PAUE ” ñ Aa ; à AY AURAI à s IX | EX LIBRIS William Healey Dall Division of Moillusks Sectional Library ER 4 A5 D» d > 22 222 >>» 2 >) > > D 2] > » 7,2 2 D > 2 D >> SS = >» > »»» »} 222 A À eee 22 D / FNE\) D > } De > -] EE = > S —< >» » = » } D > ) D >. v» > > » >. > << ee - + ne + D -z ED 2 D -} SE >? > Lé 22 = _ sc 1É CE = 3 |i DES. Ê > > > ? mn > D > D >> » 22 RÉ = — D» > 2 D ee LE: 2 >. Te > > >: % > > >. 2») D | > pb” ! 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ÉTUDES SUR LES VARIATIONS MALACOLOGIQUES TOME PREMIER OUVRAGES DU MÈME AUTEUR Not> sur la présence de deux Bone-Bed dans le M)2‘-dOr lyonnais. Paris, 1865. . 1 br. in-8°. Monographie géologique du Mont-d'Or lyonnais et de ses dépendances. Lyon, 1866. 4 vol. gr. in-8, avec carte géologique, coupes et planches (en collaboration avec M. A: Falsan). Sur la Faune des terrains tertiaires moyens de la Corse. Paris, 1872. 1 br. in-8?. Sur la présence d'ossements humains darsles brèches osseuses de la Corse. Paris, 1873. 1 br. in-#°. ; Note sur les brèches osseuses des environs de Bastia (Gorse). Lyon, 1873. 1 br. gr. in-4°, avec une planche. Muséum d'histoire naturelle de Lyon, Guide aux collections de zoologie, géologie et minéralogie. Lyon, 1875. 4 vol. in-18 jésus. Notice sur la vie et les travaux de A.-P. Terver. Lyon, 1877. 1 br. gr. in-8°. Malacol2g'e lyonnaise, ou description des mollusques terrestres et aquatiques des environs de Lyon, d’après la collection A.-P. Terver. Lyon, 4877. 1 vol. gr. in-6°. Description de la faune des terrains tertiaires moyens de la Gorse. Lyon, 1877. 1 vol. gr. in-8, avec 17 pl. sur chine (description des Échinides, par G. Gotteau). Note sur les migrations malacologiques aux environs de Lyon. Lyon, 1878 1 br. gr. in-8°. Note sur les formations tertiaires et quaternaires des environs de Miribel (Ain). Lyon, 1878. 4 br. gr. in-S° (en collaboration avec M. À. Falsan), Description de la faune de la mollasse marine et d'eau douc: du Lyonnais et du Dauphiné. Lyon, 1878. 1 vol. gr. in-4°, avec 2 pl. Sur les ravages causés par le « Liparis dispar » sur les platanes des promenades publiques de Lyon, en 1878. Lyon, 1879. 1 br. gr. in-8°. Description de la faune malacologique des terrains quaternaires des environs de Lyon. Lyon, 1879. 1 vol. gr. in-8”, avec une pl. sur chine. Les malacologistes lyonnais. Lyon. 1879. 1 br. in-8°, Guide du géologue à la nouvelle chapelle de Fourvières. Lyon, 1872, À br. in-S°. Observations paléontologiques sur les couches à Ostrea Falsani, dans les envi- rons de Hauterives (Drôme), Paris, 1879. 1 br. in-8’, avec ane pl. Notice sur Gispard Michaud. sa vie et ses œuvres. Lyon, 1880. 1 br. in-8°, Note sur les pluies de bou: dans la région lyonnaise. Lyon, 1880. 1 br. in-8, Nouvelles recherches sur les argiles lacustres des terrains quaternaires des en- virons de Lyon. Lyon, 1880. 1 br. gr. in-S, Catalogue des mollusques vivants, terrestres et fluviatiles du département de l'Ain (en préparation). LYON. —1IMP. PITRATAINÉ, RUE GENTIL, 4 2 ÿ 4 f ; DE. | f F a cé à F DJS Fi ER + à ee A | Ur Due Je; miLETUDES F SUR LES | \TIONS MALACOLOGIQUES VARIATION | D'APRÈS LA FAUNE VIVANTE ET FOSSILE DE LA PAKTIE CENTRALE DORE S EN DL REHONE VIS Sectior TOME PREMIER LYON PARIS LIBRAIRIE HENRI GEORG | LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE grFILS 65, RUE DE LA RÉPUBLIQUE RUE HAUTEFEUILLE, 19 GENÈVE er BALE, HENRI: GEORG 1880 =. INTRODUCTION Lorsque après de longues et palientes recherches, Drapar- naud, le père de la malacologie française, écrivit au commen - cement du siècle sa mémorable histoire naturelle des Mollus - ques terrestres et fluviatiles, il signala pour la première fois dans notre pays un nombre d'espèces s'élevant à 172 et réparties dans 19 genres. Depuis cette époque, la science a fait bien des progrès, et sans nous arrèter encore aux der- nières déconvertes, nous voyons que M. l'abbé Dupuy de 1847 à 1852 avait porté ce nombre à 338, tout en négligeant les Arions et les Limaces, tandis que Moquin Tandon, en 1855, frappé déjà de la trop grande extension que i'on donnait à l'espèce malacologique, en réduisoit le nombre à 266 en y Comprenant la faune particulière de la Corse. Aujourd'hui, il nous serait bien difficile de dire quel prodi- VI INTRODUCTION gieux total à pu atteindre la liste des coquilles françaises. Chaque jour on dédouble les genres, on muliplie les espèces en créant des noms nouveaux; chaque jouril parait une mo- nographie spéciale d'un groupe donné, qui vient encore ac- croitre le nombre des formes qu'il renfermait autrefois dans ses étroites limiles. Certes, nous ne prétendons pas que toutes ces descriptions d'espèces nouvelles ou réputées pour telles soient sans va- leur, ou que, faites à la légère, elles ne s'appliquent pas à des formes régulièrement normales et bien définies. Loin de là, le mérite scientifique de la plupart des auteurs qui les ont décri- tes nous porte garant de leur validité. En outre, ces déno- minations inédites sont presque toujours accompagnées de diagnoses savantes, de descriptions et d’observalions très exactes, très judicieuses, très complètes, se rapportant à des formes jusqu'alors inconnues, qui avaient échappé aux in- vesligations des naturalistes. Mais faut-il voir dans toutes ces appellations, malheureu - sement si multiples, de véritables espèces, telles que le com - porte la valeur scientifique de ce mot? c'est précisément ce dont nous doutons encore. La notion de l'espèce, de la va- riélé, de l'individualité mème, nous semblent aujourd hui trop souvent confondues en histoire nalurelle. Pour nous, si dans ces formes il en est quelques-unes qui constituent réelle- ment, incontestablement, ce que l’on peut appeler des espè- ces nouvelles, le plus grand nombre ne représentent que le résultat des modifications qu'éprouve nécessairement tout être donné, quel qu'il soit, suivant qu'il est appelé à vivre dans des condilions biologiques différentes. INTRODUCTION VII Si la science moderne a cru devoir, dans de cerlaines li- mites, reconnaitre les variations de l'espèce animale ou vé- gétale sous l'influence de causes aujourd'hui mieux connues, pourquoi ne pas admettre que ces mémes œeauses ont pu produire de semblables effets dans le domaine malacologique, qui ne tient en somme qu'une bien faible place dans l'échelle zoologique des êtres ? Nous nous sommes done proposé dans ce travail de passer en revue, sans distinction, toutes Îes espèces ou prétenducs espèces malacologiques terrestres el aquatiques vivantes de notre région, pour les étudier avec le plus de délails possi- ble, sans crainte d’être accusé de « compter les poils et de louper les stries. » Étant donnée une appellation scientifique se rapportant à une forme quelconque élevée par les auteurs modernes au rang d'espèce, nous nous Sommes imposé la tà- che suivante : indiquer ses différents habilats; rechercher autant que possible son origine, ou mieux l'âge de sa pre- mière apparition; énumérer loules Îles variations soit géné- rales, soit individuelles, soit partielles, que l'on peut ren- contrer dans sa forme comme dans l'ordonnance de son ornementation; indiquer ses rapports el différences avec ses congénères; signaler enfin ses anomalies et ses monstruosi- tés. Tel a été le plan de la première partie ou étude analytique de ce travail. Après avoir ainsi constaté les effets avec autant de détai:s que le comportait une pareille donnée, dans notre seconde partie ou étude synthétique nous avons cherché quelles lois président à ces modifications ou varialions des mollusques, quelles causes peuvent leur donner naissance, quel degré VIIT INTRODUCTION de fixité elles parviennent ensuite à acquérir. Nous espérons pouvoir démontrer que l'espèce malacologique peut et doit ainsi varier dans des limites méme assez étendues, et prou- ver en mème temps que bien des formes décrites jusqu'alors sous le nom d'espèces, ne sont en somme que le résultat prévu de ces mêmes varialions. Pour traiter d'une facon bien complète un aussi vaste sujet, il eût fallu embrasser dans son ensemble toute Ja science malacologique ; mais pareil travail eût été au-dessus de nos forces. Nous avons voulu, au contraire, nous restrein- dre à une région qui nous était plus familièrement connue, qui depuis longtemps a été l'objet de nos recherches etde nos études, et où nous avons pu rassembler tous les maté- riaux nécessaires pour mener à bonne fin la tâche que nous nous sommes imposée. Notre cadre n’embrassera donc que les espèces de la région. lyonnaise ou plutôt de la partie centrale du bassin du Rhône, du mont Pilat dans la Loire jusqu'aux sommets des Alpes, depuis Chàlon-sur-Sadne jusqu'à Valence. Nulle part ailleurs nous n’eussions pu trouver dans un aussi faible périmètre des conditions biologiques aussi variées, pour nous permettre de rapprocher des êtres redoutant le froid et séjournant dans les régions basses des plaines et des vallées, de ceux qui, bra- vant les intempéries, saventse contenter de la maigre pàlure qui croit dans les régions voisines des neiges éternelles. Grâce aux bons soins d'intelligents et savants collabora - leurs, nous avons pu réunir des documents assez nombreux pour étudier chaque espèce sous des formes souvent si mul: üiples. D'autre part, nous avons puisé de nombreux reasei- INTRODUCTION IX gnements relatifs à la faune de notre région dans les belles collections des Sionnest, des Devilliers, des Michaad, des Terver, dans les musées de Lyon ou de Màcon. C'est ainsi qu'il nous à élé donné de passer en revue d'innombrables séries des formes les plus rares comme les plus communes. Qu'il nous soit donc permis de témoigner iei tous nos re - merciements à MM. Arcelin, Baudon, Bourguignat, Chantre, Coutagne, Il. Drouêt, Frère Eulhyme, Falsan, PFasot; Dre: Fischer, de Fréminville, Père Foucheyrand, Gabillot, Lacroix, Lortet, J. Mabille, Michaud, Père Mulsant, Ch. Perroud, abbé Philippe, Roy, ele., qui, par leur précieux concours ou leurs savantes lumières, ort bien veulu nous seconder dans nos recherches. Lyon, acüt 1880. j étet MU PURE CU _ its dir js : 7 Fe Dee é AN 1e Lee CRYT CT “ vît A PRE RC PC RU SA A : AE y Gene jh | patin Pr LL : : PR A : RL. D Pr (di DLL HN QE 1 # À as PTS "| 2° Le VO \Y es | BR PT ROLE w bd 16 DPI 40 0) var Aise { | = | A É : + ‘e.0 en à PR Te SET at, ESC | Adi: Dr SN EAN r È | 3 = L Fes a | 2 s . d 0 .. + LL L 2 #. | J ne. y on | SE Là “0 mn ee) Iu dt : GASTEROPODA INOPERCULATA PULMONACEA LIMACIDÆ 53 Genre ARION, Ferussac ARION EMPIRICORUM, FErussac Limax rufus, LiINNÉ, 1758. Systema naturæ, 10° édit., p. 652. — luteus, RAZOUMOwSKkI, 1789. Hist. nat mont Jorat, I, p. 267. — marginellus, SCHRANK, 1803. Fauna Boica, II, p.251. Arion empiricorwm, FERUSSAC, 1819. Hist. moll., p. 60, pl. E. f. 4-3 (pars). Lima empiricorum, BORNEMAN, 1856. Leb, conch. Müulhaus., p. 105. Arion rufus, MOQUIN-TANDON,1856. Hist. moll., II, p. 10, pl. EF, f. 1-27. — impericorum, \WNESTERLUND, 1876. Faun, Europ. moll. prodr., p. 33. HaBiraT. — De tous les Arion c’est la forme la plus commune et la plus répandue ; elle vit en colonies assez nombreuses, dispersées depuis les plaines basses etles vallées, et s'élèvent jusqu'à 1200 mètres d’alti- tude; nous la connaissons dans tous les départements de la région qui nous occupe ; elle habite de préférence dans les endroits très frais, un peu humides, dans les bois et surtout dans les jardins potagers. VARIATIONS. — Dans cet Arion, les variations portent plus particulière - VARIAT. MALACOL. 1: 2 FAUNE MALACOLOGIQUE ment sur la coloration de l'animal et sur sa taille ; nous signalerons les variétés suivantes comme étant les plus communes: Ruber, Moquin-Tandon (1). — Animal d’un rouge plus ou moins vif, parfois de très grande taille; très commun ; se rencontre presque partout, mais rarement au delà de 1000 mètres. Marginatus, Moquin-Tandon. — Animal noir foncé, avec le bord du pied rouge; signalé par M. Bourguignat à la Grande-Chartreuse, dans les bois au dessus du couvent (2). ; Vulgaris, Moquin-Tandon. — Animal roux ou brunâtre, umicolore ; assez commun ; presque partout. Draparnaldi, Moquin-Tandon (pars). — Animal d’un roux obscur, pas- sant au brun chocolat, avec le bord du pied jaunâtre ou rougeûtre ; assez commun ; presque partout, et jusqu’à une altitude de 1000 mètres. Maculatus, Dumont et Mortillet (3). — Animal d'un rouge brun pas- sant au noirâtre, avec le manteau parsemé de macul:tions noires; peu commun ; les régions alpestres de la Savoie. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Arion empiricorum se distingue de ses congénères par sa coloration variant du rouge vif au rose, avec le pied bordé de sillons transversaux très distincts ; sa cuirasse ést gibbeuse vers le milieu ou en arrière, et son orifice respiratoire est situé dans le tiers antérieur, ou subcentral par rapport à la longueur totale de l’animal. D'après M. Westerlund (4), 1l faudrait rattacher à la synonymie de l’Arion empiricorum les espèces suivantes de France récemment créées par M. J. Mabille (5) : À. campestris (1868), A. hibernus, A. Gaudefroyi A. Servainianus (1870), ainsi que le À, virescens Millet (6). (1) Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 10. (2) Bourguignat, 1864. Malac. de la Grande-Chartreuse, p. 29 (3) Dumont et Mortillet, 1855, Catlal. crit, et malac. de la Savoie, p. 8. (4) Westerlund, 1876.Fauna europea Prodromus, p. 33. (5) J. Mabille, 1867-1870. Archives malacologiques, p. 39. — 1870. Les Limaciens de France, p. 4-6. —— — Hist. moll. bassin de Paris, p. 8-12. (6) Millet, 4854, Z1o/!. Maine-et-Loire, p.11. DU BASSIN DU RIONE 3 ARION ATER, LiNNÉ Limax ater, LISTER, 1678. Hist. Anim. Angliæ, p. 141, pl. IT, f. 47. — — Linné, 1758. Systema naturæ, 10° édit., p. 652. Arion alter, FLEMING, 1828. Hist. Brit. anim. Conch., p. 256. — rufus, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. moll., II, p. 10, pl. I, f. 20 (v. ater). — empiricorum, KREGLINGER, 1870. Syst. Verzeich, Deutsch. moll.,p. 11, Hagirar. — L'’Arion ater habite dans les parties montagneuses de la Savoie et du Dauphiné; c’est une forme peu commune, souvent localisée, ne redoutant pas le froid, et vivant sous les feuilles mortes, au pied des vieux troncs d'arbres. MM. Dumont et de Mortillet l'ont indiqué jusqu'à 1500 mètres d'altitude dans le bassin de Bonneville. VarraTions. — L’Arion ater varie d’une façon très notable dans la colo- ration de son corps et dans l’ornementation du bord de son pied. Le type le plus répandu est de couleur brune ‘plus ou moins foncée; c’est la var. Draparnaidi (pars) de P'Arion rufus de Moquin-Tandon. Les variétés es plus communes sont les suivantes : Niger, Dumont et Mortillet (1). — Animal noir ou noirâtre ; rare; la Savoie et la Haute-Savoie. Nigrescens, Moquin-Tandon (2). — Animal noir ou noirâtre, avec les bords du pied jaunâtres ou roussâtres; peu commun; de préférence dans les bois, entre 500 et 1000 mètres d'altitude; le Dauphiné, la Savoie et la Haute -Savoie. Griseo marginatus, Dum. et Mort. — Animal de petite taille; de couleur noirâtre pâle, avec le bord du pied gris; rare; dans les bois du mont Saxonnet, à 1000 mètres d'altitude. Aterrimus, Dum. et Mort. — Animal entièrement noir; très rare ; la Savoie. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — MM. Dumont et de Mortillet avaient, dès 1852, séparé l’Arion ater de l'Arion rufus, vel Arion empiricorum. M. Bourguignat (3), en 1862, a maintenu cette distinction. En effet, «le (4) Dumont et Mortillet, 1857. Holl. Savoie et Léman, p. 172. (2) Moquin-Tandon, 1855. ZZist. moll., NX, p. 14. (3) Bourguignal, 1802. Les spicilèges malacologiques, p. 17: 4 FAUNE MALACOLOGIQUE véritable Arion ater, dit-il, diffère de l’Arion rufus par la disposition différente de ses rugosités, par son orifice pulmonaire plus médian, par sa mâchoire ornée de stries plus accentuées, par sa taille trois fois plus considérable. » M.J. Mabille a, en outre, observé que l’Arion ater conservé dans l'alcool gardait ses rugosités, tandis que l'Arion rufus placé dans les mêmes conditions, s’affaissait considérablement (1). ARION ALBUS, MüLLER Limax albus, MuLLer, 1763. Efter Swamp., p 61 Arion albus, FERUSSAC, 1819. Hist. moll., p.64, 963, pl. IT, f. 3. — ater, WESTERLUND, 1865. Sweriges moll. beschrif., p. 26 (v. albus). — impericorwm, WESTERLUND, 1876. Faun. europ. moll, Prodr., p. 33 (var.). Hagrrar. — L’Arion albus vit dans les Alpes dauphinoises ; il est en général assez rare; MM. Dumont et de Mortillet ne l'ont rencontré qu’une seule fois dans les bois des montagnes de Faucigny. Il vit dans les forêts très ombragées à une altitude variant de 800 à 1500 mètres. VarrarTions. — Cette forme nous est trop peu familière pour que nous puissions en étudier les variations. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cet Arion est certainement très voisin de l'Arion empiricorum ; plusieurs auteurs, et entre autres MM. Bour- guignat, J. Mabille, etc., l'ont considéré comme étant une simple va- riété. M. Bourguignat dans ses Spicilèges malacologiques, p. 18, dit à ce sujet : « Nous croyons pouvoir affirmer que la teinte blanchâtre qui ca- ractérise l’Arion albus n’est due qu'aux égouts de certains arbres sous lesquels cette espèce habite. Cet Arion, en effet, se décolore parfaitement sous l'influence de lacidité de ces égouts. » Sans prétendre mettre en doute l’assertion de M. Bourguignat, nous croyons voir plutôt dans l’Arion abus un simple cas d’albinisme, comme il y en a souvent chez les mol- lisques, albinisme dû soit à ses habitudes de vivre le plus ordinairement caché à l'abri de la lumière, soit à l'influence même de l'altitude où on le rencontre toujours. MM. Dumont et Mortllet, Moquin-Tandon, Kreglinger, etc., l'admet- tent au contraire au rang d'espèce. Quoi qu'il en soit, on le distinguera à (1) J. Mabille, 1870. Les Limaciens français, p. 5. DU BASSIN DU RHONE 5 sa coloration blanche ou blanchâtre unicolore, avec le pied non bordé de sillons transversaux et une cuirasse non gibbeuse ; malheureuse- ent ces deuxcaractères sont trop généraux et n’ont rien de bien cons- tant, car l’on rencontre des individus de l'Arion empiricorum chez les- quels la cuirasse n’a point de gibbosité et paraît tout à fait analogue à celle de l’Arion albus. ARION CAMPESTRIS, J. MaABiLLe Arion campestris, J. MABILLE, 1868. Arch. malac., fase. 1, p. 39. — impericorum, WESTERLUND, 1876.F'auna europæa Prodromus, p. 33. HagiraT. — Nous croyons avoir reconnu cette forme, souvent confon- due avec l’Arion empiricorum jeune, dans la partie submontagneuse du Dauphiné et du Bugey; elle est du reste assez rare. VariaTions. — Chez l’Arion campestris, les variations paraissent porter sur la taille et sur la coloration de l'animal; mais nous n'avons observé qu’un nombre trop restreint d'individus pour être en mesure de les étu- dier d’une façon bien complète. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Arion campestris diffère de l’Arion em- piricorum par sa forme bien arrondie, un peu atténuée à ses extrémités, par ses rides dorsales allongées, un peu aiguës, chagrinées, par son bou- clier ovale-allongé et couvrant le col; sa couleur est ordinairement jau- nâtre orangé, avec le bord du pied jaune sans linéoles transverses, mais moucheté de nombreux points orangés. ARION SUBFUSCUS, DRAPARNAUD Lima cinctus, MULLER, 1774, Verm. lerr. et fluv. hist., IT, p. 9, n° 205? — Sufuscus, DRAPARNAUD, 1805. Æist. moll., p.195, pl. IX, f. 8 (n. G. Pfeif.). Arion Subfuscus, FERUSSAC, 1819. Hist, moll., supp., p. 96 (n. Morelet). Limaæ fasciatus, NizssoN, 1822. Hist. moll. Suecciæ, p, 4 (var. e, €, »). — cinctus, STABILE, 1864. Mol, du Piemont, p. 17. Hagirar. — Cet animal vit dans les endroits frais, humides et ombra- gés, un peu pierreux, des régions subalpestres de nos pays ; il est plus commun entre 400 et 800 mètres d'altitude, et peut s'élever Jusqu'à 1100 mètres; il est en général assez rare ; M. Bourguignat ne l’a ren- contré ni dans les environs d’Aix-les-Bains, ni à la Grande-Chartreuse. 6 FAUNE MALACOLOGIQUE Albin Gras l'indique cependant dans le département de l'Isère, mais sans préciser la localité; enfin MM. Dumont et de \orullet l’ont signalé en Savoie, dans les bassins de Bonneville et d'Alberiville. D'après M. J. Ma- bille, il appartient plus particulièrement à la faune méridionale; on le re- trouve cependant dans la Bretagne. VarraTions. — D'après les savants explorateurs de nos contrées alpestres (1), l’Arion subfuscus peut présenter, selon sa coloration, les var. fuscescens, rufescens, aurantiacus et cinereus, qui toutes qualre se rencontrent dans la Savoie et la Haute-Savoie. En outre, sous le nom de var. atripunctatus, ils signalent une variété trouvée au mont Saxonnet, à 1000 mètres d'altitude, dont la couleur est cendrée, pointillée de noir, avec deux bandes noires. Rapports ET DIFFÉRENCES. — De tous les Arion à granulations isolées sous la cuirasse, c’est l'Arion subfuseus seul qui porte sur le dos deux bandes noires ; sa taille est plus petite que celle des Arion empiricorum et albus et plus grande que celle de l’Arion melanocephalus ; enfin sa cui- rasse est un peu plus gibbeuse en avant, et son orifice respiratoire est sirié vers le milieu du corps. C’est de cette même forme que l’on a démembré un grand nombre d'espèces. M. Westerlund (2) rattache à la synonymie de l’Arion subfuseus les formes suivantes, qui ne paraissent pas apparten'r à notre région : 4. rupicola J. Mabille (1868), 4. aggericola J. Mab. (1870), À. rubiginosus Baudon (1867), À. Dupuyanus Bourzuignat (186#), A. Bourguignati J. Mab. (1868), ‘A. neustriacus J. Mab. (1868), A. Pua- dithianus J. Mab. (1870), À. Mabillianus Bourg. (1806), qui toute, vivent en France, et principalement dans le bassin de Paris, sauf l’ärion Du- puyanus dont nous parlerons plus loin. ARION MELANOCEPHALUS, FaurEe-Bicuer Limax aureus, GMELIN, 1778. System naluræ, 13° édit., T, VI, p. 3102. Arion flavus. FERUSSAC, 1819. Hist. moll., suppl. p. 96 (6). — melano ephalus, FAURE-BIGUET, 1822. Zn Ferussac, Tabl. syst, p, 8. — intermedius, NORMAND, 1853. Descrip. Lim. nour., p. 16, — tenellus VEYNEMANN, 1861. Zn Dal. BI. VIIL, p. 104. — cinctus, Moncn, 1866. Moll. Daniæ, n° 9 (var. 1). (1) Dumont et Mortillet, 1854. Ao'lusques de la Savoie et du Léman, p. 17,1857 ; Catal. crit. et malac., p. 7. (2) Westerlund, 1857. Fauna europæa molluscorum Prod., p. 34. DU BASSIN DU RHONE 4 Harirar. — Cette forme, indiquée par Faure-Biguet dans les monta- gnes sous-alpines du Dauphiné, a été retrouvée par M. Bourguignat dans lisère à la Grande-Chartreuse, le long des murs du couvent, et dans le sentier du Sappey ; Ferussac l'indique également à Pont-de-Royan. C’est du reste un animal assez rare. et qui parait localisé dans quelques sta- tions seulement de la chaine alpestre ; d’après Ferussac, il sort enhiver et ne craint pas le froid. VariaTIONS. — Cet animal ne nous est point assez connu pour que nous puissions y constater d’autres variations que de celles purement individuelles qui portent sur sa coloration, laquelle passe du jaune au gris jaunâtre. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — [’Arion melanocephalus se distingue de ses congénères par sa petite taille, qui ne dépasse pas de 4 à 5 cent., a couleur Jaunâtre avec la tête d’un noir plus où moins foncé, sa cui- rasse irrégulièrement chagrinée, et ses tentacules toujours très noirs. ARION HORTENSIS, Ferussac Limaæ fuscus, MULLER, 1774. Verm. terr, et fluv. hist, I, p. 11. Limacella concava, BrARD, 1815. Hist. coq. Paris, p. 191, pl. IV, f. 7, 8,16, 18. Arion horltensis, FERUSSAG, 1819. ZZist. moll., p. 65, pl. Ii, f. 46. Lima horlensis, GRAY, 1821. Nal. arrang. moll., in med, Repos., XN, p. 239. — fasciatus, NiLSSON, 1822, Fist. moll. Suecciæ, p. 3. Arion linealus, Fusso, 1826. Hist. nal, europ. merid., IN, 55 (n. Dum.) Arion subfuseus, PicaArD, 1840. MHoll. Somme, p. 158. — Jeucophæus, NoRMAND, 1842. Descr. Lim. nouv., p. 5. — fuscus, MOOUIN-TANDON. 1856. ZZist. moll., LE, p. 14, pl. I. f. 28-30 (n. Müller). — fascialus, NVESTERLUND, 1865. Serv. Mollusk. beschr., p. 27 (pars). Hagrrar. — L’Arion hortensis est très commun dans toute notre con- trée ; il vit plus particulièrement dans les régions basses des plaines et des vallées, dans les jardins, les prés, les champs; il sort surtous après la plui», et se tient caché sous les feuilles des plantes et des légumes ; d’après MM. Dumont et de Mortillet, il s'élèverait dans les Alpes jusqu'à 1600 m. d'altitude. VazaTions. — Les variations de cet animal portent plus particulière- ment sur sa coloration et sur sa taille ; celle-ci varie suivant les station, et surtout suivant la nourriture ; eile passe de 3 à 5 centimètres. Nous citerons dans notre région les principales variétés suivantes : 8 FAUNE MALACOLOGIQUE Fasciatus, Moquin-Tandon (1). — Animal de couleur grise plus ou moins claire, avec des bandes noires ; assez commun; surtout dans les basses vallées et les plaines. Dorsalis, Moq.-Tand.. — Animal gris ou grisâtre, avec une bande noire sur le bouclier et sur le dos; plus rare ; vit ordinairement entre 300 et 600 mètres d'altitude. Griseus, Moq.-Tand. — Animal d’un gris cendré plus ou moins foncé, unicolore; assez commun ; presque partout dans les prés et le champs. Nemoralis, Dumont et Mortillet (2). — Animal de couleur pâle, avec les flancs à peine colorés, même au-dessus de la bande, et le manteau souvent plus pâle que le reste de l’animal ; assez commun ; dans les forèts des régions montagneuses de la Savoie et de la Haute-Savoie. Alpestris, Dum. et Mort. — Animal de couleur très foncée, et telle qu’on ne distingue plus les bandes du manteau ; peu commun ; dans les régions élevées de la Savoie et de la Haute-Savoie. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Arion hortensis se distingue toujours par sa petite taille qui ne dépasse pas de 4 à 5 centimètres ; par l'exis- tence d’une limacelle imparfaite sous la cuirasse, etc. ARION DUPUYANUS, BoURGUIGNAT Arion Dupuyanus, BOURGUIGNAT, 1864. Malac., Gr.-Charteuse, p. 30, pl. 1, f. 1-4. — subfuscus, WESTERLUND, 1876. Faun. europæa Prodromus, p. 34. HagiraT. — M. Bourguignat a signalé cette forme à la Grande-Char- treuse, dans l’Isère ; elle vit donc à près de 1000 mètres d’altitude. VaRIATIONS. — L'auteur n’a signalé pour cet Arion que des variations individuelles. Il paraît du reste localisé dans un espace assez restreint. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — [L’Arion Dupuyanus est voisin de l’Arion subfuscus ; 1l se distingue cependant par son extrême petitesse (sa taille ne dépassant pas { centimètre), par sa coloration bleuâtre, par la grande brièveté de ses tentacules, enfin et surtout par la carène blanche qui orne son dos du bouclier à la queue ; c’est le premier Arion caréné. (1) Moquin-Tandon, 1856. Hist. moll., II, p. 14. 2)) Dumont et Mortillet, 4857. Mot, Savoie et Léman, p.179, DU BASSIN DU RHONE 9 Genre GEOMALACGUS, Allmann GEOMALACUS BOURGUIGNATI, J. MaABILLE Geomalacus Bourguignati, J. MAniLue, 4867. Arch. malacol., fase., I, p. (+ — hiemalis, Drouxr, 1867. Moll. Côte-d'Or, p. 27. _— maculosus, WESTERLUND, 1876. F'auna europæa Prodromus, p. 35 (juv.) Hagrrar. — On retrouve quelques rares spécimens du Geomalacus Bourquignati dans les bois de la région submontagneuse du Bugey et du Dauphiné ; il vit de préférence caché sous les feuilles mortes el dans Ja mousse, dans les parties fraiches et couvertes. , Varrarions. — Les rares échantillons qui nous ont été signalés ne pa- raissaient pas présenter de variations bien saillantes. Rapports Er DirrÉrences. — M. Westerlund a considéré cette forme comme étant un jeune individu du Geomalacus maculosus d’Allmann; il envisage de ia même façon les Geomalacus intermedius Normand, G. Paladilhianus J. Mabille, G. Moitessierianus Mab., G. Mabilli Bau- don, G. vendeanus, Letourneur, qui vivent tous en France dans différen- tes régions. D’après M. J. Mabille, le Geomalacus Bourquignati se disun- gue par les tubercules saillants, noirâtres, presque arrondis, qui recou- vrent son COrps. Genre LIMAX, Linné LIMAX AGRESTIS, LINNÉ Limaz agrestis, LINNÉ, 1753. Syst. naiuræ, 10° édit., [, p. 652. —- reticulatus, MULLER, 1774. Verm. terr. Hist., IL, p.10, n° 207 (pars) n. Dum. — surcineus, MULLER, 1774. Verm. terr. el fluv. hist., IN, p. 7, n° 203 (pars). Limacella obliqua, Brarp. 181%. Cog. Paris, p. 118, pl. IV, f. 5, 6, 13-15. Limacellus obliquus, TURTON, 1831. Shells Bril., 1" édil., p. 26, f. 17. Limacella agrestis, JOUSSEAUME, 1876. In Bull. soc. zool., France, p.105, pl. IV. Harurar. — Le Limax agrestis est malheureusement très répandu dans toute la région qui nous occupe, où il constitue parfois un véritable fléau 10 FAUNE MALACOLOGIQUE pour les jardins et pour !es champs. On le trouve depuis les régions basses des plaines et des vallées jusque vers la partie supérieure de la région des forêts. IL vit sous la terre et sous les pierres, sortant de pré- férence pendant la fraicheur de la nuit ou après les pluies, pour accom- plir ses funestes ravages. ORIGINE. — C’est une forme déjà très ancienne; son origine parait remonter aux formations inférieures du pleistocène en Angleterre et en Allemagne ; en France il serait plus récent, et n’a encore été reconnu que dans le pleistocène supérieur. Nous ne l'avons pas trouvé à l'état fossile dans nos pays. ; VaRiATIONS. — Une forme aussi r‘pandue que celle du Limax agrestis devait nécessairement être très polymorphe. Ses variations portent surtout sur la coloration de l'animal, qui se modifie dans un certain nombre de colonies suivant les conditions biologiques où elles se trouvent. Nous avons observé les variétés suivantes : . Albitentaculatus, Dumont et Mortillet (1). — Animal d’un blanc grisâtre sans taches, avec les flancs parfois un peu plus clairs; commun ; partout. Atritentaculatus, Dum. et Mort. — Animal d’un blanc grisètre sans taches, avec les tentacules noirs ; peu commun; la Savoie et la Haute- Savoie, Cineraceus, Moquin-Tandon (2). — Animal d’un blanc grisâtre, avec la cuirasse cendrée; assez commun ; presque partout, dans les endroits =: couverts et un peu élevés. Filans, Moq.-Tand. — Animal d’un blanc grisâtre ou cendré, avec la cuirasse jaunâtre ; peu commun ; dans les régions submontagneuses. Melauocephalus, Moq-Tand. — Animal d'un blanc grisâtre, avec la tête noire plus où moins foncée; rare; dans les régions alpsstres. 2 Punctaius, Moq-Tand. — Animal blanc ou grisâtre, mouchuié de points noirs t'ès petits ; ass z commun; presque partout. Fasciatus, Dum. et Mort.— Animal blanc avec une barde noire sur les flancs ; assez commun ; les régions alpestres et subalpestres. (1) Dumout et Morlillet, 1857. Mol. Savoie cl Léman. p. 187. (2) Moquin Tandon, 1835. Jlist.moll., IN, p. 22. DU BASSIN DU RHONE 11 Rufescens, Dum. et Mort. — Animal de couleur jaunâtre, sans taches ni bandes ; peu commun ; les régions subalpestres. Obscurus, Moq.-Tand. - Animal de couleur roussâtre, avec des taches brunes plus ou moins foncées; peu commun; les régions subalpestres. Tristis, Moq.-Tand.— Animal de couleur branâtre plus ou moins fon- cée, avec deux bandes latérales brunes ; rare ; les régions subalpestes. Reticulatus, Müller(1). — Animal roux, ou gris roussâtre, feuille morte, avec taches brunes; peu commun; dans les bois des montagnes de Ja Savoie et de la Haute-Savoie. Rapports ET DiFFÉRENCES. — Le Limax agrestis est plus particulière- ment caractérisé par sa petit: taille, sa carène caudale tonjours très courte, sa peau presque lisse, sa cuirasse très obtuse en arrière et un peu gibbeuse, LIMAX SYLVATICUS, DRAPARNAUD Limax sylvalicus, DRAPARNAUD, 1805. 71ist. moll., p. 196, pl. IX, f. 2. — agrestis, MOQUIN-TANDON, 1856, ZZist, moll., II, p. 22, pl. EH, f. 18-921. Hamirar. — Le Limac syluatieus vt dans les régions alpsstres et sub - alpestres jusqu’à une altitude d: 1200 à 1500 mètres; on le trouve surtout dans les bo's, sous les pierres et la mousse, où grimpant par les temps de pluie sur les trones des arbres. C” st un forme assez répandue ; elle existe dans l’Ain, l'Isère, la Savoie et la Hau'e Savoie. OrIGNE. — Nous ne connaissons pas ce type à l'état fossile ; sa limacelle est telle nent voisine d: celle du Limax agrestis que ces deux formes ont parfaitement pu être confondues lune avec l’autre sous une même dénomination appliquée à la forme la plus commune. VaRIATIONS. — MM. Dumont et de Mortllet (2) ont indiqu* pour la Sa- voie ct la Haute-Savoie trois variétés distinctes du Limax sylvaticus. Ciypeofasciatus, Dumont et Mortille', — Animal de couleur nor:ale, avec des taches ou des bandes de couleur plus foncée qui s'étendent sur le manteau; commun; dans les régions montagneuses découvertes. (1) Müller, 1774. Verm. lerr. et fluv. hist., TT, p. 10. (2) bumont et Mortil'et, 1857. Ao!l. de lu Savoie et du Lémra, np. 190 ; IS54, Cu'al. (n. Dumont et Mortiilel) cit. et mal. p, 81. 12 FAUNE MALACOLOGIQUE Clypeoconcolor, Dum. et Mort. — Animal sans taches ni bandes s'éten- dant sur le manteau; moins commun; dans les mêmes stations. Immaculatus, Dum. et Mort. — Animal de couleur pâle, sans taches ni bandes; rare ; dans les bois ombreux et fourrés du bassm de Bonneville. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette forme, que plusieurs auteurs ont envisagée comme une variété alpestre du Limax agrestis, se distingue par sa taille plus petite, sa forme plus mince, plus effilée, par sa teinte plus ou moins violacée. MM. Dumont et de Mortillet font observer que son mucus est incolore, peu abondant et très gluant. LIMAX ERYTHRUS, BourGuIGNAT Limazx erylhrus, BOURGUIGNAT, 4854. Malac, Grande-Chartreuse, p.33, pl. II. Hapirar.— Le Limax erythrus est une forme rare de la chaine alpesire; elle a é.é découverte par M. Bourguignat à la Grande-Chartreuse dans l'Isère, sous les pierres, à 500 pieds environ au-dessus de la maison des Dames, en remontant le cours d’un torrent desséché; nous ne la con- naissons nulle part ailleurs. ORIGINE. — Cette forme n’a pas été signalée à l’état fossile. Variations. — Nous ne connaissons pas suffisamment cet animal pour en indiquer les variations. L'auteur du reste n’a pas indiqué de variétés dans cette forme. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette magnifique limace se distingue toujours par sa taille et par sa belle coloration d’un rouge uniforme; elle ne peut être confondue avec aucune autre de En même temps, ces proportions varient notablement entre elles; en thèse générale, les échantillons de petite taille sont de forme plus glo- buleuse, à spire plus élerée, tandis qu'il n’est point rare de voir l'ensem- ble des individus d'une même colonie de la var. major avoir une forme un peu déprimée, s'écartant encore du type normal. Un autre genre de variations assez curieux et que nous avons observé à plusieurs re- prises, réside dans la forme et la direction du péristome. Ordinairement il est d’un beau blanc, large, bien développé chez les coquilles adultes et notablement réfléchi. Il arrive parfois, et cela dans toutes les coquil- les d’une même station, que ce péristome, tout en étant très large, reste presque droit, et parail tranchant; le bord blanc a dans ce cas tout à fait l'apparence d’un bourrelet marginal. Nous avons remarqué cette forme dans plusieurs stations de la Grande-Chartreuse ; il semble même se reproduire avec une certaine constance. Les variations dues à la coloration sont assez nombreuses. En général, les formes appartenant aux altitudes les plus élevées sont les moins co- lorées ; les échantillons de la vallée du Rhône sont au contraire d’un bran foncé et brillant. On trouve également des échantillons nonochromes d’un jaune uniforwe, mais ils sont plus rares. Nous avons observé les varié- tés suivantes : Draparnaudia (Moquin -Tandon 1). — Coquille d'un brun verdâtre ta- ché de jaune; commune; les environs de Lyon, la Grande-Chartreuse, les environs de Grenoble, le Revermont (Ain), etc. Poiretia, Moq.-Tand. — Coquille brun: tachetée de jaune et de blanc ; assez commune ; les environs de Lyon, laGrande-Chartreuse, l'Oisans, etc. Boissieria, Moq.-Tand. — Coquille violette tachetée de blanc; assez rare; la Grande-Chartreuse. Rufescens, Moq.-Tan. — Coquille roussâtre tachetée de blanc; peu commune; les environs de Lyon, la Grande-CGhartreuse, l’Oisans, la Sa- voie, les environs de Grenoble, etc. (4) Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., II, p. 123. 144 FAUNE MALACOLOGIQUE Thomasia, Moq.-Tand. —Coquille grise tachetée de blanc, avec ou sans bande ; assez rare ; la Grande-Chartreuse, le Revermont (Ain). Flavescens, Moq.-Tand. — Coquille jaunâtre, presque incolore; peu commune ; la Grande-Chartreuse (Isère), Volognat, le Revermont (Ain), Brides-les-Bains (Savoie), les environs de Lyon. Nigrescens, nob.— Coquille d’un brun foncé presque noirâtre , avec une bande à peine apparente, un peu plus foncée ; rare; la Grande- Chartreuse (Isère). Alpicola, Charpentier (1). — Coquille de moitié plus petite, à spire un peu plus élevée, jaunâtre et tachetée, avec une bande fauve, quelque- fois presque unicolore; assez commune; toutes les régions élevées des Alpes, l'Isère, la Savoie, la Haute-Savoie, etc. (2). Luteola, nob. — Coquille jaune pâle tachetée de jaune plus foncé, avec ou sans bandes; assez rare; la Grande-Chartreuse, la Savoie, Sain-Fons (Rhône), le Revermont (Ain). Fasciata, nob. — Coquille rousse ou brune, foncée, avec une ou plu sieurs bandes plus foncées, à peine prononcées; rare‘ la Grande-Char- treuse (signalée par M. Bourguignat). Lutescens, Dumont et Mortillet (3). — Coquille jaune pâle, à test trans- parent, jaspé de jaune paille extérieurement, blanc hyalin jaspé de blanc de lait intérieurement, pas de bandes ; rare ; la Savoie. Luteofasciata, Dum. et Mort. — Coquille semblable à la précédente, avec une bande pâle peu apparente ; rare; la Savoie. Fuscescens, Dum. et Mort, — Coquille rousse ou brune, sans facies, in- térieur de la bouche violâtre ; peu commune ; la Grande-Chartreuse (Isère), Brides-les-Bains (Savoie). Fuscescenti- fasciata, Dum. et Mort. — Coquille semblable à la précé- dente, mais fascite; dans ces deux dernières variétés, l'intensité de la (4) De Charpentier, 1837. Catal. Moll. terr. de la Suisse, p. 6. (2) M°° la marquise Paulueci, dans ses Matériaux pour servir à l'élude de la Faune Mala- cologique de l'Italie (Paris 1878), p. 5, admet les ar. alpicola Mojuin-Tand. (Feruss., Hist. pl. XXVII, f. 7),et alpestre Ziegler (Rossm, Zcon., f, 297, e.). A vrai dire, nous ne saisissons pas bien les différences qui peuvent exister dans ces deux variétés ; elles se rapportent, croyons- nous, toutes les deux aux mêmes formes alpestres, signalées Loutes les deux la mème année (1837) par de Charpentier et Rossmassier. Si ces deux figuralions sont un peu différentes, elles ont cependant bien certainement en vue le même type d’échanti.lon, à la taille petite, au galbe élancé, à la coloration pâle, qui représentent la forme alpestre de 'Heliæ arbustorum. (3) Dumont et Mortillet, 1857. Catal. crit. et malac., p.78. DU BASSIN DU RHONE 145 couleur varie beaucoup; assez rare; la Savoie , la Grande-Chartreuse, les environs de Lyon. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette coquille bien typique peut cependant donner lieu à des confusions. Il nous est arrivé plusieurs fois d’éprouver de sérieuses difficultés pour bien la distinguer à l’état fossile de certaines formes de l’Heiix nemoralis. Ordinairement , malgré la fossilisation, on retrouve sur les échantillons les traces des fascies qui ornaient la coquille, Mais parfois, ces traces font totalement défaut, soit que la coquille ait appartenu à une variété unicolore, soit que la fossilisation les ait fait dis- paraître. La détermination peut alors devenir fort difficile. Doit-on rattacher à l’Helix arbustorum, les 11. Canigonensis (1) et H. Xatarti (2), localisés en France dans les Pyrénées-Orientales? Il est bien certain que toutes ces formes sont notablement distinctes, et leurs animaux eux-mêmes ont un aspect différent. Il est à remarquer en outre que si l’on irouve ces deux dernières formes dans les Pyrénées, comme l'indique M. P. Massot (3), la première fait réellement défaut. Malgré cela, l'étude anatomique de ces animaux montre leur similitude d'organes, et l'examen de la coquille porte à considérer ces formes comme des variétés pyrénéennes ou méridionales d’un même type donné. Si l’on considère dans notre région les deux formes extrêmes de l'Helix arbusto - rum dont nous avons donné plus haut les dimensions, on trouvera autant de raisons pour les élever au rang d'espèce que pour admettre au même titre les Helix Xartarti et H. Canigonensis. Nous reconnaissons donc dans toutes ces prétendues espèces des formes bien différentes, mais pour nous elles se rattachent toutes à un même type donné, modifié suivant des conditions biologiques particulières. ANOMALIES.—Nous ne connaissons que peu d'exemples d'anomalies bien caractérisées parmi les échantillons de cette coquille recueillis dans nos régions ; nous signalerons cependant un individu de la collection Terver, au muséum de Lyon, dont la spire est régulièrement enroulée, mais très fortement déprimée ; il mesure 25 millimètres de diamètre, pour une hau- teur de 15 millimètres seulement ; sa coloration et son ornementation sont conformes à celles de ses congénères. Nous l'avons fait représenter pl. Il, fig. 23. (1) Helix Canigonensis, Boubée, 1833. Bull. Soc. Perpignan, p. 80. (2) Helix Xatartii, Farines, 1834. Descr. Coq., p. 6, fig. 7-9. (3) P. Masçot, 4872. Enum. Moll. Pyr.-Orient.. p. 56 el p. 78. VAR. MAL, 10 146 FAUNE MALACOLOGIQUE Mowsrruosirés. — Nous ne connaissons qu'un seul cas de subscalarité bien défini ; c’est un échantillon de la var. minor, de couleur jaune pâle, trouvé par notre ami M. Ch. Perroud à Brives-les-Bains (Savoie); l'avant- dernier tour est nettement étagé au-dessus du dernier sur une grande partie de sa périphérie. Parfois on rencontre des échantillons à tendance scalariforme, chez lesquels notamment la bande carénale se poursuit bien nettement sur les tours supérieurs développés eux-mêmes dans un plan plus élevé que le plan de déroulement héhcoïdal de la coquille. Nous avons observé ce fait dans plusieurs coquilles récoltées par M. Roy à Saint-Fons, sur les bords du Rhône. Sous le nom de var. contraria Charpentier, MM. Dumont et de Mor- tillet (1) ont indiqué sans spécification de localité la forme senestre de l'Helix arbustorum déjà signalée en Suisse par de Charpentier. HELIX REPELLINI, CHARPENTIER Helix Repellini, CHARPENTIER, èn Reeve, Conch, Icon., t. GXLVI, f. 945. — planospira, GRAS, 1840. Catal. Moll. Isère, p. 36, pl. IE, f. 11 (n. Auct.). — arbustorum, MoouiN-TANDON, 1855. Hist, Moll., IT, p. 124 (var.). Hagirar. — L'Helix Repellini vit dans le département de l'Isère et en Piémont ; de Charpentier l’à récolté à Queyras, près de Grenoble, et Albin Gras le signale sur la route du Lautaret, au pied des rochers ; c’est du reste une forme rare; nous en avons observé trois beaux échantillons dans la collection de notre ami M. Ch. Perroud; ils avaient été recueillis au col de la Traversette au mont Viso. L'abbé Stabile a signalé cette même forme en Piémont, dans la haule vallée du Pô. C’est un type alpestre. D'après ce même auteur, il s'élève jusqu'à 2000 mètres d’altitude sur les roches erystallines et métamorphiques du mont Viso (2). ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VariaTions. — Les échantillons de la collection de M. Ch. Perroud sont parfaitement caractérisés ; ils sont de grande taille, et mesurent environ 23 millimètres de diamètre, pour 14 de hauteur ; ils présentent donc une (4) Dumont et Mortillet, 1857. Catal, cril, et Malacol., p.79. (2) Stabile, 4864. Mollusques terrestres vivants du Piémont, p. 64. DU BASSIN DU RHONE 147 forme surbaissée, un peu analogue à celle de l’Helix cingulata Studer ; ils sont couverts de rides assez fortes ; la coquille est mince, un peu trans- parente, de couleur verdâtre ; l'animal était d’un beau noir. Les échan- tillons sont tous semblables entre eux. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte coquille est certainement très voisine de celle de l’Helix arbustorum; elle en diffère toutefois par les dimensions de son ombilic, par le plus grand développement du péristome, par sa spire beaucoup plus déprimée, comme aplatie, enfin par sa coloration. Si l'on admet au rang d'espèces les Helix Xatarti et Helix Canigonensis, il faut à plus forte raison faire une espèce spéciale de l'Helix Repellini, car il y a certainement moins de différence entre les formes pyrénéennes et l’Helix arbustorum qu'entre ce type et l’Helix Repellini. Plusieurs auteurs, tels que Moquin-Tandon (1) et M. Westerlund (2), n’en font qu'une va- riété de l'Helix arbustorum. HELIX PISANA, Muzzer Helix pisana, MULLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist, IT, p. 60, n° 2,5. — Zonarid, PENNANT, 1777. British z0010gy, p. 137, pl. LXXXWV, f. 133 (n. Donov.). Cochlea virgata, pa GosrTa, 1778. Testacea Britannien, p. 79, t. IN, f. 7. Helix petholata, Orivi, 1792. Zoologia adriatica, p.178. — rhodostoma, DRAPARNAUD, 1801. T'abl. Moll., p. 74. — cingenda, MONTAGU, 1803. Testacea Britannica, p. 18, supl. L. XXEIV, f. 4. — Strigata, DILLWYN, 4817. Descr. cat. Shells, p. 911 (n. Müller). Theba pisana, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. merid., IN, p. 73, n° 163. — leucostoma, Riss0, 1896. Hist. nat. Eur. merid., IN; p. 76, n° 472 (Juv.). Teba cingenda, LeacH, 1831. Mol. Brit. Synop., p. 92 (ex Turton). Xerophila Pisana, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. 913. Euparipha rhodostoma, HARTMANN, 1840. Gasterop., I, p. 204, pl. LXXIX, LXXX. = — pPisana, Morcn, 4865. Journ. Conch., XIIT, p.385. Theba virgata, JoUSSEAUME, 1879. Faun. Malac. Paris, in Soc. Zool., p. 214. Hagirar. — Cette coquille, qui bien certainement n'appartient pas à la faune de notre région, a été cependant retrouvée aux environs de Lyon, en 1878, par M. le capitaine Michaud, le doyen de nos malacologistes. Il a pu en récolter aux portes de la ville, à la Mouche, trente-sept indivi- dus parfaitement adultes et tous bien vivants. OnIGINE. -— C’est tout à fait accidentellement que ces échantillons ont été introduits dans notre faune lyonnaise; ils ont dû, comme nous l’ex- (4) Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., I, p. 124. (2) Westerlund, 1876, Fauna Europ. Moll. Prod., p. 8). 148 FAUNE MALACOLOGIQUE pliquerons plus loin, y être apportés très jeunes ; mais 1l est certain qu’ils sont arrivés à leur parfait développement dans nos environs; peut-être mème s’y sont-ils reproduits, mais nous doutons fort que les jeunes aient pu survivre au premier hiver un peu rigoureux. Varrarroxs. — Les échantillons que nous avons vus étaient tous de oruie Lalle, mesurant jusqu'à 22 millimètres de diamètre maximum pour une hauteur de 16 millimètres ; mais tous étaient de couleur pâle, avec l'ouverture à peine rose à l’intérieur ; quant à l'ornementation extérieure, elle se bornait en général à quelques bandes flammulées en partie ou effa- cées. Il est évident que l’animal se trouvant dans des conditions biologi- ques différentes de celles de son état normal, sa coquille en se dévelop- pant a dû éprouver des modifications dans sa coloration. Si ces indivi- dus avaient pu faire souche et s'acclimater, nous aurions eu à consta- ter plus tard des variations plus importantes dans la forme ou dans la structure de la coquille. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Cette coquille, sufisamment typique, ne saurait être confondue avec aucune autre hélice de notre région. HELIX ERICETORUM, Muzrer PL IN, fig. 1-3. Helix ericetorum, MuLLer, 1774. Verm. terr. et fluv. Hist., IN, p. 33, n° 936. — erica, DA CosTA, 1778. Testacea Britannica, p. 53, t. IN, f. 8. — media, GMELIN, 1789. Syst. naturæ, 13° édit., p. 3640, n° 177, Zonites ericelorum, LEAGu, 1820. Mot. Brit. Synop., p. 104. Helicella ericetorum, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. merid., t. IV, p. 135. Oxychilus ericeloruwm, FiTZINGER, 1833. Syst. Verzeich. Œster., p. 100. T'heba ericetorum, Beck, 1837. Index Molluscorum, p. 13. Xerophila ericelorum, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. 913. Jacosta ericetorum, Morcu, 1864. Syn. Mo!l. Daniæ, p. 20. Hagrrar. — Coquille commune, à dispersion géographique assez éten- due, vivant de préférence dans les cadroits secs un peu chauds. On la trouve dans tout le département du Rhône ainsi que dans les départements voisins de la région. Dansles Alpes, elle s'élève à une assez grande altitude. MM. Dumont et de Morullet l'ont récoltée au Grand-Salève, à 1500 mè- DU BASSIN DU RHONE 149 tres. Dans les Pyrénées, d’après M. le D' Fischer, elle atteindrait jusqu’à 2000 mètres (1). ORIGINE. — L’Helix ericetorum vivait en France et dans notre contrée à l’époque quaternaire. Nous l'avons indiqué dans le lehm de Neyron, dans le département de l'Ain; plus anciennement encore, il faisait partie de la faune quaternaire des tufs de la Celle, près Moret, sous une forme un peu différente de la forme actuelle. Il est à remarquer que cette coquille, si commune aujourd'hui dans toute l’Europe, et qui se retrouve même en Afrique et jusque dans l'Asie Mineure, n'a pas été citée dans la faune qua- ternaire, si riche pourtant, de l'Allemagne et de l'Autriche. VaRiATIONS. — Les variations de cette coquille portent plus particu- lièrement dans notre région sur la taille et sur l’ornementation. La taille varie suivant les stations dans de larges limites, ainsi qu'on peut s'en rendre compte par le tableau ci-dessous : LOCALITÉS VARIÉTÉS DIAMÈTRE HAUTEUR ENVIFONS dE LYON EU UT riviQUs. 1 17:00 8,00 Aix-les-Bains (Savoie) . . ZLeucozona. . 14,25 1515 env (Rhône) MEN OO Trialis 00 13:00 7,00 CH AU TM NC Fasciatas . -: 41,00 6 50 RE ee eo D DIGIS 1... JO 00 5,00 Comme on peut le voir d’après ce tableau, nos échantillons les plus grands sont loin d'atteindre les dimensions des beaux individus du Midi de la France qui ont jusqu'à 25 millimètres de diamètre, Nous n'avons ici que des formes minor et intermedia. Les variations dues à l'ornementation sont les suivantes : Trivialis, Moq.-Tand (2). — Coquille de toutes tailles, avec une bande brune continuée en dessus et plusieurs bandes de même couleur en des - sous ; la largeur et l'intensité de la couleur de la bande étant très varia- bles; très commune ; se trouve partout. Fasciata, Moq.-Tand. — Coquille avec plusieurs bandes étroites bru- nes continuées en, dessus; moins commune ; les environs de Lyon, le Mont- d'Or lyonnais, l'Ain, l'Isère, etc. Elegans, Moq.-Tand, — Coquille avec plusieurs bandes étroites bru- ) Fischer, 1876. In Jour. Conch., p. 66. (1 (2) Moquin-Tandon, 14855. Hist. Moll., II, p. 253, 150 FAUNE MALACOLOGIQUE nes continuées en dessus, les unes entières, les autres réduites à des points ou à des traits alternant avec les premières; assez commune ; presque partout. Lentizinosa, Moq.-Tand.— Coquille avec des taches et des points d’un brun foncé, qui semblent rayonner; plus rare; les environs de Lyon et de Grenoble, Deleta, Moq.-Tand. — Coquille avec des taches et des points d'un brun pâle presque confondus, qui la rendent à peu près roussâtre en des- sus, et des lignes brunes plus ou moins entières en dessous ; l’ornemen- tation de cette variété présente beaucoup d’analogie avec celle de l’Helix fasciolata ; assez rare ; les environs de Lyon, Saint-Symphorien d’Ozon (ISére);ete Leucozona. — Moq.-Tand. — Coquille plus ou moins roussâtre avec une ligne blanche parfois subtransparente au dernier tour, et souvent plusieurs lignes d’un brun pâle ou blanches en dessous ; assez commune ; presque partout. Obscura, Moq. Tand. — Coquille d’un roussâtre foncé, sans bandes ni lignes, parfois avec quelques larges taches brunes; peu commune; les environs de Lyon, Aix-les-Bains (Savoie), Grenoble (Isère), etc. Lutescens, Moq.-Tand. — Coquille monochrome d’un blanc grisâtre ou un peu jaune, sans taches ni bandes; peu commune; les environs de Lyon, Aix-les-Bains (Savoie), la Maurienne, etc. Vitrea, Dumont et Mortillet (1). — Coquille de couleur blanche, entiè- rement vitrée, transparente ; rare ; les bords de l’Arve, près de Genève, et dans la Maurienne. Cornea, nob. — Nous proposons ce nom pour une variété trouvée par M. Bourguignat (2), non loin de la vacherie de la dent du Chat (Savoie) et qui « offre un test petit, entièrement corné, sur lequel se détachent, par transparence, quatre zonules. » Enfin M. de Mortillet (3) indique à Ferney-Voltaire une variété subca- rénée ; à Moutiers et à Rumilly, près Bonneville, dans la Savoie, les échan- tillons sont très sensiblement carénés, surtout au point où le dernier tour est en contact avec l’avant-dernier ; 1l ne nous a pas été donné de pouvoir vérifier cette assertion. (1) De Mortillet, 4851. Bull. Sor. d'Hist. de Savoie, p. 54. (2) Bourguignat, 4864. Malacologie d'Aix-les-Bains, p. 40. (3) Dumont et Mortilet, 1857. Catal. crit. et malac., p. 59. DU BASSIN DU RHONE 151 RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Helix ericetorum, quoique ayant une forme et des caractères spécifiques assez tranchés, est bien voisin des Helix neglecta (1), H, cespitum (2), H. arenosa (3), H. Terveri (4), etc. Les petites formes de la variété minor peuvent se rapprocher plus parti - culèrement des H. arenosa, H. nubigena, H. ignota et mème H, fascio- lata, avec qui nous l'avons vu plus d’une fois confondue dans les collec tions; onles distinguera à leur forme déprimée, à la finesse des stries et aux dimensions de l’ombilic, caractères principaux sur les variations desquels sont basées les formes voisines que nous citons. Quant aux échantillons de taille moyenne, on pourra toujours les re- conrraître à la dépression de la spire, à la forme de l’ombilic, ete. Par. fois cependant, nous devons le reconnaître, il est bien difficile de distin- guer toutes ces coquilles lorsqu'elles sont encore jeunes et que l’on n’est point guidé par leur habitat. En effet, on sait que de toutes les formes que nous venons de citer, l'Helix fasciolata et l'Helix ericetorum seuls vivent dans notre région. Si l'Helix cespitum a été indiqué dans nos pays, c’est incontestablement par erreur ou mieux par confusion de forme avec l’Helix ericetorum. ANowaLiEs — Nous n'avons pas retrouvé dans notre région la var. alba indiquée par Charpentier (5) comme fréquente dans les montagnes basses, et qui constitue un véritable cas d’albinisme. MonsrRuosiTÉs. — Nous avons fait représenter, pl. II, trois cas assez curieux de monstruosité de l'Helix ericetorum, qui tendent à la scalarité ; dans les deux premiers, fig. 1, 2, les derniers tours de la coquille ont seuls une tendance brusquement marquée à s’écarter du plan normal du développement de la ligne spirale. Dans le troisième, fig. 3, la coquille entière a sa spire surélevée ; sa forme est totalement modifiée ; son profil est presque celui d’un Helixz lineata. Ces trois échantillons ont été r6- coltés aux environs de Lyon, et font partie de la collection Terver, au mu- séum de Lyon. (1) Heliæ heglecta, DRAPARNAUD, 1808. Fist. Moll.,p. 108, pl. VI, f. 12-13. (2) Helix cespitum, DRAPARNAUD, 1801. Tab. Moll., 0. 92 ; et Hist. Moll., p.109, pl. VI, f. 14-15 (non fig. 16-17). (3) Helix arenosa, ZIECLER, 1838. In Rossmässler, Iconogr., NIL et VIE, p. 34. (4) Helix Terverii, MicuAup, 1831. Comp. Hist, Ioll., p.26. (5) De Charpentier, 1837. Catul. Mol. Suisse, pAA2 pl ls: Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., II, p. 253. 197 FAUNE MALACOLOGIQUE HELIX ERICETELLA, JoussEAUME Helix ericetorum, Dupuy, 1849, Hist. Moll., pl. XII, f 7. Theba ericetella, JOUSSEAUME, 1879, Faun2 milicol. des env. de Paris, in Bull. Soc zoo. France, p. 229, pl. IL, f. 41, 12. Hagrrar. — Sur les indications qui nous ont été données par M. le Dr Jousseaume, nous avons récolté aux environs de Lyon plusieurs individus qui se rapportent à ce nouveau type. OriGiNe. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile ; ce- pendant quelques échantillons de l’Helix ericetorum des dépôts quater- naires des environs de Lyon tendraient par les dimensions de leur ombilic à serapprocher de l’Helix ericetella. VariarTioNs. — Cette forme, encore peu connue, paraît présenter les mêmes variations que l’Helix ericetorum ; cependant la plupartdes échan - tillons que nous avons observés sont de taille assez petite, plus petite même que ceux des environs de Paris que nous tenons de M. le D' Jous- seaume. RaPporTs ET DIFFÉRENCES. — « Cette coquille, dit M. Jousseaume, beau- coup plus aplatie au dernier tour, moins évasée près de l'ouverture, et à l'ombilic plus large que la Theba neglecta, se distingue de la Theba erice- torum par son test plus mince, son enroulement plus régulier, son om- bilic un peu moius ouvert, son ouverture plus arrondie, et les bords de son péristome plus déjetés en dehors. » HELIX VARIABILIS, DRAPARNAUD Helix ericetorum, CHEMNiTz, 1780. System. Conch. cab., IX, f. 4194, 1195 (n. Müller), — Zonaria, DONOVAN, 1800. British Shell's II, t. LXV (n. Pennant). — variabilis, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. Moll., p. 73. — Subalbida, Porrer, 4801. Coq. fluv. et terr. de l'Aisne, Prodr., p. 83. — virgala, MONTAGU, 1803. Testacea Britannica, p. &A5,t. XXIV, f. 4. — Striata, BRARD, 1815. Hist. coq. env. de Paris, p. 36, pl. IL, f. 5 6. — elegans, BROWN, 1817. Wern. trans., NI, p. 524, pl. XXI, f. 9 (n. Drap). — pisanu, DILLWYN, 1817. Descr, Catal. Schll's, IF, p. 941. DU BASSIN DU RHONE 193 Helicella variabilis, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. merid., IN, p. 71, n° 156. Teba virgata, LEACu, 1831. Brit, Moll., p. 93 (ex Turton). Xerophila variabilis, Hezvo, 1837. In Isis von Oken, p. 913. Heliæ cespitum, CALCARA, 1844. Expos. Moll. di Palermo,p. 8. Jacosta variabilis, Morcn, 1865. In Journ, de Conch., XII, p, 386 (var.). HapiraT. — Avant le développement de la ville de Lyon dans la ré- gion sud, cette co quille se trouvait soit à Perrache, soit aux Étroits. Au- jourd’hui elle a complètement disparu de toute notre contrée (1). D'autre part, Albin Gras (2) cite avec un point de doute, il est vrai, cette coquille comme ayant été trouvée aux environs de Grenoble. ORIGINE. — A quelle époque cette forme, qui n'appartient pas à la faune quaternaire d'Europe, a-t-elle fait son apparition dans nos contrées? Nous n'avons aucune donnée à ce sujet; nous savons seulement par quelques exemplaires bien authentiques qu’elle y a vécu, puis, ne la retrouvant plus aujourd’hui, nous ne pouvons que constater sa disparition. Sa présence dans nos régions n’a, du reste, rien de bien anormal, puisque nous la trouvons dans presque toute la France; cependant nous croyons remar- quer que dans le Centre et plus particulièrement dans l'Est, elle est moins fréquente que dans le Nord et surtout que dans le Midi. Ajoutons que nous ne l’avons pas retrouvée dans la faune récente des alluvions de la Saône. VaRIATIONS. — Les seuls individus récoltés par Terver se rapportaient à la variété albicans, Moquin-Tandon, avec le dernier tour plus ou moins arrondi. Cette même forme est très commune dans le Sud de la France. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Helix variabile ne saurait être confondu qu'avec la forme suivante, que plusieurs auteurs se sont plu à considé- rer Comme variété constante et bien définie. HELIX LINEATA, Ozrvi Helix lineata, Ouivr, 1799. Zoologia Adriat., p.77 (n. Wood, n. Walk., n. Say). — Maritima, DRAPARNAUD, 1305. Hist. Moil., p. 85, pl. V, fig, 9 10. Theba marilima, Beck. 1837. Index molluscorum, p. 12, (1) A. Locard, 1877. Mulacologie lyonnaise, p. 48. — 1878. Note sur les migrations des mollusques, p. 26. (2) A. Gras, 1840. Description des mollusques de l'Isère, p. 421. 154 FAUNE MALACOLOGIQUE Hasrrar. — M. de Fréminville a récolté, il y a quelques années, dans son pare du château de Laumuss: dans le département de l'Ain, trois coquilles adultes et parfaitement déterminables de l'Helix lineata qu’il a bien voulu nous remettre. Comment celte forme méridionale est-elle venue dans la vallée de la Sadne? nous l'ignorons, mais il est probable qu'il faut l'ajouter à la liste des Helix variabilis, H. pisana, H. trochoi- des, etc. que nous avons déjà signalés dans la partie centrale du bassin du Rhône. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile. VarraTions. — Les trois échantillons ne sont point absolument sem- blables:; deux sont ornés d’une bande brune continuée en dessus et de deux bandes inférieures; c'est la var. alba de Draparnaud (1), ou var. vittata de Moquin-Tandon (2); le troisième, de taille un peu plus petite, outre la bande supérieure, a trois petites bandefsinterrompues en dessous. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Helix lineata est incontestablement voisin de l'Helix variabilis; il s’en distingue plus particulièrement par sa taille plus petite, par sa forme plus conique, à tours plus arrondis, par son test relativement plus solide et plus épais, enfin par son ombilic proportionnel- lement plus étroit. Il est à remarquer que l’Helix variabilis a été trouvé vivant jadis à Lyon même; peut-être remonlait-il autrefois la vallée de la Saône; l'Helix lineata, forme bien voisine, a pu l'accompagner pour disparaitre ensuite avec lui. Dans tous les cas, nous ne pouvons qu'émettre des hypothèses relativement à l’origine de ce type dans nos pays. HELIX FASCIOLATA, PoirerT PI. II, £ 10. Helix fasciolala, Poirer, 4801. Coq. fluv. el Lerr. Aisne, Prodr., p. 79. — striala, DRAPABNAUD, 1801. Ta. Moll., p. 91 (n. Müller). — crenulala, DILLWYN, 1817. Descr. cat. Shell's, p. 895. — strigala, STUDER, 1820. Kwrz. Verseichn., p.87 (n. Müller, n,Dillwynn. Rossm.) Xerophila striala, HELD, 1837. Jn Isis. von Oken’s, p. 913. Teba striala, Abams, 1853. Gener, recent. Moll., p. 26. Helix profuga, KREGLINGER, 1870. Syst. Verzseich. binnen. Moll., p. 101 (pars). (1) Draparnaud, 1804. His). Moll., p. 87. (2) Moquin-Tandon, 1855. A7 st. M LL. H!, p. 265. DU BASSIN DU RHONE 155 Hagrrar. — L’Helix fasciolata est assez répandu dans les régions basses et les plateaux peu élevés de notre contrée, on peut le récolter dans tout le Mont-d’Or lyonnais, les plateaux de la Bresse, du Dauphiné, ete., il ne s'élève pas à de grandes altitudes ; M. Bourguignat ne l’a ren- contré n1 à la Grande-Chartreuse ni dans la Savoie. Il craint peu la cha- leur et fréquente volontiers les endroits un peu secs, tout en se tenant sous les herbes et sous les pierres près du sol. ORIGINE. — Nous n'avons pas retrouvé cette coquille à l’état fossile dans nos environs; nous ne croyons pas qu'elle ait été reconnue dans d’autres pays comme ayant vécu avant l'époque actuelle. VaraTions. — Les variations de l’Helix fasciolata portent en général sur la taille, la dépression de la spire, les dimensions de l’ombilic et l’or- nementation de la coquille. La taille varie beaucoup; nos plus grands échantillons mesurent facilement plus de 12 millimètres de diamètre pour une hauteur de 6 millimètres, tandis que l’on peut récolter des formes parfaitement adultes qui ne mesurent plus que 7 millimètres de diamètre pour 4 millimètres de hauteur. Nous avons récolté les plus grands indi-- vidus dans les régions basses, sur les bords du Rhône; les plus petiis provenaient de contrées un peu plus élevées et plus montagneuses. La hauteur proportionnelle de la spire varie suivant la taille des échantillons ; en général la spire est notablement plus surbaissée dans les coquilles de grande taille que dans les petites, sans que pour cela la ligne suturale soit plus profondément accusée. En même temps, dans ces grands échantil - lons, lombilic est plus ouvert et laisse apercevoir une plus grande pro- portion de l'avant-dernier tour, tandis que l'ouverture de la coquille paraît un peu moins arrondie. Quant au bourrelet, il ne nous a jamais paru aussi fort dans les échantillons de notre pays que dans ceux du Midi de la France. L’ornementation de la coquille est très variable. Nous avons remarqué les variétés suivantes : Fournetia, Locard (1). — Coquille blanchâtre ou grisätre, avec une bande brune entière ou ponctuée, continuée en dessus, presque carénale ; peu commune ; le Mont-d’Or lyonnais. Dumortieria, Loc. — Coquille de même couleur, avec une seule bande entière ou ponctuée, continuée en dessus ; plus fréquente ; Lyon, la Pape. (1) A Locard, 4877, Malacologie lyonnaise, p. 46. 196 FAUNE MALACOLOGIQUE Jourdania, Loc. — Coquille de même couleur, avec une seule bande entière ou ponctuée, mince, continuée en dessus et en dessous ; assez com - mune ; les environs de Lyon. Lortetia, Loc. — Coquille de mème couleur, avec plusieurs bandes ponctuées en dessus et point en dessous ; assez rare ; mêmes localités. Falsania, Loc. — Coquille de même couleur, avec deux bandes ponc- tuées ou flammulées en dessous, et une seule en dessus ; assez commune ; mêmes localités. Chantrea, Loc. — Coquille de même couleur, avec deux bandes flam- mulées très rapprochées en dessous, et une seule entière ou ponctuée en dessus ; très commune; presque partout. Perroudia, Loc.—Coquille de même couleur, avec trois ou même quatre bandes ponctuées ou flammulées en dessous et une seule en dessus ; plus rare; le Mont-d Or lyonnais. Courtia, Loc. — Coquille de même couleur, avec trois ou même quatre bandes ponctuées ou flammulées en dessous, et point en dessus ; assez commune ; presque partout. Mulsania, Loc. — Coquille de même couleur, avec une bande large, pleine ou flammulée en dessus et étroite en dessous ; rare ; les environs de Lyon. Unicolor, Moquin-Tandon. — Coquille monochrome, d'un gris roussäre plus eu moins clair, sans bandes ni points; assez commune ; presque partout. Toutes ces variétés, que l’on pourrait encore multiplier à l'infini, peuvent se trouver ensemble dans les mêmes localités. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Un grand nombre d'auteurs désignent la forme qui nous occupe sous le nom d'Helix striata. Cette dénomination ‘ a donné lieu à de grandes confusions. L'Helix striata de Müller est une forme particulière que nous ne possédons pas en France. Celle de Dra- parnaud se rapporte à l'Helix fasciolata de Poiret; mais comme il est reconnu que l’ouvrage de Draparnaud est postérieur de quatre mois à celui de Poiret, il convient, pour respecter les droits de priorité et pour éviter toute confusion, d'adopter la dénomination proposée par Poiret, c'est-à dire celle d'Helix fasciolata. Cependant il est bon d'observer que cet auteur a confondu avec le véritable Helix fasciolata une var. minor de l'Helix ericecorum que l’on trouve aux environs de Paris, comme du reste DU BASSIN DU RIIONE NT aux environs de Lyon. Quant à la forme algérienne désignée par Ter- ver (1)et par M. Aucapitaine (2), sous le nom d’Helix striata, ce serait une forme particulière dont M. Bourguignat a fait son Helix submeri- dionalis (3). L'Helix fasciolata fait partie d’un groupe dont on a dérivé des espèces fort nombreuses et souvent bien voisines les unes des autres. Aussi, is leur détermination est encore assez facile lorsque la coquille appartient à un individu bien adulte, n’en est-il point de même lorsqu'elle provient d’un jeune mollusque. Parmi les types de notre région, l'Helix fasciolata peut être rapproché des Helix costulata, H. Heripensis, H. Diniensis, H. Gesocribatensis et H. caperata ; nous en reparlerons à propos de cha- cune de ces formes. ANOMALIES, — Les cas d’albinisme ne sont pas très rares chez l'Helix fasciolata ; nous en avons observé plusieurs. En même temps nous avons rencontré à différentes reprises des coquilles à tendances scalariformes. Nous avons fait figurer, pl. If, fig. 10, une coquille dont le dernier tour est complètement scalariforme relativement au reste de la coquille; elle a été récoltée par M. Roy, dans les alluvions du Rhône, près de Lyon. Cette tendance à la scalarité paraît même localisée et héréditaire chez certaines ‘colonies; ainsi elle est fréquente dans les échantillons que. nous avons récoltés avec notre ami M. de Fréminville, dans les allées du parc de son château de Laumusse, dans le département de l'Ain. HELIX GESOCRIBATENSIS, BouRGuIGNAT Helix Gesocribatensis, BOURGCIGNAT, in sched. Hagirar. — M. Bourguignat a reconnu cette forme dans des échantil- lons que nous lui avons montrés el qui avaient été récoltés par notre ami M. de Fréminville, dans son parc du château de Laumusse, dans le dé- partement de l'Ain. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. (4) Terver, 1839. Catal. Moll. Nord-Afrique, p. 24. (2) Aucapitaine, 1862. Mol/, Haule Kabylie, in Rev. et Mag. soo1., p. 152. {8) Bourguignat, 1870. Halacologie de l'Algérie, p. 100. 198 FAUNE MALACOLOGIQUE DescriprioN. — En attendant que M. Bourguignat établisse la diagnose de cette coquille, nous croyons devoir en donner ici une description sommaire : Coquille de taille assez petite, de forme globuleuse, coni- que en dessus, arrondie en dessous, à test solide, épais, opaque, ornée en dessus comme en dessous de siries fines et régulières bien visibles à l’œil nu; spire composée de cinq tours à cinq tours et demi, un peu arrondis, croissant régulièrement, s’étageant les uns au-dessus des autres avec régularité, séparés par une ligne suturale peu profonde ; ombilic profond, étroit, mais laissant cependant voir une portion de l’avant- dernier tour ; ouverture oblique, arrondie, un peu marquée, médiocre - ment échancrée par l'avant-dernier tour ; péristome interrompu ou sub- interrompu, presque droit, avec un bourrelet blanchâtre intérieur peu profond, à bords un peu rapprochés, convergents, le bord columellaire très légèrement arqué et évasé vers l’ombilic. Diamètre maximum, 8 millimètres ; hauteur totale, 5 millimètres. VariaTions, — Nous ne possédons encore que trois échantillons de l'Helix Gesocribatensis ; ils paraissent entre eux aussi semblables que possible ; nous ne voyons de différence réelle que dans la forme du pé- ristome, quiest plus ou moins interrompu, suivant l'âge des échantillons. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Cette forme bien typique, tout en se rattachant par les caractères de son test au groupe des sitriées, se distin- sue de toutes les autres formes de ce groupe par son galbe conique, par la forme élevée de sa spire, par les petites dimensions de son ombilic. C’est assurément une forme distincte, facile à reconnaître entre toutes au premier coup d'œil; mais malgré cela, ses rapports directs avec l'Helix fasciolata sont incontestables. HELIX HERIPENSIS, J. MABILLE PT #10; Helix Heripensis, J. MABILLE, 1877. In Bull. soc. 3001., p. 314. Haerrar. — Nous avons récolté cette jolie coquille dans plusieurs stations de notre région où elle ne paraît pas très rare, notamment à Chavornay, dans le département de l'Ain, et dans les alluvions du Rhône ; on la trouve également dans la Drôme. DU BASSIN DU RHONE 199 ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l'état fossile. VaRiaTIONS. — L’Helix Heripensis type, c’est-à-dire tel que l’a envisagé M. J. Mabille, est de taille assez variable, puisque son diamètre passe de 8 à 15 millimètres, tandis que sa hauteur atteint de 5 millimètres et demi à 7 millimètres. Nos échantillons sont de taille intermédiaire et ne dépassent pas 12 millimètres de diamètre pour une hauteur de 6 milli- mètres et demi. Ils varient entre eux par le plus ou moins d’élévation de la spire qui, dans quelques échantillons, parait plus surbaissée. Il existe également quelques variations dans le mode d’enroulement des tours ; en examinant l’ombilic, on voit que la partie visible de l'avant- dernier tour est plus où moins considérable, non seulement suivant les échantillons, mais même encore peut-être suivant les colonies ; ainsi nos échantillons de Chavornay ont l’ombilic plus ouvert intérieurement que nos échantillons du pare de Beausemblant dans la Drôme. Enfin 1l existe quelques différences, mais alors purement individuelles, dans la direc- tion de l'extrémité du dernier tour; tantôt son enroulement est presque droit; tantôt, au contraire, il est un peu imfléch1; dans le premier cas, le dessous du dernier tour paraît plus renflé et plus arrondi. Quant à la coloration et à l’ornementation, elles varient suivant les colonies ; la coloration passe du blanc jaunâtre au gris sale ; les coquilles sont tantôt monochromes, tantôt ornées de bandes ponctuées, situées en dessus et en dessous de la coquille; souvent, par suite de la réunion de plüsieurs bandes ponctuées, les taches forment sur la coquille de vérita- bles flammes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — On ne peut rapprocher l'Helix Heri- pensis dans ros régions que de l’Helix fasciolata; on le distinguera facilement à sa taille toujours plus grande, à sa coloration généralemen plus pâle, à son ouverture un peu moins arrondie, surtout enfin à son ombilic plus large et plus ouvert. C’est probablement cette même forme que Dumont avait déjà signalée aux environs de Lyon, dans sa Monogra- phie des Hélices striées (1). MonsTRuosiTÉs. — Par suite d’une tendance assez fréquente à une surélévation de la spire, comme cela a lieu du reste assez souvent chez les coquilles du groupe des striées, il n’est pas rare de voir des individus prendre une apparence subscalariforme. Parfois, au contraire, le dernier (1) Dumont, 1850, Monographie des Helices striées, p. 22. 160 FAUNE MALACOLOGIQUE tour est brusquement tombant ; nous avons fait représenter, pl. IL, fig. 9, un échantillon récolté dans les alluvions du Rhône et qui présente ce singulier caractère. HELIX INTERSECTA, Micaaun. Helix intersecla, MicnAUD, 1831. Compl. Moll , Drap.,p, 30, pl. XIV, f. 33-35 (n. Poiret(. — ignota, J. VABILLE, 1865. Etudes faun. Saint-Jean de Lus, in Journ. de Conch., OX, p. 255. Hagirar. — Cette forme parait assez rare dans notre région ; on la retrouve dans les vallées du Rhône et de la Saône, au nord de Lyon, non loin des bords de l'eau, dans les prairies un peu sèches ; elle devient plus commune dans la partie méridionale de nos pays. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. Variarions. — Nos échantillons ne paraissent pas différer sensible- ment du type tel que M. Michaud lui-même l'avait compris. Nous de- vons ajouter que ce savant auteur avait reconnu et admis la présence de cette forme aux environs de Lyon. En général les formes de nos régions ont des stries un peu moins fortes que celles du Midi de la France ; leur taille serait un peu plus grande et leur coloration plus pâle. Rapports ET DIFFÉRENCES. — L'Helix intersecta se distingue de l’Helit fasciolata par sa forme plus allongée, plus conique, par ses tours moins distincts, plus aplatis, séparés par une ligne suturale moins profonde, par son ombilic un peu moins ouvert, enfin par ses stries plus égales et plus régulièrement tracées. C’est une forme voisine encore de l’Helix caperala de Montagu ; cette dernière est plus cantonnée dans le Nord et dans l'Est de la France, l'Helix intersecta paraît lui succéder dans nos pays et la remplacer totalement dans le Midi. M. Mabille, en présence de la con- fusion qui pouvait résulter entre les dénominations identiques de Poiret et de M. Michaud s'appliquant à deux formes diflérentes, a proposé le nom d’Helix ignota pour le type de M. Michaud. DU BASSIN DU RHONE 161 HELIX CAPERATA, MonTAGu Helix caperala, MonrTAGu, 1803. Test. Bril., p. 433, pl. IF, f. {1 (n. Pfeiffer, n. Morelet). — striatæ, DRAPARNAUD, 180%. Hist. Moll. p. 105 (pars). Theba caperata, LEACu, 1831. Brit. Moll., p. 97 (ex Turton), Helix fasciolata, DROUET, 1855. Moll. Franche-Comté, p. 16 (pars). HaBirar.— MM. Dumont et de Mortillet ont signalé (1) l'Helix caperata comme ayant été récolté soit à Fernex, dans le département de l'Ain, soit aux environs de Lyon. ORIGINE, — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile. VariaTIoNs. --- Nous n'avons pas rencontré dans notre région cette forme, indiquée par les savants auteurs de la Malacologie de la Savoie ; d'après eux, les échantillons trouvés à Fernex se rapporteraient positi- vement à l’Helix caperata de Montagu; peut-être il y a eu confusion entre ce type septentrional qui s'étend cependant assez avant dans l'Est et l'Helix Diniensis, qui parait remplacer cette forme à mesure que lon s'avance dans le Sud-Est de la France. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Un grand nombre d'auteurs n'envisagent l’Helix caperata qu'à titre de variété septentrionale de l'Helix fasciolata ; cependant M. Westerlund l’admet au rang d'espèce (2). Quoi qu'il en soit, cette forme diffère du type de l’Helix fasciolata par sa spire plus déprimée, sa taille p'us petite, son ombilic un peu plus étroit, subinfun- dibuliforme, par le dernier tour moins arrondi, faiblement caréné, etc. Il est fort probable que la coquille désignée sous le nom d'Helix intersecta par Poiret est la même que celle que Montagu a appelée Helix caperata, avec de simples modifications dues aux différences de l'habitat. Quant à l'Helix intersecta de Michaud, il présente des caractères différents de celui de Poiret ; M. J. Mabille a proposé de lui donner le nom d’Helix ignota. Enfin, sous cette mème dénomination d’Helix caperata, M. More- et (8) a signalé une forme algérienne qui serait différente, et que (1) Dumont et Mortiliet, 1857. Calal. crit. et maluc., p. 61. (2) Westerlund, 1876. l'auna europæa Moll, extramar, Prodr., p. 109. (3) Morelet, 1853. Cuts7. MLoll. Algériens; in Journ. de Conch., t. IV, p. 282. VAR. MAL, 1 162 FAUNE MALACOLOGIQUE M. Bourguignat a désignée sous le nom d'Helix submeridionalis (1) ; c'est cette même coquille que M. Aucapitaine avait inscrite sous le nom d’'Helix intersecta (2). HELIX DINIENSIS, RAmMBUR Heliæ Diniensis, RAMBUR, 1868. In Journ. de Conch., XNI,p.267; XVI, p. 258, pl. IX. f. 2. Hagrrar. — Cette forme, dont nous devons la détermination à M. Bour- guignat, paraît assez commune dans notre région ; elle vit dans les mêmes conditions que l’Helix fasciolata, avec laquelle on la confond presque toujours ; nous l'avons récoltée dans l'Ain, dans le Rhône et jusque dans la Drôme. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VariATIONS. — Tous nos échantillons appartiennent à une var. minor. M. Bourguignat a retrouvé cette même variété de petite taille dans le Puy-de-Dôme. Quant aux variations que présentent nos échantillons, à part la question d'ornementation, ces variations sont absolument les mêmes que celles que l’on observe chez l'Helix Heripensis Mabille, c’est- à-dire une plus ou moins grande surélévation de la spire, un enrou- lement relativement variable dans les derniers tours d’où dépendront la forme et les dimensions de l’ombilic. Quant à l'ornementation, elle varie avec les colonies; mais souvent aussi dans une même colonie, on trouve des individus diversement ornementés ; tantôt, et c'est le cas le moins fréquent, la coquille est monochrome, tantôt au contraire, elle est ornée de bandes, soit continues, soit nterrompues, en dessus comme en dessous de la coquille ; le plus souvent ce sont les bandes inférieures qui sont seules continues; elles sont également plus nombreuses, et parfois auxsi plusieurs d’entre ell’s sont “rudées ensemble. Les bandes ponctuées du dessus de la coquille sont souvent manifestées par de véri- tables flammes quirègnent sur chaque tour de spire. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Helix Diniensis, comme le reconnait (4) Bourguignat, 1870. Malacologie de l'Algerie, X, p. 275. (2) Aucapitaine, 1862. Moll. Haute»Kabylie, in Rev. et May. s001., p.151. DU BASSIN DU RHONE 163 lui-même Rambur, est très voisin de l’Helix caperata Montagu, dont il « pourrait être une variété. » Dans nos pays, il a à peu près la même taille ; il en diffère « par l'extrémité du côté interne du dernier tour, qui s’arrondit moins autour de l’ombilic et prend une direction subitement extérieure, par la forme de l’ouverture qui est plus évasée, avec le bour- relet placé plus profondément, enfin par le bord gauche qui, à son inser- tion, s’arrondit et se déjette davantage du côté de l’ombilic, » HELIX COSTULATA, ZIiEGLER Helix costulata, ZiEGLER, 1828. In Pfeiffer, Deut. Moll., p. 32, t. VI, f. 21, 22 (n. Fer.). Helicopsis striata, FiTziNGER, 1833. Syst. Verz. Erzher. Œster., p. 101. Theba costulata, Beck, 1837. Index Molluscorum, p. 11, n° 17. Helix rugosiuscula, BUVIGNIER, 1840, Cal. Moll. Meuse, In Soc. phil. Verdun, p. 218). — compressula, STENTZ, 1842. In L. Pfeiffer, Symb. Hist. Helic., I, p. 72. — conspurcata, MOQUIN-TANDON, 1855. Descer. Moll., 1, p. 237, pl. XVII, . 5-6. — striata, KREGLINGER, 1870. Syst. Verz. Deutsch, JMoll., p. 100 (pars). H. (Xerophila) costulata, SANDBERGER, 1875. Land. u, Süssw. Conch., p. 807,t. XXXW. AU VAT EIOILMD.0.0.0 AE ENT Hagirar. — Cette forme est rare dans notre région; nous ne l'avons pas encore rencontrée vivante dans les environs de Lyon; cependant on peut en récolter quelques échantillons dans les alluvions du Rhône. Nous devons à l’obligeance de M. Gabillot de bons échantillons, parfaitement caractérisés, récoltés à Saint-Symphorien d’Ozon. dans l'Isère ; on la re- trouve également à Bonneval et à Bourg-Saint-Maurice, en Savoie, et à Sassenage dans l'Isère. ORIGINE. — La présence de cette coquille dans notre faune n’a du reste rien de bien anormal ; nous l’avons déjà rencontrée dans le lehm le plus récent des environs de Lyon, à Saint-Fons. Elle paraît y être rare. Les échanüllons fossiles ne nous ont présenté aucune différence avec le type vivant de notre région. VariaTions. — Nos échantillons sont de petite taille, tout en étant par- faitement caractérisés. Ils ne mesurent que 6 millimètres de diamètre pour une hauteur de 4 millimètres. M. H. Drouët, nous a adressé des échan- tillons récoltés aux environs de Dijon et qui mesurent près de 9 milli- mètres de diamètre pour une hauteur de 6 millimètres. Les coquilles de Saint-Symphorien d'Ozon sont de couleur gris-jaunâtre avec une bande 164 FAUNE MALACOLOGIQUE carénale un peu plus foncée et comme ponctuée; quelques échantillons ont en dessous des bandes très minces, ponctuées, à peine marquées, presque de la même couleur. Nous avons récolté ces mêmes formes et variétés dans les bois de Châtillon-sur-Seine, dans la Côte-d'Or. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES — L’Helix costulata a surtout une grande analogie avec les Helix apicina et Helix rugosiuscula. En général l'Helix apicina a une forme plus globuleuse, le dernier tour plus tombant, la spire moins acuminée. Quant à l’'Helic rugosiuscula, outre son habitat plus mé- ridional, il se distingue plus particulièrement par la présence d’un bour- relet plus ou moins fort situé à l’intérieur de l'ouverture, et qui n'existe dans l'Helix costulata qu'à l'état de simple ligne. Si nous tenons compte de l'habitat de ces deux formes si voisines, nous observerons que l'Helix costulata appartient à la faune du Nord-Est de la France, et qu'il atteint son maximum de développement en Suisse et en Allemagne, tand's que l'Helix rugosiuscula est plus particulièrement confiné dans les régions méridionales de la France. Ne serait-il pas possible de considérer cette dernière forme comme une variété de la première, résultant de la diffé- rence d'habitat? Nous donnerions nécessairement la priorité de date à l'Helix costulata qui vivait plus anciennement d’abord, et dont le nom a été créé par Ziegler trois ans avant celui donné par M. Michaud. La syno- nymie de cette coquille a du reste été fort discutée ; mais nous ne saurions avec M. H. Drouët (1) nous ranger à l’avis de Rossmassler, qui n’en fait qu'une simple variété de l’Helix candidula, pas plus qu'à celuide L. Pfeiffer, qui la donne en synonymie à l’Helix intersecta. Certes, toutes ces formes ont plus d’un point d'analogie, mais si l'on doit restreindre les espèces de ce groupe, il faudra incontestablement rapprocher plus judicieusement l’'Helix costulata des H. apicina et H. rugosiuscula, dont la taille, la forme et les costulations présentent plus d’analogie. Quant à ses rapports avec l’Helix fasciolata, on le distingnera toujours à sa taille légèrement plus petite, à la forme de son ombilie, et surtout à la force et au groupement des stries qui ornent sa surface. (1) H. Drouët, 1855, Znuimération des mollusques de La France continentale, p. 43. DU BASSIN DU RHONE 165 HELIX AUNIFASCIATA, POIRET Helix wnifasciala, Pormer, 4801. Coq. fluv. et terr. de l'Aisne, Prodr., p. 41. — bidentata, DRAPARNAUD, 1801. Tab. Motl., n° 95 (n. Gmelin). — striata DrAPARNAUD, 4804. Hist. Molt., p.106, VI, pl. 21 (var. L). 2 thymorum, v. ALTEN, 1812, Syst. Abh. Conch., p. 56, t. V, f. 9. — candidula, STUDER, 1818. Syst. Verz., p. 87. — striatula, HARTMANN, 1821. Syst. der Schweïiz., p. 51. Theba thymorum, BECK, 1837. Index Molluscorum, p. 11. — candidula, BECK, 1837. Index Molluscorum, p. 11. Xerophila thymorum, HELD, 1837. In 1sis von Oken, p. 915. Helix tæniata, MULLER, 1842. In L. Pfeiffer, Symb. hist. Helic., AT, p. 104. — unizona, ANDRZEJOSWKI, 1842, In L. Pfeifler, Symb. hist. IHeli., IN, p.67. Jacosta candidul«, MOrCH, 1864. Syn. Doll, Daniæ, p. 90. Theba unifasciata, JOUSSEAUME, 1872. Faune env. Paris, in Bull. Soc., zool., p. 217, Hagrrar. — L’Helix unifasciata est très répandu dans tout le bassin qui nous occupe, aussi bien dans les régions basses que dans les parties alpestres. Il craint peu la sécheresse. et peut se récolter pendant toute la belle saison. Dans les Alpes, il s'élève jusqu'à près de 2000 mètres d'altitude. OrIGiNe. — A l'époque des dépôts du lehm cette petite forme vivait déja dans les environs de Lyon ; nous l'avons signalée dans le lehm du plateau bressan et du Dauphiné ; elle figure également dans la faune des argiles lacustres de la vallée du Rhône et de la Saône, à l'étranger elle ne fait son apparition qu'à la fin de la période quaternaire. VaRiaTIONs.— Sans atteindre la taille de l'Helix gratiosa de Studer dont nous parlons plus loin, on trouve des échantillons qui sont certainement plus gros que le type ; ils vivent en général dans les régions basses des plaines et des vallées, notamment aux environs de Lyon. Quelques exemples pris dans différentes stations nous montrent que les dimensions de cette coquille peuvent varier dans des proportions consi- dérables. LOCALITÉS VARIÉTÉS DIAMÈTRE HAUTEUR Miribel (An). à » 14 Interrupta. . 7,25 4,25 Culoz Amies. er LUE Candidula 6,00 8,75 Environs de Grenoble (Isère). , Hypogramma 5,50 229 Lyon, allnvions du Rhône. , JT ÉCNRNNER 5,00 3,00 166 FAUNE MALACOLOGIQUE Si les stries de la coquille passent à l’état de côtes à partir d'une certaine altitude, il y a des points de passage fort curieux à examiner : dans des échantillons de Culoz, de Belley, etc., les stries deviennent plus fortes, plus visibles, et ce n’est que lorsque l’on franchit cette altitude que l’on arrive à la var. candidula nettement caractérisée. Il est à remarquer qu'au milieu de toutes ces modifications, les caractères de forme de la spire, à part des différences individuelles nécessaires, les caractères de l'ouverture, du péristome, de l'ombilie, etc., changent fort peu, et restent presque toujours les mêmes. Nous avons donc un très grand nombre de variétés à citer dans cette coquille, variétés qui reposent sur la taille, la forme, le mode de costulations ou d’ornementation. Nous les examinerons chacune en particulier. Minor, Dum. et Mort. (1) — « Cette coquille généralement très petite, disent MM. Dumont et Mortillet, se subdivise en deux sous-variétés, l'une nettement et irrégulièrement strice, presque côtelée, v. sériata, l'autre à peu près lisse, v. sublævis, habitant parfois des localités séparées, mais souvent méêlées ensemble et se trouvant indistinctement au nord ou au midi.» Cette dernière forme serait plus particulièrement alpestre. Candidula, Stnder (2). — Comme l’a fait observer M. Bourguignat (3), «cette variété se distingue du type par un test plus fortement strié, par une ouverture plus arrondie, moins oblique transversalement, par son péris- tome moins fortement bordé et présentant d’une manière à peine sensible sur son bord columellaire, ce renflement tuberculeux, souvent si pro- noncé de certains échantillons du centre de la France. L'Helix candidula de Studer est la forme alpestre de l'Unifasciata de Poiret ». Gette forme très remarquable qui existait déjà à l’état fossile à l'époque quaternaire aux environs de Lyon, vit aujourd’hui dans toute la partie montagneuse de notre région. Tel est l'aspect que revêt l'Helix unifasciata dès qu'il atteint une altitude supérieure à 500 mètres, dans l'Isère, l'Ain, la Savoie le Jura, etc. Radiata, Moquin-Tandon (4). — Coquille à bande supérieure repré- sentée par des taches rayonnantes ; assez commune ; les environs de Lyon et dans les régions basses des plaines et des vallées. Interrupta, Moq.-Tand. — Coquille à bande supéricure interrompue, (1) Dumont et Mortillet, 1857. Catal. crit. ct malar., p. 63. (2) Studer, 1820. Hurzes Verzeichn, p. 87. (3) Bourguignat, 4864. Malac, de lu Grande-Chartreuse, p.82. (4) Moquin-Tandon, 1855. ist. Moll. IT, p. 284. DU BASSIN DU RHONE 167 réduite à des points plus ou moins apparents; plus rare ; mêmes stations ; ce même mode de variation se retrouve dans la var. candidula. Hypozramma, Moq.-Tand. — Coquille blanche en dessus avec plusieurs lignes roussâtres ou brunes en dessous, quelques-unes parfois réduites à l'état de taches ou de points; commune; dans les régions basses des plaines et des vallées. Obscura, Moq.-Tand. — Coquille entièrement brune; rare; dans les - mêmes stations, toujours localisée. Bizonata, nob. — Coquille entièrement brune en dessous avec une large bande brune en dessus; rare; les environs de Lyon. Alpina, Dumont et de Mortillet (1). — Coquille de taille plus forte, à test plus épais, moyennement striée, à ouverture arrondie ; peu commune dans la partie élevée de la Savoie, depuis Moutiers jusqu’au sommet de la Tarantaise, et depuis Saint-Jean de Maurienne jusqu’à l'extrémité supé- rieure de cette province. En résumé, on voit d’après ce qui précède combien cette coquille pré- sente de variations ; et cependant, dans toutes ces formes on retrouve tou- jours bien les caractères essentiels du type, ces variations ne dénaturant pas les formes Caractéristiques de l'espèce. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ainsi envisagé, l'Heliæ unifasciata, tout en étant très voisin des Helix apicina, H. striata, H. costulata, H. rugosius- cula, I. conspurcata, se distinguera assez facilement. Et d’abord dans nos régions il ne pourrait être rapproché que de l’Helix striata et de l'Helix costulat « qui seuls vivent avec lui, puisqu'il a été démontré que c'est par erreur que l’Helix cenisia vel Helix apicina avant été indiqué par Char- pentier au Mont-Cenis (2). Or ces deux formes ordinairement de taille plus grande, sont toutes les deux striées ou côtelées différemment, Quant aux autres caractères, nous devons avouer qu'ils sont incontestablement fort voisins, et qu'ils ne peuvent pas toujours être pris comme base de distinction. ANouauIes. — Nous n'avons à citer dans cette coquille, en fait d'ano- malies, que quelques rares cas d'albinisme observés soit aux environs de Lyon, soit dans la Maurienne. (1) Dumont el Morlillet, 1857. Catal. ecrit. et malac., p. 64. (2) Loc. cil., p. 60. 168 FAUNE MALACOLOGIQUE HELIX GRATIOSA, STUDER Heliæ gratiosa, STupEr, 1820. System. Verzeichn. Schw. Conch., p.87. — unifasciata, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist, moll., II, p. 234 (v. gratiosa). Hagrrar. — MM. Dumont et de Mortillet ont indiqué cette coquille dans les bassins de Chambéry et de Saint-Jean de Maurienne dans la Savoie; nous la retrouvons également aux environs de Lyon, où elle paraît rare ; elle ne dépasse pas une altitude de 600 mètres. OriGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile. VarIATIONs.—L'Helix gratiosa, comme l’a très bien fort observer Mo- quin-Tandon peut présenter les mêmes variations dans son ornementation que l’Helix unifasciata ; nous aurons donc les var. radiata, interrupta, hypogramma, obscura et alba. En même temps, et suivant les stations, les échantillons peuvent être plus ou moins fortement striés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Helix gratiosa diffère de l’Helix uni- fasciata par sa taille plus forte ; elle mesure de 8 à 9 mullimètres de dia- mètre; l'ouverture est bien arrondie et bordée d’un bourrelet parfaite- meut régulier et uniforme. Pour Moquin-Tandon et bien des auteurs, l'Helix gratiosa n’est qu'une var. major de l'Helix unifasciata. En résumé, ce groupe des Hélices striées comprend un grand nombre de formes distinctes, élevées au rang d'espèces, et autour desquelles viennent se grouper de nombreuses variétés basées non seulement sur l'ornementalion, mais encore sur le galbe même de la coquille. Piusieurs de ces formes paraissent propres à des stations différentes; les unes appartiennent à la faune septentrionale, les autres à la faune méridionale de la France, tandis qu'il en est d’autres encore qui sont communes à ces deux faunes. Il est incontestable pour nous que plusieurs de ces préten- dues espèces ne sont en définitive que des manières d’être différentes d’un nombre de types plus restreint qui se sont modifiés en s’adaptant à des milieux dissemblables. C’est ainsi que l’on peut plus particulièrement rap - procher de l’Helix fasciolata les H. Gesocribatensis et H. Heripensis, tandis que l’on reconnaîtra qu'il existe des affinités tout aussi grandes entre les Helix intersecta, H. caperata et H. Diniensis d’une part, et les H. unifus- DU BASSIN DU RHONE 169 ciata et. gratiosa d'autre part. Quantau groupe des Helix apicina et H. rugosiuscula du Midi, il se rattacherait à l’Helix costulata. Espérons que la découverte de nouveaux types intermédiaires permettra encore de mieux combler les lacunes qui peuvent exister entre ces types et de les rapprocher définitivement, HELIX TROCGHOIDES, PorrerT Hetiæ trochoides, Poimer, 1789. Voyage en Barbarie, IE, p. 29. — conica, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. Moll., p. 69; Hist.,p. 79, pl. V, fig. 3-5. Iellicella conica, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. merid., IN, p. 68. Theba conica, Beck, 1837. Index JMolluscorum, p. 10. — trochoides, BECK, 1837. Index Molluscorum, p. 11. Xerophila conica, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. 918. Trochula trochoides, MURCH, 1865. Zn Journ, de Conch., XIII, p. 380. Hagirar.— Cette coquille, qui normalement fait partie de la faune mé- ridionale méditerranéenne, a été trouvée à Lyon même dans les allavions du Rhône une seule fois. Depuis, nous ne l’avons jamais rencontrée (1). ORIGINE, — L’Helix trochoiles a vécu accidentellement dans nos pays; il n'a jamais été signalé dans les faunes quaternaires, et nous en consi- dérons la présence dans notre région comme tout à fait accidentelle (2). VarraTioxs. — Toutes les coquilles que nous avons examinées étaient de petite taille, quoique adultes ; faut-il en conclure qu’elles ont vécu pendant un certain temas dans nos pays, comme celle de l'Helix pisana ? Mais ici nous trouvons une singulière contradiction, puisque les Helix pisana de Lyon ont tous atteints une taille assez grande et n’ont éprouvés de modifications que dans la coloration de la coquille, tandis qu'au con - traire les 1. trochoides sont restés plus petits que le type. Bornons-nous à signaler ces singulières anomalies sans prétendre en tirer la moindre conclusion. Les huit échantillons que nous avons étudiés appartenaient à deux variétés : Fasciata, Moquin-Tandon (3). -— Coquille blanche ou grisâtre avec (1) A. Locard, 1877. Malacologie lyonnaise, p. 49, (2: A. Locard, 4878. Mote sur les migralions malacologiques. (3) Moquin-Tandon, 1855. Æist, Moll., IL, p. 273 (Helix conica, var & et f, Drap. hist. Moll. p. 79). ? 170 FAUNE MALACOLOGIQUE une bande brune continuée en dessus et trois bandes plus minces, mais bien distinctes en dessous. Semiornata, Moq.-Tand. — Coquille blanche ou grisâtre, avec une bande brane continuée en dessus, et sans bandes en dessous. Cette va- riété parait plus commune. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette forme typique ne saurait être con- fondue avec aucune des autres formes de notre bassin. HELIX AQUTA, Muzzer Helix acuta, MULLER, 1774, Verm.terr. et fluv. hist., IL p, 100 (n. Lamarck, n. da Costa). Turbo fascialus, PENNANT, 1777. British zoology, p. 131, t. LX XXII, p. 119. Bulimus acutus, BRUGUIÈRE, 1789. Encyclop. méth., NE, I, p. 323. Ielix bifasciata, PuzrNey, 1799. Catalogue Dorsetshire, p. 49. Bulimus variabilis, HARTMANN, 1815. Zn Slurm.. NI, n°12. Cochlicella meridionalis, Risso, 1826. Hist. nal. Europ. merid., IN, p. 73. Lymnæa fasciata, FLrMMING, 1830. In Edinb. Encyclop., VIII, 78. Elisma fasciala, LEAcu, 1831, Brit. Mollus?., p.119 (ex Turton),. Bulimus fasciatus, TURTON, 1831. Shells Brit., p.84. Cochlicellus acutus, Beck, 1837, Index molluscorum, p. 60. Hasirar. — L’Helix acuta a été récolté à Lyon dans les mêmes condi- tions que l'Helix trochoides qui l'accompagnait. Comme lui, on ne l'a ren- contré qu’une seule fois. ORIGINE. — L'histoire de l'Helix acuta de Lvon est la même que celle de l'Helix trochoiles. Ces deux formes appartiennent à peu près à la même faune, quoique la première ait pourtant une extension géographique plus considérable, mais pas plus l'une que l’autre n’ont fait partie de faunes anciennes. C'est donc à titre accidentel qu’elles figurent dans la faune lyonnaise. VaRHATIONS. — Nos Helix acuti, comme nos Hulix trochoides, sont de petite tai le, de forme renflée ; ils ne dépassent pas 10 millimètres de lon- gueur por un diamètre de 4 millimètres, et ont en quelque sorte une forme intermédiaire entre l'Helix bulimoides et l'Helix acuta type. Sur six échantillons, trois appartiennent à la var. wnifasciala Menke (1), tandis que les autres n’ont aucune trace de bandes sur le dernier tour. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— On ne saurait confondre cette coquille avec aucune autre forme de notre région. (1) Menke, 1830. Bulimus acutus var. B unifascialus, in Syn. Moll., p. 27. DU BASSIN DU RHONE 171 HELIX NEMORALIS, LinNé PI. 11, fig. 24-29, et pl. V. Heliæ nemoralis, LiNNÉ, 1758. Systema naturæ, 10° édit., p. 773. Cochlea fasciata, pa Cosra, 1778. Hist. nat. Test. Brit., p. 76, pl. V, f. 1-3, 8-19, Helix hybrida, PoImET, 1801. Coq. Aluv. et terr. Aisne, prodr., p. 68. — fusca, Porrer, 1801. Cog. fluv. et terr. Aisne, pr'odr., p. 70. Cochlea mutabilis, HARTMANN, 1821. Syst. Schweiz, in N. Alp., I.p 242. Helicogena nemoralis, Risso, 1826. Hist. nat. Europ. merid., AV, p. 60. n° 133. — libellula, Risso, 1826. Hüst. nat. Europ. merid., IV, p. 62, n° 134. — imperfectr, Risso, 1826. Hist.nat. Europ. merid., AN, p. 62, n. 135. — olivacea, Risso, 1826. Hist. nat. Europ. merid., IN, p. 63, n° 136 (?). Tachea nemoralis, LEAC, 1831. Syn. Brit. Moll., p. 84. Helix cincta, Suerparr, 1833. Lin. Trans., XIV, p. 163. — quinquefasciala, SuEPPART, 1833. Lin. Trans... 162, — turturum, STEWART, 1837. Elem. natur. hist., I, p. 413 (Gray). Helicogena hybrida, Beck, 1835. Index Molluscorum, p. 89. Cepæa nemoralis, IELD, 1837, In Isis von Oken, p 910. Acavus nemoralis, Gray, 1842. Fig. moll. anim.,t. GCXCVITI!, f.S8. Iberus nemoralis, Moncur, 1865. 74 Journ. conch., XIII, p. 389. H. (pent uænia) nemoralis, SAND2ERGER, 1875. L'ind,u. S'üssuw, Conch., p 853, LXXXV,f 3. Haprrar. — L'Helix nemoralis est la coquille la plus commune et la plus répandue dans notre région. Elle appartient surtout aux régions basse et moyenne des plaines et des vallées ; dans les régions alpestres, si nous nous en tenons à son véritable type, nous ne la voyons pas dépasser nor- malement une altitude de 1300 mètres. Cependant on la retrouve quel- quefois jusque près des glaciers, notamment dans l'Isère. Elle vit en colonies très nombreuses, plus particulièrement localisées sur certains points. Sans rechercher une trop grande humidité, elle se plait dans les endroits frais, mais non couverts, dans les jardins, sous les haies et les buissons. ORIGINE. — C’est dans les dépôts du lehm les plus anciens du Mont- d'Or lyonnais, que nous voyons apparaitre pour la première fois cette forme (1); son galbe est le même que celui des échantillons qui de nos jours sont répandus dans toute la région, D'autre part, M. Bourgni - gnat (2), à propos de la présence de l’Helix nemoralis dans les dépôts (1) A. Locard, 1877, Faune malaologique qualernaire, p. 57. (2) Bourguignat, 1868, Note complémentaire sur diverses espèces de Mollusques et de Mammifères découverts dans une caverne près de Vence, 1 868, p. 6. 172 FAUNE MALACOLOGIQUE quaternaires du Midi de la France, a montré d’une façon très judicieuse la filiation successive de cette coquille dont l'ancêtre, suivant lui, a dû exister ou existe encore peut-être dans le plateau central de l'Asie. Il suit son acclimatation et sa marche progressive d’orient en occident en mon- trant comme elle s’est modifiée peu à peu depuis l’Helix Pallasi Du- bois, de la Géorgie, jusqu'à la forme actuelle, en passant par une série de formes intermédiaires qui ont laissé des représentants aujourd'hui fixés dans les différentes régions qui nous séparent de son pays origi- naire. VariaTions. — Les formes et surtout l'ornementation de l'Helix nemo- ralis sont extrêmement variées. Tantôt la coquille est de forte taille et d’un galbe globuleux ou déprimé; tantôt sa taille est très petite et pré- sente les mêmes variations dans sa forme générale; souvent aussi, et sans trouver de causes apparentes, on arrive graduellement à des for- mes tout à fait anormales, et dont nous parlerons plus loin. Terver avait cru remarquer avec juste raison qu'il existait une var. depressa dans laquelle la coquille perdait un peu de sa forme globuleuse et présentait une spire déprimée. C’est imcontestablement une variété et non une anomalie, car ce fait semble propre à quelques stations, où l'on peut rencontrer un certain nombre d'échantillons présentant d’une façon assez normale ce caractère. Terver l'avait observé à la Pape et au Ver- nay, près de Lyon. Nous l'avons nous-même trouvé d’une façon plus accentuée encore, dans des échantillons provenant du pare d’Aix-les- Bains. Nous avons fait figurer pl. IL, fig. 24, un individu de cette localité qui présente cette forme déprimée poussée à un degré presque anormal. On trouve aux environs mêmes de Lyon, et plus particulièrement sur les bords du Rhône, des individus qui, sans atteindre la taille colossale de certaines formes du Midi de la France, sont déjà de belles dimensions; nos plus beaux échantillons mesurent 23 millimètres de hauteur pour 98 millimètres de diamètre. À mesure que l’on s'élève en altitude, la taille comme l'épaisseur de la coquille tendent en général à diminuer. Dans les Alpes, cette coquille s’élève jusqu’à 1300 mètres d'altitude. Pour mieux fixer les idées, donnons ici les dimensions de quelques types: LOCALITÉS VARIÉTÉS HAUTEUR DIAMÈTRE Vaugris (ere) EME RD Aie." VS nee 0U 28,50 La Mulatière, près Lyon. . . Juune à peristome blanc. 19,50 27,50 Saint-Fons (Rhône) . . . . Quinquefasciala. . . . 19,00 26,25 DU BASSIN DU RHONE 179 LOCALITÉS VARIÉTÉS HAUTEUR DIAMÈTRE Aix-les-Bains (Savoie) . . . Quinque-fasciata. . . 14,50 23,50 ‘Pramoyes (AM), Mt et NOT ONE NT AE DO 20,50 Saint-Gevire (Isère). … . L. Brissonniæ. =... ”... .. 14:00 19,00 Le Moulin-à-Vent (Rhône) . . Listeria cube oO -LAUD 15,50 Comme dimension on arrive ainsi graduellement à l'Helix hortensis, véritable forme alpestre ou subalpestre de l'Helix nemoralis. Il est à re- marquer que les différentes formes de l’Helix nemoralis, même celles qui sont affectées d'une ornementation particulière, sont presque tou- jours localisés, et qu'elles se reproduisent avec un cecrtain caractère de régularité. Ainsi, dans une même station telle forme globuleuse, dépri- mée, grosse ou petite, domine, tandis que dans un même jardin, une même haie, on trouvera en plus grand nombre les variétés monochromes ou les variétés fasciées à bandes libres ou soudées. Les formes globu- leuses chez l'Helix nemoralis comme chez l’Helix arbustorum, semblent plutôt être des formes montagnardes, du moins dans nos contrées; mais aucun indice jusqu'à présent n'a pu nous éclairer relativement à la co- loration et à l’ornementation de la coquille. Nous reconnaissons bien leur localisation très marquée, mais la cause première nous échappe. Le péristome présente des variations très curieuses à étudier. Tantôt, et c’est là le cas le plus fréquent, sa coloration est d’un brun très foncé; il est accompagné d'une tache ombilicale large et bien marquée ; tantôt, au contraire, il est d’un blanc immaculé, et la tache ombilicale s’atténue ou fait totalement défaut, et cela chez des individus de grande taille. Cette variété à péristome blanc, se reproduit d’une façon normale avec son Caractère et constitue parfois de véritables colonies, bien nettes et bien distinctes. Nous l’avons observé notamment aux portes de Lyon, à la Mulatière ; là on rencontre de beaux Helix nemoralis d’un jaune vif, mesurant Jusqu'à 28 millimètres de diamètre, et chez lesquels le péris- tome est entièrement blane. Terver avait également trouvé cette variété à Lyon même, à Saint-Clair, et aux environs de Lyon, au Pont-d’Alaï, aux environs de Grenoble, à la Grande-Chartreuse, etc.; d'autre part Sionnest avait indiqué dans son catalogue manuscrit une « var. à trois rubans avec le péristome blanc » trouvée à Crest (Drôme). Enfin, on ren- contre également des échantillons chez lesquels le péristome est brun extérieurement et blanc intérieurement, et cela chez des coquilles le plus ordinairement unicolores, jaunes, roses ou fauves. Dans ce cas la tache ombilicale est très atténuée, ou même tend à disparaitre complètement. 174 FAUNE MALACOLOGIQUE Nous avons constaté l'existence de cette variété bimarginata non seule- ment dans les environs de Lyon, mais encore dans la plupart des dé- partements voisins, l'Ain, l'Isère, la Loire et Saône-et-Loire. Si maintenant nous cherchons à étudier les nombreuses variations que peuvent présenter les bandes qui servent d'ornement à la coquille, nous arriverons à une série en quelque sorte indéfinie, dans laquelle les sous-variétés passent desunes aux autres, sans qu’il soit possible de leur assigner des limites parfaitement précises. Nous avons cependant essayé, en suivant la méthode de Moquin-Tandon (1), de classer les principales et les plus importantes de ces sous-variétés : COQUILLES A BANDES DISTINCTES Sexfasciata, Moquin-Tandon.— 123 1 456, jaune. Très rare : le pare de la Tète-d’Or à Lyon, Saint-Fons(Rhône); les environs d'Annecy (Savoie). Quinquef. sciata, Moq.—193 | 45, jaune. Très commune: se trouve par- tout; la taïle varie de 20 à 27 millimètres de diamètre, pour une hau- teur de 15 à 19 millimètres; la couleur passe du jaune vif au jaune très pâle, un peu grisâtre ou rosacé. Brissonia, Moq.—1923 | 45, fauve. Très commune: accompagne presque toujours la sous-variété précédente. Kreglingeria, nob.—1923 | 45, brune. Rare : les environs de Mâcon, sur les bords de la Saône. Bornea, Moq.—123 | 45, blanche. Très rare: trouvée par M. l'abbé Philippe à Miribel (Ain); M. Ch. Perroud a rencontré à [rigny (Rhône), une coquille d’un jaune extrêmement pâle qui tend à se rapprocher de cette sous-variété. Il importe de bien faire remarquer que les coquilles dont l'animal est mort depuis un certain temps, et qui sont privées de leur épi- derme, sont très souvent blanches ; c’est un cas dont il ne faut évidem- ment tenir aucun compte. Favanea, Moq.—120 | 45, jaune. Peu commune: Saint-Fons, Vernaison et les environs de Lyon (Rhône); Saint-Geoire (Isère); Saint-Pierre de Bœuf (Loire) ; Saint-Laurent, Laumusse (Ain); Mâcon (Saône-et-Loire), etc. Les échantillons varient beaucoup comme taille ; à Saint-Geoirs, par exemple, ils passent de 22 à 26 millimètres de diamètre. Notre échan- (1) Moquin-Tandon, 1855. Hist. Molt., vol. I, p. 279, et vol. II, p. 165. DU BASSIN DU RIIONE ARS ullon de Saint-Pierre de Bœuf à son péristome bicolore, bien foncé ex- lérieurement, souligné d'une large bande blanche intérieure. Michaudia, nob.—120 | 45, fauve. Rare : trouvé sur les bords du Rhône, à Lyon au milieu d'abondants Helix hortensis ; sa taille ne dépasse pas 22 millimètres ; sa couleur est d’un jaune fauve bien prononcé. Argenvillea, Moy. — 103 | 45, jaune. Assez rare: Saint-Fons (Rhône); Miribel, Culoz (Ain); environs de Grenoble (Isère). Requienia , Moq.— 103 1 45, fauve. Assez rare : Saint-Fons (Rhône); Miribel (Aïn), etc.; souvent d’un fauve un peu jaunâtre. Lacroixia, nob.—123 ! 00, jaune. Très rare: trouvé par M. Lacroix aux environs de Mâcon, et par M. Roy dans son jardin au Moulin -à-Vent, près de Lyon. Tiberia, nob. — 103 | 50, faune. Très rare : les bords du Rhône à Ver- naison. Roya, n0b.—103 | 00, jaune. Très rare: trouvé par M. oo au Moulin- à-Vent, près de Lyon. Perroudia, nob.— 103 | 00, fauve. Très rare : trouvé par M. Perroud dans l’île Jaricot, à Vernaison (Rhône). | Sionneslir, nob.— 100 | 45, jaune. Très rare : cette sous-variété nou- velle que nous avons récoltée aux environs de Lyon, présente en même temps une anomalie de forme très singulière; nous l’avons fait figurer PEL HS 97, Montrouxieria, nob.—100 | 45, fauve. Très rare : Albertville (Savoie): avec de larges bandes. Jarsia, nob. — 100 | 05, rose. Rare : les environs de Lyon, les bords du Rhône à Vernaison. Schroteria, Moq. —023 | 45, jaune. Très rare: le Moulin-à -Vent, près de Lyon ; la bande est très mince, mais bien marquée. Paladilhæa, nob. —023 | 45, fauve. Très rare : Veraaison (Rhône), la bande 2 est très mince. Pascalia, nob.—020 1 45, jaune. Très rare: Vernaison (Rhône). Listeria, Moq.—005 | 45, jaune. Très commune : presque partout ; co - quille de toute taille , et dont la couleur passe du jaune vif au jaune très clair, La bande 4 se bifurquant sur une portion du dernier tour; très rare : Vernaison (Rhône); Olivia, Moq. —008 | 45, fauve. Un peu plus rare : la Grande-Chartreuse, 176 FAUNE MALACOLOGIQUE le Mont-d’'Or lyonnais, l'Ain, presque partout dans la région submonta- gneuse ; souvent dans cette sous-variété la partie inférieure de la coquille | est plus pâle et passe au jaune clair. Parfois la bande 4 est très rappro- chée de la bande 3, et 1l reste un large espace entre les bandes 4 et 5; assez rare : Vernaison (Rhône). Rumphia, Moq.—003 | 45, jaune ; la bande carénale non continuée en dessus. Assez rare : Saint-Fons (Rhône) et lé Mont-d’Or lyonnais ; Saint- Geoire et les environs de Grenoble (Isère), etc. Brotia, nob. — 003 | 40, jaune. Très rare : Vernaison (Rhône). Biguetia, Moq. — 000 | 45, jaune. Peu commune : le Mont-d'Or lyon- nais, Vernaison, Saint-Fons, Écully (Rhône); Miribel, Saint-Laurent (Ain); lesenvirons de Grenoble et de Mâcon. Poupartia, Moq.—000 | 45, fauve. Assez rare; les environs de Lyon el de Mâcon. Souvent de grande taille, ou d’un fauve clair avec bandes minces, très foncées : Saint-Fons(Rhône). Bruguieria, Moq.—003 | 05, Jaune. Assez rare: les environs de Lyon, le Mont-d’Or, Saint-Fons, Aigueperse (Rhône); les environs de Grenoble, Sassenage, Saint-Geoire (Isère); les environs de Mâcon, etc.; souvent de grande taille. Gabillotia, nob.—003 | 05, fauve. Assez rare: les jardins de l'usine de l'Horme (Loire), Pont-de-Veyle (Ain); nous l'avons également reçu de la Nièvre. Freminvillea, nob.— 023 | 00, jaune. Très rare : les environs de Mà- con (Saône-et-Loire). Cuvieria, Moq.—003 | 00, jaune. Commune : se trouve presque partout ; M. Falsan nous a rapporté de Culoz (Ain) de très beaux échantillons mesurant 27 millimètres de diamètre, avec une bande de près de 3 milli- mètres de largeur. Au Colombier (Aïn), cette même sous-variété n'atteint plus que 20 millimètres, et sa ban le a à peine { millimètre de large; en même temps. le péristome est de couleur plus pâle. Enfin, dans les ré- gions alpestres, notamment en Savoie, on retrouve ce même type, mais avec la coquille très mince et transpirente. Polia, Moq.—005 | 00, fauve. Commune : se trouve presque partout ; la couleur passe au rose ct au jaune; souvent la bande brune carénale est accompagnée d’une large bande jaunâtre qui se fond dans le fauve en dessus et en dessous de la bande. Quand l’épiderme de la coquille dispa- rait, celle-ci prend parfois une très jolie teinte rose. DU BASSIN DU RHONE 177 Guettardia, Moq.— 093 | 00, rose. Assez rare : Miribel (Ain); Saint- Fons et les environs de Lyon (Rhône); d'un rose vif à la Grande-Char- treuse (Isère). On est souvent porté à ranger dans celte sous-variété des échantillons de la sous-variété précédente qui ont perdu leur épiderme. Rissoa, Moq.—003 | 00, blanche. Rare : les envions de Grenoble. Euthymea, nob.—003 | 00, brune. Rare: les environs de Lyon. D'un brun clair passant au jaune foncé : Pierre-Bénite (Rhône) ; Saint-Geoire (Isère), les environs de Mâcon (Saône-et-Loire). Dillwynia, Moq. —000 | 05, jaune. Rare : Culez (Ain); Aix-les-Bains (Savoie); les bords du Rhône dans les alluvions du nord de Lyon; Ver- naison (Rhône), etc. En général, de taille assez petite. Moussonia, noh. — 000 | 05, rose. Rare : l’île Jaricot à Vernaison (Rhône). …COQUILLES A BANDES SOUDÉE® Réaumuria, Moq.— 123 14, jaune. Assez commune ; fréquemment de petite taille ; la bande 5 n’est souvent soudée à la bande #4 que sur une portion du dernier tour : l’Ain, l'Isère, la Savoie (v. depressa), la Loire, les environs de Lyon, etc. Arcelinia, nob.—193 | 45, fauve. Plus rare : le Dauphiné, les environs de Roanne et de Rive-de-Gier dans la Loire. Ducrostia,nob.—193 | 45, blanche. Très-rare, de pe'ite taille : Saint- Chamond (Loire), avec d:s Helix hortensis ; les environs de Grenoble (Isère). Woodia, Moq.— 193 145, jaune. Peu commune; les bandes 4et5 sont ordinairement très larges:les environs de Lyon, de Grenoble, de Mâcon; Culoz (Aïn) ; Saint-Vallier (Drôme), etc. Brardia, Moq.— 193 | 45, jaune. Peu commune ; ordinairement de taille assez petite : les environs de Mâcon et de Grenoble. Wartelia, Myq —193 | 45, jaune. Rare : les Brotteaux, près de Lyon. . . LS _ . . Poiretit, Moq.——123 | 45, jaune. Peu commune; la bande 3 est ordi- narement aussi larg» que les bandes 12: les environs de Lyon, Cu- loz, Bo1rg et le Bugey (Ain); Rive-de-Gier (Loire). VAR. MAL. 12 178 FAUNE MALACOLOGIQUE Lortetia, nob.— 193 | 45, jaune. Peu commune : Oullins, Fontaines- sur-Saône, Saint-Fons, les Brotteaux, etc. PS CRE Falsania, nob.— 120 | 45, jaune. Rare; dans les premiers tours de la spire, les bandes 1 et 2 sont impartiellement soudées : les environs de Bourg-en-Bresse, les bords du Rhône au sud de Lyon. Gronovia, Moq.— 123 | 45, jaune. Rare; il arrive souvent que la bande 1 n’est qu'impartiellement soudée aux deux autres: les environs de Lyon, de Belley (Ain), de Mâcon, de Grenoble, etc. — PS , Lowea, Moq.— 123 | 45, rose. Rare : Saint-Fons, Villefranche (Rhône), Sassenage et les environs de Grenoble (Isère). Nüssonia, Moq.—123 | 45, jaune. Rare; parfois la bande 1 n’est qu'im- partiellementsoudée aux deux autres: Saint-Fons, les Brotteaux, Tassin, Feyzin, etc., aux environs de Lyon. Veranya, nob. — 123 | 45, fauve. Très rare : les bords du Rhône à Vernaison. Kleinia, Moq.—193 | 45, jaune. Très rare; Sionnest avait déjà cité cette belle variété dans son catalogue manuscrit, aux environs de Lyon ; Ter- ver l’a retrouvée aux Brotteaux, près Lyon. Gassiesia, nob.—103 | 45, jaune. Très rare : Vernaison (Rhône). Souleyetia, Moq. — 003 | 45, jaune, la bande 8 non continuée en des- sus. Peu commune : Aix-les-Bains (Savoie); Saint-Pierre de Bœuf (Loire); Tramoyes (Ain); les environs de Lyon, etc. Gmelina, Moq.—003 | 45, jaune. Assez commune; la bande 3 persiste au-dessus de la spire ; souvent les bandes 4 e1 5 ne sont soudées que sur une portion du dernier tour : les environs de Lyon, Villefranche, Aigueperse (Rhône) ; Bourg, Culoz (Ain) ; Sunt-Pierre de Bœuf, Saint- Chamond, Rive-de-Gier (Loire) etc. Dugesia, Moq. — 005 45, fauve. Plus rare; mêmes observations que pour la s.-var. Gmelina : Tramoye (Ain); Saint-Chamond (Loire) ; les environs de Lyon, etc. Chantrea, nob. — 0001 45, jaune. Rare ; les bandes # et 5 sont par- fois irrégulièrement tachetées ou imparfaitement soudées : Miribel (Ain); Saint-Chamond (Loire) ; Vernaison, Givors et les bords du Rhône au sud de Lyon. Costasia, Moq. — 000 | ë5, fauve. Rare : l'ile Jaricotà Vernaison (Rhône). DU BASSIN DU RHONE 179 COQUILLES A BANDES INTERROMPUES, RÉDUITES A DES TACHES OU A DES POINTS Adansonia, Moq. — 1:31 45, jaune. Assez commune : Culoz (Ain); de petite taille et d’un jaune pâle daris l’Oisans près des glaciers, en Savoie et en Maurienne. Mortilletia, nob. — 02: | 45, fauve. Rare : la Maurienne, les environs de Belley et d'Hauteville (Ain) ; Saint-Fons (Rhône). Turtonia, Moq.— 003 | : 5, jaune. Assez commune; parfois la bande 5 a des tendances à être flammulée comme la bande 4: environs de Lyon et de Villefranche (Rhône); Mâcon (Saône-et Loire); Saint-Geoire, Saint- Marcellin (Isère), etc. Dumontia, nob. — 003 | ::, jaune. Assez commune; les bandes infé- rieures peuvent être plus ou moins flammulées : les environs de Lyon; Mi- ribel (Ain) ; Grenoble (Isère); Roanne (Loire), etc. Grognotia, nob.— 003 | ::, fauve. Plus rare : beaux échantillons sur les bords du Rhône à Saint-Pierre de Bœuf (Loire). Turtonia, Moq. — 003 | :5, jaune. Peu commune; jolie variété à bandes étroites : les environs de Lyon ; Condal (Saône-et-Loire) ; Pont- de-Veyle (Aïn). Mabillea, nob. — 008 | :5, fauve. Rare; cette sous-variété. ressemble à la précédente, la couleur seule varie : Saint-Chamond (Loire). La bande 4 largement flammulée : Pont-de-Veyle (Ain). Crossea, nob. — 003 | 0:, jaune. Rare : les environs de Mâcon (Saône- et-Loire). Fischeria, nob. —::8 | 45, jaune. Peu commune : Aïgueperse (Rhône). Tournouëria, nob. — :03 | 45, jaune. Rare : Aigueperse (Rhône); les environs de Grenoble (Isère). Gaudrya, nob. — 000 | :5, jaune. Assez rare : parfois les deux ban- des 4et5 tendent à se souder vers l'ouverture de la coquille : Saint-Fons (Rhône); Saint-Geoire (Isère); Mâcon et Tournus (Saône-et-Loire) ; Aïx- les-Bains (Savoie). Bourguignatia, nob. — 0:0: 15, jaune. Rare ; la bande 2 est réduite à un mince filet, la bande 4 est largement flammulée : Aix-les-Bains (Sa- voie). 180 FAUNE MALACOLOGIQUE Donovania, Moq. — 00: 1 45, jaune. Peu commune : les environs de Lyon, la Pape, les Rrotteaux, Saint-Fons (Rhône). Forbesia, Moq. — 00: | 45, fauve. Assez rare; la bande 3 est réduite à l’état de simple liséré intermittent : les environs de Lyon, les bords du Rhône à Saint-Pierre de Bœuf (Loire). Fournetia, nob. — 09: | 45, rose. Rare; la bande 8 est peu visible, les deux autres sont bien tracées : Saint-Fons (Rhône). Jousseaumea, nob. — 00: 1 :5, fauve. Rare; les bandes 8 et 4 sont à peine visibles, subtransparentes ; la bande 5 est large et bien tracée : Saint-Chamond (Loire), au pied du mont Pilat. Mülleria, Moq. — :::1::, peu commune; presque toujours localisée: Culoz (Ain) ; Bron, près Lyon; Hauteville et les environs de Belley (Ain); de petite taille'et d’un jaune pâle, près des glaciers dans l'Oisans, et dans les régions froides de la Sivoie et de la Haute-Savoie. Pacomea, nob. — 0::1::, jaune. Rare : Culoz (Aïn); parfois les bandes ponctuées tendent à se confondre deux à deux, et paraissent flammulées. Repellinia, nob. — 00: | 00, jaune. Rare: Culoz (Ain). Closia, Moq.— 00: | ::, jaune. Peu commune : les environs de Lyon et de Grenoble ; Culoz et le Colombier (Ain). Moquinia, nob. — 000 | ::, jaune. Peu commune: les environs de Lyon, Saint Fons, Irigny (Rhône); Culoz (Ain); les environs de Grenoble et Saint- Geoire (Isère); Rive-de-Gier et les abords du mont Pilat (Loire), Loryi,nob.— 00: | ::, fauve. Rare: Culoz (Ain); de couleur plus pâle dans l'Oisans, près des glaciers. Desoria, nob.—:0:1::, jaune. Rare: dans l'Oison, près des glaciers. Jourdania, nob.— ::: 100. jaune. Rare; de petite taille : les environs de Lyon, Bron, Feyzin, Sant-Fons, etc. Bomarea, Moq. — :::| 1 fauve. Rare : les eavirons de Lyon. Fuchsia, nob. — 000] :5, jaune, Rare : Samt-Geoire (Isère); nous avons reçu également cette sous-variété de Valenciennes (Nord). Matheronia, nob. — 003 |:5,fauve. Assez rare: Saint-Chamond ct les abords du mont Pilat (Loire) ; les bords de la Saône au delà de Mâcon. Seringea, nob. — 003 | 55, fauve. Peu commune : les environs de Lyon; Saint-Chamond, Rive-de-Gier (Loire). Courtia, nob.— Te | ::, jaune. Très rare : Picrre-Béuite, près Lyon. DU BASSIN DU RHONE 181 COQUILLES A BANDES TRANSPARENTES Hermania, Moq.— 193 | 45, jaune, Assez rare; le péristome est tantôt complètement blanc, tantôt faiblement coloré, sans tache ombilicale: Lyon, le Grand-Camp, les bords du Rhône à Saint-Fons (Rhône) et à Saint- Pierre de Bœuf (Loire); les environs de Mâcon et de Grenoble, etc. Leachia, Moq.— 193 | 45, rose. Assez rare; passant parfois au fauve clair, péristome brun, peu foncé: Culoz (Ain) ; Saint-Pierre de Bœuf (Loire), Bonneville (Savoie). | Foucheyrandia, nob. — 003145, blanche. Rare; péristome blanc, bandes fauve très clair : Lyon, place Saint-Clair. Faivrea, nob.— 000 | 45, jaune pâle. Rare ; la bande 5 est très large et bien transparente, péristome blanc : les environs de Grenoble. Duchampia, nob.— 003 | 00, jaune. Rare; la bande 3 est peu marquée et faiblement colorée: Culoz, Miribel (Ain); Saiut-Fons (Rhône). Magninia, nob.— :03 | 45, jaune. Rare; bande transparente, avec pé- ristome blanc: environs de Grenoble. Detangeria, nob. — of21 00, jaune. Très rare; péristome noir, tache ombilicale bien marquée;les deux bandes soudées sont blancheset trans- parentes : Saint-Geoire (Isère). COQUILLES SANS BANDES Libellula, Riss. — Jaune. Tiès commune; très variable de taille, pas- sant du jaune vif au jaune pâle, avec le péristome et la tache ombilicale très noire, se trouve presque partout. Beaucoup plus rarement avec le pé- ristome blane et sans tache ombilicale : Les environs de Lyon, la Mula- ture, le pont d'Alaï, Tassin, Saint-Clair (Rhône); les environs de Greno- ble, la Grande-Chartreuse (Isère). Grisea, nob. — Grise. Rare; d’un gris légèrement verdûtre, ordinaire- ment de tulle un peu faible : les environs de Roanne, de Feurs (Loire); Aix-les-Bains (Savoie) ; la Grande-Chartreuse (Isère), cte. Albescens, Moq. — Blanchâtre. Rare; c’est probablement un cas pa- thologique, l'animal malade n’a pu sécréter l'épiderme de sa coquille; le 182 FAUNE MALACOLOGIQUE péristome est faiblement coloré; toute la coquille est terne : les environs de Lyon. Rubella, Moq. — Rose. Commune; passant du rose vif au rose pâle ou au jaune; péristome toujours noir, tache ombilicale plus ou moins forte et foncée : la Grande-Chartreuse, Aix-les-Bains, le Mont-d’Or, les en- virons de Lyon, de Grenoble, etc., presque partout. Petiveria, Moq. — Fauve, Très commune; passant à la variété précé- dente; se trouve presque partout, mais surtout dans les régions basses. Castanea, Moq. — Fauve. Peu commune, mais très bien caractérisée : les environs de Roanne (Loire); Vernaison, Saint-Fons (Rhône); les environs du lac de Silan (Ain); les environs de Mâcon (Saône-et-Loire). Gesneria, Moq. — Olivâtre. Rare: à la Grande Chartreuse (Isère). Studeria, Moq.— Fauve-lilacée. Rare ; intérieur lilas, péristome brun : à Aigueperse (Rhône) ; on retrouve cette même variété à Clermont-Fer- rand et au puy de Dôme. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Si nous nous en tenons strictement aux fimites géograrhiques de notre région, il sera toujours facile de distinguer l’Helix nemoralis de l’Helix hortensis. Dans ce cas la taille seule des in- dividus nous servira de base, car jamais l'Helix nemoralis n’atteint une taille aussi petite que celle de l'Helix hortensis. En outre ces deux coquilles paraissent, en général, assez bien cantonnées, et là oùjvit l'une des deux formes l’autre fait défaut ou tout au moins y est fort rare. Mais il est bien certain que nous ne saurions accepter ce caractère autrefois ad- mis de la présence d'un péristome blanc chez l'Helix hortensis et d’un péristome noir chez l’Helix nemoralis. Pareil caractère n’a ici aucune fixité, puisque nous trouvons des Helix hortensis les mieux caractérisées sui- vant le dire des auteurs avec le péristome noir, tandis que nous voyons d'autre part des Jelix nemoralis Cont la détermination ne saurait faire pour eux le moindre doute, avec un péristome blanc. On ne saurait non plus se baser pour séparer ces deux types sur la forme générale de la co- quille, sur la forme de son ouverture, sur la présence de la tache om- bilicale, ete., toutes choses qui pour nous n'ont pas plus de fixité. Si l’on doit maintenir ces deux espèces, chose qui nous paraît fort douteuse, leur séparation ne peut être absolument basée que sur leur différence de taille. On doit en effet, pouvoir séparer ces deux types aussi bien à l’état fossile que lorsqu'ils sont vivants. Or, chez les coquilles fossiles, il n'est DU BASSIN DU RHONE 183 pas possible de se rendre compte de la coloration que pouvait avoir le péristome, pas plus que de la présence ou de l'absence de la tache ombi- licale. D'autre part, la forme du bord columellaire, l'existence d’une saillie aperturale, en un mot, tous les caractères fournis par l'ouverture sont aussi variables chez l’Helix nemoralis que chez l'Helix hortensis. Enfin. quant au galbe lui-même, il suffit de jeter un coup d'œil sur notre planche V pour se rendre compte de son polymorphisme. En résumé ; l’Helix hortensis n’est pour nous qu'une manière d’être submontagnarde de l’Helix nemoralis, caractérisée par sa taille plus petite et par son galbe ordinairement plus globuleux. ANOMALIES. — Nous avons observé chez l'Helix nemoralis un certain nombre d'anomalies dont nous avons fait représenter les principaux cas. — PI. II, fig. 26. Coquille de forme globuleuse, plus haute que large. solide, épaisse, bien adulte, de couleur jaune, ornée d'une double bande inférieure ; trouvée aux environs de Lyon; collection Terver (Muséum de Lyon).— Fig. 27. Autre forme globuleuse, coquille aussi haute que large, pas tout à fait adulte, de couleur jaune. L’ornementation répond à la diagnose 100 145; les environs de Lyon; notre collection, — Fig. 24. Forme déprimée, normalement développée en dessous, très aplatie en dessus; c’est l’exagération d’une var. depressa dont nous avons déjà parlé; le parc d’Aix-les-Bans en Savoie; notre collection. MM. Dumont et de Mortllet ont cité des cas d’albinisme partiel ou complet dans plusieurs stations ou régions alpestres. Peut-être devrions- nous citer également parmi les anomalies les cas de péristome blanc, que nous avons indiqués avec les variétés Moxsrryosirés.— Senestra. La collection Terver, au Muséum de Lyon, renferme deux échantillons decette monstruosité ; l’un parfaitement adulte, de taille ordinaire, est de couleur jaune et porte cinq bandes; l’autre plus jeune, a la même ornementation ; ces deux échantillons ont été trouvés aux environs de Lyon. D’après un renseignement que nous devons à l'obligean- ce de M. Michaud, un troisième individu de cette même forme aurait été également récolté par Devilliers aux environs de Lyon. — Scalaria. La collection de Terver nous présente un échantillon scalaire que nous avons fait figurer, pl. IL, fig. 25, en grandeur naturelle. Les premiers tours sont enroulés dans une direction régulière et normale; les deux derniers sont au confraire enroulés d'une façon toute particulière, de telle sorte que la véritablescalarité ne se manifeste que dans les derniers tours ; la coquille 184 FAUNE MALACOLOGIQUE est adulte, de couleur jaune et ne porte qu’une seule bande médiane; elle a été trouvée aux environs de Lyon.— Bilabiata, Nous donnons fig. 28 et 99 un exemple de cette singulière monstruosité de la formation naturelle d’une seconde ouverture établie sur le prolongement du dernier tour, dans une coquille déjà adulte et complète. Ce cas n’est point nouveau; c’est ce que C. Porro a désigné sous le nom de « Anomalia per sopra- eccitazione di vita » (1); cet auteur a figuré un lelix nemoralis, var. quinque-fasciata présentant cette particularité. Notre échantillon nous parait en meilleur état, et nous avons cru devoir à notre tour le faire dessiner; les deux péristomes sont complets, et bien développés; l’espace qui les sépare, ou leprolongement du dernier tour, mesure à peu près {1 cen- timètre de longueur; extérieurement 1l est moins lisse et plus pâle que le reste de la coquille ;. en dedans il est recouvert par la même matière cornée qui tapisse l'intérieur du test; la coquille est jaune et sans bande. Nous avons récolté cette monstruosité aux environs de Lyon. HELIX HORTENSIS, MüLLER Helix hortensis, MULLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., p. 52, n° 247. — hybrida, PorrerT, 1801. Coq. fluv. et ter. de l'Aisne, Prodr., p. 71. — fusca, PoireT, 4801. Cog. fluv. et ter. de l'Aisne, Prodr., p. 71 (n. Mont.). — mutabilis, LEAcu, 1831. Syn. Brit. moll., p. 85. Cepæa hortensis, HELD, 1837. In Isis voa Oken, p. 910. Helicogena hortensis, Beck, 1837, Index molluscorum, p. 39. — hybrida, BECK, 1837. Index molluscorum, p. 39. Acavus hortensis, GRAY, 1842. Fig. moll. anim., t. GCXC, f. 10. Helix subgtobosa, DE KAY, 1843. Zool. New-York, Moll., p.32, t. IL, f. A4; t. IIX, f. 29. — nemoralis, PFEIFFER, 1848. Monogr. Helic. viv., I, p. 276, n° 723 (v. B.). Iberus hortensis, Morcx 1865. Zn Journ. conch., XIII, p. 389. H. (pentatænia) hortensis, SANDBERGER, 1875. Land. u. Sussw, Conch., p. 852, Hagirar.— Dans nos pays l'Helic hortensis ne figure normalement que dans la faune submontagnarde où montagnarde. S'il existe dans les ré- gions basses, c’est que presque toujours, comme les Helix sylvatica, H. ar- bustorum, Il. obvoluta, 11 y a été amené par les cours d'eau. Mais à parür de 300 mètres d'altitude, au voisinage des bois, il devient plus commun, et on le trouve localisé en plus grandes troupes, ce qui prouve bien qu’a- lors il est dans ses conditions normales d'habitat. C’est ainsi que nous le (1) C. Porro, Studii su talune variazioni offerte da Molluschi fluv, e terr. a conchiglia univalve, DU BASSIN DU RHONE 185 voyons fréquemment dans les montagnes du Lyonnais, du Beaujolais. de la Loire, du Bugey, ete., vivant plus volontiers et normalement à une alti- tude qui varie de 500 à 1200 mètres. Là il existe à l’état de véritables co- lonies, et, quoi qu’en aient dit certains auteurs, les colonies d’Helix hor- tensis et de H. nemoralis ne nous paraissent pas se confondre. S'il y a eu des accouplements entre ces deux formes, chose probable, mais malheu- reusement pasencore bien démontrée, c’est le résultat d’un faitexcepuon- nel, anormal, et non unfaitrégulier et constant comme on l’a prétendu bien à tort. Nous pouvons citer plus d’une station où les Helix hortensis sont très communs, vivent ensemble, sans mélange, tandis qu'il faut aller plus loin pour retrouver l'Helix nemoralis vivant dans des conditions si- milaires. Ce n’est donc pas dans notre région, croyons-nous, qu'il faut chercher cette fusion naturelle de deux formes pourtant si voisines ; si elle a lieu, c'est lorsqu'un Helix hortensis a été entrainé par les cours d’eau loin de sa station primitive et normale, et qu'il vit loin de ses congénères. Quant au produit résultant de cette union, nous ne le con- naissons pas, pas plus que dans un autre ordre d'idées tout à fait simi- laire, nous ne connaissons le résultat de l’accouplement d’un Helix arbusto- rum var. alpicola des montagnes du Bugey ou de la Savoie, avec un Helix arbustorum type, comme celui que l’on rencontre aux environs de Lyon, ORIGINE. — Cette forme n’a fait son apparition dans nos pays qu'après l'Helix nemoralis ; nous la voyons pour la première fois à l'état de ra- reté dans le lehm du Dauphiné (1); plus tard elle devient plus commune dans les argiles lacustres de la vallée du Rhône. En d’autres pays, où elle est plus ancienne, comme en Allemagne, en Saxe, en Thuringe, ete, elle ne remonte pas au delà du pleistocène moyen. VARIATIONS. — La forme de l’Helix horlensis parait sujette à moins de variations que celle de l’Helix nemoralis ; elle est toujours un peu glo- buleuse, arrondie, parfois élevée, mais très rarement déprimée. Sa taille varie peu, ainsi que l’on en peut juger par les exemples suivants : LOCALITÉS VARIÉTÉS HAUTEUR DIAMÈTRE Les Ardillats (Rhône) . . . Quinquevittauz. . . . 16,00 20,50 Aix-les-Bains (Savoie) . . . Quinquevittata. . . . 14,00 19,75 Japiebeux (Loire) A TN Aerontu De 13 00 18,00 SantiChamond (Loire) Pier . * , 11,7 16,00 Bief-du-Bourg (Jura) . . . Aleronia . . . . . . 10,00 14,50 (1) A. LocarJ, 1879. Mulacologie des terrains quaternaires, p. 60. 186 FAUNE MALACOLOGIQUE D'après ce tableau, on voit que les deux premières de ces formes sont égales ox surpassent la taille des plus petits Helix nemoralis que nous avons indiqués. Nous devons dire que la première, celle récoltée aux Ardillats, vivait dans une véritable colonie d’Helix hortensis de toutes formes comme de toutes tailles, sans qu’il y ait un seul Helix nemoralis. Il en est de même de la seconde forme. Quant à celle du Bief-du- Bourg, que nous tenons de M. Charpy, elle répond aux plus petits échan- tillons d'Helix hortensis que nous connaissions. Moquin-Tandon a donné, sous le nom de var. Ludoviciana (d’Aumont), une variété dont la coquille est très petite et transparente (1). Nous n’a- vons pas retrouvé celle petite forme dans nos régions, mais nous con- naissons des échantillons qui, tout en conservant la taille du type de l'espèce, n’en sont pas moins transparents ; toute la coquille porte avec elle ce caractère, de telle sorte que vue sous un jour convenable, on distingue très bien au travers de sa surface la spire tout entière, Parfois au contraire la partie inférieure de la coquille, à partir de sa ligne carénale, est seule transparente, tandis que la partie supérieure est opa- que. Cette variété, rare dans le Beaujolais, est un peu plus fréquente dans les montagnes du Dauphiné; nous l'avons observée dans des échantillons venant de Saint-Geoire (Isère) et Condal (Saône-et-Loire). Les indi- vidus à bandes transparentes, sans être bien communs, se trouvent en- core assez souvent dans le Beaujolais et le Dauphiné. Quant à la colora- tion du péristome, nous trouvons ici les mêmes variations que chez l'Helix nemoralis. Le plus ordinairement dans les coquilles jaunes le péristome est blanc. Il est plus souvent d’un brun foncé dans les co- quilles roses ou jaunes. Nous avons observé à plusieurs reprises et dans des stations différentes des colonies chez lesquelles il existait des Helix hortensis parfaitement caractérisés sous le rapport de la taille, de la forme et de la coloration, qui n'avaient aucune tache ombilicale et dont le pé- ristome était blanc ; mais en même temps vivaient au milieu d'eux des individus de même taille, de même forme, de même couleur, mais avec la tache ombilicale plus ou moins accentuée etle péristome teinté de brun, comme chez l'Heliæ nemoralis ; et cependant il aurait fallu aller bien loin de là pour retrouver soit une colonie d'Helix nemoralis, soit même un seul échantillon de ce type. Enfin, la var. bimarginata, dont le péristome est moitié blanc, moitié brun ou rose, n'est pas rare; nous l'avons ob- (1) Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., IL p.168. DU BASSIN DU RHONE 187 servée dans les coquilles des montagnes du Beanjolis, de Rive-de-Gier et de Saint-Chamond dans la Loire, etc. Les variations dues à l’ornementation sont les suivantes : COQUILLES A BANDES DISTINCTES Quinque-vittata, Moquin-Tandon (1).—193 | 46, jaune. Très commune : le Beaujolais ; Saint-Chamond, Rive-de-Gier (Loire); Oullins, Saint-Fons, Tassin, les Brotteaux. etc., aux environs de Lyon ; le Bugey, la Savoie, les environs de Grenoble, etc.; var. bimarginata : la plaine d'Yvour (Rhône) ; avec péristome noir, Vernaison (Rhône). Alderia, Moge — 123 45, fauve. Commune ; péristome noir et blanc: presque toujours avec la sous-variété précédente. Lafondia, nob. — 193 | 45, jaune-verdâtre. Peu commune; de cou- leur bien tranchée: Condal (Saône-et-Loire) ; Aix-les Bains (Savoie). Barnesia, Moq.— 103 | 45, jaune. Peu commune; péristome noir ou blanc: les Ardillats, Vernaison, Sains-Fons (Rhône); Pont-de-Veyle (Ain), etc. Devüliersia, nob. — 190 | 45, jaune. Rare; péristome noir ou blanc : les Ardillats, Vernaison (Rhône). Moulinsia, Moq. — 103105, jaune. Assez rare ; péristome noir ou blanc: Saint-Chamond (Loire), les environs de Lyon. Bernardia, nob. — 103105, fauve. Rare : Vernaison (Rhône) et les bords du Rhône au sud de Lyon. Debeauxia, nob.—100 | 45, jaune. Peu commune; péristome noir ou blanc : Les environs de Lyon. Folinia, nob. — 103 | 00, jaune. Assez rare: les environs de Mâcon, la Bresse. Mayeria, nob. — {00 | 05 jaune. Assez rare; péristome noir ou blanc : Feyzin (Isère) ; Vernaison (Rhône). Venetzia, Moq. — 093 | 45, jaune. Assez rare : les environs de Mâcon. Fagotia, nob. — 003 1 45, fauve. Rare: le Mont d'Or lyonnais, les en- virons de Grenoble. Sarratia, Moq.— 003 | 00, jaune. Commune; avec péristome blanc ou (1) Moquin-Tandon, 1855. Æist. Mol., vol. T, p. 294, et vol. II. p. 170- 188 FAUNE MALACOLOGIQUE noir : les environs de Lyon, Vernaison, le Beaujolais (Rhône) ; les abords . du mont Pilat (Loire); la Grande Chartreuse, Saint-Geoire ; les environs de Grenoble dans l'Isère; les environs de Mâcon, etc. Moreletia, nob. —000 | 05, jaune; péristome blanc ou fauve: les envi- rons de Lyon et de Mâcon. COQUILLES A BANDES SOUDÉES Charpentieria, Moq. "123 | 45, jaune. Peu commune; péristome noir ou blanc : les Ardillats, Vernaison (Rhône); Saint-Chamond (Loire). Philibertia, Moq. - 193 | 45, jaune. Assez rare ; la bande 4est souvent très large : Vernaison, Feyzin (Rh'ne); Saint-Chamond (Loire); les en- virons de Grenoble. Lespesia, Moq. — 193 1 45, fauve clair ou rose. Assezrare; p‘risto ne noir ou blanc : Saint-Chamond (Loire) ; Vernaison (Rhône) ; la bande 4 est ordinairement très large. Drouëtia, Moq. — 123 145, jaune. Assez commune; les bandes sont parfois impartiellement soudées : Pont-de-Veyle (Ain); Saint-Chamond (Loire); la Grande-Chartreuse, les environs de Grenoble (Isère), etc. Pauluccia, nob. — (23 145, jaune. Rare : les bords du Rhône au sud de Lyon, Vernaison, etc. Putonia, Moq. — (2 | 45, jaune. Peu commune: Saint-Fons, les Brotteaux, Vernaison (Rhône), le parc de la Tète-d'Or à Lyon; Saint- Chamond (Loire) ; la Grande-Chartreuse (Isère); le château de Laumusse, le Bugey (Ain), etc. Bouchardia, Moq. — 193 145, jaune. Assez commune aux environs de Saint-Chamond, mais souvent corrodée ; rare partout ailleurs : les Brot- teaux, près Lyon. Tiberia, nob. 193 | 45, jaune. Tris rare : Vernaison (Rhône); COQUILLES A BANDES INTERROMPUES RÉDUITES A DES TACHES OU DES POINTS Dunkeria, nob. — 193 | :0, jaune. Rare; péristome brun : Saint-Cha- mond (Loire); les environs de Grenoble (Isère), DU BASSIN DU RHONE 189 Bellardia, nob. — 1:3145, jaune. Peu commune : les environs de Mâcon, la Bresse, le Beaujolais, etc. Forestia, nob.— 003 | :5, jaune. Rare; péristome brun : Saint-Cha- mond (Loire) et les abords du mont Pilat. Terveria, Moq. — 00:1::, jaune. Rare : les environs de Lyon; la couleur passe parfois au brun clair. Kokleia, Moq. — ::: | ::, jaune. Assez rare : le Grand-Camp à Lyon ; Saint-Chamond (Loire), la Grande-Chartreuse et les environs de Gre- noble (Isère); Verna son (Rhône); parfois les bandes ponctuées se tra- duisent sous forme de larges taches noires vers le péristome : environs de Vernaison. Hidalgoia, nob. — ::: 100, jaune. Très rare ; Feyzin (Isère); COQUILLES A BANDES TRANSPARENTES Petitia, Moq.— 193 | 45, jaune. Assez fréquente: les Ardillats (Rhône), les environs de Grenoble, Fevzin (Isère), Rive-de Gier (Loire) ; Hauteville (Ain); la Savoie. Raymondia, Moq. — 193 1 45, rose. Rare : bandes subtransparentes ; les environs de Grenoble, Feyzin (Isère). Vallotia, Moq. — 103 1 45, jaune. Rare : les environs d: Lyon et de Grenoble. Reclusia, Moq. — 103 | 45, fauve. Assez commune: les environs de Lyon et de Grenoble, le Bugey, la Savoie. Bouillelia. Moq. — 108 | 45, Blanche. Rare : les environs de Grenoble. Clessinia, nob. — 003 | 00, jaune. Rare : Bourg en-Bresse (Ain); la Grande-Chartreuse (Isère). Westerlundia, nob. — 003 : 40, jaune. Rare : les environs de Lyon. COQUILLES SANS BANDES Lutea, Moq. — Jaune. Très commune: les environs de Lyon, Tassin, Yvour, les Ardillats (Rhône); Condal, les environs de Mâcon (Saône-et- Loire) ; le Bugey (Ain) ; la Grande-Chartreuse, les environs de Grenoble 190 FAUNE MALACOLOGIQUE (Isère); Aix-les-Bains (Savoie), etc.; péristome noir : Yvour, Vernai- son, etc.; péristome violacé : Vernaison, Feyzin. Filholia, Moq. — Olivâtre. Rare : Aix-les-Bains (Savoie). Baudonia, Moq.— Fauve. Commune : les Ardillats, les environs de Lyon, Tassin (Rhône); le Bugey et les environs de Belley (Ain); Saint-Chamond, Rive-de-Gier (Loire); les environs de Grenoble, ete. Incarnata, Moq. — Rose. Assez commune : presque partout, les envions de Lyon, le Beaujolais, le Bugey, la Grande- Chartreuse, ete. Le périsiome est tantôt blanc, tantôt brun, parfois même bicolore. Subalbida,nob.— Presque blanche. Assez rare; trouvée par M. Ch. Per- roud, aux environs de Vernaison (Rhône). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — À propos de l'Helix nemoralis nous nous sommes suffisamment étendu sur les rapports et différences qui existent entre ces deux formes, nous n’y reviendrons pas ici. ANOMALIES, — Faut-il faire rentrer dans le cadre des anomalies la co- loration dite anormale du péristome, aussi bien chez l'Helix hortensis que chez l'Helix nemoralis ? nous ne le pensons pas. Il y a des règles presque normales dans ces prétendues anomalies. En général, et pour nos pays le péristome peut êtrenoir, brun ou bicolore dansles Helix hortensis à fond rose, fauve ou rouge ; de même que dans l'Helix nemoralis le péristome peut être blanc chez des s.-var. libellula. Or ces caractères se reprodui- sant avec une certaine régularité, puisque c’est toujours dans le même habitat que nous avons pu, pendant plusieurs années, recueillir les mêmes observations ; il s’ensuivrait que ces irrégularités devraient plutôt être envisagées comme variétés que comme anomalies. On peut en revanche considérer comme anomalies dues au mélanisme les cas, assez rares du reste, dans lesquels il se produit extérieurement vers le bourrelet du péristome un développement exceptionnel et irrégulier de la matière colorante des bandes; nous avons vu pareil fait chez des échantillons àcinqgbandessoitpleines, soit ponctuées, soit même subtrans- parentes, et qui, vers le péristome, ont leurs bandes soudées, ou plus fortement accentuées comme dimension ou comme coloration. DU BASSIN DU RHONE 191 HELIX SYLVATICA, DRAPARNAUD PJ. I, fig. 22: Helix montana, STUDER, 1789. In Coxe, Trav. Switz., III, p. 429 (n. auct.). — lucorum, RAZOUMOWZSkI, 1789. Hist. nat. mont Jorat, 1, p. 274 (n, auct). — “sylvatica, DRAPARNAUD, 1801. Tab. moll., p. 79; Hist., p.93, pl. VE, f. 1-2. — mutabilis, HARTMANN, 1821. Syst. Schweiz, in. Alpina, I, p. 242. Helicogena sylvatica, BECK, 1837. Index molluscorum, p.388. Cepæa sylvalica, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. 916. Helix nemoralis, DESHAYES, 1838. In Lamarck, Anim. s. vert., 2€ édit., t.V IE, p. 55. Tachæa sylvatica, HARTMANN, 1840. Gusterop. v. s. Gallen, t.T, p. 214, f. 82. — montana, HARTMANN, 1840. Gasterop. v.s. Gallen, 1, p. 214, f, 81. Helix Vindobonensis, Dupuy, 1847. Malac. Fr., p.133, t. V, f. 6 (pars, n. auct.). Acavus sylvatica, ADAMS, 1853. Gener. recent. moll., p. 195. Tberus sylvatica, Morcu, 1855, In Journ. Conch., t. XIII, p, 389, H.(pentatænia)sylvatica, SANDBERGER, 1875. Land.u. Süssw. Conch.,p.804,t. XXXI,f. 38, Hagirar.—C'estla forme montagnarde par excellence du groupe de: Ta- chea. On ne la trouve dans les régions basses des plaines et des vallées que tout à fait accidentellement, apportée par les débordements des cours d’eau, mais ne vivant point en ces endroits à l'état de colonie. Si l'on s'élève à une altitude supérieure à 500 mètres dans les montagnes du Bugey, du Jura, de la Chartreuse, etc., elle devient aussitôt beaucoup plus commane ; c’est une forme véritablement alpestre. M. Bourguignat l'a retrouvée jusqu’au sommet du Grandson dans l'Isère, et MM. Dumont et de Mortillet l'ont indiquée dans le bassin de Bonneville, au col de Léchaud à 2900 mètres d’altitude. Elle devient moins fréquente, lors- que l'on s’écarte de la vallée du Rhône ; nous ne l'avons rencontrée que très rarement au mont Pilat dans la Loire; dans la Drôme, on trouve à Saint-Nazaire des échantillons de très grande taille; c'est de cette sta- tion que proviennent nos plus beaux spécimens. ORIGINE. — L’Helix sylvatica à fait son apparition dans nos pays en même temps que l’Helix arbustorum. S'il est rare dans le lehm du Mont- d'Or lyonnais, il devient un peu plus commun dans les argiles lacustres. En Allemagne, 1l était connu déjà à l’époque du pleistocène moyen et inférieur dans les duchés de Nassau et du Wurtemberg; mais il est à remarquer que cette coquille, commune aujourd'hui dans ces régions, était en général assez rare et peu répandue durant toute la période qua- ternaire. 192 FAUNE MALACOLOGIQUE VarraTioNs. — La taille, la forme et l'ornementation de la coquille de l'Helix sylvatica sont sujettes à de nombreuses variations; la taille peut, en effet, suivant les stations, varier d'une façon notable ; quel- ques exemples traduiront mieux notre pensée : LOCALITÉS VARIÉTÉS HAUTEUR DIAMÈTRE Saint-Nazaire (Drôme) . . : ZJrnornata . . ... . 18,50 26,50 Salins (Savoie) . . . . . Punctato-fasciata. . . 16,25 22,50 Vologaat{Ain), 41 el ut Lattes NSP Sen M 20 19,25 La Grande-Chartreuse (Isère) . Punctato-fasciata. . . 13,00 18,75 La Grande-Chartreuse (Isère). Punctato-fasciata. . . 11,00 15,75 On passe, comme on le voit, pour une même station, d’une var. minor à une var. intermedia. En général, dans les régions montagneuses, les petites formes dominent ; elles deviennent plus grandes en descen- dant des hauteurs et en se rapprochant du Midi. En même temps, suivant la nature du sol, la coquille est plus ou moins épaisse; mais nous ne trouvons pas chez l'Helix sylvatica, comme chez les Helix nemoralis et H. hortensis, des coquilles diaphanes. Parfois les bandes sont transpa- rentes, mais nous n'avons pas encore rencontré d'échantillons chez lesquels le fond même de la coquille soit transparent. En même temps cette coquille répondant à une forme plus solide, plus robuste, est presque toujours, à taille égale, plus épaisse et plus lourde que celle des Helit nemoralis et H. hortensis. La forme extérieure varie beaucoup. Tantôt, et ce'a plus volontiers dans les échantillons de petite taille et de tai le moyenne, si la spire estun peu élevée, la coquille paraît alors plus globuleuse; parfois même, passant à une forme anormale, l'avant- dernier loar, souligné par une bande noire entre deux bandes ponctuées (var. punctato-fisciata), semble s’éle- ver davantage au-dessus du dernier tour. Tantôt au contraire, la co- quille est notablement surbaissée, ce qui modifie totalement son profil. On trouve notamment à Moutiers, en Savoie, une véritable var. depressa, d'assez grande taille. Le caractère de la forme de l'ouverture, bien plus arrondie que dans les Hélices précédentes, e:t de beaucoup le plus constant. Même dans les formes déprimées, celte ouverture e-1 moins longue et bien plus arrendie, Quant au péristome, il est ordinairement fauve ou mieux un peu vio- lacé ; mais parfois, dans les variéiés à bandes transparentes, il est blanc ou légèrement jaunâtre. DU BASSIN DU RHONE 193 Les stries, plus fortes et plus marquées dans cette coquille que dans les précédentes, sont inégalement grosses. Les échantillons les plus forte- ment striés que nous ayons eus entre les mains proviennent du Jura. Il n'existe du reste aucune corrélation entre la taille des échantillons et la force des stri:s, lorsque ces échantillons sont bien adultes. Nous avons observé les principales variétés suivantes au point de vue de l’ornementation et de la distribution des bandes sur la coquille : Punctato-fasciata, Moquin-Tandon (1). — ::3145 Commune; presque partout : Hauteville, Salins (Savoie); la Grande-Chartreuse, Sassenage (Isère); Saint-Nazaire, Valence (Drôme); Belley, Hauteville, Villebois et tout le Bugey (Ain). Var. alpicola, de très petite taille, à la Grande-Chartreuse. Var. major, de très grande taille, à Saint-Nazaire. Fasciata, Moq.-Tand.— 123! 45. Jaune ou d'un blanc jaunâtre. Assez commune : Hauteville (Aïn); la Grande-Chartreuse (Isère); toute la Sa- voie, etc. Trisona, Moq.-Tand. — 00314: Assez commune; Saint-Nazaire, Va- lence (Drôme) ; Bonneville, Moutiers (Savoie), etc. Pallida, Moq.-Tand. — 0051 40. Jaune ou jaunâtre. Assez rare : Cluze (Isère); Bonneville, Albertville (Savoie). SR : à Elegans, Moq.-Tand.— :25145. Jaune ou jaunâtre. Peu commune : environs de Grenoble; Bonneville (Savoie); la Grande-Chartreuse (Isère). Maculosa, Moq.-Tand. — {93 1 45. Jaunâtre. Peu commune : environs de Grenoble, à Engins, Lans-le-Villard (Isère); Saint-Nazaire (Drôme). Modesta, Moq.-Tand. — 003145. Blanche. Peu commune : Mousse- rolles, près Grenoble, la Grande-Chartreuse (Isère); entre Versoix et le Petit-Saint-Bernard (Savoie). Punctata, Moq.-Tand. — :::1:: Jaune. Assez rare ; échantillons de grande taille : Saint-Nazaire (Drôme), Vizille ([sère) ; Volognat, Nantua, le Colombier (Ain). Inornata, Moq.-Tand. — :::1:: Blanche. Peu commune; échantillons de grande taille : Saint-Nazaire (Drôme); Volognat, environs de Belley (Ain) ; Albertville et une partie de la Savoie; Lente, Vizille, le col de Glaize (Isère). Lactea, Moq.-Tand. — 003145. Blanche, avec bandes transparentes, (1) Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., vol. 1, p. 294, vol. II, p. 171. VAR. MAL. 15 (9.4 FAUNE MALACOLOGIQUE Assez rare: Mousseroles, près Grenoble (Isère); Moutiers, Albertville (Savoie) ; Hauteville (Ain). Subpellucida, nob.— : : 3145. Jaune pâle, à bandes transparentes plus foncées. Rare: Volognat, Hauteville, Nantua (Ain). Carthusiana, nob. — :00105. D'un jaune roux. Rare : la Grande- Chartreuse (Isère) ; Bonneville, Moutiers (Savoie). Pellucida, nob. — :: 3145. Presque blanche, à bandes transparentes, péristiome blanc. Peu commune: Salins (Savoie); bois au-dessus de Novarey, la Grande-Chartreuse (Isère); Montagne de Parves, prèsBelley; Volognat (Ain); Bonneville, Albertville, Moutiers, la vallée de Chamou- nix, etc. (Savoie), Punctulata, nob. ee Presque blanche. Très rare : environs de Grenoble, la Grande-Chartreuse (Isère). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette forme est très vois'ne des deux précédentes. Souvent même, lorsqu'on la recueille à l’état fo:5ile ou que, par une cause quelconque, elle a perdu son ornementation, il est fort difficile de la distinguer de certaines variétés des Helix nemoralis ou H. hortensis. Le caractère de différenciation le plus saillant, du moins pour les individus de notre région, réside dans la forme arrondie de l’ou- verture, Ce caractère n’a pas été mis en saillie, n1 par M. l'abbé Dupuy, ni par Moquin-Tandon. Nous le considirons comme étant le meilleur, car ce n’est qu'exceptionnellement que l'Helic syluatica a son ouver- ture allongée ou que les Helic nemoralis et H. hortensis l'ont de forme aussi courte et aussi arrondie. Déjà Deshayes avait réuni ces trois types sous une seule dénomination({) ; mais nous croyons que l'on devra tou- jours en distraire au moins l'Helix sylvatica dont les caractères distine - tifs nous semblent mieux tranchés que ceux des deux autres coquilles. ANOMALIES. — MM. Dumont et de Mortillet (2) ont indiqué une variété concolor, toute blanche, sans fascies, dont l’animal est entièrement blanc; c'est un véritable cas d'albinisme, cas qui du reste paraît assez rare. MoxsrruositTés. — Nous avons fait figurer, pl. IL, fig. 22 un exemple fort remarquable d'une monstruosité subscalaire de lHelix sylvatica. Quoiqu'il n'ait pas été exactement récolté dans la région qui nous occupe, sa forme est telle que nous avons cru devoir la faire connaitre, Cette (4) Deshayes, 1838. 1n Lumarck, Anim. sans vertèbres, 2° éd , t. VIII, p. 65. (2) Dumont et Mortillet, 1837. Catal: cril. et malacol., p. 91. DU BASSIN DU RHONE 195 curieuse coquille, trouvée dans Ja Côte-d'Or par notre ami, M. G. Cou- tagne, zélé malacologiste, présente une forme très régulièrement subsca- laire ; les tours restent joints mais s’étagent de façon à laisser en dehors de la suture environ les deux tiers de la hauteur totale de chaque tour; le type normal devait être de petite taille, à en juger par le diamètre du dernier tour. La coquille n’est pas tout à fait adulte et appartient à la s.- var, punctato-fasciata, quoique la seconde bande soit à peine marquée. HELIX SUBAUSTRIACA, BourGuiIGNaT Helix Vindobonensis, Dupuy, 1848, Hist. Moll., p. 133 (pars). — Subaustriaca, BOURGUIGNAT, 1880. Descr. Moll.de Saint-Martin de Lantosque, p. 1. Hagrrar. — Cetie forme, qui vient d’être nouvellement décrite par M. Bourguignat, paraît s'étendre, d’après ce savant auteur, depuis la Savoie, sur le Dauphiné, les Alpes-Maritimes, l'Italie septentrionale et centrale, jusqu'en Carniole et en Dalmatie. OriGine.— Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile, mais elle se rapproche de divers types qui ont été découverts dans les dépôts quaternaires de Menton et de Monaco. VarrATIONS. — Cette forme ne nous est encore connue que par la des- cription qu'en a donnée M. Bourguignat, qui n’a signalé aucune variété. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — « L’Helix subaustriaca se distingue de la Vindobonensis, dit M. Bourguignat, par sa spire moins élevée, non co- noïde, par son test plus brillant, un peu plus grossièrement strié; par ses tours moins convexes ; par son dernier tour descendant plus brus- quement à l'insertion du bord externe et offrant en dessous une surface plus striée, presque lisse et légèrement concave vers la région ombili- cale; par son ouverture plus transversalement oblongue, à base plus recüuligne ; par son bord externe ne présentant pas, comme chez la Vindo- bonensis, vers le point d'insertion, un léger contour en forme d’éven- tal, mais une direction droite et régulière, comme chez la nemoralis. Chez la subaustriaca, le bord columellaire (qui forme la base de l’ouver- ture) descend obliquement presque en ligne droite jusqu'à la base externe, en présentant un bord émoussé, légèrement calleux. A cette extrémité, le bord columellaire devient subitement patulexe. Or, chez la Vindobonensis, le bord columellaire, très court, devient patulescent à moitié de sa longueur. » 196 FAUNE MALACOLOGIQUE HELIX MURALIS, MüLLER Heliæ muralis, Muzuer, 1774. Verm. terr. et fluv. Hist., II, p. 44 (n. Stud.). Helix undulatu, MicHAUD, 1831. Compl. Hist. Moll., p.22, pl. XIV, f. 9-10 (n. Fer). Helicogena muralis, BECK, 1837. Index molluscorum, p. 40. HaBtrar.— A. Gras à signalé cette coquille dans le sud du département de l'Isère. Sans prétendre mettre en doute cette assertion, nous devons déclarer que nous n’avons pas pu constater ce fait. ORIGINE. — L’Helix muralis n’a pas été signalé à l’état fossile. VaRIATIONS. — D'après ce même auteur, les échantillons de la partie sud du département doivent être rapportés à la var. undulata, Pouez et Michaud (1) décrite primitivement par M. Michaud sous le nom d’Helix undulata ; ces échantillons mesureraient 9 millimètres de hauteur pour un diamètre de 16 à 17 millimètres. Cette variété, comme on le sait, est caractérisée par l’oblitération des rides si accentuée dans le type. RaPporTs ET DIFFÉRENCES. — Cette forme, bien typique, ne ‘saurait être confondue avec aucune autre de ses congénères de nos régions. HELIX ASPERSA, MULLER PI. I, fig. 4-10. Helix aspersa, MULLER, 1774. Verm. terr. et fluv. Hist , II, p. 59. — hortensis, PENNANT, 1776. Brit. zool., p. 136, t. LXXXIV, f. 499 (n. Müll.) Cochlea vulgaris, DA CosTA, 1778. T'est. Bril., p. 72, t. IV. f. 4. Helix variegata, GMELIN, 1788. Systema naturæ, édit. XIII, p. 3650, n. 490. — grisea, GMELIN, 1788. Syslema naluræ, édit. XIII, p. 3649, n. 111, — lucorum, RAzTOUMOWSRKI, 1789. Hist. nat. mont Jorat, {. I, p. 274 (n. Linné). Pomatia adspersa, BECK, 1837. Index Molluscorum, p. 44. Cœnatoria aspersa, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. 911. Acavus aspersa, GRAY, 1842. Fig. Moll. anim., t. CCXCVI, f. 13. Helix adspersa, E. V. MARTENS, 1897. Æeiseb. binnen mol. Ital., in Mia. bul., AV, p:101 HaBirar, — L'Helix aspersa est aujourd'hui très répandu dans notre bassin ; on le trouve presque partout dans les régions basses des plaines (1) Potiez et Michaud, 1838. Galerie de Douai, vol. I, p. 95. DU BASSIN DU RHONE (97 et des vailées, cherchant dans les jardins, les bois et les vignes, les endroits frais et humides. Il ne s'élève pas à une grande altitude. M. Bourguignat ne l’a pas rencontré à la Grande-Chartreuse ; cependant MM. Dumont et de Mortillet l'ont signalé au pied du Mont-Cenis, à Suze. OriGrxe. — Cette coquille est une des plus récemment introduites dans la faune de nos régions. Nous n’en trouvons aucun vestige dans les temps géologiques, pas plus que dans la faune des alluvions de la Saône. Selon toutes probabilités, elle aurait été apportée dans nos pays par les moines au moyen âge, qui s'en servaient pour les besoins de leur alimentation maigre. En Suisse également, l'existence de ce mollus- que est de date toute récente (1). Comme cette forme est beaucoup plus commune dans le Midi de la France et dans l'Italie où elle est fort belle, il est très probable que c’est de ces régions qu’elle a été importée dans nos pays. Mais quant à remonter à sa véritable origine, nous serions fort embarrassé pour le faire, attendu que nous n'avons aucune donnée géologique sur ce type à l’époque quaternaire dans aucun pays. VaRIATIONS. — L’Helix aspersa est une des coquilles, qui tout en con- servant ses caractères généraux, présente les plus grandes variations dans les rapports de ses } rincipales dimensions. Comme taille, les échan- tillons de notre région ne varient qu’entre des limites assez restreintes : de 28 à 35 millimètres pour la hauteur, et 30 à 40 millimètres pour le diamètre. C’est dire que nous n’avons dans nos pays ni les grandes formes méridionales dont la taille est presque celle de l'Helix pomatia, ni ces élégantes petites coquilles des environs de Paris (2) et du Pas-de- Calais, dont la taille est plus petite que celle de l'Helix nemoralis; nos plus petits échantillons, r cueillis au Moulin-à-Vent et à Saint-Fons, au sud de Lyon, mesurent 23 millimètres de hauteur et 21 de diamètre, Les variations de forme et d'aspect de la coquille nous semblent du reste assez bien localisées; c'est dire que ces caractères se reproduisent normale- ment. Ainsi, aux environs de Vernaison (Rhône), la coquille affecte vo- lontiers une forme un peu transverse, par suite de l’allongement du plus grand diamètre de l’ouverture, tandis qu’en face, de l'autre côté du Rhône, on peut observer une forme plus allongée. Ce galbe un peu (1) Blanchet, Note sur l'Helix aspersa,in 49° Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles. (2) Nous avons dernièrement récolté à Lagny (Seine-et-Marne) des individus parfaitement adultes qui ne mesurent que 21 millimètres de hauteur pour 20 millimètres de diamètre. 1938 FAUNE MALACOLOGIQUE élevé est du reste assez fréquent ; aussi rencontrons-nous parfois des formes anormales résultant de l’exagération de ce même caractère. L'épaisseur de la coquille, comme le développement du péristome et plus particulièrement du bord columellaire, est extrêmement variable, et sans que nous puissions en préciser la cause. En effet, nous avons plusieurs fois observé de véritables colonies à coquilles minces, sub- transparentes, à péristome peu développé, aussi bien dans des pays calcaires que dans des pays granitiques. Aux environs de Lyon par exemple, au Moulin-à-Vent, M. Roy a trouvé dans son jardin des coquilles très minces, pâles, subopaques, vivant pourtant sur un sol calcaire, alors que dans la Loire nous avons récolté des quantités considérables d'échantillons vivant sur un sol siliceux, et tout à fait conformes au type normal. L’épiderme de la coquille nous a paru sujet aussi à variation, Il nous semble plus épais, plus fort, plus résistant dans les régions un peu élevées, dépassant de 4 à 500 mètres d’altitude. Si nous avons pu indiquer pourles Helix nemoratis, H. hortensis, H. sylvatica, des sous-variétés basées sur la coloration et le système de répariition des bandes ornementales de la coquille, nous sommes beau- coup plus embarrassé pour l'Helix aspersa ; la disposition de ces bandes plus ou moins fondues, plus ou moins flammulées rend, à nos yeux un classement fort difficile. C’est en vain que nous avons cherché à appli- quer la nomenclature de Moquin-Tandon aux innombrables sous-variétés que nous avons eues entre les mains; bien certainement nous avons re- connu les s.-var. obscurata, xonata, grisea, marmorata, unicolor, albida etc.; mais entre ces types, il y a des passages en quelque sorte indéfinis. Aussi, n’essayerons-nous pas de les classer. Disons seulement que dans toute la région, l’ornementation de la! coquille est des plus variées, soit au point de vue de la coloration, soit ou point de vue de la distribution des bandes et des flammes. Enfin le nombre d'œufs d’une même ponte varie souvent d'une façon considérable; Moquin-Tandon donne le nombre de 50 à 80, et Bouchard- Chanteraux celui de 100 à 110 ; dans un nid trouvé au Moulin-à-Vent, M. Roy a compté 194 œufs; ce chiffre nous montre Ja fécondité vraiment étrange de ce mollusque dans certaines localités plus propices que d'au- tres à son rapide développement. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES — Quelles que soient les variations de cette coquille, elle ne saurait être confondue avec aucune autre espèce fran- çaise où même étrangère. DU BASSIN DU RHONE 199 AxomaLtEs. Nous avons fait représenter un certain nombre d'anomalies assez curieuses trouvées dans notre région. Anomalies résultant d'un allongement dela spire. — PI. I, fig. 1. Co- quille de petite taille, bien adulte, à spire élevée, le grand diamètre de l'ouverture est presque vertical ; des environs de Lyon; collection Ter- ver, au Muséum de Lyon. Nous avons retrouvé dernièrement cette même forme dans les montagnes du Beaujolais, aux Ardillats. PL. I, fig. 3. — Coquille de taille plus forte, affectant le même caractère, le dernier tour est très tombant, et le grand axe de l'ouverture forme un angle très aigu avec l'axe vertical de la coquille ; les environs de Lyon; collection Terver, au Muséum de Lyon. PI. I, fig. 2.— Coquille de taille encore plus forte, présentant les mê- mes caractères, et servant de passage au véritable type; les environs de Lyon ; collection de M. Gabillot. Anomalies résultant d'un allongement transversal. — PI. I, fig. 9. Coquille adulte de grande taille, dans laquelle la spire est peu élevée, et le diamètre maximum très grand, l'ouverture est grande et très large; son diamètre est presque horizontal; Vernaison (Rhône); collection de M. Gabillot. Anomalies de structure.— PI, I, fig. 6. et 7. Dans son mémoire sur les anomalies (1) Carlo Porro a désigné sous le nom de canaliculazione une modification fort singulière de la coquille dont nous reproduisons ici un exemple. Dans cet échanullon, la ligne suturale se creuse et s’élargit à partir d’un point donné, de façon à former un véritable canal ou sillon établi au détriment de la matière calcaire du tour dernier. A l'ex- térieur, le bord supérieur du canal sutural porte de nombreux plis se tra- duisant intérieurement par des renflements irréguliers de la coquille ; au dedans, la partie nacrée est épaisse ; 1l y a eu excès de sécrétion sur toute cette portion de l'individu. Quant aux dimensions du canal, il a jusqu’à trois millimètres de large pour deux millimètres et demi de profondeur. Parfois, par suite de celte anomalie, la spire paraît abaissée ou enfoncée de toute la hauieur du canal. Ce canal sutural ne se produisant pas sur toute la longueur de la suture de la coquille, mais bien à partir d'un point donné facile à observer, il faut en conclure qu’il est le résultat d'un accident survenu pendant l'accroissement de l'animal. Mais le fait le plus curieux, c'est que nous avons observé cinq échantillons portant ce même (1) Carlo Porro, 1839. Studii su talune variazioni offerte da molluschi fluviatili e terrestri æ conchiglia univalve, p. 18. 200 FAUNE MALACOLOGIQUE caractère plus ou moins accentué, et recueillis tous les cinq dans la mêm? propriété. Quelle peut être la cause de cette singulière anomalie? Ma'- gré les expériences que nous avons pu faire, nous n'avons obtenu en- core aucun résultat qui puisse nous éclairer à ce sujet. Le Moulin-à- Vent près de Lyon; collection de M. Roy. PI. [, fig. 4 et 5. Nous avons représenté dans cette figure une assez curieuse anomalie ou plutôt une blessure d’un Helix aspersa prrvenu ce- pendant à l’âge adulte. Une fracture reçue avantla formation du péristome, et régnant sur les cinq sixièmes de la périphérie de l'ouverture, a déter- miné une abondante sécrétion de matière calcaire sur le point même de la fracture; le développement extérieur s’est déjeté de sept milimètres en dehors, et l’animal a terminé son dernier tour en le raccordant avec le reste de la coquille, de telle façon que le péristome est venu plus tard occuper exactement sa véritable place. A l'intérieur il est resté une ca- vité difforme recouverte de nacre, et rappelant la forme externe de la co- quille. Environs de Lyon ; collection de M. Gabillot. Albinisme — Nous avons déjà parlé de cette anomalie, à propos des variations de l’Helix aspersa. Ces coquilles sont d'un jaune pâle, très minces, transparentes, avec des vermiculations d’un jaune un peu plus foncé. Sous l'épiderme la coquille est entièrement blanche. A l'intérieur le fond est blanc, et les flammules des vermiculations se reproduisent en blanc plus mat et plus nacré. Cette curieuse anomalie se reproduit nor- malement avec ce caractère, puisque depuis plus de trois ans M. Roy a pu observer dans son jardin des individus tout à fait semblables et à dif- férents âges. M. Gabillot a retrouvé cette même anomalie à Montagny près Givors (Rhône). MoxSTRUOSITÉS. — (Coquilles scalaires. — Les formes scalaires ou mieux subscalaires sont assez rares dans nos contrées. Nous en avons observé cependant cinq échanüllons, tous récoltés aux environs de Lyon et répartis dans différentes collections. PI. I, fig. 10. — Forme subscalaire; la spire à partir du deuxième tour s’écarte de la ligne spirale normale et s’infléchit en dessous d’une façon considérable; les tours, sans être disjoints, sont nettement superposés ; la coquille est arrivée à l’âge adulte ; environs de Lyoa ; colleciion Terver, au Muséum de Lyon. Ce cas est Le plus fréquent. Tous les échantillons que nous avons exa- minés rentrent dans cette forme. Nous n’avons pas encore observé de scalarités co nplètes dans nos pays, c’est-à-dire d’échantillons dans les- DU BASSIN DU RHONE 201 quels les tours sont entièrement disjoints, de telle façon que la coquille se déroule en forme de corne d’abondance. Coquille sénestre. — PI. TI, fig. 8. Les coquilles de l’Helix aspersa à forme sénestre sontplus rares encore queles coquilles à forme subscalaire; nous n’en connaissons que deux spécimens trouvés tous les deux aux en- virons de Lyon. Notre avons fait dessiner l'un de ces types r‘pondant à un individu parfaitement adulte, et qui en même temps ades tendances à la scalariformité par suite de l’inflexion de l’ouverture; de la collection de M. Gabillot. HELIX POMATIA, LiNNé PI. I, fig. 11-12. Helix pomalia, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, 10° édit., I, p. 771. — pomaria, MULLER, 4774. Verm. terr. et fluv. hist., AT, p. 45, n° 244. — scalaris, MULLER, 1774, Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 113, n° 313. Cochlea pomatia, DA CosTa, 1778. Test. Brilan., p. 67, pl. IV, f. 14. Helicogena pomatia, Risso, 1820. Hist. natur. europ. merid., IN, p. 6. Pomalia antiquorum, LeAcuw, 1831. Brit. Moll., p. 89 (ex Turlon.). — pomalia, BECK, 1837. Index Molluscorum, p. 43. Cœnatoria pomatia, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. 911. HaBirar. — L'Helix pomatia, connu de tout le monde dans nos pays. sous la dénomination usuelle d'Escargot de Bourgogne, est très commun et très répandu dans les régions basses des plaines et des vallées de tous les départements de la région; on le trouve de préférence dans les champs, les vignes, et en général dans les terrains calcaires un peu forts. Il remonte à une assez grande altitude ; à la Chartreuse, M. Bourgui- gnat l'a signalé depais les pores d: Fourvoirie et du Sappey jusqu’au sommet du col de Bovinant. Dans les régions alpestres de la Savoie, MM. Dumont et de Mortillet l'ont indiqué jusqu'à 1800 mètres d'altitude. ORIGINE. — Nous ne peusons pas que l'Helix pomatia ait fait son apparition dans nos pays avant l'époque gallo-romaine. Nous l'avons retrouvé dans des dépôts remaniés de cette époque, et M. Arcelin nous l'a adressé des berges de la Saône, au sud de Mâcon, comme ayant été trouvé dans des formations du même âge (1). En Allemagne, cette co- (1) A, Locard, 1879. Descr. Faune quaternaire, p. 64. 202 FAUNE MALACOLOGIQUE quille remonte à une époque beaucoup plus ancienne, car elle figure dans les dépôts pleistocènes de Cannstadt dans le Wurtemberg. VarIATIONS. — Les formes de cette coquille paraissent beaucoup plus réguhères que celles de l'espèce précédente; aussi avons-nous peu de variations à signaler, quoiqu'il nous ait été donné d'examiner un nombre véritablement considérable d'échantillons. Comme taille, on peut cepen- dant trouver des différences sensibles. Les échantillons les plus gros sont ceux des régions basses ; à mesure que l'altitude augmente, les di- mensions des échantillons semblent diminuer ; mais ceci n’est point une règle absolue pour l'Helix pomatia. Indiquons les dimensions de quelques types : LOCALITÉS DIAMÈTRE HAUTEUR BAVONS UMTS. SM EE RESTO 58,50 Enyirons'de Macon. Me : LL LT MORE QD 53,00 Environs'de Lyon sss cs DEN et 6200 48,00 Environs de Grenghle® test: 2 Mets Ro 25 45,00 Les’Ardihats (RHÔNE) AE SL 1-2 7 20/00 29,00 Le premier de ces échantillons est remarquable par ses dimensions véritablement étranges; sa coquille, privée de l'animal, pèse seule 25 grammes, alors qu'une forme ordinaire ne pèse que de 10 à 15 gram- mes. Cette curieuse coquille a été récoltée, il y a quelques années, par M. Gabillot, dans un lot d'Helix pomatia qu'un paysan de nos environs venait vendre à un pharmacien de la ville. Dans les régions alpestres, la taille devient plus petite encore que celles que nous avons données. MM. Dumont et de Mortillet ont indiqué des échantillons dont le petit dia- mètre n’est que de 28 millim., trouvés à Saint-Marcel, daus le bassin de Mouiiers, à 600 mètres d'altitude. Les stries longitudinales de la surface sont souvent fortes et bien marquées. Dans le gros individu dont nous venons de parler, elles figurent près de l’ouverture de véritables plis et donnent à la surface de la coquille une apparence rugueuse. Une auire variation que nous devonssignaler est celle du recouvrement plus où moins marqué de l’ombilic par le développement du bord co- lumellaire du péristome. Parfois, et cela plus volontiers dans des échan- tillons de petite taille, ce développement est tel que l'ombilic est entiè - rement recouvert ; il se forme par suite du développement du péristome un véritable callum qui se soude avec la coquille et masque l’ombilic, DU BASSIN DU RHONE 203 D'autres fois, ce développement se fait en avant, de telle sorte que le bord columellare se relève davantage, et l’ombilic apparaît sous forme d'ane véritable fente bien oblique. Enfin, il arrive également que le bord columellaire se relève tout à fait, et l'ombilic devient plus apparent. On observe dans la coloration de la coquille de grandes différences, mais qui semblent à peu près uniformément réparties suivant les stations. En certaines localités, l’ensemble des Helix pomatia affectera une colora- tion d'un roux brunâtre bien prononcée, tandis que dans d’autres, elles tendront à prendre un caractère d’albinisme, sans que pour cela la coquille soit plus mince et partant plus transparente. Nous avons observé les variétés suivantes : Quinquefasciata, (1) Moq.-Tand.— Coquille ornée de cinq bandes plus ou moins distinctes ; peu commune : les environs de Lyon, les Ardillats (Rhône) ; la Savoie. Bifasciata, nob. — Les bandes supérieures et les bandes inférieures sont soudées entre elles et séparées par un mince filet plus pâle ; rare: les Ardillats (Rhône); Salvisinet (Loire), les environs de Lyon. Brunea, Moq.-Tand. — Coquille brune, avec des bandes peu appa- rentes; peu commune: les environs de Lyon. Albida Moq.-Tand. — Coquille blanchâtre unicolore; assez fréquente : les environs de Lyon et de Grenoble, la Savoie. Grandis Moq.-Tand. — Coquille beaucoup plus grande ; rare: les en- virons de Lyon. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Parmi nos coquilles de la faune française il n’en est aucune qui puisse èlre confondue avec l’Helix pomatia, surtout en tenant compte de ce fait que c’est par erreur que l'Helix cincta de Müller a été mdiqué comme se trouvant en France, aux environs de Ton- nerre (2). ANOMALIES. — Nous n’avons pas d'anomalies constitutionnelles bien remarquables à signaler pour cette coquille. Souvent attaquée par d’autres animaux, notamment par des oiseaux de proie, ou froissée quand elle est jeune, par la main de l’homme, la coquille peut présenter plus tard, lorsqu'elle s’est reconstituée, des cicatrices plus ou moins profondes, et dont quelques-unes sont parfois bien singulières ; mais elles n’offrent (4) Moquin-Tandon, 1855, Hist. Moll., II, p. 479. (2) Dupuy, 1848. ist, MLoll., p. 103. 204 FAUNE MALACOLOGIQUE en général rien d'anormal ; l'animal blessé refait plus ou moins rapide- ment la partie détériorée de son test en secrétant sur le point malade un excès de matières calcaires, et, la blessure fermée, la sécrétion reprend son cours régulier. Toutefois, il est un cas assez curieux que nous avons observé bien des fois. L'animal ayant été blessé avant d'être adulte, il subsiste dans la partie refaite une sorte de couture transversale ou de petit bourrelet externe peu saillant, servant de point de liaison aux stries iongitudi- nales de la coquille, beaucoup plus forts en cetendroit, et déviées en sens inverse de pari et d'autre du bourrelet. Plusieurs bourrelets peuvent exister, et les stries, dans ce cas, forment une série d’ondulations bien marquées. Si la couture ou lebourrelet se portent vers la ligne suturale, on obtiendra le cas de canaliculation que nous avons figuré à propos de l'Hclix aspersa, et qui paraît plus rare encore chez l'Helix pomatia. Sur une même coquille, nous avons observé jusqu’à quatre coutures bien parallèles et régnant sur une longueur de quatre à cinq centimètres sur le dernier tour. Les cas d’albinisme sont peu fréquents; nous en avons cependant constaté quelques-uns ; MM. Dumont et de Mortillet ont trouvé deux échantillons présentant certe anomalie, l'un aux environs de Genève, l'autre dans les vignes de Saint-Étienne, près Bonneville (Savoie). Dans ce cas, l'animal lui-même participe à la co'oration de la coquille, qui est du reste ordinairement de taille au-dessous de la moyenne. Mox:TRuosiTËs. — Soit que l'on récolte plus d'Helixz pomatia que de toute autre expèce, soit que, par suite de s1 grande taille, l'observation en soit plus facile, it semblerait que les cas de monstruosité sont plus fréquents chez cette coquille que chez les précédentes. Avec un peu de persévéranc», il n’est pas un amateur qui n'arrive à enrichir sa collection de quelques spécimens de l'Helir pomatia sénestre ou scalaire. La pro- portion des monstres par rapport aux individus sains et normaux nous paraît être de un à dix mille environ. 1o Coquilles scalaires. — La scalarité ou subscalarité est assez fré- quente ; nous en avons donné un exemple pl. I, fig. 11. Ce bel échan- tillon, trouvé à Vourles (Rhône), par M. Gabillot et faisant partie de sa collection, nous présente le maximum de scalarité de tous les é. hantillons que nous avons étudiés dans notre région. Il n'est malheureusement pas tout à fait adulte; les tours se développent régulièrement et sont bien DU BASSIN DU RHONE 205 subarrondis ; le déroulement scalariforme de la coquille s’effectue dès le commencement du second tour. Nous avons fait figurer pl. I, fig. 12, un autre exemple de scalarité remarquable par son irrégularité; la ligne suturale est irrégulièrement spirale ;les tours subcarénés dans le haut sont parfois infléchis dans le bas, et quelques déchirures traduites par des plissements partant de la su- ture subsistent sur la coquille; le déroulement scalariforme ne commence qu’à la fin du second tour ; les environs de Lyon; de la collection Ter- ver, au Muséum de Lyon. Coquilles sénestres. — Nous avons observé dans différentes collections plus de trente individus sénestres de l'Helir pomatia, dont la plupart sont arrivés à l’âge adulte. Dans leur structure, étant admis ce mode d’enroulement, ils ne nous ont rien présenté de bien particulier ; ils s'enroulent régulièrement jusqu’au sommet ct atteignent parfois la même taille que les individus normaux. Genre BULIMUS, Scopoli BULIMUS MONTANUS, DRAPARNAUD PI. IL, fig. 17-18. Helix sylvestris, STUDER, 1789. Faun. Helv., in Coxe Trav. Switz., IL, p. 43 (s. car.). Bulimus montanus, DRAPARNAUD, 1801. Tab. Moll. p. 65. Heiix Lackhamensis, MonTAGu, 4803. Test. Britan., p. 394, pl. IL, f. 3. — buccinata, v. ALTEN, 1812. Syst. abhandl. fluss. Conch., p. 100, pl. XII, f. 22. Lymnæa Lackhamensis, FLEMING, 1814. In Edinb. Encyclop., NII, I, 78. Bulimus obscurus, HARTMANN, 1821. Syst. Gasterop., p. 50 (v. montanus). Helix montana, FERUSSAC, 1822. T'abl, Syst., p. 60 (n. auct.). Buiimus Lackhamensis, FLEMING, 1828 Brit. anim., p.205. — Montacuti, JEFFREYS, 1830. Syn. test, in Trans, Linn., XNE, p. 345. Ena montana, LEACu, 1831. Brit. Moll., p. 112, (ex Turt.). Butiminus Lackhamensis, BECK, 1837. Index Molluscorum, p.71, Merdigera montana, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. M7. Bulimulus montinus, GRAY, 1842. Fig. Moll. anim-, p. CCC, f. 10. Buliminus monlanus, ALBERS, 1860. Dic. Helic., 2° édit., t. 234. — (napæus) montanus, SANDBERGER, Land vu, Sussw. Conch., p. 803, t, XXXIII, f. 37. Hagirar. — Le Bulimus montanus est une forme alpestre de notre ré- gion, qui vit dans toutes les parties montagneuses et plus particulièrement 206 FAUNE MALACOLOGIQUE dansles bois de sapin supérieurs à là région des vignes des départements de l’Ain, de l'Isère, de la Savoie, du Jura etc. ; on peut le trouver depuis l'altitude de 600 mètres, jusqu’à 1600 mètres. Le plus ordmairement les échantillons sont dispersés et se trouvent assez loin les uns des autres; ils ne paraissent pas former de colonies. OriGine. — Cette coquille existe depuis fort longtemps ; on l’a signalée dansles plateaux inférieurs du duché de Nassau, du Wurtemberg, de la Saxe, et plus tard dans des dépôts plus récents d'Allemagne, d’Au- triche, d'Angleterre, de Suisse et de France. A l’époque quaternaire, cette formeétaitplus commune et plus répandue qu'aujourd'hui. Dans les envi- rons de Lyon, nous avons cité sous le nom de var. Terverianus (1) une forme un peu différente du type actuellement vivant, qui provenait des derniers dépôts quaternaires de notre région. VariaATIONs, — Nous avons surtout à citer à propos de cette forme des variations individuelles portant sur la taille, l'épaisseur de la co- quille, ou même les dimensions de son ouverture. Dans les régions élevées le test est plus mince, plus transparent, son galbe peut être un peu plus allongé; dans les régions plus basses elle devient au contraire plus so: lide, plus brune, presque subopaque, avecles tours un peu plus arrondis. Enfin, comme l’a très judicieusement fait observer Moquin -Tandon, la cou- leur de l'animal varie d'intensité suivant les individus. Mais une des modifications les plus intéressantes à observer dans la coquille du Bulimus montanus est celle du mode d’enroulement des tours de la spire, ainsi qu'on peut le voir dans les deux figures que nous en donnons pl. IE, fig. 17 et 18; ces tours s’enroulent plus ou moins rapidement, de telle sorte que l’avant-deraier tour peut paraître plus ou moins grand. Nous avons observé les principales variétés suivantes : Major, Rossmäs-ler (2). — Coquille de taille plus forte que le type, mais moins grande pourtant que celles représentées par cet auteur, d’un galb: un peu allongé, de forme plus cylindroïde, les tours régulièrement développés, la coloration souvent plus foncée ; rare : la Grande-Char-- treuse (Isère). Yentricosa, nob. — Coquille de taille souvent plus petite, de forme (1) A. Locard, 4879. Faun. mal, qualern., p. 65, f. 31-36. (2) Rossmässier, 4838. Iconographie, NI, p, 46, fig. 386: DU BASSIN DU RHONE 207 courte, ramassée, ventrue, souvent un peu pâle; les derniers tours crois - sent plus rapidement ; assez rare: la Grande-Chartreuse (Isère). Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le Bulimus montanus est une forme typique qui ne saurait être confondue qu'avec la forme suivante. ANOMALIES. — MM. Dumont et de Mortillet ont retrouvé, parmi des individus types de la vallée de Borne dans le bassin de Bonne- ville en Savoie, des individus appartenant à la var. albinos ce Charpen- tier (1). La coquille est d’un blanc sale, un peu jaunâtre ou verdâtre et à demi transparente. Il ne faudrait pas confondre avec cette anomalie, des échanullons dont la coquille devient blanche en vieillissant par suite d'une excoriation naturelle, partielle ou presque complète ; ce dernier cas est assez fréquent. BULIMUS OBSCURUS, MuLLER Heliæ obseura. MULLER, 4774. Verm. ter. et fluv. hist., IX, p. 102, n° 302. Turbo rupium, DA CosTA, 1778. T'estacea britannica, p. 90. Bulimus hordeaceus, BRUGUIÈRE, 1789. Encyclop. Method., Vers. I, p. 334. Helic stagnorum, PULTNEY, 1799. Cut, Dorset., p. 49. pl. XIX, f. 27. Bulimus obscurus, DRAPARNAUD, 1801. Tabt. Moll., p. 65 (n. Poiret). Lymnæa obscura, FLEMING, 1814. In Edimb. encyclop., NI, I, p. 78. Pupa placida, SAY, 1817. Descrip. shells Uniled States. p. 24, Bulimus obscurus, STUDER, 1820. Kurz. Verzeichn., p. 88. Janina edentuia, Raisso, 1826. Hist, nat. Eur. merid., p. 89. Ena obsoura, LEAcu, 1831. British Mollusca, p. 113 (ex. Turton). Buliminus obseurus, BECK, 1837. Index Molluscorum, p. 71. Merdigera obscura, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. 917. Hagirar. — Le Bulimus obscurus vit dans toute notre contrée depuis la région basse des plaines et des vallées, jusqu’à une altitude de 1600 mè- tres. On le rencontre en colonies nombreuses disséminées sur une assez grande étendue, dans les endroit; frais et humides, moussus et dégradés. Isortvolontiers de terre après les pluies, les jeunes les premiers, les indi- vidus adultes ensuite. Tout en s'élevant à d'assez grandes altitudes, 1l est cependant plus commun dans une zone moyenne ne dépassant pas 500 à 600 mètres. (4) Charpentier, 4837. Mot. Suisse, p. 14, pl. II, f, 2. 208 FAUNE MALACOLOGIQUE ORIGINE. — Nous ne connaissons cette coquille à l’état fossile que dans le pleistocène supérieur d'Italie. VariaTioNs. — Les variations portent sur la taille et sur la forme de l'ouverture. La taille, comme nous allons le voir, varie naturellement, non seulement suivani les stations, mais encore dans une même colonie, de telle sorte que, outre le type, on peut avoir des variétés major et minor. La forme de l'ouverture constitue à elle seule le principal caractère diffé- rentiel de l'individu, suivant que cette forme est plus ou moins droite, plus ou moins large, plus ou moins arrondie, et que ses bords ont le péristome plus où moins développé. Quant à l'épaisseur de la coquille, sa colora- tion, la grosseur de ses stries, elles varient suivant les localités : elle est mince et pâle dans les régions dénuées de calcaire, beaucoup plus forte, plus grossièrement striée quand au contraire le calcaire abonde. MM. Dumont et de Mortillet ont signalé (1) comme vivant en Savoie avec les individus de taille et de forme normales, des échantillons d'une taille très forte, qui semblent être intermédiaires entre le type du Buli- mus obscurus et le Bulimus montanus. Il est à remarquer que cette der- nière forme vit dans les mêmes stations, souvent à côté du Bulimus obscu- rus, et comme il y a une grande analogie entre les animaux de ces deux types, il peut très bien en résulter un accouplement accidentel donnant un produit intermédiaire entre ces deux types qui ont, somme toute et à part la différence de taille, de très grands rapports. Nous avons observé les variétés suivantes : Limbatus, nob. — Coquille de taille ordinaire, mais avec le péristome plus bordé, plus réfléchi, plus développé. Cette variété a été récoltée par M\. Dumont et de Morüllet au Petit-Bornant à 640 mètres d'altitude. Strangulatus, nob. — Coquille de taille ordinaire, avec le dernier tour moins haut et plus déprimé à son extrémité, de telle sorte que l'ouverture parait plus étroite; MM. Dumont et de Mortillet ont récolté c-tte forme à Chancy (Savoie), à 320 mètres d’altitude. Minor, nob. — Coquille de taille plus petite, à tours plus renflés, plus arrondis, avec la ligne suturale plus profonde. Nous avons observé cette variété sur les bords du Rhône, au nord de Lyon, dans les alluvions de a rive gauche, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Deux formes françaises sont voisines du Zu- (1) Dumont et Mortiliet, 1857. Cafa?, crit, et malac.. p. 101. DU BASSIN DU RHONE 209 « imus obscurus, mais en diffèrent par la taille; le Bulimus montanus, forme plus alpestre et de taille beaucoup plus grande, le Bulimus Astieria- nus (1), forme méridionale et de taille beaucoup plus petite. Tant que les échanüllons sont adultes, ilest toujours bien facile de les distinguer, mais s'ils sont encore jeunes leur confusion sera des plus possibles; en outre les animaux eux-mêmes ont la plus grande analogie. Il est à remarquer que dans le Bulimus obscurus, taille intermédiaire entre les deux formes ex” rèmes, on trouve des individus de taille plus forte que le typeet se rap- prochant du Bulimus montarus, tandis qu'il en est d’autres de taille plus petite se rapprochant au contraire du Bulimus Astierianus. On distinguera donc ces trois formes plutôt par leur taille que par tout autre caractère, car la convexité des tours de spire, la forme de l'ouverture, le plus ou moins de profondeur de la ligne suturale sont tout aussi variables dans les uns que dansles autres (2). ANOMALIES. — On trouve parfois, des individus à coquille plus minces plus pâle, presque décolorée, qui répondent à des cas d’albinisme. Il, vivent au milieu des colonies normales et ne paraissent constituer que de simples cas accidentels. BULIMUS DETRITUS, Mücrer Helix delrila, MuLLER, 1774. Verm. terr, et fluv. Hist., II, p. 401, n° 30. — sepium, GMELIN, 1738. Systema naturæ, 13° éd., p. 3654, n° 200. Bulimus radiatus, BRUGUIÈRE, 1789. Hncyclop. Meth., Vers, 1, p. 312, n° 25. Helix turbinata, Orivr, 1792. Zoo!. Adriat., p. 178 (n. Gmelin). Lymnæa detrila, FLEMING, 1814. Conch., in Edimb. encycl., NI, 1, p. 77. Bulimus detritus, STUDER, 1820. Xurz. Verzeich. Conch., p. 88. Bulinus sepium, HARTMANN, 1821. Syst. Schweiz. in n. Alpina, I, 223. Helix radiala, FERUSSAC, 18922. T'abl. Syst., p.57; Hist., t. CXLII, f. 4-6. Bulimulus radiatus, Risso, 1896. Hist. nat. Eur. merid,, IV, p. 78, n° 173. Limneus detrilus, JRFFREYS, 1830. Syn. Test., in Lin. Trans., XI, 9, p. 378. Zebrina radiata, HELD, 1837. In Isis von Oken, p. M7. Buliminus detritus, BECK, 1837. Index Molluscorum, p72: Bulimulus detritus, AbAMs, 1853. Gen. recent. Moll..p. 160, «€. LXXV, f, 7a: Bulimus sepium,J. et P. SrrOBEL, 1855. Beitr. Moll., Tirol, p.160. (1) Dupuy, 1849. Hist. Moll., p. 320, tab. XV,-f. 7. — Moquin-Tandon, 1855, Hist. Mol. IL, p. 294, pl. XXI, f. 10. (2) M. Bourguignat a décrit sous lenom de Bulimus Huimberti (in Aménites malac., II, p. 28, PI. IE, f. 5-7) une forme orientale très voisine du Bulimus obscurus, récoltée en Crimée, ca- ractérisée « par une ouverture moins oblique, plus petite et moins cornée, par un péristom® non réfléchi, par des tours de spire plus convexes, plus nombreux, par l'accroissement ré lier de sa spire, par sa perforation arrondie et moins allongée, etc. » VAR. MAL. 14 gu- 210 FAUNE MALACOLOGIQUE Hagrrar. — Nous trouvons cette coquille dans toute la région, vivant par places, en colonies nombreuses, mais toujours très localisée et assez peu commune. Elle habite depuis la région basse des plaines, des vallées et des coteaux jusqu'à 12 à 1400 mètres, fréquentant les endroits chauds etsecs, mais ne sortant en abondance qu'après les pluies, vivant le reste du temps enfoncée sous le sol. ORIGINE. — A l’époque quaternaire , le Bulimus detritus vivait déjà dans nos environs ; nous l'avons signalé dans le lehm de Fourvières et de Saint-Fons. En dehors de cette station, nous ne le connaissons que dans le lehm des bords du Rhin. VARIATIONS. — On peut récolter de nombreuses variétés de cette co- quille dans notre région ; les variations portent sur la taille, la forme de l'ouverture et du dernier tour, et surtout sur l’ornementation de la co- quille. La taille varie dans des proportions considérables. Nous voyons sui- vant les stations des individus qui mesurent jusqu’à 25 millim. de lon- gueur pour {0 millim. de diamètre et qui répondent à la var. major, tan - dis que d’autres n'ont que 15 millim. de long pour 7 de diamètre et appartiennent à la var. minor. Si dans les stations alpestres on trouve en général chez les mollusques plus volontiers les individus de taille d'au. tant plus petite que les régions sont élevées, il n'en est pas de même pour ce Bulime, puisque nos plus petits échanüllons ont été récoltés aux Arborats, près de Givors, dans le département du Rhône, où ils constituent une colonie des mieux caractérisées, vivant dans les meil- leures conditions pour arriver au maximum de développement ; nous ne saurions donc pour cette forme faire intervenir la question d'altitude à propos de sa taille, pas plus que la question de la composition chimique du sol, car là où vivaient nos plus grands échantillons, le sol était de composition identique à celui où se trouvaient les plus petits ; la cause de différence de taille dans le Bulimus detritus nous parait être purement héréditaire ; les premiers individus ont pu être petits parce qu'ils vi- vaient à une plus grande altitude, mais leurs descendants qui ont émigré var suite d’une cause quelconque, naturelle ou artificielle, ont conservé ce caractère de race et se sont reproduits sans se modifier. Il n’en est plus de même lorsqu'il s’agit de l’ornerentation de la coquille ; les individus pâles, monochromes, non flammulés, sont beaucoup plus fréquents à mesure que l’altitide de leur habitat s'élève, ou qu'ils DU BASSIN DU RHONE Ph | vivent dans une région froide ou très humide ; ils peuvent même s’exco- rier dans ce cas ; au contraire, les beaux échantillons richement flammulés vivent dans les parties basses, chaudes, et généralement bien exposées. Les caractères de l'ouverture sont également très variables ; celle-ci est toujours droite, mais tantôt ovale-arrondie, tantôt suballongée et étroite ; le bord droit peut être bombé ou presque rectiligne, tandis que le bord columellaire, ordinairement un peu oblique, peut devenir tout à fait droit ou même rentrant. Ces caractères dépendent nécessairement en partie de la forme du dernier tour, qui peut être plus ou moins comprimé. Nous avons dans notre région observé les variétés suivantes : Major, nob. — Coquille de grande taille, mesurant jusqu’à 25 millimè- es de longueur, flammulée ou non flammulée ; peu commune ; les environs de Lyon. Minor, nob. — Coquille de petite taille, pouvant ne mesurer que 15 mil- limètres, de forme courte, un peu renflée, non flammulée, mais plus for- tement striée ; assez commune ; les Arborats près Givors (Rhône). Inflatus, nob. — Coquille de taille moyenne, mais de forme plus ren- flée, plus ventrue, les tours plus arrondis ; le dernier plus dilaté : ordi- nairement non flammulée; assez commune; les environs de Lyon et de Grenoble. Radiatus, Moquin-Tandon (1). — Coquille de toutes tailles, blanchâtre ou jaunâtre, avec des raies ou flammes cornées ou brunes, plus ou moins transparentes, parfois réduites à l’état de taches ; assez commune; les environs de Grenoble, Sassenage (Isère); Salins (Savoie); les environs de Lyon, etc. Unicolor Moq.-Tand. — Coquille de taille assez forte, entièrement cornée, avec un filet plus pâle vers la ligne suturale; rare ; Saint-Pie-re- de-Bœuf, sur les bords du Rhône, dans la Loire. Intermedius, nob. — Coquille de taille moyenne, de couleur grise ou grisâtre, plus rarement marquée de bandes longitudinales irrégulières, d’un gris plus foncé. Assez rare ; les environs de Grenoble. Excoriatus, Dumont et de Mortüllet (2). — Coquille de petite taille, à surface épidermée, terne, ressemblant à celle d’une coquille morte ; com- mune au-dessus de Chinallion, dans Je bassin de Bonneville en Savoie. (4) Moquin-Tandon, 4865. Hist. Moll., I, p. 294. 2) Dumont et Mortillet, 1857. Catal. crit. el maluc,, p. 99. 262 FAUNE MALACOLOGIQUE Strangulatus, nob. — Coquille de taille assez forte, flammulée ou nous flammulée, le dernier tour resserré dans le bas, l'ouverture plus étroite, plus allongée, le bord extérieur plus droit. MM. Dumont et de Moruillet ont signalé cette variété à Saint-Gervais (Haute-Savoie); nous l'avons également rencontrée sur les bords du Rhône , au sud de Givors. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Bulimus detritus ne saurait êlre confondu, mème jeune, avec aucun autre Bulime de la faune française. Genre CHONDRUS, Cuvier CHONDRUS TRIDENS, MULLER RSLV-=t 4-2; Helix lridens, MULLER, 1773. Verm. lerr. et fluv. IHist., I, p. 106, n° 305. Turbo tridens, GMELIN, 1788. Systema naturæ, 12 éd., p. 8011. (n. Pult). Bulimus tridens, BRUGUIÈRE, 1792. Encyclop. method., Vers, IT, p. 350. Pupa tridens, DRAPARNAUD. 1801. Tabl, Holl., p. 60, u° 16 (n. Gray). Turbo quadridens,v. AUTEN, 1812. Syst. Abhandl. Conch., p. 19. Pupa tridentala, BraRD, 1815. Coq. Paris, p. 88, pl. IN, f. 2 (n. Lamarck). Bulimus variedentatus, HARTMANN, 1815. Zn Sturm., Deutsch. Fauna, NI, NIT, pl. VHI. Chondrus tridens, CUVIER, 1817. Règne anim., p. IT, 408. Bulinus tridens. HARTMANN, 1821. Syst. Gasterop., p. 50. Jaminia tridens. Risso, 1826. Hist, nat. Eur. merid., IV, p. 90, n° 205. Chondrula lridens, BECK, 1837, Index Molluscorum, p. 87, Gonodon tridens, HELD, 1837. In Isis von Oken.p 918. Torquilla tridens, NiLza, 1841. Disp. syst. Conch., p. 2%. Buliminus tridens, ALBERS, 1860. Die Helic., 2e éd. p. 237. — (chondrula) tridens, SANDBERGER, 1875. Land.u. Sussw. Conch.,p. 83,1. XXXV, [ 34. Hagirar, — Le Chondrus tridens est assez commun dans toute notre contrée; 1l vit en colonies nombreuses, parfois assez dispersées, d'autres fois très cantonnées, sans que nous ayons pu en découvrir la raison; 1l ne dépasse pas trop l'altitude de 500 mètres ; A. Gras, David et M. l’abbé Dupuy l'ont indiqué à la Grande-Chartreuse ; MM. Bourguignat, Dumont et de Mortillet ne l'y ont jamais rencontré. S'il remonte à cette altitude, 1l y est donc assez rare, Il vit de préférence dans les endroits un peu secs, recherchant les sables et les terrains légers, sortant souvent avant la pluie. ORIGINE. — A l’époque quaternaire, celte coquille vivait déjà aux en- DU BASSIN DU RIIONE 2419 virons de Lyon; quoiqu'elle soit peu commune, nous l'avons cependant récoltée dans plusieurs stations des différents dépôts du lehm de ces régions, Plus anciennement encore, elle a été rencontrée dans les dé- pôts du pleistocène inférieur de l'Allemagne, puis plus tard de l'Autriche, de la Russie, de l'Angleterre, etc. Les formes fossiles diffèrent du reste fort peu des formes vivantes. Varrarions. — Les variations du Chondrus tridens portent surtout sur la taille de la coquille, la forme de l'ouverture et sa dentition. La taille varie assez pour pouvoir admettre, avec Moquin-Tandon, les deux va- riétés suivantes : Major, Menke (1). — Coquille hau'e de 10 à 13 millimètres, de forme plus ou moins allongée par rapport au diamètre, tantôt à tours de spire déprimés, tantôt à tours arrondis et séparés par une ligne suturale pro- fonde. Cette variété est dans notre bassin la plus méridionale, et celle qui vit aux plus basses altitudes. Nous l’avons récoltée dans l'Ain, à Lau- musse et à Miribel, au sud de Lyon sur les bords du Rhône à Givors ; nos plus grands échantillons viennent de Hauterive dans la Drôme. Minor, Meuke. — Coquille haute au moins de 10 millimètres, et pou- vant présenter dans son galbe les mêmes variations que la forme pré- cédente. Cette variété est plus alpestre ; nous la trouvons volontiers à des altitudes plus élevées ;sa coquille est souvent plus forte, plus épaisse, tout en ayant des stries proportionnellement moins marquées. Nos plus petits échanullons n’ont que 6 1/2 millimètres de hauteur. Les variations de l'ouverture sont pour ainsi dire infinies. Et d'abord nous nous poserons cette question : à quelle époque le Chondrus tridens est-il adulte ? Faut-il pour cela que son pourtour apertura! soit simplement bordé et réfléchi, sans attendre le développement complet des trois dents plus ou moins caractéristiques ; ou faut-il que l'ouverture de la coquille ait recu toute son ornementation? Si nous suivons la marche du développe - ment de l'ouverture, voici ce que nous observerons : quand la coquille a atteint à peu près son développement normal , Pouverture se borde d'un pourtour blanchâtre qui se réfléchit peu à peu en s'épaississant ; en même temps la dent supérieure, ou dent pariétale de quelques auteurs, com- mence à faire saillie ; elle atteint à peu près la moitié de son développe - ment total lorsque la dent latérale droite, qui jusque-là n'ctait signalée (1) Pupa tridens, @, major, Menke, Syn. Mol, p. 34. — Moquin-Tandon, 4855, His. Moll., 1, p. 297. 214 FAUNE MALACOLOGIQUE que par un simple renforcement du bourrelet péristoméal, commence à se manifester ; lorsque celle-ci à à peu près acquis la moitié de son développement, c’est alors que la troisième dent ou dent inférieure ap- paraît. À ce moment, croyons-nous, la coquille est adulte, car si l’ani- mal ne rencontre pas tous les éléments nécessaires à sou parfait dé- veloppement, ses dents péristoméales s’accroitront peu; dans ce cas nous voyons la première dent très développée, la seconde un peu moins, et la troisième à l'état rudimentaire. Si au contraire l'animal est dans des conditions excellentes pour son bon développement, la troisième dent se développera en même temps que les deux premières; mais dans ce cas, une quatrième dent, de très petite taille, prendra naissance à côté de la première, dans l’angle supérieur de l'ouverture, comme l'a très bien figuré Moquin- Tandon (1). Tout ceci nous explique très bien cette diffé- rence de caractères dans l'ouverture des coquilles, caractères qui pour nous sont non seulement individuels, mais tiennent encore aux conditions de l'habitat de l'animal. Ajoutons enfin que ces variations dans la den- tition se retrouvent aussi bien dans le type que dans les variétés major ou minor. Quelques échantillons sont en outre ornés d’un développement calleux qui complète l’ornementation aperturale ; cette callosité n’est nullement un caractère; elle peut se manifester chez des individus ornés déjà de leurs vraies dents, comme chez d'autres qui n’ontencore que leurs deux premières dents ; elle peut, à la rigueur, tenir lieu de la troisième dent, comme elle peut, au contraire, n'être qu'un large épanouissement de la base de cette troisième saillie dentaire. Quant à la forme même de l’ouverture, elle paraît se modifier suivant les stations, comme chez le Bulimus detritus. Si le type du Chondrus tridens a son ouverture arrondie, avec le bord extérieur bien arqué, nous voyons au contraire cette même forme s’allonger, et le bord extérieur devenir tout à fait droit. Ce caractère peut s'appliquer à toute une colonie, et constitue une variété bien définie chez les échantillons de taille moyenne que nous désignerons sous le nom de var. strangulatus. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Lorsqu'ils sont très jeunes, les Bulimus obscurus et Chondrus tridens peuvent être parfois confondus ; on les dis- tinguera facilement à l'apparition première des dents chez le Chondrus tridens. (4) Moquin-Tandon. ist. Mol, atlas, pl. XXI, f. 80, DU BASSIN DU RIIONE 215 Axowauies, — Nous connaissoris quelques rares cas d'albinisme indi- viduels; la coquille est de couleur très pâle, presque blanchâtre; l'animal lui-même est plus faiblement coloré. Ces cas sont isolés et s’observent au sein même d’une colonie normale. Moxsrruosirés. — Nous avons fait figurer, pl. VI, deux individus du Chondrus tridens présentant des difformités assez intéressantes. L'un d'eux, fig. 2, représenté en grandeur naturelle, est de taille très petite, mais d’un galbe court, ramassé, ventru, tout à fait exceptionnel; tous les tours sont arrondis et séparés par une ligne suturale profonde ; l’indi- viduest adulte, son péristome est complet et les trois dents bien déve- loppées. Cette monstruosité. est le résultat d'un accident survenu quand l'individu était jeune encore; on aperçoit au milieu de l’avant-dernier tour une trace de résection mal opérée qui a eu pour résultat de fausser le développement de la coquille. La fig. { représente un individu subscalaire : les tours, tout en étant soudés, sont étagés ; ils sont carénés dans le haut, et la ligne suturale, extrêmement profonde, est accompagnée de plis nombreux qui s'éten- dent sur la hauteur du premier tiers de la coquille. La scalarité com- mence dès le troisième tour et se poursuit régulièrement sur toute la ligne; quoique le péristome soit bien bordé et que la coquille paraisse être celle d’un individu adulte, les dents sont à peine développées. Ces deux échantillons ont été récoltés par M. Roy, à Saint-Fons, près Lÿon. CHONDRUS QUADRIDENS, MucLcer PI. III, f, 20. Helix quadridens, MULLER, 1774. Verm. terr. et fluv. Hist., I, 107, n° 306. Turbo quaïtridens, GMELIN, 1788. Systema naturæ, 13° éd., p, 3610. n° 92. Bulimus quadridens, BRUGUIÈRE, 1792. Encyclop. me. n., Vers, X, p.351, n° 91. Pupa quadridens, DRAPARNAUD, 1801. Tbt. Moll.,p.60,n°15; ist. moll..p.67,t.IV,f.3. Chondrus quadridens, CUVIER, 1817. Règne animul, IN, p. 408. Jaminia heterostropha, Risso, 1826. Hist. nat. Eur, merid., AN, P. 91, pl. HIT, f. 31. Chondrula quadridens, Beck, 1837. Indez moiluscorum, p. 87. Gonodon quadridens, HELD, 1837, In Isis von Oken, p. 918. Eucore quadridens, AGAssiz, 1840. In Hartmann, Gaslerop.. 7, p. 50, pl. XLIX, f. 1-8, Torquilla quadridens, VixLA, 1841. Disp. Syst. conch.. p. 24. Buliminus quadridens, ALBERS, 1860. Die Helic., % éd., p. 237. Hagrrar, — Le Chondrus quadridens est un peu moins commun que le Chondrus tridens et vit dans des conditions un peu différentes ; il recherche 216 FAUNE MALACOLOGIQUE davantage l'humidité et la fraicheur ; aussi lui trouvons -nous uneextension en altitude plus grande; il vit dans les régions basses des plaines et des vallées, et peut s'élever à plus de 1000 mètres d’altitude. MM. Dumont et de Mortillet l'ont récolté dans la Maurienne en Savoie, à la Madeleine sur Lans-le-Villard, à 1750 mètres. Comme le Chondrus tridens, il est com- mun dans les alluvions de nos cours d’eaux. OriGINE. — Nous l'avons indiqué avec un point de doute dans la faune du lehm du Dauphiné; il n'a du reste jamais été signalé à l’état fossile D que dans des dépôts quaternaires les plus récents de Corse ou d'Italie. VARIATIONS. — Tout ce que nous avons dit relativement aux variations du Chondrus tridens peut s'appliquer au Chondrus quadridens ; ce sont les mêmes modifications dans la taille, le galbe, l’ornementation ; et pourtant ces deux formes sont bien différentes. Comme taille, nos plus grands échan- tillons atteignent 1? millimètres de hauteur, tandis que les plus petits des- cendent jusqu'à 7 mill.; de là la possibilité d'établir, comme pour le Chon- drus tridens, les var. major et minor, dans lesquelles nous rencontrerons tous les accidents individuels dépendant de la grosseur, de l’aplatissemen, des tours, de leur plus ou moins de développement, de la profondeur de la ligne suturale, etc. Les dents de l’ouverture croissent de la même façon que celles du Chondrus tridens, à cette seule différence près que les deux dents de droite qui correspondent à la dent du bord gauche chez le Chondrus tridens, croissent à peu près simultanément. En général le Chon- drusquadridens estplus régulièrement denté que le Chondrustridens. Quant à la forme de l'ouverture, comme au développement d'un callum péris- toméal, ils suivent les mêmes variations que pour cette dernière coquille. MM. Dumont et de Mortillet prétendent(1) que parfois l'ouverture se forme avant le développementnormal de la spire, ce qui donne aux individus un aspect très raccourci et un peu gibbeux. Nous ne croyons pas cette as- sertion bien justifiée; si ces coquilles ont une forme gibbeuse, qui en ef- fet est assez fréquente, ils l'ont pendant toute la durée de leur existence aussi bien avant la formation et le développement des caractères de l’ou- verture qu'après son achèvement. Cette forme gibbeuse est innée, et se retrouve souvent dans toute une colonie. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La forme sénestre de cette coquille la fera toujours distinguer au milieu des autres Chondrus. (4) Dumont et Mortillet, 4857. Catui, crit. et malac., p.105. DU BASSIN DU RHONE 217 Anowazres.— Dans quelques individus, mais toujours à titre de rareté, et bien accidentellement, les deux dents de droitesont soudées ensemble et ne forment plus qu'une large protubérance dans l'intérieur du péristome. Les casd'albinisme sont plus fréquents dans cette forme que dans la précé- dents, ils peuvents’étendre à toute une colonie ; nous l'avons observé no- tamment sur les bords du Rhône à Saint-Pierre-de Bœuf dans la Loire. Mowsreuosrré.— Nous avons récolté dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon un individu de grande taille mesurant 10 millimètres delongueur, mais de forme absolument cylindrique sur presque toute sa hauteur ; les trois ouquatre premiers tours seuls forment une pointe conique très courte. Nous l'avons représenté pl. HT, fig. 20. Genre FERUSSACIA, Risso FERUSSACIA SUBCYLINDRICA, LINNE Heliæ subrylindrica, LINNÉ, 4767. Syst, nal., 12° é1., p. 1248, (n. Mont.) — lubrica, MULLER, 1574. Verm. terr. et fluv. Hist., 1, p. 104, n° 303. Turbo glaber, pa Costa, 1778. Test. Brit., p. 87, pl. V. f. 18. Helix splendidula, GMEtiN, 1788. Systema naluræ, 13° éd., p. 3655, n° 201. Bulimus lubricus, BRUGUIÈRE, 1789. Encyclop. Method., Vers, 1, p. 311. — subeylindricus, Poiner, 1801. Cog. fluv. Aisne, Prodr., p.45. (n. Matberon). Lymnæa lubrica, FLEMING, 1814. Conch., in Edimb. Eacyclop., NI, I. p.78. Bulinus lubricus, HARTMANN, 1821. Syst. Gasterop , in Neue alpina, I, p. 22). Cionella lubrica, JRFFREYS, 1830. Syn. Lest., in Trans. Linn, XVI, Il, p. 347. Coshlisopa lubrica, Riss0, 1826. Hist. nat. Eur. merid., IN, p. 80, n° 179. Achatina lubrica, MENKE, 1830. Syn. Meth, Moll., p.29. Zua lubrica, Leacu, 1831. Brat. Moll., p. 114 (ex Turton). Columna lubrica, Cristoront et JAN, 1832. Catalogus, IX, n° 6. Styloides lubricus, KiTziNGER, 1833. Syst. Verzeich. Œster., p. 105. Achatina subeylindrica, DESuAYEs, 1839. Ex Anton, Verzeich.. Conch., p.44. Hydastes Lubricus, ZELEvOR, 1851. Syst. Verzeich. Œster., p. 12. Oleacina lubrica, ADAMS, 1853. Genera recent Moll., p. 106, L LXXIV, f.1. Ferussacia subcylindrica, BourGuIGNAT. 4853. Ameniteés malicologiques, I, p. 209. Glandina lubrica, À. MORELET, 1858. Cog. terr. Kamisch., in Journ. Conch.,t. VIT, p. 9. Ferussacia lubrica, MORCH, 1864. Syn. Moll. Daniæ, p. 26. Cionella (zua) lubrica, SANDBERGER, 1875. Land, u. Sussw., p. 802, t. XXXV, 182 L'XXXV, A Havirar. — Le Ferussacia subcylindricu vit en colonies peu nombreuses dans tout le bassin et à toutes les allitudes depuis les régions basses des 218 FAUNE MALACOLOGIQUE plaines et des vallées, jusqu'à près de 2000 mètres. Il a été rencon- té par MM. Dumont et de, Mortillet dans les planes du Mont-Cenis à 1920 mètres, et par M. Bourguignat à dix minutes du sommet du Grand- son. Nous le trouvons dans tous les départements de notre région ; il est abondant dans les alluvions des cours d'eaux. ORIGINE. — Ce mollusque vivait déjà à l'époque quaternaire aux envi- rons de Lyon ; nous l'avons récolté dans le lehm du plateau bressan et du Dauphiné. Plus anciennement encore il faisait partie, en France, de la faune quaterndire de la Celle près Moret dans Seine-et-Marne; on l’a éga- j2ment signalé depuis le pleistocène inférieur, en Allemagne, en Autri- che, en Angleterre, en Afrique, en Suisse, en Algérie etc. Il est à remar- quer qu’à l’époque miocène nous avions déjà dans la Drôme deux formes voisines de celle-ci, les Cionella brevis et C. lœævissima (1). VarraTioNs. — Les variations du Ferussacia subcylindrica portent sur sa taille, sa forme et sa coloration. La taille peut varier dans d'assez notables proportions. Si les plus grands échantillons que nous ayons observés mesurent 7 millimètres, les plus petits peuvent perdre de { à 2 septièmes de la longueur totale. Dans les grands échantillons, les tours sont en général un peu arrondis et séparés par une ligne suturale bien marquée; ils ont une tendance à être subfusiformes. Les plus petits, au contraire, sans passer au Ferussa- cia collina, sont souvent un peu obèses, courts et ramassés ; la spire est moins haute, le dernier tour est proportionnellement plus développé. Parfois on rencontre également la var. fusiformis (2), dont la coquille est plus étroite, plus cylindrique, avec les tours moins arrondis ; mais c’est une forme rare, M.Bourguignat(3) a récolté dans plusieurs stations aux environs d’Aix- les-Bains en Savoie, une variété plus petite, plus allongée, plus trans- parente, qu'il rapporte à l’Achatina lubricella de Ziegler, ou Achatina exi- gua Menke, ou Achatina pulchella de Hartmann. L'ouverture peut également présenter dans son galbe d'assez nombreu- ses variations, mais qui nous paraissent plutôt individuelles que générali- sées dansune colonie. Cette ouverture esttantôtun peu courte, arrondie dans le bas et latéralement droite ou un peu oblique, à angle supérieur assez (4) Locard, 1878. Description de la faune de la mollasse, p. 218, (2) Picard, 1840. Achatina lubrica, var. a, fusiformis, Moll. Somme, p. 24. (3) Bourguignat, 1864. Malacologie d'Aix-les-Bains, p. 44. DU BASSIN DU RHONE 219 aigu; tantôt au contraire elle est plus allongée, plus pyriforme, avec le bord droit moins arrondi et l'angle supérieur plus aigu ; ces différentes variations apparaissent parfois dans une même colonie, En même temps les caractères des bords droits ou columellaires sont loin d’être constants ou même réguliers : le bord droit est souvent plus ou moinsépais, le bord gauche peut être individuellement plus ou moins si- nueux, réfléchi sur la columelle, ou tronqué à sa base ; il présente en un mot des variations de formes très nombreuses pour un même âge, et très différentes dans une même colonie. MM. Dumont et de Mortillet (1) ont observé qu Le stations les plus différentes comme altitude cette coquille varie peu; dans les lieux élevés, elle a tout au plus une tendance à devenir plus pellucide, plus petite et un peu plusallongée.Cependant les individus de Moutiers, à 490mètres, sont plus allongés que ceux du Mont-Cenis à 1920 mètres ; ceux du bois d'Éli dansle bassin de Genève, à 500 mètres, sont les plus ventrus. Il en résul- terait done queles variations, chez le Ferussacia subeylindrica, sont plu- tôt le fait de conditions biologiques locales, telles que la nature du sol, la nourriture, etc. que l'influence de l'altitude. D'après ce qui précède, et en nous basant sur les variations dues à la coloration de la coquille, nous établirons les variétés suivantes : Grandis, Menke (2). — Coquille atteignant au moins 7 millimètres de longueur, subfusiforme, avec des tours de spire un peu arrondis, séparés par une ligne suturale bien marquée; peu commune : les environs de Lyon. Fusiformis, Picard (3). — Coquille de taille moyenne, mais d’un galbe plus mince, plus étroit, plus cylindrique, souvent d'un jaune verdâtre; peu commune : les environs de Lyon. Exigua, Menke, — Coquille de taille plus petite, d’un galbe allongé, au est plus mince, plus transparent; assez rare : les environs d’Aix-les- Bains et de Moutiers en Savoie. Olivea, Locard (4), — Coquille de taille moyenne, mais parfois un peu ventrue, Ce couleur olivâtre , assez commune; les environs de Lyon, dans les régie s basses et humides. (4) Dumont et Mortillet, 4827. Catat, Crit. et Maluc., p. 96. (2) Menke, 1830. Synops. Moll., p. 29. (3) Picard, 1840. Mo!l. Somme, p. 243. (4) A. Locard, 1877. Malar, lyonnaise, p. 53. 220 FAUNE MALACOLOGIQUE Fusca, Moquin-Tandon (1). — Coquille de taille moyenne, d’un brun roux, plus ou moins foncé ; assez commune : les environs de Lyon. Grisea, Locard. — Coquille de taille moyenne, de couleur grisâtre ; peu commune: plus particulièrement propre aux altitudes un peu élevées. Opaca, Locard. — Coquille de taille un peu plus petite que le type, complètement compacte; de couleur gris clair, très brillant; rare: les environs de Lyon et de Grenoble. Pallida, Locard. — Coquille souvent plus petite que le type, d’un fauve corné très pâle ; presque transparente ; peu commune : les régions élevées des contrées alpestres. Rapporrs ET DIFFÉRENCES.— M. l'abbé Dupuy (2) a détaché du Ferussa - eia subcylindrica une coquille de la faune pyrénéenne sous le nom de Zua Boissi que quelques auteurs, M. Westerlund par exemple (3), admet- tent au rang d’espèce. Cette forme diffère de celle qui nous occupe, par son galbe beaucoup plus cylindrique, plus étroit, plus fusiforme, et son dernier tour proportionnellement plus haut; elle se rapproche de la var. fusiformis que nous avons citée dans notre contrée. Sous le nom de Bulimus subcylindricus M. Matheron a décrit (4) une coquille fossile de taille et de forme toutes différentes de celle qui nous occupe; M. Sand- berger l’a rangée dans le genre Amphidromus (5). Enfin M. Drouët a dé- membré de ce même groupe une espèce nouvelle qui vit dans notre région et dont nous parlerons plus loin. MoxSTRUOSITÉ. — Nous connaissons le cas unique d'un Ferussacia subeylindrica sénestre ; il est de taille assez petite, mais parfaitement adulte, avec tous lescaractères de son groupe ; nous l'avons récolté dans lesalluvi ons du Rhône au nord de Lyon. FERUSSACIA COLLINA, H. DRoUET Achatina collina, H. DROUET, 4855. Enum. Moll. France cont , P. 46. Bulimus subcylindricus, MoQuiN-TANDON, 1855. Hist, Moll, 1, p. 404 (var. collinus). Cochlicopa lubrica WESTERLUND, 1876. F'auna Europeu prour. p. 854 (v. collinus). Ferussacia collina, A. LocaAnD, 1879. Descr. faune Malac. quatern., p.73. (1) Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., II, p. 304. (2) Dupuy, 1848. Hist. Moll., p. 332, tab. XV, fig. 9. (3) Westeriund, 14876. Funa europea moll., prodromus, p. 157. (4) Matheren, 4842. Catal. mélhod., p. 206, pl. XXXIV, f. 7ù Saudberger, 4870. Die Land und Süssw. Conch., p.230 DU BASSIN DU RHONE FA Hagrrar. — Cette petite forme a été trouvée pour la première fois dans nos environs par T'erver, à Fontaines ; depuis lors nous l'avons récoltée à diverses reprises dans les alluvions du Rhône sur les deux rives du fleuve, dans les alluvions du lac du Bourget. et tout dernièrement nous l'avons reçue vivante d'Oyonnax dans le département de l'Ain. Le Ferussacia col- lina parait former de petites colonies peu nombreuses, dispersées dansla région, mais ne s’élevant pas à de grandes altitudes. ORIGINE. — Nous avons signalé comme vivant à l’époque quaternaire aux environs de Lyon une forme intermédiaire comme taille entre le Fe- russacia subcylindrica et le F. collina ; dans les berges préhistoriques de la Saône nous rencontrons bienla première de ces deux formes, mais jusqu’à présent nousn’avons pas encore pu observer la seconde. VARIATIONS. — Cette coquille, assez nettement caractérisée par sa petite taille, ne nous a jusqu'à présent offert que des variations individuelles portant sur la taille, le développement des tours, la forme de l'ouverture et le plus ou moins d'épaississement du péristome. Sa coloration, comme celle du Ferussacia subcylindrica, paraît varier suivant les stations. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Plusieurs auteurs n’ont pas admis au rang d'espèce la forme décrite par M. H. Drouët, et l'ont considérée comme une simple variété du Ferussacia subcylindrica. Cette coquille est caractérisée par sa petite taille, qui ne dépasse pas de 4 à 5 milli- mètres de hauteur, par son ouverture plus allongée, plus pyriforme, par son périsiome un peu épaissi, souligné par un bourrelet blanchâtre On peut dire qu'elle estau Ferussacia subcylindrica ce que le Bulimus As- tierianus est au Bulimus obscurus. FERUSSACIA LOCARDI, BourGUIGNAT PJ. ILE, f. 49, Ferussacia Locardi, BOURGUIGNAT, 1880. Zn sched. Hamirar. — Nous avons récolté dans les alluvions du Rhône, en 1877 deux échantillons d’un Ferussacia que M. Bourguignat a reconnu comme identique à des individus qu’il possédait de la Lombardie. Suivant ce s:- 29 FAUNE MALACOLOGIQUE vant naturaliste, cette forme, tout en se rattachant à l’Achatina Hohen- warei de la Dalmatie, serait incontestablement nouvelle. DEscriprioN, — Coquille dextre, ovoide-fusiforme, légèrement ven- true, presque lisse, mince, peu solide, glabre, très brillante et subtranspa- rente, d'un blanc corné pâle, légèrement grisâtre ; spire conique, pointue, composée de cinq à six tours un peu convexes, les premiers tours crois- sant lentement, les trois derniers beaucoup plus rapidement, le dernier sensiblement égal aux deux tiers de la hauteur totale; tours séparés par une ligne suturale bien marquée, accompagnée inférieurement d’une seconde ligne assez visible, imitant une rainure suturale ; ouverture oblon- gue, presque droite, courte, arrondie dans le bas et latéralement, un peu plus grande que la hauteur totale de l’avant- dernier tour; bord droit faiblement arqué ; columelle droite, tordue, faisant dans le bas une légère saillie, donnant un faux aspect de troncature; les deux bords reliés par un léger callum à peine visible. Hauteur 6 millimètres ; diamètre 5 milli- mètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette coquille diffère totalement de toutes les Ferussacies françaises etne saurait être confondue avec aucune d’elles; c’est en quelque sorte une forme intermédiaire entre les Cæcilanelles et les Ferussacies, quoiqu’elle n’ait pas d’une façon absolue le véritable ca- ractière apertural des Cæcilianelles. Quant à l'animal, 1l nous est encore inconnu. Genre CÆCILIANELLA, Bourguignat CGÆCILIANELLA ACICULA, MULLER PIN INA; =", Buccinum aciculu«, MULLER, 1774, Verm. lerr. el fluv. hist., Il, p. 150, n° 340. Bulimus acicula, BRUGUIÈRE, 1789. Encyclop. méth., Vers, I, p. 311. Hetix acicula, Sruner, 1789. Faunul. Helvet. in Coxe, Trav. Swit:., TI, p. 431. *Buccinum terrestre, MONTAGU, 1803. Testacea Brilann., p. 248, pl. NII, f. 3. Achatina acicula, LAMARCK, 1822. Anim. s. vert, NI, II, p. 133, n° 19. Acicula eburnea, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. merid., IN, p.81. n° 182. Cionella acicula, JEFFREYS, 1830. Syn. test., in Trans, Linn., XNI. IL, p 347. Styloides acicula, FiTZINGER, 1833. Syst. Verzeichn. Œster., p, 105. DU BASSIN DU RHONE 293 Achatina acula, ALERON, 1837. Moll. Pyr-Or., in Bull. Soc. phil. Perpign., II, p. 92. Acicula acicula, BEGk, 1837. Index molluscorum, p. 79, n° 1. Polyphemus acicula, Nizza, 181. Disp. sysl. conch., p. 20. Cæcilioides acicula, Beck, 1846. In Amit. Ber. Vers. Kiel, p.122. Columna aciculoides, DE BETTA, 1852. Maluc. valle di Non del Tirolo D 7 PA Er A RUE ET 06 Achatina aciculoides, G:EDLER, 1856. Tirols Land. u. Süsswas. Conch., p. 90. Cæcilianella acicula, BOURGUIGNAT. 1836. In Rev. et Mag. zo01., P. 382. Glandina acicula, ApAms, 1856. Genera of recent mol., p. 109. Sira acicula, A. Scumipr, 1856. Beiträge zur Malakol., VITE, D. 24. Achalina pusillu, Scaccur, 1857. Catal. conch. reg. Neapol., éd. ®, p. 16(Olim). Acicula hyalina, Bizz, 1867. Fauna moll. Siebenbirg., é.A 2°, Dr299 Cochlicopa acicula, NE35TERLUND, 1878. Fauna Europ. Moll., Prodr.,p. 162 Hairar. — Ceite petite forme est très difficile à récolter à l'état vivant, soit à cause de sa taille, soit surtoutpar suite de ses habitudes, qui la font vivre sous terre, souvent même à d’assez grandes profondeurs ; elle est au contraire très commune dans les alluviens des cours d'eaux, où on peut la récolter en abondance. Elle vit en général dans les régions basses, ne s’élevant pas trop à plus de 800 mètres d'altitude. Nous la connaissons dans tous les départements qui rentrent dans notre cadre. | OriGinE. — Le Cœcilianella acicula vivait dans notre région à l'époque des dépôts du lehm du Dauphiné, où il parait du reste fort rare, On ne l’a jamais signalé, soit en France soit à l'étranger, que dans des dépôts quaternaires et récents. Variarions. — Nous reconnaissons deux formes dans cette coquille. La première, la plus commune, se rattache directement au type tel qu'il a été décrit par les auteurs et très bien figuré par M. Bourguignat (1). Elle comporte un certainnombre de variations individuelles portant sur la taille, la grosseur, la forme plus ou moins arrondie de l’ouverture, le plus ou moins de développement de l’avant-dernier tour par rapport aux autres tours, etc. Une de ces formes, que nous pourrions appeler var. elongata, mesure jusqu'à 7 millimètres de longueur et présente un galbe étroit,al- longé, fusiforme, des mieux caractérisés; les tours s’enroulent régulière _ ment; l'ouverture est étroite et ailongée, le bord droit peu arqué; cette variété, que nous avons récoltée dans les alluvions du Rhône, est rare Rapports ET DIFFÉRENCES. — M. Bourguignat a publié une très bonne monographie du genre Cæcilianella (2). Il reconnait en France plusieurs Cæcilianelles que nous aurons à citer dans ce travail. (1) Bourguignat, 1856. Ameénilés malacologiques, vol. I, pl. XVEIT, F. 1-3; (2) Bourguignat, 1856. Loc. cit, vol. I, p. 210. 224 FAUNE MALACOLOGIQUE ANouautes, — Nous avons faitfigurer, pl. IV, fig. 3, une assez curieuse anomalie du Cœæcilianella acicula; l'échantillon est de petite taille; tout en s’enroulantrégulièrementila son axe fortement incliné jusqu’à son dernier tour ; cette inclinaison n’est point reculigne, c’est une véritable courbure dans la déviation de l’axe de la coquille. Celle-ci a dû être fracturée dans la jeunesse de l'animal; la matière calcaire s'est portée davantage sur le point lésé et l’enroulement de la coquille a conservé pendant tout le reste de la croissance ce mauvais pli une fois donné. Deux échantillons mon - trant cette anomalie ont été récoltés par M. Roy dans les alluvions du Rhône à Saint-Fons. Nous l'avons également reconnue dans un individu de Rians dans le Var. CÆCILIANELLA LIESVILLEI, BourGuIGNAT Bulimus acicula, BRUGUIÈRE, 1789. Encycl. melh., Vers, p. 311 (pars). Achatina acicula, LAMARCK, 1822. Anim. de vert., VI, p. 133 (pars). Cæcilianella Liesvillei, BOURGUIGNAT, 1856. Amenilés malac. 1, p. 217, pl. XVIII, f. 6-8. Cochlicopa acicula, \WESTERLUND, 1878. Fauna europea, Moll. prodr. p. 162(v. Liesvillei), Hagrrar. — Cette forme, que nous avons observée plusieurs fois dans les alluvions du Rhône, nous parait fort rare ; nous ne l'avons pas encore récollée à l’état vivant dans notre région; elle est plus commune sur les bords du lac du Bourget, soit vivante, soit dans les alluvions. ORIGINE. — Le Cæcilianellu Liesvillei parait appartenir exclusivement à la faune moderne ; c’estune forme plus particulièrement commune au Nord et à l'Est de la France. VarraTions. — Nos rares échantillons des alluvions du Rhône ne sont pas absolument conformes au type figuré par M. Bourguignat ; le bord droit paraît moins rectiligne, et l’ouverture à son axe moins oblique; en même temps le callum du bord columellaire est très peu sensible. Notre co - quilleserait donc intermédiaire entre les deux types reconnus par M. Bour- guignat des Cœæcilianella acicula et C. Liesvillei. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette forme, que plusieurs auteurs n'ad- mettent qu'à titre de variété du Cœcilianella acicula, est caractérisée par sa taille plus petite que celle du Cæcilianella acicula, par la forme oblique de son ouverture pointue dans le haut, très élargie dans le bas, par son bord droit presque rectiligne, et par l’éminence tuberculeuse obsolète du callum. DU BASSIN DU RHONE 205 CÆCILIANELLA UNIPLICATA, BoURGUIGNAT Cæcilianella uniplicala, BOURGUIGNAT, 1864. Malac. d'Aix-les-Bains, p. 54, pl. IL, f. 3-6 Hagrrar. — « Cetteespèce, peu abondante, dit M. Bourguignat, ou plutôt difficile à trouver à cause de son extrème petitesse, habite sousles détri- tus, dans les anfractuosités des rochers, un peu au-dessus du village de Bordeau » près d’Aix-les-Bains en Savoie. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas à l’état fossile cette forme nou- velle. VARIATIONS. — C’est seulement par la description et la figuration qu’en a données son savant auteur que cette coquille nous est connue ; nous ne sommes donc pas en mesure de discuter ses variations générales ou indi- viduelles. RAPPORTS ET DIFFÈRENCES. — Le Cæcilianella uniplicuta n’a de rapports qu'avec le Cœcilianella Liesvillei que nous trouvons également en Savoie aux environs d’Aix-les-Bains. Cette dernière forme est caracériséepar la présence d’une éminence tuberculeuse sur la partie presque médiane de la convexité de l'avant-dernier tour, tandis que la première porte un véritable pli lamelliforme au sommet de la columelle, Genre CLAUSILIA, Draparnaud CLAUSILIA MONGERMONTI, BourGuIGNAT Clausilia Mongermonti, BOURGUIGNAT, 1877. Hist, Claus.de France, in Ann.se.nat., p.5. HaBrrar. — Cette coquille à été recueillie par M. Louis Lebœuf, de Mongermont, dans la vallée de Saint-Jean de Maurienne, en Savoie, Elle vit sur les rochers les plus exposés au soleil. RAPPORTS ET DIFFÈRENCES.— « Céfte Clausilie, dit M. Bourguignat, res- VAR. MAL. 15 226 FAUNE MALACOLOGIQUE semble, à s’y méprendre, pour la taille, le coloris et l'apparence, à un Pupa cinerea. C'est peut-être à cause de sa grande ressemblance exté- rieure avec le Pupa que cette coquille 'qui est du reste peu commune, n'a pas encore été observée. » A elle seule, cette forme constitue le premier groupe des Clausilies françaises. Elle diffère cependant du Pupa cinerea non seulement par l'absence du clausilium, mais encore par la disposi- tion de ses dents aperturales. CLAUSILIA SILANICA, BouRGUIGNAT Clausilia Silunica. BourGuIGNaT, 1877. Hist, Claus. de France, in Ann. se, nat., p. 16. HABITAT. — Celte coquille a été signalée par M. Bourguignat, dans les alluvions du lac de Silan, au-dessus de Nantua, dans le département de PAin; pareille forme serait alpestre ou subalpestre; on la retrouve également en Suisse, au Rigi. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette coquille appartient au groupe du Clausilia laminala que l'on trouve du reste dans la même région ; M. Bourguignat la définit ainsi: « Espèce caractérisée par une forme très élancée, bien fusiforme ; par un test entièrement lisse ; par des tours plus nombreux, à croissance plus lente que celle des autres Clausilies de ce groupe; par une ouverture relativement plus petite et peu dévelop- pée ; par des denticulations plus délicates, et par un sinus très prononcé au sommet du bord extérieur. » CLAUSILIA LAMINATA, MonTa«u Heliæ bidens, MULLER, 1774. Verm. terr, el [tuv. Hist., IL, p. 116, n° 315 (n. Ziegl.) Turbo bidens, PENNANT, 1777. Brit. zool., p. 131 (u. Linné). Bulimus bidens, BRUGUIÈRE, 1792. Encyclop. melh., Vers, IE, p. 352. Pupa bidens, DRAPARNAUD, 1801. T'abl, moll., p. 61. Turbo laminatus, MONTAGU, 1803. T'estacea britannica, p. 359, pl. IE, 1. 4. Clausilia bidens, DRAPARNAUD, 1805. Hist. Moll., p. 68, IN, f. 5-6 (n. Turton). Odostomia laminata, FLEMING, 1814, In Edimb. encyclop., NI, EF, p. 77. Clausilia laminata, TURTON, 1831. Brit. Mol! p. 70. DU BASSIN DU RHONE 221 Hagrrar. —- Cette coquille est très répandue dans tout notre bassin; nous la trouvons depuis les régions basses des plaines et des vallées jusque dans les contrées alpestres, à plus de 1000 mètres d'altitude (1); elle vit en colonies assez nombreuses ei peu dispersées, fréquentant volontiers les troncs des vieux arbres, dans les endroits frais et humides, de préférence au bord de l'eau. Elle est plus commune à de basses alti- tudes que dans les régions élevées, où elle parait remplacée par le Clausilia fimbriata. Or1GINE.— Le Clausilia laminata existait, soit en France soit à l’étran- ger, avant l'apparition de la faune actuelle ; on le connait en Allemagne depuis le pleistocène moyen. Nous ne le voyons apparaitre dans notre région qu'avec l’époque gallo-romaine. Variarions. — Les limites des espèces admises pour les Clausilies françaises par M. Bourguignat sont maintenant tellement étroites qu'il est bien difficile d'avoir à consiater autre chose que des variations Indi- viduelles. Celles-ci portent alors dans le type qui nous occupe, sur la taille et la grosseur des échantillons, sur la forme de l'ouverture qui peut être plus où moins arrondie, avec une plus où moins grande saillie des dents, et enfin sur la coloration de la coquille, qui varie nécessairement suivant l'habitat. Elle est plus foncée et plus épaisse dans les contrées basses et humides, tandis qu'elle est plus pâle et plus mince à mesure que l'altitude augmente. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le Clausilia laminata de nos pays est-il bien conforme au type? nous en doutons ; si nous le comparons aux échantillons danois et suédois, nous remarquons que ceux-ci sont en général plus grands, plus élancés, moins trapus. Nos échantillons cons- titueraient donc déjà une var. minor par rapport au véritable type. Pour nous, ils diffèrent autant du type que le Clausilia fimbriata, admis au rang d'espèce, diffère du Clausitia laminata. ANOMATIES. — On rencontre parfois des individus chez lesquels une partie de la spire fait défaut; M. Roy a récolté aux environs de Lyon, à Saint-Fons, un individu qui n'avait plus que cinq tours de spire, les autres étaient tombés, comme chez le Rumina decollata du Midi de la France ; il s'était formé une sorte de faux sommet incomplet et difiorme. (4) M, Collin l'a récoltée dans les Vosges à 1254 mèlr es, avec le Hyalinia crystaliina; in Ann- Soc. Malacol. de Belgique, t. X, 1875, p. LXVLH. 220 FAUNE MALACOLOGIQUE Nous avons à diverses reprises constaté que les Clavsilies peuvent par- faitement vivre lorsqu'elles sont privées de leurs premiers tours de spire ; il y a, lorsqu'on a opéré l’ablation, un temps d'arrêt plus ou moins long dans leur développement, puis elles reprennent leur croissance normale bientôt après avoir réparé leur blessure par un simple cloisonnement. CLAUSILIA FIMBRIATA, ZIEGLER Clausilia fimbriata, ZIEGLER, 1835. In Rossmässler, Ironogr., p. 2, f. 166. — phalerata, ZLESLER, 1850. In Dupuy, Hist. Moll. France, p. 345. pl. XVE, f. 7. — lLaminata, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., I, p.318, pl. XXI, f.9.(v. phalerata) Hamirar. — Cette forme vit de préférence dans les régions alpesires et montagneuses du Bugey, du Dauphiné, de la Savoie et du Jura; M. Bour- guignat l'a recoltée jusqu'à dix minutes du sommet du Grandson à la Grande-Chartreuse ; nous ne croyons pas qu’elle descende au delà d’une altitude de 500 mètres. OR:GINE. — Peut-être faudrait-il rattacher au Clausilia fimbria!a, forme évidemment plus alpestre, les types fossiles que les auteurs ont attri- bués au Clausilia laminata. Quoique la chose nous paraisse fort possible” nous ne pouvons rien préjuger de la question d’après les descriptions et figurations de l'ouvrage de Sandberger (1). VartaTIONS. — M. Bourguignat (2) a décrit pour cette forme, deux va- riétés qui toutes deux se trouvent dans notre région : Viridula, — Coquille de même taille que le type, mais de couleur ver- dâtre, et mème quelquefois d’une belle teinte verte (Malacol. de la Grande-Chartreuse, pl. VIH, fig. 5): Grenoble, la Grande-Chartreuse (Isère), Hauteville (Am), etc. Purpurea. — Coquille conforme au type, mais d’une belle teinte pour- pre (Halaco!. de la Grande-Chartreuse, pl. VIT, fig. 7); la Grande-Char- lreu-e. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — « Cetie Clausilie, dit M. Bourguignat, (1) Sandberger, 1870. Land. und Süsswasser Conchylien der Vorwell. (2) Bourguignat, 4877. Histoire des Clausilies de France, p. 19. DU BASSIN DU RHONE 229 voisine de la laminata. en diffère par son test plus distinctement strié, surtout vers la suture et sur le dernier tour; par son ouverture ornée d’un calus palatal presque parallèle au péristome, se montrant à l’exté- rieur sous la forme d'un large bourrelet jaunâtre non saillant ; par sa pariétale inférieure moins ascendante et plus portée en travers de l’ouver- ture ; par son dernier tour un peu plus renflé vers la périphérie et plus globuleux vers la fente ombilicale. » ANOMALIES. — C'est à cette même forme que nous rattachons la var. albinos (1) citée par plusieurs auteurs à là Grande-Chartreuse ; ce sont des individus appartenant à la var. viridula et dont la coloration esttrès pâle, d'un blanc légèrement verdâtre, et qui constituent un cas d’albinisme. CLAUSILIA PUNCTATA, MicHAUD Clausilia punctata, MicuAuD, 1831, Compl, Hist. Moll., p. 55, pl. XV, f. 93. Hagrrar. — Coquille peu commune, vivant en petites colonies, peu dis- séminées, sur quelques points seulement de la région, notamment aux en- virons de Grenoble, de la Tour-sans-Venir, à Parizet, dans l'Isère, à Saint- Auban dans la Drôme. C'est plutôt une forme méridionale qui sans doute a émigré et s’est acclimatée aux environs de Grenoble. OriGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile. VarraTioxs. — Cette belle Clausilie présente peu de variations; les quelques individus de notre région que nous avons eus entre les mains nous paraissent de taille un peu plus petite, de forme un peu plus ventrue que ceux du Midi de la France; ils sont également plus minces et moins colorés. En général dans cette coquille les variations individuelles por- tent sur le galbe et sur la forme de l'ouverture soit intérieurement, soit extérieurement. Le pli spiral, suivant les individus, est plus ou moins on- dulé ; il est quelquefois presque entièrement droit, infléchi seulement à son extrémité postérieure. Enfin la lunelle, toujours bien visible,se présente suivant la vigueur des échantillons sous une couleur plus où moins tran- chée sur le reste de la coquille. (1) Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., IN, p. 318, 230 FAUNE MALACOLOGIQUE RappoRTS ET DIFFÉRENCES — S'il existe en dehors de France plusieurs formes de Clausilies très voisine de la nôtre, nous n'en voyons aucune qui puisse être réellement confoniue avec celle du groupe qui nous occupe, M. Bourguignat a séparé du Clausilia punctata deux autres formes méri- dionales. Le Clausilia Veranyi, la plus grande et la plus forte des Clausi- lies de France, caractérisée par sa suture non papillifère, et le Claurilia viriata, d'un galbe plus ventru, plus fusiforme, plus fortement strié, et dont l'ouverture affecte une disposition notablement différente. CLAUSILIA VENTRICOSA, DRAPARNAUD Helix muscosa, STUDER, 1789. Fuun. Helv., in Core Trav. Switz,, Ip. 431 (s. car.). Pupa ventricosa, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. Moll., p. 62, Clausilia ventricosa, DRAPARNAUD, 1805. Hist. Moll., p. 71, pl. IV, f. 14. Helix ventriculosa, FERUSssAC, 1822. Tabl, syst. p. 67. Clausilia perversa, FiTziNGER, 1833. Syst. Verseich., (Ester., p. 104 (n. Desh }). — ventriculosa, ViLz\, 1841. Disp. syst. Conch., p. 27, Stomodonta ventricosa, MERMET, 1843. Moll. Pyr.-Occidlentales, p. 48. Hagrrar. — Cette forme se rencontre dans plusieurs stations de la par- tie montagneuse de notre région, où elle forme de petites colonies peu nombreuses, peu disséminées. Nous la connaissons dans le département de l'Ain, à Bellegarde et à Hauteville, dans le Haut-Bugey ; dans l'Isère, à Uriage et à la Grande-Chartreuse; dans la Savoie, à Saint-Simon près d’Aix-les Bains ;nous l'avons plusieurs fois récoltée dans les alluvions du Rhône à Lyon, où elle avait sans doute été entrainée de beaucoup plus loin. C'est donc une forme subalpestre vivant de préférence entre 400 et 800 mètres d'altitude. Oricixe.— Le Clausilia ventricosa a depuis longlemps été signalé à l'é- tat fossile hors de la France. Il vivait dès l’époque des dépôts du pleisto- cène inférieur en Autriche et en Allemagne. En France comme en Suisse il n'a été retrouvé que dans des dépôts beaucoup plus récents. VariaTions. — Le Clausilia ventricosa est une des coquilles au galbe le plus régulier et le plus uniforme que nous connaissions. Nous n'y voyons que fort peu de variations individuelles portant alors plutôt sur la forme des lamelles de l'ouverture que sur le reste de la coquille ; suivant les échanüllons la disposition des deux lames parilétales paraît s° modifierun DU BASSIN DU RNONE 2541 peu, et comme l'a très bien fait observer M. Bourguignat, la lame pari‘- tale inférieure peut chez quelques individus s'étendre jusqu’à la périphé - rie en proetant un léger prolongement ressemblant à un pli interla- mellaire. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— M. Bourguignat (1) a distraitde cette forme les variétés Draparnaudi, Basilensis et lineolata de Moquin-Tandon qu'il rapporte la première au Clausilia biplicata, les autres à d’autres formes du groupe du Clausilia plicatula. Quant aux vraies ventricosa, il n’en con- naît en France que deux espèces, le Clausilia ventricosa proprement dit et le Clausilia micropleuros, dont nous allons parler. CLAUSILIA MICROPLEUROS, BourGUIGNAT Clausilia micropleuros, BOURGUIGNAT, 1877. Hist. Clausilies de France, in Ann. se. nat., p. 27. HaBrrar. — Cette forme, que M. Bourguignat a citée dans l'Aube, l'Aisne et la Suisse, existerait d’après lui dans les bois de Nantua, dans le dépar- tement de l'Ain. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Clausilia micropleuros, d’après sonau- teur, «est surtout caractérisé par ses costulations épaisses, larges, peu sallantes, comme écrasées, très serrées les une: contre les autres. Les costulations de laventricosa, bien écartées les unes des autres, sont fines, latéralement comprimées, saillantes, et laissant entre elles un espace très appréciable même à l'œil nu. La micropleuros se distingue encore de la ventricosa par son arête cervicale gibbeuse, plus courte, et n’atteignant pas le bord périsioméal ; par son ouverture moins large, plus oblongue ; par sa lamelle plus arquée, ete. » CLAUSILIA EARINA, BouRGUIGNAT Clausilia earina, BOURGUIGNAT, 1877. Hist. Clausilies de France, in Ann. sc. nal.,p. 98. HaBrraT. — Cette forme parait particulière à la vallée du Riône. M. Bourguignat la cile aux environs de Bellegarde dans l'Ain, et en Suisse, dans la même vallée, au-dessus du lac de Genève. (1) Bourguignat, 1877. Hist. Claus, France, in An. se. nat., p. 96. 2 232 FAUNE MALACOLOGIQUE RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette coquille appartient au cinquième groupe des Clausilies de France de M. Bourguignat, dans lequel il retrouve trois séries : 1° la série des ven/ricosa dont nous avons cité les deux espè- ces ; 2° la série des Helvetica, formes suisses auxquelles se rattache la Clau- silie dont nous parlons; 3° enfin la série des Rolphii, dont nous parlerons plusloim. D'après M. Bourguignat, le Clausilia earina est très voisin du Clausilia helvetica (À) ; il en diffère : «par sa coquille moins allongée, plus ventrue et plus fusiforme; par ses costulations plus espacées, dont les intervalles sont régulièrement martelés; par sa spire plus brièvement atté- nuée et surmontée par un sommet plus obtus, fortement mamelonné ; par son ouverture arrondie, moins oblongue, dont les bords latéraux sont convexes au lieu d'être parallèles; par son dernier tour non ascendant vers l'ouverture; par sa pariétale continue avec le pli spiral. Chez l'helvetica il existe une assez grande solution de continuité entre le pli spiral et la pariétale supérieure. » CLAUSILIA CARTHUSIANA, BouRGUIGNAT ÉSClausiliu carthusiana, BourcuIGNaT, 1877. Hist. Clausilies de France, in Ann. se. nul., p. 30. Hagrrar. — M. Bourguignat à signalé cette forme dans les anfractuo - sités des rochers, sur la route de Fourvoirie, à peu près vers le roc de l'OEillette, presque à moitié chemin de Saint-Laurent-du-Pont à la Grande- Chartreuse, dans le département de l'Isère. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette forme se rattache à la série du Clau- silia Rolphii, à qM. Bourguignat l'avait primitivement rapportée. Elle es plus particulièrement caractérisée par son test à stries plus fortes etun peu plus écartées que celles du véritable Clausilia Rolphii; ses costulaions ressemblent complètement à celles du Clausilia lamellosa de Villa, des AI- pes de la Lombardie, tandis que les caractères de son ouverture se rappro ehent davantage de ceux du Clausilia Rolphii. E (1) Bourguignat, 1862. Ialac. des Quatre-Cantons, p. 34, pl. IL, f. 4-6. DU BASSIN DU RHONE 253 CLAUSILIA ROLPHII, LEAcH Clausilia Rolphii, Leacw, 1820. Moll. Brit. syn. 1'* éd.;, 2° éd., 1852, p. 86 (publ. Gray). Hacrrar. — Cette forme, répandue dans toute la France, a été reconnue par M. Bourguignat au Mont-Cenis en Savoie; ele paraît vivre à des alti- tudes très différentes, habitant de préférence les forèts ou les anfractuosités desrochers ; M. Gabillot nous l'a rapportée de Montigny dans le dépar- tement du Rhône. ORIGINE. — M. A. Bell a indiqué le Clausilia Rolphii dans la faune du pleistocène supérieur de l'Angleterre, et M. P. Fagot dans les dépôts de la phase trizoïque de la Haute-Garonne. Varrarions. — Nous avons eu entre les mains bien des échantillons du Clausilia Rolphii dont nous avons pu étudier les variations, mais ils ne présentaient en général que des variations individuelles. C'est tout au plus si en se basant sur les données fournies par des différences d'altitude, on peut établir des var. major et minor. Les caractères aperturaux, le mode d’ornementation de la coquille, enfin sa coloration elle-même, pa- raissent se modifier fort peu suivant les colonies. RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. — Le Clausilia Rolphii se rattache par sa forme générale au groupe du Clausilia ventricosa; on le distinguera tou- jours par son galbe plus court, et surtout par la présence des plis inter- lamellaires en nombre variable, il est vrai, mais toujours existants. CLAUSILIA SABAUDINA, BouRGUIGNAT Clausilia sabaulina, BOURGUIGNAT, 1877. Hist. Claus. Frun’., in. Ann. se. nat., p. 37. Haerrar. — M. Bourguignat n'a signalé cette forme qu'aux environs de la tour de Grézy, près d'Aix-les-Bains en Savoie. Rapports ET DIFFÉRENCEs. — Cette coquille appartient au cinquième groupe des Clausilie; de France, où nous trouvons les Clzusilia lineolata 234 FAUNE MALACOLOUGIQUE etCl. plicatula. La Clausilie, d'après M. Bourguignat, qui se rapproche le plus du Clausilia sabaudina, est le Clausilia latestriata Bielz de Hongrie (1). « Mais cette dernière diffère de la sabaudina par son ouverture moins oblongue, plus large, surtout plus arrondie à sa ba nous l'avons signalé dans les argiles lacustres des vallées du Rhône et de la Saône. Il vivait également à l’époque quaternaire en Angleterre, en Alle- magne, en Autriche, etc. VariaTions. — Nous n'avons observé dans l’Ancylus lacustris de nos contrées que des varhitions dans la taille et dans la coloration. Il est pos- sible d'admettre les variétés major, minor et cornea qui se définissent elles-mêmes suffisamment. La var. major vit dans le lac du Bourget, où les échantillons à teignent jusqu'à 7 et 8 millimètres de longueur, tandis que dans quelques marais du Bugey ils ne dépasssent pas 5 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Ancylus lacustris est la seule forme du groupe des Velletia dont la prése ice soit indiquée dans nos régions. Mais il en est une autre qui pourrait bien l'accompagner. M. Bourguignat (1) a indiqué, dans de petits ruisseaux des environs de Dijon, dans la Côte- d'Or, la présence de l’Ancylus Moquinianus (2). Cette dernière forme se distinguera de l’Ancylus lacustris « par son test plus élevé et très com- primé sur ses flancs; par sa partie antérieure convexe, comme en dos d'âne ; par son sommet très aigu, plus postérieur et surplombant, quel- quefois dépassant le bord du côté gauche de la coquille. » Quelques échantillons des marais des environs de Belley, dans le département de l'Ain, quoique ne se rapportant pas exactement à l’Ancylus Moquirianus ivpe, S'en rapprochent cependant par leur galhe étroit et élevé, et par la disposition de leur sommet. (4) Bourguignat, 1862. Les Spicilèges malacologiques, p. 256. (2) Bourguignat, 1853. Cat. Ancyl. in Journ. de Conch., 1. AV, p. 497, L. VE, f. 9, OPERCULATA PULMONACEA CVOLOSTOMEDÆ Genre CYCLOSTOMA, Draparraud CYCLOSTOMA ELEGANS., MüLLER Nerila elegans, MULLER, 1774. Verm, terr. et fluv. hist., II, p. 137, n° 362. Neritina elegans, SGHROTTER, 1779, D. Gesch, Jluss. Conch., p. 366, 1. IX, f. 15. Turbo lumidus, PENNANT, 1777. Brit, zoology, p.198, 1. LXXXII, f. 410. — Lincina, CREMNITZ. 1780. System. Conch., IX,t. CX XII, f. 1060, d. ce. — clegans, GMELIN, 1738, Systema naturæ, éd. XIII, p. 3606, n° 74, — striatus, DA Cosra, 1778. Hist. nat. test. Britann., p. 86, t, N, f. 9. Pomalias elegans, STUDER, 1789. Faun. Ielvet., in Coxe, Trav. Switz., IN, p. 432. Turbo reflexus, Orivr, 1792. Zoo. Adriatica, p. 170. Cyclostomus elegans, MONTroRT, 1810. Conch. syst., IH, D'É287, LLXXIIE Cyclostoma elegans, DRAPARNAUD, 1801. T'abl. Moll.,p.38 ; Hist. Moll., p.83, t.1, f.3-8. Cyclostoma affnis, RISSO, 1876. Hist, nat, Eur. merid., IV, p. 104, n° 243 (ex part.). Cyctostoma subeleqans, BOURGUIGNAT, 1870, Cat. Moll. terr. et fluv. env. Paris, qüut. p. 11, pl. XII, f. 37-37. Hagrrar. — Le Cyclostoma elegans est extrêmement répandu dans toute la partie basse et un peu montagneuse de notre région. Jusqu'à 500 mètres d'altitude, on le rencontre en quantité souvent prodigieuse dans les en- droits frais et humides, sous les haïes, les taillis et les bois; mais au-des- VAR. MAL. 25 394 FAUNE MALACOLOGIQUE sus de cette alütude il devient plus rare; nous ne le connaissons pas au- delà de 1,000 mètres. On le trouve souvent enfoui assez profondément dans le sol, soit pour y passer les rigueurs de l’hiver, soit pour fuir les trop fortes sécheresses. Les jeunes sortent plus volonticrs que les vieux, qui s’enterrent aussi avant de mourir. OriGixe. — Nous avons signalé la présence de cette coquille dans les dépôts quaternaires des environs de Lyon. On l’a également indiquée dans d’autres parties de la France, ainsi qu’en Allemagne, en Angleterre, en Suisse, en Italie, etc, VARIATIONS. — Îl est peu de coquilles qui aient une forme plus constante et plus régulière que Le Cyclostoma elegans ; aussi les variations générales portent-elles toutes sur la coloration et l’ornementation du test. Celles-ci sonttrès nombreuses, etil arrive souvent que plusieurs variétés habitent ensemble. Nous citerons les variétés suivantes : Fasciatum, Picard (1). — Coquille de couleur cendrée, avec deux bandes brunes ou violettes bien marquées mais interrompues ; commune : presque partout. Maculosum, Moquin-Tandon (2).— Coquille de couleur cendrée ou viola- cée, avec des flammes ou marbrures brunes ou violet-foncé; commune: presque partout. Aurantiacum, Moquin-Tandon. — Coquille de couleur jaune d'ocre, orangé-pâle, avec des taches ou marbrures à demi effacées; peu com- mune : dans les parties un peu chaudes de l'Isère et de la Drôme. Pallidum, Moquin-'Tandon.— Coquille d’une couleur jauntre très pâle, avec des taches et des bandes à demi effacées ; commune: partout, notam- ment aux environs de Lyon. Violaceum, des Moulins (3). — Coquille de couleur violacée, ou d'un vineux pâle, sans taches n1 bandes, un peu transparente ; peu commune: dans les parties basses de l'Ain et de l'Isère, Rapporrs ET DIFFÉRENCES. — Cette forme si bien définie ne saurait étre confondue qu'avec la forme suivante. (1) Picard, 1840. Moll, Somme, In Bull. Soc. Lin. Norm, 1, p. 258. (2) Moquin-Tandon, 1855. Hist. Moll., VE, p. 496. (3) Des Moulins, 1827. Mol. Gironde, p. 56. DU BASSIN DU RHONE 339 CYCLOSTOMA LUTETIANUM, BouRGuUIGNAT Cyclostoma Lutetianuwm, BOURCUIGNAT, 1869, Cat. Moll. terr. et fluv. env, de Paris, p. 2,pl. JET, f, 40-42. Hagrrar. — M. J. Mabille a signalé cette forme aux environs d’Aix-les- Bains en Savoie (1); nous l'avons également reconnue sur les bords du Rhône à Saint Fons et à Saint-Pierre de Bœuf ; dans ces deux stations, ce sont plutôt des individus isolés paraissant vivre au milieu d’une colonie du Cyclostoma elegans. ORIGINE. — Le type, tel qu'il a été décrit par M. Bourguignat, appar- tient à la faune quaternaire du bassin de Paris ; nous nel'avons pas re- connu dans notre région; toutes nos formes fossiles ou subfossiles se rapportent plutôt au Cyclostoma elegans (vel C. subelegans). VARIATIONS. — Etant admis ce type allongé, nous voyons qu'il varie dans sa taille d'une façon notable. C'est du reste une forme plutôt méri- dionale, quoiqu’elle ait été récoltée dans IA’ube, l'Allier, la Vienne, etc. Nous l’avons reçue de Bologne et de l'ile d'Elbe; à mesure que l’onse rapproche du Midi, sa taille devient de plus en plus forte, ses stries sont plus accentuées, mais son ensemble garde toujours sa forme élancée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le Cyclostoma Lutetianum à plus d'’aftinités avec le Cyclostoma sulcatum qu'avec le C. elegans. Il diffère de la pre- nuère de ces coquilles par son galbe plus élancé, par son test non perforé, mais pourvu d’une fente ombilicale plus large et plus prononcée ; par ses stries plus fines, plus rapprochées, plus délicates; ses tours sont plus convexes eten même temps sa ligne suturale plus profonde ; enfin son péristome est moins épais, et le dernier tour, mieux détaché, paraît être plus dans l'axe de la coquille. (1) 3. Mabille, 1875. Des espèces frungaises de la fumulle des Cyclostomidæ, in Revue et mag. de zoologie. 396 FAUNE MALACOLOGIQUE Genre POMATIAS, Studer POMATIAS APRICUS, Mousson Cyclostomu obscurum, A. Gras, 1840. Descr. Moll. Isère, p. 55 (n. Gray, n. Drap.). — apricum, Moussow, 1847. In neue Deulschl. Sweiz nat., t. NIL, p. 47. Pomatias carthusianum, Dupuy, 1819. Cat. extramar. Galliæ Test., n° 254. — apricum, DROUET. 1855. Enum. Moll. Franre continent., p. 25, n°911. — apricus, BOURGUIGNAT, 1864. Malar. Aix-les-Bains, p. 68, pl. M, f. 15-18. Hagrrar., — Cetie coquille trouvée pour la première fois aux environs d’Aix par Mousson, il y a une trentaine d’années, paraît aujourd’hui fort rare dans cette localité ; par un mouvement rétrograde elle s’est réfugiée sur les hauteurs près de la Dent- du-Chat. Elle est très-commune dans le Dauphiné, déns le massif de la Grande-Chartreuse, et s'élève jusqu’au sommet du Grandson. C'est donc maintenant une forme alpestre, et qui en outre paraît spéciale à la contrée; elle vit sous les rochers, sous les dé- tritus en colonies nombreuses. OnIGINE. — Nous ne connaissons pas cette co quille à l’état fossile. VanIaATIONS. — Comme le fait observer M. Bourguignat (1), cette Po- matie offre peu de variations générales ; quant aux variationsindividuelles , elles portentsur la taille, sur la coloration, sur l'épanouissement du péris- tome, et eafin sur le plus ou moins de profondeur de la ligne suturale. M. Bourguignat indique toutefois une seule variété caractérisée par un péristome plus dilaté et plus épais. Nous distinguerons les variétés sui- vantes : Major, nob. — Echantillons de même galbe que le type, mais dont la taille passe de 10 à 12 millimètres de largeur, alors que ce type varie de 8 à 10 millimètres ; peu commune : la Grande-Chartreuse (Isère). Infiata, nob.— Échantillons ne dépassant pas 8 millimètres de hauteur, mais d’un galbe plus large dans le bas, plus trapus, plus ramassés, avec un bourrelet épais, large, bien développé ; peu commune : la Grande- Charireuse. (1) Bourguignat, 1864, Malacologie de la Grande-Chartreuse, p. 96. DU BASSIN DU RHONE 397 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Pomatias apricus est très voisin du Po- matins obscurus ; mais si le premier appartient aux Alpes, le second es: pyrénéen ; on distinguera le Pomatius apricus à sa taille plus petite, à son galbe plus court, plus ramassé, plus ventru, à son test d'un aspect soyeux et brillant, à ses stries fines et délicates qui, toutes proportions gardées, sont plus espacées que celles du Pomatias obscurus. POMATIAS SABAUDINUS, BouRGUIGNAT Ponalias SabauTinus, BOURGUIGNAT, 1864. Malac, d'Aixæ-les-Bains, p. 64, pl. IE, f. 41-14. Hagirar. — M. Bourguignat a récolté cette coquille en Savoie, le long du sentier qui, de la grande route du col de la Dent-du-Chat, conduit à la Vacherie ; elle est peu abondante, et vit sous les feuilles et les détritus. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l'état fossile, VARIATIONS. — 11 ne nous a pas été donné de pouvoir étudier le Poma- tias Sabaudinus ; nous ne le connaissons que par la description et la figu- ration données avec tant de soins par son savant auteur. tAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— @ Le Pomatias Sabaudinus, dit M. Bourgui- gnat, appartientau groupe de l'obscurus et ne peut être comparé qu’à l’'apricus dans sa taille. On séparera notre nouvelle espèce de l'apricus à son test brillant, lisse, martelé dans le sens de la spire, et offrant à peine çà et là quelques semblants de striations aux trois quarts émoussées; à sa suture plus profonde ; à sa spire plus lancéolée, plus délicatement en- roulée, etc. Le Sabaudinus ressemble, par l’enroulement de ses tours, au septemspiralis ; par son ouverture, à l’obscurus ; par sa taille, à l’apricus; mais il diffère essentiellement de ces espèces par son test lisse et bril- lant. » POMATIAS SEPTEMSPIRALIS, RAzOUMOwsKkY Helix septemspiralis, RAZOUMCOWSKI, 1789. Hist. nat. mont Jorat, I, p. 278. Pomatias variegatus, STUDER, 1789. Faun. Helvet., in Coxe, Traw. Sivilz, IN, p. 432, Cyclostoma patulum, DRAPARNAUD, 4801. Tabl. Molt., p. 39 (var. b.). Turbo strialus, VALLOT, 1801. Exerc. Hist, nut., p. G. 5 À Ve 1 FAUNE MALACOLOGIQUE Cyclostoma maculatum, DRAPARNAUD, 1805. Hist. Moll., p. 39, plu; Pomatias patulus, HARTMANN, 1821. Syst. Gasterop., p. 49. _ Studeri, HARTMANN, 1821. Zn neue Alpina,T, p. 214 (pars). Cyclostoma turriculatum, MENKE, 1850. Syn. Moll., p. 40 (var). Pomatias maculatum, CrisTorori et JAN, 1832. C'ataloqus, XN, n° 1. Cyclostoma maculata, DESUAYES, 1838. In Lamarck, An. s. vert., 2 éd., VITT. p. 373. Pomatias maculata, TRosCHEL, 1847. In Zeisch. f. Mulac., p. 43. — maculatus, L. PFCIFFER, 1847. In Zeitsch. f. Malac., p. A0. — striatum, DROUET, 1854. In Rev. et mag. z001., p. 684. — septempirale, DROUET, 14855. Enum. Moll. France contin., p.25, n. 217. Cyclostoma septemspirale, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. II, p. 503, pl. XXXVIL.f. 37-38. Pomatias septemspiralis, CROssE. 1864. Zn Journ. de Conch., t. XI, p, 28. Hagrrar. — Cette coquille est très commune dans notre région ; on la trouve surtout dans les parties boisées, fraiches, couvertes, de tous nos départements, et plus souvent encore dans les parties subalpestres. Elle vit depuis les régions basses des plaines et des vallées jusqu'à 800 mètres d'altitude, mais à partir de 500 mètres, elle commence déjà à devenir plus rare, et fait place, dans les régions alpestre*, au Pomatias apricus ; elle aime l'humidité et rampe volontiers sur les rochers moussus ou sur les pierres après la pluie; c’est surtout dans les bois couverts qu'il faut la chercher. ORIGINE. — Nous n'avons pas encore rencontré ce Pomatias à l’état fossile dans nos environs ; il existait cependant déjà à l’époque quater- naire, notamment en Allemagne. VarrATIONS. — Les variations du Pomatias septemspiralis sont assez nombreuses; elles sont caractérisées par la taille, la coloration de la coquille, ainsi que par la forme de son ouverture. Ces variations sont ordinairement assez nettement caractérisées dans toute une colonie, et il est rare de trouver deux variétés différentes dans la même station. Nous signalerons les variétés suivantes : Major, nob. — Coquille de taille un peu grande, mesurant de 7 à 9 millimètres de hauteur, à stries plus régulières, bien marquées, à suture profonde; assez commune : dans les parties montagneuses de l'Ain, de l'Isère et de la Savoic. l Minus, Moquin-Tandon (1). — Coquille de petite taille atteignant à peine 5 millimètres de hauteur, à stries fines et serrées, un peu irrégu- lières ; rare : les environs de Lyon et le Bugey. Pallidus, Moq.-Tand. — Coquille d'un blanc grisâtre, tachetée, de taille moyenne ; rare: les environs de Lyon. (4) Moquin-Tandon, 1855 Hist. Moll., I, p. 508. DU BASSIN DU RHONE 359 Immaculatus, Lang (1). — Coquille grise ou d'un blanc grisâtre un peu foncé, sans taches ; rare : les environs de Lyon. Tessellatus, Moquin-Tandon. — Coquille de taille un peu plus grande, avec des stries fortes, saillantes, péristome plus dilaté, mieux épanoui ; commune : la Grande-Chartreuse (Isère). Bilabiatus, Bourguignat (2). — Co quille avec un péristome évasé, mais cerclé en dedans par un second bourrelet péristoméal ; peu commune : la Grande-Chartreuse (Isère). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — On distinguera toujours le Pomatias sep- temspiralis des autres Pomatias de notre région à sa taille toujours plus petite. La var. major elle-même est encore plus petite que les échanullons des Pomatias apricus et P. Sabaudinus. ANoMaALIEs.— Nous connaissons un cas d’albinisme complet, inhérent à toute une colonie ; on trouve aux environs de Talissieu, dans l'Ain, des échantillons entièrement blancs, sans taches ni macules ; ils sont detaille moyenne, avec des stries bien marquées et le péristome bien développé. La colonie se reproduit avec ce caractère. MonsrruosiTÉ.— Un échantillon sénestre de cette coquille et parfaite - ment adulte à été trouvé par Foudras aux environs de Lyon. Il fait ac- tuellement partie de la collection de M. Gabillot, Genre ACME, Hartmann ACME POLITA, L. PFEIFFER Carychium linealuin, GC, Preirrer, 1828. Naturg., WE, p. 43, pl. VIT, Ê. 26-27 (n. Feruss.). Acmea linearis, KUSTER, 1838. T'auch. Cut. (pars). Truncatella polita, HARTMANN, 1840. Gasterop., p. 5, pl. I, — lubrica, HELD, 1846. Wassermoll. Biyerns, p.22. Pupula lineata, NizLa. 1841. Disp. system., p. 29 (var.). Acicula polita, L. PreIrFER, 1841. In Wiegin. Arch., p. 226. — fucsa, L. PrEirrer, 1847. In Zeitschr. f. Malak., p. 111, (n. auct.). Acme polita, PALADILHE, 1868. Nouv. miscel., malar., p. 74, pl. EN, f. 1-3. (1) Lang, 4832. Pomalias immaculatum, in Cristofori et Jan, Catal., n°1, 1P, (2) Bourguignat, 1864, Malacologie de la Grande-Charlreuse, p. 9%. 360 FAUNE MALACOLOGIQUE Hagrrar, — M. le marquis de Folin, à qui nous avions communiqué nos Acme, a reconnu cette forme parmi nos individus des alluvions du Rhône. Elle est très rare. Après plusieurs années de recherches, nous n’en avons récolté que deux individus adultes et bien complets; ils avaient été . ramassés sur la rive gauche du Rhône au nord de Lyon. ORIGINE. — Cette petite forme est déjà très ancienne. A. Braun et Sandberger (1) l'ont indiquée dans les dépôts du pleistocène moyen de la Saxe et de la Silésie, Nous ne la connaissons pas dans nos dépôts qua- ternaires français. VarrarTIons. — Nos échantillons, tout en ayans bien les caractères du type tel que l’a figuré définitivement le Dr Paladilhe, nous paraissent avoir un galbe un peu moins cylindrique, avec la ligne suturale mieux marquée; ehez tous les deux le bourrelet extérieur qui cercle l'ouverture est fort et bien accentué. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Acme polita est à la tète du groupe des lævigatæ où Acmés lisses ; parmi les Acmés de notre région, il ne pou- rait être rapproché que de l'Acme Dupuyi; on distinguera ce dernier par son galbe généralement plus conique, sa taille plus forte, ses tours plus arrondis, son ouverture verticale à bords parallèles, presque carrée et non oblique et ovalo-acuminée, par sa columelle parallè'e à l'axe de la coquille, enfin et surtout par l’absence du bourrelet péristoméal extérieur. NONTERDIU PR UNS AP ArTrAÎD ILE Cyclostoma fuscum, MoQUIN-TANDON, 1843. Mém. Moll. Toul., p. 14. n° 44. Acrme fusca, Dupuy, 1849. Cat. extramar. Gall., n° 2 (n. auctor). — Dupuyi, PALADILHE, 1868. Nouv. miscel. malac., p. 81. Hagirar, — Cette forme n’est pas très rare dans notre région. Michaud l'avait signalée dans les alluvions du Rhône, et Albin Gras dans celles de l'Isère. Nous en avons retrouvé en effet un assez grand nombre d’in- dividus dans la fauae alluviale du Rhône, au nord de Lyon, sur la rive gauche. (4) Sandberger, 1870. Lin lu. Sussuw, Couch., p. 850, tab. XXKEV, f, 20. DU BASSIN DU RHONE 361 ORIGINE, — Michaud avait rapporté à l'Âcme fusca la petite forme des marnes de Hauterives (1); après une étude faite sur de meilleurs écha:- tillons, nous avons pu nous convaincre que les fossiles de la Drôme cons - tituentune espèce particulière à laquelle nous avons donné le nom d’Acme Michaudi (2). VARIATIONS.— D’après la nature même des dépôts où nous les récoltons, il est probable que nos Acmés proviennent d'origines différentes ; aussi n'est-il pas surprenant de constater qu'il existe entre les échantillons quelques différences dans le galbe et surtout dans la taille. Le galbe peut être plus ou moins conique, la taille plus ou moins forte; la différence de longueur paraît devoir être de un demi à trois quarts de millimètre entre les échantillons bien adultes. Les autres caractères sont cons- tants, et ne présentent que des variations purement individuelles. Quant à la coloration, qui semble être un des caractères de l'espèce, nous ne pouvons en juger, n0s échantillons n’ayant pas été récoltés vivants. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne disculterons pas à nouveau la synonymie de cette forme si longtemps mal interprétée par nos auteurs français, M. Paladilhe ayant étudié à fond pareil sujet. Quant à ses rap- ports avec les autres Acmés de France, on ne peut en trouver qu'avec la forme précédente que nous venons d'étudier. ACME LINEATA, DRAPARNAUD Turbo fuscus, MONrAGU, 1803. Test. Brit., p. 330 (ex Walker et Boys). Helix cochlea, SrubEr, 1789. Faunut Helvet., in Coxe, Trav. Switz, XI, p. 430 (s car.). Bulimus lineatus, DRAPARNAURB, 1801. Tab!. Moll., p. 67, n° 6. Auricula Fineata, DRAPARNAUD, 4805. Hist. Moll., p. 57, pl. IL, f. 20-21. Carychuim acicularis, Fenussac, 1807. Essai, p. 353, 194 (teste Hartmann). Auricella lineata, JURINE, 1817. In Helv. alm., p. 34. Carychium cochlea, STUDER, 1820. Hurz. Verzeichn., p. A, — lineatum, FERUSSAC, 1821. Tabl. syst., p. 104 (n. Rossmassler). Acme lineata, HARTMANN, 1821. 7n Sturm. Faun., NI, p. 6, pl. IT. Acicula lineata, HARTMANN, 1821. In neue Alpina, X, p. 215. Cyclostoma lineatum, FERUSSAG, 1824. Dict. class. hist. nat., I, p. 90. Carychium fuscum, FLEMING, 1898. Brit, anim., p. 270, n° 97. Acme fusca, BECK, 1837. Index molluscorunn, p. 101. (1) Michaud, 4862. Desrr. «og. foss. Hauterive, In Journ. de Conch., X, p:82 pl IN 2: (2) A. Locard, 1878, Desrr. faune de la Mollasse,in Arch.mus = Lyon, p. 244, pl. XIX,f. 44. 362 FAUNE MALACOLOGIQUE Pupula linedta, AGAsSsiz, 1837. In Charpentier, Cat. Moll. Suisse, p. 22. Acme linearis, KUSTER, 1838. Tauch. Cat. (pars). Truncatella lineata, HARTMANN, 1840. Ærd. uw. Sicsw, Gast., pl, I, f. 1, Acicula fusca, XL. PFEIVFER, 1847. In Zeilschr. f. Malak., p. AM. Hamgrar. — De toutes nos Acmés, c’est la forme la moins rare et la plus répandue ; le D" Paladilhe l'avait signalée dans les alluvions du Rhône à Lyon, où nous l'avons en effet retrouvée à plusieurs reprises ; elle existe également, d’après ce même auteur, dans les sources de lAin et à Aix-les-Bains en Savoie ; d'autre part, d'après Repellin, elle se trou- verait dans les alluvions de l'Isère et du Drac, à Grenoble; enfin, M. Bourguignat et M. l'abbé Dupuy l'ont retrouvée dans l'Isère, le premier dans des anfractuosités de rochers de Saint-Bruno à la Grande-Chartreuse, le second aux alentours du couvent. Enfin nous l’avons également re- connue aux environs de Belley et au Colombier, dans le département de l'Ain. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. VARIATIONS. — D’après les propres observations du D' Paladilhe (1), l’Acme lineata serait susceptible d’un assez grand polymorphisme suivant les stations où 1l vit; ainsi nous voyons déjà que sa taille peut varier presque du simple au double, puisqu'il donne pour les dimensions de sa hauteur de 2 millimètres et demi à 4 millimètres ; en effet, nos échantillons des environs de Belley sont en général plus gros et plus forts que ceux des alluvions du Rhône. Les échantillons de la Suisse et de l’extrême nord de l'Italie présentent un tour de plus ; leur taille est des deux tiers plus forte, et leur forme plus conique, plus élancée. Les échan - ullons de notre région sont au contraire ceux chez lesquels les caractères typiques sont le plus accentués. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — [/Acme lineata est le seul type français du groupe des Impresso-lineatæ ; on le distinguera’donc toujours des deux formes précédentes par les pelites linéoles creuses qui sillonnent son test sur toute sa longueur, (4) PBaladi he. 1868. Nouv, misceli. snulac.. p. 90. DU BASSIN DU RHONE 969 BRANCHIATA PALUDINIDÆ Genre VIVIPARA, Lamarck VIVIPARA COMMUNIS, MoouIN-TANDON Nerita vivipara, MULLER, 1774. Verm.lerr. et fluv. hist., M. p. 182. Cochlea vivip ua, pa Cosra, 1778. Teslacea Britannica, p. 81, pl. VE, F 2. Cyclastoma viviparum, DRAPARNAUD, 4801. Tabl. Moll., p. 40. Nalica vivipara, Ferussac père, 4801. Syst. Conch., in Soc. emul. Paris, IV, p. 205. Lymnæa vivipara, FLEMING, 1814. In Edinb. Encyclop., t. NW, p. 57 Paludina vivip wa, STUDER, 1820. Xurz. Verseichn., p. 91. — crystallina, GRAY, 1821. Nat. arrang., moll., in Mel. repos., L. XV, p. 239. — _ achatina, SOWERBY, 1823. Gener. of Shells, f. 1. Vioipara vulgaris, Dupuy, 1851, Hist. Moll., p. 537, tab. XXVI, f. 5 (n. Gras). Paludina contecla, MoQuiN-TaANDoN, 1855. Hist. 1, p. 532, pl XX, f. 1, 25 (n. Müler). Viviparacommunis, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Mol. A, p. 532 fin Syn.per errorem) 11). _- contecta, BOURGUIGNAT, 1862. Spicilèges malarol., p. 126 (pars). — vera, KREGLINGER, 1870, Syst. Verzeich. Deutschl, p. 30% (pars). HagiraT. — Albin Gras (2) a cité cette coquille comme se trouvant à Lyon dans les fossés sur les bords du Rhône, et à l'Ile-Barbe sur les bords de la Saône. Pendant longtemps nous avions 1ris pareille assertion en (4) Cette désignation employée par inadvertance par Moquin-Tandon dans sa synonymi® a élé adoptée par M. Bourguignat en mai {8S0, dans son Recensement des vivipara du syxæème européen. (2) A. Gras, 1840. Descr, Moll. de l'Isère, p. 462. 364 FAUNE MALACOLOGIQUE doute ; mais heureusement M. Roy nous à tout récemment communiqué un très bel échantillon de ce type qu’il venait de récolter dans la losne Bé- chevelin à Lyon, au milicu d'une colonie nombreuse de Viviparu fasciata. L'existence du Vivipara communis dans notre région n’est donc plus dou- teuse ; malgré cela c'est toijours une forme très rare. Cependant il est fort possible qu’elle devienne plus abondante à un moment donné, car elle existe en assez grande abondance dans les grands cours d'eaux en amont de Lyon. Ainsi Grognot (1) l'indique dans les eaux . de la Saône dans le département de Saône-et-Loire, et nous savons par M. de Mortillet qu'elle a été naturalisée dans les eaux du lac de Genève. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile, quoi- qu’elle présente de réelles aftinités avec d’autres formes similaires de la période tertiaire. Variarions. — L'unique échantillon de notre région était parfaitement conforme au type, de grande taille, et ne présentait aucune particularité bien saillante. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Dans un récent travail (2) M. Bourguignat a démontré que la forme que Millet avait désignée sous le nom de Cyclo- stoma contectum (3) était toute différente de celle que M. l'abbé Dupuy et Moquin-Tandon citaient dans leurs ouvrages. Le Vivipara contecta, tout en étant comme le Vivipara communis une coquille conique très ventrue, a ses tours renflés, arrondis, méplats à leur partie sup‘rieure, et séparés par une suture si profonde, si creusée, qu'ils paraissent comme scalariformes ; le Vivipara communis a ses tours de spire bien sphériques, non méplats, bien que séparés par une suture profonde. Eu outre, la croissance spirale est rapide et les deux derniers sont relativement très développés et très ven- trus. VIVIPARA FASCIATA, MULLER Helix vivipara, LiNNÉ, 1758. Systema naturæ, édit, X°, 1, p. 771. Nerita fasciata, MULLER, 1776. Verm. Lerr. et flux. hist., I1, p. 182. Helix fasciala, GMELIN, 1788. Systema naturæ, édit. IT, p. 3646. Bulimus viviparus, PoiRET, 1801. Cog. fluv. terr., Prodr., p 61. (4) Grognot, 1853. Mol, test. Saône-et-Loire, p.17. (2) Bourguignat, mai 1880. Recensement des Vivipara du système européen. (3) Millet, 1813. Moll. Maine-et-Loire, p. 5, DU BASSIN DU RHONE 365 Cyclostoma achatinum, DRAPARNAUD, 1804. Tabl. Moll., p. 40. Paludina achatina, STuper, 1820. Xuwrz. Verzeichn., p. 91 (non Sow.). — vulgaris, GRAY, 1821. Nat. arrang. Moll., !n Med. repos., XV, p. 237. Turbo achatinus, SHEPPaRT, 1823. Descr. Brit. Shells, in Trans. Linn., XIV, p. 152. Paludina fasciala, DESHAYES, 1838. Zn Lamarch, An. s.vert., VIE, p. 512. Vivipara fasciata, Dupuy, 1851. Hist. Moll., p. 540, tab. XXVI, f. 6. Paludina vivipara, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., EI, p. 535, pl. XXII, F. 25. HamiTar. — Le Vivipara fasciata est commun dans les eaux du Rhône et surtout dans celles de la Saône ; il vit également dans plusieurs petits cours d'eaux à l'embouchure de ces deux fleuves, ainsi que dans leurs délaissés, mares ou marais établis sur leurs bords. Il forme ainsi des colonies très nombreuses, mais en général assez nettement localisées et peu dispersées. Aïbin Gras le fait vivre avec le Vivipara contecta; et, comme nous l'avons dit, nous n’avons jamais rencontré cette dernière forme dans notre région que dans ces mêmes conditions. ORIGINE. — Nous ne connaissons point de Paludines à l’état fossile dans nos dépôts quaternaires, tandis qu’elles abondent comme formes et comme quantité dans nos dépôts tertiaires. Il y a là une très singulière lacune dans la propagation du genre. Le Vivipara fasciata vivait cependant autre- fois dans le pleistocène inférieur de l'Allemagne. Varrarions. — Les caractères de cette coquille sont assez constants ; aussi ne nous est-il possible de distinguer qu’un petit nombre de va- riétés. Nous observons en revanche de nombreuses variations individuelles portant sur la taille, le galbe général, la coloration, l'intensité des fas- cies, ete. En général nos échantillons sont de belle taille ; 1l en est qui à la traversée de Lyon atteignent jusqu'à centimètres de 4 hauteur; souvent ils sont soit en totalité, soit partiellement, encroûtés d’une matière assez adhérente qui masque leur ornementation. Nous signalerons les deux variétés suivantes : Inflata, nob. — Coquille de taille un peu plus pente, à spire moins allongée, de forme plus ramassée, plus renflée, plus ventrue; peu com- mune : les environs de Lyon. Malleata, nob. — Coquille conforme au type, mais toujours de grande taille, avec le test comme martelé, surtout dans la partie du dernier tom qui avoisine la suture; rare : les eaux du Rhône à Lyon. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Dans son récent mémoire sur les Vivipara d'Europe (1), M. Bourguignat admet sept groupes pour ce genre. Nos (4) Bourguignat, 1880. Recensement des Vivipara du systéme eufopéen. 366 FAUNE MALACOLOGIQUE deux seules espèces appartiennent la première au groupe des Lacustriana caractérisé surtout par la forme des tours exactement arrondis, avec le maximum de convexité à la partie médiane, la seconde au groupe des Fas- ciatiaa, dont le sommet est toujours oblus, mais sans pointe mucronée. D’après c-la il sera toujours facile de distinguer le Vivipara fasciata du V. communis, à sa forme plus allongée, moinsglobuleuse, moins ramassée, à ses tours moins arrondis, à ses sutures moins profondes, à son ombilic mal défini, à son sommet non mucroné, enfin à sa coloration plus pâle et à ses fascies tracées avec plus de netteté et d'intensité. Genre BYTHINIA, Gray BYTHINIA TENTACULATA, LINNé Helix tentaculata, LINNÉ, 1758. Syst. naturæ, édit. X°, 1, p. 774. Nerita jaculator, MULLER, 1774. Verm. terr. et fluv. Hist., VI, p. 185. Turbo nueleus, DA Costa, 1778. Bril. Conch., p. JADE ME Buccinum pellucidum, Scarorrer, 1779. Geschich, fluss. Conch., p.320, t VII, f. 16, Bulimus tentaculatus, POIRET, 1801. Cog. de l'Aisne, Prodr., p. 61, Cyclostoma impurum, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. Moll., p. 41. Turbo janitor, NALLOT, 1801. Zxere. d'Hist. nat., p. 6. Cyclostoma jaculator, FERUSSAC, 1807. Ess. meth. Conch., p. 66. Lymnæa tentaculata, FLEMING, 1814. Jn Edinb. Encyclop., NI, E. p. 78 Paludina impura, BRARD, 14815. Coq. env. Paris, p.183, pl. VIL f. 2. — jaculator, STUDER, 1820. Kuwrz. Verseichn., p. M1. Turbo tentaculatus, SuepPART, 1823 Deser. Brit. Shells. in Trans. Linn, XEV, p. 152 Bithynia jaculator, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. merid., IV, p. 100. Paludina tentaculata, FLEMING, 1828. Bril. antm., p. 315. Bithinia teñnlaculala, GRAY, 1840. In Turton Shells Bril., p, 93, f. 20. Bythinia tentaculata, STEIN, 1850, Schneck. Berlins, p. 92. Bithynia tentaculata, V. FRAUENFELD, 1862. Verk, k. k. Zool.-Bot. Gesell., p. 4147. Hasrrar.— Cette coquille est extrèmement commune dans toute notre région ;elle vit dans toute la partie centrale du bassin du Rhône, dans les rivières, ruisseaux, mares, marais. etc.; nous la connaissons dans les cours d’eaux rapides du Rhône, de la Saône, de l'Isère, comme dans les nares aux eaux stagnantes et croupissantes; partout elle forme des co- lunies nombreuses et dispersées. ORIGINE. —Le Bythiniu tentaculala est une forme très ancienne qui re- monterait jusqu'au miocène ; 1l faisait partie de la faune des marnes du DU BASSIN DU RHONE 367 Lyonnais et du Dauphiné, à Müne-Edwurdsia Terveri et Helix Chaici; nous le suivons dans toutes les formations plus récentes jusqu'à notre époque. À l'étranger, nous le connaissons dans les dépôts quaternaires d'Allemagne, d'Angleterre, d'Autriche, de Suisse, d'Italie, ete. VARIATIONS. — On pourrait établir un très grandnombre de variétés dans le Bythinia tentaculata, variétés basées sur la taille, la forme et la colo- ralion, toutes choses qui tendent à se modifier suivant les conditions de l'habitat. Nous distinguerons plus spécialement les variétés saivantes : Major, nob. — Coquille de plus de 12 millimètres de hauteur, mais de mème forme que le type, de couleur pâle, subtransparente ; peu commune: les environs de Lyon, surtout dans les eaux de la Saône. Producta, Meuke (1). — Coquille de grande taille, de forme allongée, co- nique, à spire plus élancée, de couleur cornée pâle; rare: les environs de Lyon; nos plus grands échantillons de cette variété ne dépassent pae 14 millimètres. Ventricosa. Menke, — Coquille de forme ventrue, un peu globuleuse, surtout dans le bas,à spire courte, à suture bien marquée; peu commune : les environs de Lyon, de Grenoble et de Mâcon. Intermedia, nob. — Coquille dont la taille ne dépasse pas de 9 à 10 millimètres de hauteur, pour un diamètre de 5 à 6 millimètres ; c’est une forme relativement globuleuse, mais qui n’est cependant pas aussi courte ni aussi ramassée que la var. précédente ; assez commune: les environs de Lyon et de Grenoble. Cornea, nob. — Coquille de toutes formes, mais de couleur cornée plus ou moins pâle, un peu transparente; commune : dans les eaux du Rhône et de ses dérivés, aux environs de Lyon. Cinerea, nob. — Coquille de toutes formes, mais de couleur cendrée, un peu pâle, subiransparente, souvent encroûtée; assez commune : les envi- rons de Lyon, notamment sur Les bords de la Saône. Fuiva, nob. — Coquille de taille médiocre, de couleur fauve plus ou moins foncée, parfois même un peu rougeâtre; commune : partout. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Dans son Étude monographique sur les Paludinées françaises, le D' Paladilhe a admis quatre Bythinies ; nous n’en avons jusqu'à présent retrouvé qu'une seule dans nos contrées. Il est pos- sible cependant que de nouvelles recherches amènent la découverte du (1) Menke, 4330, Syn. Meth.,p, 41, var, 6. 368 FAUNE MALACOLOGIQBE Bythinia Leachi, qui vit dans d’autres contrées dans des conditions abso- lument identiques à celles qu’il peut trouver dans nos régions. On le dis- tingue à sa taille beaucoup plus petite, à sa forme plus globuleuse et à sa perforation ombilicale, etc. Genre AMNICOLA, Gould et Haldmann AMNICOLA SIMILIS, DRAPARNAUD Cyclostoma simile, DRAPARNAUD, 1805. Hist. Moll., p. 34, pl. E, f. 45. Paludina similis, MicuauD, 1831. Compl. hist. Moll., p. 93. Bythinia Similis, STEIN, 1850. Schneck, Berl., p. 93, Hydrobia similis, Dupuy, 1850. Hist. Moll. France, p: 252, Lab. XX VII, f. 9. Amnicola confusa, FRAUENFELD, 1863. Vort. aufr. d. Art. Amnicola, p. 1029. — similis, BOURGUIGNAT, 1864. Motl. A7g.. p. 238, pl. XIV, f. 28-30. Hagirar. — C’est sur les indications qui nous ont été données par Ter- ver et par M. Michaud que nous avons indiqué cette coquille sous le nom de Bythinia similis, dans notre Malacologie lyonnaise (1). Depuis lors nous en avons retrouvé trois échantillons dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon, et cependant, c’est plus particulièrement une forme méditerra- néenne, ainsi que le déclarent MM. l'abbé Dupuy et le D' Paladhile. ORIGINE. — D'après une détermination faite par Terver, cette même forme aurait vécu à l'état fossile aux environs de Lyon; nous l'avons si- gnalée dans les argiles lacustres des vallées du Rhône et de la Saône D'un autre côté, M. Bourguignat (2) a signalé dans les argiles des environs de Mäcon, « des petites espèces du groupe de la confusa, vraisemblable- mentnouvelles. » Malheureusement tous ces échantillons sont trop mal conservés pour que l’on puisse établir des déterminations d’une façon bien précise dans un groupe déjà si difficile lorsqu'il s’agit des espèces vi- vantes. Varrarions, — Nous n'avons pas retrouvé les échantillons de Terver ni ceux de M. Michaud; quant aux nôtres ils sont de taille assez petite mais absolument conformes comme galbe aux Amnicola similis du Midi, (4) A. Locard, 1878. Malucologie Lyonnaise, p. 37. (2) Bourguignat, 4870. In Ferry, le Mäconnais préhistorique, p. 410. DU BASSIN DU RHONE 369 de la France. Ils constituent peut-être une var. minor ne différant du type que par la taille plus faible. = RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D' Paladilhe a cité sept Amnicola dans son Étude monographique sur les Paludinées françaises (1). L'Amnicola similis qui est en tête de cette liste se distinguera toujours par sa taille plus forte, par sa forme globuleuse, par sa fente ombilicale bien mar- quée, et enfin par la forme de son ouverture. Genre PALUDINELLA, L. Pfeiffer PALUDINELLA VIRIDIS, Poirer Bulimus viridis, Poirer, 1801. Coq. fluv. terr. env. Paris, p. 45, n° 15. Cyclostoma viride, DRAPARNAUD, 1805. Hist. Moll. France, p. 37, pl. I, f. 26-27. laludina viridis, LAMARCK, 1822. Anim. s. DENT LE po 75: PBythinia viridis,Duruy, 1849. Cat: extrumar. Gall. test., w 51. Hydrobia viridis, Dupuy, 1851. ÆHist, Mol, p. 553, tab. XXVII, f. 10. Paludinella viridis, FRAULENrELD, 1863. Ueb. d. Gall., Paludinella, p. 201. HABITAT. — D'après les indications que nous à laissées Terver. le Palu- dinella viridis se trouve aux environs de Lyon dans le ruisseau d’Izeron ; nous l'avons également rencontré dans les alluvions du Rhône, et aans un peut ruisseau à Saint-Fons près de Lyon. C’est une forme rare dont nous n'avons récolté qu'un très petit nombre d'échantillons. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'étai fossile. VariATIONS. — Le nombre des échantillons que nous avons récoltés est trop restreint pour que nous puissions relater dans cette coquille des différences autres que les variations individueles. Quant aux échan- üllons de Terver, nous ne les avons pas retrouvés dans sa collection. RAPPORTS ET DIFFÊRENCES. — Le Paludinella viridis appartient au groupe des Palud.nelles subglobuleuses, ventrues, qui se rapprochent as- sez du galbe des Amnicola; il est caractérisé par sa taille assez forte, sa spire très obtuse, avec le sommet comme tronqué, par son ombilic presque re- couvert, son test corné, d'un vert grisâtre, sur lequel on distingue à la loupe assez nettement les stries d’accroissement. (1) Paladilhe, 1870, In Annales de Malacologie, p. 186. VAR. MAL. +9 ne 370 FAUNE MALACOLOGIQUE PALUDINELLA BREVIS, DRAPARNAUD. Cyclostoma breve, DRAPARNAUD, 180). Æist. Ao!l., p.37, pl, XLIL, f, 2-8. Paludina brevis, MicHAUD, 1831. Compl. hist. Moll., p. 97, Bythinia brevis, Dupuy, 1847. Cal. eætramar. Gall. Lest., n° 36. Hydrobia brevis, Dupuy, 1851. Hist. Moll.,p. 560, tab. XXXIHI, f. 1. Paludinella brevis, FRAUENFELD, 1863. Ueb. d, Gatt., Paludinella, p. 205. Hagrrar. — Cette petite forme à été trouvée à la fin du siècle dernier dans les environs de Lyon par Sionnest. Nous en avons vu quelques échan- tillons dans sa collection. Ce sont très vraisemblablement ces mêmes échantillons que Faure-Biguet a dû communiquer à Draparnaud, et que cet auteur a indiqués comme provenant du Jura ({), sans désignation spéciale de localité. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l'état fossile. VariarTioNs. — Les échantillons des environs de Lyon sont de petite taille ; quelques-uns se rapprochent de la var. Dunalina de Moquin-Tan- don (2), par leur petite taille, et leur forme un peu renflée dans le bas. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Paludinella brevis représente le type d’un groupe de Paludinelles intermédiaires entre Les formes arrondies comme celle du Pa'udinella viridis et les formes cylindroïdes des Paludi- nella abbreviats et P. pupoides. On le distinguera à sa petite taille, à sa forme courte, peu allongée, à spire peu élevée, ses premiers tours très petits ; presque toujours les coquilles sont enduites d’un limon verdâtre très adhérent. PALUDINELLA, Nov. Form. EPL. IL, fig. 42. HagiTaT.— M. Roy nous à communiqué un échantillon unique d’une forme de Paludinelle qui nous parait absolument nouvelle, et qu’il a récolté dans les alluvions du Rhône au sud de Lyon à Saint- Fons. Nous nous bornerons à donner 1c1 une description sommaire de cet échantillon. (1) Et non pas dudéparlement du Jura, comme l'a dit Moanin-Tandon, Hist. Moll., I, p. 524. (2) Moquin-Tandon, 1855 ist. Moll., IE pl. XXXIX, fig. 9. DU BASSIN DU RHONE Sy) DescriprioN — Coquille ovoïde allongée, imperforée ; spire composée de quatre tours assez convexes, séparés par une suture profonde et bien marquée, le premier tour très petit, à peine saillant, les deux suivants s’accroissant rapidement, mais proportionnellement, le dernier très grand, et un peu plus renflé; ouverture un peu oblique, ovale, un peu aigüe dans le haut; péristome continu, légèrement évasé, un peu réfléchi vers le bord columellaire ; couleur cornée claire un peu verdâtre ; hauteur 3 1/4 milli- mètres; diamètre { 1/2 mullimètre. RaPpoRTS ET DIFFÉRENCES. — Cette coquille appartient bien certaine- ment au groupe du Paludinella brevis ; mais elle en diffère par sa taille beaucoup plus forte, par son second tour plus développé, par l’ensemble de sa spire croissant plus régulièrement, par ses tours plus arrondis, par ses sutures plus profondes, etc. PALUDINELLA BULIMOIDEA, Micuaup Paludina bulimoidea, MicuAup, 1833. Compl. hist. Moll., p. 99, pl. XV, £. 54-55. Hydrobia bulimoidea, Dupuy, 1851. Hist. Moll., p. 572, pl. XXVEIL, f. 9. Bythinia vilrea, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist, Moll., I, p.518, pl. XXXVHII f. 37 (var.) Paludinella bulimoidea, FRAUENFELD, 1863, Ueb, d. Gatt., Paluiinellu, p. 205. Hamirar. — C’est d’après des échantillons recueillis dans Les alluvions du Rhône à Lyon que M. Michaud a créé cette espèce, Paladilhe Pa égale- ment reconnue à la source de l’Ain, dans le Jura; il estdonc possible qu'on la retrouve dans les alluvions de ce cours d'eau. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile. VarraTions. — Cette petite coquille ne nous est pas assez familière pour que nous puissions en étudier les variations. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette Paludinelle appartient encore au groupe du Paludinella brevis; on la distinguera de cette dernière par sa taille un peu plus forte, par sa forme un peu plus cylindrique, par la pré - sence d’un cinquième (our, par son péristome moins réfléchi, son ou- verture plus arrondie; elle est presque toujours luisante, vitrée, très lisse ettransparente, tandis quele Paludinella brevis est presque toujours recou - vert d’un limon verdâtre encroûtant. d12 FAUNE MALACOLOGIQUE PALUDINELLA ABBREVIATA, MicHaupD Paludina abbreviata, Micuaup, 1801. Compl. hist. Moïl., p. 98, pl. XV, f. 52-53. Bythinia abbreviala, Dupuy, 1849. Cat. extramar. Gall. test., n° 34. Hydrobia abbreviata, Dupuy, 1851. Hist. Moll., p. 564, pl. XX VIII, f. 4. Paludinella abbreviata, FAUENFELD, 1863. Ueb. d. Gat. Paludinella, p. 205. Bythinella abbreviata, PAuLUCCI, 1878. Mat. Faune malac., Italie, p. 19, n° 494. OR1GINE.— Le Paludinella abbreviata a été trouvé pour la première fois par Terver dans les alluvions du Rhône à Lyon; ce sont ses échantillons qui ont servi de type à M. Michaud. Paladilhe l'indique dans plusieurs autres parties de la France, notamment dans le Jura; c’est une forme toujours rare dans nos pays. ORIGINE, — Nous ne connaissons pas celte coquille à l'état fossile. VaRiaTIONs. — Le petit nombre d'échantillons que nous avons pu étu- dier semblent assez réguliers dans leur forme générale ; les caractères in- dividuels paraissent surtout porter dans la profondeur de la suture et partant dans la forme des tours de la spire, ainsi que dans le plus ou moins de rapidité de leur développement, RAPPORTS ET DIFFÉRE..CES. — Le Paludinella abbreviata est à la tête d'un groupe de Paludinelles caractérisées par leur galbe cylindrique plus ou moins allongé. Il ne peut être rapproché, parmi les formes de nos pays, que du Paludinella vupoides dont nous parlons plus loin. PALUDINELLA TURRICULATA, PALADILHE Paludinella turriculata, PALADILHE, 1869. Nouv. miscel. malac., p. 121, pl. VI, f. 9-40. HamiraT. — Nous rapportons au Paludinella turriculata sept échantil- lons que nous avons trouvés, 1l y a quelques années, dans les alluvions du Rhône, sur la rive droite du fleuve, au nord de Lyon. ORiGiNE.— Nous ne connaissons pas celte forme à l’état fossile. DU BASSIN DU RHONE 19 Quant à nos échantillons, d’après la position même des alluvions, il est fort probable qu’ils venaient de quelque cours d’eau du département de l'Ain débouchant dans les eaux du Rhône. VARIATIONS. — Le type de Paladilhe pêché dans leseaux courantes d'As- nières dans la Sarthe mesure 3 millimètres de hauteur; nos échantillons n'ontjamais que? millimètres ; nous ne connaissons cette coquille quepar Ja descriptionet la figuration qu’en a données Paladilhe, mais nos échantil- lons, quoique de taille plus petite, nous semblent se rapporter assez exac- tement à cette forme; cependant nous ne comptons que cinq tours de spire, tandis que Paladilbe en admet cinq et demi. Ne voulant pas faire pour si peu une esjèce nouvelle, nous admeltrons nos échantillons à titre de var. Minor. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Paludinella turriculata des environs de Lyon est caractérisé par sa petite taille, sa forme presque cylindrique, étroite, allongée, son sommet très obtus, comme tronqué, ses tours un peu renflés, croissant lentement et régulièrement, et séparés par une su- ture très profonde ; ils sont d’une couleur cornée un peu foncée; cette forme se rattache au groupe des Paludinella Ferussina et P. Cebennensis, qui tous les deux ont une taille deux fois plus forte. PALUDINELLA PUPOIDES, PALADILHE Paludinella pupoides, PALADILHE, 1869. Nouv, miscel. malae.,p. 120, pl VE, f. 7-8. Hagirar. — Cette jolie Paludinelle a été récoltée en abondance sur les Hépatiques d'une sourçe vive à Thoiry (1) dans le département de l'Ain, à 494mètres d'altitude ; nous ne la connaissons nulle part ailleurs. ORIGINE. — Cette forme ne nous est pas connue à l'état fossile. VARIATIONS. — Les nombreux échantillons que nous avons pu étudier grâce à l'extrême complaisance de M. de Mortllet, se rapportent parfai- tement à la description très complète donnée par Paladilhe. Ils diffèrent en- (4) C'est par erreur que Paladilhe a inscrit dans ses ouvrages cette localité sous le nom de Thoisy. 314 FAUNE MALACOLOGIQUE tre eux par la taille, et à ce point de vue il serait peut-être possible d’ad- mettre une var. minor, si tous ces individus ne formaient pas une seule et unique colonie; en outre, ils présentent des variations individuelles basées surtont sur le rapport du développement des derniers tours entre eux, rapport qui, nous paraît {rès variable, et qui pourrait donner lieu à de fausses interprétations si lon ne considérait que les formes extrêmes de cette même colonie. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Paludinella pupoides termine la série des Paludinelles ; ilest caractérisé par sa forme presque exactement cylin- drique, qui, comme le dit très bien Paladilhe, le fera toujours parfitement reconnaitre au premier abord sans qu'il soit nécessaire d'entrer dans le détail de ses autres caractères différentiels. PALUDINELLA Nov. Form. PI, HIL fig. 41. Hagirar. — Nous devons à l'extrême obligeance de notre ami, M. Gabil- lot, la communication d'une Paludinelle que nous considérons comme nou- velle et quiavait été récoltée, 1l y a plus de trente ans, par Fabien Foudras dans les alluvions du Rhône. Espérons que la découverte de nouveaux échantillons permettra de compléter la description sommaire que nous donnons ici. Descriprion. — Coquille cylindrique un peu allongée, étroite, recou- verte d'un limon verdâtre encroûtant ; spire atténuée au sommet, compo- sée de 4-5 tours peu convexes, un peu aplatis vers le milieu, séparés par une suture assez profonde, croissant rapidement en hauteur, le deuxième proportionnellement plus grand que les autres ; ouverture elliptique ar- rondie ; périsiome e-mtinu, un peu réfléchi vers le bord columellaire; hauteur 2 1/4 millimètres ; diamètre, 3/4 millim. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cetie petite Paludinelle est surtout caracté- risée par sa forme étroite, allongée. cylindrique; elle appartientau groupe du Paludinella abbreviata, mais elle s’en distingue par la forme desestours qui ont quelque analogie avec ceux du Paludinella brevis. Nous croyons que sa vraie place est à côté du Paludinella pupoides, dont elle a la pe- DU BASSIN DU RHONE 319 tite taille, la forme cylindrique, mais dont elle diffère par le développement de l’avant-dernier tour et par l'accroissement plus rapide des tours supé- rieurs. Genre BELGRANDIA, Bourguignat BELGRANDIA VITREA, DRAPARNAUD Cyclostoma vitreum., DRAPARNAUD, 1805. Tab]. Motl., p. 4; Hist., p. 40, pl. I, f. 21-22. Hydrobia vitrea, HARTMANN, 1821. Syst. Gusterop., p. 58. Leachia vitrea, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. merid., IV, p. 103. Paludina vitrea, MENKE, 1830. Syn. Molt., p. 40 (n. Moq-Tand.) Hydrobia vitrea, Dupuy, 1851. Hist. Moll., p.570. tab. XXVIIL, f.8 (pars). Bythinia vite, MOQUIN-TANDON, 1855. IZisl. Moul., I, p. 518 (pars). Beigrandia vitrea, PALADILHE, 1870. Etude monogr. des Palud., frangç., p. 62. Haprrar. — Cette coquille a été trouvée pour la première fois dans les alluvions du Rhônv, à Lyon en 1798, par Sionnest qui la communiqua à Draparnaud par l'intermédiaire de son ami Faure-Biguet; c'est une forme rare, assez difficile à récolter à cause de sa petite taille. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VaraTions. — Le petit nombre d'échantillons que nous avons pu étu- dier paraissent avoir des caractères réguliers et constants ; leurs variations individuelles portentsur le développement plus ou moins rapide des pre- miers tours dont le nombre varie de cinq à six. Quant à la gibbosilé de l'ouverture, ellen'estgénéralement bien distincte que lorsque les échantil- lons sont parfaitement adultes. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Le Belgrandia vitrea est la seule espèce que nous connaissions dans notre région. On le distinguera donc facile- ment des autres Paludines de la partie centrale du bassin du Rhône à la présence du renflement caractéristique où gibbosité qui accompagne les bord péristoméal de la coquille. 376 FAUNE MALACOLOGIQUE Genre HYDROBIA, Hartmann HYDROBIALCHARPYEL PALADILHE Hydrobia Charpyi, PALADILHE, 1867, Nouv. miscell. maluc., p. 58, pl. IE. f. 7-9. Hagrrar. — Cette Hydrobie signalée pour la première fois dans le ruis- seau de la Grande-Combe des Bois, dans le Doubs, par M. Charpy, a été retrouvée dans les alluvions du Rhône à Miribel dans le département de l'Ain, par M. R. Tournouër ; nous n’en connaissons encore qu’un seul échantillon. OriGive. — Cette coquille n’a pas été reconnue à l’état fossile. VamIaTIONs. — L’unique échantillon que nous a confié M. Tournouër nous paraît différer un peu du type de Paladilhe ; sa taille est un peu plus petite, l'ouverture plus déjetée latéralement, et la partie subanguleuse qui avoisine la suture un peu moins prononcée. Ces légères différences tien - nent sans doute à une simple question d’âge ou d'habitat; peut-être sur la vue d’un plus grand nombre d'individus serait-il possible de faire une espèce nouvelle ou tout au moins une variété distincte du type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — L'Hydrobia Charpyi est la plus grande de toutes les Hydrobies de notre région. On la distinguera toujours facile- ment de la forme suivante. HYDROBIA PERACUTA, PALADILHE Hydrobia pericuta, PALADILUE, 1869. Nouv. miscel. malac., p.130, pl. VI, f. 43-14. Harrar. — Cette Hydrobie a été signalée par Paladilhe comme se trouvant à Lyon; c'est du reste également une forme suisse que l'en rencontre à Nyons, ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. DU BASSIN DU RHONE St# VarIATIONS. — Il ne nous a pas été donné de retrouver cette élégante coquille, ni dans nos alluvions n1 dans aucune collection. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — 11 n’existe que deux Hydrobies dans l'Est de la France, le bel Hydrobia Charpyi du Doubs et l’'Hydrobia peracuta ; cette dernière forme se distingue par sa taille plus petite, par sa forme conoïde-aiguë, par ses lours un peu moins nombreux, par son ouverture ovale-arrondie, à peine anguleuse vers le haut. MELANIDÆ Genre LARTETIA, Bourguignat LARTETIA DIAPHANA, MicHAuU Paludina diaphana, MicuAuD, 1831. Compl. Hist. Moll.. p.97, pl. XV, f. 50-51. Bythinia diaphann, Dupuy. 1849. Cat. extramar. test., n° 38. Hydroia vitrea, Dupuy, 1851. Hist. Moll., p. 570 (pars). Bythinia vitrea, MoQuiN-TANDON, 1855. Hist. Mo?l., I, p. 518 (pars). Lartetia diaphana, VALADILUE, 1870. Étude monogr. des Palud. franc., p. 6%. Haprrar. — Cette coquille a été trouvée pour la première fois par Ter- ver dans les alluvions du Rhône à Lyon; c’est lui qui a communiqué Île type à M. Michaud. Nous l'avons depuis lors retrouvée à diverses reprises. C’est néanmoins une forme raredontil n'existe qu’un petitnombre d'échan - üllons, et dont le véritable habitat est encore inconnu. ORIGINE. — Ce Lartetia nous est inconnu à l’état fossile. VaRIATIONS. — Sur les dix-huit échantillons que nous possédons, on peut observer des variations assez nombreuses sur la taille, sur la forme de l'ouverture, et surtout sur la profondeur de la suture; dans la plupart, lestours de spire sont arrondis, mais dans quelques-uns 1ls sont beaucoup plus déprimés, presque plats dans le milieu avec la suture moins marquée 318 FAUNE MALACOLOGIQUE ces derniers constitueraient peut-être une forme nouvelle. ou tout au moins une forte variété. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Le Lartetia diaphana a été souvent confondu avec le Belgrandia vitrea. «C'est, dit Paladilhe, non seulement une espèce bien distincte, à première vue, par sa forme plus grêle, plus conique, plus aiguë et lancéolée, etc., mais encore la sinuosité supérieure du bord pé- ristoméal de son dernier tour, dont la partie inférieure est projetée en avant, le rattache bien évidemment au nouveau genre Lartelia. » Genre LOGARDIA, de Folin. LOCARDIA APOCRYPHA, DE Fozin Locardia apocrypha, pe Foi, 1880. In Journ. Conch., t. XXVIIT. Hamrrar. — Nous avons recueilli cette coquille dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, sur la rive gauche du fleuve. Mais, d'après M. le Mis de Folin, cette forme, dont l'habitat réel est encore inconnu, ferait probablement partie de la faune particulière des nappes d'eau sou terraine avecles Bugesia, Lartetia, Moitessieria et Paladilhia. OriGixe. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile. VariaTions — Cette coquille nouvelle n’est pas assez commune pour que l’on puisse en étudierles variations. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Locardia apocrypha est caractérisé par sa forme allongée et conique, par son sommet obtus et arrondi, par ses tours de spire à croissance extrêmement rapide, séparés par une suture profonde, par la présence de côtes à sa surface, ete. Par ses caractères généraux, ce genre nouveau nous semble devoir prendre place dans notre faune, à la suite des Lartetia, dans la famille des Meianidæ. DU BASSIN DU RHONE 319 MOITESSIERIDÆ Genre MOITESSIERIA, Bourguignat. MOITESSIERIA Nov. Form. ? Moitessieria Simoniana, BOURGUIGNAT, 1863. Monogr. Moilessieria, p. 14. Hagrrar, — Nous devons à l'extrême obligeance de notre ami, M. G. Coutagne, la communication de deux individus du genre Moitessieria ré- coltés par lui dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. Ce sont les seuls individus que nous connaissions jusqu’à présent. OnGINs. — Quel est le véritable habitat d'? cette coquille ? c’est ce que nous né saurious dire ; mais la présence d'une Moitessiérie au milieu de la faune de la partie centrale du bassin du Rhône est désormais un fait incontestable, et cependant jusqu'à ce jour on considérait ces formes comme exclusivement méridionales. M. Bourguignat (1), le créateur du genre, n’a reconnu que six espèces vivant dans les ruisseaux ou rivières du Midi de la France ; une seule cependant a été trouvée dans une source saline de la même région. Nous ne connaissons pas ce genre à Fétt fossile. Descripriox. — La détermination générique de ces échantillons ne pe t laisser subsister aucun doute; de même aussi devons-nous reconnai'r: qu'ils ont de grands rapports avec Le Moitessieria Sumoniana de Charpen- tier (2) décrit par tant d'auteurs, mais dont nous n'avons pas de figura - tion parfaitement exacte. Ne connaissant pas ce Lype,nous n'osons lui rap- porter nos échantillons. Nous constatons qu'ils diffèrent des Moitessieria Rolandian«a, M. Massoti, M. Gervaisiana, si bien figurés par M. Bourguignat, par plus d'un caractère, Comme en oulre, jusqu’à présent, on n’a signalé ce genre que dans le Midi de la France, nous avons tout lieu de considérer (1) Bourguignat, 1877. Description de deux nouveaux genres, etr., p. 46. (2) Paladina Simoniana, Charpentier, 1848, nr Saint-Simon, Misrel., milac., 1° déca le, p. 39. 380 FAUNE MALACOLOGIQUE les individus de la région lyonnaise comme constituant un type différent des formes citées jusqu'à ce jour. Nous allons essayer d'en donner la description. Coquille très petite, subconoïde, presque cylindrique, à peine plus étroite dans Le haut qu'au-dessus de louverture ; test mince, fragile, bril- lant, transparent aupoint de laisser voir la spire interne, mais devenant d'un blanc laiteux un peu cristallin, opaque, au bout d’un certain temps de séjour au milieu des alluvions (1). Perforation ombilicale très étroite, oblique, en partie masquée par le développement du bord columellaire. Surface lisse à l'œil nu, mais paraissant couverte detrès petites malléations lorsqu'elle est vue sous le champ du microscope. Spire allongée, cylindri- que, à sommet très court, à peu près complètement obtus, le tour initial, lorsque la coquille est horizontale, paraissant à peine plus petit quele tour suivant. Tours de spire de 6 1/2 à 7, croissant régulièrement; le dernier à croissance un peu plus rapide et plus brusque, à profil faible - ment convexe, un peu déprimé vers la partie médiane, plus arrondi vers la suture ; les derniers tours notammentparaissent plus aplatis que les pre- miers ; ligne suturale profonde, bien marquée; dernier tour à peine plus grand que l’avant-dernier; un peu oblong, arrondi à la base, projeté en avant et terminé vers le bord péristoméal par un épaississement exté- rieur peu épais, mais assez large.Ouverture presque droite, assez régulière, ovale arrondie, un peu plus étroite dans le haut que dans le bas; péri- stome droit, mince, continu; bord columellaire légèrement dilaté, un peu infléchi dans le bas; bords marginaux réunis par une callosité transpa- rente. RappoRTs ET DIFFÉRENCES. — Cette élégante coquille diffère des figures du Moitessieria Simoniana par sa forme plus cylindrique, par son ouver- ture plus droite, plus régulière ; elle est également mo'ns conique que les autres Moitessieries du Midi de la France, décrites par M. Bourguignat; le profil de ses tours rappelle assez exactement celui du Moitessieria Rolan- diana, mais le dernier est moins arrondi dans le bas et se projette davan- tage en avant. Enfin la structure de son test nous parait avoir une certaine analogie avec celui du Hoitessieria Massoti. (4) Des deux échantillons l’un est complètement transparent, l’autre an contraire ‘est opaque et d’un blanc laiteux. DÜ BASSIN DU RHONE 381 VALVATIDÆ Genre V ALVATA, Müller VALVATA CONTORTA, MENKE Helix contorto-plicata, GMELIN, 1789. Systema naturæ, édit. XII, p. 3661. Valvata piscinalis, HARTMANN, 1821. Neue alpina, X, p.257,pl. I, f. 32 (var. 6). Paludina impura, MENKE, 1830. Syn. meth. Mollusce., p. M (oblusa). Valvala antiqua, MoRis, 1840. Syn. Brit. fossil., p. 166. — contortla, MENKE, 1845. Zeitschr. f. Malac., I, p. 115, n° 2, — obtusa, SCnoLTz, 1843. Schlesien Mollusken, p. 3 (excel. syn }. — trochoidea, MENKE, 1856. In A. Schmidt, Beitr. malakol., p. 43. — subglobosa, MENKE, 1856, In A. Schmidt, Beitr. malakol., p. 43, Hagrrar. — Cette Valvée est peu commune dans notre région, ou du moins ses individus sont assez dispersés; M. Bourguignat l'a signalée dans le lac du Bourget en Savoie, où l'on trouve de magnifiques échantil- lons ; nous l'avons rencontrée dans le lac d'Annecy, et dans les alluvions du Rhône. Elle aime les fonds vaseux, peu profonds, et forme là des colo- nies peu dispersées, mais assez nombreuses. ORIGINE. — Le Vaivata contorta existait à l’époque quaternaire en Al- lemagne, en Autriche et en Angleterre; nous l'avons également retrouvé à l’état fossile dans les argiles lacustres des vallées du Rhône et de la Saône. VariaATIONS. — Cette magnifique Valvée, lorsqu'elle atteint une grande taille, comme dans le lac du Bourget ou dans les alluvions du Rhône, prend encore des caractères plus exagérés que ne le comporte le type ; nous avons vu des échantillons qui mesuraient près de 8 millimètres de hauteur ; leur forme est alors très élancée, avec les premiers tours plus saillants, séparés par une ligne suturale plus profonde; mais ordinaire - ment ils ont une forme moins haute, et les tours, sans être aussi bien éta- 382 FAUNE MALACOLOGIQUE gés que le représente la figuration donnée par M. Bourguignat (1)sont ce- pendant toujours plus élevés que ceux du Valvata piscinalis. Cette figure, du reste, est intermédiaire entre le type le plus commun et ces échan- tillons extrêmes dont nous venons de parler. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — On distinguera facilement le Valvata con- torta de toute les Valvées, à sa grande taille, à sa forme plus élevée, à ses tours plus étagés, à son ouverture moins arrondie, un peu anguleuse vers le haut, enfin à la petitesse de sa fente ombilicale. VALVATA PISCINALIS, MuzLenr Nerita piscinalis, MoLLer, 1774. Verm. terr. et fluv. hist, IL, p. 172, n° 358. Trochus cristatus, SCHROTTER, 1779. Gesch. Flussconch., p. 280, pl. VI, f. 11. Helixæ piscinalis, GMELIN, 1788 Systema naturæ, édit. XIII, p. 3627. — fascicularis, GMELIN, 1788. Systema naluræ, édit. XIE, p, 3641. Turbo cristatus, POIRET, 1801. Cog. de l'Aisne, Prod., p. 29, Cyclostoma obtusana, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p.39. Turbo fontinalis, MONrAGu, 1803. Test. Drilan., p. 348,'el sup., pl NXIT, 4 Valvata piscinalis, FERUSSAC, 1807. Æss. syst. conch., p. 8h: Lymnæa fontinalis, FLEMING, 1814. {n Edinb. Encyclop., NI, 1, p. 78. Turbo thermalis, DILLWYN, 1817. Descr. Cal. Shells, p. 852. Valvata contorta, MALM, 1868. Vitt. Sambal. Güteb. (v. $, rochoiltea). Haprrar. — De toutes les Valvées, c’est le Valvata piscinwis qui est de beaucoup le plus commun et le plus répandu; nous le connaissons dans presque tous les départements de la partie centrale du bassin du Rhône ; sa présence est manifeste dans la plupart des cours d'eaux; cependant il vit de préférence dans les eaux tranquilles et Stagnantes qui Les avoisi- nent, recherchant les bas-fonds un peu bourbeux. Il est plus commun dans les régions basses et dans les eaux les moins froides; à partir de 400 mètres d'altitude il devient plus rare ; nous ne le connaissons pas au delà de 600 mètres. OriGine. — Le Valvata piscinalis vivait déjà à la fin del'époque quater- naire dans notre contrée; nous l’avons reconnu dans presque tous les dépis des argiles lacustres; à l'étranger, 1l existait encore à une époque plus ancienne; on l’a cité en France, en Allemagne, en Autriche, en An- gleterre, en Suisse, etc. (1) Bourguignat, 1864. Malacoloyie d’'Aix-les-Bains, pl. I, f, 21-25. DU BASSIN DU RHONE 983 VarIATIONS. — Dans cette coquille, les variations générales portent sur la taille, l’aplatissement de la spire et la coloration. Quant aux variations individuelles, elles sont peu nombreuses ; Les individus d’une mème sta- tion sont en général assez semblables à eux-mêmes, tandis que leurs formes peuvent se modifier suivant le changement d'habitat. Nous distin- guerons donc les variétés suivantes : Minor, nob. — Coquille de petite taille, de forme un peu déprimée, so- lide, épaisse, un peu jaunâtre ; peu commune: les environs de Lyon. Viridula, nob. —Coquille de taille moyenne, de forme bien caractérisée, solide, épaisse, d’une coloration verte persistant par places après la mort de l'animal; assez commune: les environs de Lyon, à la Pape. Opaca, de Morullet (1). — Coquille blanche, complètement opaquet ayant un peu l'aspect de l'os travaillé ou de l'ivoire grossier : sur les bords du lac d'Annecy du côté du Paquier, à 447 mètres d'altitude. Depressa, nob. — Coquille de taille moyenne, mais de forme un peu dé- primée, à spire plus surbaissée, mais à tours de spire bien marqués; peu commune : les environs de Lyon. RAPPORTS ET LIFFÉRENCES, — Le Valvata piscinalis a souvent été con- fondu avec les Valvata aipestris et V. obtusa. Sa spire est plus élevée que celle de ces deux coquilles, ses tours sont séparés par une suture plus profonde que chez le Valvata obtusa; son diamètre est plus étroit que celui du Valvata alpestris qui à une forme tout à fait surbaissée ; son ouverture est plus arrondie que celle du Valvata obtusa ; enfin son ombi- He, sans être aussi grand que celui du Valvata alpestris, est plus décou- vert que celui du Valvata obtusa. VALVATA OBTUSA, STUDER Nerita oblusa, STUDER, 1789, l'aunul. Helvet., in Coxe, Trav. Suwitz., VIE, p. 436. Valvala obtusa, BRARD, 1815. Cog. des env. de Paris, p. 190, pl. VI, f. 47, — piscinalis, auet. (pars). Hagirar, — Cette Valvée est assez Commune aux environs de Lyon; on peut la récolter dans les alluvions du Rhône; nous l'avons rencontrée (1) De Mortillet, 1860. Anneæion à la faune malacologique de France, p: 8. 384 FAUNE MALACOLOGIQUE dernièrement dans la losne Béchevelin à Lyon ; M. Bourguignat la cite comme étantcommune sur les bas-fonds du lac du Bourget en Savoie, en- tre Puer et Cornin. ORIGINE. — Nous avons signalé la présence de cette Valvée à la fin de l'époque quaternaire dans les argiles lacustres de la vallée de la Saône, de- puis Lyon jusqu'au delà de Mäcon. Nous ne l’avons pas rencontrée dans la vallée du Rhône. VARIATIONS. — Quoique très bien définie et parfaitement caractérisée, cette Valvée nous parait plus polymorphe que toutes les autres ; de là sans doute la confusion qui a existé entre elle et le Valvata piscinalis pour bien des auteurs ; suivant les stations, sa forme est plus ou moins élevée, et sestours plus où moins bien séparés ; les échantilons parfaitement ca- ractérisés sont rares; souvent, tout en conservant leur forme ramassée, les tours paraissent mieux séparés, et la conf sion avecle Va/vata piscinalis est facile à faire. Aux environs de Lyon, notamment dans les échantillons du Rhône, il subsiste par place, dans la coquille, une coloration verte très inteuse ; les échantilloas du lac du Bourget sont de coloration plus pâle que ceux du département du Rhône. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — On distinguera cette Valvée à sa forme r.gu= lièrement coniie, à ses tours de spire peu séparés, à suture peu profonde, à la forme de'ou erture légèrement anguleuse vers le haut, enfin à la fente ombilicale, qui est plus grande que dans le Valvata contorta mais plus petite que dans les Valvata alpestris et V. piscinalis. VALVATA ALPESTRIS, BLAUNER Valvata alpestris, BLAUNER, 1853. Mss. in Küs!er, Gattung. Palud. Hydroc. und Val- vala, p. 86, n° 3, pl. XIV, f. 7-8. Hagirar. —Ce Valvata paraît peu répandu dans notre contrée ; M. Bour:- guignat l'a signalé comme étant abondant dans le lac du Bourget, sur les bas-fonds couverts de roseaux; nous l'avons également observé dans les alluvions du lac d'Annecy ; nous ne le connaissons pas ailleurs ; il est pro- bable cependant qu’il doit exister dans la partie montagacuse du Dau- phiné, DU BASSIN DU RHONE 385 ORIGINE. — Le Valvata alpestris vivait à l’époque quaternaire aux envi- rons de Lyon; ila dû rétrograder, depuis la fin de cette période géologique, pour disparaître ou tendre à disparaitre des environs de Lyon. Il existait également dans les dépôts du pleistocène en Allemagne et en Angle- terre. k VaRtaTIONs. — Nous n'avons aucunes variations générales à signaler dans cette coquille ; les variations individuelles se font sentir surtout parle plus ou moins d’aplatissement de la spire; parfois les tours supérieurs sont à peine marqués, parfois aussi les derniers s’enroulent avec un peu d'irrégularité, mais ces faits isolés ten lraient plutôt à coustituer des ano- malies que de véritables variations. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette Valvée, la dernière du groupe du Valvata piscinalis, se distinguera toujours à sa forme déprimée, à ses tours surbaissés mais toujours bien nettement séparés par une suture profonde, à son ouverture à peu près exactement arrondie, et enfin à la dimen- sion de son ouverture ombilicale; de toutes les Valvées de ce groupe c'est celle dont l'ombilic est de beaucoup le plus grand et le plus dilaté. M. Bourguisnat en a donné une excellente figuration (1). VALVATA MINUTA, DRAPARNAUD Valvata minuta, DRAPARNAUD, 1805. Hist. moll., p. 42, pl. I, f. 36-88. Hagrrar. — Cette petite Valvée paraît fort rare dans nos pays; onena cependant retrouvé quelques échantillons dans les alluvions du Rhône, à Lyon, mais sans qu'il nous soit possible de savoir où ils avaient vécu. ORIGINE. — On retrouve cette coquille à l'époque quaternaire dans les argiles lacustres de la vallée de la Saône entre Lyon et Mâcon. M. Bour- guignat l’a également signalée aux environs de Paris. VaRIATIONS. — Le nombre des échantillons que nous avons pu étudier esttrop restreint pour que nous puissions les différencier du type te qu'il a été créé par Draparnaud, et que nous l'avons reçu du Midi de la France. (1) Bourguignat, 4864, Malacol, d'Aix-les-Bains, pl. I, fig. 6-10. VAR. MAL. 25 386 FAUNE MALACOLOGIQUE RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — On distinguera toujours cette Valvée à sa taille très petite ne dépassant pas 1 millimètre soit en hauteur soit en diamètre ; on la reconnaîtra au milieu d’autres individus jeunes du groupe du Valvata piscinalis, à sa forme tout à fait globuleuse, à ses tours de spire bien convexes, à son ombilic plus ouvert. Elle à de grandes affi- nités avec le Valvata Moquiniana, dont la taille est un peu plus forte, et dont l'ombilic est encore plus ouvert; c’est du reste jusqu’à présent, une forme exclusivement méridionale. VALVATA CRISTATA, MULLER Valvata crislata, MULLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IE, p. 198, n° 384. Nerita valvata, GMELIN, 1788. Systema naturæ, édit. XITF, p. 3675. Valvata planorbis, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 42. Heliæ cristata, MONTAGU, 1803. Test Brit., p. 460, vign., f 718. Turbo cristatus, MATON et RAcker, 1807. Cat. Brit. test., in Trans. Linn., VII, p. 169. Valvata branchiotis, GRUITTAUSEN, 1821. Nova acla Leopol., X, p. 437. _ (planellu) cristata, SANDBERGER, 1875. Land Süssw, Conckh., p. 776, t. XXXIIT, EMISSIONS: Hagrrar. — Le Valvata cristata n’est en général pas très commun; on le trouve cependant dans presque tous nos départements ; nous le con- naissons dans le Rhône, l'Ain, l'Isère etla Savoie, mais il est Loujours lo- calisé sur certains points; il se plaît tout aussi bien dans les eaux claires des sources et des fontaines que dans les eaux stagnantes même maré- cageuses. Il forme des colonies nombreuses, mais peu dispersées. ORIGINE. — À la fin de l’époque quaternaire, cette Valvée vivait dans la vallée de la Saône; on l’a également citée dans touteslesstations du pleis- tocène, en France, en Allemagne et en Angleterre. VariaTIons. — Ceite forme est assez régulière dans son galbe comme dans sa disposition; nous ne constatons que des variations dans les di- mensions de la taille dues aux différences de conditions biologiques ; nous pourrons d’après cela établir des var. major et minor. Parfois aussi, comme chez les Planorbes, il arrive que quelques tours de la spire chevauchent partiellement les uns sur les autres; ces cas sont rares, et constituent plutôt des anomalies. RapporTS ET DIFFÉRENCES. — La forme de cette Valvée esttellement DU BASSIN DU RIHCNÉ 387 typique qu'il sera toujours facile de Ja distinguer de ses congénères. Le mode de juxtaposition des tours empêchera de la confondre, à quelque âge que ce soit, avec les Planorbes de petite tai le et à tours arrondis. NERITINIDÆ Genre NERITINA, Lamarck NERITINA FLUVIATILIS, LiNnn*é PI. IV, fig. 25. mer Nerita fluvialilis, LINNÉ, 1758. Systema naluræ, édit. X°, F, p. 777. Nerita lilloralis, LiINNÉ, 1761, F'auna Suecica, édit. IT, p. 531, n° 2495. — lacustris, LINNÉ, 1761. Fauna Suecica, édit. II, p. 532, n° 2197. Theodoæus Lutetianus, MoNTrorT, 1810. Conch. syst. coq., 11, p. 3514- Ncrilina fluviatilis, LAMARCK, 1822. Anim. sans vertèbres, NI, 11, p.188. — variabilis, HEGART, 1833. Mol. Valenc., in Mém. Soc. agr. Valence., 1, p. 146. Theodozus fluviatilis, IsseL, 1866. Moll, prov. Pisa, p, 33. Haprrar. — Le Nerüina fluviatilis est une coquille des plus communes ; on le récolie dans tous nos cours d’eau, le Rhône, la Saône, l'Isère, l'Ain, etc. et la plupart de leurs affluents; il vit attaché aux pierres et aux ro- chers, non loin de la surface de l'eau, descendant à mesure quele niveau baisse, ou quele courant devient trop fort. Après les inondations on peut trouver dans les alluvions de nombreux échantillons souvent très variés. ORIGINE. — Sans être très répandu géographiquement, le Neritina flu- viatilis paraît fort ancien ; suivant quelques auteurs, il remonterait jusqu’au aiocène; sans affirmer cette thèse, nous voyons déjà dans le pleisto- cène de nos environs de nombreuses Néritines dont les formes sont diflé- rentes de celles qui vivent actuellement; mais à l'époque quaternaire, nous trouvons dans les argiles lacustres de la vallée de la Saône des échantillons que nous ne saurions différencier du type actuel. M, Sand- berger l'indique également dans le pleistocène d'Allemagne. Variarions. — Tous les échantillons que nous avons examinés appar- 388 FAUNE MALACOLOGIQUE tiennentau mème type, et nous ne saurions établir de variations que sur la couleur et sur l’ornementation. Nous admettrons les variétés suivantes : Virescens, Moquin-Tandon (1). — Coquille ornée de taches irrégulières, brunes, rousses ou violacées, alternant confusément avec des taches ver- dâtres plus ou moins foncées ; très commune : presque partout. Imbricata, Moq.-Tand. — Coquille à fond de cou'eur plus claire, par- fois même parfaitement blanche, avec taches imbriquées de couleur brune, rousse ou violacée ; assez commune : presque partout. Maculata, Moq.-Tand. — Coquille à fond clair avec taches colorées brunes, rousses ou violacées, disposées assez régulièrement en carrés ou en losanges; peu commune : les bords de la Saône et de l'Isère. Scripia, Moq.-Tand. — Coquille à fond clair, avec lignes en zigzags colcrées en brun, roux ou violet ; assez commune : presque partout. Flammulata, Moq.-Tand. — Coquille à fond verdâtre ou blanchâtre avec flammes transversales plus ou moins régulières, colorées en brun foncé ; assez rare: les eaux du Rhône et de la Saône aux environs de Lyon, l'Isère aux environs de Grenoble. Unicolor, Moq.-Tand. — Coquille monochrome, teintée en jaune plus ou moins foncé, en brun parfois o'ivâtre ou presque noir; assez rare : presque partout. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Reclus a admisseptespèces fluviatiles pour le genre Neritina; plusieurs de ces prétendues espèces sont contestables et contestées, et peuveut passer pour de simples variétés d’un type plus général. Quoi qu'il en soit, nous n'avonsreconnu dans notre région qu’une seule forme qui se rapporte exactement au type linnéen. MoxsTruosITÉS.— Lafond avait trouvé à Lyon un Neitina fluviatilis <é- nestre ; depuis la dispersion de cette collection, nous ignorons ce qu'est devenu cet échantillon incontestablement fort rare. Nous avons fait repré- senter pl. IV, fig. 35, un échantillon à tendances scalaires ; les tours de la spire sont élagés les uns au-dessus des autres, et séparés par uue ligne suturale profonde ; en même temps, l'axe de la spire est dévié. Cet échan- üllon a été trouvé par M. Gabillot dans les eaux du Rhône à Lyon. 4) Moquin-Tandon, 1855. Hist, Moll., I, p. 552. ACEPHALA LAMELLIBRANCHIATA SPHÆRIDÆ Genre SPHÆRIUM, Scopoli SPHÆRIUM RIVICOLA, Leacx Tellinu cornea, SCHRÔTTER, 1779. Die Gesc'. Flussconch., p. 489,n° 11, tab. IV, f. 4 (pars) Cyclas cormea, DRAPARNAUD, 4801. Tab. Moël., p, 105 (var «.) Cardium corneum, MONTAGU, 1803. T'estacea Brilannica, p. 86 (var). Cyclas rivicola, LeAcu, 1818. In Limarck, Anim. sans vert., N, p. 55S. Sphærium rivicolum, Morcu, 1853. Cat. Conch., I, p. 30. Sphærium rivicola, BOURGUIGNAT, 1853. Monogr. Sphærium Franc., p. 12. HaBiTarT. — Le Sphærium rivicola vit surtout dans les eaux de la Saône où il forme des colonies assez nombreuses mais peu dispersées ; il aime de préférence les parties vaseuses et peu profondes; il est particulièrement abondant près du confluent de la Saône et du Rhône; nous l'avons également retrouvé sur les bords du Rhône dans les losnes Béchevelin à Lyon, mais il y est assez rare. ORIGINE. — Cette coquille est connue depuis la formation des dépôts du pleistocène inférieur d'Allemagne. On l’a également indiquée à l'état Si) FAUNE MALACOLOGIQUE fossile en France, en Angleterre et même en Sibérie ; nous ne la connais- sons pas aux environs de Lyon. VarraTIONs. — Les échantillons que l'on pêche à Lyon sont fort beaux ; nous en avons mesuré qui avaient jusqu'à 23 millimètres de largeur pour 18 millimètres de hauteur. Ils constitueraient une var. major par rapport à la forme movenne des échantillons de notre région qui d'ordinaire ne dépassent pas 20 millimètres de largeur. Nous distinguerons en outre les variétés suivantes : Nucleum, nob. — Coquille de grande taille, de forme plus renflée, plus globuleuse, de couleur brun foncé, un peu rougeâtre. Cetle var. est au type ce que le Sphærium nucleum où Sphærium corneum var. nucleum est au type du Sphærium corneum; peu commune : les eaux de la Saône au confluent, à Lyon. Minor, nob. — Coquille de taille plus petite, de même forme, mais de coloration assez foncée; peu commune; les eaux de la losne Béchevelin à Lyon. RAPPORTS ET DIFFÉXENCES. — Cette coquille est la plus grande de toutes nos Sphéries de France; il sera toujours facile de la distinguer, à sa seule taille, du Sphærium corneum, à la condition qu’elle appartienne à un in- dividu adulte ou presque adulte. Quand les coquilles proviennent de jeunes échantillons, elles sont ordinairement plus aplaties que celles du Sphærium corneum de mème taille ; au bout de la première année, leur taille dépasse celle d’un Sphærium corneum adulte. SPHÆRIUM RYCKHOLTIIT, NorMAND Cyclas Rychhotlii, NorRmAND, 1844. No'ice sur quelques Cyclades, p. 7, f, 5-6. Spaærium Ry’khollii, BourGuiGNar, 1858. Aménités malacol., in Rev zoo1., p. 345 Haprrar. — M. Michaud nous avait indiqué ce mollusque comme habi- tant notre région, mais sans désignation de localité; nous l'avons reçu dernièrement du lac Chaillou près Belley, où il avait été récolté par le P. Foucheyrand, en mêne temps queleSphærium Brochonianum ; c’est du reste une forme rare. OnGixE, — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossil», DU BASSIN DU RHONE 391 Varrarions. — Nos échantillons sont de taille moyenne, et varient de 9 à 11 millimètres de longueur; tout en présentant bien les caractères du type, ils nous paraissent plus subrhomboïdaux lorsqu'ils atteignent une taille un peu forte, tandis que lorsqu'ils sont plus petits, leur galbe est subtrigone. Peut-être se ressentent-ils du voismage du Sphærium Bro- chonianum qui vit dans les mêmes eaux, et dont ils sont cependant bien distincts par le reuflement particulier de la coquille vers la région des sommets. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Sphærium Ryckholtii peut être rappro- ché des Sphærium Terverianus et S. Brochonianum ; on le distinguera de ces deux types, par son testplus épais, plus solide, un peu moins transpa- rent, par sa forme plus renflée, plus ventrue vers la région des sommets, enfin par son galbe moins quadrangulaire, plus inéquilatéral. SPHÆRIUM TERVERIANUM, Dupux Cyclas Terveriana, Duruy, 1849. Cat. extramar. Galliæ test., n° 87. Sphærium Terverianum, BOURGUIGNAT, 1853. Rev. et mag, zo01., p. 345. HagiTaAT. — Nous avons reçu de M. Charpy cette rare coquille avec la mention suivante : dans un étang de la forêt de Beauregard entre Châlon et Gergy (Saône-et-Loire). ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l'état fossile. VaRIATIONS. — Les échantillons que nous possédons sont trop peu nombreux pour que nous puissions y déceler des variétés ; ils paraissent du reste se rapporter exactement au type tel qu'il a été figuré par MM. l'abbé Dupuy, et Bourguignat (1). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Sphærium Terrerianum est voisin des Sphærium lacustre, S. Ryckholtüi et S. Brochonianum. M. Bourguignat l'a très nettement spécifié. € On le séparera du S. Zacustre, à son test plus arrondi, plus ventru, à ses sommets plus proéminents, plus forteme ntre- courbés, etc., enfin à son ligament qui est apparent; du Ry‘kholtii, à sa (4) Dupuy, 1852. Hist. Moll., ab. XXIX, f, 9. — Bourguignat, 1854. Jon. du genre Sphæ- rium, pl. I, f. 114-145. 392 FAUNE MALACOLOGIQUE forme plus ovalaire et moins inéquilatérale, à son test moins renflé vers la région des sommets, à ses natès moins recourbés, moins fortement canali- culés, etc.; du Brochonianum, à son test plus petit, plus ventru, à ses bords moins tranchants, à sa formearrondie etnonrhomboïdale, à son côté postérieur moins dijaté, à sa charnière qui présente des denticulations plus saillantes, etc. » SPHÆRIUM BROCHONIANUM, BouRGUIGNAT Sphærium Brochonianum, BOURGGLICNAT, 1854. Monogr. Sphærium, p. 50, pl. ILE, f. 1-5. Cyclas lucustris, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., H,p. 593 (v. Brochoniana). Hapirar. — Nous avons reçu récemment cette belle Sphérie du lac de Chaillou et du lac de Bard près de Belley, dans le département de l'Ain, où elle a été récoltée par le P. Fouchevrand. D'autre part, M. Bourgui- gnat l'indique dans le département de l'Isère, mais sans spécification lo- cale. OriGINE. — Cette coquille ne nous es' pas connue à l'état fossile. VariaTions. — Les échantillons du département de l'Ain sont caracté- risés par leur belle et grande taille; quelques-uns atteignent facilement 15 millimètres de longueur; ils constitueraient par ce fait une var. major, car les dimensions du type cité par M. Bourguignat n’atteignent que 11 uilimètres. Leur forme est très caractéristique; malgré leur grande taille, ils conservent ce galbe subrhomboïdal, très aplatis, à bords très tranchants, avec les sommets proéminents et fortement canaliculés. [ls sont d'une couleur cornée claire; le test est toujour, mine. transparent et très fragile RApporTs ET DIFFÉRENCES. — Cette Sphérie ne peut être rapprochée que des Sphærium Terverianum, S. Rychholtii et S.lacustre. On la distingue - ra de ces deux premiers types pir -a forme rhomboïdale, son test aplati et surtout par sa charnière. On la distinguera du troisième par là présence du ligament de la charnière, qui est visible chez le Sphærium Brocho- niunum, tandis qu'on ne peut l’ape cevoir, même à la loupe, chez le Sphæ - rium Lacustre. DU BASSIN DU RHONE 393 SPHÆRIUM CORNEUM, LINNÉ Tellina cornea, LiNNÉ, 1758. Syst. nat., édit. X°, I, p, 678 (n. Sc'irot , n. Mat.) — rivalis, Muzuer, 1774. Verm terr.et fluv. Hist.,p. 202, n° 387 (n. Mat. et Rack.) Sphærium corneum, ScopoLt, 1777. Intr. ad Hist. nat., p. 898. Cardium nux, DA CosTA, 1778. T'est. Brit., p. 173, pl. XUIL, f. 2. Nuzx nigella, HumPurEey, 1797. Mus. Calonn. Catal., p. 59. Cardium cinereum, MONTAGU, 1803. Testacea Britannica, p. 86. — amnicum, PULTNEY, 1803. Cat. Dorsel., p. 31. Cyclas cornea, LamaARGk, 1818. Anim. s. verl., NV, p. 358 (pars, n. Drap.) Haprrar. — Cette forme est de beaucoup la plus répandue dans toute notre région. Nous la trouvons dans la plupart des lacs, losnes, marais, mares, fossés, etc., à fond un peu vaseux et peu profond. Nous la con- naissons dans les départem 'nts de l'Ain, du Rhône, de l'Isère, de la Loire, de Saône-et Loire et de la Savoie. Ses colonies sont toujours nombreuses et dispersées, ORIGINE. — Le Sphærium corneum vivait à la fin de l'époque quaternaire dans la vallé2 de la Saône et dans l'Isère. En général, c'est une forme peu ancienne qui ne descend pas en Allemagne au delà du pleistocèn® moyen. On l'a également indiquée à l'état fossile en France, en Suisse et en Angleterre. VartarioNs. — Les variations multiples de cette coquille sont fort dif- ficiles à su'vre, car elles sont plutôt individuelles que générales; dans an seul étang, mime de petite dimension, il n’est point rare de rencontrer des formes très différentes. Ces variations portent à la fois sur la taille des individus qui, pour un même âge donné, peut être diffirente ; sur le galbe plus ou moins arrondi, subelliptique, subquadrangulaire, etc. ; sur la position et le dévelospement des somme’s ; sur l'intensité des rides de la coquille, qui varient avec ia vigueur de l'aniwal ; enfin sur la coloration de la coquille, tantôt bicolore, tantôt monochrome, passant de l'olivâtre au corné, plus ou moins gris ou fauve. Ayant séparé de celte forme, à l'exemple de plusieurs auteurs, les Sphærium nucleumet Sphæ- rium rivale, nous nous bornerons à admettre une seule variété bien dis- tincte sous le nom de var. minor. Sa coquille est de taille constamment plus petite que le type, de forme toujours plus renflé», plus globuleuse, tout en 394 FAUNE MALACOLOGIQUE ayant Normandianum, Dupuy, 1849. Catal. extramur. Gall, test,, n. 235. — tetragonum, NORMAND, 1854, Coup d'ail Cycl., p. 5. — Cazertanum, MoQUIN-TANDON, 1855. Hist. Aloll., 11, p. 585 (v. Gassiesianum) HagrraT. — Ce Pisidium a été récoité à plusieurs reprises et dans diffé- rentes stations de notre région. Nous l'avons notamment observé dans les marais de Chazay aux environs de Belley, dans le département de l'Ain, et dans les losnes de l’île Robinson sur le Rhône, au sud de Lyon. (4) Baudon, 18.7. Essai mon. Pisid., p. 25, ph I, f. R, DU BASSIN DU RHONE A01 ORIGINE. — Nous ne pouvons pas affirmer d'une manière positive l’exis- tence du Pisidium Gassiesianum dans la faune quaternaire ; cependant quelques valves des argiles lacustres de la Batiz-Montgascon dans l'Isère, semblent devoir se rattacher à une forme bien voisine, mais moins trian- gulaire, moins transverse que celle du type actuel. VARIATIONS. — M. le Dr Baudon (1) a signalé trois variétés chez cette Pisidie, basées sur la taille, la forme ei l'importance des stries. Noséch an- tillons des marais de Chazay nous paraissent se rapporter aussi exactement que possible au type; quant à ceux des environs de Lyon, par leurs con- tours plus arrondis, leur forme obscurément tétragone, 1ls se rapproche - raient davantage du Pisidium Normandianum (2) dont M. le D' Baudon a fait sa troisième variété. RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. — Le Pisidium Gassiesianum se distin- guera facilement de tous ses congénères par sa forme générale tétragone; c’est une forme essentiellement caracté istique qui ne saurait être con- fondue avec aucune des autres Pisidies de France. PISIDIUM CASERTANUM, Pour Cardium Casertanum, Pour, 1791. Test. utr. Siciliæ, 1, p. 65, t. XVI, f. 4 {n. Risso). — amnicum, MONTAGU. 1805. T'estacca Britan., p. 88 (Juv.). Cyclas fontinalis, BROWN, 1812, 1n Edin®. Encycl., 1, pl. E, f, 5-7. — vitrea, Risso, 1826. Hist, nat. Eur. merid., IN, p. 338, n° 914. Pera pulchella, LEAGu, 1830: Brit. Jus. (leste Alder). Pisidium pulchellum, JENYNS, 1832. Mon. Cycl.. in Tr. Camb,, IV, p. 306, t. XXI, f. 1-5. — australe, Puiipri, 4836. Znum. Moll. Siciliæ, 1, p. 39. — cinereum, ALDER, 1835. Cat. Moll. Northumbert., suppl. p. 4. — Lunesternianum, FORBESs, 4838, Ao!l. of Algieries, An. nat. hist,, p. 255. — oblusale, NiLLA, 1841. Disp. syst. conch , p. 44 (n. Pfeiffer). Cycliss pulchella, HANLEY, 1843. Recent of species, 1, p. 91 (n. d'Orb.). — cinerea, HANLEY, 1343. Recent of species, I, p. 91. — obliqua, Dupuy, 1843, Holl. du Gers, p. 91, n° 4 (pars). — lLenticularis, NORMAND, 1844. Cycl de Valenciennes, p. 8, t. 7-8 (n. Boissy). Pisidium Joannis, MACGILLIVRAY, 1844. Moll. of Scotland, p. 209 et 248, — Jenynsii, MACGILLIVRAY, 1844. Mo'l. of Scotland, p. 209 et 249. — vilreum, PFEIFFER, 1846. In Veraay, Cat. golfo Genova, p. 13: — Normandianum, Dupuy, 1849. In Gassies, Moll. de l'Agenais, p. 206. — limosum, GASSIES, 1849. Moll. de l'Agenais, p. 206, pl. I, f. 10-11. — Gassiesianum, DUPUY, 1849. Za Gassies, Moll. de l'Agénaïis, p. 207, pl. IL, f. 42, (4) Baudon, 1857. Essai Monogr. Pisidies françaises, p. 26 (2) Dupuy, 1849. Catal extramar. Galliæ, n° 235. VAR. MAL. 96 402 FAUNE MALACOLOGIQUE Pisidium iratianum, Dupuy, 1849 Cat. exlramir. Galliæ, n° 234. — thermale, Dupuy, 1849. Cat. extramar, Galliæ, n° 258. _— caliculatum, Dupuy, 1849. Cat. extramar. Galliæ, n 229. — sinuatum, BOURGUIGNAT, 1851. Journ. de Conch, p. 41. _ Caserlanum, BOURGUIGNAT, 1853 In Saulcy, Moll. Orient, p. 80. _— Cazertanum, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., IN, p 584, pl. LIL. f. 16-32. HagrraT. — Le Pisidium casertanum vit dans quelques pièces d’eau de la partie centrale du bassin du Rhône; nous le connaissons dans les dé- partements de l'Ain, du Rhône, de l'Isère et de la Savoie. C'est toujours une coquille peu répandue, localisée, recherchant indifféremment les eaux vives ou stagnantes, vivant au fond des sources limpides ou de celles qui sont vaseuses. D’après les quelques renseignements que nous avons pu obtenir, elle ne s’élèverait pas à plus de 500 mètres dans les régions alpestres de la Savoie. OriGixe. — Cette forme parait peu ancienne ; M. Bourguignat l’a signalée dans les dépôts récents du bassin de Paris et en Algérie; nous l'avons avec lui reconnue dans les argiles lacustres de la vallée de la Saône, aux environs de Mâcon. Vamrarions.— M. le D' Baudon a signalé, outre le type, six variétés sans compter un nombre plus grand encore de sous-variétés; c’est dire com- bien cette coquille est polymorphe. Ces variations portent sur la taille de la coquille, son galbe général, sa forme plus ou moins oblique, la dispo sition des sommets, et enfin l'importance des stries. Ce savant et bien- veillant correspondant indique deux de ces variétés dans notre région. Lenticulare, Normand (1). — Coquille de forme un peu aplatie, peu allongée, de même taille que le type, avec des stries assez bien marquées. peu commune: Crassy (Ain) (2), où les échantillons sont fort gros, un peu bombés et subcanaliculés ; ils répondent ainsi à la sous -var. major de M. Baudon ; M. de Mortillet l'a récoltée également sur plusieurs points de la Savoie. | Pulchellum, Jenyns (3). — Coquille de taille plus petite, inéquilatérale, un peu ventrue, faiblement striée ; peu commune. Cette variété a été signa- lée par M. Bourguignat aux environs d’Aix-les- Bains, en Savoie. (4) Cyclas lenticularis, Normand, 1854. Not. nouv. Cycl,p.8.f. 7-8. (2) Cette station nous est inconnue dans le département de l'Ain; c'est probablement Cra:, de l'arrondissement de Bourg, commune de Montrevel, ou Craz de l’arrondissemen] de Nantua (3) Pisidium pulchellum, Jenyns, 1832. Monogr. Cycl. and Pisid., in Trans. Camb. phil. p. 306, tab. XXI, f. 1-B. LA DU BASSIN DU RHONE 403 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Pisidium casertanum est caractérisé par ses dents cardinales coniques ousubconiques assez bien développées, par ses dents latérales bien marquées, saillantes, peu épaisses, par sa forme trigone ou subtrigone, par ses stries en général peu marquées. Il se rapproche conme disposition dentaire du Pisidium amnicum, mais ilen diffère essentiellement par sa taille beaucoup plus petite, PISIDIUM AMNICUM, Mucer Tellina amnica, MULLER, 1774. Verm. lerr. et fluv. hist, II, p. 205, n. 389. — striata, SCuROTER, 1779. Gesch. Flussconchyl., p. 193. — rivalis, MATON et RACkET, 1797.Sp. Tell., in Tr. Linn., LE, p. 44, t. XIIT, (. 37-38, Cyclas palustris, DRAPARNAUD, 4801. Tabl. Moll., p.186; Hist. Moll., p. 131,pl.X, f. 17-18. Cardium amnicum, MonrTAGU, 1803. Test. Brit., p. 86, n. 15. Cyclas amnica, KLEMING, 1814. In Edinb. Encyct, NII, I, p. 12. — obliqua, LAMARCK, 1818. Anim. s. vert., N:p. 559, n. 4. Pisidium obliquum, GC. PreiFFER, 1891. Deutschl. NMoll., T, p.124, pl. V, f. 19-20. Cyclas obliquus, Kickx, 1830. Spec. Moll. Brabantiæ, p. 89, n. 110. Pisidium amnicum, JENYNS,1832. Monogr. Cycl., Trans.Cuinbrid., IV, p.309 pl.XIX, f. 2. — palustre, PORRO, 1838. Malac. prov. Comasca, p. 122. ï — inflalum, MEGERLE, 1838. In Porro, Mal. Comasca, p. 191, t. II, f, 13. — amnica, VERANA, 1846. Cat. golfo di Genova e Nizza,p. 13. Cordula ammnica, LEACu, 1852. Holl. Brit. Syn., p. 293, n. 1. Pisidium (fluminina) amnicum, SANDBERGER, 1875. Land, uw. Süssiw. Conch., p. 765, t. XXXUIT, f. 5. Hagirar. — Le Pisidium amnicum est la forme la plus commune et la plus répandue de notre région. On le treuve dans presque tous nos dé- partemi nts; il vit dans les fleuves, les rivières et les cours d'eaux quis’y rendent. M. Bourguignat a signalé de magnifiques échan'illons dans les caux du Tillet, à son embouchure, dans le lac du Bourget. Il forme des colonies assez nombreuses, presque toujours peu dispersées. ORIGINE. — A la fin de l’époque quaternaire, cette coquille était tout aussi Commune que dans notre région ; nous l’avous observée dans les vallées du Rhône et de la Saône. Plus anciennement, on la reconnait dans tout le pleistocène d'Allemagne ; on l'a également citée en France, en Suisse, en Autriche et en Angleterre. VARIATIONS.— En général, les échantillons de notre région diffèrent peu du type; nos variétés ne paraissent porter que sur la taille et sur la colo - ration. Quant aux variations individuelles, elles sont elles-mêmes peu 404 FAUNE MALACOLOGIQUE nombreuses ; cette forme présenterait des caractères assez réguliers et constants. Nous n’indiquerons donc que les deux variétés suivantes : Flavescens, Moquin-Tandon (1). — Coquille de même forme et de même taille que ce type, mais de couleur jaune uniforme un peu pâle ; assez commune : les environs de Lyon, dans les eaux de la Saône. Nitidula, Baudon (2). — Coquille de taille un peu petite, assez luisante, stries presque complètement effacées, à peine apparentes; rare : les envi- rons de Lyon, les fossés du parc de la Tête-d'Or, à Lyon. RapporTS ET DIFFÉRENCES. — Le Pisidium amnicum adulte est toujours de taille plus forte que les autres Pisidium de nos pays ; il sera donc toujours facile de le distinguer à cet état; quand il est pius jeune, il se rapproche du Pisidium casertanum. M. le D° Baudon, dans un tableau synoptique (3), a fait parfaitement ressortir les caractères distinctifs de ces deux coquilles. PISIDIUM HENSLOWANUM, SHEPPART Pera Henslowiana, LEeAcn, 1819. Mss. Brit. mus (lesle Gray, 1851). Tellina Henslowana, SHEPpparT, 4823. Desc, Brit. Shells, Trans. Linn., XIV, p. 149-150. Cyclas appendiculata, LEACH, 1831. In Turton Shells Brit, p. 15, f. 6. Pisidium acutum, L. PFEIFFER, 1831. In Wiegm. Arch., I, p. 230. — Henslowanum, JENYNS, 1833. Mon. Cycl., in Tr. Cam., IN, p. 308, pl.XXI, f. 6-9. — fontinale, JEFFREYS, 1862. British Conch., I, p. 21. — (fossarina) Henslowanum, SANDBERGER, 1875. Land. Suss. Conch., p. 763, t XXXII, f. 3. Hamirar. — Le Pisidium Henslowanum a été signalé en Savoie par M. Bourguignat; il vit dans les eaux du Tillet à Aix-les-Bains. Nous ne je connaissons pas dans d'autres localités de notre région. ORIGINE. — M. Bourguignat a égalementreconnu cette coquille dans les dépôts quaternaires supérieurs de la vallée de la Saône, aux environs de Màcon. Nous ne l'avons pas retrouvéedans la vallée du Rhône. Cette même forme esistait en Allemagne, dans les dépôts quaternaires anciens; on l’a citée aux environs de Paris et en Anale'erre. (4) Moquin-Tandon, 4855. I st Mol, II, .533- (2) Baudon, 1857. Essai Monogr. Pisidies, p.42. (3) Baudon, 1857. Loc. cil., p. 42. DU BASSIN DU RHONE 405 VarIaATIONS, — D'après M. Bourguignat, outre le type, caractérisé par des sommets renflés, élevés, ornés d’un appendice lamelliforme, on trouve dans cette même rivière et en très grande quantité, la var. inappendicu- Lata (1) qui ne diffère du type que par le manque de l'appendice lamelli- forme des sommets. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Pisidium Henslowanum, outre sa forme subtrigone plus ou moins ovalaire, avec ses stries fines et ses som- mets plus ou moins appendiculés, est caractérisé par ses dents cardi- nales tuberculeuses, très peu élevées, parfois même rudimentaires, et par ses dents latérales, fortes, très épaisses et crénelées, UNIONIDÆ Genre UNIO, Philippsson UNIO SINUATUS, LamarcK Unio rugosa, ToiRET, 4801. Cog. fluv. et terr., Prodrome, p. 105. — Margarilifera, DRAPARNAUD, 1605. Hist, Moll. II, p. 132, pl. X,f. 8-16 (n. Cuv.), — sinuala, LAmAnCk, 1819. Anim. sans vert., NI, I, p. 70 (n. C. Pfeil.) — margariliferus, NiLSsON, 1822. Moll. Sueciæ, p.107 (n. Philippss.). — crassissima, FERUSSAC, 1827. In des Moulins, Moll., Gironde, p. 42. — sinualus, ROSSMASSLER, 4836, Iconogr., pl. XIII, f. 195, — Araris, BARDIÉ, 1855. In Grateloup, Catal., p. 45, n, 3, Hagrrar. — L'Unio sinuatus vit dans les parties profondes des eaux du Rhône et de la Saône; de temps en temps les dragages, lorsqu'ils attei- gnent le fond des trous où vivent ces coquilles, les ramènent à la sur- face. C’est une forme peu com nune, ou tout au moins difficile à pêcher formant de très petites colonies, toujours dispersées, ORIGINE. — On a cité cette forme à l’état fossile dans les dépôts qua- ternaires les plus récents du Jura ; nous ne l’avons pas retrouvée dans (1) Bourguignat, 4858, Aménités maïacologiques, p. 51. 406 FAUNE MALACOLOGIQUE nos pays; mais nous en rencontrons parfois dans les alluvions de nos cours d'eaux des débris roulés qui dénotent une origine relativement an- cienne au milieu de la faune moderne. VaRIATIONS. — La forme générale de l'Unio sinuatus varie peu; elle présente plutôt des variations individuelles portant sur sa taille, son . galbe, l'épaisseur de ses valves, le plus ou moins de profondeur du sinus palléal, ete. Cependant nous indiquerons deux variétés dans cette coquille : Compressus, Moquin-Tandon (1). — Coquille de toute taille, mais de forme plus comprimée, moins épaisse, moins ventrue ; peu commune : les eaux de la Saône. Araris, Barbié (2). — Coquille de grande taille, très épaisse, avec une double dent sous la valve droite ; rare : les eaux de la Saône. Cette va- riété peut à la rigueur passer pour une anomalie. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Ceite Unio est tellement typique qu’elle ne saurait être confondue avec aucune de ses congénères. Elle n’a d’af- finités qu'avec l'Unio littoralis, dont on la distinguera toujours par la forme des dents et par la présence du sillon caractéristique du bord pal- léal. UNIO RHOMBOIDEUS, ScHroTeRr Mya rhomboidea, ScHRÔTER, 1779. Fluss. Eonch., p. 186, IN, f. 3. Unio littoralis, CuviER, 1798. Tabl. eélément., p. 495, n° 2, Mya crassa, NALLOT, 1801. Exerc. hist. nat., p. 7, n° 2. Unio rhomboideus, MoQuiN-TANDON, 1855. Hist. Moll., II, p. 568, pl. XLVHI, F. 4-8. Hapirar. — L'Unio rhomboideus vit dans tous les cours d'eaux un peu importants de la région; dans le Rhône, 1l séjourne à d’assez grandes pro- fondeurs redoutant l'intensité du mouvement des eaux ; dans la Saône, l'Ain, l'Isère, il devient très abondant et forme de nombreuses colonies disséminées sur tout la surface du lit de la rivière; nous le connais- sons également dans les lacs d'Annecy et du Bourget vers embouchure (1) Moquin-Tandon, 4855. Zlist. Moll., IF, p. 567. (2) Unio Araris, Barbié, 1855. Grateloup, Catal,, p. 45. DU BASSIN DU RHONE 407 des cours d'eaux, mais nous savons qu'il préfère d'ordinaire les eaux courantes aux eaux stagnantes. … ORIGINE . — Si actuellement cet Unio ne vit nota nment ni en Angle- terre ni en Allemagne, il faisait autrefois partie de la faune pleistocène de ces pays ; c'est du moins ce qu'affirment MM. Bell, Sandherger, ete Il vivait également en France à l'époque quaternaire, mais tout à fait à la fin de cette période Nous l'avons récemment signalé dans la faune des argiles lacustres de la vallée de la Saône (1). VARIATIONS. — Ilestpeu de coquilles qui présentent autant de variations que cette forme. Nous ne parlons pas ici, bien entendu, des espèces ou prétendues espèces que l'on a pu en démembrer, telles que les Unio Pia- nensis, U. Bigerrensis, U. Barraudi, U, Draparnaldi, etc. Le type lui-même présente d'innombrables variations que l’on ne pourrait réellement clas- ser. L'Unio rhemboideus est essentiellement polymorphe, et nous voyons sa coquille passer d'une forme allongée subquadrangulaire à une forme plus ou moins trigone, tantôt avec un sillon médian, comme chez l'Unio sinuatus, tantôt avec son bord palléal droit ou bien convexe. Enfin sa taille elle-même varie de 50 à 80 millimètres, et son épaisseur de 18 à 30 mil- limètres. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Unio rhomhoideus est à la tête d’un groupe d’où l’on à démembré un certain nombre d'espèces plus ou moins bonnes, et dont nous allons parler ; ses caractères différentiels comme ses rapprochements ressortiront d'eux-mêmes dans cette étude. UNIO SUBTETRAGONUS, Micaaup Unio subletragona, Micuaup, 1831. Compl,. Hist. Motl.,. II, pl. XVI, f, 923 — sSubletragonus, Duruy, 1852. Hist. Moll., p. 634, Lab. XXIV, f, 7. — Trhomboideus, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist, Moll., If, p. 768, pl. XL VIII, f. 9. HagrraT, — L'Unio subtetragonus vit dans les eaux de la Saône et de l'Isère. Albin Gras déjà l'avait signalé dans le Dauphiné, et nous l'avons retrouvé aux environs de Lyon à plusieurs reprises. C’est du reste une forme peu commune qui habite avec l'Unio rhomboideus. (1) A. Locard, 1880. Nouvelles recherches sur les argiles lacustres des environs de Lyon, p. 15. 408 FAUNE MALACOLOGIQUE ORIGINE, — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. VaRIATIONS. — Les variations de l'Unio subtetragonus sont absolument celles de l'Unio rhomboideus dont il a été démembré ; aussi voit-on sou- vent ces deux coquilles passer facilement de l’une à l’autre ; les formes typiques extrêmes sont rares, tandis que les formes intermédiaires sont beaucoup plus communes. Nous n’aurions pas cité cette coquille si le doyen de nos malacologistes, M. Michaud, ne nous avait confirmé cette détermination de nos échantillons de la Saône, comme il avait lui-même admis ceux d’Albin Gras pour l'Isère. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Îl est plus facile d'établir des rapproche- mentsentre l'Unio rhomboideus et l'Unio subtetragonus que des différences. Cette dernière forme est plus particulièrement caractérisée par son galbe obscurément subtétragone, un peu atténué postérieurement, avec le bord palléal droit, un peu sinueux. M. l'abbé Dupuy ajoute que la région posté- ro-dorsale est absolument plissée, mais que ces plis s'oblitèrent presque toujours avec l’âge. UNIO DRAPARNALDI, DESHAYES Unio Draparnaldii, DESRAYES, 1831. Coq. terr., p. 43, pl. XIV, f. 6. — littoralis, Noucer, 1834. Moll. bass. sous-Pyrén., p. 78 (v. sublriangularis), — rhomboideus, MOOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., If, p. 569, pl, XLIX, f. 1-2 (v. Draparnaud 1). HagrraT. — Cette coquille n’est point rare dans la Saône ; nous enavo s récolté plusieurs échantillons aux environs de Lyon ; elle viten compagnie des deux formes précédentes. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VarraTions. — L'Unio D'aparnaldi a une forme mieux définie que l'Unio subtetragonus. Malgré cela ses caractères sont assez variables et l’on passe facilement de lune à l'autre. Nous reirouvons cependant assez exactement la forme typique telle qu’elle a été reproluite par Moquin- Tandon, mieux encore que par les autres auteurs qui se sont occupés de cette coquille, soit à titre d'espèce, soit à titre de variété. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Quoique l'appellation donnée pas Deshayes DU BASSIN DU RHONE 409 soit fautive, nous avons cru devoir la respecter en la transcrivant ici telle que cet auteur l'a inscrite, Si l’on admet comme espèce l'Unio tetragonus, nous estimons qu'a fortiori il faut admettre au même rang l'Unio Drapar- naldi; il y aaïi moins autant de différences entre ces deux types et l'Un'o rhomboideus, qu'entre les Anodonta subpondeïosa, A. ponderosa et 4. Dupuyi. Comme toujours ce sont des formes extrèmes bien tranchées, bien définies, mais entre lesqu:lles il subsiste une infinité de formes de passage que l'on peut ranger indifféremment avec l'un ou l’autre de ces types. L'Unio Draparnaldi représente la forme la plus tétragone de tout le groupe de l’'Unio rhomboideus ; elle est fortement rétrécie sur le bord gauche, tandis que le bord droit est très développé ; le bord palléal est droit ou subsinueux. UNIO BARRAUDI, BONHOMME Unio Barraudii, BONUOMME, 1840. Mém. Soc, Aveyron, II, p. #30. — rhomboideus, Moquin-TANDON, 1855, Hist, Motl., 11, p, 68 (v. Brrraudii), Hagirar. — Cette forme, signalée d’abord dans l'Aveyron, a été ensuite retrouvée dans le Jura par Terver et M. Charpy. Nous l'avons reçue der- nièrement du Menthon, dans l’Ain, où elle a été pèchée par notre am M. de Fréminville. Elle paraît assez commune dans cetle nouvelle station. OnGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. VariaTioxs, — Cette coquille, ass-z bien définie, semble présenter plusieurs variétés, mais qui sont toujours distinctes de l'Unio rhomboideus. Dans le Jura, on trouve 'a forme type telle que l'a représente M, l'abbé Dupuy ;-mais en même temps on peut pêcher une variété plus courte, plus ventrue, plus obèse, à sommets plus saillants, avec un galbe plus arrondi, à bords non sinueux. C’est à cette variété que se rattachent plus directe- ment les échantillons du Menthon; quelques-uns cependant ont les valves moins profondes. Nous donnons ici les dimensions de trois individus qui feront mieux ressortir les variations de leur forme : LOCALITÉS LONGUEUR HAUTEUR ÉPAISSEUR Varennes (Jura) . . . . 75 47 20 La Brenne (Jura). . . . 62 42 32 Le Menthon (Ain). . . . 63 42 28 410 FAUNE MALACOLOGIQUE RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — l'our M. l'abbé Dupuy, l'Unio Barraudi représente le passage entre l'Unio sinuatus et l'Unio rhomboideus. Cette assert'on esttrès exacte si l'on s'en tient à la forme qu'il a figurée ; mais nos échantillons présentent en même temps des variétés différentes qui nous paraissent bien distinctes de l'Unio sinuatus ; nous les rapprochons plus volontiers de l'Unio rhomboideus dont ils se distinguent cepen- dant par leur forme subelliptique, par leur galbe plus régulier et par leur contour plus ventru et plus renflé. ONTOPHPETP PE DLPUur Unio Philippi, Dupua, 1849. Catal. extramar, Gall., n° 33. — piclorum, MERMET, 1843. Cat. Moll. Pyr.-Ozcid., p. 86, n. 1. Hagrrar. — Cette forme intéressante a été retrouvée par notre ami M. de Fréminville, dans les eaux du Menthon, dans le département de l'Ain, où elle paraît former une colonie assez nombreuse. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VaRIaTIONs. — Les échantillons du Menthon diffèrent un peu du type représenté par M. l’abbé Dupuy (1). et peuvent constituer au moins une variété bien distunete ; ils sont de taille généralement un peu plus petite, de forme un peu moins haute, par conséquent d'un galbe plus allongé ; le bord inférieur est légèrement sinueux, ce qui fait paraître le côté pos- térieur de la coquille plus tombant. La coloration est d'un brun verdâtre avec les sommets non excori's et un peu rougeâtres ; à l’intérieur, la dent cardinale, peu développée, est assez mince, subirigone, peu élevée et légèrement deuticulée. Les dents de la valve gauche sont peu saillantes, l'une d'elles parait souvent atrophiée. Enfin les impressions musculaires antérieures sont très profondes, tandis que les postérieures sont à peine sensibles. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — «€ L'’Unio Philippi, dit M. l'abbé Dupuy, est voisine de l'Unio tumidus, mais il est facile de l’en distinguer par ses sommets moins proéminents, par son épiderme molus bullant, jamais (1) Dupuy, 1852. Hist. Moul., p'. 654, tab. XX VIH, F. 19, DU BASSIN DU RHONE A1 vert, par les dents de sa valve gauche à peine marquées, et par ses lamelles peu épaisses. » = Moquin- Tandon fait rentrer l'Unio Philippi dans son Unio pictorum en disant que c’est une forme de passage à l'Unio tumidus. Nous rapproche - ons de l’Unio Philippil'Unio Baudonianus, de Folin et Berillon (1), trouvé dans le lac d'Oudres, dont certaines variétés nous semblent bien voisines de l'Unio Philippi. La variété que nous signalons ici, paraît un peu plus cunéiforme, moins arquée dans le haut sur le bord postérieur, et un peu moins sinueuse sur le bord palltal. UNIO ATER, Nizsson Uaio ater, NiLssON, 1822. Hist. Moll. Sueciæ, p.107. n.3. ‘ — consentaneus, ZLIEGLER, 1878. In Rossmässler, Iconogr., EN, p. 39. f. 208 ; VIT, VIN, p. 25, f. 491 et p. 49, f. 544; XI, p. 44, f. 742. | — dubius, ZELEBOR, 1851. Syst. Verzeich. Œster., p.22. — crassus, WESTERLUND, 1865, Sxeriges Mollusker Beskrifna, p. A16. … Hasirar. — M. Bourguignat indique cette coquille comme étant très abondante dans les eaux du lac du Bourget, en Savoie, sur les bas fonds, vis-à-vis Puer et Cornin. Nous l'avons reçue de M. Gabillot, qui l'avait pêchée dans la Loire à Balbigny. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas celte coquille à l’état fossile. : VaRIATIONS. — L'Unio after possède une forme assez bien définie qui paraît peu varier; sa taille passe de 70 à 99 millimètres, et en même temps la coloration de son épiderme parait être d'autant plus noire ou foncée que la coquille est plus vieille et plus grande ; les sommets sont cutièrement dénudés et le reste de la coquille souvent excorié. Enfin, suivant la taille et surtout suivant les individus, le bord palléal est droit ou légèrement sinueux. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Unio aler a des rapports directs avec les Unio crassus et U. Philippi. Il est toujours plus grand que la première coquille et de forme un peu plus renflée; mais il est moins globuleux, moins subcylindrique que la dernière. Nous ne connaissons pas malheu- 5 (4) De Folin et Berillon, 1874, In Bull. Soc. sc, et arts de Bayonne,p. 93 (U. Baudoni). 412 FAUNE MALACOLOGIQUE reusement le véritable type de l'Unio Philippi, de telle sorte qu'il nous est difficile d'étabhr le réel degré de différenciation entre ces deux formes. Quoi qu'il en soit, on distinguera l'Unio ater à son galbe un peu allongé, ventru, épais, à ses dents cardinales fortes, coniques, crénelées, non comprimées, à ses sommets toujours fortement excoriés, enfin et surtout à sa coloration o'ivâtre foncée, presque noire, etc. UNIO CRASSUS, PuILIPPSSON Vaio crassus, PHILIPPSSON, 1788. Nov. test. gen., p. 17,n 2, — dittoralis, G. PFEIFFER, 1821. Naturges. Deutschl., I, p. 117, n #4, pl 5, f. 12, — rugatus, MENKE, 1830. Syn. méthod. moll., éd, IF, p. 149. — batavus, BIELZ, 1863. Rev, Nachtschn, Siebenburg., éd. IN, p. 203. HaBiTaT. — Quoique la station que nous allons indiquer sorte un peu du rayon que nous nous sommes tracé, nous croyons qu'il est intéressant pour la malacologie française de signaler un bon gisement pour une co- quille dont la disper:ion géographique est aussi intéressante. Nous avons pêché l’Unio crassus dans la Loire, à Villerest, département de la Loire, où elle parait être commune ; elle vit dans le sable fin des bords du fleuve, où elle forme une colonie assez étendue, en face de la papeterie de M. Ra- bourdin. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. Variations. — Nous devons la détermination de cette coquille à notre savant ami et correspondant M. Drouët, qui a bien voulu étudier quelques- uns des échantillons que nous lui avons adressés. Ils ne diffèrent entre eux que par la taille et par la coloration ; no: plus grands échantillons ne mesurent que 65 millimètres de longueur pour 83 de hauteur et 21 d’é- pais-eur ; parfois on rencontre des individus de forme moins allongée, de taille un peu plus petite, et en proportion plus large. La coloration varie du vert olivâtre, flammulé de noir chez les jeunes individus, au vert très foncé presque noir chez les échantillons plus forts ; l'intérieur de la coquille est souvent coloré en rose, | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Unio crassus est voisin des Unio ater et U. batavus ; il diffère de la première de ces coquilles par sa taille beau- coup plus petite, sa forme plus large, moins allongée, ses valves plus DU BASSIN DU RHONE 413 mines, sa coloration mons foncée; il diffère davantage encore de l’Unio batavus par sa coloration, par sa taille plus forte, par sa forme plus large, moins cylindrique, enfin par ses crochets plus robustes à peine plis- sés, etc. UNIO BATAVUS, Nizsson PI. III, fig. 43-44. Unio batavus, NiLssON, 1822. Hist. Moll. Sueciæ, p.112, n.8. Mya pictorum, MONTAGU, 1803. T'estacea Britinnica, p. 35 (n. Linné, 1758). Unio pictorum, DrAPARNAUD, 1805. ist. DLol!., p. 131, pl. XI, f. 3. My1 batava, MATON et RACKET, 1807. Cal. Brit. test., in Trans. Linn., VILT, p, 27. Unio batava, LAMARCK, 1819. Anim. sans vertèbres, NI, I. p. 76. — dilatatus, STUDER, 1820. Xurz. Verzeichn., p. 93. Mysca batava, TURTON, 1822. Conch. Brit., XLVI, p.244. Unio rrassus, WESTERLUND, 1865. Sveriges Mollusker breskrif., p. 131 (v. Balavus.) Hagirar. — L'Unio batavus parait très répandu dans toute notre région. On peut le pècher dans la plupart de nos rivières; il est particulière- ment abondant dans la Saône et dans tous les cours d’eau qui s’y jettent. Souvent recouvert d’un fort enduit plus ou moins adhérent, il vit dans les endroits vaseux, formant de nombreuses colonies qui semblent peu dispersées. Onicie. — Cette forme paraît tris ancienne ; elle a été signalée dans les dépôts anciens du pleistocène en Angleterre et en Allemagne ; nous l'avons également retrouvie dans les argiles lacustres de la vallée de la Saône au nord de Lyon. Variations. — On a démembré de l'Unio batavus un grand nombre des formes jadis considérées comme variétés, aujourd’hui admises comme espèces ; nous en retrouvons plusieurs dans notre région. Dans ces con- ditions, les variations de l’Unio batavus type deviennent assez restreintes et passent plutôt à l'état de variations individuelles. Celles-ci portent alors sur là tai 12 qui varie suivant les individus, plus encore que suivant les stations; sur la coloration qui parait devoir être tributaire de la na- ture des milieux; enfin et surtout sur le plus ou moins de raccourcis- sement du bord gauche. Dans toute notre région, les échantillons nous paraissent s'écarter un peu du type tel qu’on le tro ive dans le Nord ; ils ont les sommets un peu moins rapprochés d1 bord antérieur, de telle 414 FAUNE MALACOLOGIQUE sorte que ce côté de la coquille paraît un peu moins court. Ce caractère semble constituer une variété assez bien définie s’étendant à toute notre région. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le groupe des Bataves est bien séparé du groupe précédent ; on en distingue les échantillons à leur taille plus petite, plus courte, avec les valves plus minces, et leurs dents cardima - les moins fortes, etc. Quant à la comparaison des différentes formes de ce groupe, nous l’étudierons en examinant chacun de ces types. ANomaALIES.— Nous avons faitreprésenter, pl. HT, fig. 43 et 44, un échan- tillon d'Unio batavus de forme très singulière, tout à fait anormale. Les deux valves, au lieu d'être séparées par un plan horizontal présentant une section plane plus où moins ovalaire, sont assemblées suivant une surface courbe, sinueuse, fortement relevée sur le bord postérieur; la cause d’un pareil fait nous échappe complètement, car nous ne voyons dans la co- quille absolument aucune trace interne où externe de cassure ou d'ac- cident; tout semble parfaitement normal dans cette difformité. Cet échantillon a été recueilli par M. Lacroix, aux environs dé Mâcon, dans les eaux de la Saône. UNIO SQUAMOSUS, pe CHARPENTIER Unio squamosus, DE CHARPENTIER, 1837. Catal. Mol. Lerrest. et fluvial. de Suisse, p. 93 plenr rs 1- 22. HaBiraT. — M. H. Drouët croit reconnaitre celte forme dans un échan-- tillon de la collection de M. Gabillot, récollé en 1852 dans les fossés qui avoisinent la gare de la Guillotière à Lyon. L: type de Charpentier pro- venait d’un fossé aboutissant au lac deGenève près de Noville. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile, _Variarioxs. — Notre échantillon diffère un peu comme galbe du type figuré par de Charpentier. La disposition des dents est tout à fait sem- blable, aussi bien pour les dents cardinales que pour les autres, et ce ca- ractère parait bien typique ; mais notre coquille est de taille plus petite; elle ne mesure que 63 millimètres de largeur, pour 34 millimètres de longueur, DU BASSIN DU RHONE 415 et 23 de hauteur; elle serait donc notablement plus renflée, plus ven- -true que la forme suisse, et constituerait une var. inflata. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Unio squamosus peut être rapproché de l’'Unio batavus; il s’en distingue par sa taille plus forte, par sa surface plus rugueuse, plus squameuse, enfin par la disposition de ses dents très bien représentées dans l'ouvrage de Charpentier. Notre variété par sa sur- face extérieure tiendrait à la fois des deux formes types, car si son bord palléal est squameux sur une largeur de 10 à 12 millimètres, le reste de la coquille a tout à fait l’aspect, comme coloration et comme texlure, de l'Unio batavus de nos pays. UNIO MANCUS, LAMARCKk Unio man°a, LAMARGKk, 1819. Anim. sans vertèbres, NI,1I, p. 80. — elongatulus, Dupuy, 1849. Cat. extramar. Galliæ, n° 327 (n. Mülf.). — mancus, Dupuy, 1852. Hist. Moll., p. 642, tab. XXVT, f. 17. — balavus, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., IN, p. 571 (v. mancus). Hagirar. — L'Unio mancus à été signalé par plasieurs auteurs comme habitant notre région. Lamarck et après lui Moquin-Tandon, l'abbé Du puy, Grognot, le signalent en Bourgogne, idans la Drée. Cette année notre ami, M. Lacroix, de Mâcon, après. des pêches très fructueuses de plus de douze cents bivalves n’a pas rencontré un seul échantillon de cette co- quiile. D’après M. Reppelin cité par Moquin-Tandon et par M. l'abbe Dupuy, cette mème forme aurait été lrouvée en Dauphiné, mais nous ignorons dans quelle partie du Dauphiné. Enfin M. Bourguignat dit qu'il existe en Savoie, aux environs d’Aix-les-Bains, de magnifiques échantil- lons dans le Tillet, à Corain, où cette coquille est abondante (1). ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. VARIATIONS, — Malgré nos recherches, nous devons avouer que cette coquille ne nous est point assez familière pour que nous puissions séricu - sement en étudier les variations. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — D’après les auteurs, cette coquille est ca ractérisée par sa forme allongée, arrondie et très courte antérieurement, (1) M. H. Drouët (Unaios de la France, p. 119) avait in liqué celte forme dans les caux de la Savoie, Q'a rès MM. Dumont et de Y'orlillet: 416 FAUNE MALACOLOGIQUE les côtés postérieurs très dilatés et presque tronqués dans le bas, le bord supérieur presque droit, le bord inférieur à peine subsinueux, la dent cardinale pelite, un peu comprimée, les dents de la valve gauche fortes et saillantes, enfin sa couleur fauve ou verdâtre sans rayons. Elle est certainement très voisine de l’Unio crassus, dont elle n’est très probable : ment qu’une simple variété. UNIO NANUS, LAmarck Unio nana, LAMARCGK, 1819. Anim. sans vert., NI, [, p. 76, n. 27. — nanus, Dupuy, 1852. Hist. Moll.,p. 640, XXV, f. 169. — batavus, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., NH, p. 572 (var. nanus). HagiraT. — D'après les indications données par M. Reppelin, l'Unio na- nus vivrait en Dauphiné. M. Bourguigaat, l'a, de son côté, signalé dans les eaux du Tillet à Cornin, près d’Aix-les-Bains en Savoie, où il est très commun. Nous l'avons également reçu de la Veyle dans le département de l’Ain. Enfin un des échantillons de la collection Terver, revue par M. IH. Drouët, porte l'indication de Belley dans le département del’Ain. ORiGine. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. VariATIONS. — Dans sa Malacologie d'Aix-les-Buins, M. Bourguignat a figuré, à côté du type de l'Unio nanus, les deux variétés suivantes qui paraissent bien distinctes : Major, Bourguignat {1). — Coquille de taille un peu plus forte, propor- Lonnellement plus allongée, avec le bord antérieur un peu plus court, - mais surtout moins large, le bord postérieur bien développé, le bord pal- léal un peu oblique. Minor, Bonrguignat (2). — Coquille de taille plus petite, de forme courte, rama sée, un peu Comprimée; le bord antérieur semblable au type, le bord postérieur plus développé notamment dans la région du cor- selet, ce qui donne un galbe un peu différent à la coquille, le bord palléal presque droit. RAPPORTS ET D'FFÉRENCES. — L'Unio nanus diffère de l'Unio batavus par (1) Bourgulgnat, 1864. Loc. cit , pl. I, fig. G. (2) Bourguignat, 4864, Loc. cit., pl. HI. fig. 7. DU BASSIN DU RHONE 417 sa taille naturellement plus petite, par sa forme plus courte, plus ramassée, plus déprimée, par son côté antérieur plus court et plus étroit, par son côté supérieur plus large et plus allongé. Il est plus voisin encore de l'Unio amnicus ; on le séparera de cette coquille par sa forme plus petite, plus renflée, plus courte et plus ramassée, par ses sommets moins sail- lants, par son bord antérieur plus large et plus court, par son bord pos- térieur plus développé, enfin par son bord palléal droit et non sinueux ou subsinueux. UNIO AMNICUS, ZIEGLER Unio amanicus, LIEGLER, 1836. Zn Rossmässler, Iconogr., I, p.31, pl. XV, f. 212. — nanus, Duruy, 1852. Hist. Moll, p. 641. — Batavus, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., VI, p. 572 (v. nanus). Hasirar.— M. Bourguignat a reconnu l'Unio amnicus dans les eaux du Tillet, à Cornin, près Aix-les-Bains, en Savoie, où il est assez abon- darit (1). ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquile à l'état fossile. VARIATIONS. — M. Bourguignat, séparant dans sa malacologie d’Aix- les-Bains l'Unis amnicus de l'Unio nanus, a donné de très bonnes figures de ces deux formes (2). Il admet pour la première de ces deux coquilles une var. major, qui semble n'être qu’une exagération des caractères du type. Outre s1 taille un peu plus forte, la coquille paraît un peu plus al- longée, plus étroite, et surtout plus sinueuse dans le bas. Cette coquille nous semble du reste assez polymorphe; nous l'avons reçue de plusieurs pays, et tous ces échantillons semblent porter en eux des caractères un peu différents non seulement comme taille, mais encore comme galbe général. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous croyons avoir suffisamment montré en quoi l'Unio amnicus différait de l'Unio nanus avec lequel bien des auteurs l’ont confondu On le distingue en outre de l’Unio batavus, à sa (1) M. H. Drouët (Unios de la France, p 119) avait déjà indiqué, d'après MM Dumont et de Mortillet cette forme dans les eaux de la Savoie, (2) Bourguignat, Loc. cil., pl. III, f. 1-8 et f 9-12. VAR. MAL. 97 418 FAUNE MALACOLOGIQUE forme moins régulièrement subcylindrique, à son galbe moins fort et moins ventru, à la forme arquée de son bord supérieur et au sinus plus ou moins prononcé de son bord palléal. UNIO RENIFORMIS, ScMiprT Unio reniformis, SCuMIDT, 1836. In Rossmässler, Iconogr. WI, p 31.f. 213. — Balavus, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., II, p. 571 (v. reniformis). Hagirar. — L'Unio reniformis vivait, il y a peu d’années encore, à Oul- lins, près de Lyon. Nous en avons reconnu deux échantillons dans la collection de M. Gabillot. Ils avaient été récoltés, 1l y a une quarantaine d'années, par Fabien Foudras, dans les saulées aujourd'hui coupées par le chemin de fer. C’est, croyons-nous, une espèce tout à fait perdue dans nos pays, mais que l’on retrouve dans les départements voisins, notam- ment dans la Côte-d'Or. OniGINE. — Nous ne connaissons pas celte coquille à l’état fossile. VartaTions. — Les deux seuls échantillons que nous avons eus entre les maius paraissent se rapporter assez exact-ment au type de cette coquille si bien caractérisée. Quoique de taille différente, ils ne nous ont pas sem- blé devoir constituer de variété, Il eût fallu pouvoir en étudier un plus grand nombre pour mie:ix préjuger de la question. M. H. Drouët, qui a examiné un de ces échantillons, conserve cependant quelques doutes sur sa détermination, et reconnait qu’on peut à la rigueur le rapporter tout aussi bien à l’Unio Heldii, de Küster, qui habite la Bavière et dont il a rencontré dans la Saône quelques rares individus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES — L'Unio reniformis se rattache évidemnnent par ces caractères au groupe de; Bataves dont il est en quelque sorte une exagération. On le reconnaîtra toujours à sa taille plus forte, à ses valves plus renflées, à sa grande épaisseur, à sa coloration régulièrement brune, avec les sommets un peu rougeâtres, enfin et surtout à son galbe arqué el réniforme. DU BASSIN DU RHONE 419 UNIO SANDERI, Vizza Unio Sanderi, VILLA, mss. — Sandrii, ROSSMASSLER, 1844. Zconogr., XII, p. 26, f. 748-749. Hagrrar. — Cette coquille a été reconnue par M. Bourguignat dans les eaux du lac du Bourget, en Savoie, vis-à-vis Cornin, sur les bas-fonds couverts de roseaux, où elle est du reste assez rare. Rapports ET DIFFÉRENCES. — L'Unio Sanderi, décrit par Rossmässler dans son Iconographie. se rapporte à une coquille qui, jusqu'à présent, paraît propre à la Dalmatie. Nous ne connaissons pas les échantillons ré - coltés par M. Bourguignat; il dit cependant que ces individus sont parfaitement caractérisés. Cette forme est du reste tellement typique qu'elle ne saurait être confondue avec aucune autre coquille de notre région. UNIO CORROSUS, ViLzLa Unio corrosus, NiLLA, 1844. Conchyl. terr. fluv.,p. 61, n. 34. Hagirar. — M. H. Drouët a reconnu l’Unio corrosus dans un lot d'Unio batavus des bords de la Saône que nous lui avions adressé ; cet échan- tion, absolument unique, avait été pêché à Collonges, près Lyon. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette coquille, qui se rattache encore au groupe des Bataves, paraît plus particulièrement caractérisée par sa taille médiocre; notre échantillon, plus petit qne le type, ne mesure que 38 millimètres de longueur, pour 22 de hauteur et 15 d'épaisseur ; sa forme est un peu déprimée, un peu subquadrangulaire ; le bord inférieur est droit, légèrement sinueux, le supérieur arqué comme dans l'Unio batavus ; les stries d’accroissement sont assez sensibles ; les sommets sont profondément excoriés et la coquille a une coloration fauve un peu claire. 420 FAUNE MALACOLOGIQUE UNIO SUBTILIS, DROUET Unio subtilis, H. Drouër, 1879. In Joura. de Conch., t. XIX, p. 142. Hamrrir. — Cette jolie forme a été trouvée pour la première fois dans notre résion, dans les eaux de la Veyle, dans le département de l'Ain, par Terver ; c’est sur la détermination de M. H. Drouët que nous l’indiquons dans ce travail. Elle paraît assez rare. OriGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VarraTions. - Nous n'avons vu qu'un trop petit nombre d'échantillons de cette coquille pour pouvoir en étudier les variations. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Quoique M. H. Drouët n'ait pas encore fi- guré cette nouvelle forme, nous croyons pouvoir la rattacher, d'après sa description, au groupe des Bataves ; elle est caractérisée plus spécialement par sa petite taille, par sa forme un peu déprimée, par son bord palléal un peu sinueux, par son côté postérieur légèrement tronqué, etc.; elle r«ppelle en plus petit l'Unio Moquirianus. UNIO ELONGATULUS, MUHLFELDT Unio elongatula, MüuLrer.b,1835. /n C. Pfeiffer, Natur., I, 35, pl. VIU, f. 5-6 (n.Drap.). — elongalulus, ROSSMASSLER, 1835. Zconogr., IL, p. 23, f. 132; XII, p. 27, f. 725, — pictorum, BOuRGUIGNAT, 1856. Ameénités malacolog., I, p. 160 (var.). — Bandini, BRUSINA, 1866. Contr. Lalmat., p. 131 (n. Küster). HaBiraT. — L’Unio elongatulus a été reconnu par M. H. Drouët dans un échantillon de la collection Terver au Muséum de Lyon, provenant des eaux du Suran, un des affluents de l'Ain. Celte forme jusqu’à présent paraît rare en France ; elle vit en général dans les rivières aux eaux peu profon- des etrapides. ORIGINE. — Cette coquille nous est inconaue à l'état fossile. VariaTions. — Nous ne connaissons dans notre région que le seul DU BASSIN DU RHONE 421 échantillon de la collection Terver. Cet unique individu nous paraît moins allongé, plus large que le type figuré par les auteurs allemands, ou même que les échantillons de la Laignes, dans l’Aube. Nous nous rapporterons, pour cette détermination, à la parfaite compétence de M. H. Drouët. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Unio elongatulus est caractérisé par sa forme allongée, son peu d'épaisseur, son bord supérieur droit, sa dent cardinale très allongée et comprimée ; « examinée à la loupe, dit M. Drouët (1), la nacre apparait comme faiblement plissée-chagrinée sur les points où elle a le plus d'épaisseur. Les jeunes ont des sommets fortement plissés-ondulés et rugueux. » UNIO REQUIENI, MicxHaup Unio pictorum, DRAPARNAUD, 1805. ÆZist. Moll., p. 131, f. 1-9 (pars.). — Reqgquienii, MicuAUD, 1831. Compl. hist. Moll , p. 106, pl. XVI, f. 24. HaBiraT. — Cette forme, sans être jamais très commune, se trouve ce- pendant sur un grand nombre de points de notre région. Nous l'avons pê- chée dansles eaux du Rhône et de la Saône à Lyon, où elle paraît rare, dans les marais de Dampierre, et à Saint-Laurent près de Mâcon dans l'Ain; enfin elle se retrouve en Savoie, notamment dans le lac du Bovrget où M. Bourguignat l'indique comme abondante (2). ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. VarIATIONS. — L'Unio Requieni est en lui-même essentiellement po- lymorphe, et parfois même ses limites sont très difficiles à saisir. De- puis le type au galbe un peu déprimé, de taille assez petite, tel enfin que l’a si bien dessiné Terver dans l'ouvrage de M. Michaud, jusqu’à l'Unio pictorum qui vit presque toujours avec cette coquille, on peut trouver une foule de formes intermédiaires dont la spécification, même lorsque la co- quille est bien adulte, est souvent dificile. Aussi n'est-il point rare de rencontrer dans les colections des Unio Requieni sous le nom d’Unio pic- torum et réciproquement. Nous avons pêché dans le Rhône, à Lyon, l’Unio Requieni type, tel que (1) H. Drouët, 1879. Journ. de Conch., 3° série, t. XIX, p. 331. (2) Indiquée également en Savoie, par M. LI. Drouët, in Unios de la France, p. 119. 422 FAUNE MALACOLOGIQUE M. Michaud l'avait reçu d’Arles; mais c’est une forme rare. A côté du type nous placerons deux variétés qui nous paraissent assez faciles à caractériser. Elongatus, nob. — Coquille de taille un peu plus forte que le type, plus allongée, le côté postérieur plus étendu, le bord palléal parfois subsi- nueux; peu commune : les marais de Dampierre (Ain), la Saône, aux en- virons de Lyon. Inflatus, nob. — Coquille de taille moyenne, mais plus solide, plus forte, plus renflée que le type, souvent un peu plus allongée, mais surtout plus épaisse, parfois un peu rougeâtre ; assez commune ; presque partout. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES., — L’Unio Requieni peut être rapproché de l'Unio pictorum; il en diffère par sa taille plus petite, lorsque les co- quilles sont bien adultes ; par sa forme notablement moins allongée, avec un rostremoins développé, moins aigu ; parson corselet mieux développé ; par son bord supérieur presque toujours un peu arqué, par son bordinfé- rieur un peu plus droit; enfin par sa dent cardimale moins allongée et plus épaisse, et par ses lamelles plus fortes et plus arquées. UNIO ROUSSII, Duruy Unio Roussii, Dupuy, 1852. Hist. Moll., p. 650, pl. X XVII, F. 18. — Requieni, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., I, p. 574 (v. Roussii). — Turloni, BOURGUIGNAT, 1864. Malac. Aix-les-Bains, p. 76 (v. Roussii). Hagirar. — Cette forme viten Savoie notamment sur tous les bas-fonds couverts de roseaux du lac Bourget, au pied de la colline de Tresserve ; M. Bourguignat la signale comme étant extrêmement commune. M. de Mortillet l'indique dans le Gelon, près de Chamousset en Savoie, et dans le Rondeau près de Grenoble. La collection Terver au Muséum de Lyon renferme également un individu de l’Unio Roussü pêché à Lyon sansautre indication. OniGine. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VaRIATIONS. — L'Unio Roussii est en général de forme assez variable ; sataille surtout se modifie suivant les milieux ; il estrare derencontrer des échantillons de taille aussi forte que celui qui a été représenté par M. l'ab- DU BASSIN DU RHONE 423 bé Dupuy. Quant à sa forme, quoiqu’elle soit assez nettement définie, elle passe facilement à celle d’un Unio Bequieni de grande taille, ou à celle d'un Unio pictorum de forme un peu courte; néanmoins nous ne croyons pas que l’on puisse établir des varités bien précises pour les échantillons de notre région. M. de Mortillet (1) a signalé un: forme particulière pê- chée dans le canal de Laisse, près de son embouchure dans le lac du Bourget : « Elle s’allonge, dit-il, s’aplatit et se recourbe à l'extrémité. chez les vivux individus, prenant la forme de l'Unio plutyrinchoideus. » RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— [L'Unio ppoussii a été tantôt envisagé comme variété de l'Unio Turtoni de Corse, tantôt comme variété de l'Unio Be- quieni. On le distingüera de ces deux coquilles à sa taille plus grande, plus forte, à son lestplus épais, plus solide, à sa forme plus ventrue, enfin à son bord palléal qui est toujours plus droit. UNTO'/TÜRTONTL PAYRAUDEAU Unio Turtonii, PAYRAUDEAU, 1826. Cat. Moll. Corse, p. 65. pl. IL, f. 2-8. — Requieni, MOQUIN-TANDON, 1855. His. Moll., II, p. 575 (var. Turtonii). — Turtoni, BOURGUIGNAT, 1864. Malac. d'Aix-les-Bains, P. 76. HagiraT. — Nous avons reçu de M. Michaud deux individus de l'Unio Turtoni qui avaient été pêchés à Vienne (Isère); malheureusement il ne nous a pas été possible de savoir plus de détails sur leur provenance exacte : mais le fait de la présence de ce type dans notre région est positif. OrIGiNE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. VaniaTIONS, — Nous avons pu comparer nos échantillons avec des iypes corses provenant de l'embouchure du Stabiaccio à l'orto Vecchio; si dans cette station on trouve des individus atteignant 70 et 80 millimètres de longueur, il en est d’autres plus jeunes qui sont absolument conformes à nos échantillons de Vienne; ceux-ci ne mesurent que 52 millimètres de longueur, mais tous les autres caractères, même celui de la coloration, sont les mêmes qu: chez les individus corses ; nous pouvons doncalfirmer que le véritable Unio Turtoni se retrouve aussi bien en France qu'en Corse. (1) De Mortillet, 1861. Anneæion à la faune mul tcologique de France, p. 17. 424 FAUNE MALACOLOGIQUE Rapports ET piFréRENCEs. — Nous devons reconnaître que la figuration donnée par M. l'abbé Dupuy (1) n'est point conforme à la majorité des échantillons ; celles de Payraudeau est beaucoup plus exacte ; l'Unio Tur- toni a son bord inférieur presque droit et sa forme générale plus allon- gée. On le distinguera par ce caractère de l'Unio Bequieni dont il'est certainement voisin; en outre son côté postérieur est plus dilaté, ses sommets plus comprimés et son test notablement plus mince, UNIO PLAMVYREYNGHOTDEUS Durcy Unio platyrinchoideus, Dupuy, 1849. Cat. extramar. Gal., n° 336. — Requieni, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., II. p. 575 (var. platyrhinchoideus). — plalyrhynchoideus, BOURGUIGNAT, 1864. Maluc. Aix-les-Bains, p. 77. Hamirar. — L'Unio platyrhynchoideus vit en Savoie (2); il a été re- connu par M. Bourguignat dans les eaux du lac du Bourget, c'est une co- quille abondante sur les bas-fonds, vis-à-vis Cornin et le bois Lamartine. OriGixe. — Cette coquille n’a pas été signalée à l’état fossile. VARIATIONS. — L'Unio Platyrhynchoideus pré-ente des carartères telle- ment tranchés qu'il nous est difficile de trouver dans cette forme autre chose que des variations individuelles ; celles-ci portent alors plus spécia- lement sur la taille, sur l'épaisseur du test de la coquille et sur la profon deur du sinus du bord palléal. RapronTs ET DIFFÉRENCES. — Quoique Moquin-Tandon ait cru devoir considérer cette forme comme une variété de l'Unio Bequieni, nous esti- timons qu'elle a beaucoup plus d'affinités avec l'Unio pictcrum. Est-ce une espèce distincte où une simple variété ? Pour le moment nous ne voulons rien péjuger de la question. Quoi qu'ilen soit, on distinguera, facilement l'Unio p'atyrhynchoideus de l'Unio pictorum, à sa taille ordinairement plus petite, avec un test plus mince, à son rostre forte nent développé, mais toujours arrondi, à la présence des stries d'accroissement fines et assez régulières, toujours visibles sur quelque; parties du test, et enfin au profond sinus de son bord palléal. (1) Dupuy, 1852. Hist. Moll., lab. XXVIX, f. 17. (2) H. Drouël, 1856, Uaios de la France, p. 119. DU BASSIN DU RIONE 425 UNIO PICTORUM, LINNEÉ Mya pictorum, LiNNÉ, 1758. Systema naturæ, éd. X°, I, p. 671 (n. Mont,). Unio piclorum, PuiziPPssON, 1788. Now. test. Gen, p. A7. Mysca pictorum, TURTON, 1822. Conch. Brit., XLVI, p. 245. Hagrrar.— Cette coquille est très commune et très répandue dans toute notre région; nous la trouvons dans tous les cours d'eaux un peu impor- tants, dans le Rhône, la Saône, l'Isère, l’Ain, etc , et dans ceux de leurs affluents qui ont un courant moyen, non torrentiel. Elle vit également dans les grandes mares ou 1 slosnes plus tranquilles qui avoisinent les fleuves et forme des colonies nombreuses et dispersées. ORiGinE. — Nous n'avons point rencontré l’Unio pictorum à l'état fossile dans nos pays, mais il a été déjà signalé depuis le pleistocène inférieur en Allemagne, en Angleterre et dans d’autr.s parties de la France. VaRIaATIONS. — Une forme aussi répandue que l'Unio pictorum devait nécessairement présenter de nombreuses variétés. Si, pour la plupart, elles sont assez faciles à distinguer, il en est d’autres plus délicates qui forment de véritables passages avec les types voisins de l'Unio Bequieni et de l'Unio platyrhynchoideus. La taille varie d’une façon considérable, sui- vant l'habitat; les plus beaux échantillons sont ceux qui proviennent de colonies vivant dans des eaux un peu tranquilles, mais facilement renou- velées, comme celles des losnes ou des mares qui avoisinent les grands cours d'eaux. Ainsi, à Saint-Laurent-d’Ain, sur les bords de la Saône, M. Lacroix a pêché des Unio pictorum mesurant plus de 110 millimètres de longueur ; à Irigny, dans les losnes de l’île Tabard, M. Ch. Perroud a trouvé des individus de taille presque similaire. Au contraire, les indi- vidus qui vivent dans l’eau plus courante, comme celle du Rhône et dela Saône, dépassent plus difficilement une longueur de 80 millimètres. En nous basant sur la forine, la taille et la coloration, nous aurons ainsi les var. suivantes : Radiatus, Moquin-Tandon(1).—Coquille de taille moyenne, de coloration (1) Moquin-Tandon, 1557. ZZ'st. Moll., p 376% 426 FAUNE MALACOLOGIQUE jaunâtre, avec des rayons verts; peu commune : presque partout, dans les eaux courantes, aux environs de Lyon. Flavescens, Mog.-Tand. — Coquille de taille moyenne, de coloration jaunâtre, sans rayons ; plus rare: les eaux de la Saône et de l'Isère. Milleti, Moq.-Tand. — Coquille de taille assez forte, de couleur jaune ou brunâtre, avec des bandes plus foncées; assez commune: presque par- tout, mais de préférence dans les eaux un peu vives. Ponderosus, Spitzi (1). — Coquille de grande taille, un peu ventrue, de forme moins allongée que la var. rostratus, de couleur brane plus ou moins foncée; peu commune : Saint-Laurent d’Ain. Rostratus, Lamareck (2). — Coquille de taille moyenne, de forme très allongée, avec un rostre étroit, pointu, comme lancéolé, d’un brun olivâtre ; assez commune : presque partout. Curvirostris, Normand (3). — Coquille de taille assez petite, un peu courte, assez arquée, cunéiforme, le rostre bien recourbé, de couleur ver- dâtre ; assez rare : les eaux du Rhône à Lyon et aux environs de Lyon. Longirostris, Ziegler (4). — Coquille de taille assez forte, étroite, allon- gée, lancéolée, rétrécie en avant, d'un brun olivâtre ; assez commune : presque partout. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous croyons avoir suffisamment étudié les rapports qui existent entre l'Unio pictorum et ses congénères pour n’a- voir pas besoin d'y revenir à nouveau. ANOMALIES. — Il peut exister diverses sortes d'anomalies dans l’Unio piclorum ; nous en avons constaté un certain nombre. Parfois les valves sont imparfaitement jointes, et la coquille paraît plus ou moins bäillante; dans ce cas la forme est généralement un peu courte, un peu ramassée, moins rostrée ; d'autres fois, ilse forme dans l'intérieur de la coquille des dépôts de nacre inégaux ; cela a plus particulièrement lieu dans les co- quilles un peu vieilles et de forme peu allongée. Enfin nous signalerons un genre particulier d'anomalies portant sur le décollement partiel de la lamelle dans l’une des valves. Par suite d'une cause qui nous est in- connue, cette lamelle, dans un échantillon, ne présente extérieurement 4) Unio ponderosus, Spitzi, 1844, In Rossmässler, Iconographie, XIT, p. 31, fig. 767. 2) Unio rostralus, Limarck, 1819. Anim. sans vert., VI, I, p. 77. 3) Unio curvirostris, Normand, 1845. In Dupuy, Hist. Moll., j. 648. DU BASSIN DU RHONE 2927 rien d'anormal, s'est détachée du bord de la coquille d’une valve supé- rieure, sur une hauteur de plus de 8 millimètres et sur presque toute sa longueur ; elle ne tient que par sa base, et laisse ainsi un vide profond entre sa face latérale et le bord de la coquille; elle est épaisse, mais courte; l'animal a accumulé en ce point une quantité considérable de ma - tière nacrée pour la renforcer et la consolider. Cet échantillon a été trouvé par M. Roy dans les fossés de la Vitriolerie à Lyon. 4 UNIO TUMIDUS, PHILIPPSS ON Unio tumidus, PirippssoN, 1788. Nov. test. gen., p. 17. Mya ovala, DoNovaN, 1802, Brit. Shells, IV, pl. 122. Unio rostratus, STUDER, 1820. KHurzses Verzeichn., p. 93. Mysca solida, TURTON, 1822. Conch. Brit, 1. XLVNI, 246, pl. XVI, Ê. 2. Unio tumida, C. PrEIFFER, 1835 Deutsch. Moll., I, p. 34, pl. NE, f, 2-3; pl. VII, (OU ES — rostrata, WAARDENRURG, 1827. Comert. Moll. Belgico, p. 36. — inflata, HEcART, 1833. Moll. Valenc., in Mém. soc. d'agr. Valenc., XI, p. 145. Hagrrar. — Plusieurs auteurs ont indiqué l’Unio tumidus dans les eaux du Rhône. Sans prétendre mettré en doute cette assertion, nous avouons ne lavoir jamais rencontré. ORIGINE. — Cette coquille a été citée dans les dépôts du pleistocène su- périeur d'Angleterre ; nous ne la connaissons pas dans nos pays. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES, — L'Unio tumidus ne peut être rapproché que de l’Unio pictorum ; ces deux coquilles sont cependant bien distinctes. On reconnaitra la première de ces deux coquilles à sa forme plus large, moins allongée et surtout plus cunéiforme que la seconde, à la turges- cence de ses sommets, à la disposition tuberculée des rides qui ornent ces sommets, enfin à l'agencement et à la taille plus forte des dents. Genre MARGARITANA Schumacher MARGARITANA MARGARITIFERA, LINNE Mya margaritifera, LiNNÉ, 1758. Systema naturæ, éd. X°, I, p. 671. Unio margaritiferus, PniziPrssON, 1788. Nov. test, Gen., p. 16 (n. Nilsson). — Margarilifera, CUVIER, 1798. Tabl. élém., p. 425 (n. Drap.) Margarilana fluvialilis, SCHUMACHER, 1817. Ess. syst. test., p. 124. 4798 FAUNE MALACOLOGIQUE Unio sinuatus, C. PFEIFFER, 182. Nat. Deutschl., AL. p. 33, t. VII, f. & (n. Lamarck). — elongatus, NILSSON, 1822. Moll, Sueciæ, p. 116. Alasmodon margaritiferum, FLEMING, 1828. Brit. anim., p. 417. Unio margarilifer, ROSSMASSLER, 1835. Iconographie, X, p. 170, pl. IV. Aiasmodon margariliferus, GRAY, 1840. In T'urton, p. 393, f. 9. Margaritana margaritifera. Dupuy, 1849 Cat. extramar. test., n. 213. Baphia margarilifera, SCHROCKINGER, 1865. Œster, gehäusetr., p. 20. Alasmodonta arcuata, BARNES. 1870. /n Kreglinger, Deutsch. Moll., p. 339. HaBiTaT. — On retrouve cette furne dans quelques torre:ts de la partie montagneuse de la Savoie et de la Haute-Savoie; c'est du reste une forme assez rare. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas celte coquille à l'état fossile. VaRIATIONS. — Les échantillons du Margaritana margaritifera de nos régions se rapportent parfaitement au tvpe général que l'on trouve dans toute la France; nous nous bornerons à faire observer qu'ils sont, dans leur ensemble, de taille un peu plus petite et de moindre épaisseur que ceux des torrents des montagnes de l'Auvergne. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette forme est la seule du genre qui vive en France ; ses caractères sont du reste assez précis, assez distinctifs pour que l’on ne puisse la confondre avec aucune autre du groupe des Nayades. Genre PSEUDANODONTA, Bourguignat. PSEUDANODONTA, Nov. Form. Hagrrar. — M. Bourguignat a re-onnu son nouveau genre Pseudano-- donta dans un échantillon que nous lui avions adressé sous le nom d’Ano- donta complanata, et qui avait été recueilli dans les eaux de la Grosne, non loin de la Ferté, dans le département de Saône-et-Loire. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette forme à l’état fossile. Descriprion. — D’après M. Bourguignat, notre individu, tout en étant voisin du Pseudanodonta complanata, en diffère suffisamment pour cons- tituer une espèce nouvele; maiheureusement nous n'avons encore ré- colté que cet unique individu. Si nous nous rapportons à la figuration DU BASSIN DU RHONE 429 reconnue par M. Bourguignat (1) comme étant celle du véritable Pseu- danodonta complanata, c'est-à-dire celle de Ziegler in Rossmässler (2), nous voyons en effet que notre échantillon n'a pas cette forme caracté- ristique de fer de lance ; sa taille est plus grande, ses bords supérieurs et inférieurs plus parallèles, le cô é antérieur plus large, plus arrondi, le côté po-térieur proporionnellement plus étroit, mais également dilaté, bien rostré avec une arête dorsale émoussée, un peu convexe, et une crête dorsale peu élevée terminée par un angle obtus bien accentué. Les valves sont bâillantes sur tout le contour antérieur et postérieur, et presque complètement Jjeintives au-dessous de l'angle postéro - dorsal. Le test est mince, fragile, avec des stries émoussées, parallèles au bord ; l'épi- derme d’un vert brillant avec des zones longitudinales plus claires cu mème jaunâtres. La nacre est irisée, blanche-bleuacée. Nous complite - rons ces données par les dimensions relevées sur la coquille d’après les indications nouvelles données par M. Bourguignat. Longueur maximum, 83 millimètres ; hauteur max., 49 ; épaisseur, 22; distance de la crête ligamento-dorsale, du sommet à l'angle postéro- dorsal, 33; distance de de cet angle au rostre, 40 ; corde apico-dorsale, 67; hauteur de la perpendiculaire, 43 ; distance de cette perpendicu- laire au bord antérieur, 22; distance du même point de cette perpendi- culaire au rostre postérieur, 63; distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal, 54. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Avec de pareilles mensurations. il est facile de reconstituer notre coquille. On voit que, tout en se rapprochant des dimensions de l’échan'illon type de Belgra le données par M. Bourgui- gnat, elle en diffère par l'allongement de son rostre et par sa forme proportionnellement moins haute ; elle perd ainsi les caractères de son profil typique pour prendre un galbe plus régulier. (4) Bourguignatl, 1880. Matériaux pour servir à l'histoire des Mollusques acéphales, 1** f:scicule, p. 26. (2) Ziegler, in Rossmassler, 1835. Zconographie, X, p. 412, [. 68 (nor Rossmassler, fix. 283, nc anodonta complinata auctorum). 430 FAUNE MALACOLOGIQUE Genre ANODONTA, Guvier ANODONTA EUCYPHA, BouRGUIGNAT Anodonta cygnæa, ROSSMASSLER, 1835. Iconographie, 1, fig. 67. = Eucypha, BOURGUIGNAT, 4880. Mater. Moll. acéphal., p. y08. HagrrarT. — Cette forme, toujours rare, a été recueillie par Terver dans les eaux de la Saône, et communiquée à M. l'abbé Dupuy. Nous avons eu également entre les mains un échantillon récolté par M. Lacroix aux en - virons de Mâcon, qui nous paraît pouvoir être rapporté à ce même type. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VARIATIONS.— L'échantillon de Terver se rapporterait, d’après M. l'abbé Dupuy. à la figuration donnée dans l'Histoire des Mollusques, tab. XV, f. 14. M. Bourguignat admet cette figuration comme bonne et représentant bien son type. Quant à l'échantillon du Mâconnais, sa forme serait encore plus courte, plus ramassée, plus ventrue; son sommet est presque mé- dian, le rosire postérieur est donc très court; quelques dimensions suffi- ront pour définir cette coquille. Long. maxim., 193 ; haut. maxim., 77; épaisseur maxim., #8; corde apico-rostrale, 86; distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal, 72. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle coquille, longtemps confondue avec lAnodon:'a cygnæa de Linné, a plus de rapport encore avec l’Anodonta Pammegala (1). Elle en diffère, dit M. Bourguignat, « par sa taille moindre, par sa forme plus ventrue, plus écourtée (surtout dans sa partie postérieure), moins rosir.e, moins convexe au bord palléal ». Parmi les Anodontes de notre région, c'est incontestablement la forme la plus courte par rapport à la largeur maxima. (4) Bourguignat, 1889. Matériaux Moll, acéphales, p. 107. DU BASSIN DU RHONE 431 ANODONTA ACYRTA, BoURGUIGNAT Anodonta acyrta, BOURGUIGNAT, 1880. In sched. Hasirar. — D’après les déterminations que nous devons à l'extrême obligeance de M. Bourguignat, l’Anodonta acyrta se trouverait assez communément dans l’étang de la Clayette, dans le département de Sa ône- et-Loire et dans les délaissés marécageux des bords de la Saône, aux en- virons de Mâcon. ORIGINE. — Nous ne comnaissons pas cette coquille à l’état fossile. VariATIONS. — Tous nos échantillons de l'étang de la Clayette présen- tent entre eux la plus grande analogie de forme et de coloration ; quand ils sont encore jeunes, 1ls sont de couleur plus pâle, plus verdâtre, et de forme généralement assez déprimée par rapport à la taille générale. Une fois adultes, ils deviennent plus foncés et prennent un galbe plus renflé. D'après les observations de M. Bourguignat, nos échantillons auraient une forme plus ventrue que le véritable type ; les dimensions moyennes principales sont les suivantes : long. maxim., 125 à 130; larg. maxim., 70 à 72; épaisseur, 43 à 45 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Anodonta acyrta ne peut être rapproché dans notre région que des Anodonta Eucypha et À. cygnæa. On le dis- tinguera de la première de ces coquilles par sa forme moins courte, moins arrondie, moins ventrue, par son côté antérieur moins dilaté, par son côté postérieur bien allongé, plus rostré, enfin par son bord palléal moins arrondi. On le séparera de l’Anodonta cygnæa par sa forme plus courte, plus ramassée et plus large, par son bord inférieur moins parallèle, par son côté postérieur plus large, moins allongé ; en un mot, l’Anodonta acyrta de nos régions peut être envisagé comme une forme intermédiaire entre les Anodonta Eucypha et À. cygnæa. ANODONTA CYGNÆA, LIiNN*É Mytlilus cygnæus, LiNNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 706. Anodonta variabilis, DRAPARNAUD, 4801. Tab!. Moll., p. 480 (pars). — cygnæa, DRAPARNAUD, 1805. Hist. Moll., p. 134. —_ cellensis, AUCTORUM (pars). 437 FAUNE MALACOLOGIQUE Iagrrar. — L’Anodonta cellensis est très répandu dans toute notre ré- sion. Nous le trouvons un peu partout : dans les étangs, les mares, les marais, et même dans les parties tranquilles de nos cours d'eaux. Nous | connaissons dans tous les départements de notre contrée ; il forme des c lonies nombreuses et dispersées, recherchant les fonds vaseux, moyen- nement profonds. OrIGINE.— On à cité l’Anodonta cygnæa à l'état fossile dans les dépôts du pleistocène d'Angleterre, mais cette forme a été si souvent mal inter- prêtée que pareille détermination demande une confirmation nouvelle. Nous ne la connaissons pas en France d’une façon bien positive à l'état fossile. VARIATIONS. — Les variations de l’Anodonta cygnea sont extrêmement nombreuses, mais ce sont plutôt des variations individuelles que des va- rations générales ; elles portent sur la taille qui non seulement varie suivant l'habitat, mais qui parait dépendre également des individus eux- mêmes. Dans quelques cours d'eaux, le Menthon par exemple, les échan- ullons attei.nent facilement 150 millimètres, tandis que dans d'autres stations ils ne dépassent pas 120 millimètres. En même temps, le galbe général se modifie, et si la forme générale de la coquille est un peu plate, on trouve des 1adividus plus renflés, plus globuleux, qui passent dans la même station à des formes naturellement plus renflées. Enfin, et ceci pa- rait être un fait plus localisé, l'épaisseur de la coquille, comme son degré de corrosion, peut varier suivant les stations. Tantôt cette même coquille, ordinairement mince et fragile, devient plus solide et plus épaisse pour une même taille donnée, tandis que, d’autres fois, on trouve presque tous les échantillons d’une même station plus ou moins fortement exco- riés ou corrodés. Ces cas de surépaisseur ou de corrosion de la coquille sont plus généraux dans une même colonie que les modifications dans la forme ou dars le galbe. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette coquille, souvent mal interprétée, a cependant ses caractères bien précis ; ceux-ci reposent sur sa forme gé- nérale, forme un peu comprimée, étroite, allongée, pointue, surtout sur le parallélisme de ses bords supérieurs et inférieurs, mieux encore que sur sa coloration verdâtre ou jaunâtre, ou bien sur le peu d'épaisseur de ses valves. D'après Hanley (1), le véritable type linnéen Wytilus cygneus est représenté, figure 280, dans l’Iconographie de Rossmässler, sous le (1) Hanley, 1855. Ipsa Linnæi conchylia, p. 144. DU BASSIN DU RHONE 433 nom d’Anodonta cellensis. Pour M. Bourguignat (1), ce serait également la véritable figure type de cette forme, telle qu’elle doit être définitivement envisagée. ANODONTA LOCARDI, BouRGUIGNAT Anodonta Locardi, BOURGUIGNAT, 1880. In sched. HaBirar.— Cette coquille habite, à Lyon. dans deux stations différentes; les plus beaux échantillons ont été récoltés sur les bords de la Saône, dans la presqu'ile de Perrache, aux Étroits, avant la construction des quais. M. Bourguignat l'a également reconnue, mais alors de taille plus petite dans des échantillons récoltés dans les fossés du fort de la Vitriolerie. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. q Variations. — Nous laissons à M. Bourguignat le soin de décrire cette forme qu'il reconnait comme nouvelle. Il en sera du reste de même de plusieurs de nos Anodontes. Notre travail devant paraître presque en même temps que son étude sur les Acéphales d'Europe, nous ne saurions mieux faire que de renvoyer le lecteur à cette savante publication. Quoi qu'il en soit, disons dès aujourd’hui que notre échantillon des bords de la Saône mesure 200 mill. de longueur, pour une largeur de 104 millim.., tandis que les individus du fort de la Vitriolerie variaient entre 105 et 115 de longueur pour une largeur d'environ 55 millim.; cependant, malgré une pareille différence de taille, la forme généraie et le galbe des indi- vidus restent très sensiblement les mêmes. . RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.—L’Anodonta Locardi nous paraît plus particu- hèrement caractérisé par sa taille atteignant de grandes dimensions, par la forme de son côté antérieur court et relevé, par son côté postérieur allongé et rostré, par son bord palléal arrondi, brusquement relevé des deux côtés. Dans son ensemble, cette coquille est moins courte que les formes du groupe de l'Anodonta Pammegala, moins rostrée que l’Ano- donta Forchammeri, plus ventrue et plus arrondie dans le bas que l’Ano - donta cygnæa. (1) Bourguignat, 1880, Matériaux Mollusques acéphalcs, p. 105. VAR. MAL. 28 434 FAUNE MALACOLOGIQUE ANODONTA FORCHAMMERI, Môrcx Anodonta Forchammeri, Morcu, 1864. Syn. Moll. Daniæ, p. 84. HaABiTAT. — M. Bourguignat a reconnu l'Anodonta Forchammeri dans des échantillons que nous avions récoltés à Lyon dans le lac du parc de la Tête-d'Or. Dans cette station, pareille forme n’est pas très rare. 2 ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VARIATIONS. — Noséchantillons varient peu dans leurs formes générales ; ils ne diffèrent entre eux que par la taille. Ils sont relativement petits; en moyenne, ils mesurent de 120 à 130 millimètres de longueur pour 66 à 70 de largeur; comme on le voit, nous sommes loin des grandes dimen- sions que peut atteindre pareille forme. Mais il faut aussi tenir compte de ce fait que le lac où on les recueille n’est aménagé dans les conditions où nous le voyons actuellement que depuis un nombre d'années relativement peu considérable ; il est probable que par la suite ces mêmes formes ten- dront à s’accroitre et à se rapprocher des dimensions typiques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — [’Anodonta Forchammeri se distingue fa- cilement des autres Anodontes de même taille de notre région par sa forme allongée postérieurement et rostrée. On le séparera des Anodonta rostrala par son galbe général, par sa taille plus grande, par ses bords supé- rieurs et inférieurs plus parallèles, etc. ANODONTA ARENARIA, SCHRÔTER Mya arenaria, SCHROTER, 1779. Gesch. Flussconch., p.165, pl. IE, f. 4. Mytilus zellensis, GMELIN, 1789 Systema naturæ, éd. XII, 1, p. 3262. Anodonta cellensis, C. PrEIFFER, 1821. Deutschl. Moll.,K, p.410, pl. VI, f. 4. — arenaria, BOURGUIGNAT, 1860. Halacol. Bretagne, p. 78. HagiraT. — L’Anodonta arenaria est beaucoup moins répandu que l'Anodonta cygnæa, on peut cependant l'observer dans les eaux tranquilles des délaissés de la Saône et dans quelques mares alimentées par les eaux DU BASSIN DU RHONE 435 du Rhône ; en général, il paraît rechercher les eaux plus vives, plus frai- ches, à fond moins vaseux que l’Anodonta cygnæa. Cette même forme se trouve également dans quelques-uns de nos grandes lacs ; M. Bourguignat l’a rencontrée dans le lac du Bourget, depuis l'embouchure du Tillet, jus- qu’à 4500 mètres environ de Cornin. OniGiNe. — Nous ne connaissons pas cette forme à l'état fossile. VARIATIONS. — Les variations de cet Anodonte portent surtout sur la taille et sur le développement rostral de la coquille ; pareilles modifications dues non seulement à des différences d'âge souvent difficiles à constater, mais encore à l'influence des milieux, ne constituent certainement pas des variétés. Parfois aussi la coloration de la coquille se modifie suivant les stations, et passe du vert plus où moins foncé au brun parfois un peu jaunâtre. RAPPORTS ET DIFFÉRENCE*. — L’Anodont 1 arenaria dans bien des collec- tions à été confondu avec la forme précédente; souvent toutes deux figu- rent sous l» même nom d'Anodonta cellensis. M. B:urguignat, en rectifiant pour cette coquille la dénomination imposée en 1821 par C. Pfeiffer, est revenu au véritable type tel qu'il avait été créé par Schrôter. On distin- gucra donc l’Anodonta arenaria à sa forme étroite, allongée, bien rostrée, à son bord inférieur sinueux ou subsinueux et non rectiligne ou même arrondi, enfin au moindre parallélisme des bords supérieur et inférieur. ANODONTA PONDEROSA, C. PFEIFFER Mytilus avonensis, MATON ET RACGRET, 1807. In Linn. Trans., XIII, t. III, f. 4. Anodonta ponderosa, C. PFEIFFER, 1825. Naturgesch. Deutschl., 1, p. 31, pl. IV, f. 1. — cygnæa, STEIN, 1850. Leben. scheck. Musch. Berlins, p. 101 (v. ponderosa). — avonensis, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., IT, p. 562, pl. XLVI, f, 7-8. == cellensis, GREDLER, 1856. T'irols Conchyt,, p. 267 (v. ponderosa). — anatina, WALSER, 1860, Süsswass. Rivol. Livland., p. 48 (pars). _ piscinalis, BROT, 1866. Études Nayades Léman, P. 47, pl. V. f. I (v. major) ? HagrraT. — Nous devons à M. G. de Mortillet l'indication de la présence de l’Anodonta ponderosa à Fernex, dans le département de l'Ain. Nous ne l'avons pêché nulle part ailleurs. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. 436 FAUNE MALACOLOGIQUE VarIATIONS. — Réduit dans des limites assez étroites par suite de l’é- lévation au rang d'espèce des Anodonta Dupuyi et À. subponderosa, l'A- nodonta ponderosa ne présente plus que des variations individuelles. Celles-ci seront alors basées sur la taille des échantillons et sur le bom- bement plus ou moins considérable des valves, caractères qui peuvent dépendre tous les deux plus encore de l’âge que des milieux. Aussi arrive- t-il parfois, comme le fat observer M. H. Drouët (1), de rencontrer cette coquille tantôt avec une obésité difforme, anormale, tantôt au contraire avec le test comprimé, et une forme subarrondie. Dans de pareilles conditions, ces variations individuelles prennent évidemment un caractère d'anomalie, et n'influent en rien sur les variations générales d’un type donné. Rapports ET DIFFÉRENCES. — L’Anodonta ponderosa est à la tête d’un groupe qui comprendles Anodonta Dupuyi, 4.subponderosa et 4. Rossmass- Leriana. I est souvent déjà bien difficile de séparer l’Anodonta ponderosa des deux premières de ces coquilles, même lorsqu'elles sont adultes ; on comprend aisément à quel degré s’accroissent ces difficultés lorsque ces coquilles, encore jeune*, n’ont point acquis tous leurs caractères plus ou moins distincifs. D'une façon générale, on distinguera l’Anodonta ponde- rosa à sa taille proportionnellement plus forte et plus haute, au poids plus considérable de ses valves, toujours plus solides et plus épaisses, à sa forme plus ventrue, plus renflée, à ses impressions musculaires fortes et profondes, à la forme allongée de son rostre, etc. ANODONTA DUPUYI, Ray er DrRoUEzT Anodonta Dupuyi, RAY ET DROUET, 1849. In Rev, et mag. zool., p. 29, pl, IL — avonensis, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., IL, p. 562 (v. Dupuyi). Hagrrar. — Cette coquille paraît fort rare dans nos régions. M. Per- roud l'a cependant récoltée, une seule fois il est vrai, dans la losne Tabard à Jrigny, dans un bas--fond à eau claire et ombragée. Nous l'avons égale- ment recue des eaux de la Drée, dans le département de Saône-et-Loire. La détermination en a été faite par M. Bourguignat. (1) I. Drouët, 1852. Nayades de France, T° article, p. 3. DU BASSIN DU RHONE 437 OrIGine. — Cette forme n'a point été indiquée à l'état fossile. VarraTions. — L'échantillon pêché par M. Perroud se rapporte très exactement à la figuration donnée jar M. l'abbé Dupuy (1). Cette fi- guration diffère notablement de celle donnée par MM. Ray et Drouët d’a- bord, puis par M. Drouët ensuite (2). Le type de M. l'abbé Dupuy est plus court, plus ramassé, le bord palléal moins droit, le rostre plus tom- bant et son extrémilé plus anguleuse, tandis que les formes r'epro- duites par MM. Ray et Drouët sont plus régulières, plus droites, plus allongées. Cette coquille paraît du reste très polymorphe, et ses véritables limites nous semblent assez difficiles à préciser. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES.— L'Anodonta Dupuyi est très voisin des Ano- donta ponderosa, À. subponderosa et A. Rossmassleriana. On le distin- guera d'une façon générale à son test un peu mince, régulier, à sa forme allongée, à son rostre toujours bien développé, souvent anguleux, presque toujours brillant, à ses bords supérieur et inférieur à peu près parallèles, le bord palléal tendant à se relever en avant, à ses impressions musculaires assez nettement marquées, etc. On le séparera de l’Anodonta ponderosa par sa forme plus allongée, son poids toujours moins fort, par ses bords plus régulièrement parallèles, par ses valves moins épaisses, moins blanches intérieurement, par ses impressions musculaires moins profondes, etc. Enfin on le distinguera des Anodonta subponderosa et À. Rossmassleriana à sa forme plus courte, à son rostre plus relevé et plus brusquement tronqué, à ses angles un peu moins arrondis, à ses impres- sions musculaires plus fortes, et enfin à son ligament plus saillant, ANODONTA TUMIDA, BoURGUIGNAT Anodonta Picteliana, BROT, 4867. Nayades bassin du Léman, p. VIII, f, 3 (v. elongata). — tumida, BOURGUIGNAT, 1880. Matériaux Moll. acépheles, p. 108. {agrraT. — D'après M. le D' Brot, cette forme se trouve dans les eaux du lac de Saint-Paul, au-dessus de Thonon, dans la Haute-Savoie. ORIGINE. — Cette coquille n’a pas été signalée à l’état fossile. (1) Dupuy, 1852, Moll. France, tab. XNII, fig. 13. (2) Ray et Drouët, 1849. Rev. et mag. zoo!., pl: III. (3) H. Drouët, 1852. Etudes sur les Nayades de la France, pl. VII. 438 FAUNE MALACOLOGIQUE VariaTions. —— Cette forme ne nous est connue que par la description et la figuration qu’en à données M. le Dr Brot. RapPorTS ET DIFFÉRENCES. — Dans le principe, M. le D' Brot rapportait celte coquille à une variété elongata de l'Anodonta Pictetiana qui vit dans les eaux du lac de Genève. M. Bourguignat l’a indiquée, comme espèce differente, sous le nom d’Anodonta tumila. D'après M. le Dr Brot, « jus- qu'aux deux tiers de sa croissance elle ne diffère pas de l’Anodonta Pic- teiiuna type ; à partir de ce moment, elle devient un-peu plus rostrée et prend une forme tout à fait semblable à la variété elongata de l'Anodon'a anatina (A. lacuum, Bourguignat). La coquille est plus mince et la cou- leur moins foncée, olive-verdâtre dans le jeune âge et brunâtre chez l'adulte ». ANODONTA ROSSMÀASSLIERIANA, Dupuy Anodonta cygnæa, MORELET, 1834. Moll. bass. sous-pyrenéen, p. 75 (pars). _— Rossmassleriana, Dupuy, 1843. En. Moll. Gers, p.74. — piscinalis, GASSsiESs, 1849, Moll. Agenaïs, p, 191 (pars). —_ avonensis, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., Il, p. 867 (v. Rossmässleriana). Hagrrar. — D'après M. Charpy, l’Anodonta Rossmassleriana aurait été reconnu par M. lPabbé Dupuy, dans le département de l'Ain, dans les eaux du Solman, à Domsure, ainsi que dans une mare à Marboz. C’est une forme peu commune, localisée, vivant de préférence dans les petites rivières ou les eaux un peu courantes, où elle forme des colonies assez nombreuses, mais peu dispersées. OriGine. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VaRrATIONS. — Les échantillons de Marboz et de Donsure, d'après ce que nous à dit M. Charpy, se rapporteraient assez exactement au type figuré par M. l'abbé Dupuy (1); mais le plus souvent ils sont de taille moindre que le véritable type qui vit dans le Midi de la France. D’autre part, M. Lacroix a récolté à Saint-Laurent lès Mâcon une forme différente de l’Anodonta Rossmassleriana, mais que M. l'abbé Dupuy à cru cepen- dant pouvoir rattacher au moins à titre de variété à son type. Ces échan- (1) Dupuy, 1832. Hist. ALoll., tab. XVII, fig. 44. DU BASSIN DU RHONE 439 tillons sont de taille plus petite, de forme plus courte, plus ramassée, en même temps plus lancéo'ée; le côté antérieur est moins large, et par consé- quent le bord palléal parait moins droit; le bord postérieur est large mais moins allongé, la coquille est plus venirue. Ses dimensions sont les sui- vantes : longueur max., 87; haut. max., 66; épaiss. max., 35; long. de la crête ligam.-dors., du sommet à l'angle postéro-dorsal, #1 ; dist. de cet angle au rostre, 47; corde apico- rostrale, 79; haut. de la perp., 43; dist. de la perp. au bor.l antérieur, 20 ; du même au rostre postérieur, 77 ; de la base de la perp. à l'angle postéro-dorsal, 67 millimètres. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Suivant M. l'abbé Dupuy, cette coquille, «fort voisine des Anodonta ponderosa et A. Dupuyi, diffère de l'A. sub- ponderosa par son test beaucoup plus mince, par sa coquille moins renflée, par son aspect moins luisant, par ses impressions musculaires moins profondes, par son test moins profondément sillonné sous les bords. » C’est une forme assez difficile à classer, car si elle se rattache au groupe de l'A. ponderosa, comme le fait observer son propre auteur, elle a aussi des affinités avec le groupe des Piscinalis ; M. Drouët(1) la relie en effet à ce groupe avec les Anodonta Milleti et A. rostrata. On la séparera ce- pendant des échantillons de ces deux groupes par sa taille, par son galbe plus allongé, plus largement rostré, enfin par son corselet moins épanouti. ANODONTA OBLONGA, MiILLET Anodonta oblonga, MiLLET, 1833. 7n Mém, Soc. agr. Angers, I, p. 242, pl. XIK, f. 1. — cygnæa, MOQUIN-TANDON, 1855, Hist. moll., WU, p. 557 (v. intermedia). Hasrrar. — D'après M. Bourguignat, cette coquille est commune dans les eaux du lac du Bourget, en Savoie, dans les fonds vaseux recouverts de roseaux, depuis Saint- Innocent jusqu'au port de Cornin. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. Elle n'a. du reste été citée à l’état vivant, que dans un petit nombre de cours d'eaux de France, où elle devient alors facilement commune. VARIATIONS. — [’Anodonta oblonqa présente en général pen de varia- tions; sa forme, son gaibe sont à peu près constants, et ses caractères se modifient peu d’un individu à l'autre. M. H. Drouët (2) fait observer que (1) I. Drouët, 1854. Etudes sur les Anodonles de l'Aube, sept. art., p.7. (1) H, Drouët, 1859, Zoc. cit., p. 15. 440 FAUNE MALACOLOGIQUE suivant les localités, la région du corselet se dilate plus ou moins, et que . / CI “ , . = la coquille est sujette à s’épaissir. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte coquille est souvent bien difficile à distinguer de ses congénères, surtout quand elle est jeune : on la confond aisément avec de jeunes individus des Anodonta cellensis et A. Rayi. Elle est caractérisée par sa taille assez petite, ne dépassant pas de 80 à 90 millimètres, par sa forme plus comprimée, plus allongée que l’'Anodonta cellensis, mais avec les bords palléal et cardinal moins parallèles ; le plus ordinairement pour une même taille, la coquille de l'Anodonta oblonga est plus solide, plus épaisse. Plusieurs auteurs ont rapproché l'Anodonta oblonga de Millet de l'Anodonta intermediu de Lamarck. Ces deux formes sont certainement très voisines, mais la question ne parait cependant pas encore tranchée d’une façon absolue. ANODONTA ROSTRATA, KokEiL Anodonta rostruta, KokeiL, 1836. Zn Rossmässler, Iconogr., NI, p. 25, f. 284; XI, p. 12. f. 737 (n. Dupuy). _ variabilis, MOQUIN-TANDON,1855. Æist, 1, p.561, pl. XLVI, f. 5 (v,rostruta), — anatin«a, NORDENSKIOLD, 1856. Ochnyl. Fini. Mol!., p.88.t. VIL, f. 76 (pars). — cygnæa, JEFFREYS, 1862. British Conchology, I, p. 42 (v. rostrata). Hagrrar. — L’Anodonta rostrata, d’après M. de Mortillet (1), a été pèché dans le lac de Saint-Paul, au-dessus d'Évian, dans la Haute- Savoie. Nous ne le connaissons nulle part ailleurs dans notre région. OriGiNe.— Cette forme n’a pas encore été signalée à l’état fossile. C’est du reste à l’état vivant une forme rare qui n’est connue en France que dans un petit nombre de stations. VARIATIONS. — Les échantillons français diffèrent un peu du type figuré par Rossmässler; ils Coustitueraient peut être une variété particulière et nouvelle qui serait à ajouter aux nombreuses variétés admises par les au- teurs allemands, Mais nous devons avouer qu’il ne nous à pas été donné d'examiner les échantillons recueillis dans notre région. (1) De Moutillet, 1862. Annexion à la faune malacologique de france, p.18. DU BASSIN DU RIIONE 441 RAPPORTS ET DiFFÉRENCES. — Cet Anodonte, avec son rostre allongé, est tellement typique qu'il ne saurait être confondu avec aucun autre de ses congénères. ANODONTA MILLETI, Ray er DROUET Anodonta Milleti, RAy el DRoOuEr, 1848. In Rev, zool., p. 235, pl. I, f. 1-2. — variabilis, MOQUIN-TANON, 1855. Hist. Moll., IN, p. 561 (v. Milleti). Hagrrar. — L'Anodonta Milleti a été trouvé par Terver aux environs de Lyon. Sa détermination a été confirmée par Moquin-Tandon et par M. H. Drouët. Nous ignorons où cette coquille a été pêchée, car nous ne l'avons rencontrée en aucun point de notre région. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette coquille a de grandes affinités avec l'Anodonta piscinalis. « On la distinguera de cette dernière, dit M. H. Drouët (1), en ce qu'elle est constamment plus forte, plus ventrue, plus épaisse, plus sillonnée ; son rostre court et tronqué lui donne un aspect bizarre qui empèche de la prendre pour aucune autre de ses congénères. » ANODONTA PISCINALIS, NiILSsonN Anodonta piscinalis, NiLssON, 18922. Hist, Moll. Sueciæ, p. 116, n° 3. Hasrrar. — L'Anodonta piscinalis paraît assez rare dans notre région ; nous l'avons cependant observé dans les eaux du Rhône et de la San; il vit avec l’Anodonti cygnæa, mais il est toujours moins répandu. OriGine. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l'état fossile. VarraTions. — Quel est le véritable type de l'An»donta pisci valis ? L2s figurations données par les auteurs sont, il faut le reconnaitre, bien diffé- rentes les unes des autres ; c’est avec la forme représentée par M. l'abb: (1) Drouët, 1852 Études sur les Ano lontes de l'Aube, Rev. et Mag. de Zool., n°5, p.14. 442 FAUNE MALACOLOGIQUE Dupuy (1) que nos échantillons ont le plus d’analogie; cependant si leur contour est le même, s'ils affectent un profil tout à fait comparable, ils sont toujours de taille plus petite. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Pour M. l’abbé Dupuy, cette coquille, « re- marquable par son élargissement et l'élévation de la région postéro- dorsale des valves, se distingue par ses caractères de toutes les autres espèces du groupe, comme aussi par la forme plus élargie et par la troncature postérieure du sinus ligamentaire ». ANODONTA SERVAINI, BouRGUIGNAT Anodonta Servaini, BOURGUIGNAT, 1880. In Sched. HagrraT. — M. Bourguignat a reconnu cette forme nouvelle dans un échantillon provenant des eaux de la Veyle, près de Mâcon. Ce type pa- rait du reste rare dans nos régions. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette Anodonte à l’état fossile, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Cette coquille ne nous est encore connue que par un seul échantillon. Nous laisserons à M. Bourguignat le soin de donner la description du type et de montrer en quoi il diffère des formes voisines. ANODONTA ILLUVIOSA, BourGuUIGNAT Anodonta anatina, BrOT, 1867. Fam. Nayades Leman, p. 4, pl. VI, f. 2. _— illuviosa, BOURGUIGNAT, 1880. Matériaux Moll. acéphales, p. 103. Hagr rar. — M. Brot avait signalé cette coquille dans les eaux du lac d'Annecy; nous l'avons également reçue du ruisseau de Salle, dans le département de Saône-et-Loire, avec cette détermination donnée par M. Bourguignat. (4) Dupuy, 1852. Hist. Moll., tab. XXI, fig. 17. DU BASSIN DU RHONE 443 OriGixe. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VARIATIONS. — En comparant les formes de ces deux stations, nous constatons que l’Anodonta illuviosa est sujet à un polymorphisme notable. Ainsi les échantillons de Saône-et-Loire ont une forme plus étroite, plus allongée que ceux du l&c d'Annecy ; chez eux, le côté antérieur est géné- ralement moins court, le bord inférieur est plus droit ; le côté postérieur parait moins large et la distance des sommets au rostre postérieur est plus grande. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Nous ne connaissons encore de, celte co- quille que la figuration donnée par M. Brot, et qui a reçu de M. Bour- guignat une appellation nouvelle, c’est à ce type que nous avons comparé nos échantillons de la Salle. ANODONTA ANATINA, LINNÉ Mytilus anatinus, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, éd. X, I, p. 706. Anodontites anatina, PoiRET, 1801. Coq. de l'Aisne, Prodrome, p. 109. Anodonta anatina, LAMARCGK, 1819. Anim. sans vert., NI, 1, p. 85 (n. pars auct.) Anodon anatinus, TURTON, 1821. Conch. Brit., XLNI, p. 241. Anodonta cygnæa, STEIN, 1850. Leben schneck. Musch. Berlins, p. 101 (v. analina). HagiTat. — L'Anodonta anatina est assez commun dans notre région ; il vit dans les parties tranquilles de nos grands cours d'eaux, dans leurs losnes et leurs dérivations, dans les ruisseaux qui s’y jettent, et quelque- fois aussi dans les mares et les marais. Il paraît rechercher plus volontiers les eaux un peu courantes et assez limpides ; ordinairement il est localisé sur certains points où il forme des colonies assez nombreuses et peu dis- persées. OriGine. — Nous ne connaissons pas cet Anodonte à l’état fossile. Vararioxs. — Cette coquille est très variable de forme et de taille; ses variations paraissent souvent porter non seulement sur des individus isolés, mais encore sur toute la colonie. La longueur varie de 50 à 75 et 80 millimètres, tandis que son épaisseur ordinairement de 20 à 25 milli- mètres peut devenir plus grande et constituer la var. obesa. La région du cors2let est surtout sujette à modification ; toujours un peu comprimée, elle est souvent plus où moins dilatée et même relevée. Dans l’ensemble 441 FAUNE MALACOLOGIQUE de la coquille, le bord gauche es! plus où moins court ou arrondi, tandis que le bord droit est arqué et plus ou moins développé et anguleux. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Anodonta anatina est voisin de l’Ano- donta piscinalis ; 11 nous paraît même difficile de séparer ces deux co- quilles tant qu’elles sont jeunes. A l’état adulte, on distinguer: l’Anodonta anatina à sa taille plus petite, à sa forme plus globuleuse, moins ventrue, à ses valves plus minces, moins solides, à son bord palléal plus droit, plus horizontal, à ses sommets moins saillants et plus rapprochés du bord gauche. Bien des auteurs ont confondu sous le nom d'Anodonta an1tina des formes différentes. Ainsi, la coquille figurée par M. le D' Brot, sous le nom d'Anodonta anatina, typica (1), serait pour M. Bourguignat la var. major de l'Anodonta abbreriata (2), tandis que l'Anodonta typus àe M. H. Drouët (3) serait l'A. nycteriana. Le véritable tvp? linnéen a été figuré par Hanley (4), et dans l’atlas de Rossmässler, c'est la figure 417 qui se rapprocherait le plus de ce même type. ANODONTA NYCTERIANA, BouRGUIGNAT Anodonta analina, DROUET, 1852. A nodontes de l'Aube, pl. IV, fig. 1. — nycteriana, BOURGUIGNAT, 1880. Matériiux Mollusques acéphalcs, p. 104. HagrraT. — M. Bourguignat a reconnu cette forme nouve'le dans des échantillons qui avaient été pêchés par notre ami M. de Fréminville, dans les eaux du Merthon, dans le département de l'Ain. VaRIATIONS. — Nos échantillons, comme l’a fait observer M. Bourgui- gnat, diffèrent un peu du type; ils ont une forme un peu plus allongée, avec la partie antérieure plus courte, plus rétrécie. Ce caractère semble appar- tenir à toute la colonie ; ce serait donc une variété bien définie. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Anodonta nycteriana a été confondu avec l’'Anodonta anatina par plusieurs auteurs ; comme nous n’avons pas en (1) Brot, 1867. Famille des Nayades du Léman, pl. NV, fig. 2. (2) Bourguignat, 1880. Matériaux Mollusques acéphales, p. 103. (3) Drouët, 1852. A nodontes de l'Aube, pl. IV, fig. 1. (4 Hanley, 1855, Ipsa LinnæiConchylia, pl. Vi, fig. 1, DU BASSIN DU RHONE 415 main l? véritable type de l'espèce, nous laisserons à M. Bourguignat le soin de décrire et de différencier plus spécifiquement cette nouvelle co- quille. ANODONTA PARVULA, DROUET Anodontacoarclata, POTIEZ ET MicHAUD, 1844. Cat. Mol. II,p. 142, pl. LV, f. 2 (n. Anton). — parvula, H. DROUET, 1852. Anod. de l'Aube, in Mag. zool., p. 19, — analina, MOQUIN-TANDON, 1855. Hist. Moll., 1, p. 558 (v. coarclata). HagBirar, — On trouve cette forme dans plusieurs petites rivières de notre région. Nous l'avons reçue notamment de la Reyssouze à Saint- Jullien dans l'Ain, et de la Mouge à Laizé dans Saône-et-Loire. Elle est ordinairement pe 1 commune, et forme des colonies composées d’un très petit nombre d'mdividus. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette Anodonte à l’état fossile. VarraTioNs. — La plupart des échantillons que nous avons étudiés sont de forme un peu plusallongée que celui quia été figuré par M.H. Drouët (1); ils se rapprochent davantage de la figuration de M. l'abbé Dupuy (2); ils ont toujours la partie autérieure un peu allongée, dilatée, mais avec le rostre plus ou moins tombant; les échantillons de la Mouge l'ont en général un peu plus relevé que ceux de la Reyssouze, ce qui modifie légèrement la forme de la coquille. Quant à la coloration, elle est d'un vert grisâtre ou rougeâtre avec les sommets plus gris. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les caractères de l’Anodonta parvula sont assez précis et tranchés pour séparer cette coquille de s°s congénères. On la reconnaitra toujours à sa patite taille ; la position des sommets et du rostre, la forme arquée de son bord supérieur permettront de la dis- tinguer facilement. (1) H. Drouët, 1852. Anodontes de l'Aube, pl. IV, f. 2. j (2) Dupuy, 1852. Hist. Moll,, tas. XX, f. 21. 446 _ FAUNE MALACOLOGIQUE ANODONTA ALPESTRIS, CHARPENTIER Anodonta alpestris, CHARPENTIER, 1880. 1x Bourguignat, sched. HariraT. — C’est sur la détermination de M. Bourguignat que nous signalons ici cette forme ; elle provient des eaux de la Salle dans le dépar- tement de Saône-et-Loire, où elle ne paraît pas très rare. ORIGINE. — Nous ne connaissons pas cette coquille à l’état fossile. VARIATIONS. — Les échantillons que nous avons eus entre les mains et qui avaient été récoltés par M. Lacroix, de Mâcon, nous paraissent pré- senter une certaine régularité de forme et d’allure, ne différant entre eux que par ia taille ; quelques-uns cependant out proportionnellement le côté postérieur un peu plus allongé, légèrement rostré ; en ce cas Le bord palléal paraît plus arrondi que dans la majorité des échantillons. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous laiss' rons à M. Bourguignat le soin de faire ressortir les caractères spécifiques de cette forme qui n'avait été signalée par aucun des auteurs qui se sont occupés des Nayades de France. DREISSENIDÆ Genre DREISSENA, Van Beneden DREISSENA POLYMORPHA, PALLAS Mytilus polymorphus, PALLAS, 1754. Voy. Russie, app., p. 212 (lrad.). — Volgæ, CuEMNiTz, 1795. Conch. cab., XI, p. 256, pl CC, f. 2028. — Hagenii, BAER, 1895. Inst. solemn. adj. Mytil. descr. nov. -- Chemnilzii, FERUSSAC, 1826. Bull. Sciences nat., n° 5, p. 140. — lineatus, WAARDENBURG, 1827. Coment. anim. Moll, Belgico, p. 8 (n. Gmel.). — Volgensis, Woop, 1828. Ind. test. suppl., p.8, pl. Il, f. 6. arca, KicKx, 1834. De:cr, Moli, nouv. Dreissena polymorpha, V. BENEDEN, 1834. Bull. Ac. sc. Bruxelles, I, p. 105. Tichogonia Chemnitzii, ROSSMASSLER. 1835, Iconogr., 1, p.113, f. 69. Mytilina polymorpha, CANTRAINE, 1837. Acad. Scienc. nat., VIT, p. 308. DU BASSIN DU RHONE 417 Congeria Chemnitzii, Ro, 1851. Land Süsswass. Mechlenburgs, p. 80. — polymorpha, Reiniscu, 4855. Die Mollusken Sachsen, p. 432. Dreissena fluviatilis, BOURGUIGNAT, 1856. Ameénilés malacologiques, I, p. 161. _ Chemnitzii, HENSCHE. 1861. Préussen Mollusken Fauna, p. 89. Hagrrar. — Le Dreissena poly norpha est aujourd'hui très répandu dans les eaux de la Saône sur tout son parcours, ainsi qu’à l'embouchure des différents cours d'eaux qui s'y jettent. Il est également très commun dans les eaux du Rhône au sud de Lyon, mais jusqu’à présent il parait moins abondant dans ce fleuve au nord de la ville. Il vit en colonies extrèmement nombreuses formant de véritables agglomérations qui se dispersent et sc propagent ensuite de proche en proche très rapidement. ORIGINE. — Cette coquille est d’origine toute récente dans nos régions. Il y a une vingtaine d'années, nos naturalistes ne la connaissaient pas encore ; c’est par le nord et par la Saône que cette forme s’est introduite dans nos pays, et chaque jour elle tend à disperser plus loin ses innom - brables et parfois encombrantes colonies. VaRtATIONS. — Si Pallas a cru devoir donner à cette coquille le nom de polymorpha, c’est, comme l’a fait ob» — limacoides, Alten. 20) —"limbata daCost. 7 207 — limosa, Dilwyn. - oO AU — Jimosa, Linne.. OS — ]limosa, Monfort. . ne Helix lineata, Olivi. . + . 156) Helix lineata, Boys. . 289 —. Jubrica, Müller. + … © 217 — Jucana, Vallot, . . 125 —- lucida, Montagu. . .. 44 — lucida, Draparnaud. . . 40-53 — Jucida, Dum. Mort. . US —_ M ulUcida, SIUTEr 0 AD — lucorum, Razoumow. . 191-136 —" lurida, Zie2le 0e 107 DU RIIONE Helix maritima, Draparnaud. media, Gmelin. +. . micropleuros, Bourg. minuta, de Kay. . minuta, Studer. . monodon, Ferussac. . montana, Ferussac.. Helix montana, Studer. . Hel:x montana, Studer. Moutoni, Dupuy. Helix muralis, Müller. . Helix muscorum, Müller. . muscorum, Studer. . mutabilis, Ferussac. . mutabilis, Hartmann. mutabilis, Leach. nana, Pennant, naulilea, Walker. . Helix nemoralis, Linné.. Helix nemoralis, Pfeiffer. . nitens, Gmelin, . . nitens, Michaud... , nitens, Sheppard, nitida, Chemnitz. nitida, Draparnaud. nitida, RrielSs. nitida, Gmelin. nitida, Müller. . , nitidissima, Zelebor, nitidula, Alten. nitidula, Jeffreys. nitidus, Ferussac. Helix nov. form. . Helix nubigena obscura, Müller. . . obscurata, Porro. . Helix obvoluta, Müller... . octanfracta, Montagu. Olivieri, Pfeiffer. . , paludosa, da Costa, . palustris, Gmelin. . Pascali, Mabille ë parvula, Studer. . pellucida, Müller. pellueida, Pennant. . peregra, Gmelin. Helix personata, Lamarck. Helix Massoti, Bourzuignat. . neglecta, Draparnaud. . nitens, Maton, Racket. nitidula, Draparnaud. . L58 Helix perversa, Ferussac. . . petronella, Charpentier. . petholata, Olivi. . . . Helix phorochætia, Bourguignat. Helix picea, Ziegler. piligera, Ziegler. pilosa, Alten. . . pisana, Dilwyn. . Helix pisana, Müller. . . Helix piscinalis, Gmelin, . . . planata, Maton, Racket. . Helix planorbis, da Costa. . . . planorbis, Linné. +. . . planospira, Gras. . . . planospira, Michaud. , . Helix plebeia, Draparnaud. . . Helix plebeia, Michaud ho plebeium, Draparnau . plebeja, Krynicki. . « . plicatula, Ferussac, +. . polyodon, Ferussac, . . Helix pimatia, Linné, . | Helix profuga, Kreglinger, . . . pseudoser.cea, Benoît. . . Helix pulchella, Müller. . . . Helix pusilla; Vallon. pura; Gerstenfeld, pure Creer ee RC pura; Mar (ens MEN, Helix Putoniana, Mabille. . . . Helix Putonii, Clessin., +. . — -pubtris, Ferussac. : . putris, Linné.,. ee PUITIS PEDNANE- NS Ne Helix pygmaæa, Draparnaud. . . Helix pyramidalis, Hartmann, . . pyramidala, Hartmann, quinquefasciata, Sheppard. quadridens, Müller. . radiata datOostas nn radiata, Ferussac. . radiatula; AIDErS. eu 0e radiatula, Dum. Mortillet. Helix Repellini, Charpentier. Helix rhodostoma, Draparnaud. Helix rotundata, Müller. . . Helix rotundata, Nilsson, . . . Helir MUubEllA RIESO PME ruderata, Studer. . . Hé TUUS SUEDE FAUNE MALACOLOGIQUE 247 | Helix rufescens, Westerlund. . . o1 — rufilabris, Jeffreys. LAON — rugosiuscula, Buvigner. 93 : Helix rupestris, Studer. . 141 | Helix saxatilis, Hartmann. , . 109 — scalaris, Müller. . 89 | — ISepIUM, Ciel CEE 152 | — septemspiralis, Razoum,. . tATENI — secale, Ferussac . 582 | Helix sericea, Draparnaud. . 297 | Helix sericer, Gysser. . 299 T-Helix sericea, Pfeitfer. . . . . 296 : — sericea, Rossmässler. 146 — Sspinula, Villa . 138 ; -— spinulosa, Lightfoot. 107 à — ShIrOrDIS, LINné. 107 | — sp'endidula, Gmelin. 107 — stagnalis, Chemnitz. . . 129 | — stagnalis, Linné. . 235 — stagnorum, Pultney. . . 201 — striata, Brard. OM 201 : — striata, Drap. 154, 161, 154 : — striata, Kreglinger. 100 | — stratula, Gray. . . . 84 — striatula, Hartmann. . . 1& — striaibula, Olivi. 65 — strigata, Dilwyn. + + 0 59 — strigata, Studer. . . . 09 | Helix strigella, Draparnaud, . 124 | Helix subalbida, Poirets . . 100 | Helix subaustriaca, Bourguignat. 32 | Helix subcylindrica, Linné. . . . 7 — subglobosa,de Kay.,. . 326 | Helix submontana, Mabille, . . 711 | Helix subterranea, Pfeiffer, . , 88 — succinea, Müller. . 104 — succinea, Studer. … , 171 | Helix sylvatica, Draparnaud. . 215 | Helix sylvestris, Alten, : . . 12 — sylvest'is, Hartmann. . . 205 —— (NDElONENSIS ER E 57 — tenera, Studer,. . . . . 59 — bentaculata, Linné. . . 116 — teres, Gmelin. . , 147 — terrena, Clessin. . 72 — terrestris, Pennant, . 75 — Terveri, Michaud. . . 117 — thymorum, Alteu. 74 | — tigrina, Rossmässler, . . 107 — Cutieniata, Müller en rufescens, auct. 91, 94, 95, 97 | LoIdenS MUC DU BASSIN DU RHONE 459 Helix trigonophora, Lamarck, . . 80 | Hyalina nitidosa, Kreglinger. . M — triplicata, Ferussac. . . 215 NGMOAMIAUAIBerS 0er. + : 90 — trochiformis, Montagu. , 70 — - mitidule Bielze pe 0. "0 — trochilus, Fleming. .« . . 7 — pellucida, Studer. . . . 22 Helix trochoides, Poiret. . . . 169 — petronella, Stabile. . . . 59 Helix trochulus, Dilwyn. . . . . 70 — striatula, Kreglinger, , . 51 — truncatula, Gmelin.. . . 332 — subterranea, Kreglinger. . 66 — orbinata Olive mn RUN nique A\IbDer ee 0 =" Turtoni Fleming 0 4 = 12 —VWyitrea iStuTert a 2200 en turiurimne SNA eee NT FÉIVALINTAS AT ASS17 RE Ne 40 —. umbilicata, Ferussac. . . 268 | Hyalinia alliaria, Morche#see 004 Helix umbilicata, Pultney. . . . 305 | Hyalinia alliaria, Müller. . + . 48 — umbilicatus, Montagu. . . 75 — Blauneri, Shuttlew. . . 45 — undulata, Michaud. . . . 196 — 1 celtarie Müller 2. 13 LA — unidentata, Draparnaud. . 404 | Hyalinia cellaria, Westerlund. , 44 — unidentata, Rossmässler. . 104 | Hyalinia cintracta, Westerlund. 67 Helix unifasciata, Poire‘. . . . 165 | Hyalinia crystallina, Môrch. . . 64 Helix unifasciata, Moquin. . . . 14:8 | Hyalinia crystallina, Müller. . 64 — unizona, Andrzejow. . . 465 | Hyalinia crystallina, Westerlund. . 66 Heiir variabilis, LEraparnaud, . 1452 | Hyalinia diaphana, Studer. . . 68 Hel.x variegatus, Gmelin. . . . 495 | Hyalinia Dubreuilli, Clessin. . . 67 —" ventricosa, Crist.etJan. . 189 | Hyalinia Dumontiana, Bourg. . 60 — ventriculosa, Ferussac. . 230 — Dutaillyana, Mabille. . 52 — vertigo, Gmelin.. . . . 285 | Hyalinia Erjaveci, Brusina. . . . 70 Helix villosa, Studer. . . . . 89 | Hyalinia fulva, Müller. . . . 70 Helix \indobonensis, Dupuy. . 191 195 — glabra, Sbuder. . . ‘. . 46 — virescens, Studer. . . . 5 | Hyalinia glabra, Westerlund. . . 47 —mvircata, MOntACU. NN OM52 — hammonis, Westerlund. . 60 — viridula, Wallenb: . … . 59 — hydatina, Rossmässler. . 61 — vitrea, BB rent Ava IA hydatina, Westerlund. . 61 = vimenibromnetold er M0 ne rackelid ele rs ee e0 yivipara;dinné, de Let 07064 0 KttoralisiClessinse 3021000 = DYoriex inDes ue 2. du 0200 Hyalinia lucida, Draparnaud. . 40 — Xatarti,.Jurine. . . . . 445 | Hyalinia lucida, Westerlund. . . 43 —Zonaria, Donovan. "152 _— Narbonensis, Clessin. . . 67 — zonaria, Hartmann. . 131-138 Hyalinia nitens, Michaud... 19 — (2002114 PéNNAN ts 0. 1141 Hyalinia nitens, Westerlund. . .350-52 — zonata, Ferussac. . . . 134 | Hyalinia nitila, Müller... .24:4058 Ilelix sonata, Studer. .. . . 1437 | Hyalinia nitida, Sandberger. . . 53 Hemithalamus lacustris, Leach.. , 289 | Hyalinia nitidos@, Ferussac. . D Hippeutis lenticularis, Hartmann, . £99 _— mnitidula, Draparnand. . 5 Hyalina alliaria, Albers. . . . . 49 | Hyalinia nitidula, Môrch. . . . 56 — annularis, Venetz. . . . 23 | Hyalinia nov. form. . : :. . A8-63 contract ni0lessins ne. OI Hyalinia obscurata, Westerlund. 4 — crystallina, Albers. . . . 65 | Hyalinia petronella, Charpent. . 29 — crystallina, Clessin, . . 66 | Hyalinia petronella, Westerlund. . 59 — fulva, Albers .: . . . : 70 | Hyalinia Pilatica, Bourguignat. 46 — Lolabra, Albers OR T — pseutohydatina, Bourg. . C2 = hyalina AIDES SR GO =. radiatula, Alder. 1: à ïl — Jucida, Albers. . . . . 53 | Hyalinia Botterii, Parreÿs. . . . 66 — hitens, AÏDers. en) Hyalinia septentrionalis, Bourg. 42 460 Hyalinia suLcarinata, Clessin. Iyalinia subnitens, Bourguign. Hyalinia subnitens, Locard. . , Hyalinia subrimata, Reinhardt — Subierranea, Bourguig. . Hyalinia transylvanica, Clessin, Iyalinia viridula, Menke. Hyalinia vitrea, Brusina. Hydastes lubricus, Zelebor, HyproOBiA, Hartmann, . Hydrobia abbreviata, Dupuy. — brevis, Dupuy. . — bulimoidea, Dupuy. . Iydrobia Charpyi, Paladilhe . — peracuta, Paladiihe. Hydrobia similis, Dupuy. . = NIrIdis DEpUs: — vibren, Dupuy. — \itrea, Hartmann. Hygromia bidens Môrch. . — cCarthusiana, Adams, — ciliata, Adams. — cinctella, Risso. . — edentula, Môürch.. — foilicula, Risso. — fruticum, Adams. — hispida, Adams, — incarnata, Adams. — Sericea, Jousseaume, — strigella, Adams. — villosa, Adams. . 0 ° ° . . 0 e ° . . . 0 Tberus alpinus, Adams. — arbustorum, Adams. — fœtens, Adams. — glacialis, Adams. . — hortensis, Môrch. — : lapicidus, Gray. , — nemoralis, Môrch, — sylvatica, Môrch. — zonatus, Adams. . Inoperculata.. , .. Isognostoma personata, Fitzinger. Jacosta candidula, Môrch. , . . — ericetorum, Môürch.. — variabilis, Môrch. Jaminia edentula, Risso. . — granum, Risso. . . — heterostropha, Risso. 67 bi 51 68 65 T0 19 67 217 376 372 370 370 FAUNE MALACOLOGIQUE Jamiuia marginata, Risso. — muscorum, Risso. — secale;, Risso. — tridens, Risso, . . KRryNicKiLLUSs, Kaleniczensko. . Krynichillus bruneus, Draparn. LamellibranchiatAa. Larreria, Boïrguignat, Lartetia diaphana, Michaud. . Lartetia dinphana, Paladilhe. . . Latomus lapicida, Fitzinger . Leachia vitrea, Risso. . Lenticula lapicida, Held. . Lepas simplex, Buck-Hoz. Leptolimnæa elonzata, Swainson. . Limacella agrestis, Jousseaume. — brunea, Jousseaume, - , — cinereo-nigra, Jousseaume, — (CONCAVA BTAN ee — maxima, Jousseaume. . . MOINE Er —parma, Brard — -unguiculus, Brard._.., — variegata, Jousseaume . . L'macellus obliquus, Turton. . . — unguisulus, Turton.. . . LIMACIDÆ le cote Limacina annularis, Hartmann. — pellucida, Hartmann. — vitrea, Hartmann. . . . TMS MID ER Limazx agrestis, Linné. . . . Limax agrestis, Moquin. . , —LalbDuS Muller Re Limax alpinus, Ferussac. . Limax antiquorum, Ferussac, — arenarius, Gassies. . — 'ater, MINE Met eee re — aureus, Gmelin. . . — _bilobatus RAY ee — bruneus, Draparnaud. . . — carinatus, Brown. : — cellaria, d'Argenville. . . = MNCincuS Mlle R er = CinCius DS ADIeC Re Te Limazx cinereo-niger, Wolf. . — cinereus, Lister. Limax cinereus, Müller. . , . . 271 268 258 212 DU BASSIN Limax luteus, Razoumowski, , . il — marginatus, Müller, . . 19 — marginellus, Schrank.. . 1 —\" maximus, Linné.e .. ,12-15 — parvulus, Normand. . . 18 — reticulatus, Dum. Mort. . 14 —reticulatus, Müller... 9 — empiricorum, Bornem. . 1 Limax erythrus, Bourzuignat. . 12 — eubalius, Bourguignat. . 16 Limax fasciatus, Nilsson, . . . ü — fuscus, Müller. . , . . 7 — gagates, Draparnaud, , . 20 Limax helveticus, Bourguignat. . 14 Limax hortensis, Gray. , , + . 7 —, lævis, Kreglinger. . . . 18 — ]ineatus,-Bum: Mort + ." 13 Limacrutus, LINné 1 — subfuscus, Draparnaud.. 5 — succineus, Müller. . . 9 Limazx sylraticus, Draparnaud. . 11 — variegatus, Draparnaud. 17 LIMN AS BrUBUIere ME MONT Limnaæa auricularia, Linré. . . 317 Limnæa auricularia, Bielz. . . . 322 —. auricularia. Moq.-Tand, . 321 Limnæeacanalis, Nails PM — corrosa, Dum. Mort. . . 329 D ICONDUS bMENN- ec 104 Limnæa elongata, Sowerby. . . . 346 Limnæaelophila, Bourguignat. . 331 — fontinalis, Studer.. . . 324 IRAQ US MIPIDNE 2 — frigida, Charpentier. . . 328 — glabra, Müller. . . . 946 Limnæa intermedia, Bourguignat.. 330 Limnaæa intermedia, Ferussac. .“ 330 —HMOSH LINNEMe ne 990 Limnæa limosa, Moquin-Tandon. . 322 = = 321-33 limos:, Westerlund.. . 318-326 Limnzæa marginata, Miclaud. . 325 Limnæa minuta, Dupuy. . . . . 332 OA DUQUYEE er 022 — palustris, Moqun-Tandon. 334 Limnæa palustris, Müller... . , 336 Limnæa peregra, Bourguignat. . . 326 — peregra, Jeffreys. .. . 522-330 Limnæa peregra, Moquin-Tandon, 325 Limnæa peregra, Müller. . . . 326 — raphidia, Bourguignat. . 344 DU RHONE 461 Limnæa stagnalis, Linné . . . 338 Limnæa stagnalis, Moquin-Tandon. 338 —stagnalis, Pieitier 312 SUD Prey Pen EE Limnæa teres, Bourguignat, . . 322 — “truncatula, Moquin.. . ,. 232 Limnæa truncatula, Müller. . . 332 — turgida, Hartmann. . . 342 Limnæus auricularis, Thomæ, . . 318 — auricularius, Pfeiffer. , . 318 — auricularius, Stein. . . , 332 — clonraius Efeitier 2. 01926 TAB INSERT RUN D ONESSE — frigidus, Charpentier . , 328 = MIRE Gray NME re, 056 x MECACIlIS; SÉKEnRA FN EST — intermedius, Brussina.. . 330 Limnæus leucos'omus, Rossmässler. 316 — limosus, Reibich. UE Ra — minutus Rossmässler. , , 322 = ONSCUTUS Ziegler nn 05 ovatus, Charpentier. . , 324 — oxatus, Rossmässler. . . 322 — palustris, Jeffreys. . . . 336 = pércper, JEfIleySE Re 024 mi Peter MAC ee 022 mn pereceroPfeitier net. 020 un stasnalis, -Menke. 320 — truncatulus Eee eu 532 Limnea auricularia, Morelet. , . 318 — auticularia, Kreglinger. . 321 — corrosa, Dum.Mort. . . 329 — fontinalis, Sowerby.. . . 312 — Hneida, Mortillet 000" 2 000528 — glabra, Kreglinger.. . 340 — leucostoma, Michaud, , . 346 — limosa, Kreglinger, . . 322-321 lineata, "Brard. 1. 522 — marginata, Michaud. . . 325 —MINUtI, Morelet, .…_.. 332 — palustris, Brumati. . . . 336 — peregra, Kreglinger. . 325 326 — stagnalis, Brumati. . . . 338 — truncatula, Kreglinger. . 332 EIMNÆIDÆ eu. ee + ce LOU Limneus acronicus, Studer. . . . 931$ — auriculir.s, Sanlberger. . 318 — auricularius, Draparnaud. 318 — communs, Jeffreys. . . . 236 — detritus, Jeffreys. . . 209 — elongatus, Draparnaud. . 346 462 FAUNE MALACOLOGIQUE Limneus fontinalis, Studer. . 324 Lymnæus inlermedius, Zeleh, , — fossarius, Turton. . 3227 | — minutus, Zeleb, . . . — fragilis, Sandberger. . 305 | —Oyalus, 2616 — glaber, Thompson, . . . 316 — palustris, Zeleb.,,. — Hartmanni, Studer. . . . 319 —* pereger, Zeleb7#.0"0 — major, Jeffreys. . , + . 338 — stagnalis, Zeleh. . — mioutus, Draparnaud. 332 Lymnen auricu'aria, Risso. . — ovatus, Draparnaud. . . 322 | — oblonga, Puton. . . palustris, Draparnaud, 334-336 — pereger, Draparnaud, 326 — stagnalis, Draparnaud. 938 — subulatus, Kicks.. 340 —. tinctus, Jeffreys. . . . . 332 — truncatulus, Jeffreys. 332 — vulgaris, Braun. . 322 Limnæa auricularia, Malz. 318 — peregra, Malz. . 326 — stagnalis Malz en 526 — truncatula, Malz. . 332 Limnophysa minuta, Fitzinger. . 332 — palustris, Fitzinger. 330 — truncatula, Beck. 332 LocARDra de Ron NE R PRE ASTe Locardia apocrypha, de Folin. . 378 Lucena pulchella, Hartmann. . . 84 fl DURISNOKEN ETC RE | Lymnæa auricularia, Nilsson. ,. . 318 — detrita, Fleming.. . . . 209 — elongata, Nilsson. 346 — fasciata, Fleming. 170 — fontinalis, Fleming. . 382 — fragilis, Fleming. , 326 — glabra, Dupuy. . 346 — intermedia, Ferussac. 20 — Lackhamensis, Fleming. . 2) — leucostoma, Lamarck. . . 346 — limvusa, Fleming... , 89 — lubrica. Flemins. . . ALT — minuta, Lamarck, . . . 332 — o)scura, Fleming. 207 — octanfracta, Fleming. 346 — ovata, Lamarck. . . 322 — palustris, Fleming. . 33) — peregra, Lamarck. . 322 — peregrina, Mauduÿt. 326 = pUtrS HleMINT en 326 — stagnalis, Lamarck. . . . 338 — tenlaculata, Fleming. 332 — vivipara, Fleming. . 363 Lymnæus auricularius, Zeleb. . , 318 ontinalis, Zeleh, 324 | Lymneus auricularius, Grael*. . Canalis (Craels 007 — elongatus, Graels. . , — intermedius, Grae!s. — marginatus, Graels.. minutus, Brard. . ovatus, Graels. palustris, Graels. —, pereger, Graels- 0.1, stagnalis, Graels. Lymaus stagnalis, Mortf. . Macrocyclis costata, Adams. . pulchella, Adams. MARrGARITANA, Schumacher. Margaritanamargaritifer a, Lin, Margaritana fluviatilis, Schmidt. . MELANIDÆ. =, rrte'eirz Me digera montana, Held. obsCura Tel ES NPA GTA NES C NE PRE Milax gagates, Draparnaud. . marginatus, Müller. ; MorressiERIA, Bourguignat. . . Moitessieria Gervaisiana, Bourg. = Massoi Bourne Moitessiera nov. form. . + Moitessieria Rolandiana, Bourg. — Simoniana, Bourg. . . MOITESSIERIDÆ, , . . Monacha carthusianella, Fitzinger . — incarnata, Fitzinger. sericea, Fitzinger, . Mya arenaria, Schrôter. . — batava, Maton, Racket, = MCrass a, Vallob ec margaritifera, Linné. , — L'ovata, Donavan.. PIC SAN — pictorum, Montaigu, . . pictorum Müller, — rhomboïdea, Schrôter. . DU BASSIN DU RHONE 463 ot Ot = © à O ot À * Mysca batava, Turton,. . . . . 413 ! Oxychilus cellarius, Fitzinger, . . 4 — pictorum Turton, . . . 425 — crystallinus, Jousseaume., . 0 Solida Euro EN 0127 — ericetorum, Fitzinger. . . 14 Mytilina polymorpha, Cantraine, . 449 — lucidus, Fitzinger, + … , Mytilus arca, Kickx. 446 — lucidus, Jousseaume, . . 4 — anatinus, Linné. . . 413 — _nitens, Jousseaume.. d] -- avonensis, Maton, Racket. 135 — nitidulus, Jousseaume. . 5 — Chemnitzii, Ferussac. . . 446 — _ pudiosus, Jousseaume. . , 50 — cygnæus, Linné. . . . . 431 — radiatulus, Jousseaume. 57 — Hagenii, Baer. . .: . . 446 — Septentrionalis, Jouss. . . 42 — Jineatus, Wardenb. . . . 446 — polymorphus, Pallas. . . 446 — Volgæ, Chemnitz. . . . 446 | Paludina abbreviata, Michaud. . . 372 — Volgensis, Wood. . . , 446 — achatina. Sowerby. . , , 369 — zellensis, Gmelin. . . . 434 — achatina, Studer . , ,. . 365 Natica vivipara, Ferussac. . . . 3653 — brevis, Michaud... . . , 358 Nauta hypnorum, Leach. . . . . 316 — bulimoidea, Michaud . . 371 Nautilus crista, Linné. . . . . &04 m0 Conte, MOqUINS 0 .. 562 — Jacustris, Lightfoot.. . . 289 mt CLYS TARA CT AY 065 Nerita elegans, Müller. ,. . . . .353 — diaphana, Michaud . . . 5377 — fasciata, Müller. . . . . 364 — fasciata, Deshayes . . . 365 — fluviatilis, Linné. . . . 387 = Mimpira Brardi44.5.2,00.366 — jaculater, Müller, . . . 366 = impura; Menkeou ni 08 — lacustris, Linné. . . . . 387 — jaculator, Studer. . . . 366 — lJlittoralis, Linné. . , 387 | — similis, Michaud. . . . 36: — OPUS SIUder EN RSS — Simoniana, Charpentier; . 379 — piscinalis, Müller. . . . 382 — tentaculata, Fleming. . . 366 — 0 valvata/Gmelins sue 10385 — viridis, Lamarck. . . ,. 369 —)0 vivipara, Müller 2". ! . 363 — vitrea;:Menke. :.n.. , 975 NERITIDÆ 381 — vivipara, Michaud , . . 365 NenrriNA, Lamarck. +: . .. 387 —+ : (ViNipara Students 963 Neritina elegans, Schrôter. . . . 387 HUIOATIS TA eR-R- - 207 — fluviatilis, Lamarck. . . 387 | ParunineLra, Pfeiffer. . . + 369 Neritina fluviatilis, Linne. . . 8357 Paludinella abbreviata, MG chund 72 Neritina variabilis, Leach. . . . 387 — brevis, Draparnaud. . . 370 Neritostoma vetula, Klein. , . . 27 — bulimoidea, Michaud. . . 371 Nux nigella, Humphrey. . . . . 393 NOT ORIR ANNE Meme «310 — nov. form. +. . PR CT — pupoides, Paladilhe. 5 Je ETS Odostomia carychium, Fleming, . 287 — turriculata, Paladilhe, . 372 —. -Juniperi, Fleming: : 1.258 — wiridis, Poiret . . . . 369 — laminata, Fleming. . , . 226 | PALUDINIDÆE.. , . TS Le O0 — muscorum, Fleming. . . 268 | Patella cornea, Paledilhe. see, JE — perversa, Fleming.. . ,. 247 — fluviatilis, Montagne . . 347 — sexdentata, Fleming, . . 282 — lacustris, Linné. . . , . 351 — vertigo, Fleming. . . . 285 — oblonga, Lightfoot. ., . . 351 Oleacina lubrica, Adams. , . . . 217 | Patula pygmæa, Held . . . 77 Omphiscola glabra, Beck. , . . 346 — rotundata, Held.. . . . 72 Operculata. . . . . . . . 353 — ruderata, Heid. 4... 75 Orcula dolium Eee 268 — rupestris, Held. . . . 75 — doliolum, Hell, . . . . 266 | Pera Henslowiana, Leach, . . . 404 464 Pera pulchella, Éeach ME OL Petasia cobresina, Beck. . . . +. 104 — edentula, Beck. . 102 —… IUVA BECK Re LC — trochiformis, Beck. . . 70 Puysa, Draparnaud. . . . Hole Physa acuta, Draparnaud. . . . 314 l’hysa-acutas Locardn QUE .10818 Physa fontinalis, Linné. . nee — hypnorum, Linné. . . 316 — Taslei, Bourguignat. 313 Physa turrita, Studer, . . 9316 PISTDIUM, PlelTer EE RO US Pisidium acuturn, Pfeiffer. . 40! — amnica, Verany.. . . . 403 — amnicum, Jenyns. 403 Pisidium ammnicum, Müller, 403 Pisidium australe, Philippi. . . 401 — caliculatum, Dupuy... 472 — Casertanum, Bourg... . 402 Pisidium Casertanum, Poli. . . AO! Pis:dium Cazertanum, Moquin . 400-102 — cinereum, Alder. . 401 — duplicatum, Pieiffer, . , 390 — fontinale, Jeffreys, . . 404 —Lfontinale, Pieltfer. 10. 0555 Pisidium Gassiesianum, Dupuy. . 400 Pisidium Gassiesianum, Dupuy . 401 — Henslowanum, Jenyns.. 404 Pisidium Henslowanum, Shepp.. 404 Pisidium incertum, Normand, . 399 — inflatum, Megerle. . . 403 — irâtianum, Dupuy. . 0e — Jenynsi, Macgillivray. . 401 — Joannis, Macgillivray.. . A01 — limosum. Gassies, . 400-401 — Lunssternianum, Forh, 401 Pisidium nitidum, Jenyns. + 399 Pisidium Normandianum, Dupuy.400 401 — obliquum, Pfeiffer. . 403 — obtusale, Ray, Drouët. , 397 — obtusale, Villa. AO —palusire PORTO. 103 — pulchelium, Brown... 328 Pisidium pusillum, Gmelin. 398 Pisidium pusillum, Jenyns. . 398 401 — sinuatum, Bourguignat. 402 — . telragonum, Normand. 400 —. thermale, Dupuy. 402 — vitreum, Pfeiffer, 401 PLanorgis, Guettard. . 289 | FAUNE MALACOLOGIQUE Planorbis acutus, Poiret.. . . Planorbis albus, Müller. SR CU Planorbis Arcelini, Bourguignat, bulla, Müller. . RE — Carinatus, Draparnaud. . Planorbis carinatus, Müller. . . Planorbis carinatus, Studer. . . clausulatus, Ferussac. . . complanatus, Draparnaud. complanatus, Poiret. . . Planorbis complanatus, Linné. . Planorbis complanatus, Morelet. complanatus, Studer, Planorbis contortus, Linné. . Planorbis compressus, Michaud. Planorbis corneus, Linnés . Planorbis corneus, Poiret. Planñorbis cristatus, Linné. . . Crosseanus, Bourguignat. dubius, Hartmann. . . — fontanus, Lightfoot. Planorbis hispidus, Vallot. . . imbricatus, (Gerstf Planorbis imbricatus, Müller. . Planorbis intermedius, Charpent. . lenticularis, Sturm. leucostoma, Millet. . innei, Malm,: Linnei, fc., Malm. . marginatus, Draparnaud. . marginatus, Morelet. . . uautileus, Fleminw, . nautileus, Moquin. . . . nautileus, Sturm. nibidus, Gray. Planoïbis nitidus, Müller. . Planorbis nitidus, Müller, , . reticulatus, Risso. rhombeus, Turton Planorbis rotundatus, Poiret. Planorbis Sheppardi, Leach. similis, Müller, spirorbis, Jeffreys. . , . Planorbis spirorbis, Linné, Planorbis stelmachætius, Bourg. , Planorbis submarginatus, Crist, Planorbis tenellus, Studer. . . turgidus, Jeffreys. . . . turritus, Müller. . umbilicatus, Müller. umbilicatus, Studer, — 296 307 308 312 292 296 298 289 290 289 291 295 291 305 299 310 310 304 309 298 290 307 304 305 298 290 301 292 207 292 295 305 301 289 290 289 310 307 292 301 292 316 301 303 318 295 299 202 316 295 296 DU BASSIN DU RHONE 465 1 Planorbis villosus, Poiret. . . . 897 | Pupa Charpentieri, Shuttlew. . , 219 — vortex, Draparnaud. . : 301 | — cinerea, Draparnaud. . . 249 Planorbis vortex, Linné. . . . 299 — cylindracea, Moquin. . . 268 Planorbis vortex, Morelet, . . . 303 — des Moulinsiana, Jeffreys. 219 Polita cellaria, Held. . . . . . 44 | Pupa doliolum, Bruguiere. . . 266 — crystallina, Held. . . . 64 — dolium, Draparnaud. . . 25 Lfulva Held 2e. ON SN Pupa doi Pieter. Av". 11: 266 cjahre Head ee Fi, — edentula, Draparnaud. . . 2178 — hyalinia, Held. . . . . 68 | Pupa Farinesi, des Moul. . . . 254 énitens Hell 0-0. 0400) Eupa Ferrari, POrTo =). 264 Side He Een 020 — fragilis, Draparnaud. . . 247 _- nitidula, Held. . . . . 55 | Pupa frumentum, Draparnaud. . 256 RS iccinea Helde NC RCE 53 — granum, Draparnaud. . 260 Polygira obvoluta, Gray. . + + 80 — hordeum, Studer. . . . 255 Polyphemus acicula, Villa. + . 223 | Pupa inornata, Michaud. . . . . 211 Pomatia aspersa, Beck. + . *. . 196 | jumipert, (ray: 0-0 060 — antiquorum, Leach.. . . 201 — marginata, Draparnaud, . 211 — pomatia, Beck. . . . . 201 | Pupa megacheilos, Crist. et Jan.. 250 Pomarras, Studer. . + « . : + 9356 | Pupa Micheli, Terver. . . . . : 261 Pomatias aprieum, Lrouët, . . . 356 | 2 minuta Studer. 4: ele Ue0 Pomatias aprieus, Mousson. . . 326 — minutissima, Hartmann. . 216 Pomatias carthusianum, Drouët. . 356 — Moulinsiana, Dupuy. . . 219 — elegans, Studer. . . . . 353 Pupa multidentata, DIV PR 202 — maculata, Troschel. . . 358 | Pupa muscorum, Draparnaud. . . 216 — maculatum, Crist. Jan. , 858 | Pupa muscorum, Linné. . . 271 — maculatus, Pfeiffer. . . . | 356 Pupa muscorum, MOQUIN «| 214 — patulus, Hartmann. . . . 958 | _ nana, Deshayes. . . . + 284 Pomatias sabaudinus, Bourg. . 351 | _— obtusa, Fleming.. . . + 216 Pematias septemspiralis, Crosse, . 35: — octodentata, Hartmann. 281 Pomatias septemspiralis, Razom. 351 — perversa, Potiez, Michaud 242 Pomatias striatum, Drouët. . . . 356 place nr 207 =" Studeri, Hartmann. . +. 358 _— plicatula, Draparnaud. 239 — variegatus, Stuler. . . . 851 | Pupa polyodon, Draparnaud. ue 261 PsEUDANODONTA, Bourguignat. . 428 Pupa pusilla, Pfeiffer. . + + + - 285 Pseudanodonta nov. form. . . 428 — pygmæa, Draparnaud. . 250 Pseudanodonta complanata, Ziegl, + 428 — ‘ pygmæa, Forbes. + + : 282 PULMONACEA EEE. V.01303 _ quadridens, Draparnaud- 215 PULMONOBRANCHIATA. . . + 289 Pupa quinquedentata, Born. . 249 Pupa, Lamarck. . . , . . . . 249 Pupa quinquedentata, Hartmann. . 280 Pupa anglica, Moquin-Tandon.. . 279 — ringens, Caillaud. + . 202 — angustior, Pleiffer. . . . 284 Pupa secale, Draparnaud. +. + 28 — antivertigo, Draparnaud, . 282 Pupa secale, Kreglinger. + + + - 255 — avena, Draparnaud.. . . 252 Pupa Semproni, Charpentier. 210 ou avenacea, Bruguière. . . 252 Pupa Semproni, Paulucci. +. + : 27 Pupa bidens, Draparnaud. . . . 226 — septemdentata, Bielz. . . 283 — bidentata, Pfeiffer. . . . 271 — çsexdentata, Fleming. . . 283 Pupa Bigorriensis, Charpentier. 251 _— Shuttleworthiana, Charp. . 282 — bigranataæ, Rossmässler.. 274 | —— Strobeli, Gredler. . . . 216 — bipiicata, Michaud O6 — tridens, Draparnaud. . . 212 Pupa Blakei, Shuttleworth. . . . 265 |. — tridentalis, Michaud. . . 215 — Boileausiana, CE El frdentata, Prard. "212 VAR. MAL. 30 406 FAUNE MALACOLOGIQUE Pupa triplicata, Gredler. . Pupa triplicata, Studer. . Pupa umbilicata, Bourguignat, . Pupa umbilicata, Draparnaud. Pupa umbilicata, Turton. . . , . — umbilicata, Ziegler. . . . — unidentata, Pfeiffer. — variahilis, Draparnaud. — Venetzii, Pfeiffer. . — ventricosa, Draparnaud. — ventrosa, Heynemann. , . — vertigo, Draparnaud, . . — vertigo, Hartmann, . Pupilla doliolum, Beck. ,. . . . UUOliUM, Beck se... — Draparnaldi, Leach. . . — frumentum, Swainson. . — marginata, Leach. , . , CN ISCONUMANBECR RE — l'Semproui, Adams. ; :.. — triplicata, Beck, — « umbilicata, Beck. . - — yariabilis, Swainson, + . Pupula lineata, Agassiz. . : Pyramidella rupestris, Fitzinger, Radix auricularius, Fitzinger. Rupicola parvula, Hartmann, . . Saraphia tridentata, Risso. Segmentaria lacustris, Swainson. . Segmentina complanata, Zelebor. — fontana, Beck. . —. Jlineata, Fleming. nid Elemine. 0.07 Sira acicula, Schmidt. . + . SRHÆRID EN. Ce 0. 0, SPHÆRIUM, SCopoli . OM Sphærium Brochonianum, Bour. Sphærium corneum, Bourguignat,. Sphærium corneum, Linné. Sphærium Deshayesianum, Bourg. Sphærium lacustre, Müller. . . — nucleum, Studer. — ovale, Bourguignat. . . — rivale, Draparnaud. . Sphærium rivicola, Bourguignat. . Spaærium rivicola, Leach. Sphærium rivicolum, Môrch. . . Sphærium Rychholtii, Normand. 318 244 286 289 291 291 289 289 223 389 389 392 394 393 396 397 395 996 394 389 389 389 390 Sphærinm Terverianum, Dupuy Sphyradium Ferrari, Hartmann, Stagnicola detanfracta, Fleming. — elegans, Leach . Ë — minuta, Leach. -. . — vulgaris, Leach. Stomodonta avena, Mermet, . — antivertigo, Mermet, . — edentula, Mermet. . . — Farinesi, Mermet, — fragilis, Mermet . . — granum, Mermet. . . — marginata, Mermet, . — megacheilos, Mermet, . — muscorum, Mermet. ,, — pygmæa, Mermet, . . — secale, Mermet. . — umbilicata, Mermet, . — ventricosa, Mermet. ,. Styloides acicula, Fitzinger. . . — lubricus, Fitzinger, , SUCCINEA, Draparnaud. . . . Succinea abbreviata, Ray, Drouët Succinea acrambleia, Mabille, Succinea agonostoma, Bourg. . — amphi)ia, Draparnaud. — arenaria, Moq. Tand. Succinea arenaria, Bouchard, — Charpentieri, Dum. Mort Succinea Cenisea, Mortillet. . — corsica, Shuttleworth, . — elegans, Issel . ., — elegans, Risso. . . . Succinea elegans, Risso. . . — Fago'iana, Bourguignat. Succinea gracilis, Alder. . . . — hordeacea, Jousseaume. . Succinea humilis, Drouët, Succinea lutetiana, Mabille, . — .major, Risso.. . . — mamillata, Mabille. . Succinea Mortilleti, Bourguig. Suceinea Mulleri, Leach. . . Succinea oblongua, Draparnaud. Succinea oblonga, Moquin. . . — oblonga, Turton. — olivula, Bourguignat. . Succinea Pfeifferi, Rossmäss. Succinea Pfeitferi, Stabile. . , — putris, Baudon, . . — putris, Jeffreys. . . . 391 264 345 345 382 338 251 281 271 251 247 260 271 250 276 280 258 268 230 212 212 DU Succinea pulris, Linné Succinea pyrenearia, Bourguignat Saint-Simonis, Bourg, . . Valcourtians, Bourg. . Tachea hortensis, Leach. . . , montana, Hartmann. . nemoralis, Leach,. sylvatica, Hartmann. . . Tanychlamys lucida, Benz. . . . Tapada oblonga, Studer. . putris, Studer. . . . . succinea, Studer. Tellina amnica, Müller. . … … Henslowana, Sheppart. lacustris, Müller. pusilla, Gmelin. } rivalis, Maton, Racket.. . — striata, Schrôter. . . . tuberculata, Alten. . . . TESTACELLA, Cuvier. Testacella europea, Boissy. — haliotideus, Faure-Bic. Theba candidula, Beck. . . . . caperata, Leach. carthusiana, Risso. carthusianella, Risso. . cemenelea, Risso. —… cingenda, leach.n — clandestina, Gray. conica, Beck. . costulata, Ziegler. ericetella, Jousseaume. — ericetorum, Beck. , . fulva, Leach. . incarnata, Gray. . leucostoma, Risso. . . . MArItMaA BECK Ne PISAN de MRISSO EN — TUDElIA UISSO EC re spinulosa, Leach. . . . striata, Adams. — strigata, Gray. . thymorum, Beck trochoides, (Beck unifasciata, Jousseaume, . villosa, Gray. . allie NOKENE NES Testacella haliotidea, Draparn. . Testacellus haliotides, Cantraine. . BASSIN 21 29 21 DU RHONE Theba virgata, Jousseaume, . . virgata, Leach. zonata, Gray. . Theodoxus fluviatilis, Isse. lutetianus, Montfort. Tichogonia Chemnitzii, Rossmäss. Torquatella muscorum, Held. triplicata, Held. . l'orquilla avena, Studer. . . . callosa, Ziegler, . . , cerealis, Ziegler, . cinerea, Beck. . . Farinesi, Beck. frumentum, Fitzinger. . granum, Studer., . . hordeum, Studer. — megacheilos, Beck. . polyodon, Beck. . quadridens, Villa, secale, Studer. . . , tridens AVTLAES"0E Trichia cireinnata, Studer, clandestina, Hartmann. Tridopsis personnata, Beck,. . Trigonostoma holosericum, Fitz. obvolutum, Fitzinger. . Trochis terrestris, da Costa. Trochiscus bidentatus, Held. — unidentabus. . . Trochula trochoides, Môürch . Trochus bideus, Chemnitz. cristatus, Schrôter. . Truncatella lineata, Hartmann jubrica, Held.. . - «+ polita, Hartmann. Turbo achatinus, Sheppart. . adversus, da Costa. . -—- bidens, Pennant.. carychium, Montagu. . chrysalis, Turton. — cristatus, Poiret. cylindraceus, da Costa. . — edentulus, Wood, elegans, Gmelin. . fasciatus, Pennant. . — fuscus, Montagu. . — fontinalis, Montaou. . glaber, da Costa. . helicinus, Lightfoot. jauitor, Vallot. . . , cristatus, Maton, Racket. . 468 Turbo Juniperi, Montagu. +. +. - 20810: _— Jaminatus, Montagu. . . 226 _ Leachi, Sheppard. . . . 368 _— JincinakChemnitz. . . : | 353 — marginatus, Sheppart.. . 271 21) Hultidentates Ole RONEG2 US CONM INDES NE 271 __ muscorum, Montagu. . . 405 — Myrmecidis, Scacchi. . . 75 — nautileus, Linné. 304-309 — nigricans, Pultney. . . . 210 — nucleus, da Costa. . . . 306 — Offtoniensis, Sheppart.. 278 — paludosus, Turton. . . . 84 — palustris, da Costa. . . . 313 — perversus, Linné. . . . 347 — quadridens, Alten. . . . 212 — quinquedentatus, Born.. . 249 —reflexus, OlIVI. HO er — rupium, da Costa. . . . 207 __ sexdentatus, Montagu.. . 282 — stagnalis, da Costa. . . 338 2 -triatus, Ja COStA nn. 303 Strauss NACRE 211 _— tentaculatus, Sheppart. . 366 _ thermalis, Dillwyn. . . . 382 __ trianfractus, da Costa. . 21 2 iridens ATEN: 256 _— tridens, Gmelin.. . . . 212 — fumidus, Pennant. . . . 353 — vertbigo, Montagu. 285 Uxio, Philippsson. . . . . . . 268 Unio amnicus, Ziegler. . . . . AT Unio Araris, Barbie. . . . . . 405 Unio ater, Nilsson. . . . . . 411 Unio Bandinii, Brusina. . . . . 420 Unio Barraudi, Bonhomme. . . 409 Unio batava, Lamarck.. . . . . 413 — batavus, Bielz. . - — batavus, Moquin. . . 415 à 418 Unio batavus, Nilsson. . . . . 413 Unio Baudoni, de Folin, Berillon . A14 — Baudonianus, Fol.,Ber. . A4! __ consentaneus, Ziegler.. . 4! Unio corrosus, Villa. .« . . . . 419 Unio crassissima, Ferussac.. . . 405 Unio crassus, Philippsson. . . . 412 Unio crassus, Westerlund. . 411-413 = itdilatatus Sale men MATSUE FAUNE MALACOLOGIQUE Unio Draparnaldi, Deshayes . . 408 Unio'dubius, ZelebOL EE Unio elongatula, Muhlfeldt, . . . 420 — elongatulus, Dupuy. . . 415 Unio elongatulus, Dupuy. . . . 440 Unio littoralis, Cuvier. . . . . 406 — littoralis, Noulet. . . . 408 = Mlitioralis Pieter CMenErTte — margaritifera, Draparn. . 405 — margaritiferus, Nilsson. . 405 = Dmanca lMamarck sc US Unio mancus, Lamarck.. . . . 415 Unio nana, Lamarck.-....... 6 — 1 nanus Dupuy Me + CU A Unio nanus, Lamarck. . . . . 416 — Philippi, Dupuy. . . . 410 — pictorum, Bourguignat. . 420 — pictorum, Draparnaud. . 421 Unio pictorum, Linné. . . . . 425 Unio pictorum, Mermet.. . . . 410 Unio platyrhynchoideus, Dupuy. 424 — reniformis, Schmidt.. . 418 — Requieni, Michaud. . . 421 Unio Requieni, Moquin. . . . 422-424 — rhomboideus, Moquin. 406 à 409 Unio rhomboideus, Schrôüter,. . 406 — RoUusSsi, Dupuy NRA Unio rugatus, Menke. . . . . . 412 — rugosa, Poiret. . . . . 405 UnronSandent Nail 9 Unio Sandrii, Rossmässler. . . . 419 — sinuata, Lamarck. . : "2405 Uniosinuatus, Lamarck. . . . 405 Unio sinuatus, Rossmässler. . . 405 Unio squamosus, Charpentier. , 414 Unio subtetragona, Michaud. . . 407 Unio subletragonus, Michaud. . 407 —— subtilis, Drouët. + | ..420 — tumidus, Philippsson . . 427 Unio Turtoni, Bourguignat. . . 422-423 Unio Turtoni, Payraudeau . . . 423 UNION. + Le AE Ne NAS Vallonia cornea, Gray. . . . . 138 — costata, Môrch. . . . . 86 = :pulchella, Gray: Ce VOS _— rosalia, Risso. Var vaTAs Muller ENS EN EP ASE Valvata alpestris. Blauner. . . 584 Valvata antiqua, Moris. . . . . 381 DU BASSIN DU RHONE Valvata branchialis, Gruittaus. contorta, Malm. . Valvata contorta, Menke. . . cristata, Müller. — minuta. Draparnaud.. Valvata obtusa, Brard, Valvata oblusa, Studer, . . . Valvata piscinalis, auctor. piscinalis, Ferussac. piscinalis, Hartmann. . Valvata piscinalis, Müller. . . Valvata planorbis, Draparnaud.. subzlobosa, Menke. . trochoidea, Menke. , VALVATIDÆ , , . . + « © Velletia lacustris, Gray. VERDGONMuller, En Vertigo alpestris, Alder. . angustior, Jeffreys. . . Vertigo antivertigo, Draparn. Vertigo antivertigo, Issel. . . antivertigo, Michaud, . . Charpentieri, Shuttlew. . columella, Moq.-Tandon. . cylindrica, Ferussac. , , 5-dentata, Studer. 6-dentata, Studer, . 1-dentata, Ferussac. . Vertigo edentula, Draparnaud. Vertigo hamata, Held, s heterostropha, Leach, . Vertigo inornata, Michaud. . Vertigo lepidula, Held. , . minulissima, Graells. Vertigo Moulinsiana, Dupuy. . muscorum, Brumati. Vertigo muscorum, Draparnaud. Vertigo nana, Michaud. . nitida, Ferussac., . . octodentata, Studer, Vertigo plicata, A. Müller, , , pusilla, Müller. . . pygmaæu, Draparnaud. Vertigo quadridentata, Studer. . secale, Turton. . sexdentata, Montagu. . sexdentata, Pfeiffer. . . Vertigo Shuttleworthiana, Char. Vertigo triplicata, Adams. . . . Venetzii, Charpentier... . vertigo, Aleron. . , . 380 382 381 386 989 383 383 337 382 381 382 380 381 381 381 352 Vertigo vulgaris, Leach, . Vitrea diaphana, Fitzinger, . VirriNa, Draparnaud. . . , Vitrina annularis, Venetz. Vitrina annularis, Gray. . . Audebardi, Pfeiffer. Charpentieri, Stabile. . Vitrina diaphana, Draparnaud. , Vibrina diaphana, Pfeiffer. Draparnaldi, Pfeiffer. . Vitrina major, Ferussac. Vitrina major, Pfeiffer. Vitrina nivalis, Charpentier. Vitrina pellucida, Blainville. pellucida, Draparnaud. pellucida, Gærtner. Vitrina pellucida. Müller. . . Vitrina subglobosa, Michaud. vitrea, Gray. . Vitrinus pellucidus, Montfort. Vivipara, Lamarck. . Vivipara communis, Moquin . Vivipara contecta, Bourguignat, Vivipara fusciata, Müller. . Vivipara vera, Kreglinger, . . vulgaris, Dupuy.,. . . Vortex cellaria, Oken. . holoserica, Beck . . . lapicida, Oken. . ,. . — obvoluta, Beck Xerophila conica, Held. . ericetorum, Held. ,. . pisana Hell NS striata, Held. . , thymorum, Held. . variabilis, Held. . Zebrina radiata, Held.. . . . Zonites achlyophilus, Bourg. AlHArIUS, Gray. 0... 1: bidens, Adams. . — Blauneri, Bourguignat. cellarius, Gray. . . chelius, Bourguiguat, . crystallinus, Leach. crystallinus, Moquin. diaphanus, Moquin.. crystallinus, Westerlund. , . 470 Zonites FAUNE MALACOLOGIQUE Dumontianus, Bourguig. . Dutaillyanus, Mabille. . edentula, Adams. ericetorum, Leach. . excavatus, Jeffreys. . Farinesianus, Bourg. fulvus, Moquin. . . . glaber, Schmidt. . . hydatinus, Bourguignat,. lucidus, Leach. lucidus, Moquin. . navaricus, Bourguignat. nitens, Moquin. . . nibtidosus, Bourguignat. DITS ACTA nitidulus, Jeffreys. . . nitidus, Moquin. . . , 148 59 4 70 45 61 . 42-41 . 40-43 Al 47 Zonites pictonicus, Bourguignat. . 45 Pilaticus, Bourguignat. ,. 46 pseudohydatinus, Westerl, 62 purus, Moquin. . . . . 55-60 purus Macgillivray. . . . 59 premæus, Gray NT radiatulus, Gray. NET radiatus, 1BEaCh PR 2 rotundabus, Gray. . . . 2 rUpeStris er EN TS septentrionalis, Bourg. . 41 Striatulus, Moquin. . . . 57 subnitens, Bourguignat. , 51 subterraneus, Bourguignat. 66 umbilicatus, Gray. -… … . 75 Zuatdlubrica leach ee 2 7 Zurana pulchella, Leach. . . . . 84 TABLE DES MATIÈRES NTRODUCTION. GASTEROPODA INOPERCULATA PULMONACEA LIMACIDÆ Aron Ferussac : ::. : Geomalacus, Ullmann. . Limax, Linné. EE Kryrickillus, Kaleniczensko. . Milax, Gray. . : Testacella, Cuvier. . , COLIMACIDÆ Vitrina, Draparnaud. Succinea, Draparnaud, . Hyalinia, Agassiz. Helix, Linné. Bulimus, Scopoli. Chondrus, Cuvier. Ferussacia, Risso. 472 FAUNE MALACOLOGIQUE Cæcilianelle. Bourguienat: 187 0e RENE EN Clausihia; Draparnaude ME CU TERESA NS ER Ne Palie, Leich. IN SRARe SUEONRSPSREN PRRESR Pupi, LARAECK SONNERIE EE EE Vertigo, Müller URI CREER NEA MONTE AURICULIDÆ Carychoim MIRE LEA LEE EN RE ER PULMONOBRANCHIATA | IMNÆIDÆ Planonbiss Guetta Ne ENS PISE RE PES PhysasDrabariaud enr EEE EEE EME Limnæa, Bruguière . ANCYLIDÆ ARCS COCHON MENTON ER D TEE 7 OPERCULATA PULMONACEA CYCLOSTOMIDÆ Cyclostoma, Draparnaud: 5, MERE CES NO ESS Pomalias,:-SUIdéL Es ES Ta Es Re SEE Acné Harman ec SLR ae Ne ES RAC NEMORRET AS TE nos BRANCHIATA PALUDINIDÆ FDP A NE AMAT CRE SR Mn SA er Lutte ORNE Bythinia, Gray. . . . SE te VU MR DNS EE Amnicola, Gould et Me mann ENTRE Polti PIEMEnES MR 5 Ce OO ED Belgrandia BOUEMIENARARE de 2 0 MONET Hydrobid AMAR ERP N EN... 0 2e se ONE Te MELANIDÆ Lortelis, BoUrenIEnAl UE PE 2 A EN RE Locartia; dé; ROMA MEME | 1 SLA END IN TRS DU BASSIN DU RIONE MOITESSIERIDÆ Moitessieria, Bourguignat. . «+ «+ + . « + + VALVATIDÆ Palvala; Müller..." : … + » NERITINIDÆ Nerslina, Draparnand 7. !." :) > + ACEPHALA LAMELLIBRANCHIATA SPHÆRIDÆ Sphærium, Scopoli. . Pisidium, C. Pfeiffer. UNIONIDÆ Unio, Lhilippsson. . . Margaritana, Schumacher . Pseudanodonta, Bourguignat . Anodonta, Cuv'er. DREISSENIDÆ Dreissena; Nan Beneden. 1% Table alphabétique des noms de genres et d'espèces. FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES LYON. — IMPRIMERIE PITRAT AINÉ, RUE GENTIL, 4. . 473 379 389 398 405 427 428 430 446 449 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE I Fig. 1. — Helix aspersa, LiNNÉ. Forme allongée; environs de Lyon; collection Terver, au muséum de Lyon. — 2, — Helix aspersa, LiNNÉ. Forme allongée; environs de Lyon; coll. de M. Gabillot. — 3. — Helix aspersa, LiNNÉ. Forme allongée; environs de Lyon; coll. Terver. — 4-5, — Helix aspersa, LINNÉ. Anomalie aperturale; environs de Lyon; coll. Terver. — 6-7. — Helix aspersa, LiwNé. Suture canaliculée; le Moulin-à-Vent près de Lyon; coll. de M. Roy. — 8, — Helix aspersa, LiNNé. Forme senestre allongée; environs de Lyon; coll. de M. Ga- billot. — 9. — Helix aspersa, LINNÉ. Forme transverse; Vernaison (Rhône); coll. de M. Gabillot. — 10. — Helix aspersa, LINNÉ. Forme scalaire; environs de Lyon; coll. Terver. — A1. — Helix pomatia, LINNÉ. Forme scalaire ; Vourles (Rhône); col. de M. Gabillot. — 12, — Helix pomatia, LINNÉ. Forme scalaire-déprimée; environs de Lyon; coll. Terver. L. Gauthier del. et sc. hi ire D , Are, (A n r AA ne . 1 : : F2 s) or YF : A ; JE we Le Lo 4 qulat K° ; ï. 7. LES NW l \ ne er 1 JE de re” a Le | L De herigens P ; Lt A : Er +. À ls a bl SEL Lr Ch di PTE en . AM $ ll DA AS se ge OT RTE A Von LE MR TU RAR. 142 à tit { fa : $ À 5 gs ph à s 4 gi : ‘ ‘ PAL " 28 [ea ‘ LA a %) san A M La May HE Tu PANE à È “ Le RÉAL 2 dors mn: | mt dl pie A las et spl dates dE \ a » LE LUS a app du » LA ù ET ae su8 #0 AE RES era e Won "11 di ou l “ 4 une Du aus De een 1 Lou al di, : 1 Wu our | Ce Î 4 | PEN Fig. PLANCHE II 4. — Helix ericetorum, LINNÉ. Forme subscalaire; environs de Lyon; collection Ter- ver, au muséum de Lyon. 2. — Helix ericetorum, LINNE. Forme subscalaire; environs de Lyon; coll. Terver. 3. — Helix ericetorum, LiNNÉ. Forme subscalaire ; environs de Lyon; coll. Terver. = 20-21: 29: 23. 24. 25. 26. 27 28-29. 30. 31. 32, 33. *. — Helix plebeia, DRAPARNAUD. Forme subscalaire; la Mouche, près Lyon; coll. de M. Roy. . — Helixhispida, LINNÉ. Forme scalaire ; le Moulin-à-Vent, près Lyon; coll.de M. Roy: . — Helix hispida, LiNNÉ. Forme subscalaire-globuleuse; envir. de Lyon; coll. Locaïd, . — Helix heripensis, J. MAniLLe. Forme subscalaire; environs de Lyon; coll. Locard. . — Helix fasciolata, l’'oiner. Forme subscalaire; environs de Lyon; coll. de M. Roy . — Helix lapicida, LINNÉ. Forme subscalaire ; environs de Lyon; co!l. Terver. . — Helix lapicida, LiNNE. Forme scalaire; environs de Lyon; coll. Terver. . — Helix lapicida, LiNNE. Forme subscalaire-arrondie; env. de Lyon; coll. Terver, . — Helix lapicida, Linué. Forme déprimée; Vassieu près Lyon; coll. Terver. . — Helix lapicida, LiINNÉ. Forme subscalaire-globuleuse; env. de Lyon; coll. Tervir. — Helix cinc'ella, DRAPARNAUD. Forme scalaire; le pare de la Tète-d’Or,à Lyei ; collection de M. Roy. . — Helix rotundata, LINNÉ. Forme subscalairc-g'obuleuse; environs de Lyon; col'. D 2 L} Locard. — Helix fruticum, MuLLer. Forme canaliculée ; env. de Lyon; coll. M. de Gabillat. — Helixsylvatica, DRaPARNAUD. Forme scalaire; Jouguce (Jura); coll de M. Coutagne. — Helix arbustorum, LiINNÉ. Forme déprimée; environs de Lyon; coll. Terver. — Helix nemoralis, LINNÉ. Forme déprimée; parc d'Aix-les-Bains (Savoic); coll. Locard. — Helix nemoralis, LINNÉ Forme scalaire; environs de Lyon; coll. Terver. — Helix nemoralis, LINNE. Forme globuleuse; environs de Lyon; coll. Terver. . — Helix nemoralis, LINNÉ. Forme globuleuse; environs de Lyon; coll. Locari. — Helix nemoralis, Linné. Hypersécrétion aperturale, double ouverture; envi: ns; de Lyon; coll. Locard. — Physa hyÿpnorum, LiNNÉ. Spire allongée; environs de Lyon; coll. Locard. — Physa hypnorum, LinNË. Spire raccourcie; environs de Lyon; coll. Locard. — Physa acuta, DRAPARNAUD. Spire raccourcie ; le Moulin-à-Vent, près Lyon; coll. Locard . — Physa acuta, DrAPARNAUD. Spire allongée; le Moulin-à-Vent, près Lyon; coll. Locard. — Planorbis submarginatus, CRiSTOroRt et JAN. Forme subscalaire; environs de Lyon; coll. de M. Roy. Variations malacologiques. PTT 6 NS FORTE ENST LEO TNTENONE À Imp. À. Roux, Lyon L. Gauthier del. et se. À. Locard direxit (1 ( Q al vi ie De LEULP 0 À AR ATP V1 À Le UE [ ss : bg À Aya VU URL TU Les ce te Cr ANSE pur AR LOMOUNS e : . RTS EN PR NUL CAN RER EE SA £ CAE EMA, es | RP HAN 4 he PAPE TA TE A 1h NTRESPACET" Th 1 & Fig. PLANCHE III 1-3. — Hyalinia nov. form. Bois de Hauteville (Ain); collection Locard 4-6. fl 8. 10. 11-12. 13-14. 15-16, 47e 18. 19: 26 29. 30-35, 36-39. 40. 4 42 43-44, — Hyalinia nov. form, Al'uvions du Rhône, à Lyon; coll. Locard. — Helix rotundata, LINNÉ. Forme dépriméc; le mont Pilat (Loire); coll. Locard. — Helix rotundata, LiNNé. Forme subsealaire-arrondie; le Mont-d'Or lyonnais; coll. Locard. . — Helix carthusiana, MULLER. Forme subscalaire ; alluvions du Rhône, à Lyon; coll. Locard. — Helix hispida, LINNE. Forme subsecalaire; alluvions du Rhône; coll. Locard. — Helix diurna, BourcuicNar. Environs de Lyon; coll. Locard. — Helix Putoniana, J. MABiLLE. Environs de Cyon ; coll. Locard. — Helix nov. form. Environs de Lyon; coll. Locard. — Bulimus montanus, DrApArNAUD. Environs de Grenoble; coll. Locard. — Bulimus montanus, DRAPARNAUD. La Grande-Chartreuse (Isère); coll. Locard. — Ferussacia Locardi, BourGvicNar. Alluvions du Rhône, à Lyon; coll. Locard. . — Chondrus quadridens, Linné. Forme allongée ; alluvions du Rhône; à Lyon, coll. Locard, . — Pupa secale, DRAPArNAUD, Forme déviée; alluvions du Rhône, à Lyon; coll. Locard, . — Limnæa stagnalis, LINNÉ. Forme renflée, obtenue dans notre aquarium; coll. Locard. . — Limnæa elophila, BOURGUIGNAT. Forme carénée; Bourg (Ain); coll. de M. R. Tournouér. . — Limnæa peresra, MULLER. Forme gibbeuse; Laumusse (Ain); coll. Locard. ). — Physa acuta. DRAPARNAUD. Péristome développé; le Moulin-à-Vent près Lyon: coll. de M. Loy. — Physa acuta, DrAParNAUD. Formes gibbeuses; le Moulin-à-Vent, près Lyon; coll. de M. Roy. — Planorbis albus, MULLER. Formes scalaires; losne Béchevelin à Lyon; coll. Locard. — Planorbis albus, MULLER. Formes subscalaires; losne Béchevelin à Lyon; coll. Locard. — Planorbis corneus, LINNÉ. Forme déviée; le Menthon (Ain); coll. de M. de Fré- minville. — Paludinella nov. form. Alluvions du Rhône, à Lyon; coll. Locard. — Paludinella nov. form. Alluvions du Rhône, ‘à Saint-Fons (Rhône); coll. de M. Roy. — Un'o batavus, MATON et RackET. Forme déviée; la Saône aax environs de Mâcon; coil. de M. Lacroix. Variations malacologiques. Pl. L. Gauthier del. et sc. ALocard direxit Dar AS LES HE GR 1 L l AUTTSUTE ti. AUS PAPY EN A RE ; AR =. , T4 “4 Da ; (N , (RAP feu ÿ ; 1. DR Mers AN tea LALUS L c ARE LU EE SELS LTÉE d 10 EAN h ta uit al dé a tait { A a UT el v n 1 AM 4 à i NE : LEUR | | (7 | D pis # COLE SAS (la A ANS PURE EURE CSC " VER r x LAON A ONU LATE Le: CENT | ai) ot pe ï ‘re Hu, YA Le IS ser EL IET sh de: (Le VE 2 Mas L'ARLNNE : té Ne M { 240 « NE PER LÉ su D Ê RICE cd : n a DEN Luz 2 Fan A (dis Ep nt “ L AM | FAN dr à : \ ré * 140 ch = à ILE MENTAE nl -i L v* (a È de TA , * | a 4 L'EAU UT MAN ; = | toi pe St LE à LA sl À = SJ y si] ” M æ .” | L] are ! Lt . " & " FN ; LA SIAIS és Le Le ; l = LR î ; Lu 14 un il Le * : à alt x VS: É | on d | “ i VER De de AN EL Nr t "A “hé: Ne D de C4 Cr 1 re ü | TT Le Cu | Û É : | | MNT) 4 LAN | ed M so r Nr | F ET ATTE ” L ] ; *4 à À # Le PE mi FOUR: h WG DT ù à 1 cautr L = 4 ) (Re À k JOUÉS Ü F Le ; NUE RACE UE MOL L PR A 2 ie ne à ee ps du! Mate ERA - ee ; ue F : 1 : TLERNT (PUR r | VA L Li Fig. PLANCHE IV 4. — Chondrus tridens, MuLcer. Forme scalaire; Saint-Fons (Rhône); col!. de M. Roy. 2, — Chondrus tridens, MULLER. Forme ventrue; Saint-Fons (Rhône); coll. de M. Roy. 3. — Cæcilianella acicula, Muicer. Forme déviée; alluvions du Rhône, à Saint-Fons (Rhône); coll. de M. Roy. 4-6. — Pupa frumentum, DrAParvAUD. Déplacement de l'ouverture; alluvions du Rhône; à Saint-Fons (Rhône); coll. de M. Roy. 7-8. — Pupa muscorum, DRAPARNAUD. Déplacement de l'ouverture, alluvions du Rhône ; coll. Locard. 9. — Pupa hordeum, CuARPENTIER. Environs de Cyon; coll. de M. Gabillat, 10-11. — Planorbis complanatus, LiNNÉ. Forme déviée; Gerland, près Lyon; coll.de M. Roy. 12-13. — Planorbis complanatus, MOLLER. Forme déviée; Gerland pr. Lyon, coll. de M. Roy. 14. — Planorbis complanatus, MULLER. Forme déviée ; St-Fons (Rhône); coll. deM. Roy. 45 — Planorbis rotundatus, LINNE. Forme déviée; Gerland près Lyon; coll. de M. Rovy. 46-17. — Planorbis complanatus, MULLER. Forme scalaire; Gerland, près Lyon ; coll. de M. Roy. 18-19. — Planorbis carinatus, LINNE. Ouverture dilatée; la Mouche, près Lyon; coll, de M. Roy. 20-21 — Planorbis rotundatus, LINNÉ. Forme subsealaire; Gerland, pr. Lyon; coll. Locard. 22 — Planorbis corneus, LiINNE. Forme gibbeuse ; env. de Lyon; coll. de M. Gabillot. 23. — Limnæa auricularia, LINNE Ouverture dilatée, environs de Lyon; collection de M. Gabillot. F 24-25, — Limnæa auricularia, LINNE. Périslome renversé; env. de Lyon; coll. Locard. 26-27. — Limnæa auricularia, LiNNÉ. Ouverture gibbeuse; env. de Lyon; coll. Locard. 28-99, — Limnæa auricularia, LINNÉ. Péristome recourbé ; env.de Lyon; coll de M. Gabillot. 50. — Limnæa limosa, LINNÉ. Spire mucronée; La Chaux au Mont-d'Or (Rhône); coll. Locard. 31. — Limnæa limosa, LiNNÉ. Ouverture échancrée; environs de Lyon, coll. Terver, au muséum de Lyon. 32. — Limnæa elophila, BourGurGNaT. La Mouche, près Lyon; coll. de M. Gabillat. 33. — Limnæa stagnalis, LINNÉ. Parc de la Tête-d'Or à Lyon; coll. Locard. 34. — Physa acuta, Linné. Forme ventrue; le Moulin-à-Vent près Lyon; coll. deM. Roy. 35. — Neritina fluviatilis, LINNÉ. Forme subscalaire ; le Rhône à Lyon; coll. de M. Ga- billot. Variations malacologiques. ap. À. Roux, Lyon L. Gauthier del. et sc À. Locard direxit 2 # . “Jia + We Le fun 1, ISERE De CET TT PNEUS à ra 5 5 TOR NAALTRNRES DA RES not es rec 4) TR De CP EP ENST AN 2 PE 04 6 NAPPES | RE PRÉ RL PRCREE E” N - ASE } Ces à » ” ER L | l ‘1 Lier RE TE : jen) 7 L : ; dUTE j | . h LU ail at " : | MONTANT: PRE LOUE LE &- +. e RER "A un 27 + A ’ TL \ : : : ANUS Cr J “4 Date V4 n à 0 n Ÿ à ETAT ru L 1 : (€ AC : Au Px 1 CEE j Æ Ag EU RU DS 2e ; FE VAN PAS, de ' | 4 ÉD APTE A ESS o MATIN 7 a 7 A VOLT r k nt. FA Ra, En ME: Mi ne il Le D 2 # En 193 eu « nd | 4: PLANCHE V Helix nemoralis, LINNÉ et Helix hortensis, MULLER. Nora. — Tous ces échantillons font parte de notre collection, sauf le n° 14 qui nous a été communique par M. Lacroix. Fig. 1.-— Bief-du-Fourg (Jura). — 2, — Saint-Chamond (Loire). — 3. — Les Brotteaux, près Lyon (Rhône). — 4, — Saint-Chamond (Loire). — 5 — Lagny (Seine-et-Marne), — Saint-Saulge (Nièvre). — 7. — Bollène (Vaucluse. — 8. — Saint-Saulge (Nièvre). — 9. — Aix-les-Bains (Savoie). — 0. — Bollène (Vaucluse). — 11, — Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or). — 192. — Tarbes (Hautes-Pyrénées). — 13. — Lagny (Seine-et-Marne). — 14. — Màcon (Saône-et-Loire). — 15. — Montbrison (Loire). — 16, — Valenciennes (Nord). — 17. — Lagny (Seine-et-Marne). — 18. — Aix-les-Bains (Savoie). — 19, — Saint-Fons (Rhône). — 90, — Bollène (Vaucluse). — 21. — Culoz (Ain). — 92, — Saint-Pierre-de-Bœuf (Loire). — 23. — Culoz (Ain). — 24. — Saint-Pierre-de-Bœuf (Loire). — 95. — Tour-de-Carat (Pyrénées-Orientales). — 95. — Carcassonne (Aude). — 27. — Vaugris (Isère). — 98. — Tour-de-Carat (Pyrénées-Orientales). — 29, — Tour-de-Carat (Pyrénées-Orientales). — 30. — Le Mont-d'Or lyonnais (Rhône). —- 31, — La Mulatière, près Lyon (Rhône). — 32. — Tour-de-Carat (Pyrénées-Orientales). Variati ons malacoloqiques Era AAANAN TE EN AAA rot AA (NL ANTENAAL IS 2 FL HD amenant KM KA NN ANS 7 À AE SAN CNE AK A NX ANS eu ne are x NOR S CES W\ LD (LL Kane sé é, AK AAA Ne (\ LL, K { RK NX NS ANS NN \\ NANTES RRQ ] À © 1- ) r MP. “Roux, Lye n _ 1e r del. et se AT A: LOC À : ard direxi irexit Car ci à CE CC EE. € Es L'ECERC a €: EU OO —rr.. CAE < = cac CCE AC Gi & «4 ÿ 7 Ce : | EN ET EC IC. LE A) Pa ae) TA AA C =: sit . é (€ rc (CE À à … = < LS: :: KL LR _& Cr LC Te ER. : LE + ME: M: TC à a AAA A À CNE % À N M7 \ 2 À VAT RAT SUR À DIS E TEEN @ A4 AÀ "A UN A 2 À A À à Ô À À A À A À anûa: à a ‘ABIA | ar Ga || 1 Na: : af 4 N A À. aŒCt CR ELLE LR CC. CREER ee . SES AA AR CCR € CC CEE CRC CC CCC AT ŒIL EM A CU UC E MC Deal tn À jrpepati ere PA 1 PUS CAM 153 Per dd ALU 3 9088 00049 EC 0383