s^^ -^^^ ^xj-n^^^^'^- ^^m r ^^C i É>^è^. l^^'HMlnW^HR^^^^^^HpP'mKi^^^^^^^Kîfl :^v< if^ie-i IfÇ'- * <. "*-! R l ^. '■^0i 7 / (/ ^: \ -JJ^,:À^_^- ;, s \^ -^-/ 'X 7^ -^ / ^^c ÉTUDES D'ENTOMOLOGIE ETUDES D'ENTOMOLOGIE FAUNES ENTOMOLOGIQUES DESCRIPTIONS D'INSECTES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Charles OBERTHÙR KENNES IMPRIMERIE OBERTHUR ESPECES NOUVELLES LÉPIDOPTÈRES DU THIBET PREFACE Le but auquel tendent les Naturalistes, c'est la connaissance des espèces si nombreuses d'êtres différents que l'infinie puissance de Dieu a répandues sur la terre; c'est aussi la connaissance des lois qui régissent les variations des espèces et leurs modifications, suivant les circonstances résultant pour elles des lieux où les conduisent leurs migrations ; c'est encore la connais- sance de la classification par laquelle la suprême Intelligence a groupé et ordonné les espèces. Certes, elles n'ont point été semées sur la terre comme au hasard, et tout nous démontre au contraire que, dans une synthèse parfaite, où tous les rapports réciproques occupent exactement la place proportionnelle à leur valeur, le Créateur a méthodiquement rangé toutes ses créatures; les plus grandes, aussi bien que celles dont les dimensions, extrêmement réduites, échappent presque à nos sens, mais dont les merveilles paraissent tout aussi éclatantes à l'observateur que charme la contemplation des œuvres du Très-Haut. Ainsi, quand détournant nos yeux penchés vers la terre, nous les élevons vers les Cieux, non seulement nous admirons la multitude des astres, mais encore les lois d'après lesquelles sont coordonnés les mouvements de tous ces mondes. Cependant la connaissance de la vérité ne s'obtient point sans efforts, et quoique tant d'hommes éclairés se soient déjà consacrés à l'étude de l'Histoire naturelle, nous n'avons point encore résolu la question si haute de la classifi- cation des espèces ni même de toutes les lois qui président à leurs variations. Nous possédons les idées du règne, de la classe, de Vordre, de la famille, du genre, de Vesjyèce et de la variété de V espèce; mais à mesure que nous analysons, nous sentons que la vérité devient plus difficile à obtenir. Il est en effet moins aisé de distinguer exactement les espèces que de séparer les règnes et les classes. D'autre part, il s'agit non seulement de grouper dans un genre des espèces différant entre elles par des caractères constants et se rapprochant les unes des autres par des caractères communs; il faut encore ordonner les genres entre eux. Or, le système de classification en ligne ou série droite et continue, qui a été employé jusqu'à ce jour, ne peut convenir qu'aux débuts d'une science en voie de formation. Ce mode de rangement présente trop de contacts heurtés et trop de lacunes pour que notre esprit en soit satisfait et l'admette comme l'expression définitive de la science ; d'autant plus que nous trouvons dans certaines formes des rapprochements multiples et pour la classification desquelles le système actuellement adopté oblige toujours à des sacrifices, après lesquels l'esprit reste irrésolu. Certaines espèces paraissent être des centres d'où des séries d'autres espèces s'éloignent en sens opposé comme des rayons. Peut-être aussi ces séries rayonnées d'espèces sont- elles traversées sur des plans différents par d'autres séries, de façon que les espèces, même de genres divers, mais ayant des affinités indéniables, se rencontrent ou se superposent en proportion même de ces affinités ? En attendant que jaillisse le trait lumineux dont la science humaine profitera pour passer des hypothèses dans le domaine de la classification à la possession de la vérité, les Naturalistes doivent travailler sans relâche à la connaissance des espèces et de leur histoire. Le couronnement de l'échfice viendra sans doute après que tous les détails du monument auront été rassemblés. Or, il reste encore bien des travaux à faire pour que les faunes des diverses contrées de la terre soient connues, et si, pour arriver à la synthèse vraie, nous devons tout d'abord épuiser l'analyse, le temps où la lumière rayonnera sur l'ensemble est encore loin de nous. Quoi qu'il en soit, efforçons- nous avec patience d'augmenter le champ trop restreint de nos connaissances, mais agissons avec utilité. Déjà dans d'autres livraisons de ces Études â! Entomologie je me suis élevé contre les auteurs qui, négligeant de publier de bonnes figures à l'appui de leurs descriptions, préparent la ruine de notre Nomenclature, remplissent les catalogues de noms dont il est impossible de vérifier la valeur, sèment le découragement parmi les amateurs de l'Histoire naturelle et arrêtent, loin de les développer, les progrès de la science. Il est impossible de reconnaître un insecte d'après la description seule. Trop d'es])èces ne diffèrent entre elles que par des caractères dont il faut le dessin pour se rendre compte. Evidemment au fur et à mesure que disparaîtront les specimina typica, sans lesquels il est inutile aujourd'hui d'essayer à identifier les espèces, lorsqu'une bonne figure n'a pas été publiée, une foule de noms rentreront dans le néant, et définitivement il n'y aura à survivre que ceux sur lesquels aucun doute n'existera plus. Convaincu de la vérité de cette observation dont personne du reste ne conteste sérieusement la valeur, je me suis fait une loi de ne pas publier une description, sans qu'une figure bien exacte ne l'accompagne. J'ai donc veillé avec grand soin à l'illustration des Léj)idoptères du Thibet et je ne pensais pas pouvoir donner aux Missionnaires catholiques qui m'ont fourni les documents de cette Étude un meilleur témoignage de ma gra- titude qu'en assurant, par des figures exactes, la connaissance certaine de leurs découvertes. Déjà j'ai écrit toute mon admiration pour ces hommes d'élite qui au milieu des ])lus rudes labeurs, dans un isolement auquel succomberaient les caractères les plus fortement treinpcs, trouvent assez de force pour s'intéresser aux sciences naturelles, alors même qu'ils sont aux prises avec les périls et les dangers de l'heure présente. Les circonstances actuelles, particulièrement difficiles pour les Missions catholiques de Chine, nous rendent encore plus chers ces prêtres, la plupart fi'ançais, qui, par leur haute vertu, l'élévation de leur caractère et la dis- tinction de leur esprit, fout tant d'honneur à la Patrie, dont ils se sont volontairement exilés pour porter aux nations païennes les bienfaits de la Foi. J'accomplis donc un devoir de reconnaissance et d'amitié en dédiant le présent travail à Sa Grandeur Monseigneur Félix Biet, évêque de Diana, vicaire apostolique du Thibet, à Monsieur Desgodins, son provicaire et à leurs dignes et éminents collaborateurs. Rennes, 25 novembre 1886. Charles OBERTHUK. NOUVEAUX LÉPIDOPTÈRES DU THIBET Papilio Syfanius, Oberthûr (pi. I, flg. 3). Le Papilio Syfanius (*) a été découvert à Tâ-Tsieii-Loîi, par W' Félix Biet. Je ne connais encore que le cf. Il est voisin de Bianor et de Dehaanii dont il diffère par la forme plus rétrécie de ses ailes inférieures, par l'absence de toute tache bleuâtre vers la partie supérieure de ses ailes intérieures en dessus, par le manque de toute éclaircie blanchâtre le long du bord extérieur de ses ailes supérieures en dessous, par la présence au contraire d'une éclaircie blanchâtre sur le disque de ses ailes inférieures en dessous, alors que cette partie des ailes est précisément la plus obscure dans les espèces voisioes. Papilio Chentsong, Oberthûr (pi. I, fig. 1). Je pense que le Papilio Chentsong (**) dont M*^' Biet nous a envoyé deux très beaux mâles pris à Yerkalo, est une forme géographique de Ravana dont il diffère par le rétrécissement des taches blanches et rosées de ses ailes inférieures en dessus, la colo- ration plus vive des taches roses des mêmes ailes en dessous et principalement par la (*) De Sy-Fân, qui signifie en chinois Thibet. C) De Chên-Tsông, empereur lettré de la Chine, vivant en l'an 10G8 de l'ère chrétienne. NOUVEAUX LÉPIDOPTÈRES forme de ses (lucucs qui sonl iiliis droilos, iihis alloiigros, ;i peiiio spiiliilôes et non marquées de rouge, comme dans Ravana. Le Papilio Clientsong établit une transition parfaite entre le groupe (sectio LXiX de Felder, Species Lepidopterorum : PapUionidiv) des Papilio à queues spatulées, tels que Janaka-Bootcs, Dasarada, Minercus, Philoxenus, Polyeucles, Lama, Plulonius et lînrana, et le groupe (sectio LX\ de Felder) des Papilio h queues droites, allongées, non étranglées à leur origine, comme Alrhwus et Mencius. Beaucoup d'espèces de Papilio volent an ïliiliet ; nous avons déjii reçu de ce pays les espèces suivantes : Minos, Biano7\ Mencius, Alcinom, de Tà-Tsien-Loù ; Plulonius, Philoxenus, de Tsé-Kou; Bootes, variété à queues entièrement noires, de Tà-Tsieii-Loû; Marin-, vaiiété remarquable par la confluence en une seule tache rose allongée, des deux taches rose et blanche, le long du bord anal des ailes inférieures, du Kouy-Tchéou, province chinoise voisine du Thibet; Pammon, de Tà-Tsien-Loù, et une variété cf de cette même espèce, de Chapa, dans laciuelle les taches blanc jaunâtre du disque des ailes inférieures sont extrêmement rétrécies et partiellement oblitérées; de plus, on voit le long du bord extérieur des ailes inférieures une rangée intranervurale de croissants fauves, qui se termine par une grosse tache anale de même nuance ; j'ai désigné cette variété, dont le faciès est tout à fait dilîérent du type, sous le nom de Thibelunus; enlin, Cloanlkus, Tamcrlanus, Machaon, Xulhus et Atjeslor, de Tsé-Kou et de Tà-Tsien-Loù. Armandia Thaïtina, Blanchard. M'^' Félix Bict a rencontré celte remarquable espèce à Tsé-Kou et à Tà-Tsien-Loû. Le type de Tsé-Kou semble être le même que celui de Mou-Pin. Cependant les parties jaune paille de l'aile inférieure paraissent plus élargies. De Tà-Tsien-Loù, nous avons reçu une seule g, malheureusement avariée, mais très remaniuable par le rétrécissement des lignes jaunes et carminées au prolit du fond \ww qui les cnvaliil notablement. Nul doute «lue XArmandia Thnilina ne soil répandue dans tout le massif montagneux de l'ouest de la Chine. Nous n'avons reçu aucun Sericinus de cette région. DU THIBET Parnassius Imperator, Oberthur. Je complète l'histoire de cette superbe espèce, dont je ne connaissais jusqu'ici que la Q, en donnant quelques renseignements sur le cT, dont j'ai reçu deux très beaux exemplaires. Le cf diffère de la q qui est figurée dans les Éludes d'Entomologie {W" livr., pi. I, fig. 4 a, h, c) par une teinte générale plus foncée due à uii semis plus serré des atomes noirs. Le thorax et l'abdomen sont entièrement couverts de poils longs qui s'étendent vers la base et sur le bord anal des ailes inférieures. Dans les ç vierges, l'abdomen dépourvu de la poche cornée n'a pas de villosité comme dans le cf; les anneaux abdominaux sont lisses, noirs et chaque anneau est inférieurement liséré de blanchâtre. Pieris Acraea, Oberthur (pi. II, fig. 7). J'ai décrit cette Piéride dans le Bulletin de la Société entomologique de France, 1885, pages ccxxvi et ccxxvn; je consacre définitivement le nom donné à cette nouvelle espèce en publiant la figure qui permettra de la reconnaître exactement. Le Thibet et la Chine occidentale sont riches en Piérides; déjà j'ai fait connaître les Pieris Bieli, Martineti, Dubernardi {Études d'Entomologie, IX" livr., pi. I, fig. 5-8), la Pieris Largeleaui (VP livr., pi. VII, fig. 1) et enfin les Pieris Larraldei, Davidis {II" livr., pi. I, fig. 2 a, b et 5 «, b). J'ajoute à cette série une Piéride du même groupe que la plupart des espèces précitées et que j'ai dédiée à M. Goutelle, mission- naire apostolique à Atensee. Pieris Goutellei, Oberthur (pi. II, fig. 11). Blanc jaunâtre en dessus, avec toutes les nervures empâtées de noir, surtout vers le bord extérieur des supérieures. Les ailes sont traversées par une bande noire extra- cellulaire, parallèle au bord extérieur, composée de traits cunéiformes intranervuraux dirigeant leur pointe vers le bord extérieur et très aigus. Ces traits cunéiformes res- sortent sur une partie blanche ayant une forme analogue, mais plus atténuée. NOUVEAUX LÉPIDOPTÈRES Le dessous reproduit le dessus; nmis avec celte diiïérencc que tous les liaits noirs, aussi bien ceux des nervures que ceux cunéiformes de la ligne transversale, sont i)lus nettement écrits, moins empâtés, et qu'enfin l'apex des supérieures et toute la surface des inférieures sont lavés de jaune nankin. Les antennes et le corps sont noirs, sauf le dessous de l'abdomen qui est blanchâtre. La Pieris Goutellci vient de Tsé-Kou. Anthocharis Bieti, Oberthlr (pi. VI, fig. 39). J'ai décrit et ligure la g de celle jolie Anlhocharis dans les Études d'Entomologie {IV livr. , page 14, pi. I, fig. 1). Je fais connaître aujourd'hui le cf d'après deux exemplaires que M«" Biet m'a envoyés de Tà-Tsien-Loû. L'espèce varie pour la taille et les dessins du dessous des ailes inférieures. Anthocharis Cardamines, Linné, var. Thibetana, Oberthûr. DilTcre du type curoi)écn parce que les ailes inférieures sont lavées de jaune soufre sur les nervures. Paraît commun à Tà-Tsien-Loù. Colias Miontium, Oberthûr (pi. VI, fig. I). Voisine de Plâcomone, dont elle a tout à fait le faciès, mais dont elle dilïère par la couleur jaune canari du disque des ailes supérieures en dessus, sans semis d'atomes noirs, et par la teinte jaune plus foncé du dessous des ailes inférieures. Elle ressemble aussi à Alpherakyi, mais elle n'a pas la même forme d'ailes; de plus la teinte générale est beaucoup moins verdàtre tant en dessus qu'en dessous, et la frange et les antennes sont roses, comme dans Phkomone. La Colias Montium ne peut être confondue avec Nilaghiriensis, Felder, des monts Neelgherries, dans le sud de l'Hîndouslan. Cette Colias indienne, dont M. le R. P. Castets, de Trichinopoly, nous a transmis de nombreux exemplaires très frais, a l'apex des ailes supérieures bien |)lus largemonl enqiàlé de noir et la couleur jaune verdàtre du dessus DU THIBET 17 des quatre ailes beaucoup plus vive. Cette Colias Nilafjhiricnsis nous paraît du reste être une espèce parfaitement distincte appartenant au groupe de Hyalc. Les autres Colias du Thibet que nous connaissons jusqu'à ce jour sont Simoda, de Tà-Tsien-Loù et Châpa, et Ficldii. Celle-ci très répandue en Asie, très variable et d'une extrême abondance, nous a été envoyée de Tà-Tsien-Loû et Yerkalo par M^^ Biet, de Kouy-Tchéou par M. Largeteau, de 3Iou-Pin par M. Armand David et de Plicdong (nord de Darjeeling) par M. Desgodins. A Phedong, elle semble être généralement plus petite qu'au Thibet. Nous avons des d de Tà-Tsien-Loû aussi grands qn'Àurora. Melitsea Jezabel, Oberthur (pi. II, flg. 14). Voisine de Balbita Moore, du nord de l'Inde, dont elle diffère par les caractères suivants. La taille de Jezabel est plus petite; la couleur fauve plus rouge et plus vive; le bord des ailes, dans le cf, largement lavé de noirâtre qui envahit presque entièrement, surtout aux inférieures, la bande marginale de petits croissants fauves; les ailes infé- rieures plus étroites; la bande médiane, transversale, jaunâtre de l'aile inférieure du c? en dessous, extrêmement rétrécie et ressortant sur un fond rouge brique vif; les bandes maculaires, transversales, jaunâtres de l'aile inférieure de la 9 en dessous, partiellement teintées de blanc porcelané un peu brillant. Je possède quatre c? et deux 9 de la MeUta'a Jezabel, capturés à Tà-Tsien-Loû par W' Biet. Quant à Ballnla, ma collection contient trois <3 et une 9, au moyen desquels j'ai pu établir les caractères différentiels que rend très exactement du reste la ligure publiée dans le présent ouvrage. Mielitœa Yuenty, OBEiiTnijR (pi. II, fig. 13). W' Biet a trouvé à Tà-Tsicn-Loù deux c? de cette nouvelle Melikea dont les dessins en dessus et en dessous ont à peu près la même disposition que Trivia, mais dont l'aspect est tout à fait spécial et qui, dans un genre où les espèces sont souvent très voisines, ne peut être confondue avec aucune autre par la forme arrondie de ses ailes, la disposition très régulière des lignes de taches noires ressortant sur le fond fauve rougeàtre des ailes en dessus, et des mêmes dessins et de ceux blanc jaunâtre traversant et bordant les ailes NOUVEAUX LÉPIDOPTÈRES inférieures en dessous. La surface dos ailes inférieures esl d'un fauve plus jaune qu'en dessus et le bord des ailes inférieures esl liséré de blanc jaunàlre un peu argentin. Sur ce liséré marginal est assise une rangée de croissants blanc jaunâtre, intranervuraux, entourés de noir, très réguliers, sauf les deux plus près du bord anal qui sont plus petits. Le mot chinois Yuén-Ty ayant la signification de rotundus s'applique à la forme des ailes et à la disposition générale des lignes et dessins de la nouvelle Mclitœa. M:elitaea Agar, Oberthïr (pi. V, cf, fig. 32, q, fig. 31). Paraît être commune à Tâ-Tsien-Loû, d'où M«' Blet nous en a envoyé quelques belles paires. C'est une espèce à ailes un peu allongées et arrondies, d'un fauve rouge en dessous chez le cf et d'une teinte fauve clair chez la g ; mais dans ce sexe, les taches noirâtres, tendant à confluer, envahissent presque entièrement les ailes inférieures, la base et le bord inférieur des ailes supérieures. Le dessous offre une disposition assez particulière des dessins fauves qui traversent le fond blanchâtre des ailes inférieures. Le corps est noir, le dessous de l'abdomen blanchâtre et l'exlrémilé anale fauve; les pattes sont fauves. Argynnis Maculata, Bremer, var. Albescens, Obertiiur. J'ai reçu de Chàpa un seul exemplaire de cette Àn/ynnis. Les ailes supérieures sont semblables à Maculata, Bremer [Lcoiiardina, Lucas), dont je possède deux cf pris â Pékin par M. l'abbé David; mais dans l'échantillon de Chàpa, le disque des ailes inférieures en dessus et en dessous est d'un blanc pur et les taches noiics présentent par leur disposition quelque différence avec le type Maculata de Pékin. Cette variété Albescens esl analogue à la variété Alripimn de la Danais Clinjsipjius. Apatura Iris, Lin., var. Bieti, Oberthlr (pi. III, llg. 15). Cette superbe variété, qui est à Iris ce (pie Chjtic est â Ilin, a été signalée par moi dans le Bulletin de la Société entinnohxjuiuc de France, !88o, page c.xxxvi. Elle iiaraîl DU THIliET ly exister seule à Tâ-Tsien-Loû et à l'exclusion du type. Les taches blanches ordinaires sont remplacées dans le cf par une couleur orangé vif et dans la 9 par une teinte tantôt jaune nankin, tantôt fauve pâle. Chrysophanus Pang, Oberthûr (pi. V, flg. 36). Chrysophanus Tseng, Oberthûr (pi. V, fig. 35). Chrysophanus Li, Oberthijr (pi. V, cf, fig. 34, g, Tig. 38). Ces trois espèces nouvelles de Chrysophanus sont décrites dans le BuUeùn de la Société entomologique de France, 1886, pages xn, xni, xxn et xxm. Pang et lA viennent de Tà-Tsien-Loû où les a découverts M^' Biet. Tseng a été pris au Kouy-Tchéou par M. Largeteau. Pang q diffère du d* par une éclaircie fauve doré sur le disque de l'aile supérieure. Li offre une forme Vernalis (celle qui est figurée dans le présent ouvrage) et une forme /Estivalis, dans laquelle les taches noires et les dessins blancs du dessous des ailes sont plus accentués, mais ressortent sur un fond moins vivement nuancé que dans la forme Vernalis. Thecla Seraphim, Oberthir (pi. V, fig. 37). Délicate espèce que j'ai décrite dans le Bulletin de la Sociélé entomologique de France, 1886, page xn. Elle appartient au groupe de Lutea, Jonasi, Sa'iiesiriata et a été découverte à Tâ-Tsien-Loû par M»' Biet. Thecla Bieti, Oberthûr (pi. IV, fig. 22, cf). Voisine de Qucrcus, mais d'un bleu plus obscur en dessus et la bordure noire mar- ginale beaucoup plus large. La q diffère du cf de la même fa<;on que dans Qucrcus, c'est-à-dire par deux taches bleu brillant et deux ou tiois points orangés aux ailes supérieures. La frange est brun jaunâtre. Le dessous diffère de Qucrcus, parce que la teinte gris argenté est remplacée par du brun saupoudré d'une multitude d'atomes jaune orangé, et que la ligne transversale allant du bord costal des supérieures au bord anal des 20 NOUVEAUX LÉPIDOPTÈRES inférieures est jaune clair et parallèle au bord cxiérieur. Celte ligne est intérieurement accompagnée d'une ombre rougeâlre très fine cl extérieurement d'une bande suitniarginale de petits croissants rougeàtrcs. Les espaces cellulaires sont clos par un trait rougeâlre. J'ai dédié cette Theda à M^' Biel qui l'a capturée à Tà-Tsien-Loû. Thecla V album, OnERmin (pi. IV, fig. 2.3, g). DitTère de W album [m ses ailes plus arrondies, sa texture plus délicate, la tache orangée qui orne l'aile supérieuie en dessus dans les deux sexes et la direction plus arrondie et parallèle au bord extérieur de la ligne blanche ipii traverse l'aile supérieure en dessous. En outre, le cf de V album tend à avoir le dessus des ailes assez laigement sau- poudré d'un semis épais d'atomes orangés. M«' Biet a pris la Thecla V album au nombre de quelques exemplaires à Tà-Tsien-LoiJ. Thecla Tsangkie (*) Oberthlk (pi. VII, cf, lig. o.j, 9, fig. 56). Appartient au groupe de Syla, Japonica, Taxila. Orientnlix. En dessous, le cf a le disque des ailes couvert d'alomes vert brillant, les nervures sont dessinées en brun noirâtre, le contour des ailes est largement bordé de noirâtre uni, mat. Le bord extérieur, aux ailes inférieures, est orné près de l'angle anal de deux taches bleu brillant, du milieu desquelles sort le petit appendice caudal noir, terminé en blanc. La ç dilTcre en dessus du cf, parce que les ailes sont brunes, les infériciues plus pâles, les supérieures plus noires. Celles-ci ont deux belles taches bleu brillani, l'une intracellulaire, l'autre plus longue infracellulaire, et une tache orangée bilobée au delà de la cellule. Le dessous des deux sexes diffère très peu de celui de Japonka. Je possède une seule belle paire de cette Thecla qui a été rencontrée à Tâ-Tsien-Loû par W Biet. (*) Le nom de Tsang-Kie est celui d'un ministre chinois à qui l'empereur Houàng-Ty ordonna d'inventer récrilure. DU THIBET Thecla Desgodinsi, Oberthûr (pi. VII, fig. 54). Plus grande que Tsangkic; ailes d'une contexture délicate, brunes en dessus avec une tache orangée bilobée à peu près comme dans Tsangkie q. Dessous d'un brun uniforme avec à peu près les mêmes dessins que dans Tsangkie. Mais le bord des ailes inférieures est semé d'atomes blancs jusqu'à la rencontre d'une ligne un peu sinueuse, blanche, très fine, presque parallèle à la ligne ordinaire blanche, qui est le prolongement de celle qui descend du bord costal de l'aile supérieure et qui se termine par une sorte de V près du bord anal. De plus, l'espace cellulaire est clos par un trait brun foncé liséré de blanc extérieurement à cette tache brune à l'aile supérieure et intérieurement à l'aile inférieure. Une ombre brune accompagne intérieurement la ligne blanche de l'aile supérieure et une autre ombre brune monte de l'angle interne vers le bord antérieur, entre cette ligne blanche et le bord externe. Je possède im seul exemplaire g venant de Tâ-Tsien-Loù et que je dédie à M. Desgodins, provicaire apostolique du Thibet. Lyceena Lanty (*), Oberthûr (pl. YII, fig. 53). Espèce voisine de Hylas (BatonJ, Battus, Barius; mais bien distincte par sa taille plus grande, la couleur bleu céleste des ailes dans le cf et la ligne de points noirs, maiginaux, intranervuraux qui longe le bord extérieur des ailes. Le dessous ressemble beaucoup à Battus. La g diffère du c? parce que le fond des ailes est noir avec la base des quatre ailes et le bord externe des ailes inférieures saupoudré de bleu. La Lycœna Lanty a été trouvée à Tâ-Tsien-Loù par W Biet. Lycaena Felicis, Oberthûr (pl. VII, fig. 52). Le dessus des ailes est noir dans les deux sexes comme chez Eumedon. En dessous, les supérieures sont gris de lin avec les points ordinaires noirs entourés (*) Làn-ty, en chinois, signifie Ijleu. NOUVEAUX LEPIDOPTERES de blanc, les iiiféricuies sont saupoudrées d'un semis compact d'atomes vert argentin, quelquefois un peu bleuâtre, depuis la base jusqu'à la rencontre d'une ligne submar- ginale de petits points rougeàtres, intranervuraux, après lesquels le bord et la frange sont d'un blanc pur. Tà-Tsien-Loù (W Biet). Emesis Frinceps, Oberthir ([il. VII, lîg. 57). C.linrmaiit Erycinlde, qui par ses ailes entitMcs un peu allongées, conslitue un groupe spécial dans le genre Emesis, auquel le rattache la constitution de ses antennes fines, longues et terminées par une massue aplatie. Le dessus est brun noir, avec une ligne marginale de taches intranervurales fauve rougeàtre, sauf les trois, vers le bord costal, qui sont chamois pâle et un second rang exlracellulaire de taches également chamois pâle qui font toutes ressortir une ombre intérieure figurant un point très noir assez gros. La cellule est marquée d'un point noir intérieurement éclairé d'une tache chamois. Le dessous est jaune paille, un peu plus blancliàtio aux infériouios, avec des dessins et taches noires formant trois séries principales de lignes à peu près i)arallèles au bord extérieur. Une ligne jaune orangé submarginale, n'atteignant pas le bord costal des supérieures et reproduisant les taches fauve rougeàtre du dessus, sépare les deux derniers rangs de ces taches noires. Le rang le plus voisin de la base y est relié par des traits épais suivant le sens des nervures. Le dessous de l'abdomen est blanchâtre. Envoyé de Chàpa par M"' Biet. Pararge Episcopalis, Oberthlr (pi. IV, fig. 24). Salyridc voisin de Mnsoni, Elwes, et dont la description est inq)rimée dans le liuUelin de la Société enlomolu(ji(juc de France, I880, page ccxxvii. La Q diffère du cf par une pelitc tache rougeàtre située presque au milieu des ailes supérieures. Découvert à Tà-Tsien-Loû par .M-' Biet. DU THIBET Pararge Gracilis, Oberthur (pi. IV, fig. 19). Le Pararije Gracilis est voisin de l'espèce japonaise CaUipteris. Le fond de ses ailes est brunâtre ; les inférieures sont un peu dentelées et sont ornées en dessus de quatre grosses taches oculaires noires, pupillées de blanc, cerclées de brun fauve plus pâle que la couleur du fond. Aux supérieures, les dessins jaunâtres du dessous transparaissent plus pâles et on voit quelques points noirs alignés dans la bande qui descend assez droite le long du bord extérieur. La frange est brun pâle. Le dessous est brun saupoudré d'atomes jaune verdâlre. Au milieu de la cellule se trouve une tache jaunâtre allongée, accompagnée d'une ombre brun foncé en dessus et en dessous. Puis une bande oblique, sinueuse, jaunâtre, descend de la côte vers l'angle interne formant une sorte de V avec une bande également jaunâtre, mais d'aspect plus verdâtre, montant droit le long du bord externe, dont elle est séparée par un espace brun, divisé lui-même par un fin liséré jaunâtre, parallèle à la bande précitée. Au milieu de cette sorte de V, descend du bord costal, une bande jaunâtre, droite, marquée de trois ocelles noirs, pupilles de blanc, cerclés de jaunâtre et de brun, correspondant aux points noirs du dessus. En dessous, deux bandes brunes descendent du bord costal, se rejoignant en U au-dessus de l'ocelle anal, l'une (celle qui traverse la cellule) plus droite et moins sinueuse que l'autre (celle qui est extracellulaire). Une série intranervurale, submarginale de six ocelles noirs, pupilles de blanc, cerclés de jaunâtre sur un fond brun, surmontés et presque entourés d'une seconde ligne jaunàtie, se développe en arc du bord costal à l'angle anal qui est légèrement teinté de rougeâtre. Le bord extérieur est doublement liséré de jaunâtre; mais le liséié intérieur se fond en une tache grise assez large vers le bord costal. Les antennes, annelées de blanc et brun, ont la massue brun rougeâtre. Tâ-Tsien-Loû (M*^ Biet). Fararge Dumetorum (pi. IV, flg. 20). Rappelle un peu Dcjanira; mais est plus petit et a les ailes supérieures proportion- nellement un peu plus allongées, comme Menetriesi. En dessus, les quatre ailes sont NOUVEAUX LÉPIDOPTÈRES brunes avec la frange blanc jaunâtre. Aux supérieures, on voit trois séries de taches jaunâtres descendant du bord costal, l'une courte et intracellulaire, la seconde extra- cellulaire composée de queUiues macules dont l'ensemble décrit un arc, enfin la troisième, submarginale et descendant plus bas (pie les deux autres, marquée d'un ocelle noir. Toutes ces taches ne sont que la reproduction du dessous où elles sont bien plus nettement indiquées. Aux ailes inférieures, on voit également transparaître du dessous la série d'ocelles intranervuraux noirs, plus ou moins pupilles de blanc et cerclés de brun plus pâle, (jui est parallèle au bord extérieur. Le dessous est brun saupoudré d'atomes jaune verdàtre, suitdut aux ailes inférieures. Outre les dessins blanc jaunâtre des ailes supérieures et la rangée de gros ocelles intranervm-aux , noirs, largement cerclés de jaune, qui descend le long du bord des ailes inférieures, le disque verdàtre de celles-ci est limité par une ligne blanchâtre assez large, très sinueuse, qui l'isole de la rangée ocellaire précitée, et son milieu contient queUpies traits épars également blanchâtres. Le bord extérieur des quatre ailes est jaunâtre traversé par un double liséré rougeàtre et brunâtre parallèle au bord extérieur. Comme les précédents, ce Paranje vient de Tà-Tsien-Loù. Satyrus IMagica, Oberthuk (pi. IV, lig. 21). Appartient au groupe de Circc, la seule espèce qui le représente en Europe, alors que le nord de l'Inde en nourrit un nombre relativement assez grand (Brahminus, Weramja, Saraswati, Padma, SwahaJ, et est très facile à distinguer de toutes les espèces acluellement connues par la tache blanche, ovalaire, allongée, qu'on voit à l'intérieur de chacune des cellules discoidales, aussi bien aux ailes supérieures qu'aux ailes inférieures. Je possède un seul cf que m'a envoyé M»' Biet. Callerebia Sylvicola, Obeutulu (pi. IV, lig. io). Ailes arrondies, brun noir un peu chatoyant; les supérieures marquées d'une grosse tache noire, subaiiicale, bi|iu|iillée de blanc bleuâtre ou violacé, cerclée de fauve rou- DU THIBET 2o geâtre; les inférieures d'un rang de quatre ocelles noirs, intranervuraux, submarginaux, pupilles de bleu violàtre clair, cerclés de fauve rougeàtre. En dessous, les ocelles sont cerclés de jaune chamois; les ailes supérieures ^ont largement lavées de brun rouge un peu carminé; la côte et le bord extéiieur sont brun grisâtre. Les ailes inférieures sont brunes, semées d'atomes gris jaunâtre au milieu desquels on voit deux bandes brunes sinueuses, l'une submarginale, l'autre extracellulaire des- cendant du bord costal vers le bord anal. La Callerebia Sykncola a été prise à Châpa. Callerebia Fratorum, (Joerthur (pi. IV, fig. 26). Plus petite que Polyphcmus et Amada; ayant les ailes peu épaisses, comme ces espèces, mais de forme moins arrondie. En outre, diffère d' Amada par sa couleur plus noire en dessus et la tache subapicale bioculée plus largement cerclée de fauve rougeàtre. Ce cercle rougeàtre s'étend plus largement au-dessous de la lâche noire bioculée. En dessous, les ailes supérieures sont lavées de rouge brun un peu carminé et les inférieures sablées d'atomes gris sont traversées par une éclaîrcie sinueuse, jaunâtre au milieu et descendant du bord costal au bord anal. La ç diffère du cf par sa teinte brune moins obscure, la tache bioculée de l'apex des supérieures plus large, les ailes inférieures en dessous plus claires. }l«' Biet a trouvé cette nouvelle Callerebia à Tà-Tsien-Loû où elle parait être abondante. La Pohjiihemm découverte à Mou-Pin habite aussi Tà-Tsien-Loû et Châpa, avec les Satijrus Thibetanus, Agrestis et Armandina. Neope Christi, Oberthlr ipl. III, fig. 18). Dédiée à M. le D' Christ, de Bâie, entomologiste et botaniste distingué, comme témoignage d'amicale estime. En dessus, ressemble à la Neope Goschkeritschii du Japon; mais diffère par la couleur plus pâle, presque blanche de ses taches et la forme de ses ailes un peu plus aiguë. En dessous, le caractère distinctif saillant est dans la disposition des dessins de la partie de l'aile inférieure qui s'étend depuis la base jusqu'à la langée submarginale i 26 NOUVEAUX LÉPIDOPTÈRES trocflles inlranervuraux. Ces dessins très conipliiiin's sont liaveisés dans Clirisii par trois lignes grises assez droites qui n'existent pas dans Gosclikeritschii. Je possède un cf et une q pris à Tâ-Tsien-Loû par M«' Biel. Eudamus Bifasciatus, Huemer-Ménétriès (pi. VI, lig. 47). Eudamus G-ermanus, Oberthlr (pi. VI, flg. 48). Eudamus Nepos, Oberthlr (pl. VI, flg. 49). La même doscriplion conviendrait presque à ces trois llcspôrics. pourlanl iiien dislincles spéciliquement. Les ailes sont noirâtres en dessus, avec l'angle apical traversé de taches blanches vitreuses qui ont la même disposition générale, mais présentent quelques dis- semblances. Les caractères différentiels importants se trouvent aux ailes inférieures, en dessous, dont le fond plus ou moins grisâtre ou brunâtre offre un dessin spécial pour chaque espèce. Les figures que je publie sont exécutées avec une exactitude parfaite et me paraissent seules pouvoir renseigner dans celte circonstance. L'Eudamus (Gon'ûoha) Bifascialus, Bremer, a été pris à Tsé-Kou par M. le R. P. I)n- bernard et en Chine par M. l'abbé David. J'en possède trois exemplaires. L'Eudamus Germanus vient de Tâ-Tsien-Loû, d'où M«' Biet m'a envoyé quatre spécimens. Enfin VEudamus Nepos a été pris également à Tâ-Tsien-Loû et j'en ai deux beaux cf. Ma collection contient une quatrième espèce, que je crois inédite, du Punjaub; elle ressemble beaucoup à Frater, mais dans la bande maculaire vitreuse de l'aile supérieure, la tache médiane est triangulaire et contiguë aux autres taches. Ces Eudamus d'Asie ne sont pas tiès éloignés des espèces américaines liailujllus. Nevada'. Pijlades. Bnjaxis. etc. Syricthus Bieti, Oberthlr (pl. VI, flg. 50). Dédié à M«' Biet qui l'a découvert à Tà-Tsien-Loù. Voisin de Maeulatus dont il diffère peu en dessus, mais très dislincl en dessous par les dessins gris jaunâtre de ses ailes inférieures. Le dessous de l'abdomen est blanchâtre. DU TIIIUET Carterocephalus Abax, Oberthur (pi. V, fig. 27). Ailes brun noir, frangées de jaune d'or, surtout aux inférieures et marquées de taches jaune d'or, au nombre de cinq, sur les supérieures, de forme assez rectangulaire; l'une d'elles est jointe par un trait nervural à la base ; et au nombre de quatre sur les inférieures, de forme assez arrondie, l'une dans l'espace cellulaire et les trois autres alignées en dessous de celle-ci, comprenant deux grosses et une petite, celle qui est plus près du bord anal. Le dessous diffère du dessus, parce que les ailes inférieures sont saupoudrées de gris verdàtre et de jaunâtre. L'abdomen est gris jaunâtre en dessous avec l'extrémité anale jaune. Les pattes sont jaunes ; les antennes sont finement annelées de jaune et ont la massue jaune. }{'' Biet a recueilli trois exemplaires du Cartcroceijhalm Abax à Tà-Tsien-Loû. Carterocephalus Houangty, Oberthlr (pi. V, fig. 5). Espèce voisine du Sijlcius, mais d'un 'jaune plus foncé en dessus. Les taches noires sont plus épaisses ; elles ont cependant à peu près la même disposition que dans Stjlvius. Les caractères différentiels saillants se trouvent principalement aux ailes inférieures en dessous. J'ai fait représenter un d. La g diffère du cf de la mènie façon que chez Sijknus. Le Carlrrocephahis HouanrjUj parait être abondant à Tà-Tsien-Loù. Carterocephalus Niveomaculatus, Oberthlr (pl. II, fig. 8). Et Carterocephalus Flavomaculatus , Oberthur (pl. II, fig. 9). Ces deux Carterocephalus sont bien voisins l'un de l'autre; mais comme je possède les deux sexes de chacun, je les crois spécifiquement distincts. La différence saillante consiste dans la couleur générale noir velouté du dessus des ailes de Niocomaeulalus et dans les deux rangées maculaires blanc pur de l'aile supérieure, les deux taches de l'aile inférieure également blanc pur, comme la frange de l'aile inférieure et de l'apex de l'aile supérieure. 2» NOUVEAUX LEPIDOPTERES Dans Flaromaculalus. le dessus des quatre ailes est brun, les taches des ailes sont d'un jaunâtre un peu sale, ainsi que la frange des ailes inférieures et de l'apex des supérieures. De plus, chez cette dernière espèce, les taches des ailes sont plus petites. En dessous, ce sont encore les mêmes dilîérences de blanc et de jaiuiâtie (pii altei|,Mient même les taches nacrées des ailes inférieures. Elles sont légèrement jaunies dans Flavomaculaltis. Ces deux jolis Carteroccphalus volent à Tà-Tsien-Loù, et j'en suis redevable à M«' Hiet. Pamphila Bivitta, Odekthïu (pi. VI, fig. 46). Les quatre ailes en dessus sont brunes, entourées d'une frange plus claire qui est entrecoupée de noirâtre aux ailes supérieures dont l'apex est plus obscur que le fond des ailes. Une tache cellulaire, trois subapicales juxtaposées et deux infracellulaires en échelon, jaunâtres, avec un reflet l)rillanl qui letu- donne une apparence vitreuse, sont les seules que contiennent les ailes supérieures en dessus ; les inférieures sont sans aucune tache. Mais il y a chez le d, aux ailes supérieures, au-dessous de la tache cellulaire jaunâtre, une sorte de bouton velu jaunâtre. Dessous brun rougeâtre, sauf le disque des supérieures qui est noirâtre; celles-ci reproduisant les taches du dessus et en outre ornées d'une rangée maculaire, submar- ginale, jaune pâle mat, qui descend droit du bord costal vers le bord inférieur. Les ailes inférieures sont pourvues de deux traits argentés, droits, nets, assez longs; l'un d'eux est surmonté d'une petite tache basilaire allongée, également argentée, et il y a deux petites taches de même couleur, l'une submarginale, entre les deux longs traits, l'autre au-dessous du trait inférieur. Les pattes sont jaune d'ocre. Les antennes sont ûnement annelées de blanchâtre et de brun en dessus; elles sont ochracées en dessous. Tâ-Tsien-Loû. Pamphila Subhyalina, Bremer, var. Thibetana, Orerthir (pi. VI, fig. io). .le considère comme variété géograpliiipic de la SuhhyaUna. Bremer, re|>résentée par Ménéiriès dans VEnumeralio rm-porum ftninutHuui Musa'i prlropuliUttù i cT, pi. V, lig. 7), l'Hespérie que M"' Biet a prise à Tà-Tsien-Loù, et dont une 9 est figurée dans le présent ouvrage. Je possède plusieurs cf et q de la Sublujalina et de sa variété TInbetana. Cette variété constante est plus petite, le dessous des ailes inférieures est plus obscur et le nombre des taches plus claires y est réduit. Metagastes Bieti, Oberthûr (pi. I, fig. 2). A peu près la même falcature d'ailes que celles du Mclagaslcs [Amhylyx) Gûssfeldlii, Dewitz, mais taille plus petite. Couleur générale brun olive aux ailes supérieures ; un point central blanc divisant un trait horizontal brun foncé et occupant presque le milieu d'une tache subtriangulaire limitée par la côte, l'espace submarginal et une ligne médiane plus pâles; celle-ci s'élargissant au contact du bord inférieur et descendant du bord costal entre l'espace basilaire et la tache subtriangulaire centrale plus foncés; une tache subapicale brun noirâtre. Aux ailes inférieures, une grosse tache brun noirâtre, assez courte, mais de forme allongée, au milieu d'une sorte d'éclaircie parallèle au bord extérieur qu'elle sépare d'un espace brunâtre occupant toute la partie supérieure des ailes. Epaulettes du thorax plus foncées "que le reste du corps. Dessous difïérant du dessus par l'absence du point blanc aux supérieures et la pré- sence d'une tache brun noirâtre, rectangulaire, aux inférieures. Ce Metagastes Bieti a été découvert par W' Biet à qui je l'ai dédié. ^garista Bieti, Oberthûr (pi. II, fig. \%). J'ai décrit dans le Bulletin de la Société entomologique de France, 1885, pages ccxxviii et ccxxix, ce nouvel Agarista, d'après des exemplaires pris à Tâ-Tsien-Loû par W' Biet. Chalcosia Bieti, Oberthûr (pi. VI, fig. 40). Voisine de Davidi, mais plus petite et beaucoup plus obscure, les nervures étant largement couvertes d'une sorte de vitrification brunâtre au milieu de laquelle sont isolées un certain nombre de taches blanc jaunâtre. Les antennes du cf sont noires et fortement pectinécs; celles de la 9 sont lisses et NOUVEAUX LEPIDOPTERES se terniincnl en s'ôpaississant un peu. La g a d'ailleurs les ailes moins obscurcies que celles du d", les parties blanchâtres y étant plus dilatées. Le dessous re[iroduit presque exactement le dessus. J'ai reçu très peu d'exemplaires de cette nouvelle Chalcosia que M*^' Biet a rencontrée à Tà-Tsien-L(iû. Euprepia Zerenaria, OberthCr ([il. III, (ig. 17), Grande et belle espèce rapportée de Chine par M. l'abbé David. Ailes longues; les supérieures blanc jaunâtre sur le disque et jaunes sur le long du bord extérieur, semées de taches assez larges de forme générale oblongue, brunâtres; les inférieures jaune d'or parcourues de bandes maculaires brun noirâtre, régulières, allant du burd antérieur au bord anal et ayant généralement la forme d'une demi-ellipse. Dessous des ailes maculé comme en dessus, mais entièrement jaune d'or. Corselet noirâtre, avec les épauleltes et les pièces du collier bordées de jaune. Abdomen jaune d'or, ayant chaque anneau marqué de six taches noirâtres, dont quatre latérales, une dorsale et une abdominale. Arctia Y albulum, Oberthir (pi. V, fig. 29). .lolie Chélonide, voisine de Casta, Maculosa, LalreUlei, ayant les ailes supérieures brun noir, marquées de taches blanchâtres, comme suit : trois taches costales dont la dernière subapicale plus longue ; un trait long, net, partant de la base au-dessous de la nervure cellulaire et finissant en pointe â l'angle interne, et enfin, une tache en forme d'Y contiguë au bord externe par ses deux branches ; ses ailes inférieures sont jaune d'or avec la base noire et une rangée de taches noires marginales plus ou moins conlluenles. Dessous reproduisant les taches du dessus, mais lavé de jaune et ayant le bord antérieur des ailes inférieures rongeàtre orangé. Antennes du cf pectinées; antennes de la g filiformes noires. Abdomen noir, bordé latéralement de poils rouges; épaulettes et thorax entourés de blanciiâtre. Je possède un d* et deux 9 trouvés à Tâ-Tsien-Loù par M'-'' Biet. DU THIBET Var. Lugubris, Oberthur. Diffère du type par ses ailes inférieures entièrement noires. Saturnia Davidi, Oberthur (pi. VII, fig. 51). Très belle Saturnie rapportée de Chine par M. l'abbé David, voisine de Jankowskii et surtout de Fwjax ç dont elle diffère par les quatre croissants vitreux, cerclés de jaune pâle qui forment la cellule de chacune des ailes et par la teinte brun violâtre qui remplace la teinte jaune sur le disque des ailes. Je ne connais que le cf. Saturnia Bieti, Oberthur (pi. VII, fig. 58). Espèce voisine de Grotei, Moore, mais bien distincte par ses ailes inférieures grises et non lavées de rose, ses supérieures également grisâtres et non brunes. D'autre part l'espace basilaire dans Bieti est au-dessous du rameau nervural costal occupé par une pilosité noire, mélangée de violet et de blanc. L'exemplaire q de Bieti ayant sern de modèle à la figure 58 de la planche VII du présent ouvrage, a été frotté près du thorax et M. d'Apreval n'a pas eu un modèle très précis pour cette partie de son dessin. J'ai reçu un cT dont le bord des ailes est lacéré, mais dont la base est intacte. Voici comjnent se trouve l'espace basilaire dans cet échantillon : une tache noire formant presque un losange, dont le côté extérieur est liséré triplement de blanc, de violet et enfin de noir. Les antennes du c? sont fortes et très pectinées. La Saturnia Grotei, dont je possède une q provenant de Turcomanie et donnée par Eversmann au D"' Boisduval, a été figurée, mais très grossièrement, par M. Arthur Gardiner Butler, dans l'ouvrage : Illustrations of Hjpical Spécimens of Lepidoptera Heterocera in the collection of the British Muséum, part V, pi. XCIV, fig. 3 et 4, d'après un cf et une g venant de Darjiling. M. Moore a donné une figure du cT mieux soignée et d'après un exemplaire différant un peu de ceux que M. Butler a eus sous les yeux, dans les Proceedings of the Zoological Society of London, 1859, pi. LXV, ng. 2. NOUVEAUX LÉl'IDOPTÈRES Caustoloma Triangulum, Oiieimhlk (pi. II, lig. o). Voisine de Vllimalayatu. Kollar, et de la Flarknria, W. V., mais tout à fait à part par les dessins composés de lif,nios droites, épaisses, brunes, divisant les ailes supérieures en trois sections jaune pâle, les deux premières sections triangulaires et la dernière en forme de pointe dont le sommet aboutit à l'apex avec une saillie médiane abordant le sommet de l'angle que forme le bord marginal. Ailes inférieures blanc jaunâtre satiné; les quatre ailes entourées d'une frange brun violâtre. Le dessous reproduisant par transparence le dessus, mais salilé d'une (luantilé de petits points couleur de rouille; les inférieures traversées par une ligne brun rougeàtre, ;i peu près parallèle au bord extérieur et allant du bord antérieur au bord anal. Tà-Tsien-Loù (M'^'^ Biet). Mietrocampa TJnio, Ouerthlr ([il. VI, (ig. 43). Espèce frêle, à ailes allongées, les inférieures étroites, anguleuses, les supérieures plus larges ayant le bord extérieur arrondi, uniformément d'un Iilanc verdàtre argentin, tra- versées par quatre lignes sinueuses grisâtres. Corps, antennes, pattes de la couleur des ailes et dessous reproduisant le dessus. Tâ-Tsien-Loù (M"' Biet). Amphidasys Thibetaria, OnEiiriiiK (pi. V, lig. 30). Superbe Phalénile voisine de Bengaliaria, (îuenée, ayant les quatre ailes blanches parcourues par des lignes noires analogues, ornées de taches jaunâtres également dis- posées, mais unies quant au fond et dépourvues de la multitude de petits traits brunâtres qu'on remarque dans Bcnfjaliaria. De plus les antennes de Tlnbclaria q sont entièrement noires et non mélangées de blanc et noir, et l'abdomen est annelé régulièrement de noir. Le dessous reproduit le dessus. Certains exemplaires ont les ailes traversées par une bande médiane courbe passant au travers des taches disco'idales. Châpa (M«' Biet). DU THIBET Gnophos Lichenea, Oberthûr (pi. V, fig. 33). Corps assez robuste ; antennes du cf pectinées ; le contour des ailes légèrement dentelé ; les quatre ailes grises saupoudrées de noirâtre et mélangées de tons rosés, jaune verdàtre et blanchâtre, et enfin traversées par deux lignes principales, sinueuses, surtout indiquées par le sommet noirâtre de chaque sinuosité. Dessous gris assez uni, un peu argentin avec les points cellulaires et une ligne commune dentelée noirâtre. Tâ-Tsien-Loû (M»^ Biet). Abraxas Davidi, OberthOr (pi. III, fig. 16). Superbe Géomètre découverte par M. l'abbé David et décrite dans le Bulletin de la Société entomologifiue de France, 1885, page ccxxix. Le Muséum de Paris possède une autre espèce d'Abraxas appartenant au même groupe que Davidi, mais plus petite et plus délicate, rapportée par le savant Lazariste. Déjà à la suite d'observations réitérées sur l'oubli incroyable où l'administration du Jardin des plantes a laissé pendant plus de quinze ans les découvertes lépidoptérologiques de M. Armand David, un naturaliste attaché à cet établissement et dont le talent artistique est connu de tous, M. Poujade, fut chargé du soin de décrire les espèces inédites existant dans les cartons du Muséum. Le Bulletin de la Société ento^nologique de France a reçu de fréquentes communications dans lesquelles les diagnoses d'un certain nombre d'espèces ont successivement paru. Mais que signifient des descriptions sans figures? Dans l'état actuel de la science, il est impossible avec la description seule d'identifier un insecte. Qu'il me soit permis d'espérer que l'habile pinceau de M. Poujade ne restera pas inutilisé et que bientôt nous connaîtrons les figures, après lesquelles seront consacrés les noms donnés par cet auteur aux espèces de papillons chinois et thibétains que depuis bientôt deux ans il a commencé à décrire. Oserai-je rappeler encore que M. le professeur Blanchard a indiqué par quelques mots seulement dans les Comptes rendus hebdoma- daires des séances de l'Académie des sciences (tome LXXIl, n" 25 du 26 juin 1871) quelques espèces de Lépidoptères nouvelles et provenant de M. l'abbé David? C'est à ces NOUVEAUX LÉriDOPTÈRES descriptions (*) ;i peine élianciiées que des lignies conslilueniient un complrinenl indis- pensal)lc. Je ne puis croire que le Muséum nnlional de Paris, à qui ses antiques traditions conservent une place encore si honorable dans le monde scientifique, ne puisse enfin réaliser pour (juelques espèces de papillons inie illustration devenue ahsolument nécessaire. Melanippe Lugens, OiîeiîthIh ipl. il, tig. 4). Taille iVllasiata et comme elle blanche et noire; les ailes supérieures ont le disque blanc avec un point cellulaire noir, l'espace basilaire est noir et parcouru par un trait sinueux blanc; le bord externe est largement noir avec un trait costal blanc, court, oblique, fulguré, près de l'apex, et une ligne transverse descendant du bord antérieur au bord inférieur, sinueuse avec une sorte de pointe blanche, comme dans Hastata. qui pénètre dans le noir vers le bord extérieur. Les ailes inférieures sont blanches, bordées de noir, mais on voit transparaître le trait noir qui, en dessous, empâte les nervures. La bordure marginale noire est souvent précédée de points noirs. Les épaulettes sont jaunâtres. Les antennes sont noires et filiformes; l'abdomen noir est annelé de jaune; l'extré- mité anale et la base des pattes sont jaunes. Tà-Tsien-Loû (M«^ Bief). Scotosia Albiplaga, ObektuCu (pi. VI, lig. 42). Taille de Ccrtata; les quatre ailes noires, mais les supérieures plus foncées que les inférieures; celles-ci, d'un ton uni un peu brillant, avec une ligne grisâtre, submarginale, ondulée; les supérieures sont traversées par une série de petites lignes ondulées, parallèles entre elles, très rapprochées, blanchâtres et noirâtres, et en outre, ornées d'une assez large tache costale blanche, ne dépassant pas le rameau inférieur nervural. Dessous comme le dessus, mais moins foncé et argentin luisant. Tà-Tsien-Loû (M«' Blet). (*) Papilio Hercules, Papilio Horatius, Rhodocera Amiullia, Rhodocfra Alvinda, Vanessa Prorsoides, Thecla Beluloïdes, Lucas; Thecla Saphir. DU THIBET Stamnodes Depeculata, Ledeuer, var. Thibetaria, Oberthûr (pi. VI, fig. 44). Habite Tà-Tsien-Loû (M»' Biet) et la Chine (Armand David). Diffère de la forme arménienne de Depeculata par l'apex de ses ailes supérieures maculé triangulairemcnt de noirâtre plus foncé, la frange de ses ailes supérieures presque entièrement noirâtre, le fond blanc plus argenté de ses ailes et les parties plus foncées dans le semis d'atomes noirs qui couvre ses ailes inférieures en dessous. Pyrausta Thibetalis, Oberthûr (pi. II, fig. 6). Voisine de Sillielalis, Guenée, mais plus grande; les ailes supérieures brun carminé, traversées par une bande assez droite jaune paille qui descend du bord costal au bord inférieur des ailes; les inférieures noires traversées par une bande jaune d'or assez large, du bord antérieur au bord anal. Dessous jaune, avec le bord costal un peu carminé; un point médian noir et une bande noirâtre parallèle au bord extérieur sur les ailes supérieures. Tâ-Tsien-Loû [W Biet). Fyrausta Bieti, Oberthûr (pi. Il, fig. 10). La plus grande des espèces connues. Les ailes supérieures brunes avec trois taches jaune d'or, une petite dans l'espace basilaire, une assez grosse médiane, la dernière costale, assez près de l'apex et se terminant en brun plus pâle que la couleur du fond. Les inférieures noires, avec une tache jaune en forme de larme, près de la base, et une bande sinueuse, longeant le bord marginal, plus large près du bord antérieur. La frange brune aux supérieures, avec un point jaunâtre et jaune aux inférieures, avec un point brun. Dessous reproduisant le dessus, mais plus jaune. Tà-Tsien-Loû (M^^ Biet). EXPLICATION DES PLANCHES Planche I, figure 1. Papilio Ghentsong, Obtr. — — 2. Metagastes Bieti, Obtr. — — 3. Papilio Syfamus, Obtr. Planche II, figure 4. Melanippe Lugens, Obtr. — — 5. Caustoloma Triangulum , Obtr. — — 6. Pyp.austa ïhibetalis, Obtr. — — 7. PiERis AcR.ïA, Obtr. — — 8. Carterocephalus Niveomaculatus , Obtr. — — 9. Carterocephalus Flavomaculatus , Obtr. — — 10. Pyrausta Bieti, Obtr. — — 11. PiERis Goutellei, Obtr. — — 12. Agarista Bieti, Obtr. — — 13. Melit^a Yuenty, Obtr. — — 14. Melit/EA Jezabel, Obtr. Planche III, figure 15. Apatura Iris, Linné, var. Bieti, Obtr. — — 16. Abraxas Davidi, Obtr. — — 17. Euprepia Zeren.i,ria, Obtr. — — 18. Neope Ciiristi, Obtr. Planche IV, figure 19. Pak.vrce Gracilis, Obtr. — — 20. Pararge Dumetorum, Obtr. — — 21. Satyrus Magica, Obtr. — — 22. Thecla Bieti, Obtr. — — 23. Thecla V album, Obtr. — — 24. Pararge Episcopalis, Obtr. — — 25. Gallerebia Sylvicola, Obtr. — — 26. Gallerebia Pratorum, Obtr. Planche V, figure 27. Carterocephalus Abax, Obtr. — — 28. Carterocephalus Houangty, Obtr. — — 29. Arctia y albulum, Obtr. — — 30. Amphidasys Thibetaria, Obtr. EXPLICATION DES PLANCHES Planche V, ligure 31. - — 32. - - 33. - - 34. - - 35. - — 36. - — 37. Melit.ïa Ac.ah, 9, Oblr. Melit.ïa Agar, cf, Obtr. Gnopiios Liciienea, Obtr. Chrvsopiianus Li, cf, Oblr. CiiRYSOPiiANUs Tseng, Obtr. Chrysophanus Pang, Obtr. Thecla Seraphim, Obtr. Chrysophanus Li, 9, Obtr. Planche VI, figure 39. — — 40. — — 41. — — 42. — — 43. — — 44. ÀNTHOCHAKIS BlETl , Cf, Obtr. Chalcosia Bieti, Obtr. Colias MoNTiUM, Obtr. ScoTosiA Albiplaga, Obtr. Metrocampa Un 10, Obtr. Stamnodes Depeculata, Led., var. Thibetaria, Obtr. Pamphila Subhyalina, Bremer-Ménétriès, var. Thibetana, Obtr. Pamphila Albivitta, Obtr. EuDAMUS BiFASciATL'S, Brcmer-Ménotrlès. EuDAMUs Germanus, Oblr. — — 49. Eudamls Nepos, Obtr. - - 50. SviucTHi's BiETi, Obtr. Planche VII, figure 51. Saturnia Davidi, Obtr. — — 52. Lycj^:na Felicis, Obtr. — — 53. Lyc.«na Lanty, Obtr. — — 54. Thecla Desgodinsi, Oblr. — — 55. Thecla Tsangkie, c?, Obtr. — — 56. Thecla Tsangkie, 9, Obtr. — — 57. Emesis Phinceps, Obtr. — — 58. Saturnia Bieti, Obtr. •^■^ Lépidoptères d\i Thib« ^ Lépidoptères duThibei h€ \ig %f ib. ? ^ w I Obrrllmr Ktnnr.i Lépidoptères duThibet, PI m. '^^ sL^-Mi^ AS fmp Ohnihiir, fic/mrs d.tp/tvai _ iiÛioscuffis Lépidoptères duThibeL PI. IV. ' Jprevai , lilhosetilpsit _ Lépidoptères du Thibet Pl.V >. 1^ .♦ ^m iNf ^yj '^i- I € dAprrval , Idhox'h Lépidoptères du Thibet PI. VI P r-f^ 45 46 m /riifi (KirrOiiir. HeniifS Lépidoptères du Thibet PL VU 52 IN W Wm %¥9 ^if -Oi) 7 /m/) Oberihûr. Reines ('.■ipreitil . hthoscnlpsit r s ^-^■t X -T^ h *S' î^^ •;f^* ^^^