mm Vi •=^^$^€-<^$$^= ACTES ^ 0^ SOCIETE HELYETIQUE SCIENCES NATURELLES. 28' SESSION. 1843. <^^m=<><^^m^ \ ACTES DE LA SOGIETG HELVETIOIIE DES SCIENCES NATURELLES. I J izorXS" ACTES SOCIETE HELVETIQUE • REUNIE LEs 24, 25 & 26 juiLLET 1843. «S^ Sesitioii. \ '^>^^rV>: LAUSANNE. IMPRIMERIE PACHE, CITE-DEVANT, G. 1S43. PJ2CI.A. PRONONCE A L'OUVERTURfi DBS SiSaIICES DB LA SOCIETE HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES, A LAUSANNE, LE 24 JUILLET 1843, Par C Carbgi President. Trh-hoiio;^s Messieurs , tr^s-chers Collegues & ConfM^res , C'est assurement un beau jour pour vos collegues du canton de Vaud que celui ou ils ont, pour la troisieme fois , la satisfaction de voir la Societe Suisse des Sciences naturelles reunie a Lausanne, apres un intervalle de quatorze ans. Je me trouve heureux de pouvoir yous exprimer tout le plaisir que leur cause votre presence. Soyez les bienvenus au milieu de nous, tres-chers et honores collegues et amis ; soyez convaincus que nos concitoyens partagent le sentiment de bonheur que nous eprouvons en voyant arriver des diverses parties de la Suisse tant d'hommes eminents dont les travaux hono- rent la patrie. 6 Bien des evenements se sont accomplis depuis voire derniere reunion a Lausanne ; plusieurs de nos collegues , hommes distingues par leur savoir et leurs vertus, et qui eurent alors le plaisir de vous accueillir , nous ont ete enleves successivement ; leur memoire vous restera chere ainsi qu'a nous. Malgre les perturbations qui ont eu lieu en Suisse depuis cette epoque , notre Societe s'est soutenue , elle a' continue ses travaux paisibles, et on pent dire avee certitude qu'elle a pris plus de consistance et de deve- loppement , car elle compte huit cents membres ordi- naires et plus de cent quarante membres honoraires ; aussi est-ce avec un certain orgueil que nous pouvons aujourd'hui commencer sa 28™® session. Notre Societe peut se rendre le temoignage d'avoir puissamment contribue a repandre dans notre patrie le gout de I'histoire naturelle ^ en excitant , jusques dans les contrees les plus reculees de nos Alpes , une noble emu- lation pour I'etude des diverses branches de cette science. Des travaux importants ont ete le resultat de ces no- bles efforts ; de nombreuses publications individuelles et les memoires interessants renfermes dans les acles de la Societe , viennent a I'appui de cette assertion. Une inves- tigation generale et eclairee de toutes les richesses na- turelles de la Suisse a eu lieu sur tons les points du pays; des collections publiques et particulieres ont ete formees ; en un mot , un grand mouvement scientifique s'est manifeste chez nous , et notre Societe n'y est pas restee elrangere. Un coup-d'oeil rapide jete sur les divers travaux qui ont ete entrepris , pendant ces derni^res ann^s , par un assez grand nombre de nos collegues , justifiera , je I'es- pere , ce que je viens d'avancer. En commen^nt par les sciences physiques et mathe- matiques , nous trouverons que I'astronomie et les ob- servations meteorologiques et magnetiques se poursuivent a Geneve avec une activite et une regularite remarqua- bles , graces aux profondes connaissances des professeurs qui se consacrent a ces etudes. * De nombreuses observations faites avec la lunette meridienne ont ete publiees dans les memoires de phy- sique. C'est a Geneve ou Ton a fait les premieres observa- tions et de bons calculs sur la curieuse orbite de la premiere comete de 1843. Des travauK interessants ont ete faits par un astro- nome genevois sur Ips etoiles filantes et leur comparaison en differents pays, ainsi que sur la theorie de ce phe- nomene.^ Des recherches sur I'electricite athmospherique et des observations trimestrielles sur les variations de la declinaison magnetique , faites par des savants genevois, sont publiees dans les resultats du magnetisches Verein de Gottingen, Des travaux de meme nature se font a Berne , a Zurich , et sur d'autres points de la Suisse. Des observations sur la declinaison de I'aiguille ai- mentee ont ete faites a Lausanne avec beaucoup de soin sous^^la direction de M. le professeur de physique. 3 * M. le professeur Gauthier et M. Em. Plantamour. 2 M. Wartmann , pere. 3 M. Elie Wartmann. 8 Un autre professeur lausannois,i auquel on doit aussi de savants calculs sur la com^te de 1843, s'occupe avec ardeur d'observations astronomiques au moyen d'un ma- gnifique telescope qu'il a etabli chez lui , et en atten- dant qu'un observatoire cantonal ait ete constmit et qu' on puisse y placer les instruments qui ont ete con- fectionnes par les premiers artistes de Munich. On sait que, depuis longtemps, des travaux impor- tants se font a Geneve sur lelectricite et le galvanisme. On connait la belle decouverte faite par M. le professeur de La Rive , d'un procede pour le dorage des metaux au moyen d'un courant galvanique. Les resultats de cette decouverte auront des consequences immenses pour les arts, en meme temps qu'ils mettront les ouvriers qui s'occupent de ce genre d'industrie a I'abri des inconve- nients tr^s- graves qu'entrainait le dorage au mercure. On doit au meme savant des recherches.sur les courants ma^neto-Mectriqiies ; sur la chaleur degagee par les cou- rants voltaiques ; sur une nouvelle pile dont un seul ele- ment suffit a decomposer I'eau ; sur un condensateur voltaique. ^ Une nouvelle division de la Bibliotheque universelle de Geneve est sepecialement destin^e a rendre eomple de ces travaux int^ressants. La chimie est cultivee a Geneve avec un succes tou- ^ M. Secretan. - Voir pour les travaux de M. le professeur de La Rive , de MM. Marcet etMarignac, la Bibliotheque universelle, les me- moircs de la Sociele de physique de Geneve , ainsi que les ar- chives de rEleclridtc. 9 jours croissant; on connait les beaux travaux sur la naphtaline , sur le nombre equivalent du chlore ! ^ II en est de meme a Berne ou , depuis longtemps , un de nos coUegues ^ s'est acquis une juste reputation par des travaux d'un merite superieur sur la chimie or- ganique. D'autres cbimistes bernois se sont egaleraent fait connaitre par de savantes recherches sur cette science. 3 A Bale, les sciences chimiques," et en particulier 1 electro-chimie , sont trainees avec une grande superiorite par un de nos collegues, dontles savants travaux occupent une place distinguee dans les actes de I'Academie des sciences de Munich , dans les annales de Poggendorf , dans le journal d'Erdmann , et dans la Bibliotheque uni- verselle de Geneve. La distinction flatteuse qui vient de lui etre conferee par la ville de Bale annonce assez a quel point on apprecie son merite. 4 A Zurich , le professeur habile charge de I'enseigne- ment de la chimie s'est fait connailre avec avantage par des travaux sur la chimie organique. ^ Dans le canton de Vaud , les sciences physiques et mathematiques sont cultivees avec ardeur par des jeunes professeurs remplis de connaissances et de talents , qui se sont deja fait connaitre avantageusement au dehors par divers travaux. Le professeur de chimie a donne des 1 Par M. Marignac. - M. le professeur Brunner. ^ MM. Pagenstecher et Fellenberg. 4 M. le professeur Schonbein. ^ M. Loebig. 10 preuves de I'etendue de ses connaissances , et depuis longtemps un de nos collegues , qui a fait de la chimie I'objet special de ses etudes , a enrichi la science de plu- sieurs travaux importants. Tout recemment, il a insere dans la Bibliotheque universelle un memoire sur la fixa- tion du chiffre des equivalents chimiques , resultat de ses savantes recherches , lu en juin 1841 , a la Societe vaudoise des Sciences naturelles. ^ Bien que les travaux qui ont ete poursuivis depuis quelques annees sur la tlieorie des glaciers, par notre savant concitoyen , aient ete entrepris dans un but essen- tiellement geologique, cependant, comme les belles ob- servations qui en ont ete le resultat se rattachent aussi a la meteorologie et a la physique generale , c'est le cas d'en parler ici. On eprouve une veritable admiration en voyant avec quel zele et quelle perseverance ces travaux si penibles, et presque toujours accompagnes de dangers reels, ont ete accomplis. Non contents d'observer pendant le jour , et sous tous leurs rapports , les phenomenes si varies que presente les glaciers , les habitants de I'hdtel des Neu- chdtelois ont prolonge leurs observations pendant les ^ M. S. Baup , directeur des salines. Le changement du poids ^atomique du calcium^ propose dans ce memoire , a ete confirme plus tard paries experiences de M. Dumas et par celles de MM. Erdmann et Marcliand. Des occupations officielles n ont pas encore permis a I'auteur d'achever les series d'experiences qui doivent former la seconde partie de son travail, destine a appuyer, par de nouvellcs preuves, I'liypothese de Prout sur la simplicite des nombres expriuiant le poids des equivalents chimiques. 11 nuits quelquefois tres-froides de ces hautes regions. Apres •avoir etudie le glacier a sa surface , ils ont voulu pene- Irer dans son interieur, et sans se laisser arreter par les dangers dune pareille entreprise , le chef intrepide de I'expedition s'est fait devaler dans un puits naturel de glace vive, jusqu'a la profondeur de 125 pieds. Peu s'en est fallu qu'il n'ait paye de la vie cette tentative au- dacieuse, et que notre jeune compatriote n'ait termine d'une maniere deplorable une carriere deja si riche en resultats scientifiques. Des faits importants ont ete les fruits de ce devoue- ment a la science. La structure de la glace a ete obser- vee dans toutes ses parties ; I'infiltration de I'eau dans I'interieur du glacier , jusqu'a une gjande profondeur, a ete mise hors de doute par des experiences aussi inge- nieuses que bien conduites. La stratificaUon de la glace a ete reconnue ainsi que la nature des bandes de glace bleue qui traversent le glacier. On s'est egalement assure qu'il s'en fallait de beaucoup que la glace fut constam- ment dans un etat de purete parfaite , et qu'elle renfer- mait assez frequemment des corps etrangers. La nature meme de la glace a ete etudiee par un des habiles collaborateurs du professeur neucliatelois. * La formation des crevasses a , pour ainsi dire , ete prise sur le fait. Des forages poursuivis , pendant deux annees conse- cutives , avec des difficultes infinies , dans le but de s'assurer de I'epaisseur du glacier , n'ont pu etre pousses ' M. A. rSicolet. 12 au-dela d'une profondeur de 200 pieds; neanmoins ces Iravaux ont servi a reconnaitre que I'epaisseur des gla- ciers etait , dans la plupart des cas , beaucoup plus consi- derable qu'on ne Tavait suppose. D'ailleurs , ces trous de sonde ont servi a des observations importantes sur la temperature de la glace ; on s'est assure qua une cer- taine profondeur cette temperature est a peu pres uni- forme et ne s'abaisse guere au-dela de Vio de degre au- dessous de zero. Ces memes trous ont servi a determiner, jusques a un certain point , la quantite d'eau qui penetre journellement dans I'interieur du glacier. Des observations tres-exactes ont ete faites sur le mouvement progressif du glacier ou sur sa progression , non-seulement dans un espace de temps donne, mais encore jour par jour ; et , a cette occasion , on s'est as- sure que la marche du glacier est beaucoup plus acce- leree au centre que sur les bords , pendant la nuit que pendant le jour. La progression annuelle du glacier de I'Aar a ete evaluee a environ 200 pieds. Eniin, on a cherclie a reconnaitre aussi avec exacti- tude quelle etait la diminution que le glacier eprouvait a sa surface par la fonte journaliere de la glace , ou son ablation, et on a trouve quelle etait d'environ dix pieds par an. II n'est pas necessaire d'insister sur I'utilite de ces observations pour la science; elles seront consignees en detail dans un grand ouvrage que le savant dont nous parlons prepare en ce moment , et qui sera accompagne d'une superbe carte topographique du glacier et de vues executees avec soin. 13 Ce n'est pas tout; voiilant aussi etudier les pheno- menes que le glacier et les neves presentent a de grandes elevations, les infatigables habitants du glacier de I'Aar n'ont pas craint de s'aventurer sur les cimes les plus el^vees qui I'entourent. On sait qu'en 1841 la Jungfrau a ete escaladee par cinq de ces eourageux observateurs. En 1842, la cime du Schreckhorn, qu'on avait tou- jours crue inaccessible , a ete gra\ ie par le spirituel et fidele coUaborateur du professeur neuchatelois. ' de con- cert avec le geologue zuricois , ^ conduits par Jacob Leuthold , ce modele des guides de I'Oberland. Telle est la puissance de I'exemple , qu'un explorateuf des Alpes, bien connu par de superbes panoramas, a egalement fait I'ascension de la Jungfrau en 1842. ^ Des observations analogues a celles qui se faisaient au glacier de I'Aar ont aussi ete entreprises en 1842, au glacier des Bois, par un celebre professeur ecossais. ^ On sait que ses travaux Font conduit a des resultats un peu differents de ceux obtenus par les habitants du gla- cier de I'Aar. La juste admiration que doit exciter une entreprise scientiiique aussi largement congue et poursuivie avec une Constance aussi admirable, ne doit pas nous faire oublier les travaux plus anciens d'un de nos savants colle- gues, qui a le merite d'avoir, le premier, presente une theorie aussi lumineuse que satisfaisante sur la formation 1 M. Desor. 2 M. Arnold Escher de la Linth. 3 M. G. Studer. * M. le professeur Forbes d'Ediaibourg. 14 (Jes glaciers ; iheorie basee sur les fails recueillis par lui pendant un grand nombre d'annees consacrees a nne observation exacte de leurs divers pbenomenes. Quelque soil le resultat des travaux executes au gla- cier de r Aar , VEssai sur les glaciers et le terrain erratique n'en restera pas moins un ouvrage remarquable par la profondeur des pensees, par la clarte de Texposition et par la masse de fails qu'il renferme. Le vif interet qui se rattache a la question de I'exten- sion des glaciers el a la dispersion des blocs erraliques, a engage un autre savant professeur neuchatelois * a conslater par des nivellemenls baromelriques , executes avec le plus grand soin , la hauteur el la distance a la- quelle ces blocs ont ete deposes dans les bassins de la Linth , de la Reuss , de I'Aar el du Rhone. Un travail aussi elendu , execute avec aulant de precision , el qui a deja coute plusieurs annees d'observations et de courses penibles , fournira les moyens les plus posilifs de deter- miner la veritable position des blocs erraliques dans tout le bassin de la Suisse. Malgre que I'elude de la geologic n'ait pas ete suivie en Suisse avec le meme zele que celle de la botanique , on doit cependant reconnaitre que non-seulement elle n'y a pas ete negligee, mais que, depuis quelques an- nees, elle y fail de grands progres. Les travaux d'un de nos savants collegues sur le Jura balois, sont les premiers qui nous aienl fail connaitre la structure et les veritables rapports des divers etages ' M. le professeur Guyot. Voir la notice imprimee dans les Actes de la reunion de 4842. 15 dont se compose celte formation. Les divers memoires qu'il a public a ce sujet ont jete une vive lumiere sur toute cette chaine importante. ^ Un de nos collegues,^ dont nous deploronsla perte, avait consacre les dernieres annees de sa vie laborieuse a etudier avec un soin tout particulier , non-seulement le Jura argovien , au pied duquel il vivait , mais en outre ses explorations s'etaient etendues a toute la portion de la chaine comprise entre Grenoble et la Foret-Noire. Le memoire qu'il a fait inserer dans le premier volume des actes de notre Societe fait regretter qu'il ne lui ait pas ete donne d'achever un travail qui aurait certainement €ontribue a etendre nos connaissances sur cet ordre de montagnes. II avait aussi recueilli des observations interessantes sur le Schwarzwald et sur le Gothard ; elles ont paru dans un recueil geologique dont il avait entrepris la pu- blication , mais dont sa mort a empeche la continuation. A Berne , un savant geologue , dont la renommee est deja repandue au loin , a consacre ses premieres etudes ^ M le professeur Peter Merian , de Bale , a public 2 volumes de Beitrdge zur Geocjnosie , renfermant des travaux importants sur le Jura balois et sur le Schwarzwald , plusieurs memoires sur des sujets meteorologiques , et en dernier lieu, 4843, un memoire important sur la theorie des glaciers. 2 M. le docteur R. Rengger, d'Aarau, ancien ministre de rinteri^ur de la Republique helvetique. Voir le memoire sur fetendue du terrain jurassique, insere dans le 1"' volume des Denkschriften de la Societe suisse des sciences. Zurich i825, et le 1" volume de ses Beitrdge znr Gcogiwaie , imprime a Stuttgard en 182i. 16 geologiques a I'exploration des formations tertiaires qui occupent la partie basse de la Suisse ; la Monographie de la molasse^ qui a paru deja en 1825, est un ouvrage que nous pouvons citer en Suisse avec autant d'orgueil qu'on a droit d'en mettre en France a citer I'ouvrage classique de Guvier et Brongniart sur les terrains des environs de Paris. * UEssai sur les Alpes occidentales , qui a paru onze ans plus tard , nous a fait connaitre dans le plus grand de- tail la composition et la structure de la portion de cette chaine , comprise entre le lac Leman et celui de Thun , et depuis Villeneuve a la Gemmi. On pent esperer que ce travail sera continue sur les autres parties des Alpes de la Suisse , et alors nous pourrons nous applaudir de posseder une geologic complete de notre patrie. Des lors , reunissant ses efforts a ceux de son ami , le savant geologue zuricois , ^ il a consacre plusieurs annees de travaux et de fatigues infmies a etudier les parties les plus interessantes des Alpes des Grisons. Les resultats de ces belles observations sont consignes dans deux excellents memoires accompagnes de cartes et de proiils qui ont ete imprimes dans les actes de la Societe. II a employe les dernieres annees, de 1839 a 1842, a I'exploration de la partie de la chaine des Alpes qui separe au midi le Valais du Piemont et de la Savoie. ^ * M. le professeiir bernois Stiuier. 2 M. A. Escher de la Linth. 3 Cette annee meme,'M. le professeur Studer vicnt de publlei le 1^'' volume d'un ouvrage important, intitule : Lehrbuch dea Physikalh^chen Geogrnphie mi Geolocfie. 17 Un autre geologue de la partie fran^aise du canton de Berne , dont le nom est devenu egalement classique, ^ a etudie avec un soin remarquable celte portion de la chainedu Jura qui formaitanciennement 1 eveche de Bale. Ses observations Font conduit a une theorie aussi belle qu'ingenieuse sur les causes et le mode du redres- sement des couches qui ont donne a cette partie du Jura son relief actuel. Le memoire sur les soulevemmts juras- siques est un travail aussi remarquable par I'elevation des idees que par une ingenieuse et judicieuse application de la theorie aux fails observes ; il doit servir de modele a lous ceux qui voudront desormais s'occuper de I'etude de cette chaine de montagnes. On sait qu'un geologue bernois , actuellement pro- fesseur a Zurich , ^ s'est occupe avec succes de I'etude de la portion du Jura qui environne Baden en Argovie , et on pent esperer qu'il continuera d'enrichir la science de ses travaux interessants. A Zurich, un savant geologue, ^ marchant dignement sur les traces de son illustre pere , explore avec une ar- deur sans pareille les Alpes orientales de la Suisse. Nous avons deja parle des travaux considerables qu'il a exe- cutes dans les Grisons de concert avec son ami et son emule ; depuis , nous croyons savoir qu'il a etudie avec * M. Thurmann , directeur de Tecole de Port'entruy. Essai sur les soulevements jurassiques. Paris, chez Levrault, 1832 et 1856. 2 M. le prof. Alb. Mousson. Essai sur la formation jurassiquc des environs de Baden. 3 M. Arnold Escher de la Linth. 2 18 non moins de succes les Alpes de Claris , de FAppenzell , et line partie de celles du Valais. En 1 842 , il a partage les perils de I'ascension du Schreckhorn. Leslresorspaleontologiques qu'il a deposes ail miisee de Zurich , dont il dirige la partie geologique , et les memoires contenus dans les actes de notre Societe attestent de son zele et de I'etendue de ses connaissances. Lestravaux duprofesseur soleurois ^ qui a explore avec tant de succes la portion du Jura qui avoisine Soleure, et qui ensuite a dirige ses courses vers les Hautes-Alpes du canton de Berne, d'Uri et du Valais, sont consignes dans le recueil de ses voyages , ouvrage rempli de faits nouveaux et interessants. Un de ses eleves , ^ qui s'est ensuite forme a I'ecole du savant professeur de Neuchatel , nous a fait connaitre le Jura soleurois par deux memoires du plus grand in- teret, qui ont ete imprimes dans les actes de la Societe. II faut esperer que la fin de ce travail important ne tar- dera pas a paraitre. A Neuchatel , la geologic a fait des progres immenses, graces aux hommes distingues qui se trouvent reunis dans cette ville , et a la puissante impulsion qui leur a ete donnee par notre savant concitoyen. On connait le beau travail sur le Jura neuchatelois , par un geologue de ce canton , ^ qui s'est d'abord atta- che a etudier la formation du calcaire jaune qui recouvre « 1 M. le professeur Hagi. 2 M. A. Gressly. 3 M. A. de Montmollin. Voir le memoire sur le terrain cre- tace du Jura ou terrain neocomien , et celui sur la constitution 19 sur plusieurs points le calcake jurassique proprement diL On s'est assure que celte formation appartenait aux cou- ches inferieures du terrain cretace ou Greensand, et on lui a donne le nom de calcaire neocomien , qui a ete ge- neralement adopte. Le memoire en question est accom- pagne d'une belle carte geologique du pays de Neuchate! et de plusieurs coupes instructives. Un autre geologue etabli a La Chaux-de-Fonds, que j'ai deja eu occasion de citer, ^ a fait un travail de- taille et fort interessant sur le terrain cretace et super- cretace qui occupe le fond du bassin ou est situee la ville qu'il habite. Enfm, un de nos savants collegnes,- aussi distingue par 1 etendue de ses connaissances geologiques et paleon- tologiques que par ses profondes connaissances archeo- logiques, apres avoir parcouru la Podolie et la Wolhynie, pays sur lesquels il a fourni des renseignements entiere- ment neufs et dont il ^ public un apercu geologique accompagne d'une carte et de planches representant avec une grande verite les fossiles qu'il a recueilli dans ce voyage , a visite ensuite I'Ukraine et la Crimee , dont il a examine la constitution geologique avec le plus grand soin. On sait qu'il a consacre plusieurs annees a explorer la Georgie , toute la chaine du Gaucase et une partie de I'ancienne Armenie. Puis , apres avoir etudie d'une ma- niere toute particuliere les phenomenes geologiques si geologique du canton de Neuchatel , dans les memoires de Is Societe des sciences naturelks de Neuchatel. 1 M. Nicolet. Voir les memoires de Neuchatel. 2 M. le chevalier Dubois de Montpe^ux- 20 interessants que presentent ces conlrees encore si p^u connues des modernes , et ou il est si difficile de pene- trer , il a porte son esprit investigateur sur les monu- ments de I'antiquite et sur I'histoire des divers peuples qui ont habite successivement ces pays. Depuis son retour en Suisse il a travaille, avec un zele qu'aucun obstacle n'a pu arreter , a la publication de ses belles observations , et deja cinq volumes riches en faits de tout espece et accompagnes d'un bel atlas , ont vu le jour. ^ Son entreprise , qui paraissait depasser les moyens tl'un particulier, a re^u sa recompense de la part de I'empereur Nicolas qui , en accordant a notre collegue une distinction honorifique , Fa accompagnee d'un pre- sent digne de ce grand monarque. A Geneve , un savant geologue ^ soutient dignement 1 Voyages autour du Caucase , en Colchide , ^ Georgie , en Armenie et en Crimee , par M. Dubois de Montpereux, avec un atlas geographique, archeologique, geologique, etc. Paris, chez Gide, 1843. 2 Le regne mineral ramene aux melhodes de I'histoire natu- relle, par L. A. Necker, 2 vol. in-8. Paris 1835, chez Le- vrault. Etudes geologiques dans les Alpes, 1 vol. Les me- moires de la Societe de physique de Geneve renferment en outre plusieurs notices de M. Necker sur des sujets geologiques. Ce meme recueil contient aussi plusieurs memoires mineralogiques du plus grand interet , par M. Soret. On doit regretter que ce savant ait ete appele a donner une autre direction a ses etudes. On doit faire mention ici des travaux moins connus d'un minera- logiste zuricois , aussi savant que modeste , M. Wiser , qui depuis plusieurs annees»consacre tous ses loisirs a I'etude des 21 la reputation meritee qu'il s'est acquise par ses prece- dents ouvrages. II Yient de faire paraitre un volume d' Etudes geologiques , qui renferrae un grand nombre de faits importants sur les terrains tertiaires qui occupent le bassin du Leman. Un autre geologue genevois , * apres avoir debute par un travail interessant sur les anthracites , s'est occupe d'une etude detaillee de la montagne de Saleve et des parties du Jura avoisinantes. ^ A Lucerne , un de nos collegues^ s'occupe , avec beau- coup de suite et de zele , de I'etude des formations ter- tiaires de ce canton ; il a deja rassemble un grand nombre de faits , et il a eu le bonheur de decouvrir de superbes empreintes de palmier analogues h celles des environs de Lausanne. Une riche recolte des fossiles de la molasse du canton de St. Gall a ete faite par un de nos collegues qui s'oc- cupe aussi , d'une maniere speciale , de I'etude de ce terrain. ^ mineraux de la Suisse , et qui a deja fourni des memoires in- teressanls au Recueil des Annates mineralogiques de M. C. de Leonhard. On lui doit la dccouverte du Zircon du St. Gotiiard. 1 M. Alplionse Favre. 2 Voir le memoire sur le mont Saleve et sur les terrains des environs de Geneve , ainsi que les observations sur les Diceras , inserees dans le lO'"^ volume des memoires de la Soeiete de physique , et qui n'avait pas encore paru a Tepoque oil ce dis- cours a ete prononce. 3 M. le docteur de Libeneau. "* M. le professeur Deike. 22 Le savant geologue (I'lJri , i que la Societe s'honore d'avoir eu pour president I'annee derniere, poursuit avec perseverance ses belles recherches sur les montagnes du Gothard et sur les chaines qui avoisinent le lac de Lu- cerne. Malgre les grandes difficultes que presentait un pareil travail , il est parvenu a demeler le calios apparent de la composition de ces chaines gigantesques ; il s'est surtout attache a classer les divers ordres de formations auxquelles on peut les rattacher. Sous le titre modeste d' Observations supplementaires a son premier memoire sur le Gothard , il a presente de nouveaux faits du plus haul interet sur la nature ct les rapports des couches qui les composent. Plusieurs coupes et deux superbes profds de montagnes , depuis le Bristenstok jusqu'au Rigi , accom- pagnent ce memoire. " A la geologic se rattachent necessairement les travaux sur les diverses parties de la paleontologie de notre sa- vant concitoyen ; ^ ils lui ont acquis des droits a la re- connaissance de tous les geologues. Le magnifique ouvrage sur les poissons fossiles est parvenu a sa dix-septieme livraison, on en annonceune dix-huitieme qui sera la derniere , et qui renfermera les complements necessaires de cet immense travail. ^ La monographic des echinodermes fossiles est par- 1 M. le docleur Lusser. 2 Voir dans le 6'"'' volume des Ncac Dcnkschriften les ob- servations supplementaires sur les profds des Alpes depuis le St. Gothard a Arlh. " M. le prof'esseur Agassis. '' La dO^ ct la 20"^ ct derniere livraison viennent de paraitre. 23 venue a la Iroisieme livraison ; les etudes critiques sur les mollusques fossiles se continiient et seront d'lin grand secours a ceux qui ont a coeur une determination exacte des especes. La traduction de la conchyologie de Sowerby est arrivee a la huitieme livraison, et quand on songe que les ouvrages que nous venons de citer ne forment qu'une partie des travaux du professeur neuchatelois, on a peine a se faire une idee d'une pareille activite. On pent avancer, sans crainte d'etre contredit , que la botanique est de toutes les brandies de I'histoire na- turelle , celle qui a ete cultivee le plus geheralement en Suisse. Depuis les Gessner , les Bauhin , les Lachenal , les Haller, jusqu'a nos jours, de savants botanistes ont explore la Suisse et fait connaitre sa flore. Des pertes recentes et douloureuses ont bien diminue le nombre des hommes d'elite qui cultivaient la bota- nique : Gaudin, Vaucher, Chaillet, Hegetschweiler , ne sont plus; mais surtout, FillustreDeCandolle, celui dont les immenses travaux avaient donne une si grande impulsion a la science qu'il cultivait avec tant de pro- fondeur et de genie , vient de nous etre enleve. La mort de De Candolle est une veritable calamite pour le monde savant , et particulierement pour notre Societe , qu'il avait si puissamment contribue a etendre et a vivifier. On se souviendra longtemps de I'amenite et de la grace qu'il mettait dans toutes ses communica- tions et qu'il savait repandre autour de lui. Heureusement pour la science, notre illustre collegue 24 revit dans un fils qui continue avec ardeur les Iravaux kisses inacheves par son pere. Le Prodromus, ce monument glorieux eleve a la botanique par un de ses plus habiles promoteurs , sera acheve; le huitieme volume est sous presse, et le neu- vieme nest , a ce qu'on assure , pas loin d'etre termine. Un savant professeur genevois, qui s'est fait connaitre depuis longtemps par des travaux botaniques importants, vient de publier une belle monographic de convolvulaceeSj renfermant de nombreuses descriptions d'especes nou- velles , surtout de I'lnde. ' Un autre botaniste genevois ^ a public un travail sur des plantes rares recueillies dans la Nouvelle Castille , et il vient de faire imprimer un supplement a son excel- lent catalogue des plantes des environs de Geneve, et une flore de I'ile de Zante de concert avec M. H. Margot. Une magnifique (lore du midi de I'Espagne, fruit des laborieux voyages d'un jeune et savant botaniste ^ dans diverses parties de la Peninsule , se public en ce mo- ment; il en a deja paru plusieurs livraisons. On doit esperer qu'il en sera de meme relativement a la flore de la Grece et de la Syrie , pays qu'il a visites I'annee der- niere. A Bale, un jeune professeur, qui s'est deja acquis une grande reputation par les nombreux et importants 1 M. le professeur Choisy. 2 M. Reuter. Voir les memoires de la Societe de physique de (ieneve. ■^ M. Boissier. 25 Iravaux botaniques qu'il a publics, i travaille dans ce moment a la description des plantes rapportees de la Nouvelle-Hollande par Preiss. Un autre professeur balois a public recemmcnt un supplement a son excellente flore du canton de Bale. ^ Un savant professeur de Zurich, qui s'est fait une reputation distinguee dans une autre branche dc I'his- toire naturelle , travaille , dc concert avec un autre mem- bre de notre Societe , a une nouvelle flore de la Suisse. ^ Dans le canton dc Berne, la botanique est cultivee par plusieurs savants d'un grand merite ; Fun d'eux , ^ qui s'est voue presque exclusivement a 1 etude des plantes cryptogames , s'est acquis une reputation meritec. Plu- sieurs botanistes bernois ont entrepris des voyages loin- tains dans I'interet de la science , et leurs travaux ont eu des resultats utiles. * M. le professeur Ch. Meissner. Nous ne pouvons indiquer ici qu'une partie de ses nombreux ouvrages. Entrautres, Mono- graphia generis Polygoni prodromus Geneva 1826. Synopsis Polygonearum Indise orientalis. La traduction allemande de I'organographie vegetale de De Candolle. Plantanim vascula- rium genera eorumque caracteres et affinitates. Lipsise 1836 a 1843, 2 vol. in-folio. Outre plusieurs notices de botanique qui ontparu, soitdans la Bibliotheque universelle de Geneve, soit dans le Linnae , le Journal of Botany de Hooke , soit dans les annales des sciences naturelles et dans les autres ouvrages pe- riodiques consacres a la botanique, qui se publient en Angleterre, en Allemagne et en France. 2 M. F. Hagenbach, M. D. Tentamen FlorjE Basliensis, 2 vol. 8"., 1821 et 1834, avec un supplement de 1843. ^ MM. Heer et le D^ Nageli. ^* MM. Scherer, pasteur; le D"^. Brunner et Guttnick. On doit a un botaniste neuchatelois, ^ digne successeui* de Ghaillet, une enumeration interessante des vegetaux vasculaires qui croissent dans le canton de Neuchatel. La section vaudoise de notre Societe peut aussi re- clamer quelques parts aux travaux botaniques. Une ex- cellente flore du canton a ete publiee recemment ; 2 d'au- tres travaux se preparent , mais il est a regretter que plusieurs habiles botanistes qui lui appartiennent se con- tentent de cultiver la science avec ardeur et d'augmenter les superbes herbiers qu'ils possedent , sans faire part au public du resultat de leurs rechercbes. On doit cependant esperer qu'un des eleves favoris de notre De Candolle ,3 connu par sa belle monographic des anthirineesj et plus recemment par celle du genre nemesia, pourra bientot se consacrer entierement a I'etude et a I'enseignement de la science a laquelle il appartient tout specialement. Si maintenant, Messieurs, nous portons notre inves- tigation sur la zoologie, nous aurions a citer bien des travaux importants , s'ils ne vous etaient pas deja suffi- samment connus. Permettez-moi cependant de men- tionner , en premiere ligne, ceux du savant et infatigable zoologiste zuricois, notre respectable president de la session de 1841 ; 4 la science qu'il cultive avec tant de ^ M. Ch. H. Godet. Voir les 2 volumes des memoires de la Sociele de Neuchatel. 2 Par M. Rapin , pharmacien a Rolle. 3 M. Ed. Chavannes. ^ M. le professeur Rud. Schinz, outre ses autres ouvrages, public dans ce moment un sijnopsis mamalium dans lequel on trouve la description de 1607 esjieces de mam.mi.fercs. 27 zele lui a de nombreiises obligations; lesactes de notre Societe sont la pour attester une partie de ce qu'on lui doit en ce genre. A Bale , plusieurs de nos coUegues ont public des travaux inleressants sur I'anatomie et la pathologie. * Les memoires de la societe de physique de Geneve renferment plusieurs notices interessantes du jeune et savant professeur charge dans cette ville de I'enseigne- ment de la zoologie , sur des animaux peu connus ou nouveaux du musee de Geneve. ^ On connait les superbes travaux d'anatomie , et ceux d'anatomie comparee , que Ton doit aux habiles anato- mistes de Berne , de Zurich et de Neuchatel. Ici encore , ceux de notre savant compatriote doivent etre cites avec les eloges qu'ils meritent. Deux livraisons de son histoire des poissons d'eau douce ont ete publiees ; la seconde est I'ouvrage d'un anatomiste celebre etabli a Berne. 3 Dans notre canton , on pent aussi citer avec eloge les 1 M. Ed. Hagenbach, M. D., mort en 1843. Outre une dis- sertation inaugurale sur les organes de Vouie. Die Paukenhohle derSaugethiere. Leipzig 1830. G. G. Jung, M. D. et professeur, diss, de ossibiis raphogeminantibus et plusieurs notices anatomi- ques inserees dans les archives d'anatomie et de physiologie de Miiller. M. T. Miescher, M. D. P., aussi plusieurs notices anatomiques et physiologiques inserees dans les memes archives. MM. Aug. Burkardt, M. D.,L. De Vette, M. D., plusieurs notices anatomiques et pathologiques. 2 M. Jules Pictet. '^ MM. le professeur Valentin et le D'. G. Vogl. 28 iravaux de plusieurs de nos collegues. II y a longtemps que Tun d'eux s'est acquis une reputation etendue par des operations chirurgicales de laplusgrande difficulte, accomplies avec autant d'habilete que de bonheur , ainsi que par Finvention de precedes et d'appareils ingenieux , remarquables par leur simplicite et leur application facile. Ses methodes , repandues dans de nombreux ecrits re- marquables par leur clarte et leur esprit, ont ete accueillis avec empressement en France et en Italic, i Un autre de nos collegues, possedant de profondes connaissances dans I'art de guerir , s'est egalement fait connaitre tres-avantageusement par des travaux d'un grand merite , et tout recemment par un travail important sur les proprietes physiques du sang. ^ Nous Savons que, depuis longtemps, un jeune me- decin distingue par son savoir et ses connaissances , s'est beaucoup occupe d'observations micrographiques sur la formation des secretions , et travaille dans ce moment a la theorie generale des formations patholo- giques. ^ Un autre de nos collegues, qui s'est fait connaitre a Paris avec distinction par plusieurs ouvrages sur la me- decine de I'histoire naturelle , vient d'enrichir la science d'un ouvrage en quatre volumes , intitule : Etudes de la nature, destine surtout aux etablissements d'education , * M. le docteur Mathias Mayor. 2 M. le docteur Jean De la Harpe ^ M. le docteur Lebert. 29 et remarquable par la variete des fails, I'elegance du style et les sentiments eleves de I'auteur. * L'entomologie a ete depuis longtemps cultivee en Suisse avec predilection et succes. Bale , Berne , Geneve , ^ Zu- rich et Vaud possedent des entomologistes distingues. On doit a un entomologiste balois ^ un ouvrage impor- tant sur les insectes de la Suisse , sans compter plusieurs memoires isoles inseres dans des journaux ; mais notre savant collegue de Zurich est celui qui a le plus contri- bue a avancer cette science chez nous. 4 Une autre branche de I'histoire naturelle , qui est d'un grand secours aux etudes paleontologiques , la con- chyologie , a trouve en Suisse de zeles disciples. Des collections remarquables de coquilles fluviatiles et ter- restres ont ete formees a Berne , a Geneve , k St. Gall et dans notre canton. Gelle de notre savant collegue de Bex est une des plus completes qui existent. ^ 1 M. H. HoUard, docteur. 2 M. le professeur J. Pictet , de Geneve , travaille a une his- toire naturelle generate et particuliere des insectes nevropteres. 11 a deja public la famille des Perlides en 11 livraisons in-8, renfermant 53 planches , et il a fait hommage a la societe des deux premieres livraisons des Ephemerides. 3 M. L. ImhofF, M. D., le texle explicatif der Insekten der Schweiz, en 3 vol., 1836 a 1842. Genera Curcidionidum , avec figures, 10 cahiers, de 1838 a 1842. Catalogus Hijme- nopterorum circa Bas'deam 1838, outre plusieurs memoires d'entomologie dans les Verhandlungen der Busier natiir forschcr Gesellschaft et dans VIsis d'Oken. ^ M. le professeur Heer de Zurich. 5 MM. de Charpenlier, Moricand a Geneve, Schuttleworlh a Berne. 30 J'ai encore a parler des publications scientifiques qui paraissent en Suisse. Un premier volume des Denkschriften , divise en deux sections, avait paru de 1829 a 1833. Des lors la nouvelle serie des memoires compte six volumes renfer- mant des ouvrages importanls sur les diverses branches de I'histoire naturelle , et qui sont deja avantageusement connus dans le monde savant. On doit les plus grands eloges au comite charge de cette publication, pour tons les soins qu'il a pris pour la rendre digne de son but. Les memoires de la societe de physique de Geneve ^ ; ceux de la societe de Neuchatel ; ceux de la societe de physique et d'histoire naturelle de Zurich ; les actes qui se publient a Bale et a Berne, sont des recueils precieux pour I'etude de I'histoire naturelle , et qui attestent le merite de ceux qui s'en occupent. Apres avoir esquisse d'une maniere bien imparfaite les travaux les plus essentiels d'une partie des membres de notre Societe , on me permettra de jeter un coup- d'oeil sur les etablissements publics qui ont ete formes en Suisse dans I'interet des sciences naturelles. Bale , Zurich et Berne etaient a peu pres les seules villes ou il existat, avant 1815 , des collections publiques d'histoire naturelle. 1 Les memoires de la Societe de physique et d'histoire natu- relle de Geneve renferment des memoires du plus grand interet sur la plupart des branches de Thistoire naturelle. Les deux vo- lumes des memoires de Neuchatel sont deja fort riches en notices interessantes. 31 Des lors , non-seulement ces collections ont ete con- siderablement augmentees , mais d'autres collections semblables ont ete creees a Geneve , a Lausanne , a So- leure, a Aran, a Lucerne, a Neuchatel, a Fribourg et a Sion. Le musee de Neuchatel , par la beaute du local , par la richesse et le nombre des collections qu'il renferme et qui s'accroissent avec une rapidite qui paraitrait eton- nante si Ton ne songeait pas aux savants qui le diri- gent , ^ pent etre cite avec distinction a cote des premiers musees de I'Europe. — C'est ici le cas de parler d'une expedition entreprise aux frais de cet etablissement et des protecteurs genereux qui contribuent a I'agrandir. Le voyage de notre jeune et savant collegue , ^ malgre les contrarietes de toute espece auxquelles il a ete expose des son debut, les maladies graves et les dangers reels qu'il a supportes avec un courage heroique, a eu des resultats infiniment satisfaisants pour la science : de nombreuses collections d'histoire naturelle en ont ete le fruit et contribueront a enrichir et a completer les autres musees de la Suisse. Nous devons attendre avec impa- tience la publication de ce voyage interessant qui pourra sans doute etre mis a cote de I'expedition si remarquable du savant et courageux Poeppig. Les musees de Bale , de Berne , de Geneve et de Zu- rich ne cedent guere a celui de Neuchatel pour le nombre des objets precieux. * MM. Agassis et Coulon fils. 2 M. le docteur Tschudi. • 32 On sail qu'a Bale des sommes considerables ont ete consacrees par la ville et par de genereux citoyens a I'erection dun nouveau musee ; on parle d'une entreprise semblable a SchafFouse et a St. Gall. C'est a peine si , a cote de ces beaux etablissements , nous osons mentionner notre musee vaudois : cree dans le principe par les dons de quelques citoyens amis des etudes , il s'est accru des-lors par des subventions accor- dees chaque annee par notre legislature. C'est ainsi que la collection mineralogique a ete formee, d'abord au moyen d'une partie de la collection Struve, acquise par souscription ; ensuite , par une collection considerable de mineraux de Siberie , donnee par I'em- pereur Alexandre a son instituteur cheri , et placee par celui-ci dans notre musee avec bien d'autres dons pre- cieux ; enfin , par une collection de mineraux d'AUe- magne , donnee par M. Roguin-de Bons. La collection ornitbologique , fruit de bien des annees de travaux et de grands sacrifices pecuniaires de notre respectable ancien president, ^ a ete acquise par sous- cription. On doit a deux de nos collegues ^ une nombreuse et riche collection d'insectes, dont une partie a deja ete classee et arrangee par un savant entomologiste de ce canton. ^ D'autres personnes , parmi lesquelles on compte plu- sieurs etrangers , ont donne des herbiers , des fossiles , ^ M. le professeur Dan. -Alex. Chavannes. 2 MM. Cli. Bugnion et Aug. Chavannes. 3 M. le doyen Mellet. 33 ou des objets de curiosite. Notre gouvernement, de son cote , a contribue largement a I'augmentation des diverses collections et a leur arrangement. On pent dire qu'il a toujours saisi avee empressement toutes les occasions qui se sont presentees de les augmenter par des acqui- sitions plus ou moins considerables : ainsi un jeune orang-outang femelle a ete acbete avec son squelette. line collection precieuse d'oiseaux et de quadrupedes , provenant de Java , a ete acquise , ainsi qu'un lama et un condor rapportes par M. Tschudi. Tout dernierement , le gouvernement a consacre une somme assez forte a I'acquisition de la peau d'une girafe male qui a peri a Nice ; nous avions espere de pouvoir la presenter a la Societe, mais un accident survenu au preparateur nous a prives de ce plaisir. Nous aurions desire aussi pouvoir vous presenter nos diverses collections dans un etat plus satisfaisant ; le manque de temps et d'espace ne nous I'ont pas permis. Je n'abuserai pas plus longtemps de votre patience , tres-bonores collegues , en prolongeant cet expose ; mon intention a ete essentiellement de prouver que les tra- vaux des membres de notre Societe n'ont pas ete sans resultat et ont exerce quelque influence sur I'avancement des etudes en Suisse. II ne m'appartient pas, Messieurs, de vous retracer lout ce qui a ete accompli dans notre patrie dans le but du perfectionnement de I'instruction publique. Zurich , Berne , Neuchatel ont ete dotes d'universites qui prosperent, graces aux bommes distingues qui y ont ete appeles de la Suisse et de I'etranger. Le canton de 34 Vaud n'est point reste etranger a ce mouvement ; une revision complete de nos institutions pedagogiques a eu lieu depuis 1834. Les ecoles primaires ont regu une organisation plus developpee et plus satisfaisante. L'instruction des regents, perfectionnee dans une ecole normale dirigee par des hommes d'un merite emi- nent, * a ete mise en rapport avee les besoins de 1 epo- que , en meme temps que le sort des instituteurs a ete considerablement ameliore. Les colleges qui existaient deja dans plusieurs villes du canton ont ete reorganises par la loi de 1837, et com- bines , dans quelques endroits, avec des ecoles moyennes, institution dont le besoin se faisait sentir, et qui a offert des resultats satisfaisants. Les ecoles moyennes de Lau- sanne , Nyon , Vevey, Yverdon sont citees avec eloge. Le college cantonal etabli a Lausanne a ete divise en college inferieur et college superieur ou gymnase. Dans Tune et dans I'aulre de ces divisions, I'enseignement, place sous la surveillance d'un directeur habile, ^ a regu des augmentations importantes, et, dans toutes deux, celui de I'enseignement de la langue allemande est devenu obligatoire. Vous applaudirez sans doute a cette institu- tion , qui tend si fortement a rapprocher les divers mem- bres de la Confederation. Une loi de 1837 a egalement reforme et etabli sur des bases plus larges I'enseignement superieur. Le nombre * MM. le pasteur Gauthey, Vinet, Hollard, Gaillard. 2 M. Solomiac. 35 des professeurs de I'Academie a non-seulement ete aug- mente, mais une disposition particuliere permet d'appeler des professeurs extraordinaires a donner des cours sur diverses parties des lettres ou des sciences. C'est ainsi qu'un de nos collegues , bien connu par ses travaux bota- niques , a ete appele a donner un cours de cette science * , et qu'un professeur distingue par son savoir a ete appele a en donner un de geologie. ^ Le corps enseignant se compose de dix-sept profes- seurs ordinaires , hommes distingues par leur savoir et leurs talents* La Bibliotheque cantonale a rcQu depuis quelques annees des accroissements considerables , entr'autres par le legs de la precieuse bibliotheque d'un des membres de noire Societe, qui a joue un role important dans nos affaires publiques, et auquel ce canton a de si grandes obligations. ^ Avec de tels secours , il est permis d'esperer que la jeunesse vaudoise se distinguera par son application aux etudes et par ses progres , et que la generation qui s'eleve et qui donne de si flatteuses esperances , deviendra un jour I'honneur et la gloire du canton qui a fait , avec empressement , de grands sacrifices pour lui procurer tons les moyens d'education qu'elle pouvait desirer. Nous devons regretter que des circonstances particu- lieres aient empeche , jusqu'a present , la creation d'un jardin de botanique, pour lequelunmagnifique local avait ^ M. Ed. Chavannes. - M. le professeur Wartinann. •^ M. le general Cesar de la Han>e. 36 ete acquis (1829) par souscription et offert a I'Etat. A cette occasion , nous devons nous rappeler avec recon- naissance I'interet genereux qu'un assez grand nombre de nos bons voisins de Geneve , et en particulier le digne De Gandolle , avaient pris k cette souscription. Esperons que le moment n'est pas eloigne oii un etablissement aussi necessaire a I'instruction de notre jeunesse pourra se realiser , et permettra a notre jeune et savant college de se vouer entierement a cet enseignement. Un autre etablissement dont le besoin se fait sentir est celui d'un observatoire , ou Ton puisse placer les instruments que nous possedons deja. Apres vous avoir indiqu^, d'une maniere bien im- parfaite, ce qui a ete fait chez nous depuis un certain nombre d'annees, pour mettre I'instruction de la jeunesse vaudoise au niveau de ce qui se fait dans les autres par- ties de la Confederation, me permettrez - vous encore d'arreter quelques instants vos regards sur le pays meme ou vous vous trouvez aujourd'hui reunis. Le canton de Vaud a le singulier avantage de reunir dans ses limites des contrees de nature et d'aspects fort diiTerents ; ainsi la partie orientale , circonscrite par les Alpes du Valais , de Berne et de Fribourg , parlicipe entierement a cette nature alpestre. De profondes vallees encaissees par de hautes montagnes dont les pentes iti- ferieures sont couvertes d'une riche vegetation , tandis que leurs sommets atteignent quelquefois la region des neiges eternelles et sont surmontees de glaciers assez 37 etendus , recelent des sites comparables a tout ce que la Suisse offre de plus pittoresque. Le cirque magnifique de Creux-de-Champ , domine par la haute sommite de rOldenhorn et les glaciers des Diablerets , d'ou se precipitent de nombreuses cascades , rivalise avec celui de Gavarnie, dans les Pyrenees. Les vallees de I'AvenQon, Fregnieres, les Plans, les Or- monts et le Pays-d'Enhaut , offent des beautes remar- quables. A I'ouest , la chaine du Jura , depuis la Rippe a Concize , entoure le canton comme d'une ceinture. — Ici, la nature est severe et peu variee; de sombres forets de sapin, source d'un commerce lucratif, sont en- trecoupees de beaux paturages dont les produits rival i- sent avec ceux des Alpes. Une population vigoureuse et intelligente , qui cultive les arts avec succes , habite les hautes vallees de cette contree. Les vallees de Joux et Ste. Croix sont renom- rnees par leurs fabriques d'horlogerie , de boites a mu- sique et de dentelles. Vallorbes Test par ses forges. Le Jura, bien que moins varie que les Alpes, offre cependant chez nous des sites d'une grande beaute ; la belle vallee de I'Orbe , la magnifique source de cette riviere , la cascade appelee le Saut du Day, et la Tine de Conflans , meritent d'etre visitees par les amateurs de la belle nature. Situee entre ces deux chaines de montagnes, la partie basse du canton , connue generalement sous le nom de Jorat et de Pays-de-Vaud proprement dit, se distingue aussi par des traits particuliers. Les rives de notre beau 38 Jac sont couverles de vigiiobles dont les produits jouissent d'une certaine reputation , et dont on cherche sans cesse a perfectionner la qualite par les soins eclaires et minu- tieux qu'on donne a la culture de la vigne. Au-dessus des vignes , le pays est convert de champs fertiles , de vergers et de prairies. Les hauteurs du Jorat offrent egalement de vastes forets qui font la richesse des communes auxquelles elles appartiennent , et dont on s'efForce depuis longtemps d'ameliorer Teconomie. II est facile de se faire une idee de ce qu'une pareille distribution de terrain doit ofFrir de ressources a This- loire naturelle. En effet , Messieurs et chers collegues , sous le rap- port geologique, le canton de Vaud presente des pheno- menes interessants et un champ assez vaste a ce genre d'etudes. Les Alpes du district d'Aigle nous oifrent , dans leur partie meridionale, des formations feldspathiques et des Gonglomerats silicieux analogues a celles qui occupent le fond de la vallee du Rhone , depuis Lavey jusqu'a Martigny, et qu'on rangeait autrefois parmi les roches primitives et de transition. La formation salifere des environs de Bex, si bien connue par les beaux travaux geologiques de celui qui en dirige I'exploitation avec tant de succes , est accompagnee de calcaire du Lias et de grandes masses de gypse. Des calcaires , qui ont ete assimiles en partie a la craie et au gres vert, en partie aux etages superieurs du Jura, oc- cupent toute la partie orientale de ce district, depuis la vallee du Rhone et les bords du lac jusqu'aux Alpes 39 de Berne et de Fribourg. On sait qu'ils ont ete etudies avec soin par notre celebre geologue bernois. La portion de la chaine du Jura, comprise dans les limites de notre canton , s'etend en longueur sur au moins 1 5 lieues , et en largeur sur 3 a 4 lieues. Les recherches qui ont ete faites jusqu'a present sur la nature et la composition de cette chaine nous auto- risent a conclure qu'elle se rapporte presque en entier aux etages superieurs de la formation jurassique , et qu'elle descend a peine a la grande oolithe, et tout au plus aux argiles oxfordimnes. Une etude plus particuliere des fossiles , qu'on y rencontre en assez grande quantite , pourra seule decider cette question interessante. Le terrain neocomien est largement developpe depuis Concize et Yverdon jusqu'a La Sarraz , Gimel et Saint Cergues. Si les resultats des etudes qui ont ete faites depuis plusieurs annees sur notre Jura n'ont pas encore ete publics , c'est uniquement par le defaut d'une carte exacte et detaillee, ou les limites des diverses formations aient pu etre trac^es avec precision. Toute la partie basse du canton de Vaud , que j'ai designee sous le nom de Jorat , appartient presque en totality a la formation de la molasse et du nagel-flue ou gomphoUte ; les parties basses sont recouvertes par les terrains diluviens et alluviens. Cette partie a ete etudiee et decrite deja anciennement par le celebre de Saussure et le comte Gregoire de Razoumowsky, et plus recemment elle a ete etudiee avec soin par I'auteur de la monographic de la molasse , et un 40 celebre geologue genevois liii a consacre bien des pages de ses etudes geologiques. Un savant etranger, que notre Societe compte au nombre de ses membres honoraires, n'a pas dedaigne de s'en occuper dans I'Essai sur les terrains de Paris. Sous le rapport de la botanique , le canton de Vaud offre aussi beaucoup d'interet. On sait que les Alpes du district d'Aigle ont ete , dans le siecle dernier, le theatre des explorations du grand Haller, qui a ete seconde dans ses excursions par un botaniste praticien dont le nom , devenu classique , a ete dignement soutenu par ses ills. ^ Les travau-x de notre savant collegue Gaudin , et ceux plus recents de MM. Monnard et Rapin , ont assez fait connaitre la flore vaudoise, pour qu'ilnesoit pasneces- saire d'entrer a ce sujet dans de grands details. ' Plusieurs botanistes vaudois explorent avec ardeur cette partie de nos richesses natureiles , et on doit beau- coup attendre de leurs travaux. La Faune vaudoise est riche et merite d'ailleurs, sous plus d'un rapport , I'attention des zoologistes. On sait qu'un de nos coliegues a fait connaitre les mollusques de ce canton dans un memoire qui a ete insere dans les actes de notre Societe. En voila assez sur ce sujet , Messieurs et chers colie- gues, pour altirer I'attention de ceux d'entre vous qui, n'ayant pas encore visite ce canton, desireraient d'en fairc I'objet de leurs explorations scientifiques. * Le justicior Thomas dc Fonalet, sos fils Louis et Emanuel. 41 II me resle encore a vous faire connaitre que le gou- vernement du canton de Yaud a accueilli avec empres- sement la communication que nous lui avons donnee de la reunion de la Societe Suisse a Lausanne , et qu'il a depose, a cette occasion , une somme de 400 francs dans la caisse de la Societe , outre 400 francs accordes a la Society vaudoise comme subside extraordinaire pour aider a la reception de nos chers confederes. La municipalite de Lausanne nous a egalement fait connaitre la satisfaction que lui cause la presence , dans cette Tille, de tant d'hommes distingues par leurs con- naissances et leur caractere. Vous le Yoyez, Messieurs et tres- chers collegues , chacun dans le canton de Vaud se rejouit de votre pre- sence et I'envisage comme un evenement heureux et honorable. Soyez done , encore une fois , les bienvenus au milieu de nous , et puissiez-vous eprouver une partie de la joie que nous ressentons a vous recevoir ! Je finis , Messieurs et chers collegues , par ou j'aurais peut-etre du commencer, par reclamer votre indulgence, dont j'ai le plus grand besoin pour accomplir la tache honorable que vous avez bien voulu me confier ; si je n'avais pas compte sur votre bienveillance , et , j'ose le dire, sur I'amitie dont plusieurs d'entre vous daignent m'honor^r , je n'aurais jamais ose assumer sur moi une aussi grande responsabilite. Je declare ouverte la vingt-huitieme session de la Societe des Sciences naturelles. I. SEANCE DU COMITE CENTRAL daus LA SALLE DE LA BIBLIOTH±QUE CANTONALE , le U jiiillel, a 8 lieures du matin. Membres presents : M. C. Lardy , president. Pour le canton de Bale , M. Peter Merian, professeur. D Berne, M. Bernard Studer, prof. » Geneve y M. de La Rive , prof. » Neuchdtel ^ MM. Agassiz, prof, et L. Coulon. » Vaud, M. H. HoLLARD , prof, et presid. de la Societe vaudoise. » Zurich, M. R. ScHiNz, prof. MM. de Fellenberg , prof, et D"^ Fayod , secretaires. M. le baron de L. Buch, de Berlin, membre honoraire. Le president communique une lettre de M. Otto Werlmuller, caissier de la Societe, qui transmet les comptes du secretariat general de la Societe pour 1842 , ainsi que le compte de M. Wolf, archiviste , et celui du comite de publication des memoires. 44 Ges comptes seront renvoyes a Texamen d'une com- mission. M. Wertmuller aimonce que la perception des contributions annuelles des membres est a peu pres a jour, mais il se plaint de ce que, malgre ses instances reiterees , il n a pu obtenir jusqu'a present de M. le D*" T. B., de St. Gingolph, elu a Berne en 1839, le paie- ment de sa finance d'entree, non plus que sa contribu- tion pour les trois dernieres annees; il conclut a ce que M. B. soit raye de la liste des membres de la Societe. Le president rappelle qu'un article du reglement de la Societe porte : que les membres qui se seront refuses pen- dant deux annees a payer leurs contributions devront cesser d'en faire partie. II fait observer, en outre, que M. B. n'est point Suisse, mais Savoyard, et que, par consequent, il ne pouvait faire partie de la Societe que comme membre honoraire ; que d'ailleurs des renseignements positifs obtenus sur sa con- duite pendant son sejour a Lausanne ont determine le comite a lui refuser une carte d'admission ; il conclut en consequence a sa radiation de la liste des membres de la Societe. Apres deliberation, celte radiation est pro- noncee ; elle sera communiquee a M. B. par une lettre. Le president communique les demandes qui lui ont ete adressees par plusieurs personnes pour la lecture de travaux scientifiques. On renvoie aux sections a prononcer sur la lecture des travaux qui les concernent. M. le prof, de La Rive emet I'opinion qu'on reserve pour les seances generales le plus de travaux interessants 45 qu'il sera possible , afm que tous les membres puissent profiler de ces lectures. Sur sa demande, M. le D'" M. Mayor est admis a faire lecture, dans la l""^ seance generale, d'un memoire sur I'experience. Le president propose d'etablir cinq sections : line de physique et de chimie ; Une de geologic et de mineralogie ; Une de botanique et d'agriculture ; Une de zoologie et d'anatomie ; Une de medecine et de chirurgie.. M. le prof, de La Rive n'en voudrait que quatre; a cet effet , il propose : 1« de reunir la geologic avec la physique et la chimie; 2« la medecine; 3« histoire na- turelle organique et 4^ agriculture. M. Hollard n'en voudrait que deux; une pour les sciences exactes, une autre pour les sciences d'application ; apres la discussion , les cinq sections proposees par le president sont admises avec cette explication , qu'autant que possible elles n'auront pas lieu aux memes heures. Le president annonce qu'il a ete informe de la mort de MM. Hagenbach, de Bale ; Meuron , de Neuchatel ; Maze- let, de Morges; Gay, de Sion, et qu'il a regu une no- tice necrologique sur M. de -Hagenbach. On decide que les notices necrologiques ne seront pas lues dans I'assemblee generale, puisqu'elles doivent etre imprimees. On ne lira pas non plus, par la meme raison, les rap- ports des Societes cantonales. 46 M. L. Coulon , caissier du comite de publication ^ annonce qu'il a en caisse 1900 fr., et par consequent qu'il pourra terminer I'impression du 7® volume des memoires , et commencer celle du 8® sans demander de nouveaux subsides. II attend encore quelques ren trees outre cela. L'impression de ce volume avait ete suspendue par defaut de materiaux. M. Wertmuller annonce, dans sa lettre , qu'il a verse 700 fr. dans la caisse des memoires pour le tome YII, et qu'il espere pouvoir en verser encore autant dans le courant de cet ete. Le 1 5"^^ compte du secretariat general , pour 1 842 , sera imprime dans les actes. On fait lecture d'une lettre de M. Wolf, bibliolbecaire de la Societe a Berne , qui , en adressant a la Societe un rapport sur I'etat de la bibliotheque , lequel est satisfai- sant a bien des egards, et transmettant une assez longue liste des dons regus depuis I'assemblee d'Altorf , fait deux propositions qu'il desire qu'on soumette a la decision de I'assemblee: 1" II demande une allocation pour I'augmentation de la bibliotheque , et , a cet effet , il voudrait qu'on lui attribuat les finances d'entree et les contributions des membres du canton de Berne. Gette demande est ecar- tee ; on prefererait d'allouer une somme quelconque , que M. Wolf appliquerait selon sa prudence. 2^ Faisant observer que le systeme d'echanges qui a ete introduit avec succ^s pour la bibliotheque est singu- lierement entrave par I'irregularite et la lenteur qu'on apporte a l'impression des actes; il voudrait que Ton ac- 47 tivat cette impression autant que possible et que la So- ciele se pronon^at pour fixer le mois de novembre comme le terme extreme de cette impression. Comme malgre toute la diligence qu'on peut mettre a I'impression de ces actes , il est impossible de fixer un terme obligatoire ; on se bornera k recommander cet objet a la sollicitude de la Societe. Sur une observation qui est faite quant k la conve- nance d'adopter un format uniforme pour ces actes , on rappelle qu'on a resolu deja anterieurement de s'en tenir au format des actes de Bale en 1838. M. le prof, de La Rive fait observer que I'epoque qui a ete adoptee depuis quelques annees pour la reunion de la Societe empeche beaucoup de ses membres de s'y ren- contrer. Apres la discussion , on se range a I'opinion que la fixation de I'epoque soit laissee aux Societes cantonales. On decide que le reglement de la Societe sera reim- prime d'apres I'edition faite a Geneve en 1832, qui pa- rait la plus exacte. M. Wertmuller ayant annonce , dans sa lettre , qu'un nouveau catalogue des membres serait necessaire, cet objet sera laisse au comite central. Sur la question de savoir quel lieu de reunion on indi- quera pour I'annee procbaine, le president dit qu'il a regu de St. Gall et de Glaris un refus positif de recevoir la Societe en 1844; Schaffouse, dont se serait le tour, n'est point represente. Geneve s'inscrit pour 1845, on proposera cet objet a la deliberation de I'assemblee. 48 M. Bartsch , directeur du musee imperial de Vienne et geologue distingue, est presente par M. de Gharpentier et par le president, comme membre honoraire. M. le prof. Agassiz fait observer que le reglement exige que, pour etre admis, il faut avoir ete presente trois mois a Ta- vance, par ecrit, au president. Gette presentation sera re- commandee au comite de I'annee prochaine. II. PROCtS-VERBAUX DES SEANCES PIBLIQUES. y^^ Siance du lundi 2i juilkt ^ a "10 h. du matin ^ dans la salle des Ceremonies academiques. M. C. Lardy, president , ouvre la seance par un dis- cours dont le contenu precede ; il le terraine en annon- Qant que le Conseil d'Etat de Vaud , pour temoigner I'interet qu'il prend k la reunion de la Societe, lui a accorde une somme de 400 fr. de Suisse pour I'avan- cement de ses travaux. La Municipalite de Lausanne, par I'organe de son syndic, offre a la Societe cent bouteilles des crus les plus distingues du pays , comme vin d'honneur. Apres la lecture de la lettre du Conseil d'Etat et de celle de la Municipalite , M. le professeur Peter Merian fait la motion qu'une deputation soit nommee pour ex- primer au president du Conseil d'Etat et au syndic de Lausanne la reconnaissance de la Sociele. 4 50 Le president designe MM. les professeurs Marian , de Bale , et A. De la Rive , de Geneve , pour remplir cette mission. M. le D*" Mathias Mayor , fait lecture d'un memoire destine a combattre la valeur scientifique de I'experience. II regarde celle-ci comme une maniere de voir ou de juger tout-a-fait individuelle, ce qui prouve le conflit des diverses doctrines , qui toutes citent leur experience k I'appui ; il rappelle les progres recents des sciences , arts et metiers , et nient qu'ils eussent eu lieu si Ton en eut cru I'experience; on n'est, selon lui , pas plus fonde a contester I'experience d'autrui qu'a disputer des gouts et des couleurs, ou done est la garantie? II pretend, que toute definition de Texperience est fausse ; que , de plus, comme moyen propre a nous eclairer si on voulait admettre I'experience parmi ceux-ci , on est force de reconnaitre qu'elle a un caractere purement res- pectif , et ne juge ni du present ni de I'avenir. II pense que I'experience et I'observation sont sur la meme ligne. II veut , en outre , qu'on laisse au genie tout essor , aux efforts du travail toute liberie, et qu'on cesse de s'attacher a la lisiere des devanciers. L'experience , soutient-il , a toojours proscrit les decouvertes utiles, stigmatise les inventions proclamees belles et vraies plus tard , et en- trave la science. M. le professeur Ghoisy prend la parole pour faire une demi-protestation aux principes enonces par M. Mayor; il objecte qu'il faut distinguer soigneusement dans I'expe- rience I'observation de la nature et la routine, et que celle-ci 51 seule devient facheuse lorsqu'elle ferme les yeux aux progres. M. le professeur de Fellenberg fait lecture d'une lettre de M. le D"^ Locher Balber , de Zurich , et d'un rapport du comite qui avait ete charge de faire des recherches au sujet du cretinisme. Ce comite rappelle que dans la session d'Altorf, en 1842, il avait demande de pour- suivre les recherches statistiques qui avaient ete faites en Suisse sur le cretinisme , mais que la Societe avait decide de ne pas faire de nouvelles demarches sous le rapport scientifique , et d'abandonner cette affaire , sous le rapport philanthropique , aux soins de la Societe d'uti- lite publique. Le comite devrait ainsi considerer sa mis- sion comme terminee ; cependant , commedansle courant de I'annee , il a regu de quelques cantons des travaux dont quelques-uns son! d'une assez grande importance , il croit necessaire d'en donner connaissance a la So- ciete. Elle verra si ces marques de la continuation de I'interet qu'on accorde a cette question interessante doi- vent I'engager a revenir sur sa derniere decision. Dans tons les cas , le comite declare qu'il est dispose a rece- voir, comme il I'a fait jusqu'a present, les rapports qui pourraient leur etre adresses, et a en rendre compte. II croit qu'il serait toujours utile au but qu'on se propose de maintenir un centre pour ces communications; mais il serait necessaire qu'on lui accordat un credit de quel- ques louis d'or pour faire face aux depenses d'ccritures et d'enregistrement. II croit aussi qu'il serait d'un de- voir rigoureux d'exprimer la reconnaissance de la So- ciete aux auloritcs, societes ou individus qui sc sont 52 empresses de repondre a ses voeux par une cooperation active. Apres discussion , on decide que le comite ne sera point renouvele, et on renvoie la question d'un subside a lui accorder a la commission d'examen des comptes. M. le president fait connaitre la decision qui a ete prise par le comite central au sujet des sections ; il y en aura cinq : une de physique et chimie; une de minera- logie et geologic ; une de botanique et d'agriculture ; une de zoologie et d'anatomie ; une de medecine , et indique les localites qui ont ete assignees a chaque section et les heures de leur reunion. La seance est levee et ajournee au lendemain 25 juillet, a midi. 53 2^^ SSance puhlique , le 23 juillet. PRESIDENCE DE M. LARDY. Le proces- verbal de la seance du 24 juillet est lu et adopte. M. le professeur Wartmann fait lecture du proces- verbal de la section de physique et de chimie. M. le professeur Guyot fait celle du proc^s-verbal de la section de geologic et de min^ralogie. M. Ed. Ghavannes fait lecture du proces-verbal de la section de botanique et d'agriculture. M. Farvagnie, de Fribourg, secretaire de la section de medecine, rend un compte verbal des travaux qui ont occupe la section , et il s'excuse de n'avoir pu en rediger le protocole , a raison de ce que la seance de la section s'est prolongee jusqu'a I'ouverture de la seance generale. . M. le D"" Tschudi fait lecture du proces-verbal de la section de zoologie. Ges proces-verbaux sont adoptes. On renvoie a Texamen d'une commission composee de MM. le professeur H. Schinz , de Zurich ; P. Isensch- midt, de Berne ; Moricand , de Geneve , et Gh. Bugnion , de Lausanne , I'examen des comptes du secretariat ge- neral de la Societe, de ceux du comite de publication et de ceux des archives pour I'annee 1842, qui ont ete 54 Iransmis par M. le caissier Otto Wertmuller. Gette meme commission est chargee d'examiner la proposition faite par le comite de Zurich pour le cretinisme, d'accorder un subside pour les depenses de ce comite, ainsi qu'un secours a Fetablissement de I'Abenberg. M. Venetz, pere, ingenieur des ponts et chaussees, lit une notice historique sur les travaux qu'il a entrepris et excuses depuis plusieurs annees au glacier de Getroz, dans la A^allee de Bagne , en Yalais , et dont il assure a la Societe I'heureuse et complete reussite. M. le chanoine Rion , de Sion , captive au plus haut degre Tattention de I'assemblee par la communication d'un memoire sur les fleaux des sauterelles qui a desole le Valais , et surtout les environs de Viege , pendant les annees 1837, 1838 et 1839; au recit interessant et anime des faits , il joint quelques apergus sur I'histoire naturelle et les causes de I'apparition et de la disparition de ces insectes. M. le professeur Schinz propose I'impression du me- moire de M. Rion. Gette motion est appuyee par I'as- semblee , qui prevoit avec plaisir I'insertion de ce travail dans les acles de la Societe. L'heure etant avancee , le president leve la seance et I'ajourne a demain , a dix heures et demie du matin. 55 3"^^ Siance puhlique , le 26 juillet, a midi. PRESIDENCE DE M. LARDY. On fait lecture du proces-verbal de la seance prece- dente ; il est adopte. M. Ed. Ghavannes fait lecture du proces-verbal de la section de botanique. M. Nicati, fils, fait lecture du proces-verbal de la section de medecine. M. le professeur Wartmann fait lecture du proces- verbal de la section de physique et de chimie. M. le D'' Tschudi fait lecture du proces-verbal de la section de zoologie. M. Desor fait lecture du proces-verbal de la section de geologic. Ces proces-verbaux sont adoptes sans discussion. M. le professeur Schinz, president de la commission nommeepour I'examen des comptes du secretariat general de la Societe et de ceux du comite de publication , ainsi que des archives , annonce , au nom de cette commission , que ces comptes , qui se solderorit au 31 decembre 1842 par un actif do 712 fr. de Suisse, ont ete trouves par- faitement en regie , et il propose en consequence de les approuver et de voter des remerciments a M. le caissier Otto Wertmuller pour sa gestion , ce qui est adopte par 56 I'assemblee. On approuve egalemeiit le comple du co- mite de publication des memoires , rendu par M. L. Coulon , fils. Sur la proposition du president , I'assemblee vote des remerciments a ce comile. On approuve aussi le compte de I'archiviste et biblio- ihecaire , M. Wolf, a Berne , et il lui sera adresse des remerciments. La meme commission ayant examine la proposition faite par la section de medecine de continuer a accorder an subside a Tetablissement de I'Abenberg, ne pense pas , vu le minime solde que forme I'actif de la Societe , qu'il soit possible d'accorder cette annee le subside de- mande. La discussion ayant ete ouverte , M. le D^ Nicati sou- tient la proposition de la section de medecine, et vou- drait que la Societe exprime a M. Guggenbiihl tout I'interet qu'elle continue a prendre a son entreprise phi- lantbropique et ses regrets de ne pouvoir pas lui accorder de secours cette annee. II voudrait aussi que la Society recommandat cet objet a la sollicitude de la Societe d'utilite publique. M. le professeur Agassiz et M. Lardy parlent dans le meme sens. Ges propositions sont adoptees. Le president propose, au nom du caissier de la So- ciete, la reimpression du catalogue des membres de la Societe , qui est incomplet et defectueux ; on estime a 200 francs les frais de cette reimpression. 57 M. le professeur de Fellenberg demande qu on reim- prime egalement le reglement de la Societe , dont la derniere edition, faite en 1832, est epuisee. Ces deux propositions sont adoptees. M. le president propose a I'assemblee de s'occuper du choix du canton ou elle devra se reunir I'annee pro- chaine; il annonce que St. Gall et Glaris ont decline cethonneur; que Schaffouse, dont ce serait le tour, n'est pas represente , et il indique Coire. Get objet ayant ete mis en discussion , I'assemblee se prononce, a une forte majorite, pour que la reunion ait lieu a Goire en 1844. Passant a I'election du president de la Societe pour 1844, I'assemblee, composee de 102 membres , vote au scrutin. M. le colonel Ulysse de Planta Reicheneau ayant reuni une forte majorite, est proclame president de la Societe pour 1844. L'assemblee passe ensuite , au scrutin de liste , a I'elec- tion des 17 candidats proposes par les divers cantons; ils sont proclames. M. le professeur de Fellenberg lit une lettre de M. le professeur Valentin, de Berne, au sujet de propositions qui lui ont ete adressees par I'academie de Bruxelles pour etablir entre les deux corps une correspondance. Sur la proposition de M. le prof. Wartmann, on ar- rete qu'une personne sera dans chaque canton specia- lement chargee de faire parvenir a M. Quetelet les obser- vations relatives a I'etude des pbenomenes generaux de 58 la vegetation etdela faune, ainsi qu'aux donnees meteo- rologiques. Le president remercie I'assemblee de s'etre rendue en aussi grand nombre a cette reunion , ainsi que des com- munications interessantes qui ont eu lieu; en son parti- culier, il exprime sa reconnaissance pour la confiance qu'on a bien voulu lui accorder et les preuves d'interet qui lui ont ete donnees; apres quoi il declare la session de 1 843 terminee. M. Fueter, de Berne, exprime au president et a la section vaudoise la satisfaction des membres presents. C. LARDY , President. D.-A. Chavannes, prof., presid. honor. El. Wartmann et Hollard, vice-presidents. R. DE Fellenberg , prof., . secretaires. H. Fayod, D% Ch. Bugnion, caissier. III. PROCfiS-VERBAUX A. SECTION DE PHYSIQUE ET DE CHIMIE. Seance du mardi 25 juillet 1843. President: M. le prof. De la Rive. Secretaire : M. le prof. Wartmamv. M. De la Rive presente une pile a gaz de M. Grove ; elle est formee d'une succession de tubes alternativement pleins d'oxygene et d'hydrogene, et dans lesquels on a fixe des lames de platine platinise. II en donne la theorie fondee sur la force catalytique a laquelle on rapporte I'experience faite par M. Dobereiner avec I'eponge de platine , et sur la propriete deja anciennement reconnue qu'ont les gaz de polariser les melaux volta'iques au contact desquels ils se trouvent. M. De la Rive montre la puissance chimique de cet appareil en operant la de- composition de I'eau. M. le professeur Schonbein indique que des idees semblables a celles de M. Grove I'avaient , il y a quatre ans , conduit a construire une pile analogue. — Un tube , I 60 termine par une vessie , plonge dans un bocal plein d'eau distillee. Si on verse dans le tiibe de I'eau qui tienne de I'hydrogene en dissolution et qu'on fasse communiquer par des lames de platine non polarisees les deux liquides avec le galvanometre, I'aiguille de celui-ci met en evidence un courant assez fort. En faisant Texperience avec de I'eau qui a dissout de I'oxygene , on trouve qu'il n'y a pas de courant inverse produit. M. Schonbein croit que sous I'influence du platine il se forme un sous-oxyde d'hydrogene precisement oppose au peroxyde de plomb ; ce qui produirait le courant , ce serait la decomposition electrolytique de ce compose hypothetique. M. De la Rive ne partage pas I'opinion du professeur de Bale , qu'un nouveau compose chimique prenne nais- sance. II croit qu'une petite action chimique desoxydante , soit sur le platine , soit ailleurs ( surtout sur du platine pulverulent), ayant commence, une plus forte s'ensuit par la decomposition de I'eau que cette premiere action a determinee , decomposition qui produit un nouveau courant , etc. ; de la la Constance et I'energie remarqua- bles du courant dans I'appareil ; la limite de cet effet est une fonclion directe de la resistance du circuit au pas- sage du courant. M. Schonbein fait remarquer que non-seulement le platine , mais I'or et I'argent devraient produire de sem- blables courants , si cette opinion de M. De la Rive etait parfaitement vraie. Cost un phenomene specifique qui depend de la nature du platine. M. De la Rive persiste en disant que les phenomenes 61 de Dobereiner , etc. , montrent que le platine ne se dif- ferencie des autres metaux cites qu'en ce que son action catalytique a lieu non a une temperature elevee, mais a la temperature ordinaire. M. Marcet ajoute que cette idee est d'autant plus pro- bable qu'a — 1 5*^ ou — 20° Taction de I'hydrogene sur le platine cesse completement ; aussi , en Siberie , la pile de Grove n'aurait plus aucun effet. M. Bonijol expose un beau modele de sa machine electro-electrique. M. De la Rive en decrit la construction et la theorie. j Des series de demi-cylindres de fer doux sont aimantees I par un courant produit par une pile d'un couple : un mecanisme d'horlogerie rompt ou retablit le circuit, et les courants d'induction qui resultent de la production et de la cessation d'aimantation du fer doux sont utilises concurremment a ceux que produit ce meme mecanisme dans un fil isole enroule sur une bobine en meme temps que le fd principal qui joint les poles. Ce sont ces courants qui , traversant un fd tres-long (mille metres) et ayant ainsi vaincu une grande resistance , ont une grande ten- sion et produisent un effet physiologique considerable. Les autres produisent les effets magnetiques et calori- fiques. Trois moyens sont employes pour rompre ou retablir le circuit: 1*^ une roue dentee; 2*^ un mouve- ment d'horlogerie qui agit sur un commutateur a mer- cure ; 3** un commutateur fonde sur I'aimantation elle- meme. A cette occasion, M. De la Rive annonce avoir reconnu 62 que le courant d'un couple ne decompose pas Teau , que le courant d'induction dont il est capable decompose un peu d'eau , mais que ce liquide est abondamment de- compose quand , par une disposition tres-simple , on fait passer le courant d'induction dans la pile elle-meme. Ce courant augmente en effet Taction chimique qui a lieu dans le couple en desoxydant I'acide nilrique et oxi- dant le zinc , et cet effet est une nouvelle preuve qui milite en faveur de la theorie chimique. Le meme membre presente aussi un appareil destine a montrer la desagregation et a faire entendre le bruit produits par la puissance mecanique de I'electricite qui passe entre deux pointes de charbon. II montre encore une pile de son invention a peroxyde de plomb. M. Bonijol en a arrange une d'une construction tres- simple et qui a une action chimique tres- considerable; le peroxyde y est tas&e dans un sac de toile. M. le professeur de Marignac indique les resultats aux- quels il est parvenu en examinant quelques conse- quences de la loi de Prout , que les equivalents des di- vers corps simples sont des multiples exacts du poids atomique de Ihydrogene. Ses experiences ont ete faites sur le potassium , I'argent et le chlore d'abord , puis sur le brome, pour lequel il trouve de 999 a 1000 , c'est- a-dire un poids plus fort que celui qui a ete admis jus- qu'a present. Quatre methodes ont ete employees, savoir : la reaction de I'argent sur le bromure de potassium , Fanalyse directe du bromure d'argent , la reaction de la I 63 chaleur sur le bromate de potasse , enfin Tanalyse du bromate d'argent. Les resultats trouves sont tres-concor- dants entre eux. L'iode a ete examine par des methodes semblables ; on a trouve 1585 au lieu de 1579, nombre admis par M. Berzelius. L'azote a ete soumis a des recherches directes ; le poids atomique avait ete deduit de la densite , valeur qui a regu dernierement quelques modifications. M. Marignac a analyse I'azotate d'argent ; il a decompose le nitrate d'argent par le chlorure de potassium ; il a analyse le chlorhydrate d'ammoniaque par le nitrate d'argent, et il a trouve 175,25; le premier procede donnerait 175, comme I'avait prophetise M. Dumas. Le calcium a aussi ete examine a I'etat de chlorure et par des procedes analogues: le poids se rapproche d'autant plus de 250 que la substance employee est plus voisine de I'etat neutre. Ge nombre a ete obtenu par MM. Dumas et Marchand en analysant le cbarbonate de cbaux; M. Berzelius a trouve 256 , parce que son chlorure de cal- cium etait alcalin ; les experiences que M. Marignac a varices de diverses manieres ne lui ont pas permis d'ob- tenir du chlorure parfaitement neutre. II ne sait a quoi attribuer la difference marquee qu'il a trouvee pour le brome. Les autres nombres s eloigoenl bien peu de ceux que M. Berzelius a determines, et tout autre chimiste obtiendra des differences du meme ordre.— M. Pelouze a fait remarquer que les poids atomiques des corps com- poses devraient, d'apres la loi de Prout, etre aussi des multiples exacts du poids de I'hydrogene. Ses belles et 64 exactes determinations faites sur le chlorure de potassium ne s'accordent pas avec cette observation. En outre , une experience pourrait etre entachee d'one cause d'erreur constante ; mais diverses methodes (dont trois pour ob- tenir deux rapports , ceux du cblore a I'argent et au po- tassium) se verifient Tune I'aulre ; 450 pour le chlore , 1375 pour I'argent et 500 pour le potassium , voila les nombres admis par les partisans de la loi de Prout. Partez de la et determinez I'equivalent de I'azote, vous le trouverez beaucoup trop fort , nullement d'accord avec sa densite et tel qu'aucune analyse organique ne I'in- dique. Le calcium presenterait une pareille anomalie. M. Marignac repousse done la loi de Prout ; peut-etre faudrait-il admettre que le chlore et d'autres corps ont un equivalent qui serait un multiple de I'atome d'hydrogene avec I'equivalent V2; alors cette loi perdrait sa simplicity et son importance. On devrait peut-etre recourir a des fractions encore plus complexes. Toutes ces experiences ont ete faites sur de grandes quantites de matieres. ^ M. S. Baup rappelle le memoire qu'il a public en Janvier 1 842 , dans la Bibliotheque universelle , et qu'il avait lu , en juin 1841, a la Societe vaudoise des sciences naturelles. II croit qu'aucune des methodes proposees ne peut donner un resultat exact, le sel precipite renfer- mant une certaine quantite d'un des precipitants , plus une quantite d'eau indeterminee. II pense que les sels carboniferes , c'est-a-dire a acide organique , bien purs et 1 Voyez Bibliotheque universelle de Geneve , N**® de juin et d'aout 1843. 65 ayant une proportion d'eau bien determinee, sont les plus propres a cette recherche. II faudrait n'y employer que des sels qui peuvent etre rougis, ou des hydrates dont I'eau soit determinee en les prenant a I'etat d'efflores- cence (hydrates retablis) , qui renferment quelquefois des Vq d'eau, a cause de 8 oxygene, plus 1 hydrogene en poids, conformement a la loi de Prout. Le citribate ou citraconate de chaux est specialement recommandable pour ces sortes d'analyses. On peut aussi employer I'argent pulverulent obtenu par la reduction d'un sel or- ganique au sein d'une atmosphere de chlore. On peut encore faire usage de sels ammoniacaux pour I'azote. Les bromures et les iodures d'argent s'obtiennent par des methodes identiques. M. Ph. Plantamour ne croit pas qu'on puisse rejeter , meme pour des poids atomiques, les methodes de M. Marignac , qui , se controlant I'une I'aulre et se verifiant , doivent etre exactes. M. Marignac regrette de n'avoir pas de suite cite le travail de M. Baup. Au surplus, les poids du calcium et de I'argent , determines par le chimiste vaudois , s'accor- dent avec ceux qu'il a lui-meme trouves. La methode qui consiste a employer des sels au meme degre d'hydrata- tion est d'un emploi difficile ; le role de I'eau hygrome- lique y est trop grand et on ne la separe pas par le vide meme a une haute temperature. M. Marignac ne croit pas qu'on obtienne un resultat plus constant avec des hydrates retablis qu'avec des sels desseches. M. Pyrame Morin fait remarquer que I'admission de 5 66 la loi de Prout presupposerait un letat desormais inva- riable dans nos connaissances sur le nombre et la nature des corps simples. Seance du mercredi 26 juillet 1843. President : M. le prof. De la Rive. Secretaire: M. le prof. E. Wartmann. M. Wartmann met sous les yeux de la section un modele d'une balance qu'il nomme optique et qui atteint a une tres-grande sensibilite. Dans tout instrument me- sureur on se propose de determiner une petite diffe- rence en plus ou en moins dans Taction d'une force energique , ou bien d'apprecier une action isolee extre- mement faible; de la deux classes d'instruments ayant leurs principes de construction et d'experimentation dis- tincts. C'est a la seconde de ces classes que se rapporte celui qui est presente. Un ressort delicat de forme heli- ^oide cylindrique, conique ou parabolique, dore electro- cbimiquement et retenu sur une piece convenable , sup- porte par trois fds de cocon une plaque tres-mince dont la surface inferieure , plane et polie , doit jouer le role de miroir. Gette plaque est la coupe sur laquelle on place le corps dont il s'agit d'evaluer le minime poids. La coupe reflechit une division d'une echelle fixee a la cage dans une lunette fixe. Ghargee, elle se deplace verticalement en restant parallele a elle-meme et renvoie une autre di- vision; la course reelle est amplifiee d'une quantite qu'on 67 peut rendre tres-considerable , et la sensibilite est telle qu'on apprecie sans peine Vso de milligramme. II est meme probable que la limite de delicatesse est de beau- coup au-dela de cette evaluation. L'auteur termine en montmnt quelles dispositions ont ete prises pour ne pas fatiguer le ressort , et pour que la coupe ne soit sujette a aucune vibration. II fait remarquer que cette balance est sans frottement , qu'elle est independante des varia- tions de temperature et qu'elle ne necessite pas 1' usage de poids echantillonnes. M. Wartmann entretient ensuite la Societe des ex- periences qu'il a faites sur le refroidissement des corps electrises. II a examine le cas des corps non poreux et celui des corps poreux, et, a I'aide de dispositions et d'appareils qu'il decrit , il a etudie la marche descendante " du thermometre plonge dans ces corps qui se refroidis- saient , soit sous I'influence d'une tension electrique con- siderable , soit sans cette influence. La duree de refroi- dissement parait etre la meme dans les deux cas. II est done probable que I'etat electrique de I'atmosphere n'in- flue pas sur la perte de chaleur animale , dans les corps animaux, et qu'elle n'influe pas, au moins dans le sens examine, sur les fonctions circulatoires et digestives aux- quelles on rapporte la production de cette chaleur. * M. De la Rive remarque qu'un resultat inverse n'au- rait pas ete aussi concluant , puisqu'on n'aurait pas pu affirmer immediatement que la difference observee ne provint pas de causes differentes de celles qui etaient ^ Voyez Archives de rEleetricite^ , Tome III, p. 420. 68 I'objet de rinvestigation. II ajoute que I'electricite de ten- sion parait pen active dans ses relations avec d'autres fluides et que I'electricite dynamique aura peut-etre plus d'influence. M. Wartmann annonce qu'il a deja fait des recher- ches dans le sens que vient d'indiquer le preopinant , mais qu'elles ne peuvent etre decrites maintenant. M. Schonbein lit un memoire allemand ayant pour titre : Notices diverses , et I'accompagne d'un grand nom- bre d'experiences interessantes. II indique d'abord que du platine a I'etat spongieux perd sa propriete de combiner I'oxygene et I'hydrogene gazeux lorsqu'il a ete plonge dans une atmosphere gazeuse formee d'une combinaison de I'hydrogene avec le soufre , le phosphore , I'antimoine, le selenium , le tellure ou I'arsenic. Cette alteration est d'autant plus remarquable que I'affinite de ces gaz pour I'oxygene est plus forte que celle de I'hydrogene pour I'oxygene. II est probable que le platine agit sur eux comme sur I'hydrogene pur et tend a oxyder leur hydro- gene , mais que sa surface ne tarde pas a s'encrouter de phosphore , de soufre , etc. M. Schonbein communique ensuite ses experiences electrolyliques sur les cyanures , et notamment sur le cyanure double de potassium et de peroxyde de fer. Si on plonge dans une dissolution de ce sel un fil de fer bien decape , il se recouvre d'une couche de bleu de Prusse et un precipite se depose peu a peu , qui , a I'air, prend une couleur bleue caracteristique. Cette action est acceleree par le passage dans la liqueur d'un courant 69 d'air ou d'oxygene ; elle n'a du reste lieu , semble-t-il , que lorsqu'il y a de I'oxygene like dans la dissolution. En substituant du zinc aufer, Taction est beaucoup plus rapide , et outre le cyanure double metallique , il y a production d'un sel ammoniacal qui est neutre , et d'uree ou de cyanhydrate d'ammoniaque. En plougeant dans une dissolution de ce cyanure double de potassium et de peroxyde de fer, del'argent, du palladium , du cuivre ou d'autres metaux, un precipite de bleu de Prusse a lieu des qu'on ajoute une solution de peroxyde de fer. Uhydrogene n'agit sur lui que lorsqu'il est a I'etat nais- sant, et on se procure facilement ce sel a I'aide d'une pile. Les acides nitreux et sulfureux , le sucre, les acides acetique et formique , la morpliine et surtout la creosote et I'acide urique, jouissent des memcs proprietes, qui peuvent servir a reconnaitre les melanges d'acide nitreux et d'acide nitrique , par exemple. A I'inverse , le cyanure jaune est cbange en cyanure rouge par I'hydrogene nais- sant, et I'appareil voltaique pourra remplacer le clilore dans cette preparation : les peroxides de plomb et de manganese se rangent a cote de ce gaz sous ce point de vue ; le minium n'a pas cette action oxydante que posse- dent encore le cblorate de potasse , I'acide bromique et probablement d'autres substances semblables. Enfm , M. Schonbein annonce qu'il a reconnu que riiydrogene sulfure a une action decomposante remar- quable sur les carbonates a base de metaux alcalins. Un courant de ce gaz qui traverse de lean distillce , renfer- mant en suspension du carbonate de magnesie ou de 70 chaux , deplace I'acide carbonique et il y a formation d'un sulfhydrate. ^ M. le professeiir de Marignac remarque que plusieurs des fails indiques pouvaient , jusqu'a un certain point , elre prevus par la theorie , mais qu'il n'en est pas moins interessanl qu'ils aient ete demontres par Texperimen- tation. On sait qu'en plongeant de I'argent dans de I'acide muriatique du commerce renfermant du perchlorure de fer , la couleur jaune foncee du liquide disparait et ce- lui-ci prend une teinle verdatre due a la formation d'un sel de protoxide de fer. Ainsi , des corps arranges par ordre de leur aftinite pour Toxygene offriraient une serie differente de celle qu'aurait engendree leur affmite pour le cyanogene. Les acides les plus forts ne reussissent pas a detruire la combinaison du cyanogene avec I'ar- gent ou le mercure. M. le professeur E. Wartmann met sous les yeux de la section la projection graphique des observations du barometre , a midi et a trois beures du soir , pour Lau- sanne , Geneve , St. Bernard , Zurich et Paris , a partir de fevrier 1839. 11 sollicite la communication des moyen- nes mensuelles observees dans les divers cantons et qui ne sont pas encore publiees. M. le president depose , sans en donner lecture , un memoire sur les colorations animates , par M. F. Sacc , fils, de Neucbatel. Ce memoire est transmis par M. Agassiz. 1 Voyez Bibliotheque universeUe de Geneve , N° de juillet 1845 , page 115. 71 M. Bonijol expose une belle suite de medailles repro- duites par galvanoplastique , ainsi que des empreintes electrotypees de portraits daguerriens. M. De la Rive met enjeulecondensateur galvanique et I'appareil qui prouve Taction mecanique du courant entre deux pointes de charbon. 72 B. SECTION DE GEOLOGIE ET DE MIIVERALOGIE. Seance du mardi 2b juillet 1843. President: M. le prof. P. Merian. Secretaire: M. E. Desor. M. Agassiz a la parole sur les glaciers. Apres avoir signale en peu de mots la direction nouvelle et toute pratique que 1 etude des glaciers et des phenomenes qui s'y rattachent a prise dans ces derniers temps , M. Agassiz presente une courte analyse de ses observations les plus recentes sur le glacier de I'Aar. La carte du glacier , levee par M. Wild et mise sous les yeux de la Societe, en est en quelque sorte le resume. Ge quires- sort le mieux de cette carte , c'est : 1° La formation et la disposition des moraines, qui se dilatent de haut en bas, tandis que le glacier lui- meme se retreeit. 2^ Les crevasses, qui sont toutes dirigees oblique- ment vers le milieu du glacier et surtout frequentes la ou le glacier rencontre quelque promontoire qui I'entrave dans sa marclie. Quant au mouvement , M. Agassiz s'est assure que le milieu marche plus vite que les bords, contrairement a ce qu'il croyait auparavant. Ce resultat a ete obtenu par des observations reiterees. En 1841 , une serie depieux 73 avail ete alignee a travel s le glacier; I'annee suivante, ces memes pieux decrivaient une courbe tres-prononcee , dont la convexite elait tournee en bas , et la difference entre le mouvement dii centre et celui des bords etait comme 2 a 1. M. Agassiz a egalement reconnu que le glacier marche plus vite dans les regions superieures que vers son extremile. En 1841 , il avait fixe, de concert avec M. Escher de la Linth , la position de cinq blocs de la moraine mediane. Ces blocs ont ete mesures de nouveau en 1841 par M. Wild, qui a trouve une diffe- rence de pres du double dans I'avancement des blocs superieurs , compare a celui de la region inferieure. D'autres points plus nombreux ont ete fixes par M. Wild lors de la levee de la carte , et leur avancement , depuis le 5 septembre 1842 jusqu'au 18 juin 1843 , a confirme pleinement les resultats des premieres mesures; I'avancement des blocs de la cabane Hugi a ete triple de celui des blocs inferieurs. Enfin , M. Agassiz a fait mesurer par M. Wild une bande transversale de 500 pieds de large a travers tout le glacier , dans I'endroit oil celui- ci est le plus dechire. Cette bande levee au Viooo et dessinee au Vsooo et exactement nivelee sur deux lignes , permettra de constater a I'avenir les moin- dres cbangements qui surviendront a la surface du gla- cier. M. AgTissiz passe en suite au pbenomene de la strati- fication du glacier qui avait ete conteste jusqu'ici par la plupart des observateurs , et qu'il a reconnue non-seu- lement dans les regions superieures des glaciers , mais dans toute leur ^tendue. Les couches sont d'aboi-d trans- 74 versales et horizontales , mais comme le centre se meut plus vite que les bords , elles prennent peu a peu une forme ceintree; en meme temps elles s'inclinent vers le centre , sans doute par I'effet de la depression du milieu. Lorsque plusieurs glaciers se rencontrent dans un lit commun, leurs couches presentent des contours tres- varies resultant de leur grandeur et de leur position re- lative. L'inclinaison des couches pent toujours se me- surer lorsque Ton fait une coupe a travers le glacier. Un phenomene qu'il ne faut pas confondre avec celui des couches , ce sont les bandes bleues , que M. Agassiz a appelees ainsi parce qu'elles sont d'une glace plus bleue que le reste de la masse. Elles ne sont autre chose que'de I'eau congelee dans des fissures longitudinales; on ne les rencontre guere que dans les regions moyennes du glacier. II n'y en a pas dans le neve proprement dit. On les distingue aisement des couches a leur direction , qui est ordinairement a angle droit avec ces dernieres. M. Agassiz les a fait relever en detail a travers tout le glacier et inscrire sur la carte de la bande transversale. Quant aux crevasses , il arrive quelquefois que Teau qu'elles contiennent se congele , et alors la glace qui en resulte est de la glace bleue. M. De Luc rappelle que M. de Saussure avait vu des crevasses se fermer sous ses yeux a I'un des glaciers de Chamouny. M. R. Blanchet fait voir une carte du canton de Vaud sur laquelle il a represente les depots erratiques. II a reconnu aux environs de Vevey et dans la partie du Va- lais qui est en face, a une hauteur de 3000 a 3500 75 pieds au-dessus de la mer , la limite de ces depots qui ne sont pas des moraines, mais des blocs erratiques epars. A 1000 pieds au-dessus du lac, il a rencontre une autre serie de depots tout-a-fait semblables a des moraines ; ces depots , dont il existe des exemples tres- remarquables sur la route de Ghatel-St.-Denis et pres du lac de Bret , ne presentent aucune stratification ; ils sont situes sur des tertres , rarement dans les bas-fonds ou au bord des torrents. Au-dessus sont des roches polies tres- distinctes. Enfin , on observe une troisieme serie de de- pots a 5 ou 600 pieds au-dessus du lac; ils sont ordi- nairement stratifies et inclines dans differents sens. Le plus remarquable est celui de la Sesille, pres Nyon, dont M. Blanchet esquisse la forme et la disposition. La couche superieure contient des fossiles remarquables , entre autre des helices et des empreintes de feuilles. M. Blanchet conclut de ces faits que le glacier auquel il rattache tous ces depots a du atteindre, en tres-peu de temps , son maximum de developpement ; qu'il s'est ensuite retire, puisqu'il a depose une seconde suite de moraines par I'efFet d'un faible mouvement progressif. Enfin , arrive dans le bas-pays et n'ayant plus que quel- ques cents pieds au-dessus du niveau actuel du lac , il a forme un barrage contre lequel sont venus se deposer les debris que charriaient les torrents. Plus tard,il aquitte entierement les rives du Leman et s'est retire jusque dans ses limites actuelles , en deposant le long des Alpes une serie de veritables moraines. — M. Blanchet n'a pas pu observer la limite superieure des roches polies dans 76 le Bas-Valais, ou les polls sont presque toujours dete- riores par suite de la nature friable de la roche. M. Venetz pense que s'il est difficile de poursuivre toujours les limites superieures des roches polies; on peut en revanche s'attendre a trouver toujours le fond des vallees du Valais poli. M. Desor remarque que Ton possede deja quelques donnees assez precises sur la limite superieure des roches polies. Au glacier de I'Aar , cette limite forme avec la surface du glacier un angle tres-aigu. A la hauteur de pres de 9000 pieds , elle se perd sous le neve ; et a I'ex- tremite du glacier de I'Aar , elle est a pres de 1000 pieds au-dessus de la surface du glacier; plus loin, cette ligne se continue sur les parois de la vallee , en suivant a peu pres la meme inclinaison. On la rencontre entre autre a la hauteur voulue au sommet du Siedelhorn , qui est dans le prolongement de I'axe du glacier. M. Lardy a vu de fort belles roches polies dans le Jura vaudois , entre autres entre St. Cergues et Arzier. II y a aussi reconnu un depot erratique des plus remar- quables. Une coupe qu'on a faite dans la foret de Bon- mont , au-dessus de Gingins , a mis a decouvert un depot morainique compose d'un limon jaunatre durci entre- mele de blocs jurassiques arrondis , parmi lesquels il en remarque un d'un volume tres-considerable. M. Guyot a vu des accumulations toutes semblables sur une foule de points du Jura. II connait des amas entierement jurassiques qui occupent parfois une fort grande etcndue sans aucun melange alpin. II confirme 77 Texistence de ce depot doiit parle M. le col. Lardy, de- pot qu'il a eu I'occasion de siiivre depuis son point de depart qu'il croit pouvoir fixer au cirque de la Dole. M. Agassiz avait deja observe des roclies polies sur le neo- comien de St. Gergues. Guide par ces indications, M. Guyot en vit de nouvelles tres-evidentes sur les rochers lateraux de la Gluse , par ou sort la grande route ; quel- ques pas plus loin , il vit un depot de fragments et de blocs exclusivemenl jurassiques, sans triage , avec li- mon; il le retrouva au-dessus de Gingins, descendant vers Vandonie et partout ou les routes I'avaient mis a decouvert. Ge depot contient des blocs considerables , egalement de portland, parfaitement polls et stries , et est accompague de blocs superficiels en tout semblables aux blocs erratiques. M. Guyot indique sur un relief de la Suisse les contours et les courbes divers que decrit , sur le Jura , la limite superieure du terrain erratique alpin. Les mesures prouvent quelle s'abaisse rapidement depuis Arzier, sous la Dole, jiisque pres de Vendome , ou elle semble atteindre la plaine ; c'est-a-dire dans toute I'etendue ou le depot jurassique mentionne plus haut a quelque developpement. Elle se releve ensuite legere- ment et garde ce niveau peu eleve jusqu'au fort de I'Ecluse , au-dela duquel elle remonte subitement d'au- moins 500 pieds jusqu'a une hauteur absolue d'environ 2800 pieds, 1800 pieds sur le Rhone. La vallee de la Valserine renferme un terrain erratique jurassique qui lui est propre, et qui rencontre I'erratique alpin pres de Bellegarde. Du cote de Test, la limite des blocs alpins, qui atteint la plaine un peu au-dessous de Soleure , 78 semble egalement deprimee par des depots de roches jurassiques. Au-dela de la Cluse de Ballstall, on ne trouve plus aucuii des blocs alpins sur le Jura jusqu'au- dela d'Arau. M. Venetz pense que le phenomene, tel que vient de I'exposer M. Guyot , s'explique d'une maniere tres-satis- faisante par la theorie des glaciers. Lorsque le grand glacier du Rhone est venu s'appiiyer contre le Jura, il y avait simultanement dans le Jura des glaciers indepen- dants qui furent refoules avec leurs moraines. Plus tard , lorsque le grand glacier commenga a diminuer , ceux-ci acquirent de nouveau un plus grand developpement et envahirent meme le domaine occupe jadis par le grand glacier , et c'est en ces endroits que leurs moraines ont du se rencontrer. Seance du merer edi 26 juillet 1843. President: M. le prof. P. Merian. Secretaire: M. E. Desor. M. Blanchet cherche a fixer la limite orientale de la molasse. II montre que le chateau du Chatelard repose sur une marne rougeatre , superposee au poudingue. Le meme poudingue se voit sous la marne au pont de Tavel. Cette superposition caracterise la tranche du terrain des deux cotes de la Veveyse. Au levant , toute la masse s'est abaissee , et n'est par consequent plus au niveau du pla- teau d'Oron. 79 M. Blanchet montre la collection qui lui a servi a faire le travail qu'il offre a la Societe. II Taccompagne d'un apergu sur I'histoire geologique des terrains tertiaires du canton de Vaud. M. de Buch pense que les empreintes de feuilles que M. Blanchet a recueillies sont du plus grand interet , a cause de leur ressemblance frappante avec celles qu'on trouve a TAlbis pres de Zurich , a Oeningen , en Boheme , et sur plusieurs points du centre de I'Allemagne ; il y a aussi beaucoup de rapport entre les palmiers de cette epoque et ceux qui croissent actuellement en Amerique. A cette occasion , M. de Buch exprime ses regrets de ce que les botanistes en general tirent si peu de parti des ressources qu'offrent les nervures des feuilles pour la determination des especes. II demontre , sur plusieurs plantes , la fixite et la regularite qui regnent dans la dis- position de ces nervures. C'est ainsi que dans les feuilles du cratcegus oxyacantha, buisson tres-commun aux en- virons de Lausanne , les nervures secondaires atteignent toujours le sommet des lobes lateraux; dans les saules, au contraire , elles ne s'etendent jamais jusqu'au bord ; dans les galeopsis, elles vont jusqu'au sommet des lobes denteles, etc. M. Escher de la Linth dit que les feuilles recueiUies par M. Blanchet , aux environs de Ghatel-St.-Denis , se trouvent pres de Zurich dans toute I'epaisseur de la mo- lasse. II dessine une coupe de la molasse aux environs de Zurich , qu'il divise en trois etages , qui sont de haut en has : I*' un etage de terrain d'eau douce avec feuilles de rhamnus ; 2<* un etage marin avec dents de squales et 80 de raies , et des coquilles analogues a celles des coUines subapennines ; 3" un second etage d'eau douce. Ges trois etages sont en stratification concordante. La coiiche su- perieure d'eau douce contient les memes feuilles de rham- nus que Ton trouve dans la couche inferieure , et il paiait aussi que les fossiles animaux que Ton a pu de- terminer sont identiques ; seulement le nagelflue de la couche inferieure contient des cailloux avec des impres- sions particulieres , qui ne se retrouvent pas dans le na- gelflue qui couronne la molasse de la Suisse orientale. On n'est pas encore parvenu a bien determiner le pro- longement de toutes ces couches; M. Escher pense toutefois que la molasse de Belp , dans le canton de Berne, est le meme horizon que la couche marine moyenne de Zurich. II lui semble aussi que cette meme division en trois etages se retrouve, d'apres les observations de M. Blanchet, au canton de Vaud, et que les molasses rouges du midi de la France pourraient a leur tour coin- cider avec la couche inferieure d'eau douce de la Suisse. M. Ewald dit avoir reconnu aux environs de Mar- seille deux etages d'eau douce ; mais I'etage inferieur y est toujours plus ou moins redresse, tandis que la vraie molasse est horizontale et en stratification concordante avec la couche d'eau douce superieure. M. Ewald en conclut que la couche inferieure d'eau douce a du subir un soulevement avant la deposition de la molasse marine. M. Blanchet signale un exemple de discordance entre les diflerentes couches de la molasse aux environs de Lausanne. 81 M. Lardy dessine une coupe de la disposition' de la molasse pres de Lausanne, qui confirme la non-concor- dance de stratification signalee par M. Ewald aux envi- rons de Marseille. M. Dubois de Montpereux dit qu'aux environs de Neu- chatel le terrain d'eau^ douce inferieur est fortement re- dresse. M. Gressly a vu la meme disposition des molasses au canton de Soleure. M. le president Merian pense que si les fossiles sont reellement identiques dans les deux couches d'eau douce , cette consideration doit servir de guide principal dans la determination geologique , et Feraporter sur de simples considerations de superposition qui peut-etre ne sont que locales. M. Studer a retrouve le terrain d'eau douce aux en- virons d'Arberg , dans le canton de Berne ; ce sont des marnes rouges avec helices et autres fossiles, qui pa- raissent etre les memes que dans le reste de la Suisse; mais il a toujours trouve cet etage en stratification con- cordante avec la molasse. M. Studer ne pense pas , des lors , que Ton puisse assimiler avec certitude ce terrain a celui du midi de la France. M. Ewald objecle qu'en France I'etage d'eau douce superieur conlient des fossiles tout-a-fait differents de ceux de Tetage inferieur. Or , comme la molasse marine qui est intermediaire est evidemment la meme qu'en Suisse , M. Ewald en conclut que la couche superieure est aussi probablement identique. La couche inferieure, 82 au conlraire, pourrait fort bien etre differente de celle de Suisse; dans ce cas, il faudrait admettre que 1 etage de Suisse manque en France. M. le president Merian appuie celte opinion de M. Ewald. M. Lardy met sous les yeux de la Societe une col- lection des fossiles du Jura vaudois. lis proviennent pour la plupart des environs de Ste. Croix , des etages supe- rieurs et moyen de la fornaation jurassique. Le terrain neocomien est aussi tres-developpe dans ce canton; on le retrouve non-seulement sur le versant du Jura , mais encore dans I'interieur des chaines, ou il atteint une lar- geur considerable dans plusieurs localites. M. Agassiz reconnait que parmi les myes , les especes sont identiques avec celles du Jura bernois, d'ou il con- clut que le meme bassin s'etendait sur les deux pays. M. de Buch pense que les fossiles du terrain de Bex , que M. Lardy a recueillis et qui font partie de la collec- tion du musee de Lausanne, proviennent du Lias. M. De Luc a rencontre une espece tout-a-fait semblable a une ammonite de Bex , aux environs de Monnetier , pres de Geneve. Quant a la roche de St. Triphon, MM. Sluder et Lardy seraient portes a Tetivisager comme synchrone du terrain du chateau d'Aigle , parce que les couches , d'abord horizontales , se relevent insensiblement jusque-la. M. Escher de la Linth fait voir quelques coquilles fluviatiles du calcaire de Diirnten , a une lieue de Bap- perschwyl. Avec ces coquilles, se trouvent des bois bitu- 83 mineux avec debris de bouleaux et cones de sapin , qui jusqu'a present n'ont pas pu etre distingues des especes vivantes , et cependant la couche qui les renferme est inferieure aux Blocs erratiques. M. Desor expose a la Societe un resume de la theorie de M. Darwin sur la formation des bancs a coraux et sur les discussions qu'elle a soulevee en Angleterre. II com- pare les resultats auxquels M. Darwin est arrive en etu- diant les coraux vivants , avec ceux que M. Gressly a obtenus par I'etude des coraux fossiles , et demontre que la theorie de M. Darwin sur la destruction des coraux par les vagues, a mesure qu'ils s'elevent au-dessus du niveau de I'Ocean , n'est nullement applicable aux epo- ques anterieures , puisque les coraux fossiles du Jura sont en place, et pour la plupart si bien conserves, qu'on reconnait jusqu'a leurs lames les plus delicates. M. Desor suppose que I'Ocean jurassique dans lequel vivaient les coraux fossiles decrits par M. Gressly, a du etre en ge- neral plus calme et moins agite que I'Ocean de nos jours ; il attribue cette difference a la plus grande uniformite des continents a cette epoque , et a leur relief moins con- siderable. Un fait qui lui semble pouvoir etre cite a I'appui de cette opinion , c'est que dans les terrains ter- tiaires , qui se sont deposes dans une epoque tres-sem- blable a la notre , les coraux ne sont d'ordinaire pas en place et rarement aussi bien conserves que ceux du Jura. M. Agassiz entretient la Societe de la valeur geologique des poissons pour la determination des terrains, el en particulier des dents de squales. II signale deux types : 84 I'un a dents tranchantes , les requins proprement dits ; I'aiitre a dents plates, les cestraciantes. Ce dernier type , qui aujourd'hui n'a qu'un seul representant , le Cestracian Philippi, etait tres-frequent dans les anciennes epoques. II comprend un grand nombre de genres, dont plusieurs ont predomine tour-a-tour aux dilFerentes epoques : tel le genre Ptycholepis , dans la craie; le genre Stro- phodus, dans le Jura ; le genre Acrodus, dans le Lias; le genre Psamnodus, dans la houille. Les dents hautes, comprimees, a bords tranchants , napparaissent qua partir de la craie. II y a bien dans les terrains triasiques , le Lias et le Jura , un type de dents hautes , les Hybo- dontes , mais elles n'ont jamais les bords tranchants. 85 C. SECTION DE BOTANIOUE. Seance du mardi 2b juillet 1843. President: M. le prof. De Candolle. Secretaire : M. le prof. Ed. Ghavannes. Aucun memoire n'ayant ete annonce pour cetteseaiice, M. le president prie les personnes qui auraient quelque communication a faire , de prendre la parole. M. Rapin , pharmacien a Rolle , presente quelques observations sur les orchidees. II a remarque souvent sur les Orchis hi folia et virescens, et ordinairement a la base d'un des lobes du perigone , une troisieme et quelquefois une quatrieme etamine , sous la forme d'une bourse pe- dicellee adherente au tissu du perigone et renfermant du pollen. Le meme fait a ete observe sur des Ophrys. — MM. Trog et Rion ont fait des observations analogues a celles de M. Rapin; mais le peu d'adberence des corps en question et la place variee qu'ils occupent les portent a les considerer comme des masses polliniques detachees de I'anthere et soudees a quelques parties florales : on les voit meme se souder aux feuilles. — M. Rapin a remarque aussi des Orchis dont toutes les divisions du perigone ctaient prolongees en eperon. M. le prof. Choisy , de Geneve , fait mention d'une espece nouvelle de cuscute , le Cuscuta corymhosa du 86 Chili. Gette parasite a malheureusement penetre en Europe il y a peu de temps: elle a ete apportee a Lyon avec des graines deMedicago sativa envoyees du Piemont, mais ve- nues precedemment du Chili. Pavon avait deja decrit cette espece comme parasite, au Perou, sur le medicago. M. L. Leresche a trouve le Cuscuta corymhosa dans un champ humide entre Bellinzone et le lac Majeur: elle etait adherente a un polygonum. MM. Renter et Muret Font cueillie aussi dans le canton de Geneve pres du bois de la Batie. — Bertero avait designe cette espece sous le nom de C. chilensis , mais ce nom ne pent etre conserve , parce qu'il a ete donne anterieurement a une espece dif- ferente du menie genre. — Le 'Cuscuta corymhosa ressem- ble au C. major, mais elle s'en distingue par ses stigmates en tete et par la couleur jaune-pale de ses fleurs. MM. Muret et Renter ont cueilh , il y a deux ans, dans le meme champ ou croit cette cuscute, pres de Geneve, le Melilotus parviflora, plante nouvelle en Suisse; ils Tout retrouvee a Vetroz , dans le Bas-Valais. M. Leresche met sous les yeux de Fassemblee plu- sieurs especes fraiches qu'il a obtenues de graines semees dans son jardin et apportees d'Espagne par M. Reuter. Ce sont: Taraxacum pyropappum Boiss. et Rent.; — Brassica loevigata Lagasc; — Cleonia lusitanica L.; — Sisymbrium corniculatum Cav.; — Sisymbrium contortum Cav.; — Sisymbrium crassi folium Cav.; — Diplotaxis virgata D. C; — Matthiola tristis D. C; — Plantago Lmfflingiih.; — Malva trip da Cav.; — Silene Cono'idea h.; — Sinapis heterophylla Lag.; — Scrophidaria Her- 87 minn Brot.; — Stipa gigantea Lag.; — Alopecurus cas- tellanus Boiss. et Reut.; — Festuca delicatula Bqiss. M. le prof. De Candolle presente quelques observations generales sur la famille des apocynees qu'il vient de re- viser pour le Prodromm. II maintient la separation etablie par R.Brown, entre cette famille et celle des asclepiadees, soit par I'absence des masses polliniques , soit par d'autres caracteres importants. Les apocynees de I'lnde ont ete jusqu'ici fort mal decrites. Beaucoup d'especes nouvelles, envoyees d'Amerique par M. Blanchet, du Senegal et de I'lnde par d'autres botanistes , sont venues enricbir les herbiers europeens. Ges especes , qui sont au nombre de cinquante k soixante, constituent plusieurs genres nouveaux. La famille des apocynees, revisee par M. De Candolle, contiendra environ six cents especes. Le savant auteur du travail dont nous donnons ici une courte analyse n'a pas adopte les divisions etablies par Endlicher dans les apocynees : ces divisions ne luiont pas parues aussi fondees que celles de de Jussieu et de R. Brown , auxquelles il est revenu. Au nombre des organes importants a etudier dans cette faihille sont les glandes ou ces petits corps places ordinairement a I'aisselle des feuilles , mais aussi quel- quefois repandiis autour du point d'attache de la feuille et meme jusque sur la fleur. On a souvent considere ces corps comme des stipules ordinaires ou intrapetiolaires, selon leur position , mais a un etat rudimentaire. M. De Candolle les regarde comme de vraies glandes , a cause de leur mulliplicite dans certaines especes, des differentes places qu'elles occupent , comme on le voit dans les ' 88 genres Rauwolfia, Echites, etc., et de leur persistance apres la chute des feuilles. On n'en a d'ailleurs jamais observe la metamorphose en organes foliaces. Les nombres des pieces des verticilles flomux sont d'une Constance remarquable dans les apocynees. Pour le pistil , c'est le nombre 2 ; pour les autres verticilles , le nombre 5, a Texception d'un seul genre (Leuconotis Jacq.), qui en a 4. La corolle varie assez peu : I'estivation en est con- tournee et le sens de I'enroulement des petales est par- faitement constant pour toutes les especes d'un genre ou quelquefois seulement d'une section de genre. Les fleurs des apocynees doublent par le moyen des appendices de la partie interieure des petales , qui se developpent et se multiplient. Ge mode de duplicature precede celui de la metamorphose des etamines, qui ne se voit que dans les fleurs tres-doubles. Les filets des etamines ne sont jamais sondes entre eux. Les nectaires existent dans la majorite des genres : ils se presenlent ordinairement sous la forme de cinq glandes hypogynes alternes avec les etamines. Dans le genre Dipladenia, il n'y en a que quatre soudees deux a deux , la cinquieme manque ; dans le Vinca, il n'} a que deux glandes alternes avec les ovaires. L'ovaire des apocynees est tantot libre et tantot adherent. Les graines fournissent de bons caracteres pour la clas- sification , par les diflerences qu'elles offrent. La cheve- liire dont elles sont parees se developpe a une epoque subsequente au developpement de I'ovule : elle commence par paraitre sous forme d'un petit bord dentele; elle occupe des places differentes sur la graine. Dans un genre 89 nouveau [Chavannesia A. D. G.) de la tribu des echitees, on trouve deux chevelures emboitees Tune dans I'autre au sommet de la graine. Les caracleres qu'ofifrent les chevelures sont importants parce qu'ils se lient a d'autres qui ont une grande valeur. M. Barraud , horticulteur a Lausanne , met sous les yeux de Tassemblee un certain nombre de monstruosiles vegetales qu'il a recueillies et dessechees ; plusieurs sont fort curieuses et ont de I'interet pour les botanistes. La seance est levee. Seame du mercredi 26 juillet 1843. President: M. le prof. Choisy. Secretaire: M. le prof. Ed. Chavannes. M. le prof. De Candolle ayant ete rappele a Geneve par ses affaires, la section de botanique nomme a sa place a la presidence M. le prof. Choisy. M. Trog pere , ancien pharmacien a Thoune , lit une notice sur le mycelium des champignons. Get organe, cache a I'oeil de I'observateur , se presente le plus souvent sous la forme de fils tres-delies ressemblant a des fds d'araignee, quelquefois sous celle d'une tache plus ou moins coloree. G'est le vrai organe de nutrition ou de vegetation du champignon. M. Trog s'etend particu- lierement sur I'histoire du Polyporus tuberaster, champi- gnon comestible du royaume de Naples, dont le myce- lium, connu sous le nom de pietra fungaia, lui a ete 90 envoye par le D"^ Brunner, de Berne. Au moyen d'ar- rosements frequents , M. Trog a obtenu une riche ve- getation de ce champignon , et a pu etudier avec soin les diverses phases de developpement de ses organes de fructification. Un dessin au crayon, representant les divers etats du Polyporus tuheraster, accompagne la note de M. Trog. M. Leresche soumet a la section plusieurs plantes suisses dessechees qu'il considere comme des hybrides. Ge sont: PotentiUa ambigua Gaud et P. geranidides Gaud , hybride des P. multifida L. et frigida Vill. P. inclinata Vill , hybride , selon M. Thomas , des P. recta et argentea. (M. Thomas observe que la graine de cette hybride est susceptible de germer). Pedicularis atrorubens Gaud, hybride des Ped. recutita L. et incarnata Jacq. Achillea Thomasiana, hybride en Ire Ach. macrophylla L. et atrata. M. Leresche cultive une autre hybride entre Ach. macrophylla et A. moschata: il n'a jamais ob- serve de graines fertiles sur ces deux dernieres hybrides. Gentiana Charpentieri Thorn ; hybride de G. punctata L. et lutea L. — Gent, hyhrida Gaud , hybride de G. purpurea et lutea. M. Leresche presente encore une plante qu'il croit hybride entre V Orchis militaris Lin. ( galeata Lin. ) et YOphrys anthropophora. Une discussion s'engage sur Thybridite. D'apres plu- sieurs observations , il resulterait que les hybrides pro- venant de deux varietes de la meme espece donnent des 91 graines fertiles , tandis que celles provenant de deux especes differentes sont ordinairement steriles. La grande difficulte est de bien conslater I'hybridite. MM. Muret et Leresche pensent que les hybrides naturelles sont plus frequentes que Ton ne le croit generalement. Dans tousles cas cites ci-dessus, les plantes considerees comme hybrides croissaient en tres-petit nomhre au milieu d'une masse d'individus des deux especes dont elles paraissent pro- venir. Les hybrides presentent frequemment deux formes, I'une qui se rapproche de celle du pere , I'autre de celle de la mere. II conviendrait de conserver la maniere de nommer les hybrides par les deux noms reunis du pere et de la mere. On pourrait , dans le cas des deux formes, placer le premier le nom de la plante dont I'hybride se rapproche le plus. Le secretaire fait lecture de deux notes remises a la section par M. le prof. Agassiz , de la part d'un jeune naturaliste Suisse , M. F. Sacc , de Neuchatel. La premiere est relative a une deviation du type normal de I'inflorescence du Trifolium repens. Ges deviations sont frequentes sur cette plante. La seconde est relative au mo.uvement des fluides dans la cellule vegetale. M. Sacc a ete conduit par quelques experiences chi- miques a regarder ce mouvement comme un phenomene d'adhesion des fluides pour les solides rentrant dans le domaine de la physique pure. Selon cet observateur , le courant circulaire et local des cellules vegetales serait TefTet mecanique d'un courant principal ascendant et 92 descendant ; et la vie n'aurait probablement d'autre action que celle de fournir ce courant seveux principal qui de- termine tons les autres. M. Ed. Ghavannes expose une serie de planches colo- riees representant divers details de I'organisation des plantes. Ges dessins originaux, dus a I'habile pinceau de M. Heyland , sont d'une belle execution et ofFrent de grands avantages pour I'enseignement de la botanique. M. Ghavannes presente encore h I'assemblee un travail qu'il vient d'achever et qui a pour titre : Du regne vegetal dam le canton de Vaud. Ce travail , pour lequel I'auteur a re^u plusieurs materiaux de quelques-uns de ses col- legues vaudois , est essentiellement une statistique de la botanique , des forets et de I'agriculture du canton de Vaud : il doit faire partie d'un ouvrage important sur ce canton que prepare actuellement M. le prof. L. Vulliemin. La section emet le vceu que des travaux analogues soient entrepris dans tous les cantons de la Suisse oil il n'en existe pas encore, et qu'en particulier de bons ca- talogues de plantes soient publics dans chaque canton. G'est le seul moyen de parvenir a bien connaitre la re- partition des richesses vegetales dans notre beau pays. La seance est levee. 93 D. SECTION DE ZOOLOGIE. Seance du mardi 25 juillet 1843. President: M. le prof. Hollard. Secretaire : M. le D"" Tschudi. M. le prof. Schinz , de Zurich , montre a la Societe un bel echantillon d'un saurien iguanoidien de la Nou- velle-HoUande , qui est caracterise par de grandes et fortes epines coniques , qui sortent en direction presque verticale des pholides moyennes qui couvrent tout le corps. Sur la tete et le dos, elles sont plus fortes quau ventre et a la queue. Get animal a ete decouvert il y a trois ans , et decrit pour la premiere fois dans les An- nales d'histoire naturelle de Londres, en avril 1841. M. Schinz met ensuite sous les yeux de la section plusieurs petits rongeurs des Alpes suisses , dont trois sont identiques avec le hypudaeus nivicola de M. Martins , public dans les Annales des sciences natuf elles ; le qua- trieme en differe considerablement. M. Pictet , de Ge- neve , croit que cet animal formera une nouvelle espece dans la Faune Suisse ; mais il ne pent pas encore se prononcer defmitivement a cet egard. M. Schinz montre ensuite un petit oiseau prepare selon la maniere de M. Gannal, il y a huit mois, avec du sulfate d'alumine, par injection; I'animal s'est tres-bien 94 conserve. M. Schinz fait cependant I'observation que cetle methode n'a pas bien reussi chez les quadrupedes. Enfm, le meme membre presente a la Societe quelques exemplaires d'un petit poisson de la Mediterranee , le Branchiostoma lubricum ou Amphioxus lancehris. Yarrell. M. le D*" Vogt fait une communication sur la compo- sition de la tete des vertebres. II admet trois elements de formation primitive, savoir: Une hdse embryonale , formee par I'extremite ante- rieure de la corde , qui se termine entre les vessies des oreilles par deux cylindres cartilagineux courbes, les- quels, apres avoir contourne Thypophyse du cerveau, se rejoignent et forment en avant de celle-ci une plaque cartilagineuse. Sur la partie posterieure de cette base embryonale , sur la^/agwe nuquale^ repose le pencephale ; sur les anses laterales et le trou qu'elles entourent , le mesencephale ; sur la plaque anterieure, la plaque fa- dale, le protencephale. Un second element est une boite membraneuse ou cartilagineuse contenant la hoUe primitive qui enveloppe immediatement le cerveau et qui ne s'ossifie jamais^. L'ossification se fait au moyen d'un troisieme element,, de plaques protectrices qui se developpent sur tous les cotes de la boite primitive, laquelle disparait petit a petit " sous I'influence de cette ossification. Appuye sur ces faits , M. le D'^ Vogt combat I'idee de la composition de la tete par des vertebres. En effet , les vertebres se forment toujours isolement, sous forme d'anneaux, autour de la corde dorsale: or, on ne voit 95 - dans le crane ni de separations primitives , ni de corde, sauf dans la partie occipitale. M. Vogt n'admet done quune seule vertebre de la tete, la vertehre occipitale, M. Vogt conceit la face comme un accessoire d'anneaux consecutifs , embrassant le canal intestinal ; il en admet neuf , c'est-a-dire , Tare maxillaire superieur , Tare pala- tinal, Tare maxillaire inferieur, Tare lingual, quatre arcs branchiaux et un arc pbaryngeal. Les arcs anterieurs sont d'autant plus developpes que I'animal occupe un rang plus eleve dans la serie animale , tandis que les arcs posterieurs ont un developpement inverse. Les opercules ne sont que des rayons branchiosteges developpes , et le systeme branchiostege entier n'est qu'une appendice tegumentaire de Tare lingual. Apres cet expose de M. Vogt, M. le prof. Pictet, de Geneve , fait deux observations , tout en convenant qu'il est difficile de repondre aux propositions precedentes sans y avoir beaucoup reflechi. l** il croit que la base embryo- nale n'est qu'une continuation de la corde dorsale; et 2" que les vertebres peuvent se former meme la ou il n'y a pas de corde , comme a la fin de la queue. M. Vogt lui repond que la corde dorsale offre des elements microscopiques tout-a-fait difFerents de ceux de la base embryonale , que la premiere existe bien avant la derniere et qu'elle est parfaitement limitee ; or les an- neaux des vertebres ne se ferment qu'autour de la corde. M. Hollard pense que la doctrine de la composition vertebrale de la tete doit etre etudiee et jugee du point 96 de vue physiologique ; que le rapprochement des arcs osseux dii crane et des vertebres repose sur une com- munaute de fonction , la protection des centres nerveux ; il con^oit, du reste, et admet que la corde ne se con- tinue pas dans le crane. M. Pictet fait encore remarquer que quoiqu'on ne voie pas la boite craniene divisee dans I'embryon , elle pourrait bien se diviser plus tard. M. le prof. Agassiz fait quelques observations gene- rales sur les differentes manieres dont les naluralistes et les anatomistes comptent les vertebres du crane , se ser- vant toujours des memes elements pour arriver a des resultats divers; il pense qu'il faut considerer le crane comme quelque chose de nouveau, qui se rattache ce- pendant au plan primitif de formation. Le secretaire lit un memoire sur la distribution geo- graphique des mammiferes au Perou ; il fait I'observation que la famille des insectivores, de I'ordre des carnassiers, n'a aucun representant dans ce pays. Le meme membre met sous les yeux de la Societe des dessins originaux de quelques nouvelles especes d'ani- maux qu'il a rapportes du Perou. M. le president montre a la Societe des dessins re- presentant la velelle de la Mediterranee , qu'il aobserveejt vivante et etudiee anatomiquement. II a trouve, entreflf autres details, une masse brune accollee a I'estomac el logee dans la concavite de la plaque cartilagineuse hori- zontale. Cette masse , etudiee au microscope , a la struc ture d'un foie granuleux. Les tentacules qui entourentj 97 la bouche sont traverses par un canal qui se rend dans line cavite qii'on pent regarder comme respiratoire. A la base de ces tentacules sontdes grappes de coecums, ve- ritables ovaires remplis d'ovules ou de germes , sur plu- sieurs desquels on distingue deja par une ligne I'indice de la voile. La seance est levee a dix lieures du matin. Seame du mercredi 26 juillet 1 843. President ; M. le prof. Hollard. Secretaire: M. le D*^ Tschudi. M. Agassiz expose ses idees sur la succession des etres organises et sur les principes d'une classification du regne animal , appuyee tant sur la paleontologie que sur la physiologic et I'anatomie; il rappelle que les quatre types du r^gne animal sont representes dans les cou- ches les plus anciennes , et que les trois inferieurs ne montrent depuis leur premiere apparition dans I'epoque de transition jusque a la creation actuelle , aucun progres dans leur developpement , mais seulement de nouvelles families et de nouveaux genres , el que I'embranchement des vertebres s'est seul developpe, en passant des pois- sons, par les reptiles et les oiseaux jusqu'aux mammi- feres. M. Agassiz voit dans ces fails paleontologiques une Forte objection contre Techelonnement des trois 7 98 types inferieurs; il y aurait plutot, selon lui , parallelisme entre eux. M. Agassiz trouve que les principes qu'on invoque pour determiner la superiorite ou Finferiorite des classes ne sont pas assez examines, et il en cite, pour preuve, que les plus grands naturalistes ont place les mollusques tantot avant, tantot apres les articules. Bien des exemples four- nis par I'etude comparative des rayonnes et des mollus- ques, prouvent, dit-il, que les derniers n'ont nullement une organisation plus compliquee que les premiers, et que les rayonnes sont meme plus symetriquement et plus regulierement organises que les mollusques ; si certains organes sont tres-developpes dans un des embranchements, les memes parties le sont souvent moins dans un autre , qui possede de son cote d'autres organes a un etat plus avanc^ , de maniere qu'il est impossible de les echelonner comme la plupart des naturalistes I'ont fait jusqu'a present. M. Hollard ne saurait voir dans I'apparition des quatre types dans les couches les plus anciennes , que le fait de leur simultaneite , et celle-ci ne contredit en rien , selon lui , leur echelonnement ; il demontre ensuite par les faits que la vie animale accomplit un veritable progres d'un type a I'autre , que chacun de ces types represente un plan d'organisation dont le developpement conduit I'ani^ malite plus haut que ne I'avait amenee le type precedent. M. le prof. Pictet admet I'echelonnement, mais sous la reserve qu'on en induise pas une serie lineaire de de^ veloppement. M. le D"^ Vogt appuie les memes idees, basees sur le developpement du systeme nerveux. M. Depierre montre cinq oiseaux rares tues dans le canton de Vaud , et lit un memoire etendu sur les oiseaux qui habitent ou visitent accidentell^ment le bassin du Leman. M. le prof. Schinz annonce a la section qu'il s'occupe actuellement de la publication des monographies des mammiferes. M. Nicolet, de Neucbatel, montre de tres-beaux des- sins d'araignees de la Suisse , qui lui servent a la publi- cation d'une apterographie Suisse. La seance est levee a dix heures du matin. 100 E. SECTION DE MEDEGINE. Seance du lundi ^2^^ juillet 1843. La section , reunie d'abord sous la presidence provi- soire de M. Mayor , pere , comme doyen d'age , choisit ensuite pour president M. le D"" Prevost , de Geneve , et pour secretaire M. le D'^ Favargnie, de Fribourg. Cette premiere seance est employee a echanger quel- ques reflexions sur les proprietes therapeutiques de I'huile de foie de morue. L'assemblee, apres avoir entendu quelques communications verbales sur ce sujet , decide de renvoyer la discussion a la reunion de 1 845 , a Geneve. Elle invite les medecins qui s'interessent a ses travaux , a diriger leurs observations sur cette matiere. On a beaucoup employe I'huile de foie de morue dans (in grand nombre de maladies chroniques depuis quelques annees ; mais on est loin d'etre d'accord sur ses effets : tandis que quelques medecins ont obtenu des g'uerisons, d'autres n'en ont obtenu que peu ou point de resultats ; faut-il en accuser le medicament lui-meme qui n'est pas toujours de bonne qualite, ou bien y a-t-il quelque enthou- siasme en faveur de la nouveaute, ou bien encore, ce qui est plus probable, les medecins ont-ils traite des maladies tres-differentes sous les memes denominations. 101 Seance du mardi 25 juillet 1 843. President: M. le D'' Prevost. Secretaire: M. le D*' Farvagnie. Dans cette reunion , on s'occupe plus particulierement de quelques maladies epidemiques. Le D'" Gastella , de Neuchatel , lit une portion du rapport annuel sur le ser- vice de Fhopital Pourtales, a la tete duquel il est place; portion qui traite des lievres typhoides. L'auteur , apres avoir expose les principaux caracteres des cas qu'il ob- serva en 1840^ s'attache surtout, en parlant du traite- ment, a demontrer I'utilite du calomel , k doses moderees. Le D'' Lombard, medecin de Fhopital de Geneve, presente a la section un extrait d'un travail tr^s-bien fait qu'il a entrepris avec M. le D"" Fauconnet , sur certains points de la pathologie et de la therapeutique des fievres typhoides, Ce travail est destine a paraitre dans les jour- naux de medecine ^ Les auteurs ont particulierement dirige leur attention , quant a la pathologic , sur la fre- quence, dans ces fievres, des symptomes d'irritation rachidienne. Dans la partie therapeutique , ils exposent les recherches tres-suivies et tres-exactes qu'ils ont faites pour etudier les effets du calomel, suivant les ages, les constitutions , les sexes et les symptomes. Ils cher- chent a expliquer le mode d'agir de ce medicament , de premiere importance selon eux. La dose a laquelle ils * II a paru des lors dans la Gazette medicale de Paris. 102 Temployerent fut de 3 a 4 gr., une a deux fois par jour; ils le continuerent souvent pendant plusieurs jours de suite. Le D*" De la Harpe , medecin de I'hopital de Lausanne, lit encore sur le meme sujet un extrait des passages les plus remarquables d'un memoire qu'il se propose de publier dans le Journal de medecine de Berne *. Sa lecture n'etant elle-meme qu'un court resume de ses observations, se prete difficilement h un extrait. Apres ces lectures , une discussion s'engage sur les difficultes de diagnostic que presente les fievrestyphoides. Le professeur Fueter , de Berne , dans un expose concis, resume la plupart des difficultes de la question , selon qu'il les a publiees dans le Journal de medecine de Berne (juin 1843). A cette occasion, le professeur de Berne invite les m^decins presents a se reunir h ses col- legues du canton de Berne , pour etudier les fievres ty- phoides , qui paraissent presque endemiques dans cer- taines contrees de la Suisse. Seance du mercredi 26 juillet 1 843. President: M. le D' D'EsPI^E, de Geneve. Secretaire: M. le D' C. Nicati, fils. M. le D*^ D'Espine entretient la Societe du resultat de ses recherches statistiques stir les causes geimales de la mort. ^ Voir Ic N° dc fevrier 1844. 103 II fait connailre les mesures prises en Anglelerre et a Geneve pour la constatation et I'inscription des deces. II classe les causes de mort comme suit: V^ division. Morts nes; 2*^® » Morts par accidents exterieurs ; 3*"® » Morts par accidents morbides ; 4°*® » Morts par maladies aigues; 5*"® » Morts par maladies chroniques ; 6™® » Morts par vice de conformation ; 7"*® » Morts de vieillesse. La communication est terminee par quelques propo- sitions resultant de la comparaison des chifFres de la mortalite dans le canton de Geneve , soit sur 1 age , le sexe , la vie moyenne , les morts par accidents , par sui- cides, etc. Ces details fort interessants se resument par chiffres et echappent ainsi a I'analyse. M. D'Espine insisle sur I'int^ret statistique des fails qu'il mentionne dans son memoire, et exprime le voeu que dans les divers cantons de la Suisse, il soit pris des mesures pour que les visites des morts, faites d'une maniere plus reguliere et plus complete, donnent des resultats que la statistique puisse utiliser pour parvenir a la connaissance des grandes lois generales qui dirigent la mortalite. Dans la discussion qui suit la lecture de ce memoire, M. le D"^ Fueter fait ressortir combien la publication de tableaux necrologiques , pareils a ceux de M. D'Espine, ferait faire de progres a la pathologic generale , et emet le voeu que des travaux de ce genre soient entrepris dans d*autres villes de la Suisse. 104 Le professeur Demme donne des details siir Telablisse- ment pour les cretins sur I'Abendberg , dirige par le D*" Guggenbiihl ; il pense que la Societe ayant dans le prin- cipe encourage cet etablissement, elle ne doit pas I'aban- donner sans savoir si les resultats de cette experience sont de nature a justifier cet abandon. M. Demme a fait chaque annee des visites a I'Abendberg ; il trouve que le D"* Guggenbiihl a continue sa noble tacbe avec zele et courage; il a augmente le produit du (iomaine, et grace aux secours qu'il a rcQus de letranger, il peut songer a la construction d'un batiment convenable. Un eleve de I'institut des sourds-muets de Zurich s'est associe main- tenant au D'^ Guggenbiihl pour I'education morale des cretins ; il espere aussi avoir bientot une diaconesse de I'institut de Kaiserstuhl. Les medicaments internes qui ont ete essayes ont eu jusqu'ici pen de resultats. L'elec- tricite, sous forme de bains electriques, les lotions froides, ont eu un meilleur effet. Grace a ces soins materiels, moraux et medicaux, ainsi qu'k I'air salutaire de la mon- lagne , les enfants affliges de cretinisme , voient leur etat s'amehorerau bout de 5 ou 6 mois de sejour, en sorte que les parents, satisfaits de ces premiers resultats, les retirent quelquefois sans attendre ceux d'un sejour plus prolonge. Le developpement intellectuel et moral de ces enfants est sensible; ils apprennent a manger, a marcher, a elre propres ; ils admirent le sublime spec- tacle de la nature, et surtout ils s'attachent a leur ins- lituteur, et lui temoignent cet atlachement par toute leur maniere d'etre. Le professeur Demme cstime qu'il y a encore des progres a attendre. Les premieres difficultes 105 lui paraissent vaincues, il souhaite que les Societes suisses des Sciences naturelles et d'Utilite publique con- tinuent leur interet et leur appui au D"" Guggenbiihl , et que loin de sortir cet objet du champ d'activite de la So- ciete generale, elle persiste a s'en occuper et temoigne au D"" Guggenbiihl ses remerciements pour tout le bien qu'il a deja fait. M. le prof. Demme , en terminant , emet encore levoeu que le D"" Guggenbiihl communique chaque annee un rapport a la section de medecine sur les re- sultats obtenus. Dans la discussion, le D'^ Isenschmidt eleve des doutes sur la couvenance de reunir les cretins en nombre un peu considerable dans un meme etablissement pour obtenir leur guerison ; il estime que tant que nous ne connaitrons pas mieux la vraie nature du cretinisme , il est a craindre que les resultats ne repondent pas a I'attente. Apres la lecture du proces-verbal , la section conclut a I'adoption des propositions de M. Demme, qui seront soumises a I'assemblee generale dans la forme suivante: 1^ La Societe des Sciences naturelles sera invitee a continuer et a prouver son interet a I'etablissement de I'Abendberg , en I'encourageant par son secours et son appui ; 2^* Elle s'entendra avec la Societe d'utilite publique pour cet objet ; 3** Le D"" Guggenbiihl sera invite a adresser un rap- port annuel sur les resultats de son etablissement. M. le D*" Nicati , fils , communique a la section de medecine le prospectus d'un atlas d'Anatomie patholo- gique, public a Amsterdam par M. W. Vrolik , professeur 106 d'anatomie et de chirurgie. Ce prospectus est accompagne d'un specimen des planches de I'ouvrage , qui parait par livraisons , au prix de la livraison de planches. On peut souscrire chez J. Kessmann , librairie alle- mande , a Geneve. Get atlas , destine a illustrer le Manuel d'anatomie pathologique , publie en hollandais , par M. Vrolik, constitue toutefois un ouvrage a part, avectexte latin et hollandais. II renferme deux parties , la premiere destin^e a illustrer Vemhryogenie, et la seconde consacree a I'etude des monstruosites ou k la teratologie. Les plan- ches sont dessinees d'apres nature et gravees sur pierre , les originaux de la plupart d'entr'elles se trouvent dans la superbe collection du pere de I'auteur, aussi professeur k Amsterdam. Get ouvrage se recommande par son exe- cution et par I'interet du sujet qu'il embrasse. II devien- dra le complement necessaire des travaux nombreux ex^- cut^s en divers pays sur I'organisation du foetus et sur les vices organiques auxquels il est sujet. Son prix pen 6leve parait devoir lui meriter un accueil favorable de la part des anatomistes et physiologistes de tons pays. G'est ce qui a encourage M. Nicati a signaler a la Societe Suisse des Sciences naturelles ce nouveau produit , sans doute encore inconnu , de la litterature medicale hollan- daise. IV- ' ' Le bureau de la Societe Suisse, pour 1843 , ayant prie M. le D"" M. Mayor de lui remettre, pour le faire imprimer dans les Actes , le memoire donl il avait fait lecture dans la seance du 24 juillet, il en a regu la note suivante que , sur sa demande , il fait inserer ici : a J'ai deja publie mon memoire , et je Iravaille a une seconde edition, ou j'espere que je me feral mieux comprendre. En at- tendant, je crois qu'il ne sera pas inutile et sans interet d'inse- rer les lignes suivantes dans le compte-rendu de la Societe des Sciences naturelles : » Depuis que je suis , pour ainsi dire , offusque et etourdi par la repetition incessante de Texpression experience ^ j'ai cherche a noter ce qui peut done exister de si extraordinaire, dans ce singulier mot , pour etre si souvent employe ? Or , je suis arrive a cette conclusion remarquable et tres-significative : « Que tout ce qui concerne I'experience et son nom propre , bien loin qu on doive I'envisager , ainsi qu on le croit genera- Fement , comme un sujet qui releve de la metaphysique ou de la philosophic transcendantale, et qui, par consequent , ne peut se preter qu a des discussions reservees k quelques hommes privilegies ; que toute cette matiere , dis-je , peut et doit, au contraire , se reduire a des groupes de questions, qu il est donne au simple gros bon sens de resoudre exacteraent ; les voici : » 1° L' experience , envisagee comme mot et chose j, a-t-elle ete une source d'erreurs ? Ne Ta-t-on pas tres-souvent assimilee a la routine ? N'en a-t-on pas fait et n en fait-on pas encore un mauvais usage? N'est-ellc pas un manteau , aussi commode que perfidc , pour couvrir I'ignorance ou la mauvaise foi , quand il sagit de discuter le poiirqiwi et le comment des choses? N'a-t-elle pas empeche d'heureuses innovations ? N'est-elle pas 108 elevee a la hauteur d'un pouvoir immense et presque despo- tique ? Je dis Oui ! » 2° Esl-il difficile de rendre avee plus do clarte , de preci- sion, de simplicite, de bonheur, de logique et, surtout, avec plus de respect pour les convenances et les exigences scienti- FiQUEs; peut-on, dis-je , traduire mieux les idees, les pensees, en faisant usage du mot experience , qu en le supprimant tout- a-fait ? Existe-t-il une phrase , sentence , locution , periode , proposition quelconques , oii semble briller , avec eclat , cette expression , qu'on ne puisse envisager comme entach^e par cette derniere , et qui sans elle ne soit pas susceptible d'une meil- leure tournure , d'un developpement plus avantageux ? Je dirai NoN ! » » J'ajouterai que j'ai defie en vain, jusquici, et quejedefie encore qu'on me fournisse un seul specimen de phrase , locu- tion , etc., ou Ton ait cru devoir placer le mot experience, que je ne rende , aussitot , en faisant abstraction de ce dernier , et sans le plus mince prejudice pour les exigences du style et de la logique ; — Au contraire ! » II est, toutefois, bien entendu , ainsi que je n'ai pas man- que de le dire , que je reserve et respecte I'application du mot experience, aux epreuves , recherches ^ explorations^ et aux essais, qui sont de rigueur pour constater et expliquer certains faits. Cependant , chose fort singuliere ! on s' attache , partout aujourd'hui , a substituer a cette expression celle ^experimen- tation J quoiqu'on la cherche en vain dans les dictionnaires ! N'aurais-je done, dans mon memoire contre 1' experience, qu'in- terprete, tout simplement, un besoin , un degout fortement senti de I'epoque actuelle ? » Je terminerai , enfm, cette notice, en repetant avec I'im- mortel Bacon et en disant , avec tous les esprits eclaires et judi- cieux : que les mots sont les enseignes ; les Etiquettes des idees , et qu'en les precisant mieux on rend , aux sciences , un service eminent. » V. PfOTE communiqaee a la SOCIETE HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES DANS SA STANCE DU 26 JUILLET 1843, X(xx< Veitctz, peve. Dans les deux precedentes reunions de la Sociele Suisse des Sciences naturelles , a Lausanne , I'assem- blee parut entendre avec interet les renseignements qui lui furent communiques sur la rupture du glacier infe- rieur du Gietroz , arrivee le 16 juin 1818, sur I'inon- dation qui en resulta et sur les moyens a prendre pour prevenir a I'avenir un aussi grand desastre. J'ai tout lieu de croire que cet interet ne s'est point diminue , et que Tassemblee entendra avec quelque plaisir encore aujour- d'hui , un expose succinct du resultat obtenu par les tra- vaux qui ont continue depuis 1828, dans le but d'em- pecher la formation d'un nouveau lac, et par consequent le retour d'une aussi affligeante catastrophe. Messieurs les membres de la Societe qui ont assiste a la reunion de 1818 , se rappelleront probablement tous encore la relation aussi interessante qu'exacte que feu M. Escher de la Linth lit de cet evenement , qui venait no d'avoir lieu depuis seulement quelques semaines. II fit egalement connaitre les travaux que Ton avait entre- pris a I'instant ou Ton se fut apergu de la formation du lac , et par lequel on esperait , non pas prevenir Imon- dation , car cela paraissait impossible , mais du moins Taffaiblir en diminuant la masse d'eau , et par consequent son effet deslructeur. Malheureusement la debacle ne put etre empechee , mais on parvint cependant , au moyen de ces travaux , a reduire de plus des deux tiers la quantite d'eau retenue par la barriere de glace. En effet, sans ces travaux, c'est-a-dire sans la galerie de 900 pieds de longueur, percee a travers le glacier, le lac aurait pu s'elever a 104 pieds plus baut que n'etait le niveau de sa surface a I'instant de la rupture; de plus , I'approche de la saison chaude augmenta Tin- quietude , car il etait a craindre que les eaux , en se re- chauffant , ne parvinssent a s'insinuer entre le glacier et sa base , et a soulever la barriere a pen pres en entier , ce qui aurait occasionne un ecoulement presque instantane de toute cette enorme masse d'eau *. La galerie que je ^ Cette crainte n'etait rien moins que chimerique ; ear a me- sure que le retour de la chaleur augmenta la temperature du lac , les eaux penetrant dessous le glacier en detacherent et souleverent a deux reprises des masses de glace si conside- rables que la barriere en fut notablement aflfaiblie sur toute la largeur de la vallee. Les monceaux de glace arrives a la sur- 1 face y flotterent et le couvrirenl sur une vaste etendue. Parm ces blocs de glace il y en avait quelques-uns d'un volume vrai- ment etonnant , car apres Tecoulement des eaux on trouva do,^ blocs de 180,000 pieds sur le sol du bassin qui avait ete occupt par le lac. Ill I viens de mentionner empecha heureusement cet ecoule- ment soudain, car le lac, se degorgeant pendant 60 heures par ce passage , eprouva nne baisse de 44 pieds. En outre , la rupture , qui se fit au bout de ce temps , ne presenta qu une large fente , une sorte de couloir au travers du glacier, par lequel les eaux ne purent s'e- chapper aussi subitement qu'elles I'auraient fait, si la barriere de glace avait ete soulevee en son entier. Ces considerations m'engagent a croire que feu M. Escher de la Linth est reste encore au - dessous de la realite , lorsqu'il supposa que I'ecoulement des eaux par la galerie n'avait reduit que de deux tiers I'effet de la rupture de la glace , c'est-a-dire que , sans cette galerie , I'inondation aurait ete trois fois plus considerable. En 1 828 , lors de la seconde reunion de la Societe , a Lausanne , je communiquai a I'assemblee quelques details relatifs aux travaux que Ton avait entrepris pour empecher la formation d'un nouveau lac. Ces travaux tendaient tons k diminuer le volume de la barriere de glace qui, en effet, setait assez promptement retablieet avait presque atteint les dimensions qu'elle avait au mo- ment de la debacle. De tons les moyens imagines et essayes pour arriver a ce but, il n'y en eut qu'un seul qui offrit de bonnes cbances de succes. Ce moyen etait tres-simple , et voici en quoi il consistait: on amenait de I'eau de source depuis les rochers escarpes de I'Allia; ayant un trajet assez long a parcourir, elle se rechauffait de quelques degres par la reverberation solaire produite par les parois du roc le long desquels elle coulait ; arrivee pres du gla- 112 cier, on la conduisait au-dessus par le moyen de che- neaux, supportes convenablement par des che valets, et on la divisait en quatre filets, dont on en faisait passer deux a I'extremite superieure de la barriere , precisement a I'en- droit oil la Dranse disparait sous le glacier , et les deux autres a I'extremite inferieure , \k oii se trouve I'ouverture par laquelle ce torrent reparait au jour ^ Chaque paire de cheneaux etait disposee de maniere qu' il restait entre chaque cheneau un espace proportionne a la largeur du canal par lequel la Dranse passe dessous le glacier. Les cheneaux etant supportes par les chevalets a une cer- taine hauteur au-dessus de la surface de la glace , les filets d'eau y tombaient done en forme de cascade , et en la fondant promptement, ils y produisaient des trous verticaux , sortes de tubes qui , en s'approfondissant , atteignaient ainsi la surface de la Dranse coulant comme il vient d'etre dit sous cette barriere de glace. Des qu'un filet d'eau parvenait a la surface inferieure du glacier, c'est-a-dire k mesure qu'il avait perce la profondeur entiere du canal , on retirait un pen en arriere la petite cascade , en reculant convenablement le cheneau du- quel I'eau tombait. De cette maniere, les quatre filets produisaient chacun une erosion verticale , une veritable ^ On voudra bien se rappeler que le glacier inferieur du Gie- iroz , dont il est ici question , coupe a angle droit la vallee en y constituant ainsi une veritable barriere , que la Dranse traverse par dessous dans un canal dont le plafond ou la voute est for- mee par le glacier. L'entree de ce canal s' etait formee pendant riiiver de 1817 a 1818, Teau arrivee par la fonte des neiges n'ayant point trouve d'issue , a reflue et a donne lieu au lac , qui, par son prompt ecoulement, a occasionne la debacle. il3 <;oupure, traversant la barriere de glace dans toute soft epaisseur. La tranche de glace, restant entre les deux coupures et formant la profondeur du canal , n'etait pas appuyee par-dessous; elle n'etait attachee au reste du glacier que par I'une de ses faces, et encore par Tune des plus petites. A mesure que les deux coupures s'a- grandissaient en longueur , la tranche de glace , separee du massif, augmentait egalement en poids. II arrivait done un moment oii le poids de la tranche , depassant la force d'adherence par laquelle elle tenait encore au gla- cier , Ten faisait detacher et tomber en se brisant dans la Dranse qui , en peu de temps , la detruisait entierement. Les parois de cette vaste breche ne tardaient pas non plus a se fendre jusqu'a une certaine distance de la cou- pure , a se disloquer , et a s'ebouler dans la Dranse , qui emportait egalement ces debris de glace, quoiqu'il y en ait eu quelquefois en quantite si considerable , quele cours du torrent en ait ete arrete pendant plus de demi-heure. Le procede que je viens d'indiquer ayant offert les meilleures chances de succes , fut definitivement adopte , et on en obtint effectivement toutes les annees une grande diminution du glacier. II est meme arrive quel- quefois que les deux coupures (Fune a I'entree et 1 'autre a la sortie du canal ) , se sont rencontrees de maniere que le lit de la Dranse a ete mis a decouvert sur toute sa longueur. Quoique les enormes avalanches de neige et de glance , qui depuis le glacier superieur tom- bent a peu pres toute Tannee sur le glacier inferieur, obstruent pendant I'hiver la coupure queJ'on a faite pendant I'ete , elle suffit neanmoins pour empecher 8 114 au printemps prochain la formation d'un lac, et preserve ainsi pour I'annee suivante la conlree inferieure d'une inondation. Cependant, en automne de 1837, un vaste eboule- ment de roches , delachees des parois verticales du mont du Gi^troz , vint couvrir une partie du glacier. Beaucoup de ces debris roulerent dans la grande coupure et tom- berent ainsi dans la Dranse. Les plus gros blocs , n'etant pas entierement submer- ges , depasserent la surface des eaux du torrent. Les ava- lanches survenues apres la chute du roc , ensevelirent sous une couche epaisse de neige et de glace ces debris de roches, qui , les annees suivantes , rendirent le travail plus difficile. En effet, ces pierres genaient considera- blement le jeu des filets d'eau ; et quand on etait parvenu avec bien de la peine a former une tranche de glace , on n'avait plus la meme facilite a la faire tomber , parce que les blocs de roche qui s'elevaient au-dessus de la surface de la Dranse , lui servaient d'appui. Ces difficultes furent encore augmentees par la circonstance que les evene- ments politiques , survenus a cette epoque dans le Yalais , amenerent le changement du conducteur des travaux , et que son remplagant ne pouvait pas etre, en arrivant, bien au fait de ce genre de travail. Ayant ele appele en 1840 a faire le trace d'une route a char pour le grand Saint-Bernard, j'ai continue ce travail en 1841, et faisant alors un sejour assez pro- longe dans la vallee d'Entremont, j'ai profite de cettei circonstance pour faire une excursion au glacier du Gie- troz, principalement pour donner au conducteur des 115 travaux quelques directions utiles relativement a la ma- niere d'employer les filets d'eau pour mettre a decouvert et rendre accessibles les blocs qui supporlaient la glace , afin de pouvoir les arranger de fa^on , qu'au lieu d'en- traver le travail , ils devraient au contraire servir a le favoriser. Mes conseils ayant ete bien saisis et mis en pratique par I'intelligent conducteur, j'ai aujourd'hui la satisfac- tion de pouvoir vous annoncer , Messieurs , que le 9 aout de I'annee derniere , la Dranse a ete de rechef mise a decouvert sur toute la longueur de son canal. Une copie du rapport officiel de I'inspecteur des ponts et chaussees du Bas-Valais , M. Robatel, quel'onm'a communiquee, m'a appris que la coupure du glacier eflPectuee par le jeu des filets d'eau et commencee le ISjuillet, avaitatteint, le 29 septembre 1842, 300 pieds de longueur, 200 pieds de largeur et 100 pieds de profondeur moyenne. La Dranse ayant ete ainsi mise a decouvert deja avant le milieu d'aout , les gros blocs qui , en s'elevant au- dessus de la surface des eaux , servaient d'appui au gla- cier , sont devenus accessibles ; on les a done tronques a coups de mines jusqu'au niveau des eaux moyennes. Les eclats ont ete employes a construire, de distance en distance, des digues au travers du torrent, dont on cher- chait en meme temps a elargir le lit autant que possible. Ces digues transversales, combinees avec I'elargissement du lit du torrent, I'empechent de s'approfondir et le for- cent de s'etendre en largeur. Elles ont pour but d'aug- menter la surface de la Dranse pour multiplier les points 116 de contact de I'eau avec la glace , afin d'en favoriser la fonte. La glace des glaciers , a cause de sa structure grenue et fissuree, presente un degre de flexibilile qui ne lui permet pas de s'etendre tant soit peu au loin sans etre convenablement supportee. Elle ne pent done pas porter a faux sans se plier» sans s'affaisser et meme sans se rompre, si elle ne trouve pas quelqu'appui* Par conse- quent, en elargissant le torrent, on elargit en meme temps le plafond de glace qui le recouvre ; celui-ci ayant une trop longue portee a faux, s'affaisse jusqu'a la surface de Teau , qui , dans la belle saison , fait fondre la glace a mesure quelle en est atteinte. Get elargissement du cours de la Dranse , une fois termine sous le glacier , contribuera puissamment a la diminution de la barriere de glace. Bien plus, j'ai tout lieu d'esperer que Ton parviendra , sans le secours meme des filets d'eau , a mettre au jour le torrent sur toute la largeur du glacier, et que probablement cet elargisse- ment seul empechera dorenavant les avalanches de re- couvrir d'une maniere permanente le cours de I'eau. II resulte des faits que je viens de vous exposer que Ton est parvenu a empecher la formation d'un nouveau lac et a preserver la contree inferieure du renouvellement dune inondation pareille a celle qui I'a desolee en 1818, On a done atteint le but que Ton avait en vue, lorsque, dans cette meme annee , au lieu de distribuer tout le monlant des dons genereusement envoyes pour le soula- gement de la contree devastee , on en preleva sagement une cerlaine somme (45,000 francs) pour en former un 117 capital dont les int^rets ne seraient employes qu a des travaux devant prevenir le relour d'un pareil sinistre. Pour commencer ces travaux , on a du necessairement toucher au capital , mais a I'heure qu'il est , il doit etre i retabli a son taux primitif par les economies que Ton a 1 faites sur les interets qui , pendant les quinze derni^res annees , n'ont pas ete tons absorbes. J'espere que le gouvernement du Valais voudra donner au public un rapport et un compte detaille de cette affaire, afin que les hommes genereux qui ont secouru le Valais en 1818, aient la satisfaction d'apprendre que le but dans lequel on avait mis de cote une portion des dons, a ete pleinement atteint. VI. DES RAVAGES CAUSES EN VALAIS PAR LESSAUTERELLES EN 1837, 1838 ET 1839'. « Hinc plurima mortalium mala , et rerum naturae pugna secum. » Pun. L'interet que la Societe Suisse des Sciences naturelles a pris aux devastations causees en Valais par les inon- dations de 1834 et 1839, m'engage a communiquer le resultat de quelques observations faites sur un pheno- mene qui, a la verite, est du domaine special de Ten- tomologie , mais qui se rallie a ces desastres comme I'effet a sa cause. Je me propose d'entretenir I'assemblee de I'apparition d'une multitude innombrable de sauterelles et des ra- vages qu'elles ont faits dans le Haut- Valais en 1837, 1838 et 1839. Le recil simple , mais exact , de cette de- sastreuse invasion presente des circonstances propres a piquer la euriosite et a fixer I'attention ; il fera ressortir ' Dans ceUc relation on a conserve leur noni vulgaire a des insectes qui tons appartiennent au genre Criquet. 119 une des affligeantes singularites qui caracterisent le Va- lais, ce vaste theatre ou une lutte eternelle entre les elements les plus ennemis ofFre a chaque instant des scenes si grandes , si terribles et souvent si diificiles a ex- pliquer. C'est en 1836, a Lalden, petit hameau du dixain de Viege , situe sur la rive droite du Rhone , au pied des rochers calcaires de Mund , od les toufFes de Dictamnus albus L. etalent leurs magnifiques epis, qu'on remarqua pour la premiere fois une prodigieuse quantite de fort grandes sauterelles. Elles paraissaient avoir pris nais- sance dans les plages brulantes formees par I'inondation de 1834. Les bons villageois ne soupgonnaient pas en- core la calamite dont ces nouveaux hotes les managaient. Quelle fut leur surprise , quelles inquietudes ne congu- rent-ils pas lorsque , au printemps de 1 837, ils virent ces insectes reparaitre en nombre infmiment plus grand , couvrir le littoral du Rhone , se repandre dans les terres cultivees , y detruire les belles esperances de I'agriculteur, traverser le Rhone , et s'abattre sur la fertile plaine que le genie de M. Venetz a rendu a la culture et aux habi- tants de Viege ! Gette colonisation eut lieu au mois d'aout. Les sauterelles deposerent leurs oeufs et disparurent , laissant aux cultivateurs I'apprehension de voir ce fleau reparaitre et le mal empirer au retour du printemps. Cette crainte , malheureusement , ne fut que trop fon- dee, car le tableau , faible et succinct, que je vais essayer de tracer, pour donner une idee juste du nombre de ces orthopteres et des affreux degats causes par eux en Va- lais dans les annees suivantes , ressemble a une descrip- 120 tion empiuntee de quelque relation de voyage en Orient, cette terre de prodiges qui, dit-on, est si frequemment expose'e aux ravages des insectes. Vers la fin de mai 1838, les jardins et les champs de Lalden, et la partie de la campagne de Viege la plus rapprochee du Rhone, presenterent un singulier aspect. Le sol parut y subir une sorte de fermentation insolite , il se couvrit de grandes taches brun-noiratres de plu- sieurs pieds de diametre, qui s'elargirent , se toucherent et, se confondant enfin , I'envelopperent comme d'un drap funebre. Approchez-vous de ces lieux lugubres: d'abord vous diriez que la terre y est en etat d'ebullition; mais en regardant de plus pres, vous auriez reconnu avec etonnement que cet efFet etait produit par une vaste fourmiliere de petites sauterelles qui venaient d'eclore, et recouvraient le sol au point de n'en rien laisser a nu. Toute la verdure y disparait , et ces insectes , dont la voracite augmente a proportion de leur rapide develop- pement, quittent ces lieux et portent, en accelerant chaque jour leur marche, toujours plus loin la desola- tion et la misere. Le 20 juillet , toute la plaine situee entre Viege , la montagne au-dessus de Lalden , les bains de Brigue et les environs du pont de Viege , c'est-a-dire un espace d'une lieue carree, fut envahie et ravagee par cette nuee de sauterelles. Les cereales , les foins, le lin, le chanvre , les plantes potageres , tout fut ronge jusqu'a la racine : meme les feuilles coriaces du mais , les tiges fortes et ligneuses des roseaux, Arundo Epigeios et Phragmites L., ne purent resisler au tranchant de leurs fortes mandi- 121 bules. Je ne depeindrai point le sentiment de douleur et de consternation cause dans Lalden et Viege par ces grandes pertes , ni I'effet produit sur la partie ignorante et supei^titieuse de ce peuple par la vue de la campagne couverte la veille d'une riche vegetation et convertie le lendemain en sterile desert. Je ne rapporterai point tons les conseils ridicules et dangereux qui furent suggeres, ni les efforts insignifiants des individus pour se mettre a I'abri de ces devastations; je me bornerai a relater les moyens de destruction qui furent mis en oeuvre en grand par toute la population , et qui seuls peuvent nous ap- prendre le nombre infini de ces insectes ravageurs. * Des que ce peuple ^ reveille par tant de maux , sortit de I'etat d'indolence habituelle et put ecouter la voix de la raison , on le vit s'assembler , entourer avec confiance ses magistrats eclaires, et , guide par leurs sages con- seils , commencer la journee par un service solennel , comme dans les circonstances les plus graves ; puis , arme de tons les instruments qui peuvent servir dans une ex- pedition de ce genre , quitter le bourg de Viege et fondre avec fureur sur les legions ennemies. Quel etrange spec- tacle! Des centaines de personnes s'agitent en insenses dans la campagne : les unes occupees a ecraser des mil- ^ Le reverend professeur Etienne Elaers , dont les conseils ont si puissamment oontribue a la bonne direction de ces tra- vaux, a presente au Conseil d'Etat, en 1838, un rapport sur les moyens de detruire ces sauterelles. G'est dans cette source que nous avons puise de precieux renseignements afin de completer ceux que nous avions recueillis a Tepoque meme 3e ces scenes et sur les lieux ou*eUes se passerent. 122 liers de sauterelles en frappant continuellement , avec des branches d'arbres , le sol qui en etait tout convert ; d'au- tres mettant le feu aux buissons et incendiant les chaumes de leurs propres champs, charges, helas! de vermine au Ueu d'epis; ceux-ci poussant ces bandes sauteuses , a force de balayer, dans des fosses creuses a cet effet, et les y foulant a coeur joie; ceux-la, a la faveur de la nuit dont la fraicheur engourdit cesinsectes, s'efforgant de saisir surtout ceux qui , parvenus a I'etat parfait , ont leurs longues ailes completement developpees , et en em- plissant des sacs que d'autres , groupes autour d'une enorme chaudiere , plongent sur-le- champ dans I'eau bouillante et jettent ensuite dans le fleuve. Quel est le nombre des victimes de ce massacre qui fut poursuivi avec le meme acharnement durant plusieurs semaines ? Je n'ose hasarder un calcul ; je dirai seulement que le nombre des mesures de sauterelles amassees et tuees dans Feau bouillante a ete evalue a plus de huit cents, Ne croyez pas , cependant , comme on pourrait etre tente de le faire , qu'une extermination complete de ces animaux nuisibles ait couronne les efforts des braves ha- bitants de Viege. Au mois d'aout, il y en eut encore un tas si prodigieux qu'on les vit , reunis en grands essaims , quitter les lieux devastes et se precipiter sur les champs et les prairies ou un reste de vegetation offrait quelque pature a leur insatiable voracite. L'incroyable multitude d'individus dont un decesessainssecomposait, pourra, en quelque sorte , etre evaluee par les details que je vais donner sur celui qui traversa la grande route entre le bourg de Yiege et la chapelle de Rilti. II formait una 123 colonne assez serree pour projeter aulant d'ombre qu'uu leger nuage ; son diametre etait a peu pres dun quart de lieue, et sa longueur telle que, malgre I'impetuosite du vol, il lui fallut une demi-heure pour achever de traverser la largeur de la route. Une berline a trois chevaux fut retenue au milieu de sa course par cette grele de grosses sauterelles qui, une foislancees, paraissaient ne pouvoir arreter a volonte leur vol , ni en changer la direction , et allaient heurter lourdement la voiture et les chevaux engourdis par la stupeur. Ces bandes d'orthopteres reparurent au printemps de 1 839 , annongant de nouveaux malheurs. Des que les Viegeois s'enaper^urent, ils se haterent , instruits qu'ils etaient par leurs pertes anterieures , de fouiller a un pied de profondeur les places ou paraissaient etre les principaux depots d'oeufs , ils s'empresserent de les detruire : la cam- pagne fut ensuite submergee et resta quelque temps sous Teau. Nonobstant cette sage mesure, bien des endroits fourmillaient de jeunes sauterelles. Alors s'organiserent de fortes patrouilles qui, armes de pelles, circulaient sans relache , formaient un cordon autour des places infestees , et , en jetant de la terre sur cette nichee , la refoulait vers un centre et la recouvrait d'une couche assez forte pour I'empecher de revenir a la lumiere. Ge- pendant cette detestable engeance pullulait encore extre- mement et ne cessait d'etre redoutable aux agriculteurs. On reprit tons les moyens de destruction dont on s'etait servi avec succes I'annee precedente , et on ramassa de nouveau trois cents mesures de ces insectes. Si par I'effet des derniers efforts de I'infatigable population de Viege, 124 le mal a perdu de son intensite dans cette contree , il a d'autant plus gagne en etendue. Gar , poursuivis a ou- trance , nos ravageurs fuient la terre inhospitaliere qui les a vu naitre , et vont chercher ailleurs une existence moins combattue. * lis emigrent en detruisant sur leur passage tout vestige de vegetation. Des phalanges penetrent du cote du levant jusqu'au pont de Naters , depassent vers le couchant la Viege et ne s'arretent qua la distance d'une demi-lieue de Tourtemagne. Un essaim conside- rable va fonder une colonic dans les jardins pres de Geronde , et y devore la moisson sans aucun obstacle de la part des proprietaires ; tandis qu'un second , plus faible , pousse son incursion jusqu'aux portes de Sion. Mais quittons un instant cette race hideuse et passons a revaluation des degats qu'elle a causes. Sierre n'a pas retire, en 1839, une mesure de recolte sur cinquante seterees ^ de jardins situes pres de Geronde ; Viege a deja fait , en 1838 , la perte de plus de trois mille mesures de cereales , et les autres produits agricoles y ont subi une telle diminution, qu'on y fut contraint de reduire les betes de somme au tiers de leur nombre ordinaire. Quel- * Ces emigrations etaient surtout determinees par un etour- dissant charivari que des campagnards firent aux sauterelles ailees pour les effrayer et , par ce moyen , les detourner des proprietes qu elles menagaient d'envahir. En usant de cet ex- pedient perfide , on etendit le cercle des devastations ; souvent meme les insectes en revenant sur leurs pas , se chargeaient-ils de punir ceux qui s'occupaient de conserver leurs r^coltes aux depens des voisins. 2 La seteree a 300 toises de six pieds. 125 que partielles et incompletes que soient ces donnees , les seules positives que nous ayons pu nous procurer a cet egard , elles suffiront neanmoins pour etablir un apercju approximatif de la somme totale des dommages occasionn^s par ce.fleau, et de I'affreuse position de ce pays qui, afflige en outre par I'inondation de 1839, epuisait , pour ainsi dire , toutes les calamites attachees aux differentes contrees du globe. Heureusement , les sauterelles ne reparurent point en masse en 1840, et Ton n'en trouva plus que d'isolees et inoffensives. On pourrait done en demeurer la dans cette relation , mais il importe encore de designer par leurs noms spe- cifiques les artisans de tant de malheurs, et de relever tout ce que leurs moeurs nous offrent de plus remarquable ; j'ai de plus a satisfaire a un devoir, bien doux pour moi, celui de soumettre a votre examen , Messieurs et tres- honores collegues , mes conjectures sur les causes pro- bables soitde la prodigieuse multiplication de ces insectes, soit de leur subite disparition. Yeuillez done m'accorder de nouveau un instant d'indulgence. Yoici les noms que les naturalistes donnent aux sau- terelles en question , et que je tiens de la part de M. le D^ Imhoff , de Bale , dont I'obligeance extreme a droit a toute la reconnaissance que je m'empresse de lui te- moigner a cette occasion : I'espece dont la grandeur frappait de prime abord I'ceil de I'observateur , est le Gryllus migratorius L.; celle qui surpassait les autres en nombre et causait le plus de devastations , est le Gryllus tergestinm de Cliarp.; enfm Gryllus higuttulus et higutta- 126 tus L., et meme Gryllus germanicus Latr. etaient, quoique moins nombreux, comme associes aux precedents. Ajoutons a cette nomenclature les traits les plus re- marquables de leur histoire naturelle. Notons avant tout leur etonnante fecondite. Ghaque femelle loge , selon I'espece a laquelle elle appartient, soixante a cent oeufs dans un tube cylindrique de terre agglutinee, qu'elle forme en enfon^ant dans le sol son abdomen allonge, et recouvre d'un opercule, desque la ponte est achevee. Leur mode de nutrition merite pareillement de fixer notre attention. Des qu'un champ envahi par ces destruc- teurs s'est revetu de leurs lugubres couleurs , et que quinze a vingt de ces insectes en chargent chaque tige de ble , un bruit sinistre , semblable au bruissement du vent soufflant sur des roseaux , se fait entendre au loin ; c'est le bruit que produit I'infatigable activite de leurs mandibules , qui ont entame le chaume immediatement au-dessous de I'epi , la ou celui-ci reste le plus longtemps vert et tendre ; I'epi tombe a terre , le chaume est rapi- dement devore de haut en has jusqu'a la racine , ensuite I'epi est recherche et detruit a son tour. Sur un champ ainsi rase a fleur de terre , il ne reste qu'une couche d'excrements dont la forme et la couleur ont toutes les apparences de grains de seigle, au point de tromper I'observateur peu attentif et de le persuader que les sau- terelles avalent les grains en entier, et que ceux-ci, apres avoir traverse sans alteration I'appareil digestif, en ressortent intacts par I'anus. Ce qui m'a cependant le plus etonne , c'etait de trouver a ces insectes, ordinai- rement vagabonds et isoles, I'instinct de sociabilite, un 127 ensemble el une admirable regularite de mouvements ^ lorsqu'ils se mettaient en marche ou qu'ils s'arretaient. J'ai aussi cru observer que leur coloris ordinaire avail subi des changements sans alteration des dessins, el qu'il s'etait singulierement rembruni , comme s'il eul ete noirci au feu d'un soleil plus meridional , donl ces in- sectes paraissaient soupgonner I'existence el en senlir meme le voisinage , puisque des essaims considerables essayerent de passer les montagnes qui separent le Valais de ritalie : mais ils perirent tous , victimes du froid qui regne dans les regions elevees ou ils fui^ent surpris par la nuit. Terminons eel liistorique , el abordons maintenant I'exposition des conjectures sur lesquelles je fonde Fex- plication de la calamiteuse invasion de ces insectes. Les premieres lignes de cette relation ont deja fait entendre que j'envisage ce phenomene comme une des funestes suites de I'inondation de 1834. En effet, cette inondation a laisse de grands depots de sable el de limon sur les campagnes riveraines ; celle de Viege en fut entierement couverte. Or les terrains sablonneux qui , dans des lieux decouverts el bien exposes aux rayons du soleil , devien- nent brulants , sont ceux que les sauterelles , surloul Gryllus migratorius el tergestinus recherchenl pour y en- fouir leurs oeufs. Ces oeufs ecloront , au retour de la belle saison , pourvu que les terres ou ils ont ete deposes ne soient pas bouleversees par I'homme ni par la nature ; el les larves qui en proviendront prospereront certainement si une temperature douce, non interrompue par de longues pluies , ni par des gelees tardives , les favorise. Ces con- 128 ditions de vie et de developpement , la nature les leur offrit , car, dans cette contree , des districts entiers sont restes incultes durant plusieurs annees et durant les prin- t€mps qui s'ecoulerent de 1834 a 1839, la temperature a ete si convenable a la propagation des insectes en ge- neral, des reptiles et meme de certains petits quadrupedes, que dans toutes les parties du pays on eut a se plaindre de I'abondance plus ou moins grande de toutes sortes d'etres nuisibles. Ainsi , par exemple , a Vercorin , pa- roisse du dixain de Sierre , situee a I'entree de la vallee d'Annivier , les sauterelles qui habitent les prairies mon- tagneuses : Gryllus cothurnatus et Uneatus Kreutz., Gryl- lus dm'satus letter et autres, ravagerent les prairies jusqu'a ce que le retablissement d'un ancien aqueducet les irrigations frequentes les eurent reduites aux propor- tions ordinaires. Ainsi, dans quelques localites tres-elevees du dixain de Viege , et a Zinnal , hameau le plus recule d'Annivier, les prairies fourmillaient de petites souris dont la voracite est aussi dangereuse aux racines qu'aux tiges des plantes ; elles avaient creuse un si grand nombre de galeries souterraines , que, sur un espace d'un pied carre, on put compter plus de vingt trous d'entree. Ainsi les vignobles de Sion et de Sierre furent infestes par les guepes, les lezards et les serpents. En reflecbissant a ces circonstances atmospberiques, a I'etendue des terrains qui, apres I'inondation de 1834, resterent arides et incultes; en considerant que ces in- sectes sont indigenes , que dans ces parages ils s'y Irou- vent ordinairement par milliers , quoique leur nombre ne se fasse point remarquer tandis qu'ils vivent isoles, 1-29 caches dans les roseaux et disperses sur uii espace dune si grande etendue ; en rapprochant enfin ces fails et la fecondite des sauterelles dont la troisieme generation issue d'un seul couple se compose au moins de 54,000 indivi- dus, on aura devoile le mystere de leur prodigieuse multi- plication en 1837, 1838 et 1839,etl'on reconnaitrasans doute, avec moi, que ce phenomene doitelre mis aunom- bre des suites desastreuses de i'inondation mentionnee. Le probleme de la disparition presque soudaine de ces hordes d'orthopteresmeparait tout aussi facile a resoudre. Les grands depots de leurs oeufs furent converts d'une forte couche de limon et de sable par les inondations qui affligerent le Haut-Valais vers la fm de septembre et au commencement d'octobre de 1839. Soit que Taction putrefiante de I'humidite trop longtemps entretenue ait corrompu les oeufs, soit que lepaisseur de la couche de limon ait empeche la chaleur du soleil de les vivifier a une telle profondeur , ils ne purent eclore I'annee sui- vante. Les larves qui se montrerent dans les localites que I'inondation n'avaient pu atteindre, succomberent aux longues pluies et au froid rigoureux survenus a deux reprises au printemps de 1840. — Le Valais fut alors delivre d'un ennemi formidable et put se livrer tout entier aux commotions politiques Si I'opinion que je viens d'emettre sur les causes de TapparitioH et de la disparition de ces masses d'insectes est fondee , on doit, en trouver la confirmation dans I'his- loire; car le Valais, qui est si souvent victime des inon- dations , aura assurement deja ete visite par ce fleau a des epoques anterieures; aussi ni-je fait des recherches 9 130 pour en decouvrir quelques traces , et mon attente n'a-t- elle pas ele trompee. II en existe un monument incontes- table a Lalden meme, c'est la fondation perpetuelle d'une messe que les habitants appellent Straffelmesse , et dont I'origine parait remonter a I'annee 1747, annee oii les sauterelles avaient ravage cette contree qui etait encore affligee par les suites de I'inondation de 1744. Les chro- niques du Valais font souvent mention de ce fleau , mais ne pouvantsavoirk quelles sources leurs auteurs ont puise les renseignements qu'ils nous ont transmis, et comme lis ont rarement assigne aux evenements une epoque precise, je m'abstiendrai de les citer. Nous pouvons accorder plus de confiance aux rituels dont on se servait anciennement aux processions. On y voit des longues oraisons contra vermium, hruchorum, scliaraboeorum lo- custarumque persecutionem , oraisons qui se chantaient annuellement aux portes de la ville de Sion , le 3 mai , fete de I'invention de la Ste. Croix , et qui nous font entendre que dans le bon vieux temps le Valais etait assez frequemment incommode par les malencontreuses visites de ces insectes. Cette supposition s'appuie sur une tradition populaire qui nous a conserve le souvenir de ces ravages, et qui nous apprend que leur duree ne pent d'ordinaire depasser la troisieme annee , a cause de I'ex- treme variation de temperature dans les pays de mon- tagnes. Mais j'abuse de votre patience et il est temps de mettre fm a ce recit. II vous a fait connaitre , Messieurs , un des nombreux elements de calamites qui tour a tour ravagent le Valais ; qui y rendent la vie si vacillante et I'existence 131 si incertaine au milieu meme des hautes monlagnes , de ces emblenies imposants de I'eternelle stabilite ; qui , des le jour ou des lemeraires , pousses par quelque grande infortune, viurent s'etablir entre ces rochers et y fonder la premiere societe, ii'ont point cesse dedonneralhomme les terribles lemons du malheur, pour lui faire comprendre que , dans une telle contree , de bonnes digues, une sage administration des forets et une agriculture soignee sont des conditions indispensables de prosperite ^ Puisse I'experience du passe se graver profondement dans la me- moire du bon peuple valaisan , et bientot I'instruire de ses vrais interets ! Jos.-Alphonse Riox , chanoine. ' La destruction des forets et les mauvais systemes de digue- nients sont generalement envisages comme les causes princi- pales des degats occasionnes dans ce canton par les inondations. J'engage mes cliers compatriotes a relire avec attention le mejnoire public sur ce sujetparM. le colonel Lardy , directeur- general des forets du canton de Vaud. VII. QUE PRESENTE LE TERRAIN DE TRANSPORT DU RASSIN DE GENEVE QUI TEUVENT s'eXPLIQUER par Ihypolhese des ejaculations k M. d'Omalius d'Halloy, Par Jean-Amdre DE LUC. M. d'Omalius d'Halloy, s'occupantdu vasle depot de limoii qui s'elend , d'un cote , jusqu'au-dela de la Senne , (qui passe a Bruxelles ) , et de I'autre , jusqu'au-dela du Rhin , voudrait I'expliquer par de puissantes ejaculations de limon sorties de Tinterieur de la terre. II cite d'autres phenomenes qui pourraieiit s'expliquer de la meme ma- niere par des ejaculations argileuses et sableuses. M. Ami Boue, entrant dans les idees de M. d'Omalius, observe que ces ejaculations ont du et pu avoir lieu lors des di verses epoques de dislocations et de soulevement de la croute du globe. Faisons I'application de ces idees au bassin de Ge- neve, et comrtien^ons par la colline sur laquelle la ville est batie. De nombreuses excavations faites dans ses dif- ferentes rues, pour y placer des tuyaux de fontaine. 133 pour creuser les fondements de plusieurs maisons , nous out fait connaitre que cette colline n'est composee que de lits de sable et de gravier , sans gros cailloux ; ces lits ne sont point horrzontaux , ils sont plus ou moins inclines. Les profondes excavations de la maison De la Rive , a I'ancienne arcade du Bourg-de-Four, ont mis a de- couvert des lits de gravier dont I'inclinaison approchait de la verticale. Lorsqu'on construisit la nouvelle ligne de maisons de la Corraterie , on mit a decouvert une longue suite de lits mclines de gravier qui descendaient vers le sud- ouest. A la rue Verdaine , au tiers de la hauteur de la colline, les excavations pour les nouvelles maisons avaient laisse une grande masse de lits de sable et de gravier, dont Tepaisseur etait d'environ 14 pieds; les lits de petits graviers alternaient avec les lits de sable ; leur inclinaison etait d'environ 35 degres. Ces graviers etaient composes en grande partie d'un calcaire gris-brun ou bleuatre; plusieurs de quartz, quelques-uns de roches primitives micacees. Je mentionnerai en particulier un gmvier, d'un pouce, de calcaire gris- bleuatre traverse de trois veines de silex noir, dont on trouve des cailloux en divers en- droits de notre bassin; c'est le calcaire de la base du Mole, pres de St. Joire et des rochers de Mimise, au- dessus de Meillerie. Je mentionnerai encore deux gra- viers d'un melange de quartz blanc et de fer carbonate jaune, dont on trouve aussi des cailloux. Ge qui prouve 134 que les graviers sont composes des memes roches que les cailloux roules , ce qu'il etait facile de supposer. Je possede un manuscrit defeu M. Jean ToUot, inti- tule: Statique du bassindu departement du Leman, com- pose vers I'an 1800, pour le prefet d'alors; je vais en extraire ce qu'il dit sur la colline de Geneve: <( Le terrain sur lequel la ville de Geneve est fondee, » etait recouvert dans son origine d'un sol de transport , )) qui reposait sur un autre entierement sablonneux, le- » quel a servi de base a tons les edifices qui ont ete w construits depuis. Ce sol sablonneux ne varie point » dans la partie elevee de la ville , mais dans la partie » basse, il s'y montre tres-inegalement, car, par exemple, » \e proprietaire de la maison des bains , derriere le )) Rhone, ayant fait creuser un puits dans sa cour a » quelques pas des rives actuelles de ce fleuve , on a :» trouve , au-dessous du niveau de la rue , une couche de » terre de transport, sans aucun melange de cailloutage, » dun metre et deux tiers d'epaisseur ; cette couche re- » pose immediatement sur un lit de terre glaise, que Ton » a creuse jusqu'a sept metres de profondeur. Ce lit de » terre glaise , ajoute M. Tollot , semble annoncer que » le sol sablonneux de notre ville repose sur un lit sem- » blable, et que c'est la raison de la quantite d'eau qui » se trouve dans toute I'etendue de la partie basse , pour )) peu que Ton y creuse. » La coUine de Geneve est elevee de 90 pieds au-dessus du lac Leman. Maintenant, si nousfaisons venir du Va- lais les materiaux qui composent cette colline , comment auront-ils forme une colline sans s'etendre horizontale- 135 ment? Je ne vols que I'hypothese des ejaculations qui puisse expliquer cette accumulation ou ces mouvements de bas en haut : tout en admettant que les materiaux qui la composent sont venus en definitive de la chaine des Alpes, non-seulement des rangs primitifs, mais aussi des rangs calcaires , qui bordent le bassin du lac. La coUine de Geneve n'est pas la seule qui presente des lits inclines de sable et de gravier ; j'en ai cite sept exemples dans mon second memoire sur le terrain de transport du bassin de Geneve, public en 1830 (page 1 00) , et j'en ai conclu que ces lits inclines nous prou- vent que les courants qui ont transporte ces materiaux » n'ont pas toujours eu des mouvements horizontaux , mais qu'il y a eu des engoulFrements et des jaillissements, des agitations locales. Maintenant je vais citer un fait qui prouve que des eaux sont sorties de I'interieur de la terre. Ce fait est deja decrit dans mon second memoire que je viens de mentionner, mais il parait qu'il n'a pas ete pris en con- sideration lorsqu'on a traite du meme sol de transport; le voici: Au Plan-des-Ouates , commune inculte situee a une petite lieue au S. S. 0. de Geneve , et a cent pas de la grande route de Ghambery , on avait, en mai 1817, fait des excavations pour en tirer du gravier et des grosses pierres. En m'approchant de ces creux, je vis des monceaux de gros fragments calcaires blancbatres ; je crus au premier moment que ces fragments avaient ete apportes ou du mont Salevc ou du Jura , (ant leur ressemblance elait parfaite avec le calcaire de ces mon- 136 tagnes; mais je fus bieiUot detrompe en voyant d'autres fragments semblables dans les creux d'ou ils avaient ete tires , et en voyant aupres de grosses pierres roulees de la meme nature. Plusieurs avaient deja ete emportees pour des constructions; mais il en restait encore plus de 60 , toutes arrondies , dont la grosseur variait entre 1 et 4 pieds de diametre; il y en avait deux de 5 a 6 pieds qui etaient a la profondeur de 15 pieds au-dessous de la surface. Quelques jours apres , les ouvriers en degagerent une encore plus grosse a la meme profondeur; elle avait 8 pieds de largeur sur 6 pieds de hauteur , etant parfaite- ment arrondie. En continuant a creuser, les ouvriers en tirerent 40 aulres de la meme roche , de 1 a 3 pieds de diametre, en sorte que le nombre total de celles que j'avais vues entieres etait de cent. Cette localite est situee a trois lieues de la base du Jura , et a une lieue de celle du mont Saleve. Tout le sol est compose de cailloux roules , de gravier , de sable et de terre glaise ; les cail- loux sont des roches primitives alpines, beaucoup de calcaire different de celui du Jura, etc. Nous allons voir qu'environ 20 ans auparavant la meme localite avait fourni un nombre encore plus con- siderable de debris jurassiques; j'en trouvele recitdans le meme manuscrit de Jean Tollot, cite plus baut. L'auteur decrivant le sol de transport du Plan-des- Ouates,fait mention dune immense quantite de blocs calcaires qu'on avait tire des creux faits dans cette com- mune; il ajoute que ces blocs avaient servi et servent encore a la construction des edifices de la commune de 137 Carouge et de tous ses environs. II pense que ces blocs ont fait indubitablement partie de la montagne de Sa- leve, par les rapports qu'ils ont avec les couches de cette montagne. II croit aussi que la base du bassin de Ge- neve est formee par les pentes des montagnes calcaires qui le bordent et qui se reunissent a une certaine pro- fondeur. Certainement les nombreux blocs calcaires du Plan- des-Ouates ne sont pas descendus par la vallee du Rhone , ils n'ont pas traverse le bassin du lac , ils sont done sortis de Tinterieur; ce sont des debris des cou- ches jurassiques qui sont sous le sol a une profondeur plus ou moins grande. II faut que ces couches aient eprouve de terribles bouleversements pour avoir ete brisees en un si grand nombre de fragments. Quelle est la cause qui en a aniene un grand nombre a la surface du sol? II n'y a que des mouvements ascendants d'une grande masse d'eau , ou plutot des agitations longtemps continuees , par lesquelles les blocs etaient ballottes dans tous les sens. La longue duree de ces agitations sur place est prouvee par la forme arrondie des blocs cal- caires ; ainsi le gros bloc de 8 pieds de largeur sur 6 de hauteur etait parfaitement arrondi ; j'en ai I'esquisse. Apres toutes ces agitations , survinrent des mouve- ments lents pendant lesquels les lits de sable et de terre glaise se depaserent les uns apres les autres suivant la direction de ces mouvements. Partie conjecturale. N'est-il pas possible qu'il y ait eu des eaux sorties de I'interieur de la terre, dans le moment des grands 138 bouleversements , comme par exemple ceiix qui redres- serent les dents d'Oche , au-dessus d'Evian , et les mon- tagnes voisines. Les geologues admettent le soulevement des Alpes et en particulier celui de la chaine du Mont-Blanc; maintenant, au lieu de supposer, comme le fait M. Mel- leville , un lac d'eau douce occupant I'espace de cette chaine avant son soulevement ; il suffit que ce souleve- ment soit accompagne d'une immense eruption d'eau de rinterieur de la terre; ce fut cette eau, s'ecoulant avec violence , qui transporla les blocs erratiques detaches des pics souleves; car il n'a pu exister aucune autre cause assez puissante pour produire des effets aussi gigantes- ques. J'ai donne, dans mon memoire de 1830, despreuves de la violence des courants par letonnante dispersion , dans le bassin du lac , de diverses roches alpines , tant primitives que de transition et secondaires, entr'autres les cailloux qui presentent des empreintes ou des monies de corps marins , qui nous montrent que la grande re- volution a embrasse toutes les montagnes des Alpes voi- sines, jusques aux couches qui sont devenues leurs sommets. Jean-Andre De Lcc. Geneve, l^*- juillet 1843. P. S. Un phenomene souvent r^pete, soit sur le mont Saleve , soit sur les pentes du Jura , prouve la violence de la cause qui transporta les blocs erratiques ; je veux parler de ces blocs de roches primitives, qui se sont 139 brises en frappaut contre I'obstacle qui les a arretes; il faut que le choc ait ete tres-violent pour produire cet effet. On reconnait que ce sont les fragments du meme bloc , par la correspondance de leurs surfaces mises a decouvert par la rupture. M. le professeur Adolphe Guyot a objecte a I'admis- sion d'un agent liquide comme moyen de transport des blocs erratiques , I'absence de ces blocs au fond de la vallee de Sarnen et sur les flancs de la chaine du Pilate. Un fait qui parait general, dit encore M. Guyot, c'est que les blocs, comme les amas erratiques, sont deposes de preference sur les hauteurs , sur le sommet et sur les flancs des collines; le fond des vallees, et souvent leurs flancs jusqu'a une certaine hauteur, en sont d'ordinaire exempts. Nous venous de voir que M. Guyot considere ces faits comme une objection a I'admission d'un agent li- quide pour le transport des blocs. Je crois qu'on pent affaiblir la force de cette objection en supposant que Tabondance des eaux sortant de I'inlerieur de la terre par le soulevement des Alpes, et produisant des cou- rants d'une extreme violence, ne permettait pas qu'au- cun des materiaux qu'ils chariaient pussent rester au fond des vallees , en sorte qu'ils ne pouvaient etre depo- ses qu'a une hauteur plus ou moins grande sur le flanc des montagnes. Une observation de feu M. Escher de la Linlh viendrait appuyer cette supposition. II avait remarque que dans les vallees ou les eaux pouvaient s'etendre et enlrer dans quelque enfoncement, c'esl la qu'elles avaient depose 140 une partie de leurs materiaux : elles ne pouvaient done en deposer au fond des vallees, ou rien ne genait leur mouvement. La sortie d'une grande masse, lors du soulevemenl des Alpes , ne serait pas un phenomene sans analogie. On sait que les eruptions de volcans sont souvent ac- compagnees d'erruptions d'eau qui produisent de grands ravages. VIII. QUELQUES MOTS SUK LA MATIERE ORGANIQUE DES EAUX THERMALES, Par le D- LEBERT. Remis par I'auteur. Les recherches micrographiques , en general peu culti- vees dans le canton de Vaud , ont fait le sujet special des etudes du D"" Lebert , qui depuis six ans s'en est occupe avec beaucoup de suite. Reconnaissant, des le debut de ces travaux , qu'il fallait une grande habitude et des con- naissances tres-variees en histoire naturelle pour ariiver a des resultats surs et positifs an moyen du microscope , il s'est occupe en premier lieu d'observations sur I'orga- nisation des etres les plus bas places dans le regne ve- getal et le regne animal. II a examine avec suite les infusoires et les algues en general , et specialement leur existence dans les eaux minerales. Ces recherches ont ete faites sur place dans les principals eaux thermales de la Suisse , et ont surtout demontre que la matiere dite organique (Baregim^ Glairine, etc.,) de ces eaux est composee d'algues et d'infusoires , et que ce n'est nulle- ment par I'analyse chimique , qu'on pent decider de leur nature , mais que c'est plutot au moyen du microscope qu'il faut de plus en plus completer la iaune et la flore des eaux minerales. 142 - Apres avoir etudie les dernieres limites du regne animal et du regne vegetal , et les rapports qui existent entre les etres inferieurs des deux regnes, le D*" Lebert s'est livre depuis quatre ans a des travaux de physiologic normale et pathologique. Gette derniere , et surtout son application a la medecine pratique, a ete le principal but de ses travaux. Mais de bonne heure il a reconnu , que pour apprecier les alterations morbides de nos organes et des tissus qui les composent, il fallait connaitre a fond leur composition a letat normal; et pour compren- dre cette derniere, pour y voir quelque chose de plus qu'une simple diversite de forme, il fallait en suivre le developpement et les etudier dans les differentes for- mes des quatre classes des animaux vertebres. Ainsi , le D*" Lebert a fait marcher de front dans ses etudes I'ele- ment genetique comparatif , et Tetat de developpement parfait de chaque tissu. II a fait une partie de ces recherches en commun avec M. le D"" Prevost, de Geneve, qui, a juste titre, est place en premiere ligne parmi les physiologistes qui se sont occupes de ce sujet ; et ces Messieurs publieront bientot ensemble un travail a pen pres termine sur le developpe- ment de I'himatose et I'histogenesie primitive en general. Ges eludes d'histoire naturelle et d'anatomie generale ont bien facilite les travaux du D*^ Lebert sur la physio- logic pathologique, dans laquelle il a suivi la double marche de I'experimentation sur les animaux , et de Texa- men de toute espece de produits morbides , soit de secre- tion anormale , soit de pieces enlevees par des operations, soit d'organes trouves malades par I'autopsie cadaveri- 143 que. Pour etendre ces travaux , il a passe I'hiver dernier a Paris, ou il a eu une grande facilite pour les completer , tant par Tabondance des materiaux, que par I'accueil bienveillant et liberal des hommes places a la tete de I'instruction medicale en France. Le D*" Lebert est par- venu a trouver pour tout ce qui est reelleraent different en pathologic , des elements moleculaires particuliers, et il a pu classer ces produits d'apres leur composition elementaire. Entre autres , il a trouve un element par- ticulier qui n'avait pas ete decrit avant lui, pour les tu- bercules , sujet qui a ete vivement discute par la Societe anatomique de Paris , qui a en grande partie adopte les conclusions du medecin vaudois. M. Louis en a insere un resume dans la nouvelle edition de son ouvrage clas- sique sur la phthisic pulmonaire. Le D"" Lebert a au- jourd'lmi les materiaux tout prets pour la redaction touchant I'histoire physiologique , experimentale et mi- croscopique de I'inflammation , de I'exsudation, de la suppuration, de la gangrene, de la regeneration des divers tissus leses, des tubercules, des tumeurs en ge- neral, et surtout des tumeurs cancereuses. Ces divers chapitres en ameneront un dernier sur la theorie generate des formations pathologiques. Comme ces travaux ne peuvent avoir de la valeur que lorsqu'ils seront bases sur un grand nombre de faits bien observes , et sur I'e- tude physiologique combinee avec I'etude au lit des malades, le D"^ Lebert n'a pas voulu livrer ses travaux prematurement a I'impression , et ce ne sera que dans un an ou deux qu'il les soumettra au jugement du public. NOTE PRESENTEE A LA SECTION- DE BOTANIQUE A LAUSANNE, 1843, Par M. TROG, p6re, de Thoune. Tout le monde sail que les champignons ne sont pas doues des memes organes que les plantes phaneroga- mes , que surtout ce que Ton appelle racine leur manque toufc-a-fait. Au lieu de cet organe Ton observe , dans ces etres capricieux, un autre corps, quelquefois sous la forme d'un reseau, d'une tache plus ou moins coloree, le plus souvent d'un assemblage de fils tres-delies, res- semblant fortement aux fils d'une toile d'araignee , et que les mycologues appellent mycelium. Ce mycelium se trouve dans la terre, le bois pourri, ou tel autre corps duquel le champignon se developpe , et par consequent est cache a I'ceil de I'observateur. C'est cependant cet organe qui constitue le systeme de vegetation du cham- pignon, et ce que nous appelons communement de ce nom, en est le systeme de fructification. Le myceHum est tres- souvent vivace ; mais comme ces vegetaux sont fortement dependants de I'etat plus ou moins humide de I'air et de 145 la temperature, ils „e fruetifient pas toujours ; dans les annees seches et froides le mycelium rests sterile , quoi- qu d continue de vegeter, et son systeme de fructification nesedeveloppe que lorsque les conditions necessaires^ ce developpement se trouvent remplies. Cest ce qui nous exphque pourqnoi nn champignon , d'une espece donnee peut se trouver en grande quantite pendant une ou plu- s.eur8 annees , et y disparaitre tout-a-coup , pour y rena- ^itre quelques annees apres. Cest ains. que j'ai trouve. en 1818, 1 Oro,ige (Ag. c<^sarem) dans un petit bois de men voismage, et pendant les douze annees suivantes elle ny fruct.fiait plus, ce nest qu'en 1830 et 1831 qu elle y reparut a la meme place , pour y disparaitre de noiiveau. Apres vous avoir donne une idee, il est vrai tres- jmparfa te, de la fonction du mycelium, je prendn.i la Itberte de vous entretenir un instant du developpement dun champignon aussi curieux qu'utile, c'esridire, du Polyp^^ tnbera^ter. - On trouve depuis des temps assez ancens dans le royaume de Naples, surtout dans les pays montueux des Abruzzes, un corps compacte. presque hgneux, de couleur brune, ayant un exterieu; ressemblant a I ecorce de nos arbres fruiliers, d'une forme arrondie, variant de grosseur depuis celle d'un oeuf de paon, jusqu'a celle d'une tele d'homme et au-dela et dune pesanteur d'une jusqu'a cent livres. Dans sou'in- teneur ,i estun peu plus tendre el se laisse couperavec seau de fds blancs et renfermant quelquefois des piorres. du bois, du sable et dautres corps semblables Cette 10 146 masse , que Ton appelle en Italic « pietra fungaya » , se trouve dans la terre et n'est autre chose que le mycelium du Polyporus tuheraster, qui s'en developpe par touffes apres d'abondantes pluies. Comme ce champignon est comestible , on a eu I'idee de transporter cette soi-disant pierre dans les villes , afin de la faire produire des cham- pignons a volonte, en I'arrosant d'eau. — Je dois a la complaisance de M. le D*" Brunner , de Berne , qui a rapporte de Naples une de ces curieuses masses, d'avoir pu I'examiner a loisir et d'avoir pu suivre et observer le developpement du Polyporus tuberaster. Apres avoir place la pietra fungaya dans ma chambre dans un large vase de terre , elle fut arrosee d'eau 3 a 4 fois par jour. Au bout de 5 a 6 jours , on aper^ut plusieurs points blancs de la grosseur d'une lentille , converts de poils rayonnanls tres-blancs, et qui , le jour suivant , s'etaient deja allonges de 2 a 4 lignes, sans augmentation de grosseur. Le troisieme jour apres I'apparition des points blancs , les jeunes plantes avaient augmente en longueur de maniere a mesurer pres d'un pouce , et en grosseur de 3 a 4 lignes; leur forme etait celle d'un cone un pen allonge; et toute leur surface etait couverte d'un duvet cotonneux abondant et d'un blanc eclatant, excepte le sommet qui etait un pen jaunatre et glabre. — On con- tinua tons les jours les arrosements d'eau , comme il a ete dit ci-dessus. — Le quatrieme jour , les petits cham- pignons avaient acquis une longueur de 2 pouces, leur pointe s'etait elargie sensiblement , et avait pris une cou- leur decidement jaune d'ocre; toute la plante se trouvait recouverte d'un duvet , qui commen^ait dans le haut du 147 pedoncule a se separer en forme decaille. — Aa cin- quieme jour , le chapeau commen^ait a paraitre et avait seul garde la couleur jaiine, tandis que toutes les autres parties du champignon etaient tres - blanches ; le duvet jaune du chapeau devint fibreux et radieux , tandis que celui de la tige se separait toujours plus en ecailles. — Le sixieme jour me fit voir le champignon pres d'avoir at- teint 6 pouces de long, son chapeau en avait au moins 3 de diametre et se trouvait fortement evase en forme d'entonnoir , gardant sa couleur jaunatre ; les pores de I'hymenium commen^aient a paraitre et se distinguaient aussi par leur blancheur , tandis que le pedoncule avait pris dans sa partie inferieure une teinte jaunatre ; celui-ci etait convert d'une grande quantite de petites ecailles fibreuses. — C'est dans cet etat que le champignon sert a la nourriture en le coupant pour I'appreter. En effet , il n'augmenta de volume que lejoursuivant, et, aulmi- tieme jour, des taches brunes, qui se montrerent sur ses differentes parties , indiquerent bien que ses beaux jours avaient passes ^ ^ Nous saisissons cette occasion pour rappeler que M. Trog, pere , public en ce moment un ouvrage sur les champignons comestibles et veneneux d'Europe , accompagne de planches coloriees d'une rare perfection ; il est a regretter qu il n'en pa- raisse pas une edition frangaise. C. L. X. CONSIDERATIONS SUR Par F. SACC, fils, de Neuchatel. Les recherches de Vauquelin nous ont signale I'exis- tence dune matiere colorante rouge dans les cheveux rouges, et d'une autre noire' dans les cheveux noirs; ces deux substances n'ont point ete etudiees; on ne les a pas meme separees de I'huile animale qui les accom- pagne. Le sang a fourni une couleur rouge, dont la pu- rete peut au moins etre mise en doute ; on en a extrait encore deux autres, Tune jaune, I'autre bleue; mais I'existence de cette derniere est vivement contestee. L'urine nous offre des sediments rouges ou bleus , at- tribues: les premiers, a I'acide rosacique; les seconds, a la cyanourine , qui n'est autre , peut-etre , que Tacide rosacique modific , puisque , comme lui , elle est solu- ble dans I'alcool , et que , traitee par les acides , elle se colore en rouge. Un des principes de l'urine, I'acide urique , qu'on trouve en abondance dans les dejections des oiseaux de proie et des serpents, vientdeproduire, entre les mains du savant M. Liebig, plusieurs derives. 149 dont la couleur rappelle les teintes des insectes les plus brillants. La bile produit une matii^rc colorantejaune, qui, sous rinfluencc de I'acide nitrique, passe au vert, puis au bleu, au violet, au rouge, et reprend enlin sa teinte primitive. La sucur des aisselles et des pieds ofFre chez rhomme, dans certaines maladies du bas ventre , une coloration bleue tres-intense , et assez abondante pour leindre les linges avec lesquels elle se trouve en contact. Elle n'a pas 6i6 ctudiec. La coclienille renferme une belle couleur rouge qu'on a obtcnue cristallisee , mais qui est si fugace, queje ne puis la croire propre a cet animal; elle doit provenirau moins en partie de la plante sur laquelle vit cet insecte, et qui produit des fruits pourpres. La s^cbe contient une encre aromatique noire, pen audiee, et presque indestructible, parcequ'elle est for- tement cbargee de carbone. Voilh quelles sontles matieres coloranles retirees jus- qu'ici des animaux ; aucune d'entre elles n'a ete fournie par le plumage des oiseaux , dont personne, a notre con- naissance, n'a etudie les riches colorations, dans la persuasion qu'elles sont dues h un jeu de lumiere produit par la conformation meme des plumes, et analogues a celui que nous oft'rent les bulles de savon , et en general les lames transparentes lorsqu'elles enveloppenl une cou- che d'air. Cette opinion ne pent etre que fausse , puisque les plumes prennent par la teinture toutes les couleurs 150 possibles avec la meme facilite que les tissus vegetaux ; qui d'ailleurs n'a pas vu I'epiderme transparent des caron- cules du coq d'inde colore en rouge vif sous I'influence d'un alHux de sang , passer par le froid au bleu le plus pur , puis au blanc ; qui ne sait que les plumes arrachees au corbeau , au merle , repoussent blanches ; celles des perroquets , rouges ou jaunes , et que les indigenes du Bresil ont le talent de barioler le plumage de ces beaux oiseaux , de maniere a ce que les nouvelles colorations qu'ils lui ont communiquees se renouvellent a chaque mue. II est impossible d'attribuer les changements de coloration oflferts par ces trois exemples , a une alteration du tissu des plumes qui reste absolument le meme; tandis que rien ne s'oppose a ce qu'il soit du uniquement, comme dans le premier cas , a la presence ou a I'absence de la substance coloree qui est le sang ou un de ses principes. Si le plumage du coq de rocbe ne devait ses teintes enflammees qu'aux minces pellicules formant le tissu de ses plumes, il ne se ternirait pas, comme au reste, celui de tons les autres oiseaux, sous I'influence des rayons solai res. Les plumes cbatoyantes ne doivent, il est vrai , la vivacite de leurs nuances qu'a Taction exercee sur la lumiere par les minces pellicules de mucus qui les composent; mais si entre elles ne reposait aucune matiere coloree, leur jeu de coloration ne serait pas plus stable que celui de la nacre et de la buUe de savon , qui change a tout instant. L'art qui nous a appris a imiter Tun deces beaux jeux de couleurs, nous en a probable- ment donne la clef; nous reproduisons sur la soie seu- lement , parce qu'elle seule possede un brillant ana- 151 logue a celui de certaines plumes , la charmante teinte gorge de pigeon , en entrelagant dans un sens des fils bleus , et dans I'autre des fils violets ; cette coloration serait done le produit de I'existence simultanee et dis- tincte de deux malieres colorantes dans le meme tissu organique. Mais ce phenomene ne pent pas toujours etre explique de cette maniere ; car on ne peut attribuer les vives colorations metalliques des plumes de la pie , qu'a Taction exeifcee sur lalumiere par leur tissu, puisque, regardees sous un certain jour, elles ne paraissent plus que noir mat , sans aucun reflet. Puisqu'ici une des colo- rations n'est que passagere , il est clair qu'elle ne peut etre produite que par une action analogue a celle des bulles de savon sur la lumiere. Toutes les plumes contiennent done une matiere co- loree , sauf celles qui sont blanches ; ces dernieres de- vraient etre incolores ; elles ne doivent leur teinte qu'a la disposition particuliere de leurs lamelles qui , par elles- memes, sont incolores et translucides , ainsi qu'on peut s'en assurer en les observant isolement. Les mammiferes ne presentent des colorations bril- lantes que sur les parties nues de la peau qui se teignent par Taction directe du sang ; c'est a cette cause que nous rapportons la belle teinte bleue du museau des mandrills adultes , ainsi que plusieurs autres qu'on ne trouve guere que chez les singes. II est curieux d'observer que ce n'est que dans le cas dont nous venous de parler qu'on rencontre chez les mammiferes les teintes brillantes des oiseaux , et que ce n'est que sous deux formes , le rouge et le bleu, modifications qui toutes deux appartiennent au sang et ne 152 peuvenl venir que de tui , puisqu'elles disparaissent avec la vie. Les polls des mammiferes, dont les couleurs sont plus ou moins temes , ne presentent jamais le bleu , le jaune vif, le rouge, le violet, le vert, non plus que des reflets metalliques , a I'exception du chrysochlore du Cap, qui doit en offrir d'assez remarquables. Les teintes que presente le pelage des mammiferes sont dans I'ordre ou on les rencontre le plus frequemment: le fauve , le brun, le noir , le fauve orange , le jaune verdatre ,*le gris et le blanc. , La peau des mammiferes, assez translucide en gene- | ral , peut , comnie celle de I'bomme , prendre differentes teintes sous I'influence de circonstances encore mal de- terminees; mais cerlainement par Taction du sang. La peau se colore presque toujours en noir ou brun fonce, quand elle est nue et , par consequent, exposee a Taction direcle des rayons solaires , lorsqu'elle reste transpa- rente, et par consequent rose, a cause des vaisseaux sanguins qui circulent au-dessous, elle devient epaisse et rude, comme nous la voyons cbez une variete de chiens lures. Dans bien des cas, mais pas dans tons, la peau est de la meme couleur que les poils qui la couvrent. En general, lorsque la peau est transparente elle change de couleur cbaque fois que Telat de Tanimal eprouve quelque variation , ainsi que nous le remarquons chez Thomme surtout , ou la colere la rougit , la violace ou la decolore ; landis que le froid ou un obstacle quelconque dans la respiration ou la circulation , la rendent bleue , et qu'un epanchement de bile la colore en jaune. Nous pouvons aussi en changer la teinte artificiellement ; c'est 153 ainsi que nous la teignons en noir, en avalant du ni- trate d'argent. II est probable que la peau des oiseaux presente les memes caracteres que celle des mammiferes, pulsque dans les endroits ou elle reste a decouvert elle parait co- loree comme elle en rose, rouge, bleu ou blanc mat. Nous I'avons trouvee rosee sur toutes les especes ou nous I'avons examinee dans les endroits ou elle est couverte de plumes. Les reptiles a peau nue Font generalement coloree, en vert plus ou moins noiratre, quelques-uns cependant brillent des plus riches couleurs, telles sont la plupart des rainettes. Parmi eux, le cameleon presente de curieux phenomenes de coloration volontaire , et le protee habi- tant les profondeurs des lacs sou terrains de la Carniole, a la peau si transparente , qu'on aper^oit , serpentant au- dessous d'elle , les vaisseaux qui la nourrissent. Les reptiles a ecailles nous ofFrent une infinite de teintes dues en majeure partie, comme celles despoissons, a la nuance de leur peau que nous apercevons a travers leurs teguments; voila pourquoi presque tons changent de couleur au moment ou ils perdent la vie , et ou , par consequent , les fluides vitaux , cessant de circuler , ils n'ajoutent plus rien a I'intensite de sa coloration. Les mollusques, de meme que les insectes, sont doues de la plus admirable variete de colorations, depuis la translucidite la plus parfaite jusqu'au noir de jais. Ces deux classes d'animaux communiquent a leurs teguments des teintes aussi brillantes qu'inalterables, et malheureu- sement fort peu etudiees. Toutes les deux nous fournissent 154 des matieres colorantes: la cochenille, le kermes, la sepia , la pourpre. Quelques-uns des crustaces generalement colores en vert noiratre presentent la remarquable propriete de changer de couleur dans certains cas; c'est ainsi que I'enveloppe calcaire du homard et de I'ecrevisse passent au rouge par la cuisson. Gette action, due a I'alteration de la matiere coloranle par une chaleur elevee , peut aussi provenir d'une autre cause , puisqu'on trouve assez fre- quemment parmi les ecrevisses communes des individus bien portants, d'un rouge aussi vif que s'ils venaient d'etre cuits. Afm de pouvoir nous expliquer les colorations si va- rices du regne animal, nous devons chercher d'abord comment elles se forment. La coloration normale ne peut etre produite que par les aliments , puisqu'elle se renouvelle. Tons les animaux se nourrissent de matieres composees en plus ou moins grande proportion de carbone, hydrogene, oxygene et azote, mais les uns les prennent pen azotees, d'autres Ires-azotees , d'autres enfin , et c'est le plus petit nombre, mangent indifFeremment des unes et des autres. Dans la premiere classe , comprenant les gazelles , les chevaux , les rats, les oies, les dindons, nous trouvons pen de brillantes colorations. Dans la seconde , les mammiferes feroces et les oiseaux de proie , ne nous offrent aussi , a peu d'exceptions pres , que des couleurs ternes. C'est dans la troisieme que nous trouvons le plus grand nombre de teintes eclatantes ; a cette classe appartiennent tons les animaux frugivores , singes , gallinacees , perroquets 155 et autres, parmi lesquels nous reraarquons cependant quelques exceptions , puisqu'il y a des singes , des galli- nacees et des perroquets dont les couleurs sont ternes et uniformes. Consideres sous ce point de vue , nous laisserons de cote les poissons, les insectes et les mollusques, que nous n'avons pas etudies. Pour ne pas nous etendre au-dela de nos connaissances , nous ne poursuivrons letude du developpement des matieres colorantes animales que sur les animaux ou elles se presentent avec le plus de variete et d eclat ; ce sont , pour les mammiferes , les singes , et pour les oiseaux , les perroquets. Les poils des premiers , formes par une agglomeration de cellules , se developpent sous I'epiderme qu'ils traversent et a la surface duquel ils s'elevent plus ou moins. lis consistent en longs tubes creux, presque toujours pleins d'une huile coloree; ils tombent et se renouvellent comme les plumes des oiseaux. Les singes, quoiqu'essentiellement frugivores, aiment passionnement les aliments tres-azotes , el ceux qui parmi eux mangent le plus d'insectes, sont en general aussi ceux qui presentent les couleurs les plus varices et les plus vives. Les plumes naissent , comme les poils , d'une agglo- meration de cellules epidermiques ; mais elles subissent , de plus qu'eux , une sorte d'incubation avant de paraitre au jour. Enveloppees dans un large tube flexible et ouvert seulement a sa base , elles s'y forment dans un milieu de sang qui parait se renouveler , puisqu'il est toujours d'un beau rouge. Au bout d'un certain temps , le sang disparait , la plume adulte rompt son enveloppe et ne fait 156 plus que s'allonger par sa parlie mediane; lorsqu'elle a acquis tout son developpement , elle est formee de trois parties distinctes: la tige, les barbes et la moelle. La tige , vide a sa base qui est cylindrique et un peu comprimee sur ses deux faces laterales, ne tarde pas a se remplir d'une moelle poreuse analogue a celle du sureau, elle se manifeste d'abord sous forme d'une coucbe legere a sa partie inferieure , c'est-a-dire a celle qui est appli- quee contre I'animal; elle monte alors assez rapidement pour atteindre bientot la partie superieure du tube qu'elle remplitdes lors en totalite. A la face inferieure de la plume et en dedans du tube corne , nait en meme temps que la moelle qu'elle repousse a droite et a gauche, une gout- tiere qui, per^ant le tube corne, d'abord tr^s- forte va en diminuant jusqu'a I'extremite de la plume ou elle disparait. Dans I'endroit ou la gouttiere perce le tube corne , ce dernier , au moment ou elle le coupe , se par- tage en une multitude de petites lanieres absolument identiques au duvet. L'ouverture elle-meme est tapissee par une petite lame de mucus desseclie et transparent; a droite et a gauche , le tube corne s'ouvre et s'etend , la moelle blanche et opaque garnit et separe du cote de I'oiseau les deux sections qui s'etendent plus ou moins horizontalement sur les deux cotes en une barbe com- posee de barbules garnies ou non d'une multitude de petits poils qui s'entrecroisant entre eux, les soudent I'une a I'autre de maniere a donner a la plume assez de solidite pour resister au choc de I'air. La plume ne doit pas toute sa force uniquement a cette cause-la , mais aussi a ce que les barbules developpees transversalement 157 sur les cotes de la tige s'appuient toutes les unes sur les autres ; comme , de plus , elles sont unies par les poils crochus qui garnissent leurs bords , elles ne font plus qu'une seule et meme masse tant qu'elles conservent cet arrangement; mais bientot la page de la barbule se de- tourne et vient s'etaler dans le sens oppose, parallele- ment a la surface de la tige. Les poils plus ou moins ramifies qui garnissent la tigelle, se developpant beau- coup a ses depens , donnent a la plume infmiment de grace , mais lui otent toute sa force. La decomposition du tube corne en lanieres duve- teuses , prouve que les barbes de la plume sont formees par la division et I'extension de ses fibres ; or , comme ce sont les vives couleurs de ces memes barbes qui nous frappent, c'est done a I'etude de la formation du tube corne que nous devons nous attacher. Ce tube creux nous rappelle la conformation des poils avec lesquels il possede la plus grande analogic , puisqu'il conserve assez de vitalite pour pouvoir , dans certains cas , se remplir de sang qui ne penetre jamais au-dela de sa capacite dans les differentes parties de la plume. On ne connait que deux exemples de ce pbenomene qui toujours est du a une maladie , puisqu'on ne le remarque chez I'homme que dans la plica, et chez le dindon que dans une maladie plethorique peu connue. Les plumes conservent une vita- lite aussi grande que celle des poils , puisque certaiues d'entre elles possedent un mouvement special, et que toutes sont assez sensibles au toucher. Nous ne voulons point dire par la que les plumes et les poils ont une vitalite particuliere , mais seulement que tous deux communi- 158 quent promptement I'impression qu'ils regoivent aux filels neiveux repandus autour de lear base qui est leur unique point sensible , absolument comme le fait I'epi- derme , dont ils ne sont que la prolongation. Dans la plume adulte , le tube corne est rempli par un tuyau a parois minces et transparentes , il est divise en grosses cellules par des cloisons transversales commen- gant a I'extremite inferieure de la plume , il se prolonge dans son interieurjusqu'a la moelle, ou s'allongeant en cone, il se termine, puis disparait. Toutes ces cellules, lorsqu'elles sont seches , paraissent formees de cones for- tement emboites les uns sur les autres , dont la concavite tournee vers I'orifice de la plume , et la convexite vers sa moelle annoncent une forte pression exercee dans leur interieur de bas en haut, par un liquide probablement , puisqu'on trouve dans leur interieur des ecailles jaunes et grasses , venant sans doute du fluide nutritif qui les gorgeait dans leur jeune age. Nous appellerons membrane ce tissu a grosses cellules qui sert a former la moelle dans laquelle il se termine. Les cellules de la membrane deviennent d'autant plus petites qu'elles s'approchent davantage de la moelle ; enfm la derniere , assez exigue , s'applatit et vient se terminer presque au jour dans la gouttiere de la plume qui, a partir de ce point-la, n'existe plus qu'a la surface de la tige , et cesse de s'enfoncer dans son tissu meme, comme on I'aper^oit facilement en fendant une plume dans le sens de la gouttiere. Le tube corne et les parois de la membrane vus au microscope presentent absolument le meme aspect amor- phe qu'une lamelle d'epiderme , tandis que la moelle for- 159 mee d'une masse de cellules agregees nous rappelle ces vastes amas de fecule que nous offrent bien des plantes , a ceci pres , que les premieres ne sont remplies que d'air, comme on peut s'en convaincre en les ecrasant dansl'eau, sur le porte-objet. Gette moelle ne peut etre qu'une mo- dification isomerique de la substance formant le tube corne, puisque nous la retrouvons dans les piquantsdu pore-epic evidemment formes par une agglomeration de poils , puisque certains d'entre eux , ceux de la queue , pleins a la base, sont vides a leur extremite ou ils s elar- gissent en tube , absolument a Finverse des plumes. Nous pouvons suivre aussi chez les differentes especes de casoars la transition insensible des plumes aux poils. Deplus, quand on coupe le tube corne d'une plume dans I'endroit oii il se joint a la moelle, on voit les bords de la section se detacher surelle en filets allonges absolument identiques a ceux que nous presentent les ongles , dont la formation par agglomeration de poils n est plus contestee. Nous concluons de ces faits que les plumes sont formees par la reunion de plusieurs poils qui, soudes ensemble a leur origine, se separent bientot les uns des autres comme les soies des sangliers, et finissent par se subdiviser a I'mfini. Les proprietes physiques et chimiques des plumes doivent done elre analogues a celles des poils , et I'expe- nence vient ici prouver la verite de cette hypothese. Tous deux sont solides, flexibles, pen susceptibles de corrup- tion, conduisent mal la chaleur, lelectricite , sont peu atlaquables par les agents chimiques, sauf les alcalis, qui les dissolvent avec facilite; tous deux brulent saos fusion prealable et laissent un charbon leger et volumi- 160 neux ; tons deux se teignent sans mordant dans les dis- solutions colorees, et sont d'autant plus brillants qu'ils sont plus delies. Ce dernier fait semble fournir a la tbeorie de la non coloration des plumes une preuve d'autant plus forte que leur tube corne etant toujours incolore a sa base, la maliere qui les teint n'a laisse nulle part des traces de son passage; deux exemples tires du regne vegetal nous suffiront pour demontrer son invraisem- blance : le bois de sapin , apres teinture , n'offre jamais des nuances tres-vives , mais il suffit de I'emousser trans- versalement a ses fibres pour lui communiquer , en les separant , tout I'eclat du velours le plus beau ; on ne pent nier ici I'existence de la matiere colorante , car on aurait beau faire subir la meme preparation a un morceau de bois brut, qu'on u'enchangeraitassurement pas la nuance. Le pedoncule de presque toutes les fleurs est tres-pale , ou meme , comme le tube corne des plumes , tout-a-fait incolore, malgre la vivacite des couleurs de I'inflorescence qu'il porte. Les colorations varices que produisent les animaux sont dues a la faculte qu'ils possedent d'imprimer a leur fluide nutritif une ou plusieurs modifications ; examine sous le point de vue des couleurs qu'il pent ainsi pro- duire, le sang nous ofFre un sujet d'etudes de la plus haute importance. II y a plusieurs causes qui peuvent influer sur la co- loration des teguments animaux, abstraction faite des causes morbides accidentelles qui peuvent les modifier. La nutrition n'exerce pas, avons-nous vu plus baut, sur les colorations une influence plus absolue que sur 161 les formes ; neanmoins elle peut , sans aucun doute , les modifier aussi bien que ces dernieres ; c'est elle qui fait que, nourris exclusivemeiit de cbanvre, les becs-croises, les linottes, les bouvreuils perdent la couleur rouge de leurs plumes pour ne plus la retrouver aussi brillante, ou meme pour la perdre tolalement. On peut altribuer au changement de regime alimentaire celui que chaque hiver amene dans le pelage des animaux des regions froides ; ils perdent leurs teguments colores qui repous- sent blancs. Est-ce peut-etre sous I'influence du froid que ce changement se passe? nous ne le croyons pas, puisque d'autres animaux, tels que les rennes, les cha- mois, les aigTes, et tant d'autres ne I'eprouvent pas, probablement parce que , plus agiles ou plus forts , ils peuvent aller chercher au loin la nourriture qui leur manque. On pourrait nous objecter que si la nourriture avait une aussi grande influence sur le pelage , les ani- maux hibernants , qui ne mangent rien durant les grands froids* devraient changer de couleur ; mais ces animaux, ne vivant pour ainsi dire plus pendant le temps de leur sommeil , ne peuvent infirmer notre hypothese , qui est confirmee d'un autre cote par I'influence de la domestica- tion siir tons les animaux , influence qu'il est impossible d'attribuer k une autre cause qu'a celle du changement de nourriture, puisqu'elle agit avec autant d'intensite sur ceux que nous laissons hbres que sur ceux que nous tenons enfermes , et que d'ailleurs tons reprennent leur teinte primitive et uniforms du moment qu'ils echappent a notre domination. La coloration arlificielle agit d'habitude pour peu de It 162 temps ; la vitalite des teguments la detruisant bientot en la repoussant a leur surface, a leur extr^mite, ou bien meme en accelerant leur chute. Voila pourquoi la teinture des polls par les sels d'argent ou de plomb n'est jamais de longue duree. II en existe une autre bien remarquable, puisque son action se continue durant toute la vie de I'animal, malgre la chute de ses teguments; c'est celle que produit le tapirage des perroquets et dont nous avons parle ailleurs ; il faut que le sang des rainettes employees agisse absolument comme un ferment capable d'impri- mer au sang une modification dans la couleur qu'il pro- duit naturellement.N'ayant jamais eu en main des sujets prepares de cette maniere , nous ne pouvons malheureu- sement pas approfondir I'interessante question des suites du tapirage. L'age augmente , jusqu'a une certaine limite, I'inten- sile de coloration des teguments; c'est ainsi qu'avec lui nous voyons les cheyeux de I'homme se foncer presque toujours; ce phenomene se voit aussi chez la plupart des mammiferes, mais surtoutchez les oiseaux; ce n'est qu'a trois ans que le flammant, d'abord rose, prend la belle teinte a laquelle il doit son nom. Les oiseaux de proie changent tellement de couleur avec I'age , qu'on a fait plusieurs especes du meme oiseau , pris a des ages differents. Cette regie presente des exceptions; ainsi, le plumage du cygne , d'abord d'un gris-verdatre , ne blan- chit qu'avec le temps; I'aigle des Alpes, et plusieurs autres, blanchissent fortement aussi par I'effet des annees. Nous avons dit que I'age n'augmente I'intensite des co- lorations que jusqu'a une certaine Hmite, a laquelle une 163 fois parvenu , il fait disparaitre la couleur de presque tous Ips mammiferes , dont le pelage passe alors insensible- ment an blanc, plus ou moins parfait ; c'est chez I'liomme que ce plienomene se presente de la maniere la plus sensi- ble, parce qu'il possede presque seul des cheveux, c'est- a-dire des poils, dont la vitalite elant continue, participe par consequent a I'affaiblissement de I'individu qui les porte; landis que chez tous les autres animaux , dont les teguments se renouvellent a epoque fixe , cette crue se faisant par une espece de paroxysme vital, manifesle par une congestion sanguine a la peau , si violente , que beaucoup d'entre eux ne pen vent y resister et perissent dans ce travail extraordinaire , il ne faut pas etre surpris de les voir blanchir plus rarement que ceux de I'homme, et jamais sur toute I'etendue du corps. II en est d'eux comme des arbres qui, dans nos climats, quelque vieux qu'ils soient, recouvrent chaque automne assez de vie pour pousser des feuilles toujours de la meme couleur, jusqu'a ce qu'ils meurent enfm depuisement. Si les che- veux peuvent perdre leur couleur et blanchir par I'effet dune grande frayeur , c'est uniquement encore par suite de leur forte vitalite; ils sont alors affectes comme tout Ic reste de I'organisme du reflux du sang vers le coeur. Le sexe agit aussi sur la coloration; son influence |)eu sensible chez les mammiferes, se manifeste avec intensite chez presque tous les oiseaux, dont les males , chez les gallinaces surtout , out des couleurs d'autant plus vives, que leurs femelles les out plus ternes, et sont plus petites et |)lus faiblcs qu'eux ; ce qui fait que nous hesilerions a allribuer la difl'erence de leur plumage au 164 sexe plutot qua la vigueiir, si nous nc voyions pas les males cic certains oiseaux , lels que les combattants, ne prendre leur hrillante livree qu'au temps tie leurs amours, etsi, quelquefaiblesqu'ilsfussent, les males des oiseaux en question pouvaient perdre leurs couleursdistinctives; ce qui n'arrive jamais. II parait cependant que la vigueur est pour quelque chose dans la coloration des oiseaux males; ainsi, on assure que les femelles de certains gallinaces prennent quelquefois le plumage du male; c'est ce qu'on dit arri- ver a la poule du faisan dore, lorsqu'elle devient infe- conde par I'age , et que, par consequent, ses sues nutritifs peuvent etre employes en entier a son develop- pement; ce qui nous porte a croire cette assertion, c'est que la meme cause permel souvent aux vieilles ponies d'imitcr le chant du coq et de porter des ergots comme les siens , sans qu'elles en prennent cependant jamais le plumage. Nous trouvons encore une preuve bien plus forte dans ce fait, que presque tous les jeunes oiseaux males ont la plus grande ressemblance avec leur mere avant leur entier developpement , c'est-a-dire, tant que leurs sues nutritifs, absorbes par leur developpement interieur, ne peuvent etre Iransmis a leurs teguments avant que la formation de toutes les autres parties de leur corps ne soit parfaite. La livree propre aux males des oiseaux qui se distin- guent de leurs femelles par leur plumage est en general d'autant plus eclatante , qu.ils sont plus grands qu'elles; comme le coq ordinaire , le paon , etc. II n'y a pas grande difference entre la conleur du male et de la femelle 165 parmi les oiseaux, donl le restc de I'organisation neles differencie pas forlemenl lun de I'autre , comme nous I'observons chez les perroquets, les corbeaux, les moi- iieaux et beaucoup d'aiitres oiseaux monogames. Quel- que soil la couleur des femelles de nos animaux domesti- ques, si le male en possede une autre , il la communique habituellement k ses descendants; ce fait , bien connu des agriculteurs, pour les mammiferes, est mis a profit dans leducation des bestiaux. G'est h la meme influence du male que les metis du cbardonneret et de la serine doivent les belles taches rouges et vertes qui em belli ssent sou vent leur plumage. La majorite des faits cites prouve que les colorations des oiseaux sont presque toujours plus bril- lantes , plus varices, chez les males que cbez les femelles, et puis aussi que les males des oiseaux , ainsi que des mammiferes , exercent plus d'influence que leurs femelles sur la couleur de leurs descendants. Nous avons cherche ailleurs a prouver I'analogie de construction des poils et des plumes ; essayons mainte- nant de faire voir que leurs principes colorants ont la meme source et ne different entre eux que par les mo- difications qu'ils subissent plus tard , lorsqu'ils ont deja passe dans les teguments. La coloration vient probable- ment du sang, puisque ce liquide peut a lui seul donner k la peau plusieurs teintes distinctes , surtout la bleue , ainsi que nous I'avons vu ailleurs. On a extrait du sans deux matieres colorantes : I'une rouge, a reflets verts; Tautre jaune ; or , puisqu'il possede les trois couleurs pri- mitives bleu, rouge et jaune, il pent done produirc aussi toutes celles qui parent les auimaux et qui en de- 166 rivent. La matiere colorante du sang est coniposce ; on y Irouve du fer qui y existe dans un etat particulier. Le sang qui est rouge chez tous les mammiferes et tous les oiseaux, conserve sa couleur , quelle que soit leur nourri- ture ; il s'en suit done qu'elle provient d'une modification toujours identique des aliments ingeres, dont les princi- pes varient peu, sauf un seul, I'azote; or, ce gaz ne se trouvant en grande quantite que dans les chairs , si c'etait lui qui formait essentiellement la matiere colorante , il est clair que les betes feroces devraient avoir la parure la plus brillante; comma il n'en est rien, on est tente de croire que ce n'est pas a lui qu'il faut attribuer leur co- loration; nous croyons cependant, pour des raisons que nous allons exposer, qu'il en est autrement, et que, de concert avectous les autres principes des corps organises, c'est lui qui produit les couleurs. Nous avons remarque que les mammiferes et surtout les oiseaux a couleurs vives, sont ceux qui se nourrissent de fruits; est-ce peut-etre a ce mode d'alimentation qu'ils doivent la variety de leurs couleurs? nous serions tentes de le croire, si tous les animaux frugivores ne montraient pas I'avidite la plus grande pour la chair; on sait que les aliments azotes sont necessaires aux singes et aux perroquets. Getle avidite des animaux a couleurs riches , pour les aliments fortement azotes , doit modifier la composition de leur sang, en le rendant plus azote; or, comme c'est lui qui colore les teguments, il est clair qu'il doit leur cedar, avec ses autres principes , une large portion de son azote, que I'analyse chimique nous y fait retrouver. On trouve une derniere preuve a I'appui de la coloration des tegu-| 167 inents par le sang , dans I'existence des animaux a pe- lage blanc , qui , a Texceplion de Tours polaire, du cygne commun et du kakatoes , ne prennenl cette leiiite que par suite d'accidenl ou de maladie. Cette derniere variete se propage par la generation et reste endemique chez quelques-uns de nos animaux domesliques remarquables par leur faiblesse. Repetons encore que Tage, en entra- vant la circulation du sang, blanchit plus ou moins les teguments des mammiferes, surtout de I'homme, ainsi que de qiielques oiseaux, et on demeurera convaincu que c'est au sang qu'ils doivent leur coloration ; reste a savoir auquel des principes de ce fluide si complique , ils I'empruntent. II semble que si les teguments sont elFectivement colores par le sang, comme il a la meme couleur chez les mammiferes que chez les oiseaux, il de- vrait produire toujours, chez les uns et les autres, des teintes analogues; cependant jamais les poils des singes, tout colores qu'ils soient, n'auront la vivacite de teintes des plumes des amazones, et cela pour plusieurs raisons; d'abord, parce que les poils sont infmiment moins delies que les plumes, et ensuite parce qu'etant sans cesse hu- mectes par une huile gi*asse , le plus souvent opaque , qui remplit leur canal interieur ; ils offrent ainsi' des causes bien capables de ternir leur eclat et de modifier leurs couleurs. L'huile grasse, qui lubrefie sans cesse la peau et les teguments des mammiferes , agit encore sur la couleur des poils, en les fongant et attirant a leur surface une couche plus ou moins forte de poussiere, qui les salit. L'huile doit agir aussi chimiquement , en empechant le contact de Toxygene de I'air avec la matiere 168 colorante des polls, el s'opposanl par-la a son oxydalioii , ainsi qu'a sa dessication. Gette dernlere condition est indispensable pour la consei^alion des couleiirs, ainsi que nous en trouvons la preuve parmi les plantes, dans les fleurs scarieuses. Nous avons beau dessecher les fleurs charnues aussi rapidement que possible , nous ne reussissons jamais a en conserver les teintes aussi frai- ches que Ic fait la nature , par sa seule action , dans la riche famille des imnDortelles, dont la couleur envelop- pee d'une membrane seche, brillante et impenetrable a I'eau , nous rappelle la position ou elle se trouve dans les plumes. Yoiia une analogic frappante, dont nous allons tirer parti : nous avons dit que I'huile qui lubrefie les poils peut agir sur leurs couleurs, en en empechant i'ox'ydation ou la dessication. L'influence de cette der- niere , sur la conservation des couleurs , des fleurs , est si bien connue qu'elle n'est plus a etablir; aussi la lais- serons-nous de cote pour ne nous occupcr que de celle de I'oxydation. L elude de plusieurs couleurs v^getales nous a appris que quelques-unes d'entre elles, incolores a I'etat de pu- rete, ne se manifestaient avec toutes leurs proprietes, que par I'absorplion d'une certaine quantile d'oxygene , ainsi que le hasard nous en a offert une preuve bien curieuse, tout recemment. On avait prepare, a chaud , deux solutions aqueuses, Tune de colle blanche de Co- logne, lautre de lournesol en pierres; quatre mois apres, trouvant la premiere putrefiee et ammoniacale, on la jela dans une longue eprouvelte a pied , et par dessus la solution de lournesol qjji etail devenne jaune paille» 169 celle derniere surnageait la solution visqueuse de colle. Pendant la journee, le melange ne changea pas de cou- leur; le lendemain , an point de contact des deux liqui- des s'etait manifestee une admirable couleur pourpre, tellement intense, qu'elle en semblait noire; elle gagna de proche en proclie, et finit par s'etendre a la totalite du melange. II est probable que toutes les couleurs orga- niques peuvent presenter le meme phenomene queleprin- cipe colorant du tournesol. Cette experience nous expli- que pourquoi , incolore a I'etat rudimentaire , la fleur prend des teintes d'autant plus vives , qu'elle est plus pres de se faner; puis , lorsqu'elle a fait son temps, I'oxidation ne cessant pas d'agir, de concert avec la fer- mentation , delruit bientot les couleurs auxquelles elle avail donne naissance, parce que la plante cesse de lui envoyer des materiaux propres a la faire renaitre; du moment que les tissus de la fleur ne sont plus aptes, a les metamorphoser. Nous ne voyons pas qu'il y ait une difference entre ces plienomenes et ceux que nous pre- sentent les poils; incolores ou peu colores, ils naissent d'un tissu incolore, se fongent d'autant plus quel'individu qui les porte est plus age; puis, lorsque I'age diminue la masse du fluide nutritif ou qu'un accident vient en- Iraver son afflux dans les teguments, le pigment colore disparait ; non point par oxydation , mais plutot par re- sorption , puisque la presence de I'buile grasse rend la premiere peu probable. Les diverses phases parcourues par la maticre colorante des poils ressemblent done a celles que nous offre la matiere colorante des fleurs a lissu charnu et aqueux, tout autnnt que celles legen. » Dieser Beschluss wird dem dringenden Bediirfniss abhelfen und dennoch fiir anderweitige Unternehmun- gen , wie namenthch fiir die Herausgabe der Schriften der Gesellschaft , die Gesellschaftskasse nicht zu sehr schwachen. Endlich wiinscht noch der Archivar behufs des Tauschhandels der Gesellschaft, welcher durch Unre- gelmiissigkeiten ungemein leidet, dass dem in den letz- ten Jahren so sehr eingetretenen Verzogern im Drucke der jahrlichen Acten ein fester Damm entgegengestellt werde , und zwar durch folgenden Beschluss : c< Die schweizerische naturforschende Gesellschaft » beschliesst, es soil der Druck ihrer Jahres-Yerhand- » lungen nie spater als im November beendigt werden, » so dass die Versendung spatestens im November statt- » haben kann. » Der Archivar, R. Wolf. XIII. VERZEICHNISS der SEIT DER VERSAMMLUNG IN AITORF EINGEGANGEIN GESCHENKE. A. Von fremden GesellscJiaften ah Gegengeschenke gegen die Verhandlungen mid Denkschrtften. 1. Abhandlungen der k. Academic in Berlin aus dem Jahre 1840. 2. Berichte, aus dem Jahrc : Juli 1841 — Juni 1842. 3. Verhandlungen der Acad.Natur.Curios.Vol.XVIlI. sup. 2. 4. » » B » » )> Vol. XIX. p. 2. 5. Memoires de I'Academie de Bruxelles, Vol. XI — XIV. 6. Memoires couronnes p. I'Acad. de Brux . Vol. XIV, 1 .XV, 1 . 7. Wctenskaps-Academiens Handlingar forar 1840. 8. Arsberatlelse om framstaegen i Tysikoch Kemiafg. 1840. 9. » om nyare zoologiska arbeten. 1837 — 40. 10. » om Technologiens. Afg. 1840. 11. Hctinstituut van het k. Nederl. Instituut van Wetcn- sckappen. 1841. 12. Annalen der Wiener Sternwarte. Vol. XXI. 13. Memoires dc la socieled'histoire naturelle de Strasbourg. 111,2. 14. Verhandlungen des Niederosterreichischcn Gewerbsver- eines. Heft 1 — 7. 15. National- Institution for the promotion of science of Washington. Bullet. 1—2. 16. Transactions of the roy. Society of Edimburgh. Vol. I-XV. 222 B. Van schweizerischen Gesellschaften. 1 . Bulletins des seances de la Societe vaudoise des sciences naturelles. N** 1—3. 2. Memoires de la Societe de physique de Geneve. IX, 2.* 3. Bulletins de la classe d'agriculture. Annees 1835etl836. 4. Catalogus biblioth. Soc. pbys. Turicensis et suppl. 1 — 4. 5. Mittheilungen der naturforschenden Gesellschaft in Bern. N" 1—5. G. Von Verfassern und Vedegem. 1. Schweizerische Zeitschrift fiir Medizin , Chirurgie und Gcburtshulfe. I, 1—12, II, 1—6. 2. Schinz , der Kanton Ziiricb. 3. Gaudin, Flora helvetica. VII. 4. Emmert, Endigungsweise der Nerven in den Muskeln. 5. Emmert , Beitrage zur Pathologic und Therapie. I- 6. Thurmann , principes de pedagogie. 7. Ouetelct , nouveau catalogue des principales apparitions d'etoilesfilantes. 8. Schorer, Licherum Helvet. spicil. XI — XII. 9. FrObel und Heer, Mittheilungen aus dem Ge!)ietc der theorctischen Erdkunde. Hefte 3 — 4. 10. Bolley und Mollinger , schweizerisches Gewerbsblalt. Jahrgang 1 — 3. 11. Haller, Badarztliche Beobachtungen im Gurnigel. 12. » Die Heilquellen des Gurnigels. 13. Studer, structure geologique des Alpes. 14. Valentin, wiedererzeugte KrystalUinsen des Kaninchens. 15. Valentin, Repertorium fur Anatomic und Physiologic. Band II— VII. 16. Feuille du Canton de Vaud. Tom. XVII— XVIII. 17. Buhlmann, kranke Schlcimhaut der Respirationsorgane undihre Produkte. 18. Agassiz, rapport sur les poissons fossiles. 19. » sur les vertebres de Squalcs vivans et fossiles. 223 20. Brown , plantes des environs de Thoune. 2i . Tavel , iiber das Wesen der Walder. 22. Frobel, Krystallologie. 23. Desor, ascension du Schreckhorn. 24^ » recherches de M. Agassiz sur ie glacier inferieur de I'Aar en 1841 et 1842. D. Von der BernerscJien Section. 1 . Sulzer , iiber die Schonheiten der Natur. 2. Fellenberg, landwirthschaftliche Blatter. II. 3. Schiapfer, der Kanton Appenzell. 4. nottingcr, warmc Bader in Baden, 1702. 5. Aitmann , Beschreibung der Helvetischen Eisgebirge. 6. Sulzer, die Kennzeichen der Insecten. 7. )) Geschichle der Insecten. 8. Leonhard, C. von , Geognosie und Geologic. 9. Blum, Oryctognosie. 10. » Lythurgik. 11. Abhandlungen der naturforschenden Gesellschaft in Zii- rich, 3 Bde. 12. Usteri, Annalen der Botanik. I— XXIV. 13. Lavater, gelbes Fieber. 14. Scbobinger, der schlimme Alchymist. 15. Paracelsus, Arcbidoxon. 16. Scbeuchzer, Jobi pbysica sacra. 17. Sauter , Bad zu Ueberlingen, 18. Linne , predestiones in ordines naturales plantarum. 19. Tissot, lettres. 20. » Tinoculation juslifiee. 21. » inutilite de I'amputation des membres. 22. Haller, crsterllmriss der Gescbicbte korperlichenLcbens. 23. Linne, Systema plantarum Europae. 3 torn. 24. Valentin, Entwicklungsgescbicbtc des Menscben. 25. Usteri, medizinisch-anthropologiscbe Vorlesungen. 26. Schinz, Beilriige zur Kenntniss des Scbweizerlandos. 27. Wirz, Hirzels Leben. 224 28. Priestley , history of vision , etc. 2 vol. 29. Salis und Steinmiiller , Alpina , 4 Bde. 30. Romer und Schinz , die in der Schv^^eiz einheimischen Siiugethiere. 31. Usteri, kleine gesammelte Schriften. 32. Hirzel , Denkrede auf .Joh. Gessner. 33. Pommer, schweizerische Zeitschrift fiir Natur- und Heil- kunde. Neue Folge. 34. Fasi, Erdbeschreibung dcrSchweiz, 4 Bde. 35. Thurmann , souleveniens jurassiqucs. 2cl cahier. 36. Lambert, kosmologische Briefe. 37. Bescbreibung der astronomiscben Ubr auf dem Frobn- waag-Tburm in Scbaffhausen. 38. Bernoulli , tbeorie de la manoeuvre des vaisseaux. Bale 1714. 39. Girtanner, Cardans und Bombellis Regeln. St. Gallen, 1796. 40. Senebier , Histoire litteraire de Geneve. 3 torn. 41. Fiisslin, Staats-und Erdbeschreibung der Scbweiz, 4 Bde. 42. Bourrit, description des Alpes. 3 torn. 43. Wild, la montagne saliffere du Gouvernement d'Aigle. 44. Hegetscbv^eiler , Reise in den Gebirgsstock zwischen Glarus und Graubiindten. 45. Ebel, Anleitung die Scbweiz zubereisen. 3te Aufl. 4 Bde. 46. Verhandlungen der mediz.-cbirurg. Gesellschaft des Kan- tons Ziirich. 47. Haller, formation du coeur dans le poulet. 48. » Opuscula anatomica. 49. » gelehrter Freunde deutsche Briefe. 50. Ploucquet, Schweizerreise. 1786. 51. Gruner, diemerkwiirdigstenGcgendenHelveticns. 2Th. 52. Konig, Reise in die Alpen. 53. Kastbofcr , Colonisation der Alpenweiden. 54. Fasi, Bibliotbek. 3 Bde. 55. Andrea, Briefe aus der Scbweiz. 1763. 56. Storr, Alpenreise. 2 Tb. 225 57. Deluc, lettres physiques et morales. 58. Lamberts Briefwechsel. 5 Bde. 59. Hirzels philosophischer Bauer. 60. Kasthofer, Raise auf den Susten, etc. 61. Steinmiiller, neue Alpina. 62. Sulzer, Bad bei Waldstatt. 63. Langbans, Simmenthal. 64. Tscbarner, Wanderungen durch die rhatiscben Aipen. 65. Munster, Cosmoprapbie. 66. Gessner, C, Tbierbucb. 67. » Vogelbucb. 68. » Fiscbbatb. 69. » Scblangenbucb. 70. » de scorpione. 71. BernoulUs Reisen, 1777 und 1778. 6 Bde. 72. Baltbasar , Merkwiirdigkeiten des Cantons Luzefn, 3 Bde. 73. Wissenscbaftlicbe Zeitscbrift der Basler Hocbscbule. 5 Bde. 74. Coxe , travels in Switzerland. 3 vol. 75. Bildniss von R. Scbultbess. E. Von Herrn Beck, Lehrer der Mathematik m Bern. 1. Franscini, Statistik der Sebweiz. 2. Heurboldt , gereizte Muskel- und Nerveufaser. F. Von Herrn Escher von der Linth in Zurich. 1 .' Bericbte , Steuerverzeicbnisse , etc. , iiber die Ueber- scbwemmungen 1840. lOStiicke. 2. Bericbt iiber die bisherigen Verrichtungen der pyrotech- niscben Gesellscbaft in Ziiricb. G. Von R. Pater Girard in Freiburg. Seguin, de I'education des enfants arrieres et idiots, 1^*^ trim. H. Von Herrn Krieger, Lehrer in Bern, i . Mittbeilungen aus dem Tagebucb eines deutschen Natur- forscbers, 16 226 2. Ruess , Naturgeschichte. I. Von Herrn Doctor Luthy in Bern, 1. Neuhaus, die Brasdorsche Methode. 2. Tscharner , iiber den Tetanos. 3. Schumacher, Nerven der Kiefer und des Zahnfleisches. 4. Vogt, zur Anatomie der Amphibien. 5. Percy, sur le croup. 6. » sur les fievres nerveuses. 7.,Lehmann, Missbrauch geistiger Getranke. 8. Mayor, sur le catheterisme simple et force. 9. Eroffnungen der mediz.-chirurgischen Gesellschaft des Kantons Bern. 1810, 1811 und 1835. K. Von Herrn Schuttleworth in Bern, Reports 1 — 5 of the Botanical Society of Edinburgh. L. Von Herrn Professor Studer in Bern. 1. D'Aubuisson de Voisins, geognosie. 2 vol. 2. Spallanzani , voyages dans les deux Siciles. 3 torn. 3. Poisson^ mecanique. 2 vol. Paris. 1811. M. Von Herrn Professor Valentin in Bern. Weber , de pulsu , etc. N. Von Herrn Ingenieur Wild in Zurich. 1 . Schrdhl , allgemeine ForStordnung. 2. Dietrich, Pflanzenkenntniss. 3. Simmler, Regiment der 1. Eidsgenossenschaft. 0. Von Herrn Wolf, Archivar. 1. Parrat, tableau circulaire phyllographique. 2. Littrow, Karte der Sonnenfinsterniss. 1842. 3. Ziirch, meteorol. Beobachtungen. 1841 und 1842. 4. Schinz, Naturgeschichte. 5. Breitinger , Plan de la ville et des environs de Ziirich. 6. » Plan der Stadt Zurich. 22? 7. Denzler, Plan von Eglisati. 8. Poirson, carte du royaume de France. 181 ' 9. Triangulation primordiale de la Suisse. 10. Rcngger, Saugethiere von Paraguay. 11. Fellenberg, landwirthschaftliche Blatter. II 12. Argelander , defide Uranometriae Bageri. 13. Bernoulli, lettres astronomiques. 14. Tissot, maladies produites par la masturbation . 7* edit. 15. Galls Lehre iiber die Verricbtungen des Gebirns. 16. Haller, Salzwerke im Amte Aelen. 17. Stark, Bescbreibung det meteorologiscben Instrumente. 18. Sozins, Anfangsgriinde der ElectrizitHt. 19. .losepb, Gedacbtnissfeier Lamberts. 20. Scbroder van der Kolk, Unterschiedzwischen todtenNa- turkraften , Lebenskraften utid Scele. 21. Studer, iiber das vorgeblicbe Insektenrc^'gen. 22. Ziircberiscbe Maasse und Gewichte. 23. Liggenstorfer , J. C. Horner. 24. Statuten undGescbaftsordnung des niederostf . GeWerbs- vereines. 25. Bescbreibung der neuerfundenen Fernscbreibemaschine in Paris. 1794. 26. Burje , von der Telegraphic. 27. Lambert, Photometria. 28. Littrow, iiber den Zusland der praktischen Astrono- mie in Italien. 29. Littrow, Aggiunte all' Astronomia nautica. 30. Jabrsbericbte 1 — 3 der poliklinischen Anstalt in Bern. 31. De la Rive, Archives de I'electricite, 1841. 1842. 32. Neujahrsgeschenk der naturforschenden Gesellschaft in Ziirich , auf 1843. 33. Kant, metaphysische Anfangsgriinde der NaturwJssen- schaFt. 34. Scheuchzer, Bibliotheca scriptorum hist, natur. 35. )) Enchiridion mathematicum. 36. Peslalozzi, Anschauungslebre der Zahlenvcrbaltnisse. 228 37. Schmid, die Elemente der Zahl. 38. Tralles , uber Maasse undGewichte. 2 Stiick. 39. Striibi, Arithmetica. Bern 1685. 40. Bernoulli , Leuchten der Meeres. 41. Deluc, ReisedurchSavoyen. 42. Berthoud, I'art de conduire et de regler les pendules et les montres. 43. Kepler , Epitome astronomiae copernicae. 44. Bernoulli, lettres sur differens sujets. 3 Tom. 45. Micheli du Crest , lettre a la Rochelle et appendix. 46. Glareanus, de VI arithmeticae speciebus. 1538. 47. Pestalozzi , meine Lebenschicksale in Burgdorf und Iferten. 48. Baldus, Mechanica Aristotelis. 49. Cbristianus, de cometis. 50. Erbauung einer neuen Krankenhauses in Ziirich, mit Planen. 51. Gensler, EinleitungindieNewtonscheNaturgeschichte.l. 52. Drei Reden iiber tecbnische Bildung. 53. Holland , sur le systeme de la nature. 54. Loscher, eine neue Feuerspritze. 55. Siebold , de psediometro. 56. Scheurer, der Wissenschaften Missbrauch. 57. Drobisch, Qusestionum matb. psycbolog. specium 1 — 2. 58. Heinen, iiber Systeme von Kraften. 59. Bericht der Schwellencommission iiber die Correction der Aar von Thun bis Bern. 60. Bericht der Schwellencommission uber die Aar, Zihl etc. 61. Levade, devariolis. 62. Industrie- und Kunstausstellungen zu Bern, 1810, 1824, 1836. 63. Instruction pour conserver la vie aux personnes tombees dansl'eau. Berne, 1766. 64. Naturforschende Gesellschaft in Ziirich , liber Aus- stocken und Pflanzung der Walder. 65. Escher, derZiirichsee. 229 66. Messmer , das Siechenhaus von Bern. 67. Die Entsumpfung des Linththales. 68. Scheuchzer , Kern der Naturwissenschaft. 69. Struve, Theorie derSalzquellen. 70. Crousaz, divers ouvrages. 71. Favre , Fontenelle et la marquise de G. dans les mondes. 72. Tissotj vie de Zimmermann. 73. Lionville, journal de mathematiques. 1841 — 1842. 74. Observations physiques et mathematiques envoyees de Siam. 75. Erste Anfangsgriinde der Rechenkunst und Geometrie. Zurich. 1782. 76. Sulzer, Begriff aller Wissenschaften. 77. Fischer, Psychologie. 78. Bildnisse vonEuler, Horner, Littrow , Olbers , Steiner. P. Von Herrn Professor Wydler in Bern. 1 . Zimmermann , das Leben des Herrn von Haller. 2. Linne , Fauna suecica. 3. Hecker, Einleitung in die Botanik. 4. Vicomercatus , de princip. rerum natural. 1598. 5. Ernstingius, Krauterwissenschaft. 6. Metternich , ReibungundStraffheit derSeele. 7. Schott, Physica curiosa. Q. Von Herrn Staatsschreiber Wyss in Zurich. 1 . Mousson , Rede bei der Einweihung der Kantonsschule. 2. Bildnisse von Escher und Wyss. CATALOGUE DONS ADRESSES A LA SOCIETE SUISSE DES SCIENCES NATURELLES PENDANT SA SESSION A LAUSANNE EN JUILLET 1843. 1. Baup , Samuel , sur la fixation du chiffre des equivalents chimiques, 8° ; extrait de la bibliotheque universelle de Geneve. Juin 1842. 2. Blanchet, R . , sur 1 ' histoire naturelle des environs de Vevey . Vevey 1843. S\ 3. » histoire geologique des terrains tertiaires du canton de Vaud. Vevey 1843. 8°. 4. » le mecanisme des sensations. 2® edit. Lausanne 1843. 8^ 5. » influence de Tammoniaque et des sels ammo- niacaux sur la vegetation. Lausanne 1843. 8^. 6. Bulletin of the proceedings of the national institution for the promotion of science. Washington 1842, 8". 7. Choisy, de convolvulaceis dissertatio tertia. 4°. 8. Crud, economic theorique et pratique de I'agriculture, 2 Tom. Paris 1839. 8°. 9. Crud, sur Tassainissement de Villeneuve et de la plaine du Rh6ne dans le district d'Aigle. Lausanne 1840. 8". 10. De la Rive, de Taction chimique d'un seul couple vol- taique. 8**. 11. Gosse, analyse raisonnee de I'ouvrage du D"^ Verdeil, in- titule : De la reclusion dans le canton de Vaud , etc. Ge- neve 1843. 8^ 12. Gosse , de la reforme des quarantaines. Geneve 1841. 8°. ta. Hagenbach, Flora Basil. Suppl. 1843. 8^ 231 14. Herkenrath, het gesticht voor behoeftige Cretinen-Kin- deren , opgerigt door D'^ Guggenbuhl. Amsterdamm 1842. 8^ 15. Heer, uber Vertreibung und Vertilgung der Laubkafer und Inger. Zurich 1843. 8**. 16. Kaiser, die Heilquelle zu Pfaffers. 3^ Aufl. St. Galien 1843. 8". 17. Kochlin, von den Wirkungen der gebrauchlichen Me- talle aufdenmenschlichenOrganismus. Zurich 1837. 8«. 18. » Necrologvonl. C. StedKn. 19. » Necrolog von A. Baumgartner. 20. Pictet, Perlides. Texte et planch. Geneve 1842. 8*». 21. » Ephemerines. Liv. I. 22. » Notices sur les animaux nouveaux du musee de Geneve. 2^ liv. Geneve 1843. 4*'. 23. Riess, P., sur les figures roriques. 8°. 24. Selys-Longchamps, Faune Beige. I'^^part. Liege 1842. 8°. 25. Secretan-Mercier , sur la comete de mars 1843. 8°. 26. Trog, dieessbaren, verdachtigen u. giftigen Schwamme derSchweiz, gezeichnet von Berguer , beschrieben von Trog. I. 27. Twining, Some account of Cretinism. London 1843. 8*'. 28. Wartmann, E., relation qui lient la lumi^re a I'electri- cite. 8**. 29. » sur la non-caloricite propre de Telec- tricite. 8«. ^^- » sur quelques observations en meteoro- logie. 8**. XIV. Tit. Indem ich es von Herzen bedaure, dass mich meine Vorlesungen hier zuriickhalten und mir den Besuch der allgemeinen Naturforscher-Versammlung in Lausanne unmoglich machen, erlaube ich mir, mich schrifllich eines Auftrages zu enlledigen , dessen geneigte Besor- gung ich Ihnen bestens empfehle. Die Briisseler Academic bestrebt sich seit einiger Zeit, die periodischen Phanomene zu studieren, und hierbei nichl bios die bekannteren meteorologischen und streng physikahschen Gegenslande, sondern auch die beiden organischen Reiche zu umfassen. In letzterer Beziehung sollen Tabellen gewonnen werden , um zu wissen , zu welchen ^iciten des Jahres die wicbtigsten Pflanzen zur Bhithe kommen, und wann die verschie- denen Thiere welche Wanderungen unternehmen, in bestimmten Gegenden auftreten, oder wann gewisse Entwickelungszustande derselben zum Vorschein kom- men. Diese Forschungen sollen iiber moglichst viele Lander ausgedehnt werden , und die Schweiz diirfte in dieser Beziehung bei der Eigenthiimlichkeit ihrer Lage und der Manigfaltigkeil der in ihr vorkommenden orga- nischen Naturproducte ein sehr wichtiges Gebiet fiir solche Bemiihungen bilden. Herr Quetelet , immerwah- 233 render Secretar der Briisseler Academie, vvelcher die Hauptleitung des ganzenUnlernehmensbesorgt, wiinscht daher sehr, in den verschiedenen Schvveizercantonen Forscher zu finden , welche sich diesen, ftir die Wissen- schaften fruchtbringenden Arbeiten unterziehen mochten. Er hatte sich schon zu diesem Zwecke an mehrere Ge- lehrte, vorziiglich der franzosischen Schweiz und des Cantons Bern gewandt, und bei mehreren derselben sehr wilhge Aufnahme seiner Yorschlage gefunden. Herr EHe Wartmann hat sogar schon eine, die Vogel betref- fende Arbeit der Art eingesandt. Dem Wunsche des Herrn Quelelet entsprechend, erlaube ich mir nun , sie ergebenst zu bitten , den Ge- genstand vor der allgemeinen Versammlung in Lau- sanne wo inogheh zur Sprache zu bringen. Zu diesem Zwecke wird Ihnen Herr Prof. Studer von hier, welcher sich auch der Uebergabe dieses Briefes gefalhgst unter- zogen , das Specialproject der Briisseler Academie iiber- geben. Diese letztere wiirde auch sehr gern Mittheilun- gen und Bemerkungen fiber die Methode der einzuschla- genden Unlersuchungen vornehmen. Bei der grossen Zahl von Botanikern, Entomologen, Ornithologen und Zoologen uberhaupt, deren sich die Schweiz erfreut, diirfte die Anregung der Briisseler Academie gewiss reichlichen Anklang finden , und leicht auf erwiinschte Weise in Erfiillung gebracht werden konnen. Sie wiirden mich sehr verbinden , Avenn sie gefalligst unmittelbar Herrn Quetelet oder mir anzeigen wollten , welches Schicksal der Yorschlag bei der allgemeinen 234 Versammlung gefunden , welche Beschliisse in dieser Hinsicht gefasst worden und welche Herren sich etwa bereits erklart haben, ihre Tabellen Herrn Quetelet mit- theilen zu wollen. Die das Archiv der naturforschenden Gesellschaft betreffenden Nachrichten empfangen sie gleichzeitig durch die von dem zeitigen Secretar, Herrn Wolf, ver- fassten Berichte. Genehmigen Sie die Versicherung meiner ausge- zeichnesten Hochachtung. Bern, den 19ten Julius 1843. G. Valentin, z. Z. Prasident der Berner uaturforschenden Gesellschaft. 3EV. EDUARD HAGENBACH. Eduard Hagenhach wurde geboren in Basel, den 16. Juli 1807. Er war das jiingste der Kinder von D*" und Prof. Carl Friedrich Hagenhach. Yon Eltern und Geschwistern zartlich geliebt , wuchs der Knabe in dem zahlreichen und gliicklicheii Familienkreise in jenem stillen bescbeidenen Wesen heran , das der Grundzug seines Characters gebbeben ist. Er macbte in der Schule weniger schnelle, als gute und sichere Fortschritte , und zeichnete sich bei immer schoner sieb entwickeln- den Anlagen durch einen beharrUchen Fleiss aus. Noch in seinen mannlichen Jabren gedacbte er mit besonderer Liebe einzelner Lebrer , unter deren Leitung er , sowobl in dem Gymnasium und Padagogium seiner Yalerstadt als auch in Privatstunden den Grund zu seiner wissen- scbaftlichen Bildung gelegt batte. Hingezogen zu stiller und sinniger Beobacbtung der Natur und ibren man^ nigfaltigen Formen , zeigte er einen regen Sinn fiir das, was auf deren Erforscbung und auf ihre Darstellung in der Kunst Bezug bat , so dass , batte er seiner natiirlichen Neigung folgen wollen, er in einem zuriickgezogenen wissenscbaftlicben oder kiinstlerischen Leben mancbe Befriedigung wiirde gefunden haben. Seine unmittelba^ ren Umgebungen waren ganz geeignet, diese Neigung 236 anziit'achen iind rege zu erhalten. Der Vater ist nichl luir in unserii Kreisen sondern dem grossern wissen- schaftlichen Publikum als griindlicher botanischer Schrift- steller bekannt. Ein alterer Bruder, Jacob Hagenbach, welcher sich bereits als gediegener Entomolog einen Namen erworben hatte, starb in jugendlichem Alter, als er sich in Leiden zu einer naturhistorischen Berei- sung von Java anscbickte. Allein der Wunsch in einer bestimmten Weise der Menscbheit niitzlich , und beson- ders seinem auf die hohere Altersstufe tretenden Vater in seinem Berufe behiilflich zu werden, bestimmten Eduard Hagenbach zum Studium der Heilkunde. Nach- dem er sich in Basel vorbereitet hatte , besuchte er die Universitaten Strassburg , Heidelberg, Berlin und Paris, und erwarb sich , in seine Vaterstadt zuriickgekehrt, im Jahre 1831, den Grad eines Doctors der Medicin und Chirurgie. Er trat sofort in die medicinische Praxis ein, und die Ausiibung seines Berufes wurde ihm , im voUe- sten Sinne des Wortes, Gewissenssache. Von der Ueberzeugung ausgehend, dass der Arzt nicht nur durch einseitige Anwendung ausserlicher Mitlel, sondern vorziiglich auch durch den Eindruck seiner ganzen Personlichkeit, namentlich durch Theil- nahme und mitleidvoUes Eingehen in den Gemiithszu- stand des Kranken, heilsam auf diesen einwirke, suchte er sich ganz an die Stelle des Leidenden zu versetzen , und litt bei vielfacher korperlicher Anstrengung, oft auch geistig und gemiithlich mit ihnen und den Um- stehenden. Dies erschwerte zwar vielfach die Ausiibung seines Berufes und bereitete ihm manche triibe Stunde, 237 indem er sich Vorwiirfe machte , nicht hinlanglich seine Pflicht erfiillt zu haben , aber es brachte ihm auch man- chen Gewinn fiir sein hoheres geistiges Leben. Nach ausserer Belohnimg und Auszeichnung war er nicht begierig ; ofter pflegte er zu sagen : « die nach solchem trachten, haben ihren Lohn dahin »; aber wo ein Hebe- volles Zutrauen, eine einfache dankbare Gesinnung, oder auch nur die Anerkennung seines redhchen Stre- bens , und mehr verlangte er nicht , ihm begegnete , da fand er sich wieder beruhigt und ermuntert , und wie erselbst in dem Arzte den Menschen und dentheihieh- menden Freund bewahrte, so that es ihm wohl, wenn dieser ihm auch aus dem Kranken entgegentrat. Ip seiner Gattin war ihm das Loos auf das Liebhchste gefallen, und der trauliche Umgang mit seinen Kindern war ihm die schonste Erhohmg nach vollbrachlem Tagewerke. Auch in dem weilern Kreise der Seinigen erwies er sich fortwahrend als einen treuen , hiilfreichen Sohn , und als einen theilnehmenden Bruder und Freund. Wenn er auch nie durch jenes hohe Maass von Ge- sundheit und Riistigkeit sich auszeichnete , wie man es vor allem bei einem Arzte wiinschen mochte, so war er doch im Ganzen mehr leidend, als dass oftereKrank- heitsanfalle ihn an der Ausiibung seines Berufes gehin- dert batten; aber allmahlig, und besonders in den letz- ten Jahren seines Lebens entwickelte sich der Keim zu einer Krankheit, die besonders in gestorten Organen des Unterleibes und der Brust ihren Sitz hatte. In ver- wichenem Sommer fiihlte er die schnelle Abnahme seiner Krafte. Dennoch erlaubte ihm seine Berufstreue nicht. 238 seine arlzlichen Besuche einzustellen ; das ganze Spat- jahr und nocli einen Theil des Winters trug ihn sein kranker und leidender Korper zu den Kranken und Lei- denden, bis er endlich nach Anfang dieses Jahres das Belt zu huten anfing. Es war sein Slerbebett. Bei der immer mehr hervortretenden Gewissheit iiber das Ge- fahrliche seines Zustandes sah er den letzten entschei- denden Augenblick mit vollem Bewusslsein , aber im Gefolge unsaglicher Leiden und Bangigkeiten berankom- men. Aber aucb bier noch gab sich seine friihere Ge- sinnung zu erkennen. Als er einmal eine sebr schwere Stunde batte , sagte er : « acb , icb glaubte mit meinen Kranken viel Mitleiden zu baben, aber nun sebe ich erst, dass icb es lange niebt genug gebabt. » Am,ver- wicbenen Palmsonntag ward die Gewalt der Leiden ge- brochen , ein sanfter Todesscblummer Irat an die Stelle des beissen Kampfes; er entscbbef in einem Alter von 35 Jabren , 8 Monaten und 24 Tagen. In unsere Gesellscbaft wurde er im Jabre 1835 auf- genommen, docb erlaubten ihm seine Berufsgescbafte niebt, die Jabresversammlungen zu besucben. Er bat bloss der Versammbmg in Basel im Jabre 1838 beige- wohnt. Hingegen bat er fortdauernd tbatigen Antbeil an den Arbeiten der Basler Cantonalgesellscbaft ge- nommen , welcber er seit 1832 angeborte. Der Verkebr mit der Wissenscbaft blieb ihm fortdauernd siisse Er- holung. Obgleicb die Art und Weise, wie er seinen arztlichen Berufsgeschaften oblag, ibm nureinekargzu- gemessene Zeit iibrig liess, so wusste er aucb diese fleissig und tr^u zu benutzen , urn niebt nur mit den 239 schnellen Fortschritten der Wissenschaft bekannt zu bleiben, sondern auch zur Ausfiihrung selbslstandiger Forschungen. Es waren namentlich einzelne Zweige der Anatomic, die er mit Eifer und Vorliebe bearbeitete. Die Ergebnisse legte er der Gesellschaft vor. Alle seine wissensehaftlichen Arbeiten Iragen das Geprage gewis- senhafter Beobachtung, und sorgfal tiger Beachtung aller Einzelnheiten. Ein ausgezeichneteskiiusderisches Talent gestattete ihm eine naturgetreue bildliche Darstellung des durch Beobachtung Ermittelten. Von seinen Arbei- ten sind nachstehende dem Drucke ubergeben worden : Disquisitiones anatomicse circa musculos auris inter- nse hominis et mammalium. c. tab. 4. aen. Basil. 1833. 4« Die Paukenhohle der Saugethiere , mit 1 Kupfertafel. Leipz. 1835. 4«. Ferner in Midlers Archiv fiir Anatomic , Physiologic u. s. w., Jahrgang 1839: Untersuchungcn iiber den Hirn- u. Schadelbau der sogenanntenHollenhiihner. Jahrg. 1841: iiber ein besondercs, mit dem Ham- mer der Saugethiere in Verbindung stehendcs Kno- chelchcn. Auszuge aus einigen andern Aufsatzen sind in den Jahrcsbcrichten der Basler naturforschenden Gesellschaft enthalten. Seine letzte , noch ungedruckte Arbeit : iiber eigenthiimliche Verhaltnisse im Yerlaufe mehrerer Aeste des dritten Astes vom fiinften Hirnnervenpaar bei den Wiederkauern , trug er in der Gesellschaft am 4. Jan. 1843 vor, wenige Tage ehe die zunehmende Entwick- 240 lung der Krankheit, die er in sich trug, ihn an sein lelz- tes Krankenlager bannte. Er hinterliess eine Sammlung anatomischer Prapa- rate , die das Geprage der Sorgfalt an sich tragen , was seine wissenschaftlichen Arbeiten auszeichnet. Sie sind, seinem Wunsche zufolge, von den Hinter- lassenen der offenllichen anatomischen Anstaltiibergeben worden, von deren Direction er, in den letzlen Jahren seines Lebens , Mitglied war. XVI. DE L.\ SECTION DE MEDECINE ET CHIRURGIE \ Seance du lundi 24 juillet 1 843. Apres la seance generale, la section medico -chirur- gicale s'est constituee sous k presidence de M. le D*" Prevost, de Geneve. Plusieurs societaires ayant annonce vouloir faire des communications relativementaux fievres typhoides, la sec- tion convient de traiter cette matiere demain , indepen- damment des autres objets liS SEANCES DE LA SOCIETE CANTONALE DES SCIENCES NATURELLES DE NEUCHATEL. PHYSIQUE DU GLOBE. 16 novembre 1842. — M. Agassiz commence I'ex- pose de ses observations sur les glaciers, pendant un sejour sur le glacier inferieur de I'Aar , aiix mois de juil- let, d'aout et de septembre 1842. Apres avoir donne un resume des progres generaux de cetle science nou- velle, il aborde la question de la stratification , et de- montre que tons les glaciers sont stratifies , non-seule- ment dans les regions superieures du neve , mais encore dans celles du glacier proprement dit , la oii la glace est la plus compacte. II decrit les differentes modifications que ces couches , d'abord horizontals , subissent dans le cours du glacier , et attribue leur forme arquee a ce que le milieu du glacier marche plus vite que les bords. II decrit ensuite les modifications qui resultent pour la stratification , de la rencontre de deux ou plusieurs gla- ciers dans un lit commun , comme cela a par exemple lieu au glacier inferieur de I'Aar. 30 novembre 1842. — M. Agassiz continue I'expose de ses recherches sur les glaciers. II Iraite des pheno- menes des handes bleues qui , selon lui , ne sont autre 2SB chose que de la glace d'eau congelee dans les fissures et les crevasses. Si cette glace contraste dune maniere iranchee avec la glace ordinaire du glacier, c'est parce que cette derniere contient beaucoup plus d'air , ce qui la rend opaque. II fait remarquer que le plienomene des bandes bleues est limite a un espace determine ; que ja- mais il ne s'etend au neve proprement dit, parce qu'ici la masse est encore trop peu compacte pour retenir I'eau dans ses fissures. Les bandes bleues s'efFacent egalement dans les regions inferieures du glacier ou , par suite de rinfihration continuelle, la masse entiere estenquelque sorte transformee en glace bleue ou glace d'eau. II fait voir que I'opinion qui attribue les bandes bleues a une inegalite de vitesse des differentes parties du glacier, est denuee de tout fondement. M. Agassiz a reconnu, par des mesures exactes faites de concert avec M. Tingenieur Wild , que la marche du glacier est inegale dans les differentes regions, et qu'au glacier inferieur de I'Aar, le mouvement a ete beau- coup plus lent pres de I'extremite qu'a I'hotel des Neu- chatelois , qui est a deux lieues en amont. M. Agassiz a egalement reconnu que, contrairement a son opinion, le centre du glacier se meut plus rapidement que les bords. II mentionne les experiences qu'il a faites pour connaitre le mouvement relatif de la glace dans les diffe- rentes directions, et a trouve, au moyen d'un grand triangle , mesure pres de I'hotel des Neuchatelois , que tandis que la glace se dilatait dans le sens longitudinal du glacier, elle se contractait dans le sens transversal. II passe ensuitc a la description du plienomene des trom 284 meridiens, dont M. F. Keller, de Zurich, a le premier reconnu la regularile et qu'il explique d'une maniere tres- satisfaisante , en les attribuant a raclion du soleil siir les parcelles de gravier qui recouvrent la surface de la glace. M. Desor donne un resume du memoire de M. Bra- vais, sur les lignes d'anciens niveaux de la mer dans le Fimmark, d'apres le rapport de M. Elie de Beaumont. 21 decemhre 1842. — M. Agassiz discute quelques fails observes dans le Jupa , relatifs a la distribution des blocs erratiques ; d'ou il resulte pour lui la preuve que le Jura a eu ses glaciers propres, et il pense que ces gla- ciers ont du persister encore quelque temps apres que la grande nappe de glace, qui recouvrait la plaine Suisse, avail deja disparu. II altribue en particulier a des gla- ciers ces espaces degarnis de blocs et de galets qu'on Irouve ca et la sur les flancs du Jura, et qui ont I'air d'avoir ete balayes de haul en bas, comme on en voit un exemple frappant a la Dole. M. Guyot ne pense pas que les glaciers jurassiques aient persiste apres la disparition de la nappe de glace qui recouvrait la Basse-Suisse , car dans ce cas Texlre- mite de ces espaces balayes devrait elre indiquee par une moraine frontale alpine. Or de pareilles moraines fron- tales n'existent pas , du moins pas a la Dole. En revan- che, on y reconnait une moraine longitudinale, composec de roches jurassiques qui ont jusqii'a cinq et six picds de dianietre. Gelte moraine nest point cinlrce, mais elle s'etend sur une longueur de plusieurs lieucs vers Divonne au S.-O., ou commencent de nouveau les galets alpins. 285 M. Agassiz affirme, de son cote, avoir vu ime moraine cinlroe a la dent de Vaulion. M. Desor rend compte des essais de draguages que M. E. Forbes a fait dans I'archipel des Cyclades, jusqu a uneprofondeur dedeux cents a deux cent vingt brasses, et d ou il resulte qua ces profondeurs le fond de la mer est tres-homogene, et que les animaux qu'on y trouve sont tres-semblables sur de grands espaces. 21 decembre 1842. — II est donne lecture d'une letlre de M. Nicolet, de la Ghaux-de-Fonds , sur une Ineur particuliere qui a ete observee a la Gliaux-de- Fonds, le 24 novembre. « J'ai observe, ecrit M. Nicolet, a 4 heures du soir, un phenomene bien curieux. Par une temperature de -f 3« C. et un vent du S. 0., la neige lombait abondamment ; le ciel etait par consequent invisi- ble, les lampes et les cbeminees etaientdejaallumees dans lous nos ateliers. Tout-a-coup une lumiere jaunatre appa- rut; elleavaitdel'analogieavec la lumiere de I'incendie reflechie pendant la nujt ou avec la lueur jaunatre, trem- blotlante et ondulee d'un corps plus phosphorescent. Elle fatiguait la vue, non par son eclat, mais par le mouvement que lui impnmaient les flocons de neige. Ce phenomene duraplus d'une demi-heure; cette lumiere jaune etait assez Vive pour fa.re palir celle des lampes, qu on a du eteindre. J attribuece phenomene a la phosphorescence de la neige . 28 decembre 1842. - Discussion sur les anciens g^ac^ers jurassiques, a propos de la communication de M. Guyot, faite dans la precedente seance. ^Janvier 1843. - M. Agassiz rend compte des ob- servations qu'il a faites a I'hotel des Neuchatelois sur 286 I'elat de la iieige dans ies differentes conditions atmos- pheriques et sur la forme qu'elle affecle au moment de sa chute. Ordinairement elle y tombe sous la forme de petits grains agglomeres en flocons , absolument comme dans la plaine. Quelquefois , il est vrai , il a vu , par de fortes bourrasques , la neige tomber en petits grains ; mais il pense que ces grains resultent uniquement du frottement que Ies flocons eprouvenl , lorsque le vent Ies roule sur Ies rochers ; car quand on Ies examine a la loupe on Ies trouve composes des memes petits cristaux que Ies flocons ordinaires , et ils n'ont pas le moindre rapport avec Ies grelons. II a observe la neige, pour voir comment elle se transforme en neve et il s'est assure que toute espece de neige est propre a devenir du neve , fut- elle meme excessivement poudreuse ; car il suffit de quel- ques jours de soleil pour donner a une couclie de neige I'apparence grenue du neve. II en conclut par conse- quent que Ies grains de neve ne tombent pas sous cette forme dans Ies Alpes. II pense, d'apres Ies observations de M. Desor, que I'eau resultant de la fonte superficielle nest pas etrangere a la formation des grains de neve. M. Desor ajoute qu'en examinanl la tranche d'une couche de neige sur laquelle le soleil a agi quelques jours , on trouve la couche entiere traversee par des ca- naux dans lesquels circule lean provenant de la surface , et que Ies espaces intermediaires sont deja enlierement transparents comme Ies grains de neve. II se demande, des lors, si Ies grains de neve ne sont pas occasionnes, en partie du moins , par Ies debris de cette couche ainsi creusee et rendue transparente par I'eau. Ce qui est cer- 287 tain , c'est que les grains de neve sont d'abord tres-pe- tits et qu'ilsvont en grossissant a mesure qu'ilsvieillissent et que de nouvelles parcelles d'eau viennent se congeler autour du noyau primitif. II fait observer a ce sujet que le neve dune annee a de plus gros grains que celui qui n'a que quelques mois et que les grains sont aussi ordi- nairement plus volumineux dans les grands cirques qui sont le veritable berceau des glaciers que sur les soni- mites et les flancs des aretes plus elevees. M. Agassiz ajoute encore quelques observations sur la transformation du neve en glace et sur les modifications que les bulles d'air subissent dans le cours du glacier. Souvent les bulles sont entourees d'une areole distincte, a bords franges. Si Ton expose im morceau de glace con- tenant de pareilles bulles pendant quelques instants a Taction du soleil , on voit bientot les bulles se mouvoir dans I'eau et remonter au sommet des areoles. M. Agassiz attribue Ces effets k une action diathermane. 4 Janvier 1843. — M. Guyot rapporle que les brouil- lards qui ont regne dans la plaine k la fin de novembre et au commencement de decembre lui ont fourni I'occa- sion de faire quelques verifications sur I'influence qu'exerce sur les nivellements barometriques un etat de tempera- ture almospherique aussi anormal qu'il I'etait alors. M. Guyot trouva la temperature de lair a Neucbatel +1,0; elle etait de 0,0 ii la limite du brouillard, a 850^ au- dessus du lac. — Une centaine de pieds au-dessus du brouillard, la temperature de I'air marquait deja + 7,0. Elle etait de + 10,2 au signal de Ghaumont , au coucher du soleil. En admettant , comme d'ordinaire , que la 288 (lemi-somme des temperatures des deux stations , supe- rieure et inferieure (signal et Neuchatel ) , represente la vraie temperature moyenne de toute la couche interme- diaire , on commettrait ici une erreur grave en moins qui devrait sensiblement abaisser lechifFre de la hauteur. Cest ce que montre en efFet I'observation direcle faite sur le signal de Chaumont. Comparee a la hauteur trigonome- trique d'Osterwald , qu'on pent considerer comme tout-a- fait rigoureuse, elle presente une difference de hauteur d'environ 3 metres, tandis qu'en coupant par une sta- tion intermediaire les deux couches d'air de temperature si differente au-dessous et au-dessus de la limite des brouillards et calculant la hauteur de chacune d'elles a part , leur somme coincidait a moins dun decimetre pres avec lamesure trigonometrique. Gette observation donnait ainsi la limite d'erreur a laquelle on s'expose en operant dans des circonstances pareilles, qui ne sont pas rares dans nos contrees. M. Desor rapporte qu'etant a Chaumont au commen- cement de decembre, alors que toute la plaine etait re- couverte de brouillard, il fut frappe d'un phenomene tres-curieux que presentait la neige sur tout le sommet de la montagne. La surface de la neige etait entamee par une quantite considerable d'enlailles a peu pres horizon- tales de quatre ou cinq pouces de large et de plusieurs pouces de profondeur, comme seraient des cavites que Ton aurait faites en introduisant des tuiles dans la neige. II y en avait jusqu'a cinq et six sur Tespace d'un pied carre. Mais ce qui etait surtout frappant , c'est que toules ces cavites etaient lournees au S. ou au S.O., tandis qu'il 289 uy en avail aiicune toiirnee a lest et au nord. Leiir direc- tion coirespondail par consequent a la plus grande cha- leur du jour. Peut-etre aussi sont-elles occasionnees par une influence particuliere du vent. — M. Coidon ajoute qu'il a rencontre le meine plienomene avec les memes caracteres au sommet et sur la cote de Ghaumont. iH Janvier 1843. — M. d'Osterwald offre a la Societe, pour etre public dans le procbain volume de ses memoi- res , un travail sur Ihypsometrie du pays de Neucbatel, comprenant la bauteur des points les plus importants de son relief, determines trigonometriquement. M. Ladame fait un rapport verbal sur ce travail. Apres avoir indique les deux formules employees dans les calculs, Vaplatissement lerrestre, le coefficient de refrac- tion et les raijons de courbure admis par M. d'Osterwald, il apprecie et discute la valeur de tons ces elements, il en reconnait I'exactitude rigoureuse et conclut en demandant que tons les elements de ce beau travail soient livres a I'impression avec les hauteurs elles-memes, afin que la confiance parfaite qu'il merite soit mise dans tout son jour. M. d'Osterimld donne lecture de quelques-uns des resultats obtenus par lui, qui peuvent fairejugerde I'exac- titude des operations qui leur servent de base. Ainsi, le signal de Cliauniont a. ete mesure 19 fois dans les circonstances les plus diverses et partant de points differents ; chaque observation a ete repetee quatre a six fois. Les discordances cependant n'ont jamais de- passe les decimetres. — Signal de Concise. Les douze observations, dont six de bas en haut et autantdehaut 20 290 en bas, ne dilfeieiU enlre elles que de fractions de piecf. — II en est de meme du Creux du Vent et de tons \es autres points fondamentaux. Les hauteurs verifiees les unes par les aulres, par une multitude de repetitions et parlant de points differents, et ne presentant cependant que des differences minimes entre elles, forment un vaste reseau de points bypsome- Iriques, dont la fixation peutelre regardee comme aussi rigoureuse que peut la fournir I'etat acluel de la science. Get ensemble est parfaitement independanl des poinis sur lesquels il s'appuie , et d'ou resulte le chiffre de la hauteur absolue de chacun d'eux. La hauteur de ces points , tels que Ghasseral et Chaumont, a ete empruntee aux travaux des Frangais, et c'est par ce moyen qua ete fixee la hauteur du Mole auquel se i-apportent toules les mesures de M. d'Osterwald. La variation qu'a subie dernierement la hauteur de ce point de repere general , ainsi que celle de notre lac , variation qui a ete indiquee par M. d'Osterwald dans le second volume des memoires de la Societe de Neuchalel, provient d'une correction faite par les ingenieurs fran^ais a la hauteur du Ghasseral, et n'infirme en aucun point les resultats de M. d'Osterwald , qui forment un tout in- dependant, et dont les rapports avec ce point restent les memes. A celte occasion, M.Ladamepresenle quelques consi- derations nouvelles sur I'etal barometrique de I'atmos- phere, aux diverses latitudes et sur la mesure des hau- teurs par le barometre , qu'il se reserve de developper plus tard. 291 M. Ladame appuie par quelques observations nouvelles les idees qii'il a presentees precedemment sur le givre. Les brouillards de decembre dernier lui ont fourni Focca- sion de constater de nouveau que le givre se depose sur les corps , toujoiirs du cote d'oii vient le courant d'air. — Ainsi en decembre une legere bise ayant regne , le givre s'etait accumule sur le cote est des branches sans qu'il y en eut presque la trace a I'ouest. — Le vent ayant repris legerement, le givre se deposa egalement dece cote; la oil se fit sentir le joran , le givre se montra au nord. M. Ladame , enfin , considere ces brouillards glaces et le givre, etc., comme un phenomene de precipitation ana- logue a celle qui a lieu dans une dissolution saline. G'est ainsi qu'il I'a explique Tan dernier. Seulement il est diffi- cile a dire pourquoi le givre ne se depose pas en longs appendices sur les corps gros , mais seulement sur les ex- tremites effilees et les corps greles. L'opinion de Pelletier (memoire sur les brouillards), qui voitla un faitelectrique, lui semblerait peut-etre la plus probable, et place les observateurs dans la bonne voie pour arriver a une so- lution. M. Agassiz observe que le brouillard n'est pas loujours humide; mais dans les hautes regions il se compose de petites aiguilles de glace. II serait important a constater le niveau ou le phenomene commence a avoir lieu d'une maniere habituelle. M. Agassiz chercherait a attribuer a une cause de cette nature la forme poudreuse que pre- sente souvent la neige des hautes montagnes. II rappelle le brouillard glace qu'il vit du haut de la Jungfrau monter de Lauterbrunnen. 292 M. Desor considere le broiiillard glace comme tin fait tres-frequent dans les montagnes. II croit poiivoir placer dans cette classe de phenomenes ces broiiillards qui en- veloppent parfois les haiites cimes (par exemple le Mont- Blanc), lorsque les montagnards disent qu'il fume sa pipe, et que Saussure, qui rapporte ce fait, croyait etre de la neige poudreuse. M. Desor ne croit pas a cette explica- -tion de Saussure , car ces sommites , loin de presenter line neige poudreuse a la surface, sont couvertes dune croiite dure provenant de la fonte superlicielle. 1 mars 1843. — M. le president annonce le relour de M. Tschudi, naturaliste du niusee, et fait lecture d'une courte relation de son voyage, qui lui a ete reraise par le voyageur lui-meme. M. Wild^ ingenieur, presente un dessin topographique d'une bande transversale prise sur le glacier de I'Aar, destinee a montrer , sur une grande echelle , les details de la structure superficielle de ce glacier , des fenles qui toutes ont ete rigoureusement mesurees, des bandes bleues, des coucbes el de leur direction , en un mot a en repro- duire une image d'une parfaite exactitude. Ce beau tra- vail , qui est le complement de la carle du glacier de I'Aar, levee par le meme auteur avec lant de perfection, est accompagne de plusieurs profds qui mettent en relief toutes les dimensions principales du glacier. 15 mars 1843. — M. Guyot presente une carte du lac de Neucbatel , sur laquelle il a trace plusieurs coupes transversales , resultat de quelques centaines de sondages qu'il a fait I'ete dernier dans la partie orientale du lac , et d'un grand nombre d'aulres qui ont ete executes, a sa 293 priere, dans la parlie occidentale du lac, par M. le comle Henri de Pourtales-Gorgier. Ces mesures font connaitre avec precision la structure de cette vallee sous-lacustre, sur laquelle M. Guyot annonce un memoire detaille. 5 avril 1843. — M. //. Nicolet lit la premiere partie d'un essai sur la possibilite de changements successifs dans I'inclinaison de I'axe terreslre , comme cause secon- daire des revolutions geologiques du globe et des divers changements de temperature que ce globe parait avoir I'prouve a differentes epoques. En comparant I'iaclinaison de I'axe dans chaque pla- Mcte, avec le peu que nous connaissons sur leur consti- tution physique, dit M. Nicolet, on trouve ce fait remar- quable, que-l'inclinaison de I'axe de chacune d'elles est a peu pres en raison directe de sa densite et en raison inverse de son volume. Les planetes les plus petites sont celles qui ont la densite la plus grande et ces planetes sont aussi celles dont la surface parait avoir eprouve le plus de changements par suite de commotions interieures. D'un autre cote, les planetes qui offrent les plus grandes asperites, sont aussi celles dont I'inclinaison est le plus considerable; ainsi Mercure et Venus, dont lesmontagnes les plus elevees sont egales, pour la premiere, a la I26"»« de son rayon, el pour la seconde, a la 144™% ont une inclinaison telle, que leur equateur est presque perpen- diculaire au plan de leur orbite. Mais ce qui est surtout remarquable, c'est que ces hautes montagnes, dans ces deux planetes, se trouvent dans I'hemisphere austral, c'est- a-dire dans la partie de chaque globe inclinee vers le soleil. 294 M. Nicolet pense que la difference d'inclinaison des axes planelaires n'est due qu'a une inegalile dans le poids relatif des hemispheres austral et boreal de chaque globe, et que pour les planetes citees plus haul , cette difference provient des hautes monlagnes siluees preclsement sur la parlie la plus pesante de chacune d'elles. II en conclut, pour ces deux planeles du moins , que leur axe devait avoir une direction differente relativement au soleil, a I'epoque oii ces monlagnes n'etaient pas encore formees. Remontant par analogic aux planetes superieures, il pense que la prcsque perpendicularile de I'axe de Ju- piter tient a une distribution plus egale de la matiere de chaque cote de son equateur, egalite due a un refroi- dissement peu avance compare a celui des aukes planetes. Si nous supposons, dit-il , que toutes les planetes ont ete formees en meme temps , et que depuis I'epoque ou la terre a commence a se refroidir, jusqu'a ce jour, sa croute solide ait pu acquerir une epaisseur de 20 lieues , dan^ Jupiter, dont le volume est 1333 fois plus grand que celui de notre globe, cette croute n'aurait pas encore atteint une lieue , tandis que dans Mercure , dont le dia- metre est a peu pres le tiers de celui de la terre , cette croute pourrait avoir une epaisseur a peu pres double de celle de notre globe. Or si I'elevation des monlagnes est en proportion de la resistance que la croute solide op- pose aux forces interieures , il est evident que les mon- lagnes de Jupiler ne peuvenl etre considerables et que la distribution primitive de la matiere de chaque cote de son equateur, n'a pu etre changee d'une maniere notable. Quant a notre globe, si meme on n'admetlait pas que 295 ia masse de ses montagnes soil assez considerable pour que leur inegale repartition ait pu, a elle seule, exercer une notable influence sur I'inclinaison de son axe, en troublant I'equilibre des deux hemispheres , cependant on doit accorder que chaque soulevement un peu conside- rable a du changer la distribution des eaux marines a sa surfece. Ges parties mobiles jetees tantot sur un hemis- phere , tantot sur Tautre , ajoutant leur propre poids a celui de 1 hemisphere surlequel elles s'arretaient, durenl chaque fois changer Ja direction de I'axe terreslre par rap[X)rt au soleil. Or ce poids pent ^tre approximative- ment evalue. En supposant aux mers de Themisphere sud une profondeur moyenne de 3000 metres, M. Nicolet trouve que le poids de ces mers serait environ la 525 5-56™" partie du poids total du globe. Maintenant, si nous con- siderons qu'une bonne balance Fortin , construite pour peser jusqu'a un kilogramme, trebucheaun milligramme, c'est-a-dire a la millionieme partie de ce }X)ids , il n'est pas hors de vraisemblance d'admettre que I'inclinaison actuelle de Taxe est due a cet exces de poids qui porte precisementsursonextremite la plus rapprochee du centre desmouvementsde notre planete. Mais comme cesmemes eaux qui couvrent aujourd'hui I'hemisphere sud, ont convert jadis I'hemisphere nord, M. Nicolet pense que leur action sur I'inclinaison de I'axe du globe devait etre alors en sens inverse de Taction actuelle. M. de Rougemont fait une communication verbale sur les progres de la geographic de I'Afrique meridio- nale, depuis la publication de la carte de Berghaus (1826), et de I'ouvrage de Gh. Kilter. II en resulte que 296 lidee dun immense plateau compacle, emise par ce der- nier geographe, doit etre modifiee par les d^couvertes recentes des voyageurs, et que dans cette masse, que Ton croyait indivise, il semble necessaire de distinguer plu- sieurs massifs de terrains eleves , separes entr'eux par de profondes depressions qui ont servi de routes ordi- naires aux migrations des peuples de ce continent. C'est ainsi que le plateau de I'Orange , le massif de Lupala , la presqu'ile de Quardafui, le plateau Abyssinien, celui de Mandara et des Ambos, et celui des Mandingues, semblent elre tous plus ou moins isoles les uns des au- ires par des lignes de depression indiquees par les tleuves du Niger, du Nil et d'autres fleuves jnoins connus. 19 avril 1843. — M. Guyot rend compte du memoire de Dave, sur la comparaison du climat d'Europe avec celui de I'Amerique septentrionale , et les causes de leur difference. 3 mai 1843. — A I'occasion du rapport de M. Elie de Beaumont, sur les recherches geologiques de M. de Castelnau dans I'Amerique septentrionale , et parliculie- rement sur le terrain erratique, M. Gmjot elablit une comparaison enlre I'extension du phenomene erratique de I'Amerique du nord et celui du nord de I'Europe. II remarque : I*' Que dans TAmerique du nord, le terrain errati- que s'etend jusques au 35*^ L. N. , tandis qu'en Europe les blocs scandinaves ne depassent pas le 50^ L. N. 2** Que ce fait coincide d'une maniere remarquable avec celui de la temperature, relativement plus basse. 297 ties coiitrees de rAmerique clu nord, coraparee a cclle des pays d'Eiirope, situes sous une meme latitude; rapport qui est si hautement exprime par la forte in- flexion que subissent les isothermes en passant de I'Eu- rope dans TAmerique septentrionale. 3** Que malgre cette diff'erence dans Texteiision me- ridionale , la distance des blocs extremes relativement a leur point de depart est la meme dans les deux pays. En Europe, partant de 60^, ils s'avancent jusqii'au 50« L N. En Amerique, c'est du 45*^ au 35^ L. N. Dans I'un et I'autre cas, c'est un rayon de 10° de latitude ou 250 lieues. M. Agassiz rappelle les observations plus completes du geologue americain Hitschkock sur ce sujet, entre autres sur les roches polies et striees , que ce savant altribue sans hesitation a Taction des anciens glaciers. 17 mat 1843. — M. Ladame lit une note sur les conditions des transformations de la neige fine et pou- dreuse en neige grenue , et de celle-ci en glace compacte. II expose d'abord avec detail les trois faits suivants : I*' La formation et la constitution des stalactites gla- ces, resultant de la fonte de la neige par le beau temps, et des nuits froides qui suivent. 2° La formation et la constitution des taches neigeu- ses que Ton observe dans les. campagnes au printemps, lorsque la fonte a lieu, comme cela vient d'etre dil, par des journees chaudes suivies de nuits froides. 3° Les diverses transformations qu'eprouve le givre , (jui se depose sur les arbres lorsque la temperature so 298 maintienl dans le voisinage de zero el qu'il y a uiie Ibnle partielle, mais non complete. On pent conclure de ces fails : 1*^ Que la transformation de la neige farineuse en neige grenue , et de cette derniere en glace compacte , est due a une propriete crystallographique que la glace possede a un plus haut degre que les aulres corps, sa- voir, de subir des changements de forme tres-nombreux par des variations de temperature dans le voisinage de la glace fondante, de maniere qu'il y ait successivement liquefaction partielle et congelation. 2" Que partout oii Von observe de la neige grenue, passant pen a pen a Vetat de glace compacte , il faut en conclure qua une certaine epoque la masse entiere a ete a la temperature de zero. M. Ladame applique ensuite ce pVincipe a la theorie des glaciers. Les glaciers se formenlcomme cela a ete demontre par les observations de divers savants, par les transformations de la neige qui la font passer pen a peu a I'etat grenu ou de neve, et de celui-ci a I'etat de glace compacte. Des lors, en leur appliquant le principe precedent, nous serons conduits a penser que dans ces circonstances la tempera- ture a du s'elever a zero a une certaine epoque. On comprend, des lors, que I'existence et la formation des glaciers sont subordonnes a certaines conditions climateriques, de maniere qu'il est possible d'expliquer leur etendue et la nature variable de la glace qui les compose, lorsque Ton connait ces conditions climateri- ques. Mais pour le faire avec plus de certitude, il est 299 necessaire de tenir comple dun aulre principe qui re- sulte d'une proposition que M. Ladame demontre et qu'il enonce en ces lermes : Lorsquune grande masse de glace on de neige estplacee sous des conditions climateriques telles, que la temperature superficielle s'eleve par intervalle au point de fusion , les causes de rechauffements sont plus actives que les causes de refroidissement , quant a Vinterieur du glacier. II discule a cet effet ce qui esl relatif a la chaleur la- tente de la glace a sa diathermaneite et a sa conducibilite pour la chaleur. La temperature a laquelle tombe la neige et sa quan- tite , aussi bien que la duree et I'intensite des froids au- dessous de zero , ont une puissante influence sur le developpement des glaciers et sur la nature des masses solides qui les composent. Ainsi, on pent expliquer pourquoi la limite des glaces eternelles s'abaisse d'une maniere si rapide a mesure que Ton marche de I'equa- teur vers les p6les , comme I'a observe M. Leopold de Buch. Gar dans les hautes latitudes, la neige tombe a une temperature plus basse que dans le voisinage de I'e- quateur, et les causes rechauffanles agissent d'une ma- niere moins puissante et avec moins de continuile. Les masses glacees polaires doivent etre des lors plus com- pactes, et s'etendre plus bas dans les vallees. II resulte encore, de la, que le phenomene des bandes bleucs est tres-probablement un fait superciel el ne s'e- lendant pas a la masse enliere du glacier, au moins dans les regions oii elles se forment. Le mouvemenl des glaciers pourra dependre, suivant 300 les cas, ou dela congelation de I'eauqui s'introduit dans leur masse , ou bien de la raobilile a laquelle donne lieu I'eau qui les penetre , lorsqu'elle est restee a I'etat liquide. CHIMIE. jer ^g'|;ney. 1843. — M. Ladame fait lecture d'une note de M. F. Sacc fils, sur quelques-unes des causes chimiques qui, dans la fabrication des toiles peintes, peuventem- pecher la fixation des mordants d'alumine et d'etain. M. Sacc les reduit a trois principales , qu'il developpe successivement ; ce sont : 1** Lalrop forte proportion du chlorure stanneux, rela- tivement a celle du mordant d'alumine. 2^ L'excessive secheresse des etendages. 3*^ Le pen de temps qu'on laisse s'ecouler entre le moment de I'impression et celui du degommage. Ad. GuYOT, prof. , secret. GEOLOGIE. 16 novembre 1842. — M. Desor met sous les yeux de la Societe une petite carte geologique des montagnes qui entourent le glacier de I'Aar et le Grimsel. M. Desor s'est surtout applique a poursuivre la limite qui separe le gneiss du granit. II demontre que cette limite, qui est tres-tran- chee, s'etend du N.-E. au S.-O., en passant pres du Ritzlihorn et par I'Abschwung, de maniere que toutes les grandes cimes, le Schreckhorn , le Finsteraarborn , le Berglistock , les Wetterhorner , rEwigscbneeborn, etc., sont situes dans la region du gneiss. II rencontra dans plusieurslocalitesvoisines des points de contact, des fdons 301 de graiiit an milieu du gneiss, et il remarqna que ce graiiit des lilons elait loiijours d'une pate plus fine que celui de la masse principale. II existe aussi, en plusieurs endroits, par exemple au pied du Finsteraarhorn, des lilons de gneiss au milieu du granit. 19 avril 1843. — M. Desor expose la theorie de M. Danvin, sur la formation des atollons et les consequences qu'il en deduit relativement au niveau des terres dans les niers australes. 3 mai 1843. — M. Desor expose a la Sociele les objections qui ont ete faites par M. Maclarel a la theorie des atollons de M. Darwin, et la reponse qui a etefaite a ces objections par I'auteur. E. Desor. BOTANIQUE. l^*" fevrier 1843. — M. Vogt ayant examine au mi- croscope les taches noires qui s'etaient formees depuis quelques semaines sur les murs de la maison des orphe- lins de Neuchatel, a reconnu qu'elles etaient formees par une espece d'algue cloisonnee. On reconnait d'une ma^ niere tres distincte au microscope les sporules qui occu- pent I'interieur des chambres. ZOOLOGIE. PHYSIOLOGIE. ANATOMIE. jer ^^|Tn>r 1843. — M. Vogt entretient la Societe des differences que presente la structure microscopique des dents des vertebres, dont I'etude est aujourd'hui de la plus grande importance pour la determination des espe- ces , et surtout des especes fossiles. 302 On pent (.llslinguer dans la structure des dents des animaux, plusieurs types tres-distincls. Les dents des mammiferes sont loutes construites sur le meme plan, nialgrc les differences qu'elles presentent dans leur forme exterieure. Elles ont toutes au centre nne cavite qui re- pele plus ou moins le contour de la forme exterieure. Celte cavite est entouree d'une substance tres-dure et cassante, la dentine. Cette dentine est elle-meme tra- versee par de nombreux petits tubes qui sont a angle droit avec I'axe vertical de la cavite centrale el qui se multlplient en se ramifiant vers la surface. Lorsqu'on traite la dentine a I'acide, on voit s'en degager une quan- tite de buUes d'acide carbonique qui partent surtout de ces tubes , d'ou Ion a conclu qu'ils servaient a distru- buer la substance calcaire dans toutes les parties de la dent; c'est pourquoi on leur a donne le nom de tubes calciferes. Par dessus la dentine est etendue la coucbe d email qui manque a la racine et qui est formee , dans les mammiferes, de petits prismes encbass^s les uns dans les autres comme des coins. II y a cependant quel- ques mammiferes, les Rongeurs par exemple, cbez les- quels la cavite des dents molaires n'est pas simple , mais presente des sinuosites diverses. Lorsque ces sinuosites sont si serrees qu'elles se touchent , les espaces qu'elles circonscrivent se remplissent dune substance particu- liere tres-dure qu'on appelle le ciment. La meme structure exisle dans les reptiles a I'excep- tion des Icbtliyosaures et des grands Batraciens fossiles. Dans ces animaux , la dentine est pbssee comme cbez les rongeurs, et I'email suit les memes contours autour 303 Je la dentine. Un fail digne de remarque, e'est qne les saunchthys, qui sonl des poissons des plus anciennes lormahons, presentent la meme struclure Un second type est celni oi, il y a plusienrs eavites dans une senle dent. Dans ce cas, chaque cavite a son • systen.e parliculierde dentine et se presente sous la forme d un trou rond sur une coupe horizonlale. Ce type est celu, de tons las poissons broyeurs; par une exception tort rare , d se retrouve aussi dans un mammifere , rorvc- terope. -^ Un autre type est celui of. la dentine est Ires-homo- gcne et ou les eavites medullaires ont disparu pour faire place a des canaux tres-iins qui forment des anastomoses tres-nombreuses et Ires-variees. Cette structure est par- t.eul,ere aux requins et a certains poissons ossenx. M. Vogt fa.t remarquer que les distinctions necessitees par les differences de la structure microscopique com- cident d une maniere frappante avec les divisions etablies par M. Agassiz dans les poissons fossiies, dapres les lormes exlerieures de dents isolees !".««« 1843. - M. Couion p^re appelle laltentton dela Socetesurun fossile decrit et figure par M. Gop- pert, dans le dernier volume des Actes de I'Academie des Cnneux de la nature, sous le nom de petrification enigma- >me (rathse hafte Versteinerung), et qui ne lui parait etre autre chose que le nmaiks requienimm d'Orb de notre neocomien. II est donne lecture dun memoire de M. Pietruski, .lans lequel lauteur rend compte des procedes qn'il a employes pour elever de jeunes coqs de brnyere. 304 M. Agamz expose !es caracteres particiiliers d'une coqiiille bivalve assez frequente dans le lias el qui a ele decrite jusqu'a present par les auteurs sous le nom d'as- tarte ou de cytherea trigonellaris. Depuis longtemps, M. Agassiz doutait que ce type fut le meme que celui des aslartes de nos mers; mais il n'avait pu reussir a degager la charniere , ces deux valves ayant toujours ele trouvees adherenles. M. Gressly est enfin parvenu a detacher les deux valves en calcinant la coquille. M. Agassiz a alors reconnu dans Tin terieur les caracteres suivanls: enapreinte du muscle aiilerieur Ires-allongee ; celle du muscle poste- rieur, au contraire, arrondie. L'empreinte palleale a un sinus pen profond, landis que ce sinus manque complete- ment dans les vraies aslartes. Mais le caractere le plus saillant reside dans la structure de la charniere; tandis que, dans les vraies aslartes , la valve droile porle la dent cardinale el la valve gauche la fossette , I'inverse a lieu dans I'espece fossile du lias; c'est la valve gauche qui porle la dent el la valve droile la fossette. M. Agassiz appuie des-lors la proposition de M. Roemer, de separer generiquemenl celle espece du lias , et il propose de lui donner le nom de Pronoe. Celle distinction lui parait d'autanl plus necessaire , que celle espece n'est pas la seule qui montre celle particularite , car on Irouve dans le corallien blanc une autre espece du meme type. M. Agtssiz expose quelques considerations sur les par- ticulariles de la structure des verlebres de plagiostomes. Jusqu'ici on n'avait aucun moyen de determiner les ver- tehres detachees de ces poissons , parce qu'on ne posse- dait pas de squelette entier d'aucune espece et qu'on ne 305 savail par consequent pas a quel ()pe .le deuls il fallai, les rapporler. Cesl a M. M filler, de Berlin, que M. Agassiz doit les renseignements qu'ilpossedeaujourd'hui, etqui montrent que les differenls genres ont des vertebras tres- differentes, qui permettent de les reconnaitre sans peine M. Agassiz fait passer sous les jeux de la Societe des vert^bres detachees de plusieurs types, qui presentent tous des caracteres bien tranches. C'est ainsi que les ver- tebres de Lamna offrenl sur toute leur peripherie des fissures remplies de cartilages. Les corps de vert^bres sonttres-courts; leur longueur n'a que la moitie de leur hauteur. Dans le genre Alopias, les corps de vertebres ont k leur bord anterieur et posterieur une lisiere lissc cntrelaquelleles surfaces des corps de vertebres montrent' de nombreuses rainures paralleles et tres-flnes. Dans le genre Carclmrim. les corps de vertebres sont presque cylindriques, un pen compiimes lateralement et plu. courts que hauls. Les genres Edmorimm, Notidanm Cmtnm et Acantlms nont jamais les vertebres ossiliees' en sorte qu'on ne doit pass'attendre a en trouver de fos- SI les. 15 .mrs 1843. _ II est fait lecture d'un memoire de M. Fritz Sacc, sur les colorations animales. L'auteur fait remarquer que parmi les differentes matieres colo- rantes qu'on emprunte aux animau.v, il n'en est aucune qui ait ete fournie par le plumage des oiseaux, qui ce- pendant presente des colorations si varices. 11 est evi- dent pour lu, que ces colorations sont dues uniquement a I absence ou a la presence de la substance colorante qui fist le sang ou lun de ses principes, et qnelles ne sont pas 21 306 un jeu de lumiere, ni le resuUat d'une alteration des tissus eux-memes. Chez les mammiferes, les colorations bril- lantes n'apparaissent que sur les parties nues de la peau, qui se teignent par Taction directe du sang, et elles n'affectent que deux formes , le rouge et le bleu. De ce que les plumes sont formees de la reunion de plusieurs poils , I'auteur en conclut que leurs proprietes physiques el chimiques doivent etre analogues. Or, les couleurs varices qu'affectent les animaux sont dues k la faculte qu'ils possedent d'imprimer k leur fluide nutritif, une ou plusieurs modifications. Cest ainsi que les bees -croises, les linottes et les bouvreuils perdent la couleur rouge de leurs plumes , lorsqu'on les nourrit exclusivement de chanvre. L'age influe aussi de diverses manieres sur la nature des teguments , et il en est de meme du sexe , dont I'influence est surtout marquee chez les oiseaux; chez les gallinaces , par exemple , les males ont les cou- leurs d'autant plus vives que les femelles les ont plus ternes. Le sang, que M. Sacc envisage commeleprincipe de la coloration animale , possede les trois couleurs pri- mitives, le bleu, le rouge et le jaune, des lors il doit pou- voir produire toutes les couleurs qui parent les animaux. Or, de ce que le sang est rouge chez tous les mammiferes et les oiseaux , et qu'il conserve sa couleur , quelle que soit leur nourriture , il s'ensuit que cetle couleur pro- vient d'une modification toujours identique des aliments ingeres. M. Sacc pense que Tazote joue un grand role dans la coloration. Enfin, il trouve une derniere preuve de la coloration des teguments par le sang dans le fait, qu'a I'exception de Fours polaire , du cygne commun et 307 du cacadou , les animaux a pelage blanc ne prennent cette teintequ'a la suite d'accidents ou de maladies. Si les poils n'ont pas la vivacite des teinles des plumes, c'est parce qu'ils sont infiniment moins delies et toujours humectes par une huile grasse, le plus souvent opaque, qui remplit leur canal interieur et ternit leur eclat. Cette huile agit aussi chimiquemenl en empechant le contact del'oxygene de I'air avec la matiere colorante des poils, et en s'oppo- sant par la a son oxidation ainsi qua sa dessication. 19 avril 1843. — M. Vogt rend compte des recher- ches de M. BischofF, sur I'embryologie du lapin, qui con- firment a plusieurs egards les resultats auxquels il est arrive lui-meme par I'etude de I'embryologie du crapaud accoucheur (Ahjtes ohstetricans), et de la pal^e (Gorregomis Palwa). MEDECINE. 21 decembre 1842. — M. de Castella lit une notice sur un cas de sphacele par congelation , qui a necessite I'amputation des deux jambes. Le malade a parfaitement soutenu ces deux operations graves , pratiquees immedia- tement I'une apres I'autre; aucun accident n'est venu en- traver le traitement cpnsecutif, les ligatures sont toni- bees du 9® au 12® jour, la jambe gauche etait complete- ment cicatrisee. Au bout d'un mois, la droite offrait en- core une petite plaie au centre du moignon; mais elle elait a la veille de se cicatriser. Ge cas offre, d'apres M. de Castella, trois observations pratiques importantes: 1* La gangrene est survenue aux deux jambes sous I'influence d'un temperature au-dessus de zero , puisque 308 autour du rnalade il n'y avail ni pluie ni neige, et que ses Y^temenls n'etaient point roides. Le malade assure que la pluie est tombee sur lui t(«ite la nuit; ses jambes, a demi nues, avaient ete ainsi exposees a une irrigation con- tinue dont I'efFet a ete de susprendre la circulation dans^ les vaisseaux capillaires et d'amener la gangrene. Deja on a signale des cas de gangrene survenus a la suite d'irrigations trop froides ou trop longtemps soutenues. Les chirurgiens doivent etre sur leurs gardes a cet egard, M. de Castella en a eu deux exemples qu'il a attribues , il est vrai , plutot a la gravite des accidents qu'aux irriga- tions : c etaient deux cas de fractures compliquees. 1° Apres la section des muscles pendant I'amputation la retraction musculaire a ete nulle parce que les muscles etaient enflammes , il ne faut done pas compter sur cette retraction quand on opere sur des membres enflammes, en s'eloignant autant que possible du siege de I'inflam- mation. 3° Le malade a tres-bien supporte ces deux amputa- tions successives. On a done eu raison de ne pas les faire a distance , c'est-a-dire en renvoyant la seconde a un temps plus ou moins long apres la premiere , sous pre- texte de menager les forces et la sensibilite du malade. La fievre traumatique a ete peu considerable , la suppu- ration n'a point epuise les forces , ce qui aurait eu lieu si on avait agi difieremment. l®*" fwrier 1843. — M. le D*^ Pury fait un rapport sur les effets produits par la chair des animaux malades, lorsqu'elle est employee comme nourriture. 309 17 ma,- 1843. -II est donne lecture d'une lettre de M. le D' de Pury qui annonce avoir traite avec un plein succes, sans vomitif et par un simple pansement, une blessure grave qu'un enfant s etait faite a la tete en tom- bant du premier etage sur le pave. M. le D' de Castella decrit un cas de luxation de I'hu- merus dans lequel il s'est forme une fansse articulation. Lapophjsecoraco.de etait developpd outre mesure; la surfece glenoide cassee et partagee en deux. La piece pathologique est raise sous Jes yeux de la Societe. E. Desor. COMPTE RENDU DES TRAVAL'X DE LA SOCIETE CANTONALE MS SCIENCES NATURELLES DU CANTON DE VAUD. rUYSlQUE ET METEOROLOGIE. Dans la seance du 29 juin, M. le prof. Wartmmm depose le tableau des observations n^eteorologiques faites au solstice dete, le 21 juin 1842, dans le cabinet de pliysique de Lausanne *. M. Wartmann montre de nouveaux dessins photo- grapbiques colores , qui lui ont ete adresses par sir J. Herschell. Ces dessins» tons sur papier, sont des copies de grayures , diversement coloriees selon les sues vege- taux employes ; parmi les couleurs qu'ils presentent, les unes sont negatives et les autres positives ^. Le meme membre a communique , le 1 3 juillet , le tableau des observations barometriques, thermometri- ques, bygromelriques et pbotomelriques, ainsi que des vents et de I'etat du ciel pendant leclipse de soleil du 8 juillet 1842. Ces observations faites de 5 en 5 minu- tes , de 4 a 9 beures du matin, en trois endroils differents (a Lausanne, au cabinet de pliysique; pres de cette ville, chez M. Cbarles Biignion ; et a Charpigny, entre Aigle et ^ Bulletin , page 92. 2 Id. page 95. 311 Bex , par M. Taylor) , out prouve que le phenomene de Teclipse n'a eu aucune influence sur la marche des ins- truments et sur I'etat de I'atmosphere. Les resultats des observations photometriques ont laisse a desirer sous le rapport de la precision , en raison d'un voile de vapeurs qui de Test s'est peu a peu etendu sur tout I'horizon. En echange, des recherches sur les variations de la declinaison au moyen du magnetometre transportable ont indique des perturbations i. Dans la seance du 26 octobre, M. Wartmann entretient la Societe de la suite de ses recherches sur I'induction. II examine dans ce nouveau travail deux circonstances dans lesquelles les courants electriques et les aimants ne produisent pas d'induction. La premiere de ces cir- constances est h position du fd induit, par rapport a la direction du courant dans le fd inducteur ; il ne faut pas que cette position soit rectangulaire pour qu'il y ait un courant induit appreciable. La seconde est le temps pen- dant lequel le courant d'induction se produit. L'intensite de ce courant varie dans un certain rapport inverse de sa duree 2. . Le 26 octobre, M. Wartmann depose le tableau des variations de la declinaison magnetique observees a I'e- quinoxe d'automne, de 5 en 5 minutes, pendant 24 heures. — II depose aussi le tableau des observations meteorologiques faites pendant 40 heures consecutives au cabinet de physique ^. 1 Bulletin, page 92. - Id. page ii2. ^ rd. page 111. 3J2 Le meme membre lit, le 9 septembre, une note eten- due sur la non-caloricit4 propre de Nlectricite. La question qui fait I'objet de ce travail est celle-ci : L'electricit^ de tension renferme-t-elle de la chaleur , ou les effets ther- miques qu'elle opere ne doivent-ils etre attribues qu'a la resistance des conducleurs par lesquels elle passe? Apres les belles recherches du D"^ P. Riess, sur les proprieties calorifiques de la decliarge de la batterie, il restait encore a chercher une solution directe de cette question; M. Wartmann I'a trouvee en faisant passer avec des precautions convenables, des decharges plus ou moins intenses a travers une pile thermo-^lectrique , formee de barreaux de bismuth et d'antimoine , metaux dont M. Riess ne s'est pas occupe. M. Wartmann a constate « que I'electricite n'est pas chaude par elle- meme, et que ses effets thermiques proviennent unique- ment de I'arret que les conducleurs opposent a sa traversee '. » La Societe a re^u, le 7 decembre^ un memoire de M. le prof. GiUieron, sur Tarc-en-ciel et les globules colo- res. L'auteur raconte les recherches qu'il a faites sur Tangle efficace des rayons de I'arc-en-ciel compare a Tangle efficace des rayons reflechis par les gouttelettes de rosee , et qui Tont convaincu que cet angle n'est pas le meme dans les deux cas 2. Le 11 Janvier, M. Wart maun depose un releve gra- phique de la marche des variations horaires du baromelre ' BuUelin , page 112, - Id. page 158. 313 an solstice d'hiver 1841, et aux equinoxes et solstices de 1 842 , ainsi que le tableau des observations meteorolo- giques faites pendant 36 heures dans le cabinet de phy- sique, au solstice d'hiver 1842 i. M. Wartmann^ dans la seance du 22 mars 1843, lit quelques fragments d'un memoire sur deux balances de nouvelle construction et d'une tres-grande sensibilite. II decrit plus specialement I'une d'elles, dont il presente un modele. Elle se compose : 1® d'un ressort d'acier trempe, tres-fin, dore ou argente par le procede electro- chimique, de forme conique ou parabolique; 2<* d'une petite coupe , supportee par trois fils de cocon , dont la face inferieure est un miroir plan. Une lunette sert a lire par reflexion dans le miroir les divisions d'une ^chelle fixee a la cage. Get instrument accuse deja Vso de milli- gramme et est susceptible d'une plus grande sensibilite. II est exempt de I'influence des variations de tempera- ture, et permet, moyennant les diverses pieces dont il est pourvu , de faire des pesees plus rapides que celles qu'on effectue dans les balances d'essai delicates 2. Le meme membre depose , le 26 avril , le tableau des observations meteorologiques faites a I'equinoxe de prin- temps 1843, dansle cabinet de physique de 1' Academies M. Wartmann, dans la seance du 10 mai, a entre- lenu la Societe d'observations qu'il a faites depuis trois ans sur les transformations que les formes cristallines de certains sels et de quelques corps neutres subissent 1 Bulletin, page 182. ^ Id. page 184. ■^ Id. page 187. 314 avec le temps ou sous Tinfluence de milieux qui agissent mecaniquement sur Tarrangement moleculaire K CHIMIE. M. de Fellenberg fait part dun proced^ qu'il emploie pour I'analyse des mineraux siliceux, analyse que la dif- ficulte de les pulveriser completement rend assez difficile. II combine ces matieres avec les acides fluorique et sulfu- rique, sous I'influence de la chaleur. M. de Fellenberg a opere sur le dysthene, le plus refractaire des mineraux de ce genre , en le traitant par : Fluorure de sodium 3 part. Bisulf. de potasse .9 » Dysthene pulverise 1 » Cette methode n'est pas applicable aux mineraux qui renferment des alcalis, tels que le feldspalh. Ces derniers sont analyses par des procedes bien connus 2. ZOOLOGIE ET ANATOMIE COMPAREE. M. Hollard lit quelques considerations sur la gene- ration, les organes males et leurs produits dans les ani- maux rayonnes en general, et dans les actinies en parti- culier. II resulte des etudes de I'auteur , que les animaux rayonnes ont a la fois, comme plusieurs observateurs Font avance, des ovaires et des cordons tesliculaires ; que ceux- ci sont remplis de corpuscules analogues par leurs for- mes aux pretendus spermatozoaires , qui se gonflent et * Bulletin, page 189. 2 Id. page 185. 315 eclatent dans Teau tiede en laissant echapper un fluide granuleux , comme font les vesicules du pollen ; en sorte qu'on pent etablir un rapprochement entre les capsules zoospermiques ou spermatophoriques el la poussiere des etamines. M. le D"" Depierre continue la lecture de son memoire sur les migrations des oiseaux de proie diurnes du bassin du Leman. II donne sur un grand nombre d'especes de cette famille des details tres-interessants. Un long extrait de ce travail , riche de faits, et qui ne saurait etre resume, se lit dans le N** IV des Bulletins de la Societe K M, Beranger ayant cherche a surprendre ce que pou- vaient eprouver les animaux en liberte a I'approche des eclipses de soleil, s'est assure qu'ils pressentent celles-ci comme ils pressentent les orages. Les observations de I'auteur ont porte sur des lapins , des cochons d'Inde, des herissons, des poules, des canards, des pies, des geais, des serins, des hirondelles, des moineaux, des pinsons, des grenouilles et des poissons. M. le D'' Depierre donne lecture d'une statistiqne du passage des oiseaux Emigrants en 1842, dans le canton de Vaud ^. M. Hollar d presente quelques considerations de zoo- logie generale, dans lesquelles il cherche a mettre en saillie les principes qui doivent presider aux classifica- tions zoologiques , et demontre que ces principes large- ment compris et employes conduisent a une coordination seriale , mais non point nuancee des animaux. ^ Bulletin, page 85» 2 M. page 445. 316 M. le professeur D.-A, Chavannes communique un resume general de la Faune vaudoise, destine a faire partie d'une statistique du canton de Vaud. M. Hollard presente quelques considerations sur Tor- ganisation de I'epiderme ou epithelium des Batraciens , et en prend occasion de presenter dans sa generalite et sa portee , les nouvelles etudes des anatomistes allemands sur la composition cellulaire des tissus animaux. PHYSIOLOGIE. M. Blamhet lit un memoire sur le mecanisme des sensations, dans lequel il cherche a rattacher les impres- sions revues par les appareils des sens speciaux a des causes chimiques. L*auteur se resume lui-meme en ces mots : « Le gout, I'odorat, la vue, paraissent destines a ne nous donner que des sensations resultant d'un travail chimique. Les ramifications extremes de leurs nerfs sont insensibles a Faction physique. Le toucher est un sens physico-chimique suivant Toccasion ; quant a Touie , on ne connait pas assez ce sens pour emettre une opinion positive. » BOTANIQUE. M. Ed. Chavannes presente une courte monographic du genre Nemesia. L'auteur, apres avoir decrit et analyse comparativement les caracteres des plantes de ce genre, dit qu'il ne saurait le faire entrer , comme on I'a propose , dans la tribu des Antirrhinees. Apres avoir resume la caracteristique du genre , M. Chavannes en indique les especes autenthiques alui connues, et qui sont au nombre 317 de qQatre : !•* La iV. chamcBdrifoUa ; 2° La N. fcetem; S** La N, linearis; 4** La N, bicornis. Ce travail est accompagne de deux planches, representant la premiere et la derniere de ces especes, celle-ci avec son fruit, celle-la avec I'analyse des organes et comme type du genre. MEDECINE ET CHIRURGIE. 1 3 juillet. — M. le D*" Matthias Mayor lit quelques fragments d'un grand travail ayant pour but de deter- miner les differences qui existent entre la medecine et la chirurgie. 13 juillet. — Le meme membre entretient la Societe de I'heureux emploi qu'il continue a faire de I'acide sul- furique concentre comme caustique. Ce moyen peut dans beaucoup de cas remplacer avec avantage, et en epar- gnant de vives douleurs , les moxas , le fer rouge , les vesicatoires et les synapismes. Dans la seance du 26 octobre , M. le D*" Ch. Mayor a lu une notice intitulee : Quelques mots sur un appareil pour la refrigeration de la tete , et en general, pour V ap- plication du froid et du chaud a la surface du corps. II met cet appareil sous les yeux de la Societe ; c'est une sorte de chapeau en fer-blanc , dont Finterieur est garni d'une coiffe impermeable, mince et flexible, formant double fond. A la face superieure est une ouverture par laquelle on introduit les matieres refrigerantes qui agis- sent sur la tete, a travers le tissu impermeable. 26 octobre. — Observation de M. De la Harpe sur deux cas de phthysie. M. le D"^ Dela Harpe lit un memoire inti- 318 tule : Recherches sur les propriety physiques du sang , et enparticulier sur sa densite dans les maladies, L'auteur s'est surtout applique a eludier les propriet^s du sang les plus faciles a reconnaitre au lit du malade , comme fournis- sant des signes pathologiques. II s'est servi de deux instruments , le thermometre et I'areometre. Le minimum de densite du sang est, selon les experiences de M. De la Harpe, 1,0359; le maximum s'eleve a 1,0614. Ces deux termes extremes furent obtenus chez des ma- lades; la densite normale n'en est pas la moyenne, mais se rapproche du maximum ; car les cas ou le mini- mum a ete rencontrd se rapportent tous a des maladies graves. En comparant la densite du serum a celle du sang en prenant la premiere pour unite, l'auteur a trouve que le sang variait a cet egard entre 1,623 et 2,725. II s'est convaincu que les modifications du sang dans les maladies portent sur tous les elements de ce liquide qui est un et ne doit pas etre etudie comme un compose de serum servant de vehicule, et de maleriaux charies par celui-ci ; il a toujours trouve que la densite du serum augmente ou diminue avec la densite du sang lui-meme K Dans un memoire intitule : Des fails en medecine, M. le D"^ M. MaxjoT s'eleve avec force contre la valeur cxa- geree qu'on attribue aux faits ou a ce qu'on appelle de ce nom , dans le domaine de la medecine ^. Dans la seance du 8 mars , M. Math. Mayor , a propos de Tablation d'une tumeur cancereuse, presenle quel- ques considerations sur les avantages des amputations 1 Bulletin, page 116. 2 Id. page 148. i ai9 rapides au moyen d'un seul coup d'un instrument tran- chant. M. Mayor s'est convaincu par des experiences sur des os tant spongieux que compacts , qu'en operant avec les precautions convenables, on tranche les os net- tement au moyen d'une hache ou d'un couperet appuyes sur I'os et sur lesquels on frappe avec un maillet. Dans la seance du 31 mai, M. Mayor, revenant sur le meme sujet , lit un memoire dans lequel il decrit , sous le nom de tachjtomie, son nouveau procede d'amputation , dont il a eu I'occasion de faire usage , et avec un plein succes ; c'est, dit-il, le mode d'amputation le moins douloureux et le plus promptement suivi de guerison. M. Mayor a substitue au couperet un instrument a deux branches, qu'il nomme tachytomey et qui ressemble en grand au secateur des jardiniers. Dans la seance du 31 mai , M. le D"" Fayod lit un me- moire destine a combaltre les doctrines de M. Math. Mayor, sur la separation de la chirurgie et de la medecine. M. Joel, attache au service de sante de I'hospice de Bicetre, rend compte du trailement employe par M. Leuret , medecin des alienes dans cet etabhssement. Ce traitement est un regime moral et physique, destine a agir sur les facultes des malades; travail manuel, musi- que , danse , promenades , promesses encourageantes , chatiments, tels que la reclusion, la privation des ali- ments, la douche froide, sont tour-a-tour mis en usage. GEOLOGIE. M. Blanchet presente une carte geologique du canton de Vaud , dans laquelle il a indique les resultats de plu- 320 sieurstravaux inedits. L auteur ajoiite a celte presentation de nombreux details sur nos terrains tertiaires et sur leurs fossiles. Le meme membre donne quelques details sur la mine de charbon fossile d'Oron-le-Chateau , exploitee par M. Roberty. Gette formation est horizontale , tandis que les bancs qui composent le sol sont inclines; il en resulte que le cbarbon traverse ces diverses couches, et qu'il est facile de les etudier. ART AGRICOLE. M. Buttin communique a la Societe la suite de ses re- cherches sur I'emploi de la tourbe comme engrais, en commen^ant par donner I'historique des travaux faits precedemment sur le meme objet K M. Blanchet annonce qu'il a porte remede a la maladie de la \igne nommee jaunisse, en repandant sur le terrain soit du sel commun, soit du verre pile, destines, dit-il, a fournir aux vegetaux Velement terreux qui, selon lui, leur manque plus ou moins dans les vignes atteintes de jaunisse. Le meme membre lit un memoire sur I'influence favo- rable de I'ammoniaque et des sels ammoniacaux sur la vegetation. II cite plusieurs experiences faites par lui sur des graines de Datura grandiflora, de Stramonium et de Physalis alkehngi Pour le Secretaire , H. HOLLARD. * Bulletin, page 40J. (ler ^JATURFORSCHENDEN GESELLSCHAFT IN ZURICH. Diese Gesellschaft , als die alteste in der Schweiz , hat im Jahr 1845 das erste Jahrhundert ihres Daseiiis er- 1 eicht. Vielfache Yeranderungen , welclie die Zeit und das Fortschreiten der Naturwissenschaften mitbringen mussten , machten eiiie Revision der Statuten nothwen- dig. Dieses organische Geschaft erforderle mehrere ausser- ordentliche Sitzungen. Die Stellung der Gesellschaft zum Slande der Wissenschaft ist nicht mehr ganz dieselbe und forderte gebieterisch andere Bestimmungen. Durch die neuen Statuten wurde festgesetzt , dass die Sitzungen in jedem Monat >venigstens einmal statt haben sollten. Ein Zweig, welcher in den ersten Decennien ihrer Wirk- samkeit sie vielfach beschaftigte, die Landwirthschaft, fallt durch die Entslehung der Gesellschaft fiir Land- und Gartenkultur fast ganz weg, und so bleiben nur noch die eigentlichen Facher der Naturwissenschaften in ihreni Bereich. Die Sorge fiir die Sammlungen ftir Mineralogie, Botanik, Zoologie, physikalische und astronomische Ins- (rumente, wodurch ihre Kriifte zersplittert wurden , fallt 22 322 ganz weg , da diese Institute der Universilat ubergeben und von dieser besorgt und genahrt werden. Die einzige Sammlung, welche dieGesellschaft noch besitzt, ist ihre, zwar nicbt sehr grosse , aber sehr kostbare und wohl- besetzte Bibliotliek. Das Grundkapitai der Gesellscbaft wurde auf 40000 Schweizerfranken festgestellt. Aus die- sem Capital und den Jahrgeldern von circa 1 00 Mitglie- dern , von 12 Fr. 8 Btz., werden die AnschafFungen be- stritten , so dass jahrlich etwa 2600 Fr. auf die Biblio- thek verwendet werden konnen , womit , da die Medicin , welche eine eigene Bibliothek hat , ganz ausgeschlossen ist, so ziemlich mit der Zeit Schritt gehalten , und die vorziiglichsten Werke angeschafft werden konnen. Die Vortrage betrafen folgende Facher : ZOOLOGIE. Herr D*" Kolliker : Anatomische Bemerkungen iiber die SepieB und Vorweisung der Arten, welche erin den Meeren von Neapel und Sicilien gesammelt und theils in der anatomischen , theils in der zoologischen Sflmm- lung niedergelegt hat. Besonders behandelte er die Frage, ob das Thier der Argonauta wirklich eine Sepie , oder aber ob die Sepie , welche in der Schale der Argonauta sich aufhalt, ein Schmarotzer sei. Er setzte den Bau und die ubrigenLebensveshaltnisse dieser merkwiirdigen Gat- tung auseinander , und zeigt , dass sie am hochsten unter den Mollusken stehe. Er glaubt in ihnen die Geruchs- organe in Gestalt zweier Griibchen am Kopfe, in der Nahe der Augen , entdeckt zu haben , und zeigte sie , so wie einen von den Sehnerven abgehenden oder mit den- 323 selben verlaufenden Riechnerven vor. Man findet auf den Seplen eine Art von Hectacotyle , besonders auf dem sel- tenen, bei Messina gefundenen, Trematocopus violaceus, ein merkwiirdiges Thier, welches, obschon es der Ge- stalt nach wurmarlig ist , doch , seiner innern Organisa- tion wegen, zu den Mollusken gezahlt werden muss, in- dem es arterielle und venose Gefasse , Kiemen und wahr- scheinlich aucb ein Herz besitzt. Die bisjetztbekannten drei verschiedenen Arten von Hectacotyle sind auf vier verschiedenen Arten von Sepien gefunden worden, an Argonauta argo , octopus et granulosa und Trematocopus \yiolaceus. Von diesen Arten kennt man nur Weibchen und keine Mannchen , obschon sie fast immer mit Eiern versehen sind. Dagegen findet man nur Mannchen von Hectacotyle , und diese nur auf den Sepien. Herr KolH- ker glaubt daher , es ware moglich , dass sie die Mann- chen der Sepien seien. Er entdeckte bei ihnen Sperma- tozoen , welche mit denen der Sepien" ganz ubereinstim- men , von denen aber , welche man bei Wiirmern findet , ganz abweichen. Die Hectacotylen besitzen auch contrac- tile Pigmentzellen und Saugenapfchen , wie die Tinten- fische. Er stellt dann die Griinde fiir und gegen die Mei- nung auf, dass die Sepien, welche man in den Argonau- ten findet , wirklich ihre Bewohner seien, und glaubt die- ses schon deswegen bejahen zu miissen , da man nie an- dere Thiere in den Schalen der Argonauta finde, und alle, welche man darin findet, derselben Art Sepien ange- horen. Derselbe zeigte in einer andern Abhandlung den klein- slen bekannten Fisch vor, den Amphioxus lanceolatus. 324 den man bei seiner ersten Eutdeckung fiir einen Mol- lusk hielt. Pallas beschrieb ihn zuerst, dann wurde er vergessen , bis man ihn wieder an den Kiisten von Eng- land , Norwegen und Schweden fand. Herr Kolliker fand ihn sehr haufig im Golf von Neapel , wo er auf Sand- grund, in einer Tiefe von 20 bis 30 Ellen, sich auf- halt. Er konnte ihn in Seewasser mehrere Wochen lang am Leben erhalten und beobachten. Es fehlen ihm das ganze Knochensystem , Zahne , Leber , Nieren , Gehor- werkzeuge, Brust und Bauchflossen. Genauere Unter- suchungen aber zeigten in ihm Herz , Gefasse , Gehirn , Augen, und doppelte Ceschlechtsorgane , welche alle Herr Kolliker vorwies. Es erreicht etwa VA" in der Lange. Herr Professor Schinz zeigte eine Cwcilia tentaculata von i^ 4" vor, welche er ganz und unverdaut ausge- streckt in einer 1'' 7" langen Tortrix scytale vorfand , was um so merkwiirdiger ist , da Tortrix zu den Schlangen ohne ausrenkbare Kinnladen gehort. Derselhe zeigte die neu entdeckte, wenigstens erst jetzt bestimmle Maus vor , welche Herr Nager auf dem Gott- hard , nachher Herr D"" Martins auf dem Faulhorn ent- deckte und Hypodcea nivicola nannte , Aveil sie das ganze Jahr an der Schneegranze lebt. Die Entdeckung ist nicht neu : es ist dieselbe Maus, welche Saussure auf dem Montblanc , Hugi auf den Gletschern des Oberlandes und andere Reisende auf den hochsten Gipfeln der Alpen an der Schneegranze entdeckten, aber sie fand sich bisher in keiner Sammlung und war nicht systematisch be- stimmt. Da an der Schneegranze noch viele phanerogami- 325 sche Pflanzen wachsen, von deren Wurzeln die Maus sich nahrt, so kann sie, da sie Magazine anlegt, das ganze Jahr genug Nahrung finden , wie die gronlandi- sche Wiihlmaus , Hypodwus grcenlandicus, die Chinchilla und andere Nagethiere der amerikanischen Anden. Derselbe tbeilte der Gesellschaft Notizen mit liber die zoologischen Sammlungen in Mainz , Wiesbaden, Frank- furt, Mannheim und Strassbnrg, welche er aufeinerReise dabin aufgenommen batte, sowie iiber das Fortscbrei- ten der ziircberiscben zoologiscben Sammlung. Herr Professor Heer tbeilt seine Beobacbtungen iiber die verscbiedenen Flugjabre der Maikafer in der Scbweiz mit, und legt eineKarte vor, inwelcber bemerktwird, welcbe Gegenden jedes Jabr ibren Verwiistungen aus- gesetzt sind. Diese Arbeit ist seitdem auf Kosten unserer Regierung gedruckt worden ; aucb wurden nacb dieser Angabe in den Kantonen Ziiricb , Aargau , Bern , Solo- tburn und S*. Gallen Einsammlungen angeordnet. Derselbe gab eine Uebersicbt iiber Lage und Slellung der Fliigel , und der Art wie sie bei den verscbiedenen Gattungen der Kafer sicb falten und in der Rube zusam- menbegen. Er zeigt, dass sicb diese FaUung nacb der Grosse und Harte der Fliigeldecken ricbte , unter wel- cben sie sicb verberge. Herr D"" Kdlliker macbt der Gesellscbaft die Anzeige, dass er im Sinne babe, die Fauna der scbweizeriscben Crustaceen, Anneliden, Zoopbyten und Infusorien zu bearbeiten. 326 BOTANIK. HeiT Pf ol'essor //eer ; Ueber die Holzzuclit in unsern Gebirgswaldem , besonders iiber die Verbreitung und die Hohen, auf welche die Nadelholzarten Pinus picea, Abies campestriSy Zemhre und Larix steigen. Diese Abhand- lungist seitdera in dieschweizerischeZeitscbriftfiirLand- und Gartenbau aufgenommen worden. Herr D"^ Ndgeli : Ueber die Bewegung der Elementar- stoffeund ibre Ausbildung zuElementarorganenimPflan- zenreicb. Er sucbt zu beweisen, dass die Bebauptung und Annahme der selbststandigen Bewegungen vieler Spo- ren auf unricbtigen und mangelbaften Beobacbtungen beruhe , und dass es unricbtig sei , dass es niedere Pflan- zen gebe, welcbe in einer Periode ibrer Entwicklung ein infusionelles Leben annebmen. Die Bewegungen, welcbe viele niedere Pflanzen im Wasser zeigen , konnen durcb Aufnabnie und Abgabe von Nabrungssloffen erklart wer- den. Der Inbalt der Pflanzenzellen aber babe durcb- gebends ein Vermogen, sicb zu bewegen, und diese Eigenscbaft biingc von einem besondern Stoffe ab , der aus SauerstofF, Wassersloff, Slicksloff und Kohlenstoff bestehe, wabrend alle iibrigen Stoffe der Pflanze des Stickstoffs ermangeln. Alio automatiscben Bewegungen werden in den organiscben Beicben von Stickstoffbalti- gen Subslanzen bedingt und der Hauptunterschied zwi- scben Pflanzen und Tbieren bestebe in der chemiscben Zusammensetzung der Zellenmembran. Herr Obeigarlner Regel bielt einen Vorlrag iiber die nalurlicbe Familie der Farrenkrauler und erlauterte die 327 Siruktur aller Theile derselben , namentlich der feinen FortpflanzuDgsorgane , deren verschiedene Slellung er bei den vielen Gattungen nachweist , und an getrockne- ten Exemplaren vorzeigt. Er beliandelt auch die Verlhei- lung der Blaltnerven und macht auf ihre Bedeutung auf- merksam. Anjungen,im botanischen Garten aufgezoge- nen, auslandischenFarrenkrautern,\on welchen derselbe uber 100 Arten erhalten hat, werden die verschiedenen^ bei der Keimung eintretenden Erscheinungen vorgewie- sen und gezeigl , wie durch Kreuzung verschiedener Ar- ten neue Bastardbildungen entstehen konnen. In einer andern Sitzung theilt derselbe seine Unter- suchungen und Erfahrungen iiber die Stipeln und ihre verschiedene Bildung mit. Herr Bremi zeigte verschiedene Arten des so verderb- lichen Hausschwammes vor(Merulius destructor), und gibt Beitrage zu dessen Entstehung und Fortpflanzung. In einem hiesigen Biichermagazin hatte sich eine ver- schieden scheinende Arterzeugt und Schaden angerichtet. MINERALOGIE. Herr David Wieser wies die Ausbeute seiner niinera- logischen Forschungen in den Alpen vor. Unter den auf- gefundenen Minerahen ist eins, dessen tauschende Aehn- hchkeit mit Zirkon , die Harte ausgenommen , so gross ist, dass es mit demselben verwechselt wurde, eine genaue Untersuchung zeigte aber in demselben ein neues Mineral , welches kleine 2 ^^^ lange und i ^^^ dicke Kri- stallen bildet, welche auf Eisenroschen sitzen. Neben 328 diesem werden 14 verschiedene Mineralien vom Golt- hard imd aiis Wallis vorgewiesen. (Die Abhandlung ist seitdem in Leonhard's Zeitsclirift gedrnckt. PHYSIK. Herr Professor Mousson zeigt eine neue Maschine zur Anvvendung der magnetiscli-elektrischen Kraft fiir me- dicinischen Gebrauch , nach der Construction des Herrn von Eltingsliausen. Sie besteht aus einem sehr kraftigen Hufeisenmagneten , unter dessen Polen ein mit Drath umwundener Eisenstab, Inductor genannt^, schnell ge- dreht werden kann. Die Enden des Drathes konnendann durch eine angemessene Vorrichtung mit einander in Verbindung gesetzt werden , wobei sich die Wirkungen eines Stromes zeigen, der allemal, wenn der Inductor unter dem Pole durcbgeht und den gewonnenen Magne- tismus verliert, seine Richtung andert und bei fortge- setzten Drehungen slossweise wechselt. Es wurden dann folgende Wirkungen des Stromes vorgewiesen. 1. Der galvaniscbe Funke im Augenblicke der Unterbrechung. 2. Das Gliihen und Verbrennen diinuer Metalldrathe. 3. Die Bewegung eines Metalldratbes um einen Magne- ten, durch die vom Strome ausgeiibte Anziebung und Abstossung. 4. Die Ablenkung einer freistehenden Mag- netnadel. 5. Die Magnetisirung einer Stahlnadel. 6. Die chemische Zersetzung des Wassers und Jodkalium in ihre Bestandtheile. 7. Die Hervorbringung yon Erschiit- terungen in den Handen und Armen , wenn der Strom unterbrochen wird. Diese Erschiitlerung wird als Heil- 329 mittel bei Lahmungen und bei Nervenschwache ange- wendet. In einem andern Vortrag behandelt Herr Mousson die Geschichle des Galvanismus und der dazu erfundenen Apparate von der galvanischen Saule an, bis zur An- wendung des Becherapparates und ibre VervoUkomm- nung bis zum grovescben Apparat, den er fiir denjenigen angibt, der, obgleicb compendios, docb die electriscb- magnetiscbenErscheinungen am kraftigsten und scbnell- sten zeigt, wie dies durcb die scbnelle Zersetzung des Wassers, die Verbrennung von mebrere Linien dicken Dralben und magnetiscben Wirkungen , bis zum Tragen von mebreren Cenlnern, vorgewiesen wurde. Die Platin- bliitter, welcbe gebraucbt werden, macben aber diese Einricbtung sebr kostbar; man kami aber die Plalina durcb Koble ersetzen. VORTRiEGE VERSCHIEDENEN INHALTS* Herr Professor Schinz: Ueber die Witterung des Som- mers von 1842 und die Wirkung der ausserordentbcben und anbaltenden Hitze auf Pflanzen und Insekten. Herr Seminarlebrer Kohler tbeilt Reisebemerkungen iiber das Hauptlbal des WalHs in etbnograpbiscber und naturbistoriscber Beziebung rait. In letzterer Beziebung werden besonders die Pflanzen beriicksicbtigt und die merkwiirdigsten aufgezablt und in scbonen Exemplaren vorgewiesen. Herr Siegfried, Lehrer an der Tocblerscbule : Ueber die sammtHcben, in der Scbweiz bekannten, intermiltiren- den und periodischen Quellwasser in den Alpen. 330 Herr Professor Schinz: UeberdiegannalscheMethode, durch Einspritzung von aufgeloster einfach schwefelsau- rer Alaunerde mit etwas Arseniksaure vermischt, Kor- per zu balsamiren und zu erhalten. Diese Methode findet sich zur Erhaltimg kleiner Vogel, bei welchen die Ein- spritzung bios durch die Luftrohre geschieht , sehr giin- stig, Saugethiere dagegen, bei welchen die Einspritzung in die Vena cara gescbah, erhielten sich in die Lange nicht, schrumpften zusammen und rochen iibel. Fiir reisende Sammler mag aber diese Methode in warmen Khmaten sehr zu empfehlen sein , weil sie vor schneller Faulniss schiitzt und dem Praparator alle Zeit zum Aus- balgen gibt , nachher auch das Trocknen der Haute be- fordert. Kleine Vogel konnen aber sehr gut erhalten wer- den. Versuche , nach welchen so praparirte Vogel ein Jahr lang aufbewahrt , dem Insektenfrass mit Fleiss aus- gesetzt , aber nicht angegriffen wurden , zeigen ihre Zweckmassigkeit voUkommen. Herr Escher von der Linth erzahlte die von ihm un- ternommene und gliicklich ausgefiihrte Besteigung des Schreckhorns und theilt die auf dieser Reise gemachten Beobachtungen iiber Gletscherbildung mit. Der Weg ging vom Hotel des Neuchatelois etwa 2*72 Stunden iiber den breiten Finsteraargletscher und iiber kleine Seiten- gletscher aufwiirts. Er traf auf der Kuppe des Schreck- horns , bei 1 1 ,000 Fuss Hohe , noch wahre Biiche an , wodurch blasiges firnartiges Eis entsteht. Die Kuppe selbst musste iiber einen kaum 2 Fuss breiten Grath mit auf beiden Seiten sehr schroffen Abhangen erstiegen werden. Die Gebirgsart ist Gneis , Granit oder schieferi- 331 ger Gianit, Giieis und Glimmerschiefer. ( Ausfuhrliche Beschreibuiig enthalt die allgemeine Augsburger Zei- tiing). Herr Ingenieur Wild von Richtersweil , welcher ge- genwartlg an der.geographisclien Karte des Kantons Zu- rich arbeitel, legte der Gesellschaft die von ihm bear- beitete Karte des Unteraargletschers vor , welche in Be- ziehung auf Genauigkeit der Messung , Zierlichkeit imd Klarheit der Behandlung alles weit zuriicklasst, was in Darstellung der so merkwiirdigen Gletscherwelt gethan Avorden ist. Diese Karte , eine Frucht sechs Wochen lan- ger Anstrengungen , kann sehr viel zur Erklarung der jetzt ziim Theil noch widersprechenden Theorien des Baues und des Fortschreitens der Gletscher beitragen, da durch Fixirung mehrerer Punkte Jahre lang fortge- setzteBeobachtung des beweglichen Gletscherstroms sich die Geselze bestimmen lassen, nach welchen diese Be- wegungen geschehen. Zur Geschichte der Arbeiten in naturwissenschafdi- cher Beziehung in Zurich gehort wohl auch die Erwah- nung mehrerer Yortrage in der sogenannten technischen Gesellschaft und der Entstehung der Gesellschaft fiir Beforderung der Land- und Gartenkultur. Um so mehr als sehr viele Mitglieder beider Gesellschaften auch Mil- glieder der iiltern naturforschenden sind. Unter den 39 verschiedenen Gegenstanden , welche die technische Gesellschaft vom October 1841 bis Miirz 1842 verhandelt, gehoren folgende ausschliesslich den Naturwissenschaften an : Geschichte der Entstehung und Verwiistung desHaus- 332 schwammes in practischer Beziehung von Herm Bremi, und eines andern noch unbestimmten Schwammes von Herrn Locher , Architekt. Versuch , auf welche Weise innerhalb der Grenzen der Stadt Zurich ein Bild des Planetensystems gezeich- net werden konnte, mit Vorweisung von Planen, von Herrn Jakob Horner. Ueber Sammeln, Aufbewahren und Todten von Schmetterhngen von D"^ Hess , mit Vorweisung von Ap- paraten. Vorweisung von Karten un^ Specialplanen der Sim- plons-, Bernhardiner- und Mont-Genisstrassen , von Oberst Pestalozzi. Geschichte der verschiedenen Methoden zum Fixiren der Lichtbilder und der neusten Verbesserungen der dazu dienenden Apparate mit Vorweisung doppelfarbi- ger Bilder, braune Zeichnung auf blauem Grunde, von Herrn Mechanikus Goldschmid. Ueber Karsten's electrische Abbildungen mit Vorwei- sung von Herrn Oberst Weiss. Ueber die verschiedenen Heizungsarten und ihren Einfluss auf die Gesundheit , nach den bei uns im Spi- tal, Zuchthaus und andern offenthchen Gebauden ge- machten Erfahrungen von Herrn Prof. Locher-Balber. Ueber Wallfisch- und Potfischfang , Gewinnung und Verbrauch des Thranes , W^allraths und des Ambra nebst Vorweisung eines grossen Stiicks rohen Wallfischbarten, von Herrn Prof. Schinz. Ueber Pohturfahigkeit des in unsern Schieferkohlen enthaltenen bituminosen Holzes , von Herrn Bremi. 333 Ueber Verfalschung derOehle und ihrePriifung durcli verschiedene Reagentien und den Diagometer von Herrn Apotheker Lavater. Vorweisuug und Gebrauchserklarung mehrerer Son- nenuhren mit Compass, eines Sonnenrings und eines Sonnenquadranten^ von Herrn Oberst Pestalozzi Ueber die ausgebreitete Verwendung der Ghlorverbin- dungen als Bleichmittel, luftreinigender und desinficiren- der Mittel , von Herrn Jakob Zeller. Ueber den Galvanismus und Electromagnetismus und deren bisherige Anwendung fiir technische Zw^ecke , mit besonderer Beriicksicbtigung der schon im Jahr 1833 vom sel. D^ Rudolf Schulthess , in Zurich , in Vorschlag gebrachten und nun durch Jakobi und Wagner, durch Versuche im Grossen , weiter ausgefiihrten Idee , diese Krafte zur Bewegung von Maschinen anzuwenden , mit Vorvveisung eines Modelles einer durch diese Kraft be- wegten Maschine , von Herrn Zeller-Tobler. Versuch einer graphischen Vorstellung des Luft- druckesund der Witterungsverhahnisse vom Jahr 1833 bis 1841 , nach Mittagsbeobachtungen von Herrn Oberst Weiss. Verfertigung der Barometer nach den Anforderimgen der Genauigkeit, um dieselben zu Messungen zu ge- brauchen, von Herrn Mechanikus von Orell. Ueber die Versuche, Erdapfel erst gegen Ende Au- gust's zu pflanzen , im November das Kraut abzuschnei- den , und im Marz vollstandig reife Erdapfel zu erhalten, von Herrn Graberg , mit Bericht des Gelingens. Eine, neue Gesellschaft fiir Garten- und Landwirth- 334 schaft bildete sich unter Leitung des Herrn Professor Heer und Herrn Obergartner Kegel; sie besteht bereits aus 94 Mitgliederii , bait jahrlich zwei Sitzungen, ver- anstaltet im Sommer eine Blumen-, im Herbst eine Friicbteausstellung und gibl, unter dem Titel « Zeitschrift fur Land- und Gartenhau » , eine Zeitschrift beraus. Die naturforschende Gesellschaft gab ein neues Sup- plement des Catalogs ihrer Bibliothek beraus. Es entbalt 976 Nummern und begreift eine Yermebrung von un- gefabr 1000 Banden, von 1836—1842. Kein Facbder Naturwissenscbaften ist ganz zuriickgeblieben , und un- ter den verzeicbneten sind viele kostbare Werke, wie die Infusorien von Ebrenberg, dieMollusken von Poli, die Verbandlungen der niederliindiscben Gesellscbaft iiber ibre iiberseeiscben Besitzungen , die Beisen der Bonite, des Beagle , Jaquemonl's , Bussegger's , Dumont d'Ur- ville's , Smitb's afrikaniscbe Zoologie und andere. Die zoologiscben Sammlungen baben in alien Abtbei- lungen bedeutenden Zuwaebs erbalten , und ebenso die geologischen. Yorziiglicb aber bob sieb die zootomiscb- anatomiscbe Sammlung unter der Leitung des Herrn Professor Henle. Eine Beibe von seltenen Skeleten sind angescbafft und aufgestellt Avorden von Felis Leo, Leo- pardus^ Ursus niger americanus, Phoca groenlandica , Trichechus rosmarus , Simia satyrus , Hylohates albi- manus , Thascolomys Wombat , Dasijpus , Bradypus , Myrmecophaga , ein Paar von Capra ibex , Antilope rupricapra , etc. , Python tigrinus , Crocodijliis biporeatus und viele grosse Fiscbe. Eine Sammlung von Mollusken 335 iind Praparaten davon , von Eingeweidewiirmern, zieren sie und geben ihr einen bedeutenden Werth. Der botanische Garten wird immer reicher und scho- ner, so wie nach und nach die rohe Erde mehr ange- baut und gediingt wird. Er steht unter der Leitung der Herren Heer und Regel. Die Sammlung physikalischer Instruraente hat grossen Zuwachs erhalten und wird unter der Leitung von Herrn Professor Mousson mit der Zeit fortschreiten. CIRCULAIRE ADRESSEE PAR LA SOCI^T^ MEDICALE DU CANTON DE GENEVE AUX SOCIETES MEDICALES DES DIVERS CANTONS DE LA SUISSE. Messieurs et tres-honores confreres , La Societe medicale du canton de Geneve a decide, dans sa seance du 1*^"^ novembre 1843,qu'il seraitadresse a tons les praticiens du canton une circulaire pour attirer leur attention sur les proprietes therapeutiques de V\m\h de foie de morue. Cette decision a ete prise en conse- quence de I'arrete de la section medicale de la Societe Suisse des Sciences naturelles, siegeant a Lausanne. C'est en juillet dernier qu'il y fut arrete que Ton mettrait a I'or- dre du jour, pour 1845, la question de I'huile de foie de morue ; et comme , suivant toutes les probabilites , c'est Geneve qui aura I'honneur de recevoir la Societe Suisse des Sciences naturelles, la Societe medicale du canton a nomme une commission cbarg^e de recueillir tons les documents qui pourraient lui etre adresses sur cet objet. Vous comprendrez , Monsieur et tr^s-honore confrere, combien il nous serait utile et agreable de connaitre le resultat de votre experience sur cette interessante ques- tion de therapeutique. Yous comprendrez aussi, nous I'esperons, combien nous serious heureux de presenter a la Societe Suisse un resume fonde sur I'experience reunie de tons les praticiens du canton de Geneve. 337 C'est dans I'esperance que voiis voudrez bien nous ac- corder voire concours , que nous venons vous soumettre quelques-unes des questions qui nous paraissent devoir surtout meriter I'attention des praticiens: 1^ Gomme il existe beaucoup de varietes dans la qua- lite des huiles connues sous le nom dliuile de foie de morue , vous aurez la bonte de specifier la couleur et les autres caracteres exterieurs de I'huile que vous aurez employee. 2** Comme il y a diverses opinions sur les doses qu'il est utile ou necessaire d'administrer, nous serious heu- reux de connaitre le resultat de voire experience sur cet objet special. 3** Le goiit tres-desagreable de ce medicament le ren- dant d'un emploi difficile, veuillez nous faire savoir si vous avez trouve quelque moyen d'en masquer la saveur, et de le faire supporter aux eslomacs delicais. 4*^ Avez-vous retire quelque avantage de I'usage ex- terieur de ce medicament? 5** Veuillez nous faire connaitre le resultat de voire experience sur les effets physiologiques de I'huile de foie de morue , et nous dire ce que vous avez observe quant a ses effets immediats : sur I'appetit , sur la digestion , sur la frequence ou la rarete des selles , sur les urines , sur les functions de la peau , sur le pouls et , en un mot , sur les diverses fonctions de 1 economie animale. 6** Veuillez nous faire connaitre egalement les modi- fications qui vous ont paru dependre de ce medicament chez les personnes atteintes de fievre hectique , lorsqu'il 23 338 existait de vastes suppurations , des ulcerations ou des plaies etendues. 7" Dans quelles maladies avez-vous surtout obtenu de bons effets par I'emploi de ce medicament? Avez-vous reussi a guerir, par ce moyen, des engorge- ments , des glandes lymphatiques , les diverses formes de la maladie scrofuleuse , le carreau , I'ascite , les maladies des OS, les ophthalmies, la faiblesse musculaire, la phthisic pulmonaire , le goitre , le rhumatisme chronique, ou toute autre maladie que vous auriez juge convenable de combattre par ce medicament? 8" Si vous voulez bien nous faire connailre le resul- lat de votre experience sur ces diverses questions, veuillez ajouter quelques renseignements qui augmenteraient en- core Timportance de vos communications therapeutiques. a) L'huile de foie de morue a-t-elle ete le seul me- dicament employe? h) Si vous nous adressez les observations particulieres, veuillez specifier , autant que possible , I'age , le sexe et la constitution du malade, ainsi que le resultat definitif du traitement. 9'^ Avez-vous observe quelques effets facheux de ce medicament? Quelques praliciens assurent avoir reconnu des deformations osseuses apres I'emploi de l'huile de foie de morue; avez-vous rencontre des cas de ramol- lissement des os que vous puissiez attribuer au medica- ment employe? Avez-vous rencontre les symptomes qui caracterisent la saturation de I'economie par les prepa- rations d'iode, c'est-a-dire, des vomissemenls, desdou- leurs d'estomac, des palpitations, du Iremblement ner- 339 veux , de ramaigrissement ; en un mot , un etat hectique paraissant dependre d'une action pernicieuse de I'iode? 10^ En dernier lieu, veuillez nous faire part de voire opinion generale sur la valeur therapeutique de I'huile de foie de morue. Outre ces questions medicales qui s'adressent aux pra- ticiens, nous prendrons encore laliberted'enajouterquel- ques-unes qui concernent plus specialement Messieurs les chimistes et les pharmaciens , et sur lesquelles nous appelons leur bienveillante attention. 1" Existe-t-il quelque travail inedit sur la composi- tion chimique de I'huile de foie de morue? et s'il en est ainsi , nous nous estimerions heureux den obtenir com- munication. 2^ Si vous etiez dispose a entreprendre quelque tra- vail analytique sur ce sujet, nous serions fort recon- naissants que vous voulussiez bien fixer votre attention sur les questions suivantes : a) Sait-on exaclement ou se fait la vraie huile de foie de morue? Les memes foies sont-ils traites dans diffe- rentes localites? b) A quoi tiennent les differences physiques des huiles de foie de morue? Proviennent-elles de methodes dif- ferentes dans la preparation des foies , ou bien pendant le meme tr aitement des foies obtient-on des huiles diver- sement colorees? D'ou proviennent les differentes sa- veurs? La purification de I'huile influe-t-elle sur la saveur? Y a-t-il dans la preparation quelque chose qui puisse faire distinguer I'huile blonde ou blanche de la 340 rouge ou brune et de la noire? ou bien ces designations du commerce sont-ellesarbitraires? c) Quelle est la composition de I'huile de foie de morue? Contient-elle un ou plusieurs principes qui lui soient essentiels? L*iode est-il un de ces principes essentiels ? A quel etat de combinaison existe I'iode? Y a-t-il quelque chose , a« point de vue chimique , qui justifie la preference de quelques medecins pour une cer- taine huile plutot que pour une autre ? Pourrait-on plus ou moins facilement estimer la pro- portion d'iode? d) Avec quelles huiles felsifie-t-on I'huile de foie de morue? A quels caracteres peut-on reconnaitre la vraie ? Y au- rait-il un procede facile pour reconnaitre la presence de I'iode? Ces diverses questions, soit principales, soit surtout secondaires, sont justifiees par la difference des ren- seignements qu'on obtient de ceux qui font le commerce en grand et en detail de I'huile de foie de morue , de ceux qui Font etudiee a I'aide des reactifs , et enfm des medecins qui en observent les effets. Si vous vouliez nous adresser quelques reponses aux questions contenues dans cette lettre et si vous aviez quelques faits pratiques a nous communiquer sur cet objet , nous serions fort reconnaissants que vous voulus- siez bien le faire avant le l*"" avril 1845 , afm qu'il nous fut possible de faire entrer vos recherches dans le resume 341 qui sera presente a Ja session ordinaire de la Societe Suisse des Sciences naturelles, qui se reunit au mois d'aout de la meme annee. Veuillez, Monsieur et tres-honore confrere, recevoir Texpression de toute notre consideration. Le president de la Societe medicate , D^ W, D'EspiNE. U secretaire de la Societe medicate , D^ J. P. Ghanal. i\. B. Le bureau de la Societe Suisse a cru qu'il pourrait y avoir quel- qu'utihte a donner de la publicite a cette circulaire. TABLE DES MATIERES. Pages. DiscouRS d'ouverture du president .... 5 I. Seance du comite central ....... 43 II. Proces-verbaux des seances publiques. Seance du 24juilletl843 49 Seance du 25 juillet 53 Seance du 26 juillet 55 III. Proces-verbaux des seances des sections. Section de physique et de chimie. Seance du 25 juillet 59 Seance du 26 juillet 66 Section de geologic et de mineralogie. Seance du 25 juillet 72 Seance du 26 juillet 78 Section de botanique. Seance du 25 juillet . 85 Seance du 26 juillet . • 89 Section de zoologie. Seance du 25 juillcit . 93 Seance du 26 juillet 97 Section de medecine. Seance du 24juinet. 100 et 241 Seance du 25 juillet 10det245 Seance du 26 juillet 102 IV. Note de M. Math. Mayor , pere 107 V. Note sur le glacier du Gietroz, par M. Venetz, pere. 109 VI. Relation des ravages causes en Valaisparles^au- terelles en 1837, J858 et 1839 . . . . 118 VII. Phenomenes que presente le terrain de transport du bassin de Geneve, parM. J. -And. de Luc. 132 VIII. Quelques mots sur la matiere organique des eaux thermales , par le D'" Lebert 141 IX. Not€ sur le M?/ce/mm, par M. Trog, pere, . . 144 X. Considerations sur les colorations animales , par M. Sacc, fils 148 A. Deviation du type normal de Tinflorescence du Tri folium repens ^ par le meme . . 171 B. Sur lemouvement des fluides dans la cellule vegetale , par le meme 1 75 9 343 Pages. XL Chemische Notizen von Professor Schonbein : 1 . Ueber das Kaliumeisencyanid . . . . 1 78 2. Ueber die Eisenoxidsalze . . . . i97 , 5. Ueber das Kaliumeisencyanid .... 202 4. Ueber die Eisenoxidulsalze .... 207 5. Ueber das weisse Cyaneisen .... 208 6. Ueber das Verhalten des Schwefelwasser- stoffgases zu Kohlensauren mit alkalischer Basis 211 XI. H. D"" Locher-Balber, Bericht des Comites fur die Cretins -Angelegenheiten 216 XII. H. Wolf, Archivar, Bericht uber die Bibliothek. 219 XIII. Catalogue des dons regusdepuis la reunion d'Altorf. 221 Catalogue des dons adresses a la Societe pendant sa session a Lausanne 250 XIV. Lettre de M. le prof. Valentin surune proposition de M. Quetelet 232 XV. Notice necrologique sur feu Edouard Hagenbach, deBale 255 XVI. Proces-verbaux des deux premieres seances de la section de medecine , par M. le D' Favargnie. Seance du 24 juillet 241 Seance du 25 juillet 245 XV II. A. Liste des membres presents a la reunion de la Societe Suisse , a Lausanne 250 B. Candidats presentes paries Societes cantonales et elus membres de la Societe 255 C. Liste des membres morts depuis la derniere reunion 257 XVIII. Besume des comptes de la Societe pour 1842 . 258 XIX. Extraits des proces-verbaux des sections canto- nales de la Societe Suisse. Bale 259 Berne 266 Geneve 271 Neuchatel 282 Vaud . 510 Zurich 321 Circulaire de la Societe medicale de Geneve . . 556 Fautes esseiitielles a corrigep. Page 16, note I , an lieu de M. le prof, bernois Studer, lisez .■ M. le prof. Bernard Studer. » 18 , note 1 , au lieu de M. le prof. Hagi, lisez .- M. le prof. Hugi » 22 , note 4 , a supprimer, la dix-huitifeme livraison etant la derni^re de I'ouvrage. » 25 , note 1 , le Linns , lisez .■ Linnsa. » 2 , Florae Basliensis, lisez .- Florae Basiliensis. » 4 , apres M. Scherer, pasteur, ajoutez .- M. Trog, p^re. " 29 , » 2, Ephe'me'rides , fisez .■ Epheme'rines. >' 50 , ligne 10 , et nieut , lisez .- et nie. » 52, ., 10,aulieudemedecine,etindique,/«er;,T,edecine;ilin- dique. * 54 , ). 13 , sur les fle'aux , lisez .■ sur le fle'au. » 82 , » 25 , au lieu de chateau d'Aigle , lisez .- Chalex , pres d'Aigle. "102, » 11, „ diagnostic , //iez : diagnostique. " **^' " ^' " par lequel, /we^.. parlesquels. » 112, ligne 5 de la note , au lieu de forme'e , lisez .- ferme'e. >' 134 , ligne 4 , au lieu de Statique , lisez : Statistique. [ 257 ' " ^^ ' " '^""^'^ q^'il «st > t'^c^ ■■ tandis qu'il en est. Mazelet, docteur, /«e2r, Mazelet, pere. " ^^^ » » 26 , ,, et a trouve, lisez .- il a trouve. " ^^^ ' » 10 , « conducibilite , lisez .- conductibilite. ° ^''^' * ^' " ^- linearis ,\\sti: N. linearis. lliSiUllll a®i SCHWEIZERISCHEIX MTllFORSCHE^DEN GESELLSCHAFT UEI IHRER VERSAMMLU]\G ZU CHUR 18 45, fsm \erhandlun(;en SCHWEIZERISCHEN NATURFORSCHENDEN GESELLSCHAFT. Sl/lohA DER SCHWEIZERISCHEIV MTllRFORSCHE^W GESELLSCHAFT BEI IHRER VERSAMMLUrVG ZU CHUR, den 29., 30. und 31. JIall ^y. Uerda^zm/m CHUB, GEDRUKT BEI OTTo's ERBEN. i ^iaSi?i?;^wi^(i^s « iSL&mi^ 29ftfn Srtljr^swerfammlim^ DER SGHWEIZERISGHEN GESELbSCHAFT GESAMMTEN NATURWISSENSCHAFTEN tJli*ich von Planla-Reicheniiii, d. Z. rrasideuten dcr Gcsellscliatl. Hochgeaclitete , Hochzuverehrende Uerren ! Uurch die von* Hirer jiingsten Versaminlung in Lausanne gelroffene fur inich eben so unervvar- lete als ehrenvolle Walil bin ich berufen, Sie bier zu bewillkommnen und Ibren diesjahrigen Vcr- bandlungen vorzustehen. Indem icb Sie biemit in meinem beimatblicben Kanton berzlicb be- griisse, gebe icb mir die Ehre, Ibre Sitzungen mit einigen Nacbweisungen iiber das Land zu eroflPnen, das Sie beute zum zweiteninal als Ver- sammlungsort unserer Gesellscbaft mit Ibrer Ge- genwart erfreuen, einem Lande, Avelcbes das Bild ist unseres gemeinsamen Vaterlandcs in verklei- nertein Maassstabe , wie di(?ses von der Natur. und von den menscbliclicn Einricblungcn in Brucbstucke zerscbellt und wie dieses verurtbeill, in anbaltendein Kampfe gegen Vereinzelung im geistigen wie im slaallicben Leben baubg fVucbt- los zu ringcn. — 8 — Verschlungeuer sind aber in Graubiinden die Alpenkctten , zusammenbangender und ausge- dehnter die Eiswusten, die Tbiiler sind tiefer eingeschnitten und abgeschlossener, die jungen Stronie nnbandiger, interessanter die Wunder einer in ihren geheimnissvollen Werkstatten kaum nocb belauschten Natur. Die Menschen verschie- denarliger in Herkunft, Sprache, Glauben und Sitten als in irgend einem der andern Kantone unseres Vaterlandes. Von den i 1000 Fuss hohen Gipfeln unserer Berge, um deren Krone Steinadler ihre kalten Fliigel schwingen, stufen die verwitternden Fels- wande sich ab in die einsamen Hochlhtiler, wo die Arve und Lerche nur kiimmerliches Wachs- thum finden, Baren, Wolfe, Murmelthiere und die fliichtige Gemse ein Asyl suchen, und zahl- reiclie Viehheerden das junge Griin sich streitig niachen. Weiter herab auf sonnigen Halden oder aus finslern Scliluchlen verkiinden Ueberreste alter Ritterburgen den Untei'gang zahlreicher Dynasten- Gescblechter , die unter Kaiser und Reich friiher Rhiitien beherrschten , bis die unerti iigL'ch gewor- dene Herrschaft durch Vertrag, seltener durch Gewalt, in die Hiinde der Bauern ijbergieng. — Obslgiirten, Rcbgeliinde und Kornfelder verscho- nein die niedein Thalebcnen, und da wo die — 9 — Moesa ihre verderblichen Fluthen Aviilzt , gibt das weisse Maulbeerblatt eine schonere Seldenerndle, als in Italiens benachbarten Ebenen. Wie aber die Gebilde ihrer Natur sich nirgends gleichformig wiederholen , so erscheinen auch die Bewohner Biindens in eigenthiimlichen Umrissen dcs Korpers und des Geistes, und leicbt wird jeder Kenner unseres Volkes die Heimatb des ihm Begegnenden seiner leiblicben und geistigen Natur nacb ohne Scbwierigkeit angeben konnen. Die Abgescblossenheit unserer Tbaler wird nocb lange die Verwiscbung dieser Eigenthiinilicbkei- ten hindern, und wohl eben so lange werden aucb die Bewohner derselben die Wohlthaten und Genusse einer bobern Civilisation missen, deren Werlb sie nicbt zu scbiizen wissen und uni welche die Meisten im Besitze einer beinabe unbescbriinkten personlicben Freiheit, die ibnen iiber Alles gebt, sich auch wenig kiimmern. Dcr besttindige Kainpf gegen jede Bescbriinkung dieser Freiheit und gegen die Unbilde einer oft lauhen Natur haben den Biindner im Allgemeinen niulhig und tapfer erhalten. Gefahren schrecken ibn nicht. Er ist ebrlich, und wcnn er es auch mit deni Ueberlisten seiner Nachbarn nicht eben genau nimnit, so kann man ibm dagegen Hun- derle auf scin blosscs Wort anverlraucn, wie — 10 — dieses tagiich geschiebt. Dieser Grundzug seines Cbarakters ist um so ehrenwerther, als derselbe sicb durcb Jabrbiuidei te forterbalten bat, obwobl von Seiten dcs Staates fiir die geistige and mora- liscbe Erz;iehiing des Volkes bis zu Anfang dieses Jabrbunderts nicbts gescbab. Die Landscbule, welcbe von Vazerol im Jabr JS28 auf den biscboflicben Hof nacb Cbur verlegt wurde, die Scbule zu St. Nicolaus, welcbe von 1528 bis 1622 dauerte, sowie das Collegium pbilosopbi- cum, welcbes 1695 zu Cbur erricbtet wurde, waren alle nur auf gelebrte Bildung und keines- wegs auf Volks - Erziebung berecbnet. Ebenso wenig war das offentlicbe Leben geeignet, das Volk zu eineni edlern Leben zu erzieben. Seit deni Licbtpunkte des Scbwabenkrieges ist die Gescbicbte Biindens nur eine Kette von Par- tbeikiiuipfen , in denen das Volk nur als Mittel niissbraucbt, in Unordnung erzogen, jeder selbst- stiindigen Ricbtung zu einem edlern Ziele ent- fremdet erscbeint. Neben dem Murb und der Gewandtbeit entwickelten sicb daber in selnem Cbarakter Keimc des Misstrauens und der Miss- gunst, der Auflebnung und der Streitsucbt, deren Nacbkliinge bis auf unsere Zeit berabtonen. — Es feblte zwar aucb jener Zeit nicbt an cdlen Mannern, die fern vom Getriebe der Parlbeien — 11 ~ nur dem Vaterlande lebten, oder neben ihren politischen Geschaften auch fiir die Wissenschaf- ten noch Zeit iibrig behielten, \vie die Guler, Sprecher, Jiivalta; allein die Mehrzahl wandte doch ihre Bestrebungen wesentlich nur* den Kriegswissenschaften zu und widmete ihre Tage dem Dienste fremder Fiirsten. Viele der edelsten Krafte giengen so liir das Vaterland unwieder- bringlich verloren. Hier im Kreise einer naturforschenden Gesell- schaft darf ich aber einen Mann nicht unerwahnt lassen , der zu den Seltenen gezahlt werden muss , welche den reichen Schatz ihres Wissens im vorigen Jahrhundert ausschliesslich dem Vater- land und den Wissenschaften weihten., der in Rhiitien der erste und tbatigste die Bahn wan- delte, die Sie, Hochgeachtete, Hochzuverehrende Herren! hier vereint und dessen Leistungen in den Naturwissenschaften die engen Grenzen seines Vaterlandes iiberschritten und vveithin Anerken- nung fanden. — Es ist das der edie Professor Mariin Planta^ der Grunder der ersten oko- nomischen Gesellschaft in Bunden. Seinen tiefen Kenntnissen in der Physik und Chemie verdankt die gelehrte Welt die Erfindung der Scheiben- Electrisirmaschine und selbst die grossen Vor- iheile der Verwcndung des Dampfes als bene- - 12 - gende Kraft und namentlich die Dampfschiffahrt wiirden der inenscblichen Gesellschaft schon in der Mitte des vorigen Jahrhunderts zu Gute geworden sciii , wenn seine an den Minister Choiseul dariiber gemachten ErofFnungen, stall blosser Anerkennung des genialen Gedankens durcb Ludwig den XV, praktiscben Eingang ge- funden batten. — Durcb die Bildungsanstalten in Zizers und Haldenstein, deren Griinder er war, und in welcben so mancbe ausgezeicbnete Manner unseres Vaterlandes, wie Reinbard, Labarpe, ibre erste Bildung erbalten baben, wurde der Grund zu umfassenden Bildungsanstalten fur Biinden ge- legl , die in den Privatanstalteu zu Marscblins und Reicbenau und im Anfange dieses Jabrbunderts in der Erricbtung der evangeliscben und spater der katboh'scben Kantonsscbulen eine weitere Ausfiibrung und Entwicklung fanden. Diese Kantonalanstalten mit alien ibren wobl- tbatigen Folgen auf die Gesittung unseres Volkes waren eine der vielen (bier guten) Friicbte der franzoslscben Revolutions- Stiirme, die Rbatien von der verderblichen Herrscbaft uber das Veltlin befreiten und als Kanton mit der Eidgenosscn- schaft vereinigten, wodurcb einerseits die alien Partbeikampre, aus Mangel an Nabrung, ibr Ziel fanden, andererseits den vorbandenen Kraften — 15 — edlere Bahnen geoffnet wurden. Wenn in fruhern Jahrhunderten fremde Kriegsdieiiste das beinalie ausschliessliche Ziel jedes Ehrgeizes waren, so bewegen sich unsere Bundner seit dem Anfange dieses Jahrhunderts in weit vielseitigern Kreisen mensclilicher Bestrebungen. Viele bekleideten auswarts mit Auszeichnung hohe Staats- und Mililarstellen , andere erwarben sich als kircbliche Wiirdetrager oder Pfleger der WIssenscbaften bleibende Verdienste um Mit- und Nacbwelt, nocb andere, welcbe auf beimatblicbem Boden dem Diensle der Musen sicb widmeten, sind auch im Aiislande gefeierte Dicbter und beh'ebte Nouvellisten. Nocb grosser ist die Zabl derjeni- gen, welcbe sicb scbon seit der Mitte des vori- gen Jabrbunderts in die Feme begaben, um dort in vieljwtigen industriellen Unternebmungen den Unterbalt zu sucben, den die karge Erde im eigenen Vaterlande ibnen versagt. Dermalen gestattet eine bessere Scbulbildung unsern Aus- wanderera eine freiere Ricbtung ibrer Bestre- bungen. An der Stelle des kiimmerlicben Scbub- macberbandwerkes und der darauf g^efolfften g-e- winnreicben zwar, aber aucb nicbt unbedingt empfeblenswertben bidustrie der CafFetiers, Con- ditoren und Pastetenbiicker, welcbe bis in die neueste Zeit das beinabe ausscbliesslicbe Ziel _ 14 _-. kiihiier Wiinsche war, erheben sich diese durch bessere Erziehung veredelt nunmehr zu gross- artigen Unternehmungen. Grossbandlungen und Gasthofe ersten Ranges griindeten das Gluck ihrer biindneriscben Besitzer, und selbst die kleine scbwarze Hand des Scbornsteinfegers lernte spater Hunderttausende vcrwalten nnd die Holzschuhe mit der reicben Equipage vertauscben, obne dem Gewerbe, das so vielen Reicblbum begriindete, zu enfsagen. Viele kleine biduslrien scbliessen sicb an diese an, von denen Mancbe weniger durcb die freie Wabl als durcb den Geburtsort vorber bestimmt zu sein scbeinen. So liefern einzelne Tbaler nur Glaser und Scbornsteinfeger, andere nur Pastetenbacker und CafFetiers, wie- der. andere nur Holzarbeiter , nocb andere Lan- destbeile Wit'die, Kammerdiener, Courriere, Kutscber nacb Italien, und die Zabl der so im Ausland Bescbafdgten belief sicb im Jabr 1841 allein a us dem evangeh'scben Tbeil des Kantons auf 565^, von dencn ijber Tausend den beiden Engadinen und dem Bergell angeborten. In Frankreicb waren damals 1069, in den deut- scben Staaten 1122, in Itab'en 572, in Amerika 64 niedergelassen. Ein Zauber aber fiibrt sic beinabe alle wieder in ibre beimadih'cben Berge zuriick, urn bier die Friicbte ibrer Miiben und - 13 — Sorgen zu geniessen, und dieser Zauber ist — die Freiheit! Die goldne Freiheit der heimath- lichen Berge, die Gleichheit aller Stande, das Recht , ihre Localangelegenlieiten selbst besorgen und in der Leitung der allgemeinen Angelegen- beiten ein freies Wort mitsprecben zu konnen; diese Freibeit und die Erinnerung an Jugend- traume und Jugenderlebnisse sind die Zauber- formeln , welcbe Tausende aus dem heitern Leben glanzvoller Hauptstadte beimdrangt in das stille Tbal an den kalten Fuss einer Eiswuste und an die Ufer des freundlicben Bergsees oder des beimalblicben Fbisses , um in einem selbstge- bauten oder in dem verscbonerten Hause des Vaters den Abend iniibevolier Tage sorgenfrei zu verieben. Die Aufgabe der Regierung, die an die Spifze dieses aus mebrern souverainen Hocbgerichten zusammengesezten Landes gestellt ist, ist notb- wendig bocbst scbwierig und ibre Wirksamkeit wesentlicb durcb die Zustimmung der Mebrbeit des Volkes bedingt und eben dessbalb vielfacb gebemmt. Durcb Anlegung neuer Strassen bis in die entferntesten Tbaler der Industrie und acbten Bildung die Babn zu ebnen, — fiir die rationellere Beniitzung und Erbaltung der Scbiitze unseres Bodens durcb Unterricbt und Aufniunte- — 16 - rung moglichst zu sorgeii, und nur die unent- behrlichsten Gcsetze dem Volke zur Sanction vorzuschlagen , dieses ist ihre Aufgabe. Vicl Verdankenswerthes ist in diesen Richtun- gen schon gescheben, und mebr nocb stebt bei den gijnstigen Finanz-Verbaltnissen des Kantons in Aussicbt, wenn die Regierung und die Bessern in ibrem edeln Streben zum Wobl eines Volkes nicbt ermatten , das nacb Art der Gebirgsvolker nur langsam und mit Misstrauen in neue von den Vfitern nicbt gekannte Babnen eingebt, aber diese docb aucb nicbt unbedingt verscbmabt, wie die mit seiner Einwilligung und mit einem Aufvyande von ein paar Millionen erbauten kiib- nen Strassen, die Gymnasien und Volksscbulen und so mancbe andere Scbopfungen der neuern Zeit beweisen , einer Zeit , welcber die scbwierige Aufgabe geworden, Versiiumnisse von Jabrbun- derten nacbzubolen. Mocbte eben dieser feste Glauben an eine scbonere Zukunft meines beimatblicben Kantons aucb Sie , Hocbgeacbtete , Hocbzuverebrende Herren! durcbdringen und Sie bewegen, neben der Erforscbung unserer Berge und Tbiiler aucb einen freundlicben BHck auf die Menscben zu werfen, welcbe dieselben bewobnen, um sicb zu iiberzeugen , dass wir zwar nicbt vollkommen — 17 - docli auch nicbt so unenipninglich fiir die Wolilfhaten der Civilisation sind, wie man bin und wieder in unserm V'alerlande zu glauben scbeinl. Daran knvipfe icb ferner den Wunscb, dass Ibr Aufentbalt in diesem von der Natur und den Menscben so seltsam begabten Lande, wenn er aucb nur wenige Tage andauert, desto langer und freundlicher in Ibrer Erinnerung forlleben moge. PROTOCOLL DEU SITZUNGEN DER ALLGEMEINEN SCHWESiEEEISCHEN GESELISCHAFT FUB DIE GESAMMTEN NATURWISSENSCHAFTEN I?l IIIREK 298teii JAHRESVERSAMMLUNG 1 N C H IJ R den 29. und 50. Jult 18414. — 21 ^ SITZDNG DES CENTRAL -COMIXES. Ben 29. Juli Morgens 8 Vhr im Saal des Grossen Rothes anwesend: Herr JJlrich v, Planta^ Prasident. )> Doctor v» Rascher^ Vice-Prasident. » Professor Schinz \ von Zurich ,. Professor Zo.A«-5«M.r i^^t.lZu )) Otto Wertlimuller^ Quastor ) secretariats. » Professor Peter Merian , von Basd. » Pfarrer Rehsteinei\ von Teufen. )> Doctor Mullei\ von Altdorf. )) Doctor Mayor ^ von Lausanne. )) Apotheker Meyer ^ von St. Gallen. )> Secretar J^ C, v. Tcharner, 1. Es wird ein Schreiben des Herrn Quastors Werthmuller verlesen , mit welchem derselbe die Rechnungen fiir das Jahr 1843 iibersendel; diese leztern sollen der Generalversammlung zur Priifung durch eine Commission vorgelegt werden. -~ 22 — 2. Auf Antrag des Herrii Doctor Schinz wird bescblossen, dies Jahr nur drei Sectionen zu bilden : 1. Physlk, Chemie, Geologic u. Mineralogie. 2. Zoologie, Botanik, Anatomic u. Ackerbau. 3. Medizin und Chirurgie. 5. Das Prasidium giebt Kenntniss von den an- genieldeten Arbeiten; von denselben werden fiir die General versa mmlung' bestimmt ; 1. Vortrag des Herrn Doctor Mayor iiber eineu von seinem Sohne Herrn Charles Mayor erfundenen Scbwimmapparat. 2. Abhandlung von Herrn Pfarrer Eisen- ring iiber Nachtfalter und deren Fang. 3. Vortrag von Herrn Hau|3tmann Aesch- mann iiber Fortgang und jezigen Stand der Hohenmessungen in der Schweiz. Die iibrigen Arbeiten wurden den Sectionen zu- gewiesen. 4. Der Bericbt des Herrn Doctor Gu^genbllhler iiber die Kretineu-Heilanstalt auf dem Abendberg und das mit demselben verbundene Gesuch um Untersliitzung fiir jene Anstalt wird der medizini- schen Section zur Behandluug iiberwiesen. — 25 — 5. Herr Apotheker Meyer von St. Gallen ver- spricht einen Nekrolog des im Laufe des Jahres verstorbenen Herrn Doctor Zollikofer von St. Gal- len. (Das Verzeichniss sammtlichcr in diesem Jahr verstorbener Gesellschaftsmitglieder siehe unter Beilage Litt. E.) 6. Der bereits in der lezten Versammlung zum Ehrenmitglied vorgeschlagene Herr Doctor Partsch, Museumsdirector in Wien, soil auf die diesjahrige Candidatenlisle gesezt werden. 7. Ein Scbreiben der Kantonal ~ Gesellschaft von Genf, den Wunsch ausdriickend , dass die nachstjahrige Versammlung der Gesellschaft in Genf stattfinden moge, soil der General -Yer- sammlung vorgelegt werden. 8. Der Vorschlag des Prasidiums, die laut leztjahrigem Beschluss neuzudruckenden Gesell- schafts - Statuten durch das General - Secretariat revidiren und vor dem Druck den Kantonal - Gesellschaften zur Priifung vorlegen zu lassen, wird genehmigt. 9. Der Herr Quastor referirt, obwohl bereits in der lezten Versammlung ein Credit von L. 200 iiir den Druck eines neuen Verzeichnisses der Gesellschafts-Mitglieder bewillfgt worden sei, — 24 - 80 habe er diese Arbeit wegen verspateter MIl- theilung des Jahresberichtes , doch uoch niclit liefern konnen , werde sie aber bis Anfafig des Dachsten Jahres beeudigen. U). Herr Professor Selling bring t mit grossem Bedauern vor, dass der Quastor der GeseJIschaft, Herr Otto Werthmiiller, nacli fiinfjahriger ver- dienstvoller Amtsfiibrung seine Stella niederzu- legen entschlossen sei; der Herr Quiislor selbst fiigt bei, dass er sich urn eineii Nachfolger um- sehen, und bis ein solcher gefunden sei, die Geschafte ferners besorgen vverde. 11. Eiu durcli Herrn Frey-Ilerose ubermit- lelter Antrag , der Kantonalgesellschaft im Aargau die Verhandliing der Kantonal-Gesellschaft in extenso im Jahresbericht oder in den Druck- schriften der allgemeinen Gesellschaft milzuthei- len, soil der General -Versammlung vorgelegt werden , dessgleichen 12. Ein Scbreiben des Herrn Coulon von Ncuchatel, enlhaltend die Anzeige, dass das Comite fiir Veroffentlicbung der Druckscbriften dies Jalir keine Unterstiitzung ab Seiten der Gesellschaft verlange. — 25 — ALLGEMEINE SITZUNGEIV. Erste Sitzung Montags den 29 Juli 1844 im Regierungsgehiiude, ' i. Der Piasldent, Hen* Vlrich v.Planta, er- ofFnete die Sitzung mit einer Rede, in welcher mit wenifi^en characteristischen Zijo^en der Kanton Graubiinden und seine Bewohner, der Blldungs- gang dieses Landes und die Stufe der Civilisation, welche derselbe gegenwartig einnimmt, geschil- dert und angedeutet werden. Der Kanton Graubiinden giebt in der Verschie- denheit seiner Naturerscheinungen , so wie seiner staadichen Einrichtungen in kleinerm Maassstabe, ein getreues Bild des schweizerischen Gesammt- vaterlandes. Seine Bewobner eben so verscbieden in Spracbe, Reh'gion und Sitten, korperlicber und geistiger Geslaltung, baben alle ^iw^w Grundzug des Cbarakters gemein, die Liehe znm Vater- land und dessen Freiheit, — 26 — Flir die gelstige Erzlehung des Volkes geschah bis zu Anfang dieses Jahrhunders von Seiten des Staates Avenig-, und nur wenige Manner waren es, die fern vom Getriebe der Partheien , oder neben ihren politiscben Bestrebungen sich den Wissen- scbaflen mit Eifer und Erfolg widmeten, wie die Guler, Juvalta^ Sprecher und der edle Pro- fessor Martin Planta^ der Griinder der ersten okonomischen Gesellschaft in Biinden und Er- finder der Scheiben-Electrisirmaschine, vielleicbt auch der erste, welcher die Idee, den Dampf als bewegende Kraft zu VervoUkommnung der SchifFfahrt anzuwenden, ausgesprochen hat. ^enn in friihern Jahrhunderten fremde Kriegs- dieuste das beinahe ausschliessliche Ziel jedes Ehrgeizes waren, so bewegen sich die biindne- rischen Ausvvanderer seit dem Anfange dieses Jahrhunderts durch bessere Schulbildung begiin- stigt im Auslande in weit vielseitigern Kreisen menschlicher Bestrebungen ; beinahe Alle aber fiihrt der Zauber der Freiheit fruher oder spater wieder ins Vaterland zuriick, um dort den Abend oft miihevoller Tage sorgcnfrei zu verleben. Die schwierige Aufgabe der Regierung dieses Landes ist, die individuelle Freiheit moglichst gewiihren zu lassen, durch Anlegung neuer Strassen der Industrie und achten Bildung Bahn zu brechen, — 27 — fiir die rationelle Beiiulzuiig' und Erbaltung' dcr, Scbatze des Bodens, durch Unterricht und Auf- munterung- moglichst zu sorgen und nur die un- entbehrlichsten Gesetze dem Volke zur Sanction vorzulegen. Verdankenswerthes ist in neuester Zeit in die- sen Richtungen von der Regierung und gemein- niitzigen Vereinen gescheben und Vieles darf mit Grund von der Zukunft gebofFt werden. Der Redner scbliesst mit dem Wunscbe, dass der Glaube an eine scbonere Zukunft Biindens aucb die versammelten Mitglieder der scbweiz- eriscben naturforscbenden Gesellscbaft durcb- dringen moge, und dass der kurze Aufentbalt in BiJnden desto langer und freundlicber in ibrer Erinnerung fortleben moge. 2. Es wurden ein Scbreiben der Kanzlei des Hoben Standes Graubiinden und ein z>yeites des Biirgermeisteramtes der Stadt Cbur verlesen, entbaltend die Anzeige, dass die bobe Regierung- von Graubiinden einen Beitrag von L. 400, der Loblicbe Stadtratb von Cbur einen solcben von L. 240 zur Verfiigung der Gesellscbaft gestellt haben. Auf den Antrag des Herrn Professor Sebinz von Ziiricb und auf Vorscblag des Pra- sidiums wurden die Herren Professor Sebinz, — 28 ^ Professor Merian von Basel und Doctor Mayor von Lausanne beauftragt, der Hohen Landes- regierung so wie dem Lobl. Biirgermeisteramt der Stadt Cluir fiir jene Geschenke den Dank der Gesellschaft zu hinterbringen. 5. Das Prasidlum macht die Anzeige, dass laut Beschluss des Central -Comites dies Jahr nur drei Sectionen gebildet werden sollen, namlich: Eine fiir Physlk, Cliemie, Geologic und Mineralogie ; Eine fiir Zoologie, Botanik, Ackerbau und Anatomie; Eine fiir Medicin und Chirurgie ; diese Sectionen wiirden sicb, gleich nach der General -Versammlung , konstituiren und ihre Sitzungen halten. 4. Zur Priifung der vom Herrn Quiistor vor- gelegten Rechnungen wird eine Kommission er- nannt, bestehend aus dem Herrn Herose von Aarau, » Professor Locher-Balber v. Ziirich und » Ziegler von Wintertliur. 6. Der Herr President zeigt mit grossein Be- dauern an , dass Herr Quastor Werlhmiiller, nach — 29 — Tunfjahriger Amtsdauer, seine Stelle ablegen zu wollen, erklart habe, und druckt demselben, Namens der Gesellschaft , den Dank fur seine geleisteten Dienste aus. 6. Dem Prasidium werden folgende VortraVe fiir die heutige Sitzung angekiindigt: aj Von Herrn Doctor Mayor uber einen von seinera Herrn Sobne erfundenen Schwimm- apparat. ij Von Herrn Pfarrer Eisenring (iber Nacbt- schmetterlinge und deren Fano-. c) Von Herrn Hauptmann Aeschmann iiber Fortgang und jetzigen Stand der Hoben- messungen in der Schweiz. Fur die einzelnen Sectionen liegen folgende Arbeiten vor: a) Doctor v.Sartori: Bericbt iiber efnen Ge- burtsfall. hj Doctor Jenny: nachtragliche Erfahrungen iiber den Strabismus. cj Doctor F. Sace: Note iiber die chemische Bereitung des Xanthogenate potassfque. d) Doctor Schmid: Scizze fiber den Krank- heitscharacter des ersfen Semesters 1844 — 50 — e) Doctor Moller: die Gliederlhiere und die Wirbelthiere ; vergleicbende Darstellung ihres Banes, ein Beitrag zur Theorie des Thlerreichs. f) HeiT V. Fellenberg: Analyse der Quellen des Hotels des Alpes in Leuk. g) Doctor Mayor: Proben seiner Tacbytomie. 7. Herr Doctor Mayor zeigt r.nd erkliirt den von seinem Sobne Herrn Cbarles Mayor erfun- denen Scbwimmapparat. 8. Herr Pfarrer Eisenrlng liesst seine bumo- ristiscbe Abbandlung iiber Nacbtscbmetterlinge und deren Fang. Dieselbe veranlasst Herrn Professor Scbinz den Wunscb auszudriiken , dass die scbweizeriscbe Fauna aucb in Hinsicbt auf die in mancben Erscbeinungen bocbst interessan- ten Lepidopteren vervollstandigt vverden niocbte, wozu gerade Herr Pfarrer Eisenring wertb voile Beitrage zu liefern im Falle ware. 9. Herr Hauptmann Aescbmann bait einen mijndlicben Vortrag iiber Fortgang und jetzigen Stand der Hobenmessungen in der Scbweiz. [n Folge dieses Vortrags siebt sich Herr Oberst Lanicca zu folgender Bemerkung veranlasst: )> Scbon seit liingerer Zeit bescbaftige er sich i — 3i — mit der genauen Bestimmung der Hohe von Chiir. Diese Bestimmung sei nicht nur wichlig, urn die Hohe von Chur genau zii kennen, son- dern weil an diese Hohe, namlich an die Ge- simmsplatte des mittelsten Pfeilers der Oberthorer Briicke alle Nivellements angebunden sind, welche die biindnerischen Hauptdialer durchziehen. 1st also jene Hohe von Chur genau bestimmt, so sind es zugleich die Hohen aller Hauptpunkte unserer Thaler, und alle iibrigen Hohen lassen sich also leicht an diese ankniipfen. Um die Hohe von Chur zu bestimmen, babe er folgen- des Verfahren angewandt : Zuerst babe er die vom Calanda und Scesaplana aus trigonometrisch bestimmte Hohe des Giebels der hiesigen neuen Bierbrauerei benuzt, um die Hohe der Gesimms- platte der erwahnten Oberthorer Briicke zu be- stimmen und diese Hohe gefunden Metres 595, 94. Von diesem Punkt aus babe er bei Anlass der Eisenbahnprojecte ein genaues Nivellement bis an den Wallensee und von da bis an den Ziirichsee gefiihrt, und dasselbe an die genau bestimmte Hohe von Zurich angebunden, und von bier aus dann die Hohe jenes Punctes in Chur zu Metres 593, 28 tiber dem Meer berechnet. Es ergebe sich demnach zwischen Ijeiden Hohenbestimmungen ein Unterschied von Metres — 52 — 2, 34, und er niochle demnach die Frage stel- len, welclie von diesen beiden Hohen, ob die durch trigonometriscbe Messuiig oder aber die durch direkles Nivellement bestimmte Hobe die ricbtige sei ? Was ibn selbst anbelange, so sei er geneigt , dem aus seinem direkten Nivellement bervorgegangenen Resultat den Vorzug zu geben, weil er befiircbte , es sei einem trigonomelriscben Nivellement desswegen weniger Zutrauen zu scben- ken, Weil wabrscbeinlicb die Refraction biebei auf eine Art einwirke, der bis jezt nicbt immer geniigend Rechnung getragen wurde.<« 10. Herr Ziegler von Wintertbnr bait einen miindlicben Vortrag, in welcbem er bericbtet, wie aus den sogenannten Riickstanden der Gold- scbmiede, mit Zusaz von koblensaurem Kalk und Borax, eine der krystallisirten Hornblende abn- licbe Substanz gewonnen werde, welcbe er der Gesellscbaft vorzeigt. if. Auf den Antrag des Herrn Prasidenten wird in Beriicksicbtigung, dass mebrere verebr- licbe Mitglieder scbon Mittwocb Morgens abrei- sen werden, in Abiinderung des Programms he— scblossen , den morgenden Tag zum Ausflug nacb Felsberg zu benutzen und dagegen nacbsten Mittwocb die Sitzungen fortzusetzen. 55 — 12. Die allgemeine Sitzung wird nun aiifge- hoben, damit die Sectionen sich konstituiren und ihre Verhandlungen beginnen konnen. Zweite Sitzung Dienstag den 30 Juli, 1. Das Prasidiurn eroflfnet die Sitzung mit der Anzeige, dass wegen ungiinstiger Witterung der Besuch der Felsen ob Felsberg unterbleiben musste, wessbalb dann heute Morgens vor der Generalversammlung die Sectionssitzungen statt- gefunden batten. 2. Das Protocoll der gestrigen Sitzungen wird verlesen und genehmigt. 3. Es wurde verlesen : Von Herrn Doctor Emil Scbinz von Ziiricb das Protocoll der cbemischen, von Herrn Professor Kolliker von Zurich das Protocoll der zoologi- schen und von Herrn Doctor Jenni von Glarns das Protocoll der medicinischen Section. 4. Der Herr President zeigt ah, dass durch Herrn Oberst Frey-Herose von Aarau, Namens der dortigen naturforscbenden Gesellscbaft, der Wunsch ausgesprocben worden se\y es mocbtcn - 54 - kiinftig die Jahresberichte der Kantonal-Gesell- schaften in extenso den Jahresberichten oder den Denkschriften der allgemeinen Gesellschaft ein- verleibt werden. Da ein diesfalllger Beschluss bedeutende Unkosten zur Folge baben wijrde, so wird auf den Gegenstand nicbl eingetreten, und derselbe zur vorerstigen Bebandlung in den Kantonal - Gesellscbaften empfoblen. 5. Der President gibt von den in der Beilage Litt. D angefiibrten, an ihn direct eingesandten Geschenken fiir die Gesellscbaft Kenntniss. 6. Ferners wird angezeigt, dass die Kantonal- Gesellscbaften von Bern, Basel, Aargau und Waadt ibre Jabresbericbte eingesandt baben. 7. Das Prasidium bringt den Bescbluss des Central -Comites zur Kenntniss, das General- Se- cretariat mit Revision der Statuten zu beauftragen, die dann vor dem Druk den Kantonal -Gesell- scbaften zur Priifung iibermitlelt werden sollen. 8. Von Herrn Doctor Kolliker wird verlesen eine von Herrn Doctor Oswald Heer eingesandte AufForderung zu Untersucbung der periodiscben Erscbeinungen in der Pflanzen- und Tbierwelt. Der Scblussantrag dieser bocbst interessanten Arbeit gebt dabin, es mocbte aus der Gesell- — 33 — schaft eine Kommission crnannt werden, welche Instructionen fiir Beobachtung der periodfschen Erscheinungen der Pflanzen- und Thierwelt zu entwerfen und dieselbeii alien Kantonal-Gesell- scbaften mitzutbeilen Imtten. Herr Doctor Kol- b'ker fugt noch einige miindliche Bemerkungen uber die Wicbtfgkelt derartlger Beobacbtungen nicbt nur fiir die Botanik und Metei'ologie son- dern aucb fiir die Forstkultur und den Ackerbau bei. Da der An frag des Herrn Doctor Oswald Heer aucb von verscbiedenen andern Seiten Unter- stiitzung gefunden batte , wurde die vorgescbla- gene Kommission bestellt aus Herrn Doctor Os- wald Heer als Prasidenten und nacb Ablebnunsf des Herrn Prasidenten Ulricb v. Planta aus den Herren Doctor J. M. v. Rascber in Cbur und Apotbeker Pfluger in Solotburn. — Herr Profes- sor R. V. Fellenberg von Lausanne siebt sicb Docb zu der Bemerkung veranlasst, dass von Professor Valentin in Bern ein abnlicber Vor- scblag bereits leztes Jabr in LaLisanne gemacbt worden; dass aucb in der franzosiscben Scbweiz gegenwJirtig scbon Beobacbtungen uber die pe- riodiscben Erscbeinungen der Pflanzen - und Tbierwelt nacb der Instruction des Herrn Quetelet, Secretair der belgiscben Academic, angestellt — 56 — wordcn, und dass diese leztern sicli dort wold audi in Zukunft aus sprachliclien und nationalen Riicksichten des Vorzugs erfreuen diirften; es sei demnach zu wunschen , dass audi nadi Auf- stellung der neuen Instruction, in beiden Ridi- tungen ungestort auf das gemeinsame Ziel liin- gearbeitet werde. Dieser Wunsdi soil Herrn Doctor Heer zur Beriickslchtigung fiir die Aus- arbeitung der Instruction mitgetheilt werden. Scbliesslicb wird der obenerwahnten Kom- mission fur Druckarbeiten , Porti etc. nocb ein Kredit von L. 100 erofFnet. 0. Herr Oberst Pestalozzi von Zurich liesst den Bericht der eidgenossischen Experten iiber den gegenwartigen Stand der Rbeinkorrection im DomleschgerthaU dem Herr Oberst Lanicca nocb miindlich einige Worte der Empfeblung fiir jenes Unternehmen beifiigt. 10. Herr Major Herose von Aarau tragt als Bericbterstatter der Rechnungs-Kommission im Namen derselben darauf an, die vom Herrn Quiistor vorgelegtcn Recbnungen zu passiren, und Herrn Werthmiiller so wie auch dem Herrn Archivar Wolf und Herrn Coulou in Neuchatel den Dank der Gesellscbaft auszusprecben , was einstimmig genebmigt wird. — 37 ^ H. Das Pmsidium zeigt an, dass laut Bericht des Herrn Coulon in Neuchatel das mit Verof- fentlichung der Denkschrlften der Gesellschaft beauftragte Comite dies Jalir keine Geldunter- stiitz.uno' verlange und mit Ende dieses Jahrs den siebenten Band jener Denkschriften been- digen werde. 12. Es wird der Bericht des Herrn Archivars Wolf verlesen , derselbe enthalt folgende Antrage : a) dass den Buchhandlungen Dalp in Bern, Huber in St. Gallen , Huber in Bern, Jent und Gassniann in Solothiirn , Orell in Ziirich , Sauerlander in Aarau und Schweighauser in Basel, fur verschiedene werthvolle Geschenke der Dank der Gesellschaft abgestattet werde; b) dass die Gesellschaft deni Archivar fiir das kunftige Jahr einen Kredit von 160 Schweizer- franken eroffne, einestheils fur den Druck eines Supplements zum Catalog der Bibliothek, andern- theils urn die Liicken der Bibliothek nach und nach ausfullen zu konnen. Hierauf wird be- schlossen : _ 58 — a) den genannten Buchbandlungen mittelst Protokollauszug den Dank der Gesellschaft dafur auszLisprechen , dass sie auf so un- eigenniitzige Weise durcli werdivolle Ge- schenke aus ihreni Verlag, die Bibliodiek der Gesellschaft bereichert baben; bj dem Herrn Arcbivar Wolf den verlangten Credit zu bewilligen, jedocb einstweilen nur zu Vervollstandigung allfiillig incom- pleter Biicher und Zeitscbriften der Biblio-* thek, der Druck eines Catalogs-Supplements wird verscboben; c) Der Herr Arcbivar soil ersucbt werden, ein Verzeicbniss siimmtlicber gescbenkten Bucber fiir den Jabresbericbt einzusenden, so wie aucb die vorriitbigen Cataloge ge- horig an die verscbiedenen Kantonal- Gesellscbaften zu vertbeilen. 15. Die sammtlicben vorgescblagenen Candida- ten werden angenommen. Siebe Beilage Litt. B. 14. Auf den scbriftlicb eingesandten Wunsch der Kantonal-Gesellscbaft von Genf, wird die Stadt Genf fur 1845 zum Versammlungsort der Gesellscbaft bezeicbnet und Herr Professor de la Rive einstimniig zum Prasidenten erwablt. — 59 — 15. Nachdem somit sammtliche Geschafte er- ledigt wurden und da der morgende Tag zum Besuch des Calanda ob Felsbcrg bestimmt ist, erkliirt der Herr Prasident die Versammlung der schweizeriscben naturforschenden Gesellscbaft fur 1844 unter Verdankung des zahlreichen Besuchs und der ihm gewahrten Unterstiitzuug und wohl- AvoUenden Nachsicbt fur gescblossen und zeigt nocb an, dass Nacbmittags das Dorf Felsberg besucht werde. ( Vorstehendes Protocol! wurde am 3 Juli deni Directions -Comite vorgelesen und von demsel- ben genebmigt.) 40 — IBIMlI]Lii(eiMifa Beilage Litt. A, VERZEICHINISS der MITGLIEDER, IVKLCHE ^n ihvfammhin^ fc\)xon}mf([)n n Miiller, Apotheker » » Rau , Professor » » Scharer, Pfarrer v. Belp. m, Galleu. Herr Aeppli, Med. Dr. vou St. Gallen. n Eisenriug, Pfarrer von Rorschach. » Mayer, D., Apotheker von St. Gallen. » Scheitliu, Professor » » Zollikofer, Doctor » . . » Zylli , Director » Olarns. Herr Jenni, M. Dr. von Glarus. Oraiibuudeu. Herr Amstein, Major, von Malans. » Bosshard, Doctor, von Ilanz. » Capeller, Biirgermeister von Chur. » Felix, Pfarrer von Hinterrhein. » Kaiser, Med. Dr. von Chur. » Klinkhardt , Professor in Chur. » Lanicca , Oberst , von Chur. » MoUer , Professor in Chur. » Oggioni, Doctor, von Misox. » v.Planta, Ulr., Oberst, v. Chur, Prasid. )) v.Rascher, M. Dr., v. Chur, Vice-Prasid, » Schwertmaun , Professor iu Chur. » v.Tscharner, C, Hauptm., von Chur. ™ 42 >=^ Luzeru. Herr Steijjer , Ru1>ert, M. Dr. von Luzerii. iSolotharn. Herr Pfluger, Apotheker von Solotkurn. Ury. Herr Miiller, Med. Dr. von Altdorf. Waadt. Herr v. Fellenberg: , Professor, v. Lausanne. » Mayor, Med. Dr. von Lausanne. » Onoz , Med. Dr. von Lausanne. Zurich. Herr Aeschmann , Haupt. Ing^enieur, v. ZiiricTi. » Bremi, von Zurich. » Escher v. d. LInth, Arnold, von Zurich. » Graffe, Phil. Dr., Professor der malhemat. Wissenschaften in Zurich. » Hess , Med. Dr. in Zurich. » Hirzel-Escher, in Zurich. » .Hiihschmanu, Apotheher in Stafa. » Kochlin, Med. Dr. in ZUrich. i» Kolliker', Professor » b Lavater , H., Apolhekcr » » Locher-Balher, Med. Dr. » » MuUer, Med. Dr. in Stafa. » JXiischeler, Rechcnsehreiher in Zurich. » Pcstalozzi , Oberst, lugenieur » )» Raabe , Professor » j> Schinz, R., Med. Dr., Professor » — 45 — Herr Schinz, Carl, iu Ziiricli. » Schmid , Med. Dr., von Richterschwyl. » Stockar, von Zurich. » Triimpler, » » Werthniulier, Otio, Quaslor, vou Zurich. »> Zie{fler-Pellis, von Wiuterthur. Zng. Herr Wyss , Apotheker iu Zujy. EhreumUglied. Herr v. Partsch, Museunisdirector iu Wien. Beilage Litt. B, VERZEICHNISS DER IHEUAUFGEJVOMMENEN MITGLIEDER. 4argau. \\ Herr Laue, Ad., FabriUaut. AUgf. Naturwissenschaft. 'j- » Schwidlin, J. B., Hiilfspriester. Petrefactenkunde. » Wydler, Wilhelm, Apotheker. Chemie. Bern. ij Herr Durr , Eman., Med. Dr. von Burgdorf. fl » Lanas, Joseph, Med. Dr. von Algenslorf. Me die ill. Botanik. Medicin. Insektenkunde. Entomologie. Physik. Gvanbundeu. Heir Bosshardt, Med. Dr. „ Brosi, Jacob, Buiulsstatthalter ,> Casparls , Otto Paul , Med. Dr. >, Felix, Pfarrer v. Hinterrhein. „ Gengel, C, Oberstlieutenant. »> Klinkhardt, Professor. „ MoUer, Professor. Allg. Naturwissensebaft. „ 088ioai,Med.Dr. vonMisox. Medxcm ,> V. Plauta, A., Dr. Jur. AUff. Naturwissensehaft. „ , , Zoolojjie. • » Scheachzer. " „ ScWeitmann, Prof. AUg. Natarw.sscnschaft. . Thormann,F.., Med.Dr. Med.cm. „ v.Tscharner, C, Hauplmann. Botan.k. „ VoawiUer, Med. Dr. Allg. Natarwisscnschaft. » Wassali, SladUichter. Miueralog.e. Kenenhnvs* „ w> • . T n Allp. Naturwissensehaft. Herr Dupasquier, J . tjr. J aii{}. i^i^ti" Favre , Louis. n Irlet, Guslave, Med.Dr. » Sebaus , Louis. St. Oallcu. Herr Wild, C.B., Med.Dr. i»olot9iiirii. Herr Ackcrmaim, Jos., Med.Dr. ,> Voelkel, C, Dr. Prof. d. Chemic Zurich. Herr Deuzler, Oberlehrer. „ Escber, Jac., Dr. Juris. « Niiscbeler, Recbenscbreiber. » Scbiiiz, Cbemiker. Tecbnologie. Mediciu. Gbemie. Medicin. Mediciu. Chemie. Concbologie. Botauik. Botanik. Chemie. -J — /la — Beilage LitL C, AUSZUG AUS DER UECHNUNG VOM JAHR 1845. An Saldo-Vortrag: vom Jahr 1842, Gesclienk der h. Regierung von Uri und Geldgewinn 699 An Restanzen von Eintrittsg^elder ... 12 An Restanzen von Jahrgelder .... 271 An Einstandsgfeldern von neuen Mitgliedern anno 1844 bezahlt — An JaLrgfeldern fur das Jalir 1845 ein- {j^enommen . . . . 1110 L. 2092 AlIS^OABEX. Fur Zalilun(^ an hestandige Com- missiouen 1257 16 Fiir Zablung an die Commission des Cretinismus .... — SO Fiir Briefporti und Francaturen 29 SO Fiir Geldverlust . . . ♦ . 16 32 Fiir Allerlei, wobei die Auslagen der Gantoualeorrespondenten 60 94 L. 1544 Bleibt baar in Gassa des Rechnungstellers 748 Dazu an baar in der Cassa des Arcbivs in Bern 19 Total d. vorb.Vermogens am 51 Dec. 1845 767 Am 51 Dec. 1845 bestand das Vermogien aus L. 767 97 Am 51 Dec. 1842 bestand dasselbe nur aus L. 487 28 Mitbin ist ein Vorscblag fiir anno 1845 von L. 280 69 55 41 74 62 12 85 97 46 — Beilage Litt. D.«- VERZEICHNISS DER ZWISCHEN BEN VERSAMMLUNGEIV IN LAUSANNE UND CHUR FiJR DIE BIBLIOTHEK DER SCHWEIZE- RISCHEN NATURFORSCHENDEN GESELLSCHAFT EINGEGANGENEN GESCHENKE, 1 Academie zu Berlin: Ahhaudlungen von 1841. 2 » » Berichle: Januar-Juni 1840; Juli 1842, Junil845. 5 » • » Nat. Curios. : Verhandlung^en, Vol. XX 1 u. 2. Bulletin Nr. 1. 33. Almanacli fur 1843. : Memoiren Vol. 1 u. 2. Bulletins des sciences publiques 1841-43. Handlingar 1841. Arsberiittelse : CLemie 1841-45. Zoologie 1841.1842. Technologic 1841. Astron. 1856-1841. 15 Agassiz: Histoire naturelles des poissons d'eau douce. Atlas II. Texte I. 14 » IJutersucbungen iiber die Gletscher.^ So- lotburn 1841. 4 » zu Miinchen iS » 6 zu Petersbui 7 » 8 zu StoJiholm 9 » 10 » 11 » 12 >) 47 1» Agassia : 16 » 17 » 18 » 19 Agricultur : 20 » 21 Alpin : 22 Anker: 25 Aepli: 24 » 25 Amstein: 26 Abend roth : 27 Ackermann : 28 Astronomie: 29 Bern : 50 » 51 » 52 » 55 » JNomencIator Zoologicus I - IV. So- lothurn 1842. 1843. Monies de Mollusques I. Neuchatel 1839. Mollnsques fossiles I u. HI. Echinodermis II - IV. Ueher die Fellenbergische Landwirlh- scLaft in Hofwyl. Zurich 1809. Bericht an die Tag^salzung- iiber Hof- wyl. Zurich 1808. Krankheiten der Pferde u. des Rind- viehs. Chur 1831. Die Maul- nnd Klauenseuche. Bern 1839. Von dem bosartigen Fieber. Zurich 1773. Die spanische Flieg^e im bosartigen Fieber. Zurich 177S. Die Pfaferser Quelle. Zizers 1795. De Coffea. Leipzig: 1 823. Ueber die Kretinen. Gotha 1790. Observations de siam. Paris 1737. Eroffnungsfeier d. Hochschule. 1833. Reden bei der Jahresfeier der Eroff- nusig 1837. Berichle iiber dieLiterar- u.Industrie- schule. 1834-1836. Gutachtung- iiber Errichtung einer Realschule. 1829. Berichte iiber die Realschule. 1829- 1851. — 48 54 Bern : Bucherverzeichniss d. medicinischen Bibliothek. 1854. 5i> Badeschiifteii : Lostorf 1819. Kiiutwyl 1854. Sur le cretiiiisme. 1845. Ordlnes naturales plantarum. 1850. Lettres sur difFerents sujets. Tom. 2 und 5. De r electricite du corps Iiumain. Paris 1780. Lelirplan f. d. Prog-ymnasium. 1845, 42 Bolley u. Molllnger : Schweizerisches Gewerbsblatt 4ter Jahrganjy. Naturgesclilclite. 1825. De gelaliaae animalis viribus medica- tricibus. Leipzig 1808. Sur les corps organises. 1762. Neue Scbulen in Zurich. 1775. Esquisse geologique de la Turquie d'Europe. 1840. liede beim Antritt des Prorectorats an der Academic in Bern. 1851. Reise uacb Senegambien. Bern 1840. Uel)er Erbebungscratere u. Vulcane. 185S. Programm d. politecbniscben Schule. 1857. 1858. Sur les hemorrboides. 1858. De gcnericis quibusdam plantarum principiis. 1754. Carlsbad. Leipzig 1842. Der Vierwaldstattersee. 1659. 56 57 Bercbtold 58 Bertling : 59 Bernoulli : 40 Bertholon 41 Biel: 45 Blumenbach 44 Bodcn : 45 Bonnet : 46 Breitinger : 47 Bone : 48 Brunner : 49 S. Brunner: 50 V. Bucb : 51 Carlsrube : 52 Garraz : 55 Cartbeuser 54 Carro : 55 Cysat : 49 — i56 Daubebard : ^7 De CandoUe Methode conchyliolog^ique. 1807. Tbeorie elementairc de la botanique. 1819. Archiyes I\° 10 - 14. Modifications de ratmosphere. 1784. Abrejye des prineipes et des faites concernent Ja cosmologie et la geologie. 1805. Besteiffung des Jungfrauhorns. 1842. Pflauzenkenntniss. 1783 63 Duvernoy et Lerboullet : Respiration des crustacee. tropodes. ^8 De Ja Riye : 39 De hue : 60 » 61 Desor 62 Dietrich : 64 Enslin : 6o Eisleben ; 66 Ehrhardt 67 Erhard : 68 Enhe : 69 Fasi ; 70 Fecbter: 71 72 Fiscber: 75 Ficinus : 74 Frobel 75 Fueler 76 Fucbs Bibliotheca medica etc. 1858. Pbysicaliscb - cbemiscbe Abbandlun- gen. 1776. Beitrage zur Naturltunde. Oe gratiola officiuali. 1818. Berliner astronomiscbes Jabrbucb fiir 1840 - 1845. Bibliotbek der scbweiz. Staatskunde. 1797. Tbomas und Felix Platter. 1840. Gescbicbte des Scbulwesens in Basel bis 1755. 1857-59. Metbode der Berecbnung bei Baro- metermessungen. 1845. Flora der Gegend urn Dresden. 1821. Krystallologie. 1845. Wesen und Heilart der Gallenfieber. Die Venetianer Alpen. 1844. — 50 — 77 Fiissli : Archiv der Insekteniyeschichte. 17ftl bis 1786. 78 Fournet : Sur le lit du Rhone a Lyon. 1842 79 Fuss : Sur les satelittes des etoiles. 1780. 80 Gaudin : Astrologia Lclvetica. 1811. 81 Geneve : Discoiirs sur rinstruction puhlique. 1851-45. 82 Gerber : Anatomic der Menschen u. der Haus- saugethiere. 1840. 85 Gesellsehaft, naturf.j in Basel: 5r Berieht. 84 » » in Bern : Mittheiliinjfen ]\r. 6. 54. 85 » medicin. cbirurjj. iuBern : EroiFnungs- r«den, 1810, 1811, 1855. 86 » iiaturf. in Zurich: Kleine landwirths. Schriften. 1764-1800. 87 » naturf. in Ziirich : Neujahrgeschenke. 88 » i> n Meteorology. Beob- achtungen. 1845. 89 Gewerbsverein , niederosterreichischer : Verliand- lung-en Heft 8 u. 9. 90 Geyg^er: Neuer Rechentisch. 1609. 91 Genelin : Enumeratio stirpium agro Tubigensi. 92 Guggenbiihl : L' Abendberg^. Ir Rapport. 1844. 95 Guinard : Discours d'ouverturc d'uu cours de geographic compare. 1854. 94 Gravesande : Elemens de Physique. 1746. 95 Goiian : Illustrationes et obscrvationes bota- nicae. 1775. 96 Ilaller: De partium corporis humani. 8 Tom. 1778. — M — 07 Heger : Ueber verschiedene Gcgenstiinde der Heilliunst. 1806. 98 Heg-elschweiler : Slaclielberg-. 1820. 90 Herrmann : Bediirfniss guter Taubstummen-Aii- slalten im Kanton Bern. 1855. 100 Hirzel-Eseber : Wanderungen in wenig besucbte Alpengegenden. 101 Hill: Medical und Botanical tracts. 1772. 102 Hofmann : Gescbicbte des franUscben Keuxer- gebirges. 185o. 105 Herkenralb : Het geschicbt voor behoeftige Cpeti- nenkinderen. 1842. 104 Hilly : Leber den Ganglien-Typbus. 1851. 10«> d'Hombres Sirmes : Sur la Terebratula diphya. 106 » » Souvenirs d* un voyage en Italic. 1840. 107 Hillcr: l)e colocyntbide. 1821. 108 Hcrzog- : De ipecacuauba. 1826. 109 Heer : Fauna colcopterorum I. 2. 1 10 Hugi : Die Blcike , Gletscber and errati- scben Bloke. 1845. 111 » Grundzuge einer allgemeiaeu NatuT- ansicht. 1841. 112 Illiger : Terminologie fiir das Tbier- und Pfilanzenreicb. 115 Jacquin : Select, stirpium american. historia. 1765. 114 Institut K. Nederlensche Het Institut. 1842: 1-4. 1845: 1-5. 113 Izarn : Litbologie atmospberique. 1805. — S2 — 116 Kaat: Zerslreule Aufsatze. 1795. 117 KolIIker: Geschlechtsverhaltnisse ond Samen- 118 fliissigkeitwirhelloserThiere. 1841 . Phanarogamen des Kantons Zurich. 1859. 119 Kleiner: De medicamentis contra ascarides. 1845. 120 Koch : 121 Kyper : Synopsis. 1857. 1858. Institutiones physicae. 1647. 122 Lembert : Hygfromeirie. 1774. 125 Lalande : Connaisance des temps. | 1764. 124 Laplace : Exposition du systeme du monde. 1824. 123 Lavater : Kometen. 1681. 126 Linne : Sytema naturae. 1748. 127 Lehmann : Folgen des Misshrauchs geistiger Getranke. 128 Lionville : 129 Lindley : 150 Laue : Journal des mathematiques. 1845. Botany. 1850. De radice caincae. 1827. 151 Lehmann : Flora herhipol. 1809. 152 Lequereux : Sur les marais Tourbeux. 1844. 155 Lessing : Synopsis gienerum compositorum. 1852. 154 Littrow : Annalen der Wiener Sternwarte. 1845. 153 Luthy u. Bourgeois : Schweiz. Zeitschrift. Medi- cin etc. II. 7-12. III. 1-^. 156 Locher : Johann Kaspar Horner. 1844. 157 Lowig^ : Seewen. 1854. 158 Baden. 1857. i — 35 139 Marie : Bibliographie. 1843. 140 Martins : Du microscope. 1839. 141 Mayor : Sur le catheterisme. 1833. 142 Merian : Kenntaiss der INaturKunde dcs Kan- tons Basel. 1826. 143 » Zur (Geograpbie) Geo{jnosie. II. 1832. 144 Messmer : Der Inselspital in Bern. 182f^. 143 Meyer : RLynchoten I. 1843. 146 Medicus : Alpcnwirtlischaft d. Schwelz. 1793. 147 Mayer : Opera inedita. 1773. 148 Meyer ; De fumi nicotianae suctu. 1803. 149 Montet : Hydroplsie de matrice. 1843. 130 3Iorltzi : Die Pflanzen der Scliweiz. 1832. 131 Morkel : De diosma creuata, oleo crotonis tiglii, et carboui animali. 1830. 132 Mousson : Geologiscbe SLizze von Baden. 133 Maurer : Das Habsburgerlaud. 134 IVorrmann : Darstellung des Scbweizerlandes. 4 Bde. 1793-1798. 133 I\ageli : Entwiklungsgeschicbte des Pollens bei den Pbanorogamen. 136 Oken Mineralojjie. 1833. 137 Perrey : j 138 Percy : 139 Perty: IGO « Sur les fievres nerveuses. 1811. Sur le Group. 1811. Rede zur Feier der Hocbscbule in Bern. 1837. Ucber die bobcrc Bedeuluiig der INalurwissenschaften. 1853. - 54 - 161 Pfyffer : Salze aus der Melaphysik. 1812. 162 PfafF: Gesammtnaturlehie. 1854. 165 Plni : Ueber deii Gollhaidshei};. 1784. 164 Renjyger : Armenerzlehuiigsaiistalt in Hofwyl. 1815. 165 Rendu: Glaciers de la Savoye. 1840. 166 Ran : De Syndesmitide varricosa nonnulla. 1845. 167 Redi : Opuscula , 1685 : 86. 168 Rilrcn : Nalurlichc Eintheilunjv dcr Sau(;e- Ihiere. 1824. 169 Rumpliius : Herbarium Amboineuse. . 4 Tom. 1741-1745. 170 Romer : Collectanea: 1809. 171 Roeper : De organis planlarum. 1828. 172 Riisch : Nuolen. 1852. 175 Roscb : Sliftung fur Kretinenkiuder auf dem Abendbergc. 1842. 174 Rychner: Wesen der Hundswulh. 1827. 175 » Stand und Fortgaug dcr Thierheil- kunde bis 1857. 176 V. Salis ; Zur Kcnntniss von SIcilien. 1790. 177 » Streifereien durch den franzosrschen Jura. 1805. 178 Sauelorius ; De Stalica medicina. 1728. 179 Saussure : Sur I'liygrometrie. 1785. 180 » Voyages dans les AIpcs. 4 Tom. 1779-1796.' 181 Scbcucbzer : Kern d. Naturwisscnscbaften. 1771 . 182 SchiHZ : Europjiische Fauna. II. 1840. 185 » Synopsis niamalium I. 1804, 35 — 186 Scliuffeis : 187 Schonbein : 189 ScLweiz : 190 Seiiebier 191 Seller 192 Sendelius 184 ScLlapfer : INaJuihistor. AbLaudlungen. 1833. 185 Schiualz : De Entezoorum systemata nervosa. 1827. Versuche mil Sclmeclicn . 1 768 - 69. Elelxtrische Wirkungeu des Zitter- aals. 1841. 188 Schumacher: Jahrhuch fiir 1836. Gemalde I, IV, V, VI, IX -XIII, XV- XVIII. Influence de la lumiere solaire. 5 Tom. 1782. Die Sehiittelfroste d. Wuudhranken. 1839. Ilisloria Succinorum. 1742. 193 Societe du Gautou de Vaud : Bulletius 5 et 6. 194 Societe de Strassbourg : Memoires II. 1, 2. III. 1. 19o Sinner : Ballistili. 1834. 196 Societe de Moscou : Bulletin 1843, INr. 2 et 3. 197 Steiumiiller : Schweizerische Alpen- and Laud- wirthschaft. 1802-1804. Theorie der Salzquellen und Salz- felsen. 1789. Begriff aller Wissenschaften. 17o9. Autobiogiaphie. 1809. Mathematische Geographic. 1842. Physikalische Geojjraphie. Aus der Geschiche unserer hohern Lehranstalten. 1803. Millheilungen aus den Alpeng^e- birgen. 1843. Integration eines unbestimuiten In- tegrals. 1843. 198 Struve : 199 Sulzer : 200 » 201 Studev , B 202 )) » 203 » » 204 205 Stadlin S6 206 Suckaty : Naturgeschiche der SaugetLiere. 1797. 207 Stipriau : Observat. cheralc. de salibus essent. veg^etabillum 1788. 208 Stenoii : MuscuUdescriptio{]^eoinetrica. 1669. 209 Tissot : Vie de Zimmermann. 1797. 210 Theile : Nutzen physiologiseher Versucbe an Tbieren. 1842. 211 Szafranlecz - Grodelii : De la pleuresie. 1859. 212 Thun : Katalog der Stadtbibliotbek. 1841. 213 Thoss : De radice senegfa. 1820. 214 Tburneisen : Jubelrede. 1760. 215 Tseharner : Lobrede auf Haller. 1778. 216 Trautmann : De radice bryonise alba. 1825. 217 Uhle : De Spongia marina. 1819. 218 Valentin : Repertorium. I. , 8. 219 Vaueher : Des Orobanehes. 1827. 220 Vo(}t ; Gcburtsbelfer. 1842. 221 Voifft : Drei Briefe iiber die Gebirgslelu'e. 1786. 222 Wegelin : Enumeratio Stirpium Florae helve- ticse. 1838. 223 Witteubach i Bescbreibung^ des Schweizerlandci. 5 Bande. 1782-1783. 224 Willke: De arnica. 1785. 225 Zimniernjann:Praffers. 1689. 226 ZscboUe : Alpenwalder. 1804. 227 Zurich : Bericbt des Gesundheitsratbes. 1855-1842. 228 »► Bericbt d.Kanlonsscbule. 1835-45. — 57 Beilage LiiL D.^- VERZEICHNISS DER WAHREND DER SITZUNG EIXGEGANGENEN \^ERKE. 1 Farmacopea Ticinese. Lug-ano G. Biauchi 1844. 2 Dr. Hess u. E. Regel : ScLweizerisclie Zeltschrlft fiir Land- u. Garteubau. Zurich, Meyer. 1845. 3 Dr. Gujygenbiihler : L*Abendberg. Efrt. 1844. 4 Summarlscher Beriebt iiber die Rheincorrection im Domlescbg. Zurich. «$ Dr. J. J. V. Tschudy : Untersuchun^en iiber die Fauna Peruana. Ite Liefrg-. Saugetbiere. St. Gallen , Scheitlin uud Zollikofer. 1844. C Dr. Franz H. Czech. : ]Noth\vendi(]^l(eit der nllj^emein einzufiihreuden Elemealarbildung^ der Taubstuin- mcn. Wien. 1845. 6ii Bel/age LitL E. VERZEICHNISS DERJENIGEIV MITGLIEDER, DIE SEIT DER \EI\ SAMMLUNG IN LAUSA]\I\'E VERSTORBEN SIIVD. Heir Doctor Samuel Brunner. « Wyttenbach , Apothelier. Au» dein HaBaloii Basel : Herr Steinmaun , Naturaliciihiindler. Ai8» dem liantoii Graufouiideu : Herr Doctor Eblin, Stadtarzt in Chur. Amis dem Kaaiton St. OaHen : Herr ZoIliUofer, Casp. Tob., Med. Dr., gcweseiier Prasldent anno 1819 uud 1850. Alls deuB KaittoKi IVeuchatel : Herr Jiinod, Heinr,, Oberingenieur u. Staatsrath. « v, Rougemont, Adolf. « LiUtrin(rhausen , Professor. Atis dcin Hanton l§oSoiiiui*ii : Herr Disteli, Obcrstlieulenant , von Oltcn* Aus dem liantoii Ziirich : Herr Schulthess, Paiilus. »9 — VERHANDLUNGEN © IS 3a a -S (Q s» 2 (D '^t ^^ rr^ I MEMCMISCME SECTIOr^. Ei'ste Sitzung den 29 Jidi. Prdsident : Herr Dr. J. R. Kochlin, von Ziirieh. Actual' : » Dr. J. J. Jenisi, von Glarus. Die Verhandlungen werden mit Ablesung eines Schreibens von Herrn Dr. Guggenbuhl auf dem Abendberg, datirt vom 18. Juli 1844, wclcbes vom Centralcomite des Vereins der medlciniscbeii Abtheiluiig zugewiesen wurde , eroffnet. In dieser Zuscbrift riibmt Herr Guggenbiibl das gliicklicbe, Gedeiben der Kretinenanstalt, und die vielseidge Theilnabnie, welcber sie sich lu erfreuen babe. Dies babe moglicb gemacbt, die Anstalt durch — 60 — Neubauten zii vergrossern. Er erwahnt der Fort- schritte im geistigen Entwiklungsgang der Kre- tinen, was zunaclist durch Cultivirung der aussern Sinneswerkzeuge mogliqh ^yerde. Er glaubt, die ))intellektnellen , moralischen iind asthetischen Eigenschaften" seien auch beim Kretin vorhan- den, und nach langer Anstrengung seien diese scblummernden Eigenscbaften in bedeutendem Maasse entwiklungsfahig. Herr Guggenbiibl ver- weist iibrigens auf den gedruckten Jabresbericht , welcber aber nicht vorliegt. In der allgemeinen Umfrage bedauert Herr Professor Isenschmid von Bern, dass fraglicher Bericbt sicb nicbt vorfinde. Auf dessen Antrag wird einstimmig erkannt, diesen feblenden Be- ricbt vom Centralconiite sicb zur Einsicbt anszu- bitten. Herr Isenschmid bezweifelt die Bebaup- tung des Herrn Guggenbiibls, dass Kretinen in offentlicben Anstalten sicb geistig besser entwickeln konnten; dasselbe Resultat konne aucb in Privat- hausern bei einzelnen Individuen erreicbt werden. Ebenso sei es gar nicbt wabrscbeinlicb, dass auf dem Abendberg Alle wirkliche Kretinen seien. Herr Isenschmid vermisst aucb in dem Scbreiben des Herrn Guggenbiibls die Bezeichnung der ursprlinglicben Entstehungs- und Entwiklungsweise des Krelinismus. Dass Kretinen sicb ))versliind- — 61 — licher und ausgedehnler miltheilen konnen, als die meisten der Taubstummen, an deren Bildung oft nianche Jabre bindurcb gearbeitet Averde," wie Herr Guggenbuhl sicb aussprecbe, wlder- spricbt Herr Isenscbmid ganz. Der Taubstumme sei gar oft sehr intelligent ; beim wirklicben Kretin sel immer das Gegentheil der Fall. Herr Isen- sbmid bedauert scbliesslich , dass nocb immer keine wirklicbe Grenzlinie zwiscben dem soge- nannten Tolpel und dem Kretin gezogen sei. Herr Professor Dr. Mayor von Lausanne er- wabnt der allseitigen Unterstiitzung der Kretinen- anstalt. So seien von Amsterdam, Hamburg u. s. f. betracbdicbe Beitriige fiir die Kretinen auf dem Abendberg eingegangen. Herr Bezirksarzt Dr. Schmid von Ricbterschweil Aviinscht, dass die Discussion iiber das Kretin- kapitel einstweilen, bis der wirklicbe gedrukte Jabresbericht der Anstalt auf dem Abendberg vorliege, geschlossen werde. Mit entschiedener Mebrbeit wird dieser Antrag zum Bescbluss er- hoben. In einer zweiten Zuscbrift, datirt 9. Juli a. c, bescbreibt Herr Doctor v, Sartoi^i^ von Tbusis, eine Missgeburt weiblicben Geschlecbts mit zwei vollstandig entwickelten Kopfen und zwei Halsen, aber nur einem einfacben und kleinen Rumpf. — 02 — Dieses Monstrnm wurde im October 1845 von einer Predigersfrau ohne besondere Schwierigkeit geboren. Dass die Section unterblieb, wurde allseitig bedauert. Im Beginn der Schwanger- schaft habe die Frau von einer in Wacbs ge- gossenen Missgeburt sprechen horen; bei naherer Erkundigung habe sich dann ergeben, dass das Monstrum, welches sie geboren, jenem Wachs- praparat entsprochen habe. Herr Dr. v. Sartori glaubt daher bier ein Verlioren der Schwangern annehmen zu sollen. Aehnh'ches sei ihm bis jezt nicht bekannt geworden. — Doctor J. Jenni von Glarus will zwischen Verhoren und Versehen der Schwangern keinen Unterschied gelten lassen; die aussern Sinneswerkzeuge seien bloss die Leiler zu den innern Organen der Seele, und erst bier komme es zur Ausbildung des Gedankens. Die Gemiithsalteration bei den Schwangern bewirke dann eben jene rathselhafte Influenz der Mutter auf den Foetus, welche in neuerer Zeit Niemand jiiehr in Abrede zu stellen wa^e. Herr Professor Dr. Locke r-Balber von Zurich glaubt, dass zum sogenannten Verhoren, wie im vorliegenden Fall, es doch einer viel lebhaftern Phantasie bediirfe, um denselben Erfolg, wie durcli das Versehen zu provociren. Auf den Antrag des Herrn Prasidenten wird einstimmig I — G5 — beschlossen, dem Herrn Doctor v. Sartori die interessante Mittheilung bestens zu verdanken. Herr Professor Doctor Mayor ^ von Lausanne, halt nun einen miindlichen Vortrag iiber die Brauchbarkeit und grossen Vorziige der soge- heissenen undurchdi'inglichen Leinruand beiin Verband von Wunden, Geschwiiren u. s. w. Dieser StofF sei erhaltlich, wenn man ein Stiick starker Leinwand mit Leinolfirniss (I'huile sic- cative) bestreiche. Sie wcrde direct auf die zu bedeckende Stelle applicirt, und dariiber, inso- fern Vertiefungen vorhanden , Baumwolle gelegl, um die Unebeuheiten auszufiillen. Bei dieser Verbandmethode werde die Ausdiinstuno verhin- dert, daber sei diese Leinwand auch zur An- wendung von Cataplasmen sebr geeignet, indem dieselben zwei bis drei Tage ibre Wiirme obne Erneuerung beibebielten. bn Hospital von Lau- sanne werde das Cataplasm taglich bochstens einmal erneuert. Noch kiirzlicb babe er das Cataplasm bei einem kranken Pariser 54 Stun- den liegen gelassen, obne es zu emeuern, und doch sei es noch so warm und frisch gewesen wie im Anfang. Bei der undurchdringlichen Leinwand werde der abgesonderte Eiter wieder resorbirt , was namentlich bei Verwundungen hochst wi'inscbeiiswertb sei. C/1 — HeiT Bezirksarzt B oc\ov Schmid glaubt, Hen- Mayor distinguire zu wenig bei den Indicationen zii diesem hermetlschen Verbande. Bei Wunden, namentlich mit Substanzverlust, moge derselbe zur Vermeidung starker Eiterabsonderung zweck- massig sein, dagegen bei Geschwiiren , aus denen in der Kegel nur scblechter Eiter (Jauche) sich secernire , den man soviel moglich entfernen miisse, sei die undurchdringliche Leinwand ge- radezu nachtbeilig , indem das iible Secret theil- weise wieder eingesogen werden miisse. Auch zum Cataplasmiren sei diese Leinwand entbebr- licb, indem man mit Wacbstuch und dergl. die namlicbe Absicbt erreicbe. Herr Professor Isenschmid erinnert an die zweifacbe Bedeutung der Cataplasmen. Wo man einfach Erhaltung der Warme beabsicbtige, da sei die Mayorsche Leinwand am Platze, wo man aber Verdiinstung z. B. bei narkotiscben Cata- plasmen um Scbmerzen zu lindern bediirfe, konne von ihrer Anwendung keine Rede sein. Herr Doctor Mayor erwiedert : man babe ibn nicbt recbt verstanden; cr beabsicbtige keines- wegs den Charpieverband ganz zu verdrangen. TVo man die Wund- oder Gescbwiirsflacbe of- ters mit einem Medicament, z. B. einer Salbe oder mit lapis infernalis u. s. f, bestreicben wolle Co konne dies audi bei seiner Verbandmetliode sre- schehen. Eben so sei aucb Aussonderung und Eiitleening scblecbten Efters moglicli, viel besser als bei dem Cbarpieverband , wo das Fluiduni an der Cbarpie bangen bleibe, oder wenn gar die Geschwurflacbe mit einem klebrlgen Pflaster bedekt werde. Er bezwecke gerade mit diesem Verband mogb'cbetes Reinbalten derWunde, in- dem die gcfirnisste Leinwand nie mit der Wund- flacbe verklebe u. s. f. Herr Zieglei\ iilter, von Winterthur, bericb- let iiber die Bereitungsweise des von Hrn. Mayor angegebenen Leinwandfirnisses. Urn dem Leinol die Eigenscbaft, fest und trocken z« werden, mitzulbeilen, musse ein Pfund Leinol mit einem Halblotb Silbergliitte vermiscbt und zusammen gesotten werden. So erbalte man dann jenen Leinolfirniss , der in Lausanne unter dem Namen rbuile de b'n siccative bekannt sei, und zur Bestreicbung der vorber ausgespannten Leinwand benuzt werde. Nocb legt Herr Mayor mit Kleister gewascbene und dann getrocknete Leinwand vor, welcbe sich zu Verbiinden, namenth'cb bei Fracturen, sebr wobl eigne. Werde sie feucbt gemacbt, so lege sic sicb sebr gut am Glied an , werde aber wab- rend dem Trockcnwerdcn ganz fest. Versucbe 5 _ G6 -~ beslatiglen das Gesagte. Beide Vortrage werden ab Seite des Herrn Piasidcnten im Atiftrage de,r Gesellschaft dem Herrn Mayor bestens verdankt. Der nun eingekommene Bericht iiber die Anstalt auf dem Abendberg, veranlasst auf den Antrag des Herrn Prof. Doctor Locher-Balber, die Gesellscbaft zu folgender Schlussnahme: Die scbweizerische naturforschende Gesellscbaft soli eingeladen werden , dem Herrn Doctor Gug^en- biibl seine Bestrebungen zur Heilung und Lin- derung des Cretinismus bestens zu verdanken. Herr Professor Dr. Rau, von Bern , bait eiuen sebr interessanten Vortrag iiber den Catheteris- mus der eustachischen Trompete durcb den untern Nasengang. Nacbdem er die gescbicbt- licben Momente dieser Operation apboristiscb beriibrt, und namentlicb die Bemiibungen eines Flard, Dellau u. a. bervorgeboben , widerspricbt er dem allgemein verbreiteten Vorurtbeil, dass das Catbeterisiren der eustacb. Robre scbwierig und nur am Cadaver ausfijbrbar sei. In einer Polyclinik werde die Operation von jedem Prak- tikant obne Scbwierigkeit ausgefiibrt. Der Ca- ibeterismus der eustacbiscben Robre befordere vorzugsweise die nocb so dunkle Diagnostik der Obrenkrankbelten , und erleicbtere somit die auf wicbtigere Basis zuriikgefubrte Tberapie. Zur __ C7 - Verricbtung der Operation bedicnt sicli Herr Professor Rnu eines secbs Zoll langen, an dem vordern Ende in einem Winkel von 144 Grad gebogenen , an der Spltze etwas abgerundeten , oder mit einer sondenknopfabnb'cben Anscbwel- Imig versebenen silbernen Catbeters, dessen bln- teres Ende in eine conlscbe oder cylinderformige Erweiterung auslauft, Avelcbe zur Aufnabme ver- scliledener Instrumente bestimmt ist. Statt des silbernen Catbeters kann man sicb auch des elastiscben von Dellau und Hubert -Valleraux be- dienen ; sie verriicken sicb aber leicbt beim Aus- zieben des Leitungsdratbs. Der beolte wie eine Scbreibfeder mit der recbten Hand gefasste Ca- tbeter wird mit abwarts gericbteter Concavitat in den untern Nasengang eingebracbt, was durcb Herabzieben der Oberb'ppe mit dem Zeigefinger der linken Hand sebr erieicbtert wird. Leicbt und rascb auf dem Boden der Nase fortgefubrt, wird das Instrument bis zum Scblundkopf vor- gescboben, der Scbnabel durcb gelind^ Erbe- bung der Hand gesenkt, bei raassigem Anzieben iiber der knorpligen Wulst der Tuba Eustacbii gefiibrt, und durcb eine Viertelsdrebung leicbt in die Miindung geleitet. Durcb Erbebung des Gaumensegels wird das Eindringen des Instru- ments sebr erieicbtert. Die Application verursacbt - 68 — in der Kegel niclit die gerlngste Unbequemlich- keit. Rail sah weder Husten tioch Riiuspern da- von cntstehen, nur bei selir sensibeln Iiidividuen kommt es zu convulslvischen Bewegungeii des Gauinensegels mit Verzerrung der Gesichtsmus- keln und Thriinen der Aiigen, was dann die Einfiihrung des Cadieters bedeutend erscbweren konne. Man bediirfe mehrerer Catheter von verschiedenem Caliber. Dickere bringe man nicbt selten leichter ein als diinnere. Elastiscbe seien eben so leicbt einfiihrbar als silberne. Missbildung der Nase, schiefer Stand des Sep- tums , Verkriimmungen der Musclieln u. s. f. er- scli>yeren das Einlegen des Catheters. In solchen Fallen gibt Ran dem elastischen Catheter den Vorzug vor dem silbernen. Die von Dellau vorgeschlagene Nasenpincette und das Itardische Stirnband, zur Fixirung des Catheters, halt Rau fur iiberfliissig. Die Leichtigkeit oder Schwie- rigkeit der Einfiihrung des histruments lasse auf die An- oder Abwesenheit eines Hindernisses in der Trompetenmiindung schliessen, aber noch wichtiger sei, dass der Chatheter uns die Be- schafFenheit des mittlern Ohrs sicher erforschen lasse, indem er als Leiter fiir die Anwendung diagnostischer Mittel , namentlich der Luftdouche, sich ;sehr gut eignen. Die Luftdouche wird — Go- nad. Ran ,„i,te).t eincr iiach Analogie der c-a- .ner'.cl.en Luf.presse const.uirten Maschine, die ^ aus efnem cylinMovnvge,, , weissblecl.ernen m Kessel, ,„,t e.was gewolbtem Deckel besteh. 1 appKcirt. Dieser Kessel ist sfeben Zoll hoch' ^und breit, und wird mit einer aufgeschraub.en m .nes.s,nge„e„ Compressionspu.npe in Verbindunn. gesezt, dessen unteres Ende, dicht uber dem Boden mie einem hermetiscb schliessenden Habn versehen ist, woran sich ein longer elastiscl,er Schlauch von der Dicke der Mundung des Cv. bnderaufsatzes des Catheters befindet. Bei der Anwendung bringt man das freie Ende des ela- sfschen Schlauches in die weite MQndung des Catheters und Jiisst die Luft durch OefFnen des lialms eitistreichen. Eiuen einfachern Apparat /.ur Lnftdonche bi|_ det d.e von Valleranx angegebene Eamchni- Jl'^sche, welche durch ihre eigene Elastici.at gefullt nnd durch einen Druck in den Catheter entlee-t wird. Ra« weisst eine solche Flasche vor. Es bildet sich du.ch die Lufteiustron.uno- e.n deutllches Gerausch i,n Ohr, desseu ver! scuedene Beschafienheit scvohl wie das ver- sch.edenar.ige Schn^er^gefuhl auf die .nannig- faltige BeschafFenheit des Gehororgans scldiessen 'assen. Auf hochst sinnreiche Weise durchgeht — 70 — Rau die verschiedenen Arteii des Gerausches und der erzeugten Scbmeriten. Er basiert dar- auf die Qualittit der vorhandenen Krankheit. Wassrige Injectionen halt Rau fiir nachtheilig; dagegen sei der Cadieter zum Soudiren der eustachisclien Rohre sehr geeignet, indem man eine feine geknopfte Sonde oder eine Darmsaite duich denselben einfiibrt, was wiederum, wie die Luftdouche zur Aufklarung verscbiedener Obr- krankbeiten fiibrt, niizlicb sei. Mittelst des Catbeters verm5ge man ferners verscbiedene Arzneimittel direct ins mittlere Obr ZLi leiten. So namentlicb sei die Luftdouche bei verscbiedenen AfFeclionen der Tuba und der Trommelboble, z. B. bei dem mit nervoser Taub- heit so bautig verwecbselten cbroniscben Catarrb, wo sie vorerst mecbaniscb und dann dynamiscb auf die kranke Scbleimbaut einzuwirken scbei- nen, sebr zu empfeblen. Bei starker Scbleim- absonderung in der Tuba empfieblt dagegen Rau das Ausziehen der Luft mittelst des Ca- tbeters, indem die oben erwabnte Kautscbuk- flascbe im zusammengepressten Zuslande mit dem Catbeler in Verbindung gesezt und ibrer eigenen Ekjslicitat iiberlassen werde. Der Obren- scbleim trete nun, oft mit Blut vermiscbt, nlit 2urve- gen Mangel an Zeit zu den Acten gelegt, und ab Selte des Herrn Prasidentcn im Namen der Gesellscbaft die Einsendung" dem Verfasser ver- dankt. Bezirksarzt Doctor J. Jenni, von Glarus, Jiefert nun einen Pendant zii seinem im J. 1841 in der medicinischen Section der scbweizerischen naturforscbenden Gesellscbaft in Zurich gehalte- nen Vortrag- : » uber die Dieffenhaclt! sclie Ope- rationsmethode des Strabismus ^^ und ver^ucbt zugleicb niiber in das VYesen und die Natur des Strabismus, den man irrigerweise in einer Con- traclur und Verdickung eines oder mebrerer Augenmuskeln sucbe , einzugehen. Das Scbielen, Strabismus, definlrt er seiner Form nacb als einen aufgebobenen ParalJelismus der verliingerten Seii- aclisen, so dass diese Achsen niclit gleicbzeitig- auf dasselbe OJ)ject gericbtet werden konnen. Er durcbgelit sodann die verscbiedenen Arten des Scbiclens nacb der Ricblung- des Bulbus, _ 74 — und fiihit noch eine neue Species, von ilun als Strabismus tremulaiis be»eichnet, an: wo namlich der Bulbus nach alien Richtungen abwechselnd schiele. Nacb der niichsten Ursache unterscbei- det er ein idiopatbiscbes und ein deuteropadiiscbes Scbielen, und zablt dann bei lezterm die ver- scbiedenen Krankbeiten auf, welcbe Strabismus erzeugen. Jeder Neugeborne scbiele, well iiber- baupt keine kompllcirte Muskelbewegung , wie das Geben, Sprecben , eine angeborne FacuUat sei, sondern allmiiblig erlernt vverden miisse; so aucb die Capacitiit, beide Augapfel zu asso- ciiren und in Uebereinstimmung zu bringen. Vermoge das Kind sich nicht die Association beider Aepfel anzueignen, was aber bei dem grossen Streben der Natur alles Riickstandige nacb der Geburt nachzubolen und zu ordnen, nicht so gar biiufig sei, so bleibe es scbielend. Das Kind konne aber aucb das erworbene As- sociationsvermogen beider Augapfel wieder ver- lieren durcb verscbledene Veranlassungen , z. B. durcb langes fortgeseztes Belracbten (von der Seite ber) eines glanzenden Gegenstandes, durcb Verspottung eines Scbielenden u. s. f. Im mittlern Kantonstbeil von Glarus verbalte sicb bei einer Bevolkerung von 14000 Seelen das Verbiiitniss der Scbielenden zu den gerade — 7d — Sehenden wie i : 140. Die mangelhafte Inner- vation der motorischen Augennerven sei Schuld , dass nianche Kinder jenes Associatlonsvermogen nicht erlangen und schielend bleiben. Diese zu geringe Innervation der motorischen Augennerven erzeuge eine abnornie Thatigkeit in den im Ver- hiiltniss zu den kleinen Augenmuskein sehr be- deulenden und nach so kurzem Verlauf periphe- risch ausstrahlenden Nerven, und diese Abnor- mitat kiindige sich eben als Strabismus an. — Das TJ^ie dieser abnormen Innervation sei eben nocb , wie viele andere Wie und Warum in der Physiologic und Pathologic, nicht genugsam aus- gemittelt. Dass nicht wirkliche VerkiJrzung und Con- tractur der Augenmuskein, sondern eben jene mangelhafte Innervation in den motorischen Ner- ven des Bulbus das Schielen provociren , bewei- sen folgende Thatsachen : i. Bel Strabismus binocularis kehrt das zweite Auge sogleich in die gerade Achse zuriick, weun das erste Auge geschlossen wild. 2. In zwei Fallen von Strabismus binocularis sah der Verfasser nn zweiten Auge den Strabis- mus plozlich verschwunden , nachdem er im er- sten Auge die Tenotomie vollzogcn. — 7G — '5. Nicht selteu faiigt bei Strabismus nionocu- laris das friiber gerade Auge sogleicb nacb ver- richteter Myotomie an z,u scbielen , und zwar ganx auf dieselbe Welse in Grad und Ricbtung M'ie das operirte Auge, \yas der Bebauptung des Professors Ruete (Kliniscbe Beitrage etc. l.Heft) gcradezu widerspricbt. 4. Epileptiscbe Kinder >yabrend den Anfiil- Icn von Convulsionen , Weiber M'iiln'end ibren hysteriscben Paroxysmen, scbielen sebr bilufig^ bis der Anfall voruber ist. 5. Beim Strabismus tremulans veriindert das Auge immerwiibrend seine Ricbtung; scbielt aucb momentan gar nicbt. 6* Scbielende boren oft plozlicb fiir cine Se- cunde auf zu scbielen. So sab es Jenni ver- scbwinden, wenn er den Augenliedbalter luv Verricbtung der Myotomie einlegcn wollte. 7. Es giebt Scbielende , welcbe bald am recb- len, bald am linken Auge, bald an beiden zu- gleicb scbielen. 8. Hiiufig sind Scbielende amblyopiscb, ofters sehen sie aber sebr gut. Die Amblyopic ist folglicb nicbt eine Folge des seltenen Gebraucbsj des scbielenden Auges. Die Myotomie verbesserl die Sebkraft, weil die Innervation in den durcb 'S i — 77 ~ sclinittenen Nerven verandert , i. e. verbessert wird. Aus demselben Grund versclnvinden Nystagmus, Photophobie, u. s. f. nach der Myotomie. 9. Niir in den seltcnsten Fallen baben Seclio- nen >ylrklicbe Abnorniltaten in den Augenmiis- kcln scbielender Augen nacbgcAviesen. Jenni bat bei genauera Untersucb nie eine Veranderiing in der Structur eines Muskels ge- fiinden. Wo sie voi'kommen, sind sie Folge nicbt Ursacbe des Strabismus. iO. Strabismus convergens ist viel baufiger als Strabismus divergens, weil der zum musculus rectus interior als Adductor des Auges gebende Nervus oculomotorius viel bedeutender ist, als der kleine Nervus abduccns, welcher den An- tagonisten des musculus rectus interior den Ab- ductor des Auges (musculus rectys exterior) besorgte. i\. Endlicb ist das biiufige Misslingen der Operation, audi bei der sorgfaltigsten Ducb- scbneidung des Muskels, ein Beweis dafur, dass der Muskel eine geringe Scbuld am Scbielen tragt. — Gleicbwobl ist die Myotomie in der Kegel notbwendig, indem dadurcb unzablige Ncrven- reiser durcbgescbnitten werden, was bri ration — 78 — und Congestion nacli sich zielit und eben durch diese Umanderung audi eine Veranderiing i. e. Verbesseriing und in der Innervationstromung der moforischcn Nerven zu Wege bringt. Zum Scbliisse durcbgebt Jenni nocb die. ge- scbicbtlicben Momente der Strabismusoperation seit den lezten drei Jabren. Der grosse Liirni sei rubiger Erorterung gewicben und ausgemacbf, dass die Operation kein Universabniltel sei. Selbst DiefFenbacb babe viele Recidive beobacbtet. Seit dem Jabre 184'! operirte Jenni gemein- sam mit Herrn Doctor Elmer inNettstall, neuer- dings neun scbielende Augen an secbs Individuen, nacb der friiber angegebenen Metbode (') ; nur dasft er die Augenliedbalter mit Menscbenbanden ersezte. bii Ganzen bat Jenni vierzebn Individuen operirt. Von den acbt im Jabr 1841 Operirten und in der friibern Abbandlang als gebeilt er- klarten, kam es bei drei zu Recidiven. Resultat: Sieben gebeilt; zwei gebessert; fiinf ungebeilt geblieben. Nocb warnt Jenni vor der Myotomie bei aus- gepriigter Scropbulosis. Ilim seien von andern Aerzten Fiille im Wissen, wo nacbber die Augen (') Vide Vcrhandlungen der naturforsch. Gesellschaft. Ziirich 1841. — 79 — z,a Grunde gegangen seien. — Bei der gluck- llchsten Kur bleibe ein eigentliumlich stierer Blick zuiuck. Beim deuteropatbischen Scblelen konne keiiie Heilung erzielt werden, wenn nicbt die deu- teropath. Schielen bedingende Krankbeit vorber geboben sei. So babe er bei rbeumati'scber Augenentziindung entstandenes Scbielen diircb Brecbweinstein , Scbielen bei partieller Cataract durcb Zerstiicklung der Linse ect. geboben. Ein jibnlicber Fall sei Herr Professor Ran in Bern vorgekommen. Herr Privatdocent Doctor Liithi in Bern be- merkt: wenn er aucb im Allgemeinen die An- sicbten des Verfassers iiber das Wesen und die Ursacbe des Scbielens tbeile, so gebe er gleicb- wobl der krankbaften Nerveninfluenz allzugrossen Raum. Andauerndes Scbielen erzeuge allmahlig mangelhafte Ernabrung, Verkiirzung und orga- niscbe Veranderung der Muskeln, und Falle seien denkbar, wo das Scbielen keineswegs von dem Nerveneinfluss bedingt sei. Herr Professor Dr. Eau ist ebenfalls geneigt der Nerveninfluenz bei Entstebung des Scbielens das Meiste beizumessen. Dieser Nerveneinfluss sei ein zweifacber, ein krampfbafter und ein paralytiscber. Im ersten Falle scbiele das A.ige — 80 - 7A1 verscliiedener Zeit iind in verschiedener Rich- tung. Viel hiiiifiger aber sei das paralylische Schielen, wo die Myolomie Menig lielfe. In diesem Fall sei die von Jenni anffcfiihrte Be- tiipfung der Conjunctiva niit lapis infernalis nach Dieftenbachs Metbode viel sfcberer, indem der antagonlstiscbe Muskel dadurcli gerelz.t werde. Strabismus tremulans babe er elnige Mai, ganz wie Verfasser ibn bescbrieben , bcobacbtet. Wirklicb babe aucb er nacb. Entfernunff von Cataract Strabismus verscbwinden geseben. In neuerer Zeit sei ibm ein iibnlicber aber weniger giucklicber Fall vorgekommen. Er babe einen jungen Knaben in der Blindenanstalt in Bern an Cataract operirt. Patient babe sogleicb ge- seben, aber das Vermogen entbcbrt, einen Ge- genstand zu fixiren, denn bei jedem Versuch dazu roUe sicb das Auge berum ; beim besten Wlllen vermoge der Operirte das Auge nicbt rubig zu balten. Scbliesslicb wird die Abbandlung verdankt und der Wunscb ausgesprocben , es mocbte dieselbe den diesjiibrigen Verbandlungen beigedruckt werden, Herr Bezirksarzt Dr. Schmid liesst iiber die TFitterungsverhaltnisse imd die Kranhheits- constitution des dlesjiihrigen ersten Semesters. — 81 - Nachdeni der Herr Veifasser den Barometer- iind Thermometerstand , die Niederschlage , die Beschaffenheit des Horizonts, die Luftstromungen in jedem Monat sehr genau angefiihrt und den Jezten Winter als einen sehr sclineereichen , aber nicbt sonderlich kalten bezeichnet batte, bemerkt er noch , dass die im Fi iibjabr in etwas zuriick- gebliebene Vegetation durcb die fi ucbtbare Wit- terung im Juni wieder vollstandig nacbgebolt worden sei. Als Constitutio stationaria bezeicbnet Referent die rbeumatisch - catarrbaliscbe ; seit Mitte Mai die katarrbalisch - gastriscbe mit ner- voser Beimiscbung. ^ Alle Krankbeiten zeigten namlicb eine grosse Neigung zur Adynamia und zum Torpor. Entziindlicbe Krankbeiten waren selten. Epidemiscb traten auf der Brecb- durcbfall, die Parotitis und die Varicellen bei Kindern; die Pleuritis rheumatica bei Erwacbse- nen. Im Juni beobacbtete der Verfasser baufig das Erisipelas bullosum et pustulosum, und im angrenzenden Kanton Scbwyz den Typbus. Aus- ftjbrlicber erwiibnt er der rbeumatiscben Pleuritis. Ausser den gewobnlicben Symptomen war eine eigentbiimlicbe Gesicbtsentstellung scbon im Be- ginn der Krankbeit auffallend. Mit fast ganz abnlicbcr Umgebung der Antipblogese verlor Herr Scbmid keinen einzigen Kranken bei An- — 82 — Avendung- von Calomel mit Opium, und Beruck- sichligung des allgemeinen Krankheitscliapakters, wiihrend sonst anderwarts viele an dieser Krank- heit starben. Von Erlsfpcbs bnllosum gastricum kamen vom Mai bis Milte Juni sechszehn Falle in seine Behandlung. Vier Falle gehorten der Zona an, die er mit der Blasenrose fur identisch erklart. Schmid legt nocli zwei Zeichnungen aus der Zeit der Bli'itlie und der Abtrocknung vor. Kiirzlich erwalmt er der Typliusepidemie. Sie hielt sich weder an Jahreszeit, noch Alter, Ge- schleclit, Constitution u. s. f. Die entgegenge- sezten Heilmethoden wurden von den verschie- denen Aerzten mit Erfolg in Anwendung gebracht. Referent spricht dem Calomel zu 10 — 12 Gran zwei bis drei Mai taglich , nach vorangegangenem Emeticum das Wort. Zum Scbluss erwabnt Sclimid eines Falles von Spina bifida. Das daran leidende Miidchen wurde sehs Jalire alt, blieb stets an Geist und Korper munler, obschon der recbte Scbenkel und die Urinblase gelahmt waren. Er weisst von diesem Miidchen den untersten Len- demvirbel vor, an dem ein Gelenkforlsatz feblt. — Allseitig wird die Abbandlung dem Vcrfasser verdankt. Herr Professor Doctor Kolliher, von Ziiricb, halt schli'esslich noch einen miindlichen Vortrag — 85 — iiber das Vorkommen und den Bau der von Pacini und Andral d. j. schon vor zelin Jahren entdekten Korpeixhen, welcbe dem ersten Ent- decker zu Ehren Pacinische Korperclien ge- heissen werden. Pacini habe sie fiir dem Ner- vensysteni angehorende Organe gehalten; seine Entdeckung sei nicht bekannt geworden. Die Herren Kolliker und Henle fanden diese Korper- cben leztes Jabr zufallig bei der Section einer Katze. Sie sind ausser beim Menschen bis jezt aucb bei Hunden, Katzen, Ziegen, Scbweinen, Scbaafen, Ocbsen und' bei einigen Affenarten gefunden worden. Bei Ratten , Vogeln , Amphi- bien und Fiscben batten sie bis zur Stunde nicbt entdeckt werden konnen ('). Sie kommen nor- mal in alien Altcrsstufen vor; beim fiinfmonat- lichen Fotus wie beim achtzigjahrigen Greis. Beim Menschen zeigen sie sich im Verlauf der Digitalnerven der Vola manus und der Planta pedis auf jenen aufsitzend , und im Unterleib an den Zweigen des sympathischen Nervens. Am zahlreichsten , fast unzahlig, sind sie an den sen- sibeln Nerven , da wo sich dieselben in die Finger- (') Prof. Mayer in Bonn (Medicin. Correspondenzblatt rhein. u. westphiil. Aerzte Nr. 22, 1848) fand die Pacinisclien Korperclien audi im Mesenterium eines Frosches. — 84 — und Zehenaste vertheilcn. An cineni einzigen Finger konnte K. zwisclien 70 — 100 aufzahlen. Am nervus sympathicus zelgen sie sich am zahlreiclisten an denjenigen Nerven, welche vom Plexus Solaris ausgehen , besonders in den Nerven- o'eflechten, die zu den Nieren und Geschlechts- organen gelien. Inconstant ist das Vorkommen am nervus cruralis und den nerv. intercostalcs. Bei den Thieren haben sie dieselbe Lage, finden sich aber nur an den Extremiiaten. Und bei der Katze tinden sie sich in dem fetlarmen Netz langs den sympatischen Nervenasten auffallend deutlich. Ihre Grosse varirt von Vs bis 2 Linien. Beim Menschen sind sie 1 bis 2 Linien lang und V2 bis Va Linien breit; bei den Thieren sind sie kleiner; am kleinslen beim Fotus. Die Pacinischer Korperchen haben eine elip- tische Form , und bestehen aus 60 bis 100 zwiebelartig in einander geschalteten Lamellen, zwischen denen eine FJiissigkeit enthalten ist. Die innerste Schichte enthalt eine Hohle. Zu jedem Korperchen geht ein Nervenzweig , der alle Lamellen an der Basis durchbohrt, in gerader Richtung in der Hohle fortliiuft und am Ende derselben als eine Anschvvellung endigt. Pacini betrachtet diese Korperchen als den Sitz und Leiter des Lebensmagnetismus oder den Heerd — 83 — der Bereituiig des thierischen magnetischen Flui- dums, weil sie aiisschliesslich an den Hiinden und Fiissen und am sympathischen Nerven vor- kommen, und mit dem elektrischen Apparat von Fischen grosse Aehnlichkeit ha ben. Ref. glaubt, diese Hypothese sel ungegriindet. V'ielleicht seien sie elektrlsche Apparate, ^Yeil sie aus Kapseln und Fliissigkeit bestehen und Nerven besitzen. Bestimmtes sei zur Stunde daruber nichts aus- gemittelt. Herr Professor Kolliker weisst zu besserer Verstandigxing diese Korperchen bei ciner frisch getodtetcn Katze vor, in deren Netz sie ganz deutlich zu sehen sind. Allseitig wird der lehrreiche Vortrag vcrdankt und damit werden die Sections -Silzungen ge- schlossen. — 86 II. BOTAWISCM ZOOIOGISCHE ' SECTION, Erste Sitzung am 29 JulL Prasident : Hen* Professor Schinz von Ziirich. Secretar : » » Kolliker v. Zurich. 1» HeiT Kolliker macht drei neue Gattiiiigen von Wurmern, Lineola, Chloraima, Polycystis und mehrere neue Avten der Gattung Nemertes bekannt ; die Charactere derselben sind folgeiide : LINEOLA. Neue Gattung aiis der Familie der Ascariden. Korper linienformig , drehrund, nach beiden En- den verschmalert. Mund anstiindfg, von sechs kleinen Fiihlern umgeben. Speiserohre miissig lang, nach hinten etwas verdickt. Daim einfach, gerade. After an der Basis des Sdnvanzes, bauchstandig. Nerven, Sinnorgane, Gefiiss- und Athemwerkzeuge felilen. Geschlechter getrennt; Hode einfach scblauchformig, nach Art eines 87 Roscnkranzes eingesclinurt. Samengang- dreh- riuid, in dcr N-ihe des Afters in den Darm ein- aiundcnd. Penis doppelt, mit einer Scheide versehen; Eierstocke doppelt, schlauchformig, /jendich kiirz, weit; Eierleiter doppelt, Jang, \veit. Gebai mutter einfach, klein, cylindrisch mit ihrer Axe in der Langerichtung des Leibes liegend. Scheide ungemein kurz, von der Mitte der Gebarmutter abgehend. Scheideoflfnung aiif der Bauchseite in der Mitte des Leibes. Wohnort zwischen Seepflanzen der Meerenge von Messina, Diese neue Gatlung stelit den Gat- tungen Amblyura und Anguilkda von Ehrenberg einerseits, Ascaris und Oxyuris anderseits am niichsten, unterscheidet sich aber von den erstern durcb den doppelten mit einer Scheide versehe- nen Pe*iis, von dqn leztern durch den Wohnort und dea mit Fiihlern versehenen Mund. Wenn man, ^Y\Q es uolhwendig geschehen muss, alle warmer, die keine Ganglienkette besitzen mid sich nicht mit einem Primitivtheile entwikein, mogen sie nun frei oder in andern Thieren le- ben, unter dem Namen Weisswurmer, in eine grosse Klasse zusammenfasst, so wird die Gal- tungLineoki mit AnguiHuIa, Gordius, Ambkiray u. s. \\. zu den Rundwurmern neben Ascaris zu stchen kommen. ~ 8« ~ Die beobachteten Arten von Lineola sind fol- gende i. Lineola sieboldii. n. spec. Herrn Professor Siebold in Erlangen zu Ehren so genannt. Leib braunllcb, vorn und binten weiss , drei bis fiinf Linien lang. Von den Fiib- lern vier sebr kurz, zwei etwas liinger, alle an- stiindig. Mundhohle mit kleinen zahnartigen Hervorragungen besezt ; am Kopf dicbt am oesopbagus zwei oder drei gelbe Flecken (Au- gen?) ScbeideofFnung mit zwei oder drei kleinen zabnartigen Vorspriingen verseben. Scb^vanz 0,1'^^ lang; Penis 0,1''^ lang. 2. Lineola rosea, n. spec. Grosse und Gestalt der vorigen; Farbe rosen- rotb ; Kopf di-eilappig , stumpfer als bei der vori- gen, Mundboble unbewaffnet; Fiibler alle gleicb lang, an der Basis der Kopflappen; seidicb an der Speiserobre zwei braune viereckige Flecken. 3. Lineola obtuso-caudata. n. spec. Kopf wie bei der vorigen , nur nocb stumpfer, und die braunen Flecken nocb einmal so gross von 0,006^^', Fijhler sebr kurz 0,001-0,0013'^^ lang, vier fast gauz vorn, zwei etwas weiter binten, alle mit dicker in der Haut-steckender — 89 - Basis, Schwauz stumpf, kurz 0,0033 ^'^ lang\ Penis sehr kurz von 0,015 '". NEMERTES. Die Charaktere dieser Gattung miissen nicht in unbedeutenden iiussern Merkmalen, sondern in der innern Organisation gesucht werden, die durch die anatomischen Untersuchungen von Rathke besonders und Herrn Kolliker aufgedekt worden ist. Diesen Belrachtungen zufolge fallen die Gattungen Polia della Chiaja , Meckelia Leuckart, Borlasia Oken, Nemertes Cuv. alle zusanimen und bilden nur eine Gattung, die am besten mit dera alien Namen Nemertes bezeich- net wird. Die Charactere sind folgende : Leih cylinderisch oder giatt, wurmformig, manchmal undeudich geringelt. Mund in geringer Entfernung vom vordern Leibesende auf der Bauchseite spaltenformig, gross. Speiserohre kurz, nach binten sicb er- weiternd; Darm gerade, mit vielen regelmassig gestellten kurzen seillicben Anhiingen von kegel- fbrmiger Gestalt, die durch Bander an die Lei- bcswandungen geheftet sind. After am hintern Leibesende. - 90 — Geliirn ans zwei seitlicli iiber dem Oesopha- gus liegenden, durch eine slarke Comissur ver- einigten Gangllenmassen bestehend, von deneri jede eine bis drci Anschwellungen enthalt. Von Nerven sind deudich die Augennerven und zwei Starke Liingsstamme , die vom iiussersten hintern Tbeile einer jeden Ganglienmasse ausgehen, zu beiden Seiten ohne Anschwellungen zu bilden nach hinten verlaufen und nach alien Seiten zahlreiche Aeste abgeben. Augen in verschiedener Zahl. Bei einigen Arten ist eine Linse deutlich zu sehen. Von Gefiissen sah Rathke ein Rucken- und zwei Bauchgefasse. Herr Kolliker fand bei Ne- mertes roseus am Kopf zwei zarte mit farblosem Blut gefiillte Langsstaninie. Ueber dem Darm findet sich ein eingenthum- liches schlauchformiges Organ, der sogenannte Russel, der die vordere Hiilfta des Leibes ein- nimmt, an dessen Spitze mit einer runden, ziem- lich grosscn OefFnung ausmlindet, und mit seinem hinteren muskulosen Ende an die Leibcswand angeheftel ist. Dieses Organ, das Rathke wegen der Papillen , mit denen cs bei mancher Art in- wendig bcsezt ist, mit einem Tastorgan vcrgleicht, und das Hcrr Kolliker, well er bei vielen Arlcn — 91 — in einer gcwissen Abtlieilung dcsselbeii cigen- tliumliche kalkige styletartige Ziihiie fand , ausser- dem noch als Fang- oder Fressorgan betrach- tet, kann beinahe in seiner ganzen Lange um- stiilpt werden, und tritt meistens heraus, wenn rnann oin Thier in Spiritus legt. Geschlechter getrennt. Organe bei beiden Geschlechtern , birnformige Blascben , die je eines zwischen den Anhangen des Darmes liegen und jedes fiir sich seitlich an der Baiichwand mit einer feinen Oeffnung ausmiinden. Samen- faden stecknadelformig. Die von Herrn Kolliker beobachteten Arten sind folgende: ERSTE ABTHEILLIXG mil frei im Lcihe lieg^endem Riissel, glattrundliclicr und flimmernder iiusserer Leibcsoberflaclie. 1. NeMERTES KJNOCHIl. n. sp. Liinge zwei Linien , Farbe graugriinlich ins weisse spielend. Augen vier 0,02'^^ gross, braunschwarz , mit .deiulicher Linse, ins Viereck geslellt und durch eine braunrothe quere Pig- 1 mentscbicht der Haul in vordere und binterc I gescbiedcn. Anhange des Darmes ganz klein, dicht gedriingt. Riissel lang, mit Zotlen und — 92 vier oder acht kleinen und ein grosseii 0,028^^' laugen stiletartigen Zahnen verselien, Gesclilecbts- blasen 26 jederseits. Korper der Samenfadeii 0,002-0,003'^^ lang. 2. Nemertes roseus. n. sp. Lange drei bis drei und ein halb Linien. Farbe rothlich. Augen wie bei der vorigen. Anbange des Darmes gross, entfernt stebend. RQssel wie bei der vorigen, nur der grosse Zabn 0,045'^^ lang. 5. Nemertes Ehrenbergii. n. sp. Liinge vier his fiinf Linien. Farbe dunkeJ- griin. Augen vier, gerade einmal kleiner als bei den vorigen. Keine Pigmentschicbt gleicben den- selben. Anbange des Darmes gross, entfernt stebend. Russel wie bei der vorigen. Beini Weibcben in jeder Gescblechtsblase ein einziges Ei von 0,07- 0,09 ''' Grosse mit einem Keim- blascben von 0,018-0,027 ''' und einem Keim- fleck von 0,003 -0,0045''^ Korper der Samen- faden 0,007 ''' lang. ^. Nemertes multioculatus. n. sp. Liinge drei bis fiinf Linien. Farbe graugelb- lich. Augen zablreicb , in einc nacb binten gc- — 05 — ofFnete Bogenlinie gestellt, vorn in zwei- odcr mehrfacher, hinten in einfacher Reilie, die grossern von 0,006 '^' . Anfang- des Darmcs flimmernd. Anbange desselben miissig gross. Riissel wie bei den friihcrn , jedocb nur niit vier Zabnen, einem grossern von 0,1'^' und drei kleinern von 0,0 48 '" Liinge. Die (bescbriebenen vier) Arten kommen in der Meerenge von Messina zwiscben Seepflanzen in Menge vor. ^. Nemertes cartinophilos. n. sp. Liinge 1- 3 Linien. Farbe blassorange. Augen zwei, eHiptiscb. Darmanbange kurz, zabh^eicb. Riissel sebr kurz, nur mit einem styletartigen Zabn von 0,013 '"' verseben. Korper der Sa- menfaden 0,009'^^ lang. Secbs dieser Wiirmer von verscbiedener Grosse fanden sicb bei Messina in dem Eierklumpen einer kleinen Krabbe. 94 ZWEITE ABTHEIUJNG uiU GLATTEM Lcihc uiid eiiiem in einer Sciieide eingesclilossenea Riissel, a) A\h abjesejtem JBopf unb $fitltcl)cn £inc\]en an bcmsflbfii. 6. Nemertes superbus. n. spec. 4-6" lang, 3-4"' brelt. Leib rundllch glatt, braunscbwarz oder rotbbraun, mit vier weissen Langestreifen , zweien zu beiden Seiten, einem dritten in der obern, einem vierten in der un- tern Mittelb'nie , und weissen entferntstehenden , ringsberumgebenden Querstreifen. In Neapel am Posilipp ein einziges Exemplar zwiscben den Wurzeln von Zostera marina. 7. Nemertes complanatus. n. spec. Leib ganz glatt , 5 - 7 " lang , 3 - 4 "' breit , vorn und binten verscbmalert. Farbe blassgriin, an den Seiten ins weisslicbe spielend. Gebirn gelb. In Neapel am Posilipp seiten. 8. Nemertes annulatus Roll. (Meckelia annulata Grube) Bei Neapel nicbt seiten. — 9o — h) ®l)nf otjcsfjten Itopf «nl> eeitliclji'n iTmcljcn. 9. Nemertes delineatus Koll. ( Poiia deJineala D. Ch.) Gelm-n wie bei deu ubrigen. . Augen zalilrefch im Bogen gestellt. Riissel ohne Zahnchen ? Bei Neapel liaufig. 10. Nemertes glaucus. n. spec. Leib iiber ein Fuss lang, drehrund, auf der Baucbseite weiss, auf dem Ri'icken blaugriin. Augen einen nacb hinten offerien Winkel bil- dend, zablieicb, mehrreihig. Gehirn und Nerven gelb. Bei Neapel selten. CHLORALMA. Neue Gattung a us der Familie der Hamertinen. Unterscbeidet sicb von Nemertes nur durcb den Mangel des Rlissels, welcber vielleicbt durcb zAvci birnformige Blasen, die zu beiden Seiten nabe am vordern Leibesende ausmiinden, jedocb keine Ziibneben und Zotten besitzen, vertreten wird. Chloraima siculum. n. spec. Leib giattrundlicb , ^-S'" lang, weiss. Kopf durcb eine leicbte Furcbe vom ubrigen Korper getrennt, mit feinen Wimpern besezt. 'Angcn — 9« — zahlreich , jederseils in zwel Langereihen. Muiid am vordern Leibesende klein. Speiseiohre bin- ten kiigelig angesdiwollen. Darm mit langen gedriingt stelienderi Anhangen besezt. Vom Ge- birn, das jederseits aus drei Ganglien bestebt, geben nacb vorn acbt Nerven ab, wabrscbeinlicli zii den Augen, nacb binten die starken Langs- stamme. Gefasse sebr deutlicb sicbtbar. Auf der Baucbseite zwei seidicbe Stamme, die vorn in einem grossen Bogen sicb verbinden, und binten ebenfalls sicb vereinigen , um einem mitt- lern Riickengefass den Ursprung zu geben, das vorn gabelig sicb tbeilend mit beiden Baucb- stammen comunicirt und einen Ast znr vordercn Vereinigung dessbalb abgiebt. Herzen oder Ver- aslelungen der Gefasse wurden nicbt wabrgenom- men. Blut gelb, mit sparsamen gelben Korper- cben von 0,002'^^. Bei Messina zwiscben Seepflanzen selten. POLYCYSTIS. Neue Gattung aus der Klasse der Weisswiirmer. Korper langiicbt, nacb beiden Enden verscbmii- lert, rundlicb glatt, bewimpert ; Mund am vor- dern Leibesende, dann gabelig gespalten, blind cndend, Gescblecbter vereint, Nerven? Gefasse? — 97 — PoLYCYSTis Nagelii. 11. spec. Herrn Doctor R. Niigeli in Zurich zu Ehren so genanut. Lange \.^/i'". Farbe gelblich mit sparsam eingestreuten rothen Punkten. Mund fein, fiihrt in eine Mcite, coniscbe, wie mit ganz feinen Zahnchen besezle Speiserohre, auf die ein etwas weiterer rundlicber Magen (?) folgt. Der Darm entspringt einfacb aus dem Magen, ibeilt sicb bald in zwei Aeste, von denen jeder nach vorn einen ganz kurzen, nacb binten einen langen, bis ziim lezten Vierlbeil des Leibes reicbenden Blind- sack abgiebt. Augen zwei, braunrolblicb, viereckig, rund in der Hobe des vordern Endes des Magens^ Nerven und Gefiisse konnten nicbt aufgefunden werden. Gescblecbtsorgane sebr complicirt. Seit- licb im Hintertbeile des Leibes zwei birnformige Blasen , die Eier endialten , mit ibren kurzen Aus- fijbrungsgangen in der Mittellinie sicb vereinigen und in den nocb kiirzern gemeinsamen Eierleiter iibergeben. Auf diesen folgt ein weiter, scblaucb- formiger Raum, der durcb einen bornigen Ring, welcber vier feine lange Zacken nacb vorne ab- giebt, gesliizt wird, und in einen ziemlicb wei- ten Gang sicb fortsezt, der mit einer runden, an der Baucbseite gelegene und durcb eine feine runde Oeflnung ausmiindcnde Blase in Verbin- dung stcbt. Hode gross, rund, im bintersten — 98 — Tlieile tier Leibeshohle gelegen, vorn mit einer grossen, gerade zwischen den Eierstocken lie- genden, von entwickelten haarformigen Samen- faden strotzenden Samenblasc verbunden, und durch den kurzen, weiten, leicht gescblangelten Samenleiter in die Vereinigungsstelle beider Eier- leiter sich ofFnet. Accessoriscbe Drijsen zwei ; eine bintere, birnformige miindet dureh einen kurzen Gang in den recbten Eierleiter, eine vor- dere, eigendicb aus zweien bestebende, gebt mit einem einfacben Gang in den gewobnlicben Eier- leiter ijber. Bei Messina an Seepflanzen nicbt seltefn. ^» Herr Professor Schinz legt der Section einige erst seit wenigen Jabren bekannte neue hollandiscbe Beuteltbiere vor , als da sind : 1. Tarsipes rostratus, spizmausarliger Fer- senfuss. 2. Parameles Ingotis, basenobriger Beutel- dacbs. 5, Myrmecobius fasciatus, gestreifter Amei- senbeutler. 4. Petaurus pygmaeus, kleinster Fliegpba- langer. welche alle ini erslen Bande seiner Synopsis mammalium bescbrieben sind, auf welcbe ver- wiesen wird. Herr Professor Schinz spricbt dann m - noch uber die Stellung der Beuteltliieie iiber- haupt. Er g\ht zu, dass diese Ordnung keine iiaturliche ist, da die zu derselben gehoiigcn Thiere ausser dem Beutel und seinem Knochen und der Art der Fortpflanzung durchaus nichts gemein Iiaben, daneben ziirw Theil wahre Raub- thiere, zum Theil Insektenfresser, Wurzelfresser, Grasfresser und Nager sind. AJIein wenn man dieses audi anerkennen muss, so ist es auf der andern Seite eben so schwer, sie schicklich in diese Ordnungen einzureihen, da sie durch ihren Zahnbau sich von alien andern ihnen sonst ver- wandten Thiere unterscheiden , und so scheint es besser, sie doch bcisammen zu lassen, jedoch verschiedene sehr bestimmte Familien derselben zu unterscheiden. Die ersten Murden in Amerika entdeckt, in welchem Welttheil sie von Kanada an bis nach Patagonien vorkommen, aber nur eine natiirliche Gattung-, namlich die der Beutelratte, Didelphis, bilden. Es sind nachfliche Raubthiere, welchj sich von Eiern, Vogeln und Insekten ernahren, gleich unsern Mardern. Dann finden sie sich auf den Sundinseln, aber nur in Celebes (Phalangista ursina), auf den Moluken und in JNeu Guiana in den Gattungen Phalangista und Dendrolagus auch mit einer Art von Kanguruh. Das Central- — 100 — land aber fiir diese Ordnung ist Ncuholland, woher man bereits 96 Arten, sehr verschiedener Familien und Gattungen angehorig, kennt, wo sie ungefahr ^lo aller Saugethiere ausmacben. In allem kennt man bereits 157 Arten in 15 Gattungen, wovon 55 auf Amerika kommen, 5 auf die oceanischen Inseln, die iibrigen alle auf Neubolland. ^« Herr Bremi^ Drecbsler aus Zijricb, zwar ganzlich geborlos, aber ein eifriger Botaniker und unermiidlicber Forscber der Naturgescbicble der Insekten und ibrer Kunstvverke, legt ein Brucbstiick seiner Bearbeitung der Naturgescbicble der Gallinsekten mit zabbeicben Exemplaren von Pflanzen vor, welcbe auf verscbiedene Art von ibnen verunstaltet und angegrifFen vvurden, und verweilt ausfiibrlicber bei den Gallmiicken. Die Gallmiicken (Cecidomyse) , steben in ibrer Lebensweise und in der Hervorbringiing von Auswiicbsen, welcbe ibre Larven an Pflanzen erregen, den Gallwespen zur Seite. Meigen bebandelt in seinem vortrefflicben Wer- ke iiber die Dipteren, die Familie der Tipularien und aus den Gattungen Lasyoptera und Campy- lomyza, die Gruppe der Tipularia? gallicoloe, erwiibnt aber nur, dass ibre Larven in Gallen - 101 _ Ic'ben und bescl.reibt bei koine.- A.l JJe Mel ,- niorphose „nd Lebensart, obscl.on er die Beob- achtungen Degeers daruber anfuhrt. Hr B.emi besehafligl sich seit zwei Jahren mit Beobacli- lunoen uber diese Insekten und legt der Section seme E,A.hrungen fragmentaiisch vor, indem er d.e Verletzungen und Veranderungen , welche durch d,e genannten Insekten an Pflanzen ent- stehen, mit den Pflanzen selbst vorzeigt und beschreibt. Diese Veranderungen erscheinen i„ vveit ve artiger Gestalt als bei den Gallinsek.en da d.e leztern sich auf den Typus einen Gaile beschranken, und nur bei wenigen in diese Form zu e,ner bios gallenartigen Ansch,vellu„g verschie- dener Pflanzentheile ubergeht, wogegen bei den Galbnucken die eigentlicbe Gallenbildung zuriick- steht und die gallenartigen Anschweilungen vor- herrschen, welche sich in de.n Parenchyma und den EHermen der Blatter, of.ers zu einer blossen Aushohlung modifizirt. Vielfach aber erzeigen sie sich durch die merk- wurdige Anhaufungen und abnorme Bildunoen der Knospen in der Gestalt regelmiissiger For- " men w.e z. B. in den Zapfchen der VVeiden welche dem Pflanzen - Physiologen reiehen Ston' ^" M.ch,.8en Beobachtungen uber den Einfluss gehen.mter Circulation auf die Zellenbildung — 102 — geben. Darin aber steht die Lebensweise der Gallmiickenlarven mit derjenigen der Gallwespen parallel , dass sie durcb Einscblucken der aus den geofFneten Saftrobren quellenden Fliissigkeit sicb nahreri. Dies wird dadurch wabrscbeinllcb , dass sie sicb von nun an der Terminal -Knospen und Blaltern der saftreicbsten jungen Triebe oder an den iippigsten jungen und im Schatten stebenden Blattern ansiedeln. Dieser Umstand aber macbt es ausserst scbwierig die Lebensart der Larven zu belauscben, da die Blatter beim Einsetzen in Wasser oder in feuchte Erde verdorren oder faulen und somit aucb die Larven zu Grunde gehen, ebe sie ihre Verwandlung besteben. Die iiussere Gestalt der Larven ist sebr einfacb und in den Hanpttbeilen gleicbformig. Ein lang- licb ovaler, weisser, eilfringeliger Korper, mit einem kleinen koniscben Kopf , an welcbem sicb zwei kleine zweigliedericbte Fressspitzen zeigen. Die Ringel sind entweder glatt oder mebr oder weniger mit Haaren besezt, welche auf kleinen rundlicben oder spitzigen Wiirzcben stelien, und am Rande verscbiedenformig geziibnclt sind. Fusse bat Hr. Bremi nocb keine daran gefunden , obscbon Degeer solcbe zeicbnet. Die von Herrn Bremi bisbcr beobacbtelen CecidomyoD erscbeinen 105 - alljahilich in mindestens sechs Generationen. Die. ganze schone Jahreszeit liindurch zeigen sich immer neue Entwickelungen der verschiedenarti- gen Auswuchse und Zellenbildungen und man kann gewiss sein, dass solche immer von Ceci- domyen herruhren. Der Zeitraum vom legen der Eier bis zu ihrer Verwandlung ist Hrn. Bremi nicht bekannt, da er die Larven nnr erwach- sen fand; nur zweiArten, welche aufGlechoma hederacea und Veronica chamaedris wohnen , konnte er an den in Topfen gezogenen und unter Glasglocken erhaltenen Pflanzen einen vol- Jen Sommer hindurch beobachten, an dieser durchlief die Metamorphose ihren Cjclus in vier Woehen, wo von die Puppe etvva zehen Tage wegnahm. Nicht alle Cecidomyen leben indess auf griinen Pflanzen, haufig fand Herr Bremi die Larven von Cecidomya tricolor Meigen geselhg in klei- nen, eiformigen, helldurchsichtigen Coccons von weisser Seide an der, der Erde aufliegenden Seite von durrem Holz, auch kamen aus dem Stamme einer alten Heinbuche drei Generationen von Cecidomyen heraus. Herr Bremi legte 28 Erzeugnisse von €JaII- niuken vor, von denen er nur 6 beschrieben Tand, wogegen Degeer noch 2 andere anfuhrt - 104 — und Rosen in Stuttgart die Larve von Cecidomja flava in den Halmen von Getreidearten vorfand, wo sie zerstorend wirken und sogar MIsserndten bewirken konnen, wie die Larve der sogenann- tcn Tipula hordei. J:« Herr Professor Schinz legt die drei ersten Hefte seiner Monographien der Stiugethiere vor, welche die Gattungeh Macroscelides , Ailurus, Myrniecobius , Thylacinus, Rhinoceros, Tapir und Sus enthalten. Zweiie Sitzung vom 30 JulL 1. Herr Professor Schinz hiilt einen ausfiihr- liclien Vortrag iiber die Fortschritte der Zoologie ill den lezten Jahren. It. Herr Professor Scherrer von Belp, wel- cber seit vielen Jahren sich mit dcni Studium der Flecliten unseres Valerlandcs bcschaftigt und ein pra cht voiles Werk iiber dieselben herausgiebt, legte der Section die lezten Hefte derselbcn vor, und giebt zu^leich einc Uebersicht der Gcschichte dieser einfachcn pflauzlichen Organismen. — lOo — 3. Herr Scheuchzer zeigt eiiien sehr grossen Gordius, den er im Leibe eiiier Locusta viridis- sima fand, iind bemerkt, dass fast alle Individuen dieser Art Heuschreke solche VVinmer enthalten. 4. Herr Scheuclizev erwahnt einer Erfindiing aus Tannemiadein Zeiige zu verfertigen, und spricht die Ansicht aus, dass dieselbe keiwe grossen Vorthelle bringen werde, da wenlgstens die Zeiige, die er verfertigte, des briichigen Fadens wegen, niclits taugten. 3. Herr Pfarrer Felix, von Nufenen, zeigt, eine Menge von ihni selbst gesamrnelter Insek- ten des Rheimvaldtbales , unter denen aucb der schone Carabus impressus sich befindet. Derselbe Avird ersticbt, seinen Nacbforscbungen eine wei- tere Fo]ge zu geben , da jene hochliegende Ge- gend, die selten das ganze Jabr bindurch von Foi^cbern durcbstreift werde, gewiss nocb man- cbes neue in sicb bergen. 6. Herr Professor Moller liesst eine Abband- lung ijber Gliederthiere und Wirbeltbiere vor. - lOG 111. FMYSIIiAMSCII CHEMISCIIE SECTION. Erste Sitzung am 29 Juli. Prasident : Hr. Professor P. Merian v. Basel. Secretdr: » Doctor E. Schinz » » HeiT Professor Fellenberg iu Lausanne trug nun der Gesellschaft eine Abhandlung vor, iiber die Bestandtheile der Thermalquellen des Hotel des Alpes in Leuk, mit ausfiihrlicher Beschrei- buno' der auffewandtcn Metboden, welche im wesentlicben mit den bereils 1828 von Herrn Professor Brunner und Apolbeker Pagenslecber zur Analyse des Lorenzenwassers in Leuk an- gewendeten iJbereinstimnien (Siebe Denkscbriften der allgemeinen Versammlung scbweizer. Natur- forscber Band 1. Abtbellung t). — 107 - Die Eigenschaften uiid Beslandtheile dieser Quellen, welche mit dem Nameii der Hugelquel- len bezeichiiet werden, fanden sich wie folgt: Temperatur 59° Reaumur im Mitlel, Dichte I,00f9 bei 16° C. Elementarbestandtheile : In 10000 Gr. Wasssr s 11. or. 221 Ca 6. 705 Ch 0. 069 S?' 0. 021 Fe 0. 029 Nlihere Be standi he He : Fiir die leichtere Vergleichung dcr gefundenen Resultate I mit den friiher fiir die Lorenzen- quelle gefundenen II wollen wir dieselben ein- ander gegeniiber stellen, indem wir die Analyse der liiigelquellen in die erste , diejenige der Lorenzenquelle aber in die zweite Columne setzen. — 100 ~ s Ca le^,5Ba "s Mg 2, ^85 "s JVa 0, 637 "s Ka 0, 133 "s Sr 0,05i5 a Na 0, 083 a Mg 0, 2 8 1 CI Ca Spuren C Ca 0, 537 C Mg 0, 107 iSi 0, 334 Salpers. Salze. Spuren. Jod Metalle Spuren. 20, 107 II. 14,792 2,298 0,387 0,037 0,063 .0,071 Spuren. 0,412 0, 0023 0,344 Spuren. Cl.Ka 0,024 18, 6363 Nach der Zusammenstellung zog Hr. Professor Fellenierg den Schluss, dass diese kleinen Ab- vyeichungen eher in den Operationen als in der Verscliiedcnlieit der Quellen selbst zu suclien seien, und dass folglich die beiderlei Quellen als identisch angeseben wcrden miissten. Herr Professor Ralbsbcrr Merian erwahnt niit Bczug auf die in Frage gestelUe Identitat der — 100 -~ Quellen, dass man in Leuk sclbst die Unter- scheidung in schwarze und rothe Quellen maclie, welche Farbung nur durch die Geschiebmasse der Quellenwande bedingt und durcb mecbaniscbe Beimengung entstanden sei. — Indessen sezten cinige dieser Quellen friiber in grosser Menge C Ca ab. Herr Oberst Pestalozzi bait einen Vorlrag iiber die Wabl der Localitat zur Uebersledeluns' der Felsberger Gemeinde, und ziebt den Plaz auf Emsergebiet vor, zumal fiir denjenigen auf Cburergebiet der Bau einer neuen Briicke er- forderlicb Aviirde. Herr Oberst Lanicca erlauterte das Gesag-te durcb einige topograpbiscbe Notizen und eine scizzlrte Zeicbnung der Gegend. Herr Arnold Escher von der Lintb einfif auf eine nabere Erorterung der bevorstebenden Fel- senablosung ein, und macbte auf die Spuren friiherer Zertriimmerungen dieses Gebirges auf- merksam, die man in den Hiigeln der Rbein- Ebene zwiscben Cbur und Reicbenau und bis gegen Flims binauf findet. Herr Oberst Lanicca bezeicbnet die Ablosun- gen oberbalb Felsberg als ein Ueberstiirzcn der Felsmassen, was sicb durcb das Herausspringen — no — einzelner Sleine an der untern Vorclerflache der Felsen beslaligt, die von oben her einem grossen Drucke ausgesezt sind , und deren Auslosung- das den Felsbergern wohlbekannle Gerausch erzeugt, das vor dem Herunterfallen grosserer Massen sich horen Itisst. HeiT Doctor v. Rascher lud die Versammlung zur Besichtigung der Wirknngen einer Bunsen- scben Kohlen-Siiule mit 42 Elementen ein. Sodann sprach Herr Professor Fellenherg von den Methoden, um Vergiftungen durch Arsenik zu erkennen, und macht zur Sichersteljung der mit solcben Arbeiten Beauftragten den Vorscblag, einen Codex nacb Art der Pharmacopoen auf- zusetzen, welcher die anzuwendenden* Methoden vorschreibt. llerr Professor Rathsherr Merian niacht noch einige Mittheilungen iiber die geognostische For- mation der osterreichischen Alpen, wie er die- selbe bei Anlass der Versammlung der natur- forschenden Gesellschaft zu Griitz und aus den Sammkingen hatte kennen lernen. Endlich wurde dem Gebrauche der Gesellschaft ein Journal iiber meteorologische Beobachtungen anheimgestellt, welche von 1837-44 in Altorf durch Hrn. Franz Miiller angertellt worden sind. Ill Zweite Sitzung den 30 JulL Herr Dr. v. Rascher berichtet liber das Pboto- nieter von Bunsen und eriautert seine Theorie. Herr Caspar Stocker von Zuricb tbeilt eine Untersuchung mit iiber die Scbuttwalle, welche sich vom Fusse des Etzels bis Zurich zwiscben dem See und Sihlthal binzieben, in ihrem Zu- sammenbange mit den Hiigeln, auf weJcben Zuricb gebaut ist, und welche sicb auf das recbte Seeufer forterstrecken. Er ziebt a us der innern BescbafFenbeit dieser Hiigel den Scbluss, dass aucb bier die Spuren eines alten Lintb- Gletscbers zu erkennen seien. Herr Apotbeker Capeller wies Goldstufen vor, die ein Erzeugniss des 1815 im Calanda be- triebenen Bergbaues sind. Herr Doctor Emil Schinz stellte die verscbie- denen Umstande zusammen , von welcben die Farbe besonders der stebenden Gewasser ab- btingig ist. Dann tbeilte derselbe die Resultate einer ex- perimentellen Arbeit mit, durcb welcbe er die Abbanglgkeit der kapillaren Erscbeinungen net- zender Flussigkciten von der Temperatur bc- i stinimte. — H<| — Da keine Vortrage iiiehr angesagl waren , uiid die Besicbtigung der das Dorf Felsberg bedro- benden Felsen aiif den folgenden Tag verabre- det wurde, so bescbloss der Herr Prasldent liiemit die Sitzungen der pbysikaliscben Section. Eine Abbandlung des Herrn Doctor F, Sace in Giessen : )> Note sur la preparation du Xan- )) tbogenate potassique et T etude de ses prodnits » de decomposition sous T influence de la cbaleur," welcbe der Versammlung eingesendet worden war, wurde zu den Acten gelegt, da sie aus Mangel an Zeit nicbt mebr vorgele&en werden konnte. 113 — ABHANDLUNGEN. I. iBER DIE CRETINENAINSTALT AUF DEM ABENDBERG. Abemdberg, den 18 Juli 1844. All die Tit. Schweizeriscbe natnrforsciiende Geselischaft. Ilerr Prlisident ! Verehrte Ilerren! Mit inniger Freude giebt sich der Unterzeich- nete hiemit die Ehre, Ihrer durch den Geist wahrer Humanitat, wie durch das Licht der Wis- senschaft erleuchteten Societat, fiiiifzig Exemplare des ersten Rapportes iiber das aufhliiheDde Werk des Abendberges zur Disposition zu stellen, und nach deni Wunsche der leztjahrigen Versamm- lung zu Lausanne einen jahrlichen Bericht iiber den Fortgang dieser Angelegenheit Ihnen abzu- statten. - 114 - Der auf der Holie (3es Abendberges entstan- dene Neubau, die vermehrte Zabl der Zoglinge, die Anstellung tiichtiger Gebiilfen und das Inte- resse, welcbes fiir diese Sacbe in alien Landern erwacbt, geben die bestimmte Zuversicbt, dass es immer mebr gellngen werde, immer vvicbtigere Resultate fiir Vaterland und Menscbbeit zu er- halten. Die Zweckmassigkeit einer Anstalt fiir diese grosste aller menscblicben Krankbeiten hat sich nun praktiscb bewabrt, und es darf unserm Vaterlande zur Freude gereicben, dass die Wiir- tembergiscbe Regierung zuniicbst das bier ge- gebene Beispiel nacbabmen wird, und ibreTbeil- nabme durcb Hersendung eines sacbkundigen Deputirten betbiitigt bat. Die biesigen vierjabri- gen Bemiibungen baben das gevvisse Resultat er- geben : dass kretiniscbe Kinder nur in Anstalteri, denen die notbigen arztlicb piidagogiscben Hilfs- mittel zu Gebote steben, mit Erfolg bebandelt werden konnen und dass solcbe Anstalten am geeignetsten sind, die dunkle Natur der ivretini- schen Gebrecben aufzubellen und in die Nacbt des Seelenlebens Licbt zu bringen. Es ist daber aucb dieser Bestrebung eine wissenscbaftlicbe Seite nicht abzusprecben , die eben so geeignet scbeint, das Interesse der Naturforscbung in Ansprucb zu nehmen, als der Bau eines Vogelnestes oder die — lis — Zahlung' der Staubfaden. Denn nach dem schoncn Aiisspniche voii Lavater und Gothe giebt es ja keiii hoheres Studiuni fiir den Menschen als der Mensch selbst! Gewiss wird daher der anerkannt menschen- freundliche Sinn der schweizerischen Naturforscber und Aerzte immer mebr in unserni Lande die Tbeilnahme beleben fiir Verbesserung des trau- rigen Looses dieser gesunkeneti Menscbenklasse, fiir welcbe der liebevolle Cbarakter unserer Zeit einen so erbebenden Licbtpunkt zu Tage gefor- dert hat. Es kann nun durch vielfacbe Erfah- rungen nachgewiesen werden, wie bei vielen dieser tJnglucklichen die Psyche den Kampf mit den niederen Elementen siegreich zu kiimpfen ver- mag, wie sich auf thierischer Grundlage das Geistige erbebt und auch ihnen die ihren Ver- haltnissen entsprechenden praktischen Fertigkeiten fiir das biirgerliche Leben beigebracht werden konnen , wie die Seele zur Einkehr in sich selbst und zur Erhebung zum Urquell der Geister zu gelangen im Stande ist. Es darf daher als er- wiesen betrachtet werden, dass auch im kretini- schcn Kinde geistige Keirne, Anlagen und Kriifte sind, eine Quelle von mancherlei Leben , die aber vorerst verschiittet, gleichsam mit Nacht und Nebel bedeckt eine Knospe darstellt, in der die ganze _ 116 — Lebensblume verhullt ist. Die ausseren Sinne setzen audi das Geistlge des Kretinen mit der Aussenwelt in Verbindung» Die Sinneswerkzeuge sind es also, die zunachst in Anspruch genommen werden niussen. Die Sinne sind in der Kegel alle vorhanden, zwar schwach, krank, unvoll- kommen ; aber sie sind perfectibel , konnen ver- edelt und cultivirt werden. Dass ihre Cultur un- gleicb mebr Fleiss, Geduld, Liebe und Beharr- lichkeit erfordert, als die der iibrigen Kinder, das ist gewiss, aber im gleicben Grade ist sie dann aucb lobnend fiir Jeden, in dessen Brust ein Mitgefuhl fiir das Wobl seiner Mitbruder schltigt. Die Sprache, dieses gottlicbe Vorrecbt des Menschen, obgleicb schwacb und unvoll- kommen, kann nach den bier gemacbten Er- fabrungen baufig so weit vervollkommnet werden, dass sicb die Kretinen verstiindlicber und ausge- debnter mittbeilen konnen, als die meisten der Taubstummen, an deren Bildung oft mancbe Jabre bindurcb gearbeitet wurde. Die intellek- tueUen, moraliscben und astbetiscben Eigenscbaf- ten sind aucb bei ibnen im Keime vorbanden, die selteneren Fiille ausgenommen, wo organi- scbe Febler des Gebirns ibre Erscbelnung voll- kommen bemmen. Wie aber alles Leben in der Natur unddasGute im Menscbenleben selbst, so — 117 — muss audi hier das Menschliche zuerst in fdullen wachsen, und es ist von der grossten VVichtig- keit, dass diese geheime Zeugstatte des Lebens nicht gewaltsamer Weise eroffnet werde, well sonst das krankhafte Siechthum des Korpers nur vermehrl und eine taube Bliithe daraus hervor- geht. Wenn irgendwo so gilt es besonders hier: auszuharren in Glauben, Liebe, HofFnung, nicht lassig zu warden im edlen Werke, bis der erste Dammerungsstrahl die Freuden der geistigen Morgenrothe verkiindigt. Diess ist das Eigen- thiimliche in der geistigen Enlwicklung der Cre- tinen, dass erst nach langen Miihen dieFriichte des Fleisses gedeihen. Ist aber einmal die Bahn gebrochen, so schreitet der Entwicklungsgang nicht immer nach dem Gesetze der Steligkeit fort, wie beim gesunden Kinde, sondern hier wird sehr oft ein auffallend rasches Fortschreiten, das iiber manche verbindende Mittelstufen weg- eilt, bemerkbar. Dass diese Verhaltnisse noch so wenig gewiirdigt worden sind, hat zu man- chen Vorurtheilen gegen diese so sehr vernach- lassigte Menschenklasse Anlass gegeben, sowie />u solchen Albernheiten , die selbst von dem Zu- sammenleben kretinischer Kinder in einer Anstalt Nachtheiie besorgten ! — il8 — Aeusserst wichtig ist alsclann die Benul^ung- der gunstigen Momente, in welcheni die innere Ver- fassung des Kindes fiir die Einwiikuiig des Ei- ziehers empfanglich ist. Es ist dann nicht so schwer, namentlich den gottlichen Funken in ihm anzuregen , es hinzuweisen zu seineni himm- lischen Vater, der da will dass alien Menschen geholfen werde, iind alle zur Erkenntniss der Wahrheit kommen. Ueberhaupt scheint sich die religiose Seite des Gefiihls bei den einmal geistig angeregten Kretinen schneller nnd tiefer zu ent- falten, als es bei dem gliicklich organisirten Kinde in der Kegel der Fall ist. Dagegen ist es sehr merkwiirdig, dass sich der Tastsinn und das Wahrnehmungsvermogen im Anschauen, Auffassen und Benennen der einzelnen Theile der objektiven zunachst gelegenen Welt, anfangs ungleich langsamer entwickelt als bei audern Kindern. Es scheint als stelle sich zuerst dem Kretinen die objective Welt als eine vollig un- bestimmte in eine abgeschlossene Einheit ver- wanJelte Erscheinung dar. Bei vollsinnlgen Kindern gehort wie bekannt der Zahlenunterricht unter die schwierigeren Lehrgegensliinde; dagegen zeigt sich bei Kreti- nen, dass sie schneller ztihlen und rechnen ler- ncn, als die sie umgebenden Dinge benemicn. — 119 — Es wird selir interessant sein, wenn (lurch liin- gere Erfahrungen und Beobachtungen der Er- klarungsgrund zu alien diesen Erscbeinungen wird aufgefunden sein. Ein zweckmassiger An- scbauungs - Unterricbt begTiindet iiberbaupt das Fundament, auf welcbem die Bildung aufgefubrt wird. Die iibrigen Lehrgegenstiinde : Religion , Spracbe, Recbnen, Lesen un4 Schreiben nebst angemessenen Handarbeiten werden im Allge- nieinen analog, wie bei den Taubstummcn zum Verstandniss gebracbt. Sehr anziebend und die Aufmerksamkeit der Kinder Im hochsten Grad in Anspruch nebmend, sind die verscbiedenen Naturerscbeinungen , auf welclie sie bingewiesen werden. Hier zeigt sicb , wie redlicb, wie erbebend, wie wabrbaft bele- bend die Natur selbst ist. Mit jubelnder Freude begriissen sie den scbonen siebenfarbigen Regen- bogen; im Andenken an Den, der die Sonne scbuf, betracbten sie den Auf- und Untergang; das sanfte Morgen- und Abendrotb, die stille Welt der Gestirne. Bescbiimt stebt oft malicber Erwacbsene mit seiner Gleicbgiiltigkeit und sei- nem Stumpfsinne, bei der erbebenden Gewalt der Naturerscbeinungen neben dem gemiitblicben Kretinen-Kinde, bei seiner reinen entzuckenden« Aufmerksamkeit und seiner erbebenden I.ust und — 120 - Freude bei der Betrachtung der hohen Wunder der Natur. In pathologischer Bezlehung hat sich die grosse Verwandtschaft des Kretinismus zur Scrophel- sucht zur Evidenz herausgestellt. Haufig trifft man in derselben Familie kretinische, scrophu- lose und rhachitische Kinder zugleich an. Wie die kretinose Erkrankung so oft in den er- sten Lebensjahren mit scrophulos-rhachitischen Symplomen beginnt, ist in meinem kleinen Be- richte nachgewiesen. Beim Fortgang der Ent- artung gesellen sich gewohnlich die Symptome der Knochenenveichung, Driisenanschwellungen , Hantawsschlage, Ophthalinien ii. s. f. hinzu. End- h'ch hat die wirksamste Behandlung der Scrophel- krankheit sich auch beim Kretinismus bewahrt. Ich schliesse diesen Bericht an Ihre hochan- sehnliche Versammlung, mit der Versicherung , dass meine Liebe fiir die Sache nicht ^rkaltet, und meine Thatigkeit derselben bis zum lezten Augenblick des Lebens bleiben wird. Mit der ausgezeichnetsten Hochachtung hat die Ehre sich zu zeichnen Herr Prases, verehrte Herren, Ihr ergebener Dr. Med. GUGGENBOHL. — 121 — II. UBER EINEIN GEBURTSFALL. J. B. ¥• Sartori, cTer Sledicin uiid Cliirurjjic Doctor. TiU Da das Object des so eben lw berichtenden Geburtsfalles fiir Bereicherung eines anatomischen Cablnetes deni Unterzeichneten nicht iiberlassen werden wollte, jener wenigstens fur Graubiinden und in gewisser Hinsicht auch i iir unser weiteres Vaterland einzig in seiner Art, daher nicbt min- der der Aufzeichnung wiirdig sein diirfte, so nimmt dieser keinen Anstand, um denselben der Vergessenheit zu enlreissen , ihn der medicinisch- chirurgiscben Section der schweizerischen natur- forscbenden Gesellscbaft vorzulegen, dainit er in den Annalen derselben aufbewabrt werden naoge. In der Nacbt des 8. Octobers 1843 wurde Re- ferent zur Frau eines Landpredigers berufcn, die so eben, jedocb circa 3 — A Wocben vor dem — 122 — Encle der rcgelmiissigen Schwangerschaftszeit, von einem todten Madclien entbunden worden seie. Vier bis fiinf Stunden nacb erfolgter Geburt kani er bei der Entbnndenen an und leistete natiirlich dieser ziierst den geborigen Beistand. Da aber derselbe von der Art war, dass er einem auch wenig bescbaftigten Geburtsbelfer ofters vorkom- men mnss, so wird dessen Angabe bier iiber- gangen , und nacb vollkommener Erreicbung des gebabten Zweckes wendet er sein Angenmerk dem in der Wobnstube auf einer Bank liegenden Neugebornen zu. Beim erslen Anblicke wiirde man obne frijbere Verstandigung geglanbt baben, etwas kleinere Zwillings-Gescbwister unter leicbter Bedeckung nebeneinander todt Hegend zu seben. Liess man aber die Umbiillung wegnebmen, so sab man einen einzigen^ regelm'dssigen , aber klein ge- hildeten Korper weihliclien Geschlechtes ^ in dessen Scbultern zwei Kdpfe auf zjvei von ein- ander getrennten Ilillsen eiiimiindeten. Die ausseren Organe, z. B. Augen, Obren etc. waren fiir jeden Kopf in der Anzabl vorbanden, als wiirde er allein da gewesen sein; nur war der der recbten Scbulter angeborige Kopf beinabe urn die Hobe seines Seitcnwandbeines den link- seitigen Kopf iiberragcnd, was aber erst beii -. 125 _ Aneinandeilegen der Scbiidel deutlicber erkannt wLirde. Das rechte Seitenwandbein des linken Kopfes war nacb aussen concav, obne gebrocben zu sein, weswegen dieser sicb dem convexen, linkseitlgen Osparietale des nacb recbts gelager- ten Scbiidels vollkomniener anscbiniegen konnte. Dass also die Convexitat des recbten Scbeitel- beines des linken Kopfes nacb Innen, dem Ge- birne, zugekebrt war, bedarf kaiim der Er- wabnung. Eben so begreiflicb ist es, dass ge- rade diese Scbadelbildung des linken Kopfes, nebst friibzeitigenn Eintreten der Geburt, das meiste dazu beitrug, dass die Fran ibre Frucbt nicbt sonderlicb strenge, leicbter dann frijbere, und obne maniielle Hiilfe zu Tage forderte, was zugleicb zii der Vermulbung berecbtiget, dass der recbtseitige Kopf in der vortbeilbaftesten Hinterbauptslage sicb zur Geburt gestellt, durcb sein Weiterriicken aber das Eintreten des linken Scbiidels moglicb gemacbt, und somit dessen An- stemmen , Scbiefsteben , Riiekwartsbeugen verbin- dert und ibin so zu sagen Scbritt fur Scbritt die dunkle Babn eroftbet babe. Freilicb muss icb diesen Hergang der Geburt mebr nur abnden, als denselben feststellen, da keine unterricbtete Hebamme der Gcbabrenden beistund. _ 124 — Wie sehr hatte sich aber der Fall verwickein koiinen, wenn der nacliriickende Kopf den vor- ankommendcn in seinem Vorwartsschreiten ge- hlndert hatte, da eine richtige Diagnose so zu sagen uninoglich war, oder wenn das Kind mil dem Rumpfe voraus geboren worden ware. Fiir den Anatomen ware es interessant gewesen, durch die Section nachweisen zu konnen, ob und wie weit sich die Duplicitat der Organe nach innen erstreckt htitte und wo und wie sie wieder in Eines verschmolzen gewesen ware. Fiir den Physiologen bleibt die Entstehungs- weise dieses Monstrums bemerkenswerth. Es hat sich namlich ein Fremder in der ersten Zeit der Schwangerschaft der obigen Pfarrersfrau , da sie den vorhandenen Zustand kaum ahndele, in ih- rem Dorfe eingefunden, der urn Geld ein nied- lich in Wachs poussirtes Kind mit zwei Kopfen und zwei Halsen auf einem Rumpfe, wie das oben beschriebene , sehen liess , und welches vor nicht gar langer Zeit in Frankreich soil geboren worden sein. Die Predigersfrau hat zwar diesc Wachsfigur nie selbst gesehen , nur von ihrem Manne und Andern deren Aussehen erzahlen ge- hort. Doch entsetzte sie sich dariiber und wurde des Gedankens kauin los, einstens eine gleicho I — i2d — Missbildung zu Tage jfbrdern zu miissen, was dann anch im ver^aiigenen October erfolgte. Referent hat am darauf folgenden Cburer- Markte diese Wachsfigur ans Zufall geseben und gefunden, dass das vor ein paar Monaten ge- borne, oben bescbriebene Kind nur zu viele Aebnlicbkeit mit jenem wacbsernen Kinde babe. Dass der Gesicbtssinn bei Scbwangern auf die Missbildung ibrer Frucbte influenciren konne, was man das Verseben der Scbwangern nennt, ist allgemein bekannt; dass aber aucb der Ge- borsinn ein gleicbes vermitde, ist mir bei meiner LectiJre nocb nie vorgekommen, und icb mocbte daber diesen Fall als ein Verboren (sit venia verbo) der Scbwangern erklaren. Zum Scblusse nocb eine bescbeidene Fra^e : Hat bei solcben industriosen Unternebmungen die mediciniscbe Polizei aucb gar nicbts zu tbun, und : Warum sind seit einem Jabre die Zwillings- geburten in unserer Gegend so biiufig? Thusis, im Juli 1844. 126 — HI. PER DIFFETTO DAL .QUALE SI RILEVA CHIARAMENTE CHE IL FETO INELL' UTERO MATERISO WON SI WUTRE CHE PER LA VIA OMBELLICALE. MEMORIA DEL Dottore Pietro Oggioui, di Mesocco. ' Ilhistrissimi Signori , Presidente e Comemhri! Mi e caro presentarvi in si bella, ed onore- vole occassione un caso cbe indubitatamente puo altirare T attenzione del Naturalista, e Fisiologo, uno di quelli essei i straordinarj , e sorprendenti , cbe la natura sempre in se stessa bizzarra pare volere molliplicare le specie de' viventi con di- versi tentalivi, e novelli abbozzi, informandovi delle anormalita in csso rinvenute, e faccendo alcune brevi considerazioni. 127 _ Alii 28 Aprile 1843 una pecora nei contorni di Mesocco, Cantone Griggione, diede alia luce un niostro il quale presentava i seguenti caratteri. Una piccola scattola ossea della grandezza, e forma di. una pera avente la base alia parte superiore-anteriore, nel mezzo alia quale trovasi Tunico occhio di cui e fornito, ne forma la testa- sotto di questa, e precisamente nel suo mezzo partone due grandi padiglioni delle orecchie con- ligue Tuna alF altra, rivolte al rovescio, prive afFatto del meceto uditorio, non avvi traccia ne di bocca, ne di naso, ma solto la piccola testa, e precisamente al luogo della mascella inferiore trovasi un grande sacco della grossezza di una testa di feto di cinque a sei mesi di gestazione perfettamente sferico : le estremita piii longhe delnaturale, i piedi colle unghie fesse, e spac- cate in due, corta la coda a guisa della pecora Marsch-Schafe propria della Frisia Orientale : le parti genitali fisiologiclie , e bene svilluppate : varia pure la qualita della lana, essendo quella della testa, e del collo ricciuta; longa, piatta e distesa nel restante del corpo, simile questa alia pecore in generale dimoranti fra i due tropici. Poca sostanza cerebrale diede la piccola scat- tola ossea formante la testa, e Poccbio appena un poco j)iu grande del naturale : il sacco in- — 128 — ternamente era coperto di una membrana pelii- cida, forte, biancastra, e Tumore conteniitovi era denso , bianco, viscido, e perfettamente della con- sistenza del miele : al luogo della laringe eravi una massa carnosa della grossezza di una grossa noce, nella quale s'inserivano I'esofago, la tra- chea, i nervi che vanno ad inserirsi nella lingua, le giugulari ecc. alia sinistra passava superior- mente un piccolo vaso che andava a terminare nella piccola scattola ossea : Tutti gli altri visceri erano in perfetto stato fisiologico. Nel ventricolo eravi piccola quantita di umor viscido, e certa qua! linfa nel condolto tosacico. Ora sembra che la laringe sia stato il preciso luogo deir abberrazlone nel nostro animale, essendosi dilfatto invece di questa, trovato la descritta massa , nella quale inferiormente s' arre- stavono V esofago , e la trachea ecc. , non avendo essi potuto continuare il loro tragitto atteso Tap- parsovi ostacolo, ma e come spiegare tale feno- meno ? Confesso il vero essere troppo ardua impresa il volerlo tentare : diro solo , che siccome non si puo dubitare, che il feto indipendente- mente dalla madre possi venire afFetto da diverse malattie , per cui chi puo negare che per qual- che incognita causa la laringe ne' primordj di sua formazione non sia stata presa da infiamma- — 129 — zione, e siccome appunto in esse porlasi a grado eccessivo la forza plastica iiell' organe secerneiite, ed in qiiesto caso non si secerne die una linfa sommamente concrescibile, la quale appena se- creta condensasi in solida sostanza, cosi, mio credere, essendo avvenuto nelF appena fonnantesi laringe, converlissi quesla in quella massa anor- male rinvenuta nel nostro deforme agnello; e siccome qui appunto arrestaronsi e vasi, e nervi, e arterie ecc. non essendosi rivvenuto, siccome vedemmo, che un piccolo vaso die prolongavasi sino alia testa , cosi facilissimo egii e lo spiegare lulti li altri fenomeni che a questo si assocciaiono. Ma lasciando da parte qucste ipoletiche osser- vazioni, ed accontentandoci rinvenire nella nalura quel privilegio, che si e serbata di coprire certi fenomeni di certo misterioso velo incomprensibile air umano sapere, esaminiamo se da questo caso si possi togliere ogni incertezza pel modo con cui il feto si nudrisce nelP utero materno. L' opinione di Boerave, e suoi seguaci, i quali credevano, ed ammettevano die il feto nelP utero della madre si nudrisce per il liquore dell' am- nios inghiottendolo, sebbcne sostenuta da un uomo illustre, il cui nome sara trasmesso alia piu lontana posterita, il Baroue di Haller, e omai fuori di quislione, essendo risultato il con- 9 — 130 trario, sia dall' esempio di feti nati a perfetta maturanza a bocca cliiusa, sia per le ragionate fisiologiche osservazioni di sommi uomini, il cui solo nome basta a formare la piii invincibile autorita; il caso pero die ho Poiiore presentarvi toglie quello qualunque siasi dubbio, essendo questi cresciuto, e perfettamenle sviluppato nel- r utero materno privo afFatto degli organi della deglutizione. A togliere pure ogni idea d'assorbimenlo nella circonferenza della cute prevalsero mold feti riati coperti di un denso strato casei forme che ne otturava perfettamenle i pori cutari, a fronte del perfetto sviluppo dei feti in tale stato venuti alia luce : ma si ammetti pure che cotesti pori nel feto assorbino qualche parte di questo umore, concedendosi altresi a questo qualche proprieta nutritiva , bastava forse questa via di nutrizione al suo sviluppo in ogni tempo di gravidanza? troppo chiare ne sono le prove in contrario, perche io qui ne parli. Assurda pure e pei fautori di tali opinioni la prova addotta d^ obbliterazione del cordone om- bellicale, non potendo in tale supposto spiegarsi r esaluzione del liquore amnios , conoscendo ciascuno trasudarsi quest' umore con un mecca- nismo simile afFatto a quello col quale P umore — 151 — del perleardio e versato nel sacco In cui si rin- viene; e non servire ad altro che come istro- mento impiegato della sempre provvida natura a dilatare Putero nel tempo della pregnezza, ad aprire Porificio in quello del parto, ad impe- dire V attaccamente tra loro di varie membra del feto, a facilitarne i suoi movimenti, a ren- derli meno incommodi, e meno dolorosi alia madre, tinalmente a diminuire Fimpressione trop- po viva, che potrebbero fare i corpi esterni pel fanciullo. Altri a sostenere che il liquore delP amnios e il niitrimento del feto s^ appigliarono a quella sostanza viscida che rinviensi nel ventricolo, e a certa linfa da Essi creduta chilo nel condotto toracico. Ma qui mi e facile addomandare come mai nel deforme nostro peccorino formassi tale umore, e per quale canale si e desso introdotto nel ventricolo? A me pare invece verificarsi pienamqnte I'opi- nione del celebratissimo Magendi, il quale du- bitava che questo umore venisse separato dal ventricolo, o dalF esofago, avendo riscontrato che la materia contenuta in quello era acida, e gelutinosa: osservossi pure, ed apparve chiara- mente essere linfa non chilo T umore rinchiuso nel condotto toracico. — 152 — Ura se il nostro animale crebbe nelF utcro della madre per tutto il tempo prescritto dalla natura, e giunse a pieno sviluppo senza il minimo concorso della deglutizione, togliendo cosi a fisiologo indagatore ogni incertezza, se si e veduto quale essere il vero offizio del li- quore delF amnios, e la non suscettibilita delP as- sorbimento alF accrcscimenlo del feto, per quale via, se non per quella del cordone ombelicale ricevera Esso il suo nutrimento ? Ne e qui mia intenzione (cio che non lo per- mette una semplice memoria) di trattare ne del non conservarsi una diretta comunicazione tra i vasi della madre, e quelli del feto, ne di par- larvi su le qualita nutritizie di cui va munito il sangue che viene da quella trasmesso a questo, ne d' altre quistioni insorte, e trattate su tale ar- gomento, mi basti solo d\'»vervi dimostrato col presentarvi questo bizzarre animale come, e quante volte la natura si servi di novelli esseri per isvelare il mistero di certi fenomeni che per ispiegarli insorsero tante diatribe fra per- sonaggi d'altisslmo concetto, e che malgrado le plu estese cognlzloni, ed 11 profondlssimo loro sapere presero non dubbj equivocl pel la verita del fatti, bastami, dico, avervi colla masslma sempllcita, e schietezza fatto vedere, come da 133 - questo novello ciclope informe peccorino risulti tolta ogni incertezza su di un punto importante della fisiologia, confermarsi cioe Popinione di colore, i quali dichiararono essere il cordone ombellicale V unica via per cui il fcto si nudrisca nel §eno della madre. _ 134 ZUR UNTERSUCHUNG DER PERIODISCHEN ERSCOEI NUNGEN IIV DER PFLANZEN UIVD THIERWELT. VON Professor Oswald Hcer. Es ist wohl nicht zu zweifeln, dass jeder der unziihligen Weltenkorper von einer eigenthiim- lichen Schopfung bekleidet sei, dass aber alle diese Schopfungen nach Einem Plane geschafFen, zwischen alien eine ewige Harmonie bestelie, dass wie in der Bewegung der Sternensysteme alles unverkennbar nach Einem Ziele hinstrebt, so auch in den belebten Wesen, welche in unnenn- barer Zahl sie iiberkleiden, Ein Gedanke sich offenbare. Die Erdschopfung bildet daher nur ein sebr kleines Fragment der Weltschopfung, welches aber dennoch , in Beziehnng zu uqserem Planeten, einen abgeschlossenen Kreis von For- men und Lebenserscheinungendarzustellen scheint, — 13o — welche alle in einer bestimmten und innigsten Beziehung zur Erde stehen und alien Verande- rungen derselben folgen miissen. Da diese Veranderungen durch das Verhaltniss der Erde zum Sonnensysteme, durch ihre nach ewigen Gesetzen bestimmten und immer wieder- kehrenden Bewegungen, bedingt werden, folgen dieselben einer regelmassigen Periodicitat , und an sie ist daher auch das pflanzliche, ist audi das thierische Leben gebunden. Zwischen den Kreisen, in denen ihr Leben sich bewegt und dem Cyclus, den die Erde alljahrlich durchlauft, findet eine ewige, vom Schopfer bestimmte, Harmonic statt. Das periodische Wiederer- wachen der Lebensthatigkeit und ihr spate- res Sinken laufen parallel mit dem Gauge der Jahreszeiten. In unseren Gegenden ist das pflanz- liche Leben wahrend eines Theiles des Jahres gebunden, es schlafen die Pflanzen, wie man sich im gewohnlichen Leben ausdriickt, im Winter, wie aber im Friihling die Warmc und warme Regen wiederkehren , regt sich auch in ihnen neues Leben , doch tritt keineswegs in alien Pflanzenarten zu gleicher Zeit dieser erhohtc Lebensprocess ein; die einen belauben sich bald nach Wegschmelzen des Schnees, andere erst nach VVochen ; die einen treiben ihre Bliitlu n — 156 — am Rancle des Scbnees bervor, wahrend andere erst wenn der Sommer sicb zu Ende neigt. Wabreiid nun die Pflanzenwclt im Friibling sich neii beleht und unscre Eide wieder in den bun- testen Blutbenmantel einklcidet, erscbeinen auch die Tbiere wieder, Avelcbe im Herbste in der Erde Scboos sicb zuriickgezooen oder auch war- mern Himmelsstricben zugCAvandert waren, und aucb bier nebmen wir wieder dieselbe Erscbei- nung wabr, wie bei denPflanzen, niimlich audi ein ganz successives Wiedererscbeinen derselben. Es lasst sicb bier nicbt verkennen, dass all die unzabh'gen Tbiere, welche von Pflanzen sich nabren, genau zu der Zeit auf den Scbaupkaz treten, wenn die zu ibrer Ernabrung bestimmte Pflanze sicb enlwickelt bat und zwar das Organ von dem sie sich niihren; so erscbeinen die Thiere, welche von den Bliitben leben, zur BliUbezeit der Pflanzen ; die , welche Fi'ucbte zur Nahrung angewiesen erhielten, zur Zeit der Frucbtreife u. s. w. Mit der Entwicklung der Pflanzenwclt hangt daher das Erscbeinen einer Masse von Thieren zusammen, welche an jene gebunden sind, und da diese wieder einem un- ziihlbaren Heere von Raubtbieren die Lebens- bedingungen darbieten , wird aucb das Auftreten dieser, und ibre ganzc Entwicklung, durch das — 157 — Ersclieinen jeiier Pflanzentbiere , iind iiiittelbar diircli die Pflanzen selbst, bedlngt ; so grcifen in der Natur alle die tausend und abertausend Kreise, in denen sich die Tbiere und Pflanzen bewegen, ineinander und bilden so ein uner- messlicb grosses, aber von wundersamer Har- monic getragenes, Ganzes. Dicse Periodicitat im Gange der meteorologi- scben Erscbeinungen in der pflanzlicben und ibieriscben Enlwicklung iibt aucb auf den Men- scben den grossten Einfluss aus; an den Gang der sogenannten Jabreszeiten kniipfen sicb eine Menge der wicbtigsten Erscbeinungen des menseh- licben Lebens an, sie bilden gleicbsam den Rah- men, in dem unser ausseres Leben, eingefasst ist. — Dessenungeacbtet sind diese Erscbeinun- gen erst ganz im Roben bekannt und es breitet sicb bier nocb ein unermessb'cbes Feld der Ar- beit vor uns aus. Zwar baben die Meteorologen zu Ausmittluug des jabrlicben Ganges der Tem- peratur, der Regen- und Windverbiiltnisse scbon grosses und wicbtiges Material gesammelt, we- niger freilicb fiir die Gebirgs- ufid Alpengegen- den als fiir das ebene Land, aber fur Ausmitt- lung der periodiscben Erscbeinungen in der Pflanzen- und Tbierwelt ist nocb sebr wenig, und bei ims fast nicbts, getban worden und — 138 — dies veranlasst mich diesen Gegenstand hier zur Sprache zu bringen, urn so mehr da gegenwar- tig in verschiedenen Theilen Europas und selbst Amerikas ahnliche Untersuchungen angestellt wer- den, zu welchen gerade unser Land mehr a!s jedes andere sich eignet und die wichtigsten Aufschliisse geben kann. Es hat die belgische Akademie sich zur Auf- gabe gestellt, diesen Gegenstand anzuregen und mogh'chst umfassende Materialien zu saminehi. Sie hat durch ihren Secretar Instruktionen ent- werfen lassen, nach welchen diese Beobachtun- gen gemacht werden sollen um Gleichformigkeit in dieselben zu bringen und mogh'chst viele Ver- gleichungspunkte zu erhalten. Da sie sich auch an Schweizerische Naturforscher gewandt hat, um sie zu Unterstiitzung dieses Unternehmen's zu vermogen — wurde schon vor einem Jahre die- ser Gegenstand, durch Herrn Professor Valentin, in der Versammlung der naturforschenden Ge- sellschaft in Lausanne zur Sprache gebracht und dort beschlossen (*) , dass in jedem Kanton eine Person beauftragt werden solle, Herrn Quetelet, dem Secretar der Academic in Briissel, derartige Beobachtungen zu iibermachen. (') Nach den Actes de la societe helvetique des sciences natuil. Lausanne 1843. 8. b-j. — 159 — Allein , Verehrte Herren ! auf diesem Wege kommt, wie ich fest liberzengt bin, wenig oder nichts heraus. Es ist gegenwartig, so viel ich weiss, eine solche Aufforderung noch an Nie- mand ergangen und wenn sie audi ergienge, wiissten gewiss die Meisten nicht was sie eigent- lich zu beobachten batten und wiirden sich ge- wiss wohl hiiten einzelne wenige Beobachtungen nach Briisel an die Academie zu schicken. Man konnte nun freilich diesen die Instruktionen der Briisseler Academie zusenden, allein auch damit ware, wie ich glaube, wenig geholfen, denn diese Instruktionen haben gerade fiir unsere Ge- genden ausserst wichtige Verhaltnisse ganzlich unberiiksichtigt gelassen und fordern dagegen, auf der andern Seite, viel zu viel und schrecken dadurch von solchen Beobachtungen ab. Der einzige Weg, der bier zu einem bedeutenden Resultate fiibren kann, ist, wenn die Gesellschaft als solche sich der Sache annimmt, wenn sie eine Kommission ernennt, die beauftragt wird Instruktionen zu entwerfcn und sich mit alien Kantonalvereinen , und wo solche fehlen, mit einzelnen Mannern, denen man Interesse fiir die Sache zutraut , in Verbindung zu setzen um durch sie Beobachtungen anstellen zu lassen. Da ich oben die belgischen Instruktionen als fiir unsere — 140 — Qegenden niclit passend bezeichnete, erlaube ich mil' einige kurze Andeutungen zu geben, iiber das, was meiner Ansicht nach, hier besonders beruksiclitlgt werden sollte. i. Unsere hochsten Alpengegenden sind be- kanntlicli das ganze Jahr bindurch mit Scbnee bedeckt, iiur einzelne FelsenrifFe ragen iiber die starren Firnmassen binaus und bieten einigen wenigen Pflanzen eine armselige Unterlage dar. Es ist diese Region als die Scbnee- oder Eis- region bei uns allbekannt. Steigen wir von da tiefer herunter, kommen wir nacb Gegenden, wo diese Scbneedecke, wenigstens auf kurze Zeit, verschwindet , dieser Eisring ist bier an einer Seite durcbbrocben , und so wenig lang aucb diese scbneefreie Zeit dauert, es bewegt sicb doch innerbalb derselben pflanzliches unil ibieriscbes Leben. Je weiter wir nun von den Alpen in die tieferen Regionen berunler steigen, desto mebr vergrossert sicb die scbneefreie Zeit auf Kosten der Scbneezeit, die Zeit des unge- bundenen Lebens, auf Kosten des gebundenen; die Scbneedecke wird also, zeitlicb genommen, iinmer kleiner, die Vegetationszeit grosser. In dcr ebneren , und zwar aucb nordlicben , Scbweiz kann scbon von einer eigentlicben Scbneedecke nicbt mebr gesprocben werden; es fallt wohl - 141 — Sclinee vom Spatherbst bis zum Friibling, alleiu in der Kegel in so geringen Massen, dass cr fast nie auch nur ein paar Monate anbalt, son- dern immer, wahrend des Winters , zeitweise wieder schmilzt, so dass der Boden, wahrend des Winters nicht von einer continuirlichen Schnee- schicht bekleidet ist; ganz anders schon in der Bergregion. Schon bier fallt gewohnlich im Spatherbst eine Scheemasse, ^yelche nicht mehr schmilzt bis zum Friihling, und so fiir mehrere Monate einen andauernden, mehr oder weniger hohen Deckel iiber die ganze Erde bildet. Es hat eingeschneit ^ sagt man dann daselbst; in der ebenen Schweiz schneil es aber nie ein, daher dieser Ausdruk bier unbekannt ist — Je bober wir nun in die Berge hinaufsteigen , desto friiher schneit es im Herbste ein, desto spater verschwindet der Schneedeckel, und so kommen wir denn eben nach Oben in eine Gegend, wo der Kreis sich scbliesst. Man hat sich bekann- licb viele Miihe gegeben, die Hohen zu bestim- men, wo dies Verhaltniss eintritt, wo die Eis- region beginnt, ohne dass es bis jezt gelungen ware zu einem genijgenden Resultat zu gelangen, indem alle Angaben, die wir dariiber haben, noch sebr schwankend sind. Wir diiiTcn aber hoffen , bier um einen Schritt weiter zu kommen, — J/i2 — wenn wir niclit alleiii iiber die Hohen, in denen grosse, zusammenhangende Schneemassen in den Alpen auftreten, sondern auch iiber die Dauer der Schneedecke, in den verschiedenen Hohen, Untersuchungen anstellen. Haben wir von einer langeren Reihe von Jahren und aus den ver- schiedensten Hohen solche Beobachtungen , die so leicht zu niachen sind, so werden wir daraus Mittel Ziehen konnen, die uns fiir jede Gegend die Dauer der Schneedecke und aus der all- mahligen Zunahme derselben nach Oben, die Eisregion bestimmen lassen. Die Ausmittlung der Dauer der Schneedecke in den verschiedenen Hohen unsers Landes ist daher schon von Wichtigkeit zu Bestimmung der Eisregion , nicht weniger aber wegeri des grossen Einflusses, den sie auf das pflanzliche und thie- rische Leben ausiibt. Es wird namh'ch auf der einen Seite die niedere Pflanzenschicht und die, in die Erde verkrochene, Thierwelt durch die Scheedecke gegen die harte Winterkalte geschiizt, auf der andern aber im Friihhng ihre Entwick- lung und ihr Erscheinen durch sie zuriickgehal- ten. Jener Schulz, den die Schneedecke den Pflanzen im Winter gewtihrt, erklart uns, warum die hailesten und kaltesten Winter in Berg- und Alpengegenden keinen sehr bedeutenden Einfluss — 143 _ auf die niedere Pflanzenschicht ausiiben (wenn wemgstens vor dem Schneefall kei.ie Eisrinde s.ch uber den Boden gebildet hat) vvabrend sie s.ch fur die tieferen Regionen so verderblich onveiseu, wo der Boden so haufig nicbt, oder . nur schwach gedeckt ist. Andei^ verhalt es sich freilich bei den BSumen und Gestrauchen, als be, den krautartigen Gewacl.sen, da ers.ere durch d.e Schneedecke nur wenig Schi.t. erbalten und dies mag uns nebst einigen andern Momenten erklaren warum so .vieJe krau.artige Gewiicbse ans der Ebene bis in die obern Alpenregionen h.na»fste.gen, dagegen wederBiiume nod, hohere Gestrauche. Die Schneedecke iibt also einen uberaus wichtigen, wohltaligen Einfluss auf die Pflanzen aus. Auf der andern Seite fesseit sie aber „n FruMing das Pflauzenleben , das sich erst entwckeln kann, nachdem die Schneedecke verschwunden ist. Da die Sonne und warme W,nde langere Zeit auf die Schneedecke ein- WTken mflssen, ehe sie selbe zu schmelzen ver- mogen, wird diese erhohte Lufttemperafur auf d.e Baume und Straucher i.„ Fruhiing zu einer Zeit mfluenziren, in der die krautartigen Ge- wachse noch im Schnee vergraben sfnd. Es werden sich daher die Baume im Verhaimiss zur krautartigen Vegetation in den Berggegenden — 144 — fri'iher entfalteu als In der Ebene. Unci doch baben wir hiebei zu beriiclislcbtigen, dass in den Berggegenden die krautartlge Vegetation sicb scbneller, nach der Schneescbmelze, ent- wickelt als in der Ebene , der Abstand zwiscben der Scbneescbmelze und der Begriinung der Wiesengriinde dort viel kleiner als bier, weil zur Zeit der Scbneeschmelze die Temperatur in den Berggegenden hoher ist, als zur Zeit der Scbneescbmelze in der Ebene. Fiir die ebene Scbvveiz ist es scbwer zu be- stimmen, wcnigstens in den meisten Jabren, zu welcber Zeit der Boden wieder das griine Kleld angezogcn babe. Den Winter bindurcb ist aller- dings der Boden meist falb, im Frubling kommt das Griine, gewobnlicb ganz allmablig, wenn es nicbt gerade durcb warine Frublingsregen ber- vorgerufen wird und iinmerbin erscbeint es in der Kegel erst mebrere Wocben nacb Weg- scbmelzen des Scbnees. — Ganz anders scbon in der Bergregion , dort folgt meistens das Griin sebr bald nacb der Schneescbmelze, und bier bait es in der Kegel nicht scbwer, die Zeit dieses Wechsels des Griinen mit dem weissen Kleide niiber zu bestimmen. Nacb den boberen Reglo- nen zu, wird dieser Zwiscbenzustand zwiscben dem Weiss und Griin des Bodens immer kleiner, — 14i1 — ja versclnvindet in den hohern Alpen volltsandig, so dass nianche Alpenpflanzen, wie die Solda- nellen , ihre Blumen nicht selten durcli die Sclinee- decke hindurch treiben , wodurch wir sogar be- bliimte Scbneefelder bekommen. Hier sind also Scbneescbmelze und Beginn der Vegetation nicbt niir ganx nabe zusammengerukt, sondern beide Pboenomene sogar, ^n den Grenzen, ineinander gescboben. In den Berggegenden folgt also das Grun des Bodens viel scbneller auf die Scbueescbmelze als in der ebneren Scbweiz, dessen ungeacbtet wird aber docb die Eutwiklung der krautartigen Vegetation durcb die Scbneedecke so sebr re- tardirt, dass sie zur Zeit der Baumbliitbe in Berg- gegenden nicbt so weit vorgeriikt ist, als in der ebenen ScliAveiz. Es bliiben die Biiume im Ver- baltniss zur krautartigen Vegetation dort friiber, als bier, Movon scbon weiter oben die Rede war. Um Ziiricb baben wir zur Zeit der Kirscbbaum- bliilbe immer scbon bobes Gras in den Wiesen und viele bliibenden Wiesenkrauter, wie Lowen- zabn, Bongen u. s. w., welcbe scbon bunte Far- ben in das lacbende Griin einwirken, Es ist mir, als ' friiberem Bergbewobner, immer ungemein aufgefallen, dass um Ziiricb im Friibling scbon bobes Gras in Wiesen stebt, wiibrend sammllicbe 10 — 14G — Biiume noch blatt- und bluthenlos, wie abge- dorrt, in diesem gininen Grunde drin stelien. Das sieht man nie in Berggegenden ! Hier bliihen- die Kirscbbaume schon zu einer Zeit, wo das Gras, auch in den fettesten Wiesen, noch nicht so weit sich enhrikelt bat. — In der ebneren Schweiz mag der Abstand vom ersten Griinen des Bodens bis zur Kirscbenbliithe wohl 4—6 Wocben betragen, in Berggegenden aber kaum 3 Wocben; so batten wir dies Jabr schon Mitte Marz um Ziirich griinenden Boden , aber erst am 21. April die Kirscbbaumbliithe , in Glarus lag der Schnee in der Flache bis Ende Marz, und nach 25 Tagen war die Kirscbbaumbliithe da, in Matt aber, das 1112 Fuss iiber Glarus liegt, betraf der Abstand nur 16 Tage, und eben- soviel in Schwanden ; es ist also die Kirscbbaum- bliithe naber an die Schneeschmelze geriikt und darum konnte sich die Wiesenvegetation bis zu der Zeit nicht so weit entwikeln. Es mag dies, verehrte Herren, geniigen, zu zeigen, wie wichtig die Ausmitllung der Daiier der Schneedecke in den verschiedenen Regionen sei, und meinen Wunsch, diesen friiher iiber- sebenen Gegenstand mit in die histruktion auf- ztinehmen, rechtfertigcn. Mit der Schneeschmelze fiillt iibrigens bekanntlich der lezte Schnee im — 147 -- Friihling keineswegs zusammen und ebenso be- giniit die Scbneedeckebildung im Herbst selten scbon mit dem ersten Schneefall, und da audi diese Verhaltnisse einen wesentllchen Einfluss auf das Pflanzen- und Thierleben ausiiben, sollten auch sie beriicksichtigt werden. Noch wichtiger sind aber die lezten Froste im Friibling und die ersten im Herbste, oder die Ausmiltelung der frostfreien Zeit fiir jede Gegend. Ein vierter Punkt betrifFt die Ausmittlung der verscbiedenen Studien des Pflanzen- und Tbier- lebens in ibren Beziebungen zu den Jabreszeiten. Wie die Warme, namendicb warme Regen, in den untern Gegenden wiederkebren, wie die Scbneedecke in den obern Regionen verscbwindet, taucbt pflanzlicbes und tbieriscbes Leben aus der Erde auf, und zwar in bestimmter, immer wie- derkebrender Reibenfolge, und eben so sinkt es im Herbste wieder berunter oder wird aucb \yobl von der einbrecbenden Scbneedecke gewaltsam unterdriickt. Dies bielet uns wieder Stoft' zu un- zabbgen Untersucbungen dar, indem wir bei jeder Pflanze, bei jedem Tbiere das Erscbeinen, die Dauer desselben , die Beziebunff seiner wicbtiff- Sten Lebenserscbeinungen zur Jabreszeit, und zwar nacb alien Modifikationen , die sie nacb den Hoben erleiden, auszumitteln baben. — Es ist — 148 — indessen klar, dass es iinmoglich ware, solclie Untersuchungen vor der Hand auf alle Pflanzen und Thiere auszudehnen. Wir miissen uns auf einzclne weiiige beschranken, die uns dann einen Maasstab fiir die iibrigen an die Hand geben. Es miissen dies aber allbekannte Pflanzen sein, so dass man sich aucb an die Geistlicben, Aerzte und iiberbaupt an gebildete Manner, fiir Anstel- lung von Beobachtungen , Avenden kann ; die Pflanzen miissen ferner in der Nabe unserer Wob- nungen leben, indem wir Niemand zumulben diirfcn, taglicb vielleicbt eine balbe oder eine Stunde weit zii Liufen, um nacbzuseben, ob eine Pflanze aufgebliibt babe oder nicbt; es muss ferner genau auf die Lage der Pflanzen geacbtet und diese angegeben werden; wenn moglicb solJte jede Pflanze in verscbiedenen Lagen beobacbtet werden , um aucb den Einfluss der Lagen (Nord, Siid u. s. w.) auf die Entwicklung und Wacbstbum der Pflanzen endlicb einmal genauer kennen zu lemen. Hatten wir solcbe Beobacbtungen aucb nur von einem einzigen Baume durch alle Theile der Scbweiz, oder nr.r von ein paar bundert, in ver- scbiedenen ausgemittelten Hoben liegenden , Lo- kalitiiten, von Basel weg bis Lugano und von Konstanz bis Genf — wir batten scbon unscbiilz- — 149 — bare Materialieii, die uiis einen Fiugerzeig' z,u Aiiffinduiig der Geselze der Verspaliing dcr Ve- getation von den Ebenen weg', nach den Alpen zu, geben wiirden, wie liberbaupt ein hochst werthvoUes Mittel zu Ansmiltlung der klimatischen Verhaltnisse und der klimatiscben Verschieden- heiten innerbalb der Schweiz; denn es haben bei iins keinesweg'S alle gleich boch gelegenen Ort- scbaften dasselbe Klima ; so sind BUnden , Ober- Uri und Wall is warmer als die nordtichen Kan- tone , daber dort dieseLben Baume um circa 500 Fuss liober binaufgeben, als bier, daber wird da aucb der Friibling friiber erwacben, wofiir aber nocb das Mass durcb genaue Unter- sucbungen bestimmt werden muss. Wie uns diese Untersucbungen einen Anbalts- punkt zu Ausmitllung der klimatiscben Verscbie- denbeiten innerbalb der Scbweiz an die Hand geben, so aucb einen neuen Vergleicbungspunkt unserer Gebirgsgegenden mit dem Norden. !Es ist bekannt, dass die Wiirme von der Ebene nacb den Alpen zu allmahlig abnimmt und dass eine iibnlicbe Warmeabnabme nacb Norden zu statt findet, so dass die millleren Jabrestempera- luren bestimmter Hoben den mittleren Jabres- temperaturen bestimmter Breiten entsprecben. Eben so verzogert sicb aucb das Erscbeinen des — 130 — FriiMings nach Nordeo zu immer melir und wir kommen hier endlich in Breiten hinauf, wo die warme Jahreszeit verschwindet und ewiger Winter haust, wo also der Schneekreis sich schliesst, gerade wie in unsern Alpen. Warden in den verscbiedenen Breiten Beobachlungen iiber die Stadien des Pflanzenwacbstbums gemacbt, wer- den wir dann nachseben konnen , welcbe Gegen- den gleicbzeitige Friiblinge baben und welcbe Hoben auch in dieser Beziebung bestimmten Breiten entsprecben ; wir werden dies dann wie- der mit den Temperaturabnabmen und meteoro- logiscben Verbaltnissen iiberbaupt vergleicben konnen und daraus, bei genauer Beriicksicbtigung der verticalen und borizontalen Verbreitung der Pflanzen, die Gesetze ibres Verbreitungsvermo- gens auszumitteln befabigt werden. Dass wir auf diesem Wege zu Gesetzen kom- men werden, das zeigen uns scbon die wenigen Beobacbtungen , welcbe uns iiber diese Verbiilt- nisse zu Gebote steben. So babe icb, um ein Beispiel anzufiibren, lezten Friibling Beobacb- tungen anstellen lassen iiber die Kirscbbaumbliitbe an neun verscbiedenen Orten, von Basel bis in den Hintergrund des Glamerlandes. Es baben diese Beobacbtungen ergeben, dass dies Jahr, welcbes, binsicbtlicb des Friihlings, so ziemb'cb Idl ein norniales Milteljahr genannt werdeii kann, zii Zurich die Kirschbaume sieben Tage spiiter bluhten als in dem 500 Fuss niedrioer h'egeuden Basel, in Glarus vier Tage nach Zurich, in Matt (1112 Fuss u. GJarus) eilf Tage nach Glarus, in Elm (420 Fuss u. Matt) sechs Tage spater als in xMatt. Ziehen wir ein Mittel aus mehreren im Kanton Glarus, in verschiedenen Hohen, gemachten Beobachtungen, so erhalten wir auf loo Fuss Hohe eine Verzoo-eruno- von iM^ Ta"-. Oder ein Tag Verzogerung entspricht etwa 75 Fuss Hohenausdehnung. — Aus den von Schiibler an- gestellten Beobachtungen uber die Verzogerung- der Bliithenentwicklung nach nordlicheii Breiten hat sich als Mittel ergeben , dass auf jeden Breite- grad die Verzogerung 3fi^ Tage trefFe, oder auf einen Tag y|^5|, oder fast | Breitegrad. AufEinen Breitegrad nimmt man aber eine Temperatur- Abnahme von | °R. an, auf jenen | °Breite er- halten wir denmach i ° R. Temperaturabnahme, Oder also eine Gegend, welche so viel nordlicher liegt als eine andere, dass sie urn einen Tag spater Frijhling bekommt, hat um | °ll. niedrigere Temperatur. Nach Horner liaben wir auf 584 Fuss Hohe eine Temperaturabnahme von 1 °R., auf jene 75 Fuss also etwa | °R. Eine Gegend also, welche so viel holier liegt, als eine andere, dass — 162 — ilir Friihllng um einen Tag spiiter erscheint, hat iiin § °R. nlcdrigere Temperatur, \yas niit dem. auf ganz anderein Wege gefundenen Resultatt auf iiberraschende Weise iibereinstimmt. Dehnen wir unsere Untersucliungen weiter audi auf die Fiuchlreife aus, so werden wir finden, dass in unsern tiefern Regioncn die Kirschbaume in circa acht Wochen ihre Friichte reifen; so batten wir um Ziirich , an bier gewacbsenen Baunien, den 16. Juni dies Jabr reife Kirschen, es bat also bier die Frucbtreife nicbt volh'g zwei Monate gedauert; scbon in Matt. (2560 F. u. M.) reiften sie erst den 20. Juli , daber bier die Frucbt- reife drei Monate braucbte, also einen vollen Monat niebr als in Ziiricb, und nacb boberen Gegenden zu wird natiiHicb diese Frucbtreife nocb mebr retardirt. Es reifen daber die Kir- schen bei uns im Glarnerlande, bei 3500 F. u. M., erst im August; die Kirscbenzeit ist dort dem Herbste nabe geriickt und dort baben wir daber, fiir i\cn Kanton Glarus, die obere Grenze des Kirschbaumwuchses; boher oben konnte derselbe seinen jahrlicben Cyclus nicbt mebr durchmacben, und in jener Hobe gedeibt das Kernobst nicbt mebr, weil es erst spater blijbt und sein Frucbt- rcifcsladium liinger dauert: es wiirde bei diesem 1S5 die Fruchtreife erst eintrcten, Avenn dort schon die Schneezeit begonnen hat. Wir haben hier nur eine Pflauze als Barometer fur solche Untersuchungen voraiioestellt , den Kirschbauni, welcher vornemlich dazu geeignet scheint, da er durch die ganze Scbweiz verbieitet, von alien Obstbaumeu am bocbsten hinaufsteigt und uberall in friihen Sorten kultiviil wild, so dass die allfallsige Einredc, dass er sicb als Kul- turpflauze zu solchen Untersuchungen, wegen der ungleichen Entwicklung der verscliiedenen Sorten, weniger eigne, von keinem grossen Gewichte sein kann, urn so mehr, da ja die Sorten, an denen die Beobachtungen gemacht werden, be- zeichnet werden konnen.- Beim BlOhen ist in- dessen der Abstand der verschiedenen Sorten nur gering, bedeutender dagegen allerdings bei der Fruchtreife. Neben dem Kirschbauni sollten aber noch andere Pflanzen beriicksichtigt wer- den. Ich mochte unmassgeblich etwa folgende Gegenstiinde zur Beobachtung vorschlagen, welcbe sehr wichtige Merksteine in der Entwicklung der Natur bilden : I. Schneeschmelze. II. Lezter Schnee. III. Lezter Frost. IV. Begriinung der Wiesengriinde. — 154 — V. Belaubang der Buchen. VI. Das Blulien von folgendcn Pflauzen in erster Linie : 1) Vom Huflattich oder Fruhlingszeitlose (Tussilago farPara) ; 2) Marzvcilclien (Viola odorata); 3) Hentscheli (Primula elatior); 4) Rlischbaum (Prunus avium L.), 5) Kartolfeln; 6) Flachs; 7) Schwarzer HoUunder (Sambucus nigra) ; 8) Winterroggen ; - 9) Wintergerste ; 10) Herbstzeidose (Colchicum autumnale); und in zweiter Linie audi: Haselnuss, Cornel- kirsche, Alpenrose, Wein, Rosskastanie (Aesculus), Schneeglockli (Levcojum vernum) und Weisslilie. VII. Frucbtreife von Kirscben, Scbwarzbolder, Flacbs, Roggen, Gerste. VIH. Entfiirbung der Bucben. IX. Blattfall der Bucben. X. Erster Frost. XI. Erster Scbnee. XII. Bildung der Scbneedecke. So fiir diePflanzen, alleiii wir miissen unsere Untersucbungen audi auf die Tbiere ausdebnen, — 15o — urn das Erscheinen und Wiederverschwinden von einer Zahl von ganz bekannten und haufigen Arten auszumitteJn suchen , so etwa von Storclien, Schwalben, Froschen, Grillen und Maikafern. Werden nur von einer klelnen Zahl von all- bekaunten Pflanzen und allbekannten Thieren, an denen leicht derartige Untersuchungen ge- macbt werden konnen , Beobachtungen gefordert und genaue Instruktionen iiber die Art und Weise, wie sie gemacht werden miissen, ausgearbeitet und samrnl Tabellen, in welche dieselben nur eingetragen werden konnen, mitgetbeilt, durfen wir gewiss hofFen , durch die ganze Schweiz eine Menge von Mannern zu finden, welche sich der Sache annehmen werden. Sebr rathsam und wiinschenswerth wird es aber seiu , wenn die Kommission , welche allfallig dazu ernannt wird, auch noch weitere Instruk- tionen fiir diejenigen Stationen entwirft, wo Natur- forscher wobnen, namentlich wo regehiiassige meteorologische Beobachtungen angestellt werden, indem bier dann umfassendere Untersuchungen gemacht werden konnen , die dann bestimmt wtiren, um den in andern Theilen Europa^s ge- machten zu Anhalts- und Vergleichungspunkten zu dienen und so das grosse Netz von schweize- — 136 — rischen Beohaclitangen, auf eine sicliere Weise, in das ganz Eiiropa umfassende ein/.ufiigen. Ich erlaube mir znm Schlusse iiieineii ergehe- iien Antrag zu wiederholen, dass es der Gesell- schaft gefallen mochte , eine Kommission 7ai er- nennen, welche Instruktioneii fiir Beobachtung der periodischen Ersclieinungen der Pflanzen- und Thierwelt zu entwerfen und dieselben dann alien Kantonalgesellscliaften mitzudieilen hatte; an diese Kommission wiirden alle Beobachtungeu eingesendet und sie hatte dann dieselben znsam- menzustellen und die Resultate in unsern Denk- schriften zu verolfenlliclien. Wenn die Gesellschaft diesen Gegenstand wirk- lich ibrer Theilnalime und ihres Scbutzes wertb eracbtet , kann mein Vorscblag* auf keinerlei Scbwierigkeiten stossen, formell nicbt, da schon friiher eine alinliche meleorologiscbe Kommission bestanden, welche auf Kosten der Gesellschaft, in verschiedenen Theilen der Schweiz, Beobach- tungen anslellen liess, und audi in finanzieller Beziehung niclit, da die zur Beobachtung erfor- derlichen Instrumente auf alien Wiesen wachsen und nur allenfalls die Auslagen fiir Porti und den Druck der Tabellen in Belracht kommen konnen. — t»7 — V. UBER DIE SCHWARMER UND IHRE FAMDU\G. E I N ENTOMOLOGISCHEU VORTRAG VON Eisenring, Senior. Hew Prllsident! Herren Collegen! Es wird bei Aniass unserer jahrliclien allge- meinen Versammlung- uber eincn Gegenstand, der in naturwissenschafdicher Hinsicbt ebenso in unsern Bereich gebort, ^vie die unzahbgen Ver- zweigungen, welcbe alle die Natur bildcn, so wenig geredet, nocb weniger gescbrfeben, als horte derselbe, wenn der Knabe majoran ge- Avorden, sogleich auf, ein Gegenstand der Wis- senscbaft und der Bewunderung zu sein. Wie viele muntere Scbuler spriugen sicb wabrend ibren Gymnasial - Jabren mude diircb Tbaler nnd Hiigel, urn einige gemeine Scbmelterlinge L\x erbascben; und wenn sie dann d^^n Trailer- — Ida — mantel, den Segel- und Schwalbenscliwanz, den Senf-Kabis- und Fuchsfalter unordentlich in eine Tafel gesteckt , bleibt diese das Einzige aus dem Grammatikalleben , was sie, von den Hocb- scbulen heimgekebrt, an ihre ehmalige Jepidop- terscbe Freude erinnert. Unter bundert solcbeii flinken Insektenjagern ist kaunn einer, der spater mit gleicber Lust und Liebe, wie einst, mit wis- senscbafdicbem Ernste und Ausdauer dem en- tomologiscben Facbe sicb widmet. Die meisten halten es, zu irgend einem Amte gelangt, unter ibrer Wiirde und glauben, sie konnten, obne wieder die Knabenschube anzu- lesren, nicbt mebr mil einem Garnsacke an ei- nem Stocke berumlaufen, andere sehen es ein, dass man mit einigen Tafeln leichtfanglicber Tag- falter nicbt den bundertsten Tbeil besitze, nicbt: mebr als den ersten Scbritt in dieses lebenvolle Blumenreicb getban babe, und dass es vieljab- riger Tbatigkeit bediirfe, um in einer Sammlung der Qualitat und spater der Quantitat nacb etwas Erbeblicbes aufvveisen zu konnen, was sicb aber mit ibrem begonnenen Gescbafte nicbt verein- baren lasse. Es sind auch solcbe, welcbe in dicsem Theile der Naturwissenscbaft nicbts, oder aus GefQlligkeit nur wenig Interesse finden, da | weder edle Metalle, wie aus dem Minerabeicb, - 139 - iioch offizinclle Pflanzen, wie in der Botanik, darin gefunden wcrden , was doch in jeder Hin- sicht mehr VVerth hatte, und somit weder fiirs Merkantilische noch fiir die Medicin etwas aiis der so geriihmten Lepidopterie, die Seidenraupe ausgenommen, gewonnen werden konnte. Icli lasse es Herrn Treitschhe iiber, dem Aviirdigen Schiller unseres grossen Entomologen Ochsen- lieimery diesen Einwurf zu beantworten, wo er sagt: Manches auf Erde ist nntzbai\ manches andere mehr schon ; set dem Korper was nutzt , erndte das Sclione der Geist. — Dann endlich wenden einige niclit ganz venverflich ein, dass man bei fortgesezter Anbaufung und erfreulichem Wachsthum der Scbmelterlings- Sammlung immer zu mebr und mebr gereizt wird ; der Tausch reicht nicht mebr bin , man will etwas von Don Petro. Die Fremdlinge ge- fallen, aber obne pecuniare Opfer, obne Be- miibungen liisst sich kein Triamus, kein Atlas denken. Sie traumen sicb eine vollstandige, eine Allerwelts-Sammlung, oder dann keine. Muss man dann gerade ein Herr Escber-Zollikofer sein, oder nicbts anfangen? Daber der Mangel an Freunden fiir diesen so scbonen bunten Tbeil der Natur; daber die — IGO — Gleicligultigkeit gegen diese fliegenden Bhimen, wie sie unser Veteran Herr Professor Scheitlin nennt; daher das tiefe Stillschweigen iieben der Meiige trefflicher Abhandlungen aus so vielen Fiicliern utiserer Vereinswissenschaft , neben ora- toriscben, zeitraubendcn Panegyriken iiber ver- storbene Mitglieder. Nun bald dreisigjiibrlger Liebbaber der micb bis zur Verpuppung begleitenden Lepidopterle (die dritte und lezte Hautung ging 1838 vorbei) Avill ich es auf Ibre allseitig angesprocbene Ge- duld bin versucben , das Jange Stillscbwelgen z,u brecben, den vermissten Faden anzukniipfen , und Ibnen , Herr Priisident ! Herren Collegen ! zwar mebr Unterbaltendes als rein Wissenscbaft- licbes aus einem Tbeile des ausgedebnten Scbmet- terlingsreicbes vorlesen. Icb kann Sie aber nicbt mit Bescbreibung von seltenen Tagfaltern , oder mit einer Strafrede iiber recbt scblimme aus dieser Klasse unter- halten. Leztere sind aucb dem Profanen aus Belebrung und Erfabrung bekannt. Von erstern bat jedes Land sein Eigentbum. Sie wissen, dass der Tag wie die Nacbt ibre eigenen Tbiere bat. Nicbt alles ertragt das belle Licbt, und es sind unter alien Klassen nur zu viele, welcbe die Finsterniss mebr Iieben als das — 161 — Liclit. Unter den Menschen sind es die Diebe, unter den Vogeln der Uhu mit seinem Anhange, unter den Schmetlerlingen die Sphinxen und Pha- liinen. — Wer aber Scbmetterlfnge fangt, die man allgeinein Sommer- oder anch Sonnenvogel nennt, macht eben nur auf diese Jagd; ihnen gellen die oft beschwerlichen Alpenreisen der grossern Sanniiler ; auf ihre Fahndung geben die Studenten in ihren Mussestunden los ; und niclit den Schwiirmern , nur den Tagvogein sezt man in den neunzig Tagen des Sommers nacb. Alle diese Fanger , wenn sie init der Tageswarme ihre Jagd begonnen , biingen am Abend ihr Nez an die Wand , und der Sonnenuntergang scbeint ihnen iiberall Rube zu gebieten. Es giebt aber eine Schmetterlingssorte , welche erst dann erwacbt, wenn andere scblafen ge- gangen sind; die, soviel mir bewusst, von Nie- manden verfolgt und gefangen werden zur Zeit, wann sie fliegen. Es sind diess die Sphinges ^ Noctuce^ Geometra und Bombices, sammt der Legion der sogenannten Ziinsler und Schaben, welche wahrend dem grossen Lichte am Himmel rubig an Baumstammen, Mauern, Wiinden und Grasbalmen sitzen; in Gebiiscben, Waldern und Heu durch Wanderer aufgescbeucbt zum Vor- schein komnien, docb nur eine Strecke weit 11 — 1G2 — fliegen, um einen andern scliattigen Haltpunkt zii fiiiden. Da icli selbst niclit mehr der Springlnsfeld bin, wie weiland als Cucullatus von Pfiifers, so habe ichs mir im vorgeriickten Alter, um den- nocli der Entomologie meinen Theil aiisharrend zu widmen und forlsetzen zu konnen, etwas be- quemer ausgedacbt, so, dass sogar die Eile ver- bolen und unniiz ware, weil man Icicbt iiber einen Stein oder in ein Gartcnbeet stolpern konnte. Icb bringe namlich vom Juni bis Ende August die meisten Abende in Gesellscbaft der bessern Nacbtscbwai-mer zu, die micb fur iibri- gens sebr gesellige und bonette Abendunterbal- tungen entscbiidigen. Da vielleicbt wenige unter Ibnen mit der Vei'- schiedenheit der Tagvogel von denen der Diim- merung, mit der Leichtigkeit und der Zeit des Fanges, mit den Bhimen, die sie vorziiglicb lieben, bekannt sind, so sei diess die Skizze, nacb welclier icb gegenwartige Abbandlung zu ricbten babe. Der zweiteh und dritten Abtbeilung der Raub- fliigler ist eine nocb lange nicbt ausgekundschaf- tete Menge. Icb kann es eben nicbt mit alien aufnebmen und bescbaftige micb nur mit Spkin- xen^ und den drei erslen Abtbeilungcn jener — 165 -: PJtaUenen ^ >yelchen, wie den grossen Spbinxen, ilire Lebensgenusszeit vom Schopfer auf den Abend angewiesen worden, welcb'e nacb Ver- scbiedenbeit ibrer Construction als Raupen, ibrer Verpiippungsmanier, und als Vogel selbst in Spinner^ Spannenmesser und Nachtvogel eln- getbeilt >yerclen. — Konnte man sie nicbt im Gegensalze der Sonnenvogel aucb Mondvogel lieissen ? Nelii; es ist bier beinabe* das Gegen- tbeil. Bei dem Fange der Papdions muss man Sonne baben, und es ist sebr traun'g, wenn der Wanderer auf die Alpen wegen Wolken am Himmel oder gar Regenwetter obne Hoffnung auf fernern Flug der scbonen Aelpier abzieben muss. Je freundlicber die Sonne , desto lebbaf- ter die Vogel. Ganz anders bei den Crepuscu- lanern, je raebr Mond, desto weniger Eulen, die iibrigens nicbt so genau auf andere Himmels- zeicben acbt nebmen. Ist ibre Geburtsstunde , niimlicb die b5cbst interessante Entwicklung aus der Puppe zum Scbmetterling wabrend elner scbonen Tagesstunde vorbei, so ist Abendgenuss ibre Seligkeit. Gut oder scblecbt, Wetter bin- dert sie sebr wenig; ibre Zeit ist die Diimme- rung und die Nacbt, wabrend der sie dem Aroma in Florens Gebiet und der Besattuno' zuflieaen. no o Nur starkes, anbaltendcs, kaltes Regenwetter — 164 — hemmt sle ein wenig. — Ihr Flug, die Korper- form, sowie die Haltung und das Flaltern der Fliigel ist bei beiden Tlieilen verschieden. Die Tagvogel, bestimmt vom verstandigen Auge von alien Seiten beschaut und bewundert zu werden, haben desswegen ihre doppelte, untere und obere Zeichnung ; und man ist bei Papilio Populi, Iris, Atalanta, und einer Menge grosser und kleiner Tagfalter in Verlegenheit , welches Ge- nialde, auf oder unter den Fliigeln scboner sei. Betrachte man nur einen gemeinen Cardui auf der untern Seite, es grenzt ans Wunderbare, was da fiir eine vielartige und feine Zeichnung vorkommt. Bei viel geringern Dingen ruft Man- cber entziickt aus : das ist gottiich I wenn man aber eine Malerei mit trokenem Staube, den unerklarlichen Farbenschmelz ineinander , das Scbillern bei blaulichen Tagvogeln betrachtet, so nennt man das mit grosserem Rechte gottlicb, als was man auf irgend einem Culm siebt. Denn da hat der grosse Baumeister alles fabrizirt , aber nicht alles was man auf dem Rigi siebt, kommt aus seiner unmittelbaren Hand, sonst ware Luzern — anders. Umsonst schmUckt sich die JVatur fill* Augen^ die nieht sehen, seufzet unser Ochsenheimer. — Hingegen ist die Unterseite der Noctuen meistens ohne merkwiirdige Zeichnung, — 16i> — da sic nur fiir das Halblicht und lu niedrioem Fluge bestiinmt sind. Die Papilioiis fliegen aber am hellen Tage, zeigen meist die untere Seite, und im Sitzen entfalten sie ihr Fliigelpaar, da- mit man ja doch auf beiden Seiten die stolze seidene Kleidung^, zwar nach uralter doch weit bequemerer und schonerer Mode, als die man sich mit grossen Kosten von Paris kommen lasst, recht betrachten konne. Wi?' Thoren be?vundei'n nur das Neue ; und gerade, was sich ewig wiederlwlt ^ das ist das Gottliche^ Bewunderungsiverthe ^ sagt Raupach im Tasso. Iris, Antiopa und ahnliche lassen sich in halber Baumhohe unter oftern Wendungen ihrer herrlichen Flijgel im gemach- lichen Hin- und Herschwimmen beim brennen- den Mittag recht behaglich Avohl sein. Gerade wegen dieser Unter- und Obereleganz derTagschmetterlinge muss zur genauerern Kennt- niss und richtigern Benennung- derselben die un- tere Zeichnung entweder in Effigie oder in Scriptis gegeben werden, was bei den Nachtlern nichc geschieht oder vergebens ware. Der Plug- der Tagfalter nimmt sich g-anz anders und angeneh- racr aus, als der der Halbdunkelvogel. Massig, wenn nichts sie slort und jagt, scliweben sie in Icichter Hohe, oder flattcrn von Blume zu Blume — 16G — ohne wilde Hast. Hingegen ist das FJiegen dcr Spatvogel eher ein Davonscliiessen. Bei ihreii Mahlzeiten sitzen sie selten ; namenlllcli die Sphinxen g^niessen ihre Nahrung stets im still- bleibenden Flnge. Man bemerkt ihr Ankomnien kaum, und iin Hai ist iiichts mehr da. Daruin nijzt das Nachspringen oder vielmehr Nachjagen uicht nur nichts, es schadet vielmehr, da der Vogel mit seinem Scharfblicke dadurch auf lange verscheucht bleibt. Der Sammler halte sich daher nur ruhig, gebe still naher oder schleipbe obne auffallende Wen- dung, sein Gam tief ballend, hinzu. Erblickt er das Schlachtopfer, so iibereile er sich nicht; die Vogelein haben Argusaugen und miissen gleichsam uberlistet Merden. Hat er nun durcli einen sclinellsichem Schwung und geschickte Halbwendung des Fiingers seine Beute ini Sacke, so spanne er denTheil, in welchem der Gefan- gene flattert, gegen den Ring mit der linken Hand, halte ihn gegen den heitern Himmel, wenn die Nacht einbricht, damit er ihn so leich- ter sehen und todten kann. Bei kleinern bedarf es eines sanftern Druckes, bei den grobern Sphinxen aber eines sehr starken , und oft krie- chen der Liguster, Convolvuli und ihresgleichen noch aus der Kappe, oder in der verdeckten — 167 — Schaclilel umber. Hat man Gelegenheit, naiie ail der VVohnung auf den Fang zu gehen, so ist's zwar mlt eiuer kleinen Mulie verbunden, aber docb ratbsamer, die ungetodteten Scbmet- terlinge in ein soviel wie moglich leeres Zimmer ZLi tragen, und erst dort das Garn zu otfnen und selbe berausfliegen zu lassen; denn, wie bekannt, baben die Nacbtvogel nebst der oft pracbtvollen Malerei auf der obern Seite der Vorderflugel aucb eigne Leibszierlicbkeiten in drei bis vier Buscbelcben gegen den Kopf zu imioer giosser, einige wie Pickelhauben. Z. B. Umbratica, Ver- basci, Asteris. Es ist beinabe nicbt moglicb , dass dieser Haarpulz, aus feinstcr Seide beste- bendj und nolbwendig zur Vollkomnienbeit bei Kauf und Tauscb geboreiid , beini Todten im Gain unverlezt bleibe. Triigt man sie aber in ein Zimmer, so kleben sie am Morgen an Wiin- den, Fcnstein oder Uuibangen, wo sie leicbt durcbzusteclien und mit eiuer in narkotiscben Tabaksalt aus eiuer Pfeife eingetaucbten langen Nadel unter dem Saugriissel scbncli zu vergiflen sind. Alle die Abend -S()binAen sind Irotz ibier recbt grossen Augen leicblcr zu fangen, als die Noc- tuen; man sicbt sie ibrer Grosse wegen eber, ballen sicb an asligen Blumcn umberscbwirrcnd — 1G8 — liiuger aiif, und bemerken oft vor Appetil ilircn Belauscher nicht. — Es lasst sicli iiberhaupt kauni ein Abend denken, an dem nicht irgend ein Profitcben ausschaut, so lange die Gegend oder der Garten mit den geborigen Blunien verse- ben 1st. Die Zeit zum Fange betreft'end giebt scbon der Name Dammerungs- und Nachlfalter den ricbtigsten Zeiger an der Tagesubr. Kaum ist erstere ungefiibr eine balbe Stiinde nacb Sonnen- Untergang eingetreten, so erscbeinen die tag- scbenen Spbinxen nnd Pbalaenen. hn bocbsten Sommer mag es fast 9 Ubr werden, bis sie zu ibren Blnmen kommen. Ist nun der Jiiger auf seiuem Posteii, den icb ibm bald anweisen vverde, so wird er sicb verwundernd freuen , wenn er an warmen Sommerabenden die Scbnellflugler so daberkommen siebt. Wenn der ejgentlicbe Flugmoment angekommen, der nur eine Vlertel- stunde dauert, so sollte man zuglelcb an meb- rercn Orten sein. Da fliegt eine friscbe Sam- bucaria vorbei, dort hnks aus dem Gestriiucb eine Quadra, unlen bemerke icb auf einem Bii- scbel Blumen Nacbtvogel, und bier kann icb von der Spbinx-Lineata aucb nicbt weg. Gebe icb nacb Oben, so dcnke icb: ware icb in der Mittp geblicbcn, vielleicbt biitte icb etwas Ncues — 169 — erobert. So verstreicht endlicli die Hauptzclt; es dunkelt, und man kann nur noch bcobach- ten, ob sicb In der Nalie ein dunner Blumen- halm bei Windstille noch bewege; ist das der Fall, so spefset dort eine Noctua. HnschI es hat sle. Dieses sonst recht kurzweilige Geschaft ist dennoch oft mit einiger Verdriesslichkeit ver- bunden ; zu voreilige, hastige Schwingimg des Garns, zu langes Zogern, zu nahes Hinzutreteii und andere Unfalle bringen den Liebhaber uni manches Stiick. Es ist auch Regel, dass man Alles iiingt, was man kann; es konnte leicht et- was Neues oder Seltenes sein. Es kommen fast alle Abende Gamma , etwas weniger Crysitis und Jota. Damit sie nicht wiedcrkommen und ver- gebene Miihe und Tiiuschung verursachen, packt man sie — doch nur zum Wegvverfen. Auch ver- steht es sich, dass man bei schlechtem Welter eine saure Miene macht; selbst der stille Mond kommt nicht ungeahndet weg^ weil er fiir den Fiinger ein ungebetener Gast ist; denn er vertreibt mit seinem Silberglanz meine Blumengaste, indem viel weniger Phalaenen herumfliegen, wenn er zuschaut; es kann sich gerade desswegen und aus andern Uisachen ereignen, dass fast kein Flug ist. Es kommt bier auch auf warme oder kalte Witterung, heitern und Iriiben Himmel, — 170 ~ auf trockciie oder uasse Tiige, auf Windslille oder StunugelieLil an. Niir eiii heiterer schoiier Tag- geliort wesenlHch zu eliieni reclit flolten Abendleben dieser Vogel. Audi glaube Ich an- uelimen zu dLirfen, dass eiii nasskalter Sonimer im verflosseiien Jahre grossen Einfluss auf die Menge der Raupen, auf den Ent>yicklungsproccss zur Puppe, auf das deii Wiiruiem iiothige Futter ausiibe. Wie die Mutter Natur die Erzeugeriii und Ernabreriii von Miriadeu Insekten ist, so kann sie auch wiederuin die Morderin derselbeu werden ; und dadurcb erwtibret sicb, dass Saturn seine eignen Kinder frisst. Docb bleibt immer irgendwo eine Arcli Nca, die der Gattung und der Art Scbutz und Rettung aus der Regenflutb gewabrt. Sei es, dass man i\en Launen der Elementc cinige Recbnung Iragen, und das eint- und an- dereinaJ leer von der Excursion beimgescbickt wird; es kann wieder besser kommen, wenn liicbt mit der Menge, docb vielleicbt mit eiuein neuen lieben Sliicklein, das mebr Freude niacbt als neunundncunzig Gamma. So babe icb in der Dammerung' virle Goldfluglcr erbalten. Traclea, Oricbalzea, Moneta , CircumlleAa, Festuca, Am und Concba; aucb Hippopboees, Lineata und — 171 — Oenothera iiebst alien Grossen dieses Reiches sinci Ergebnisse meiner Sommerabend-UnteihaJiung-. Die Monatszeit des Fanges hangt vom friiliern oder spiitern Eintreten des Fruhlings ab, der die EnlhuIIung des Scbmetterlings ans der Puppe be- fordert oder verbindert, Gewobniich ist's der Junius, MO die Dammerungsfaiter allmalig er- scbeinen; aucb schon im Mai, wenn er seineni scbonen Beinamen, Wonnemonat, entspricbt. Die Dingercben wollen bait Blumen baben , sonst leblt ibnen das laglicbe Brod. Der Abendjager wird leicbt selbst beobacbteu, ob die Zeit dieser Vogel angelangt ist, wo sie aus dem Winterscblafe er- wacben. Das eigenllicb voile Leben ist aber gewiss im Julius und Augustus, >vo Tag und Nacbt den Herrn in der Mannigfaltigkeit seiner Gescbopfe loben. Wir wiiren nun iin September, wo aUmiilig die Herbstnebel das Pfeifen, Singen, Trillern, Grillern^ und Scbwiirmen zum Schweigen bringen, der hisektenwelt die Winterquarliere anweisen und nur nocb wenige Sommerresten die abneb- mende Warme benutzen. Das Aequinoctium biilt alien Neuerungen sein Veto entgegen; und so- mit bleibt der Sebmettcrlingsfang in der Hobe und Tiefe auf ein gutes balbes Jabr eingestellt. — l7Si — Ich bin aber, ineine Herren ! nicht fertig, und muss Sie bitten, mit mir nocbmals in den Sommer zuriickzukebren. Es ist niimlicb mit der einge- tretencn Nacbt nur ansser dem Hause Feierabend. Wie aber der Fang im Garten aufhort, fangt der ini Zimmer an und dauert, wer Lust bat, die ganze Nacbt, Avofur icb micb bedanke. Es ist Ibnen nicbt unbekannt, dass die Nacbt- scbmetterlinge unter dem Volke einen eignen Namen baben; man beisst sie niimlicb Licht- I'Oschei' ^ Liclitputzer, Die armen Tbiercben wiirden sicb gerne diesen undankbaren Dienst verbeten ; docb verdienen sie diesen woblgetrof- fenen Namen , indem sie auf die ungescbickteste Weise auf einmal zwei Licbter ausloscben, das einte, welcbes im Kerzenstocke brennt, und das andere ibr eigenes Lebenslicbt, und werden so das erbiirmlicbe Opfer einer zu starken Auf- klarungssucbt. Aber wie vortbeilbaft ist dieser Instinkt, dieses Drangen nacb irgend einem Licbtpunkte fiir den Sammlcr, dem sie auf diesem Wege selbst ins Haus kommen und ibm dadurcb die beste Gelegenbeit an die Hand geben, zum zweitcnmal Beute zu macben , wobei er nocb recbt bequem seine Zimmergescbafte verricbtcn, sitzen, lesen, scbreiben odor spazieren kann. Das liisst sicb - 175 - horen; die Lichtloscher, namlich die Spinner, Spannenmesser und Nachtvogel, sammt den Qbri- gen aus dem Phalaenengeschlechte, melden sicli gewohnlich mit einer Art Hoflichkeit, indeni 8ie von Aussen ans Fenster klopfen, weil namlicli diese Vogel in ihrem sclinellen Fluge die Glas- sclieiben fur nichts Festes halten, und so mit dem Kopfe an dieselben oft ziemlicli stark an- putschen. Nun, wer so klopft, dem wird jeder- zeit aufgetban. Herein , berein ! b'eber Freund ! Mit aller Vorsicbt, obne auft'allende Bewegung offnet man das Fenster, und der Gast flattert scbon als Halbgefangener oben an der ^yeissen Diele, und kann mit dem Garn ganz gefangen werden. Zur Sicberbeit, dass er seine scbonen Fliigel nicbt verbrenne, was bei ofFenem Licbte leicbt gescbiebt, ist eine Olampel mit Glas sebr empfeblenswertb. Es giebt Nacbte, in denen sie sicb sebr zablreicb einstellen und mancber recbt braucbbar ins Kabinet wandert. Sie fliegen iiberall der Helle zu , sei es an die runden Scbeiblein eines alten Meierbofes , oder an die bobmiscben grossen Quadratglaser priicbtig illuminirter Sale. Leider darf man sie bier nicbt wollen, und dort acbtet man das Anputscben nicbt. Dafiir gabe es aber mancben gelebrten Stiibenbiiter, der in der Nacbt Gelegenbeil batte - 174 — selnen Fensterfliigol saclite zu olTnen und den freund lichen Besuch einer sclionen Wienerin — icli meine, der Pbaliiene Ludifica anzunehmcn. Eine solche Sl6runyerden nur durch einen schmalen Hulfsknocben , das Scbliisselbein , das jedoch kei- neswegs bei alien Saugetbieren sich findet, mit dem Brustbeine , dem spiitesten Tlieile des Riicken- wirbelsystems, in Verbindung gebracbt. Bei den Vogeln zwar ist, um einen festen Brustkasten, zum Bebuf des Fliegens, bervorzubringen , die Verbindung nicbt ganz so leicbt und einfach. Aber in der Klasse der Amphibien kommen wieder Efscheinungen vor, die deutb'cb fiir un- sere Meinung sprechen. Nicbt allein, dass bei vielen dieser Tbiere eine Verbinduno- der Vorder- 13 __ 194 — gelidmassen mit dem System der Wfrbelsaule gar nicht vorhanden ist, indem das Brustbein fehlt; soudern es verschwjnden uns hier auch auf ein- mal, bei den Schlangen, alle Glfedmassen , wah- rend dabei die Wirbelsaule mit den Rippen sich wabrbaft wucbernd enlwickelt, und diese Tbiere stellen aucb bierin das gerade Gegentbeil der Nacklbauter dar, welcbe gar keine Rippen und eine sebr kurze Wirbelsaule (daber aucb keinen Scbwauz), dagegen aber sebr stark ausgebildete Gliedmassen baben. Der Antagonismus zwiscben Wirbelsaule und Gliedmassen , welcben uns diese zwei Fiille, nur auf entgegcngesezte Weise, er- kennen lassen, scbeint unverkennbar dafur zu zeugen, dass beide als besondere Systeme und unabbangige Blldungen anzuseben sind. Aber vor alien sind aucb bier die Fiscbe zu er- wabnen; ibre zablreicben Flossen, ausgenom- men nur die Endstrablen des Scbwanzes, sind von dem Systeme der Wirbelsaule ganzlicb ge- trennt, wessbalb aucb das gesammte Knocben- system der Fiscbe auf den ersten Blik wie aus- einandergefallen erscbeint. Aber es sind nur die Gliedmassen, die mit der Wirbelsaule in keiner Verbindung steben , diese dagegen mit ibren Fortsiitzen ist ein zusammenbiingendes Gauzes. Aucb stecken die Gliedmassen der meisten Fiscbe — 19o — nur gleichsain mit ihren Wurzeln iin Ficisch, und erschelnen so recht eigentlich als Anhiingsel des gesaiiimten Leibes. Wir miissen jedoch nun von der WIrbelsaule in Deziig auf ihre Anbangsel, die wir bis jezt fast nur gclegentb'cb beriibrten, planmassig und ausfubrlicber bandeln. Wcnn wir uns ein ein- ziges bobles Wirbelbein, oder einen einzigen noch kugel- oder zellenformigen Ringel dcnken, nacb Analogic der niedersten Tbiere, so wiirde ein solcbes Ringel— oder Zelltbier in seiner Action auf die Aussenwelt , wie es sebeint, nacb alien Seiten bin Anbangsel oder Ausstrablungen treiben konnen. Der Seeigol z. B. , der zwar scbon zu den ausgebildeteren Organisationen gebort, sebeint mit seinen zablreicben Strablen und Fiisscben, die er iiberallbin austreckt, ein Bild davon zu geben. Reiben sicb nun solcbe Zellen zu einer Saule an eineinder, so wird dadurcb die Aus- strablung natiirlicb scbon bescbriinkt. Tritt so- dann das Tbier, zumal, wenn es nicbt mebr im Wasser lebt, unter den entscbiednern Einfluss der Scbwerkraft, so dass ein oben und ein unten sicb fur dasselbe fixirt, und bat es nun unten die feste Erde und oben die leicbte und beweg- liche Luft, so wcrden sicb die Ausstrablungen oder Anbangsel tbeils nacb oben wenden zuni — 19G — Verkehr mit der Liift, iheils nach unten, um mit der Erde in Verkehr und Wecdselwirkung zu treten. Sie werden sicli endlicli sammeln zu Paaren fiir die Erde und zu Paaren fiir die Luft. Vielleicht werden sicli , je nach den Bedingungen, nicht immer beiderlei Paare entwickeln; jedoch nicht leicht werden die fiir die Erde bestimm- ten mangelu, weil das Verhiiltniss zu der Erde und, wenn ich so sagen darf, der Kampf mit derselben zum Zweck der Fortbewegunof schon vermoge der Schwerkraft und wegen der Be- diirfnisse, die die Erde dem Thiere befriedigt, ein notliwendiges ist. Das Insect aber zeigt uns beide, die Gliedmassen der Erde und die der Luft; die leztern sind die Fliigelpaare. Diese nunsind, wie man leicht sieht, typisch durchaus nicht zu vergleichen mit den Fliigeln der Vogel, wiewohl sie teleologisch das Namliche sind. Denn die leztern entsprechen ja unsern Armen und den Vorderfiissen der hohern Thiere, Aber freilich, je mehr die Thierreihe zur Vollkommenheit forlschreitet, je mehr namentlich der Kopf als eigentliches Haupt des Ganzen sich entwickelt, desto mehr verliert jenes alte Oben und Unten seine Bedeutung; was vorn war, wird ailmiililich zu oben, und die Vordergliedmassen der alten Unterseile treten in die Bedeutung von Oberglied- 197 _ masseii ein, die iiiclit mehr iiiit der Eide in so unmittelbarcr Bezieluu.g stcheu und eine freieie Thatigkeit vermiltetn. Der Vogel e.l.ebt sein Haupt schon f.ei nacli obcii, und seine Voider- gliedmassen sind ganz der Lnft gewidniet; das Sangetli.er, wie«ol,l sonst von vollkommenerer Ilildung, sclieint in dieser Be.iehung, wie auch m Riicksicht auf Stimme und Gesang, „ieder zuriick Lu sinken , bis die Krone dieser Klasse mid der ganzen Scbopfung, der Menscb, die vollkommen aufrecbrc Stellung und mit der Gabe des Gesanges und der Sprache auch in den Han- den d,e freiesten und geistigsten Gliedmassen gewinnt, welche die Natur hervorbringt. Kommen wir indessen jezt auf den ahen Typus den Typus erster Stufe zuruck. Derselbe findet s.ch ui der Ruckenwirbelsaule noch auf's Voll- standigste ausgepragt, nur dass er begreiflich e.ne andere Zweckbes.innru.ng erhalten hat. Die Oberghedmassen sind zu unbcveglichen Fort- satzen geworden. welche, in kurzen Bogen zu emander geneigt und mit einander verwaehsen ■n Aneinanderreihung der Wi,bel jene Hohlung i>dden, die am Run,pf canalartig, an. Haupte ■n we.terer VVolbung die Haupttheile des Nerven- leibes umschliesst un 0,p29 VI. QUANTITATIVE ANALYSE DES WASSFRS. 1) Zwei Mcssflascben Mineralwassers wurden I bei gellnder Wiirme bis auf elwa 50 grm. Was- i sers abgedampft, und bierauf mit ISgradigem Ij Spiritus versezt, 24 Stunden lang kalt macerirl, I I lind nach Erneuerung der Operation mit einer I neuen Menge Weingeistcs, alles fiitrirt und der — 212 — Rijckstand mit gieichem Weiugeist wohl aiisge- susst. Dcr Riickstand wurde mit a) bezeichnet. 2) Die weingeistige Fliissigkelt Avurde ziir Trockne verdunstet und zur Zerslorung organi- scher Materle gegluht. Der Riickstand wurde mit wasserfreiem Weingeiste behandelt und filtrirt. 5) Die alkoliolische Losung wurde zur Ver- jagung des Alkohols mit Wasser gekocht; mit salpetersaurem Silber gab sie eine kaum merk- licbe Triibung, die abfiltrit aber nicbt gewogen werden konnte. Oxalsaures Ammoniak gab in der Fliissigkeit ebenfalls eine kaum sichtbare Triibung von oxalsaurer Kalkerde, die nicbt be- stimmt werden konnte. Pbospborsaures Natron gab hierauf einen geringen Niederscblag von phospborsaurer Talkerde, der 0,0 i grm. wog, und 0,0085 gr. Cblormagnesium entspricbt. 4) Der Riickstand von Nr. 2 gab nacb Be- handlung mit Wasser einen Riickstand von Talk- erde, der sich ohne Aufbrausen in Essigsaure losste, und mit Schwefelsriure eingetrocknet 0,057 gr. scbwefelsaure Talkerde gab, die als Cblor- magnesium berecbnet 0,045 gr. dieses Salzes entspricbt. Die reine, zuriickgebliebene Talkerde musste durcb Gliibung von Cblormagnesium oder salpetersaurer Magnesia entstanden sein; jedocli scbeinl mir erstere Erklarung wabrscheinlicher. — 813 — 3) Die wassiige AuflOsung- iN,-. 4 gab init sal- petersaurein Silber 0,013 grm. ChlorsiJber oder 0,0032 grm. Clilor, und mit salpetersaurem Baryt 1,495 grm. schwefelsaiiren Baryt, oder 0,5138 grm. SchweCeh&me. Die vom Ueberschuss der Reagentien befreite Auflosung wurde zur Trokne verdunstet und in schwefeisaures Salz renvandelL 6) Die scbwefelsauren Salze wurden durch liberschussige cssigsaure Baryterde zersezt, und nacli Filtration zur Trokne verdunstet und ge- glOht. Wasser zog hierauf die kohlensaureu Alkalien aus, die in Chlormelalle verwandelt, 0,187 grm. wogen. Diese wurden in wenig Wasser gelost und mit uberschiissigem Platinchlorid zur Trokne ver- dunstet und mit VVeingeist behandelt, der das Natnumdoppelsalz auszog n,it Zurucklassung des Kalmmdoppelsalzes, das bei 100 C. getrocknet 0,11 gr. vvog und 0,0336 grm. Chlorkalium ent- spncht. Dieses vou 0,187 gr. abgezogen giebt lur das Chlornatrium 0,1534 grm. Direkt be- stimmt, durch Zersetzung des Natriumplatindop- pelsalzes mit Schwefehvasserstoft-, Filtration u.s ,v betrug es 0,157 grm. 7) Der koiilige, durch Wasser von den Al- kahen gereinigtc Riickstand wurde in Salzsaure gelost, die Baryterde durch Sch,vefelsaure ent- — 214 — feint und nun Alios zur Trockne verdunstet und gegliiht. Der RiJckstand mit Wasser behandelt, loste schwefelsaure Magnesia auf und liess etwas Gyps zuriick. Da die Bittersalzlosung noch etwas Gyps gelost entliielt, so wurde durch oxalsaures Ammoniak dieselbe abgeschieden und mit dem Gyps vereinigt. Alle Kalkerde als Gyps bestimmt, gab 0,094 desselben. Die zur Trockne verdun- stete und gegliibte scbwefelsaure Magnesia wog 0,650 gr. Sie loste sich klar wieder in Wasser auf. 8) Der unlosliche Riickstand a) von Nr. 1 ent- hielt nun alle in Wasser und scbwachem Wein- geist unloslicbe Erden des Mineral wassers; haupt- sachlicb die scbwefelsaure und koblensaure Kalk- erde, sowie koblensaure Magnesia. Uin diese Substanzen von einander zu trennen , wurde dieser Riickstand wabrend zwolf Tagen mit in Wein- geist geloster Salzsaure bebandelt, bis alle Ein- wirkung und Gasentwiklung aufgebort batte. Die Losung wurde abfiltrirt und der Riickstand mit Weingeist gewascben. 9) Die weingeistige Flussigkeit wurde mit Wasser zur Verjagung des Weingeistes gekocbt, und mit Ammoniak neutralisirt, das einen rotb- licbcn Niederscblag gab, der aus 0,008 gr. Kiesel- erde und 0,002 gr. Eisenoxyd bestand. Die Auf- losung wurde nun mit oxalsaurem Ammoniak — 2li5 — gcnillt, das 0,135 gr. kolilqnsauren Kalk gab; die fihrirte Losuiig mit Schwefelsaure verdunstet und gegluht gab 0,039 gr. schwefelsaure Magnesia, die 0,0274 gr. kobleiisaurer Talkerde entspricbt. 10) Der in Salzsiiure unloslicbe Riickstand von Nr. 8, konnte nun nur aus Gyps und Kieselerde besteben. Er wurde mit seineni vierfachen Ge- wicbte 1 einen , kieselerdefreien koblensauren Kalis ini Platinliegel gescbmolzen und mit Wasser be- bandelt. Die Losung wurde vom koblensauren Kalke abfiltrirt, mit Salzsaure bebutsam iiber- satligt und zur Trockne verdunstet. Nacb Be- handiung mit Wasser blieben 0,073 gr. Kiesel- erde zuriik. Die Auflosung gab mit Cblorbaryum versezt 6,572 gr. scbwefelsauren Baryt, der 3,86-4 grm. Gyps entspricbt. 11) Der koblensaure Kalk in Salpetersaure gelost und zur Trokne verdunstet, gab nacb Bebandlung mit wasserfreiem Weingeiste einen geringen Riickstand von salpetersaurer Strontian- erde, die als scbwefelsaures Salz besimmt, 0,016 grm. wog. Dieses Salz entbielt jedocb nocb Gyps , so dass dessen Gewicbt zu boob ausgefallen ist. Der Bestimmung V. gemiiss, sollen zwei Mess- , flascben Mineralwassers 0,0094 gr. scbwefelsau- ren Strontian entbaltcn; die m der Bestimmung V. angcgebcnc Mengc Strontianerde war wie bier _ 216 — angegeben ist, erhalten worden. Da die Strontian- erde im mit Salzsaure behandelten Gypse gefun- den wurde, so war sie unstreitig im Wasser als fichwefelsaures Salz vorhanden. Das Eisenoxyd dagegen muste als kohlensaures Oxydulsalz vor- handen sein , so dass 0,022 gr. Eisenoxyd 0,033 gr. koblensaurem Oxydulsalz entsprechen. 12) Bringen wir nun alles in den Bestimmun- gen 111 und V gefundene Cblor, nach Abzug des dem Cblormagnesium entsprechenden, aiif das Natrium, und verbinden wir den Rest des im gefundenen Chlornatrium enthaltenen Natrons 80 wie das dem Cblorkalium entsprechende Kali mit der gefundenen Schwefelsaure , so firiden wir, nach Vereinigung aller in der quantitativen Analyse gefundenen Resultate, das Wasser der Quelle des Hotel des Alpes folgendermassen zu- sammengesezt : In 3»1 l/i52 grm. In 10,000 Qr. Schwefelsaure Kalkerde 3,864 gr. 15,385 gr. >» Talkerde 0,650 » 2,583 » » Natron 0,160 » 0,637 u » Kali 0,039 » 0,155 » » Srontianerde 0,009 » 0,035 » Chlornatrium 0,021 »> 0,083 » Cblormagnesium 0,053 » 0,211 » Chlorkalcium Spuren 217 Kohlcnsaure Kalkerde 0,135 gr. 0,537 gr. ,» Magnesia 0,027 >. 0,107 ». • ,» Eisenoxydul 0,011 » 0,043 » Kieselerde 0,084 » 0,334 » Salpetersaure Salze, Spuren Jodmetalle, Spuren. 5,053 grm. 20,110grm. Zur Vergleichung dieser Resultate, init denen der Analyse des Wassers der Lorenzenquelle , als der hauptsachlichsten in Leuk, moge die- selbe, auf 10,000 grm. Wasser berechnet, liier angefiihrt werden. Dass die Herren Brunner und Pagenstecher in ihren Analysen, des Jodgehaltes der untersuchten Quellen niclit Erwahnung tbun, riibrt unstreitig daber, dass dieselben das Jod beim geringen Cblorgebalte des Wassers gar nicbt aufsucbten ; denn bochst wabrscbeinlicb fande sich das Jod in grosserer Menge von Mut- terlauge des Lorenzenwassers ebenfalls vorban- den. 10,000 gr. des Lorenzenwassers entbalten nach der Analyse der Herren Brunner und Pa- genstecber : Scbwefelsaure Kalkerde 14,792 gr. Talkerde 2,298 .> )) Natron 0,587 » ,, Cblorkaliuni 0,024 » — 218 — Sch^vefelsaure Strontianerde 0,037 or. Chlornatriurn 0,063 » Chlormagnesium 0,071 .> Chloralclum Spurcn Kohlensaure Kalkerde 0,412 )» » Talkerde 0,0026)) » Eisenoxydul 0,026 » Kieselerde 0,344 )) Spuren v. salpetersauren Salzen 18,6566 gr. Die im Wasser entbaltenen Gasarten koniiten nicht untersucbt werden , sind aber bocbsl wabrscbeinlicb , wie die in den iibrigen Leuker Thermalwassern entbaltenen, aus StickstofF, Koh- lensaure und SauerstofF zusam;nengesezt. Die aus den Quellen und im Sammler sicb von Zeit zu Zeit entwickelnden Gasblasen besteben aus StickstofFgas , mit ctwa 1 bis 2 % SauerstofFgas und Koblensaure. Wie aucb die Vergleicbung der Resultate der Analysen der Quellen des Hotel des Alpes, und der anderen Leuker Thermalquellen es zeigt, stellt sicb als Hauptresultat dieser ganzen Arbeit heraus, dass alle diese verscbiedenen Quellen von identiscber Zusammenselzung sind , und dass diese Quellen wabrscbeinlicb alle nur verscbie- dene Abflusskaniile des gleicben und gemeinsamcn — 219 — Wasserbehalters sind ; und endlich , dass die iieueri Biider in Leuk, in Bezug aiif die chemlscben Heilkrafte der Qiiellen, dasselbe zu lelsten ini Stande sein werden, was durch lunge und be- wahrte Erfahrung von den bekannlen Leuker Thermalquellen mit Recbt gerubmt wird. Lausanne, den 1 Juli 1844. — 220 — VIII. MOTE SUM LA FMEFAMATIOM DU XArSTHOGENATE POTASSIQUE, L' ETUDE 1)E SES PRODUITS, DE LA DECOMPOSITION SOUS L'lIVFLUElVCE DE LA CUALEUIl. PAR Dr. F. SlCC, fils, mcmbre de la socicte helvetique des sciences naturclles. Lorsqu^on prepare le xanthogenate potassique, en se servant (l\\lcool a bruler, du commerce, il est rare, quand la temperature nVst pas tres basse, que ce sel s'en separe spontanement, et sans addition d'ether. II faut alors evaporer le melange au bain d'eau; ce qui n'a pas d'incon- venient, tant qiiMl reste au-dessous de 50** C; mais au-dessus, il devient orange, par suite dVne decomposition d'autant plus rapide, que la tem- perature est plus pres de 100 ^ C. Cette colo- ration est due a une substance, qui se rassemble au fond de la cornue, sous forme d^huile pesante, dVnc belle teinte orange fonce. Lorgqu^on la 221 _ concentre, elle donne une grande quantite de beaux cristaux assez analogues a ceux du chlo- rure ammonique ; ils sont formes de sulfocar- bonate sulfopotassique souille par des traces de sulfure potassique provenant d'une de'com po- sition plus avancee. Abandonnes au contact de Pair, ils perdent bientot leur teinte jaune primitive, et se transforment tout entiers, et sans depot de soufre, mais avec degagement de sulfite hydrique, en bicarbonate, et hyposulfite potassique. La decomposition qu'eprouve le xanthogenate potassique au-dessous du point d'ebullition de Teau, est bien exprimee par Tequation suivante: S. C, C4 Hs 0 ) , , ' ' ^ H04-HS4-C02. qui montre, comme le prouve Fexperience, quVn s^npprop riant deux equivalents d'eau, chaque e- quivalent de xanthogenate produit un equivalent de sulfocarbonate sulfopotassique, un autre d'al- cool , un de sulfide hydrique , et un dernier enfin d'acide carbonique. La maniere la plus fticile et la plus sure de preparer le xanthogenate potassique conslste a verser dans de Talcool absolu sursature, de potasse caustique bien pure, un exces de sulfite carbonique; au moment ou s'opere le melange, — 22a — il se prcnd en une masse solide formee d^aiguilles soyeuses jaune tres-pale et entrelacees, qii'on jelte sur un filtre, oii on la lave rapidernent avec de Tether, et la desseche d'abord entre des doubles de papier joseple; puis, au-dessus d^acide sul- furique concentre. Quant a la decomposition, que subit, au con- tact de Fair, le sel qui cristallise, de la liqueur orange et pesante, elle s^explique facilement, en admettant, que deux equivalents de sulfocorbonate potassique s^approprient trois equivalents d'oxigene, et les elements de quatre equivalents dVau; car: . (S, C, S K) -i- 4 (H 0) 4- O3 = 2 (C O-O, KO H- 4(HS) 4- S2 O2, KO. Lorsqu'on mele du xanthogenate potassique sec avec une quantite d^eau distlllee insuffisante pour le dissoudre en entier a froid, et qu^on soumet ce melange a la distillation, sur un feu de cbar- bons tres-doux, on le voit entre 30 ** et 35° C, se colorer en orange, au- fond de la cornue; la teinte s'etend, a mesure que le melange sVchaulle, a 85'' C; elle est generale; a 100 '^ C, elle se fonce des gaz ; se degagent ; il passe deux fluides de densite differentc, accompagnes de Podeur du mercaptan. Le plus lourd de ces fluides, transparent d\\bord, ne tarde pas a montrer a sa surface, de pelits points blancs, qui peu a — 223 — peu et au contact de Tair sMlendenl , Tenveloppenr, et ail bout d'un jour, se transforment en une poudre blanche, qui tombe au fond du vase, et n'est pas autre chose que du soufre tres-divise. La liqueur orangee, qui reste dans la cornue, ne cristallise point, lorsqu'on Pevapore; sa teinte y indique la presence du bisulfur potassique, provenant, sans aucun doute, de la decomposition par I'acide carbonique, d'une partie du protosulfur, qui doit etre le produit prirnitif de cette action. Quant a la liqueur distillee, on la secoue avec de Teau pure, separe Feau, a Taide d'une peplte, la sursature, de carbonate potassique, et distille au bain d'eau; ce qui passe 5st de Palcool pur. Ce qui ne s'est pas dissous dans Teau est me\6 avec du chlorure calcique et distille, il ne passe que du sulfite carbonique. L'alcool et le sul- fite carbonique ainsi prepares retiennent tous deux Fodeur du mercaptan, qui s'y trouve melange en quantite inappreciable. On explique cette de- composition, en ajoutant deux equivalents d'eau a un equivalent de xanthogenate potassique, car: Sa C, C4 H5 0 I ^-2(H0) = C4H3 0, HO +S.C ^'^» ^ ^^ H-SH4-C02 4-SK. Lorsqu'on soumet le xanthogenate potassique a la distillation seche, dans un bain d^huile, a „ 2^4 — 200 '^C, il se colore, de la circoiiference au centre, en bel orange, qui passe ensuite au noir ct il distille deux fluides de densite differente accompagnes de sulfite hydrique, et d'oride carbonique. Dans la cornue reste du bisulfure potassique avec du charbon. La liqueur distillee Iraitee par Teau, ne lui cede rien que de Teau; elle ne contient done pas d'alcool. Melee avec un exces de chlorure calcique solide, elle lui abandonne de Peau, et se converfit en un fluide huileux, homogene, excessivement puant, pres- qu' insoluble dans Teau, a laquelle il commu- nique son odeur; et se combinant tout entier avec les sels plombiques, quMl precipile en jaune, sans quMl sVn separe, et tombe au fond de Feau, des gouttelettes de sulfite carbonique; ce qui prouve bien positivement F absence de ce corps dans le melange. Traite par Foxide mercurique, il sY combine sur-le-cbamp , avec violent degagement de chaleur; le melange se solidifie; repris par Falcool bouillant, il laisse deposer, en se refroidissant, de grandes ecailles brillantes et argentees; il n'est done forme que de Mercapfan pur, et d^un peu d'eau. Quand la distillation a ete faite, a 200*^0, les produits sont les memes, a des traces de sulfide carbo- nique pres; et le residu dans la cornue n'est — 22S — jamais lotalement decompose; aussi e.st-il im- possible dVutreprendre son analyse, qui n'ame- nerait qu'a des re'sultats contradictoires. En operant, a feu nu, il n'y reste, ainsi que nous Tavons dit plus haut, que du bisulfure potassique soluble dans Peau, et Talcool absolu, avec une grande quantite de cbarbon, qui se precipite, en ecailles brillantes. Pour expliquer cette reaction, il faut mettre en jeu deux equivalents de xan- thogenate potassique, qui donnent : ^ ' ' ^ -i- 2 (CO) 4- 2 (Sa K) +- 6 C. On voit par la, qu'il nous a ete impossible de decouvrir avec un cbimiste francais plusieurs nouveaux corps dans les produits de la distil- lation, du xanlhogenate potassique; trois expe- riences successives, faites sur de grandes quan- tites de matiere, nous amenerent absolument aux memes resultats, dont nous sommes done par- faitement surs. Lorsqu'on considere combien est grande Tanalogie existant entre la production du mercaptan par le xanlbogenate potassique, et par son procede ordinaire de preparation, il est impossible, de ne pas etre frappe, au premier, coup d'oeil, de ce que, dans Tun et Tautre cas ce compose nait de la combinaison reciproque 15 — 226 — de I'oxide ethylique, et du sulfide, hydrique, au moment ou ils se degagent de deux corps, dans lesquels ils se trouvaient auparavant combines chimiquement , mais dans un autre arrangement moleculaire. 11 nous semble done impossible, qu'en distillant du xanthogenate potassique pur, et bien sec, on puisse obtenir autre cbose, que le sulfhydrate sulfethylique connu sous le nom de mercaptan. RESUME. En recapitulant les faits que nous venons de passer en revue, nous voyons, que le xantho- genate potassique se decompose, au-dessous de 100° C, et en presence de I'eau, en sulfocarbo- nate sulfopotassique , alcool, sulfite hydrique, et acide carbonique. A lOO ° C et en presence de I'eau, en alcool, sulfite carbonique, protosulfure potassique, eau, sulfite hydrique, et acide car- bonique; puis, enfin, a sec, et de lOO^'C, au rouge, en mercaptan, sulfite hydrique, eau, oxide carbonique, bisulfure potassique et charbon. GiESSEN, 19 Juillet 1848. Dr. F. SACC, fils. — ^27 — IX. JE H S Al SUR UN APPAUEIL DE TUAWSNATATION ET DE SAUVETAGE PAR CH4RLES MAYOR-fils. Docteur en Medecine, a Lausanne. Dans tons les pays ou la civilisation a raultiplie les rapports des hommes entre eux, on a senti Timportance de faciliter les communications, et Ton a, dans ce but, etabli a grand frais, des routes, des ponts et des moyens de transport de tout genre. Mais il existe encore de nombreuses et vastes contrees dans les quelles le voyageur, prive de ces ressources, est en butte a des difficul- tes sans cesse renaissantes. Les obstacles qu'oppo- sent les caux, sont au nombre de ceux que ren- conlrent, le plus fre'quemment, les hommes que Tamour de la science ou d'autres motifs d'un ordre eleve, eng agent a parcourir, au peril de leur vie, des contres inconnues ou des pays sur les quels la civilisation n'a pas encore repandu ses bienfaits. Un fleuve, une riviere non gueable, une etendue d'eau stagnante, sont, en effet, autant — 228 — de barrleres infranchfssables pour le voyageur, la ou il n'existe ni ponts ni bateaux. Le natu- raliste peut, d'ailleurs, meme dans un pays civilise, eprouver des contrarietes de ce g^enre, lorsque ses excursion le conduisent loin des lignes de communication. C'est dans le but de procurer un moyen de francliir sans danger, ce genre d'obstacles, que j'ai construit un instrument au quel j'ai donne le nom ^appareil de transnatation, 11 consiste en un sac destine a recevoir les vetements et les autres objets necessaire au voyage, et en un plastron a double poche qui maintient constamment hors de Feau, la tete du voyageur qui sY meut pour la traverser. Le sac au quel on peut, si on le desire, donner plus ou moins d'ampleur, est fait d'une bande de forte toile de colon , longue d'environ deux metres trente centimetres et large de six a sept decimetres, qu'on impregne suffisamment dMiuile de lin sic- cative et qu^on fait secher (^). Apres Tavoir pliee (') La toile ainsi preparee est parfaitement imperraeahle a I'eau et a I'air, elle est d'un tres has prix et resisle au climat des pays ties cliauds; avaiifafjc que ne pos- sedent pas les tissus cnduils de caoutcliouc. Elle peut, d'ailleurs, etre employee Ires avaniageuseincnt dans nii ^rand iiombre de cas. — 229 — par le milieu de sa longueur, on en coud en- semble les deux moitie's, a la distance de deux centimetres de leurs bords. 11 reste ainsi, en dehors du sac et de chaque cote, une bande etroite formee de deux feuillets qu'on fait adherer entre eux au moyen d\m enduit resineux. On assure Pimpermeabilite des coutres en les im- pregnant suffisamment d'un vernis inattaquable par Feau. A la distance de trois decimetres de I'ouverture du sac, on coud, sur ces bandes, les extremites de deux larges attaches qui forment ainsi deux anses a travers les quelles on enga- gera les bras , et qui lixeront le sac aux epaules. Au milieu et vers le fond de celui ci, on coud quatre autres attaches assez, longues pour que leurs ex- tremites libres puissent se reunir et se nouer au devant du corps (^). Le sac pent se remplir jusqu'aux trois quarts de sa hauteur. Apres y avoir place ses habits et les autres objets qu'on porte avec soi, on le ferme en tordant son extremite, en la repliant (^) Pour eviler que la traction exercee sur les attaches, ne dcchire le sac, il importe de doubler solidement, de forte toile non veriiie, les places sur les quelles celles ci doivent etre cousues. II importerait, surtout, de donner une {jraude solidite a I'appareil, s'il devait subir le choc des vogues dc la mer. — 250 — sur elle m^me et en la liant fortement avec une courroie. Lorsque des hardes ou d^autres objels renfer- mant de Tair en abondance, sont ainsi loges dans le sac, celui ci est beaucoup plus leger qu'un volume egal d'eau; de sorte qu'il est plus que suffisant pour soutenir et faire flotter la personne sur la quelle il est attache. Mais il aurait Pin- convenient de placer le corps dans une position trop horizontale qui obligerait a renverser la tete en arriere lorsque, pour prendre du repos ou pour quelque autre motif, on cesserait de nager. Pour obvier a cet inconvenient , on placera sur le devant de la poitrine, le plastron dont j'ai deja dit un mot. 11 consiste en une bande de toile de trois decimetres de longueur, sur trois centimetres de largeur, aux bords de la quelle sont fixees deux pocbes ou sacs construits d'apres le procede que j'ai indique, et qui ont sept de- cimetres de longueur, sur six de circonference. On assujettit le plastron du moyen de deux at- taches qui, partant du quart, inferieur des sacs, se nouent ensemble au devant du corps, apres avoir fait le tour de celui ci. Une bande plus courte passe sur la nuque; ses extremites sont fixees sur la bande de toile. Tune par une cou- ture, Fautre au moyen A\m bouton. — 251 — Avant d'assujetter le plastron, on remplit ses deux poches, lusqu'aux deux tiers de leur hau- teur, avec du linge, des bardes ou d\iutres objets contenant beaucoup d'air, et qu'on comprinfie legerement, afin que la pression de Teau n^altere pas la forme et ne dimlnue pas le volume des sacs. Ceux ci se ferment par le procede que j'ai indique. Si les poches sont doubles, c'est a dire si chacune d'elles consiste en deux sacs, Pun renferme dans I'autre; et si la toile a ele suffi- samment impregnee d'huile de lin, et les cou- lures de vernis , on aura la certitude qu' il ne s'y introduira pas une seule goutte d'eau, lors meme quVIles resteraient tres long temps plongees dans ce liquide. L'appareil de transnatation tout entier et con- venablement ploye, pese moins d'un kilogramme et pent tres facilement se loger dans une poche d' habit. 11 a done Tavantage d'etre portatif, facile a construire et pen couteux (6 a 8 frcs. de france). Je me suis, d'ailleurs, assure, par de nombreux essais, quMl ne genait aucun mouvement et qu'il ne ralentissait pas sensiblement la natation. Si Tespace a travenser est court, le sac seul sera suffisant. Si Ton n'a que ses vetements et que ceux ci soient legcrs, et peu volumineux, le plastron suffirq pour les renfermer. Enfin si — 252 — ies effets de voyage ije pouvaient pas tous se loger dans le sac et dans le plastron, le surplus pourrait etre remorque dans un sac supplemen- taire. II convient d\ailleurs, de ne pas remplir completement le sac, afin qu'il n'affiche pas une forme cylindrique, et qu''il puisse, au contraire, s'aplatir un peu en s'appliquant contre le corps. Si, toutefois, on etait dans la necessite d^ placer autant d'effels qu'il peut en contener; si, surtout, parmi ces objets, il s'en trouvait qui fussent pesants, il vaudrait nnieux remorquer cette piece de Tappareil, qui, si elle etait placee sur le dos. enfoncerait le corps trop profondement et rendrait, par la, la natation laborieuse. 11 suffit, pour que le sac soit remorque, que deux de ses bandes soient attachees a celle qui fixe le plastron au- tour du corps. En tout cas, rien nVmpecbera, si on le de- sire, de conserver, sur soi une ou plusieurs pieces de vetement ('). Lorsqu'un nageur est livre a ses propres forces, chacune de ses mains doit presenter a Teau un (') Les personnes qui soiit iacoramodees par le contact prolonge de I'eau froide, pouri'ont se soustraire, dq inoius en pai'tie, a cet inconvenient, en s'enduisant le corps, d'uue substance {jrasse; de saindoux, \m.v exeniple. _ 235 — plan incline, afin que les mouvemenls des bras, aient pour eft'et de pousser le corps en avant et, en meme temps, de soulever sa partie superieure. Dans cette manoeuvre qui exige de la precision et, par consequent, une etude, la force de ces membres est done, en tres grande partie , em- ployee a contrebalancer le poids de la tete. Mais lorsque celle ci est soutenue par le plastron, la precision des mouvements n'est plus necessaire, et- cette force pent etre tout entiere utilisee pour la progression. Les personnes qui ne savent pas nager, pourront done faire usage de fappareil de transnatation , en se bornant a imiter, avec leurs mains la manoeuvre que les quadrupedes executent en nageant C). Quant aux mouvements des jambes, qui d'ailleurs, ne sont pas indispen- sables, ils sont trop simples pour exiger une etude. (') En observant les mouvements qu'on execute lors- qu'on nage a la fafon des quadrupedes, on voit que les membres superieurs representent une role munie de deux palettes qui frappent Teau alternativemeut et dans une direction presque perpenticulaire. La pesanteur relafivement pen considerable de la tete des quadrupedes, et la position des orifices de I'ap- parcil respiratoire de ces arimaux, leur permet de se livrcr a cette manoeuvre; circonslance qui explique pourquoi, chcz eux, I'art de nager est une facultc innce. - 254 — On peut, du neste, accelerer notablement la progression, en adoptant aux mains des palettes qui augmentent la surface par la quelle elles prennent leur point d'appui sur reau- La ma- noeuvre est alors des plus simples et a la portee des personnes les plus etrangeres a Tart de nager. Les bras etendus restent constamment plonges dans Teau et executent, sans cesser detre paral- leles Pun a Pautre, un mouvement de va et vient qui se combine a un mouvement de rotation des mains. Grace a ce dernier, les palettes ofFrent a Teau toute leur surface lorsque les bras s'abais- sent, et seulement leur bord tranchant lorsqu'ils selevent. Les mouvement des deux bras, peu- venl, du reste, etre simultanes ou alternatifs. Ce procede est une imitation de ce que la nature a fait en faveur des oiseaux palmipedes. En efFet, I'homme muni de Pappareil de trans- natation et des palettes, acquiert la faculte dV- largir les surfaces avec les quelles il prend son point d^appui sur Veau. II Jlotte, sur ce liquide, ce qui lui permet de se reposer cbaque fois qu' il en eprouve le besoin, est, par conse- quent, de parcourir des distances considerables, ainsi que je m'en suis d^nlleurs, assure par des essajs repetes. IP est porte par ses habits^ commc les oiseaux aquatiques le sont par le duvet — 235 — est Jes plumes dont leur corps est revetu. Enfin, les vetements qui le soutieiinent ne peuvent pas etre impregnes par Veaii, Les palettes que j'ai fait construire dans ce but, consistent en deux plagues de bois leger est vernis, longues de vingt sept centimetres est larges de treize. L'une de leurs extremites est recou- verte d'une larg bride de toile vernie, placee transversalement, est sous la quelle on engage la main. Pour fixer solidement celle ci sur la palette, il suffit d'ecarter les cloigts. Si Ton desire se servir de ses mains, on peut les degager in- stantanement. Des palettes ayant ces dimensions, sont portatives est occupent peu de place dans line pocbe. J'ai, d'ailleurs reconnu leur utilite, meme lorsqu'on nage sans le secours d'un appareil. L'appareil de transnatation , peut aussi etre considere comme im puissant moyen de sauve- tage; car il associe au corps, un volume d'air tres considerable (15 a 16 litres dans le plastron et 20 a 40 dans le sac); il conserve inlacts les efFets des naufrages; enfin en maintenant ceux ei la tete haute et la face tournee du cote de Peau, il les place dans la position la plus favorable, soit pour attendre du secours, soit pour gagner le rivage ('). (*) De sacs coustruits d'apres le precede que j'ai deciif, mais ayent des dimensions plus considerables, pour- — 25G Des appareils construils sur ce principe poiir- rairit etre adaptes a des aniiiiaux; aux chevaux, par exempje ; mais je crois inutile de m'etendre raleut, cii cas de naufrage ou d'incciulie, servir a pivserver dc la suhmersiou et d'avaries, une jvaiiie des objets qui se trouveiit a hord d'un vaisseau; car, jeles a la uier, ils floUeraient est pourraient elre recueillis plus tard. En les uiunlssant de brides, ils serviraient, en meiiie lemps de planches dje salut aux naufrayes qui r'eussiraient a les saisir est a s'y tenir fixes. Ce mode d'emhallag^e serait, d'ailleurs, peu dispendieux est jyaranlirait les etoffes et d'autres objets encore, contre I'luiuiidite est les iusecfes, ces derniers n'aitaquant pas volouliers les tissus prepares a I'huile. Ces sacs qui out de I'analogie avec les bouteilles aux quelles on confie les lettres est les documents qu'on veut sauver d'un naufrage, pour" raieni, dans quelques cas, etre utilises pour le flot- tage des niarcbandises sur les rivieres. En tout cas, il y aura de I'avanlage a les faire doublks ainsi que je I'ai dit en parlant du plastron, lis pourront etre fermes par le procede que j'ai indique, ou, ce qui serait preferable, par une couture vcrnie. Les objets dout on les remplira pourront etre specifiquement plus pesants que I'eau, pourvu qu'ils laissent entre eux des interstices capables de receler assez d'air pour que le poids du sac soil infer'.eur a celui d'uu egal volume d'eau. On pourra, aussi, Jeur associer des corps plus legers. — 2S7 d'avantage sur les nombreuses applications et mo- difications dont ce precede est susceptible. L'idee d'un appareil de transnotation nVst, du reste, pas nouvelle, car Tite-Live rapporte que, 218 ans avant notre ere, durant la seconde guerre punique, Annibal, dans un combaf qu'il livra aux Gaiilois, dut la victoire a un detachr- ment d'Espagnols qui trnverserent le Rhone, en se couchant sur leurs boucliers, et en transpor- tant, avec eux, leurs habits renfermes dans des outres (^). 11 est probable que ces auxiliaires qui venaient d'un pays ou le liege est abondant, fiiisaient avec cette e'corce des boucliers qui leur servaient, suivant Poccurrence, d'armes deTensives ou de mojen de transnatation. (') Hispani, sine ulla mole, in litres vestimentis con- jeclis, ipsi celris snppositis incubantes. flunien tra, navere. (Tit-Liv. L. XXI. C. XXVII.) 25ft X. CASPAR TOBIAS ZOllIKOFER. Caspar Tobias Zollikofer von Altenklingen ward geboren den 16, Mai 1774. Seine erste Erziehung genoss er im elterlichen Hause in BiJrglen, wo sein Vater Obervogt war, dann wurde ibm bei seinem Grossvater in St. Gallen jene fromme, ernste, sorgsame Bildung zu Tbeil, wie sie damals bis Ende des verflossenen Jahr- hunderts in St. Gallen Sitte war. In dem Leben seiner Eltern erblickte er, und wurde ibm von Jugend an eingeiibt, jene strenge Redlicbkeit, Gewissenbaftlgkeit und rastlose Tbatigkeit, die dann bei ibm dureb seine klassiscben Studien zu wabrer, edler Humanitat sicb ausbildeten. Der Arzneiwissenscbaft sicb widmend, bielt er sicb einige Jabre in Ziiricb auf, und legte da unter den trefflicben Lebrern Rabn, Usleri, Ro- mer etc. die ersten Grundlagen dieses Studium, ~ 239 — welches er dann in Halle unter Meckel, Spren- gel, Reil fortsezte. Am 28. Juni 1794 erhfelt er daselbst die medicmische Doctorwurde, nachdem er nach ruhmlich bestandenem Tentanien und Examen rigorosum die Dissertation , Sensus Exter- nus, offentlich vertbeidiget hatte. Damalen schon ward er zum Mitglied der schvveizeriscben Ge- sellschaft correspondirender Aerzte und Wund- 5rzte ernannt. Zu seiner weitern Ausbildung gin- er dann von Halle nach Edingburg, und setzte auch dort noch seine medicinischen Studien fort. Seine Zuriickkunft in die Vaterstadt gegen das Ende des Jahres 1797 traf in eine sebr bewegte Zeit, was ihn wabrscbeinlich veranlassen mochte einer politischen Laufbahn, die er indessen nach wenigen Jabren Avieder verliess, nicht feme zu bleiben. bn Jabre 1798 wurde er namlicb zum Obersecretar der Verwaltungskammer des dama- bgen Kanton Santis envablt. Aus diesem Zeit- raum findet sich noch in dem Kantonalarchiv des Kantons, und erscbien auch nachher eigens im Drucke, ein im Namen und aus Auftrag der Verwaltungskammer aus seiner Feder geflossenes Schreiben vom 4. December 1799 an das Vol!- ziehungsdirectorium, um die gesezgebenden Rathe der belvetiscben Republik iiber die damalioe traunge Lage des Kanton Santis in Kenntniss zu — 240 — setzen. Er entwarf darin eine Schilderung des Zustandes des Kantons, die sich durch mannliche, eindringende, kraftfge und kiihne Spraclie aus- zeicbnete und den vollerj Beifall seiner Behorde erhielt. Ein ebenfalls von ihm, redigirtes Sclirei- ben vbm 29. November 1799 an den Herrn Ge- neral Gazan, Commandant der 4. Milltardivision, iiber den gleicben Gegenstand, atbmete den glei- cben Gelst. Mit Auflosung der Verwaltungskam- mer verh'ess er die politische Babn. Anno 1802 verband er sicb auf 6 Jabre mit Referenten zur Erricbtung einer Apotbeke, die unter der Firnia Meyer und ZoUihofer bis 1808 bestand, dann aber unter die alJeinige Lei- tung des erslern iiberging. Im Jabre 1803 wurde er Mitglied des neu aufgestellten Sanitiitscollegiums des Kantons St. Gallen und des engern Comite desselben; in die- sem Collegio bekleidete er dann successive die Stellen des Bibliotbekars, des Acinars von 1812 bis 1818, dann des Viceprasidenten , und nacb dem Tode des trefflicben Aepli 1832 war er Prasident dieses CoUegiums bis 1842. ^ Ueberbaupt crofFnete sicb ibm bei seineii aus- veizeriscben , naturfor- scbenden Gesellscbaft gab Zollikofer die iiiicbste Veranlassung an die Stiftung einer St. Galliscben naturwissenscbaftlicben Kantonalgesellscbaft zii denken. Er bespracb sicb demniicbst zuerst mit einigen biesigen Freunden dieses Studiums, und erliess zu gleicber Zeit aucb Einladungsscbrei- ben zum Beitritt an verscbiedene Freunde der Naturwissenscbaften in den beiden benacbbar- ten Kantonen Appenzell und Tburgau. Ein Comite entAvarf vorliiufig Statuten und am 29 Januar 1819 fand dann in Gegenwart von 33 Mitgliedern die erste constituirende Versamm- lung stalt, in welcber Zollikofer in einem kriif- — MG - ligen, die Aufmerksamkeit der Versammlung Cc.s-^ selnden, ervvarmenden Vortrag erst seine Freude bezeugte, einen lange gehegten und genahrten sehtilichen VVunsch in Erfiillung gelien zu seben, dann den Zweck und Nutzen soldier wissen- schaftlichen Institute beriihrte, und am Schlusse desselben mebrere Dutzend wichtige AuFgaben aufstellte und Fragen aufwarf, die ibm in natur- wissenscbaftlicber Beziehung als interessant und deren Erforscbung, Beantwortung und Losung ibm besonders fur unsern Kanton und Umgebung in bobem Grade wunscbenswertb und nlizb'cb er- scbienen , die denn aucb als Anbang zu den Statuten gedruckt wurden. Er wurde dann in dieser ersten Versammlung zum Priisidenlen der Gesellscbaft ernannt und bis anno 1843, wo er die Stelle vvegen andaurender Krankbeit nieder- legte, alle 3 Jabre wieder bestiitiget. Wabrlicb, die Gesellscbaft konnte aucb keinen treuern , ibr ergebenern und fiir ibr Wobl und Wacbstbum besorgtern Fiibrer wiihlen. Die in den Hiinden der Mitglieder der St. Galliscben naturwissenscbaftlicben Gesellscbaft liegenden Jab- resbericbte sind Zeugen, wie sebr ibn das kriif- tige Auftreten und Aufbliihen dieser Gesellscbaft in den ersten 6 bis 8 Jabren erfreute, und eben diese Bericbte zeigen binwieder aucb den tiefen — 247 Schmerz, den ihin spiiler der eikaltende Eifer, der Verliist so mancher arbeitenden Mfiglieder iind besonders seit 1830 der ganzlich in Abnahmc gekommene Besuch der Sitzungen vermsachte. [' Wahrlicb, an ibm lag- die Schuld nicbt, er liess es nicht an kraftig ermahnenden und aufmun- ternden WoTten fehlen; doch sie verballten fmchl- los, woran indessen ziim Theil ^vohI die i^oliti- schen Umwiilzungen in uuserni Vaterlande und zunachst in unserni Kanton Ursache waren. Auch neben den Jahresberichten erfreute und belebrte der Prasident die Gesellscbaft besonders in friihern Jahren ofter durcb eigne Arbeiten, Mitlheilungen und Vorvveisungen , wovon eben- fidls jene Bericble Zeugniss gebcn. Nocb in seinem lezten Lebensjaln-e erbielt Zollikofer das Diplom eines korrespondirenden Mitgliedes des Nationalinslituls zur Beforderung der Wissenscliaften in VVasbington. Er war aucb Mitglied einiger andern auswarligen gelebrlen Gesellscbaften, welcher aber ist dem Referenteii aus einem sogleich anzufiihrenden Grunde bis jezt nicbt bekannt geworden. Es traf namlich den ganzen scbrifdicben Nacblass des Seligen ein eigenes Scbicksal. Aus allzugrosser Aengst- licbkcit der Hintedassenen, damit nicbt elwa Fa- milicnpapiere in unbefngte Hande geralben modi- — Ml\ — ten, wurdeii (Tanta erat Moles) wahreud 8 Tagen 2 Stiibenofen mit densflbcn geheizt. Ungluck- licherweise A\ar das Brandopf'er schoii gesclie- hen, als Bericbterstatter nacb den binterlassenen Papieren Nacbfrage hielt, urn allfiilHg aiicb Be- bufs eines Nekrologs des Vollendeten StofF dar- aiis Au entnebmen. Grosse literariscbe Arbeiten sind zwar scbwer- llcb damit vernicbtet worden, dennocb vielleicbt mancbe naturwissenscbaftlicbe Notizen und jeden- falls eine gewiss nicbt uninteressante Corrcspon- denA mit Gelebrten seines Facbs ; aucb ist Re- ferenten wobl bekannt, dass der Verstorbene seit eineF Rcibe von Jabren an einem pomologiscben Werke arbeitete; die dazu geborenden Zeicb- nungen sind nun zwar nicbt mit verbrannt wor- den und befinden sicb nocb in den Htinden der Famibe, aber der grosste Tbeil des Textes wird wobl aucb im Raucbe aufgegangen sein. Im Drucke ist im Ganzen nicbt viel von Zol- likofcr erscbienen. — Es bescbriinkt sicb auf folgendes: Dissertatio inauguralis. Sensus externus. 8. Halae 1794 Beddoes und Watt, Betrachtungen iiber den me- diziniscben Gebraucb kiinstlicber Luftarten ecu aus dcm Engliscben iibersezt. 8, Halle 1796* — Mi) _ Kriegslied, meinen St. Gallischen VVaftenbrudern geAYeiht. 8. 1798. Im WoclienbJatte fur den Kanton Santis 1799, 2Aufsatze, Seite 35: Ueber den nothwendfoen Geist in Republiken. Seite 51: Ueber die Hundswuth. In der Alpina von Salis und Steinmuller im 2. Bande, Seite 325 bis 359, ein Aufsatz beti- telt: Ruckerinnerung-en einer Reise durch die Appenzelleralpcn. Im Tiibing-er Morgenblatte 1810, Nm. 3l0 und 311: Ueber rabdomantiscbe Versuche. In der iieuen Alpina von Steinmuller im 2. Bande, Seite 315 bis 332: Nacbriclit iiber das Braun- koblenlager bei Uznach. Im Erzahler folgende kurze Notizen : Jalirgang 1810, Nro. 19: Nocb eine Meinung iiber die Fehden zwisclien Kroten und Fiscben in den Teichen von St. Gallen. Jahrgang 1816, Nro. 43: Ueber die Versamm- lung der schweizerischen Gesellscbaft fiir ge- sammte Naturkunde in Bern. Jalirgang 1817, Nro. 42: Versammlung der all- gcmcincn sclnveizeriscben Gesellscbaft ftir die gcsammtc Naturkunde in Zurich. — 2i>0 - Jahrlicbe Uebersicliten der Verhandlungeii des SanitatscolIegiiHiis des Kantons St. Gallen von i812 bis 1818. Eroffnungsreden und Uebersicliten der Verband- lungen der St. Galliscben natnrwissenscbaft- lichen Gesellscbaft, vom Jabre 1819 an bis 1837 fiir die Mitglieder der Gesellscbaft gedruckt. Eroffnungsrede bei der Jabresversammlung der allgemeinen scbweizeriscben Gesellscbaft fiir die gesammten Naturvvissenscbaften. St. Gal- len 1819. Eroffnungsrede bei der Jabresversammlung der allgemeinen scbweizeriscben Gesellscbaft liJr die gesammten Naturwissenschaften- 1830. In den Jabresbericbten dieser Gesellscbaft fin- den sicb audi mebrere von ibm verfasste nekro- logisclie Notizen von Mitgliedern derselben, So in dem Bericbte von 1827, pag. 147, von Joliann Nepomuck Hautli von Appcnzell. In deni Bericbte von 1832, pag. 122, von Alex. Aepli. bi dem Bericbte von Aarau 1835, pag. 80, von Stein mill ler. bi dem Bericbte von Sololburn 1837, pag. 64, von Adrian Scberer; pag. 65, von Cbristian Friedricb Hilti von Werdenberg und pag. 66 von August Konlein. — 2ol — Ini Jahre 1827 erschien das erste Heft seines Versuclis eiiier Alpenflora der Schweiz niit 4 Steindrucktafeln; allein uiigeachtet der trefFllcheu Bilder uiid des eben so ausgezeichneten Textes konnle das angefangene Werk, wegen seines all- zuhohen Praises neben den viel wohlfeilern ahn- lichen Werk en von Labram und Hegetschweiler, und Sturms Flora germanica, nicht liinlanglichen Absalz finden und blieb daher mit dem ersten Hefte stecken, obgleich noch Materialien fur niehrere Hefte vorlagen. Wenn nun aber von ihm aucb niclit beson- ders viel \m Druck erscbicncu ist, so fanden sich hingegen als Zeugen seines riihmb'chen Fleis- ses und seiner Vorliebe fur das naturwissen- scbaftliche Facb bei seinem Nacblasse eine An- zabl von mebr als 800 illuminirten Pflanzen- zeicbnungen und raehr aJs 200 Zeichnungen von Insekten, die zum Tbeil von ibm selbst, zuni Tbeil aber unter seiner Anieitung und Aufsicht von jungen Leuten , die er dazu heranbildete, verferliget wurden. Wie sehr der gemeinnxitzige , edie Mann fiir die Fortdauer der Pflege der Naturwissenscbaften in seiner Vaterstadt beseelt war, beweist ein schriflliches Vermacblniss, welcbes Referent selbst zu lesen bekam, das er nocb 1840 einem seiner Vcrwandten in die Feder dictirt hatte. Nach diesem Vermiicbtnisse beslinimre er, obgieich selbst nicbt reicb, der Geiiossenscbaft der Stadt St. Gallen, unter dem Namen ZolliJioferisches Museum, nicbt nur seine naturbistoriscben Samm- Jungen, sondern a neb seine bedeutende, mit gros- sen Kosten angcscbaffte naturbistoriscbe Biblio- tbek, nebst Fr. 1000 als Anfang zu eineni Fond fiir dasselbe. Leider feblte diesem scbonen Ver- miicbtnisse die recbtlicbe Form, welcbe obne Zweifel scbon damals besorgt worden und erfolgl Aviire, wenn irgend ein zweckmiissiges Lokal fiir die Aufstellung der Gegenstiinde angewiesen ge- wesen wiire. Ungliicklicber Weise war dieses nicbt der Fall und spiiter gestalteten sicb dann seine okonomiscben Verbiiltnisse auf eine Weise, dass bei seinem Tode den Erben die Erfiillung seines nicbt mit den notbigen Recbtsformein auf- gestellten lezten Willens nicbt einmal von Feme zugeniLitbet werden durfte. Die Naturaliensamm- lung' war auf dem Punkte veriiussert zu werden, wenn nicbt einlge Frennde der Naturwissenscbaf- ten sicb Mube gegebcn batten, diese fiir die Genosseiiscbaft diircb Ankauf zu rettcn. So wird nun docb diese Sammlung einen Anfang', cinen Kern zu eincm aufzustellenden Museum der Stadt St. Gallen bilden, und somit der Wunscb dcs — 2i53 _ Hino'eschiedenen doch wcnigstens theihveise er- fiillt und hofFentlich audi damit eine iieue An- regung zur fernern und en^^iterten Pflege des naturwissenschaftlfchen Studiuins bei der Jugend seiner Vaterstadt erzweckt werden. Die zalil- reiche Buchersammluiig liingegen, die so manclie kostbare, zum Theil auch seltenere, Werke ent- bielt, wurde grosslentheils zerstreut. Wer uiisern Zollikofer frijher kannte, der hatte dem riistigen Fussganger bei seinem blubenden Ausseben, bei seiner stels regelmjlssigen Lebens- weise ein gesundes und bobes Alter in Aussidvt stellen miissen ; aber anders \yar es vom Sdiick- sal bescblossen, denn diister und triibe gestal- tete sicb sein Lebensabend. OAere, sicb sdion vor mebreren Jabren erst nur Jiauptsacblicb in den Kniegdenken sicb iiussernde rbeumatiscbe Scbmeraen wurden zwar durcb die Heilqnellen von Baden und durcb Anwendung von zweck- dienlicben Arzneien geboben, erneuerten sicb aber alle Jabre in verstiirktem Maassstabe und bartniJckiger ^vieder und verbreiteten sicb auch auf andere Tbeile des Korpers. Besonders scbien eine Anstrengung bei ungiinstigem Wetter auf dner Fussreise aus Itab'en nacb der Hdmat im Herbste 1837 Yeranlassung gewcsen zu sein, dass diese seine rbeumatiscb-gicbtisdien Bescbwcrdcn - 2M — iiach seiner Riickkebr in bedenklicherm Grade auftraten. Von da an wollten weder die Biider in Baden noch in Pfiifers, noch Arzneien mehr, wenig'stens auf die Dauer, anschlagen. Im Herbst 1840 kehrte er von Baden k ranker zuriick als er hingegangen , und war von da an grossten- ibeils auf sein Ziminer beschriinkt. Im Sommer 1841 hoffte er noch Erleichterung von dem da- mals eben in hohem Aufschwung und Rufe ste- henden Wildbad, und unternahm noch die in seinen damaligen Umstanden fiir ihn sebr be- schwerliche Reise dahin; aber auch da wurden seine Hoffnungen getauscht. Wer ihn von nun an besuchte, musste auch jede Hoflnung fiir seine Genesung aufgeben. Zum Gliick verlor er selbst diese Hoffhung nie ganz und fand noch lange Zeit Erheiterung und Trost in wissenschafdicher Lecture und in Beschaftigung mit seinem Her- barium; aber nach und nach, bei zunehmender Schwache der korperlichen, h'tten auch die See- lenkriifte, bis endlich ein apoplectischer Anfall dem bedauerlichen mehr bios noch vegetativen Zustand und Dasein am 6. December 1843 ein Ziel sezte. Mit ihm verschied der damalige Re[)rasentant des naturvvissenschaftlichen Studiums in Su Gal- len, mit ihm verlor die St. Gallische naturwis- — 2oi> — senscliaftliclie Gesellschaft eine Hauptstiilze. Nicht dem Ringen nacli Reichthum verwendete er seine Zeit imd seine Krafte, die hohere Wissenschaft war seine Gottin, und so lange sich noch Pfleger der Naturwisscnschaften in seiner Vatersladt fin- den, bleibt sein Andenken nnvergesslich. Leicht sei ihni die Erde und Friede sei mit seiner Ascbe ! 2o6 XI. DER KAINTONAL - GESELLSCHAFTEN. 1. BERICHT iiBER DIE IVrOnuiJlmtont t^n naimforfd)a\\fa\ (BefHifd)i\ft Tou A4RAIJ. Yoin Jabr 1841 bis IHM. MINER ALOGIE UIND GEOGINOSIE. IJe7'r Frey-Herose legt den von Herrn Dr. Weiser in Zurich entdcckten Antigorit vor, ein Mineral, das im Antigorathale vorkommt, und aus kiesclsaurer Magnesia, kieselsaureni Elsen und Wasser besteht. Er nimmt iin Systeme die Slelle zwischen Pikrosmin und Serpentin ein. — 2i>7 — Prof, Bolley macht wiederholte Mittheilungen iiber das bei Birmenstorf vorkommcnde Bilter- salz. Es findet sich dasselbe in hartern Gyps- mauern von 12 — 15' Durcbmesser, die in einem mehr merglichen Gypse liegen. Es fiillt theils die kleinsten Zwischenraume, theils zahlreiche Spalten, die bis zu einem Zoll Dicke haben, aus, und ist dann krystallinisch ~ fasrig. Aus Gyps- stiicken, die vom Saize, ohne dass es demAuge erkennbar ist, ganz durchdrungen sind, erhielt er aus einem Chilogramme des Gesteines 70 Gramme wasserfreies oder 140 Gramme krystal- lisirtes Salz. Manche Stiicke finden sich aber auch, die deutliche Auswaschungen durch das Wasser und leere Spalten zeigen. Die Gyps- briiche werden vermittelst Schachten betrieben, konnen aber nur im Winter befahren werden, indem sich im Sommer so viele hose Wetter darin ansammeln, dass die Lampen ausloschen. In einer der Gruben finden sich drei schwa che Bitterwasserquellen, deren Salzgehalt ungleich ist. Sie werden in einem steinernen Troge gesam- melt und ihr Salzgehalt, zum Behufe der Ver- sendung des Wassers, vermittelst dem Areome- ter dort auf denselben Grad gebracht. Das Was- ser ist klar und erhiilt sich in Flaschen unver- anderl, das specifische Gewicht betriigt 1,020. 17 - 238 -- Gasartige Bestandtheile enthalt es sehr wenigc. Feste Bestandtheile sind in 1000 Theilen Wasser von 4** des Areometers entlialten: Schwefelsaures Kali 0,1042 i> Natrum 7,0356 » Kalk 1,2692 )) Talkerde 22,0135 Chlormagnesium 0,4604 Kohlensaurer Kalk 0,0133 )) Talk 0,0324 Quellsaurer )) 0,1010 Eisenoxid )> 0,0107 Thonerde )) 0,0277 KieselsJiure 0,0302 Summe der festen Theile 31,0982 In medicinischer Hinsicht ersezt dieses Wasser vollkommen andere Bitterwasser. J)r, Th, ZschoJihe erstattet Bericlit iiber die bittersalzlialtigen Gypse in Mallingen , welcbe unter ganz ahnlichen Verhaltnissen vorkommen, wie die von Birmenstorf. Das Bittersalz scheint darin in nicht geringerer Menge vorhanden zu sein. Prof^ Bolley entwickelt den Vorschlag, die sogenannte Huppererde, welche aus Thonerde — 259 — mit etwas Kiesel besteht, zur Bereitung von schwefelsaurer Thonerde zu verwenden, die man, statt des Alaunes, in den Fabriken zu benutzen anfang t. Dr, Zschokke tbeilt Bemerkungen mit Uber die Erdmannshohle bei Hastel. Sie befindet sich im Muscbelkalke. Die hiingenden Scbicbten sind ungeborsten, wiihrend die untere Weite Kliifte und Spalten bilden', die reicblich mit Stalaktiten be- hiingt sind. Merkwiirdiger Weise findet man im Innern der Hoble zwiscben den Triimmern ver- Avitterte Rollsleine. Die Temperatur am Eingange war 7 bis 8** R., die des im Innern fliessenden Baches 9**, und die des Wassers am tiefsten Ende der Spalte 10 ^ Derselhe beschreibt die Endmoriinen eines Gletschers, der wahrscbeinlich einst den ganzen siidlicben Theil des Aargaus bedeckte, und wobl aus der Scblucht des Vierwaldstattersees bervor- drang (Reussgletscber). Man beobacbtet diese Moriinen sebr deutlich in alien Thalern, welcbe vom Siiden ber zwiscben den Molassenbijgeln ge- gen das Aartbal laufen, so namentlich bei Woh- lenscbwyl, zwiscben Egliswyl und Seon, ZAviscben Zetzwyl und Gontenscbwyl, bei Lenrau und Staf- felbach und bei Dagmarsellen. Auf den Hiigeln selber scbeint der Gletscber weiter vorgedrungen — 260 — zu seiii als in den Thalern, aber keine so be- stimmte Moranen hinterlassen zu haben. Der Schutt dieser Moranen, welche eine Hohe von 30, 50 und mehr Fuss haben, besteht gross- tendieils aus schvvarzen Alpenkalken und Kiesel- scbiefern, seltener sind Granitblocke darin. Er bedeckt die bochsten Kuppen des siidlicben Aargaus, selber den Reinacber Hommberg. Ein fossiler Stosszabn eines Elepbantcn wurde bei Rupperscbwyl beim Sandgraben gefunden und deni Museum gescbenkt. BOTANIK. Ilerr Zimmermann bericblet, eine Dattel- palme, die sicb in einem langen bolzernen Ka- sten, in sebr bumusreicber Erde befinde, babe in 4 Jabren etwa 5 Pfund Erde aufgezebrt. Scbwere Erde begiinstige den Wacbstbum dieser Pflanze nicbt besonders, und werde nicbt so stark aufgesogen. Derselbe zeigte eine Powlonia imperialis, die in einem Jabre etwa 9 ' boob Avurde, und Blat-* ter von etwa 1' bis 3' Durcbmesser balte. Aus gespaltenen Wurzelstiickcben dieser Pflanze bat er den Winter bindurcb bei vierhundert junge Pflanzcben erzogen. - 261 - ZOOLOGIE. Ilerr Frey-llerose zdgt e.-nige Bezoarateine vor von versch.ede„en Th.eren und spricht uber deren Ursprung und UnferscI.eidung. ^rzt Thuet legt einen Han.ballen von einer K"h vor, welcher eine harte, gla.te, Lranne Ober- flache und o.ne betrachllfche Grosse hat.e, und dadurch merkwurdig ist, dass das Thier ihn wah- rend de.n Leben von sich gegeben ba.te. Er ' wurde u, der Krippe gefu„den. Nach dem Scb^b.nde..Kubra„d.ob„ocbe,-nye.Wer Fiir die Sammlung kam der Gesellschaft ein Lepus vanabiJis fm Winterkleide zu, der im Jura geschossen wurde. Herr Frey-IIerose zeigt das seltene Ey des Pyrrbocorax ajpfnus, welches den. der Elster and. .St, doch euvas grOsser; und be.nerkt dabc, dass letzlen Winter d,ei dieser Alpen- wurden, ^-o s.e wen.g schuchte.-n auf den VVegen nuflvifr'"''! ""'■"'' ^'^' ""f -■'"='" Cache, auf welchcn, brutendc Storche wa,-en, Rcna,.a- "■ren gemacht ,vurdc,., so dass die S o..che I — 262 — Eier wahrend drei Tagen nicbt bruteteii, wolil aber des Nacbls. Trotz dem, dass dadurcb die Eier ganz erkalteten, seien die Jungen docb aus- gekrocben. Derselbe erzablt von der Anbangllcbkeit der Eulen uiiter sicb. Das Weibcben einer Eule be- sucbte nacbtlicber Weile ibr Junges, welcbes ge- fangcn in einem Zimmer war. Es wurde aucb gefangen und zum Jungen eingesperrt. Nun bringt alle Nacbt das Miinncben den beiden Gefangenen Mause. Hew Oelder niacbt die Mittbeilung, dass einc Pyttor birittalus in Paris ibre Eier briite. Di\ Zschokke zeigt einen Brucbus, der in dem Samen der Galactia speciosa lebendig aus Ilio Janeiro gekommen war. Hew Zimmer mann erzablt bierbei vom Brucbus Pisi, derselbe sei erst seit einigen Jabren mit Erbsen aus Frankreicb zu uns gekommen. Der Kiifer lege seine Eier in die Eiercben des Frucbt- knotens der ErbsenbliUbc, entwickle sicb beim Reifwerden der Frucbt, und kriecbe, indem er ein Dcckelcben absprcnge, am liebsten dann aus, wenn die Erbsen feucbt wiirden. Die Keinie des Saamens wurdcn !)icbt durcb ibn zerslort. Urn Erbsenpflanzungrn vor diesen Tbicicben zu si- — 265 - cliern, sei es am zweckniassigsten, erSt nach dem zweiten Jahre die Erbsen zu saen, wo die Kafer todt sind, oder diese durch Befeuchten zum bal- digen Auskriechen zu briiigen. Hew Frey-IIerose zeigt an, dass wiibrend dem diessjiihrigen Maikaferflug jahre in Aarau ausser der Melolontha vulgaris und hippocastani jedoch ziemlich selten auch die M. nigripes ge- funden wurde. Hew Oelder zeigt einen feinen Schleier, der von Raupen gewoben wurde, die einen Seiden- faden beim Gehen von sich geben und gezwungen Avaren, bestandig auf einer leichtbeweglichen Pa- pierwalze herumzukriechen. Hew Frey-Herose bescbrieb das Nahere des Verfahrens : Von star- kem Papier verfertigt man einen iiberall geschlos- senen Cyh'nder, der um seine Axe sehr leicbt beweglich ist. Dieser wird in einen Kasten ge- bracbt, der nur auf einer Seite, oben, eine Spalte bat, durch welche das Licht einfallt. Auf den drehbaren Cylinder selzt man die Wiirmer. Ver- mittelst ihrer Schwere bewirken sie, dass sich der Cylinder so Mendet, dass sie unten sind. hidem sie nun der Lichlspalte zuwandern wollen, drehen sic den Cylinder bestandig um seine Axe und umspinnen denselben mit ihren Faden. Wenn — 264 - man die Wiinner fiittern will, stellt man den Cy- linder aufrecbt und legt die Blatter auf den obern Boden, bis die Thierchen gesattigt sind und wie- der arbeiten konnen. Ebe das Gewebe die ge- horige Dfcke bat, legt man ein Paar Seidenbander neben einander, der Lange nacb, iiber den Cy- linder und liisst sie einspinnen. Zwiscben ihnen scbneidet man dann das Gewebe auf und ziebt es vom Cylinder ab. Die Bander bilden die Enden des Scbleiers. Er glaubt, dass sicb mebrere Raupen-Arten, z. B. von Papilio Crataegi, Tinea evonimella und palmella, Pbalaena cyanocephala etc. dazu eignen. Dr, ZschoJihe zeigt die Vortbeile des Ver- fabrens des Herrn Dr. Mayor, vermittelst Drath die Umrisse von Korpern nacbzubilden (Dessin lineaire) fiir die Cranioscopie. Er bildete die Umrisse von Scbiideln mit aufgelegtem Bleidratbe nacb, und driickte diesen Umriss, vermittelst un- tergelegtem gescbwarztem Papier duf ein anderes Papier iiber. PHYSIC. Professor Bolley zeigt einen von ibm ver- besserten galvanoplastiscben Apparat, und mebrere neuere electromagnetiscbe und tbermolectriscbe — 26S Apparate, so wie einen von ilim angegebenen sehr zweckmassigeii Heber zum Gebiauch bei scbarfen Flussigteiten. CHEMIE. Uerr Oehler berichtet von einer Wasserhose, die unlerbalb der Briicke von Aarau in der Aare entstand, sich etwa zu einer Hobe von W erhob iind in scbiefer Ricbtung fiber den Fluss zog. Professor Bolley liesst eine Abbandlung vor iiber die Verbindungen von Zinncbloriden mit Cblor-Metallen. Derselhe legt Proben von Glasmalereien des Herrn Alexander Zschokke vor, welcbe mit einer braunen Farbe ausgefiihrt siud, die er compo- nierte aus Kiesel, Bleigiatte, Kupferoxyd und Tboneisenstein. Derselhe liesst eine Abbandlung vor iiber das Einmacben von Friichten und Fleiscb. Ferner tragt er einen Entwurf vor zu einer kleinen Scbrift, die Griindung von Soolbiidern in Rbeinfelden betrefFend, nebst einer Analyse des Wassers. Endlicb zeigte derselhe einen von ibm ver- besserten Aspirator ^ der dazu dient, bei chc- — 266 — mischen Untersuchungen Korper durch eincn beslandigen Luftzug auszutrocknen. Hew J. Herzog tlicilt in zwel Vorlesungen die interessanten Ergebnisse seiner Untersuchun- gen iiber verschiedene Arten von Scbiesspulver mit, betrefFcnd das speclfische Gewicbt, die Grosse der Korner, die Verbrennlicbkeit und die cbemiscbe Zusammensetzung. Das berechnete specifiscbe Gewicbt einer Pul- vercomposition betriigt 2,01. — Dasselbe be- recbnet mit den Luftzwiscbenraumen aus dem absoluten Gewicbte : 1 Kubikfuss grobstes Sprengpulver wiegt 50,236 Scbweizerpfund d. spec. Ge\vicbls 0,9303; 1 Kubikfuss Bernpub'er Nr. 5 wiegt 54,162 Scbweizerpfund d. spec. Gewicbts 1,003; 1 Kubikfuss Bernpulver Nr. 9 wiegt 48,853 Scbweizerpfund d. spec. Gewicbts 0,90-47; 1 Kubikf. Badiscbes Kanonenpulv. 49 Scbwpfd. 1 )) )) Muskelen » 51 » Pulver obne Luftzwiscbenraume gewogen, in Biirlappensanien, zeigt ein spec. Gw. von 1,392. Die Grosse der Korner. Auf einen Gramm geben 200 Korner grobstes Kanonenpulver 1000 )) feines Gewebrpulver 60000 )»* feinstes Jagdpulver. — 267 — Die beim Verbrennen des Pulvers entstehende feurige Dunstkugel bat einen Durcbmesscr von 8 I)un;bniessern des Kornes und besitzt am Rande nocb WiJrme geniig, urn ein dort liegendes Pul- verkorn zii entziinden. Die Ladung einer 6pfund. Kanone = 60 Ltb. bildet daber beim Entzunden eiiie brenneude Dunstkugel von 198164,48 Kubikzoll, welcbe einen Durcbmesser von 6 ' 3 '^ bat. Aus der Anfangsgescbwindigkeit der fortgescbossenen Ku- gel lilsst sicb die Zeit der Entziindung auf 0,0032 SecLinden berecbnen. — Ein 546' lanaer, %'" breiter 4 ''' Iiober Ptdverstreif bedarf, an einem Ende angezundet, 75 Secunden um zu ver- brennen. Ein anderer 136' langer, eben so bo]ier und breiter, bedarf unbedeckt 18 Secun- den, bedeckt 7y^ Secunde. Bei der cbemiscben Untersucbung verwandelle er zur Bestimmung des Scliwefelgebaltes den Scbwefel nacb dem Ratbe von Professor BoUey in unterscbwefligsaures Kali. Das Pulver sollte nacb cbemiscben Grundsiitzen besteben aus 74,65 Salpeter, 11,9 Scbwefel, 13,45 Koblen. Kiiuflicb Bcrnpulvcr bestebt 75,0 Salpeter, 8,7 Scbwefel, 13,8 Kobl., 2,5 Wasser, sialt aus 76 Salpeter, 10 Scbwefel, 14 Koblen. — 268 — Aeltere Pulvercompo- ( 6673 Sip. llV9Schw.22y9K. sitionen sind von \ 62 Vi » i2Vi » 25 )> Beriipulver f 57V7 » I4V7 )> 2877 „ Englisclies Pulver 75 » 9 » 16 •» Preussisches » 75 » IIV2 » iSVa » Franzosisches i> 75 )► I2V2 » 12 'A » Derselhe legt audi die Analyse des Metalles einer im Jahre 1544: in Strassburg gegossenen grossen Kanone (Vekuf) vor. Es bestand aus 96,1 Kupfer, 3,4 Zinn und 0,5 Blei. Die Sarnmlungen der Gesellschaft sind in be- slandigem, wenn auch nur langsamem Wachs- thume begrifFen. Sie werden dem Publlkum wiih- rend den Sommermonaten an den Sonntagen ge- ofFnel, und auch beim naturgeschichllichen Unter- richle an der Kantonsschule benutzt. Die Gesellschaft halt mehr^re naturhistorische Zeitschriften, die hei den Mitgliedern circulircn. Da durch den Tod unseres friihern Secretars, des tlerrn Professors Fein^ einige Protokolle unter seinen Schrlften verloren giengen, so er- hielt dieser Berichr nicht die wiinschbare Voll- standigkeit. — 2G9 — BER NATLRrORSCHENDEN GESELLSCIIAI T IN BASEL. Vom 30. August 1843 bis zum 19. Juni 1844 fanden 15 Sitzungen statt, in welcher folgende Gegenstande behandelt wurden: PHYSIK UND CHEMIE. Herr Professor Schbnbein: Ueber den Ein^ fluss, welchen Saize, Sauren und andere Sub- stanzen auf das galvanische Leitungsvernio-en des Wassers ausiiben. (1. Nov. und 6. Dec. 1843 ) Derselbe: Ueber das Verhalten des Sauer- stoffes in der Groveschen Gassaule. (19. Jan. 1844) Derselbe: Ueber Passivitat des Eisens. (14 Febr. 1844.) ' Derselbe: Ueber das galvaniscbe Verhalten des Cyans. (l3. Miirz 1844.) — 270 — Derselbe : Ucber Erzeiigimg des electrischen Geruches dnrcli clienilsclie Mittel. (3. April 1844) Derselbe: Ueber das Ozon. (17. April und 15. Mai 1844.) Derselbe: Notizen i'lber das weisse Cyaneisen und uber die durcb Faraday aufgefundene Ur- sacbe der Dampfelectricitat. (27. Sept. 1843.) Derselbe weisst in dem Urin eines Kranken mittelst Salpetersiiure und Creosot einen starkeu Gebalt von freiem EiweissstofF nacb. (14. Febr. 1844.) Herr Rathsherr P. Merian tbeilt seine Tern- peraturbeobacbtungen des Jabres 1843 mit; als inittlere Temperatur dieses Jabres ergab sich 7^9 R. (19. Juni 1844.) GEOLOGIE, PETREFACTENKUINDE UND CONCHILIOLOGIE. Hei'r Rathsherr P, Merian: Ueber die einschaligen^ lebenden und fossilen, Conchilien unsrer offentlicben Sammlung. (30. Aug. 1843.) Derselbe : Ueber die Geognosie der ostlichen Jlpen. (22. Nov. 1843.) Derselbe : Ueber Versteinei'ungen und Land- schnechen von den Antilleriy die durcb Mis- — 271 — sionar Riis iinsrer Sammlnng gesclicnkt worden sind. 20. December iSAA.) Hew Siml Avefsst in unsrer Stadt gefnndene Versteinerungen vor, es sind, nach der Erkla- rung- des Herrn Rathsberrn P, Merian Serpu- larr'ohren und gehoren dem Tertidrmevgel an, AYOrauf Basel steht. (20. December 1844.) Ilerr Ratlisherr P, Merian gibt eine Dar- legung der von Darwin aufgestellten Tbeorie iiber die Blldung der Koralleninseln. (14. Februar 1844.) Derselbe : Ueber die lebendigen imd fossilen Brachiopoden unsrer Sammlung. (1. Mai 1844.) BOTAIMK. Herr Professor Meisner : Anzeige des jiingst erscbienenen Supplementbandes zurn uTenta- men Florae Basil eensis" von Professor Hagen- bacb, sen. (30. August 1843.) Derselbe: Bericbt iiber Roper'' s neuste Scbrift : ))Zur Flora Mecklenburgs" Heft 1, die vascu- liiren Cryptogamen entbaltend. (22. Nov. 1843.) Derselbe: Gescbicbtlicbe Notiz iiber die bis jetzt in Nord- Amerika gemacblen bolaniscben — 272 — Forschungen, iiebst Bemerkungen iiber die Ve- getation von Florida^ nach den vom Pharma- zeuten Ferd. Rugel aus Wiirtemberg iin vori- den Jahre dort gesammelten Pflanzen. (20. Dec. 1843.) ZOOLOGIE. Hew Professor Miescher widerlegt die Au- nahme des Professors Mayer von eleht rise hen Organen bei den nichtelektrischen JlocJien-, diese Organe seien lediglicb nur einem Systeme von Driisen angeborend, welcbe mittels Canalen die Haut mit Scbleim verseben ; sie kommen aucb bei Haien, unter welcben es docb keine elek- triscbe Gattungen gebe, vor und ferner besitze sie der Zitterrocbe zugleicb' mit seinem eigent- licben elektriscben Organe. (31. Januar 1844.) Ilerr Dr, Imhoff': Notizen iiber 1) Nitidula aenea, welcbe in diesem Jahre dem Lewat in unserer Gegend bedeutenden Scbaden zugefiigt bat und 2) Tinea eronymella L., welcbe alljabr- licb viele Hecken in der Umgebung unserer Stadt theflweise entlauben und durcb ibre Gespinnste verunzleren. (19. Juni 1844.) Ilerr Dr. J, J, Bernoulli tbeilt mit, dass er Lacerta smaragdina Meisn. bei Istein geseben babe. (19. Juni 1844.) - 275 PHYSIOLOGIE. Ilerr Professor Fischer: Beleuchtung* eines Berichtes von Cliesselden, iiber eincn vor elwa 120 Jahren operirten hlinden i4jahrigen Knaben. (27. September 1843.) PATHOLOGIE lnd MEDICIN. Ilerr Prof essor Miescher : Miltheilung eines hier vorgekommenen Fa lies von Schrvanger- scliaft in der Muttertrompete bei einer jungen Frail. (13. Marz 1844) Herr Professor Jung: Ueber die Cretinen- Anstalt auf dem Ahendher^e ^ nach den dar- iiber im Drucke erschienenen Berichten von ver- schiedenen Seiten. (l. Mai 1844.) Die hier zusammengestellten Mittheilungen wer- den zum Theil ausfiihrlicher in dem bald er- scheinenden 6ten Hefte der Verhandlungen un- serer Gesellschaft bekannt gemacbt werden. Wir bericbtigen schliesslich noch einige der bedeutenden Sinn entstellenden Druckfebler,welche in unserm vorjahrigen Bericbte, der in die Actes de la societe helvetique des sciences naturelles (28. Session) Lausanne 1843 aufgenommen ist, vorkommen. 18 _ 274 — Seite 262 Zeile 6, statt Hanglong ist zu lesen: Seite 263 Zeile 5 von unten, stall Istnen Less: Istrin. „ , I Seite 264 Zeile 6 von unten, statt Schreck- horns stehe: Scherrliorn's. Basel, 16 Juli 1844. Secrctar, — 27Ji — BEEICIIT DER \ATi;RFORSCIIEI>Dt:N GESELLSCHAIT I N B E R X. Vom 4 November 1843 bis zum 20. Juli 1844 versammelte sich die Gesellschaft nennmal. Die von ihr seit Anfang 1843 in Druck gegebenen Mittheilungen hat sie bis auf die neueste Zeit ununterbrochen fortgesetzt, und der folgende Be- ricbt iiber die von der Gesellschaft behandelten Gegenstiinde verweist wieder auf dieselben, was um so zuliissiger erscheint, als die Mittheilungen alien constituirten Cantonalgesellschaften regel- miissig zugesandt werden. MATHEMATIK, PHYSIK und CHEMIE. 1. Den 4. November sprach Hei'i' Professor Gerher von seinen Versuchen iiber zweckmas- sigere Einrichtung des Daguerreotyps unter Vor- bl weisung mehrerer Apparate. — 276 — 2. Den 2. December legte Ilerr Fischer von Oherhofen nacli kurzer Einleitnng eine von ilim verfasste Drnckschrift vor; ))Bcsclireibung einer einfaclien Methode der Berechnung bei Hoben- messungen mittelst des Barometers." 5. Den 13. Januar spracb Herr Professor Brimner iiber die Vcrbindungen von Kupfer- oxjden mit Koblensaure. (vide Nr. 14 der Mit- tbeilungen.) 4. In derselben Sitzung wies Ilei^r Professor Gerher einige Proben von Daguerreotypbildern vor, unter denen sich besonders eine von Herrn Mecbanikus Ernst erhaltene Grnppe auszeicbnete. 5. Den 2. Merz wies Ilei'r Wolf mit einlgen erlauternden Bemerkungen die im 22. Bande der Annalen der Wiener Sternwarte mitgetheilten Ab- bildungen der bei der totalen Finsterniss des Jabres 1842 beobacbteten Erscheinungen vor. 6. Den 13. April las Herr Wolf Notizen zur Gescbicbte der Vermessungen in der. Scbweiz. (vide Nr. 27 der Mitlheilungen.) 7. Den 4. Mai las Herr PrVisident Shuttle- worth ein Scbreiben des Herrn Professor ScJion- hein in Basely in welchen sicb derselbe dabin ausspricbt, dass StickstofF nicbts anderes als Ozon- ; wasserstoff sei. (vide Nr. 27 der Mittbeilungen.). — 277 — 8. In derselben Sitzung machte Herr Pro- fessor Studer einlge Mittlieilungen uber Hohen- messimgen in der Schweiz, namentlicli gab er einige Vergleichungen, welche grosse Differenzen zwischen den von verschiedenen Beobacbtei n er- baltenen Hoben zeigten. 9. Den 13. Juni legt das Secretariat eine von den Herr en Pagenstecher und Miiller eino^e- sandte Abhandlung vor: ))Ueber die Brunnen und Quellen Berns und seiner niibern Umgebung.« (vide Nr. 31 — 33 der Miltbeilungen.) 10. In derselben Sitzung- bericbtele Herr Wolf^ dass jezt der Aufnabme der regelmassigen meterologiscben Beobacbtungen Herrn Profes- sor Trechsels kein Hinderniss mebr im Wege stebe, und sie daber sofort in den Miltbeilungen erscbeinen werdeli. U. In derselben Sitzung legtc der auf Be- sucb anwesende Heir Professor Steiner aus Berlin eine kleine Scbrifr, betitelt: oLa scoperta della scintilla d'induzione del magnetismo terreslre. Nota di Luigi Palmieri e Santi Lenari" vor und spracb sicb nocb miindlicb iiber die in ibr an- gezeigten Entdeckungen aus. 12. In derselben Sitzung las Herr Shuiile- worth zuei Scbreiben des Herrn Prof. Sch'on- — 27a — bein iiber das Ozon, worauf" Herr Professor Brunner efniasslich iiber die bisheri" en , das Ozon betrelfenden, Untersucbungen Herrn Schon- bein's bericbtete, sicb nainenllich auf die ersten Bogen der Scbrlft stiitzend, welcbe Herr Schon- bein iiber diesen Gegenstand so eben berausgebe. Herr Professor Brunner versprach scbliesslicb seine eigenen Ansicbten iiber das Ozon milzii- tbeilen, sobald es ihm moglicb werde, die zii deren Fixirimg nodn'gen Versuche vorzunebmen. J 5. hi derselben Sitzung tbeilte Herr Pro- fessor Brunner das Resultat einer Versucbs- reibe uber die beim Verbrennen der Holzkoblen erzeugten Gase mit. Er fand, dass dieselben, je nacb der Art der Verbrennung, sowie aucb nacb den verscbiedenen Momenten derselben, verscbieden sind, — dass bei stark brennenden Koblen fast bloss Koblensiiure nebst wenig Wasser erzeugt wird, — bei scbwacb brennenden da- gegen eine sebr variable Meiige von Koblen- oxydgas und Koblenwasserstoffgas. Die Versiicbe gescbaben so, dass man die Gase aus einem Kohlenfeuer niitlelst de^ Aspirators diircb Robieu bindurclizog, welcbe ibeils Scliwefeisaure, tbeils Atzkalk, tbeils glubeiides Kupferoxyd entbielten, aus deren coinbinirtcr Einwirkung auf das Gas die Nalur derselben beurtbeilt wutde. — 279 — PHYSICALISCHE GEOGHAPHIE iisD MINERALOGIE. i. Den 13. Januar sprach Ilerr Professor Studer uber den Zustand der Kenntniss der siidlichen Alpen (vide Mittbeilungen Nr. 13.) 2. Den 4 Mai wiesen die Herren Studer und Neuwyler eine der grossen Billharz'schen Wandkarlen der Schweiz vor, welche der Letz- tere nacli den Angaben des Erstern auf das Sorgfaltigsle geologisch illuminirt bat. Herr Pro- fessor Studer bemerkte, dass diese Karte die erste grossere geologlscbe Karte der Scliweiz sei, und erlauterte sie durch einen einlasslicben Vortrag. 5. Den 13. April las Herr Studer^ nach- dein er eiuige Eriaulerungen iiber das Werk von Ilemi Forbes: Travels tbrongb tbe alps 1843 gegeben batte, ein Brucbstiick eines von diesem berubmlen Pbysiker aus Rom an ibn ge- scbriebenen Briefes, und begleitete dIese Mitlbei- lung mil Vorweisung der von Herrn Forbes er- haltenen, in jenem Werke bescbriebenen Gyps- modelle der Gletscberstruktur. (vide Mittbeil- lungen Nr. 28.) 4. Der auf Besucb anwesende Herr Br. C. Vogt erwiderte Einlges auf vorerwiibnte Mit- — 280 — iheiluiig ; iiainentlich vertlieidigte er die verticale Lage des Bobrloclies auf deiii Aargletscher. 5. Deii ZO. Juli las He?/' Professor Studer den Berieht, welcben die wegen Felsberg einbe- riifene Expertencommissioii an die b. Regieriing Graubiindens erstattete, iind begleitete deiiselben mit erliiutemden Beinerknngen. BOTANIK u>D FORSTWESEN. J. Den 4. November begann Herr Prllsi- dent Valentin eine werste mykologiscbe Wan- derung von Uerrn Eathsherr Trog in Tbun z,u lesen. (vide Mittbeilungen Nr. 8 — 10.) 2. Den 2. December las Ilei'r Fischer von Oherhofen den ersten Tbeil einer Abbandlung ))uber die Vegetalionsverbiiltnisse im siidlicben und mittlern Littbauen, namenth'cb des Sluzker Krelses." (vide Mittbeilungen Nr. 10 und 11.) 3. \w derselben Sitzung wurde die Fortsetzung von Ilerrn Trog's mykologiscben Wanderungen vorgelegt. (vide Mittbeilungen Nr. 8 — 10.) 4. Den 3. Februar las Herr Fischer die Fortsetzung seiner Abbandlung iiber Littbauen. (vide Mittbeilungen Nr. 24.) — 281 — 5. In derselben Sitz,Lmg las Herr von Gveyerz iiber das Vorkommen und Verhalten der Kie- fern und Birken in Deulscliland und der Schweiz. (vide MIttheilungen Nr. 25.) 6. Den 2. Merz legte Herr Prlisident Shutt- leworth eine Abhandlung von Ilerrn Raths- lierrn Ti'Og in Thun vor, betitelt: wVerzeich- niss scbweizeriscber Schwamme, welche grossten- theils in der Umgebung von Thun gesammelt worden sind." (vide Mitdieikmgen Nr. 15 — 23.) 7. Den 13. April wies Ilei'r von Greyer z einen Durchschnitt eines Weisstannenstumpfes vor, bei dem sich die vollstandige Rinde-Neu- biidung findet und bemerkte, dass diese Erschei- nnng unter den Nadelholzern nur bei Weisstannen und auch da nur seken vorkomnie. Mit der Er- klarung dieser Erscheinung durch Verwachsen der Wurzeln des Stumpfs mit den Wurzeki eines nooh lebenden Baumes, wodurch der Stumpf ernabrt vverde, schien er selbst nicht einverstanden. 8. Den 13. Juni legte das Secretariat den von Herrn Fischer eingesandten Schluss seiner Ab- handlung iiber die Vegetationsverhaltnisse Lit- ihauens vor. (vide Mittheikinijen Nr. 28 — 30.) _ 282 ~ 9. Den 20. Juli legte Herr Gibolet durcli das Prasidium einen von ihm gemachten Versuch einer Flora der Umgebung vou Neuenstadt vor. ZOOLOGIE. 1. Den 2. Marz wies Herr Shuttle worth eine bedeutende Serie Nord-Ameri^anischer BI- valven vor, melstens aus Jemssee iind Nord-Ca- rolina stammend, und fiigte einige Bemerkungen sowolil liber ihr Voikommen, als iiber den eigen- tbiimlicben Ban des Scblossbandes bei. Das Scblossband besteht, wie audi die Klappen, aus Ablagerungen von Sclialensubslanz und Perlen- mutter, und seine Elastizilat llegt in der bedec ken- den und umgebenden Epidermis. Das Scbloss- band der Friscbwasser-Bivalven ist also den Sup- piemen tiirklappen bei Pbolas und andern Meer- muscbeln analog, nur dass bei diesen die Supple- mentiirklappen frei an der iiussern Oberfliicbc befestigt sind, bei jenen dagegen das Scbloss- band in die E[)ideimissubstanz eingesenkt ist. 2. Den 20. Juli legte Herr Shuttleworth eine Reibe neuer natuibisloriscber, namenllich concbyliologiscber Abbildungen vor. — 285 — AI>ATOMIE v^D PIIVSIOLOGIE. 1. Den 2. Miirz iegte I/e?'r Professor V.a- lentin einlge Zeichnungen vor, welche sich auf Reizbarkei'tsversuche beziehen. 2. Den 4. Mai wies Herr Professor Valentin ein von Herrn Professor Gerher construirtes Modell eines Auges vor. 5. In derselben Sitzung erlauterte derselbe einige Versuche iiber die Lage des Drebpunktes des Auges der Menscben. Als mittleren Wertb seines Abstandes von der Hornbaut in der Augen- acbse lassen sicb 5/^^29 Par. Maas, und von dem Centrallocbe der Nezbaut V731 annebmen. Er fallt daber annabernd oder vielleicbt selbst ma- tbematiscb genaii mit dem optiscben Mittelpunkte des Auges zusamnien. 4. Den 20. Juli spracb Herr Professor Va- lentin liber die nocb immer nicbt genugend be- antwortete Frage: Warum siebt man mit zvvei Augen einfacb? VERSCHIEDENES. I. Don 2. December tbeilte Herr TVolf ^i\s cinem Scbrciben des Herrn Rathsherrn Trog — 284 — in Thun Boren's eigene Erzahlung seines Sturzes in den Grindelwaldgletscher mit. (vide JMitthei- lunj5;en Nr. 12.) 2. Den 13. April theilte das Secretariat ein Scbreiben dcs eidgenossischen Archivars, Herrn JVild^ mit, in welchem eine actenmassige Dar- stellung von Boren's Sturze enthalten war. (vide Mittheilungen Nr. 28.) Als neue Mitglieder hat die naturforschende Gesellschaft in Bern die Herren Dr. Lory, Raths- herr Trog, Dr. Bouterweck, Neuwyler, Dr. Isen- schmid und Gibolet aufgenommen. Durch den Tod verlor sie Herren Apotheker Wyttenbach. Aus Auflrag^ der iiaiurf. Gesellschaft in Bern : Hiibolf iDuif, Secrelar. 280 4. RESUME DES TRAVAUX DE LA SOCIETE CANTONALE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DANS l'annee 1843-1844. La Societe canlonale de physique el d'histoire naturelle a eu 23 seances depuis le 14. Juin 1843 jusqu'au 17. Mai 1844. L^s principaux travaux qui lui ont ete presentes durant cette annee sont ]es suivans. 1. ASTRONOMIE. M. Je prpfesseur Plantamour a presente le re- sume des observations faites a la lunette meri- dienne de I'observatoire durant Tannee 1843. — La position de Finstrument n^a pas ete modifiee pendant cette annee. — La marche de la pen- dule a ete entierement satisfaisante. La moyenne des ecarts journaliers ne s'est pas elevee a plus — 280 — de 0^\2 et les plus grands ecaits n'ont pas de passe 0'',6. — La latitude dednite des obver- vations de rannee est de A^' 11' 59^10. Les tableaux des observations presentes par M. Plantamour comprennent. Pour les etoiles fondamentales 1531 observ. d\iscension droite et 1601 de declin. Pour 250 autres etoiles 1731 observ. d'ascension droite et 1505 de declin. Pour les planetes le soleil et la lune 357 observ. d'ascension droite et 3-40 de declin. M. le professeur Flantamou?' a la aussi une note sur la comete de'couverte par M. Faye. Cette comete est telescopique. Elle a ete ob- servee a Geneve depais le 3. Decembre jusqu'au 25. Janvier, mais dans cette pe'riode on n'a pu obtenir que 10 observations. — M. Planta- tamour a calcule les elemens elliptiques de cette comete en s'appuyant sur 3 observations dont une, celle du 2A. Nov. a Paris et les 2 autres a Geneve. Les principaux elemens de cette co- mete sont sin e = 33^,46' ; V. a = 3,8 ; 3 = 7,4 ans. — La comparaison entre les positions ob- servees et calculees ne presente que de petites differences; la plus considerable est de 13" en longitude, la moyenne des differences est de 5",8. — 287 _ «• PHYSIQUE. M Ic professeur TVartmann a rondu comn.e des observations de meteorologie et de physique quil a faites dans „ne ascension an Holdenhorn 1 un des soramets des Diablerets. 11 a mesnre' baromelriquement la hauteur d'un grand nombre de stations, enfr' autres celle du Holdenhorn qu'il a trouvee de 3133™ ,4. - La note qu'il a r'di- gee est mseree dans le T de la Bibl. universelle. M Be Luc a lu nne note dans laquelle il combat la theorie de M. Forbes sur la cause du uiouvement des glaciers. M. DeLuc a lu aussi un me'moire dans le quel .1 sest propose d'etablir que la pluie no prevent pas uniquement de la destruction de la vapeur vesiculaire des nuages, ni de la vapeur aqueuse repandue dans I'air, mais qu'elle pro- vient aussi de Fair atmospherique lui-ra,5„e: - hes pnncpaux argumens sont que la destruction de la vapeur vesiculaire ne pent pas expliquer lenorme quantite d'eau qui constitue une ondee et quon a frequemment observe des pluies par un terns serein. M. Ed. Mallet a lu une memoire sur les changements de niveau du lac de Geneve. En r^unissant tons les mate'riaux qui se rappor.cnt — 28a - a cette question, I'auteur les disciUe et arrive aux consequences suivantes qui resument son travail: 1. Les variations annuelles n^ont jamais ete in- ferieures a 56P**y2 ni superieures a 86po- 2. Un froid intense et prolonge abaisse le niveau du lac au-dessous des basses eaux habituelles; ce fait s'est surtout manifeste dans Thiver de 1788 a 1789. — 3. Les variations extremes du niveau des eaux du lac n^ont jamais pu atteindre llP*V2' hauteur totale de la le pusse du Niton. — Les variations annuelles suivent a tres-peu pres la marche des temperatures. — 5. Les variations annuelles sont influencees par des causes acces- soires, mais sur une petite echelle. M. le colonel Dufour a lu un memoire sur les hautes eaux du lac de Geneve. 11 a resume dans son travail les observations faites a Geneve, soit au limnimetre de la machine soit au limnimetre du grand Quai, et en comparant leurs indications avec celles d'un semblable ins- trument etabli ])res de Vevey par Monsieur le colonel Mestregat et observe par lui durant plusieurs annees, il est arrive a des resultats identiques pour les annees correspondanles. — Le memoire de M. Dufour est accompagne de planches qui representent graphiquement les va- riations du niveau du lac determinees par les ~ 289 — observations aux differens limnimetres. — Les conclusions de ce travail sont que le niveau du lac dans les liautes eaux, est aujourd'hui ce qu'il eta it a I'epoque ou des observations exactes ont commence a etre faites. K M. le professeur Colladon a presente une note sur le sondage des mers par la compressibilite des liquides. Ce procede du a M. Aime qui Ta employe avec succes dans la Mediterannee, a ele modifie par M. Colladon, de maniere a pouvoir etre utilise pour la mesure des pe- tites profondeurs. La note de M. Colladon in- dique aussi plusieurs moyens pour se preserver des erreurs provenant des difFerentes tempera- ' tures, qui, modifiant la compressibilite et le vo- lume absolu des liquides comprimes, pourraient alterer Pexactitude des sondes. M. le Dr. D'Espine a communique a la societe deux rapports qu'il a rediges au nom d'une commission nommee par PAdministration des prisons, et chargee d'examiner, si la nouvelle prison de detention est habitable. Les rapports sont un compte rendu d'experiences faites avec la chaux vive, Tacide sulfurique et Thygrometre de Daniel sur le degre relatif d'humidile des differentes cellules de cette prison et de plusieurs locaux habitables et liabites de la ville. 19 — 290 — 3. ELECTRICITE, MAGNETISME. M. le professeur TVartmann a rendu comple d'e.xperiences qu^il a faites sur le refroidissement des corps electrises; il s'est assure par un grand nombre d^experiences que la vitesse de refroi- dissement etait tout-a-fait independante de Tetat eleclrique du corps. M. le professeur Schdnbein a decrit et exe- cute sous les yeux de la soclete una experience tres-curieuse qui consiste en ce que, lorsqu\m courant dont les deux electrodes sont en fil de fer et plongent dans feau acidulee quVlles de- composent, TefFet est arrete, si Ton joint les 2 poles par un fil metallique court, mais se reproduit, et cela avec pulsations et intermittences, lorsque le fil metallique de jonction a une certaine lon- gueur determinee. M. le professeur de la Rive a communique a plusieurs reprises le resultat de ses observa- lions sur la pile a gaz ; il a remarque, que lors- que la pile n'est pas montee, le gaz bydrogene disparait pen - a - pen dans le recipient qui le contient, ensorte qu^ apros 12 ou 15 jours quel- ques jiouces cubes de gaz ont disparu: il attri^ bue ce fait a la combinaison de Toxygene de Tair dissous dans Teau, combinaison determinee — 201 — par la presence da platine. — 11 a reconnu aussi que la pile a gaz prodult de la clialeur, et que ses eftets ne sont pas conlinus, mais qu''elle se decharge et se charge par pulsations. M. le professeur de la Rive a communique deux fairs qu'il a eu Toccasion d^observer et qui n''ont pu encore ete signales — le Ir, c'est que, si un cylindre de fer doux est fortement aimante, il n'attire pas un disque de fer place exac- tement dans le prolongement de son axe, pour vu que le disque soil extremement mince; mais il Tattire, des qu'on le place un peu a cote de Taxe — le 2d fait, c^est que, lorsqu'un morceau de fer doux est aimante par un courant discon- linu, il y a un mouvement moleculaire produit par les alternatives d'aimantation et de desai- mantation. Le mouvement peut etre mis en evi- dence en impiimant un mouvement lent au fer doux, qui communique a la main un fremisse- ment et peut rendre un son perceptible. M. le professeur de la Rive a lu un memoire sur Paction combinee des courans d'induction et des courans hydroelectriques. 11 decrit d'abord les difFerens procedes et les instrumens au moyen desquels il obtient uue serie de courants d'in- duction diriges alternativement dans des sens contraires ou constammcnt dans le meme sens. — 292 — L'auteur passe eiisuite a la description des prin- cipaiix resultats qu'il a obtenus. 11 a d'abord verifie les pbenomenes d'oxidation de For et du platine, qu'il a deja fait connaitre precedem- ment. II a ensuite etudie les effets qui resultent du passage a travers un ou plusieurs voltame- tres successifs du courant induit qui a traverse le couple qui le produit. Puis il a chercbe a comparer TefFet d'un courant induit, qui a tra- verse le couple qui le produit avec I'efFet d'un courant produit par deux ou plusieurs couples semblables. Plus il y a de voltametres dans le circuit, plus il faut de couples pour produire le meme efFet que celui que produit le courant induit qui a traverse le couple par lequel U est produit. M. de la Rive decrit dans le ine- moire quelques aulres resultats du meme genre, dont les details sont consignes dans les Archives de I'Electricite ou le memoire est imprime. M. le professeur Plantamour a lu un memoire sur les observations magnetiques failes a Geneve depuis le 3. Juin 1842 au 17. Octobre 1843. Ces observations ont ele faites cbaque jour a 8 heurcs et 9 beures du matin, a midi, 1 beure, , 8 beures et 9 beures du soir par MM. Bru- derer, Em. Gautier et Plantamour au moyen de Fappareil de Gaup installe dans le nouvel -- 295 — observaloire magnetique. L\iulenr a etudie la marche des variations de la declinaison, soit aux diflPereutes heurcs de la journee, soit aux memes heures; sous ce 2d point de vue il signale une periode de variations qui revient a Ires-peu pres a chaque 'A revolution lunaire. — La declinai- son au le Janvier 1843 est de 18" 56*, 76. 4. CHIMIE. M. le professeur Marignac a presente un memoire dans lequel il decrit les experiences qu'il a executees pour determiner le poids ato- mique de plusieurs corps simples. — 11 a deter- mine le poids de Pequivalent du chlore par la transformation du chlorure de potassium en chlo- rure d'argent, et par Tanalyse du chlorate d'ar- gent. — 11 a trouve ainsi pour le Chlore 443,20, pour Targent 1349,01 et pour le Potassium 488,94. L'auteur a aussi determine le poids de I'equiva- lens du brome en suivant toutes les differentes methodes qu^il a successivement appliquees au chlore; les rcsultats auxquels il est parvenu pour ce poids, varient enlre 999,30 et 999,88, en sortc que lOOO pent etre considere comme representant Tequivalent du brome. — Les memes — 21)4 — methodes out donue pour PJode 1585,65. — M. Mavigiiac a aussi determine le poids de Te- quivalent de I'azote, soit par I'analyse du ni- trate d^argent, soit par la precipitation de ce sel par le potassium, soit par la precipitation de I'argent par le chlorhydrate d'ammoniaque; la moyenne entre les 3 resultats tres-voisins a donne 175,25; cependant Pauteur attache une plus grande confiance au resultat de la le methode 175,07. Enfin M. Marignac a determine Fe- quivalenl du Calcium qu^il fixe a 250. Monsieur Flantamour a lu une note sur des recherehes qu'il a entreprises et qui ne sont pas termiuees encore. Le but de Tauteur etait d^etudier Faction du chlore se substituant a I'hydro- gene dans quelques composes organiques d'apres la tbeorie de M. Dumas. — 11 a fiiit passer un courant de cblore sur du citrate sodique et a obtenu uu degagement d'acide carbonique, tandis qu^il se formait dans la dissolution so- dique une huile pesante composee de 2 huiles, dont Tune, par sa composition atomique et ses proprietes, coincide avec le Cbloroforre C^ tt~ cl et dont Fautre qui bout a 188° •— se compose de C^ CY O^- Cette deiriere par sa saponifi- cation i)ar la potasse en dissolution dans Falcool, donne naissance a un scl potassiquc dont la - 2Q6 — coinposuion est C' CV 0' ^'r KO formule qui serait celle d'un chlore saccinate polassique. 5. BOTAmQUE. M. le proffsseur Becandolle a lu une note SLir les plantes rares du jardin botanique de Ge- neve. Ce memoire contient Ics descriptions avec figures de plusieurs espeees jusqu'ici mal connues. M. Duly a communique a la societe un me- moire etendu sur la famiJle des Primulacees. Apres avoir repris en detail chaque paitie de J'organisation des plantes de cette famillc, il en discute le type normal, et montre confrairement a Fopinion de Monsieur Aug. de St. Hilaire que le verticelle Staminol ne manque point, mais que Topposition des etamines aux divisions de la Co- rolle est due a Tavortemenl d'un rang de ver- ticelles petaloides. — 11 discute ensuite les affini- tes de cet ordre, et en passe en revue les di- vers genres. II etablit sur le Gregoria eespi- iosa (Duby in DC.) un nouveau genre qu'il noiiime Macrosyplioiiia, M. le prof. Choisy a lu une note sur les Convolontacces du Bresil et specialement sur un genre nouveau qu'il nomme Marcellia, Ce — 296 — genre a ete propose dans les notes nianuscritcs de M. le professeur de Ma?tius; il appartient a la section des Argyreiect et se caracterise par la forme de ses corolles et de ses etamines saillantes. 6. ZOOLOGIE, PHYSIOLOGIE ANIMALE. M. le professeur Pictet de la Rive a commu- nique par exlraits la premiere partie d'un tra- vail etendu et complet sur les caracteres et la classification des insectes necropteres conserves dans fambre jaune recueilli sur les bords de la mer Baltique. Ce travail a ete entrepris sur la demande adressee a M. Pictet par M. Berrendt, qui lui a fait parvenir tous leS echantillons du musee de Berlin et cenx de sa propre collection. M. Pictet a figure toutes les especes dans des dessins qu'il a mis sous les yeux de la societe. M. le professeur Pictet a lu aussi un memoire quMl a fait en commun avec M. Ch. Pictet sur les rats de TAmerique meridionale. Les auteurs distinguent dans ces rats 2 catliegories; la le se compose des rats importes probablement d'Eu- rope ; il se reconnaissent par leurs molaires com- posees de collines distinctes, leurs oreilles grandes et nues et des polls aplalis melanges aux aulres* — 297 — Dans cetle le cathegorie les auteurs decrivent 3 especes — le surmulot, la souris et une es- pece nouvelle, le mus rato'ides qui est peut-elre Je rat des toits qui vit en Espagne* Dans la 2de cathegorie, celle des rats orlginaires d'Ame- rique, le me'moire donne des descriptions com- pletes de 2 especes, sur lesquelles on ne pos- sede pas de donnees precises, de deux especes nouvelles, et de 2 especes tres-mal connues, par- mi lesquelles le mus auritus qui n'avait pas encore ete figure. — Co memoire est accom- pagne des dessins de toutes les especes decrites, dus a M. Ch» Pictet^ M, Moricand a signale Tobservation qu'il a faile de plis interieurs sur une coquille bivalve; ces plis ou dents ffaillantes ne peuvent s'obser- ver qu'en brisant la coquille, et ont peut-etre quelques rapports avec la fonction de la generation. M» le Dr. Mai/or a injecte la langue d'un cameleon, afin de s'assurer si Ton pouvait attri- buer a une propriete erectile de cet organe ses mouvemens en dehors de la bouche dej'ani- mal, qui allaient dans Tindividu vivant jusqu' a 6 pouccs. Les resultats auxquels il a et^ con- duit ont ete negatifs. M. le professeur Mannoir a lu un memoire sur This. 11 rappclle ses travaux anlerieurs — 298 — sur cet organe et decrit les resultats nouveaux auxquels il a ete des - lors conduit , qui Tont confirme dans Popinion quMl professe " depuis 20 ans sur la nature musculaire de Plris, M» le Dr. Prevost a communique le resultat d'observations qu^il a faites sur les globules du du sang d'une grenouille, qui n'avait point pris de nourriture depuis plus d'une annee; il a trouve que la matiere colorante avait beaucoup diminue, et laissait sa transparence au sac ex- terne ou a la 3e enveloppe du globule du sang. M. le Dr« d'Espine a lu un memoire sur les variations du poids des prisonniers soumis au regime penitenliaire dans la prison de Geneve. "J. MIINERALOGIE. GEOiOGIE. M» le professeur Marignac a communique des recherches sur deux especes minerales qu'on croyait distinctes : le sphene et la Pictite. M. Ma- rignac s^est assure que ces deux especes avaient exactement la meme forme et la meme compo- sition, et constituaient une espece unique. M, Deluc a lu une note sur Torigine du lit de Marne du Bois de la Batie, qui, suivant lui, ne fait point partie d\m terrain d'eboulement. Le meme membre a lu aussi une note sur la — 299 — degradation des nionlagnes, par les ageiis at- mospheriques; Fauteur pense que les geologues sVxagerent les effets de ces agens, et se refere a un memoire qu'il a lu en 1820 a la societe lielveticfue des sciences naturelles. Le present resume a ele approuve par la so- ciete de physique et d^bistoire naturelle de Ge- neve dans sa seance du 19. Septembre 1844* ELIE RITTER, Dr. es - sciences , Secretaire. - 500 M E S U M E DES TRAVAUX DE LA SOCIETE VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES PEWDANT l'anjnee 1843 — 1844 PHYSIQUE ET CHIMIE. Dans la seance du 8, Novembre 1843* M* le Prof* Wavtmann communique les resultats de 22 determinations de hauteurs faites a Paide du barometre en diverses localites du canton et notamment du Pays d'Enhaut ('). Dans la seance du 22. Novembre le meme membre fait connaitre le resultat de ses recher- cbes pour determiner de combien il faut s'elever pour voir baisser de 1** le thermometre centi- grade, 11 a trouvc 150'" environ (^). (') Bulletin page 200. (^) « p. 208. — 50i — Dans la Seance du 6. Decembre le meme membre met sous les yeux de la societe un fort beau modele d'heliostat construit par M. Noblet de Geneve (*). Dans celle du 1. Janvier 1844, le meme membre communique une lettre de M. Gamont^ directeur de Tobservatoire royal de Munich, dans laquelle ce savant lui fait part de diverses particularites scientifiques interessantes. 11 presente en outre un dessin envoye par M. Plateau de Gand, et qui est destine a appuyer la theorie des cou- leurs complementaires donnees par ce physicien (^). Dans la seance du 14. Fevrier M. Gillieron communique un memoire sur Temploi du bare- metre comme instrument geodesique. Dans la seance du 28. Fevrier M. JVartmann met sous les yeux de la societe un element de la pile de Bunsen, ainsi qu'un fort beau modele d'electroscope condensateur de grandes dimensions construit par M. Bonijol de Geneve. Dans la seance du 27. Mars le meme membre depose le tableau des observations metereolo- giques faites au dernier equinoxe 21 — 22 Mars, au cabinet de physique de Tacademie. (') Bulletin p. 228. (0 « p. 2>iO. — 502 — Enfiii dans la seance dii 8, Mai , le menie membre annonce que M. Kupfer est parvenu a se procurer des barreaux aimantes sur Jesquels la clialeur est sans action, 11 annonce aussi que M» Boutigny a trouve que les pbenomenrs de la goutte d'eau a Fetat spberoidal, se manifestent toujours, quelle que soit la hauteur depuis laquelle on la projette sur la surface metallique incandescente, Dans la seance du 6, Decembre 1843, M, le professeur de Fellenherg lit un memoire sur un procede nouveau, pour se procurer du papier a filtrer qui ne laisse que pen ou point de cen- dres apres mineration (')♦ Dans la seance du 17, Janvier 1844, M. Kin- kelin lit un note sur une instrument propre a operer des nivellemens rapidcs, dont il met un modele sous les yeux de la societe, BOTANIQUE. Dans la seance du 22, Septembre, M. Ed, Chavannes lit un memoire sur la statistique botanique foresliere du canton de Vaud Q), (') Bulletin p. 210. (2) « p. 20/A. — 505 - Seance du 20. Decembre. M. Blanchet lit un memoire sur la taille de la vigne et des arbres frnlllers ('). Seance du iA, fevrier 1844. M, Ed. Chavannes entretient la societe de la discussion elevee au sein de raeademie des sciences, entre MiM. Gan- dichaud et Mirbel au sujet de Taccroissement des monocotyledons, et il fait observer que ro- pinion emise par M. de Mirbel Tavait deja ete en 1835 par M, Heyland de Geneve. Seance du 27* Mars. Le meme membre pre- sente un exemplaire du cbampignon Peziza epidendra trouve a la Borde sur un rameau de prunier. M. Blanchet montre un fragment de tronc de pommier, dans lequel la parlie centrale se detacbe, et ofFre Paspect d'un rameau incruste dans le tronc. Le meme membre presente un travail sur la classification des fruits, dispose sous forme d'un tableau synoptique. Seance du 24. Avril. M. Ed* Chavannes en- tretient la societe d'un travail de M. L. Bravais sur les nectaires des fleurs, sujet qui Fa amene a emettre sur la constitution des petales quel- (•) Bulletin p. 252. - 504 — ques vues nouvelles, que des observations par- ticulieres de M. Chavannes tendent a confirmer. Le meme membre presente une primeverc dans laquelle plusieurs fleurs ont ete soudees ensemble de maniere a prendre la forme des corolles ligulecs des composees. Enfin dans la seance du 5. Juin, le meme membre montre iin Cheirantbus Cbeiri, dans une des siliques duqiiel on trouve une fleur com- pletement developpee. GEOLOGIE. Seance du 22. Novembre. M. le Dr. de la Harpe presente a la societe un bloc de gypse, trouve dans un depot d'alluvion vierge pres de Fbotel du Faucon a Lausanne. Ce bloc selon lui n'a pu etre amene que par les glaciers, en sorte que sa presence constltue une tres- forte preuve en faveur de la tbeorie de M. de Cbar- pentler (')♦ Seance du !?♦ Janvier 1844, M. Blanchet entretlent la societe des travaux de M» Guyot sur les glaciers f*). (') Bulletin p. 208. (2) , p. 2M. — 593 — Seance du 28. Fevrler. Le meme membre Int line note sur la distribution des depots evvati- ques dans le bassin du Lenian, d'ou il arrive a de nouvelles preuves, en faveur de la tbeorie de M, de Cbarpentier* Seance du 27. Mars, Le meme membre montre une mocboir fossile, trouree dans la Marne pres du Mont. Seance du 24. Avril. Le meme membre met sous les yeux de la societe une carte geologique de la Suisse, dressee par M. Gouyot, et Paccom- pagne de quelques observations sur les derniers travaux de ce geologue. ZOOLOGIE ET MEDECINE. Dans la seance du 8. Novembre 1843. M. le Dr. de Laharpe met sous les yeux de la societe une portion de Pintestin d'un enfant qui a suc- combe au 4e jour de la dyssenterie epidemfque qui regnait a Aigle Pete dernier. II resulte des lesions anatomiques de cet organe qu'il y a quelque analogic entre celles que produit la dyssenterie, et celles auxquelles donne naissance la fievre typboVde (')♦ (') Bulletin p. 199. 20 _ 506 — Dans' la seance du 6. Decembre, M. D» A* Chavannes presente un memoire de son fils M. Dr. Augustin Chavannes, sur quelques saturnies serigines du Bresil. Dans la seance du 13. Mars 1844, M. Mayor pere communique un precede, qu'il a employe avec succes pour la guerison des luxations spon- tanees. Le meme membre fait part d^un procede tres avantageux pour le pansement des plaies, au moyen de charpie appliquee sur la plaie et recouverle de toile imbibee d'huile de lin linitive. Dans la seance du 6. Decembre, M. de La- harpe presente de la part de M. le Dr. Gui- san de Vevey, qui la destine au musee canto- nal, une plante de Java: penghanvar jamhie^ dont on se sert avec succes pour arreter les hemorrrbagies. Dans la seance du 27. Mars, M. Mayor fils presente un appareil pour rechaufFer les pieds au moyen de Feau chaude. Dans la seance du 22. Avril, M. Ilollard montre 1" : 2 petits chats nouveaux-nes qui pre- ^entcnt le le une hernie au diaphragme, le 2e une alteration des organes de la generation; 2 ° un bel exemplaire du canal intestinal d'un — 507 — petit chat, qui prouve avec evidence que IVs- tomac n'est autre chose qu'un renflemcnt de rintestin. Enfin dans la seance du 5. Juin, le meme mcmbre presente le squelelte d'un poulet, dans lequel on remarque 2 paires de patles bien forraees. 508 BEEICHT DER VERHANDLUNGEN DER rVATURFORSCHENDEN GESELLSCHAFT -IN Zurich Toil Jiili 1845 - Jiili 1844 1. PHYSIK. i. Herr Professor Mousson halt einen Vor- trag iiber die neuen galvaniscben Apparate und zeigt die wichtigsten derselben. 2. Herr Denzler ^ Ing., berichtet iiber eine von ibm unternommene Vergleicbung der me- teorologiscben Beobacbtungen in der Schweiz, wobei er alle Beobacbtungen nacbrecbnete. Es ergaben sicb bedeutende Febler, die sicb nicbt aus den Oscillationen erklaren lassen. — 500 — S. CHEMIE. Herr Dr. Schweizer berichtet iiber ejnige iieue, von ihni entdeckte iitherische Oele, Der gemeine oder abendlandische Lebensbaum, Thuia occidentalfs, entbalt ein eigenthumliches fliich- tiges Oel, welches der Pflanze den starken Ge~ ruch ertheilt. Dieses Oel ist ein Gemenge von wenigstens zwei sauerstofFhaltigen Oelen, welche aber in der Pflanze immer in demselben Ver- haltnisse gebildet worden, da das Thuiaoel aus verschiedenen Theilen der Pflanze und selbst verscbiedenen Pflanzen immer dieselbe Zusam- mensetzung besizt. Dasselbe besteht in lOO Theilen aus C 77,99 H 10,73 O 11,28. Es siedet bei 90°, der Siedpunkt steigt aber fortwahrend bis zu 110°. Jod wirkt sehr heftig- auf dasselbe ein, und zerlegt es in einen harz- artigen Korper und 3 neue Oele. Von diesen ist das fliichtigste das Thuion, eine CH Verbin- dung- und kommt dem Terpentinoel nahe, das zweite ist wenig fliichtig, schwer fliissig, von mildem Geschmacke, indifferent; das drilte ist - 510 - der Carvacrol, welcher sich audi in kleiner Menge iiebeii einem sauren Harze bei der Ein- wirkung von Kali auf das Thuiaoel bildet, von Herrn Dr. Schweizer scbon vor einiger Zeit ent- deckt wurde, als er Kali, Phospborsaure und Jod auf das Oel des gemeinen Kiimmels (caruni carvi) einwirken liess, und dann aucb von An- dern bei der Zersetzung des Camphers durcb Jod aufgefunden wurde, — Der Carvacrol^ der demnacb aus 3 gauz verscbiedenen Sub- stanzen, dem Tbuiaoel, Kiimmeloel und Cam- pber dargestellt werden kann, bat Aebnlicbkeit mit deni Creosot, besizt einen ausserordenllicb scbarfen Gescbmack, bingegen einen scbwacbeu Gei'ucb, Wenn derselbe, wie aus einigen Ver- sucben bervorgebt, aucb in mediciniscber Be- ziebung dem Creosot sicb gleicb verbalten sollte, so wiirde er den leztgenannten Eigenscbafl wegen demselben vorzuzieben sein. 3. MINERALOGIE. 1, Herr Escher von der Linth weist Au- gitcryslalle von Brosso vor, die die Scbonbeit der norwegiscben erreicben, 2. Herr Dr. Schweizer legt 6 verscbiedene, unkryslallisirtc meist scbieferige oder faserige — 511 _ Talksllfcafe vom Monte Rosa vor, die wie die chemische tJnteisuchung ergab, mehr oder we- nigcr von einander abweicben, jedocb nicbt binlanglich, urn als neue Arten gelten zu konnen, (Siebe Journal fiir pr. Cbemie 1844, S. 378.) 3» Herr Dr. Wiser zeigt Interessante scbwei- zeriscbe Mineralien, namlicb: 1) ein dem Zirkon abniicbes Mineral aus dem Binnentbal. (Siebe Leonhard^s Jabrbucber 1842, S. 160.) 2) Wassserbellen Flussspatb ans Val Maggia* 3) Rolben Flussspatb vom Triftcngletscber in vier Krjstallformen* 4) Pracbtvolle Idowase vom Finelengletscher, die den scbonsten von den bis jezt be- kannten Fundorten gleicbgestellt werden durfen. 4. GEOGNOSIE. Herr Esclier v, d, Linth tbeilt Beobacbtungcn mti von einer Alpenreise, welcbe er im vcrflos- senen Sommer mit Herrn Prof. Studer gemacbt hat. Er bebt als besonders iiberrascbend die Umgebung des Dorfes Anlrona piano (osllicb vom Hintergrunde des Saastbals) bervor, vvelcbcs in einem Ijiist einc balbe Stunde breilen, durch — 512 — Gneis und Glimmerschiefer begreiizten Kessel von dunkelfarbigem Serpentin und Hornblende- gestein liegt, welche massigen Gesteine von grii- nen serpentinirten Schiefern, deren Streichungs- linie mit der Richtiing der Liingenaxe der Horn- blendmasse ubereinstimmt, begleitet sind. Diese Gesteine yon Antrona sind iibrigens nicht isolirt, sondern sie gelioren einem ausgedehnten , fast Ost-West laufenden Streifen von Serpentin und Hornblendgesteincn an, welcher sicb wenigstens von Zermatt an iiber Antrona durch das scbone Hochthal von St. Maria maggiore und iiber den Jorio Pass bis wenigstens an den Comersee ver- folgen liisst. Die constante Ost-West Ricbtung dieses Streifens ist urn so bemerkenswertber, als unmitlelbar nordlich von ibm in Vai Maggia und Val Verzasca fast Nord-Siid Ricbtung der Scbicb- ten berrscbt. Zugleicb befindet sich der grosste Tbeil dieses Hornblendestreifens in einem stel- lenweise sebr grossartigen Langentbale, welclies sicb von Antrona iiber den Jorio Pass durcbs untere V^eltlin, iiber den Apriga Pass bis Edolo im Val Camonica und dann nacb einer kurzeu Verwerfung duicb den obern Tlieil des Val Ca- monica iiber den Tonal Pass bis zur s idlicben Umbiegung des Val di Sole zu erstrecken scbcint. Dieses Liingentbal iibertiifFt demnacb an Liinge - 515 - noch dasjenige des Wallis-Ursern-Vorderrhein- thales und spiell eiiie ahuliche Rolle wie lezteres in Beziehung auf die Gestaltung des AJpengebirgs. Gleich wie uiimlich das Wallis-VDrdeirheinthal nicht bios eine g(^wolinliche Langenspalte des Gebirgs ist, soudern die gewissermassen selbst- slandigen und doch dein ganzen Alpensystenie untergeordneten Gebirgsmassen des Finsteraar- horns einerseits, des Weisshorn und Piz Valrhein andrerseits von einander scheidet, so scheint auch das Antrona-Val di Sole Lano'enthal meli- rere noch nicht hinlanglich genau bekannte Ge- birgsmassen von einander zu trennen. Das Wallis - Rheinthal zeigt ausserdem die Eigenthiimlichkeit, dass es im mittlern Bezirk seiner Lange die grossle Hohe erreicht, indern sich dort die kleine ebenfails selbststandige Gott- hardsmasse erhebt, welche das grosse Liingen- ihal in zvvei Anne iheilt, von denen der nord- lichere den Hintergrund von Oberwallis, das Ursern- und Vorderrheinthal , der siidliche den Nufenen Pass, das Bedrett- und Piora Thai, die Greina und das Vrin Thai begreift. Herr Escher geht dann zur Schilderung des osdich vom Simplonpass liegenden Val Vegero und des zwischen diescm und dem Val Vedro zu nahe 7000 Fuss iiber Meer sich erhebenden - 314 - BergTiickens liber. Der Thalboden und die Sel- tenwande des Val Vegero sind geologisch unge- mein inerkwiirdig, indem sie, obgleich mitten im Gebiete der krystallinischeii Scbiefer (des so- genannten Urgebirgs) liegend , aiis fast hori- zontalen mehrfach nnter einander wecbselndeii Gesteinslagen bestehen, von denen die einen wirklicber Gneis und Glimmerschiefer sind, die andern aber so vollstandigst mit den schwarzen Belemniten und Gi^anaten enthaltenden Scbiefern des Nufenen passes iibereinstimmen, dass man die Scbiefer beider Lokalitaten fur ident balten muss, wenn gleicb im Val Vegero bis jezt keine Be- lemniten gefunden worden sind. Die scbmale Hohe des Kammes selbst zwiscben Val Vegero und Val Vedro bestebt aus borizontalen Lagen eines ganz ausgezeichnet deutlich ausgebildeten Gneises; unter diesen kommen an den Abban- geu dieser beiden Tbaler die Nufenen Scbiefer zum Vorscbein, so dass sie ganz deutlicb unter dem die Hobe des Kammes bildenden Gneise fortsetzen. Da also an diesem Berge in borizontaler La- gerung und sogar mit paralleler Scbieferung Gesteine vorkommen, von denen die einen (die Gneise und verwandten Abanderungen) nacb dem jctzigen Zuslande unserer Kennlnisse sicli nur bei - 5ia - sehr grosser Hilze bildeii konnen , die andern (die schwarzen Schiefer) aber nocli deullich ihren rein iieptunischen Ursprung, zngleich abcr durch die in ihnen ausgeschiedene Granat- und Glim- nierkiystalle (ganz analog den Granat- nnd GJimmerbildungen in den Kalk - Auswiirflin- gen des Monte Somma) tbeilweise erlittene Um- iinderungen beurkunden, so scheint einstweilen bier in nocb boberm Grade als in andern, ahn- licbe Erscheinungen zeigenden, Gegenden der Scbluss iinabweisbar, dass diese ganze Reiben- folge von Gesteinen urspriinglicb aus rein nep- luniscben Niederscblagen bestand, welcbe dann von Einfliissen betrott'en Avurde, in deren Folge sie an mancben Stellen nur etwas barter und crystal! Iniscber, an andern dagegen zu wabrcm Gneise verwandelt wurden, und dass die gegen- wartig durcbweg sicbtbare scbiefrige Textur die- ser Gesteine der Ueberrest der urspriinglicben Scbicbtung sei. 2. Herr Ingenieur JFild legt seine lezten Beobacblungen uber die Fortbewegung des Aar- gletscbers von Herr Wild war im Juni und August des verflossenen Jabres am Gletscber und nabm widerum genaue Maase von alien im Jabr 1842 bestimmten Punklen auf. Als das Auffallendsle slellle sicb das beraus, dass im — 516 — ebenen, obern Theile des Gletschers die Bewe- guDg am grossten war, im unreren sleileren Theil am geringsten, ferner dass an der engstcn Slelle die Bewegung am schnellsten sicli zeigte. In der auf diesen Vortrag folgenden Discussion bemeikt Herr Oberst Pestalutz: Der Gletscher zeige nach der vorgelegten Zeicbnung in iiberra- schender Aehnlichkeit das Bild eines grossen Stro- mes. Die sanft gebogenen nur die Hauptrichtung des Thales bezeicbnenden TrOmmerlinien aufdem Gletscher seien gleich den Slromungslinien, welche das Wasser grosser Flusse an der Oberflache bilde. Wie das Wasser liings den Ufern der Flusse, als Folge der Reibung an den Seiten- wanden langsamer fliesse und die grosste Ge- schwindigkeit, der Stromstrich, gegen der Mitte des Flusses vorkomme , so ergebe sich auch aus den angeslellten Beobachtungen auf dem Unter- aargletscher, dass die grosste Bewegung in der Mitte seiner Oberflache vorkomme. Wie bei Stromen jede Verengung des Bettes eine Auf- slauung und eine Umbiegung der Stromungslinien an der Oberflache bewirke, so zeige sich auch bei der bier vorkommenden Verengung eine iihn- liche Wirkung und eine Zerreissung des Gletschers, welche die Trlimmerlinien von ihrer regelmassi- gen Bahn ablenke und gegen die Mitte hindriinge. — 517 — Wie endlich bel bieileren Flussstellen die Ge- schwindigkeit geriiiger als in engern des gleichen Stromes sei, so vermindere sich auch die Forl- bewegung des Gletschers unterhalb der vereng- ten Stelle. Diese Aehnlichkeit der Formen und ausseren Erscheinungen weise unwillkuhrlich auf eine ahnliche Ursache der Bewegung bin , und sprecbe zu Gunsten der Meinung derjenigen Naturforscber, welcbe die Scbwerkraft, die das Wasser der Fliisse in Bewegung seize, aucb als die Kraft betracbtet, die das Vorscbreiten der Eismassen der Gletscber bauptsacbh'cb bewirke, und alle andern Krafle weit iibersteige, welcbe bei den Gletscberbewegungen mil in Tbatigkeit kommen mocbten. Herr Escher v, d, Linth findet ebenfalls, dass nacb den von Herrn Wild mitgetbeilten, so wie nacb Herrn Forbes und Anderer Beobacbtungen die Tbeorie, welcbe den Hauptgrund der Be- wegung der Gletscber in der Volumvermebrung des Wassers bei seinem Uebergange in Eis sucb- ten, mil den Tbatsacben nicbt im Einklange stebt. Sollte aber aucb die Bewegung der Glet- scber nur Wirkung der Scbwerkraft sein, so wiirde dadurcb die Ansicbt, welcbe den Trans- port der FiindHnge aas den Alpen als eine Wir- — 818 — kung ehemals schr ausgedehnter Gletscher an- sehe, nicht widerlegt, indem aiich nach Forbes Ansicht die Gletscher zu ihrer Vorwartsbewe- gung ein um so geringeres Gefall bediirfen , je machtiger sic sind; die ausserordentlich dicken vorweltlichen Gletscher also mil einem bedeu- tend kleineren Gefall sich bewegen konnlen, als die jetzigen Gletscher. Letztere zeigen an ihrer Oberflache an vielen Stellen niir 2 — 3 ° Nei- gung, ohne dass man behaupten konnte, dass sie, wenn dieselbe noch geringer ware, nicht mehr vorwarts riicken wurden. Nun ergebe sich im Rheingebiet fiir die entferntesten und am hochsten liegenden Blocke (aiif Hohentwiel in circa 2000 ' Meereshohe biindnerische Gabbro- blocke) immer noch ein Gefall von 38 — 42', wenn man, bei einer Entferniing von 26 geo- graphischen Meilen zwischen Hohentwiel und den Gebirgen Oberhalbsteins, dem Stammort dieser Blocke in 8 — 9000 ' Meereshohe annehme, eine Erhebung, welche gegenwartig noch meh- rere dortige Gipfel uberschreiten. Im Linthge- biet zeige sich fiir die nahe an der iiussern Grenze der Fiindlinge und am hochsten liegen- den Blocke (Sernftblocke am Abhang der Lagen in ungefiihr 3000 ' Meereshohe) ein Gefall von 1 °j wenn der Stammort bei der horizontalen 319 ~~ EnJfeinung von 10 geograpliischen MeiJen iiur in 7200' Hohe angenommen werde, eine Hohe, welche viele Glpfel und Grate (\es Kantons Glarus iibersteigen. 5. BOTAINIK. i* Herr Di\ JVageli theilt seine iJber die Algeiifamilie der Siphoneen gemacbten Beob- acbtungen mit, Diese bis jezt frrtbiJmlicher Weise zu den Ulven gestellten Seepflanzen zei- gen die fur ihren aussern Bau und ihre betracbt- licbe Grosse aufFallende Erscbeinung, dass jede bios aus einer einzigen Zelle bestebr, die wie Herr Dr. Nageli enldeckt bat, an ibren Enden durcb Neubildung von Membron stetig fort- wacbst, und verscbiedene Organe besizt. Die Verastelungen der einzelnen Zellen namlich sind tbeils Acbsen mit begranztem, tbeils solcbe mit unbegranztem Wacbstbum; die ersteren treten als das Analogon von Blattern und Wurzein, die leztern als dasjenige der Stamme der bobern Pflanzen auf. Demnach ware die allgemeinste und wicbtigsle Differenz von Blatt, Stamm und Wurzel ibrem voUstandigen Begriffe nacb bei deii genannten Pflanzen scbon in den einfadien Elementarorganen ausgesprocben , wiibrend sic - 520 - bei vollkommneren Gewacbscn erst durcli einen Complex derselben realisirt wlvd. In systema- tiscber Hinsicbt stellt Herr Nageli fiir diejenfgen Algen, welcbe aus einer einzlgen Zelle besteben, folgende Eintbeilung auf: 1. Diatomacece^ Wacbsen allseitig iind ver- mebren sicb durcb endogene Zellenbildung. Die Fortpflanzung bedfngt den Tod der Muttter. 2. Siphonece. Wacbsen einseitig an der Spitze und vermebren sIcb durcb Knospenzellen. Das gleicbe bidivldunm dient der Fortpflan- zung zu wiederbolten Malen. Die Sipbonccn zerfallen wiederum in: a, Bryopsideen ^ wo die Verastelungen der Zelle frei bleiben. b, Codiaceen^ wo sicb dieselben in eine com- pacte Masse zusammenlegen. Die einzelnen Gattungen der Bryopsideen (Va- lonia, Bryopsis, Caulerpa etc.) werden nacb den verscbiedenen Modificationen des Wacbstbumes der Zelle nnterscbieden, ebenso die Codiaceen (Codium, Flabellaria etc.), bei denen die neue GaitLing Opuntiola (Flabellaria Opuntia) aufge- stellt wird. — 521 — 2. HeiT Dr. Nligeli liest uber die Stoffauf nahme der Pflanzen. 3. Herr Obergartner Regel spricht iiber die verscbiedenen Arten der Inflorescenz und weist dleselbeii an lebenden Pflanzen nach. 4. Herr Dr. Nligeli halt einen Vortrag- iiber die StofFumwandlung in den Pflanzenzellen und namentlich iiber die Bildung des Starkmehls. 6. ZOOLOGIE. 1. Herr Professor Schinz berichtet iiber In- jectionsversucbe nach der GanaPschen Methode. 2. Herr Dr. Hess liest eine Abhandlung iiber die Spinner. 3. Herr Professor Schinz weisst seltene neu- hollandische Thiere vor: Zwei Arten von Da— syurus, Tarsipus rostratus, Phalangista lemurina, Petaurus pygmaeus, Moloch horridus und spricht iiber deren Lebensweise. 4. Herr Professor Schinz zeigt die der zoo- logischen Sammlung angehorenden prachtvollen Paradiesvogel und erlautert die verscbiedenen Formen und die Verbreitung derselben. 21 522 •af. VERGLEICHENDE ANATOMIE UND PHYSIOLOGIE. i. Herr Professor KolliJier halt einen Vor- trag iiber die Pacinfschen Korperchen an den Nerven der Menschen und der Saugelhiere. 2. Herr Professor Kolliker spricht iiber die anatomischen und physiologischen Verhaltnisse der bewegliclien Elemente des Samens der Thiere, der Samenfaden (sog. Spermatozoeen) und macbt besonders auf die eigenthumlicbe Entwickelung derselben aufmerksam, die nach seinen neueren Beobachlungen auf folgende verscbiedene Arten vor sich gebt: 1. Die Samenf'dden entstehen einzeln in Kernen, Die Kerne finden sicb entweder einzeln oder zu vielen, 4, 10 — 20, in grossen Zellen, den sogenannten Cysten , des Samens, und geben zu Grunde, sobald der Samenfaden, der sich spi- ralig an ihrer Innenwand ablagert, entstanden ist. Es bllden sich auf diese Weise, soviel man bis jezt weiss, die Samenfaden der Menschen, der Saugethiere, Vogel, Amphibien, einiger Co- leopteren und wahrscheinlich audi die der Pie- giostomen unter den Fischen. — 523 — 2. Die Samenfiiden entstehen je einer aus einem Kern durch Verllingerung derselhen. Die Kerne sind entweder in kugelige Haufen vereinigt, oder liegen einzeln in der Samen- flijssigkeit. Im eisten Fall sind die Samenfaden anfanglich in Bundel zusammengefasst und wer- den erst nachtraglich frei, so bei den Kratzern, Tremetoden, den Gattungen Sabella, Spio, Bran- chiobdella, Pontobdella, Enchytraus unter den Annaliden, bei Cassiopeia borbonica, im leztern sind sie von Anfang an frei, so bei den Gat- tungen Lepas, Polyclinuin, Pollicipes, Balanus, Campanularia, Planaria, Nemerles, bei Aphro- dite Lystrix und Crisia ciliata. 3. Die Samenfiiden entstehen je einer aus einer Zelle durch Verlangerung derselhen, Diese Entstehungsweise wurde bis jezt einzig bei Doris argo und Lympaus stagnalis beob- acbtet 4. Die Samenfiiden entstehen bilndel- 7veise aus einer einzigen Zelle ^ durch Verllingerung und nachheriges Zer- failen derselhen. — 324 — Diese Bildung wurde bei Oxyuris ambigua, Trichocephalus dispar und nodosus, Strongylus auricularis, Ascaris acuminata, Daphnia brachiala beobachtet. Aus Auftrag der naturforschenden Gesellschaft in ZiJricb A. KOLLIKER, Med. Dr., Prof., Secretar. 385 I II h a 1 1. Seite Eioffmingsrede des Herrn Oberst Uliich von Plan- ta-Keichenau 7 Pi'Oto]&oll der Sitzung- desCentral-Gomites vom 29 Juli 21 ProtoKolIe der allgemeinen Sitzungen . . ♦ . 24 Erste Sitzung, den 29 Juli 24 Zweite Silzung, den 30 Juli .... 53 Beilagen 40 Litt. A. yerzeichniss der Mitglieder, welcLe der Versammlung beigewohnt Laben 40 Litt. B. Verzeichniss der neu aufgenomme- nen Mitglieder 43 Litt. C. Auszug aus der Rechuung vom Jahr 1843 43 Lilt. Da. Verzeichniss der eingegangenen Ge- scheuke 46 — 526 _ Seite Liu. Dl. Verzeichniss del* wahrend tier Siizung- eingegangenen Weilie S7 Xiilt. E. Verzeichaiss der seit der Sitzung in Lausanne ^erstorbenen Mitglieder 58 Verhandlungen der Sectiouen S9 I. Medicinische Section. Erste Sitzung vom 29 Juli 59 Zweite Sitzung vom 30 Juli .... 75 IL Botanisch-Zoologiscbe Section. Erste Sitzung vom 29 Juli 86 Zweite Sitzung vom 50 Juli .... 104 III. Pliysil^alisch-Chemiselie Section. Erste Sitzung vom 29 Juli 106 Zweite Sitzung vom 50 Juli . . . . Ill Abliandlungen 115 I. BericLt ul>er die Cretinenanslalt auf dem Abendberg, von M. Dr. Guggen- bubl 115 II. Bericbt iiber einen Geburlsfall , von J. B. V. Sartori, Med. u. Chir. Or. 121 III. Mostro Peccorino , per difetto dal quale si releva cbiaramente clie il feto neir utero materno non si nutre cbe per la via ombellicale. Memoria de Dr. Pietro Oggioni 1 26 IV. Aufforderung zur Untersucliung der periodischen Erscbcinungen in der Pflanzcn- und Tbierwelt, von Prof. Oswald Ileer 154 — 527 — Seile V. Ueher die Schwarmer unci ihre Faliii- dunjy. Eiii entomologisclier Voitra^f von £iseni*ing', senior 1^7 VI, Vergleichende Betrachtung^en iiber den Ban der Gliederthiere und der WirLellhiere. Ein Versuch, diesen Gegensaz tLeoretisch aufzufassen, von Ernst Moller, Dr. pLil 181 VII. Analyse der Thenmalquellen des Ho- tel des Alpes in Leuk, von Dr. L. R. von Fellenberg 204 VIII. Note sur la preparation du xantho- genate potassique, I'etude de ses pro- dults, de la decomposition sous I'in- fluence de la chaleur, par Dr. F. Sacc , ills , a Giessen 220 IX. Essai suF un appareil de transnata- tion et de sauvetage , par Charles Mayor, fils , Dr. med 227 INekrolog. Caspar Tobias Zollikofer, von Daniel Meyer, Apotbelier in St. Gallen 258 JaLresberichte derKantonal-Gesellscbaften . . 246 1. Aarau 236 2. Basel 269 5. Bern 273 ^^' ^enf * . 28o 3. Waadt 500 ^ Zurich 508 (*W^ J ACTES soci£t£ helvEtique nJPM ^Cl'E^CKH WATVREIiliE:^ A GliNEVE L...i-iic-viiio, rs. 1 H k 0i\CE A l'oUVERTURE DES SEANCES DE L.i SOCIETE HELVETIOUE DES SCIEIES NATURELLES A OEMEVE I.E It AOVT 1S45, Par M. le prof. DE LA RIVE, president. Messieurs, tres-chers Amis et Confed^res, Trente annees se sont ecoulees depuis ce jour ou quel- ques amis de la science et de leur pays fondaient la Societc que Geneve a I'honneur de recevoir aujourd'hui dans ses murs. C'est non loin d'ici, sur cette montagne de Sal^ve dont le nom se rattache si puissamment a celui des natu- ralistes qui ont illustre Geneve, aux noms des De Saussure, des Deluc, qu'un de ces hommes au coeur chaud et aux idees genereuses reunissait dans son modeste ermitage les fondateurs de notre Societe. La, en presence de cette magnifique nature qui se deroulait sous leurs yeux, sous rimpression des esperances d'avenir qui remplissaient alors leurs cocurs, M. Gosse et les amis des sciences qui 6 avaieiit repondu a son appel, instituaient sous la protec- tion divine la Societe Helvetique des Sciences Naturelles. Deux fois depuis cette epoque Geneve a eu I'honneur d'etre choisie pour le lieu de reunion de la Societe. Ceux de vous, Messieurs , qui etaient a Gen6ve en 1820 n'ont pas oublie tout le charme que repandit sur cette reunion la presence des fondateurs de notre Societe, dont la plu- part etaient encore parmi nous. Leurs rangs s'etaient dej^ eclaircis quand, en 1832 , Geneve se trouva de nouveau appelee a recevoir ses Confederes. Le president de la reu- nion de 1820, le savant aimable dont le zele pour notre Societe n'avait cesse qu'avec la vie, celui qu'on avait vu toujoursrepondre a I'appel de ses collegues, Marc-Auguste Pictet nous avait ete enleve. Mais, Messieurs, Geneve avait encore en 1832 lesDe Candolle, les De Saussure, les Prevost, les De la Rive, les Boissier, les Vaucher ^ aujourd'hui, vous neles retrouvez plus, et ce n'est plus qu'en souvenir que vous pouvez vous transporter dans ces reunions aux- quelles leur douce et spirituelle gaite, et ce talent parti- culier qu'ils avaient de rendre la science aimable, don- naient un si grand charme. lis ne sont plus la pour vous recevoir, ces hommes que vous aimiez et que vous honoriez •, c'est a nous mainte- nant, a nous , hommes de cette generation pour laquelle ils ont tant fait, a les remplacer aupres de vous. Fardeau pesant si nous nous laissons aller a comparer ce qu'ils etaient pour vous avec ce que nous pouvons 6tre; fardeau doux et leger si nous n'y voyons qu'un moyen de mar- cher sur leurs traces en vous recevant, comme ils vous auraient res etudiee sous ce rapport, a cependant aussi des points de contact avec I'clectricite. La production de I'electricite dans I'acte de la vegetation est un fait bien etabli, qui meme a fait soup^ Qonner a des physiciens de merite que la etait I'origine de I'electricite atmospherique, ce qui du reste ne parait pas probable. L'influence de I'electricite sur la vegetation, est un phcnomene dont I'exactitude ne sera plus contes- tee que lorsque, par une serie d'experiences nombreuses. et prolongees, on se sera assure qued'autres causes, dont il est si difficile d'ecarter l'influence, n'ont contribue en rien; a la production des resultats observes. II est bien probable^ que Taction de I'electricite pent hater et exciter la vege- tation, quand ce ne serait qu'en facilitant les actions chi- miques qui accompagnent et favorisent la vie vegetale; mais pent -elle par elle-m^me produire cet efl'et.^ C'est ce qui est loin d'<5tre prouvc. Des essais en grand se font^ 27 dit-on, actuellement en Ecosse, en vue d'affectera la fer- tilisation des terres I'electricite dont I'atmosph^re est constamment chargee •, attendons , avant de conclure , que ces essais aient donne des resultats positifs , et ii'al- lons pas, d'apr^s quelques premiers succes, admettre le- gerement la verite de I'hypothese. Je viens, Messieurs, de derouler devant vous le tableau bien incomplet des conquetes que I'electricite a faites de- puis un siecle dans le domaine des sciences physiques. Aucune de ces sciences, vous le voyez, n'a echappe a cette influence envahissante \ partout ou il y a mouvement, ou il y a manifestation de vie, ou il y a phenomenes , vous trouvez Telectricite soit comme cause , soit comme eflet. Estrce k dire , ainsi que I'ont avance quelques esprits trop prompts k generaliser et k s'enthousiasmer pour les idees d'unite, est-ce a dire que I'electricite soit le prin- cipe vivifiant de la matiere ? qu'en elle resident la source et la cause gcnerales de tons les phenomenes dans I'ordre materiel? Ce serait aller trop loin que d'admettre une theorie aussi absolue. 11 est plus sage et plus conforme k. la saine logique, de ne voir dans I'electricite que I'une des formes les plus habituelles sous lesquelles se presente I'ensemble des forces qui regissent la matiere-, on pent dire quelle est la manifestation constante de Taction mu- tuelle de la matiere imponderable et de la matiere ponde- rable. Permettez-moi, Messieurs, pour me faire mieux com- prendre, une courte digression 5 la nature de mon sujet s'y pr^te naturellement, puisqu'il s'agit de quelques vues theoriques sur lesquelles les decouvertes faites dans I'e- ilectricite, depuis quelques annees. ont exerceune grande linfluence. Le besoin d'expliquer et de generaliser est tellement naturel k I'esprit humain que , lors m6me que la science n'en retirerait aucun benefice, I'observateur aussi bien que I'experimentateur lui obeirait comme a une force ir- resistible. Heureusement que la science trouve aussi son compte a cette satisfaction donnee a I'esprit., car, vraies ou fausses, les theories la font marcher et contribuent a ses veritables progres. L'histoire des sciences nous le montre d'une maniere positive^ mais elle nous fait voir en meme temps que, dans I'ordre physique comme dans Tordre moral, chaque epoque a une idee dominante, et que cette idee, emanee d'un homme de genie, exploitee par ses successeurs , regne exclusivement pendant un temps. Ainsi toute la physique du dix-huitieme siecle et du commencement du notre a repose sur la notion etabfie d'abord par Newton, qu'il existe des fluides impondera- bles distincts constituant la lumi^re, la chaleur, I'electri- cite, le magnetisme ^ que ces fluides obeissent, dans leurs rapports entre eux et avec la matiere ponderable dont ils ne different que parce qu'ils sont sans pesanteur ap- preciable , k toutes les lois d'attraction et de repulsion auxquelles sont soumis les corps ponderables. Cette idee, seduisante par sa clarte et par sa facilite a se plier au calcul, avait donne a la science une physionomie reguliere et une certaine apparence de fixite, en m6me temps qu'elle avait contribue a I'enrichir de resultats importants. Ainsi tons les progres de I'optique pendant le siecle dernier , les belles decouvertes sur la chaleur rayonnante, les tra- vaux de Coulomb et de Poisson sur I'electricite et le ma- gnetisme, ont eu pour point de depart et pour base la theorie que je viens de rappcler : elle a done suffi a la marche de la science pendant un siecle , ct n'a fini que 29 lorsqu'elle a eu fourni tout ce qu'elle pouvait donner. Mais, comme la science ne se plie pas toujours aux al- lures qu'on veut lui imprimer, qu'elle tend k sortir du cadre etroit dans lequel I'esprit de I'homme est constam- ment dispose a I'enfermer , elle n'a pu subir indefiniment le joug des theories newtoniennes sur remission; une au- tre idee lui est devenue necessaire, et cette idee a surgi. Dej^ entrevue et indiquee vaguement par Descartes, precisee davantage par Huyghens, traitee avec egard par Newton lors meme qu'il ne I'avait pas admise , soutenue par Euler, I'idee a laquelle je fais allusion , soit la theorie de I'ondulation , est destinee k etre au dix-neuvi6nie siecle I'idee dominante en physique , comme celle de remission I'a ete au dix-huitieme. Elle repose sur la notion de I'existence dans tout I'univers d'une mati^re etheree, excessivement subtile, d'une elasticite parfaite, dans laquelle sont suspendus et flottent pour ainsi dire les atomes de la matiere ponderable. Exercer les uns sur les autres une attraction mutuelle, determiner, dans cette substance etheree dont ils sont entoures, des ondu- lations plus ou moins intenses, plus ou moins rapides, tel serait le r61e de ces atomes pesants qui, se groupant eux- m6mes sous la forme tantot de solides, tantotdeliquides, tantot de gaz, constitueraient les corps. Tons les pheno^ menes de rayonnement, la lumiere, la chaleur rayon- nante, les radiations chimiques ne sont alors que I'effet de ces ondulations se propageant dans I'ether. Tons les phe- nomenes de dilatation, de conductibilite , de chaleur la- tente et specifique, tons ceux qui se rattachent a I'electri- cite, au magnetisme, aux actions chimiques ou molecu- laires, sont le resultat de Taction mutuelle et combinee de I'attraction des particules pesantes et des mouvements ondulatoires de I'ether. 30 Cette idee, dontla conception est moins facile et qui se pr(>te avec plus de peine au calcul, a pourtant sur la pre- cedente une superiorite incontestable, par sa simplicite reelle et par son degre plus grand de generalite. Un seul fluide repandu partout, au lieu de quatre ou six fluides imponderables distincts-, des mouvements produits par les corps ponderables dans ce fluide unique , et non des particules materielles tantot d'une esp^ce , tantot d'une autre emises par eux : voila, sans aucun doute, des notions plus satisfaisantes pour I'esprit, parce qu'elles sont plus en rapport avec celles que nous fournissentles sensations dont, comme pour Touie, nous avons pu nettement dis- cerner la cause •, parce qu'elles sont plus d'accord avec les faits observes •, parce que, enfin, elles convergent da- vantage vers cette unite que nous aimons a chercher dans I'ordre physique. Un atome pesant, un fluide ethcre remplissant Tunivers, un mouvement dans ce fluide pro- duit par Tatome 5 c'est simple, c'est grand, c'est vrai peut- 6tre. L'idce que je viens de rappeler fait son chemin depuis 30 a 40 ans', origine des dccouvertes les plus importantes dans la lumi^re et dans la chaleur , elle prepare k I'elec- tricite et a la chimie de grands progres. Elle sera, dans le dix-neuvi^me siecle, le guide du savant. Est-ce k dire qu'elle soit ie dernier mot de la science ? Bien imprudent serait celui qui oserait Taffirmer. Ce qu'il y a de certain cependant, c'est que, si elle n'en est pas le dernier mot, elle en est une expression bien fidele et singulierement eloquente. Maintenant, revenant k ce que je disais il y a quelques instants, je puis 6tre compris quand j'avance que I'elec- tricite est la forme sous laquelle apparait constamment 31 Taction de la matiere ponderable sur le fluide etliere qui I'entoure, et reciproquement, Taction de ce fluide sur la matiere ponderable. Yoil^ pourquoi cette action ne pent s'exercer, ni par consequent aucun phcnomene s'accom- plir, sans que Teleotricite apparaisse comme cause ou comme effet. Voila pourquoi Tetude de Telectricite, toute speciale qu'elle semble ^tre, interesse plus ou moins di- rectement tons ceux qui travaillent dans le vaste champ des sciences physiques. Elle n'interesse pas moins, depuis quelques annees, ceux qui, plus preoccupcs des applications que de la theo- rie, savent emprunter k la science, en faveur de Tindus- trie, ces puissants moyens dont nous voyons tons les jours se developper les merveilleux effets. Ce point de vue sous lequel Telectricite pent etre envisagee , et que je n'ai fait que vous signaler en passant, merite d'attirer encore quelques instants notre attention ; c'est par la que je ter- minerai ce discours. De toutes les sciences, il en est peu auxquelles le fa- meux cid bono ? ait semble pouvoir mieux s appliquer qua Telectricite. Qui a jamais vu dans les decouvertes de Volta et de Davy, dans les recherches d'Ampere et de Fa- raday, autre chose que ce que la science pure a de plus releve et de plus theorique ? Qui aurait pu soupQonner que ces speculations, uniquement scientifiques et tou- chant aux points les plus delicats de la physique gene- rale, pussent renfermer les germes d'applications aux arts les plus usuels ? Cependant il s'est ecoule bien peu d'annees depuis le jour ou Volta decouvrit sa pile , oil Davy en signalait la puissance chimique , ou Oersted, Arago, Ampere et Faraday en demontraient sous tant de formes differentes le pouvoir magnetique , jusqu au jour 32 ou cet instrument a passe du laboratoire du savant dans Tatelier de I'industriel. Je ne reviendrai pas sur les applications de I'eleetricite a la medecine, non plus que sur les essais qu'on tente dans ce moment pour I'utiliser en faveurderagriculture. Je ne citerai aussi qu'en pasSant le parti qu'on a cherche a en tirer pour produire, sous le rapport industriel, de la chaleur et de la lumi^re. Cet emploi ne parait pas devoir ^tre ici bien commode, ni surtout economique 5 longtemps encore on trouvera mieux son compte a tirer le gaz qui nous eclaire directement du charbon , qu'a se servir de celui-ci pour preparer le zinc et les acides destines a con- struire la pile dont les poles doivent laisser echapper la lumiere que nous cherchons a nous procurer. Peut-6tre ce mode de production pourra-t-il presenter de I'avan- tage dans quelques cas particuliers. La lumiere electri- que, pouvant se degager d'une maniere continue dans le vide le plus parfait, ne remplacera-t-elle pas un jour uti- lement la lampe de surete de Davy, que I'experience a prouve ne pas mettre les mineurs completement k I'abri de tout danger? L'electricite voltaique a deja ete em- ployee utilement a porter la chaleur jusqu'au fond des mers, pour y enflammer la poudre a canon destinee a faire sauter des debris de vaisseaux enfouis depuis des annees 5 on pourra egalement s'en servir pour I'explosion des mi- nes, et pour tons les cas ou il s'agit de transporter instan- tanement la puissance du feu ade grandes distances. Mais je n'insiste pas sur ce genre d'applications^ j'ai hate d'ar- river k celles qui, devenues d'un usage general , ont pris rang dans Tindustrie. Elles peuvent se classer sous deux chefs distincts : les applications mecaniques, les applica- tions chimiques. 33 Un courant electrique possede le pouvoir d'agir sur une aiguille aimantee ou d'aimanter un morceaii de fer doux : voil^ une action motrice, dont la mecanique appli- quce pourra tirer parti. Ce pouvoir pent, au moyen d'un conducteur tel qu'un fil metallique, ctre transporte ins- tantanement a une distance quelconque : voil^ un moyen d'utiliser cette action motrice a des communications im- mediates entre des lieux tr^s-eloignes les uns des autres. Au point de vue de la puissance, la force nouvelle dont nous venous de parler n a pas encore donne des resultats bien satisfaisants. La puissance attractive que du fer doux aimante par le courant electrique exerce sur du fer doux qui n'est pas aimante, estcependant enorme; maiselle dimi- nue beaucoup quand elle est affectee a la production d'un mouvement continu. Le decroissement rapide qu'eprouve avec la distance I'intensite de Taction mutuelle des extrc- mites de deux barreaux de fer, dont I'un seulement est ai- mante ou qui le sont tons les deux , rend tres-difficile de donner a ce mouvement une amplitude un peu considera- ble sans I'affaiblir notablement. La difliculte de combiner le systeme moteur de fa^on que les actions alternative- ment attractives et repulsives, qui doivent imprimer a la machine un mouvement continu de rotation , ne se neu- tralisent pas a un certain degre d'intensite de la force du courant, assigne des limites assez rapprochees a la puis- sance motrice de cette force. Le prix eleve auquel revient sa production par la pile ajoute un obstacle de plus k son emploi. Voila quelques-unes des diHicultes, et il en est encore bien d'autres que je passe sous silence , qu ont rencontrces jusqu'ici tons ceux qui ont cherche dans I'electricite une force motrice dont la puissance put ega- ler. surpasser meme, celle de la vapeur. Faut-il en con- 3 34 dure que 4es conditions favorables a la production de cette force ne se rencontreront jamais? Je suis loin de I'af- firmer^ mais, je I'avoue , apres les essais nombreux qui ont ete tentes , et dont quelques-uns sur une grande echelle, j'ai peu d'esperance que I'electricite fournisse , sous la forme du moins sous laquelle on a cherche a I'appiiquer , un moteur capable de remplacer avec avan- tage ceux dont nous admirons aujourd'hui dans la meca- nique les puissants effets. Mais, a defaut de la puissance, la force qu'engendre I'e- lectricite possede une propriete que nulle autre ne pre- sente : c'est son aptitude a se transmettre instantanement aux distances les plus eloignees. Cette propriete a donne naissance aux telegraphes clectriques , et on a vu sur la meme route et dans la m6me direction I'electricite , lais- sant a la vapeur le soin de transporter la matiere, se char- ger de transmettre la pensee , et devenir ainsi dans cette admirable combinaison des moyens de communication que I'intelligence humaine a enfantes. Tame, pour ainsi dire, de ce nouveau corps. L'idee du telegraphe electrique n'estpas nouvelle. Deja en 1747 on s'etait assure en Angleterre qu'une decharge electrique pouvait traverser instantanement une distance de deux milles anglais. Le Sage, Soemmering, Ampere avaient successivement signale la possibilitc d'appliquer a la telegraphic la transmission immediate de rinfluence electrique. Mais que ce fut dans la secousse physiologi- que, comme le voulait Le Sage, dans la decomposition chimique, comme le proposait Soemmering , ou dans son action sur I'aiguille aimantee, comme le demandait Am- pere, qu'on cherchat le moyen d'accuser a une grande distance la presence de I'electricite transraise, il n'en fal- 35 lait pas moins entre une station et une autre aiilant de conducteurs que de signes a transmettre. Des lors la con- struction des telegraphes electriques devenait, sinon com- pletement impossible , du moins d'une tres-grande diffi- culte, et en tout cas extr^mement dispendieuse. Le veri- table inventeur du telegraphe electrique est done celui qui , au moyen des deux seuls conducteurs indispen- sables pour former le circuit d'une pile , a reussi k trou- ver une combinaison qui lui permette de transmettre tons les signes quels qu'ils soient. Get inventeur, c'estM. Wheat- stone. Apres quelques essais dans lesquels il a successi- vement diminue le nombre des conducteurs a 6tablir en- tre deux stations, il est parvenu a n'en avoir plus besoin que de deux. Le sol lui-m^me pent 6tre I'un de ces con- ducteurs, en sorte que maintenant il ne s'agit plus que de tendre un seul fil metallique d'une station a I'autre. Ce qu'il y a de plus difficile, c'est de bien isoler ce fil; car, pour peu qu'il y ait une communication entre lui et le sol, le circuit se trouve 6tre ferme au point de communi- cation, et I'electricite, au lieu de poursuivre sa route jus- qu'au bout, retourne de la a son point de depart sans achever en entier son circuit. Le moyen le plus generale- ment employe pour obtenir cet isolement, c'est de profi- ter de la facilite d'etablissement et de surveillance que presentent les chemins de fer pour tendre le fil metalli- que sur des piquets bien isolants qui le maintiennent a une certaine hauteur au-dessus du sol. On a aussi essaye de mettre le fil a une certaine profondeur au-dessous du sol en I'entourant d'une couche isolante de caout- chouc et de resine; c'est le moyen qu'a employe avec succes M. Jacobi pres de Petersbourg, sur une distance de 27 kilometres environ. II est, sans doute, bien plus com- 36 mode, puisqu'il permet d'etablir les telegraphes electri- ques dans toutes les directions, sans 6tre assujetti a suivre celles des chemins de fer^ mais il est a craindre que, quelque parfaite que soit dans I'origine la couche iso- lante dont le fil est rev6tu, elle ne s'altere avec le temps, et qu'il ne s'etablisse alors, entre le fil et le sol, des com- munications qui arr^tent le jeu del'appareil. Comment un courant electrique , au moyen d'un con- ducteur unique, peut-il transmettre tons les signes difte- rents , les vingt-quatre lettres de I'alphabet par exemple, qu'exige la communication de la pensee? C'est ce pro- bl^me qu'a resolu M. Wheatstone d'une mani^re aussi simple qu'ingenieuse. — Le courant electrique, des qu'il est transmis par le conducteur unique, aimante un morceau de fer ^ aussitot aimante , ce morceau de fer en attire un autre qui ne Test pas, mais qui est fixe a un syst^me de roues dentees et d'engrenages analogue k celui d'un echappement d'horlogerie. line aiguille, qui communique avec le systeme de roues dentees et d'engrenages, fait le tour d'un cadran et y occupe successivement differentes places distinctes qui correspondent chacune k un signe different. Chaque fois que le courant passe, I'attraction que determine I'aimantation qu'il produit fait marcher d'une dent la roue k la quelle est fixee la pi^ce de fer at- tiree, et fait avancer d'une place sur le cadran I'aiguille dont le mouvement correspond a celui de la roue. Si Ton fait passer le courant une, deux, trois fois, ou davantage, en ayant soin qu'il y ait une interruption entre chaque passage , on aimante successivement tout autant de fois le morceau de fer , et par consequent on fait avancer du m6me nombre de places le systeme de roues et I'aiguille. 11 est done facile, en etablissant par alternatives le cou- 37 rant le nombre de fois necessaire , de faire arriver I'ai- guille a la place du cadran ou se trouve la lettre ou le signe dont on veut transmettre la communication. Cette ope- ration, facilitee par un mecanisme ingenieux, finit, avec un pen d'habitude, par s'executer avec une grande rapi- dite. La transmission d'une dcpeche pent s'operer dans le meme temps qu'on mettrait non a la lire , mais a I'e- crire. Ainsi deux correspondants sont separes par une distance de cinquanteet m6me de cent lieues; cependant a cette immense distance , I'un pent lire pour ainsi dire par-dessus I'epaule de I'autre; a mesure que le pre- mier trace une lettre, elle est connue du second, et une phrase est deja transmise au moment ou Ton acheve d'en ecrire le dernier mot. II n'y a d'autres limites, pour les distances auxquelles ce mode de communication pent s'operer, que celles qui proviennent de la resistance du fil conducteur , resistance qu'on pent diminuer inde- finiment en augmentant le diametre des fils. On parle m6me de franchir I'immense intervalle qui separe I'Ame- rique de I'Europe, en plagant dans la mer un gros fil de cuivre bien goudronne qui communiquerait de I'un des continents a I'autre, et en se servant de la mer elle-meme pour second conducteur destine a fermer le circuit. Cette idee est-elle le reve de quelque poete savant ou la con- ception bardie et realisable d'un genie audacieux? C'est ce que je ne me permettrai pas de decider : les merveilles que la science enfante dans les artsdepuis quelquesannees rendent a cet egard le doute convenable et meme legi- time-, il n'est plus permis maintenant de rejeter de prime abord I'idee m6me en apparence la plus extravagante. On en est veim a se dire aussi , dans cet ordre de questions , Si c'est possible^ c'est fait; si c'est impossible, cela se fera. 38 Le m6me principe qui , dans le telegraphe electrique, fait marcher Taiguille indicatrice autour d'un cadraii , peut 6tre applique, on le comprend facilement, a faire marcher une aiguille indicatrice des heures autour d'un cadran horaire. II faut seulement qu'un mouvement d'hor- logerie veritable puisse, a I'aide de son pendule qui hat la seconde, ou au moyen d'une autre piece mobile , etablir et rompre le circuit du courant toutes les secondes , par exemple. Alors I'aiguille marche d'une division par se- conde, et au bout de soixante sauts elle a fait le tour du cadran ^ un syst^me de roues communique le mouvement que possede I'aiguille des secondes k I'aiguille des minu- tes, et de celle-ci il est transmis a I'aiguille des heures. Une horloge centrale peut ainsi faire marcher un grand nombre d'aiguilles autour de leurs cadrans respectifs ^ ce qui permet d'etablir de ces cadrans horaires dans tons les difterents quartiers d'une ville , en faisant communiquer chacun d'eux par deux conducteurs avec I'horloge cen- trale. II suffit de bien regler celle-ci pour que I'heuresoit partout indiquee exactement, ou tout au moins , s'il y a erreur, I'erreur est la m6me pour tons, puisque les ai- guilles de tous les cadrans marchent d'accord avec celles de I'horloge centrale ^ inconvenient grave pour les gens inexacts, qui ne se hateront pas de provoquer I'introduc- tion d'un syst^me dont I'adoption leur enleverait la plus commode comme la plus ordinaire de leurs excuses. Les details dans lesquels je viens d'entrer montrent ce qu'on a deja obtenu et ce qu'on peut encore attendre des applications mecaniques de I'electricite; les applications chimiques ont deja reahse en grande partie ce qu'on pou- vait legitimement en esperer. M. Becquerel, depuis plusieurs annees , s'occupe des 39 moyens d'employer les forces electriqiies k extraii e , des minerals qui les contiennent, les metaux tels que I'argent et le cuivre. Dernierement plusieurs chimistes frangais, suivant les traces de M. Becquerel, out fait faire a cette industrie des progres importants. M. Jacobi a reussi a remplacer et meme a surpasser, par Taction de I'electri- cite, Taction dissolvante du feu pour mouler le cuivre de la maniere la plus parfaite. La force decomposante d'un seul couple, appliquee a une dissolution de sulfate de cui- vre, pent donner une piece de cuivre modelee avec le fini le plus parfait, et portant Tempreinte en creux et en re- lief de tous les details les plus minutieux du type qu'on veut reproduire. Get art nouveau, applique en grand , produit des resultats admirables dans le grand etablisse- ment place a Saint-Petersbourg sous le patronage du due de Leuchtenberg. Des statues de 30 pieds de hauteur y sont, j'allais dire coulees, je dois dire moulees, avec une superiorite incontestable pour la beaute des formes et pour Tavantage qu'on retire, sous le rapport du poids comme sous celui de Teconomie, d'un mode de travail qui exige Temploi d'une beaucoup moindre quantite de mati^re. L'electro-chimie a encore fourni le moyen, a la fois so- lide et economique, d'appliquer les metaux les uns sur les autres. Le dorage, Targentage et en general tous les pla- ques s'operent maintenant avec la plus grande facilite, au moyen de la decomposition des dissolutions metalliques operees par la pile. On doit a MM. de Ruolz et Elkington d'etre parvenu a rendre plus parfait et plus usuel le pro- cede que j 'avals decrltpourle dorage, en substltuant d'au- tres dissolutions d'or a celles que j'lndiquai d'abord lors- que je fis connaitre le principe de ce procede , et d'avoir ainsi contribue a en faire un art vraiment industriel. 40 Vous parlerai-je, Messieurs, des applications de la gal- vanoplastie a la gravure et a la reproduction des images du daguerreotype? Get art, tout recemment essaye, a deja donne de beaux resultats; itiais il ne pourra jamais deve- nir un pur procede technique. L'experience a dejk mon- tre qu'il faudra toujours la main vivifiante de I'artiste pour diriger ce burin d'un nouveau genre, si Ton veut dans une gravure autre chose que la reproduction pale et ma- terielle du sujet. C'est que, Messieurs, ici comme partout ailleurs, il y a une limite que la science ne pent jamais franchir \ tout ce que la combinaison des forces qui re- gissent la mati^re pent engendrer de grand , de mer- veilleux , la science a trouve et trouvera encore des ma- chines capables de le produire^ mais ce qui exige le se- cours de I'esprit, la cooperation directe de I'ame, I'homme seul pent le faire et doit le faire sans intermediaire. Je m'arr^te. Messieurs^ j'en ai dit plus qu'il n'en faut pour vous convaincre de I'universalite de I'electricite, soit qu'on I'envisage dans ses rapports avec les autres scien- ces, soit qu'on la considere dans ses applications. J'ai cherche, en la prenant pour exemple, a vous montrer que chaque science pent fournir, m6me a celles qui semblent lui etre le plus etrang6res , des ressources inattendues et souvent precieuses^ que, tout au moins, son etude facilite celle des autres au point de vue de I'ensemble ; point de vue sans lequel un savant pent se distinguer d'une ma- niere honorable, mais dont I'absence le privera toujours du mobile le plus puissant qu'il puisse trouver dans la poursuite de travaux souvent ingrats : I'elevation de la pensee et les pures jouissances de I'intelligence. Pour atteindre le but que je m'etais propose et que je viens de rappeler, je me suis vu tbrcc d'entrer dans des 41 details qui vous auront paru, je le crains, bien arides ou tout au moins bien speciaux. Mais, Messieurs, appele a parler a des hommes voues k I'etude des sciences physi- ques, de quoi pouvais-je leur parler sinon de ces scien- ces? et des lors de laquelle m'etait-il possible de les en- iretenir, sinon de celle que j'ai plus particulierement etu- diee? Me permettre des excursions dans le domaine des sciences auxquelles, tout en m'y interessant vivement, je suis etranger, aurait ete de ma part une imprudence au- tant qu'une pretention mal fondee d'empieter sur les jus- tes droits de mes collegues. Sur ces sujets je n'ai qu'a me taire eta ecouter; ce role, maintenant, va 6tre le mien. En consequence, je declare ouverte la trentieme ses- sion de la Societe Helvetique des Sciences naturelles. SfiANCK DU COMlTfi CENTRAL CHEZ HI. le Prof. DE liA RIVE, Presi«leiit, LE H A01JT1845,A7UEIRES. Membres presents : MM. De la Rive, president. De Candolle , vice-president. Studer, prof., anc. president. Wolf, archiviste. Agassiz, prof., anc. president. COULON, fils. Pfluger, ancien president. RiON, chanoine. Ch. Lardy, anc. president. HoLLARD, professeur. ScHiNz, prof., anc. president. MM. Pictet, prof., et Ritter, secretaires. M. le President presente les comptes del'annee 1844, envoyes par M. Otto WertmuUer. Ces comptes, qui ont ete examines par une delegation du Bureau, seront presentes a la seance generale d'aujourd'hui , et renvoyes a I'exa- men d'une commission qui rapportera mercredi. Pour le Canton de Berne, Neuchdtel, Soleure, Vallais , Vaud, Zurich, u M. Siegfrid J.-Ji», V. D. M., qui a ete elii par le secre- tariat general pour remplacer M. Otto Wertmailer dans les fonctions de questeur , sera presente par le comite central k la confirmation de I'assemblee. M. le President annonce qu'aucune presentation de membres honoraires ne lui a ete adressee ^ il desire pre- senter lui-meme plusieurs candidats. M. le prof. Studer rappelle qu'k I'origine de la Societc on a cree un grand nombre de membres honoraires ; que plus tard on a compris la necessite de prevenir pour I'a- venir cet abus en imposant par un reglement severe des conditions plus etroites. Des lors, etsurtout dans ces der- nieres annees, la Societe est entree dans la voie de ne plus nommer de membres honoraires, voie que M. Studer re- commande au comite. M. le prof. Agassiz dit que la Societe a ecarte les pre- sentations tardives, mais s'est reserve la possibilite d'ac- corder le diplome de membre honoraire en suivant les formes reglementaires. II propose que les candidats pre- sentes aujourd'hui soient recommandes pour la prochaine session de la Societe. Cette proposition est adoptee et la liste des candidats est arretce comme suit : MM. FouRNET, prof, a Lyon. Le Chevalier de BoTTO, prof, de physique a Turin. BoNJEAN fils, a Chambery. Le Chevalier Bertini, doct.-medecin ^ Turin. Ch. Martins, prof, a Paris. Lecoq, prof, a Clermont-Ferrand. LORTET i Lyon. Le chanoine Chamousset ^ Annecy. Aucun Canton n'ayant adresse la demande de recevoir la Socicle Tannee prochaine , Ic coniite arrete do sen tenir a la rotation habituelle, et de proposer SchafThousc pour lieu de reunion en 1846. M. le President soumet au comite central, qui I'ap- prouve , le plan prepare par le Bureau pour I'ordre des reunions et I'ordre des lectures des memoires a I'assem- blee generale. Les sections seront, conformement au reglement, au nombre de six. 1" Section de physique et de chimie. 2° — de zoologie. 3** — de botanique. 4° — de mineralogie et de geologic. 5" — de medecine et de chirurgie. 6" — d'agriculture et de technologic. M. Agassiz fait un rapport sur les travaux du comite de publication. Le tome VII a paru ^ I'impression du tome VI 1 1 marcherarapidement. L'epoque de la publication de ce der- nier comcidant avec le 100^ anniversaire de la fondation de la Societe d'Histoire naturelle de Zurich , le comite a ar- rete de ne publier dans ce volume que des memoires des membres de la section zuricoise, tout en les soumettant aux formes reglementaires habituelles. M. Agassiz est in- vite a reproduiresa communication a I'assemblee generale. M. Wolf, archiviste, rappelle les reglements sur le for- mat des Actes des sessions , et recommande au Bureau d'en faire tirer un nombre d'exemplaires suffisant. M. le President presente deux memoires sur la ques- tion du cretinisme qui lui sont parvenus. M. Lardy de- mande que dans la session actuelle cetobjet soit renvoye k I'examen d'une commission, et que la Societe temoigne 46 die nouveau I'interM qu'elle porte k un etablissement doiit elle a encourage la fondation il y a quelques annees. Cette proposition est adoptee. M. Studer rappelle que la Societe a donne une somme de 3000 francs pour contribuer aux frais des levers de la carte de la Suisse, sous la condition que cette somme lui serait remboursee par des livraisons des feuilles lors de leur publication. Des lors deux feuilles ont ete mises en vente sans que la Societe en ait ete officiellement preve- nue. II propose que des reclamations soient adressees a ce sujet a qui de droit. MM. Lardy et Agassiz presument que I'oubli a ete invo- lontaire ^ ils pensent qu'il est convenable qu'un rapport soit fait a la seance generate sur ce beau travail qui ho- nore la Suisse, et qui a deja ete apprecie pardesjuges competents. M. Lardy est charge de ce rapport. Seance levee. II. PROCES-VERBAUX. DES SEAIVGES PUBLIQUES Seance du 11 aout 1845, d 10 Jwures du matin, Dans la salle du Grand-Conseil. M. le President commence la seance par la lecture d'un discours d'ouverture , apres lequel il declare ouverte la 30"* session de la Societe Helv«tique des Sciences natu- relles. 11 annonce que le Conseil d'Etat du Canton de Geneve a feit don a la Societe d'une somme de 400 fr. de Suisse, et que, pour temoigner le plaisir qu'il a k voir cette Societe k Geneve, il a offert une collation au Jardin Botanique pour le dimanche soir, jour de I'arrivee des membres. Le Con- seil Municipal de la ville de Cen6ve, dans le m^me senti- ment, se propose d'offrir k la Societe une promenade sur le lac le mercredi 13 aoiit. 48 M. le prof. Schinz propose la nomination d'une deputa- tion pour remercier le Conseil d'Etat et le Conseil Muni- cipal. M. Agassiz appuie cette proposition, et M. le Presi- dent designe pour en faire partie MM. Schinz, Studer et Agassiz. M. le President annonce a la Societe qu'une reunion de souscripteurs a eleve a De CandoUe un monument au Jar- din Botanique , et que ce monument sera inaugure le mi^me jour a 2 heures. MM. les membres de la Societe sont invites a y assister. II fait savoir aussi qu'on inaugure un nouveau pont a Coutance, et que la Societe est invi- tee a assister a cette inauguration en traversant le pont pour alter aux Paquis . II est donne lecture a ce sujet d'une lettre de M. Pictet de Sergy. Le (Somite central, reuni le matin chez M. le President, a decide de nommer des secretaires provisoires des sec- tions, afin qu'elles puissent se constituer plus facilement. Les comptes de 1844-45 sont soumis a I'approbation de la Societe. II est nomme, pour les examiner, une commis- sion composee de MM. Fellenberg, Coulon et Ritter. La commission nommee pour s'occuper du cretinisme a envoye deux rapports ; I'un provient de Zurich , I'autre est en main de M. Troxler. Une commission composee de MM. Schinz, Hollard, Lebert, Mayor et Troxler est char- gee d'examiner ces documents et d'en faire un rapportj dans la seance de mercredi. Le comite de publication fait savoir que le Tome VII des) Memoires de la Societe est imprime. M. Agassiz annoncel que ce volume est public en entier an moyen d?© la ventej des volumes precedents et que le comite espere que kj prochain pourra t;tre public de meme. Ce Tome VIII a etc] completement reserve aux membres de la Societe canto-j 49 nale de Zurich qui ont desire que cette reunion de leurs memoires rappelat que leur Societe cel^bre cette annee la centieme annee de son existence. Ces memoires seront d'ailleurs soumis aux formalites ordinaires. Les mesures sont prises pour que le 1X« volume soit pen retarde, et le comite de publication demande a 6tre autorise, au cas ou ces fonds ne suffiraient pas, a faire un appel provisoire a la caisse de la Societe. Get objet est renvoyc a I'examen de la commission des comptes. M. Agassiz fait une communication verbale sur de nou- velles observations qu'il a faites en etudiant les nageoires des poissons. Quoique ces faits, dit-il , soient des details en apparence minutieux, ils meritent d'attirer I'attention de la Societe par leurs consequences plus importantes et plus generates. Les meilleurs ouvrages iconographiques ont jusqu'a present represente les rayons des nageoires d'une maniere tout a fait uniforme et inexacte. M. Agas- siz montre par divers exemples que les formes de ces rayons sont au contraire tres-variees, que quelquefois ces i differences de formes correspondent a des differences dans i I'usage des nageoires, et qu'elles semblent toujours con- corder avec les families naturelles. II fait ressortir I'inte- ret paleontologique qui s'attache a ces faits : les poissons fossiles, connus souvent d'apres des fragments incomplets pourront dorenavant 6tre determines par une etude con- venable de la structure des nageoires, comme ils pou- vaient l'6tre deja par leur squelette et par leurs ecailles. M. le docteur Lebert lit un memoire con tenant des ob- servations qui doivent servir de base a une anatomie comparee gcnerale, et qui portent plus specialement sur la structure inlime des organes et des tissus des animaux inferieurs 4 50 Le resume de ces recherches est renferme dans les conclusions suivantes : 1" Le sang des animaux inferieurs et des mollusques en particulier montre une composition plus en rapport avec celle des animaux superieurs qu'on ne le supposerait a priori. II renferme surtout des globules bien distincts lorsqu'on I'examine a I'etat frais. Les globules sanguins des crustaces se rapprochent pour leur forme de ceux des vertebres inferieurs. 2" Le coeur des mollusques montre une texture mus- culaire tres-complete , un lavis de faisceaux a fibres pri- mitives , granuleuses dans quelques especes , n'oflrant point de raies transversales. Le coeur des Ascidies compo- sees montre, comme structure permanente, ce que Ton rencontre comme structure transitoire dans les embryons de tons les animaux vertebres, savoir une substance hya- line et globuleuse remplissant des fonctions musculaires sans en contenir les faisceaux et les fibres. 3° Les muscles des animaux inferieurs ne montrent qu'exceptionnellement la coloration rouge des chairs; ils sont en general blancs ou d'un jaune pale, et se compo- sent de fibres primitives simples ou granuleuses, reunies par faisceaux, ne montrant un commencement de raies transversales que dans quelques annelides, comme par exemple les Aphrodites. Ce n'est que dans les crustaces et les insectes que leur existence devient constante. Les muscles transparents des Cephalopodes se distinguent par une masse intercellulaire fmement grenue, beaucoup plus abondante que ne sont chez ces animaux les fais- ceaux musculaires. 4'' Les nerfs des animaux inferieurs ne montrent plus de cylindres primitifs depuis les crustaces en bas; les 51 fibres primitives des nerfs chez les animaux inferieurs de- viennent d'une telle tenuite , qu'on ne peut plus les di- stinguer des fibres du tissu cellulaire. Les globules gan- glionnaires, par contre, sont tres-developpes et volumi- neux, surtout dans les mollusques, atteignant dans les Seches jusqu'a '/, o de millim. Dans ces animaux on ren- contre en outre, dans les ganglions, une espece particu- liere de cellules etoilees. 5° Le systeme veineux des cephalopodes offre cela de particulier que sur une des veines descendantes existe un renflement dans I'interieur duquel se trouve une valvulve, qui permet au sang provenant des tentacules et de la t^te de descendre, mais pas au sang qui se trouve au-dessous de cette valvule, de remonter. 6** Le cartilage des animaux inferieurs offre dans les cephalopodes une structure tres-analogue au cartilage des animaux superieurs •, il en differe en ce qu'il ne montre jamais de tendance a I'ossification. Dans quelques gastropodes sa structure offre de I'analogie avec celle de la corde dorsale des animaux vertebres. 7** Les patelles sont bisexuelles^ les asteries, egalement bisexuelles, montrent en dehors de I'epoque de la fecon- dation un organe qui ne contient ni ovules rii spermato- zoides. Nous avons rencontre dans un Calmar femelle les spermatophores ou tubes de Needham. Ce fait decide la question depuis longtemps douteuse du mecanisme de la fecondation des Cephalopodes. 8** L'organisation interieure des animaux inferieurs est done bien plus compliquee et offre bien plus de points de contact avec celle des animaux superieurs qu'on ne le croit encore generalement aujourd'hui. M. le docteur Mavor de Geneve lit un memoire sur les 52 etablissements crees par le gouvernemenl \)Ouv eviterles accidents de submersion. M. le prof. De Candolle lit une notice sur la fondalion du Jardin Botanique de Geneve. M. le President annonce que M. Otto de Wertmuller , tresorier de la Societe, a donne sa demission, et il propose qu'il lui soit adresse des remerciments. Cette proposi- tion est fortement appuyee. Le comite central a provisoi- rement nomme M. Siegfried pour le remplacer. L'appro- bation de cette nomination est mise aux voix et adoptee. La seance est levee a 1 heure. Seance (jenerab du mercredi 1 3 aoul. Leproces-verbaldela seance precedente est lu et adopte. M. le doct. Lebert presente un rapport au nom de la commission chargee d'examiner la question du creti- nisme. II le termine par les conclusions suivantes : 1" D'encourager M. Guggenbiibl a continuer a se li- vrer a son oeuvre philanthropique , en lui exprimant la gratitude et la satisfaction de la Societe Helvetique des Sciences naturelles. 2*" De fixer definitivement la repartition gcographique. du cretinisme en Suisse, en indiquant sur les excellentes cartes qui existent deja pour la plus grande partie de la Confederation les locaiites principalemeut infectees , en indicjuant lu proportion du nombre des cretins par rap- port a la populalion, relevation de ces locaiites au-dessus 53 (Ic la nicr, la dircclioM dcs vcnls, la naliiic, gcOlogique (iu sol, etc. \hu\ circiilairo lixerait spccialeincnl Ics i^oints irnporlaiils a ('Liidier, cl sorailcnvoyocNiux pcrsoiiriesspe- cialonicut chargeos d'cxenitcr cc Iravail. l/exccllcnte f'art(^ dc M. Micliac^lis, carle (Hil indiciiic s|)ccialcm(uit la repartilion du crcHinismc dans Ic (laiilon d'Aryovic, scr- vira dc base a cos Iravaiix. :r I)e nommcr uru; commission spccialcmcnt cliargcc dc Tctudc du crctinismc dans l(^s divcrscs j)arlics dc; la Confederation, et de joindre au comite de Zurich dcs me- decins de diverses i)artics de la Suisse, dont chacun etu- dierait principaIem(;nL les points indi(pies dans la circu- laire pour le district (jui lui serait specialcmentassigne. 4° De reunir tons ces materiaux pour la reunion iW la Societe Helvelicpie dcs Scienc(;s naturelles de iSKi, ou de 1847 si les materiaux n'etaient pas assez com[)lets. I)e mettrcalors sous les yeux d<; la Societe un rapport sur tons ces travaux, rapport (|ui serait accoin[)agne de la carte geographique sur la distiil)ution du cretinlsme dans la Confederation. 5" I.a commission nommee a Ceneve a designe le doc- teur Lehert, medecin a Lavcy, Canton deVaud, pourreu- I nir tons les materiaux et faire le rapport general. M. Uatin Kscher croit qiie des commissions [)lacees dans des localites convenables pour observer le crctinisme se- raient preferables k une commission centralc •, mais sur quelques observations de M. Lebert, il se range k I'opi- nion de la commission, dont les conclusions sont adop- tees en ajoutant au 3° : Cefte commission aura le droit de s'adjoindre les hommes qui lui paraitraient necessaircs . M. le President designe comme membres de cette com- mission MM. Scbirr/., Troxler, Lebert, llollard et Mayor. Cette nomination e» approuvee par I'assemblee. 54 M. le prof, de Fellenberg fait, au nom de la commis- sion chargee d'examiner les comptes de 1844, le rapport suivant 5 Monsieur le President et Messieurs : La commission que vous avez nommee pour examiner les comptes du secretariat-general de la Societe Helveti- que des Sciences naturelles, s'est reunie afm de s'acquit- ter de la tache que vous lui avez imposee. EUe a examine les comptes deM. Otto WertmuUer avec soin, et les a tons trouves faits avec une exactitude remarquable , et don- nant une idee tres-nette de toute I'etendue et de la regu- larite de sa gestion. D'apr^s ces comptes il resulte que les depenses et les recettes de la Societe sont representees par les nombres suivants : Les recettes de la Societe en 1844 se composent : r D'un solde du 31 decembre 1843 de L. 748 12 rps. 2^* De dons et contributions 1676 13 Somme des recettes en 1844. . . . L. 2424 25 rps. Les depenses de la Societe pendant la meme annee sont deL. 1290 50 rps., en sorte que I'avoir de la Societe au 31 decembre 1844 etait de L. 1133 75 rps. A pareille epo- que de I'annee 1843 I'avoir de la Societe n'etait que de L. 767 97 rps., en sorte que I'annee 1844 presente sur I'an- nee 1843 un excedant d'avoir egal a L. 365 78 rps. En consideration des soins que le secretaire-general de la Societe, M. Otto Wertmiiller, a mis depuis des annees a la tache ingrate de gerer les finances de la Societe, votre commission propose unanimement d'accorder k M. Otto Wertmiiller la passation et I'approbation de ses comptes, et de lui exprimer la reconnaissance de la Societe pour 55 les services qu'il lui a rendus, ainsi que ses regrels de le voir se retirer des fonctions qu'il a renfiplies avec tant de zele. Messieurs, votre commission etait encore chargee de vous presenter un preavis sur la somme qu'il conviendrait de mettre a la disposition de la commission de publi- cation de nos memoires. Apres avoir entendu celui de ses membres qui depuis longtemps est le president de la commission de publication , elle vous propose de vouloir bien lui accorder la somme de L. 1000 de Suisse, dont le secretariat peut se mettre a decouvert sans nuire en au- cune fa^on aux autres depenses prevues ou imprevues de la Societe. Ces conclusions sont adoptees. M. Lardy presente a la Societe les feuilles 16 et 17 de la grande carte de la Suisse dirigee par M. le colonel Du- four. II fait ressortir le merite de ce beau travail , qu'il considere comme un des plus remarquables qui aient ete faits dans ce genre. M. le doct. D'Espine lit un memoire sur la statistique mortuaire du Canton de Geneve. (Voyez plus loin un ex- trait de ce memoire.) M. le chanoine Rion, du Valais, raconte une excursion sur un col pea connu situe entre la vallee de Bagnes et celle d'Hermanche. M. Prevost, medecin veterinaire, lit un memoire sur la rage chez le cheval. Lecompte rendu des travauxde la section de geologic est lu par le secretaire de cette section, M. le prof. Marignac. Celui de la section d'agriculture est presente par M. Fazy- Pasteur ^ celui de la section de medecine est lu par M. le doct. Herpin^ celui de la section de botanique par M. Ed" 56 mond Boissier ^ celui de la section de zoologie par M. Alexandre Prevost, et celui de la section de physique par M. Philippe Plantamour. (Ces rapports sont imprimes plus loin.) L'ordre du jour appelle a s'occuper du choix du Canton qui recevra la Societe I'annee prochaine. Le comite pro- pose le Canton de Schaffhouse ; et comme ce Canton n'est pas represente a la session, il demande en m^me temps que le Bureau actuel de la Societe soit charge , en cas de refus, de choisir un autre lieu de reunion. Ces propositions sont acceptees, etM. Fischer est nom- me president pour I'annee 1846. Dans le cas ou le Canton de Schaffhouse n'aurait pas d'objection a recevoir la So- ciete. Le scrutin est ouvert pour I'election des candidats pre- sentes par les Societes cantonales 5 tons les candidats ayant obtenu la majorite des voix, ils sont declares elus. Seance levee. Ce proc6s-verbal a ete adopte par le Bureau. III. PROCES-VERBAUX DESDIVERSES SECTIONS. ISECTIO]¥ HE PHYSIOUE ET »E CHIITIIE. Seance du 12 aout a 8 heures du matin. President: M. de Fellenberg, prof. Secretaire: M. Ph. Plantamour, doct. ^ssciences. M. Sacc, docteur, lit un resume de quelques experiences faites sur le selenium. En etudiant ce corps si remarqua- ble, qui semble etablir le passage du soufre aux metaux, M. Sacc est arrive aux resultats suivants : Le selenium du commerce contient une forte propor- tion de tellure 5 son poids atomique est moins eleve que celui qui lui a ete assigne jusqu'ici. L'acide selenieux cristallise en longues aiguilles est un hydrate a un equivalent d'eau, analogue a celui de l'acide sulfureux obtenu par M. le prof, de la Rive. L'acide selenieux se dissout en toutes proportions dans l'acide sulfurique monohydrate. 58 Les composes oxides du selenium perdent leur oxigene avec la plus grande facilitc en presence des agents reduc- teurs. La precipitation du selenium pur , de ses solutions aqueuses acides, par le zinc ou le fer, fournit un moyen aussi simple que facile de separer ce corps d'avec I'arse- nic et le soufre. En fondant du selenium , k I'abri du contact de I'air, avec du cyanure ferroso-potassique , on obtient du sele- nio-cyanure potassique , ainsi que I'avait deja vuM. Ber- zelius. M. Sacc n'a cependant point reussi, comme I'illus- tre savant suedois , a obtenir du selenide carbonique. Le selenium donne lieu a deux chlorides , Tun liquide, I'autre solide. M. Sacc se reserve de tirer des conclusions de ces faits lorsque I'experience lui aura fait mieux connaitre I'his- toire senerale du selenium. o* M. le doct. Sacc lit ensuite un memoire sur la mature color ante des bales du Vaccinium myrtillus. Les fruits qui ont servi dans ces recherches avaient ete cueillis par un temps pluvieux •, ils etaient fort gros et converts d'un fard abondant. <5uand on fait bouillir ces bales avec de I'eau, elles ecla- tent, s'y dissolvent, la pellicule et les graines tombent au fond du vase, on obtient une liqueur acide d'un beau vio- let rougeatre , et pendant le refroidissement le fard se porte k la surface, s'y fige et forme des plaques circuses de la plus grande blancheur. La matiere colorante se trouve dans I'epiderme qui en parait presque noire, tandis que I'interieur du fruit est d'un beau rose, et ce sont les sels acides du sue qui com- 59 muniquent a la dissolution la couleur pourpre en vertu de leur reaction sur la mati6re colorante bleue. Lorsque la solution n'est pas trop diluee , elle se prend, par le re- froidissement, en une masse gelatineuse ferme qui cede a I'alcool absolu la matiere colorante et du sucre de raisin 5 le residu abondant est de la pectine et du bitartrate po- tassique 5 la dissolution contient en outre de I'acetate po- tassique. L'alumine en gelee produit avec la matiere colorante une laque vert bleuatre sale, et I'acetate triplombique en fournit une d'un beau vertpomme, qui, en suspension dans I'eau et sous I'influence du sulfide hydrique, donne lieu a une liqueur incolore qui ne reprend plus sa teinte primitive au contact de I'air, ni meme en presence d'un alcali. Le sue des myrtilles, ai guise avec un peu d'acide chlorhydrique et dans lequel on plonge du zinc metalli- que, se decolore completement^ expose ensuite a I'air, il se colore rapidement et reprend sa couleur primitive dans toute son intensite. Le sue des bales fournit un excellent papier reactif li- las, rougi par les acides, bleui par les alcalis dilues et verdi par les alcalis concentres. L'acide sulfureux est sans action sur cette matiere co- lorante. La solution de gelatine ne trouble pas le sue des myr- tilles , on ne pent done pas attribuer au tannin les pro- prietes anti-dyssenteriques de ces bales. M. le prof. Plantamour lit la premiere partie d'un me- moire sur la direction moyenne du vent a Geneve et sur les rapports des vents avec le nombre des jours de pluie et la quantite d'eau qui tombe. Les resultats qu'il pre- 60 sente sont deduits de 18 annees d'observations faites en partie a TObservatoire, en partie pres du pont de fil de fer de Saint-Antoine. II signale, en particulier, la predomi- nance des vents du nord et du nord-est sur ceux du sud et du sud-ouest, pendant la plus grande partie de I'an- nee. C'est au mois de mai que cette predominance est le plus forte-, elle diminue ensuite assez regulierement,etd^s la fin de I'automne jusqu'au milieu de I'hiver les vents du sud-ouest I'emportent. La direction moyenne de la resul- tante de tons les vents soufflant pendant I'annee est 33° a I'ouest du nord, et I'intensite de cette resultante est 12f si on represente par 1000 le nombre total des vents ob- serves. M. leprof. Plantamour trouve, pour la repartition de la pluie dans les difFerentes saisons, des resultats dif- ferents de ceux qui avaient ete obtenus d'apres des ob- servations anterieures. Dans les 18 dernieres annees il y a eu une augmentation tres-notable de pluie en automne, tandis que I'ete, et Thiver surtout, sont devenus plus sees. Les vents du sud-ouest amenent la pluie en moyenne 1 fois sur 1 73 fois, tandis que les vents du nord-est n'a- menent la pluie qu'une fois sur 6 /a fois ^ les premiers sont plus pluvieux que les seconds dans le rapport de 4,7 : 1. Par les vents du sud-ouest il tombe une quantite d'eau 4 »/» fois plus grande que par ceux du nord-est-, il y a cependant une assez grande difference suivant la sai- son. Au printemps et en ete il tombe par les vents du sud-ouest 3 fois plus d'eau que par ceux du nord-est, tan- dis qu'en ete et en hiver il en tombe 6 fois plus. M. le capit. P.-E. Maurice montre et decrit un instru- ment actuellement en usage en France , destine a mesu- rer rapidementa la guerre la distance ou se (rouvent des 61 fantassins et des cavaliers. Cet instrument, appele stadia, est fonde sur ce que les grandeurs apparentes d'un m6me objet place a des distances differentes sont inversement proportionnelles k ces distances ^ il consiste en un trian- gle isoc^le allonge, decoupe dans une feuille metallique qui porte des divisions paralleles a la base du triangle et correspondant chacune a un chifTre qui indique imme- diatement la distance en metres de I'objet regarde , dont la hauteur apparente vient s'intercaler exactement entre les extremites d'une m^me division. A cette stadia est jointe une regie ou une chainette servant a indiquer la distance exacte a laquelle la stadia doit etre placee rela- tivement k Toeil. Elle est calculee pour que cette distance soit egale k 0™,67, la hauteur du fantassin etant suppo- see de 1"',80 et celle du cavalier de 2"", 50. L'une des faces de la stadia est calculee pour donner la distance des fan- tassins, et I'autre pour celle des cavaliers. M. Louis-Theod. Rivier lit, en son nom et en celui de M. le prof, de Fellenberg, un memoire sur les experiences qu'ils ont faites en commun dans le but de combiner la matiere odorante appelee ozone, par M. Schonbein, avec des bases salifiables. L'ozone etait produit, dans la plu- part de ces experiences , par I'oxidation lente du phos- phore dans Fair humide. Les bases employees pour absor- ber l'ozone etaient la chaux et la baryte, soit a I'etat de dissolutions, soit a I'etat d'hydrates solides. Ces experien- ces ont montre que la production d'ozone par le phos- phore ou par I'etincelle electrique dans I'air humide donne toujours naissance a de I'acide nitreux ou nitrique, et que toutes les reactions indiquees pour l'ozone sont four- nies egalement par I'acide nitreux ou nitrique, sauf I'o- 62 deur et le blanchiment. (Ce memoire est la suite de celui qui a parudans les Archives de I'Electricite, T V, p. 24.) M. le prof. Marignac fait observer ensuite qu'il a obtenu les reactions de I'ozone avec de I'oxigene pur, resultant de la decomposition par la pile d'eau distillee aiguisee d'acide sulfurique pur, et qu'ainsi il se pourrait bien faire que la formation d'acide nitrique, observee par MM. de Fellen- berg et Rivier, fut due a la combinaison de I'acide ni- treux avec I'oxigene dans la modification allotropique particuliere, dans laquelle il se combine a froid avec I'ar- gent metallique et le convertit en hyperoxideargentique. MM. de Fellenberg et Rivier rcpondent que cette ob- servation leur semble assez probable. M. le prof, de la Rive, ainsi qu'il I'avait annonce la veille dans son discours d'ouverture, montre plusieurs appareils d'induction , de nouveaux rheometres cons- truits par M. Ronijol de Geneve, et une machine de rota- tion electro-magnetique d'une force considerable, qui ont tous vivement excite I'interet de I'assemblee. L'attention s'est surtout portee sur les sons harmoniques produits par les vibrations engendrees par le passage du courant electrique discontinu, soit a travers des fils de fer de dif- ferentes epaisseurs soit a travers des helices entourant ces fils sans les toucher. Les resultats principaux des recberches de M. De la Rive a cet egard, qui ont ete decrites dans les Archives de I'E- lectricite, T. V, p. 200, sont : Que Taction discontinue du courant electrique deter- mine, dans les corps qu'il traverse, une succession de vi- brations dont I'intensite est beaucoup plus prononcee dans les corps magnetiques et surtout dans les corps, tels 63 que le fer doux, susceptibles d'acquerir un magnetisme passager. Que les corps magnetiques peuvent egalement 6tremis en vibration par Taction exterieure d'une helice, dont le fil est traverse par un courant discontinu. Que certaines circonstances, telles que la tension plus ou moins forte, les divers moyens employes pour rendre le courant discontinu, influence de la chaleur, peuvent rendre plus ou moins intenses les vibrations, et par con- sequent les sons engendres par I'un ou I'autre des deux modes. Que, suivant le degre de la tension et de la vitesse avec laquelle les courants discontinus se succedent, certains sons se font entendre de preference a d'autres, et que ceux qui correspondent aux subdivisions les plus nom- breuses du fil, disparaissent les derniers, k mesure qu'on tend le fil davantage. Que ces sons proviennent des mouvements oscillatoires des particules et des chocs qui ont lieu entre elles, par I'effet des deux actions signalees, effet qu'on pent veri- fier tres^bien sur de la limaille fine de fer. Pour terminer la seance, M. le prof, de la Rive met sous les yeux de I'assemblee des modMes fonctionnant des dif- ferentes especes de piles employees precedemment ou encore en usage aujourd'hui. La seance est levee all •/4 heures. 64 Seance du 1 3 aoiil a 8 Jieures du matin. President: M. de Fellenberg, prof. Secretaire: M. Ph. Plantamour, doct. es- sciences. M. Oppermann, de Strasbourg, lit un resume d'un me- moire sur les reactions des bicarhonates alcalins fixes snr les bases vegetates en ipresence de I'acide tartrique. Apres avoir rappele le fait signal e par d'autres chimistes, que plusieurs matieres organiques telles que I'acide tartrique, le Sucre, I'albumine, s'opposent au deplacement et a la precipitation d'un oxide, au point de le masquer pour un tres-grand nombre de reactifs, etl'observation de M. Per- soz que, de m6me que I'aluminc, certains alcaloides pos- sedent la propriete d'etre masques par I'acide tartrique, M. Oppermann rend compte des recherches qui Tout con- duit a constater jusqu'a quel point ce phcnomene etait particulier aux alcaloides •, car on con^oit sans peine toute rinfluence qu'un tel fait pent avoir sur la recher- che des alcalis vegetaux. Voici le resultat de ces recher- ches qui ont trait aux sels de morphine, de narcotine, de strychnine, de brucine , de veratrine , de quinine et de cinchonine et aux reactions que presentent les bicarho- nates sodique et potassique sur ces sels en presence de I'acide tartrique. En faisant usage de la propriete de I'acide tartrique, de masquer certaines bases pour les reactions des bicarho- nates alcalins fixes, M. Oppermann arrive a etablir deux groupes d'alcaloides bien distincts, dont le premier com- prend ceux qui sont precipites par C*Na^ savoir la narco- 65 line, la strychnine, la veratrine et la cinchonine, et le se- cond ceux qui ne sont point deplacees , c'est-a-dire la morphine, la brucine et la quinine. L'acide tartrique masque e^alement la reaction de I'in- fusion de noix de galles pour toutes ces bases , a I'excep- tion de la cinchonine et de la strychnine 5 mais I'infusion prccipite abondamment et completement les bases indi- quees des que l'acide libre a ete neutralise par I'ammo- niaque, II est cependant a remarquer qu'un exces de cette derniere redissout le tartrate de brucine. Ainsi de deux bases qui se rencontrent dans la m6me plante. Tune est constamment masquee par l'acide tartri- que, tandis que I'autre ne Test point. L'emploi de ce moyen est done precieux en ce qu'il permet de separer bien nettement ces deux bases. M. le prof. Wartmann communique leresultat d'un tra- vail sur la possibilite de faire interferer des courants elec- triques. Pour s'en assurer directement il a fait usage de trois mcthodes distinctes : en premier lieu, celle des cou- rants induits dans un fil symetriquement place entre deux fils semblables,atraverslesquels on lance simultanement des courants inegaux de mfime sens ou de sens contraire ; en second lieu , celle des courants directs ou continus ; enfin celle des derivations exercees de trois mani^res diverses sur un meme courant constant. Elles ont toutes conduit a reconnaitre. qu'il n'y a pas d'interferences pro- duites, m6me dans les circonstances les plus favorables. M. Wartmann annonce que ce memoire ne tardera pas k paraitre dans les Archives de VElectricite. 66 M. le prof. Agassiz rend compte brievement des obser- vations qui ont etc faites depuis quelques annees sur le glacier de I'Aar, en vue de determiner la structure des glaciers en general, leur mouvement, I'influence qu'ils exercent sur le sol et leur dependance des agents atmo- sph6riques. Les observations relatives a la structure et celles relatives a la stratification du glacier ont ete I'objet principal de ses investigations propres. Le mouvement dans ses periodes annuelles a etc mesure par MM. les inge- nieurs Wild, Stengel et Otz , qui ont apporte a ces leves trigonometriques toute la precision nccessaire. Les ob- servations rigoureuses ont commence en 1841, et d6s 1842 M. Agassiz a pu presenter un reseaude mesures em- brassant les deplacements qui ont eu lieu sur toute la surface du glacier pendant le cours d'une annee. D'autres observations , faites principalement par M. Desor, ont eu pour but de fixer les mouvements des differentes parties du glacier, compares entre eux a des intervalles rappro- ches , sur differents glaciers et particulierement sur les petits glaciers lateraux. L'ablation de la surface a ete me- suree dans des circonstances tres-variees par M. Dollfuss, qui a fait en outre le jaugeage repete de I'Aar, compara- tivement a la quantite d'eau tombee et a la condensation de I'humidite de I'air. A la suite de cette communication, plusieurs personnes ont demande a M. Agassiz differentes explications sur les- quelles une discussion s'est ensuite.engagee. M. le prof. Colladon communique quelques-uns des der- niers perfectionnements qui ont ete introduits dans les modes de locomotion et les chemins de fer, et particu- 67 lierement les precedes a I'aide desquels on est parvenu a etablir des chemins de fer dans des pays accidentes. Ensuite il montre quelques experiences sur les pheno- m^nes moleculaires au moyen d'instruments dus au genie de M. Plateau de Gand. La seance est levee a dix heures et demie. 68 § 2. SEeTIO:^ DE ZOOliOOIF, Seance du 12 aout 1845. President: M. Schinz, de Zurich, prof. Secretmre: M. Alex. Prevost, doct. ^s-sciences. M. Agassiz communique quelques observations de M. le docteur Basswitz , sur la neige rouge. M. Schuttle worth a, le premier, montre que la couleur rouge que presente quelquefois la neige resulte de la presence d'etres orga- nises. Les travaux de MM. Agassiz et Vogt ont fait voir que ces 6tres organises appartiennent aussi bien au regne animal qu'au r^gne vegetal. M. Basswitz a dessine une algue nouvelle , sorte d'expansion vegetale membraneuse qui renferme dans son tissu certains globules rouges. II a aussi determine quelques infusoires qui habitent la glace blanche des glaciers. Les glaciers et les neiges sont habites par des 6tres qui , bien que tres-differents par leur organisation , presentent le fait remarquable d'etre tr^s-souvent colores en rouge. Ainsi M. Agassiz y a trouve de petits crustaces de cette couleur, une espece de roti- f6re , la philodine rose , des infusoires polygastriques et enfin quelques vegetaux inferieurs, des especes d'algues. La presence d'organismes rouges de nature si diverse , dans les neiges, doit-elle faire conclure que certaines cir- constances particulieres y developpent la coloration en rouge .^ C'est ce qu'il est actuellement impossible d'aflTir- mer avec certitude. 69 M. le docteur Lebert donne lecture d'un memoire sur la langue et les organes de prehension de quelques gaste- ropodes marins. — Dans un voyage en Normandie, MM. Le- bert et Robin ont etudie avec une attention toute spe- ciale la langue cornee et les autres pieces buccales qui concourent a la mastication et a la prehension chez ces mollusques. Ces organes sont tres-compliques , composes de muscles, de plaques cartilagineuses ou cornees et d'une longue serie de plaques a aiguillons et k crochets, MM, Lebert et Robin ont pu se convaincre que ces parties, dont tous les details sont representes dans les 6 planches qui accompagnent le memoire , ont une grande valeur pour la classification des gasteropodes. Ainsi, par exem- pie, deux especes en apparence tres-voisines du genre Doris ont offert de si grandes differences dans ces or- ganes que Ton devra a Tavenir diviser le genre actuel en deux nouveaux genres. M. Agassiz fait ressortir I'utilite de I'etude des parties dures et resistantes des gasteropodes nus. Leur determi- nation exacte aurait un grand interet geologique ; elle pourrait servir a demontrer I'existence des gasteropodes nus dans les anciennes epoques du globe. Sans doute des mollusques de cette nature ont du vivre avec les gas- teropodes a coquille dont les restes sont si nombreuxj mais la grande moUesse de leurs tissus en a emp6che la conservation. M. le prof. Pictet communique le resultat de ses recher- ches sur les insectes fossiles de I'ordre des nevropteres contenus dans I'ambre. Ces insectes sont interessants par leur haut degre de conservation, qui permet de les deter- miner k peu pr6s aussi aisement que les esp6ces vivantes. 70 lis sont tr^s-complets, et la transparence de I'ambre ofTre une grande facilite pour I'etude m6me des organes de la bouche que Ton est oblige de dissequer chez le vivant. Ces travauxde paleontologie-entomologiquefournissent uTie confirmation precieuse de la loi encore incomplete- ment etablie de la specialite des especes dans les terrains geologiques. Sur 45 especes de nevropt^res bien conser- vees , M. Pictet n'en a pas trouve une seule identique avec les especes actuelles. Quant aux genres, ils sont tous iden- tiques aux genres vivants, a une seule exception pres. M. le prof. Behrend, de Berlin, est arrive k peu pr^s aux m^mes resultats pour les autres ordres d'insectes de I'ambre. M. Pictet espere pouvoir etendre ses travaux aux in- sectes fossiles d'autres terrains. Certaines localites oflrent, en effet, des empreintes que Ton pent determiner avec certitude , en particulier par la reticulation des ailes des insectes. M. Blanchet a rapporte d'Aix quelques insectes fossiles bien conserves. M. le prof. Schinz rapporte un fait intcressant sur les moeurs des oiseaux. II est tres-rare que des oiseaux de proie tenus en captivite elevent des petits. On sait qu'ils pondent quelquefois des ODufs , mais ils ne les convent ordinairement pas. Voici maintenant trois ans de suite qu'une paire de grands-ducs , vivant a Zurich , ont pondu et couve des ceufs. lis ont eleve chaqueannee deux petits qui vivent encore. M. Agassiz donne un resume de ses travaux sur Tence- phale des poissons. Danschaque famille de ces vertebres, rcnccphale presente une forme typique constante , ct ce fait peut servir a refuter certaines doctrines piirenolo- 71 giques. Chez les vertebres superieurs on a cru que les differentes families, les carnivores, les rongeurs, etc., devaient avoir une forme particuliere de cerveau , forme qui se lierait plus ou moins directement k I'instinct et aux penchants de ces families. Or, I'etude de I'encephale des poissons refute cette mani^re de voir. Dans certaines fa- milies de poissons on trouve des animaux de moeurs les plus differentes , et cependant leur cerveau offre les plus grandes ressemblances. Ainsi , par exemple , a cote des salmonts , poissons voraces et carnivores , pourvus d'une gueule largement ouverte et garnie de dents puissantes , Ton trouve les corregones^ poissons tout a fait inoffensifs, qui se nourrissent de substances essentiellement vege- tales , et dont les machoires courtes et faibles sont totale- ment depourvues de dents 5 cependant la forme de leur cerveau est la m6me. L'identite du cerveau n'exclut done pas de tr^s-grandes diversites dans les penchants et les instincts des animaux ; et ce viscere est I'expression non des penchants, mais d'un mode particulier d'organisation des animaux. M. le prof. Hollard communique quelques observations analogues sur les vertebres superieurs. Dans la classification de ces animaux Ton a trop eu egard aux organes de locomotion, et trop peu k leur mode de generation et a la constitution de leur cerveau. La premiere subdivision a etablir dans les mammif^res doit 6tre celle des Ornithodelphes (VEchidne et lOr- nithorhynque) , des Didelphes et des Monodelphes. Le mode de generation des Monodelphes ou mammiferes or- dinaires est, en effet, superieur k celui des Didelphes, et a plus forte raison des Ornithodelphes. C'est ce que vien- 72 nent de confirmer en particulier dune maniere remar- quable les recherches geologiques, qui montrent que les Didelphes ont paru sur le globe avant les mammiferes ordinaires. Ces trois sous-classes formeraient trois series subor- donnees qu'il faudrait diviser chacune au moyen de con- siderations tirees de I'etude de I'enccphale. Ce viscere varie d'abord par le nombre de ses circonvolutions, qui vont en diminuant jusqu'a disparaitreentierement^ puis^ par le developpement plus ou moins considerable du corps calleux , du lobe median du cervelet , de la protuberance annulaire, etc. Si Ton envisage la serie des Monodelphes , on pent y former deux series subordonnees, fondees sur ce genre de considerations, aidees de celles que Ton peut tirer de la conformation des organes de la locomotion. On aura alorSy dans une premiere serie : I'homme , les quadrumanes , les carnivores , les amphibies , les cetaces , les pachyder- mes , les ruminants •, et dans une seconde : les insectivo- res, les rongeurs , les cdentes. M. Blanchet ajoute quelques observations sur les moeurs des differentes races humaines. La seance est levee. Seance du 13 aoitt 1845. President : M. ScHiNZ, professeur. Secretaire: M. Alex. Prevost, doct. es-sienccs. M. le prof. Ch. Martins fait part k la section de ses ob- servations sur les moeurs curieuses et inexpliquees de r«r- 73 vicola nivalis, esp^ce de rongeur, voisin du campagnol marin. Get animal a cte trouve par MM. Bravais et Martins au Faulhorn et au Schwabhorn. II pullule tellement sur cette deriiiere montagne que, sur un espace de 10 metres car- res, ces savants ont compte plus de quarante terriers creu- ses par les arvicola nivalis. Lorsque ces animaux trou- vent dans leur voisinage des habitations humaines, ils s'y introduisent volontiers ^ I'auberge du Faulhorn en est deja infestee, ainsi que celle du Rothhorn. Ce sont tres- probablement les memes animaux qui habitent les ro- chers des Grands-Mulets, et que les guides de Chamounix decrivent sous le nom de souris. L'arvicola nivalis estessentiellement herbivore ^ il ronge m6me les racines acres du Ranunculus alpestris, du Ra- nunculus nivalis, de I'Aconitum navellum, etc. Malgre la hauteur des regions qu'habitent ces animaux, ils sont tres-sensibles au froid. Un arvicola nivalis expose pendant une nuit a un abaissement de temperature de '/. o de degre au-dessus de zero est mort de froid avant le matin; a 3 heures il ctait deja languissant, et a 4 heures il ne donnait plus de signe de vie. Sans doute, pendant I'hiver ces animaux se tiennent a Tabri du froid sous I'epaisse couche de neige qui recou- vre ces hautes regions. Commeles Lemmings, ilsdoivent circuler sous cet abri, et se nourrir des herbes qui res- tent encore vertes a la surface de la terre. C'est la, du moins, I'opinion qui parait la plus vraisemblable , ces ani- maux ne faisant pas de provisions. MM. Martins et Bravais ont emporte quelques arvicola nivalis a Paris 5 aussitot que ces animaux eurent goute de I'herbe, des laitues et d'autres plantes de jardin, ils refu- 74 serent de manger les plantes des montagnes dont ils s'e- taient nourris jusqu'alors , et dont on leur avait fait une provision. Un arvicola nivalis a passe I'iiiver dans une chambre bien chauffee du Jardin des Plantes, dans laquelle on te- nait des animaux des pays chauds, et ou le thermom^tre etait ordinairement k 15 degres. II a merveilleusement prospere, s'est beaucoup developpe et a atteint une taille superieure k celle que ces campagnols acqui^rent ordi- nairement. Pourquoi cet animal habite-t-il ces hautes montagnes ? il estfrileux, n'aime pas les plantes des montagnes, et ce- pendant on le trouve toujours a une hauteur considerable, et jamais au-dessous de 2000 metres. M. le prof. Schinz fait observer que cette esp^ce d'ar- vicola n'est pas la seule qui habite les hautes regions des Alpes. On y rencontre encore I'arvicola Nageri , et deux autres especes , dont I'une parait 6tre le campagnol commun. M. le prof. Hollard communique des observations sur les organes de la generation du protee , mal etudies jusqu'ici. M. le doct. Mayor , de Gen6ve, donne connaissance de ses recherches sur le Tcenia arme. Les organes consideres ordinairement comme ceux de la generation sont des es- tomacs garnis de coecums, et communiquant avec I'exte- rieur par deux ouvertures. Chaque anneau renferme un estomac , et c'est le developpement de ces appareils , k partir du sugoir, qui a ete Tobjet principal des etudes de M. le doct. Mayor. Seance levee. 75 § 3. ISIICTIOJV »E BOTAl^IQUi:. Seance (/m 12 aout 1845. President : M. De Candolle, professeur. Secretaire : M. Edm. Boissier. Le secretaire de la section donne lecture d'un memoire envoye par M. le prof. Wydler, de Berne , sur inflo- rescence de la Ruta graveolens et sur la symetrie des par- ties de sa fleur, qu'il explique a I'aide de la succession re- guliere qu'il a observee dans le mouvement que font I'une apres I'autre ses etamines pour se rapprocher du pistil. Lettre de M. de Pury, de Neuchatel, avec envoi d'e- chantillons frais d'une Campanulacee trouvee dans le Can- ton de Neuchatel par M. de Pierre fils, et accompagnee d'une description par le m^me. Cette plante tres-interes- sante , regardee comme une hydride par quelques per- sonnes, comme un genre nouveau (Depierra)parl'auteur de renvoi, n'est que la Campanula rotundifolia a petales libres jusqu'^ la base , et presentant ainsi un etat dej^ observe par M. Duby dans le Campanula medium et figure &^x\sYOrganograiphie de De Candolle. Ce phenomene, se pre- sentant ici sur une espece vivace, pourra se conserver par la culture, et ofl^rir un autre interet encore par le rappro- chement nouveau que les petales, leg^rement sondes par leur sommet avant I'epanouissement , fournissent entre Ics genres Campanula et Phyteuma. 76 M. Rapin dit avoir aussi observe le Convolvulus arvensis a petales libres. M. Trogpresente k la Societe quelques livraisons de son bel ouvrage sur les champignons de la Suisse. M. Duby fait remarquer I'habile execution des planches et la par- faite exactitude des descriptions ] il desirerait, dans quel- ques cas , quelques details de dessin de plus au sujet de la forme et de I'insertion des lamelles dans les Agarics , caractere qu'il regarde comme tr6s-important dans ce genre difficile 5 il exprime k M. Trog le voeu de lui voir publier la Clavis qu'il a faite d'une partie de VEpicrisis fungorum de Fries , travail indispensable pour pouvoir se servir facilement de I'ouvrage du professeur suedois. M. le pasteur Studer offre a I'herbier du Conservatoire de Geneve de tres-beaux echantillons de plantes austra- liennes , recueillies par M. Latrobe , aux environs de Port- Philip. M. le prof. De CandoUe presente une belle collection de plantes vivantes provenant des serres de M. Muzy, et parmi lesquelles figurent plusieurs Orchidees. On y voit aussi un tres-grand pied du Lilium lancifoUum , provenant du jardin de M. Dunant. M. Wallner montre une belle collection de fleurs de Dahlia provenant toutes de semis faitschez lui^ ilremarque que ses semis ne donnent que tres-rarement la couleur du pied primitif. La fecondation artificielle ne lui a pas reussi jusqu'a present , et il n'a obtenu de cette maniere que des fleurs simples. M. le prof. Lecoq , de Clermont , qui s'occupe depuis longtemps de I'hybridite , a obtenu des tleurs doubles de Dahlia par la fecondation croisce et artificielle , en se ser- 77 vant, pour cela, des fleurons marginaux en languette, et en evitant ceux du centre qui paraissent ^tre ceux dont les semences donnent des fleurs simples ; il a obtenu le m6me resultat sur la Reine-Marguerite. M. Lecoq s'est occupe d'hybridations dans le genre Primula ; elles ne lui ont pas pas reussi entre les Pr. elatior et auriculce , mais parfaitement entre les diverses varietes de cette derniere espece ^ il a observe que les couleurs des fleurs obtenues de cette maniere etaient la combinaison exacte des cou- leurs du pere et de la mere , et est parvenu ainsi a creer, presque a volonte, les nuances desirees. II est parvenu dans la famille des Cactees a feconder les Cereus par les Epiphylles^ ce qui prouve que, dans cette famille du moins, I'hybridation est possible entre genres differents. Les fron- des obtenues ainsi ressemblaient une partie d'entre elles au pere et une partie k la mere 5 et c'est la un caractere remarquable que les hybridations lui ont presente , c'est que le pere et la mere fournissent chacun integralement leur caractere a des organes differents , au lieu de pro- duire des formes moyennes ou intermediaires. Quoique les hybrides d'especes distinctes soient plus rarement fer- tiles que les autres , M. Lecoq en signale quelques-unes de bien averees,tellesquelejffrM9non,plusieurs Cucurbitacees et Pelargonium^ le Galium vero-mollugo qui quelquefois est fertile , quelquefois sterile ^ il croit les hybrides fertiles plus nombreuses qu'on ne I'a cru jusqu'ici. M. Renter presente a la Societe des echantillons de deux Orobanches nouvelles pour la flore de Suisse , VOrobanche Lacespitii sileris et Or. Scabione ; toutes deux ont ete cueillies sur le Saleve, et se retrouvent dans quelques au- tres parties de la Suisse. 78 M. Gibollet a trouve une nouvelle localite Suisse pour VOrohanche hederce, et M. Rapin pour celledu Carduusde- floratus. M, le prof. Moritzi donne k la Societe quelques details sur les excursions de M. Zollinger dans les montagnes de Test de Java , partie tr^s-peu visitee , et ou il a trouve beaucoup d'esp^ces nouvelles et peut-^tre des genres nouveaux. II presente une nombreuse collection de grai- nes de cette contree , et entre autres celles de la belle Primula imperialis. M. le prof. De Candolle donne des details sur la revision a laquelle il vient de soumettre, pour le Prodomus, la fa- mille des Borraginees , travaillee par M. De Candolle p^re, dans les derniers temps de sa vie , et a laquelle il a ete appele k faire d'assez grands changements. Ces details ne portent que sur les Borraginees proprement dites ou Borragies, parce qu'il a dejk communique I'annee der- ni6re au congr^s scientifique de Milan ses observations sur les autres tribus de la famille. Les Borragies ont du s'augmenter de 105 especes nouvelles, y compris 65 deja decrites dans le manuscrit ^ c'est une forte proportion pour un groupe qui ne comprend en tout que 675 es- peces. Dans les derniers volumes du Prodromus, on trouve en general , par un calcul semblable, 20 a 21 pour 100 d'especes nouvelles. Cette proportion est un peu plus faible pour les genres nouveaux, et M. De Candolle re- marque k cette occasion que le reproche adresse aux au- teurs modernes , de trop multiplier les genres , est peu fonde en general , attendu que ces genres ont 12 especes en moyenne au lieu de 9, comme au temps de Linne. Passant aux details plus speciaux, M. De Candolle a du 79 separer de la tribu et eriger en tribu 4 part le genre R„- cheha qui, au lieu de quatre ovaires sondes, en a seule- ment denx uniovnles, et eela point par avortement, mais des 1 origins de rovule; ce caractere est important parce quil iniplique une symetrie dilTerente des parties de la fleur. Le genre Amsinckia offre aussi une partieularitc re marquable, c'est d'avoir les cotyledons profondement bipartites ; mais eomme le port et I'ensemble des earac- teresde ces plantes presentent du reste une identite par- faite avec les autres Borragies , on n'a pas pu en separer 1 Amsmckia m6me comme sous-tribu. M. De Candolle divise la tribu des Borraginees en einq sou^tnbus, dont I'ordre et la eirconscription ditlerent un pen de ceux admis dans le manuscrit du Prodromus. Elles sertion des formces , appendices situes A la base de la co- rol e ou plus souvent a celle de ses lobes , surtout sur la structure des nucules et leur adherence plus ou moins grande a la base du style. Ce dernier caractere est tr6s- constant et important dans la famille; en revanche, ceux tires de 1 apparence des mtoes nucules, qu'on trouve ou isses ou garnis d'asperites et m^mes de cr«es , presen- ted pen de fixUe, et le fruit varie sous ce rappo; dans la mfime esp^ce; ainsi, dans VEritriehium HacgnetiL I'ele- vat,on de la corolle offre quelquefois de bons caracteres gcnenquesdans legroupe et caracterise parfaitement, en particuher, le M.osoHs et le TricMuma; la forme des an- theres est aussi tres-constante et caracteristique ; la lon- gueur des niaments, relativement a la corolle, est en re- vanche niliniment variable. M. De Candolle a da etablirdans son travail cinq genres nouveaux , dapros des plantes de TAmerique et de I'lnde. 80 11 a du en annuler quelques autres , tels que le Cryptantha F. et it/., fonde sur une corolle reduite , par avortement, a de tr6s-petites dimensions ; mais I'observation a montre que cette forme, constante dans la plante cultivee, n'exis- tait pas toujours dans les echantillons spontanes ou la corolle est le plus souvent regulierement conformee. M. Jean Gay envoie de Bex la description d'une nou- velle espece d'^^/tione??ia , qu'il nomme jEth. Thomasia- num , et qui vient d'etre decouvert dans la region alpine de la vallee de Cognes en Aoste, par MM. Thomas et Muret. II se distingue de ses congeneres par I'absence d'aspcrites sur les graines, par sa silicule indehiscente monosperme. La seance est levee. Seance du 13 aoiit 1845. President: M. De Candolle, professeur. Secretaire: M. Edm. Boissier. M. leprof. De Candolle presente quelques monstruosites interessantes, entre autres celle d'un Antirrhinum et d'une Fraxinelle. M. E. Boissier donne quelques details sur le voyage en Anatolie de M. Theodore de Heldreich, et sur la determi- nation, faite par ce botaniste, de la limite occidentale du cedre dans le Taurus, pres d'Egirdir. M. le prof. Martins decrit la structure des couches du Pinvs sylvestris dans la Suede moyenne. L^ ces couches nc sont ni d'une extreme densite, comme a la limite sep- 81 teiitrionale de Tespece ou le bois devient par consequent tres-cassant, nilarges et spongieuses comme plus au midi, mais leur epaisseur moyenne est d'un millimetre. Cette disposition rend le bois a la fois ferme et elastique, et par consequent tres-propre a la construction des mats de hune , qui requierent ces qualites a un haut degre. M. Martins pense qu'on pourrait obtenirdanslesAlpes de France et de Suisse de semblables troncs de pins dont la valeur est considerable, en choisissant, pour les elever, des terrains legers analogues a ceux ou cet arbre prospere en Suede, des localites a I'abri du vent et ou il put bien s'elan- cer, et enfin une altitude de 1200 a 1500 metres, qui don- nerait des saisons d'une longueur et d'une temperature analogues a celles de la Suede moyenne. M. Martins, d'a- pres des observations faites aussi en Suede sur le chene , croit pouvoir attribuer, du moins en partie, la diminution qu'on remarque generalement dans I'epaisseur des cou- ches des arbres a mesure qu'ils vieillissent , non point tant a cette vieillesse ni aux annees plus ou moins favo- rables, qu'a I'iniluence des arbres environnants dont les racines et les frondes prenant toujours plus de developpe- ment, se genent entre eux et contrarient leur accroisse- ment. €ette opinion semblerait confirmee par ce qu'a observe M. Poisson dans la foret de (]ompiegne , ou les couches plus epaisses des arbres coupes correspondent aux annees qui ont suivi des coupes faites dans les taillis environnants. La seance est levee. 82 S4- ECTIOIV BE OEOIiOdi:. ET »E irillVKRAIiOQIE Seance du 12 aout. President : M. Studer, prof. Secretaire: M. Marignac, prof. M. Leopold de Buch. Siir les Ammonites de la formation crayeuse. —Les formes des Ammonites jurassiques dispa- raissent en grande partie dans les couches de la craie. 11 n'y a que les Macrocephales qui se maintiennent. Les Pla- natides, sifrequentes dans les formations anterieures, ne se trouvent plus ou se montrent rarement. Mais d'autres families, les Armees, les Dentees, prennent leur place et donnent un caractere particulier k toutela formation. On ne se serait pas doute qu'il faudrait aj outer a cette liste les Ceratites et les Goniatites , formes qu'on croyait avoir perdues depuis longtemps, car, depuis le Trias, elles avaient entierement disparu. On doit auxAmericains cette decouverte interessante ^ ils ont rapporte des flancs du mont Liban en Syrie des Ammonites, en abondance , qui ressemblent , a s'y meprendre , a V Ammonites nodosus du muschelkalk. Leurs lobes peu dentes les en separent, car on remarque au bas des lobes une pointe qui manque a V Ammonites nodosus^ oil les dentelures du fond se trou- vent sur un m6me niveau. Au reste, V Ammonites syriacus 83 lui ressemble entierement par la forme exterieure. Le dos aplati est entoure de vingt dents sur un tour ; ces dents sont placees obliquement sur les cotes ou plis. Ceux-ci s elevent dun noeud assez saillant sur I'ar^te suturale et se bifurquent vers le milieu du cote, mais, contrairement a ce qui a I,eu pour tai.t d'autres Ammonites de la craie les cotes ou plis s'amincissent vers le dos. Les lobes beau' coup plus etroits qne les selles, augmentent en largeur vers le fond par une courbure tres-elegante en forme de C tournes dos a dos. Trois lobes auxiliaires suivent les obes lateraux normaux. Les Exogyres, les Rostellaires et les Huitres, fixees a ces Ammonites, ne laissent aucun doute sur la formation a laquelle elles doivent 6tre ran- portees. La forme singuliere de ces lobes est encore particuli^re a plusieurs autres Ammonites de la craie. On les retrouve dans VAmmonites senequieri (d'Orbigny). Les selles y sont sansdecoupure quelconque , excepte par un seul lobese- condairedans laselle dorsale, toujours tres-large. Le pen de dents des lobes que M. dOrbigny a dessine disparait entierement dans des echantillons de la belle collection de M. Ewald, a Berlin. Les lobes ont alors tout a fait la forme d'une semelle, ^omme &^B&YAmmoniles Henslowii{^ovf.\ ou dans YAmtmnites (Goniatites) Munsteri des couches dewoniennes. Ce fait est encore plus frappant dans VAm- monites vihrayanus (d'Orbigny) pour lequel le lobe secon- daire dans la selle dorsale est d'une dimension si consi- derable qu'il pourrait facilement ^tre pris pour le lobe lateral superieur lui-m^me. Mais une autre Ammonite non decrite , du cabinet de M. Ewald, qui se trouve avec VAmmonites rholomagensis,km^x-\Q-¥ii (Drome), fait voir oette selle dorsale oblique; la nature du lobe qui s'y en- 84 fonce lie peut done pas 6tre douteuse. Cette observation s'applique k toutes les Goniatites qui ont le premier lobe plus court que le suivant. Toutes ces Ammonites forment un passage non interrompu, depuis celles a lobes denteles jusqu'aux lobes simples en forme de semelle des Gonia- tites. Toutes sont soumises aux memes lois generates des Ammonites. Les Goniatites n'ont done aucun droit a 6tre separees des Ammonites 5 elles ne peuvent former qu'une famille, qui, par les Ceratites, se rattache facilement aux autres families ou sections des Ammonites. M. Guyot. Sur les blocs erratiques du bassin du Rfmi. — L'auteur de cette communication a deja entretenu plus d'une fois la Societe Helvetique de la repartition des blocs erratiques dans une serie de bassins distincts correspon- dant aux principales vallees qui descendent de la chaine centrale des Alpes , et parmi lesquelles on peut surtout distinguer celles de I'lsere, de I'Arve, du Rhone, de I'Aar, de la Reuss , de la Linth et de la Limmat, et enfin celle du Rhin. Aujourd'hui, ses observations portent particulierement sur le terrain erratique du Rhin , et leur resultat princi- pal, d'accord avec celui qu'avait amene I'etude des au- tres vallees , est de montrer que , meme dans un seul bassin erratique, on peut suivre avec une grande regu- larite les roches provenant des diverses vallees secon- daires, qu'elles ne se melangent point entre elles, mais qu'elles forment comme de longues trainees collaterales que Ton peut reconnaitre depuis le lieu de leur origine jusqu'a leur derniere limite. Chaque nouvelle vallee late- rale , aboutissant a la grande vallee principale , y amene 85 une nouvelle trainee de roches , faciles a reconnaitre par leur nature , qui vient se superposer aux trainees prece- dentes. C'est ainsi que, lorsque le terrain erratique du Rhin penetre jusqu'a une certaine distance dans la vallee qui se dirige vers le lac de Wallenstadt oil il est limite et comme arrete par le terrain erratique de la valine de la Linth, on ne trouve dans cette branche collaterale que les blocs provenant des vallees occidentales qui alimentent le Rhin dans son cours superieur, et en particulier les roches metamorphiques et les granites ou protogynes porphyroides de la vallee du Rhin anterieur. Plus has, lorsqu'en approchant du lac de Constance , le terrain erratique s'etale en une large nappe qui s'etend a I'ouest sur toute la Thurgovie et qui remonte vers le nord du cote de la Baviere , la partie du sud-ouest au- dessous du lac de Constance presente les m^mes blocs erratiques que nous venons de signaler, tandis que dans la branche au nord du lac on ne retrouve plus ces roches, mais on voit, au contraire, celles qui proviennent des vallees qui debouchent du cote de Test dans la vallee du Rhin, et particulierement des blocs qu'on pent suivre jusqu'a leur origine dans la vallee de Montafun. Ainsi la loi de distribution des blocs erratiques est parfaitementevidente^ il n'y a aucune confusion entreles roches d'origines difFcrentes , elles forment des trainees reguheres que Ton peut suivre dans la vallee du Rhin sur des longueurs de 30 a 40 lieues. Ces faits semblent exclure toute hypothese tendant a attribuer I'origine des blocs erratiques a des cataclysmes, a des bouleversements qui n'auraient pu evidemment donner lieu a cette distribution reguliere. 86' M. C. Nicati expose quelques observations sur uiie partie du terrain erratique , appartenant au bassin du Rhone , qui a ete mis a nu par des tranchees faites dans la vallee d'Aubonne ^ il presente divers 6chantillons des ro- ches trouvees dans ce terrain. II donne aussi quelques details sur des bois retires d'un puits de la tuilerie de Bierre , et que Ton avait suppose venir de couches de li- gnites sous-jacentes ; il est etabli niaintenant que ces bois avaient ete jetes dans ce puits 30 ou 40 ans auparavant ^ et qu'ils ne doivent point leur origine aux terrains envi- ronnants. M. Martins. Observations sui' le terrain erratique de la vallee de Chamounix. — Si Ton suit cette vallee depuis son origine, il est facile d'y reconnaitre I'existence de plu- sieurs anciennes moraines. Ainsi, en partant du glacier des Bois et descendant vers Chamounix , k 4 kilometres environ de I'extremite du glacier, on voit un monticule de forme semi-lunaire presentant sa concavite vers le glacier ; il est forme de cailloux et de blocs, soit anguleux, soit arrondis , avec plusieurs terrasses parall^les et tous les caracteres d'une ancienne moraine terminale. Onpeut egalement reconnaitre de part et d'autre les moraines la- terales. Plus has les blocs erratiques deviennent rares jusqu'au- dessous du glacier des Bossons 5 1^ on reconnait encore une ancienne moraine transversale a la vallee, caracte- risee par d'enormes blocs, surtout de protogyne, [IJn de ces blocs, entre autres , a 24", 70 de lopgueur, 9",70 de largeur et 12 m. de hauteur. Vers le glacier de Taconnaz , on voit encore une mo- raine ancienne ^ la, a une hauteur de 100 m. environ au- 87 dessus de I'Arve , les blocs de protogyne disparaissent, mais on trouve des gneiss, des talcschistes, etc., tout a fait semblables aux blocs qui consti!uent la moraine actuelle de ce glacier. Pres du pont des Ouches , on voit un exemple remar- quable de la difference d'action des eaux et des glaciers en mouvement. Sur le bord de I'Arve , les roches sont creusees par les eaux qui y forment ces cavites arrondies et profondes connues sous le nom de Marmites des Geants. Ailleurs, mais toujours au niveau de I'Arve , les roches sont sillonnees par des cannelures longitudinales dans le sens de la vallee , evidemment produites par le mouve- ment des eaux et des pierres qu'elles charrient. Mais plus haut, sur des plaques de schistes talqueux , on voit des stries ascendantes sous un angle de 30° environ, dont il est impossible d'attribuer I'origine a i'action de I'eau. Tout a cote , de I'eau coule sur ces m^mes plaques et y a creuse de petits sillons creux dans la direction de la plus grande pente. Plus loin, on rencontre divers monticules dont la surface est couverte de stries paralleles k la direction de la vallee, avec des blocs qui presentent quelquefois eux-m6mes ces caracteres. Ces monticules out tons une m6me forme, escarpee en amont de la vallee , mais arrondie et en pente douce vers I'aval. Vers le chateau de St.-Michel, on voit un monticule, formant une espece de promontoire, qui presente une multitude de roches polies et striees , et une grande accumulation de blocs , dont plusieurs de tr^s- grandes dimensions et souvent poses dans des positions d'equilibre fort instable , ou des eaux en mouvement n'auraient pu les placer. A la Forclaz, M. Martins a observe un fait qui semble, 88 plus que tout autre , indiquer le passage dun glacier. C'est une roche de schiste argileux a surface plane , presen- tant plusieurs cylindres saillants et paralleles dont la saillie va en diminuant a mesure qu'on descend dans le sens de la vallee 5 ils ont 7 a 8 metres de longueur. La t6te de chacun de ces cylindres est formee par un nodule de quartz. On s'explique aisement cette disposition, chaque nodule de quartz ayant du, a cause de sa durete, creuser dans la glace une cavite qui protegeait, pendant le mouve- ment progressif de celle-ci , la partie de la roche qui se trouvait derriere ces nodules •, de la la formation de ces cylindres en saillie 5 mais la glace fondant peu a peu, ces cavites diminuerent et finirent par disparaitre, et la saillie correspondante dans la roche dut necessairement aussi s'amoindrir a mesure qu'elle s'eloignait du point de depart et disparaitre aussi a quelque distance. M. Martins indique encore, comme une localite digne de I'inter^t des geologues, le gacier de Bionassay, ouVofi pent observer une moraine ancienne qui se relie tellement a la moraine actuelle , qu'il est impossible de fixer une li- mite entre elles deux. M. Martins]ajoute qu'il a observe dans cette contree, el particulierement a I'entree du val Mont-Joie , des faits qui s'accordentfparfaitement avec ceux qu'a decrits M. Guyot, relativement a la distribution rcguliere des blocs errati- ques provenant des diverses vallees laterales qui ont ali- mente le terrain erratique principal. Enfin, il confirme les observations de M. I'eveque Rendu, relativement a I'absence de blocs primitifs , depuis Servoz jusqu'aux montagnes de Varens. Ce fait pent s'expliquer, soit par les eboulements posterieurs de blocs calcaires tombes des montagnes voisines , qui auraient couvert et 89 cache I'ancien terrain erratique, soitplutot, comme le pense M. MarUns, par lexistence d'u„ ancien glacier ve! nant de ces montagnes calcaires. M. Guyot reprend la parole pour une nouvelle commu- mcation qui se lie de pres 4 cellequ'il vient de presenter, tn re les branches du bassin du Rhin, on observe un vaste espace, couvrant en grande partie les cantons dAppenzell et de Saint-Gall , qui ne presente point le terrain errat.que ordinaire avec ses debris de roches pri- mitives. Get espace est cependant occupe par un terrain ferratique , ma.s celui-ci est caractcrise par la presence de roches modernes, principalement de blocs de calcaire et de nagelfluhe. Ce dep6t erratique atteint une grande hau- SntlT"?.' '"" '" "'-'"" «™til"edu Rhin. Le pomt de depart de ces roches se trouve principalement dans les montagnes du Sentis et des Ghurfursten. C'est done un exeraple d'un grand bassin erratique isole, in- dependant des grandes vallees centrales, et presque en- clave entre les terrains erratiques du Rhin et de la Linth L observation de la ligne de contact entre ces terrains montreque le depot erratique du Sentis est le plus ancien, etju ,1 a ete en partie reconvert par le depdt erratique du M. Guyot signale a I'attention des geologues une paroi demarbre gris polie avec les stries les mieux caracte- risees sur le calcaire du Calanda. M. Agassiz indique I'existence d'une Marmite des Giants dune grande dimension, au-dessous du pont superieur de la chute de la Handeck. M. le prof. Kavre presente deux cartes sur lesquelles il 90 a trace la disposition des blocs erratiques dans la vallee de I'Arve , et il donne qiielques details sur ce sujet. Lorsqu'en partant de Bonneville on se dirige vers le sud , on rencontre successivement trois chaines sensible- ment paralleles : 1" le Brezon , 2° la cime aride du Le- chaud , entin la chaine des Vergys, la plus haute et la plus elevee des trois ^ elle atteint une hauteur de 2388 metres. Les deux premieres sont separees par une vallee dans la- quelle se trouvent les granges de Salaison •, la vallee de Planets s'etend entre les deux dernieres. Les blocs erratiques formes de roches primitives, et pro- venant par consequent de la chaine centrale des Alpes, atteignent sur les tlancsdu Brezon une hauteur d'environ 1010 metres au-dessus de la mer 5 ils cessent de se montrer un pen au-dessus du village du Brezon. Au-dessus de cette limite , on ne trouve plus que des blocs erratiques pro- venant des cimes calcaires avoisinantes. Ainsi aux deux extremites de la vallee des granges de Salaison , on volt des trainees de blocs partant du Lechaud. Dans la profonde vallee des Bornants, qui limite vers I'ouest les montagnes dont nous venons de parler, on ne trouve pas le terrain erratique , soit parce que cette val- lee est trop etroite pour que les blocs aient pu y rester, soit parce que des eboulements recents emp6chent de reconnaitre I'etat primitif du sol. Mais une grande et belle moraine part de I'entree de cette vallee , la ou elle de- bouche dans la plaine , se dirige d'abord vers I'ouest et traverse la ville de La Roche , puis s'etale un peu plus loin en une large nappe de blocs qui s'etend jusqu'au village de Nangy. Cette moraine et cette nappe ne presentent que tres-rarement des blocs granitiques^ la plupart de leurs blocs sont calcaires, et Ton pent y reconnaitre les 91 roches et les fossiles qui appartiennent ^ la trainee erra- tique de la vallee des granges de Salaison. Dans la vallee de Planets, on trouve aussi des blocs erra- tiques •, on observe surtout un immense contrefort s'ap- puyantcontrelesVergys, ets'elevantjusqu'a 1500 metres au-dessus de la mer, soit a 1000 metres au-dessus de Bon- neville, tandis que la zone erratique proprement dite ne s'eleve qu'a 560 metres seulement. Ce monticule est forme d'un amas de blocs et de cailloux constituant evidemment une ancienne moraine. M. Ziegler met sous les yeux de la section quelques echantillons de scories cristallines obtenues dans des creusets de verrerie ou Ton fond des cendres d'orfevres et d'autres residus auriferes, avec desmatieres alcalines. Le refroidissement etant tres-lent, le verre forme par la fusion cristallise et presente alors de I'analogie avec quel- ques mineraux naturels, en particulier avec la tremoiite. La stance est levee. Seance du 1 3 aout. President ; M. Studer, prof. Secretaire : M. Marignac, prof. M. Agassiz. Sur diver ses families de V or dre des Crino'ides. — Les beaux travaux de M. L. de Buch ont montre que lesCystidees forment un groupe a part, appartenant a I'ordre des Crinoides, mais caracterise par le fait singu- lier de I'absence de bras. 9^ On pent encore etablir d'autres groupes parfaitement caracterises dans cet ordre interessant. Un premier type remarquable pent 6tre designe par le nom general d'Echi- nocrinite. II differe completement de tons les autres Crinoi- des, et presente des analogies frappantes avec les Echi- nides. Le corps des Echinocrinites offre cinq zones verticales formees de plaquettes alternativement perforees et non perforees pour deux zones voisines. Les zones interambulacraires sont formees de quatre rangees de plaquettes hexagonales non perforees. Les zones ambulacraires presentent deux rangees de plaquettes percees chacune de deux trous. Ces troussont disposes par paires d'une maniere reguliere et alternant comme dans les Echinides. lis peuvent avoir ete des points d'appui pour les tentacules^ cependant il parait plus pro- bable que c'ctaient des pores respiratoires , c'est ce que fait surtout supposer I'analogie de leur disposition avec celle des Echinides. M. Agassiz n'a pu observer dans ces fossiles les ouver- tures anales ou ovalaires. Un autre type egalement distinct est celui des Pentre- mites, qui se rapprochent jusqu'a un certain point des Asteries. Ainsi I'ordre des Crinoides pent 6tre divise actuelle- ment en deux groupes •, les Crinoides sans bras et les Crinoides avec bras. Les Crinoides sans bras comprennent deja trois families : les Cystidees, les Echinocrinites et les Pentremites. Les Crinoides avec bras presentent aussi trois families : les Apiocrinites, les Pentacrinites et les Comatules. Le Crinoide de St.-Triphon appartient au genre Euga- niacrinuis- 93 M. Leopold de Buch presente quelques observations sur les genres de Crinoides dont il vient d'etre question. Jl ne pense pas que les trous dont sont perforees les pla- quettes soient des organes respiratoires, il les considere comme ayant donne passage a des bras solides. Du reste. on s'occupe activement en ce moment de rechercher ces fossiles en Angleterre, et d'en reunir de nombreuses col- lections , et bientot on pourra lever tons les doutes sur cette question. M. Blanchet presente des fossiles d'Aix, en Provence, remarquables par leur etat de conservation parfaite ; cc sont des poissons, quelques mouches et quelques plumes de heron, lis forment une couche tres-mince au-dessus d'un banc de sulfate de chaux. M. Blanchet cherche a expliquer la conservation par- faite de ces debris organiques. Get etat si intact prouve evidemment une destruction instantanee de ces poissons; on peut I'expliquer par le fait qui a ete observe recem- ment dans le port de Marseille, quand tons les poissons ont ete dctruits a une m^me epoque ou les eaux ont ete im- pregnees dhydrogene sulfure, provenant de I'introduc- tion et de la decomposition des sulfates venant des fabri- quesdesavon. La presence du sulfate de chaux au-dessous des fossiles d'Aix semble indiquer une cause analogue pour la des- truction tie ces poissons. M. Blanchet rappelle que des circonstances analogues ont ete observees dans toutes les localites celebres par la belle conservation des poissons que Ton y trouve ; ainsi dans les schistes bitumineux de Mansfeld, qui sont accompagnes de gypseetde calcaires fetides (stinkstein). 94 M. Fournet Apergu sur quelques modes de formation de rarragonite. —Werner, le premier, separa I'arragonite du calcaire ordinaire en s'appuyant sur des differences dans les caracteres physiques^ Hauy confirma plus tard cette distinction en se fondant sur I'incompatibilite des formes cristallines. Des recherches subsequentes, ayantmontre i'identite de nature chimique de ces deux substances, ont conduit a la decouverte du dimorphisme. A I'origine, on attribua le changementde forme cristal- iine a la presence d'une trace de carbonate de strontiane indiquee dans toutes les analyses d'arragonite, mais on dut renoncer a cette explication par suite de la decou- verte d'echantillons d'arragonite qui ne renfermait point de strontiane. Plus tard, en 1829, M. Lecoq attribua la formation de I'arragonite a I'influence d'une temperature elevee, et les experiences de M. H. Rose ont demontre la realite de cette cause. Toutefois il est impossible d'admettre que ce soit rcel- lement la la cause de la formation de toute espece d'ar- ragonite. En particulier, cette explication ne pent 6tre admise pour les varietes d'arragonite dendritiques, desi- gnees sous le nom de flos-ferri^ dont le gisement ne per- met en aucune fagon de supposer une temperature ele- vee presidant a leur formation. En observant de pres €ette substance, on voit bientot que sa forme n'a aucun rapport avec celle des stalactites, qu'elle ne s'est point formee par un suintement d'eau calcaire, mais seulement par une transsudation capillaire, par une sorte d'efflores- cence tres-lente. Mais cette circonstance seule n'explique pas un changement de forme cristalline , la cause doit en de Talumine, de la potasse et de I'eau, sans soude ni tUior L'analyse quantitative a donne les resultats suivants : Silice 45,22 Alumine . . . 37,85 Potasse. ... 11,20 Eau 5,25 Oxigene. Rapports 23,49 17,68 1,90 4,66 12 9 1 2 99,52 €ette composition s'exprimerait par la formule tres- simple Si'*Al^R en associant I'eau a la potasse comme base monoatomique. Pour representer par la formule tons les elements, on devra Tecrire ainsi : ou {KO.SiO' + Al'O^SSiO') + 2 (Al^O\HO) cette derniere formule en ferait une combinaison d'un si- licate d'alumine et de potasse (le feldspath) avec un hy- drate d'alumine (le diaspore). M. Delesse propose pour ce mineral le nom de Da- mourltc. M. Studer. Sur les terrains qui entourent le lac de Geneve. — A I'extrcmite du lac, du cote de Meillerie , on trouve un calcaire noir exploite comme pierre de construction, renfermant des plagiostomes, des ammonites quelquefois d'assez grande dimension. Le calcaire parait pouvoir 6tre rapporte au Lias. En s'elevant de la du cote de St-Gingolph, on trouve des gres noirs alternant avec des schistes , ressemblant assez quelquefois a la mollasse dure , mais cependant pouvant bien en 6tredistingues. lis correspondent au gres de Cha- tel-St-Denys. Au-dessus est une terrasse parsemee de blocs orratiques qui conduit jusqu'aux premiers escarpemenls 97 des Alpes formes paries Dents d'Oche. Quelques fossiles rares, trouves dans ces couches et surtout dans leurpro- longement de I'autre cote du lac, font rapporter ces ro- ches a I'etage corallien. Au dela de la premiere chaine calcaire des Dents d'O- che est une seconde chaine calcaire dune grande puis- sance, a laquelle appartiennent les Cornettes, et dont les couches plongentau midi comme les precedentes. Sur le revers septentrional de cette chaine on voit une couche de houille correspondant a celle de Darbon, en Savoie, et a celle qu'on exploite dans le Canton de Berne, et qui, par ses fossiles, est rapportee a I'etage portlandien. Cette couche est analogue a celle du Hanovre, decrite par M. Keener. Plus haul, on trouve des cidarites , des te- rcbratules, des mytilus, etc. Ce calcaire des Cornettes, ordinairement esquilieux, quelquefois grenu, est flanque sur le revers meridional de schistes rougeatres et verts. Le prolongement de cette chaine parait se retrouver dans la vallee de I'Arve, dans les roches du Mole. Cette montagne a ete ordinairement rapportee aux terrains cretaces, comme les montagnes voisines de I'autre cote de I'Arve 5 M. Studer croit qu'elle doit en 6tre completement separee^ ses formes peu escarpees et arrondies du cote de I'Arve semblent indiquer une chaine qui se termine, et il est probable qu'elle est le dernier terme de la chaine jurassique des Cornettes. La meme serie de terrains se retrouve bien plus a I'est de I'autre cote du lac. Ainsi , dans les profondes gorges des Pleyaux qui menentau Moleson, on voit vers le has le nagelfluh, puis au-dessus, en couches surplombantes les gres noiratres correspondant aux gres de St-Cingolph,' et enfin les calcaires noirs des Pleyaux et de Chatel-St- 7 98 DenyS; correspondant aux calcaires de Meillerie. Sar le revers oriental des Pleyaux se trouvent les gr^s k fucoi- des. La montagne des Voirons est un prolongement de cette chaine, et parait offrir les m^mes terrains 5 on y re- trouve les calcaires de ChMel-St-Denys et les gr^s sup6- rieurs a fucoides. Ainsi la vallee de I'Arve serait la limite occidentale de ces terrains, car de I'autre cote de cette riviere on trouve un syst^me tout different •, la limite orientale serait for- mee par la vallee du lac de Thun , car on pent suivre le prolongement de ces terrains jusqu'aupres de ce lac. En s'avan^ant vers le sud, ce terrain jurassique dispa- rait , se recourbe et reparait au pied des Alpes , mais sous des formes nouvelles. Ce sont d'abord des roches metamorphiques cristallines au-dessus desquelles s'eleve le Buet qui, d'apres les ammonites et les belemnites qu'on y a trouvees, doit appartenirau terrain jurassique. L'espace compris entre le Buet et la chaine des Cornet- tes est occupe par le terrain cretace dont la puissance est tr^s-variable. Le neocomien inferieur manque presque completement du cote du Buet, mais on y trouve le gault. Le calcaire a rudistes manque aussi du c6te du Buet ; on le trouve aupres de St-Martin, surmonte d'un calcaire d'une enorme puissance qui parait 6tre I'etage superieur de la craie. Enfin les schistes calcaires du macigno alpin, et les gr^s de Tavigliana recouvrent cette formation. M. Blanchet. Observations sur le meme sujet. — Sur le bord du lac, du cote de Meillerie, on voit d'abord le gr^s de Fenelet contenant des fucus (fucus intricatus et f. Tar- gioni) , puis le calcaire de Meillerie renfermant des Pecten, des ammonites, des strophodees, I'Ostrea Marshii, etc. 99 M. Blanchet rapporte ce terrain k I'oolite inferieure^ il se trouve aussi de I'autre cote du lac. II est surmonte par les terrains de I'age de ceux de Chatel-St.-Denis. M. le chanoine Chamousset. Observations sur les terrains des environs de Chamhery. — En partant des environs de Chambery et se rapprochant des Alpes, on pent distin- guer plusieurs groupes : 1° Le diluvium, amas de sables, de cailloux et de blocs sans stratification. 2° Le groupe tertiaire, qui se partage lui-meme en trois etages, savoir : I'alluvion ancienne en couches horizon- tales, melangees de cailloux et quelquefois de lignites, avec des fossiles d'eau douce •, la mollasse marine , qui a ete relevce par le soulevement des montagnes^ et enfin des marnes bigarrees lacustres melangees de gypse. T La formation nummulitique comprenant le flysch , serie de roches semblables a la mollasse, et le calcaire nummulitique contenant des gres a sa partie superieure. Le calcaire a nummulites et le flysch sont intimement lies, mais il est encore incertain si ce terrain est crctace ou tertiaire. 4" Le terrain cretace. M. Chamousset a trouve une nou- velle roche appartenant a cette formation, etreposantsur le neocomien inferieur ; c'est un calcaire schisteux, sub- crayeux, avec des silex et des spherosiderites. Cette ro- che appartient k la craie superieure, comme le prouvent des ananchytes, que presente M. Chamousset, et des be- lemnitelles. Au-dessous vient le gres vert; il est vert loin des Alpes, mais noir pres de cette chaine. En descendant encore, ou trouve le calcaire a Chama Ammonia, puis le neocomien inferieur et une assise contenant des natices. 100 5** Le terrain jurassique. La partie superieure est uii calcaire blanc dont Tage n'est pas certain ; mais le coral- lien est bien caracterise. Au-dessous vient I'etage oxfor- dien forme de differentes roches , puis I'oolite inferieure. Le lias manque aux environs de Chambery. Le calcaire grisatre de I'Oxford-clay inferieur devient de plus en plus noir en s'approchant des Alpes 5 il en est de m6me pour les autres ctages. Quelquefois I'etage oxfordien est reconvert immediate- ment par le calcaire a nummulites , comme dans la vallee de Thone 5 d'autres fois il est reconvert par le terrain neocomien. M. Favre , apres avoir decrit les differents etages du terrain cretace dans les Alpes, presente un echantillon de calcaire contenant des nummulites associees a une belem- nite (1), ce qui lui parait evidemment classer le terrain a nummulites dans le terrain cretace. D'ailleurs , dans les Alpes, le terrain a nummulites a subi toutes les modifica- tions du terrain cretace, et demeure completement inde- pendant des terrains tertiaires dans son gisement. MM. Studer, L. Escher et Chamousset prennent part a une discussion sur le terrain cretace des Alpes. (1) Dcpiiis la reunion de la Societe lielvelique, M. Favre s'esl coiivaiiicu que le prelendu fossile que lui etplusieurs autres na- luraiistes avaient pris pour une belemnite esl. un trou de coquille perforante, qui a etc rempli d'une boue qui s'est solidifiee^ et qui, ensuitC;, a ele coupe parallelement a sa longueur. lot §5. EJC DE CHIRVRCi}I£. Seance du it aout 1 845. r Formation du bureau, Sont nommes au scrutin : President: M. le doct, Fluegel , de Berne, Vice-President : M. le doct. Herpin, de Geneve. 1" Secretaire : M. le doct. de Wette, de Bale, 2"' Secretaire : M. le doct. Fauconnet, de Geneve. 2** Ceux de Messieurs les membres qui ont I'intention de faire quelques communications, sont invites a s'in- scrire , afm que le bureau puisse fixer I'ordre du jour de la premiere seance de la section. 3** On decide ensuite de se reunir le mardi 12 aout, k 9 heures du matin , en reservant I'heure de H heures pour entendre la lecture du travail de la commission nommee k. la session de Lausanne , pour examiner la question de I'huile de foie de morue. FLUEGEL , doct., Ch. FAUCONNET, doct.-m., President. Secretaire. HERPIN, doct.-med., L. DE WETTE , doct. Vice-President. 102 Stance du f^ aout 1845. Le premier objet h I'ordre du jour est la lecture d'un memoire de M. Bonjean , pharmacien k Chambery, sur Taction hemostatique de I'ergotine dans les hemorrhagies exterieures. L'auteur emploie I'ergotine dissoute dans douze ou quinze fois son poids d'eau, et servant a imbiber un tampon de charpie place sur la plaie a I'aide d'une le- g^re compression. M. Bonjean a fait, sur des animaux vi- vants, diverses experiences qui demontrent Taction he- mostatique de la solution d'ergotine dans les plaies des veines et des art^res. II termine en demandant la nomi- nation d'une commission qui rapporterait k la prochaine seance. M. le doct. Th. Maunoir desirerait voir repeter ces expe- riences en faisant au m6me animal deux incisions sem- blables et traitees differemment^ en repetant ces essais, on pourrait obtenir des resultats plus positifs. M. le doct. Herpin propose que la commission qui sera chargee de reprendre les experiences deM. Bonjean fasse son rapport k la prochaine session de la Societe. Celte proposition est adoptee , et le choix de la commission laisse au president qui nomme MM. les docteurs Mayor de Geneve etTh. Maunoir. M. le doct. Kaiser, de Zug, donne des details sur un cas fort curieux de deplaccment du cristallin. C'etait un ma- lade qui , sans cause appreciable et pendant son sommeil , 103 eprouya une dc^chirure de la capsule du cristallin, de telle faQon que cette lentille put traverser la pupille pour ve- nir se placer dans la chambre anterieure de I'oeil , entre I'iris et la cornee transparente. Le cristallin etait convert d'une couche du pigmentum nigrum qu'il avait entrainee , et il obliterait presque completement la pupille. M. Kaiser a I'intention d'operer le malade, et il fera connaitre k la Societe le rcsultat de son operation. M. Ziegler, de Zurich, depose sur le bureau une prepa- ration ferrugineuse , combinaison de carbone et de fer, dont il s'est fort bien trouv^ ; il I'a employee avec succ^s contre une affection hemorrhoidale de la vessie, dont il souffrait depuis longtemps , et qui avait resiste k divers medicaments et a d'autres preparations ferrugineuses. M. le doct. Lebert , de Lavey, depose sur le bureau un memoire sur les tumeurs du sein. Ce travail est surtout destine a etablir un diagnostic entre les tumeurs cance- reuses et celles qui ne le sont pas. D'apr^s M. Lebert, les diverses tumeurs bcnignes restent ordinairement dans leur etatprimitif , et ne degenerent que fort rarement en tumeurs cancereuses. Dans presque tons les cas, la deg^- nerescence cancereuse existe d'emblee et primitivement. Apres les details donnes par M. Lebert , M. Mayor, de Geneve, estime que la question doit etre serieusement examinee; il propose, en consequence, de mettre k I'ordre du jour, pour la session de 1846, la question du cancer, sa nature, sa proportion de frequence avec la po- pulation et ses rapports avec les scrofules. Cette proposition etant adoptee, M. le President pense que la Societe medicate de Geneve pourrait faire,pour 104 cette question , un travail analogue a celui dont elle s'est chargee pour I'huile de foie de morue. M. le doct. Herpin accepte, comme president de la So- ciete medicale de Geneve 5 cette Societe nommera une commission qui preparera une circulaire, posera des ques- tions, recueillera les memoires qui lui seront envoyes, et feraun rapport general pour la session de 1846. Toutefois, elle pourra reculer ce terme, si elle le juge necessaire, et s'adjoindre des membres pris en dehors de son sein. M. le doct. Bertini indique, comme ouvrage a consulter sur ce sujet, un memoire du docteur Candolfi, de Modene, sur la nature et le traitement du cancer. Ce momoire, couronne par le congres de Milan, se trouve dans les actes ' du congres •, il a du aussi 6tre imprime a Milan. M. le doct. Lombard presente des tableaux dans les- quels sont consignes quelques-uns des resultats de sa pra- tique a I'hopitalde Geneve pendant une periode de dix ans. Ces tableaux font connaitre la nature et la terminaison des maladies •, 1 age , le sexe , I'habitation des malades ^ la frequence suivant les saisons, etc. M. le doct. Rahn-FJscher desirerait que des modeles de ces tableaux fussent communiques aux divers hopitaux de la Suisse, afin d obtenir des resultats analogues a ceux de M. le doct. Lombard. M. Lombard se charge de demander a la Direction de I'hopital des modeles des registres qui lui ont fourni la matiere de ses tableaux et qui pourraient 6tre envoyes aux divers Conseils de sante de la Suisse. M. Lombard espere pouvoir publier une monographic qui accompa- gnerait chaqne tableau et qui completerait ainsi son ou- vrage. 105 Lecture du travail de la commission chargee d'exami- ner la question de I'huile de foie de morue. Cette commis- sion a re^u , en reponse k ses circulaires , un assez bon nombre de memoires. M. le doct. Mayor lit d'abord la partie consacree a I'histoire naturelle du medicament en question 5 M. Morin, pharmacien , la partie chimique et pharmaceutique , et M. le doct. Lombard la partie con- sacree aux effets physiologiques et therapeutiques de I'huile de foie de morue. II resulte de ce travail que les diverses huiles ne sont point identiques , qu'elles sont souvent falsifiees , et que jusqu'a present, il n'est pas facile de reconnaitre d'une maniere evidente les melanges et les falsifications de ces huiles ; que la veritable contient de I'iode , des traces de brome , de chlore et de phosphore ; enfin , que ce medi- cament est done de proprietes toniques et anti-strumeuses qui le font reussir dans les diverses formes de I'affection scrofuleuse, surtout chez les jeunes sujets. La section, par I'organe de son president , remercie la commission de son travail important et consciencieux. M. le doct. Bertini espere que I'usage de cette huile se rcpandra en Itahe ; jusqu'a ces derniers temps , on ne I'a guere employee que dans les cas d'ophthalmie scrofu- leuse. M. le doct. Delaharpe , medecin de I'hopital de Lau- sanne, indique le jus de regfisse , pris avant et apr^s I'huile , comme neutralisant assez bien le gout desagreable de ce medicament. L'honorable praticien fait ensuite con- naitre le resultat de son experience. L'huile de foie de morue lui a paru enrayer souvent la marche de la phthisic tuberculeuse , surtout chez les enfants scrofuleux, pour- 106 vu, toutefois, que la fi6vre hectiquo ne fCit pas trop pro- jioncee, II s'en est bien trouve dans les formes d'affections scrofuleuses , sans irritation des membranes muqueuses-, dans les rhumatismes chroniques succedant k des rhuma- tismes aigus longtemps prolonges et termines par d'a- bondantes transpirations, dans certaines nevroses rachi- diennes , et dans des cas de paralysie suite de ces ne- vroses. M. le doct, Schaller, de Fribourg, pense que les effets therapeutiques de cette huile ont encore besoin d'etre etudies; les divers medecins qui I'ont employee sont loin d'etre d'accord , puisqu'il en est qui pretendent qu'on obtient des effets analogues avec de I'huile d'olives. M. Schaller attribue les effets de I'huile de foie de morue k I'iode et au phosphore qu'elle contient, et qui explique- raient Taction de ce medicament sur les organes de la ge- neration. II cite deux faits k Tappui de cette opinion. M. Fol , de Geneve, a eu aussi dans sa pratique des r6- sultats analogues. M. le prof. Fueter, de Berne , a vu gu^rir, au moyende ce medicament, certaines paralysies precedees d'hysterie et de sciatique, ainsi que des cas de faiblesse et d'hypo- condrie (suite de masturbution). M. le doct. Herpin, de Geneve, lit un memoire intitule : Etude clinique sur Taction du kermis dans les maladies des voies respiratoires. Ce medicament ne lui a jamais reussi dans la pneumonic des vieillards , ni dans la pneu- monic succedant t\ une bronchite capillaire ; m6me in- succ6s dans Tasthme humide , dans la coqueluche et dans la bronchite capillaire des enfants et des vieillards. En re- 107 vanche , il a obtenu d'heureux effets du kerni6s dans les cas oil la bronchite, n'affectant que la partie superleure du canal de la respiration, ne se revile point par I'au- scultation ; le kermis reussit alors d'autant mieux qu'on I'emploie plus pres du debut de la maladie. Ainsi dans la grippe, dans la tracheite, dans lalaryngite aigueouchro- nique et en particulier dans la laryngite striduleuse ou faux croup , m6me dans le croup membraneux et dans la forme intermittente ou chronique de cette maladie , il a obtenu rapidement de bons effets de I'emploi du kermis k doses vomitives et alterantes. II a vu un cas de gueri- son d'asthme thymique, par le m6me moyen, qui lui a bien reussi dans quelques cas d'obstruction catarrhale de la trompe d'Eustache , lorsque la maladie est recente. En resume, le kermes lui parait un specifique contre les affections catarrhales aigues de la membrane mu- queuse de la partie superieure de I'arbre bronchique. Les doses out varie de j gr. k xij gr. dans les 24 heures. La tolerance s'obtient mieux en commen^ant par de pe- tites doses prises une heure apres avoir mange. 11 I'emploie sous forme de poudres, de tablettes, de pi- lules et de potion. M. le President annonce avoir regu pour la Societe une notice du docteur Marchal , sur les prisons de Strasbourg. L'ordre du jour de la seance prochaine, qui aura lieu mercredi 13 aout, a 8 heures du matin, est ensuitc ar- r6te, apres quoi la seance est levee a 2 heures. FLUEGEL, doct., Gh. FATJGONNET, doct.-m., President, Secretaire. HERPIN, doct.-mcd., L. DE WETTE , doct. Vice-President. i08 stance du i3 aout 1845. M. le President depose sur le bureau un memoire de M. le doct. Conche, de Lyon, sur la Reforme mMicale en France. La Societe remercie le donateur. M. le doct. D'Espine depose un memoire sur le cathe- terisme de la trompe d'Eustache. II donne d'abord une description de I'instrument dont il se sert ; il entre dans quelques details sur le manuel de I'operation. Dans un cas, la disposition aux nausees etait telle , que I'operateur a du renoncer •, lorsque la cloison nasale n'est pas recti- ligne , on a beaucoup de peine k penetrer dans la trompe ; une disposition des cornets, ne permettantpas de passer k ras du plancher, emp^che aussi la penetration \ les polypes, les excroissances a la racine du nez produisent les m6mes difiicultes. Le doct. D'Espine fait d'abord des insufflations d'air avec la bouche , puis des liquides , de I'eau , des to- niques, des astringents et meme des caustiques. La tein- ture de noix vomique a reussi dans plusieurs cas. Quel- quefois les douleurs sont tres-fortes mais de courte duree, lorsqu'on emploie les caustiques. M. D'Espine a traite 32 cas pendant six ans-, sur ce nom- bre, 18 n'ont eprouvc aucune amelioration 5 sur les 14 1 restants, 4 seulement ont ete completement gueris ; les autres ont ete notablement ameliores. II est vrai que la plupart des cas etaient graves et tres-anciens. M le doct. Delaharpe lit un memoire sur la pneumoni( 109 typhoide. U etablit un rapport entre cette affection et une maladie analogue du gros betail. 11 donne ensuite des de- tails sur I'anatomie pathologique du poumon malade, comparativement chez I'homme et chez le betail. Le me- moire contient un fait complet de pneumonie typhoide, termine par la mort, et dont I'autopsie a fait reconnaitre tous les caracteres anatomiques de la maladie. L'examen des fails pathologiques etablit un m^me rapport entre la pneumonie de I'homme et celle du gros betail. M. le doct. Rilliet ne croit pas que la carnification du poumon soit speciale a la pneumonie typhoide 5 il I'a sou- vent rencontree dans la pneumonie des enfants, de m^me pour les epanchements de sang coagule dans les bron- ches. M. Rilliet pense que I'observation devrait porter le titre de Pneumonie 'pendant le cours d'une fievre typhoide , afin d'eviter une confusion. M. le doct. Herpin croit que , dans la fievre typhoide , on doit toujours ausculter la poitrine^ car, dans cette ma- die, la pneumonie est presque constamment larvee. On pent traiter cette maladie au moyen du tartre stibie, pres- que aussi bien que la pneumonie simple. M. le doct. Lebert croit que la communication de M. De- laharpe a un cachet particulier, quant a la carnification du poumon. Lorsqu'une pneumonie survient pendant le cours d'une fievre typhoide, la quantite de fibrine aug- mente, et Ton pent employer un traitement antiphlogis- tique. M. le doct. Delaharpe depose une note sur un medica- ment amer, nouveau, la Genticma chyraita du Bengale, dont il remet un echantillon. 110 M. le doct. Rilliet donne des details sur les prodromes de I'hydrocephale aigue. Le debut lent et insidieux est beaucoup plus frequent que le debut brusque. Les pro- dromes sont le resultat d'une tuberculisation generate. Plus ils sont courts, plus la maladie une fois caracterisee est longue. Les granulations sont d'autant plus nombreu- ses et plus generates que les prodromes ont eu une plus longue duree. Ils ne dependent done pasd'uue meningite chronique. D'apres M. le doct. Rilliet, il y a identite entre les symptomes pendant les prodromes et ceux de la phthisic tuberculeuse. II entire des consequences thera- peutiques particulieres, qui ont paru reussir dans quel- ques cas de prodromes. M. Morin neveu depose sur le bureau une analyse des eaux de Loeche , dans lesquelles il a decouvert plus tard la presence de I'iode. Vu I'heure avancee , on est oblige de renoncer a enten- dre les communications deMM.Peschier,Raichlen, Mayor, de Geneve, et Ducrest, de Fribourg. FLUEGEL, doct., Ch. FAUCONNET, doct.-m., President. Secretaire. HERPIN, doct.-med., L. DE WETTE, doct. Vice-'President. M. le doct. Lebert , en terminant la seance, exprime le voeu de voir se creer une Societe medicale entre les pra- ticiens des rives suisses du lac Leman. Son idee est ap- piiyee par les membres presents. Ill ET BE TECHIIOIiOOlE. Stance du i2 aoiit 18i5. President : M. Fazy-Pasteur. Secretaire : M. Eugene De la Rive. Cette premiere seance fut consacrce tout enti6re k une excursion destinee a faire connaitre a Messieurs les mem- bres de la Section divers objets qui interessent I'agri- culture; ^ cet effet, des voitures avaient etc preparees pour operer le transport dans les diverses localites ou Ton devait se rendre. Le premier objet fut I'examen du depot des instruments d' agriculture appartenant a la Classe de Geneve. Ce depot se compose , soit de petits modeles , soit d'instruments dans leur grandeur naturelle ; on y trouve non-seule- ment ceux qui ont ete perfectionnes k Geneve meme, mais encore plusieurs de ceux qui ont obtenu le plus de succ6s en France et en Angleterre. La Societe se transporta ensuite chezM.Wallner, ^Plain- palais, pour voir sa magnifique collection de Dahlias. Cette collection , qui couvre deux ou trois arpents de terre, ren- ferme , outre les semis de I'annee , 5100 plantes nume- rotees, ayant chacune un caractere plus ou moins distinct. C'estpar une suite do semis que M. Wallner a obtenu la plus grande partie de ces varietcs qui maintcnant proscn- tcnt un spectacle des plus remarquables. 112 La filature genevoise pour la sole (devidage de cocons) fut ensuite mise sous les yeux de la Societe. L'eleve des vers a sole est devenue, depuis fort peu d'an- nees , un objet important pour le Canton de Geneve. Jadis cette branche d'industrie parait avoir ete floris- sante k Geneve, et m6me Geneve parait avoir etc un des premiers pays, de ce cote des Alpes, ou elle fut introduite, comme cela ressort de divers documents antiques qui ont ete retrouves , savoir : 1° D'un compte extrait des registres de la ville de Turin, ou Ton trouve qu'en Tan 1299 on envoya de Turin acheter a Geneve de la graine de vers ^ soie. 2° Des registres de Thopital general de Geneve, prou- vant que , dans le seizieme siecle, le devidage de la soie, ainsique diverses branches d'industrie qui s'y rattachent, formait un objet important. 3" D'une lettre autographe de Henri IV, du 21 fevrier 1600, par laquelle il demande a ses tres-chers et honsamys de Geneve de lui envoyer cinq ou six personnes, ayant les connaissances requises, pour introduire dans son royaume la plantation des muriers et l'eleve des vers k soie. (Voir les pieces justificatives.) Quoi qu'il en soit , cette branche d'industrie avait com- pletement disparu de notre pays. Vers le miUeu du siecle dernier, on fit bien quelques efforts pour la reintroduire, mais sans succes durable. Aujourd'hui le Canton de Geneve espere 6tre plus heu- reux. D'apres une recapitulation faite I'annee derniere, on comptait deja qu'il existait alors 2,700 muriers h haute tige plantes k demeure ; 13,000 dits arbres nains, id. 22,500 dits en taillis , pepinieres, haies, semis, etc., 113 et le nombre en a surement augmente depuis Tannee der- ni^re. Tous ces arbres etant encore jeunes ne donnent pas beaucoup de feuilles •, cependant, cette annee, il s'est fait deja vingt educations par diverses personnes, et le mou- vement donne se propage hors du Canton tout autour de Geneve. Dans cette position , une filature pour le devidage des cocons devenait indispensable 5 elle a ete etablie par des actionnaires , sur le systeme le plus perfectionne, et quoi- qu'elle n'ait encore que dix bassines en activite , I'ann^e prochaine ce nombre devra en 6tre double. line question importante est de savoir si cette Industrie nouvelle est solidement etablie ; or les considerations sui- vantes permettent de le croire : i° L'experience prouve que le murier rcussit admira- blement bien dans notre pays •, et comme il se feuille plus tard que dans les pays meridionaux , il presente ce grand avantage de ne voir presque jamais sa feuille geler au printemps, ce qui est un mal tres-ordinaire et desespe- rant en Piemont, comme dans le midi de la France. 2° L'experience prouve que le ver a sole reussit ici le mieux du monde, soit parce que le climat ne lui est point defavorable, soit parce que I'intelligence des gens du pays dans les soins qu'ils donnent aux magnaneries, en neutralise les efTets. 3** La soie qui en provient est excellente 5 celle de I'annee derni^re s'est vendue a Lyon au plus haut prix du cours. 4** Tous les cleveurs de vers k soie y trouvent leur compte , et c'est la meilleure garantie de duree ; cette annee , qui ne passe pas pour une des plus favorables , la 8 114 plupart ties eleveurs ont obtenu 90 k 100 liv. (de 18 onces) de cocons pour chaque once de graine clevee, ce qui est un des plus beaux resultats connus en Europe. II resulte de ces divers fails , que ce n'est pas seulement dans le Canton de Geneve, mais dans plusieurs autres Cantons, que I'el^ve des vers k soie peut 6tre introduite avanta- geusement -, mais cela exige des soins minutieux pour la plantation des arbres, pourle choix de la graine de vers k soie, pour la proprete des magnaneries j enfin, cela exige une filature perfectionnee pour le dcvidage des cocons, conditions sans lesquelles le succes est fort douteux en Suisse, comme presque partout ailleurs. Apr^s la filature, la Societe fut visiter, chez M. Charles Martin a Malagnoux, une machine a battre les grains, re^ue tout nouvellement d'Angleterre pour le compte de la Classe d'agriculture. LaClasse avait dejk introduit, il y a une vingtaine d'ai> nees, la machine ecossaise ; depuis lors un grand nombre de machines de ce genre, ayant pour moteur des chevaux ou un courant d'eau, ont ete montees dans le Canton. Mais le defaut de ces machines est de ne pouvoir se transporter d'un lieu a un autre, ce qui en reduit I'emploi et le rend moins avantageux. La Classe a done cru devoir faire I'essai d'une machine transportable , et elle a choisi pour cela celle qui sort des usines de lord Ducie en An- gleterre , ou elle est fort estimee 5 elle est presque toute en fer, et se compose de deux appareils distincts , savoir le manege et la machine a battre j chacun de ces appareils est muni d'un essieu, auquel on applique deux roues, lorsqu'il s'agit d'en faire le transport d'un lieu a un autre. — Le cout en Angleterre, si on considere la machine elle-m^me, est has, c'est-a-dire d'environ 1,200 francs de 115 France ; mais il faut y ajouter les frais d'emballage et de transport, qui pour Geneve en ont presque double le prix. L'introduction de cet appareil dans le Canton est trop re- cent, pourqu'une Ion gue experience en ait sanctionne les resultats, cependant elle a travaille suflisamment, pour que Ton puisse s'en former une idee avantageuse. Elle pent aller avec deux forts chevaux , mais pour qu'elle marche convenablement, il en faut trois ; sur ce pied, elle depique par heure vingt des grosses gerbes usitees dans notre pays, gerbes, dont 4 a 6 en moyenne donnent une coupe de grain (la coupe fait huit decalitres de France) ^ il faut six personnes pour servir la machine , dont deux peuvent Mre des femmes ou jeunes gens, et le depiquage est bien fait.— D'apres ces donnees chacun pent faire son compte. On vit encore chez M. Martin, une machine nouvelle inveritee par M. le comte Charles Morelli^ de Turin, qui as- sistait a la seance ; cette machine, qui a pour but principal de rateler les epis restants dans les champs apres la moisson^ doit 6tre trainee par un cheval \ elle se compose d'un grand nombre de petits socs , qui ramassent les epis , et qui ctant mobiles ne sont point arr^tes par les asperites qu'ils peuvent rencontrer sur le terrain. Cet appareil fort ingenieux pent rendre de bons ser- vices , mais il a besoin de I'experience pour 6tre sanc- tionne. La Societe termina sa tournee en se rendant chez M. I'ancien conseiller Jules Naville k Villette , ou une reception des plus hospitali^res I'attendait. Le premier objet qui fut mis sous les yeux de la Societe fut une charrue nouvelle d double soc , pour I'invention de laquelle M. Jules Clerc de Begnins, Canton de Vaud, a re^u une mcdaille de la Classe d'agriculture. On sait les H6 dilficultes que pieseiitent les charrues beiges (qui ii'ont qu'une oreille) pour labourer les champs en pente •, labou- rer en travers avec une seule oreille est impossible, la- bourer de has en haul est souvent au-dessus des forces de I'attelage, ce qui oblige d'employer des charrues ancien- nes a oreille double tres-imparfaites. — Beaucoup d'essais ont ete faits pour conserver dans ce cas les avantages de la charrue beige ^ en particulier, nous possedons dans ce but des charrues dont le soc est forme de deux pieces su- perposces I'une sur I'autre, et que Ton lourne sens dessus dessous au bout de chaque raie-, mais I'operation est pe- nible. — On a encore place au-dessous de I'age (perche) deux appareils dos a dos , mais I'inconvenient est d'etre oblige de ^eteler les animaux de trait au bout de chaque raie. — L'invention deM. Clerc est perfectionnee en ceci, qu'il n'y a point besoin de deteler les animaux et que les palonniers ghssent d'une extremite a I'autre de I'age , au moyen d'une verge en fer, ce qui rend le changement des plus faciles. — Cette charrue ainsi composee tient bien la raie, fait de bon ouvrage , et pent rendre les plus grands services dans les champs qui sont en pente. L'attention de la Societc se porta cnsuite sur I'excel- lente culture de la vigne, faite par M. Naville, et sur les divers cepages dont il a fait I'essai pour ameliorer nos qualites de vins rouges 5 cepages qui se composent en partie de plants de Bourgogne, et de Sainte-Foy pr6s Lyon , dont le succcs parait a peu pres certain. La Societe vit encore des essais comparatifs de fumure pour la betterave , avec du fumier d'etable, du guano, et du sulfate d'ammoniaque. Les essais portaient sur I'etendue de douze ares envi- ron pour le fumier d'ctable, a raison de 9 tombereaux 117 soit 108 pieds cubes de fumier, compares avec la m(>me etendue, sur laquelle un quintal (de 18 oiices) de guano de la meilleur qualite avait ete repandu. L'apparence de larecolte etait fort belle dans I'un et I'autre cas, et s'il y avait une difference, elle etait plutot favorable au guano . On voit par la, que, chez nous du moins, le guano pre- senterait une grande economic sur le cout de I'engrais d'etable , mais la duree de I'effet qu'il produit nous est encore completement inconnue, et c'est chose a con- siderer. Le sulfate d'ammoniaque ne pouvait presenter de points de comparaison , I'essai etant fait trop en petit 5 mais les plantes qui avaient regucette fumure etaient, sans aucun doute , beaucoup plus vigoureuses encore que les prece- dentes. — Get engrais parait done des plus puissants, il est plus economique encore que le guano, et Ton pourra I'obtenir a Geneve a un prix peu eleve au moyen des eaux ammoniacales , provenant de I'etablissement pour I'eclai- rage au gaz. Enfin M. Naville montra des essais de coulisses faites pour egoutter les terres d'apr^s le syst^me anglais (drai- ning). M. Naville peut deja donner le succes comme cer- tain dans les vignes ; maintenant il en fait I'essai dans les champs , ou I'effet ne peut qu'en ^tre avantageux 5 mais la question a resoudre est de savoir, si les avantages surpas- seront la depense. L'experience seule peutprononcer pour notre pays, ou le climat, moins humide que celui d'An- gleterre, rend cette reparation moins necessaire^ pour I'Angleterre la question est toute resolue en faveur du precede. M. Naville produisit encore la collection des instruments 118 anglais propres k faire ce genre de travail, et divers autres instruments d'agriculture, dont, en particulier, une faux ecossaise toute en fer, qui s'emploie avantageusement en Ecosse, mais qui exige de vigoureux bras. ie temps qui devint pluvieux, et I'heure qui s'avan- ^ait, forc6rent de renoncer a la vue de divers autres ob- jets, et en particulier a I'examen de nos meilleures plan- tations de muriers. Seame du 13 aout. President : M. Fazy-Pasteur. Secretaire: M, Eugene De la Rive. Cette seance , qui devait 6tre courte (etant suivie d'une seance generale), fut remplie en grande partie par la lec^ lure d'un memoire de M. I'ancien syndic Micheli sur la culture du trefle ordinaire (trefle rouge, trefle dit de Hol^ lande), et particulierement sur lesdeux plantes parasites qui I'attaquent , la cuscute et I'orobanch^. D'apr^s la longue experience de M. Micheli, la graine de cuscute pent se conserver en terre et se reproduire au bout d'un certain nombre d'annees , en sorte que des champs peuvent en rester empoisonnes longtemps, mal- gre tons les soins que Ton a apportes dans le choix de la graine. il9 _ Ce choix est done d'abord de la plus grande impor- tance , et le meilleur moyen de ne pas introduire la cus- cute est de reeueillir soi-meme sa graine dans les champs ou cette mauvaise plante n'existe pas. — Si cependant on est oblige de I'acheter, il faut passer la graine de trefle dans un tamis assez fin pour laisser traverser la cuscute qui est plus petite, ou la passer sur une couverture de laine k long poil , qui retient en grande partie la graine de cuscute. — Lorsqu'il s'en trouve toutefois dans les champs, il faut se hater de s'en debarrasser dfes la pre- miere apparence par les moyens suivants : en briilant de la paille sur place , ou en repandant de I'acide sul- furique etendu d'eau, mais assez concentre toutefois pour detruire la plante (procede qui offre cependant I'inconvenient de detruire aussi les plantes de trefle) •, en labourant la place k la pelle, en ayant soin de depasser dun pied tout autour I'espace qui renferme la cuscute, espace surlequel on peut semer au printemps de I'avoine pour fourrage •, quelques agriculteurs assurent encore qu'en prenant de la graine de trefle de deux ans , on n'a jamais de cuscute a craindre, la graine de cette derniere, lorsqu'elle n'est pas en terre, ne conservant qu'une annee sa faculte germinative. Quant a I'orobanche , il n'existe aucun moyen connu de s'en debarrasser, si ce n'est, quant a la graine de trefle, de la passer dans un tamis tres-fin , au moyen duquel on se debarrasse de la presque totalite des graines d'oroban- che, qui sont des plus menues; or, les perfectionne- ments apportes aujourd'hui dans les tamis metalliques permettent cette operation. Un second memoire, lu par M. NaviUe-Saladin fils, se composait d'une analyse de I'ouvrage interessaat; (20 qu'il vient de publier sur regouttement des terres au moyen de coulisses (drainage anglais). Ces coulisses se font a diverses profondeurs en terre de 2 a 4 pieds, au moyen de petits cailloux places au fond de I'excavation , ou de tuilesrecourbees, posees sur un lit de tuiles plates. — On sait que ce procede, qui a pris une immense exten- sion en Angleterre , y produit une esp^ce de revolution en agriculture , en doublant et m^me triplant les recoltes dans certaines localites. Ce que nous en avons dejk dit , nous dispense d'entrer dans d'autres details. Nous ne terminerons pas cette analyse des travaux de la Section d'agriculture et de technologic, sans rapporter ici les regrets qui furent exprimes dans la seance generale sur le tr^s-petit nombre de membres de la Societe , etran- gers au Canton de Geneve , qui prirent part a ces deux seances. Cette Section fut formee, il y a une quinzaine d'anneeSy par suite de I'intention que manifestait alors la Classe d'a- griculture de Geneve , de provoquer I'etablissement d'une Societe helvetique uniquement consacree k I'agriculture. On craignit que les deux Societes ne se nuisissent I'une a I'autre , en sorte que Ton pensa reunir les deux idees , en formant dans la Societe des Sciences naturelles, une Sec- tion d'economie rurale ^ mais I'experience a prouve que cette derni6re a ete presque mort-nee. C'est done aux hommes influents de la Suisse , de voir s'il n'y aurait pas convenance aujourd'hui k donner plus d'extension et de vie a la Section d'economie rurale, dans la Societe des Sciences naturelles, ou a former une Societe helvetique consacree exclusivement k I'agriculture : so- ciete qui oflrirait I'avantage de reunir un grand nombre de Confederes , puisque tons s'occupent plus ou moins '^' d'agnculture, etqui, tenant sa session annuelle tant6( dans un Canton, tant6t dans un autre, feralt connaitre le genre de culture usitc dans chaque Canton selon le sol et le climat, amsi que les procedes nouvellement intro- duits, d'oii resulteraient probablement une grande emu- lation entre agriculteurs , et de nouvelles liaisons entre Confederes. La seance est levee ■"y^ IV. 6encl)t Ires 2rfl)bflrs ©ie ^ibliot^ef bet @(^weijmfdS)en SRatutfotfc^enben &^^ fcttfc|)aft ^at auc^ im vafloffenen Sa^te fowo^l i^tev ^luS* be^nutig, aB i^tet ^Bitffamfeit nacJ^ bebcutenbe gottfc^tittc gemad^t, ®a bie fiit jie cingegangencn ©efci^enfc t^eiU te^ gelmcifig in ben aJJitt^eilungen bet SflatutfotfdS)enben @e^ fettft^aft in 25etn ange^eigt wutben, t^eiU im ^2lni^ange in al^)^abetif(iS)et Otbnung vjetjeic^net finb, fo mag eg ^iet ge^ niigen einigea Uebetftt^tlidjie beipfiigen : ®et Xattf(^vetfe^t mit augwavtigen gelei^tten 0efeafc|afs= ten l^at einen etfteuli(JS)en gottgang. Sn biefem Salute ftnb @ef(^en!e unb ©egengefdS)^"^^ eingegangen von bet ^Ifabemie ju 25etlin, aJliin^en, ®to(f^olm, „ bem ^iebetoftteicijiifc^en ©ewetO^veteine in SSien, 123 ^on bem fou, 9(Iiebetlant>ifc|?n ^ttflitutc in ^Imftctbam, „ bet Soclcte d' Agriculture, elc, de Lyon, „ „ „ enlomologlque de France, „ „ ,f des Naturalistes de Moscou. (gben fo f^aUn an<^ einige , 32, „ 17 Summa, 965 439 129 ^lugerbem i\i eine bcbeutcnbe ^a^ fleinetct unb gto^mr S)tuc!fc^nften ^oti^anbcn, ml^i au^ ttecf(f)iebenen ©tiinben no(^ nid^t gebunben unb aufgefietlt metben f onnten. ^^luc^ bie 2$enu^ung bet %{hl\oi^^f x\i in fteubicjcm 5Sa(|^^ t^um k^tiffen, ^Sdl^tenb fie fic^ ^ot mcnigen S^^^ten nod^ faft auf SfluU tebucitte unb nut langfam fid^ in ben le^ten Sal^ten ettvag t)ob, fantt angefiii^tt n?ecben, \:)a^ feit ^l^jtil 1844, b. ^. feit bet neuen ^luffleWung bet 25ibliott)ef, 133 55dnbe au^gelie^^en rvutben, n?otton aud^ ein metf(ic|et Xl^eil in anbete ,^antone abttetlangt wotben ift, ©nblic^ etlaube icf) mit folgenbe ^^In^antxa^^ ^u ftetten : I. ©ie @efe(lf(^aft moge i^te Xit. S^i^'^e^^lSomite neuet? bin^§ batauf aufmetffam mac|en, ba^ bie ^Icten na^ einem fotmlidS)en ®efettfc^aft§befdS)luffe fottan im gotmate bet 33aelet'^lcten gebtuc!t n?etben fetten,— wag bei ben U^U jdljtigen tt?iebet nirf)t ^efd)ei^en ifl, IL ®ie ©efettfc^aft mo^c cine beftimmte ^Seifung ^eben iibet bie ^liija^l, in bet bie 5lcten aufgelegt tvetben foden, bamit nic|t auf bet einen (Seite (n?ie bei ben 3iitci[)et?^^lcten) eine iibetgto^e ^Injai^l von (S;xem|}laten iibet ben S5ebatf ^e* btucft n?etbe, imb no(f) tveni^et ctuf bet anbetn (Seite (n?ie bei ben (S^utet'^ten) fo menic^e ^^emplate abcje^ocjen met- ben, ba^ gat feine vottdtt^igen im %*i\?e beponitt ivetben 126 fonncn, ia mit ^oti) ^inldn^lidi)^ jufammen^ettiefeen tvev* ben fonnert, urn bie gc^en W au^lcinbifc^en ©efettfcijjafteit cingegangcnen ^flic^ten ju etfiitten. III. T)U ©efcttfc^aft mb^e ben ^d^ivat: etmad^tigen einen neuen 35uc^etfc|ranf mad[)en ju laffen, eine ^tmac^tt^ung , n?el(^e nid^t nur wnumgdnglicij) noti^ig if^, fonbetn an^ nut ^luffrifd^un^ einet f(|)on 1840 bem bamali^en %c|)i«at (jeg^tenen SSettJittigung if^, n?el(|)e bamal^ ni(^t tenu^t tvutbe. ^ctn, ben 7Un %u^\x^ 1845. ®ev ^lt(i^i^at, V. bet 3nJt0cl)ett bett ftersttmrnlxm^en in €\)\xv tiitb (Beitf fiir ^ie ^ibUotl)ck ber 0cl)njei^niscl)ett Jlaturfor- j»cl)ett^en (Besell5cl)aft fin^e^gatigettett (Bcsrf)ettke, 1 . 51 a V 9 au . SSetgleiclutt^ bet bigi^et 9ehau^U(^en aj?a^c unb @ett?i(i^te mit ben neuen fd^mU jettf(|)ett, etc. 5latau, 1837, 2. ^Ifabemteju 23etlin, ^l^anblungenau^bem^al^t 1842, 3. „ „ %m^t iitet bie SSeti^anblungen ^om SuU 1843 m 3uni 1844, 4. Academie de Bruxelles. Nouveaux Me'molres , tomes XV et XVI. 5. „ „ Me'moires couronne's, tomes XV^ ei XVI. 6. „ „ Bulletins, tomes VIII, IX et X, n"' 9—11; tomes XI, n«M— 8. 7. „ „ Annuaire, 1844. 8. „ „ Instructions pour robservatlon des phe'nomenes pe'riodiqucs. 4<*. 128 9, ^^Uabemie f. Ceo|). ^avol, bev 9flatutfotfrf)et, Ephe- merldes. Decuria I — III. Francof. 1684—1706. 4«. 10. f, f, Ephemerides. Centuria I — X. Norl- berg. 1712 6i§ Aug. Ylnd. 1722. 4°. 11. ,^ „ Ada physico-medlca, vol. I — X. No- rlrab. 1746—1754. 4°. 12. '^Ifabemie j« SD^iind^en. ^l^anblun^en bet ma- tl;ematifc^ ^ pl^^ftf alifd^en Piaffe, ^anb IV, 1. 13. „ „ Bulleilns, 1843, N°^ 56—64; et 1844, 1—50. 14. ^Uabcmie JU @tO(f]^olm. Handllngar. 1843. 15. „ „ Tal af Akadecniens Proeses den 31 Mars 1839 och 1843. Slockbolm, 1843. 8'>. 16. „ „ Ofversigt af K. Akademiens Forband- lingar. 1844. N"^ 1—7. 17. ^:>U6e, gr, Uckt bie 25ieKcu(i^e. 56etii, 1801. S\ 18. ^l^vifuUur, Xed^nologie, etc. 2$efc^tei6un5 bet neueften |) Dftt?i)lif(^en (Sdemaf(f)itie. ^ern, 1815. 8\ 19. „ „ Uebet bie SSie^eud^e. <2t ©alien, 1795. 8". 20. „ „ ©tjiel)un3 be^ (S<^n?ei§^unb^^, etc. ^taunfc^tvci^, 1793. 8\ 2U „ „ ^^ur^e ^Ibl^mtblun^ bcv f(f)abli(l;ei inlanb. ^flanjeii. 23ettt, 1774. 8°. 22. „ „ S)ie (Stein!ol)le aia 33ranbmittel in ©tukn^Oefen, 5Sicn, 1800. 8\ 129 23. Jilionius, Car. Flora Pedemonlana. 3 vol. Augusta Tau- rin. 1785. Folio. 24. „ „ Auctarium ad Floram Pedemontanam. Aug. Taurln. 1789. 4\ 25. ^ppcn^tlU Uebet ben 3u|lanb bet ^antonlfc^ule in Xto^cn. 1831. 8°. 26. Association, British, for the adi>ancement of Science. Report of the meeting. 3. 27. ^aabct, 2* 3« De fungo medullarl nonnulla. Turlci, 1834, 8". 28. 5$aci^, (5t)V. ®. De nervis hypoglosso et laryngeis. Tu- ricl, 1834. 4°. 29. 55abef(^tiftert. S^efc^teibung be^ |)aBbut9et ^ab^. 1708. 4\ 30. „ „ 5Sefcf)reibun^ aUet betiii^ttitci; SSaber in bee ®d^ft?eij. 5larau, 1830. 8». 31. Beaumont, J.-F.-A. Descriptions des Alpes greeqnes et cottlennes. 4 vol. Paris, 1802 1806. 4'\ Alias In-follo. 32. 23ettt. 5betidS)te iibet bie 9^ealfc|ule. 1832—1845. 8". 33. ^etnetifc^eg aJJa^ajin fitc S^latut, ^unjH unb ^ffiiffenfc^aften. 2 2$anbe. ^etn, 1775—1779. 8^ 34. ^etn. ®et Sd^weijetifd^e ^eo6ac|)ter, ^eraulge^eben tton einet ®efear(|aft ®ele{)t:ter. 6 S5anbe. 25etn, 1807—1809. 8°. 1 35. „ S^leben, gel^alten bei ©toffnung bet «Healf(f)ule. 25etn, 1829. 8^ 36. „ ®ie |)eilun5§att be§ i^ettfd^enben gaulfiebetg. ?6etn, 1791. 8°. 130 37. ^^ev«, ^^Uttveifun^ jut S«^|jf«n^. 5Betn, 1804. S\ 38. „ ^m^t bet (Sommiffion iibet bie glu^^ecbefTe- rungen im , (5. X)ag fotnige pigment bet 5Bitbelt^iete. 3utic^, 1844. 4°. 47. ^tunnet, (5atl. 2$eti(i^t iibet bie ^"biif^tieau^jlteU lung. 23etn, 1830. S\ 48. „ ,, 9^ebe bei bet ^oc^fc^ulfeiet, 1836. ^etn, 1836. S\ 49» „ Sol^. De calore anlmall. Turlcl, 1836. 8". 50. 35iinbten. ©et @ammlet. 6 ^Banbe. (§^ut, 1779— 1784, (IV unb V un^oaftanb.). S\ 51. Calderini. Isld. La nuova illumlnazlonc In Mllano. Ml- lano, 1844. 8^ i31 52. Clain'ille. |)el^ctif(^e©ntomolo9ie, L 3uvic^, 1798. 8\ 53» Collegno, H. de. Sur la circulation des eaux souterraines dans Ic sud-ouest de la France. 8°. 54. „ „ Sur les terrains diluviens des Pyre- nees. 8°. 55. „ „ Sur les terrains stratifies des Alpes lom- bardes. 8°. 56. De la Riie, A. Notice sur la vie et les ouvrages de A. -P. De Candolle. Geneve, 1845. 8'. 57. Deluc, J. -A. Sur le flulde electro-galvanique. 2 vol, Paris, 1804. 58. Desnmrest, E. Sur quelques perforations faites par des iii- sectes dans des plaques metalliq. 8". 59. ®l^tmant1, (5. ^. Musee anatomique de Strasbourg, Strasbourg, 1837. 8°. 60. ©ic^elbet^, S» g. ?U geitfabcn bee S^atutgefd^td^te. 2te ^Xnfia^t. I. Xbtetfunbe. ^m dc|, 1843. 8". 61. „ „ Tcatutgettcue ^IbHlbungen unb au^? ful^tlic()e ^efc^tetbungcn bcr fiit |)anbel unb Snbujlne rvtd^ttgen ^f(anjen. Mtc 1-9. ^urtc^, 1843 — 1844. 8\ 62. „ „ Sflatuc^etveue ^Ibbilbungen unb au^= fu^rltd^e 55ef(f)teibuiigen bet fut $)anbel unb ^nbuflrie ivid^tigen Zi^im, |)eft 1. 3imdS), 1845. S\ 6'^' S^fi; 3- ^- ^anbbucf) ber ®(t)tvei^ettf(f)en (gtbbe- fc^mbung. 2 5$anbe. Buridb, 1795 —1797. 8°. 132 64. gcifi, ^Jvin^^^^'^' DdlclaeasUonomlcae. ^m^y 1697. 4% 65. „ „ ©tiinblic^e ^Inleitung tvie man au^ bem 3"^i^^^^W^" ^aknbet ben Ctt unb 3uft^«^ ^^^ ^laneten etc. finben fotte. ^iinc^, 1710. 4°. 66. gi;:, (5^tifl. 5^at^an. !£)ag ^ab ^nutttj^L Su^etn, 1802. 8\ 67. Forbes, Ed. Malacologia monensis. Edlmburgh, 1838. 8'. 68. giifU, S- ^* SSetjeic^m^ beti^m kfannten (Sd^tt?et^ jevifd^cn 3"f^f*^"' (^^* ^^^'^^" f(|)tiftli(|en ^Inmcvfun^en.) ^m^y 177h, 4\ 69. Gaudin, J. Synopsis Florae helvelicae. Opus posth. ed. a Monnard. Turicl, 1836. 12°. 70. @efeUfc|)aft, ^atuvfotfc^enbe in ^afel. 5$e^ rid^te, bet 6te. 71. „ 3^atutfotfd[)enbe in ^etn. 3JJits: t^eilun^en. N°^ 35-49. 72. „ ®(i^n?ei^erif(|e gemeinnii^ige, 23et:^eici[)ni^ bev S)tndffc^tiften im mtd^i^ berfelben. 3utid), 1839, 8'\ 73. @eu(>el, ?). ^\ :£)ie ©ei^aufe unb fonfligcn ©ebilbc bet 9JJoUu^fen, gtanff. 1845, 8", 74. ^ervetHttetein, 3fciebet5f1tteic|if(3f)et, 2l5et* tjanblungen. ^eftelOunbll, 8\ 75. ©ittannet, 3. Soac^, eogatit^miWe Xanb, J.-F. de. Tralte des prlnclpales et des plus fre'quentes maladies exteines et internes. Berne, 1788. 4''. S5. |)etjet, (5. ^. ^, ®. De fuco crispo Linn. Turici, 1836. 8°. 86, ipitjel, S* ^- ^^luletlefene @c^tiften gut 55efotbe? tung bet Sanbn?irti^f(|)aft, 2 ^a«be* Suticl, 1792, 8\ 87. |3otnet, 3- ®c#^Sei^n un^ebtucfte ^viefe tton Seib^ m|5, 3uu(^, 1844, 88, l^otttn^ev, 3, 3* Uebet ben ^uj^aub be$ Canbf(|ul^ ttjefeng im Canton ^m^. S^^<^y 1830, 8", 89. ^umbolbt, 51. von, ^oamog.LStuttgavb, 1845,8". ^0. Inslituut k. uederlandsche . Nieuwe Verhandlingen. X. Amsterdam, 1844. 91, ^^ ,^ Hel Inslituut, of verslagen en mede- deelingen. Amsterdam, 1843, n° 4; 1844, n"'' 1, 2, 3, 134 92. Sta^iiofiXy M\\\:i, :S)ev Septet im ^albe. 2 XijdU, 5Setn, 1828--1829. 8^ 93. ^'ollifet, %, (^nimdiwiQ^^tf^i^U bet Cephalopo- den. 3imc|, 1844. 94. ,; „ Uebec bic ^acinift^en ^otpetc^en, » on fettle u. ^otlif ct, 3«^^i ^ 844, 95. ^ii^ing, gt, Xv, Uebet bie SJewanblung bet3«fW' fotien in niebm ^Ugenfotmen, Sflorb^aufen, 1844, 4°, 96. Seb^tt, $), De gentianls in Helvelia sponte nascenlibus, Turici, 1834. 97. Lelewel, J. Uebet bie Xtocfenlegung bet <2)iim:pfe be^ eeelanbe^ etc. S^ern, 1834, 8\ 98. Sei^et, ^eittage ju S^efotbetung bet S^atutfunbe, I, (compl.) |)a(le, 1774. 8^ 99. Lesquereux , L. Sur I'exploilallon des tourbieres dans la principaute de Neiichatel et Valan- gin. Neuchatel, 1844. 100. Seujinget, 3, |y. De funcllone lienls. Tur. 1835. 8^ 101. Linne, C. Caroll Linnsel oralio de tellurls habltabilis in- cremento , et An dr. Celsll oratlo de mutationibus generalioribus quae in superficie corporum ccelestium con- tlngunt. Lugd. Batav. 1744. 8". i02. So wig, Untetfuc|)ung bet @c|)n?efelqueae in (Sc^^in^ nac|. ^latau, 1844. 8\ 103. Siit^i,S,(§, e^wei^etifc^e Beitfd^tift fiit aJJebicin, (S^itutgie unb ©sbutt^l^iilfe, l^et? au^cjegeben von Siiti^i unb Bour- geois. X)tittet S^'^^d^"^? Siefetung 5—12, SSiettet S^^tgang, Sief, 1* 135 104, tn^j 'Maxt, '2}oti]\anh\^z S5efc|tdbun^ M ^^mi- jetlanbca, 5 ^anbe» ^latau, 1827 —1835, 8\ 105, 3)lefcl, %, Observaliones circa superficiem an'imalium Internam. Bernae, 1822. 8''. 106, „ S. g. 25ev^lei(^cnbe ^Inatomie. 6 ^anbc, |)aae, 1821—1831, 107, ^metian, ^, Uebev bieX^eotie bet ©letfc^ct, 8", 108, aJJeufel, S, ©, Sittetatut: bet etatif^if. Sei^^tg, 1790-1793. S'\ 109, 9}?e9et, S, ^. !£)et 5$ev9faU bei ©olbau. 3udd[), 1806. 8'\ 110, M>n«z/, A. !S)ic glota bet ® (i^tt?ei§, ^m^j 1844, 12°, 111, 9)? or lot, 51, Uekv bie ©letfc^et bet SSowelt. 55etn, 1844, 8°, 112, Silatetet, gt. 3B. S^efc^teibung bet TOnetal^SBaffet be^geufet^^abeg.@itten, 1769, 8^ 113, 5fleutt?^let, 9JJ. S)ie ©enetationfotgane ^on Unlo unb Anodonta. 9Ieuci^atel, 1841, 4«, 114, Of en, Uebet \)a^ Unwetfum aU gottfe^ung be^ einneme^ftema, Sena, 1808, 4", 115, „ 3ut Xt)eotie bel Stc^t^, ^ena, 1808. 4°, 116, „ Uebet ben 2Bett^ bet 5flatut^ef(^i(i^te, ^^m^ 1809, 4°, 117, „ X)ic3eu9ung, ^Sambetg, 1806, 8", 118, Osculatif G. Note d' un viagglo nella Persie ct nelle Indie orienlali, 1841—1842. Monza, 1844. 8". 119, Osterwaldy J.-F, Annonce d'une carle generale dc la Suisse. Neucbalel, 1844. 8". 136 120. Petutian, A.-H. Tiaile de palx enlre Descartes et New- Ion, precede de lours vies UUeralres. 3 tomes. Avignon, 1763. 8\ 121* Pontikes, J. D. De singulari spasmorum infanllum for- ma. Turlci, 1835. 8'. 122. Pre^>ost, G.-L. Lesage. Geneve, 1805. S'\ 123. Priestley, J. ©ef(^i(|)te bev ©lectticitdt. Uebetfe^t «on ^\um^. SSetlin, 1772. 4'. 124. Quetelet. Observations des phenomenes periodiques. 4 ,. 125. 9flal^n, 3- ^* ©emeinnu^ige^ mebicimf(!^e$ ^Ci<^^nnt^ nt§ bet 9latur5ef(|tc^te, 2 23anbe. 5Seimar, 1782. 8". 143. ed)ivei^ ^er^leic^ung bet neuen e«trei^enMen 93?aa§e unb ®en?i(|)te mit benjein== sen bet 5nad[)bat|laaten. sBetti, 1839. 8". 144. „ 33et3(etcf)un9 bet neueu ecf)ix)ei^etifc^en 30?aa^e unb ©ervtcf)te mtt ben 35er;= "ifd^en, ^nn, 1837. 8'. 138 145. ®cl)n?ei5, Officiettev ^m^t iibev ben ^ev^fall ki ©olbau. ^m\, 1806. 8\ 146. „ @ntn?uvf bee 3«1^'^w'ftion fiit bie neuci:^ ricijitetcn ©tjiel^ung^tdti^e. Sujettt, 1799. 8\ 147. edS)n?ei^et, S. J. 'Ba^ «Rofcnlaui:=^ab. ^ecn, 1825, 12°. 148. Scienziati llaliani. Alii tlella rlunlonc 1839. Pisa, 1840. 4^ 149. Senebier, J. Sur la vie et les ecrils de H.-B. deSaussurc. Geneve, IX. 8\ 150. Sct^inge. Melanges bolaniques. I. Berne, 1819. 8". 151. Shuttleworth , R.-J. Sur la maliere coloranle de la nelge rouge. 8'. 152. „ „ Botanical excursion in ihe Alps of the Canton of Valais. 8". 153. ®immlet, S"^^* Vallesiae descriptio libri duo. De Aipibus comment. Tiguri, 1574. 12''. 154. Societe des Sciences naturelles du Canton de Faud. Bulletins des se'ances. N"^ 7 et 8. 155. Societe roy ale d' Agriculture, etc., de Lyon. Annales. Tomes I-VI. Lyon, 1838-1843. 8\ 156. Societe Entoniologique de France. Annales. Deuxieme Serie, tomes I et II. Paris, 1843 et 1844. 157. Societe imperiale des Naturalistes de Moscou. Bulle- tins. Anne'e 1844, n°« 1, 2, 3. 158. „ ,; Reglement. 1836. 4'. 159. Stadelnumn, H. J. Sectlones transversae parlium ele- mentarium corporis humani. Turici, 1844. 8". 139 160. (Stubct, %, Haiilcurs baromelriques prises clans Ic Plemonl, en Valais el en Savole. 4". 161. . Uebev b^c^otome SSetjivei^un^ bet55UU t^ena;:eii bicott)leboinfc^ev &md(^' fe. |)aae, 1843. 8\ 178. „ „ ajfot^l^olo^ifcf^e 2$eitta3e. 8\ 179. 5B^^, 3- ^' ®fi^S^ fitter S^leife butcl) bie @ciS)tvei5. ^2lu0 bem ©n^lifci5)en eine^ Uti^e# nannteti, mit ^Inmetfun^en unb ^In^an^. ^nn, 1816, 8\ 180. 5!SittCUba(i[), (5. De dels eorumque usu medico. Goltlngfe, 1800. 8'\ 181. 3^^^^^^"^^^""? S* ®* ^"^^ ^^^ ^w^^ wntct bem ^olfe im Sa^t 1765. mm 5luf* lage, 3utic|, 1787. 8°. 182. 3 ^^^^7 ^' "^^ ^^ corporum luteorum orlglne alque transformatlone. Turlcl, 1844. 183. „ „ S)ie aJJetamot^i^ofe M X^tom* bu^. ButidS), 1845. 4°. 184. 3fc|offe, ^. S5ev (Sc^tveijetifc^e ©elnt^^fotj^ct. 2 Xtieile. ^afel, 1806. 8«. 185. ^uxi^. 2[^evsdc^m^ bet im ^oftet^^of fett 1808 an* g^^flanjten ^dume unb f^mpatl)ifc|)en Sflct^enfv* jlem^. 3uri(^, 1845. 4«. 192. SmatU, S.5H. m9enKine25iMto5tartiefutS)eutfc^= lanb. ^^'^'^^^tt^ 1844. 193. Societe d'Histoire naturelle de Strasbourg. Me'molres. L yi. CATAI^OGUE DONS ADRESSES A LA SOCfETE SUISSE DES SCIENCES NATUREILES PENDANT SA SESSION A GENEVE EN AOUT 1845. 1 . Le chei^alicr Bertini. Congresso sclentlfico dl Llone ; per B. Bertlm. Torino, 1841. In-8°. 2. » Congresso sclenlifico di Slrasborgo ; per B. Bert'inl. Torino, 1842. In-8°. 3. B Congresso sclentlGco In Angers ; per B. Ber- tini. Torino, 1843. In-8°. 4. J) Congressosclentifico in Nismes; per B. Ber- lin!. Torino, 1845. In-8°. 5. » Idiologia minerale degli Stali Sardi ; per B. Bertlni. Torino, 1843. In-8''. 6. » Slatistlca nosologica dal 1821 al 1833, c Rendiconto medico per 11 1834, del vc- nerando Spedale inaggiore dl SS. Mau- rlzio e Lazzaro ; per B. Berlinl. Torino, 1835. In-8°. 7. » Secunda Slatistlca nosologica dal 1833 al 1839 ; perB. Berlinl. Torino, 1 839. In-S". 8. » Terza Slatistlca nosologica per 11 hlcnno 1841—1842; per B. Berlinl. Torino, 1843. In-8''. 143 9. /?, BUiuchet. Essai sur THIslolre nalurelle iles environs de Vevcy; par R. Blancliet. Yevey, 1843. In-8«. ^^- » Terrain erralique du hassln du Le'man ot de Ja valle'c du Rhone, de Lyon a la mer; par R. Blanchet. Lausanne, 1844. Tn-S^. W.J. Bonjean. Analyse chlmlque des Eaux mlnerales d'Alx en Savole; par J. Bonjean, pharmacien a Chanibery. Chambe'ry, 1839. In-8°. ^2. J> Fails chimiques, loxicologiques, et Consl- de'rallons me'dlco-legales relatives a I'em- poisonnement par I'acide prussique; par J. Bonjean. Chambe'ry, 1843. In-8". 1^- » Recherches chimiques, physiologlques ct medicales sur les Eaux de Challes en Sa- voie ; par J. Bonjean. Chamb., 1 843. In-8«. 14. Le colonel Bolotof. Cours complet de haute Geode'sie et de Topographic ; par M. ie colonel Bolo- tof, professeur a I'Acade'mie militaire im- pe'rlale de Pelersbourg. Tome P^ Pe'lers- hourg, 1845. In-8o. (En russe.) 15. Le che^^alier Botlo. Sur les lois de la chaleur degagee par le courant voltaique. 16. Le projesseur Clioisy. Note sur les Convolvulacees du Bre'sil, et sur le Marcellla, genre nouveau de celte famllle ; par le professeur Choisy, Geneve, 1844. In-4". 17. A. Conche. De la Reforme me'dicale en France, des bases sur lesquelles elle doit s'etabllr pour salis- faire aux bcsoins de la sociele' et du corps medical; par A. Conche, docleur-me'de- cln. La Croix-Roussc (Lyon), 1845. In-8. 144 18. Henri Curchod, docteur-medecin. De ['Alienation men- tale et des clablissemenls destines aux alie- nes dans la Grande-Bretagne ; par Henri Curchod, D.-M. Lausanne, 1845. In-8°. 19. Alph. De Candolle. Nenvienie Notice sur les Planles rareS"du Jardin bolanique de Geneve; par Alph. De Candolle, directeur. Geneve, 1845. In-4o. 20. 3) Notice sur le Jardin botanique de Geneve ; par Alph. De Candolle, professeur et di- recteur du jardin. Geneve, 1845. In-8°. 21. Le professeur A. de la Bwe. Notice sur la Vie el les Ou- vrages de A. -P. De Candolle ; par le pro- fesseur A. de la Rive. Geneve, 1845. In-8°. 22. J) Des Mouvements vibraloires que de'termi- nent dans les corps, ou essentiellement dans le fer, la transmission des courants eleclriques et leur action exte'rieure ; par le professeur A. de la Rive. (Exlrait des Archwes de U E lee tri cite ^ n" 17.) Ge- neve, 1845. In-8«. 23. Le chei^aUer D^Espine. Recherches sur les Greles aux- quelles sonl expose's les elats de terre-ferme de S. M. le roi de Sardaigne; par le che- valier D'Espine. ln-4°. (2 exempl.) 24. 3) Sur les Greles en 1844 ; par lememe. In-4". 25. » Informazioni statistichc raccoltc della R. Commissione superiore per li stati di S. M. in terra firma. Torino, 1843. In-4°. 26. Le docteur M. D'Espine. Deux tableaux de la Morlallte dans le Canton de Geneve. Grand formal. Ii5 17. J.-C. Fischer. Xageburf) dner W\U ^on ^f o^cn{)a^cn na(f)@toce^olm, irngtu^ja^i- 1794; ^on S- (5. gifcf)ci\ ecf^affbrtufeu , 1845. Petit in-S". 28. Le docleuvJ.-B.^C. Koltmann. 9|oti^Cn ^ bcm avsli. cbeu Xac3cbuc|) einev vicvjiahi^en ^Pmn§ ; «on ^, ^:8. (§. ^ottmann, M. D. Se(o= t^Utu, 1842. In-8^ 29. Le docleur Lebert. Physiologie pathologirjue, on recher- ches diniques, oxpeV.menlalos el micro- scopiques sur rinflarnmalion , ia Tuher- culisalion, les Tumeurs, la formation da tal, etc.; par le doclour Lebert. 2 voi. et iin atlas de 22 planches. 30. Ze doclcur P. Lortet. Documents pour servir a la Geo- graphie physique d» hassin du Rhone; par P. Lortet, doctcur-nMidecin. Lyon, 1843. Grand in-8'>. ^'- "" Rapport sur les Iravaux de ia Commission hydromelrlque en 1844; prosente a M. le mairc de Lyon, par M. Lortet, presid^ Idem, dans I'annee 1 843. Troisieme serie. Geneve, 1844. In-4o. ''^' '' ^"^""^ ^«"« ''^nnee 1844. Quatrieme se- rie. Geneve, 1845. rn-4o. "^^^ "" ^^'^"^'^^^ ^'^ Observations mngneliq„es failes a Geneve dans les annees 1842 et 1843; par Emile Plantamour, professeur. Geneve, 1844. In-4o. 48. M.-P. Freest. Dissertation presentee a la Faculte des Sciences de Geneve, par Al.-P. Prevosl, pour obtenir le grade de doeteur es- sciences physiques et naturelles. Geneve 1843. In-4". ^^' '' ^^^^' «"'" '« ^heorie de la Vision binocu- iaire; par Al.-P. Prevost. Geneve, 1843 In-8o. 50. G..F. Renter. Supplement au Catalogue des Plantes vas- culaires qui croissent naturellement aux environs de Geneve; par G.-F. Renter. Geneve, 1841. In-12. ^^- - Essai d'une Flore de Itle de Zante, par H. Margol et G.-F. Renter. Geneve 1838. In-4". 52. EUe HUter. Traite- ele'mentaire d'Arithme'tique; par Elie li'tter. 2«edit. Geneve, 1844. In-8'\ 148 53. Elie Ritler. Essal sur les Refractions aslronomiques dans le volsinage de Thonzon : par Elie Rllter. (These.) Geneve, 1836. In-4». 54. » Note sur la Constitution physique des Flul- des elasliques ; par Elie Ritler, Geneve, 1845. In-4°. 55. Le professeiir Seringe. Flore des Jardlns el des grandes Cultures , avec planches grave'es ; par N.-C, Serlnge, prof. Lyon, 1845. 56. Le professeur Elie fVartmann. Memolre sur divers phe'- nomenes d'Inductlon ; par Elie Wart- mann, professeur. In-B°, 57. » Memolre sur le Dallonlsme ; par Elie Warl- mann. Geneve, 1845, In-4^'. 58. Philippe Zode. Des Paplllons exotiques cl europeens ; par Jacob Hubener. 59. ^atuvfovf e^enbe ©efcUfc^aft in 23afeL ^e^^ x\^X ixUx bie 23eii)anblun^eti bet ^Ratut- fotfc^enbcn @efcafd)aft in ^afcl, »om 5lu5uf^l842 H^SuU 1844. YI. ^afc(, 1844. In-8<'. 60. R. Accademia d' Jgricoltura di Torino. Annall della R. Accademia d' Agrlcollura di Torino. Vol. I. Torino, 1840. In-8°. 61. » Idem. Vol. II. Torino, 1842. In-8°. 62. » Idem. Vol. III. Torino, 1845. In-8°. 63. Societa wcdico-chirurgica di Torino. Attl della Soclela medlco-chlrurglca di Torino. Vol. I. To- rino, 1844. In-4". 149 64. Sociele de Lecture de Geneve, Catalogue des livres de la Sociele de Leclure. Geneve, 1839. In-8''. 65. B Id. 1" Supplement. Geneve, 1841, In-8°. 66. » /rf. 2'' Supplement. Geneve, 1843. In-8°. Q7 . » Id. Table des deux premiers Supplements. Geneve. In-8°. 68. Sociele de PJijsique et d'Histoire naturelle de Gejieue. Me'molres de la Societe' de Physique et d'Hi- stoire naturelie de Geneve. Tome X, F* partie. Geneve, 1843. In-4o. 69. » Idem. Tome X, II'"* partie. Geneve, 1844. In-4o. 70. Societe des Sciences naturelles du Haut-Bhin. Comptes- rendus mensuels des Se'ances de la Sociele des Sciences naturelles du Haut-Rhin. N" 1, Avril. Mulhouse, 1845. In-8o. 71. » Idem. N° 2, Mai. Mulhouse, 1845. I^-8^ 72. » Idem. N^S, Juin. Mulhouse, 1845. In-8°. 73. » /rfem.N«4,Juillet.Mulhouse,1845.In-8". yii ifttclcl)iov Hnnugler, ajJeld^ioc 5Uu iv I) U V, tton Xdgeiivi^len im Canton Z'tinx^ gau, ben 25ften %uQxifi 1819 bafelbjlt geboten, biac|)te aB ftiil^et 2Bmfe ben gto^ten Xl^eil feinet S^genb bei feinet ©to^mutter in X)ieffenl)ofen ju, unb befuc^te bie botd^en egten S^otfa^, eine ©ntbecfung^teife in'e ■Jnneve *oon ^^Ifvifa ju mac^en, auf aUgemcine^ ^^Ibrati^en Ijin aufgebenb, na^m ec 1840 eine 8et;tftette bei Si^pe in ^enjbuvg an, n?el(^e ev jeboc^ fc^on 1841 an eine Sel)CJleUe an bet (Se cunbatfc^ule in @latu^ *[jettaufcf)te, ^ie gto^e ^Injai^l »oni Untettic^t^ftunben, n^el(|)e it)m in @latu^ iibettta^en wutbe, ^etttuc) fid) iibel ju feinem »on jel^et ettvaS fc^h?a(t)en ^ot^et? baue, \inb eine (Svfaltuncj, melc^e et ficb auf einet ^Sintet- 151 3a^b^attt)ie, ^u ©unflien einet *oon i^m an^ele()te»t jooU\qi' fd^en (Sammlung, ^olte, ^atte urn fo fc^n^evete golden. ®cn Xobe^ftad^el in bet 23tufi tra^enb, folate ev 1844 im gc- bvuav eincm 9^ufe aU Sei^rev bev SRaturgeftlid^te unb ©eo- gtapi^ie an ber ^etner 9flealfc^ule. Sd^neU ti?u§te cv ftd^ ha butcl fein liebettoUe^, gcmutt)lt(t)e§ 5Befen, feinen ©ifet fiic bie 53if('enf(i)aft unb feine 25etuf^ti:eue bie Siek unb ^l(l)tun9 fdnet SSotgefe^ten., Sellc^en unb (Sd^ulev ju ermctben; akr eben fo fd^nett fd^iranb auc^ fcine geben^fraft, unb fd^on am 19ten Sattuav 1845 roat ct cine geicf)e, — cine jun^e gvau, 25itn?e, — ein 9D?db(f)en, ^aife. 2n ben le^ten ^ai^ven feine^ Seben^ ^atte fld^ 5fleun?i)lev in jebet it)m neben feinen ^Setuf^^efc^dften iibtigbleibenben @tunbe mit ©ntomolocjie unb anatemifcf)en Untetfucf)un^en bef(f)dftigt. (Sine ^Irbeit uUx bag ®el;ovorgan beg gluffceb? feg, n?eld[)e ev 1841 Ux feinem ©intvitte in bie (2c^n?ei5etifcf)c ?fIatuvfotf4)cnbe ©efeUfc^aft lag, finbet fic^ in ben S^er^anb- lungen jeneg 3^^^^^^- ®^"^ anbeve ^^Ivbcit iiUx bie (^eneva^ tiongovgane ^en Unlo unb Anodonta ift^ mit f4)d^baven ^ti(i^^ nungen "oon feiner $)anb 9efcf)miicft7 in ben 5^euen !£)enf' f(f)viften (1842) niebetgelegt. 5" ^^i*" ^^^* ^^^ ^^^ ^eftim- mung unb ^luffteUen ber ^ettefacten beg (Stabtmufeumg, namentlic^ bevjenigen beg ^Patifet-^erfeng, anttevttaut n^ct- ben. ^ci ^^Uigfu^tung feinet Sieblinggibee, bie @eogiapt)ie bev ®(t)iveij mit ^ovjiiglic^ec 33eriirffi(^tigung geolec^ifcbev 23etbdltniffe ^u beavbeitcn, nouvbe ev \}om Xobe eveilt. 9lubolf 5Bolf, VIII. LISTE 1>ES MCMBRES DE LA SOCIETE HEIVETIOUE DES SCIENCES MTURELIES, ET DES ETRAN6ERS ADMIS AlIX SEANCES, Presents a la reunion de (lenevc, des 11, 12 et IH aont 1845. MM. Meisner, professeur de botanique. De Wette, docteur-medecin. Fluegel , medecin en chef de la GonfederatiorL FuETER, pharmacien. FVETER, professeur. GiROLET, botaniste. IsENSCHMiD, professeur. Lamon, pasteur. ScH^RER, pasteur. Ster^, pharmacien. Studer, pasteur. Studer, professeur. TROGfJ.-G.), pharmacien. Troxler, professeur. Troxler, fils. De Watteville (Fred.). Wolf (R.), Archiviste de la Societe. 153 FRIBOL'RCi. MM. BussARD. professeur. DucREST, docteur-medeciu Favargne , docteur-medecin. Glasson, docteur-medecin. RuFFiEUx, pharmacieii. Schaller, docteur-medecin. BoissiER (Edmond). BONiJOL (Louis). Chaix (Paul;. Choisy, professeur. Chossat, docteur-medecin. Coindet (Charles), docteur. GoLLADON (Frederic), docteur. Golladon, maire. CoLLADON (Daniel), professeur. De Gandolle (A.), prof., vice-president. Decrue (David), professeur. De la Rive (Auguste), prof., president, De LA Rive (Eugene). Deleiderrier (Jules). De Luc (Jean-Andre). De Roches-Lombard, docteur. DuBY (J.-Et.), pasteur. Favre-Rigaud (Alph.), professeur. Fazy-Pasteur (M.-AntO. r.AUTiER (Alfr.), professeur. Gosse (Andre-Louis), docteur. Lasserre (Henri), juge. LiNDER (J.-H.). Lombard (H.-Glem.), docteur. Macaire (J.-Fr.), professeur. Mallet (Edouard), juge. 15i MM. Maucet f Francois), professeur. Martin-Fazy (Cho. Maunoir (J. -P.), professeur. Maurice-de Sellon (P.-E.). I)E Marignac, professeur. Mayor (Fr.), docteur. MiCHELY (H.-L.), ancien syndic. MoRiCAND (Stephano). MoRiN (Aut.), pharmacien. Morin-Deriaz (Louis). MoRiN (Pyrame), pharmacien. MuNiER, pasteur. Odier-Baulacre (J. -A.). Peney (Jacques). Peschier (Ch.-G.), docteur. PicoT (Daniel). Pictet-Bararan (P.), professeur. Pictet-De la Rive (J.), prof., Secretaire, Plantamour (Emile), professeur. Platstamour (Phil.). Prevost-Duval (P.-L.). Prevost (J.-L), docteur. Prevost (Ch.-And.-David), niedec.-vet. Pre YOST (J.-L.). Reuter (J.-Fr.). Rilliet-Pictet, ancien conseiller. RiTTER (EUe), doct. es-sc, Secretaire. Sordet (Louis), archivist e. SoRET (Fred.-Jacquesj. Vaucher (Henri-Marc), pasteur. ViGUET, pharmacien. ViRiDET (Marc-David). WALNER(J.-Chr.). Wartmann (L.-Fr.). Ceard, colonel. Cell^rier, professoui-. PlCTET-M\RTlN. Necker-Prevost. 155 MM. Naville, Jules, ancien Coiis.-d'KlaL Naville, Auguste-Jules. De Bossi, Benedict. Claparede, Charles. Bernard-Chaix. Mlsy, Theodore Herpik, docteur-medecin. RiLLiET, docteur-medechi. Figuieres, docteur-medechi. BizoT, docteur-medecin. D'EspiNE , docteur. Chanal, docteur. Senn , docteur. Fauconnet, docteur. Maunoir (Theodore), docteur. Raichlen , docteur. JuLLiARD, docteur. Chaponniere, docteur. Roux, docteur. BORT, Min. duSt.-Evangile. Fatio, M. de I'Ad. du Musee. PiCTET (Charles). Melly. Bedot, pasteur. Gaberel, pasteur. Cellerier (Charles). Prevost (Alexandre), docteur es-sciences. Bruderer, astronome. Bontems, colonel. David, regent. BuRKEL, fabricant de produits chimiques. ZwiCKY, pasteur. Agassiz, professeur de geologic. BOREL, docteur-medecin. 156 MM. CouLON (Louis). Chapuis (Louis-Alexandre). Dubois de Montpereux. Favre, docteur-medecin. Favre (Louis). r.uYOT, professeur. Jacquet (F.-P.). Jeanjaquet (G.-F). .lURGENSEN (J.). Ladame, professeur, D'OSTERWALD (J.-F.) Persoz, professeur. Sacc , docteur-medecin, SOIiElIRC:. MoRiTzi (Alex.), professeur Pflueger, pharmacien. RiON, chanoine. Venetz fils. vAru. Baup, docteur-medecin. Baup, directeur des mines. Ber anger (J.-P.-M.), pharmacien. BiscHOFF, pharmacien. BiscHOFF, docteur-medecin. Blanchet, botaniste. De Charpentier, professeur. Chatelanat. De la Harpe, docteur-medecin. Depierre, docteur-medecin. Fayod, docteur-medecin. De Fellenberg, professeur de chimie. Gay. MM. HOLLARD, professeur. Joel, docleur-medecin. Lardy, professeur de mineralogie. Lebert, docteur-medeciii. Leresche. Mayor (M.), docteur. Mestral, pasteur. MoNNARD, ancien principal . Muret, juge. NiCATi, docteur-medecin. Rapin, pharmacien. RocHAT (Louis). Rogivue, docteur-medecin. RiviER (Louis-Th.), ingenieur civil. Thomas, botaniste. Wartmann, professeur de physique. Kaiser, docteur-medecin. ZURICH. EsCHER de la Lintli. MoussoN (A.), professeur. Rahn-Escher, docteur-medecin. ScHiNZ, professeur. SiEGFRiD (J.), questeur de la Societe. Ziegler-Pellis. IfI£MBRE:§ HOIVORAIRF.S. De Buch (Leopold), baron. FouRNET, professeur de geologic a Lyon. fr:TRA]^a^Eiis. De Beningsen, baron. Bertini, chevalier, docteur-medecin, de Turin. De Bolotof. colonel russe. 158 MM. BONJEAN fils, chimiste, de Chambery. BOTTO, professeur, de Turin. Carrel, chanoine, d'Aoste. Chamousset, chanoine. De Cavour (Gustave), marquis. CoLOMB , de Wesserling. Crozet-Mouchet, chanoine, a Annecy. D'Espine\ chevaher, directeur des mines. De Lesse, ingenieur des mines, Frangais. Hermite, mathematicien, Fran^ais. Jest (Henri), de Turin. Lecoq, professeur, a Lyon. LoRTET, docteur, de Lyon. De Menabrea, chevalier, de Chambery. Martins, professeur, a Paris. Morelli (C), comte,decuriondela ville de Turin. NiZARD, professeur au College de France. Oppermann, de Strasbourg. Saluces, membre de I'Academie de Savoie. Smith , de Jordan-Hill , membre de la Societe Roy ale de Londres. Spach, Frangais. IX. LISTE DES CANDIDATS PRESENTES PAR LES SECTIONS GANTONALES ET ELliS MEMBRES DE LA SOCIETY HELVETIQIE DES SCIENCES MTORELLES DANS LA SEANCE DU 1 3 AOUT 1845. ARQOVIE. MM.Herzog, Charles-Jean, Aarau, Chimie; ne en 1819. IBAJLE, EcKER, Alexandre, prof., Anatomie. ISELiN, Henri, doct.-medecin, Medecine. BERIVE. Studer, Bernhard, pharm., Berne ^ Medecine-Chimic. LoRY,Johann,doct.-med.,Musingen,Merfeciwe-C/nwj>. Leuch, August, pharm., Berne, Medecine^Chimie. Stern, Heinrich, pharm., Berne, Chimie. MuLLER, Christian, pharm., Berne, Chimie. Von Greyerz, insp' des forets, Berne, Arts forestiers. Von Wattenwyl, Friederich, Berne, Forets et Mines. Verdat, Edouard, doct.-med.,St.-Ursanne,iJ/erfecme. Hamberger, Johann., instit., Berne, Histoirenaturelle. ZuRCHER, Carl, docleur-medecin, Berne, Medecine. 160 MxM.ScHALLER, Jean-Louis, doct.-med. Fribourg, Mt'dccine- Botanique. Denis, Michel, Bulle \ ne en 1799. ZwiCKY, docteur, Claris, Sciences medicales. Ceard, R.-L.-A , colonel, Agriculture; ne en 1782. Cellerier, Jacob-Elisee, prof . ^Agriculture; ne en 1 78(5 .^ Pictet-Martin, Ferd.-Fr., Agriculture; ne en 1797. Necker-Prevost, A.-Th.-Ch.-Fr., Agriculture; ne en 1792. Naville, Jules, ancienConseiller-d'Etat, Agriculture-^ ne en 1790. Nayille, Auguste-Jules, Agriculture. De Bossi, Benedict, Agriculture. Claparede, Charles, Agriculture; ne en 1793. Bernard-Chaix, Jacques, Agriculture; ne en 1800. MusY, Theodore, Horticulture. Herpin, Th.-J.-D., doct.-medecin. Sciences medicates, ne en 1800. RiLLiET, L.-Fr.-Th.-A., doct.-med.. Sciences medicules , ne en 1814. FiGUiERES, Chr.-Elie, doct.-med.. Sciences medicales , ne en 1814. BizOT, Jean-Francois, doct.-med., Sciences medicales ne en 1804. D'EspiNE, Jacob-Marc, doct.-med., Sciences medicales ne en 1804. Chanal, doct.-med., Sciences medicales. Seisn, FranQois-Louis, doct.-med., Sciences medicales ne en 1800. Fauconnet, Charles-Isaac, doct.-med.. Sciences me- dicales; ne en 1810. 161 MM.Maunoir, Theodore, doct.-mcd,, Sciences medicales; ne en 1806. Raichlen, doct.-med., Sciences medicales. JuLLiARD, Etienne-FrariQois, doct.-medecin,'^ Sciences medicales; ne en 1804. Chaponniere, J. -J., doct.-med., Sciences medicales; ne en 1805. Roux, doct.-med., Geologie, BoRT, ministre du St-Evangile, Geologie. Fatio, J.-Gustave, membrede TAdmimstr. du Musee, Zoologie; ne en 1807. PiCTET, Charles, Zoologie. Melly, Entomologie. Bedot, Charles, pasteur. Physique; ne en 1804. Gaberel, pasteur. Physique. BuRKEL, Edouard, Chimie; ne en 1801. Gellerier, Charles, Physique. Prevost, Alexandre, docteur 6s-sciences, Physiologie animate. Bruderer, Astronomic. BONTEMS, Auguste-FranQois, colonel, Technologic; ne en 1782. David, regent, PaleontologiC'-Botanique. afEUCHATEE,. De Bury, Gustave, ingenieur en chef, NeuchMel, Physique. Depierre, Ch.-Louis, doct.-med., Neuchatel, Bota- nique; ne en 1790. Basswitz, Herrman, doct.-med., St.-lmier, Anatomic comparee ; ne en 1811. Chappuis, Frederic-L.-Alex. , pharmacien , Boudry, Botanique ; ne en 1801 . Otz, Henry-Louis, ingenieur, Cortaillod, Physique. ^OliEURE. Arnold, Gustave, docteur, Soleure, Sciences medi- cales; ne en 1814. 162 MM. Elaertz, Etienne, abbe, Physique-Mineralogie. Grillet, Hyacinthe, doct.-med., Sciences medicates. Mengis, Ferdinand, doct.-med.. Sciences medicales, Venetz, Greg.-FranQois, Entomologie. VAU». RiviER, Louis-Theodore, ingenieur civil, Chimie-Mi- neralogie. Gay, Jean, Mathematiques . CuRCHOD, doct.-chir.-medecin, Medecine. BiscHOFF, Charles, doct.-chir.-medecin, Medecine. COLLOMB, Edouard, Lausanne, Geologic. ZURICH. Pfenninger, Rod., Lehrer an der Industrieschule, Mi- neralogie; ne en 1804. Koch, Henri, Zoologie. DiETHELM, docteur-medecin, Sciences medicales; ne en 1802. 163 Une omission dans le protocole ayant occasionne quel- ques inexactitudes dans la liste des membres de la Com- mission de publication des Memoires de la Societe (Cata- logue de 1845, page 39), nous retablissons ici cette liste au complet. MM. L. CouLON fils, a Neuchatel, president. L. Agassiz, prof., a Neuchatel. C. Brunner, doct. et prof., a Berne. O. Heer, doct. etprof., k Claris. P. Merian, prof., et conseiller d'Etat k Bale. A. MoussoN, prof., k Zurich. C. Rahn-Escher, doct.-med., ^Zurich. Nous signalerons aussi un changement survenu depu la publication du Catalogue. M. RioN, chanoine de la cathedrale de Sion, a remplace> comme correspondant, pour le Haut-Valais, M. le docteur Bon VI N. X. SOMMAIRE DU COMPTE-RENDU FINANCIER POUR l'annee 1844. Recettes. Solde du compte precedent present du Haut Etat de Vaud, etc . 1154 fr. 05 c. Arrieres des diplomes 52 » — des contributions d'entree ... 24 » Contributions pour 1844 H81 10 Total . . . 2411 fr. 15 c. ]>ei»eii@es. Commissions permanentes. 1187 fr. 20 c. Ports de lettres et affranch . 61 43 Pertes sur I'argent 15 23 Diverses 26 64 1290 fr. 50 c. Solde du caissier central 1120 fr. 65 c. Aux archives de Berne 13 10 Solde au 31 decemb. 1844 1133 fr. 75 c. Solde au 31 decemb. 1844. 1133 fr. 75 c. — — 1843. 767 97 Difference en plus pour 1844 365 fr. 78 c. XI. A. bee ltaturforatl)e«^ett (©eseUacl)aft in i^asd ®ie ei^ungen tvutben tm mnUv aUe toiecjct)n Xage, im @ommetgem6t)nlici^ atte aTconate ^et)alteii, unb bclicfen fic^ auf n. T)k 3a^l bet aJJitgliebet fik^ auf 104, txjotton abev nut eiu fi^tca^^x X^eil felbf^tljatt^ an t^n SSet^anbluti^en 5lnt^eil nimmt, 25or aUen ^etbieiit tmfevn innerjlten X)anf unb ^Inetfennun^ bet ^tafibent bet ©efeafc^aft, |)ett ^to^ fefTot ed^onbetn; feine Untnfud^ungen ubet ba^ O^on, iibet bie bamit ^etmanbten @tojfe, mancf)e^ Tceue Jvag et auf biefem ^Sege ttaf, boten i^m ein tetc^ea gelb toon 25eoba(^.' tungen unb 9J?ittt)eiluncjen, 23on i^m l^eben wit befonbet^ fol^enbe^ l;et^ot: 3n bet etften ei^ung, SSeobac^tun^en iibet bag @en)ittet^ regennjaJTet, iibet bejTen 23ett)alten jum SebfaHum, 25et^' gleic^ung mit SBajfet n?elc^e§ mit bem eleftttfc^en 53iinbel bet)anbelt tt?otben» 3tt?eite (Strung. Uebet eini^e etcjentt)iimli(^e Bitfunqen bet fal|3ettic^ten (Saute, bea Tt^m^ciw^ unb 2$lei()9^eto;:ibeg, giinfte (Strung. Uebet Oson unb fal^Jettid^te @aute, fo Jvie Uebeteinftimmuncj be^ Ojona mit ^^lot unb ^tom. 166 bci bet langfamen S^ccbtennun^ be§ 5let(;et§ auftvitt; ^et? fcf){cben ^on ben bet biefem ^tojeffe fonj^ auftvctenben ^ot? petit, fanb 9tefetetit eittett etC5eitt][)umltcf)eu, in manc^et ^ejie? l^ung mit Sob tinb 23tom ubeteinpimmenben @toff ; beittt 23etbtennen tion ©ajTctftoffga^ in atmofp^dtifdS)et Suft fi'n^ bet et ein dt)nlict)e^ S^lefultat, einen ele!ttonegati»en, ftatf o;i;bitbaten ^'ot:pet; bie 90^itti^eiluncjen iibet bie S'lefultate beim 2}etbtcnnen wutbcn in bet neunten (Si^ung fottgefe^t, f 0 iibet bie 5Sitfun^en bet SBaffetfioff^a^flammen, be^ ^et- jenlicf)te^, beC^ ^^oi^pl^ov^ tinb be§ (3rf)TOefeB. (Silfte (Si^un(^, Uebet SSilbuncj eineg ci9entt)iimlic^cn (Stoffe^, bet ftcfe bei (ancjfaniet 23etbtennung *[?on ^leti^et in Sljetbinbung ntit 2ob!alium bilbet, iibeteinfiimmenb tnit bem Sobdtt)etin, 3obfoi^lenti?affetfioff »on gatabai), ®veijet)nte (Si^ung, !£)ie netiefien Untetfucf)ungen iibet Ojon, 9^efetcnt f ottimt t)ietbei auf fcine fci^on ftitl)et auSge^ fptoc^ene ^Inftc^t jutiidt : Ojon fei eine fcfunbdte S^ilbung, etne S^etbinbung ^on 5Saffetfto|f unb (Sattetftoff, beifeinet Ui^Un ^etfepatfeit f(i^ii?et, vielleic^t nut Ui fe^t l)ol^en ^dlte^taben ju ifeliten. 3n bet ^^ietje^nten (Si^ung f ommt et attf biefen ©egen- ^anb ^utiicf, ^etgleic^t (5l;lot unb Cjon, unb nei^t ftcf), tt?a^ ben etfien ^^otpet bettifft, pt ftiil;etn X^eotie, bnfj et (Sauetftoff ent^Ue. 3n bet fiinfsel)ttten (Si^ung, iibet ^alpetetfdute, iibet "OiX^ 33etl>alten be^ Ifien ^2ltotn§ @auetficff batin, (Seine 33eittdcje ft^liej^en in biefem )sal)X( mit 55emetfun^ gen iibet ba^ (2c^teiben ^en §iettn do la Rive an bie ftan,50:= fifd)e ^:)l!abetiue, iibet bie O^ionbilbunc^ in teinein ttocfenen Sauetflolte, unb ^Dlittbeilun^^ cini^^et ^eobadHuncjen iibet 167 Ucbetduftimmung ton 6t)lor, Ojon unb mel^vcvcu |3t)^evo>v ben. ^luf^erbem vcvbanft unfeve ^efcttfct^aft |)etrn ^tofcffov eter ^Dterian regelma^i^ ber @efettr(i[)aft feine meteorolo^ift^e 35eobacf»tuncjen mit $>err %\-cfelTor 93?ei^ n er (e^te in ber eilften (Si^un^ eine (Sammlun^ grijrf)te unb (2dmereien aua ^JJe^ico tor, melcf'e cr fo genau n?ie moglic^ ju befammen fud^te. Jn jirei fol= c;enben ei^ungen bebanbelte er bie Jamilie bet Se^umino:: fen, itobei er bef onbera it)t geograpljifcbe^ ^orfommen be^ beriictTi(1)tic}te; mc ivertf)toae eammlun^ aua 9^eu^|)oaanb biente i^m jut !£)emonfltation» -^err 2)oftor S^i^i^f? i" t^er fiebenten (^i^un^, i)ielt ei^ nen ^ortra^ iiber bie %\u'afi)ten ber Xl;ieritelt; er mac^t e^ fict) jur ^^lufcjabe ber ®efeafcf)aft bie 3urcf)iitTe jur 500-' lo^iUi)en eammlung torjulecjen, hiV$ 3^eue babei ju be^ jlimmen unb ju erlautern ; fo in ber britten ei^uncj eine eammlunv] ^afer auv^ et. goui^ am 33?iffiJTipi ; in ber le^= ten, eine au^gegeiclinete ^ammlung ton (Saucjett)ieren unb 168 236geln, tux^ '^i^xomx 9^ic^ auf bet ©olbfiif^e etl^attw. ©atuntev (jefi'tiben fic| mel)tete neue, M^^ct unkfannte 5ltten, fo ein gvo^e^ o^eln ifl tiac^ ii^m dne gtofete ^Injai^l nmetet ^Irten. |)ett !5)oftor ©tt^cfeifen* — S« ^^ btitten @i^ung, ^ef(^rei6utt^ bee %xunmx\^m ©tiifen unb bet ^ci^leim? {)aut be^ X^atmfanaB iikt^au^t. |)ett :£)oftot (5^ti^ S5ut!^atbt, — Sn bet fec|)^ten (gi^ung, 53efcS)teibung unb ^laffification bet ^^umeliten. ^ett ^tofeffot ®c!et.— Sn bet jivolften (Si^utig, 23ot^ fommen »on gilatien im attetietten 23lute be§ 9laben. |)ett Hoffmann. — 3" ^^^ jei^nten ©i^ung, 55efitei? gun^ unb SSefc^teibun^ bet SBinb^aUe im ^'anton Uti. ®et (Seftetdt bet ?r(atutfotf(|enben ©efeafd[)aft in 35afel, ^. Sfelin, 5Safel, im ^luguft 1845. B. I3mcl)t tec tXaturforsdjCttben (BeseUscl)aft in i3fvn, SlJom 2tcn?ao«emba 1844 m 19ten ^uli 1845 vetfam^ mdte fic^ bie ©efeUfc^aft ncun 33ZaU. ®ic ^on ibt feit jtt:ei 3a^un ttcvoffentlic^tm SQ^itt^eilun^cn l)at fte au^ in biefem Saf)te fott^efe^t unb attcn conflituirtcn Cantonal* (jefcUf(^aftcn tegelma^i^ Sugefanbt, fo ba^ iti bcm folgcn^^ ben 33eu*te uber bie von bee ^efettfc^aft bei^anbelten ®e= genf^anbe etlauH f^eint auf biefelben ^injumeifen, I. iltatljemattk, |3l)|!sik mtf €I)emie. K IJlm 7ten S)ecem&et 1844, lag |)ett 5Solf iibet bie @erd)ic^te bet altetn SSetmeffungen im Canton ^etn. (@iet)c Mttt)eilun9en, N« 360 2. 5lm llten ^ennev 1845, l;ielt ^ett ^vofeffot ^tun^- nee cinen cinldglid^en SlJovtracj iiber bie Untetfurf)uncj be& natiu-li(t)en unb bie ^eteitun^ be^ fiinfltlic^en lUtvamaving. (@iet;e OJiittl^eiluncjen, No 42.) 3. 2n gleici^ev (Si^unc) evjci^lt ebenbevfelbe bie (^e- 170 fc()irf;te be$ (!)cnnfd)cii ^abotatovium^ in ^^cvn, iinb bm^^ tct iibei* fciue je^icjc Umcjcftaltung. 4. %y\ 15tcn gcbruav 1845, lag |)eu ^l^otl^cFcv ert ^Ipot^cfev 9J?ul^ let cine !ut^e ©efc()i(()tc bet Sitt)0C)vap^ie, f'^xa^;} iikt bic ©tfotbetnilJe cjutet litl^ocjtapl^ifc^ct Stcinc, unb tt;eilte ei- nij^e "'^InaUjfen ^cn folc^en mit. ((Siet)e SJlittl^eilun^cu , N" 52.) 6. %m 19ten ^:>lptil 1845, lag |3ett ^Bolf mugjucje aug (Samuel ^M^^ 23tiefen an TOtec^t ^on |)aUet mit litte- vatif(f)4i|lotirc^en S^otijen. ((Siel)e ajJitt^eilimcjen, N° 43 unb 44,) 7. %m 17ten ^u 1845, fptacf) ^^ett ^tofeffot 23alen:= tin iibet bie X)iffufien bet gliifficjfeiten, bel;ielt fic^ jebod) ^ot nac^ 2$eenbigun3 bet kttejfenben 23etfu(^e einldj^lirf) batauf jutudtjufommen. 8. Sn namlic^et ei^uncj fu^t S)ett 5Solf fott feine ^:>lugsii3e aug (Samuel ITonigg ^tiefen ju lefen, unb ttat U^ fonbetg iibet beffen Stteit mit Mauperiuls na(;et ein. ((2iel)e a}Zittt)eilun^en, N" 46-49,) 9. mm 2111en 2uni 1845, jei^te$>ettmpot(;e!et93Ziillet eine ^{^ol;le ^ot, bie fic^ aug einet 3[^affe gebilbet l;atte, ix)el(^e au^ einet gliil)enben ©agtetotte l;etaug9efloffen ivat, (Sie jeic^nete ftcl; butcf) i()te ei9ent^iimli(f)e gotm aug, in== bem fie ^ec)etationgal;ulirf)e 23etajlelunc)en Mlbete ; fie wax fe(;t ^tt, metaair(f)ojlan5enb, unb jeicjte Ui einet oktflac^^ lid^en quantitati^en ^tiifuncj au§et ^ol)le nut (Sd)ivefel unb etivag ()ttCitoffopifiteg ^Bajjet. Uekt bie mcc}licf)e ^il^ buncjgtveife bicfet .^Tcblenatt unb it)te quantitative ^^f^^^^' 171 menfc^un^ be^iclt |t(^ bev ^'lefctent cine fpviteve 93Zitt(;ci- lun.^ ttor. 10. ^Im 19tcn SuU 1845, la§ f)m- ^:>l^otl)cfcv ^acj cn^ fltec^et iibcv bie ©vjcugniffe bc§ ®alpetcv§ im (£anbftcinc unb ein gecignetc^ SQZittel bcnfelben bavauy ju cntfctneu. (eie{)e aj^itt^eitungcn, N» 52,) IK %m gleic^en Xacje l^alt |)ctt ^^l^ct^efcc Scuct) eincn -SJotttag iibev ©avileUung unb ^^^f^^^^^^^i-'^W^^^ einigcv X)o:p^cliobitte, ((Sic(;e ^JJitti^eilungen, N" 53.) 12, ^Im 2tcn ^o^emkv 1844, f^tad) ^pciT Shuiilewonh i'lkv bag ^lufommen bc§ So§ in bcv (Sc^weij, l?ci ^afcl. (lm 17ten Tlai 1845, n^ics $)m- ^cofcffov @tubev cine fd^rovuje etn?ag fcf)miei:ige ®vbe ^or, bie $»evv Obevft 5JZiiUev in bet .^ie^^vube bciUvtcnen, jmifc^en ©vau^olj unb ^^S^l^'^'^f? f^"b, wo fte cine ^Iblagemng im ^ie^ Hl^ bet, 23ot bcm ^biijxo^x n?ivb 33ora;: buvd^ biefe ©vbe violet gefdtbt, unb bie fd)n?atse ®tbe fc^eint bcmna(f) «on 33raun^ ficin t)ct5miit)ccn, bcv auc^ anbevmdvtg fid) in jungen (Sanb- ebec XorfHlbungcn fl'nbct, 14, '»>lm 21flen Jii"^ 1845, bevid)tcte $)cvt: «on Cbar- peniier, ba^ cc untev ^Inlcitutt^ »on |)cvrn %nolb ©fcf)et iH>n ber Sintl; Ui^i^in ba§ cvvatifdbe ^lidnemcn in bcv Urn- gcbunj) ^on 3»^"i(^ l^cvfolgt l}ak, 9JJan bcmcvfc bafclbtl fcln* aujfaUenbe ©anbccfen, unb bie 23cvtl;cilung bcv ^locte ev^ fct)cine c^anj fo ivie cin aui^ ben -^U^cntl;dlcvn bcvftammen; bcv @lctfct)cv \k abj^clacjcvt l;aben miif^tc, 'Die vct(;cn (gcvuft- concjlomevatc ndmliit au^ ben 1(>ilevn bev ^intt), bevcn &Ut- 172 fc|)a' auf bet linfen ^cite ^um ipauptg(etfrf)cv j'io^cn muf?= ten, ftnb auf bie linfe Xf)alfeite ^on ^iivic^ bcfrf)vanft aU linffeitic^e (^anbccfe, — tt)at)tenb auf bev redj)tcn X(;alfcite nuv ^i'mbnccfcl^arten cjefunben ivetben. 15. %m 19ten Suit 1845, laa ^ett ^tofeffor 5$evn§atb etubet iiUx eaatifc^e 23locfe. (eiel;e SOZitt^eilungen , N^' 51.) III. iSotanik un^ ^ToratroeBen. 16. Untcvm 2ten 5^ovjem6ec 1844, tljeilte |)ett »on gi = fd)Ct einen etf^en S^ac^ttag JU Brown, Planles des environs tie Thoune , mit. (^le^e 9Jcitt^eiluiigcn, N" 39 unb 40.) 17. "51m 15ten gebvuat 1845, roie^ ^lett Shuiilewoiih me^tere but(|) gotm unb ^wf^^mmenfi'tgung metfn^utbi^e (Stiicfe Von Sc^lin^^flanjen bee Uvrodlbet »ot. 18. 5lm 15ten 3[J?ev5 1845, laa |)etc tion @i;et)ets iibev ^Icclimatifitun^q e>'otifc^ev ^Jol^avten in 23ejiel^un,^ auf govft^(5ultur. (@ie^e 9J?ittt)eiluncjcn, N° 45.) 19. ^Im 19ten Suli 1845, fcf)irfte $)erc gifc^ev-Oofiev folgenbe S^otij uUx cine ©tfc^einung bei alten t)ot)len SSeiben 5U ^totof od : " ©^ etcicjnet fid) t)in unb iviebet ki ben (Stdm- " men altet 5Beiben, n?o bag iWat! unb bie innern |)olgf(^ici^^ " ten ^anj n^cggcfault finb, unb n?o nut noc^ bieS'linbe unb " bie jiingflen |)ol5lagen aU ein 1^ oilier, meifteng auf bet " SSetterfeite ofpenet (5i)linbet ben ^2lefien be§ 2$aumeg aB " (Stii^e unb S^evMnbun^ mit ben SSutjeln bienen, ba§ von " bet S^afia bev ^2lcfie, bie butd^ ben ^utvitt bet Suft an \)(x " innetn (2eite fid) mit neuet S^inbe bebecft i^at, fttirffotmige " 5Butjc(n butd) baa faule |)o^ be^ l)ol)len (Si)linbctg H§ " in ben ^oben fidj) siet)en, ivie biefcg an Un ^ot)len >[Sei' 173 " ben laii})^ bev 5lare bei Xt)un bcutlic^ ^u fc(;cn ifi, ^}{uf " ben eiften ^^Inbltcf f(iS)e{nt in biefev X(;atfarf)e dm 23eftati= " gung bet X^eorie ^on D.ipeiit-Tbouais ^u lie^en, m^ tvel- " (^et »on bet ^afta einev jeben ^nof^e fid^ cin ©efa^&nn. " bel jtvifd^en 9f{tnbe unb $»o(5 t)inab bia in bieSBuvjeln bee " ^aumea ^ie^t, unb buvd) bie ^vereinicjun,^ aUer biefec ga^ " fern bie neue ^ol^la^^ beg ^aumea cjcbilbet mxt)J' C^nc micf) auf bie ^2lni)altbatfeit bev %nfx6^i Dupetli-Thouars im ^lUgemeinen ein^ulaffen, ma ic^ nuv fa^en, ba§ fie auc^ butc^ obi^e ©tfdeinun^ ni(^t unterftii^t n?ivb. :£)enn bei genauerec Untetfud[)un9 ^ii^t e^ ftdb, ba^ bie an bee 5$arig bee 5le|le ficf) bilbenben SBur^eln, nicf)t unmittelbat ^n^ifc^en Stinbe unb ^oi^ fic^ tjinab^ic^en, fonbern baf^ fte butcf) ben faulen ^toljfotpev ge^en unb mo^l nic^tg anbetg aU 5lb»er^ ti».5Butseln ftnb, n:)eld)e f\^ butcf) bie gunpigen Umflanbe (bur(| faulenbcg l^olg gebilbete 3)ammerbe) — {)erv)orgetu^ fen, c^ebilbet f)aben, unb tt^elc^e na^f^ unb narf) n?iebet treg^ bovten, tvenn, mit bev ^eit, bie !Dammetbe, tt^elii^je itjnen ^utS^a^vung gebient t)at, tierfd!)tt?inbet ; benn bei ben mei^ flen cjanj t)o^len etammen ftnb feine foldS)e SBurseln innen^ ()er n^thav, obev nuc nocf) bie abgebortten Uebertefte bee- felben, ©g liegt alfo in obigcc ©ifd^einung nicf)t5 augerorbentli. c^eg; ii?ot)l abet i|^ bie (S^'if^ens biefet beina(;c auf blofev ^Hinbenfubftanj i^ecjctivenben 5Beibenaftc ein fcblagenbet ^Be^- meig »on bev 5Bicf)ti9fcit bee 9linbe bei bev ©vna^vung unb ^olsbilbung bev ():oQcmn ^fJan^en, ba fie attein beina^e baa ?eben bevfelben bebingt. IV. 3ool0||te. 20, ^:>lm 2ten 5^o^embev 1844, macbt -v>evv SluuilcMonl. 174 JCV Fauna. 21. Untetm 19ten '^Ipril 1845, \vk^ |)ctt Shuttlewonh cine ^racf^ticje (Sammluncj «on S^pvcen ttot-, unb ebenfo 22. 5lm 17tcu SDZai 1845, bie 3[)ZoUu§fen.©attUttCj Acha- tina fdncr (Sammlung. 23. ^Im 21|icn Sunt 1845, la^ $)evv Shuitlewonh iibct Gyrotoma, cinC lUUC ©attung bct Melaniana , Gasteropoda Pectinlbranclilala. QBh\)( ^JJitt^eilungCn, N" 50.) V. Anatomic, Jpljjisioloflte «n^ iHeZ>icm. 24. ^Im 7tcn :^ccembev 1844, jdc^tc ^ett ^tofeffot S^alentin einen ^on ^^evtn ^tofeffor 9JJiefd^ct: unb il^m f^edeUet untetfud^tcn gad ^on (Svetftodf^^g^tt^^fd^wulfii:, tt?elcf)e $)aarc unb ^a^\n ent^ielt, ttot. ©^ erc|ab ftdj) ba^ bie Se^teten bie dcf)te 3^^)"= ^"^ ^^^ ^(^meljfubjlianj bav= boten, ba^ bagegen ba§ (Sdment fe^lte. !I)ie $>aate fa^en mit 3tt?i^beln in intern 9?cuttetboben auf. S^ut bie, melcbe lo^^etiffen tt?aten, entkl^tten biefeg Xt)eile^. 25. X)en 15tcn gebtuat 1845, betid^ete $)etv !^oftov gifd^et itbet ba^ ^^^pfwefen im .^^'anton 55etn, unb in^^ bcfonbete iibev ben ^u ben ^evfc^iebenen ^dUn in %\v wenbung ^ebtac^ten ^mpffioff, njobutcb ftc^ |)ett ^tofeffov ^^ln!ev ^u einigen ^emetfungen ^etanla^t fa(). VI. t)erscl)ie^enea. 26. 5lm 15ten mij 1845, m ipcvv Sfle^ietun^^tat^ ©oftov (Sc^neibev iiUt bie 3[)?ovtalitdt^'^ett)d(tniJTe in bev ®d^h?ei^, unb n?ei$t me^vete bavauf fief) ^viinbenbe Xa- beUen vor. 175 ^\U ucue 5}?it^liebev (>U bie 5^atuvfovfc()enbc ^cfcnfd)aft in ^evn bic $»evvcn ^pvofcffov X>oftov ^cmnu, ^VofctJov S)oftov9}Zicf(f)cr, ^2l^ott)efcv9}?iUlet,5lpo%!cvetevn, 5l|jotl^cfcv ^^b, (Stubev, ^flcgimmg^vat^ :^oftov(Sd[)nei' bcv, |>ambevgcv, unb ^^Ipoti^cfci: Seud&, auf^cnom- men; butd() ben Xob ^etlov fie ben |)evrn 5^eun?^lei:, ;inb buvcf) "^^lumitt bie |)euen £)oftot; 2Bilt)elm ©mmett unb ^vofejTov ©oftov SSogt. 5lu^ 5Uifttag bet 5^atutfotfd)enben ©efetlf(f)aft in ^etn, 9^ubo(f 5fiolf. ^evn, ben 8ten ^Uiguft 1845. c. RESUME DES TRAVAUX DE LA SOCIETE CANTONALE DE PHYSIQUE ET d'uISTOIRE NATURELLE DE GENEVE. Depuis le 20 juin 1844 au 19 juin 1845 la Societe a eu 20 seances. — Les principaux objets dont elle s'est occu- pee sont les suivants : 1" ASTRONOMIE. M. le professeur Plantamour a lu un memoire sur la co- mete decouverte par M. Mauvais dans la nuit du 7 au 8 juillet 1844. Elle a ete observee a Geneve depuis le 16, et des lors jusqu'au 5 aout M. Plantamour a reuni onze observations. Les elements qui satisfont le mieux h. I'en- semble des observations different trcs-peu de ceux que M. Mauvais a obtenus. Le m6me membre a presente un nouveau travail sur la determination de la latitude de I'observatoire. Get element a ete obtenu par les observations de la hauteur du pas- sage de I'etoile polaire et par la position du nadir. La pre- miere methode a donne 46° ir 58", 72 pour la latitude et 88" 28' 39",04 pour la declinaison de la polaire. — La se- conde methode a donne 46° IT 58', 94 pour la latitude.— La moyenne entre ces valeurs est de 46° 11' 58",83 qui 177 lie diffifere que d'une fraction de seconde des precedentes determinations. M. le professeur Plantamour a presente aussi k la So- ciete un travail d'ensemble sur plusieurs des cometes qui out ete observees depuis quelques annees. Le memoire, imprime dans le vol XI des Memoires de la Societe, con- tient des calculs nouveaux sur la grande comete de 1843 et une discussion sur la probabilite d'une orbite elliptique. 2" Physique. M, le professeur Gautier a continue ses recherches sur les relations qui existent entre la temperature moyenne annuelle et les taches plus ou moins nombreuses obser- vees sur le disque du soleil. — Les nouvelles comparai- sons ont ajoute quelques faits a I'appui de la conclusion k laquelle ses precedentes recherches avaient conduit I'au- teur, savoir : que les annees ou le nombre des taches so- laires est le plus considerable sont aussi celles ou la tem- perature moyenne est le plus basse. M le professeur Plantamour a rendu compte d'une de- termination de I'intensite magnetique faite a Geneve, cette annee(1844), par Lamberg qui I'a trouvee de 1,9821. — M. le professeur Bravais a aussi mesure recemment I'in- clinaison magnetique avec la boussole de I'observatoire ; il I'a trouvee egale a 64° 36 ',3. — Le m6me observateur I'avait trouvee il y a deux ans egale k 64" 40 %5. MM. Bravais, Martins elLe Pileur^ k leur retour de leur ascension au Mont-Blanc, ont entretenu la Societe des principaux faits qu'ils ont observes pendant leur sejour sur Ic sommet et sur les pentes de cette montagne. 12 178 M. le professeur de la Rivo a continue les recherches qu'il avail precedemment communiquees k la Societe sur le son que rend une barre de fer doux soumise a des al- ternatives rapides d'aimantation et de desaimantation ^ il s'est assure qu'il fallait distinguer deux sons differents produitspar deux causes distinctes; Tun son relativement puissant produit par les vibrations de la barre de fer dans son ensemble et resultant des attractions exercees sur les molecules ; T un son moins fort, metallique et qui provient d'un mouvement intestin des molecules produit par I'ai- mantation. Le son relatif a cette seconde cause est impor- tant k signaler, parce qu'il montre que dans I'aimantation il y a mouvement intestin des molecules. U. dela Rive a observe que le m^me son etait produit quand on fait passer dans un conducteur metallique de fai- bles courantsalternatifs, et aussi par I'intluence exterieure d'uncourantenhelicequientoure lefil metallique. II pense qu'on en pent conclure une analogic entre I'aimantation ei le passage d'un courant, et considerer la transmission d'un courant comme accompagnee toujours d'un trans- port de molecules. 11 pense qu'on pent attribuer a ce mou- vement intestin le fait signale par M. Peltier, que les fils de cuivre qui ont servi durant un certain temps a trans- mettre des courants changent de constitution moleculaire et perdent leur tenacite. Le meme membre a presente un nouveau memoire dans lequel il etudie les vibrations qui accompagnentle passage d'un courant dans un fil metallique, et il les compare a celles qui naissent dans un barreau de fer alternativement ai- mant6 et desaimante. II signale les modifications que su- bissent ces vibrations suivant la nature, les dimensions et la tension des fils conductcurs. 179 Enfin, dans un dernier travail, M. de la Rive a commu- nique ses recherches ulterieures sur ce sujet. II a com- pare les differents sons produits dans un fil de fer soit par le passage de courants alternatifs, soit par I'influence exterieure au moyen d'une helice, avec ceux que produit le fil de fer par ses vibrations ordinaires. Ces sons sont les harmoniques du son fondamental qu'on entend mal, ce sont surtout I'octave et la quinte aigue. — Outre ces sons on entend une serie de coups provenant des inter- ruptions du courant, et qui forment comme un grogne- ment continu quand les alternatives sont rapides. Ce bruit s'entend mieux lorsque le courant traverse le fil que lors- qu'il traverse I'helice qui I'entoure. — M. de la Rive rend compte , dans le memoire , de I'influence qu'exercent , sur I'intensite des sons produits, la rapidite des alterna- tives , la tension du fil et la temperature. — 11 etudie aussi les mouvements que prend la limaille de fer dans une he- lice traversee par des courants alternatifs. M. de la Rive a communique un memoire de M. Brunner fils sur la densite de la glace k difi*erentes temperatures. La densite de la glace k 0" a ete trouvee de 0,918 et le coeflicient de dilatation lineaire de 0,000375 plus conside- rable que celui d'aucun solide. M. le professeur^. Wartmann alu un memoire destine a faire suite a celui qu'il a presente en 1842 sur I'induc- tion electrique. II combat la theorie qui attribue les effets de I'electricite k des ondulations ^therees d'une nature speciale, en montrant qu'aucun phenom^ne d'interference ne se manifeste dans des circonstances propres k les met- tre en evidence. 180 M. Ritter a lu un memoire sur la constitution physique (les fluides elastiques dans lequel il ciierche k etablir que les exceptions aux lois de Mariotte et de Gay-Lussac sont dues k I'attraction des molecules dans les gaz ^ il calcule I'effet de cette attraction et montre que son influence ex- plique soit pour le sens, soit pour la valeur numerique, les exceptions que I'experience a signalees. . 3° Chimie. Im. Pyr. Morin a lu un memoire sur les produits qu'il a retires de la digitate pourpree. II a obtenu en premier lieu un acide fixe qui, par sa combinaison avec les bases, produit des sels bien definis et ncttement cristallises; il le nomme acide digitalique ; 2** une substance neutre amorphe qu'il nomme digitaline^ dans laquelle il a reconnu des proprietes energiques sur I'economie animate 5 en troisieme lieu un acide volatil qu'il nomme acide antiri- nique. M. Phil. Plantamoiir^ en traitant par I'acide nitrique le principe jaune des ecorces d'oranges, y a reconnu la pre- sence de I'acide prussique. 11 y a, durant la reaction, de- gagement d'oxide nitrique ^ — I'acide prussique a ete re- cueilli par I'oxide mercurique. — M. Plantamour a reconnu dans le residu un acide particulier qu'il n'a pas encore examine, mais qui, d'apres la nature du set de chaux ob- tenu, n'est pas I'acide oxalique. M. Pyr. Morin a communique le resume d'un travail qu'il a fait sur les plantes cryptogames et sur la glairine qu'on trouve aux eaux thermales de Loeche. Parl'evapo- ration la glairine se depose en m^me temps que I'oxide do fer^ la lumiere etl'aircontribuent^sa precipitation. Cette 181 substance, quoique azotee, n'est point identique a la glai- rine des autres sources. Dans un second memoire M. Morin a donne I'analyse des eaux de Loeche. M. le professeur Marignac a rendu compte des recher- ches entreprises pour determiner la nature de I'ozone 5 ses experiences ont eu pour but de produire I'ozone et de le faire combiner avec les corps par lesquels il pent etre ab- sorbe. II a reconnu que la presence de I'azote n'etait pas indispensable a la production de I'ozone. — II n'en a point obtenu en presence de I'oxigene ou de I'hydrogene pur, mais toujours en presence de Toxigene et de I'hydrogene, ou meme, quoiqu'en moins grande quantite, en presence de I'oxigene et de I'acide carbonique. II a reconnu que I'iodure de potassium et I'argent a I'etat poreux absor- baient I'ozone , mais il n'a jamais pu recueillir que I'iodate de potasse ou I'un des oxides d'argent, d'ou il est porte a conclure que I'ozone est ou bien un etat particulier de I'oxigene, ou une combinaison d'oxigene etd'hydrogene. M. Phil. Plantamour a communique une analyse d'un echantillon de guano de I'ile de Chincha. 4** ZooLOGiE. — Physiologie animale. — Anatomie. M. Moricand a lu un memoire faisant suite a ceux qu'il a deja presentes sur des especes nouvelles de coquilles fluviatiles et terrestres du Bresil. — II signale la decou- verte qu'il a faite de plis interieurs dans la coquille de V Helix polygyi'ata^ analogues a ceux que d'Orbigny a ob- serves dans son H. pollodonta. II donne la description ac- compagnee de figures coloriees de plusieurs especes nou- velles^ ce sont ^Mccima rufovirens^ Ancylus barillensis, 182 Helix longiseta, pleurophora, Bulinus Boissieri pubescens^ Cyclostoma disjunctum et V Helix tornigero'ides prise k tort pour VH. clausa de Spix, qui en esttr^s-differente. M. le D*^ Prevost a lu un memoire sur les transforma- tions des organes de la respiration chez le t^tard des ba- traciens. M. Alex. Prevost a lu un memoire sur le syst^me ner- veux du crane de I'anguille de mer ou Congre (murwnu conger). Les recherches de I'auteur sont destinees k faci- liter I'etude de I'anatomie comparee de la t6te des pois- sons. 5" MlN^RALOGIE. — G6OLOGIE. — PaL^ONTOLOGIE. M. le prof. Marignac a analyse un mineral decrit d'a- bord par Bertrand de Lom sous le nom de Greenowite, et dont M. Dufrenoy a fait une analyse sur un petit echan- tillon qui I'a conduit a le considerer comme un titanat" de manganese. — M. Marignac, ayantpu s'en procurer ei quantite suffisante et pur, I'a analyse, et a reconnu qu< c'etait un silicotitanate de chaux avec traces de manga^ nese ^ il en a conclu que c'etait un sphene manganesifere ce que confirme sa forme cristalline qui se rapproche beaucoup de celle du sph6ne. Le m^me membre a communique le resultat de quelquej^ analyses de plusieurs mineraux du Vesuve. Le memoire qui rend compte de ces analyses est insere dansle T. XH des annates de chimie, n° 41. M. \GhdiTonD'Homhres-Firmas^ membre correspondant a envoye un memoire sur la geologic et la mineralogie des environs de Lucques. 183 M. le prof. Pictet de la Rive a lu un mcmoire sur des ossements trouves pr6s de Mattegnin (commune de Mey- riri) dans des graviers clairement et regulierement strati- fies, appartenant a I'etage inferieur du terrain diluvien ou alluvion ancienne de M. Necker. Les os indiquent la pre- sence de 17 especes de mammiferes qui sont identiques k celles qui vivent aujourd'hui dans notre vallee. M. Pictet deduit de I'etude de ces faits les consequences suivantes : 1*' II y voit une preuve de la loi de permanence des especes ; 2°il pense qu'on en peut conclure que les graviers de notre vallee ont ete deposes plus tard que la plupart des depots arenaces de France et d'AUemagne, et en particulier que leur formation est posterieure aux evenements qui ont accumule les cailloux roules dans les cavernes ; 3° il croit qu'on peut y trouver une confirmation d'une idee qu'il a deja emise precedemment, que I'epoque diluvienne n'est reellement pas distincte de I'epoque actuelle, et que les evenements geologiques qui ont forme les terrains que I'onrapporte a cette epoque ont ete partielsetlocaux, et n'ont pas interrompu la vie a la surface du globe. M. Deluc a lu une note sur les blocs erratiques du co- leau d'Esery. Le m6me membre a lu un memoire sur la geologic du montSaleve, dans lequel il cherche k etablir que latheo- rie de I'affaissement s'accorde mieux avee les faits que la theorie du soulevement. Dans un dernier memoire intitule : Sur la grande revolu- tion diluvienne qui enterra les ossements des grands qua- drupedes, et qui transporta les blocs erratiques du nord de I'Europe, M. Deluc cherche k etablir que ces deux r6- sultats sont le produit d'une cause unique, qui embrassa 184 dans ses effets toute I'Europe et I'Asie, depuis la Mer Gla- ciale jusqu'^ la Mer Noire et la Mer Caspienne \ cette cause est, suivant I'auteur, une irruption des eaux de I'Ocean bo- real qui ont couvert tons ces pays. Ce rapport a ete approuve par la Societe de physique et d'histoire naturelle de Genfeve dans sa seance du 7 juillet 1845. Elie Ritter , secretaire. D. RfiSUME DES TRAVACX DE LA SOCIETE VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES PENDANT l'aNNEE 1 844. La Societe vaudoise des sciences naturelles s'est reu- nie, depuis le 26 juin 1844 au 2 juillet 1845, dix fois en seance ordinaire et cinq fois en seance generale. EUe a traite dans ses seances les objets suivants. PHYSIQUE. Le 20 novembre 1844. — M. Wartmann decrit quelques experiences dont M. Melloni I'a rendu temoin, k Naples, sur la chaleur rayonnante. De ces experiences ressort entre autres ce fait curieux que I'oeil , parfaitement dis- pose pour recevoir la lumiere, est au contraire tout a fait impropre au passage de la chaleur a cause des divers mi- lieux liquides qu'il renferme. Le 4 decembre 1844. — M. Wartmann cite deux passages remarquables d'un travail recent de M. Matteucci. Dans I'un, I'auteur admettant que la cataracte est une coagu- lation de I'albumine montre le danger qu'il y aurait a faire passer par les yeux un courant electrique 5 une coagula- tion totale pourrait s'ensuivre. Le second passage traite 186 de la desagregation des calculs (et surtout des calculs sa- lins) par Taction de Telectricite. Cette operation est dan- gereuse par Tirritation qu'elle occasione dans la vessie. Le 5 fevrier 1815. — M. Wartmann rend compte avec eloges des lemons physico-chimiques du professeur Mat- teucci k Pise. Ces legons, publiees il n'y a pas longtemps (Fenomeni fisico-chimici dei corpi viventi 5 Lezioni di Carlo Matteucci. Pisa 1844 ^ in-8" de 186 p.), rassemblent un grand nombre de faits interessants , entre autres sur I'endosmose et la force nerveuse. L'auteur expose, sans se prononcer, les diverses theories auxquelles ces faits ont donne lieu. Existe-t-il une force nerveuse? Voilaune des questions les plus controversees, et que les experien- ces tentees n'ont pu encore resoudre On a mis en communication avec les lames d'un galvanometre tr^s- sensible, un nerf soumis k une vive douleur : il n'en est pas resulte la moindre deviation de I'aiguille. Mais cette experience ne prouve rien , k cause de la trop grande difference qui existe entre les pouvoirs conducteurs des nerfs et du metal. Meme seance. — M. De Laharpe parle a ce sujet du pre- tendu pouvoir qu'auraient certaines personnes d'electri- ser, par la seule influence de leur volonte, une clef sus- pendue k distance parun fil de soie. 11 demande si cetef- fet, suppose reel, ne pourrait pas provenir de la respira- tion condensee sur la clef. — Le meme membre a observe dernierement un arc-en-ciel blanc dans les brouillards 5 il ne sait a quoi attribuer I'absence de couleurs dans cet arc-en-ciel , qui avait d'ailleurs la m6me position que les arcs-en-ciel ordinaires. Le 19 mars 1845. — M. Wartmann communique a I'as- 187 semblee, qui se transporte k cet elYet dans ramphithe^tre de physique, des recherches experimentales qu'il a faites sur I'impossibilite de faire interferer Tclectricite. Apres avoir rappele qu'il existe quatre theories principales tou- chant le nombre et la nature de cet agent : celle de Frank- lin ou d'un seul fluide, celle de Dufay ou de deux flui- des, celle d'OErsted et de Fusinieri, qui confondent I'elec- tricite avec la matiere elle-m6me, et enfin celle de Savary, qui I'envisage comme un resultat de mouvements ondu- latoires dans I'ether, I'auteur decrit les appareils et mon- tre les experiences qui Font conduit a ne pas se ranger encore sans reserves k cette derniere opinion. Deux me- thodes, celle de I'induction de deux courants simultanes dans un meme conducteur et celle de deux courants con- tinus lances egalement dans un meme fil , ont montre d'une maniere concordante Fabsence de toute interfe- rence la ou il semble que, par analogic avec le son et la lumiere, il devrait s'en presenter. De plus, la comparai- son des proprietes communes aux groupes lumiere et ca- lorique d'une part, electricite et magnetisme de Fautre, prouve que la theorie qui rend compte de Fun n'est pas necessairement celle que I'analogie indique pour Fautre. — M. Wartmann refute en passant diverses assertions qui se rencontrent chez quelques auteurs modernes fort ac- credites, tels que MM. Whewell et Lardner, dont il mon- tre que la portee, relativement aux preuves en faveur de la theorie ondulatoire, est tout k fait nulle. Mime seance. — Le m^me membre communique une lettre de M. le doct. Lamont sur un moyen facile de me- surer Fintensite du magnetisme terrestre. Voici un ex- trait de cctte lettre : a trois fois le poids du mineral, selon qu'on a employe et ajoute le fluorure en dose plus ou moins grande. Quelquefois, surtout si Ton a trop chauffe pendant I'operation, on sera oblige, vers la fin de la decomposition, d'ajouter encore du bisulfate de potasse a la masse fondue pour lui conserver une liquidite suffisante , circonstance necessaire pour une decomposition complete. C'est aussi dans ce but qu'on tient le creuset autant que possible bien ferme pendant I'attaque. Enfin, a la fin de celle-ci, il sera avantageux de pousser la chaleur jusqu'au rouge vi- sible, comme le donne aisement une lampe a alcool. La masse fondue et completement refroidie se resout dans beaucoup d'eau froide en une dissolution limpide. Si celle-ci 208 se trouble, c'est I'effet de la formation du double^ sulfate de zircone et de potasse, insoluble dans une dissolution saturee de sulfate de potasse , et on pent I'eviter en pul- verisant la masse fondue et refroidie, et en la portant par petites portions dans quinze a vingt fois son poids d'eau froide. Si un peu de mineral avait echappe a I'attaque, ce qui peut arriver quand on a employe trop peu de bisul- fate et que la masse etait pateuse et non liquide , on le trouve au fond du vase comme une poudre lourde dont on peut aisement decanter le clair. S'il s'etait forme un peu de double sulfate de zircone et de potasse, on le dis- soudrait dans I'acide hydrochlorique, et on I'ajouterait a la dissolution. La dissolution de la masse fondue, precipitee par I'am- moniaque caustique, donne immediatement de la zircone exempte de silice, mais encore souillee d'oxides de fer, de manganese et d'etain, dont on peut la purifier parlesme- thodes ordinaires. Cette methode de decomposition que j'ai souvent repctee, et par laquelle j'ai decompose plus d'une demi-once de zircone, est sans inconvenient pour le vase de platine employe: elle s'execute rapidement et sans I'emploi du feu de charbon, et donne toujours de la zircone exempte de silice, ce qui estpresque impossible, au moins du premier coup, par I'attaque avec I'hydrate de potasse dans le creuset d'argent, ou par la methode de Wohler modifiee par Th. Scheerer. Cette derniere, d'ailleurs, exige qu'on fonde la zircone avec quatre fois son poids de carbonate de sonde a une tres-haute tempera- ture, et dans un feu de charbon , ce qui peut deteriorer le vase de platine. Enfm la zircone obtenue est toujours souillee de silice, dont on ne peut la debarrasser qu'en la dissolvant dans I'acide sulfurique concentre, apr^s I'avoir 209 chauffee au rouge. Mon nouveau mode de decomposiLioii me parait done avoir des avantages incontestables sur les autres usites, au moins en ce qui concerne le zircon, et toutes les fois qu'il s'agit d'extraire d'un silicate, non de- composable par I'acide hydrofluorique , une des sub- stances contenues dans le mineral. Le bisulfate de soude ne pent pas remplacer avantageusement le bisulfate de potasse, comme je m'en suis assure par divers essais. D'a- bord il retient I'eau avec bien plus de force que le sel de potasse, et bouillonne longtemps avant de couler tran- quillement ; ensuite il est moins fusible, et exige une plus haute temperature pour etre en fusion complete •, en troi- sieme lieu il perd bien plus vite son second atome d'acide sulfurique ^ enfin ses affinites sont moins fortes que celles du sel de potasse , ce qui fait que son action est plus lente, et qu'en perdant plus vite son acide libre, il de- vient bientot pateux. Le fluorure de sodium est bien pre- ferable au fluorure de potassium ; il n'est pas deliques- cent comme celui-ci, et contient pour le m^me poids plus de fluor. La meilleure maniere de le preparer est de saturer de I'acide hydrofluorique, tres-dilue, avec du carbonate de soude, et de faire cristaHiser par evaporation lente dans un vase d'argent ou de cuivre poli. Les cristaux laves k I'eau froide sont seches, pulverises et chauffes au rouge pour 6tre purges de toute trace d'humidite. Le bisulfate de potasse fondu n'a aucune action sur le fluorure de so- dium sec et exempt de silice, mais il le decompose avec degagement de gaz fluosilicique en presence de silice ou d'un silicate, et en degageant de I'acide hydrofluorique en presence de I'eau, dont I'hydrogene pent se porter sur le fluor. L'action energique du bisulfate de potasse et du 14 240 fluorure de sodium sur un silicate , k la faveur de la cha- leur rouge, s'explique aisement : I'aeide sulfurique , le plus puissant des acides k la temperature de I'ebullition, est pour ainsi dire rendu fixe dans le bisulfate de potasse, et pent done agir k la temperature rouge , circonstance qui doit augmenter considerablement son energie. Le fluor, de son cote, le plus puissant des corps halogenes, se trouve dans le fluorure de sodium comme dans un etat latent, et ne commence a agir, simultanement avec I'a- eide sulfurique, que quand un corps leur est offert sur le- quel ils puissent exercer une action, et ce corps est le si- licium des silicates. D'apres la theorie , pour chaque atome de silice contenu dans un silicate, il faut trois ato- mes de fluorure de sodium pour que la decomposition soit complete. Dans la pratique , la quantite de fluorure employee est plus grande, ce qui tient, ou a la presence d'un peu de silice dans le fluorure, ou a de I'humidite dans ce sel ou dans le bisulfate. Decomposition de la staurolithe par le bisulfate de potasse. Aprfes avoir applique ma methode au zircon, je tentai encore I'attaque de la staurolithe par le meme moyen. Je portal done de ce mineral, broye tres-fin , dans du bisul- fate de potasse fondu. Comme j'allais commencer a ajou- ter du fluorure de sodium, je remarquai que le sel fondu avaitpris une couleur jaune rougeatre fonce, et qu'il se formait une ecume blanche que I'agitation avec une spa- tule ne faisait pas disparaitre. Attribuant ce fait a un com- mencement de decomposition du mineral par le bisulfate de potasse, je renon^ai a I'emploi du fluorure de sodium, et je continual Taction du sel acide jusqu'^ ce qu'au bout 211 d'line demi-heure environ, et rien que par I'application de la chaleur rouge naissante donn^e par une lampe k al- cool k double courant, je fusse parvenu a decomposer en entier le mineral. La masse fondue , traitee par I'eau , donna une dissolution legerement coloree en jaune, con- tenant de I'alumine, du fer, du manganese et des traces de chaux et de magnesie-, le residu, tres-abondant et bien plus volumineux que le mineral employe , consistait en silice pure, qui se dissolvait sans residu dans I'acide hy- drofluorique. Le fait nouveau, si je ne me trompe , de la decomposition de la staurolithe par le bisulfate de po- tasse, permet done d'analyser ce mineral par ce moyen, bien plus facilement que par la fusion avec I'hydrate de potasse. La staurolithe n'a done pas besoin d'etre decom- posee par le fluorure de sodium , le bisulfate de potasse etant suffisant. — Je crois pouvoir resumer ainsi les resul- tats obtenus : Les silicates sont, probablement sans au- cune exception, tons decomposes par la fusion avec le , bisulfate de potasse et le fluorure de sodium ; I'emploi de ce procede serait surtout utile lorsqu'il s'agirait , comme pour le zircon, de I'extraction d'une substance contenue dans un silicate non decomposable par un acide , mais il serait difficilement applicable a I'analyse minerale. GlEOLOGIE ET MIN^RALOGIE. Le 6novembre 1844. — M. Blanchet fait voir h la Societe un enorme talon, du poids de 14 livres, trouve par M. J. Blanchet dans les environs de Bahia. Diverses circonstan- ces permettent de rapporter ce talon au Mylodon robustus (Owen), enorme edente qui a son analogue dans un ani- ■ mal de notre epoque. M. Blanchet lit un fragment d'un 212 aper^u geologique sur diverses formations de iiotre pays pour arriver k la distribution des depots alluviens. Meme seance. — M. De La Harpe offre au Musee un mor- ceau de gypse erratique trouve pres de sa demeure, et qui parait provenir des environs de Bex 5 le fragment n'appartient pas au bloc qu'il a fait voir precedemment. II parle ensuite d'une roche calcaire polie dans la direc- tion des couches, qu'il a observee pres de St.-Cergues. Get effet s'etait produit par Taction de la poudre qui a mis au jour cette surface. M^me seance. — M. Lardy rapproche ce fait des roches polies observees dans le voisinage des glaciers. Le 4 decemhre 1844. — M. Gillieron lit le memoire sui- vant. « J'avais sejourne pendant quelques semaines aux bains de Loueche en Valais , en I'annee 1812 5 m'etant rendu encore a ces bains, en 1844, I'idee m'est venue de coucher par ecrit quelques observations sur les change- ments qui s'etaient operes dans cette contree pendant cet intervalle. J'y ai joint d'autres observations sur divers objets relatifs a ce Canton de la Suisse, et entre autres la description de la vallee de la Dal a, qui descend du nord au sud sur un espace de 2 ■/» lieues, depuis les bains jus- qu'au bourg de Loueche. Bordee a droite et a gauche de la petite riviere de la Dala par des rochers a pic, cette vallee transversale aboutit au nord a la parol verticale de de la Gemmi, le long de laquelle monte, par des replis tr6s-serres d'une ligne serpentante, le sentier a mulcts qui, arrive au sommet, descend ensuite par la vallee de Kandersteg jusqu'au lac de Thun. La Gemmi , ainsi que les parois de rochers qui bordent la vallee , est compo- 213 see de roches calcaires reposant sur des schistes argileux qui s'elevent rapidement du sud-ouest au nord-est, ou ils forment, a la limite des neiges et au-dessus de toute ve- getation , la Dent du Torrent ou Torrent Horn. La vallee des bains proprement dite a environ une lieue de lon- gueur, et le village est a peu pres au milieu. La nature du terrain sur lequel ce village est construit diflere com- pletement de ce qu'on observe dans le reste de la vallee, et semble indiquer qu'il provient des depots et des sources tres-abondantes qui alimentent les divers bains. Dans une brochure tres-interessante, publiee en 1834 sur les eaux de Loueche par M. le docteur Bonvin, cet habile me- decin rapporte I'analyse faite, en 1827, par M. le profes- seurBrunner,laquellea ete confirmee I'anneederniere par M. le professeur de Fellenberg. Suivant M. Brunner , ces eaux renferment environ 1/20 de leur volume d'air, dont 35/100 acide carbonique, 40/100 azote et 25/100 oxigene, ce qui semblerait exclure le gaz hydrogene sulfure 5 ce- pendant I'odeur de ce gaz se manifeste quelquefois d'une maniere sensible quand on introduit I'eau chaude dans le carre des bains en otant les bondes. M. Bonvin fait obser- ver que le degagement des bulles de gaz des sources un peu considerables est presque continuel, e6 que sur 100 parties de ce gaz on trouve k peine une partie d'acide carbonique et demi-partie d'oxigene. « On pent se demander ce que sont devenus I'acide car- bonique et I'oxigene de M. Brunner. Suivant cet habile chimiste, 24 onces d'eau renferment 17 grains de gypse ou sulfate de chaux, 2 /a grains de sulfate de magnesie, environ '/^ grain de carbonate de chaux et seulement 1/300 grain de protoxide de fer. Suivant M. Bonvin, les depots abondants formes par ces eaux sont composes de 214 plus de moitie d'oxide de fer, d'un quart de detritus d'ar- doises et d'un 5™° de carbonate de chaux sans trace de sulfate. La rapidite avec laquelle ces dep6ts se forment dans certains endroits, et la quantite de fer qu'ils renfer- ment, a lieu de surprendre, si Ton fait attention a la pe- tite quantite de fer indiquee par I'analyse. « Les moellons informes qu'on sort de la carriere de tuf derri6re I'Hotel des Alpes, au nord du village, sont tres- tendres et durcissent promptement a Fair. Soit dans ces moellons, soit dans la fine terre tufeuse qui en a ete de- tachee, on trouve 3 ou 4 especes de coquilles non petri- fiees. La plus grande, du genre helix, est de la grosseur d'une petite noisette ordinaire. Dans un ruisseau un peu plus bas, pres de I'Hotel des Alpes, je n'ai trouve qu'un seul exemple paraissant provenir recemment d'un petit escargot que je n'ai pu decouvrir aux environs. II est de couleur jaunatre, chine et tachete de blanc avec une raie noire sur le dos. Dans la terre de la carriere, ces helix en grand nombre passent au blanc par des nuances insensi- bles. Dans I'eau chaude elle-m^me , pres de I'origine de la source du Heilbad qui alimente le bain de I'Hotel des Alpes, ces helix, egalementfortnombreux, prennentune couleur d'un rouge brun, ainsi que de tres-petites coquil- les du genre bulime^ qu'on trouve aussi incrustees dans le tuf ci-dessus. Derriere cette carriere et au-dessus est un massif de rochers sur lequel croissent plusieurs gros melezes. Ce massif, incline au sud-ouest, se continue de I'au- tre cote de la riviere qui coule au pied. II m'a paru avoir 60 a 70 pieds de hauteur perpendiculaire. Au-dessous, a cote d'un endroit ou est placee une cible, est une grotte dont le plancher, un peu ascendant, a 28 pas de profon- deur sur une vingtaine de largeur. Vis-a-vis du massif. 215 au dela d'un ravin , est un petit mameloii avec un banc semi-circulaire de roche, d'ou I'on a un panorama char- mant de toute la vallee. II termine au sud-ouest une es- planade parfaitement horizontale de quelques centaines de pas de longueur sur k peu pres autant de largeur 5 au nord-est, sort de terre la source du Heilbad. « La partie qui n'est point utilisee forme un ruisseau d'eau chaude d'une centaine de pas, depuis I'endroit ou elle sort de terre, jusqu'aun petit ruisseau d'eau froide. La conduite d'eau chaude pour le bain des Alpes va re- cueillir I'eau un peu plus haut. De I'autre cote d'un sen- tier qui traverse cette esplanade pour alter a la cascade de la Dala, est un petit chalet avec un carre de bains dans I'interieur. Du fond, reconvert d'une vase bleuatre, sortent constamment de grosses bulles de gaz. La pente occidentale de I'esplanade, du cote de la Dala, est tr6s-es- carpee avec de grands blocs de rochers detaches de ro- ches de m^me nature que le massif ci-dessus. Le petit nei^- prun des Alpes y insinue ses grosses racines ligneuses avec une force prodigieuse. Les roches ont dans quelques en- ^ droits un aspect tufeux, avec de grands trous quiparais- sent avoir ete occupes par des troncs d'arbre et des ra- cines. Dans un endroit le rocher parait compose de la- melles ou feuillets qui lui donnent I'apparence du bois. Dans d'autres endroits la roche est compacte et extr^me- mentdure, et dans d'autres enfin elle se presente sous forme de breches avec des cailloux, les uns arrondis, les autres anguleux, tels qu'on les observe encore dans le lit de la Dala. Au fond de la grotte mentionnee ci-dessus, le massif de rochers repose sur du tuf de m6me nature que celui de la surface ou de la carri6re , et renfermant les m6mes coquillages. '216 « En suivant le ruisseau d'eau chaude pendant une cen- taine de pas, on voit sa surface recouverte d'une conferve mucilagineuse retenue par des feuilles de laiche (Carex) et d'autres vegetaux qui croissent sur ses bords. Les par- ties terreuses et ferrugineuses deposees par la source dans ces conferves les transforment peu a pen en tuf, dont on voit parfaitement la formation conservant I'as- pect de la conferve dans deux ou trois endroits, entre au- tres sur un soupirail de la conduite d'eau des bains. « On reconnait cette m^me structure dans le massif et les rocs detaches. On pent aussi s'assurer par les helix blanchis epars sur le terrain , que Ton nettoie ce ruis- seau de temps en temps. Pres de I'endroit ou la source sort de terre, j'avais retire plusieurs de ces coquilles; J'engageai mon fils a enfoncer comme moi la main a en- viron un pied de profondeur. Nous trouvions bien I'eau un peu chaude, sa temperature etant de 40° Reaumur, mais a chaque poignee de gravier que nous retirions se trouvaient deux ou trois helix. Or il est impossible qu'iis fussent tons tombes dans le ruisseau sur un trajet aussi court (5 a 6 pieds). II faut done qu'il y ait plus haut dans la montagne une grande fissure ou une ouverture decou- verte, pres de laquelle on trouverait peut-etre vivante I'espece d'helix en question, dont je n'ai trouve dans la vallee des bains qu'un seul exemplaire qui parait peu al- tere, et aucun animal vivant. Quoique la source renferme, d'apres Tanalyse, beaucoup de sulfate de chaux et de sul- fate de magnesie, je suis tente de croire, d'apres ce que dit M. Bonvin sur I'analyse des depots, qu'iis sont transfor- mes en carbonates par Taction du carbone et de I'hydro- gene de la conferve sur I'acide sulfurique des sulfates, pour former de I'hydrogenc sulfure d'un cote, et du car- 217 l)onate calcaire de I'autre. C'est ainsi que dans les mines ]es filons de sulfures, dans la profondeur, se transforment en carbonates pres de I'affleurement. a On me demandera peut-etre pourquoi je ne me suis pas meme assure si les roches mentionnees faisaient ef- lervescence avec les acides, pourquoi je n'ai pas ete a la recherche de ces helix dans la montagne, pourquoi enfin j'ai laisse cette esquisse si imparfaite , faute entre autres choses de mcsures exactes, 1 Pendant toute la saison des bains, nous avons eu un temps detestable, qui ne nous a permis que deux ou trois promenades botaniques a la Gemmi , a la montagne et a la Dent du Torrent, a la cascade de la Dala , aux chalets de Vies. Ce n'est que I'avant-veille de notre depart que j'ai eu I'idee que I'esplanade au-dessus du village avait ete formee par la source du Heilbad, et la veille meme, depuis midi, que j'ai fait rapidementles observations con- signees dans cette notice. Autant que je puis m'en rappe- ler, I'helix dont il est fait mention ressemble beaucoup pour la grandeur a ceux que j'avais trouves, il y a une quinzaine d'annees, dans des couches de marne entre des bancs de mollasse, au-dessus du village d'Ependes, pres d'Yverdon. Sous la mollasse on trouve du calcaire bitu- mineux; dans ces couches de marne, on trouve aussi des couches minces de gypse fibreux , et dans quelques-uns de ces helix, devenus tres-friables, du gypse compacte. J'ai lu, dans le temps, une notice a ce sujet a la Societe des Sciences naturelles, en remettant des echantillons de ces helix. Je trouve dans la Revue Britannique, 3^ serie. Tome IV, p. 174, une notice sur le Caucase et ses eaux minerales, ou il est dit : « Le depot des sources minerales forme un tuf calcaire 218 « qui renferme frequemment des plantes et un grand e nombre d'escargots. Piatigoria possede plusieurs sour- « ces, dont la temperature varie de 22" k 37° Reaumur.* Le 18 decemhre 1845. — M. Bollard lit une lettre de M. le pasteur Colomb sur une formation de I'age tertiaire observee aux environs de Sainte-Croix. 11 fait ensuite lec- ture d'une note, sur le meme sujet, qui lui a ete remise par M. Lardy, et dans laquelle celui-ci rend compte des observations qu'il a faites sur la constitution geologique du bassin de Sainte-Croix et de celui de Neyrevaux , k I'occasion d'une course faite dans cette contree, du 19 au 21 novembre, de concert avec M. le pasteur Colomb, dans le but de prendre connaissance d'un gisement de mollasse observe par ce dernier, et qui etait inconnu k M. Lardy. Cette note est accompagnce d'une carte geolo- gique et d'une coupe de terrain. II resulte de ces observations : 1'' Que le plateau des Granges , situe dans la combe de Neyrevaux, offre trois terrains distincts : a) Des couches de calcaire grenu d'un brun jaunatre remplies de terebratules plissees, probablement les tereh. galina^ et la plicalilis qui appartient a I'etage neocomien infcrieur. b) A ces couches succedent, en allant du bas en haut, des rochers de calcaire blanc jaunatre qui renferment en grande abondance une coquille du genre Disceras, et qui parait 6tre la Chama ammonice de Goldfuss, ou la Capro- tina ammonice de d'Orbigny, et qui par consequent consti- tuerait la premiere zone de Rudistes de ces paleonto- logistes. c) Des couches assez puissantes d'une mollasse marine 219 a grains grossiers , et dans laquelle on observe beau- coup de fragments de coquilles , ainsi que des coquilles entieres, parmi lesquelles M. Lardy a reconnu une Vene^ ricordia multicostata de Dehay. On y trouve beaucoup de dents de squale , etc. Ce ter- rain de mollasse se trouve sur les deux rives de la Noi- raigue; et parait descendre jusque dans la combe de Ney- revaux,son etendue n'a pu 6tre bien determinee. Les mar- nes du lac Bournet, qui renferment beaucoup de fossiles dont plusieurs paraissent appartenir aux marnes d'Ox- ford, pourraient cependant bien, d'apres leur situation, faire encore partie du terrain neocomien. 2° Que le bassin de Sainte-Croix est entoure par des cimes appartenant aux etages superieurs et moyens de la formation jurassique, plus ou moins inclines. 3° Que les couches verticales de calcaire oolithique qui se trouvent au-dessus de I'eglise de Sainte-Croix parais- sent appartenir a la grande oolithe, ainsi que les couches d'un rouge tirant sur le brun , et remplies de coquilles bivalves. 4" Que les couches a nerinees qui se trouvent au nord de celle-la, font partie du groupe corallien. 5° Que les couches de calcaire suboolithique d'un brun jaunatre remplies de terehratula plicatilis qui se trouvent sur la ,rive gauche de I'Arnon , dans I'endroit appele la Combe du Collas, appartiennent au neocomien inferieur, ainsi que les marnes d'un gris noiratre qui occupent tout le lit de I'Arnon. 6** Que la presence flu calcaire neocomien inferieur, du calcaire k caprotines formant le 1" zone de rudistes de d'Orbigny, et de la mollasse dans le bassin des Granges ou de Neyrevaux, ainsi que la presence du corallien et 220 dune partie de Tetage oolithique inferieur dans le bassin de Sainte-Croix, sontdes fails qui n'avaientpas ete obser- ves ni decritsjusqu'a present dans notre Jura, puisque toute cette contree etait regardee comme appartenant k I'etage superieur ou Portlandien. Meme seance. — M. Blanchet fait observer que les divers depots mollassiques du Canton contiennent les memes fossiles (nerinces) dents d'equus cavallus.^ de squale, etc.^ il pense done que ces depots ont lous pris naissance a la meme epoque, et ont du se trouver au meme niveau. Le soulevement du Jura et celui des Alpes n'auront eu lieu que posterieurement a I'cpoque terliaire. M. Blanchet fait ensuite une communication sur la cause a laquelle on peut attribuer certaines mortalites soudaines parmi les poissons. II rappelle d'abord ce qui s'est passe a Marseille, dont le port, autrefois tres-pois- sonneux, a vu disparaitre tons ses poissons depuis qu'il exhale I'odeur infecte qu'on lui connait. Cette odeur et ses effets seraient dus a I'hydrogene sulfure, dont la for- mation s'explique facilement par rinfiltrationdansle port des eaux riches en sulfates qu'abandonnent les savon- neries. Apres avoir rappele ce fait, M. Blanchet fait voir a la Societe quelques echantillons de marne feuilletee d'Aix en Provence. Ces echantillons offrent beaucoup d interet comme presentant, tres-bien conserves, un ensemble d'6- tres qui ont vecu a la meme epoque-, une mouche , un petit coleoptcre, des poissons. -- M. Blanchet fait remar- quer que ces derniers, tres-nombreux sur un des echan- tillons, sont tons aplatis sur le flanc, d'ou il conclut que leur mort a immediatement precede la formation du de- 221 p6t, et n'a pu provenir d'line action mecanique ; on est done conduit a I'attribuer k iin degagement de gaz hy- drogene sulfure, supposition rendue tres-probable par la presence dans cette localite d'amas de gypse sous les couches de marne. Dans notre bassin tertiaire on ne rencontre rien de pa- reil. Un grand abaissement de temperature pourrait ce- pendant produire les memes efTets. Leio Janvier 1845.— M. Colomh lit une note sur le de- pot tertiaire observe par lui, dans le Jura, conjointement avec M. Lardy, et qui a fait le sujet d'une discussion dans la seance precedente. II explique comment il a pu croire le fait nouveau, puisque le depot en question n'etait point figure sur la carte qu'il possede , et que les personnes qu'il avait pu consulter n'en avaient aucune connais- sance. 11 a d'ailleurs decouvert, depuis, que les cartes geo- logiques out ete copiees a diverses epoques sur le tra- vail de M. Agassiz , ce qui explique les differences que I'on remarque entre elles comme, par exemple , I'indica- tion de ce m6me depot sur celle de M. Blanchet. Ges car- tes sont d'ailleurs toutes fautives sur quelques points, te- moin le gres vert qu'elles indiquent entre Yverdon et Concise, quoiqu'il n'en existe pas un atome dans cette localite. M. Colomb met ensuite sous les yeux de Tassemblee divers fossiles de la formation de Sainte-Croix et du bas- sin des Granges, et il declare que sa note sur lesdites formations a ete lue sans son autorisation. La meme seance. — M. Blanchet, se fondant sur I'aspect d'echantillon de roches polies, qu'il met sous les yeux de 222 I'assemblee, remarque que Ton peut distinguer troisespe- ces de poll : le poli artificiel, le poll de glissement (roche centre roche) et le poli du aux glaciers *, le premier poli est parfait, le deuxieme presente des stries paralleles lisses et comme vitrifiees ; les roches polies du Saint-Bernard nous en offrent un exemple ("ainsi que certaines failles)^ le troisieme, plus mat, est strie dans tous les sens, tel est le poli des blocs de marbre erratiques. Meme seance. — M. Colomb annonce avoir observe sur la Dent de Jaman, du cote qui regarde le lac, une couche de calcaire brcchiforme , composee de petits cailloux ronds, surmontee par un calcaire compacte rouge, qui est reconvert a son tour par une nouvelle breche formee d'ammonites {Spelsonia) et supportant le Portlandien. La succession de ces roches lui fait croire qu'on doit les rapporter au lias. Cette derniere opinion est combattue par M. Blanchet, qui croit le lias impossible dans cette localite. Le meme membre propose a la Societc d'appeler M. Gressly, qui va 6tre disponible , et de le charger de par- courir notre Jura pour en dresser une carte geologique exacte. Meme seance. — M. Blanchet fait une communication sur la mine de houille (lignite) de PuUy. Les houilleres de Pully, d'Oron et de Belmont nous pre- sentent quatre differents modes d'exploitation. A Pully on prend la veine par-dessus.^ a Oron par-dessous^ et a Bel- mont tantot de flanc, tantot par I'aftleurement. A Pully la galerie, de 1000 pieds de long, se dirige du midi au nord. Le proprietaire , M. MilUquet, est en train de forer un puits qui a deji 100 pieds de profondeur, 223 pour reprendre par-dessous la coneession epuisee dans le haut. Le terrain se compose dune succession de couches de mollasse, de marne et de calcaire fetide. II renferme trois couches de lignite dont deux seulement, I'une de 5 et I'autre de 2 pouces, sont exploitables. Ces deux couches sont k 40 pieds de distance I'une de I'autre, suivant la ga- lerie. — A Oron , on trouve aussi deux veines avec des epaisseurs semblables , mais separoes seulement par un intervalle de 5 pouces. Leur exploitation s'en trouve beau- coup facilitee , et d'autant plus avantageuse que le cal- caire qui les separe donne une tres-bonne chaux hydrau- lique. Quant aux travaux houillers de M. Junod a Bel- mont, ils se terminent tons en pointe vers le couchant. Notre pays parait d'ailleurs contenir encore d'autres de- pots de lignite. On doit en avoir trouve pres de Vevey qui sont depourvus de fossiles M. Blanchet termine par une explication fort ingenieuse de la formation de nos li- gnites. Les tourbieres dont ils proviennent auraient pris naissance dans des flaques d'eau restees k diverses epo- qups sur une succession de depots marneux, et les cou- ches de marne et de sable auraient continue a s'elever jusqu'a I'arrivee du soulevement qui a mis un terme a ces formations en leur donnant I'inclinaison actuelle. BOTANIQUE. Le 7 aout 1844. — M. Edouard Chavannes revient sur les monstruosites du Cheiranthus chine, dont il a entretenu la Societe dernierement. II fait observer que ces fails peu- •vent servir a jeter un grand jour sur le veritable role des placentas dans le developpement de la fleur. II annonce 224 avoir trouve line rose dans laquelle tous les petales se troiiveraient disposes sur le prolongement de I'axe. Meme seance. — M. Kinhelin met sous les yeux de la So- ciete line branche de sapin dans laquelle la partie cen- trale se trouve completement detachee du reste du tronc, et il lit une note ou il cherche a expliquer la cause de cette circonstance anormale. Le 4 decemhre 1844. — M. Ed. Chavannes annonce I'or- ganisation d'un Conservatoire de botanique place au S™*' etage de I'Ecole normale, et qui renferme I'herbier Suisse de Schleicher, un herbier vaudois auquel on travaille ac- tuellement, des collections de bois, de fruits, de mons- truosites, etc. — Un conservateur est attache a cette col- lection, qui est mise a la disposition du public et ouverte tous les mardi et samedi de 2 a 4 heures. ZOOLOGIE. Le 16 juin 1844. — M. Mayor pere revient sur une com- munication qu'il avait faite dans nne precedente seance relativement a I'emploi de la toile imbibee d'huile de lin pour le pansement des plaies. II donne lecture d'un pas- sage d'une lettre de M. Lebert, qui confirme pleinement I'avantage qu'offre ce mode de pansement sur celui qu'on employait jusqu'ici. M. Mayor se sert aussi de cette toile pour recouvrir tous les cataplasmes, ce qui permet de les conserver sans les changer pendant vingt-quatre heu- res, avantage tres-grand, en ce que par la on previent un refroidissement qui est toujours tres-nuisible. En outre, on economise considerablement le nombre des cataplas- mes, ce qui produit pour I'hospice cantonal une econo- 225 nomie de 200 francs par an. Quant a la preparation de cette toile, elle est extrfimement simple ; c'est de la toile de coton ordinaire qu'on imbibe d'huile de lin siccative en la frottant avec un pinceau. Ainsi preparee, elle re- vient a 7 rappes le pied carre. Le 7 aoui 1844. - M. Hollard rappelle que M. Ratke. de Dantzig, avait cru pouvoir affirmer que les appareils de la generation etaient parfaitement semblables dans les deux sexes du protee pour ce qui concerne le rapport des ovaires et des testicules avec leurs conduits excreteurs. Des observations recentes de M. Hollard sur des protees nombreux qu'il a eus a sa disposition, notamment sur un individu male pris an moment des amours, et que I'on con- serve au Musee anatomique de Berne, lui ont demontro que la separation qui existe chez la femelle, entre I'ovaire et I'oviducte, ne se retrouve point entre les testicules et le conduit deferent, celui-ci faisant immediatement suite au premier. Le 20 novemhre 1844. - M. Hollard presente quelques considerations sur la nccessite de donner la premiere place aux caracteres fournis parlecerveau dans la classi- fication des mammiferes, de faire intervenir ensuite ceux que fournit la generation, c'est-k-dire d'abord I'etat sous lequel le jeune animal sort du sein de sa mere et les mc- difications qu'il y subit, puis, comme le propose M. Milne Edwards, les formes du placenta^ enfin de n'accorderaux caracteres des doigts et des dents qu'une valeur de troi- sieme ordre, comme susceptibles de se repeter k divers degres d'organisation cerebrate. M. Hollard, tout en don- nant par quelques exemples une idee des modifications qu'une meilleure caracteristique introduiraitdans la con- 15 226 sideration des divers ordres de mammif^res ordinaires et monodelphes, annonce qu'il s'occupe en ce moment de recherches comparatives sur I'encephale, entreprises en vue de cette consideration. Le 19 fevrier. — M. Wartmann lit la note suivante de M. Depierre sur les epoques du passage de quelques oi- seaux, dans le Canton de Vaud, en 1844. « 11 s'est effectuc, cet automne, un passage tres-abon- dant de Nucifrage cariotactes. Des le 15 octobre a fin no- vembre, on en a tue un grand nombre dans toutes les lo- calites du Canton •, on les a observes autour des habita- tions, et jusque dans les villes. Oriolus galbula , arrivee au 10 avril. depart r*" oclobre. Sturnus vulgaris — 5 mars — 20 — Muscicapa grisola ~ 20 avril — 15 septembre. Sylvia pbragmitis — 15 — — 20 octobre. Sylvia luscinia — 10 — — 5 novembre. Sylvia canuca — 15 — — 20 septembre Sylvia suecica — 2 — — 8 - Sylvia Tytliis — 20 mars — 15 novembre. Cuculus canorus (a chante immedialement) — 18 avril — 20 juillet. Hirundo rustica — 28 mars — 12 octobre. Perdix coturnix — 25 avril — 8 — Scolopax rusticola — 25 mars — 18 - Sylvia atricapella — 10 avril — 5 novembre. Le 19 mars. — M. Blanchet rappelle la communication qu'il fit a la Societe sur certaines mortalites parmi les poissons , et expose les resultats auxquels est arrive M. Morrett, qui, sans nier I'influence des deux causes deja signalees, pense que ces mortalites peuvent aussi 6tre produites par d'autres causes. II cite le fait observe 227 lors d'un debordement de la Loire, en 1835. << L'eau ayant sejourne quelque temps sur des pres en pleine vegeta- tion, on vitles poissons se presenter souventa la surface et mourir bientot apres. L'analyse de I'air contenu dans cette eau ne donna que 18 "/o d'oxigene au lieu de 37, qui est la proportion ordinaire. Le 17 juin 1845. — M. Mayor fils presente les resultats qu'il a obtenus par I'emploi du procede Baldaconi , pour durcir et rendre inalterables a I'air les matieres animales. Ce procede, qui consiste a plonger pendant un mois cel- les-ci dans un melange de 12 parties de bichlorure de mercure contre une de chlorhydrate d'ammoniaque en dissolution concentree, n'altere en aucune facon les poils, et durcit considerablement les tissus. Neanmoins la con- traction produite par la dessiccation parait devoir s'op- poser a I'emploi avantageux de ce procede ailleurs que dans des preparations anatomiques, a moins que Ton ne se resigne a laisser les pieces dans le liquide. Le 2juillet 18^5. — M. Curchod ^reseuie un polype fi- breux de I'uterus, enleve par M. Mathias Mayor. M. Cur- chod n'a pu y trouver aucune trace de vaisseaux , mais seulement des epanchements sanguins tres-circonscrits. TECHNOLOGIE. Le 26juin 1844. — M. Mayor pere met sous les yeux de la Societe une ceinture de sauvetage nouvellement in- ventee et qui permet de se soutenir facilement sur Teau. Le 10 juillet 1844. — M. Mayor fils , apres avoir rappele > que les causes de I'asphyxie par immersion viennent siir- . tout du poids de la t^te , lit un memoire intitule : Essai 228 sur un appareil destine d prevenir I'asphyxie par immer- sion. L'appareil en question, que M. Mayor appelle cein- ture de sauvetage, et qu'il met sous les yeux de la Societe, consiste en une bande de toile d'environ 2'",40, large de 0'n,10 a sa partie moyenne , et au milieu de laquelle est iixee une piece metallique ou se reunissent deux tubes , I'un horizontal, I'autre vertical. Ce dernier, qui pent etre ouvert et ferme a volonte a I'aide d'une clef de robinet, aboutit dans la partie moyenne du thorax , et son ouver- ture superieure est munie d'un tube de 0^,40 de longueur. A la distance de 2 ou 3 decimetres de la piece metallique, se trouve fixe de chaque cote un ballon fait d'etofTe im- permeable et contenant de 7 a 8 litres d'air. Au moyen du tube vertical et de son robinet , on pent remplir ces bal- lons d'air, les maintenir pleins ou les vider a volonte. L'ap- pareil, convenablement plie ^ pent etre reduit a un fort petit volume 5 son poids est d'environ 650 grammes 5 quant k son prix, il n'excede pas 10 a 17 francs. On ap- plique la partie moyenne de la ceinture sur le devant de la poltrine, en reunissant les extremites par un double noeud-, apres quoi, au moyen du tuyau elastique qui abou- tit au tube vertical, on remplit les ballons d'air, et on pent des lors traverser sans danger ni fatigue une eten- due d'eau considerable. Des experiences posterieures de M. Mayor sur son appa- reil, I'ont amene a le simplifier beaucoup et a en construire un autre, l'appareil de transnatation , qui consiste en un sac de toile impermeable et en un plastron qui ne differe de la ceinture de sauvetage que par la forme. Le sac est fait de toile de coton imbibee d'huile de lin siccative ; il est destine a contenir les v6tements pendant la natation, et pent etre aisement attache sur le dos. Quant au plas- 229 tron, il est forme d'une pi6ce de toile longue de 0™,40, et large de 0'",12, aux bouts de laquelle sont fixes 2 ballons cylindriques de toile impermeable qu'on remplit d'air par une disposition analogue a celle de la ceinture de sauve- tage. Le plastron s'assujettit sur le devant de la poitrine au moyen d'une sangle qui passe sur la nuque, et de deux attaches qui font le tour du corps. Le 18 decembre 1844. — M. Kinkelin annonce , d'apr^s une publication allemande , I'emploi en Silesie , comma matiere textile et ouates, des feuilles preparees du Pinus silvestris. Le ^3 avril 1845. — M. Edouard Chavannes lit la note suivante de M. Aug. Chavannes, doct.-med., sur une nou- velle maniere de preparer la bourre de sole ecrue. « Dans la preparation ordinaire, apres avoir nettoye les cocons, on les fait cuire dans I'eau chaude en les remnant de temps en temps 5 on sort la masse de la chaudiere, et on la bat fortement pour en faire sortir la gomme qui unit entre eux les fils du cocon. Apres plusieurs battages, la bourre ainsi preparee et sechee est prete aiors a etre livree au commerce. Mais la bourre ainsi traitee est cordee, entre- lacee , toujours fort inegale, beaucoup de cocons n'ayant pas ete sullisamment degommes poui' pouvoir 6tre cardes sans grande perte. Pour obvier a ces inconvenients , et obtenir une bourre en masse bien homogene et qui se laisse carder avec la plus grande facihte, on s'y prend de la maniere suivante. « Apres avoir nettoye les cocons , on les enferme dans un sac de toile claire 5 on met le sac avec les cocons dans I'eau, et on le maintient au fond en mettant un poids des- sus ; les cocons trempent ainsi pendant un jour, on les» 230 presse a plusieurs reprises pour faire sortir I'eau sale ^ ils sont laves en partie par cette premiere operation. On re- tire le sac, on le presse une derniere fois, puis on le place dans une chaudiere qui contient une legere dissolution de carbonate de potasse. « 11 faut environ une deqii-once de potasse par litre d'eau ^ la dissolution marque environ 2" a I'areometre de Beaume. On pent, si Ton veut, se servir d'une lessive de cendres de m^me force. On fait alors, pendant une heure , cuire le sac et les cocons qu'il contient, en ayant soin de peser de temps en temps dessus, afm que tons les cocons trempent egalement, puis on retire le sac et on le lave dans de I'eau pure jusqu'a ce qu'il ne la salisse plus. II ne reste plus qu'a exprimer autant que possible I'eau retenue par les cocons, et a les faire secher au soleil ou dans un four. << Lorsqu'ils sont sees, les cocons forment de petites mas- ses qu'il est tres-facile de defaire entre les doigts et de carder. ^' « Ce mode de preparation n'enleve a la soie aucune de ses qualites \ elle conserve son lustre et sa force. La petite quantite de potasse employee n'agit que sur la matiere glutineuse qui unit les fils entre cux ; elle la dissout en grande partie, et decolore par consequent en m6me temps la soie jaune, dont la bourre devient d'un jaune tres-pale. On pourrait, tres-probablement , employer le carbonate de potasse pour devider les cocons a froid, oti presque a froid, ce qui offrirait quelques avantages. La chose me- riterait d'etre essavee. » APERCrS SUR QUELQUES MODES DE FORMATION DE L'ARRAGONITE, PAR M. J. FOURNET, Professeur a la Faculle des Sciences de Lyon, membre honoraire de la Sociele helvetique des Sciences naturelles (\). Peu de substances ont excite I'attention au m6me de- gre que I'arragonite^ et comment pourrait-il en etre au- trement pour un corps qui offrait tous les caracteres chi- miques d'un carbonate de chaux , et qui en differait ce- pendant completement sous le point de vue physique ? L'arragonite fut separee d'abord du calcaire ordinaire par Werner, qui motivait sa determination sur les differen- ces qu'il decouvrit dans la cassure, dans la durete et dans la pesanteur specifique. Hatiy vint bientot apres confirmer les previsions du celebre mineralogiste saxon, en demon- trant I'incompatibilite des formes cristallines respectives. Ce fait etait d'ailleurs pour lui I'indice le plus positif d'une difference dans la composition intime des minerals ; aussi engagea-t-il les cristallographes et les chimistes a se li- vrer a un examen plus approfondi de la nature de celui en question, et d^s lors survint cette nombreuse suite de calculs et d'analyses qui a definitivement conduit a I'eta- blissement du principe de I'isomerie et du dimorphisme, c'est-a-dire a I'une des conceptions les plus larges et les plus fecondes en resultats de la chimie moderne. (1) C'csl par erreur que M. Fournet a ete indique, page 44, comme candidal. C'est en 1822 qu'il a ete elu membre honoraire. 233 Mais parmi les recherches qui ont eu pour objet de constater la nature brute de I'arragonite, il faut distinguer celles dont le caractere est essentiellement philosophique, en ce qu'elles tendaient a trouver les causes d'une ano- malie a toutes les lois admises jusqu'alors. Sous quelles influences a pu s'efl'ectuer cette interversion moleculaire dont ce mineral offre un type si saillant? Et c'est ici que les analyses si exactes de Stromeyer doivent 6tre mises au premier rang.— On salt que des traces de carbonate de strontiane, qu'il decouvrit dans des arragonites prove- nant de localites diverses , le conduisirent a supposer que Taction de ce sel alcalino-terreux pouvait avoir joue un role capital en maitrisant la cristallisation du carbo- nate de chaux , au point de lui faire prendre la sienne propre. Cette donnee, accueillie d'abord avec empresse- ment, fut cependant bientot eliminee comme insuffisante 5 car on ne tarda pas a s'assurer en premier lieu que la nouvelle forme cristalline n'etait point celle du carbo- nate de strontiane, et en second lieu qu'il y avait des ar- ragonites qui ne renfermaient aucune trace du sel stron- tianique. II fallut done chercher ailleurs les motifs du chan- gement de la disposition relative des axes cristallins, et parmi les apercus qui sont parvenus a ma connais- sance , je citerai ceux qui ont ete emis par M. Lecoq , professeur d'histoire naturelle a Clermont-Ferrand. Des I'annee 1829, il professait deja I'influence d'une certaine elevation de temperature pendant I'acte de la cristal- lisation , et Ton salt assez de quelle maniere les expe- riences de Mr. H. Rose ont confirme cette conclusion, en sorte que, sous ce rapport, il ne nous reste qu'a engager notre modeste collegue et ami a vouloir bien publier le 23^ resultat des riombreuses observations geologiques qui I'ont conduit a formuler sa proposition. Mais, quand on se livre a I'etude de la nature , on ne tarde pas a s'assurer que ses moyens ne sont pas bornes; qu'elle pent, suivant les cas , produire les memes corps a Taide de basses comme de hautes temperatures, et c'est ce qu'elle fait en particulier pour la chaux carbonatee, dont la cristallisation eflectuee a froid, mais sous certai- nes influences speciales , peut affecter la forme prismati- que de I'arragonite, quoique dans les circonstances habi- tuelles elle prenne alors la forme rhomboidale du calcaire. Pour demontrer cet enonce, il suffira d'etudier le mode de formation du flos ferri , cette singuliere vegetation mi- nerale dont les embranchements coralloides tapissent si frequemment les vieilles galeries des mines. Evidemment cette production est toute recente, car elle se trouveim- plantee sur des parois qui, ayant ete fa^onnees au pic et a la pointrole , n'auraient point conserve des exuberances aussi delicates. Evidemment aussi elle ne s'est point de- veloppee sous I'influence d'une haute temperature , car elle ne se trouve pas toujours dans les grandes profon- deurs souterraines, la ou Ton pourrait supposer une ac- tion quelconque de la part du foyer central ; mais tres- souvent elle pousse dans les parties superieures des ex- cavations, qui elles-memes sont placees au haut des som- mites montagneuses des Alpes et des regions septentrio- nales, ou certainement la temperature moyenne ne de- passe pas 6 a 8" centigrades. Ainsi done la chaleur, dans le sens ordinaire du mot, n'est point indispensable a son developpement. Ceci pose , si Ton procede a un examen plus detaille des circonstances dans lesquelles croit le flos ferri, on ne 234 tarde pas a s'assurer qu'il n'est point iin produit stalacti- tique, car ses embranchements affectent des positions normales aux parois verticales aussi bien qu'horizontales, ou m6me ils se recourbent de maniere a s'elever vertica- lement a la maniere des plantes qui poussent sur les murs, en sorte qu'il n'y a la rien de commun avec cette allure pendante des incrustations calcaires formees par le ruissellement de I'eau. D'ailleurs ces incrustations sont ordinairement composees de couches concentriques for- mant comme une serie de cones emboites les uns dans les autres, et dont la pointe est tournee en bas , c'est-a- dire dans le sens de Taction de la pesanteur. En outre leur cassure transversale , plus ou moins plane, presente des rayons divergents du centre a la circonference. L'arragonite, au contraire, n'est formee ni de ces cou- ches, ni de ces rayons disposes dans des plans perpendicu- laires a I'axe 5 souvent sa masse est le resultat del'accole- ment d'une multitude de petites aiguilles cristallines, pla- cees les unes contre les autres de maniere a simuler les fibres longitudinales d'un vegetal 5 ou bien, si la cassure est conique , on voit que le sommet du cone est tourne vers la racine, quelle qu'en soit la position, et que c'est de la que partent les aiguilles divergentes qui constituent les embranchements. En poursuivant cette etude comparative, on reconnait que la stalactite exige un volume d'eau sulFisant pour de- terminer un ruissellement lent ou rapide, tandis que le flos ferri ne se forme pas au milieu d'un bain comme les cristallisations salines ordinaires, et ne demande pour se developper que le degre d'humidite naturel aux excava- tions souterraines, qui peuvent etre regardees comme seches. 235 Une transsudation capillaire s'efFectue en un point quel- conque ou la paroi de la galerie est composee de matieres plus ou moins poreuses; elle amene peu a peu a la sur- face le carbonate calcaire, qui forme d'abord comme des especes de verrues blanches, disseminees qk et la. Celles- ci, etant deja composees de fibrilles, agissent aleur tour par capillarite, et le flos ferri grandit successivement a la ma- niere des sels grimpants, c'est-a-dire de I'interieur al'ex- terieur, et non, a lamaniere ordinaire des sels, par suite d'une application successive, autour d'un noyau, de tons les rudiments qu'il peut trouver dans le liquide ambiant. Ces differences dans les modes respectifs du develop- pement ne sullisent pourtant pas pour rendre raison d'une modification radicale dans un arrangement mole- culaire. II ne parait guere probable que Ton en vienne a admettre qu'un leger changement dans I'affluence du li- quide producteur puisse avoir un elfet prononce sur la forme primitive d'un cristal, et du moment que cette cir- constance aussi bien que les conditions speciales de la temperature nous font defaut, c'est a des actions chimi- ques dependantes de la composition du dissolvant que Ton sera naturellement porte a avoir recours,pour expli- quer des phenomenes du genre de ceux qui nous occu- pent en ce moment. J'ai done ete conduit a examiner les diverses relations de rencontre du flos ferri ^ afin de voir si, dans le nombre des substances qui I'accompagnent , il ne s'en trouverait pas dont la presence soit tellement constante qu'on put admettre que la formation de I'une a necessairement pre- side k celle de I'autre. Or ces substances existent, et parmi elles il faut met- tre au premier rang le sulfate de chaux resultant de 236 I'oxidation des pyrites et de la reaction de I'acide sulfuri- que qui en provient sur les rociies a base calcaire avoi- sinantes. Que Ton examine , en effet , les principaux gites connus de I'arragonite coralloide , savoir Saint- Georges-d'Hurtieres , AUevard, Sainte-Marie-aux-Mines , Privas, Eisenerz, Campiglio, etc., et dans tous Ton verra des masses de sulfures capables de produire des sulfates; dans tous ceux aussi ou j'ai ete a meme d'aller, j'aitrouve le gypse dans le voisinage plus ou moins immediat du flos ferri , et c'est cette coincidence qui me porte a voir dans la juxta-position de ces deux corps une influence occulte , si Ton veut , mais neanmoins positive et de nature a determiner le changement du carbonate rhom- boidal en carbonate prismatique. Mais, dira-t-on, il existe des arragonites qui ne diffe- rent du flos ferri que par la configuration , et la m6me idee doit leur 6tre applicable. C'est effectivement ce qui arrive pour les gros prismes de I'arragonite de Bastenes et de Dax. Ceux-ci, s'etant developpes au milieu d'une marne, se trouvent parfaitement termines dans tous les sens, et leur forme reguliere n'a , par cela meme, rien de commun avec I'irregularite de celle du flos ferri 5 mais malgre cette difference, ils affectent des associations iden- tiques, car la marne qui les renferme contient aussi du gypse, et il n'est pas rare de voir sur le m6me echantil- lon la reunion de la chaux sulfatee trapezienne avec I'ar- ragonite hexagonale, les cristaux de I'un etant implantes sur ceux de I'autre. On le voit done, dans ce dernier exemple, les circon- stances accessoires sont completement modifiees •, ce n'est plus a la superficie des excavations souterraines que le carbonate calcaire est amene par transsudation , c'est au 237 milieu d'une pate que ses molecules viennent se grouper, et cette pate argileuse semblerait devoir exercer une ac- tion mecanique tout autre que celle de I'atmosphere des galeries. Enfln les epoques memes sont bien differentes, puisque le flos ferri est un produit qui s'elabore journel- lement, tandis que la formation de I'arragonite de Dax est probablement aussi ancienne que celle du terrain en- caissant, et pourtant la molecule cristalline est identique dans I'un et I'autre cas. II est done impossible de se refu- ser a admettre que le developpement de la force majeure dont le carbonate de chaux a subi les effets resulte du rapprochement du seul element constant au milieu de ces mutations, et celui-ci est le sulfate de chaux. Ce sel n'est, du reste, pas le seul corps qui soit capable de developper les actions en question. En tenant compte des autres associations de I'arragonite, on voit que dans d'autres points c'est le sulfate de strontiane qui en est le satellite. C'est ce qui arrive dans la Sicile et dans la Hon- grie, comme on peut le voir entre autres sur un magnifi- que cchantillon que renferme le Musee de Geneve. Peut- 6tre encore la strontiane que Stromeyer a trouvee dans les arragonites etait-elle a I'etat de sulfate et non de car- bonate. Quoi qu'il en soit , en combinant cette nouvelle donnee avec la precedente , on arriverait a conclure que c'est dans les sulfates alcalino-terreux, en general , que reside la puissance d'interversion moleculaire, et non dans tel ou tel sulfate en particulier. Si d'ailleurs on ob- jectait les contacts du sulfate de baryte et du carbo- nate de chaux rhomboidrique, si frequents dans les fi- lons, nous rcpondrions qu'ici les bases de la question sont totalement modifiees. En effet, le resultat de I'en- semble de nos etudes est que les filons metalliferes a 238 gangue de baryte sulfatee et de spath calcaire sont des produits de la voie seche, et non ceux de la voie humide, les seuls sur lesquels nous insistons en ce moment. Bien plus, si les aper^us que nous hasardons se verifiaient par I'extension a un plus grand nombre de cas, il nous serait permis de chercher dans cette exclusion de I'arragonite du nombre des produits directs de la formation des fi- lons metalliferes barytiques, une preuve de plus a ajou- ter a toutes celles qui ont deja ete citees a I'appui de la theorie du remplissage des fentes par des injections de matieres emanees du sein de la terre dans un etat de fu- sion ignee. Jusqu'a present nous n'avons fait ressortir que le role des sulfates dans la production de I'arragonite ^ mais I'hydrate de peroxide de fer, provenant de la decompo- sition des basaltes ou de divers minerals ferriferes, pa- rait capable d'une influence analogue; c'est du moins dans les grottes ferrugineuses qui resultent de la desor- ganisation intime des basaltes du Puy-en-Velai, ainsi que dans les hydrates de Framont , dont la texture si lache et si caverneuse indique un remaniement aqueux incon- testable, que se trouvent ces arragonites bacillaires si remarquables par leur purete, et auxquelles devrait re- venir , a plus juste titre qu'aux autres , le nom de flos ferri^ puisqu'elles surgissent du sein de cet oxide me- tallique. En resume, Tinterversion des axes cristallins, qui donne au carbonate de chaux la forme prismatique, pent etre le resultat de causes diverses. Tantot c'est la simple cha- leur du liquide au milieu duquel s'effectue la precipita- tion, qui parait fonctionner ; tantot Taction a lieu a froid, mais alors intervient la presence dun sulfate alcalino- 239 terreux ou d'un hydrate de peroxide de fer, et ceci pose, il ne reste plus qii'a trouver la nature speciale de la force qui est mise en action dans ces circonstances. Une fois connue, cette force se laissera facilement appliquer au dimorphisme si remarquable du fer sulfure, delajuncke- rite, ainsi qu'a diverses autres circonstances dont la geo- logic nous ofFre encore des exemples. C'est pourquoi j ai cru devoir fixer 1 'attention de la Societe sur ces pheno- menes encore obscurs, persuade qu'il suffit de ces sim- ples apergus pour mettre les esprits clairvoyants a meme de developper rapidement cette branche capitale des re- actions moleculaires. SECOND MfiMOIRE SUR L'OZONZ:, PAR M. le Prof, de FELLENBERG & M. l.-Th. RIVIER, ingenieur, LU A LA SOCIETE HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES LE 13 AOUT 1845. Apres avoir demontre dans notre premier travail, insere dans les Archives de I'electricite, la formation de I'acide nitrique, et I'absence d'ozone (1), dans les sets solubles obtenus, il fallait encore nous assurer que ce dernier corps ne nous eut point echappe, soit sous forme de gaz melange avec I'air, soit sous forme de combinaison inso- luble, soit enfin par les procedes memes employes pour recueillir le nitrate. Nous desirions arriver a separer ces deux corps, qui ont tant d'analogies communes, ou tout au moins a produire le blanchiment, apres avoir enleve tout I'acide nitreux ou nitrique. Malgre tons nos efforts, nous n'avons encore pu obtenir nil'un ni I'autre de ces resultats \ il nous a semble, nean- moins, que ce fait meme meritait d'etre pris en conside- ration, et c'est ce qui nous a engages a vous donner ici un resume tres-succinct de nos experiences, avec quelques (1) Nous appelons ainsi, sans rien prejuger sur sa nature, le corps quia fait I'objetdes recherches de M. le prof. SchcBnbein. 241 conclusions qui nous paraissent en decouler naturelle- ment. I. Premiere experience. L'appareil se composait (en suivant la marche de I'air appele par un aspirateur) d'un tube rempli d'hydrate de chaux humide: d'un tube, long d'un metre, contenant une serie de batons de phosphore •, d'un tube dans lequel on avait tasse de I'amianthe prealablement purifiee (par la digestion avec I'aeide hydrochlorique et de nombreux la- vages) et bien dessechee-, enfin d'une bouteille contenant de I'eau de chaux parfaitement pure et limpide. L'air, de- pouille par la chaux de son acide carbonique, se char- geait d'ozone, perdait ses fumees en traversant I'amian- the, et venait se laver dans I'eau de chaux, d'ou il passail dans I'aspirateur. Apres que l'appareil eut fonctionne pendant une hui- taine de jours, I'eau de chaux fut retiree du flacon et soi- gneusement examinee. Elle etait encore fortement al- caline et limpide, sauf quelques flocons legers que nous reconniimes pour du phosphate, mais dans lesquels au- cune reaction ne put deceler la moindre trace d'ozone. Quant a la dissolution m6me, nous y trouvames, comme dans notre premier travail, de I'acide nitrique, mais point d'ozone. II. Seconde experience. Nous montames un nouvel appareil semblable au pre- cedent •, seulement nous y mimes de plus un tube a chlo- rure de calcium apres le tube a chaux Au lieu d'un seul tube k phosphore, nous en pla^ames deux successifs charges d'environ 200 grammes de phosphore bien des- 16 ' 242 seche ; enfin la bouteille d'eau de chaux fut remplacee par un tube k boules charge de ce m6me reactif. Un papier amidone, imbibe d'iodurede potassium {ou papier iodure^ comme nous I'appelons) , place dans le tube par lequel I'air s'echappait de I'appareil, devaitnous indiquer la plus petite perte d'ozone. Apres que I'appareil eut marche quelques heures, nous vimes se former Qa et la sur le phosphore des vegetations blanches ou jaunatres. Ces vegetations allerent toujours en augmentant et menacerent bientot d'obstruer comple- tement le passage de I'air, dont la circulation etait tres- lente. Nous nous decidames alors a enlever le tube de chlorure de calcium, en laissant seulement celui a hydrate de chaux, qui fut m6me un pen humecte, afin de favoriser la dissolution de la mousse blanche du phosphore. Au bout de quinze jours, le papier iodure commengant a bleuir, nous demontames I'appareil. La mousse de phosphore, mise en contact avec de I'eau, ne donna lieu, ens'y dissolvant, aaucun degagementde gaz^ I'acide qui en provint contenait un peu d'acide nitrique. L'eau de chaux, danslaquelle il ne s'ctait point forme de precipite, en contenait egalement, mais beaucoup moins que dans les autres essais. Enfin une petite incrustation, restee adherente aux parois interieures du tube a boules, fut reconnue pour du carbonate de chaux sans aucun me- lange de combinaison ozonee. III. Troisieme experience. Nous remontames I'appareil precedent, mais sans tube dessechant et avec du phosphore humide et en beaucoup plus petite quantite. Afin d'cviter la perte d'ozone qui s'e- 243 tait manifestee dans la derni^re experience, nous ajouta- mes un second tube k boule rempli d'eau de chaux. En outre, pour constater et la formation de I'ozone, et son absorption, nous placames en divers points de I'appareil des papiers de tournesol, savoir un a chaque bout du tube d'amianthe, et un apres les deux tubes a boules dans le tube d'appel de I'aspirateur. Ce dernier papier etait ac- compagne d'un papier iodure, place plus avant dans le tube. Au bout d'une heure environ, les papiers du tube d'a- mianthe avaient seuls change, le premier (en a) etait blanc avec du rose par places ^ le second n'avait point pah, mais seulement pris une teinte rougeatre. Le papier iodure avait bien commence a bleuir au moment de la mise en train, mais la marche avant ete un peu ralentie, le bleuissement avait cesse. Le lendemain, les deux papiers qui suivaientles tubes a boules (papier de tournesol et papier iodure), etaienttous deux completement blancs. Le papier iodure, expose a la vapeur de I'acide nitreux, n'eprouva aucun changement; I'acide sulfureux, au contraire, le fit bleuir. L'iodure de po- tassium avait done passe a I'etat d'iodate, et I'ozone nous avait echappe, au moins en partie. IV. Quatrieme experience (figure L) Nous remplagames le second tube a boules par un tube h sept boules, muni a son extremite d'une tubulure des- tinee a recevoir a diverses epoques des papiers rcactils. Les deux tubes a boules ayant ete remplis d'eau de chaux comme precedemment, I'appareil fut remis en marohp. Malgre toutes nos precautions, et la grandc lentour nxcv 244 laquelle I'air traversal I'appareil, il y eut de nouveau une petite perte d'ozone, comme nous pumes nous en assurer par le papier de tournesol qui blanchit encore comme au- paravant, quoique apres un temps beaucoup plus long. Le papier de tournesol fut alors remplace par un tube capillaire charge d'acide sulfurique pur et saupoudre de brucine. La coloration rouge, qui se manifesta au bout de quelque temps, pour passer bientot au jaune, nous de- montra encore ici la presence de I'acide nitreux, et par suite I'insuffisance de nos moyens d'absorption. La substitution de I'eau de baryte a I'eau de chaux n'augmenta pas ['absorption ^ elle ne donna non plus lieu a aucune combinaison insoluble d'ozone. V. Essais sur la cause du blanchiment . Nous construisimes un appareil sans tube a phosphore, et nous fimes passer sur le papier de tournesol, en guise d'air ozone, de I'air humide , puis de I'air contenant un peu de vapeurs nitreuses, et qui avait traverse un tube k boules charge d'eau de chaux. L'air humide n'amena aucun resultat, comme on pou- vait bien s'y attendre. L'air charge d'acide nitreux ne (it que rougir legerement le papier. L'action blanchissante etait done reellement particuliere a l'air qui avait passe surle phosphore. VL Essais divers snir l'air ozone. Nous reprimes alors nos essais sur l'air ozone. A I'aspi- rateur nous substituames un gazometre a cloche, de 17 litres et demi de capacite, chassant l'air a travers I'appa- reil compose de tube a chaux , tube k phosphore et tube 245 a amiaiithe ; ce dernier etait termine a angle droit par un tube eflile destine a conduire dans differents reactifs I'air ozone, dont 1 'action eut les resultats suivants : 1« Le cyanure rouge de potassium n'eprouva aucun chan- gement. 20 Le cijanure jaune fut oxide et transforme en entier en cyanure rouge, ainsi que I'avait annonceM. Schoenbein. 30 Le Jiitrate d'argent ne fut point trouble par le passage m6me prolonge de Fair ozone. Nous adaptames ensuite au tube d'amianthe un tube d'un metre de long, charge d'hydrate de chaux humide. Cette fois I'absorption fut complete 5 il ne se degageait a I'extremite du tube que de Fair parfaitement inodore, et sans action sur aucun reactif. Nous reconnumes bientot que I'absorption se faisait egalement bien dans un tube beaucoup plus court. C'est alors que nous concumes I'es- poir de recueillir une grande quantite d'ozone et d'acide nitreux, en combinaison avec une base salifiable, et de pouvoir, par I'analyse qualitative, puis quantitative si pos- sible, reconnaitre la composition des sels formes, doser leurs constituants et voir s'ils correspondent a des corps connus ou non. Vn. Cinquieme experience (fig. 2). Nous remplimes done d'hydrate de baryte cristallise parfaitement pur (il avait ete prepare expres) un tube de 0'n,15 de long sur 0^,001 de diametre, que nous mimes a la suite du tube d'amianthe. Un second tube d'amianthe imbibee ici d'eau de baryte fut ajoute au tube de baryte, pour recueillir I'ozone qui pourrait encore s'echapper' L'extremite de ce dernier tube, effilee et recourbee a an- 246 gle droit, plongeait dans un peu d'eau distillee servant a faire juger de la marche de I'appareil. Apres le passage de I'air de quatre gazometres environ, un papier d'indigo, depuis quatre jours dans le courant, commenqa a blanchir legerement. Nous ajoutames alors, a la suite du second tube a amianthe, un tube a boule charge d'ammoniaque, afin de recueillir la petite portion d'ozone qui s'echappait. Mais cette precaution devint bien- tot inutile ; quelques gouttes d'eau distillee ayant ete in- jectees dans le tube d'hydrate de baryte, I'absorption re- devint complete ; on put enlever le tube a boules , et I'appareil marcha jusqu'a la fin de I'experience, sans que I'air qui s'en echappait possedat la moindre odeur ni au- cune des reactions de I'ozone. Lorsque 50 gazometres, soit 875 litres d'air, eurent passe sur le phosphore, nous arretames I'experience. Le tube a baryte, tare avec son contenu , puis vide dans un flaconplein d'eau distillee, et pesevide, donna pour poids de I'hydrate de baryte 0«^918. L'eau distillee dans laquelle nous venions de vider la baryte avait prealablement ete purgee d'air par une ton- gue ebullition, puis refroidie. La dissolution eut lieu sans que Ton put apercevoir le moindre degagement de gaz, et il ne resta que quelques flocons de matiere insoluble (probablement du phosphate de baryte). La liqueur, fortement alcaline , fut soumise alors a un courant d'acide carbonique, lave avec soin. Le gaz ne pouvait s'echapper de la bouteille que par un tube etroit renfermant des papiers de tournesol et d'indigo. Ces pa- piers n'eprouverent pas la moindre trace de blanchiment. Le tournesol prit seulement la teinte vineuse produite par lacide carbonique , qu'il perdit ensuite a I'air. La li- 247 queur, devenue acide, fut filtree et recueillie dans un fla- con semblable au premier , et qui, apres avoir ete muni d'un lube de degagement renfermant des papiers de tour- nesol et d'indigo , fut maintenu pendant trois heures au bain-marie a la temperature de 100^, sans que les papiers eprouvassent le moindre blanchiment, et sans qu'il nous fut possible de reconnaitre la moindre odeur d'ozone. Certains alors de ne rien perdre par la chaleur, nous evaporames doucement la dissolution ; nous la filtrames pour separer un leger depot de carbonate de baryte •, en- fin nous I'evaporames a sec dans une capsule taree d'a- vance. Le residu sec fut singulierement peu de chose; il ne pesait que 2 a 3 milligrammes. La baryte du second tube a amianthe, ayant ete traitee de la m^me maniere, laissa une dissolution que nous evaporames dans la m6me capsule, ce qui porta a peu pres a un demi-centigramme le poids du residu. Mais deja nous n'attachions plus une grande importance au poids, la minime quantite de ma- tiere obtenue nous ayant ote toute idee d'en faire une analyse. Nous nous contentames d'y constater la pre- sence de I'acide nitrique par la brucine, I'indigo et la dis* solution de Tor en feuilles. I Nous avions recueilli sur un filtre la matiere insoluble, i jointe au carbonate de baryte forme. Cette matiere, bien lavee, ne donna de reaction, ni avec la brucine , ni avec I'indigo. Traitee enfin par I'acide sulfurique pur, a froid, puis a chaud, dans une petite fiole munie d'un tube de degagement renfermant des papiers de tournesol et d'in- digo, elle ne donna ni Todeur , ni aucune des reactions de I'ozone. Enfin nous concentrames dans une cornue les eaux acides provenant de Taction de 85 gazometres d'air sur 248 iiotre phosphore. Les vapeurs furent recueillies dans uii matras contenant del'eau de baryte pure. Ces vapeurs ne blanchissaient point le tournesol. La dissolution, traitee par I'acide carbonique, filtree et evaporee, nous fournit une tres-petite quantite de nitrate de baryte (1). VIII. Ayant toujours, dans I'air ozone par le phosphore, re- trouve I'acide nitreux partout ou se faisait apercevoir la faculte blanchissante (seule reaction qui differencie I'o- zone d'avec cet acide), nous nous etions reserve pour dernier essai I'etude de cette reaction dans I'ozone pre- pare a Taide de I'electricite, etude qui ne parait avoir ete faite par aucun des auteurs qui ont ecrit sur I'ozone (2), et qui nous fut de beaucoup facihtee par I'obligeance avec laquelle M. le prof. Wartmann mit a notre disposition la puissante machine electrique du cabinet de physique de Lausanne. Nous nous sommes servis, pour ces essais , d'un tube de verre a deux tubulures (fig. 3), s'adaptant par une ex- tremite a un aspirateur au moyen d'un tube de caout- chouc, et portant a I'autre, scellees dans le verre , deux (1) Nous lie savions comment nous expliqiier une si grande diflerence enire ces resullals et ceux que nous avions oblenus dans noire premier travail, lorsque nous reconnumes, en con- centrant notre acide pliosphorique, que le phosphore dont nous nous etions servis contenait une assez grande quantite d'arsenic. II semblerait done que ce corps ait gene la production de I'acide! nitrique ou de I'ozone , car il est a noter que dans notre premier travail nous avions opere sur du phosphore d'une purete re connue. (2) La reaction sur le papier iodure, par laquelle on a en ge- neral etudie la formation de ce corps, ne pouvait nous satisfaire, puisque Tacide nitreux la produit a un haul degre. 249 pointes de platine espacees d'environ 2 centimetres et di- ngees dans le sens du tube. L'air entrait par une petite ouverture menagee dans le verre le long d'une des poin- tes. Les pointes ayantete mises en communication, I'une avec la machine, I'autre avec le sol, et des papiers de tournesol, de dahlia et d 'indigo ayant ete places dans les tubulures et dans le tub, horizontal, nous produisimes un courant electrique, et determinames en meme temps un appel d'air assez rapide. Apres environ 40 minutes de marche continue , le pa- pier d'indigo avait commence a blanchir , mais les deux autres papiers n'avaient pas change d'une maniere sen- sible. Le papier de tournesol fut alors retire et plonge dans de I'eau distillee; il parut legerement roiigir. Le papier de dahha ayant subi la meme operation, tons deux furent remis en place. Mais cette fois la machine n'avait pas mar- che dix minutes quHs etaient deja completement blan- chis a leurs extremites. Nous repetames I'experienceune seconde fois avec le meme succes. Nous reprimes alors le tube qui exhalait une forte odeurd ozone, et apres I'avoir bien desseche , nous in^ troduisimes en son miheu des feuilles dor bien tassees dormant une colonne d'un pouce de long, qui fut mise en communication avec le sol par I'intermediaire d'un fil de platine traversant la tubulure du milieu (en b). Nous pla- Cames ensuite deux papiers de tournesol humides et de m6me teint^, des deux cotes de la colonne de feuilles d or, et nous remimes I'appareil en marche. Les deux papiers commencerent a blanchir en meme temps a fort pen de chose pres, et la difference de trois ou quatre mi- nutes qu'ils mirentaacquerir le meme degre de blan- cheur nous parut trop petite pour devoir (^tre attribuee a 250 autre chose qu'a I'absorption inevitable exercee par le premier papier sur la matiere agissante. Quant a la presence de I'acide nitrique, elle fut consta- tee au moyen d'un petit tube charge d'acide sulfurique pur et saupoudre de brucine , que nous introduisimes dans la tubulure a : la coloration rouge se manifesta deja au premier contact du tube avec la parol , et passa plus tardaujaune. Nous trouvons done , comme resultat de nos expe- riences : i° Que toutes les fois que Ton rcussit a absorber en totalite i'acide nitreux , on absorbe en meme temps I'o- z6ne •, 2o Que cette absorption, tres-difficile par les reactifs li- quides (eaux de chaux, de baryte), est au contraire facile et complete par les m^mes reactifs employes a I'etat pul- verulent et humide ; 3« Que cette absorption ne donne jamais lieu , avec la chaux ou la baryte, a des produits insolubles, mais seu- lement a des produits solubles ^ 40 Que ces composes ne reproduisent plus ni I'odeur, ni la reaction blanchissante de I'ozone ; 50 Qu'en revanche, ils donnent toutes les reactions de I'acide nitrique ; 60 Enfin qu'il y a identite parfaite, ainsi que I'avait an- nonce M. le prof. Schoenbein, entre I'ozone produit dans I'air atmospherique par I'electricite et celui qui resulte de Taction de ce m6me air sur le phosphore. Sans vouloir tirer des fails que nous venons d'enoncer une conclusion prematuree , nous les regardons comme singulierement favorables a I'opinion qui verrait dans I'ozone un etat particulier des corps , dans lequel leurs 251 proprietes chimiques seraient fortement exaltees. Nos experiences nous semblent de plus etablir, pour les cir- constances dans lesquelles nous avons opere , une forte presomption en faveur de I'acide nitreux comme corps agissant, surtout si Ton considere que cet acide, que nous avons retrouve partout et toujours, ne differe de I'ozone (sous le rapport des reactions) que par le blanchiment moins parfait qu'il produit et les doses plus fortes aux- quelles il faut I'employer. BLOCS DE GRANITE 6PARS SUR LE GOTEAU D'ESERY, ET CAUSE DE LEUR TRANSPORT, PAR J.-Amdre »E IiV€. Ce coteau est sitae a un quart de lieiie a Torient du Petit-Saleve et du vallon de Monetier. II en estsepare par un profond ravin oii coule le petit torrent du Vieson, sur lequel est un pont de pierre. L'elcvation de ce coteau est de 500 a 700 pieds au-dessus du niveau du lac. II est com- pose de couches de gres(l). Course du 31 juillet 1815. Mes observations sont le resultat de trois courses faites en 1815, 1844 et 1845. En 1815, je parcourus les pentes occidentales et une partie du sommet du coteau^ je rencontrai plus de 700 granites , dont quelques-uns etaient d'une tres-grande taille. J'en mesurai un de 30 pieds, un second de 33 pieds en longueur et en largeur, un troisieme de 40 sur 15 pieds de hauteur. lis etaient pres du hameau Cesarge^ ac- compagnes de deux cents plus petits. Ce hameau est situe sur la pente qui regarde le Petit-Saleve. (1) Voyages daiiis les Alpes, par H.-B. Dc Saussure, § 299. 253 Au-dessus de ce hameau, je comptai 500 blocs et en- core une centaine avant d'arriver sur la hauteur au nord- ouest du chateau d'Esery ; on est alors a 700 pieds au-des- sus du niveau du lac. La , je trouvai le plus grand des blocs 5 il avait 50 pieds de longueur; il etait remarquable par ses angles et ses aretes aigues, par trois gradins qui s'etendaient presque d'un bout a I'autre, et par son peu d'epaisseur, qui n'etait qu'un sixieme de la longueur. A cinquante pas de cette masse , on en voyait une autre de 30 pieds, d'une forme plate. Seconde course^ du 27 septembre 1844. Je montai au hameau de Cesarge^ rencontrant constam- ment des blocs de granite de toutes les grosseurs. Je ne compte que ceux qui ont au moins 3 pieds de diametre. Avant d'arriver au hameau, je vis un grand bloc dans un champ 5 j'allai le mesurer, il avait 33 pieds de lon- gueur sur 21 de largeur ^ il etait fendu. On remarquait vers le milieu de la largeur une veine de quartz translu- cide, fracturee, de 2 '/. pieds de longueur sur plus de demi- pied de largeur. Enarrivant au hameau, je mesurai un autre bloc qui avait 20 pieds de longueur sur 12 de largeur-, son epais- seur n'etait que de 2 a 3 pieds ; un autre bloc de 30 pieds a surface unie, un peu bossue. On ne cesse de voir des blocs en montant au chateau; d'abord quatre enormes, puis 34 moyens, dans un taillis qui se termine au sommet de la colline. Les habitants se sont servis des plus petits pour construire des murs sees qui bordent le chemin et qui soutiennent les terres. A I'extremite nord-est du coteau, sur le sommet, on 254 rencontre une dizaine de blocs d'une grosseur moyenne, et d'autres plus petits. En suivant le sommet vers le sud- ouest, on arrive au chateau par un chemin qui est tou- jours borde de petits blocs d'environ 3 pieds de diametre. Les murs sees en sont construits ; on voit encore trois gros blocs avant d'arriver au chateau. Du chateau , je descendis vers I'orient , par la pente qui regarde les Alpes, et k mesure je comptai les blocs que je voyais epars dans les champs; d'abord 40 gros, puis 65 , puis 15, dont un enorme. II y en avait de brises dont les fragments bordaient les champs. J'atteignis la route de Regnier, qui passe sur le pont du Vieson sous Mornex. Troisieme course, du iSjuillet 1845. Au lieu de monter au hameau de Cesarge , apres avoir passe le pont du Vieson, je suivis la route superieure de Regnier, qui passe le long de la base orientale du coteau d'Esery, et je vis la un grand nombre de blocs de granite qui m'etaient inconnus, epars au-dessus et au-dessous du chemin. Je les comptai sur un espace d'un bon quart d'heure, et j'en trouvai 232; les plus gros avaient 9, 12, 15, 16 pieds, et trois avaient 18 pieds. Un de 21 pieds de long, et 12 pieds de hauteur, etait remarquable par une surface plane verticale. Derriere ce bloc , et en contact avec lui, il y en avait un amas de 18 petits. Avaient-ils ete rassembles par les habitants ? Dans un pre en pente, au-dessus du chemin, on voyait 40 petits blocs pres les uns des autres. En continuant a suivre la route de Regnier, on passe ^ cote d'un bloc qui a 18 pieds de hauteur. 255 Tous les gros blocs sont dissemines qk et la sans aucuu ordre. Avant d'arriver a Regnier, on traverse un ruisseau sur un pont dans un enfoncement. La on remarque trois gros blocs, un de 18 pieds en longueur et en largeur, et 9 de hauteur ^ un autre de 21 pieds, dont on a fait sauter une partie pour la construction du pont : <• II etait gros comme unemaison," nous disait une femme^ un troisieme de 18 pieds sur 9 de largeur. J'en aurais sans doute trouve d'au- tres en remontant le ruisseau ^ son lit est rempli de gros et de petits galets , Dans une course prccedente, allant de Regnier au cha- teau de Magny, sur la route de La Roche, je rencontrai vingt-deux granites de grosseur moyenne. Si Ton quitte la route, et qu'on tourne vers le nord-est, on arrive k la pierre des Fees, monument celtique compose d'un gra- nite plat, presque circulaire, de 15 pieds de diametre sur 3 pieds d'epaisseur, reposant horizontalement sur trois autres blocs de la meme roche, places debout , en sorte qu'on pent passer dessous. A cote , on voit deux gros blocs de granite, et plusieurs petits enteires. Plus loin, a I'orient, les blocs de granite continuent; on en rencontre un grand nombre en s approchant de I'Arve I vers le chateau de Bellecombe. lis ne sont nulle partgrou- pes, mais toujours dissemines. Revenons au coteau d'Esery. Nous avons vu que ses pentes occidentales et orientales, et son sommet, sont jonches de blocs de granite de toutes les grosseurs, et ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'ils sont plus nombreux, et quelques-uns plus gros, sur le cote occidental qui re- garde le Petit-Saleve, que sur le cote oriental qui regarde les Alpes, d'ou ils sont venus. La cause qui les a charries 256 a done enveloppe entierement le coteau , le mont Gosse, et a porte plus haul son action, puisque le Petit-Saleve, jus- qu'a son sommet, estjonche de blocs de roches primitives, c'est-a-dire a une hauteur d'au moins 1400 pieds au-des- sus du niveau du lac. Ce ne sont pas seulement les blocs du coteau d'Esery et du Petit-Saleve quil faut prendre en consideration quand on veut connaitre I'etendue du phenomene ^ il faut aller jusqu'au village de La Mure, et meme une lieue au dela au sud-ouest, en passant par le bois d'lvre, le hameau de Sautier et en suivant le lit du Vieson jusqu'a la pa- roisse du Sapey. Partout on trouve des blocs de granite et d'autres roches primitives, et dans le lit du Vieson des petits blocs et galets calcaires. C'etait une immense de- bacle, un melange d'eau, et de tous les debris et detritus des montagnes qui bordent les vallees de I'Arve et prin- cipalement du granite qui compose les aiguilles de Cha- mouni. Ce melange s'elevait a la hauteur de plus de 1400 pieds, puisqu'on trouve encore des debris de gra- nite sur le Grand-Sale ve. Les blocs sont restes en relief sur le coteau d'Esery, parce que les eaux en se retirant ont entraine les petits materiaux, tels que les galets, les petits debris et les terres glaises. Quelle serait la rapidite d'un courant de la hauteur de plus de 1400 pieds, et quelle puissance de transport au- rait-il cue ? D'apres les lois de I'hydrostatique ou des mouvements des liquides, telles qu'elles sont developpees dans V Ar- chitecture hydrauUque de Belidor , on trouve qu'un cou- rant d'eau, qui aurait 960 pieds de profondeur , parcour- rait 240 pieds par seconde, et que la force de son choc, sur un pied carrc, exprimee en livres, serait egalea67,39S -257 livres. Si, au lieu d'un pied carre, nous prenons une sur- face de 20 pieds de cote, ce qui fait 400 pieds carres , nous aurons 26 millions 96 mille livres pour la force du choc d'un courant de 960 pieds de profondeur ; et que sera-ce si nous donnons un courant de 2000 pieds de pro- fondeur, dontla velocitc serait de 360 pieds par seconde? 11 pourrait transporter une montagne. On m'a objecte que pour transporter les plus gros blocs il faudrait la Vitesse d'un boulet de canon; cette vitesse est de 765 pieds par seconde, c'est-a-dire trois fois plus grande que celle de 240 pieds par seconde. Un courant de 2,000 pieds de profondeur, qui aurait passe par le de- file de Cluses, aurait atteint une hauteur ou les monta- gnes s'ecartent d'une quantite suffisante pour qu'il piit conserver sa vitesse. Pour I'origine de ces eaux, il faut lire les pages 388, 389 du N" 100, avril 1844, de la Biblio- theque Universelle de Geneve^ qui renferme des remarques sur les voyages dans les Alpes pennines, par le profes- seur Forbes d'Edimbourg. Examen de la thcorie glaciale. Venons au glacier pour le transport des blocs le long des vallees que I'Arve parcourt jusqu'au coteau d'Esery et au mont Sal^ve. Le glacier aurait d'abord rempli la vallee de Chamouni avec une epaisseur de plus de 100 pieds. C'etait, a cause du froid qui regnait, une masse so- lide, inerte, immobile, n'ayant aucune force pour envoyer une ramification laterale, parce qu'elle reposait sur le fond horizontal de la vallee. La ramification laterale ne pouvait passer que par le defiU etroit el sauvage , comme I'appelle De Saussure , 17 258 § 509, au fond duquel coule FArve jusqu'au pont Pelis- sier; de 1^ elle devait descendre dans le bassin de Sallen- che \ mais comment un glacier aussi etroit aurait-il pu remplir ce bassin jusqu'a la hauteur ou Ton trouve des blocs de granite, d'abord au-dessus du village de Com- bloux, a la hauteur de 1000 a 1200 pieds au-dessus de I'Arve, puis a la hauteur de 2500 pieds sur le sentier qui conduit au col de la Forclaz , et le glacier n'aurait pas eu 100 pieds d'epaisseur? Arrive dans le vaste bassin de Sallenche , il serait reste immobile, etant sur un fond horizontal qui se prolonge jusqu'a Maglan, suivant De Saussure , § 479. II n'y avait aucune force qui put le pousser en avant, Quoique nous marchions d'impossibilite en impossibi- lite , supposons que le glacier eut parcouru la vallee de Maglan et fut arrive a Cluses ; il faudra lui donner une hauteur de 800 pieds pour qu'il puisse deposer des blocs de granite dans la gorge du Reposoir, une lieue plus loin, car on en trouve la a cette hauteur. Entre le Reposoir et le Brezon, au-dessous du mont Barzi, on voit plusieurs ravins de terre qui descendent de la m^me cr6te. Cette cr6te est le bord d'un plateau tres-eleve, de 1500 k 2000 pieds, ou se trouvent les pa- roisses du Saxonex et du Brezon. Ces ravins seraient creuses dans le terrain de transport qui descendait par la vallee de I'Arve, et dont une partie se serait arretee contre la section escarpee du plateau. Prolongeons encore le glacier jusqu'au coteau d'Esery et au mont Saleve , il faudra de nouveau augmenter sa hauteur jusqu'a plus de 1400 pieds au-dessus du niveau du lac, car on trouve des blocs de roches primitives jus- que sur le sommet du Petit-Sal^ve. Nous avons dejk con- lie du grand. C'est done letendue et VZ ' •""■ que par le defile etroit qni separe la v^lee e Chin de eei,e de Servoz, et ensuite par ,e d.fiTde c ^ I' ™ se aurau ete fort petite en eo.paraison ,tT2\l] ttait necessaire. ^"* Dans ,a supposition dun glacier, nous devrions trouver UM ?'" "" '"''"' "•= "o-'-' ™"'es les un ur les autres sur une m^me ligne de la longueur de 1 ex remae du glaeier; cette ligne aurait da tre de deux '.eues s etendant le long du cote oriental du monTsaZ JusqualaparoisseduSapey. Au lieu de cela , Te^b L' sont disperses sans ordre, non-seulement sur es pe l" du coteau d'Esery et sur son sommet, „,ais aussi su oute la surface du Petit-SaI6ve dans le vallon do Hone t.er et dans le lit du Vieson. Cela indique une mass d u„ vo «me ™n,ense, ou tout etait p.le-m.Ie, blocs g"Ls et petits, galets, sable, terre glaise. En effet, le coteau d r sery estrecouvert de tous ces materiaux dans u elJ: epa.sseur, a.nsi que le coteau qui lui est oppose uTrd est sur la nve droite de I'Arve; le lit du Vieson est creuse dans des materiaux semb.ables qui vont s'appu," 'n , es couches mclinees du n^ont Saleve jusqu a la auteu d env,ro„ 500 pieds au-dessus du niveau de I'Arve Ma,ntenant venons aux conditions nccessaires pour p.odu,re un glacer qui serait parti de la vallee de cL moun. et qui aurait atteint le mont Saleve, distance de' qu-nze l.eues, , travers des vallees ou la chaleur est res forte, surtout dans le bassin de Sallenche . il aurai a, I 260 un froid de quelques milliers d'anriees, et d'une intensite semblable a celle qui n'existe qu'au del^ du cercle po- laire, et cela sous le 46^ degre de latitude boreale. Apres avoir forme ce glacier, il faudra le foridre, car il n'existe plus ; une riche vegetation s'est emparee du ter- rain qu'il couvrait. II faudra fondre aussi les glaciers qu'on prolonge jusqu'au Jura , et ceux dont on couvre I'Europe. Quelle cause les fondra ? Nous ne connaissons que les feux du soleil •, mais il avait perdu sa chaleur pen- dant quelques milliers d'annees : comment lui reviendra- t-elle?On a dit que la science n'est pas assez avancee pour resoudre cette question-, mais ne connaissons-nous pas I'histoire du soleil depuis qu'il y a des hommes sur la terre ^ sa chaleur n'a pas change ; la science ne pent done rien nous apprendre sur les temps passes. La dilficulte reste toujours la m6me; on demande quelle cause rendra au soleil la chaleur qu'il avait perdue-, cette cause ne pent pas se trouver. II en resulte que la theorie glacial© ne repose que sur des suppositions plus inadmissibles les unes que les autres , en sorte qu'elle ne pourra pas se maintenir. J'ai toujours considere le terrain erratique qui recou- vre le Petit-Sal^ve comme etant descendu en entier par les vallees de I'Arve -, mais divers faits sur la nature des roches et sur leur arrangement me feraient croire qu'une partie est descendue par la vallee du Rhone. Dans ce cas, les dilTicultes pour I'hypoth^se du transport par les gla- ciers sont encore plus insurmontables. 261 Argument contre une ^poque glaciate qui aurait precede la derniere grande revolution du globe, Je me suis occupe de faire une liste des espfeces de mol- lusques fossiles du Piemont qui sont dans ma collection, et qui sont identiques avec des especes vivantes ou ana- logues •, j'en ai trouve au moins 57. Lorsque ces mollusques vivaient dans la mer qui cou- vrait le sol du Piemont, la temperature devait 6tre pour le moins aussi chaude qu'elle est k present ; elle devait ^tre m^me superieure, puisqu'ils sont accompagnes d'es- pfeces, comme des cones et des cyprees, semblables par leur grandeur k celles qui ne vivent que dans les mers equatoriales (1). Ou placerons-nous done I'epoque gla- ciale ? Le m^me argument a et6 oppose par M. de Charpentier k M. de Collegno, qui attribuait les transports des blocs erratiques des Pyrennees a la fonte subite des glaciers qui couvraient ces montagnes. M. de Charpentier remarque que les faits paleontologi- ques observes dans le voisinage des Pyrennees, prouvent que vers la fin de I'epoque tertiaire le cUmat ne pouvait pas avoir ete propre k la formation des glaciers dans ces montagnes (2). (1)La Conchyliologiefossilesubapennine, deBrocchi, decrit des especes qui n'habitent actuellement que les mers chaudes. Je pos- s^de des cones fossiles du Piemont qui, pour la grandeur et pour la forme, ressemblent singulierement h celles qui vivent entre les tropiques. (2) Biblioth. Univers. de Gejilve, N** 109, Janvier 1845; publie le Id mars 1845. ACTION DE L'ERGOTIffi DANS liES HEIVIORRACIES EXT£R^E1$, NOTE PRESENTEE A LA SOCI^TE HELVETIQUE DES SCIENCES NATURELLES, DANS SA SEANCE DU 1 2 AOUT 1 845, M. J. BOXJEAHf, Pharmaclen-Visiteur a Chambery, membre de I'Acadeinie royalc de Savoie, &c. L'action, pour ainsi dire specifique , de I'ergotine dans les hcmorragies internes, me fit presumer que cette sub- stance reussirait egalement dans les hemorragies exter- nes. Desireux d'apprecier un faitaussi remarquablej'en- trepris quelques essais pour connaitre, autant que possi- ble , la force et les limites de cette action singuliere du plus puissant anti-hemorragique, et je ne tardai pas a obtenir des resultats assez concluants pour que I'art chi- rurgical puisse esperer de tirer un utile parti de cette nouvelle application de I'ergotine. Ce sont ces resultats, dont une partie a ete communi- queea I'lnstitut de France, dans sa seance du 7 juillet dernier (voy. les Gomptes rendusde cejour, p. 53), que j'ai I'honneur de mettre sous les yeux de la section de me- decine et de chirurgie de la Societe helvetique des Scien- ces naturelles, etdont j'abandonne I'appreciation k la sa- gacite etaux lumieres des membres qui la composent. 263 Les diverses operations que je vais decrire ont et6 faites avec le concours de MM. les docteurs Chevalley et Besson, de Chambery, et en presence de plusieurs autres mede- cins de la meme ville. 1° Une veine a ete ouverte a la cuisse d'un mouton. Immediatement apres on a applique , sur I'ouverture beante du vaisseau, un tampon de charpie imbibe d'une dissolution d'ergotine. Quelques minutes ensuite, le tam- pon a ete enleve : il ne s'ecoulait plus une goutte de sang. L'ouverture faite a la veine etait tout a fait obliteree. 2° On a ouvert Vartere crurale a un lapin 5 le sang s'e- chappait en un jet de la grosseur d'une plume d'oie. Au bout de quatre a cinq minutes, I'artere a ete obliteree par le m6me moyen que precedemment. L'animal a mange comme a son ordinaire quelques heures apres I'expe- rience, et il a succombe le surlendemain des suites de la plaie, qui etait large, profonde , et avait penetre jusque dans labdomen. Mais I'hemorragie n'a pas reparu depuis Toperation. 30 Le 6 juin 1845, on a ouvert la plus grosse veine du cou a une poule forte et robuste ; le sang, qui coulait abondamment, a ete arrete en quatre minutes par I'ap- plication d'un peu de charpie imbibee d'ergotine. La veine, examinee ensuite, etait entierement fermee a I'en- droit de son ouverture, ou I'on apercevait une espece de bourrelet, comme si les bords de la plaie avaient ete re- joints avec de la cire. Les chairs, qui avaient ete mises k decouvert par Tole- ration, etant parfaitement seches, on rejoignit la peau par quelques points de suture, et tout de suite apres l'animal put manger avec assez de facilite. Les premiers grains qu'il avalaparurentlui causer un peude g6ne dans le mouvement 264 de deglutition ; mais cette difficulte ne fut que momenta- nee. Cette poule a continue k manger avec le m^me ap- petit qu'auparavant, et a pondu six fois jusqu'au !«• aoilt suivant. On I'examina alors : les plumes qui avaient ete arrachces a une partie du cou k I'epoque de I'operation (le 6 juin), etaient toutes revenues; le fil, qui avaitservi pour la su- ture, pouvait 6tre facilement enleve , et les bords de la peau etaient parfaitement adherents. 4" Le l^r aout courant, on a ouvert la plus volumineuse des veines du cou de cette m^me poule, du cote oppose a celui de la premiere operation, et on a immediatement applique sur la plaie un peu de eharpie imbibce d'ergo- tine. Au bout de quatre minutes, il ne s'ecoulait plus de sang. Mais , comme dans la section des teguments on avait lese une arteriole, celle-ci laissa couler encore un peu de sang, qui ne tarda pas a 6tre completement ar- r^te sous Tinfluence du liquide cicatrisant. Comme la premiere fois, on rejoignit la peau a I'aide d'une suture, et I'animal mangea tout de suite apres des grains qu'on avait mis a sa disposition. 5" Pour mieux juger de Taction de I'ergotine dans le cas qui nous occupe, comparativement avec Taction de Teau froide qui, seule, pent quelquefois arreter une hemorragie, on a ouvert la plus grosse veine du cou a un autre poulet, exactement comme on Tavait fait pour le sujet de Texpe- rience precedente, et on a applique sur la plaie de la char- pie imbibee d'eau glacee, et continuellement arrosee par un filet du m^me'^liquide. Le sang n'a pas cesse de couler. L'animal, qui faiblissait a vue d'oeil, a succombe au bout de quatre minutes. 6" On a pratique, dans les muscles de la partie supe- 265 rieure et exierne tie la cuisse d'un mouton adalte , une large incision qui n'a fait repandre que quelques gouttes de sang, dont recoulement a ete immediatement arrete par un lavage avee une dissolution d'ergotine. La plaie a ete ensuite fermee a I'aide de quelques points de suture, et cinq jours apres elle se trouvait reuniepar premiere in- tention. 70 On a mis k decouvert, sur le mSme mouton, Vartere crurale^ a laquelle on a fait une incision longitudinale. Le sang jaillissait avec force. On appliqua aussit6t , sur la plaie, de la charpie imbibee d'ergotine, arrosee de temps en temps avec le meme liquide, etmaintenue en place k I'aide d'une legere compression. L'ecoulement de sang diminua peu a peu, et cessa bientot entierement. Aubout de quinze minutes, on crut pouvoir enlever I'appareil ; mais I'ouverture du vaisseau n'etant pas encore entiere- ment fermee, le sang coula de nouveau en un jet ayant a peine le quart du volume qu'il presentait au moment de I'incision. On pla^a un nouvel appareil semblable au pre- cedent, et on Tarrosa avec la meme dissolution pendant cinq minutes, apres quoi tout ecoulement de sang avait cesse. On mit I'animal sur ses jambes 5 on lui fit faire quel- ques pas, et au bout de dix minutes la charpie fut enle- vee avec precaution. Cette fois , I'artere ne laissait plus ecouler de sang, et Ton put constater ses battements au-des- sous de la section. On reunit la peau par quelques points de suture, et I'animal se mit a manger immediatement, quoique Ires-aba ttu. L'experience dura environ une heure, pendant laquelle le ventre de ce mouton se ballonna fortement, pheno- mene qui ne tarda pas a disparaitre des que I'animal fut remis sur ses jambes, ayant ete tenu a la renverse tout 266 le temps de I'operation. 11 a perdu environ huit onces de sang arteriel. -* 6 aout. L'animal est en parfaite sante •, il a mange jusqu'ici comme a son ordinaire. La plaie n'est pas encore entierement cicatrisee ^ au milieu se trouve une petite tumeur qui semble laisser apercevoir de la fluctuation sans battements. On sent toujours la pulsation arterielle du vaisseau opere. 8" A onze heures du matin, experimentant toujours sur le meme animal , on a mis a decouvert Yartere carotide droite, a laquelle on a fait, au moyen d'un bistouri, une incision transversale^ qui a fourni un jet de sang abon- dant. On a immediatemcnt etsuccessivement applique sur la plaie plusieurs tampons de charpie, interposes les uns sur les autres, imbibes d'une dissolution d'ergotine mar- quant 5 degres au p^se-sirop, et maintenus fixes a I'aide d'une compression suffisante, De temps en temps, on ar- rosait la charpie avec le meme liquide. Au bout de cinq minutes^ le sang avait cesse de couler au dehors. Sept mi- nutes plus tard, on a supprime la compression •, enfm I'ap- pareil a pu 6tre enleve avec precaution vingt minutes apres le commencement de I'experience. L'artere ne laissait plus ecouler de sang. Dans ce moment m6me, l'animal fit de violents mouvements de la t^te et du cou, pour essay er de se degager de la position penible dans laquelle il etait tenu depuis plus d'uae demi-heure; et, a notre grand* surprise, la cicatrice resista, quoique toute fraiche, a cette rude epreuve. On rejoignit immediatemcnt la peau a I'aide d'une suture, et ce mouton , mis sur ses pattes, mangea incontinent du pain et des feuilles de chou sans la moin- dre dilficulte. II a perdu environ deux onces de sang arte- riel dans cette operation. Examinons maintenant de quelle maniere agit ici I'er- 267 gotine , comment se fait rocclusion des vaisseaux dans ces sortes de circonstances. Examen fait, le 6 aout, des veines de la poule qui a servi aux experiences 3^ et ¥. 1^ Veine ouverte le 6 juin. — Au-dessous de I'incision, dans le tissu cellulaire , se trouve un caillot mou, rouge- noir , de la grosseur et de la forme d'une petite amande. Ayant isole, en dedans, I'oesophage et le pharynx, on a mis a nu la veine operee, dont la section est complete 5 les orifices superieur et inferieur sont beants , et Ton peut y introduire un stylet. 2« Veine ouverte le l^*" aout courant, — La peau, deja ci- catrisce, conserve encore intacts ses fils de suture. La ci- catrice est adherente a un caillot noir-brun , plus fonce en couleur, plus etendu et plus dur que le precedent. En dissequant ce caillot avec soin , on arrive a un prolonge- ment qui communique avecl'interieur de la veine ouverte a I'epoque de I'operation. Prenant alors cette veine au bas du cou, et y introduisant un stylet, on eprouve, k I'endroit ou le caillot penetrait dans la veine, une resis- tance qui ne permet pas d'aller plus avant. Dans I'etendue d un quart de centimetre environ, a partir de I'ouverture de la veine, et du cote de la tete , le caillot remplissait le calibre du vaisseau, aux parois duquel il etait adherent 5 plus haut , I'interieur du vaisseau etait libre. Les chairs qui avaient eu le contact de I'ergotine n'a- vaient eprouve aucune espece d'alteration 5 elles parais- saient seulement un peu plus noires. Quant aux arteres du mouton, elles ne seront disse- quees que dans un mois environ 5 cet animal ne sera sa- 268 cri0e qu'a cette epoque, afm de voir s'il iie se d6veloppe- rait pas dans I'intervalle quelques accidents ulterieurs. Dans tous les cas, j'aurai I'honneur d'informer le bureau de la Societe de tout ce qui sera fait k ce sujet. Au mo- ment ou j'ai quitte ce mouton, samedi soir k onze heures (9 aout), il jouissait de la plus parfaite sante , et, des le lendemain de I'experience, il avait repris son allure ha- bituelle. Precautions a prendre dans ce genre d' operations, L'ergotine que j'emploie a cet effet est dissoute dans douze a quinze fois son poids d'eau , et cette dissolution sert a imbiber la charpie que Ton applique sur I'ouverture des vaisseaux. Dans les premiers moments de I'applica- tion de la charpie, qu'il faut du reste maintenir quelque temps sur la plaie a Taide d'une legere compression , le sang, qui naturellement ne peut etre arr^te tout de suite, continue a couler, et entraine avec lui une portion de l'er- gotine dont le tampon se trouve impregne. Pour reparer cette perte sans deranger I'appareil, je fais arriver sur la charpie, et goutte a goutte , de la dissolution d'ergotine, et, quand le sang a cesse de couler depuis quelques minu- tes, plus ou moins, selon la nature de I'operation, on en- leve delicatement le tampon, et tout est fmi. U ne reste plus qu'a rejoindre la peau par une suture , et I'animal peut immediatement apres reprendre le cours de ses fonc- tions habituelles, a moins que la plaie n'ait ete tres-large et douloureuse, cas dans lequel il refuse de manger pen- dant quelques heures seulement. Quinze grains d'ergotine, dissous dans trois k quatre gros d'eau, sont plus que suffisants pour une operation 269 pratiquee sur de petits vaisseaux ; si I'on operait sur de gros vaisseaux, il en faudrait sans doute davantage at- tendu qu'il s'en perd beaucoup pendant I'experience. Dans ce dernier cas, la dissolution d'ergotine doit marquer quatre a cinq degres au pese-sirop, et il ne faut enlever le tampon cicatrisant que cinq, dix ou quinze minutes apres que tout ecoulement de sang a cesse k la surface de I'appareil. NOTE SUR LES ETABLISSEMENTS QUI EXISTENT A GENEVE ET QUI SONT DE6TIN]6S A EMPECHER LES SUBMERSIONS, OU A Y REMEDIER , SI POSSIBLE. PAR Le premier consiste en deux bains froids publics ctablis dans les fosses de nos fortifications. L'eau du Rhone y circule librement , et chacun est pourvu d'une grande baignoire de cinquante a soixante pieds de longueur sur vingt de largeur, que Ton pent elever ou abaisser, selon la hauteur des eaux, de maniere que le fond soit tou- jours a deux pieds et demi ou trois pieds au-dessous de la surface de l'eau. Ces baignoires sont destinees aux en- fants qui apprennent a nager. Dans le bain des fosses de la Coulouvreniere, la place a permis d'etablir une plate- forme pourvue, a droite et a gauche , de larges escaliers qui permettent au baigneur de s'elancer pour plonger d'une hauteur plus ou moins grande. Chacun de ces bains est pourvu d'un bateau de secours convenablement equipe pour remplir son but , en outre, il y a la toujours un gar- dien pour maintenir la police, pour prevenir les accidents et qui est en ctat de donner les premiers secours aux submerges. 271 Le second moyen d'eviter les submersions consiste en huit chaines placees sous cheque travee du pont des Bergues , dent chacune est pourvue k I'une de ses ex- tremitcs d'un crochet reposant sur le sol de la riviere , et fixee par I'autre extremite sous le plancher du pont; elles y sont placees sur trois rangs et alternativement, de maniere que si la personne ou le bateau en danger manquent Tune, ils peuvent se rattraper a I'autre ; en ou- tre, sous chaque travee du pont, il y a deux traverses en bois, placees en forme de V ouvert du Paul, Dr., in Mendrisio* — Mineralogie. 86 Thurgau. Hcrr Brenner, Spitalarzt, von Weinfelden. — Medidn. — Frei, Med, Dr., von Frauenfeld. — Medicin. — Liithi, Apotheker, von Frauenfeld. — Chemie. — Wehrli, Seminardirector in Kreuzlingen. — Land- -wirtbschaft. Wallis. Herr Loretan, Alois, Med. Dr., in Brieg. — Medicio. Zurich. Herr Andemars, George, von Val de Joux, in Ziiricb. — allgemeine Nalurwissenschaften. — Bronner-Aberli, J. J., von Winterlhur. — Mechanik und Technologic. — Buchi-Haggenmacher, J. J., von Winlerthur. — all- gemeine Nalurgescbiclite. — Deschwanden, Melchior, v. Stanz, Lehrer in Zurich. -* Goldschmid-Peter, Jacob, Ingenieur, von Winlerthur. — Matheniat. Wissenschaften. — Herzer, Eugen, Med. Dr., in Elgg. — Medicin. — Huber, Jacob, Lehrer der Mathematik, von Winler- thur. — Mathematik und Naturgeschichte. — Roller, Jacob, Med. Dr., von Winlerthur. — Medicin. — Mallhia, E., Med. Dr., in Wiilflingen. — Medicin. — Pestalozzi, Adolf, von Zurich. — Steiner, Eduard, Maler, von Winlerthur. — Ento- mologie. — Troll, Heinrich, Med. Dr., von. Winlerthur. — Me- dicin und Bolanik. — Wittlinger, Zahnarzt, in Zurich. -- Medicin. 87 Herr Zeller, August , von Zurich, — Ziegler, J. M., von Winterlhur, Forstinspector. — Mathemat. Wissenschaften. — Ziegler, Heinrich, von Winterthur. — Ghemie. EHRENMITGLIEDER, Herr Professor Fournel in Lyon. — Professor Rilter von Bolta in Turin. — Bonjean, Sohn, in Chambery. — Ritter Bertini, Med. Doct., in Turin. — Professor Lecoq in Clermont-Ferrand. — Loret in Lyon. — Cbamoussety Domberr zu Annecey* BJEIIiACii: 3. VERZEICHNISS I>ER FtJR DIE GESELLSCHAFT EINGEGANGENE]^ GESCHENKE. 1. Von Herrn Dr. C. L. von Erlach: Versuche iiber die Perspiration einiger mit Lungen athmender Wir- belthiere» 2. » Herrn v. Escher von Berg: Ueber die landwirth- schaflliehen Interessen des Cantons Ziiricb. 3. » demselben : Ueber die Vertheilung des landlichen Grundeigenlburas, 4. ^ Herrn Professor FeUenberg in Lausanne: Methode sure pour trouver et pour doser quantkativement I'arsenic dans les matieres empoisonnees. 5. B, Herrn Oberst Fischer in Schafifhausen : Nolizen auf der Reise iiber Paris nacb London, Leeds, Low- moor, Sbeflield nnd zuriack, im Sommer 1845. •. » Herrn Dr. Guggenbuhl auf dem Abendberg : Du er6tinisme, par M, Fauconnean-Dufresne. 7. » Herrn Helferich, Lehrer auf dem Abendberg: Pa- dagogische AuETassiing des Seelenlebens der Cre- tinen. 89 8. Von Herrn Dr. Alois Loretan: Die warmen Quelleii des Leukerbades. 9. » Herrn Dr, Lurati : Le acque minerali ticinesi coU' aggiunta del quadro mineralogico del cantone Ticino e della valle Mesolcina delineate. 10. Memoires de la societe des sciences naturelles de Neuchatel. Tome 3me. Von der naturforschenden Gesellschaft daselbst. 11. Von Herrn Dr. Mayer -Ahrens', Mitlheilungen iiber die Verbreilung des Cretinismus in der Schweiz. 12. » Herrn Sleiner, Maler: Lilhographieen seiner 2 Gemalde: Biirgermeister Furrer, und: der Schwur im Griitli. 13. » Herrn Prasident Z«>5'?? "nd Bewegung der Firne und Glet- soher hatsachUeh zn ermilteln nnd z„ verfoigen, so sind -.r n.U der Glelschergescbichte Immer noeh I der Kind- ie.t, we.1 wir die erslen Grundprinzipien noch nicht ^.ssenscbamicb erfass. haben, nnd .eil das praMscbe Studzum erst mil dem ^Issenschamichen sioh vereinen muss was ich Mher beabsichligte und daher die Ungunst manches mir sonst ehrenwerllien Mannes mir zuzog Ich fordere nun Jedermann auf , oben angefuhrte Thaf- sachen zu widerlegen, aber Ihatsachlich, nicht mit Hypo- thesen, nicht mit grundlosen Induttionen, nicht mit einzel- nen fluchugen Wahrnehmungen, auch nicht mit Gehassigkeit und Sch.mpf, der in der Wissenschaft nie Worth hat Mogen recht viele Forscher unsere Alphorner, unsere Glelscher. aber auch die hohen Firnfelder untersuchen, wo d,e Natur m eigenthumlich regem Leben und Wir- ken sich ausspricht und eine kaum glaubliche, fortwah- rend wechselnde Formenfulle sich offenbart. Mo.-e man ernstlich die Gle.scherfrage angreifen, und, wo ,;dglich gememschaftlich die Aufgabe zu 18sen suchen. Mdgen so' dann andere hohere Thatsachen sich ergeben, wodurch die angefuhrten emen mehr unlergeordneten Werth er- 158 hallen und meine heuligen Folgerungen als zu wenig das Wesen der Sache erfassend, als zu allgemein bekannt, kiinftig keine Beachtung mehr verdienen! denn hienieden ist in Wissenschaft wie in der Natur alles zeitUch, veran- derlich, alles ist einseitig, alles ist Sluckwerkl PHYSIOGNOMIE DES FOSSILEN OENINGEN von Professor Oswald Heer. Es gehort unstreitig zu den schonsten Triumphen des menschlichen Geistes, dass er nicht allein die Schopfung, von der er selbst ein Glied ausmacht, zu iiberschauen ver- mag, sondern auch die wundersame Entwicklung der Na- tur zu verfolgen im Stande ist. Ihm ist es verliehen aus den wenigen Bruchstiicken, welche, in Felsen eingeschlos- sen, aus den, vor tausend und tausend Jahren vergan- genen Zeiten auf uns gelangt sind, jene Schopfungen zu construiren und so vor unsern Augen eine Welt zu ent- falten, welche der Herr der Erde wieder von derselben hinweggenommen hat, noch ehe er das Menschengeschlecht derselben zuwies. Lange Jahre waren die Pflanzen und die Thiere, welche man zuweilen in die Felsen eingeschlos- sen findet, Hieroglyphen , an denen man herumgerathen, und die man nicht selten auf sehr abenteuerliche Weise gedeutet hat. Nun aber haben wir diese Hieroglyphen, wenigstens theilweise, leseu gelernt, und vor uns gehen neue Welten auf, vol! von Wundern der AUmacht und Weisheit Gottes. Diejenigen Stellen unserer Erde, welche uns viele solcher Bruchstucke der vorweltlichen Schopfung aufbewahrt haben, sind gleichsam Fenster, durch welche iCO Vfir in die vorweltlichen Zeiten hinabblicken. Es sind al- lerdings diese Fenster noch triibe und das Bild das wir sehen ist noch ein unvollslandiges und in Halbdunkel ge- hiilltes, allein immerhin geeignet in hohem Masse unsere Aufmerksamkeit in Anspruch zu nehmen. Eines der schon- sten Fenster der Art haben wir in unserer Nahe und er- lauben Sie mir hochgeachtete Herren, dass ich Sie fiir einige Zeit vor dasselbe hinfiihre und Ihnen das Bild, das wir vou da aus sehen zu deuten versuche. Ich mochte versuchen Ihnen, verehrte Herren, eine kurze Skizze der Naturwelt des fossilen Oeningen zu ent- werfen; um dies aber thun zu konnen, miissen wir wenig- stens mit einigen Worten der geologischen Epoche im Allgemeinen gedenken, zu welcher die Felsbildungen von Oeningen gehoren. Zwischen deni Jura und den Alpen breitete sich nach der Kreideperiode oder der vierten grossen Entwicklungs- periode unserer Erde, ein weiter Landstrich aus, welcher das jetzige Tiefland der Schweiz uipfasste. Nach den Pflan- zen und Thieren zu schliessen, die in demselben lebten, war er rait Siimpfen und Morasten bedeckt, welche mit baum- artigen Grasern (Bambusen) mit Palmen, aber auch Laubbau- men verschiedener Art bewachsen war, und Mammuthe und Rhinocerosse beherbergte. Durch einen hereinbrechenden Meeresarm wurde die Pflanzen- und Thierwelt in diesen Ge- genden vernichtet und alles Land vom Jura bis an die Alpen Meeresgrund, auf welchera eine Menge von Meer- muscheln, ahnlich denjenigen,welche gegenwarlig noch im mittellandischen Meere leben, Austern, Herzmuscheln , Ja- cobsmuscheln u. s. w. umherkrochen und in dessen Ge- wassern eine Zahl von Fischen, namentlich verschiedene Haifischarten, deren Zahne wir nicht sellen in unseren m Sandsteinen finden, sich herumtrieben. Auch am Siid* abhan^ der Alpenkette, welche das mitUere vom sudlichea Europa scheidet, breitete sich wahrscheinKch zu gleicher Zeit das Molassenmeer aus, da die oberitalischen Tertiar- Formalionen bis in alle Details der Gebirgsstructur mit denen unseres Landes iibereinstimmen. Unsere Alpen wiirden dann als lange Insel aus diesem Molassenmeere ^mporgestanden habeD, welches man vom siidlichen Frank- reich bis nach dem siidlichen Russland yerfolgen kann. Dass die hoheren Parthien des Jura, und auch unsere LS- geren, wie die Alpen aus diesem Molassenmeere empor- gestanden, das beweist der ganzliche Mangel von Abla- gerungen aus jener Zeit auf diesen Gebirgen, wie ander- seits die vielen Meerespetrefacten in den mittleren Schich- ten unserer Sandsteine, unwidersprechlich von der dama- ligen Anwesenheit des Meeres in unseren G^genden zeu- gen. Der Nordabhang unserer Alpen war also ein Kiisten- land und damit stimml dann gar wohl zusammen, dass in den Sandsteinen der. obern Seegegenden neben Hay- fischzahnen auch Abdriicke ,von Landpflanzen gefunden werden. Nachdem das Molassenmeer, wahrend einer nicht be- slimmbaren Zeitdauer, das Flacbland der Schweiz eingenom- men und in dieser Zeit unsere Meeres-Sandsteine abge- S€tzt hatte, zog es sich wieder zuriick; sei es, dass das Land gehoben wurde Oder dass sonstige grosse Niveau- Ver- anderungen auf unserer Erdoberflache statt fanden, welcho eine andere Vertheilung der Gewasser zur Folge hatten« Wir konnen darauf hinweisen, dass die wichtigen Unter- suchnngen von Professor Mousson iiber die Jura-Bildungen von Baden gezeigt haben, dass die ostlichcn Theile des Jura, nach dem Absalz der Meeresraolasse, um ein Bedeu« 11 i(i2 •fendes musseri gehoben worden sein. Hat sich diese EiV hebung iiber das ganze Land verbreilet, so liesse sich in der That das Zuriickweichen des Meeres aus diesen Ge- -genden leicht erklaren. Nach dem Zurucktreten des Meeres bedeckte sich das Land wieder mit Gewachsen und wurde wieder von Land- thieren mannigfacher Art bevolkert. Jenes Eindringen des Meeres und sein wieder Zuriick- weichen darf uns nicht so sehr befremden, haben wir ja vielleicht auch gegenwiirtig eine ahnliche Erscheinung am mittellandischen Meere. Um das ganze mitlellandische -Meer herum findet eine solche Gleichartigkeit im Gesammt- -Gharacter der pflanzlichen und thierischen Schopfung statt, an den africanischen, asiatischen und europaischen Kiisten, dass es nicht unwahrscheinlich wird, dass dies Meer erst in der jelzigen Erdperiode bei den herculischen Saulen €ingedrungen und jenes grosse Landergebiet unter Wasser •gesetzt habe. Unter dem jetzigen mittellandischen Mee- resboden batten wir dann Siisswaseerbildungen, auf welche Meeresbildung folgte, und wohl moglich, dass auch das mittellandische Meer einmal wieder durch grosse Erhe- bung des Bodens ganz oder theUweise zuriicktritt und eine neue Siisswasserbilduug folgt. Dann batten wir fur jene •Gegend genau dieselbe Bildung in unserer Erdepoche, ^welche wir fijr die Tertiiirzeit fiir unsere Gegenden an- zunehmen genothigt sind. ^ In jener spatern Tertiar-Zeit war also das Land zwi- schen dem Jura und den Alpen wieder Festland geworden. •Das Rlima scheint in der Zeit etwas kalter geworden zu sein. Grosse baumartige Graser kommen nicht mehr vor. Da- gegen fanden sich eine Menge von Baumen und Gestrau- tJhen, welche wol einen grossen Theil des Landes iiber- i63 zogen haben mogen und deren Ueberresle einea Theil unserer Steinkohlenlager bildea. Dies Land war von Fliissen durchzogen und mit Seen geschmiickt Ein solcher See befand sich da, wo jetzt die Steinbrijche von Oeningen liegen; ein See, der nach der Verbreitung der Felsmassen zu schliessen, die sich in dem- selben absetzten, nur etwa eine Lange von einer halben Stunde und die Breite einer Viertelstunde gehabt haben mag. Dieser See war urageben von Biiumen und Geslrau- chen mannigfacher Art, auf welchen die verschiedenartig- sten Insekten sich herumtrieben. Blatter und Thiere fielen in das Wasser und wurden von den Niederschlagen des- selben bedeckt, die sich spater verharteten und in Fels verwandelten. So gelangten sie in die Felsen hinein und haben sich mil diesen bis auf unsere Tage erhalten. So reich sind diese Felsen an solchen Mumien, dass sie uns gestatten, ein Bild von der Naturwelt zu enlwerfen, welche jenen See umgeben und seine stillen Gewasser und Ufer belebt hat. Da eine ahnliche Naturwelt auch die iibrigen Seen und Gegenden der spatern Tertiarzeit eingefasst ha- ben mag, offnet dies Bild zugleich einen Blick in die Gestalt der Pflanzen- und Thierwelt einer Zeit, welche wol um viele Jahrtausende der Erschaffung des mensch- lichen Geschlechtes vorausgegangen ist. Von den 55 Pflanzenarten, die wir von Oeningen kennen, sind nur wenige (2 bis 3 Arten) entschiedene Wasserpflanzen, einige andere (4 Spec.) sind Sumpfge- wachse ; weit aus die Mehrzahl aber Landpflanzen. 44 Ar- ten von diesen sind Holzgewachse und unter diesen 38 Laubholzer und 3 Nadelholzer. Unter den Letztern zeich^. nen sich besonders 2 cypressenartige Gewachse aus. Eine Art ist sehr nahe verwandt der grossen prachtvollen Cy- • 164 presse (Taxodium distichum), welche im siidlichen Theile der Vereinigten Slaaten jetzt lebt und hie und da auch in unseren Anlagen angetroflfen wird. ") Die andere Art dagegen (Taxodium oeningense Br.) ahnelt am meisten einer japanischen Art und scheint in der Terliarzeit eine sehr grosse Verbreitung gehabt zu haben. — Von den Laubholzern treten besonders die Pappeln (3 Spec), Weideu C5 Spec.) und naraentlich die Ahornen (7 Spec.) stark hervor; aber auch Nussbaume, Erlen, Hagenbuchen, Ul- men und Linden fanden sich vor und neben diesen einige mehr siidliche Formen, namlich ein Araberbaum, eia Diospyros und eine Gleditschia. Von Gestrauchen zeich- net diese Flora besonders Ceanotus aus, eine Gattung, welche gegenwartig vorziiglich in den Vereinigten Staaten, doch in einzelnen Arten auch in der alten Welt vorkommt, und in jener Zeit zu den gemeinsten und \erbreitetsten Gestrauchgattungen unserer Gegenden gehorte. Aus Oenin- gen sind 3 Arten bekannt, von denen eine dem gegen- wartig haufig in unseren Garten gehallenen Ceanot. ameri- canus L. sehr ahnelt. Neben diesen linden sich noch ein paar Cytisus, Bhamnus und Rhusarten und die amerikani- sche Gattung Comptonia. Drei andere amerikanische Gattungen (Karwinskia, Cordia und Prinos), die noch von Hrn. Prof. A. Braun, welcher uns die Flora von Oeningen zuerst genauer kennen gelehrt hat, angefiihrt werden, miissen vor der Hand noch als zweifelhaft betrachtet werden. AUe Pflanzenarten, welche von Oeningen zu unserer *) In der Schweiz findet sich vielleicht das schonste Exem- plar in Winterthur im Garten des Herrn Baron v. Sulzer- Wart. 165 Kenntniss gelangt sind, sind von denen der Jelztzeit speci- fisch verschieden. Die Gattungen dagegen sind grossentheils tibereinstimmend, sind nach demselben Typus geschaffen, 11 indessen von den 32 Gattungen, die man gegenwartig von Oeningen kennt, finden sich nicht mehr in unseren Gegenden; ein paar davon treten jenseits unserer Alpea auf (Rhus und Diospyros), andere erst weiter im Suden, in Kleinasien oder Nordafrika und eine im siidlichen Theile der vereinigten Staaten. Werfen wir einen Blick auf die Thierwelt, werden wir bald finden, dass sie in damaliger Zeit in ahnlichen relativen Verhaltnissen auftrat, wie in der gegenwartigen Schopfung. Weit aus die Hauptmasse der Thiere, der Artenzahl nach , machen die Insekten aus , welche in alien jetzt lebenden Ordnungen uns im fossilen Oeningen ent- gegentrcten. Doch fehlten auch die hoheren Thiere nicht^ Die riesenhaften Mastodonten, welche in der damali- gen Zeit iiber einen grossen Theil unserer Erde verbreitet waren, batten auch an dem See von Oeningen ihren Re- prasentanten in einer Art, die wohl mit derjenigen iiber- einstimmen diirfle, welche damals auch den Canton Zurich bewohnte und von dem man merkwiirdige Ueberreste in Elgg aufgefunden hat. "Weiter kennen wir von hSheren Thieren, welche den Oeningerwald belebt haben, eine Fuchsart und ein paar Steinhaasen , wie auch Spuren von Vogeln. Aus dem See hat uns Agassiz 19 Fischarten ken- nen gelehrt, welche auf 13 Gattungen und 6 Familien sich vertheilen. Sammtliche Arten sind ausgestorben und alle, bis auf eine, hat man bis jetzt sonst nirgends gefunden, als in Oeningen. Am haufigsten war eine Hechtart, die eine ansehnliche Grosse erreichte. Die meisten Fischgattungen slimmen mit den jetzt im 166 Bodensee lebenden iiberein und nur 3 finden sich von je- nen 13 Gattungen nicht mehr in unseren Gegenden, von denen eine in Italien, Orient und Nordamerika (Lebias), die andere (Rhodeus) in Mitteleuropa lebt, die dritte aber (Cyclurus) ausgeslorben ist. Salmen und Store fehlten Oeningen, vroraus man geschlossen bat, dass Oeningen mit dera Ocean in keiner direkten Verbindung gestanden habe, da sonst diese Genera in der Tertiarzeit (London Thon) vorkommen, wie man welter aus der Anwesenheit zweier Schleichen und dem, diesen nahe verwandten, Cy- clurus geschlossen hat, dass der Oeningersee ein abge- schlossener, schlammigter, wenig tiefer Landsee gewesen sei. Wir werden spaler sehen, dass aucb die Insekten- •welt fur letzteres sprieht , wogegen jene Abwesenheit von Fischen, die vom Ocean in die Binnenseen hinaufgehen, ebensowol durch Annahme von Felswanden, iiber welche der Seeabfluss sich stiirzen musste , erklart werden konnte. Am interessantesten sind von den Wirbellbieren unstreitig die Amphibien. Es lebten am See zwei Schildkroten, von denen eine (Chelydra Murchinsonii) eine sehr betrachtliche Grosse erreichte und lebhaft an die amerikanische Chelydra serpentina erinnert, wahrend die andere, zu der auch im sudlichen Europa vorkomraenden Gattung Erays gehortj dann 2 Proteusartige Thiere ( Orlhophyia solida u. 0. longa) und 3 Schlangenarten (Coluber Owenii, C. Kargii, C. ar- cuatus). Von Batrachiern begegnet uns ein Riesenfrosch (Latonia Seyfriedii) und drei Krotenarten, von denen er- sterer nur im siidlichen Amerika sein jetzt lebendes Ana- logon findet, wahrend letztere {Palaeophrynos Gessneri Und P. dissimilis und Pelophilus Agassizii) zwar zu eigen- thiiralichen Gattungen gehoren, doeh an unsere Kroten erinnern. Das merkwiirdigste Thier dieser Abtheilung ist 16T caber unstreitig jener allbekannte Riesensalamander, (An- drias Scheuchzeri), dessen Knochenversteinening Scheuchr zer als menschlichen Schadel beschrieb und ihm jeae Zeilen widmete : Betriibtes Beingeriist von einem alien Sunder, Erweiche Stein und Herz der neuen Bosheit Kinder. ■ Merkwiirdig ist dieser Salamander sowol seiner Grosse we- gen (er erreichle eine Lange von nahezu 4 Fuss), wie da> durch, dass seine nachsten Verwandten Japan und Nordr araerika angehoren. i Sehen wir uns um nach den Insekten, welcbe den Oeningerwald belebt haben, miissen wir staunen iibeif die grosse Menge von Fornien, die aus deniselben auf uns gekommen sind. Bei der Bearbeitung derselben, die ich gegenwarlig vorhabe, bin ich zwar erst bei den Kafern zu einem Abschluss gekommen, daher ich erst iiber diese genaueren Aufschluss geben kann; doch finden sich auch eine grosse Zahl von wespenartigen lur sekten, von Fliegen, Wanzen, einige Heuschrecken und eine Zahl von Florfliegen, deren Larven zu den gemein^r sten Insekten des fossilen Oeningens gehoren. Im Ganzen befinden sich mehrere hundert Arten von Oeninger-Insek- ten in den Sammlungea. Von Kafern habe bis jetzt 102 Arten genauer unterscheiden und wissenschafllich bestim- men konnen. Gegenwartig konnen wir fiir unsere Gegen- den fiir einen Umkreis von V2 Stunde etwa 1000 bis 1200 Kaferarten als in demselben lebend, annehmen. Trat die Kaferfauna der Tertiarzeit daher in gleichgrosser Zahl von Formen auf, wie die gegenwartige, wUrden wir somit etwa Vio der vermuthlichen Kaferfauna Oeningens kennen. Da wir aber im grossen Ganzen eine Zunahme im Artenreichthum,. liberhaupl im Formenreichthum der Natur, nach unsere? 168 Periode zu, wahrnehmen wird es wahrscheinlich, dass die Jetztwelt auch reicher an Insekten sei, als es die Tertiar- zeit war, daher jene 102 Arten iiber Yio der damaligen Kaferfauna reprasentiren diirften, und uns so ein ziemlich bedeutendes Material zu Beurtheilung der Insektenwelt jener Zeit an die Hand geben. Von jenen 102 Kaferarten siod 10 Wasserkafer und 92 Landkafer, welehe irn See verungliickt sind und von seinem Schlamme zugedeckt wurden. Die analogen Arten der Jetztwelt erlauben uns wohl Schliisse auf die Lebens- art der Vorwelllichen. Darnach lebten 2 Arten (Donacia und Lixus) von krautartigen Pflanzen des Seeufers und eine Art (Lixus) wahrscheinlich als Larve in einer Sumpfdolde; 4 andere Arten (Cieonus) fanden sich wahrscheinlich im feuchten Schlamme des Ufers. Die meislen indessen wa^ ren durch ihre Lebensart an holzartige Pflanzen gebunden und lebten im Walde; doch muss es in demselben auch offene, wohl mil krautartigen Pflanzen bedeckte, Slellea gegeben haben , indem eine nicht kleine Zahl von Formen (Telephorus, Malachius, Clythra, Coccinella, Trichius, Cistela) uns begegnen, deren jetzt lebende Reprasentanten auf den Blumen der Wiesen oder freien Waldplatze sich finden. Theilen wir die Oeninger Kafer nach ihrer Ernah- rungsweise ein, so werden wir finden, dass die Mehrzahl, namlich 71 Arten, von Pflanzenstoffeu lebte, also etwa 2/3; 24 Arten gingen dem Raube nach, also nahezu Y*; 6 Arten sind Mistkafer und 2 Aaskafer. Von jenen pflanzenfressenden Kafern waren (immer Bach den ihnen analogen Formen der Jetztwelt geschlos- sen) 86 Arten von der Baumvegetation abhangig und brachten ihre Jugendzeit im Holze und unter Baumrinden zu, (namlich 14 Buprestiden^ 9 Elateriden, 4 Bockkafer^ 169 1 Trogosita, 4 Attelaboden , Scaphidium, Clerus und Cos- sonus); 32 Arten aber lebten auf Blattern und Blumen: (6 Melolonthen , 1 Lylta, 3 Stenelytren, 8 Curculioniden, 13 Eupoden und Cylicen) und verbrachten ihre Jugend bald ebenfalls auf den Pflanzen, wie die Blatlkafer, oder aber in der Erde, vom Wurzelwerk lebend, v/ie die Laub- kaferartigen, deren wir aus Oeningen 6 Arten zahlen. Drei Arten (Calandren und Bruchus) lebten wohl von den Saamen schmetterlingbliitbiger Gewachse, wahrend eine wahrscheinlich (Byrrhus) auf den Moosfeldern der Baume und Felsen auf die Weide ging. Fassen wir noch das Verhaltniss dieser pflanzenfres- senden Kafer zu den Pflanzen Oeningens ins Auge, so verdient es sehr der Beachtung, dass wir fiir mehrere Arten mit Wahrscheinlichkeit die Pflanzen bezeichnen kSnnen, auf denen sie damals gelebt haben. Wir haben gegenwartig bei uns auf Pappeln und Weiden sehr haufig einen rothen Blattkafer (Lina Populi), welcher dieselben zuweilen ganz kahl frisst. In Oeningen kam ein ganz ahn- licher Kafer vor, den wir als den tertiaren Pappelkafer betrachten miissen, zugleich gehoren aber ein paar Pap- peln zu den gemeinsten Pflanzen Oeningens. Welter fand sich haufig in Oeningen eine sehr schone, grosse Bupre- stide (Capnodis antiqua m.) Sie steht ungemein nahe zwei jetzt im siidlichen Europa und Syrien vorkommenden Arten (Capnod. cariosa u. Tenebrionis), von denen Erstere auf The- rebinlhen und Rhus -Arten lebt; nun kennen wir aus Oe- ningen ebenfalls ein paarRhus-Arten, w elche Pflanzenform wir daher wohl als Niihrpflanze fiir dieses interessante Thier in Anspruch nehmen diirfen. Bei anderen freilich kennen wir aus Oeningen die Pflanzen noch nicht, von denen sie wahrscheinlich gelebt haben. So fand sich in Oeningen, no yvie es scbeint nicht selten, eine Lytta, die unserer t. vesicatoria (sogenannten spanischen Fliege) sehr nahe stand, Wahrscheinlich hat sich aber in Oeningen auch eine oder mehrere Pflanzen aus der Gruppe der Ligustrinen oder Sam- bucinen gefunden, auf welchen unsere spanischen Fliegen vorherrschend leben; doch ist zur Zeit noch keine zu un- .serer Kenntniss gelangt. Von den 24 Raubkafern haben 2 Arten ohne Zweifel von Blattlausen gelebt (Coccinellen), die also ebenfalls die Oeninger Pflanzen heiragesucht haben; 7 Arten ernahrten sich wahrscheinlich you kleinen Wasserschnecken (die .Hydrophiliden) , W£lhrend 3 andere, nach ihren Analogen der Jetztwelt zu schliessen, den jungen Fischen und den cWasserinsekten nachgezogen sind. Fiinf (4 Warzenkafer und 1 Prolaclide) stellten ohne Zweifel denjenigen Insekten nach, welche die Blumen besuchen , um ihren Nectar zu trinken, wahrend eine (Clems) den Insekten nachschlich, •welche nnter Baumrinden sich ihre Gange graben. Sechs Arten gehoren zu den Laufkilfern, welche wahrscheinlich unter Steinen oder in Erdspalten den voriibergehenden Thieren aufgepasst haben. Von Aas- und Moderkafern sah ich nur 2 Arten und darunter keine Silphide. Es sind Arten, deren jetzt le- bende Analoga nicht in faulendem, sondern unter getrock- netem Aase leben, namlich ein Speckkafer und eine Nili- dula, aus der Abtheilung der N. bipustulata. Die 6 Mist- Jtafer-Arten, die wir aus Oeningen kennen, weisen auf die Anwesenheit von niehr Saugethieren bin, als wir erst durch die Knochenversteinerungen kennen; namentlich machen die Onthophagen es sehr wahrscheinlich, dass auch wie- derkauende Thiere sich im Oeninger- Walde befunden ha- 171 ben*); ja ein Onthophagus ist so nahe verwandt mit einer gegenwartig in Kuhdiinger lebenden Art, dass wir wohl zu der Vermuthung berechligt sind, dass die Gattung Bos, welche in der Tertiar-Zeit in mehreren Arten in Europa lebte, auch im Oeninger Walde gdiaust habe. Vergleichen wir die Kaferfauna Oeningens mit der jetzt lebenden, so stossen wir auf eine Menge der raerk- "wiirdigsten Verhaltnisse ; doch miisste ich Ihre Zeit allzu- sehr in Anspruch nehmen, wollte ich diese speziell eror- tern. Es sei mir indessen erlaubt, wenigstens einige Punkte herauszuheben. AUe Kafer Oeningens sind von den jetzt lebenden spe- cifisch verschieden. Keine einzige Art jener Zeit ist in unsere gegenwarlige Schopfung iibergegangen. Die Gattungs- Typen sind dagegen grossenlheils dieselben geblieben und nur die Arten gewechselt worden. Jene 102 Arten Oenin- ger Kafer gelioren zu 14 Ziinften, 33 Familie und 68 Gat- tungen; somit zeigen sie grosse Mannigfaltigkeit der For- men, es gehen auf die Familien -fast 3 Arten und auf die Gattung nur 1Y2 Art, wahrend in der gegen- wartigen Schopfung, bei unseren Kafern, etwa 3—4 Arten durchsclinittlich auf die Gattung gehen. Es scheint iiber- haupt, dass in den friiheren Erdepochen eine verhaltniss- miissig grossere Menge von Gattungstypen geschafifen wur- den und dass die meisten derselben erst in unserer Scho- pfung ihren vollen Reichlhum an Forraen entfalteten und so in einer grosseren Zahl von Arfen ausgepragt wurden. Von jenen 68 Oeninger Kafer-Gattungen finden sich Diese Annahme beslaligt sich schon jetzt, indem in letzter Zeit (nachdem obiges der Gesellschaft vorgelesen war) ein Unlerldefer eines Paleomeryx , eines hirschartigen Thieres , in Oeningen gefunden worden ist. . It2 51 noch gegenwartig in der Schweizerfauna, also weitaus die Mehrzahl derselben; 4 sind nicht genau zu bestiramen, 5 Gattungen finden sich jetzt nur im siidlichen Europa, 1 in Nordamerika und 7 sind ausgestorben. Nur diese letzte- ren sind also neue Gattungen, welche neue und zwar ausgezeichnete Formen ins System einfiihren, wahrend die iibrigen Gattungen nur bekannte Typen, aber freilich in eigenthiimlichen, der Jetztwelt fremden Modificationen, uns geben. Die 7 ausgestorbenen Genera, welche also die tertiare Kaferfauna gegen die jetzige am meisten charak- terisiren, gehoren 6 \erschiedenen natiirlichen FamiUen an und eine Gattung weicbt so sehr von alien bekannten ab, dass sie eine eigenthiimliche , neue Familie begriin- den muss. Nachst diesen eigenthiimlichen Oeninger Gat- tungen muss als besonders diese Fauna auszeichnend, noch hervorgehoben werden, das starke Hervortreten der Bu- presliden und der Hydrophiliden. Die meisten Wasser- kafer Oeningens gehoren dieser letzteren Familie an, wah- rend jetzt in unseren Gewassern durchaus die Dytisciden Yor- herrschen, und zwar durch ganz Europa. Es deuten jene auf ein mehr schlammigtes, ruhiges Wasser bin, wie aucb die Menge von Libellenlarven, die man in Oeningen findet* Abgesehen aber auch davon, scheint das starke Hervor- treten der Hydrophiliden, wie auch der Buprestiden ein Charakterzeichen der Tertiar-Zeit zu sein, indem auch unter den wenigen Kafern von Parschlug in Steyermark und von Radoboy in Croatien, die mir bekannt gewordea sind, sich ebenfalls solche Hydrophiliden befinden, wie in den tertiaren Kohlen des Rheins mehrere Buprestiden. Vergleichen wir die Oeninger- Arten mit den jetzt Leben- den, so werden wir finden, dass in vielen Fallen eine genaue Vergleichung nicht mehr moglich ist, da sie ia 173 zu fragmentarischem Zustande auf uns gekommen smd| bei der Mehrzahl indessen ist mir eine solche Vergleichung noch moglich gewesen. Hier ergiebt sich nun, dass die am nachsten slehenden Formen in vielen Fallen nicht un- serer Fauna angehoren, sondern der siideuropaischen. Ich will nur an die Gattungen Mycterus, Capnodis, Pero- tis, Sphenoptera und Brachycerus erinnern, Gattungen, die die Fauna des siidlichen Europas characterisiren, die aber bei uns ganzlich fehlen. Dazu kommt nocb dass unter jenen 51 jetzt noch bei uns lebenden Gattungen einige nur in der warmeren Schweiz sich finden und ferner dass fast alle jene Gattungen auch im siidlichen Europa vorkommen, und nur ein paar darunter sind, welche jetzt die Schweiz oder Deutschland vor dem siidlichen Europa voraushaben. Ich halte niich daher berechtigt auszusprechen, dass die Oenin- ger Kaferfauna denselben Character habe, wie die jetzt ira siidlichen Europa oder besser am mittellandischen Meere lebende Fauna. Fiir diesen mediterranischen Character sprechen auch die iibrigen Insektenordnungen , so weit ich sie bis jetzt kenne, indera wir unter denselben grosse Sing-Cicaden und Fangheuschrecken sehen, welche gegen- wartig so recht die siideuropaischen Lande charakterisiren, Bemerkenswerth ist, dass einige wenige araerikanische Formen in die Oeninger Fauna eingestreut sind. Namlich eine amerikanische Galtung (Anoplites) und ein paar Ar- ten (Hydrophilen und Bruchus subgen. Caryoborus) die in Amerika ihre analogen Species haben. Dieser mediterranische Character der Oeninger Natur ist aber nicht auf die Insekten-Fauna beschrankt, sondern lasst sich auch aus der jPflanzenwelt ableiten. 20 Gattun- gen yon den 32 die man kennt, machen auch jetzt noch 174 einen Theil unserer, zugleich aber auch der sMeuropa- ischen Flora aus. Von den 12 iibrigen unserer Flora frem- den Gattungen miissen wir 3 als zu solcher Vergleichung zu wenig genau bekannt ausschliessen ; bleiben noch 9 Gat». tungen, welche sammllich der warmeren Zone angehoren, und zwar alle bis auf cine, ausschliesslich amerikanische Gattung (Comptonia), der alten wie der neuen Welt, und zwar verdient hervorgehoben zu werden, dass von meh- reren die am nachsten stehenden Arten gegenwarlig in der neuen, von anderen dagegen in der alten Welt leben. Auf den ersten Blick miissen ,diese amerikanischen Formen auffallen und zu schnell hat man daraus geschlos- sen, dass in der Tertiar-Zeit die Naturwelt unserer Gegen- den einen amerikanischen Character gehabt babe und dass man daher die analogen FOrmen der Jetztwelt nicht in Europa, sondern in Amerika zu suchen habe. Da in Nordamerika die Natur einen ahnlichen Character hat, wie in Europa, dort und hier eine Menge gleiche Genera, nur in anderen, sich aber zum Theil sehr nahe stehenden Arten, auftreten, ist der Entscheid dieser Frage nicht so leicht. Gar oft ist ein fossiler Naturkorper einer ameri- kanischen Art so nahe verwandt als einer europaischen, Oder aber so erhalten, dass es unmoglich ist zu sagen, ob er der analogen amerikanischen oder der analogen europaischen Form naher stehe. Mit demselben Rechte kann man sie daher mit beiden vergleichen. Nur in den allerdings auch nicht seltenen Fallen, in denen die ame- rikanische Species durch starker hervortretende, und auch bei dem fossilen Naturkorper ausgesprochene Charactere, von denen der alten Welt abweichen, konnen wir zu ent- scheidenden Resultaten gelangen, und noch mehr durck die Gattungen, welche dem einen oder anderen Continenle 175 ausschiiesslich angehoren. Fassen wir nun, das Gesagle be ! riicksichligend, die gesammte uns bis jetzt bekannte Na- turwelt Oeningens ins Auge, werden wir finden, dass sio die meislen Galtungen und die meisten analogen Species in der Nalurwelt der Mittelmeerlander hat, dass aber auch eine Zahl von jetzt Amerika eigenlhumlichen Formen ein- gestreut sind, welche amerikanische Beimischung aber mehr die Pflanzenwelt als die Thierwelt beschlagt. Ich darf dies um so mehr aussprechen, da ich einerseits die Kaferfauna der mediterraneischen Region, wie anderseits der siidlichen Theile der Vereinigteii Staaten , welche man besonders zur Vergleichung mit der Tertiiir- Fauna und Flora anempfohlen hat, ziemlich genau zu kennen glaube. Was nun diese amerikanischen Formen betrifft, ha- ben ^ir wohl zu berucksichtigen, dass in den friihereu Erdperioden eine grossere Gleichartigkeit in der Naturwelt unserer Erdrinde stattgefunden hat; wenn auch in der Tertiarzeit die Differenziiung schon weiter geschritten war, so finden wir doch noch nicht eine so starke Ausschei- dung zwischen der jetzigen sogenannten alten und neuen Welt, wie bei unserer jetzigen Schopfung. Wahrend Amerika gegenwiirtig keine Elephanten hat, lebten in der Tertiarzeit dort Mammuthe und Elephanten von Canada weg bis Peru herunter, gerade wie in Europa und in Asien, Ebenso beherbergte Amerika in der. Tertiarzeit, neben Hirschen und Ochsen, auch Pferde, welche lelzleren Thiere doch der Jetztwelt von Amerika urspriinglich eben- falls gefehlt haben. Bei der jetzigen Schopfung wurden theils viele ganz neue Typen geschaflfen, theils solche der Tertiar- zeit erneut. Eine ganze Zahl von Typen der Tertiarzeit sind nicht erneuert worden, sie sind erloschen; von den erneuerten Typen aber erhielten raanche die alte und die 176 neue Welt zum Wohnsitze , wahrend andere nur der alten, andere nur der neuen zugewiesen wurden ; und so kommt es denn, dass jedes Land eben einzelne Typen, die es fruher hatte, verloren hat, wahrend sie sich in einem an- deren noch vorfinden. Darmn weil aber einzelne Pflanzen und Thierformen, welche fruher vielleicht iiber die ganze Tertiarwelt verbreitet waren, nur in Amerika wieder er- neuert worden sind, diirfen wir ebenso wenig unsere Ter- tiarnatur eine amerikanische nennen, als die tertiare Amerikas eine asiatische , weil sie damals Elephanten und Pferde besass, die der jetzigen Schopfung jenes Landes urspriinglich versagt worden sind. Das steht indessen fest, dass die Natur unserer Ge- genden zur Tertiarzeit einen siidlicheren Charakter hatte, als die Jetztzeit. Sie berechtigt uns zur Annahrae, dass sie ein ahnliches Klima besass, wie das jetzige siidliche Italien, keineswegs indessen ein tropisches, wie man ge- wohnlich annimmt. Das Klima naherte sich also schon mehr dem unsrigen, wahrend die Thier- und Pflanzenwelt der Kreide- und noch mehr der Jura- und Salzgebirge unseres Landes fiir jene viel alteren Zeiten auf ein heisse- res mehr tropisches Klima hinweisen. Doch man wird vielleicht fragen , warum haben wohl unsere Gegenden in der Tertiarzeit ein warmeres Klima gehabt? warum haben wir diesen eben nicht sehr vortheil- haften Tausch gemacht? Das ist eine schwer zu beant- wortende Frage. Sie wird gegenwartig gewohnlich dahin beantwortet, dass eine allmahlige Abkuhlung der Erde stattgefunden habe , und es ist diess allerdings gegenwartig das einzige Auskunftsmitlel, das wir geben konnen, um diese Erscheinung im grossen Ganzen zu erklaren. Allein es sind auch noch andere Verhaltnisse dabei zu beriicksichtigen. 177 80 faattientlich die Verlheilung der Gebirgsraassen. Denken "wir z. B. die Alpen hinweg und erhohen den Jura zu einer grossen, hohen Alpenkette, an dessen Siidseite wir lagen, so Iiatten wir jedenfalls ein viel warmeres Klima; wiirde unser Land dadurch z\im mittellandischen Seebeckea gehoren, so hatte unsere Natur gewiss denselben Charak- ter, wie die tessinische, also einen mediterranischen. Nun verdient alle Beachtung, dass die (freilich nur sehr wenigen) bis jetzt bekannten tertiaren Pflanzen Oberita- liens auffallend denselben Charakter haben , wie die Oenin- gens und die der hohen Rhone. Weiter darf icb anfiihren, dass die Alpen in ibrer jetzigen Gestalt erst nach der Oe- ningerzeit entstanden sind, dass dagegen der Jura damals hoher als gegenwartig gewesen sein diirfte, wenn wenig- stens die auf wicblige Untersuchungen sich stiitzende An- nahme Studers richlig ist, dass die Gerollmassen , welche unsere Nagelfluh bilden , aus dem Jura und dem Schwarz- walde herstamraen, und ferner daraus, dass die SstUchen Theile des Jura (Lageren) keine Spur vonKreidebildung, ja selbst von den obersten Juralagen zeigen , die doch in solch* grosser Machtigkeit in unseren Alpen auftreten, auf eine viel betrachtlicbere Hohe der ostlichen Theile des Jura in jenen Zeiten geschlossen werden darf. In der Tertiar- Zeit ware dann der grosse Gebirgszug, der das siidliche vom nordlichen Europa theilt, nordlicher verlaufen als in der Jetztzeit und die Stromung der Gewasser vom Jura naeh dem SUden gegangen, wahrend im darauf folgendea Diluvium, nach dem Enlstehen der Alpen, diese in enlge- gesetzter Richtung verliefen. Wir woUen indessen dieser Hypothese kein grosses Gewicht beilegen, da die Alpen aus friiher schon ange- gebenen Grunden, schon in der Terliarzeit hoher als das 12 ITS jetzige Molassenland lagen uiid einen Wall, von freilicli nicht bestimmbarer Hohe, gegen Suden gebildet haben miissen, und ferner auch die Tertiarflora Deutschlands einen mehr sUdlichen Charakler hatte, indem selbst im Bernsteinwalde des nordlichsten Deutschlands die Cypres- jsenbaume eine wichtige RoUe gespielt zu haben scheinen. Bas ist indessen unzweifelhaft, dass die Vertheilung und Hohe der Gebirge und des Bodens iiberhaupt, dann die physikalische Beschaffenheit des Landes einen wesentlichen Einfluss auf das Elima und damit auch das Vorkommen der Pflanzen und Thiere ausiibten und dass solche Ver- haltnisse, die aber gegenwartig noch nicht naher bestimmt werden konnen, vielleicht auch nie zu bestimmen sind, da statt gefunden haben konnen, "welche ein milderes, warmeres Klima bedingt haben, denen dann auch eine mehr siidliche Naturwelt entsprach. Diese Naturwelt ist aber schon vor Jahrtausenden wie- der verschwunden, und die ganze Gegend hat einen an- deren Charakter erhalten. Damals schmiickte das Land ein stiller, kleiner See, ihn umfassten immergriine Cy- pressenwalder, deren dunkles Griin von freundlichen Laubbaumen unterbrochen war. In dem Walde hausten Mammuthe und trieben sich hirschartige Thiere, Fiichse und Berghasen umher, am Ufer sonnten sich Schildkroten, wahrend der Riesensalamander im Schlamme umherwiihlte, aus dem Riesenfrosche und Kroten herausquackten. Die Blatter der Baurae und Straucher schmiickten buntfarbige Chrysomelen , wahrend die Melolonthen ihre Zweige um- schwirrteu; an ihren Stamraen kletterten reichfarbige Bu- presten und langhornige Bockkafer, und ihre Bluthen umsummten Bienen und Fliegen. Die Sumpfpflanzen nmflatterten grosse Libellen, wahrend langbeinige Heu- 179 schrecken im Grase umherhiipften , und grosse Cicaden durch ihr einforraiges Gezirpe die Stille des einsamen Waldes unterbrachen. Und jetzt wie ist alles so ganz anders in diesem Oenin- gen und was ist alles vor sich gegangen seit jener Zeit! Wahrscheinlich ist diese Naturwelt bei der grossen Erhe- bung unserer Alpen untergegangen. Durch dieses un- geheure Phaenomen, welches nach unseren neueren Geologen zu Ende der Molassenzeit statt fand, muss auch die Gestalt des umliegenden Landes grossentheils verandert worden sein. Wenn auch schon friiher die Al- pen einen Gebirgswall bildeten, so setzt doch die Erhe- bung derselben zu der jetzigen Hohe und die ganzliche Umgestaltung derselben ungeheure Kraftwirkungen voraus, welche sich nicht auf einen engen Raum beschrankt haben konnen, wie denn auch die Lage der Molassen- schichten zeigt, dass alles benachbarte Land an jenen Umwandlungen Theil genommen hat. Wohl zu selber Zeit wurde das Gelande von Oeningen gehoben und der See trocken gelegt. Spater trat dann die Zeit jener un- geheuren Wasserbewegungen ein, durch welche die Thaler ausgewaschen und die Gesteine theilweise zerrieben wur- den. Die Tbalboden wurden mit ihrem Schutt und Sand ausgefuUt, und erhielten ibre jetzige Gestalt. Vielleicht in Folge dieser starken wassrigen Niederschlage trat die so Starke Erniederung der Temperatur ein, bildeten sich die Gletscher in den Alpen, welche uber die Schweiz sich ausbreiteten und iiber dieselbe all' diese unzahligen Fels- bl6cke der inneren Schweiz verfuhrten, die jetzt unsere ebenen Gelande bedecken, bis dann durch eine neue Ver- anderung der klimatischen Verhaltnisse dieselben wieder zuriickschmolzeo. Jetzt erst war die Erde wieder zube- 180 reitet zur Aufnahme thierischen und pflanzlichen Lebens und eine neue Schopfung, von der uns die heilige Schrift eine so einfach erhabene Erzahlung giebt, wurde ihr vora Herrn der Erde zugetheilt und ihr im Menschen auch geistig bewusstes Leben gegeben. Das alles ist iiber Oeningen ergangen, seit der Zeit da jene Pflanzen und Thiere dort gelebt haben. Der See ist verschwunden, der dieses manigfaltige Leben aufgenora- men batte, und nur einige Felsen, hoch iiber den Ufern des Rheines, sprechen noch durch ihre Einschliisse von jener Zeit zu uns und erzahlen uns von jener wundersa- men Schopfung, die nun ganzlich zu Grabe gegangen und durch neue Gebilde ersetzt worden ist; Gebilde, die unser Allvater auf uns unbegreifliche Weise erschaffen hat und die er wohl, wenn ihre Zeit geltommen ist, auch wieder von unserem Planeten hinwegnimmt , urn ihn noch hohe- ren und vollkommneren Wesen zum voriibergehenden Wohnsitze anzuweiseni U^t BEIIiJLCiE 6. DER BIERCONSERVATOR. Ein Apparat, welch er die Verderbniss des Bieres hindert, von Apolheker Hiibschmann in Stafa am Ziirichsee. Jeder, der es liebt, sich rait einem Glase Bier aus seinem Privalkeller zu erfrischen, kennt die Nolhwendig- keit dasselbe in Flaschen aufzubewahren iind erblickt in dieser Nothweudigkeit , aus mehrfachen Griinden, eine Unvollkommenheit oder Unbequemlichkeit dieses Getrankes. Zapfen wir ein Fasschen Bier an und verbrauchen einen Theil desselben , in der Absicht morgen den Rest abzuziehen, unterlassen dieses aber ein paar Tage, so fin- den wir den Inhalt verdorben und wir kommen auf die Frage : ist es unmoglich diesem Uebelstande abzuhelfen ? Diese Frage, Tit. ist es, in welche ich Sie bille rait mir einen Augenblick einzutreten. Wenn wir an einem gut verspundeten Fasse den Hahn offnen, so lauft sogleich etwas Bier durch denselben ab, bald aber nichts mehr. Im Fasschen ist eine dem Volu- men des abgelaufenen Bieres entsprechende Torricellische Leere enlstanden, wenn nicht einige Blasen almospha- rischer Luft durch den Hahn aufstiegen und nebst etwas, dem Biere entwichenen Kohlensauregas, den leeren Kaum iS2 zum Thea erfullen. Um daher unser Bier durch den Hahn zu erhalten, mussen wir den Spund liiften, damit atmo- spharische Luft das Bier deplaciren konne. Ziehen wir nun das Bier nur partiell ab, so bleiben naliirlich Luft und Bier in Beriihrung und treten sofort in Wechselwir- kung. Der Sauerstoff der Luft oxidirt namlich, v/ie be- kannt, den Weingeist des Bieres, oder, was dasselbe ist, der Weingeist verbrennt bei Kellertemperatur langsam mit dem Sauerstoffe der Atmosphare und das Product ist Essigsaure. Der Uebelstand besleht also in der Umwand- lung des Bieres in Essig durch die Atmosphare, und die Frage ist nun : lasst sich das Bier durch eine andere Gas- art, welche keine Reaction auf das Bier iibt, deplaciren und durch welche ? ich erwiedere : durch das Kohlen- sauregas. Das Kohlensauregas leitet nicht nur keine Verwand- lung des Bieres ein, sondern es ist um so mehr das Ge- eignetste als es einerseits schon Bestandlheil guten Bieres ist und anderseits sich leicht und mit unbedeutendem Auf- wande darstellen lasst. Die Darstellungsweise und Ver- wendung zu dem gegebenen Zwecke babe ich die Ehre Ihnen durch einen hier aufgestellten, mit einem Fasschen Bier in Verbindung gesetzten Apparat auf das leichteste zu versinnlichen. Die Aufgabe des Apparates ist: das atmospharische Gas vom Inhalte des Bierfasschens abzusperren, Kohlen- sauregas zu entwickeln, dasselbe in Wasser zu reinigen und davon so Yiel in das Fass eintreten zu lassen, wie Bier abgezogen wird. Aus V4 Pfund Schwefelsaure, dem nothigen Wasser und V4 Pfund doppelt kohlensaurem Natron lassen sich circa 18 Maasse Kohlensaure entwickeln unb die Auslage F 183 kann 4 Batzen betragen. Aus Ya Pfund Schwefelsaure 2 Pfund Wasser und '/2 Pfund trocknem, sogenannten Sodasalz, Kreide oder sonsligem ungebrannten Ealksteine enlbindet sich eine noch grossere Qualitat fur ungefahr den halben Koslenbetrag, 1 Maass Kohlensauregas ver- drangt 1 Maass Bier. (JBER DIE ANWENDUNG DER GALVANO- PLASTIK IN DEN BILDENDEN KiJNSTEN. von 0. MoUinger, Professor in Solothurn. Es war am 5. Oktober 1838 als Jakobi der russischen Akademie dieBeschreibung eines Verfahrens vorlegle, um mit Hiilfe des elektrischen Stromes aus einer Auflosung von Kupfervilriol metallisches Kupfer auf oder in eine gege- bene Form niederzuschlagen. Diese Beschreibung, welcher eine wohl gelungene galvanoplaslische Kopie beigelegt "war, wurde sodann auch in den Pelersburger Blaltern veroffentlicht. Drei bis vier Monate spater war die neue Eunst, welche von dem Erfinder „Galmnoplastik** genannt "wurde, bereils Gemeingut aller europaischen Staaten ge- worden. Gleichzeitig mit Jakobi scheint auch Spencer in England auf dieselbe Anwendung der galvanischen Elektrizi- tat aufmerksam geworden zu sein, so dass wie bei alien "wichtigen Erfindungen, welche durch den Fortschritt der "Wissenschaft zur Reife gekommen sind, und vom Baume der Erkenntniss gleichsam von selbst herabfallen, so auch hier ein zweifelhafter Prioritatsstreit entstand; so viel ist indessen gewiss, das Jakobi die Fhre gebiihrt, das 185 ,yWerde" dieses neuen Zweiges kiinsllerischer Technik zu- erst oflfentlich ausgesprochen und angeregt zu haben. Lang- sam waren die anfanglichen Fortschritte der Galvanopla- stik und selbst in der von Jakobi ira April des Jahres 1840 herausgegebenen Anleitung zur kunstgerechlen Darstellung galvanoplastischer Kopien ist von speziellen technischen An- wendungen der Kunst nur wenig die Rede; auch sind die dort beschriebenen Apparate noch ziemlich unzweckmassig konstruirt. Doch bald wussten die bildenden Kiinsle die neue Erfindung sich in ausgedehnter Weise dienslbar zu machen. Jede von dem Kiinstler in Kupfer gestochene Zeichnung, oft das Resultat jahrelanger miihevoller Arbeit, kann nun durch die Galvanoplaslik beiiebig vervielfiilligt und so in ein bleibendes Eigenthum des Kiinstlers verwan- delt "werden, da die Anzabl der guten Abdriicke nicht mehr auf einige Hunderl bescbrankt ist. Scbone und aufs feinste ausgefiibrle Melalllypen, Miinzen, Mass- stabe und Basreliefs aiis Gyps oder irgend einem auderen Material, werden nun mit leicbter Miihe in der scbonen rosenfarbigen Masse des durcb den eleklrischen Strom gefiillten Kupfers in beliebiger ZabI nacbgebildet und den- selben ewige Dauer verliehen; ja man bat bereils in den galvanoplastiscben Anstalten von Petersburg, Berlin und Frankfurt mit Gliick die Nacbbildung grosser Statiien und Biislen versucht, obgleich eine detaillirte Bescbreibung des hiebei befolgten Yerfabrens nocb nicbt bekannt ge- "worden ist. Von den bis jetzt unter dem Publikum ver- breiteten galvanoplastiscben Nachbildungen interessanter Kunstwerke mocbte ich besonders die jener herrlichen Gemmen bervorheben, welcbe sich in den kostbaren Samm- lungen Roms und Neapels befinden ; denn es kann dem Auge wirklich nichts Schoneres dargeboten werden, als 186 jene einfach-schonen Formen einer wahrhaft klassiscben Kunst, die in uns eine um so grossere Bewunderung her- vorrufen, sobald wir uns erinnern, dass dieselben aus den hartesten Steinmassen geschnitten sind, und zwar von einem Volke, dem nur ein kleiner Theil unserer viel- fachen technischen Hiilfsmittel zu Gebote stand. Diese friiher so schwer anzuschaffenden und so kostbaren Saram- lungen konnen nun in den getreusten galvanoplastischen Kopien durch das VoigUandersche Institut in Wien una einen verhaltnissmassig billigen Preis bezogen warden. Kehren wir nun wieder zur Hauptsache zuruck*und fassen wir sofort die neuesten Fortschritte der Galvanopla- stik ins Auge. Bald begniigte man sich nicht mehr mit der einfachen Nachbildung bereits gegebener Gegenstande. Kaum waren einige Jahre seit Bekanntwerdung der Galvanoplastik vor- iibergegangen, so wurden neue Kunstrichtungen aufgefun- den, wofiir die neue Entdeckung gleichsam gemacht zu sein schien. Ich will bier die bald erfolgte Einfiihrung der galvanischen Vergoldung, Versilberung und Verkup- ferung ganz iibergehen; obgleich auch diese Anwendun- gen bei einer weiteren Ausdehnung des Begriffes, in das Gebiet der Galvanoplastik gehoren; sondern ich werde nur diejenigen Erfindungen erwahnen, bei welchen das durch den elektrischen Prozess aus einer Kupfervitriollosung niedergeschlagene Kupfer die Hauptsache bildet, — und in dieser Beziehung muss nun zuerst die ganz neue und eigenthumliche Entdeckung des Hrn. v. Kobell genannt werden, nach welcher ein auf einer silberplattirten Kupfer- platte in Tuschmanier ausgefiihrtes Bild auf eine galvano- plastische Kupferplatte iibertragen werden kann, und de- ren Abdriicke in der Kupferdruckpresse, den in Aquatinta- i8t manier ausgefiihrlen Kupferstichen sehr ahnlich sehen. Diese neue Kunst ist ausserst wichtig. Der Kiinstler ist dadurch von jeder freradartigen Hiilfe befreit worden; er ist Maler, Stecher und Aelzer zugleich und vollendet also sein Kunstwerk bis in das lelzte Detail selbst. IDurch die Vervielfaltigung der Originalplatte sichert er sich end- lich eine unbestimmbare Anzahl guter Abdriicke. Dabei sind die bei der Darstellung seines Kunstwerkes auszufiih- renden Operationen so einfach und sicher, dass es fast un- glaublicb scheint, wenn man vernimmt, dass diese neue Erfindung den meisten Klinstlern noch nicht einnial dem Namen nach bekannt ist, obgleich Herr von Kobell be- reits im Jahre 1842 unter dem Titel: die Galvanographie etc. eine ausfiihrliche Anleitung mit vielen schonen Proben ausgestattet , im Buchhandel erscheinen liess. Als neueste Anwendung der Galvanoplastik, die von mehreren Seiten schon vor 3 — 4 Jahren, Anfangs freilich ohne gliicklichen Erfolg versucht worden ist, und der ich selbst seit fast 2 Jahren einen grossen Theil meiner Mu- sestunden und Geldkrafle gewidmet habe, muss ich schliess- lich noch die von einigen unter dem Namen Glyphographie eingefiihrte , von mir aber mit dem zweckmassiger schei- nenden Namen Galvanotypie bezeichnete Kunst erwahnen, welcbe darin besteht, Zeichnungen, die auf Kupferplatten in eine Firnissschichte eingravirt sind, in solche mit er- habenen Linien umzuwandein, so dass sie wie Holzschnitte in der gewohnlichen Buchdruckerpresse abgedruckt wer- den konnen. Spencer in England war der erste, welcher versuchte auf den durch den Grabslichel entblossten Li- nien galvanisches Kupfer abzusetzen und dadurch die Striche gleichsam in die Hohe wachsen zu lassen; auch will er auf diesem Wege brauchbare Resultate erhalten i88 haben; allein wer die Melhode Spencers nur einmal mit gehoriger Sorgfalt nachgeahmt hat, dem wird iiicht ent- gehen, dass die Art und Weise wie sich das Kupfer auf den von Firniss entblossten Stellen ansetzt, es unmoglich iiiacht irgend ein Resultat hervorzubringen, das selbst den schwachsten Anforderungen nur einigermassen entsprechen •wijrde, und der Umstand, dass sich Spencer dieses unsin- nige Verfahren patentiren liess, ist nur ein neuer Beitrag zur Charaklerislik der bekannten Patent wuth En glands. Vor ungefahr einem Jahre lieferten Palmer in England und Ahner in Leipzig unter dem Namen: Glyphographien recht schone Zeichnungen, welche die Mitte hielten zwischen feinen Holzschnitten und Radirimgen in Kupfer, aber zu so bedeutenden Preisen angesetzt waren, dass den von' ihnen befolgten zur Zeit noch geheim gehaltenen Metho- den, kein grosser Erfolg zu bevorstehen scheint. Auch Herr von Kobell, der Erlinder der Galvanogra- phie veroffenllichte vor bereits 1^/2 Jahren ein Verfahren zur Hervorbringung solcher galvanotypischer Flatten, wel- ches darin besleht, dass die durch einen Firniss auf Kupfer radirten Zeichnungen zuerst geatzt, sodann die Stellen, welche weiss bleiben soUen, mit Olfarbe iiberdeckt, d. h. erhoht und durch Graphit leitend gemacht werden, um sofort eine galvanische Kopie von ihnen nehmen zu konnen. Da ich schon vor Bekanntwerdung dieses Verfahrens eifrigst mit derselben Aufgabe beschaftigt war, so interes- sirte es mich, dasselbe naher zu priifen; die Resultate fielen jedoch sehr ungiinstig aus und fiihrten mich zu der Ueberzeugung, dass auf dem von Hrn. v. Kobell angege- benen Wege etwas Vorziigliches nicht geleistet werden konne. Der Hauptfehler des Kobell'schen Verfahrens be- 189 ruM zunachst darin, dass er die Zeichnung mit Aelzwas- ser behandelt; die glatten Linien werden dadurch vertieft iind zugleich auch veifressen ; die Sohle oder der Grund der geatzlen Linien ist also nicht mehr eben, sondern rauh und hiiglicht, und so ist die erste Grimdbedingung zur NachahmuDg eines vorziiglichen Holzschnittes durch die Natur des Verfahrens selbst vernichtet. Nicht diese oder jene Schwierigkeit ist es also, welche bei Kobells Methode eine vorziigliche Ausfiihrung hindert, sondern es ist die Methode selbst. Darum verliess ich diesen Weg unbedingt und setzte meine Versuche nach dem friiher entworfenen und theilweise bereits ausgefiihrten Plane fort. Die Auf- gaben, welche ich hiebei zu losen strebte, waren fol- gende : Itens eine tJberzugsmasse zusammenzusetzen, welche nach Erforderniss diinn oder dick aufgetragen und mit der Nadel moglichst leicht behandelt werden kann; 2tens ein sicheres Verfahren auszujQnden, um auch die feinsten Unterschiede im Licht und Schat- ten wiederzugeben ; 3tens einen Firniss aufzufinden, der in den Zwischen- raumen, welche im Abdrucke weiss bleiben soUen, leicht eingetragen werden konne; 4tens das Absetzen des galvanischen Kupfers auch in den feinsten Linien und Punkten zu sichern und unter alien in der Praxis sich von selbst aufdrangenden Bedingungen einen schonen ro- senrothen Kupferniederschlag zu erzielen. Diese vier Hauptbedingungen habe ich nun in einer solchen Weise gelost, dass ich in den Stand geselzt bin, Ihnen, Hochgeachtete Herren, einige Proben vorzulegen. 190 welche, abgesehen von den Fehlern, die der Zeichner als solcher begangen hat, hinreichend beweisen, wie vorziig- lich die auf galvanotypischem Wege zu erreichenden Re- sultate sind und sein werden. Ich bin iiberzeugt, dass wenn diese Kunst nur eben die Periode ihrer Kindheit iiberschritten hat, ihre Leistungen den vorzUglichsten Lei- stungen der Xyiographie an die Seile gestellt werden konnen, mittelmassige aber in alien Fallen iibertreffen werden. Bereits stehe ich in Unterhandlung mit einer schweizerischen Buchhandlung, um ein Institut zu griin- den, worin nach der von mir gefundenen galvanotypischen Methode Zeichnungen jeder Art ausgefiihrt werden sollen, und sobald der technische Betrieb dieses Verfahrens im rechten Gange ist, wird es meine angelegentliche Aufgabe sein, diese interessante und niitzliche Kunst dem allge- meinen Gebrauche zu iibergeben. B£IIiACi£ 8. UBER DIE WITTERUNG, NACH EINFACHER NATURBEOBACHTUNG, UND DIE VORHERBESTIMMUNG IHRER BESCHAFFENHEIT. Von Herrn Dr. J, R. Kochlin aus Zurich. m Unter den Gegenstanden menschlicher Erkenntniss ist die Beschaffenheit dessen, was die nahe imd feme Zu- kunft in ihrem Schoosse tragt, sowohl im Gebiete des Geistes als der Sinnenwelt, wenn auch nicht ganz uner- forschlich, doch immer ungewiss; denn hier kann auch die Erfahrung, nach welcher beslimmte Ursachen be- stimmte Wirkungen haben, tauschen, wofern den letzteren nicht unbedingte Nothwendigkeit zum Grunde liegt. Die Vorhersagungskunde gehort desshalb zu den unsichern, schwankenden und den sich mit einem Zweige derselben abgebenden Forscher nicht selten ganzUch tauschenden Fachern der Wissenschaft. Das Gesagte gilt auch von der Vorherbestimmung der Witterung, wenn schon es eifrige Meteorologen gibt, welche jneinen, dass die kiinftige Witterung noch einmal mit Bestimmlheit und Sicherheit erforscht und vorhergesagt werden konne, und glaubig auf dieses Ziel lossteuern. 192 AUein so lange die Grundursachen der Witterung nicht vollstandig bekannt sind, gehort eine sichere und unfehl- bare Yoihersagung derselben zu den Unmoglichkeiten, und der Verstand und die Sinne des Menschen reichen nicht so weit, urn jemals eine umfassende Einsicht und Kennt- niss jener Ursachen erlangen zu konnen. Wir geben zu, dass die Resultate jahrelanger Beob- achtungen der Witterungsverhaltnisse in spaterer Zeit auf die Beschaffenheit der bevorstehenden Witterung nach Ana- logie schliessen lassen. Aber diese Schliisse sind doch imraer unsicher, und werden, obschon raanchmal durch den Erfolg beslatigt, andere Mai zum Theil oder auch ganzlich widerlegt, als unrichtig und falsch dargethan. Daher wird kaum ein einsichtiger und besonnener Me- teorologe jemals mehrbehaupten aft: es sei wahrscheinlich, dass diese oder jene Beschaffenheit der "Witterung im nachsten Monate oder Jahre eintreten werde. Die Redak- tion der meteorologischen Zeitschrift »Zeus^S deren be- trefl'ende Vorhersagen doch manchraal eingetroffen sind, und deren eingetrofl'ene Vorherbeslimraung als ein^bloss zufalliges Erralhenhaben anzusehen wir weit entfernt sind, iiberschreibt dieselben: muthmassliche Beschaffenheit der Witterung im Monat. Die atmospharischen Verhaltnisse , welche der Witte- rung zum Grunde liegen , stehen mit tellurischen und side- rischen Zustanden in nothwendigem Zusammenhange; und wenn wir diese und jene entweder gar nicht oder nicht vollstandig kennen, theilweise nicht einmal der Forschung unterwerfen konnen, insofern sie ausser dem Bereiche unserer Sinne liegen, so haben wir auch keine vollstan- dige und sichere Kenntniss von der Begriindung der Wit- terung und konnen eine solche nicht erlangen, wie viel 193 "weniger "wissen, was die Zukunft in Betrefif derselben her- beifiihren werde. Indessen wissen wir iiber die Naturer- scheinungen doch Manches, und haben durch Beobachtung und Erfahrung Manches kennen gelernt, was uns zur Erklarung der gegenwartig vorhandenen und zu Schltissen auf die kiinftige Witterung verhilft ; und die Naturlehre enthalt die Beschaffenheit der Atmosphare betrefifende fest- stehende Gesetze, deren Beachlung und Anwendung jene Erklarung und jene Schliisse wenigstens in gewissem Grade glaub- und zutrauenswurdig machen. Bei Bestimmung der Witterung spielen die Winde un- zweifelhaft eine HauptroUe; und die wohl von keinem Meteorologen widersprochene und dem gemeinen Manne bekannte Regel ist, dass in gemassigten Klimaten und ContinentaUandern bei herrschenden Ost- und Nordwinden die Witterung schon und trocken, bei West- und Siidwinden triibe und regnicht oder verUnderlich ist. Wenn namlich erstere herrschen, werden die Wasser, welche bei den letzteren in Dampf- oder Dunstgestalt aus der Erde em- porsteigen, Nebel, Wolken und Regen bilden, zuriickge- halten, weil die atmospharische Luft dann hiezu Elastizitat und hierauf beruhende Druckkraft in genugendem Grad und Maasse besitzt, und auf die Erde bis in eine gewisse Tiefe derselben ausiibt. Die dadurch begriindeten Er- scheinungen erwecken die Aufmerksamkeit des Beobach- ters besonders in gebirgigen Gegenden, am meisten im Hochgebirge und in der Nahe desselben, und sind bei den Uebergangen einer Witterung in die entgegengesetzte am auffallendsten. Bei West- und Siidwinden verwandeln sich wie be- merkt die in der Erde enthaltenen und ihrer Oberflache zustromenden Wasser zu Folge des verminderten Luft- 13 194 druckes in Dampfe, treten aus der Erde hervor, bilden Nebel und Wolken, die sich meisfens in Regen ergies- sen. Diess letztere erfolgt manchmal auflfallend schnell, andere mal nach langerer Zeit. Man kann oft am frii- hen Morgen die Berge ganz heiler und von keinerWoIke bedeckt erblicken; aber der Wind dreht Oder andert sich; es steigen bin und wieder Nebel empor, welche sich anfangs nahe an der Erdoberflache halten, als sogenannte Streichnebel in bald grosserer bald geringerer Ausdeh- nung an den Seiten der Berge hinziehen, manchmal lange unveriindert stehen bleiben oder hoher hinauf steigen, sich Yerraehren, Wolken bilden und als Regen niederfal- len. Oder es sind gerade aufsteigende , anfangs nur an einzelnen begriinzten Stellen der Berge erscheinende, dann sich verdichtende, ausbreitende, an Zahl iiberhandneh- mende, zuletzt die Berge hoher, tiefer oder in ihrem gan- zen Umfange bedeckende, als Wolken in den Luftraum emporsteigende und gewohnlich bald in Regen iiberge- hende Nebel; so dass oft das schonste, klarsle Wetter schon nach wenigen Stunden in triibes, neblichtes und regnichles Wetter umschlagt, welches entweder langere Zeit anhalt oder in Folge des statt gehabten Niederschla- ges der angehauften Wasserdiinste dem heitern Himmel wieder Platz macht, daher auch bei West- und Siid win- den die Witterung ofters schon ist und bleibt, bis friiher Oder spater die das Regenwetter begriindenden Verhalt- nisse, wohin auch die Wasserdampf- und Nebelbildung auf der Erde, besonders auf der Oberflache von Fliissen und Seen gehort, aufs neue in Wirksamkeit treten. Diese AVitterungsbeschaffenheit dauerl so lange, bis Ost- und Nordwinde an die Herrschaft gelangen, die im Luftraume Yorhandenen Wasserdiinste gleichsam zerfliessen und sich 195 aufl8sen, oder in dre Gebirge treiben^, an die Erdober- flache niedergedriickt und, geraeiniglich am spateren Abend, in dieselbe hineingedrangt "werden. Dann gewahrt es dem Beobachler einen erhebenden Anblick , wenn das mit Wol- ken bedeckle Hochgebirge gleichsam einen Einsaugungs- Process ausiibt, die Gletscher, Riffe und Gipfel der Schnee- berge sich abdecken, und von der scheidenden Sonne in hochster Pracht beleuchtet erscheinen. Zu Zeiten und auch Jahre hindurch linden selten fiir lange unterbrochene Kampfe zwischen den entgegengesetz- ten Winden von Ost, Nord und Nordost und denjenigen von West, Siid und Sudwest statt. Bald haufen sich die Wasserdiinste im Luftraume an, die Nebel und Wolken •werden bei oft theilweise heiterem Himmel in der Rich- tung nach Ost und Nord oder in entgegengesetzter Rich- tung und bei eingetretenen Gegenwinden wieder zuriick- getrieben, auf -welchen Wegen sie ofters aber nicht lange anhaltend und nicht iiber das ganze Land verbreitet (als Landregen) sich ergiessen. Dann regnet es auch vom Ost , Nord- und Nordostwinde (Rise); dann sagt man auch, dass ein Wind dem entgegengesetzten (der Fohn der Rise) rufe, und die Wilterung ist bei jedem Stande der Windfahne bald heiter bald triibe, bis die einen oder andern Winde zur ausschliesslichen Herrschaft gelangen, und die veranderliche in anhaltend schone trockene oder in anhaltend schlimme nasse Witterung iibergeht. Zum Theil hangt die Veranderlichkeit des Wetters wohl auch von der Hohe oder Tiefe der Luftregionen ab, in welchen die Wolken Ziehen, von den einen in die andern auf- und niedersteigen und so successiv entgegengesetzten Luft- stromungen unterworfen werden. Wenn in der warmen Jahreszeit bei herrschenden 13* 196 Nord- Hud Oslwinden das Welter heiter, trocken und warm ist, so steigen doch in Folge der hOheren Tempera- tur Dunste erapor; der Himmel wird mit einem diinnen, die Wirkungen der Sonnenstrahlen nicht heraraenden Ne- bel iiberzogen; es bilden sich bin und wieder leichte Wolken, welche entweder nach und nach dichter werden, sich yermehren, die Berge bedecken und in Regen iiber- gehen, oder, wenn die Windfahne sicli nicht gedreht hat und das Barometer nicht gefallen ist, bei abnehmender "Warme am Abend wieder verschwinden und die Bergho- hen unbedeckt erscheinen lassen. Andere Mai bildet sich schwarzes GewSlk, und zieht sich auf einer Seite am Ho- rizonte zuweilen auch in verschiedenen Gegenden am Himmel zusamraen, und dann entstehen bei angehaufter Luftelektricitat Stiirme und Hochgewilter, durch welche die vorhandenen Diinsle weggetrieben oder als Regen und im ungiinstigen Fallc auch als Hagel niedergeschlagen und die eleklrische Spannung in der Almosphare zeilweise ge- hoben wird. In noch andern Fallen, und dann ist die regenlose Wilterung von langerer Dauer, geht die elek- lrische Entladung in den entfernteren unb hochsten Regi- onen der Erdatmosphare vor sich; am Horizonte erschei- nen Blitze, manchmal wenig ausgedehnt und mit lange- ren Pausen, andere Mai mit weitverbreiteten und schnell nach einander erfolgendem Leucblfeuer (Wetterleuchten). Der Donner folgt dann nicht dem Blitze, weil in den diin- nen oberen Luftschichten die Bedingung seines Entstehens mangelt oder, wenn das nicht ware, der Schall wegen der weiten Enlfernung nicht mehr an unser Ohr gelangf. In Belreff der Fruchtbarkeit der Jahrgange gilt die Annahme, dass die trocknen Jahre fruchtbarer seien als die nassen, wenn nur Hitze und Trockenheit nicht einen 197 allzuhohen Grad erreichen und nichf zu lange anhalten. Bei veranderlicher Witterung im Friihlinge, Sommer und Herbste gedeihen doch noch das Gras und die Feldfriichte, und kann der Jahrgang noch zu den fruchtbaren gehoren, wenn die nasse Witterung durch trockene so lange un- terbrochen wird, dass Futter und Friichte gehorig reifen konnen und die Erndle gerath. Die fruchlbarsten Jahr- gange sind solche, wenn nach massiger Winterkalte die Witterung in den Friihiingsmonaten mehr veranderlich, feucht und kiiiil, in den Sommer- und Herbstmonatea mehr warm und trocken ist, und nur von Zeit zu Zeit durch ergiebige Gewitterregen und kurze Zeit anhaltendes veranderlich es Wetter unterbrochen, im Herbste von Mor- gennebeln begleitet wird. Ganz nasse Jahrgange, in wel- chen der Regen Tage- und wochenlang stromweise fallt, das Wachsthum und Abreifen der Feldfruchte und des Getreides verkiimmert und verspatet wird, das Einsammein derselben nicht zu rechter Zeit geschehen kann, das Gras in den Wiesen fault, und die Frucht im Felde auswachst, haben Theurung and Hungersnoth in ihrem Gefolge. Fiir die Beobachtung der Witterung und eine darauf gegriindele Erforschung ihrer Beschafifenheit in der nachsten Zukunft, wird die Gestaltung derselben zu gewissen Zeiten und an gewissen Tagen als bestimmend angenommen. Daher sind eine Menge grossentheils im Sinne der Vorhersagung abgefasster Spriichworter und sogenannter Bauernregeln entstanden , deren Erfiillung indessen immer ungewiss, wenn sie eintritt zufallig ist, und von denen viele insofera werthlos sind, als sie sich nur auf einstweilige, nicht eine Reihe von Jahren wiederholte, oder auch auf ungenaue und unrichtige Beobachtungen stiitzen. Der meiste Werth fiir die Vorhersagung der Witterung wird dem Stande der 198 Erde gegen die Sonne, dera Stande des Mondes gegen die Erde, also den Phasen oder periodischen Wechseln von jenen, ferner dem Stande der nachslen und raachtigsten Planeten (Venus, Mars, Jupiter, Saturn), so wie der Erde nahen Kometen und der Beschaffenheit der Witterung selbst, besonders in den Friihlings- und Somraermonaten, als begriindenden Ursachen zugeschrieben. Im Marz sieht man die Witterung gem heiter und trocken (Marzenstaub bringt Gras und Laub), und man betrachtet es als giinsti- ges Zeichen fiir die Fruchlbarkeit des Jahres, wenn sie um die Frohnfasten und Tag- und Nachlgleiche in diesera Monate schon ist. Im April erwecken ergiebige Regen- giisse frohe Hoffnungen (April nass fiillt Kisten und Fass), wenn solche von heiterem Welter unterbrochen werden, und die Atmosphare nirht in dem Grade erkaltet wird, dass Friihlingsfroste drohen und wirklich einlreten. Die Namen Georg und Marhus im Kalender sind bei dem Volke in Bezug auf Witterung als Kalte und vcrderbliche Reifen drohend angesehen. Im Mai und Brachmonat ist es, be- sonders auch fiir den Weinstock, wichtig: ob die Wit- terung mehr bestandig, trocken und warm, oder veran- derlich , triibe und regnicht sich gestalte. An den Tagen der sogenannten Weinhelden: Pancratius, Servatius, Medar^ dus, um die Zeit von Pfingsten, Frohnfasten und am lang- sten Tage erweckt Regen und schlechte Witterung iiber- haupt fiir das Gerathen des Weines und der Fruchternte Besorgnisse. Dagegen wenn uragekehrt zu solchen Zeiten und an solchen Tagen die x\ord- und Ostwinde herrschen und bei zunehmender Warrae das Wetter langere Zeit heiter lind trocken bleibt, der Thau die Pflanzen erfrischt und nahrt, fasst man in dieser Beziehung gute Hoffnungi hn Heumonat und Augstmonat kommt viel auf di« Be- 199 schaffenheit der Witterung wabrend der Hundstage an-; und man glaubt, dass wie diese in Belreff derselben an- fangen, sie gewohnlich in gleicher Weise fortgehen und endigen, und jene auch im Herbstmonate und selbst in den Weinraonat hinein die gleicbe Beschaffenheit mei- stens beibehalte. Nach der Weinlese und Saatzeit wird, wie leicht begreiflich, die Beschaffenheit des Wetters not gleicbgiilligerem Aiige belrachtet. Der letzte milde und kurze Winter und hernach die giinstige Friihlings- und Somraerwitterung eroffneten in Bezug auf Fruchibarkeit des Jahres die erfreuendsten AuSr sichten, und bereits sind betreffende Hoffnungen in segens- reiche Wirklichkeit iibergegangen. Die Heuernte ist durch Qualitat und Quantitat des Putters und die ausgezeichnet schone Wilterung wahrend 'derselben eine der reichsten geworden; die Gartengewachse befinden sich in stetem ijppigstem Wachsthume, und dienen schon langere Zeit zu erquickender Nahning ; Gerste und Lewat (Reps) sind voll- komraen geralhen und gegenwarlig (Ende Brachmonats) be- reits grossenlheils unter Dach gebracht; die in grosser Menge vorhandenen Trauben an den uppig nnd kraftig gewacbsenen Weinreben sind im Wachsthume weiter vor- geriickt als zu gleicher Zeit in dem ausgezeichneten Wein- jahre 1834; eine den durch die hohen Preise des Brotes gesteigerten Wiinschen der Menge entsprechende Roggen-, Korn- und Weitzenernte steht nahe bevor, und der Markt- preis fangt, zum Bedauern der Wucherer, an zu sinken; die Apfelbiiume tragen zwar weniger Friichte, waren aber im letzten Jahre um so ergiebiger, und Birnen hat es bei uns noch in zieralicher Menge. Alles dies ist die Folge der Geslaltunjj der Wilterung in diesem Jahre» Der Winter war wie bemerkt milde; der Friihling trat im 200 MSrz schon ein; bei West- und Siidwinden war die Wit- terung im April grosssentheils regnicht und zeitweise rauh, und Baume und Reben litten bei uns und auch an- derwarts an einigen Orten durch Morgenfrost Schaden. Die veranderKche "Witterung im Mai begunstigte doch das Wachsthum der Pflanzen, erregte hingegen einige Besorg- niss fur das Gerathen der Heuernte, indem man vermu- then konnte, dass jene vor dem langsten Tage ihren Cha- rakter nicht wesenllich verandern werde. Allein nach Pfingsten wichen die West- und Siidwinde mit Frohnfasten den Nord- und Ostwinden; das schonste Wetter trat ein, und dauerte bis nach der Heuernte und wahrend der Bliithezeit der Trauben. Am 19. Juni entstand ein mit wenig verbreitelem Hagel- und seltenem Blitzschlag beglei- tetes Hochgewitter , durch welches die Luft wohlthatig abgekiihlt, die Pflanzenwelt erfrischt und gestarkt und im Ganzen nur geringer Schaden verursacht wurde. Am 28. Juni gelangte der Nordostwind neuerdings zur Meister- schaft; der 29. war bei hoher Temperatur und heitern Berghohen einer der schonsten; und heute am 30. Juni, nachdem die Warme auf 24 ° R. im Schatten gestiegen und der Wind umgeschlagen, bildele sich am Morgen zahlreiches Gewolkej jetzt (Nachmiltags 3 Uhr) fangt es an zu regnen; Blitz und Donner folgen, doch nicht mit grosser Heftigkeit, und wenn bald wieder heiteres Wetter nachfolgt, so konnte eine die Fruchtbarkeit in reicherem Maasse befordernde Witterung weder gedacht noch ge- wiinscht werden. Der Herr der Natur, Geber alles Guten, lasse die ge- fassten Hoffnungen auf eine reichgesegnete Brot-, Wein- und Kartoffelernte gnadig in Erfiillung gehenl BEITRAG ZUR NATURGESCHICHTE DER SEIDENRAUPE (BOMBYX MORI) UND IHRES NUTZENS. Von Herrn Oberstlieutenant GcDgel von Chur. Bekanntlich sind China und Vorderindien das Vater- land der Seidenraupe, und zwar kommt diejenige Seiden- raupe, welche allein vom Maulbeerbaum lebt und zahm gemacht werden kann, im nordlichen China vor. In Nordchina geht die Kultur der Seidenraupe bis 2600 v. Chr. hinauf, — von hier nun verbreitete sie sich seit dem V. Jahrhundert nach Christo auch in andere Gegenden Asiens und nach Europa. Die chinesischen Kaiser, welche schon friiher die hohe Wichligkeit dieser Kultur einsahen , gaben jedem Menschen 20 Acker Land, unter der Bedingung, jeden mit 50 Maul- beerbauraen zu bepflanzen. Sie verordneten, dass, nach Beendigung der Arbeiten der Ackerbauer, oder in Tagen, wo der Regen nicht erlauble, im Feld zu arbeiten, die Menschen von AUem unterrichtet werden sollten, was Be- zug auf Kultur der Maulbeerbaume hatte. Eine andere Verordnung lautete: Wenn unter dem Volke sich Men- schen finden, welche unbebautes Land urbar machen und 202 eine grosse Mengo Maulbeerbaume darauf pflanzen ; so soil man von ihnen nur die alten, vor der Bebauung entrich- teten Abgaben fordern. Man sieht, dass die chinesischen Fiirsten den Seidenbau als ein Mittel der Volkswohlfahrt belrachteten und es erhellt aus alien den zahlreichen Edikten, welche sie zu diesem Zwecke erliessen, dass nnter alien Dynastien der Seidenbau ununterbrochen un- ter dem Schutze der chinesischen Regierung stand und dass seit dep altesten Zeiten die Kaiserinnen sich mit Er- ziehung der Seidenraupen beschaftigten. In einem chine- sischen, im Jahr 1115 vor Christo verfassten Werke heisst es: alle Baumgaltungen fordern einen besondern Boden der Maulbeerbaum allein kann in alien Provinzen des Bel- ches erzogen werden und gcdeihen, Mehrere Schriflsteller bezeugen, dass sowohl in den mittleren, als in den west- lichen gebirgigen und den nordlichen kalteren Theilen des Reiches die Seidenraupen und Maulbeerbaume mit Vor- theil erzogen werden konnen. Die allgemeine Verbreitung des Seidenbaues und der Maulbeerbaumzucht in einem ausgedehnten, alle Klimatc der gemassigten Zone umfassenden Lande ist gewiss eine wichtige Thatsache und der Aufmerksamkeit europaischer Landwirthe in hohem Grade wiirdig; sie widerlegt das Vorurtheil, dass der Seidenbau nur in heissen Liindern gedeihen konne. Da namlich die Seidenraupen iiberall in erwarmten Gebauden erzogen werden konnen, so kommt es oflfenbar nur darauf an, Maulbeerbaume im Freien zu haben. Die Seide stieg namentlich seitdem die Griechen und Romer mit den chinesischen Seidengeweben bekannt ge- worden, zu einem Preise, dass das gleiche Gewicht in Gold gefordert wurde. Kaiser Justinian sah ein, dass dem 2(m Unheile, welches der libertriebene Luxiis im Verbrauche der theuren auslandischen Seidc dem offenllichen Wohl- stande brachle, nicht anders abzuhelfen sei, als durch inlandischen Seidenbau, wozu aber Maulbeerbiiume und Wurmsaanien erforderlich war. Es war schwer, diese Requisite herbeizuscbaffen, denn die Chinesen kannten zu gut die Vortheile, welcbe ihnen der Alleinbesilz des Sei- denbaues verschaffte und wachten mit aussersler Strenge iiber der Ausfuhr von Maulbeersaamen und Seidenwiirnier- eiern. Die grossen Versprechungen des Kaisers Justinian bewogen zwei christliche Monche, sich alien Gefahren des Unternehmens auszusetzen. Es gelang ihnen, etwas Saamen zu erhalten, sie verbargen ihn in ihren ausge- hOhlten Wanderstocken und iiberbrachten ihn gliicklich ihrera Kaiser. In den kaiserlichen Garten zu Consfanti- nopel fassten die ersten europaischen Maulbeerbaume Wurzel. Ini Jahr 555 wurde auf gleicho Weise Wurm- saamen aus China geholt und der Seidenbau nach Europa verpflanzt. Unter der langjahrigen Regierung Juslinians verbreitete sich die Seidenzucht inimer allgeraeiner in seinen Staaten; denn viele Jahrhunderte im alleinigen Be- sitz der Seidenraupen und der Kunst Seide zu gewinnen, bliihte Giiechenlands Handel auf's schonste durch diese eintragliche Erwerbsquelle , so dass es sich dadurch an- dere Lander zinsbar machte. Endlich brachten kriegeri- sche Begebenheiten im Jahr 1100 diese Kenntnisse nach Sicilien und dem siidlichen Italien, von wo sie sich einige Jahrhunderte spater im iibrigen Italien verbreiteten. Von Volk zu Volk sich ausbreitend, gelangte der Seidenbau nach Spanien und Portugal, bis er endlich mit Beginn des 17. Jahrhunderts unter Heinrich IV., dem Vater seines Volkes, auch in Frankreich seinen segensvoUea Einfluss 204 auf Handel und Gewerbe iible. Deutschland verdankt die erste Anregung zum Seidenbau den aus Frankreich ein- gewauderten HugenoUen, wohl auch zum Theil der Nahe Italiens. Doch halbe und unglucklicb gewahlte Massregela konnten nach Jahrhundert langem Meinungskampf diesen Industriezweig bei den uberzeugendsten Vortheilen, die er bietet, noch immer nicht fest. begriinden, und somit entgeht Deutschland, dessen fruchtbarer und gesegneter Bo- den zum Seidenbau nicht weniger geeignet und vermogend als der von Frankreich ist, bis zur Stunde dieser eintrag- liche Handelszweig. Es verdienen die Ursachen, die dem deutschen Seidenbau im Wege stehen, eine besondere Er- "wahnung, weil aus ihrer Kenntniss die Mittel, wenigstens die negativen, hervorgehen, wie derselbe belrieben wer- den muss. Diese Ursachen sind : Vorgefasste Meinung von Seite des Volkes; ein gewisser Zwang, eine Art von Be- vormundungssystem von Seite der Administration; zu gros- ser Kapitalaufwand von Seiten der Unternehmer; Mangel Oder Unsicherheit des Absatzes bei Unbemittelten, und endlich vor allem anderen Mangel an hinreichender Kennt- niss in Behandlung und Erziehung der Seidenraupe. Die Seidenzucht bedarf keines grossen Aufwandes von Korperkraft, sie erfordert aber, ausser der iibrigen leicht zu erlernenden Kenntniss von der Natur der Seidenraupe, in so weit solche zur Erziehung derselben nothig ist, die hochste Reinlichkeit, Ordnung, Sorgfalt und Beachtung sogenannler unbedeutend scheinender Kleinigkeiten. Hiezu aber gehort Eifer und solcher kann bei einem Geschafte, gegen dessen Gelingen man von vornherein eingenommen ist, wohl eben so wenig statt finden, als bei solchen, wel- che mit einem gewissen Zwange oder aufgedrungenen Ver- pflichtungen verbunden sind, So lehrt auch die Erfahrung, S05 dass die Administralionen nicht sonderlich dazu geeignet sind, den Eifer im Betriebe irgend einer Unternehmung zu vermehren. Ein zu grosser Kapitalaufwand auf iiber- fliissige oder zu koslpielige Gebaude und Anlagen schma- lert naliirlich den reinen Gewinn, nicht nur durch die auf- gehenden Zinse; es raachl auch jedes A^ersehen, welches den Erlrag der Seide vermindert, um so fiihlbarer und schraerzlicher. Der Seidenbau muss nicht allein in den Handen ein- zelner Unternehmer, nicht auf einzelne grosse Anlagen beschrankt, er muss Sache des ganzen Volkes, eine Er- werbsquelle fiir unbemitlelte Familien, fiir Arme, Schwache und Weiber sein ! Haben diese aber keinen Markt fiir ihre gewonnene Waare , konnen sie dieselbe nicht zeitig genug verwerthen, hangt Preis und Absatz von der Willkiihr einzelner gewinnsiichtiger Unternehmer ab; wo soil Muth und Eifer herkommen, eine Sache fortzuselzen, zu Ter- mehren und zu vervollkommnen , welche ihre Hoffnungen sotauscht!? Bei jeder Unternehmung, bei welcher es den Unternehmern, oder den dazu gebrauchten Gehiilfen an hinreichender Sachkenntniss fehlt, miissen MissgriflFe und Fehler begangen werden, welche allemal einen mehr oder minder nachtheiligen Einfluss auf den Ertrag der Unter- nehraungen haben, und dieser Nachtheil ist um so gros- ser, je grosser der Gewinn war, welcher bei einem zweck- massigen Verfahren daraus halte gezogen werden konnen. Dieses ist nun ganz besonders der Fall bei der Seiden- zucht. Sie bedarf keiner solchen Kenntnisse, welche nicht jeder schlichte Menschenverstand in sehr kurzer Zeit sich zu erwerben im Stande ware. Die gliickliche und voll- kommene Erziehung der Seidenraupe aber hangt sehr von sogenannlen Kleinigkeiten ab, die der mangelhaft Unter- 20G richtete oder Unerfahrenc leicht fiir unbedeutende Neben- sacben halten kann. Ein einziger kleiner Fehler, aus Unwissenheit Oder Unachlsamkeit begangen, kann einen Gewinn auf die Halfte, auf noch weniger, ja auf Nichts zuriickfiibren , welcher bei einer zweckmassigen tind auf- merksamen Bebandlung die Kapitalanlage mehrfacb liber- troffen haben wiirde.' Wenn in Italian und Frankreich einem neuen Seidenbauer seine Unternehmung fehlscblagt, so weiss er, dass solches seine eigene Schuld ist, und er braucbt sich nur bei anderen Seidenbauern, vielleicht schon bei seineni Nacbbarn zu erkundigen, um den begangenen Fehler zu entdecken und fOr die Folge zu vermeiden. Ein solcbes Fehlschlagen , das sich auch dort ereignet, bat aber auf die Seidenzucht selbst keinen Einfluss, veil die Meinung fiir die Sache schon fest steht. Wenn aber bei uns, wo zum Theil das Vorurtheil herrscht, als set das Klima dem Seidenbau zuwider, wo man denselben wie eine Treibhausgartnerei zu betrachten versucht ist, so dass die Kunst nur sparlich erzwingen miisse , was in war- mem Landern die Natur freiwillig und mit weniger Miihe reichlicb spende; so hat solcher Einfluss auf das Ganze, weil es ein Vorurtheil scheinbar bestatigt, welches nur durch gliickliches Gelingen beseiligt werden kann, und weil es den Mulh und Eifer lahmt, ohne welche keine Unternehmung gedeihen kann. Eines der bedeutenden Hindernisse des Seidenbau's ist das schon erwahnte Vorurtheil in Beziehung auf das Klima unter hoheren Breiten, oder in Gebirgsgegenden, wie die Schweiz. Wenn aber die feinen Obstbaume alle aus Asien nach Europa gekommen sind , und nun da gleich schon und iippig wachsen, ja zum Theil jetzt noch feine- res Obst liefern, als selbst in Asien, wovon Frankreich, 207 Deutschland, die Schweiz, selbst England Zeugniss gebenj so ist dasselbe Verhaltniss auch beim weissen Maulbeer- baum vorhanden ; die Erfahrung hat sogar an die Hand gegeben, dass er gegen die Kalte weniger Empfindlich- keit zeigt, als die andern Fruchlbaume, und dass er, weil er am langsten mit seinen Blattern zuriickhalt, von Spat- frosten, die andere Baume oft so iibel zurichten, am "we- nigsten zu leiden hat 5 gedeiht er ja selbst in Preussen gut. Es ist daher nicht zu bezweifeln, dass er auch in der Schweiz gut gedeihen werde, und zwar in den meisten Gegenden, wie nur z. B. Bundten und andere Gegenden belehren, welche nordlicher liegen. Wenn ferner nach- gewiesen ist, dass der Seidenspinner (Bombix mori) ur- spriinglich nur in Persien, Tibet und China vorkommt, also in Landern, die durchschnittlich den Wendekreisen und dem Aequator um 20 Grade naher liegen als z. B. das nordliche Deutschland, und wenn man hieraus auf eine grosse Verschiedenheit der Klimas der genannten Lan- der und derjenigen des mitlleren Europa's schliessen wollte; so ist nur zu beraerken, dass der supponirte Unterschied in der That nicht so gross ist, da unser Insekt von der Natur eigenllich nur in den gebirgigen Gegenden jener Lander zu leben bestimmt ist, und in diesen bekanntlich die Temperatur theils an sich schon, theils durch die lan- geren und kalteren Nachte jener Breiten sehr vermindert wird. Da iibrigens die Erziehung der Seidenraupen in geheizten Zimraern kiinsllich betrieben wird ; so darf aus alien diesen Griinden der gliickliche Erfolg der Raupen- zucht bei uns nicht im Mindesten bezweifelt werden, ja die Erfahrung lehrt, dass dieselbe besser in nordlichen Landern, als selbst im warmern Ilalien vor sich geht, und die Seide aus jenen Gegenden gesuchter ist. Wenn wei- 208 ters dargBthan ist, dass ein erwachsener, 18 bis SOjahri- ger Baum zu der vollkommenen Ernahrung von -wenigstens 2000 Raupen hinreicht, und dass diese 2000 Raupen im gunstigen Falle bei sorgfiiltiger , geregelter Erziehung, 1 Pfund reine gehaspelte Seide geben, dass es Preus- sen zu diesem Verhaltniss 4665 Baume, welche zu der gewohnlichen Entfernung von 20 QuadratFuss auf einem Raume von 60^/4 Morgen standen und jahrlich 9,350000 Raupen ernahrten, nach Abzug aller Kosten und das Pfund Seide zu 6 Tlialer angenommen, den reinen jahrliclien Gewinn von mehr als 20000 Thaler ergeben haben; so geht aucli daraus wieder iiberzeugend hervor, dass auch bei nns in der Schweiz und fast in alien Kantonen der Seidenbau mit Vorlheil betrieben werden konne. Doch bleibe der Wahlspruch eingepragt: „keine Re- gie, keine Administration, keine Beamten, keine Kosten", sondern der Seidenbau soil nur popular, — eine Neben- sache — ein Nebenverdienst fiir Gesinde, Kinder, Arme, alte Leute werden. Zugleich werde derselbe nach dem Beispiele von China, Griechenland und Frankreich den Handen der Daraen empfohlen, die sich gleichsam spielend innerhalb 6 Wochen eine ihrer schonsten Zierden fiir Kleider und Meubeln — die Seide — verschaffen konnen. Ueber das Gedeihen der Seidenzucht bei uns konnen also, dem Gesagten zufolge, durchaus keine verniinftigen Zweifel obwalten, wie aber liesse sich dieselbe immer all- gemeiner verbreilen? Man miethe unangebauten Boden und urbarisire denselben, nach den angemessensten Re- geln des Ackerbaues, und zwar ^4 zu "Wiesen und V^ zu Ackerfeld, wahrend welcher Zeit die Anpflanzung der Maulbeerbaume iiberall, wo sie auf diesem Terrain gedei- hen kann, bewerkslelligt wiirde. Nach Ablauf von 16 bis 209 20 Jahren "wiirde dann der ganze nunraehr kultivirle Strich Landes den fruhern Eigenthiimern zuriickfallen, und fur den ferneren Genuss der Maulbeerblatter wurden sie von der Seidenbaugesellschaft eine jahrliche Vergiitung von 4 kr. fiir jeden Baum erhalten. Der ungemein grossc Nutzen der aus dieser voriibergehenden Cession fur die Eigenthiimer erwiichse, fiillt von selbst in die Augen. Sie cediren fiir eine bestimmte Zeit einen Baura, der ih- nen gegenwartig wenig genug eintragt> und nach 20 Jah- ren empfangen sie urbar geraachten Grund und Boden mit einer Anpflanzung bereichert, welche ihnen iiberdies noch einen jahrlichen Zins einbringt. Um die Sache in einem noch helleren Lichte zu zeigen, wird es nicht unange- messen sein, hier noch Folgendes zu bemerken. Nehmen wir das zu urbarisirende Erdreich zu 300 Morgen an, wovon 225 zu Wiesen und 75 zu Ackerfeld umgeschaffen werden. Der iibliche milllere Zins von Wie- sen betragt gegenwartig in BundJen 11. 30 per Morgen und fiir Acker fl. 28. — Wir wollen aber den Zins fiir einen Morgen Wiesen nur zu fl. 24, und fiir einen Morgen Acker zu fl. 22 annehmen, so betragl der Zins fiir obige 300 Morgen fl. 8700, Die Zahl der auf dieseni Baura anzu- pflanzenden Maulbeerbaume mag sich auf 6000 Stiick be- laufen, welche zu 4 kr. per Stiick einen jahrlichen Zins- ertrag von fl. 400 abwerfen; es wiirde sich sorait der ganze jahrliche Zins nach die*sen Ansatzen auf fl. 9100 be- laufen. Biicksichllich des Nutzens, den die Maulbeerbaume abwerfen wiirden, ergeben sich folgende Besultate. Ein gut angepfianzter Maulbeerbaum liefert nach 10 bis 12 Jah- ren auf gutem Grund und gut kultivirt 25 bis 30 Pfund Blatter lorabardisch , ein solcher von 18 bis 20 Jahren 40 bis 50 Pfund, und einer der raehr als 35 bis 40 Jabre 14 fl. 400 » 300 » 100 yy 200 fl. 1000 fl. 6200 Maulbeerbiiume 210 zahlt, kann sehr leicht 100 Pfund Blatter geben. Es wirfl aber angemessen sein, von den angepflanzten Maulbeer- baumen im Durchschnitt 55 Pfund Blatter per Baum an- zunehmen, und um noch sicherer zu gehen, woUen wir nur 30 Pfund annebmen; dann werfen die Baume eine jahrliche Blattererndte von 1800 Zentner ab, was k ^/i als geringsten Preis jahrlich ausmacht . fl, 7200 Dagegen hat man ausgegeben: jahrlichen Zins Arbeit an den Baumen Pfahle, Stroh und Band jahrliche Anpflanzungskosten fur Ersatzbaume Wonach ein Nettogewinn verbleibt von Der Nutzen, welchen das Produkt der in seinen Folgen gewiihrt, beschrankt sich aber nicht hier- auf allein. Aus der nachfolgenden Berechnung wird man erst leicht die Quelle des Reichthums italianischer, nament- lich lombardischer Provinzen, kennen lernen. Es ist eine sichere Berechnung, dass es fiir jede Mailander Unze Wurm- saamen, v^enn die Zucht der Seidenwiirmer gut besorgt wird, 800 Pfund Blatter lombardisch erfordert; demnach kann man nach dem vorangefuhrten Ertrag von 1800 Zent- | nern die Seidenwiirmer von 225 Unzen Saaraen ernahren, | die im Ganzen 11250 Pfund Cocons produziren, und zu i dem niedern Preis von fl. 1. 40 kr. angeschlagen, fl. 18750 betragen wtirden. Hievon sind nachfolgende Kosten ab- zuziehen : Zins fl. 400 Betrag des Wurmsaamens . . „ 850 jahrliche Auslagen fur Ersatzbaume . „ 200 Hurden ,,200 2li ^^^''^''^ fl. 1150 EinsammluDg des laubes . oi, • • y) aid Localzms . , . .^^ ,, ^ ,,800 Verpflegungskosten, Pfahle etc. , „ 700 fl. 3565 und es bbebe somit immer noch ein reiner Nutzen von fl. 15185. Nachdem ich im obigen gezeigt babe, dass der Sei- denbau bei «ns leicht moglich, und auf welche Weise er emzufuhren und nach und nach zu einer Sacbe des Vol- kes zu machen ivare, gehe ich nun zur Naturgeschichte tier Seidenraupe fiber. DieSeidenraupe, Seidenwurm, Seidenspinner (Bom- hyx mon) ist die larve eines Schmelterlings, des Seiden- vogels, den man zu den Nachtfaltern zahlt. Es ist aber nichl das ausgebildele Insekt, sonde™ dessen Larve. die Kaupe, welche die Seide hcrvorbringt. Am Kopf der Seidenranpe sieht man es deuUich, dass sie nur yerlarvt •St. Der Vordertheil des Kopfes ist durch einen Miltel- emschnitt in zwei Theile gelLeilt, in alien Verwandlungen braun geRirbt. nur mfihsam aus der Maske hervorgescho- ben, die sich gefaltet, iiber den hinteren Theil des Kopfes ^ruckzieht. Der vordere Theil enlhalt das Maul und 8 Augen. letztere wie kleine schwarze Punkte. Die Hant am Scheitel des Kopfes ist gefaltet, gegen den Einschnitt des Vorderkopfes zu mit einem dunkein S.reifen und ruck- Warts mit 2 andern ebenfalls dunkein Slreifen versehen, die sich vorn wie ein olTenes Dreieck in einen spitzen Winkel vereinen. Hinter dem Halse erscheint der Leib des Thieres durch 3 Einschnitle in 7 Theile getheUt. und es werden diese Einschnitte (Insecla) durch 7 Kinge, wie durch 7 Bander deutlich bezeichnet, welche iiber don 14 2i2 Riicken in die Riindung gehen, fein gefaltet und dunkler sich darstellen. Der Vorderleib hat 6 kurze gelbliche Fusse, die der Wurm jetzt zur Bewegung, spater zum Spinnen sehr gut anwendet. Der Hinterleib ist mit 10 grosseren, dickeren und starkeren gelben Fussen verse- hen. Die ersten 2 Hinterfusse stehen unter dem 3. Ringe, vom Kopfe ruckwarts, wo auch der Hinterleib anfiingt, die folgenden 3 Paar Fiisse reihen sich paarweise unter die nachfolgenden Piinge, unmittelbar vor jedem Einschnitte ; die lelztern zwei Hinterfusse tragen den Schweif, der auf ihnen ruht und mit denselben sehr beweglich ist. Zwischen diesen letzteren zwei Fiissen ist die Oeffnung, durch welche die Larve sich entleert Die 10 Hinterfiisse und die Zwi- schenraume zwischen den Einschnitten des Hinterleibes sind mit feinen Haaren besetzt. Hinter dem letzten Ringe des Einschnittes vor dem Schweife des Thieres, ragt ein fleischiger Stachel in die Hohe, dessen Bestimmung und Gebrauch mir nie klar geworden sind. Weiter vorwarts am Rucken, zwischen dem 3. und 4. Ringe, sind 2 halb- runde dunkle Streifen, wie zwei gegen einander gekehrte kleine lateinische c (co) gestaltet. Auf gleiche Art ist auch, vom Kopfe ruckwarts, zwischen dem i. und 2. Ringe, der Rucken jedoch mit 2 grossen C (Co) be- zeichnet. Auf beiden Seiten befinden sich am Kopfe, am Halse und immer zwischen 2 Ringen ein schwarzer Punkt, so dass jede Larve auf jeder Seite neunmal punktirt ist. Der Seidenwurm nahrt sich von den Blattern des Maulbeerbauras (Morns) ; das Insekt wird daruni der Maul- beerbaumschmetterling (Phalana Bombyx mori) genannt, um seine Art in dem zahlreichen Geschlechte der Phala- ner zu unterscheiden. "Wo der Maulbeerbaura seinen ersten Stand in der m^ Schopfung erhielt, dort ward die Seidenraupe, als dem urspriinglichen Yalerlande in ihrem Naturzustande ange- troffen. Gegenwartig finden wir sie in den Wohnun- gen unter den Handen der Menschen verwohnt und ver- zarlelt. Im Friihjahre, wenn der Maulbeerbaum seine BliiUer zu entwickeln anfangt, kommen auch die Seidenraupen aus den Eiern hervor. Die namliche Natur der Atmosphare, welche die Blatter der freistehenden Maulbeerbaume her- vorlockt, ist zureichend, den Seidenspinner ira Ei auszu- breiten ; wie wir jene Insekten friiher lebend finden, denen die Nahrung auf Baumen und andern Gewachsen angewiesen ist, welche schon bei einera geringeren Warmegrad ihre neu belebte Vegetation verkiinden. Da die Natur im Friih- jahr nicht iiberall zu gleicher Zeit beginnt, sondern sich nach dem Local-Kliraa richtet, so kann auch das sich selbst iiberlassene Ausbreiten der Seidenwurmeier weder iiberall, noch in jedem Jahre am naralichen Tage erfolgen. Die Eier, wie sie von den Weibchen gelegt werden, sind gelblich, nach einiger Zeit werden sie rothlich und spater dunkelgrau. Diese Farbe behalten sie bis zur Brutzeit bei. Wie jetzt die zureichende Warme das Insekt im Ei weckt, veriindert das Ei die dunkelgraue Farbe in eine weisslichgraue , und nach wenigen Tagen, gewohnlich 4 Oder 5 Tage darauf, verlassen die jungen Larven diese Hiille, urn den thatigen Lebenslauf zu beginnen. Es ist merkwiirdig, dass das Auskriechen der Wiirmer aus dem Ei am zahlreichsten zeitlich friih mit dem Aufgang der Sonne erfolgt. Den Tag hindurch bleiben, ungeachtet der grosseren Warme, die Eier in der Kegel verschlossen. Das Namliclie beobachten spater die Baupen beim Ein- spinnen und das YoUkommene Insekt beim Oeffnen der 214 Galetten. Sobald der Seidenwurm das Ei verlassen hat, treibt ihn der Instinkt an , Nahrung zu suchen und zu sich zu nehmen. In der Natur hat der Maulbeerbaum jetzt erst Knospchen und kleine Blattchen. Nur diese leichte Nahrung verlragt das noch schwachliche Geschopf, und auch davon ist sein Bedarf einige Zeit noch sehr gering: eine weise Einrichtung der Natur, damit dem Maulbeer- baum zur Selbsterhaltung und eigenen Ausbildung Spros- sen und Blatter verbleiben. Vom Auskriechen aus dem Ei an muss sich die Baupe viermal verwandeln, bevor sie geeignet ist, Seide zu erzeugen und zu spinnen. Jede Verwandlung geschieht in einem Zustande von ruhigera, nahrungslosem Stillstehen, welchen man Schlaf nennt. Es ist dies aber kein eigentlicher Scblaf, sondern eine Ver- 'wandlung, ich mochte sagen, eine neue Verlarvung; denn nach derselben erscheint die Baupe in einer neuen Farbe. Aus dem kleinen Ei kann nur ein kleines Thierchen hervorkommen : die junge Baupe ist dunkelschwarzlich ; je dunkler, fiir desto gesiinder wird die junge Brut ge- halten, indem man die im Lichte und Bothlich abwei- chende Farbe als ein Zeichen von Ungesundheit ansieht. Aber schon nach dem ersten Schlafe ist die Haut der ver- wandelten Larve gelblich und aus jedem folgenden Schlafe kommt die Baupe weiss gefarbt hervor. In dem Zwischen- raume von einer Hautung zur andern Tvachst die Baupe sichtlich an. Nach der vierten Verwandlung wird sie fin- gerlang, verhaltnissmassig beleibt und die Haut so weiss, als ob sie mit dem feinsten weissen Puder beslreut ware. Zugleich wird die Haut jedesmal feiner und durchsichliger. Man sieht zuletzt hindurch in das Innere des Geschopfes, Vfie es sich bei jedem Athemzuge bewegt und nach der gan- 215 zen Lange des Wurraes am Rucken in zwei gleiche Half- ten theilet, entfernt und wieder annahert. Unter den weissen Seideuraupen komraen zuweilen einzelne vor, deren Leibfarbe dunkelgrau ist und durch alle Verwandlungen am oberen Leibe grau bleibt. Ihr Lebenslauf ist von jenen der weissen nicht verschieden und ihre seltene Farbe deutet nicht auf Ungesundheit. Die grauen Larven spinnen sich nicht minder zur rechten Zeit ein, machen schone grosse Galetten, deren Seide schwe- felgelb Oder griinlich ist. Die gesunden Raupen verzehren zwar in den Zwi- schenraumen von einer Abhautung zur andern iramer ihre Mahlzeilen freudig und geben den gebalUen, trockenen, schwarzen Koth von sich. Sie fressen aber die letzten zwei Tage vor jedem Schlaf viel begieriger und ein gros- seres Quantum Blatter. Dadurch wird ihr Korper gestarkf, seine Verwandlung nahrungslos zu vollbringen. Wenige Stunden vor dem Schlafe hort die Raupe auf zu fressen, sie entleert sich haufiger vom Unrathe, ihren Leib dunner zu machen und das Auskriechen aus der eng gewordenen alten Haut zu erleichtern. Sie befestigt sodann den Hin- terleib auf dem Standorte, auf welchem sie sich gerade befindet, richlet den Vorderleib mit dem Kopfe in die Hohe und bleibt in dieser Slellung unbeweglich, dass man sich wundert, wie sie eine solche halb aufrechte, wider- naturlich scheinende Haltung so lange erlragen kann, ohne dabei durch die Fiisse des Vorderleibes gestiitzt zu wer- den, welche ebenfalls frei in der Hohe schweben. An dieser Stellung erkennt man, dass die Seidenwurmer sich im Schlafe befindeu. Im Zustande des Schlafes suid die Thiere nicht ohne Bewusstsein, sie bemuhen sich sogar, alien Gegenstanden 216 mit dem Kopfe auszuweichen, die sich ihnen zu sehr na- hen, ohne jedoch ihren Standort, oder die aufrechte Hal- tung ihrer Vorderleiber verlassen zu konnen. Die wachen Raupen weichen den scblafenden vorsichtig aus, als ob sie die "Wiclitigkeit dieser Lebensperiode einsahen und sich dadurch bei ihren Gefahrten gleiche Vorsicht fiir ihren Schlaf bereiten wollten. Es mag dieser Zustand fiir die Baupe sogar schmerzhaft sein. Die erste und zweite Hau- tung geht sonst immer leicht und ohne bemerkbare Empfin- dung voriiber. Nachdem jedoch das Insekt bis zur dritten Verwandlung schon gross und dick geworden ist, so sieht man deutlich, wie es jetzt zuweilen den aufrecht gehal- tenen Kopf schmerzhaft bewegt und die annahenden Ge- genstande durch eine Bewegung des Oberleibes moglichst zu vermeiden strebt; auch ist das neu verlarvte Thier nach jeder Hautung ermattet, und ruhet einige Zeit aus, bevor es Nahrung zu sich nimmt. Ueber die Dauer der Schlafperioden und iiber den Zwischenraum von einer zur andern sind die Meinungen sehr getheilt. Wahrend einige behauplen, jeder Schlaf habe eine gleiche Dauer von 24 Stunden, geben andere dem ersten 24 Stunden, dem zweiten zwei Tage, dem dritten 3 Tage und dem \ierten Schlafe 4 Tage Dauer, Ebenso kiirzen einige die Zwischenraurae von einer Ver- larvung zur andern auf 4 Tage ab und lassen die Raupen vom Erwachen an gerecbnet jedesmal am fiiuften Tage wieder einschlafen, da doch dieses nach andern erst am Sten, 8ten oder 9len Tage sich ereignet. Nach meinen Beobachtungen glaube ich, es lasse sich dieses im Allge- meinen nach Stunden nicht bestimmen. Der erste Schlaf ist immer der kiirzeste, er wahrt kaum, oder nicht viel iiber 24 Stunden. Jeder folgende Schlaf dauert etwas 217 langer, wie die Raupen grosser werden, dalier zu ihrer Umgestaltung mehr Zeit brauchen. Die eigentliche Dauer ist aber abhangig von der Temperatur der Luft und von den iibrigen Verhaltnissen , unter vi^elchen die Tbiere le- ben. Eine gleich zutragliche Warme, zureichendes , ge- sundes Futter und ungeslorle Lebensweise kiirzen aller- dings die Zeit ab, binnen welcher die gute Seide ferlig "werden kann. Das Ueberlreiben ist aber nachtheilig. Bel ubermassiger Hitze folgen zwar die Verwandlungen scbnel- ler aufeinander, sie bewirkt aber, dass manche Raupen schon nach der dritten Hautung zum spinnen sicb berei- ten und dazu scbreiten. Da aber die Giite und Menge der Seide mit der Menge der verdauten Nahrung und der daraus zu bereitenden Seidenstoffe , daher aucb mit der Grosse derselben im Verhaltniss steht; so wird der Lebenslauf der Seidenraupe nur auf Kosten des Seiden- ertrages zu sehr beschleunigt ; wogegen nasse Kalte, schlechte Nahrung und andere ungiinstige Umstande die Thiere schwachen, dass sie in einem viel langeren Lebens- laufe dennoch weniger Seide bervorbringen. Unter giin- stigen Verhaltnissen werden die Raupen vom Frwachen an am fiinflen, sechsten bis achten Tage wieder zur wei- teren Verwandlung schreiten, sie werden aber, wo sie in grosserer Zahl beisammen wohnen, dennoch unter den namlichen Verhaltnissen nicht alle am namlichen Tage und zur gleichen Stunde einschlafen und wieder erwachen, in- dem auch die individuelle Leibesbeschaffenheit der ein- zelnen Thiere darauf den wesenllicbsten Einfluss aussert; wie wir dies an alien unseren Hausthieren wahrnehnien, wenn sie auch durchaus gleich behandelt werden. Wenn sich der Schlaf dem Ende nahert, so ist der aufgeregte Kopf der Raupe auffallend ange- 218 geschwollen. Bald darauf lost sich der vordersle braune Theil der Kopfbedeckung und wird abgestossen. Jetzt kommt zuerst der Kopf der Neuverlarvten aus der alien Haut hervor. Der Wurm wendet und streckt den Kopf, urn den Hals und die vordern Fusse zu befreien, mit de- nen er sich dann muhsara aus der abgelebten, ihm zu eng gewordenen Haut heraushilft, indem er in dieser Ar- beit ofter auszuruhen gezwungen ist , und endlich ermaltet und ganz befreit sich Yon seiner vorigen Larva entfernt, welche am Verwandlungsorte angeklebt zuriikcbleibt. Sobald die neue JLarve ausgeruht hat, geht sie auf Nahrung los, welche sie nach jeder Abhautung in viel grosserer Menge nothig hat. Das raeiste Futter verzehren die Seidenraupen nach der vierten und letzten Abhautung. Sie fressen jetzt Tag und Nacht; denn sie miissen in die- ser Epoche nicht allein ihren Korper voUkoramen ausbil- den, und fiir die lange Zeit der bevorstehenden Verpup- pung und kiinfligen Begattung ernahren, sie miissen nun auch den Stoff zu ihrera Seidengewebe in sich sammeln. Diese Periode dauert 8 — 12 Tage. Sie ist unter den namlichen Verhaltnissen nicht bei alien Larven gleich, daher unter verschiedenen Verhaltnissen noch mehr ver- schieden. Je mehr die Raupen in dieser Zeit Tag und Nacht gute, frische Nahrung fmden und verzehren, desto schoner und reicher an Seide werden ihre Gespinnste. Die zum Einspinnen reifen Raupen sind fast durch- sichtig. Sie horen auf zu fressen, Ueber die beste Nah- rung gehen sie weg , ohne dieselbe zu beriihren; vielmehr machen sie mit dem Kopfe solche Bewegungen, als ob sie vor dem kurz zuyor noch begierig genossenen Laub einen Ekel batten. Sie kriechen unruhig umher, sehen bald aufwarts, bald seitwarts, einen anstandigen Platz 219 zum Verpuppen aufsuchend, welchem sie dann zuklettern. Am liebsten wahlen sie dunkle Orte , wo sie die nolhigea Haltpunkte fiir ihre Puppe antreffen. Hat die Raupe den ihr anstandigen Ort zum Einspinnen gefunden, so enlleert sie sich vom Koth, indem sie dies spater in ihrem Be- haltDisse zu Ihun nicht mehr verraag. Mit einem hellen klebrigen Stoffe, welcher ihnen nicht selten aus dem Maule abtraufelt, befestigen die Larven die Hauptfiiden, zwischen denen sie ein feines Netz aus Flock- oder Floret- seide weben. Mitten in dieses Netz, auf alien Seiten von fremden Korpern entfernt, hangt der Spinner seine Ga- lette. Man erstaunt, wie dieses dunne floretseidene Netz den grossen Wurm tragen kann , indem er sich ira Ein- spinnen unausgesetzt darin herumbewegt. Man erstaunt noch mehr, wenn man denselben die Galette machen sieht. Den Faden dazu zieht er verlangert aus seinem Maul, er spinnt und reichet denselben mit den Vorderfiissen in eiformiger Gestalt rund um seinen ganzen Leib, ordnet dabei jeden Umwund, jede Lage eng neben und iiber einander und verbindet sie mit einer harzigen, klebrigen Materie, halt aber dabei das Ganze in solcher gloichen Feme von sich, dass er llaum hat, im Innern noch fort- zuspinnen, wenn auch sein Gewebe von Aussen schon ganz geschlossen ist. Im Innern umgibt er sich dann noch zunachst mit einem dichten, filzigen Gewebe, wovon er seine Wiedergeburt ruhig erwartet. Das fertige Gewebe heisst Galette (Cocon) und der Gestalt wegen das Seidenei, dessen gewohnliche Farbe weiss Oder gelb ist. Die Galette besteht aus einem einzi- gen Faden, dessen Anfang von aussen liegt, und dessen Ende sich im Innern an das filzige Gewebe schliesst, in welchem das Thier perpuppt ist. Niemals zerreisst dieser 220 Faden im Einspinnen. Der ganze Faden wird vorsicblig abgewunden, indem man dabei die Galelle in heissem Wasser liegen hat, um die harzige Marterie aufzulosen, welche die Verbindung bewirkte. Je nachdem eine Ga- lelte seidenhaltig ist, desto ISnger ist der Seiden- faden, aus dem sie besteht. Ich habe deren viele beim Abhaspeln abgemessen, die kleinsten enthiellen bis 700, die grossten aber 12 —• 1400 Ellen Seide (Wie- nermass ). Der Seidenschmelterling legt die Eier und stirbt da- neben. Wenn nach Monaten die neue Larve belebt wird, aus demselben hervorgebt, hat sie keine Ellern, von de- nen sie Unterricht erhalten konnte. Niemals hat sie ein Wesen ihrer Art Seide erzeugen und spinnen gesehen. Unter den Handcn der Menschen und in den Zimniern ist der Wurm verwohnt, dass er seine meislen Naturtriebe vergisst , nur die Nahrung zu sich nimmt, die ihm vor- gelegt wird; er ist so trag, dass er sich kaum von der Stelle bewegt, wohin man ihn zu seinem Frass gesetzt hat, und so ungeschickt, dass er von den Hurden herab- sliirzt, wenn er am Rande derselben sich bewegen will. Wie die Zeit zum Einspinnen gekommen, ist Alles anders; das triige, ungeschickte, verwohnte Thier fijhlt auf ein- mal sich in seinen Nalurzustand zuriickversetzt, er mag von den Menschen keine Hiilfe, er kleltert jetzt am Rande seines bisherigen Aufenthaltes an den Wanden der Zimmer bis an die Decke hinauf, ohne zu fallen. Eine rastlose Thatigkeit bewegt nun die Seidenraupe , und sie verfer- tigt ein kiinstliches Gewebe , welches die Menschen nicht machen, nur benutzen konnen, um sich damit zu klei- den und die Wohuung zu zieren. — Die Dauer der Verpuppung ist nicht gleich. Bei 221 warmer WitteruDg endet sie binnen 14 — 20 Tageii; be! kiihlerem Wetter ist sie bis 30 Tage und dariiber ver- langert. Wenn das Tnsekt in der Puppe voUkommen aus- gebildet ist, so bewegt sich die Galette ofter. Diess ist Zeicben, dass das Insekt innerbalb seine alte Maske ab- zuzieben bestrebt ist, welche es in der Galette zuriick- lasst. Bald darauf wird diese an dem einen Ende von Innen mit einer Feuchtigkeit benetzt, welcte zuweilen gar abtropft und die Seide dunkler fiirbt. Jetzt entsteht bier eine Oeffnung, gerade gross genug, um den Scbmetterling durcbzulassen, welcher daraus hervorkoramt. Vor unse- ren Augen hat sich eine Raupe eingesponnen, vor unsern Augen kommt ein gefliigeltes , ganz anders gestaltetes Thier aus dem Gespinnste heraus! Der Leib des Seidenschmet- terlings ist weiss, mit weissen Haaren bedeckt, der Vor- derleib ist mit 6 weissbehaarten Fiissen versehen; der Hinterleib hat dagegen 6 Einschnitte, mittelst welchen er beweglich ist, aber keine Fiisse. Auf dem Riicken des Vorderleibes stehen 4 Flijgel, auf jeder Seite zwei. Indem das Insekt aus der Galette hervorkommt, sind die Fliigel noch zusammengescboben und erscheinen kiirzer, das Thier streckt sie aber bald darauf bis zur natiirlichen Grosse aus. Die Rippen dieser Fliigel sind blass braun, sie wer- den am aussersten Rande mit einer gleichfarbigen Einfas- sung und weiter zuriick in angemessener Entfernung noch durch 3 ahnliche Querstreifen verbunden und auseinander gehalten. Ueber dieses Gerippe ist ein feines, weisses, durchsichtiges Netz gespannt, um die Fliigel zu bilden, unler deren Wurzeln sich 2 Flecke , wie Augen geslaltet, befinden. Der Kopf ist mit 2 schwarzen Augen und mit 2 Fiihlhornern versehen, welche nach vorwarts wie ein 222 gewolbter Kamm gestaltet sind. Der Bogen oder die Wolbung der Fiihlhorner ist schwarz, auf der Mckseite mit einem weissen Streifen verbrSmt. In dem schwarzen Bogen sind die ebenfalls schwarzen Zahne der Kammer befestigt. Hinter den Fiihlhornern gegen die Flugel liegt auf jeder Seite fest am Kopfe ein den Ohren ahnlicher Lappen. Der ganze Leib des Insektes ist wie mit dem feinsten weissen Puder bestreut. Die Mannchen und Weibchen sind im Aeusseren gleich gestaltet. Man erkennt aber das verschiedene Geschlecht vorziiglich daraus , dass die Mannchen kleiner und mun- terer sind, auch ihre Fliigel ofter zitternd und schwirrend bewegen. Die Weibchen sind grosser, langer, dickleibi- ^er und bewegen ihre Fliigel selten. Zum Fliegen ma- chen weder Mannchen noch Weibchen von den Fliigeln Gebrauch. Die Schraetterlinge, aus den Galetten in die Welt ge- treten, bleiben zuerst eine Weile stehen, um die Fliigel und alle Glieder zu strecken, welche in der Puppe ein- geengt waren. Sie geben dabei eine gelblich-rothliche gemischte Feuchligkeit von sich. Die Seidevogel nehmen keine Nahrung mehr; sie haben nur noch das Geschaft der Zeugung zu voUbringen, darait ihre Galtung und Art in der zahllosen Reihe der Geschopfe niemals fehlen moge, und dann zu sterben. Sie gehen auch ohne Zeitverlust darauf aus, einander aufzusuchen; die Weibchen still und sittsam, die Mannchen schwirrend mit ihren Fliigeln. Die Mannchen scheinen in der Auswahl nicht bedenklich. Sie begriissen das Weibchen, welches ihnen zuerst be- gegnet. Findet dieses an dem Individuum keinen Gefal- len, so macht es bios eine Bewegung mit den Fliigeln, und das Mannchen geht ohne weitere Beliistigung voruber. 223 Sobald sich beide Geschlechter gewahit haben, be- ginnt auch da, wo sie sich trefifen, ihre begattende Ver- einigung. Beide Geschlechter haben ihre Zeugungsorgane am Ende des Hinterleibs und \ereinigen sich hier, ohne ein- ander bei ihrern Geschafte anzusehen. Das Weibchen verhalt sich dabei ganz ruhig, das Mannchen macht nur mit den Fliigeln in regelmassigen Schliigen zitternde und schwirrende Bewegungen. Die Begattung dauert den gan- zen Tag hindurch, in dera Verhiiltnisse langer, als das Weibchen mehr Eier in sich hat. Sobald diese alle be- fruchtet sind, gibt das Weibchen durch Zusaramenziehen das Zeichen zum Ablassen. Wie sich das Mannchen ent- fernt, fangt das Weibchen unverziiglich an, seine Eier auszulegen, die es ordentlich neben einander (an der Zahl 15 bis 300, zuweilen bis 500) legt und reiht, Manche Mannchen gehen gleich auf neue Abentheuer aus, andere bleiben in der Nahe ihrer ersten eierlegenden Gefahrlin, welche nur wenige Stunden darnach neben ihren Eiern stirbt. Zuweilen wollen diese harrenden Mannchen ihre Vereinigung erneuern. Will es diess voreilig, so hebt das Weibchen bios die Fliigel und das Mannchen bleibt ruhig. Ich babe bemerkt, dass das Weibchen nach einem solchen Zeichen noch einige Eier nachgelegt hat. 1st es damit zu Ende, so ergibt es sich dem ersten Manne noch- mals, und sie sterben dann bald beide vereint neben ihren Jungen. Ich habe niemals beobachtet, dass sich ein Weibchen an mehrere Mannchen ergeben hatte. Wenn ■wahrend der Begattung andere Mannchen dazu kommen, so storen sie die Vereinigung nicht und entfernen sich unverziiglich. Das schon einraal begattete Weibchen gibt jedera fremden nahenden Manne das abweisende Zeichen mit 224 den Fliigeln, worauf sich auch jedes enlfernt. Es geht aus AUem deutlich hervor, dass beide Geschlechler we- niger ihren Liislen nachgehen, als dass sie im Dienste der Natur die Zeugung, die letzte Anfgabe ihres Lebens, voU- bringen wollen. — In Erwartung des Begattens bleiben Mannchen und Weibchen einige Zeit dazu geschickt. Da- von muss der Seidenbauer oft Gebrauch machen. Selten kommen an einem Tage eine gleiche Anzabl Schmelter- linge beiderlei Geschlechts aus den Galelten hervor; er nimmt daher die Ueberzahligen Yon den Begattenden hin- weg, um sie fiir die Folge zum Gebrauch aufzubewahren. Ich habe auf diese Art nicht selten durch 3 und 4 Tage Mannchen aufbewahrt und sie noch gut geeignet befunden ; selbst nach 6 und 7 Tagen haben sie zuweilen noch Dienste geleistet. Die Weibchen konnen aber so lange ihre Triebe nicht zuriickhalten , es drangt sie unwiderstehlich, auch ohne Begattung, ihre Eier auszulegen, und dann zu sterben. Diese Eier sind jedoch unfruchtbar und zur Fortpflan- zung gar nicht geeignet; wie sie zum Theil unfruchtbar bleiben, wenn die Begattung voreilig gestort worden ist. Der Umstand, dass eine grosse Menge der Insekten, und unter diesen auch sehr yiele Schmetterlinge einer mebr- fachen Generation in einem Jahre unlerworfen sindj dass alle diejenigen, bei welchen dieses der Fall ist, ihre Pe- rioden friih beginnen und sehr schnell durchlaufen; dass gerade diese Eigenschaften auch bei unserem Seidenspin- ner obwalteten, und dass sich derselbe iiberhaupt in mehrfacher Hinsicht den Schmetterlingen ahnlich verhielt, welche ihren Kreislauf zweimal im Jahre voUenden, bringt auf den Gedanken, dass auch dieses Insekt wohl urspriing- lich fiir eine doppelte Generation erschaffen, und dass 225 der lange Ze.traum von mehr denn lOMonaten, wShrend welchen die Wurmeier in einer geringeren Te»peratur ak die Jahresreit zum TheU mit sich bringt, recht jre- flissentlich vor der Entwickelnng geschutzt ,.erden, wohl gegen d.e eigenlliche Natur der Seidenspinner sei. und als e.n demselben von den Menschen ans Unbekanntschaft n..t seiner nalurlichen Lebensarf auferlegter Zwang be- ^achtet warden „,iisse. Aus der Analogie n,it anderen Schmetterhngen zn schliessen, wUrden also die iungen Raupen, welcbe etwa Ende Mai erscheinen, etwa einen Monat spater sich verspinnen, daranf als Schmetterlinge anskneohen, ihre Eier ablegen, die jungen Eaupen znm zweilen Male sich entwicfceln, von Nenem wieder ihr Ge- hause bauen, und, wie jene. so auch der Seidenspinner m semer zweilen Generation sebr wahrscheinlich als Pnppe durchwiutern. 15 V. Tersebiedenes. 1. BERICHT DES HERRN ARCHIVARS der Scliweizerischen Naturforschenden Gesellschaft. Die BibKothek der Schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft ist im eben verflossenen Jahre nicht nur wie- der bedeutend reicher geworden, sondern es hat auch ihre Benutzung in der Nahe und Ferne wieder an Leb- haftigkeit zugenommen. Die Zahl der aufgestellten Bande iibersteigt bereits 1100, und namentlich nimmt auch die Anzahl der grossern Werke, welche sich der Einzelne nicht raehr so leicht verschaffen kann, erfreulich zu. Das beiliegende Verzeichniss der seit der Versamm- lung in Genf eingegangenen Geschenke macht es wohl nnnOthig den Detail der Vermehrung unserer Bibliothek hier naher zu besprechen , und die Donatoren der Gesell- schaft noch besonders zum Danke zu empfehlen, Es set mir nur noch erlaubt, in dieser Beziehung zu bemerken. 227 dass die Anzahl der mit unserer GeseJlschaft im Tausch- verkehr stehenden auswartigen Gesellschaften auch in diesem Jahre grosser geworden ist, und nicht allein nach dem gegenwarligen Verzeichnisse der Gegengeschenke be- urlheilt warden kann , da nicht alle von ihnen jahrliche Zusendungen machen. Ich habe dem Verzeichnisse der Geschenke ein Ver- zeichniss desjenigen beigefiigt , was aus dem mir vor zwei Jahren bewilligten kleinen Credite zur Vervollstiindigung unvoUstandiger Werke angekauft worden ist. Wenn es auf der einen Seite zweckmassig sein mScbte, die Motive dieser AnschaffuDgen anzufiihren, da der der Bibliolhek feme Stehende vielleicht nicht alle von ihnen begreifen kann, — so glaube ich auf der andern Seite diese nicht ohne einige Weitschweifigkeit auszufiihrende Erklarung urn so eher tibergehen zu diirfen, als mir die Gesellschaft bis jetzt immer voiles Zutrauen schenkte, und so wohl auch jetzt durch die Versicherung befriedigt werden wird, dass den Ankaufen immer eine reife Erwagung der Zweckmas- sigkeit vorausging. Da der Credit beinahe erschopft ist, wahrend noch Manches zu thun ubrig bleibt, so bitte ich die Gesellschaft demselben noch weitere 100 Franken zuzufii^en, Bern, den 23. August 1846. Der A r c h i V a r : Rudolf Wolf. 15^ 0. VERZEICHNISS der zwischen den Versammlungen in Genf und Winterthur fiir die BiBLIOTHEK DER SCHWEIZERISCHEN NaTURFORSCHENDEN Gesellschaft emg;eg^ang;eneii €}eischenke<. A. Von fremden Gesellschaften als Gegengeschenk gegen die Denkschriften , Verhandlungen und Mitlheilungen. 1. Verhandlungen der Leopold. Carolinischen Acade- > mie XIII i. 4^ 2. Annalen der k. k. Sternwarte in "Wien. Neue Folge III und IV. 4° 8. Bulletin der Naturforschenden Gesellschaft in Mos- kau 1844 Nro 4 und 1845 Nro 1—3. 8° 4. Abhandlungen der Berliner Academie aus dem Jahr 1843. 4° 5. Berichte der Berliner Academie. Juli 1844 — Juni 1845. 8° 6. Bulletin de I'Academie de Bruxelles XI Nr. 9—12 lere part 6* 229 7. Nouveaux m6moires de TAcademie de Bruxelles XVII et xvm 4.^ 8. Memoires couronnes de TAcademie de Bruxelles XVII et XVIII 4:« 9. ADDuaire de I'Acadenaie de Bruxelles 1845. 12^ 40, Recueil des Actes de la seance publique de I'Aca- demie de Petersbourg 1844» 4** 11. Memoires de 1' Academic de Petersbourg, Sciences naturelles. IV Uvr. 6. 4° 12. Verhandlungen der Stockholmer Academic 1843 8** 13. Jabresberichte der Botanik 1839—1842. 8«» 14. Jahresberichte der Zoologie 1840—1842 I; 1843 — 1844 II. 8° 15. Jahresbericht der Chemie und Mineralogie 1845 8*^ 16. Uebersicht iiber die Verhandlungen der Stockhol- mer Academic 1844 Nr. 8 — 10; 1845 Nr. 1—7. 8« 17. Het Instituut of Verslagen en Medcdelingen 1844 Nr. 4; 1845 Nr. 1—3. 8« 18. Neue Verhandlungen des Instituts in Amsterdam XI und XII 2. 4° 19. Memoires de la Societe d'histoire naturelle de Strass- bourg 111. 3. 4° 20. Abhandlungen der Academic in Miinchen IV 2, 4*^ 21. Almanach der Miinchner Academic auf 1845, 12° 22. Bulletin der Academic in Miinchen 1844. Nr. 51 — 57. 1845 Nr. 1 — 52; 1846 Nr, 1—5. 4** 23. Memoires de la Societe die Liege. Tom I — 111. 8° B. Von Schweizerischen Gesellschaften, 24. Mittheilungcn der Naturforschendcn Gcsellschaft in Bern. Nr. 53—78. 8° 25. BuUetin de la Societe de Neuchatel 1844 et 1845. 8« 230 26. Verhandlungen der Technischen Gesellschaft in Zu- rich 1841—43. 8** 27. Neujahrsgeschenke der Nalurforsch. Gesellschaft in Zurich auf 1845 und 1846. 4° 28. Bulletin de la Societe de Lausanne Nr. 9— lo. 8° 29. Memoires de la Societe de Physique de Geneve XL 1. 4^ C. Von den Herren Verfassern, SO. Boeckel, Observations meteorologiques de 1843. Strassbourg 1845. 8° 31. Gautier, Memoires publies dans la Bibliotheque universelle de Geneve. 8** 32. Schweizerische Zeitschrift fur Medizin, Chirurgie und GeburtshiUfe. 1845 Heft 2— 4. 1846 Heft 1. 8*> 33. Blanchet, delepidemie des pommes de terre 1845 8" 34. Agassiz, MoUusques fossiles, 4i^me livr. 4° 35. Bericht des ziircherischen Gesundheitsrathes 1843. 8** 36. Jahresbericht der ziircherischen Kantonsschule 1844 bis 1845. 4° 37. Wolf, Johannes Gessner nach seinem Leben und "Wirken. Zurich 1846. 4^ 38. Erlach, Versuche iiber die Perspiration einiger mit Lungen athmender Wirbeltbiere. Bern 1846. 4° 39. Wydler, Morphologische Beilrage (1845) 8° 40. De Candolle, sixieme notice sur les plantes rares du jardin de Geneve. 4° 41. Stabile, Delle conchiglie terrestri e fluviali del Lu- ganese. Lugano 1845. S^ 42. Lavizzari, Meraoria suU'attezza di ventotto com- muni e di qualche allra locality del distretto di Mendrisio. Lugano 1845. 8<> 231 43. Lavizzari , Memoria 1 — 3 sui minerali della Suizera Italiana. Mendrisio 1840—1845. S^ 44. Lurati, Sulla istituzione delle condotte medlche nel Cantone Ticino. Lugano 1845. 8<» 45. Avanzini, Abbozzo di alcune osservazioni ai pen- sieri del Dott. Luvati sulla, etc. Lugano 1845. S" 46. Martins, Ueber das Geschlecht und das Befruchtungs- werk der Pflanzen im Zusammenhange mit den Lehren der Morphologic, 4<* 47. Marlius, Bericht iiber die ausserordentliche Sitzung der k. b. botanischen Gesellschafl. 1841. 8"* 48. Verzeichniss der, Druckwerke der Berner Stadtbi- bUothek 1811—1839. 8° 49. Marcon, Notice sur la formation keuperienne dans le Jura Salinois. Salins. 1846. 4° 60. Mousson, Bemerkungen iiber die richtende Kraft der Magnete, Ziirich 1846. 4. 51. Trog, die essbaren, verdachtigen und giftigen Schwamme der Schweiz. Mit Abbildungen yon Bergner, Heft 2 und 3. FoL 52. Brunner jun.. Observations sur rinflorescence du Ulleul. 8° 63. Vrolik, Waarnemingen en Proeven over de onlangs geheerscht hebende Ziekte der Aardappelen. Am- sterdam 1846. 80 54. Meyer-Ahrens , tjber die Verbreitung des Cretinis- mus in der Schweiz. 8<» 55. Bertini, Caso di morte subitanea in circostanze par- ticolari, corredato della necroscopia (1843) 8** 56. Bertini, Caso singolare di completa alalia com- parsa durante il corso di una febbre lifoidea (1844) 8° 232 57, Bertini, Osservazioni pratiche sull' utility dell' ace- tate di morfina. (1844) 8° 88. Bertini, Osservazioni pratiche suU' utilita del concino nelle diarree inveterate e ribelli ai mezzi ordinarii (1846) 8o D. Von Berrn Shuttleworth in Bern, 59. Reuss, Die Versteinerungen der bohmischen Kreide- forraation I. Stuttgart 1845. 4° 60. Reports of the meetings of the british association for the advancement of science: 4 and 8 — 14 (wodurch diese kostbare Sammlung vollstandig ge- worden) 8** 61. Proceedings of the zoological society of London. 1842 and 1843. 8«> 62. Geubel, neuere Beitrage zur Zoologie. Frankfurt 1846. 8° 63. Giebel, Palaozoologie. Merseburg 1846. 8** 64. Gistl, Lexicon der Entomologischen Welt. Stutt- gart 1846. 8° 65. Bildniss des Herrn Professor Meisner in Basel. E. Von Herrn R. Wolf in Bern. 66. Rahn, Briefwechsel mit seinen ehemaligen Schiilern. 2 Sammlungen. Ziirich 1787 — 1790. 8" 67. Encke, astronomisches Jahrbuch fiir 1844. 68. Kurzer Bericht von den Schicksalen und Arbeiten J. S. Wyttenbachs. Bern 1825. 8° 69. Wirth, Theorie des thierischen Magnetismus. Leip- zig 1836. 8o 70. Bock, Anatomie des Menschen. 2 Bde. Leipzig 1838. 8" 7t Bandlin, Naturlehre, Zurich 1844. 8o 233 72, De planeti, delle stelle fisse e dell'oroscopo. To- rino 1783. 8° 78. Marie, Bibliographie fiir 1845. 8. 74. Hess, chemische und medizinische Erfahrungen. Zurich 1805. 8° 75. Frobel, Prodromus monographiae Stoechiolithorum et Pyritoidarum. Turici 1837. 8° 76. Bartholinus, Anatomia. Lugduni 1684. 8° 77. Anleitung zum Aufbewahren und Dorren der Erd- apfel. Ziirich i8l6. 8° 78. Succow, De morphologiae legibus cum stoechiologiae principiis accurati comparandis. Jena 1829. 8° 79. Behr, De ratione qua venae et vasa lymphatica re- sorbeant. Turici 1S42. 4° 80. Schleicher, Catalogus plantarum in Helvetia sponte nascentium. 1807. 8° 81. Schleicher, Catologus salicum Helvetiae. 8° 82. Ziegler, De digestore Papini. Basileae 1769. 4® 88. R, Merian, Ueber die Bewegung tropfbarer FlUs- sigkeiten in Gefiissen. Basel 1828. 4° 84, Breitinger, Instruction iiber die Blitzableitung im K. Zurich. 2te Ausgabe. Zurich 1830. 4<» 85, Gezeler, Beschreibung der Rheinbriicke in Schaff- hausen. Winterthur 1778. 8«> 86, Stegmann, Beschreibung eines Luftmessers der ge- sunden und ungesunden Luft. Cassel 1778. 8° 87, Drieberg, Beweisfiihrung dass die Lehre der neuern Physiker vom Drucke des Wassers und der Luft falsch ist. 2te Auflage. Berlin 1843. 8° 88, Bottger, die Falschheit der Lehre vom Drucke der Luft. Halberstadt 1845. 8o 89, Wiedeburg, astronomisches Bedenken iiber den Weltuntergang. Jena 1744, 8<» 234 90. Hyer. Cardani, De sublilitate libri XXI. Parisiis 1551. S** 91. MoUet, Gnomonique graphique et analytique. Pa- ris 1820. S** 92. Biot, Tables barometriques portatives. Paris 1811. S"' 93. Reden bei der Berner-Hochschul-Feier 1844 und 1845. S*' 94* Ebel, Schilderungen der Gebirgsvolker der Schweiz. 2 Th. Leipzig 1798 — 1802 8« 95» Tralles, Beitrag zur Lehre von der Electricilat. Bern 1786. 4*> 96» Euler, J. A., Enodatio quaestionis quomodo vis aquae, etc. Getting 1754. 4** 97. Galilaei, Discorso in torno alle core, che stanno in su Tacqua , 6 che in quella si muovono. 2e ediz. Firenze 1612. 4<> 98. Meteorologische Beobachlungen der Naturforschen- den Gesellscbaft in Zurich ini Jahr 1844 u. 1845 4** 99. Herbart, Umrisse padagogischer Vorlesungen. Got- tingen 1835. 8'' 100. Saury, precis d'histoire naturelle. 7 Tom. Yver- don 1779. 8° 101. Reden bei Eroffnung der wissenschaftlichen Lehr- anstalt Nr. 1 — 3. Bern 1801 -- 1802. 8° 102. Develay, traite analytique de la melhode. Lausanne 1794. 8<» 103. I^Jachricht iiber das Blei-Bergwerk in Lauterbrun- nen. Bern 1793. 8° 104. Konig, Der Arzt "wie er ist und wie er sein solltc. Ziirich 1805. 8° 105. Pellis, observations sur le Cholera. Lausanne 1832. 8<> 235 106. Schulz von Schulzenheim, Gedachtoissrede auf C. v. Linne, dem JiiDgern. Leipzig 1784. 8** 107. Weissenbach, Argumenta in foetum animatum et infanticidium etc. Tugii 1822. 8=* 108. Dick, Verzeichniss derjenigen Schweizerpflanzen, welche vorziiglich zu der Nahrung des Viehes die- nen. (1764) 8° 109. Meissner, Monographiae generis polygoni prodomus. Genevae 1826. 4"^ 110. Ernesli, Initiae doctrinae solidioris. LipsiaB 1783. 8^ 111. Catalog der Aargauischen Kantonsbibliothek. Aarau 1806. S'' 112. Zylius, Prijfung der neuen Theorie des Herrn De Luc vom Regen. Berlin 1795. 8<^ 113. Barentin, Naraen- und Sach- Register zu den Ban- den 1 — 60 der Annalen der Physik und Chemie von Poggendorf. Leipzig 1845. 8*^ 114. Amsler, Ueber die Tympanitis inteslinalis. Bern 1846. 8' 115. 22 Bildnisse von Conr. Gessner, Escher, Rahn, Ebel, Munster, Boerhave, Fourcroy, Legendre, Monge, etc. F, Von Herrn Schriftgiesser Graberg in Zurich. 116. Achte Uebersicht der Verhandlungen der techni- schen Gesellschaft in Ziirich. Ziirich 1845. 8° G. Von Herrn Staatsschreiber v. Wyss in Ziirich. 117. Bericht des Ziircherischen Gesundheitsrathes iiber 1844. Zurich 1845. 8^ H. Von Herrn Professor Kolliker in Zurich. 118. Infanger, De inflammatione sinuum frontalium. Tu- rici 1845. 4° 236 I. Von Herrn Quastor Siegfried in Zurich. 119. Verzeichniss der Schriften iiber Bader und Mineral- wasser, welche sich in der Bibliothek der medizi- Disch chirurgischen Lesegesellschaft in Ziirich be- finden. Ziirich 1832. 8** 120. Catalog der Bibliothek der medizinisch chirurgischen Gesellschaft in Ziirich. 1834 — 1841. 8^ 121. Neunte Uebersicht der Verhandlungen der techni- schen Gesellschaft in Ziirich. Ziirich 1846. 8** K. Yon Herrn A, Morlot in Bern. 122. Eine Serie Autographen Franzosischer und EngU- scher Malhematiker und Naturforscher. L. Yon Herrn Professor Wydler in Bern. 123. Herrenschneider, Resume des observations meteoro- logiques faites a Strassbourg: 1830, 1831, 1834, 1835. 8** 124. Orfila, traite des poisons. 3eme edit. 2 Tom. Pa- ris 1827. 8*^ 125. Medicus, kritische Bemerkungen iiber Gegenstande aus dem Pflanzenreiche I 2. Mannheim 1793. 8® 126. Bildniss von De CandoUe. M. Yon Herrn Professor Yaleniin in Bern. 127. Heidler, das Blut in seiner heilthatigen Beziehung zum Schmerz. Prag 1839. 8° 128. Berruti, Esperienze suUa esistenza delle correnti clettroflsiologiche negli animali a sangue caldo. To- rino 1840. 8° 129. "Willis, On the signification and ends of the portal circulation* (1841) 8° 130. JuDg, iJber die seitliche Erhabenbeit in dem la- teral-Ventrikel des menschlichen Geliirns. Basel. 4*' 131. E. Weber, Qiiaestiones physilogicae de phsenomenis Galvano-Magneticis in corpora humano observatis. Lipsiae. 4° 132. Siebold, De finibus inter regnum animale et yegia^ tabile constiluendis. Erlangse 1844. 4<^ 133. Witewaall, Dissertatio oeconomica de arborum syl- vestrium plantalione* Lugduni Batav. 1839. S** N. Von Herrn Professor Thurmann in Pruntrut. 134. Pallas, voyages dans plusieurs provinces de I'empire de Russie et dans I'Asie septentrionale. 8 Tom. Pa- ris. L'an II. 8° Atlas in 4 maj. 135. Leop. V. Buch, Petrifications recueillies en Amerique par Humboldt et Degenhardt. Berlin 1839. fol. 136. Bertrand, Renouvellemens periodiques des conti- nens terrestres. Sec. edit. Geneve 1803. 8° 137. SciUa, de corporis raarinis lapidescentibus qua de- fossa reperiuntur. Ed. alt. RomjE 1759. 4° 138. Woodward; Geographic physique. Paris 1735. 40 O. Von Herrn Landammann Simon in Bern. 139. Rose, Elemente der Krystallographie. Berlin 1833. 8» 140. Fr. V. Kobell, Tafeln zur Bestimmung der Mine- ralien mittelst einfacher chemischer Versuche auf trocknem und nassem Wege. 2. Auilage, Munchen 1835. 8° P. Von Berrn Bamberger in Bern. 141. Brambilla, Geschichte der von den beriihmlesten Mannern Italiens gemachten Entdeckungen in der Pbysik, Medizin etc. I. Wien 1789. 4*» (complet.) 238 142. Frobel, Reise in die weniger bekannten Thaler auf der Nordseite der Penninischen Alpen. Berlin 1840. 8° 143. Studer, Geologic der wesllichen Schweizeralpen. Heidelberg 1834. S*' 144. Panzer, Entomologisches Taschenbuch fur 1795. Nurnberg. 12^* Q. Von Herrn J, Fischer in Bern, 145. Der Schweizerischen Gesellschaft in Bern Sammlun- gen von landwirlhschaftlichen Dingen. 32 Bande. 8^ R. Von Herrn Professor Brunner in Bern, 146. Eine bedeutende Serie von Autographen aus seiner Correspondenz. S. Von der Buchhandlung Huber in St. Gallen. 147. Gemalde der Schweiz: Der Kanton Glarus. St. Gal' len 1846. T. Von Herrn Professor Studer in Bern, 148. Walchner, Darstellung der geologischen Verhaltnisse der am Nordrande des Schwarzwaldes hervortre- tenden Mineralquellen. Mannheim 1843. 8° 149. Schroter, Einleitung in die Conchylienkenntniss nach Linne. 3 Bande. Halle 1783 — 1786. S"" 150. Bone, Geognoslisches Gemalde von Deutschland. Frankfurt 1829. 8^ U. Von der Buchhatidlung Jent und Gassmann in Solothurn, 151. Agassiz, Nomenclator zoologicus. Ease. VII et VIII. 152. Schinz, Synopsis mammalium II. 239 V. Von Herrn L. Lauteriurg in Bern, 153* Samuel Rudolf Bischoff, Bern 1843. 8^ 154. Schiferli, Rede bei Eroffnung des Wintercurses im medizinischen Institut. Bern 1801. 4* W. Von Herrn Krieger in Bern, 155. Mehrere Autographen Deutscher Naturforscher. X. Von den Herren Schldfli und Wolf in Bern, 156. Lionville, Journal de mathematiques 1845. Y. Von den Herren Krieger, MuUer, Vogt, und Wolf in Bern, 157. Poggendorfs Annalen der Physik und Chemie. Bd. Qt, Z. Von der Buchhandlung Meyer und Zeller in Zurich. 158. Eichelberg, Naturgetreue Abbildungen aus dem Pflanzenreiche. Heft 10 — 12. 159. Eichelberg, Naturgetreue Abbildungen aus dem Thierreiche. Heft 2 — 4. 160. Schinz, Naturgeschichte der Vogel. Heft 1 — 4. 161. Schinz, Monographien der Saugethiere. Heft 6 — 14. Zur Erganzung wurden angekauft : 1. Memoires de Strassbourg. Vol. I. 2. Zehn Bande Acta und 30 Bande Ephemeriden der Acad. Nat. Curios. 3. Humbolds Muskelnfaser, Vol. 11. 240 4» Journal de Lionville 1844. 5. Atlas zu Studers Geologie der Schweizeralpen, 6. Pictet, lere notice sur les anlraaux nouveaux. 7. Decandolle, 2de notice sur les plantes rares. 8. Ehrhart, Beitrage zur Naturkunde. Bd. 4 — 7. 9. Congres scientifique de France, lOeme session. 10. Poggendorfs Annalen fur 1844 und 1845. 3. RESUME DBS TRAVAirX DE LA SOCIETE CANTONALE DE PHYSIQUE ET d'histoire naturelxe DE Geneve. La soci6t6 s'est reunie 20 fois depuis le 3. Juil- let 1845 au 18. Jiiin 1846. Les principaux travaux qiii lui ont ete presentes sont les suivants: 1. Astronomie. Mr. le Prof. Gaulier a communique un memoire de Mr. Valtz, directeur de I'observatoire de Marseille, sur la comete de Gambart, sur son double noyeau et sur les variations de I'eclat de chacun d'eux — et quelques ad- ditions A son memoire sur leclipse de soleil du 8. Juillet 1842, imprime dans le T. XT. de nos memoires. Mr. Plantamour a rendu compte dejses observations sur la comete de Gambart. II a pu distinguer encore le double noyeau le 22. mars 1845. D'apres ses calculs le petit noyeau a passe au perihelie 0,1 jour plus tard que le plus brillant; de Ya^d axe du ier, est un peu plus grand que celui du 2d. Mr. le Cl. Dufour a communique un travail de Mr. Densler, tendant ^ prouver que les differences qu'on trouve 16 242 entre les determinations geodesiques et astronomiques sont dues a Taction des montagnes, L'auteur du memoire cherche a apprecier cette action dans les travaux geodesiques effec- tu6s en Suisse. 11 resulte de ses calculs que, pour Geneve, |a verticale est ecartee de 6",4 au sud et de 9" ^ I'ouest. 2. Geographie. Mr. Chaix a lu quelques notes sur la Geographie physique du nord de rAllenaagne. II signale I'uniformit^ de la pente des grands fleuves de la Prusse , qui est de 2pi 7po i 2pi 9po par lieue dans la partie moyenne de leur cours, et de 15 A 16 pouces dans la partie infe- rieure. 11 fait remarquer le fait de la diminution notable du volume des eaux depuis 40 ans. — II montre que la temperature des hivers s'abaisse h mesure qu'on s'atance A I'Est, ce qui ressort soit de I'observation des tempera- tures moyennes, soit de la comparaison de la duree de la glace sur les fleuves. Le roeme membre a lu un memoire sur la popula- tion de la monarchic prussienne , qui se compose princi- palement d'un element tudesque et dun element slave, aux- quels il faut ajouter 200000 juifs. Mr Chaix presente I'histoire de leur origine et de leurs luttes ; outre plusieurs millions de slaves germanises de moeurs et de langage, on comple encore en Prusse 272 millions de slaves purs qui habitent la Prusse occidentale, la Posnanie, la Silesie, la Lusace, et une partie de la Prusse orientate. 3. Physique. ''• Mr. Cellerier a communique quelques extraits d'un memoire sur les efifets acoustiques de I'electricite. — Ce inemoire a pour objet I'application du calcul aux phe- homenes remarquables des vibrations des fils metalli- 243 ent du ™ode de sj™.,rie qui preside a laLciati n ) Bulletins, tome I , p. 388. 265 15. D^cembre 1845. — Mr. le Professeur Gilli^ron place sous les yeux de I'asserablee une solution simple et elementaire de la trisection de Tangle droit. Cette so- lution, fort ingenieuse, consiste dans une serie de con- structions tres-siraples , executables avec la regie et le compas; mais dont il serait impossible de donner ici une idee satisfaisante sans faire usage de figure, et sans entrer dans des details qui ne se pretent pas a I'analyse. *) 6. Mai 1846. Mr. F. Chavannes communique une so- lution simple et graphique du probleme de Malfatti — (inscrire 3 cercles tangents dans un triangle), decouverte dernierement par M. Adams. §. 2. Physique et meteorologie. 12. Novembre 1845. Mr, le Prof. Wartmann presente le tableau des observations meteorologiques horaires faites a r£quiuoxe d'autorane 1845 dans le cabinet de physique de I'academie. ^) 7. Janvier 1846, Mr, Mellet rapporte verbalement une observation qu'il a faite sur le lac d'Yverdon, il y a peu de jours, a 8 h. du matin environ. Le temps etait calme, une legere bise soufflait, la temperature etait de quel- ques degres au-dessous de zero ; le lac etait recouvert a la hauteur de quelques cents pieds d'une epaisse couche de brouillards qui interceptaient les rayons du soleil, Dans cet etat de choses , Mr. Mellet a vu se lever du lac des colonnes verticales arrondies, tres-regulieres, de Hues ou de vapeurs, qui unissaient le lac aux brouil- lards. Ces colonnes se formaient et se deformaient; il y en avait de une a cinq a la fois; elles duraient cepen- 1 ) Ballelins , tome I , p. 399. «) Bulletins, tome I, p. 394, 2QG dant un certain temps. Ces colonnes etaient probable- ment dues a des trombes. L'observateur n'a pas remar- que qu'elles se deplacassent et quittassent le lac, il n'a point observe que les deux extreraites prissent la forme d'un c6ne, ni que le lac fut agile au point de contact. Si ce sont des trombes, cette observation aurait de I'in- teret comme trombes cylindriques de brouillards par des temps calmes. *) 7. Janvier 1846» Mr. de la Harpe rapporte une ob- servation de diffraction lumineuse dont il ne sail pas se rendre compte, et qu'il a observee cet automne dans les Alpes. Au matin d'un jour tres serein et tres sec, le soleil se levant pour l'observateur derriere un rideau de montagnes boise et borde de sapins, il voyait, a la place oil le soleil allait paraitre, les objets (arbres, rameaux, insectes etc.), environnes de jets lumineux, scintillants et tenement brillants qu'on les eiit dit charges de givre eclaire par le soleil. Ce phenomene ne se presentait que sur les objets situes tres pres de la direction des rayons solaires, l'observateur situe au bord de I'ombre, mais en- core dans I'ombre. II n'y avail alors aucune rosee, il n'y avail eu aucun brouillard, I'air offrait un grand nombre de courants, les uns frais, les aulres chauds ; il avail gele le malin et le soleil elait tres-chaud sur les hauteurs. Ce phenomene se montrait aussi bien au bord d'un horizon eloigne de plusieurs cents pieds qu'A quelques pieds de distance de l'observateur, toujours place dans I'ombre. Tons les rayons lumineux etaient achromaliques. ^) 7 Janvier 1846. Mr. Warlmann pense que ce ph6- nom^ne s'explique par un mirage inverse. Les couches ) BuIIeliDs, tome II, p. 1. Bulletins, tome II, p. 2. 26T atmospherigues superieures 6taiit beaucoup plus chaudes que celles dans lesquelles I'observateur etait plonge, re- flecbissaient les rayons solaires qui venaient eclairer vive- ment le contour des objets sans que Tastre fut visible et partit les illuminer directement. 0 Mr, Wartmann depose le tableau des observations me- t«orologiques faites au solstice d'hiver 1845. 2) 19 Fevrier 1846. Mr. le professeur Wartmann entre- tient la societe d'une serie d'experiences qu'il a imaginees, 11 y a plusieurs mois, pour decouvrir les causes du son produit dans les metaux, et notamment dans le fer, par les courants electriques des conlinus. II distingue le cas ou le fil est place dans le creux d'une bobine, de celui ou il est direc- tement parcouru par le courant. Dans le premier, il existe des vibrations transversales, resultant d'attractions electro- magneliques excercees par les parties dc I'helice les plus rap- prochees du fil; et aussi des vibrations longitudinales deter- minees par un liraillement des molecules periodique et en deux sens opposes. Dans le second, le son provient de I'ar- rangeraent polaire que subissent les molecules pour livrer passage a I'electricite. ^) 4 Mars 1846. Mr. Wartmann revient sur sa commu- nication precedente, a la suite de la presentation de I'Aca- demie de Paris d'un travail semblable au sien, mais posterieur, par Mr. G. Wertheim. II y releve quelques erreurs, en parliculier celle d'attribuer A I'echauffement dii au courant electrique le son rendu par un fil traverse par ce courant. ^) ») Bulletins, tome II, p. 3. ») ,, » II, p. 4. ») 1, » 11, p. 6. *} » „ U,p. 9. 268 4 Mars 1846. Mr. le professeur de Fellenberg pr^- senle un croquis extrait des annales de Poggendorflf, re- presenlant un instrument en argent poli, invents par Schee- rer professeur ^ Christiania, et destine a peser sp6cifique- ment les corps raineraux. Get instrument est une boite formee de 2 cdnes creux s'emboitant exacteraent par leur base, dans laquelle se place le corps a peser, apres que la boite et lui ont ete prives de tout air adherent. 1 April 1846. Mr. Warlmann depose les observations ineteorologiques horaires faites k 1 equinoxede printemps 1846, dans le cabinet de physique de I'Academie. *) 22 Avril 1846. Mr. Wartmann lit un premier me- jnoire sur de nouveaux rapports entre le calorique, I'elec- tricite et le raagnetisme. Un rayon de chaleur polarise par refraction a travers des lames de mica est recu dans un cylindre de sel gerame; puis il franchit une seconde serie de lames de mica et tombe sur une pile Ihermo-elec- trique mise en relation avec un rheometre Ires-sensible. Si, apres avoir not6 la deviation de I'aiguille, on deve- loppe une aimantation tres-energique dans le sel gemrae, I'index se fixe dans une autre position et ne revient k cello de depart que lorsque le magnetisme est detruit. Cette action remarquable consiste dans une deviation du plan de polarisation, comme M. Faraday I'a decouvert pour le cas de la lumiere. Le memoire de M. Wartmann renferme un grand norabre de details sur la precaution a prendre pour que I'essai reussisse, et sur les eflPets que produiseut les inversions de magnetisme, les variations de force du courant, la substitution au sel gemrae d'autres corps dia- termanes, etc. ^) .i; Bulletins, tome II., p. 8) Bulletins, tome 11. , p. 269 6 Mai 1846. Mr. Wartmann decrit un arc-en-ciel extraordinaire qui s'est montre le 25 Avril dernier. Ua arc excentrique k I'interieur ordinaire, et presentant les couleurs dans le m^me ordre que lui, venait se reunir i cet arc interieur pour se terminer en un tronca com- mun. M. Wartmann attribue cet iris anomal a une re- flexion des rayons solaires sur la surface du lac de Geneve. 0 20 Mai. Mr. Wartmann s'est occupe de rechercher si la rotation du plan de polarisation est le seul effet exerce par I'induction electro-magnetique dans les milieux traverses par des faisceaux lumineux. De nombreuses expe- riences lui ont demontre que cette induction n'affecte nul- lement dans leur nombre et dans leur disposition les raies du spectre produit par ces faisceaux soit polarises soit de lumiere direcle. *) Le meme membre a trouve que I'induction de I'elec- tricite statique et ceUe] des aimans n'ont aucune influence sur I'electrolysation de I'eau et des substances salines. ^) 3 Juin. Mr. Wartmann decrit un meteore tres-rare qui s'est presente a diverses reprises pendant le mois der- nier et notamment le 30. Mai. II consiste en une bande unique, a bords paralleles, tres-lumineuse , large de 2°, haute de 30 environ qui s'est montree verlicale- ment *a I'horizon ouest pen apres le coucher du soleil et se deplacait vers le nord en meme temps que lui. Ce phe- nomene qui n'avait rien de commun avec I'aurore boreale differe des rayons crepusculaires ordinaires. *] 3 Juin 1846. Mr. Mayor fils communique A la societe. *) Bulletins, tome II, p. 54. n „ „ II, p. 59. ') » „ n, p. 60. 61. ^) » „ II, p. 63. 270 robservation qu'il a faite, U y a quelques annees, d'une trombe de nuage a quelque distance du bord du lac, sur la rive de Savoye; ce qui confirmerait les observations faites par Mr. Mellet sur le lac d'Yverdon. *) 24 Juin. Mr. Wartmann depose le tableau des obser- vations met6orologiques faites au solstice dete 1846.2) 24 Juin. Mr. Ellenberger ajoute quelques details k la communication de Mr. Wartmann, relative au meteors du mois de Mai. ^) 24 Juin. Mr. Wartmann communique la description d'experiences tres nombreuses et tres soignees sur I'influence du magnetisme dans les actions chimiques. Celte influence a 6te trouvee nuUe. *) 8 JuiUet. Mr. Wartmann pere, adresse de Geneve le recit des observations faites par Mr. Bruderer astronome- adjoint, sur le meteore du mois de Mai. ^) 8 Juillet. Mr. le professeur Wartmann lit une note sur un nouveau cas de rotation electro-magnetique deter- mine par des aimants dans certains liquides, tel que le sulfate de cuivre, tenant en suspension quelques matieres solides, de I'oxyde de cuivre par exemple. Ce courant a lieu autour de chaque pOle dans le meme sens que ceux par lesquels Ampere expliqueles phenomenes magneliques. *) 8 Juillet. Mr. Wartmann decrit encore une experience Ires-curieuse et qui semble traduire a I'oeil les lignes sui- vant lesquelles s'exerce lafrinile chimique: ce sont des Bulletins, tome 11, p. 65. ») „ II, p. 68. »» „ 11, p. 69. t» „ II, p. 70. t» „ 11, p. 73. »» u U, p. 75. 271 dessins d'une regularile extraordinaire et que produit le fer doux lorsqii'il est immerge dans certaines solutions de sulfate cuivrique. *) 8 Juillet. Mr. De la Harpe adresse une note sur un coup de tonnerre qui est tombe a Sande, dans des vignes, le 29 Juin dernier et qui a excerce ses ravages sur une surface de 90 metres quarres. 2) Chimie et Technologie. 12 Novembre 1845. Mr. de Fellenberg fait une com- munication verbale sur I'emploi, pour papier reactif, de la matiere colorante des baies de ligustrum (troene) et de sureau noir. La teinture s'obtient en ecrasant les baies, les digerant avec de I'alcool faible, et precipitant le mu- cilage par ebullition. On letend d'eau pour en faire usage. Cette teinture est aussi sensible aux alcalis que le dahlia pourpre; pour les acides, sa sensibilite ne depasse pas celle du tournesol. 3) Mr. De la Harpe fait lecture de 2 aiticles extraits du journal de Pharmacie, se rapportant, I'un k un moyen par lequel Mr. Alfred Taylor decouvre de tres-petites quantites de sublime corrosif dans I'eau (Visoooo), en y plongeant une baguette d'argent, sur laquelle le mercure vient se deposer sous forme d'anneau ; I'autre a une me- thode pour decouvrir la bile par Dr. Max. Pettenkofer. Cette raethode consiste a ajouter goutte h goutte Va d'acide sulfurique dans la liqueur oil I'on soupconne la presence de la bile, apres quoi on y verse deux ou trois gouttes •) Bulletins, tome II, p. 77. •) M „ II, p. 80. ') »> »» I, p. ^98. 272 d'une dissolution de 1 parlie de sucre de Cannes dans 4 ou 5 d'eau, et Ton agite. L'acide oleique, s'il y en a, se decele aussit6t par une belle couleur violette. Pour que I'essai reussisse, il faut eviter que la liqueur s'echauflfe, et ne pas mettre trop de sucre. Dans le ler cas la liqueur violette n'apparaitrait que pour un instant ; dans le 2d, la liqueur prendrait une teinte brune. Le procede pent ser- vir d'une maniere inverse k reconnaitre le sucre de Can- nes; seulement il faut s'assurer de I'absence de I'amidon dans la liqueur. 21 Janvier 1S46. Mr. de Fellenberg annonce que, sur I'avis d'un journal il a essaye de preparer la potasse caustique par la chaux vive a froid, et que cette pre- paration reussit mieux encore qu' a chaud. Vingt-quatre heures de contact suffisent pour la decomposition de la potasse ; apres quelques heures de plus , le liquide surna- geant est parfaitement limpide et pur; on le soutire par un syphon. *) 4 Mars 1846. Mr. de Fellenberg presente 2 disques en verre de plomb (silico- borate de plorab) qu'il a fon- dus , sur I'invitation de M. Wartmann , dans le but d'imiter le verre dont M. Faraday se sert pour ses experiences relatives a I'influcnce du magnetisme sur la lumiere pola- risee. Ces disques prepares a titre d'essai, sont le produit de matieres premieres impures , aussi sont-ils colores. *) Le meme membre entretient I'assemblee de quelques simplifications qu'il a apportees a la preparation des fil- tres prives de substances minerales; preparation qui a fait le sujet d'un memoire qu'il a public prec6demment. 1) Bulletins, tome II, p. 5. *) « » U, p. 11- 273 Actuellement il prepare ces filtres par centaine, et in fort bas prix. 18 Mars 1846. Mr. le professeur de Fellenberg lit un m6moire sur la preparation du verre diamagnetique de Faraday. Ce verre d'apres ce dernier chimiste est un borosilicate de plomb dans lequel I'oxygene de I'oxyde de plomb est un tiers de I'acide borique et du sUicique reunie, c. h d. egal a celui qui est une a la silice et a la moiti6 de celui de I'acide borique. La composition de la masse i mettre en fusion est de 112 p. oxyde de plomb, 24 acide borique anhydre, 16 silice. Faraday, afin d'obte- nir du plomb parfaitement pur, emploie 166, 84 p. de plomb. Avant tout il faut preparer le silicate de plomb en calcinant ensemble A une baute temperature 8 p. d'oxyde de plomb & 16 de silice. Ce corps fritte est pulverise, puis fondu dans un creuset de porcelaine, avec un me- lange de 42 p. d'acide borique cristallise, et du nitrate de plomb en proportion deja exprimee. Un premier essai fait avec des matieres premieres impures et uniquement dans le but de faire une tentative preliminaire, a donne un culot de verre jaune brundtre, bulleux Iranslucide et fort pesant; plus un residu entiere- ment fondu. Un 2^ essai donna un culot limpide, legere- ment strie, mais forl^ment colore en brun verd^ltre; la surface du verre avait un reflet metallique du a la re- duction d'un peu de plomb a la surface. Au S^me essai, le culot etait parfait, sauf sa forte coloration. H suffirait done maintenant d'employer des materiaux parfaileraent purs , pour oblenir le resuUat desire. Dans un 4e essai, on employa ces materiaux bien purifies, Sauf la sUice renfermanl un peu de fer: le culot obleuu Sui boa, 18 274 quoiqu'encore trop fortement colore en vert par le fer. 11 ne reste plus raaintenant qu a employer de la silice exempte de fer, 0 20 Mai 1846. M. de Fellenberg lit la 2de partie de son m^moire sur la fabrication du verre pesant ou dia- magnetique de Faraday. Dans le 2d travail, ce professeur expose les procedes par lesquels il a prepare un verre compose de 27,85 p. silicate de plomb, 87,53 nitrate de plomb, 27,82 acideborique cristallise ou foudu, 5,47 plomb, 6,47 silice et 10,94 acide borique. Le verre obtenu etait parfailement limpide, d'un jaune paille clair sans buUes, ni stries. Taille et poll par Mr. Buron k Paris, sur 2 sur- faces paralleles il fut renvoy6 k Mr. de Fellenberg par I'obligeance de Mr. Jaccard opticien. Ce verre, d'apres line lettre de Mr. Buron, donne 1,870, pour indice de refraction, ce qui est plus fort que le flint, et 61 centim. de foyer avec Im. de courbure. Ce verre ne pourrait servir aux instruments parceque sa masse est syrupeuse. La coloration de ce verre, dit Mr. de Fellenberg, tient k sa nature et non k des impuretes. Faraday ne I'a jamais ob- tenu incolore. II s'opere, dans sa preparation, une cer- taine volatilisation d'un ou de plusieurs Elements qui peuvent en faire varier la composition suivant les pro- cedes. 2) Mineralogie et Geologic. 12 Nov. 1845. M. Wartmann lit une note sur I'appli- cation de deux theoremes de geometric elementaire (la somme des trois angles d'un triangle rectiligne vaut 180°; et toute droile qui en coupe une autre forme de chacun *) Bullelias, tome II, p. 14. ') „ » 11, p. 56. 275 de ses c6tes deux angles qui sont complementaires I'tfn de I'autre) k I'explication de certains phenomenes geo- logiques. *) 3 Decembre 1845. Mr. Lardy fait una communication verbale sur la geologic des environs de Bex, dont le lias tres-bien caracterise, offre le plus grand rapport avec le lias anglais. Les recherches qu'il a continuees dans les environs de Ste Croix, ont fait I'objet d'une communi- cation precedente. Zoologie, Physiologie et Teratologie, 12 Novembre 1845. Mr. Blanchet rend compte de quelques fails curieux qu'il a observes ou appris k I'occa- sion d'une visite k la pecherie de la poissine. Dans cette pecherie, on prend en Octobre et en Novembre deux a trots cents quintaux de truites, a I'aide d'un barrage et de deux claies etablies au travers du torrent de I'Arnon. II serait avantageux d'etablir deux bassins ou les pecheurs fussent tenus de deposer les truites, et ou celles-ci pus- sent degorger leur frai qui, par le mode actuel, se trouve perdu. Mr. Blanchet a attire I'altention du Conseil d'Etat sur ce sujet. La remonte de poissonspresenle quelques circonstances interessanles. On voit apparaitre d'abord les truites noi- res, apres lesquelles viennent les truites ordinaires, qui sont suivies en dernier lieu par des truites plus ramass6es, connues sous le nom de courtes-queues et fort estim6es. Ces animaux remontent le torrent jusqu'^ une cer- taine place, ouils attendent, immobiles, qu'une averse de pluie, haussant le niveau, leur permette d'aller plus haut . 0 Bulletins, tome I, p. 395. IS* 276 Sur leur passage, pres de Grandson, se trouve une cas- cade de 4 a 5 pieds, que les Iruites franchissent en s elan- cant hors de I'eau. Cetle singuliere manoeuvre permet de les prendre en ce point au vol, a I'aide d'une espece de drapeau replie que Ton tient au-devant de la cMte. *) 3 Decembre 4 845, Mr. de la Harpe fait voir deux individus males de la Locusta epMppiger (Fabricius), trou- v6s pres d'Aigle en Octobre 1845. Chez cette espece assez voisine de la verte, les elytres et les ailes sont aver- tees. Le cri de I'insecte est produit par le frottement des elytres en forme de cuilleres, centre le bouclier vome. Get insecte est peu commun et appartient au midi de I'Europe. 15 Decembre 1845. Mr. EUenberger lit une note sur les observations recentes de MM. Saas et Stennstrup Irai- tant des metamorphoses de certains animaux rayonnes. II resulterait de ces observations: 1° Que plusieurs especes decrites comme telles, ne sont que des animaux deji decrits sous un autre nom, dans un autre etat. 2° Que parfois les generations consecutives different et ne reviennont au point de depart qu'apres plusieurs generations. ^) 7 Janvier 1846. Mr. EUenberger lit un memoire sur I'observation de quelques sporules ou infusoires detaches des conferves et qui confirmeraient I'opinion de Mr. Bory de St. Vincent, sur I'existence d'animaux vrais zooplantes ou psychodiaires. II a principalement examine les corpus- *) Bulletins, tome I, p. 392. «) » » I, p. 399. 27T cules mouvants qui se degagent des conferva luiescens et gracilis, des Chanlantria rivularis et glomerata et de la Vaucheria infusionum, 11 a trouve aussi des sporules vivants dans les anteridies des chara. Ces observations, deji faites par divers savants, rap- prochees de ce que Ton sait sur le mode de propagation des eponges par sporules detaches et en apparence ani- mus, justiflent done les vues de Mr. Bory de St, Vincent sur les psychodiaires et les Zoocarpes. *) 4Fevrier 4 846. Mr. EUenberger place sous les yeux de la societe le squelette d'un poulet, qui a vecu chez lui en parfaite sante. Get animal portait a la partie su- perieure et posterieure du train 2 jambes dirigees en haut. Ces 2 jambes appartiennent k un arriere-train complet , lie par un prolongement ligamenteux k la partie posterieure du sacrum; elles sont reunies entr'elles par un rudiment de bassin allong'e. Les pieds , les jambes , les cuisses sont bien conformees quoique plus petites que I'arriere-train normal. Le foie etaitj double j les 2 cavites du coeur offraient des rudiments de cloisons raedianes. Les mem- bres surnumeraires recevaient leurs nerfs du plexus lombaire, qui d'abord 6mettait un cordon unique, puis biffurque. 2) 4 Mars 1846. Mr. Wartraann communique les details des experiences qu'il a faites pour verifier I'assertion de Mr. Mattenie qu'il n'y a pas de courant electrique dans les nerfs. Ces experiences, dans lesquelles il a ete se- conde par MM. les Drs. Recordon et Levrat, ont port6 sur les nerfs de la sensation et sur ceux du mouvement. 1) Bulletins, tome II, p. 2. «) » „ II, p. 5. 278 Elles ont confirm^ les r^sultats de Nobili et de Mr. Mat- tenie. ') 18 Mars 1846. Mr. Ellenberger rapporte qu'il s'est occupe d etudier les viperes des environs d'Yverdon. Outre I'ordinaire (Vip. hems), on y trouve la vipere noire (presta) et la vipere rougeatre (chersea). Les animaux mordus furent des pigeons: ils succombaient promptement; des orvels, ils n'en eprouvaient aucun mal; un herisson, qui fut A peine malade; une belette, qui perit au bout dune */2 heure. L'ammoniaque caustique applique sur la plaie n'avait pas de resultat constant; I'huile, appliquee de meme, n'avait aucun effet. Le venin, jete dans I'eau, tombe au fond et s'y dissout lentement; sur des charbons ardents, 11 repand une odeur Acre; desseche, il prend un aspect resineux; mais dans I'esprit de vin, I'alburaine s'en se- pare. ^) 6 Mai i846. Mr. Wartmann communique une liste de Mr. Depierre, sur les passages d'oisdhux periodiques, observes en 184 5. 3) 3 Juin 184«. Mr. Ellenberger lit un raemoire sur le genre Buzard; il place sous les yeux de la societe un exemplaire de chacune des especes qu'il possede. 11 fait aussi quelques observations sur la parlie zoologique de tessai sur thistoire naiurelle des environs de Vevey par Mr. R, Blanch et. 11 envisage la presence du Tetras scoticus sur les bords du Rh6ne, annoncee dans cet opuscule, comme tout a fait accidentelle, cet oiseau etant originaire d'Ecosse. C'est du resle I'opinion generalement admise. *) 1) BuIIelius, tome II, p. 11. ') » „ II, p. 15. •> ,» „ II, p. 53. ') » „ II, p. 63. fT9 Mr. ElleDberger fait encore quelques observations sur rornithologie de la Faune helvetique de Schinz, et afiirme que le Charadrius cautianu^, tarenaria variabilis, la limosa infa, indiquees rares en Suisse, ne le sont point sur les bords du lac de Neuchatel. Le meme membre donne enfin lecture d'une lettre de Mr. Vouga, confirmant I'opinion du celebre Temmingk, sur I'unite d'espece des Motacilla feldegii, melanocephala et flam. L'^ge produit les changements observes sur cet oiseau; ceux qui ont la tete noire, sont de plus forte taiUe que ceux qui I'ont grise. Botanique, art argricole et paleontologie, 12 Novembre 1845. Mr. Blanchet fait voir des ra- meaux de meleze dont les c6nes sont termines par de petits tiges. Ce fait, tres rare sur le sapin, parait etre assez frequent sur le meleze; il confirmerait I'opinion de Mr. de Candoll§, que les fruits ne sont autre chose que des rameaux avortes. *) 4 Mars 1846. Mr. Blanchet annonce qu'il a recueilli dernierement un assez grand nombre d'impressions de feuilles sur la molasse du voisinage. Plusieures de ces impressions paraissent appartenir a des especes peu ou point connues. ^) 22 Avril 1846. Mr. le colonel Davall lit un memoire destine a faire connaitre, dans le Canton, la methode de culture des forets employee par Mr. Biermanns, haut-forestier de la Prusse rhenane. Ce memoire est essentiellement ») Bulletins, tome I, p. 193. «) BuUelins, tome II, p. 13. 280 la traduction d'un rapport adresse par une commission d'experts an gouvernement de Baden. Mr. Biermanns a fait ses essais de culture h Mont- joye pres Aix-la-Chapelle et Burdscheid, dans des loca- liles incultes qui n etaient point boisees depuis fort long temps, et dans des forets devastees, sur un terrain tres accidente et generalement humide. La base physiologique de la methode, est d'accelerer le plus possible la vegetation durant les l^res annees. Le stimulant qu'il emploie de preference, est la cendre de gazon. II s'eleve contre les plantations par semis seuls, et contre les plantations serrees en general. II plante en files paralleles distantes de 8 ^ 14 pieds; les pieds sont rapproches de i^/^ d 3 pieds dans la ligne, II pratique reclaircisseraent des lignes au fur et h. mesure des besoins, de telle sorte que I'accroissement ait toujours lieu des •2 c6tes de la file, et que Ton n'enleve que les arbres etouf- fes. II applique ce mode de culture a toutes les essen- ces; cependant il ne compose jamais les files que dune seule essence; s'il vent les melanger, il les fait alterner par files. Les circonstances de la localite et le but ge- neral de la culture decident de la distance des files entr'elles, en prenant pour guide les lois connues de la rapidite de la vegetation dans le sens horizontal. Les li- gnes sont tracees dans le sens qui facilite le mieux la cul- ture; les lignes de niveau sont en general a preferer, Le mode de culture propose par Mr. Biermanns, est de beaucoup meilleur raarche que tout autre. Pour les se- mis destines aux plantations, il dispose de petits espaces, qu'il ensemense et qu'il repartit a proximite des lieux ii investir. U plante de preference au centre d'une ligne de grandes mottes renversees, assez i I'avance pour que 281 le gazon de la motte ait eu le temps de pourir, et celle- ci de se fixer au terrain. 11 recommande de ne planter que de tres-jeunes plantes. La Commission badoise decrit du reste avec detail, dans son rapport, les procedes de Mr. Biermanns. Ce forestier travaille a un ouvrage coraplet sur sa methode. La Commission recommande de faire des essais compara- tifs pour I'apprecier. Dans notre pays, elle pourrait, mu- tatis mutandis, s'appliquer utilement au reboisement de nos montagnes. 0 MMecine et Chirurgie, 15 Decembre 1845. Mr. Mayor pere communique verba- lement ses procedes pour la localisation des bains, au moyen de fomentations enveloppees par des toiles impermeables. 4 Fevrier 1846. Mr. de la Harpe lit une note sur les signes acoustiques des granulations tuberculeuses mili- aires grises dans le poumon. D'apres ses observations, 11 affirme que ces granulations annoncent leur presence par un rale ou craquement crepitant, fort et sec, different des rales crepitants divers et du rale muqueux fin. Ce rale ne pent etre bien percu qu'avec I'oreille nue) et dans les portions du poumon ou la respiration se fait assez completement. Cette note est deposee dans les archives, afin d'etablir la priorite de cette decouverte, car, jusqu'ici, les signes des granulations miliaires n'avaient point et6 donnes avec exactitude. Au nom du Bureau de la Societe, le President: Elie Wartmann, Prof. *) Bulletin, tome II, p. 17. 6. BERICHT iiber die Verhandlungen der naturforschenden Gesellschaft in Zurich Yom Juli 1844 — Juli 1846. A. Physik, physikalische Geographie, Technologies 1. Herr Prof. Mousson legt der Gesellschaft eine gal- vanische InductionsroUe vor und zeigt die verschie- denen Wirkungen derselben. 2. Herr Ingenieur Denzler liest eine Abhandlung iiber den meteorologischen Wendepunkt. 3. Herr Ingenieur Denzler spricht iiber den Einfluss des Bodens auf das Klima der Schweiz. 4. Derselbe halt einen Vortrag iiber die Triangulation des Kts. Ziirich. 5. Herr Prof. Deschwanden setzt die Einrichtung der atmospharischen Eisenbahnen auseinander. 6. Herr Prof. Mousson iiber Polarisation des Lichtes. B. Mineralogie und Geognosie. 1, Herr Escher v. d. Linth macht eine Mittheilung iiber die Anlage des Stilfserjoches und iiber die 283 Vorschlage , die Slrasse iiber einen niedrigeren Theil des Berges zu fiihren. 2. Herr Ferdinand Keller zeigt einige Versteinerungen aus dera Quarzsandslein bei Wildenspuch. 3. Herr Escher v. d. Linlh erlautert die geognostischen Verhallnisse des Kt. Glarus. 4. Derselbe weisst fossile Fische von Inspruck Yor. 5. Derselbe zeigt ausgezeichnete Sliicke von polirten Felsen, 6. Herr Prof. Mousson setzt die Theorie von H. Guyot iiber Diluvium und Alluvium auseinander. 7. Herr Prof. Heer halt einen Vortrag iiber fossiie In- sekten und beschreibt naraenllich die Theile, welche von denselben noch erbalten sind und die Art und Weise, wie die Untersuchung derselben anzustel- len ist. 8. Herr Prof. Scbinz zeigt einen im Kt. Ziirich gefun- denen fossilen Elephantenzahn. 9. Herr Escher v. d. Linlh zeigt schone Exemplare fossiler Pflanzen vora Rufiberge und von der Ho- hen Rhone, C. Sotanik. i. Herr Obergartner Regel setzt seine Vortrage iiber die Fortpflanzung der Pflanzen fort und entwickelt na- menllich diejenige durch Knospen, Stecklinge u. s. w» 2. Herr Prof. Heer und Herr Dr. Schweizer eroflfnen der Gesellschaft ihre Ansichten iiber die Natur der Krankheit der Karlofifeln und iiber die Mittel der- selben vorzubeugen. 8. Herr Kammerer berichtet der Gesellschaft iiber die Versuche, die er zur Aufbewahrung kranker Kar- 284 toffein angestellt hat. Es wird in Folge dieses Vor- trages eine Commission niedergeselzt, welche iiber diesen Gegenstand weitere Versuche anzustellen hat. 4. Diese Commission berichtet iiber die von ihr ange- stellten Versuche mit kranken Kartoffeln. 5. Herr Dr. C. Niigeli halt einen Vortrag iiber die Wachslhumsgesetze der niedern Pflanzen. €. Herr Obergartner Kegel halt einen Vortrag iiber die zu den Gessneriaceen gehorenden Gatlungen: Gessneriaceen, Gloxinia und Sinningia, von welchen er die unterscheidenden Merkmale aiiseinandersetzt und dieselben an lebenden Exemplaren aus dem botanischen Garten erlautert. D. Zoologie, 1. Herr Heinrich Koch weist Zeichnungen eines Wall- jflsches (Balaena sulcata arctica) vor, der im Jahre 1843 bei Triest strandete. 2. Herr Horner iiber die Fische eines Weihers bei Berlikon. 3. Herr Prof. Schinz weist einen Nussheher, Corvus caryocatactus , vor, der bei Ziirich gefangen wurde, und spricht iiber das periodische schaarenweise Er- scheinen dieses Vogels. 4. Herr Prof. Schinz iiber vorweltliche und noch le- bende Thiere von Paraguay und La Plata. 5. Herr Prof. Schinz halt einen Vortrag iiber die Colibris und zeigt diejenigen des zoologischen Mu- seum vor, unter denen sich eine grosse Zahl fiir das Museum neuer Arten aus Columbia befindet. 6» Herr Prof. Schinz weist eine ira Huano gefundene Mumie eines Vogels (einer Eulenart) vor. 285 7. Ebenderselbe iiber die Nester und das Tauchen der Wasserraeise* 8. Ebenderselbe iiber Spinnen, welche Vogeln nach- slellen. 9. Herr Dr. Kolliker iiber ein Disloma mit getrennten Geschlechtern von Neapel, D. Okenii, das in ab- geschlossenen Sacken in den Wendungen der Kie- menhohle von Brama Raji je ein Parchen beisam^ men sich aufhalt. 10. Derselbe iiber die naturhistorischen Saramlungen von London und Paris. E. Physiologie, vergleichende Anatomie. 1. Herr Dr. Kolliker iiber die verschiedenen Formen des Nervensyslems der wirbellosen Thiere. 2. Derselbe iiber die Entwicklung der Eingeweide- nerven in dem Thierreiche. 3. Derselbe iiber die electrischen Organe von Torpedo, Malapterurus und Gymnotus. 4. Derselbe iiber Doppelraissbildungen. 5. Derselbe weist in zwei Zusammenkiinflen auf der Analomie die anatomiscben Sammlungen vor und macht eine Section. 6. Derselbe legt einen in Biilacb gefundenen Celten- schadel vor und Vieisl nach, dass derselbe in man- chen Punkten von den Scbadeln der Caucasischen Race abweiche und dem mongolischen Typus sich niihere. F. Vermischtes. 1. Herr Prof. Schinz gibt eine Schilderung der Natur- forscherversammlung in Chur. 286 2. Es "wird eine Abhandlung von Herrn Rud. Wolf in Bern iiber das Leben des Stifters der Ziircher Na- lurforschenden Gesellschaft , Job. Gessner, vorge- lesen. 3. Heir Ferd. Keller legt eine verschiedene Verhalt- nisse G. Gessners betrefifende Urkunde aus dem Jahr 1550 vor. Aus Auftrag der naturforschenden Gesellschaft in Ziirich: A. KoLLiKER, Secretar. BERICHT iiber die Verhandlungen der C antonalgesellschaft in Basel. Die Silzungen der Basler naturforschenden Gesell- schaft wurden im Winter alle 14 Tage, im Somraer alle 4 Wochen gehalten ; es ergaben sich jedoch dieses Jahr mehrere zura Theil langere Unterbrechungen , so dass die Zahl der Sitzungen sich auf 14 belief. Die Anzahl der Mitglieder ist ungefahr dieselbe wie voriges Jahr 106, in- dem mehrere neu eingetretene Mitglieder durch einige abgehende compensiert wurden. Die Theilnahrae an den Vorlragen war auch dieses Jahr sehr beschrankt, so dass "wir innigst unsern Dank und Anerkennung aussprechen miissen fiir den nie erkaltenden Eifer des Herrn Rlhherrn Merian und Herrn Prof. Schonbein, denen wir den gross- ten Theil der Mittheilungen verdanken, die dieses Jahr stattfanden. Herr Prof. Schonbein theilte fortwahrend der Gesell- schaft seine so interessanten Untersuchungen mit, die ihn endlich zu der weltbekannten Entdeckung der Schiess- 288 baumwolle geleitet haben, und so seinen Namen noch mehr zu einera der hervorragendslen machte. Seine Mittheilungen waren iiber folgende Gegea- stande : Erste Sitzung. Ueber die chemischen Figenschaften des Lichles; insbesondere auf verschiedene Salze, na- menllich die Blullaugensalze und das Guajacharz. Zweite Sitzung. Ueber die Farbenveranderungen des Guajacharzes durch Chlor, Brom, Jod und Ozon. Yiei te Sitzung. Ueber die Oxydationsstufen des Stick- stofifes; eine Fortsetzung friiberer Mittbeilungen. Funfte Sitzung. Mitlbeilung von Herrn Faraday iiber seine Enldeckung der Identitat von Licht, Electricitat und Magnetismus, woran Hr. Schonbein in der 6. Sitzung BeraerkuDgen und eigene Beobachtungen kniipft, nament- licb in Beziehung auf die Salpetersiiure. Zehnte Sitzung. Ueber den Einfluss des Plalins und der Electricitat auf das Leuchten des Phosphors. Elfte Sitzung. Ueber verschiedene auf chemischem Wege hervorgebrachte Modificationen der Pflanzenfaser; "wobei das zu einer durchsichtigen, wasserdichten Masse umgewandelle Papier vorgezeigt wurde. In der 13. Sitzung zeigte Hr. Schonbein die SchiessbaumwoUe vor; ihre ex- plodirenden Figenschaften und ihre Anwendbarkeit zum Feuergewehr. Geologisfhe und meteorologische Vortrage von Herrn Ratbsherr Peter Merian: Erste Sitzung. Geologische Notizen uber das Wallis. Yierte Sitzung. Beobachtungen iiber die am 7. Oc- tober tiber einen Theil der Sladt Basel gezogenen Wind- hose. 289 Fiinfte Sitzung. Beobachtungen iiber die Windver- hallnisse der hiesigen Gegend* Siebente Sitzung. Ueber den mit dem Bohnerz des Jura vorkommenden Jaspis. Ueber die auf dem Ueber- gangsschiefer des St. Maria-Thales sich zeigenden Streifen und Rilzen, in Vergleichung mit ahnlichen in Norwegen sich zeigenden Erscheinungen. Zehnte Sitzung. Bericht iiber die Temperaturverhalt- nisse des Jahres 1845. Zwolfte und vierzehnte Sitzung. Geologische Betrach- tung des Kaiserstuhles. In der dreizehnten Sitzung wird Manna vorgelegt, die Herr WoIfUin aus Kleinasien nach dem bekannten plotz- lichen Erscheinen derselben mitgebracht hatte. Vierzehnte Sitzung. Neue Beobachtungen iiber die Hohe yon Basel rait den yerschiedenen fruhern Angaben zusammengestellt. Herr Prof. Ecker halt einen langern Vortrag iiber den Bau und die Funktion derDriisen, sich besonders auf seine vielfachen neuen Untersuchungen in diesem Felde beziehend. In der neunten Sitzung. Derselbe iiber die pflanzli- chen Parasiten, die auf und in dem thierischen Korper vorkommen. Herr Dr. August Burkhardt in der elften Sitzung, iiber die subjectiven Lichterscheinungen, mit einigen neuen Experimenten. Herr Prof. Jung theilt in zwei Sitzungen Briefe mit von Herrn Ph. Meier in Batavia iiber neue chemische Thalsachen, und einen Reisebericht in das Innere von Java. Herr Dr. E. Meier aus Texas zuriickkehrend , halt 19 290 einen besonders die natiirhistorl.schen Verhallnisse dieses Landes beriicksichligenden Vortrag. Ausserdem wurden von einzelnen, Iheils scLon genann- ten Mitgliedern kleinere Notizen gegeben; die ofters sich ao eingegangene nalurhislorische Gegenstande kniipften. Der Actuar dor nalurforschenden Gesellschaft in Basel: Dr. Frei. 8. BERICHT <3er n aturfoi schenden Gesellschaft in Bern. Vom 1. November 1845 bis zum 23. Juli 1846 ver- samnielte sich die Gesellschaft acht Male, und fuhrte ilire Mitlheilungen Yon Nro, 54 bis Nro. 78 fort, sie in gewolin- ler Weise alien conslituirten Kantonalgesellschaften zu- sendend. /. Mathemalik, Physik und Chemie, \. Am 1. November 1845 wies Herr Professor Fueter einen dera Neefschen ahnlichen Electromotor vor. 2. \n gleicber Sitzung las Herr Wolf iiber die schwei- zeriscben Mathematiker Michael Zingg und Job. Heinr. Lambert. (Mitlheil. 54 und 55.) 3. Am 6. Dezember 1845 las Herr Wolf iiber den Ma- thematiker Conrad Dasypodius aus Frauenfeld. (Mit- theil. 56.) 4. Am 3. Januar 1846 gab derselbe einen Beitrag zur Geschichte der Quadratur des Kreises. (Mittheil 60.) 5. Am 7. Februar 1846 hielt Herr Professor Brunner einen Vortrag ijber die Elementaranalyse der 19* 292 organischen Korper. Er durchging zuerst kurz das Geschichtliche dieses Theiles der analytischen Cheraie, und wies nach, dass die erste Idee die- ser Art von Unlersuchungen Lavoisier angehort, (dessen Versucbe und Apparate er beschrieb), und alle seitherigen Methoden blosse Modificationen der von dem beriihmten franzosischen Cheraiker aufgeslelllen Grundsalze seien. Hierauf beschrieb er ausfuhrlich das schon vor mehreren Jahren von ibm bekannt geraachte Verfahren, mit den seilher an demseiben angebracblen wesenllicben Yerbes- sermigen. In gleicber Sitzung sprach Herr C. v. Fiscber iiber die Grenzen, innerbalb welcber baroraelriscbe Hohen- messungen Vertrauen verdienen. (Mitlheil. 61 u. 62.) In eben derselben Sitzung theilte Herr Apotbeker Pageustecber eine Beobacbtung, betrefifend die griine Farbe des Bilsenols, mit. (Mittbeil. 63 und 64.) Am 7. Marz 1846 fiihrle Herr Morlot einige Opera- lionen mit seinem Lothrobr-Apparale aus, sie fol- genderraaassen einleitend: Die Anwendung des Lotb- robrs zur qualitaliven cbemiscben Analyse ist zu bekannt, als dass man bier davon sprechen konnte ; T\eniger verbreitet ist seine Anwendung zu quanti- taliven Untersucbungen. Der Zweck des Vortrags ist die specielle Anwendung des Lotbrobrs zur quantilativen Bestimmung des Silbergehalts der Erze und iiberbaupt der Mineralien zu zeigen, welche man einem in Freiberg studirenden Westpbalen , Namens Harkort, verdankt. Die Silberprobe vor dem Lotbrobre ist intressant nicbt nur wegen der Scharfe und Sicberbeil des Resultates, sondern aucb 293 well in ihr die Hiittenprozesse in Miniatur nachge- bildet werden. Eine gcnaue Beschreibung und Er- orterung des Gegenslandes findet man in: Plattner, Probirkiinst vor dera Lothrohre. Leipzig 1835. 9. In gleicher Sitzung wurde eine Abhandlung von Herrn SchlaHi tiber den Ort der Mittelpunkte gross- ter und kleinster Kriimraung beim Ellipsoid und tiber die kiirzeste Curve aiif demselben vorgelegt. 10. Am 4. April 1846 tbeilte Herr Professor Brunner eine neue Melhode zur Besiimmung der Kohlen- siiure in ihren Salzverbindungen rait. (Mittheil. 73.) (Mittheil. 68, 69, 71, 75, 76.) 11. Am 9. Mai legte Herr Pagenstecher eine Abhand- lung tiber das Linum catharticum L. vor. 12. Am 25. Juli braclite Herr Wolf eine historische Darlegung der Verdiensle des Schweizers Joost Btirgi um den Proportionalzirkel. (Mittheil. 77.) //. PhysiJialische Geographie und Mineralogie. 13. Am 3. Januar 1846 las Herr Professor Studer aus einem Briefe von Herrn Karl Brunner, junior, Mit- theilungen iiber Scaudinavien. (Mittheil. 57 u. 58.) 14. Am 7. Febriiar theilte Herr Professor Brunner eine Analyse des Magnesits aus Griechenland mil. Er fand denselben sehr annahernd der theorelischen Formel, namlich in 100 Theilen 51,026 Kohlensaure 49,492 Talkerde Thonerde und Eisenoxyd fanden sich bios unbe- stimmbare Spuren darin. Von Wasser zeigte er sich ganzlich frei. 15. Am 4. April sprach Herr Professor Studer iiber den Ban der Alpen und verwandte Gegenslande. (Leon- hards Jahrbuch 1846, 2. Heft.) 294 It;. Am 9. Mai gab derselbe Beitrage zur Climaiologie von Bern nach Beobachtimgen seines Vaters in den Jahren 1780 — 1826. (Mittheil. 72.) ///. Boicmik und Forstwesen. 17. Am 7. Marz sandte Herr Trog ein Supplement zu seinem Verzeichnisse schweizerischer Schwiimrae . ein. (Mittheil. 66 und 67.) IV, Zoologie. 18. Am 6. Dezember 1845 machte Herr Shuttle worth einige Bemerkungen iiber den Bau des Ligaments bei Cyrene, Guathodon und einigen andern Con- chy lien-Gattungen. V. Anatomie, Physiologie und Medicin. 19. Am 7. Miirz 1846 legte Herr Professor Valentin eine Reihe von Versuchen iiber die Menge der ausge- athmeten Kohlensaure vor. Es ergab sich hiebei, dass kleine Thiere verhaltnissmassig mehr Kohlen- saure lieferten als grossere. Mause geben bedeu- tendere Quantitaten als selbst kleine Singvogel, die in fortvi^ahrender Bewegung begriffen sind. VI. Verschiedenes. 20. In verschiedenen Sitzungen las Herr Wolf Ausziige aus Briefen an Albrecht von Haller, und in Ver- bindung damit eine bedeutende Menge historischer Notizen uber schweizerische Mathematiker und Na- turforscher des 18. Jahrhuuderts. Unter den Brie- fen wurden diejenigen von Konig, Crousaz, Joh. Gessner, Reaumur, Meckel, Sulzer, Bonnet, Mi- chel! du Crest, Zimmermann etc. besonders hervor- 295 gehobea. Die grossern historischen Notizen bezo- gen sich auf die Bernoulli, Cramer, Jallabert, Mi- cheli du Crest, Fauve etc. und die Societas helve- tica in Basel. (Mitlheilungen 59, 60, 62, 6-t, 65, 67, 69, 70, 73, 74, 78.) Als neue Mitglieder hat die naturforschende Gesell- schaft in Bern die Herren Morlot, Dr. Lanz, Schlafli, Brandli, Manuel, Brunner, Sobn, und von Erlach aufgenommcn. Dagegen wurde ini Mitgliederverzeichnisse Herr Professor Bychner ausgestrichen. Aus Auftrag der naturforschenden Gesellschaft in Bern: Rudolf Wolf, Secretar. Bern, den 22. August 1846. 9* VERZEICHNISS der seit der Versaramlung in Chur 1844 Terstorbeiieii Mitglieder* Aargau. HeiT Ab* Laue-Laue, Fabrikant in "Wildegg St. Gallen. Herr M. A, Helhling, Apotheker in Rapperswyl LUZERN. Herr J, Baumann, gewes. Professor zu Luzern ♦ . ♦ ^ . , . Neuenburg. Herr de Bosset, Oberst - Ph, Zode SCHAFFHAUSEN. Herr /. Chr^ ScKalch, Stadtarzt . . SOLOTHURIf. Herr Strohmeier, Pfarrer in Gosgen Geb. Aufg. 1791 1844 — 1841 1803 1833 _ 1837 1794 1837 1761 1824 __ 1829 GesL 1846. 1846, 1847. 1845. 1845. 1845. - 297 Tessin. Herr Dr. Gilardi in Montagnola . G. B. Pioda in Locarno Waat. Herr A. Albers, aus Bremen, in Lau- sanne - J. Ch. Bischoff, Apotheker in Lausanne D. A. Chavannes, Professor in Lausanne, Pra3sident in den Jahren 1818 und 1828 . , - H. S, Descombes, M. Dr. in Lau- sanne ■ - J. S. Nicod in Vivis .... Zurich. Herr D. Zavater, M. Dr. in Zurich - a Steiner, M. Dr., alt Ober- amtmann in Winterlhur J Geb. 1795 1770 1765 1773 1753 , 1781 1771 Atifg. 1833 1833 1839 1817 Gest. 1846. 1846. 1846. 1846. 1815 1846. 1818 1820 1818 1817 1846. 1846. 1846. 1846. 10* BESTAND DER GESELLSCHAFT am Ende des Jahres 1847. Mitglieder im Ganzen Aargau 48 Appenzell (ausser Rhoden) ... 3 Basel 44 Bern 113 Freiburg 47 St. Galleii 28 Genf 108 Glarus 11 Graubiinden 27 Luzern 13 Neuenburg 68 Schaffhausen 17 Schwyz 3 Sololburn 25 Tessin 12 Thurgau 12 Latus 585 Davoii abwesend 1. 299 Transport Unterwalden (iiid tlem Wald) . . Uri Waat Wallis Zug Zurich Mitglieder D. im Ganzen ab\s ivon esend 585 3 , . — 10 . — 76 9. 22 . 1. 4 — 120 3. 820 Mitglieder. VI. NEKROLOGISCHE NOTIZEN. 1. Johann Cliriistoph Schalch von fSchalHiausen. Joh. Christoph Schalch, Med. Doctor uiid Stadtarzt, Mitglied der schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft wurde in Schaffhausen den 16. October 1762 geboren und starb daselbst den 13. Februar 1846. Wenn es in mehrfacher Beziehung ein Gluck genannt werden kann, von beruhraten Vorfahren herzustamraen, so ist es nicht weniger eine Wohltbat des Himmels, bie- dere Eltern gehabt zu haben, und diese Mard dem seli- gen Schalch in vollem Maasse zu Theil; raannliche Selbst- entsagung, Ehrenfestigkeit und Pielat gegen Gott, deren Kern keine Flitteraufklarung des Pseudorationalisraus wurmstichig machen konnte , waren die Penaten des elter- lichen Heerds und. hell leuchteten diese drei Sterne ach- ter Humanitat dem Hingeschiedenen durch alle, oft finstere Katastrophen seines thatigen und langen Lebens. Als Knabe schon zeigte unser Schalch grosse Lust Arzt zu werden. Nur mit wenigen Vorkenntnissen ausgerustet, ging er im.Jahr 1782 nach Zurich, urn dort seine Vor- 301 sludien zur Arzneikunde zu machen; im August verliess er Zurich, urn die damals schon beruhmte Georgia Augusta zu beziehen, Wrisberg, Richter, Erxleben und andereMa- tadoren der wissenschaftlichen AVelt zogen den lernbegie- rigen Schalch machtig an. Nach zweijahrigem Aufentlialte in Gottingen reiste er nach Wien, um sicli dort unter Anleilung eines Quarin's, eines Sloll's, Saxthorf's und an- derer beitihniter Professoren zura praktisclien Arzte und Geburtshelfer auszubilden. Jm Jahr 1787 raachle er in Wien sein Examen und erhielt das Doctordiplom. Von Nalur weniger rait ausgezeiclineten Talenten und kichtem Fassungsvermogen als vielmebr mil grosser Arbeitsliebe und Ausdauer ausgeriistet, wollte er sicb das Ziel seines Strebens enger slellen , um dasselbe sicherer zu treffen, und desswegen verwandte er fast seine ganze acaderaische Zeit ausschliesslich auf das Studium der Arzneikunde und der GeburtshiJlfe. Im Jahr 1786 kam uuser Schalch in seine Vaterstadt zuruck. Nach dem Abslerben eines viel- beschiinigten hiesigen Arztes erhielt Scbalch eine bedeu- tende Praxis, die sich bald so lastig vermehrle, dass ihm nur wenig JVlussezeit iibrig geblieben und diese benutzle er theUs zur Lecture, theils zur Aufzeichnung seiner iiber 30 Jahre lang genau angeslelllen hygro-, baro- und ther- mometrischen Beobachtungen; bei alien den militarischen Durchzugen von den 90er Jahren bis 1815 leistele er den am Lazarelhtyphus erkrankten Soldaten trefllicbe Hiilfe, dirigirle selbst einige Feldlazarelbe ; in der GeburtsbiJirJ kamen ihm fast alle Operalionen vor und man kann kaum begreifen , wo er Kraft und Zeit hergenommen nebst sei- ner arztlichen Praxis und seinem Physicate die oft so zeit- raubende Geburtshiiife zu Stadt und Land glUcklich aus- iiben gekonnt zu haben; einst, sagte er, halte ich in 302 einer Buhrepidemie, die frulier bei uns oft grassirte, elwa ilO Krankenbesuche an einem Tage zu machen und siehe da fuhrte mir das Schicksal gegen Mittag zwei Geburts- falle zu, einen in Thaingen, einem etwa zwei Stunden von bier enlfernten Dorfe, den andern in der Sladt; icb sprengte zu Pferd dorlhin und enlband gliicklich die Bauersfrau; dann wieder zu Pferd zu nieiner Kreisenden in der Stadt und machle die Wendung, von da ging es nun zu meinen ubrigen Patienten. Solcbe Szenen erinnern uns an den Doctor Heim in Berlin. Kein Wunder, wenn ein so viel beschaftigter Veteran nicht iramer den Riesen- schritten der Zeit folgen konnte und sicb vora hoberen Standpunkte der Wissenschaft bisweilen vvegbegeben mussle. Mit den berrlichen Enfdeckungen des Mikrosco- pes, der Biologie und der Chemie ging es ibm wie mit der Pbilosopbie, er schuttete das Kind mit dem Bad aus. Freilich einem Manne, der ergraut ist in niitzlicbem, se- gensvoUem Wirken unter den Menscben, darf man solcbe Eigenbeiten wobi zu gut ballen. In friiberen Zeilen iibertrug ibm die Regierung den grossten Tbeil des Sanitiitswesens und in diesem Amte macbte er mancbe niitzlicbe Vorscblage, so z. B. wurden auf seinen Balb die um die Sladt staguirenden Siimpfe vertrocknet und dadurcb das Miasma des Wecbselfiebers zerstort; die kraftige Einfuhrung der Vaccination im gan- zen Canton verdanken wir bauptsacblicb ibm ; aucb war er Slifter unserer med. pbarmaceuliscben Cantonalgesell- scbaft, welcbe er mit besonderer Vorliebe und mit der ibm angebornen OriginaUtat iiber 40 Jabre lang prasidirte und beseelte. Scbalcb vereblicbte sicb erst in seinem 40sten Jabre mit Fraulein Scblumberger von Miiblbausen und lebte mit 303 (lieser vorlrefflichen Gattin 85 Jahre lang in glucklicher aber kinderloser Ehe. Ira Jahr 1834 wurde Doctor Schalch Mitglied der schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft und besuchte deren Gongresse raehrere Jahre nach einander. In diesem schonen vaterlandischen Vereine erneuerte er das friihere und knijpfte er ein neues Ereundscliaftsband an mit raeh- reren ausgezeichnelen Eidgenossen , als mit unserm gegen- wartigen hochgeachteten Prasidenten , der schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft, Herrn Ziegler-Pellis, mit Herrn Carl Steiner, Oberamtmann von Winlerlhur, rait Herrn Archiator Rahn und Herrn Canonikus Dr. Schinz von Ziirich, wie rait andern ausgezeichnelen Mannern mehr; diesen alien blieb er ein treuer, theilnehraender Freund bis zu seinera Tode. Als Mensch hatte Schalch einen durchaus geraden redlichen Charakter (und mit Recht konnte er von sich sagen: » Nihil humani ab me alienum puto. ") Seine vielen Verwandten und alle Arraen besassen in ihra einen edlen Wohllhater, denn er Tvusste sich selbst vieles zu entsagen , urn andern oft und viel geben zu konnen. Das Jahr 1837 zahlle er unter seine verhang- nissvollsten , in triiber wie in heiterer Beziehung; den 4 3. Februar 1837 starb ihra seine innigst geliebte Gatlinn. Dieser Verlust beugte den edlen Mann tief nieder, dage- gen war es fiir ihn ein schoner Abend stern seines Le- bens als Nestor aller Aerzte unsers Cantons sein SOjahriges Berufsjubiliiura im gleichen Jahre raitten unter seinen Col- legen feiern gekonnt zu haben. Mit dem Bittern ging aber auch das Siisse dieser Frde dem edlen Greise nach und nach in Lethes Strom unter; seine Geisteskrafte nah- men raerkbar ab, und gegen Ende des vorigen Jahres cntwickeltc sich eine Krankheit an seinen untern Extremi- 304 tiiten die gaugraena senilis, welche langsam aber sicher fortschreitend den 13. Februar 1846 seinem langen imd thatenvoUen Leben ein Ende gemacht. Scbaffhaiisen, den 10. August 1846. Freuler, Med. Dr., Stadtarzt. 2. Dom. Ciilardi. L'ullirao di febbrajo del 1845 fu rapito ai vivi I'ar- chitetto, cavalier Domenico Gilardi di Montagnola (distritto di Lugano nel Cantone Ticino), in el^ di 60 anni. Figlio d'un valente architetto, fu cresciuto di buon'ora agli studi dell' architettura nell' J. R. accademia delle Belle arli in Milano, fiorente pel buon gusto ornamentale, in- Irodollovi dall' illustre Ticinese, Giacomo AlbertoUi di gloriosa memoria. *) Dal padre, slipendiato dalla Corte di Russia, Dome- nico Gilardi fu chiaraato, ancor giovinetto, nelle capitali di queir Irapero (1810), ed ivi disegn6 e condusse a termine egregi monumenti di valore architettonico. Giusta un ar- licolo necrologico, che si lesse a suo tempo nella Gazzetla Ticinese, sono opera di lui tutt'i sontuosi edifici imperiali, erelli nell' occasione del ristoramento di Mosca. Fu insignito degli ordini di San Wladimiro e di Sant' Anna, ed ebbe il litolo di Consigliere di corte. Nel 1833 si ritrasse da una carriera abbastanza bril- lante, principiando gia egli a risentire gli effelti di quel rigido clima Boreale. *} \a compi6 in Roma, Fircnze e Venezia. 805 Reduce in patria, fu piu volte adoperato, cosi dal Municipio Luganese come dal Governo Gantonale, a van- taggio promovimenlo delle nascenti scuole di disegno, cosi importanti per la gioventu del Ticino. 3. Col. €}. B. Pioda. G. B. Pioda nacque in Locarno li 4 Ottobre 1786 di ono- rata famiglia borghese. Venendo destinato alia mercatura i suoi sludi letterari consistevano in poca cosa; in falti dal Collegio della umanita passava immediatamente a Lu- cerna in una casa di comraercio (1810), ove si svilupp6 ben presto il suo gusto pel militare e il suo sentire vera- mente svizzero. Una commossione, suscitata in quel Can- tone dalla pertinace contrarieta di alcune locality all'or- dine di cose nuovamente introdotte, poneva la citti nel bisogno di costituire una guardia civica: il giovine Pioda vi si fece iscrivere volontario. Ritornato in patria, non era idea di ben pubblico, non progetto di progresso materiale o morale, ch'egli non vagheggiasse , ch'egli non promo vesse, ricevendo non di- rado da' conterranei, a vece di appoggio, concorso e rico- noscenza la scoraggiante taccia di utopista. Non appartiene a un cenno necrologico destinato alia society Elvetica delle Scienze Naturali il narrare per mi- nuto -la carriera militare e politica. I particolari dell* una e dell' altra, molto degni dell' attenzioni de' Ticinesi lutti, furono convenientemente apprezzati nel Repubblicano della Soizzera Italiana. *) * ) Nro. 27 e 28 del 1845. 20 80G Qui sia almen lecito di accennare che G. B. Pfoda licenziatosi dal militare servizio de' Paesi Bassi, nel quale copriva il grado di maggiore in un battaglione svizzero del 1824 al 1830, e come membro del Governo Cantonale e come Colonello Ispettore delle milizie, promosse gran- deraente Torganizzazione e I'istruzione di queste', che si giacevano tuttora in miserrimo stato. Fu il vero fondatore delle Society Ticinese de' Cara- bineri (1831, 1834), e fu de' primi fondatori e membri piti operosi di ogni altra associazione pel ben pubblico, quale la society cantonale (Cutilitd pubblka, quella della cassa di risparmio (da lui presieduta senza interrompimento), quella degli amid delt educazione del popolo, Colpito d'apoplessia uscente il Giugno del 1839, ma non si che a poco a poco non si riavesse tanto di con- sacrar nuove cure a vantaggio della palria, nelle society filantropiche, nella commissione militare, nel Gran Con- siglio, soccombeva in Lugano addi 29 Giugno 1845 alia violenza d'un reiterato attacco apopletico. A G. B. Pioda riman superstite una numerosa figliuo- lanza, cosi formata per la coltura dello spirito, per pro- bity e virtii, da destare le piu belle speranze; e gi^ da pill anni il di lui primogenito figliuolo, salito nel fior dell' eta alle primarie cariche, ha saputo rendere alia repub- blica, cosi ne' momenli critici d'intestine commozioni, come ne' successivi tempi di benefica calraa e quiete, servizi eminent!. ^•^ St. Fr. ^j^ 307 4. Carl Emanuel Jifteiiier^ HfKed* Hr* alt Oberaratmann , gestorhen den 10. Mdrz 1846. *) Es hat sich in dem eigenllichslen Wesen des Seligen das gemeinniilzige Element Yon Jugend auf enlwickelt und wenn je einer gemeinniitzig war , so auch er. — Er war geboren im No- vember 1771 zu Winterlhur; sein Valer Melchior Sleiner, ein unternehmender Kaufmann, war wissenschaftlich gebildet und nahm sich der Erziehung seiner Kinder UebeYoU und sorg- sam an. Drei Jahre seiner Jugendzeit Yerstrichen dem lebhaflen Carl in Zofingen, dem Heimathsorte semer MuKer, einer gebornen Senn. Der Valer hatte namlich im Verein mil seinem Schwa- ger die Grundang einer Seidenbandfabrik unternommen und sich zur Aufgabe gesetzl, die kaufmannischen Einrichlungen einzuleilen, wahrend sich die Verwandten mit dem Technischen der Fabrikalion der Seidenbandbereitung abgaben , um das jetzt noch bliihende Handlungshaus der Senn in's Leben zu rufen. In dem Alter, in welchem der junge Steiner die Schule besuchen soUle , zog die Familie wieder nach Winterthur zuriick. Die Mutter hatte als Vorbereitung zOr Schule die ersten Leseii- bungen mit dem Kleinen durchgemacht. Diese , eine sehr leb- hafle Frau, war dem Sohne aufs Innigste zugethan und scheint auch durch die Warme des Gemuthes und durch ihr ganzes Wesen einen entschiedenen Einfluss auf die Bildung desselben gehabl zu haben. Carl Yerlor seinen Vater im 13ten Jahre, derselbe schon hielt den Knaben fiir eine wissenschafthche Le- •) Auszug aus einem Nekrologe, den das Secretarial bei den ihm Yorgesteckten Grenzen nicht Yollstandig aufaehmen zu koanea bedauert. 308 bensrichlung geeignet und dieses enlschied bei Sohn und Mut- ter. Im Anfang des Jahres 1786 kam er nach Zurich. In dem- selben Jahre zeigle sich ihm eine Gelegenheit , wo er Muth und Entschlossenheil bewiihren konnte. AIs Mitglied der ziircheri- schen Knabengesellschaft raachle er an einem schonen Sommer- abend den Spaziergang auf die Wollishofer Allmende mit ; man belusligle sich rait Spielen der Sihl entlang, die eben tiefes Wasser fiihrte. Zwei der Knaben sliegen auf Weidenbaurae , deren Slamme sich iiber das Flussbett hinneiglen, und belu- sliglen sich, idie niederhangenden Aesle bis in die Wellen der Sihl hinunter zu drucken. Dem Einen misslingt das Wagestiick, er fall in's Wasser und unkundig des Schwimmens wird er von den Wellen weggelragen. Steiner , wahrnehmend die Gefahr seines Freundes, hatte sich sogleich in's Wasser gesliirzt, in wenigen raschen Ziigen den bald auf- bald niederlauchenden Kameraden ereilt und die Stromung benutzend , denselben an's Ufer gebracht. Der Geretlete war der nachherige ausgezeich- nele Staatsschreiber Lavaler. Das in den Schulen seiner Valersladt angefangene Studium in den alien Sprachen setzte er im Collegium humanitalis fort. Durch Professor Breitinger, in dessen Hause er wohnte, erhielt er Privat-Unterricht in der Mathemalik und Physik und Irat auf diese Weise vorbejeilet in das Anno 1782 von dem be- riihmten loh. Heinrich Rahn gesliflele medicinisch-chi- rurgische Inslitut, wo Rahn, Schinz, Romer, Usteri seine Professoren waren. Mit solch' unermiidlichem Eifer lag er seinen Sludien ob, dass er zwei Jahre spaler der medicini- schen Gesellschaft eine einlassliche Abhandlung iiber die Krank- heiten des Herzens mittheilen konnle , welche ihm Achtung bei den Studenten und Gewogenheit bei den Professoren erwarb, nach deren Rath er im folgenden Jahre die Universitat Jena bezog. In der glarizendsten Zeit dieser Hochschule verlebte er da- 309 selbst vier Semester. Go the, damals schon Gelieimer Rath in Weimar, kam regelmassig nach Jena hiniiber in L Oder's anatomischen Curs. Besondere Anhiinglichkeit bewahrte er zeit- lebens fiir den beriihmlen Starke, bei welchem er wohnte und dessen Vorlesungen er vorzugsweise wahlte, zunachst des- sen Physiologie , dann praklische Medicin , worin er selbst in der Praxis des Professors von demselben in Anspruch genom- men wurde; diesem Umstand verdankte Steiner den oftern Um- gang mit Sch i Her , den er -wahrend einer gefahrlichen Krank- heit pflegen half. Durch Empfehlungen aus SchafThausen und Zurich ward er bei Herder und Wi eland eingefuhrt , und fand jede geistige Anregung, welche jene glanzende Zeil Wei- mars und Jenas fur den Jiingling haben konnte. Jedoch zer- splitterte er seineZeit nicht und blieb vorzugsweise bei medici- nischen Studien , neben denen er jedoch die Vorlesungen von Reinhold besuchle. Dieser Philosoph war in Jena auf sei- nem Hohepunkte und regte manniglich fur Kantische Philoso- phie an ; dabei halle dessen religioser Sinn auf Steinern ent- schiedenen Einfluss, und Reinholds heisse Liebe der Wahrheit "wurden bei ihm zura froraraen Glauben an die Wahrheiten des Evangeliums. Praklisch bethatigte er spiiter seine chrislliche Philosophie , im Leben zeigte er als Arzt aufopfernde Liebe und und als Beamteter nie ermiidende Geschaflslreue. — Auch Freund- schaft ward dem innigen Jiingling zu Theil. Durch gemein- schaftliche Studien niiher gebracht, fand Steiner in dera Preus- sen Seifert aus Greifswalde den nachherigen Professor dieser Universitat einen Geistes- wie Gemiithsverwandten. Am glei- chen Tage promovirten die beiden Freunde — Steiner iiber die sekundaren Krankheiten , wo , wie er behauptete , Fieber nur Krisen seien , durch welche der KrankheitsstotT aus dem mensch- lichen Korper ausgeschieden werden miisse, und diese Ansicht wahrend seiner ganzen Praxis als massgebend beibehielt. Sie verliessen die Hochschule am selbigen Tage und trennten sich 3iO in Berlin, tim sich nie wieder zu sehen; aber ein beinahe ftinfzig Jahre ununlerbrochener Briefwechsel zeugt von der Treue, welche sich die Junglinge geschworen. Wenige Jahre ist Seifert seinera Freunde in's bessere Leben vorangegangen ; friiher sandte er aber noch seinen Sohn und Nachfolger an der Hochschule, der, bliihead in Jugendkraft und begeislert fiir wissenschafUi- ches Slreben , wie es die Valer damals waren , den alien Freund besuchen sollte , um als Augenzeuge dem Greisen an der Ostsee vom Greisen in der Schweiz zu berichlen. Im Herbste 1792 war in der Hauptsladl Preussens rege Tha- tigkeit mil Ausriistuug von Truppen zur vereinigten Arraee un- ler dem Herzoge von Braunschweig, dem preussischen Generale. Der Einladung, als Mililararzt den Feldzug nach Frankreich mitzumachen, zu folgen, war die Versuchung gross, allein der fesle Vorsalz, dem Vaterlande Wissenschaft und Dienste zu wid- men, war fest in dem biedern Jlingling und er verliess Berlin, um noch in Wien sich fernere Kenntnisse in den dortigen aus- gezeichnelen Spilalern zu sammeln, wo der Gouverneur der Nalionalbank S t ein e r den jungen Milbiirger freundlich aufnahra. Nachdem er im Friihjahr 1793 nach Hause zuriickgekehrt "war, Iheilte er seine Zeit zwischen medicinischer Praxis und litterarischen Arbeilen , da er regelmassige Beilrage in die me- dicinisch-chirurgische Zeitung von Salzburg lieferle, und zu grosser Freude durch von Anfang an schone Honorare aufge- muntert ward. Die erste offenlliche Slelle, wozu ihn das Zulrauen seiner Milbiirger berief, war die eines Milgliedes des winlerlhurer Schulrathes , in welchem er , mil Ausnahme fiinf einziger Jahre beslandiger Beisilzer war. Dort fand er seine erste gemein- niilzige Thaligkeil und auch seine letzle, und gerade die Wirk- samkeit, welche seinem jugendfreundlichen Sinne und seinem Iheilnehmenden Herzen vorzugsweise zusagle. Durch diese Verhallnisse und durch seine vielfaltigen Beriih- 311 rungen kamen bald seine Fahigkeiten und seine Gewandheit fiir oflFentliche Geschafte zu Tage; kaum war ein gemeinniitziges Unternehmen oder cine biirgerliche Angelegenheit , bei Tvelcher er nicht betheiligt gewesen ware, und wobei er nicht einen we- sentlichen Theil der Arbeit hatte iibernehraen miissen. So war er unter den Stiflern der Winterthurer Hiilfsgesellschaft und aus seiner Feder floss das Einladungsschreiben zur Griindung der- selben. Im Jahr 1798 ward er zura Milgliede des grossen Ralhes gewahlt und trat fur seine heimalhliche Gemeinde in die Muni- cipalitat ein. Hier, als eines der thatigsten Mitglieder iibte er sich ein in die polizeilichen und administraliven Geschafte, wo- durch er sich zu seiner spatern Lebensrichlung entschieden vor- bereilele. Die politische Umgestaltung unsers Vaterlandes mochte nicht ganz nach seinem Wunsche sein, jedenfalls zahlle er sich nicht zu den „Patrio(en"; nichts deslo weniger wussle er sich selbst mit denjenigen gut zu vertragen, welche unserra Vater- lande mit Waffengewalt die neue Ordnung der Dinge gebracht, und in seiner amtlichen Slellung slrebte er moglichst fur Milde- rung seiner Mitbiirger gegen den Druck der Einquartierungen bei den franzosischen Oberoffizieren einzuwirken. Von diesen logirle der Divisions - General 0 u d i n o t in seinem Hause, die- ses war ein billiger gebildeter Mann, und bald fanden sich beide auf verlraulem Fusse. So entwickelle sich ein freund- schaftliches Verhaltniss , welches sich aus dem Gedachtniss des nachherigen Herzogs von Reggio nicht verlor , indem er Stei- nern noch in den zwanziger Jahren Beweise davon gab. Die Zeit der helvetischen Republik war fur die ganze Schweiz eine unruhige , peinliche ; namentlich im Kanton Ziirich. Ungeachtet Handel und Industrie, der gliicklichslen Elemente zu Ruhe und Eintracht, war dort besonders in dem letzlen Jahre der Unionszeit eine beklagenswerlhe Zerrissenheit und Aufregung. Steiner iibernahm in solchen Tagen die Coramis- 312 sarslelle der Regierung und offnete sich so den Weg zu einer Beamtung, welche seinera Wesen vorziiglich zuzusagen schien. Nur durch die bewunderungswiirdige Wirkung der Vermitt- lungsakte kam Ruhe und Ordnung in unser Valerland ; nur durch denimponirendenNachdruck, mitwelchem dieselbe dem schwei- zerischen Volke gegeben ward , war es den Regierungen mog- lich, einen geregelten Staatshaushalt einzufuhren und zum Ge- deihen des Kantons eine Reihe Yon Jahren hindurch aufrecht 2U halten. Sleiner, in seiner Stelle als Slatthalter des Bezirkes Winterthur that sein Redlichstes fiir Aussohnung und Friedeu in dem ihm anvertraulen Kreise, welcher die bedeutende Aus- dehnung der ehemaligen Grafschaft Kyburg umfassle. Noch hatte er nicht voile zwei und dreissig Jahre , als er jenes mit ernsten Pflichten verbundene Amt iibernahra. Wie ungemein vielseitig und schwierig die Aufgabe des Bezirksstatlhalters war , davon zeugen noch die Gesetze , welche wahrend der Mediation erlassen wurden. Was Entschlossenheit und Regsamkeit [eines Mannes in seiner Slellung vermag, zeigte er im Fruhjahr 1804 auf ent- schiedene Weise wahrend der Unruhen im Kanton Ziirich. Die Gemeinden am linken Seeufer waren [in offenem Aufstand, aus- gebrochene Unruhen in Uster nothigten die Regierung zu wach- samster Thaligkeit ; herumziehende Schaaren bedrohten am 27. Marz die Stadt Winterthur. Ohne Zogern veranstaltet Stei- ner mit dem Quartierhauptraann die nothigen mililarischen Sicher- heitsmassregeln , entsendet Eilboten nach Schaffhausen um Zu- zug. In der Nacht auf den 28. riickte eine halbe Compagnie von dort her ein , welche am folgenden Tage noch durch eine doppelle Zahl verstarkt wurde. Mehrere Tage blieben die Anordnungen im Militar wie im Civil ganz ihm iiberlassen , bis Anfang Aprils eidgenossische Truppen nach Winterthur verlegt wurden , um von da aus die Gegenden von Uster und PfafRkon 2U pacificiren. 313 Friih Morgens , manchmal um 3 Uhr schon , fand man deil biedem Arbeiler auf seinem Audienzziramer und dort "wieder am spaten Abend. Kirche und Schule, Sorge fiir Waisen, Alte und Kranke waren zunachst die Richlungen, welche auf seine bereite Hulfe zahlen durflen. In den lelzlen anderthalb Decennien haben durch verbesserte Organisation der Bezirks- behorden Sicherheit des bevormundeten Vermogens, Mehrung von Gemeinds- und Kirchengiilern entschieden gewonnen und argem Missbrauch von Verwallern ist durch gesetzliche Be- stimmungen Einhalt gethan worden. Diese gesetzlichen Vor- schriften fehUen in jenen Perioden dem Kanlon Zurich zum grossen Nachtheil. Nichts deslo weniger war Steinern die Un^ suchung der Kirchen- und Gemeindsladen , die Wachsamkeit iiber Waisenbehorden eine ernste Sorge. Haufig wussle er ver- lassene Waisen fiir eine gute Lebensbeslimmung zu gewinnen und da war ihm Aufsicht derselben, personliche Hiilfe und Bemiihung um Mitlheilnahme zu Gunsten derselben eine zu Her- zen gehende- Angelegenheit. Auf einer solchen Rundreise durch die Gemeinden ward ihiai ein zarter Knabe, eine vaterlose Waise vorgestellt; korperliche Schwache des lieblichen Jungen missriethen , ihn dem Landbau oder einem Handwerk zu wid- men. Der Statthaller nahm den Knaben zu sich , liess ihn durch Privatunterricht auf die Schulen von Winterthur vorbereiten; derselbe reifle zu schonen Hoffnungen : Als Jiingling sludirle er Theologie und ward dann verdienler Lehrer in Winterthur. Leider starb der edle junge Mann in der Bliithe der Jahre ; Sulomon MUller hiess er. Steiner friiher sein Gonner und spa- ter sein valerlicher Freund und Vertrauter hat ihm durch Heraui^gabe von Miltheilungen aus seinem Tagebuche ein Denk- malgesetzt/) ehrend fur beide, erbaulich fur jeden Zarlfiih- *) Blatter aus dem Tagebuch eines friihe VoUendeten. Win- terthur 1823. 2i 314 lenden , anregend fur den geistig strebsamen , erhebend und bildend fiir jeden, dem die hoheren Inleressen der Menschen am Herzen liegen. Bei aller freudiger Berufstreue waren gewisse amlliche Ver- pflichtungen Steinern drijckend, theils aus Slimmungen der Menschlichkeit , theils aus einem valerlandischen Gefiihle, wenn solche Verordnungen von der Regierung erlassen werden muss- ten, wo frerader aber miichtiger Einfluss sie dictirt hatte. Dahin gehorten die Regleraents, welche im Jahre 1805 zu Gunsten der franzosischen Werbungen erlassen wurden ; ferner die Publika- lionen vom Juli 1806 wegen Einfuhr von englischen Waaren, wo ge-r rade seine Vaterstadt rait englischen Garnen wichtige Handelsge- schafte machle. Als endlich Ende 1810 ebenfalls durch fremden Einfluss Verschiirfungen fiir Beaufsichtigung der Wanderbiicher und im August 1811 sogar sorgsames Wachen gegen englischen Kriegsdiensl dem Regierungsbeamleten zur Pflicht gemacht ward, da mochte Sleiner mit mehrern seiner Landsleulen eine aber- malige Aenderung der allgemeinen politischen Verhallnisse ahnea und — hofTen. Beim Jahresanfang 1813 war Sleiner beauftragt in Begleit eines CoUegen im Namen der fiinf Statthaller des Kantons Zu- rich den neuen Landammann der Schweiz Herrn von Reinhart zu begriissen. Das Ende von diesera Jahre brachte lebhafte Bewegungen wegen Verfassungsveranderung im Kanlon Zurich und Riickgehen auf alte Verhallnisse. Nach Erledigung der neuen Verfassungsfrage im Juni 1814 wurde der bisherige Stall- halter zum Milgliede des neuen kleinen Rathes erwahlt. Zwei Jahre blieb noch die bisherige Einlheilung des Kantons Zurich in fiinf Bezirke; als aber nach urageanderter Organisation nach Aufnebung der Trennung der Gewalten 11 Oberamler sich in jene Bezirke theillen, wiirde es Sleiner vorgezogen haben, einen Wirkungskreis zu gewinnen , der dera enlsprache , wel- chen er auf verdienslliche Weise als Stallhalter gefunden; er 815 bewarb sich um das Oberamt Winterthur, theils aus dieseft Griinden und um zugleich ira Schoosse seiner Familie leben zrf konnen. Da die Wahl von dem kleinen Rathe abhing, versagte ihm die Majoritat seiner Collegen die Stimrae durch eine aller- dings ehrenvoUe Nichtberiicksichtigung , indem sie ihn langer Milglied der Regierung sehen -woUten. Sein Mitbiirger , der bis- herige verdiente Bezirksgerichtsprasident Troll ward vorerst Oberamtmann, bis drei Jahre spater nach dem Hinschied dieses geistreichen Mannes, Steiner dessen Nachfolger, und dadurch seiner Familie und der Valersladt wieder geschenkt wurde. Die fiinf Jahre war der rasllos thalige Mann als Ralhsherr vielseitig in Anspruch genommen ; da war sein arzllicher Be- ruf, der ihn befahigte, in den Medicinalbehorden entscheidend mitzuwirken ; er half wesentlich mit , die Organisation des ge- sammten Sanitatswesens auszuarbeiten und einzufuhren. Die vielfachen Erfahrungen friiherer Jahre machlen ihn ferner zu einem liichligen Mitgliede der Justiz-Commission. Als er im Jahr 1819 zum Oberamtmann gewahll wurde, ward der feierliche Tag der Einsetzung in seiner Vatersladl auf- richtig mitgefeiert, und gross war im gesammten Amtskreise die Freude seines Eintrittes , wo er aus friihern Zeiten alte Be- kannte des Geschaflslebens und in manchem Hause ungeheU'* cheltes Vertrauen und Entgegenkommen fand. Die Eigenschaften seines Gemiithes, die Vorziige seines Geistes, die Lebendigkeit seines Temperamentes waren der Art, dass sie rasch und unwiderstehlich fiir ihn gewannen, oder dann auch wenn seine unbedingte Theihiahme nicht verstanden oder nicht erwiedert wurde , kalt liess , mitunter sogar durch unver- dientes Widerstreben vergolten ward. Mit angewohnter Treue, mit ungeminderter angsllicher Gewisseuhaftigkeit verwallele er das neue Amt, dem nun "auch die richlerlichen Geschafte mit ubertragen waren. Gerecht, unverdrossen und aufrichtig war seine Handlupgsweise , wie im Lebien so in seinem Ainte bis ii» 3(6 das Jahr 1831 , wo bei der freisinnigen Umgestaltung der Vef- haitnisse Trennung der Gewalten abermals eingefuhrt ward und die grossere Anzahl seiner bisherigen Geschiifle einem jiingern, rustigern Manne, dem neuen vom Bezirke gewahlten Slatlhaller ubertragen ward. Nach einem belnahe 30jahrigen Slaalsdiensto legle er sein Amt nieder. Noch blieb er jedoch Milglied des grossen Rathes bis ins Jahr 1836. In die nun ins Leben geru- fene Behorde einer Bezirkskirchenpflege wurde er als ersles weltliches Mitglied gewiihll und wirkle da mil Erfolg in einem Gebiele, das ihm wohl bekannt war. Der fromme Zug seines Gemiilhes Irieb ihn zu Verwandten sei- nes Wesens bin; er suchte Lavalern und J.J. Hess auf, stand in dem innigsten Freundschaftsverhaltniss mil Georg Gessner, mit Chorherr Schinz in Zurich, mit Anlisles Veith inSchaff- hausen und Antistes Sulzberger in Frauenfeld. Ein Freund Yon Jugend an das ganze Leben hindurch war ihm der vielseifig gebildete Pfarrer E s c h e r in Pfaffikon , den er haufig besuchte. Im Jahr 1809 wurde er daselbst von einer heftigen Krankheit iiberrascht , kam dem Tode nahe , genas aber bei der Pflege treuesler Freundschaft und dem Genuss jener schonen Gegend bald wieder. Nicht nur die Freunde waren ihm theuer, seine Liebe theilte sich den sammtlichen Gliedern ihrerFamilie mit und umfasste alle Angehorigen seiner Lieben mit dem aufrichtigslen Wohlwollen. Ueberallhin erstreckte sich seine Theilnahme , wo er irgend hoffen konnte, niilzlich und hiilfreich zu sein und dazu gaben ihm Amt und arzlliche Kenntnisse tausendfache Gelegen- heit. Wahrend seiner ganzen Wirksamkeit als Statth alter setzte er seine medicinische Praxis fort und wo er bei amtlichen Ge- schaften auf Kranke oder Nothleidende stiess , da half er mit Rath und That. Ausserordentlich war seine Beweglichkeit und Ausdauer. Ira Jahr 1809 war einer seiner besten Freunde todtkrank; da- hin war er als Consulent zugezogen, wachte bei demselben 3n Nachte durch und besiichte den Rrankeh haufig am Tdge zwi" schen Audienzgeben. Nachdem er Samslags den 27. April die Nacht am Krankenbelle zugebracht , selzte er sich fruh zu Pferde und war zur Zeit beim Pfarreinsatz auf Briitlen, um durch seine Gegenwart Appenzellern, mit dem er freuudschaftlich ver- bunden war, Tlieilnahme zu zeigen. Aber zur MiUagszeit sah man ihn wieder an des Freundes Schraerzenslager. Wenige Jahre vor seinem Tode ritt er noch sein getreues aber allerndes Pferd ; an einer steilen Wegesstrecke stiirzle der Gaul und fiel mit seiner Last auf den Reiter. Gewallsam auf der Brust gedriickt, fuhrle er das Thier eine Stunde Wegs; in der Nahe der Wohnung seiner noch einzigen Tochter slieg er auf, um dieser kein6 Sorge zu verursachen , w enn er , was er vor- aussah, mehrere Tage seine gewohnlichen Besuche aussetzea wiirde. Zu Hause legle er sich Blutegel an , verordnete alles Nothige selber und war eine Woche spiiter genesen. Dieses gait ihm aber als Fingerzeig fiir Unterlassung fernerer Spazirritte. Die Jugend stand seinem Herzen nahe : beinahe ausschliess- lich widmete er seine Zeit dem Schulwesen seiner Vaterstadt wahrend den zwolf letzten Lebensjahren, nachdem ihn die Ge- meinde zum Vorstande ihres Schulralhes erwahlte. Reine Woche, beinahe kein Tag ging voriiber, ohne dass er nicht mehrere Schulbesuche in siimmtlichen Klassen abwechselnd gemacht halle. Dabei las er viel oder lies sich vorlesen ; die medicinischen Zei- tungen brachten ihm bis an sein Ende, selbst wahrend seinen beschaftigtesten Amlsjahren regelmassige Kunde von den Fort- schritten seiner Wissenschaft ; geschichtliche Werke und ernste Lecture waren die Mittel, womit er sich geistig rege hielt. Auf bios theoretisches Wissen setzte er keinen hohen Werth, er sel- ber war ein Mann der That und des Handelns; auch ist uns nie bemerkbar gewesen, dass er sich je mit seinem Wissen — und das war nicht geringe — nur von Feme hiilte gellend rnachen wollen. In seinen religiosen und politischen Ansichlen 318 war er fest und handelte entschieden demgemass. Er suchlc zwar seine Geisles- und Geraiithsverwandlen , allein wo ihn die Verhallnisse rail Andersdenkenden zusammenfiihrten , da wiirde er nie — das wissen wir aus langjaliriger Beobachtung — des Andern abweichende Meinungen auf eine verletzende Weise an- gegriflfen haben. Bei seinen sehr vorgeriicklen Jahren sah er nach und nach die AUersgenossen und viele jiingere Freunde vor ihm in die Grube gehen ; man konnte bemerken , wie die- ses ihn in sein slilles inneres Leben zuriickwarf ; dabei war es, als ob seine Liebe und Freude zur Jugend sich sleigern wiirde. Wochentlich versammelle er mil seinen Enkeln und Grossneffen eine Schaar Kinder, denen er Larm und Durcheinander vom Estrich bis in die Hausflur ungehemmt zugestand. Nicht allein seine nachsten jugendlichen Verwandten hingen an dem ehrwiir- digen Manne mil herzlichster Innigkeit , die Kinder der ganzen Stadt verehrten ihn , sie kannten ihn als den liebevollen Freund der Schule und den treuen Ralhgeber mancher Haushallung. Viele der Kinder , wenn der schone silberlockige Greis auf der Gasse sich zeigte, liefen ihm entgegen zu freundlichem Gruss und Hiindedruck. Noch in den Jahren 1840 und 1841 vikari- sirte er fiir den Oberlehrer der Tochterschule im naturgeschicht- lichen Unlerrichtsfache. Im Jahr 1842 bei der Einweihung des grossarligen Bibliothek- und Knabenschulgebaudes hielt er in der Kirche eine Rede , in welcher er seine Ansichten iiber Alt und Neu, die gerechten Anspriiche der Vergangenheit mil den Hoffnungen auf die Zukunft auf eine wiirdige Weise belehrend und erhebend enlwickelle*) und dafur, gerechter Weise, allge- meine Anerkennung fand. Seine Beziehungen zu enlferntern Kreisen waren vielseitig. Der medicinischen Cantonal -Gesellschaa, den Conferenzen der 0 Diese Rede ist im selbigen Jahr mil einer Beschreibung des Fesl^s im Druck erschienen. 819 SlatthaHer wohnle er bei, so oft es ihm moglich war. Ebensd fehlte er nie freiwillig bei den Versammlungen der schweizeri- schen Gcsellschaften der Nalurforscher und derjenigen fiir Ge- meinniJlzigkeit. Bei seinen wiederholten Reisen nach Deulschland gewann er sich befreundete Bekannte in Sailer, Jung-Slil- ling, der Frau von Graimberg, Hebel. Im Jahr 1834 machle er noch allein die Reise nach Wien, yvo seit seinem Dortsein nahe Verwandle sich niedergelassen , die er noch sehen und in ihrem hauslichen Leben geniessen wollte. Mit grosster Freude gewahrte er die Bitten dessen , der an ihn Ansuchen stellte, ja er erwartete die Aufforderung nicht einmal , wo er niitzlich sein konnte. Die Sorge urn die Pathen- kinder der altesten Tochter iibernahm er nach ihrem Hinschied. Eines dieser Madchen beschaftigte ihn noch Sonntags den 18. Janner 1846 , indem er bemiiht war, dasselbe aus einer Fabrik zu Ziehen und einer Nahterin in die Lehre zu geben; dieser Umsand verzogerle den wiirdigen Mann , dass er erst gegen die Abenddammerung das Dorf Seuzach, eine Stunde von Winter- thur entfernt , erreichte , wo eine zahlreiche Menschenmenge auf einer weiten Eisflache sich belustigte , darunter viele seiner Be- kannten und die meislen seiner Kinder und Enkel. Die Freude der SchUttschuh laufenden Knaben hatte ihn hingezogen. Nach seiner Art verbat er sich jegliche Begleitung von Erwachsenen, fiihrte aber den 12jahrigen Knaben eines benachbarten Freundes mit bin. Dort auf derselben Eisflache belusligten sich Bauern- jungen mit einera sogenannten Windschlilten , indem sie an einem iiber fiinfzig Fuss langen Seile einen kleinen Schlitten in mogUchsler Hast um einen Mittelpunkt drehten, jeweilen mit der Absichl, den den Schlitten innehabenden Burschen von sei^ nem Sitze weit hin iiber die glatte Flache zu schjeudern. Eben konnte sich der herumgewirbelte mit ungewohnlicher Kraft fest- halten und steigerte die Ungeduld der treibenden Gegner. Eine lange Zuschauerreihe umgab den Saum des vom Schlitten be- 320 herrschten Kreises. Steiner bemerkte dieses , konnle aber bei seiner Schwachsichtigkeit die Ursache nicht gewahr werden. Das Sausen uad Stieben des Schlillchens hielt ihn nicht ab, sich dem Mitlelpunkte zu nahern , und ehe er noch von Jemand unmiltel- bar Nabeslehenden zuriickgehallen warden konnte , halte schon das Seil des Schlittens seine Fiisse umwickelt und ihn in dem- selben Augenblick mit solcher Heftigkeit darnieder geworfen, dass er zuerst mit dem Hinterhaupte den Boden beriihrle. All- gemein war die Bestiirzung und im Nu halte sich Alles vora Eise entfernt. Schnelle iirzlliche Hlilfe erleichterte wenig, keine Kuns" vermochte die Folgen der Erschiitterung , welche sich in Riickengralh und Unterleibe einstellte, mehr zu heben. Stand- haft erlrug er die heftigen Schmerzen wahrend funfzig Leidens- lagen ; freudige Hoffnung belebte seinen Hinblick auf den Heim- gang. Li«bend und sorglich erkundigle er sich taglich nach Al- len den Seineii und verordnete , was die nachste Zeit verlangte ; fiir die Zukunft hatte er schon seine Bestimmungen gelroflfen.— ))Erwache doch, liebsler Gross vater'^ rief am 10. Marz ein klei- nes liebliches Madchen, das JUngste seiner Enkel, das schone edie Antlitz der Leiche kiissend ; aber | er erwachte fur hienieden nicht mehr. Als die Kunde seines Hinschiedes in die Klassen der Mad- chenschule drang , unterbrach laules Weinen den Unlerricht. — Schiiler und Schiilerinnen drangten sich zu dem Lager , wo dem Tod ten gebettet war. Wer ihn liebte und verehrte und wer ihn dort sah, las aus seinen Ziigen den Frieden der Seele. .^:AJ^ : s J. M. z. n In- ■:-^i ;i^. iM lij! m liiii