:^, *«k .«^^ "p^ ■^ >w. .■K^. ^^ y r -p fl ''A COLLECTION OF William Schaus © PRESENTED TOTHE National Muséum MCMV • < ' '^ 3 ► } r'n h il Y .^% ÏJ ■V - -^. ^ Ns.^ '^r-5Vr^ -^^ 1*^ / #^ y- <^ \ ÉTUDES D'ENTOMOLOGIE ^v^\. ETUDES DEXTOMOLOCIE FAUNES ENTOMOLOGIQUES DESCRIPTIONS D-IXSECTES N(H VEAIX OL' PKI CONNIS Par Charles OBERTHUR RENNES MPRIMERIE OBERTHUR Avril 1891 AVANT-PROPOS riiisieurs travaux ont déjà été écrits sur les Lépidoptères du noble genre Parnassi'us, assurément bien attrayant pour les enlduiolopisles. Piéceninient MM. II. -J. Elwes, .Iules-Léon Austaut cl Gr. Groum-Gisliiniaild, que jai l'avantafre de compter tous trois pour amis, ont publié l'un, dans les Procenlinfjs of Ihe Zoologicnl Socief;/ of London janvier 1886 , le second, en un ouvrage spécial : Les Parnassiens de la faune pa/éa rc/ if/ue {Lei\)7Àii, 1889,, et le dernier, dans les Mémoires sur les Lépidoplères rédigés par S. A. L le grand-duc Nicolas Mikaïlovitch RomanofT IV, Saint-Pélersbc.urg. 1800 des observations du plus grand intérêt. M. Klwes a le travail rapide, ses idées se coordonnant avec méthode et netteté et sa décision étant prompte et arrêtée. II a traité, avec les qualités qui lui sont propres, de la synonymie de toutes les espèces du genre, de leur enchaînement et de leur position relative dans la classification. Il a étudié la conformation des œufs dans trois espèces, la structure des organes sexuels et le premier, il a basé ses théories, quant aux distinctions spécifiques, sur la forme de la poche cornée des femelles, curieux apjiendice anal, résultant de l'émission d'une matière dont la production parait se faire pendant ou aussitôt après l'accouplement. Celte sécrétion, une fois durcie, affecte sensiblement la nKMiic forme pour tous les individus d'une même espèce, mais oflVe des difTérences souvent très considérables d'iuie espèce ,'i une autrt> espèce. L'ouvrage de M. Austaut est limité à la faune palèarcliqiie, telle qu'elle est comprise en Allemagne jusqu'ici. On y lit Préface, pages III et l'^ des théories VIII AVANT-I'KOl'OS l)!iilos(ii)lii(jiies sur la (]iie.slion mémo do l'espèce auxquelles iidus ne saurions nous associei'. Pour nous, l'espèce n'est pas « une conception subjective et nominale, un moyen artificiel d'arriver à la connaissance exacte des faits individuels, un être abstrait, ne résidant ki .sVsl familiarisé avec l'Asie centrale par plusieurs voyages lieureusenienl ai/eouiplis, ayant pour objet aussi bien l'histoire naturelle que la géographie. Il a vu la nature vivante et a rai)porlé d'innuenses et magnifiques matériaux. Envisa- geant les révolutions géologiques et climatologiques qui ont successivement modifié la surface de l'Asie et sa température, il établit des rappi'ochements entre la disjtersion des espèces et ces convulsions de la terre et desnn'i-s; puis avec une hardiesse que rend seule possible l'érudition la plus étendue et une connaissance approfondie d'une question aussi vaste que compliquée, M. Groum- Grshimaïlo ouvre la voie à des considérations malheureusement toujours hypothétiques, mais d'où résulte pour les études entomologiques une ampleur et une attraction singulières. De belles planches illustrent la faune lèpidoplé- rolofjique du Pamir et font connaître les productions d'un pays jadis abscilu- ment ignoré. Cependant, il ne me semble pas que la matière ait été épuisée. L'rlude des lois de variation dans It^s Paruassius restait à traiter et d'ailleurs tout travail n'en appelle-t-il pas un nouveau? Les questions sctulevées invitent à des observations nouvelles et à des discussions d'où peut naiire un supplément de lumière. J'ose donc ajouter mon ai)port aux travaux déjà publiés sur le genre Paruassius et je suis assez heureux pour achever de faire connaître«par la gravure une espèce nouvelle, le beau Par/iassius Orléans, découvert par S. A. ]\. Monseigneur le ])nnce Henri d'Orléans, au cours du voyage, l'un des plus difficiles et des plus intéressants, que ce fils de France a effectué en compagnie de M. Bonvalot, au travers de l'Asie, de Paris au Tonkin. Une noble émulation d;ins les sciences profite à leur progrès et à leur avancement. Le Thibet, jadis, contrée inconnue, a été pendant (•(\s dernières années exploré par MM. Prill et Kricheldorff, agissant avec de nombreux X AVANT-l'UÛl'US clKissL'iirs chiiidis pniii- M. Lcocli, fiitdiiioldp-i.slc ;mi,'l;iis qui n'iiltcnd ]t;is les années jiour réunir l'une des plus grandes eoUeelions de notre temps. Le Partiassius Orléans, avec un nombre considérable d'autres nouveautés, figm-e parmi les 70,001) j^afiillons (pi'ils viennent de rajijxtrlci' eu Anfrl(>t(>rre. Toutefois le j)remier exemplaire avait été récolte ])ar le prince d'Orléans entre Litang et Tâ-Tsien-Lovi, avant que M. Prall n'ai! lui-nicnu» capturé cette espèce dont M. Gi-oum-rirshimailo suppose a\-oii- fait aussi la l'cncontn^ au cdurs de son voyage de 1890. Au sujet de celle question de ])ri(»ri[é, nul ne contesteni, si on la généralise à la faune entière des Lépidoptères du Tliilx'l, (pie tout l'iionneurdes premières explorations et des premières découvertes ajipartieut aux voyageins français. Si aujourd'hui celle terre, encore si \)eu accessil)ltn nidutre ])lus ami)lement ses trésors naturels, il ne faut pas oublier qu(^ c'est M. l'abbé Arniand David qui fut le précurseur. 11 y a i)lus de vingt aimées que le Muséum d'histoire naturelle de Paris reçut les premiers insectes de Moupin. Ensuite Mgr Ijiet et ses dignes collaborateurs, les missionnaires catholiques fi-ancais du Thibet el du Yunnan ont consenti, dans rintérèt de la science, à rechercher les productions naturelles du pays où, jjour le l)iit le plus élevé au(]iiel i)nisse aspirer une âme humaine, ils se sont volontairement exilés. J'ai déjà dit toute mon admiration pour ces braves Français; j'ajouterai ([ue c'est î'honueur d(! ma carrière entomologiiiue d'avoir pu faire cxmnaiire leurs découvertes et ouvrir une voie dans laquelle iiKui pays a failles ])remiers pas. Rennes, "16 mars 1891. Charles OP.EUTUrR LEPIDOPTERES DU GENRE PARNASSIUS Parnassius Imperator, Ouriiit. (pi. I; cf, flg. 1). J;ii f;iit li;.'urer la g de cette magnifique espèce dans la IX" livraison des Éludes il'Enlo- moloijk (pi. 1, flg. 4, a, h, c). C'était le seul sexe que je connaissais et j'ai attendu assez longtemps à posséder le cf dont je n'ai en tout que trois exemplaires. Dans ce sexe, les ailes sont plus obscurcies par les atomes noirs que chez la généralité des femelles. Le prince Henri d'Orléans a ca[)luré le Parnassius Imperator au Tliibet et m'a envoyé un evemplain'. dans la même lettre qui contenait le P. Orléans. J'ai déjà dit (Ktud. d'Entom., IX, p. Il) que les g vierges étaient dépoinvues de la poche cornée singulière, couleur feuille morte dont la forme est sensiblement la même dans vingt-huit g que j'ai sous les yeux. Chez quelques autres, cette poche n'atteint pas le développement normal et parait tronquée ou atrophiée. Les variations que je constate sur quarante-deux échantillons de ma colleclion sont les suivantes : !" Les taches rouges des ailes inférieures sont centialemeni jiupillécs de hianc, ou sont entièrement rouges ; 2° Ces taches rouges sont nettement séparées l'iuie di* l'autic, ou réunies par un trait noir plus ou moins épais, ainsi que cela a lieu chez le Détins figuré pi. M, lig. Ui de celle Elude: 3° Les deux taches paraissant bleues et formées d'atomes blancs sur fond noir vif, près du bord anal et le long du bord terminal des ailes inférieures i»euvent former une série de quatre ou de trois, par l'addition de deux macules ou dune seule dans le feston transparent noirâtre, en remontant vers le bord costal ; 4» Le fond des ailes est plus ou moins légèrement blanc jaunâtre el les atomes noirs sont plus ou moins densément semés. IDOF'TERES Parnassius Nomion, I'isciier [cf, pi. Il, fig. 10); forma geograiiliii :i Mands- churiae, Obuih. J'ai fait figurer la forme de Manlschourie que m'a envoyée M. Janl . Le faciès de celte forme géographique est assez particulier et cela lient surtout à ce (jue le fond des ailes est moins blanc dans les éclianlillons de Sidetni ipie dans ceux de Sibérie et du nord de la Chine, où M. l'abbé David a trouvé une race superbe et magni- fiquement colorée de s^'omion. Le feston liyalni qui longe le bord marginal des ailes est aussi généralement plus sombre et avec une aiiparenoe huileuse dans les exemplaires de Sidemi. La Q qui existait dans la collection Boisduval avec celte étiquette cpie je transcris textiicUtMnciit « Nomion, Fischer. Eschscholtz, Calif. russe » est semblable aux 9 de Manlschourie. Dans les six cf de Sidemi, les ailes supérieures ont tous les points noirs absolument dépourvus de pupillalion rouge et une des ç> est ainsi. Les cf paraissent tendre à avoir les ocelles rouges des ailes inférieures dépourvus de ponctuation centrale blanche ou au moins très peu forlemeni pondues de blanc. Parnassius Davidis, Oiiriiit. ^[»1. I, iig. -3). Il n'existe toujours de celle remarquable espèce (pi'nn seul exemplaire 9, celui qui a servi de type à la description et à la Dgure parues dans la IV" livraison des Éludes d'Enlo- molorjic (p. 23, pi. Il, Iig. 2). M. l'abbé David, en visitant ma collection, voulut bien pourvoir l'épingle du Parnassius qui porte son nom, d'une étiquette que je transcris intégralement : « J'ai pris cet unique spécimen du Parmmius Davidis, parmi les montagnes de médiocre » hauteur (pii enserrent la vallée de Lao-liou-hoou (vallée du tigre), non loin de Jébol, y> à quatre journées au nord de Pékin, en juin 1864, pendant que je revenais d'auprès d'un » malade que j'avais administré et d'un heureux coup de mon parasol de papier, .\rniand » David. » Bien que j'aie déjii publié une fois la ligure de cet intéressant Purnassius, dont l'histoire ne sera bien enlendii délinitive (pie si un heureux collecteur retrouve une série suffisamment nombreuse d'exemplaires des deux si'xes, au lieu même où a été découvert l'unique DU GE.NUE l'AUMSSILS sprcinu'ii iloiil hi ciiitiirc remoiilc (It'jii :\ viiii.'l-cii)(| iiiinrcs, j';ii cm dcvdir f.iiic ;.'i;ivcr di- nouveau d;iiis celle Élude l'irnaf/e du I'. Dariilix et puur que chacun puisse a[tprécier la queslion aussi exacleinetit (|ue possible, j'ai lâché de faire le nécessaire pour (jue les planches du présenl travail soient irréiirochables. Sans doulc il ne sera pas sans intérêt de savoir coninienl nous avons opéré. Alin d'obtenir une ressemblance i)arfaile et de ne laisser aucun détail a la fantaisie ou à l'erreur de |)lace rclalive cl de projiortions que tout dessinateur peut conuneltre, nous avons d'abord photo- graphié à la taille naturelle tous les sujets à représenter; puis un habile t'raveur de notre Imprimerie a calqué soigneusement les photographies obtenues. Ce calque a été reproduit sur pierre et la gravure a été exécutée avec le papillon même devant les yeux, de telle façon que les précautions les plus minutieuses on! été prises en vue d'arriver à rexactiliide absolue. Cette méthode de graver d'après le cahjiie fait sur photographie me parait très recommandable pour l'iconographie entomologique. Combien de Ijelles planches très soignées cl pour lesquelles la dépense n'a pas été ménagée, manquent cependant de la précision (pii est nécessaire pour inspirer la confiance dans la fidélité de la reproduction! Désormais j'emploierai ce genre d'opérations pour les publications ipril me sera encore donné de produire et de plus en plus convaincu de la nécessité de figures très exactes pour faire avancer l'entomologie, je m'elTorcerai avec un concours artistique consciencieux el dévoué d'olTrir au public qu'intéressent les Lépidoptères, des planches en voie constante de progrès. La figure du /'. />r/n\/i.< est donc très exacte et elle f lit ressortir les caractères de cette espèce. Les antennes sont blanches, finement annelées de noir avec la massue épaisse et noire. Les poils de la tête et du thorax sont jaunâtres mélangés de noir. Les ailes sont génénde- ment obscures avec la frange paraissant entièrement noire. Les dessins et lâches sont d;ms leur ensendile ceux de Namifiii el d'ailleurs de presipie tous les l'ttninssius. Mais il convient de remarquer que l.i série marginale îles lâches blanc-jaunàire opaques aux ailes supérieures cl inférieures est très rapprochée du bord terminal. La poche cornée consiste en une caverne paraissant bilobée vue de face. Le profil en est représenté sur la planche I, lig. .{ n. Le f'nrtinssius llonrnîhi, Slgr., est l'espèce la plus voisine de Daridis; mais dans llon- rntlii, les antennes sont noires el la frange, quoique tendant au mélanisme, surtout dans les Q, est cependant moins uruformémeni noire que chez Daridis. Les poches cornées des Q Hournthi, sont un [leii plus étroites ipie celle de la ç Dmidis : mais à part celte légère * I.KIMDOITKUES différence de dimension relalive, la forme esl assez la méîiie. La série maculalre maifriiiale a une direction plus droite dans HiDiniiln et elle est en outre moins élargie, surtout aux inférieures. Mais je ne vois pas d'autres distinctions notables entre Ilonralhi et Davidh. Le caractère différentiel le plus important est celui des antennes. Sans cela, je serais porté à considérer Il())iralhi, comme une forme "réographique de Daridis. Farnassius Apollo, Lin.; forma XJralensis, Oitriiii. ipl. 111, Hg. 18). Farnassius -A.pollo, Lin.; forma Siciliae, Okthr. (pl. Ill, fig. 22). Farnassius ApoUo, Lin.; forma G-raslini, Obtiih. (pl. IH, fig. 23). Farnassius Apollo, Lin.; iransilusad aherratiouem "Wiskotti, (Jbthh. (pl. II, (ig. 11). Farnassius Apollo, Lin.; Defornialio aiis latere dextro falcahs (pl. ill, fig. 19, 20,21). Le Farnassius ApoUo vole dans les parties alpestres de l'Europe tempérée et méridionale, dans les basses collines et les plaines de l'Europe boréale où la latitude lui fournit la compen- sation de l'altitude. 11 habite aussi le sud-ouest de la Sibérie; mais pas plus que iM. Elwes, je n'ai de données exactes sur l'extension de l'habitat du P. Apollo en Asie. En France, nous l'avons vu voler dans les Alpes, les Pyrénées et les Cévennes. Il est notamment commun à Florac (Lozère), et sur les hauteurs du Causse-Méjean. Mais nous l'avons surtout observé dans les Pyrénées où nous avons plus fréquemment chassé que dans les autres montagnes. Il est très abondant au-dessus du village de Casleil, près de Vernct- les-Bains (Pyrénées-Orientales), et dans les environs de Cauterets (Hautes-Pyrénées). La forme ordinaire pyrénéenne est de taille relativement médiocre; elle varie dans les d* pour la dimension des taches rouges des ailes inférieures; de plus ces taches rouges sont plus ou moins pupillées cenlralement de blanc et quelquefois elles n'ont aucun vestige de cette pupillation blanche. Les g sont tantôt très obscurcies, principalement sur les ailes supé- rieures, par un épais semis d'atomes noirs; tantôt elles ont le fond des ailes plus clair, mais cependant toujours plus assombri que les d. Assez rarement les 9 ont les taches noires extra cellulaires des supérieures ponctuées de rouge. La nuance rouge des ailes inférieures est généralement d'un carmin vif, surtout dans les g ; cependant nous avons pris à Cauterets DU tiE.NKE l'AH.WSSir un cf lîi'S frais doiil les taches roii;.'fs suiil pliili'il vcriiiilloii : ccl cNcmiilairc |irrs('iite en outre la particularité d'avdir la laclio noire alluii;:n' cdiilii.'Uf au lionl anal des ailes infé- rieures pupillée de rouge dans chacun des deux es[»aces intranerx uraux en dessus et de pré- senter en dessous une grosse ponctuation rouge dans les deux taches noires extract'llulaires et la tache noire voisine du bord inférieur aux ailes supérieures. Nous possédons d'ailleurs un autre cfdu Véniel ainsi ponctué de rouge dans les taches noires aux inférieures en dessous. Dans la Sierra-Nevada, on rencontre une variété, ou peut-être une forme géographique chez qui les taches sont jaunes au lieu d'èlre rouges. La collection de Grasiin contient deux d* de cette variété jaune. On la rencontre également, mais extréniemenl rarement à Vernet- les-Bains; nous y avons capturé deux cf chez (|ui le rou^'e est remplacé jiar dn j:iini(' en dessus comme en dessous. Les ailes ont aussi quelquefois une tendance a élre talquées au lieu de rester arrondies; mais cette falcature n'est pas régulière et nous ne l'avons encore observée que sur un côté des ailes. Le même jour, nous avons pris coup sur coup et au même lieu, trois cf, sans doute issus d'une même ponte, volant à l'entrée de la vallée du Marcadau (Caulerets), ayant les ailes fahjuées du même côté droit. Ces trois échantillons sont figurés sur la planche III de cette Étude. Ils nous paraissent intéressants au point de vue de la modilication du contour des ailes; celte modification peut atteindre les espèces de tous les genres, sans doute se perpé- tuer par hérédité et dans certains cas peut-être former des races. VÀnjynnis Callipiir Bdv. de Californie, dont nous reproduisons ci-dessous l'image obtenue par un procédé photo- typographique, est dans cet ordre d'idées l'indication de la façon dont la caudalure peut se former aux ailes inférieures. Le Parnassius Apollo parait être généralement un j.eu plus grand dans les Cévennes et les Basses-Alpes que dans les Pyrénées. D'ailleurs les montagnes de l'Europe la plus méridionale ne semblent pas être la localité où le /'. .l/"///o atteint le j.his beau développement de sa taille b I.EI'IDOPTKKES • La Cdllcclion Bellier conlii'ul iino imiro prise en Sicile, dont la dimension csl assez analogue à la forme pyrénéenne. Le /'. A/iolln sicilien est peu chargé de noir; le d* est surloul très clair; les laclics rouges sont largement pnpillées de blanc. La q est figurée au n" 22 de la planche III de celle Étude. Il semble que ce soit en se rapprochant de l'Orienl que le /*. ApoHo devient d'une grandeur plus remarquable. Nous faisons figurer pi. Ili, n" IS une forme q de P. AjjoUo, conlraslanl par sa taille élargie, son aspect robuste et le semis épais d'atomes noirs (jui recouvre ses ailes, avec la forme sicilienne. Nous possédons deux ç> assez semblables de cet AjxAlo. L'une provient de l.i collection Ik'llier; l'aulie (celle qui est figurée), de la collection de Grasiin et doit lui avoir été envoyée par Eversmann; l'écriture de l'étiquette « ApoUo uralrnsis » l'indlipie sutlisamuient. Sous le n» 23 de la pi. III, nous représentons une q, aussi de la collection de (Jrasiin, remarquable par le beau développement de ses taches noires et rouges; elle porte l'étiquette « Becker, de Turquie; » mais vient-elle réellement de la Turquie d'Europe ou peut-être de la Turquie d'Asie? La collection Bellier contient une Q presque semblable avec l'étiquette « Caucase » et le d" qui s'y rapporte porte « Altaï ! » Je regrette vivement de n'être pas mieux fixé sur l'habitat exact de cette forme géogra- phique superbe, bien supérieure à celle d'Alatau, répandue par .M. Slaudinger sous le nom Ilesebolus. Les anciens entomologistes traitaient légèrement la question des localités, au grand dommage de la science. Ils se contentaient d'indications trop vagues, lorsipie même ils en inscrivaient, ou bien ils commettaient, faute de porter attention à une queshon pourtant très essentielle, des erreurs quelquefois plus dommageables que l'absence totale de rensei- gnement. Malheureusement le mal est maintenant sans remède. Faute de document géographique précis sur l'habitat de cette l)elle forme, je l'ai distinguée sous le nom de Graslini, en souvenir de l'amateur distingué (jui la possédait dans sa collection. J'ai désigné la forme de Sicile et celle de l'Oural d'après leur provenance, la première Siciliw, la seconde Umlensis. Le P. Ajiollo aberre par la distension et la confluence des taches rouges aux ailes inférieures, comme aussi inversement par la suppression partielle et peut-être même totale des taches rouges et noires. Celle dernière aberration a été figurée par M. Felder, dans la JSovara, pi. XXI, fig. c et d. Comme elle doit être distinguée par un nom, puisqu'elle se DU GENRE PARXASSIUS n'inoduil :issun''iiioiil d'une f;içoii coiis(;inlo, je pioitosc do l'appeler .'Sorarœ et j'appliipir à l'aberration contraire le nom de Wiskoili, prenant comme type l'exemplaire appartenant à M. Wiskolf, figuré dans le Berliner eut. Zcitschrifl, 1888, pi. VII, fi;,'. 4 et ensuite par M. Austaut {Les Parnassiens de la faune paiéarctifiue : Supp., pi. VII, fifï. 2). Ma collection contient une ç se rapprochant de celte aberration Wiskotli. Je l'ai fait représenter sous le n" 1i de la pi. II de ces Études. L'aberration Novarœ me parait devoir afi'ecler surtout les cfel l'aberration Wiskutti les 9. Je n'ai [)as fait figurer l'aberration d'Apolh, dans laquelle le rouge des taches est simple- ment remplacé par du jaune. Cette aberration est constante ; elle porte dans ma collection la désignation Nevadeiisis. Parnassius Delius, Espeu., ab. Herrichii, Oiîtiik. (l'I. Il,fig. lo); ab. Cardinalis, Obthr. (PI. II, fig. 16). Le l'arnassius Delius, Esper., présente une aberration constante dont Herrich-.Schaîffer a figuré la g {Papilionides Europ., pi. LXVI, n" 317 et 318); un autre exemplaire est représenté dans ces Éludes sous le nom à'ilerncltn. Le caractère de celle aberration consiste dans la jonction, par un épais Irait noir, des lâches extra-cellulaires el de la tache isolée inférieure aux ailes supérieures. L'aberration Carrfina/is est assez analogue à la variété de Delphius,que M. Gr.-Grshimaïlo a figurée sous le nom de Cardinal dans les Mémoires sur les Lépidoptères par le grand-duc RomanofT(IV; pi. II, fig. 2 a, h, c, d). Les deux lâches rouges extra-cellulaires des ailes inférieures sont élargies et réunies par un trait noir. Le Parnassius Delius ne semble pas avoir dépassé les Alpes vers l'Ouest. Il n'a jamais été rencontré dans les Pyrénées. Nous l'avons capturé jadis à Zermalt, entre le vilhige et le plateau du Riffel. Parnassius Clodius, Mknétriès, ab. Lorquini, Obthr. (pi. II, fig. 17). Feu Lorquin fit autrefois en Californie les premières récoltes enlomologiques. 11 y apporta un grand zèle el dans celte région alors à peu près neuve pour les Lépidoplérisles, il captura nombre d'espèces que nul n'avait encore vues. Le D' Hoisduval fut le descripteur s LEPIDOPTERES de ces noiivcaiiU'-s. r.'csl pour iiorp/'Uicr le souvenir de notre coni|t:iliiotc, (]iii |ihis tard explora avec succès les Philippines et les Moliiques, que j'ai donné son nom à raberration sans taches du Pamaxaiiis Clodius, de Californie, sans doute capturée par liii-méme et qui figurait dans la collection de Christ. Ward, d'Halifax, à qui elle avait été vendue par un marchand naturalisle de Paris, jadis en relations avec Lorquin. L'exemplaire (pie je possède est un d" ; ses ailes inférieures son! atisoliimeiil sans taches; aux supérieures, il ne reste que les deux macules noires cellulaires; encore sont-elles assez réduites. La partie hyaline n'existe plus qu'en une seule bande marginale, le long du bord extérieur des ailes supérieures. Parnassius Orléans, Oimui. (PI. 1, llg. 2). Cette belle et nouvelle espèce appartient au groupe de Ihirdirirki'i. (iray et Prznrahkii, Alpheraki, les « ApoUons aux yeux bleus. » Le Parn. Uanhrukn vole dans l'Himalaya et le Przciralsku a été découvert dans la chaîne lîourkaue-Douddha, au Thibet, par une altitude d'environ 14, 000 pieds, suivant les renseignements que donne M. Alpheraki, dans les Mémoires mr les IJiiidoptères, parle grand-duc Romanofî(V, p. 64). Le prince H. d'Orléans a pris le Parnassius Orléans entre Lilang et Tà-Tsien-Loù, dans les premiers jours de l'été 1890. La description a paru dans une note spéciale que nous avons imprimée et répandue dans le public entomologique, <à la date du 25 septembre 1890. Nous leproduisons celte description comme suit : Taille iVEpaphus; forme des ailes plus allongée; couleur du fond des ailes en dessus blanc jaunâtre; les supérieures ayant la frange entrecoupée de noir comme chez Epaphus, mais beaucoup plus obscurcies par les atonies noirâtres; tri-ponctuées de nuigeàlre, coiiuiie chez Daridis; les inférieures plus claires que chez Epaphus, de Tartarie chinoise, n'ayant pas de tache rouge basilaire, connue dans la forme lartare de cette espèce, et se r;q)|irochanl, sous ce rapport, de la forme du Nord-Cachemir, mais bien distinctes de cette dernière et de la précédente par une rangée lunulaire submarginale de quatre taches iniranervurales noires dont les trois premières sont pupillées d'atomes blanchâtres produisant un efTet général bleuâtre. Les deux premières de ces taches sont assez irrégulières de contour; elles affectent cependant une forme générale arrondie; les deux dernières sont triangulaires. Le bord des ailes est marqué, au contact des nervures, de trois points noirs relativement DU GENRE IMHNA^>ll-' V» assez alloiigt'S, el surmoiiti' il'uiic Liainlf iiiiiilciniiiiijuc de (roissaiits iiitiaiicivuiaux transparents, plus polils H mal fornii'S près du ixjnl anal, mieux écrits au di'la. Le dessous est jaune canari clair, luisant. Le dessus est cxaclenienl reproduit aux supérieures. .Vux inférieures, la différence porle sur ce que les laclies rou},'es du dessus sont entourées d'un mince liséré blanc, et en outre que le nombre desdites lâches rouges est augmeiilé : I" de quatre placées eu escalier depuis le bord costal, continués à la base et au bord anal; i" d'une cinquième grosse et allongée dans le centre de la laclie noire qui est elle-même contiguë au bord anal et située dans le prolongement de la tache rouge isolée, exlracellulaire, médiane. Les antennes sont noires; le corps en dessus el en dessous est couvert d'une épaisse fourrure de poils longs el jaunâtres. L'exemplaire que je viens de décrire me parait être une 9. La poche c(jrnée. a[ilatic, comme le corps l'a été lui-même, semble courte el peu dilatée. Farnassius Jacquemontii, Iîoisdl'val (cf, pi. U, fig. II). Parnassius Jacquemontii -Himalayensis, Elwes (PI. 11, cf, lig. \2; Q, lig. 13). Parnassius Epaphus, OimiR. (PI. [, d", fig. i; 9. lig. 5). Parnassius Epaphus-Cachemiriensis, Obthr. (PI. I, a', fig. G; 9, fig. 7, 7 a). .M. Elwes, dans son ouvrage « On liuttcrlUes nf ilic fjeiius Parnassius, » publié dans les Procecdings i>f tlie zool. soc. of London, 1886, dit, à propos du P. Jacquemimùx (p. 36) : « The synonymy of lliis species is llie only one which has given me any trouble lo clear up, » et il attribue cette difficulté pour débrouiller la synonymie du /'. Jacqucmuntii à ce que Boisduval, en écrivant sa description s'est probablement servi d'cxenqilaires de deux espèces; puis, un peu [ilus loin. .M. Elwes ajoute que le nœud de la queslion est dans le fait que Boisduval a dit, en décrivant le cT, que les franges sonl entièrement blanches ^ce qui n'est pourtant pas le cas pour l'espèce a laquelle .M. Elwes a appliqué le nom de Jacquemonln) el qu'en outre Boisduval a dit encore (|ue la 9 est semblable au cf el iiuelle a la podie de l'extrémité abdominale piissée en travers el sans carène longitudinale. « The point on which Ihe whole question turns is Ihe fact Ihat Boisduval says in des- cribing Ihe maie thaï Ihe friiiges are enlirely white, which is not Ihe case in Ihis species; \0 I.KIMDOITKRES and of tlie female lie says Ihat il is like llie maie, « La poche do l'extrémiU' de r;i!idomen assez développée, plissée en travers et sans carène lonj,ntndinale. » Je snis du même avis que M. Ehves quant à la diiriculté d'identifier exactement la g dont parle Boisduval et par conséquent à l'incertitude qui en résulte. Mais je ne partage nullement son opinion en ce qui concerne la méthode pour établir la synonymie du P. Jac(iiiemonln. En effet M. Ehves négligeant absolument d'attribuer quelque valeur à la description de Boisduval concernant le d* et reportant toute son attention aux ([uelques mots consacrés â la g, refuse île s'en rapporter au rcrinin, puisque le c? type de Boisduval existe encore et qu'il est très aisé de savoir exactement quel il est, bâtit toute son argu- mentation sur rincertaiv, puisque la ç dont parle Iloisduval n'existe vraisemblablement plus, et aboutit finalement à donner le nom de Janiunnnnlii à un Parnassius à franges entrecoupées de blanc et noir, et non blanches, ce qui est en opposition absolue avec la description de Boisduval. Je préfère pour ma part réserver le nom de Jacquemnnln au c? authentiqucment type de la description de Boisduval et je laisse de côté la q impossible à retrouver et à identifier avec certitude. D'ailleurs Boisduval en disant qu'elle est sendjlable au cf, commet une invraisemblance résultant probablement d'un examen trop superficiel et j'avoue ne pas comprendre clairement ce que peut être la poche abdominale << plissée en travers et sans carène longitudinale. » J'ai fait figurer, sous le n" Il de la planche II de ces Éludes, le d* type de la description de Boisduval qui, le piemier, a décrit le l^arnassius Jacqucmontii dans le Species général des LéjÂdoplcrcs (I8;}(), I, p. iOO). Je reproduis intégralement ci-dessous la description de Boisduval. En la rapportant à la figure du présent ouvrage, on reconnaîtra qu'elle concorde parfaitement et on sera nettement fixé sur le P. JacqucmotUn d". « Taille de Phœbus. Ailes fortement sau[)oudrées de noirâtre dans les deux sexes, trans- parentes à l'extrémité, avec la frange enUèrcment blanche; la partie transparente précédée, sur les quatre ailes, d'une rangée de lunules noires; les deux taches situées entre la cellule discoïdale des supérieures et cette série de lunules, maniuées de rouge ainsi que celle du bord interne. Ailes inférieures ayant le bord abdominal très légèrement évidé, comme dans AfHiHd, et fortement noirâtre, une tache rouge à la base; les deux taches rouges ordinaires presque cordiformes, assez grandes, largement pupillées de blanc; celle du disque s'alignant avec trois taches noires, dont l'anale est marquée de rouge. Dessous comme dans les espèces DU GENRE l'AItNVSSILS 1 I voisines; les taches ioii{,'cs de la liase des sccundi's ailes plus aiTuiidics en dchois; trois taches rouges s'.dignant vers fangle anal avec cehe du disijue. Antennes noires Icgèrement annelées de grisâtre. 9 semblable au cf. La poche de rextrémité de l'alidomen assez développée, plissée en travers et sans carène longitudinale. Découvert dans l'Himalaya par feu Jacquemont, voyaj.'eur du L;oiivernenient. — Collection Boisduval. — Nous avons vu deux d" et deux 9. » Plus tard, un autre entomologiste français, M. Kmile Blanchard décrivit de nouveau un P. Jacquemniitii, dans la Description des coUeclinns de feu V. JacriuemoiU et publia à l'appui de cette description deux figures (pi. I, d", fig. 3; q, fig. '1) qui complètent la description notamment en ce qui concerne la frange. Les figures précitées la représentent entrecoupée de noir et blanc; la description est muette en ce qui concerne ce détail important, comme aussi elle ne dit mot de la forme de la poche abdominale chez la 9. La figure également ne laisse rien soupçonner à cet égard. Quii'it au coloriage des figures, il indi(}ue les taches rouges comme d'un carmin vif et non vermillon, qui est la nuance du Juaiuemantii Boisduval. Il résulte en somme de l'examen de la description et surtout des figures que le Jarquc- monlii de Blanchard est une autre espèce que le Jarquemnnlii de Boisduval. Pour compléter les renseignements relatifs à la (piestion dont il est cas, voici la repro- duction intégrale de la description de Blanchard. « .4lis alhis nigro irroratissimis apice pellucido, maculis nigris rubro-tessellatis: aiitennis cinereis, nigro annulatis. » Boisduval, Spccies (jéuôral des Léindnptères, tom. F, [»age 'lOO, n" .'3. Envergure, GO à 70 millimètres. Ce Parnassien, dont les ailes blanchâtres sont plus fortement saupoudrées de noir que dans toutes les autres espèces du même genre, parait intermédiaire entre les /'. Aiiollo et Phwhus. A leur extrémité, les quatre ailes sont subdiaphanes, cette partie transparente étant précédée d'une série de lunules bordées de blanc extérieurement. Entre cette rangée de lunules et la cellule discoïdale, ces ailes antérieures offrent deux taches noires, ordinai- rement marquées de rouge, ainsi qu'une autre tache située au bord interne. Comme dans les /'. Plicrlnis et Ajifillo, il existe encore une tache noire à l'extrémité de la cellule discoïdale, et une autre vers son milieu. 12 LKl'IDOITKliKS Les ailes posléiicuies ont k'iir <,'oii(lièr(' ;il((loiiiiii;ilo livs noire, et pirsenlenl deux Inclics iiceilées ronges, bordées de noir et ordinairement blanches .ui centre : l'une située au bord externe, l'autre vers le milieu. On remarque en outre à l'angle anal une tache noire allongée, souvent marquée de rouge. Les quatre ailes sont en dessous à peu près semblables au dessus; seulement les postérieures offrent à leur bord, comme dans la plupart des Par- nassiens, trois ou quatre taches rouges, dont on retrouve à peine la trace en dessus; ensuite, vers l'angle anal, il existe deux taches rouges très distinctes dont l'une arrondie cl l'autre presque triangulaire. Les antennes sont grisâtres, fortement annelées de noii-. V. Jacqucmont a découvert cette espèce à l'Himalaya. ]l en a rapporté quatre individus, dont un se fait remarquer par l'absence totale de taches rouges aux ailes antérieures; c'est une variété cf. Le Parnasdm Jacquemnnln pouirait être considéré comme une sim[)le vaiiété locale de P. l'hœbus; cependant ses ailes, plus saupoudrées de noir, avec la gouttière anale plus large et entièrement noirâtre, et en outre un aspect général assez différent, nous font penser qu'en réalité il constitue une espèce distincte. » Un troisième auteur, anglais cette fois, Gray, s'occupa d'un Pantassius Jacquemonùi, dans l'ouvrage intitulé : Catalogue of Lepidoplvrom insects in tlie cotlrction o\ thc briiish muséum. Part. I, Papilionidœ{\Sio'2). A la page 75, il cite sans description, l'article suivant : « 348. Partiassius Jacfjuemontii, Boisd., Sp. ijrn. Lc/i., 1, p. 400, o. — Blanch., Vuy. de Jacq., Ins., t. I, flg. 3, 4. — E. Doubl., Gen. uf Lcp., p. 27, 9; PI. XII, tig. 1, 2. — In collection (Brit. Mus.) from the Himalaya Mountains, and also from Chinese Tartary at an élévation of lo.OOO feet. » Les P. Jacquenumtii que Gray cite comme venant de Chinese Tartary avaient été récoltés par le major Charllon et sont très dilférents du /*. Jnequemantii d initialement décrit par Hoisduval. Ils se rapprochent davantage de ceux figurés par lUanchard, mais ils paraissent notamment par leur taille appartenir à une autre race. C'est ce Jacquemontii, Gray, que j'ai distingué du .facquemonlii, Hoisduval sous le nom iVEpaphus dans les Études d'Entomologie, (IV, novembre 1879, p. 23) et dans le même ouvrage, je publiai (pi. II, fig. o) la figure du type Jaequemontii cf, Hoisduval, afin de [lerinetlre une conq)araison entre les Jaequemontii de Gray, bien ligures [»ar cet auteur et U' Janiueviontii initial de lîoisduval. 13 A co siiji't jo reclilieini une crroiir dr M. Elwes qui pivlciid qwc j';ii siMilcnicnl vu la planclicdeGray cl (iiicje n'ai pas connu la ç (l77/r////(i<.s-.. le possède nn cfetuno g d'EiKrJtm (Jaaiucmoiilii, Gray) co-lypes de cet auteur et autenlliiquement rap[»oi((''S par le major Charlton de Tartarie chinoise. Ce sont ces deux Partmssius qui sont figurés sous les n"' 4 et o de la planche I de ces Études. La q a la pnche un peu aplatie, ri)ai< re[iendant 1res visible et reconnaissable. Avant de publier son travail nionui-'raiiliiipic sur les Panias.uus, M. Klwes avait en 1882 disserté sur le P. E/iapItus dans les Pmcccdiiigs a( ihc znol. soc. of Lnidan. Le travail de M. Elwes a pour litre « On a ciiUrrlin» af Budvrfl'xes af Sililnm. )> Alin de réunir tous les documents relatifs à la question qui no is occupe, je reproduis encore textuellenienl ce que M. Elwes écrivit à ce sujet : « Parnassius Ejiajihux, Obthr. [Et. Eut. Uv. IV, p. i:\. |H79) — /'. Janiuemimiii, (ri-ay [Cat. !.ci>. Hrit. .Mus., [.. 76, t. XII, li-. 1. 2\. Tliis species lias lalely been dislingued by .M. Obcrlliiir fruin /'. .[(iniurmantii: bul il is extreniely dilïicult to say wlicter il is really dislincl (ir imt. I havc seen four spécimens in tlic Hrilish Muséum and lliree in tlie IL'witson colleclion, ail that exist in England to my knowledge. Thèse agrée very well wilh each olher and willi Gray's figures. They are pntbably from the same pari of Ladak, al an élévation of 16,000 feel, and perliaps Avere ail takeii iiy the same persdii. Major C.liarlldn. They differ from P.Jaaiucmontii o{ lioisduval in beingsinaller and in Ihe shape of Ihe fore wings, which are narrower and more poinled. As a ruie Ihere are no red spols al Ihe anal angle of the hind wing, Ihough this is tiot a charader of miicb inqporlance. The anlemiae are dislinclly ringed and the fringes distinrlly spolled. >> En outre, dans le même travail, M. Elwes dnril el ligure (|il. \W, 'i, "li nne variété do /'. Ejtdjihus qu"il désigne sous le nom rie Sikkimcnsis. A celte épo(p]e, M. Elwes ne [laraissait pas avoir la même opinion (pi'en 1886 sur l'applicalion du nom de P. Janiuemunlii. Il semblaii a|t|irouver In dislinclion que j'avais faite entre Jacquemmtu et Ejaphus et <'n hms cas,! il admellail ci' nom EjkijiIius jiour désigner le Jncriuemontii de Gray. Plus tard, les investigations des enlomnlogisles .anglais au mml de l' Inde, grâce ii de nombri-ux «( native colleclors, » amenéreni la ra|ilm-e de 1res m.nd.reux exemplaires de Pnniassius se u nipporUiiit les uns à Janiuemontii Hoisdiival, les autres ;i Kpajihus. Cepeiidaiil je n'ai pas «'ucore api»ris (proii ail relinuvé exaeleiiieiil les fiuiiies que Jacfiuemont (M le iiiajdr Cliarlloii avaient rocueillies. Sous les n" G et 7 de la |>l. I de tes Éludes, sont ri|,'uiés deux Epaphux cf et g, réccmniont pris au nord-ouest de l'IIiuialaya et que m'a cédés M. Doncasler, naturaliste à Londres. Ils dillt'rent A' l'pnphus type par l'absence de la tarlie roii^'i' basilaire en dessus, la réduction des taches rouj,'es aux ailes inféiieures et leur teinte tendant vers le rouge orangé et même le jaune, au lieu du carmin vif. J'ai désigné cetle race sous le nom de Cacliemiriensis. A Lalioul, on a aussi récolté des quantités d'une forme de Jacqucminilu généralement plus petite et moins colorée que le type de Hoisduval. Je ciois que c'est Itien la foiine Himalayensis, Ehves. J'ai fait (igurer le d* sous le n" 12 et la g sous le n" 13 de la planche II de ces Éludex. La g figurée m'a été iloniiée par M. Klwes. Le d* vient de M. Doncasler. Pour résumer toute cette discussion que j'ai cru devoir accomi)agner de toutes les pièces à l'appui, j'établis conune suit, la nomenclature synonymique des Pantassius Jacquemontn et Ejjaphus : I Paniassius Jacquemontii, Boisdcvai. (Species général, 1836, p. 400, d") — Obtiir. {Étud. d'Entom., \ IV, 1879, p. 23, pi. II, fig. 5) — Obtiir. (Étud d'Entom., XIV, pi. 11, fig. 11). ) Pamassius Jacquemontii, var. Himalaijensis, Elwes (Proceed. zool. soc, 1886, p. 30) — Obtiir. \ {Étud. d'Entom., XIV, pi. 11; d*, fig. 12; 9, fig. 13). Parnassius Epaplius, Obtur. (Étud. d'Entom., IV, 1879, p. 23) — Étud. d'Entom., XIV, pi. 1, d*, fig. 4; 9, fig. 5). Parnassius Jacquemontii, Gray (Lepid. his. in the brit. mua., pi. XII, fig. 1, 2). / \ Parnaanus Jacquemontii, Blanch. {Voyag. Jacquemont, l'I. 1, fig. 3. 4). \ Parnassius Epaphus, var. Cachemiriensis, Obtiir. {Étud. d'Entom., XIV, pi. I, d", fig. 6; 9 , fig. 7). Parnassius Simo, Gray (pi. 1, fig. 8, 9). Je possède deux des exemplaires rapportés par le major Charlton de Tarlarie chinoise. Ils sont aplatis conmie les Epaphus de même provenance, sans doute parce qu'ils auront été trop jiressés entre des papiers. Dans ces conditions, il est dillicile de reconnaître le sexe de ces papillons. Cnnimo compIriiKMil de iviist'igiioiiiont :\ la li-/uic (loiiin'f |i:ir (May, j'ai fait rcinvsciilcr ces deux Lrpidoptèros, bioiitôt vionx d'un domi-sièck'. Je ne crois pas que l'ospèce ait éli' retrouvée jusqu'ici. Lt- /'. Simaiiius. de récente découverte, est une forme se rattachant sans doute à Simo, mais dislincle, notamment par les bandes noirâtres submarfïinales îles ailes inférieures, |)lus accentuées dans SivKDiius, les taches basilaires rougeâtres au contraire plus développées chez Simn, la tache costale extra-cellulaire plus noire dans Simo. Les anleimes de Simo sont noires et la frange aux ailes supérieures est noirâtre et aux Inférieures blanc jaunâtre. 16 l.ÉI'IDOI'rÈHES En 1879, j'ai pulilir dans la IV' liviaisdii .les Études d'Entoimlugic W calaloguo do ma collection (le Papilionidir ((iiiiiiriMiaMl le î-M'iiic Paninsahts. Ma colli'clion contenait alors 21 espèces refurseiilres par 8i- e\eiii|tlaiies. Depuis celle ('pdiiue, le développement de ma collection en gémral a fait de noialiles [iiogrès. Aujourdliiii file renferme plus de oîiO exem- plaires du genre Parnassius répartis comme suit : Parnassiits Apollo, Li.n. Pyrénées — Auvergne — hhre — Suisse — Basses-Alpes — Illyric — Suéde — Slyrie — Lozère — Grèce, 457 exempt., 3 larv., 1 clirys. 1 Var. Kevadensis, Obthr., Sierra-Nevada {ex Graslin), 2 cf ; l'yrénéos-Orientales !. 2 cf. j Var. Siciliœ, Obtiiu., Sicile (ex Bellier), 1 cf. t Q. 1. Var. Hesebolus, Nordman, Russie (*) (ex Bdv.), 2 cf. 1 9 ; Caucase (*) (ex Bellier). 1 cf ; Alalau, Kouldja iex Slgr.), 2 cf. i Q. Var. Graslmi, Obthr., ?Tur(iuie(<-.r GrasiiiiK I cf , 1 Ç : "'Altaï — 'Russie (Caucase)(cx Relliert, 1 cf. t Q. Var. Vralt'tisis, Obthr., Oural (l'iversniann, <'.r Graslin), 1 Q ; Russie (Caucase) (ex Bellier), 1 Q- Ab. ^V^slMti, Obthr. (ci- Bellier), 1 Q. Parnassius Détins, Esp. Suisse — Tyrol — Oural, 35 exenipl. Var. Ititermedius, Mkniïtr., Altaï — Tarbagalai — Sibérie, 6 cf, 1 Q. I Ab. Cardinatis, Obthr. (ex Bellier), 2 ç> . .\b. Herrichii, Obthr. {ex Bellier), 1 cf, 1 Q. Parnassius Smintheus, Dbd. \ Amérique du Nord, -4 cf, 2 Q. ' ' j Var. Hermodur, H.-Edw., Fort Calgary (Nord-Ouesl Colombie anglaise), 1 d", 2 Q. Ab. Behrii, Edw., Californie, 1 cf. Parnassitis ^ominn, Fisr.n. o. W. \ Chine (A. David) — Russie (l'Acrsmann) — KiaclUa, 4 cf, 9 Q. '/ Var. minor., ?Ara6r. russe (ex Boisd.), 1 cf, 1 9- Forma Mandscliuriœ, Outhr., Sidemi (Jankowski), 6 cf , 4 9 ; Californie Russe (ex Boisd.), 1 9. 5. Parnassius Honratlii, Stgr. Samarcand, 7 cf, 4 9 ; I»ar\vas (ex Groum-Gr.), 1 cf. G. Parnassius Davidis, Obthr. Chine boréale, 1 9 . (*) Ce sont les indications écrites par Boisduval cl Bellier; mais je ne puis en affirmer l'exaclilude. 1. forme Hesobotus cf de leurs collections est infiniment plus caractérisée que celle d'Alalau et Kouldja. DU (;F,MtK !• VIIN V-.--IL-: 7. Paruasxins Homanmi. Grol'm-Gk. Ti-ans;il:iï (ex Groum-Gr.). 7 cf, 4 Q. 8. Parnansiiis Discobdlus, Alphéraki (Coryta.<. olim.). AffîunisUm (fx Groum-Gr.), 2 d"; Dsrliii-.'l;il - Kits.-ln-K;.r:iMiuk (,-.r Cromi.-Gr.i. 1 cf; Turkestaii-Koiildja, 8 d", o 9 . 9. Paruasuiufi Rliixiius, Honrath. Bucliara, 1 cf, '2 9 ; Transuhiï — Moiils Gissar-Dschir^etal {ex Grouiu-Gr.i, 2 cf , 3 9 ; Osch O'j- Sigr.). 2 cf, 1 9. Parnaxsius nctiiix, F.veiism. 10. .Vlatau, Namanfîan (ex Slgr.), 4 cf; Kata-Karaniiik (ex Groum-Gr.), 1 d". Var. Muzaffar, Gholm-Gr., Pamir, 1884 (ex Groum-Gr.), 1 d". Parmssius Epaplius, Obthii. {Jacquemontii, Gray). 11.^ Tarlarie chinoise {.ex Charllon), 1 d" (in. mu.s. Ward) ; 1 9 9- Parnassius Delpinus, Eversn. , SMfic occid. (ex Slgr.), 1 d*. 1 9 ; Naniangan, 2 cf. l 9- \ Var. Infcrnalis, Stcr., Transalaï (ex Groum-Gr.), 4 a', 4 9 ; Usch (ex Slgr.), 1 d*. 1 9 • ■ i Var. Cardinal, Grolm-Gr., Samarkand, 1 d", 1 9. ' Var. Staudimieri, Bang-Haas, Monts Gissar (ex Groum-Gr.), 2 d*, 2 9; Samarkand. 3 d", 39. 17. Parna.'isius Simonius, Stgr. Turin, 1 d", 1 9. 18. Parnassius Simo, Gray. Tarlarie chinoise (ex Maj. Charllon), 1 (in mus. Boisd.); 1 '•" ""- U"-.)' 19. Parnassius Tenedius, Eversm. Allai, 1 d", 1 9; Jakousl, 1 9. 18 I.Kl'ID(n'rKRES DU l.ENRE l'ARNASSIUS 20. Paniafxlu.'! Orléans, Obtiir. Tliibct {ex prince Henri d'Orléans), 1 Q. 21. Parnassiiis llardwichei, Gray. Himalaya (Sikkim el Cachemire), 12 cf, 8 Q. • Parnassius Clodiiis, Mknétr. .^.^ \ Californie, 6 cf, 4 Q. "" I Var. Daldiir, Edw.. Nevada, 2 o*, 1 Q. .\b. lovquini, Obtiir., Californie, 1 cf. 23. Parnassiits Clarius, Eveusm. Allai, îi cf, i Ç>. 23. Paynassiiis Fclderi, Bhemer. Amour, 2 d', 1 Q. 24. PamcLssius Ei'ersmanni, Mémîtr. Jakoiist, 1 cf, 1 9 ; Xicolajewsk, 2 cf. Parnassius Bremeri. 25. - Amour, 2 cf. Var. Graeseri, Homiatm, Pokrofla {ex Grœser), 2 cf , 2 Q. 26. Parnassius Aordmaiiui, Nordm. Caucase, 2 o'. 27. Parnassius Mnemosyne, Li.MS. Russie — Grèce — Turkestan — Syrie — Liban — Sicile — Basses- Alpes — Pyrénées, 70 exemplaires. ' Parnassius Stnbhendorfi, Mknétr. Sidenii (.fankowski), 8 cT; Amour — Altaï, G c*, 1 Q. 28., I Parnassi Corée (ex Otio Hcrz), 1 cf , 1 9 ; llakodaté (ex Leccli), 2 cf ; Jesso, 3 cf. / Parnassius Glacialis, Butler. EXPLICATION DES PLANCHES Planche I, figure 1 3 3 a 4 — 6 I a 8 et 9 PAfCiASSIlS 1.MPERAT0H, cf, Oblhr. Par-nassils Orléans, Oblhr. Par.\assius Davidis, 9, Oblhr. Poche du Parnassius Davidis. PAR^ASSIL's Epaphus, cf, Oblhr. PaRiNassics Epaphus, Q, Oblhr., Par>assiis Epaphcs-Cache.mirie.nsis, d", Oblhr. Parnassius Epaphcs-Cachemiriensis, 9, Oblhr Poche du Parnassius Epapiius-Cachemirie.nsis. Parnassiis Simo, Grav. Planche 11, figure 10 Parnassius Nomion-Mandschuri.e, cf, Oblhr. — — 11 Parnassius Jacouemontii, d*, Boisduval. — — 12 Parna.ssius Jacquemontii-Himalaye.'ssis, cf, Elwes. — — 13 Par>assius Jacquemontii-Himalayensis, 9, Ehves. — — li Parnassius Apollo-Wiskotti, 9, Oblhr. — — l.j Par>assius Delius-Herrichii, 9, Oblhr. — — Ui Parnassius Delids-Cardinalis, 9, Oblhr. — — 17 Parnassius Clodius-Lorqci.ni, cf, Oblhr. Planche 111, figure 18 Parnassius .\pollo-L'ralensis, 9, Oblhr. — — 19-20-21 Parnassius .Xpollo, L. Deformalio : alis lalere dexlro falcalis. — — 22 Parnassius ApoLLo-SiciLi.t;, 9, Oblhr. — — 23 Pailnassius Apollo-Graslim, 9, Oblhr. *K> "Ob^ \î À ■hS%^^y '^ ^^ j^ ■^' ^ "^* ÎJ' x^ - -- ,e; QL Obert±iur, Charles. 542 Etudes d'entomologie jF j ^ 0 2 Faunes entomologiques ; 'Livre 14 descriptions d'insectes Ent. nouveaux ou peu connus. 1 \ j^ k W^ ptf '^-'■- ^i ^^/ \p^. 3 TDÔÔ 0057^1011 4 ^^ -. • WHi '^'9ivfc|:, <*^\ ^•?3 'V. \