HARVARD UNIVERSITY AGS LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY f Bo STON Seo Ze \ PR Bh ae fase ae Ph EVO es Q “MAURICE | BACHANTS & PLANTERS GAZETTE _ ay eg i. : 1 RNR sa hs oa ‘ i TRANSACTIONS SOE ROVALEDEN ARTS ET DEN SCIENCE MAURICE WAURICE PROCES-VERBAUX DE LA SOCIETE ROYALE DES ARTS ET DES SCIENCES DE LILE MAURICE avaaueaueapeanpesansnsapsenssessons, SEANCE DU 23 SEPTEMBRE 1886 PRESIDENCE DU DR. C. MELDRUM, VICE-PRG&SIDENT Présents: MM. J.Baissac, J. Caldwell, Ad. Mallac, F, Anderson, vice-secrétaire et F. Descroizilles, trésorier. Le procés-verbal de la derniére réunion est In et adopté. M. F. AnpErson propose de s’abonner & quelques ouvrages traitant des questions d’art. Cette proposition secondée par M. A. Mallac est adoptée. ams 9) me Lecture est donnée d’une lettre de M. R. Berton sur les fibres du bananier. Souillac, 20 Septembre 1886. Sa Sine, ‘¢ Having read in a newspaper that there will be a meeting of the Royal Society of Arts and Sciences on Thursday the 23rd instant, [bee of your kindness to present on my behalf to the Society, on that day, the cord made with plantain fibres herewith enclosed, as well as the loose fibres I sent to you some time ago. “ The extraction of these fibres can be more easily madethan that of aloe fibre, and I estimate that the preparation of same does not present any danger when viewed in a sanitary point. * These are not the only advantages that plantain possesses on alce ; for it goes quicker,—in less than a year, in certain localities, it has reached its full growth, —and is known to absorb great quantity of azote, which last particularity makes it one of the most suitable plants to fertilize the soil empoverished by too long a culture of the sugar cane. “‘T hope that the question I have the honour to submit here to the Royal Society of Arts & Sciences will meet on the part of that Body with the considera- tion I believe it desires. “T have the}honor to be, posites “ Your most obedient servant “’ (S.) RB, BERron, 7” ee ee I] est communiqué aussi une lettre de M. Poisson au sujet d’une papaye, dont les graines ressemblent quant a la forme a de petites papayes. Le Sgcritatre offre dela part de M. Le Miére une tige fasciée de rosier quia l’apparence d’un cactus et lit une note de ce dernier sur la maladie du cocotier : & La maladie sur bles Cocotiers. “* Messieurs, “ Vous avez sous les yeux le cceur d’un cocotier ma- lade, provenant de la propriété “ Les Grandes Salines”, aux Cassis. Si ce fait était isolé, il n’y aurait pas heu des’en inquiéter outre mesure; malheureusement, j’assiste depuis quelques temps & un spectacle attristant. Un grand nombre de cocotiers, jeunes et vieux, paraissent étre, soit pour une cause, soit pour une autre, sérieuse- ment atteints parla maladie régnante. Devons-nous attribuer cette maladie sur les cocotiers 4 la grande sécheresse, au nouveau canal qui traverse la proprieté et qui a complétemont drainé le sol de toute Vhumidité propre a la bonne culture du cocotier, ou faut-il attri- buer, en dernier ressort, comme pensent quelques per- sonnes, 4 la présence d’un insecte destructeur. I] vous appartient, Messieurs, de trancher ce point. © Mon attention a été attirée derniérement sur le role actif que peut jouer le crabe-cipaye dans la destrue- tion du cocotier. Je lis dans Histoire de Maurice du Baron Grant, page 56, le passage suivant : © Not long since it was discoveted that a crab took Lee 4 ee “ up its abode at the foot of the cocoa-tree: nature has “ provided it with a long claw, terminated by a nail, with “ which it draws out the substance of the fruit, through “ the holes at the extremity. This animal is found in the “ Island of Palms, to the North of Madagascar, which “was discovered in 1769, by the shipwreck of a vessel “ named ¢’Heureux. This crab served the crew for food.” “ Bernardin de St.-Pierre, dans son voyage & |’Lde de France, parle des dégats occasionnés par ce crabe. _ © M. Cumming raconte qu’il a rencontré des crabes- cipayes & Pile Maurice. Linné, Herbst et Cuvier, nous dit Household Words, avaient acceuilli avec quelque hésitation les renseignements fournis par les voyageurs que le crabe-cipaye montait sur les arbres et en man- geait le fruit. “ M. Milne-Edwards a prouvé. d’aprés son examen des mouvements respiratoires de cet animal, que le cipaye pouvait facilement monter sur un arbre. “‘ Les archives de notre Société doivent contenir un travail de notre excellent et regretté collégue le Dr. Charles Régnaud sur les cipayes de Diégo-Garcia. Le Présrpent dépose sur la table de la part de M. Horne son rapport annuel sur les ressources agricoles de Maurice ; de la part de Sir G. Bowen le texte d’une conférence quwil a faite 4 Londres. Des remerciments sont votés & ces messieurs. Sur la proposition de M. Anderson, il est décidé qwune exposition Intercolomale aura leu en 1887, sauf Vapprobation du conseil, | or | Le Dr. Metprum entretient la Societé des pertu- bations maenétiques qui ont eu lieu & Maurice les 9 et 10 Janvier dernier. Il dit avoir recu des notes de Melbourne, de Shanghai et d’Europe constatant les mémes pertubations 4 la méme époque et A la méme heure. Un conseil a été nommé par |’Association Scientifique de la Grande Bretagne pour étudier la cause de ces phénomémes. M. J. F. Anperson fait ensuite & la Société une communication sur |’éruption du volean de la Nouvelle Zélande qwil développera 4 la prochaine séance. Il parle ensuite des observations de M. Ricco sur les collo- rations du soleil aprés les éruptions voleaniques du Krakatoa, de Ferdinandea et de ’ Etna. Lz Dr. Metprem dit qwil a lu dans un numéro du Scotsman qu’un chimiste allemand avait réussi 4 extraire artificiellement du sucre du coaltar. Une once de ce sucre dit le chimiste, vaut 220 onces de sucre de cannes. M. Josuru Barssac offre & la Société deux spéci- mens de serpents de Natal et un poulet 4 trois bees. M. Dantet Martin @ envoyé quelques spécimens de serpents des Seychelles et des scorpions énormes. La Société consigne daus son procés verbal un vote de remerciments @ ces messieurs. Tl est donné tecture d’une note de M. Caldwell sur le serpent quia été pris, il y a quelques joursa bord dn Rollo, La séance est levée: Se) SEANCE DU 15 NOVEMBRE 1886 PRESIDENCE DE L7HON: DR. C. MELDRUM, VICE-PRESIDENT Présents : MM. J. Caldwell, L. Ehrmann, Dr. 8S. Chauvin, A. Mallac, et J. F. Anderson, remplissant les fonctions du secrétaire. Le procés-verbal de la derniére réunion est adopte. Le Szcrirarre soumet une lettre de MM. Smith, Freeland & Cie. qui ont été chargés, par un correspondant de Java, de se procurer pour lui une copie du travail du Dr. Fressanges sur la fleur de la canne. Le SecrirarRE communique une lettre de MM. Treland, Fraser & Cie. qui ont été chargés par M. M. Duban, de Londres, de demander Ala Société, de lui vendre plusieurs exemplaires de leurs transactions. Le Szcrerarre dit que jusqwici la Société n’a jamais vendu ses transactions. Lu Prisipenr propose que la Société décide en principe la vente de ses transactions au public, et que la question du prix de ’exemplaire soit référée au Conseil. Cette proposition est adoptée. Le Secretarre donne lecture d’une lettre de M. le Capitaine Adam, demandant a la Société son assistance pour Vaider a se rendre en Europe out il se propose d’étudier la question des puits artésiens. M. L. Eurman propose que la communication du Cap. Adam soit référée au conseil qui fixera le chiffre que la Société peut souscrire. Ea wee Tl demande aussi que Je comité appelle Vattention du Gouvernement sur le but que se propose de pour- suivre M. Adam, afin qu’il puisse rencontrer auprés du Gouvernement son assistance. Cette proposition secondée par M. Caldwell, est adoptée 4 ’unanimité. M. J. Caldwell fait voir une aye-aye quia été envoyée au Musée par Mme Lamote. Le Pritstpent dépose sur la table deux exemplaires de son travail sur les endroits oi il y a eu des pluies de pierres ponces, a la suite de ’éruption de Krakatoa. Le Pristpent fait une communication sur les oscillations magnétiques en Janvier, Mars et Octobre 1886, & Maurice. Ces oscillations sont toujours ac- eompagnées de perturbations atmosphériques : grande sécheresse ou ouragan. Le Secrérarre fait une communication sur les voleans de la Nouvelle-Zélande. (Voyez Annexe A.) M. L. Exrmann donne lecture d’un travail sur Vindustrie sucriére. (Voyez Annexe B.) Le PrisipEnt dit que la Société doit ses remerci- ments 4 M. Ehrmann pour l’intéressante communication qwil lui a faite. Aprés la question sanitaire, celle qui intéresse le plus est certes la question de lindustrie sucriére. Il est étonné que jusqwici on n’ait pas créé une école agronomique, quand Maurice doit son bien étre & la prospérité de Vindustrie sucriére, et il voit, avec jlaisir, que cette lacune ya étre comblé, erAce 4 Vini- ] »q 2 § pt YR wiles tiative prise A cet égard A la Chambre d’Acriculture par M. W. Newton. I] dit que M. Ehrmann a touché a différents pomts qui vont étre examinés avec attention par les planteurs : la transformation de la bagasse en engrais. On a dit que la stérilité du sol était due & un manque @’humidité et & ’épuisement ; il serait désirable de savoir, & quel degré, le sol est stérile par suite de manque @humidité et & quel degré il Vest par suite de ’épuisement. Le Srcretaine dépose sur la table de Ja part de M. Th, Sauzier, une brochure des Etudes Coloniales et Maritimes de Paris contenant : Un rapport sur la diffusion de la canne a sucre en Espagne par M. Siére de Fontbrune. Et un autre: De la diffusion appliquée a la ha- gasse de moulin, par M. C. Leurson. La séance est lévée. SEANCE DU 28 AVRIL 1887 PRESIDENCE DE M. LE DR. C. POUPINEL DE VALENCE Présents: MM. J. Régnard, Docteur Vitry, J. F. Anderson, Li. Souchon, J. Baissac, L. Hugues, P. Le Miére, J. Miiller, A. Mallac, et A. Daruty de Grandpré, secrétaire. Le procés-verbal de la derniére rénnion ast adopté. Ly Sucrirarre dépose sur la table diverses bro- aon () en chures recues par la derniére malle de plusieurs sociétés scientifiques : Bulletin de la Société Impériale des Natu- ralistes de Moscou, Société Royale de Belgique, Soczety of Arts de Londres ; Proceedings of the Royal Institute of Great Britain, &e. Le Szcritarre rappelle aux membres que la Société avait décidé de recommander au gouvernement la sous- cription du capitaine Adam, pour permettre a celui-ci de se rendre en Hurope ety étudier la question des forages hydrostatiques. Le gouvernement a promis, en réponse, de soumettre la demande de M. Adam au Conseil législatif. On sait depuis que le Conseil, dans sa derniére réunion, a rejeté la demande de M. Adam. Le Dr. Vitry :— C’est trés regrettable, car M. Adam aurait pu étre utile & la Colonie. Le publica souscrit ce qwil a pu & cette cuvre, et il restait au gouvernement de compléter la somme dont M. Adam avait besoin. Nous regrettons que le gouvernement wait pas jugé convenable de faire droit 4 cette demande. | Le Szcritarre donne lecture d’une lettre du Dr Lejuge de Segrais envoyant un exemplaire de son tra- vail sur la cmchonidine. Des remerciments sont votés& M. le Dr Lejuge pour l’envoi de son travail. Le Dr Virry dit que Vemploi de la cinchonidine n’a pas donné jusqu’ici de bons résultats. Ln Prisipent dit qu’’ Vépoque ot Ja quinine cotitait trés cher, le gouvernement a fait de grandes plantations de quinquina dans ?Inde. Dans eet inters valle on lui a alors envoyé pour V’hopital dont il a la direction, une assez grande quantité de cinchonidine, il en a employé et il peut dire que les résultats n’ont pas été satisfaisants. Le Dr Virry dit que dans certains cas réfractaires a la quinine, il a employé de Vextrait du seigle ergoté & raison de 1 & 4 grammes par jour ; les résultats qu'il en a obtenus ont été surprenants. I] invite ses collégues a en faire l’expérience. Le Sxcritarre dépose sur la table un rapport de M. Despeissis sur V’exposition Indo-coloniale, rapport qui a été envoyé & la société par le gouvernement. Sur la proposition du Dr Vitry, le rapport de M. Despeissis sera annexé aux transactions de la société pour 1887. (Voyez Annexe C.) Lx Secriétarre donne lecture d’une notice qui a paru dans le “ Journal de Pharmacie et de Chimie” sa Vemploi thérapeutique des feuilles de bétel. On a trouvé que V’huile obtenue par la distillation de ces feuilles, donne d’excellents résultats dans les affections catar- rhalles. Emplot thérapeuthique des feurtles de bétet ; par le Dr. O. Kleiustiick * Jusqu’a présent, les noix de bétel ou d’arec ** (areca catechu L.) étaient seules connues dans le com- “‘ merce et employées contre le ténia des moutons et des “ chiens ; depuis peu les feuclles de bétel (piper betle) “ sont importées en Europe. M. A. Schmitz, a Sama- me ]] oe “rany (Java), a étudié depuis longtemps les propriétés “chimiques de ces feuilles. Le docteur Kleinstiick, a “ Zivatzen, prés Java, a constaté que Vhuile essentielle “ obtenue par la distillation des feuilles de bétel donne “Wexcellents résultats dans Iles affections catar- “ rhales ou comme antiseptique, & la dose d’une goutte “ dessence pour 100 ou 140 grammes d’eau. De “ nouveaux essais ont confirmé les bons effets de cette “ essence dans les inflammations de la gorge, du larynx “ et des bronches. On Va employée en gargarismes “« dans la diphtérie et en inhalation. * L’importation des feuilles sera difficile, car Ves- “ sence qu’elles renferment est une aldéhyde et s’oxyde “ yapidement en perdant son odeur éthérée caractéris *§ tique.” Il lit 6ealement, une.autre notice sur les graines de jambul, communément appelées jamlon. Le jamlon arréte la production du sucre chez les diabétiques. Sur les graines de Jambul (Hugenia Jambolana) ; par M. Wentworth Lascetles-Scott. “ Ces eraines ne figurent pas 4 l’exposition coloniale “ et indienne de Londres. Voici les résultats de quel- “ ques essais tentés sur une petite quantité de graines. “ Ces graines sont ovales, ayant 4 peu prés la forme « Pun rien et Vaspect extérieur d’une pomme de terre. “ Coupées, elles apparaissent vertes et doivent cette “ coloration & de la chlorophylle. eur longueur est “ Venyiron un centimére et demi et leur diamétre d’un ome 12 oe “centimetre. Leur poids moyen est de 85 centi- “ erammes ; la plus petite pesait 60 centigrammes et la « plus lourde un gramme. L’analyse d’un petit nombre “ de graines, a donné : Eau et substances volatiles 190° ... 18,06 Centres * igh Rh ii TO ae eo) BA Matieres rasses: 21! UN Vin) O20) Fe ee Résine verditre ... ... ... ... ... traces /Matiere cristalline © .:.°°...° ... ... traces * Le docteur Banantokla (Medical Record 1833) * a proposé le jambul 4 la dose de 5 centigrammes pour ** diminuer la sécrétion rénale,et arréter la production du * sucre chez les diabétiques. “ Le jambul parait faire obstacle a la transformation “ de Vamidon de riz en sucre, par l’extrait de malt em- ** ployé en quantité insuffisante pour amener une sac- ‘€ charification complete de ’amidon. En opérant sur ‘la méme dose d’amidon (5 gr.), on a reconnu qu’une “ certaine quantité de diastase convertissait en sucre “ 44, 8 pour cent de ’amidon employé, en 50 minutes ; “ cette proportion se reduisait & 19,6 pour 100 si Pon a “ joutait 75 centigr. de jambul et & 12,6 pour 100 avee ** 1 gr. 25 de cette graine.” Le Dr Virry dit qu'il avait un malade diabétique a Vhdpital de Mahéboure ; 11 lm adonné du jamlon a manger tant quil en a voulu ce qui ne l’a pas empéché de mourir. Le Secretarre dit qu’dé propos du diabéte, ila lu dans la Gazette Hebdomadaire de Médecine et de Cji- vn 13 ees rurgie, qu’a une réunion de la société de thérapeutique, M. Martineau a fait part d’un nouveau traitement contre le diabéte. Sur 70 cas, 67 ont été obsolument guéris. Ce traitement est trés facile & mettre en ceuvre, dit M. Martineau. Dans la boule supérieure d’un appareil & eau de Seltz, de capacité de 1 litre environ, on met un paquet renfermant 20 centigrammes de car- bonate de lithine et 1 cuillérée & bouche de la solution suivante : eau distillée 500 grammes, Arséniate de soude 20 centigrammes. Cette eau doit étre bue pendant le repas, mélangé au vin, et la quantité contenue dans Vappareil doit servir pendant trois repas au moins. Sur la proposition du Président, un vote de reerets est consigné au procés-verbal, 4 V’occasion de la mort de M. Vandermeersh pére. MM. P. L. Chastellier et Arthur Autard de Bra- gard sont recus membres. Sur la proposition du Secrétaire appuyée par le Président, il est proposé en la m&me qualité : MM. H. Adam fils, Emile Sauzier, Gab. Bouic et N. Blancard. M. F. AnpERson propose qu’d loceasion du jubilé de la Reine, la société organise une exposition artistique et agricole pour un jour seulement. Le Pristpenr seconde cette proposition qui venvoyée devant le conseil de la société, est La séance est lévée. Ct 14: mee SEANCE DU 14 JUILLLET 1887 PRESIDENCE DE M. LE DR. POUPINEL DE VALENCE Présents : MM. les Drs C. Meldrum, H. Vitry, C. Daruty et F. Lebobinec, et MM. F. Descroizilles, P. Le Miére, J. Régnard, Autard de Bragard, LL. Souchon et A. Daruty de Grandpré, secrétaire. Le procés verbal de la derniére séance est adopté. Le Srcriitatre dit que depuis Ja derniére séance, la Société a perdu un de ses membres honoraires, M. Nutha Desjardins, le fils de M. Julien Desjardins. I] provose aue la Société consigne au procés-verbal de ce jour les regrets qu’elle éprouve a Voccasion de cette mort. Cette proposition, secondée par le président, est adoptée. Le Srecritarre dépose sur la table diverses bro- chures recues, par la derniére malle, de plusieurs Socié- tés scientifiques avec lesquelles la Société est en correspondance. Le Présrpent dit qu’il a été prié par le Dr Lorans, de faire voir a la Société plusieurs caleuls_biliaires qui ont été extraits de la vésicule d’une femme Agée. Cette femme n’avait jamais éprouvé des symptémes de mala- die de foie. Lecture est donné dune communication du Dr Lorans, sur le cas dun lépreux atteint de variole a Palma. (Voyez Anuexe D.) ee Le Président et le Dr Lebobinee présentent quel- ques observations & ce sujet. : Le Srcritarre présente quelques Cronses du Japon (stachys tuberrfera). Le Stachys est un légume anti- diabétique. Lz Dr Meztprvum donne lecture d’une communica- tion de M, Riley, du département d’Agriculture de Washington, qui lui demande quelques renseignements sur le pouajpoche blanche, sur lequel le Dr Icery a fait un travail. Le Szcrurarre donne lecture d’un travail de M Biard, chimiste, sur le dosage du beurre dans le lait. Ce travail paraitra dans le prochain numero de la Kevwe Agricole. (Voyez Annexe E.) MM. H. Adam fils, Ele. Sauzier, G. Bouic et N: Blancard sont élus membres. Il est proposé, en laméme qualité, par le secrétaire appuyé par le Dr Daruty, M. Gustaye Guimbeau. La séance est levée. SEANCE ANNUELLE DU 12 DECEMBRE 1887 PRESIDENCE DU DR. C. POUPINEL DE VALENCE Le Secritarre a donné lecture de sen rapport annuel (Voyez Annexe Ff.) et le Trésorier a présenté Pétat de situation dela Société (Voyez Annewe G.) quia été adopté. | eon 16 om Tl est procédé au renouvellement des membres du Comité : Préssdent ...... Dy, Poupinel de Valencé Hon. H. N. D, Beyts, C.M.G. Vice-Présidents » C. Meldrum, F.R.S., C.M.G. Secretuire vise A. Daruty de Grandpré G. Bouic Vice Secrétaires J. F, Anderson Trésorier ...... EF. Descroizilles ( Hon. J. Fraser Dr. Drouin Membres ‘tnofi- J. Muller th J. Régnard W. Newton (_L. de Rochecouste J. Baissac Auditeur's series G, Regnard ANNEXES AUX PROCES-VERBAUX DE L’ANNEE 1886-87 ANNEXE A (Voir Séance du 15 Novembre 1886, page 7) Tarawera Paper read at the last meeting of the Royat Society of Arts and Scvences. The Mail Steamer which reached this Port on the 15th of September brought us the news of the eruption ot the voleanic mountain “ Tarawera ” in New Zealand which occurred on the 9th of June last. The appalling narrative as recorded in the Jd/us- trated London News and herewith transcribed in part, shews how terrific the opening of the extinct crater must have been, a catastrophe unprecedented in magnitude and terror in the memory of the New Zealander. By the news that have reached us from different mm 15 ee parts of the world these three or four months past, it would seem that a subterranean stream of fire was running round a large section of the Earth, from a South Western to a North Western course or vice versa ; for since June or July last we read by the telegrams re- ceived by the European mails, of earthquakes and erup- tions of extinct or of new volcanoes in Greece, the Mediterranean, Spain, New-York, Charleston (U.S.A.) and New Zealand. Of the last mentioned, the subject of this paper, we read how the beautiful Hot Spring District of the North Island, with its wonderful display of voleanic phenomena has been completely destroyed by the sudden eruption of the dormant crater “ Tarawera.” A short geographical description of that part of New Zealand will not be out of place before we enter into our subject. « The North Island of New Zealand containing the former provinces of Auckland, Wellington, Taranaki or New Plymouth, Hawkes’ Bay or Napier, with the chief towns on their coasts, is nearly 500 miles long, including the narrow isthmus at Auckland with the northern peninsula and inits main part, 200 to 300 miles broad. In the centre of its broadest part is Lake Taupo, in the midst of a wild mountain and forest region, from which the Waikato, the only large river, flows to the north.” Following the course of one of the tributaries northwards we come tothe Lake Tarawera on the south-eastern border of which is mount Tarawera. The region in which lie these two lakes and some others, is called the Lake Country : to the south as well as to the north of that vast body of water (L. Tanpo) are numerous geysers, fumaroles solfaturas and hot springs in a very active condition ; while in the south eastern corner of the Island (N. Island) we find Mt. Egmont of volcanic formation where there are no signs of voleanic force whatever. Subterranean disturbance seems to have ceased in New Zealand except in that part of the Lake Country known as the Hot Spring District, already referred to, namely the region extending from the Onetapu Desert S. of the Lake Taupo, to the Bay of Plenty. From the existence of the chain of those geysers, hot springs &e., it might be inferred that a stream of subterranean fire exists all along that line right to the north eastward to the White Island in the Bay of Plenty where we find the active volcano, the Wha- pari, and right on further to some Islands in the Western Pacitic. Tt is not unlikely that such a subterranean or submarine stream of fire bends to the north westward in the Pacific when we meet the vents of Tanna and Ambryn in active action in the New Hebrides Group ; and takes a direct north eastward course through the Friendly Islands as far as the Sandwich group where we meet the Kirawea in activity in the latter, and Toofua in the former. Between New Zealand and the New Hebrides we find Brimstone and Mathews Islands described as Voleanoes. There can beno doubt that a eet Ole semi-circular Voleanic belt extends from New Zealand through the Friendly Islands, the Society, the Sandwich and New Hebrides and jois the Voleanic belt passing through the East Indian Islands between Borneo and New Guinea. Indeed, if we mark down the Volcanoes of the Earth in a Physical map of the World we will find that a Line of Voleanoes stretches along the West- ear margin of the American Continent where we meet the active Cotopaxi (18,877 feet). From the northern extremity of America the line stretches through the Aleutian Isles, Japan and to the Malay Archipelago, in Java where voleanoes abound and which was the scene of the recent terrific eruption of Krakatau (Aug. 1883) ; from the Malay Archipelago the line stretches eastward into the Western Pacific through the Islands above mentioned and to N.Z., and we might trace it down to Tasmania where extinct volcanoes exist. To the westward we meet with a gap and find the line running through the centre of Asia by way of the Red Sea and the Mediterranean up to Iceland where we meet the won- derful ‘‘ Geysers,” and down to the Azores, thence across the Atlantic to the West Indies, Mexico and Central America ; even in the cold regions of the South Pole (S. Victoria Land, Mt. Erebus and Terror) as well as in the Arctie Circle ( Jan Mayen Island) we meet with active or extinct craters.— There are, says Dr. Geikie, very few large traces of area of land on the Harth’s surface free from volcanic action were we to mark down the spots of dormant or extinct as well as active craters. Oe a) The eruption of Tarawera the narrative of which is here transcribed, is a proof out of many that wherever the pent up molten mass of matter, the imprisoned steam and gas confined below the solid crust of the Earth find an issue out, it bursts forth in terrific force hurling high into the air allthe mud, rock and matter in its passage, and in contact with the cooler air the mol- ten lava condenses into solid rock, carrying eventually with it in its course, villages, men, animals, ete. “ The eruption of Tarawera began in the night or at 2 o’clockin the morning ( 9th June ) with repeated shocks of earthquake and the opening of a crater in the mountain side or rather the splitting of the mountain’s side asunder bélching out fire and smoke, mud and stones and ashes in enormous quantities with detonating sounds heard for many miles. The mud, pieces of rock and ashes fell thickly upon the country four miles round Mt. Terawera, so as completely to bury the village of Wai- roa situated in a narrow valley ( at the S. E. corner of Lake Tarawera) where the ashes lay 10 ft. to 14 ft. deep, and many of the people were killed before they could escape from their houses. Among these unfortunate victims were we are told Messrs. Haszard and Brown with their families and two other Englishmen as well as more than a hundred Maoris. Lake Tarawera was seven miles lone and five miles broad, and the mountain, a colossal truncated cone with steep sides, rising 1000 feet above the lake, shining with red oxide of iron and obsidian, was a stupendous feature me De of the landscape. Lake Rotomahana, discharging its surplus water by an outlet two miles long into the Te Arigi inlet of Lake Tarawera, almost at the foot of the mountain, was itself but a small basin, one mile in extent, but its lovely cascade Terraces or steps were the ereatest attraction to visitors. They will never again be seen : Te Tarrata, the White Terrace, and Te Otuka- purangi, the roseate pink, have disappeared for ever. I herewith give the description of these wonderful Terraces or beautiful steps as is given in * Nature” (July 29/86). It was on either shore of the Lake Ro- tomahana that they were situated. “The largest of these singular formations was Te Tarrata or the white Terrace, (1130 ft. above sea level) the outline of which assumed a semicircular form and spread out at its base as it sloped gently down to the margin of the lake ; the broad, flat rounded steps of pure white silica rose tier above tier white and smooth as Parian marble and above them terrace after terrace mounted upwards, rounded and semicircular in form. All were formed out of a deli- eate tracery of silica, which appeared lke lacework congealed into alabaster of the purest hue ; crystal pools shaped as if to resemble the form of shells and leaves and filled to their brims with water blue and shining as liquid turquoise charmed the eye, while around the edge bright crystals of silica formed incrustations which made them appear as if set with a margin of miniature pearls. At the summit of the terrace was a crater of 200 feet in diameter filled to overflowing with brilliant transparent water in the form of a boiling fountain, from which clouds of steam floated constantly upward. This boiling spring formed an intermittent geyser, which during its active intervals threw up a column of water to a height of over 100 ft. The crater, however, was always overflowing and the water, which was highly charged with silica, had by a gradual process of deposi- tion, extending probably over a vast period, formed the present system of terrace (some twenty in number in- cluding those below the surface of the lake.) The tempe- rature varied from boiling point to 70> F. at the foot of the terrace, the summit of which was over 80 feet above the level of the lake. On the western shore (opposite to Te Tarata) of the Lake (Rotomahana) lay Te Otukapurangi or the “Fountain of the Clouded Sky” of the Maoris or the “‘ Pink Terrace”, rose from the water of the lake to an altitude of nearly 1000 feet (1140 feet measured by Mr K. Nicholls in 783.) Here the deposits of silica assumed the same general formation and each terrace of steps was gracefully and marvellous- ly shaped with rounded edges which swept about in waving curves. The various buttresslike masses which supported the fringed edges of the terraces bent over and formed miniature grottoes resplendent with festoong of pink-tinted silica and rose-coloured stalactites which appeared to have been woven together by nature into an intricate network and the crystallised into their pre- sent shape. Here the successive deposits or layers of silica-rock did not assume, like those of Te Tarata, a ee ee) wonderful combination of laceework around the edges of the terraces but the siliceous laminations appeared even thinner, and reminded one of the corrugated surface of pink satm rep. It was however the variegated tints of this wondrous structure which rendered it even more remarkable than the gracefully symmetrical proportions of its incomparable design. As the blue-tinted water came rippling and falling from terrace to terrace in miniature cascades, Te Otukapurangi looked radiant in its sparkling mantle of delicate pink, and as the golden rays of the sun shot far and wide, it changed with every shade of light, with brilliant hues of pink, amber, carmine and yellow, which shown with a dazzling and metallic lustre as they flashed and palpitated as it were in the warm flowing air.” The silica coatained in the water flowing over these two flights of steps (Te Tarata and Otukapurangi) is ge- nerally believed to arise from the passage of the surface water of that part of the Country (The Lake Country) through the fiery stratum underground, and returned by the force of overheated steam, bringing up with it quantities of silica and other minerals. This terrific voleanic agency in New Zealand un- precedented in the memory of man, together with the upheaving of Kakatau in 1883 which has caused some perturbation im the tides of the ocean and to all ikeli- hood in the currents of the super aerial region, as well as the frequent earthquakes of which we have heard lately in the Mediterranean, and until ,the present day on the east coast of America where the flourishing city of Charleston will soon present but a heap of ruins, are palpable signs of the bursting forth of the confined subterranean heat wherever it finds a crater, a volcano, a vent or outlet of any form or size in the crust of the earth : such vents or outlets lymg in the volcanic belt round the elobe, mentioned above. May we not infer from this sudden eruption of Tarawera which had been during an immeasurable length of time dormant or extinct, that the next generation if not the present will witness similar instances of volcanic explosions in those countries where dormant or extinct volcanoes exist.— Should we be able to trace a branch of Volcanic Belt running along about the Hast Coast of Africa, from the snowcapped crater of Kilima-Njaro across the Mozam- bique Channel, the volcanic Islands of Comoro to Ma- dagascar (where traces of volcanic agency are found) and through our Sister-Island Reunion to our dormant or extinct “ Trou aux Cerfs”, may we not expect te see, at some distant date no doubt, pro- bably im the course of the next century, our volcanic erater belching forth lava and smoke spreading deso- lation and terror in the picturesque growing town of Curepipe! In presence of these awful outbursts of the impri- soned forces of the Earth’s bosom which when let loose in the superincumbent air leave behind them some bene- ficial changes in the nature of the soil hereafter, are we not wont To see and hear and breathe the evidence] Of God’s omnipotence And deep wisdom in the natural world ! Port Louis, 15th November 1886. Jas. FoRRESTER ANDERSON, 185 R. G. Se ANNEXE B. (Voir Séance dn 15 Novembre 1886, page 7) Les Reéformes de la Sucrerie Coloniale La criso Su- L’intensité croissante de la crise sucriére semble at jeter le découragement sur la Sucrerie Coloniale ; et, a en croire les pessimistes d’un cdté, nos coneurrents les betteraviers de autre, la Sucrerie Voloniale 4 Maurice aussi bien qu’ailleurs est une industrie condamnée a vé- eéter, sinon & disparaitre. Ils seraient méme tout dis- posés 4, dire delle ce que Villustre Dumas avait dit du Phylloxera lors de la découverte des Sulfo-carbonates : Vixit ! Elle peut encore résister; mais il n’y a pas de temps & perdre pour la lutte. La Sucrerie Coloniale ne peut se saver que par une série de réformes dont la nécessité s’impose, urgente, absolue. Les unes, réformes financiéres et Gconomiques mn 7 mt ont donné tout ce qu’on pouvait raisonnablement en at- tendre. Les autres, plus efficaces, sont celles sur les- quelles M. W. Newton, le président de la Chambre d’A- griculture, a l’an dernier, appelé V’attention des plan- teurs, les réformes agricoles et manufacturiéres. Ces réformes peuvent non seulement sauver la Su- ererie Coloniale, mais la faire entrer dans une nouvelle ére de prospérité si on les applique rapidement et éner- giquement. Prouver que les réformes agricoles et manufactu- riéres seront efficaces dans leurs résultats, tel est le but «dela présente étude. L’élément indispensable 4 leur réussite, la bonne volonté des planteurs ne peut manquer ; et s’ils veulent se conformer aux principes résumés dans les notes suivantes dans lesquelles je me suis abstenu de toute discussion trop technique, ils peuvent faire de |’a- sronomie et de la chimie industrielle, ou du moins ap- pliquer les principes de ces sciences qui ont rapport a leur culture et a leur industrie. Ces principes ne sont pas nouveaux ; mais il est bon de les avoir présents & la mémoire. I] est vrai que, pour les appliquer il faut re- noncer 4 bien des idées précongues et perdre beaucoup (illusions ; on est trop porté ici 4 croire inapplicable Maurice ce qui se fait dans tous les autres pays; si done Je heurte de front bien des préjugés on me pardonnera en faveur du but que je poursuis. Je suis convaincu que la sucrerie coloniale peut facilement étre sauvée, et tiens 4 faire pénétrer cette conviction dans Vesprit de mes lecteurs. Les planteurs doivent abandonner la rou- Epuisement dua sol. tine et imiter leurs concurrrents les cultivateurs de bette- rave, les fabricants de sucre et les raflineurs qui ont ap- pelé a leur aide les secours de lascience et qui s’en sont si bien trouvés. La marche de cette étude est toute tracée, d’abord la quession agricole que je traiterai aujourd‘hui, en par- tie du moins, puis la question manufacturiére qui est assez importante pour mériter une étude spéciale. Les Reformes Agricoles Quw’est-ce que ’Agronomie? c’est l'étude du sol et des moyens de le mettre en valeur par une culture raisonnée ; c’est-a-dire par un travail du sol et par un apport @engrais destiné 4 fournir pour chaque culture ce qui lui manque, a lui restituer ce. qu’on lui enléve, et a accroitre sa fertilité. Je regrette de dire qu’& Maurice le sol est travaillé le moins possible; le sous-sol ne Vest que rarement ou pas du tout. L’on se borne tout au plus & appliquer au hasard ou imparfaitement la théorie de la restitution, et la méthode de culture semble avoir pour but Ja destruc- tion de Vhumus. Aussi quel est le résultat de ce sys- teme ? Avec une plante, la canne, qui n’est pas une plante épuisante, car le produit exporté n’enléve rien au sol, sinon de faibles quantités de sels minéraux dans les sueres de sirop, avec une plante dis-je, qui est plutot une plante améliorante, puisqu’elle fixe au dépens de Vatmosphére des hydrates de carbone qui devraient re- tourner au sol pour Penrichir en humus, cet humus ren- dant assimilable la réserve minérale du sol, avec une telle plante, qui devrait enrichir le sol, on arrive au bout d’un temps, souvent trés court, & épuiser presque com- plétement des terres primitivement fertiles. Ce n’est pas la plante qui est épuisante, c’est le systéme de culture. I] y a done urgence absolue & chan- ger de systéme, et le plus tot possible. Voyons Wabord qu’elles sont les bases de la prati- que agricole, les régles consaerées par l’expérience, les lois de la nutrition des plantes, et Pimfluence relative sur cette nutrition des matiéres organiques et des matiéres minérales. Le point de départ de toutes les cultures ration- nelles est la restitution au sol des éléments qui lui sont enlevés par les récoltes; selon que. cette restitution est totale ou partielle, la fertilité du sol reste constante ou diminue. Cette idée, qui semble, maintenant si simple et si évidente a été longtemps méconuue. Nous rap- pellerons & ce sujet, quelques-unes des observations pu- bliées en 1855 par le célébre Liebig ; observations qui dans certains points, sont un résumé abrégé de la théo- rie agricole actuelle. “ Les plantes recoivent en général, leur carbone ou “leur azote (directement ou indirectement) de V’atmos- “ phere... elles renferment un certain nombre de sub- “stances minérales qui étaient primitivement les élé- “ ments du sol... par la récolte on enléve au sol toute la “ nartie des éléments de la terre devenue éléments des “ plantes... aprés une série d’années et un nombre cor- “respondant de récoltes, la fertilité diminue ; le change- Nutrition des plantes. ment survenu dans la composition du sol est la cause “ probable de la stérilité qu'il présente... les engrais et “ Je fumier de ferme, restituent au sol la fertilité qwil a “perdue. Les racines des végétaux se comportent, re- “ lativement 4 Vassimilation des aliments qu’elles tirent “ de atmosphére, absolument comme les feuilles... ‘¢ La décomposition progressive des détritus végétaux “ et animaux, qui constituent le fumier, donne naissance «4 de Vacide carbonique et des sels amoniacaux ; le fu- “ mier rend, de plus, solubles dans le sol des éléments qui “qui y étaient insolubles par eux-mémes... toutes les “ plantes, sans distinction, ont besom pour nutrition “ (acide phosphorique, d’acide sulfurique, d’alcalis, de “ chaux et de fer; certaimes espéces demandent de la “ silice ; dans beaucoup d’espéces végétales, la chaux “et la magnésie peuvent partiellement remplacer les * alealis, et réciproquement ; toutes ces substances sont “ comprises sous le nom d’aliments minéraux.” Ces idées si Justes sont devenues des vérités si unis versellement acceptées, qu’elles nous semblent mainte- nant des lieux communs. Nous regrettons de ne pouvoir citer avec plus de détail ces quelques pages qui sont pour ainsi dire le Mémorandum de l’agriculteur, et exposant avec simplicité comme le dit Grandeau : * La théorie de la nutrition, celle dela Jachére, “ des cultures alternantes et des assolements ; le principe “‘ des dominantes du sol et des plantes, le moyen d’ana- ** lyser le sol par les récoltes (choses réinventées dix ans “ plus tard. )’ — 3l— Liebig démontrait le réle important que jouent les principes minéraux dans l’alimentation des plantes ; mais des imitateurs trop ardents méconnurent le role de la matiére organique du sol et concurent lidée de faire reposer Agriculture sur l’usage exclusif des engrais chimiques ; c’était 1a le cété dangereux, car tout systéme agricole quine restitue la terre que la partie minérale enlevée par les récoltes conduit fatalement & l’épuisement et & lastérilité, et c’est malheureusement ce que Von se contente de faire 4 Maurice dans la plupart des cas. La végétation forestiére est un exemple™“de cette restitution ; elle accumule sur un sol qui était primitive- ment stérile une grande quantité de matiéres organiques et minérales par ses feuilles, ses rameaux, ses brindilles qui, se décomposant et passant a Létat de matiére humiques, améliorent considérablement la nature du sol. Parmi les éléments constitutifs des vég¢étaux, les uns, (carbone, azote, hydrogéne, oxygéne) sont fournis en grande partie par l’atmosphére et les pluies, d’autres (silice, fer, alumine, manganése, soufre et chlore) se rencontrent en quantité suffisante dans la plupart des terrains, et se trouvent mis en liberté par les réactions chimiques complexes produites dans le sol par les engrais et amendement, joints aux influences atmosphériques ; @autres enfin, aliments indispensables a la végétation et souvent exportés par les récoltes (azote, acide phospho- rique, chaux et potasse, et accessoirement soude et maenésie) doivent étre restitués 4 la terre, sous peine de voir se tarir de jour en jour sa premiére fécondité. Influence de Phumus. L’emploi d’un engrais réunissant les aliments vi- taux de la plante est pour Vagriculteur, d’une absolue necessité. Pour que les élements fertilisants de cet engrais soient dans des proportions aussi avantageuses que possible, on doit connaitre la nature du terrain, et les substances utiles & la récolte ; en tenant compte, bien entendu, de influence des agents atmosphériques, des variations habituelles de température, et du temps opportun & choisir pour la plantation aimsi que pour Pemploi de Vengrais. Sous quelle forme et dans quelle nature ces aliments vitaux doivent-ils étre fournis 4 la plante ? N’est-il pas de toute évidence qu’ils seront completement inutiles si ces éléments sont engagés dans des combinaisons que les végétaux sont impuissants 4 détruire pour s’emparer des substances nécessaires & leur développement. Les re- marquables recherches de M. Grandeau sur le “ Role des matiéres organiques dans le sol” ont concilié les doetrines de la Nutrition organique de Th. de Saussure et de la Nutrition minérale de Tiebig,et montré, suivant Vexpression de Liebig, lui-méme que “ Vaction de Phu- “¢ mus repose hon pas sur son absorption par les racines “ mais essentiellement sur son role de véhicule des “ aliments minéraux ; je considére cela, écrivait Liebig “ou Dr Grandeau, comme une découverte particuliére- “ ment importante qui éclaire d’un seul coup le role de “ VPhumus.” T’agriculteur doit done repousser avec soin les exagérations des partisans dela théorie minérale Un ee 5 om sol est Vautant plus apte a étre fertilisé par les engrais minéraux, qu’il est plus riche en substances organiques, & moins que ces engrais n’apportent avec eux soit par le fumier de ferme, soit 3 son défaut, par d’autres subs- tances, les matiéres organiques nécessaires & leur assimi- lation, car “influence de ces derniéres sur la faculté “ absorbante du sol pour V’acide phosphorique et pour la “ notasse est plus manifeste ; et les matiéres minérales “ne semblent pouvoir étre mises 41a disposition des “ yéoétaux, dans les conditions ordinaires de la culture, “que par Vintermédiaire des substances organiques.” (Grandeau.) Selon un mot bien vrai du méme auteur les matiéres organiques du sol remplissent, pour ainsi dire, un v6le digestif & Végard des aliments minéraux. C’est ce qui explique l’insuccés des engrais excessivement minéraux, méme & haute dose, dans un sol épuisé en matiére organique lorsque Von n’a pas eu le soin de préparer le sol par d’abondantes fumures végétales et animales, telles que le fumier de ferme et autres com- posts analogues. Par contre “ les sols riches en détritus “ véoeétaux et dépourvus “de principes minéraux se prétent admirablement a |’application des engrais “ chimiques. On sait a quel point l’emploi des sels de “ Stassfurt sur une grande échelle a modifié la nature “ des tourbiéres d’une partie de l’Allemagne... Dans “les sols riches en matiéres organiques le Chlorure de “ Potassium, le phosphate de Chaux peuvent rem- “ placer le fumier de ferme ; et ’apport d’une grande “ quantité de matiéres minérales, augmente le ren. Assimilation de VAzote de lair sous l’ac- tion des ma- tiéres organi- ques, tees 4) ee “dement dans des proportions trés notables.” — (Grandeau). Ces explications feront comprendre de quelle im- portance est, pour la question des engrais, Vétude de la faculté assimilatrice du sol, et & quels mécomptes peut conduire l’emploi inconsidéré de formules trop absolues et trop exclusives, que lon prone comme infaillibles pour une culture déterminée. Dans la nomenclature des éléments utiles aux plantes nous avons cité l’azote comme fourni en partie par ’atmosphére. On a reconnu depuis longtemps dans Pazote de la récolte un excés sur Vazote de la terre et Vazote apporté par Vengrais. D’ou vient cet excés d’azote fourni par ’atmosphére ? Toutes les expériences faites ont prouvé que ce gain d’azote est di aux phéno- ménes atmosphériques et a la présence des matiéres organiques dans le sol. On avait cru longtemps ( Priestley et Ingenhousz) 4 Vassimilation directe de Pazote de lair par les feuilles des végétaux. De-Saussure avait combattu cette opi- nion ; George Ville a voulu la soutenir ; mais Boussin- gault a fait Justice de cette hypothése, et Deherain et Berthelot ont montré le vrai mécanisme de cette assunilation de Vazote de Pair. Puis la découverte du ferment nitrique par Schlesing et Muntz, des plus importantes pour agriculture, a prouvé que l’on peut toujours et partout produire du salpétre a peu de frais, et que cette production doit étre corrélative de la pro- duction du fumier. — 35 — Une expérience classique de Boussingault a dé- montré quw’en un mois et demi la quantité de Nitrates, exprimée en Nitrate de potasse, a passé de 41 kilos par hectare 4 933 kilos, plus de 20 fois la teneur initiale (en comptant la couche de terre arable & 33 centimétres d’épaisseur et de la densité de la terre & 1.5). En dehors de cette énorme production quia lieu dans le sol sous Pinfluence des matiéres hydrocarbonés amenées par le fumier et de Vaération du sol produite par le labour, rien n’est plus facile que de favoriser la production des nitrates dans le fumier et les composts, et @etablir ainsi des nitriéres artificielles, en réalisant en petit les pheno- ménes de production des Nitrates dans I’ Inde et au Chili. L’on doit en effet attribuer aux nitrates formés dans le sol Vorigine de Vazote qui avait été rapportée a lair. La terre humectée, exposée 4 lair, se nitrifie (c’est-a- dire absorbe Vazote de Vair et le transforme en acide Nitrique, lequel est une combinaison d’oxygéne et d’a- zote) s'il y a présence @’un élément alcalin ou caleaire ; cette nitrification est favorisée par la présence des ma- tiéres organiques. Boussingaulé a fait ressortir Panalo- gie que présente un sol arable fumé, amendé, ameubli par la charrue avee une nitriére artificielle ; dans les deux cas on rencontre des matiéres minérales associées & des détritus organiques, ‘ sans doute dit Boussingault, “ Pagsociation d’éléments minéraux et organiques, n’est “ nas la condition unique de la formation des Nitrates... < ?Océan aérien est en réalité une immense nitriére, en “ee sens que, toutes les fois qu’un éclair apparait dans —_— 36 —_ “son sein, il y a formation de nitrate et de mitrite “ W’ammoniaque. Cette union directe de Vazote gazeux “ avec Voxygéne et l’un des éléments de eau (Vhydro- “ oéne) est un phénoméne considérable de la physique “ du globe.” L’ammoniaque qui se trouve dans la pluie, les brouillards, ete., a aussi, en grande partie la méme origine, on voit que Pazote de Vair n’es pas absorbé directement par les feuilles, mais pénétre dans le sol a état des sels ammoniacaux et de nitrates produits par les actions électriques et chimiques, & ces actions vient s’ajouter celle du ferment nitrique ; mais toujours sous Vinfluence prépondérante de la matiére organique con- tenue dans le sol. Deherain a prouvé que les matiéres humigques du sol, absorbent de Vazote et dégagent de Pacide carbonique. L’azote atmosphérique se fixe done sur les matiéres carbonées produites dans le sol par la décomposition des végétaux; Berthelot en a donné Vexplication ; ila montré que sous Vinfluence de l’élec- tricité atmosphérique Vair acquiert la propriété de se combiner aux matiéres hydrocarbonées du sol ; lesquelles forment la base du fumier et des engrais verts, de la paille, et de la bagasse. Cette combinaison ost favorisée par Paction des microorganismes découverts par Scheel- sing et Muntz ; cette action qui est faible & 12° C. atteint son maximum a 55° C. en présence de Vhumidi- té ; on voit done que notre climat est des plus favorables sous ce rapport, et que nous pouvons ici produire a bon marché les Nitrates par des méthodes de culture faciles & appliquer. Les études de Deherain sur la respiration — 3) — des betteraves ont montré que Vatmosphére gazeuse qui entoure leurs racines renferment des quantités tres considérables d’acide carbonique et d’azote, mais fort peu Voxygéne. Ces faits ( dit Dehérain) ont pour lexplica- tion des pratiques agricoles une “ grande importance ; “le role de la matiére organique contenue dans le “ fumier, dans les engrais verts me parait double. Non- “seulement ces matiéres, en se décomposant donnent ““ Vhydrogéne nécessaire 4 la formation de V’azote, pour “ former de ’ammoniaque, mais encore, en s’emparant “de ’oxygéne confiné dans le sol, elles favorisent la “ formation de cette atmosphére pauvre en oxygéne, dans laquelle a lieu la fixation de Vazote et la formation * de la matiére noire. Plus tard la terre est entrouverte “par le socde la charrue; la fixation de l’azote cesse “alors, mais lesmatiéres noiresen s’oxydant, donnent “des produits solubles directement assimilables.” Les végétaux empruntent leur ecarbonne & V’acide carbonique de lair ; Pacide carbonique dissous dans l’air et Peau du sol et les produits de la décomposition des matiéres organiques seraient insuffisants pour la vie des plantes ; leur but principal est de favoriser l’assimilation des aliments minéraux. Le carbonne fixé directement par les véeétaux provient de Vacide carbonique de Vair. Absorbé par les parties vertes, il est transformé sous Vinfluence de la lumiére en produits organiques ; (entre autres, cellulose, amidon et sucres) cette absorption dépend non-seulement de ’intensité mais de la couleur de la lumiére ; et le manque de Jumicre retarde la trans- Assimilation du carbone. formation compléte des hydrates de carbone et par conséquent la maturité de la plante et la formation du sucre cristallisable. Lranalyse de Vair contenu dans le voisinage des parties vertes a donné : Au soleil ii. ceca ates ces ee 8,04 MU OOM IAN OTM NE yous cass) ccedeee serdar a0 to LOO Dans! Pobseurite.... 05 eae) 6) 6,40) LOOUM La moyenne est de 4/10,000 en volume et Von a découvert quela proportion d’acide carbonique décroit avec Valtitude. On voit done que la base d’une culture normale intensive doit étre : 2? Lois de la eul- lo. Le travail du sol pour améliorer ses propriétés ture intensive. physiques, pour faciliter la pénétration des agents atmosphériques et les réactions destinées & mettre a la disposition des radicelles de la plante les aliments prove- nant soit du sol soit des engrais, qui lui sont indispen- sables pour son complet développement. 20. L’emploi dela plus grande quantité possible dun engrais provenant de matiéres végétales et animales, tel que le fumier ; aucun engrais ne peut le remplacer sans amener ’épuisement du sol. 39 La restitution au sol de la plus grande quantité possible de matiére organique végétale pour maintenir etauementer la dose d’humus du sol, sans lequel les engrais minéraux les plus riches ne sont pas assimilables: Une terre sans humus est infertile. . z MY 4o VEnerais, en le comprenant comme le définit M. iaaes KB) ties Chevreul, la matiére utile dla plante qui manque au sol, soit que ces matiéres fassent défaut dans le sol originairement, soit qu’elles aient été enlevées par la récolte. Toute culture faite en dehors de ces régles améne- rait le dépérissement puis la maladie dela plante. L’agent d’absorption de V’azote, de Vacide phospho- rique et des autres éléments nécessaires & la plante, est Vacide carbonique produit par la combustion des matiéres organiques dans un sol aéré par la culture. Un métre cube de terre riche en humus contient 420 litres d’air. Un métre cube de terre sablonneuse en contient 285 litres. Un métre cube de terre calcaire en contient 220. Un métre cube de terre argileuse en contient 205. On voit donc que dans une terre privée d’humus la faculté assimilatrice du sol di a laprésence de l’acide carbonique est réduite de moitié, par conséquent la récolte doit étre réduite dans la méme proportion. Il n’y a qu’& comparer les recoltes Wautrefois a celles V@aujourVhui, maleré Vabondance des engrais mi- néraux, pour se rendre compte de Vinfluence désastreuse eausée par la destructien systématique de Vhumus. L’air, dans un sol bien fumé, peut contemr 10 ojo de son volume d’acide carbonique, tandis que Vair atmos- phérique n’en contient comme nous lavons vu, que 3 a 4 dix-milliémes ; sans acide earbonique, pas d’assimilation des phosphates, et la plus grande partie de Pazote con- a me Ai() ores tenu dans le sol reste inactif sil n’est pas transformé en sels ammoniacaux, puis en nitrates, transformation’qui n’a lieu qu’en présence des matiéres hydrocarbonées ; le sul- fate d’ammoniaque lui-méme n’est pas absorbé directe- ment, il se transforme en carbonate d’ammoniaque en présence du carbonate de chaux, puis en nitrates par Voxydation de ’ammoniaque sous l’influence du ferment découvert par MM. Schlesing et Muntz ; mais l’ammo- niaque n’est utile aux plantesque dans le cas ou elle trouve dans le sol Jes conditions favorables & son oxyda- tion, et 4 sa transformation en acide nitrique ; de la nécessité absolue d’aérer le sol quand on emploie Vammoniaque des sels ammoniacaux et des matiéres organiques, et Vineflicacité des engrais azotés dans les terrains acides. Sans humus et sans fumure, pas de cannes, voila ce qwil ne faut pas oublier; or, le systéme actuel de culture généralement appliqué 4 Maurice non seulement détruit Vhumus, mais en empéche la reconstitution. Un rapport signé des planteurs de la Riviére du Rempart, en date du ler Mai 1846 et présenté a notre société, avait déja soulevé cette question. L’hon. C. Antelme dans un Mémoire sur Ja culture de la canne a sucre, publié en 1865 avait de nouveau appelé sur ce point attention des planteurs ; et M. Senneville depuis de longues années avait montré pratiquement la voie 4 suivre pour reconstituer la réserve @humus par l’en- fowssement des pailles. Pourquoi exemple n’a-t-il été que sl peu suivi ? Je n’al pas a en rechercher les raisons. Le Fumier. Mais dans un pays €prouvé par les sécheresses,on ne doit pas perdre de vue que le manque de matiére organique dans le sol améne sa dessiccation rapide, et rend la sécheresse plus redoutable. Nons avons vu l’importance du rédle de Vhumus. Voyons maintenant comment-on fait le fumier 4 Mau- rice, et comment on le traite. Lia base du fumier & Maurice est la paille de cannes ; on devrait au contraire employer la bagasse autant que possible. la paille de cannes n’a de com- mun que le nom avec la paille des céréales ; celle-ci est une excellente litiére parce que par sa structure tubu- laire elle forme une quantité de petits tuyaux of pénétrent les substances liquides de lengrais animal lesquelles sont plus riches que les déjections solides, comme le montre le tableau suivant : Déjections Déjections Solides Liquides iy tg Azote pour ¢5. 2 Ee? Bout 1000S ska g 15. 2 La paille des céréales est un trés bon absorbant, aprés 24: heures @imbibition, elle retient de deux fois, & 2.85 son poids de liquide. Mais la paille de cannes est loin d’avoir un pouvoir absorbant aussi considérable. Ce nest qu’une feuille ; quand elle est verte, elle a absorbé la quantité deau maxima qu’elle peut tenir, S0 ojo de son poids ; quand elle est séche elle ne peut jouer que fort mal le role Wéponge. La vraie base du fumier doit étre la ba- ae 49) Se gasse qui absorbe plusieurs fois son poids de liquide: La restitution au sol de la bagasse, soit 4 Pétat végé- tal, soit en mélange animalisé, comme dans le fumier, doit étre le pivot de la culture de la canne ; c’est le moyen de remplacer ’assolement impossible sur beau- coup de propriétés, de renouveler, de maintenir et d’aug- menter la fertilité du sol, épuisé par la combustion dun de ses éléments essentiels. La composition du fumier de ferme d’aprés Bous- singault est : Tea Be EE Pee RSE ER de 58 a 83 ENZO! PRATT NS OPP TRE NNN RON, REG 0.41 0.82 Neide "Phosphorique see. 0.20 0.72 OAS VE SURO Rec RR. MOLLE ART INS 0:09 lene WViaioeeiel WE ke ae). 5 SAE ONS —p ORST Cha ee ee a ee, 0.27 © 0292 Stourde te nr eR OE a easel 0.02 0.09 Acide Sul turigue lez .pee yes eens 0.08 0.23 Oxd. de fer et de manganése......... 0.02 0.40 Silice Soluble: shee) aoe Aae eeeeneeee 0.105 se Nablleveb maroile Mee Pees ee ee ee 0.20 4.00 Matiéres organiques totales ......... tae 29. do, Maméralies oak. 2 eee 2. as Il est évident que, étant données la méme compo- sition et la méme quantité des éléments du fumier, le résultat, obtenu comme qualité, dépendra de la prépa- ration et du traitement ; si les substances fixes ne peuvent se perdre, azote peut disparaitre presque en totahté, J’ai publié en 1880 une note 4 ce sujet recom- oo 43 woes mandant Vemploi de Vacide phosphorique pour fixer Vammoniaque. Des expériences faites en Europe sur le méme sujet et publiées en Mars de cette année ont prouvé que ’emploi du superphosphate empéche la perte de l’azote qui n’est que de 6 o/o au lieu de 22.2 ojo dans le fumier sans addition de superphosphate. On voit facilement donc que l’on aun moyen facile d’empécher ou du moins de diminuer de beaucoup la perte d’azote danslesfumiers. J’admets, bien entendu, que le fumier nest pas lavé par les pluies et le purin perdu. Or, quel est le traitement que Von fait subir au fumier & Maurice sauf de trés rares exceptions? Les meules de fumier sont rarement couvertes, et, plus rare- ment encore, abritées contre une évaporation excessive par les surfaces verticales ; aussi voit-on le plus souvent des meules séches et couvertes d’une abondante végé- tation... L’évaporation active d’une meule de fumier non abritée, favorisée parla température élevée et par la brise ne pourrait étre eombattue que par des arrosages continuels extrémement abondants, de facon que toute la meule fut baignée de liquide l’empéchant de s’oxyder et par suite de se chauffer en perdant son ammoniaque entrainé par le dégagement de l’acide carbonique et de la vapeur d’eau, si on ne combat pas cette perte par des réactions chimiques dans la masse du fumier. 11 est parfaitement reconnu que le fumier doit étre autant que possible, pendant sa fabrication, soustrait & Vaction de Vair ; il conserve ainsi son humidité que de faibles arro- sages suffisent a entretenir ; il ne s’oxyde pas, ne dégage pas @ammoniaque, et sa température ne s’éléve pas ; ce nest que lorsque le fumier est employé dans le sol quwil doit étre le plus possible divisé, mélangé au sol, et sou- mis aux actions atmosphériques. Nous avons vu précédemment que les facteur des la fixation de Vazote dans Je sol sont les matiéres hydro- carbonées ; ces matiéres sont indispensables & la consti- tution des plantes; il faut done Jes leur fournir en abondance. En résumé, le travail du sol et du sous-sol, le bon fumier, Vemploi de la paille et de la bagasse aux champs, nous donneront des cannes, beaucoup de cannes, et de belles cannes. Maintenant, rendre ces cannes riches en suere crystallisable et d’un ccefficient glucosique aussi faible que possible est un probléme facile 4 reé- soudre pour tout chimiste qui a étudié cette question fort importante, mais dont le développement nous en- trainerait trop lom aujourd’hui. En suivant les régles énoneées ci-dessus, le plan- teur aura fait tout ce qui dépend de lui pour la réussite ; et ne sera plus soumis qu’aux influences climatériques contre lesquelles il n’y pas a lutter. { We L. EHRMANN, F.C.S. ANNEXE C (Voir Séance du 28 Avril 1887, page 10) Pe Ore OF v7, A, DESPEISSIS, ESQUIRE Executive Commissioner for Mauritius ON THE MAURITIUS AND SEYCHELLES SECTIONS OF THE COLONIAL AND INDIAN EXHIBITION Royal Colonial Institute, Northumberland Avenue, London, 28th January 1887. Sir, 1 have the honor to submit a Report on the results of the Colonial and Indian; Exhibition, as far as the Colony is concerned. A few general remarks and suggestions dealing with some classes of products shown in the Mauritius Court, as well as several other Courts in the Exhibition might be acceptable to the Exhibitors and the other gentlemen likely to take some interest in these ques- tions. I have accordingly accompanied thereview of a 46 mm our several classes of Exhibits, with such notes and in- formations as I have been able to gather on the subjects dealt with in this rapid sketch. Sugar Foremost amongst our Exhibits, as might have been expected was sugar, of which there were forty eight samples shown. The samples exhibited embraced most classes of sugars manufactered in the Colony, from the raw concrete, to the purest white erystals. It is sa- tisfactory to note that no Sugar Colony had no finer samples to showin the Exhibition ; but it most also be allowed that in that respect, the Queensland Sugars shared the superiority with our Hxhibits. It is a well known fact that the manufacture of our staple product has of late reached in Mauritius, a very high standard of improvement. We must also bear in mind that, as a new Sugar producing Colony, Queensland has not been long in following in our Steps, in both Colonies, the latest and most approved methods have been intro- duced, and the same processes of manufacture are being extensively used, which have brought results equally advantageous both as regards increased yield and im- proved quality of Sugar. Besides Mauritius and Queens- land and amongst the other British Colonies which had samples in that line, I will mention New South Wales, Fiji, Jamaica, Trinidad, Barbados and the other islands forming part of the West Indies. British Guiana, Natal, India, Hong-Kong and Canada. oa Aes In my Report on the Calcutta International Exhi- bition, I entered into some details with regard to the Sugar industry as it is carried on in India, and the pre- sent exhibition shows that this peninsula has not im- proved by a oéa its processes of manufacturing since the Caleutta Exhibition.— The Statistics of the Sugar pro- duction in that country also bear evidence as to be stagnancy of the cultivation of the Sugar Cane and on the other hand, the consumption is slightly. lt is gratifying to be able to point out, that several cargoes of sugar have been shipped to Calcutta since the International Exibition held in the Capital a few years ago, and there is every hope that the more our Sugar is made known to the people in India, the larger will be the amount of the shipments there. It is much to be regretted that the steps recently taken by Sir John Pope Hennessy have failed to induce the Indian Government to entertain the request made by his Excellency, who, fully appreciating the impor- tance of the Indian market as an outlet for our staple product, endeavoured to have it made known far and wide amongst the natives, that we were prepared to supply them with a class of sugar produced without the aid of animal charcoal, or anything which might hurt their creed prejudice. However, it is reasonable to look to India as the great market for our sugars for many years to come, as it becomes evident that, with the vastly increasing production in Queensland, Fiji and New South Wales, i AN geet the demand for Mauritius sugar will be considerably diminished in the Australasian Colonies. Fortunately, Mauritius is not so badly off as the West Indian Colonies; its markets have not been so seriously affected by the bounty fed beet as by other causes. Nowhere has the continued depreciation im the price of sugar been so severely felt as in the West Indies, Unfortunately, as m Mauritius, all minor industries were systematically ignored, and even since the decline in prices, the outlook in the West Indian trade has been most unfavourable, It is earnestly to be hoped that our Colony will learn a lesson fromthe West Indies and took round and start new industries to help and supplement without sup- planting the sugar industry, a thing which would be undesirable. T have attempted several times since my arrival, to visit some important sugar refineries in England and except on two occasions, and even with the best intro- ductions to be had, I have failed in doing: so, so anxious are the proprietors and managers of refineries here not to disclose what they think to be their secret methods of working the juice. I will add that that kind of ostracism is the more difficult to be overcome, as it is a Mauritian or a West Indian who seeks thefavour of a visit. In the two cases referred to, however, an important sugar refinery in Bristol and one of the biggest manufactories situated at Silvertown, in the neighbourhood of London, I observed nothing that is unknown tous ; but, in one point, it struck me how much our Mauritius manufac- turers have to learn from their European. competitors, and that isin the scrupulous economy which uniformly attends the various stages of manufacture all through the processes of refining, Not only are the best possible methods judiciously applied to the treatment of the saccharine matter, but, there is practically no or scarcely any waste product which is not in some way or other turned to some practical profit. I have hadon several occasions the privilege of talking about the future of the sugar industry to some experienced chemists, and they have in every case ex- pressed it as their most conscientious opinion, that if judiciously treated, the sugar cane may reasonably be expected to outvalue the best industry, It will be remembered that Mr. W. Newton, the President of the Chamber of Agriculture, has already fully discussed the question in his essay “‘ La Crise Sucriére. ” I will give it here as the opinion of a competent chemical analyst to whom I had the pleasure of communicating Mr. Newton’s pamphlet, that, if the suggestions brought for- ward by Mr. Newton be carried out, it will be reasonable to look for brighter days for the sugar Colonies. It might be incidentally noticed here, that a new coaltar product, has lately startled the scientific and in- dustrial world, and perhaps some remarks lately made by Professor Roscoe in a lecture on the recent progress of Coaltar industry, might prove interesting. — 50) nme “ Of all the marvellous products of the Coal-tar industry,” said Sir H. Roscce, “ the most remarkable is iq3 ce igs ce t nN 66 ce a3 ce ce C6 ce ce (<3 co € nn nn n co ce perhaps the production of a sweet principle surpassing sugar in its sweetness 220 times. This substance is not a sugar, it contains carbon, hydrogen, sulphur, oxygen and nitrogen. Tts formula is: Coa in H. aud its chemical name is Benzoyl Sulphonrce vmide or, for common use saccharine. Saccharine pos- sesses a far sweeter taste than cane-sugar, and has a faint and delicate flavour of bitter almonds. It is said to possess also considerable antiseptic properties. On this account, and because of its great sweetness, itis possible that it may be useful in producing fruit preserves or jams, consisting almost of pure fruit alone, the small percentage of saccharine necessary for sweetning these preserves being probably sufficient to prevent mouldiness. Saccharine has been proved by Stutzer, of Bonn, to be quite uninjurious, when admi- nistered in considerable doses to dogs, the equivalent as regard sweetness in sugar administered bemg comparable to over a pound of sugar each day. Stutzer found, moreover, that saccharine does not nourish as sugar does, but that it passes off in the urme unchan- ged. It is proposed than to use it for many medical purposes, where canesugar is excluded from the diet of certain patients, asin the cases of diabetes metli- Re er ae “ tus, and in this respect, it may prove a great boon to “suffering humanity, although we must remember, “ that, as certain aromatic compounds, if administered “ for a length of time, are known to exert physiological “ effects, especially on the liver, it will be desirous to “ use caution in the regular use of saccharine, until its “ harmless action on the human body has been ascertain- “ed beyond doubt. “ Saccharine is with difficulty soluble in cold water ; ‘from hot aqueous solutions it is easily crystallized. “ Alcohol and Ether easily dissolve it. Hence, from “ a mixture of sugar and saccharine, either would easily “ separate the saccharine by solution, leaving sugar. It “ melts at about 200° C. with partial decomposition. “The taste is a very pure sweet one and in comparison “ with cane sugar, it may be said, that the sensation of “ sweetness is much more rapidly communicated to the “ palate on contact with saccharine than with sugar. Be ua eee In considering the saccharine products, we must not omit Rum, the manufacture of which is so inti- mately connected with that of sugar. The Rum made in Mauritius has for many years been well known in the African and other markets. Still, in this case too, competition is so keen, that it is hardly necessary to enlarge upon the necessity of bringing forth a product which for quality and merit can com- pare with any rum in the market. This of course, can a only be done by using most improved stills and by judi- ciously applied scientific processes, which would purify and disinfect the liqueur cheaply and completely, by eliminating those essential oils, which impart to rum the well known objectionable smell in possesses. Messrs. Rouhier fréres and Messrs. Chauyet and Félix had exibits in that lme. The rums and liqueurs exhibited by these gentlemen were tasted by connois- seurs who spoke favourably of a few only. It might still be possible to open a business in that line, with Eng- land, if special attention were paid to the taste of consumers. For instance, the liqueurs manufactured by Messrs Rouhier fréres might find favour if less sirupy and witha lower percentage of absolute aleohol in them. Paper pulp from Megass My. G. Bourguignon who has been in Mauritius the first in that line in trying to turn in a practical way megass to advantage by pulpifyimg it for the purpose of paper making, hed several exibits of card board made with pure megass at the exhibition. As an adjunct to the sugar industry, the pulpifying of megass with a view of relieving the mother industry from considerable impedimenta is well worth the most serious consideration from the Government. It is to be hoped, that capitalists as well, in Mauritius, who are influenced by a spirit of enterprise will try, after prac- ‘ical and convincing: experiments to add the paper in- ee 53 ee dustry to the list of industries which might or are being developped in the Colony. The samples shown by Mr. G. Bourguignon were entrusted by me to a chemical analyst who submitted them to chemical and microscopical investigations. As the results of these investigations, it is found that it might be possible to improve the quality of the pulp by mixing it up with some cheap materials such as bamboo, plantain, ale fibres refuse or possibly branches and twigs of the “ Vieille fille,” Latana camara, and the wild raspberry, Rubus Molluccannus, and a more remu_ nerative price would be fetched. It is admitted that paper can be made from an almost innumerable list of materials; the question is one of price. Hsparto can be purchased at 4/7. a ton at the present moment in London, and wood pulp has lately so revolutionized the paper industry that 12/. to 147. a ton is reached by high class pulp. It would be desirable that the Government should take the matter in hand and send over here in a sufficient quantity, a pulp reduced in bulk to a minimum, so as to lessen the cost of freight ; of course such reduction should be done cheaply as well as thouroughly. Vanilla The show of splendid vanillas made by Messrs. Jules Joly, H. Rondeaux, Ch. Liénard of Mauritius, Dr. H. Brooksand Mr. Swan of Seychelles, attracted much attention by the length of the pods and the beau- tiful crystalline exudation or givre, of a frosty appear- ance with which they were covered, and perfumed the whole court, at the same time, by their delicious aroma. They were beyond doubt, the best specimens since long seen, even in Mincing Lane, where, through the care of Messrs. Blyth, Green, Jourdain & Co. some very credi- table prices for these products were obtained at public sales. Numerous applications, from Directors of meseums, were made to the Commissioners and amongst others for the museum at Kew and the Branch museum of the Science and Art Department at Bethnal Green, for specimens of vanilla ; in many cases these requests were complied with. A great desire was also felt, to get some practical hints as to the method adopted by vanilla curers in Mauritius and Seychelles which have brought about such very commendable results, but these J thought I should not be justified in furnishing. I believe that this exibition has done much in ar- resting the attention of the public, not to speak of the usual dealers in that product, on the Mauritius and Seychelles vanillas ; and that result, £ need hardly say will prove highly beneficial to that thriving colonial industry, in securing for them increasing favour in the market. It is not out of place to refer briefly here, to a pa- rasite which has been of late a great cause of the falling of pods, chiefly at Réunion, It has been recently identi- =~ RG os fied as belonging to the genus cymips. The fly stings the ovary or any other part of the plant and thus causes the falling of the flowers or of the tender pods. Fibres Coming next in importance is the Fibre Industry, which was well represented at the Exhibition. The Department of the Botanical Gardens contributed a very fine collection consisting of 198 specimens which has since been presented to the Botanical Museum at Kew. It was generally acknowledged that the collection was a valuable one to facilitate imspection, it was scientifically arranged in the alphabetical order of their latin names. Of these fibres, few however had a mer- cantile value, whilst some important and _ beautifuy samples of aloe fibres (fourcroya gigantea), long, clean end strong were one of the features of the court. The specimens entrusted to me were but small, but were supplemented by Bales of the Fibre as shipped by Mr. Bourguignon, Mr. D’Unienville and the Mon Repos and Palmyre Estates exhibited by their London Agents. It is much to be regretted that the unexpected fall in prices of this fibre broke several of the local compa- nies that were formed for the working of the aloe Estates. But, here again, as in the sugar industry, if greater economy in the manufacture is introduced, it ean work wonders, as there is no doubt, Mauritius is admirably adapted to the fibre culture. Alongside with very creditable samples of aloe fi- aati As bres, Mr.P. D’ Unienville exibited samples of two varieties of Sanseviera, commonly known as Bowstring hemp. Besides being one one the strongest fibres known, they are used in industry as valuable silk substitutes. The samples shown were commendable both for the length of the fibre and their fine soft silvery appearance. The samples of Bohemeria Nivea exhibited attract- ed also much attention, specially from the Rhea Manu- facture Company Limited. I entered into communica- tion with the Company on the subject and obtained from them some valuable information as to the best method of cultivation and most profitable manner of preparing this product which, if shipped to this country in accordance with the instructions the companay will be happy to give, will be practically certaim to find a remunerative market after treatment by the patent processes of Fremy and Urbain. The Company is also prepared to enter into arrangements for the purchase of Rhea Ribbons at a fixed price, delivered in London, or to treat the same for account of the shippers and thus start the new industry for which there is now an almost certain outlet. The same Company inform me that if its instructions be carried out, it would be prepared to purchase the whole produce the Colony might offer at a price which should yield a net profit of £ 10 per acre of ground cultivated. A sample of Cotton from St. Juan de Nova was ex- hibited by Mr. E. Vendriés & Cy. This industry would I believe bea suitable and paying one for our minor — 57 = Dependencies. Cotton was once extensively cultivated in the Seychelles and Mr. Me Leod, H. M. Consul at Zanzibar, referring to Seychelles Cotton in 1859 writes “ From 1817 to 1827, a flourishing and lucrative cotton “ trade was carried on at the Seychelles and it requires “ only labours to compete with America as this article, “which it produces, is of the very finest silky Sea- “Tsland quality.” A number of wild plants are frequently met with, scattered about in the several islands of the Archipelago. Good samples of “silk-cotton’” or Kapok have been contributed by Mr. J. Gemmell of Seychelles. Tobacco Several samples both from Mauritius, and Sey- chelles were sent for Exhibition, by Messrs. Ch. Lié- nard, P. D’Unienville, Mamet and J. Gemmell. The specimens were creditable, if we bear in mind that our Colony is only inits infancy with regard to thecultivation of tobaceo. The only drawback to be- coming useful for consumption in this country is that the burning was not perfect, but this might arise from not being sufficiently fermented. This imperfection can also be overcome by the use of suitable manure applied to the land upon which the tobacco is Grown, great attention being subsequently paid to the proper fermentation of the leaves ; one of the elements of success lies in the choice of the proper soul, wm 5S cme The cigars exhibited by Mr Ch. Liénard (Chébel) were made of suitable material and the workmanship was also good; but their production can only havea local interest, as for exportation, apart from the disad- vantage of differential duties, striking more heavily manufactured tobacco, I fear they could hardly compete with cigars manufactured here, in quality and economy. To sum up, I will quote a paragraph of a report recently drawn up on the subject by the Tobacco Trade Section of the London Chamber of Commerce. “ Wor the guidance of Colonists,” say the Committee “we venture to point to the obvious conclusion that the “ acquisition of a true knowledge of the special class of « tobaceo, naturally produced in their various localities, “is first of all necessary. It would be a waste of effort “to attempt the growth of any other variety, or to “‘ prepare it for a purpose to which it is not adopted, “whether for segars, the pipe, or for cigarettes. It “may also be mentioned that, though tobacco of a sort “ will grow almost anywhere, it is only in special limited ** localities, even in the countries which have proved ‘‘ well adapted for its cultivation, that the superior or “‘ paying classes of each sort can alone be produced. “ This points to the necessity of a careful and experimental “selection of site, and of due observation of results, “ guided, if possible, by a knowledge of the article “itself, a knowledge of the constituents of the soils, and “* of the requirements of the world’s markets.” Tn conclusion, I will point out, the progress recently ce 59 made in the successful cultivation of tobacco in England. At the Smithfield Club’s last show, samples of the first somewhat important English grown tobacco crop were shown by Messrs. Carter & Co. and the possibility was actually demonstrated of growing tobacco for a profit in England. Oils, oil seeds and soap Oil seeds consisted of Coconuts and Illipeseeds (Bassia latifolva) exhibited by Mr. Ch. Liénard. The Coconuts shown were valuable, by their size and thickness of their meat. I have been questioned by persons interested in the trade about the average quantity of oil extracted from them in our Depencies. In Ceylon and in India, 36 per cent is generally obtained out of the 70 per cent of oil the nuts contain. The sample sent by the ‘‘ Magasin Général des Huiles” was a very good one, and compared favourably with any other sample of coconut oil in the exhibition. It would, I dare say, be worth the trouble to ascertain whether the refuses of that important industry might not, with profit be turned to account, in our Dependencies. The husk, for instance, might be on the spot, soaked, then passed between rollers to soften the woody matter they contain and afterwards reduced to “ coir” fibre, by the sharp steel teeth of the ‘“ devil” or coir machine and packed in large bales for shipping. The fibre has a reputation as an excellent substitute for horse-hair and ems (5 () comme is largely used in upholstery and in the manufature of matting, ropes, etc. Ina like manner, in the expression of oil from copra, an incidental product might be obtained, as in Europe, in the shape of sweet-tasted oil-cakes, which is excellent food for cattle. There is no reason why, in Mauritius, similarly to what is being done in Europe with cotton and linseed oil-cakes, and mustard cakes in India, and as the result of some well conducted experi- ments oil-cakes made from the refuse of copra or “‘poonac’”’ might not be used in an important proportion in the diet of our draught animals and cattle. Such an impor- tant reform would save to the Colony a fair portion of the heavy total of Rs. 1,000,000 which is being annually sent over to India, in return for gram, oats ete. for feeding horses. mules and other live stock. In the interesting collection contributed by Mr. Liénard, Ilipe seeds were found. The tree which yields those seeds, is the celebrated “ Mawah ” tree of India. Samples of a white solid fat prepared from these seeds were exhibited alongside the oil seeds. From infor- mation for which I am indebted to an expertin that line “ that oil would probably form a valuable oil for “soap manafacture, several of the trees belonging to the “same Botanical family yielding, like the Sheo butter “tree, a fat containing a small quantity of a substance “resembling gutta percha, the presence of which pre- “vents the rapid wasting away of soap made with it, “ that is characteristic, of the soaps made with coconut ead Giles “oil. It is said that in India, it has long been used in preparing common country soap. It contains stearic “and oleic acids, and another acid said to have the “formula C 15 H 2002.— According to Cooke’s “ Report on the oils and oil seeds of India it was stated “ in 1843, by the Director of Price’s Patent Candle Cy. “ that illipe oil was worth £ 8 less per ton than St- “ Petersburgh tallow for the manufactures of candles, “ but that large quantities could be used in this country “if it could be supplied at £35 per ton. The value of “ the oil in Bombay is about 8 s. for the Surat Maund * of 373 lbs. The seeds yield about 33 per cent of oil, “‘ which after saponification yields 40 per cent of inodo- “‘ rous translucent stearic acid. The oleine obtained by “ traiing 2. ¢.. melting and cooling to a temperature “ which allows the stearine to crystallize out is very pure “ and resembles olive oil in appearance and properties.” Specimens of turtle oil from the Seychelles and St. Juan de Nova attracted attention as a substitute for cod liveroil in the treatment of consumption, and is said to be even more efficacious. Dr. H. Brooks, one of the exhibitors states that he would find no difficulty in supplying 6000 gallons per annum from the Seychelles alone, if a demand should arise for it. From the Report of the Curator of the Pharmaceutical Society of England, I quote these remarks : “The specimens of essential oilsfrom the estates “of Dr. H. J. Brooks and prepared by Mr. J. J. Sharp, “ Parmaceutical Chemist, would do credit to any manu- “factory in this country, being perfectly bright and -‘ clear and of excellent quality. They comprise the oils “ of cinnamon bark and cinnamon leaf (the letter easily “ distinguishable by its odour partaking of cloves as “ well as cinnamon) oil of green cloves, oil of dried “ cloves, “light” oil of cloves (distilled from the clove « stalks) oil of petit grain and oil of verbena (Andropo- « gon Citratus). Some fixed oils of good appearance are “ also shown from the same Estate (Henley villa Estate), “including Castor oil and candle nut oil (Aleurates ¢riloba) also sperm oil and turtle oil. Candle nut oil “ (Bankoul oil) and turtle oil deserve to be much better “mown in this country than they appear to be at “ present. The candle nut oil is of a pale colour, and “is said to be odourless and tasteless ; it is a drying oil, “but forms a useful lamp oil which burns with a “ brillant light and without any objectionable odour. “ This oil could be prepared in unlimited quantity for ““ comercial purposes.’ The Australian soap works of Mauritius and Messrs L. Durand and Guérard and Anglesie of Seychelles exhibit- ed some very good soaps made from coconut oil. It seems that in the mauufacture of soaps from coconut oil, a ereater quantity of water can be used than with any other known oil fat, for a solid cake of soap can be made from 75 per cent of water and 25 per cent of coconut oil, with the necessary aleali added. Candles might easily be made in Mauritius, as is done in Europe,from coconut oil, for local consumption at least. Woods A collection of 70 specimens of Colonial woods were exhibited by the Woods and Forests Department ; the specimens were cut in cross and longitudinal sec. tions and touched up and polished on one side to show the grain and veins of each sample. At the close of the Exhibition, the collection was placed at the disposal of the director of the Botanical Gardens at Kew. M. Ch. Dupuy of Seychelles, likewise sent a very nicely prepared collection of Seychelles woodsand. M. H. W. Shand Harvey of Henrietta Estate, contributed two beautiful logs of wood ; one of Ebony wood (Dzos- pyros ebenum) and the other of Iron wood (Stadtmania Sideroxylon). They are both very valuable and extremely heavy, and also very hard and take a beautiful polish. At the request of M. G. Hooper, the President of the Institute of British carriage Manufacturer, I have supplied him with a detailed report on the timbers used by carriage builders and wheelwrights in the colony. On the invitation of Messrs Ramsome & Co. a number of gentlemen witnessed at their Works at Chelsea, experiments to test some of the colonial timbers, which. from want of knowledge as to their qualities, have been hitherto unknown in the European markets. We had unfortunately too small pieces of wood to be experiment- ed upon, though good many of our specimens might compete to advantage with foreign woods for joimery and other similar works. — 64 om Spices, Cacao, Coffee, Ke. Several samples of spices were sent, which well deserved attention. Nutmegs were shown in the Ceylon Court, and also in those of Jamaica, Grenada, St. Vincent and St. Lucia. Some of them preserved in brine were particu- larly fine.—The nutmegs and mace in the Fiji Court seemed almost valueless as spices, having scarcely: any aroma. Cloves were exhibited from Mauritius and Sey- chelles as well as from Ceylon, St. Lucia and Dominica ; the three first named being the finest. It would be desirable considering how much clove trees are thriving in Mauritius and the Seychelles, and that the berries need scarcely any kind of preparation or curing and are of high commercial value, that the cultivation of those trees should be more extensively carried on in our orchards. The specimens of Cacao exhibited by Mr J. Gem- mell and L. Durand of Seychelles were very highly commended as having undergone a suitable degree of fermentation. ‘They were of the best caracas variety. As regards Mauritius, it is considered that unlike the Seychelles it is not suited to cacao plantations on account of the cyclones which periodically visit its coasts. M. Ca. Liénard exhibited a sample of Liberian coffee (Coffea Liberica). This species is said to be even more prolific than the Arabian coffee. The berries are double the size of other species. It is a very robust plant and less subject to the leaf disease which, has lately spread havock in the plantations in Ceylan, Java and Mauritius. I have also seen in Mauritius a cross variety between it and the dwarf varieties, which par- taking of the best qualities of both, will, it is to be hoped be cultivated where the ordinary coffee will not succeed. Wheat, Starches and Fecula We find that wheat was formerly grown in Mauri- tius for local consumption, and it seems to thrive almost everywhere in the island, as illustrated by five samples, several of which came from “Réduit.” Three years ago, Sir John Pope Hennessy applied to the Government of India for a certain quantity of seed wheat of the best and hardiest varieties cultivated in this country and the samples shown were obtained from seeds supplied by the Punjaub Government. Very nice samples of arrowroot were contributed by Mrs Vve. Pipon, Messrs Ch. Liémard, A. de St. Félix and Mr. Bocquée of Mauritius, and Dr. H. Brooks of Seychelles. The cultivation of that tuber should be largely undertaken in both Islands, and were a supply of pure water, necessary for the washing of the starch, is to be found. I understand that a large factory, with every requisite modern appliances, works to the entire satis- faction of its owners in Reunion Island. Should not a sufficient supply of the tubers be brought to such a mill for feeding it and keeping it working, the same graters, troughs, and sieves might rasp manioc roots and extract the fecula contained in their cells. Fair samples of manioe starch were also shown which might have been easily heated on hot iron plates and converted into tapioca. “With very little industry and'scarcely any hard work at all, a fine class of tapioca might be turned out, in the Colony, at least for home consumption. Very few varieties of Manioe (Manchot utclssima) ave grown in Mauritius, Seychelles and our Dependen- cies, whilst in Brazil and in the Malacca. peninsula, numerous varieties of that tuber, even richer in fecula, are extensively cultivated. Some of these best varieties, improved by intelligent selection, might be introduced into those islands where they would afford a nourishing and cheap food for many. The Experimental Farm of Chebel sent also a good sample of Banana flour which is said to be even better than Arrowroot as a food fer children and invalids. The preparation isan easy one and consists in slicing, and drying these slices te powders and sifting the flour. india Rubber The Woods and Forest sDepartment sent four sam- ples of India Rubber and Gutta-Percha. These samples were unfortunately too small to b® ane 67 fen submitted to any practical test im order to pass an opinion on their respective merits. By actual compari. © sons, however, I have been able to make at Messrs Siemens Brothers & Co’s important works at Charleton- town, and in the opinien of the director of the India Rubber Department of that manufacture of Telegraph and electrical appliances, they were not inferior to the products used at the works. I have also visited the India Rubber Gutta-Pereha and Telegraph Works Company Limited and have been able to fully realize how important the production of these gums would be for Mauritius, the Seychelles and Rodrigues, considering the almost unlimited demand made for them. Nor is there the least apprehension lest the prices should fall, as the supply is far from being sufficient to meet the daily increasing demand. Our waste lands of Mapou, Pamplemousses and Poudre d’Orare admirably suited for the growing of these plants, which if we judiciously tapped, might in afew years yield an abundant and lasting supply of excellent gum. Amongst the varieties’ best suited for our soils and climates are the Para rubber tree (/evea Braziliensis), the Ceara rubber tree (Manihot Glaziouvt,) the Landol- phia Vahea Madagascariensis and several species of cryp-tostegia also from Madagascar. Of the Gutta Percha tribe, the /sonandra Gutta of the Malayan Islands might also succeed. The Dectopszs Gutta is however amongst all the Gutta trees the one a BB yielding the gum of the best quality. It is said to grow chiefly on poor sandy soil and its gum fetches a price more than double the price given for the other sorts. The Gutta Percha when it arrives in this country contains as much as 25 or 30 per cent of impurities. The process of cleaning the gum isa most simple one and should it be ever produced in large quantities in the Coleny, the impurities might very easily be removed on the spot, which would considerably reduce the costs of freight, etc. The only necessary machinery consist of boilers, cleaners and mastiscators. The India Rubber is collec- ted in a similar manner to Gutta-Percha as it oozes from incisions inthe tree. The process of mixing it with sulphur and then moulding it into the requisite forms are also very interesting. Drugs T quote from the Pharmaceutical journal and trans- actions the following remarks on the Exhibits in that Department shown by the Colony at the Exhibition. “ Although Mauritius rejoices in the possession of avery large number of native remedies, very few of them are exhibited, but to make up for their absence an excellent herbarium of dried specimens of the native plants used in medecines is contributed by the Woods and Forests Department, and a collection of Beautifully executed water-colour drawings of the plants themselves rby Mr A. Descubes. Some years since a valuable des- ciptive catalogue pf the me dicinal plants of the island was published by Mr Bouton, and during the early part of this year a more complete list with a formulary ap- pended has been published by Dr C. Daruty, a copy of which we have been permitted, through the courtesy of Mr Despeissis, to examine. As might be expected, a number of the native remedies therein enumerated are eommon to India, and some might be regarded as substi- tutes for well-known European remedies ; others are used chiefly by the Creoles. There are, however, a few among: them which seem deserving of notice, on account of possessing powerful and remarkable properties. Of those may be mentioned the following : “ Stegesbeckia Orientalis, or “ Herbe de Flacq’”’ known also as “ Guerit Vite ”—This plant is regarded as a powerful alterative and sudorific, and is given in syphilis, leprosy and used locally in skin diseases and gangrene. A bitter principle was discoveered in it in August, 1885, by Mr. L. Auffray, and a fine specimen of this substance, in the form of beautifully white erystal-line scales, is here exhibited for the first time in this Country. It has been named “ Darutyne” in honour of Dr Daruty. “ Darutyne is prepared by treating a strong de- coction of the fresh leaves with subacetate of lead to precipitate the colourmg matter, the lead being removed by dilute sulphuric acid and the filtered li- quid then evaporated to an extract, triturated with one quarter of its weight of lime and dried at 144° F. It is then seatted with alcohol, part of the alcohol distilled off, and the residue mixed with two or three times its volume of water, when the Darutyne crystallizes out, the yield bemg 0.15 per cent. The crystals are soluble in alcohol and ether but insoluble in cold water, dilute acids, alkalies, and chloroform, are neutral to test paper. Mr Auffray finds that it dees not give the reactions for Glucosides, alkaloids, acids or resin. Concentrated sul- phuric acid, dissolves the crystals with a brownish colour, and strong hydro-chlorie acid, without colour in the cold, but when allowed to boil the liquid becomes of a greenish tint, depositing a green resinous substance. “ Dr Daruty states that the effect of the herb in the gangrene of wounds is very remarkable, and that its results are marvellous, when given internally in cases of infantile cachexia. The active principle seems to merit further investigation as to its precise therapeutic value.” “ Mr Auffray also exhibits very creditable specimens of sulphate of quinine and sulphate of cimchonine, pre- pared in 1884 from eachona suceirubra grown in this island, a good specimen of which accompanies the alka- loids.”” Natural History The section of Natural History was represented by some well staffed and fine stag’s heads exhibited by Messrs. L. G. Adam, H. J. Jourdain, G. A. Dick and the Hon. John Fraser. Sir G. Bowen G.C. M. G. also kindly lent a nice chair made with antlers of stags, some of which he himself shot at the “ chasser” of the Hon. C. Antelme and of Mr J. Currie. A particularly fine ey set of Camarons sent by the Hon. J. Fraser was. also shown, as well as a good collection of birds from Mauritius. A. collection of bleached corals, picked up and exhibited by Mr Moutou, of Rochebois, and which were snow-white during the first weeks following the opening of the Exhibition were much admired. Some good: turtle shells from St Jean de Nova were shown by Mr. Vendriés. Representing the extinct fauna of the Island were some bones of the Dodo (Didus ineptus) picked up in Mare aux Songes and consisting of ribs, vertebre and leg bones, belonging to the Museum of the Prince of Mantua and Montferrat. The Prince also kindly lent two copies onan enlarged scale; one of Roland Savery’s picture of the dodo whose original is in the Belvidere Museum at Vienna, and the other of the fine plate given by Strickland in his book; the bird is standing on the bank of a pool, watching the movements of an eel. The colours are bright, and the attitude as graceful as we can suppose a dodo’s to be. Jam told that the Royal Gallery at Berlin possesses an old picture repre- senting the animals in Paradise and among them. the dodo. In this class agam Mr. Ch. Liénard had very interesting exhibits. Fine ostrich feathers and Emeu feathers were shown by the Experimental Farm of Chebel and shared attention with the eggs of these birds, Mr, Liénard writes to me that he hopes to be able, fat the next exhibition to show feathers of some kind of hybrid Ostrich and Emeu birds. Such a result would be highly interesting not only in a scientific stand point, but Mr. Liénard might also find that the cross breed as it is often the case is still more hardy than the parent birds. The Cape Colony, it is reported, is soon likely to lose a monopoly of this important local Hhibistey which brings a yearly revenue of one million pounds sterling in value for the feathers exported. Birds have however since been introduced and are thriving exceedingly well in the River Plate, at Delhi in India, in South Australia and New Zealand. The Cape Parliament have tried to check competition by putting a prohibition export duty of £100 on each bird and £ 5 on each ostrich egg, but are too late in their efforts. The Flore Mauricienne sent a few bottles of pre- served Colonial fruits and vegetables which arrived most of them in good order. This result is interesting as illustrating the possibility of supplying the European markets with preserved Colonial fruits which would be highly favoured here. It is to be hoped that in Mauri- tius, as in Canada and in Australia, fruit preserving and canning establishments will soon be started, which, with proper management, will be found to be a good investment. We have at hand in the Colony, the two essential constituents of jams and jellies: Sugar in unlimited me YS ee quantity and delicious fruits in abundance. Should some enterprising men take up and work the idea, a trade might arise, which will be found profitable as well to proprietors of orchards. A very competent authority, Dr A. Hill Hassell, treating of the adulterations of Food and the methods for their detection, speaks of marmelade, jams and jellies which are often here found to contain the pulp of either apple or turnip and he adds that : “ Indeed at one time, there was scarcely marmelade to be obtained from the shops free from the admixture of apples jelly, figs which were rotten and maggotty, and quite unsaleable, were use in the manufacture of jams, together with bad plums, the sweeping of fruit warehouses.” Ornamental seeds such as Job’s tears (Covx eacryma) Jequirity or réglise sauvage, also known as crab’s-eyes, (Abrus precatorius), bois noir rouge (Adenanthera pavo- nina) were also shown and many of these are capable of being cleverly worked up into nice objects of great delicateness which would be eagerly sought for by people spending: a few hours in the Island and in search of natural curiosities. The handsome seed ofj the Raphia tree (Rafia Rufia) and the circular flat seeds of the lane Mme Bertrand (Hutada Scandeus) of which one single plant covers an area of one acre at the Baie du Cap might be used by invalids and other persons in making curious objects. — (4 — I learn from Mr. Morris, the Assistant Director of the Royal Gardens at Kew that in Jamaica the seeds of Lntada Scandens ave excavated, the two sides ornament- ed, and make excellent sides for pin cushions, scent bottles, and are used for drawing upon and. various purposes devised by clever brains and nimble hands. “The women’s Self Help Society, founded by Lady Musgrave in Jamaica, for affording an outlet for work of this kind is working very satisfactorily. “The object of the Society is to enable industrious women to help themselves by affording opportunities for selling work of all kinds, especially such work as is calculated to develop the small industries peculiar to the island, as for instance, work in ‘lace bark, ferns, ealbasses, dagger, &c., preserves of different kinds, ginger, guava jelly, &e. The Society rents two rooms as a depository and providesa sale woman. “ Visitors to the Island avail themselves of the opportunity of buying curiosities at the Depository and in 1883 the amount of £ 465 was realized by the sale of articles placed on deposit. Depositors are charged with an annual fee of 2/ and a commission of 8 3 per cent (a penny in the sterling), on all articles sold at the depository. A small table prettily ornamented by Mme P. Mérandon with Job’s tears was very much remarked. Dr Fressanges, Mr G. A. Dick and Messrs Anderson, Anderson & Co. sent extremely fine specimens of the coco de mer (Lodotcea Seychellarum) which proved, a§ an 75) expected, objects of great attraction in the Seychelles section of the Mauritius court. These curious fruits, some of which have three and even four lobs, but most frequently count only two, are instances of ;one of the most wonderful of nature’s freaks. During his stay in the Seychelles Archipelago where he was sent to report on the defence of these islands general Gordon had ample opportunity of studying the coco de mer, and I have read letters from him, in which he expressed his desire to write a Monograph of the plant and fruit. In one of these letters general Gordon speaks of the lovely Seychelles Islands as having, in his opinion been once the seat of the Garden of Eden of biblic fame, and of course he has not the slightest doubt the coco de mer has been the puzzling forbidden fruit. In the mineral Kingdom, we had very fine blocks of building stone, such as our beautiful basaltic bleu stones, and a block of building coral. Mr Th. Pitot de la Beaugeardiére sent a specimen of red stone, suitable for furnaces &c. and a nice collection of eighteen samples of differently coloured clays which are found on as many different strata, lying by each other at Chamarel. These clays, some of which have very bright colours ate all coloured by some iron oxides. Mr O. Mayer sent a supply of the mineral water known in Mauritius as “ Kau Tielman” which, according to carefully made analysis compares favourably with the most reputed Huropean Saline Waters. A sample of quick lime was shown, coming from the lime kilns of the Société Chauxfourniére de Mahébourg. Wine Arts A nice collection of Water Colour drawings the best fruits of the island by Mesdemoiselles E. & C. Adam, and three oil paintings of fruits and vegetables by Mr Avice Dubuisson were noticed, together with six oil paintings by Mrs Lumgair, representing plants and sceneries of Mauritius. Mr. North Hall had also several Water Colours printings, illustrating the Colonial idyl of Paul & Virginia. Mr. Ch. Drenning, the well known Mauritius Photographer, exhibited some remarkably good photo- graphs, and the collection of views from the Island by Lieut. Col. H. W. Stewart attained a high standard of excellence. Some good specimens, both water colour and oil of the deceased creole artist, Mr. Richard were exhibited by the Honorary Commissioner, Mr. H. J. Jourdain. Mr A. Descubes sent two very interesting maps of Mauritius illustrating the water system of the island and delimitating the portion of land still under forest, and also a map of Port Louis and a full collection of Marine charts of all our Dependencies, carefully copied from official maps and charts. Dr C. Meldrum’s accurate and useful Meteorological charts and diagrams completed the interesting collections Pa ee sent by the colony and it has been a pleasure for me to facilitate their ispection on several occasions by scientific men here. Before concluding, I will state that many of our collections have been disposed of by the commissioners at the close of the Exhibition, in favour of important museums here, where they will be carefully looked after and amongst these museums, I will mention the Botanical Museum at Kew, the branch Museum of the Sciences and Arts Department at Bethnal Green and the Musée Commercial d’Anvers. The samples such as sugar, soaps, etc., were sent to the convent of the sisters of Nazareth and were grate- fully acknowledged on bebalf of a numerous congrega~ tion of poor children. As I have several times poimted out in precedent letters addressed to you, during the Exhibition, the late show at Kensington had nothing like a competitive character, as it was found very difficult in devising any competitive system which would be fair and satisfactory to all parties concerned. A commemorative Medal and Diploma was therefore awarded to each exhibitor and have already been addressed for transmission to the several exhibitors of Mauritius and the Seychelles, to the Hon. J. Fraser, President of the Commission for the Colonial and Indian Exhibition in Mauritius. It is pleasant for me to acknowledge the very effective assistance and cooperation given personally to mie, during the whole time the exhibition was open, by =e 78 ——— the Honorary Commissioners Mr L. G. Adam and Mr Henry J. Jourdain, both of whom kindly lent several iuteresting exhibits. The latter, you are aware, as a compliment to the Mauritius Commission in connection with the late exhibition was nominated by Her Majesty Companion of the Order of St Michael and St George. I have the honor to be, Sir, Your most obedient servant, J. A. DESPEISSIS, Executive Commissioner for Mauritius, Colonial and Indian Exhibition. ANNEXE D (Voir Séance du 14 Juillet 1887, page 14) ee A Oe We N/a) GA aie SUR LE CAS D?UN LEPREUX ATTEINT DE LA VARIOLE A LA STATION DE QUARANTAINE, AU CAMP DE PALMA EN Mars 188] —= J’ai Vhonneur de communiquer les renseignements suivants sur le cas de R*** ; ams 79 me Cet Indien est né dans Inde; ilest arrivé trés jeune 4 Maurice, et parait Agé d’environ 30 ans. Avant de s’embarquer, il a été vacciné, et porte au bras droit deux légéres cicatrices de cette opération. Ses parents et lui-méme nient toute hérédité de lépre. R. a tra- vaillé comme laboureur, jusqu’d ces trois derniéres années, il est maintenant jardinier A ‘* Palma.” Les premiers symptémes de la Iépre apparurent chez cet homme, il y a environ 10 ou llans. II Vattri- bue 4 deux causes. I] raconte qu’étant employé sur un établissement, il y a 12 ans, on fit aux hommes une dis- tribution de poisson salé d’une espéce particuliére et quwensuite plusieurs jeunes Indiens du camp, se plai- enirent d’Hématurie, que Iui-méme fut longtemps sous Vinfluence de cette maladie. I] urinait quelquefois du sane vif, en assez grande quantité. Vers cette 6poque, il éprouva une sorte de malaise, et un jour en se rendant dans un autre quartier, il recut un fort grain de pluie, et ne put quitter ses vétements mouillés qu’au retour de son voyage. Dés ce moment, il commenca a étre malade ; il sentait ses pieds et ses mains s’engourdir, il se forma un petit ulcére au talon gauche qu'il pensa avec un onguent camphré, mais, il ne prit aucune médication intérieure. Quelques temps aprés, une ampoule parut au genou gauche, et d’autres ulcéres de forme circulaire se for- mérent au méme pied. On y enleva des morceaux dos eariés, et le pied resta toujours ulcéré. Le bout du pied se déforma graduellement. Le cou de pied n’existe plus. Les osdu métatarse ont plus ou moins disparu, et les doigts raccourcis au nombre de quatre, paraissent tenir aux os du tarse. le pied droit n’a que de légers uleéres et a conservé sa forme naturelle. Les jambes sont bien développées, et il n’existe aucune tiache décolo- rée sur le corps del’ Indien. Le visage ne présente aucun signe pathognomonique delépre. Les sourcils sont bien marqués. Les cheveux noirs et brillants. es lobes des oreilles ne sont point 6paissis. Le trone et le bassin sont exempts de toute trace de lépre. Les bras sont gréles, les muscles de Vavant-bras amaigris. Les doigts sont fléchis sur la paume de la main, et quoiqu’on puisse généralement les allonger par une pression légére, le malade n’a_ pas la puissance d’exécuter ce mouvement de lui-méme. Ces doigts sont atrophiés ; mais acquiérent une certaine force, lorsque par un effort de volonté R. les fléchit. Le principal changement se trouve dans les espaces intérosseux qui sur le revers de la main sont des gout- tiéres ; et ’éminence thénar a dégénéré en simple pli cutané. Mais il ne semble pas qu’il y ait eu beaucoup de de ces ampoules ordinaires aux casde Lépre anesthési- que ou non tuberculeuse. La fiévre prémonitoire et les symptémes de la variole parurent le 25 mars, chez R., c’est-d-dire 13 ou 14 jours aprés sa rencontre avec S. et les autres passagers du Z7a7f. Il eut une fiévre trés forte ; la rachialgie, les vomissemente, le délire, trés bien mar- qués. Ht le 28 mars, une éruption abondante de pa. ee Ole ae ? pules et méme de vésicules apparut sur le malade. L’éruption devint confluente au visage et au nez. Lorsque le 5 avril dernier, je vis R., les pus- tules de la face étaient presque séches, mais celles des jambes étaient encore purulentes. Les boutons étaient plats, mous, ronds et je ne trouvai aucune différence avec ceux que j’avais déja vus sur d’autres varioleux exempts de lépre, La conjonctive était un peu injectée. Il y avait un amas de matiére purulente au coin des yeux. le nez était gonflé, aplati; les ailes du nez couvertes de larges crotites et molles. La chite des croutes et la convalescense ne furentpas de plus longue durée qu’elles ne le sont ordinairement dans les cas de variole confluente. Je suivis le cas soigneusement et puslecomparer a ceux des seursde R. Je rencontrai chez celles-ci un cas de variole discréte et un autre de variole cohérente. Mais je n’y ai observé aucune diffé- rence qui vaille la pene d’étre mentionnée. Comme je fais allusion aux cas de variole des femmes, je parlerai de l’une d’elles, enceinte de 8 mois, lorsqu’elle fut atteimte d’une forte variole. Cette grave complication, ne parait avoir nullement influé jusqu’aA présent sur son état. Cette femme attend son enfant Wun moment a lautre, Pour en revenir 4 R. lorsque les crottes tom- bérent, la peau présenta la temte livide ordinaire qui permet de reconnaitre cette maladie, méme quelques mois aprés qu’elle a eu lieu. La peau n’a pas conservé de cicatrices profondes excepté sur le nex ow R. en garde- = Ro ae ra des traces toute la vie. En somme, la marche de la variole dans lecas d’un lépreux anesthésique, ne parait point avoir été influencée ni modifiée parla maladie pré- existante. Jedevrais terminer ici mon rapport, mais je pense devoir y ajouter lecas de H. pour le rendre plus complet. H. est un natif de l’Inde agé d’en- viron 60 ans. I] porte sur l’avant-bras droit, deux fortes cicatrices de vaccin. I] présente l’aspect typique de la lépre tuburculeuse. Les lobes de Voreille sont épaissis. Les cils ont presqu’entiérement disparu. Sa phisionomie a pris Vaspect leonm. La vottte du palais est semée de tubercules. H. dit que sa maladie date de 3ans. Ilest le pére de M. qui selon opinion du Dr Chastellier avec lequel, je suis d’accord, a été atteimt de variole modifiée. A mon arrivée, aprés avoir examiné M., je m’enquis naturellement des personnes qui l’entouraient et je découvris sur H. quelques crotites. Je fis une enquéte et il devient évident que H. qui avait eu la varicelle ou la varioloide, en méme temps que son fils, avait souffert d’une de ces fiévres éruptives qui régnait alors dans le canap de Pierrefonds. Quelque fut le mal Vattaque avait été bénigne, et les symptomes et la marche ne subirent aucune complication de la maladie pré- existante. L’éruption ne laissa presque pas de traces sur le corps de Vhomme, mais de méme que dans le cas de R. et de M. qui avaient eu la varioloide, 1a, ow le tissu de la peau n’avait pas été détruit, un dépdot pigmentaire Wun noir de charbon marque la place des boutons. ae NE pas ANNEXE E Voir Séance du 14 Juillet 1887, page 15) Sur le dosage du Beurre dans le Lait T] existe plusieurs méthodes de détermination du beurre dans le lait, nous ne citerons que la méthode par épuisement au moyen de ]’éther et la méthode de Loublet basée sur ladensité du beurre dissous dans l’éther saturé deau. Ces méthodes qui sont d’une application facile dans les latoratoires exigent cependant un matériel et des connaissances spéciales. I] est possible croyons-nous W@arriver 4 un dosage d’une exactitude suffisante en ayant recours simplement 4 l’emploi du densimétre, ¢’est du moins ce qui ressort de ’examen d’un certain nombre danalyses de lait exécutées par M. Pagnoul le savant directeur de la station agronomique du Pas-de-Calais. Cette méthode qui n’exige que deux déterminations de densité et au calcul trés-simple serait applicable 4 la ferme et renseignerait rapidement et d’une facon suffi- sante le cultivateur sur la valeur de son lait au point de vue de la production du beurre. Le tableau suivant est un extrait des analyses de M. Pagnoul (1885). Nous avons ajouté une colonne intitulée ‘‘ Densité de la créme”, nous indiquerons plus loin comment nous l’avons calculée. DENSITE DENSITE BEURRE DENSITE DU DE LAIT LAIT H tia LITRE LA CREME 1.0328 1.0370 41.89 0.9426 1.0332 1.0367 35.16 0.9429 1.0340 1.0380 39.86 0.9434 1.0310 1.0849 38.70 0.9401 1.0302 1.0349 46.95 0.9407 1.0323 1.0358 34.89 0.9414 1.0334 1.0378 44.06 0.9436 1.0330 1.0370 39.86 0.9425 1.0336 1.0370 33.80 0.9422 1.03823 1.03851 28.21 0.9416 1.0292 1.0318 26.35 0.9391 MovyEnne 0.9418 On remarque que la densité de la créme varie peu, ce qui indique que les analysesde M. Pagnoul ont été faites avee le soin qu’il apporte dans tous ses travaux, et ue la créme qui se sépare du lait par le repos a une couposition constante. Voici comment nous avons calculé sa densité. Soient D la densité du lait normal ; 1D — — écrémé; a la quantité de créme contenu dans un litre de lait d la densité de la créme. Le volume de la créme contenue dans un litre de lait sera par conséquent — 1000 ¢. ce: de lait normal pésent 1000 D grammes, aprés la séparation de la créme, il reste un volume de lait égal a 1000— > et ce volume pése 1000 D—a. I] suit de 1a que Von peut poser : 1000 D—a D’= =e ()) 1000—> on tire de cette équation : aD’ feceeee AL 1000 (D’—D) + a e’est en remplacant D, D’ eta par leurs valeurs que nous avons calculé la 4e colonne de notre tableau. Si nous reprenons ]’équation (1) dans laquelle nous remplagerons D par la valeur 0.9418, et que nous tirions la valeur de a, nous aurons : 941.8 0.9418 a= — (D7 —D) = 1000 (BD) D’—0.9418 D’—0.9418 La densité de lait écrémé varie entre 1.030 et 1.040 nous pouvons calculer la valeur du cefficient de 1000 mm 86) som D’—D pour les densités intermédiaires, et nous formerons le tableau suivant : Densité Valeur du du coefficient lait éerémé de 1000 (D’—D) 1.030 —_ 10.65 1.031 _ 10.53 1.082 _— 10.42 1.033 —_ 10.30 1.034 = 10.19 1.035 —_— 10.08 1.036 _ So 1.037 — 9.87 1.038 — Dit 1.039 = 9.67 1.040 _— 9.57 Done pour trouver la quantité de créme contenue dans un litre de lait, il suffira de prendre la densité avant et aprés ’écrémage, ce gu donnera le poids du litre dans les deux cas, la différence de ces poids multipliée par le chiffre du tableau ci-dessus qui correspond a la densité observée aprés l’écrémage, donnera en grammes, la quantité de créme contenue dans un litre de lait. Nous avons appliquée cette méthode aux analyses citées plus haut, et nous avons eu les résultats suivants, nous mettons en regard les résultats trouvés par expérience. on S87 ume Beurre calculé Beurre dosé Différence. 41.45 41.89 —0,44 34.65 35.16 —0,51 39.08 39.86 —0,78 39.35 38.70 + 0,65 47.42 46.95 +047 34.96 34.89 +0,07 43.08 44,06 —0,98 39.48 39.86 —0,38 39.56 33.80 —~0,24 28.20 28.21 —0,01 27.14 26.35 +0,79 La différence la plus forte est de gr. 0,98 par litre, suit de 0.1 o/o, c’est, croyons-nous, une approximation suffisante pour renseigner le producteur. Mais, pour obtenir par cette méthode des résultats exacts, il est nécessaire de prendre les densités avec des instruments sensibles donnant le + grammes par litre au moins. Nous recommandons d’opérer de la maniére sui- vante pour prendre la densité du lait écrémé. On met le lait normal dans une éprouvette de 1 litre ou au moins d’S litre, cylindrique et munie a la partie infé- rieure d’une tubulure qui porte un robinet en étain. On laisse reposer dans un endroit frais pendant 24 heures. La couche de créme étant bien rassemblée & la partie su- périeure de l’éprouvette, on ouvre le robinet et Pon prend les premiéres portions de lait écrémé ; il se peut qu’une am 88 om petite quantité de créme ait été retenue par la partie du robinet qui plonge dans le lait,on évite ainsi erreur que ecla occasionnerait. On recueille ensuite une quantité de lait suffisante pour pouvoir en prendre la densité au moyen du densimétre ou mieux de la balancede Mohr. Tl ne faut pas vider complétement léprouvette pour éviter l’entrainement de créme par aspiration, on fera bien de s’arréter 4 10 ou 15 centimetres du niveau de la eréme et d’ouvrir trés peu le robinet de soutirage. L. BIARD. Moka (Ile Maurice) 14 Février 1887. 4 ANNEXE F. (Voir Séance annuelle du 12 !Décembre §1887, page 15,) ‘Rapport Annuei du Secrétaire En eette 58me année de son existence la Société Royale des Arts et des Sciences a été heureuse de se joindre au concours universel de félicitations adressés a Sa Majesté la Reme Victoria, 4 Voccasion du 50me anniversaire de son accession au trone. Sa Majesté a — $9 om bien voulu nous faire savoir qu’elle avait hautement apprécié cette marque de dévouement. La Société aurait désiré organiser, & l’occasion du Jubilé de sa Majesté, une Exposition des produits de la Colonie ; malheureusement la crise que nous traversons et le court espace de temps que nous avions devant nous a foreé le Conseil & renoncer & cette idée qui nous avait été sugeérée par M. J. F. Anderson. Membres décédés Nous avons eu la douleur de perdre cette année quatre de nos membres. MM. Numa Desjardins, F. Vandermeersh, H. B. Wilson et James Caldwell. M. Numa Desjardins était le fils de notre premier secrétaire et fondateur Julien Desjardins. Echapges Nes échanges avec les Sociétés étrangéres ont con- tinué comme par le passé et de nouvelles sociétés sont rentrées en relations avec nous. Bibliotheque La bibliothéque s’est augmentée d’ouvrages nou- veaux. Nous avons fait relier la plupart des publica- tions périodiques que nous recevons et nous avons fait faire de nouveaux meubles pour installer nos livres. Dons Son Excellence Sir John Pope Hennessy, notre Patron, nous a offert 4 notre derniére réunion annuelle, ‘un ouvrage fort rare, le premier peut-étre publié a Mau- a 90 — rice ; c’est un ,vocabulaire malgache par M. Challan, prétre de la mission et curé de la paroisse St. Louis, & l’Ile de France, imprimé a Vimprimerie royale de Te de France, en 1773, avec approbation et privilége de Messieurs les administrateurs. Son Excellence nous a aussi offert un exemplaire des lettres du Baron Grant, contenant la relation de la prise de Madras par Labourdonnais, qu’elle vient de- faire rééditer en le faisant précéder d’une introduction. Nous avons regu de Son Excellence Sir George Ferguson Bowen, G.C.M.G. un tiré & part d’une confé- rence qu’elle afaite a Londres le 12 juin 1886 au Colo- nial Institute sur la Fédération de Empire Britannique. Exposition en 1886 M. Adrien Despeissis, Commissaire éxécutif de Mau- rice & l’Exposition Coloniale et Indienne qui a eu leu & Londres en 1886, nousa adressé son rapport sur les produits de la Colonie a cette exposition. Sondages hydrostatiques La Société a été heureuse d’appuyer auprés du Gouvernement colonial une demande de subvention for- mulée par le Capitaine L. P. Adam, pour laider a aller en Europe se mettre au courant des procédés les plus réeents de sondages hydrostatique. Il est regrettable que le gouvernement n’ait pas cru devoir examiner cette demande avec V’attention qu’elle méritait et ait refusé de faire droit & la demande du Cap. Adam. Notre Honorable vice-Président le Dr. Meldrum C.M.G. nous aA plusieurs reprises entretenu des per- turbations magnétiques qu'il observait a Vobservatoire des Pamplemousses. I] nous a expliqué la relation qui existe entre ces perturbations et les phénoménes météo- rologiques qui ont lieu & la surface du globe. IT] nousa fait ressortir en conséquence importance qui s’attache & observation et a étude de ces perturbations magné- tiques. M. J. F. Anderson nous a entretenu des observa- tions de M. Ricco sur la coloration du soleil aprés les éruptions volcaniques récentes. Tl nous a aussi donné une description des éruptions voleaniques importantes qui viennent d’avoir leu en Nouvelle Zélande. Zoologie Plusieurs spécimens de Zoologie ont été présentés a nos séances. Nous avons remarqué principalement. Un beau spécimen d’Aye-Aye de Madagascar, un des mammiféres les plus extraordinaires actuellement vivant sur le globe. L’Aye-Aye, comme vous le savez, appartient 4 Vordre des Prosimiens, caractérisé par un systéme dentaire complet d’insectivore, des mains et des pieds préhensibles, des mamelles pectorales et ventrales, des orbites incomplétes. Il se fait surtout remarquer par sa dentition qui est celle dun rongeur, A l'état adulte et parla conformation de ses extrémités anté- rieures dont le troisiéme doigt est eréle et terminé par un crochet qui sert 4 animal & retirer les insectes des trous d’arbres ou ils sont logés. Une espéce non venimeuse de serpent le Morelia Varvegata, connu en Australie, d’ou il est originaire, sous le nom de Carpet Snake. Ce serpent a été tué dans notre port, 4’ bord de la barque Rollo, Capitaine Finlayson, il mesure 11 pieds, 11 pouces. D’autres spécimens nous ont été présentés, mais il est inutile de les énumérer ici. Botanique Votre Secrétaire vous a fait voir le Stachys tuberi- fera (Naudin) plante de la famille des Labiées qui offre la partieularité d’avoir des tubercules renflées et comes- tibles qui l’a fait introduire et propager en France par M. Pailleux, comme une plante maraichére sous le nom de Crosne du Japon. Une autre plante de la méme famille posséde la méme particularité d’avoir des tubercules renflés qui sont également comestibles, ¢’est VYoumime de Madagascar ou Plectrantus ternatus que nous cultivons 4 Maurice. Chimie Monsieur L. Ehrmann nous a lu une note trés inté- ressante sur les réformes agricoles qui s’imposent a la su- ererie coloniale. M. Khrmann condamne avee juste raison le mode de culture généralement usité ici et qui semble avoir pour but la destruction de ’humus, et les matiéres minérales qui servent @ la nutrition des plantes ne peu- vent étre mises & leur disposition que par lintermédiaire des substances organiques. Cette pratique défectueuse explique le mauvais rendement de certains sol sriches en principes minéraux et aussi l’insuccés des engrais exclusi- vement appliqués méme 4 haute dose. M. Ehrmann passe en revue les lois de la nutrition des végétaux, leur mode dassimilation de Vazote de lair et du carbone, énu- mere les lois de la culture intensive et termine sa com- munication en donnant d’utiles indications sur la con- fection et ’emploi du fumier. I] fait remarquer qu’en suivant les régles énoncées dans son travail “ le planteur aura fait tout ce qui dépend de lui pour la réussite ; et ne sera plus soumis qu’aux influences climatériques contre lesquelles il n’y a pas a lutter’’. Le dosage du beurre dans le lait a été le sujet. d’un travail que nous a adressé, M. L. Biard. II passe en revue les méthodes en usage dans les laboratoires, ct commente particuliérement la méthode de M. Pagneul, le savant directeur de la station agronomique du Pas de Calais, qui est basée sur ’emploi du densimétre avant et apres l’écrémage, et la quantité de beurre est déterminée sur une table dressée 4 cet effet, table 4 laquelle M. Biard a ajouté une colonne nouvelle donnant la densité de la créme. II est inutile de faire ressortir combien la simplicité de cette méthode la rend précieuse dans les fermes et les ménages, en renseignant rapidement et Wune fagon suftisante sur la valeur du lait au point de vue de sa richesse en beurre. Notre Honorable Vice-Président le Dr Meldrum nous a signalé la découverte faite en Allemagne, d’une substance effrayablement douce, puisqu’elle est. 280 fois aii’ GR? eis plus douce que le sucre de canne, et que l’eau qui en renferme z>}75 possede une saveur douce trés pronon- cée.’ Cette substance a recu le nom de Saccharine elle posséde des propriétés antiseptiques ; mais a l’incons vénient d’étre peu soluble dans l’eau et en solution forte, ellea un gotit amer et métallique. Elle est encore trop chére pour faire une concurrence au suere, son prix est actuellement de 125f. le kilog. Wiédecine Le Dr H. Lorans qui a été en charge de la Quaran- taine de Palma et Pierrefonds, ot étaient internés les va- violeux au commencement de cette année, nous a fait parvenir une relation détaillée d’un cas fort curieux de variole survenant sur un indien attemt de lépre depuis quelques années. La variole chez cet Indien n’a montré aucune différence avec celle survenant sur un sujet sain. Le Dr Lorans nous a aussi présenté des calculs remplissant la vésicule biliaire, trouvés par lui a Vau- topsie d’une vieille femme qui pendant les derniéres an- nées de sa vie n’avait accusé aucun symptome de maladie du foie. Six de ces caleuls sont de la grosseur d’une noix et prés de cent autres de dimensions moindres. La vésicule biliaire se trouvait en conséquence considérable- rablement distendue. Une importante étude sur la Crnchonidine et ses sels comme succédané de la quinine nous a été adres- sée par un de nos anciens Vice-Présidents, le Dr Le Suge de Segrais actuellement a Paris. Dans cette étude, notre savant et estimé collégue s’est attaché a faire connaitre les propriétés de cet alcaloide peu en usage quoique possédant, d’aprés lui, une action presque ; égale & celle de la quinine tout en cottant beaucoup moins cher. Votre Secrétaire vous a entretenu de |’action bien- faisante exereée par les feuilles de bétel et de Vhuile essentielle qu’on en retire par distillation, dans les affec- tions de la gorge, du larynx et des bronches, et dans la diphthérie. Il nous a aussi rappelé que les graines de Jamlong (Hugenta Jambolona) sont employées avec un certain succes pour arréter la production du sucre chez les dia- bétiques. Or un chimiste vient de découvrir que le Jamlong entrave la transformation de l’amidon en,suere par la diastase. industries M. A. Bertin nous fait parvenir des échantillons de fibres de bananier. II préconise la culture du bana- nier pour ses fibres. Vous savez qne dans les Antilles Vextraction de ces fibres, constitue une industrie sérieuse- ment établie et que nous pourrions parfaitement a Maurice, nous en occuper également. Nous avons fini, Messieurs, l’analyse de nos travaux. Tl nous reste & entendre le rapport du Trésorier sur Vétat financier de la Société et A procéder au renouvelle- ment de notre bureau et de notre conseil. oe OG mm ANNEXE G. (Voir Séance annuelle du 12|Décembre 1887, page 15.) £ Rapport du 'Frésorier Monsieur le Président, Messieurs, La balance au crédit, de votre Société, au 31 Décembre 1886 étaitde... ... ... Rs 1,766.13 Nous avons regu depuis cette date, jusqu’au 23 Nov. 1887 pour Quotités ... 910.00 et du Gouvernement, la subvention de 1887, diminuée d’un tiers, soit... ... ... 2,000.00 Nous avons done euen mains ..._ ... Rs 4,676.18 Avee lesquelles nous avons payé aux employés de votre Société ... Rs 1,408.44 Nous avons augmenté notre Bibliothéque d’une cer- taine quantité de volumes qui ont cotté tant en Europe que dans laGolonie ...0 0.0... 1,417.55 Nous avons payé pour nos abonnements aux jour- naux d’Europe pour 1887 ... 619.76 Notre mobilier s’est aug- menté de 3_bibliothéques et de divers objets ayant couté.. 486.00 Nous avons fait relier 300 volumes que vous pou- vez voir dans les nouveaux meubles pour © sss 0 sce! ee 267.50 A Reporter... Rs 4,199.25 ween Rs 4,676.15 ae OF Report ... Rs 4,199.25 Rs 4,676.13 Enfin nos frais généraux se sont élevés a ... are 90.61 ma 4289.86 Ce qui laisse & votre Société une caisse CCM tm MMos cr. Sesesian asoo eae Heh ENS we Obi Nous avons a toucher de différents membres de la Société, tant pour quelques quotités arriérées, que pour des quotités EOUFANUES, a PEW PLESs.. .-. o-- seo ,---, WS 1,000.00 Voila, Mesieurs, l’exposé succinct de vote position fmanciére au 30 Novembre 1887. En terminant, Messieurs, je prendrai la liberté de vous rappeler que la Société a vu ses ressources dimi- nuer inopinément de Rs 1000 par an, par le fait de la réduction de la subvention gouvernementale, et qu’en conséquence votre comité compte plus que jamais sur Vappui de tous ses membres pour eonserver 4 votre Société la réputation @utilité qui l’a caractérisée jus- gw ici. Institut, Port-Louis, 12 Décembre 1887, (S.) Fre. DescRroizILLEs Trésorier de la Société Royale des Arts et des Sciences. J. BAISSAC Auditeurs. G. REGNARD INDEX ALPHABETIQUE Page Anprrson, J. F.—Voleans dela Nouvelle Zélande. Voir Annexe A et a Agronomique, Ecole— Dr. MELprum Mi Agricoles (Ressources de Maurice)— J. Hornu Avam, (H. fils) —Elu membre a la séance du 14 Juillet 1887 : Avutarp DE Bragarp, (ARTHUR) ae radioed a la séance du 28 Avril 1887 Ayr-Aye—J. CaLDwELL : Ab Bananier.—Lettre sur les fibres dics BERTON ... Bétel, Feuilles de—A. Daruty pe GRANDPRE. Beurre, dosage du—L. Brarp. ( Voir Annexe FE). Biarp, L. (Chimiste).—Dosage du beurre dans le lait. (Voir Annexe E). Buancarp, N.—Elu membre a la séance vn 14 Juillet 1887 Bovic, G.—Elu membre a la séance du 4 J sllles 1887 | Bowen, Sir G. ull eg CatpwELL J.—Serpent pris & bord du Rollo Do. —Aye.-Aye ... Calculs biliaires.—Dr. Lorans : Cuastetiigr, P. L.—Recu membre a ne séance i 28 Avril 1887 . na Cinchonidine.— Tee al fait par ie De ere DE SEGRAIS A Cocotier.—Maladie. ar, a Meena Coaltar, sucre de—Dr. Merprom ... ee Conférence.—Sir G. BowEn are ane ake Crabe-Cipaye.—MILNzE-Epwarbs ... soe see Cronses du Japon ( Stachys tuberifera). —= A. Darvuty DE GRAMDPRE... nee vee ose — 99 Daruty DE Granppr&, A, (Secrétaire)— Emploi thérapeutique des feuilles de bétel Do. —Graines de Jambul ( Hugénia Fambo- tona) ... 3 3: ty Do. — Nouveau traitement uta le (abate Do. — Cronses du Japon (stachys Piece ae Do. -— Rapport annuel. (Voir Annexe F) Drsrsissis, A,—Exposition Indo-Coloniale. (Voir Armexe 2), 0. Un: net i . Duscrorziiis, F. (Trésorier).—Rapport annuel. (Voir Annexe G.) Diabéte.— Nouveau traitement. — A. Diane TY DE GRANDPRE ah Ds ; : Euruann, L.—Industrie sucriére. (v oir Maneee B) Etudes, Coloniales et Maritimes de Paris.— Tu. SAUZIER Hugéna Jambolona, Graimes de Jambul. — A. Darouty DE GRANPRE Exposition, Indo-Coloniale.—A. Ineceneers (Voir Annexe C) a Fibres, de bananier.—R. Berton ... Ls Horne, J.—Ressources agricoles de Maurice Icery, Dr.—Pou a poche blanche ... Industrie sucriére—L. Enrmann. (Voir Annexe B) Jambul, graines de — Huyenia Jambotona.— A. Darvuty DE GRANDPRE Sas Le Mrére, P.—Maladie du Cocotier Lesuce pe Srerats, Dr.—Cinchonidine ... Lorans, Dr.— Communication sur le cas d’un lépreux atteint de variole a’ Palma. ( Voir Annexes) '2.. igs He oh Do. — Caleuls biliaires Ae: Metoromu, C. Dr.—Perturbations magnétiques Do. — Sucre de Coaltar Do, — Oscillations magnétiques che — 100 — Metprvm, C. Dr.—(suzte) Do. — Eeole Agronomique Do. — Pierres-Ponces ... aie Mitne Epwarps.—Crabe-Cypaye Oscillations magnétiques.—Dr. C. MELDRUM Papaye.—M. Poisson Perturbations magnétiques.—Dr. C. ‘Nation Pierres-Ponces.—Dr. C. Menproum... Porsson, M.—Papaye Bel Pou, & poche blanche.—Dr. Icsry.. Sauzigr, E.—Elu membre ala séance a 14 Juillet 1887 Sauziger, TH.—Etudes Caleuiaies is Matniamnes de Paris re Seigle ergoté.—Dr. v TERY : Serpent, pris & bord du Rollo.— J. Clpea Stachys tuberifera, Cronses du Japon. — A. Daruty DE GRANDPRE... Ae a) Variole-—Communication du Dr. Lorans. (Voir Annexe D) Virry, Dr.—Seigle ergoté ... Volcans, de la Nouvelle Zélande.—J. F. Nese (Voir Annexe A) FIN xsoonweRnas jal or Oo “a , Lado lees age Labrie iain \ < Vo J ~ gel TN , 3 2044 106 27 a DIGEST OF THE INBRARY REGULATIONS. No book ‘shall be taken from the Library without the record of the Librarian. No person shall be allowed to retain more than five vol- umes at any one time, unless Hy special vote of the Council. Books may be kept out ome calendar month; no longer without renewal, and renewal may not be granted more than twice. A fine of five cents per day inourred for every volume not returned within theAime specified by the rules. The Librarian“may demand the return of a book after the expiration of ten days from the date ‘of borrowing. Certain books, so designated, cannot be taken from the Library without special permission. All Kooks must be returned at least two weeks previous to tae Annual Meeting. Persons are responsible for all injury or loss of. books ‘charged to their name. 4 EEE EEE ; f l\ an ere t i V CDW IE? é / dots iy it rt if teas! it ssgtphnchrettnti christ he Ht i # i t f if i i it if i is HY A 4 ith teh i i int tHE ti i iat Hi te iret ri siti pat HH ites i Aitetats DURE Hh id i fe i eh ft i ( aa f Ht i ( t, Hi iA i Bh 7 if ‘st o ht Oni f ti bid bit >, TF FF F. Ff Fs. - =” ; t.