^•^-■•ij»-. i>r2 -^ ^ tK, it. Ar-_ .- A»- V^ ^j -te^r :-#e%-. ^-^ H*-_W A-V y />y:.'-^S ^ ^-^ \ \ ^i- 4 COLLECTION OF William Schaus © PRESENTED TOTHE National Muséum MCMV •s^/ \. \ y,! \ \ •v> y û V \ V X K ^l "/ .ï* t » L > '^^ -.4^ \ 1^ Jk ^»*«»? f l 4- ÉTUDES DENTOMOLOGIE UW(e 13 ETUDES D'ENTOMOLOGIE FAUNES ENTOMOLOGIQUES DESCRIPTIONS D'INSECTES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Charles OBERTHUR KENNES IMPRIMERIE OBERTHUR LÉPIDOPTÈRES DES ILES GOMORES Nous devons à M. L. Hiimblot, naturaliste voyageur, la connaissance d'une assez grande quantité d'insectes récoltés tant par ses propres soins que par ceux de son beau-frère, M. Legros-Levassor, à la grande île de Madagascar et dans tout l'archipel des Comores. M. Humblot est bien connu des amateurs d'orchidées et de cycadées pour les magnifiques découvertes qu'il a faites dans ces admirables familles de végétaux et pom- les superbes envois qu'il fait en Europe depuis plusieurs années, de plants vivants, remarquablement soignés, et constituant pour les serres la plus brillante ornementation. Il faut une bien tenace énergie pour parcourir presque sans relâche les forêts tropicales à la recherche des trésors naturels qu'elles recèlent. Les privations, l'isolement, la fièvre sont des obstacles devant lesquels les caractères les plus solidement trempés suc- combent vite. Mais il semble que M. Humblot s'élève au-dessus de tout ce qui arrête les autres explorateurs. Il revient en Europe épuisé ; à peine rétabli, il repart vers l'Océan indien et reprend ses courses, sans compter avec les dangers. Il n'entre point dans l'ordinaire de cet ouvrage de mêler les choses de l'histoire naturelle à celles de la politique. Je ne puis cependant passer sous silence les services rendus à la France par M. Humblot qui, menant de front bien des affaires diverses, sait gagner la sympathie du Sultan de la Grande- Comore et préparer, puis conclure avec ce prince des traités assurant à notre LEPIDOPTERES DES ILES COMORES Patrie le protectorat sur ces îles, sorte de satellites de la grande terre de Madagascar où, depuis plus de deux siècles, nos missionnaires, nos soldats, nos marins et nos voyageurs maintiennent dans des conditions souvent bien difficiles l'influence de notre pays. Je me félicite de pouvoir rendre à M. Humblot, patriote ardent, natu- raliste infatigable, caractère loyal, énergique et modeste, le juste tribut d'éloges que ratifieront tous ceux qui l'ont connu, et je suis heureux de publier quelques-unes de ses découvertes entomologiques. L'avenir me permettra d'en enregistrer davantage et sans doute de publier une faune assez complète des Lépidoptères des îles Comores. Rennes, Mars 1890. LÉPIDOPTÈRES DES ILES COMORES Papilio Humbloti, Obthr. (pi. I; cf, fig. 1 ; Q, fig. %). Le PapUio Humhbii, nommé en l'honneur du vaillant explorateur qui l'a découvert, a été trouvé à la Grande-Comore où il paraît remplacer le Papilio Meriones, Felder, de Madagascar, et le Papilio Cenca, Stoll, de Natal. Sans doute Humbloli est une forme géographique du protéiforme Mcropc-Brutus? 3Iais il est bien nettement distinct par la bordure entièrement noiie de ses quatre ailes. Aucune autre forme de Mcrope-Brulus n'a les ailes inférieures ainsi bordées de noir. .l'ai déciit le P. Humbloli dans le Bulletin de la Société entom. de France, 1888, pp. XL et xLi. Le dessous des ailes supérieures est conforme au dessus, sauf pour la teinte noire de la bordure qui est plus brune et remplacée à l'apex par un lavis fauve, comme dans les autres formes de Merope-Brutus. Les ailes inférieures sont fauves, traversées par une bande sinueuse brun foncé qu'on voit transparaître en dessus; cette bande diffère peu de celle qu'on remarque dans la forme Tibullus, Kirby, de Zanguebar; elle est cependant plus obscure, plus rapprochée du bord terminal et moins voisine de l'extrémité de la cellule discoïdale. L'abdomen est jaune, ponctué de noir, comme chez Tibullus. Ma collection contient vingt et un cT et trois 9 ne variant guère entre eux que par la laillo. 10 LÉPIDOPTÈRES DES ILES COMORES Papilio Levassori, Obthr. (pi. II, flg. 5). Décrit d'après un seul mâle pris à la Grande-Comore et dédié à M. Legros-Levassor, beau-frère et compagnon de voyage de M. Humblot. Les ailes sont en dessus blanc jaunâtre. Les supérieures ont le bord costal saupoudré d'atomes noirâtres, avec la base un peu rougeàtre, une petite tache noirâtre dans la cellule et une éclaircie jaunâlre, un peu longue entre le bord costal et la nervure cellulaire. L'extrémité de celle-ci est empâtée de noirâtre et l'apex est largement noir avec deux taches jaunâtres. La tache apicale noire forme intérieurement trois échelons, puis se prolonge en un liséré marginal, assez épais, un peu ondulé, descendant jusqu'au bord inférieur et offrant extérieurement trois sinus intranervuraux blanchâtres. Le bord costal des inférieures est jusqu'à la rencontre de la cellule et de la nervure qui en prolonge le côté antérieur, blanc un peu argenté et brillant; le long du bord terminal des mêmes ailes, se développe un feston noir qui est comme la continuation du liséré marginal des supérieures et qui s'arrête à la nervure avant le bord anal, formant des dents dont la pointe correspond à chaque extrémité nervurale et dont la partie creuse est occupée par un sinus blanchâtre. Près de l'extrémité du bord costal et en haut du bord terminal, un semis d'atomes brunâtres s'étend légèrement de façon à entourer deux lunules blanc jaunâtre. En dessous les parties noires du dessus sont indiquées en fauve pâle; la surface des ailes est blanc jaunâtre avec le bord costal des supérieures et la tache nervurale rougeâtres. La base des inférieures est rouge brique, puis velue, noire avec un trait blanc. Le boni anal est couvert de poils assez épais blond rougeàtre. En dessus, la tête et le thorax sont noirs avec deux points blancs de chaque côté; le poil de chaque côté du thorax est blanchâtre; l'abdomen est noir, latéralement liséré de blanchâtre. En dessous de nombreuses taches blanches sont répandues sur les côtés du (borax et deux points blancs se voient de chaque côté de la tête, près des yeux; l'abdomen montre à la jonction du thorax un pinceau de poils rougeâtres; la partie médiane est jaunâtre, et les côtés noirs avec des ligues maculaires blanches. Les antennes sont noires. Papilio Echerioides, g, Trlmen (pi. II, fig. 6). L'honorable et savant M. Roland Trimen, si connu par ses beaux et consciencieux travaux sur la faune lépidoplérologique de l'Afrique australe a décrit et figuré {Trans. LÉI'lDOl'TÈRES DES ILES COWORES 11 c)U. Soc. of London, 1868, pp. 72-77, pi. VI) les deux sexes du curieux Papilio Eclierioidcs , mimique p;tr sa ç de VAmaiiris Echeria, StoU, Les types de M. Trimeii proviennent du Transvaal. La g figurée dans le présent ouvrage n'a pas été prise aux Comores, mais dans le pays Ngourou, au Zangucbar, par M. le R. P. Lutz, missionnaire apostolique de la Congrégation du Saint-Esprit. Pieris Ngaziya, Obtuh. (pi. [; cf, (ig. 3; q, fig. 4 — pi. IV, g, fig. 17; cf, fig. 18). .l'ai décrit cette Pkris voisine de Phileris, dans le Bulletin de la Soc. ent. de France, 1888, p. il. .Ma coUeclion contient 12 c? et 12 ç pris à la Grande-Comore par M. Humblot. Fieris Humbloti, Obthr. pi. Il, fig. 7). Je ne possède encore de cette remarquable Pieris, grise avec les nervures blanches, que le cf décrit dans le Bulletin de la Soc. eut. de France, 1888, p. 42. Il a été pris à la Tirande-Comore par M. Humblot. Acrœa Ranavalona, Bdv. (pi. V; cT, fig. 25, 26, 29, 30; g, fig. 27, 28), et var. Manandaza, Ward (pi. V; g, fig. 23, 24). VAcrwa Ranavalona est 1res répandue à Madagascar, à Mayolte et aux Comores. De ces diverses localités, ma collection en contient plus de 250 exemplaires. Dans le cf, la variation porte sur la taille, le rétrécissement ou la confluence des points noirs aux ailes inférieures, la teinte rouge plus ou moins carminée ou vermillon-brique. Les quatre cf figurés n"' 25, 26, 29 et 30 viennent de la Grande-Comore. La 9 a le fond des ailes inférieures ordinairement blanc; mais dans certains exemplaires le fond des ailes est plus ou moins rougeâtre. A Madagascar la variété g à ailes inférieures rouges est rare; je n'en possède que trois exemplaires, l'un très caractérisé pris i)ar MM. Perrot et les deux autres de la collection de M. Ward qui avait figuré {African LejÀdoplcra, pi. VII, fig. 2) sous le nom de Manandaza un grand échantillon un peu moins accentué en coloration que le n» 23 de la planche V de ces Études. ■12 LÉPIDOPTÈRES DES ILES CO.MORES Le papillon figuré par M. Ward comme c? de Manandaza (pi. VII, tlg. 1) est une q ordinaire de Rnnacalona. A Mayotle et aux Comores, la forme 9 à ailes inférieures rouges est plus commune. Ma collection i-enferme de ces provenances sept 9 intermédiaires entre le type et la forme rougeàtre et cinq 9 nettement rouges. Une d'Anjouan est aussi foncée que le lype ordinaire du cf. Les quatre exemplaires qui sont figurés sur la pi. V appartiennent (n"' 27 et 28) à la forme de transition entre le type ordinaire et la variété rouge et {n"' 23 et 24) à la variété rouge pour laciuelle je conserve le nom de Manandaza, Ward, bien qu'initialement ce nom ne s'appliquât pas exactement à celle variété, mais ;i une prétendue espèce dont la 9 normale eût été le cf et dont la forme 9 rougeàtre eût été la 9. Les quatre 9 figurées sous les n"' 23, 24, 27 et 28 ont été récoltées à la Grande-Comore par M. Humblot. Acrsea Dammii, Vollen (pi. III; cf, fig. 13; 9, fig- 11, 12, 14, lo, 16). VAcrwu Dammii est répandue à Madagascar, à .MayoUe et aux Comores, comme liana- valona; mais le type à Madagascar est plus petit, si j'en juge par vingt cf de ma collecfion, pris à la grande île, comparés à soixante-quatre venant des Comores. H y a bien des exemplaires de taille semblable dans les deux localités, mais presque tous les individus des Comores sont notablement plus grands que ceux de Madagascar. Les variations dans les cf portent principalement sur les taches noires des ailes inférieures. Ordinairement la base est noircie par un petit paquet de taches plus ou moins agglomérées et il y a une rangée submarginale de quatre ou cinq taches assez grosses, arrondies ou ovales, à l'extrémité de la partie rouge et contiguës à la partie vitreuse marginale. Mais certains individus ont la base à peine noircie et simplement marquée de deux ou trois petites taches noires; chez d'autres les points noirs submarginaux sont ou rétrécis, ou au contraire agrandis cl quelquefois extérieurement accompagnés de petits points noirs, .l'ai fait figurer sous le n" 13 de la jil. III un cf un peu aberrant par la tache noire cellulaire de ses ailes inférieures. Je possède un autre cf de Mayolte n'ayant que deux taches noires submarginales aux ailes inférieures. Ouand aux 9 elles sont fort variables; le lype ordinaire est blanc comme le n" 15 de la pi. 111; mais certains individus rappellent les couleurs du cf, comme la variété Manainlaza de lianaralumt. Le 11" 1 1 de la pi. III est l'exemplaire 9 le plus vivement LÉPIDOPTÈRES DES ILES COMORES 13 coloré en rougeâtre que j'aie vu; les n"' 12, 14- et 16 font la transition. Dans les échan- tillons normaux, c'est-à-dire à fond blanc, les taches noires des inférieures varient beaucoup comme rétrécissenier\t et même comme confluence. Une g de Mayotte offre une rangée de sept taches presque ininterrompues et les cinquième et sixième taches sont très grosses. Une autre g du même lieu a au contraire ces cinquième et sixième taches extrêmement petites. Dans VAcrcm Dammii, la symétrie des taches n'est pas parfaite sur les deux paires d'ailes dans le même individu, et très fréquemment la forme des taches noires n'est pas la même sur le côté droit et le côté gauche du même papillon. On remar- quera aussi les nervures anormales près du sommet de l'aile supérieure gauche du n" 1 1 et aux deux ailes inférieures du n° 13. VAcnea Dammii est fort intéressante par ses organes sexuels. Le d* montre en dessous de l'abdomen une plaque d'aspect corné, jaunâtre et formée de deux pièces séparées par un trait profond. Il paraît aussi que la vitalité des Acra'a est très grande comme celle des Danais et qu'il est plus difficile de les étouffer que les autres lépidoptères. Elles ont des mœurs assez spéciales et affectionnent certains arbres sur lesquels elles viennent se poser en masse et se laissent facilement saisir. L'Acrœa Dammii {rectiùs Damii, puisqu'elle est dédiée au voyageur D. C. Van Dam), a été figurée pour la première fois d'après un seul exemplaire cf de petite taille, par M. Snellen Van Vollenhoven, dans les Recherches sur la faune de Madagascar et de ses dépendances, d'après 1rs découvertes de François P. L. Pollen et de D. C. Van Dam (1869, pi. II, fig. 4). M. Ward l'a figurée de nouveau sous le nom de Masonala dans les African Le/ndoplera, pi. Vil, fig. 5. Ma collection renferme les specimina typica de Maso- nala, Ward, et il n'y a pas de doute qu'ils n'appartiennent à VAcrœa Dammii. Acraea Igati, Bdv. (pi. IV, fig. 22). Espèce répandue à Madagascar et aux Comores, variant beaucoup pour les taches noires des ailes inférieures, mais ne présentant pas, à ma connaissance du moins, de variété g colorée comme le cf. Ce serait plutôt le cf qui tendrait à avoir les ailes inférieures plus claires, presque blanches et qui se rapprocherait ainsi de la g. Sur soixante et un cf que renferme ma collection, je possède deux cf de cette variété pris à Madagascar par MM. Perrot. Le cf que j'ai fait figurer vient de la Grande-Comore. Il porte à l'abdomen 14 ' LEPIDOPTERES DES ILES COMORES une pièce cornée, tubulaire, comme serait en très petit la poche de la 9 du Pamasmis Mnemosyne. Les 9 de VAcrmi Igati ont aussi une pièce cornée; je suppose que comme pour le Papilio DvponcheUi, cette corne ne se développe qu'après l'accouplement ; car je possède un échantillon de Madagascar où cet appareil est tout à fait rudimentairc par rapport aux autres 9, et je présume que la fécondation doit intervenir pour que la matière cornée acquière toute son étendue. Pseudacreea Comorana, Obthr. (pi. 11, lig. 8). .l'ai reçu huit exemplaires de cette nouvelle Pscudacrœa pris à Mayotte et aux Comores par M. llumblot. .le la considère comme une race géographique de Apaturoides, Felder, dont ma collection renferme vingt individus tous récoltés à Madagascar et assez semblables entre eux. Comorana diffère d' Apaturoides par les taches blanches de l'aile supérieure. La tache contiguë au bord interne est plus large et moins haute dans Comorana et l'autre tache au-dessous de la nervure médiane est plus large, arrondie et plus inclinée vers l'angle interne. La bande blanche transverse des ailes inférieures est aussi plus largement arrondie. Neptis Comorarum, Obtur. (pi. Il, lîg. 9 a, 9 h). Jolie Neptis noire à taches jaunes, paraissant remplacer aux Comores la Frobetna de Maurice, la Dumclorum de Bourbon et la Mayollensis de Mayotte. DilTère de Dumelorum par l'absence de la macule jaune contiguë au bord interne, la forme et la direction de la bande jaune de l'aile inférieure, la position relative des dessins des ailes en dessous. Paraît commune comme Dumelonim. Je possède vingt-quatre Comorarum et trente-un Dumelorum. Au sujet de ceux-ci, tous les exemplaires que je possède viennent de Bourbon et je n'en ai jamais reçu de Madagascar. Neptis Tvlay ottensis , Obthr. (pl. 11, lig. 10^/, \0h). Semble plus rare que ses congénères ; j'ai seulement quatre exemplaires. Espèce tout ;i fait distincte des autres africaines à taches jaunes et se rapprochant un peu de Saclava par les dessins de ses aUes inférieures. LÉPIDOPTÈRES DES ILES COMORES 15 Dans tout le groupe des Neplis à ailes jaunes, les d* se distingnenl des q par la paiiic hiillante et irisée qui recouvre en dessous l'espace des ailos supérieures compris enlrc le bord interne et la nervure médiane. Lithosia Imparepunctata, Obthr. (pi. IV; d", fig. 19; 9, flg. 20). Le corps et les ailes en dessus sont entièrement jaune d'oeuf; le d porte un point noir assez gros à chaque aile, la 9 porte deux points aux ailes supérieures et un aux inférieures comme le cf. En dessous le cf a un trait noir sous-costal, partant du point noir cellulaire, s'arrêtant avant l'apex et plus épais à son extrémité. La 9 en dessous est comme en dessus. Les antennes sont noires, ainsi que les deuxième et troisième articles des pattes. Découverte à Anjouan par M. Humblot. Nyctemera Pallescens, Obthr. (pi. IV, flg. 21). N'est pas rare à la Grande-Comore, où M. Humblot en a capturé de nombreux exemplaires. Très caractérisée par son double collier orangé, ses ailes inférieures entièrement blan- châtres, avec un léger reflet irisé sur le disque, ses ailes supérieures d'un blanc un peu grisâtre, ombrées de brun pâle près de l'apex et du bord marginal, mais cependant sans que l'apex ni le bord marginal soient atteints par cette ombre brunâtre. La côte est noirâtre ; la cellule est traversée un peu avant son extrémité par une tache irrégidière assez épaisse, brune, et l'espace compris en arrière de celte tache est irrégulièrement lavé de brunâtre pâle. Le dessus de l'abdomen est blanc ; le dessous est noirâtre avec l'anus orangé : la tête est orangée en dessous, ainsi que le premier article et le dessous de la première paire de pattes. De plus, ce premier article est marque d'un pcUt point noir. Les pattes par ailleurs ont le dessous blanc au premier article et le reste noir. Les ailes en dessous sont comme en dessus; mais la teinte générale est un peu salie et les teintes brunes sont encore plus indécises et moins limitées. Le cf a les antennes noires et pectinées ; la 9 les a filiformes. LÉPIDOPTÈRES D'ALGÉRIE C'est par la faune des Lépidoptères d'Algérie qu'il y a quatorze années j'ai commencé ces Etudes et je n'ai cessé de m'appliquer de préférence aux Papillons de notre colonie transméditerranéenne. Plusieurs fois, j'ai fait paraître des suppléments à mon premier ouvrage; cette fois encore j'ajoute de nouveaux documents à ceux qui ont déjà été publiés. Je les dois d'abord à mon compatriote ieu M. le lieutenant Lahaye, du 62'^ d'infanterie. Un refroidissement violent, contracté dans le service, avait obligé ce jeune officier à quitter la Bretagne pour aller chercher en Algérie un meilleur climat. M. Lahaye était devenu, à l'exemple de son collègue et ami, M. Mathieu, un entomologiste très zélé, et c'était dans l'étude des sciences ^laturelles qu'il cherchait une distraction à la cruelle maladie de i:)oitrine qui l'a prématurément emporté. Il effectua pour nous, en 1886, une explo- ration dans le sud de la province d'Oran et il y fit d'intéressantes découvertes dont nous avons précédemment relaté une première partie. M. le capitaine du génie Datin, jadis en résidence à Gabès, puis au Kef (Tunisie), a bien voulu mettre à ma disposition quelques nouveautés très remarquables, capturées surtout le soir, au moyen de la lumière, dans une région jusqu'ici inexplorée au point de vue des Lépidoptères. Je remercie très cordialement M. le capitaine Datin de ses précieuses communications. Un entomologiste d'Angoulême, récemment établi à Bône, M. le D'' Val- lantin, a trouvé dans cette localité du littoral quelques espèces nouvelles ou 3 18 LÉPIDOPTÈRES D ALGÉRIE très rares que j'ai été prié de déterminer et dont j'aurai sans doute occasion de parler avec plus de développement dans une Étude ultérieure. Enfin M. le D"' Otto Staudinger, le célèbre entomologiste de Dresde, m"a cédé quelques pièces remarquables provenant du voyage qu'il fit avec son fils dans la province de Constantine en 1887. A ces matériaux se sont joints des documents même plus anciens sur lesquels j'ai cru devoir ajouter un peu de lumière, notamment des Zygœna et Sesia (ju'une iconographie très soignée ])eut seule faire reconnaître exac- tement. Afin d'obtenir toute la précision désirable dans le dessin, j'ai d'abord fait photographier les sujets destinés à être reproduits dans cet ouvrage et j'en ai confié la gravure à un artiste attaché à notre étabhssement de litho- graphie, dont le talent consciencieux, aidé d'im goût inné pour les sciences naturelles, a très fidèlement rendu les plus minutieux détails. Maintenant plus que jamais, la nécessité de bonnes figures s'impose, si on tient à faire progresser l'Entomologie. Les descriptions sans figure que publient partout en Europe et en Amérique les nombreux journaux, mémoires et annales d'histoire naturelle, ajoutent tellement à la confusion de la Nomenclature qu'avant peu l'ancienne imité de détermination sera perdue. Cliaque pays, chaque musée aura sa nomenclature })articulière et nul ne pourra savoii* à quel insecte tel nom peut correspondre. En ce qui me concerne toutefois, je fais bon marché de ces désorientions sans figure et j'ai déjà exposé les raisons qui m'avaient ffiit adopter la règle : « Pas de bonne figure, pas de nom valable. » Elle me paraît être, de plus en plus, l'expression du bon sens et de la juste réalité. II LÉPIDOPTÈRES D'ALGÉRIE Lycsena Bavius, Eversm., car. Fatma, Oiîthr. (pi. VII, fig. 50, 51). M. Slaudinger a trouvé en 1887 dans le Djebel-Aurès, au voisinage de Lambèse, celle nouvelle forme de Bavius qu'il m'a envoyée sous le nom de Fatma. Les ailes en-dessus sont d'un bleu plus vif et plus étendu que dans Bavius d'Asie- Mineure et la rangée submarginale de taches orangées aux ailes inférieures est plus accentuée et monte du bord anal jusqu'à la rencontre du bord costal. Le dessous diffère très peu ; dans les deux échantillons que j'ai sous les yeux les points noirs aux ailes inférieures principalement paraissent êlre un peu plus petits et la couleur grise du fond un peu plus claire. La Lycœna Bavim-Falma est une découverte très remarquable au point de vue géographique. A part les espèces qu'on trouve partout, il y a peu de connexité entre la faune lépidoplcrologiquc d'Algérie et celle d'Asie-Mineure. Quelle différence entre les Satyridœ et les Zygœnidœ des deux régions ! Anlhocharis LevaUlantii, Lycœna Fatma et Psillacus sont, dans les Rhopalocera, les seules spécialités notables qui aient été ren- contrées jusqu'ici en Asie et en Algérie. Zygsena Zuleïma, Pierret (pi. A III, 11g. 81). Dans la \1I" livraison des Éludes d'Entomologie j'ai écrit une revision des Zygama algériennes. Je complète ce travail en publiant les figures explicatives. Zuleïma a été 20 LÉPIDOPTÈRES d'aLGÉRIE décrite cl figurée par Picrrct dans les Ann. de la Soc. eut. de France, 1837, pp. 22, 23, pi. 6, 11g. 8. Le texte porte Zuleïma et la figure Zulema. Suivant l'usage, l'orthographe de la description est acceptée comme valable. Lucas a décrit et figuré dans V Exploration scientifirjue de l' Algérie, III, p. 373, et Lépid., pi. 3, fig. 1, la même espèce sous le nom do Ludicra, d'après des exemplaires de la collection Boisduval que je possède encore ; mais il cite dans ce même ouvrage la Zygœna Zuleïma , comme ayant été ren- contrée assez communément par lui dans l'est et dans l'ouest de l'Algérie. Lucas n'a donc pas reconnu que Zuleïma, Pierret, et Ludicra, Bdv., étaient identiques. Il s'en est exclusi- vement rapporté aux déterminations de Boisduval qui avait appelé Zuleïma la Favonia- Cedri et avait donné à la vraie Zuleïma le nom de Ludicra. Les figures publiées par Pierret et par Lucas manquent l'une et l'autre d'exactitude. L'exemplaire que j'ai fait représenter sur la pi. VIII a été pris à Alger, par M. Lahaye, en mars 1886. Zygeena Loyselis, Obthr. (pi. VIII, fig. 76, 77, 78, 79, 80). Les n"" 76, 77 et 78 ont été pris à Géryville par M. Lahaye, en mai 1886 ; les W" 79 et 80 ont été récoltés à Lambèse, le cf en juin 1884 par M. Merkl, la q en juin 1885 par M. Bleuse. La forme de la province d'Oran est ordinairement beaucoup plus vivement colorée que la forme de Lambèse ; cependant on trouve quelquefois dans cette dernière localité des individus analogues à ceux de Géryville ou Daya. Il ne me parait donc pas qu'il y ait lieu de distinguer par un nom les formes de l'est et de l'ouest de l'Algérie. Zygsena Favonia, Freyer (Cedri, Bruand) (pi. VIII, fig. 74, 75, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89). Le n" 82 a été pris à Bùne par M. Merkl en juin 1884; les n"' 83 et 87 viennent de Lambèse où ils ont été également capturés par M. Merkl dans les premiers jours de juin 1884. Le n° 88 a été envoyé de Boghari par M. Achille Raffray. Celui-ci se distingue des trois autres parce qu'il a un seul anneau rouge abdominal. Les taches des ailes sont à peu près les mêmes dans les quatre échantillons, en ce sens qu'elles sont nettement LEPIDOPTERES D ALGERIE 21 séparées et nullement confluciites. La figure de Cedri {Annales Soc. enl. France, 1846, pi. VIII, fig. 2) représente un exemplaire assez analogue au n" 87 de la pi. VIII du présent ouvrage, c'est-à-dire avec les taches séparées les unes des autres et un triple anneau rouge abdominal. Freyer {Neuere BeUrà(je zur Schmcllcrlimjskunde, V, pi. 428, fig. I) donne la figure d'un petit cf, à taches très réduites et très séparées et à double anneau rouge. Le n" 89, pris à Sebdou par le docteur Godet, est la forme Vilrina à ailes très transparentes et à un seul anneau rouge. .Je possède un exemplaire également pris à Sebdou, paraissant trais, mais tout à fait transparent et décoloré. Le n» 74, grande ç> à fond des ailes supérieures bleu noirâtre et à large annulation rouge, paraît être la forme ordinaire de Magenta où M. Lahaye en a capturé treize exemplaires à peu près semblables en juin 1886. Les n"' 84, 85 et 86 sont la forme de Géi7ville d'où M. Lahaye en a rapporté seize cT pris en mai 1886. Le fond des ailes supé- rieures est généralement bleuâtre et les deux taches rouges de l'extrémité tendent à confluer. Le n" 75 est la variété g Thevestis <à taches rouges dilatées et confluentes. L'exemplaire figuré dans ces Études a été pris à Lambèse par M. Bleuse le 20 juin 1885 in copulà avec un cf normal. Ma collection renferme 257 exemplaires offrant entre eux d'assez notables différences de taille, de coloration bleue ou verdàtre, plus ou moins opaque ou hyaline, de rétrécis- sement ou de dilatation des taches rouges, comme aussi de nuance plus ou moins vive et carminée desdites taches ; enfin l'anneau abdominal rouge est unique, double ou triple. Les localités d'où j'ai reçu la Zygcena Favonia sont les suivantes : Tunis, Lambèse, Bône, Alger, Boghari, Magenta, Géryville, Sebdou, Sidi-bel-Abbès, Nedroma, Oran, Tanger. .l'ignore ce que peut être la Zifjœna Valentini, Bruand {Annal. France, 1846, pi. VIII, fig. 1). Peut-être serait-ce une TheveslisJ La figure de Bruand paraît d'ailleurs bien mauvaise, et il est probable qu'il sera bien difficile de l'identifier jamais exactement. Zygaena Seriziati, Obthr. (pi. V[II, fig. 71,72, 7.3). Les n»» 71 et 72 proviennent de Collo; le n" 73 de Bône (Merkl, juin 1884). Je possède aussi la Zygœna Seriziati, de Philippeville (Elwes, mai 1882). La forme à ailes inférieures rouges (n" 71) paraît moins abondante que celle à ailes inférieures envahies par le bleu. 22 LEPIDOPTERES D ALGERIE Zygœna ]V[arcuna, Oiniiii. ( pi. VII, fig. a8). .l'ai fait figurer un exemplaire pris par M. StauJinger en mai 1887, à Marcouna, près Lambèse. Zygœna Algira, iMip. (pi. VII, flg. 59, 60, 61, 62). Il semble que c'est surtout aux environs d'Alger que l'aberration Concolor a plus de tendance à se produire. Le ii° 60 qui a les taches bleues un peu plus absorbées par la teinte rouge vient d'Alger, et ma collection contient un exemplaire de la même localité pris en 1883 par M. le capitaine Mathieu où le rouge est encore plus envahissant. Du reste l'espèce varie beaucoup pour le contour et la dimension des parties rouges à l'aile supérieure, et sur les cent vingt-cinq exemplaires que je possède il n'y a presque pas un seul individu semblable à un autre. Certains échantillons sont pour la forme très aberrants; les ailes se trouvant tantôt courtes et larges, tantôt étroites et allongées. .T'ai fait llgurer des individus ayant l'aspect normal, afin de mieux assurer la connaissance de l'espèce qui, dans certain cas, devient assez ambiguë et se lie très intimement a la Zyga-na Félix. Y a-t-il des accouplements hybrides entre Félix et Algira produisant ces sujets douteux? Je suis d'autant plus porté à le croire que nous avons trouvé in copulù des Zygœna appartenant à des espèces distinctes et que nous avons rencontré dans les Pyrénées une Zygœna tout à fait intermédiaire entre Achilleœ et Miiios, paraissant être le produit des deux, et une autre semblant issue de Scabiosœ et Lonicerœ. Zygeena Félix, Obthr. (pi. VII, n- 57, 63, 6'.., 65, 66, 67, 68, 69, 70). Les n»' 63, 64 et 67 sont dépourvus de collier et d'épaulettes blanches; ils ont été pris à Magenta du 5 au 15 juin 1886 par M. le lieutenant Lahaye. Les n"' 65 et 66 viennent du même lieu et sont au contraire caractérisés par leur collier et leurs épaulettes nettement blanchâtres, le liséré blanchâtre qui entoure les taches rouges de leurs ailes supérieures et le ton plus vermillon et moins carminé de la teinte rouge. Ma collection contient trente-quatre exemplaires de Magenta; pas un n'a d'anneau abdominal rouge; mais les uns ont les épaulettes et le collier blancs, les autres sont sans vestige de blanchâtre. Un c? est tout à fait intermédiaire entre Algira et Félix. LÉPIDOPTÈRES D ALGÉRIE 23 Les II" 68 et 69 ont été pris à Lambèse en juin I880 par M. Bleiisc. Le cf (68) est sans anneau abdominal; la 9 (69), outre l'anneau rouge abdominal, a les laclies rouges nettement séparées les unes des autres et entourées de blanc jaunâtre. Je possède dix-huit individus de Lambèse; di\ ont l'anneau rouge abdominal bien marqué; une q l'a faiblement indiqué et seulement bien apparent sur les côtés de l'abdomen. Certains exemplaires ont les taches rouges bien cerclées de blanc; d'autres n'ont pas trace de blanc ; enfin tantôt le collier et les épaulettes blanches existent, tantôt le thorax et la tète sont tout noirs comme chez Àlgira; l'un de ces exemplaires tout noirs a l'anneau abdominal rouge, ce qui n'existe jamais chez Akjira. Une 9 est de détermination ambiguë et paraît issue de Félix et iV Algira. Le n° 57 vient de Boghari où M. Ralîray en a récolté trois échantillons, tous avec anneau abdominal rouge, collier et épaulettes blancs. Le n° 70 a été pris à Géryville, dans la dernière quinzaine de mai 1886, avec un autre d"; tous deux ont l'abdomen annelé de rouge; l'exemplaire figuré sous le n" 70 a le collier blanc, l'autre est tout noir, .le possède encore trente-deux individus de Sebdou présentant les variations suivantes : 1" collier et épaulettes blancs, abdomen sans anneau rouge; 2° collier et épaulettes blancs, abdomen avec anneau rouge simple et double; 3° tête et thorax tout noirs, abdomen sans anneau rouge; 4° tète et thorax tout noirs, abdomen annelé de rouge ; o" taches rouges des ailes supérieures séparées ou jointes, entourées de blanc ; 6° les mêmes taches presque sans liséré blanc; 7° le ton rouge des ailes carminé vif; 8° le fond des ailes orangé. Lu Zijfjcpna Hllaris n'a jamais d'anneau abdominal rouge; mais elle varie quant à la suppression du liséré jaunâtre entourant les taches rouges {Otionidis, Millicre), ou au contraire l'accentuation de ce même liséré. Tous les passages existent d'ailleurs. Ililaris a habituellement un collier, les épaulettes et un petit arc à l'extrémité du thorax blond jaunâtre; mais chez certains exemplaires la tête et le thorax sont tout noirs; Otionidis a plus fréquemment la tête et le thorax tout noirs; sur cent quarante-deux Ililaris que ma collection contient des Pyrénées-Orientales, c'est à peine si trois échantillons sont à peu près dépourvus du collier et des épaulettes. Un individu pris par mon frère à la Sierra-Nevada, côté de Lanjaron, en juillet 1879, se rapproche un peu de Félix et a la tête et le thorax tout noirs ; huit autres exemplaires d'Andalousie ont le collier et les épaulettes bien marqués en blanchâtre. 24 LÉPIDOPTÈRES D ALGÉRIE Zygsena Orana, Dup. (pi. VII, n»^ 32, 53, 5i, 55, 56). Le n" 52 a été pris à Oiaii par .M. Gaston Allait! ; c'est le type Orana ; les W' 5i, 55 et 56 ont été recueillis à Lanibèse par M. Bleuse, en juin 1885; le n" 54 a l'anneau abdo- minal rouge, peu apparent sur le dos et seulement visible sur les côtés, il n'a pas de collier ni d'épaulettes blancs ; le n° 55 est plus accentué sous le rapport de l'anneau abdominal, des épauleltes et du collier; la q n° 56 est tout à fait caractérisée; les n"' 54, 55 et 56 sont la forme AUardi. Le n" 53 vient de Géryville ; il a le collier et les épaulettes blancs, les taches rouge carmin vif assez finement cerclées de blanc ; le type paraît constant à Géryville si j'en juge par les cent individus de ma collection. La forme Nedroma a les taches rouges plus séparées, moins vivement carminées et un peu plus largement entourées de blanc ; je crois que les deux formes doivent être dis- tinguées l'une de l'autre par un nom ; j'ai distingué la forme de Géryville en l'appelant Lahaijei. La Zygœna Barbara, Herrich-Scha:;ffer, a une feinte générale plus orangée, .le ne l'ai pas vue en nature et j'ignore sa provenance exacte. Ce serait une autre race de la variable Orana. Il est à remarquer que les formes à'Orana de la province d'Oran n'ont jamais l'anneau rouge abdominal. Au contraire, cet anneau existe dans la forme de l'est algérien désigné sous le nom d'AUardi. Orana type d'Oran n'a ni le collier ni les épaulettes blancs. Nedroma et Lahayei ont toujours le collier et les épaulettes blancs ; une forme de Sebdou, intermédiaire entre Lahayei et le type Orana, a aussi la tête et le thorax marqués de blanc. Allardi présente toutes les variations dans les marques blanches du collier et des épaulettes. La seule Zyijœna algérienne qui se retrouve en Europe est Amtralis. Je ne l'ai pas fait iigurer ; la forme algérienne ne différant presque point de celles de Sicile et d'Espagne. Sesia Flavida, Obthr. (pl. VIII, q, 11g. 95). J'ai reçu sous le nom de Sirphiformis, Lucas, une paire de Sesia prises par M. Stau- dinger dans la province de Constantine. Il y a, certes, des points de contact très grands entre le Sesia en question et la Sirphiformis ; mais il y a aussi des différences notables et LÉPIDOPTÈRES D ALGERIE 25 si 011 retrouve un jour la vraie Sirphiformis, je ne doule point que la Sesia rencontrée par M. Staudinger ne soit séparée comme espèce distincte. Cette Sesia, que j'appelle Flavida, diffère de Sirpliifurmis parce qu'en dessus la nervure costale seule des ailes supérieures est d'un brun noirâtre, ainsi que le trait cellu- laire. Tout le reste qui est brun dans Sirphiformis est jaune dans Flavida. .le ne vois nulle trace de deux bandes latérales thoraciques jaunes que signale la description de Lucas et que la figure de cet auteur représente avec beaucoup d'accentuation ; mais ces bandes ont pu être arrachées lors de la capture des papillons. Le dessous des ailes supérieures est jaune dans Flacida avec la tache cellulaire transverse noire et un trait un peu oblique noir partant de la tache cellulaire et joignant la côte, par conséquent pas a entièrement semblable au dessus, » comme le dit Lucas, puisque le bord costal est jaune et non pas brun comme en dessus. Sesia Lahayei, Obthr. (pi. VHI, fig. 91). C'est cette espèce que j'ai déjà décrite dans la XII" livraison des Éludes d'Entomologie, p. 28. Je l'ai dédiée à la mémoire de M. le lieutenant Lahaye. La Sesia Lahayei a été prise à Aïn-Sefra en avril 1886; j'ai peu de chose à ajouter à la description que j'en ai déjà écrite, sauf que le pinceau abdominal rouge a quelques poils latéraux noir d'acier et qu'en dessous la moitié inférieure de l'abdomen est rouge. Les ailes en dessous diffèrent du dessus parce que le rouge des supérieures est moins vif et d'un brun rouge clair. Sesia Euglossseformis, Lucas (pi. VIII; g, fig. 90). .le crois que l'individu figuré dans ces Études et qui a été capturé par le docteur Codet à Sebdou le 9 juin 1880, est bien l'Euglossœformis de Lucas [Expl. scientif. de l'Algérie, Lépid., pi. II, fig. 5; Ins., p. 368). Il est exactement conforme à des Sesia prises en Sicile par Bellier de la Chavignerie, déterminées par lui Doryliformis et dont j'ai sous les yeux un cf et trois g. Bellier dit {Ami. Soc. ent. Fr., 1860, p. 684) : « Les Doryliformis de Sicile diffèrent un peu de celles 26 LÉPIDOPTÈRES D ALGERIE que M. Staiidinger ;i rapportées d'Andalousie. » Il exprime ainsi un doute sur la déter- mination de ces Scsia. A mon avis Doryliformis d'Andalousie et Euylossœformis de Sicile cl d'Algérie sont deux espèces distinctes. M. Bleuse a pris un cf à Lambèse en juin 1885. Le cf diffère beaucoup de la 9 par sa forme plus longue et plus élancée, son alxlomen annelé de blanc jaunâtre, ses pattes plus claires, ayant l'extrémité jaune et le pinceau abdominal rougeâtre en dessous, noir en dessus. Sesia Ceriseformis, Lucas (pi. VIII; q, lig. 93; cf, flg. 94). M. le docteur Godet a pris à Sebdou le 22 mai 1881 une Sesia g que je rapporte à Ceriœformis et qui concorde bien avec la figure de Lucas [Explor. scient. Alger., Lépid., pi. II, fig. 6, et Ins., p. 369). Je rapporte comme cf de Ceriœformis l'échantillon figuré sous le n" 94 et pris à Lambèse par mon frère en mai 1875. Ce supposé Ceriœformis cf diffère de la 9 par ses antennes grises au milieu et non noires, ses palpes rouges et non noirs, son abdomen annelé de blanchâtre et orné d'une rangée de petits atomes rouges punctiformes sur le milieu, tandis que dans la q l'abdomen est uniformément bleu d'acier. Les ailes offrent b peu près les mêmes caractères, ainsi que les pattes. Le pinceau abdominal du cf est plus rouge que celui de la 9 • Sesia Agnes, Obtur. (pi. VIII, fig. 92). Décrite d'après un superbe échantillon trouvé à Sebdou par le docteur Codet le 5 mai 1881 . Du groupe de Mannii, Osmiœformis, Doryliformis; aussi grande que cette dernière; les antennes brun jaunâtre avec l'extrémité noirâtre; la base des palpes est couverte de poils épais jaune clair; le collier et les épaulettcs sont bruns, avec le côté de celles-ci plus clair; le thorax est couvert de poils brun rougeâtre épais vers sa base; l'abdomen en dessus est brun doré avec trois anneaux blanchâtres, le pinceau abdominal est épais et brun doré. La teinte générale des ailes supérieures en dessus est jaune brun; les seules ]»arties vitreuses sont un triangle cellulaire et un espace séparé par les nervures en cinq parties au delà du trait cellulaire qui est très épais; ces parties vitreuses paraissent dorées et non pas blanches; une éclaircie de quatre ou cinq petits traits intranervuraux jaune LÉPIDOPTÈRES D ALGÉRIE 27 doré un peu rougeâtre est conliguë au bord externe; les ailes inférieures sont vitreuses, avec un trait celUilaire noir; les quatre ailes sont assez largement lisérées de brun foncé et bordées d'une frange assez longue dont l'extrémité est jaune doré. En dessous, les ailes supérieures sont plus claires qu'en dessus, le bord costal est jaune; les taches cellulaire et extracellulaire sont brun foncé; le bord interne et les traits intranervuraux conligus au bord externe sont rouge doré; la frange est plus jaune doré qu'en dessus; les pattes sont brun doré; mais la première paire est jaune clair en dessous et le second article de la dernière, qui est très velu, a sur son milieu une tache jaune clair et rougeàlre; la première paire de pattes est recouverte de deux plaques mentonnières formées d'un feutrage de poils jaune clair. Hypeuthyna Numida, Obthr. (pi. VI, fig. 41). Il n'existait encore qu'une espèce syrienne Fulgurila, Lederer, du genre Hypeulhyna. M. le D' Godet a pris un individu de la nouvelle espèce à Magenta le 20 octobre 1879 et M. le capitaine du génie Datin, chassant le soir à la lumière, a obtenu un second exemplaire au Kef (Tunisie), le 4 novembre 1888. Les ailes supérieures en dessus sont la seule partie ayant des dessins, ainsi que cela a lieu d'ailleurs dans Fulgurila. Ces ailes sont brunes avec tout l'espace confinant au bord terminal plus clair et grisâtre; elles sont traversées du bord costal au bord inlerne, d'abord par une double ligne anguleuse subbasilaire, puis par une autre double ligne un peu convexe à son origine, extracellulaire; l'espace cellulaire est marqué de deux taches brunes entourées de grisâtre. Le fond des ailes est bien plus foncé dans le spécimen de Magenta que dans celui du Kef. Comme les deu\ papillons ont volé, la frange est usée; elle doit être assez longue, ainsi que dans Fulgurila, et on voit près du bord externe des traits lins, noirâtres, perpendiculaires à ce bord un peu comme dans l'espèce syrienne. Chelonia Oberthûri, Staudinger (pi. VII, cf, fig. 47; q, fig. 48). C'est sans doute une forme à ailes inférieures rouges de Fasciaia. M. Staudinger a obtenu une ponte d'une q qu'il avait trouvée à Lambèse et a réussi à faire l'éducation des petites chenilles, .l'ai fait figurer une paire que M. Staudinger m'a envoyée. 28 LEPIDOPTERES D ALGERIE Bombyx Philopalus, Donzel (pi. VI, fig. 34). Le B. Philopalus est resté très rare et je crois sa femelle encore inconnue. Le cf dont la figure est publiée dans ces Éludes a été pris à Magenta par le D' Godet le 2 décembre 1879. Bombyx Vallantini, Obthr. (pi. VI, ûg. 33). M. Bellier de la Cbavignerie possédait dans sa collection, maintenant jointe h la mienne, un exemplaire cf de cette nouvelle espèce portant la mention « Alger; inconnu à M. Bois- duval. » .Je me proposais de faire connaître le Bombyx en question, lorsque je reçus communication de M. le D' Vallantin, d'un second individu du même Bombyx capturé l'an dernier à Bùne. .l'appris en outre que M. Vallantin en avait rencontré un autre spécimen et je suis heureux de dédier une aussi intéressante et remarquable nouveauté au zélé lépidoptériste qui ajoutera certainement beaucoup à nos connaissances sur la faune des papillons du littoral algérien. Le Bombyx Vallantini est du groupe de Taraxaci, Dumeii, Snrdanapalus ; il est en dessus uniformément d'un jaune ocracé un peu pâle, et les quatre ailes sont traversées du bord costal au bord interne et parallèlement au bord terminal par une ligne d'un brun grisâtre, plus accentuée sur les supérieures et formant seulement une ombre sur le milieu des inférieures. Un point noirâtre clôt l'espace cellulaire des supérieures. Le dessous des ailes diffère du dessus parce que le bord costal et presque tout le milieu des supérieures est gris brunâtre satiné, jusqu'à la rencontre de la ligne transverse qui est plus épaisse que sur l'autre face, de telle façon que l'apex et le voisinage du milieu du bord interne seuls restent jaunes; les inférieures sont aussi plus obscures qu'en dessus. Les anneaux abdominaux sont en dessus marqués de brun à peu près comme chez Dumeti. Bombyx Staudingeri, Baker (pi. M, g, fig. 37). J'ai publié dans la XIP livraison des Études d'Entomologie la figure du B. Staudingeri cf. La figure de la > C'est aidé de ces dessins que j'ai identifié les documents contenus dans ma collection et qui ont servi de modèle pour les planches de ce travail. "Vanessa Limenitoïdes, Obthr. (pi. IX, fig. 96). Tsé-Kou (R. P. Dubernard). La forme des ailes de cette intéressante nouveauté est analogue à celle de la Vanessa indka; l'apparence est robuste; mais les exemplaires que je possède ayant été aplatis entre des feuilles de papier, il est possible que le gi-aveur ait un peu exagéré l'épaisseur du corps. Les ailes sont noires en dessus avec des taches blanc jaunâtre disposées comme suit : ]" aux supérieures, une tache arrondie dans la cellule; deux taches, l'une de même grosseur que celle de la cellule et l'inférieure plus grosse, également arrondies, au-dessous de la nervure médiane; une série de trois taches allongées extracellulaires, près du bord costal; six taches à peu près parallèles au bord subterminal et dont les deux premières sont d'un blanc plus pur; 2° aux inférieures, une large tache descendant du bord costal au bord anal, formant presque un triangle isocèle dont le bord extérieur forme la base; les côtés de ce triangle n'étant cependant pas rectilignes, mais un peu ondulés; enfin quelques points formant une série assez droite de quatre ou cinq entre la tache triangulaire et le bord externe. Le dessous diffère du dessus parce qu'un lavis olivâtre remplace le noir à l'apex des supérieures et sur toute la surface des inférieures; de plus, aux inférieures, la tache trian- 40 LÉPIDOPTÈRES DE CHINE giilaire blanche et le bord anal sont sillonnés de quelques traits grisâtres qu'on voit, du reste, transparaître en dessus; enfin quelques taches noires apparaissent près du bord costal dans et à l'extrémité de la cellule, dans l'espace subterminal et à l'extrémité des nervures le long du bord terminal. Satyrus Merlina, Obthr. (pi. X, fig. 105). Yunnan (R. P. Delavay). Du groupe de Circe; voisin de Magira et ayant comme cette espèce un trait blanc dans toute la longueur de la cellule de l'aile supérieure, mais en dessous seulement. Dessus des ailes noir velouté, traversé par une bande maculaire, commune, blanc un peu jaunâtre, aux supérieures à peu près comme dans Maytca. cependant plus large, aux inférieures formant une bande, non pas droite, mais décrivant un angle à la rencontre de la cellule qui pénètre comme un coin. Dessous reproduisant le dessus, sauf le trait blanc cellulaire des supérieures et quelques traits grisâtres, principalement le long du bord externe. Satyrus Sybillina, Obthr. (pi. X, fig. 106). Tâ-Tsien-Loû (Mgr Biet). Taille de Brahminus; en dessus les ailes d'un noir brun un peu doré comme Padma; les supérieures traversées par une série de petites taches blanches à peu près comme dans Brahminus, et les inférieures par une bande blanche un peu arrondie. Le dessous comme le dessus, mais plus pâle et avec les taches blanches des supérieures plus grandes; des traits gris nombreux et serrés dans la cellule et vers l'apex des supérieures, sur les infé- rieures où l'on remarque, en outre, une tache subbasilaire, costale, gris blanchâtre et une rangée un peu festonnée de macules noires entre la bande blanche transverse et le bord extérieur. .le possède une autre espèce du même groupe prise au Yunnan, différant de Syb'dlina \" par la forme de la bande blanche des inférieures qui n'a pas de saillie en face de l'extrémité de la cellule, et 2l° par l'absence de macule grisâtre, costale, subbasilaire. Peut-être est-ce une variété géographique de Sybillina? J'ai deux cf seulement du Yunnan et un de Tâ-Tsien-Loû; c'est trop peu pour décider cette question. LEPIDOPTERES DK ( HINE 41 Debis Luteofasciata, Poujade (pi. X, liy. 108). J'ai fait figurer un cf pris à Moupin par M. l'abbé David. L'espèce a été décrite par M. Ponjade dans le Bulletin dea A^m. de la Soc. eut. de France, 1884, p. ci.iv. Debis Albolineata, Poujadk (pi. X; flg. 111), et Debis Andersoni, Atkinson (pi. X; flg. 109). C'est encore d'après un cf pris à Moupin par JI. l'abbé David (jue j'ai pu rendre déflnitive la connaissance de l'espèce que M. Poujade a décrite sous le nom (\'Albulineala. C'est très à tort que M. Poujade, dans le Bulletin des Annales de France, 1885, p. cxliii, insère la rectification suivante : « Le Debis Albolineata, de Moupin, que j'ai décrit, a été primitivement décrit et figuré de la région occidentale du Yunnan par Atkinson, sous le nom de Zophoessa Andersoni, dans les Proceedings of ihc zoological Society of London, 1871, p. 215; pi. Xn, fig. 3. » .le possède le véritable Andersoni que M. le R. P. Delavay m'a envoyé du Yunnan, et je fais figurer (pi. X, flg. 109) au-dessus de V Albolineata, Poujade, VAndeî'soni, Atkinson. Les deux espèces sont voisines, mais bien distinctes tant par les dessins des ailes en dessous que par la teinte du fond brun jaune doré dans Andersoni et brun un peu olivâtre et plus sombre dans Albolineata. Les lignes transversales sont blanches avec un reflet un peu soyeux dans Albolineata; elles sont argent brillant dans Andersoni. Le dessus est bien différent dans les deux espèces. Albolineata est d'un brun doré uni avec des points noirs sur les marginaux transparaissant des ocelles du dessus; Andersoni laisse voir la transparence de ses lignes argentées et est d'un brun plus brillant et un peu verdâtre. Pararge Mianzorum, Pouj. (pi. IX, flg. 100). .Moupin (Armand David). La contexture des ailes est délicate; les supérieures sont brunes en dessus et traversées au delà de la cellule par une éclaircie jaunâtre, droite, mais assez vaguement écrite, appuyée intérieurement sur une ombre plus foncée que la couleur du fond et se joignant près du bord inférieur à une ligne brune, droite, de façon à former avec cette ligne un V. Dans 42 LEPIDOPTERES DE CHINE l'espncc subapic;il et plus près de la ligne brune (pie de l'éclaircie, il y a un point jaunàlre, pupille de brun. Les ailes inférieures sont ornées d'une rangée de six taches rondes noires, cerclées de jaunâtre, descendant le long du boid terminal, du bord costal vers le bord anal. Ces six taches sont inégales de grosseur; la première et la cinquième sont les plus grosses; celle-ci est pupillée de blanc; la sixième est la plus petite. Le bord est sinueux, bordé d'un liséré orangé, intérieurement suivi d'un mince filet jaune paille, extérieurement limité par une fine ligne biune, sur laquelle la frange paraît être insérée. Le dessous, que rend très bien la figure de cet ouvrage, est d'un chamois un peu gri- sâtre, traversé par des bandes d'un brun légèrement rougeàtre, au nombre de quatre sur les supérieures, dont les deux premières allant dioit du bord costal à la nervure cellulaire inférieure, la troisième plus longue, descendant du liord costal au bord interne, et la qua- trième subterminale, droite et formant, comme on le remarque en dessus, un V avec la troisième bande. Aux inférieures, deux bandes brunes, paraissant être la continuation des deux premières qui s'arrêtent aux supérieures à la nervure médiane, descendent du bord costal. La première s'arrête à la nervure inférieure de la cellule, la seconde longe les taches ocellées, les contourne vers le bas et se termine au bord anal. Les taches noires ocellées, reproduites du dessus, sont pupillces de blanc et cerclées de jaune; mais les troisième et quatiième sont oblitérées; une bande brune sublerminale est la prolongation de la qua- trième des supérieures; enfin le bord terminal des quatre ailes est Uséré d'un filet brun relativement assez large, latéralement limité par un trait noirâtre très fin et séparé de la dernière bande brune (quatrième des supérieures, troisième des inférieures) par un espace de la couleur du fond aux supérieures et une ligne jaune paifie aux inférieures. La 9 que M. Poujadc n'a pas connue ditïère à peine du cf quant aux ailes. Pararge Nemorum, Obthr. ([)1. L\, iig. 103). Yunnan (R. P. Delavay). Ressemble beaucoup à P. Dumclorum, Obthr., dont Nemorum est sans doute une variété géographique, surtout caractérisée par la teinte rouge brique sur la face inférieure des ailes et la réducfion des dessins jaunâtres. La comparaison des deux figures Nemorum et dume- torum [Élude d'Entomol., XP livraison, pi. IV, fig. 20) fait très exactement ressortir les différences entie le papillon de Tâ-Tsien-Loû et celui du Yunnan. LEPIDOPTERES DE CHINE i[^ IMycalesis Oculatissima, Poui. (pi. X, lig. lOi). Moupin (Armand David). M. Poiijade a décrit ce Salyiidc dans les Bulletins des A7in. de la Soc. enl. de France, 1885, pi. XXIV. I>es ailes en dessus sont d'un bmii un peu doré, avec le bord subterminal plus clair et une partie des ocelles du dessus transparaissant du dessous. La face inférieure des ailes est plus pâle, plus mate, avec un semis d'atomes jaunâtres, surtout sur les secondes ailes; aux supérieures, on voit un trait brun traversant le milieu de la cellule et un autre trait un peu courbé descendant du bord costal au bord anal, avant les ocelles. Aux inférieures, il y a deux traits ondulés de même couleur brune descendant du bord coslal au bord anal. Les ocelles intranervuraux de taille et de teinte inégales, mais tous cerclés de jaune, puis de brun, pupilles de blanc, sont au nombre de cinq sur les supé- rieures et six ou sept sur les inférieures. Ils se détachent sur un fond blanc jaunâtre qui entoure les séries d'ocelles aux ailes supérieures comme aux inférieures. "Mycalesis Turpilius, Obthr. (pi. IX, fig. 101). Moupin (Armand (David). Les ailes de ce Satyride sont en dessus brun clair et on voit transparaître les derniers ocelles du dessous des ailes inférieures ainsi que le liséré qui en accompagne le bord externe. Le dessous est d'un brun uniforme assez clair. Les ailes supérieures montrent dans le milieu de la cellule un trait légèrement brisé, brun rouge et le long du bord terminal un autre trait de même couleur descendant de la côte au bord anal, offrant une saillie située un peu plus bas qu'un ocelle solitaire, subapical, noir, pupille de blanc, cerclé de jaune. Les inférieures ont un gros ocelle près du bord costal, et ensuite, plus près du bord ex- terne, une rangée de cinq ou six ocelles, tous colorés comme l'unique des supérieures, c'est- à dire noir, à pupille blanche et cercle jaunâtre; les deux premiers et les deux derniers de ces ocelles sont très petits; surtout le sixième accolé au cinquième, est à peine visible; le troisième et le quatrième sont plus gros, principalement celui-ci. Cette série d'ocelles est bordée intérieurement d'une ligne très sinueuse brun rougeâtre; une autre ligne beaucou[) 44 LEPIDOPTERES DE CHINE moins sinueuse descend du bord costal par le milieu de la cellule, vers le bord anal. Les quatre ailes sont bordées de brun un peu jaunâtre plus clair que le fond, et cet espace est régulièrement traversé parallèlement au bord terminal par un mince fllet brun un peu ondulé. Mycalesis Styppax, Obthk. (pi. \, tig. 110). Mou-Pin (Armand David). 11 diiïèrc de Turinlius par ses ailes plus arrondies et plus obscures et par les traits lihis (jui remplacent aux ailes inférieures en dessous les dessins bruns. En outre, la direction de ces dessins n'est pas semblable; mais les deux espèces ont une analogie assez grande, notamment pour les taches ocellées qui longent le bord terminal des ailes inférieures. En dessus, Stijppax a le fond des ailes Iirun avec un triangle plus clair occupant l'espace terminal des supérieures ; la base de ce triangle occupe le bord costal apical et la pointe finit à l'angle interne; les derniers ocelles et le liséré qui longe le bord externe transparaissent des inférieures, comme chez Turinlius. Le dessous est brun foncé ; les supérieures ont le bord terminal plus pâle avec une série moniliforme de trois à quatre petits ocelles noirs, pupilles de blanc, cerclés de jaune; les inférieures sont traversées par une ligne violette, coupant la cellule, descendant droit du bord costal vers le bord anal et par une seconde ligne sinueuse, extracellulaire, également violette et soulignée extérieurement par une ondjre étroite brun foncé. Les ocelles, au nombre de six ou sept, comme dans TurjjUiua et disposés à peu près de même que chez celte espèce, sont entourés en dehors du cercle jaune par un cercle lilas. Un liséré également lilas précède le long du bord terminal des inférieures la ligne brune parallèle au bord et dont elle est séparée par un espace étroit brun clair. Saturnia Olivacea, Ubthr. (pi. X, fig. 107). Décrite sur un très beau cf que Mgr Félix Biet m'a envoyé de Tà-Tsien-Loù. En dessus, le fond des ailes est oHvàtre et le thorax est couvert de poils de même nuance. Un peu au delà de la base des supérieures, un trait blanc, extérieurement souligné de brun, descend du bord costal, et en décrivant une courbe, vient rejoindre LÉPIDOPTÈRES DE CHINE 45 le thorax. Au delà d'une tache vitieuse, intérieurement appuyée sur un mince croissant gris bleuâtre, une ligne noire, extérieurement soulignée de blanc, puis d'un large lavis lauve rougeâtre, descend à peu près parallèlement au bord terminal, assez droit du bord costal au bord interne. Aux inférieures, le bord costal est blanchâtre; la base est également blanchâtre, avec un bouquet de poils olivâtres. Un trait noirâtre part du bord anal, remonte \o. long de l'espace basilaire et un peu au-dessous du bord costal, et décrit une courbe autour (le la tache vitreuse médiane, puis redescend, en faisant une légère inflexion jusqu'au bord anal. Extérieurement, ce trait noirâtre est souligné de blanc, puis de fauve rougeâtre, de façon à paraître continuer le dessin des supérieures. Le dessous est sombre. Depuis la base jusqu'au delà des taches vitreuses, les ailes sont l»ruM noirâtre, sauf près du bord interne des supérieures qui est blanchâtre. La ligne Manche du dessus limite cette teinte brun foncé. Au delà de cette ligne blanche, il y a un semis épais d'écaillés blanches et rouges faisant une teinte générale rosée. Le bord terminal est brun olivâtre foncé. EXPLICATION DES PLANCHES Planche 1 , figure 1 — 2 — - 3 _ _ 4 PaPILIO HUMBLOTI, cf, Obtllf. Id. 9. PiERis Ngaziya, cf, Obthr. Id. 9. Planche 11, figure 5 Papilio Levassori, Obthr. — — 6 Papilio EcHERioiDEs 9, Trimen. — — 7 PiERis HuMBLOTi, Obthr. — — 8 PSEUDACR.ÏA COMORANA, Obthr. — — 9 a,b. Neptis Comorarum, Obthr. — — 10 a, b. Neptis Mayottensis, Obthr. che m, figure 11 ACR. €A D. \MM1I, 9, var. Vollen — — 12 Id. - - 13 Id. cf. - — 14 Id. Q, var. — — 15 Id. Q, normale. — - 16 Id. Q, var. Planche IV, figure 17 — — 18 — — 19 — — 20 — — n — — 22 PiERis .\g.\ziya, 9 (dessous), Obthr. Id. cf. LiTuosiA Imparepunctata, cf, Obthr. Id. 9. Nyctemera Paixescens, cf, Obllir. AcR^A Igati, cf, Bdv. 48 EXPLICATION I)i;S PLANCHES Planche V, figures 23et24ÂCR^A Ranavalona, Q, Manandaza (Ward), Ohlhr. — — 25 et 26 AcMîA Ranavalona, cf, Bdv. — — 27 et 28 Id. Q. — ' — 29et30 Id. cf. Planche VI, figure 31 Bombyx Datim, cf, Obllir. — — 32 Id. 9. — — 33 Bombyx Vallantini, Obthr. — — 34 Bombyx Philopalus, Donzel. — — 35 Bombyx Lutea, d", Obthr. — — 36 Id. Q. — — 37 BoMBYTC Staudingeri, 9, Baker. — — 38 Episema Datini, Obthr. — — 39 Bombyx Buunnea, 9, Obthr. — — 40 Cleophana Jubata, Obthr. — — 41 Hypeutiiyna NiJMiDA, Obthr. — — 42 Episema Hispana, Rambur. — — 43 Episema Hispana-Albida, Obtlir. — — 44 Eubolia Datinaria, Obthr. Planche VII, figure 45 Eubolia Malvata, var. Bamb. — — 46 Id. — — 47 Chelonia Obeuthuui, cT, Stgr. — — 48 Id. 9. — — 49 CiDARiA Vallantinaria, Obthr. — — 50 Lyc^na Bavius-Fatma, cf, dessus, 01)lhr. — — 51 Id. dessous. — — 52 Zyg.cna Orana, Duponchel. — — 53 Zyg^na Orana-Lahayei, Obthr. — — 54 Zygjîna Orana-Allardi, Obthr. — — 55 Id. — — 56 Id. — — 57 Zyg^ena Félix, Obthr. — — 58 Zyg^na Marcuna, Obthr. — — 59 Zyg,ena Algira, Duponchel. — — 60 Id. — — 61 Id. EXPLICATION DES PLANCHES 49 Planche VII, figure 62 Zyg^na âlgira, Duponchel. — — 63 Zyg^na Félix, Obthr. 64 Ici. 65 Id. 66 Id. 67 Id. 68 Id. 69 Id. 70 Id. Planche VIII, figure 71 Zvc.iNA Seriziati, Obthr. — — 72 Id. — - 73 Id. — — 74 Zyg^na Favonia, Freyer. — — 75 Zyg/Ena Favonia-Thevestis, Stgr. — — 76 Zyg.-ena Loyselis, Obthr. — - 77 Id. — — 78 Id. — — 79 Id. — — 80 Id. — — 81 Zyg.ïna Zuleima, Pierret. — — 82 Zycïna Favonia, Freyer. — — 83 Id. — — 84 Id. — - 85 Id. — — 86 Id. — — 87 Id. — — 88 Id. — — 89 Id. — — 90 Sesia Eugloss^formis, Lucas. — — 91 Sesia Lahayei, Obthr. — — 92 Sesia Agnes, Obthr. — — 93 Sesia Geri^eformis, q, Lucas. — — 94 Id. d. — — 95 Sesia Flavida, Obthr. Planche IX, figure 96 Vanessa Limenitoides, Obthr. — — 97 PiERis Delavayi, Obthr. 50 EXPLICATION DES PLANCHES Planche IX, figure 98 Pieris Martineti, Q, Obtlir. — — 99 Papilio PoDALiRiNus, Oblhr. — — 100 Pararge Manzorum, Poujade. — — 101 M\CALESis TuRPiLius, Obtlir. — — 102 ÂRASCH.MA Davidis, Poujade. — — 103 Pararge Nemorum, Obtlir. Planche X, figure 104 Mycalesis Oculatissima, Poujade. — — 105 Satyrl's Merlina, Obthr. — — 106 Satyrus Sybillina, Oblhr. — — 107 S.4TURNIA Olivacea, Obthr. — — 108 Debis Luteofasciata, Poujade. — — 109 Debis Andersoni, Atkinson. — — 110 Mycalesis Styppax, Obthr. — — 111 Debis Albolineata, Poujade. Études d'Entomologie Xlll^ Livraison Pl.l '^4,.# Imp Obfrfhur Rennes Études d'Erunmoldgie Xîll^ Livraison PI, 2. Imp (Jberthiir Koiof* Études d'Entomologie XUl® Livraison PI. 3 Imjx Oherihm- Rpnncu Études d'Entomologie Xlll^ Livraison P1.4- V liiiu Oherthlh- liisuien . Études d'Entomologie XIU^ Livraison PI 5 28 ) K:: ///(/>. ObrrUiur Keniwa Etudes d Entomologie, Xlin Livraison, PI. 6 40 *^-¥fi < .^ 33 i *2 1 43 tr * -~ *-^ vï> 44, imp . OherthiJr .Rtnnes . i Bdla^mUilUbufiJl* Etudes d'Entomologie, XIII® Livraison, PI. 7. 45 52 ^T^ ^j^ 53 ^1^^ 54 i.'^ » - •:, 55 56 50 51 ^ w 67 58 63 }mp Obfrthùr, Renne» . J JlaHÊiiyfmUt .lithatalfi Études d'Entomologie, XIII® Livraison. 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