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TRAITE
L'HORLOGERIE.
mÈchanique et pratique.
APPROUVE
PAR L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES,
Par T H I O U T l'aîné , Maître Horloger à Paris , demeurant Quay
Pelletier , Horloger ordinaire de S. M. C la Reine Douairière
d'Efpagne , & de S. A. S. Monfeigneur le Duc d'Orléans.
ATEC F ICU R E S. TOMESECOND.
A P A R I S ,
TCHARLES MOETTE,ruëde la vieille Bouderie , à Saint Alexis. V P R A U L T Père , Quai de Gêvres , au Paradis. XhYPFOLITE -LOUIS GUERIN, rue Saint Jacques , à 1 Saint Thomas d'Aquin. ^, J PIERRE CLEMENT , Quai de Gêvres , près du Pont Notre-Dame^
Chez < p I E R R E-A N D R E' DEBATS, Grande Salle du Palais , visà-vis
Cour des Aydes , à Saint François. U PU I S , à la Fontaine d'Or , proche la Fontaine
ANTOINE J O M B E R T , rue Saint Jacques , près les
M D C C X L I. ^VEC AP P RO BATION ET P RIFILE G E D V ROT.
■rn^sn^muL -lUJam ~m
TRAITE
D E
L'HORLOGERIE.
SECONDE F A RT 1 E.
^Bs^sfm
i;i;<«SHâli';'«5*«f
De la conflruclion des Horloges ou Pendules. PLANCHE PREMIERE.
N E Horloge efl: une Machine compofée de plu- Heurs Pièces , difpofées de façon , qu'agillant les unes avec les autres, elles divifenc fenfiblemenc le tems en parties égalesi par exemple, en heures, ces heures fe lubdivifent chacune en 60 autres parties,qu'on appelle minutes^ 6c chaque minute en 60 fécondes. Les principales parties d'une Horloge font les °Rouës &: les Pignons 5 chaque Roue a fon Arbre dont les bouts font diminués cylindriquement qu'on appelle Pivot ^ afin que l'Arbre puilTe tour- ner, facilement dans les trous qui le tiennent dans fa direction. Un Arbre peut être commun à une Roue &: à un Pignon, c'eft- à-dire , que le Pignon eft fur le même Arbre que la Roue , fo:t qu'il en foit près ou éloigné i le nombre des ailes d'un Pignon eft Tome IL A
,7» TRAITE*
toujours beaucoup moindre que celui des dents de la Roue dans laquelle il engrenne.
Planche i- -f g- 5- Pour concevoir comment les R.ouës agiflent les unes avec les autres, il faut confiderer deux Roues» A B de même diamettre & de même nombre de dents qui engrennent l'une dans l'autre. Supofé que leurs Arbres foient parallèles , ôc qu'elles pu'flent tourner librement entre les deux Platines C D qui les contiennent , il eft évident que fi on fait faire un tour en- tier à la Roue A , la Roue B fera pareillement une révolution entière autour de fon centre , puifqu'elles ont un nombre égal de dents , ôc font de même diamettre.
Prefentement foit deux Roues E F Fig. 6. fi la Roue E eft double en denture , & par conféquent double en diamettre de la Roue F, il eil clair que fi on fait faire un tour à la Roue E , la Roue F en fera deux > d'où il fuit que les révolutions des Pignons font aux révolutions des Roués comme la denture des Pignons eft à la denture des Roues. Le Pignon G Fig. y. étant de 4 aîles & la Roue H de 36 dents , le Pignon G fera neuf tours pendant que la Roue H n'en fera qu'un , parce que la Roue a neuf fois plus de dents que le Pignon n'a d'aîles. Suivant ce principe, fuppofons prefentement trois Roues I , K , M Fig. 8. la première I n'étant précédée d'aucune autre Roue , n'a pas befoin de Pignon 5 fuppofons aufll que le nombre de fes dents foit 64, & qu'elle en- grenne dans le Pignon de la féconde Roue K , ce Pignon fuppo- fé de 8 aîles & la Roue de 48 dents qui engrènera de même dans le Pignon de la troifiéme Roue M de 6 aîles & les dents de cette Roue 30.
Pour connoître le nombre de tours ou de révolutions que font chacune de ces Roues & de ces Pignons dans un tour de la pre- mière marqué I, il faut les placer de la manière fuivante.
Roues |
Pignons. |
Tours. |
|
1 . |
• 64v^ |
• • • |
. . I |
K . |
• 48^ |
"--8 . . |
. . 8 |
M ' |
• 30^ |
"\<î . . |
. . 64 |
P . |
• M |
5 . . . |
- 384 |
La première Roue I de ^4 dents engrennent dans le Pignon
?<
DE L' H 0 KLOGERl E. ,79
de 8. de Li féconde Roue K lui fera faire huit tours pcndanc u'elle n'en fera qu'un , parce que dans 64 il y a tout julle huit bis 8.
La féconde Roue K de 48 dents engrennent dans le Pignon de 6 de la troifiéme Roue M lui fera faire 8 tours pendant qu'elle n'en fera qu'un , parce qu'en 48 il y a 6 fois 8 j Se comme elle fait 8 tours pour un tour de la première marquée I , il faut mul- tiplier 8 par 8 qui donnent 64, de forte que Ja Roue marquée M fera donc 64 tours pendant que la première marquée I n'en fera qu'un.
. La troifiéme Roue M de 5 o dents engrennent dans le Pii^nou de 5 de la quatrième Roue P lui fera faire 6 tours pendant qu'elle n'en fera qu'un , parce que dans 50 il y a 5 fois 6 , & comme elle fait 64 pour un tour de la Roue I , fi on multiplie 64 par G il viendra 3 84 qui donneront le nombre de tours que la RoueP fait dans un tour de la première.
Les Barres obliques que l'on voit tirées àcs Roues aux Pignons, fignifient que la Roue ou commence la Barre engrenne dans le Pignon ou elle va ftnir.
Examinons maintenant comment elles fe communiquent les unes aux autres , les forces qu'elles reçoivent du principe de leurs mouvemcns , on fuivra ce qu'en dit M'' Sully-
On fuppofe un poids L attaché au cylindre de la Roue N dont la corde s'entortille toujours également , ileil: évident que la Roue tournera tant que le poids aura de la corde à déveloper j fup- pofons ce poids de 80 livres , la Roue M de i 2 pouces de diamettre , {on cylindre de 6 pouces auffi de diamettre, par le pre- mier principe de Méchanique, il eft évident que le poids de So livres ne pefera que 40 livres à la circonférence de la Roue, parce que fon diamettre eft double du diamettre de fon Arbre > d'oîi il fuit que la force rentrante à la circonférence de la Roue eft à la force agilTante comme le diamettre du cylindre eft au diamettre de la Roue , c'elt-à-dire , que fi le diamettre du cylindre n'ell que le quart ou le tiers du diamettre de la Roue , la force réfultante ne fera que le quart ou le tiers de la force agiflante-
Il efi: ainfi des Roues dentées &: de leurs Pignons j ce que l'on tâchera de faire comprendre.
Aij
i8o TRAITE'
Tour cet effet prenons le nombre des Roues & des Pignon» dont nous nous (ommes déjà fervis dans le premier exemple.
I Roue |
► 64 |
Pignon |
ji moitié dudiamettre. |
|
2 , . |
. 48, |
\ |
-8 |
|
5 . . . |
' 30. |
^ |
^6 |
|
4 • - ' |
• M |
^^ |
--S |
L'on fuppofera ici les diamettres des Roues & ceux de leurs Pignons proportionnées à leurs nombres.
Suppolons donc la première Roue de 64 lignes 'de diametcre » fon Cylindre de 3 1 lignes de diamettre , la féconde de 48 ficfoa Pignon auffi de 8 lignes de diamettre , enfin la troifiéme &: qua- trième ayant autant de lignes qu'il eft marqué ici , auffi bien que leurs Pignons j ôc foit le cylindre de la première Roue de 3 z lignes de diamettre auquel ell: appliqué un poids de loooolivresy il fuit de ce que nous avons dit précédemment , que la force de loooo livres agilïant fur la circonférence du cylindre diminue de moitié, puifque le diamettre de la Kouë ell: double de celui de fon cylindre , il n'y aura donc que 5000 livres de force fur cette première Roue j cette force étant communiquée au Pignon de la féconde Roue diminuera encore dans la raifon du diamet- tre de ce Pignon au diamettre de fa Roue j ainli le Pignon étant de 8 lignes de diamettre , & fa Roue de 48, il ne reliera donc à la circonférence de la féconde Roue que la fixiéme partie, c'ell-à-dire , 833 livres de force qui feront employés à faire tour- ner le Pignon de la troifiéme Roue qui n'a que 6 lignes de diamettre , èc fa Roue 30. Il eft pareillement évident qu'il ne re- ftera à la circonférence de cette dernière Roue que i 6 6 livres , cinquième partie de 83 3. La Roue faifant tourner le Pignon de la quatrième Roue qui n'a que 5 lignes de diamettre , le diamet- tre de ce Pignon étant le tiers de celui de Ci Roue qui eilde i 5 , il s'enfuivra que la force réfultante à cette quatrième Roue fera le tiers de 1 6 6 qui eft 5 5 5 fi on a égard au frottement , il n'y en reftera peut-être pas 2 5. On voit par-là de combien la force motrice qui eft 1 0000 livres eft diminuée fur la dernière Roue > l'on conçoit donc qu'une Machine ainfi compoféc de Roues den- tées ÔC de Pignons, fixppofés aflez bien travaillés pour qu'elle
DE L'H 0 R LO G ERI E. xgi
puifle s'engrener & fe f.iire tourner l'uni^raucre , fera un cerrain tems à faire leurs révolutions , ôc que ce tems fera encore multi- plié félon le nombre de tours de corde fur l'Arbre de la première Roue 5 ainfi fuppofant que la première employé 1 1 heures à faire une révolution , fi on appliqtie une Aiguille à l'Arbre de cette Roue & qu'elle y foit fixée , elle fera pareillement un tour dans le même efpace de tems j ce tour divifé en 1 1 parties mar- quera les heures : on fçaic auffi que la rapidité du mouvement dépend de la pefanteur du poids que l'on y applique pour la. fiire marcher j mais de quelque façon que l'on multiplie le nombre des Roues 6c cies Pignons , un Rouage va toujours trop vite pour pouvoir durer un certain rems j c'eft pourquoi on s'eft imao-iné d'y ajouter une Méchanique capable de ralentir le Rouao-e pour faire aller dans des tems égaux y c'eil cette Méchanique qu'on appelle Rchapement. Le Balancier ou Pendule qui le forme, porte deux Palettes fur le même Arbre appliquée à la dernière Roue de manière qu'étant frappées par chaque dent de cette Roue fuc- ceffivement Se forcé par les coups tp'elles en reçoivent de fe tourner alternativement de côté & d'autre , il agit aulTi à fon tour fur la Roue , en ne lui fouffrant d'avancer que peu à peu , & en- ne laiff'ant échaper qu'une dent de la Roue à la fois pendant ua de fes battemens ou vibrations. Voyez i' article des Echaptmens.
On peut donc par ce moyen faire durer autant de tems que l'on fouhaite le mouvement d'une Machine ainfi compofée pour- vu que le poids ait une force fuffifante pour entretenir les vibra- tioiis du Pendule qui n'ell mû que fur la force dont il efl: frapé par les dents de la dernière Roue-
On a employé dans les Figures des Profils des Pièces , les mêmes Lettres Italiques dont on s'ell fervi en Capitales , foit dans, les- Plans , foit dans les Dévelopemens , j'ai crii que par cette pré- caution on éviterait la confufion dans les intervales des Profils Qui font fouvent trop petits-
i8z TRAITE'
REVEIL APOID S-
PLANCHE PREMIERE.
F I G V R E I.
UN Réveil eft confideré dans l'Horlogerie comme une Pièce facile à exécuter , auffi bien que fa Méchanique à connoî- tre 5 on le reprefente en plufieurs figures. La première , eft la face du Cadran avec les Aiguilles des heures & des minutccs. Le petit Cadran F eft celui du Réveil quand on veut le difpofer pour qu'il fonne. Par exemple, à 5 heures du matin , on tourne le Cadran le foir jufqu'à ce que le chiffre de 5 foit fous la queue de l'Ai- guille des heures bi on veut qu'il fonne à 4 heures , on met le chiffre de 4, & ainfi des autres. Si on a coutume defe réveillera la même heure , il ne fera pas befoin de faire autre chofe que de remonter le poids tous les foirs. Ce qui procure cet effet , c'eft qu'en éloignant ou en approchant le chiffre 6 de midi , on éloigne ou on approche en même raifon une Cheville qui levé la détente. Le Timbre eft fupporté par une Croix qui faitreffort &qui tient par ce moyen aux quatre Vafes fixés aux quatre coins de la Cage.
Fig. 2. Eft le plan du Rouage du Mouvement j il eft compofé de quatre Roues. A eft la grande , qui porte fur fon Arbre une Poulie à pointe fur laquelle eit pofée la corde. Cette Poulie porte le Rochet E qui eft retenu par le Cliquet F mobile fur la grande Roue,& qui eft toujours renvoyée dans les dents du R.ochet par un Reftort , ce qu'on appelle encUcfage i de forte que quand on tire le petit poids F, le gros poids G monte.
La Roue B eft appellee Âoue à longue tige , parce qu'elle a effec- tivement fa tige plus longtie que les autres, ou plutôt parce qu'un de fes Pivots paffe la Platine pour porter l'Aiguille des minuties , faifant fon tour par heure.
La Roue C elt la Roue de Champ qui engrène dans la Roue de Rencontre D. Le profil de ce Rouage eft dans la Figure 4. avec les mêmes Lettres qui font Italiques.
Le profil des autres Pièces qui compofent le Réveil font vues dans la même J'/^«rf. Sur la tige'Wdela Roue ^ eft placé à frotte-
DE L'HORLOG E RI E. ,83
mène un Canon qui porte d'un côcé l'Aiguille des niinucres, mais qui n'efl pas reprefenté , &: de l'autre la petite Roue i qui engrené dans la Roue 1 de même nombre, de forte que ces deux Roues font chacune un tour par heure. La Roue 2 porte un Pignon de 6 qui engrené dans la Roue de Cadran Z qui a yz dents. Ce Pi- gnon lui fait faii-e un cour eu i 2 heures , elle porte l'Aiguille des heures.
Sur le Canon de la Roue de Cadran eft placé un autre Canon qui porte le Cadran de Réveil^ j, & un contre-RefTorc Cecon- rre-Reflbrt a une Cheville X pour lever la détente Q^R S Fig. 3. H H eft le plan de la Roue de Réveil qui porte une Cheville V contre laquelle arboute le Bras R Q^de la détente. Le refte des Pièces elt la Verge des Palettes de la Roue de Rencontre qui eft mobile entre le Cocq 4 &: le conrre-Cocq 5 Fig. 4. On verra dans le commencement de l'article des Echapemens comment ce- Jui-ci agir. T P eft la Verge des Palettes de la Roue- de Réveil. Son Echapement eft comme celui du mouvement j ce qui fait que les deux bouts du Marteau M N frapenc dans le Timbre & font un grand bruit.
On voit que le Rouage eft monté dans la Cage 6. 7. 8. <>. Cette Cage eft ordinairement formée de deux Plaques quarrées montées fur quatre Pilliers. Dans le miheu de cette Cage , en la fupofant vùë en face , font placées trois montans 6. 7. 10. qui fe démon- tent par Clavettes. On n'a pas crû néceflaire de reprefenter les Pilliers, parce qu'ils auroienc caché une partie des Pièces.
On voit que lorfque la décente Q^R S Fig. 3 . eft levée par la Cheville X Ftg. 4. le Bras Q^leve & dégage la Cheville V Fi^. 3. pour lors la Roue tourne , & par conféquenc le Réveil fonne.
Nombre d'un Réveil four aller huit jours,
A . . . 80 Pignons B . . .
Vj « • •
i84 TRAITE'
HORLOGE A POIDS
^lui Jonne l'heure & la demie, PLANCHE II.
LE Mouvement efb compofé de quatre Roues , comme celui du Réveil, excepté qu'il ne marque pas les minurtes , & qu'il ne va que 30 heures. La Roue de Cadran K F/g. x. eft mené&- par le Pignon , (j qui fait un tour en deux heures. Si ce Pignon eft de 8 il faudra 48 à la Roue , parce qu'il n'y a que quatre aîles du Pignon qui agiflent par heure j ainfi 4 fois i 1 font 48. Cette Roue de Cadran eft jointe à frottement avec un Reflbrt contre le Rochet X de i 2 dents. Ce Kochet fert à deux ufiges. Le pre- mier , c'eft de lever à chaque heure les détentes Fig. 4. par le Bras V , & le fécond , de faire fonner la demie par le moyen du Marteau 7. 8- Ftg> 3. de façon qu'on ne peut tourner le Rochec qu'on ne fafle fonner les hetires i8c les demies.
Le Rouage de la Sonnerie eft reprefenté de deux façons. La Tig. I . eft le plan vu. du côté du mouvement j ce qui fait que l'on voit les trois Roues ,& les Bras des détentes R 0,labafcule du Marteau Z 1 3 , & la Roue du compte G placée fur le mon- tant en croix 10. II. \x. 13. Ce Rouage fera mieux entendu dans le profil Fig. 2 . où l'on n'a pas reprefenté les détentes ni le Marteau pour ne point trop charger le delfiu.
On voit que les détentes font tenues dans la Cage avec les deux montans » c. 11. 14. 15. Fig. 2. qui ont des bras pour les re- tenir & les éloigner fuffifament des Roues , comme la Figure le reprefenté. Le Rouage eft compofé de trois Roues ahc La gran- des porte douze Chevilles pour faire agir le Marteau des heures. Cette Roue a fur fon Arbre une Poulie à pointe d , fur laquelle eft appliqué la corde. Cette Poulie porte un RelTort e qui s'engage dans la croifée de la Roue d 3 ce qui fait un encliélage plus hm- ple qu'avec un Rochet.
La féconde Roue ^ porte deux cercles qui forment deux en- tailles parallèles. Le Bras 0 /* de la détente Fig. 5 . y entre pour faire l'arrêt. Voyez Fig. i .
La
DE L'HORLOGERIE. ,85
La troifiéme Roue C porte une Cheville j. L'ufage de cette Cheville ell pour retenir le Rouage quand les détentes lèvent , & <jue le Bras O P ell dégagé d'un des cercles Q^Q^ /="/;§■• i • Cette Cheville appuyé fur le Bras coudé R S Fig. 4. jufqu'à ce que le petit Bras V ibit dégagé du Rochet X Fig. '5. Le quatrième mobile eft le Volant/. Son ufage ell de modérer la force du Rouage. Sans cette précaution l'Horloge fonneroic auiîî vite qu'un Kéveil- On peut donc ralentir une Sonnerie plus ou moins en augmentant les rayons du Volant ai fa pefanteur.
G fig. I • ell: la Roue de compte qui déterminent les coups. Sa circonférence porte douze crans à des diffcances proportion- nées aux heures- On trouvera dans la defcription de la Planche 5, la manière de la tailler. Cette Roue de compte g Fig. 1 . eil fixe avec la Roue dentée / qui engrenne dans le Pignon m , que le I ivot de la grande Roue porte- Ces deux Roues font fixées enfembie , & jointes contre le montant par le reflbrt marqué 5. qui cil fendu , 6c qu'on appelle Clef ou Pas-d'ane. Il ne relie plus qu'à expliquer les effets des détentes Fig. 4- &: 5 . On. voit par le plan Fig. I. qu'elles font placées l'une fur l'autre. Celle qui com- mence à agir ell marquée R Fig. 4. C'eil le Bras V qui a com- munication aux dents du Rochet X Ftg. 3. Quand il tourne il levé le Bras V , 6c par conféquent la détente Ftg, 4. qui levé à fon tour l'autre dérente Ftg. ^ . C'ell le petit Bras T qui appuyé deffus quand les détentes font allez levées pour que le Crochet P O Fig. I . fe dégage du cercle Q. Le Rouage fe prépare à tour- ner, mais la Roue volante ell retenue contre le Bras coudé R S par le moyen de la Cheville Y , ce qu'on appelle deUi. Ce délai dure jufqu'à ce que le Bras V foit dégagé du Rochet X , pour lors les détentes tombent Se le Rouage le trouve libre de tour- ner, ôc tourne jufqu'à ce que le grand Crochet O N entre dans une des entailles de la Roue de compte , & en même tems le Bras P O entre dans la féparation d'un des cercles Q^ , &: fait ar- rêter la Sonnerie-
11 efl , je crois , inutile de dire que quand le Rouage tourne , les Chevilles de la Roue a. lèvent le Marteau autant de fois que la diilance des crans de la Roue de compte le permet. Le Mar- teau ell renvoyé fur le Timbre par le relîort "W.
Tome IL B
»
i8<f TRAITE
Nombre de cette Sonnerie,
La Roue A * ♦ . 6o- ^ Pig. 1 2 Chevillesj
B . . .
C
Roue de compte 5 z Pignons marqué m eft de S. Voilà une Sonnerie ordinaire des Horloges à poids , qui peu- vent avoir des nombres difierens qui procurent le même effet, comme -j t . . . \ % Chevilles 54&un cercle , Roue volante 40, tous Pignons de fix, Roue de compte 39. Pignon 6. On fe fert de ce nombre pour les petites Sonneries du modèle de Réveil ; car on dirtingue lagrolTeur des Horloges de chambre en ^r(?5 mo- dèle, en modèle ordinaire, moyen modèle, ôcc.
Autre nombre de Sonnerie,
70 — 14 Chevilles. Pignon 10.
60 deux Cercles. Pignon 6.
56. Pignons 6 • . • Roue de Compte 39 , Pignon 7.
Nombre qui Jonne l'heure & la demie par la Roue de Compte,
70 . . . 14 Chevilles , Pignon 10.
ji Pignon 6 deux cercles.
60 Pignon 6 , Roue de Compte 45.
Pour compofer les nombres de fonneries , on commence par examiner combien le Marteau doit frapper de coups en douze heures , on trouve 7 8. Si on met fix Chevilles fur la grande Roue, il faudra qu'elle tourne par conféquent i 3 tours , parce que i 3 fois 6 font 78. Il [s'agit d'appliquer une roue de t compte qui ne faffe qu'un tour , pendant que la roue de Cheville en fera 15. Si on met un Pignon de 6 furie bout d'un des Pivots delà roue de Cheville , & que ce Pignon engrenne dans une roue de 7 8 , il eft évident qu'elle ne fera qu'un tour en i 2 heures pen- dant que la roue de Cheville en fera i 3 5 mais comme ce nom- bre auroit le défaut de trop dévider , c'eft-à-dire , qu'il faudroic
DE r HORLOGE RIE. 187
remonter le poids deux fois par jour, on met plus de chevilles, comme, par exemple, i i , pour lors la roue de cheville ne fait que 6 toLU-s f pour faire frapper les 7». coups en i z heures. Si on met un Pignon de 8 fur le Pivot de la roue de cheville , il fau- dra 5 z à la roue de compte , parce que 6 fois 8 font 48 , & le demi tour qui relie compofe quatre dents , qui étant ajoutées à 48 font 52.
Maintenant il faut difpofer la féconde roue pour qu'elle foie rentrante à chaque coup qui frappe ; c'eft pourquoi il faut don- ner à la grande roue de cheville un nombre qui foit rentrant avec fon Pignon à chaque coup 5 comme, par exemple , 60 dents un Pignon de i o , ce nombre fera taire im demi tour à la féconde roue à chaque tour de Marteau , & l'une des deux entailles fe prefente pour recevoir le bras de la détente , pour être arrêté quand une des entailles de la roue de compte fe prefentera.
On donne aufli à la féconde roue un nombre rentrant avec le Pignon de la troiljéme roue , pour que la cheville que cette roue porte arrive toujours au même point , à chaque fois que la fon- nerie arrête , de forte que differens nombres difpofés dans cette conlîderarion procureront toujours le même effet pour toutes fortes de fonneries.
La compofition du moitvement fe fait ordinairement fur le même principe , c'eft-à-dire , que l'on proportionne les nombres conformément à la longueur que l'on fouhaite le Pendule.
Si on donne, par exemple , 60 à la première roue, 54 à la fé- conde, 4i à la roue de champ , 15 à la roue de rencontre , èc tous Pignons de fix , on aura 5?4 5 o vibrations par heure. On verra dans la Table des Longueurs des Pendules que ce nombre don- nera environ 5 pouces 3 lignes. QLiand on compte les nombres d'un rouage de mouvement on commence toujours par la roue qui mené la cadrature , &. on a enfuite égard fi elle fait un tour en une ou deux heures. En fe fervant de ce dernier nombre, on dit , en 6 o combien de fois le Pignon y e(t-il contenu ? i o fois , parce qu'il n'a que 6 aîles , enfuite en 5 4 combien de fois 6 il y eft 5) , qui étant multiplié par 10 donne 90 , on continue en 41 , combien de fois (j il y eft 7 , on multiplie 5)0 , par 7 vient 6 3 o 5 comme l'allée èi. le retour du Pendule font deux vibrations, on double le nombre de la roue de rencontre qui fait 3 o , qui étant miiltipliée par 630 , donne i 85)00 vibrations pour deux heures, parce que la première roue fait fon tour en deux heures »
Bij
iS8 T R A ï T B
ainfi c'efl: tômme il vient d'être die 5)450 vibrations par heure pour moitié.
Si on donne un autre nombre comme 64 à la première roue Pig-non 8 , 5 6 à la féconde Pignon 7,48 à la roue de champ Pignon 8 , éc zi à la roue de rencontre , par ce nombre on aura 8014 vibrations : on trouvera dans la Table que ce nombre don- ne fept pouces cinq lignes. Sur ce principe on compofe facile- îîieut toutes fortes de nombres pour telle longueur de Pendule qpe l'on veut.
MOUVEMENT
De Pendules a Secondes allant quinz.e jours. PLANCHEIII.
DE tous les ouvrages d'Horlogeries , il n'^y en a point de plus jufte que ceux dont le Pendule elt aflez long pour faire une vibration par féconde 5 c'ell aulFi les feules Pendules dont on fe ferc dans l'Aftronomie. Leur compofition ordinaire eit de quatre roues que l'on difpofe comme la Fi^. 4. le reprefente.
La grande roue I fait ordinairement fon tour en i 2 heures- Son Arbre eft placé fixement dans la Poulie 1 4. pour contenir la corde , & pour qu'elle ne glifle pas , on y met des pointes. \ Voyez Fig- 3. ) Le nombre qu'on lui donne n'eit que pour la durée de la remonte du poids. La féconde roue G fait un tour ■par heure- Un de fes Pivots pafle la Platine Fig. 3. & porte la roue f , dont le bout du Canon porte l'Aiguille des minutes. Le Canon étant à frottement permet à cette Aiguille de tourner pour la mettre à la minutte que l'on fouhaite.
La roue C Fig. z. cngrenne dans,fa femblable D qui porte un pignon de fiX pour mener la^^aoran e profil 4. comme il a été 'dit dans la defcription du Réveil Planche 1 . Pour éviter le frot- tement & le poids de la roue de Cadran fur la chauffée , on met Un pont marqué 7. 8. qui porte un Canon dans lequel tourne librement la chauffée , & ce Canon entre julle dans celui de la roue de Cadran qui mené l'Aiguille des heures. Cette Aiguille n'eft pas reprefeiïtée non plus que celle des minuttes.
DEL' HORLOGERIE. 189
La roue G Fig. 4. a 80 dents. Elle engrenne dans le Pignon K de dix aîles qui fait faire huit tours à la troifiéme roue L- Cette roue a 7 5 dents j elle engrenne dans le Pignon du Rochet N qui eft auili de I 0 j ce qui tait 7 tours \ pendant que la roue L en fait un, de forte que le Kochet N fait 60 tours par heure. On met fur fa tige l'Aiguille des Secondes i 3K'ile' Rochet a toujours 30 dents pour que l'Aiguille fuive les divifions du Cadran qui eft de 60. Ce Rochet doit être très-égal pour faire un bon Echa- pement.
L'Echapement de cette Pendule eft à deux Leviers > on s'en fert beaucoup depuis que j'ai eu l'honneur de prefenter une Pen- dule d'Equation à l'Académie Royale des Sciences en i 727. où cet Echapement étoit appliqué. On trouvera fa defcription avec la méthode de le tracer dans le Traite des Ecb.ipemen.^. La Verge R Fig. 3 . porte le Pendillon S qui maintient les vibrations au Pen- dule W ■ Ce Pendule eft fufpendu avec deux Reflorts ou de la foyefurleCocq^. Il fe démonte par le moyen d'une Goupille à l'endroit x. On a fait diftérentes fufpenfions du Pendule j l'ordi- naire eft avec deux Reflorts. On en fait avec de la foye , d'autres font porter le Pivot de la tige R fur deux rouleaux , 6c attache le Penduie en place du Pendillon j d'autres fufpendent le Pendule avec un ou deux Couteaux qui porte fur une face platte d'acier dur & bien polie j d'autres enfin font porter les premiers Couteaux fur d'autres tranchans. En attendant que le choix foit déterminé de routes ces différentes fufpenlions , il me paroît que le Reflîorc mérite la préférence.
On voit que la Figure i . reprefente les deux Poulies à pointes* Celle 1 4 elt fixe fur la grande Roue , 6c celle i -5 eft mobile fur une tige placée à la cadrature ou ailleurs , & eft retenue pas le Rochet <^ fun Cliquet.
Les deux bouts de la Corde étant coufus enfemble &: appliqués fur les Poulies, on fufpend le poids /fur la Poulie <si , & le petit poids fur la Poulie C. La Poulie 1 4 faifant un tour en i 2 heures parce qu'elle eft fixée avec la grande Roue, oblige le poids/ de defcendre , & defccnd d'environ 30 lignes par 24 heures, en fuppofant le diamettre de la Poulie à pointes de j? lignes , & la Corde de deux lignes.
Pour comprendre cette raifon plus aifément,,il faut fuppoferla Corde fimple fans être moufiée. La Poulie ayant 5) lignes de diamettre , il la faut compter de i o pour y comprendre le denîi
xpo TRAITE'
diamettre de la Corde : on fçait que la circonférence d'un cercle eft à peu-près comme 7 eft à 1 z j mais on fuppofe égalité pour le prefenc La circonférence de la Poulie fait par conféquent 50 lignes que le poids doit defcendre en i 2 heures, &i 60 par 24 heures i mais comme le poids ell: moufle , il n'en defcend que moitié qui eft 3 o 'lignes pour douze heures , de forte que i\ le poids peur defcendre 3 pieds 4 pouces , la Pendule ira i 6 jours i niais il faut augmenter cette delcente au moins de 3 pouces pour fupléerà l'allongement de la corde fur les pointes, & pour avoir égard à la raifon que la circonférence d'un cercle e(t plus que xrois fois fon diamettre 5 ainfi pour feize jours il faut environ trois pieds £c demi- Si on ajoute pour la longueur du poids & de la Pou- lie neuf pouces, il faut que le tuyau de la Boette ait au moins quatre pieds trois pouces. L'ufage des deux Poulies à pointes 6c de la corde fans-fin eft reconnu pour très-jufte &; très-commode. Qiiand on tire la Corde K , on remonte le poids / fans que fa pefantcur change fon action fur le mouvement j ce qui elt un effet naturel à la Poidie d aifé à comprendre.
La Figure 4. eft , comme on a dit , le plan ou calibre des Roues êc de l'Echapement , qui font montés entre deux Platines qu'on appelle Cage. La Figura 3 reprefenre le Profil. Les Pilliers de la Cage ne font point marqués pour ne rien cacher d'elTentiel. La Figure 2. eft la Platine fur laquelle eft placée la Cadrature. Cette Platine eft féparée du Cadran par des Pilliers d'environ demi potice de hauteur. Voilà qu'elle eft la conftruction ordinaire des Pendules à Secondes. Celles qui ne vont que 3 o heures n'ont point d'autre diminution que la grande Roue. La Poulie à pointe eft pofée fur la Roue à longue tiçe.
Les Pendules qui vont un mois ont au contraire une Roue d'augmentation. Celle qui vont un an ont encore une Roue de plus , c'eft-à-djre , fix Roues j mais comme elle exige un poids trop pefant , on n'en fait plus , le meilleur ufage eft à 8 ou 15 jours : on peuraufli faire durer les mouvemens fans augmenter les Roues j mais il faut augmenter les Poulies,&: chaque fois qu'on aug- mente un moufle il faiit doubler le poidsice qui eft plus embaraftant.
Les Anglois font ordinairement leurs Pendules à Secondes avec des Rouleaux cannelés en Vis , qu'on appelle Cylindres. Qiioique cette méthode foit très-bonne , elle n'eft pas fuivie en France > c'eft fans doute parce qu'elle exige plus d'ouvrage qu'il faut la Cage plus haute > les tiges étant plus longues, elles font plus dif-
DEV HORLOGERIE. t^i
fîciles à tourner ; de plus , il faut une efpece de Levier brifé qui appuyé fur la denture de la Roue <à longue tige pour faire mar- cher le Mouvement , pendant qu'on remonte le poids. Cette Ma- chine évite l'Aiguille des Secondes de reculer, c'eft-à dire, fî on eft, par exemple , deux minuttes à remonter la Pendule , elle re- tardera de quatre , à moins que d'arrêter le Pendule 5 mais ce fe- roit toujours interrompre la jurtelTe du mouvement. Enfin cette méthode n'étant pas fi commode qu'avec une Poulie à pointe, étant d'ailleurs plus compofées , cela fait qu'on ne fuit pas volon- tiers ce principe : On trouvera la Machine à faire aller le mou- vement à la Planche i o. Fig. i .
La conlfruclion du Pendule & de la Lentille méritent auiTi beaucoup d'attention. La Verge doit être néceflairement d'acier, parce qu'une Verge de cuivre eft fufceptible à s'allonger par la chaleur , d'environ un tiers de plus qu'une Verge d'acier j ce que j'ai éprouvé par une méthode très-fimple que voici. J'ai pris une Verge d'acier que j'ai joint contre un Pillier de fer , le bout d'en bas de cette Verge eft arrêté folidement , & celui d'en haut fu- porte un Levier orifontal près du centre i ce Levier en élevé un fécond dont le .bras eft long &: léger comme une Aiguille qui marque les degrés fur ime portion de cercle ,• ( Voyez la Flanche 5. Fig. 5 . ) de forte qu'en chauffant la Verge A elle s'allonge affez pour faire mouvoir fenfiblement la grande Aiguille B , 5v lui faire parcourir 30 ou 40 degrés en montant 3 & le froid qui racourci la Verge , l'Aiguille peut defcendre de la même quantité 5 on connoît par cette difpofition que fi on donne une chaleur égale & qu'on la répète plufieurs fois, l'Aiguille ne mon- tera pas plus haut à une fois qu'à une autre j ainfi en changeant de Verge &L fe fervant toujours de la même chaleur, on connoît les Méteaux qui font plus fufceptibles d'allongement , par l'expé- rience que j'ai fait & répété pluficurs fois , la Verge d'acier a fait monter l'Aiguille à i o degrés 5 celle de cuivre a monté à i 7, il paroît qu'on peut conclure que la Verge d'acier eft à celle de cuivre, comme 10 eft à 17. On trouvera plus loin l'ufage que l'on fait de cette expérience, pour remédier à la dilatation delà Verge du Pendule.
On ne peut , je crois , avoir de meilleur règle pour déterminer le choix de la pefanteur des Lentilles qu'en ayant égard aux obfervations que l'on a faites avec le Pendule ftmple j on a re- marqué qu'une Lentille pefante étoit plus long-tems en vibration
ipt TRAITE'
qu'une légère , cela vient faus doute de :1a réflflance du milieu de l'air qui interrompt plus l'une que l'autre, quoi que la légère ne doive contenir qu'un volume proportionné à la pefanteur.
On a varié beaucoup la pefanteur des Lentilles , Se on en a fait qui ne pefoient qu'environ demi-livre , & d'autres qui en pefoient plus de cent j ces deux extrêmes ont fans doute un mi- lieu- En attendant qu'il foit fixé, j'ellime une Lentille de dix ou douze livres fuffifant aux conditions qu'elle fera bien remplie de bon plomb , &C qu'il n'y aura point de vuide. Il feroit àfouhaiter qu'il y eût ime matière plus pefance que l'or , Se pas plus chère que le plomb , pour l'employer à ce fujet.
La tormc des Lentilles que l'on met au Pendule a toujours été de figiire à couper l'air , on en a fait qui avoient la forme d'un Anclire , d'autres tout-à-fait plates , & d'autres convexes des deux côtés que l'on appelle Leniiflc , il y a apparence qu'on en reliera à cette figLU'e. Ô.uelques Horlogers ont placés les Lentilles hori- fontales à des Horloges où ils avoient toute la place pour cela i mais cette pofition me paroît défedueufe en ce que la Lentille fe charge de poudre qui augmente la pefanteur , 6: qui peut rendre l'Horloge irreguliere j d'ailleurs puifque cette pofition horizon- tale peut avoir moins d'avantage que la verticale , il elt inutile de l'employer
On a fait des Verges de Pendule à Seconde avec deux Len- tilles , une petite Se une grolTe. La grofle efb fixe , & la petite glifle le long de la Verge pour régler l'Horloge avec plus de précifion. D'autres ont mis un petit poids au-deflbus de la Lentille fixe , qui haulTe & baille , &: d'autres ont prolongés le Pendule au-def- lus du point de fufpenfion peur y mettre un poids à Vis j mais cette dernière méthode eft moins eflimable j on s'eft encore fervi d'ime Vis placée à côté de la Verge pour haufler & baiffer la petite Lentille , de même que d'une Crémaillère & d'un Pignon j d'autres ont placés le Pignon au centre de la grande Lentille , quielldivifé comme un Cadran , dont le Pignon porte l'Aiguille, &; engrenne dans une Crémaillère dentée.
Prefentement on rend la Lentille mobile & on met au bas un Ecrou bien fait 2c d'un diamettre pareil à l'épaifleur de la Len- tille. Cet Ecrou eft divifé & numéroté de 2 5 ou 3 o degrés à volonté qui font marquées par une Aiguille fixe attachée fur la Lentille j par ce moyen on élevé ou on baifle la Lentille avec autant de fenfibilité que l'on fouhaite. On obferve auffi que le
pas
DE L'HORLOGERIE. 195
pas de la Vis ,- CjIc tîn , quirré , cft trci- profond. Cette mé- thode eft fuivieaujoLird'hui. On trouvera à la rUnche 17 Towe 2. ôc dans fa defcription des additions très-intéreflantes pour la Pen- dule à Seconde.
MOUVEMENT
DE PENDULES A RESSORTS. PLANCHE IV.
LE S Pendules à ReiTorts font beaucoup en ufage 5 elles fon- nent ordinairement l'heure &: la demie, ôc vont quinze jours fans ccre remontées ; celle-ci ell: de pareille compofition. Ancien- nement on les faifoient aller un mois i mais comme elles man- quoient ordinairement de force , elles étoicnt moins folides : cci\ ce qui en a fait quitter l'ufage. Pour s'en tenir àcerteconftruclion, qui a néanmoins un défaut j c'efl qu'il n'eft pas polîible qu'un Reflbrt qui doit faire cinq tours pour quinze jours les puifîe faire également j ce qui procure de l'inégalité en proportion que le RefTort fe développe.
La Fig. 3. reprefente les Roues &: leurs pofitions naturelles. R eft le Barillet du mouvement dans lequel ell: contenu un Ref- fort qui fait ordinairement 8 tours { Le profil d'un pareil Barillet eft q Ffg. 4. Il engrenne dans un Pignon de i 4. de la Roue S. Cette Roue engrenne dans la Roue T qu'on appelle Roue a longue tige , parce que fa tige pafte à la Cadrature pour porter la Roue de minute B Fig. i . qui fait par conféquent fon tour par heure. V eft la Roue de Champ qui engrenne dans la Roue de Ren- contre X. Cette Roue eft tenue par la Potence A Fig. 9. 6c la contre-Potence E. La Verge de Palette C palTe au travers le nez de Potence pour être maintenue par le talon D , & un Cocq at- taché avec dej-tx Vis fur la Platine de derrière 5 mais on n'a pas crû nécellaire de le reprefenter ici, on l'a vu dans d'autres Pièces- On expliquera au Traité des Echapemens les effets de celui-ci. On a déjà dit que la Roaë B Fig. i . faifoit fon tour par heure. Cette Roue porte un Canon qui entre à frottement fur la tige de Tome II. G
,P4 TRAITE'
la RouëT Fig- 5- L'Aiguille des minutes eft placée quarrément au bout du Canon de cette Roue B. Elle engrenne dans la Roué de renvoi c/ qui efb de même nombre. Cette Roue porte à fon centre un Pignon de 6. Elle eft placée fur la Platine , & tenue avec le Cocq i 3 • Comme cette Roue (jr fait auffi fon tour par heure , fon Pignon de 6 engrenne dans une Roue de Cadran de 72 qui n'eft pas reprefentée, & qui fait fon tour en i 2 heures, parce que 6 fois 12 font 72. Cette Roue de Cadran porte un Canon fur lequel eft ajufté à frottement l'Aiguille des heures , 6c pour que cette Roue de Cadran ne charge pas la Roue de mi- nute B , on place à fon centre le Pont marqué 5) qui porte un Canon fur lequel fe meut la Roue de Cadran.
La Sonnerie commence auffi par le Barillet Q^, pareil à celui du mouvement. Le Reflbrt fait le même nombre de tours que celui du mouvement 5 il engrenne dans le Pignon de la Roue P qui fait fon tour en i 2 heures. Un des Pivots de l'Arbre de cette Roue pafle la Platine fur lequel eft placé quarrément la Roue de Compte I Fig. 6. La Roue P engrenne dans la Roue de Che- ville O qui engrenne à fon tour dans la Roue d'Etoteau M , 8c fucceffivcment M dans K ac K dans L qui eft le Pignon du Vo- lant.
Avant que d'expliquer les effets de la Sonnerie , il eft à pro- pos de parler des principales confiderations que l'on doit avoir lorfquc l'on veut compofer le Calibre de la Pièce.
Qiiand on veut faire le Calibre du mouvement , on doit con- fiderer deux chofes principales. La première , le tems qu'on veut qu'il aille fans remonter. La feconcle , qu'elle longueur on veut donner au Pendule par rapport à la hauteur de la Boette.
Pour la première , û. on veut , par exemple , que la Pendule aille quinze jours , la pratique enfeigne qu'un Reflbrt doit avoir 8 tours i
On s'en tient donc à ce nombre de tours dans lefquels on en choifi fix des plus égaux que l'on fixe dans le Barillet parle moyen d'une palette Fig- 8. qu'on ajoute fixement fur l'Arbre & fur le Barillet. On place excentriquement une Roue mobile & dentée de cinq dents , on examine enfuite combien il y a d'heures dans 1 8 jours, fi on fait faire un tour au Barillet en trois fois 2 4heu- rei , 3 tours feront 51 jours , & 6 tours i 8 jours , pour cet efïec on donne un nombre aux dents du Barillet proportionné à la
D E VH ORLOG E RI E. i^^j
force qui lui eft communiquée. Celui de 84 efl très-convenable, un plus grand nombre feroient des dents trop fines qui fe pour- roient cafler ien donner moins , on perd un avantage à l'eno-re- nage j enfin donnant 84 au Barillet Se 14 au Pignon , ce Pignon fer'a fix tours , pendant que le Barillet en fera un. Si on donne encore 84 à la Roue S , & qu'elle engrenne dans un Pignon de 7, cette Roue S fe trouvera faire fon tour en i 1 heures, parce que la Roue T le fait toutes les heures , 6c que 7 eil: compris i % fois dans 84. Voilà un nombre convenable pour la durée du tems, c'eft- à-dire , que les fix tours du Reflbrc feront aller la Pendule i 5 jours. Maintenant pour avoir égard à la longueur du Pendule , on trouve , par exemple , que celle de 5 pouces 3 lignes peut contenir dans la Boette qu'on veut employer. On voit à la Table dei Longueurs de Pendule qu'une Pendule de cette longueur donne 5)450 vibrations , on donne un nombre aux Roues T V & X qui puifTe approcher de ce nombre de vibrations. Si on don- ne à la Roue T 7 8 , Pignon 6 , à celle V 6 6 , Pignon 6 , & 3 5 à la Roue de Rencontre, ces nombres multipliés l'un par l'autre donne 5)43 8 vibrations , ce qui en fait i z de moins que la Table demande i mais cela change peu la longueur du Pendule , &c ne mérite pas qu'on en tienne compte.
Voilà ce qui ell néceiîaire de fçavoirpour la compofition d'un mouvement que l'on peut varier autant que l'on veut , foit pour n'aller que 3 o heures, 8 ou 15 jours , un mois , 6: même un an j ce qui ne dépend que des Roues & des nombres que l'on placent avant la Roue à longue tige qui fait fon tour par heure.
Les Roues placées après la Roue à longue tige ne peuvent dé- terminer que la longueur du Pendule, il n'y a ordinairement que la Roue de Champ Hc la Roue de Rencontre , à moins qu'on ne vcule un Pendule fort court j en ce cas on eft obligé de fe fervir de trois Roues, qui , avec celle à longue tige , en font quatre, parce qu'autrement les dentures feroient trop fines, & il n'y au- roit pas aflez de folidité.
Cil
196 TRAITE*
DE LA sonnerie:
PLANCHE IV.
Qiumd on fait le plan d'une Sonnerie tel que celui de la Ftg. y^ on fuit , pour la durée de la remonte , le même principe qu'il vient d'être dit j mais au lieu de prendre pour point fixe une Roue qui £iit fon tour par heure , on en prend une qui tait fon touT en I 2 , on fe fert du même nombre pour le Barillet &: le Pignon de 1 4 comme au mouvement y par cette difpofition la féconde Roue faifant un tour en i i heures on place quarrément fur fon pivot le Chaperon , ce qui lui donne l'avantage de n'avoir point de balotage comme en ont celles qui font menés par une Roue & un Pignon , qui ont outre cela plufieurs défauts.
Après qu'on a fixé la Roué P à ne faire fon tour qu'en douze heures , on cherche à donner les nombres convenables au refte de la Sonnerie , pour cet effet on dit en douze heures combien frappe-t-elle de coups, on trouvera 5?o y compris les demies. Si on donne i o Chevilles à la Roue O il faudra qu'elle fafle 5) tours en ï 1 heures, parce que 9 fois i o font 5)0 , il eft facile enfuite de donner un nombre à la Roué P 6cun Pignon à la Roué O qui ait rapport pour que la Roue P fafle un tour pendant que celle O en fera neuf. Si on donne à la Roue 7 1 , il faudra un Pignon de 8 , parce que 8 fois 5? font 7 2 , enfuite on donne , par exem- ple, a la Roué de Cheville 60, 6i on la fait engrenner dans im Pignon de 6 qui porte une Roue qui fait fon tour par coups de Marteau : c'cflla Kouc appellée d'Etoteau qui porte une Cheville pour l'arrêt de la Sonnerie.
Le nombre de la Roue volante K eft indéterminé , on lui don- ne celui qui eft convenable pour la proportion de la denture "5c la durée de la diftance des coups que la Sonnerie frappe , elle porte aufTi une Cheville. Cette Roue engrenne dans un Pio-non de 6 , fur la tige duquel eft placé le Volant L à frottement par un petit Reflbrt qui appuyé dcffus. Quand la Sonnerie eft mon- tée, le Rouage eft retenu par une Cheville M qui appuyé fur le Crochet F de la détente Fig. i . parce que le Bras G eft entré dans une des Entailles faite à la Roue de Compte Fig. 6.
Qiiand onieve la dérente Fig. 2. le Rouage fe trouvant dégagé
DE L'HORLOG ERl E. xoy
ne tend qu'à tourner , les Chevilles de la Roue O rencontrent une Palette que la Verge de Marteau A Y Fig. i. porte ce qui lui fait frapper autant de coups qu'il pafle de Cheville. Cette Vcrs;e elt chalfée par le Rellort 6.
Si le Bras G de la détente Fig. i. eft.eritré , par exemple , dans l'entaille i 2 de la Roue de Compte LVcC qu'on la levé, elle re- tombera dans la même entaille, &: la Sonnerie ne frappera qu'un coup parce qu'il n'y aura qu'tme Cheville de la Roue O qui pourra palier j ce coup elt compté pour midy & demie. Si on levé la détente une féconde fois , elle ne fonnera encore qu'un coup compté pour une heure 5 la levant une troifiéme fois elle frappera encore un coup , compté pour une heure &: demie j & fi on la levé une quatrième fois ,- la hauteur entre une & deux lèvera la dé- tente, la Sonnerie frappera deux coups, parce qu'elle eft empê- ché par cette hauteur de retomber pour retenir la Cheville NM, l'entaille 2 eft afiez grande pour fonner la demie, la hauteur de deux à trois eft aflez diftante pour laifTer frapper 3 heures, &; en- fin-la diftance de I I à I 2 eft alfez grande pour fonner i 2 heures , on comprendra aifément que les diftances de la Rotië de Compte font proportionnées aux heures qui doivent fonner , èi que cha- que entaille a allez d'efpace pour les demies.
Maintenant pour faire agir cette Sonnerie d'elle-même , on place deux Chevilles fur la Roue de minute B Fig. i . qui levé doucement le détentillon C D Se qui fait lever en même tems la détente E jufqu'à ce qu'elle laifïe pafler la Cheville M que le Crochet F F/g. 2. retient, pour lors le Rouage tourne , mais il eft retenu dans le moment parle Bras H Fig. 7. contre lequel fe rencontre la Cheville K de la Roue volante. Pendant ce délai, le détentillon C D continue de lever jufqu'à ce que l'Aiguille des minuttes arrive fur 30 ou 60 du Cadran, pour lors le détentil- lon fe dégage de la Cheville & tombe j c'eft pour lors que la Son- nerie fe trouve dégagée & qu'elle frappe jufqu'à ce que la dé- tente rencontre une entaille de la Roue de Compte , qui permet au Crochet F Fig. z. de retenir la Roue d'Etoteau pour la Che- ville M.
Les Rochets 7. & 8. Fig. i. font placés quarrément fur les Arbres des Barillets. Leurs ufages eft de retenir les Reflbrts quand on les remontent par le moyen des Cliquets. Quoique cette Son^ Jierie foit très-foiide , quand elle' bien exécuîée , on la peut encore rendre plus fure en mettant un cercle fur la Roue d'Etoteau en
ip8 T R ^ I T E'
place de Cheville. S'il arrivoic quelque' inégalité à la 'Roue de Compte qui donne occafion de laifler rentrer la détente trop tôt, le cercle la rcriendroit j ce qui empêcheroit la Sonnerie de mé- compter. Toutes les Sonneries à Roues de Compte font faites fur ce principe. Il y en a d'autres où la Roue de Compte eft menée par un Pignon de rapport placé fur le bout du Fivor de la Roue de Cheville j cette méthode eil la moins bonne i d'autres difFerenc dans le nombre des Chevilles , dans la forme des détentes & de leurs pofitions , & enfin dans la levée des Marteaux i mais toutes ces variétés reviennent au même , excepté qu'elles ne font pas fi fimples que celle-ci.
La Sonnerie des quarts difFere par fa Roue de Compte , qui fait ordinairement fon tour par heure , & n'a que trois ou quatre entailles. Les Sonneries des quarts différent auffi par les Marteaux i Ordinairement il n'y en a que deux , d'autres en ont jufqu'à une douzaine.
PENDULE A QUART.
PLANCHE V.
F I G "U R E I.
CEtte Pendule à Qiurt efi: faite fur le même principe que celle de la Planche 4. La Pendule va également i S jours. Le Barillet C eft pour la Sonnerie des heures -, Se celui B pour celle des quarts. Il n'y a point de différence dans les effets , excepté que celle des heures ne fonne point de demie j ce qui fait qu'il y a un petit changement au nonibre des dents, comme on le verra ci-ap rès.
La Sonnerie des quarts eft auffi fur le même principe. La Roue de Cheville I M a deux grands Pivots qui paftent les Platines. Celui de la Platine de derrière porte quarrément la Roue de Compte Fig. 4. 6c celui qui pafle à la Cadrature porte le Cha- peron T Fig. 2. Les deitx Marteaux font placés fur deux tenons à côté, pour que la double bafcule Mies puiflent faire lever l'un après l'autre pour fonner les quarts- Ces Marteaux ne font pas repre- fentés ici. On difpofe les i o Chevilles placées fur la Roue i , de manière que le même Marteau frappe toujoujs le premier , pour
DE VHORLOGEKIE. j^^
cet efFec on merfix Chevilles d*un côté & quatre de l'autre.
Sur la Roue de minutes N Ftg. i. font placées quatre Che- villes pour lever à chaque quart le détentillon N O P qui levé à fon tour la détente , &^c.
. Quand les quatre quarts fonnent , le Chaperon S T porte une Cheville qui levé le détentillon S R Q^ pour détendre la Sonne- rie des heures après que les quatre quarts font frappés. X eft la verge du Marteau des heures.
NOMBRE DU CALIBRE.;
F I G ^ R E \: Mouvement. Sonnerie des heures.
D . . .
XL • « •
F . . . G . • •
B
H
I
K
L
10 chevilles.
^m^ ^
a*o TRAITE
CADRATURE
D'une Penànle qui fonne l'heure & la demie auec un Rateatp
& un Limaçon.
PLANCHE V.
F I G V R E 3.
LE Limaçon A eft fpirallement divifé en douze degrés. Il efl fixé fur l'EtoilleB, tous deux portés au centre par un Canon t]ui leur eft commun , de manière que. l'Etoille & le Limaçon tournent enfemble. La Kouë de minutte C porte trois Chevilles. Celle marqué D fait tourner l'Etoille B , qui ayant douze pointes , fait fon tour avec le Limaçon A en douz^ heures. Dans le tems que la Cheville D fait mouvoir l'Etoille , une des Chevilles qui eft fous la Roue ieveauili le détentillon L. Le Bras N O dégage le Crochet P du Râteau R S qui tombe enfuite fur le Limaçon A jufqu'à ce que le talon Z le rencontre.
Pendant ce tems , le Bras M retient le Rouage par un Crochet. La Roue de minutte continuant de tourner, le détentillon échape le premier. Une Cheville qui porte au point F attrape en tom- bant une pointe de l'Etoille. Cette pointe & le détentillon ne font qu'un même coup pour le changement. La Sonnerie étant dé- gagée, la Palette T remonte le Râteau d'autant de dents que le Limaçon a permis de pafter , £c par conféquent la Pendule fonne autant de cQups-Ala dernière dent, Le Râteau qui porte une ■Cheville x fe préfente & s'engage à une autre Cheville n placée furie Chaperon C^, ce qui fait l'arrêt de la Sonnerie. Pour fon- ner la demie , une féconde Cheville levé le détentillon , comme ci-devant. Le Bras B du Râteau R S tombe fur la Pièce / diamet- tralement oppofée à la Cheville des heures D. Le Râteau ne fait que le chemin néceffaire pour iaifler palier une dent qui fait fon- iier un coup pour la demie.
PENDULE
D E L' HORLOG E R I E. zoi
PENDULE A POIDS>
Inventée par Monjïeur P. GA'VDRON , Maître Horloger k Paris , & de S. A. R. M. le Duc d'Orléans Kégent.
PLANCHEVI.
DE toutes les conft:ru(5lion,s de Pendules , celles dont 'on doit attendre le plus de juileffe , ce font celles qui ont des poids pour puiflance motrice. Les poids tirent plus également , & font moins fujets aux imprelFions du chaud &-xiu froid : les Reflorts au contraire font fufceptibles de contraction & de dilatation i ce qui fait que malgré les précautions de la Fufée , fi utilement ima- ginée , le Reflbrt tire inégalement , à la vérité peu fenfiblement d'abotd , parce que la Fufée y remédie , mais iti eft fujet à des erreurs qui ne laiflent pas d'être aflez confiderablcs pour être obligé d'y avoir égard en mettant de teras à autres la Pendule à l'heure- Il n'eft guéres poflible cependant de fauver ce dérange- ment dans la Pendule à Reflbrt , quelque parfait que foit le RefTort , 6c quand il n'auroit pas les inégalités de fa vertu éla- ftique , il a les frottemens fi confiderables ôc fi inévitables d'une Lame d'acier de 8 à 5) pieds de long fur un pouce de large, pliée dans un diamettre de deux à j^trois pouces : or tout frottement flippofe inégalité j pour qu'il fût parfait il faudroit donc que cette Lame d'acier fût partout forgée avec une égalité parfaite' , oc qu'elle fut auflî trempée au même degré dans toutes fes parties. Cette forte de perfection' ne peut être pratiquée par l'Ouvrier le plus habile & le plus attentif.
Qtiand même le Reffbrt auroit toute la perfedion que nous venons de dire , il perd toujours fon élafticité , Se rend la Fufée Jnégale , &: d'ailleurs les Pendules ordinaires à poids ne peuvent pas être renfermée dans un petit volume , tel que les Pendules que l'on mec fur des tables-
Ftg. I . ér 1 . Sont le delîîn de cette Pendule qui eft placé dans
une Boette de dix pouces de haut- Le poids A , de huit onces > la
fait marcher s il faut noter qu'il n'y a que quatre onces pour le
mouvement. Le poids étant fufpendu comme il ell , n'agit que
Tome IL D
loz TRAITE'
de la moitié de fa pefanteur fur chaque Poulie. Ce poids qui tient à la Poulie B cft fulpendu fur les deux autres Poulies C D. La pre- mière eft fixée fur l'Arbre de la Roue à longue tige E qui porte l'Ai^mille des minurtes. Eclaieconde eft pareillement fixée à la Roue \. g»fc Bseét^pa^Lct u - m oav^ëja&at . Ces Poulies tournent donc avec les Roues. Une courbe de là.iton G H porte toujours par fou extrémité H fur la chape de la Poulie B. Cette courbe eft attachée à l'Arbre de la pièce de précaution 1RS Fig. 3. Tous deux fe peuvent mouvoir facilement fur les Pivots de l'Arbre. La Pièce de précaution porte une féconde Pièce I K. A i'extrê- jnité K eft une Cheville qui tient à un coulant qui eft pouiïe vers fou extrémité par un petit relTort. Cette Cheville eft pour retenir l'extrémité du Volant L Ttg. i- Le coulant fert à adoticir le choc du volant contre la Cheville. C'eft dans ce petit aiïembla- ge que confifte l'art de la Méchanique de la Machine.
Vour le Aiouvement de la Pendule.
Le Rouage n'eft compofé que de la Roue de minutte E , de la féconde Roue M , Sc du Rochet N qui forme l'Echapement -, ainft ce qui appartient au mouvement n'étant compofé que de trois Roues & du Pendule ,il y a bien des frottemens de moins qu'à toute autre Pendule. Le Rochet n'eft que ponctué dans cette Fi- gure ^ parce qu'il eft'fur la Platine de derrière. Voyez Figure j^. Le moteur de la Machine eft le Reftbrt enfermé dans le Banllet P. La Roue de ce Barillet engrenne dans le Pignon O qui fait tour- ner la Roue Q. Cette dernière engrenne dans le Pignon de la Roue F qui fait tourner le Volant L. Nous avons deja dit que l'Arbre de cette Roue portoit la Poulie D que l'on appellera Poulie montante , parce qu'en cftet elle monte le poids. Cette même Roue F porte huit Chevilles dont les propriétés feront expli- quées.
EFFETS,
Le poids A attaché à la Poulie B rire continuellement & per- pendiculairement le cordon de la Poulie C qui n'a que les trois Roues du mouvement à faire marcher. La courbe G H qui eft pefante dcfcend avec la Poulie B, enfemble la Pièce I K Fig. 3. fixée à l'axe de la courbe G Fi qui retient le Volant par la Che- ville K. Cette Cheville , en defcendant , échape au Volant , qui ,
DE L' H O RLO G E m E. 103
pour lors , a la liberté de tourner un demi tour feulement > ce qui fe fait par le moyen de la Roue F par la Poulie D qui lui efl: fixé , remonte le poids , qui remontant aulfi la courbe H G & la Pièce I K , arrête le Volant avec la Cheville dont elle efl crarnie, &: ainfi fuccelfivement à chaque minutte ou environ , pour lef- quels le poids ne defcend pas deux lignes i la Pendule ira donc toujours de cette manière tant que le ReiTort tirera. Cette Pen- dule marque les heures &C minuttes à l'ordinaire- Elle a une Ca- drature compofée des mêmes Pièces que les Pendules précéden- tes , c'eft- à-dire , une Roue de renvoi avec une Roue de chaullée, qui fait mouvoir la Roue des heures ; elle bat les demies fécon- des, parce que le Pendule n'a qu'environ neuf pouces deux lignes, fon Echapement à anclire-
Les propriétés de la Pièce de précaution 1RS Fig. z . e^ 3 . confifte, 1°. A empêcher le dommage qui arriveroit au Rouage par le tirage du RelTort , fi le cordon venoit à caffer. %°. A re- monter la Pendule fî la Cheville K échapoit au Volant j ce qui fe fait en cette manière.
Nous avons dit que cette Pièce de précaution montoit & def- cendoit avec la courbe G H j ainfi fuppofant que le cordon cafle , le poids &c la Poulie B en tombant laifleront pareillement tomber la courbe G H ,&: la Pièce de précaution étant entraînée avec la pre- mière, fa pointe S accrochant une des Chevilles de la Roue F re- tiendra le Rouage ,6c empêchera le défordre qui arriveroit i fans cela , c'eft ce qui la fait nommer Pièce de précaution.
L'autre Partie R qui eft la féconde de la Pièce de précaution, fert à remonter la^EoideL cw'cas qu'il arrive accident aJ«-Piece.7 K.;-. pafJcs oictremites-Rr-jv-Uiv pLdce pour cet 'gttSE~d;es^€iig=~ villes horiVojitales qui ne touche)^ aux autres Chèvres de la Roue F quX quand le poids fe proiiVe tombé , 6c [^ Preces du pfecïiutiori-clelcc'nciucs. -5^ («--c^-r-.» im^ c«»«^-'^/<_ ^v*--" .^"^•"-'•^^^ ■ *^*«_
Dij
Z04
TRAITE
REMONTOIRS DE PENDULES-
PLANCHE VII.
F I G 'V R E !..
LA Roue A reprefente la Roue de cheville en dedans de h Cage Ces chevilles qui traverfent la Roue font mouvoir en bas , fuivant l'Arc E C- Le Levier B D , tient à une Chape D E niobile au point D. Cette Chape porte un poids F cjui l'oblige à revenir en arrière lorfque le Levier B échape aux chevilles. Ce poids qui entre dans une Vis peut augmenter ou diminuer la vî- tcfle en l'approchant ou en l'éloignant du centre de mouvement D de la Chape qui porte un fécond Levier G E. A l'extrémité G cl\ un Cliquet qui tait tourner le Rochct H. Ce Rochct ei\ une Pièce de la Poulie I F/g. z. On pourra donc appeller cette Pou- lie , Pou/ie à Rcchet. Elle roule fur un Canon K hxé à la Platine. Au travers de ce Canon pafle-la longue tige '. . fur laquelle eft pareillement fixée une féconde Poulie m que le poids P F:g. r. Fait tourner , & par conféquent le Rouage du mouvement , puif- cue cette Poulie ell fixée fur la Roue à longue tige. Ce poids eft fufpcndu par une corde fans-fin ou chapelet qui paflé fur les deux Poulies H , M , &: qui de l'autre côté porte le petit poids N, de manière que la Poulie & le Rochet M font de même que \e% Remontoirs des Pendules fin^iples à poids j c'efi: le Levier E G qui fait ici fonction de la main qui remonteroit le poids 5 l'on con- çoit que la Sonnerie étant libre , le petit Levier B D étant abattu uicceinvement par les chevilles fuivant l'Arc B C , l'extrémité E doit néceffhirement décrire l'Arc E ^ j ce qui ne peut arriver fans que fon Cliquet G ne f.iffc tourner le Rochet H , & par confé- quent remonter le poids. Ce Rochet eft retenu par un fécond Cliquet O qui eft fait &; placé , de manière, que par fon propre poids il retombe dans la denture du Rochet qu'il retient à me- lure que le premier Cliquet G'*fe retiré pour prendre les dents fucceiîivement les unes après les-aurres. Le poids P qui tire tou- jours fur la Poulie M du mouvement ne difcontinuë point de le taire marcher j mais comme le poids remonteroit trop , voici les pièces que l'on employé pour régler le chemin qu'il doit faire.
D £ VH ORLOGERÎE. ^o^
La première Pièce R Q^S eft mobile au point Q. Son extrémité R. fert en élevant le Levier E G à faire défengrenner le Cliquet G du Rocher. Son autre extrémité S qiti porte une cheville, s'en- gage dans un Crochet dont la branche ell faite en manière de ibnnette S T V qui fe peut mouvoir autottr du point T , de forte que cette pièce étant chaffée en haut par un Reffort X , fi la Chape de la Poulie à laquelle le poids elt fufpendu , vient à re- monter l'extrémité V , il ci\ clair qu'en remontant il dé^acre la cheville S du Crochet , &: que ce Levier n'étant plus retenu , le Reilort X élèvera la partie R , Se par conféquent le Cliquet G qui n'engrennant plus dans le Rochet , le poids ne fera plus re- monté, mais au contraire defcendra , ce poids endefcendantlaif^ fera revenir le Crochet qui accrochera de nouveau la Pièce S , & le Cliquet G en retombant fe mettra en état de remonter quand la Roue A le fera agir. Lorfque le Cliquet G ne remonte plus , le mouvement .' ; la fonnerie devroit fonner avec plus de rapidi- té i ce qui produiroit un effet défagréable. On remédie à cec inconvénient , en plaçant un autre Cliquet Y fur le Levier E , qui en remontant engrcnne dans un fécond Rochet Z , qui n'a d'autre ufage que d'employer cette force afin d'entretenir l'uni- formité de la fonnerie y mais comme il fe trouveroit le moment critique dans l'intervale du Cliquet G , Se la reprifc de l'autre Cli- quet Y qui produiroit dans cet efpace de tems une irreeirlarité à la fonnerie j pour éviter ce défaut l'on fixe le R effort X uir une autre pièce W 3 • Son extrémité 3 . porte une cheville qui eft foutenuc par un Levier coudé 3. T4- placé deflus le même Pivot que le Cro- chet S T. La Pièce 4 eft brifée à l'endroit 5 afin de laifTer pafTer la cheville de la FieceS, lorfqu'elle fe dégage du Crochet. Les effetsi de toutes ces Pièces fe produifcnt de la manière fuivanre«
L'extrémité 3 du premier Levier defcendant p!us bas que l'ex- trémité V du fécond, la partie 3 efl la première chofe q^ue la Ch^pe de la poulie rencontre. Elle élevé donc la première Pièce 3. w , pendant ce tems le P^eiTort X fc contraéle &: fe prépare à lever la Pièce Q^R 5 ce qui ne peut arriver que quaad la cheville de fon autre extrémité S fera dégagée du Crochet- Lcrenverfe- ment de ce Crochet ne fepeut faire non pl■L■^s que lorfque la Cha- pe delà Poulie fait monter fon extrémité V. Entre l'une & l'autre action, il fe pafîe un tems fufîifanr pour faire bander le RefTort,. qui enRrte renvoyé fubitement le Levier EG engrenner par fon- Cliquet Y dans le Rochet Z y pendant ce. teins la cheville ^ui dL-
^o6 TRAIT E'
en S porte fur la partie 4 du Levier coudé 4 T. II efl inutile de dire qu'à mefnre que le poids defcend , les extrémités 4 S étant entraînées par le poids des autres extrémités R V que le Rochet vient engager de nouveau la cheville S, la pièce R defcend auffi, puifque la pièce "W fur laquelle elle porte luit le mouvement des extrémités 3 V , d'où il fuit que toutes les fois que la Pendule fonnera , le poids fera remonté , fans pour cela remonter plus <]u'il ne doit faire. Il £iuc obferver de tenir le diamettre des Pou- lies d'une telle proportion , qu'elles puiffent dévider une égale quantité de corde- On peut appliquer cette Méchanique à une Sonnerie ou à une Pendule , elle procurera une jurtelTe auiîi grande qu'on la peut defirerfans que le mouvement en foit plus chargé. Cette invention ell: de M' de Boitiffandeau.
La Fig. 5 . ell un Remontoir de la façon de M"^^ le Bon. Il con- fifte en un Levier A B mobile au point A chargé à fon extrémité B d'un poids fuffifant pour faire marcher le Pendule. Ce Levier porte une Roue C qui engrenne d'un côté dans la Roue à longue tige E , ôc de l'autre dans une Roue D, enarbré k une Roue de Son- nerie , de manière que la Roue D étant obligée de tourner , la Roue C ne le pouvant , étant retenue par la Roue E , eft: forcée de rouler autour de cette denture , en faifant remonter le Levier fuivant l'Arc B i , la Roue C étant élevée en F doit s'y arrêter , alors le poids , par fa pefmteur , entraînant le Levier , la Roue C eft retenue par la Roue D. Celle à longue tige E ell obligée de céder en faifant marcher le mouvement. Ce Remontoir petit avoir des inconvéniens , fi on fait fonner plus que de coutume pour remettre une Sonnerie , les Roues fe desengrenneront , & pour- roient ne pas fe remettre dans leur état ordinaire. Pour remédier à cet inconvénient , il m'a paru qu'il falloir ajouter ce que la F/g. 4. reprefente.
TROISÎE'ME REMONTOIR, PLANCHE VII.
FIGURE 4.
Le Levier A B eft chargé d'une mafle B. La Roue Gengrenne dans la Roue D qui eft pofee fur la Roue à longue tige. Cette Roue D eft mobile fur une tige placée fous le Levier. L'autre Roue E
DE V HORLOGE RIE. toj
porte un Rochet F , dans lequel engrenne le Cliquet I K L qui fait charnière à l'endroit K , ôc qui eit mobile autour du point L- Ce Cliquet porte un talon N qui s'engage dans les chevilles du Chaperon M pofées fur le Pivot de la Koue d'Etoteau de Ja Son- nerie , de manière que fi la Sonnerie frappe un quart , le Rochet fera tourné de 4 dents , de 8 pour la demie, 6c de i 6 pour les 4. quarts , & le Levier B eft monté à proportion , jufqu'à ce que le talon O élevé le Cliquet, qui étant desengrenné, lailTe le Le- vier élevé , qui par fon poids , fait marcher la Roue à longue tio-e B , jufqu'à ce que la Sonnerie agiiTe une leconde fois , qui cepen- dant ne fera pas monter le poids s'il n'en a befoini car il faut ob- ferver qu'il n'y a que la Roue C qui tient au Levier , les autres Roues font feulement difpofées pour y engrenner.
On peut placer le Chaperon M fur la Roue de chevilles d'une Sonnerie à quart , elle feroit le même effet fi on vouloit ajouter ce Remontoir à une Sonnerie d'heure , il faudroit tenir la Roue E une fois plus grande.
REMONTOIR
u^ppliqué à une Pendule qui agit par le moyen d'}me portf^
PLANCHE VIII.
LE mouvement de la Pendule doit être compofé de quatre Roues. Le Pivot de la première qui foit fon tour en i x heu- res , pafle à la Cadrature j U porte quarrément la Poulie E.
Le Rochet A eft placé fur la Platine , 6: porte une autre Pou- lie placée entre le Rochet & la Roue C Toutes les deux Pou- lies ont des pointes pour empêcher la corde de gliffer. Cette Roue C engrenne dans une pareille D , Se cette Roue D eft fixée fur uix fécond Rochet B pareil au premier
La corde dont les deux bouts font joints paffe fur les deux Pou- lies , comme dans les Pendules à Seconde j elle eft tirée par le poids F,&; la corde eft maintenue par un petit poids. L K M eft un Levier coudé qui feraeutenLfur la Platine, & fiit charnière en K. La branche M porte deux Cliquets & leurs Reflbrts. Le boucs M pailé dans un Tenon pour maintenir la diredion des
to8 TRAIT E'
Cliquets. La corde S eft arrachée après le Levier , Scnne porte , par le moyeu de quelques Equerres, comme celle des Sonnerres, fuivant la firuation de la place- Quand on ferme laporre,le cor- don S rire les Cliquers- Celui H qui ell en Crochet tait tourner le Rocher B d'environ 5 ou 6 denrs. Le Rochct A ôc la Poulie qu'il porte fonr rournés de la même quanriré j il eft retenu par le Cli- quet 4. Qi.iand on ouvre la porte le cordon S fe trouve libre , le Reflbrt T agit fur le Levier L K M qui pouffe le Cliquet G , qui fait tourner le Rochet A , de forte que les deux Rochets ne fçau- roient tourner qu'ils ne remontent le poids , Se l'on ne fçauroic ouvrir la porte ni la fermer qu'un des Rochets ne fade agir l'autre. Si on ouvroit cependant la porte trop fouvent , le poids fe trou- veroit bien vite remonté , de forte qu'il fiudroit que la corde caflTe, ou que la porte ne puifiTe pas fe fermer. Pour remédier à cet in- convénienr , la Chape R de la Poulie enlevé la branche P O N qui élevé les deux Cliquers , 8c fonr par ce moyen Iiors de prife d'avec les Rochers jufqu'à ce que le poids foir defcendu i il refte à l'adrelTe de l'Arrifte d'ajufter cerre Méchanique félon la place Scies circonftances qui fe renconrrent de donner le diamerrre con- venable à la Poulie A. Pour que le poids fe trouve remonté en deux opérations par 14 heures, on peut fe fervir d'une première
porte.
Il n eft pa^ difficile de cacher la Méchanique de co Remontoir & àe faire croire que la Pendule eft perpétuelle.
Si on veut mettre une pareille Machine en ufage pour une -Sonnerie , elle agira par le même cordon 6c la même porte.
Efpece de Termomettre qui fait connaître l'imprejfwn que k chaud & le froid font fur les Meteaux , far Monfieur de Boitiffandau.
PLANCHE VII L
F I G 'V R E \.
Cette Machine marque par une Aiguille fur le Cadran A B i'allongement d'un métail fuivant le degrés de chaleur.
Le métail que l'on fuppofe eft un fil de leton C D j il eft foute- nu par plufieurs Pitons pofés à diftance l'un de l'autre. L'extrê- mite C eft fixée à un Tenon par le moyen d'une Vis. L'extrémité D
eft
DE r HORLOGERIE. to^
eft 'pireillemenc fixé aune efpcce de Verou T qui peut ^c mou- voir dans fcs cenons. La tête de ce Verou porte fur l'Ecrou ii qui peut fe promener le long d.e la Vis F. Lorfqu'on la fait tourner, la Vis ell attachée fur le Levier F G. Son centre eft en F. L'extrc- miré G appuyé fur la queue du Râteau H K qui fait mouvoir le Pignon L , au centre duquel tient l'Aiguille qui marque fur le Cadran A B.
Si ron chaufFe le fîl CD avec une lumière, le fil , en s'allon- geant, pouflera le Verou T &i l'Ecrou E , ce Verou agilTant fore près du centre du Levier F G , fon extrémité G qui agit aulîî très- près du centre du Râteau , l'une èc l'autre doit faire un fort grand, chemin. Le- Râteau qui parcourt toute fa denture fait faire au Pignon une révolution entière, de par conféquent l'Aguillelqui y eft attachée en fera autant fur le Cadran i l'on verra donc qu'à mefure que la chaleur augmentera fur le métail , le Verou pouffant peu à peu fera parcourir l'Aiguille fur le Cadran prefque degrés par degrés , jufqu'à ce que le fil ne puifle plus foufFnr d'allonge- ment , &i qu'il fonde plutôt.
On peut donc avec cette Machine faire divers expérience fur rallongement de plufieurs méteaux j pour cet effet on aura plu- fieurs files d'or , d'argent , de cuivre , d'acier , d'étain , &zc. tous de même longueur de grolTeur , & les mettant l'un après l'autre, en obfervant toujours le même degré de chaleur, l'on connoî- tra, parle moyen de l'Aiguille, la différence de fufceptibilitéd'un métail fur l'autre : Il faudra faire ces expériences avec la même lumière pofée toujours à une diftance coriftante , &: on ne laiffera échauffer le métail que pendant des tems égaux j ce que l'on obfervera avec une Pendule , ou Montre à Seconde.
Si l'on craignoit quelque équivoque de la part des tenons qui fupporte le métail, à caufe du frottement des parties du métail contre les tenons , on pourra fe fervir du fécond Levier M N , dont le centre eft en N 5 il- porte comme le premier une Vis qui fait mouvoir l'Ecrou P auquel on fixe un des bouts du fil- L'autre bout s'affujctti à l'Ecrou R qui eft fur une pareille Vis. Le métail fera mouvoir ce Levier comme le premier.
Tome IL
Z10 TRAITE'
liaillWIIMIIIlIMM
. REMONTOIR
F dit fur le ^r incite de celui de Mon fie ur Gaudron j a^^liqfts
anjec un ReJJort.
PLANCHEIX.
F J G "V R E i.
LE Rochet A eft placé qiiarrément fur l'Arbre du Barillet X Fig. 2 . L'ufage de ce Rcfforc eft de pefer fur le Levier B B. Le Rochet étant retenu par un Cliquet , ce même Levier porte une Poulie C qui appuyé fur une chaîne ûns-fîn , qui eli: en- veloppée fur deux Poulies K N faites en manière de Rochet jafia- que les petites traverfes de la chaîne Z Fig. 5. puilPent s'y en- gager. La Poulie N eft fixée fur la première Roue du mouvement qui fait fon tour par heure , & la Poulie K eft fur la féconde d'un Rouage de trois Roues deftinécs à remonter le mouvement. Qiiand la Pendule marche , le Levier B B defcend j il porte un Crochet D qui retient le Volant E du Rouage Fig. z. qui defcend aftez pour que le même Volant ou le Bras E puifle échaper 5 alors la Pou- lie K remonte le Levier B , & le Crochet D le préfente , qui re- tient enfuite le Volant au bout d'un tour qu'il peut faire. Le mou- vement continuant de marcher , le Levier B recommence à def- cendre , & ainfi fuccefllvement. Si on oublie de remonter l'Hor- loge y le Levier pp Fig. i. tombe furie Balancier , & le Levier B ne defcend plus. Ce Remontoir a l'avantage de procurer une force motrice au mouvement auiîî égale qu'un poids. La Poulie 2. eft pour maintenir la chaîne comme un contre-poids fait la corde d'une Pendule. 3^4 font deux Rouleaux qui fuportent le Ba- lancier 5 .
DE L'H 0 R LOG E R l E. hï
DE LA FUSEE- PL A N c H E X.
F I G U R E î.
LA Fufée, fi utilement imaginée , remédie admirablement bien aux inégalités du Reffbrt j elle eft formée d'un cône tronqué & fpirailement cannelé dans le fensde fa bâfe- Ceft autour de fe.'î cannelures que s'enveloppe la corde ou chaîne qui tient au Ref- fort qui fait tourner l(i Fiifée- Cette Fufée poite une R.oue qui en- grenne dans les Roues du mouvement , &c leur donnent toujours une imprelHon égale- L'on fçait que les Redores en général tirent plus étant bandes à leur haut que lorfqu'ils font à leur bas. Le Reflbrt enfermé dans le Barillet étant monté à fon plus haut , la chaîne ne tire que fur le petit diamettre de la Fufée , &i par-là le mouvemen.t n'eit tiré que par un fort petit bras de Levier de la parc de la Fufée. Mais le Reflbrc agit auffi de toute la force dont il eft capable 5 &i comme la chaîne par laquelle fe fait la communica- tion de la force du RelFort eft entortillée fur toute la hauteur de cette Fufée , ilell évident qu'à mefure qu'elle fe dévelope pour fe dérouler fur le Barillet , que le RefTort diminuant de force , le Levier de la Fufée augmentera en même raifon , puifque ce font des circonférences qui augmentent toujours en s'approchanc delà grande bâfe du cône 5 c'ell par ces ditFerentes augmenta- tions de bras de Levier que fe fait la compafation de force , qui produit l'imprefTion égale fur le Rouage , la Fufée fuppofée bien faite fur le RelTort qui la doit faire agir.
Le RelTort fans Fufée appliqué à un mouvement fait vibrer le Pendule avec une plus grande étendue lorfqu'il eft à fon haut , que lorfqu'il eft à fon bas. Cette force diminuant peu à peu, caufe des variétés à la Pendule dont elle n'eft prefque pas lufceptible lorfque la Fufée y eft employée.
Outre la propriété que la Fufée a de rendre l'adion fur le Rouage prefque égale, elle a celle d'empêcher que le Reftbrt ne fe tou- che , parce qu'il n'eft pas monté tour en haut , ce qui empêche que les Lames ne fe frotcent , & ce qui lui procure une plus grande égalité dans fon tirage. On fcait que les Lames qui fe touchent
Eij
zii TRAITE'
font gênées dans Jeurs actions par l'huile dont on les frottent jce cjui produit des eflers d'autant plus grands , que l'huile s'épaiflît. La Fufée a encore l'avantage de mettre l'inégalité du RelTort à profit, parce qu'un tour du Relfort , quand il eft dans fon haut, fait faire plus de tour à la Fufée , que quand il eft dans fon bas.
Pendule à Rejfort & à Fufée , qui marque le quantième du mois O* celui de la Lune.
PLANCHE X. F I G V R E i. é- z.
La Fufée A reçoit l'effort qui lui eft communiqué par le Ba- rillet B , & par une chaîne qui s'envelope fur fa circonfé- rence. Cette Fufée tient à la roueD par un encliclage F Fig. i. qui lui permet de tourner d'un fcns contraire à celui qu'elle em- ployé pour faire marcher le mouvement i ce qui arrive lorfqu'on monte la Pendule par l'Arbre F de la Fufée. Cet enclidage eft noyé dans l'épaifleur de la roue D qui engrenne dans le Pignon G de la roue à longue tige I. Cette roue tait mouvoir la roue de champ H qui tait à fon tour mouvoir la roue de rencontre M, & l'Echapement. L'on conçoit que le Rcflbrt étant bandé, ôc la Chaîne étant toute enveloppée lur la Fufée , que le Reflbrt agif- fant fur cette Fufée doit faire tournjcr le rouage. Le petit Levier N eft pour arrêter la Fufée quand elle eft fur fon haut , c'eft-à- dire, enveloppée de fa chaîne. Il eft compofé d'un petit reffbrtP qui poufte le Levier vers la grande bâfe de la Fuiée. La petite bâfe porte un Crochet Q^dans lequel arboute l'extrémité du petit Levier j ce qui arrive lorfque la chaîne eft parvenue contre la petite bâfe. Le fécond Levier R S T eft pour faire marcher la Pendule pendant qu'on la remonte. Sans cette précaution , non- feulement elle ccfîeroit d'aller pendant cette efpace de tems , mais même elle retrograderoit , de manière que C\ l'on étoit une minute à remonter la Pendule, les Aiguilles fe trouveroient re- tardé de deux. On évite cet inconvénient par le moyen de ce Le- vier. Il porte un petit Cliquet à fon extrémité R qui Ûéc hit pour palfer au-dcflus de la denture de la roue à longue tige i . Le reflbrt V qui clt allez fort pour taire marcher le mouvement , pefe à l'en-
D E 'VH 0 RLOGERIE. xf^
droit T jufqu'à ce que l'extrêmiré R aie fait le chemin R ;- . aloi^ cette pièce ne faifant plus agir , la roue fe trouve dans l'état de repos. L'extrémité X de la rigure au-delTus porte un bouton qui fort du Cadran. A l'Arbre du Levier elt fixée la pièce Y qui bouche le trou par où on la remonte , de forte qu'en mouvant le bouton à droite , on élevé la pièce Y qui débouche le trou , Se la pièce R pefe fur la roue , & l'oblige de continuer fon mouve- ment pendant qu'on remonte la Fufée. Il y a plufieurs manières d'a- jouter cette Machine. On place fi on veut un plan incHné fur la pièce Y , en enfonçant la clef fur le qaaré de la fufée ou Cy- lindre , le Levier r fait fon effet fur la roue.
La Cadrarure J';^- 3- fait mouvoir les quantièmes de mois- k de Lune.
La roue de Cadran A porte une féconde roue B qui lui efl fixée. Cette roue engrenne dans la rou'e C- qui fait fon tour en 24 heu- res. Elle porte une Cheville D pour faire mouvoir le cercle E. L'Arbre de cette roue porte une Palette F qui conduit le rochetG &: qui porte le quantième de Lune , il avance tous les 14 heures d'une dent , de même que le cercle E pour les quantièmes dé mois. Ce cercle eft aiîujetti entre quatre Poulies , autour def- quelles il roule , 6c porte les chiffres depuis i, jufqu'à 3 i. Ces chiffres paroiffent du côté du Cadran. Ati-deifous des heures on évide la Plaque , comme il eft marqué par la Figure I K L M N. Ce demi cercle eft divifé en 25» \ qui marque les quantièmes de Lune. Ces divifions font indiquées par un petit Fleuron que porte la figure de la Lune, qui marque aulfi les phafes , au moyen dos portions de cercle M N réfervèes à la Platine du Cadran. C'eft fur le rocher G que l'on grave deux faces de Lune diamétrale- ment , ôc qui paroilTent fucceifivement l'une après l'autre. La roue G étant deux Lunaifons à faire une révolution , il faut avoir égard aux quantièmes du mois , qui n'ont que 28 , 15? , & 30 , c'ell-à-dire , qu'il faudra avec une Aiguille ou autre chofe , avan- cer le cercle E du nombre de divifion néceflaire pour le mettre julte fur le quantième qu^il doit marquer.
La denture du mouvement & celle de la Cadrature {ùm com- me il fuit.
ii4 t K A I T E^
Nombre au MowvemenK
Roue de |
Fufée D . . .120 Pjg. |
I . , . 72 ^^^'^ 1 0 |
|
H < • . ^*-*-^^ ^ ^ |
|
M -« . * 31 ^\(j |
|
Nombre de U CadrMurt* |
|
Cerck |
E ... 31 |
Rochec |
G . . - 59 |
Roue |
B . . ♦ 30 |
Roue |
C . • . 60 |
' i^^^rt^^^isi^^ï^R^ssa
§lmntiéme de mois pour la Pendule, PLANCHEXI.
F I G 'V R E ^.
LE Qimntiéme cfl marqué par l'Aiguille A fur le demi cercle B CD divifée en 3 i parties égales. Au centre de l'Aiguille cil fixé un Pignon E dans lequel engrenne le Râteau FG H qui porte à l'endroit H un Levier coude H I K. A l'extrémité K cil: un Rouleau qui frotte fur le bord des courbes , dont la roue L M eft formée. Ces courbes ^font au nombre de i 2. Ce Rochct eft fixé fur une féconde roue qui ne fait fon tour que dans un an , de manière que chaque courbe ell: pour un mois 3 il y a donc la courbe de Janvier plus grande <]ue celle de Février , & ainfi des autres qui feront en raifon des mois qu'ils doivent faire marquer à l'Aiguille , de forte que le Levier HI qui eft toujours poulie vers la courbe par le RclTort N étant arrivé à la pointe de cette •courbe, s'enfonce dans l'entaille fuivante pour marquer le mois fuivant j ce qui ne peut arriver fans que l'Aiguille A ne faute du
DE L'HORLOGERIE. 215
dernier du mois , au premier du mois fuivanr , puifque le Râ- teau en defcendant faic retourner le Pignon E qui la mené.
On tracera ces douze coiirbes par points, c'cfl- à-dire , qu'ayant divifé le demi cercle en 3 i , on mènera à la main l'Aiguille , lui faifant paixourir les diviilons l'une après l'autre du premier au dernier du mois , pour avoir la longueur de la courbe , auquel endroit ou fera un cran, pour l'enfoncement du Levier qui fei:a retourner l'Aiguille. On en fer* de même pour tous les mois.-*
On a fimplihé cette invention en fubllituant en la place de la roue L M Fig. 3. une roue O P F /g- 4- qui engrcnne dircctemenc dans le Pignon Q_ qui mené l'Aiguille. Derrière ce Pignon on peut mettre un petit Barillet de Montre , ou autre reffbrt , qui fervira" à faire fauter l'Aiguille , du dernier du mois au premier , de même que dans la Z"/^. 3. La roue O P a douze portions dentées. Cha- que portion eit féparée par u4-ie intervale qui permet au Pio-nort de fe défengrenner , & le reflbrt ayant été contradé pendant tout le mois , ne trouvant plus rien qui le contraigne, fait retourner l'Ai- "uille de l'extrémité du demi cercle à l'autre.
On voit donc que chaque portion dentée doit être en râifoft des mois , c'eft- à-dire , que pour les mois de 3 i il faut trente-Une dents , pour le mois de 3 o trente dents , pour le mois de z 8 vingt»- huit dents, fc.ainfi des autro-s.
Cette roue eft fuppofée aufli placée fur une roue annuelle qui. lui fait faire un tour par an.
Plunche i i. Fig. i. cf 2. Eft un autre quantième pour la Pcn^ dule compofée d'un Rochet A divifée en 5 1 ,&: d'un Chaperon & qui porte les chiffres j tous deux font fixés fur le même Arbre. Le: Chaperon eil joint contre la Platine du. Cadran. A lapar'rie in-, ferieure de cette Pratinèeft une ouverture quarrée où paro'iifenE fucceffivement les divifious des quantièmes > & comme la pa.ftie' C du Chaperon vient au bord inférieur de la Platine du Cadraù. pour le changer , il ne faudra quepalTer iedoigt derrière le Cîîa'p'é^- ron à l'endroit C pour le faire tourner'.- Ce Chaperon n'a pas beioin' de Cliquet pour le retenir, parce que leÇocqC) Z"/^. 2. qui' foutient fon Arbre tait reflort du côté du Cadran j ce qui procure au Cha^ peron un frottemenr ùàil Le moteurde té'quantiéril^eft le Bà-- rillet E de la Sonnerie , fur la circonférence- duquel font trois ' Palettes F G H placées à la diflance égale l'une de l'autre , & dif- pofée dans le même pian vertical du Rochet , de maniera que chaque Palette engrennetour à tour dans le Rochet y, le faifant
ti6 TRAITE'-
chaque fois aviincer d'une deur , fie par conféquenc d'une divifion, bc comme ce Barillet eft trois jours à faire une révolution , il ell clair qu'il fera parcourir trois chiffres.
Il faut obferver que le rochet foit aflez grand pour que les chevilles placées fur la Virolle du Barillet n'arboute pas contre la denture-
METHODE
pour faire Jonner les Quarts a une Pendule ordinaire , ^at Adonfieur Kegnaulà ,, Horloger à Chaaions,
PLANCHE XII.
F J G "V R E i.
LA Figure i • confifle à faire fonner la demie double avec deux Marteaux &: deux Timbres aux Pendules ordinaires» ce qui fc fait en cette forte-
plan intérieur, Se l'aixtre fur l'extérieur. Celle qui eft pont tuée elt fur l'intérieur .5 elle fait lever le détentilion à l'endroit O, &: fait à l'ordinaire fonner l'heure par le Marteau C fur le plus gros Timbre. Lorfque la demie doit fonner., la cheville au plan extérieur die la roue rencontrant l'extrémité D du Levier N lui fait faire deux fonctions 3 fçavoir , par l'endroit E qui levé la Verge du Marteau,, F., ,par la cheville. ponctuée rivée delTous , Se le dé^ téntiTlon ^i.par la clxq ville G que l'on a mis exprès A cet endroit, pour regagner l'effort , de flxire lever le Marteau F. Lorfque cette levée N retombe , le Murteau F frappe un coup fur le petit Tim- bre j Se l'autre Maiteau C achevé la demie double en frappant fon coup à l'ordinaire fur le gros Timbre par l'effet du Rouage. Cet.tç manière de fonner la demie ne fera guéres fuivie. quand oh aura vu celle qui-, fLiit,4)our les quarts*;. . ,,
Difpojîtion
DE V H 0 Rr 0 CE Kl E. 2.17
Difpojttîon des Aiarteaux & des détentes pour fat're Jonner k une Pendule qui na, que deux Adowvemens fur deux Tim- bres , le quart , U demie , les trois quarts Ô" l'heure , par le même Auteur.
P L A N C H E X I I.
F I G "V R E z,
A , A A font les deux roues de minutes , l'une tient au Canon, l'autre au Pignon , autrement dit , roue de renvoi.
Lorfque le quart doit frapper, une cheville placée furie plan extérieur de la roue A A rencontre la levée L qui fait lever la Verge du Marteau Fpar une cheville placée deflbus vis-à-vis M, qui, en retombant , frappe un coup fur le petit Timbre pour la demie. Une autre cheville du plan intérieur de la roue A levc^ le détentillon B par l'endroit ponctué O. Le Rouage de la Son- nerie fait alors le même effet qu'aux Pendules ordinaires, finon que celle-ci frappe deux coups ; fçavoir , le premier iur le gros Timbre par le Marteau C qui a fa Palette à l'ordinaire , oc le fé- cond fur le petit Timbre par le Marteau H , dont la Palette ren-. contre les chevilles vers la partie fuperieure de la roue de che- villes P ponctuées , qui eil: cians la Cage- Les trois quarts fe font entendre par une cheville placée fur la roue A , qui , en élevant le Bras N par le bout D , fait agir le détentillon B par la cheville G 5 & en retombant fait frapper le premier coup fur le petit Timbre au Marteau F qui retombe avec elle. Comme le Rouage de Sonnerie eft alors détendu &. roule , le Marteau C frappe le fécond coup fur le gros Timbre , 6c celui H , le troifiéme Iur le petit Timbre-
Lorfqu'il ne s'agit que de l'heure , le détentillon B eft le feul levé par l'endroit O , de même que la demie , &: l'heure fonne avec le Marteau C , comme celui H foniîeroit en même tems i la Pièce de filence J fe trouve alors baiffée , une cheville fixée au plan intérieur de la roue A A fous laquelle palTe fon bout j ce qui fait lever la partie A qui eft brifée au point I & tenu en état par un petit Rellort Q^ Lorfque ce Marteau H levé pour fonner, il eft retenu par la cheville fixée à cette Verge fous H pendant que l'heure fonne. Lorfqu'il eft néceflairc que ce Marteau refrape Tome IL F
^,8 TRAITE-
dans la fuite , la Pièce de filence qui n'eft plus retenue retomber par fon propre poids , lorfque le Marteau eft levé pour fonner.' Cette pendule à quart ne diffère des autres que par le Rouage qui ne frappe qu'un coup à la demie , ôc que par la grande roue inovcnnc de Sonnerie qui doit avoir i z dents de plus que les autres , fçavoir, loz, 6c que les entailles du Chaperon qu'elle porte doivent être un peu plus larges qu'aux autres.
CHAPITRE,
Des Répétitions de Pendules.
PLANCHE XIII.
LA Pvépetition eft une des plus belles èc des plus ingénieufcs Méchanique de l'Horlogerie. Il y en a de bien des manières qui ont tous des différences effentielles. On rapporte celles qui font en ufage , de même que celles qui paroiffent ingénieufes dans leurs conftruclions , quoiqu'elles ne foicnt pas ordinaire- ment pratiquées.
On a dit dans les dcffinitions, que la Répétition fert à rappor- ter l'heure que la Pendule marque fur le Cadran en tirant le cor- don autant de fois que l'on veut , elle fonne à chaque fois l'heure & les quarts qu'il ell fans dérangement j il eft important de bien comprendre les effets de cette Cadrature pour parvenir plus aifé- ment d'entendre les compofés qui font à la fuite > elles agiffenc prefque toutes fur le même principe , mais par des pièces & des conilrucVions différentes.
On appelle tirage toutes les Répétitions en Pendule lorfque le Reffort fe remonte en tirant le cordon. Celle qui fuit eft de cette qualité.
I/g. 1. Eft le plan ou calibre des roues qui compofent la Ré- pétition. A , B , C , D , E font les roues du mouvement pareilles au calibre du mouvement 315 jours l'fanc/je 4. F , G , H , I font les roues qui fervent à la Répétition. Les trois roues G, H, Ine fervent qu'à régler la diftance des coups qui frapent , comme il eft abfoluraent néceflaire d'en avoir dans toutes les Sonneries telles qu'elles foient. Voici les nombres.
DE V HORLOGERIE^
Adouvement^
^l9
Le cercle F Fîg. t. porte i z chevilles d'un côté pour faire former les i 2 heures , & 3 chevilles de l'autre pour faire fonner les trois quarts par le moyen de trois bafcules placées fur une même tige , comme celle K , deux de ces bafcules font montées fur des Canons pour qu'elles fe meuvent féparément l'une d6 l'autre , & la troifiéme eft fixée fur la tige pour qu'elles puilTènt toutes les trois lever les Verges de Marteaux féparément Tune de l'autre , comme elles font reprefentées à la Fig. i. PUnche i 3. Voyez aulli PUnche 31. Fig' 3.
Le cercle F eft rivé fur fon Arbre , de même qu'un petit Ro- chet , à une difhance d'environ 6 lignes. Le cercle extérieur pré- fente la grandeur d'une roue qui eit jointe contre le Rochcf j elle porte un Cliquet Se fon FleiTort , comme il eft marqué. L'Arbre pafle au travers d'un petit Barillet fixe à la Platine dans lequel eft un Reiïbrt > l'Arbre ayant un crochet enveloppe le Reflort autour de lui , de forte que quand on tire le corcion V Fig. i . on faic tourner l'Arbre à gauche fans que la roue dentée tourne , & cjuand on quitte le cordon , le petit Rochet donne dans le Cli- quet, &c oblige le Rouage de tourner, &; les Marteaux frapent, de forte que l'Arbre de ce ccr-cle porte le cercle des chevilles.
Maintenant il faut voir les Machines qui fervent à déterminer la Répétition , à fonner l'heure & les quarts juftes.
Fij
Toutes les Machines fout placées fur la Cage A B Frg. i . Elles font rcprefemées comme vue , étant un peu inclinés. Le plan de cette Cadrature avec le dévclopement des pièces font à la Plan- che 1 4- Se elles font marquées des mêmes lettres
Avant que de dire les effets de cette Méchanique, il eft à pro- pos de faire voir la forme & le dévelopement de chaque Pièce marquée fur la Planche 14.
PLANCHE XIV.
X Eft la roue de chauffée , & ^cfl fpn profil. Cette roue, com- me on fcait, fait fon tour par heure , & porte l'Aiguille des mi- nutes. Sur cette roue T t tlt placé fixement le Limaçon des quarts Q^Sc ^. Sur ce Limaçon eft joint la furprife R & r qui e(t tenue avec une Virolle 4 & 4. On dira l'tifage" de cette fuprife dans la fuite. X & AT e 11 la roue de renvoi qui porte un Pignon pour me- ïier la rode de Cadran Y ècy , comme on l'a dit ailleurs jcar tou- tes les Pièces d'f^orlogeries qui marquent les minutes ont des Touës de renvois ; ce qui doit luffire pour qu'il ne foit plus befoin d'en parler par la fuite, que dans des cas particuliers. A clt une Etoile qui fait fon tour en i 2 heures , & ;« eft fon profil- 7. Se z eft le fautoir ou valet qui fait changer promptement une dent de l'Etoile à chaque heure. Sur l'Etoile A eft placé fixement le Li- maçon des heures B. D eftle Râteau. E elf un Pignon qui le fait mouvoir. G cil: une Poulie qui porte une cheville , & ^ f ; eft le -profil. M L eft la main, w/ eft le profil. Cette main étant dé- iHontée, forme la Pièce M N. O eft un R effort , le profil eft m 0.
Le bras des quarts qui fait partie de la main eft L & A F/g. 4, T/a^cbe 14. eft la Platine qui porte les tiges fur quoi toutes les pièces font montées. On voit leurs places par les lignes ponéluées qui y répondent. 5).& 10. eft le profil de h Figure 3.8i 4. Sur la Platine de la Fig. 4. font deux KelTorts > ce qui elt nécefl'aire 'de fçavoir avant que d'expliquer leurs effets.
Maintenant il faut mettre ces Pièces chacune à leur place , & ifa^e voir comme elles agifTent les unes avec les autres. J'ai dit que l'Arbre de la première roue pouvoit tourner féparément de "ia roue & avec fa roue , & qu'il portoit un cercle garni de i 5 chevilles pour ieve^ les bafcules des Marteaux. Cet Arbre j)orte
D E V HO RLOG E RI E. ^^l
qnarrément la Poulie G E & le Pignon E qui engrenne dans le Râteau D des heures- Qiiand on tire le cordon on fait avancer le bras H vers le Limaçon 13 qui eft gradué fpirallement en douze degrés. Le plus profond ell pour douze heures , & la partie Ja plus élevée ell; pour une heure , de forte que quand on tire le cordon on fait palTer autant de chevilles que l'enfonçure du Li- maçon le permet ,. c'eft-à-dire , fi le degré le plus profond fe pré- fente , la Sonnerie frapera douze coups , & fi c'efi: la partie la plus élevée , la Sonnerie ne frapera qu'un coup, deux coups fi c'cil le fécond degrés , ainfi des autres jufqu'à douze. On a dit que l'Etoile A fait fon tour en douze heures par le moyen d'une cheville que la furprife R. porte à l'endroit K. Comme cette che- ville fait un tour par heure, 6c que l'Etoile a douze dents, elle en rencontre une toutes les heures , de forte que l'Etoile avec le ,valet Z fiute douze fois. ~
Cette façon de faire mouvoir l'Etoile a deux avantages. Le premier eft de faire changer fi promptement le Limaçon , qu'il n'efl: pas polFible de le faire manquer dans l'inftant de fon chan- gement. Le fécond eft de faire à fon tour fauter la furprife R. pour que le bras du guide des quarts L M ne puifle retomber aux trois quarts , comme il étoit l'inftant auparavant 5 les quarts font réglés par le moyen du Limaçon Q^ôc de la main M qu'on ap- pelle guide-des-quarti. Qiiand on rire , par exemple , le cordon V, oji fait , comme il a été dit , tourner la Poulie G , la. cheville I qu'elle porte fe dégage des doigts , & le guide des quarts tombe fur le Limaçon Q_ qui eft partagé en quatre parties. Si la plus haute fe prefente, la cheville I entre dans l'entaille la moins pro- fonde de la main 5 la roue eft retenue par ce moyen avant que les chevilles ayent pu parvenir à lever les Marteaux 5 ce qui fait que la Sonnerie ne frape point de quarts , parce qu'il n'y a pas encore un quart que l'heure eft accomplie , & quand il y a un quart , le Limaçon préfente une partie afi'ez profonde pour <]ue l'entaille i. de la main reçoive la cheville 3 ce qui fait que la roue de cheville fâifint plus de chemin , un Marteau frape un quart. Si le Limaçon préfente fa troifiéme partie y fa cheville en- tre dans le doigt 3. & lelvlarteau frape deux coups pour la de- mie , & quand c'eft la partie la plus profonde du Limaçon , les Marteaux frapent trois coups pour les trois quarts- Tant que les deux Limaçons ne changent pas , la Sonnerie fonne toujours Ist xiiême quantité. Qiiand le Limaçon des quarts a fait fou tour 3,
lit T R A l T E"
il entraîne avec lui l'Etoile A qui fliute par le m,oyen du valet Z » & de la même aftion la furprife R avance pour remplir le vuide du Limaçon afin que le guide des quarts ne puifle retourner dans i entaille des trois quarts j ce qui fait que Ci on veut tirer le cor- don dans le moment de ce changement , que la Répétition ne fonnera que l'heure , Hc point de quart.
Pour que la cheville I forte aifément des doigts de la main, elle fe meut au point N ôc eft remife par un ReUort qui eft fixé fur le bras L- Un autre RolTort ell fixé fur la Platine pour faire Agir le bras L qui emporte fur liii la main M qui a par ce moyen deux mouvemens j celui de fe mouvoir fur fon plan lorf- qu'ii faut que la cheville forte des doigts , ÔC celui de fuivre le bras coude L.
REPETITION
^ Tout ou Rien. PLANCHE XV.
F I G 'U R E 1.
CEtte Répétition efb faite furies principes de la Planche 13. L'Etoile A , le Limaçon B des heures , celui des quarts D , & le Râteau des heures Z font pareilles. Le guide des quarts ell d'ime conftrudion différente j il confille en deux Leviers E F , G H pofés l'un fur l'autre , Se tourne autour d'un Pivot que l'on appelle Tige. Cette Tige efb commune à deux Leviers. Le pre- mier EF qui ell deflous porte à fon extrémité E un talon dont la direction circulaire tend au centre du Limaçon des quarts. Ce Levier porte à fon extrémité E une queue fur laquelle ell: atta- ché un Reffort qui maintient le doigt G H , par ce moyen le Reflort ne laifTe mouvoir fur fon plan le doigt que lorfquel'on tire la Répétition pourfe dégager des chevilles ,1e RefTort I fert pour faire tomber le guide des quarts fur le Limaçon , le doigt fe dé- gage des chevilles qui font fur la Poulie Y. Il y en a quatre qui font placées à dillance l'une de l'autre , & fur quatre differens cercles , & l'efpace que le talon F parcourt fur le Limaçon dé- termine la diftance des quatre chevilles que le doigt Fi doit pren-
DEL' HORLOGERIE. ^2,3
dre ; par exemple , lorfqu'il n'y a point de quart , le doigt H fc trouve entre la première cheville N &ie Pignon , par ce moyea le cercle des chevilles ell retenu ayant que la cheville , qui ' dl deftiné à fonner le quart , ait levé les Marteaux. Qiiand le Li- maçon préfente le degré pour le quart , le doigt entre dans la féconde cheville , pour lors la cheville qui eft deltinée à faire fon, ncr agit j la troifieme cheville que le doigt prend efl: pour la de- mie, & la quatrième pour les trois quarts. Il faut remarquer que les chevilles tiennent lieu de la main qui cil dans la première conftruction j il s'enfuit donc que ces chevilles fe préfentent au doigt en raifon du chemin que le bras F fait fur le Limaçon.
Le Râteau P règle le chemin de la Poulie Y en s enfonçant dans les degrés du Limaçon des heures , comme dans la re'p -er: ition précédente. L'Etoile A & le valet C font mobiles fur des ti<yes fixes fur la Pièce c^u Tout-cu-Rien QR S. Cette Pièce fe meut 'ait point Q. Le mouvement qu'elle doit faire eft fixé par l'ouvei' tureT dans laquelle pafle une Vis qui entre dans la Platine.
L'extrémité S retient le Crochet 4. Dès que l'on tire le cor- don, la première cheville fait renverfer les Levées des Marteaux qui relient en cet état, fans attendre les chevilles , jufqu'à ce que l'on ait tiré le cordon aflez , pour que le talon du râteau donne contre la pièce coudé Q_ K S, pour lors l'extrémité S du petit bras 4 fe trouve dégagé , les levées fe trouvant libres , font frapper les marteaux autant de coups qu'il eft pafle de chevilles lorfqu'on a tiré le cordon.
On voit par cette conftruciion , que fi on ne fait pas appro'» cher le talon P du limaçon , que la Képetition ne fonnera pas , par ce moyen l'erreur eft impolTible, ce qui eft une fureté que quand la Répétition lonne elle accufe jufte.
Les Cadratures que l'on fait préfentement ont prefque toutes cette propriété 5 je ne traiterai dans la fuite que de ces fortes de Répétitions , comme étant les plus parfaites.
Cette Répétition n'a que à&ux marteaux qui frappent fur un même timbre. Depuis que j'ai fait l'application de ce tont-ou' rien aux tirages , les Horlogers qui en ont eu connoiflTance l'ont généralement approuvé j il eft confiant qu'il eft beaucoup plus iblide pour la Pendule qu'il n'étoit pour la Montre, où la pre- mière application a été faire.
114 TRAITE'
Répétition àTout-ou-Rien , &" à demi qn^t, PLANCHEXV.
FIGURE 5.
Les pièces de cette Cadrature font placées far la platine de derrière. La poulie du tirage ell en dedans de la cage pour évi- ter l'embarras. Les eftets de cette Cadrature font les mêmes que ceux des précédentes i on voit que l'étoile B ell placée f 'ur le iimaçon des heures , qu'elle tient à la pièce du tout-ou-rien C D. Le reflbrt F fert à ramener cette pièce contre la cheville G:' qui entre dans une ouverture allongée de la quantité nécefTaire pour faire le jeu du tout-ou-ricn. L'extrémité C s'accroche au bras H I L , le centre du mouvement ei}- en L Le bout H tombe fur le limaçon des quarts M divifé ici en huit degrés, pour régler les quarts & les demi quarts-L'autre extrémité L porte en deflous un plan incliné N qui repoulfe les levées P lorfquc la machi- ne finit de fonner s les levées étant maintenues par un rcffort atta- ché à la platine .«.'à derrière cviv-la cage, l'arbre qui eft commun aux deux levées fe meut , par ce moyen , circulairemcnt,& les levées fe trouvent hors d-e prife & n'ont leur liberté que lorf- quc le talon H tombe fur le limaçon des quarts & que l'autre, bout L recule, décrivant l'arc L L. Le -doigt Q^R , mobile en R. & fixé par^une vis fur le bras des quarts H I L,il fj^it-à^^ft- ^4:e«fier-4^s le limaçon M pour régler le nombre des quarts en raifon du chemin que parcourt le talon H , vers le centre du lima- çon M. Ce limaçon porte fur l'arbre de la roue de renvoi des minutes qui traverfent la cage 5 le fécond iimaçon S eil: divifé en huit , il elt fixé fur l'arbre du pignon T , qui engrenne dans le râteau V X,dont le talon Y tombe fur le limaçon des heures 7. j il arrive donc que quand on tire le cordon , le talon Y tombant fur le degré que le limaçon des heures Z prefente , ce talon , par le petit mou- vement qu'il fait faire à la pièce du tout-ou-ricn , décroche le guide des quarts, alors le fécond talon H , du bras des e]uarts renvoyé par le r-eflbrt 1 , tombe fur le limaçon des quarts M , l'autre extrémité L décrivant l'arc L / qiti porte le plan incliné N dégage les marteaux qui fonnent autant de coups qu'il y a de chevilles à palier , le doigt Q R pareillement renvoyé par le
relîbrt
D E VH ORLOGERIE. tz^
refforc 3 vers le limaçon S, l'arrête à une dillance plus ou moins éloigné du centre , en raifon du chemin que le levier H I L lui a fait faire en s'cntonçant dans le limaçon des quarcs M. Le reflbrt 5 fert à pouiler le faucoirvers l'étoile. Les deux chevilles 7,8, font pour déterminer le chemin que doivent faire en ar- rière la pièce des quarts H I L &: le doigj; R. Q.
Si on veut que la Répétition ne fonne que Jes quarts, il n'y a qu'à faire les deux limaçons S M chacun de quatre degrés, ait lieu de huit, la Répétition en fera moins fautive, car h l'exé- cution n'eft pas très-parfaite , le doigt Q^pourra prendre un de- gré pour l'autre , & cela ne manque pas d'arriver lorfque les pièces prennent du jeu, ce qui arrive afléz fouvent aux cadra- cures de cette conftruclion , qui ne peuvent être regardé que comme faites fur un principe défeclueux.
Planche 1 5 Ff^. 4. Cette Répétition eft de la compofi- tion du fieur Sully 5 le Rouage eft comme celui des Répetitiong précédentes. Le pivot de l'arbre de la première roue paiTe à Ix cadrature 6c porte un rochct de r z dents , prife fur un cercle divifé en 14. DelTous ce rochet ei\ rivé un pignon d'environ 15a 16 dents dans lefquelles engrenne le râteau ML F i ce râteau porte Jb^ bras S qui donne dans le centre du limaçon des heures E, ce même râteau porte une portion de cercle tait; en poulie , pour contenir la corde qui palle fur la petite poulie ^. Dans cette difpofition, fi on tire le cordon on fait tourner le rochet H L, d'autant que le bras S s'enfonce dans le limaçon, k reflort qui eft dans un barillet placé dans la cage tait revenir le rochet dans fi première fituation , èc en revenant les dents prennent la levée du marteau I des heures- Il y a deux levées l'une fur lautre 5 celle de deffus eif pour les quarts,&: celle de deiïouspour les heures. Cette dernière porte une queue qui elf retenue dans la.: pièce G H qui fait partie du tout-ou-rien , comme on le verra dans la fuite. Voilà pour les heures. I K ell: uh pont qui porte Ic- rateau B.D des quarts, les 5 dents D ei,>grenncnt dans la levée p du petit marte.au des quarts , & les trois autres dents oppofées, prennent dans la levée F de defliis , pour faire frapper les quarts double avec deux marteaux. Cette pièce des quarts porte le bras T, qui donne fur le limaçon ficla furprife A , pour régler le paflCige des trois dents , &i par conféquenc des trois quarts.
L'arbre du rochet porte un petit bras / pour ramener le râ- teau lorfqu'il eft tombé fur le limaçon. Jl n'eft pas difficile de Tome IL ' G
4i<f TRAITE*
comprendre que lorfqu'on tire le cordon , que la première dent du rocliec renverfe la levée des heures , qui eft retenue dans cet état par la pièce G H , &: que fi on n'achevé pas de tirer , le rochet s'en retourne fans faire fonner , mais lorfque l'on tire jufqu'à ce que le bras S appuyé fur le limaçon , la pièce C D du tout-ou-rten., décroche le râteau des quarts qui élevé, par fa forme , le bras H pour faire dégager la levée du marteau des heures, & la Répétition fonne.
Il eft inutile de jiire qu'il y a difFerens petits reflbrts pour faire joiier les ^'\ects.
Cette cadrature a le défavantage de n'être pas H douce à ti- rer , que s'il y avoit, une poulie pour envelopper la corde > d'ailleurs , le tout-ou-rie» eft compote du levier 6-&^dc celui- H fans néceffité , il n'y avoit qu'à faire renverfer la levée de l'heure par le râteau des quarts , comme on le verra par la fuite. Cela auroit été plus fimple & au (11 bon.
Comme on a parlé dans les defcriptions précédentes des efFets de l'étoile &: de la furprife , on ne croit pas nécefTaire d'en parler davantage.
PLANCHE XVI.
F I G V R E i.
ES T une Cadrature de Répétition d'une difpolîtîon avanta^ geufe bi nouvelle 5 fa propriété eft de donner une place pour le timbre , ce qui convient pour de certaines formes de boëtes aufquelles on ne fçauroit en mettre qu'on ne rende la cage plus bafle qu'à l'ordinaire, ce qui diminue la force du refTort du mouvement. Cette conitruclion qui frappe les quarts double , & qui eft à tout-ou-rien , a le même avantage que fi on avoit beau- coup d'étendue , elle agit fur les mêmes principes que les pré- cédentes. A eft le rochet qui eft placé quarrément fur l'arbre de la première roue à l'ordinaire. Ce rochet porte au centre un pignon qui engrenne dans le râteau coudé E , il porte aulîî une cheville pour ramener le râteau des quarts B H , par l'angle égu H , on voit que les fix dents de ce râteau font agir les le- vées des marteaux r s , que le bras D tombe fur le limaçon des quarts , 6i que quand il eft relevé il eft retenu par la pièce du
DE L'HORLOGERIE, n-j
tôut-ou-ritn F D , & que le bras C fert à renveiTer la levée des heures S , & qu'enfin tout le râteau eft pou (Té par un reflbrt pour agir félon que les degrés du limaçon des quarts fe préfencent j le refle Aqs pièces eft aulFi à l'ordinaire , c'eft- à-dire , qu'elles font faites fur le principe des autres Répétitions, & particulièrement do celles des Montres. T eft l'étoile qui eft fixe fur le limaçon des heures. Le bras X du râteau E tombe défias quand on tire le -cordon , la poulie qui l'envelope eft du côté de la platine de derrière. V eft le valet de l'étoile , & la furpriie eft placée fous le limaçon des quarts. Les deux marteaux pondues font dans la Cage.
Il feroit à fouhaiter que la plus grande partie des Horlogers qui continuent à faire des Cadratures à l'ancienne manière , telle -que font les PUnches 13. & 14. veulent fe dépouiller de leurs anciennes routines pour les faire d'orénavant comme celles-ci, où , fur fon principe, ils n'en auroient pas plus d'ouvrage, & ils trou- veroient plus de folidités ô: d'agrémens.
Planche 16. Fig. a. d^ 3- Eftune Cadrature à trois parties que j'ai compofé bi exécuté en Montres & en Pendules > elle fonnc d'elle-même les lietires 2c les quarts , 6c à volonté les heures à chaque quart 5 elle répète à la manière ordinaire , c'eft-à-dire , en tiran le cordon j elle a de plus la propriété que le Reftbrt ne dévide pas quand on la fait répeter.
Dans la conftruclion de cette Cadrature , j'ai fuivi le principe des Cadratures fimples 6c ordinaires des Montres à Répétition , & avec peu d'augmentations 6c de changemens je rends la fonne- rie à toutes fortes d'ufages. Les effets les plus elTentiels de cette Cadrature font ceux que produifent le rochet A j mais avant de les expliquer il faut dire que le Rouage de la fonnerie eft com- pofé comme ceux de celles qui vont huit jours, c'eft-à-dire, d'un barillet Se de cinq roues. La tige de la féconde roue pafl'e à la Cadrature où elle eft retenue par un pont élevé d'environ trois lignes. Le rochet A qui eft rivé fur un Pignon de 17 eft percé au centre , il fe meut librement fur la tige de la féconde roue. Son premier effet eft d'être élevé par le levier B B au moyen de la détente G'^ui porte un plan incliné C qui entre fous le levier B. Ce levier y eft pouffé par la détente à fouet G G lorfqu'elle échape aux chevilles qui font flSj le chaperon H i ôc comme elle eft chaffée par fon reflort , la cheville i . qu'elle porte frape con- tre le bras de la détente G, par conféquent la pouffe fous la par-
Gij
zz8 TRAIT E'
tieB, pour lors le rochet A en s élevant fe dégage d'une che- ville placée fur la féconde roue de fonnerie , ce rochet tourne , Se le râteau D tombe fur le limaçon des heures placé fous l'étoile , le rouage dans cet inilant tourneroit toujours iî les palettes K ne renvoyoient la détente GV ce e-jui fait que les ailes du pignon da rochet A s'engagent & s'uniflent à la cheville placée fur la fécon- de roue , pour lors le rochet obligé de tourner avec le rouage fait fraper les marteaux j ce qui eft réglé à l'ordinaire par le che- min que fait le râteau D fur le limaçon des heures , ce qui ci\ en- core réglé par le changement que tait la main L , lorfque fon guide tombe dans les difîcrens degrés de ce limaçon des quarts F, ce qui fait que la cheville placée fur le bout du bras tenant au râteau D prend alternativement les differens doigts de la main pour ramener le bras » contre les palettes K pour arrêter la fon- nerie.
Le bras f» nt retient le râteau au moyen d'une cheville , fans cela les heures fonneroient toujours après les quarts.
Pour djfpofer la Machine à fonner l'heure d'elle-même, le cer- cle H porte la dent z. qui fait écarter le grand levier m m. Ce levier donne la liberté au râteau de tomber fur fon limaçon. La pièce /> fait répeter les heures à chaque quart en écartant du cercle H le levier m m.
Qtiand on tire la Répétition par le cordon qui paroît à la pkr- tine de derrière Fig. 3. un des bras du renvoi q fait encore écar-^ ter le grand levier m Fig. 1. l'autre bras fait enfoncer le plan in- cliné C fous le levier B qui dégage la fonnerie qui rapporte Theurej &; les quarts, r eft la pièce de filence , la faifant mouvoir à droite elle retient la détente à fouet qui pour lôrs ne touche plus à la fonnerie. S eft un Reftort qui oblige le levier B B de faire joindre le pignon du rochet A contre la féconde roue. Sur ce rochet eft pratiqué une gorge dans laquelle prend un crochet qui tient au levier B B.
L'arbre qui porte le renvoi^ paffe à la platine de derrière Fig. 3. il porte quarrément le levier B. Le cordon du tirage tient à une de fes extrémités D. Sur fon autre extrémité eft placé le grand crochet B B pour y être mobile , & retenu par un reftort. On voit par cette difpofition que quand on tire le cordon on oblige de faire tourner le rochet E qui eftenarbré quarrément fur l'arbre du barillet garni de fon enclidage. La virole du barillet eft fixé à ia Cage, de forte que toutes les fois que l'on tire le cordon on
DEL' HORLOGERIE, ^^^
remonte le reffort de deux dents du rochet qui eft quatre ou cinq fois plus qu'il ne faut pour faire fonner i 2 heures trois quarts! Les perfonnes qui n'ont point vùë l'exécution de cette Cadrature pourront douter de la douceur du tirage , l'expérience fait voir qu'il n'eft pas plus dur à tirer que celui d'une Répétition ordi- naire. F ell: une roue pour fixer les tours du reflort. La cheville « qu'elle porte eft pour faire défengrenner le crochet B quand la Pendule eil: remontée. S eft un Reffort qui tient toujours en état la roue F. r eiï le Cocq qui tient la verge de l'Echapement.
Cette Cad rature eft la même que celle" que j'ai exécutée dans une Montre à trois parties , & que j'ai eu l'honneur de préfenter à l'Académie Royale des Sciences en 1737. qui l'a très-ap- prouvé. ^
La Ffg. 4. eft le Calibre de cette Pendule qui va douze jours fans remonter.
^Mouvement.
Sonnerie..
Vibrations i 3 104. pendule z pouces 9 lignes
#
i33 TRAITE*
ANCIENNE CADRATURE DE REPETITION,
yî tirage & a l'AngloiJe.
PLANCHE XVII. F I G "U R E I.
LA principale pièce de cette Cadrature eft le grand Levier à quatre bras A , B , C, F- Il eil mobile au point A. Le bras B porte en charnière la pièce à trois bras x Q_ qui a deux mou- vemens 5 l'un qui lui elt commun avec le grand levier A , & l'autre qu'il a particulier en s'élevant verticalement pour s'ac- crocher fur le cliquet D quand le bras/» touche le limaçon j ce bras efb mobile au point 1 & eft retenu en état par un relFortqui lui laifle la liberté de fléchir d'un côté ou de l'autre pour re- médier à de certains inconvéniens- Les deux pièces A x étant montées , fe meuvent enfemble au point A. Quand on tire le cordon M, le bras/» s'enfonce fur le limaçon des heures, &: il palTe autant de dents au râteau x qu'il y a de degrés au limaçon, de forte que le bras p s'approchant du centre du limaçon , l'ex- trémité B balance avec foi l'extrémité Q__du fécond levier- Cette partie s'acroche par le cliquet D. Ce mouvement fait élever les 4ents du râteau qui font enfuite mouvoir les levées des marteaux H , G , &: lorfque les dents font paflées , la queue du cliquet D lionne contre la cheville 'fixe N qui le fait décrocher , & le râ- teau X tombe par fon propre poids , c'eil: ce qui fait le tout-ou-rien } mais avant qu'il tombe , il fait fonner les quarts de la manière fuivante.
L'Arbre du marteau H fe meut circulairement , c'eft-à-dire , à coulilTe fur deux grands pivots. Il y a trois chevilles de difi-e- rentes grandeurs , placées fur le râteau qui fert à faire lever les marteaux pour les quarts , ce qui fe fait par le moyen de la bafcule S, qui porte deux bras j l'un appuyé fur la tige du mar- teau , & l'autre fur la détente r. On voit que cette détente traî- ne toujours fur le limaçon W des quarts , & quand elle vient
DEVHORLOGERIE. 131
à tomber dans l'entaille la plus profonde du limaçon, la tige H seleve de manière, que fa levée ne peut prendre qu'une che- ville, & la même décente efl: élevée par le limaçon W". La le- vée du marteau prend néceflairement une cheville au premier quart , deux à la demie , Se trois aux trois quarts.
Le râteau A F qui fait partie de la grande pièce A , engren- ne dans un pignon qui fait tourner le rochet > ce rochet fait mouvoir le rouage , étant tiré par le reflbrt K. Pour corriger le moment critiqije du limaçon des heures , on a placé douze chevilleSi^'^e cacîîîji i , ^ ^.^^evier Z frappe fur les chevilles , par le bout a quand ^''*^'e^ft tiré^ par le cordon M, le balotage de la denture de la roue de cadran avec fon pignon , fait avancer le limaçon , afin que le bras p ne tombe pas fur l'entaille qui vient de pafler , & pour rendre ce balotage plus fenfible , on a rendu inégale les douze dents qui fe rencontre à l'aîle du pi- gnon , au momenr que le limaçon change. Le relTort K efl ce- lui qui fait mouvoir le rouage de cette Képetition^
On voit par cette cadrature, qui eft une des plus ingénieufes Se des plus parfaites de fon tems , combien on les a perfeclion- iiées , elle ell de M^ Tompion«
Cadrature Angloijè qui fonne d'acné -même les heures y O*' en tirant le cordon , eue répète les quarts & les heures après,
PLANCHE XVII.
F I G 'U R E 1.
B. eft la roue de minute, C eft la roue de renvoi de mi- nutes, qui porte une cheville pour lever la détente i. Cette dé- tente fait lever à fon tour le cliquet w , & le râteau K tombe , fur le limaçon àts heures , à l'ordinaire.
N eft une ouverture faite à la platine pour y faire pafler un crochet que porte la détente I , afin de retenir la roue de vo- lant. G eit un levier coudé qui , par fon propre poids , fuit l'inégali- té du limaçon des quarts , placé fous la roue C^ Son autre bras O s'approche ou s'éloigne, par ce moyen, du rochet D pour régler la quantité des quarts qui fonnent après l'heure, le cordon ell attaché à un bras du côté de la platine de derrière. H eft le reflort de la Répétition , qui tire fur une corde , qui
13^ TRAITE'
s'enveloppe autour d'une poulie placée fous la portion du ro- chet D- La pointe 4 fert quand on tire le cordon à appuyer fur une pièce élevée que le bras O porte, qui a la forme d'un demi cercle , la dent où cette pièce eft entrée la fait bailTcr , parce qu'elle fait charnière fur fon plan & qu'elle pcfe par ce moyen fur la détente E , 6: par ce mouvement fait lever , par la cheville p , la détente I de la Sonnerie des heures ; l'autre bras r retient la pièce F, qui cil: placé quarrément fur un arbre qui traverfe la cage. Cet arbre porte un crochet qui arrête le petit roùatiie, 6: quand le bout r s'en retourne, il donne la liber- té au crochet de dégager le rouage. Les chiffres 1,1,3,4, font les. entailles qui règlent la fonncrie des quarts, &: chaque entaille permet de laiiTcr frapper autant de coups que le chif- fre qui y efl pofé marque. L ell une pièce de Silence qui por- te un plan incliné pour faire bailTer la détente I , afin qu'elle foit hors de la prife des chevilles de la roue de minutes.
Il y a qiutre marteaux fur des tiges particuliercs,qui font placées dans la cage. Chaque marteau porte un petit levier qui prend fur les chevilles de la roue de (onnerie. Cette roue de cheville àun rochet&un encliclage, de forte qu'elle ne tourne qu'autant que le fait la portion du rochet D. Le rouage eft de trois Touës, comme au tirage ordinaire. Ce tirage n'eft que pour la fonnerie des quarts , qui étant fonnés , fait détendre la fonnerie des heures , &: le râteau K agit par le moyen de la palette. Cet- te palette cli placée quarrément fur le pivot de la quatrième roue du roiiacre de là fonnerie des heures j ce roiiaçe cfl arrêté par un levier placé parallèlement aux tiges. L'arbre de ce levier porte le bras coudé V , qui eft levé par une cheville x placée fur le râteau K.
Qiioique cette cadrature foit fort ingénieufe , elle n'a jamais cù l'approbation des François.
CADRATURE
DE L'HORLOGERIE. 1,3
CADRATURE
DE PENDULE A RESSORT,
^ui Canne les heures & les quarts par un feul Rouage. PLANCHE XVII L
F I G 'U R E I.
LA principale pièce de cetre Cadrature eft le Limaçon Tig. A , fixée fur la roue de cadran qu'on n'a point marqué. Ce Limaçon eft divifé en i 2 parties , & chaque partie en trois de- grés. Les plus grandes entailles , qui divifent le Limaçon & qui s'approchent peu-à-peu du centre, font pour les heures i les pe. tirs degrés , compris entre les principales entailles , font pour les quarts. Une cheville B , Fig. 2 , que porte le bras C D entre dans ces fortes d'entailles , & fert à régler le chemin que doit faire le râteau D F G auquel il efl: adapté. La cheville B eft tenue en refpecl par le relîort 5 , qui lui permet cependant de Héchir lorfque l'on tourne le Limaçon d'un fens contraire à ce- lui qu'il doit tourner naturellement.
Le râteau D F'^éft relevé par la palette T à chaque coups de inarteau , il eft retenu à chaque fois par le crochet E O. La roue H qui tient lieu de celle d'étoteau , dans les autres fonne- ries , eft celle qui porte la palette I , elle porte encore au point H une cheville qui , s'uniiïant au tenon K du râteau , fait l'arrêt de la fonnerie , de même que dans la cadrature précédente.
L'extrémité L du détcntillon L M N eft fucceffivement dé- tendue par quatre chevilles qui font fur la roue de minute , le bout N fait le délai de la fonnerie , en arrêtant la cheville que porte la roue volante , le détcntillon porte un fécond levier M O qui donne contre la cheville E du crochet, de manière que ce détcntillon ne fçauroit être levé qu'il ne décroche le râ- teau & qu'il ne tombe en même-tems fur le Limaçon A-
L'efpece de croix P Q^ K S Fig. <; , eft mobile Vur les deux pivots Q.P' La roue de renvoi R porte un plan incline T , qui élevé une fois par heure l'extrémité R garnie d'un petit rouleau. Tome IL H
134 TRAITE*
L'aiitre extrêmicé S effc contrainte de s'approcher de la platine lorfque l'autre extrémité R s'en éloigne , èc renvoyé par ce nioyen l'arbre qui porte la tige dti marteau &. qui frappe l'heu- re fur un timbre différent de celui fur lequel le même mar- teau fonnoit les quarts > ces timbres font placés verticalement , ainfi qu'on les voit dans la Fi^. 3 j & comme le plan incliné T eftaffez haut pour changer le marteau de fituation pour fonner les heures fur le grand timbre , il s'enfuit que ce même marteau ne fera renvoyé vers le petit timbre par le contre-relTort V j-'ig. 3 , que lorfque le plan incliné ne retiendra plus élevé l'ex- trémité R. Les pièces qui fervent à faire joiier le marteau étanc développées dans la Figure 4 on l'expliquera après avoir fait en- tendre le jeu des premières pièces qui compofent cette Son^ nerie.
Le Limaçon A faifant fon tour en i % heures , il préfentera à l'extrémité C à chaque quart d'heure une de ces divifions. La che- ville que porte cette pièce entraînée en enbas par le poids du râ- teau , eft obligée de s'y enfoncer , 6c comme les enfoncemens font dans la même proportion que les degrés du limaçon fimple dont on a parlé dans la Sonnerie précédente , il s'enfuivra que la grande entaille qui efl la plus près du centre, fera pour 1 z heu- res, & que le râteau dcfcendant dans le même tems de douze dents , le rouage une fois dégagé , la Palette 1 élevant le râteau de cette quantité , la roue de cheville fera fonner i z coups fur le timbre i c'cft dans la rencontre de l'heure que le plan incliné T fait changer le marteau de fituation pour frapper fur les deux timbres , le limaçon tottrnant toujours , le premier degré qui fe trouve enfuite ne laiflant tomber le râteau que d'une dent , le marteau ne frapera qu'un coup pour un quart i l'entaille d'après étant plus profonde , la fonnerie frapera deux coups pour la de- mie, & la troifiéme pour les trois quarts , il en fera de même pour toutes les heures & les quarts fuivans.
On voit par le profil Fig. 3 . que le rouage de la fonnerie eft enfermé dans une petite cage X N contenue dans la grande , pour avoir des tiges plus courtes , par conféquent plus rondes Sc plus légères j revenons préfentement aux effets des marteaux.
La Verge a Fig. 4. ell: fixée à l'arbre b d qui peut fe mou- voir à couliffe fuivant qu'elle eft pouflee par le bout S F/g. y dont nous avons déjà parlé , &: l'autre extrémité ù eft renvoyée par le contre -rellort V , c'ell-à-djre , que le plan incliné qui
DE L'HORLOGERIE. ^3^
eft: fur la roue T poufTmc l'arbre l> d da. côté ^ , ce même plan , en s echapant , donne la liberté au contre - reflort de ren- voyer ce même arbre du côté -a', & le marteau frape fur l'autre timbre , ce qui n'arrive qu'après que l'heure til fonnée. Voilà le chemin que le marteau fait pour fraper d'un timbre fur l'autre. Pour faire que le marteau frape fur les timbres , la première baf- cu!e hd porte à fon extrémité h une efpece de demi cercle con- tre lequel appuyé le reffort / r Fig. 3. qui eft allez lar2;e pour porter toujours delTus dans les diffèrens changemens de timbres. A l'endroit / eft fixé un bras qui tient par un endroit g à un fé- cond bras /) fixé à l'arbre /' /' parallèle au premier. Au bout k eft une bafcule z. qui s'engage dans les chevilles de la roue. Il eft aifé de concevoir que il l'on fait parcourir à U bafcule z. , le chemin z if que la tige fe renverfera fuivant l'arc a e , &ch che- ville abandonnant l'extrémité 2, , le reftort / r qui appuyé en i renvoyera le marteau vers le timbre.
CADRATURE
De Répétition a tirage , qui Jonne les heures , les quarts & les
minutes de ^ en 5.
PLANCHE XIX.
F T G V K E I.
LE S pièces de cette Cadrature font pofées fur la platine de derrière, quoiqu'on peut les placer indifféremment du côté du Cadran. Les limaçons des quarts & des minutes 6c l'Etoile P font placés l'un fur l'autre , &. lur un arbre que la roue de ren- voi porte , &. qui rraverfent pour cet effet la cage , de forte que l'Etoile P Se les limaçons font leurs tours par heure.
Les effets de cette Cadrature font à l'ordinaire. A eft le râteau Ats heures dont le chemin eft réglé par le limaçon D. C eft l'étoile qui eft mobile avec le limaçon entre la platine , & la pièce du tout-oti-rien E F , le crochet F retient le râteau des quarts G H dont le bras I T renverfc la levée du gros marteau. K M eft le râteau des minutes mobile au même centre du râteau des quarts.
Hij
i^6
TRAITE'
Qiiand on tire le cordon , le bras N du râteau A appuyé fur le limaçon , & fait mouvoir la pièce E F pour décrocher le râ- teau G H , la levée T fe préfenre aux dents du Rochet pour être levée à chaque dent qui paiTe en autant de nombre que le limaçon & le râteau le permet , les deux petits râteaux tombent chacun fur leur limaçon , fçavoir , celui des quarts fur le limaçon des quarts, &i celui des minutes fur le limaçon des minutes, de forte que les trois dents G prennent dans la levée S , &: les trois dents H dans la levée T , & les levé autant de fois que le lima- çon a permis de paiTer de dents.
Le râteau des minutes f<xit la même chofe , il a une levée par- ticulière placée fur celle S pourfraper un coup qui fignifie cinq minutes, & deux coups pour dix minutes. Ce râteau ne prend de même la le^ée qu'en raifon que fon limaçon le règle , de forte que tirant le cordon , les trois, râteaux A , H ,. M tombent cha- cun fur leurs limaçons , & ne peuvent agir qu'en conféquence. C^iand le rochet B a fait fraper les heures qui lui font prcfcrites, il porte une cheville V qui rencontre le bras ponctué G V qui oblige le râteau des quarts de baifler &: de faire fraper par con- féquent les quarts doubles , &: quand les quarts ont frapés , la même cheville V fait baifler auiîî le râteau M des minutes qui prend fa levée ou ne la prend pas, félon que fon bras s'eft ren- contré fur fon limaçon.
L'Etoile P &les deux limaçons ( dont celui des quarts ne peut pas être vu ) font fixes enfemble , & font mobiles alfcz pour que le valet r puifl!e les faire fauter douze fois dans une heure i ce qui fert de furprife poiu- qu'il n'y ait pas de moment critique. La féconde Figure eft le Calibre qui convient à cette Répéti- tion 5 il ne diffère en rien du Calibre des tirages précédens , ce font les mêmes nombres &: la même quantité de roues. A eft le Barillet qui a 84 dents Pignon 14. B 77 Pignon 7. D 76 Pi- gnon 6. E 66 Pignon 6 F 3 i.
G 7z Pignon 6. H 56 Pignon 6. i 48 Pignon 6.
D E L'H ORLOGERIE. z^j
PENDULE ANGLOISE,
^ui fonne les heures d'elle-même , & en tirant le cordon elle répète l'heure O* les quarts j de plus elle marque les quan- tièmes de Aiois , de Lune , Jes phajes , les jours de la Semaine , ^ les Aiois de l'Année , comme il parait par ces Cadrans.
PLANCHE XX.
F I G "V R E i..
L'Ouverture qui ed au-deflus du petit Cadran des mois efl; pour arrêter la fonnerie à volonté en pou liant le bouton du côté S j c'ell pour faire fonner , ôc en le pouffant du côté », c'eik pour arrêter cette fonnerie. L'ouverture B ell pour voir vibrer le Pendule , dont la verge porte du côcé de la Cadrature une petite plaque ronde..
Fig. 2. Ell le revers de la plaque du cadran fur laquelle fonc placées les pièces qui font marquer les quantièmes. Le cercle A marque le quantième du mois 5 il eft mobile fur quatre pou- lies 0,0,0^0. Le Keffort H tient le cercle gène pour qu'il ne mené que ce qu'il faut. Ce cercle a 3 1. dents. Il ell mu à l'ordi- naire par un Pignon de 2 o placé fur la roue de cadran qui en- grenne dans une roue de 40 qui fait par conféquent fon tour en 24 heures Cette roue porte une cheville qui fait changer une dent du cercle toutes les fois qu'elle paffe , & comme les 31. chiffres font, gravés fur le cercle , tous les jours il y en paroît un par l'ouverture du Cadran ou il paroît préfentement 29. La roue de cadran & la roue de renvoi ne font point marqués pour éviter l'embarras. Le cercle A porte une cheville qui fait chan- ger l'Etoile D d'une dent tous les mois 5 ce qui fait que cette étoile fait marquer les mois de l'année fur le petit cadran avec une Aiguille. Le rochet E Fig. z. eft de 55). il fait marquer les quantièmes de Lune fur le petit cadran E , Fig. 3 . par une Aiguil- le qui eft fixée fur fon arbre. Ce rochet eft tenu parla plaque Sc |)ar le cocq F qui fait reffort , àc qui tient affez ferme pour qu'U
138 TRAITE'
ne puifle tourner que quand une cheville qui efl placée fur la roue B rencontre une de ces dents.
Cette roue B eft menée par trois roues de renvoi de pareil nom- bre dont la première engrenne dans la roue de quantième de mois , dont on a parlé ci-devant. Toutes ces roues ne font point reprefentées pour éviter l'embarras. Comme elles font leurs tours en 14 heures, celle B porte une cheville qui fait changer tous les jours ime des dents du rochet E. Cette roue B a encore une autre cheville qui fait mouvoir tous les jours l'étoile C, & l'arbre de cette étoile porte une Aiguille qui marque fur le Cadran les jours de la femaine. Le Cocq F porte la plaque ronde K fur la- quelle eft gravée l'Image de la Lune , telle qu'on a coutume de la reprefenter dans les Planifpheres , le rochet ayant deux parties rondes w, w , fur lefquellcs font gravées des étoiles , ce qui fait former les différentes phafes de la Lune quand ces plaques ron- des fe trouvent fous celle K.
La Cadrature de cette Pendule Fig. i. fonne les heures , & répète à la manière Angloife les quarts 6c les heures quand on tire le cordon , comme il a été dit. Le rouage de la fonnerie des heures ei\ à Fufée , de même que le mouvement. La roue d'éto- teau porte un grand pivot fur lequel ell placé quarrément la Pa- lette F.
QLiand la roue de minute A tourne , elle levé la détente à fouet B- L'extrémité C frape une cheville D qui ei\ placée fur le bout du cliquet D E j ce coup fubit fait élever le chquet qui eft retenu par le crochet i . pendant que le râteau G tombe fur le limaçon ^quatre des heures , le rouage fe trouvant dégagé , la palette F tourne , la queue qu'elle porte fait dégager le cliquet E D du crochet i. pour retenir le râteau , chaque tour que la palette F fait la Sonnerie frape un coup , &i le râteau eft relevé d'une dent , de forte que le râteau enfonçant dans l'entaille la plus profonde , il y a douze dents à relever , & quand le râteau eft à fa dernière cheville S qu'il porte , le bras coudé Fi qui eft placé quarrément fur un arbre qui paffe au travers de la cage , porte un crochet qui retient la roué d'étoteau pour arrêter la lonnerie. Voilà les effets de cette Cadrature , quand elle fonne les heures d'elle-même : voyons quand on la f\it répeter.
La Répétition a un rouage de tirage ordinaire , excepté que la première roue porte un tambour fur lequel eft placé huit ran- gées de notes , chaque rangée en a fix qui font pofées oblique-
DE L'HORLOGERIE. ' ^3^
nient , chaque rangée de fix chevilles fait fraper fix marteaux pour un quart , une autre rangée autant fait douze pour la de- mie , &: deux autres rangées font encore i z , qui font 14 pour les quatre quarts.
Le cordon ei\ placé fur une poulie qui eft fur la platine de derrière. Qiiand on le tire , le chaperon r tourne 5 il porte une cheville qui donne contre le bras .v ; ce qui oblige la pièce M de mouvoir bc de faire trois efFets en même tems. Le crochet \^ dégage le râteau L des quarts qui tombe fur fon limaçon. Le bras K "<5 levé le cliquet E D, £c le bras N retient la roue volante de la fonneric des heures.
La féconde roue du tirage porte la palette & le chaperon 2» qui fe trouve dégagé par la chute du râteau , la palette en tour- nant rencontre le râteau L qui eft retenu par le crochet M^ , la dernière dent de ce crochet prenant fous le râteau , le bras N s'élève & dégage le rouage de la fonnerie des heures , Se le rouage des quarts ell retenu par une cheville que le chaperon 2 porte qui en rencontre un autre fous le râteau.
Y Z font les rochets des reflbrts. é- eft le valet de Téroile- T font les fix marteaux. V les dx timbres , & X eft le timbre- des heures. La grande pièce 0 7. eft celle de filence. Ses levées étant pouflees du côté de N > fon crochet 8 retient la détente à fouet , & lui empêche de fraper le cliquet D- On n'a pas mis tous lei reflb-rts pour éviter l'embarras.
t^o TRAITE'
DESCRIPTION
D'une Cadrature de Pendule qui Jonne i'heure O* les quarts d'elle-même par un Jeul rouage , & qui répète l'heure O* les quarts en tirant le cordon , par Adonjieur A Ad^ N , Adaître Horloger a Paris.
PLANCHE XXI.
F I G V R E ï.
LE Rouage de cette Sonnerie eft compofe de cinq roiiës , nn Pivot delà quatrième porte la double palette/? pour relever les deux râteaux L K. Avant que d'expliquer les effets de cette Méchanique , il eft à propos de dire la conftrudion &; l'ufage de chaque pièce.
A eft le limaçon des quarts i il eft fixé fur la roiië de minute i cette roue porte quatre chevilles. B eft la roue de renvoi qui porte une cheville.
ce eft une détente à foiiet compofée de trois bras. Le pre- mier C A eft levé par les chevilles à chaque quart-d'heure. Le fécond eft brifé &: porte le pied-de-biche E- Le troifiéme D ferc pour la furprife du limaçon des heures Fig. 3. qui eft pofé fur la roue de cadran lorfque la dérente tombe- K eft le râteau des heures- L celui des quarts, p eft une double palette qui relevé les deux râteaux à chaque coup de marteau qui frape. F , S font deux cliquets qui retiennent les deux râteaux. Ces cliquets por- tent deux bras. Celui r eft pour recevoir le choc de la détente à fouet. Le .bras G I p©rte une cheville près de G qui fait agir le fautoir H, comme font les étoiles des Répétitions ordinaires- Cet efter eft pour donner letems aux râteaux de tomber chacun fur leurs limaçons, & pour dégager le rouage que le bras i. retient. Il eft néceftaire de bien comprendre les effets de cette pièce pour avoir Tinrelligence des autres. L'un de ces chquets porte encore près de la platine un petit bras , qui par fon moyen , la palette p ramené les deux cliquets fur les râteaux.
X y u ci\. un angle dont le côté a- «retient le râteau des heures
pour
DE V HO R LO G E RI E. 241
f
pour qu'il ne combe pas quand la Pendule fonne d'elle-même , & quand il faut qu'elle fonne l'heure. La roue B pôrce une che- ville qui fait écarter le côté xy , Se [c bras x t* dégage le râteau des heures.
q eft un Levier qui porte à un de fes bouts un cordon. Quand on la tire , fon autre bout touche une cheville qui tient au côté X y. Le côté x « dégage le râteau des heures , & par un petit bras F le cliquet double eft renverfé , Se la Cadrature répète l'heure & les quarts qu'il eft.
O N M 4.5 . eft une bafcule qui fe meut horizontalement entre Ideux tenons O N. Le bras M 5 pofe fur le bout d'un des Pivots des bafcules de marteaux. Pour faire forcir les bafcules des che- villes qui font fonner les quarts , pour rentrer enfuite dans celle qui fonne les heures , il y a trois marteaux, deux pour les quarts fur deux timbres difi^rens, & le troifiéme pour les heures fur un timbre plus grand. Le bras 4. porte un talus que le râteau L des quarts fait bailler.
Fig. 3. T eft la roue de Cadran qui fe pofe fur la roue àe minute A. Cette roue porte l'étoile S & le limaçon r. L'étoile oc le limaçon font fixés enfemble , & ont fur la roue de Cadran un petit mouvement pour faire furprife par le moyen d'un reflort. Voici comme ces pièces agiflent.
Lorfque la roue de minute A tourne , les quatres chevilles qu'elle porte lèvent à leur tour la détente à foiiet CC Un de fes bras porte le pied-de-biche E. Cette brifure baille pour lailTer lever la détente. Quand elle eft levée, le pied-de-biche fe redreffe, & un inftant après la détente échape de la cheville qui la levé , & elle tombe avec aflez de force pour que le pied-de-biche qui frape fur le bras r fafte renverfer le double cliquet F S , pour lors fi c'eft pour fonner les quarts , le râteau L tombe feul fur fon limaçon j le rouage étant dégagé , tourne , & la double palette/» ramené les cliquets , enfuite elle remonte le râteau d'une dent , de deux, ou de trois, félon que le limaçon s'eft préfenté j caria fonnerie ne frape pas les quatre quarts 5 la dernière dent écanc plus profonde que les autres , le bras I peut parcourir plus de chemin 5 ce qui fait que le crochet qu'il porte retient la roue vo- lante , & forme l'arrêt de la fonnerie.
Quand l'heure fonne feule, c'eft-â-dire, d'elle-même, la cheville.B fait dégager le râteau des heures , ce qui fait que les deux râteaux tombent > mais celui des quarts tombant fur la partie la plus Tome IL 1
Z4X T K ^ î T É'
élevée de fou limaçon où il n'y a point de dent à relever , & le râteau des heures ayant plufieurs dents félon que le limaçon fe préfente , la double palette le relevé , on peut même l'appeller quadruple y parce qu'il y en a deux grandes pour le râteau des quarts , &; deux petites pour celui des heures , ce qui fait que ces palettes font un tour entier en deux coups de marteaux , de forte que le râteau étant relevé , la fonnerie arrête par le même moyen qu'il a été dit. Qiiand on tire le cordon pour faire répéter, la fonnerie commence par fonner les quarts , Se enfuite les heu- res 5 ce qui n'eft pas à l'ufage françoife qui s'exprime ordinaire- ment , // e(l une telle heure cr trois quarts , Se non pas trois quarts (^ une telle heure , au relie la Cadrature eft fort fmiple , crcs-folide , & bien ingénieufe.
AUTRE CADRATURE,
êlm fonne d'elle-même l'heure & les quarts par un f eut rouage^ & qui les répètent en tirant le cordon -, par Monfieur Kobert de la Chaudefond , dft Compté de Neuchâtel en Suiffe.
PLANCHE XXI.
FIGURE 2.
Le mouvement eft compofé à l'ordinaire. Le rouage de la fonnerie eft de même , c'eft-à-dire , d'un barillet Se de quatre roues pour aller huit jours. Un pivot de la troifiéme palTe la pla- tine du côté de la Cadrature , & porte quarrément la palette G pour relever les deux râteaux F H. Au-delTus de cette palette eft: placé un petit bras pour écarter la pièce D , dont on dira l'ufage dans la fuite. B eft le limaçon des quarts qui eft fixe fur la roue de minute. La roue de renvoi porte le rochet A , contre lequel appuyé continuellement le bras p. Son autre bras q porte à angle droit la pièce D qui fait charnière en r. Le dévelopement eft la Tig. 5 . Cette pièce frape le cliquet E , dont le profil eft Fig. 4. de forte que quand le bras p échape , le cliquet E reçoit un choc plus que fuffifant pour lui faire [quitter les dentures des deux râteaux qui tombent chacun iur leur limaçon ,,le cliquet refte levé j mais la Palette G tournant , poufte la pièce D pour dé-
DE VHQ RLOGE Kl E. ^45
gager le cliquet & le mettre en état de retenir les râteaux à me- sure que la petite palette les relèvent. Le cliquet E Fig. 4. porte une cheville K pour retenir le rouage. La verge de marteau T haufle & baifle pour fonner les quarts fur trois timbres ( fi l'on veut ) &; l'heure fur un quatrième i car il n'y a point de quart avec l'heure > la commiinication que la verge T a far la roue de cheville eft par une deuxième verge S , de forte que quand la Pendule fonne, par exemple , un quart, le râteau F qui porte le bras Z tombe feul fur le premier degré du limaçon B , & par ce moyen il y a une dent du râteau de defcenduë , la verge de marteau qui eft portée fur le talon N defcend de même d'un degré pour fraper furie petit timbre,&. auiîl-côt la palette G relevé le râteau par le moyen des doubles bras qu'elle porte quand la Pendule fonne la demie , il y a par conféquent deux dents du râteau qui defcendent , & trois dents aux trois quarts , de façon que la verge de marteau defcend à proportion. Le rochet A porte une cheville qui levé le bras é'. Son autre bras 2. quitte une cheville plate qui tient au râteau des heures H, par ce moyea le râteau tombe fur le limaçon C des heures , pour lors les heure* fonnent en raifon de renfoncement que le râteau fait fur le li- maçon , Se quand le râteau eft entièrement relevé , le cliquet E rencontre une dent plus profonde , ce qui fait que la cheville qu'il porte arrête le rouage.
Qiiand on veut faire répeter les heures &: les quarts , on tire le cordon 5. qui fait mouvoir le bras coudé L ^. Le premier effet que ce mouvement procure, c'eftde faire lever le cliquet E par une cheville placée au point 7. Le fécond , de dégager le râteau H, de forte que chaque râteau tombe fur fon limaçon , celui des quarts eft toujours relevé le premier > ce qui fait que lesî quarts fonnent toujours avant l'heure.
La pièce 8. eft pour le filence quand on la conduit du côté 9- V eft un pont qui contient l'étoile , Se le limaçon x eft le valet de l'étoile.
€4
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2-44 TRAIT E*
REP ETiT 10 N de nouvelle conpruÛîon dont la propriété eji de powvoir être féparée du mouvement , par Adonjieur
de Bottijptndeau.
PLANCHE XII L
F I G 'V R E y
Dans cette Cadrature le limaçon des quarts , la furprife , fe fautoir & l'étoile du limaçon des heures font fuprimés, on fub- ilituë à la place >de 1 étoile un rochec A de 48 , &au lieu de fautoir un levier B G mobile au point G. Ce levier qui efl brifé en pied-de-biche à l'endroit Z porte un cliquet O poufle par un reffort P dans les dents du rocher. Ce levier eft lui-même pouffé vers le rochet par un fécond reflbrt R. Deflbus ce rochet eft un limaçon Fig. F divifé en 48 parties égales , qui font le nombre des quarts qui compofent la révolution de nos Cadrans ordinaires. Ce limaçon eft taillé de manière que de quatre en quatre parties égales , les deux parties comprifes forment des degrés. On voie que ces degrés font répétés douze fois. Cette roue eft mife à la place duhmaçon des quarts, de forte qu'elle parcourt un degré à chaque quart. Ce changement fe fait dans l'inftant que le quart fonne j ce qui rend la furprife inutile.
Le limaçon des heures Ceft placé fous celui des quarts. Toutes ces pièces ont le même arbre G qui eft aflujetti par un cocq fixé fur le levier D E mobile au point D. Deflbus le cocq eft placé Un cliquet Q_ avec fon reflbrt , tous deux fervent à empêcher le retour du rochet A , il eft inutile de dire que levier D E forme le tûut-ou-rien. Le changement des quarts fe fait lorfque le levier B G eft poufté fuivant l'arc B N ,ce qui arrive à chaque fois que le quart fonne par des chevilles attachées fur le chaperon des quarts, ^ou fur la roue de minute du mouvement qui eft féparé > & comme le cliquet 0 ne prend qu'une dent à la fois du rochet A , & qu'elles font au nombre de 48 , de même que le limaçon figure F , il s'enfuivra que ni l'un ni l'autre ne parcoureront qu'une dent ou un degré à la fois j on remarquera que lorfque le cliquet 0 reprend une dent, le rochet ne fçauroit fe dérani];cr5 étant retenu par le fécond cliquet Q^qui par fa difpofition , laiflTe cnfuite avancer le rochet lorfque ce levier échape , & qu'il eft
DEL' HORLOGERIE. z^^
pouffé par le reflbrt , & pour empêcher que ce levier ne prenne J)lus d'une dent, Se aulîî pour faire un tirage plus doux , on pra- tique à côté une poulie 4. qui porte une cheville 5. La poulie étant garnie d'un petit reffort fembiable à ceux des barillets de Montre, fi l'on tire cette poulie parle cordon , la cheville 5 . quin'eft éloigné que pour faire parcourir au levier le chemin néceiîaire pour prendre une dent feulement ice levier ne parcourcra que le même
chemin & par conféquent le rocket avancera toujours égalementjce qui fert pour remettre les limaçons à l'heure de la Pendule- La che- ville 5 . eft en ramenée deflbus le levier , elle le fait aifément fléchir à caufe de la brifure Z- La pièce H I K L M mobile au point H tient lieu de main , elle eft fans aucune brifure. Son extrémité fuperieur M fert à renverfer la levée T pour qu'elle ne prenne pas dans les dents du rochet que le bras K ne foit décroché. La partie marquée I fert à diriger le nombre des quarts en tombant dans un degré plus ou moins profond du limaçon 5 ce qui fe fait après avoir échapé du crochet E , le levier D E ■^- : eft pouffe vers W lorfque le talon P du râteau V X prcffe fur le limaçon C des heures , le cordon du tirage eft fur une poulie qui tient au rochet Y. Ce rochet fait fonner les heures. Au centre de ce rochet tient une efpece de main à trois doigts S. Cette main eft pour ramener la pièce H I K L M en fon premier état , lui faifant fonner les quarts par fa partie L , & ramener par conféquent la partie K dans le crochet E j elle fait auflî reculer la bafcule T qui levé les marteaux , d'où il fuit qu'ils ne peuvent agir que lorf- que la partie K eft décrochée , la main S correfpond à la partie non dentée du rochet Y , en forte que le rochet ayant fait fonner le dernier coup de l'heure , un des trois doigts ramené la pièce K M pour faire fonner les quarts , c'eft toujours le plus grand doigt qui achevé de renverfer ; mais ce n'eft pas toujours lui qui commence quand il n'eft qu'un quart, c'eft le premier doigt, qui eft lé plus court , qui [fait fonner , le fécond fait fonner la demie ^ Se 1q troifiéme les trois quarts. Cette précifion eft pour qu'il n^y ait pas plus de tems entre le dernier coup de l'heure , ou le quart , ou la demie , qu'il n'y en a aux trois quarts , par-là l'on évite l'inégalité du tems.
Les avantages qui réfultent de cette conftruclion font , i °. De povivoir être placé à quelque endroit de la Pendule que l'on voudra , il ne s'agit que d'avoir un renvoi qui faffe agir le le- vier B N ; on peut donc par une feule Pendule faire fervir plu-
i4<? TRAITE'
fleurs de ces Répétitions dans des appartemens féparés i ce qui peut être très-utile , fur-tout aux endroits 'où il y a de groffes Horloges , comme aux Communautés. z°. En appliquant un Cadran fur le cocq Q^, & mettant une Aiguille au quatre G en fermant le tout dans une Boette , on aura la commodité d'une Pendule , fans avoir la peine de la monter , ni le bruit , puifqu'elle ne fonnera que quand on le voudra. 3°. Si l'on a une Pendule qui fonne le tems urm , cette Répétition appliquée rapportera aufll 1^ même heure vraye.
PENDULE D'EQUATION
PLANCHE XXII.
LE Cadran de cette Pendule eft à l'ordinaire- Il y a quatre Aiguilles , dont il y en a deux qui^ marquent les heures ôcles minutes du tems vrai, la troifiéme marque les minutes du tems moyen , & la quatrième , qui n'eft point figuré ici , marque les Secondes.
Toutes les pièces qui fervent à mouvoir les trois Aiguilles tour- nent enfemble, faifant leurs révoltitions en 60 minutes. Cet af- femblage eft monté fur le canon A Fig. 3. qui tourne fur un canon d'acier fixement attaché fur la platine , au travers duquel pafTe l'arbre du rochet qui porte l'Aiguille des fécondes. ■'^'^''^^X^^V>
La feule communication que ce mouvement particulier al^c ^^^^^Y celui de la Pendule efl par la roue B Tig- 2. 3. e^ 4. qui engrenne dans une roue fixe de même nombre qui tient à la platine du mouvement 5 ce qui fait faire à cette roue un tour fur fon axe , pendant que toutes les pièces Fig. i . en font un fur le canon fixe, c'ell-.à-dire , en 6 o minutes. Cette roue B fait mouvoir très-lente- ment 6c par le moyen de deux Vis-fans-fin E F , une roue de 1 8 qui porte le pignon G de fix aîles qui fait fa révolution en fix jours , ëc dont une aile engrenne chaque jour dans la roue an- nuelle qui a 5 6 5 dents j ce qui fait faire .à cette roue fur fon plan un tour par an. La courbe H efl attachée fur la roue an- i
nuclle , elle fait par conféquent la même révolution. Une che- I
ville ronde marquée N placée à l'extrémité du râteau I K s'apuye j
DE V HORLOGE RIE, 2.^7
fur le bord de cette courbe , vers laquelle il eft toujours poulïé par le moyen d'un relTort fpiral placé au centre des canons Fi^. 5. ainfi lorfque la courbe vient à tourner , elle fait mouvoir le râ- teau fur Ion axe , tantôt en avançant , ôc tantôt en reculant. Ce râteau engrenne dans la roue L Fig- 5 • qui porte l'Aiguille M des minutfs du tems vrai Fig. 6. Cette Aiguille fe trouve avoir deux mouvemens , l'un uniforme , qui l'emporte avec toute la Ma- chine , en lui faifant faire une révolution en 60 minutes , & l'autre irregulier , qui par le moyen du râteau , l'oblige de s'ap- procher ou de s'éloigner de l'Aiguille des minutes du tems moyen. Cette roue L a encore deux propriétés fort fimples. La première, de porter quatre chevilles qui lèvent fuccefllvement la détente des quarts , & qui lui fait par conféquent fonner le tems vrai. La féconde , eft de faire mouvoir l'Aiguille des heures par une roue ordinaire de renvoi portée fur un pont qui tient à la cace, que 1 on auroit pu reprelenter ici feai-^pporter de^a contufion. 0 f Fig. 7. eft la roue de Cadran qui porte l'Aiguille des heures, eue engrenne dans la roue de renvoi i cette roue n'eft pas re- prefentée.
M eft une pefanteur réfervée au bout de l'Aiguille des minutes afin de la tenir en équilibre.
On remarquera que fi on ne fait pas marquer les fécondes concentriquement à la Pendule , qu'il n'y aura auCun balotage aux Aiguilles des minutes , parce que celle du tems moyen étant à frottement fur la longue tige , ou arbre de la roue de minute , il ne peut pas y en avoir , & l'Aigu'lle des minutes du tems vrai eft toujours tirée par un reflbrt fpiral placé au centre des ca- nons.
Si la Pendule marque les fécondes au centre du Cadran , les Aiguilles auront le balotage que le renvoi ordinaire caufe > ce qui n'eft de nulle conféquence , ôc on le pratique à routes les Pendules qui ont les fécondes au centre.
Il faut obferver de faire ouvrir le fond du Cadran pour mettre la roue annuelle au quantième du mois 5 c'eft une des aîles du Pignon de fix qui fert d'index.
Comme la roue annuelle eft foible , on la défengrenne aifémenr pour la remettre au jour du mois que l'on veut.
L'Aiguille des minutes du tems moyen eft placée quarrément fur le canon A i='/V. ■>,. En la tournant on fait aafîî tourner toute la Cadrature.
^48 TRAIT E\
PENDULE D'EQUATION,
Par Monfieur REGNAV LD , Horloger à Chaalons: PLANCHE XXIII.
SU R le Cadran de cette Pendule il y a quatre Aiguilles con- centriques ôc un petit Calendrier. La plus éloignée du plan du Cadran marque les fécondes , celle de deflbus ell de cuivre , & montre les minutes du tems moyen. DefTous eft une efpecc de petit Cadran ou Calandrier Fig- ^. qui tourne avec toute la Machine , pi comme il eft fixe fur le canon Q^Fig. 3 . fur lequel il eft rivé, 'la Plaque Eliptique G , elle fait un tour particulier. A l'égard de l'Aiguille qui fait tourner la courbe ôc qui fait fa ré- volution par an, elle eft pour remettre l'Equation ft la Pendule avoit cefle d'aller , puifque la queue de cette Aiguille fe trouve pendant l'année alternativement fur toutes les parties de la cir- conférence de ce Calendrier , & pourroit y marquer les quan- tièmes s'ils y étoient gravées. En le faifant tourner avec la main , la Plaque Eliptique G tourne fans que la roue annvielie F Fig. 1 . remue , parce qu'elles peuvent tourner l'une fans l'autre , quoique fur le même canon.
Sous le petit Calendrier palTe une autre Aiguille d'acier pour les minutes au tems moyen i elle eft deiTous celle qui marqtie le terni "vrai. L'aurre plus pic^ du Cadran efb de leton , & marque les heures du tems moyen.
La Fig. 3. reprefente le profil de la Machine pour l'Equation.' La roue B eft fixée fur fon canon qui tourne fur un autre dans lequel pafte la tige prolongée du rochet qui porte l'Aiguille des fécondes. Cette roue 6x35 dents. La rotië C en a 3 6 , & com- me ces deux roues engrennent enfemble dans une roue com- mune qui les mené par renvoi , & qu'il eft inutile de marquer ici , elles font un tour en une heure du tems moyen , celle marquée C fe trouve arrêté en arrière d'un tour en 3 6 heures. Sur cette roue eft rivé un Pignon" de zi. Fig. lo- qui engrenne dans la roue E Fig. i. qui a 50 dents. Cette roue eft placée excentri- quemcnt fur une grande plaque de leton A fixé fur le canon de
la
DE V H -0 R L 0 G E Kl E.
3^49
ïa roaë B- Cette roue B a un pignon de 7 qui mené une autre roue H de 6p denrs , noyées dans l'épaifleur de la plaque Ai elle eft portée par deux cocqs N &0, ainfi quon le peut voir dans dans la Figure i . qui reprefente le plan extérieur de la Machine fous le Cadran , Se dans la Figure 2. qui fait voir l'extérieur. Cette fouë M a un pignon de 8. par lequel ell: mené la roue annuelle de 83. dents qui emporte avec elle la plaque éliptique G, & font en particulier un tour en une année folaire à quelques fé- condes près. Sur la plaque À Fig. 1 . eft un pied qui Hxe le râ- teau H par fon centre , lequel engrenne dans un pignon fixé fur le canon P Fig. 7. qui porte l'Aiguille du tems vrai. Ce râteau x une cheville Iqui paroîç auffi à fon profil F/^. 1 1. laquelle apuye alternativemçnt, & de fuite fur toutes les parties de la circonférence de la pièce éptique G , y étant contrainte par le reflbrt T marqué fur le plan de la Figure i . &: par ce moyen fait avancer ou retarder l'Aiguille des raimioes du tems vrai , fur celle qui marque le tems moyen } on n'a pas croifées toutes les roues pour éviter la con* fufion dans le deifm. On peut faire cette Cadrature fort légère. La roue de Cadran ell menée à l'ordinaire par le pignon de la roue de renvoi j elle tourne fur le Canon d'un pont. Ces roues ne font point marquées comme n'étant point ce qui forme l'Equa- tion , il feroit aifé par ce calibre de faire fonner le tems vrai par <les détentes ordinaires en mettant fur le Canon P des chevilles pour faire détendre. On apperçoit l'Equation que par la diffé- rence des deux Aiguilles des minutes.
Tome II.
K
ijo ^T R A l T £1
PENDULE
£luj marque la 'variation apparante du Soleil , les Quantièmes
de Mois , les Mois de l'Année , O" les Signes
du Zodiaque.
PLANCHE XXI V».
F I G U R E i.
LA Figure i . eft la face du Cadran. L'on grave fur la roue annuelle les douze Signes du Zodiaque avec leurs degrés , le nom des mois où ils font ordinairement. Ces Signes paroifTenc fur le Cadran dans une ouverture A B C D E F faite en demi cercle- Vmdex ei\ fixé fur la platine , il marque le degré du Sigué où le Soleil fe trouve , à mefure que la roue annuelle marche. L'index oppofé B eft aulfi fixé fur la même platine du Cadran > il fert à marquer le nom du mois & le quantième. Comme ce quantième fe trouve trop ferré en cet endroit , on l'a encore marqué fur les demi-cercles A, B , C pour le rendre plus vifible. L'Aiguille qui le marque faute à la fin de chaque mois. Le petit Cadran G ell divifé en i ij on le nomme Cadra» d'obfervation , parce qu'il fert à marquer l'heure à laquelle on monte la Pen- dule. Pour connour-€ fa variation au bout d'un certain tems , l'autre petit Cadran H eft pour faire tourner la roue annuelle & la courbe.
Le grand Cadran marque les heures & les minutes à l'ordinaire. Les fécondes font concentriques. La portion de Cadran I K L marque la difFerence an tems vrai avi tems moyen.
La Fig. 1. rcprefente le derrière du Cadran. A B C eftla roue annuelle qui porte à fon centre la courbe d'Equation , fur les bords de laquelle appuyé le bras D E du rateau.D E F mobile au point E. Le râteau engrcnne dans la roue G , au centre de laquelle eft fixée l'Aiguille qui marque les minutes du tems vrai fur le Cadran IKL Ftg. i.
La roue annuelle porte douze chevilles dans des diftances pro- portionnées aux mois i elles fervent à faire détendre le quan-
DE L' H O RLO G E m E. iji
tiéme à la fin de chaqiie mois. Pour faire fauter l'Aiguille du dernier du mois au premier , la Machine qui produit cet effet confîfte en deux râteaux fait en deux demi. cercles MNO , PQ R , dentés enrochet, mobile au centre S, qui efl: aulîî celui de TAi- guille du quantième. La roue T. qui fait fon tour eu 14 heures porte une cheville qui fait avancer d'une dent tous les jours à ijiinuit, le grand râteau MN O- Ces deux. râteaux foiu égaux' en nombre > c'ell-à-dire , -qu'ils ont chacun 3 i dents. La roue T en- grenne dans un pignon que porte la roue de Cadran I qui fait fon tour en i 1 heures. Un fécond pignon pofé fur le premier, ôcqui fait fon tour par ; . heures, porte l'Aiguille des minutes'; ce pJOTon engrenne dans la roue K qui fait fon tour en 4 heures, •elle fait mouvoir la roue L qui fait une révolution en 1 heures j celle-ci porte à fon centre une Vis (Impie , qui flxit fliire un tour à la grande Vis V en 20 heures. La roue X qui n'eft que de i 2, fait fon tour en 6 jours , de même que le pignon qui ell à fon recentre , & qui eif de 8 5 il fait faire à la roue A B une révolution 'î^rnmune. On n'a pas fait paroître la courbe dans cette Figure^ •on en peut voir la forme ailleurs , afin de ne point cacher les pièces du quantième , dont les effets fe font de la manière fuivante. Il faut fuppofer qu'il y a au centre S un barillet de Montre , ou autre relîort , qui foit capable de faire faire aux râteaux une demie révolution, le petit râteau K. QP eft retenu par un cliquet Y Z "^ mobile au point Z , fon extrémité Y eft fait enpied-de- fciche , fon autre extrémité "W" doit être aflez pefapt pour le faire tomber dans les dents afin de le retenir , l'on conçoit que quand la cheville T rencontre une des dents du grand râteau, qu'elle le fait avancer d'une divifion 5 ce qui ne peut arriver fins que le petit râteau RQP & l'Aiguille ne parcourent le même chemin, c'eft-à-dire , ne marquent ime divifion fur le Cadran j avant fait pai courir le grand rareau , v» pt^uryoït arrivcr^^ une des chevilles Venant à rencontrer le pied-de-biche Y , fera lever l'autre extré- mité ^ qui dégagera les rareaux j le refibrt contracté les ramène- ra dans un fens oppofé jufqu'à ce que le plan incliné P du petit râteau ne rencontre l'extrémité W , qui par le choc de ce plan, fera dégager le pied-de-biche Y, & fera retomber le cliquet ^ST dans la dernière entaille du côté P , ce qui retiendra le'rateau j l'Aiguille étant fixée au centre S , entraînée par ce mouvement , parcourera le demi cercle , 6c reviendra de la dernière divifion à la première pour marciuer le mois fuivant-
Kij
IJl
I
TRAITE',
ROUAGE.
i9 |
||
40 |
||
48 |
P.g. |
20. |
Pig. |
16. |
|
6'4 |
Pi^. |
I i. |
3^ |
Pig. |
I. |
Roue Annuelle . . i » La Roue T • • • •
. Roue de Cadran I . • » î
Roue K » ;. z i ► i.
Roue L • • • * , * *
La Roue qui engrennedans la Vis ou Pignon I eft de 10. La Vis V cil (împle, la Roue X quelle mené ell: de 1 1 , fon Pignon ell de 8 , la Courbe ell attachée fur la Roue Annuelle A BC » le râteau E F D fuit la Courbe par un Heflbrt qui l'y con- traint , de forte que le râteau F engrennanc dans: la Roue G , la fait tourner & détourner en raifon de l'inégalité dt la courbe} cette Roue G porte à fon centre l'Aiguille qui marque fur la portion de cercle 1 K L F(^. t. l'avancement &c retardement dix Soleil , comme il eft écrit.
PENDULE D' E Q U A T I O N>
Par Mon/leur E N D E R L l N.
PLANCHE XXV.
CEtte Pendule marque les heures & les minutes du te m s-vrai y S: les minutes & les fécondes du fems moyen j ce que l'on peut voir par la ¥ig> i . qui reprefente l'extérieur j elle marque aulîî le quantième du mois fur une portion de cercle ABC par une Aiguille D. On a évidé concentriquement un demi cercle , au- tour duquel fe marque le quantième de la Lune j ce quantième eft indiqué par un petit index que la figure de la Lune porte. A fa partie fuperieure , au -delîus de ces^ divjfions , font d'autres ou- vertures où paroiiTent les mois y le lieu du Soleil , fon lever & fon coucher, & l'Année Biflextile eft aufll reprefentée dans une ouverture pratiquée dans l'intérieur du Cadran.
La Figure z. eft la Cadrature compofée d'une roue Annuelle A qui fait fa lévolution en 365 jours G heures i elle porte une
D E VH ORLOGEKIE. ^53
Courbe d'Equation B ,. dont le mouvement règle celui du râteau C D E mobile au point D. La partie C frotte toujours fur les bords de cette courbe. L'autre extrémité E fait mouvoir fuivauc l'inégalité de la courbe , le Rouage F G H 5 ce Rouage eft mobile fur le centre de la roue de minute G. Il ell contenu fur une petite plaque qui fe peut mouvoir autour de ce point. Les trois roues F , G , H font de même diamètre &: de même nombre. La roue de minute G porte l'Aiguille du tems vrai. Une (econde roue I placée deflbus porte un Canon qui traverfe le premier >. c'elt ce Canon qui porte l'Aiguille des minutes du tems moyen. La roue I cng renne dans une féconde roue K double en nombre &c en diamètre de la roue L La roue K fait mouvoir une troifiéme roue L fixe à la roue H , fous laquelle elle eft placée. Celle-ci fait tourner la. roue F qui fait auflî mouvoir la roue G fuivanc L'Equation. Sirrle centre Il'on place la roue de Cadran M /"/V. 6. laquelle marque les heures du. tems vrai vfuivant le mouvement que lui fait faire le pignon F Fig. 1. Le râteau E engrenne dans une roue à lenrerne N Fig. 6. autour de laquelle on pratique une canelure ,. dans laquelle entre une chaîne qui tient à un ba- rillet O F/g. 2. dans lequel eft un reftbrt qui tire toujours cette roue pour la £xire pefer fur le raceau , pour que fon autre extré- mité C fuive les bords de la courbe. La roue à lentcrne N Fig,. C. porte une queue fur laquelle font placées les deux roues L H. Ces roues font dirrgées de H vers-E , ou de E vers H fuivant les eu- foncemens ou les élévations de la courbe j il fuit donc de ce mouvement que la roue de Cadran £c la roue de minute G , qui fait tourner la. roue F j font toutes deux fufceptibies des mêmes irrégularités.
Le principe du mouvement de cette Cadratnre , eft le barillet de la fonnerie qui engrenne dans la roue P Fig. 3 . Cette roire porte à fort arbre une féconde roue Q^ ^/^. i- qui engrenne dans une roue R pofée horizontalement. L-'arbre de cette roue porte une Vis-fans-lin S qui engrenne & fait mouvoir la roue annuelle- La tige de cette Vis eft brifée à l'endroit T par un genoux rs- prefenté en grand dans la Fig. 4. A l'extr^èmité de cet arbre eft une féconde roue pofée fur fon champ , qui fait iiiouvoir deux autres roues 5 l'une eft la roue V qui porte une palette qui fait avancer d'une dent par 14 heures^la roue de quantième X j l'autre roue po- fée pareillement fur?fon champ fait tourner une féconde Vis-fans- fin- Y c^ui fait mouvoir la. rou&Z.. Cette roue eft ceUe ^li porte la.
154 TRAITE'*
figure de h Lune , &: l'index qui marque fon quantième. La roue Z eft mobile fur l'arbre du rocher , de manière qu'elle peut tour- ner indépendament de ce rochet j elle fait fon tour en zp jours IX heures 45 minutes, elle a 5)0 dents.
La roue de quantième X qui porte l'Aiguille D Fig. y. étant arrivée au dernier jour du mois , rétrograde de l'autre côté pour recommencer à marquer. Voici les Machines qui fervent à cet effet.
Le levier cotidé 3. 5. 6. cû: mobile au centre de la roue X. L'extrémité 6 porte un crochet fur lequel palle la palette V. L'autre extrémité 3 s'appuye fur une cheville que porte le cro- chet de la détente %. 7. 8. Cette détente ou cliquet fe dégage du rochet par le moyen d'un fécond levier coudé 8. 9. 10. mo- bile au point «j. il cil: fixé fur le râteau B 5?. i i . Ce levier eilmis en niouvement par des chevilles que la roue annuelle porte. Ces chevilles .qui font au nombre de i i détendent au bout de chaque -mois en cette forte.
Une de ces chevilles venantà lever le feras i o. quand il échape il renverfe la détente 8-7. 2. le rochet n'étant plus retenu , re- tourne &: emporte avec lui l'Aiguille des quantièmes du côté de Ja palette V , au moyen d'un petit relTort de Montre fixé à fon centre , pendant ce tems , la palette V fait un demi tour , & fe rcprefente pour pafTer fur l'extrémité 6 du levier coudé > ce qui fait .dégager fon autre extrémité 3.- qui retenoit le crochet 2-. ce crochet retombe enfuite dans les dents du rochet pour le retenir xjuand la palette le meut.
J'ai déjà dit que la roue V faifoit îa révolution dans 2,4. heu- res, &i. qu'au bout de ce tems elle faifoit avancer d'une dent Le rochet x, ôc par conféquent d'une divifion du quantième : ve- nons préfentement au mouvement de la pièce pondu ée qui mar- que les Années Bidextiles 15.16- 17. cette pièce qui elt placée fous les autres , ell mobile au point i y Elle a un bras i 8. qui porte fur 'un Umaçon divifé enxjuatre degrés^ il eft fixé au centre de l'étoile 20.' formée de huit pointes. Cette étoile eft retenue à l'ordinaire par «n fautoir. Sur la pièce 15^ 17- font écrits , i an- nées , t années , 3 années » année BiJJlxtile. La roue annuelle qui fait fon tour en un an ,fait paffcr tous les ans deux dents de cette étoile i ce qui fe fera entre le dernier Décembre , & le premier Janvier- L'étoile fiutera encore à la fin de Février dans le même ■tems que la détente 8. <). 10. échapera d'une cheville pour la
DE L'H O RLO G ERl E. 2.55
première , la féconde Se la troifiéme année , & dans l'année Bif- fextile. Pour faire i-s> jours au mois de Février, elle faurera avant le changement de mois dademi cercle , oa avant que la détente tombe j d'où il fuit que l'étoile fera quatre ans à faire une ré- volution , puifqu'elle ne paflè que deux dents par chaque année »• ce font les difFerens enfoncemens de ce limaçon ,qui dérerminenc Tannée qui doit paroître fur le Cadran- H faut obferver de faire le plus grand degré du limaçon en plan incliné , afin qu'il puifle fc dégager du talon i 8^ lorfque l'année Biflextile eft expirée , par-là il ne fe trouve point d'acrochement.
Le chaperon qui eit fixé à la roue Q^ doit être divifé en 14. heures , qui paroîtront ûiccelTivement par une ouverture prati- quée fur le Cadran à l'endroit "^ au-dellous de 40 minutes F/^, i- Ces divi fions ferviront à donner moyen de mettre la roue an- nuelle à l'heure , afin que le changement du jour du mois ne fe faffe ni trop tôt ^ ni trop tard , on fait tourner ce chaperon par une clef que l'on pafle dans une petite ouverture ronde faite à côté de l'endroit ou paroiflent ks chiffres j au travers de cette ouverture pafTe un petit quarré pour recevoir la clef.
Il faut ménager une piace encre les roues I , G pour placer un ' petit reflort qui fervira à éviter le jeu de l'Aiguille du tems vrai j- il faut auffi prendre garde que la courbe ne touche pas l&s roues L, H lorfqu'elles deviennent verticales 3 il faut auffi que ces roues foient aflez élevées pour laifler pafler les chevilles que porte la roue annuelle. Sous l'étoile &^le limaçon zo. on en place un fé- cond de même figure, mais placé d'un fens contraire , qui fert au moyen du râteau i i. à éloigner plus ou moins la détente 10. pour faire que le quantième faute au 1^. Février de l'année Bif- lextile.
Pour avoir fur le Cadran les mois, le lieu du Soleil, fon cou- cher & fon lever , on trace quatre cercles fur la roue annuelle ; ie plus éloigné du centre eft divifé jen ij, mois j le fécond , c'eft- à-dire , le cercle fuivant eft divifé en heures & en minutes avec les figures des Signes qui répondent aux mois. Le troi-fiéme & le quatrième font pareillement divifées en heures &C en minutes , qv^ marquent d'un côté le lever du Soleil > &. de l'auti'e fon cou- cher.
Pour avoir ces divifions on commence par faire celle des mo^ & du lieu du Soleil , enfuite on met;la roue amiuelie daiîî fi place , on la fait toiu-ner & on préfencera .dan^ 1 euverçure. jies
t.^c T R :a I r E' -
mois fous le petit ifrdex , les quantièmes l'un après l'autre , & ayatic le Livre de la Connoi^^nce des Tems l'on prendra les levers & les couchers du Soleil , & on les marquera avec un crayon par les petites cafés à mefure que les divisions paroîtront dans l'ouvercure <les mois jufqu'à ce que la roue ait fait fon tour.
Nombre de la Cadrature.
I
Les trois Roues G , F , H chacune de . . ; . 48 Les deux petites Roues I, L, chacune de . . 30
La Roue K d« • 60
Le Pignon de Roue de Cadran de %
Roue de Cadran •• •• - <)6
Roue Annuelle . • • • 487
Roue de Qiia.ntiérae delà Lune marquée Z . • 5)0 Rochet xle Qiiantiémfi de mois marqué X - -62
Etoile « . . . . . , 5
Roue Q^. ..,--* 24
Roue R.. ....... ..,.32
^ Roue Y ^ '''•'' ' 31
Roue ■»■ ^ . ^ - - . . 24
Roue 6 .1:
Les Vis-fans-fin S Y font fimples^
Remarque fur l'exécution de cette Cadrature,
Il faut que la Vis S qui mené la Roue Annuelle foit repérée -avec cette Roue , il faut auffi repérer les deux autres Roues V 6 d'enbas , ces rcpers feront faits pour le premier jour de Mars de l'Année Bifîextile.
Lesdivifions des jours des mois, comme aufîî celle du lieu du Soleil , fbn lever & fon coucher , feront pour tous les jours à jnidi.
Le changement du jour du mois dans le demi cercle commen- cera environ à 10. heures du foir-
La détente à foiiet 9. i c qui fait fauter les mois , peut tom- ber auffi-tôt que la palette levé le rochet au commencement de chaque mois.
L'Etoile io. fera de 8. pointes ,& fera fon tour en quatre ans.
t-ç râteau D E peut approcher la platine du mouvement.
Il
DE VHOR LOGE RIE. 157
Il faut placer un petit reflbrt fpiral entre la roue i G pour é\'i- ter le jeu de l'Aiguille des minutes du tems vrai.
La roue V qui porte une palette doit tourner à frotement fur fon arbre pour que l'on puilfe tourner le petit Cadran de 24 a droite & à gauche. Les chiffres de ce petit Cadran paroiflent à l'ouverture W du grand Cadran.
Le S"^^ Enderlin a beaucoup varié la compofition de cette Ca- drature pour éviter la révolution des roues Se leurs balotages. Comme celle-ci eft la dernière qu'il a fait, il faut conclure qu'elle eft plus parfaite que les premières.
PENDULE
^MJ marque le Lever & le Coucher du Soleil , les Quantièmes de Mois & de Lune , l'Equation du Soleil , les Mois 6^, les Simes du Zodiaque,
PLANCHE XXVI.
F I G "V R E I.
A B eft le cercle des QLiantiémes qui font marqués par l'Ai- gtiille qui eft au centre. C D eft une ouverture faite à la Platine, au travers de laquelle paroilTent les noms des Signes du Zodiaque, les degrés & les mois. Toutes ces chofes font gravées fur la roue annuelle. E F eft une ouverture où paroît le lever &: le coucher du Soleil , & G H celui de la Lune. Sur la plaque du Cadran eflr pofée toute la Cadrature j ainfi on la doit regarder comme ren- verfée &: féparée du mouvement : en voici la Méchanique.
I, I Fig. 1. eft la roue annuelle menée par lafonnerie, donc les conduites ne font pas reprefentées. Cette roue porte la cour- be K d'Equation qui conduit l'Equere L. Une des branches porte une roulete qui appuyé fur la courbe. L'autre branche tire par le moyen d'une chaîne fur une poulie M , qui eft encore tiré par une féconde chaîne qui s'envelope fur le barillet N , de manière que l'extrémité de l'Equerre eft toujours pouffé vers la courbe i ce qui ne fçauroit arriver fans que l'Aiguille des minutes , qui n'eftpoint reprefentée , qui tient à la poulie M par le moyen d'ua Tome IL L
158 TRAITE'
Canon , qui pafTe à la Cadrature , n'avance ou ne retarde en raifon de l'Equation. O eft un cercle excentrique placé au-defTus de la courbe , qui fait marquer le lever ou le coucher du Soleil. Un râteau P Coproduit cet effet , comme la Figure le préfente. L'extrémité Q^elt appliqué contre les bords de l'excentrique O , pendant que l'autre extrémité P fait mouvoir l'Equerre R S- Cette Equerre porte deux demi cercles T , T qui paroiflent dans l'ou- verture EF Fig- I- Ces portions de cercle qui hauflent &: baiflenc fuivent l'excentrique , Si font que le Soleil fe couche plutôt ou plus tard. La roue qiii porte le Soleil fait fon tour en 24 heiiresj elle eft placée ^rérri&f^- l'Equerre R S , c'eft-à-dire , que cette Equerre eft entre la roue èc la plaque , la roue qui porte le Soleil eft divifé en deux fois 12. les chiffres paroiffent par une petite ou- verture B au-deffus du cercle faite à la plaque. Cette roue qui fait fon tour en 24 heures eft menée par les roues de Cadran > elle porte une cheville qui à chaque révolution , prend une dent dti râteau V qui a 31 dents , ati centre duquel eft placé quarré- ment l'Aiguille qui marque le quantième 5 ce râteau eft retenu par le Cliquet à deux branches aL La branche h tient à une dé- tente hcd. Cette détente étant levée par une des chevilles que porte la roue annuelle , une de ces chevilles levé l'extrémité d de la détente que pouffe l'extrémité h du cliquet , alors le râteau qui eft pouffé par un reffort fe trouvant dégagé , rétrograde avec l'Aiguille des quantièmes pour recommencer à marquer le mois fuivant , 6: comme les douze chevilles qui font fur la roue annuelle y font placées inégalement , leur diftance règle le nombre des jours de chaque mois.
X Fig. 1. elt un rochet de 55). qui marque le quantième de Lune & les phafes. Pour le faire on a placé une cheville fur une jrouë que l'on ne peut voir dans cette Figure Cette roue fait fon tour en 24 heures , elle levé le levier Y qui fait avancer tous les jours d'une dent le rochet par le moyen de l'Equerre Z qui porte à fon extrémité /un pied-de-biche brifé, qui après avoir fait avancer la roue , s'en retourne lorfque la cheville échape. Le crochet "W fert de chquet au rochet. Toutes ces pièces font placées fur la plaque du Cadran , comme il a été dit-
DEVHORLOGEIHE. i^^
Rem.irqtie fur le choix des différentes Pendules qui marquent l'Equation par elles-mêmes.
Pour juger fainement des Machines compofées telles que font les Pendules d'Equation , il faut être de l'Art , les avoir exécutées & éprouvées plulîeurs années j alors on eft en état de connoîtrc les inconvéniens des unes, ôc les avantages des autres.
De toutes les Pendules qui marquent l'Equation par elles-mê- mes , il n'y en a point de plus folides que celles dont la roue an- nuelle eft menée par une fonnerie , &: dont la courbe fait mou- voir un grand cercle de minutes , tel qu'on en trouvera dans le Recueil des Machines approuve'es par l Académie Royale des Sciences : cependant ce font les moins en ufage, fans doute par la difficulté de ne pas rencontrer l'heure toute l'année avec la même facilité que celles qui ont des Cadrans fixes.
Les Pendules d'Equation qui font les plus commodes , font celles qui marquent le tems vrai fur des Cadrans fixes avec des Aiguilles ordinaires , de plufieurs conftructions qui ont cet avan- tage. Je n'en connois que deux qui méritent la préférence par les raifons fuivantes.
La Planche 1 5 . reprefente celle dont la compofition fournit raturellement plus de curiofités. On a facilement fur la roue an- nuelle les mois, leurs quantièmes, le lever Se coucher du Soleil, &: fon lieu dans les fignes. On peut faire changer facilement cette roue de quantième , fie la faire mouvoir par une fonnerie avec une révolution exacle , le mouvement ne paroît guéres plus com- pofé qu'un autre-
Par la nature de fa conftruclion on a les quantièmes de Lune, fes phafes, 6c une grande courbe qui paroît faciliter l'exécution.
Cette ingénieufe pièce n'eft pas fans difficulté. La première, c'eft que la grande plaque exige une Boette d'une forme qui n'eft pas au goût d'à prefent. La féconde , c'eft qu'il n'eft pas poffible de faire fix roues qui engrennent l'une dans l'autre , fans que la dernière ne foit fufceptible de balotage & de l'inégalité des ré- volutions. L'Aiguille des minutes du tems vrai de cette pièce ell: menée par la fixiéme roue , ce qui fait que cette Aiguille peut varier environ z 5 ou 30 fécondes dans ime demie heure, & elle revient enfuite , il en réfulte qu'il n'eft pas poffible de don- ner à la courbe autant d exaditude qu'elle en a befoin i ce que
Lij
itfo TRAITE'
l'on fait facilement dans d'autres conftxudions. Le n-oifiéme dé- faut , c'eft que pour éviter le balotage libre de la denture, on elt obligé de mettre un reflbrt entre la roue i G > ce qui gêne beau- coup le mouvement, joint à ce que les Aiguilles ne iont point d'équilibre 3 elles caufent à chaque heure une grande réfillance. Ces deux derniers défauts exiftcnt dans toutes les Pendules d'Equa- tion qui ont leurs roues annuelles excentrique au Cadran , oti qui ont cette conftruftion.
La féconde conflruûion de Pendule d'Equation qui me paroît préférable, eft celle des FUnches zi-é' i3- Leurs compofitions donnent naturellement une grande précifion à l'Aiguille àcs minutes du tcms vrai , fans craindre le balotage des dentures , ni l'inégalité des révolutions des roues. La réfiftance que la Ca- drature caufe aux mouvemens quand elle eft bien faite , eft abfo- lument moindre que celle de la Planche 15. ce qui eftaifé à prou- ver par les diiïèrens poids que l'une & l'autre exigent , & cela par l'avantage qu'on peut mettre tout en équilibre. Je n'ai point con- nu depuis environ quinze ans que j'en fait , que le roulement fur le canon caufe aucun inconvénient j elle a d'ailleurs l'avan- tage d'occuper moins de place , d'avoir moins d'ouvrage , d'être démontée &; remontée fans fortir le mouvement de la Boette j en ouvrant le milieu du Cadran que l'on fait partager en deux , on a la facilité ôc l'agrément de voir toute la Méchanique.
C'eft donc à cette dernière conftruclion des Planches ii. (^ 25. que l'on doit à tous égards s'en tenir , étant préférable aux autres. Je me fuis crû obligé de faire ce petit détail , parce qu'on a blâmé cette conftrudlion , peut-être moins par défaut de, con- noiflance , que poiir ne pas aimer à rendre juftice aux ouvrages d'autrui.
jgS#i
DE L'H'O HLOG E Aie. ^6i
DETENTE
Pour faire jonner le tems njrai avec un cercle d'Equation l inventée par Aïonjîeur E ND Eli LIN.
PLANCHE XXVII.
F I G V R E I.
A D eft une pièce mobile fur un Canon fixe fur la platine , au centre de laquelle pièce paffela tige de la roue de minute E. On a placé furie Canon fixe le rochet F ôcle levier G H I mobile au point I. Ce levier porte un crochet H K , de manière que la Fourchette A étant engagée dans une cheville que porte le cer- cle d'Equation, fi on fait tourner ce cercle , il entraîne la pièce A D & le levier G H I. Ce levier fe trouve parallèle à l'Aiguille des minutes > il fait détendre au chiffre de 60 du tems vrai.
Le Rochet F porte une cheville à l'endroit L. Cette cheville levé le détentillon M N O. La roue de minutes porte deux che- villes, l'une pour les heures, l'autre pour la demie. Lorfqu'une de ces chevilles comme celle G vient à rencontrer le levier G H I, le crochet FI K tire de K vers H le rochet , ce qui ne peut ar- river fans 'que la cheville L ne fafle haufler la partie M du dé- tentillon , l'autre partie O détend la fonnerie à l'ordinaire.
La courbe L M P du détentillon eft pour permettre de tour- ner le cercle d'Equation lorfque la détente ou levier G I eft près d'échaper delachevilie G, le rochet peut par ce moyen rentrer à fa place.
Cette détente eft aufîî douce à mouvoir que fi elle étoit fimple félon les expériences qui en ont été faites. Si on veut que la Pen- dule marque l'heure vraye, il faut placer la roue de renvoi qui mené la roue de Cadran fur la pièce A D , pour que cette roue foit tranfportée de même , enfuite graver i z chiffres fur la roué' de Cadran , que l'on fera paroître par une grande ouverture faite à la plaque. Cette ouverture aura un * index qui marquera les heures , alors la Pendule marquera l'heure & les minutes du tems vrai, & fonnera de même par le moyen du cercle mobile.
2'^i.
TRAITE*
'Addition pour U Pendule a Secondes , qu'on 4 'vâ à U
Planche 13.
PLANCHE XXVII.
FIGURE 1. dri-
Eft une Pendule à Secondes montée fur une Croix T V pro- fil /■/>. 3 • pour que la Pendule fe tranfporte d'un endroit en un autre, 6: fe remette parfaitement dans fon échapement &: dans fon premier état. Le bout des Vis A B Fig. jj.. apuye contre la muraille pour faire venir le demi cercle au centre du Pendule. La Vis D eft pour ajtxfter le point zéro du cercle parfaitemcnc- a la pointe de l'Ecrou du Pendule , &: pour une plus grande pré- cifion on peut fe fervir de l'Aiguille E F Fig. 3. Cette Aiguille eft mobile au point E-, Au centre de la lentille eft placée la che- ville G qui traverfe l'Aiguille , &: au point F eft une autre che- ville- Si la Verge du Pendule n'étoic pas parfaitement au centre de la pointe c du demi cercle, le bout F de l'Aiguille fe trou- veroit très-éloigné de la cheville en raifon de fa grandeur, de forte que l'on peut par ce moyen remettre le Pendule parfaite- ment dans fon premier état d'echapement où elle a été réglée, enfuite on retire l'Aiguille qui ne fert qu'à cet ufage.
Pour remédier à l'irrégularité que le chaud & le froid caufent fur la longueur de la Verge du Pendule , j'ai ajouté , félon la. méthode de Meilleurs Mairan &: Regnauld , une contre-Verge pareille à celle qui eft dans la Planche 45. des Echapemens. Cette Verge Fi I K fuporte le Pendule j elle eft fixée au mur fur une traverfe L M Fig. i. Cette traverfe ell: mobile au point M, &: par le moyen de la Vis L qui porte fur un piton planté au mur , on l'ajufte' facilement à la hauteur que l'on veut , de forte que fi le Pendule s'alonge , la contre-Verge s'alongera de même , elle fera haufler le Pendule dans la jufte proportion qu'il faut.
Pour que la pefanteur de la lentille ne fafle point plier la con- tre-verge , ce qui la racourciroit , j'ai ajouté un^levier, dont le petit bras tend à élever la c©nixe-Verge a^pomi?^'» le grand- bras eft chargé du poinoJfQ^ F/^. 1. on éloigne ou on augmente le poids en raifon de la pefanteur du Pendule. S'il arrivoit que l'on fut obligé de déplacer la Pendule , après être parfaitement
DE L'HORLOGERIE. ^6^
feglé pour conferver fa juftefle,je ne connois point de moyen plus parfait que de fe fervir du levier Fig. 4.
Ce levier ell mobile fur l'arbre W Fig. 3 . Son petit bras apuye fur le haut de la contre-Verge H K , êc fon grand bras porte un râteau qui tire une chaîne qui s'enveloppe autour de l'arbre S» Cet arbre porte quarrément une Aiguille qui marque les degrés de chaud & de froid furie petit Cadran Fig. 2. Pour éviter au- cun balotage, j'ai placé un reflbrt en fpiral fur l'arbre S Fig. 3. de forte que pour le peu que la contre-Verge s'alonge, l'Aiguille du Thermomettre rétrograde , & quand il fait un peu froid , que la contre- Verge fe racourcit, l'Aiguille avance. Je viens de dire que ce levier Fig. 4. étoit un moyen parfait pour remettre la contre Verge &: la longueur du Pendule dans fon premier état i voici comment. Par la Vis L Fig. 2. on fera venir l'Aiguille du Thermomettre au point où elle étoit , parce que l'on hauiTe ôc baifle iî peu que l'on veut [la contre-Verge > cependant fi de l'heure du déplacement à celle du rétabliffement l'air étoit chan- gé ; on ne trouveroit pas fon compte > c'eft pourquoi on pour- roit avoir recours à un Thermomettre de liqueur , fur le- quel on aura remarqué le degré qu'il marquoit avant de dé- placer la Pendule , & il feroit même à propos que les degrés du fécond Thermomettre foit [réglés & placés par des obfervations que l'on aura faites fur celui de la Pendule , pour qu'ils foient les mêmes , & que l'on puiffe par conféquent remettre le Thermo- mettre de la Pendule fur celui de liqueur aifément & fans erreur. Ce moyen me paroît très-exad pour remettre le Pendule dans fon premier état.
La portion de cercle placée au bas de la lentille eft divifée fur celui de 360 degrés 5 ces degrés marquent ceux de vibration du Pendule. La diftance que le Pendule fait pour fon échapcment ell: appelle Arc confiant, & le fiu-plus Jrc cha,ngeaut , parce qu'ef- feclivement ces arcs font fufceptibles d'augmentation ou de dimi- nution par les changemens de lîtuation qui arrivent au rouage . Sur la portion du cercle j'ai" ajouté Une efpece de crochet pour retenir le Pendule écarté au degré qu'il s'éloigne naturellement, le Pendule étant dans cette préparation , on met les Aiguilles à l'heure que l'on fouhaite , & quand cette' heure ell: arrivée , on fait baifler le crochet , 6c le Pendule eft dans fa vibration ordi- naire.
Le mouvement 4. Fig. 3. eftfupporté parla potence 5. cou»
1^ T K y^ I T E'
dée , afin qu'il ne fe rencontre que le moins qu'il fera poflîble d'étoffe fufceptible de changement , dont la contre-Verge ne puifTe pas remédier. Comme la corde s'envelope fur un cilindre cannelé, le trou 7. qui eft dans l'intérieur du Cadran des heures efl pour le remonter , &: pour qu'il n'y ait pas de tems perdu , on ajoute une bafcule à deux bras j l'un eft brifé & donne fur la jouë à longue tige pour la tirer & faire marcher le mouvement > l'autre bras bouche le trou de la remonte , de forte qu'on eft dans la néceffité de déboucher le trou par un bouton placé à l'ouverture 8 qui fait agir ce double levier. Ce levier a un ref- fort très-fort pour agir & remplacer la force du poids. Voyez cette Machine dans U Planche i o. Fig. 1 .
Les Pendules à poulies n'ont pas befoin de ce double levier. Voyez la Planche 3.
Remarques fur U Pendule a Secondes.
Comme tout ce qui eft fufceptible de chaleur 8: de froid eft en même tems fujet à varier , il paroît vrai-femblable que la mu- raille peut caufer du dérangement à cette conftrudion ; c'eft pourquoi plufieurs perfonnes ont penfés à y remédier , on n'a point trouvé d'expédient plus convenable que de tirer avantage de la diff^erence des méteaux , le leton & l'acier paroiflent les plus propres , & la diff^erence qu'ils ont enfemble eft environ comme 10. eft à 17. c'eft-à-dire, la Verge d'acier a fait mon- ter l'Aiguille du Thermomettre qui eft à la Planche 5 de i o de- grés , & la Verge de leton la fait monter à i 7 avec la même chaleur j ce que j'ai vérifié plufieurs fois. Ces expériences ont donné lieu à l'explication fuivante.
^^^. ^^.
EXPLICATION
DE L'HORLOGERIE. .^cj
EXPLICATION
D'un Chafis de Cuivre & d'Acier que Monfeur Deparcieux Aiaître des Adathematiques , a prejente à l'Académie Koyale des Sciences en 1739- ^ qj^'il a f^^f exécuter pour procurer aux Pendules à Secondes toute la jfffiejfè pojjîble en corri- geant l'aloniement ou le racourcijjement que produijent aux Ferges des Pendules le chaud ou le froid.
PLANCHE XXVII.
F I G 'V R E G. & -j.
Soit A B D F une Verge d'acier toute d'uae pièce de 5) à 10 lignes de largeur fur 4 lignes d'épaiiTeur , nous donnerons ci- après leurs longueurs , foit G E I H une Verge de cuivre de la même grolTeur que la précédente , que les deux bouts de la Verge de cuivre foient appuyés fur le bas de la Verge d'acier, en G 6c H que la traverfe E I du haut de la Verge de cuivre foit deux ou trois lignes au-deiïiis du Cocq , que je fupofe vers C où l'on voit le reffort qui fuporte le Pendule C L , en paflant par la fen- te du Cocq fans s'y apuyer , étant porté par la tige C K. qui paiïe au travers de E I. Cette tige C K ell quarrée par en bas , de même que le trou par où elle palTe dans E I afin qu'elle ne puiffe pas tourner i mais le haut K de cette tige eft taraudé d'un pas de Vis très-fin , afin de pouvoir racourcir le Pendule par le haut fans l'arrêter au moyen de l'Ecrou E , après l'avoir mis à peu-près à la hauteur convenable par l'Ecrou L , que la Cage de la Pen- dule foit fixée fur les Verges d'acier par deux fortes Vis en A &: F en ligne droite avec le Cocq qui doit être vers C , il eft aifé de voir que fi les Verges de cuivre E G , T Fi s'alongoient du dou- ble de celles d'acier A B , F D , qu'il faudroit qu'elles fufiTent de la même longueur que la Verge du Pendule C L , de même que les Verges d'acier A B , F D j car fi l'on acroche ce challis contre une muraille par le haut A F , fi la Verge C L du Pen- dule s'alonge d'une hgne , les Verges A B , F D qu'on fupofe égales à C L s'alongeront aufii d'une lirae , & fi le cuivre G E ne s'étoit point alongé , la traverfe E I feroit aufiî dcfcenduë d'un;^ Tome IL M
Z66 TRAIT E'
ii<Tne en s'aprochant du Cocq qui n'a pas changé de place j ce qui produiroit une iigned'alongemenc au Pendule C L , & une ligne qu'il s'ell: alongé lui-même , cela donne deux lignes d'alongemenc > mais on a fupofé en même tems que l'alongement du cuivre étoic double de l'alongement de l'acier en G Se H , il faut qu'il s'alonge en haut de deux lignes j ainfi il contre-tirera le Pendule C L des deux lignes dont il fera alongé.
Mais comme l'alongement du cuivre n'eft que les ~^ de celui de l'acier , ainfi que je l'ai trouvé par plufieurs expériences bien certaines , après avoir pris un milieu entre les plus & les moins, il eft évident qu'il faut que les Verges d'acier & de cuivre A B, E G foient pJus longues que la Verge du Pendule C L. Voici comment Mr Deparcieux a déterminé leurs longueurs.
Il faut premièrement faire attention que l'acier qui caufe de l'alongement à la Verge a plus que la longueur du Pendule 3 6 pouces 8 lignes \ > car il a de plus le rayon de la lentille depuis Ion centre jufqu'à l'Ecrou L qu'on fupofe de z pouces ^ , il y a encore la partie du reflort &: de la Vis C K depuis le bas du Cocq jufqu'au haut de la traverfeE I qu'il évalue à un pouce, y com- pris répaifleur du Cocq , le peu de jeu qu'il doit y avoir au defTus entre le Cocq , la traverfc , & l'epaiffeur de cette traverfe 5 ce qui fait en tout 40 pouces pour la longueur de la Verge du Pen- dule qu'il nomme /?. Il appelle x le nombre des pouces qu'il doit V avoir en acier & en cuivre depuis le Cocq ou les points A , F jufqu'aux points depuis G ou H.
• Les Verges de cuivre monte un pouce plus haut que le deflbus du Cocq , la longueur des Verges de cuivre fera donc a: + i , ou X + é en mettant ^ à la place de i , la longueur des Verges d'acier A B eft feulement a: , la quantité d'acier qui donne l'alon- gement eft donc encore AB + EL,x + /ï,&: le cuivre E G .V + ^ , or il faut que l'alongement du cuivre foit égale à l'alon- gement de tout l'acier. Si le cuivre devenoit i 7 fois auffi long qu'il l'eft , l'acier le deviendront i o fuis , l'on a donc 17 Ar + 17. O ::::::: lo -^' + 1 o /i , ou x -znz 10 ar=zi~j b- èL fubftituant les va-
400—1 7
leurs à la place des lettres connues a i^ g. l'on a x r=~ ;:;:;:; iii ;:^ c A - pouces , ce qui montre qu'il doit y avoir 5 5 pouces ou environ depuis le vis-à-vis du Cocq C jufqu'en G.
La Fiq^. 6. montre ce Chaflis vu devant , & la Fig. 7. le mon* tre de côté. N M eft une traverfe de fer qui embraffe les deux
DE V HORLOGERIE. u-j
Verges d'acier , & les deux de cuivre fans qu'elles foient per- cées , & le crochet M fert à l'acrocher dans la Boëcte. Dans h Fig. I. les Verges d'acier femblent droites , mais elles doivent s'avancer un peu vers le haut afin que la lentille L faffe libre- ment its vibrations j il faut auffi que les Verges de cuivre fc courbent un peu dans cet endroit pour porter la traverfe E I fur le Cocq , ainfî que le montre V S de la Fig. z. P R reprefentc la Cage du mouvement de la Pendule.
Aiéthode pour ceux qui n entendent pas U formule ci-devant.
Multipliez le nombre des pouces d'acier qu'il y a depuis l'E- crou E I jufqu'à l'Ecrou L par lo. multipliez la quantité de pou- ces qu'il y a depuis le deflbus du Cocq jufqu'au haut de la tra- verfe ou au-delTous de l'Ecrou El par ly. ôtez ce dernier pro- duit du premier, divifez le relte par 7, le quotient donnera le nombre de pouces qu'il doit y avoir depuis le Cocqjufqu'en G.
EXEMPLE.
La tige depuis E I jufqu'en L a été fupoféc de 40 pouces , qui multipliés par 10 donne 400. la diftance de deflous du Cocq au- dcflous de l'Ecrou E I a été fupofée d'un pouce , qui multipliée par 17. donne 17- du premier produit 400. ôtez-en le dernier 17. refte 385. divifez ce refte par 7. le quotient eft 54 ^ pour la diftance du Cocq C en G.
Monfieur Regnauld Horloger à Chaalôns a imaginé en 1735. une Verge de Pendule qui a la propriété de remédier elle-même à fa dilatation j il tire aufiî avantage du cuivre' oc de l'acier qu'il employé, comme il paroîc par la Ftg. 5. Flanche 27. Ce Pen- dule eft compofé de trois Verges jointes l'une contre l'autre. Celle du milieu eft d'acier 5 elle a au point A une traverfe qui porte la Verge A B de leton- Sur cette Verge de leton au bout B eft rivé un Crochet qui traverfe la Verge du milieu pour retenir celle D E qui eft d'acier. Cette Verge eft retenue par un lien A E , & porte la lentille.
Mij
Z6S TRAITE'
Autre conJhuSlion d'une Verge de Pendule , qui corrige elle- même l alongemeni ou le racourciJJ^ement que caujent le chaud & le froid , par Adonfieur Dejj^arcieux.
PLANCHE V,
F I G 'V R E 6.
L'examen que M"^ Deparcieux a fait de la Verge de M*^ Re- gnauld lui a donné l'idée de la perfectionner pour parvenir à avoir le rapport des méteaux. Voici la defcription telle qu'il me l'a communiqué.
A P B & E F font deux Verges d'acier palTant à travers la pièce S T qui eft une efpece d'anneau alonge qui embraflent ces Verges & les empêchent de l'éloigner l'une de l'autre. D C ell une Verge de cuivre qui s'apuye par fon bout d'enbas fur le ta- lon F. Q R eft un anneau de cuivre très-mince , qui embraflant ces trois Verges , les empêchent de fe féparer, ne leur laiflant d'autre liberté que celle de gliffer l'une contre l'autre. Chacune de ces Verges doit avoir environ 8 lignes de largeur fur 5 lignes d'épailTeur : on donnera les longueurs ci-après.
Au haut de la Verge de cuivre D C eft la traverfe ou anneau S T qu'il faut confiderer comme un levier , au milieu duquel eft un apui qu'on fixe à l'anneau on levier S T par l'Ecrou E. Cette pièce V pofant fur la Verge de cuivre D C fert de point d'apui au levier S T , dont le bout S ne peut monter , étant arrêté en dcfliis par un petit mantonet qui tient à la Verge E F , ni def- cendre , parce que l'autre bout T étant chargé du poids de la lentille L êc de la Verge A P B qui eft acrochée par un manto- net T tend continuellement à faire monter le bout C. L'on remar- quera que l'anneau ou levier S T doit avoir fon ouverture inférieure un peu plus longue que l'ouverture d'en haut , afin que le bout T ait la liberté de monter &. defcendre fans que le bout S quitte le mantonnet où il eftapuyéiil faut que cet anneau foit courbe, enforte que les trois points d'apui S C & T fe trouvent dans une même ligne droite ; il faut encore que le mantonnet S ne foit éloigné du point de fufpenfion que je fuppofe dans la ligne G H que de 3 ou quatre pouces tout au plus-
DE V H 0 K'L 0 G E RI E. %6*f
L'on voit maintenant que fi la Verge D C vient à s'alon- ger, la Verge d'acier correfpondante F S, s'alongera auffij mais parce que le cuivre s'alonge plus que l'acier, ôc le cuivre étant apuyé fur le talon F , le furplus de fon alongement fe fera en haut contre l'apui V du levier S T , & le bout S du levier ne changeant pas de place , il faudra que le bout T fafle deux fois autant de chemin que l'apui V qui eft au mi- lieu 5 ainfi lorfque la Verge d'acier s'alonge de i o parties, "la Verge de cuivre s'alonge de i y- Les 7 parties dont le cuivre s'alonge plus que l'acier pouflent le levier par fon milieu V , 6c lui font faire quatorze parties de chemin par fon bout T. L'on trouvera la longueur du cuivre en difant :
V alongement du cuivre y\^-
Ejl à la l' alongement de l'acier^ 10»
Comme la longueur du Pendule , 40 pouces en j comprenant h rt^jon inférieur de la lentille.
Efi a un j\.^ terme.
QLi'on trouve de i8 pouces - pour la longueur que doit avoir la Verge de cuivre.
Maintenant fi le raport des alongemens de l'acier & du cuivre qu'on aura employé n'eft pas comme 1 o à i 7 , Se que la Verge produife , par exemple , un trop griaid effet , l'on aprochera l'apui V du bout T du levier y_ bi au contraire fl le cuivre ne produit pas un aiïez grand effet , l'on pouffera l'apui V vers le bout S du levier.^ L'on connoîtra qne la Verge de cuivre produit un trop grand effet , s'il arrive que la Pendule avance pendant les chaleurs , ou qu'elle retarde pendaiu le froid i & au contraire la Verge de cuivre ne pro- duira pas un affez grand effet , s'il arrive que la Pendule re-- tarde pendant les chaleurs , ou qu'elle avance dans le froid , fupofant qu'elle ait été premièrement réglée fur le moyen mouvement du Soleil autant bien qu'il eft polFible , ainfi qu'il eft enfeigné dans la Connoiflancc da Temps pag. i 6 i . êc i 8é-' dans un tems tempéré.
Les Verges d'acier & de cuivre font ici plus grodes à pro- jîortion de ce qu'elles font dans celui que M. Depiu-cicux a fait exécuter , auquel la Verge A P L n'eif point coudée , comme j'ai jugé à propos de le faire ici , aiin que le tout pa- roifîé mieux dans fon à plomb.
Tome II, M iij ^
Z70 TRAIT E'
La longueur de la Verge de cuivre n'ell point ici pro- portionnée au rei>e du Pendule , M. Deparcieux m'a avoue de bonne foi qu'il s'étoit mépris au premier calcul qu'il en avoit fait , fuivant lequel la figure a été gravée- M. Caffini ayant travaillé dans le même tems à la même conftrudion de Pen- dule, ou à peu-près, lui fit apercevoir fa méprife- La conf- trudion de la Verge de Pendule de M. Caffini diffère de celle- ci en ce qu'il fait les verges d'acier & de cuivre plus minces , & qu'il les mets l'une devant l'autre au lieu qu'elles font ici l'une à côté de l'autre-
Cette conftrudion me paroît d'autant plus préférable à tou- tes les autres , que produifant tout l'effet que l'efprit peut defîrer fans avoir rien qui choque la vûë , on peut l'apliquer à toutes les Pendules fans changer les Boettes.
La fufpenfion de ce nouveau Pendule eft auffi un peu diffé- rente des autres afin de ne pas employer de reffort , de crain- te que le reffort ne s'alonge ou plus ou moins qu'une égale longueur des Verges d'acier : Voici comment cette fufpen- fion eft compofée. La Verge d'acier F i traverfe librement un canon de cuivre I K. Ce canon I K porte deux manton- nets 3 ^ arondis par-deffous & placés dans le fens des côtés où fe font les vibrations , afin que le Pendule puiffe prendre fon à plomb de devant en arrière i ces deux mantonnets s'apuyent fur une plaque de cuivre bien écrouy G H , per- cée d'un trou , à travers lequel paffe le canon de cuivre , Sz par conféquent la Verge du Pendule. Cette plaque de cuivre le place fur deux petits couteaux fixés fur le coq de la Pen- dule & placés dans le fens des coqs ordinaires , c'elt-à-dire , de devant en arrière afin que les vibrations puiffent fe faire libre- ment de droite à gauche.
Pour conftruire l'Ecrou 5. ^. de façon qu'on puiffe avancer ou retarder la Pendule de telle quantité de fécondes qu'on voudra , il faut trouver la quantité dont on doit alonger ou racourcir le Pendule pour le faire avancer ou retarder d'une féconde en 24. heures , pour cela réduifez la longueur du Pendule ( 3 6 pouces 8 lignes ^ ) en lignes , l'on a 440 lignes ^- Supofons maintenant une Pendule qui avance d'une féconde en 24 heures , l'on voit que ce Pendule efl: plus court que 36 pouces 8 lignes ^ i cherchons qu'elle eft fa longueur , & quand
DE V H O RLOG E Kl E. 171
nous l'aurons trouvée nous Forerons de 3 6 pouces 8 lignes '- 4^.0 lignes { , le refte fera la quantité dont il faut alonger le Pendule pour le faire retarder d'une féconde en 24 heures 5 pour cela quarrez 86400 nombres des fécondes qu'il y a en 14 heures juftes , quarrez auffi 86401 , nombre des fécondes que donne la Pendule qui avance d'une féconde en 24 heures , dites enfuite ,
Comme 7465132801 , quarré des fécondes que donne U Pen- dule en t^ heures ,
£Jf à 74645) 60000 q narre' des fécondes que doit donner la Peri' dule lorjquelle fera réglée.
jl'mfi 440 lignei \ longueur que doit avoir le Pendule ,
Ejl à ta longueur du Pendule qui fait avancer d'une féconde en 24 heures.
L'analoçrie étant fixité , l'on trouve 440 liçrnes —i ôcant cette longueur de 440 lignes \ vraye longueur du Pendule, relie ~, qui étant rédtiite à fa plus fimple expreflion , l'on a j-^ de lignes , ou a peu-près qui ert la quantité dont on doit i alonger le Pen- dule pour le faire retarder d'une féconde en 24 heures.
Sçachez enfuite combien il faut de pas de la Vis qui palTe dans l'Ecrou 5.6. pour égaler en longtieur un nombre de lignes juftes j je fupofe qu'une longueur de 5 lignes contienne i 7 pas de cette Vis , multipliez ces 5 lignes par p 3 j &■ divifez le produit par 1 7 , le quotient 27 ou environ fera la quantité de 5) 3 de lignes que contient un pas de Vis i ainfi divifant la roue qui tient, à la tête de l'Ecrou en 27 parties égales , toutes les fois qu'on fera tour- ner l'Ecrou de ^ de tour , la Pendule avancera ou retardera d'une féconde en 24 heures.
L'on fçait que des parties égales retranchées ou ajoutées à la longueur du Pendule ne le feroient pas avancer ou retarder égale- ment, fi ces parties ajoutées ou retranchées étoient un peu gran- des , ou qu'elles fiffent faire beaucoup de chemin à la lentille : mais comme il ne s'agit ici que de quelques parties prefque infen- fibles , l'on peut dire que ces parties égales ajoutées ou retranchées à la longueur du Pendule le doivent faire avancer ou retarder de quantités égales.
Il y a encore une méthode que l'on a exécutée au commence- ment de 1735». pour remédiera la dilatat'on de la Verge du Pendule j c'ell par le moyen d'un tuyeaude cuivre de 42 pou- ces pofés perpendiculairement fur le cocq- Ce cuyeau contient
t7i TRAITE*
une Verge d'acier qui porte celle du Pendule. Cette conflruc- tion eft encore fur le principe précédent , & pour avoir le raport convenable , il faudroit un tuyeau d'environ 54^ pouces de haut.
Comme on ne fçauroit trop prendre d'attention pour avoir la grande précifion que l'on demande aux Pendules , on ne doit pas négliger de faire attention à ce qui pourroit donner le moin- dre foupçon , il paroît évident que la dilatation , quelque petite qu'elle fo;t aux pièces qui compofent l'Echapement , que cette dilatation augmente ou diminué les vibrations du Pendule, & on n'aura pas de peine à le comprendre, lorfquel'on fera atten- tion que deux rayons qui partent d'un même centre , qu'il uc faut qu'une dillance imperceptible à un pouce de rayon pour faire un eloignement remarquable à une diltance de trois pieds.
Il paroît après les expériences que Ton a faites de h différence des méteaux , qu'un Echapement compofé de cuivre &: d'acier , ne peut maintenir une juik proportion j il paroît donc certain eue la chaleur aiicmente les vibrations en au2;mentant le diame- tre du rocher plus que proportionne a Ion anchre ; ce qui , avec l'alongement de la Verge , concourt à faire retarder le^ mouve- ment.
Pour remédier à cet inconvénient, je me fert de l'Echapement de M' Graham , je fais le corps de l'anchre de leton & les palettes d'acier on ne diminue rien de fa folidité , Se totu paroît agir en même raifon.
Je n'ai pas fait affez d'expérience pour décider lequel vaut mieux d'un trou d'or où roule un pi^ot , ou d'un trou de cuivre, en attendant il me paroît que l'or ell plus dur que le cuivre quand il efl bien écroùy, & étant plus pur , l'huile doit mieux fe con. fcrver.
On doit remarquer lorfqu'on fait le calibre d'une Pendule à fécondes , de placer la grande roue à droite pour que le poids tire entre la tige de la roue de minutes , &c l'arbre de la grande roue j l'avantage qui en réfulte eft que les pivots de la grande roue ont moitié moins de charge , oc par conféquent de frotte- ment.
On doit obferver auflî de placer la fufpenfion du Pendule à la même hauteur de la Verge , qui porte le pendillon , parce que Cl on a la place plus haut , comme plufieurs font , la fourchette a un frottement qui ue peut être avantageux. Il en réfulte en- core
DEL' HORLOGERIE. 175
core un défaut , c'eft que la fourchette étant fujette à changer de loucueur , cette variété fera néceflairement diminuer ou augmenter les vibrations-
Comme on doit tirer avantage de tout , il faut obferver de donner aux roues 6: aux pignons le plus de nombres qu'il eft polîible , pourvu qu'il refte aux dentures une force proportionnée en raifon de l'adion de chaque roue. Si les pignons font de bon- nes grofleurs &: bien égaux , les.aîles rondes à l'extrémité , les dentures plus vuides que plaines , on aura par ce moyen des en- grenages très-folides , &: qui procureront beaucoup de force , c'eft-à-dire, les roues poufleront les pignons plus éloignés du-cen- tre , cet avantage diminuera le poids^, 6c par conféquent les fro- temens.
Il ne faut pas néo-liger d'avoir attention de conferver une traî- née à l'échapement a&z fuffifante pour qu'il puifle conferver fa durée.
Le defir naturel que l'on a d'aprocher de la perfection , nous en écarte fou vent , quand nos raifonnemens ne font pas fondés fur ■ les Loix de la nature : Pour les fuivre exaclement , il faut les bien connoître j pour lors on eft toujours fur d'aprocher du vrai. La Phyfique enfeigrre , 6c l'expérience confirme , que tous les méteaux ôc les minéraux , font formés d'une infinité de petits globules , que la chaleur dilate 6: en augmente le diamètre j au contraire le froid les condence & en diminue le volume- De-là vient qu'une Verge d'acier s'alonge par le chaud , Se fe racourcit par le froid i mais pour que cet alongement 6c ceracourciffement foient égaux dans deux Verges de d'^ifterentes groiTeurs, il faut que la chaleur 6c le froid foient proportionnés à la grofleur de chacune de ces Verges. Sur ce principe , il faudra moins de chaleur 6c moins de froid , pour alonger 6c pour racourcir une petite Verge , que pour une groffe 5 par conféquent , un degré déterminé de chaleur , qui fera futhfant pour alonger une petite Verge , ne fera j)as capable d'en ébranler une plus groffe 5 de même, un degré déterminé de froid qui racourcira une petite Verge , ne produira rien fur une plus forte- Par ces raifons , 6c par les expériences que j'en ai £iit , j'ai pris le parti de faire les Verges de Pendules , à Secondes , très- groffes 6c très-fortes , pour qu'ail n'y ait qu'une pareille chaleur & qu'un pareil froid , qui foient capables de les ébranler- Comme il eft certain que l'air chaud ou froid des chambres eft toujours plus modéré que l'air extérieur, U s'enfuie de-là, que pendant qu'une Tome 11, N
X74 TRAITE'
grofle Verge ne pourra être changée qu'imperceptiblement , une petite, au contraire, le pourroit être fenfiblement.
J'ai premièrement pratiqué cette méthode pour une Pendule à Secondes que j'ai faite au mois de Février ij}9- pour M"^ le Monier , Aftronome de l'Académie Royale des Sciences , pour fes obfervations aftronomiques. La Verge efl d'une barre d'acier très-grolTe, elle pefe environ 6 livres ôc fa lentille 1 1. Dans les obfervations que M- le Monier a faite pour examiner la régula- rité de cette Pendule , il a trouvé que dans les tems où l'air aproche du tempéré , l'on ne peut pas y remarquer une demi-fe- conde de variation en 1 4 heures. Dans le grand chaud qu'il a fait le 16. Juin & le z. juillet 1735)- le Thermomettre de M. de Reaumur étant à i S degrés ^ au-deflus de la congélation , la Pendule 'a retardé de 1 fécondes. Dans le froid du 5). Janvier I 740. le même Thermomettre étant à 70 degrés au-deflbus de la congélation , la Pendule a avancé d'environ autant par ce pea de variation dans des tems fi opofés l'un à l'autre , on peut juger de la préférence des grolfes Verges de Pendules fur les petites > cependant je ne crois pas encore la Verge du Pendule , feul , la caufe de ce peu de variation , puifque les deux états où l'huile, mife aux parties frotantcs , fe trouve dans ces deux extrémités, peut bien y produire quelque chofe. L'on fçait que celle qui eft bien claire , coulante &: liquide , augmente les vibrations , & que celle qui lui eft opofée les diminue j de forte qu'on pourroit prefque aiïurer , que la grofle Verge de Pendule ne peut produire de variation fenfible dans les différentes températures d'air , ce que ne fait pas la petite Verge j comme les obfervations & les expériences le confirment. Les Pendules , même , où l'on met des contre- Verges pour remédier au changement de la longueur du Pendule ne font pas exempt® de variations. Ces variations pou- roient bien encore être plus grandes iî elles provenoient de la con- tre Verge , par faute de parité des méteaux , parcelle de con- flruclion &: d'exécution , ou par d'autres bifarreries encore in- conmiës , comme celles que j'ai remarqué dans l'Inllrument com- pofé d'acier & de leton , qui ell: reprefenté dans la Planche V. lig. 5. qu'on peut regarder comme une efpece de Thermomètre par fon effet , &. dont j'ai donné la defcription que je ne répète point ici , où je ne parlerai que de fes bifarreries trop particuheres pour ne pas être raportées.
Dans les premiers froids du mois de Décembre de l'année fji^'.
DE V HORLOGE Kl E. 2.75
l'Aiguille de cet Inftrument defcendit &: fe trouva les matins à. 3 5 . degrés. Lorfqu'on avoit allumé du feu dans un pocie , qui ell dans l'endroit où cet Inftrument eft placé , l'Aiguille remon- toir peu-à-peu , 6c fe trouvoit les après midi à zéro. Dans les froids du mois de Janvier 1740. quoique beaucoup plus grands & même exceffifs, l'Aiguille eft reftée allez conftamment fur zéro, où elle éroit le matin comme l'après midi , &: fans feu comme avec du feu. C'eft à M" les Phyficiens à rendre rai/on de cet efFet , qui paroît prouver que l'avantage qu'on s ecoit propofé par l'addition de la contre-Vcige apliqué au Pendule à Secondes , n'eft pas auffi grand qu'on fe l'étoit imaginé j & que la grofte Verge de Pendule, comme celle dont je viens déparier, feroit quant à prefent ce qu'il y a de meilleur &: le moins fujet à variation & à bifarreries.
Qiioiqu'il en foit, il y aura peut-être des perfonues qui diront que fi la Pendule a retardée dans le grand chaud &: avancée dans le grand froid , qu'il ne faut point l'attribuer au change- ment des vibrat'ons , parce qu'elles font toujours ifochrones ; ce principe , il eft vrai , a été reçu & eft encore foutenu de plufieurs, cependant la pratique ne confirme pas bien la théorie dans cette partie. Poiu: s'en convaincre , l'échapement à deux leviers y eft très-propre i il ne faut que donner un peu moins de chute à l'écha- pement , par le moyen de la Vis j la Pendule qui étoit réglée au- paravant , retardera après cette opération , parce que les vibra- tions en font augmentées i ce qui eft une preuve que les gran- des & les petites vibrations ne font point égales ou ifochrones.
Nij
i7tf TRAIT E*
DESCRIPTION
Des Pendules d'Equation fans Courbes, PLANCHE XXVII L
FIGURE 1.
LA Figure I . efl une Pendule avec un cercle mobile , le mou- vement n'a rien qui y ait communication. Ses Aiguilles font à l'ordinaire , & fuivent le tems égal de la Pendule , que l'on ap- pelle tcms-moyen. Le cercle d'Equation eil: mobile autour de la circonférence du Cadran j il ell: gravé en parties inégales , félon la Table du tems -moyen au midi-vmi de\:i connoijjafice des tems. Ce cercle mis au quantième des mois , l'Aiguille des minutes de la Pendule marque fur le cercle mobile les minutes du tems- vrai , pendant que la même Aiguille marque ftu: le Cadran or- dinaire les minutes du tems-mcyen.
Le tems-vrni eft l'heure que le Soleil marque fur un Cadran So- laire , ou fur un Méridien , étant raporté à l'heure égale de la Pendule j il diffère ordinairement d'une certaine quantité , qu'on appelle Equation.
A 6c B font deux Alidades fixes attachées fur la plaque j elles fervent chacune environ fîx mois.
E X E M P L E.
On fupofe être au premier de Novembre , on tourne le cercle ^'Equation par le moyen de la petite roue C, jufqu'à ce que le premier du mois foit fous l'Alidade B , enfuite on met les Aiguilles à l'heure prife fur mie ligne méridienne, &: l'Aiguille des minutes marque 60. fur le cercle extérieur d'Equation , par ce moyen on connoît que le tems-vrai avance le premier Novembre de 16. minutes i 5. fécondes, en avançant dans le mois on tourne le cercle au quantième , £c on trouvera que le 24. Décembre le tems-vrai fera égal au tems-moyen. Le 10. Février le tems-vrai retarde de 14. minutes 50. fécondes , pour lors les quantièmes font portés fur une autre portion de cercle , en fuivant le mois à proportion qu'on y avance , on trouvera que le 15. Avril le
DE V HORLOGERIE. zy^
tems-vrai cft encore égal au tems-moyen , le 15. May le tcms- vi-ai avance de 4. minutes 5?. fécondes , pour lors l'Alidade B ceffe de marquer , &: celle A marque à fon tour pour le refte de l'année, continuant de tourner le cercle, dont Iq» chiffre' ôc {& nom des mois indiquent le côté , on trouvera que le tems-vrai fera égal au tems-moyen. Le 16. Juin , le z6. Juillet le rems- vrai retarde de 5. minutes 58. fécondes, pour lors les divifions font encore tranfportées fur l'autre portion de cercle , dont la même Alidade fert en rétrogradant le cercle comme les divifions indiquent, on connoît que le 31. Août le tems-vrai eft encore égal à la Pendule j pour la quatrième fois enfin , fuivant toujours le cercle on trouvera la fin le dernier Octobre , cette Alidade cefTe , &: celle d'enbas recommence au premier Novembre, com- me elle fervoit l'année précéciente. Voilà les révolutions que le cercle fait dans une année. Par cette difpofition on a tous les jours l'heure du Soleil avec autant de précifion que le mouvement de la Pendule peut être réglé.
Les Pendules à cercle d'Equation font flxns contredit les meil- leures pour la grande précifion , parce que le cercle ell entière- ment indépendant du mouvement , & qu'on peut par fa gran- deur le divifer jufqu'aux fécondes. On règle aiiément la Pendule au méridien par fon moyen , ayant foin de mettre le cercle au quantième. Si l'Aiguille des minutes ne marque pas 60 fur le cercle , quand il eft midi au Soleil , c'eft la Pendule cjui retarde ou avance , on peut la régler en toute fureté fur cette preuve , on trouvera à la Planche zy. Fig. i. une détente pour lui faire fonner le tems-vrai.
Manière de tracer le Cercle d'Equation.
Il y a plufieurs méthodes de tracer ce cercle , je vais expliquer celle qui me paroît la plus facile
On fupofe que les Alidades foient placées fur les rayons de 6- & de II. heures-du Cadran , comme A B , &: que les deux cercles de minutes foient gravés en 60. à l'ordinaire , on place un index fur le cercle extérieur, comme à 16. minutes & i 5. fécondes, on conduit cet index fur 60. du Cadran du tems-moyen , & on • prend pour époque de l'Equation de l'Horloge le premier No- vembre qui eil à la cinquième colomne de chaque mois de la Cunnoijjauce des Temp^ dans cette fitUvicion on employé l'Alidade B
tyS T R y^ I T E'
& on commence par marquer une divifion , enfuite regardant à la coiomnc du mois de Novembre où les premiers jours font zéro , parce que le Soleil n'a pas de variation fcnfible le 6. du mois, il commence à y avoir 4 fécondes, pour lors on avance le cercle fur environ 4 fécondes du Cadran qui eft fous-divifé pour cet effet en fécondes de i o. en 10. le 15. du mois , l'Equation eft d'une minute 6. fécondes, on avance le cercle d'autant, ÔC on marque avec une pointe dont l'Alidade fert dérègle, en avan- çant le cercle tous les jours d'autant de minutes & de fécondes que la Table indique , on marque à chaque fois , de forte qu'on trouve que le dernier Novembre l'Equation eft de 5. minutes 1 6. fécondes , en continuant d'avancer le cercle d'autant , & de marquer à chaque fois, le 31. Décembre on arrive à i 5). minutes 50. fécondes, le 31. Janvier 30. minutes 18. fécondes ,& enfin le 10. Février à 51. minutes 5. fécondes , c'eft la plus grande quan- tité , on commence par rétrograder le cercle , & apporter les divifions fur une autre portion au-deffus de la première , dont la même Alidade marque. Le 14. Février l'Equation eft de 3 i. mi- nutes I. féconde, & continuant de rétrograder , le 18. Février on trouvera 19. minutes 18. fécondes , le 31. Mars 20. minutes 31. fécondes , le premier May i 3. minutes i. fécondes , & le I 5. May l'Equation commence à augmenter. Comme il faudroic retourner fur fes pas , on quitte l'Alidade B pour prendre celle d'enhaur , en continuant de tourner le cercle tous les jours , d'au- tant que la Table indique , & de marquer à chaque fois , on ar- rive au 25?. Juillet où la Table commence à diminuer, on quitte la portion de cercle pour en reprendre une autre , la même Ali- dade fert , en continuant de tourner on arrive à la fin d'Ocflobre où cette Alidade cefle , & celle d'enbas commence à marquer , pour lors le cercle fe trouve divifé en parties inégales , tel que la Table les a donné. Cette Table eft celle qui eft marqué dans cette Ouvrage. Les courbes de Pendules d'Equation fe forment par la même méthode , on avance & on retarde l'Aiguille des minutes du tems-vrai fur le Cadran , d'autant que la Table in- dique , & avec une pointe on trace à chaque fois fur la plaque préparée. Quand on a parcouru tous les mois & quantièmes de la. roue annuelle , on a la forme de la courbe , on la taille & on la remet fur la roue annuelle pour vérifier tous les jours de l'année. Cette Ouvrage demande un peu d'attention &: beaucoup de patience , fmon on rifque de gâter la courbe bc d'être obhgé de
DE L'HOKLOG E RIE, ^-^^
recommencer. Comme la Table totale qu'on s'eft fervi pour le cercle n'eft pas la plus propre pour les Pendules qui marquent le tems-vrai avec des Aiguilles , parce qu'elle éloigneroit le i o. Fé- vrier le tems-vrai du tems moyen de 3 i . minutes 1 5 . fécondes, plu- fieurs perfonnes préfèrent de prendre la Table du tems-moyen de la même connoiflance des tems j ce qui fait que le tems-vrai n'avance que de I 5. minutes , & retarde de lé. ce qui revient au même, mais elle paroît à quelque perfonne moins extraordinaire à caufe que le tems-vrai s'accorde (Quatre fois l'année avec le tems-moyenj le cercle d'Equation en fait de même , quoique tracée avec la Table totale j il faut obferver qu'on a coupé l'Equation en pla- çant un inàcx fur i6. minutes & environ i 6. fécondes. Qiioique la Pendule à cercle d'Equation foit àts plus parfaite , elle n'efl: pas aflez commode pour l'ufage ordinaire , c'eft fans doute ce qui pourroit avoir donné lieu à M' le Bon d'en conftruire une de la façon que la Figure t . le reprefente.
Seconde Pendule d'Equation fans Courbe.
PLANCHE XXVIII.
FIGURE 1.
Le petit Cadran du centre divifé en 60. e{\. fixe fur le Canon de la roue de minutes, l'Aiguille des minutes y eft attachée , de forte qu'ils font leurs révolutions enfemble toutes les heures. Sur la tige de la roue de minutes eft placé à frottement un Canon qui porte une affiette du côté du Cadran , & fon autre bout eft quatre pour pouvoir tourner l'Aiguille A , qui eft placée deftlis , de forte que l'on peut tourner cette petite Aiguille fans faire va- rier la grande , & en tournant la grande la petite fuit.
L'ufage de cette petite Aiguille eft de marquer le tems-vrai fur le cercle extérieur du petit Cadran.
Voici comment cette Aiguille doit être gouvernée 3 on fe fcrt de la Table du tems-moyen au midi-vrai , on voit , par exemple, que le 3. Ociobre le tems-moyen ne doit marquer que ii- heu- res 49. minutes quand il eft midi au Méridien , ce qui fait i i. minutes de retard , on avance l'Aiguille A fur i i- minutes du Cadran concentrique pour [qu'elle arrive à 6o- du Cadran i i. minutes avant celle du tems-moyen , comme elle fe trouve re;
i8o TRAITE'
prcfentéc , ce qui fait qu'elle 'marque continuellement les mi- nutes vrayes fur le cercle , ou ell: gravé mouvement vrai de lu Peni" dule. Il me paroîtroic pluSjfignificatif de diire mouvement vrai du Soleil , attendu que ce doit être le vrai fens de fe fervir de cette méthode , parce que ce Cadran ne peut marquer que le tems- vrai , êc non le tcms moyen , à moins que de renverfer l'ordre en faifant avancer &: retarder le tems-moyen , comme doit faire le tcms-vrai 5 ce qui ne fe peut faire fans caufer un dérangement confiderable cà la Pendule , toutes les fois que l'on la conduiroit à l'Equation , ce qui rendroit par conféquenc fa juftcfle inutile.
Pour achever de donner connoifTance de cette coftruction , le 24.- Décembre le tems-vrai eft égal au tems-moyen , on ré- trograde l'Aiguille A fur 60. pour marquer enfemble , à la fin de Janvier le tems moyen doit avancer de 14. minutes i z. fé- condes , ce qui oblige de conduire l'Aiguille A fur 14. du cercle concentrique , & ainli de même pendant l'année , de cette manière la Pendule marque le tems-vrai , & fonne le tems-moyen.
Les Pendules d'Equation que j'ai faite en ij 16. avoient un. demi cercle placé fur l'Aiguille des minutes du tems-moyen , il fervoit à tracer la courbe à voir la quantité d'Equation, èc à vé- rifier la juftefile de la courbe , ôéc. ce qui me donna occafion de penfer que fi j'avois une PenduleJ à faire pour mon ufage parti- culier , qu'il me feroit fufiifant d'avoir un demi cercle de cette conftruclion , comme la Figure 3. le reprefente- QLielques années après M"^ Vrayct eut aulTi la même idée , qu'il me communiqua.
Par cete conftruclion une Pendule peut fonner oc marquer le tems-vrai fans courbe , en conduifint feulement l'Aiguille fur l'Equation marqué fur le demi cercle. Qiioique je fus alors per- fuadé 'de la fimplicité & de l'utilité de cette Pendule , néanmoins je ne l'ai exécuté qu'en 1737- Voici fa conftrudion.
Flanche 28. Fig. 3. Sur la tige de la roue K qui fait fon tour par heure , je place quarrément un contre-reflTort A à 4. croifées pour donner une douceur ferme au Canon Z Fig. 5. qui porte l'Aiguille des minutes du tems-moyen 5 ce contre-reflbrt apuye contre le cercle B qui clt fixe avec le Canon , fur fon autre bouc cft placé quarrément le demi cercle G Fig. 8. & furie demi cer- cle eft attaché l'Aiguille D des minutes du tems-moyen. Sur ce premier Canon Z cil: placé celui Y. Sur un de fes bouts efl: la roue E pour la conduite ordinaire de la roue de Cadran. Cette roue porte deux chevilles pour levex la décente.
L'autrç
DE L'HOkLOGERIÈ. 2.3'r
L'autre bout du Canon porte qiurrément l'Aiguille des mi- nutes S du tems-vrai. Entre le demi cercle B & la roue E ell placé un reilort r pour l'affermir , de forte que quand on tourne l'Aiguille des minutes du tcms-moyen , celle du tems-vrai fuit , & quand on tourne l'Aiguille des minutes du tems-vrai , celle dti tems-moyen relie fixe , le demi cercle C eft divifé par les mème^ rayons du cercle des minutes , i'wdex placé fur l'Aiguille du tems- vrai marque ces divifions.
Pour l'ufage de cette conftruclion j'ai tiré la. Table ci-après du Livre de la ConnoijJ/tncc des Temps , de deux en deux jours en minutes feulement : voilà toute la compofitioii , ôc en voici l'ufage.
Sans s'embarafler fi le Soleil retarde ou avance , je dis , par exemple, le 3 i. Aouft , l'Equation ell de 16. minutes, je met les deux Aiguilles l'une fur l'autre , Se je met la Pendule fur le Méridien , fur la fin de Septembre je trouve que l'Equation eft de 6. minutes , je conduis l'Aiguille des minutes du tems-vrai fui* Je chiffre 6, du demi cercle, enfuite comparant la Pendule avec Je Méridien , fi elle ne s'y accorde pas , je dis que c'efl le rems- moyen qui avance ou retarde , ce qui ferc de règle fùre pour cor- riger le mouvement.
Le premier Novembre l'Eqiiation eft zéro , & au moyen de cette conllruûion je trouve les avantages fuivans. i °. J'ai une précifion &: une folidité qui imite celle des Pendules à cercle. i°. La Pendule marque le tems-vrai diftindement & à la portée de tout le monde. 5 ^. Elle fonne le tems-vrai fans compofition. 4**. L'Aiguille des heures fuit en raifon de celle des minutes vrayes , 6c le Cadran n'eft nullement embarraffé d'ime multitude de chiffres de divifions & de cercles , ce qui donne tout l'avan- tage pour avoir de grands chiffres Se de,; Cadrans très-fimples. A l'égard de la manière de gouverner cette Pendule , ceux qui ne veu- lent pas fe donner la peine d'étudier un moment celles à cercle trouvent celle-ci préferable.Les inconvéniens qu'on pourroit crain- dre dans cette nouvelle Pendule , font fi l'Aiguille du tems-moyen étoit trop libre , on pourroit , en tournant celle du tems-vrai , la déranger , mais il eft facile de la tenir affez ferme avec le contrc- reffort A pour que cela n'arrive pas , & même on peut donner une force moyenne à l'Aiguille des minutes du tems-vrai par le rcffort r Fig. 5. pour qu'elle ne refte point en arrière quand elle levé la détente.
Tome II. O
i8. TRAITE'
Comme on pourroit faire mécompter la fonnerie en rétrogra- dant les Aiguilles , j'ai placé fur le dérentillon Fig. 4. une por- tion de rochet N avec un cliquet O , ce qui fait qu'à mefure que le dérentillon/' levé , elle eft retenue par ce cliquet qui porte un bras un peu plus long que le dérentillon , de forte que fi elle étoit près de tomber dans le tcms que l'on rétrograde l'Aiguille , elle refteroit levée , jufqu'à ce que la cheville revienne plus avant pour faire décrocher le cliquet , pour lors la détente tombe , on connoît par ce moyen que la fonnerie ne peut mécompter.
Pour pouvoir rétrograder beaucoup l'Aiguille , je place deux chevilles fur une furprife A qui ei\ placée fur la roue de minute E, comme eft celle des Répétitions en Pendule.
D E L'H O R LO G E Kl E.
i85
TABLE
D U nombre de Minutes de deux jours en deux jours de chaque mois que
doit marquer l'Aiguille des Minuttcs du rems vrai , fur le petic Cadran ,
pour régler la Pendule fuivant l'Equation.
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Oij
z84
TRAITE'
TABLE
X)es longueurs du Pendule à l'ufage des Horlogers , ^iif Aionjîeur le Comte d'Ons-en-Bray.
CEtte Table efl: dreflee fur la fuçofition que le Pendule fim- ple qui bat les fécondes ou qui laic 3600 vibrations en une heure , a 3 pieds 8 lignes 6c demie de longueur.
Exprimant ces longueurs en pieds , pouces ôc lignes , on a né- gligé les petites fraftions de points , comme tout-à-fait inutile dans la pratique , èc d'autant plus que le Pendule efFedlif ou com. pofé que l'on aplique à l'Horloge fe trouve toujours plus long , quelque fois même de plufieurs lignes que le Pendule fimple qui batteroit un pareil nombre de vibrations, à caufe de la grandeur de la lentille & delà pefanreur de la Verge qui donnent le centre d'ofcilation à une dilîance du point de fufpenflon différente de celle du Pendule iîmple.
1^5
Nombre de vibrations |
Longueur duPindole, |, |
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5400 . |
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5533 • |
• } |
Longueur du Pindule.
Pieds.
5268
$204 5142 , 5082 .5023
4965
4909. 4853,
4S00
4747- 4^95 , 4645
4595' 4547' 4500 4452. 4408 .
4373 • 4320
4^-77 •
4-35- 4194
4M3 ■
4M4
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Nombre |
LONGUhUR |
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par heures 1 |
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Pouces. |
Lignes. |
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3724 --fv . • |
2 |
lO . |
3 |
7 |
||||||||
3692.. 75 . . |
2 . |
10 . |
10 |
9 |
||||||||
3^61.. jy . . |
2 • |
Il . |
5 |
11 |
||||||||
3^30. A°y . . |
0 . |
I |
2 |
|||||||||
3600 . • • |
0 . |
8 |
6 |
|||||||||
3570.7^ . . |
3 |
. II |
||||||||||
3540. -Ç . . |
. Il |
3 |
||||||||||
3512--TT • • |
g |
10 |
||||||||||
3483. -H • • |
2 |
4 |
||||||||||
345^ • — • • |
10 |
0 |
||||||||||
3428. .7 |
4 ■ |
. 5 |
7 |
|||||||||
3401 . ,\\ . . |
I |
5 |
||||||||||
3375 • • • . • |
9 |
Z |
||||||||||
0 3 •> 3348 ..48 . . |
6 . |
S |
I |
|||||||||
3327 . • T . . |
7 |
0 |
ir |
|||||||||
3297 -TT.- • • |
7 . |
9 |
0 |
|||||||||
3272 . . j . . |
8 . |
5 |
0 |
|||||||||
3248 • .'A . . |
9 . |
1 |
I |
|||||||||
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9 |
9 |
3 |
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||||||||
3ioo |
10 . |
5 |
6 |
|||||||||
3176. .r? . • |
Il . |
1 |
^ |
|||||||||
3153.^ . |
11 . |
10 |
2 |
|||||||||
3 1 3 0 • • 1^ ■ |
4 |
0 |
6 |
6 |
||||||||
3107. -fH • |
4 |
I |
3 |
0 |
||||||||
3C82 .. û . |
• 4 |
I . |
II |
6 |
||||||||
30^3 . T^} . |
• 4 |
2 |
8 |
2 |
||||||||
3042.. i4 . |
■ 4 |
• 3 |
4 |
' 9 |
||||||||
30^0.^ . |
• 4 |
• 4 |
I |
■ tf |
||||||||
3000 ... |
• 4 |
• 4 |
. 10 |
3 |
||||||||
2979..^ . |
• 4 |
■ 5 |
7 |
2 |
||||||||
2958.. H . |
• 4 |
. 6 |
■ 3 |
ïi |
||||||||
2938. m ■ |
• 4 |
■ 7 |
I |
0 |
||||||||
1 2918. -il . |
• 4 |
• 7 |
. 10 |
0 |
i8S
Nombre |
LonGueurdu Pendule. | |
|||||||||
de vibrations ~ |
||||||||||
par heures. |
Pieds, |
Pouces. |
Lignes. |
Points. |
||||||
2899 . .Yv |
■ 4 • |
8 . |
7 • |
1 |
||||||
2880 . . . |
■ 4 |
9 • |
4 |
|||||||
2860. -ff? |
• 4 |
10 • |
I |
|||||||
2542 •■ 77 |
• 4 • |
10 , |
lO . |
10 |
||||||
2825. -14 |
• 4 |
II . |
8 . |
|||||||
2805. -rr |
0 . |
5 • |
||||||||
27S7.. -V |
I . |
2 . |
II |
|||||||
27^9. -7 • |
2 . |
0 • |
||||||||
2751 -.^ • |
3 . |
0 |
||||||||
2734 ••fv |
3 . |
7 |
||||||||
^-J\C.^^^ |
4 • |
5 |
||||||||
2700 . . • . |
5 • |
3 |
||||||||
2683 . 7^ . |
6 . |
0 |
. 1 1 |
|||||||
X666 . • f |
^ |
10 |
9 |
|||||||
2^50 . ,6Î |
• 7 • |
8 . |
9 |
|||||||
2^34.. 1^ |
8 . |
6 |
9 |
|||||||
26IS.. Tî |
? • |
4 |
6 |
|||||||
2é02 . . H |
, 10 . |
2 |
11 |
|||||||
2586.111 |
II |
1 |
I |
|||||||
2571.. H |
. II . |
II |
• II |
|||||||
2556. A9 |
6 |
0 . |
9 |
8 |
||||||
i54ï • • \ |
6 |
I . |
8 |
0 |
||||||
2526..^ |
6 |
2 . |
^ |
6 |
||||||
25ll..i;^ |
6 |
5 |
4 |
. 1 I |
||||||
2497. /yî |
. 6 |
4 |
3 |
6 |
||||||
2482 . . fl |
tf |
• 5 |
I |
. 1 1 |
||||||
246« . . 1 |
é^ |
^ |
0 |
. 10 |
||||||
i454--H |
. 6 |
^ |
II |
6 |
||||||
2440.777 |
6 |
7 |
10 |
• 4 |
||||||
242^.. i| |
^ |
8 |
9 |
z |
||||||
24M -^ |
. 6 |
9 |
8 |
1 |
||||||
2400 . . . |
6- |
. 10 |
• 7 |
ï |
||||||
1800 . . . |
. 12 |
2 |
. lo |
I |
||||||
1440 . . . |
' 19 |
• 1 |
1 |
• 5 |
8 |
|||||
Î200 . . . |
• i? ■ |
1 |
6 |
• 4 |
6 |
TABLE
1^9
TABLE
DES EQ.UATIONS
MOYENNES DU SOLEIL.
Prifes fur quatre années de fuite pour fervir à tailler les Courbes des Pendules d'Equation.
Cette Table m'a été communiquée par Aïonfteur Katllard^
Tome IL
1
I
I
!(
Jours J A N |
V I E R. |
Différences pour 24. |
•*• 0- |
||
Mois. |
Grande |
moyenne |
Heures. |
0 |
|
Equation. |
Equation. H - M- S |
•*• |
|||
M - S |
S |
||||
I |
20-15) |
4^"- 4 |
29 |
||
2 |
20-47 |
4- 32 |
28 |
<!• |
|
3 |
21-15 |
5- 0 |
28 |
•*• |
|
4 |
21 -43 |
5-28 |
28 |
•*• |
|
5 |
21 -10 |
5-55 |
27 |
||
6 |
22-37 |
6-21 |
27 |
* |
|
7 |
23 - 3 |
6-48 |
26 |
•*• •*• |
|
8 |
25-29 |
7-14 |
26 |
•*• |
|
9 |
23 -54 |
7- 39 |
i5 |
•V" |
|
IO |
24- 19 |
8- 4 |
15 |
■à- |
|
II |
24-44 |
8-29 |
15 |
||
II |
^5- 7 |
8- 52 |
23 |
-à- •* •e- |
|
15 |
25 -30 |
5»- 15 |
23 |
||
H |
25-52 |
9-37 |
22 |
■o- |
|
15 |
26- 14 |
9- 59 |
22 |
||
16 17 |
26-35 itf- 55 |
10- iO 10-40 |
21 20 |
||
IS |
27-14 |
10- 59 |
19 |
•*• |
|
19 |
27-34 |
11 - I9 |
20 |
||
20 |
27-51 |
Il - 36" |
17 |
||
2l |
28- 9 |
11-54 |
18 |
-> |
|
2Z |
28- 25 |
12 - 10 |
16 |
■*■ |
|
-3 |
28 -41 |
l2 - 2^ |
ï6 , |
<1- |
|
24 |
28-55 |
12 -40 |
H |
||
15 |
29- 10 |
12- 55 |
15 |
<> |
|
26 |
29-23 |
13- 8 |
IJ |
.A. |
|
17 |
29 -36 |
I3 - 21 |
13 |
||
28 |
29-47 |
13- 32 |
II |
||
i9 |
19 -5S |
13-43 |
11 |
<!• |
|
50 |
30- 8 |
13-55 |
10 |
||
31 |
30- 18 |
14- 3 |
10 |
||
Du Midi du |
premier de |
:c mois au |
|||
Midi du premic |
r fuivanc , le |
Soleil re- |
-*• •*• |
||
tarde de lo'-y' |
|||||
•fr |
|||||
•!> |
|||||
-:v |
Jours
du Mois.
I
2
3 4 5 6
7 8
9 lo 11 1 2 13 14
16
17 18
19
20
21 22 23
24 15 26
27 28
FEVRIER.
Grande Equation.
M - S
30- 16 30 - J3 30- 40
30 - 46 30-51 30- 56 50-59
31 - I
31 - 31 - 31- 31 - 31-
31 - 30-
30- 54 30- 49
30-44
30-58
3O-52
30- 20
30- 18
30-9 30-
29 - 51
29- 41
29 - 30 29-18
i
5
5
4
3 I
58
moyenne Equation.
H - M - S 14 - II I4- 18 I4- 25 14- 31 14-36 14-41 14-44 I4-46 14-48 14- 50 14- 50
14-49
I4- 48 14-46
14- 43 14- 39
14- 34 14- 19 14-23 I4- 17 I4 - Il 14- 3 13 -54 13 -45 1 3 - î^ 13-26 1 3 - I i 13- 3
191
Différences pour 24. Heures.
7
7 6
5 5
3
2
O 1 I
5 4 5 5 6 6 6 8
9 9
9 10 II 12
Du Midi du premier de ce mois au Midi du lO , le Soleil rcrarde de 3 '-9" &: du Midi du onzième au Midi du premier fuivant , U avance de 2'-2"
xpi
Jours |
M A |
R S. Différences 1 |
•*• |
ours ^■1 ■ |
AVRIL. Différences 1 |
|||
du Mois, |
Gfarde i |
moyenne |
pour 1.^, Heures, |
•0- |
au ^ois. |
Grande |
moyenne |
Heures, |
Equation. 1 |
équation. |
Equation. |
Equation. |
|||||
M - S |
H-M- S |
S |
M - S |
H-M - S |
S |
|||
I |
29 - 3 |
12- 48 |
15 |
•!> |
I |
2o- 14 |
3 - 59 |
18 |
2 |
28 - 50 |
12- 35 |
13 |
•*• |
2 |
19-55 |
3- 40 |
19 |
3 |
28- 37 |
12 - 22 |
I5 |
•0- |
3 |
19 - 37 |
3- 22 |
18 |
4 |
28 - 24 |
12- 9 |
M |
4 |
19 -19 |
3- 4 |
18 |
|
5 6 |
28 - 10 |
11-55 |
14 |
•0- |
5 |
19- 1 |
2-46 |
18 |
27- 56 |
11 - 4I |
14 |
^ |
18 -43 |
2-28 |
18 |
||
7 |
27- 40 |
11-25 |
16 |
1> •0- |
7 |
18 - 25 |
2 - 10 |
18 |
8 |
27-25 |
Il - 10 |
15 |
8 |
18- 7 |
I- 52 |
18 |
|
9 |
27 - ïo |
10- 55 |
15 |
9 |
17 - 50 |
1- 35 |
17 |
|
10 |
26- 54 |
10- 39 |
l<f |
10 |
17 - 33 |
I- 18 |
17 |
|
11 |
26- 38 |
10-23 |
1^ |
* |
11 |
17- 17 |
I - 2 |
16 |
12 |
z6 - 21 |
10- 6 |
^7 |
•0- |
12 |
17- 0 |
45 |
17 |
13 |
26-4 |
9' 49 |
17 |
•*• |
13 |
16 -44 |
29 |
16 |
H |
25- 47 |
9- 32 |
17 |
•*• |
H |
16- 28 |
13 |
16 |
15 |
25 - iP |
9- >4 |
18 |
<> |
U |
16- I2 |
II- 59-57 |
l(f |
Itf |
25-12 |
8- 57 |
'7 |
i& |
15 - 57 |
11-59-42 |
M |
|
17 |
24-54 |
8-39 |
iS |
•0- •0- |
17 |
15-43 |
11 - 59-28 |
14 |
18 |
24- îS |
8 - 20 8- 2 |
19 |
18 |
15-28 |
11-59-13 |
15 |
|
19 |
24- 17 |
18 |
19 |
15- 14 |
11-58-59 |
14 |
||
20 |
23 -59 |
7-44 |
18 |
V |
20 |
15- I |
II - 58 -4(J |
i3 |
2I |
23 -41 |
7-26 |
18 |
•0- |
21 |
14-48 |
Il -58-33 |
13 |
22 |
23 - 22 |
7- 7 |
I9 |
22 |
14- 35 |
11-58-20 |
15 |
|
^3 |
23 - 3 |
é'- 48 |
19 |
■if |
23 |
14- 22 |
11-58- 7 |
13 |
^4 |
22 -44 |
6-29 |
19 |
24 |
14- JO |
I1-57- 55 |
12 |
|
25 |
22 - 26 |
é^- II |
18 |
■<>■ |
25 |
ï3- 59 |
11-57-44 |
II |
2<; |
22- 7 |
5- 52 |
19 |
26 |
13-49 |
11-57- 34 |
10 |
|
27 |
2'.- 48 |
5- 35 |
19 |
z7 |
13- 38 |
11-57-23 |
11 |
|
28 |
2 1 - 29 |
5- 14 |
19 |
28 |
13-28 |
I1-57-Ï3 |
10 |
|
29 |
2. - 10 |
4-55 |
19 |
29 |
13 - 19 |
11-57- 4 |
9 |
|
3C> |
20-5' |
4- 36 4- 17 |
19 |
30 |
13 - 10 |
Il -56- 55 |
9 |
|
31 |
20 - 32 |
19 |
||||||
Du Midi du |
premier de cer |
uois au Mi |
V - o- |
Dii Midi du p |
remicrdc ce n |
lois au Mi- |
||
di du premier |
fuivanc le So |
eil , avance |
di du premier il |
iivant le So'.e |
[[, avance |
|||
|dc8'-49" |
<> •0- |
d.7'-l2" |
Jours du mois. |
M A Y. |
|
Grande |
moyenne |
|
Fqmrion. |
Equation, |
|
M- S |
H - M - S |
|
I |
13- Z |
11-5^-47 |
2 |
12-54 |
11-56-39 |
3 |
12-47 |
II- 56-- 32 |
4 |
12- 40 |
11-5^-25 |
5 |
12-35 |
I I- 56- 20 |
6 |
Il - 19 |
11-56-I4 |
7 |
12-24 |
ii-5^- 9 |
8 |
I 2- I9 |
11-56- 4 |
9 |
I2- 16 |
II- 56- I |
10 |
12-13 |
11-55- 58 |
II |
Il-lO |
11- 55 - 55 |
12 |
II- 8 |
11-55 -53 |
13 |
!l- tf |
11-55- 52 |
14 |
12- 5 |
11-55-51 |
13 |
12. 5 |
11-55 -51 |
i6 |
12- 5 |
11-55-51 |
17 |
12. 6 |
11-55-52 |
18 |
12- 8 |
11-55-54 |
19 |
12- 10 |
11-55- 56 |
20 |
12-13 |
11-55- 59 |
21 |
12- 16 |
1 1- 56"- 2 |
2i |
12' I9 |
II- 56- 5 |
i? |
11-23 |
11-5^- 9 |
24 |
12-28 |
11- 56-14 |
25 |
12-34 |
II- 56 - 20 |
2tf |
12-39 |
11-56- 25 |
^7 |
12-45 |
11-56 31 |
28 |
11-52 |
11-56-38 |
i9 |
12-59 |
11-56-45 |
?0 |
13- 7 |
11-5^-53 |
31 |
13-15 |
11-57- I |
Différences pour ^^, Heures,
8
7 7 5 6
5 5 3 3 3 2 2 r o o
I
2 2
3
3
5
4
5 6
5
6"
7 7 S
Du Midi du premier de ce mois auMidi du 14 le Soleil avance de 56"&duMidi du 1^ a Midi fuivaiir, il retarde de 1 '-9"
15>3
Jours
du
m ois.
1 2 3 4 5 6
7 8
O 1
2
3 4 5 6
7 S
9 20 21
22
i3
24 25
2^
27
29
30
J u
Grande Equation.
M- S
13-24
13-33
13-42
13-52
14- 2
14-13 14-24
14-35 14-46 14-58 15 -lo
15 -22
15-3 + 15-46
15 -59 16- 12
16 - 24 I6--37
16- 50
ï7- 3 17-16^
17- 25 17-42
17-56 18-^8 18-21
18- 34 l8-4tf 18-58
19- 10
I N, |
Différences pour 14. Heures. |
moyenne Equation, |
|
H - M - S |
S |
11- 57- 10 |
9 |
11- 57- 19 |
9 |
fl - 57-28 |
9 |
11-57- 38 |
10 |
11-57- 4S |
10 |
[I- 57- 59 |
II |
1- 58- 10 |
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II |
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II |
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12 |
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13 |
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12 |
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13 |
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2-44 |
11 |
2-56 |
12 |
Du Mini du premier de ce mois au Mi- di du premier fuivant , le SoJcU rerarde de )'-58"
3-94
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Jours |
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pour 14 Heures, |
Grande |
moyenne. |
pour 14. Heures. |
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Equation. |
Equation H- M- S |
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|
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5 - 20 |
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Jours du |
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Mois. |
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19 |
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11 -59- 8 |
19 |
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19 |
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19 |
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11-48 - 42 |
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5 |
4- 38 |
1 1-48 - 24 |
18 |
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20 |
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11-48- 7 |
17 |
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7 |
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11-57-49 |
20 |
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11-47- 50 |
17 |
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13-43 |
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20 |
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5-48 |
11-47- 34 |
16 |
|
9 |
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20 |
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21 |
10 |
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20 |
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16 |
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21 |
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12 |
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1 1 - 44- 26 |
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|
24 |
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|
27 |
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11- 50-56 |
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11-43-55 |
5 |
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6 -31 |
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19 |
•*• <> <' |
29 |
^ |
11-43-5^ |
3 |
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30 |
3 |
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|
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1 1 - 43 - 47 |
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Différences |
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DECEMBRE. |
Différences |
||||
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pour 24. Heures. |
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pour 14. Heures. |
||||||
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Equation. |
Equation. | |
Equation. |
||||||
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M- S |
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S |
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0 |
11-43-45 |
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II- 43- 45 |
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|
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1 1- 43 - 46 |
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|
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11-43-49 |
2 |
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|
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11-57- 6 |
30 |
|
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19 |
13-51 |
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30 |
||
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2 - 9 |
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30 |
|
21 |
2 -25 |
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16 |
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21 |
14-51 |
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30 |
|
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16 |
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30 |
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19-50 |
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29 |
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Du Midi du premier de ce m |
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Du |
Midi du premier de ce m |
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|||||
du premier fuivant le Soleil |
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V •*• |
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||||||
.tS |
Pendant le cours de cette année le Soleil avance de 4i'-l2" & retarde de 4i'-ii"
DESCRIPTION
D E VH 0 RL OG E RIE, ij,^
DESCRIPTION
D'une Cadrât ure qui marque le lever O* le coucher du Soleil , les Mois , leurs Quantièmes , t^ ceux de la Lune , & l'heure qu'il efl dans les principaux lieux de la Terre , par Monjieur 'Jérôme Martinot , Horloger du Roi.
PLANCHE XXIX.
F J G V R E I.
CEtre Cadrature efl: appliquée au mouvement qui fait mou- voir une des grandes Sphères de l'Obfervaroire construite fur le fyftême de Ptolomé. Le moteur de cette Méclianique efl: le Pignon de i z- qui fait un tour par heure , iJ engrenne dans le cercle A B G qui a 2 8 8 dents j ce cercle efl: mobile fur quatre rouleaux C , D, Ê , F. Il fait un tour en 24. heures.
La Figure 2. reprefente le Cadran qui elt <livifé en 24.. heu- res. Le cercle des heures efl: fixé , £c le cercle des Méridiens efl: mobile &: fait une révolution en 24. heures. Sur ce cercle font gravés les principaux lieux de la Terre félon la diiFerence des Méridiens. Sur la ligne de Pans efl: placé un index qui marque les 24. heures de chaque jour, comme les autres Villes font placées félon les degrés de latitude Orientale & Occidentale. L'heure du Cadran qui fe préfente aux noms de chaque Ville efl: celle qui efl: dans le lieu marqué j par exemple, quand il efl: midi à Paris, il efl: deux heures ai demie à Moskou,' minuit à l'Ifle S.Pierre, & fept heures du matin à Québec
Ce cercle porte une cheville qui entre dans la fourchette B Fig. I. Le cercle A BG faifant un tour en 24. heures, comme il vient d'être dit , il oblige celui des Méridiens de faire aulfi un tour en 24. heur^., .^,,3,5^^ ,yi^ ..^^^^ ^^ ^j_. ^..
Le cercle A B G p)orte une cheville au pomt G. Cette cheville fait mouvoir une pointe de l'étoile H tous les 24. heures. Cette étoile engrenne dans 30. chevilles qui font placées furie chape- ron K. Sur ce même chaperon font gravés 30. chifïres qui pa- Tomell ' Q^
xî,8 TRAITE'
roiflent l'un après l'autre par une petite ouverture faite au Cadran pour marquer les quantièmes de Lune, de forte que ce chaperon K fait un tour en 30. jours. L'arbre de cette roue K porte un pignon de 6. qui engrenne dans la roue de 73. Fig. 4. qui fait Ion tour dans 365 jours. Cette roue eft placée fous la plaque L. Cette plaque ell fixe , elle porte deux ouvertures , comme il pa- roît p^r la Fig. 5 . La roue annuelle de 7 3 dents Fig. 4. porte l'excentrique IVI pour faire mouvoir les deux bras N p par le moyen de la pièce q r s t Fig. 6. L'ufage de ces deux bras N/> e(l pour marquer les mois &i leurs quantièmes , le lever & le cou- cher du Soleil : voici comme ils agiflent. La pièce ^ y s /eft placée à coulifle fur la plaque F/g. 5 .' deux chevilles q s entrent dans les. deux ouvertures de la Plaque L qui ne lui permettent de fe mou- voir que circulairement. Ces deux chevilles font aflez grandes, pour pouffer fur la circonférence de l'excentrique M ,ce qui obli- ge la F /g. 6. de hauffer & de baiffer quand la roue annuelle tour- ne. Ce mouvement circulaire en procure un autre aux deux bras N/>- Ces deux bras dont le dévelopement eft Fig. 7. font pofés & mobiles fur le même centre, ôi comme la pièce Fig. 6. fe meut circulairement , les deux Vis r y qu'elle porte oblige les deux bras de fe mouvoir en faifant tantôt une ligne droite , & tantôt des angles obtus d'un côté & de l'autre ; ce qui fait que les Aiguilles qui font fur le bout des bi-as parcourent les ouvertures faites à l'intérieur du Cadran Fig. 1. ôc marque les mois & leurs quan. tiémes , le lever &i le coucher du Soleil , les Signes du Zodiaque & leurs degrés.
Cadrature d'une autre Sphère de l'Ohfer'vatoire , far le même
J[donJieur Adartinot.
f'ï ANCHE XXIX.
FIGURE 3.
'Le Mouvement qui mené )a Sphère va 8 jours, la roue de fu- fée fait fon tour en ^4 heures , elle engrenne dans un Pignon de 20. L'arbre de ce Pignon porte quarrément la petite roue A qui a 30. dents. Cette roue engrenne dans la roue de i 50 dents, elle fait un tour dans 24. heures , parce que la roue 30 en fait 5. L'arbre de cette roue traverfe la cage , un côté entre quarré^
DE L'HORLOGERIE, ,,99
Tftent dans un canon qui eft fixe dans la circonférence du cercle de l'horizon de la Sphère, & fliit faire par conféquent une révo- lution en 24. heures à toute la Machine qui reprefente l'Uni- vers. Au centre de la roue 1 50. eflr placée la roue de 73. dents. Cette roue a deux révolutions particulières ; l'une , qu'elle fait tous les 24. heures avec la roue de 1 50. & l'autre , tous les ans •par le moyen de l'étoile & de la roue 5 o. Voici comment, liétoile -eft enarbré fur un Pignon de 5 . Ce Pignon engrenne dans la roue de 30. qui porte à Ion centre un Pignon de 6. S>Cce Pignon en- grenne dans la roue de 7 3 . Comme toute la Machine fait une révolution fur fon plan dans 24- heures, une pointe de l'étoile rencontre la cheville B. Cette cheville eft fixe fur la platine du mouvement , ce qui fait que l'étoile change tous les jours d'une pointe , & fait un tour dans cinq jours , ôc la même roue 3 o fait une révolution en 30 jours j ce qui fait que la roue 75. fait un tour dans ^6^ jours, parce que le Pignon qui la mené eft de 6, & que 6 fois i i font 72 dents de la roue dans 360 jours , Sc la dent qui refte pour faire 7 3 forme 5 jours qui eft un fixiéme de 3 o. la roue fait donc par conféquent 365 jours. Pour le mieux comprendre on peut compter autrement. L'étoile fait fon tour dans 5 jours , & 6 tours dans 30 jours , chaque aîle du pignon de 6 qui engrenne dans la roue de 7 3 eft par conféquent
5 jours à pafler, fi on multiplie 73 par 5 le produit fera 365 qui font les jours de l'année commune.
La roue annuelle 73 a un canon fur lequel eft placé quarré- ment une plaque fur laquelle eft gravé un Hcmifphere, mais qui n'eft pas reprefente àcaufe delà réduction de la figure. Cette Hemifphere a de même deux révolutions, le Cadran eft de 24,
6 par le moven d'un mJex que l'Hemifphere porte , il marque les heures du jour &. de la nuit, 6c comme l'Hemifphere eft divifé en 360 degrés , on peut connoître l'heure qu'il eft dans tous les lieux de notre Hcmifphere.
La Fig. 8 . ell: le plan & le profil du pont qui tient l'étoile , & la roue 3 o &: le relïbrt C fert de valet à l'étoile.
<iij
JOO
TRAITE'
CADRATURE
DE PENDULE ANCIENNE. PLANCHEXXX..
F I G "U R E i.
CETTE Cadramre de Pendille eft à re{rort,eUe fonne l'heure Se les quarts , les repère j on l'appelloic du tems qu'elle étoit en ufage , Cadratu/e k grande Kqnitton. Le rouage eft compofé de trois barillets J'un eft pour le mouvement ,.les deux autres pour les fonneries. Un des pivots de chaque roue d'Eto-^
teau paffe à la Cadrature , &: porte les chaperons & les palettes j
H r. Celui reft pour les quarts. «
La roue de minute A porte quatre chevilles pour lever la dé- |
tente à fouet C Comme elle eft brifée à l'endroit S , & que 1& \
pied-de-biche fc meut à frottement , cela fait qu'il cède à la ren- \
contre du bras D que le cliquet E porte 5 quand elle eft paftee , !i
la queue du pied-de-biche donne dans la cheville T pour le re- \
drefler, de force que quand cette détente échape , elle frape le ; bras D > ce qui fait mouvoir le cliquet &: le fait quitter les dents, du râteau L- Ce râteau tombe fur fon limaçon , qui permet de
parcourir les dents du râteau en raifon de fa protondeur. Qiiand j
l'entaille la plus profonde fe préfente , une cheville placée pr-ès tt j frappe le grand bras » F pour faire quitter prife (5jli bras G , pour
lors le râteau B tombe fur le limaçon des heures placé fur la roue ;
de Cadran , Se qui n'eft pas ici reprcfentée , en ayant fait affez ;
voir ci-devant j pendant que les quarts fonnent , le rouage de la 1 fonnerie eft retenu par le levier coudé i x k jufqn'à ce que les
quarts foient J^nnés , au dernier coup le bras.v dégage le volant .;
de la fonnerie des heures, & la palette relevé le râteau , chaque ^
dent qu'elle relevé y\leniarteau frape j les arrêts des deux fon- ^
neries font par des chevilles que les chaperons H r portent,, cç.s \
chevilles en rencoPitrant d'autres qui font deftous /le bout 1
des rarcaux , ce qui forme l'arrêt. La pièce m eft pour le filence \
quand le bout T eft haufte i & pour fonner , c'eft quand il eft •; baifté, la Répétition fe fait par le cordon Y qui tire au levier Zr7/«" '^-^f** Un des bouts de "ce levier fait quitter le cliquet des quarts , ôi ~/eL-(^\
l'autre celui des heures. \
DE L'HORLOGERIE. 301
Flanche 30. fig^ r. Effc une Cadrature d'une Pendule Angloifc ^ui fonne les heures d'elle-même & qui répète les quarts & les heures quand on tire le cordon. La fonnerie des heures eft cotn- pofée à l'ordinaire pour aller huit jours. La tige de la roue d'éto- teau porte une palette pour faire mouvoir la eramailler A. Cette cramailler eft placée quarrément fur un arbre qui traverfe la cage. Vers le milieu de cet arbre eft placée une pareille portion du rochet qui eft relevé fur la palette, ce qui fait le même efFec que fi la palette agiftbit du même côté de la Cadrature fur la cra- mailler A. Qiiand la roue de minutes B tourne, elle fait tourner d'un fens contraire la roue de renvoi C qui porte le limaçon des quarts & une cheville. Cette cherille eft placée fous la roue pour lever le détentillon D-Soii bras E levé le crochet F G au point «?» & enfuite retient la roue volante pour que le rouage ne tourne jas , pendant cet inftant la cramailler A tourne en raifon de l'en- foncement que le bras brifé H I fait fur le limaçon des heures placé fur la roire de Cadra-n qu'on n'a point reprefentée.
La communication que le bras H I a avec la cramailler A , eft par louverture K , & une cheville que la portion de la cra- mailler A porte j de forte que quand la cramailler A eft libre,. le grand reffort M l'oblige de tourner du côté de G de la quan- tité que le bras I s'enfonce fur le limaçon des heures, ôc la Pa- lette qui eft fixe fur la tige de la roue d'étoteau ramené cette cra- mailler qui eft retenu à chaque dent par le crochet G : voilà pour la fonnerie des heures quand la pendule fonne d'elle-même^
Qiiand on tire le cordon N de la répétition, on fait tourner la louiie/», cette poulie eft placée quarrément fur la roue du baril- let d'un petit rouage à l'ordinaire des tirages , le reïïbrt fe re- monte autant que le bras V du râteau Q_s'enfonce dans le li- maçon des quarts , ce qui fait que le bras r defcend vers A , le cliquet brifé S r cède à la cheville qui eft placée fur le crochec G pour le lever quand les quarts ont fonnés , comme ilsfrapent aux tirages ordinaires excepté qu'ils fonnent toujours avant l'heu- re, & quand les quarts ont frapés, le bras /-levé le crochet G par le moyen du cliquet S ,.& de la cheville placée fur le crochet j ce qu'il y a de moins folide à cette conftrudion c'eft la façon dont' le grand reftbrt M agit fur la cramailler A par l'ouverture qu'elle porte j un reflbrt fpiral feroit beaucoup meilleur pour l'eftet donc il s'agit-
Flanche 30 Fig. 3. Eft le profil d'une fonnene, qui fonne l'heu-'
50Z TRAITE*
te & les quarts par un feul rouage , & avec une roue de compte, le quart , la demie -, 6c les trois quarts fonnent fur deux timbres à l'ordinaire , & l'heure fur un troifiéme timbre. La Pendule ne fonne pas les 4 quarts avant l'heure, on n'a repréfenté dans cette figure que les pièces néceffaires pour faire entendre x:ette com- pofition- A, B , font les deux platines de la cage. C, D,E font les levées des marteaux , mobiles fur l'arbre J H qui leur procure deux mouvemens , l'un vertical , &: l'autre circulaire pour que la levée C s'éloigne des chevilles quand il faut que la Pendule fon- ne les quarts i & les levées D Ê engrennent dans les chevilles : Voici comment.
La roue de renvoi des minutes F qui fait fon tour par heure , porte un talus qui élev-e la bafcule G. Quand il faut que l'heure lonne , le bout H fait engrenner la Palette de la levée C dans les 1 6 chevilles Ac la roue K j ce qui fait <jue le marteau des heures fonne feul fur fon timbre 5 quelques minutes après le talus aban- donnant la bafcule G , le relTort I pouffe Tarbre I H vers H > <:e mouvement circulaire met les levées D E en état d'être mues par les h\iic chevilles qui font fur chaque cercle , & de fonner les quarts , ainii que la roue de compte le permet 5 la roue de <:ompte porte 3 6 entailles , fçavoir , une pour une heure , & le quart , une deuxième pour la demie , une troifiéme pour les trois quarts , & une quatrième pour deux heures , ainfi de fuite.
Cette fonnerie va huit jours, elle eft compofée d'un barillet de 510 dents qui engrenne dans un pignon de iz.La première roue a 7 5 <& fon arbre porte quarrément la roue de compte j la roue de cheville K a 64. Pigiwn de 8, la roue d'étoteau L 66 Pignon 6 &i deux chevilles, la roue volante 60. Pignon du volant 6. Il y a une détente Se un détentillon à l'ordinaire j ces fortes de fonneries exigent plus de préciiïon dans l'exécution que les autres, ce qui fait qu'elles font plus fujetes à manquer.
On en a fait anciennement fur ce principe plusieurs , qui ont tous des changements diiferens, mais qui tendent aux mêmes ef. fets 5 celle-ci m'a paru la meilleure de plufieurs que j'ai connu.
pUrjche }o F/g. 4. EU une Cadrature de Montre, dont le râ- teau A des quarts eft diffèrent de plufieurs qu'on a vu j il n'y a qu'un marteau j je rapporte cette conllrudion pour faire voir que l'on pourroit aifément mettre les anciennes cadratures à la Fran- çoife , à tout-ou- rien comme celle-ci. B eft la pièce du tout-ou-rie» à l'ordinaire.
Plancheio. Fig.y Eft un mouvement qui roule le long du plan
DE VHOKLOG E Kl E. 503
incliné E Dj ce mouvement eft renfermé dans une boëre ronde du diamettre que la Ftgure marquée 6 repréfente j cette boëte a environ deux pouces de profondeur } elle a un cadran à cha- que bout fur lefquelles font gravées 24 chiffres Romains pour marquer les heures , cette Figure marquée d repréfente cette Horloge au bas de fon plan , &: par confequent arrêté j la Fig. marquée 7 repréfente le calibre , la force motrice de ce rouage eft un poids, ce poids a une forme ou pofition particulière qui communique aux rouages, ( à l'aide du plan incliné ) une force fufîîfante pour maintenir le balancier en vibration, ce poids a de diamètre le cercle A , &; la longueur de la boëte qui eft d'envi- ron deux pouces i ce poids qui pcfe environ deux marcs eft fixé •fur un arbre qui traverfe les deux centres de la boëre au point fi 5 les deux pivots portent deux aiguilles pour marquer les heures des deux côtés , de forte que les deux aiguilles & le poids font fixes enfemble , la cage & les roues qu'elles renferme font mobiles , c'eft- à-dire, que tout l'aftemblage tourne autour^ du centre B. La communication que le mouvement a avec la boëte eft par une roue de 40 , fixée dans le fond de la boëte Fig. 8. le Pignon qui engrenne dedans eft de 10, ce Pignon eft placé quarrément uir un des pivots de la roue yi Fig. 7- celle-ci engrenne dans les au- tres , &c.
Quand l'Horloge eft pofée fur un plan horizontal , le poids A eft perpendiculaire au plan j pour lors il n'a point d'action , mais quand l'Horloge eft pofée fur un plan incline tel que E D pour maintenir l'équilibre de la pefanteur de la boëte qui rouleroic tout d'un coup , la ligne de direction F du poids fe trouve éloi- gnée de la perpendiculaire G d'environ 3 5 dégrés ,& comme le poids tend toujours à tomber vers la ligne G, 6: qu'il n'elt retenu que par le Pignon de 10 il ne peut en approcher qu'à mefure que le rouage tourne , mais le rouage tournant oblige anilî la- boëte à tourner pour qu'elle ne quitte pas fon point d'apui , de forte que la ligne F ne peut parvenir à celle G , que laboctene touche le fupport H , de façon que tout les 2.4 heures on re- levé l'Horloge au haut du plan incliné.
Ce mouvement eft à balancier fans fpiraJ, pour l'avancer il ne faut qu'augmenter l'incliné dit plan par le moyen de la VisDj.. & pour le taire retarder , diminuer l'incliné.
La conftruftion de cette Horloge eft très-ingénfcufe i il eft fâcheux que la commodité ne s'y rencontre pas, on pourroic y mettre un Pendule-
304
TRAITE*
CADRATURE
D'unePendule a quart tT à répétition, par Aï. Robert de la Chandejond , du Comté de Neuchâtel en Suijje.
PLANCHE XXXI.
F I G "V R E i.
EST la Cadrature. Fig. z.eft le Calibre. A eftle Barillet du mouvement , B celui de la fonnerie , C celui des quarts , & D la première roue du rouage de Répétition qu'on appelle tirage. Cette Pendule fonne l'heure &les quarts d'elle-même fur le prin- cipe de celle de la Flanche F. Fig. i . c^ 2. La différence eftdans le detentillon B Fig. i . Planche XXXI. Lorfque la roue de minutes A tourne , les 4 chevilles qu'elle porte levé le detentillon qui ell placé quarrément fur la détente jufqu'à ce que cette détente foit echa- pée de la cheville de la roue d'étoteau, pour lors la fonnerie agit. Comme le chaperon C & le limaçon des quarts font placées quarrément fur un des pivots de la roue de cheville , ôc que le chaperon porte audi quatre chevilles , la première qui fe ren- contre éle^e le detentillon B par le plan incliné I pour que le pied-de-biche r fe dégage des chevilles de la roue de minutes A, pour lors la Pendule fonne les quarts que la roue de compte lui
f)crmet. Qtiand les quatre quarts fonnent , le detentillon H eil evé pour détendre la fonnerie des heures , K en eft le marteau. La Répétition eft indépendante du mouvement , c'eft la fon- nerie des quarts qui conduit l'étoile des heures chargée de fon limaçon. Le limaçon des quarts C étant pofé fur le chaperon que la roue de cheville porte, il fait fon tour par heure , ôcil n'a pas bcfoin de furprife ni même d'être taillé fi jufte qu'à l'ordinaire , c'eft un avantage qui fe rencontre naturellement j le refte des çfFets de cette Répétition eft à l'ordinaire , c'eft un rouage de trois roues avec un petit reftbrt qui la fait agir. F eft le râteau qui tombe fur le limaçon des heures quand on tire le cordon , qui eft envelopé autour d'une poulie qui ne paroît pas. Ce râteau engrenne dans le Pignon E qui emporte avec foi la portion de rochet de quatre dents. D eft le guide des quarts , le talon T tom- be fur le limaçon C félon qu'il eft enfoncé , le doigt S D rencon- tre
DE L'HORLOGERIE. 305
trc par ce moyen les degrés de la portion de rochct qui lui font propres, G efl le fautoir.
Les trois marteaux de cette Répétition font tournant , il y en a deux affez grands pour être levés par les bafcules des quarts , & celle de la Répétition , de forte qu'il n'y a que trois marteaux i fçavoir, un pour fraper les heures de la Répétition, Scdeux pour les quarts, 6c ces deux mêmes marteaux fervent autlî^^our fra- per les quarts quand la fonnerie fonne d'elle-même , if ne faut que trois timbres. La raifon qui a obligée de faire une détente fans délai , c'eft pour qu'on puilFe faire fervir les marteaux des quarts à deux ufagcs , autrement il arriveroit que dans l'inftanc du délai , fi on tiroit la Répétition, les quarts ne fonneroient pas, à moins que de perdre la moitié de l'avantage des levées , ce qui ne feroit pas un bon effet.
Planche 3 1. Fig. 3 . Eft la Cadrature d'une Pendule à reflbrt qui fonne l'heure & la demie fur le même principe de celle qui eft reprefcntée à la Planche 4. ce que celle-ci a de plus, c'eft la Ré- pétition. Cette Répétition efl auiïï fur le même principe que celles qui font reprefentées aux PUnches 13. 1 4. e^ i 5 . qu'on appelle îiruge. Comme je les ai décrites , il me paroît inutile de le répeter à celle-ci. i. 2. 3. font les Verges des marteaux à l'ordinaire i on n'a point reprefentés les trois refforts des Verges pour éviter l'embarras. 1.- & 3. font les Verges pour les quarts , &: i. pour les heures. Le détentillon A porte un bras qui entraîne ( quand il tombe ) l'étoile Se le limaçon pour que le changement fe talfe tout d'un feul coup. B eft le guide des quarts avec un doigt , & la portion de rochet C. D eil le râteau des heures > la poulie fur laquelle ell envelopé le cordon eil placé fur la platine de der«, ri ère.
Tig. 4. Eft le Calibre de cette pièce- A eft le Barillet de ta fonnerie , B celui du mouvement , ÔC C la première roue, de la. Répétition , les nombres font à l'ordinaire.
PUnche 31. lig. 5. Efl un Niveau de nouvelle conffruclioii qui marque les minutes de degré de 10. en 1 o. La face de ce ni- veau eft une plaque de leton , derrière laquelle eft fufpendu un Pendule avec un couteau j on a confervé une pefanteur à lalen-' tille autant que l'étendue de la plaqi^e le permet. Sur la lentiilo eft fixé le petit inàex 2 . qui traverfe la plaque par une ouverture» ainfi qu'elle paroît. Cet tnàcx ntarque les degrés divifés fur le cercle de 360. Sur la même lentille au pomt A eft fixée une che- Tome IL K
3otf TRAITE'
ville qui traverfe auflî la plaque , & cette cheville traverfe l'Ai- gtiille C D. Cette Aiguille ell mobile au point C , de forte que l'index i. parcourant un degré , l'Aiguille C D parcourt o 60 de la portion de cercle D , ce qui donne une précifion qui peut être très-utile dans plufieurs rencontres.
Dejcription d'une Pendule de nouvelle conflruflion , par Monfieur L. Larfé , Maître Horloger à, Paris.
PLANCHE XXXI.
F I c ^ R E 6.
Cette Pendule fonne l'heure d'elle-même par un petit rouage de trois roues , &: en tirant le cordon elle répète l'heure & les quarts , elle a de plus la propriété qu'il n'eft pas befoin de re- monter la fonnerie.
La roue de Cadran porte le rochet B de i z. dents enfoncés proportionnellement aux heures aufquelles elles répondent. Ces dents ont un côté dirigé vers le centre de la roue , 6c l'autre côté incliné comme la Figure le reprefente.
Le rochet D eft placé quarrément fur l'arbre d'un petit ba- rillet 5 il engrenne dans les levées E F des marteaux , il porte une cheville qui entre dans la fourchette H. Le talon I de cette four- chette traîne toujours fur les dents du rochet B. Voici comme fe font les effets de la fonnerie par elle-même.
Le rochet B fur lequel traîne le talon I poulîe en tournant la fourchette dans laquelle la cheville G cil engagée , étant contraint par ce moyen le rochet fe monte dans l'efpace d'une heure. Lorf- que le talon I eft arrivé à la pointe de la dent , le rochet fe trouve libre de tourner proportionnellement à la profondeur de la dent qui lui fert d'arrêt , c'eft donc cette hauteur &: profondeur de dents qui règlent la quantité des heures qui doivent fonner , ce qui eft fort fimple , & il ne faut point de détente comme aux fonneries ordinaires. Cette Pendule fonne auflî les quarts par elle- même, mais ils font indépendans de la fonnerie des heures, ce font le;^ quatre marteaux "W dont les levées font de différentes grandeurs. La roue Y qui fait fon tour par heure porte quatre bras i l'un n'a de largeur que pour prendre une levée pour faire fraper un quart i l'autre plus large prend deux marteaux pour la
D E L'HO RLO G E RIE. 307
xlemie, qui frape l'un après l'autre. Le troifiéme bras efl: aflez large pour prendre trois levées , & le quatrième pour prendre les quatre , de forte que les levées étant de dilFerentes grandeurs, les quatre quarts frapent l'un après l'autre aflez lentement, mais il faut que les dentures des roues foient extrêmement égales pour que la fonnerie des heures frape avec une même diltance immé- diatement après comme font les Pendules à quarts ordinaires ,- d'ailleurs quand la le^'ée prend les quatre marteaux à la fois & que le talon left au fommct de la plus haute dent , il paroît qu'il faut une grande force pour entraîner cette réfiilance. C'efl fans doute ces difficultés qui ont fait abandonner cette méthode de fonner les quarts, parce qu'il y a long-tems qu'elle eft imaginée, 6c qu'il paroît qu'elle n'a pas été fuivie.
Voici maintenant comme fe fait la Répétition. La roue de Cadran porte un limaçon de i 1. degrés à l'ordinaire. Scie ro- chet qui engrenne dans les levées des marteaux a deux fois i z dents. Les premières i 1 dents font deftinées pour la fonnerie ré- gulière des heures, &: les autres iz dents pour la Répétition. Le cordon eft entortillé à l'ordinaire fur la poulie P qui eft fixe avec le rochet D des marteaux. Ce rochct porte le bras Q qui pouffe le levier R fur le limaçon , &: comme les degrés du limaçon font proportionnés à la quantité des heures aufquelles ils répondent , ils ne permettent au cordon de tirer que proportionnellement à la quantité de coups qui doivent être frapés , comme il arrive dans les Répétitions ordinaires. On voit par cette conftruclion qu'en tirant le cordon o. on remonte le reflbrt , 6c qu'en aban- donnant le cordon la puifl^ance emporte le rochet des marteaux de la quantité dont le limaçon a permis de tirer , 6c fait par con- féquent fonner la quantité de coups qui répondent à l'heure que marque la Pendule i pour fonner les quarts c'eft le râteau X qui agit quand on tire le cordon , la cheville que la portion de ro- chet porte permet au râteau de pafler les trois dents quand le degré le plus profond du limaçon Y fe préfente au bras.
On doit remarquer que toutes les fois qu'on veut faire répeter, il faut tirer le cordon «fT pour remettre la levée F en prife , en- fuite on tire le cordon o 6c la Répétition agit , 6c quand elle a fon- née on eft obligé de tirer le troifiéme cordonl^pour faire retirer la levée F , fans cette précaution la fonnerie des heures par elle- même ne pourroit agir.
Qiioi qu'il paroilTe plufieurs inconvéniens à cette nouvelle con-
Rij
3oS TRAITE*
{trudion , néanmoins elle eft très-ingénieufe : on afTiireque l'Au- teur l'a beaucoup pcrtectionfié, mais je n'ai point de connoiiïance des changemcns qu'il y a fait. Je ne crois pas qu'il parvienne de diminuer l'efFort que la fonnerie caufc au mouvement.
CONDUITE DE CADRANS- PLANCHE XXXII.
F I G 'V R E \^
ES T une Conduite de Cadran de groiïc Horloge montée fur un chaffis de bois ou de fer i. 2. 3. 4. La roue A -fait fon tour en deux heures 5 elle eft placée quarrément fur l'arbre de la première roue du mouvement qui fait de même fon tour en deux heures. Cette roue A porte 8 chevilles qui font agir chaque quart-d'heure le levier C- Ce levier fait mouvoir un autre bras marqué D par un fil de leton. Ce bras D porte tm pied-de-biche qui permet la reprife d'une dent du rochet B à chaque quart- d'heure, de forte que cette roue fait fon tour en 11 heures parce qu'elle a 48 tients > elle porte l'Aiguille des heures qui marque fur le Cadran. Le cliquet E retient le rochet B pour qu'il ne ré- trograde pas & pour qu'il n'avance pas par le vent qui donne- roit fur l'Aiguille, on peut mettre un contre-reiTort à cette roue pour qu'elle n'agiilc qu'à frottement.
Il faut obferver que cette conduite ne va pas tant par faut qu'on pourroit d'abord fe l'imaginer , le bras C ayant échapé d'une cheville , il fe trouve auffi-tôt entraîné par une aiître , & par confequcnt le rochet B commence a être entraîné par le pied- de-biche que le bras D porte j fur la traverfe i. 2. eft polé un reffbrt qui oblige le bras D de rétrograder ôc d'entraîner celui C. cette conduite peut être employée en diffcrenres occafions.
Tigun 2. eft ime autre conduite fur le même principe, le ro- chet A fait fon tour en deux heures , celui B en douze , le le- vier coudé D tire celui C par la communication qu'ils ont du fil de leton G , le levier coiidé C porte un pied-de-biche qui pro- cure le même eftèt que celui de la Figure i 3E eft un cliquet qui tombe fur le crochet par fa propre pefinteur pour le retenir. F eft un poids qui ramené le levier coudé C, quand celui D eft lichapé de la dent du rochet A.
Plmichc 32. -F(^. 3. Eft une autre conduite de 4 Cadrans avec des molettes ordinaires £c des tringles.
DE V HORLOGERIE. 309
On fuppofe que les Cadrans foicnc A , B , C , D , & que l'Horloge foit le parallclograme ou quarré long A , la naiffancc de ces conduites lera l'arbre H qui porte une molette dans la- quelle engrcnne deux autres , l'arbre H fera un tour en douze heures, parce qu'il aura un Pignon de 8 qui engrennera dans la grande roué de 5? 6 dents & qui fera fon tour par heure , de forte que les tringles Se molettes feront chacune un toui; en douze heures. Pour que l'on puifle ajouter les aiguilles fur le bout de {es tringles Se pour avoir plus de facilité d'ajouter les quatre aiguilles à la même heure chacune fur fon Cadran , on peut faire les tringles brifées avec un canon Se deux ou trois vis comme K le repréfente. La grande tringle A C porte la molette E dans la- quelle engrenne à angle droit celles F Se G. Il y a différentes façons de placer ces conduites félon les différentes lltuations , on employé fouvent des roués de Champs , des roués de Cadran avec des Pignons qui engrennent dedans j de forte que par cette méchanique on trouve moven de faire faire tous les coudes Se con- tours que les places exigent , ce qui donne fouvent lieu d'exer- cer le génie des Horlogers qui pratiquent ces fortes d'ouvrages.
Planche 32. Tig. 4. Eli une autre manière de conflruire des conduites de Cadrans. On fuppofe que l'on foit obligé de placer l'Horloge dans une Tour, oia l'on voudra auiTi quatre Cadrans & dont les conduites ne nuifent point , on peut placer l'Horlo- ge en A en employant des genoux, comme i . z. 3. 4. 5. 6. on fera marquer les Cadrans avec les molettes A. B. C.D. lesaiguil- les n'auront que fort peu de balotage , Se ces fortes de conduites font très-douces.
Planche 3 2. Fig. 5. Eft la conduite d'im quantième de Lune ou de mois. Le cercle B qui ell: une roué fait fon tour dans 24 heu- res , elle efl: menée ordinairement par un Pignon de i 8 fixé fur la roué de Cadran , cette roué a 3 6 , elle perte une cheville qtii fait mouvoir le levier C qui ell: de lalongenr que l'ont veut. Ce levier porte un relTort plat marqué D au bout duquel eil rivé un petit plan incliné- Ce plan incliné traverfe une ouverture lon- gue qui lui eft propre, pratiqué au bout du levier D , de forte que quand le levier eft élevé par la cheville B, le rocher A tour- ne , Se quand la partie B échape de la cheville , le plan inchné oblige le reilort D de s'élever pour rentrer dans un antre dent, il y eft contraint par l'effort que le refforcElui £iit. Cette con- duite de quantième étant bien faite, eft très-commode pour faire mouvoir des quantièmes éloignés.
3IO TRAITE'
Planche 31. Fig. 6. Sont des verges de marteaux tournantes difpofées de manière àfonner l'heure &les quarts, c'eft-à-dire, le (]uart , la demie &: les trois quarts par coups doubles & l'heure fonne feule à l'ordinaire.
Le nombre delà roue qui porte les chevilles eii de 60 , elle a I 5 chevilles. Le Pivot de cette roue porte quarrément un Pi- gnon de 8. Ce Pignon mené la roue décompte qui a 80.
A eft la verge de marteau à l'ordinaire pour frapper les heu- res, elle porte une palette qui traverfe la platine par l'ouverture C.
B eft la verge de marteau pour les quarts- Comme ces quarts fonnent double coups , les deux verges agilTcnt enfemble. Cette féconde verge a une palette mobile qui liaufle èc qui baiiTe , 6: cette palette eft tenue par la verge avec un chaffis comme la Figure D la rcpréfente. Les deux palettes des deux verges font levées par les i 5 chevilles. Lorfque l'heure veut fonner , la roue de renvoy E qui fait font tour par heure fait mouvoir le levier coudé F. Un de ces bras élevé le chaffis , &: la palette D ell par ce moyen hors de prife , ce qui* fait que les heures fomient feules à l'ordinaire , un demi quart après , l'autre bras du levier F fe dégage de la cheville de la roue de minute, la palette D defcend par (on propre poids pour être en prife avec les chevilles lorfque la fonnerie ell détendue par le détentillon ordinaire qui n'eil point ici repréfenté.
Flanche '^x- Figure 7. Eft le calibre d'une Pendule à fécondes mouflée qui va un an fans être remontée i elle eft de M. des Camus , elle fonne l'heure ôc la demie.
Les poulies des Poids font doubles &: tournent dans une même Chape , comme elles font reprefentées entrant dans les gros poids A, B. Les Cordons dcfcendans des fufées A, A paflent dans une des poulies du poids , remontent aux poulies funples D & B acrochécs à la planche qui fupporte le mouvement j repaiTant enfuite dans une autre poulie du poids 6c remontant en I , & en E , où ils font noués , l'on pourroit encore ajouter une poulie pour mettre un cinquième cordon qui viendroit fe noiier à la chape des moufles du poids , fuivant la li2;ne ponctuée. Le cor- don du petit poids fait le même effet , pafllmt dans une moufle , remonte paflTer a la moitié G , repallé à l'autre moufle , 6c fe no lie au piton E, le poids de fonnerie fait le même effet j par ce moyen la première roue ne porte qu'un quart de chaque poids &:
DE L'HOKLOCEKIE. 311
n'en porceroit qu'un cinquième , s'il y avoit cinq cordons , fui- vant le nombre des roues 6c la grandeur de la fufée à pointe qui a dix lignes &: demie, de diamcttre , la grande roue fait fon tour en trois jours &i demie &: le poids ne defcend qu'un peu plus de deux lignes par jour , par confcquent le poids eil un an à def- cendre de fept pieds & demie de haut , le même nombre fe rap- porte pour la fonnerie , les gros poids doivent pefer environ quarante livres chacun, Scies petits poids deux livres 5 dans cette conflruclion on a mis le rochet au bas pour deux raifons. i^.Pour que l'éguille des fécondes foit plus à la vûë & que la Pendule foit auprès de l'ouverture de la boëte pour que les poids qui font fort gros ne cachent point la lentille. Un ouvrage de cette nature exige une grande precifion dans l'exécution , autrement elle ne pourroit jamais bien aller.
Nombre du mouvement 5)0-10. 78-8. 6o-S.'^^-6 30-8.
Sonnerie I oo-i o. 72-8. 60-6- 54-6.48-6- 10 Chevilles.
Kemarques Jîng^uiteres de Aï. des Camus.
» Le poids , dit.il , de cette Pendule pefant quarante livres , » élevé à fept pieds de haut pour un an , ne defcend pas de « deux lignes par jour, ce qui effc la même chofe à peu près que »> fi deux onces defcendoienc de fept pieds par jour j ainfî laPen- " dule ne confomme par jour que deux onces de poids , lefquels » faifant fept pieds de mouvement , font faire une lieuë de che- " min & plus au balancier qui pefe une demie livre , fans com- " prendre la force qu'il faut , pour les tours ôc la révolution que » les roues font , par où l'on voit que les corps fufpendus libre- " ment font confiderablement plus aifé à faire mouvoir que ceux » qui font fur l'eau. Les curieux pourront faire le calcul de cette- »' différence par les expériences du vaiffeau & du Pendule, qui " fait trois pouces de mouvement à chaque vibration dont il en » faut 60 pour une minute.
TRAITE*
3it
HORLOGE
D'UNE NOUVELLE CONSTRUCTION. . PLANCHE XXXII L
F I G 'U R E i.é-ii.
CE qu'il y a de particulier à cette Horloge , c'efl: qu'il n'y a que trois roues au roiiage , tant pour le mouvement que pour la fonnerie. Le Barillet elt fixe fur la platine de derrière.
La roue 144. Figure i 2 , porte un Canon d'acier qui fert de pivot &: dans lequel toiyne l'arbre du Barillet j cet arbre porte unrochet , bi la roue 144 un cliquet : deforte que la roue ne peut tourner fans l'arbre, mais l'arbre peut tourner fans la roue, îorfqu'on monte le refTort.
La féconde roue eft de champ , elle a i z o dents , & la roue de rencontre 45. les Pignons lont marqués 8 8c 6.
La roue 1 44 qui efl fon nombre de dents fait fon tour en 4 heures , le canon d'acier qu'elle porte eft aflez long pour tra- verfer la platin-^ .^».»- ce canon ' il'i a fix pans i --la roue A Fig. I . y eft fixée , de iorte que cette roue fait aulîl un tour en 4 heu- res , elle a 7 2 dents , & fait faire un tour par heure à la roue marquée i 8. Cette roue eft celle de minutes , elle porte une cheville qui fait fauter l'étoile une fois par heure à l'ordinaire. «
La roue de renvoi D qui fait au (h un tour par heure porte deux chevilles l'une près de l'autre > ces chevilles lèvent les queues des deux cliquets. Le 1 marqué r retient le râteau, lorf- qu'il eft levé le râteau tombe fur le limaçon , deux ou trois mi- nutes après i l'ajatre, queue quitte la cheville environ une minute après 5 l'autre n^^ fe dégage auifi , &: c'eft pour lors que le râteau remonte , & voici pourquoi.
La Fig. C eft une pièce platte placée quarrément ftir le Pivot de la verge des palettes de la roue de rencontre , cette pièce por- te un cliquet qui y eft mobile. Les vibrations que le Pendule fait obligent le cUquet de relever ime dent du râteau en deux vibra- tions , le râteau montant fait lever à fon tour le marteau E , ce marteau , comme il paroît par fa conftruclion , a un cliquer mo- bile.
D E L'H 0 RL O G E R I E. 315
bile quipermpr au raceau de tomber, & il ne pciic fc relever aue le marteau ne frape fur le timb-re. QLiandle râteau efb relevé/ le reflbrt qu'il porte avec lui renverle le cliquet C , &; ôte de prife les dcms duiateau. Qn voit que quand le râteau eft tombé, que le reflbrt quitte le cliquet C qui empôcheroit le râteau de tomber, mais la queue étant retenue par la cheville de la roue de minutes, le râteau cil libre.
Cette Horloge ne peut aller que 30 heures, & le Pendule doit être fufpendu à la Verge de palette qui porte un couteau. Comme un tel rouage a beaucoup de force , on peut placer une lentille pefinte qui facilite la levée du râteau èc du marteau douze fois (ans beaucoup perdre de fi vibration , il ell évident que cette artilice feroit arrêter le mouvement s'il falloit que la fonnerie-v dure plus long-tcms. Le nombre donne un Pendule de 7 pouces 3 lignes 5 la demie peut fonner par le renvoi G à l'ordinaire. Je ne donne cette conltruclion que pour faire voir qu'il ed Dollîble de faire une Horloge qui fonnera l'heure £c la demie , qui mar- quera l'heure ôl les minutes avec un rouage de trois roues.
Flanche 3 3. Fig. 1. Eft une Cadrature qui fait fonner l'heure & les quarts. Chaque fonnerie a (on rouage particulier dont les pivots des quatrièmes roues des rouages palîént du côté de la Ca- drature fur lefquels font placés quarrément les chaperons 6c les palettes 5' E Le limaçon A eft placé fur la roué' de minutes j cette roue porte quatre chevilles qui font lever la détente à fouet B quatre fois par heure. Cette détente B elb à pied-de-biche , c'eft- à-dire , qu'elle porte la pièce C qui cède contre le bout du cli- quet F G. Qiiand elle levé èc quand elle eft paiTée , il y a une cheville fixée fur la pkitine qui rencontre la queue de la pièce C qui l'oblige de fe remettre dans fon premier état , de iorte que quand la détente échape d'une cheville , la pièce C frape le bout du cliquet G pour lui faire quitter les dents An râteau H.
Ce râteau combe fur l'on limaçon pendant que le cliquet F G eft retenu par le crochet D. Le rouage étant libre de tourner , l'ovale E excentrique fait aulli-tôt lever le crochet D , & celui G retient le râteau que la palette E relevé d'autant de dents que le limaçon des quarts a prefenté de profondeur , & quand le râteau eft à fa dernière dent , le coté i . porte une cheville platte qui retient une autre cheville ronde que l'ovale E porte i c'eft ce qui fait l'arrêt do la fonnerie des quarts quand les deux chevilles fe rencontrent. Les marteaux font placés au côté de la Cage, ils Tome IL S
f
5.4 TRAITE'
font levés avec des Equcrres , £c les chevilles qui font fur la troi- fiéme roue à l'ordinaire.
Quand les quatre quarts fonnent , le limaçon A prefcnte fon dc<j;ré le plus profond , ce qui fait que le bras K frape la queue du cliquet L M pour que le râteau N tombe fur le limaçon des heures qui elb placé fur la roue de Cadran , & qui n'eft pas re- prefenté. Pendant cctinftant, le rouage delafonnerie des heures tourncroit s'il n'étoit retenu par le levier coudé />, le bout O re- tient le chaperon q par le moyen de fa forme qui eft en crochet, pendant cette fituation les quatre quarts fonnent , & quand ils ont fonnés , le bras r ell levé , & le bout O dégage le chaperon qy pour lors la palette relevé le râteau à l'ordinaire , chaque tour de dette frape un coup de marteau , &: l'arrêt de la fonnerie fe fait comme celle des quarts. T eft la pièce de filence qui ell facile à voir.
Qiioique cette Cadrature foit précifémenr fur le même principe que plufieurs autres que l'on a rapporté, il m'a paru que la pofi- tion des pièces étant différentes , qu'elles méritoient aulîi d'être Vues. Cette co-nftrudion n'eft point avantageufe pour i'arange- ment des roues.
rlar/che 3 5. Fig. i o. Sont des Cadrans qui marquent des quan- tièmes de mois, de Lime, fcs phafcs &. les jours de la femaine.
/V?. I I . Eft la Cadrature des quantièmes menés par le barillet du mouvement qui a i 20. dents. Ce barillet eft un mois fans être remonté, i' .J- -1..-Î .^ .\^.:i .. le pignon i 2. féconde roue 84. Pi- gnon 7. Ce dernier eft celui de la roue à longue tige qui fait un tour par heure- Le pignon D de 12. engrenne dans le barillet , il fait fa révolution en 12. heures. Ce même pignon en porte un autre qui eft de 8. il engrenne dans la roue 64. &: cette roue 64. fait fon tour en quatre fois 24. heures , elle porte une féconde roue qui a ^2. dents. Cette roue fait par conféquent aulîî un tour en quatre jours , & mené une autre roue de 64. qui fait un tour en huit fois 24. heures. Cette roue de 64. porte tm pignon de 8. qui fait de même ime révolivtion en huit rois 24. heures. ïl engrenne dans la roue des quantièmes de Lune.
Cette roue de quantième a 55». dents , parce que la Lune n'a- chevé fon cours que dans 25). jours & demie ou environ , la roue i]e fait fon tour qu'en deux lunaifons qui font 55). jours. Sur cette roue de 5 9. font gravées deux faces pour marquer les différentes phafes qui paroilïent fttcceffivement j>ar une ouverture pratiquée
DE V HORLOGERIE. 315
au Cadran fig. 10. Les quantièmes de Lune font marqués pai' une aiguille que l'arbre de la 'féconde roue ou petite roue 59. porte. Cet arbre pafle au travers du Canon de) la roue des phafes. La petite roue 5 5). ell: menée par un pignon de 16. fixé fur celui de 8 , tous deux ponclués , ce qui fait que cette roue 59. fait fon tour en 1 5J jours { furie même plan , c elt-à-dire , fur la roue 64. eft en- core pofée une roue qui a 24 dents. Cette roue fait fon tour en huit jours comme les autres fur ielquelles elle ell fixée , elle en- grenue à angle droit dans deux autres roues qui ont chacune iz. dents , ce qui fait que ces deux roues font chacune deux tours ■dans huit jou>ç.
La tige F porte un pignon de i(j. ce pignon engrenne dans une roue de champ du nombre de ?. S. dents. Cette roue G taie loiv ' tour dans 7. jours. L'arbre porte une aiguille qui marque les jours de La femaine.
La tige E fait auffî deux tours dans huit jours , elle porte un pignon de 8 qui mené une roue de champ de 6 i- cq qui fait que cette roue fait un tour dans 31. jours. Son arbre porte à trotrc- ment luie aiguille pour marquer les quantièmes de mois. Ces fortes de quantièmes s'ajoutoient aux bas des Cadrans des Pendules an- ciennes. On en voit dont les opérations fe font par faut par le moyen de différentes détentes à foiiet , ce qui fait une très-belle Mèchanique , & bien ingénieufe. Celle que je rapporte ici m'a paru des plus fmiples.
Planche 33. F/g. i 3. Sont des roues avec leurs nombres pour donner une révolution à une roue en 365 jours 5 heures 48 mi- nutes 58 fécondes }|, ce qui avance par an d,] une féconde ^f, & en 100 ans fait i heure 1 minutes 4 fécondes \*.
La roue 7 2 . eft celle de Cadran qui fait un tour en 1 2 . heures , elle porte un pignon de 7. qui mené une roue de 50. Cette roue de 5 o porte auih un pignon de 7 qui mené une roue de 65?. & celle- ci porte un Pignon de 8 qui mené la roue annuelle de 85. Voyei le Traité â' Horlogerie du R. P. Alexandre , chapitre FI. pag. 160.
Pi. 53. Fig. 3.4. 5.6. 7. 8. 9. Se 10. Sont les principales pièces d'une Montre faites parD. P. Hager à "Wolffcnbutel. Sacompo- fition efttrès-ingénieufe,elle marque les heures du jour, & celles de b nuit , l'heure du lever ôc du coucher du Soleil , fon lieu dans les Signes du Zodiaque, ôC le jour de fon entrée dans chaque Signe, les quantièmes de mois , les douze mois d« l'année, &: le nombre des jours de chacun.
3i(î TRAITE'
Tig. 3. Eft le Calibre du mouvement , il efl marqué comme les Hoiiogers ont coutume de le pratiquer , ce mouvement ne marque pas les minutes i jeTui ai cependant fait marquer comme on le verra à la fin de cette dcfcription.
La roue qui eft au centre fait ix révolution en 14 heures , parce qu'elle ell menée par un pignon de 10. qui ell fixé fous la roué de fufée qui fait fon tour en 4 heures , & par conféquent G tours en 24. ainfi 6 fois 10 font 60 qui eft le nombre de la roue qui fait fon tour en 14 heures.
L'arbre de cette roue traverfe la Cadrature. Sur cet arbre efl placé à frottement une chauffée qui porte fixement la roue Fig- 6. de 73 dents. Sur cette roue eft fixé un chaperon ou platine d'ar- gent fur laquelle ell gravé le nom des figures du Zodiaque , Se leurs caractères , comme il paroît à la Fig. 5. Cette chauffée ou canon porte encore un pignon de 8 au-defflis du chaperon, il eft renfermé dans l'épaifleur de la fauffe plaque qui reprefente Thori- ïon dont on parlera dans fon lieu.
On remarquera que la chauffée , la roue de 7 5 , le chaperon gravé &: le pignon de 8 font fixes enfemble , &• qu'ils font une révolution en 14 heures.
Cet aflemblage porte un petit Soleil qui parcourt une rénure ou entaille fur la platine en montant du centre à la circonférence du chaperon lorfqu'il ell dans les fignes afcendans , S^ de la cir- conférence au centre dans les fignes defccndans, de forte qu'étant près du centre , il eft environ fix mois à monter jufqu'à la circon- férence, ôc étant à la circonférence il efl fix autres mois à reve- nir auprès du ce»tre , ce qui le fait parcourir les 1 1 Signes qui font placés fix d'un côté ôcfix.de l'autre.
Il faut voir prefentcment comment le petit Soleil parcotirt la rénure avant de perdre de vue ce qui vient d'être dit.
Defi^ous la roue 73. eft placée la plaque Fig. 8. Cette plaque fait un tour par jtnnée , elle porte une courbe en rénure faite en forme de coeur, comme il paroît à fa Figure. Le Soleil porte un pivot qui traverfe la roue Fig. 6. pour entrer dans la courbe &. en fuivre le contour i c'eft par le moyen de cette courbe qui fait u«e révolution par an que le Soleil parcourt les 1 1 Signes. Voici comment ce plan ne fait qu'im tour par année. La Figure 4. efl la platine des pilliers du côté de la Cadrature où l'on voit les trois trous des pilliers de la fauffe plaque j il n'y a rien fur cette pla- tine qu'un pignon de i 2 un peu élevé fixé au centre, ôc au travers
DE L'HORLOGERIE. ^^^
duquel paffe l'arbre de la roue qui fait fon tour en 24. heures * comme il a été dit.
La plaque Fig. 8. porte excentriquement la roue 48. Fig, 7. ou plûtôc , oblige cette roue qui engrenne dans le Pignon de i 2. qui ell fixe à tourner autour , ce qui fait faire à la roue 48. une révolution en 4 fois 24. heures.
Cette roue porte un pignon de 3. qui traverfe la plaque Fi<r. %, au-deflous de laquelle elt la roue de 48. comme il paroît à la Figure , elle engrenne dans la petite roue de 15. qui eft noyée dans la faufl'c plaque , ôc qui fait par ce moyen une révolution en zo. jours , &. fait faire une pareille révolution à une autre roue de I 5. qui porte un pignon de 4. Ce pignon de 4. engrenne dans la roue de 75. Fig. G. ce qui fait que cette roue de 73. oblige le plan Fig. 8. h. faire avec elle -~ de fa révolution en 24, heures plus que la roue àcf t,. ., &i ce plus produit en un an une révo'ution entière » parce que quatre dents de la roue 7 3 . awiflent en 20. jours: or fi quatre dents donnent 20. jours, 73 dents donneront 365. jours , ou, ce qui revient au même , feront faire une révolution au plan Ftg. 8. en 365 jours. Donc ce plan qui porte la courbe feray^ de fa révolution en 24. heures , comme il vient d'être dit.
Les bgnes ponctuées entre les Figures 4. 7. & 8. font voir que la roue ^8. ell placée fous le plan Fig. j^. Ô: qu'elle engrenne dans le Pignon de i 2.
Prefentement il eft aifé de voir comment on connoît le lever & le coucher du Soleil, &: par conféquent la grandeur des jours. Le petit Soleil , ou fon centre , parcoiu-ant les Signes comme on l'a dit , on volt que quand il eft dans le Cjfricûr»e aux Mois de Décembre Se Janvier il eft à la même hauteur que quand il elt iins le Sagitaire aux Mois de Novembre 6c Décembre , ce qui fait qu'il ne fpuroit paroître que fur les 8 heures du matin , & qu'il difparoît fur les 4 heures du foir , &: quand il eft à la hauteur des Gémeaux au Mois de May £c Juin , & de V Ecre'vjiJij au Mois de Juin Se Juillet que par la forme de la plaque du Cadran, le Soleil paroîc à 4 heures du matin , & difparoît à 8 heures du foir, & enfin quand le Soleil entre dans le Beliicr Ôc dans la Balance qui font les Equiaoxes du Printems &; d'Automne ,il paroîc à 6 heu- yes du matin Se difparoît à 6 heures du foir.
La rénure que parcourt le Soleil en fix mois le long des Signes
> \
518 T R A I T E'
ferc ellc-mcme d'Aiguille pour marquer les heures du jour Fur le Cadran fi^- 5 • &: comme elle cède en partie de paroîrre fur les 7 iieures du foir , &: qu'elle difparoît entièrement après 8 heures, une autre Aiguille placée fur la même diretlion qui a une figure de Lune , paroît à l'oppofé pour marquer les heures de la nuit.
Sur la partie du cercle qui ne paroît que la nuit , on a gravé ■ l'entrée du Soleil dans les Signes , ce qui fert de table pour ce fu- jet , &: comme il y a peu de place on a marqué en abrégé ces en- trées de cette façon. Mars 0 Y 1 1 . Avril Gy 1 1 • May O rr 1 z- Juin 0^12- &c. c'eft-à-dire , que dans le mois de Mars le Soleil entre dans le Bélier le 1 1 . Il entre dans le Taureau le 1 1 . Avril , dans les Gémeaux le 2 1. May , dans l'EcrevilTe le 1 2. Juin , &c.
Voilà pour ce qui regarde le lever & le coucher du Soleil , fon lieu -dans les Signes , les heures du jour , &L celles de la nuit.
Pour les Quantièmes de Aiois.
On a dit que la chauflee portoit un pignon de 8 comme il pa- roît au centre de la faufTe plaque Fig. 5. on a dit auîîi que ce pignon faifoit un tour en 24. heures , il engrenne dans la roue i 6'. qui a etïeclivement i G dents , elle fait par ce moyen un tour en- deux jours. Cette roue porte un pignon de 4 qui engrenne dans une roue de 60. ce qui lui fait faire un tour en 30 jours>Commc fon arbre efb à frottement , cet arbre porte quarrément une Ai- guille qui marque les quantièmes fur le Cadran excentrique Fig. 5. On comprend que quand le mois a 3 i jours ^ finit laiiîcr mar- cher l'Aiguille julqu'au premier du mois fuivant , & le lendemain • la faire rétrograder de ce jour, &: au contraire quand le mois n'a que 28. ou 25). jours , l'avancer de un ou de deux jours , c'eft-à- dire , la mettre à la divifion 30. Le cercle des mois Fig. 5). elt fé- paré de fon Cadran , on voit à découvert ce cercle^avec les roues & les Pignons ^[ui le mènent, le tout placée fur la fauflTe plaque Ftg. 9. Le grand cercle qui porte les noms des mois Fig. ^. & qui eil placé dans une rénure a intérieurement 96 dents , la roue ■60 qui tait fon tour en 30 jours , porte un pignon de 8 qui en- grenne dans une roue de 16 , &; cette roue de i 6 engrenne dans je cercle de 5? 6 dents , de forte que tous les 5 o jours il y a 8 dents qui agilVent pour mener le cercle , ainfi 1 1 fois S font 5) 6 , par con- féquent la roue ou cercle fait fon tour en 3 60 jours , ce qui feroit 5 jours 5 heures 48 minutes de moins que l'année ordinaire >
DE V H 0 RLO G E Ri E. jrp
mais comme les fepc mois de l'année qui ont 3 i joins font faire 7 jours de pins , & que le mois de Février n'a , année commune , que i8 jours, cela donne 2 jours à déduire lur les 7 jours, on a donc par-là 5 jours pour achever l'année commune , & 6 pour l'année Biffcxrile on le mois de Février a i 5) jours i ainfi par cette compenfation la Montre fuit à peu-près le cours du Soleil 6i le Calandrier.
Au-delTus de midi ou chifFrè de i 2 eft placé un petit hJex qui marque les mois de l'année qui paflent.
Les trous qui paroilTent fur la faufTe plaque Fig. 5). font pour pafler les pieds des Cadrans , & ceux qui font fur la F/g. 4. font pour les faux pilliers de la faufle plaque.
Les lettres qui font fur le Calibre Fig. 3. font pour marquer le nom des roues 5 fçavoir , B eft le Barillet , C la roue de fufée , D la grande roue moyenne, E la petite roue moyenne , R la roue de champ. La ligne jR. T rcprefenre le profil &C la place de la roue- de rencontre. G eft le cercle du Balancier. A eftla roue qui porte la Cadrature & qui fait fon tour en 24 heures.
Cette Montre qui eft à double boette d'or vient de S. A. S. Monfeigneur le Duc d'Orléans , qui en a fait prefent à M"^ de Mairan de l'Académie Royale des Sciences. Comme il manquoit À cette ingénieufe Montre deux chofes clTentielles , qui font les minutes & les fécondes , M*^ de Mairan me la donna pour cher- cher un moyen de les lui faire marqtier. De quelque façon que et fût , je n'ai pu en trouver d'autre que celui d'ajouter le petit Cadran Fig. 10. fur la platine de dcinis , & par une ouverture que j'ai fait au fond de la première boëce on voit les- minutes ÔC les fécondes, mais les Aiguilles tournent à gauche.
J'ai commence par déplacer la coulifle , & j'ai fait à la féconde roue une tige affez longue pour porter l'Aiguille des minutes, j'ai fait une autre tige à la petite roue inoyenne pour lui donner un pivot qui paflTela platine , fur lequel j'ai placé quarrément une roue fort légère du nombre de 48 dents, pour faire marquer les fécondés. Cette roue engrenne dans un pignon de 8 dont le Ca- non eft n-tobile fur la tige des minutes , & porte l'Aiguille des fécondes , par ce moyen j'ai réùfli à faire marquer à cette Montre les minutes Scies fécondes avec la précifion poiHble.
Le récit avantageux que M' de Mairan fit 'de moi .à S. A. S. Monfeigneur le Duc d'Orléans à l'occafion de cette Montre a engage S. A- S. de me faire l'honneur de m'en commander une
iio TRAITE*
pareille j cependant comme il m'a été permis de la conftruire à ma volonté , je l'ai difpofé de manière qu'elle marque les minucei; à l'ordinaire.
En place du cercle des mois Fig. 5- j'ai mis celui des minutes, ^j'ai tranfporté les mois à côté des Signes du Zodiaque, ce qui clt fuffifant pour l'ufagc ordinaire , je diminue par ce moyen uu grand frottement que le cercle des mois caufe.
Le changement que j'ai fait pour avoir les minutes efl: d'avoir difpofées les roues du mouvement à l'ordinaire, ou la féconde fait le tour par heure , &L porte fur la tige une chauffée fur la- quelle cil placée l'Aiguille des minutes , la roue de Cadran fait le tour en 24 heures , elle eft menée par une roue de renvoi de 60. Le pimon de chauffée ell: de 10. de forte que cette roue de ren- voi mit fon tour dans 6 heures. Cette roue porte un pignon de i i- qui mené la roue de Cadran de 48. or h le pignon 1 1. fcxit fon tour dans 6 heures &: 4 tours pour 24. il fera faire un tour à la roue de Cadran parce qu'elle a 48.
J'ai élevé le pignon fixe qui ei\ de 1 1- Fig. 4. au-deflTus de la roue de Cadran par le moyen d'un pont d'acier , pour lors la roue 48. Fig. 7. engrenne dedans, & la plaque Fig. 8. fait les mêmes révolutions, comme il a été dit.
. J'ai ajouté à cette Montre le quantième de Lune Scies phafes, comme elles font reprefentés dans la F. g. 5. pour cet effet j'ai mis au centre un pignon de 6- en place de celui de S. Fig 5? .. La roue 16- qui engrenne dedans en a 18. elle porte à fon centre deux pignons de trois aîles chacun 5 l'un, pour mener une roue de 31. qui fait marquer les quantièmes de mois , & l'autre pour mener une roue de 55). pour les quantièmes de Lunes j ces deux roues font placées l'une fur l'autre. Voilà l'addition que j'ai fait à cette Montre pour la rendre plus parfaite & plus commode que celle que j'ai eu pour modèle.
Comme cette Montre fe remonte par-deiTous & qu'elle n'a qu'une feule boette , j'ai crû qu'il f dloit tirer avantage de tout en y faifant graver un Cadran Univerfel fur la convexité de la boette. Comme il £mt , pour plus de folidité , une plaque tour- nante pour fermer 6: ouvrir le trou de la remonte, j'ai fait graver cette plaque en i 4 heures , & j'ai difpofé autour les principaux lieux de la terre qui ont pu entrer , parce moyen onconnoît l'heure de chaque endroit marqué. L'application de ce Cadran a fait pUifir à S. A. S. qui m'a fait l'honneur de me le témoigner lorfque j'ai eu celui de lui livrer cette Montre. DESCRIPTION
DE L'HORLOGERIE, 3^
DESCRIPTION
D'UNE MONTRE ORDINAIRE. PLANCHE XXXIV.
UN E Montre n'efl: en petit que ce qu'une Horloge ou Pen- dule à refTort eft en grand. Elle eft de même compofée de roues &: de pignons difpofes entre deux platines. La force motrice eft auiîi un reflbrt , on lui donne une fufée pour corriger (es iné- galités , il y a de même un échapement , toute la différence con- fille dans la puilTmce réglante. Celle d'une Horloge ell un Pen- dule , parce qu'il y a toute la place nécelTaire- Celle d'une Mon- tre eil: un Balancier réglé par un reffort fpiral.
La pUnche 34. fait voir toutes les parties d'une Montre dé- veloppée , à l'exception néanmoins de la boëte & du Cadran qui m'ont paru inutiles. Ces pièces font reprefentées en autant de façon que je l'ai crû néceuaire. En expliquant leurs noms & leurs ufages, je tâcherai de former une idée de la façon dont on doit opérer pour l'exécution. Je ferai remarquer en palTint le choix de plufieurs méthodes , & j'employerai celles qui font les plus fui vies.
Pour comprendre aifément la compofition d'une Montre , il faudroit avoir connoiflance de quelques pièces d'Horlogeries , ou tout au moins des termes qu'on a donné ci-devant. L'idée qu'on doit fe former dans la conllrudion eft au moins de trois fortes.
La première , eft d"en difpofer tellement toutes les parties , que l'avantage de la force & de la folidité s'y rencontre autant qu'il eft polhble j cependant il faut remarquer qu'une force plus que fuffifante devient préjudiciable j ce que je ferai voir par la fuite.
La féconde , c'eft de difpofer [qs nombres de manière que les premiers mobiles foient toujours plus forts que les féconds , &: les féconds plus que les troifiémes, ainfi du refte , il faut néanmoins avoir égard à ne pas faire la denture d'une roue de champ fiHne, non pas que l'on craigne qu'elle fe faulTe , mais par la coniidcra- tion que l'engrenage d'une roue de champ n'eft pas lî conftanc que celui d'une roue platte.
Et la troifiéme confideration eft de fe fervir d'un nombre qui Tome IL T
32.1 TRAITE*
donne vine quantité de vibrations proportionnées autant qu'il fera poilîble à l'exercice de la perfonne qui doit la porter , c'eft-à-dire, qu'une Montre qui eft portée par une perfonne qui va fouvent à cheval, ou qui fait d'autres exercices vifs , doit faire plus de vibrations pour fe maintenir réglé 3 ce qui e^ confirmé par l'ex- perieilce , &C la même expérience fait voir qu'une Montre fera plus conilament jurte à 1 6ioo vibrations ou environ par heure, étant en repos, qu'une autre à i 8000.
Calibre: «r pf^^ ^ ^ C'eit le plan de la Montre qu'on appelle Calibre. Il re- prefente la grandeur des roues & leurs pofitions. Les meilleurs Ca- libres font ceux qui font difpofés de manière à ne pas donner l'avantage à une pièce au préjudice d'une autre , & enfin qui donne de grandes roues.
Le cercle A reprefente le Barillet , celui B la roue de fufée. Le cercle placé au centre eft la roue à longue tige. C eft la petite . roue moyenne. D la roue de champ , le tiret ou ligne. D eil: la place de la roue de rencontre , & le cercle E le Balancier j c'eil ainfi que les Horlogers le pratiquent. Ceux qui ont des Outils d'engrenage femblables à celui que l'on trouvera dans le Traité des Outils Planche 38. ne percent point leurs Calibres que les roues ne foient enarbrées fur leurs pignons , parce qu'au moyen de cet Outil on fait des trous fi à propos , qu'il n'elt plus befoin d'y retoucher, de même qu'aux dentures.
pniierj. Pour la hauteur àes Pilliers on prenoit autrefois un 'quart du
diamettre de la fauffe plaque, prefentement on ne prend qu'un cinquième , 6c la grandeur de la platine de deflus fe prend fur la portion de cercle que décrit le mouvement quand on le fait mou- voir fur fa charnière , ee que l'on appelle embichetage.
EXEMPLE.
Soit le diamettre de la boëte A B Fig. 5 3. fi des points A & B on forme deux Arcs , la grandeur de la platine de defilis fera la ligne parallèle C D , on connoîtra que fi les pilliers étoient plus haut la platine de delTus feroit plus petite , ces deux règles pro- duifent la forme qu'on donne ordinairement aux Montres pour être proportionnées dans les différentes grandeurs > ce n'eft pas qu'on ne puifTe tenir des pilliers plus haut ou plus bas. On a fait des Montres plus grandes dont les pilliers étoient de moitié plus j bas : mais dans ces circonftances on eft obligé de ménager beau-
coup les épaiflèurs , de gagner de la place en noyant la roue à Ion-
DE L'HORLOGERIE. 313
gue tige à moitié de l'épaifTeur de la platine, &la platine eft per- cée entièrement pour contenir la petite roue moyenne qui eft re- tenue avec une baretre , qui fe trouve logée dans la concavité du Cadran , de même que la Cadrature , par ce moyen le Ba- rillet peut avoir toute la hauteur de la Cage. Ces fortes de formes ne peuvent pas avoir tant de folidité , ai ne font que de pures fântaifies.
fig. 2- Eft la Platine fur laquelle les quatre pilliers font rivés. . Platine des PR- Cette platine fait voir la place des roues , celle des pilliers , le "'* relTort de Cadran, la charnière , la Vis-fans-fîn , les deux tenons, & le pignon de Vis-fans-fîn. Ce pignon eft placé quarrément fur l'arbre du barillet. Son ufage eft pour bander le reiïbrt , en tour- nant la Vis on obferve de tenir ce pignon d'un grand diamettre du nombre environ de 18. on laifle les dents quarrées fendues à l'Outil , inclinées comme la Vis le demande , plus la denture eft fine , moins la Vis a de pente , & par conféquent refte plus con- ftante , c'eft-à-dire, moins fujette à reculer par l'efFort du reffbrt. Cette méthode de fixer le reffort eft: préférable à un rochet.
Fig. 5 2. Eft la même platine des pilliers fur laquelle font pla- Roues placées fur cées les roues, comme fi on alloit remonter le mouvement. la platine des Pii-
Les dévelopemens 48. 49. 50. & 51. font les plans & profils '^Reflort deca- du nez du rclTort de Cadran. Ce nez eft placé du côté de la Ca- dran. drature , comme il paroît à la Figure 3. Cette conftrudion du reflbrt réfifte à ceux qui par inadvertance tireroit le bord du Cadran pour ouvrir le mouvement.
La Figure marquée C eft le reflbrt que l'on employé commune- « • „ /r ment. Il me paroît auflî folide que celui à coulifte quand on ré- ferve deux petits mantonets au nez D , £c ce dernier a l'avan- tage d'être plus aifé à faire- La Figure 3- eft encore la même Platine des pilliers tournée du côcé de la cadra- côté de la Cadrature , on y voit le reflbrt de Cadran, la place des pilliers, la roue de renvoi , le pignon de chauffée dont le profil eft 45. la fauffe plaque A B, la barette qui porte les pivots de la roue de champ & de la roue moyenne. Cette méthode évite que les trous ne foient gâtés par la dorure , & les tiges étant plus longues, l'engrenage, fur-tout delà roue de champ avec la roue de rencontre en elt plus conftant.
Fig. 46. d- 47. Sont le plan & profil de la roue de Cadran qui porte l'Aiguille des heures. Voici comme les roues agiftent pour procurer les effets que l'on demande- La chauffée profil 45.
Tij
tUti,
314 TRAITE'
Rout de cadran. ^^ placée 3. frottement {nt la tige Fig. ç. Comme la roue fait un tour par heure , la chauflee ou canon de minutes fait de même un tour en 60 minutes,- ce qui fliit que l'on place quarrément fur ce canon l'Aiguille des minutes. Ce canon porte un pignon de i i. qui eft celui qui paroît au centre de la platine. Ce pignon mené la roue de renvoi C Fig. 3. qui a 3 <î. dents ; elle fait un tour en 3 heures , parce que 3 fois 1 1 font 3 6. Au centre de cette roue eft placé fixement un pignon de i o qui cngrenne dans la roue de Cadran 46. Se 47- cette roue de Cadran a 40 dents. Comme la roue &. le pignon C font un tour en 3 heures & 4 tours en 1 1. la roue de Cadran fait un tour en i 2 heures , parce que 4 fois 10 font 40. ce qui eft aifé à comprendre , de même que quand on tourne l'aiguille des minutes que celle des heures fuit en même raifon , parce qu'on tourne auffi le pignon de chauflee qui eft le premier moteur.
La grandeur de ces roues &: pignons fe prend parfaitement juftc par le moyen du Compas de proportion. Voyez fon ufage Tofne I. Tlanche 40. il fiut feulement ajouter qu'en fe fervant des lignes égales du Compas on a plus de précifion en doublant la grandeur des roues & pignons , & qu'on double de même les nombres , enfuite il eft facile de les réduire à moitié , &: on a les grandeurs naturelles. Si on opère avec le Compas moitié de ré- duction , les plus courtes jambes donnent tout de fuite les gran- deurs réduites. riitiiie de defTus ^'^' 4' •^'^ ^^ Platine de defliis renverfée j elle fait voir la place du côté du rouage dcs roues , la potcncc , la contre-potence , la roue de rencontre, Arrêt de la Fufée. ^ l'arrêt de la Fufée. Cet arrêt qu'on nomme Garde-chaîne yZ la forme d'un petit levier, fans en avoir l'ufige. Un reflbrt le tient éloigné de la platine , & quand la chaîne arrive au dernier tour delà fufée, comme elle porte deflus elle le fait baifler , ce qui fait que le crochet qui tient à la fufée arboute contre ce levier 44. il fait charnière dans un piton fixé à la platine. Potence ^^^' 4^' -^^ ^^ Potence qui eft élevée fur la platine. Son ufage
eft de porter la roue de rencontre & la Verge du balancier pour former l'échapement. Cette potence eft compofée de la coulifle 40. profil 35. qui eft une ancienne invention renouvellée- C'eft cette coulifle qui porte la roue de rencontre > elle eft difpofée de manière qu'elle agit en ligne droite par le moyen de la Vis 3 8. qui eft placée à côté. Cette Vis porte une aflîette qui entre dans un cran fait à la coulifle , ce qui fait qu'on la peut faire agir fans
DE VHOKLOG EKl E. 315 \
démonter la Montre. Cela eft commode quand il arrive qu'une !
des palettes échape plus julte que l'autre , mais il faut que l'exé- |
cation foit bien partaitc _ j
Fig- 3 7- Eft le côté delà potence qui prefcnte la Vis. 36 cH: Platine du côté '
le côté oppofé , &: 3 5. eft l'alliette qui joint fur la platine ; elle ^"<^oq- 1 eft retenue avec une Vis.
Fig. 5. Eft la Platine de deftus fur laquelle eft placé le cocq, Petit coq.
la coulifle , la rofctte , -Scc On voit plus bas le dévelopement de i
toutes les pièces dont cette platine eft chargée. i
34. Eft le petit Cocq qui porte une pierre fine pour contenir '
le pivot du balancier j ce petit cocq eft fixé fur le grand , Centre \
les deux eft une pièce de cuivre de même forme , dans laquelle |
roule 6: paffe le pivot. '
La coulifle 3 3. porte une rénure aflTez profonde pour contenir Couiiffe & Ra- |
le râteau 30. ce râteau engrenne dans la roue 15?. profil 1 8. qui '*^"" '
fe place fous la rofette 27. Cette rofette eft creufée pour la con- \
tenir. L'arbre de cette roue porte une Aiguille qui ell réglée par \
des divifions gravées fur la rofette. L'ufage de cette aflTemblage j
eft de faire avancer ou retarder la Montre en tournant l'Aiguille Rofette. ;
28. en cette manière. î
Le reflbrt fpiral Fig. 3 i . eft fixé par un bout fur la platine au ^ .^^ i piton r, & le centre eft pareillement fixé fur la virolle 3z. qui ^" ' j tourne à frottement fous le balancier B. Le reflbrt fpiral entre ; librement dans une entaille faite au bras S du râteau 3 o. cela étant ainfi difpofé , on obfervera qu'en tournant l'aiguille à droite i on éloigne le bras S du piton r , ce qui fait avancer la Montre , \ & qu'en tournant l'aiguille à gauche , comme de iz. à 10. or» ] fait le contraire. La raifon qui procure cet eflFet c'eft qu'on aug- mente la force du reflbrt en le racourciflant , Se qu'on la diminue ; en l'alongeant. Comme le reflbrt règle les vibrations du balancier, il lui en "fait faire plus ou moins dans une même cfpace de tems , -; félon la force du reflbrt fpiral j il ne s'agit donc pour régler une Montre , quand toutes les pièces font bien difpofées , que d'avan- ' cer ou de reculer l'aiguille de la rofette pour donner telle Ion- \ gueur ou force que l'on veut au reflTort fpiral ;, parce que la Ion- j gueur du reflbrt n'eft comptée que du point où il eft retenu par ^ le bras S. zj. eft la rofette qui fait voir la concavité poiu" conte- j nir la roue i 8 . !
Fig. 6. Efl: le profil de la Cage , ce profil ne peut reprefenter PreGide la cage. que le cocq, la rofette , la potence , le piton du porte-pivot, de
i
i
liers placées obli quemenc-
Barillet,
3i(r TRAITE'
la roue de rencontre , l'arrêt de la fufée , le nez du refîbrt de
Cadran , la faufle plaque p ^ de les pilliers. Porte-pivot delà ^'g- 43- ^^^ ^^ Porte-Pivot de la roue de rencontre qui entre luuë de rencontre, à frottement dansle piton fixé à la platine. Autrefois on le fervoit
de contre-potence arrêtée avec une Vis. Platine des pii- fig. 26. Eli la Platine des pilliers vue inclinée , de même que
les roues qu'elle porte. 7 eft le barillet, 8 la roue de fufée , 10
la petite roue moyenne, &c.
Fig. 7. EU: le Barillet placé en ligne droite , de même que le
rouage dont les roues font placées dans l'ordre qu'elles doivent être dans la Cage , la chaîne eft développée autour du barillet. F/g. 14. eft le pian. 23 eft le couvecle du barillet. 2 z eft fon arbre. 2 i eft un morceau d'acier qu'on appelle Barette pour con- tenir la lame jointe contre la virole du barillet. 2 5 eft le reftort avec fon crochet qu'on appelle Crochet k l' Angloifi. Qiiand le ref- fort eft dans le barillet , le crochet entre dans une ouverture quarré faite à la virole pour le fixer , le bout qui tient au centre eft percé & s'arrête fur l'arbre par le moyen d'un crochet. Qiiand on tourne l'arbre , par exemple , à la main , ôc qu'on tient le barillet de l'autre , le reftort s'envelope autour, & l'arbre fait pour l'ordi- naire environ cinq tours , pour lors la circonférence qui étoit pleine eft vuidc. Si on tient l'arbre fixe , ôc qu'on laifte tourner le barillet , il fera auflî cinq tours , & \qs tours diminuent de force en proportion du dévelopement du reftort. Voilà l'effet du refîbrc lorfque la 'Montre marche ôc qu'on la remonte.
Fig. 8. Eft la Fufée qui a une forme conique pour corriger l'inégalité du reftort, parce qu'étant dans fa plus grande force, il tire fur le plus petit diamètre , & à proportion que la force du reftort diminue , le diamètre de la fufée augmente. Ce principe fondé fur les loix \qs plus naturelles des Méchaniqucs , eft le plus parfait pour corriger la force motrice la plus irreguliere.
Fil- I 8. Eft le Plan de la roue de fufée , du rochet & de fon enchclage. 15) eft le plan delà fufée feiftavec fon crochet. 2 o eft une pièce qu'on appelle Coûte qui entre à frottement fur l'arbre de la fufée pour contenir la roue i 8 contre la bâfe du rochet que la fufée porte, or goupille cette goûte pour plus de folidité.
Fig. f). Eft une roue qui a dift^erens noms, les uns l'appellent lu granie roue moyenne , d'autres , roue à longue tige , &: d'autres , roue de minutes. Il me paroît que ce dernier lui convient mieux, parce qu'efFeclivement c'eft elle qui fait faire à l'aiguille un tour en 60 minutes.
rufée.
Roue de fufée. RcuL-s de minutes.
DE V HORLOGERIE. ^ty
' Ftg. I o. df M- Eft la petite roue moyenne. J/f. 1 1. Eft h roue dechariip- Et Fig i i- la roue de rencontre. Il faut obfervcr que par erreur elle eft fendue à gauche , ainfi que celle de la Fig.
55. Leurs plans font 16. &; 14. A eft le balancier, 13 eft la
verge.
Pour comprendre ce que c'eft qu'un Echapement , voyez l'ar- ticle des Echapemens & la démonitration que M"^ Sully a fait fur ce fujet , qui ell dans le Tome L flanche 40.
Ohfervations fur le Calibre. PLANCHE XXXIV.
F I G V R E r.
Si on dirpofoit le Calibre de manière que la fufée fut pofée à gauche , on auroit l'avantage que les frottemens des pivots fe- roient réduits à moitié. Pour le comprendre il ne faut que fe figurer un poids d'une livre dans chaque balTin d'une balance , il efb évident que le centre du fléau fera chargé de deux livres , enfuite fi on iufpend les deux livres au milieu d'un des bras, ôc que le bout du bras foit apuyé fur quelque .chofe , par la même raifon le centre ne portera qu'une livre > il eu eft de même d'une roue dont la puiflance ne peut tirer entre le ceiure & le point d'apui.
Il faut auiïî obferver que le carré de la fufée caufanr un gros pivot , il eft plus avantageux de faire ce carré du côté de la bâfe ae la fufée que du côté du fomet.
Ohjervations fur le Rejjort O^ la, Fufèe,
Toutes les Pièces étant raffemblées , le Reffort Fig. z 5 . eft le premier moteur , il fait faire environ cinq tours au barillet. La Fufée eft cannelée en Vis , & fait un tour en 4 heures & 7 tours j, dans 3 0 heures , la chaîne qui s'envelope autour ne fait faire au barillet qu'environ trois tours & demi , on donne trois quarts de tour de bande au reflbrt félon la forme de la Fufée , 6c il refte par conféquent trois quarts de tours au reftort. Pour que les lames ne fe frottent pas, la roue de fufée a 48 dents j elle engrenne dans un pignon de i 2 qui fait fon tour par heure.
3i8 t K A 1 r E'
Les nombres de la roue de fiifée 6c du pignon de i 2. ne font difpofés que ^o\ir la. ^urée de la remonte. Si on veut augmenter la dillance àii^s cannelures pour avoir une chaîne plus forte, on don- ne à la roue 5 o dents &: i o au pignon , par ce moyen la fufée ne fait que 6 tours pour 3 o heures.
Comme la fufée porte un rochet , la roue porte un cliquet , ce qui fait que la roue ne tourne qu'avec la fufée, ôc la fufée tourne fans la roue lorfqu'on la remonte- Il y a beaucoup de variétés dans la force des refforts ,j les uns font aflczroides pour enlever un poids de ;3o. à 35. onces fuf« pendu à la circonférence du barillet , &: les autres quoique faits pour la même grandeur ne peuvent enlever qu'un de ;^ 8. ou z o. cependant l'on fait fervir l'un &: l'autre fans qu'il paroifîé qu'on y rafle attention. Pour remédier à un pareil inconvénient , je crois qu'une règle qui tîxeroit la force qu'un mouvement demande, feroit bien néceflaire j car quoique plufieurs rouages foient faits de même grandeur , il eft: conftant que celui où les proportions font bien obfervées , aura moins befoin de force que celui qui ne fera pas fi parfait.
Cependant il arrive ordinairement que l'on met un fort reflbrt à un bon ouvrage lorfqu'il n'en a befoin que d'un foible , ce qui augmente fi fort les frottemens contre les parois des trous & des autres parties frottantes, qu'une bonne Montre ell pliitôt déran- gée qu'une mauvaife. Pour éviter ce défaut, on pourroit fe fervir de la même méthode qu'on employé pour la Pendule. Lorfqu'on veut déterminer le choix d'un poids , on la fait marcher d'abord avec peu , enfuite on l'augmente jufqu'à ce que l'on entende un chocq d'échapement fuffilant pour qu'elle n'arrête pas quand elle devient iale , ce que l'expérience enfeigne aifément..
On pourroit fe fervir de cette méthode avec le même fuccès dans le choix que l'on doit faire de la force motrice d'une Mon- tre 5 en ôtant le reflbrt du barillet on pourroit fubfl:ituer un poids qui tireroit à fi place par un fil envelopé autour de la circonfé- rence du barillet , ce fil occuperoit un des bouts , & la chaîne occuperoit l'autre en obfervant de ne remonter la fufée qu'à moi- tié. On pourroit auflî marquer fur le levier avec lequel on égale la fufée , les divifions des onces, comme on fait celui des livres fur les Pefons ou Romaines , ayant enfuite égard à les doubler pour avoir la vraye force du reflbrt , mais la première méthode eft: plus fùre , & on regleroit la pefanteur du poids de façon que
1'
on
DE r HORLOGERIE, 319
l'onconnoîtroic fi les vibrations ont la vivacité ordinaire des Mon- tres qui vont bien , &: qui fe fouticnnenc , on éviteroit par ce moyen l'inconvénient d'un relTorc trop fort. Il y a eu quelque! Horlogers , qui entêtés de ce principe, ont fait des Montres avec des Cadrans excentriques pour avoir de grands barillets dont le rclTort a environ trois fois plus de force qu'il n'en faut , ce qui eft auffi peu raifonnable comme de donner 30 livres de poids à une Horloge qui n'en auroit befoin que de i o-
Enfin fi le poids qu'on a ajouté au barillet eft jugé d'une pefan- teur fufiifante , on fera faire un refTorr qui tirera de la même quan- tité ou environ.
On rend la fufée égale avec le levier que l'on trouvera danS les Outils fimples Tome I. Planche i 3. on y trouvera aulTi un au- tre Outil qui fe met à l'éteau , dont la propriété eft d'éviter da démonter la fufée chaque fois qu'il faut en ôter- Comme on fe fert du levier à cet Outil , ou pourroit le fupprimer en fubftituant une poulie fur le carré de la fufée , autour de laquelle on enve- lopera une corde, cette corde pafTera dans une autre poulie atta- chée , par exemple , au plancher , après laquelle fera fufpendu un poids lufiifant pour faire équilibre au reflort. On peut parvenir à rendre la fufée parfaitement égale par cette dernière méthode.
Explication fur le Rouage.
On a dit que la roue des minutes Fig. 5». fait fon tour par heure, on lui donne 54 dents 3 elle engrenne dans le pignon de la petite roue moyenne qui eft de 6. elle fait par ce moyen 5) tours par heure. Cette petite roue a 48. elle engrenne dans le pignon de la roue de champ qui eft de 6 qui fait 8 tours dans un de la petite roue moyenne. Si on multiplie 5) par 8 , le produit fera 71. ce font autant de tours que la roue de champ fait par heure. Cette roue de champ a 48. elle engrenne dans le pignon de la roue de rencontre qui eft encore de 6 , elle fait par conféquent 8 tours. Si on multiplie 72 par 8, le produit fera 57<j- La roue de ren- contre eft de I 5 , on en double le nombre qui fait 3 o , parce que l'aller ^ le retour du balancier font deux vibrations. Si on multi- plie ^76 par 30, le produit fera 17180. Voilà ce que le nom- bre ordinaire procure de tours 6^ de vibrations, z^^»^ À^^r^
Tome It V
530 TRAITE'
Ohjer'vation fur le Balancier O" fur le Kejjort Jpiral.
Qiiand on fait le Balancier on doit le tenir fort grand , non pas cependant comme on les faifoit autrefois , pour n'être pas obligé de les rendre fi légers qu'on ne puifTe les dreffer , mais d'une grandeur qui puiflc conferver une force raifonnable > il faut don- ner toute la pefanteur qu'il fera polTible à. la circonférence pour avoir plus de force centrifuge. Cette force eft plus de conféquence cju'on a coutume de fe l'imaginer , il feroit à fouhairer qu'on pût faire aifément le cercle d'un balancier d'un iîl d'or, & les croifées d'acier trempé pour les rendre les plus légères qu'il feroit po ffible, il eft évident qu'un pareil balancier procureroit de meilleurs efFets que ceux que l'on a coutume de faire. Pour le mieux compren- dre il ne faut que diminuer le petit cercle du centre du balan- 'tier, enverra la Montre retarder. La règle dont l'on fe fcrt ordi- nairement pour la pefanteur du cercle , c'eft de le diminuer jufqu'à ce qu'il falfe environ z 5 minutes par heure fans reftbrt fpiral , c'eft-à-dire , que la Montre retarde fans fpiral de 3 5 minutes par heure , cians cet état on examine fî dans toutes les pofuions la Montre ne fait que 2 5 minutes par heure. S'il y a de la diffé- rence , on en cherche la caufe , comme dans le jeu de la roue de champ , dans fon engrenage , dans les trous des pivots du balan* cier qui pourroient s'enfoncer plu'rt^ie l'autre , il faut rendre les pivots autant parfaits qu'il eft poffible , £c enfin donner un jufte équihbre au cercle , c'eft de-là d'où dépend fouvent ce défaut. Qtioique le cercle paroifte bien d'équilibre , néanmoins on en peut ôter fans l'interrompre , &: en ôtant de cette pefmteur à propos, on réùfTit aflez bien, quand on a fait ces expériences , 6c que la Montre fe trouve égale à peu-près fur les trois pofitions , c'eft à- dire , qu'elle a fait environ 1 5 minutes chaque heure , on y ajoute le reflbrt fpiral , Se après l'avoir réglé on recommence les expé- riences des trois pofitions. Si la différence des variations écoit plus grande , cela ne proviendroit que du relfort fpiral feul dont 1^ piton êc la couliffe écarteroit de fa force naturelle , ou bien le reffbrt tendroit à élever le balancier , ou à le baiffer , ce qui ren- droit le frottement des pivots inégaux dans les différentes pofi- tions de la Montre. Les refforts larges font plus fujets à ce défaut que les refforts étroits.
On doit aulTi obferver lorfquel'on place le reffort fpiral , que la couliffe quille agir d>L faire avancer ou retarder en parties à peu-près
DE L'HORLOGERIE. 331
égales, c'eft-à-dirc, environ un quarc-d'hcure de cliaque côté. Les fentimens ne font pas d'acord fur l'égalité de la lame du reflort fui- rai , les uns veulent qu'elle foit en diminuant vers le centre , 6c d'autre égale par-tout. Je fuis du fentiment de ces derniers , parce que j'ai remarqué qu'il eil: moins fenfible à régler, &: qu'au refte cela n'y fait rien.
Si les CoulifTes à la Françoife font plus commodes pour les par- ticuliers à caufe d'un Cadran fixe qui indique facilement le côté qu'on doit tourner pour avancer ou pour retarder , elles n'ont pas l'avantage de celles à l'Angloife à caufe de la petite roue qui engrennc dans la coulifle , qui peut être très-petite dans ces der- nières , &: fait qu'on peut tourner environ un tour Se demi pour faire agir la coulifTejCe qui eft bien moins fenfible que celles à la Françoife où il faut que la roue foit afi!ez grande pour faire agir la coulifie i dans un demi tour , il en réfulte que pour peu que l'on tourne l'Aiguille on fait trop avancer ou recarder.
Ohfernjations fur l'Echa^ement.
L'Echapcmenc demande de l'expérience. Pour le bien faire on commence par difpofer les palettes de la verge , de manière qu'elles foient ouvertes à 100 degrés, ce que l'on reconnoît par las Machine,' que l'on trouvera dans les Outils , Tome J. rUnches iS. •• ■^.. ''■.^.. , :. les mêmes Machines fixent leurs longueurs , les dents de la roue de rencontre doivent être inclinées à 2 5 degrés, le même' Outil- le foijt voir aufll. Les palettes &: les dents ayant cette forme , on fait l'Echapement. On obferve de donner un peu plus de chute à la palette d'enhaut , parce que la roue tendant à avancer de ce côte-là par la roue de champ qui l'y preflTe , for- meroit un acrochement à cette palette plutôt qu'à l'autre.
Pour remédier au renverfement du balancier , la méthode qui efl: la plus fuivie & qui me paroît la meilleure , c'eft de mettre une cheville au cercle. Cette cheville frape contre les deux bouts de la coulifl^c. L'impulfion du chocq que le cercle donne par les diflferentes fecoufles eft plutôt arrêtée que quand les palettes fra- pent contre la potence. On a remarqué que pour maintenir l'huile plus long-temsfur le pivot du cercle de balancier, il falloir élever fur le| cocq au bout du pivot une convexité fur laquelle on élevé trois petites pointes qui fupporte une petite pierre fine ou grenat- Cette pierre reçoit le bout du pivot. Avant déplacer cette pierre il faut pofer une petite goûte d'huile ronde dont le fomct puifle tou-
Vij
352. TRAITE'
cher à la pierre , dans cet état la goûte d'huile fe confervetrès-Iong- tems. Il ferait à fouhaiter qu'on pût faire de même pour le pi- vot d'enbas 5 mais n'ayant pas la place néccffaire , on ei\ obligé d'y mettre une coulifle qui fait étendre la goûte d'huile, de ma- nière qu'elle ne réfifte pas fi long-tems que la première.
Sur les njariations des Aiontres.
Les Montres varient de tant de façons , qu'il n'efl guéres pof- fible de rendre raifon de toutes j cependant on en demande tous les jours le fujet.
Pour faire comprendre autant qu'il eft poffîble la principale caufe des variations d'une Montre provenant feulement de la na-^ ture de fa conftruélion , je commencerai par faire voir la diftri- bution de la force motrice fur chaque roue, pour cet effet je fu- poferai le diamètre des pignons 6c des roues comme proportionné à leurs nombres.
La conftruclion des Montres d'Àprefent qui font d'une moyenne grandeur, ont un rcffort qui tire environ i ^ onces. Pour la fa- cilité du calcul je les multiplierai en grain, le produit eft 144.00. La forme en général des fufées eft d'être proportionnée en diamètre pour agir comme à environ' moitié de celui delà roue, les uns plus , les autres moins , ce qui va à peu de chofe , je la fupoferai donc de moitié de diamètre, les i 4400 grains de force fe trotivent par ce principe réduits à moitié , c'eft-à-dire , 7 zoo. La xoue de fufée faifant quatre tours par heure ayant 48 dents , & fon pignon i 2 ne peut communiquer fa force à la roue de mi- nutes que d'un 4e. ce quatrième fait 1 800. Cette roue de minutes à fon tour communique fa force d'un neuvième , parce qu'elle il 54 dents &: qu'elle engrenne dans un pignon de 6. Si on di^ife 3 800 par 5), le produit fera zcoquirefte à la petite roue moyenne, cette roue moyenne ne communique fa force que d'un 8^ parce qu'elle a 48 & fon pignon 6 Si ondivife loopar 8, le produit fera a 5. ces 1 5 grains de force reftcnt pour la roue de champ qui ne peut auflî communiquer qu'un huitième de fa force à la roue de rencontre, parce qu'elle a de même 48, & fon pignon 6 , le hui- tième de 45 eft 3 pour 14, on voit par-là qu'il ne refte que trois grains de force au pignon de la roue de rencontre , ce qui ne fait qu'environ un grain & demi à la circonférence en fupofmt le diamètre double de celui du pignon j mais comme la roue l'eft
DE VHO KLOGEKlE. 333
ordinairement davantage , ce n'eft qu'environ un grain de force pour faire mouvoir le balancier , 6c fi on a égard au frottement de toutes les parties de la Montre , on ne peut comprendre le peu qu'il lui en refte. Voilà une délicateffe de force qu'on peut appellcr extrêmement petite , néanmoins il faut que cette petite force réfilte à tous les inconvéniens qui arrivent. Je parle des Montres qui font d'une grandeur ordinaire 3 mais fi on fait atten- tion à la force des reflbrts d'une petite Montre à Répétition qui ne tire que i o ou 11 onces , car il y en a même de plus foible> il y aura de quoi s'étonner davantage.
OhCewations fur la longueur des Palettes.
La longueur des Palettes d'une verge de balancier eft quelque fois une matière de converfation entre les fiorlogers qui penfeni; différemment là-defTus , de même que fur leurs ouvertures. L'ex- périence fait voir que des palettes trop longues reçoivent trop d'action de l'inégalité de la force motrice &: de la puillance propa- gative , ce qui occafionne des précipitations au Balancier , com- rne lorfqu'il y a des pignons trop menus &L inégaux , d'ailleurs les palettes trop longues donnant beaucoup de recule à la roue de rencontre , les vibrations du balancier en font plus accélérées par la révolution du rouage , de forte qu'une Montre qui a ce défaut ne peut pas aller fi régulièrement qu'une autre.
Les palettes trop courtes remédient parfaitement aux irrégula- tés dont on vient de parler , mais elles ont d'autres inconvé- niens , l'écliapement ne peut pas être fi confiant , les vibrations font trop grandes j on ne peut éviter les battemem , contre-butte- mens ou renverfemens , il faut un balancier léger , &: un reffort fpiral foible pour que la Montre n'arrête pas au doigt. Une telle puilTance n'a pas affez d'adion pour fe foutenir julte , elle fait toujours une très-mauvaife Montre.
Les différentes ouvertures des palettes caufent le même effet que celles qvii font trop longues , &: trop courtes , beaucoup d'Horlogers penfent qu'elles ne doivent être ouvertes, qu'à ç)0 degrés, il y en a même à moins , j'en ai mefuré d'autres faites par de grands M aîtres , qui étoient ouvertes àiio degrés, leurs raifons étoient fans doute qu'ils ont reconnu que fous cet an- gle l'inégalité des puiffances eft mieux corrigée , Xcs palettes ne font pas fi fujettes aux battemens, contre-battemeHS ou renver- femens i la roue de rencontre n'a pas tant de recule , jnais h^
334 TRAITE'
vibrations du balancier font plus fufceptibles des fecoufles , & de^' ao-itations, la raifon m'en paroîc fenfible , plus la Roue de ren- contre approche du centre de la verge , plus elle refte dans l'inac- tion , parce qu'elle n'agit qu'en raifon du retour de la vibration» dans ces inftans de repos , les fecoufles aufquelles une Montre eft fujette interrompent plus aifement fa régularité , les vibrations n'étant retenus que par la force du reflort fpiral , & lapeflmteur du cercle j fi au contraire les palettes croient plus fermées , la denture de la roue n'approcheroit pas fi près du centre de la ver- o-e , mais elle tomberoit dans le même cas des longues palet- tes ) enfin pour mettre un milieu entre ces deux extrêmes , l'ex- périence cnfeigne de leur donner la longueur , 6c l'ouverture que j'ai expliqué ci-devant, c'eft-à-dire , que la longueur des palettes avcnt pour mefure la moitié de la diilance qu'il y a d'une denc de la roue a r autre pnle aux centres des pivots i u y moins de mal de les tenir un peu plus longues qu'un peu plus courtes > pour l'Angle il doit avoir environ cent degrés, bien entendu que les palettes feront parfaitement au centre de la verge-
Ohjer'vatîons fur l'Huile que l'on met aux Montres.
C'efi: une néceffîté abfoluc de mettre de l'huile fur plufieurs parties frotantes d'une 24^ontre , cependant fi l'on confidere les changemens dont elle eft: fufceptible par le chaud &: par le froid par la nature de fa qualité , par celle que le cuivre lui donne , & celle qu'elle reçoit dans l'efpace de plufieurs années , on fe- ra d'autant plus furpris qu'on a peine à s'imaginer comment une Montre peut aller feulement une nuit expofé à un froid médio- cre , quand on a égard à l'imprelfion qu'il fait à l'huile , parce ^'^^ le froid en an-ête l'humeur ondueufe , & lui donne une fermeté ^ qui gêne les pivots fi confiderabîcment , que le rouage d'une fon- nerie , par exemple on eft gêné à ne lui laifler pas aflez de li- berté pour lever les marteaux i dans un pareil état une Montre doit varier confiderabîcment , Se en peu de tems félon les dé- grés de chaud & de froid , puifqu'il eft évident que ces change- mens caufent le même effet que produiroient différentes forces motrices. La confequence que l'on doit naturellement tirer de cts inconveniens doit être regardée comme une des plus grande cau- fe des variations continuelles qui arrivent aux Montres , aufquelles il n'y a pas apparence qu'on puiffe jamais remédier.
DEL' HORLOGERIE. 335
Ohfer'vaîions fur la force motrice.
Le reflbrt ayant une longueur d'environ 16 ou 18 pouces Se une largeur d'environ 3 lignes , ce reffbrc fe ployé & fe déployé autour d'un arbre fixe , ce qui occafionne des frottemens , tant contre toute la longueur de la lame , que contre fes côtés , ce qui diminue inégalement (li force élaftique i il cù: vrai que l'on corrige l'inégalité du reflbrt par le moyen de la fufée , mais il n'y a point d'Art qui enleigne à la former affez jufte pour qu'il n'y relie pas toujours des défauts , d'ailleurs le changement de force qui arrive au reiTort rend la fufée inégale en peu de cems , on peut donc conclure qu'il n'ell: pas polfiblc d'avoir une force motrice à reifort , qui approche de l'égalité de celle du poids.
Réflexions fur la puijftnce Replante.
En faifant la diilribution de la force motrice fur la puifTance propagative , on a dû comprendre combien les frottemens lui caufe d'irrégularité 3 je pafle donc à la puiffance Réglante , celle d'une Montre eft la plus fuceptible de variations en la compa- rant à celle d'une Pendule à fécondes , elle el\ }6o fois plus iné- gale i la preuve de cela c'eft que fi ou double la force motrice d'une Monti-e , elle avancera d'environ 6 heures en 24 , & fi on double celle d'un Pendule , elle n'avancera que d'une minute fé- lon la forme de fon échapement , Se la longueur des palettes , car on en trouve qui retarde. On voit fenfiblement le peu d'ac- tion que la puiilance réglante d'une Montre a pour coriger tant d'inégalités caufés feulement par la nature de fii conftruclion.
Ohfervations fur le Reffort fpiral.
On fçait qne la jufteffe d'une Montre eft fi fuceptible de la force du reflbrt fpiral , que pour le peu qu'on l'augmente ou di- minue , on la f'iit retarder ou avancer fenfiblement, cette extrê- me delicatefle fe comprendra mieux lorfqu'on fera attention que pour faire avancer une Montre d'une minute en 24 heures, il faut félon Mr. Suliy que le refl^brt divife chaque vibration en 1440 parties, une féconde en 6480 &: une minute en 3 8 88o<j parties, en fuppolant lôzoo , vibrations par heures. Voyez /^ Me^k' ariijicielli du tcms , Chap. IX.
53<? TRAITE*
La chaleur ôte la force au rciïbrt fpiral , ce qui fait retarder la Montre , le froid au contraire lui en donne j ces efFets natu- rels caufent beaucoup de variations dans une Montre : fi on y ajoute celle que le balancier reçoit par le changement de l'air en raifon de fa quantité de vibrations par heure , on doit être furpris comment une Montre peut conferver fi long-temsunc juftefTe qui eft admirée des connoiflTeurs , 6i meprifée de ceux qui ne le font pas.
J'ay été long-rems du fentimenr général au fujetdes reflbrts ipiraux bleûy , parce qu'il efl certain que le bleu augmente la force élaftique , mais depuis que j'ai reconnu par l'expérience que l'acier trempé de toute fa force s'alongeoit plus par lâcha- ient que celui qui ne l'eft pas, j'ai changé de fentimens ,ce qui m'oblige de donner la préférence aux refiTorts blancs.
Je ne prétends parler que descaufes naturelles des variations des Montres aufquels il ne paroît point de remède j quant à celle qui proviennent par le défaut d'éxecution , elles font de tant de fortes, qu'il n'eft pas poflible d'en rendre compte , & les variations qu'elles caufent dans les mieux faites , font fouvent au-deflusde celles qui proviennent des caufes naturelles.
A l'égard des autres particularités que renferme la Méchani- que & l'exécution d'une Montre , il eft certain qu'il faut de l'in- telligence , 6c être verfé dans l'Art pour les bien connoître. Ce même Art demande beaucoup de tems & d'affiduité pour avoir toute l'adrelTe qu'il faut pour faire une bonne Montre-
Quoique M" Camus éc Enderlin ayent traités fçavament des pignons & dentures , & qu'il n'y ait rien à y ajourer , le fujet eft trop de conféquence pour n'en pas répeter en abrégé quelques principes , qui feront peut-être" plus à la portée des Commençans.
Rien n'elt plus commun parmi les Horlogers que les différen- tes façons de penfer fur la forme Se fur la grofitur des pignons» L'objet paroît cependant bien borné , on ne croiroit jamais que les ioix des Méchaniques fulfent fufceptibles de modes j elles le font cependant à tels excès , qu'il fuffit que quelqu'un d'un peu de ré- putation ait en tête défaire , par exemple, des pignons très-éfian- ■quës, pour que tout le monde le fuive , & on ne traite pas moins que d'ignorans ceux qui ne veulent pas s'y conformer. Une lon- gue expérience les a-t-elle forcé de changer leurs méthodes pour *" faire des pignons trop menus ou trop gros ? Tout le monde fait des pignons de même. Voilà des effets que l'on peut regarder com- me des plus bizarres. L'ufage
DE r HORLOGERIE, 557
L'ufagc de former les dentures des roues & des pignons ne demande dans la pratique qu'une bonne main ôc un peu d'expé- rience > l'a-t-on acquife , cela elt fuffifant pour ne jamais pêcher contre les règles.
Quand on fait un pignon , je ne connois que deux confideri- tions à avoir pour réùlBr. La première , eil: d'avoir toujours pour point de vûë de gagner de la force > ôc la féconde , d'éviter les accottemens ou frottemens.
Pour avoir toute la force pofTible dans un pignon , il faut lui donner une forme telle que la denture de laroite touche toujours un point des aîles le plus éloigné du centre du pignon qu'il eft polTible , &; pour avoir cet avantage il faut fuivre le fentiment des plus habiles gens , qui eft que les aîles d'un pignon doivent avoir la forme des fufeaux d'une lanterne de grofle Horloge j il faut obferver néanmoins que fi les pignons étoient trop pleins , les roues ne pourroient pas engrenner fuffifament , &: que les dents fcroient fujetes à s'engager.
La féconde confideration , c'eft d'éviter les accottemens ou frottemens. On ca^ne cet avantage en tenant la denture de la roue plus vuide que pleine , & comme en grain d'orge par les bouts , &; non aiguës comme on en voit , dans cet état on prend avec le calibre trois dents aflTez ferrées pour qu'on fente légere- mentele calibre entrer j cette diftance donne jufte le diamètre du pignon de fix, ô: quaad l'un & l'autre font dans la Cage , il faut obferver que la dent de la roue ne quitte point l'aîle du pignon que fa voifine ne foit arrivé fur la ligne des deux centres, { J'ap- pelle ligne des deux centres celle qui palTeroit par le centre du pignon & le centre de la roue. ) 6c que l'atouchcmenc de la denc le fafle avec une petite chute.
Si ce que je viens de dire peut être entendu de ceux qui font entêtés des principes differens , je fuis perfuadé qu'il ne tombe- ront plus dans les inconvéniens oîi ils font tombés. Ce que je dis pour les pignons de fix doit être entendu pour toutes fortes de pignons , l'on donne ailleurs des règles pour prendre leurs grofleursi
Terne 11, X
338 TRAITE'
METHODE
Pour examiner les Mowvemens des Aiontres , ^ar Aîonfïeur Gmdron , Ad/itre Horloger à Paris , de la Société des Arts y ci - devant Horloger ordinaire de feu S. A. K^ Monfei'rneur le Duc d'Orléans Kegent du Hojiaume , 6^* de S. A. S. Monfcigneur le Duc d'Orléans y premier Prince du SanZ'
o
"T 'Horlogerie demande beaucoup de tems dans fon exicution » " Jl-» ainfi on ne peut trop chercher les moyens d'aller à fa perfec- » non par la voye la plus courte, pourvu qu'elles foient en raêma »> tems aull] fùres 5 c'ell: ce qui a donné lieu à M- Gaudron défaire » cette méthode. Ilditavoir particulièrement remarqué un détauc *> prefque univerfel dans les Horlogers , qui eft que lorfqu'ils veu- M lent accommoder une Montre , la plupart commencent par la ".démonter totalement pour examiner les pièces l'une après l'au- »' tre , ce qui ed une dotible fatite. 1°. C'eft perdre un tenos que » cette méthode abrège beaucoup en la fuivantà la lettre. i% Et »» ce qui ell plus eflentiel , c'ell qu'il fuffit de démonter aimi un « Mouvement pour n'y plus trouver les imperfedions que l'on " peut aifément &i mieux découvrir dans fon écaracluel, foit^gar », la fîtuation prefente de chaque roue avec Hw>\ pignoiyt'wlc » ay^nt égard aux effets de la bande dit grand refTort, font aufîi »»par la différence des trous aéluellement remplis d'huile plus ou " moins épaiffie, il paroît même que bien loin de démonter d'abord » une Montre pour la vifiter , il faudroit au contraire après l'avoir « nétoyé la remonter & la mettre dans fa boëte pour en faire fo- " lidement Texamen en fuivant cette méthode qui doit engager V d'habiles gens à s'appliquer &: fe mettre même aux racommodages " par) raifons. i^. Parce que rien n'inftruit tant furies fujetions. » z° Parce que l'on a un befoin indicible de bons racommodeurs, «fans quoi les meilleurs ouvrages font gâtés. 3**. Parce qu'il y a " des Horlogers qui fe laiffoient entraîner par le préjugé que le " racommodage étoit la partie la moins eflimée de l'Art , on leur " prouve que celui qui fait le Mouvement en blanc ei\ au con- »' traire lejnoindre des Horlogers , que i'Acheveur quelqu'eftiraa-
yf^a-tK-t-^ l
DE L'HORLOGERIE. ,55,
« b.'e qu'il foie , cette dernière main qu'il donne à l'ouvrage du » précédent n'eft encore qu'un degré de plus , puifqu'il ne fait " que retoucher des pièces où il relte ordinairement encore quel- « que étoffe pour les mettre à leurs perfections j enfin on leur dé- " montre que l'habile Racomodeur eft fans contredit le plusdi- » ftingué : cela eft év^ident , puifqu'une Montre venant à man- » quer étant toute finie , il faut bien plus d'expérience , de théorie »' &. de jufteiTe de la main pour juger bien fainement de la caufe *> du mal.
" L'on a traité cette méthode d'abord fur les Mouvemens k » Remontoirs , parce qu'en ayant eu quantité de faites en France » avant les Montres à minutes , elles feront long-tems un objet " confiderable des racomodages j d'ailleurs les obfervations à y " faire ne laillcnt guéres d'article pour les Montres à minutes , » l'on pourroit même dire que ces obfervations bien entendues " concernent toutes fortes de Montres , fauf celles à fonnerie , â " Réveil ou à Répétition : cependant quiconque fera capable de " routes ces attentions le deviendra pour tout ce qui concerne »» l'Horloçrcric.
o
Examen du Aîouijement anjant de l'oter de fa, Bo'éttc.
« Voir fi le criftal ne touche point au Cadran , ce qui fait fou- CriftaU » vent éclater le Cadran bi empêche de fermer la lunette. charnier &
" Voir fi la charnière ne branle point , foit dans fa goupille , Refforc de cadran. »• foit dans fa rf vure , fi le reffort de Cadran enclique doucement, " s'il n'ufe point le bord de la boëte , s'il entre afîez avant pour »» bien tenir, fî le Mouvement ne balote point en hauteur ou en •• largeur , fi le crou^ar lequel on tire le reflort de Cadran n'eft » point trop court , ou fi étant trop long il ne va point toucher » au criflal.
Si c'ejl une Alontre a Afinutes.
» Voir fî l'aiguille des minutes n'a aucun mouremenc fur fon AiguiUe&. " quarre , examiner Ci les aiguilles font affez éloignées l'une de ^« l'autre , fi la roue de cadran eft libre , fi elle eft retenue pai' le " cadran , & non pas par le bout de fon canon , comme quel- » ques-uns les laifTent frotter fous l'aiguille des minutes , ce qui ■' nevaut rien : Voir fi l'aiguille des'minutes circule parallele- ". nient au cadran , enforce qu'elle n'approche pas plus en un en-
Xij
540 TRAITE"
" droit qu'à l'antre , s'il y a une aflîete fous la goupille , ou Ci le " carré du canon ell aflez bien poli pour ne pas couper la gou- « pille , le mieux ell qu'il y ait une allkte fous la goupille , fi l'ai- " guille des minutes ne touche point au criftal , fi elle ne peut » point s'accrocher au bout du reffort du cadran foit dans le tcms »- qu'il pourroit relier reculé , ou lorfqu'il eft fermé , fi l'aiguille « ne frotte point fur le cadran , & fi elle tient bien : voir fi le » bout de l'aiguille des heures ne touche point au carré de la fu- » fée , dont quelques-uns déborde le cadran , & fi elle tourne » également fur fa tige , pour être afluré delà rondeur du trou " du canon &: de la tige j fi ce canon n'ell pas bien ajufté , il fera » bon d'y remédier avant que de remonter le mouvement , parce » qu'il arrive fouvenc que l'on force uxie dent de la roue en la »» faifant après.
OJler les Aiguilles & le Cadran^
»' En ôtant le cadran , voir fi les goupilles ne le force point.
» Voir fi les engrenages de la cadrature font bons , fi la roue " de cadran ne peut point pafler par-defius fon pignon , fi elle ne " frotte à rien , fi elle n'efl point trop julle fur le canon des mi- » nutes ; il feroit même à propos de creufer un peu le canon des » minutes au milieu, enforre qu'il y auroit moins de frottement , &i " que la roue de cadran n'en feroit pas moins foutenue droite & ••ronde par les deux extrémités de fon canon : voir fi la roue de »• renvoi a la liberté en tous fens , fi elle efi: retenue par une gou- »' pille ou une têcc de vis pour qu'elle ne frotte point au cadran , » fi elle n'a point trop de frottcmcns fur la platine , en ce cas & »» même toujours , il feroit à propos de la creufer par-defibus , & » ne lui laifiTer qu'un petit champ auprès des dents j voir fi la roue >• de minutes eft portée par une alfiete lînforte qu'elle ne frotte »' point fur la platine : voir fi le bout de la longue tige qui eft >' goupillé pour les minutes ell bon , fi la grande roue elt afiujettie » fur la fufée par une petite alîietre qui porte fur le canon , & qui » foit goupille au carré de la fufée > car c'ell un grand défaut *> que de n'y mettre qu'une goupille fimple , attendu que le bord " du canon y fait bieurtôt une petite entaille qui la coupe , &: la » met hors d'état de prefiTer la grande roue qu'une goupille ne la •^ tient jamais fi bien afifujettie à la fufée.
» Si c'eft une Montre à remontoir , il faut avant d'ôter le cadran
DE L'HORLOGERIE. 341
f»- voir fi le carré du remontoir eft en érat par fa portée d'empê- " cher la clef de toucher au canon de la roue de cadran ou à i'ai- " guiUe j fi l'aigciille ne frotte point au cadran , fi elle circule ron- » dément fur fon canon , point trog aifée ni trop forte à conduire , » fi elle ne fort point en la conduilant d'un feui doigt , ôc cepen- " dant fi on peut la tirer , voir fi la roue de cadran n'a que la » liberté qu'elle doit avoir , non feulement en hauteur & fur i'ar- *> bre du remontoir , mais fi elle ne fait point un défagréable ba* »• lancement , fi elle ne varie point trop par le défaut de fon en- » grenage , quelques-uns ayant celui de laiflcr vaxier l'aiguilla »• jufqu'à dix minutes-
Oter l'aiguille & le Cadran^
„ "Voir fi la roue n'a point frotté au Cadran , fi elle ne peuc „ point toucher dn éout des dents au rocher à fa goupille au „ carré de la fufée & à fa goupille , fi elle ne peut point pafTer „ fur le pignon qui la mené , voir fi tous les engrenantes font „ bons , fi celui du remontoir eft en état de tourner liorement „ par tout en remontant , fie fi il s'en retourne fans arboute- „ mens y marquer un repaire : voir fi les pignons de rapports fie •,, de roues de Cadran font ronds , & de groflcurs , fi la petite „ roue de renvoi eft libre fous la Vis ou fur fon pied , fi elle ne „ frotte point du6out des dents au remontoir du milieu, fi ces „ mêmes dents ne frottent point fur le pivot de la petite roue „ moyenne, fi le pignon ne frotte point au Cadran, fie fi elle eft „ retenue par le Cadran fuffifamment, ou vis , ou goupille , en y, forte qu'elle ne fe levé point , Se ne pafle point fur le pignon „ de rapport : voir fi le pignon de rapport tient bien fur fon „ carré, le goupillier , ou tout au moins ajufter le carré par le „ bout en le limant bien plat, enforte que les cares ou angles „ furmontans ledit pignon le retienne furement ; voir auffi fi la; T, tige ou pivot qui porte le pignon de rapport déborde la platine j, pour que le pignon ne frotte point fur la platine , 6e pour le r, plus fiire que ledit pignon foit un peu arondi par defibusivoir „ fi les remontoirs ne gratent point fur la platine fie au pont , fie „ même s'ils n'y frottent point trop , ficeluL de la fiifée tourne '\ ^
„ en l'air étant bien j „ par la goupille.
,»Si ce n'eft ni Mx)ntre à minutes:, ni Montre àreraomoir> ij
34i
TRAITE'
rufée.
Engrenages.
Balancier,
Reflbrt. Spiral,
5, dépendra de l'incelligence de celui qui les veut examiner d'ap- „ pliquer chaque arcicle des Méthodes ci- delFus félon ia diverfc „ conlhudion , en fe fouvenant toujours que dans quelque cas „ que ce foit , il faut que ia grande roue foie exadement afTu- „ jettie contre la fufée.
„ Remontez un tour de fufée au moins , & en Ja montant „ obfervez fi chaque dent du rochet tient bien, fi le cliquet fait „ fon effet , & fi les dents de ce rochet ne font point trop lon- '„ gués , & fi le garde-chaîne fait fon efFet, & réfille bien à 1 eforc 'i, de la main.
„ Fendant que le mouvement marche, regarder attentivement „ l'engrenage de la roue de champ, ôc celui de la petite' roue „ moyenne": voir Ci le pignon de la roixe de rencontre ell: de „ bonne groffeur , s'il tourne Se retourne librement dans la roue „ de champ lorfque la Montre branle bien , fi celui de la roue ,, de champ eft de bonne groflcur , fi ils ne forment point dç „ lenteurs ni de précipitations trop confiderables : voir au balan- „ cier , s'il tourne bien droit , s'il n'a point trop de jeu , s'il ne „ s'engage point dans les trous ou s'il n'y a point trop de jeu , „ particulièrement dans le trou duCocq, qui ne peut jamais ,, être trop juile pourvu qu'il laifi^e le pivot en liberté , il y a quel- ,, ques Horlogers qui mettent des clavetes d'Acier fous la poin- j, te des pivots > il ne faut point d'acier aux trous des pivots: 5, voir fi le cercle du balancier ne touche point au Cocq , aux ,, oreilles , à la couUfle , au râteau, ou piton 5 fi fon alTiete ou fa „ virolle ne frotte point à la platine , ou à la rivure de la poten- „ ce '. voir s'il n'y a point quelque pivot de roue qui déborde la j, platine auquel le fpiral puifle battre ou s'acrocher : voir fi le j, fpiral tourne droit , & n'eft point trop près de fortir de la fente „ du râteau lorfqu'il eft avancé jufqu'au bout j s'il efi: bien plié „ régulièrement en forme fpiralle,s'il ne peut point battre contre „ quelques pièces, fur tout lorfque le râteau eft au plus grand i, retard, s'il fait du mouvement dans leroteau, & avec égalité i 5, fur quoi il effc bon de dire qu'il eft plus de confequence que „ l'on ne croit , que le fpiral ait en lui-même autant d'égalité ,, que le grand refîort , & comme ildoitfervir auffi àfaire avancer „ QU retarder la Montre quand ilefb nécellaire ,& que pour cet „ eflfet il faut qu'il fafle du mouvement dans le cours du râteau, „ il faut qu'il y foit un peu plus foible que dans le centre , ou ^5 du moins d'égale force par tout , mais toujours avec le plus
DE V HORLOGERIE. 34^
„ de régularité qu'il fera poflîble puifque faifant impreflîon fur „ chaque battement , il eft fans contredit qu'il peut autant con- „ cribuer à l'inégalité d'une Montre dans les changemens de „ tems, s'il ell mal fait , mal ployé ou mal entendu , qu'il peut „ les modirier , s'il eft bien fait , qu'il ne foit point trop large „ ni trop étroit.
» Voir fi la palette d'en bas n'approche point trop du talon de » la potence , Ci elle n'eil point trop à fleur du cercle de la roue »• de rencontre ,enforte que la Montre étant à plat , les dents de •« cette roue prendroient la palette d'en bas trop au b3rd , 6c co:n-
- me il y a quelques Montres où l'on lailTe la roue d-' rencontre •» déborder la platine , il faut voir fi elle ne touche point à l'af-
" fiete du balancier , Ci la palette eft bien équarie & bien nette , Battemcns &
» non feulement où les dents la prennent , mais au-delTus , à caufe "^^"^^ ^menj.
" du jeu du balancier &C du genre de faleté qui s'y amafle ordinai-
" rement i voir fî le balancier a affez de branle , c'eft-à-dire ,
" s'il ne bat point , ou s'il ne renverfe point j pour cet effet ,il
" faut le conduire i droite Se à gauche , & même le forcer un^
» peu pour éprouver fi. la verge ne plie point &: ne donne point
" occafion aux bridemens des palettes , ou renverfemens , il faut
" auflî pour fe bien afllirer des renverfemens fecouer un peu vi.
•' vement le mouvement en tournoyant avec la main le mouve-
- ment étant monté 5 à l'égard du branle il faut que le balan- ♦• cier puiiïe faire au moins un demi tour , & même deux tiers " aux Montres bien entendues : conduire le cercle du balan- " cier pour voir Ci la roue de rencontre eft égale , & pour cet » effet la conduire fort doucement en comptant deux fois au^ « tant d'échapement qu'il y a de dents à la -roue > voir Ci elle a » plus de chute du côté oppofé à celui où la rouë^de champ
. »> l'a poufle , c'eft communément par en haut qu'ity en a'^pTus « que par en bas , ce qui eft d'une très-grande confequence pour . » prévenir les accrochemens que le poids du balancier cauie par cier. M en haut. ^
" Oter le cocqen examinant Ci les vis font bonnes , fi elles ont °'^''' »» leurs longueurs , fi elles ne font point bander le cocq & par- w confequent la platine , ce qui fe prouve en avant deueré une » vis, & voyant fi le copq ne levé point ,il faut larefierrer & def- w ferrer l'autre j il fauf ;;^r.L être b'en sûr qu'il refte à plat fans ■w y être retenu par les pieds : voir s'il y a un pied à chaque oreille : » voir Cl la virole du balancier n'eft point trop grofle , fi l'afliete
544 TRAITE'
»' du balancier la déborde un peu pour la mieux tenir , fi elle " tient par elle-même en la tournant , fi elle eft bien faite , fi elle cir- »> cule rondement , fi la goupille n'eft point en état de faire appuyer >» le relTort fpiral fur l'alliete du balancier , étant percée en dedans « de la virole , obferver qu'il eft à propos qu'une virole foit fendue &C » que la goupille tranfperce cette fente pour deuxraifons. i°. Par- >' ce qu'elle fait refTort & tient mieux. 2^. Parce que cette pefan- » teur que l'on ôce en la fendant fuplée aux deux bouts de la " goupille que l'on lailfe déborder étant d'une très-grande confé- « quence , que Le bout du fpiral ne touche point à l'aflîette , parce " qu'en ce cas le fpiral fe dérange en tournant la virole , &L que ".cette virole foit elle-mcmc de pcfantcur en tout fens. Voir d « l'affiette & la virole 'tournent rond, 11 le balancier eli exaéle- « ment de peûmreur fans fa virole &: avec fa virole , &c f.i gou- " pille en totis fens , il les pivots font de bonnes grolTeurs , bien » faits , s'ils n'entrent point trop avant ou pas aUez dans leurs " trous, en obfervant que celixi du talon tle la potence doit être " de moitié moins profond que celui du cocq. Voir fl les pivots »> font bien ronds en demi cercle , on bombé par le bout , bien " polis &: ne gratant en attcun fens fur l'ongle fur lequel ils doivent « pafler comme un brunilToir j prendre la précaution de pafler un •' foret qui foit plat du bout en coupant > cependant pour s'af- « furer que les trous du balancier foient carrés dans le fond, ce " qui eft d'une conféquence fi grande , qu'il vaut mieux les re- " boucher que d'en douter , il faut que la race du bout de ce foret » foit bien coupante &. douce , pour cet effet &: pour être aflTuré " que ce tranchant foit bien plat , il faut l'éguifer fur une bonne Balancier & es ^, .piej-rg 4 razx)ir en l'y ppfant dans le fens que les Menuifiers »» éguifent le fer de leurs rabots. Voir fi les palettes font bien * Laiargeurdeia „ £^jt£5 d'égalc largeur * bien adoucies , ouvertes à l'Equerre i'ai nommé avec " jnfte du dcdaus. Sj kurs bords font en couteaux tranchans , r/tifin longueur. „ cela ne vaut rien , parce que cela fait un gratement dans les " dents de la roue lorfqu'elle les ramènent , il faut qu'elles foient » polies au bord , 6c même on pourroit les laifler de toutes leurs »> épaifleurs arondies comme 11 l'on décrivoit un arc de cercle V dont le pivot feroit le centre, &: les polir, g^jjjçgy- „ Voir fi la fente du râteau eft affez diftante de la coulifle
5, pour que le fpiral ne frappe jamais contre quoique ce foit dans piton- „ le plus grand branle, &i particulièrement lorfqu'il eft pouffé
.„ jufqu'aubout , du côté du retardement. Voir fi le piton a fon
trou
D E V H 0 RL OG E RI E. 34^ j
>,trou difpofé de minière que lebordducrou qui regarde le]centre \
„du balancier foie vis-à-vis julle de la fente du raceau lorfqu'ii ell
,,-comme ci-defllis poufle à fon extrémité du retard , aiîn que la j
„. fente ne poufle ni ne retire le fpiral , le piton ne doit erre qu'à ]
„une bonne ligne de l'endroit où s'arrête la queue du rareau au , J
,j bout du retardement, étant une grande erreur de croire qu'il faut
jj-que le fpiral fe meo^ entre la queue du râteau &: le piton, au con- ;
"•■traire plus le piton efl: éloigné , plus le fpiral eft en état de fortir , . j
•' du râteau lorfqu'ii cil au "bout du côté de l'avancement j il faut
» même , pour y obvier , obferver que Id/ôu, du piton foit plutôt
".plus près de la platine que du balancier pour foutenir le fpiral,
» étant moins dangereux que le fpiral frotte fur la platine que fur !
" le balancier , il ïaut auffi qu'un piton ne foit point trop épais '.
» pour que la longueur de fon trou ne corrompe point le fpiral, |
»» & même il feroic à propos que le trou Se la goupille fuflent |
" carrés.
" Voir Çi le râteau fait bien tous Tes effets , on fupofe avant « cela que la roue de râteau foit bien ajuflée , ni trop jufte , ni Roue de Rateaie ' «rtrop libre à tout égard , que le carré en foit bon ôc de bonne i
" grolleur plutôt plus que moins, la conduir doucement pourvoir -«-s'il n'y a point de dents <]ui forcent ou faflent lever le râteau , " fi I4. râteau va jufqa'aux deux bouts , fi la roue de râteau n'a i
» point trop de jeu dans les dents , parce que li elle en a trop, ;<
»• cela ell dangereux , -en ce que c-elui à qui «ft la Montre croira " y avoir fait effet lorfque ce feul jer. aura été le mouvement de la '
» clef J fi c'eft un râteau à découvert il faut qu'il aille fi bien aux l
« deux bouts, qu'il ne relie que la dent qu'il faut pour le rame- ;
" ner, fans quoi les particuliers croyant qu'il y en a encore, for- '■
«cent l'un &: l'autre, & fi c'eil un râteau caché , il faut prendre :
"-garde fi la roue ell bien en état de ramener , &: s'il ne fait point ^
".trop de chemin , en forte qu'en le ramenant il gripe le fpiral & »• le force i il fam à tout râteau tel qu'il foit , qu'il puifle couler i
« d'un bout à l'autre fans faire lever , baifler , pouflTer ni tirer le com fe de R«c?iu » fpiral i ainfi il faut que la fente foit la plus profonde qu'il fe «pourra : voir fi le rareau &: fa queue ne gratent point la pla- , ]
» tine , & s'il n'efl point en état de paflTer fous la coulifl^e , mar- . i
» quer par le moyen de la fente du râteau le cours ou plie du ■ 1
"fpiral à fon égard , faire courir le rouage un peu & fort douce- ' !
» ment pour voir Ci les roues tournent droites & rondes , fi le ba- « riilet ne touche à rien , ôC particidieremcnc à la fufée , à la Tome IL Y
Roila^e.
34(f TRAITE'
.' chaîne ou à la grande roue dans quelque endroit de fon tour, » ce que l'on voit bien mieux de cette façon , parce que le reffbrc .. ei\ bandé, & que la chaîne tire les roues. Voir auffi pendant » ce tcms fi la grande roue paroît toujours bien apliquée contre n la fufée , & fi elle tourne droit par raport à la roue moyenne. M Voir s'il n'y a point quelque pied de Cadran , quelque bout de »» vis ou pivot de la roue de râteau qui puifTe toucher au barillet » ou autres pièces. Voir fi les tiges des roues de champ & de » rencontre ne fe toiichent point , & fi elles ne font point trop » écartées , ce qui feroit prefque auflî mauvais. Voir s'il n'y a point «de roues qui aproche trop près de quelqu'autres , ou de quelques » pilliers 5 fi elles ont aflez ou point trop de jeu ou de liberté dans » la cage, particulièrement la roue de champ , & s'il y a des trous » trop grands. Platine & bande " Demoutcr le Mouvcmeut , voir fi les platines font plus épaif- deiacage, .; fes AU milieu qu'au bord , fi les pilliers & la potence ne bran-
" lent point, fi ces pilliers font d'égale hauteur , reprcfenter la «' platine de defliis pour voir fi les pilliers ne font point bander la »• cage, & fi elle porte aifément ôc également fur tous les pilliers, " s'il y a un pied à la contre-potence , ou fi c'efi; un porte-pivot. " Voir s'il ell: bien ajufté dans fon trou, s'il tient bien Voir fi le "-Bbu' du nez de la potence n'eft point trop grand , y mettre M un lardon à clavette qui porte le trou &c dont réfuite la faculté " de donner la différence nécefiaire dans la chute du balancier. » Remettre le balancier pour voir fi la roue de rencontre en- fc aperoent. ^^ grenne également dans les deux palettes , fi elle ne touche point >' à la verge en quelque endroit , y ayant des verges fi grofTes ou » fi mal rondes , que la roue de rencontre , fi elle engrenne beau- » coup , elle peitt y toucher , & on en voit même dont la pointe » des dents fe bridoit dans le fond de la palette lorfqu'elle vouloit » fe retourner. Examiner le battement ou les renverfemens. Voir » Ci les palettes ont tout le branle qu'elles peuvent avoir , & ce- " pendant fi la roue les ramené bien , il faut pour cet efFet que "les palettes foient, comme on l'a dit ci-defllis , au moins polies » au bord pour les faire branler tout le plus que l'on pourra , 6c
Birtemens, ren- '^ , r t c i i r J ■ j i
verfemens, & " fut toute chole 11 taut que les palettes ne portent point de leurs branle du baian- „ bords fur la poteuce , patce que fi elles portent du bout , elles » rcnvoyent d'autant plus le balancier, elles forcent la verge 6c » forment des bridemens fur la potence , il faut donc entailler la " potence ô: y conferver deux hauteurs , de manière que ce foit
«ler.
DE L'HORLOGERIE. 547
»• le dos des palettes qui porte , 6: que l'on voye le bord libre , « fans quoi l'on ne peut jamais être allure contre les accidens qui «en arrivent , le mieux feroit qu'il y eut une cheville au cercle >. du balancier qui empêche le renverfement quand la conftruc- » tion le permet fans expofer d'ailleurs à d'autre accident.
» Voir Cl le -hrou' du nez de la potence n'eil point trop grand , " prefler la roue de rencontre d'un côté avec le doigt , &: la faire »» marcher tout fou rour pour voir s'il n'y a point d'accroche- » mens de ce côté , en faire autant de l'autre pour s'allurer des AccrccLcmcnt. •• accrochcmcns , obfervant toujours pour maxime nécelTaire " qu'il ne faut fe négliger ni fe flatter fur rien en fait de Ma- » chine, Se qu'il faut au contraire outrer plutôt , pour ainlî dire, » les examens afin de s'alTurer de tout évidemment & démonftra- »» tivement , puifque l'on voit tous les jours arriver des arrêts » fubtils ou des inégalités qui ne feroienr point Ci on avoic bien t. cbfervé cette maxime fur les effets oc fu jetions de chaque pièce.
" Oter le balancier 6c la roue de rencontre , voir Ci les pivots
1 r I • r • >M . • <~ I ■ Pivors de la ro«
V ae cette roue lont bien raits , s ils n ont aucuns traits , h celui de rencontre.
» du côté de la potence a une petite portée ou bout de tige , ou
» s'il V porte du bout , enfin Ci le dedans du centre de la roue n'a
» aucun frottement fur le nez de la potence , non pas que l'on
» crove qu'elle puiffe s'v apuver iorfque la Montre marche , puif-
«que les palettes au contraire la repouflc perpétuellement , mais
« parce que Iorfque l'huile de ce pivot vient à en fortir &: dé-
« générer en gome , elle ôte d'autant plus de liberté à la roue ,
» qu'elle peut avoir des parties qui aprochent du nez de la po-
« tence. Voirfi le pivot qui entre dans la contre-potence eii bien
» arondi en demi cercle au bouc bien adouci & bien poli , puif-
» que les palettes repoulTent perpétuellement la roue de rencon-
» tre , parce qu'on doit concevoir que c'eft le bout de ce pivot
»> qui en foutient l'effort Se procure la liberté , il faut donc non.
»» feulement s'alTurer que ce pivot foie bien arondi régulièrement
'■ & poli au bout , mais que le fond du trou foit quarré , & pour
« le plus fur il taut le reboucher en obfervant que le pivot n'encre
» point trop avant , au contraire , puifque l'on ne doit point crain-
»9 dre qu'il fe croife confiderablement en largeur. Voir fi la roue
" de rencontre eft bien rivée, fi elle ne branle point fur fon pi-
» gnon , fi elle tourne bien droite &: ronde j examiner la même
» chofe aux autres roues. Voir fi la roue de champ n'elt point
« trop épaifle du côté des dents , fur-cout au bout , il eft dan-
Yij
348 r R A I T E'
»• gereux que les roues foient trop épaiffes. Voir fi tous les pignon«
»> ont de petites tétines pour que le pignon ne porte point fur les
»> platines , fi lefdites tétines ou bout de tiges n'ont point quel"
w. que rebarbe qui puiiîîe grater & s'engager aux platines, fi le«
« trous font bien plats, Scs'il lî'y en a point qui foient ébifelés en
» dedans comme font quelques parefTeux pour danner de la li-
>• berté aux tiges , & parce que cela préjudicie beaucoup à la ju-
» flefle , puifqu'alors fe font les tiges qui frottent dans toutes leurs
" grandeurs, au lieu que l'on doit éviter avec un très-grand foin
^ ., "tous les frottemens. inutils , n'y en avant déjà que trop d'iné- Cours de la fufee. • i i \r ■ r i ■ ^ n. ' o, >-i n. i ■
>' vitables. Voir li Je premier pignon clt trempe & su elt bien " rivé. Voir par les tours de la fufée & par les nombres de la Ca- »' drature , fi la Montre peut aller 30 heures comme il faut , ou » iS au moins , il ei\ à propos aulfi de s'aflurer fi les platines font Dureté des Ma-- " bien écroiiy S>i dure, pour cet eflfet il faut avoir un petit tas ou «'='"• w mafie de marteau un peu arondi bien dur ôc. bien poli, pofer
» le delfus de la platine fur ce tas, & avec un marteau dont la » ipaôe fera arondie & polie aulTî , donner un ou deux coups afin «de juger ( au fon des coups ôc àla manière dont ils entrent ou « s'impriment ) fi les' platines font, dures , finon reboucher les « trous.
» Nota Que pour faire cette épreuve il faut obferver dé placer
Epreuve de u » le tas , par exemple ,.à l'endroit que le balancier couvre , &
dureté des piati- „ Jonucr le coup fur Ic defiT©? de la platine & à celle des pilliers,
iHS^ des roues fit ,. . ^ ■ ■ i\ i ' r t »j o,
des piraons. " ^pliquer la partie qiH elt dorée lur le tas près du centre , & •' donner les coups fur le côté du Cadran pour que l'on ne les. •» voyent point.
" On peut aulfi s'afiTurer de la dureté des pignons & pivots en, » tâtant les tiges aux deux bouts avec une lime , & de la dureté «des roues en efil;yant doucement de ployer quelques dents , mais •» à l'égard de la grande roue on peut la fonder près du centre à » la manière ci-delTus , de fonder les platines i tout ceci eft fort » délicat à pratiquer , & cependant cflcntiel , puifqu'cn era- •' ployant ainfi quelques heiuTson s'épargne des reproches & bien » d'autres tems perdu dans la fuite ,.& que l'on concourt à la ré- » putat'on fi efl'entielle & fi utile à tous les Horlogers enfcmble j » voir fi tous les pivots font bien adouci ^ poli , s'il n'y a point de » traits , & pour cela il faut les nétoyer. Nétoyer tous les trous. < » &: les roues & pignons, même avec un peu d'huile, avoir plu-
» fieurs longues goupilles faites exprès pour les mettre &les oter.
DE L' HO RLO CE RI E. 345,
« fans piacette avec facilité , remettre les roues les unes après les- » autres pour voir fi elles ont afliz ou point trop de. jeu dans laca- » ge, particulierement.la roue de champ dont la liberté ouïe trop « de jeu. font d'une extrême confcquence , il faut pour cela ob- Moyen fiiciie » ferver s'il n'y a point- de trous aux pilliers cjui prellent de beau- P°"'' ^'^'^er le* de- »' coup plus ou moins la platine lorfqu'on poulTe bien fort les ""' » goupilles , ainfi il faut bien pouflèr celle-ci , pour ne fe point » flatter : voir en même-tems à chaque roue ft les trous ne font M point trop grand , examiner Ci chaque pivot déborde fon trou » par fa pointe , fuion ébifeler le trou par dehors , cet article » étant aufli eilentiel que tout autre ,. parce que fi la pointe du » pivot ne. déborde pas un peu lorfqu il croîtra fon trou , il fe " fera une referve.de matière au trou , qui preflera la pointe, ou »> dumoins qui augmentera le frottement du pivot 5 examiner Ci »• les pignons font de bonne grofleur , s'ils font ronds 6: égaux , » Cl les roues font rondes 6c droites ,. fr les dentures font bien »> égales , .particulièrement confiderer de quel côté elles mènent , » & voir II du côté que les dents conduifent les- pignons chaciines " d'elles eft très-également arondie à l'endroit qui mené le pio-non , » puifque ce n'eft point afTez qu'elles foient bien fendues & bien «poullées 5-il faut les confiderer elTentiellement dans leur fonç- ât ions qui eft de conduire les pignons avec plus d'égalité &: d'uni- « formiré de force qu'il eft polîible j il faut donc -Gon.G^ierer que »-de toutes les dentures des roues il n'y a qu'une petite portion obfervationî ef- » des dents à côté de la pointe qui fervent , 6i c'eft-là que l'on '^"^'«1'" fur ks «•-ne peut apporter trop d'attention , le refte de la dent, & le "o^^""*S"- "•fonds plus ou moins parfait n'eft que de pur ornement , mais » les portions qui doivent mener font eflentielles j & comme il » faut de néctllké que ce foit la lime à, arrondir qui les forment, » on peut dire qu'il eft bien rare qu'une roue foit égale à la con- "•f.derer dans fon effet j examiner les engrenages, pour cet effet » mettre la. grande roue avec la première moyenne , conduire la " grande comme la chaîne la tire , retenir l'autre comme les roues » la retiennent , les conduire doucement , regarder au travers de " l'entrée de la pbtine de defllis ou de tel autre manière que l'on .' pourra ( n'y pouvant jamais voir trop claire ) regarder s'il n'y a » point d'arboutemcnt des dents contre les aîles en entrant , Ci les » dents ont leur liberté entre les aî!es , étant au milieu-joufi » elles ne forment point de fautement en forrant yie premietôc » le fécond défaut pouvant faire arrêter la Montre , ie dernier
350 TRAITE'
» fait faire au balancier des précipitations défagréables aux yeux " & à l'oreille : il faut même faire attention à la confequence de » chaque engrenage félon la force qui le meut , Se ce qui lui re- » fifle , èc auffi fur le tems qu'il elt à pafler , par exemple , la » grande roue eft plus ou moins pouffé par le reffort fur Ion en- >' grenage , &c pouffe plus ou moins la grande roue moyenne fur •» la petite , outre cela dans la conllruftion ordinaire chaque dent » de grande roue , & par confequent chaque aîle du premier pi- « gnon eft cinq minutes à paffer , &C quelquefois plus félon les »' nombres , il elt aifé de préfumer ce qu'il peut arriver au mou- >' vement en cas que les autres engrenages le trouvent en défaut , " pendant que celui-ci, petit fouffrir l'efpace de i, 3, 45 ,&même » 6 minutes , & ceci elV d'une très-grande confequence , parce » que fi le premier engrenage perd fa force pendant quelques mi- »> nutes , &: que ceux qui le fuivent la perdent dans le même in- » ftant , alors la Montre peut s'arrêter dans la poche , le balan- » cier n'étant plus emporté : il faut donc fe bien affurer des deux » premiers engrenages par rapport à leur force , &: au fens dont » ils font pouffes de leurs pulfations : à l'égard de l'engrenage de » la petite roue moyenne avec la roue de champ , il ne fait , à » proprement parler , que rouler , à moins qu'elles ne foient en- »> arbre fur fon pignon , en ce cas , il faut confiderer quel chan- »» gement la manière dont la grande roue moyenne la mené peut » y produire j ainfi c'eft à la prudence de l'Examinateur à juger, « s'il doit laiffcr les engrenages un peu fort , ou un peu foible , » félon qu'ils font pouffes 6: tirés par la violence du reffort , l'en- » <Trenac;e de la roue de champ eft de grande confequence à cjiufe » non feulement qu'elle conduit, mais parce que le pignohNxe-^ » tourne dans les dents par le branle du balancier , enforte que (i » le pignon eft trop menu, ou que l'engrenage n'en foit pas bien «entendu , il en peut arriver quantité d'inconvénient , il faut " bien prendre garde fi les dents de la roue de champ font fen- " dues dans l'alignement de la tige de la roue de rencontre , Ci « elles font bien parallèles au pignon , en le menant , & pour le » mieux il ftut évider par dedans en perdant vers le bout des » dents pour qu'elles ait moins de frottemensjen un mot les engre- » nacres font de bien plus grande confequence qu'on ne fe i'ima- »> (^mc , non feulement parce que les particuliers fe préviennent " Uir l'inégalité , ou l'égalité qu'ils forment à l'oreille , qiioiqu'ii '-foit vrai qu'txne Montre peut faire des précipitations confidera-
DE VHORLOGEKIE. 351
.. blés , fans être moins bonne , ce qui n eft pas de même à le* " gard des lenteurs , mais en gênerai c'eft qu'il eft vrai que plus .» il y a d'uniformice dans les forces & dans les roulemens , moins ./il j a de frotcemens , & plus on approche de cette juftefTe d'où » dépend l'honneur & le profit de l'art.
„ Voir fi le refTort de cliquet de la grande roue, eft bon, s'il eft Endja^ge de h „ allez tort ou point trop, s'il eft bien //^«/,s'il n'y a point quelque S'"^'^' 'o^<=' „ commencementde caflureifi le cliquet eft bienfait par rapport „ aux dents du rochetj fî fon pivot ^ ne déborde point la grande „ roue , fi la rivure n'a point quelque reharhe , & pour cet effet „ mettre ja fu fée &: la forcer un peu comme fi la chaîne tiroit,poar „ Gonnotcre s'il n'y a rien qui puifle déborder du cliquet , & tou- „ cher à ce qui feroit delîous. Voir file crochet de lafufée eftbon „ s'il appuyé bien fur le garde- corde , ou garde- chaîne. Voir „ s il elt un peu tranchant par derrière pour qu'il dé^racre le aar- ., de-corde en s'en retournant , & qu'il ne s'y appuye^pîs i ci^eu- „ fer le garde-corde par le bout avec le dos d'une lime à étirer, . „ pour que le crochet s'y loge. Voir s'il n'a point trop d'épailTeur „ qui force la chaîne , ou qui retient le crochet de la fulée lorf- y, qu'elle s'en retourne j obfervcr fi la chaîne ne force point trop „ enhaut , fi elle n'eft point trop longue , cnforre que ce qui re^- „ te de trop fur le barillet feroit qu'elle monteroit fur elle-même Croch« de fuféc „ en s en retournant , fi la chaîne eft bonne & bien fùre par „ tout , fi elle ne s'engage dans aucun pas de la fufée , s'il v a „ quelque foupçon de rouille la frotter d'huile , & h rouler for- „ tenientfur un manche de lime tenue dans l'éteau , y fufpendre >' même poids plus fort que le grand reffort , fi les crochets font „ bien ajulfes si y a une cheville au bas de la fufée, afin „ que le crochet de la chaîne retourne fans forcer , & fi le pivot „ du carre qui entre dans le canon de la fufée efl bien fait, bien „ pobe S. bien ajufte dans fon canon. Voir au barillet fi l'arbre „ elt julte en hauteur &:dans fes trous , s'il efl trempé & les pi- „■ vots bien polis , s'il n'a point trop de jeu dans la cage , s'il n'eft „ point trop menu ce qui expofe le relTort à câffer , fi les cro- » chets lont bons, fi le couvercle du barillet ell bon , fi le dra- '■' ifflnl^" "n^"'/"™""^" ^' couvercle, fi ledit couvercle, " Li7r K-''"''^^ ^T "^^ ^^""^ -^^^^^ ' fi ie couvercle & le " ,r ^^"' ^'^" Pl^« > bien drefie & fans aucun trait 5 Ci ks vi- " "is , °"/f,^'"" "e font point trop hautes & plus larges que „ 1 arbre ndi grosi netoyer le reflbrt fans le forcer trop Su l'ou^
Chaîne.
Earilleu
55^2. TRAIT E'
„ vrant, y, mettre de l'iiuile l'en frottant avec le bout du doigt „ d'un bout à l'autre, après avoir examiné s'il eft égal fous le „ pouce 5 s'il n'y a point de craques , le remettre dans le barillet. y. Voir s'il n'ell point trop plein , trop long d'acier j s'il n'cft point „ trop haut ou trop bas, remettre le couvercle. Voir fi en fai-. „ fant tous les tours il n'y a point de grattement-, ni de faute- „ mens , ou fecoufles légères , il ell même néccflTaire qu'il y ait „ un moyen d'empêcher le grand frottement qui s'y fait lorfqu'il „ eft prefque totalement bandé , les uns y mettent un crochet „ attaché au reflort , même à quatre lignes ou environ du bout, ,;.d'auti;es mettent une petite lame d'acier cjui traverfe le fond „. du barillet, & tient à l'autre bout par une entaille faite au «couvercle, oc, doit .être éloigné du crochet d'environ ^ de la », .circonférence du barilletj l'on fuppofe que l'arbre ibit de bon- 1, ne groifeur, obferver fi le reflort fait aflez de tours,, ou s'il 5^ n'en fait . point trop i la règle eft qu'il ait un tour & demi au- j,.delà des tours que la. chaîne fait fur le barillet* dédadion ,j, faite de la partie qui refte xie la xhaîne.depuis le crochet d'en- ^Egaiité deiafu- ^^ j^^^; jufqu'à l'endroit jufte ou elle s'appuye fur la fufée lorf- „ qu'elle l'arrête au garde-corde- Voir avec le levier fi le reflort 5, tire également la fufée au moins jufqu'à vingt- hixit heures en „ obfervant de ne mettre fur le levier qu'un plomb dont le poids , yy foit proportionné à la force du reflort , car s'il eft trop pefant „ on l'approche trop près .pour en juger au ffi parfaitement <ju'on Obfervatîons fur ^^ le peut faire , lorfqu'il n'a qu'une pefanteur fuffiûnte pour lerk fufec,"' ^^*' « être éloigné du point ,. centre du levier, par la raifon de la „ ftatique qu'une livre de poids mife à trois pouces de diftancedu „. centre, loutiendraun quartron à ii pouces de la même dif- ,5 tance en équilibre, furquoi il eft aife de concevoir , «fuppofé „ que k reflx)rt pût emporter une livre avec un levier -de rrojs ,5 pouces., il fera vrai qu'on aura fort peu de chemin à lui faire „ faire , pour juger de la difterence que les tours &: demi tours „ de la fufée ojit entr'eux , & que cette différence feroit faire ,,,au poids de quatre onces fur le levier ,[d'un .pied de [long , ,; un chemin proportionné à la différence des poids, & des le- .„ viers , furquoi il eft néceflaire d'obferver que Le levier aye àcs, ,., pouces &; lignes marqués, de fllis , afin de juger jufte des dif- „ ferences de tours & même des demi -tours de fufée en chai> a géant la cage d'un demi tour -dans la main.
Trécautions
DE L'HORLOGERIE. 3J5
Précautions pour bien nétojer & remonter les Aïontres.
» Nétoyer le grand reflbrt avec un linge huilé jufqu'à - ce qu'un linge (ce n'en foit plus marqué i nétoyer bien ^ie ba- » riller & les rrous , prendre garde qu'il n'y aie aucun gra'n de •» limaille , mettre de l'huile bien nette au reflbrc, en le frortant » tour du long avec le bouc du doigt, en mettre aux deux pivots. •• de l'arbre pour les trous du barillet , prendre garde s'il accroche « bien dehors 6c dedans avant d'y mettre le couvercle , & le cou- « vercle étant mis , prendre garde fi Ton eil: bien fùre de la fer- » meté du drageoir, fînon palTer un bruniûbir fur le bord pour » le ferrer.
„ Effuyer les platines , nétoyer tous les trous , les efluyer enco- „ re après avoir nétoyé tous les trous avecun p eu d'huile pour » être alTuré de les avoir bien nétoyé , y palTer des bo's jufqu'à ce » ce qu'ils fortent bien nets de chaque trou , nétoyer les pignons » avec un bois comme fi on les polifloient, nétoyer les pivots en »» les pouffant dans un bois , ÔC circulant le bois entre les doigts , » brunir les pivots fur le tour avec une lime à pivor ufée qui ne »• foit que comme un brunifloir, l'on doit paffer cette lime à po- »• lir fur une pierre à l'huile en la poullant à droite &: à gauche >' comme quand on éguife un burin ; obferver que les pivots " foienc arondis & polis au bout pour éviter que leurs grattemeni •» ne faflenc entrer quelques matières dans les trous en remontant « le mouvement j nétoyer les roues avec une brofle bien feche Se » bien nette , les effuyer encore auffi bien que les pignons , 8c »' paffer encore les pivots en dernier lieu dans un bois pour les » nétoyer & les polir, particulièrement ceux du balancier & celui « de derrière de la roue de rencontre qui doivent être parfaitement » polis ôc arondis aux bouts , ne gratant point fur l'ongle , au con- •> traire y paffant comme un bruniflbir.
" Nétoyer bien le Canon de la grande roue & le pivot de k »» fufée qui y entre , y xnettre de l'huile plutôt plus que moins , »> en mettre un peu au cliquet , . fonger a mettre le cocq fur la, »• platine de deffus avant de mettre l'huile dans les trous , afin que, « le linge avec lequel on remontera la Montre ne faffe pas ref- >» fortir l'huile , fahr & gâter la platine , mettre fufîîfament d'huile »» très-nettes dans chaque trou i à l'égard du pivot de la roue i- »» longues tiges , il faut mettre l'huile au pivot même i car fi on Tome II. Z
J5 + : . TRAITE'
" la met au trou , la partie de la tige qui doit porter la roue « des minutes prendra cette luiile en paiîant , il en ell de même » du carré de la fufée , mettre la roue de rencontre en obfervanc «qu'elle foit extrêmement libre, &: qu'elle n'ait cependant pas » trop -de jeu j remettre tout le rouage , ferrer bien toutes les, "goupilles , avoir grand foin de la forme &1 delà façon des gou- » pilles , & fur-tout qu'elles ne foient qu'imperceptiblement en » pointe , revoir encore avec le bout de la pincette fî toutes les " roues font bien libres en hauteur , èc fi elles roulent avec une " grande facilité, mettre de l'huile , mais très-peu dans le trou du » cocq après" s'être l^ien affuré qu'il foit bien net & qu'il n'y ait » point de duvet du linge , ni quoique ce puiffe être , fonger à »• toutes les fujetions fufdites du fpiral en le remettant , Ôc fur-touc »' qu'il foit en état de ne toucher ni au balancier , ni à la platine , » ni d'être poulTé ou retiré par la queue du râteau , en un mot , »» qu'en pouflant ledit râteau d'un bout à l'autre il ne fafle faire "itucun changement au fpiral, que la goupille du piton foit bon- «•^nejbien ferrée & point trop longue du côté du râteau j les vis. "'du cocq étant ferrées , revoir fi le balancier a fa hberté 6C point "^ trop de jeu en hauteur , le mettre exaftement à fon échape- " ment , & conduire le râteau d'un bout à l'autre pour voir fi le » fpiral ne fait point remuer la barette quifert à connoître l'écha- " pement &: à y mettre le balancier. S'il y a une petit Cadran fixe '"fur la roue de râteau , il eft: eflentiel de mettre l'aiguille de "-Cette roue au chiffre 1 2. pendant que le râteau fera jufte au •^milieu, &: même quand ce ne feroit qu'une rofette tournante , " il eil à propos de penfcr à mettre les chiffres en état que le >' particulier commence à compter du point du milieu pour avoir "'aut-ant a poufler d"un côté que de l'autre 5 il ne fufïît pas de pref* » fer bien les goupilles avec les pincettes , il feroit à propos pour »' le plus fur de les tortuer un peu par le petit bout, on ne fera » point obligé de tortuer le bout àes goupilles fi elles font bien •> faites, & pour cela î.l faut qu'elles n'aillent qu'imperceptible- «•ment en diminuant de groffcurrfic'eft une Montre à minutés, " il faut bien prendre garde à rfonuer au' i^efla'i't la même bande »-que l'on lui avoit donné en égaiifint la fufée , &L même de »*^ compter & marquer les dents du rocher. Prend e garde que "4'aiguille des minutes tienne bien, pour cet efïlt il faut qu'il y »^ait de la cire dans le canon , nu's s'il elt trop 'âche & quil y ^eut trop de cire , elle J'échauffe roic & fé f elâ^herok dans le
D E L*H 0 KL 0 G E R I E. 3^5
« gouffet , fur-tout fi c'eft de la cire blanche qui eft trop dure au « hoid, ôC qui s'amolit dans Je ^ouflet prefque autant qu'une autre, » il faut prendre une cire mêlée de la blanche &c de la jaune , êc » n'en mettre que pour empêcher le canon de fe griper fur latiee, « fî le trou du canon efl: trop grand , ou que pour empêcher ks H inégalités qu'il fait en tournant , il faut le reformer.
M. Gaudron marque enfuite dans ce Mémoire qu'il faut ref- ferc^r ce canon , &: il donne en même tems la figure & la def- cription d'un outil que je fuprime ici, parce que j'eftime qu'il efl; mieux de refaire ce canon lorfque le trou en eft trop grand. 0^ àv^^
Si c'efi une Montre a Remontoir^
x> Il faut aufli remettre fon reflbrt à la même bande de l'exa- y men de la fufée , prendre bien garde au pignon de raport , ob- v ferver que les goupilles que l'on remet , particulièrement celle » du Remontoir ne puiflent point toucher à la roue de Cadran , " qu'elles ferrent bien le Remontoir j il cil à propos de ; ^marquer " des repaires aux deux Remontoirs lorfque la tufée efb au repos w en bas de la chaîne pour qu'on les y remette toujours audi bien »» qu'au pignon de raport, &: à la petite roue prendre garde que >' les goupilles du Cadran ne touche à rien , qu'elles tiennent « bien.
•' En rem^étant Je mouvement dans fa boëte il efl: à pro]^s de « voir fi la goupille de la charnière efl: bien faite , fi elle n'clt point ^« limée rude , ôc fi elle déborde par les deux bouts, finon en faire « une bien faite tirée de long adoucie, 6>:la frotter de cire jaune, "la laiffant déborder, fur-tout du côté par où elle doit être re- »> pouflee.
Voilà ce que M. Gaudron enfeigne pour racomoderles Mon- tres , je, n'ai rien voulu changer à fon Mémoire que j'ai copié exaflement pour le donner tel qxi'il m'a été communiqué , à l'exception cependant de la defcripcion de l'Outil à reflérer le trou des canons de chauflée que j'ai fuprimée , comme je l'ai mar- qué en fon lieu. Il y a d'excellentes chofes dans fa méthode , mais je crois que le particulier n'en feroit pas content (i on vou- loit l'exécuter dans toutes fcs circonfiances. Le prix qu'il faudroit lui demander pour le racomodage de chaque Montre , eii égard au tems qu'il faudroit pafler à ^ire un pareil examen , ne le fa- tisferoit pas j ce qui fait que je penfc que cette méthode con-
Zij
•iJ.
35^ TRAITE*
vient mieux à l'Horloger qui ne fait qu'achever des ouvrages neufs , qu'à celui qui ne s'aplique qu'à faire ce qu'on appelle RabilUges.
DES MONTRES
A SECONDES.
- "^ P LA N C H E XX XIV.
F I G ^ R E '^%.
ES T un Calibre pour faire marquer les Secondes par la tige de la roue de champ 5 on les fait marquer différemment aux Montres, les unes concentriquement , & les autres excentrique- ment > d'autres placent fur la tige delà roue de champ un cercle mobile gravé en 60 parties qui paroifTent par une ouverture faite au Cadran > où efb réfervé un petit mdex- Cette méthode a plu- fieurs difficultés. La première , elle charge beaucoup la roue de champ. La féconde , elle occupe une grande hauteur de la fauf- fe plaque. Et la troifiéme , on ne peut y ajuûer un Cadran d'E- mail proprement. Les meilleures méthodes que l'on employé or- dinairement pour faire marquer les fécondes font celles qui don- nent le moins de frottemens , ôc qui donnent aux roues une den- ture proportionnée- Cette conftruclion a pour principal défaut que la denture de la roue de champ ell: trop fine , & qu'un des pivots eft trop gros. Cette méthode de faire marquer les fécondes eft néanmoins la plus fimplc qu'on puifle employer pour les Montres, ôc l'aiguille marque les fécondes très-régulierement ôc fans balotage.
DE L'HORLOGERIE, ,57
P^oi'ci le nombre du Calibre. Fig. ^C.
Roue de Fufée. 48. Pignon 12. fffdO' • 7
r^^^ . 8
57 - - 7
Vibrations. 17100
Le Cercle B marque la place du balancier.
Une féconde méthode qu'on employé avec plus de fuccès eft avec le pignon de renvoi marqué i. Fig. 5 8. La tige porte l'ai- guille des fécondes : voici le nombre de ce Calibre.
E . .. . 48 Pignon i i F • . • éo . t .6 G • • • 4^ • • w é H,»« 51 • « • 6
M
Vibrations 17680
Il réfulte deux inconveniens de cette méthode.
La première eft , qu'il y a des balotages à l'aiguille des fécon- des , mais on y remédie en plaçant un piton comme celui qui tient ( le fpiral d'un balancier ) auquel piton on y arrête un bout de reflbrt fpiral avec une goupille , un des bouts de ce reflbrt appuyé fur la tige du pignon i cette légère preflion évite les faurs &: les lenteurs que l'aiguille des fécondes reroit , mais il refte un petit gênement.
Le fécond inconvénient , c'eft: que comme il n'efl: pas poffi- b!e d'avoir une denture de roue & de pignon parfaitement égale , parla même raifon les fécondes ne font pas parfaitement juftes par rapport aux révolutions de la roue 5: du pignon > ce- pendant ces Montres avec ces inconveniens font préférables à toutes celles qu'on peut faire , parce que les nombres font mieux proportionnées.
358 TRAITE'
Planche 34. Les Montres qui marquent les fécondes par le centre font plus agréables , plus fcnfibles êc le cadran plus net , mais elles font ordinairement moins bonnes à caufe qu'elles ont plus de frottemens.
On employé differens nbVilbres pour fiire marquer les fécon- des par le centre du cadran 5 le calibre , Figure 57. eft une eom- pofition dont l'on fefert ordinairement. Plufieurs Horlogers font pafTer la petite roue moyenne A à la cadrature , où elle eft tenue par un cocq j cette roue qui cft de 60 engrenne dans un pignon de I 2 qui porte un canon fur lequel elt placé l'aiguille des fé- condes i ce canon efl: mobile fur la chaulfée , &: pour éviter le frottement , on tient cette chaullée très-petite ; d'autres obfer- vent de tenir la chauffée de groiîeur ordinaire par le bout qui fert de carré k l'aiguille des minutes , & ils diminuent beau- coup le refte du canon , pour y placer celui des fécondes , ils ajoutent le pignon ordinaire de la chauffée à frottement , on met un pont pour porter lîi roue de cadran.
Noml |
^re du Calibre. |
|
fie |
If R E |
57- |
48 |
• • « |
I z |
7^ |
• • • |
6 |
60 |
• • * |
8 |
50 |
• |
S |
15 |
||
Vil>rations |
||
jyioo |
Cette compofition a plufieurs défauts , l'un qu'elle exige de trop grands nombres , principalement à la roue à longue tige , qui demande une denture plus folide , le pignon de ffx qui doit être plus petit a peu davantage pour mener le canon & l'aiguille des fécondes , ce qui fait que la Montre ne peut pas aller long- tems fans nétoyer 3 de plus , l'aiguille a toujours de fort grands balotages aufqueis on ne peut point remédier.
DE L'HORLOGERIE. 35^
Pour avoir une Montre qui marque les fécondes concentrique- menc , je l'ellimerois mieux fi l'aiguille ne faifoic le tour du ca* dran qu'en trois minutes comme j'en ai fait , l'airaille auroic un cercle particulier furie cadran divifé en 50. qui étant partagé en trois feroit que les divifions marqueroient de deux en deux , & les chiffres de 10 en 10 , ce qui donneroic trois fois 60. LeS nombres dont je me fuis fervi font ,
48 . . . |
it |
60 • . |
6 |
:..x,- .5° • • • |
6 |
4^ • . . |
^ |
I 5 |
|
Vibrations 17750. |
1 5 eft la roue concentrique, qui porte l'aiguille des fé- condes ôc qui engrenne dans la, roue de 50.
Cette compofition a l'avantage de donner des nombres bien- proportionnés & qui tiendront les engrenages plus folidês , l'ai- guiile des fécondes qui ne fera fon tour qu'en trois minutes' aura' beaucoup moins de frottemens fur fon canon , Se balotera fore peu avec un pignon ou roue de z 5 qtîi engrenne dans la petite roue moyenne de 50 , 8c qui pafle à la cadrature.
On fait encore marquer les fécondes concentriquement en em- ployant un rouage de fix roues tel que le calibre , Fig. 5 5 . dont la tige de la roue de champ A paÏÏe à la cadrature , ôii elle c(t tenue par un cocq j on place fur cette tige un j)ignort de î'4 qui engrenne dans une roue de 35. lé canon porte l'aiguille des le- eoiides qui fait fon tour par minute : voici le nombre*
48 . . .1 '1 r
Eobnoool ijh otioji
41 . . « 7
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35 • • • 7
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Vibrations-.^ • ^ ' c^bncoolEab suc A 17600
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3tfo TRAITE*
La compofition préccdente donne àts nombres bien propor- tionnés , l'aiguilie des fécondes faic le tour du cadran par mi- nutes & balore fort peu i il feroic difficile de faire une Mon- tre à Répétition avec l'aiguille des fécondes au centre fans em- ployer un rouage de 6 roues , à moins qu'on n'employé un au- tre échapement.
On fait aufîl des Montres concentriques en fe fervant du cali« bre , Fig. 56. on met dans la cadrature trois roues fort légères de pareil nombre & qui engrennent l'une dans l'autre : la pre- mière eft placée fur la tige de la roue de champ.
La féconde eft de renvoi qui engrenne dans la troifiéme au centre , dont le canon porte les fécondes j toutes ces Méthodes peuvent être exécutées avec des nombres difFerens , chacun les compofe comme il lui plaît, ce qui ne fait rien au principe quand ©n obferve des dentures proportionnées & multipliées en raifon réciproque de leurs tours , ôc que l'on évite fur tout les frotte» mens.
Les pages fuivantes donnent difFerens nombres que l'on peut mettre aux roues de Montres à fécondes, conftruitç aveci!echa- pement de Mr. Graham.
On fuppofe que la roue des fécondes eft concentrique au ca- dran , & qu'elle eft mené par le pignon de la roue d'échape- ment pour 16^00 vibrations avec des pignons de 6. Grande roue moyenne 54
Seconde roue ...51 Trpifiéme . * 50 Quatrième ..13
Roue des fécondes . . . 65.*.
Pour X 75)1 o avec des pignons de 6. Grande roue moyenne . 60
Seconde . * 4 g
Troifîéme , i < 48
Quatrième h ? . 14
Roue des fécondes ; ; s ^4
Pour
3<^ï
55 54 48
13 60
D E L'HOR L OGERIE
Pour 1711^0 Vibrations avec pignons de 6' Grinde roue moyenne ....
Seconde . ...
TroJfiéme . , .
Qiiatriéme
Roues des fécondes • ,
Pour 17(580 Vibrations avec des pignons de 6^
» m 60
. • 51
48
; ,15 68
Pour 1^800 pignons de 6»
54 50
- Pour 4 coups par fécondes ou 1 440 Vibrations avec pignoa de 8
6 60 16 60
.â
Tome ÎL
Aa
DIFFERENTES CADRATURES
DE. MO-NTRES A REPETITIONS. c> . .PLA.NCHE XXX¥^ • F I G 'U R E 1.
EST le Calibre d'une Répétition à la Françoife dont le rouage de la fonnerie eft compofée do 4 rovies , fon nombre eit ordinairement 48 : 45 : 41 &: 3 6 tous pig^ions de 6.
La Cadrature Fig. i. ne difFere de la répétition en pendule Flanche 13 & 14 qu'en ce que l'on fubftitue le Rochet A de 1 5 dents à la place de ia roue de chevilles , c'cft pourquoi les effets étant de même , il paroît inutile de les répeter ici.
Les défauts qui ont fait négliger l'iifage c/e cette conftruJlion font, 1°. Le rouage qui n'a que 4 roues les dentures font trop fines , ce qui rend les engrenages peu folides. z°. Le Râteau étant d'une forme trop petite, on ne peut mettre qu'un pignon de même, ce qui rend le pouflbir trop rude- 3**. Si on lui fait fonner le demi quart , on ne peut y parvenir qu'en mettant à la place de la main un doi^t comme dans la Figure 3 . avec une portion de cercle E dentée en 8 parties, d'où il fuit que pour peu que les pièces prennent de jeu , le doigt eft fujet à prendre un degré pour un autre j enfin le quatrième défaut enentiel c'eft qu'elles ne font pas d'une conftrudion avantageufe pour les ren- dre à tout~ou-ritn.
Fig. 3 Eft aufîî une Cadrature à la Françoife à demi -quart & à tout - ou - rien. Son rouage eft de même que la Fig» I . Le râteau A porte une chaîne qui s'cnvelope fur une poulie fixée à l'arbre du barillet qui eft placée fous le rochet F , mais le râteau étant trop court la poulie ne peut avoir qu'un très-petit diamertre , la répétition eft toujours fort durç à poulîer-
La faufle équerre B'.eft la pièce du tom oU-rien , elle porte l'é- toile &: le limaçon des hettresj cette équerre accroche la levée àt^ heures 5 quand on pouffe la Répétition la première dent du rochet renverfe la levée , oc le tout-ou-rien B la retient jufqu'à ce que le bras M touche le limaçon, ce qui fait mouvoir le t.>i*t-ou-rien , ^ la levée étant -libre rentre en prife avec le rochet, de fçrte
DE L'HORLOGERIE, j^tj
que fi on ne pouffe pas jufqu'au bout , c'eft-à-dire , contre le li- maçon , la répétition ne fonnera pas , elle fonnera toutes les heu- res qui font marquées par le limaçon lorfqu'il fera touché par le bras M ou râteau A. Il n'y a A à cette Répétition qu'un marteau qui eil repréfenté en perfpedive avec fa levée par ïzFig. X.
Le limaçon Y ell pour les quarts & demi-quarts , chaque quart fe diilingue par deux coups , & le demi-quart par un } le guide des quarts & demi-quart marque O , porte un doigt qui eft mo- bile fur le bras O > ce doigt eft maintenu au même point par un redort , comme eft la main de la cadrarure , Planche 13 & i ^ j ce doigt fe préfente dans les difFerens dégrés du demi cercle E pour régler les quarts & demi-quarts. Selon le limaçon Y j ces fortes de Limaçons ont une propriété excellente qui eft de n'a- voir pas de moment critique , mais la conftruélion de cette cadrature a d'ailleurs d'autres difficultés , deforte que ce n'efl pas encore ici une des meilleures , ce qui eft évident , puifqu'elle n'efl plus fuivie. , ,
Figurc 5. eft ; au Cadrature. Figure 4. eft le Calibre du l'ouage j ce rouage eft difïèrent de celui Fig. i. en ce que le pe- tit rouage a 5 roues, & que les roues font difpofées autrement , leurs nombres font , 41-56-33-30 êc 2 5 , tous pignons de 6. Cette difpofîtion a deux avantages : 1°. Les dentures étant plus grofTes , les engrenages en font plus folides : 2°. Le râteau A , Fig. 5 . peut-être plus grand , ce qui lui procure l'avantage d'ê- tre doux à pouffer , parce qu'il peut avoir une chêne qui s'enve- loppe fur une poulie plus grande j le guide des quarts eft beau- coup plus fimple à cette cadrature qu'à celle Figure 3. il porte 3 dents pour lever les deux marteaux j ces dents ne prennent les levées qu'en raifon de l'enfoncement fur le limaçon des quarts.
Cette cadrature qui eft à tout-ou-rien , a l'avantage de pou- voir être à féconde , & comme tous fcs effets font femblables aux autres Répétitions , il me paroît inutile de les repeter.
Lts pièces à côté &d féparées font les développemens de la ca- drature , Fig. 5, A eft le marteau des quarts , B eft fa levée, D eft la levée du gros marteau E pour frapper les heures , C eft Une autre levée du marteau de l'heure , pour frapper les quarts précipitée conjointement avec le petit marteau. H eft un levier coudé qui renverfe la levée D , pour qu'elle ne foit pas en prifé avec le rochec quand on poufle la Répétition ; Qçiic pièce fait
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partie du tout-oa-rieii,K K , font le plan Si le profil de la pièce qui fait l'autre partie du tout-ou-rien , G eft le râteau des quarts , S cft le petit bras qui le ramené dans fon repos ,. T' eft ['■étoile, qui porte le limaçon N- M font deux reflbrrs l'un fur l'autre pour les levées des marteaux- L eft le grand râteau qui tient par «ne chaîne au roclict F. O cft le limaçon des quarts , P eft la farprife , C^eft le pont fur lequel eft placé le râteau. des quarts G.- ^ cil fon profil i toutes ces pièces aîremblées & niifes en place forme la cadrature , F/g. 5 .
F/g. 6^ eft le Calibre de la Cadrattu-e , Fig. 7. Cette Cadrature eft difpoféc pour avoir les fécondes qui fe trouvent placées au point r Se pour que le bras du râteau des quarts puifïe tomber dans, l'entaille la plus profonde du li- maçon , le bras B eft féparé de la pièce des quarts avec ime vi- role à frottement , on peut la placer fur la platine , &C la pièce des quarts la ramené , ce qui fait la même chofe. L'ufage de ce bras brifé eft pour renverfer la levée du gros marteau pour le- tout-ou-rien.
Le râteau des. heures porte une chaîne qui pafle fur la poulie A ,. & le bout eft attaché à l'autre poulie qui eft placée fur l'arbre du barillet , ôc ce même arbre porte quarrement le petit bras qui ra- mené la pièce des quarts- Qiioique cette compofition foit fore bonne, il feroit à fouhaiter que l'on puiiTe fuprimer la poulie A , parce qu'elle occafionne une chaîne , le double plus longue qu'a l'ordinaire, &: cette chaîne a le défiut de s'allonger par la fuite > ce qui fait fouvcnt mécompter la répétition , quoiqu'on aitpré- Yii cet inconvénient.
Fig.. 8. Eft la Cadcature la plus eftimée > les meilleures Répétitions ■ font celles qui aprochent le plus -des principes de celle-ci. Les effets ne font pas cependant dilFerens des autres ci-devant expliqués, mais c'eftla poûtion des, pièces qui font plus naturelles dans leurs fondions.
Cette conftruttion a de plus l'avantage par-defllis les autres Cadratures qu'on peut y ajouter les demi-quarts , les cinq minutes, ôcmêmcitoure^ les minutes de chaque quart , comme lo. reprc- fente la Figure 11. &; dont on parlera ci-après.
Cette Cadrature Fig. 8. eft doublée de grandeur, ainlî que plu- fîeurs autres , il y a plufieurs pièces dans les dévelopemens quL font de grandeurs. naturelles.^^ -(i „:^ ^;',vf--; b''^ ^J-^j
. B eft le hmaçon des quarts rivée lur la, chaulleej fous laquelle .. eft placé /la furprife- ' ' ' - '
DE V HORLOGERIE. 3^5
• C eflla pièce ou râteau des quarts , il porte le bi-a,s K pour renxerÇer la levée des heures, (^w-fet-le-tout ou .rien. A e£l le-ra^ teaiiH3Ta^iece du tout-ou-rien. H la levée du gros marteau qui" frape \es quarts conjointement avec la levée L"E eftle bras qui ramené le râteau > le petit bras en a un fécond encore plus petit pour ramener le râteau fi-tôt que l'heure a fonnée afii>.de ne p^s, laifler uue^dillance, ^nnuya^nte aprè^'heure. F eft le valet de rétoile/^£e»^ic^cc3^éparoc5^Io"iiy^^ K*îe râteau des quarts. D la- p'iece du tout-ou-rien qui accroche le râteau , ce qui fait que la lannerie' ne frape pas qu'il ne foir décroché. Cette pièce D porte une tige fur laquelle ell placée l'étoile Scie limaçon. 3 eftla le*> vée du marteau S T- V X font le plan Se profil du petit marteau qui frape les quarts doubles, cette levée 3. entre fur la tige du marteau S. A eft le rateatî des heures , il porte une chaîne qui fait tourner la poulie G , 6c cette poulie étant placée quarrémenc fur l'arbre du relTort, eUe^ oblige par conféquent le reflort de fa remonter en raiiîiiî "^ulimaçon O. (jr eft la fourdine.
Qi-iand on vdjit qu'une Gadraturerépece les» demi- quarts , on fe fert ordinairement d'un râteau comme celui ravec la pièce L qui porte fon bras brifé comme N. Le limaçon des demi-quarts ell la pièce M', la furprife (j. Le Galibre de cette Répétition eft- d'un pareil arangemerit que celui de la Figure 6.
Fig. 5?. Efl une addition à la Fig. 8. pour répeter les minutes- de cinq en cinq. Le limaçon eft fait comme la Figure B. qui eft feparé. Ge Imiaçon peut fïire furprife toutes les fois que l'on poulFc la Répétition , par le moyen du petit reftort F &. de la pièce E qui' tombe dcftiis pour le faire rétrograder quand il eft néceftcxire , par ce moyen il n'v a point de moment crititjue , c'eft le râteau G'I qui ramené la pièce E. G eft la pièce des quarts. A celle quj faJE^ répeter les minutes de 5 en 5,. '' '^^-^^'■■'t --^
Fig. iQ. Eft une conftrudion de râteau des quarts qui n'é/il pas commune. A eft une petite bafculc quT prend la levée du- petit marteau. B eft la levée du marteaîî.dés heures. Gctte çoh- ftrudlion qui eft à tout-ou-rièn peut' être utile qii and il s'àf^ic d'a^ jouter quelque chofe , comme, par exemple^ un Réveil '"" ' '"f , Fig. I I. Eft:iuie Gadrature pour répeter à l'ordinaire "{"iieur^e & les quarts , 6c toutes les minutes qui font après, de forte qu'elle^' frape. jufquà 14 coups. Lerochetdé 1 2 qui eft dans la cage elE" divifé fur le cercle de. 3-6. Il y, a deux, imrteanxi; l'ordinaire ,;.Ià^ différence conftfte dj^s la ^olîtiop dû petic'marteaÎLi^vplaçe^^
3^tf TRAITE*
point G de la forme des râteaux & d'un limaçon de minutes A dont chaque partie elt divifée en 14. S'il eft , par exemple , x.
3uarts 14 minutes , le bras B enfonce aflez pour qu'il pafle i 4 ents, qui font par conféquent fraper le petit marteau autant, c'eft le bout du râteau E qui pofe fur le limaçon des heures pla-* ce fous l'étoile à l'ordinaire.
Qiioiqu'on aye fait des iVIontreslur ce principe , & fans douté pas éloigné de cette conftrudion, il eft conftant qu'elles ne peu- vent pas être fort bonnes , parce que la grandeur d'une Montre n'eft pas fuififante pour la folidité de cette conftrudion , mais qui peut être très-folide pour la Pendule.
PLUSIEURS CADRATURES
DE MONTRES. PLANCHE XX:XVI.
F I G V R E I.
E
s T une Cadrature à demi quart & à tout-ou-rien à la Fran- çoife difpofée d'une manière différente que celle de la Fig. }. Flanche 3 5 • Le bras B du râteau eft mobile pour procurer le tout- ou-rien , il eft placé fur le râteau A , & fe meut au point C , ce qui fait que quand le bras B touche le limaçon àcs heures , le bout D fait décrocher la pièce E du tout-ou-rien E D- Le guide des quarts tombe fur le limaçon , & le doigt H fe prefente à la
rrtion de rochet I , en même raifon que le guide F enfonce fur limaçon , ce qui fait qu'il ne permet au rocnet K de tourner que ce qu'il faut pour fonner les quarts & demi quarts , le rochet a I z dents pour fonner les heures , & trois dents éloignées l'une dé l'autre pour les quairrs. Sous ce rochet K il y en a un fécond de quatre dents , trois pour les doubles coups, parce qu'il y a deux marteaux, ÔC la quatrième dent fert pour la demie des trois quarts. La levée r fe renverfe d'elle-même par fon reflbrt , & pour lui faire prendre le rochet, c'eft le crochet S qui la fait revenir pour que lè rochet puifTe l'accrocher , & cela ne fe peut faire que quand le guidé a^s quarts F fe trouve décroché par le bras £.
DE L'HORLOGERIE. 3^,7
Fi'g. i. Eft une Cadrature dont le tout-ou-rieu eft fur le même principe , quoique différemment pofé , de même que le rareau des heures, & le guide des quarts r s. Ce guide fe meut ou point rôc ernporte avec lui le doigt S , tous deux font poufl'és par un même reflort fur le limaçon des quarts , la portion de rochet A fait re- lever le guide quand il rencontre le doigt K , le tout-ou-ricn fait lin enchaînement qui contient depuis L C E D F jufqu'à G. Voici comment il agit quand on pouffe le râteau. Le bras B étant mo- bile fur lui au point T , quand il touche Se limaçon , le bout C fe Oieut affez pour pouffer le grand levier E , pour faire décrocher i,e bras D d'une levée double qui ne fert que pour le tout-ou-ricn. Cette pièce élevé la bafcule F qui va renverler la levée G. Cette levée eft pour les heures. Quand toute cette compofition eft dé- crochée , les levées fe prefentent aux dents du rochet pour faire leurs eff^ets , &: elles relleroient dans cet état fi on ne pouffoit ja- ipais le grand râteau , mais lorfqu'on le poulie , la première dent du rochet qui fe rencontre élevé la pièce D pour être accrochée, & celle-ci élevé la bafcule F qui fait renverferla levée G. Le refte des effets de la Cadrature eft à l'ordinaire , je ne raporte celle-ci que pour faire voir les penfées différentes qui fe prefentent aux Artiftes avant que de pouvoir les fimphfier. Le principe de ce tout-ou-rien va être vii bien différemment dans les quatres Figures fijivantes.
Fig. 5. Eft une Cadrature dont les levées des marteaux I Kne fe meuvent pas comme dans les autres. Celles-ci font élevées par la bafcule 5' 5 Y pour être mifes hors de prife des dents du ro- chet G , & de la portion du Rochet F.
Le grand râteau M M eft couvert des pièces r 1 Fig. 7. & (^5. Fig. 8. La pièce Fig. 7. eft placée fiir le râteau avec une vis au point r entre N M j elle eft reprefentée dans fa grandeur ordi- naire , ce qui fait qu'elle paroît petite. Pour la Cadrature qui eft doublée de grandeur , le guide des quarts là couvre. Son ufage eft de faire mouvoir la pièce C^f 3. Fig. 8.
Au centre du grand râteau fe ment le guide des quarts N- p- 7- c'eft la tête de la vis placé au point r. qui le retient. Qiiand on pouffe le grand râteau ce guide N le fuie , le bras p. donne- dans le rochet c. rciir Elire préparer le vrai degré du limaçon comme il a été dit dans d'autres Cadratures , & le bras 0. tombe fur le limaçon des quarts , le grand râteau continuant d'être pouffé y le bras 1 Fig. 7. arrive fur le limaçon B <ies heures , Iç
O'J...
^6S TRAITE'
bout ^dont le trou eft aflez grand pour pouiïer la pièce i. t. y Ft'(. 8. au bout ^ ce petit mouvement fait le tout ou rien , ea faifant retirer le plan incliné L de deflbus le bras Y , ce qui fait que les levées K I joignent la platine pour engrenner dans les dents des rochets G F , pour fonner à l'ordinaire.
Quiand le bras <? tombe fur le limaçon A, à l'entaille la plus profonde , la tête de la vis placé au point r relevé plutôt le guide N que fi le bras o avoit tombé fur la partie élevée du limaçon , ce qui fait qu'étant tombé dans le degré le plus profond du li- maçon A , que la dent 7 fait entrer le plan incline L fous le bras Y. av^ïnt-que-les dents du rocllet deftinées à fonner les quarts , -viennent à toucher les levées I K ainfi il n'y a point de quart. ■ Mais quand le guide tombe fur la partie élevée du limaçon le grand râteau MM ell plus longrems à relever le guide N , ce •qui fait que le l'ochet a le tems de fonner les trois quarts , parce que les levées ne font mifes hors de prife que par la dernière dent : le quart & la demi font réglés par la même raifon.
tcx Eli un relTort qui fait agir la bafcule ^- j'. 5 . il eft placé fur le pont W-
La grande roue C eft de 48. elle engrenne dans un pignon de 4 fait au canon de la chaulîce comme il a été dit dans d'autres cadratures , cette roue fl\it le tour en 1 1 heures , elle porte un rochet de i z , Se le hmaçon des heures qui tiennent enfemble 6c qui fc meuvent fur la grande roue pour ïxnt furprije par le relfort E qui eft au centre , noyé , dont le bout S tire une cheville te- nue au rochet , & le bout E tient à la roue C- Au-deiTus du li- maçon eft placé la roue B qui engrenne dans un autre de même nombre , qui n'eft pas repréfentée qui porte l'aiguille des heu- res , I o. eft le profil d'une des levées de marteau , elles ont des colkts dans lefquels entrent les bras de la bafcule Y 5- 8 eft un pont qui maintient la féconde roue du rouage & le rochet G F. Q_ S eft le relfort du guide des quarts.
Cette cadratixre ingenieufe eft rrès-eftimé des Anglois , on croit que c'cft un nommé Sragdone qui l'a inventé. La différence <]u'il y a! d<; cette Cadrattire à celle qui lui difpure l'avantage , Fig.^^- rUmh-e 3 5. eft qu'on prétend que les levées de celle-ci font plus fùre dans leurs effets , n'ayant point de reflort , que -les limaçons des heures & quarts font de même plus sûre , parce qu'il n'y a point de furprife à Tune &.de valet à l'autre , & qu'il «e peut y avoir de moment critique , mais fi celie-ci n'eft pas
exécutée
DE r HORLOGERIE. ^6^
exécuté axec autant d'exaditude qu elle exige , il me paroîc qu'elle fera plus fautif que l'autre j d'ailleurs deux Cadratures qui paroiflent égales en sûreté par leurs principes , étant également bien faites , à laquelle des dcux,dira-t-on, doit-on donner la pré- férence pour l'ufage ordinaire , il me paroît que c'eft à celle qui demande moins de foins , moins d'habileté , &: à laquelle on trouve moins de travail , c'eft ce qui fe rencontre dans la cadrature , Fig. 8. Planche 3 5. qui a de plus l'avantage de faire fonner le demi-quart commodément , &: on ne le peut que difficilement dans ceéfe Fig. 2. &: fi on veut qu'elle répète les minutes de 5 en 5. on ne peut raifonnablement l'entreprendre-
Fig.^. Plan. 5 6. Eft une Cadrature dont les levées de marteaux G, I,H, occafionnent fon changement par leurs conftruclions, la verge du marteau des heures porte quarrément la pièce H I qui eft tendue du côté I pour contenir l'échapeiiiénrH. Cette pièce porte un relTort potir maintenir l'échapemcnt.
La levée G a fon échapement de même qui eft à côté mar- qué G j il n'eft difflirent à l'autre qu'en ce que la levée ne porte pas le reifort , 6c qu'il eft pofé fur la platine.
On voit par la conftrudion de ces levées que les échapemens reculent lorfqu'ils font poufTés par la pièce A B qui les mec hors de prife j cette pièce A B a le centre commun avec le râteau D C qui eft ramené par une cheville placée fur le rochet quand elle rencontre le doigt D.
Suppofons préfentement la Répétition en repos , lorfqu'on poulie le grand râteau E , le guide des quarts F K le fuit , le bras L tombe fur le limaçon des quarts , & celui K donne dans la dent qui fe préfente du rochet , pour faire préparer le limaçon des heures , à préfenter le vrai degré , car ce limaçon fait {ur^nfi comme il a été dit ailleurs , le bras m touchant le limaçon , la pièce du tout-ou-rien 0 n décroche la pièce A B qui dégage par ce moyen les levées de marteaux, quand le rochet a fait fonner les heures , le râteau arrive pour faire fonner les quarts , la che- ville^ placée fur le grand râteau , ramené le guide F dont les dents ramènent la pièce A B par le Crochet o[ , pour lors les le- vées étant reculées , le râteau des quarts peut encore marcher fans que les dents ayent prifes fur les levées j cet eftt;t eft préci- fement femblable au guide N 7. Fig. 5. c'eft-à-dire , que le bras L enfonçant dans le degré le plus profond du limaçon , la che- ville/' le fait plutôt mouvoir , ce qui fait que la pièce A B j Tomî IL B b
370 TRAITE'
repoufTe promptement les levées fans donner le tems au râteau de les toucher , & par ce moyen il n'y a point de quart , ÔC quand le bras L tombe fur la partie élevée du limaçon , la cheville p eft plus long-tems à toucher le guide des quarts , ce qui fait que le râteau D C peur faire fonner les trois quarts , la demie , & le quart fonne en même raifon. Ces fortes de limaçons n'ont point de furprife.
Ftg. 5 . Eft une cadrature à demi-quarts , on a déplacé le râ- teau G pour que les effets foient mieux viis.
Lé tout-ou-rien fe fait par le mouvement du bras K C mo- bile fur le grand râteau D. Qitand le bras K touche le limaçon , fon bout L porte un canon qui fait renverfèr la pièce B du tout- cu~ricn , qui décroche à fon tour la pièce des quarts G N de l'endroit I. On fépare cette pièce pour voir les effets qu'elle au- roit caché j la calote du pignon H porte un doigt qui étant re- culé fi-tôt que l'on pouife le grand râteau , le bras de la main E tombe fur le limaçon des quarts divifé en 8 degrés , ce qui fait que la main fe prefente au crochet z de la pièce F en même raifon que les degrés du limaçon lui permette.
Si on pouffe , par exemple , la Répétition à l'endroit où le lima- çon àQS quarts fe trouve repréfenté , le crochet z tombera fur un des doigts de la main, la branche O ne baiffera pas la levée du petit marteau, ce qui fera que la grande dent du râteau des quarts du côté n s'en retournera fans prendre la levée , elle ne fonnera point par confequent de demi-quarts. Qiiand le bras z. rencontre une entaille de la main , l'autre bras O fait baiffer la levée , la dent « du râteau G la rencontre , &: lui fait frapper un coup feul qui fignifie la demie ; la communication que la main E a avec la pièce F eft par le bras r.
DefTus cette levée il y en a une autre pour fonner à l'ordi- naire j il eft inutile d'expliquer le refte des effets étant de même qu'aux autres cadratures : on peut remarquer feulement que cette conftruclion n'a point de moment critique-
Fig- 6. Eft une Cadrature différente dans fa compofition, le canon delà chauffée porte un pignon de quatre, qui mené une roue de 48 fur laquelle eft pofee l'étoile &le limaçon des heures. Qiund on pouffe le râteau A , la pièce B C tombe fur le lima- çon des quarts , & le crochet B donne dans une dent de l'étoile qui fait par ce moyen un mouvement pour faire préfenter le vrai degré au limaçon des heures , avant qu'il foit touché du bras D.
DEL' HORLOGERIE. 375
Comme l'éroile & le limaçon font fixes enfemble & qu'ils ont un rçflfort fpiral à leur centre , il ell aifé de comprendre que ce-mou- vement eft remis lorfque la pièce B C eft relevée au retour du grand râteau j mais avant que cela arrive , le bras D touchant le limaçon , comme il peut fe mouvoir au point E , le cercle F. fait décrocher la pièce G du tout-ou-rien.
Le râteau des quarts H tombe fur le bras C , plus ou moins félon que le côté B enfonce fur le limaçon des quarts > s'il tom- be, par exemple, dans le degré le plus profond , le râteau tombe- ra pour frapper les trois quarts, c'eft-à-dire , fa chute fera bornée par la dent r , & fi le bras B rencontre la partie la plus élevée du limaçon , c'eft la dent C qui bornera la chute du râteau , &; it n'y aura point de quart.
Il faut obferver que le crochet B ne fait faire furprife au li- maçon des heures , que lorfque le bras tombe dans l'entaille la plus profonde.
Le relie des effets de cette ingenieufe cadrature eft ordinaire» La levée S eft renverfée par le râteau des quarts.
Fig. 5 planche 1 6. Eft une cadrature qui répète les minutes de 5 en 5 i on Ta doublée de grandeur pour qu'elle puifle être mieux conçue. Le limaçon des heures A, le rochet & la roue font à l'ordinaire de plufieurs autres cadratures > on n'a point placé le limaçon des quarts , ni celui des minutes , pour rendre la ca- drature plus aifée à comprendre > B eft celui de minute , ce lima- çon eft fixé fur celui des quarts, & (ont /ùrprife enfemble. pour remédier au moment critique i le râteau ou guide des quarts ^ j porte la main G de trois doigts , le râteau H porte aufli trois V
chevilles qui entrent alternativement dans les doigts félon que le râteau fe trouve enfoncé fur le limaçon } par exemple , à l'heure , c'eft la cheville 3 qui ramené la main G de même que pour le quart 5 mais à la demie c'eft la cheville 1 , & aux 3 quarts c'eft la cheville i . comme le dellin le repréfente : la main eft mo- bile fous le râteau pour laifler dégager les chevilles lorfqu'on poufte la Répétition. Qixand on fait mouvoir le râteau H, le bras 9 du guide des quarts tombe fur une des dents du rochet A pour lui faire faire /ùrprife avant que le bras N foit arrivé fur le lima- çon , & lorfqu'il appuyé , le bout M fait un mouveinent parce que le trou eft plus grand que le canon du râteau n'eftgros,ce ^ui fait décrocher la pièce L du iout-ott-rien.
Bbij
371 TRAIT E*
La pièce des minutes D F E eft placée au même centre quele râteau des quarts , les deux dents F font pour faire frapper deux coups qui fignifient lo minutes.
Le bras E baifle le bras K r pour le faire acrocher , celui K t. &: celui S renverfent les levées O , pour que le crochet n'ait pas fur elle de prife , que le tout-ou-rien ne foit décroché.
La levée O a deux autres levées deflbus elle j la plus près de la platine eft pour les heures à l'ordinaire , celle au-deUus eft pour les quarts feul pour les faire frapper doubles.
Le petit bras levé le gros marteau , Se le grand levé le petit j le petit échape avant le gros, & quand le gros échape, la levée S /» eft brifée pour laifler repafter le grand bras de la levée des quarts i quand il y a 5 ou 10 minutes à fonner, il y a une troi- sième levée pareille à celle qui eft repréfentée , exceptée qu'elle n'a point de petit bras pour lever le gros marteau > c'eft un grand bras pareil à celui Z S qui prend à la levée S / & lui fait frap- per feu] un ou deux coups , les autres effets font comme aux autres Répétions. La roue de cadran eft menée par une autre de pareil nombre qui eft fixe avec la roue A. Les deux cercles les reprefentent i le calibre de cet ouvrage eft à l'ordinaire de» pièces Angloifes.
. DESCRIPTION
De deux Afontres a trots parties qui forment l'heure & les quarts d'elles-mêmes , qui Jonnent les heures à chaque quarts O* qui font à Répétition.
PLANCHE XXXVII.
F J G 'V R E I. 2. 3. c^ 4,
CE S fortes de pièces font très-intéreftantes , elles ne peuvent être expliquées trop de fois. J'ai crû qu'il étoit à propos dç \çs reprefenter toutes les deux en même tems , comme étant faites fur le même principe , à quelque petit changement près j elles fer- viront l'une a l'autrçde dévelopement. La Figure i • reprefente toute la Cadrature , excepté le limaçon
V
DE L'HORLOGERIE. 375
des quarts. Les Figures 5.^-4. reprefentent la féconde Cadrature. Sur la Figure 4- font les pièces les plus près de la platine , & fur la Figure 3. font les plus élevées. Le rouage Fig. 2. eft commun à ces deux ouvrages , le mouvement eft a l'ordinaire des autres Montres. A côté eft un rouage de fix roues pour les fonneries. A eft le Barillet du mouvement , C la fufée , D la roue de champ , le tiret D eft la place de la roue de rencontre. B eft le barillet de la fonnerie , E la première roue. La tige de cette roue paiïe à la Cadrature où elle eft élevée &: foutenuë par un pont. Le nom- bre des roues de la fonnerie eft 64.. 8-5 5. 6-40. 6-^6. 6-30. 6. La tige de la roue E qui pafle à la Cadrature porte trois rochers. Cette compofition demande un peu plus d'attention que le refte. On commence par placer quarrément un canon fur cette tio-e. A un des bouts de ce canon elt rivé un chaperon marqué ^. Fig. 4. Ce chaperon ou cercle porte un cliquet marqué 6 & fon refTorr. Deflbus le cercle ^ eft placé le rocher e Fig. 4. qui fe meut fur fon plan comme une furpri^e faite fous un limaçon des quarts. Ce rochet eft de 36 dents , il porte une cheville pour faire décro- cher le cliquet 6 quand on fait un peu mouvoir le rochet f , ce qui fait partie de la détente , comme on le verra par la fuite. Sur le cercle c^ font placés deux autres rochets , celui qui paroît eft marqué z. Fig. 3. Son ufage eft pour lever les marteaux , il a i 5 dents qui font prifes fur le cercle de 36. Sous ce rochet z, eft attaché un autre plus petit rochet qui a aulTi 35. Son ufage eft d'être retenu par le cliquet 6. Fig. 4.
Le rochet z- porte trois chevilles pour la levée du petit mar- teau des quarts , & quatre autres chevilles pour le doigt ou recèle des quarts. Au-defllis de cette compofition eft encore placé un pignon de i 2. dans lequel engrenne le râteau K Tig. 3. du hma- çon des heures , de forte qu'il y a l'un fur l'autre , premièrement , le grand rochet e Fig. 4. le cercle q , le petit rochet du cliquet , celui z, des levées des marteaux &: le pignon de i 2.
Le pignon de i 2. le rochet z, des levées des marteaux & celui du cliquet tiennent enfemble , & ne font qu'un corps , ils font mobiles fur le canon du cercle q. Qiiand le rouage tourne ces cinq pièces tournent auift faifant enfemble la même révolution. Avant d'expliquer les mouvemens particuliers de ces rochets, il faut faire connoître les effets de la détente à fouet B. Sous Le limaçon des quarts eft placé un rochet de 4. fur Je bout de la chaulfée Fig. i . Qtiand elle tourne , ce rochet de 4 levé la dé-
374 TRAITE'
tente B, étant échapé fon reflbrt Fcliafle avec vîtefle la détente» dont fon crochet donne dans les dents du rochet e , & l'oblige de rétrograder fuffifament pour que la cheville qu'il porte dé- croche le cliquet 6. ce qui donne la hberté au rochet de defliis de rétrograder, parce que le râteau K les y oblige, étant poufle par un rcflort , & ces rochets ne rétrogradent qu'autant que le bras du râteau enfonce dans le limaçon des heures.
En même tems que cette opération fe fait , le doigt du guide des quarts fc dégage des chevilles , fon bras A dégage le rouage qu'il tient par l'ouverture A , de forte que les rochets tournent auflî.
Pour achever les effets de la détente à fouet Fig. i . j"ai dis qu'elle étoit échapé d'une des dents du rochet de 4 , ôc qu'elle avoit frapé le rochet e pour le faire rétrograder. Cette détente porte une cheville qui entre dans le cran fait au reflbrt F pour la retenir jufqu'à ce que la première dent du rochet la ramené dans fa première fituation.
La détente B Fig. 4. eft différente de celle-ci. Qiiand elle échape , elle efl aidée comme celle Fig. i . à un renverfement par la mafle 3. Fig. 3. Cette détente a une efpece de valet qui a un angle, dans lequel entre le petit bras B qui augmente la force de la détente , 6c qui facilite par conféquent le recule du rochet r, comme fait le cran du reflbrt F Fig. i . Ce valet efl: préférable pour le renverfement de la détente au reflort. Le rouage étant dégagé , le rochet e remet cette détente dans fon premier état.
Les rochets continuant de tourner , les marteaux frapent les heures & les quarts qui leurs font donnés par le râteau des heures ôc le guide des quarts qui efl: ramené par les chevilles qui font placées fur les rochets z, Fig. 3 . &: le bras A Fig. 4. arrête le petit volant du rouage.
Voilà les effets qui fe font quand la Montre fonne d'elle-même. Qiiand on poufle la Répétition , le Pendant ou Bouton donne dans le levier coudé n r Fig. 1 . Son bras donne dans les dents du rochet , qui le fait par conféquent rétrograder comme il vient d'être dit , ôc en même tems la Répétition fonne. Ce levier cou- dé Fig. 4. diffère de celui-ci , mais cette différence revient au même effet.
Le levier C Fig. 1 . a trois bras , l'un pour retenir le râteau K des heures , fans quoi toutes les fois que la Montre fonne les quarts d'elle-même , elle fonneroit auffi les heures, c'eft pourquoi
DE L'HORLOGERIE, 375
quand on veut que la Montre répète les heures à chaque quart, on meut la bafcule «« qui éloigne le levier c , par ce moyen le bras du râteau des heures eil dégagé & libre de tomber toujours fur fon limaçon.
Quand c'eft l'heure qui doit fonner d'elle-même , c'eft une cheville placée fur la roue de minutes qui écarte le levier C.
QLiand on poulTe la Répétition , c'eft la cheville r qui l'écarté.' Si on examine la pièce nr , & celle de hfig. 4. on voit aifément que quoiqu'elle ait une forme différente , qu'elles font néan- moins les mêmes effets.
Enfin H F/g. I . d- 3 . eft aulfi un Crochet pour retenir la dé- tente à fouet quand on ne veut pas que la Montre fonne , ce qu'on appelle pièce de fdence.
Ce qu'il faut obferver de plus eflentiel dans l'exécution de cet ouvrage , c'eft une grande égalité au rochet , pour que la dé- tente à fouet rencontre toujours une dent jufte dans l'inftant de la plus grande force j car fî elle la rencontre avant , la détente manquera fon coup , c'eft- à-dire , n'aura pas la force de faire mouvoir le rochet , fi la détente rencontre la dent un peu après le milieu de fon adion , elle n'aura plus aftez de chemin à par- courir pour faire décrocher le chquet. L'égalité qu'exige ces effets eft d'autant plus difficile à rencontrer , qu'il dépend de la juftefte des deux rochers , qui changent à tout moment de poiîtionj c'eft-là ordinairement le défaut de cette cadrature, qui eft d'ailleurs bien imaginées très-parfaite , mais dont je n'en conr nois point l'Auteur.
MONTREA TROIS PARTIES.
PLANCHE XXXVII.
T I Q 'V R E 5.
Le rouage pour le mouvernent eft compofé de fix roues, qui faci- lite le barillet de fonnerie plus grand, & le moyen d'avoir les fé- condes au centre. L'arbre de la roue de champ porte un pignon à la Cadrature qui fait deux tours & demi par minute 5 il a. 16 dents & engrenne dans une roue de 40 dont le canon porte l'aiguille des fécondes. Le rouage pour la fonnerie & pour la répétition eft le même. La communication qu'il a avec la machine , conftfte dans
116 TRAITE'
h roue de chevilles t]iii fait frapper le marteau des heures. La troi- lîéme roue a un de fes pivots qui paffe à lacadrarure , & qui perce un Chaperon p, qui a un demi cercle. Le même arbre porte quaré- menc la palette n qui fert à relever les râteaux jufqu'à ce qu'une cheville que le râteau B des quarts porte au bout r rencontre une autre cheville placée fur le chaperon n j deforte qu'à chaque tour de la palette le marteau des heures frappe un coup. Le li- maçon des quarts porte quatre chevilles 5 quand il tourne il levé la détente G , ( qui eil une détente à fouet )quand elle échape de la cheville , elle va frapper le Crochet E j par ce moyen elk. l'oblige de s'élever ayant un autre crochet O mobile au même centre qui fe retient fur le demi-cercle^ un inftant, ce qui donne le tems aux râteaux de parcourir jufque dans le fond des limaçons, celui des quarts eft marqué I 6i celui des heures ell: fous l'étoile , deforte que le chaperon , le demi-cercle , & la palette , tournent enfemble &: le petit crochet fe dégage 5 le grand crochet E tom- be fur les râteaux pour les retenir quand la palette les relevé.
Mais comme cette palette remonteroit tous les deux râteaux à la fois , & que celui des quarts le feroit plutôt que celui des heu- res , ce qui occalîonneroit à cette fonnerie un défaut qui en au roit outre cela im fécond, qui feroit de fonner les quarts avant l'heure, quand on poulferoit la Répétition i pour remédier à ces deux inconveniens j'ai mis la palette » à coulifle , pouvant être
J placée quarrémcnt , & fe motxvoir circulairement par le moyen du évier m. Le râteau des heures A portant fous fon bout V un ta- lus mobile par un rcflbrt pofé fous cette partie du râteau. Ce ta- lus apjaye fur le levier m à la dernière dent du rateaii lorfqu'il eft . remonté , ce qui fait en même tems baifler la palette » pour re- monter les quarts. Cette palette en continuant de tourner , oblige le râteau des quarts de prendre par fon bras T la levée K du petit marteau des quarts , Se alors le marteau des heures eft mis en motivement par la roue de chevilles , ce qui fait qu'en ce mo- ment les deux marteaux frapent prefque enfemble , ne faifant , pour ainfi dire , qu'un même coup.
Voilà les principaux eiFets de ces pièces , il s'agit de marquer à prefent que la Montre fonneroit les heures à chaque quart- Pour éviter cet inconvénient , j'ai placé un levier H qui le meut cir- culairement au point .v. Son ufage eft de retenir le râteau A par le talus S , de forte qu'il ne peut tomber que ce levier ne foit levé, j'ai ajouté à la détente G un bras jr qui eft mû au point 3 . Il
porte
DE V HORLOGERIE. 377
porte un talus en crochet pour hauflcr le levier H , ce qui fc laic cuand la décente G tombe , mais cette même, décente écanc levée quatre fois par heure , elle leveroit auifi quatre fois le le- v"er H , n un autre levier 7, quieftmù par une des quatre che- villes , &: qui fe trouve plus longue ne levoicle bras y , qui fore d'une entaille qui eft fous le levier H ,pour monter ou il n'y eu a point, alors le talus fait haulTer ce levier , ce qui ne peut pas ar- river lorfqu'il ell au droit de l'entaille , de façon que la fonnerie fonne d'elle-même un quart , la demie & les trois quarts , fans 'que le levier H foit touché , mais quand elle doit fonner l'heure ( qu'elle fonnera feule fans quarts ) la cheville qui vient de pafler fe trouvant plus longue que les trois autres , prend le levier 7. & fait par ce moyen mouvoir le brasj , qui fait élever par fon talus le levier H qui dégage le talus S , & le râteau tombe > pour lors les deux inconvéniens ne fe trouvent plus. '"Il faut parler prefentement de trois effets du levier à crochet F. Qciand on poufle le bouton pour fiire répeter, le premier de fes eftets c'eft qu'un de fes bouts va lever le grand crochet double marqué E,par le moyen d'une cheville au point 5. Le fécond, c'eft que l'autre partie 6. arrête le rouage par un petit crochet qu'il porte , ce qui fait délai pour donner le tems à la main de lâ- cher prife. Le troifiéme , c'elt que fon autre bout 4. haulTe le le- vier H pour qu'il laifle pafler le talus S , & que le râteau des heures puifle tomber , en ce cas les deux râteaux étant tombés , il y paffe autant de dents qu'il y a de degrés au limaçon , ce qui donne par conféqucnt autant d'heures 6c de quarts. La palette n en tour- nant commence par remonter le grand râteau. Ce râteau por- tant comme on l'a déjà dit un talus V, fait baifTer la palette » jce qui fait que le râteau des quarts eft toujours remonté le dernier. Le crochet L elHa pièce deJUenc j étant poufle du côxé 8. il fait éloigner le bras de la détente G , des chevilles de deflbus le limaçon des quarts , ce qui fait que la fonnerie ne peut pas fonr ner d'elle-même. Le bras ^ fert pour arrêter le mouvemcac de l'aiguille des fécondes que marque cette pièce.
Afontre a l'Angloife k trois parties, PLANCHE XXXVI L
F I G V R E 6.
Cette Montre a deux rouages fans celui du mouvement , cite Tome IL Ce
378 TRAIT £•
a quatre marteaux- L'uu des rouages eft femblable à celui des Répétitions ordinaires 5 il produit les mêmes effets. Le deuxième rouage eft compofé de cinq roues Se de deux marteaux. Un ro- cher de neuf dents eft place fur la féconde roue, dans lequel ro- chet , les deux leviers des marteaux engrennent , de forte que la roue ne fçauroit tourner qu'elle ne fafle fraper les marteaux. Cette même roue eft de 54 dents. La troifiéme roue qui tient lieu de celle d'étoteau porte un pignon de 6 , qui fait un tour à chaque coup qui frape. Son pivot paffe à la Cadratiire , èc porte quarré- ment le canon I fur lequel on réferve trois bras , le plus court eft
{)our faire l'arrêt du délai. Le fécond , elt une palette pour relever e râteau quand il eft tombé > & le troifiéme fait l'arrêt de la fonnerie avec la cheville qui eft placée au bout du râteau des heures marqué G. Voici le jeu de cette Cadrature. La chaulTée porte une étoile de quatre , placée tout contre la platine. Chaque pointe levé la détente K faite en manière d'Equerre , dont la plus petite branche aproche de la palette I.
Lorfque cette détente levé , elle commence par faire quitter prife au cliquet 5- qui fait tomber le râteau G quia deux bras M Si 7- le bras M qui tombe fur le limaçon des quarts , fait fonner le nombre de coups proportionnés à fon enfoncement dans les de- grés du limaçon , le marteau frape deux coups précipités pour un quart , quatre coups pour la demie , &;fix pour trois quarts. Avant l'heure le petit marteau eft retenu par le levier O L au point 8 , ce qui fait que l'hettre fonne avec un feul marteau.
Pour achever d'expliquer les effets de la détente K , quand cette détente eft environ moitié levée, le cliquet 5. quitte prife, & le râteau tombe comme on vient de le dire , pour lors le rouage tourneroir s'il n'étoit retenu par le bras L ^ , la détente K étant tombée , le bras eft dégagé Se le rouage court , la palette f re- levé une dent du râteau chaque tour qu'elle fait , fuccellivemenc la cheville placée fur le grand râteau fe prefente , le grand bras du canon T donne contre l'arrêt-
Quand l'heure fonne , l'entaille la plus profonde du limaçon des quarts fe préfente , le bras M enfonce dedans, pour lors tou- tes les dents du râteau paffent & fonnent douze heures.
Le bras 7. plus élevé fe repofe fur un limaçon des heures pofé fur la roue de Cadran qui fert à régler l'enfoncement pour que les heures différentes fonnent.
La pièce O L 8 eft levée parla hauteur du limaçon des quarts.
DE L'HORLOGERIE. 37^
ce qui fait que le bras 8. retient le petit marteau & l'empêche de fraper contre le timbre par une cheville placée fur ledit marteau au point 8. Le limaçon tournant , cette cheville fe trouve déga- p-ée pour fonner le quart après.
Pour qu'il n'arrive point de confufion entre les fonneries quand on poulie la Répétition , le grand bras H ôc 4 y remédie , un de fes bouts marqué g porte une cheville plate qui traverfe la pla- tine pour retenir le rouage des heures , ce qui ne peut arriver que quand le râteau F de la Répétition des quarts elt tombé , ce qui donne la liberté au bras H de fe mouvoir , la cheville plate re- tient la roue volante de la fonnerie des heures , qui ne peur être dégagé que le râteau des quarts n'ait achevé de fonner , pour lors la fonnerie ordinaire des heures achevé aufG de fonner fi elle a commencé.
Le limaçon des quarts marqué A eft pour la fonnerie d'elle- même. Delfous effc un autre limaçon pour la Répétition. Plus bas efl: la furprife , & encore plus bas eft une étoile de 4 pour lever la détente de fonnerie , de forte que la fonnerie des heures Se des quarts par elle-même,n'a d'autre communication avec la Ré- pétition que par la cheville 4. pofée fur le râteau F pour faire taire la fonnerie quand on fait agir la Répétition. B eft l'étoile &C le limaçon des heures à l'ordinaire, ^eft le râteau de la Répéti- tion. C eft une pièce mobile fur le râteau pour faire décrocher le tout-ou-rien E à l'ordinaire, i ôc 5 font les levées des marteaux de Répétition. N eft le valet de l'étoile.
AdO NT R E qHÎjonne l'heure & les quarts d'elle-même CiT* qui les répètent y qui marque les fécondes concentriquement , ayant de plus un Réveil ^ par M. Bidard.
.PLANCHE XXXVI Ir
FIGURE 7.
Cette Montre a deux rouages, l'un pour les heures, & l'autre pour les quarts.
Le limaçon des quarts A n'a point de furprife , il porte en deflbus une croix dont les bras lèvent la détente B B. Cette dé- tente fait fléchir le pied-de-biche C pour pafler, & lorfqu'elle échape d'un des bouts de la croix , elle frape avec aflez de force
Ce ij
380 TRAITE'
fur la détente C C pour que la branche C a puiiïe dégager îe
crochet I I du râteau E E des quarts dont il pafle un nombre
de denrs proportionné au chemin qu'il fait, toujours déterminé
par l'enfoncement dti degré du limaçon qui fe preiente. La roue K
eft portée par la roue d'étoteau qui fait un tour à chaque coup
qui frape , ce qui fait que le râteau E E efl; relevé à chaque fois
d'une dent par la palette K , de forte que pour un quart elle n'a
befoin d'être relevé que d'une dent , de deux à la demie , de trois
aux trois quarts, &: de quatre pour l'heure. Les quarts frapcnt
fur deux petits timbres placés mr le cocq,& l'heure fur un grand
timbre ordinaire. Voici la manière dont fe détend le râteau des
heures F x. Sur le râteau des quarts eft attaché la traverfe D D-
Qiiand le râteau des quarts tombe dans l'entaille la plus profonde
de fon limaçon , le bout de la pièce D donne fur le crochet G
pour le dégager du râteau des heures qui tombe enfuite fur fon
limaçon qui ell placé fur la roue de Cadran ( qui ne peut être re-
prefenté ici) pour lors le rouage efl retenu par le levier i. Un
des bouts entre dans une entaille faite en X ^ & lorfque le râteau
des quarts eft relevé , le bout 3. eft rencontré par une cheville
qui fait dégager fon autre bout. La roue &c la palette L tournent
& remontent par conféquent le râteau.
Les deux râteaux portent chacun à l'ordinaire une cheville plate , de même que les cercles K L pour faire les arrêts , ainfî que dans les autres Cadratures. Quand on veut faire répeter on pouffe le levier H par le moyen du bouton , les deux extrémités de ce levier dégagent les deux râteaux.
Les marteaux des quarts font fur le même centre. Une tige porte une levée par un bout , 6c l'autre paffe au-deffiis de la pla- tine pour porter un marteau quarrémcnt. Sur cette tige eft placé un canon dont un des bouts porte aulïî une levée , & l'autre paffe de même fur la platine de defflis & porte un marteau- Les deux petits timbres font l'un fur l'autre.
La détente M eft pour le Réveil à l'ordinaire^ La troifféme roue du mouvement fait fon tour par minutes 5 elle porte à la Cadrature ime roue qui engrenne dans deux autres roues pour marquer les fécondes concentriquement.
Remarque fur cette conftru^hon, ii^ Cette Cadrature répète Us quarts avant l'heure, z". Quand
DE VHO KLOC ERlE. 381
on pouffe le bouton , fi on le tient un certain tems dans cette fituation , les quarts Tonneront plus qu'il ne faudra. 3°. Le lima- çon des quarts n'ayant point de furprife , la fonnerie fera fuiete a mécompter entre l'heure paflee ôc la nouvelle. 4°. Le limaçon porté fur la roue de Cadran n'a pas aflez de précifion. 5". I| n'y a point de pièce de filence. 6°. La troifiéme roue du mou- vement a fa tige trop courte étant portée par une barette dans la Cage & par un cocq à la Cadrature.
PREMIERE ROUE
D'un Rouage de Répétition qui peut aujfi faire l'effet d'un Rèved , <^ qu'on peut faire répeter quoique le Réved foit monté i par Ad. Kegnault , Horloger à Chaalons.
PLANCHE XXXVIII.
FIGURE I. 2. 3. 4. 5. e^ 6.
aUoique ces pièces foient pour la conftruclion d'une Montre, on les a néanmoins reprefentées grandes afin de Ïqs faire mieux concevoir.
A , A font deux platines^ B eft la grande roue des Répétitions ordinaire: , qui eft enarbré fur une tige aflez longue , ainfi qu'on le voit Fig. 2.
Cette tige pafle dans le canon G qui eft ail-defllis , qui porre cette roue qui eft creufée des deux côtés pour y recevoir deux ro- chets , qui font retenus quand il eft néceflaire par un encJi- dage de même qu'on le voit reprefenté dans fon plat /■/- gure 6. C eft le Barillet qui renferme le refiTort pour la Ré- pétition. I fait voir la poulie fur laquelle s'envelope la chaîne du râteau de la Cadrature. H eft l'arbre quarré fur lequel elle entre. Le rocher M , le relTort qui eft dans le barillet C , la poulie I ont tous rapport à l'arbre creux H , & fervent feulement pour la Répétition. L eft un autre rochet rivé fur l'arbre creux , qui ferc au Réveil. D eft encore un autre rochet ou roue de cheville qui fert feulement à faire fraper alternativement les mêmes marteaux de la Répétition pour faire l'efFet du Réveil par des levées à parc
38t TRAITE'
qui y ont raport. Le reflbrr qui ferc au Réveil eft: placé au point F, dedans l'épaifleur de la platine fuperieure. F elt un couvercle tenu avec deux vis , qui lert à couvrir le reilbrt de ce côté , ôc à contenir le pivot de l'arbre creux G.
Il faut que les rochets L M ayent des dents couchées de façon que la grande roue B puilTe tourner avec l'un des deux féparé- ment : le refte du rouage eft à l'ordinaire.
A réo-ard de la détente du Réveil qui ne fert qu'à le tenir mon^ té, on la fera fuivant qu'il conviendra au calibre de la Montre , c'eft-à-dire , fi c'efl un calibre François ou Anglois , on fera tou- jours enforte que la détente fe fafle fans grand effort.
Celle que l'Auteur a faite tient le Réveil monté par une che- ville fixe au point D , qui détend très-aifément par une bafcule brifée. Le quarré G eft pour remonter le Réveil où tiennent tou- tes les pièces affemblées. On les voit encore féparées par les Figures z. 3. 4. 5. (^ 6.
REVEIL A DEUX MARTEAUX,
PLANCHE XXXVIII.,
F J G 'V R E 1^. ér 16.
La Fig' 15. efl: le Calibre dont le rouage eft femblable à 'celui d'une fonnerie. L'arbre de la féconde roue pafle à la Cadrature & porte quarrément le rochet 20. F /g. i 6. qui engrenne dans les levées des marteaux , de forte qu'une de ces levées étant écha- pée , l'autre eft levée à moitié. Ces deux marteaux frapent très- vite , & plus fort qu'avec l'échapement à roue de rencontre. Les roues de la Cadrature Fig. i 6 . font à l'ordinaire de même que leurs nombres- La roue de Cadran eft pofée à frottement fur la roue de 14. dont le canon porte le Cadran de Réveil. Cette roue engrenne dans une féconde roue de pareil nombre qui porte une cheville j elle a un canon quarré dont un des bouts eft mobile dans la platine , &. l'autre dans le Cadran.
Quand on veut mettre ce Réveil à l'heure , on a une clef quarré qui entre dans le canon, par ce moyen on fait tourner le Cadran du Réveil fans rien gâter , comme il arrive à ceux qui n'ont que des trotis. Ce Cadran eft à l'ordinaire divifé en 12. chiffres, les roues d© 14. faifant leurs tours en 11. heures, la
DEL' HORLOGE m E. jgj
cheville levé la détente A avec beaucoup de douceur , pour lors le rouao-e étant libre , le Réveil fonne. Ces fortes de Réveils font fort au-defllis du Réveil à roue de rencontre j les nombres font 40-10. 48-é. 36-6. 30-6. Z4-6.
FV S L' E de Montre qui remonte a droite & à gauche ^
par M. Ver go.
PLANCHE XXXVIII.
F I G "V R E 14.
A B eft la Fufée montée , on la voit enfuite féparée de fa roue dans les Fig. A B. B B eft la roue renverfée qui reprefente la Méchanique. C eft un rochet , il 'porte un pignon D de 6. qui engrenne dans un pignon de 8. qui eft fixé fur l'arbre. E , F font deux cliquets , le cliquet E retient le rochet C , & le chquet F retient le fécond rochet G G placé à la bâfe de la fufée. Ce ro- chet eft formé d'un cercle denté intérieurement à l'endroit I pour engrenner dans le pignon de 6. de manière que quand on monte la Montre à l'ordinaire les deux rochets agiflent enfemble , mais quand on la remonte à rebours , le rochet C demeure fixe, ôila fufée agit par le moyen d'un pignon de renvoi ôc du fécond ro- chet G G , en ce cas la fufée va beaucoup plus lentement j la commodité qui fe trouve dans cette fufée lui a fait donner le nom àc fufée a l'yvrogne. En eftet , on ne peut par fa Méchanique rien forcer dans la Montre , puifque de quelque côté que l'on tourne on remonte toujours le mouvement. M' Vergo ne prétend pas être le premier qui a fait de ces fufées , puifqu'il n'a compofé celle-ci que fur ce qu'il a entendu parler des premières qui lonc très-anciennes.
DETENTE qui ftit fonner le Réveil a la minute , par
M. J. B. Dutertre.
PLANCHE XXXVII L
F I G 'V R E ■]. 6" ^' Cette Décente Fig. -j. eft formée de deux chaperons. Le pre-
384 TRAITE'
, micr E efl: placé à frottement fur le canon de minutes , &: fait fon tour par heure- L'autre qui n'eft point reprefenté daiis cette Figure eft à l'ordinaire placé fur la roue de Cadran , & fait une révolution en \ x heures. La détente A C D eft à deux bras. Le bras C porte fur le chaperon E des minutes , 6c l'autre bras D pofe furie chaperon des heures, de forte que la détente ne peut "tomber que les deux entailles faites aux deux chaperons ne fe prefentciit , le canon des minutes porte le Cadran Of^les 60 minutes font marquées-
Le canon du chaperon qui eft fur la roue de Cadran porte le Cadran des heures du Réveil F. Il eft divifé en 1 2. parties , de forte que quand on veut faire fonner le Réveil , on place fous U queue de l'aiguille des minutes , celle à laquelle on veut être ré- veillé. Par exemple , on veut faire fonner le Réveil à 4 heures 1 0 minutes , on tourne le chiffre 4. fous la queue de l'aiguille des heures , enfuite le chiffre i o du petit Cadran fous b queue de l'aiguille des minutes , le Réveil fonnerajufte ^ on verra facile- ment que îa détente tombe lorfque le chiffi-e de 6. fe rcucoiurc avec les 30 minutes à midi.
Différentes Détentes de Réveil, p;.ANCHE XXXVIII.
F I G V R E ^o
Le chaperon R qui eft joint à frottement contre la roue de Cadran , au lieu d'une entaille, porte l'élévation S , la détente T V X mobile au point V ne frotte point fur le bord du chape- ron , l'extrémité X retient le marteau du Réveil & par confé- quent le rouage > de manière que cette détente ne dégac;e le rouage que lorfqu'elle cft levée par la rencontre de l'élévation S. On a fait beaucoup de cas de cette détente j on n'y voit cependant rien de fi remarquable. Celles marqués 10 &; i 1. ont paru mé- riter la préférence. La Figure 11. elt une détente ancienne qui permet de tourner le Cadran à gauche de même que les autres
Dejcrî^tton.
DEL' HORLOGERIE, 385
Defcription d'une nouvelle Détente de Réveil. PLANCHE XXXVIII.
F I G 'V R E 13.
La commodité de cette dérente efl: de n'avoir fur le Cadran qu'une feule aiguille conduite fur l'heure que l'on veut que le Ré- veil fonne , ce qui efl: plus fimple Se plus facile que les autres conftrudions. Cette compofition cft mobile à frottement fur la faufle plaque , au travers de laquelle pifle librement la roue de Cadran. Cette roue jde Cadran porte la cheville B marquée au profil , ôc l'aiguille des heures eil: placée quarrément fur fon ca- non, de forte que la cheville bi l'aiguille font toujours parallèles enfemble.
L'aiguille du Réveil qui ^ft placée tour rafe du Cadran de la Montre , tient quarrément fur un canon que porte la pièce A , de forte qu'en tournant l'aiguille on fait tourner cette pièce , qui ell toujours parallèle avec l'aiguille. Cette pièce A porte le levier coudé A D mobile au point H fur la pièce A- Le bras D porte le grand cHquet F , ôc l'autre bras eft levé par la cheville qui efl: fur la roue de Cadran , de forte que la roue de Cadran tournant , la cheville qu'elle porte rencontrant le bras H r , elle oblige le cliquet F de poulïer les dents du rochet c & de le faire mouvoir. Ce rochet étant libre entre la faufle plaque &: la p:ecc A, il agit en raifon de ce que la détente l'entraîne. Le détentillon E étant obligé de haufl"er ( par la cheville que le l'ochet porte ) le côté G permet au rouage de tourner , & le Réveil fonne , de forte qu'à tel endroit que le bras A fe rencontre , la cheville qui efl: fur la roue de Cadran le levé , & le bras entraîne après lui le cliquet qui fait mouvoir à fon tour le rochet C , &. le rochet levé le détentillon E G. Cette détente ne charge pas tant le mou- vement que dans les autres conftrucVions , & elle eft aulîi folide.
On peut tourner l'aiguifle du Réveil à droite &: à gauche fans aucun inconvénient.
tome IL D d
38(î TRAITE*
SONNERIE A CRAMAILLER-
PLANCHE XXXIX.
F I G V R E l.
IE rouage du mouvement efl: à l 'ordinaire des Montres à mi- V nutes. Celui de la fonnerie ell: compofé d'un ojrand barillet fixé à la platine , Se de cinq roues. Le pivot delà quatrième roue poilfe à la Cadrature , & porte quarrément le petit chaperon L , au centre duquel ell une palette. Ce même chaperon a auiîî une cheville pour fervir d'arrêt contre le tenon H du râteau E G H,, de forte que quand la roue de minutes C tourne , elle fait lever la détente N. Son bras M va faire lever le crochet K, ôclerateait tombe fur le limaçon B pofé fur la roue de Cadran A , de ma- nière qu'il pafïe des dents du râteau en raifon de fon enfonce- ment fur le limaçon. Pendant cette opération la cheville du cha- peron L £iit le délai , étant retenue par l'entaille 4. du dévelope-- ment de la détente N M. Qiiand le bout N échape , la cheville a fa liberté , & la palette remonte le râteau d'autant de dents qu'il s'eft enfoncé , fie par conféquenr la fonnerie frape autant de coups, à la dernière dent une cheville quarrée placée au point H fe pré- fente & arrête celle du chaperon. Voilà l'effet de cette fonnerie qiii ejQ- plus fimple que celles qu'on a vu ci-devant , & qui ne peut mecompter en tournant les aiguilles. La partie D qui levé la détente levé aulîî le levier P qui tient à un marteau qui frape un coup pour la demie- R Q_ell: le marteau , la roue de renvoi 6c celle de Cadran ne font point marqués pour éviter la confufion dans le deiîîn j ce font les nombres ordinaires pour les roues de Cadran qui marquent les minutes. T eft le relforc du marteau,,, ^ S le contre-reflbrt.
^m^
D E L'H ORLOGERIE. 387
Quantième de Mois indépendant du Alouvement , apliqué dans le fond d'une Boëte de Montre.
PLANCHE XXXIX.
F I G V R E 1.
Ce quantième confifte en un cercle d'argent A B placé dans le fond d'une Boëte de Montre. Ce cercle eft divifé en 3 1 . &: porte un pareil nombre de petits plans inclinés , dans lefquels entre un autre plan que porte le bras E d'une croifée E F G H qui fait mouvoir ce cercle fur lui-même. Lorfque l'on veut monter la Montre , on pouffe un bouton qui tient au reffbrc Khi, la partie / porte une plaque ronde qui couvre le trou, & qui le dé- couvre pourlajffer remonter la Montre. Cereflbrt a un trou long pour contenir une cheville placée fur une des croifées H , de forte qu'en mouvant le relTort par fon extrémité ^ vers 3 , l'autre extrémité L décrit l'arc L /, & laiffe le pafflige à la clef j car le relfort eft mobile autour du centre P. Ce mouvement ne fe peut faire fans que le reffort n'entraîne avec lui le bras H de la croifée qui eft: mobile au centre de la boëte. Le bras H ayant fait le che- min H /& , le bras E qui porte un plan incliné entre dans les trous longs &: fait mouvoir le cercle d'une divifion, repouffantle ref- fort après avoir remonté la Montre pour reboucher le trou , le plan inchné recule de Z qu'il étoit vers E fans que le cercle re- mue , parce qu'il y a un reffort qui pefe fur le cercle. Ce reffort n'eft: pas reprefenté , le chiffre du quantième fe trouve par con- féquent changé , les croifées F G ne font qu'arboutcr contre le cercle pour entretenir l'uniformité de fon mouvement , les 3 1 • di vidons paroiffent fucceflivement l'une après l'autre par une petite ouverture faite au fond de la boëte , &: cette ouverture eff: cou- verte par un petit criffial pour éviter la pouffîere. Comme on monte tous les jours la Montre , on fait changer le quantième fans s'en apercevoir , on a par ce moyen un quantième qui eft: fimple , & qui n'a aucune communication avec le mouvement. Le proiîl du reffort K Fi L eft reprefenté Sc marqué en petites lettres italiques. Ce quantième eft plus folide quand on le fait mouvoir avec une plaque tournante au lieu du rellorc KL.
Ddij
388 TRAITE*
At^TRJE Quantième de Montre indépendant du Mouvements PLANCHE XXXIX.
F 1 G V R E 3.
L'arbre de la fufée porte quarrément le pignon A qui engrenne dans la roue B. Ce pignon fait fon cour en 10 ou 1 1 heures. Sur cette roue ell placé le rochec C avec le cliquet &: le reflbrt d e. Qiiand on remonte la Montre, 'la roue B fait plus de fon tour , & elle oblige le rochet de faire aulTi la même révolution. Ce ra- chet porte une cheville qui prend une dent dit cercle F C divifé en 3 I . &; fur lequel font gravés 3 i • chiffres qtii paroiilent alter- nativement par une ouverture faite au Cadran. Cette opération faite, le cercle refle fixejufqu'àce qu'on remonte la pièce.
La Montre allant toujours , la roue B retourne de l'autre côté ce qui fait qu'elle entraîneroic le rochet du même fens s'il n'étoit pas retenu par une féconde cheville qui l'arrête contre le cro- chet H , de forte que le mouvement n'ell: point chargé du cercle de quantième , ce n'eft que la main qui fait cette opération.
élVANTIE'ME de Mois & de Lune aujji indépendant
du Mouvement.
P L A N C H E X X X I X. |
FJCVRE4. dry
Sur l'arbre de la fufée eft placé quarrément la pièce A qui porte un cliquet & fon reffort. Qiiand on remonte la fufée , le cliquet donne dans les dents du rochet B , & l'oblige de tourner & de lui faire faire un demi tour à chaque fois qi^'on remonte la Montre. Ce rochet porte deux chevilles, dont l'une prend, [toutes les fois qu'on remonte , une dent du cercle C & le fait changer d'un chiffre ( qui paroît à la place de 60 du Cadran Fig. 4. ) Sur le rochet B il y a deux autres chevilles fort près du centre qui en- grennent dans la roue de s5>- & tous les jours il paffe une dent, ce qui fait que la roue fait fi révolution en 5 5) jours , &: un demi tour en ip jours ôcdemi. Cette roue eft retenue par le valet F-
DE V HORLOGE Kl E, 38^
Sur cette roue efl: gravé deux Lunes avec leurs quantièmes , que le petit index qui paroîc au Cadran Fig. 4. marque, oiiand la fu- fée s'en retourne , le cliquet ;' obéît &: laifle la roue B retenue par un autre cliquet S. On voit que le mouvement ne fait aucun efïbrt pour mener les quantièmes. Le cercle 0 qui eft à la cir- conférence du Cadran Fig. 4. eil pour marquer les minutes vrayes il elt mobile à frottement pour le conduire à la main par deux pointes en l'avançant ou le retardant félon que la Table d'Equa- tion du Soleil indique. L'aiguille des minutes marque l'heure vraye fur les chiffres de ce cercle.
REMONTOIR de Montre propre ^our une perfonm
incommodée d'un bras.
PLANCHE XXXIX.
F I G 'V R E 7.
Le rochet A eft: placé quarrément fur l'arbre de la fufée. B eiî' un levier qui étant pouffe d'une feule main par un poulFoir mis à la boëte comme celui de nos Répétitions , oblige le cliquet D de donner dans les dents du rochet, &: de le faire tourner. Ce cli- quet eff mobile comme on le voit pour pouvoir parcourir plus d'efpace fur le rochet , ôc pouvoir auifi s'en retourner par le rcf- fort qui l'y oblige. Chaque fois que l'on poulFe le pendant de la boëte, on peut faire remonter la fufée d'un fixiéme détour. Ainfî c'eft environ 3 G fois qu'il la faut pouifer pour la remonter , ce qui ell bientôt fait &. aflez commode quand on ne peut mieux faire.
§iy ANTl E ME de Mois in-venté par Nicolas Thioujl,.
PLANCHE XXXIX.
F l G 'U R E 6.
Ce Quantième confîffe en un chaperon fur lequel on a gravé 3 I chiffres. Un rochet C parallèlement divifé en 3 i dents eft placé derrière ce chaperon auquel il eil fixé, de manière que l'un & l'autre tournent enfemble au moyen d'un cliquet E placé fur le levier F. Ce Jevier eft mobile fur le canon du roches j il eft
390 TRAITE'
élevé une fois en 14 heures par la cheville I que porte la roue, de manière que dans le rems de ce mouvement le cliquet E prend une dent du rochet , & quand le levier F échape de la cheville par fa propre pefanteur, il oblige le cercle de fauter d'un chiffre qui paroît l'un après l'autre par une ouverture quarrée faite au Cadran. Le cliquet N retient le rochet pour qu'il ne fe trouve pas entraîné quand le levier F levé. L'ufage de ce quantième n'eft bon que pour la Pendule.. Il n'a point de défaut d'être long- tems à changer , &C fe meut fort librement quand le cercle ell d'équilibre.
PENDULE ANGLOISE,
^ul fonne l'heure a chaque quart , O* qui répète les quarts (3^ les heures en tirant le cordon,
PLANCHE XL.
F I G 'V R E s I. z. 3. 4. ^ 5,
LE S rouages de cette Pendule ont des fufées , comme il pa- roît au calibre Fig. 4. La Pendule va huit jours fans être re- montée j elle fonne 6 coups pour chaque quart , & 2 4» avant l'heure , pour cet effet la roue D porte un cihndre , fur lequel font placées en ligne fpiral 8 rangées de 6 chevilles chacune pour faire lever ce clavier Fig. 5. à chaque quart. Voici les nombres des roues & des pignons de ce calibre. Mouvement 84-7. P4-6. 6z-6. 27. Pendule 7 pouces 2 lignes. Sonnerie des heures 60-15. 80-8. -54-6. G^-6. 48-8. La roue de cheville 5?. Sonnerie des quarts 84-7. 66-6. RoueD-^o. 60-6. 48-6. Les roues A &B font leurs tours chaque coup qui frape , c'eft-à-dire , celle A en 6 coups des marteaux Fig- 5 • ,& celle B à chaque coup du mar- teau C qui eil le marteau des heures. Les pivots des roues A & B paffent à la Cadrature Fi^. i . Se porte quarrément les petites palettes F & I.
Cette Cadrature eft fur le principe de plufieurs que Ton a ci- devant expliqué , la différence confille dans^ un arangement des pièces (jui font différemment difpofées.
DEL' HORLOGERIE. 357 j
A eft la roue de chauffée qui porte l'aiguille des minutes. B efl b roue de renvoi qui porte le limaçon des quarts , &c quatre chevilles pour lever la détente Hhh ; elle porte une cinquième cheville pour taire changer letoile & le hmaçon des heures mar- qué D. Cette détente H h h eiï à fouet, elle frape les deux cli- quets G q &les deux râteaux tombent fur leurs hmaçons à l'ordi- naire des autres Cadratures.
T eft le râteau des quarts qui porte une cheville pour faire mouvoir le levier coudé L /• L'ufage de ce levier eft pour retenir le rouage de la fonnerie des heures par une cheville qui traverfe la platine , jufqu'à ce que les quarts ayent fonnés. Cette conftruc- tion de Cadrature ne peut fonner les quarts que les heures ne fbnuent aulfi i il faut remarquer que les deux cliquets G &:^ ont chacun un crochet pour les retenir élevées jufqu'à ce que la gran- de queixë des palettes F I leur ait fait quitter prife. Cette pré- caution eft excellente pour donner le rems à la chiite des râ- teaux.
Quand on tire le cordon "W^ , on fait mouvoir le levier N> le plus grand côté fait déchdler le râteau E des heures le pe- tit côté » qui a deux crochets fait déclicter le râteau T des quarts, de forte que ces deux râteaux tombant chacun fur leur limaçons, la fonnerie des quarts commence toujours par fonner, & enfuite celle des heures , en raifon de l'enfoncement des râteaux fur les limaçons j comme il arriveroit qu'en tirant le cordon ^\7'trop lentement , les fonneries pouroient ne pas accufer jufle , on a pla- cé le levier N fur un arbre qui traverfe la cage , & fur cet ar- bre on y a ajouté deux bras pour retenir les deux fonneries com- me il paroît à la Fig. 4.
La portion dentée K Fig. i eft pour le filence , elle engrenne dans le pignon A, Fig. 3. Ce râteau porte un bras qui a à fon extrémité un plan incHné pour faire baiffer la détente H pour que fon petit bras entre en prife avec les quatre chevilles de la^ roue B.
Le levier pp eft une conduite pour le quantième de mois , fon moteur eft la roue C qui fait fon tour en 24 heures , & elle porte un cheville qui fait écarter le crochet , pendant que l'autre ex» crémité porte un plan incliné qui prend une des dents du rochet Fig. 5 tous les 14 heures.
Le petit bras r Fig. 1 eft pour élever & abaifler le Pendulei^- Parle moyen du limaçon B Fig* 5 , le bras r eft placé fur un
39^ TRAITE'
arbre qui porte à fon autre extrémité un plus grand bras , fur lequel eft ajullé le relTort de fufpenfion du Pendule , deforte qu'en tournant à droite l'aiguille du petit Cadran A Fig. i , on fait avancer , 6l le contraire fait retarder. Le Cadran C marque les quantièmes de mois , ôc celui B fert pour le filence. Comme toute cette méchanique ingenieufe me paroît facile à comprendre , je ne m'étendrai pas davantage-
DESCRIPTION
D'une groffe Horloge de nouvelle conflruÛion. PLANCHE XLL
IL n'y a guéresde perfonnes curieufes d'Horlogerie qui n'ait coiinoiflance de lacompofirion des groiïes Horloges publiques , c'ell pourquoi il me paroît inutile d'en faire la defcription j la différence de celle-ci confifte dans la (implicite delà Cage, qui çft pofé horifontalement 5 elle n'ell compofée que d'un challls alTemblé avec des clavettes A B C D. Cette Fig. parallelograme retftangle ou quarré long eft partagé par une traverfe E F pour coiuenir les deux rouages. Cette Cage n'a que cinq barres plât- res qui ont d'autant plus de folidité qu'elles font placées fur leurs champs ou côté de 1ers plus grandes forces.
Cette fimplicité & dilpofition d'aflcmblage renferme auffi fa- cilement toutes les roues, détentes, bafcules., 6c remontoirs, que ks anciennes Cages 3 il en réfulte même des avantages qui ne fe rencontrent pas dans Les autres comportions , comme d'avoir des engrenages des grandes roues plus confiant , parce que la preflion de ieuc dentj fur les fufeaux de la lenterne fe fait en ligne parallèle, deforte que les trous des pivots des grandes roues pourroient bailFer de la moitié de leur diamètre fans que les engrennages en foient fen/]blement dérangés j un deuxième avan- tage eil que Ion peut difpofer les tours des grandes roues, pour que les cordes des poids tirent entre les premières lenternes, & les arbres des grandes roues , ce qui diminue les frortemens des pivots de moitié , en fuppof\nt que les rouleaux foient d'un demi diamètre iie la grande roue.
G
DEVHORLOGEliiE. 3^,3
G H I compofcnt le rouage du mouvemenc. Entre G & r eft la grande roue qui fait fon tour ipar heure. Sur fon arbre qui eft rond, elt placée le rouleau G , lur lequel s'envelope la corde. A un des bouts de ce cynlindre qui eft de bois , eft attaché la roue O qui cngrenne dans lalenterne N. Cette lenterne eft tournée à la main par la manivelle lo pour remonter le poid , cnfuite on ôte la manivelle , on voie que l'arbre de cette lenterne eft main- tenu folidement par le tenon 8 & le côté B C.
L'autre bout du rouleau porte une pla que ronde de fer fur la- quelle eft attachée folidement un cliquet , ce cliquet eft repréfen- té avec fon reftbrt & fon piton à la Fig. z 5 , il.- a pour rochcc les croifécs de la roue.
H eft l'arbre de la féconde roue , la lenterne & la roue font placés quarrément fur cet arbre , & lont retenus par une clavette. I eft l'arbre de la roue de rencontre fur lequel le pignon eft for- mé , & contre une des faces eft rivée la roue de rencontre i6.
La grande roue a 80 dents & fait fon tour par heure , la len- terne H a dix tufeaux , ce qui fait que la féconde roue fait 8 tours dans une heure , elle a 7 2 dents ôc engrenne dans le ni-» gnon de la roue de rencontre qui eft de 8 , ainfi cette roue fiic- neuf tours pour un de la féconde roue, &:72 par heure, parce que 8 fois 5) font 7 a , la roue de rencontre a 25.
Pour fçavoir la quantité de vibrations il faut doubler ce nombre de 25. qui fait 50. fi on multiplie 72. par 50. le produit fera 3600. on voit dans la Table des Longueurs du Pendule , que ^'600 vibrations donnent une Verge de 3 pieds 8 lignes { , l'échapemenc eft fait à l'ordinaire des roues de rencontre. K F eft la verge de palette qui porte le pendillon F L pour maintenir le pendule 14. en vibration. Ce pendule eft fufpendu avec du cuir au cocq M.
L'arbre de la grande roue traverfe le côté B C j il porte quar- rément une croifée de trois branches marquée i i . 1 z. i 3 . de forte que cette croifée fait un tour par heure.
Pour que l'F^orloge fuive Se fonne le tems vrai , M. Rouflel Maître Fîorloger à Paris a joint contre cette croifée un cercle d'Equation comme on en mer aux Pendules , & quoiqu'il falfe avec la croifée un tour par heure , il ne parcourt fur fon plan qu'un peu plus d'un demi tour. Les bras 11. Se 12. de cette croifée porte des alidades pour marquer les mois & quantièmes. On peut voir dans l'article des Pendules d'Equation fans courbe. Tome IL E e
394 TRAITE'
l'ufage de ce cercle. La croifée i 3 . porte un cocq pour conte- nir un pignon que l'on tourne avec la clef 1 1 . pour faire tourner le cercle & le mettre aux mois & quantièmes , car il ne tourne pas fcul fur fon plan , il faut le tourner avec une clef- Au centre du cercle d'Equation on a élevé la roue dentée. Cette roue en- grenne dans une autre de pareil nombre à angle droit pour mener les conduites de Cadran. Sur cette roue on a placé deux chevilles pour lever les détentes de la Sonnerie. Une des chevilles ei\ pour l'heure , & l'autre pour la demie , de forte que le cercle eianc tourné de i 5 minutes en avançant , & de 16 en retardant , les chevilles lèvent plutôt ou plus tard la détente de cette même quantité, &: à proportion quand il y en a moins. Cette méthode d'apliquer le cercle d'Equation elt très-ingénicufe , elle elt de l'invention de M. Rouffel.
Voilà pour ce qui concerne le mouvement à l'égard de la fon- ïîcrie j elle ell compofée de deux roues Se du volant 17. 18. Oa dira ci-après comme il agit.
Le rouleau Z eft compofé comme celui du mouvement , il porte à un des bouts le cliquet F/g. ly èc à. l'autre la roue de remontoir qui eil tourné avec la lenterne^ , &i la même manivelle ao. qui fert au mouvement. La grande roue a Si dents, elle porte s> chevilles qui font maintenues avec un cercle comme il paroît. Cette roue de 8 i engrenne dans la lenterne de la féconde roue. Cette lenterne eft de 5) fufeaux , & elle fait par conféquenc 5) tours pendant que la grande roue n'en fait qu'un , parce que 5) fois 5) font 81. Comme ces 5» chevilles font pour lever les bafculcs 5. 6. qui tirent la queue d'un marteau élevé près le tim- bre , chaque coup qui frapejarbre V & la roue qu'il porte fait un cour.
Pour régler la quantité des heures qui doivent fonner , on a mis la roue de compte T 20. femblable aux Horloges à poids du petit vo'ume. Cette roue de compte eft menée par im pignon de r). qui elf placé quarrément fur le pivot de lag:i id^ '•")U5 . Comme cette Horloge fonnc la demie , la grande roue fait i o tours en i 2. heures, ce qui fait qu'on a donné 5? o à la roue de compte , parce que 1 o fois 5? fait ce nombre.
Des Détentes, La roue P 5?. porte deux chevilles pour lever la première dé-
DE VHORLOG E KIE. 595
tente ^ ^ 3 • mobile dan<> les tenons b c. Cette première dérente Icvc la féconde S T V « par le bras S. Qiiand le crochet « eft dé^^aoé de la cheville que l'arbre du volant porte , le bras coudé »■ 3 . de la première détente retient le volant par le bras 11.3, jufqu a ce que le bras coudé-y P foit dégagé de la cheville qui le levé , pour lors la première détente tombe par fon propre poids , fie la fonnerie tourne jufqu'à ce que le Compteur T + rencontre une des entailles de la roue de compte , pour lors le Compteur eft près d'y ei>- trer. Comme il n'ell pas aifé d'avoir une roue de compte alTcz jufte pour qu'une fonnerie ne foit pas fujete àmécompter, & que d'ailleurs le jeu & le balotage de la roue de compte y contribue fouvent, pour remédier à cet inconvénient on a mis un cercle fur l'arbre V- Ce cercle a une entaille dans laquelle entre un crochet que le bras V « porte, ce qui permet au Compteur d'en- trer dans le fond des entailles de la roue de compte , pour lors le crochet u retient l'arbre du volant par une cheville qu'il porte» ce qui fait l'arrêt de la fonnerie-
On fçait qu'il faut un volant pour régler la diftance des coups , & comme ce volant tourne avec beaucoup de rapidité, on a mis un rochet fur l'arbre, £c deux reflorts qui agiflent comme des cliquets , afin que le volant puilTe encore tourner plufieurs tours après que l'arbre eft arrêté , car il n'ell pas polïïble d'arrêter tout d'un coup la rapidité de ces volans fans rifquer du défordre»
Nombre de cette Horloge.
Mouvement 80-10. 72-8. 25. Sonnerie 81-^. ^.Chevilles ■é'4-8. Roue de compte 5)0 Pignon ^.
REM A RQ^UE S.
Sur U confiruclion d'un Rouage a deux Houes pour les
gf'offes Horloges,
Qtioiqu'il ne paroiiïe rien à defirer pour ces fortes d'Horloges, néanmoins comme depuis ce tems on a crû les perfeclionner en fuprimant une des roues du mouvement dans une grolfe Horloge de cette nature , on peut en paflant faire quelques rem:irques , pour prouver le défavantage de cette prétendue perfedion.
Pour conftruire un rouao-e à deux roues pour l'uùge de ces
E eij
39^ TRAITE'
Horloges , on ne peur raifonnablemenr lui donner un pendule qui aie de longueur moins de l 2 pieds ou environ, comme on le verra ci-après par les nombres. On fçait que plus un pendule eft long> plus fa verge eft fufccptiblc de l'allongement & du racourciffe- nicnt caufé par le chaud &: par le froid. Ce pendule ayant trois quarts de plus que le pendule en ufage y c'elt- à-dire , 5» pieds , celui ordinaire n'en ayant que 3 , il aura par conféquent trois fois plus d'irrégularité.
On fçait encore que plus un pendule eft long lorfqu'il eft apli- qué à un mouvement à rell'ort , plus il corrige les inégalités du relTort 3 mais dans une Horloge à poids il n'eft queftion que des inégalités provenant des frottemens, puifque la force motrice eft toujours la même : or fi un pendule de trois pieds eft fuffifinc pour corriger les inégalités provenans des frottemens , comme l'expérience le prouve , l'excédent ne peut donc qu'être consraire à la juftefté par les raifons qu'on vient dédire.
Je crois avoir fuffifammcnt tait voir au Traité des Echape- mens, que celui qui s'éloigne le plus de la ligne de direction, eft celui qui a le plus de frottement. Pour donc avoir un Echapc- ment fait fur le principe du levier, on ne le peut avec un pen- dule de II pieds, parce que ce long pendule ne peut décrire ua arc de vibration qu'environ le quart que f.iit un petit , c'eft-.î- dire , que [] un pendule de 3 pieds parcourt un arc de 510 degrés, celui de i 1 pieds ne pourra guéres décrire qu'un arc d'environ 2 2 I degrés , &: néanmoins cet arc procurera une efpace à la len- tille de 4 pieds 9 pouces , les palettes de l'Echapement n'ain'ont par conféquent que le quart de traînées , ce qui eft très-contraire à la bonne Elorlogerie.
C'eft ce qui oblige d'avoir recours à l'Echapement à ancre , où les plans inclinés doivent beaucoup fortir des lignes de direc- tions , ce qui augmentent confiderablement les frottemens. Oï\ dira, mais le pendule ne faifmt que i 664 vibrations par heure, au lieu de 3600, s'il n'y avoir qu'un pendule de trois pieds , il y a 15)36 vibrations de moins , &; par conféquent 1936 degrés moins de frottement. Ce raifonnement fcroic vrai il l'Echaperacnc pouvoir être fait fur le principe du levier , mais étant fait avec une grande ancre , les plans s'écartent de la ligne de direcfioa d'environ 8 5 degrés d'un côté £c 3 o de l'autre , ce qui fait en- femble i i 5 degrés , &i c'eft autant de force perdue en deux vi- i? rations 3 au lieu de i 80 degrés que l'Echapement auroit s'il étoic
DEL' HORLOGERIE. jc;^
£iit fur le principe du levier. Si on mulriplie i i 5 par 8 5 1 moitié de I 664 , le quotient fera de 5) 5 6 80 , fiir quoi il faut fouftrairc 3600, relie à 511080 degrés de frottemens & de force perdue dans une heure , & le peu qu'il peut en avoir de plus ne lui eft procuré que par la longueur des bras , mais on fupofe égalité, :iu lieu que les Echapcmens faits fur le principe du levier n'ont que 3600 frottemens par heure fans force perdue.
La nature des frottemens doit être diftinguée , celui qui fe fait fur un plan oblique a autant de réfiftance ou de force perdue, qu'il s'éloigne de degrés de la ligne [de direction ; plus le plan à de degrés d'obliquité , plus il a de force perdue , & autant de frot- tement j de penfer autrement ce feroit contre les règles des Méchaniques.
La fupreifion d'une roue n'eft pas moins défavantageufc à un mouvement de grolTe Horloge , elle oblige de fliire les dentures très-petites. Pour le comprendre aifément , il ne faut que jettcr les yeux fur les nombres qu'il faut pour un pendule de i z pieds- 78 à la s^rande roue pignon 6 ,&: 64 au rochet. Ce nombre donne 1 664 vibrations par heure avec un pendule de i z pieds environ 4 pouces. Pour peu qu'on ait connoiflance de l'Art , on fçait la grande dil^culté tju'il y a d'avoir un rochet de (34 bien égal , & que l'inégalité qui en réfulte oblige de lailTer plus de chute à l'Echapement que fi le rochet étoit d'un petit nombre , ce qui fait un défaut qui tend beaucoup à creufer les palettes par le choc de l'Echapement qui en ell: beaucoup augmenté, principale- ment aux grandes Horloges oîi le choc ell toujours très- fort , par la pefanteur du poids qu'on eft obligé de mettre pour fur- monter la réfidance des frottemens des conduites de Cadrans , par la réfiftance que les vents caufent aux aiguilles, & par d'autres réfiilanccs qui fe rencontrent ordinairement par l'imperfccTion de l'ouvrage. 11 eft: vrai qu'en mettant un poids féparé apl'qué aux conduites de Cadrans , que ce poids fait diminuer celui du mou- vement, mais que ee poids féparé foit fort oti foibîe , ou qu'on en mette à toutes les tringles des conduites , l'irrégularisc des frottemens &i les autres réfiftances fe feront également fentJr au mouvement, comme s'il n'y en avoit qu'un , c'ell-à-dire, que le choc de l'Echapement fera toujours îrrégulier, parce que les con- duites font menées par le mouvement , &: cette irrégularité pro- viendra en partie du plus ou du moins de liberté des conduites , conime fi elles n'avoient point de poids intermédiaire , puilque Is point d'apui ou de naiiïance répond au mouvement.
3î)8 . TRAITE*
Il y auroit beaucoup de chofcs à dire fur un mouvement à deux Roues, il faudroic faire voir combien il y a de défavancage de mettre un premier pignon d'un petit diamettre, combien les frut- temens des pivots de la féconde roue font augmentés > examiner la différence qu'il y a d'un frottement fcul qui fait fondion de deux, à deux autres frottemens qui font la même chofe. Cet ar- ticle mériteroit feul une diflertation i faire voir combien les petites dentures font contraires à la folidité j faire remarquer fi le rochet étoit de cuivre Se très-grand, & l'ancre d'acier que la chaleur dila- tant plus l'un que l'autre, il en réfulteroit un dérangement notable à l'Echapcment en augmentant ou diminuant les vibrations j car fupofons qu'un pendule de trois pieds augmente d'un pouce fa vibration par cette caufe , le pendtile de i i pieds augmentera de 4 pouces 5 il paroît donc que la grande verge fera retarder trois fois plixs que la petite , ou avancer lorfqu'ii fera froid 3 car il n'y a que le pendule fmiple où l'on donne la propriété aux vi- brations d'être égale dans ces différentes étendues.
Il faut obferver que la roue de rencontre eff d'une nature qui n'eft point fujette à ce défaut , que fon diamètre augmente ou diminue , l'Echapement ell toujours le même.
Enfin il faudroit faire voir que l'Echapement étant près de la force motrice , fouffrira plus d'irrégularité que s'il en étoit éloigné > mais toutes ces chofes étant connues des Artiftes , je crois pou- voir me difpenfer de les rapporter j je dirai feulement que fi les rouages à deux roues avoient été préférables , on ne les auroienc pas quitté il y a près de cent ans pour les faire à trois.
Il paroît que l'Auteur de ce changement n'a pas toute l'expé- rience néceflaire dans la groffe Horlogerie , puilqu'ayant mis un Echapement à deux leviers à ce mouvement , il a enfuite recon- nu fon erreur, ce qui l'a obligé , un an ou environ après l'avoir fait, de l'ôter pour en mettre un à ancre : Il pourra bien encore dans quelques années fe déterminer à fuprimer pareillement ce rouage à deux roues èc l'Echapement à ancre pour refaire le touc à l'ordinaire.
^^^. ^^.
DE V HORLOGERIE. ^99
REVEIL
Qiiî peut former tous les 14. heures , O* netre remonté qus
tous les 8 jours.
Comme les Réveils ordinaires font d'une conftruction à être remonté tous les foirs, fi on veut qu'ils fonnent les matins, cette incommodité a donné occafion à M- de Mairan de penfer qu'ua Réveil qui feroit exempt de cette (ujetion feroit préférable aux autres i ce qui m'a domié occafion de compofer une conlb.-udioa telle que voici.
Si le mouvement eft à reffort , il faudra auffi y faire le Réveil», pour cet effet on peut fe fervir d'un barillet fixé à une des pla- tines avec deux vis comme on en a fait anciennement aux Mon- tres. Le rouage du Réveil fera de trois roues dont les nombres feront 64 à la pfemiereroue pignon 8. 5 6 à la féconde pignon 8.^ & I 7 à la troifiéme qui fera une roue de rencontre avec l'Echa- ment ordinaire. L'arbre du bsiliec portera un rochet dont le cli- quet fera*placé fur la première roue avec fon reffort. Un des bouts des pivots de cette roue paffera la platine fur laquelle on placera quarrément un chaperon comme une roue de compte qui n'auroit qu'une entaille. L'autre bout fera un quarré pour placer la clef 5 enfin ce rouage fera retenu & réglé par une décente 2c un détentillon, comme les fonneries à l'ordinaire.
Comme il faut une roue dans la Cadrarure qui fafie un tour en 14 heures » on pourra placer fur la roue de Cadran un pignon de 20 qui mènera une roue de 40. Cette roue fera un tour en 24 heures & portera un canon fur lequel fera placé à un des boucs un chaperon 6i une cheville, & de l'autre un Cadran divife en 14 heures, de forte que le canon étant à frottement, en tour- nant le Cadran on fera mouvoir la cheville qui levé le détentil- lon pour la placer à l'heure que l'on voudra ; ce qui fera règle par une aiguille placée fur l'arbre de la roue dentée en mettant cette aiguille fur lès chiffres du Cadran mobile. Ce Cadran portera un index qui marquera les heures fur un pareil cercle de 2,4 , mais qui fera fixe , étant gravée fur la plaque du Cadran , parce que je fupofe que ce Cadran de Réveil fera excentrique au grand Cadran des heures , ce qui reviendra au même que le Cadran des Réveils de nos Montres ordinaires, toute la différence c'ell (pff
400 TRAITE'
celui-ci fera divifé en 14 heures, 6c que ceux des Montres ne !e font qu'en i z.
Cette compofition entendue , on verra quctousles 24. heures ie Réveil fonnera à l'heure que l'on aura placé l'aiguille , & que fa durée fera déterminée parla révolution de la roue de compte , de forte que lî le reflfort fait huit tours , le Réveil ira huit jours fans remonter, c'ed pourquoi il faudra avoir un reiîort qui flifFe environ dix tours, & on aura un Réveil qui fonnera tous les jours à l'heure qu'on l'aura placé, 6c qui ne fe remontera que tous les huit jours- Ce Réveil deviendra plus fimple fi au lieu d'un ref- fort on le met à poids, il ira avec plus d'égalité.
J'ay dit que ce Réveil pouvoir être à roue de rencontre, à l'or- idinaire : mais je l'eftime mieux avec un roiiage qui aura un voi- lant , deux marteaux , ai des chevilles , la compoÉtion en fera (jpkis folide, & on pourra avoir des^ détentes à déiay, qui font toûiours préférable, (''/v //««.■''- «'^^ /^"T^' ^ ûO^»^ ,)e^ 0l^~
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^ PARIS, Ctei J o s s « , mï du Foin , du côté de h me S. Jacques,
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DheiMinJ Sculp
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