , Lath. Gris-bleu en dessus, blanc en dessous; côtés du thorax bleu clair. Des mers antarc- tiques. + 7 614 OISEAUX NORMAUX, C. Ongle à la place du pouce, manquant : les PUFFINURES. CCLXXVI.® Genre. PUFFINURE; Puffinuria, Less., Zool. de la Coq. Pélécanoïde, Lacép.; Æaladrome, Wlig. Bec élargi, renflé, composé de plusieurs pièces soudées ; à bords lisses, rentrés; le demi-bec supérieur composé de deux pièces, garni de plumes à sa base jusqu'aux narines; Celles-ci très-ouvertes, formant un cercle ovalaire dont l’ouverture est en haut, séparées l’une de l’autre par une simple cloison intérieure ; cette cloison supportant de chaque côté un léger rebord, qui divise à moitié chaque fosse nasale. La portion élargie du demi-bec supérieur dépasse la mandibule inférieure, et se termine au rétrécissement du rostre, qui est étroit, convexe, très-recourbé et très-robuste. La mandibule inférieure est composée également de deux pièces soudées; celle du bord est étroite, engagée dans le demi-bec supérieur; celle d’en bas est formée par deux branches légèrement renflées , écartées en dessous, où le vide est rempli par une très-petite et peu distincte peau nue. L'extrémité de la mandibule est convexe sur les bords, concave en dessous, et aiguë. Les première et deuxième rémiges sont les plus longues, égales; les troisième et quatrième légè- rement plus courtes. La queue est petite, pointue, composée de douze pennes. Les tarses sont médiocres, faibles, garnis de scutelles aréolées, petites. Les trois doigts antérieurs sont seulement enveloppés d’une membrane entière; le pouce manque. 1.7 PurFrINURE DE BéRARD; Puffinuria Berardi : Procellaria Berard, Quoy et Gaim., pl. 31; Temm., pl. 517. Plumage noir. Des iles Malouines. PALMIPÉDET,. 615 2.° PuFFINURE DE GARNOT; Puffinuria Garnotii, Less., Zool. de la Coq., pl. 46; Procellaria urinatrix, Gm.? Brun noirâtre en dessus, et blanc satiné en dessous. Des mers australes. Nous en avons rencontré des troupes considérables dans l’o- céan Pacifique, non loin des côtes du Pérou. M. Garnot a proposé le nom de grebi-pétrel, qui annonce quelques-uns des rapports de cet oiseau avec les grébes et les pétrels. Celui du puffinure indique ses liaisons avec les puffins et les uria. IV. Fam.° Les HYDROCHÉLIDONS ou les STERNES. Bec entier, robuste, pointu, comprimé sur les côtés; bas de la jambe nu; tarses minces et grêles, garnis de scutelles en avant; pouce surmonté, court. 1" Sous-famille, Les MOUETTES. Bec renflé en dessous; queue égale, rectiligne ou dépas- sée par deux rectrices alongées. CCLXXVII." Genre. LABBE; Lestris, Illig. Slercorarius , Briss., Viaill.; Prædatrir, Vieill., Anal.; Zarus, L. Bec médiocre, robuste, couvert d’une membrane à sa base, entier, demi-cylindrique, à mandibule supé- rieure convexe, recourbée à la pointe; linférieure renflée à son extrémité en dessous; fosses nasales amples, recouvertes d’une membrane; narines nues, longitudinales, percées au milieu du bec; bas de la jambe nu; tarses médiocres, assez robustes, scutellés en devant ; ailes alongées , pointues, à première et deuxième rémiges les plus longues. Queue à douze rectrices égales, ou dépassée par les deux pennes moyennes. Observ. Les labbes ne différent des mouettes que par une nuance légère d'organisation, telle que leur bec plus arrondi à a base, à fosses nasales plus amples, plus membraneuses. Ce sont des oiseaux affamés, sans cesse occupés à pêcher ou à 616 OISEAUX NORMAUX. poursuivre les fous , les cormorans et les sternes, pour leur faire dégorger les poissons avant qu'ils les aient avalés. Le nom fautif de stercoraire leur vient de ce qu’on prenait pour la fiente des oiseaux qu'ils poursuivaient, les poissons que par force ils faisaient lâcher pour s'en saisir. Leurs espèces n’ha- bitent que les zones les plus reculées du nord et du sud. 1.° LAPBE A LONGUE QUEUE; Larus Buffonii, Temm., Gm.; Enl., 762. Noir intense; deux brins dépassant la queue. Des mers du Nord. 2.7 Lampe pArAsITe; Larus parasiticus, Gm.; Lestris parasiti- cus, Temm. Noir fuligineux. Jeune (Larus crepidatus, Gm.; Enl., 991) : varié de gris. Des mers d'Europe, d'Afrique. Le Muséum en possède un individu tué aux environs de Paris. (Atlas, pl. 111, fig. 2.) 3.° Lapge pomAToRIN ; Lestris pomarinus, Temm. Calotte brune; dessus du corps noir; gorge grise; cou et thorax gris-brun uni; ventre blanc. Queue blanche à sa base. Mers du nord de l'Europe. 4. LABBE CATARACTE; Lestris cataractes, Temm.; Goëland brun, Buffon; Stercorarius pomarinus, Vieill., Gal., pl. 288. Bec noir; plumage brun fuligineux; miroir blanc sur l'aile. Queue égale. Jeune : Gris-brun flammé de brun, de noir, et de roux plus ou moins vif. Des mers du Nord. 5° LABBE ANTARCTIQUE; Lestris antarcticus : Lestris catarac- Les, Quoy et Gaim., Uran., pl. 38. Bec et tarses noirs; queue courte, cunéiforme; plumage brun fuligineux , zoné en de- vant de cercles gris-blanc; un miroir blanc sur les rémiges. Des iles Malouines, de la Nouvelle-Zélande. CCLXXVIIL.: Genre. MOUETTE ; Larus, L. Larus, Gavia et Xema, Leach. Bec alongé, robuste , comprimé sur les côtés, à bords tranchans, à mandibule supérieure vivement recour- bée à la pointe, à mandibule inférieure plus courte, ayant près de son extrémité un talon ou un ressaut; fosses nasales recouvertes d’une membrane ; narines percées de part en part, linéaires, médianes ; ailes PALMIPÈDES. 617 longues, pointues, à première et deuxième rémiges les plus longues; jambes à demi nues; tarses grèles, scutellés en devant; pouce court, libre, avec ou sans ongle. Queue moyenne, rectiligne ou un peu échan- crée. Observ. Les mouettes forment un genre très-naturel, dont toutes les espèces se lient les unes et les autres par la plus grande ressemblance des formes ou du plumage. Ce sont des oiseaux maritimes, voraces et criards, répandus sur tout le globe; mais plus communs dans les régions tempérées. 17° Race. Les GOELANDS; Larus, Leach. Ts ont la taille d’un canard. Le nom vulgaire de goëland, corrompu, dérive de leur habitude de vivre sur la mer. Les jambes à demi nues; bec haut et robuste; formes lourdes et massives. 1.” Bouneuewesrre; Larus glaucus, Gm. Blanc ; manteau gris; bec jaune. Des mers du nord de l'Europe. 2. GOËLAND À MANTEAU Noir ; Larus marinus et nœvius, Gm.; Enl., 266. Bec jaune; corps blanc pur; ailes noires. Jeune : Flammé de gris. Mers d'Europe, d'Afrique. 3. GoËLann LEUcOrTÈRE; Larus leucopterus, Mus. de Paris. Bec et tarses jaunes ; plumage en entier d’un blanc pur. Du Groënland. 4° GoËLann LEUCOMÈLE; Larus leucomelas, Vieïll., Dict. Jeune : Varié de blanc et de brun. Du Bengale. Un individu de l'ile Maria, rapporté par Lesueur , a peu de noir et beau- coup de blanc sur sa livrée. 5. GRANDE MOUEITE, d’Azara , t. IV, p. 294. Bec jaune ; corps blanc; ailes et queue brunes. Du Brésil. 6.° GoËcano BRUN ; Larus frontalis, Vieill., Dict. Brun fuli- gineux. De la Terre de Lewin.(Labillardière.) 7." GoËLAND AUX PIEDS 3AUNES; Larus flavipes, Meyer, Temm.; Enl., 990. Bec et tarses jaunes; plumage blanc ; ailes noires. D'Europe, côtes d'Égypte. 8." GoËLAND À MANTEAU Gnis; Larus argentatus, Brunn., G Tarses noirätres; bec jaune; plumage blanc; ailes et mp. , _ Le LU 618 OISEAUX NORMAUX. gris-bleu tendre. Jeune (Enl., 253) : Tête et cou variés de flam- mèches brunes. Jeune (Larus nœvius, Gm.) : Flammé de brun. Très- jeune : Presque entièrement fuligineux sale. Des côtes d'Europe. (Atlas, pl. 112, fig. 2.) 2.° Race. Les MOUETTES ; Gavia, Leach. Bec plus alongé, moins haut; jambes aux trois quarts nues ; formes plus grêles, plus sveltes. 9.” MouerTE AUX PIEDS BLEUS; Larus canus, Gm.; Enl., 977; Larus eyanorhynchus, Meyer. Bec noir, jaune à la pointe; plumage blanc ; manteau bleu-gris tendre. Jeune : Varié de gris. 10.7 MouETTE BLANCHE Ou SÉNATEUR; Larus eburneus, Gm. ; Enl., 994. Bec plombé; plumage blanc pur; tarses courts, bruns. D'Europe. 11. MourTrTE RIEUSE; Larus ridibundus, Gm.; Larus cinera- rius et erythropus, Gm.; Enl., 969. Tête et devant du cou mar- rôn; plumage blanc; ailes bleu-gris; rémiges noires. Larus pacificus, Lath. Plumage d'hiver : Tête et cou blancs. Jeune : Tacheté de gris en dessus; Enl., 970. Mers de France, du Sénégal. 12. MouEtTTE A TÊTE CENDRÉE ; Larus poliocephalus, Licht. ; Larus cirrhocephalus, Vieïll., Gal., pl. 289. Tête et devant du cou gris tendre ; plumage blanc; tarses jaunes; ailes et man- teau gris-bleu ; rémiges noires. Jeune : Du roux sur les ailes. Du Brésil. 13.° MouErTE À 1R1s BLANC; Iris leucophthalmus , Licht.; Temm., pl. 3566. Adulte : Bec très-alongé, tête et un scapulaire s’éten- dant au devant du cou noir vif; un demi-collier au bas et en arriére du cou d’un blanc pur; dos, ailes, côtés du thorax bleu cendré; rémiges noires; ailes brunes; dessous du corps et queue d’un blanc pur. Jeune : Tête et devant du cou brun varié de blanc. De la mer Rouge. 14.7 MoueTtE À TÊTE NOIRE; Larus atricilla, Gm.; Pallas, Petr. comm. , t. XV , pl. 22, fig. 2. Bec noir et orangé; tête et 0 du cou noir profond ; plumage blanc; dos et ailes gris- leu tendre; rémiges et rectrices noires. Jeune : Tête et cou et PALMIPÈDES. 619 bruns. Plus jeune : Tête blanche , tachetée de grisâtre ; c’est le Larus ridibundus, Wils., pl. 74, fig. 4. Les jeunes sont parfois gris-cendré en entier. De Ténérifle, des Antilles, de Cayenne. 15. MouErtE DE SABiNE; Larus Sabini, Trans. soc. Linn., t. XII, pl. 29; Xema Sabini, Leach. Bec noir, jaune à la pointe ; queue fourchue chez les adultes; tête et devant du cou brun soyeux, encadré de noir profond; plumage blanc; ailes et manteau gris-bleu; ailes blanches et noires. Queue blan- che. Jeune : Bec noir; tête et devant du cou bruns; tarses jaunes. De la baie de Bañfin. 16.7 Movuertre rrGMéE; Larus minutus, Gm. Bec noir; tarses jaunes; tête et cou noirs; plumage blanc pur; manteau et ailes bleu cendré; rémiges brunes. Queue blanche. Jeune : Tête gris-brun varié de blanc. Très-jeune : Calotte rousse ; ailes variées de noirâtre et de blanc. Côtes de France. 17. MouETTE A OREILLES NOIRES; Larus nigrolis. Bec noir; tarses rouges; plumage blanc, teinté de gris très-léger sur la tête, les côtés du thorax, les ailes et le manteau; derrière de la tête gris-brun ; deux traits noirs sur les oreilles. 3.° Race. Les MOUETTES TRIDACTYLES. Pouce à l’état rudimentaire, et remplacé par un tuber- cule très-petit, sans ongle. 18.” MourTtE À TROIS polGrs; Larus riga, Gm.; Larus tri- dactylus, Lath. Plumage d'été : Blanc ; du gris cendré sur l’oc- ciput, le manteau et les ailes ; queue blanche ; rémiges noires. Jeune : Du noir sur les ailes. Mers d'Europe. Observ. Quatre autres espèces sont admises par les auteurs ; mais nous ne les avons pas vues en nature, et nous les passons sous silence. IL° Sous-famille. Les STERNES. Bec alongé, pointu, très-comprimé sur les côtés, légère- ment arqué , sans ressaut saillant sous la mandibule inférieure; ailes très-longues, Queue le plus ordinaire- ment très-fourchue. E] 620 OISEAUX NORMAUX. CCLXXIX.' Genre. STERNE ou HIRONDELLE DE MER: Sterna, L. Bec long, pointu, très-comprimé sur les côtés, légère- ment arqué, à mandibules à peu près égales, aiguës ; à bords lisses, coupans; arète convexe, vive; narines longitudinales ; jambes à demi nues ; tarses courts, gréles; pouce petit; doigt du milieu le plus alongé, terminé par un ongle long, dilaté, aigu; tarses scu- tellés en devant; ailes très-longues , très- pointues. Queue le plus habituellement très-longue, très-four- chue, parfois échancrée ou presque rectiligne. Observ. Les sternes sont des oiseaux criards, affamés, qui se réunissent par troupes considérables sur les rivages, les lacs ou les grandes baies, et qui nichent sur le sol des lieux les plus inaccessibles des côtes. I.” Sous-genre. NODDH; Stolida. Bec alongé, comprimé; parfois une légère saillie sous la mandibule inférieure. Queue égale, pen fourchue. Observ. Les noddis établissent le passage des mouettes aux sternes. 1,” Nonpt; Sterna stolida, Gm.; Enl., 997; le Cordonnier, le Petit-Vou, le Diablotin des marins, Commers., Dessins ms. Bec avec saillie en dessous. A sa sortie de l’œuf le jeune est duveteux et blanc. Cet oiseau est renommé par sa confiance ou sa stupidité; il se laisse prendre avec Ia main. On le trouve dans toutes les mers entre les tropiques. 2.” HIRONDELLE DE MER A BEC GRËLE; Sterna tenuirostris, Temm., pl. 202. Bec droit; grêle, sans saillie. Côtes du Sénégal. Observ. On croit que la sterna philippensis, Sonnerat, Ik., pl. 85, est une variété de la stolida. II." Sous-genre. STERNE ; Séerna. Bec pointu, comprimé, droit, sans saillie; ailes très-lon- _ gues, pointues. Queue très-profondément fourchue. PALMIPÉDES. 621 2. 17° Race. Les Vars STERNES, » »: 5.° Srenxe Caucek; Slerna eantiaca, Gm. Plumage d'été : Blanc pur; manteau gris; calotte noir profond ; bec noir à pointe blanche ; tarses noirs. Plumage d'hiver : Tête et occi- put variés de noir et de blanc. 4. STERNE ARCTIQUE; Sterna arctica, Temm. Gris de perle À en entier; calotte noire ; bec rouge ; tarses jaunes. Mers d'Eu- rope. 6.” Sterne DE Doucat; Sterna Dougalii, Mont. ; Vieill., Gal., pl. 240. Blanc; manteau gris de perle; calotte noire ; bec noir; tarses jaunes. Jeune : Front blanc. Des côtes du Bengale (Les- chenault), des rivages de l'Europe. 6.” STERNE PIERRE GARIN ; Slerna hirundo , L.; Enl., 987; Wils., pl. Go, fig. 1. Gris de perle; gorge blanche; calotte noire; tarses rouges; bec jaune. Plumage d'hiver : Tête blan- che; occiput noir. D'Europe. ns 7. STERNE HIRUNDINACÉE; Sferna hirundinacea, Cuv., Mus. : _ de Paris. Gris-blanc; calotte noire; tarses jaunes; bec rouge # : 1. Côtes du Brésil. | % HA 8.” STERNE À RANDEAU ; Sterna sinensis, Gm. Blanc ; manteau et ailes gris; trait noir sur la région oculaire ; bec noir; tarses jaunes. Jeune : Manteau et occiput noir et blanc. 9.” SrenxE pu BENGALE; Sterna bengalensis, Mus. de Parisj _}. Katel-Kako des Indous. Front et tête blanc tacheté de noir; occiput noir; corps blanc; manteau et ailes gris; bec jaune ; tarses noirs. Côtes de l'Inde. 10.° SrERNE Hanwsez; Sterna anglica, Montag.; Sterna àranea, Wils., pl. 72, fig 6. Blanc; manteau gris-blanc ; tête noire ; bec et tarses noirs. Jeune : Tète variée de noir et de blanc. D'Égypte. 11. STRANE PETITE ; Slerna minuta, Gm.; Enl., 996; Wils., pl. 6o, fig. 2. Manteau et ailes gris tendre; front blanc; oc- ciput et calotte noirs. Jeune : Varié de blanc. D'Europe. 12.° STERNE ANTARCTIQUE; Slerna antarctica, Mus. de Paris. pe Front blanc; occiput noir; manteau et ailes brun foncé; bec ET et tarses noirs. De l'Isle-de-France, de Calcutta. (Duvaucel.) 13. STERNE À 10NG BEC; Slerna longirostris. Front et des —- sous du corps blanc satiné ; tête et occiput noirs, ainsi que le Lt ntrd Lots " rs. à la RS ” NT È * + 622 OISEAUX NORMAUX. haut du cou; manteau et ailes cendré clair; bec long, corné; farses noirs. » : LE 14.° STERNE FULIGINEUSE; Sterna fuliginosa , Gm.; Sparm., Mus. Carls., pl. 62; Égypte, pl. 9, fig. 1. Front blanc; occiput noir; corps blanc; manteau, ailes et queue noir profond; bec et tarses noirs. Des iles Malouines. 15.° SrERNE TSCHAGRAVA ; Sterna caspia, Gm. Bec rouge ; plumage blanc; manteau et ailes gris cendré; tarses noirs; front et occiput noirs. D'Europe, d'Asie, de la Nouvelle- Hollande. 16. SrERNE À miRoïR; Slerna speculifera , Temm. Bec rou- geâtre; plumage blanc; calotte noire; ailes blanches, avec un miroir noir dans leur milieu ; tarses bruns. Du Brésil. (Aug. de Saint-Hilaire.) 3 17. STERNE DEs Incas; Sterna Inca, Less., Zool. de la Cogq., pl. 47. Noir; bec et tarses carmin ; deux moustaches blanches sur les oreilles. Des côtes du Pérou. 2.° Race. Les GUIFETTES. Proportions du corps grêles et svell 18.° SrERNE MousrAC; Sterna leucoplera , Temm. Gris-b gorge et joues blanches; calotte noire; bec et tarses roug tres. Du Cap, de l’Europe. 19.° STERNE A VENTRE NOIR; Slerna melanogaster , Temm., pl. col., 434; Nitili- Kaka des Indous , Lesch. Gris cendré ; ventre et calotte noirs; bec et tarses jaunes. Des côtes du Bengale. 20.° L'Érouvantair; Sterna nigra, Gm.; Sterna fissipes, Gm. ; Enl., 358 et 924. Noir fuligineux ; ailes gris cendré; bec et tarses noirs. Var. (Sterna nævwia, Gm.) : Panachée de blanc et de noir. Mers d'Europe. 3.° Race. Les OCÉANIQUES. La queue courte, peu fourchue. 21.° STERNE AUX AILES BLANCHES; Slerna leucoptera, Temm. ; Storr, pl. 544; Encycl., pl. 235, fig. 5. Noir; ailes et queue blanc pur. D'Odessa, mer Noire et lac de Genève. 22.° STERNE À NUQUE NOIRE; Slerna melanauchen , Temm., pl. col., 427. Blanc légèrement rosé; ailes teintées de gris; traït noir sur l'œil, contournant l’occiput et se réunissant à celui du côté opposé. De la Terre de Nuyits, de Sumatra. PALMIPÈDES. 623 23.° SrERNE BLANCHE; Slerna alba, Lath. Blanc pur; bec noir; tarses bleus. Toutes ; de la mer du Sud : c’est le piraë des O-taïtiens. : CCLXXX.® Genre. RHYNCOPE; Rhyncops, L. Coupeur d’eau, bec en ciseaux. Bec plus long que la tête, droit, très-comprimé, très- irrégulier; composé de deux mandibules très-minces, lamelleuses, coupantes, placées l’une sur l’autre verti- calement; mandibule supérieure plus courte que lin- férieure; celle-ci marquée d’un talon à sa base, striée en travers; narines percées en fente dans la membrane qui recouvre les fosses nasales, basales et latérales; jam= bes à demi nues; tarses courts, scutellés en avant ; pouce petit; membrane interdigitale échancrée; ailes + très-longues, à première rémige la plus longue. Queue urchue, composée de douze rectrices. serv. Les rhyncopes sont des sternes dont le bec est aplati s le sens vertical, et, bien que de forme anomale, se rap- oche de celui des mauves par le talon de la mandibule in- férieure. La forme lamelleuse des deux mandibules ne permet point aux oiseaux de ce genre de vivre autrement qu’en intro- duisant ces lames dans les coquilles bivalves entr'ouvertes à marée descendante , et de s’en servir comme d’un couteau pour extraire le mollusque de son test. Les espèces connues fré- quentent les bords des baies, et remontent les rives des fleuves. Elles se réunissent par bandes considérables. 1.” Rayncore Noir ; Rhyncops nigra, L.; Enl., 357. Blanc en dessous, noir en dessus; bec jaune et noir. Queue blanche. Jeune : Gris en dessous; Wils., pl. 60 , fig. 4. Du Brésil, du Chili, des États-Unis, et à bien dire, de toute l'Amérique chaude et tempérée. (Atlas, pl. 113, fig. 1.) Observ. Nous ne connaissons pas les rhyncops cinerescens et brevirostris des planches 102 et 103 des Oiscaux du Brésil de Spix. LA 624 OISEAUX NORMAUX. 2.° RHYNCOPE A BEC JAUNE GR. Gal., pl. 291; Rhyncops orient Ruppell, Voy., pl. 24. Bec très-mince, rouge, ainsi qu > les tarses; tête noire; corps brun en dessus, blanc en dessous. Des côtes du Sénégal, de la Nubie. ncops flavirostris, Vieill., V.® Famille. Les PÉLAGIENS ou les PHAÉTONS. Bec entier, alongé, pointu, médiocrement comprimé sur les côtés, légèrement renflé en dessous; bas de la jambe emplumé; tarses courts, réticulés; des scutelles sur les doigts seulement; pouce petit, interne, soudé dans la membrane natatoire. F Observ. Cette famille ne renferme qu'un genre trés-distinct par les mœurs des deux espèces qui le composent, et par la forme de ses tarses. C’est, en effet, une sterne par le bec, et un fotipalme par ses tarses réticulés et non scutellés, et. par le pouce qui se trouve antérieur et, bien que couft, engagé par un repli membraneux avec les doigts antérieu Peut-être cette famille devrait-elle être placée après ce des pélicans , comme lien de transition avec les hydrochélido CCLXXXI.° Genre. PHAËTON ou PAILLE-EN-QUEUE ; Phaeton, L. Bec alongé, robuste, comprimé sur les côtés, convexe et légèrement arqué ou presque droit; à mandibules égales, pointues, inclinées; à bords dentelés; narines concaves, étroites, recouvertes par une membrane ; jambes nues dans le bas; tarses courts, réticulés; pouce petit, interne et antérieur, soudé dans la membrane natatoire; ailes alongées, à première et deuxième ré- miges les plus longues. Queue courte, à douze rectri- ces arrondies, et à deux moyennes très-longues, très- minces, simulant des brins. Observ. Les phaétons nichent dans les montagnes les plus escarpées des iles semées entre les deux tropiques, soit dans PALMIPÈDES. . 625 l'océan Atlantique, soit d éan Pacifique. Aussi les a-t- on nommés oiseaux des £ es ou phaëtons, parce qu'ils ne s’exilent pas volontairement des latitudes que le soleil n’a- bandonne jamais. Leur présence est donc le signe le plus infaillible du voisinage de la zone torride. Leur vol est lent, calme; leur nourriture consiste en poissons, poulpes, qu'ils saisissent en plongeant. Leurstarsessont jaunes, à palmurenoire. - 1.7 PHAÉTON À BRINS BLANCS ; Phaeton æthereus, L.; Enl., 569 et 998. Catesby , t. IT, pl. 114. Adulte : Blanc; région oculaire et épaules noires; tiges des rectrices brunes; rémiges exté- rieures noires; bec rouge. Jeune : Blanc ; vermiculé finement de noir sur le dos, les épaules et les ailes. L’océan Atlantique. °2.° PHAÉTON À BRINS ROUGES; Phaeton phænicurus, Gm.; ee 979; Vieill., Gal., pl. 279. Adulte : Blanc rosé; région oc laire et couvertures alaires noir vif; brins de la queue rouges. Jeune : Blanc; épaules et moitié de l’aile noires; rectrices ex- ternes brunes. Des mers de l’Inde et de l'Afrique, Madagas- car, l'Ile-de-France et l'océan Pacifique. (Atlas, pl. 114, fig. 1.) IL" Tribu. Les LAMELLIROSTRES, Cuv. Synon. : Lamelloso-dentali, Wlig.; les Serrirostres, Dum.; les Dermorhynques, Viell.; Prionoramphes, Dum.; Colymbiens ailés, De Blunv. Le bec est déprimé dans le sens horizontal, voûté, con- vexe, terminé par une plaque marginale, et recouvert d’une peau molle, se renflant le plus souvent à la base, ou se colorant à l'époque des amours. Les bords sont garnis de lamelles ou de dents rangées régulièrement et nombreuses. La fosse nasale est ample, membra- neuse; les narines percées en fente et médianes; les tarses comprimés, robustes, courts, déjetés en arrière, scuteliés à moitié en devant; le pouce petit, fréquem- ment pinné; les ailes amples, concaves, le plus sou- vent tuberculeuses au coude; le bas de la jambe le plus ordinairement nu. La queue médiocre ou courte, 40 nai de _ L d in à Let. nl LL Le. , Ts ML, ‘à 626 . OISEAUX NORMAUX. VL.° Famille. Les CANARDS les ANAS; Anas, L. Caractères de TI. Tribu. Observ. Cette famille est éminemment naturelle : tous les oiseaux qui la composent forment un groupe unique, qu’on essayerait en vain de subdiviser avec des caracteres solides, et que Linné classait dans un seul genre , l’anas. Ce sont des oiseaux éminemment aquatiques, qui vivent dans les marais, sur les lacs, comme sur les rivages des grandes mers. Leurs espèces se réunissent par troupes, qui émigrent suivant les saisons, et qui préférent les contrées les plus froides des deux ” Les canards ne dédaignent aucun aliment. Leur plu- ge se compose d’un duvet épais ou édredon, et de plu- mes serrées. Léurs pieds, largement palmés, les rendent pro- pres à une natation rapide. CCLXXXII.® Genre. ANAS; Anas, L. Anas, L.; Anas et Céreopsis, Auct. Bec plus ou moins long, déprimé transversalement, con- vexe en dessus, revêtu d’une peau membraneuse, à base plus ou moins élevée, à côtés déprimés, à pointe mar- quée par un espace lisse en ressaut; narines larges, percées dans la membrane; bords du bec garnis de la- melles régulières et nombreuses ; ailes médiocres, amples ou minces, concaves, à premières rémiges presque égales jusqu’à la quatrième, et les plus lon- gues; épaules très-fréquemment garnies d’un ou deux tubercules robustes; jambes nues dans le bas; tarses comprimés, robustes , scutellés en devant et à moitié; pouce souvent bordé d’une membrane ou parfois libre. Queue médiocre, rectiligne, ou courte et pointue. 1." Sous-genre. CÉRÉOPSE; Cereopsis, Lath. Bec très-court, très-élevé à la base, conique, voûté et à extrémité arrondie, comme tronquée; peau de la base du PALMIPÈDES. 627 bec occupant le haut des mandibules jusqu’à leur tiers terminal; narines ovalaires, percées dans la cire; ailes aussi longues que la queue, à première rémige un peu plus courte que la seconde; queue courte, rectiligne; tarses gros , réticulés; pouce très-petit, légèrement pinné. Observ. Tous les auteurs s'accordent à faire du céréopse un genre distinct: c'est tout simplement une bernache à cire un peu plus étendue sur le bec. 1.” CÉRÉOYSE cENDRÉ; Cereopsis Novæ Hollandiæ , Lath.; Temm., pl. 206; Cereopsis cinereus, Vieill., Gal., pl. 2 Tarses jaunes; membrane natatoire noire ; plumage ends De la Nouvelle-Hollande. (Atlas, pl. 109, fig. 2.) II.‘ Sous-genre. BERNACHE ; Chenelopez, Steph. ? Bec court, menu, haut à la base, convexe, comme tron- qué; bords à lamelles internes ne paraissant point à l'extérieur. 2.° Bernacne ; Anser leucopsis, Meyer ; Anas erythropus, Gm.; Enl., 855. D'Europe. 3. Cravanr; Anas bernicla, Gm.; Enl., 342; Wils., pl. 72, fig. 1. D'Europe. 4° BERNACHE A CAMAIL BLANC; Anser polycomos, Mus. de Paris. Gris roux; ailes et queue vert doré; flancs et bas- ventre marron foncé. Du Brésil. 5° BenNACHE À COLLIER; Anas coromandeliana, Gm.; Enl., 949: l'Alli-Seravi des Indous, Lesch. Du Bengale. 6. Bennacue dite SarceLce DE MADAGAsCcAR; Anas madagas- cariensis, Gm.; Enl., 779. De Madagascar. (Delalande.) 7. Où1E pes iLes Mazouines; Anas leucoptera, Gm. Mâle: Blanc; un fort tubercule à l'épaule; bec noir; tarses orangés. Var. : Flancs et rémiges noirätres. Femelle ( Anas magellanica, Gin.) : Tête et cou roux; corps roux, rayé de noir; ventre maillé de blanc et de noir; ailes blanches et noires. Des iles Malouines, à l'extrémité australe de l'Amérique. Ln # 628 OISEAUX NORMAUX. 8.° OrE ANTARCTIQUE; Anas antarctica, Gm.; Sparm., Mus. Carls., pl. 37; Anser antarcticus, Vieill.; Less., Voy. de la Coq., pl. 50. Mâle : Enl., 1006. Femelle : Tête et cou noir ver- miculé de blanc; tout le corps noir et blanc par raies égales; bas-ventre et queue blanc pur; ailes blanches et noires. Des îles Malouines et du sud de l'Amérique. 9° BERNACHE ARMÉE; Anas ægyptiaca, Am.; Enl., 379, 982 et 983. D'Égypte. | 10.° BERNACHE À cou ROUX; Anas ruficollis et torquata, Gm. Du nord de l'Europe. , III.‘ Sous-genre. OIE 5 Anser, Briss., Vieill. + Bec court, très-haut à la base, droit, conique, rétréci à la pointe, qui est arrondie; narines médianes ; bords du bec lamelleux, à dentelures exsertes, coniques; man- dibule supérieure onguiculée ; l’inférieure étroite et plate; cou médiocrement alongé; tarses robustes; ailes inermes ou tuberculeuses ; tarses très-gros; parfois des lambeaux charnus sur la base du bec. 11.7 OIE DE NEIGE; Anas hyperborea , Gm., Briss.; Wils., pl. 68 et 69, fig. 5. Jeune : Anas cœrulescens, Gm.; Edw., pl. 152. 12.° O1E BRONZÉE; Anas melanotus, Gm.; Enl., 937; Kouté- tara des Indous, Lesch.; Vieill., Gal., pl. 285. Du Bengale, du Sénégal. 13.° Oùe RIEUSE; Anas albifrons, Gm., Edw., pl. 153. D'Eu- rope. 14° OIE ORDINAIRE; Anas anser, ferus, Lath.; Anser cine- reus, Meyer. D’Europe, du Bengale. x (Atlas, pl. 117, fig. 2.) 15.° O1E pes Morssons; Anser segetum, Meyer ; Enl., 985. De passage, du nord de l'Europe. 16.° O1E À CRAVATE; Anas canadensis, Gm.; Wils., pl. 67, fig. 4. Des États-Unis. 17. O1E À TUBERCULES ; Anas cygnoides, Gm. ; En]. , 347. D'Eu- rope. PALMIPÉDES, 629 8. O1E A DOUBLE ÉPERON ; Anas gambensis, Lath., Syn., pl. 102, Du Sénégal. Cette espèce, par la longueur de son cou et ses formes, est intermédiaire aux oies et aux cygnes. IV." Sous-genre. CYGNE; Cygnus, Meyer. Bec élargi, convexe, déprimé, à extrémité large, arron- die, à base élevée et large, surmontée par un tuber- cule charnu au temps des amours; onglet terminal de la mandibule supérieure recourbé; narines médianes; joues nues ; pouce sans pinnule; cou très-long. Queue carrée. 19. CYGNE A REC ROUGE; Anas olor, Gm.; Enl., 913. Bec rouge, bordé de noir; plumage blanc de neige. Jeune âge : Gris. D’Europe. 20.° CYGNE SAUVAGE ; Cygnus ferus : Anas cygnus, ferus, Edw., pl. 150. Bec demi-cylindrique, noir; jaune à la base et sur les côtés, à partir des narines; corps blanc; vingt rec- trices; pieds noirs. Du nord de l'Europe. 21. Cyexe pe Bewicx ; Cygnus Bewicki, Yarrell, Trans. Soc. Linn., t. XVI, p. 445, avec planche. Bec demi-cylindrique, noir, orangé à la base; corps blanc ; dix-huit rectrices; tarses noirs. Sa trachée-artère forme une anse sternale bien plus dé- veloppée que chez les autres espèces. Les cinq individus exa- minés par M. Yarrell lui offrirent les mêmes caractères, et une taille moindre que celle du cygne sauvage. Tué en An- gleterre, dans l'hiver de 1828 à 1829. 22. Cycone Noir; Cygnus atratus, Vieill., Gal., 4 286; Anas atrata, Lath.; Anas plutonia, Shaw, Müsce., t.IIT, pl. 108 ; Labillardière, Atlas. Bec rouge; taché de blanc à la pointe; plumage noir. Côte sud de la Nouvelle-Hollande. (Atlas, pl. 117, fig. 1.) V.‘ Sous-genre. CANARD; Anas. Bec plus large que haut à la base, qui est parfois gib- beuse, déprimé vers son extrémité, qui est arrondie et à onglet mince et recourbé; bords garnis de lamelles di: E 4 4 630 OISEAUX NORMAUX. régulières; pouce pinné ou lisse; narines percées au tiers supérieur du bec; jambes plus courtes, placées plus en arrière du corps; cou médiocre, 17° Race. Les MACrEUSES ; Oidemia , Flemming. Bec large , élevé et gibbeux en dessus à sa base et près du front; pouce pinné. 23.° DousLe MACREUSE; Anas fusca, L.; Wils., pl. 72, fig. 3; Enl., 956. De la France, de Saint-Pierre de Miquelon, des États-Unis. 24.7 MACREUSE À LARGE BEC; Anas perspicillata, Wils., pl. 68, fig: 1; L.; Enl., 995. Des États-Unis. 25.7 MACREUSE COMMUNE; Anas nigra, Gm.; Enl., 972; Wils., pl. 72, fig. 2. D’Europe et du nord de l'Amérique. 26. Perire Macreuse. Noir fuligineux; bec convexe, sans saccade, noir, à dos jaune. De Terre-Neuve. (Milbert, Lapy- laie.) 27.° MACREUSE A FACE BLANCHE; Anas leucocephala, Gm.; Pal- las, Voy., pl. 6. D’Europe, de la Sardaigne. 2.° Race. Les MICROPTERES ; Micropterus. Bec court, très-élevé à sa base, à arête formant une ligne droite; tarses très-courts; ailes impropres au vol; deux tubercules à chaque aile; pouce pinné. 28.° CANARD AUX AILES COURTES; Anas brachyptera et cinerea, Lath.; Quoy et Gaim., Ur., pl. 39. Des iles Malouines. 3.° Race. Les HYrDROBATES ; Hydrobates, Temm. Bec court, renflé, à base large; un large fanon charnu ) 8e; pendant sous la mandibule inférieure; ailes très-courtes; queue alongée, à pennes très-roides; pouce pinné. 29.° CANARD A BARBILLONS; Anas lobata, Shaw, Misc., pl. 255; Hydrobates lobatus, Temm., pl. 406; Encycl., pl. 236, fig. 2. Du port du roi George à la Nouvelle-Hollande. (Péron.) : t PALMIPÈDES. 63: 4.° Race. Les GArROTS ; Clangula , Leach. Bec court, déprimé, rétréci et étroit à la pointe; na- rines basales, arrondies; queue pointue; pouce pinné. 30.° CANARD MIQUELONNAIS; Anas glacialis, L.; Enl., 1008. Plumage d'hiver. Anas hiemalis, Enl., 999. De Terre-Neuve, du nord de l'Europe et de l'Amérique. 31.° CanarD À coter; Anas histrionica, Gm.; Enl., 798. Femelle : Anas minuta, Enl., 1007. De Terre-Neuve, de la Nor- Wége. 52. ReuiGiEuse; Anas albeola, Gm., Wils., pl. 71, fig. 2; Anas bucephala , Gm. Femelle : Anas rustica, Gm.; Wils., pl. 67, fig. 2. Des États-Unis. 33.° GarroT; Anas clangula, Gm.; Enl., 802. Jeune: ANS glaucion, Gm. D'Europe. 5° Race. Les EIDERS ; Somateria, Leach. Bec haut à la base, presque droit, à tubercule charnue sur le front, ou à peau nue; plumes frontales s'avan- cant en pointe sur le bec; pouce largement pinné. 34° Eiver; Anas mollissima, Gm.; Enl., 208 et 209; Wils., pl. 71, fig. 2; Sparm., Mus. Carls., pl. 39. Du nord des deux continens. 35.° CanarD A TÊTE GRISE; Anas spectabilis, Gm.; Sparm., Mus. Carls., pl. 36. De Terre-Neuve. 6. Race. Les MrzrourNs ; Fuligula, Leach. Bec élargi, en disque alongé, décrivant sur sa surface dorsale une ligne concave, très-déprimé, ailes courtes; pouce bordé. 36.” MiccouIN ROUSSATRE; Anas rufa, Gm.; Anas ferina, L.; Enl., 813; Wils., pl. 90, fig. 6. Des États-Unis, d'Europe. 37° Micouin pe VALISNIERI; Anas Valisneria, Wils., pl. 70, fig. 5. Espèce distincte du millouin, bien que semblable par les couleurs du plumage. Des États-Unis. 632 OISEAUX NORMAUX. 38.° MrriouIN À QUEUE ÉPINEUSE; Anas dominica, Gm. ; Enl., 967 et 968. De Porto-Rico, des Antilles. 39.° Muicrouix pu Car; Anas capensis, Mus. de Paris. Bec noir ; plumage en entier d’un noir à teinte d'acier. Femelle : Brun roussâtre ; le tour du bec et les côtés du cou blancs. Du Cap. (Delalande.) 40. Muizouix À cou Rose. Noir bronzé; épaules blanches ; tête, joues et côtés du cou d’un rose suave. Du Bengale. (MM. Dussumier et Duvaucel.) 41. Microuix EN peuir. Bec à renflemens orangés, noir à sa pointe ; dessus du corps et le cou jusqu’au thorax d’un noir métallisé; ailes noires à miroir blanc; ventre gris, finement linéolé ; tarses jaunes. Du Brésil. (Auguste de Saint-Hilaire.) - 42° Mrriouix prs Marouines. Roux vif, varié de blanchà- tre. Des Malouines. sh: 43° Miccouin HUPPÉ; Anas rufina, Gm.; Enl., 928. Du Ben- gale, d'Europe. 44.7 MirrouinaN; Anas marila, Gm.; Enl., 1002, Wils., pl. 69., fig. 3. Femelle : Anas frænata, Sparm., Mus. Carls., pl. 38. Du nord de l'Europe et de l'Amérique. 45° Monircon; Anas fuligula, Gm.; Enl., 1001. Jeune : Enl., 1007; Anas scandiaca, Gm. D'Europe. 46.° Monizcon pes iLEs MarIANNEs. Roux tacheté de rouge. Des iles Mariannes. (MM. Quoy et Gaim.) 47 MonïiiLon À 1RIS BLANC; Anas nyroca et africana, Gm.; Enl., 1000. D'Europe. 48. MoniLion PIE; Anas labradora, Gm.; Wils., pl. 69, fig. 6. Des États-Unis et du nord de l FR LITEN, 7° Race. SOUCHETS ; Rhynchaspis , Leach. Bec long, très-dénrimé, très-dilaté à l’extrémité de la mandibule supérieure, qui déborde l’inférieure; pouce non bordé. 49.° Soucxer; Anas clypeata, Gm.; Enl., 971 et 972; Anas mexicana, Lath. Des États-Unis, du nord de l'Europe. 5o.° Suite A OREILLES ROSES ; Anas fasciata, Shaw, Müsce., Pl. 697; Anas membranacea, Lath. De la Nouvelle-Hollande. PALMIPÈDES. 633 51.° SOUCHET BRIDÉ; Anas ess Lath. Nouvelle-Hol- lande. 8.° Race. Les T4D0RNzS ; Tadorna, Leach. Bec très-haut, très-relevé à la base, à extrémité très- mince , très-aplatie; pouce non bordé. 52.° TADORNE casarcA; Anas cana et casarca, Gm.; Brown, Illust., pl. 41. Variété : À tête et cou gris, ou à se blanche et à cou gris. Du Bengale. 53.° TanonNE coMMuxE; Anas tadorna, L.; Enl., 53. D'Eu- rope. 54° TADORNE À BEC TACHETÉ ; Anas pæcilorhyncha, Lath.; Poulli-tara des Indous, Lesch. Du Bengale. 55.° TADORNE À SOURCILS BLANCS; Anas superciliosa , Latb. De la Nouvelle-Hollande. 56.7 Taponne À BEC Noir; Anas arborea, Gm.; Enl., 804. De Saint-Thomas. (Maugé.) . 9. Race. Les CANAROIFS; Anseranas , Less. , Man. Jambes à moitié nues; tarses très-longs ; membrane in- terdigitale courte et natteignant pas le bout des doigts; pouce non pinné. 57.° CANARD PIE A PIEDS DEMI-PALMÉS; Anas melanoleuca, Lath.; Cuv., Mém. du Mus., XI.° cah., p. 345, pl. 19. De la Nou- velle-Hollande. 10.° Race. Les MusQUÉS; Moschatus. Bec épais à la base, à bords sinuolés; narines arrondies, bäsales ; joues, tour des yeux et angle de la bouche garnis de caroncules charnues; membrane interdigi- tale réticulée; pouce non bordé. 58° CananD MUSQUÉ; Anas moschata, L.; Enl., 989. De Cayenne , cru à tort provenir de Barbarie. 11.° Race. Les Vrais CANARDS ou les PILETS. Bec déprimé, convexe, alongé, à pointe arrondie; pouce non pinné; tête lé; queue me pointue ; des plumes recoquillées sur le dos. 634 OISEAUX NORMAUX. 1. Section. Les Caxarps. 59.° Le Pier; Anas acuta ; Gm.; Enl., 954; Wils., pl. 68, fig. 3. D’ Ab ve ® CANARD SAUVAGE; ds boschas, Gm.; Enl., 776. D'Eu- rope. (Atlas, pl. 118, fig. 1.) Var. : Anas obscura, Wils., pl. 72, fig. 4. De New-York. 61.” CANARD LEUCOMELE; Anas radjah, Garn., Zool. de la Coq., pl. 49. Des Moluques. 62.” Canarp À BEC COURBE; Anas adunca, Gm. D'Europe. 63.° Cuireau; Anas strepera, Gm.; Enl., 958. D'Europe. RE CanarD JANsEN ; Anas americana, Wils., pl. 59, fig. 45 nl. ,955. De la Jamaïque, Porto-Rico. ES * CANARD SIFFLEUR; Anas penelope, Gm.; Enl., 825. D'Eu- rope. 66.” CaAnAnD roNCTUÉ; Anas punctata , Gal. de Paris; Horsf. ? Tête et cou noirs; plumage roux. De Java. “ 67.” CANARD À LUNULES; Anas arcuata, Cuv.; Sin-kelouvé des Ds De Pondichéry (Lesch.), Java. J * CANARD À BEC ROUGE; Anas autumnalis, Gm.; Enl., 826. ee 3 enne. 69.° Canarp DE MarAGNON; Anas viduata, Gm.; Enl., 806. Du Brésil, de Cayenne. 70. CananD DE LA CAROLINE; Anas sponsa, Enl., 980 (mâle) et 981. De la Louisiane , de la Caroline du sud. 2.° Section. Les SARCELLES. 1.” SArCELLE MancA; Anas brasiliensis, Lath. Du Brésil. 72.7 SARCELLE À MASQUE; Anas larvata , Gal. de Paris. Du Cap. (Delalande.) 73." SARCELLE A BEC JAUNE ET NOIR, Azara. Des Malouines. 74." SARCELLE ROUGE. Bec noir; plumage roux vif; ailes gris cendré; un miroir blanc à la partie moyenne. Patrie ? 75.° SARCELLE SOUCROURETTE; Anas discors, Gm.; Enl., 966. De Cayenne. 76. SARCELLE ORDINAIRE; Anas circia, Gm.; Enl., 946. D'Eu- rope , des Indes. : | PALMIPÈDES. 635 77. PeriTe SARCELLE; Anas crecca, Gm.; Enl., 947. D'Eu- rope. 78. SancEeLzE DE LA Cuire; Anas galericulata, Gm.; Enl., 805 et 806; Vieill., Gal., pl. 287. Des Philippines. CCLXXXIIT." Genre. HARLE ; Mergus, L. Bec plus long que la tête, droit, subulé, un peu déprimé à sa base, hémi- cylindrique; à mandibule supérieure terminée en pointe onguiculée, conique et crochue; l’inférieure moins longue que la supérieure, obtuse et droite au sommet; bords de l’une et de l’autre man- dibule garnis de dents aiguës, dirigées en arrière ; narines percées dans une membrane, médianes, ou- vertes, arrondies; tarses comprimés, réticulés, scu- tellés en bas et en devant, déjetés très en arrière du corps; membrane interdigitale ample; pouce pinné; ailes médiocres, pointues, à première rémige la plus longue. Queue alongée , arrondie , composée de douze rectrices. Observ. Les harles ont les mœurs et les habitudes des ca- nards. Ils établissent un passage naturel de ceux-ci aux plon- geons. 1.” HARLE PIETTE ; Mergus albellus, L.; Enl., 449. Jeune : Mergus minutus , L.; Enl., 450. Femelle : Mergus mustelinus , Gm. 2.” HanLe coMMux ; Mergus cucullatus, Gm.; Enl., 955 et 956. De Virginie. 3° Hance xurpantr; Mergus brasilianus, Vieiïll., Gal., pl. 233, et Encycl., pl. 236, fig. 5. Du Brésil. (Delalande.) 4 Hance auPré; Mergus serrator, Gm.; Enl., 207. Du nord de l'Europe et de l'Amérique. (Atlas, pl. 118, fig. 2.) 5.” Hance commun ; Mergus merganser , L.; Enl., 951. Adulte : Tête et cou noirs; corps blanc; manteau et queue noirs. Fe- melle : Tête et cou roux: plumage gris; ailes et dos gris. D'Europe. 636 OISEAUX NORMAUX. IV. Tribu. Les BRACHYPTÈRES, Cuv. Synon. : les Plongeurs, Cuv.; Pygopodes et Impennes, Ilig.; Brevipennes et Uropodes, Dum.; Brachyptères et Piiloptères, Vieill.; Colymbiens subailes et inailes, Blainv. Le bec est conique, pointu, droit, arrondi et légè- rement recourbé à la pointe, très-comprimé sur les côtés et élevé; les bords en sont droits ou anguleux à la commissure; sa base est nue ou garnie d’une peau ciriforme, La mandibule inférieure est le plus souvent un peu renflée en dessous. Les tarses sont courts, très-déjetés en arrière du corps, robustes, réti- culés, avec ou sans pouce, parfois scutellés en devant et au bas des tarses et sur les doigts. Les ailes sont minces, peu épaisses, parfois nulles, toujours moins longues que la queue; celle-ci est courte, rigide, pointue. Observ. Les brachyptères ont un plumage serré, dense, lu- brifié par un fluide graisseux abondant, qui protège les chairs des longues macérations. Les oiseaux de cette tribu sont essen- tiellement aquatiques. La terre n’est pour eux qu’un refuge momentané , le lieu de la ponte; encore ne s'avancent-ils ja- mais sur les rivages qu’a une faible distance. Sur le sol leur démarche est pénible: leurs pieds, trés-déjetés en arrière, ren- dent leur progression difficile. On peut les diviser en trois principaux groupes, qui sont: 1.” Les plongeurs ou les guillemots ; 2.” Les alques; et 3.° Les manchots. VIL.® Famille. Les PLONGEURS. Bec plus ou moins alongé, pointu , conique, droit, très- peu comprimé sur le côté; tarses courts, comprimés, à doigts antérieurs soudés par une membrane large, à pouce petit ow nul. PALMIPÈDES. 637 A. Un pouce. CCLXXXIV.* Genre. PLONGEON ; Colymbus, L. Mergus, Briss.; Evdytes, Ulig. Bec de la longueur ou plus long que la tête, droit, haut à la base, se terminant en cône aigu et pointu, légè- rement comprimé sur les côtés; à bords rentrans et finement dentelés; mandibule inférieure à branches séparées jusqu’à leur milieu; narines basales, percées de part en part dans la membrane qui recouvre les fosses nasales; plumes du front avançant jusqu'auprès des narines; ailes pointues, étroites, à deuxième et troisième rémiges les plus longues; tarses courts, ro- bustes, comprimés, scutellés en devant, réticulés; pouce pinné. Queue courte, pointue, roide, compo- sée de vingt rectrices. Observ. Les plongeons ont une grande ressemblance avec les guillemots, et ne sont pas sans analogie avec les harles. En les plaçant ici, nous leur assignons leurs vrais rapports; car ils s'éloignent notablement des grébes, avec lesquels on les a souvent confondus ou rapprochés, bien qu'il y ait de nom- breuses dissemblances dans les formes du bec, des tarses, des ailes, de la queue et dans la nature du plumage. Les plongeons vivent de poissons dans les eaux douces des fleuves et des ri- vières. 1.” Imeaim; Colymbus glacialis, Gm.; Enl. , 952; Colymbus imer, Gm.; Wils., pl. 74, fig. 3. Noir, émaillé de blanc en dessus: tête et cou noirs; collier blanc à chainettes noires. Du nord des deux continens. (Atlas, pl. 110, fig. 2.) 2. Car maniN; Colymbus septentrionalis, Gm.; Enl., 308. D'Europe. 3.” PLoxcEoN onpiNaIRE; Colymbus slellaris, Gm.; Enl., 992. D'Europe. 638 OISEAUX NORMAUX. B. Pouce nul. CCLXXXV." Genre. GUILLEMOT ; Uria , Briss., et Auct. Bec alongé, presque droit, un peu convexe en dessus, pointu, aminci à l'extrémité; mandibule inférieure légèrement renflée en dessous; fosses nasales amples, recouvertes d’une membrane, en partie cachée elle- même par les plumes courtes et comme veloutées du front; narines étroites, percées sur le rebord des plu- mes et peu visibles; bas de la jambe emplumé; tarses courts, réticulés; pouce nul; ailes courtes, étroites, à première et deuxième rémiges les plus longues. Queue courte, pointue, à douze rectrices roides. Observ. Les guillemots sont des oiseaux qu’on ne trouve en effet que sur les limites du pôle nord, et qui ne viennent dans les régions tempérées que dans les hivers rigoureux. 1.° GuicceMOT DE Franck; Uria Franckii, Leach; Uria Brun- nichii, Sabine, Trans. Soc. Linn.; Choris, Voy. pitt., pl. 21. Dessus du corps noir; dessous et thorax blancs; une raie blan- che en travers sur l'aile. Des iles Aléoutiennes, de la baie de Baffin. (Choris.) 2° GranD Guiccemor; Colymbus troile, Gm.; Enl., 903 ; Cho- ris, Voy. pitt., pl. 20. Plumage d'été : Tête et cou noirs; Co- lymbus marmoratus , Gm. Plumage d'hiver : Tête et cou variés de blanc, ou gorge blanche. Var. : Albine, Colymbus lacteolus, Pallas. D'Europe, des iles Aléoutiennes. (Choris.) (Atlas, pl. 110, fig. 3.) 3° Guiccemor À mirotR; Uria grylle, Lath.; Vieill., Gal., pl. 294; Choris, Voy. pitt., pl. 22. Noir; un miroir blanc sur l'aile. Var. : Tachetée de noir et de blanc. Livrée d'hiver : Cou et dessous du corps blancs, avec des ondes noires. De Terre- Neuve, des Hébrides, de Saint-Pierre de Miquelon. (Lapy- laie.) 4.° GUILLEMOT À PAUPIÈRES BLANCHES ; Uria lachrymans, Lapyl., Gal. de Paris; Choris, Voy. pitt., pl. 23. Tête et cou noirs; tour de l’œil et ligne partant de l’angle externe de l'orbite et PALMIPÈDES. 639 descendant sur les côtés du cou, d’un blanc pur; tout le des- sous du corps blanc satiné. De Terre-Neuve (Lapylaie), des iles Aléoutiennes ( Choris). CCLXXXVI." Genre. CÉPHUS; Cephus, Mœhring, Cuv: ergulus, Ray, Vieill.; Co/ymbus, L.; Uria, Temm. Bec plus court que la tête, conique, épais, un peu di- laté, légèrement arqué, convexe, à mandibules échan- crées à la pointe, la supérieure légèrement recourbée et plus longue que l'inférieure; fosses nasales amples, recouvertes par une membrane et par les plumes avan- cées du front; tarses courts, peu robustes, à pouce nul; ailes pointues, à première et deuxième rémiges les plus longues. Queue courte, pointue, à douze rec- trices. Observ. Ce genre ne renferme qu'une espèce, identique par son plumage , ses mœurs et ses formes générales avec les guil- lemots. Elle est du nord des deux continens , et nommée vulgairement colombe du Groënland. Céraus NaIx ; Alca alle, L.; Enl., 917; Colymbus minor, Gm. ; Mergulus alle, Vieill., pl. 245. Plumage d'été : Tête et cou noirs; dessus du corps noir, le dessous blanc. Plumage d'hi- ver : Calotte brune; gorge et joues blanches; collier brun sur le thorax; dos noir; ventre blanc pur. De Terre-Neuve. (La- pylaie.) CCLXXXVII." Genre. STARIQUE; Phaleris, Temm. Alca, Vieill. Bec plus court que la tète, déprimé, dilaté sur les côtés, presque quadrangulaire , échancré à la pointe, à man- dibule inférieure formant un angle saillant ; narines marginales, médianes, linéaires, à moitié fermées en arriere et en dessus, percées de part en part; tarses courts, grêles, sans pouce, à ongles très-recourbés; ailes médiocres |, à première rémige la plus longue. Queue courte, arrondie. (Ær Temm.) 640 OISEAUX NORMAUX. Observ. Ce genre rentre à beaucoup d’égards dans le pré- cédent. 11 ne peut en être distingué que par une légère dis- semblance dans le bec. L'espèce la mieux connue est un petit oiseau du nord de l’océan Pacifique, décrit dans les Spicile- gia zoologica de Pallas, liv. V, pl. 3. Le nom de starik est employé par les Russes pour désigner un vieillard. STARIQUE CRISTATELLE; Phaleris crislatella, Temm., pl. col., 200; Mormon cristatellus, Cuv.; Choris, Voy.pitt., pl. 12; Alca cristatella, Lath., pl. 95; Vieill., Gal., pl. 297; Alca pygmea, Lath. Brun-noir en dessus, plombé en dessous; des plumes blanches effilées sur le front et les joues; des plumes noires recoquillées en huppe sur le devant du crâne. Des iles Aléou- tiennes. (Choris.) Observ. Dans ce genre on place encore le STARIQUE PERRO- QUuET; Phaleris psittacula, Temm. ; l’Alca psittacula et tetracula de Latham, que Pallas a figuré pl. 2 et 5 de ses Spicilegia. VIIL® Famille. Les ALQUES. Le bec est élevé dans le sens vertical, très-mince ou très- comprimé sur les côtés, tranchant en dessus, angu- leux en dessous; narines peu visibles, latérales; tarses très-déjetés en arrière, réticulés, scutellés en bas et en devant, à palmure complète, à pouce nul; ongles forts; ailes très-courtes, minces. Queue très-courte, arrondie. Observ. Cette petite famille est très-naturelle; mais ne dif- fère point des guillemots par la nature de son plumage, ni par ses mœurs et son genre de vie. A. Bec lisse sur les côtés. CCLXXXVIII." Genre. CÉRORHYNQUE; Cerorhynca, Ch. Bonap., Synops., p. 427 (1828). Phaleris, Ch. Bonap., Zool. Journ.; Chimerina, Eschscholtz, All. (1829). Bec plus court que la tête, très-comprimé, plus long que haut, parfaitement lisse, recouvert à sa base, qui est sans plumes, par une membrane calleuse que surmonte PALMIPÈDES. 641 un long appendice obtus, dressé, imitant une corne; mandibules légèrement recourbées à leur pointe; la supérieure dentée, l’inférieure pointue, triangulaire à la base; bords aiguisés ; narines situées sous la cire cal- leuse, marginales, alongées, linéaires, à demi fermées par un repli membraneux ; tête complétement em- plumée; tarses déjetés en arrière, comprimés, médio- cres, scutellés; doigts alongés, soudés par une large membrane, terminés par des ongles assez robustes ; pouce manquant; ailes courtes, étroites, pointues, la première rémige la plus longue. Queue courte, com- posée de quatorze rectrices arrondies à leur sommet. (eZ Cb. Bonap.) Obsers. Ce genre très-remarquable ne se compose que d’une espèce nouvellement découverte dans les parages situés entre l'Asie et l'Amérique, au nord de l’océan Pacifique, et qui, intermédiaire aux phaleris et aux mormons, doit sans aucun doute avoir leur genre de vie. | CÉRORHYNQUE OCCIDENTAL; Cerorhynca occidentalis, Ch. Bo- nap., Syn., p. 428; fig. dans le supplément à l'Ornithologie américaine du même auteur; Less., Dict. des sc. nat.,t. LVII, p- 331; Chimerina cornuta, Eschsch., Zool. Atlas, pl. 12. Noir; thorax et ventre blanchätres; bec et tarses jaunes; deux touffes blanchâtres sur les oreilles. La côte nord-ouest d'Amérique (Ch. Bonap.), les attérages de l’ile Saint-Paul, près le Kamt- schatka (Eschsch.). B. Bec sillonné sur Les côtés. CCLXXXIX." Genre. MACAREUX ; Fratercula, Briss. Mormon, Nlig. Bec court, très-élevé, très-comprimé sur les côtés, poin- tu, à arête convexe, coupante, excepté vers le front ; où elle est élargie; mandibule supérieure à pointe crochue; l’inférieure anguleuse à sa base en dessous ; narines oblongues, très-basses, à peine apparentes ; 41 642 OISEAUX NORMAUX, mandibule supérieure marquée par des sillons pro- fonds; tour de l'œil garni de plumes veloutées; tarses courts, très-déjetés, réticulés, scutellés en avant et en bas; pouce nul; ailes très-courtes, très-étroites, à pre- mière et deuxième rémiges les plus longues. Queue très-courle, composée de seize rectrices rigides. 1.° Macareux Du KamrTscHatkA; Fratercula cirrhata, Vieill., Gal., pl. 296; Alca cirrhata , Gm.; Enl., 761; Encycl., pl. 10, fig. 4, et pl. 11, fig. 1. Du nord de l'océan Pacifique. 2° MacaREUX ORDINAIRE; Fratercula arctica : Mormon gla- cialis, Leach , Misc. Plumage d’été : Alca arctica, Gm.; Enl., 275. Plumage d’hiver : Albine, pl. 78. D’Europe , de Terre- Neuve. (Atlas, pl. 119, fig. 2.) CCXC.® Genre. PINGOUIN ; Alca, Cuv. Bec alongé, lamelleux, haut, très-cowiprimé sur les côtés, à arête convexe, vive, se terminant en pointe recour- bée, aiguë; bords du bec obliques; mandibule infé- rieure renflée en dessous, recourbée et pointue; côtés marqués par trois sillons s'étendant sur lune et l’autre mandibule; narines ovalaires, médianes, sur le rebord des plumes avancées du front ; tarses très-déjetés, courts, sans pouce, réticulés, scutellés en avant; ailes courtes, impropres au vol. Queue courte, à seize rec- trices roides. Observ. Les pingouins sont les représentans dans Ia région boréale des manchots, qui vivent exclusivement sur les li- mites du pôle austral. 1. GRAND PINGOUIN; Alca impennis, Gm. ; Enl., 367. D’Europe. 2.7 PincouIn commun; Alca torda, Gm.; Enl. ,1003. Les jeu- nes, Enl. 1004. D’Europe. (Atlas, pl. 119, fig. 1.) A la sortie du nid, les petits pingouins sont brun-gris varié en dessous de blanc jaunâtre. Le ventre est blanchâtre. PALMIPÈDES. 643 IX." et dernière Famille. Les MANCHOTS. Synon.: Sphenisci, Viell.; Apienodytes, Forst.,L.,Gm. Le bec est robuste, comprimé sur les côtés, convexe en dessus, dilaté et renflé à la base de la mandibule infé- rieure. Les ailes sont des moignons aplatis, en forme de nageoires, impropres au vol, Les plumes sont une sorte de feutre poilu, lisse, soyeux. Les tarses sont très-réticulés, très-courts, très-déjetés en arrière, très- gros, brièvement soudés par une étroite membrane. Le pouce est petit, collé à la partie interne du tarse. Observ. Les manchots sont les moins oiseaux de la série ornithologique. Ils semblent terminer tous les genres par un chainon qui lie les oiseaux aux poissons, de même que les autruches semblent continuer la chaine des mammifères. Ces séries toutefois ne peuvent être représentées par une ligne continue; mais bien par un cercle dont les rayons diver- geraient dans des sens souvent différens. Tout a été sacrifié dans le type manchot à des causes finales aquatiques. Ces oi- seaux ne quittent la mer que pour se rendre sur des grèves isolées satisfaire à l’incubation ; mais le sol est pour eux un milieu insolite, où ils ne possèdent aucun moyen de défense, ni aucune industrie pour protéger leur locomotion mal habile. En revanche ils restent près de huit mois de l’année dans la mer, errant à l'aventure et loin des côtes, et trouvant dans ce milieu les conditions les plus favorables pour leur existence. Les espèces sont toutes des régions antarctiques. On les groupe en trois petits genres. CCXCI.® Genre. MANCHOT; Aptenodytes, Cuv., Forst., Linn. Bec très-long , grèle, pointu , à mandibule supérieure un peu arquée, étroite, sillonnée, convexe, recourbée à la pointe; l’inférieure renflée et dilatée à la naissance de ses branches, qui sont creusées en gouttière et obtuses; narines basales, ouvertes dans le sillon. Observ. Ce genre ne renferme qu’une espèce, qui est le GRAND MANCHOT; Aplenodytes patagonica ; Gm.; Enl., 975; 644 OISEAUX NORMAUX, PALMIPÉDES. le Patagonian penguin, Pinguinaria patachonica, Shaw, Mise., t. XI, pl. 409; Encycl., pl. 16, fig. 3. Des iles Malouines et de la Terre de Feu. (Atlas, pl. 119, fig. 2.) CCXCII.® Genre. GORFOU, Catarrhactes , Briss. Bec court, droit, comprimé sur les côtés, élevé et très- robuste; mandibule supérieure convexe, arrondie, re- courbée, un peu crochue; un sillon partant de la narine et s’arrêtant au tiers du bec; commissure anguleuse; mandibule inférieure plus courte, pointue au sommet. Obsers. Ce genre ne comprend qu’une espèce , qui s’élance hors de Feau, à la manière des scombres, sur les poissons qu’elle poursuit. GorFou sauTEUR ; Catarrhactes chrysocoma, Vieill., Gal., pl. 248; Encycl., pl. 17, fig. 2; Aptenodytes chrysocoma, Gm. ; The crested Penguin, Shaw, Mise., t. XI, pl. 457. Brun en dessus, blanc en dessous; des plumes dorées sur la tête. De toutes les me,'s antarctiques, du Cap, des îles Malouines, etc. (Atlas, pl. 119, fig. 2, B.) CCXCIIL." Genre. SPHÉNISQUE ; Spheniscus, Briss. Bec médiocre, robuste, très-fort, assez élevé, comprimé et lisse sur les côtés, à mandibule supérieure convexe, recourbée, crochue ; l’inférieure droite, obtuse ou plutôt tronquée au sommet, plus courte; narines ova- laires, nues, médianes. 1. SPHÉNISQUE pu Car ; Aptenodytes demersa, Gm.; Enl., 382 et 1005; Encycl., pl. 16, fig. 4, et pl. 18, fig. 1 et 2. (Atlas, pl. 119, fig. 2, A.) Jeune : Tête et cou bruns; collier blanchitre ; ventre blanc. Du Cap, de l’extrémité australe de l'Amérique, des iles Malouines. 2° Perir Mancnor; Aptenodytes minor, Lath., esp. 9; En- cyel., pl. 17, fig. 1. Tête, cou et dos brun plombé en dessus; ailes brunes, bordées de blanc; dessous du corps satiné. De la Terre de Diémen (Maugé), et de la Nouvelle-Zélande (MM. Quoy et Gaim.). ADDITIONS ET CORRECTIONS. Page 153. Les oiseaux normaux n'ont pas de sourcils. Ce sont, en effet, de véritables plumes qui sont implantées sur les carti- lages des paupières chez les calaos, les messagers, les saria- mas, etc. Page 21. Au vautour griffon ajoutez : Le mäàle complétement adulte est Fa pl. 532 des Oi- seaux de Ruppell, sous le nom de vultur Kolbii, primitive- ment donné par Latham. Les plumes de la tête sont capilla- cées, assez épaisses, jaunâtres. La partie dénudée du cou est carnée , avec un duvet rare blanchitre; le collier blanc pur; le dos noirâtre; les rectrices et les rémiges noires, ainsi que le thorax ; les plumes des couvertures alaires et caudales, du ventre et des cuisses noires, cerciées de blanc; la cire brune; le bec plombé, et les tarses gris cendré. Le jeune de cette espèce a été figuré par Sonnerat, Voy. aux Indes, pl. 104, sous le nom de grand vautour des Indes. C’est dans l’âge adulte le vautour chasse-fiente de Levaill., Afriq., pl. 10. Page 23. Au vautour à calotte, vultur galericulatus, ajoutez comme synonyme : Vultur occipitalis, Cretzm., in Voy. Ruppell, pl. 22. Adulte parfait : Bec rouge; cire noire; tête et cou à duvet lanugineux, blanc ; collier, dos, ailes, queue, rémiges brun-noir; dessous du corps et rémiges secondaires blanc pur; tarses brun-roux. Pag 39. Aprés l'aigle malais, ajoutez : 8 bis. L'aigle Verreaux , aquila Verreauxrii, Less., Cent. zool., pl. 38. 6,6 ADDITIONS Cire et doigts jaunes; bec bleuûtre : plumage noir profond ; milieu du dos blanc; bord de l’aile zoné de brun sur du brun clair. Du cap de Bonne-Espérance. Page 67. Autour rEINT; Dœdalion pictum, Less. Quelque temps après que notre première livraison ait été mise au jour, a paru a figure de cette espèce dans les planches coloriées de M. Temminck, sous le n.° 495, et avec le nom de falco regalis. Cet oiseau vit aux États-Unis. Page 204. Après les PsITrACULIROSTRES ajoutez : XI.* bis Sous-genre. MICROPSITTE ; Micropsitta. Bec frès-court, très-haut, très-comprimé sur les côtés, à pointe très-recourbée, à bords saillans, séparés de la pointe par une profonde échancrure triangulaire; mandibule inférieure courte, mutique, rubanée et ca- rénée en devant; tarses très-courts ; queue courte, arrondie; chaque rectrice terminée en pointe mucro- née, aiguë; ailes pointues, aussi longues que la queue. Observ. Ce sous-genre ne renferme qu’une espèce, d’une taille excessivement petite, vrai pygmée de la famille des perroquets. Cet oiseau curieux, découvert par MM. Quoy et Gaimard à la Nouvelle-Guinée, décrit et figuré dans la partie zoologique du Voyage de l’Astrolabe , en ce moment en pu- blication, est de la grosseur d’un troglodyte ordinaire. Son plumage est vert en dessus, vert jaunâtre en dessous, avec une teinte de rouille sur les joues et le front; la queue brune, ocellée de jaune pur. Page 302. Aprés le PiLébon mono ajoutez : Puicépon noir-car; Moho atriceps. Tête, cou et thorax noir profond; les plumes écailleuses de la tête, de l’occiput , de la gorge, des joues et du devant du cou noires, mais frangées de blanc sur leur rebord; ailes courtes, à quatrième, cinquième et sixième rémiges égales etles plus longues: queue étagée , à pennes molles; dos, ailes, ; ET CORRECTIONS. 647 queue et flancs vert-olive clair et uniforme; milieu du tho- rax et région abdominale jaune d’or; couvertures inférieures de la queue roux cannelle. Des iles de la mer du Sud. … Page 505. Au Dicœum rubriventer ajoutez comme synonymie : Le Maxixon, Enl., 707, fig. 2, Pipra papuensis, L.; Musci- capa papuensis, Temm. Page 346. Après le genre Cassican; Barita, ajoutez: CII.* bis. Le genre GanRULAxE; Garrular, Lesson. Bec alongé, robuste, triangulaire à la base, très-fendu, mince et comprimé sur les côtés, convexe , légère- ment recourbé ; à arête vive, à pointe recourbée, échancrée; à bords légèrement arqués et lisses; à com- missure ample, fendue jusque sous les ÿeux, à angle rebordé ; mandibule inférieure droite, peu haute; à côtés dressés, à pointe aiguë et canaliculée, légère- ment convexe en dessous; à intervalle des branches membraneux et nu en devant ; fosses nasales irès- profondes, étendues jusqu’au milieu du bec, couvertes d’une membrane dans leur partie inférieure, et pres- que entièrement cachées par les plumes petites et veloutées du front; ouvertures nasales rondes , nues sur le bord antérieur de la fosse nasale et sur le re- bord mince du bec; des soies roides, en je nombre, à la commissure ; ailes dépassant le croupion d’un pouce, médiocres, concaves, à première rémige très-courte, les troisième et quatrième les plus longues ; queue alongée, à douze rectrices demi-rigides, à peu près égales ou légèrement étagées, ce qui donne une forme arrondie à la queue; tarses dun tiers plus longs que le doigt du milieu, robustes, forts, à scutelles épaisses ; doigts antérieurs forts; le pouce beaucoup plus ro- buste; tous munis d'ongles solides, recourbés, com- primés sur les côtés, plans en dessous. 648 ADDITIONS Observ. Ce genre est très-distinct des geais et des merles; avec lesquels on a voulu associer les espèces qui le composent, et qui vivent dans l'Inde. Ce sont : | - # .” Le GARRULAXE DE BÉLANGER; Gar Belangeri, Less., cod du Voy. aux Indes orientales, , méconnaissable dans la pl. 604 des Enluminures, et dont M. Temminck a fait son corvus perspicillatus. Cet oiseau est nommé weradu par les habitans du Pégu, sa patrie. 2. Le GARRULAXE A FRONT ROUX; Garrulax rufifrons, Less.,. Zool. du Voy. de Bélanger, pl. 5. Brun roussâtre ; à front" rouge de brique. De Java. 3.” Le GARRULAXE AZUR ; Garrulax azureus, Less. Tête, cou, thorax et ventre noir sériceux; une raie sur le devant de la tête; les ailes, le bas-ventre azur, plus vif sur les épaules; rectrices et rémiges noires; bec et tarses bruns ; queue ample, rectiligne. s Habite le Pégu. (Collection du duc de Rivoli.) Page 397. On doit placer après nos Méruraxes un genre bien voisin, créé par M. Temminck sous le nom d'Eurete, Eupetes, et qui vient de paraître dans la 87.° livraison de ses Oiseaux coloriés. Suivant cet auteur les Eurètes (qui marchent bien) ont le bec tres-long, droit, déprimé partout; à arête un peu vive, portant sur le front entre les plumes du capistrum ; à man- dibules égales, la supérieure courbée et échancrée à la pointe. Les narines sont latérales, grandes, situées vers le milieu du bec et à moitié couvertes par une membrane garnie d'un duvet serré qui revêt toute la base de la mandibule. Les pieds sont trés-longs, grêles; le tarse est beaucoup plus long que le doigt du milieu des trois doigts de devant; l’externe se trouve soudé jusqu’à la seconde articulation, et l’interne est complètement libre. Le doigt postérieur est articulé au côté interne du tarse. Les ailes, très-courtes, aboutissent à l’origine de la queue. Les quatre premières rémiges sont fortement étagées ; la cinquième est plus courte que les sixième, septième et huitième , qui sont égales. La queue esttrès-longue , étagée. M. Temminck figure une seule espèce de ce genre : l'Eurère ÿ 2 -." ET CORRECTIONS. 649 A LARGE QUEUE , Eupeles macrocercus, pl. 516; à plumage can- nelle-roux, marqué sur la tête d’un trait noir surmonté d’un sourcil blanc. De l'ile de Sumatra. . ManTIN GRACIEUX; Pastor elegans , esp. 8. Ajoutez comme synonymie : Pastor chinensis, Temm., Kuhl; Oriolus sinensis et Sturnus . sericeus, Lath. Ces diverses dénominations reposent sur une très-mauvaise figure de Daubenton, le Kink de la Chine, Enl., 617, à peine reconnaissable. Nous en avons donné une nouvelle et bonne figure , Voy. aux Indes orientales de Bélanger , Zoologie. Oiseaux, pl. 6. Page 426. * Le genre Sturnus peut | RE divisé en trois sous-genres. Le premier, les Vrais ÉrourNEAUx, Sfurnus, rece- vrait les espèces de l'Ancien-Monde, telles que les Sturnus uni- color , vulgaris et capensis ; le deuxième sous-genre serait l’'Am- BLYRAMPHE, Amblyramphus, Leach , ayant pour caractères: Un bec moins long que la tête, en coin, déprimé à la pointe; à dos de la mandibule convexe , déprimé, entamant les plumes du front par une surface arrondie ; les côtés compri- més, rectilignes; la base tres-haute ; les mandibules formant de la base à la pointe presque un triangle, à bordslisses, droits, pui L De commissure ; narines latérales, fermées par une écaille; tarses médiocres, scutellés; ailes ennes, à premiére rémige courte, la ième plus longue, les qua- trième, cinquième et sixième plus longues; les barbes exté- rieures courtes, les internes plus longues. Queue alongée, arrondie. Les espèces de ce sous-genre seraient les S{urnus ludovicianus, ruber, militaris, et l'Amblyramplus Prevostii, Cent. z00l., pl. 56. Du Mexique. Espèces exclusivement d'Améri- que. Enfin, l'Oriolus phæniceus pourrait former le type d’un troisième sous-genre, qui conduirait aux tisserins, et qui serait également propre au Nouveau-Monde. 650 ADDITIONS ET CORRECTIONS. Page 487. A l'ÉPeRONNIER NAPOLÉON ajoutez la description suivante : vert doré, ainsi que l’occiput; cou duveteux ou peu empl mé; joues noires; un large sourcil blanc au-dessus des yeux ; üne touffe blanche sous la joue; dos et ailes vert-émeraude brillant; thorax noir reflets bronzés; ventre noir; dos et queue brun vermi de roux; queue ample , arrondie, bordée de brun et te de blanc; deux rangées d'yeux, la première termina grandes couvertures; la deuxième placée au tiers termi des rectrices. Les yeux sont ovales, vert émeraude, entouré d’un cercle noir, bordé d’un cercle gris de perle. Bec brun; tarses gris, armés de deux épines. De l'Inde. L TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE CLASSES, FAMILLES, GENRES ET SOUS-GENRES, FRANÇAIS ET LATINS, N CITÉS DANS CET OUVRAGE. fr k Les noms de genre français sont en romain, les noms latins sont en italique, et ceux de classes et de familles en grandes et petites capitales; les chiffres qui suivent indiquent la page. Alectors A lectri Alouette. 424. Alouette de mer. 556. ALOUETTES. 423. ALQUES. 640. Accenteur, Accentor. 420. Accipiter. 57. ACCIPITRES. 13. AGCIPITRES DIURNES. 18. ACCIPITRES GALLINACÉES. Aquila. 35. Ara. 184. Aracari. 174. | Arachnothera , + PEN nothère. 292. Aramus. 569. 14. Amazona, Amazone. |Araponga, Arapunga. ACCIPITRES NOCTURNES. 189. b. 98. Amblyramphe, Æmbly- , Arara. 187, ACGPITRINS. 30. Acis, Acis. 388. Acridotheres. 402. Actitis. 550. 552. ramphus. 649, Ampelis. 363. Amytis, Amytis. 453. Anabates. 317. Arenaria. 556. Axas, Anas, Anas. 626. | Arcus. 485. 6 Argus, us. 487. .| Argya, e. 402. Arreng, Arrenga. 388. Arsès, Arses. 381. Artamus. 70 Q} Arundi À PRES Ga. 338. Attagis, Atiagis. 521. Attila, Ætiila. 360. Aureoli. 232. Australasia ; Australa- rdea. 570. ARDÉIDÉES. H68. Ardeola. 562. Aigles-autours, 50. Aigles-pècheurs. 39. Aigrettes. 573. HI , Ani. 129. ! Alauda. 424. Anser. 628. Albatros, Albatrosse, | Ænseranas. 633. 608. Anseres. 626. Alca. 642. Anthochæra. 358. Alcedo. 241. ALCYONÉES. 240. Alcyones. 240. Alecthelia , Alecthélie, 479. Alecto, Alecto. 433. ALECroRIDES. 524. Anthomyzi. 291. Anthropoide , Ænthro- poides. 587. Anthus. 423. Aptenodytes. 643. sie. 209. Aptéryx, Apteryx. 11.| Aurours. 56. 64. Apus. 267, | Autruche. 3, 652 TABLE Avérano, Æverano. 364. | Bucconérs. 156. Avocetta, Avocette. 591. Bacaivores. 359. 362. Bagadais. 377. Balbuzard. 45. Balearica, Baléarique. 587. Banksianus, Banksien. 179. Barbacou. 156. Barbican. 158. Barbion. 230. Barsions. 164. Barbu. 159. Barzus. 156. Baraeuserics. 165. Barge. 553. Barita. 344. Bartramia, Bartramie. 553. Baryphonus. 251. Batara, Batara. 347. Bateleur. 46, Bécarde. 378. Bécasse. 554. Bécasseau. 558. Bécasses. 549. Bécassine. 556. Bec-croisé. 451. Bec-en-ciseaux. 623. Bec-en-fourreau. 5 Bec-ouvert. 581. Bergeronnette, 422. Bernache. 627. Béthyle, Beihylus. 342. Bias, Bias. 385. Bihoreaux. Blongios. Bombycilla | Bombyci- ora. 366. Ba 0. 515. 1 1 Brachonyr. 424. BRAGHYPTÈRES. 2. Bou Bouvreuil. Brève. 394. Brèves. 393. BRÉVIPENNES. 2. Bruant. 435. Bubo. 115. Bubutus. 143. Bucco. 159. Bucéripées. 250. Buceros. 251. 253. Bucorvus. 256. Budytes. 422. Buphaga, Bursacées se 405. > Buphagus. 405. Burhinus. 541. Busaëtes. 83. Busaigle. 83. Busard. 84. Buse. 77. Buses. 75. Buson 83. Butaurus , Butors. 572. Buteogallus. 83. Cacatoës, Cacatua. 181. Cacicus. 432. Caïca. 198. Caille. 508. a Calao. 251. Calidris. Callæas. Calyptomena. 259. Campephaga. 368. Campicola. 412. Campylopterus. 399. Canard , Canarps. 626. Canaroiïes. 633. Cancrofagus. 577. Cancroma. 577. Capito. 156. Caprimulgus. 263. Caracara. 34. Caracaras, 32. Carbo. 603. + À Carduelis. 442. L . | Chouette. 1! Casmarhynchos. 364. Casoar. 7. asse-noix. 334. Cassican. 344. Cassicans. 343. Cassicus, Cassique. 432. Casside, Cassidix. 433. Casuarius. 7. Catarrhactes. 644. Catharte, Cathartes. 26. Catoptrophore , Catop- trophorus. 551. Caurale. 569. Ceblepyris. 368. Centropus. 135. Céphaloptère, Cephalop- terus. 360. Céphus, Cephus. 639. Céréopse, Cereopsis. 626. Cérorhyncha, Cérorhyn- que. 640. Certhia. 311. F Certhia. 291. 4 CERTHIADÉES. 310. de. Certhilauda. 426. no a ‘pe Certhionix, Certhi 306. LA Ceyx, Ceyx. 240. LA Chalcite, Chalcites. 152- Chalybans, 343. Champelia. 474. Chanteurs. 393. Cuarapriées. 539. Charadrius. 543. Chardonneret. 442. Chat-huant. 113. Chauna. 525. Chenelopex. 626. Chevalier. 551. Chevèche. 101. Chimerina. 640. Chionis, Chionis. 520. Choquard. 326. Choucalcyen , Choutal- Chouettes à aigrettes. 113. Cicinnurus. 328. Cigognes, Cicocxes. 579. Cigognes à col nu. 583. Cincle, Cinclus. 398. Cinclosoma. 409. CiNNyYRIDÉES. 291. Cinnyris. 291. 292. Circaëte, Circaetus. 41. Circus. 84. Cissopis. 342. Clangula. 631. Climacteris. 307. PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 653 Coccothraustes. 447. Coccycua. 142. Coccyzus. 138. Cocuzinaynques. 577. Cœlebs. 440. Careba. 305. Coleoramphus. 520. Colaris. 355. Colibri, CoziBris. 271. Colin. 507. Coliou, Colius. 453: Corzurions. 369. 371. Colombar. 475. Colombe | CoLowses. 467. Colombes vraies. 468. Colombi-colins. 475. Colombidées. 467. Colombigallines. 474. Colombines. 469. Colombi-turtures. 473. Colomgales. 465. Columba. 467. Corvusrens. 636. Colymbus. 637. Combattant. 560. CoxiRosTres. 270. CON1IROSTRES ANISODAC- TYLES. 270. CoNIROSTRES ÉLEUTHÉRO- DACTYLES. 325. Conopephaga. 393. Conurus. 211. Coq. 491. Coq de roche. 258. Coos. 490. Coraces. 325. Loracia. 324. Coracias. 353, Coracina. 348. 359. 361. Coracine. 361. Conacines. 359. Corapica. 352. Corbeau. 326. 327. Conszaux. 325. Corbicrave. 324. Corbivau. 327. Corcorazx. 324. Cormoran. 603. Corncilles. 328. Coronis. 301. Corrira. 589. Convipées. 325. Corvinella | Corvinelle. | Cursorius. 629. 371. Corvultur. 3927. Corvus. 326. 327. Corydalla. 4923. Corydon. 260. Corydonix. 135. Corythaix. 123. Corythus. 452. Cotinga. 363. Corincas. 362. Coturnix. 508. Coua. 138. Coucal. 135. Coucou. 145. Coucoua. 142. Coucoupic. 166. Couhieh. 71. Coulicou. 138. Coupeur-d’eau. 623. Coureur. 529. Coureurs. 523. Coure-vite. 529. Courlan, Courliri. 569. Courlis. 565. Courol. 133. Couroucou. 118. Cracticus. 343. Crave. 324. Cravuppe. 323. Crax. 483. Créadion, Creadion.358. Crex. 536. Crick. 195. Cridothère. 402. Criniger. 378. Crinon. 378. Crotophaga, Crotopha- gus. 129. Crucirostre ; Cruciros- tra. 451. Crymophile, Crymophi- lus. 562. Crypsirina. 342. Cryptonix. 498. Cryptura, Crypturus. 511. 513. Cucurées. 127. Cuculus. 145. Cucupicus. 166. Currainosrres. 325. Curruca. 416. Cunasonzs. 2, Cygne, Cygnus. 629. Cÿmindis, Cymindis. 54. Cynchramus. 489. Cypcelus. 267. Cypsnagra. 460. Cysticole, Cysticola. 415. Dacelo. 245. Dacnis. 457. Dacrycoses. 529. Dedalion. 56. 64. Daptrius. 32. Dasyornis. 392. Dendrocolaptes. 312. Dendrocopus. 217. 317. Dendroplex. 312. DeruonaynQues. 625. Dicée, Dicæum. 302. Dicrurus. 379. Dindon. 489. Diodon, Diodon. 95. Diomædea. 608. Diplectron. 486. Dolichonix. 431. à Drepanis. 299. Dromaius. 8. Dromas, Drome, 589. Drongo, Droncos:379, Drymoica. 414. w Drymonax. 381. Drymophila. 388. 395. Drymophile. 388. - Duc. 115. Durbec. 452. Dysopes. 126. Drysporus. 600. Echasse. 549. ECHASSIERS. 523. EcHassiens MACRODAC- . TYLEs. 530: Ecnassiers vrais. 539. Echelet. 307. Echenilleur. 368. "a 473. Edela , Edèle. 309. Edolio, 147. Edolius. 147. 379. Eflraie. 112. Eiders. 631. Elanus. 71. ÆEmberisa. 435. Eminirons. 94. te 654 Émou. 8. Engoulevent. 263. Enicure, Enicurus. 361. Eperonnier. Epervier. 57. Éperviers à joues nues. 64. R ? ÆEpimachus, Epimaque. 320: Erorsines. 319. Erodia. 589. Erolia , Erolie. 564. Erolla, Erolle. 260. ÆEsacus. 547. Estrilda. 444, Etourneau. 426. Eudynamis. 149. Eudytes. 637. ÆEulabes. 356. Eupète, Eupetes. 648. Euphone, ÆEuphonia. 460. Eurinorhynque ; ÆEuri- norhynchus. 562. Eurorynchus. 183. Eurfiime ; EURYLAIMES, Eurylaimus. 260. Eurypiga. 569. Eu mus. 355. Faisan. 494. Faisans, 490. Falcinelle, Falcinellus. 321. , Falcinellus. 564. Falcirostre, 313. Falco. 88. Farconnées. 31. Falconnelle, Falcuncu- culus. 371. Farlouze. 423. Faucon. 88. Fauvette. 416. Ficedula. 415. Figulus. 306. FissipacryLes. 261. Flamimant, 588. * Fou. 600. Foulque, Fulica. 531. Fourmilier, Fourwi- LIERS. 395, Fournier. 306. Francolin, Francolinus. 504. TABLE Fratercula. 641. é \ Fregata, Frégate. 605. Fregilupus. 323, Fregilus. 324. Freux. 329. Fringilla. 436. 438. FRINGILLES. 434. Fulica. 532. Fuligula. 631. Furcuria. 457. Furnarius. 306. Galbula. 233. GazguLées. 239, Galgulum. 330. Galgulus. 353. Garzironmes. 122. GALLINACEÉES. 442. Gallinæe. 482. Garrinocrazres. 525. Gallinula. 534. 635. Gallinule, Garumnuzes. 534. Gallite. 387. Gallo-pavo. 489. Gallus. 491. Garrots. 631. Garrula, Garrulus. 333. Garrulaxe, Garulaxis. 648. Gavia. 618. Geai. 333. Gélinottes. 500. Geoffroys. 199. Gerfault. 96, Giarole. 540. Glareola, Glaréole. 540. Glaucope, GzLaucorées, Glaucopis. 340. Gobe-mouche. 384. 389. Gobe-moucheron. 391. Gobe-vermisseau. 386. Goëlands. 617. Gorfou. 644. Gracula. 356. Gracupica | Gracupie. 401. Grallæ , 523. Grallaria, Grallaire. 393. Grallatores. 523. Grallina, Gralline. 398. Granpirostres. 169. Graucalus. 348. Grèbe, Grérirov1ques. 593. Griffon. 30. Grimpereau. 311. CRIMPEREAUX. 310: GrimPEeurs. 117. Grimpic. 343. Grive. 408. Grue, Grus, Grues. 585. Guan. 480. Guarouba, Guaruba: 210. Gubernetes. 381. Cuépier. 236. 4% Guifettes. 622. Guillemot. 638. Guira, Guira. 149. Guit-guit. 305. Cymnocéphale, Gym- nocephalus. 359. Gymnocorve , Gymno- corpus. 327. Gymnodera ; Cymno- dère. 361. Gymnogenys. 64. Gymnops. 32. 358. . Gypaetos. 30. Gypagus. 24. Gypogeranus. 15 Habia. 464. Hæmatopus. 548. Haladroma. 614. Haliæthus. 39. Halieus. 603. Harle. 635, Harpie, Harpya. 49. Helias. 570. Héliorne, Heliornis. 596. Hémipazues. 588. Hemipodius. 509. Héorotaire. 299, Héroprens, Herodii.568. Héron. 570. Hérons. 568. Herpetotheres. 68. Hétéroclite, Heterocli- tus. 518. + Hérérocnres. 517, Héréronacryzes. 257. Hérérorosrtres. 588. Hians. 581. Hiantes. 262, Hibou. 109. 4 PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 655 Aierofalco. 96. Hizesares. 524. Himanxtocazzes. 524. ÆHimantopus. 549. Hirondelle, AHirundo. 266. 268. Hirondelle-de-mer. 621. Hozzin. 126. Hosereaux. 91. Hoccan. 485. Hocco , Hoccos. 483. Hoche-queue. 421. Holopode, Holopodius. 563. Houppifère. 492. Huitrier. 548. Huppe. 322. Hydrobata. 398. Hydrobate. 399. Hydrobates, ÆHydroba- tes. 612. Æydrochelidones , Hy- DROCHÉLIDONS. 607.621. Hydrocorazx. 603. Hydrogallina. 534. Hypothyme, ÆHypothy- mis. 368. Ibicter. 33. Isis, Ibis, Zbis. 563. 564. Icterus. 428. Ictinia , Ictinie. 74. Impey, Impeyanus. 488. Indicateur, /ndicator. 154. Irena , Irène. 380. Iribin. 32. Îrrisor. 239. Iros. 411. Jabiru. 583. Jacamar. 233. Jacamaralcyon , Jaca- maralcyon. 235. Jacamerops , Jacame- rops. 234. Jacana. 539. Jacapa. 466. Jacarinis. 443. Jaco. 197. Jôra, Jora. 491. Juida, Juida. 407. Kakadoë. 181. Kamichi. 525. Ketupa, Ketupu. 114. Kitta, Kitte. 349. Labbe. 616. Lagopèdes. 501. LaMELLIROSTRES , Zam-: mellosodentati. 626. Lamprotornis. 406. Lanianées. 371. Lanion, ZLanio. 376. Lanius. 371. Larus. 617. Latham, Zathamus. 205. Lartirosrres. 262. 359. Leïste, Leistes. 430. Leptoptilos. 583. Lerrorampmes. 270. Leptosomus. 138. Lestris. 616. LÉviROSTRES. 117. Limicola. 554. Limosa. 553. Linaria, Linotte. 442. Liponyx. 498. Littorales. 557. Lobipède, Losirèpes, Lobipes. 561. Loncirennes. 607. Loncirosrres. 563. Lophophore, Lophopho- rus. 489. Lôphorine , Lophorina. 337. Lophorynchus. 467. Lophote, Lophotes. 96. Lophyre, ZLophyrus. 476. Lori, ZLorius. 191. Loriot, Loniots. 404. Loxia. 445. Loxies. 447. Lozrigilla. 443. Lyliferi. 477. Lypornix. 156. Macagua, Macagua. 68. Macareux. 642. Macartney, Macartneya. 492. Machetes. 560. Macreuses. 630. Muacrocercus. 184. Macronyzx. 424. Macnorrères. 607. Macroramphus. 556. Macrotarsus. 549. Mainate, Marnates. Wai- natus. 356. Malcoha. 130. Malur 414. Mana 257. | Manchot, Maxcuors. 643. Manikup. 377. - Manorhina, Manorine, 351: Marabou. 583. Marail. 480. Marcaeurs. 235. Marrouette. 537. Martin. 402. Martin-chasseur. 245. Martin-pècheur. 241. MARTIN-PÉÈCHEURS. 240. Martinet. 267. Martins. 400. Mascarin , Mascarinus. 188. Maubèche. 558. MaximiLiens. 200. Megalotis. 439. Mégalure, Megalurus. 412. Mégapode, Megapodius. 478. Mécaronss. 471 Mävéacrines. 497. Meleagris. 489. Melias. 130. Melidora,Mélidore. 249. Melliphaga. 301. Mellisuga. 271. Mellitreptus. 299. Ménure, Mænura. 477. Mergulus. 639. Mergus. 635. Mérion. 414. Merle. 406. 407. Merle d’eau. 398. Menzes. 406. Merles philédons. 409. Ménorinées | Merops. 236. Merula. 407. Mérulaxe, Merulazxis. 397. Mésange. 456. Mésances. 454. Messager. 15. 656 Microdactylus. 16. Microglosse , Microglos- sum. 1683. Micropsitta; Micropsit- tes. 646. rs Microptère , Micropte- rus. 630. Micropus. 267. Milan, Milous. 69. Millouins. 631. Mino , Mino. 358. Mirafra. 424. Miro, Miro. 389. Mitous. 483. Mitu. 485. Mniotilla , Mniotille. 318. Moho, Moho. 302. Moineau. 436. 439. Momotus. 251. Monusa. 156. Monaulus. 488. Moqueur. 239. Morinella. 532. Mormon. 641 . Morphnus. 50. Morus. 600. Moschati. 633. Motacilla. 421. Motmot. 251. Motteux. 412. Moucherolle. 384. Moucherolles ‘brévicau- des: 393. Moucherolles cymbides. * 390. Moucherolles cymbops. 391. Moucherollesloxies. 392 Moucherolles motacilles. 392. Moucherolles paroïdes. 391. Moucherolles sylvies. 390. : Mouettes, Mouerres. 617. Movstache. 457: Muscadivores. 468. Muscicapa. 384. Muscicarinées. 381. Muscipeta. 383. 384. Muscipipra. 387. : 410. TABLE Muscivora. 384. 385. Muscylsa. 385. Musophaga, Musophage. 124. MusornAcÉées. 122. Musqués. 633. Mycteria. 583. Myiophaga, Myiophage. 395. Myiothera.393.394.395. Myophonus, Myophone. 348. Myrmothera. 395. Myzantha. 392. Myzomela. 298. Naciba. 256. Nandu. 5. Napaul. 439. Nasica, Nasican. 311. Nararores. 596: Naucler, Nauclerus. 73. Nectarinia. 291. 304. INeophron. 28. INeops. 317. Nestor, Mestor. 190. Nicobars, 475. DNisus. 57. ÎVoctua. 101. Noddi. 620. Nothura, Nothure. 513. Nucifraga. 334. 44. LA Nurriennes. 11. 7,4, Numenius. 565. Numida. 497. Nyctibius. 263. MNycticorax. 572. Odontophorus. 507. OEdicnème , OEdicne- mus. 546. OEciruazes. 454. CEzolii. 98. CEgotheles. 263. OEnanthe. 412. Oidemia. 630. OISEAUX ANOMAUX. ds OïsEAUX DE RIVAGE. 523. OISEAUX NORMAUX. 12. Ombrette. 576. Onguiculé. 315. Orocrotalus. 699. Onorés. 572. Opethiorhynchos. 306. OruiornAGes. 126, Ophiotheres. 15. Opisthocomus. 126. Opistolophos. 525. Opæthus. 123. Oriolus. 404. Ornismya. 272. Orpheus. 410. Ortalida. 480. Orthocorys. 126. Orthonyz. 315. Orthorynchus. 271. Ortygis. 509. Ortygodes. 509. Ortygometra. 536. Ortyzx. 507. Oryx, Oryx. 437. Oryzivore, 441. Ostralega. 548. Otis. 527. Otus. 109. Ourazx. 484. Outarde, Ourarpes. 527. Oxiglossus. 318. Oxyrhynchus, Oxyrhin- que. 458. Pachyptila. 613. Pachyrhynchus. 378. Paille-en-queue. 624. Palamedea. 16. 525. PALETTES. 201. PALMIPEDES. 596. Pandion. 45. Paon. 466. Paons. 485. Papegai. 198. Paradisier, Paradisæa , ParADISIERS , Paradi- sæœi. 335. Paralcyon. 245. Pardalote , Pardalotus. 454- Paroare. 438. Parotia. 337. Parra. 539. Parrakoua. 480. e Parulus. 318. Parus. 455. PASSEREAUX. 116. PAssERI-GALLES. 467. Passerina. 440. Pastor. 402. PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE: Pauxi. 484. 485. Paso. 486: Pégot. 420. Péintade. 497. Pézacrens. 607. Pélécanoïde. 614. Pélican, Pelecanus. 601. 699. Péricans. 699. Pelidna. 556. Pelmadodes. 235. Pénélope, Penelope. 480. 481. PExéLores. 479. Percnoptère. 28. Perdix , Perdrix. 503. 505. Pznprix. 503. PéÉRIALLES. 458. Peristera. 470. PÉRISTÈRES. 467. Pernis. 75. Perroquet, 179. 195, Perroquets. 178. Perruche. 211. Perruches-aras. 187. Perruches - laticaudes. 207. Pétrel. 609. Pétrels-hirondelles. 61 2. Petrocincla. 411. Petrodroma. 309. Pézopore, Pezoporus.206 Pezus. 511. Puarrons. 624. Phalacrocorar. 603. Phalarope, Phalaropus. 562. Phaleris. 639. lhasianus. 494. Phene. 30. Phibalure , Phibalura. 367. Phigys. 193. Philanthe , : Philanthus. 402. Philédon, Philedon, Phi- lemon. 300. Phillornis. 300. 301. Phaœnicophaus. 130. Phœnicopterus. 568. Phonygame , Phoniga- ma. 343, Phrenotrix. 340. Phylidonyre , Phylido- nyris. 298. Phylidor. 317. Physeta.. 68. Phytotome, Phytotoma. 448. Piaya, Piaye. 139. Pic: 236! "21: Pica. 330. Picatharte, Picathartes. 330. Picchion. 309. Picées. 216. Pici. 216. Picoïde, Picoides. 217: Picolaptes. 313. Pics. 216. Picucule: 312. Picumne, Picumnus: 294: Picus. 216. 217. Pie. 330. Pie-grièche. 371. Pie-caiècues. 348. Pigeons. 468. Pilets. 633. Pillurion. 342. Pinçon. 440. Pingouin. 642. Pinnarirènes. 592. Pipi. 423. Pipra, Pipranées. 257. Pique-bœuf. 405. Pirolle. 352. Pithys. 377. Pitpit. 457. Pitta. 394. Pityle, Pitylus. 447. PLaninosrres. 262. Platalea. 579. Platea. 579. Platycerque, Platicer- cus. 207. Platyrhynque , Platy- rhynchos. 383. Ploceus. 434. Plongeon , Pronceuns. 637. Plotus. 598. Pluviers, Pruvirns. 543. Plyctolophus. 181. Podarge, Podargus.262. 657 Podica. 596. Podiceps. 593. Podoa. 595. Podobés. 411: Poporrires. 598: Podylymbus. 595. Pogonias. 158. Pocoxonuynques. 117: Polophylus. 135. Polyborus. 34. Polyplectrum. 486. Pomatorhm , Pomato: rhinus. 308. Ponrocazzes. 519. Porphyrio, Porphytion: 532. \ Porzana. 537. Poule d’eau. 534. Prædatrix. 615. Prehensores: 147: Prion. 613. Prionites. 251. Prioniti. 250. Prionops. 377. Prionorampnes. 625. Probosciger. 1B3. PROCELLAIRES. 609. Procellaria. 609. , Promerops, Prômerops. 322. L + Psaris. 378. Psarocolius. 428. Psaroides. 402. Psiltacara. 187. Psittacin. 452. Psittacini , Psirracins. 178. Psittacula. 201. Psittacule. 201. 203. Psittaculirostre, 204. Psitiacus. 179. 195. Psittapous. 194. Psittirostra, 452. Psuphia. 526. Pterocles. 515. Prenonacryz. 592. Pteroglossus, 174. Plilonorhynchus. 349 Pricorrènes. 636. Ptiloris. 320. Puflin , Pufjinus. 612. Puflinure, Paffinuria. 614. 42 RAP A VTT TI 658 Pygargue. 39. Pycoroves. 636. Pyranga. 465... Pyrgita. 439. Pyrrhocorax. 326. Pyrrhula. 449. Querula. 362. Queue-gazée. 414. Quiscale, Quiscalus. 431. Räle, Rallus. 535. Rawpnasrinées , Ram- phastos. 1G9. Ramphocelus. 466. Ramphocène, Rampho- cænus. 376. FRamphodon. 287. Ramphopis. 466. Rancanca. 33. Raraces. 13. Fapaces nogres. 88. Raptatores. 13. Rasores. 482. Recurvirostra. 591. Regulus. 491. Remiz. 457. Réveilleur, 329. Rhea. 5. Rhipidura | Rhipidure. 3902 à Rhynchæa ; Rhynchée. 557. Khynchaspis. 632. Rhyncope, Rhyncops. 623. Rhyncote, Rhyncotus. 514. Rhinopomaste , Akino- pomastus. 239. Roitelet. 421. Rolle. 355. Rollier. 353. Roruiers. 352. Rostramus , Rostramus. 55. Rostratula. 549. Rouloul,Rourours. 498. Rousserolle. 419. Rubiette. 415. iupicola, Rupicole. 258. Justicola. 554. Sagittarius. 15. SAGITTILINGUES. 216. Saltator. 464. VOST un 7 PITET T. , Al.» ds: TABLE Samalie. 335. Sanderling. 556. Sarcelles. 634. Sarcoramphe, Surco- ramphus. 24. Sariama. 16. Sasa. 126. Satyra. 493. Saurothera. 144. Savacou. 577. Sazxicola. 412. Scansores. 117. Scolopax. 556. Scops, Scops. 106. Scopus. 576. Scotocharis. 156. Scythrops, Scythrops. 128. Secretarius. 15.. Sénégalis. 443. Séricule, Sericulus. 339. Serin. 442. SERPENTARIÉES, Serpenta- rius. 15. Serrati. 169. ’SERRIROSTRES. 625. Setophaga. 392. Siala. 415. Sifilet. 337. Sipnorurns. 607. Sirli. 426. Sirrhaptes. 518. Sitta, Sirrées, Sittelle. 315. Sittamosus. 314. Sittine. 317. Somateria. 631. Souchets. 632. Souïi-manga. 291. 292. Sparvius. 56. Spatule. 579. Spermagra. 464. Sphécothère , Spheco- thera. 351. Sphenisci. 643. Sypheniscus, Sphénisque 644. SPHÉNORAMPHES. 127. Sphenura. 317. Spiza. 440. Spizaëte , dpizaetys. 50 Spréo. 407. f uSquatarola. 543. Starique. 639. Steatornis. 263. Stercorarius. 616. Sterna, Sterne, ren. 619. Stipiturus. 414. Stolida. 620. Stourne. 406. Strepera. 329. Sirepsilas. 561. Strix. 99. Strix. 99. 112. STrixIDÉES. 98. Strobiliphaga. 452. Struthio. 3. STRUTHIONES. 2. Sturnus. 426. Sucrier. 304. Sulla. 600. Surnia, Surnie. 99, Surnicou, Surniculus 151. \ Sycobius. 434. SyLvies. 406. Sylviette. 314. Syma, Symé. 244. Synallaxe, Synallazis. - 318. ‘| SxnpactyLes. 23h. Syphorhinins. 607. Syrnium. 113. Tacco. 144. Taccocua,Taccoïde. 143. Tachy dromus. 529. Tachypetes. 605. Tachyphone, Tachypho- nus. 462. Tadorna,Tadornes.633. Talegalla j. Talégalle. 526. Talève. 532. Tamatia, Tamatia. 166. Tamnophilus. 346. Tanagra. 459. 461. Tangara. 459. Tancaras. 458. Tantale, Tantalus. 581. Tanypus. 398. Tanysiptera ; Tanysip- tère. 245. Tardivola, Tardivole. 441. Tarin. 442. PAR Tatareé, Tatare. 317. Tavon. 478. Tavoua. 195. Tchitrea, Tchitrec. 366. Témia, Temia. 342. Temnure, Temnurus. 341. Terathopius. 46. Terpsiphone. 384. Tetrao. 449 503. 514. Térraochones. 519. Térras. 499. Tétras. 499. 514. Textor. 433. Thalassidroma, Thalas- sidrome. 612. Thiellas. 612. Thinocore, Thinocorus. 522. Thriothore, Thriotorus. 399. Tichodrome, Tichodro- ma. 310. Tigrisoma. 572. Tijuca, Tijuca. 325. Timalia, Timalie. 334. Tinamou , Tixamous, Tinamus. 511. . Tisserin. 434. Tityra. 378. Tock, Tockus. 252. Tocro. 507. Todier. 250. Todiramphe, Todiram- Phus. 249. Todirostre, Todiros- trum. 384. ORDRE ALPHABÉTIQUE. Todus. 250. Torcol. 231. Totanus. 551. Toriracmes. 598. Toucan , Toucans. 169. Touit. 201. Toulou. 135. Touraco. 123. Tournepierre. 561. Tourterelles. 472. Touyouyous. 583. Tragopan , Tragopan. 493. Traquet. 412. Treron. 475. Trichas. 378. Trichoglossus. 209. Tricophorus. 378. Tridactyle, Tridactylus. 509. Tringa. 558. TrocuiLées , 974; Troglodyte, Troglody- Les. 399. 400. Trogon. 118. TrRoGonÉEs. 117. Tropidorhynchus, Tropi- dorhynque. 400. Troupiale. 428. Troupiazes. 426. Troupiales à barbillons. 431. Troupiales-loxies. 430. Troupiales-ramphocèles. 428. Tubinares. 607. Trochilus. FIN. 659 Tucana. 169. Turdus. 406. Turnix. 509. Turverts. 470. Tyran, Tyrannus. 561. Ulula. 108. Uxcirostres. 524. Upupa. 322. Ururées. 319. Uria. 638. Unoropes. 636. VacinaLes. 519. Vaginalis. 520. Vanga, Vanga. 346. Vanneau, Vanellus. 541. Vanneau-pluvier. 543. Vautour. 20. Vaurours. 16. Vaza. 197. Vermivora. 386. Veuve, lidua. 437. Vinago. 475. Vouroudriou. 133. Vultur. 18. 20. Xantornus. 429. Xema. 616. Xeñops. 317. Xyphorhynchus. 313. Yacou. 480. : Yetapa, Fetapa. 387. Ynambou. 511. Yunx. 231. Zopilote. 24. Zxcopacryres. 117. 196 fat LUE a? “a XIE TRenoN: th” », meet des 3 cr \ G'Aœhiot J 2, nn CELL ORCNSS à s 7 27 & ù ex hs À faraes Fr CE Harceot À * hrs Preis F He) A6" a CEE ie Rire AU ax | MU MR ST LL ET Ra hide CAE ER vale va Ro mLE TE Ut . nr ? 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