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PROCES-VERBAUX

DE LA

SOCIETE ROYALE DES ARTS ETDES SCIENCES

DE

L’ILE MAURICE

SHANCE DU 24 SEPTEMRE 1885 PRESIDENCE DU DOCTEUR POUPINEL DE VALENCE

Présents : Drs: L. Drouin et C. Daruty, MM. C. de Barrau, L. Daruty, J. Miiller, J. Régnard, J. A. Despeissis, A. Daruty secrétaire.

Aprés lecture et adoption des procés-verbaux des deux derniéres réunions, le secrétaire donne lecture de la lettre suivante de M. Théodore Sauzier, accompa- gnant une notice sur Petit-Radel : (Voyez Annexe A.)

Villa Chambly, Villers sur mer (Calvados) le 25 Juillet 1885. Monsieur le Dr. Poupinel de Valencé, Président de la Société Royale des Arts et Sciences de Maurice. M. le Président,

Bien qu’éloigné de l’Ile Maurice depuis déja trop

longtemps, je no m’intéresse pas moims 4 tout ce qui

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la concerne. C’est peut-étre méme a cet éloignement que je dois le gott particulier que j’ai pris aux recherches de documents et de renseignements histo- riques se rattachant aux tles Orientales d’ Afrique ; et c’est ainsi que j’al 6t6é amené a rechercher quels avaient pu étre les liens qui avaient existé entre le Dr. Petwt-Radel et Vancienne Société d’ Hmulation de Pile de France, dont la Société des Arts et de Sciences de Vile Maurice est la fille cadette.

Parmi les noms des membres correspondants de Pancienne Société d’Hmulation, donnés par un alma- nach de l’ile Maurice de l’époque, celui du Dr. Petit- Radel ayait attiré mon attention.

T] était évident qu’il avait di exister entre cette Société et le Docteur, des relations, pour lesquelles, a Maurice, les recherches eussent pu étre plus faciles et plus fructueuses, si tant est qu’il yait encore trace des archives de cette Société.........

On aurait pu y trouver des renseignements utiles dans une Notice sur les différentes Sociétés littéraires et Scientifiques qui ont existé a U’1le de France, due a Vinfatigable Julien Desjardins, et lue A la Société d’H- mulation, nous dit Magon de St. Eller (page 157.)

Mais la tache était pour moi plus compliquée.— Quoiqu’il en soit, mes peines, n’ont pas été sans étre, en grande partie, couronnées de succés :

Les renseignements que j’al pu me procurer sur un homme, qui, au commencement de ce siécle, a eu, en Kurope, son heure de célébrité, et qui, aprés avoir visité ’ile de France en 1793, en a donné une descrip- tion, m’étaient nécessaires pour un ouvrage en cours de préparation.

J’en ai fait ’extrait suivant que j’ai pensé & vous transmettre. Si vous le trouvez digne d’intérét, je serais flatté de le voir figurer dans votre prochain

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bulletin annuel, 4 titre de document pour servir a Vhistoire de votre ile.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, assurance de mes sentiments les plus distingués,

Tu. SAvZzIER,

Ancien membre de la Société d’histoire naturelle de Tle Maurice et de la Société Royale des Arts et des Sciences.

Des remerciments sont votés 4 M. Th. Sauzier.

Sur la motion de M. A. Daruty, appuyée par les Drs. Poupinel de Valencé et C. Daruty, M. Th. Sauzier est proposé comme membre correspondant de la société.

Lecture est donnée d’une lettre de M. A. Macquet, transmettant 4 la Société un compte-rendu d’une séance de l’assemblée coloniale an X, contenant un arrété oi se trouve consignée Porigine de la Société des Arts et des Sciences. (Voyez Annexe B.)

Des remerciments sont votés 4 M. A. Macquet.

Lecture est donnée d’une lettre du Secrétaire Colonial, en date du 17 septembre dernier, demandant Vopinion de la Société, au nom de Son Hxcellence le gouverneur, sur les mesures a prendre 4 l’effet d’em- pécher la destruction de certains oiseaux, a l’ile Plate et a Vtlot Gabriel.

Sur la proposition du Dr Drouin, la Société décide que Son Excellence soit priée de faire comprendre les tlots qui entourent nos cétes dans la proclamation ac- tuellement en voie de préparation pour la protection des oiseaux.

Le Sucrirarre dépose sur la table:

lo. De la part de M. V. Pitot, sa réfutation du livre de M. Jacolliot : La Bible dans 0 Inde.

20. De la part de M. Cantley, son rapport annuel sur le jardin botanique de Singapore.

M. J. Muuuzr se léve et répliquant aux observa-

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tions présentées 4 la derniére réunion,’ par M. Bertain- chand, s’exprime ainsi :

M. le président,

Messieurs,

A la derniére séance de la Société, un de mes collégues, mon ami Bertainchand, vous a présenté quelques observations relativement 4 ce qu’l appelle une erreur commise par moi dans un travail que j’ai récemment fait sur les eaux de la Mare aux Vacoas. M. Bertainchand s’est 4 peu prés exprimé en ces termes, si j’en crois un des principaux journaux de la colonie qui a rendu compte de ces débats :

‘“* Je demanderai 4 monsieur le président de vou- loir bien me permettre de faire une réserve relative au procés-verbal de la derniére réunion. En lisant attentivement le rapport de monsieur Miiller, je me suis apercu qu’il contenait une erreur au sujet de Vanalyse des gaz contenus dans l’eau de la Mare aux Vacoas. Je ne veux pas me poser comme juge entre M. le Dr. Jaillet et M. Miiller, mais je crois qu’il serait utile cependant de rectifier cette erreur.

Dans le dernier paragraphe du Cernéen du 19 juin, M. Miiller s’exprime ainsi: J’ajouterai pour ter- miner ce sujet que je suis étonné de voir qu’a Maurice les procédés chimiques aient été perfectionnés au point de pouvoir apprécier les volumes Occ 01 de gaz lors- qu’en Hurope les maitres se contentent dans leurs beaux travaux de donner des appréciations au 1/10 de centimétres cubes et je serais curieux de voir les divi- sions d’un eudiométre donnant de semblables résultats.

On peut parfaitement obtenir des centiémes de centimetres cubes de gaz dans une analyse.

‘‘ Tl est indispensable de ramener le volume a 0o et 4 760mm et par suite d’appliquer une formule dans laquelle figure un coefficient de 5 décimales.

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‘¢ Les centiémes de décimétre proviennent donc, non pas dela lecture de l’eudiométre, mais bien du calcul auquel a été soumis le chiffre fourni par cette lecture.”

Les chimistes qui assistaient 4 cette séance se sont contentés d’approuver M. Bertainchand et |’un deux, M. Ehrmann, a méme ajouté ceci :

Sion ne rectifiait pas cette erreur, on aurait, en Europe, une bien pauvre opinion des chimistes de Maurice. On se dirait que lorsqne l’un d’entre eux commet une erreur, il n’y a personne pour la rectifier.”

J’ai deux profonds regrets 4 exprimer : Premié- rement celui de vous entretenir encore de ma modeste personnalité, et secondement, celui de ne m’étre pas trouvé présent au moment ot mes excellents confréres ont cru devoir se livrer 4 des critiques plus ou moins acerbes 42 mon endroit. N’en déplaise aces Messieurs: la réputation des chimistes mauriciens ne sera jamais compromise a4 l’étranger par mon fait, et encore bien moins par les prétendues erreurs que lon m’impute. S’il y avait quelque chose qui pit étre nuisible 4 notre réputation en Hurope, ce serait, 4 coup sir, le spec- tacle qu’ont offert ces Messieurs, 4 cette derniére séance, c’est-d-dire de susciter des petites querelles de métier, qui, par leur manque d’opportunité, pourraient laisser supposer aux esprits méchants qu’elles naissent de causes tout a fait étrangéres a la chimie. Vous avouerez avec moi, messieurs, qu'il serait plus digne et plus utile, surtout, de dépenser notre temps, nos facultés intellectuelles et nos connaissances scienti- fiques a la production de travaux sérieux, profitables & lacolonie. Ce serait encore le plus sfir moyen d’affer- mir notre réputation 4 l’étranger, réputation dont un de mes collégues semble étre, & juste titre, si jaloux.

Maintenant, messieurs, je n’aurai aucune peine a répondre 4 M. Bertainchand.

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Kin Hurope, ai-je dit, les maitres se contentent des appréciations au dixiéme de centimétre cube. Ceci est assez dire qu’ils peuvent, au moyen d’instruments perfectionnés, apprécier les volumes moindres, mais qwils considérent lVappréciation au dixiéme de centi- metre cube, suffisante. Quant aux essais qui sont la base de la réserve de M. Bertainchand, j’ai le regret de lui dire que je ne suis pas de son avis, et voici pourquoi :

Si je lis sur un eudiométre ou une cloche & gaz un volume au dixiéme de centimétre cube, mon résul- tat aura comme degré de précision (ou appréciation, terme dont je me suis servi) les diwiemes de centimetre cube, mais cela seulement, lorsque |’on aura fait les corrections comme pression, chaleur, capillarité, etc.

Exemple: Je mesure un gaz quelconque au moyen d’un vase gradué en litres. Je corrige mon volume lu en faisant intervenir les fameux coofficients 4 4 et 5 chiffres décimaux, et j’obtiens comme résultat, un volume final estimé en litres, décilitres, centilitres, millilitres, etc., mais qui n’est, en définitive, qu’une appreciation a 1 litre pres, les coefficients, chiffres invariables, n’ayant jamais eu le pouvoir d’augmenter les capacités, le degré de précision et l’adresse d’un opérateur, méme si ce dernier était un chimiste.

Je termine en disant que, pour mon compte, j’ai - le plaisir de déposer sur la table : ;

lo, Un eudiométre gradué en 1/5 de centimétres cubes et semblable 4 ceux employés 4 l’analyse.

20. Un tube ou cloche 4 gaz gradué en 1 dixiéme de centimétres cubes, et une loupe pour pouvoir en appréecier les divisions.

J’exprime, par contre, le regret de déclarer mon incapacité dans le cas oii il serait nécessaire d’estimer les 1/20 de ces divisions, considérant que les résultats

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que l’on obtiendrait ainsi deviendraient par trop légers pour figurer dans un travail sérieux et veuf d’hérésies scientifiques.

Le Dr. C. Darury donne communication de la lettre suivante de M. Lionel Auffray, ainsi qu’uno note accompagnant un échantillon du principe actif de Vherbe Flacq, grasse, ou divine (Svegesbeckia

Orientalis). Cl 21. 9. 85 uny, aicha e

Mon cher Dr. Daruty,

Je vous envoie sous ce pli, un résumé des recher- ches que je viens de faire sur notre herbe grasse, ou herbe de Flacq. (Voyez Annexe C.)

J’ai découvert dans cette plante un principe amer cristallisable qui trouverait peut-étre sa place dans la colonne des principes actifs de votre livre sur nos plantes médicinales, car il me semble qu’en parcourant dernicérement votre manuscrit, le principe actif de cette plante était encore 4 trouver, et si vous voulez bien me le permettre, je nomme ce principe de votre nom, la Darutine, en souvenir du livre si utile dont vous allez bientot nous doter.

Recevez, mon cher docteur, mes salutations, et croyez-moi votre tout dévoué,

L. AUFFRAY.

M. Mutter :—Messieurs, je pense vous étre agré- able, en vous présentant aujourd’hui, une série d’ana- lyses de cannes a sucre que j’al faites en 1874 dans le laboratoire de Monsieur Hewetson qui m’a gracieuse, ment autorisé 4 vous les communiquer.

Ce travail, quoique incomplet, sera pent-dtre utile, en facilitant les recherches & Vordre du jour concernant le rendement dans la fabrication du sucre de canne.

Frappé a cette époque, du manque d’analyses de

la canne & sucre, j’ai entrepris une série d’analyses, mois par mois, et en opérant sur différentes espéces saines et malades, de facon 4 comparer la différence des résultats et a en étudier la cause. J’ai rendu ces analyses aussi complétes qu’il m’a été possible de le faire. C’est ainsi que je puis vous présenter entr’- autres les analyses séparées du corps, de la téte et des feuilles de la canne ruban et de pouvoir mettre en regard les mémes résultats comparés, de cette méme canne malade et coupée a la méme époque, sur la méme propriété:

Ces résultats, je ’espére, seront considérés comme le commencement d’un travail sérieux que je verrais continuer avec plaisir par mes nombreux collégues qui rehausseront ainsi en Europe, la triste opinion produite par de récentes chicanes dirigées contre un prétendu hérétique de la science.

Nous atteindrons ainsi le double but d’avoir peut- étre rendu service a la principale industrie du pays, tout en relevant la mauvaise opinion que lon pourrait avoir concue de quelques-uns d’entre nous.

Je terminerai, en vous faisant remarquer que c’est ala diffusion que j’ai eu recours pour extraire des cannes soumises & mon analyse, la totalité de leur matiére saccharine et en rendre les résultats plus précis.

J’ai fait suivre ces analyses de plusieurs analyses de terre provenant des localités ot poussaient ces cannes.

Enfin, j’ai cru devoir y ajouter également l’ana- lyse d’une herbe trés commune, l’alleluia & fleurs roses (oseille maronne) (Oxalis corymbosa, D.C.) qui m’a donné 4 ojo de potasse pour Ja plante verte potasse provenant des roches volcaniques désayrégées et que contient cette plante, sous forme de bioxalate.

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Cet alleluia est d’une décomposition trés facile et peut servir de base ala confection des fumiers qu’il active tout en faisant un apport notable de potasse.

(Voyez Annexe D.)

Le Dr. C Darurty fait hommage & la Société d’un travail sur les plantes médicinales de l’ile Maurice, et communique la préface suivante de cet ouvrage actuel- lement sous presse :

Mon but en livrant ce recueil de formules au Public est d’appeler l’attention de mes collégues sur la valeur thérapeutique de notre Flore, et de les en- gager a l’étude de la Pharmacologie indigéne, par Vexpérimentation, afin d’arriver 4 de sérieuses ap- plications.

M. le professeur Féris me permettra de lui em- prunter quelques-unes des idées émises dans son beau discours d’ouverture de lannée scolaire prononcé & Brest, le 3 Novembre 1882.

* Tout en étant utiles 4 nog semblables, chacun de nous trouvera 4y gagner en charmant ses loisirs par une occupation suivant ses habitudes ; le natura- liste classera la plante ; le chimiste l’analysera, et le praticien étudiera son action physiologique et théra- peutique.

Comme le disait le professeur Gubler.

* Qui sait combien de remédes puissants, jusqu’ici lgnorés, sont encore en réserve dans ces vastes con- trées de l’ancien et du nouveau monde quiont déja fourni tant de médicaments héroiques ?

Nous, médecins des Colonies, nous avons le pri- vilége de les avoir & notre portée, ef nous pouvons, si nous le vonlons, y puiser 4 pleines mains.

* La plupart de nos médicaments et les meilleurs nont pas d’autre origine que lVempirisme le plus grossier ; témoin le Quinquina qui prit sa place défini-

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tive aprés avoir passé par le crible d’un usage Clinique séculaire et de l’étude Chimique et Physiologique mo- derne.

C’est en utilisant les propriétés des simples que l’Indien, le Malgache, le Sauvage, ont pu se conserver au milieu des influences morbifiques qui les entourent. Il faut prendre ce qu’ils ont de bon et rejeter leurs procédés superstitieux.

Le prix élevé, la rareté et le manque total pos- sible de quelques médicaments (comme la quinine en 1867) doivent étre un motif pour nous d’étudier la valeur médicinale de nos plantes. Pour une cause ou pour une autre nous pouvons dtre séparés du reste du monde ; des événements imprévus peuvent nous isoler ; nous serions alors forcés de nous suffire 4 nous mémes et de remplacer par des produits locaux les provisions pharmaceutiques épuisées.

‘* Cette séparation ne souffrira pas de diflicultés, si déja on s’est préparé a la connaissance des ressour- ces médicales du pays.

** Nos plantes médicinales (dit le Dr J. Le Clerc, dans son ouvrage sur les plantes médicinales de Jile de la Réunion) n’étaient jusqu’ici connues que des em~ piriques qui les prescrivaient le plus souvent au hasard: sans consulter les indications: Hxpérimentées par les médecins, et prescrites rationnellement 4 l’avenir, elles donneront, nous n’en doutons pas, de bien meilleurs résultats qu’entre les mains de ces audacieux charla- tans qui exploitent la crédulité publique.

** J’appelle donc sincérement mes confréres sur la voie utile et féconde de l’expérimentation: je crois que c’est Je senl, le vrai moyen de combattre le char- latanisme local, (ce triste et honteux parasite de la médecine) et de le réduire, suivant la pensée de M.

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Rayer, “4 un minimum de malfaisance oi il ne sera pius notre justiciable.

L’idée de ce travail m’a été suggérée par mon confrére et ami le Dr. H. Clarenc qui depuis déja longtemps avait réuni un certain nombre d’observations et récolté de ci de la bien des formules qu’il avait été & méme de voir appliquer avec un certain succés.

Je puis done dire que c’est grace a ses commus nications que ce formulaire est livré aujourd’hui 4 Vappréciation du public.

Je remercie mon ami M, Félix Autard de Bragard de toutes les formules recueillies par lui et qu’il a bienveillamment mises 4 ma disposition.

J’ai puisé'ce qui pouvait servir 4 mon travail dans des ouvrages sanscrits, hindous et tamouls. Dans l’ou- vrage de Louis Bouton, du Dr J. Le Clerc, d’ Ainslie, du Dr Udoy Chand Dutt, Piddington, Waring, Bojer. J’ai suivi la classification de Baker dans sa Flora of Mauritius and the Seychelles.”

Dans la premiére partie de l’ouvrage j’ai fait un index général ou glossaire, indiquant la plante par gon nom créole, tamoul, hindou, latin. J’ai indiqué la vertu thérapeutique de la plante, et la maladie dans laquelle elle est employée, enfin son principe actif.

J’ai elassé dans le formulaire les maladies par or- ~dre alphabétique, et, sous le nom de chacune des maladies qu’on observe le plus fréquemment, j’ai groupé les formules qui s’y rapportent, et qu’il me paraissait important de vulgariser. Médecin, j’ai fait un formulaire pour les médecins, et, placé sur le ter- rain de la pratique journaliére, je n’ai donné que des formules magistrales, je me suis efforcé d’enregistrer les remédes qui ont été le plus particuliérement pré- conisés.

Dans la seconde partie, j’ai réuni nos plantes mé-

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dicinales, par groupe, selon leurs vertus; dans le genre de la classification exposée par J. Pareira Hle- ments of Materia Medica, London, 1842.— Je me suis Servi dans mes pesées du systéme métrique qui est le plus rationnel, et qui du reste se vulgarise de jour en jour 4 Maurice.

Je n’ai pas cru nécessaire de faire une table des matiéres, mais, j’ai donné une table des noms étrangers ou table polyglotte placée 4 la fin du volume pour faciliter et abréger les recherches au lecteur.

Je prie mes confréres de vouloir bien, si occasion se présente, expérimenter les vertus des plantes men- tionnées dans le glossaire afin de confirmer ou d’infir- mer les propriétés médicinales de ces plantes.

Je fais appel 4 nos pharmaciens, et 4 nos chimistes pour analyser les plantes dont le principe actif est encore & trouver, de facon 4 pouvoir compléter la co- lonne des alcaloides, si le besoin d’une édition nouvelle se faisait sentir, de sorte qu’avec le concours de tous, nous présenterions au monde scientifique une édition plus complete.

Notre Société Médicale, verrait avec plaisir ins sertion des travaux de chacun dans son Bulletin Mé- dical mensuel et ne pourrait que gagner en considéra- tion en donnant place aux communications de ce genre.

En terminant je tiens 4 remercier M. Lionel Aufiray de ses récentes recherches sur le principe actif de Vherbe de Flacq (Siegesbeckia Orientalis). M. Auffray en a extrait un principe amer, Glycoside cris- tallisable, qu’ila gracieusement nommé la Darutt- NE ”’ en souvenir dit-il de mon ouvrage sur les plantes médicinales de Il’Ile. Le travail de M. L. Auffray a été Pobjet d’une communication a la Société Royale des Arts et des Sciences, 4 la séance du 24 septembre

18865.

rn SHEANCE DU 22 OCTOBRE 1885

PRESIDENCE DU DE. CG. POUPINEL DE VALENCE

Présents: Hon. J. Fraser, Dr. Drouin, MM. J. Régnard, J. Miiller, J. A. Despeissis, A. Daruty Secrétaire.

Le procés-verbal de la derniére réunion est adopté.

Le Secrétaire dépose sur la table

lo. Les comptes rendus des Séances de Il’ Acadé- mie des Sciences de Paris

20. Le Bulletin et PAnnuaire de lAcadémie Royale des Sciences des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.

30. The Proceedings of the Zoological Society of London.

Lecture est donnée de la lettre suivante de M. Bertainchand:

Port-Louis, 22 Octobre 1885. Monsieur le Président,

J’aurais eu grand désir d’assister aujourd’hui 4 la séance de la Société Royale des Arts et des Sciences ; & mon grand regret, mes occupations m’en empéchent ; soyez donc assez aimable pour accepter mes excuses et en faire part 4 mes collégues.

A Vavant derniére séance de la Société, M. le Secrétaire a bien voulu me confier un bézoard trouvé, dit-on, dans l’estomac d’un cerf.

J’ai di, pour en faire une analyse, limer une partie de ce calcul, afin de soumettre la poudre obte« nue aux réactifs chimiques.

D’aprés analyse, ce calcul est formé de phos phate de chaux associé a de trés faibles traces d’acide

urique, ce qui fait que l’on peut considérer le bézoard comme formé presqu’exclusivement de phosphate de chaux,

Connaissant sa composition, j’ai été ensuite trés frappé de la densité énorme du calcul ; c’est, alors que pour me rendre compte de sa composition homogéne; jai cherché 4 l’entamer davantage. J’ai rencontré un . fragment de plomb, provenant sans doute d’une balle recu précédemment par l’animal, et chose curieuse, par suite du choc produit sur un os, la balle a pris une forme ovoide et cetteforme a été religieuse- ment suivie par la formation graduelle du calcul.

Ici, Monsieur le Président, s’arréte mon rdle ; il vous restera a déterminer comment le calcul a pu se former dans l’estomac, ce qui me parait inadmissible,

Recevez, Monsieur le Président, Vassurance de mes sentiments respectueux.

Hi. BERTAINCHAND.

Lecture est donnée d’une lettre de M. Lavoquer, Maire de Port-Louis, par laquelle il rappelle 4 la Société que M. Michel lui a légué une partie de sa galerie de tableaux, et l’autre moitié 4 la Municipalité. Comme la Municipalité ne posséde pas de galerie de tableaux, le Maire n’en peut accepter qu’un comme souvenir de M. Michel. I] laisse donc tous les autres au Musée.

Le PrisipEnt :— J’ai répondu que la Société n’a jamais regu de legs de. M. Michel. C’est au Directeur du Musée que le Maire devra adresser sa lettre.

Lecture est donnée d’une lettre de M. dela Géard de Cherval offrant 41a Société le manuscrit suivant d’un fragment de l’histoire de Maurice, de M. Doyen. Ce fragment a été envoyé 4 M. de Cherval, a Paris, par M. Doyen, pour trancher un point de géographie,

Documents Historiques ;

r] CERNE

Le seul document authentique que nous possé- dions sur Cerné, c’est le périple du Carthaginois Han- non (6e siécle avant J.-C.) qui, parti de Charthage et sorti du détroit de Cadés, visita une partie de la cdte nord ouest du continent africain. La relation que nous ne possédons que dans un abrégé écrit en grec, est d’une précision qui ne laisse rien 4 désirer; c’est un véritable journal de navigation, ou l’on peut suivre presque au jour le jour; la marche du voyageur car- thaginois.

Or, que dit Hannon? que Cerné est ala méme distance du détroit de Gadés, que ce détroit, de Car- thage, que cette ile est petite, qu’elle est située dans Venfoncement d’un golfe, enfin, que pour y arriver, il dut incliner sa course 4V orient, et que, aprés avoir relaché 4 Cerné, il poursuivit encore quelque temps son voyage, aprés quoi, il revint sur ses pas.

Parmi les écrivains d’une époque moins reculée, nous trouvons Polybe, qui place Cernéa lextrémité de la Mauritanie, vis-d-vis le mont Atlas, c’est-d-dire vis-d-vis des montagnesde l’ancieu pays des Hthiopiens, de cette vaste contrée que nous désignons aujour- d’hui sous le nom collectif de Sénégambie, car, chacun sait que c’est 4 ces montagnes que Polybe appliquait le nom d’Atlas. Il plagait done Cerné vers. Hespé- rucéras ou le Théow Ochema. Diodore viendrait ici a Yappui de Polybe. Cerné serait son Hesperia aussi bien que la Cyraunis d’Hérodote.

Mais si nous avancons encore davantage vers les temps modernes, il en est tout autrement. Ainsi selon Pline |’Ancien, ou ce qui revientau méme, selon ceux

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qu’ila copiés, notamment Ephore, on rencontrerait Cerné le long de la cote orientale d’ Afrique.

Mais d’abord, Ephore parlait de Cerné sans en rien savoir de précis; caril prétend que la chaleur empéche d’aller plus loin que certaines petites iles probablement voisines de l’autre (ce quiest peut-étre une allusion aux calmes si fréquents sous la ligne). Ensuite, quant 4 Pline, si précieux d’ailleurs par les fragments qu’il nous conserve d’auteurs aujourd’hui perdus, on sait qu’en fait de géographie, ses notions sont tout-a-fait confuses, qu’il est complétement dé- pourvu de critique, et qu’il ne fait que répéter avec plus ou moins de fidélité, ou si l'on aime mieux, plus ou moins d’inexactitude, ce que d’autres ont dit avant lui, ou ce qu’ont rapporté, sur oui-dire, des marchands ou des voyageurs qui n’avaient pas toujours vu les choses par eux-mémes, et qui, aprés tout, n’étaient rien moins que des observateurs.

Ces contradictions ne pouvaient manquer d’em- brouiller singuliérement la question ; aussi certains auteurs ont-ils cherché a se tirer d’embarras, en pré- tendant tout simplement que Cerné avait disparu de la surface de Océan. Remarquons toutefois que, selon le savant Bachart, le nom de Cerné signifierait der- niére terre habitée, terra ulfima, habitatio ultima. Si cela est, on ne doit pas s’étonner que ce nom donné par Hannon 4 un ilot de la céte nord-ouest de I’ Afri- que, ait été transporté plus tard 4 une autre ile plus éloignée, ousituée dans une autre direction; par ex- emple, a ’est du méme continent.

Parmi les géographes modernes, les uns se sont étayés d’Hannon, les antres ont suivi Pline. Les pre- miers ont voulu retrouver Cerné dans les iles fortunées Fédal, Madére, ou bien dans Vile Herbo, un peu au- dessus de la cote Libéria vers le degré de latitude

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nord, méme dans Vilede Fernando-Po, au fond du golfe de Guinée, ou bien encore, sans aller si loin, dans Vile d’Arguin, etc., etc.

Quant aux iles fortunées qu’on a retrouvées d’ail- leurs, croyons-nous, avec certitude, dans les Canaries ; quant a Fédal, Madére, etc., il est évident que le texte d’Hannon ne saurait s’y appliquer parceqn’elles sont 4 la fois trop rapprochées du détroit de Gadés, et trop éloignées de littoral africain. Pour ce qui est de VHerbo et de Fernando-Po, le texte les exclut encore comme trop éloignées du détroit. Il est d’ailleurs évi- dent, a ’égard de la derniere deces deux iles, que Hannon jen placant Cerné dans l’enfoncement d’un golfe, (cimké tinos koapon) n’a pas pu désigner le golfe de Guinée, car ce vaste enfoncement, en admettant que le Carthaginois soit allé jusque la, se serait pré- senté 4 lui sous les apparences d’une mer ouverte (*) eufin, toutes ces tles les plus rapprochées, comme les plus éloignées, seraient également exclues comme trop grandes, Hannon ne donnant 4 Cerné que quelques stades d’étendue.

Une opinion plus admissible est celle qui place Cerné aux approches du tropique nord et qui la cher- che , soit dans l’ile d’Arguin, au sud est du Cap Blanc, dans Venfoncement formé par ce cap, soit dans la petite ile située 4 ?embouchure du Rio d’Ouro, un peu au dessous de la pointe Durnford, ou encore, immédia- tement au dessous de la pointe Mudge.

Enfin, ceux qui ont pris pour guide Pline, ont pensé retrouver Cerné dans Socotora, Madagascar, les Séchelles eb méme ace quwil parait, dans le groupe

(*) Selon Gosselin, Hannon se serait arrété au cap Boiador qui aurait été dans Vantiquité ’extréme limite de la navigation le long de la céte occidentale d’Afrique, Selon d’autres (entre autres M, Michon.) Thése pour le Doctorat soutenue & la faculté des Lettres de Paris, 1859) il aurait atteint le cap des Palmes qu’on croit étre Ie

2 oton ceras des Anciens.

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des iles Macareignes, dont fait partie ile de France ou Maurice. Pour ce qui est de cette derniére, qui seule doit nous occuper ici, bornons-nous 4 rappeler que chez les anciens, la navigation (sauf peut-étre dans quelques mers intérieures) se bornait 4 peu prés au parcours des cdtes, & ce que nous appelons le cabotage. La privation du secours de la boussole leur fermait les hautes mers. Il est donc bien difficile d’admettre qu’ils aient eu connaissance de quelques petites iles perdues en quelque sorte au milieu des solitudes de l’Océan Indien.

Ainsi, que Vantique Cerné soit placée a louest de la grande presqu’ile éthiopienne, ou 4 |’est, il est bien certain qu’il n’est pas possible de voir dans Vile de France ou Maurice, nidans aucune autre du méme groupe, la Cerné des anciens.

Comment donc est-il arrivé que ce nom de Cerné ait été donné a Vile de France ou Maurice ?

Les Portugais, comme tout le monde le sait, découvrirent ou reconnurent cette ile, dans les pre- miéres années du XVIe siécle. Nous ne savons rien jusqu’a présent, de cette découverte, que par les compilations du siécle dernier, ou du précédent. Ce sont elles, par exemple, qui nous disent que cette ile fut découverte par Don Pedro de Mascarenhas. Quant aux chroniqueurs, historiens, etc., contemporains de la découverte, tels que Barros, Conto, etc., et d’autres plus récents comme Castanteda, ils n’en disent pas un seul mot, et en fait de monuments originaux, authen- tiques, datant du XVI siécle, nous n’avons encore que les vieilles cartes portugaises, les portulans de cette époque. Ces cartes présentent en général, une coafu- sion vraiment extraordinaire. Il en est cependant qui sont dignes de confiance, et qui doivent nous arréter : ce sont, surtout les cartes officielles. Or, dans la carte

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de Jean de la Cosa, en 1500, nos files ne figurent pas encore, ce qui prouve qu’a cette époque,; elles n’étaient pas encore entrées dans le domaine de la géographie. Dans la mappemonde de Jean Ruysch, de 1508, on les voit apparaitre pour la premiére fois, mais sous une nomenclature arabe, ce qui pourrait faire supposer que les Arabes les connaissaient déja avant les Portugais. Dans la carte officielle anonyme de 1527, le groupe entier est désigné sous le nom de de Santa Apollonia, et dans celle du cosmographe impérial Diegue-de- Ribéro, en 1529, ce nom de Sainte Apollonie désigne particulérement |’lle de France ou Maurice. D’ot nous pourrions supposer encore que ce fut Jale premier nom donné par les Portugais & notre ile. Hnfin, en 1544, pour la premiére fois notre ile figure (dans la carte de Sébastien Cabot) sous lenom de Do Cirnz, fle du Cygne. Cirne étant la vieille forme du mot portugais Cisne Cygne) et a partir de ce moment, elle garde ce nom de CirNe jusqu’a ce que les Hollandais lui donnent celui de Maurice, que les malheurs de la guerre lui ont de nouveau imposé, il y a 50 ans, aprés avoir été prés d’un siécle l’ile de France, Des compi- lateurs peu exacts ou peu scrupuleux, se rappelant que des auteurs anciens avaient placé sur les cétes de V Afrique une ile de Cerné, et trouvant dans les rela- tions ou dans les cartes portugaises du XVIe siécle une ile désignée sous le nom de Girne, en ont conclu, sans plus ample examen, que c’était la méme ou du moins que les Portugais avaient cru retrouver dans notre fle, la Cirne orientale des anciens. Disons d’abord que rien ne justifie chez eux, cette altération de nom :‘ que s’ils avaient cru retrouver la Cerné, ils auraient appelé notre ile Cerné, au lieu de Cirne, Do Cirne qui se trouve dans toutes les vieilles cartes du XVIe sié- cle, quelquefois avec d’insignifiantes variantes ortho-

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/ egraphiques, (c’est ainsi qu’on trouve parfois Don Strn, D’ocirne etc.) Ajoutons que si en appelant notre ile Cirne, ils avaient songé & la Cerné des anciens, alors cette ile figurerait sur leurs cartes sous l’appellation de Y a de Cerné, et non do Cirne. Ils auraient fait précéder ce nom de la préposition de et non de Particle contracté do, du, car Do cirne voudrait dire du Cerné. Concluons donc de tout cela, non seulement que Vile de France ou Maurice n’a jamais pu étre sérieusement prise pour Cerné, mais encore que les premiers Huropéens qui la découvrirent, n’ont jamais eu lidée de lui donzer ce nom.

M. Mutter annonce qu’a la prochaine réunion il donnera lecture d’une analyse faite par lui du principe actif de ’herbe Flacq.

M. Théodore Sauzier est 6lu membre correspon- dant de la Société.

La séance est levée.

SEANCE DU 26 NOVEMBRE 1885 PRESIDENCE DU DR. POUPINEL DE VALENCE

Présents : MM. Horne, J. Régnard, Dr. Lorans, Dr. Daruty, A. Daruty, Scott, A. Despeissis, 1’Hon. Fraser et L. de Rochecouste.

Monsieur G. Régnard assiste 4 la séance comme visiteur.

Le procés verbal de la derniére réunion est lu et adopté. Le Président donne lecture de la lettre suivante de

M. Auguste Vinson, membre correspondant, a la Réunion, de la Société Royale des Arts et des Sciences.

St Denis (Réunion)

27 Octobre 1885.

A Monsieur le Président de la Société Royale des Arts et des Sciences de |’Ile Maurice.

Monsieur et trés honoré collégue,

Je lis dans le Planter’s Gazette et dans le Sport Colonial du 26 octobre 1885, le résumé des notes présentées par M. L. Auffray 4 /’occasion de ses tra- vaux sur une plante méridionale de |’Inde, importée dans nos colonies, la Siegesbeckia orientalis de Linné.

Il est évident que M. L. Anuffray ne connaissait pas que le méme sujet avait été traité sur mes indica- tions, il y a trente ans par un de mes parents, M.

Emile Vinson, trop t6t enlevé 4 Ja science, dans sa thése inaugurale de pharmacie. Paris 1850.

J’ai Phonneur de vous adresser ci joint un exem- plaire de cette thése dont la vétusté atteste l’an- cienneté.

Je compte sur votre honorable justice pour en publier V’extrait dans votre Bulletin en méme temps que insertion des recherches trés intéressantes de M. L. Auffray sur la Darutine. Vous devez cet honneur a un collaborateur qui n’est plus et qui fut un membre correspondant de la Société Royale des Arts et des Sciences de l’Ile Maurice.

Vous trouverez dans ce travail que le vénéré M. Louis Bouton fut un des premiers qui fit connaitre les vertus réelles de Vherbe de Flacq en envoyant des

échantillons 4 M. le vicomte de Cassini qui les présenta a M. Mérat.

Je vous supplie, Monsieur, de ne point voir dans la démarche qui m’anime une revendication jalouse aussi loin de mon coeur que de mon esprit, mais bien au contraire, un hommage aux sentiments d’humanité de M. lL. Auffray et une sanction des mérites de ses travaux puisque 4 30 ans de distance, deux hommes ont pu se rencontrer dans les mémes idées et les mémes intentions. .

Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

(S.) Avcustr Vinson,

Membre correspondant de la Société Royale des Arts et des Sciences de |’Ile Maurice.

Dans sa thése intitulée : Hssai sur quelques plan- tes utiles de l’Ile Bourbon, M. Emile Vinson dit, a la page 8.

Les feuilles m’ont donné a Vanalyse: Un ** principe aromatique oléagineux jaune verdatre trés soluble dans l’éther, une résine verte soluble dans ‘“ Péther et l’alcool, une résine brune soluble dans ‘“‘ alcool, un principe amer trés soluble dans l’eau, de “‘ la gomme, de la chlorophylle. Je crois devoir rap- ** porter au principe extractif amer, les vertus curati- ves dela siegesbeckia orientalis. Les préparations ** qui ont été mises en usage, jusqu’d ce jour, sont ** celles qui ont pour véhicule eau. Je pense qu’on

doit les continuer, parce que le principe amer est «¢ plus soluble dans l’eau que dans l’alcool et l’éther.”

Lecture est ensuite donnée de la lettre suivante, de M. L. Auffray :

reo 23 me Cluny, 20 Octobre 1885. Mon cher M. Daruty,

Dans la note que je vous ai adressée en Septem- bre dernier, relative &4.mes recherches sur lherbe de Flacq, note que vous avez communiquée 4 la Société Royale des Arts et des Sciences, j’ai commis une er- reur que je viens rectifier.

Au leu d’étre un principe amer, comme je I’avais supposé, la substance que j’ai nommée Darutine est un Glucoside quise dédouble sous l’infl uence de l’acide Sulfurique, en Glucoside et en unautre corps résineux, verdatre, solubre dans alcool.

Je vous dirai que c’est la liqueur de Tartrate neutre de cuivre (Liqueur de Filling) que j’ai emplo- yée pour reconnaitre la Glucoside, qui m’a induit en erreur, car elle était détériorée.

Maintenant, voici un nouveau procédé de_ prépa- ration de la Darutine qui est bien plus simple et plus économique que celui que jai déja donné :

lo. Hpuiser par lixiviation au moyen de l'eau bouillante les feuilles séches du Siegesbeckia orienta- lis, réduites en poudre grossiére.

20. Traiter la liqueur obtenue par la chaux qui précipite immédiatement toute la matiére colorante, décanter le plus promptement possible, et laisser au repos pendant 12 a 18 heures.

30. Recueillir le dépét formé qui est la Darutine impure ; le laver et le sécher.

4o. Dissoudre cette substance dans |’alcool, traiter la liqueur 4 froid par un peu de noir animal, filtrer, et livrer a l’évaporation spontanée.

Pour terminer je vous prierai de vouloir bien communiquer cette rectification 4 la prochaine réunion de la Société Royale des Arts et des Sciences.

Agréez mon cher Docteur mes salutations et croyez-moi toujours, votre bien dévoué,

(S.) L. Aurrray.

M. Darury :— D’aprés les nouvelles observations de M. Auftfray, il n’y a pas de doute qu’il a découvert un produit original. M: Vinson ne parle pas du tout dans sa thése, de glucoside.

Lr Priésipent :— Nous sommes en présence de deux réclamations. Le caractére chevaleresque du Dr Vinson nous est trop connu pour que nous puissions douter de ses intentions ; mais d’un autre coté, les deux produits ne se ressemblent pas. M. Emile Vinson parle bien dans sa thése d’un principe amer, mais ilne mentionne aucun produit. M. Auffray, au contraire, nous présente un glucoside. Je vous proposerai donc d’envoyer au Dr Vinson un peu de produit obtenu par M. Auffray, afin qu’il puisse reconnaitre que c’est un produit original. Nous ne manquerons pas en méme temps, de lui dire que nous ne mettons pas en doute le travail auquel s’est livré son parent, mais qu’il n’a rien obtenu dans ses recherches; tandis que M. Auffray nous offre quelque chose de tangible. II se peut que le travail de M. Emile Vinson ait servi de point de départ 4 celui de M. Auffray, mais cela n’en- léve rien a la valeur de sa découverte.

Cette proposition est adoptée.

Lecture est donnée :

lo. D’un travail de M. de Gaye pharmacien, sur les observations présentées par M. Marchand 4a I’ Aca- demie des Sciences dans le courant de l’année 1879 sur les Uryptogames qui prennent naissance dans les solutions Arsenicales

20. D’un autre travail de M. de Gaye sur les ob- servations de MM. Houpé, pharmacien deParis et du

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Dr Ch. Roux, sur les cryptomaines ou produits toxi- ques retirés des champiguons ayant subi un commen- cement de décomposition.

Des remerciments sont votés a M. de Gaye.

Le Dr Darury offre ala Société, de la part de M. Vendriés, un échantillon de miel recueilli a St-- Juan da Nuovo, et une chopine d’huile de tortue de méme provenance. Le miel ressemble beaucoup par Son apparence aussi bien que par sa saveur au miel vert de la Réunion . quant a Vhuile, dit le Dr Daruty, elle est appelée 4 jouer un role important dans la médecine et 4 remplacer entiérement l’huile de foie de Morue. M. Vendriés offre aussi un échantillon de Calipit, substance gélatineuse de la Tortue, avec la- quelle se fait le Turtle Soup.

Des remerciments sont votés 4 M. Vendriés.

Le Sxcriraire fait voir un insecte envoyé des Seychelles par M. Ch. Dupuy, c’est dit-il, le ““Phrynus Lunatus de Latreille ; arachnide de l’ordre des Pé- dipalpes.

Les pédipalpes ont été signalés jusqu’ici en Amé- rique, aux Seychelles, 4 Maurice et dans |’Inde. II est probable quw’ils possédent comme les araignées, des glandes 4 venin, car leur morsure est 4 redouter. C’est la premiére fois que la présence du Phrynus lunatus est signalée aux Seychelles qui, comme Maurice, pos- sédent déja le Phrynus scaber.

M.J. Horne donne lecture d’une étude sur la géologie de Vile Plate, (Voir Annexe HE.)

Sur la proposition du Dr. C. Poupinel de Valencé» il est décidé que cette étude sera imprimée dans les” transactions de la société.

La séance est levée.

SEANCE DU 11 FEVRIER 1886

PRESIDENCE DU DOCTEUR POUPINEL DE VALENCE

Présents: M.V.de Robillard, Dr. C. Daruty, MM. J. Régnard, F. Bour, A. Despeissis, J. F. Anderson,G. Bouic, A. Sauzier et A. Daruty, Secrétaire.

Le procés verbal de la derniére réunion (26 Nov.) est lu et adopté. ,

Le Secréraire donne lecture d’une lettre de M. Théodore Sauzier remerciant la Société du titre de Membre correspondant qui luia récemment été conféré, et accusant réception du dipléme qui laccompagne.

Le SxcrfraiRE accuse réception des brochures, des communications et des envois suivants :

1. Des Notes sur l’Ile Plate, par M. J. Horne ;

2. Une brochure de M. Lavigne sur lindustrie sucricre ;

3. Constitutions to Canadian paleontology” ;

4. Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia ;”’

5. Une brochure sur un type de chien disparu, par J, A. Allen ;

6. Une thése de M. Jules Para sur le traitement des abcés du foie.

Ht plusieurs autres brochures de différentes So- ciétés étrangéres.

Le Secreraire appelle ’attention des membres de la société sur un travail quia paru dans les comptes- rendus des séances de Jl’ Académie des Sciences concernant la racine de la liane Bois jaune” (Danais fragrans) et sa composition chimique (Voyez Anneae F.)

Le Pristpent fait observer que cette plante est trés répandue 4 Maurice. On pourrait s’en servir pour teindre les linges de coton en jaune. Les indiens pour- raient en faire usage au lieu du safran. De plus, c’est,

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comme le fait observer la citation faite par le Secrétaire, un vulnéraire trés puissant.On peut donc Vemployer pour panser les plaies et les ulcéres.

Le Sacriraire appelle l’attention de la Société sur un extrait d’un journal de Médecine, pubhé en Italie, concernant la lantanine ”, alcaloide extrait d’une espéce de Lantana voisine de la plante si répandue aujourd’hui a Maurice, que nous appelons Vieille fille

Note du Dr Eliseo Bua (de Lima).

La lantanine est un nouvel antipyrétique destiné A rendre de remarquables services. Hille est le principe actif de l’Herbe Sainte, famille des Verbénacées espéce Lantana Brasiliana, originaire de Amérique du Sud. Depuis un temps immémorial, les indigénes du Paraguay, de la Bolivie et du Pérou se servent comme fébrifuge de cette plante au gout aromatique amer. Voulant l’essayer dans ma clinique, j’ai recueilli une certaine quantité de plantes et je les ai confiées au pharmacien en chef, Dr. Negrete, pour qu'il en pré- parat une teinture concentrée, que j’administrai 4 doses fractionnées de 2 grammes a un arthritique et a un typhique. Le résultat fut des plus satisfaisants. Mais la teinture, bien qu’administrée mélangée a du sirop, du vin, etc., était difficilement supportée par les malades 4 cause de son exiréme amertume. J’invitai le docteur Negrete a donner au médicament une forme pharmaceutique plus commode; il analysa la plante, et aprés une série d’expériences, réussit 4en extraire le principe actif. J’administrai de nouveau Valcaloide a trente-deux fiévreux plus ou moins atta- qués et j’eus des résultats trés~satisfaisants obtenus aussi d’an autre cote par le docteur Pulide.

La lantanine, comine la quinine, a une action modératrice de la circulation, ralentit les phénomeénes

chimiques de la nutrition et produit de ce fait un notable abaissement de la température. :

A dose élevée c’est aussi un puissant antipyrétique supérieur 4 la quinine et ayant Vavantage d’étre supporté par les estomacs faibles ; des fiévres intermit- tentes rebelles au sulfate de quinine, ont ét3 guéries avec 2 grammes de lantanine. Cet alcaloide s’emploie dans l’état fébrile, de quelque nature qu’il soit, a la dose de 1 gramme, et on peut monter jusqu’a 1 gramme 1[2 et 2 grammes par jour dans les cas les plus graves, Le meilleur mode d’administration est en granules ou pilules de 10 centigrammes chaque, a prendre de deux heures en deux heures, dans les fiévres intermittentes, dés le commencement de l’accés; ou bien on prend cing pilules dans l’intervalle et l’accés suivant manque dans 95 o/o des cas.

(Gazette Médicale de Turin.)

Le Secrirarre: Ainsi, on ne ge doutait pas qu’une plante, quiest considérée & Maurice comme une peste, ptit jouer un role effectif dans certaines maladies.

M. Bour soumet 4 la Société deux échantillons de sucre obtenu au moyen d’un nouveau procédé qu’il s’occupe de faire breveter par le Gouvernement, et qu'il fera connaitre aussitét qu’il en aura obtenu le brevet. L’échantillon dont il s’agit provient d’un troisiéme sirop dont il présente un échantillon 4 la Société Royale, sirop qui est transformé par son procédé en sucre blanc cristailisable.

Le Prisrpent remercie M. Bour.

Le Pristpent: Messieurs, quelques jours nous séparent du moment ot notre collégue Despeissis va partir pour |’Angleterre. Vous savez qu’il a une mission ay remplir: c’est celle de représenter

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la Colonie 4 VExposition de Londres. Je n’ai pas

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besoin de vous dire que nous sommes persuadés qu’il remplira son mandat avec distinction : ila déja prouvé ce quwil pouvait faire a l’Hxposition de Calcutta.

Je profite de cette occasion pour vous proposer de nommer M. Despeissis notre délégué auprés des Sociétés savantes. De lasorte, il aura plein pouvoir de se mettre en communication avec ces Sociétés et je n’ai pas de doute que vous appuierez ma proposition,

En terminant, je souhaite, en mon nom et au votre, bon voyage a4 notre collégue et prompt retour parmi nous. (Applaudissements.)

La Société approuve, a l’unanimité, la proposition du Président.

M. Despgtssis remercie la Société de cette marque de confiance ; il ajuute qu’il s’efforcera de s’en montrer digne.

Le De Darurty offre 4 la Société un exemplaire de Youvrage qu’il vient de faire paraitre sur les plantes médicinales de I’Lle Maurice.

Le Presipent: La Société vous remercie. J’ai déja eu l’occasion de lire votre ouvrage et puis vous assurer que le succés l’attend. Il] est trés intéresaant et sera des plus utiles.

MM. Baissac pharmacien, Gustave Labat et Gabriel Régnard sont proposés comme membres de la Société.

La séance et levée.

SEANCE DU JEUDI 25 MARS 1886.

PRESIDENCE DU DOCTEUR (. MELDRUM, F. BR. 8.

Présents: MM. J. Régnard, J. F. Anderson, J. Horne, A. Daruty. !

Le procés-verbal dela derniére réunion est lu et adopté.

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Le Dr C. Matprum Vice-Président dit que le Dr Poupinel ne pouvant assister a la réunion, l’a prié de le remplacer comme président.

Le Secrirarre dépose sur la table les brochures suivantes :

lo. Bulletin dela société impériale des natura- listes de Moscou.

20. Third Annual Report of the Board of Trustees of the public museum of the City of Milwaukee.

30. Comptes-Rendus de }’ Académie de Médecine.

M. J. Horne donne ensuite lecture d’une commu- nication sur la flore de l’ile Plate.

Le Secrararre demande si la citronnelle de Vile Plate est semblable 4 celle de Ceylan.

M. J. Horne répond qu’elles sont 4 peu prés semblables. A Ceylan on en‘cultive sur une trés grande échelle.

Le PristDErT propose un vote de remerciments i M. J. Horne pour son intéressante communication.

Notes on Mimicry among Insects or Protection

Resemblance in Insects.

Our corresponding Member of Antananarivo (Madag :) Revd. J. Sibree writes in the Antananarivo Annual for 1885, the following :

“In rambling through the forest near Ambohidratri- mo in December oi last year,I was several times struck by the curious formation of the wings of one of the small species of butterfly common in these woods The insect in question is of plain inconspicuous co- louring, chieflly a shade of brown, and, when at rest sits with the wings erect and near touching one another. The curious point about it is that there are several somewhat strongly marked and darktinted processes from the hinder point of the wings, which

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resemble the head, eyes and antennae of a butterfly, so that when at rest, it is very difficult to say which is the head and which is the tail of the insect.

The tail markings and points are so much more strongly emphasized than the actual head and anten- nae, that it is only when the wing is slightly open that one is undeceived.” Mimicry of one insect by ano- ther, and mimicry of leaves, grass, &c, by insects are of course, well-known facts, but Mr. Sibree says. “I do not remember to have seen any similar instance noticed of that of resemblance between the different parts of the same insect ; but may not the reason of this mimicry of the head by the tail be of some service in directing the attention of birds and other enemies to the less vital part of the butterfiy’s structure ? Itis evident that the hinder portion of the wing, might be snapped at and broken off, and yet no serious injury be done to the vital paris of the insect.”

A common case of mimicry of Insects especially as to mimicry of colour, is to be noted in some of the orthopterae, the Mantis species. We meet very often with an orthoptera in our gardens, a Mantis, for example, clinging tothe bark of a tree with- out our noticing it owing to its cclour being ex- exactly like the colour of the bark. In support of this remarks I quote the words of Gosse on thi point. ‘‘ Some species allied to the mantis found “‘ principally in tropical countries are remarkable for “the extraordinary resemblance which their wings, ‘““leos, &c. are made to bear to withered twigs, and to different leaves either green or dry, with all their yibs and veins. So perfect is the similitade in some ‘‘ instances that even when we look at them in our “hands, with a full knowledge of their nature, it is difficult to persuade ourselves, that they are animal

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‘and not vegetable productions.” In Mr, Wallace’s, Tropical Nature” we read of a very remarkable case of mimicry in a certain class of the South Ame- rican butterflies, of the genus Leptalis, butterflies which are eatable by birds and other insectivorous creatures, Wallace mentions also a number of species of Leptalis which are brilliantly red, yellow and black and which band for band, spot for spot resemble some of the Danaidae or Heliconidae which inhabit the same district and which are nauseous and uneatable. Many instances of mimicry in Nature are met with either as animal or plant Mimicry : situated as we are in the Tropics, our own gardens, our own fields and we may say our own seacoast afford us with numerous specimens.

In Madagascar we read of cases of labiate plants mimicking orchids “‘ in almost all outward appearan- ‘ces in height, and in the size, colour and shape of flowers.” In such cases of Plant Mimicry we see the excellency of the wisdom of the Creator as in Auimal Mimicry, in granting to the former some better means no doubt to ensure fertilization and thus to beautify the vegetable world, and in the latter to afford to various insects and other members of the Animal world a means of defence and protection against the attack of enemies.

JAS. FoRRESTER ANDERSON, F.R.G.S,

M. Horne signale, ace propos, la curieuse ap- parence de l’insecte appelé aux Seychelles, mouche- feuille.

Le Secrérarre dit qu’il y ade nombreux cas de mimique chez les animaux et les plantes. I] fait voir ' un caméléon qui prend la couleur des objets sur les- quels il se trouve, ainsi que différents crustacées qui

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prenent l’apparence de coraux. Parmi les insectes, il signale la curieuse forme des phasmes, générale- ment conuus sous le nom des spectres. Il est difficile de distinguer ces insectes au milieu des branches d’arbres sur lesquelles ils vivent. Parmi les plantes, i] cite ’exemple remarquable d’un orchidée de Maurice (Hulophia monophylla) qui croit au milieu des feuilles séches dont il revét exactement l’apparence.

Il rentre 4ce sujet dans de plus grandes expli- cations et résume la théorie célébre de MM. Wallace et Bates.

Lz Secrirarre fait voir un spécimen d’une plante appelée Blackboy, (Xantorrhea quadrangulata) qui a été offerte au Musée par Je capitaine O’Grady.

Le Secrétatre fait voir aussi de la part de M, Thirioux un poisson excessivement rare, long de 6 pieds, pris a entrée du port, c’est 1’ Hnoxymetapus Peyert qui vit 4 de grandes profondeurs.

Lr Pristpent demande ‘si ce poisson a été offert au Musewm.

Le SecrétarrE répond que M. Thirioux luia envoyé ce spécimen pour le faire voir a la société. La Société remercieM. Thi rioux de son attention ,

‘MM. Joseph Baissac, Gustave Labat et Gabriel Régnard sont élus membres, a l’unanimité.

M. Louis Souchon est proposé en cette méme qualité parle Secrétaire secondé par MM. Anderson et J. Régnard.

La séance est levée.

meg Ay eames SEANCE DU 20 MAT 1886. PRESIDENCE DU DU DR. POUPINEL DE VALENCE.

Présents : Hon. H. Portal, Dr. Le Bobinnec, Dr, C. Daruty, Dr. Vitry, Messrs G. Aubin, F. Bour, J. F’. Anderson, le capitaine L. P. Adam et A. Daruty, Secrétaire.

Le procés-verbal de la séance du 25 Mars est lu et adopté.

Le Sxcrirarre donne lecture de la lettre suivante du Maire de Bordeaux accompagnant un Rapport sur la Vaccination 4 Bordeaux :

Monsieur le Président,

J’ai ’honneur de vous adresser le rapport géné- ral pour année 1885 sur le service des Vaccinations et Revaccinations publiques établis 4 Bordeaux par la Municipalité et qui fonctionnent d’une maniére permanente depuis quatre ans.

Ce rapport M. le Président vous fera connaitre lamarche dece service, les résultats obtenus et les faits d’application qui en découlent.

Je vous serais reconnaissant, Monsieur, de vou- loir bien le soumettre 4 Vappréciation de vos hono- rables collégues.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, lassu- rance de ma considération trés-distinguée.

L’adjoint au Maire, (8.) A. PLUMEAU.

Le rapport est référé aux Drs. Le Bobinnec, Vitry et Daruty.

Lz Secrirarre dépose sur la table :

lo. Guide du voyageur dans |’Afrique Centrale par le Dr. Lacaille.

20. Catalogue dela collection minéralogique du Museum Australien, par M. Ratte.

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Lecture est donnée d’une lettre de M. Paul de Lepervanche par laquelle il offre 4 la Société une carte de la Réunion dressée par lui.

La Société remercie M. Lepervanche.

M. Louis Souchon est élu membre résident, a Vunanimité.

Le PrisipEnt accorde la parole & M. le Capitaine Adam qui fait alors une intéressante conférence sur le Périgraphe iastantané du colonel Mangin (Voir Annexe H.)

Des remerciments sont votés au Capitaine Adam.

Mr. Anderson dit qu’il espére que le Gouverne- ment voudra bien accorder une assistance au capitaine Adam, pour un cours gratuit, d’hydrographie et de signaux optiques.

La Société approuve.

La séance est levée,

SHANCE DU 15 JUILLET 1886 PRESIDENCH DE M,LE DR. C. POUPINEL DE VALENCE.

Présents : Hon. Dr Meldrum, M. F. V. Descroi- zilles, P. Lemiére, F. Bour, L. Souchon, Dr IF. Le Bobinnec, Dr. D. Vitry, Dr C. Daruty, M. A. Daruty, Secrétaire.

Le procés-verbal de la séance du 20 Mai est lu et adopté.

Lz Prisipunt dit que la Société ne s’était pas réunie depuis que l’un de ses membres a été l’objet dune flatteuse distinction de la part dela Reine. Il profite donc de cette occasion pour féliciter le Dr C. Meldrum qui vient d’étre nommé Compagnon de Ordre de St-Michel et St-George, sur cette récom- pense qui, quoique tardive, n’en a pas moins réjoui la

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Société Royale, dont il est un des Vice-Présidents, et toute la Communauté Mauricienne.

Le pk Me.prum remercie le Président et ses collégues de cette marque de sympathie.

Le Szcrerarre dit qu’il a fappris par un Billet de faire part, qui lui a été adressé, la nouvelie de la mort du Dr Frangois Pollen, naturaliste, voyageur Hollan- dais, qui était un des correspondants de la Société, et qui s’est beaucoup occupé dela Faune de Mada- gascar.

Un vote de regrets est consigné au procés-verbal.

Le sECRETAIRE donne lecture de la lettre suivante que nous publions textuellement :

Savanne, St-Avold, le 10 Juillet 1886.

Au Dr. Cu. Povrine, pe VALENCE, Président de la Société Royale des Arts et des Sciences.

Monsieur le Président,

J’ai Vhonneur de vous enyoyer le plan avec fi- gures explicatives d’un systéme de servante a injecter la vapeur et l’eau bouillante dans la bagasse, avant qu’elle n’ait été pressée par les derniers cylin- dres; et une notice sur les avantages de cette ser- vante brevetée, avec l’espoir qu’ils seront utiles pour Vintérét et Vintelligence des fabricants de Sucre Colonial.

Veuillez, Monsieur le Président, agréer, les senti- ments distingués de votre dévoué.

(S). Er. Bour.

Suivant Ja régle: L’entreprise a pour but de bénéficier. De méme que toute invention doit constituer un progrés, et marquer une amélioration par l’écono- mie de son emploi, en facilitant et en simplifiant les

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appareils, ainsi que les machineries auxquelles elle est destinée, ou qui doivent recevoir son application ; au cas contraire, invention devient nuisance, encombre- ment et ruine pour le novateur.

En conformité de ces principes. J’ai trouvé le moyen de pouvoir tirer un meilleur rendement de la canne a sucre, par l’emploi d’une servante de mon invention, pour injecter la vapeur, eb V’eau provenant dela condensation dela vapeur dans les tuyaux de communications des générateurs au moulin. Cette nou- velle application peu cotiteuse, n’encombre en rien, et est & remarquer par beaucoup de bonnes qualités, toutes a Vavantage de l’usinier.

La premitre: De degager constamment Teau condensée des tuyaux des générateurs jusqu’a la valve placée & entrée du moteur.

La pEvxitme: Les cylindres chauffes par leur contact avec la vapeur, se dilatent au point que Paxe le traversant, acquiert presque le méme degré de chaleur, que celle produite par le frottement continuel de la portée de V’axe tournant sur lempoise, et le rend par conséquent moins sujet 4se casser au ras du cylindre.

Remarque: Dans la pratique actuelle, le vesou froid coule sur le cylindre, le maintient constamment contracté, ‘ainsi, que la partie de laxe le traversaut, d’une part :

De Vautre part: axe se chauffe en tournant sur Pempoise, et se dilate; et la dilatation constam- ment en opposition avec le froid, fait casser les axes auras du cylindre.

La TRoistiwe : La servante construite avecdu fer a angle, (fer creux) a plus d’élasticité, résiste mieux aux engorgements occasionnés par la bagasse et évite la rupture des chapelles.

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Er LA QuaTrinme: Produit une plus compléte extraction du jus contenu dans la canne, et donne aussi un meilleur combustible pour les générateurs.

Tandis que les servantes en fer massif, ploient par leur propre poids, et lorsque le moulin s’engorge, elles ploient encore, et occasionnent presque toujours la rupture des chapelles, et parfois aussila rupture des rouets du moulin.

Done, c’est la l’application d’une invention utile et heureuse, employée pour l’extraction dujus sucré de la canne,— en attendant qu’il nous soit donné de - connaitre une méthode meilleure, ou plus perfection- née de l’extérieur...

Les fabricants de sucre, pourront s’assurer sur la simplicité de Vinstallation, afin de mettre le temps 4 profit, pour faire faire cette bonne application 4 leurs moulins— et de cette maniére, pouvoir bénéficier de Vinvention— employée depuis plusieurs années a St. Avold, ot les résultats obtenus parson emploi, per- mettent de lutter avec avantage, contre tous les perfectionnements, que les fabricants de sucre de betteraves pourraient nous opposer.

Je conclus, persuadé que V’annonce de cette in- vention, engagera beaucoup de planteurs 4 1’appliqner 4 leur moulins et profiter pour cette coupe de l’excellent service dela servante a injecter la vapeur et l’eau bouillante dans la bagasse, avant qu’elle n’ait été pressée par les derniers cylindres.

(S). Ex. Bour.

La Société adresse & M. Bour, ses félicitations.

Le Dr. te Bopinnec communique le rapport d’un comité dont il était le rapporteur, sur la Vaccine animale. (Voir Annexe I. )

Ce rapport est adopté; et il est décidé qu’une copie en sera envoyée au Gouvernement.

seal 3) time

Le Srerftaire offre a la Société de la part de M. Gabriel Régnard, un bloc de pierre provenant d’une carriére de Bel Ombre.

Tl est déposé sur la table différentes brochures de Sociétés Scientifiques Correspondantes.

Lz SrcriTaire entretient ensuite la Société de succés remportés en France dans le monde artistique par un de nos compatriotes M. Sérendat de Belzim .

La séance est levée.

SEANCE ANNUELLE DU 27 JANVIER 1887.

PRESIDENCE DE SIR JOHN POPE HENNESSY, K.C.M.G., PATRON DE LA SOCIETE.

Presque tous les membres de la Société sont présents.

Un grand nombre de visiteurs assistent 4 la réunion.

Siz Joun Pore Hennessy fait son entrée, a Vheure fixée, et les membres du Bureau en exercice vont 4 sa rencontre. Son Hxcellence prend le fauteuil @honneur qui lui est offert.

M. tz Doctzur Pouring, Dz VALENCE, président de la Société, prend immédiatement la parole en ces termes :

Excellence, Messieurs,

La Société Royale des Arts et des Sciences est entrée, au mois d’Aotit, dans sa 57éme année d’existence. La Société n’a pu tenir sa réunion an- nuelle 4 cette époque pour des raisons que notre Secrétaire vous donnera tout 4 l’heure.

Messieurs, le Président de votre Société a géné- ralement coutume de faire connaitre, dans cette

réunion annuelle, tous les travaux qui ont été accom- plis par] elle pendant année écoulée. Il doit vous donner aussi un résumé succint des finances. Je crois donc utile de vous faire savoir quela été l'emploi que la Société Royale des Arts et des Sciences a fait de la subvention qui lui a 6té6 donnée par Sir John Pope Hennessy. (Vifs applaudissements).

Messieurs, une partie de cette subvention a été consacrée ala publication de nos Transactions, qui étaient restées, pendant bien des années, sans étre imprimées.

Une autre partie de cette subvention, Messieurs, a été employée 4 l’achat de nouveaux livres, tels que atlas, monographies, etc, que nous avons fait venir d@’Europe, et aussi de livres que nous avons pu acheter dans des ventes publiques, par lintermédiaire de nos agents, pour compléter notre Bibliothéque.

Notre Bibliothéque, se compose aujourd’hui de 4,500 volumes; et, sur ce chiffre de 4,500 vo- lumes, la Société Royale des Arts et des Sciences en a fait relier prés de2,000. Hn raison des ra- yons qui nous font défant, la Société a di ajourner & année prochaine la continuation de la reliure des autres ouvrages.

Notre Bibliothéque bien que privée est devenue une Bibliothéque publique, puisque nous accueillons avec le plus grand plaisir, tous ceux qui veulent y venir demander 41a Science ses secrets. (Vifs ap- plaudissements).

Messieurs, nous venons d’apprendre la mort d’un de nos membres quia beaucoup contribué aux tra- vaux de la Sooiété, et j’ai pensé devoir vous en parler : c’est M. Fréderic Guthrie, l’ancien professeur de chimie du Collége Royal et Pun de nos membres les plus qualifiés en matiére de sciences. C’est d lui

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que, premiérement, nous devons des analyses sur la canne 4 sucre et sur les eaux du pays. (Applaudisse- ments.)

Ce sont la certainement des titres 4 notre recon- naissance, et qui justifient les éloges que nous adres-, sons aujourd’hui 4 sa mémoire.

Je dois aussi ne pas oublier de vous rappeler que M. le capitaine Adam a fait hommage 4 la Société dune photographie sphérique instantanée, due au Colonel Mangin. Par un appareil de son invention, vous pourrez voir cette ceuvre importante, tant au point de vue géographique qu’au point de vue de la guerre. Hn effet, parce moyen, on peut lever des

plans, a ciel ouvert, des places les mieux fortifices. Je vous signalerai maintenant le travail d’un

de nos collégues, praticien créole, M. le Docteur Clément Daruty de Grandpré, sur les plantes médi- cinales, |

Je vous parlerai aussi du rapport du Comité gur le vaccin animal, Comité composé de MM. les Docteurs Clément Daruty de Grandpré, Vitry, et Le Bobinnec,et dont ce dernier 4 été le rapporteur.

Le Docteur Le Bobinnec a fait 4 ce sujet un rap- port remarquable que nous voudrions voir le Gou- vernement prendre en sérieuse considération.

Messieurs, c’est 4 peu prés toutes les questions dont j’ai 4 vous entretenir.

Mais il me reste un devoir 4 accomplir, un devoir auquel la Société doit tenir autant que moi.

C’est la reconnaissance que nous avons a témoi- ener a Sir John Pope Hennessy. Son Excellence peut elleignorer combien nous sommes heureux de la voir présider cette séance. Que Sir John me permette de ne pas énumérer ici tous les droits qu’il aa nos voeux, sachant parfaitement que les louanges blessent

42 a

souvent, lorsquelles sont par trop flatteuses. (Vifs applaudissements).

Aw nom donc de Ia Société Royale des Arts et des Sciences, je suis chargé de remercier Son Excellence de tous les soins qu’Hlle n’a cessé de nous entourer, et surtout de la protection gu’Hlle a toujours accordée aux Arts et aux Sciences. (V2fs applaudissements).

Le Secrétaire, M. A. Daraty de Grandpré, an- nonce alors que MM. Connal, Louis de Rochecouste et le Dr. Lorans se sont fait oxcuser de ne pouvoir assister 4 ia réunion.

Tl donne easuite lecture d’un rapport annuel passant en revue les travaux accomplis par la Société pendant l’année écoulée. (Voir Anneae Is)

Sur la proposition de Sir Virgile Naz, K.C.M.C., appuyée par M. de Rochecouste, le rapport est adopté.

Le Trésorier, M. Descroizilles, hit Etat de Si- tuation du dernier exercice, d’oi il résulte que la Société est dans une situation florissante. ( Voor Annexe K.)

Sur la proposition de M. J. Régnard, appuyée par le Docteur Drouin, cet Etat est adopteé.

Sir Jgoun Pore Hennessy prononce alors le dis- cours suivant :

Monsieur le Président,

Messieurs,

Tly adifférentes questions au sujet desquelles je crois que nous pouvons nous réjouir, et dont il est de mon devoir de vous entretenir aujourd’hui. Tout Wabord, je vous ferai observer que jusqu’a année derniére, la Société Royale des Arts et des Sciences avait Vhabitude de tenir ses réunions annuelles 4 Hotel du Gouvernment. Cette année, pour la pre- miére fois, nous sommes réunis au sicge méme de notre Société, au milieu d’objets qui sont l’expression

la plus évidente des sciences, des arts et de la littérature, et en dehors de toute atmosphére politique. (Vafs applaudissements.)

Nous avons lieu de nous féliciter des travaux de la Société pendant l’année derniére, tel que le Secrétaire, M. Albert Daruty de Grandpré nous les a fait connaitre dans J’intéressant rapport qu’il vient de lire.

Nous devons égaiement nous réjouir de létat financier de la société, et je serai toujours heureux de pouvoir mettre mon nom au bas d’états de situa- tion aussi Satisfaisants que celui qui vient de vous étre soumis. (Vifs applaudissements.)

En dernier lieu, Messieurs, nous sommes heureux de retrouver, au milieu de nous, notre digne Prési- dent plein de force et desanté, aprés laccident dou- lourenx et pénible qui lui est récemment arrivé. (Vifs applaudissements.)

Pendant que j’écoutais la lecture du rapport du Secrétaire, j’ai di m’avouer que, comme membre de la société, comme votre collégue, il se pouvait queje n’eusse pas entiérement rempli mon devoir.I] me sera, en conséquence, permis de déposer sur la table mon ‘humble tribut 4 votre société ; tribut qui, quoique faible, contribuera, je l’espére, & ‘Vhistoire de Mau- rice : c’est un volume contenant les lettres du Baron Grant de Vaux.

Vous savez que ces lettres contiennent une masse d’informations, la plupart étrangéres a cette Colonie. TI] m’a donc fallu me livrer 4 un triage parmi les nom- breuses lettres écrites par le Baron Grant, et jai choisi celles gui se rapportent le plus directement a Phistoire de Maurice ; je les ai réunies en un volume que j’ai fait imprimer, avec une introduction de moi. c'est ce volume que j’oftre maintenant a la Societe

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comme l’humble tribut de ma coopération. (Vufs applaudissements.)

Vous vous souvenez sans doute, vous qui étes familiarisés avec les lettres du Baron Grant, que, dans une de ces lettres, il parle d’un volume, portant la date de 1784, comme étantle plus ancien volume imprimé dans cette ile. L’un de vos anciens gouver- neurs, M. David Charpentier de Crossigny, cite cet ou- vrage. Je n’ai jamais pu me le procurer, malgré tous mes efforts. Peut-dtre que votre Secrétaire, M. Albert Daruty de Grandpré, qui, comme vous le savez, est un expert en ces matiéres, a-t-il été plus heureux que moi ?

Eh bien! jusqu’a ces temps derniers, j’étais resté sous l’inpression que ce livre était le plus ancien’ qui ett été imprimé dans cette Colonie. Je me trom- pais, car j’ai pu récemment mettre la main sur un ouvrage de date encore plus ancienne: en effet, il a été imprimé a l’Ilede France en 1773. C’est un vocabulaire frangais-malgache, compilé par M. Chal- lan, curé de la Paroisse St-Louis, imprimé 4 l’Impri- merie Royale du Gouvernement sous |’administration du Gouverneur Charles Louis de Ternay. Eh bien, messieurs, vous allez aussi me permettre de vous offrir ce volume. (Vifs applaudissements.)

En sus de tous les faits mentionnés dans le rap- portdu Secrétaire, je crois pouvoir dire que, depuis Yannée derniére, nous avons beaucoup progressé & Maurice sous le rapport des nouveaux produits intro- duits dans la Colonie. Nous y avons, en effet, accru le nombre de nos plantes utiles. Nous avons, en outre, formé un jardin expérimental et dans coe jardin, qui se trouve placé sous ’habile direction de notre horti- culteur, M. Vanskeirsbilk, 12,000 plants de thé sont actuellement en ;pleine floraison et j’espére qu'un

jour, bientét peut-étre, je pourrai vous offrir une tasse de thé créole, (Vifs applaudissements.)

D’autre part, une autre plante, le tabac, a pris

une extension considérable dans la colonie. J’apercois parmi vous quelques bonsjuges entabac qui, mieux que moi, pourraient vous renseigner sur la valeur du tabac colonial. L’abolition du droit sur le tabac indigéne a eu pour résultat, non-seulement d’étendre la culture de cette plante dans toutes les parties de Vile, mais ‘encore @amiéliorer la qualité da notre tabac, et je crois ne pas trop me hasarder en disant que le tamps viendra otle tabac créole servira amplement aux besoins dela consommation locale et pourra méme deveuir un article d’exportation.

- En définitive, messieurs, nous n’avons qu’aé nous féliciter de toutes ces choses.

Comment se fait-il, messieurs, que votre société soit si prospére, au point que, toutes ses dépenses payées, il reste encore une balance considérable en sa faveur, ainsi que cela résulte de l'état de situation qui vient de vous étre fourni? A quoi faut-il attribuer ses succés ? C’est, je dois le constater, parce qu’elle est en compléte harmonie avec les sentiments, les aspirations, les idées et les besoins des Mauriciens. (Vifs applaudissements.) Votre président est un Mau- ricien, votre secrétaire est un Mauricien, votre trésorier est un Mazricien. (Vifs applaudissemenis). Voila Vexplication de la situation of vous vous trouvez. Aussi longtemps que vous suivrez le pro- gramme que vous vous étes tracé, aussi longtemps que vous agirez suivant les sympathies, l’esprit des Mauriciens, je suis certain que la Société Royale des Arta et des Sciences continuera a prospérer. (Vifs applaudissements).

Se Ge

Tl est procédé au renouvellement des membres du Comité. Sont élus :

Président Dr Poupinel de Valencé Honble H. N. D. Beyts, C.M.G.

Vice-Présidents ' C. Meldrum, F’.R.S., C.M.G.

Secrétavre A. Daruty de Grand pré i H. Lorans Vice-Secrétaires J. Régnard Trésorver F. Descroizilles (‘Vhonorable H. Adam Dr Le Bobinnec Membres Adrien Mallac, Inofficrels } Sir V. Naz, K. 0. M. G. Hidg. de Rochecouste i. L. Souchon, Auditeurs

J. Baissac th Réguard.

ANNEXES:

AUX

PROCES-VERBAUX

DE

L’ANNEE 1885-86-87

ANNEXE A. (Voir Séance du 24 Septembre 1885, page 1), Le Docteur Petit-Radel

Philippe Petit-Radel, Chirurgien et Littérateur francais, est le 7 Février 1749, a Paris ow il est mort le 3 Novembre 1815, aprés une vie tourmentée. Maitre-es-arts 4 17 ans, ilentra par concours al’Ho6- pital de la Charité.—Aprés avoir obtenu une médaille, il fut nommé Aide~major aux Invalides, et ne continua pas moins ses études médicales et chirurgicales, sous

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la direction de Sabatier qui lui fat un maitre toujours cher.

Nommé en 1774, “Chirurgien-Major du Roi pour les Possessions Francaises de I’Inde, il occupa ce poste pendaut cing ans, et en profita pour se fortifier dans la langue anglaise, ce qui plus tard, en 1787, lui permit de donner et de publier plusieurs traduc- tions d’ouvrages de Médecine, écrits en anglais.

A son retour en France, il se fit recevoir Docteur en Médecine 4 L’Université de Renzes, (1779) et ensuite a Paris. Il ouvrit dans cette Capitale une école particulicre, et pendant deux ans, il y enseigna Vanatomie et la chirurgie. —Hn 1788, il fut pourvu de la Chaire de Chirurgie. Il s’occupait de collaborer a ** ?Encyclopédie Méthodique, ”lorsqu’éclata la Révo- lution.

Le 10 Aotit 1792, aprés avoir prononcé un dis- cours latin d’apparat il quitta brusquement la Capi- tale et s’enfuit a4 Bordeaux. Ily faisait des cours publics, quand il fut enrdlé, malgré lui, comme soldat. On voulut l’obligera marcher contre les Insurgés de la Vendée. Mais il réussit 4 s’échapper de nouveau ; et, en Juin 1793, il prit passage sur “Le Pigou” vais- Seau américain qui avait éte frété pour I’Ile de France.

Aprés un assez long séjour dans cette Colonie, qu’il mit trois mois 4 parcourir dans tous les sens, il se rendit 4 l’lle Bourbon et y demeura environ deux ans, jusqu’au jour ou il apprit que le Capitaine Lewis qui l’avait amené de Bordeaux quelques années auparavant, était a I’Ile de France. I alla ly réjoindre et partit avec lui pour les Grandes Indes, en Avril 1796.

De 18 il se rendit aux Htats-Unis d’Amérique en relachant a I’Ile de France.

De retour pour la seconde fois dans sa Patrie, en

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*

1797, i} reprit ses études médicales et ses travaux littéraires.

Appelé en 1798, par le suffrage del Hcole de Médecine de Paris, 4 !a Chaire de Chimie chirurgicale, Petit-Radel s’y distingua par sa sévérité et par son zéle & rétablir ’ancien usage de parler’ latin : il avait pour la langue latine un gotit dominant.

C’est en cette langue qn’il publia sous le voile del’anonyme le poéme intitulé : De Amoribus Pancha- ritis et Zorow, poéma eroticon Idalio Stylo exaratum ; seu umbratica lucubratio de cultu Veneris Mileto olim Peracto, ut amathunter mysta sacelli subduat et vulgavit Athenis.

Parisus, apud Molini, vid dicta Mignon. Anno Reipublice gallice VI. (1798.) Un volume in 80. 286. p. p:, avec une gravure représentant L’ Amour, par Clément. La préface (Prowenium) signée: P. Petit Radel, p. u.P., est datée des bords du Gange— _ Aott 1796.— (LH gangaridum oris : Siatile 1796.)

Peu de temps aprés parut une seconde édition sous le titre de :

De amoribus Pancharitis et Zoroc, Poema erotico- didacticcn ; seu wmbratica Lucubratio de cultw Veneris Mileti olim peracto, ut amathunteo sacello mysta sub- duwit et varvis de generatione cum vegetantiumy tum animantium exemplis auctum vulgavit Athenis.

Secunda Hditio plane reformata et tabulis ceneis illustrata ; cut accedié vita auctoris.

Parisits, excudebat P. N .F. Didot junior, Anno Reipublice Galliee IX. (1801.)—Un vol: in 80.++3818 D:)p:

Ainsi qu’on le voit, cette seconde édition a été revue et augmentée ; et, comme la premiére, elle a étg donnée sans nom d’auteur au titre et a la préface.

Cependant le portrait de Ph: Petit-Radel,

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Doct. Méd. Par. et Sch. Méd. Par Prof.,” gravé par Bouilliard, placé en téte du poéme, ainsi qu’une longue Autobiographie en prose, intitulée: Vita Auctoris, ne laissent aucun doute sur le nom de l’auteur, qui s’est plu, dans cette partie de son livre, 4 donner une intéressante relation du séjour qu'il fit aux Iles de France et de Bourbon. A cete autobiographie, l’au- teur a joint une carte de l’Ile Bourbon, sur laquelle sont indiquées ses nombreuses excursions, et une vue du Volcan de cetie Te qu’il explora.

L’exemplaire de notre bibliothéque porte la mention autographe suivante :

Dedit auctor Petit-Radel, Doctissimus Cour- nand.”

+. Ant. de Cournand était un savant latiniste, pro-

fesseur an Collége de France, quia donné en 1805 une bonne traduction des Georgiques de Virgile et qui, en 1789, a publié une brochure in 80. intitulée : *‘ Réponses aux observations d’un habitant des colo- nies sur le mémoire en faveur'des gens de couleur ou sang mélé.”

En l’an X. (1802) parut en francais et en prose : Les Amours de Zoroas et de Pancharis, poeme érotique et didactique, ow veilliées dun homme de loisir sur le culie de Cythérée pratiqué autrefois a Milet, ornées de plusieurs morceaux relatifs ala germination ete.— Ouvrage traduit sur la seconde édition de Voriginal latin enricht de notes critiques, historiques et phi- losophiques, par un amatesr de Vantiquité.—Paris, Patris, an X.—5. Vol: in 80. avec trois gravures en taille douce, et wne Préface du traducteur.

La Préface n’est qu’une analyse succinte de Vita Auctoris, de l’édition précédente. ;

- Cette traduction, attribuée 4 Petit-Radel, a pour

tant 6té désavouée par lui, dit un de ses biographe-

ORY = fiver

qui ajoute : Que lanteur est mort aprés avoir pro- fessé le célibat le plus austére.”

Tl est difficile d’admettre une telle assertion pour quiconque a lu le livre que nous venons de décrire ; livre dont il est du reste inutile de parler davantage, et qui, pour nous, n’ad’autre intérét que celui de contenir dans la préface de la seconde édition une intéressante relation sur les Iles-Sceurs, ot Petit-Radel recut, ainsi que Vusage s’en est per- pétué, Vhospitalité la plus large, comme ils’est plu a le reconnaitre.

Petit-Radel nous apprend que c’est & Bourbon qu’il concut le projet et le plan de son Poéme, ** chez celui qui lui avait ouvert sa maison.”

* C’est la, dit-il, que sont nés Pancharis et *“* Zoroas, les héros de mon poéme, ces martyrs d’un amour sincére auxquels les coeurs honnétes s’inté- ‘‘ resseront.—Hn traduisant en vers latins les poésies érotiques de Parny, l’inspiration m’arriva :— Bien- “¢ t66, tirant de mon propre fonds, sans m’en aperce- “voir, sans prétention littéraire, je deviens poéte Re CLOMIAQUIO. ies kd nea REPL a Ge Pe PatieelG © Se soo ta

seodeceseceretesraetcr seri serecaee ae ReeGrseBootesessoseesesenseseseseoese

Sous le titre factice de: Un Voyage a UIle Bourbon en 1794, M: F. Cazamian a donné ilya quelyues années, dans un Intéressant Recueil périodi- que, édité par M. A. Roussin, sous le titre d’ Album de l’Ile de la Réunion ; Saint-Denis. 1860-1867—- 4, vol: in 40., la traduction de la relation du Voyage de Petit-Radel en cette Ile,—relation plus intéressante que celle relative 4 V’Ilede France, il faut en conve- nir ;—ce qui ne veut pas dire que celle-ci soit dénuée d’intérét.

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‘La Société Royale des Arts et Sciences de I’Lle Maurice” accueillera avec bienveillance, je l’espére, ces souvenirs rétrospectifs sur Petit-Radel, mort membre correspondant dela Société d’Hmulation de I’Ile de France, fondée le 21 Mars 1805, ainsi que la traduc- tion quiles accompagne de la relation de son voya- ge a l’Ile de France, traduction que nous avons préalablement soumise, nous l’avouons en toute hu- milité, 4 un expert dans la langue de Cicéron, a notre jeune compatriote et ami, M. Hugéne Aviragnet, frais émoulu du Collége, Lauréat des Concours Géné- raux, appelé un jour, sinon a ressembler au Dr Petit- Radel, du moins 4 avoir comme luiun nom dans les sciences médicales.

(Traduction de la page XLIIJ « la page XLVJ)

de Vira Avcroris”, tenant liew de Préface dans VTédition de 1801, du Poéme de Petit- fiadel.

COTHROHHHSREAREEatecteoes -BHoGHEBsOaNE @eoosceces gree So +See eu OSracrovnca

Mais nous étions trop prés de terre ; nous nous dirigeames de nouveau vers la haute mer, afin de doubler, avec moins de danger, le Cap de Bonne- Hspérance. Aprés des alternatives de calmes plats, de bourrasques et de vents favorables, nous aper¢imes de loin la montagne de La Table” que j’avais jadis gravie. |

Enfin, apres une pénible navigation, quine dura pas moins decing mois, ce fut avec des sontiments de joie, quenous abordames 4l’Ile Maurice. he lende- main matin une barque nous transporta au Port, ou, ainsi qu’il arrive toujours dans des circonstances parti- culiéres, nous fimes recus par la populace et par la foule des oisifs.

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Maintenant, cher Lecteur, tu as devant toi un vaste champ 4 tes questions, si tu comptes sur moi pour satisfaire ta curiosité. Cependant, comme mon réle n’est pas celuid’un Voyageur quise borne 4 relater ce qu’ilafaitet vu, mais bien celui d’un Autobiographe, je vais raconter les principaux événements de ma vie.

Comme je veux aussi contribuer ates connaissan- cesdans la mesure de mes-forces, je vais maintenant te donner de quoi apaiser ta soif d’apprendre.

J’employai trois mois 4 parcourir Ile dans tous les sens, afin de connaitre 4 fond tout ce qui intéresse un médecin, observateur attentifde la nature.

Partout je vis des vestiges de voleans éteints ; et le long de la céte, ¢a et 1a, les traces d’un continent émergeant audessus des flots, et qui avait été peu 4 peu construit par les polypes, cette race d’Architectes Silencieux, qui, sous les eaux, batissent, comme font les hommes au grand jour, des demeures qui se riront des menaces du temps.

J’admirai une flore vraiment splendide, et d’une luxuriante abondance. Les arbres lesplus élevés étaient L’aristatolia resinaria; le phenie dactylifera, Volea (Volivier) )Imbricaria, le Sideroxylon, l’ebenus, (’Ebéne } le rizophora, Veuphorbia (Veuphorbe) le calophyllon (le tatamaka) le fissilia, le rhodomelea, Veleodendra, Vardinghellia, l’urtica arborea, et d’au- tres plantes de gentes non moins remarquables. Je ° n’oublierai pas ces plantes Ala parure éclatante, or- nées de fleurs aux couleurs variées, et qui se distin- guaient soit en couvrant le sol d’un tapis touffu, soit en enroulant leurs tiges flexibles aux arbres les plus élevés, eb grimpaut jusqu’a leur sommet, pour char- mer par l’épanouissement de leurs rameaux, les yeux du promeneur qui les contemplait.

J’ observai aussi les plantes les plus inférieures qui

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portaient sur leur tige une chevelure abondante, éter- nelle gloire de la Déesse des Fieurs ; c’étaient des gra- minées, de nombreux cryptogames, des polypodes, qui entouraient ¢a et la, comme d’une couronne, les trones d’arbres des polytrica, des asplenia, des trichomanes, des jimgermanias, des pterides, des adianta qui or- naient les plantes auxquelles ils s’attachaient, comme on le fait d’une princesse qu’on pare de vétements éclatanis et richement brodés.

J’étudiai aussi les habitants de la mer et des ri- viéres, ceux qui portaient des écailles ou des cara- paces, ceux qui avaient pour demeure une coquille, de méme que les poissons, les anguilles, les oursins, ies cancres, les tortues et les autres étres muets qui peuplent l’empire de Téthys, quele riche achéte pour sa table, et quel’observateur dela nature classe avec un zéle infatigable et range dans l’échelle des choses connues.

Je m’occupai aussi des compagnons des Faunes, les cerfs, les singes, et tous ces soldats ailés 4 ’armure légére qui sont magnifiquement vétus, et quise jouent dansles airs en confondant leurs chants ba- billards. Ht toujours hélas! Je regrettais que les besoins de la vie me rappelassent a la ville pour sub- venir a mes besoins. |

Comme dans notre Patrie, ‘cette Ile était égale- ment échauffée par le feu de la Révolution. Les habi- tants différant d’opinion, s’attaquaient tour-a-tour. Déja lesang d’un haut personnage, Magnemara, avait coulé, Un horrible,instrument de supplice, la guiliotine récemment inventé, menacait de mort les citoyens.

Ailleurs, répandues sur ies mers, brillaient les, couleurs anglaises ; et, de cdté et d’autre, ’ennemi rapide, se riant des vaisseaux de guerre et des forti- fications menacait d’une descente. D’autre part se

remuait lafoule des négres avides de conquérir leur liberté. Plusieurs fois déja, 4 Pombre de la nuit, ils avaient porté des mains homicides sur les Européens. Les vaisseaux qui avaient visité l’Ile & l’époque de la terreur, attisaient le feu de ces discordes, en sorte que Ile entiére s’était réglée sur exemple que lui offrait la premiére capitale de l’Hurope. De plus, pour que Tien ne manqudtaux calamités, les vivres faisaient défaut, et les ereniers ne regorgeaient pas des dons de Cérés ; de 1a, la chéreté des provisions. Que dirai-je, moi qui devais, ignorant de ces choses et simple sol- dat, porter les armes sans relache ? alors que fuyant les guerres de |’Hurope, j’espérais trouver dans les pays ou je me réfugiais une vie plus calme et moins ex- posée. Qu’on y ajoute ce que j’avais 4 supporter de quelques médecins demi-savants et ridicules, inexpé- rimentés pour des maladies telles que la gale et la syphilis ; je les rencontrais partout, et comme il arrive d’ordinaire, plus le savant leur était supérieur, plus ils Vinsultaient Jachemeut. On peut juger par sous quels funestes auspices j’avais débarqué dans I’Ile. Mais bien que tout fut contre moi,je n’en fus pas moins bien regu par quelques personnes; et non seu- lement je pus rester au Port, mais encore, observateur de la nature, accompagné le plus souvent du savant Macé qui partageait mes gotits, je contentais mes pen- chants en arpentant les localités qu’avait jadis par- courues Vinfatigable botaniste Commerson. Vous Yattesterez, quartier des Panvplenvousses, frais bocages aux ruisseaux serpentants, qui m’avez souvent vu errer; vous netrompiez point Vespoir de vos majftres, et sous les soins du savant Céré, vous faisiez prospérer et fleurir le taberneemontana, le draccna, le draco, le plumeria, letheobroma, le myristica, (le muscadier) Vanarcadium orientale, le biwa (le roucouyer) le thea

(le thé) le magnolia, le lawrus camphorifera (le laurier camphrier) le teka (le teke) le wersea, (l’avocatier) le sassafras, le caryophillus (le giroflier) le rhinz, et les autres arbres qui couvrent les parties les plus loin- taines du Continent ou des Iles récemment découvertes. |

Prenez également place ici, sillons bigarrés de Flacg, ot Yonde, 4 travers le voscidum cynosurum hu- mifusuam qui s’étend sur le sol, coule dans un lit Sinueux, et vous indigos, blés, manioc, riz qui souriez , sous les soins des maitres que vous enrichissez.

Je veux aussi te décrire toi qu’on appelle La Villebague,’ liew charmant et boisé qui regardes la mer et quite distingues aussi par tes foréts, tes bo- cages et tes ruisseaux, qu’embaument les fleurs et les fruits des citronniers. Combien mon cceurs’émeut en pensant aux divers sites que j’ai rencontrés dans le Quartier du Rempart, le Quartier Mulitatre, les

- Quartiers de Moka, des Tamarins, de la Riviere Noire, des Trois-Bassins, des Plaines-Wilhems ! Je m’as- seyais souvent sur les collines qui regardent le quar- tier de la Savane, ce lieu couvert de bois et sillonné de ruisseaux. a vue s’étend de la surla rade remplie de nombreux batiments, eb de l’autre cété vers deg champs et des collines boisées, oi je me rendais en descendant du sommet appelé Le Pouce. Mais avec le désir que j’ai d’étre bref,j’en passe encore beaucoup d’autres.

J’avais réuni de tous cétés des observations et des notes précieuses. Quelque temps aprés mon arrivée a Maurice, songeant arevenir en Hrance, je m’embar. quai sur La Minerve, qui mettaitila voile pour I’Lle de la Réunion; et aprés une traversée de quatre jours, nous abordames heureusement au principal Port dé)Hle, en. ganvier. 1794, Gie2i0 i ssicsed swe See |. fe ee

Cease eenssnegseoteererneoRFUteMeeebetiest Severe ote te oer renee teresn

ee ANNEXE B.

(Voir Séance du 24 Septembre, 1885, page 5) Assemblée Coloniale

Séance du 17 Vendemiaire An 10.

L’assemblée aprés avoir entendu la lecture de Yadresse et du réglement de la Société des Sciences et des Arts de l’Isle de France, arréte, qu’elle recon- nait l’utilité de l’institution de la Société des Sciences et des Arts. et qu’elle approuve le dit réglement dans tout son contenu.

Ne doutant point du plaisir que fera, au public éclairé, la lecture de l’adresse de la Société des Sciences, nous nous sommes empressés de nous en procurer une copie pour l’insérer dans nos feuilles.

Tia Société des Sciences et des Arts de VIsle de Francé a V Assemblée Coloniale.

Citoyens,

La Société des Sciences et des Arts, aujourd’hui naissante, aujourd’hui faible, honorera peut-étre un jour votre intéressante Colonie. Les institutions les plus grandes, n’eurent-elles pas leur enfance! Le sentiment de son infériorité ne la découragera donc pas. Ceux des membres de cette Société, dont les connaissances ne sont pas assez étendues, parcourront le vaste champ des observations, les autres marcheront dans le sentier difficile des comparaisons, des consé- quences. Mais cette nouvelle institution, Citoyens Représentants, en vous soumettant ses réglements, a besoin que vous lesapprouviez, et légalisiez ainsi son existence. Elle a besoin surtout, de votre bien

veillance et de votre appui. L’encouragement est d’autant plus nécessaire, d’autant plus efficace, que le protecteur est plus auguste ; et le protégé plus défiant de ses propres forces.

Les Arts et les Sciences cherchent les lieux que la véritable liberté, que le bonheur habitent, ils doi- vent done désirer un temple dans votre Isle. Quel pays ailleurs offrepar sa position et ses relations, plus d’objets de méditations, d’observations et d’ex- périences? la minéralogie, la Lithologie, onta peine Jetté Pooil sur la surface de V’Isle. Cependant le fondeur leur demande des terres pour ses moules, des pierres pour ses fourneaux de fusion. La disposition deg montagnes, des gorges, des plaines, des cavernes; les relations souterraines de cette Isle avec Bourbon, Madagascar, |’Archipel, offrent de profondes médi- tations 4 Vingénieux géologiste.

Le météorologiste a des observations particuliéres a faire. Des vents réguliers, des ouragans, une tem- pérature irréguliére, la proximité d’un volcan, une terre méme volcanisée sont des dounées inhérentes au pays, dont les observations peuvent présenter de grands avantages aux cultivateurs.

L’astronomie se perfectionnant par les ob- servations, il n’est pag douteux que les astrono- mes de l’Isle de France pourront rendre de grands services 4 cette aimable, utile et sublime partie des mathématiques. Un quart de cercle, une horloge a pendule, une lunette, tels sont les instruments les plus nécessaires. Il ne restera plus qu’a établir un obser- vatoire, et personne n’ignore qu'il existe dans I’Isle des élévations, dont la hauteur est déterminée, ou facile a calculer, soit par les abaissements du baromé- tre, soit par des méthodes géométriques, personne nignore que ces élévations joigaent, a l’avantage

em FQ em

d’étre presque continuellement dans un ciel pur, celui d’avoir la mer dans la presque totalité de leur horizon sensible.

L’ Agriculture trouve, pour ainsi dire, réunis le climat brilant et celui tempéré, presque froid. II peut done y cultiver les transplantations de toutes les zones.

La chimie qui n’est devenue une science exacte que depuis les Lavoisier, les Bertholet, les Klaporlt, la chimie qui vient a peine d’allumer le flambeau de ses analyses, n’a pu porter encore son utile clarté sur les travaux presque routiniers des sucreries et des indi- goteries. Le sucrier demande qu’on lui enléve son extrait savoneux; que l’on accélére, ou retarde, a volonté les fermentations de son vesou; que l’on en fixe posilivement le maximum. L’indigotier désire aussi des méthodes pour juger sirement ses fermenta- tions, ses battages, ses précipitations.

Pourquoi n’oserait-on pas espérer que le Botaniste

prétant ses secours au Chimiste, l’art de la teinture devienne une nouvelle branche de commerce pour ces

Isles. Ne peut-on pas y trouver, ou y naturaliser, ces plantes connues dans les manufactures d’ Asie et méme d’ Afrique, les unes par le principe colorant, les autres par ce principe mordant, ce sel acide, cet agrégé in- terméde qui unit inséparablement l’étoffe et sa couleur,

La Botanique, la Chimie, la Médecine, se prétants mutuellement leurs lumiéres, ne peuvent-elles pas rendre service & l’Hurope entiére, en préparant en extraits le suc de plusieurs de nos plantes usuelles.?

Le suc de la papaye entr’autres, si éminemment. vermifuge, ne serait-il pas un cadeau précieux si ce lait 6paissi pouvait conserver sa vertu ?

Par un mouvement réciproque, et presque tont & notre avantage, les Socidtés d’Hurope, d’Asie, avec

we 6() me

lesquelles la Société de Isle de France va correspon- dre, ne transmettront-elles pas avec empressement leurs nouveaux livres, leurs nouveaux instruments, leurs nouvelles méthodes, leurs nouvelles pratiques en agriculture, médecine, leurs découvertes en un mot dans tous les genres ? Ht certes sans une Société, sans un centre pour les attirer ef les recueillir, ces nou- veautés, peut étre fort importantes, seraient perdues pour ces Isles. Une découverte récente se présente & Pappui de ce que l’on vient de dire. a petite vérole nest en Europe qu’une incommodité depuis que la Vaccine la remplace. Le petite vérole est cependant, encore pour nous un fléau redouté. Que de portes lui sont ouvertes ! l’insouciance ou l’impéritie d’un chi- rurgien ; le naufrage, sur nos cdtes, d’un vaisseau qui porterait des variolés ; la fuite d’un navire dans un de vos mouillages, pour se soustraire 4 la poursuite d’une croisiére ; un débarquement quelconque, enfin que vos ennemis, et vos amis méme, ont chaque jour la possi- bilité d’opérer, peut en un instant réintroduire la pe. tite vérole. Ne sera-t-il pas du devoir dela Société aprés en avoir obtenu l’approbation de l’Assemblée Coloniale, de consulter le comité de médecine de Paris» qui vient tout 4 Vheure de faire un rapport si satis- faisant sur la mémorable découverte de la Vaccine, de lui demander les moyens de la mettre en pratique, de faire quelques essais sur les animaux et sur les hom- mes? Sien résultat il était possible d’échanger la petite vérole contre fla vaccine, ce que plusieurs hom- mes éclairés ont déja pressenti; il est 4 croire que la réussite des expériences déterminerait. les colons ay consentir.

Oui, Citoyens Représentants, la Société des Sciences et des Arts offre des résultats avantageux. Depuis longtemps la France Vavait senti ; depuis

61

longtemps elle la désirait. Commerson en avait jetté les bases, et sans des circonstances, que plusieurs d’entre vous connaissent, il y a plus de vingt aus qu’elle serait créée. Si cependant, trop desservie par les circonstances, par sa propre faiblesse peut-étre , cette Société ne recueillait pas de ses travanx quelque chose d’évidemment utile, du moins 1|’émulation qui est ’&4me de tout co qui est grand, l’émulation que cette nouvelle institution va faire naitre, appellera, créera dans ces contrées des amants pour les Sciences et pour les Arts, en excitant chez eux le désir de se distinguer aux yeux de leurs compatriotes. Les membres composant le Bureau : (Signé) Enour, président ; LisLut GEorrRoY, secrétaire ; Detissze, BARRAULT.'

RE&FLEXIONS SUR CETTE ADRESSE

Le dernier paragraphe de cette adresse par tout intéressante par ces motifs, par son objet, sera senti par les vrais amateurs des sciences. Ils ne différeront de avis de la Société que sur l’expression trop mo- deste de ses propres moyens. Nous l’espérons aussi, que |’émnlation, Venthousiasme, naitront dans ces heureuses contrées ! que de pas faits depuis peu d’an- nées | que d’institutions honorables quelle heureuse réuniou d’artistes du premier ordre ! Jeunes Colons ce moment est précieux, ne le laissez point échapper. Kt tandis que la Société naissante imitant les abeilles, qui se répandent dans les campagnes pour tirer le suc des fleurs propres a faire le miel, et pour disposer en- suite avec ordre dans les rayons, le butin qu'elles ont apporté ; (car elles amassent, dit Virgile, le miel li- quide, et garnissent leurs ruches de ce nectar si doux)

ae (ye

rendez-vous dignes par votre amour pour létude par VoS connaissances acquises, d’appartenir a cette Société, et comme elle, d’éclairer vos concitoyens, TARR. GEER Liquentia mella Stipant, et dulct distendent nectare cellas. Virg. Géor-lib. 4, vers 164—165.

Extrait du Journal le Nowvelliste, No. 5, des Isles de France et de la Réunion, dull Brumaire An 10,

ANNEXE C. (Voir Séance du 24 Septembre 1885, page 7,)

Plantes Médicinales

LA DARUTYNE

Résumé des recherches faites sur Vherbe de Flacq, ou herbe grasse, ou herbe divine ow guérit vite (Sie- gesbechia Orrentalis.)

L’herbe de Flacq est connue de tout le monde pour ses propriétés éminemment dépuratives, comme pour l’action sicative qu’elle exerce sur les plaies les plus invétérées. Seulement, elle est jusqu’ici restée tout 4 fait dans le domaine de Pempirisme et peu de médecins ont cherché 4 Vintroduire dans la matiére médicale ot elle est appelée, il me semble, 4 supplan- ter la salsepareille.

Les précieuses vertus de cette plante, jointes 4 ga Saveur amére, me firent supposer quelle contenait -

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un principe actif quelconque, et me déterminérent & le chercher.

Tl est inutile de mentionner ici toutes les expé- riences auxquelles je me livrai dansce but. Je me bornerai simplement a décrire le procédé d’obtention, ainsi que les principales propriétés du corps que je découvris.

Procédé @ obtention.—Je fis bouillir des feuilles fraiches d’herbe grasse 4 plusieurs reprises dans de Veau pure. Aprés avoir réuni les décoctés, je préci- pitai la matiére colorante par du sous acétate plombi- que, jéliminai Pexcés de ce dernier par une légére addition d’acide sulfurique diluée (Q.S.) et j’évaporai jusqu’& consistance d’extrait. Cet extrait fut trituré avec le quart de son poids de chaux, séché 4 une température ne dépassant pas 50° , puis traité par de Valeool & 86°. Le résultat de cette opération fut une liqueur brune excessivement amére. Je distillai une certaine partie de l’alcool, je mélangeai le résidu a5 ou 6 fois son volume d’eau, j’accidulai légérement le mélange, et je laissai au repos pendant 6 heures, aprés lesquelles je recueillis le dépot formé, je le lavai, je le laissai égoutter, je le repris par l’alcool a 36° et je filtrai. La liqueur alcoolique quien résulta, mélangée a 2 ou 3 fois son volume d’eau, laissa déposer peu de temps aprés une masse cristalline. Cette derniére fut recueillie sur un filtre puis séchée entre des doubles de papier Joseph. 2000 grammes de feuilles fraiches me donnérent par ce procédé, 3 grammes de cette substance.

Proprietés.— Ce corps cristallise en aiguilles, tantotisolées, tant6t rayonnant d’un centre commun. Il présente parfois la forme d’une houppe, d’un éven- tail, etc. Les cristaux ne sont visibles a lceil nu que lorsqu’ils se forment dans les liqueurs étendues, et

ee Mie

par une évaporation lente, autrement ce n’est que par le moyen du miscroscope qu’on arrive a bien les distinguer. Jetés sur le filtre, ils adhérent entre eux et donnent un corps d’apparence amorphe, d’un blanc nacré, inodore, amer, fusible, non volatile insoluble dans l’eau froide, les acides dilués, les alcalis, le chloroforme, l’essence de térébentine, l’huile de pétrole, Soluble dans Valcool, ’éther. Sans action sur le papier tournesol et le sirop de violettes. L’acide sulfurique concentré le dissout en prenant une coloration brune. L’acide muriatique fort le dissout sans coloration. Oependant si on chauffe la liqueur, elle devient violette, et portée al’ébulition, elle devient verte, et laisse déposer une matiére résinense égaleme‘nt verte. Chauffée dans de l’ammoniaque, .cette subtance rési- neuse nese saponifie pas, mais passe a la coloration jaune. les liqueurs qui résultent de ces divers traitements par les acides ne réduisent pas la liqueur de Fehling.

Ces quelques propriétés sontles seules que j’ai pu reconnaitre par les faibles moyens dont je dispose. D’aprés elles, eb jusqu’a preuve du contraire, je suis d’opinion que ce corps n’est ni un alcaloide, ni un acide, ni un glocoside. Hn effet :

Alcaloide.—Il serait combiné aux acides pour former des sels précipitables par les alcalis et le tannin et n’aurait pas été sans action sur le tournesol rougi, ainsi que sur le sirop de violettes.

Acide— Il se serait combiné aux bases pour former des sels précipitables par les acides et n’aurait pas été sans action sur ie tournesol bleu.

Glucoside.—I] se serait emparé des éléments de eau sous influence des acides pour se dédoubler en glucose et d’autres corps.

Ce n’est pas non plus une résine parce qu’il ne se saponifie pas au contact des alcalis.

Or, d’aprés tout ce qui précéde, je crois devoir classer ce corps parmi les principes amers, c’est-a-dire les principes qui n’ont pas été encore assez étudiés pour étre admis daas la classification des alcaloides acides glucosides ou d’autres principes bien marqués.

Si cette subtance arrive 4 prendre place dans la matiére médicale, elle aura sans doute besoin d’étre encore étudiée, cette tache incombera alors a des connaissances plus réelles et des mains plus habiles que les miennes.

Maintenant, d’aprés les recherches que j’ai faites dans divers traités de matiére médicale, et chez les auteurs quise sont occupés des principes actifs des plantes, je ne sache pas que jamais on ett analysé le Siegesbechia Orientalis. Si tel est le cas, j’ose dire que je suis le premier a l’avoir fait, et cette substance que je viens de décrire, je la nomme par mon droit de priorité, la Darutine, en ’honneur du Dr Daruty qui vient de faire un travail remarquable sur les plantes médicinales de la colonie.

aoa "GG Canne Bambou

ECHANTILLON REMIS PAR M. HEWETSON (ALBION DOCK)

Cette canne ne parait pas encore mire et adi étre rognée aux deux extrémités ot elle donnait des traces d’un commencement de fermentation : Sa hau- teur est de 1m. 60, son poids 2,032 grammes, son diamétre moyen 5 centimétres.

La presse luia fait rendre 60.92 o/c de vesou & 6°5, Baumé a la température de 25° centigrade.

( Humiditésy ag! ected SUGR CBee 32 Mat. organiques stches ... ... «. 84.73

Pulpe apres dif-

fusion 282.95

( Acide Silicique .. 0.835

| | ;

| | Oxyde de fer .. 0.043 (Glaaiiise Wed Méadi edn WA0/4US} | Mat. Minérales } Potasse... ... ... 0576 S | 1.90 Soude et Acide cor- S | | respondants ... 0,309 2 L | Magneésie Aeron. CMOS) C | (f (Suere cristallisable 64.84 5 | Mat. Organi- | Suere incristallisa- = QUE SIR A/a mama ley ree aeeeulsee 6.77 5 | | | Gomme, albumine, as @ ||200000jus dit | i quiere a =. fusi2° Baumé | Mat. Séches 4 80.14. | (Oxydedefer ... 0.26 | , Chawxsascewuers spine 0.04 | | Mat. Minérales | Potaseo... ... .. 210 ! | 5.39 4 Soude et Acides | correspondants. 2.94: | j Wiaeneésie | 222) peep 0.05 L C

7 Juin 1874,

SE aes

Tamarin, Canne verte rosée

ECHANTILLON REMIS PAR M. HEWETSON

(ALBION DOCK)

Cette canne n’est pas complétement miire et a

a

di étre rognée a ses extrémités ot la fermentation

était trés apparenie.

Sa hauteur est de 0 m. 69, son poids 490 gram-

mes et son diamétre moyen de 3 cent. 4.

La presse

a rendu 63.40 ojo de vesou pesant Baumé a

25° centigrade.

f (Bumidité ss ee ee tee eevee 147.86 Pulpe aprés dif- | yat. organiques séches .. ue 109.08 fusion 260,69 | H | ( Acide Silicique 2.37 Oxyde de fer 0.32 | : Mat. Minérales | Chaux ... « 0.10 | | 375 J Magnésie 0.09 S | Potasse sasha 0.28 B | Soude etAcides cor- E L l respondants 0.49 oy ( (Sucre cristallisable 78,91 5 Mat: organi- i Sucre incristallisa- e ques 111.86 (] ble... ca... °15.60 % | l Gomme, Albumine, = | 2,000° jus dif- J ete. wwe ee 17.80 © | tug 3°5 Bau- {_Laque de Plomb ... 5.84 =) : Mat. sicnes J 114.47 ( Oxyde de fer 0.31 | | Chaux 0.24 | Mat. Minérales | Magnésie 0.34 ! 2.61 : Potasse 0.29 | | Soudes et acides cor- U | respondants a 1.43

7 Juin 1874.

OE e/a Canne Belloguet blanche

ECHANTILLON REMIS PAR M. HEWETSON (ALBION DOCK) Cette canne n’est pas encore mire, ses deux ex- trémités ont é6t6 supprimées 4 cause de la fermentation qui s’y était développée. Sa hauteur est de 0m. 75,

son poids 700 grammes et son diamétre moyen de 3 cent. I.

La presse lui a fait rendre 59 ojo de vesou pesant 5°5 Baumé a la température de 26 © centigrade.

L

‘s () UMaTTbe, acy onsy ass sae een Range Pulpe aprés dif- Mat. organiques séches ... ... ... 78.87 fusion 272.72 | } | ( Acide Silicique ... 0.94 Oxyde defer... ... 0.10 1 1 @haux, ue dar OS | Mat. Minérales) Magnésie ... ... 0.07 = 1.64 Potasse i... ee) lead ae OLO é | | | Soudos et acides cor- a L L respondants pot) ObPAG =| ae (6 (Sucre cristallisable 60.13 | | Mat. organi- | Sucre incristallisa- s) | ques 84.99 }| ble ... .. .. 1869 = : \ Gomme, Albumine, 3 2,467.53°° jus | bes, gest KAU ES Md 7, ri | diffus 4 Bau- | { Laque de Plomb ... 14.98 mé. Mat. séches | 88.80 | ( Oxyde defer... ... 0.18 | Chawx 2h. ss eNO | Mat. Minérales | Magnésie ... 4. 0.05 | I 3.81 POtASSe. io. 9 vscn)elela | Soude et Acides cor- \S

! ( respondants ., 2.21

7 duin 1874,

SG Omen Canne Belloguet rouge

ECHANTILLON REMIS PAR M. HEWETSON (ALBION DOCK)

Cette canne n’est pas complétement miire, ses deux bouts ont été rognés 4 cause de la fermentation qui s’y était développée. Sa hauteur est de 1 métre, son poids 1,000 grammes et son diamétre moyen de 33 millimétres.

La presse lui a fait rendre 65.80 ojo de vesou pesant 2 Baumé a la température 25° centigrade.

fF (@ maTdiGer Mee dad ceceen ee eee vee $LOD 00

Pulpe aprés dif- | Mat. organiques séches 1... 10. 92,74 fusion 258.33 |

| hei Silicique ,.. 0.29

J Oxyde defer... ... 0.12

; Chaux nn fae 0.03 ones Macnésie ... ... 0.06

Mat. Minér 0.59

| | IROUEYSIS) Goo Gab hon OOH | L |

Soude et acides cor- { respondants ... 0.05

1,000 gr. de Canne 4 1]’état normal

( (Sucre eristallisable 47.23 Mat. organi- | Sucre incristallisa- ques 78.14 J WEY Gag | dob boc! HARB) | ! Gomme, Albumine, | 2,000 jus dif- | Chek TR) EE 16.54 fus@ Bau- Ltaque de Plomb ... 8.25 mé, Mat. séches J 81.25 Fs H 2 Oxyde defer... ... O31 (Clagiob<y Miepnwmondabeoow . Oullys | Mat. Minérales | Magnésie goo occ, (OL ALA | i 3.11 WP Pptasse: sé). ca ee 6.47 | | Soude et Acides cor- L (Y t respondants oo AO?

7 Juin 1874.

OW Qu Canne Belloguet rouge

ECHANTILLON REMIS PAR M. HEWETSON (ALBION DOCK)

Cette canne n’offrait aucune trace de fermenta- tion, elle a été légérement rafraichie aux deux exiré- mités. Sa hauteur est de 1 m. 28, son diamétre moyen de 45 mm. 6 et son poids est de 1 kilog. 972.

La presse lui a fait rendre 59 ojo de vesou al Baumé a la température de 24° centigrade.

( (Humidité ... See ee ee 178 Pulpe aprés dif- | Matitres organiques stches ..._ ... 87.658 fusion 267 | (Acide Silicique ... 0.297 | 4 | Phosphate ... ... 0.160 Oxyde de fer | | i Chaux .. ~e. SeOnOen ms | j Matiéres miné- | Magnésie ... <n. 9) L014) 5 | rales 1,343 Potasse cas kee fe Who Ow, = { j Soude et acides cor- rs L (_ respondants ... 0,318 a S ( (Sucre cristallisable 102.08 FSI a4 Mat. organi- | Glucose eres 9.17 ° ques 115.35 4 Gomme, Albumine, i. ete... at 2 2,000 jus dif. | Laque de Plomb... 3.80 = fus & Bau. mé, Mat. stches J (( Stuosslbete de chaux | 120.94 | et Alumine ... 0.079 | Oxyde de fer | Mat. Minérales} Chaux ... ... ... 0.058 5.590 +Magnésie ... ..| 0.085 Potasse wea) eee menos

|

C

Soude et acides cor- |

| respondants ... 2.693

3 Juillet 1874,

mi SL Canne Bambou rouge

ECHANTILLON REMIS PAR M. HEWETSON (ALBION DOCK)

Cette canne n’est pas encore mire et n’est nulle- ment fermentée, elle a été faiblement coupée des deux bouts par précaution. Sa hauteur est de 1 m. 60, son diamétre moyen de 38 mm. 9 et son poids de 2 kilog. 115 grammes.

Par la presse elle a rendu 52.5 ojo de vesou a 5 Baumé 4 la température de 24° centigrade.

(* e@islirnavstel tc 2) reo i creiccuNN toe aEeONCED 181 Pulpe aprés dif- | Mat. organiques séches ... ... «. 104.616

fusion 287

| (Acide silicique ... 0.605 | Phosphatedechaux 0.119 J |

Oxyde defer ..

| Mat. Minérales! Chanux ... ... ... 0.027 : 1.384. j Magnésie sorts an OOm | ! Potasse:$ 2. =~ (0.38% 5 | | Soude et acides cor- 2 | u | respondants ... 0.269 so a | ( (Sucre cristallisable 100.38 5 4 Mat. organiques | Glucose. 45. L666 S 24,250 4 Gomme, Albumine, S ; GER Mase eden share 2 & 2,000%° jus A ee de Plomb ... S 3°5 Baumé, Mat. seches 1284 ( Phosphate dechaux if eh meAhimine: ys.) 0.08 | Oxyde de fer Mati Mineralesv@ynn axaeeen ee) need OLIEO i 3.750 I Masriésionl 02.) 0 “Sonos IRIS) .o60 valooo...ao0 aloc/Ste, | Soude et Acides L | correspondants... 1.689

3 Juillet 1874.

ee yee Canne Lavignac

ECHANTILLON REMIS PAR M. H&WETSON (ALBION DOCK)

Cette canne n’est pas encore mire, ne parait ni malade ni fermentée. Aprés avoir été rafraichie aux deux extrémités, sa hauteur était de 1m. 64, son dia- métre moyen de 358 millimétres et son poids de 1,780 gramme.

Par la presse elle a cédé 37 ojo de vesou pesant 9°5 Baumé a la température de 25° centigrades.

if (Gshmensbiy oe, Paco eae) Usa. cemles 650 305 Pulpe aprés dif- | Matiéres organiques séches ..._ .., 119.325 fusion 427 | (Acide silicique ... 1.825 | : Phosphatedechaux 0.166 } {| Oxyde de fer is = |i, Minérales J Chaaxi4., |.) a pcLOZs A : 2.675 Magnésie ... ... 0.014 . | | | Potasse {j, ... 14. 0.868 S | j Soude et <Acides x & ( correspondants... 0.278 a ; 2 (G (Sucre cristallisable 91.25 a3 Mat. organiques | Glucose... 1... 8.43 ie 106.05 4 Gomme, Albumine, ee Cbd ose ee = 2.000e jus dif- { Laque de Plomb ...

fus 48 Ban-

j 'mé. Mat. séches } ( Phosphate de chaux 109.08 | et Alumine ... 0.080 Oxydede fer ... 0.002 | Mat. Mineérales,; Chaux .... ... ... 0.088 3.03 1 Magnésie' ... ... 0.090 1stoupKststeiad Uheg oo vl, LADIL7/

i | W Soude et Acides L \. correspondants:. 1.758

——— i

3 Juillet 1874.

—— OQ oe Canne Lavignac

ECHANTILLON REMIS PAR M. HEWETSON (ALBION DOCK)

—_!

Cette canne n’est pas encore mire, ne parait ni malade ni fermentée. Aprés avoir été rafraichie aux deux extrémités, sa hauteur était de 1 m. 64, son dia-

métre moyen de 358 millimétres et son poids de grammes.

1,780

Par la presse elle a cédé 37 ojo de vesou pesant 9°5 Baumé a la température de 25 ° centigrade.

(CHMAGtbGs roe ger saya vee © awa)” ee

Pulpe aprés dif- | yat, organiques stches a0 en

fusion 427

( Acide Silicique ... 1 Phosphate de chaux:

\

| Oxyde de fer ... | Mat. Minérales Chaux ... 1

L

2.675 Magnésie goa eos

| Potasse 50g. bed Soude etAcides cor: | respondants ..

{ Suere cristallisable Mat: organi- | @jycoge

ques 106.05 4 Gomme, Albumine, |

CUCL ase : :

2,000°¢ jus dif- [ raque de Plomb ..,. fus a Baumé

de Canne 2 état normal

1,000 gr PRAT fe oy es es

Mat. séches 109.08

( Phosphate de chaux et alumine tae

4

| Mat. Minérales | Chaux .., sc. ove

! 3.03 Magnésie ss an

| | Potasse nea car

L 1 Soudes et acides cor- { respondants we

Foes

3 Juillet 1874.

| Oxyde de fer ven?

805 119.325

1.825 0.166

0.028 0.014: 0.364:

Canne Bois-rouge (Saine)

ECHANTILLON -REMIS PAR M. HEWETSON (ALBION DOCK)

Cette canne n’esh pas mire et n’est non plus fermentée ; ses denx extrémités ont été faiblement rognées.

Sa longueur est de 1 m. 56, son poids de 1,370 grammes, son diamétre moyen de 319 millimetres.

Cette canne rend par la presse 50.5 ojo de vesou pesant 9°5 Baumé ala température de 24° centi-

grade. ( ( Humidité ooo oct tee vee too eee 227 Pulpe aprés dif- | Matiéres organiques stches ... .., 110.188

fusion 339

(Acide silicique .. 0.768 Phosphatedechaux 0.160 Oxydedefer ...

eee Chaux Far ssa pce OLONG feo Magnésie ... ... 0,038 Potasse ... ss oo. 0.572

j Soude et Acides L correspondants... 0.303

Mar, sMenéralea||

{ Sucre cristallisable 107.67

1, aog er. de canne 4 I’état normal

4 Glucose. samen: 9.60 Mat. organiques 4 Gomme, Albumine, bi pine 222-40 Ctl’ hne, recs pica memes 2.000c jus dif: ( Laque as Plomb w+. fus 4 Banu- mé, Mat. séches (Phosphate de chaux

i | 126.40 et Alumine .,, 0,200 ; |! Oxydede fer...

| Mat. Minérales Chaux ... ‘see esas Ose | 4.00 1 Magnésio ... .. 0.126

Potasse... <«. seq 2a0l6

| Soude et Acides ke correspondants:, 1,562

3 Juillet 1874.

—s 7 ae Canne Chef Branchu (Saine)

(RISHE BOIS) TERRE NEUVE (GUANEE)

omen

Cette canne semble avoir atteint sa maturité, elle n’est nullement fermentée, aprés avoir séparé la téte elle avait 2 m. 30 de hauteur, pesait 1 k. 488 et son diamétre moyen de 27 mm. 61.

Notre presse Juia fait rendre 52 ojo de vVesou & 11° Baumé a la température de 24° centigrade.

( fr Hamnidate Gaited soit tesabl- dae), eeomlilere 179 Pulpe aprés dif- | Matiéres organiques 1... oo «se 164.068 fusion 345 | (Acide Silicique ... 0.870 | Phosphate dechaux 0.340 4 Oxyde defer | sects aeell coapen ren eet OOS | Matiéres miné- | Magnésie ... .. 0.079 | rales 1,932 Potasse Sco oer aes: H Soude et acides cors i: ( respondants ... 0,218 lg ( Sucre cristallisable 121.05

Mat. organi- | Sucreincristalisable 0.50 ques 1388.79 + Gomme, Albumine,

1,000 gr. de canne 3 1l’état normal me

CHEE cee paced) seal doa 2,000c¢ jus dif | Laque de Plomb... fus 43.7 ° Bau™ mé. Mat. séches ( Acide Silicique ... 0.120 | 142.00 | Phosphate dechaux 0.230 | Oxy der de ferry i cr. traces de | Mat. Minéraleg; Chaux ... .. .. 0.090 ' | 3,27 ' Magnésie ... ww. 0.430 H Potasse sacl. eee, 090 | | | Soude etacides cor- ; e ta \ respondants ... 1.310

J’ai trouvé dans cette canne des traces notables de cuivre que je suppose devoir attribuer a‘notre presse qui est en cuivre.

sos mdy Gite Canne Bois rouge (Malade)

ECHANTILLON REMIS PAR M. HEWETSON (ALBION DOCK)

Cette canne parait avoir souffert. Hlle n’est pas roire ni fermentée. Hlle a été rafraichie aux deux extrémités. Sa longueur est del m. 10, son poids de 506 grammes, son diamétre moyen de 262 millimétres.

Par la presse elle a cédé 38, 2 ojo de vesou 4 8°5 Baumé 4 la température de 25 ° centigrade.

a ( Humidité ‘ln gsaky levdera hou | eRe ateS 284, Pulpe aprés dif- | Mat. organiques séches .. «1 «. 116.66 fusion 404. | Acide silicique ... 1.652 | | Phosphatedechaux 0.220 { Oxyde defer ... | | Mat Minéraleg:| ‘Chaux .. .. .«. 0.088 1 3.34: j Magnésie saare sve) MROLODAI ai | Potasse.... soe vee OMG E | | Soude et acidescor- a | e {_ respondants ... 0.666. sj S ies z (Sucre cristallisable 83.68 e Mat, organiques | ‘Glucose... .1+ ee 8.47 Ss 99,79 4 Gomme, Albumine, S | | Ct. TARE Sk thy gn ee bb Bond? aaa a ( Laque de Plomb... [2,15 S| 2°5 Baumé, i Mat. séches 4 ( Phosphate de chaux 105.25 ; ct Alumine .., 0.850 j Oxydede fer ... 0.003 Mat. Minérales ; Chanx al cect) SOLO SS: ! 5.46 1 Magnésie ... .. 0.162 Potasse... ww. .. 2.400 Soude et Acides te correspondants,.. 2.487

3 Juillet 1874.

site TAR le Chef Branchu (Saine)

- RICHE BOISVIEILLE TERRE (GUANEE)

Cette canne semble étre miire et est parfaitement

gaine; la téte séparée elle avait une hauteur de 1 m, 4; elle pesait 777 grammes et son diamétre moyen de 26 mm, 69.

SS a

1,000 gr. de Canne 4 l'état Normal

Notre presse lui fait rendre 49.60 ojo de vesou 10° Baumé température 24° centigrade.

‘@ GEaMIES) Moe Wise h wateel “Riae yekas, pape 180 | Pulpe aprés dif- | Mat. organiques séches se ws so 162.749 CPO ebes yf ( Acide Silicique ... 0.509 H | Phosphate dechaux 0.107 | J Oxyde defer ,,, 0.003 ! | See Olienebe | Gon bog cape OED) | Pea at | Magnésie .. .. 0.041 Bok Potasse .. ce oa 0,818 | | Soude et acides L L. correspondants,., 0.243 | (@ Sucre cristallisable 107.10 4 | freee eid enn 0.75 | ; Mat. organi- 4 Gomme, Albumine, | hele: Oe S10 ent Owe Een ay pou ae aie | ( Laque de Plomb .., fus 4 2 Ban- (Acide Silicique ... 0.170 mé, Mat. séches | Phosphatedechaux 0,270 119.20 Oxydejde:fer) ~.... ™ecesie Mab. Minérales | Chaux) sc we 0 0.070 4.10 | Magnésie ... w«. 0.149 | | f | Potasse.. we ue 1,764 | Soude et Acides L t |. correspondants,,, 1.677

Cette canne contient du cuivre que je ne peux

attribuer qu’a la presse qui est en cuivre.

wee 78 mm

Canne Ras-groseventre

_

Cette canne présentait les preuves d’un commen- cement de fermentation et vers le pied plusieurs trous forés par les insectes; sa longueur était de 90 cent. son poids de 1,440 et son diamétre moyen de 43 mm. 20:

La presse lui a fait rendre 57.30 ojo de vesou pe- sant 11° Baumé a la température de 24° centigrade.

Humidité ooo eo ooo got ooo ooe Mat. organiques séches se se ane

(

Pulpe aprés dif-

fusion 304 (Acide Silicique \..

|

|

| Phosphate de chaux J Oxyde defer... Mat. Minérales | Chaux wc ae one bee

| |

a

Magnésie .. .

IPROLASSC esas eerie Soude et acides

L { correspondants...

( Sucre cristalligable GINCOSees; manne Gomme, Albumine,

Mat. organi- ques 130,70

CLG dae cue semntosts : | Laque de Plomb .., | 2,000°¢ jus dif- | fus 4 Baumé Mat. séches 133.22

1,000 gr. de Canne & I’état normal AS

( Acide Silicique ...

| Phosphate de chaux

Oxyde defer ..., Mat. Minérales | Chatixt heen ieee | 2,02 *Magnésie ... ses |

IPObASSe%a. nee lucas | Sonde et Acides {_ correspondants,,,

co:

171 180.276

1.070 0.376

- 0.038 0.049 0.365

0.826

112.750 6.060

11.890

0.210 0.500 0.007 0,120 0.144 0.646

0.893

Canne Belge

LA MARIE (CANNE ROUGE)

Cette canne semblait étre mire et fraichement coupée car elle ne présentait pas de traces de fermen- tation ; séparée de sa téte elle pesait 1 k. 860 grammes, sa longueur était del m. 35 cent. et son diamétre moyen de 41 mm, 1.

Notre presse luia fait rendre 51,60 ojo de vesou poesant 10° Baumé 4 24° centigrade.

(" (Elatare theippiammesinn iene sce gee) wee 223 | | Mat. organiques séches .., ... ww. 116.98 | Pulpe aprés dif- (Acide Siliciqtie ... 0.796 | fusion 342 Phosphatedechaux 0.210 | | Oxyde de fer ve 0,005 | Mat. Minérales | Chaux ... .. ... 0.028 2.020 4 Magnésie 1. .. 0.068 | PObABES 400° one: we Ola

| Soude et Acides L | correspondants... 0.376

( Suere cristallisable 111.15

| ey 8.38 Mat. Organi- LELIGONE Bu iets

c | | ques 128.71 | | | | 4

Gomme, albumine,

000 gr. de canne & l'état normal A

| JOPNEScs)) con | abeevmaac me er-2) 2,000¢ jus dif- | Laque de Plomb ...

= fus 43°5 Bau- (Acide Silicique ... 0.150

mé, Mat. Seches Phosphatedechaux 0.220

j 12,64 Oxydedefer .. 0.009

| Mat, Mingrales J Ca oi vi ue 0.145

| 3.93 | Magnésie sw. +. 0,155

| Potasue.. ss se 14309 | | Soude et Acides

Ne L | correspondants, 1,942

Ses SUT es Canné Tamarin verte

LA MARIE (CANNE SAINE)

- Cette canne semblait mire et ne présentait pas de traces de décomposition ; séparée de sa téte le corps pesait 1k, 560; sa Jongueur était de ! m. 58 et son

diamétre moyen 53 mm. 10.

Par la presse cette cannea rendu 53.30 ojo de vesou pesant 11°.3 Baumé a la température de 24°

centigrade. ( ( Hamidité eee 06 ooo eee geo tao Mat. orgamiques séches .4. se une Pulpe aprés dif- fusion 319 (Acide Silicique ... | Phosphate de chaux Oxydejide feria ae ; Chaux | Mat. Minérales j RN es lee ees Teen ponies E Potasse cts 000 3 Soude et Acides a 43 L correspondants... os) <3 | ee J (i ( Sucre cristallisable : Mat.organiques | ClCO8e se. its 141.735 4 Gommes, Albumine; = CUGC Feeet ene) nee eb | | Laque de Plomb ... S | 2,000¢¢ jus dif- 5 = | 2

ti fusi4°1 Bau- Lila mé, Mat, s8ches (Acide Silicique .. 145.22 | Phosphate de chaux Oxydedefer ... | Mat, Minérales } Chaux 1. os. ov t | 3.485 |! Magnésie se Potasse tee ' Soude et Acides L L (_ correspondants...

207 109.22

1.840 0. 207

0.028 0.062 0.382

0.279

118.705 3.400

19.630

0.120 0.175 0.008 0.130 0-181 1.380

1,491

5

Canne Bambou (Saine) L’ ETOILE

Cotte canne séparée de téte mesurait 1 m. 63 de hauteur, pesant 1 k. 962 et son diamétre était de 39 mm, 20. 7

Par la presse elle a rendu 49.60 ojo de vesou pesant 12° Baumé.

Hchantillon remis le 5 Septembre 1874 :

(@ ( Humidité eee aoe soe eee toe eee 220 | Pulpe aprés dif- | Matiéreg organiques ... ~... «1 130,498 pose n oe (Acide Silicique ... 0,585

i Phosphate dechaux 0.189 Oxyde de fer et

Matiéres miné- Alumine ... ... 90,008 rales 1.502 Chaux ... se. vs 0,049" 'Magnésie ... «. 0,094

Potasse iia oeas ot OBOS

Soude et acides cor- | respondants ... 0.278

ee ee

1,000 gr. de canne 4 l’état normal

( ( Sucre cristallisable 107.50 Mat! organi. Sucre qnprisbalisely 5.88 ques 128.63 Gomme, Albumine, i Steet on tta, nee Veo 2,000¢¢ jus dif- (Laque de Plomb... 6.16 fusi4° Baume (Acide Silicique .. 0,007 Mat. séches | Phosphate dechaux 0,302 | 131.13 Oxyde de fer et | Mat. Minérales| Alumine .. .. | 2.50 ©. 4 Chaux .. 1 ve 0.205 1 Magnésie ... «. 0,288 Potasse sae saan: GeO:

{ Soude et acides cor- { respondants 1, 9,938

Canne Bambou rosée

L’ ETOILE MOYENNE DE 3 CANNES MALADES

Cotte canne séparée de sa téte mesurait 1 m. 04

de hanteur, pesait 536 grammes, sou diamétre moyen était de 25 mm. 50.

Notre presse lui a fait rendre 45.380 ojo de vesou; pesant 12°5 Baumé a la température de 24° centigrade.

Kchantillon remis le 5 Septembre 1874:

6 FHumidité eee ee tee nee 253

Pulpe apres dif- | yat.organiquesstches 4... «s+ 167.628 fusion 423 é

| (Acide Silicique ... 0.884

Phosphate deckaux. 0,370

Oxyde de fer et

| Soude et acides cor- i_ respondants wv 1,454

| Mat. Minérales pe es 2,372 Ghaux soc vee aoe Oe = ; | Magnésie .. .. 0.124 z | Potasse sas vo owaes hs Mn Onen ie = Soude etAcides cor- . 3 L [ respondants .., 0,446 fi (Sucre cristallisable 92.10 3 | Sucre incristallisa- a Mati organi. |..ble wun 5.50 © | ques 125.33 | Gomme, Albumine, > ihe MPR MEAN ists ie = & l nowt ine) df: BS de Plomb..,. 11.40 © | fus & 3°5 Bau- | i'l Mat. sdches | (Acide Silicique ... 0.005 128.730 | Phosphate de chaux 0.322 | | Oxyde de fer et Mat. Minérales| Alumine ... ... 0.008 3.400 1 Chauk ... .. nen Geen | Magnésie ... ... @.d18 Potasse Joa ate ea O Ge 4

mee OOF eae Canne Mac-Pherson (Saino)

WETOILE

Cette canne séparée de sa téte mesurait 1 m. 91 de hauteur, pesait 2 k. 110 et son diamétre moyen était de 26 mm. 14. oo Oe

Notre presse lui a fait rendre 53.10 ojo de vesou, pesant 11° Baumé 4 la température de 24° centi- grade. yicini-ge a Echantillon remis le 4 Septembre 1874 :

( @imanidinshes We ea, eas aki ~ CBA Pulpe aprés dif- | Mat. organiques séches ... .. « 143.345

= G ESOS (Acide Sitieiquersw:/:0.707

Phosphatedechaux 0.245 Oxyde de fer et

| | | | 4 fe . Mlnmnine. 2 st: x07 | Mat. Minérales J Giana ae ee OES i | 1.655 | Magnésie ... .. 0.104 5 | | Potasse... ... 1. O6838 5 Soude et acides i l correspondants... 0,224 = | (Sucre cristallisable 104.77 2) ( Sucre incristalisa- 5 Mat.: organi- |! ble’ <0. .. ‘ss 9.68 2 ques 129,55 Gomme, Albumine, . | 2,000¢¢ jus ait. | | Ebene) as, (sss, IDLO & | fusd Baumé | (Laque de Plomb.., 14.79 5. eee ant | ( Acide Silicique ... Greene. | Phosphatedechaux 0.350 | Oxyde de fer et Mat. Minéralos | Alumine ... .. 0,003 | 3.45 , Chaux 586, atone tuae ns Ab HUG eco ih eae OFBZ4 | pees icon eda ORI S

L. ecorrespondants.,, 1,399

| |

Sei AN oa Canne Mac-Pherson (Malade)

WETOILE MOYENNE DE CANNES Ces deux cannes malades réprésentent une moyenne de 1m. 09 de hauteur, un poidsde 504 grammes et 28 mm. 06 comme diamétre moyen. Elles ont rendu une moyenne de 44.50 ojo de vesou, pesant 10° Baumé Ala température de 24° centigrade.

Echantillon remis le 5 Septembre 1874:

Acide Silicique Phosphate dechaux 0.201 Oxyde de fer et

Mat, Minérales| Alumine

Mat. séches 130.85

g Humid ibé.cot comnts dye ese | teeth werent 268 Belne anresdite Mat, organiques séches 4. 44, «4. 164,175 fusion 435 (Acide Silicique ... 1.182

: Fl Phosphatedechaux 0.490

| Oxyde de fer et 7 Mat. Minérales | Alumine ... ... 9.825 4 aa Prey i). 2" = Magnésie ... ... 0,095 5 Potasse jee alee OGG I | Soude et Acides » § lo L correspondants... 0.469 ia ( c Sucre cristallisable 79.29 2 Matrercaniauer | Sucre incristallisa- 3 117.60 bles a. seg) akee ea OLOD 2 | Gommes, Albumine; 1 oo00e jus dif. L hal adios Jae Gee 8 5 3 | Laque de Plomb... 19.67 13°B é | fus 4 ie ad | |

3.25 : Chaux. . ss ss. 0)203

i ‘Magnésie ... ... 0209

| Potasse ios oie, MAES Soude et Acides

L \_ correspondants... 1:439

85

Ruban Cane Malade

CORPS DE LA CANNE

( CHumidité cc vedl see one nee ae 300 | Mat. orgamiqmes vs v6 ser eons 204.470 Pulpe aprés dif- | fusion 507 (Silice, wahouve 1.220 HEPney wsdl ces gene S Phosphate ... ... 0,490 a 1 Mat, Minérales | Chamx ... w+ + 0.062 | 2.530 \ Magnésie ... «. 0,146 re Potasse . noe 0.388 $s E= et acides = L correspondants,.. 0,224 a oe Sucre ee 102.10 S | Mat. organiques J Glucose... .. | 12.24 oO | 133.37 1 Gomme... w+ te 19.03 ss | {Laque Sim rece tee 2.40 & | 2,000°¢ jus dif- | Silice 2 | fusi Baumé4 Rer.ae fea Ge: = Mat. séches Phosphate ... ... 0.600 ae 135,17 Mat. NG Chaux ... we J. 0.190 | 1.80 Magnésie . 0,200 Potasse.. .. 0,390 | Soude et ‘Acides | correspondants... 0.420

_ a i eee

( ( Humidité PP MRETT cece cen LEG500 Matiéres Orgamiques .. vee tee vee 109.391 Pulpe aprés dif- is BOX fusion 271,245 ste DASGE. fiintd.6b3 | Gre i Bea 202 ae: 4 Phosphate ... ... 0.033 5 boi WMinceiles | Chanx~..., «: «. 078 FI 1,354 Magnésie ... «vs | Potasse ... 1 0.207 s Soude et Acides 2 \_ correspondants.., 0.137 “B 2 ( (Sucre ... ww. 54,624 I Mat. organiques J Glucose... .. .«. 6.548 § 71.353 Gamma. ae os 1O.ESE 2 pe eer cee saay)) eee 0 | 1.070° jus dif | Silice % | fus & Bau- + Born Cre en 12 | mé, Mat. séches Phosphate ... .. 0.821 | 72,316 Mat. Minérales } Chaux ... ss ss 0.102 0.963 Magnésie 1. ws 0.107 \ | Potasse... -. 0.209 \ | Sonde cb Acides \ Ne correspondants.. 0.224

een Of) me

Ruban Cane * Malade

TETE DE LA CANNE

‘Ge (Mamita Miia hey uel awe eae Mat. Orgamiquess. aids see cen ave Pulpe aprés dif- fusion 723

Hg) er aes Sirame anid Gc Phosphate ... wa. Ghai kee aeotines Magnésie .. ws

Potasse... Baa

Soude et acider com

{| respondants...

4 | Mat. Minérales 5.830

Sucre : Mat. organiques | Glucose... ... vs 115.46 1 Gomme nna ercrins (laaguie™ ene eee

2,000° jus A| (Silico we ce wee

2°5 Baumé, 4. udeueaneh teri ede tor)

Mat. séches | Phosphate ..1 ass

119,18 Mat. Minérales | @hraux. is eres semece 3.720 1 Magnésie

PObASSE 10 ee ae

Soude et Acides

L correspondants...

1,000 gr. de canne 4 l’état normal ere!

Cn

(TEamagibs o. .S.p pean Pesce s ewe Mat. organiques ... sony Pulpe aprés dif- | fusion 102.666

( Silice . Mer cari ae Phosphate ... .. Mat. Minérales 4 Gham 2. ee nee 0.828 Maenésie ... Potasse .. Soude af cides L correspondants...

—— .

Sucre Analyt eect organiques } Glucose... ... sa. 16.395 Gomaner jamaica | Ltaque

284¢ec jus diffus | GSiGen fags kc 42°58 Baumé 4 5

| Mat. Séches |

|

L

142 gr. de canne & Vétat normal ee

Teyeh an eens Phosphate 16.923 Mat, Minérales} Chaux ... ... a. 0.528 | Magnésie : Potasse... . Soude et aedes

{_ eorrespondants,..

L

(Silico! “Seg so, vet

Ruban Cane * Malade

FEUILLES DE LA CANNE

(Homidit® ...° ie Sdeclibecigs, ophoBey.25o Mat. organiques ... .. wer vee ven 706,604 1 i | Potasse .., 7.682 = le Sels Alcalins 4 Soudes et acides 3s 14.286 i saturants ,., .. 6,604 2} Mat. Minérales 3 2 46.143 | op Silicate eet ety 20.027 3 Wor © ca. «sagan p BOD a Sels Terreux | Phosphate ... .... 6.665 _ H 31.857 {, Chanx Ree Oat Tels | Magnésie ... ... 1.253 Acide sulfate car- [ L L bonique etc .., 2.500 ( ( Humidité oes oo6 gee aoe aoe ooo : 45 Mat. organiques y.6 61 ven ue vee 198,602 Potasse 1 ves was $1,898 +O Sels Alcalins jy ece et acides e 2,600 {. Saturants.., .. 1,202 & & | Mat. Minérales J A | 8.398 7 3 (PStkcec hase) a ae eam a Fer too vee ooo 0.018 re . Sels Terreux | Phosphate ... ... 1-213 5798.3, Chamz: sii, ss. oun (BBD Magnésie .., 4. 0.228 Acide sulfate car- is i \. bonique ete . 0,455

Ruban Cane *“ Saine

CORPS DE LA CANNE

6 ((UAMIMRIGILG Ae) sco. cs0e Ueaeely een esha Mat. organiques ... s+ se tee ee

((salice =... Ae

IMGT atch ere) amet a ern

Phosphate ... ss.

Mat. Minérales | Chaux ... .. ws

2,435 | Magnésie

Potasse ... ae

Soude et acides

{ correspondants...

| Pulpe aprés dif- fusion 372

2 | L ( (Sucnesohesdakl atk Mat. organiques J Glucose... 189.63 Gomme eté... (ua gine Ysa) Vases a

2,000% jus 38°7 Baumé Mat. séches 142.28

( Silice | Fer hak Phosphate Mat. Minérales J Chaux ... 2.650 Magnésie

1,000 grs. de canne & l'état normal eee. Pee

Potasse ... non ; Soude et acides L \ correspondants...

fom

( (GEC reo ts UT Se cae ken tee Gos Mat, Ore anigUes Gas hs ire ice meer

SEUNG Shelagh) G55 IME og gap g00 on Phosphate ... ..

Pulpe aprés dif- fusion 344,100

H(GUIGHIES © G55) ano

Mat. Minérales } Maegnésie ... 2,252 POtASSE) ee. ieee uae Soude et acides \ correspondants,..

(SUG Gag) ben one

Mat. organiques } Glucose... ie

| 129,157 Ie Efoyimeaateaneee see co berate Gan vodo* coc

ces

1850ce jus diffus ( Acide silicique ... 2 3°7 Baumé4 ett Oi iene ieee Mat. séches Phosphate 131.609 Mat. Minéralesj Chaux .. 1... we 2,452 « Magnésie ... on | Potasse 1. use ee Mb

925 ers, de canne 4 état normal

Soude et acid L correspondants,..

233 136.565

1.337

0.425 0.056 0.114 0.376

0,127

126.33 5.25 8.05

0.175 0.006 0.500 0.070 0.200 0.925

0.774.

. 215.525

126.323 1,236

0.393 0.053 * 0.105 0.348

0.117

116.855 4.856 7.446

0.162 0.005 0.462 0.065 0.185 0.855

0,718

ics’ OOP cas Ruban Cane Saine

TETE DE LA CANNE

( Humidité , eae tes ao6 ooo aco oes 433.347 Mat, Organiques ... ss see oe ee 201.191 Pulpe aprés dif. | fusion;640 Bilice ws ss on §=©6—2,268 ae | TGC G oegk. coe. ccd 4 i Phosphate .: .«. 0.656 BE Mat. Minérales | Chaux ... ... «. 0,262 r= 5,462 \Magnésie 1. «. 0,694 3 Potasse w+ so» .. Ld 44 @ Soude et acides S { correspondants,., 0.443 x ( Sucre Ory ee) ee | 88.10 S | Mat. es Glucose... «: 10.85 121.13 Gomme, etc... «.. 22.68 s | \haqudiens auc ae. LOE ta ce 1 & a ous. | Bitice on. ae oe 800 nae er eee oe aoe Ss Boece Phosphate ... ... 0.562 Ur : Mat. Minérales} Chaux ... .. «. 0.281 5,169 Magnésie ... ow. 1.031 Potasse... «. 1,850 i Soude et acides L | correspondants... 1.645 ( (Bamidité 0. cs vee aes tees 69.885 Mat. organiques .. ws we os os 82191 Pulpe aprés dif: fusion 102.40 f SiLCG) | seh ce sen, CpdOee | Fer... eee neo ooo "Ss | 4 Phosphate .. ... 0.105 FI Chaux ... «5s .. 0.042 = | Mat. Minérales| Magnésie ... .. O.111 ne 0,874 Potasse... .. «ow. 0,183 = Soude et acides = | correspondants.,, 0.071 ca] oO ( ( Sucre rry soe oes 14.100 | Mat. organiques } Glucose... ww. «. 1.652 S | 19.381 1Gomme,etc.., .. 3.629 B) | \eanue vey oc 50 -- 8.619 # | 320¢¢ jus diffus | (Silicg Ge. 7 as en GOSS 4 2°8 Baumé4 ere iiss «seb tate S Mat. sécheg Phosphate » O09% Ph 20.208 Mat. Minéralesj Chaux ... .. .. 0.045 0.827 . Magnésie 4. ww. 0.165 Potasse... we «. 0.216 Soude et acide L correspondants,,, 0,262

cme, Os mes Ruban Cane Saine

FEUILLES DE LA CANNE

a Potasse vs we oe 4081 = Sels Alcalins J gondes et acides E ~ 10.472 Saturants we .«. 6,391 Q J Mat. Minérales ai 34,816 } 0 { Silice vee ee tee | 9.582 3 Fer | (ce cine Coan C0025 a Sels Terreux | Phosphate «1 .. 2,081 24,344 1Chaux ss ow» we 0,676 Magnésic ... «. 0,658 Acides sulfurige, \. carbonique,etc... 1.322 - ( (GleGreer RES oo tPat pon Seek daw Gat: Goo 248 ? Mat, orgamiques ss sr ves oe vee 181,607 Potasse .. ws oe 1.816 S Sels Aloalins J gonde et acides a 4,660 saturants .. ww. 2,844 e Mat. Minérales | : 15,493 D (Bilic@ se) ise ae) ee 3 | Wer |: cae) heel naan gee Sels Terreux | Phosphate ... ... 0-926 10,888. 1 Chaust. |... shea Magnésie ws ww. 0,298 | | Acide gulfurique, A L L. carbonique,etc,,, 0.588

( Humidité Cee TY ee I YY al 557.303 I Mats organiques se se use seve 407.881

~

859 Grammes de Canne a )’état normal

Corps 535

ee pees Me

we Ol om

Ruban Cane * Malade ”’

CORPS, TETE, FEUILLES

(Humidité 16 os ae oss vee 160,500 Pulpe apres dif- Mat, organiques séches 1. «ws. 109,391

fusion 271.245

f Acide Silicique

ie de fer et

Alumine .é. vet

Mat, Ming [sr esd

rales 1.3541 Magnésie 4. ws

Potasse Goo oot

Gas et Acides

| ge ae

ganiques Ble se ee ane 71.353 | Gommes,Albumine; Gif) gon cop cod

Laque de Plomb is

1070°¢ jus dif- fus 4.3 ° Baumé

Soude et Acides \ correspondants,..

Mat. séches (Acide Silicique «.

72. 316 hae de fer et

| Alumine ws. oe

Mat, Ming at de chaux

raleg 9.963 pape ove ove oo

Magnésio a. we

| Potasse Reis lL.

fot

su cristallisable Mat. or- suc incristallisa:

0,653

0.262 0.083 0.078 0.207

0.121

54,624

6,548

10.181 3,999

0.821 0.102 0:107 0.209

0:224

859 Grammes de Cannea I’état normal

>

Téte 142

Feuilles 182

er ee ee ee ene

wn 92 ome

Ruban Cane Malade = (Suite)

CORPS, es FEUILLES

Pulpe aprés dif- fusion 102.666

284cc; jus diffus & 2°58 Baumé Mat. séches 16.923

Mat. Minérales ; 8.398 L

L

|

1

| |

ere

aoe aoe oce eo

Mat. organiques séches ww. ws

Mat. Miné- rales 0,828

Mat. or- ganiques 16,395

| Mat. Miné-

rales 0,528

( Humidité Mat, organiques sdches vee ver 128,602

Potasse;es ace era Soude et acides

L

Sels alca- lins 2.600

Sels ter- renx 5,798

c

Acide Silicique cc Oxyde de fer et Alumine ... Phosphate de chaux (Clee aoe G9. 3 boc Magnésie ws. vs

Potasse... ws Soude et acides correspondants...

64.354 37.484

0,334

0.085 0.032 0.101 0.152

0,124

(Sucre cristallisable 11.235

| Sucre incristalisa< ble: “ices eee

eee Albumine, etc.

(Haque de Plomb . ase

Oxyde de fer et Alumine ...

| Acide Silicique ...

| Phosphate de chaux

Chaux eee tee ene Magnésie .., ws. Potasse ..

|

Soude ah Koiles

| correspondants,.,

Saturants-r.e cos

(Acide Silicique ...

|

Oxyiie de fer et Alumine

} Phosphate de chaux (Op aie ARG Bho). “ane Magnésie .. ae Acide sulfurique carbonique etc,

1.720

3.440 - 1.609

0.001 0.054 0,046 0.145 0.133

0,149

45

1-398 1,202

3.645

0.018 1.213 0.239 0.228

0,458

‘\ ae 93 —} Ruban Cane Saine

CORPS, THTE, FEUILLES

( Humidité vy ry ee | vee ne 215,525 Matiéres organiques 1. .. 0. 126,023 Pulpe aprés dif- | fusion 344,100 (Acide Silicique ... 1.236 j Oxyde de fer et Alumine w. a. _ , | Phosphatedechaux 0.393 ee ere Tei Rest $GOLODS mpled 2202 | Wena xs ..as! 0-105 Potasse we see §=©60,848 Soude et acides cor- respondants .. 0,117

Corps 925

en en ee RE a ee ae Seen

* ganiques ~ Gomme, Albumine, 129.157 etc. ea oon 00

Laque de Plomb..

—e

1,530 Grammes de Canne 4 l’état normal

a ee

1,850¢e jus dif- fusi3°7 Bau-4

TIGAMAR helen Acide Silicique 14.

131.609 Oxyde de fer et

) Alumine san

: Mat, Ming, | Ra hee de chaux

Soi oy eee ey ale

| Magnésie oes toe Potasse 400). 000

Soude etacides cor:

L L respondants 10: °

Sucre cristallisable 116,855 Mat. or: | Sucreincristalisable 4,856

7.446

0,162

0.005 0.462 0.065 0.185 0.855

0,718

1,530 Grammes de Canne a 1’état normal

sa as Ruban Cane |‘ Saine (Suite)

CORPS, TETE, FEUILLES

( ( Humidité coe aoe ace tee oot | Mat. organiques séches sa Pulpe aprés dif- fusion 102,40 : | ( Acide Silicique ... Oxyde de fer et 4 Alumine 1... Mat. Mi- | Phosphate de chaux nérales Chaux sce -nce vee 0.874 Magnésie 14. ase Potasse ood Soude et ‘Acides e \_ correspondants,.. 3 mm { Sucre cristallisable » ; d (es incristallisa< © | 320¢¢ jus diffus} Mat or- “| 228 Baumé | ganiquos |ceines Mat. séches 19.381 Bae re 4 20.208 ee de Plomb .. 4 Acide Silicique ... H Oxyde de fer et Alumine ww. os Mat. Mi- | Phosphate de chaux nérales 4 Chaux 1s se ove 0.827 Magnésie sc ee Potasse vee one [ Soude et Acides U {_ correspondants... ( ( Hamidité ooo toe 906 ood 06 | | Matiéres organiques séches 4. POtASKE +14 00 ae ae alee: Soude et acides sa= ¥ ins 4°660 turants sav oe % | Mat. Minérales = 16,493 =| Acide Silicique .. S Oxyde de fer et | | Alumine ... 0 vs i Sels ters | Phosphate de chaux reux 10.8383 |} Chaux .., ss oss Magnésie .. uss Aeide sulfurique eri L ( carbenique et¢...

69.835 32.191

0,362

0.105 0.042 0.111 0.183

0,071

14,100 1,652. 3.629 1.619 0,048

0,091 0.045 0.165 0.216 0.262

248

181.507

1.816

2.844

8.714

0.011 0.926 0.301 0,293

0,588

wems OF) meme

Analyse de Terre

=

Afin d’obtenir dans mes analyses sur les différentes espéces de terres,des résultats comparables entre eux ; je soumets les échantillons 4 une dissication préalable en les laissant pendant. deux heures dans une étuve chaufiée 4 60° cent.

TERRE DE 1’ HTABLISSEMENT ** HeweErTsgon ”’

Hchantillon prélevé le 28 Octobre 1874 SOUS-SOL

CaractEres Paysiques.—Terre grisatre, compacte, assez grasse et plastiqae, un peu grumeleuse. Par Ja dissication elle durcit et devient plus blanche. Elle se laisse pulvériser facilement, et prend alors Vaspect d’une poudre assez fine qui devient rouge brique par la calcination.

On peut laclasser comme Terre forte, ferrugi- noeuse, argilo-siliceuse, et continue.

Soumise 4 l’analyse Physique elle s’est comportée

de la facon suivante : Pour le lot Roches ... ... 0,00 y pp ineala poy shorn vwe!) 19,00

33 3) Argile eee too 26,50

Totakocy, or iy o,.6 100,80

L’Analyse chimique nous donne les résultats

suivants ;

wos 96 mec

Partie inattaquable par eau Regale (calcinée) &6,770

Matiéres organiques (par différence) ... ... 1,400 Acide carponiguarres 7 2..5>, .2ee eens cea 0,012 Eau de combinaison ... 0 6s. see ee ate 2,021 Manminbie aellsiienos whet leede aah. autres 2,910 Seadninavde de fet! ish whol Shiaaalods wots 6,002 Mapnésie! sash casioad..v eee dgantod Jb iaes 0,121 Ca ie Cisse niles: seo cee le ee 0,705 SSOUGGL. “scc- cs ova’ von chs sygn cee maeeee 0,000 Potasse ... 0 cee ry eR Rea te ea 0,027 Acide chasphondne Bonbee 5: 0,082 Azote contenu dans 100 potas fangs 0, 007

Total- sc Siadewcn anaemia

Aualyse de Terre

Afin d’obtenir dans mes analyses sur les diffé- rentes espdces de terres des résultats comparables entre eux, je soumets les échantillons 4 une dissication préalable, en les laissant pendant deux heures dans une étuve chauffée 4 60° centigrade.

TERRE DEL’ HTABLISSEMENT ** HEWETSON

Echantillon prélevé le 28 Octobre 1874 SOL

CaRAcTERES Paysiquis.—= Terre brun-jaunatre assez pulvérulente mais criant sous les doigts. Elle contient 10 ojo environ de petites roches granulées dont le diamétre moyen ne dépasse pas 0,0015 m. et se trouve complétement déponrvue de grosse roches. La calcination lui donne une teinte rouge brique trés prononeée. Cette terre doit dtre classée.

Terre FRANCHE SiLICEUSE ET FERRUGINEUSE

Soumise 4 analyse Physique elle s’est séparée de la facon suivante : Pour le lot Roches ... ... 9,80 Sable 500) dbo 75,67 Argile see |i ees 14,58

Total ... ... ... 100,00- parties

L’Analyse chimique nous donne les résultats suivants :

Partie inattaquable par l’eau Régale (calcinée) 84,817

Matiéres organiques (par différence) ... ... 2,210 Mermercarvoniquan. Bie Ne" 2. OP C008 Pau de\combinaison. °}:. M4) OA PS IP 3,088 Elmar rr ate ON: Sar Oey GME OF OE CRITE Becduloxyds de ay 5 Coober ale aha Ee mace 7,180 Magnésio URE TE ccwhe seth ete lh ee | eee 0,208 A hs ol ne uh ssseneni tte epylaiaal roOso LO ONO OM Eick Fk Pare Jan wn tstamiesnpdenn hee ee Potasse .... (... Siri pattle |B dade eee 0,031 Acide Bho er cide, aet 0,047

Azote contenu dans 100 baiting ae ae 0, 013

ed

Mota Ouhe We ee oe ks seen O DR GO

Analyse de Terre

Afin d’obtenir dans mes analyses des résultats comparables, les analyses ne sont faites que sur la terre qui a subi une dissication préalable en laissant l’échan. tillon deux heures dans une étuve chaufiée & 60° cent.

Terre franche ferrugineuse

ae ORR. ( THRRE DE L’HrapiisseMent “RicHE-Bois”

Echantillon du centre du carreau 62 prélevé le 11 Juin 1873 SOL

Le tour du carreau est beau et porte des cannes en Ire repousse, le centre au contraire est complétement nu et les quelques feuilles qui dé- passent le sol sont séches ; les plus hautes ont 10 centimétres, beaucoup de mauvaises herbes, quel- ques vers blancs et mille pattes mangent les

1 racines.

CaractEres Puysiques.— Terre jaune tirant légérement sur le brun présentant des pelottes assez friables et ne contenant presque pas de

| roches ; par la calcination elle devient rouge brun assez foncé.

Soumise a J’analyse Physique elle s’est sépa- rée en

Pour le lot Roches .......440) 98300 22 3 able eee ry (2 42) So RAT OTG ee one eee Total ... ..... 100,00 parties

L’Analyse chimique donne les résultats Suivants :

Partie inattaquable par l’eau Régale

(calcinée) Se DeTOs 41,63

Matiéres organiques (par différence) bE 3,01 Weide carbomique y..) 024.) eee 0,09 au de combinaison | 2.42 4.) ae 8,63 Alumine... . Brees ithicae Neec mne 15,49 Sesquioxyde deter at re ome ay 28,97 Magnésie Sale EAW tug ta Pupp Rt Mua 0,56 CATE TE- ARON RAN A TANT RN AMOS LL hs 1,20 [See RMA RRs ry vena ep 0,00 Potassey ie 3.) ARCA AUT AS 0,10 Acide phosphorique. hil ; 0,32

Azote contenu dans 100 par ties de terre. 009

ee ee

L jLotals, fo cendcamenopeoned sal Qen

Analyse de Terre

Afin de pouvoir comparer mes résultats pour les différents échantillons de terre, Vanalyse porte sur Péchantillon préalablement séché 4 60 ° pendant deux heures a |’étuve.

TERRE DE L’) HTABLISSEMENT **RrouE-Bots”’

SOUS-SOL Echantillon prélevé le 11 Juin 1873

Au centre du carreau No. 62 portant des cannes en Ire repousse le tour est couvert de belles cannes, le centre au contraire n’est couvert que de mauvaises herbes et contient des vers blancs et mille pattes qui mangent les racines de cannes qui n’ont méme pas atteint 10 centimétres de hauteur, cet échantillon a 7ifF 7 fa AN . ° été prélevé a un pied environ de profondeur.

CaractEREs Puysitquus.— Terre jaure rouille un peu moins foncé que le sol mais présertant les mémes caractéres, les pelottes sont un peu moins faibles et ne paraissent pas contenir de roches, en calcinant cette terre elle prend la teinte ocréuse rouge brique foncé.

=D)

Soumise 4 l’analyse Physique elle s’est sépa-

® rée en = Pour lelof Roehess 0 ven 2585 a Pe ee cahies 4) ue. 85,97 a i meeAraile are eye LIES = | Pos L Total ove: sae ses, LOO}OO™ partios

Terre ocréuse

of

|

ks

100

Analyse Chimique Partie inattaquable par l’eau Regale (calcinée) Matiéres organiques (par aeiGranee) aA Acide carbonique ... Hau de combinaison Alumine.. ; Seeqnioayde de fon Magnésie Chaux Soude Potasseyye ica Acide Shee eN ride.

46,79 2,83 0,08 9,21

17,17

21,48 0,98 0,96 0,00 0,12 0,38

Azote contenu dans 100 patties do terre. 0,08

Total

100,00

Tableau Comparatif de Vingt-deux Analyses de Cannes

Se

PARTIE VOLATILE

Ruban Oane (malade) Corps Ruban Cane (malade) Téte Ruban Cane (saine) Téte

Oct. 74] 1m, 10) 33mm, 0 | 47,50/11°, 0)372, | 2,485) 139,63 | 2,650]233,00 | 186,565 Oct. 74] 0m, 82) 25mm, 2 | 29,50| 9°, 0) 728, | 5,830) 115.46 | 3,720]453,20 | 263,97 Oct. 74] Om, 40\ 27mm, 0 | 30,00| 8°, 01640, | 5,462) 121,13 | 5,169] 433,547) 201,191

'337| 0,425 | ... |0,056| 0,114 |0,376| 0,127| 126,38 | 5,25 | 8,05 | ... | 0,500 | 0,006| 0,070) 0,175] 0,200 | 0,925) 0,774 3351] 0,601 | ... |0,225| 0,710 |1,070| 0,873| 79,13 |12,10 14,23 |11,33 } 0,381 | 0,005\ 0,325] ... | 1,020 |0,937| 1,052 7263! 0,656 | ... | 0,262) 0,694 |1,144) 0,443] 8,10 |10,35 [22,68 |10,12 | 0,562 | .. | 0,281] 0,300! 1,082 |1,350) 1,645

5 ——— eo, : DIMENSIONS vEsou o/o PREMIERE DIVISION Aa PAOBHEBE MATIERES MINKRALES DE LA BAGASSE ae = aie MATIERES MINERALES DU YESOU SI <q Longueur| .. eS Minéral |Organique| Minéral ae Matidres Acide |Pbosphate) 6 t i Soud

PROVENANCE a g ae ae Quantité Deere, Pulpe is os in oan s a Humidité Ongeutaies Siliciqne ke Seles Chanx | Magnésie|Potassejet Acides}! Sucre | Glucose Geminis a a Ones Chan: Bitisene Magnésie|Potasse! et Aide Bambon (St. Julien) 7 Juin 74) 1m, 60) 50mm, 0 | 60,92} 6°, 5}282,95) 1,900] 74,75 5,890 196,32 84,73 0,889 0,043 | Traces| 0,048) 0,089 | 0,576] 0,859] 64,84 | 6,77 | 8,14 0,260 |Traces| 0,040) ... 0,050 | 2,100} 2,940 Bambou rouge (La Marie) 3 Jlet. 7. 60| 38mm, 9 52,50) 9°, 5) 287, 1,384 | 124,250) 8,750]181,00 | 104,615) 0,605] 0,119 ... |0,027) 0,027 | 0,337) 0,269]100,38 |16,66 | 7,21 0,080 |Traces| 0,120) ... 0,102 | 1,759) 1,689 Bois rouge saine (Riche-Bois) 3 Jlet. 7 56| 3lmm, 9 | 50,5 , 0/339, 1,862 |122,40 | 4,000] 227,00 110,138 0,768) 0,160 | 0,005) 0,016) 0,088 | 0,572| 0,803}107,67 | 9,60 | 5,13 aa 0,200 eae KOLO Ol pereae 0,126 | 2,016) 1,562 Bois rouge malade (Riche-Bois) |3 Jlet. 7 10| 26mm, 2 | 88,2 | 8°, 5} 404, 3,340 | 99,79 5,460 284,00 116,66 1,652| 0,220 ... |0,088) 0,054 |0,710| 0,666} 83,68 | 8,47 | 7,64 , 2,15 | 0,850 | 0,003| 0,058] ... 0,162 | 2,400} 2,487 Belloguet rouge (La Marie) © 3 Jlet. 7: 28) 45mm, 6 | 59,0 | 9°, 267, 1,343 | 115,35 | 5,590 178,00 87,658] 0,297} 0,160 ... |0,007| 0,014 | 0,552) 0,318]102,08 | 9,17 | 4,10 | 3,80 | 0,079 ves O,058) a5 0,085 | 2,675) 2,693 Belloguet rouge (Mr Michel) 7 Juin «7 00| 88mm, 0 | 65,80) 7°, 2] 258,33) 0,590; 78,140) 3,110] 165,00 92,740 0,290| 0,120 .-» |0,030) 0,060 |0,040) 0,050] 47,23 |14,37 |16,54 | 8,25 | 0,810 sew HLOMUNAQH rare 0,140 | 0,470) 2,020 Belloguet blanche (Mr Michel) {7 Juin 7 ; 75| 3lmm, 0 | 59,0 | 5°, 5) 272,72] 1,640} 84,990) 3,810]192,21 78,870} 0,940) 0,100 «+ {0,080} 0,070] 0,190) 0,260} 60,13 |13,69 {11,17 (14,98 | 0,180 0,200) .., 0,050 | 1,170) 2,210 ‘Tamarin verte rosée (Mr Michel)|7 Juin 7 69) 34mm, 0 | 63,4 | 9°, 0} 260,691 3,750} 111,86 | 2,610] 147,86 109,080 2,370] 0,320 .«» | 0,100; 0,090 | 0,380) 0,490] 78,91 |15,60 |17,35 | 5,84 | 0,810 wan, ol POSAOlineee 0,340 | 0,290} 1,480 Lavignac saine (La Marie) 3 Jlet. 7 64) 85mm, 8 | 37,0 | 9°, 5/427, 2,675 | 106,05 | 3,030 305,00 119,325 1,825| 0,166 »»» |0,028) 0,014 | 0,364) 0,278] 91,25 | 8,43 | 6,37 ea 0,080 | 0,002]0,088) ... 0,090 } 1,017) 1,758 Chef Branchu saine (Riche-Bois)} Aotit 74 30) 27mm, 61] 52,0 (11°, 0}345, 1,932 | 138,79 | 3,270]179,00 | 164,068] 0,870) 0,340 ..» |0,041) 0,079 | 0,384) 0,218]121,05 | 0,50 |17,24 ae 0,230 ..» | 0,090} 0,120; 0,480 | 1,090) 1,310 Chef Branchu saine (Riche Bois)| Aotit 7 34) 26mm, 69} 49,60/10°, 0} 354, 1,251} 115,10 | 4,100] 190,00 | 162,749} 0,509] 0,107 | 0,003} 0,030) 0,041 | 0,818] 0,243]107,10 | 0,75 | 7,25 n05 0,270 ... |0,070} 0,170) 0,149 | 1,764) 1,677 Ras Gros ventre Aotit 74] Om, 90) 43mm, 20] 57,30}11°, 0] 304, 2,724) 130,70 | 2,520)171,00 | 130,276] 1,070] 0,376 ... {0,038} 0,049 | 0,865) 0,826]112,75 | 6,060/11,890| ... 0,500 | 0,007] 0,120) 0,210] 0,144 | 0,646) 0,898 Canne Belge (La Marie) Aout 74] 1m, 35) 41mm, 10) 51,60\10°, 0} 342, 2,020; 128,71 ; 3,930 223,00 116,980] 0,796} 0,210 | 0,005)0,028) 0,068 | 0,537) 0,376]111,50 | 8,880] 9,230] ... 0,220 | 0,009 | 0.145) 0,150} 0,155 | 1,309} 1,942 Tamarin verte (La Marie) Aott 74] 1m, 58) 53mm, 10} 53,30/11°, 3} 319, 2,778 | 141,735) 3,485] 207,00 | 109,222] 1,840] 0,207 ... |0,028) 0,062 | 0,382) 0,279]118,705] 3,400'19,630| ... 0,175 | 0,008| 0,130) 0,120} 0,181 | 1,380) 1,491 Belloguet blanche (l’Htoile) Sept. 74, 1m, 40) 35mm, 90} 52,60|12 °, 0) 337, 1,804] 137,95 | 2,650} 202,00 | 133,196] 0,905! 0,820 ; 0,003/0,055) 0,073 |0,258) 0,190]120,95 | 5,25 {11,75 [387,25 whe Sree Ceili |eeeeere 0,313 | 0,844! 1,088 Bambou saine (I’ Etoile) Sept. 74) 1m, 63) 89mm, 20] 49,6012 °, 0) 352, 1,502 | 128,63 | 2,500]220,00 | 130,498] 0,585] 0,189 | 0,008) 0,049) 0,094 | 0,304! 0,273}107,50 | 5,88 |15,25 | 6,16 | 0,302 s+ | 0,205] 0,007! 0,288 | 0,765) 0,933 Bambou rosée (I’ toile) Sept. 74] 1m, 04) 25mm, 50) 45,30|12°, 5/423, 2,372 | 125,33 | 3,400] 258,00 | 167,628! 0,884) 0,370 ... |0,034) 0,12410,514) 0,446] 92,10 | 5,50 [27,73 |11,40 | 0,322 | 0,008] 0,235) 0,005) 0,313 | 1,063) 1,454 Mac Pherson (I’ Etoile) Sept. 741 1m, 91) 26mm, 14) 53,10 11°, 0329, 1,655 | 129,55 | 8,450}184,00 | 143,345] 0,707] 0,245 | 0,007'0,035) 0,104 | 0,338) 0,224)104,77 | 9,68 |15,10 |14,79 | 0,350 | 0,008)| 0,246) ... 0,324 ; 1,128) 1,899 Mac Pherson (malade) |’Htoile Sept. 74] 1m, 09) 28mm, 06] 44,50)10°, 0] 435, 2,825 | 117,60 | 3,250} 268,00 | 164,175 ' 182] 0,490 ... |0,023] 0,095 | 0,566] 0,469} 79,29 |20,00 {18,381 |19,67 | 0,201 0,203 0,209 | 1,168) 1,489

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BETO {she fem) ada dedi oli t fabslent) oge0 ciehalh a8? (antes) ana =

101 ANNEXE D.

(Voir séance du 24 Septembre 1883, page 9)

Plante Verte (l’Alléluia)

Prise 4 Riche-Bois le ler Aott 1874

100 parties de la plante fraiche contiennent Potasse (ko) 0,4716 !

Cette plante abandonne des cendres grises for- mées principalement de Carbonate de Chaux et d’Oxyde de fer

Cendres ojo 1,335 qui contiennent Phosphate tribasique de chaux ... 4... 0,127 soit Acide; Phosphorique: gee te ee | ves 0,058

J’ai recherché l’acide Opaane dans l’extrait de la plante et en ai trouvé une petite quantité ; cet extrait est acide et la potasse est soluble ce qui fait supposer qu’il contient la potasse a l'état de bioxalate de potasse.

ANNEXE E. (Voir séance du 26 Novembre 1885, page 25) Notes on Flat Island

Made when in Quarantine there, during the month of July 1885, and read at a meeting of the Royal Society of Arts 5 Sciences, of Mauritius, held at Port Louis, on the 26th of November, 1885.

By Joun Horns, Director Forests § Gardens Mauritius.

Flat Island, or Ile Plate, lies in Longitude 57 degrees, 38 minutes, Hast of Greenwich, and in

102

Latitude 19 degrees, 53 minutes, south of the Hquator. It is about 20 miles in a northerly direction from Port Louis, Mauritius. From the northern part of Mauritius, it is distant about 7 miles.

About half way between Flat Island and Mauri- tius lies another Island called Gunner’s Quoin, or Coin de Mire. This Island is about a mile in circumference. It risesabruptly at its north-western extremity to a bluff of an elevation of about 520 feet above the sea. The bluff is an aqueous conglomerate rock in which are imbedded shells and pieces of coral. The rock forming the eastern part of the Island is volcanic. It over-lies the eastern extremity of the aqueous rocks.

At about a quarter of a mile to the north of Flat Island the Pigeon House Rock risen out of the sea to an elevation of about from 150 feet to 200 above it. The Pigeon House Rock is reported to have been united to Flat Island by a ledge of rock, which was exposed at low water. If this ledge ever existed, it has been all swept away by the currents. There is a deep channel now between this rock and Flat Island, through which the waves run without breaking.

Eastward of Flat Island, at a distance of about a quarter of a mile, lies Gabriel Island. Its size is about 1,170 yards long and 830 yards broad.

It is of voleanic origin, but large blocks of coral are strewn over its surface, from the level of the sea to the height of 100 feet above it, which is the esti- mated height above the sea of the heighest part of the Island. This Island consists of three different zones of terraces. The lowest of these lies at a height of about from 40 to 50 feet ; the second at from 60 to 70 feet, and the third at from 80 to 100 feet above

105

the sea. These terraces are distinctly marked on the north western side of the island, and traces of them exist on the south eastern side.

The two Islands are divided by shallow water. The deepest part of this is the boat channel, which ranges in depth from three fourths of a fathom to two and a nalf fathoms.

The greatest length of Flat Island is about 2,200 ‘yards in a uorth easterly direction; from the rock on which the lighthouse is built.

The geatest width, also ina northerly directicn, from the Lime Kiln towards the Pigeon House Reok, is about 2,000 yards. Itis also about the same width from the landing jetty to the extreme point of the rocks at Palissade Bay.

At the southern extremity the Island rises in precipitous rocky cliffs from the sea, to an elevation of 350 feet at the lighthouse. The height of the eastern part of the cliff is about 200 feet above the sea. From this part of the island, spring two rocky peaks, Deux Mamelles,” when rise to a height of about 80 feet further.

Half way between the lighthouse and the most northern of these peeks, there is a steep cliff or dike of volcanic rock and boulders.—The figure which this dike partly surrounds, is like the end of an oval.—The diameter of the space which the dike encloses on three sides, is about 650 feet.—The section is open at the southern side or end of the figure, and the dike or wall curves round the circular end from the east, by by north to west.— The length of the cireumfer- ence of the dike, as it exists, 1s about 1400 feet.—The dike, from its form and character, looks, as if it was the lip or rim of an extinct crater, three parts of which cannot now be pointed out.—The inside of the

104

dike is steep-wall-like in fact—rising to a height otf about 40 feet at some places. Where the base is exposed on the northern side, the stones composing this dike are seen to rest on the conglomerate aqueous rocks of which the cliffs of the southern end of the Island are composed.—And what is still more curious is that on descending to the bottom of what one would suppose to have been the centre of the crater, the exposed rocks were found to be the same aqueous conglomerate as the cliffs.

The Deux Mamelles”’ present a particular

appearence.—They are cone shaped'—The points of the cones almost, if not quite, overhang their basis

on the eastern side. They are composed of tne same kind of aqueous material as the surrounding rock ; but the material has been much hardened by heat, and some portions of it have a scorched appearence, resembling that of a hard burned brick. The rock of which these cones are composed, is shattered into large angular blocks. Large pieces of coral abound in the aqueous conglomerate. In a vein of it, which is exposed in the cliffs near the Palissade Bay, some small angular pieces of basaltic rocks were discovered. At a place on the south side of the cliffs and near the sea, where the rock, being soft, has been much worn by the weather, veins of a substance resembling talc were found. This mineral, talc, is composed of silica and magnesia. It feels soft, as if greasy, to the touch. It is found in crumbling, laminated and foliated masses of a greenish, or yellow white ; or soap-stone. It is used for pipe heads, crayons for writing upon cloth ; also for crucibles, as a grease absorbent and in making porcelain. It enters into the composition of many rocks, particularly schists, serpentines, etc, The veins:{are each about half an inch in thickness.

om 105 wm

The sample is very crumbly. These veins are sepa- rated by another of hard conglomerate, about an inch in thickness, which seems to contain a quantity of iron, Indeed, the conglomerate is coloured red to brown by the presence of this mineral.

At the spot where it might be supposed the centre of the crater had been, the flat surface of the conglomerate .rock is strewn with basaltic boulders. Small pieces of rock crystal, carbonate of lime, abound in a variety of sizes up to about 2 or 8 inches in length, and to an inch in thickness.

The conglomerate rocks on the southern side descend in a precipice to the sea, on the eastern and western sides the descent is steep and precipitous ; but on the northern side the descent, although at first steep, slopes at last gradually to the central plateau of the island ; and the conglomerate rock ig, as far I could make ont, overlaid by the basaltic rocks.

A dike of rock runs out, in a northerly direction. from the most northerly of the Deux Mamelles, towards the Pigeon House Rock. This dike is of an aqueous conglomerate rock, which has been altered by heat. The composing rock is shattered to shivers, which vary in size from that of road macadam upwards. It is of varied degrees of hardness, resembling soft and hard burnt bricks. A line drawn between the furthest north of the Deux Mamelles to the Pigeon House Rock would indicate the highes, part of the central plain of the Island, from which the surface of the plain slopes to the east and west to the sea.. The rock that underlies the central plain is basalt. Loose boulders of the same rock, as well as of coral, are scattered over its surface.

How came these blocks of coral to be on this plain at, comparatively speaking, some distance from

106

the sea, and at a height of about 50 feet above its level ? Hvidently in this instance, as in that of Gabriel island, these blocks were placed where they are now lying by the sea, either when the land was emerging from the sea, or when it was still in deep water. Rocky eminences are dotted more or less abundantly over the surface of the central plain or plateau. But curious to observe, these rocky knolls are most common in a line with the dike above mentioned, from the Deux Mamelles to the Pigeon House Rock, or a little to the right or left of this line: This would indicate that the dike was probably the line or vein through which volcanic action passed between the Deux Mamelles, the volcanic central plateaa of the Island and the lofty Pigeon House Rock.

Along the North Western shore there are no reefs, and the sea breaks on the rocks, which form as it were the foundations of the Island. The central plateau is well projected at this part of the coast from exceptionally high seas, by a high bank of volcanic stones and lumps of coral, which the sea has thrown up in violent storms, during which the waves must break on this part of the coast with great force.

The angles of many of these lumps of coral are still sharp and welldefined. In this respect the blocks look as if they had recently been separated from each other or from the reef of which they had formed a portion. Neither time, weather, nor rubbing against each other and the basaltic stones have done much to wear off the corners of alarge number of these jumps.

Something of this resistance to the elements may be due to the hardness of the coral: But even making allowance for hardness; there is room to doubt whether

os 107 =

they have lain for a lone time, geologically speaking, where they now are.

The angles are much more worn off the [basaltic stones, among which the lumps of coral lie, than off the coral. And the angles are more worn off the blocks on the seaward side of the bank than off those lying on its landward side.

This bank extends from opposite the Pigeon House Rock to Palissade Bay. Inside the bank and lying between it and the central plateau of the Islands there isa shallow valley, in the bottom of which are several small marshy hollows which collect water during heavy rains. On the eastern slope of the bank, cultivation had apparently been attempted in the not very remote past. The stones have been gathered together off the surface of the ground and thrown into heaps. The kinds of plants which had been cultivated are now matter of conjecture. But I would say they were perhaps vegetables of various sorts, cotton, and cereals, likely maize, or millet.

At a short distance to the eastward of the Pigeon House Rock begins a barrier-fringe reef of coral and voleanic rocks.

This reef breaks off the shore and runs for about 500 yards in an easterly direction ; then its course changes and it runs rearly northwest and southeast, until it unites with the northern part of Gabriel Island: As the reef runs in this direction, its distance from the shore is about from 160 yards, at the nearest point, to 460 yards from the landing jetty.

The area lying between the reef and this part of the coast, is nearly dry at low water. In fact three of the most venturesome spirits of our party waded across if to the reef and walked along this to Gabriel Island and back. During spring tides there is very

we 108 ==

little water on the reef at low tide. This is most particularly noticed should the weather be calm when spring tides occur.

The height of the reef is about the level of the sea, and the heads of the waves, which break on it with great violence in rough weather, are forced over it into the shallow basin between it and the shore. By this means the shallow basin is supplied with water. The principal outlet for this water is the pass” between the Islands. Through this channel a strong current runs and the rougher the sea on the reef, the more water enters the basin, and the stronger is the outward current through the pass.

This current keeps the boat channel clean, and prevents a bank of coral sand from being thrown up between the two seas, and unitting Gabriel and Flat Islands.

The bottom of this basin is coral rock and volcanic boulders and the lime from desintegrated coral and pieces of shells acts like cement to bind the volcanic boulders together. Over this lies a loose course of broken coral, broken shells and coral sand,

Coral rock crops up at different place on the shore, between the mouth of the pass and where the reef begins to break off the shore, near the Pigeon House Rock. It is particularly noticeable at about half way between these places, where it runs out into the shallow basin in four rocky ledges, tc about from 150 to 200 yards from the shore. This rock is like some of the Oolitic rocks, from which are cut many of the large stone filters used in Mauritius to filter water. It is entirely composed of broken pieces of shells and coral ; like the sand ou the shores of Mauritius and other tropical Islands. Lime is the binding mat- er which holds the pieces of shells and coral together.

con (9 ms

At about the place where the reof strikes off the shore, sandy downs begin. There are two or three sandy ridges on the north eastern side of the Island, with valleys between, which widen out eastward. The ridges run in northwesterly and southeasterly direc- tions. One of them continues round the eastern shore of the Island to near the Lime Kiln, The others terminate near the landing place. The height of the ridges is about from 30 to 35 feet above the sea and 20 to 25 feet above the ground line, at the land- ward side of the base of the inmost ridge.

The tops of these ridges being high and breezy, several buildings have been built upon them, for the accommodation of people in Quarantine, and of the officials in charge of the Station. On their landward sides these ridges fall gradually till their slope meets another slope from the central plateau of the Island, But as one proceeds round from the Flag Staff towards ** Barclay Bay,” the slope of the ridge de- creases in steepness and that from the central plateau increases.

At Barclay Bay the two slopes are separated by a water course which drains the centre of the Island during heavy rains. Judging from what one sees on the surface of the ground, and from the debris dug out of the wells that have been sunk at several parts, the lowlying part of the Island rests ona foundation of coral mixed with basaltic boulders.

Most of the water used for cooking and other domestic purposes, is rain water, which, falling on the roofs of the houses, is caught in spouts and stored in large, stone, built, cemented tanks sunk below the level of the ground. When this supply runs short distilled water is issued. For this purpose a large distilling apparatus is fitted up on the island. Several

wm 110 =

wells have been sunk at different parts of the Island, notably just inside the sandy downs, and at the base of the slopes descending from them and the central plateau. The water from these wells is, as might be expected, brackish and unwholesome.

At Palissade Bay a small supply of what is likely to be good fresh water might be had. At twoor three places near each other, at this locality, the water is seen oozing from the cracks of the rock ; but there would be some difficulty in collecting these different oozings together. This water is evidently gathered on the slopes which lie between the spring and the lighthouse and sinking amoag the rocks, by cracks or seams, slowly percolates through them.

A small basia, about a foot in width and depth, has been hewn out of the rock to catch some of this water as it trickles out at the base of the cliff, on the left of the Bay, Unfortunately this basin is situated just at sea level, and during high tides, or rough weather, sea water enters the basin and has to be baled out before any of the spring water can be used.

About 200 yards to the left of the path that leads to the lighthouse, there is a small cave just under- neath the surface of a rocky knoll. A part of this knoll, which had formed a portion of the roof of the cave, has fallen in and exposed the cavern. On enter- ing the cave one descends tooping or crawling through a crevice in the fallen debris. The line of the cave runs east and west. Itis divided by fallen stones iuto three portions or caves. Tbe oneon the left was not entered, Its mouth was blocked by stones. This might probably have occurred when a portion of the roof of the middle part, or cave, fell in. The one on the right was crawled into through an aperture among the fallen stones. This portion of the cave

1i1—

was quite dark and was explored by candle light. The length and width of this portion is about 12 feet. The floor is of fine clay or rather alluvium brought by water from the surface soil of the island. It is very damp. The roofis circularly flat, like a flatarch. Its centre is about the height of 34 feet from the flour of the cave. Hxcepting at the entrance, which, as above stated, was not likely made by a portion of the cave’s roof falling in, the roof descends on all sides to the floor, and the side walls on which if rests are not exposed. On looking carefully at the roof it was seen to consist of one stone. By far the largest portion of it was still entire. The other was cracked in several places. But the cracks were not wide, and their op- posite sides fitted each other so well, and no one portion descending beyond another, the idea of the roof having been made of several stones was excluded.

Conjectures and speculation as to how this arch was formed of one stone, would be interesting, and the solution no doubt be instructive. But into them I will not enter any further than to state that the arch of one stone was likely the outside of a stream of lava. The manner in which the outer crust of a lava- flow hardens into rock in cooling, while the mass of lava in the interior is bot, molten, liquid as water and flowing rapidly, is well known. Or, when the lava was still in a liquid state, the arch might, like a bubble, have been blown out by gas, and kept by the same agent in position until the lava cooled and hardened into stone. In cooling, the lava would contract and crack at some part and the gas or steam which inflated the bubble would escape.

“ite was resolved that a search for fossils, bones, &c., should be made among the soft soil that forms

12 =

the floor of the cave. But after the first exploration of the cave, the stay of the party on the Island was too short to permit the resolution being carried into effect.

Tt would be interesting to know what sort of beasts, if any, lived on Flat Island before the advent of man onit. If any record of such exists, it most likely lies hidden in the alluvium which forms the floor of this cave.

ANNEXE F. (Voir séance du 11 Février 1886, page 26)

De la Racine du Danais fragrans Comm, ou Liane jaune, et de sa Composition Chimique

Par MM. Epouarp Hecxet et Fr. ScHLAGDENHAUFFEN, PrisentEz PAR M. Ap. CHaAtIN

* La Inane jaune ou Liane beuf de notre colonie de la Réunion, de Maurice, de l’Ile de Rodrigues et de Madagascar, fournie par le Danais fragrans, est une Rubiacée grimpante vivace dont la racine, pour- vue a l'état frais d’un suc abondant et coloré en beau jaune (ce qui permetterait peut-édtre de la recommander comme agent tintorial), est employée de temps immémorial dans les iles Mascareignas comme un vulnéraire des plus énergiques. C’est surtout par son suc frais qu’elle agirait 4 l’égal du plus remarquable des cicatrisants:: la racine est encore employée, en décoction, comme tonique et fébrifuge Cylindrique

—i1i5—

et dela grosseur d’un fort porte plume, la racine atteint jusqu’é Om,05 ou Om, 06 de diamétre. Son écorce, d’un rouge brun foncé, est striée assez profon- dément dans le sens longitudinale: 4 l'état sec, elle présente 4 la cassure une couleur jaune-orange, le bois est jaune-réglisse et pea dense. La saveur du tout est légérement doucedtre, sans arriére-goit bien manifeste.

‘* Des recherches antérieures, dues 8 M. Bourdon et consignées dans une remarquable Thése (soutenue en 1882 devant la Faculté de Médecine et de Phar- macie), il résulte que cette racine contient un alcaloide auquel l’auteur a donné le nom de danaidine. En ré- pétant les expériences de l’auteur, nous avons cons- taté, comme M. Bourdon, Ja formation des cristaux qu’il décrit ; mais, en essayant de les isoler 4 l’aide _ de véhicules appropriés, nous avons reconnu qu’ils étaient constitués par du sulfate de chaux. Dans le but de rechercher les principes constitutifs de cette substance, nous avons suivile procédé généraloment employé en pareilles circonstances et quiconsiste 4 épuiser la matiére par l’éther de pétrole, le chloro- forme et l’alcool.

“T. Traitement a Véther de pétrole.— extraction de la matiére dans un appareil & déplacement continu par l’éther de pétrole fournit un liquide brun rouge, qui, aprés évaporation, laisse un extrait du poids de 0,155 pour 100. Cet extrait, repris par l’eau acidulée, -ne céde ce dissolvant rien qui précipite par les ré- actifs des alcaloides ; il est formé principalement par des corps gras, de la cire et dela matiére colorante. La solution protéique ne présente pas de raies au spectroscope.

“IT. Traitement aw Chloroforme.— Le chlorofor- me secomporte comme Véther de pétrole : il dissout

ij4—

le restant de la cire et de corps gras. L’extrait brun rouge, entiérement semblable au précédent, est de 0,050 pour 100.

TIl, Traitement a Valcool.—En épuisant la ma- tiére par de l’aleool 4 95° dans le méme appareil, on obtient, comme ci-dessus, une solution rouge-jaunatre qui, aprés évaporation, fournit un extrait beaucoup plus abondant, dont le rendement est de 9,60 pour 100.

Cet extrait ne se dissout pas complétement dans eau. Le cinquiéme environ reste sous forme de masse poisseuse, derniers restes de corps gras et de cire mélangés 4 de la matiére colorante.

“‘ 7] résulte donc de l’ensemble des réactions ob- tenues avec divers réactifs que la solution aqueuse de l extrait alcoolique renferme une matiere colorante rouge brun, de la glucose, point de tannin et pas de base or- ganique. le dosagede la glucose, assez difficile a réaliser, a pu étre fixé a 0,66 pour 100.

‘* T?absence de toute trace de’ précipitation par les iodures doubies et par le phosphomolybdate de sodium indique donc que la racine ne renferme pas d’alcaloides. Les précipitations sigualées par.M. Bour- don étaient dues a des matiéres résineuses et coloran- tes dissoutes a la faveur des dissolvants employés.

‘* Le principe constitutif quisemble le plus digne d’attention est sans contredit la matiére colorante brun rouge qui imprégne tous les extraits obtenus par les divers véhicules. Or, comme cette matiére colorante fournit un abondant précipité par l’acétate de plomb neutre et basique, nous avons ajoutéa notre liquide aqueux successivement ces deux réactifs, afin d’obte- nir le composé rouge-brique qui en résulte. Nous avons lavé les précipités dans le moins d’eaun possible, afin de ne pas redissoudre une trop grande quantité de la ‘ombinaison plombique ; puis, aprés avoir déeomposé

J15 =

par Phydrogéne sulfuré le précipité en suspension, nous avons chassé du liquide rouge filtré ’hydrogéne sulfuré et évaporé la solution jusqu’a siccité. La subs- tance ainsi obtenue a un aspect bien verdatre, elle se dissont entiérement dans l’alcool, l’acétons et |’alcool méthylique, moins bien dans le chloroforme et |’éther, peu dans l’eau froide, mais en totalité dans l’eau bouil- lante. Hlle constitue la matiére colorante dans la dro- gue et jouit de la propriété des glucosides. Chauffée dars un tube, elle fournit des vapeurs jaunes qui se condensent sur la partie refroidie des parois, sans forme cristalline définie. Le produit condensé rougit fortement au contact de lammoniaque et devient cra- moisi par l’addition de la potasse, d’ou il résulte que la substance examinée est volatile sans décomposition. Hille ne est pas toutefois d’une maniére complete, puisqu’elle se charbonne en partie.

“‘ La substance ne laisse aucun résidu sur la lame de platine.. Sa solution jaune, acidulée par l’acide chlorhydrique étendu ou un sel acide, tel que le bitars trate de potasse, ne présente aucune particularité au spectroscope. La substance n’est pas azotée. L’analyse élémentaire donne les résultats suivants :

pour 100 Poids de la matiére ...... 03294009 Ciel. ion. » 64,00 Coz strouvGs | MMOKER ay, 0;6899) .Bbaelet.x 5,30 ER Ov ore ek, A SA 0, 42 2O} Ag vies 30,70 100,00

“‘ Ces nombres conduisent 4 la formule C!4 H!4 05, Nous proposons de donner le nom de danaine a cette substance qui constitue la matiére colorante de 12 racine de Danais Fragrans. Comme elle se dédouble, ainsi que nous lavons dit, en glucose et en un com- posé amorphe de nature résineuse et que la quantité

-- 116

de sucre correspond & la moitié de la quantité de danaine mise en présence, nous pensons devoir inter- préter la réaction par l’équation suivante :

9 C 14 H 14 95 +2 H2 0=C 22 06+ (C6 Hi2 0é&

hone ~~ ~ meee!

Danaine Danaidine

‘* Nous donnons le nom de Danaidine au produit de dédoublement dont nous nous réservons de faire Vanalyse dés que nous pourrons disposer d’une quan- tité de matidre plus considérable.

‘“* Ce principe colorant, la danaine, trés ancienne- ment connu, est susceptible de se fixer sur la laine et la soie. Il constitue V’agent médicamenteux de la drogue ”’.

ANNEXE G. (Voir séance du 25 Mars 1886, page 30) Notes on Flora of Flat Island By Jonun Horne

The number of plants contained in the Flora of Flat Island is about 122 species and varieties. This number includes indigenous plants—exotic, but now naturalized species ; and all those that are cultivated on the Island. Sixty-nine species are indigenous, Thirty-eight are naturalized and now growing wild ; and fifteen are cultivated in either the gardens, the field, or the woods on the Island. These are the Ba. nana, Pine apple, Cocoa-nut, Bringelle or Hyg plant, Ailspice, Combretum purpureum or Liane Poivre, Bignonia venusta or ‘‘ Liane Aurore, Cassia florida, Moringa pterygosperma or ‘‘ Bréde moroungue, Eucalyptus rostrata, Ficus Indica ; Multipliant ; Kigellia pinnata, or “* Chandellier, the Filao, a

117 =

species of Casuarina from Australia and a species of Pancratium.

The Filao tree has been extensively planted on the Island during recent years, in plantation to supply the Quarantine Station with firewood ;in avenues to shade the roads or foot paths from the too fierce rays of the sun ; —to the windward of buildings, to shelter them from storms and bitingly cold winds, and in general to shelter and protect the interior of the Island from the cutting violence of the winds from the sea, that prove disastrous here to the growth of many useful plants ; —to ameliorate the climate and make it as agreable and salubrious as possible to those who live constantly on the Island, and also to those who, by reason of the Quarantine laws of Mau. ritius, are obliged to stay on the Island for a more or less prolonged period.

It is presumed, indeed there is proof, that the Cocoanut tree will thrive on the Island, especially on its low lying parts, and so also it is believed will Sea Island Cotton, Gossypium Barbadense, particularly as this plant has been found growing at several places as if wild.—But both require in a greater or lesser de- gree to be sheltered from storms and cutting winds, The severe hurricane which occurred on the 12thand 13th of March 1868, destroyed a large number of the Cocoanut trees which were then growing on the Is- land ; and injuriously affected others, so much that many of them lingered and ultimately died, from the injury inflicted on them by that gale. The condition of the surviving trees has lately been much improved by the protection which the Filao trees have af- forded them. Although all the existing trees are oid they are in good health. é:

To decide what plants are naturalized in the Island

= 118

and what are indigenous, Baker’s Flora of Mauritius and Seychelles was selected as the guide.

The naturalized plants are common on the main- land Mauritius —also. In the Flora of Mauritius they hold the same place as they do in that of Flat Island—namely naturalized in both. They have most probably spread from Mauritius to Flat Island.

It is impossible to say for certain by what agen- cies they have been introduced, most likely by three or four : namely birds, winds, currents of the sea, and by man. By far the largest number of the naturalized plants are mere weeds, such as the ‘‘ Herbe Caille, ”’ Tridax procumbens, the “‘ Hpinard sauvage, Cheno- podium murale, andthree species of Amaranthus— Bréedes Malabares.

The common Spinach is apparently one of the most recent introductions. A plant or two of it was disco- vered growing beautifully underneath a bush of the Veloutier, Turnefortia argentea, amongst the coral sand on the shore near the place where the boat lands: How came it there ? Perhaps by seed dropped out of a parket which some one was taking to sow on the Island, or, what isjust as likely, a shoot had fallen from a bundle of this vegetable brought from the mainland for culinary purposes. In either case the circumstances of the site have as yet proved favour- able to the growth of this plant. But one would think, judging from the nature of the place where the plant is growing, that it willbe swept away by the waves during a hurricane, as the site is only about three feet above high water mark.

The “* Masson,” Zyziphus jujuba, is the most common of the naturalized fruit trees ; next in point of number is the ‘‘ Jamblongue,” Kugenia jambolana,

119

There is quite a number of plants of this tree grownig on Gabriel Island whick is about + mile from Flat Island; and several plants of it are growing at different places in the latter. This tree, to judge from the nature of the place where it is growing, has been planted and cultivated.

In Flat Island two or more Tamarin’ trees.— Tamarindus Indicus— were noticed. The growth of one of them was so beaten down by the sea breezes that although the tree was an old one its height above the ground did not exceed 6 feet. It is low and squatty, and appears to have grown laterally instead of uprighitly.

The fibre yielding Fourcroya gigantea, or Mau- ritius Hemp plant,” ( Aloés vert ) bids fair to overrun the Island at no distant date, if it is allowed to grow and increase without hindrance.

The Racket,’ or prickly pear.’ Opuntia Tuna, has also been introduced from, it is conjectured, the mainland ; and as every bit that is broken of it will grow; it will soon spread over the Island, particularly in the woods of the Filao tree where it is established at many places. ;

A species of Date reli, likely a variety of the Date, Pheenix Dactylifera, should also be mentioned as it is growing spontaneously at different places in the Island. Neither flowers nor fruit of it were found.

The Bois Noir, Albizzia Lebbek, has also become common, and if browsing animals as goats, cattle, sheep, rabbits &c., are prevented from wandering at large over the Island, it will rapidly spread by natural means. This will be highly beneficial to the salubrity &e., of this Island.

The indigenous plants, with the exception of the Latanier, de l’Ile Ronde,’ Latania Loddigesii, and

the Vacoa de mer,’— Pandanus Vandermeerschii which are endemic to Round Island, Flat Island, Coin de Mire or Gunners’ Coin, and perhaps the northern shore of Mauritius, are for the mast part simply weeds, which have a world wide distribution over continents and many different islands within the tropics.

The Latanier de l’Ile Ronde is a most noble picturesque looking palm, which attains a height of 40 or 50 feet, with a crown of about from 15 to 20 sea or glaucously green coloured fan shaped leaves, each about 3 or 4 feet broad and 6 feet long, covered with soft hoary grey down on the underside.

The Vacoas de Mer is a grotesque looking plant, as can be seen on many parts of the Island. The trunk of the tree is supported above the ground, no matter where the tree may be growing, as if on stilts to keep it out of water, by large roots which it sends out in all directions. | |

The old trees have a weird, scraggy appearence, with gouty looking, hoary coloured, gnarled branches. to the end of which are attached in a cork screw spira] fashion, tufts of short sword-shaped spiny-edged leaves,—The leaves of this Vacoa might be used like those of the vacoa, Pandauns utilis—to make bags, Tt very much resembles the vacoa, and, if neither be in fruit, the one is not easily distinguished from the other.

The (indigenous flora of the Island is not rich in what may be termed pretty flowering plants. There are only four that need be mentioned: These are the Crotolaria retusa, ‘‘Cascarelle jaune,” Citoria Ternatea “« Liane Madame,” Ipomea glaberrima, «Moon flower”, and Ipomoea pes-capre, “f Batatran.”

121

I find no mention of Ipomoea glaberrima having previously been found wild on these shores. Mr. Baker says,it is indigenous in Seychelles, Polynesia to Zambesi land.

The Cascarelle jauue” is an erect growing shrubby annual plant. {ts branches are covered with bright-green leaves, and end in long spikes of bright yellow pea-shaped flowers. | |

The ‘‘ Liane Madame” is a slender creeper, which bears lovely large indigo blue coloured flowers, which have a white spot in the centre. The flowers are pear-shaped. This plantis worthy of cultivation ina collection of flowering plants. There is also a white flowering variety of this species but in point of beauty it is not to be compared with the Liane Madame.”

The-“ Moon flower”? isa large climber which grows in the coral sand on the shore, with its branches scrambling over any bushes that may be growing near it. It bears large snow white flowers, that open at night after the sun has gone down, and close when it rises in the morning, thence its name ‘Moon flower.”’ The flowers last only one night; but they open so rapidly in the evening; that they may be seen expan- ding or opening. They are abont 3 inches in diametre when fully opened,

The stems of the Ipomoea pes-caprae, “Batatran” creep along the ground to a distances of a hundred feet or more from the parent plants. They are used, when rolled up like a huge rope, by the fishermen on the coast, as drag nets to catch fish in shallow pools. Its flowers are about 3 inches in diametre when fully expanded. Their colour is a beautiful purple.

thong the indigenous plants the Citronelle, Andropogon Schcenanthus, should be mentioned- It

122

grows profusely over all the Island. Its leves when crashed emit a fragrant lemon like odour.

The Mauritius Grass,” of the Ceylon coffee planters and the Guinea Grass,” Fataque” of Mauritius, respectively Panicum molle, and Panicum maximum, have been introduced and they are thri- ving finely. In fact the Island, where not planted with the Filao tree and even in some places under ‘it, is covered with luxuriant grass.

Only two species of ferns have been found on tne Island, these are Polypodium Phymatodes and Adian- tum caudatum. Both species are widely distributed over tropical and semi-tropical countries.

Ipomcea reniformis is the only new discovery I made among plants during my stay on the Island. It is not a new plant to science, but Flat Island is a new station for it and the plant is new to the Flora of this island. It is a native of India and eastern Afri- ca. I found it at first growing over stones, among Typha latifolia, in a low marshy spot, on the central plateau of the Island, and afterwards growing more abundantly on the road at about half way across the Island from the Palissades to the lauding jetty. The plant from the shape of its leaves, and creeping habit | of growth and rooting in the ground at the nodes, very much resembles the Bevilaqua,” Hydrocotyle asiatica. In fact, at first sight, I mistook it for this plant, until its small yellow flowers appearing from among the leaves attracted my attention.

After partiently searching for the plant in Ba- ker’s Flora of Mauritius and Seychelles I was able to satisfy myself that the plant was not. described in it, nor was it in the Herbarium at the gardens, Pample- mousses. Specimens of it were thereupon sent to

up hOSE La

Kew, and W. I. Thiselton-Dyor, 0,M.G., who has now succeeded Sir J. D. Hooker as Director of Kow Gar- dens, kindly named the plant.

J. HORNE.

ae (5) | ae

: n "So Family | S) Rre.S i ee Name or Natural 8 5 4-5 ize} ~~» aS Looe | as 5

order Pal Argemone mexicana Papaveraceze 1 (Chardon du pays)

Flacourtia Ramontchi Bixacess 1 cat Sala.

Gynandrogsis pentaphylla Capparidacese 1 ... ..

© Moringa pterygosperma (Bréde Moroungue) Moringacez

Re

Malva tricuspidatum (Herbe a balais) Malvacesa Lisi ase

: Sida cordifolia

(Mauve a feuilles veloutées) Do. 1 Sida glutinosa (Herbe & panier) Do. 1

Sida carpinifolia (Herbe a paniers) Malvacess ol tinea :

125

; REMARKS

This plant is a native of Mexico, It is now widely distribuied in tropical countries as a weed; as such, it abonnds in Mauritius, from whence, presuma- bly, it recently found away to Flat Island, tor the lant ig not common.

This plant isa native of Modagascar ; it is not uncommon on the mainland. Its fruit is a little more agreeable to the palate than damson plums, which it much resembles in taste. The taste is much improved by rubbing and softening the fruit between the hands or fingers betore eating it.

This plant is indigenous to these Islands. It is not common on Flat Island. It was seen near rubbish heaps in the vicinity of habitations. 3

ees

This plant, a native of tropical Asia, has been introduced to Mauritius, where it is grown for its leaves which are, when boiled, consumed as a veget- able, ‘‘ Bréde,” or condimiont with rice and curry. For the same purpose it has been introduced to Flat Island. Oil is not extracted from its seed in Mauritius.

This isa very common plant on the mainland, and likewise in almost all tropical countries, I found iton Flat Island in 1871, but I did not see it there during my enforced stay in July 1885.

This plant is very common on Flat Island, as well as in Mauritius, to both of which it is indigenous.

This is acommon plant on Flat Island, by the sides of paths and at several places in the Casuarina” or filao plantations.

I found this plant on Flat Islandin 1871, and also in July 1885: I think it more abounded in July 1885 than it did in 1871.

126

Family or

Names Natural order .

Indigenous Naturalized. | (exotic) Cultivated.

| [ |

Abutilon indicum (Mauve du pays) Do, bib ydok

Gossypium barbadense

(Cotonier des Seychelles) Do, is eee Melochia corchorifolia Sterculiacee ... 1 «,: (Herbe 4 balais) Corchoris trilocularis Tiliaceze maw Ui | Triumfetta rhomboidea Do. 1

var. glandulosa (Herbe & panier)

Suriana maritama Simarubes 4; tektl ie Ziizy phus Jujuba Rhamnacee ... Fw. (Masson)

- Colubrina asiatica Do. dic adder

127 =

RHMARKS.

This is also one of the commonest plants on Flat Island, but it prefers the shade of the filao plantations to growing in the open ground ; it is also common on the edges of rubbish heaps, &c,

Is not arare plant on Flat Islands although not common. It grows in a semi indigenous state. This is, as a plant, noattention is paid to its culture, but when its cotton is ready for picking, it is quickly gathered to stuff pillows or mattresses.

This weed is common on Flat Island, an in many -parts of the mainland.

This plant isa native of the tropical parts of the old world. It was found about Port Louis by Dr. Ayres and others, and in Rodriguez, in 1874, by Dr. J. B. Balfour, now Professor of Botany at Oxford. and by me at Flat Island, but only in one spot, as a weed ina neglected garden.

This plant is common over the Island, but it most abounds among the rocks, on the central plateau or plain. It is also common on the mainland in many places,

This ig a common plant on the shores of Flat Island, as well as on the shores of all tropical countries.

This plant, like as in Mauritius, has been intro- duced into Flat Island, accidently or intentionally it is difficult to say which. It is found in different parts of the Island, but is most common in the plantation of. filao trees.

This plant is commonly met with on the shore or in the filao plantations. It is common throughout Asia and Polynesia. The genus consists of only one known species :; but there exists a variety in Seychelles with leaves six inches long, which, when it is better known to. Botany than at present, may prove to be a second species.

128

a oe Family or #48 3-23 8 Poe Natural order 8 $9 5 gol Nee es pe a Sapindus emarginatus Sapindaceso. ..,. sede (Bois Savon) Cicer arientinum Leguminose .. 1 «. (Pois Chiche, Gram) Crotalaria retura Do. ] ie (Cascarelle jaune) Tephrosia purpurea . (iuldias eeueane) Leguminose 1 ... ... Tephrosia pumila .

Var. diffusa Le. s Pape Desmodium incanum Do. ay eee al Desmodium trifloram Do. 1+ j beaowds

Alysicarpus nummularifolius Do. ea, OM, Abrus precatorius Dy 1

(Reglisse)

oat 129 ome

REMARKS

Introduced from the mainland and planted on Flat island, during recent years, this plant is thriving well. The soap-berries are chiefly remarkable for the large amount of lathery or soapy matter contained in the fleshy aril that surrounds their seeds. It is said that this lather will clean more linen then sixty times its weight of soap.

Was found growing on twoor three places where it appears to thrive well. It has most likely been in- troduced from the mainland or directly from India, by coolies landed to undergo a period of Quarantine.

This plant is common throughous the Island, but most abounds among the grass, at the northern base of the hill on which the light-house is erected.

Ts a common plant, indigenous here as well as on the mainland.

This is a small growing much branching variety of Tephrosia purpurea. It grows in compact tufts or balls, and its hoary grey, or silvery coloured leaves give the plant a peculiar, if not a pleasing appearance,

This plant is common on nearly all parts of the Island. It is also common on the maiuland as well as in all the dependencies oc Mauritius. It is common in tropical Africa and America, but, strange to say, not in Asia.

This three-leaved creeping plant is common in all the dependencies of Mauritius, as well as in Mauritins itself. It is found in the t opics round the world.

This annual plant grows in Mauritius and F lJat- Island, but it is not mentioned as having been found on any of the other Islands in these seas. It is found in tropical Asia and Africa, and its absence from these Islands seems strange.

The Reglisse is common everywhere in the tro- pics. Its sseds which are bright scarlet with a black spot on them, are used to make necklaces.

130

m Family or S828 Seas oe Natural order & & Q = ae bBD Xs Ge Canavalia obtusifolia Leguminosce 1 .., ... | Clitoria Ternatea and nar. D 1 albap. (Liane Madame) a i Galactia tenuifolia Leguminose 1... .., Pongamia glabra Do. I iy acca antes HE a cam peachia- Leguminose ... 1 (Campeche or Logwood) Czesalpinia Bonducolia Do. oo ee

(Cadoque)

Cassia florida Do. ia

me 13]

REMARKS

This trailing or climbing plant is found every- there in the tropics, particularly on the shores.

The white flowered variety of this species is the most common of the two of Flat Island, C. Ternatea bears lovely blue flowers. The variety and species are found everywhere round the world in the tropics.

The slender weed-looking climber abounds on the mainland and the Coin de Mire. It extends from Aus- tralia to Natal.

This tree has been introduced and planted on the Island during recent years, and it thrives well. It is indigenous on the shores of nearly all Polynesian Is~ lands. Mr: Baker says it isa native of Seychelles, but I think there is some confusion in this, for I did not see this tree there. He says it is a climber. What I know as Pongamia glabra is a tree which I did not see in Seychelles,

This plant is grown on the Island as a hedge at one or two places. It is a native of central America. It is the logwood of commerce, from which a famous dye is obtained. The plant is common on the main- land, where it is extensively used for hedges. It has escaped to waste lands, on whichit has grown well, and extended wonderfully during recent years.

I saw a few plants of this species growing on the shore near the landing jetty, Palissade bay. It is a common plant in nearly all tropical countries.

This species is a native of Ceylon and Southern India. It has been planted at Flat Island where, as yet, it does well. It has been put down on a large scale in the plantations round Port Louis, &c. Itis a rapid growing tree. In Ceylon the caloric power of its wood is said to be second to that of no other tree-

ee 132 ome

| Family or Hous Natural order Tamarindus indicus Leguminose ... (Tamarinier) . Leuccena glauca Do.

(Cassis blanc or L’ Acacia)

Desmanthus virgatus Do. Albizzia Lebbeek jDo. (Bois Noir) Pemphis acidula Lythraceze Passiflora suberosa Passifloracese ...

Combretum purpurea Combretaceze ...

(Laine Poivre)

Terminalia Catappa Do. (Badamier)

n OS s 23 ao SS 4 Z 1 1 ] 1 1 1 P 1

| Cultivated

om 33

REMALKS

I found this tree (which is a native of India) growing at one or two places on Flat Island where it is exposed to wind, very stunted and old-looking although small. Itis found naturalised in nearly all the low lying warm parts of the mainland. In the district of Black River there are some fine road avenues of it.

This has recently been introduced into Flat Island from Mauritius, where it abounds. It is a native of America, Its young branches and leaves are much sought after by goats, cattle and other browsing avimals.

Ts also a native of America, and has been intro- duced to Mauritius, where it is now naturalised and whence it has spread to Flat Island.

This tree is said to have been introduced to Mau- ritius from Bengal by Cossigny, in- 1767: It is now naturalised throughout all the hot dry parts of Mau- ritius where it attains large dimensions and yields excellent timber. Cattle, goats, &c., are very fond of its leaves which they devour greedily. It is coming up in several parts since the cattle were taken off the jsiand.

This small shrub is very common throughout the tropics of the old world, it abounds among the rocks on the shore at Flat Island.

This climber is a native of tropical America. It is naturalised in Mauritius and hasa spread to Flat Island where it is now common.

This plant is cultivated in the steward and ac- countant’s garden.

Introduced and growing freely on the site of an old garden. It is indigenous in Seychelles, but cultivated in Mauritius.

Family or

NAME. Natural order

| Indigenous

aturalised (exotic)

Cultivated

| N

Rucalyptus rostrata Combretaces ...

Pimenta vulgaris Do. (Faux Piment or all spice) Hugenia cordifolia Do. Kugenia jambolana Do. (Jamlongue) Portulaca oloracea Portulacaceze (Pourpier) Opuntia Tuna Cactacess (Raquette or Prickly Pear) Cucumis Anguria Cucurbitacesze Ageratum conyzoides § Composites

Bluina lacera. Composite

1 1 e 1 perkins 1 sae ] 1 1 eee gee

135

REMARKS

This species is cultivated. It was recently planted.

Also grows in the Garden at the Steward and accountant’s quarters.

T found this plant on Flat Island in 1871, grow- ing among volcanic rocks near the Lighthouse. I sought it in 1885, but itis no more. I presume it has been eaten down by goats, which browse on the rocky heights of the Island. Its flowers were very fragant.

On Gabriel Island there is a number of healthy trees of Jamlongue growing under the shelter of a cliff of rocks. It also grows at one place on Flat Island, where, being exposed, the growth of the trees is not luxuriant. It isa native of Asia and is na- turalized in Mauritius, where it thrives and grows to a large size.

This is a cosmopolitan plant in the Tropics. It abounds on Flat Island at many places.

This plant-is a native of America, and is natu- ralised in Mauritius. It has got to Flat Island, and, if allowed to spread on it, it will become a pest to the place.

A native of Tropical America, naturalised and found growing at many places on the Island, parti- cularly on the sandy shores.

This species is also found on Round Island. It is not common on Flat Island and grows at one or two places only.

This plant is a native throughout tropical Asia and Africa, as well as Mauritius. It is merely a weed, which is common on Flat Island.

mt 136

Family or

Naxas Natural order .

Indigenous Naturalized (exotic) Cultivated

| | el

Tridax procumbens Composite 1 (Herbe Cuille) Psiadia trinerva Do. Ly, iyesere pee (Baume d’Ile Plate) r Parthenium Hysterophorus Do. , BORED SE 5s

(Herbe blanche)

Emilia sonchifolia Do: 1 Sonchus oleraceus Do. 1 (Lastron)

Microrhynchus sarmentosus Do, Wi aieeneaee

137 =

RHEMARKS.

The Herve Caille was introduced into Mau- ritius about 1840 from Mexico and was grown as a flower at the Botanical Garden, Pamplemousses. From there it has spread to Rodrigues and Bourbon as well as to Flat Island.

Mr. Baker, inhis Flora of Mauritius and Sey- chelles, names six varieties of this species, Macrodon is the name he gives to the variety that grows to Flat Island. In Flat Island, I have seen five or six forms growing on the same plant, and had each form been confined to one plant, and had each different varieties if not species. Mr: Baker says that dll the specimens of Psiadia trinerva at Kew herbarium are from gardens ; but all the samples of this plant grown in gardens in Mauritius, were originally from wild plants that were found on Flat Island. I have taken gla- brous, glutinous, pilose forms, &c., having oblanceo- late, obtuse, entire and oblong lanceolate, acute, inciso-dentate leaves off one plant.

Herbe Blanche, like the Herbe Caille, was introduced from tropical America to Mauritius,whence it has spread to Flat Island, Rodrigues and Bourbon &c.

This species is said to grow in waste lands in Mauritius, that may be, but I do not recollect of seeing it onthe main land. It is common on Flat Island, where it appears to have been first gathered by Dr Ayres. It issaid to be a cosmopolitan weed.

This cosmopolitan weed is foundin great abun- dance on Flat Island as well as on the mainland &e:

This trailiag stemed plant, which has a root like a carrot in shape, grows in tufts among the coral sand round the shore. It is common to the mainland, Asia, Madagascar, Bourbon and eastern Africa.

138

te2) p=] Famil 5 ‘amily or 4 IE Names Natural order & . oO a = Sceevola Koenigil Goodeniaceze 1

(Veloutier blanc)

Tournefortia argentea Boraginaceze 1 (Veloutier)

Tpomcea pes: capree Convolvulacee 1 (Batatrant)

Ipomoea glaberrima Convolvuolacez 1

Tpomeea reniformis Do. 1

Solanum nigrum Solanacese 1 (Bréde martin)

Solanum sanctum Do.

Lycopersicum Galeni Do. (Tomato or Pomme d’ Amour)

Physalis peraviana Do. (Poque poque or Cape Gooseberry) Withania somnifera Do. 1 (Poque poque sauvage)

(exotic) Cultivated

Naturslized

|

139

REMARKS

This is 2 very common planton the sea-shores of nearly all tropical countries.

Like the last, this shrub is found growing on the shores of nearly all tropical countries.

Very common in Flat Island and Round Island, Rodriguez, Mauritius, and in fact on the shores of all tropical countries.

Common on the shore opposite the Pigeon House Rock-Spread throughout the tropics from Africa east- ward to the western coast of America, also in Sey- chelles ; but this is the first time it has been found near Mauritius, on which it has not yet been diszo- vered.

Flat Island is a new locality for the species, which is new tothe Floraof Mauritius. It is found in Asia and eastern tropical Africa. Itis asmall creeping plant with leaves and habit of the Bevilaqua ”. Hy- drocotyle asiatica, for which it may easily be taken at first sight.

This is a cosmopolitain weed, which is very com- monon Flat Island, where, as in Mauritius, it is grown as a vegetable and eaten asa condiment with rice and curry.

This introduced plant to Mauritius, has found its way to Flat Island, where it is not uncommon. It isa native of the warm temperate zones of the old world.

The “cherry tomato” or ‘“‘ Pomme d’Amonur ”, is frequently seen growing near houses, on the sites of old rubbish heaps and at the sides of existing ones.

The Cape gooseberry is an other introduction to Flat Island, at some parts of which it grows profusely.

This is a common plant on both Gabriel and Flat Islands, growing generally by the sides of rocks or large stones, which shelter it from the wind.

140 Family

ro wm 2 3 5 a5 Nae or Natural .& 5 3 BS sae order ee Datura alba Solanaceze 1 (Herbe du diable) Vinca rosea Apocynacesr... 1

(Saponaire)

Vahea ? or Cryptostegia? Asclepiadacee... 1

Tylophora laevigata Do. 1 (Ipéca) Kigellia pinnata Bignoniacez ,.. (Chandelier) Bignonia venusta Do.

(Liane aurore)

Barleria Prionitis Acanthaces ...

Stachytarpheta indica Verbenacess 1 (Verveine bleue)

Clerodendron heterophyllum Do. ] (Bois chenille, bois calis)

| Cultivated

14i =

REMARKS

This is another introduced plant which has not yet spread over the Island. It was found at the coolie camp, near Palissade bay, growing on rubbish heaps.

This plant is said by Mr Baker to be apparently a native of tropical America .It is very common on Flat Island, Mauritius and many other countries in the tropics.

Jt is really doubtful to which of these genera to refer a plant that I found growing among the grass to the east of the Light-house. The weight of evidence is however in favour of Cryptostegia, two species of which are naturalized on some parts of the mainland.

This isa very common plant in Mauritius, and all the little islands in its vicinity.

This tree is a native of the eastern coast of Africa. Introduced into Mauritius, planted in its gardens and as a Shade tree in the squaresof Port Louis. It has been eventually planted at Flat Island, where it seems to grow well.

The climber which bears this name has been ~ planted against the varandah posts of some of the buildings. It grows well and flowers magnificently.

This plant, which is a native of tropical Asia, is now common on Flat Island and Mauritius and on all the Islands which surround the latter. How plants manage to wander from their original homes is quite a mystery. It is an interesting subject, which requires a great amount of study and working ont.

The verveine bleue is commonon Flat Island:

Mauritius and its dependencies. It is reputed to bea common weed all over the world.

Common in several places, also in Mauritius and Bourbon.

142

Family or

Naur Natural order

Naturalized (exotic) | Cultivated

= | Indigenous

Leonotis nepetefolia § Labiatze (Leonotis)

Mirabilis jalapa Nyctaginacee... J ... (Belle de unit)

Boeerhaavia diffusa Do. tet Ad ee (Herbe pintade)

Amaranthus spinosus Amaranthaces... 1 ( Bréde malabar a piquant)

Amaranthus tristis Do. ab et Amaranthus gangeticus Do. Pe iy aes (Bréde malabar) Achryanthes aspera Do. wderotel peach

(Herbe Sergent)

Spinacia oleracea Chenopodiacez,.. 1 (Spinach)

Chenopodium murale Do. Ce (Epinard sauvage ?)

Fieus indica Morese nig ie (Multipliant) Cassythia filformis Lauracese 1

(Liane sans fin)

om 143 =

REMARKS

Common near dwelling houses, on waste paris, &c. Also in like placesin Mauritius and Seychelles. It now abounds everywger in the tropics.

This is not common on the Island and would ap- pear to have been recently introduced. It was found growing at one place, near the Police Quartors at Palissade bay. It is a native of tropical America, and found now in nearly all tropical countries.

This is a common tropical weed. It is found in Mauritius and all its dependencies.

Mr. Baker says, inthe Flora of Mauritius and Seychelles, this is a universal tropical weed. The dis- tribution of these weeds is a mystery.

This is another cosmopolitan tropical weed, which is common to Mauritius, Rodrigues, &c.

This species is said to be cultivated in tropical regions of the old world, either for beauty or as a vegetable.

This plant is very common. It is found also in Mauritins, Rodriguez Seychelles and in other coun- tries in the tropics of the old world,

This plant is seemingly the latest introduction into Flat Islaad. I found it on the beach beside the landing jetty, growing vigorously among the coral sand. It has not spread inland yet.

This species is a native of the northern tempe- rate parts of the old world, from which it has been introduced to Mauritius and spread to Flat Island.

There are a few trees of this species grown for shade, but with one exception they are all growing poorly.

This parasite is very common. It grows abund- antly on the larger growing grasses, which it soon kills. It also thrives well on the velontier (Sczevola Koenigii) which it also kills. [tis found everywhere in the tropics.

144

: m2 Family or & Name. a Natural order .29 S a ke] Casuarina equisetifolia Casuarinez (Filao) Casuarina sps. Do. ia

from Australia Kuphorbia prostrata © Huphorbiacee 1 Huphorbia pilalifera § Huphorbiaceze 1

Huphorbia hypericifolia Wo." yet

Huphorbia Tirucalli Do.

Huphorbia dracunculoides Huphorbiacez 1

Phyllanthus Niruri Do. 1 (castique) Ricinus communis Do, 1

(Palma christi or castor oil plant)

Commelyna benghalensis Commelynacez 1

Ananassa sativa Bromeliacez ... (Pine Apple) Pancratium Amaryllidacez,..

Naturalised

|

1

(exotic) Cultivated

~— 145

REMARKS

The filao has of late years been planted exten- sively at Flat Island, which has thereby been greatly benefited. It comes up freely from seeds, scattered on damp sand on the coast.

A few plaats of a species of Casuarina, which has been introduced into Mauritius from Australia, were found on Flat Island where they do not thrive well.

This isa very common weed, growing at the sides of the paths and in garden ground, &c. ltiisa native of Mauritius tropical Africa and America.

A common weed, eyerywhere in the tropics.

This is an other weed, common in all the warmer regions of the old world.

Has been introduced and planted as a fence near the landing place at Palissadebay. It isa native of east tropical Africa and has spread through the tropics of the old world.

Common among plants of Typha latifolia in dried up swampy land. It is found abundantly in Mauritius, Bourbon and tropical Asia.

This isa common weed, on waste and cultivated lands. It is fonnd in all the dependencies of Mauritius and everywhere else in the tropics.

This plant is not uncommon on land near houses and in neglected gardens. It is a native of tropical Asia but grows now spontaneously in Mauritius, Sey- chelles, &c.

This is a very common plant at all the damp places on the Island. It is common in Mauritius, also tropical Asia, tropical Africa and the Cape.

The Pine-Apple is only found in gardens on Flat Island, where it grows fairly well. _ This is a small growing white flowering species, which is common in cemeteries, &c., in Mauritius,

Sa ANG me

Family or Nawrs Natural order

Indigenous

|

Fourcroya gigantea Amaryllidacez ...

(Aloes vert or Mauritius Hemp)

Musa paradisiaca Musaceze (Banana) Sanseviera zebrina Liliaceze (Bow-string hemp) Phoenix sps. Palme (Date) Cocos mucifera Do.

(Cocotier or cocoa nut)

Gatania Loddigesii Do. (Latanier de l’Isle Ronde)

Pandanus Vendermeerschii Pandanee

Typha angustifolia Ty phaceze Cyperus tuberosus UCyperacaze A rotundatus ops

Fimbristylis glomerata Do. ©

ro rs v~ oO Seas £0: ORE Pa =a 1 1 1 1 1

147

REMARKS

The Aloes vert” grows abundantly in some parts of this Island. It will now rapidly spread (if left alone) and cover the Island.

The common banana has been introduced and cultivated in gardens. [t does not grow freely, and does not seem to like the place. It is: much broken and knocked abont by the wind.

This plant grows in the gardens that have been abandoned on the Island.

This species of date grows freely and apparently spontaneously on the Island, where itis not a rare tree, but iv was not in flower not in fruit when I was on the Island.

Formerly the cocoa-nut palm more abounded on the Island than it does now. The Hurricane of March 1868 killed many of them. The existing trees seem to be recovering since they were sheltered by the filao trees that have grown up round them. It should be extensively planted on the Island.

This fan-palm is also common on the Island. Its head-quarters are however -on Round Island, which lies seven miles north east of Flat Island.

Common on the Islands near the coast of Man; ritius and on the shores of the latter. Excepting when in fruit, plants of this species may be easily mistaken for those of Pandanus utilis, which I do not think has beeu introduced into Flat Island.

This grows aburfdantly in swampy hollows that remain full of water in the rainy season.

The two first of these three species of Cyperus are very common on the shores and cultivated lands. The other species was found growing in dense tufts in holos among rocks where it was kept moist by rain.

Common in Mauritius and its dependencies also in the tropics of both hemispheres,

143

- Family or Name Natural order

Stenotaphrum complanatum Graminz (Gros chiendent) Zoysia puagens) (chiendent gazon)

Andropogon contortus (spear grass)

Panicum molle Graminee BN maximum Andropogon muricatus Do. (Vétivert)

Andropogon schcenanthus Do: (Citronelle)

Hleusine indica Do. Cynodon dactylon Do. (Chiendent)

Dactyloctenium zegyptiacum Do. (Patte de Poule)

Chloris barbata Do. Adiantum caudatum Do.

Pclypodium phymatodes Do.

| Indigenous

Naturalised

(exotic)

| Cultivated

149

REMARKS

This grass 1s very common.

Very common on the shores everywhere in the tropics.

This is very common on Flat Island, and a most disagreeable plant it is to those who walk among it with woolen trowsers on, on account of the hairs by which its spears or the points of its seeds are barbed. These spears work inward and enter the skin. Often causing sores by some of the hairs remaining in the flesh, when the spear is pulled out.

These two species are now naturalised on Flat Island as well as in Mauritius, to which they havo been introduced.

This has also heen introduced to these Islands from India. It is much used for thatchiug in many parts of the group, and for this purpose it is exten- sively grown in Mauritius. Its roots are not used here as fragrant screens, as they are in India.

This is very common on Flat Island, but no use is made of it in the way of extracting oil from it in Mauritius. This was and perhaps still is a small indus- try in Ceylon.

) Very common almost everywhere in the tropics \_ ‘and warm temperate climates.

This is also common like the east.

Also very common in all the zones of the warm- er regions of the world.

Comwon in the tropics of both hemispheres.

Common inthe crevices of focks and among boulders, spread throughout the tropics of the old world.

Found only at one place on Flat Island, growine on a date tree. iz

J. HORNE.

150 =

TABLE OF NATURAL ORDERS AND

eaovusoodyw | : zz el eee gwoovusjog | = of eee eoou[najoauoyy | : Setcil ace eoovulsetog | 7 ash =| ae _seovmmepoon | 4 : eo Sf ee aysodmog | © nN oy ash mee gaowjoeg |: i SG] ard eosoeziqinong | al > eeeovovnqaiog | 7 : cB bed eoouytAy | rl Ae o| es eoovqjorquiog | 7 : aS a eS eeoeropisseg | : rt Las eooumyhry | =: az eesourmnsey | Pee | ee} eesovpuideg | : = al ee eoovumeyy ( 4 ra | ee eoqnivemig | 7 Mel la eso | ot aw 2 alte eeovlnoijg | : fs eoovayeyy | = i es ____ eooesuONT | SoS el eooexig | : oi eel a eooepuedeg | 7 z 2 ele Se ee | ee eoovroavdeg | : al 2 =| som i} - 5 3) < : cS : 4 3 e (<b) S n ro a s o Wo) x eee SaaS $ Ger aes eneae on =| RE ima) ro iS = ee Nae

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NUMBER OF SPECIES IN EACH

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CONFERENCE

LE PERIGRAPHE INSTANTANE

COLONEL MANGIN

ET SUR

LES SIGNAUX OPTIQUES

PAITE

A LA SOCIETE ROYALE DES ARTS ET DES SCIENCES

DE MAURICE

(SEANCE DU 20 MAT 1886)

PAR

LE CAPITAINE L. P. ADAM

Messieurs,

Je suis trés reconnaissant 4 M. le Dr Poupinel de Valencé, Président de la Société Royale, ainsi qu’a votre Secrétaire, M. Albert Daruty, du grand intérét qu’ils n’ont jamais cessé de me témoigner, dans I’ac_ complissement de l’cuvre que j’ai entreprise et dont Vexécution a cotité déja biendes sacrifices non seule- ment 4 quelques personnes 4 Maurice, mais aussi a la Réunion, oi malgré les efforts de mes amis, M. H. Bridet, ancien Directeur de la Banque, et M. H. Du

Buisson, Directeur de la Compagnie La Créole, le

Ii

petit syndicat des Signaue Optiques n’a pu mener a bonne fin la fondation de la Société Intercoloniale que nous avions cherché 4 établir, pour léchange des dépéches, ce qui, sans l’usage des signanx aériens, aurait nécessité un cable sous-marin, fort dispendieux et sans cesse sujet 4 de nombreuses causes de rupture ou de détérioration. Ire partite de la conference. Messieurs,

Je vais entrer de plain pied dans le domaine de la pratique, en vous présentant les épreuves obtenues avec le Périgraphe Instantané inventé par mon maitre at ami regretté, feu le Colonel Mangin.

A Exposition de 1878 figurait ce précieux et utile instrument, et comme il me serait impossible de dire mieux et a la fois plus bri¢vement que ne l’a fait M. le colonel Laussedat, dans son rapport au général Arnaudeau (Président de la Commission militaire d’é- tude), je vais reprodaire ici l’extrait d’une partie de ce rapport, facilement compréhensible pour toute personne n’ayant que les plus élémentaires notions de géométrie et de physique expérimentale.

T’appareil photographique, que le colone! Man- gin aappellé périgraphe imstantané figurait, 4 Y Hxpo- sition Universelle de 1878, parmi les instruments exposés par le Dépét des fortificatious. Il a pour objet de reproduire des images panoramiques annu- laires, ou perspectives rayonnantes, ayant la forme de

couronnes circulaires planes. On a déja exécnté, de-

Tit

puis longtemps, des panoramas de ce genre, a l’aide dinstruments qui permettent de rapporter point par point sur une planchette tous les objets situés a l’ho- rizon. le dessin est alors exécuté par l’observateur dont l’ceil et Ja main sont seulement guidés par l’ins- trument, comme lorsque l’on fait usage de la chambre claire.

Un autre dispositif a été imaginé par le docteur Chevalier qui réalise ces panoramas par la photogra- phie, mais a la condition que l’appareil décrive lente- ment tout le tour de Vhorizon. Or, dans chaque position, il ne se produit qu’un trés petit secteur de Vimage a obtenir et la vue panoramique compléte se trouve étre le résultat de l’empiétement mutuel d’une multitude de perspectives ordinaires d’une trés faible largeur. I] résulte de cette sorte de génération des images, qu’elles sont siJlonnées de stries auxquelles vient s’ajouter une certaine confusion dans lensemble de l’épreuve, confusion due a ce qu’il est trés rare que Pétat du ciel soit assez favorablement constant, pendant toute la durée des opérations qui est un peu longue.

* Avec le Périgraphe du colonel Mangin, on obtient, dans une pose unique de quelques instants et sans aucun déplacement de l’appareil ni d’aucun de ses organes, le panorama complet d’un point donnée, ou la perspective rayounante qu’on pourrait exécuter de ce point en parcourant tout ’horizon.

** Le colonel Mangin s’appuyant sur cette obser-

vation : qu’un miro sphérique donne lieu a des caus-

IV

tiques au lieu de foyers, quand les rayons réfléchis font de grands angles avec les rayons incidents, et que les rayons issus d’un point de limage virtuelle, au lieu de former un réseau cénique divergent, sont les prolongements de tangen!<s en différents points d’une caustique, et ne pourraient, aprés la traversée d’un objectif photographique, aller concourir vers un point unique, pour former, avec netteté, une image du point correspondant de l’image virtuelle, enfin en remarquant que V’exacte concentration des rayons réfractés ne peut étre réalisée qu’autant que les rayons lumineux, avant la traversée de l’objectif, proviennent d’une réflexion sur la surface convexe d’un miroir parabo- lique de révolution & un axe horizontal, le colonel Mangin arriva 4 conclure que le profil générateur devait étre tel qu’en chaque point du paralléle moyen du miroir, lélément de la surface torique 4 axe vertical, fut une parcelle osculatrice d’un certain paraboloide de revolution 4 axe horizontal, passant par ce méme point.

“‘ Parmi tous les paraboloides de révolution a axe horizontal qu’on peut faire passer par un point du paralléle moyen, en les assujetissant 4 avoir la méme normale en ce point, il en est un, et un seul, qui remplit cette condition d’étre une surface osculas trice (pour le point en question) 4 la surface torique engendrée par la parabole méridienne tournant autour d’un axe vertical choisi pour axe de révolution du miroir torique.

Le parambétre de la parabole génératrice qui ré-

Vv

pond acette condition, ayant été déterminé par le calcul et une constuction graphique, on a cherché le rayon du cercle osculateur a cette parabole, en ce méme point de paralléle moyen. Comme lare de ce cercle osculateur tangente presque arc correspondant de la parabole, dans l’étendue de profil qu’il y a lieu adopter, on a pu substituer cet arc de cercle a lélé- ment correspondant de Vare parabolique et la cons- tructiou pratique du miroir s’est trouvée ainsi ramenée a ’exécution d’un anneau d’une lentille de phare.

T1n’y avait plus qu’a argenier la surface tori- que convexe ainsi obtenue et 4 maintenir ce miroir, de sorte que son axe de révolution fit vertical. Hn dispos sant ensuite, au-dessous, au point de Vaxe pris pour point de vue des images virtuelles, un objectif photo- graphique d’une distance focale convenablement cal- culée, pour reproduire au fond d’une chambre noire verticale, avec ou sans agrandissement, les images annulaires que l’ceil, placé & ce point de vue, aperce- vrait en regardant de bas en haut le miroir,

Lesimages virtuelles, par suite de leur réflex- ion, présentaient une disposition symétrique de celle qu’il fallait obtenir; pour y obvier, ila suffi d’établir un prisme 4 réflexion totale immédiatement au-dessous de Vobjectif photographique. les clichés présentent alors des images symétriques qui deviennent directes dans les épreuves sur papier.

Les vues annulaires périgraphiques offrent un

champ qui, dans le sens vertical, peut s’étendre jus-

vi

qu’d 15 degrés d’amplitude angulaire, en dessus, comme en dessous de l’horizon, sans que la netteté soit altérée vers les extrémités extérieure et intérieure des images panoramiques.

La face supérieure de l’appareil porte un niveau a bulle d’air, pour assurer la verticalité de axe de révolution du miroir torique. ie centre de chaque vue se trouve marqué, pendant l’opération méme, sous forme @’un point blanc central qui est Vimage dun petit trou ménagé au sommet de l’instrument pour laisser passer la lumiére du ciel.

“Les images périgraphiques jouissent de plu- sieurs propriétés géoméiriques de grande importance :

jo. Tous les points du terrain situés dans le plan horizontal de la station, ont leurs images sur la circon- férence ayant pour centre le centre du point blanc dont on vient de parler. Cette circonférence se nomme la ligne W horizon.

“20. Tous les points du terrain situés dans un méme plan vertical passant par la station, ont leurs images sur un méme rayon do l'image panoramique.

30. L’angle diédre compris entre deux plans verticaux passant par la station ef par deux points donnés du terrain, est représenté par l’angle au centre du secteur compris entre les rayons de image périgra- phique passant par les images de ces deux points. .

« 4o, Tous les points du terrain situés au-dessus du plan horizontal de Ja station, a une méme hanteur

angulaire, ont leurs images réparties sur une circon-

Vil

férence concentrique et extérieure a celle qui représexte la ligne d’horizon, et la largeur de l’espace annu. laire, compris entre ces deux circonférences, représente Valtitude apparente de ces points du terrain. LHlle est d’autant plus grande que l’altitude apparente est plus considérable, mais en suivant toutefois ane loi autre que celle de proportionnalité, et il est possible de construire une échelle indiquant la relation qui unit les reliefs mesurés sur image et les altitudes appa- rentes exprimées en degrés et fractions de deegré.

‘* Telles sont les principales propriétés des images que fournit le périgraphe instantané, et qui les rendent applicables a la topographie et 4 la géodésie. Deux vues périgraphiques prises aux deux extrémités d’une base de longueur connue, permettent de faire des recoupements et de fixer la distance 4 laquelle se trouve un point éloigné du terrain, par exemple un sommet de montagne figuré sur les deux panoramas, aussi fidélement qu’on pourrait le faire avec deux le- vers a la planchette, donnant la planimétrie avec beaucoup d’exactitude, la propriété de la conservation des angles azimuthaxx offrant les mémes moyens de rocoupement qu’une planimétrie.

“« De nombreuses applications 4 art de la guerre, aux reconnaissances militaires et aux explorations géo- graphiques peuvent se présenter, ot l’usage de cet instrument est précieux.

‘“* Dans un ouvrage fortifié, par exems ple, il im-

dorte d’avoir le panorama de chaque batterie pour

VIII

indiquer, aussi bien de nuit que de jour, les directions des objets sur lesquels on peut avoir a diriger le feu de l’artillerie.

Dans un observatoire de télégraphie optique une vue panoramique est nécessaire pour reconnaitre les directions suivant lesquelles on peut avoir 4 cor- respondre et cette vue panoramique sert 4 faire voir ces directions sur le terrain, aux abords des points ou se trouvent les stations optiques correspondantes.

“Dans une exploration, il importe de pouvoir recueillir avec rapidité la trace des pays que l’on tra- verse et une seule vue périgraphique obtenue en quel- ques instants, présente tous les détails que l’on peut avoir besoin d’étudier plus ard 4 loisir.

Hin résumé, le Périgraphe du colonel Mangin se recommande a lattention des ingénieurs et des savants, aussi bien qu’a celle des voyagenrs et des militaires ; son usage est dune extréme simplicité et n’exige rien au-dela de ce qu’on emvorte dans toutes les expéditions photographiques.

Cet appareil, qui a obtenu une médaille d’or, a été breveté, etc., etc.’ *

J’arréterai ici Vextrait du rapport du colonel Laussedat qui entre dans des considérations techniques sur les principes mathématiques développés relative- ment au périgraphe instantané. Mais je tiens a.

compléter lénnmération étonnante des applications

* Voir Remarque 1, extraite aussi du rapport du colonel Lanssedat.

Ix

offertes par cette belle invention. J’ignore si ce n’est pas le gouvernement francais, lui-méme, qui conserve le brevet afin d’en avoir le monopole, ou en quelles mains il se trouve. ;

En tout cas, la colonie de Maurice pourrait retirer les avantages suivants de la possession d’un de ces appareils: Un bateau a vapeur du bureau du Port pourrait aisément, en stoppant de 20 en 20 kilometres, faire le tour de l’tle en une journée et obtenir ainsi le relevé hydrographique de toutes les cétes, en faisant fonctionner le périgraphe 4 chaque temps d’arrét.

Une douzaine de coups de périgraphe pris d’autant de sommets bien choisis dans Vile, donneraient une triangulation compléte 4 Vintérieur de Vile, et pour- raient en quelques jours réaliser des travaux qul autrement sont fort longs, ou en permettre la vérifica- tion. le méme appareil servirait ensuite pour les Seychelles et rendrait dans toutes les petites iles dé- pendantes de Maurice les plus grands services, en en relevant ’hydrographie exacte.

J’ignore entiérement si les préoccupations politi- ques de ceux qui gouvernent la France actuellement, leur ont permis de songer a l’immense utilité des vues périgraphiques tout autour de Madagascar, des Co- mores, et en général dans les diverses colonies fran- gaises. Si ce n’est déja fait, c’est une chose a faire qui s’impose, vu l’inexactitude regrettable des cartes mas rines publiées en France aussi bien qu’en Angleterre

et ailleurs, pour certaines cotes autour desquelles on

x

ne circulait autrefois qu’assez rarement, la Nouvelle Guinée par exemple et un grand nombre des cétes et iles des Archipels de la Mélanésie et de la Polynésie.

Ce que je viens de dire suffira pour que lon puisse juger (4 Maurice et ailleurs) de l’utilité de cette invention d’un grand iomme, susceptible de permettre la vérification ou le remaniement complet de l’hydro- graphie du globe terrestre, dans les cartes de toutes les nations.t

ame partie de la conférence

Je ne sais si quelques personnes sc rappellent encore qu’en 1882, avant mon dermier voyage de Fran- ce, le ler juillet, 4 une premiére séance des souscrip- teurs pour les Signaux Optiques, je présentai de petits appareils de moyenne dimension imaginés et construits par moi pour garnir des postes optiques secondaires. Depuis cette 6poque j’ai medifié et réduit de beaucoup le poids et le volume de ces instruments, de maniére 4 les rendre plus portatifs encore, et propres 4 servir a des éclaireurs en marche.

J’ai pensé qu’il serait utile de munir chaque ins- pecteur des foréts d’un appareil semblable, non seule= ment héliographique mais pouvant aussi servir la nuit avec une lampe a pétrole, pour communiquer, dans chaque district, pendant leurs tournées avec un petit nombre de postes optiques choisis dans le voisinage

des stations ou se trouve un bureau de télégraphie

7 Voir Remarque 2.

XI

électrique. On comprend de suite combien un sem- blable réseau de surveillance optique serait utile, en renseignant, de tous les points de Vile, les principaux postes de police, par exemple sur l’évasion d’un cri- minel.

I] serait, je crois, difficile de trouver quelque chose de moins cotiteux et de plus efficace que cette trans- formation des officiers forestiers en télégraphistes op- tiques et de munir chacun d’un appareil dont le prix ne dépasserait pas une cinquantaine de roupies.

Tci une difficulté se présente 4 mon esprit: je n’al pas encore pris de brevet, pour ma petite inven- tion de postes mobiles d’éclaireurs optiques et il me faudrait le faire afin d’obtenir le priviiége d’étre le seul dans le pays, A pouvoir en fabriquer, vendre ou faire vendre.

D’un autre cété, le gouvernement aurait tout in- térét a réprimer sévérement tout abus provenant de mauvais plaisants qui se permettraient de troubler le service de la surveillance optique, ou projetant des éclats lumineux dirigés sur les postes optiques ou sur les inspecteurr des foréts en tournée, de maniére 4 les induire en erreur.

Chaque paire d’appareils cotiterait cent roupies et leur usage pratique serait facile 4 apprendre en peu

de temps. Déja jai adressé au secrétaire colonial une lettre

relative 4 la fondation @’un cours @’hydrographie suivi

dun petit cours de télégraphie optique.

XII

Tl m’a semblé que le gouvernement, exigeant des examens de tous les jeunes gens qui veulent comman- der un navire, devait aussi leur fournir le moyen de répondre aux exigences de cet examen, en créant a Port-Louis un cours d’hydrographie, comme il y en a a la Réunion, en France, en Angleterre, et enfin par- tout ou le brevet de commandement ne peut-étre obtenu sans subir un concours qui démontre la capacité des candidats qui s’y présentent.

Tous les explorateurs, ceux qui vont 4 Madagascar ou dans n’importe quelle autre parti du monde, ont absolument besoin de savoir fixer leur position 4 terre, dans les endroits ot ils s’arrétent. Il serait donc nécessaire qu’on leur enseignat l’usage du théodolite ou du sexsant et des tables nautiques afin qu’ils nient jes notions astronomiques nécessaires pour fixer cha- cune de leurs étapes. Hn un mot j’ai cru, ea faisant ma demande, répondre 4 un besoin et combler une lacune.

Mais revenart au systéme de surveillance optique, i établir, il y aurait a choisir un certain nombre de sommets dans chaque district, oi seraient établis de petits postes optiques semblables 4 ceux que tout le monde a vu fonctionner ici pendant la derniére Hxpo- sition, entre la cour de l'Institut et la montagne des Signaux. |

Le département du surveyor général aurait a dé- terminer les points oti chacun de ces postes devrait

étre établi, et il pourrait les utiliser de la maniére la

XT

plus fructueuse, en étant en constante relation avec les divers employés aux travaux géodésiques qui s’ex- écutent dans toutes les parties de l’ile, et souvent en des points ot le manque de communications rapides et faciles se fait surtout sentir.

Mais, je répéte encore qu’il est indispensable que les appareils ne se trouvent pas en d’autres mains que les miennes et celles des employés du gouvernement, afin d’éviter l’abus des personnes mal intentionnées.

Pour dresser et former une demi douzaine de jeunes créoles actifs et intelligents, il ne me faudrait pas plus de trois mois, et 4 leur tour ces jeunes gens pourraient en former d’autres, suivant les besoins.

Hn vous remerciant, M. le président et vous messieurs les assistants, de la bienveillante attention que veus m’avez prétée, j’exprimerai le désir et l’es- poir de me voir appuyé par chacun de vous, suivant son influence, auprés des personnes qui administrent le pays qui fut celui de mes aieux paternels, pays pour le plus grand bien duquel je ne cesserai de faire tous mes efforts, qu’ils soient stériles ou non.

Son Excellence sir John, notre gouverneur, sait depuis longtemps que je me tiens a sa disposition, et je m’estimerais heureux de pouvoir contribuer, si faible que soit mon apport, 4 la réalisation d’un pro- erés sérieux dans la colonie en y fondant un cours

d’hydrographie e+ de télégraphie optique.

XIV

REMARQUES

No. 1.—Les supports du miroir torique avaient Vinconvénient de produire des lacunes sous forme de secteurs noirs dans les images. D’un autre cdté exposée & lair, Pargenture du miroir s’altérait ra- pidement dans les ateliers de photographie. Ceci fit penser & M. de La Noé* qwil conviendrait, en supprimant Vargenture, de faire fonctionner le miroir torique par réflexion totale. Résolvant alors ce nouveau probléme, le colonel Mangin a été conduit & prendre pour surface d’entrée, des rayons incidents dans le verre, celle d’une sphére ayant son centre sur l’axe de révolution du tore, au point ou viennent concourir tous les rayons incidents utiles, et, pour surface de sortie aprés la réflexion totale sur la surface torique, non argentée, dont le tracé ne subit aucune modifica- tion, celle d’une sphére ayant pour centre le point de convergence des rayons réfléchis, c’est 4 dire le point de axe de révolution qu’on a choisi pour point de vue des images virtuelles annulaires, ou le centre optique du systéme objectif.

Il devient alors possible de supporter le miroir torique au moyen d’une sertissure fixée 4 la base de la

surface sphérique. Les vues périgraphiques offrent un

* A cette époque commandant du génie.

XV

champ qui peut s’étendre jusqu’a 15 degrés d’ampli- tude en dessus et en dessous de l’horizon, sans que la netteté et exactitude de ’image aient 4 en souffrir.

No. 2.—Depuis Pépoque ot j’ai opéré avec le pétrole, grace aux grands appareils télescopiques du colonel Mangin, la jonction des tiles de Maurice et de la Réunion, un probléme important se présentait a moi: celui dela jonction optique de Rodrigues avec Maurice. La question est résolue théoriquement, et je crois, aujourd’hui pourrait étre résolue pratiquement, et @une maniére bien moins cotiteuse que ne le serait la pose d’un cable sous-marin.

On sait d’aprés les chiffres fournis par 2. James Pender dans sa lettre au secrétaire colonial de Mau- rice, du 24 septembre 1878, que le mille nautique do cable sous-marin revient & environ 240 livres sterling.

La distance qui sépare Rodrigues de Maurice est @environ cing cent quatre vingt kilométres : la com- munication n’est done possible qu’en faisant usage de tours flottantes solidement ancrées 4 six amarres, de distance en distance, entre les deux iles. Tout le monde maritime connait le nom de M. Georges Her- bert, officier remarquable de la marine anglaise, quia eu Vidée féconde de jalonner la route des navires a Paide de light vessels” d’un systéme particulier. L’expérience est faite et depuis 1869 un phare du systéme de M. Herbert, a été placé a l’entrée de Liver- pool, sur un point ov il était aussi impossible de cons-

truire une tour, que de mouiller un bateau feu.

XVI

D’un autre coté, M. A. Freyer a fait subir un perfectioanement 4 ce systéme, en supprimant le ba- teau et en le remplacant par une énorme bouée, en- tiérement immergée et de forme trés aplatie. Un tube long et mince s’éléve du milieu de la bouée et forme une colonne verticale d’une quarantaine de métres au- dessus de l’océan. A son sommet brille la lumiére du phare.

D’aprés les calculs que jai faits, pour que des postes optiques flottants, du systéme Freyer, puissent étre‘utilisés entre Rodrigues et Maurice, il faudrait en premier lieu s’assurer de existence de quelques bas- fonds entre ces iles, distants, au maximum de 90 kilométres les uns des autres, et n’étant pas situés par une profondeur supérieure 4 120 ou 140 métres.

Des sondages bien faits permettraient d’étre fixé a cet égard d’une maniére certaine.

En second lieu la hauteur, au-dessus du niveau de la mer, du poste optique ne devrait pas étre infé- rieure a cent cinquante métres.

De cette élévation de 150 métres, la distance de Phorizon que lon découvre est de 47 kilom. 3 et par suite le faisceau lumineux passerait a vingt cing métres de la mer, dans son point le plus voisin de la surface de l’océan : comme les plus hautes lames mesurées ne dépassent pas une quinzaine de metres, en hauteur verticale, le faisceau de lumiére, quelque temps qwil fit, serait toujours visible, Ade bien rares exceptions

pres, dans nos parages.

XVII

La hauteur du clocher de la cathédrale de Rouen (en France) est de 150 métres, et je ne sache pas que jamais le sommet soit caché par les nuages, ce qui est un point important. Ainsi avec une demi-douzaine de postes optiques flottants, disposés de 90 en 90 kilo- métres, le Royal Altred Observatory connaitrait trois jours d’avance l’état météorologique accusé par les instruments d’un petit observatoire placé & Rodrigues et mon savant ami, le docteur Meldrum, pourrait si- gnaler & toute la colonie approche d’un cyclone pas- sant prés de Rodrigues. Je n’ai pas 4 insister sur les immenses services que retirerait ’humanité, de la réalisation du projet que je viens sommairement d’és noncer.

Il reste & savoir ce que coiterait l’établissement d’un poste optique flottant : J’estime que la construc- tion et le prix d’achat d’un grand poste optique (por- tant en méme temps un phare 4 quarante métres de Océan) atteindrait au chiffre de douze 4 quinze mille livres sterling.

Pour prix annuel d’entretien, le cotit serait le méme que celui d’un phare de ler ordre en France, soit environ sept a huit cent livres sterling, par an, avec un équipage de choix et une machine dynamo électrique pouvant développer une puissance de cent volts. Si lon se servait du pétrole seulement, cela cotiterait beaucoup moins, mais alors il ne pourrait y

avoir que des communications nocturnes.

De méme en donnant de l’extension au systéme

XVIII

que je propose, on pourrait jalonner la route de Mau- rice aux Seychelles et a4 Zanzibar, d’un nombre suffi- sant de postes optiques qui relieraient directement Maurice avec le cible d’Hurope, d’une maniére aussi efficace et aussi assurée que par la télégraphie élec- irique ordinaire.

Aux Fidji, dans le détroit de Bass, dans le détroit de Torrés, partout, en un mot, il serait possible de bénéficier de VYemploi des signaux lumineux, dans Vimmense empire des colonies de la Couronne.

J’ai Vintention du reste de soumettre, (en temps et lieu) ce projet, 2 ’examen du Board of Trade et des directeurs de la Trinity House. Depuis plus de cin- quante ans on fait ramper la pensée autour d’un fil matériel ; ’avenir prouvera qu’il est plus avantageux de la faire voler dans l’éclair des rayons lumineux et jespére que tous ceux qui m’entendent ici pourront

voir, avant quelques années la réalisation de ce progrés.

Sy Sedat:

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Mine Souig Ue ( Conturctivre )

ve 44) f S44 é - NEN ae = a a

Fig. (1)

mn m WV miroir de révolution autour d’un axe vertical V V’ ; S a h paraboloide & axe horizontal, osculateur en a au miroir

torique ; C centre de courbure de l’arc m a n osculateur en a & la parabole S a hk; O objectif photographique ; V’ centre de image annulaire et panoramique.

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Fig. (2)

man Profil de \s surface torique fonctionnant par réflexion totale; 6 c d profil de la surface d’entrée des rayons lumineuz ; p qr? s, surface sphérigue de sortie des rayons réfléchis ayant pour centre le centre optique O de Vobjectif photographique ; U V X Prisme 4 réflexion totale ; isocéle en U placé sous l’objectif O;

LIP I, P, Ecran sur tequel se forme l’image annulaire panoramique “dont la largeur est Il’ ou I: [:; T petit trou au sommet du cou-

vercle de l’appareil, pour faire apparaitre le centre I’. de image sous forme d’un point blanc; M M M’ M’ manchon cylindrique

. fixé 4 la base de la surface sphérique, b c d du miroir torique et

supportant ce miroir, sans intercepter aucun rayon lumineux utile ; NN’ niveau & bulle d’air pour assurer la verticalité de l’axe de We révolution du miroir.

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ANNEXE I. (Voir séance du 15 Juillet 1886, page 35.) Port Louis 25 Mai 1886.

La Société Royale, dans sa séance du 20 mai, a nommeé un Comité de trois membres pour examiner le rapport de M, A. Plumeau, adjoint au Maire de Bor- deaux, au Conseil muuicipal de cette ville, sur le ser- vice des vaccinations et re-vaccinations publiques pendant lannée 1885.

C’est le résultat de cet examen que nous venons vous soumettre aujourd’hui.

Ce rapport se divise en trois parties :

La premiére traite des conditions de la manites- tation de la variole 4 Bordeaux pendant l’année 1880. Pages 4, 10.

La seconde fait connaitre les opérations du ser- vice de vaccination et revaccination. Pages 10, 21.

La troisiéme résume les résultats généraux de ce service. Pages 21, 27.

La premiére partie est due 4 la plume du Dr. A. Layet, directeur médical du service municipal de la vaccine, la seconde en partie au méme auteur, en partie 4 M. Boillet, vétérinaire de la ville, la troisiéme encore 4M. le Dr. A. Layet.

La part de M. A. Plumeau dans ce rapport parait done se borner a celle de compilateur et de rapporteur.

PREMIERE PARTIR,

Nous y voyons qua Bordeaux comme dang la plupart des grandes villes d’Hurope, la variole existe a Pétat endémique. Hn 1889, elle s’y est manifestée sous ne forme quasi-épidémique. Ceux de nos collégues

me 153 mm -

qui connaissent Bordeaux pourront seuls lire avec intérét les détails donnés sur la propagation de Vépi- démie, la création et l’extension de divers foyers, et apprécier les conclusions qu’en tire l’auteur.

Le nombre de cas observés 4 Bordeaux pendant cette épidémie a été de 241 dont 69 mortels soit 28.63 o/o.

Cette mortalitéa été beaucoup plus grande pour les malades soignés 4 domicile 32.82 0/o que pour ceux soignés a l’hospice 21.56 o/o. Page 8.

L’influence favorable de la vaccination et de la revaccination a été incontestable et d’autant plus frappante qu’on se rapproche davantage de la date de la vaccination ou de la revaccination. C’est ainsi que sur les enfants de 0 4 5 ans, la mortalité générale pour cet 4ge étant de 62.5 o/o pas un seul déces n’a été signalé chez un enfant vacciné.

Nous recommandons du reste 4 tous nos collégues de la Société, et on particulier aux personnes étrangé- res 4 la profession médicale, qui auraient quelque doute sur l’efficacité de la vaccine, la lecture du para- graphe V du rapport du Dr Layet (p. 9 et 10). Rien n’est plus éloquent que les chiffres.

Dezvxikme ET TRotstime Parris. |

BY

C’est la question la plus intéressante pour nous 4 Maurice au moment ot nous expérimentons la vaccine animale qui 4 en croire certaines dépéches récentes n’a pas trouvé faveur dans les sphéres officielles de la Mé= tropole.

C’est en effet la vaccine animale qui parait employée presque exclusivement 3 Bordeaux.

Or, nous voyons (p. 22) que Ja proportion deg succés pendant la période 1881-1885 a été pour la

ome 154 mm

premicre vaccination de 91 o/o pour 32,000 vaccina- tions.

On ne saurait 4 coup sir rien désirer de mieux.

Toute cette partie du rapport sera lue avec fruit par tous les praticiens et en particulier par les vacci- nateurs du goavernement auxquels nous signalons surtout le rapport du vétérinaire de la ville sur la culture du vaccin. Résumer des travaux de ce genre qui ne sont eux-mémes que des résumés est impossible.

Signalous cependant quelques traits.

Ein 1884 la proportion des succés est tombée a 82 o/o, le chiffre élevé des insuccés est attribué a la dégénérescence momentanée du vaccin employé. O’est au Horse-pox qu’on a recours pour la régénérer. Le moyen a réussi puisqu’en 1885 la moyenne de succés se reléve a 90 o/o.

Les intéressantes recherches de M.Baillet, vétéri- naire de la ville montrent du reste la vaccine inoculée avec succés & la plupart des espéces animales domes- tiques connues cobaye, chien, lapin,brebis, pore méme..

Depuis Vintroduction de la vaccine animale a Maurice par notre collégue M. Despeissis, beaucoup de vaccinateurs des campagnes se sont plaints de Vinefficacité du vaccin de génisse en tubes. Cette infériorité n’a pas échappé 4 nos confréres de Bordeaux (Page 26). Pour y remédier, le Dr Layet conseille de ne recueillir en tubes que le vaccin tiré directement de la pustule le 5e jour deson évolution sur la génisse,

Mais nous voyons par de nombreux exemples au courant da rapport que le Pare. vaccinifére de Bor- deaux expédie aux diverses administrations civiles e, militaires du département non pas seulement du vac-~ cin en tubes, mais encore et surtout des génisses vac" ciniféres. Ne pourrait-on faire quelque chose d’ana.

logue ici ? avoir & Port Louis un pare vaccinifére qui expédierait au jour voulu les génisses dans les quartiers, Sans doute ce transfert demanderait certaines précau- tions, mais nous ne croyons pas qu’il présente de diffi- cultés insolubles.

C’est sur cette suggestion que nous terminons nos remarques engageant encore une fois tous ceux que la question intéresse 4 lire le rapport lIui-méme. Ils y trouveront, condensés en 27 pages, un nombre considérable de faits et de chiffres, d’observations intéressantes et d’instructions pratiques. La Société Royale doit remercier Mons. A. Plumeau de l’envoi de cette intéressante brochure.

F, Le Boprnnec, D.M.

J. H. D. Virry, D.. C. Darury, M.D.

57me anniver- ‘saire.

Mr. Despeissis délégué & Lon- dres,

Honorable Dr. Meldrum,0-M.G. Félicitations.

156

ANNEXE J. ° (Voir séance du 27 Janvier 1887, page 39.)

Rapport annuel, lua la Séance du 27 Janvier 187°

Excellence, Messieurs,

Cette séance annuelle aurait di avoir lieu le 24 Aott dernier, date du 57me anniversaire de la fonda- tion de notre société, mais le Conseil a di remettre cette s6ance en raison d’un accident facheux arrivé a notre estimé Président qui,fort heureusement,est venu depuis reprendre sa place au milieu de nous. Presque en méme temps un de nos Vices-Présidents, lhonora- ble H. N. D. Beyts, était victime d’un accident aussi grave survenu 4 l’instant ot il éprouvait un grand malheur.. Ht quelques jours plus tard, votre secré- taire partait pour Madagascar ot il allaif faire une exploration de plusieurs mois.

Pendant son absence M. J. F. Anderson, vice- Secrétaire, |’a remplacé 4 la satisfaction de tous, et la Société doit aussi des remerciements 4 M. G. Bouic, pour son active coopération au Secrétariat.

Au commencement de l’année 1886, un de nos vice-secrétaires, M. Adrien Despeissis, s’est éloigné de nous pour aller remplir a Londres les fonctions de Commissaire Hxécutif pour Maurice 4 I’Exposition Coloniale et Indienne qui vient de se clore. Monsieur Despeissis s’est activement occupéde notre Société a Londres, et nous lui sommesredevables d’étre entrés en rapport avec un certain nombre de Sociétés Artis. tiques, littéraires et Scientifiques du Royaume-Uni. Monsieur Despeissis avait été & cet effet nommé délégué de notre Société avant son départ.

La Société a 6té heureuse de pouvoir féliciter ? Honorable Dr C. Meldrum, un de ses Vice-Présidents

157

de la marque de distinction que lui a accordée la Reine en le nommant Compagnon de |’Ordre de St. Michel et -$t: Georges. Jamais, messieurs, distinction plas méritée n’a 6t6 conférée dun de nos collégues et ne nous a trouvés plus sensibles. Hn effet, depuis de longues aunées notre Honorable Vice-Président n’a cessé de se livrer 4 une étude approfondie des _phé- noménes météorologiques de nos parages et ses travaux remarquables lui ont, comme vous le savez, valu dans la science un nom respecté ef une situation des plus enviables.

Nous avons recu cette année plusieurs nouveaux membres résidents, ei un membre correspondant, 4 Paris, M. Théodore Sauzier.

Nous avons eu le regret de perdre un de nos membres correspondants, le Dr Francois Pollen; na- turaliste, voyageur hollandais que nous avons connu ici quelques temps avant son exploration de l’Ile de Madagascar, et notre bibliothéque posséde plusieurs de ses voyages sur l’histoire naturelle de la grande ile Africaine.

Les Sociétés avec lesquelles nous sommes en rapport, nous ont, en échange de nos transactions adressé reguliérement leurs publications, parmi les- quelles nous citerons :

Les comptes-rendus de l’Académie des Sciences do Paris.

Les Bulletins de Académie Royale de Belgique.

Les Bulletins de la Société des naturalistes de Moscou.

Les Annales de la Royal Society de Londres.”

Les Actas de l’Académie Nationale des Sciences de Cordoba, République Argentine.

Les Bulletins de l’Académie des Sciences de Californie.

Ceux de la Société Royale de New Senth Wales:

Nouveaux mem bres.

F. Pollen, décédé

Sociétés cor- respondantes.

Bibliothéque de la Société,

Succés de M. Sérendat de Bel- zim.

Notice sur Pes tit Radel,

du Muséum of Comparative Zoolozie, de la Société Zoologique de Londres, dela Société Zoologique de Canada, de l'Institut Royal de la Grande Bretagne de la Société Royale de Queensland, de !a Société des Sciences Naturelles de Philadelphie, de la Société Royale des Sciences, de la Société Américaine des Sciences, etc., etc., etc.

Nous avons également recu un grand nombre de brochures, rapports, etc., que leurs auteurs ont bien voulu nous faire parvenir,

Notre bibliothéque a aussi été enrichie des prin- cipaux travaux scientifiques, littéraires et artistiques parus pendant l’année.

Nous avons été heureux de constater le succés obtenu par un de nos compatriotes actuellement & Paris, M. Sérendat de Belzim, anteur d’un tableau «¢ Victimes du Salon dont les journaux artistiques de Paris ont parlé avec éloge. Votre Secrétaire; vous faisant part de ce succés, vous a rappelé que le por- trait de M. Bouton qui orne la salle de Ja société, a été peint ily a quelques années, par M. Sérendat de Belzim, qui,dés cette époque, laissait voir qu’il suivraib la voie artistique de notre éminent compaitriote, Prosper d’Hpinay.

J’ai Vhonneur de vous soumettre aussi briévement qu'il m’est possible de le faire, un exposé des travaux accomplis par notre société dans l’année qui vient de s’écouler.

HISTOIRE

Monsieur Théodore Sauzier, bien qu’éloigné de la Colonie depuis plusieurs années, ne s’intéresse pas moins a tout ce quila concerne. Il a pris un gott particulier aux recherches de documents et de ren- seignements historiques se rattachant aux titles orien-

—0 159 om

tales d’Afrique et ilabien voulu nous faire parvenir un intéressant travail sur le Dr Petit-Radel, chirur- gien célébre du commencement du siécle, qui aprés avoir visité l’Ile de France, en 1793, en a donné une descriprion dam: son autobiographie tenant lieu de préface son poéme érotique ‘‘ De amoribus Pan- charitis et Zorove ”. Monsieur Sauzier nous a fait parvenir la traduction de cette description de notre fle, ainsi qu’une notice fort bien faite sur Petit Radel qui fut membre correspondant de l’ancienne Société d’Emulation de l’Ile de France.

Monsieur de la Géard de Cherval nous afaitdon finde gur d’un manuscrit de M. Doyen snr le nom de Cerné *Gerné, 7 donné a l’Ile Maurice. Dans ce travail, M. Doyen se livre 4 une étude historique sur cette désignation donnée & une ile dont la situation géographique est eacore ua problame ; il conclut que l’Ile de France ou Maurice ne peut étre sérieusement prise pour la Cerné des ‘anciens.

Votre Secrétaire vous a fait observer a ce sujet que Maurice a été, il est vrai, appelée Cerné sur quel- aues cartes ; mais que ce nom parait étre une altéra- ration de celui de “Cirné” sous lequel notre ile aurait 6t6 d’abord désignée par Diégo Fernandez Pereira, capitaine du “Cirné” qui la découvrit en 1507.

Nous avons regu de M. Adolphe Macquet la copie yisine de la d’un compte-rendu d’une séance de |’ Assemblée Colo- peepey ere. niale de l’an X, ot se trouve consignée Jorigine de la Société des Arts et des Sciences, dés le commence- ment du siécle. Ce n’est pas la premiére fois que nous sommes redevables au zéle de M. Macquet, de ces documents historiques si pleins d’intérét et qui nous sont précieux a plus d’un titre.

Périgraphe du

oe 160 mad PERIGRAPHE INSTANTANE

Ie capitaine Adam vous a exposé dans une con-

Colonel Mangin. férence, les avantages du périgraphe ‘nstantané

Analyses de cannes.

inventé par feu le savant Colonel Mangin.

C’est un appareil photographique destiné a saisir en quelques instants tout le panorama visible d’un sommet culminant : un coup de périgraphe aux deux extrémités d’une base de longueur connue permet de faire tous les recoupements possibles et de fixer les distances auxquelles on se trouve, de tous les points visibles dans les deux panoramas avec toute la préci- sion de deux levers a la planchette faits avec le plus grand soin. Indépendamment de la grande économie de temps ces vues annulaires jouissent de remarqua- bles propriétés géométriques qui rendent cette belle

bY

invention frangaise, trés importante a tous les points

‘de vue, notamment de l’art militaire, des travaux gé-

odésiques et des explorations géographiques. |

On est frappé de voir les cartes marines ne pas donner jusqu’aujourd’hui, le développement des cotes de la Nonvelle Guinée, sur un grand nombre de points ; on concoit quels prompts et utiles services pourrait rendre l’emploi du Périgraphe pour les divers releyés hydrographiques des cOtes inconnues, et pour la rec- tification rapide d’erreurs qui, dans plusieurs archipels dangereux peuvent entrainer la perte d’un navire avec son équipage. |

CHIMIE

Monsieur Muller nous a présenté une série d’a- nalyses de cannes 4 sucre qu’ila faites en 1874; ce travail quoique non compléte, encore facilitera les recherches 4 ordre du jour, concernant la caune 4 sucre.

mm 16]

Monsieur Lionel Auftray a été assez heureux pour obtenir du Siegesbeckia orientalis, que nous connais- sons sous les noms vulgaires d’herbe de Flacq, herbe divine, uerbe grasse, ou guérit-vite, un glucoside qu’il croit étre le principe actifde cette plante précieuse, et a donné 4 ce glucoside, le nom de Darutine, en Phonneur du Dr C. Daruty de Grandpré, qui vient de publier un ouvrage sur les plantes médicinales. de Maurice.

Au sujet de la Darutine, M. Auguste Vinson, de Pile dela Réunion a adressé 4 la société une réclama- tion de priorité, en faveur de son parent, M, Emile Vinson, qui en 1855, dans sa thése inaugurale de Phar- macie avait donné une analyse du Stegesbeckia orien- talus. La Société a été tres heureuse de recevoir un exemplaire de la thése de M. Emile Vinson qui de son vivant, était un de ses membres correspondants : “mais ne trouve rien dans cette thése qui puisse amoin- drir Voriginalité de la découverte de M. Lionel Auftray. |

Nous avons regu de M. A. de Gaye, pharmacien de Mahébourg, d’intéressants extraits sur les crypto- maines on produits toxiques étudiés sur des champi- gnons ayant subi un commencement de décomposition. Tl nous a aussi transmis des observations sur les cryp- togames qui prennuent naissance dans les solutions ar-

senicales. BOTANIQUE

L’un de vos collégues, M. J, Horne vous a lu une étude sur la Flore de Il’Ile Plate, et cet ouvrage ap- porte son contingent aux notes que nous possédons déja sur la Flore des Iles qui dépendent de Maurice:

La Darutine

Cryptomaines.

Flore de I’Ile

Plate.

162

Monsieur Horne s’est aidé de l’ouvrage de Baker sur Ja Flore de Maurice et des Seychelles, pour classer les 122 espéces de plantes qu’il a trouvées 4 |’Ile Plate et qu’il a groupées en plantes indigénes, introduites et cultivées ; la premiére catégorie comporte 69 espéces, la seconde $8 et la troisiéme 15. Les Filaos qu’on y a introduits couvrent les trois quarts de la superficie de I’Ile et y ont été cultivés spécialement pour y ser- vir d’abri contre les vents, les rayons ardents du so- leil, es forment un rideau favorable au dévelcppe- ment d’autres plantes qui sans cette protection ne sauraient y végéter. le cocotier s’y plait et serait aujourd’hui la plante dominante de |’Ile sans ies effets déplorables des cyclones qui ont peua peu détruit ceux quis’y trouvaient et dont il ne note plus qu’un petit nombre. Parmi les plantes introduites se trou- vent, en fait @’arbres de grande venue, le Masson, le Jamlongue, le Tamarin le Bois-noir et le Bois de Savon; au nombre des végétaux plus petits; on remarque le campéche, l’aloés vert, la raquette et une série de mauvaises herbes, introdui- tes de Maurice par les oiseaux, les vents et les courants ; parmi les plantes naturalisées, une sorte de Dattier qui croit spontanément et avec abondance sur tous les points de Vile, ne produit cependant ni fieurs, ni fruits. Les plantes indigénes al exception du Badamier, du Latanier de Ile Ronde et du Vacoa de Mer qui est propre alle Ronde, 4 IIe Plate et au Coin de Mire, ue consistent guére qu’en mauvaises herbes, sauf toutefois la citronuelle et le vétivert qui y croissent 4 foison et dont on pourrait extraire des essences ainsi qu’on le fait & Ceylan. A lexception de la Cascavelle jaune, do la liane Madonne, du Bata- tran, de !Ipomea Glaberrima et de quelques autres,

163

il n’y fant pas chercher de fleurs remarquables. Ta Pataque, le |Chiendent etle Foin de Maurice y font une végétation luxuriante, partout ow le filao ne couvre pas le sol. Quant au Psiadia trinerva ou Baume de V’Ile Plate, M. Horne croit que Baker a fait une con- fusion en décrivant six espéces différentes, car ila observé, réunies sur le méme arbrisseau ces six formes, mentionnées séparément. Hn somme, la seule plante vraiment intéressante et originale qu’il y ait recueillie est Ipomeea reniformis, plante nouvelle pour nos fles et quia quelques points de ressemblance avec le Bevilacqua (Hydrocottle asiatica). | Votre Secrétaire vous a présenté de la part de Blackboy M. O’Grady, un échantillon du curieux Xantorrhea quadrangulata plante de |’Australie du Sud oi elle dresse dans les savannes récemment incendiées, ses troncs trapus surmontés d’un bouquet de feuilles filiformes; résistant seuls aux flammes ; mais noircis et carbonisés par elles, ils présentent parsemés ca et 1a dans la plaine, Vaspect curieux de négres élevant leurs tétes laineuses au dessus du sol,—d’oi son nom

typique de Blackboy. ZOOLOGIE

Le Secrétaire colonial vous a demandé votre opinion Protection des

sur les mesures 4 prendre pour enpécher la destruction 8"

des oiseaux particuliers 4 nos cé<es et surtout ceux qui

ont leur habitat A Ile Plate et 4 TIlot Gabriel. La

société a chaudement recommandé que ces ilots fussent

compris dans la proclamation pour la protection de

oiseaux de la colonie,et dont laSociété d’Acclimatation

a récemment demandé la remise en vigueur pour cing

nouvelles années,

Bézoard.

164

M. Bertainchand vous a communiqué une note plei- ne d’intérét sur la nature calcaire d’un bézoard trouvé dans l’estomac d’un cerf, et sur la forme singuliére affectée par les couches concentriques de phosphate de chaux qui se sont déposées lentement et modelées

sur un fragment de balle recue précédemment par V’a

Phrynus Luna*. tus.

Poisson trés rare.

Mimiques sur Jes insectes.

nimal.

M. Ch. Dupuy vous a fait parvenir, des Seychelles» un spécimen du Phrynus Uunatus, arachnide de l’ordre des Pédipalpes, décrit par Latreille ; la morsure de cet animal est venimeuse et il serait curieux et utile d’en étudier et d’en entraver la propagation aux Seychelles

M. Thirioux nous a procuré loccasion d’examiner et d’étudier un poisson des plus rares, pris dans nes parages ow il n’a jamais été rencontré jusqu’ici, mal- gré les entreprises nombreuses de pécheries établies autour de Vile. Ce poisson est |’ Hnoxymetapus Peyeri, décrit et figuré dans les rapports sur l’expédition du Challenger. ”’

Monsieur Anderson vous a fait une communica~ tion trés intéressante surles moeurs si curieuses d’un papillon de Madagascar qui aexactement la couleur et ’apparence des feuilles d’une plante sur laquelle il acoutume dese tenir. Mr Horne a apporté a la confirmation de ce fait les particularités si frappantes et si connues de la mouche-fenille des Seychelles, le FPhyllium crurifolium, et votre Secrétaire, rappelant ace sujet la théorie célébre émise par MM. Wallace et Bates sur la mimique chez les animaux, vous a cité quelques insectes de l’ordre des Phasmiens dont la femelle surtout atteint un point frappanat de ressem- blance avec les menues branches de certains arbres, et cela parceque, devant vivre plus longtemps que le male a Veffet de déposer ses cenfs et de choisir les

165

lieux favorables 4 leur développement, il importe quelle soit objet d’une protection spéciale et ac- quiére une ressemblance fidéle avec le milieu ot elle vit, pour mieux échapper aux attaques de ses ennemis ;

il yadonc une grande différence dans le besoin de défense des deux sexes chez certains animaux et aous devons comprendre pourquoi dans des cas semblables effort de la sélection naturelle, si lon peut parler ainsi, tend 4 sauver plutdot la femelle que le male ; ainsi, chez les mouches-feuilles des Seychelles, c’est exactement ce que l’on observe; le male étant plas vif d’allure et plus susceptible d’éviter les dangers auxquels est exposé son espéce est moins semblable a la feuille du goyavier, que la femelle, dont le déplace- ment lent es pénible fait une loi de rester autant que possible attachée 4 ces feuilles dont senle elle a fini, dans la suite des ages, par prendre toutes les appa- rences ; quant aux espéces dépourvues de moyens de défense, elles périssent infailliblement quand elles ne

réussissent pas a se protéger d’une facon quelconque ; une immense succession de ces étres ont paru et disparu tour 4 tour, et seals ont pu résister ceux que

ta sélection naturelle a doués de différents genres de protection tels que leurs couleurs, leurs formes leurs étranges déguisements, leurs meilleures imi- tations d’autres étres; des moyens sans nombre de sauvegarde ont été mis & leur disposition, moyens

jusqu’ici fort imparfaitement connus et dont Vétude jette tous les jours une nouvelle Iumiére sur les lois et

les conditions qui produisent cette étonnante variété de nuances et de couleurs mises souvent sur le compte du hasard, mais dont pas une cependant, n’a ses causes et sa raison d’étre.

Pierre de Bel- Ombre.

Configuration de l’Ile Plare.

== [166 == GEOLOGIE.

Monsieur Gabriel Régnard vous a fait parvenir un bloc taillé de pierre extrait d’une carriére de Bel Ombre ”, cette pierre formée d’un conglomérat de matiéres volcaniques, offre une belle couleur rouge veinée de filets bleudtres provenant de cendres agglo- mérées et diversement colorées , elle peut étre taillée i la scie et 4 la hiche quelques temps aprés son extraction du massif qui la contient, elle est susceptible d’étre polie et rappellerait, ainsi traitée, les porphyres dont les échantillons sont communs dans nos terrains 3 i Chamarel cette pierre est employée a divers usages ; on la découpe & la facon des pierres blanches des environs de Paris et un grand nombre des tombes de Chamarel sont érigées avec ces biocs ainsi fagonnés et dont la couleur rouge est plus agréable & I’ceil que la teinte grise de nos trachytes, plus denses, mais aussi plus résistant et d’un usage plus durable,

M. Horne vousalu un attrayant travail sur la configuration de l’ile Plate, le relief de ses cétes, de ses différents plateaux, et vous a dit quelques mots de sa composition générale ; ce travail pourrait étre utile au géologue en quéte des matériaux nécessaires & un ouvrage sur la formation des ilots qui nous entourent. Mr. Horne a surtout étudié une caverne située vers le sud de lIle, caverne dont il attribue Vorigine 4 une soufflure produite dans une coulée de lave par une énorme expansion de gaz ; le sol de cette caverne consiste en une poussiére fine et douce, produite par des alluvions, et pourrait, si on y pratiquait des fouilles intelligentes,mettre au jour les ossements qui fixeraient nos doutes sur la possibilité @’animaux existant 4 l’Ile Plate avant que Jes hommes ne Veussent fréquentée,

167

Peut-ébre y découvrirait-on les restes de quelque oiseau ou de quelque reptile dans le genre de ceux qui ont vécu 4 Maurice et & Rodrigues et dont les especes sont aujourd’hui éteintes.

MEDECINE.

Le Dr. Clément Daruty de Grandpré a fait hom- mage A votre société d’un travail sur les plantes médicinales de l’Ile Maurice, recueil qu’il a rendu aussi complet que possible, en y réunissant et en y dévelop- pant le résultat des recherches et des travaux remar- quables de ses devanciers Bojer, Louis Bouton, Dr. J. Leclerc, Ainslie, Piddington, Waring, etc, Le but quwil s’est proposé en livrant au public ce recueil de formuies est d’appeler l’attention de ses collégues sur la valeur thérapeutique de notre flore, de les engager a augmenter ef & étendre encore par leurs travaux personnels, les ressources que nous pouvons tirer des Plantes Médicinales si abondantes et si variées de nos

régions 4

- en divulguant a tous ces recettes et cos

formuiles que le charlatanisme seul détenait 4 Maurice et qui, entre les mains des empiriques n’ étaient que des instruments d’exploitation, il met sous le controle “de la science et de la médecine, celles d’entre elles qui possédent une réelle yaleur médicale, met le public en garde contre l’inanité de certaines autres dont il est grand temps de faire bonne justice. Le Dr. Daruty gest attaché surtout a faire connaitre chez le plus grand nombre possible de ces plantes, leurs principes actifs et leurs vertus thérapeutiques ; il fait appel aux médecins ses confréres pour confirmer ou infirmer ses conclusions par des expériences réitérées, et il compte sur leur zéle aiusi que sur celui des chimistes pour

Plantes médici- nales de Maurice‘

Vaccinatien.

Vaccine male.

allie

168 =

découvrir les principes bienfaisants de nos plantes qui ne sont jusqu’ici qu’imparfaitement connus ; espérons que sen travail aura pour effet d’exciter une généreuse émulation et qu’avec le concours de tous, une étude compléte sous tous les rapports pourra étre achevée un jour, des plantes médicinales de notre Ile.

Chargé par vous d’examiner, de concert avec ses collégues les Drs. Vitry et C. Daruty, le rapport que vous aviez recu de Mr. Plumeau de Bordeaux concer- nant le service des Vaocinations ef Revaccinations publiques faite, en cette ville pendant l’épidémie de Variole de 1885, le Dr. Le Bobinec vous a, fait ressor- tir dans un habile résumé les points les plus intéres- sants et les plus importants pour nous de cet ensemble de faits et d’expériences qui devraient étre connues de tous et surtout des Vaccinateurs du Gouvernement. C’est ainsi que le Dr. Le Bobinnec nous a fait remar- quer que pendant cette épidémie de variole qui a produit 4 Bordeaux 241 cas dont 69 mortels, Vinfluence favorable de la vaccination et de la revaccination avait og incontestable ; par exemple chez les enfants de 1 4 5 ans, période pendant laquelle la mortalité générale est de 62 o/o, pas un cas mortel ne fut constaté sur les sujets vaccinés ; ce résultat est fait pour lever les derniers doutes de ceux qui peuvent en entretenir encore sur l’eflicacité de la Vaccine.

Un point important pour nous et que le Dr. Le Bobinnec n’a pas mangué de mettre en lumicre, est adoption, par les autorités de Bordeaux, de la vaccine animale, la méme que nous avons récemment vu intro- duire A Maurice par les soins de notre collégue, M. A. Despeissis ; or la proportion des succés obtenus @ Bordeaux par Vemploi de cette vaccine est de 91 ojo sur 32,000 vaccinations. Ce chiffre en dit plus a lui

-geul que tout ce qu’on pourrait ajouter. Le rapport de Mr. Plumeau nous indique de plusle moyen de régénérer le vaccin devenu inefficace: nous y voyons en effet qu’en 1885 la proportion des succés étant tombée & 82 ojo, on eut recours a la vaccination sur le cheval pour régénérer le vaccin et lui rendre son efficacité ; le moyen réussit, puisqu’en 1885, la moyenne des succés s’était relevée 8 90 0/o. Mr. Le Bobinnec termine son Résumé en signalant particuliérement a notre attention les parcs vacciniféres dans lesquels les expérimentateurs de Bordeaux se livrent 4 la culture du vaccin ; et il se demande pourquoi nous n’aurions pas 4 Port-Louis un parc decette nature d’ot nous pourrions, & certains jours, expédier dans les quartiers, des génisses vacciniféres grace auxquelles le vaccin pourrait étre inoculé avec toutes chances de réussite. Votre secrétaire a appelé votre attention sur un article médical, paru dans les Comptes-Rendus des Séances de l’académie des Sciences, article concernan; la Danais fragrans, Rubiacée connue a Maurice, la Réunion et Madagascar sous le nomde Liane bois-jaune, et dont la racine contient un alcaloide particuliére, la danaidine, qui en outre de puissantes vertus fébrifuges et antidysentériques, constitue un agent tinctorial de premier ordre ; en effet, infusée dans un peu d’eau cette racine colore fortement le liquide enun jaune foncé qui mieux que le safran donuerait aux étoffes ces belles teintes que les Indiens surtout apprécient tant ; ce suc jaune fourni en abon- dance par la racine, est employé depuis un temps immémorial 4 Maurice, La Réunion et Madagascar comme un vulnéraire des plus énergiques ; les anciens créoles ont la coutume de faire leur café avec une infusion de cette racine, leur café acquiert par la une belle teinte dorée ei une saveur des plus délicates,

Danais fragrans

Lantanine.

Produits de St Jean de Nove

= 170

Tl vous a aussi mis sous les yeux; des extraits d’ung ~ notice trés intéressante sur la Lantanine, publié par Ie Dr. Elijeo Buiga, de Lima, dans un journal de Turin. La lantanine est le principe actif du Lantana Brasi- liana, espéce voisine de la plante que nous connaissons et détruisons comme une peste, sous le nom de vieille- fille, et est appelée 8 remplacer dans certains cas, la Quinine, ce reméde qui nous est si précieux. Les indigénes du Brésil, du Paraguay, de la Bolivie, du Pérou, se sont de tous temps, serviscomme fébrifuge, de cette plante au gotit aromatique amer. Trappé de leurs succés, le Dr. Hlijeo Buiga fit rechercher le principe actif de ce Lantana, par le pharmacien Negrete qui réussit 4 en dégager la Lantanine, a masquer le gofit insupportablement amer de cet alca- loide, et 4 lui donner une forme pharmaceutique des pluscommodes. C’est un antipyrétique supérieur a la quinine,et quia sur cette derniére l’avantage de pouvoir étre supporté par les estomacs les plus faibles; a l’aide de ce médicament nouveau, le Dr. Buiga se rend maitre, dans 75 o/o des cas traités, des fiévres inter- mittentes les plus opinidtres.

PRODUITS INDUSTRIELS,

Monsieur HE. Vendriés a fait parvenir dla société différents produits de I’Ile de St Jean de Nove, d’abord du miel qui est d’une trés bonne qualité et qui aurait été butiné sur les fleurs d’un arbrisseau trés commun au bord de la mer, le Suriana maritima; puis de Phui. le de tortue qui parait avoir sur l’huile de foie de mo- rue, de grands avantages; enfin, du calipee ou calipit, substance gélatineuse extraite de la tortue eb qui se vend sur les marchés européens pour la confection des soupes de tortue.

171

Monsieur Bour nous a soumis deux échantillons |

de sucre obtenug au moyen d’un procédé qu.il garde secret.

MECANIQUE.

Monsieur Bour vons a lu une note sur une servan-

Nouvelle Bag-

te ou Bagassiere de son invention, quia pour but de gassi¢re

retirer de la canne le plus de sucre possible par l’in- jection de la vapeur et de l’eau bouillante pendant le passage de la canne entre les cylindres.—

Il ne nous reste plus, Messieurs, qu’a vous re- mercier de l’attention que vous avez bien voulu préter 4 la lecture peut-étre un peu longue de ce Rapport qui n’est cependant que la Relation fidéle et succinte des sujets traités aux réunions de l’année ; beaucoup de ces sujets perdent certainement a étre résumés comm® il nous a fallu le faire; ausei, pour en mieux saisir Yoriginalité, nous vous recommanderons de vous reporter aux transactions de la Société afin d’y con- sulter et étudier im extenso, ceux qui vous auraient frappés et que nous n’aurions pu qu’effleurer en passant; nous espércns qu’il sera ainsi supplée aux omissions et aux imperfections de ce Rapport que nous avons l’honneur de soumettre 4 votre approbation:

A. Darury pz Granprre, Secrétaire, Adopté le 27 Janvier 1887.

J. Port Hennessy.

ANNEXE K (Voir séance du 29 Janvier 1887, page 39.)

Etat de Situation de la Société Royale des Arts et des Sciences

Excellence, Monsieur le Président, Messieurs, Lorsque j’ai été appelé aux fonctions de Trésorier a la Réunion Annuelle de votre Société, en Aott 1885: Ja Société avait en caisse.., ... ... ... RS 638,28 Depuis cette époque au 31 Décembre 1886,nous avous recu pour quotités et diplémes Bier he 2,425.00 Pour subventions du Gouver nement 6,000.00

Soit un totalde... ... Rs 9,063.28 Pendant le méme laps de temps nous avons dépensé sousforme d’appointements courants et arriérés, frais de bureau, tim- bres-poste, convocations, travaux d’im- primerie, frais de Douane, cir-

CUMAE GLC. tous ata ane ES TOLD) Impression des transac- tions de la Société AP Sete 713.50

Achats de livres pour no- tre Bibliotheque tant dans la colonie qu’a l’extérieur a peu prés: 300 volumes et abon- -nements 4 plus de 80 Revues

mensvelles 6.0) CAN) Ae 2,802 Ao Rs 7,297.15

Laissant au 31 Décembre 1886, au credit dela SOCICte’ ... 2.5 bass) ase cas 8 Lae

La Société au 31 Décembre 1886 comptait 106 membres dont 14 absents. Ce qui nous laisse un tota! de 92 membres actils.

ee 19S

Jecrois pouvoir dire sans crainte d’étre taxé d’exagération que jamais la position financiére de la Société n’a été plus belle.

Nous commengons l’exercice Je 1887 avec un solde créditeur de Rs 1,800. Nous avons 4 toucher du gouvernement une subvention de Rs 3,000, ce qui ajouté, 4 plus de Rs 2,000 de quotités, mettra a la disposition du nouveau comité de la Société Royale prés de Rs 7,000 pour faire face aux dépenses de Yannée 1887 et lui donner surtout la faculté d’enrichir encore votre bidliothéque.

(S) Frep : Descrorzituss, Trésorier de la Société Royale des Arts et des Sciences.

27 Janvier 1887.

174 INDEX ALPHABETIQUE

Adam, Capitaine—Périgraphe Instantané (Voir

annexe H PTR ene tye, Allelnia—Analyse. de Maller, (Voir annexe D) Auffray, L. M.— Lettre relative 4 Vherbe de

Flacq, (Voir annexe C.)

Lettre sur la Darutine ... .. Bertainchand—Lettre relative a un bézoard

trouvé dans l’estomac d’un cerf . Blackboy—Xantorrhea quadrangulata, O’peady Bour, F.—Hchantillon de sucre.. i

Plan d’un systéme de servante pour injecter

la vapeur et l’eau bouillante dans la bagasse

Calipit—Substance gélatineuse de la tortue, M._

Vendries .. ts

_ Cannes a sucr e—Analyse do Muller en:

Citronnelle—L’lle Plate, G. Horne ... ... ..,

Comptes-Rendus des Séances de l Académie des Sciences concernant la racine de la lane Bois-jaune- ‘* Danais fragrans’’? par MM. Edouard Heckel et Fr. “Schlagdenhauffen, (Voir annexe I)

Compte-Rendu d’une séance , de Assemblée Co- loniale An X oti se trouve consignée lorigi- ne de la Société des Arts et des les (Voir annexe B) ..

Danais fragrans— Deas Boi ‘aone ‘(Woit al- nexe F’ Pah siobe ice

Darutine—Lettre de L. ‘Auftr: Ayes

Daruty de Grandpré, A. Secrétaire— Mimique des animaux et des plantes ...

Eulophia Monophylla, orchidée de. Maurice Rapport annuel (Voir annexe [)... Daruty C. Dr—Plantes médicinales de PIe ‘Mau-

rice ...

Page

23 13 30 28 36 25

.. 7.66 30

23

33

Despeissis, A. Sommé notre ‘délégué ‘aupres.

des Sociétés savantes de Londres, dans la

Séance “eval by BURL easy eee ae pe Dupuy, C.— Phrynus Lunatus ”’, insecte en- voyé des Seychelles Eliseo Buiga—Dr de hie Menara! ou oils FILS cides RAEN i Baleehl eels ileere A eRHe | tao i dalaeo Naga

29 20

om 175 =

Enoxymetapus Beyeri Poisson excessive- mentirare,’ Thirioux | 0.2"), 0°72 RIO | Kulophia monophylla—Orchidée de Maurice... Forrester Anderson—Notes on mimicry among Insects or Protection of Ressemblance on Pnssotssrehe kik OO sen OH TT aie Flore de Pile Plate—G. Horne, (Voir annexe G) Géard de Ghervai—Manuscrit d’un fragment de Vhistoire de Maurice de M. Doyen eg. Géologie de Pile Plate—G. Horne, (Voir an- meer iO} ho VMAS: Miler ATT Ay Abe Hennessy, Sir John Pope—Discours prononcé a

la séance annuelle du 27 Janvier 1887 Herbe de Flacq—Auguste Vinson ... ... ... Horne, G.—Géologie de l’Ile Plate (Voir an-

NOXE WY ys. Vane pee OO OR Bis WS ab Os,

Communications sur la Flore de l’Ile Plate

(Voir annexe G) ... ...

Citronelle de l’Ile Plate... 12.0... 04.. Lantanine—Vieille fille, Dr Eliseo Buiga... ... Le Bobinnec, Dr— Vaccine animale ( voir an-

nexe [)

Liane Bois-jaune—‘‘Danais fragrans”, Ed Hec- kel et Fr. Schlagdenhauffen (annexe F.) Macquet A. M.— Compte-rendu d’une séance de

Vassemblée coloniale, an X (voir annexe B.) Manuserit— Histoire de Maurice par M. Doyen Miel— Bchantillon recueilli 4 St Jean de Nove et

huile de Tortue de méme provenance ... ... Mimique— Des animaux et des plantes, A. Da- Wider’ among Insects— F. Anderson ... Muller M.— Réplique aux observations~présen-

tées par M. Bertainchand Poa? Gxa

Serie d’analyses de cannes a sucne

Analyse de Valleluia (voir annexe IT) 0’Grady, Capitains—Spécimen d’une planie ap-

pelée Blackboy, (Xantorrhea quadrangulata... Périgraphe instantané—Capitaine Adam—(voir

Annex H:) HE ety en one oe a Se dante Petit-Radel— (voir Annexe A.) Plan @un systéme de servante---F'. Bour... Plantes médicinales—Dr C. Daruty,.. se uns

30

14

42 21

30 27

176 =

Plumeau, A.—Rapport sur la vaccination & Bordeaux i

Phyrnus Lunatus—Insecto envoyé des Seychel les—C. Dupuy... ‘Balt B re

Regnard, G.—Bloc de pierre ie

Sauzier Theodore— Notice sur “Potit-Radel (voir Annexe A.) ..

Sérendat de Belzim—Ssccés astistiques rempor- tés en France . JBEE

Siegesbeckia orientalis—V.cir adel & :

Thirioux—Enoxymetapus Beyer, Poisson ex~ cessivement rare ...

Vaccine Animale—Dr Le Bobinnee, ‘(vise an- nexe [)

Vendr i@s—Echantillon de Miel ot Phuiled de Tore tue Ge St Jeande Nove... ... Calipit ”’, substance ‘gélatineuse ‘de la Tortue ...

Vinson, Auguste—Lettre relative & Pherbe de Flacq

Xantorr <n Quadrangulata—Blackboy, QO” grad: y

ANNE igs ES Annexe acti Dr Petit, iRadéls,

Annexe B.— Assemblée Coloniala: séancalc du 17.

Vendémiaire an X.. Annexe C.— Plante médécinale, La Daratyue Annexe D,— Alleluia ... ... Annexe E. Notes on Flat Island, Gaines Annexe F.=— Danais fragrans, Tae Bois-Jaune. Annexe G.— Notes on Flora of Flat Island, J. Horne nee tee Annexe H.—Périgraphe instantarnd, ‘Cap. Adam Annexe .I— Vaccine animale, Dr Le Bobinnec Anuexe J-— Rapport annuei du Secrétaire, A.

Daruty- Annexe K Etat de Situation de la Société, la par le Trésorier, F. Deseroizilles. alg St a

FIN,

34

39

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DIGEST OF THE INBRARY REGULATIONS.

No book ‘shall be taken from the Library without the record of the hibrarian.

No person shall be allowed to retain more than five vol- umes at any onetime, unless My special vote of the Council.

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A fine of five cents per day inourred for every volume not returned within theAime specified by the rules.

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Certain books, so designated, cannot be taken from the Library without special permission.

All Kooks must be returned at least two weeks previous to the Annual Meeting. | /Persons are responsible for all injury or loss of. books

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