‘mio ENS w LATE. SAUT AIT ee f K 5 ba LP 7 Ba ul È “1 D'RUTDES AE DOM PONT) Le MIRE AU ur ra DNS a Û an, TTEA TU LITE ny "OT | qu DU Or FAT Cal k Puaho ZOOLOGIE ANALYTIQUE, | OÙ MÉTHODE NATURELLE CLASSIFICATION DES ANIMAUX. or 'A Ë LES ne 0 EEE : LR her , F Ke Æ $ , 4 ZOOLOGIE ANALYTIQUE, ee OU 22 MÉTHODE NATURELLE CLASSIFICATION DES ANIMAUX , RENDUE PLUS FACILE A L'AIDE DE TABLEAUX SYNOPTIQUES ; PAR A. M. CONSTANT DUMÉRIL, Docteur en médecine , Professeur d’anatomie et de physiologie à l'École spéciale de médecine de Paris, membre des sociétés philomatique, de L'École de médecine et médicale d’émulation de Paris; membre associé des académies royales de médecine de Madrid, de Barcelonne et de Carthagène, de l'académie de médecine de Marseille ; assoeié correspondant des sociétés d’émulation de Rouen, Amiens, Poitiers et Abbeville, de la société médicale et de celle de médecine -pratique de Montpellier, de la société des sciences et arts de Mayence, etc. DDR LAURE. SUITE Puarva sed apta. a a PARIS, ALLAIS , LIBRAIRE , QUAI DES AUGUSTINS, N°. 59. D. en ne Le 0 2 | M. DCCC. VI. IMPRIMERIE DE H. IL. PERRONNEAU. A MONSIEUR DE LA CÉPÈDE; Membre de l'Institut national de France, Professeur de Zoologie au Museum d'Histoire Naturelle de Parts, etc. etc. tr _ an Incies Fsonan ins La TE 4, à f IL N 1) 1 * 3 Î STEJNEGCR né Y \ COLLEC? ON D NS # £ + . di A À # SE a | M: D» Moxsteur , LORSQUE j'ai desiré d’obtenir la permission de vous dédier cet Ouvrage , ce n'étoit pas le nom d’un Membre du Sénat, celui du Grand Chan- celier de la Légion d'Honneur, m les autres titres, justes récompenses de vos talens et de vos vertus , qui me portoient à vous demander cette faveur : j'ai espéré que le Public, accoutumé à applaudir à vos travaux, recevroit avec plus de bienveillance un Ouvrage à la tête duquel 1 vi verroit le nom d’un profond Littérateur et d’un savant Naturaliste. Un autre motif qui m'a déterminé, c’est que» m'honorant d’avoir été pendant plusieurs années fun de vos auditeurs assidus, et ayant beaucoup profité de la lecture de vos ouvrages, je trouve ici l’occasion de déclarer que si quelques-unes des parties de ce Livre, et sur-tout celle qui concerne les Poissons, recoivent quelque accueil des Naturalistes, c’est à vous seul .et à vos im- menses travaux que j'en rapporterai toute la gloire. Enfin les faveurs dont vous m'avez comblé , et les témoignages éclatans de confiance dont vous m'avez honoré , en me permettant de vous remplacer depuis trois ans au Musée d'Histoire Naturelle, ont laissé dans mon cœur des sen- üimens si vifs de reconnoissance , que je suis trop heureux de pouvoir vous en témoigner publi- quement l'expression. Daignez me continuer vos bontés. C. DUMÉRIL. Ecija , le 20 septembre 1805. PRÉFACE. SR D de de D ne 1 2 Le Quan» on réfléchit sur la manière dont nos connois- sances s’acquicrent et se développent, on observe qu’elles sont toujours la conséquence d’une comparaison : or, comme tous les corps de la nature ne different entre eux que par leurs propriétés , l’idée que nous nous en formons est une sorte d'analyse , un véritable jugement. Si nous les connoissions tous, nous pourrions, sans crainte d'erreur , déterminer , au premier appercu, leur analogie, leur différence, et les disposer dans un ordre tellement suivi, qu'on arriveroit, par des degrés insen- sibles, des êtres les plus simples aux plus composés. Malheureusement, les observations n’ont pas encore été assez multiplhiées pour que nous puissions espérer d’at- teimdre de sitôt à ce point de perfection; car à peine avons-nous étudié la moitié des objets dont se compose notre globe. Il falloit imaginer un moyen de se reconnoître dans cette foule de corps, afin d’en conserver des idées précises. En les observant avec som, on a souvent remarqué entre eux des différences si manifestes , qu'on s’est cru obligé de les placer à certains mtervalles et de les distinguer , d’après leurs qualités, sous des déno- minations particulières. Tel fut au moins le but des naturalistes lorsqu'ils les décrivirent dans leurs ouvrages. vil} PREFACE. Il y eut cependant parmi ces auteurs des opimions très- différentes, suivant les moyens qu'ils avoient adoptés. Parmi ceux qui se sont occupés de l'étude des ani- maux , par exemple, les uns ont recherché dans leurs habitudes une analogie que la conformation extérieure des corps devoit démontrer fausse ; d’autres, en consi- dérant seulement la superficie de ces êtres, ont fait des rapprochemens encore moins naturels : enfin quel- ques-uns, en s’attachant exclusivement à l'examen d’un organe important, l'ont éludié avec tant de détails, qu'ils ont été forcés de saisir et d'indiquer des carac- ières dans les variations les plus légères pour former des groupes que d’autres rapports autoriscient réelle- ment; mais sans avouer ces rapports, de peur de diminuer en apparence le mérite de leur propre système. Dans €ees derniers tems, on a reconnu que le but principal de Phistoire naturelle étant la connoïssance des espèces , 1l falloit y parvenir par la voie la plus simple et la plus commode, et pour cela, au lieu d’éta- blir d’abord des divisions principales qui devoient servir de base et d’indiçation aux recherches, on a con- sidéré les objets en eux-mêmes ; on les a comparés entre eux et avee Ceux qu'on a eu Occasion de recon- noître par la suite. De là est née la méthode naturelle qui, quoique tres -imparfaite encore , corrige chaque jour les erreurs qu’elle a pu commettre, et s'efforce de remplir les lacunes qu’elle voit indiquées d'avance. La méthode naturelle, en suivant la marche ordi- natre dont les idées naissent, se classent et se rangent PTS quon. LES PRÉFACE. ix dans notre esprit, en disposant les êtres dans la série la plus convenable à leurs rapports, ne pouvoit établir cette comparaison, qui, ne laissant de choix qu'entre deux propositions, fait le principal mérite des systèmes, Nous avons essayé de réunir 1c1 les moyens d'étude. La méthode naturelle nous a indiqué les familles et la disposition respective des genres, tandis que le système, employant diverses marches, établissant les inversions nécessaires, nous a présenté continuellement dans les objets les plus éloignés, sous certams rapports, quelques particularités de conformation absolument opposées. Les moyens d'étude employés si avantageusement en botanique pour conduire à la détermination des espèces, ont servi de modele à ce travail. Nous devons citer en particulier la Botanographie belgique de M. Lestiboudois, et la Flore française de M. de Lamarck, que vient de perfectionner notre intime ami, M. Decandolle, qui a lui-même applaudi à notre plan depuis longiems, et qui nous a aidé de ses conseils. Nous ne connoissons que deux ouvrages de zoologie qui aient quelques rapports avec celui que nous pu- blions; lun a pour utre : le Guide du Naturaliste dans les trois règnes de la Nature , par M. Vanderstesen de Putte; lautre est un ouyrage de Brunmich, sous le titre de Fundamenta entomolosiæ. Les naturalistes reconnoîtront facilement que nous nous en sommes peu servi. Nous n'avons pas cru non plus devoir suivre le précepte donné par Linné d’abord, et ensuite par M. Fabricius , x PRÉFACE. de tirer les caractères des classes, des ordres et des genres d’une seule et même partie; mais, en réfléchis- sant sur la nature de la science pour laquelle on a créé cette loi, 1l est facile de reconnoiître que si elle est nécessaire pour la botanique, elle ne peut être égale- ment appliquée à l'étude des animaux. La botanique, la première des sciences naturelles sur laquelle Linné ait porté le flambeau de son génie, à pour objet là connoïissance des êtres organisés dont les fonctions diverses sont comme éparses et répandues uniformément sur toutes les parties, à l’exception peut- être des organes de la génération, qui sont comme concentrés dans la fleur. Eu effet, ceux de l'absorption et de lassimilation n’ont pas de siége fixe dans les plantes. Le plus souvent ils résident dans les racines, en quelques circonstances dans les feuilles seulement , et quelquefois alternativement sur ces parties ou dans d'autres points de la surface. Les organes de la circu- lation , des secrétions sont encore inconnus , et ils sont situés trop intérieurement pour offrir au botaniste des caractères faciles à distinguer. I n’y avoit donc que les organes de la génération et les parties qui les accom- pagnent le plus ordinairement qui, en conservant les rapports les plus immédiais, offrissent des caractères constans d’après lesquels la nombreuse série des végé- taux pût être divisée, disons mieux, distribuée par groupes ou familles naturelles. Aussi l’idée de cet arran- gement , saisie par le célèbre auteur du Système sexuel, fat-elle heureuse en résultats. Son travail, qui s’'accom- modoit si bien avec la foiblesse de notre esprit, fut recu PRÉFACE. xi avec un enthousiasme qui n'a fait que s'accroître par la suite. De ce que les botanistes ont observé dans une seule et même série d'organes des caractères suilisans pour établir une méthode de rapprochemens des végétaux, reconnue si bien fondée que les plus grands maitres ne peuvent même point espérer d’en élever une autre sur des bases aussi solides , faut-il en conclure que ce précepte doit être également appliqué à la zoologie , et ne peut-On pas 5 soustraire sans être regardé comme hétérodoxe, d’après un autre PRE mis en avant par Linné lui-même et par ses imitateurs Dans les végétaux , avons-nous dit, toutes les fonc- tions sont éparses ; dans les animaux , au contraire, toutes ‘sont plus ou moins isolées. On reconnoît en eux des organes particuliers destinés aux mouvemens , d’autres à la nutrition , plusieurs aux sensations , quelques-uns à la respiration , à la circulation , à la génération , etc. Enfin chacune de ces foncüons présente une foule de différences qui peuvent être considérées comme les meil- leurs caractères. Cest ce qu'il étoit impossible d'observer dans les plantes, puisque la génération est chez elles la seule fonction bien connue. Nous pourrions encore parler ici du grand nombre de modifications que pré- sentent leurs organes sexuels ; de la facilité qu’on a ordi- nairement à les étudier, et de la quantité souvent immense de fleurs et de us qu'un seul et méme végétal semble offrir à l’observateur. Si la botanique, plus circonscrite dans ses moyens d'étude , en avoit moins aussi d'étendre ses observations xi PRÉFACE. sur un plus grand nombre de parties, parce que les connoissances anatomiques ne l’avoient pas assez éclai- rée, falloit-il donner comme un précepte que la loi établie pour en faciliter l'étude doit être appliquée éga- lement à toutes les autres parties de l’histoire naturelle ? Non , sans doute; et mettant à l'écart cette considération exclusive, on découvre une mine inépuisable de carac- ières frappans qui conduisent, par le chemin le plus court el par une suite continue d'observations importantes, à un groupe d'êtres indiqués à l'avance par une particu- larité souvent unique, observée dans la configuration des organes extérieurs. Qu'on ne croie pas que ces caractères, tirés de la forme de parties peu importantes en apparence, maient pas néanmoins une valeur tres-réelle : la moindre modi- fication dans chacun des organes , même dans ceux du mouvement , est souvent liée par les rapports les plus sensibles avec les organes intérieurs, les fonctions et la manière de vivre de l'individu. C’est la conséquence qu'on pourra peut-être uirer du travail que nous pu- blions. Si les appercus d’après lesquels nous nous sommes dirigés ne nous ont pas fait wop d'illusion, un grand nombre des familles que nous avons établies parmi les animaux se trouve indiqué par des considéra- tions peu intéressantes en apparence, mais fécondes en résultats. Par exemple ; il semble peu important au premier appercu que la queue d’un lézard soit ronde ou applatie. PRÉFACE. xii) Cependant les espèces de sauriens qui ont la queue com- primée vivent habituellement dans l’eau ou dans les lieux aquatiques : ils nagent très-bien ; ils s'emparent avec plus de facilité de leur nourriture, et par cela même ils atteignent en général à de plus grandes dimensions. Or, ces mœurs et cette mamière d’être different RE de ce qu’on observe dans les espèces qui ont la queue arrondie. On peut faire la même observation parmi les serpens. Les ophidiens les plus hardis , les plus agiles , les plus robustes, ont toujours le dessous du corps garni de larges plaques qui paroissent faciliter leurs mouvemens; leurs mâchoires sont toujours dilatables et protracules : voilà pour quoi ils peuvent avaler des animaux plus gros que leur corps. Pour s'en emparer , ils sont armés de dents venimeuses ou doués d’une souplesse et d’une force musculaire considérable ; tandis que les espèces de l’autre famille , par cela seulement qu'elles ont la peau recouverte d’écailles semblables dans toutes les parties du corps , paroissent condamnées à rester petites , lentes , craintives : leur bouche ne peut se dilater ; elles ne se nourrissent que de très-petits animaux , et jamais elles ne sont à craindre. Ces exemples, pris au hasard parmi le grand nombre de ceux que nous aurions pu citer, serviront de preuve à ce que nous ayons avancé. Si cependant les scrupu- Jeux observateurs des règles établies par les auteurs sys- iématiques persistoient à croire que le précepte que nous venons de combattre n’en dût pas moins être appliqué a l'étude des animaux, examinons, sans partualité, les avantages qui pourrojent en bee , et discutons pour XIY PRÉFACE. savoir si l'on n'eu réumiroit pas un plus grand nombre en s’en écartant, comme nous lavons fait. En accordant que pour chaque classe le caractère soit pris dans un organe essentiel et important, dont les modifications serviroient également à l’établissement des ordres et des genres , le seul avantage qui en résulteroit évidemment c'est que les descriptions seroient toujours courtes et comparatives : les inconvéniens , au contraire se présentent en grand nombre, comme il seroit facile de le prouver par des exemples. En effet, ces des- criptions portant toujours sur Îles mêmes parties , deviendront nécessairement minutieuses , car elles rési- deront dans des conformations étudiées avec tant de détails, qu'on saisira les moindres variétés pour en former des caractères. Elles seront Imsuflisantes, car tres- peu d'animaux présentent un caractère bien tranché dans une même partie. Ainsi tous les poissous qu’on a appelés d'abord silures , ceux qu'on nommoit saumons ou chétodons , forment maintenant autant de familles qui comprennent beaucoup de genres tres-différens. Cepen- dant ils offrent un caractère commun , soit dans la situation où la structure de leurs nageoires, soit dans la disposition ou la structure de leurs dents; mais ils se distinguent facilement par beaucoup d’autres consi- dérations diverses et non moins importantes qui ont servi à les caractériser. Enfin ces descriptions seront douteuses : et nous ne,craignons pas d'en appeler ici au témoignage des hommes les plus instruits dans l'étude des insectes. Qu'ils veuillent bien comparer, par exemple, les caractères assignés dans le système des éleuthérates PRÉFACE. XV aux genres brontes , trichie et bruche , ainsi qu'aux genres ips et hydroplhile , ils verront le peu de difié- rence de ces caractères pris de la bouche , et la difficulté qu’il y auroit à distinguer par leur seul secours ces genres , qui Cependant différent tant d’ailleurs. Cest en vain qu'on emploie la foible ressource d’ex- primer des formes semblables , de les signaler par des termes diflérens ; qu'on éloigne, le plus possible, les genres les plus voisins pour faire trancher les caractères d’une maniere évidente en apparence, la difficulté reste : objet est moins connu, et la science fait par consé- quent des progrès moins rapides. Par la méthode naturelle, au contréire, on obtient des notes caractéristiques qui, sans être plus longues, sans cesser d’ofirir des points de comparaison, deviennent tout-à-fait positives. Avant d’être parvenu à la déter- mination du genre , on à successivement étudié tous les organes extérieurs et reconinu les animaux ävee les- quels celui qu'on a alors sous les yeux présente le plus de rapports. On sait en quoi il en diffère et pourquoi on Pen à séparé. Enfin, le plus grand avantage de cette méthode , c’ést que les deux génres les plus voisins se t'ouvent nécessairement rapprochés et comparés , et qu'il est amsi beaucoup plus facile d’en saisir et d’en retenir les caractères essenticls. H faut donc l'avouer, cette loi qui a servi de base à la plupart des systèmes de zoologie est un cbstacle préjudiciable à la science. On voit, en cflet, que ceux qui en ont le micux mérité par leurs travaux, trop fidèles observateurs de ce vain précepte, n’ont pu assigner que x xvi PRÉFACE. des caractères vacillans et minutieux à de très-bons genres: qu'ils ont adoptés. ou qu'ils ont senti la nécessité de: former par des considérations très-frappantes , à la vérité, mais étrangères à leur propre système, au lieu de les : établir solidement d’après leur caractère naturel. #4 On a dit aussi que les méthodes d'histoire HAE en général ne pouvoient être employées que dans l'étude des objets connus ; tandis que les systèmes , sans éprouver aucune modification nouvelle dans leurs arrangemens , saisissoient ct embrassoient tous les êtres aussitôt qe us leur étoient eflerts. Ï est facile de répondre à cette objection. Les moyens d'étude en histoire naturelle sont de deux sortes et semblables à-peu-près à des dictionnaires qui donne- roient à chaque article le sens absolu des idées que les mots représentent. En supposant que dans l’un de ces ouvrages les mots soient rangés suivant l’ordre alpha- hétique , et que dans l’autre au contraire le sens par- ticulier qu’on attache à chaque expression ait déterminé Sa place et son rapprochement avec d’autres termes analogues par l’idée qu'ils représentent, il faut avouer que comme toute idée nouvelle exige une dénomination particulière , l’un et l’autre dictionnaire devront com- prendre et le sens et le signe particulier pour ne pas être incomplets. Le système n’est donc pas à cet égard moins répréhensible que la méthode, puisqu'ils ne peuvent avancer qu’au même instant. Tout ce qu'on a droit de demander à la méthode, c'est qu’elle ne néplige aucun des objets connus : or nous aspirons 1c1 à ce mérite, car nous avons fait tous nos PRÉFACE. xvij efforis pour nous tenir tellement au niveau des décou- vertes , que nous osons assurer de n’avoir oublié aucum. des genres d'animaux indiqués par des caractères cer- tains et évidens, lorsque nous avons pu les mettre en opposition avec ceux dont ils se rapprochoient le plus. Un autre avantage que nous devons encore faire res- sortir 101, C’est la position extrêmement favorable dans laquelle nous nous sommes trouvés, et qui nous a permis de considérer, de toucher et d'étudier sous tous les rapports les objets dont nous parlons. La plupart existent dans les grandes collections de notre capitale, telles que celles du Musée national d'histoire naturelle, de la ci-devant école centrale du Panthéon, et dans plusieurs autres cabinets particuliers, parmn lesquels nous pouvons citer celui que nous avons formé nous- même , ét qui contient le plus grand nombre des insectes d'Europe. On connoîtra bientôt la disposition générale de cet ouvrage lorsqu'on saura que son ensemble forme un vaste tableau synoptique où sont exposés, dans une ‘série d’embranchemens doubles et successifs, tous les genres d'animhx connus. Ainsi un premier tableau offre d’un coup-d’œil la division générale en neuf classes. Chacune de ces classes est ensuite indiquée au titre courant des pages, et présente des divisions plus ou moins nombreuses en ordres, en sous-ordres, en fa- milles et en genres. Pour se faire une idée de cet en- semble, on peut consulter d’abord la table méthodique ‘qui se trouve à la fin de cette préface, et parcourir ensuite les titres courans du livre qui changent à chaque b P. L XV} PRÉFACE. ordre, les tableaux se trouvant constamment placés at recto des pages. Supposons, par exemple, que l’on veuille savoir à quel genre apparuent le poisson qu’on connoît sous le nom de limande : par le premier tableau (pag. 3), nous reconnoissons que c'est un animal à vertébres sans pou- mons, mais à branchies, ou un animal vertébré de la classe des POISSONS. Le tableau général de cette classe ( pag. 97) nous apprend que cest un poisson osseux à opercules et à membranes, des branchies, de l'ordre des HOLOBRANCHES. Cet ordre {pag 111) se divise lui-même, d’après la position respective des nageoires paires ou latérales , en quatre sous-ordres ; or celui que nous examinons est un THORACIQUE ( P. 110) dont le corps est très-long , tres-élevé , avec les yeux d’un même côté, ou un HÉTÉROSOME (pag. 152). Enfin nous sommes arrivés au genre, Car les nageoires pec- torales sont très-distinctes, et nous pouvons assurer que la limande est un poisson du genre pleuronecte. On arrive dans les autres familles d'animaux à-peu- près de la même manière à la détermination des genres; mais leur nombre n’est pas toujours le même ; il varie au contraire beaucoup , comme on le conçoit aisément. Des tableaux synoptiques conduisent aux noms des genres, dont le caractère essentiel réside souvent dans une simple note indicative, mais toujours constante et facile à appercevoir. Ces divisions et subdivisions sont tellement disposées, au surplus, qu'il est rare que la détermination d'un genre nécessite plus de huit observations consécutives , », : PRÉFACE, XIX quand on est arrivé à la classe; et le plus souvent il ÿ a un des genres qui se trouve indiqué des la première recherche analytique. Cependant cette note indicative du nom de genre ne sufliroit pas pour en faire connoître le caractère; elle ne le placeroit pas non plus dans l’ordre naturel qui lui paroît assigné dans l'échelle des êtres connus, ni dans le rapport qu'il peut avoir avec les autres genres voi- sins et de la même famille. Ici seulement les considé- rations diversés paroissent tout-à-fait arbitraires. Comme c'est un système par analyse combinée à une méthode naturelle, on s’est appliqué à lui donner toute sorte de latitude, afin qu'il conduisit plus directement et plus promptement vers le but auquel doit tendre tout naturaliste dans l’échafaudage qu'il établit provisoirement pour placer, de la manière la plus commode, les divers matériaux qu'il veut employer. Un numéro qui précède toujours le nom du genre, redresse pour ainsi dire ce défaut, et corrige ce léger inconvénient. Il rétablit l’ordre naturel en indiquant la place où sont exposés, dans la méthode, le nom du genre, ses rapports et ses différences avec les autres, et les particularités de formes et de mœurs qui ont servi à les distinguer. Enfin, comme nous avons été fort souvent obligés d'employer des expressions techniques qui auroient pu embarrasser l'étudiant dans la détermination des genres, nous avons pris le parti de définir une fois pour toutes ces termes de la science sur le verso de la page qui est en regard de celle où nous avons d’abord employé xx PRÉFACE. l'expression. Nous l'avons faitimprimer cette première fois en caractères italiques, et nous l'avons relevée et indi- quée de nouveau dans la table qui est à la fin du volume, afin que le lecteur püt y recourir au besoin, comme dans un dictionnaire. Nous avons encore profité de cette circonstance pour entrer dans quelques détails sur chacun des genres en particulier, en répétant, dans l’ordre maturel , le même numéro indicateur de la place qu'il doit réellement occuper , en désignant les sous-genres qu'on pourroit en former, et en faisant connoître le synonyme latin, quand :l diffère beaucoup du français, afin d’être plus facilement compris par les étrangers. La plupart des familles que nous avons indiquées , à l'exception de celles de la classe des mammifères , sont publiées ici pour la première fois en un corps complet de doctrine. Nous avons senti la nécessité de former des termes particuliers pour les faire connoître sans périphrases. Voilà pourquoi on remarquera un aussi grand nombre de mots nouveaux. Fous ne sont point aussi heureux que nous l’aurions desiré : aussi n’y tenons-nous pas beaucoup. Nous ne mettons à ce travail aucune sorte d'importance . seule- ment nous nous sommes fait une loi de composer chacune des dénominations d’après les règles grammaticales; et si nous avons changé le nom de quelques - unes des familles, c’est, ou parce que nous avons cru y recon- noître le défaut contraire, ou parce que nous avons voulu suivre une marche absolument régulière dans un travail tout-à-fait nouveau. La plupart de ces nouvelles expressions sont tirées 2 LL PRÉFACE. XXI u er nous avons toujours eu soin d'en indiquer du grec, et nous avons toujours eu soin d i l'étymologie au bas du tableau synoptique Quoique nous ayons souvent indiqué un synonyme puisé dans la langue latine, nous croyons devoir prévenir que cest principalement la dénomination tirée du grec que nous avons adoptée , comme plus sonore et plus laconique. Nous devons , en terminant cette préface, céder à la voix de la reconnoissance et au témoignage de la vérité , en instruisant le lecteur des sources où nous avons puisé pour composer cet ouvrage. Les prenuères ébauches en ont été publiées sous la forme de grands tableaux , avec la seule indication des noms des genres correspondant à chaque famille , à la fin du prenner volume des Lecons d'anatomie comparée de notre savant ami, M. Cuvier. Depuis ce items nous avons repris ce travail; et des circonstances très-favo- rables nous ayant été fournies par MM. de la Cépède et Cuvier , de nous livrer d’une manière particulière à l'étude de certaines classes d'animaux que nous con- noissions moins, et qu'il étoit en général tres-difficile d'examiner , nous avons cherché à nous rendre compte de nos propres études ; et pour y parvenir plus faci- lement, nous avons successivement appliqué à chacune des classes la méthode que nos nombreux élèves avoient trouvée si commode dans l’étude des insectes. Ea classe des mammifères présente ici l'analyse de la méthode publiée par MM. les professeurs Cuvier ct Geoffroy ; nous. avons seulement établi quelques modi- fications que sembloit devoir entraîner la marche du Système et celles que l’état actuel de la science a LA] L ec PRÉFACE. produites nécessairement, ainsi qu'on le remarquera dans plusieurs familles, et en particulier dans celles des rongeurs, des marsupiaux, des amphibies , et sur-tout dans celle des cétacés, d’après le dernier travail de M. de la Cépede. La classe des oiseaux offre à-peu-pres les mêmes divisions que celles qui ont été établies par M. Cuvier, dans son ouvrage intitulé : Tableau élémentaire de £ Histoire naturelle des Animaux. Si nous avons fait quelques changemens dans la disposition des genres, c’étoit seulement pour en faire ressortir davantage les caracteres. Les reptiles sont partagés en quatre ordres princi- paux, d’après le mémoire de notre ami, M. Alexandre Brongniart; mais nous avons profité des travaux d’un grand nombre d’autres naturalistes, parmi lesquels nous devons citer les ouvrages de Eaurenti, de Schneider, et de ceux de MM. de la Cépede, Daudin et Latreille. Cependant cette partie méthodique de l’ouvrage, par la manière dont elle se trouve ici disposée, pourra paroître , aux yeux des naturalistes, beaucoup plus com- pleite que tout ce qu'on a écrit jusqu’à ce jour sur cette matére. On pensera de même sur la classe des poissons; mais le mérite en est entièrement à M. de la Cépede, dont nous avons beaucoup étudié les ouvrages sur les objets même qui ont servi à ses descriptions. Nous avons adopté entièrement tous les genres que ce savant a publiés, en indiquant quelquefois les subdivisions qu'on pour- voit établir parmi eux, et notre seul mérite est peut- f2 PRÉFACE. XXI} être d’avoir essayé le premier une méthode naturelle, en disposant les caractères d’une manière dichotomique. | La classe des mollusques offrira des ordres tout-à-fait nouveaux ; mais ils ont été faits où indiqués déja par M. Cuvier lui-même , qui a le premier séparé ces êtres de la classe nombreuse des vers de Linné. Tous Îles savans ont adopté maintenant cette classificaion; et comme notre objet étoit de faire connoître les animaux et non les coquilles qui les revêtent , nous n'avons pro- fité que dans très-peu de circonstances des iravaux de MM. Poli et Lamarck, cette pare de la science laissant encore beaucoup à desirer aux naturalistes. Les vers sont dans le même cas : nous ayons cepen- dant essayé de les disposer de manière à comprendre au moins ceux des animaux de ceite classe qui sont maintenant bien connus. Les travaux de MM. Latreille et Lamarck sur les crustacés se retrouvent ici presqu'en entucr; €t nous nous plaisons à avouer que les ouvrages de ces deux savans nous ont tellement satisfaits, que nous n'avons même pas essayé de présenter d'autres idées sur leurs divisions méthodiques. Les insectes sont exposés suivant une méthode tout- à-fait nouvelle, à laquelle nous travaillons depuis plus de douze années. Les ordres sont ceux de De Géer ; quelques autres divisions sont empruntées de Geoflroy, de Linné, de MM. Fabricius, Olivier et Latreille. On trouvera sans doute beaucoup de conformné entre les travaux de ce dernier naturaliste et les nôtres ; mais si nous sommes souvent arrivés aux mêmes divisions, C'étoit: xxiv PRÉFACE: par «les voies tout-à-fait différentes et à-peu-pres dans le même tems , ainsi que le prouvent nos ouvrages et les divers mémoires que nous avons lus dans les sociétés savantes. Au reste, nous avouons la grande supériorité de M. Laireille dans tout ce qui constitue le véritable naturaliste, c’est-à-dire dans la connoissance des espèces, dont 1l a fait une étude tout-à-fait spéciale. Nous avons adopté, pour la classe des zoophytes, les divisions des auteurs les plus estimés, et en parti- culier celles établies dans l’ouvrage de M. Lamarck. Malgré le parti que nous avons tiré des travaux dont nous venons de parler, beaucoup de divisions et de genres sont cependant établis ici pour la premiere fois, et nous croyons nécessaire de le dire, parce qu'il n’en est point fait mentuon dans le cours de l'ouvrage. Nous terminons par prier le lecteur d’avoir quelque indulgence pour le style de cette préface, qui a été écrite à plusieurs reprises , dans un long voyage où nous étions éloignés des objets de nos études. Cordoue, le 17 septembre 1805. ESS SSI SSS SSL SSD LS CS CS LS S DSL SSI TABLE MÉTHODIQUE DES DIVISIONS DE CET OUVRAGE. Pag. DIVISION GÉNÉRALE DES ANIMAUX. 3 FAMILLE 1". 2°. 13% 14°. DIVISION GÉNÉRALE DES OISEAUX. ire. 2°. 5°. DES MAMMIFÈRES. Bimanes. Quadrumanes ou Tétrachires. Chiroptères ou Alipèdes. Digitigrades ou. Carnivores. Plantigrades. Pédimanes ou. Marsupiaux. Rongeurs. Edentés. Tardigrades. Pachydermes. Ruminans ou Bisulques. Solipèdes. Amphibies. Cétacés. DES RAPACES,,. Nudicolles ou Ptilodères. Plumicolies ou Cruphodères, Nocturnes ou Nyctérins. (Sa KXVI MAMILLE 1° 1re. 2 L2 De 9° TABLE MÉTHODIQUE. DES PASSEREAUX. Crénirostres ou Glyphoramphes. Dentirostres ou Odontoramphes. Plénirostres ou Pléréoramphes. Conirosties ou Conoramphes. Subulirostres ou Raphioramphes. Planirostres ou Omoloramphes. Ténuirostres ou Leptoramphes, DES GRIMPEURS. Cunéirostres ou Sphénoramphes. Lévirostres ou Cénoramphes. DES GALLINACES. Colombins ou Péristères. Domestiques ou Alectrides. Brévipennes ou Brachyptères. DES EÉCHASSIERS. Pressirostres ou Ramphostènes. Cultrirostres ou Ramphocopes. Latirostres ou Ramphoplates. Ténuirostres ou Rampholites. DES PALMIPÉDES. 1". Serrirostres ou Prionoramphes. DU de Pinnipèdes ou Podoptères. Longipennes ou Macroptères. 4. Brévipennes ou Uropodes. DIVISION GÉNÉRALE DES REPTILES. 'AMILLE a CE 2° HE 2° DIVISION GÉNÉRALE DES POISSONS. ice fe. 6°. Ai TABLE MÉTHODIQUE. DES CHÉLONIENS, DES SAURIENS, Planicaudes. Téréticaudes. DES OPHIDIENS. . Homodermes. Hétérodermes. DES BATRACIENS. Anoures. Urodeles. DES TRÉMATOPNES. Cyclostomes. Plagiostomes. DES CHISMOPNÉS. Chismopnés. DES ELEUTHÉROPOMES. Eleuthéropomes. DES TÉLÉOBRANCHES. Aphyostomes. Plécoptères. Ostéodermes. XXVI} Pag. À 72 77 101 Tbid. 103 105 Tbid. Tbid. Tbid. 107 Tbid. 109 Tbid. XXVi) TABLE MÉTRODIQUE. DES HOLOBRANCHES. DES HOLOBRANCHES APODES: Famizze 8e.. Péroptères. 9. Pantoptères. DES HOLOBRANCHES JUGULAIRES OU AUCHEÉNOPTÈRESe Ê LA a! 10°. Jugulaires ou Auchénoptères. DES HOLOBRANCHES THORACIQUESe 11 Pétalosomes. 12°. Plécopodes. 15. Eleuthéropodes. 14°. Atractosomes. 15°. Léiopomes. 16°. Ostéostomes. 17°. Lophionotes. 10°. Céphalotes. 19° Dactylés. 20°. Hétérosomes. 21°. Acanthopomes. 22°. Leptosomes. DES HOILOBRANCHES ABDOMINANXe 23°. Syphonostomes. 24°. Cylindrosomes. 25°. Oplophores. 26°. Dimérèdes. 27°. Lépidopomes. 26°. Gymnopomes. 29°. Dermoptères. 30°. Siagonotes. # TABLE MÉTHODIQUE: XIX Pag. DES STERNOPTYGES. 1514 DES CRYPTOBRANCHES. Ibid. DES OPHICHTHYCTES. 153 DIVISION GÉNÉRALE DES MOLLUSQUES. :55 DES CÉPHALOPODES. 157 DES PTÉROPODES. 159 DES GASTÉROPODES. 161 Famizze 1. Dermobranches. 163 2, Adélobranches. 165 3°, Syphonobranches. 167 DES ACÉPHALES. 169 DES BRACHIOPODES. 17L DIVISION GÉNÉRALE DES CRUSTACÉS. 173 1. Clypéacés ou Aspidiotes. 175 2°. Bitestacés ou Ostracins. 177 3°. Dénudés ou Gymnonectes. Ibid. 4. Mucronés ou Oxyrinques. ÿ 179 5°. Cancériformes ou Carcinoïdes. 181 6°. Longicaudes où Macroures. 103 7°. Capités ou Arthrocéphales. | 185 DIVISION GÉNÉRALE DES INSECTES. 187 DES COLEOPTÈRES. 192 DES PENTAMÉRÉS, 193 1. Carnassiers ou Créophages. 195 4 2 Rémipèdes ou Nectopodes. 197 XXX Famizze 5°. 4. 5e, 6°. Fe 8°. 9°. TO’ 11°. 12°. 2e 29e 24 74€ 16°. 17°. 10°. 19°. 20°. 21°. 22°. TABLE MÉTHODIQUÉ. Brévipennes ou Brachélytires. Lamellicornes ou Pétalocères. Serricornes où Priocères. Clavicornes ou Hélocères. Solidicornes ou Stéréocères. Thoraciques où Sternoxes. Percebois ou Térédiles. Mollipennes ou Apalytres. DES HÉTÉROMÉRÉS. Vésicans ou Epispastiques. Angustipennes où Sténoptères. Sylvicoles ou Ornéphiles. Ténébricoles où Lygophiles. Lucifuges ou Photophyges. Fongivores ou Mycétobies. DES TÉTRAMÉRÉS:. Rostricornes où Rhinoceres. Cylindriformes ou Cylindroïdes. Planiformes ou Omaloïdes. Lignivores ou Xylophages. Herbivores ou Phytophages. DES TRY DACTYLESe Trydactyles ou Trimérés. DES ORTHOPTÈRES. Forficules ou Labidoures. Blaties. Difformes ou Anomides. Grylliformes où Grylloïdes. Pas. Famirze 28e. U3 = ee Fe 0 \O a 47°. TABLE MÉTHODIQUE. DES NÉVROPIÈRES. Tectipennes ou Stégoptères. Buccelles ou Agnathes. Laibelles ou Odonates. DES HYMENOPTERES. Apiares ou Mélites. Duplicipennes ou Ptérodiples. Chrysides. Florilèges ou Anthophiles. Insectirodes ou Entomotilles. Formicaires où Myrméges. Fouisseurs ou Oryctères. Abditolarves ou Néottocryptes. Serricaudes ou Uropristes. DES HÉMIPTÈRES. Frontirostres ou Rhinostomes. Sanguisuges ou Zoadelges. Rémitarses ou Hydrocorées. Collirostres ou Auchénorinques. Plantisuges ou Phytadelges. Vésitarses ou Physapodes. DES LÉPIDOPTÈRES Globulicornes ou Ropalocères. Fusicornes ou Clostérocères. Filicornes où Nématocères. Séticornes ou Chétocères. Tbid. 249 254 Hbid. 253 Tbid. 255 Zbid. 257 Tbid. 265 265 Lbid. 267 269 Ibid. 271. Ibid. 273 Tbic 295 XXXIj Famizze ho. See 52e, 53e. 54e. 55e. 56e. 57°. 58e. 59°. 6o:. TABLE MÉTHODIQUE. Pag.M DES DIPTÈRES. | 277 Haustelles ou Sclérostomes. 279 \ Simplicicornes ou Aplocères. 2814 Latéralisètes ou Chétoloxes. 283 Astres ou Âstomes. 205 Becmouches ou Hydromyes. Tbid. | DES APTERES. 287 1 Parasites ou Rhinaptères. 289 11 Ricins ou Ornitomyzes. Ibid. 111 Séticaudes ou Nématoures. Ibid. 1V Aranéides ou Acères. 29 1 v Millepieds ou Myriapodes. 203 vr Quadricornes ou Polygnates. Ibid. DIVISION GÉNÉRALE DES VERS. 2954 SA DATA Branchiodèles. 297 Endobranches. 209 DIVISION GÉNÉRALE DES ZOOPHYTES. 302 l l'e. DES 3e. 4. 5e, 6e. Intestinaux ou Helminthes. 3503 Radiaires ou Echinodermes. 305 Molasses ou Malacodermes. 307. Infusoires ou Microscopiques. Tbid. Saxigènes ou Lathophytes. 309 Coralligènes ou Cératophytes. 314 | ERRAT 4. Page ix, ligne 5,les moyens, lisez ces moyens. rs L. 1 xix, digne 11, combinée , /isez combiné. 35 , tableau 20 , genre 2 , courtes, lisez longues. id. , tableau id., genre 5 , longues, lisez courtes. 46, ligne 6, bec nonflexible, £isez mou, flexible. 229 , {«bleau 140 , genre 5, Trogoseit , lisez Trogosite. 250, digne 5, Carambyx, lisez Cerambyx. id., ligne 26, même les plus lisses, /isez même aux plus. 297 , tableau 144, ligne 5, plissées , en longueur , lisez plissées en longueur. 252, digne 16, uroptères, lisez uropristes. 260, ligne 14, lunette, lisez lancette. 261 , tableau 165 , ligne derniére , au lieu du n°.5, lisez 44. 278, digne 18, hippobosqua, lisez hippobosca. 284, digne Oo, rustuleux, lisez fistuleux. 286, ligne 29, seule espèce qui ait, lisez seules especes qui aient. 287 , tableau 181 , supprimez la série des n° 1, 11, 11, etc., en double emplor. 205, ligne 14 du texte, lémales , lisez limaces. 206, ligne 22, articulation, lisez circulation. D e sure &Y" KL ban F1 Lt ss SE Lu ht À ee F0 $ és ei | Le bx + ZOOLOGIE ANALYTIQUE, | OU METHODE NATURELLE DE CLASSIFICATION DES ANIMAUX . RENDUE PLUS FACILE À L'AIDE DE TABLEAUX SYNOPTIQUES, > DivisiON GÉNÉRALE. NOTES SUR LE PREMIER TABLEAU. Un étre est vivant quand, au moyen d'organes ou d’instrumens particu- liers, il produit une suite d’actions qui contrarient, altèrent ou modifient les forces constantes de la nature auxquelles paroïssent soumis tous les autres corps que, par opposition , l’on nomme inertes ou inorganiques. Pour digérer , il faut, suivant l’étymologie même du verbe, porter çà et la. Cette idée doit s'attacher à celle des êtres vivans animés qui onten eux une cavité particulière nommée digestive, destinée à recevoir les ali- mens et à les transporter d’un lieu dans un autre lorsqu'ils en changent eux- mêmes. Sentir , c’est recevoir une impression par les sens ou par les organes destinés à mettre en rapport avec les objets extérieurs. Tous les animaux paroissent percevoir la présence des corps par le contact ; mais ie sens du toucher se réunit le plus souvent à ceux du goût, de l’odorat, de la vue, de l’ouie. Se mouvoir est pris ici dans le sens de changer de lieu à volonté, en tout ou en partie ; c’est-à-dire jouir de la locomotion, être locomotile. Ces trois facultés de digérer, de sentir, de se mouvoir volontairement m’existent à-la-fois dans aucun végétal. On nomme vertèbres les os qui composent l’échine, ou cette colonne qui se termine toujours en avant par la tête, et le plus souvent en arrière par une queue. Ces os se meuvent les uns sur les autres, et cependant ils sont creusés de rnanière à former un canal solide , une sorte d’étui dans lequel est logé le prolongement des nerfs dont l’origine est le cerveau, masse plus molle, renfermée elle-même dans une cavité de la tête qu’on appelle le crâne. Les poumons sont des organes destinés à la respiration dans l'air. Ordi- nairement ce sont des espèces de sacs ou des masses de vésicules spongieuses dans lesquelles Vair pénètre par un tuyau appelé trachée artère , dont l’ex- trémité supérieure porte le nom de larinx et les divisions inférieures celui de bronches. Les branchies sont les poumons des animaux qui vivent dans l’eau. Ces organes ont la forme de lames divisées en d’autres petites lames, de manière à présenter le plus grand espace au courant de l’eau forcée de traverser la cavité où ils sont situés. On entend ici par vaisseaux les canaux destinés à la circulation du sang rouge ou blanc. Tous les animaux qui ont des vaisseaux sont doués d’un organe appelé cœur, C’est un agent d’impulsion qui force l'humeur de parcou- rir ces vaisseaux. Les nerfs paroissent être les organes destinés à transmettre la vie à toutes les parties du corps, et à rapporter à l'animal Les perceptions diverses ou les actions que chacune d’elles a pu éprouver. On nomme nerfs simples les filets DivisioN GÈNÈRALE. 3 ANIMAUX. ÊTRES VIVANS, DIGÉRANT, SENTANT, SE MOUVANT. CLasses. mamelles ; vivipares . . , . 1. MAMMIFÈRES. plumes ... 2. OISEAUX. sans plumes, 3. REPTILES. poumons à ver- Ë sans mamelles tébres sans poumons ; des branchies. . . . . . 4. POISSONS. simples. . , ........5. MOLLUSQUES. inver- tébré vaisseaux ; | nerfs, . . je emo 6. CRUSTACÉS. noueux \pas de membres . 8. VERS. seaux . sans vais- çmembres, nerfs. . , . . . 7. INSECTES. à membres ni nerfs. .,.g. ZOOPHYTES. blancs qui se rendent plus ou moins directement à un renflement ou ganglion beaucoup plus gros, placé au-dessus de la bouche et qui tient lieu de cerveau; et par opposition on appelle noueux les nerfs qui forment une suite de gan- glions ou de renflemens particuliers qui ont à-peu-près la mème grosseur que le cerveau , mais qui sont situés au-dessous des viscères. Voyez pour les autres détails les tableaux généraux de chacune des neuf classes. Ce tableau présente en apparence beaucoup plus de difficuliés que ceux qui suivront, parce qu’il indique des caractères tirés des parties intérieures, difficiles à observer; mais tel est l’état de la science. L’arrangement métho- dique des animaux exige qu’on les étudie dans leurs organes les plus impor- tans , parce que ceux-là entraînent un plus grand nombre de changemens dans les formes et dans les mœurs : ce qui rapproche les êtres de la manière la plus naturelle. Au reste, on acquiert bientôt, par l'observation, l’ha- bitude de juger la classe à laquelle un animal appartient, sans être obligé d’avoir recours aux recherches anatomiques qui seules cependant peuvent éclairer le véritable naturaliste lorsqu'il est embarrassé dans Ja classification. 4 ManmmiFÈREs EN GÉNÉRAL NOTES SUR LE Nec. Les mammirÈènrs ( mammalia, mammata) sont aussi nommés quadrupèdes vivipares; mais Comme ces animaux n’ont pas tous quatre pieds, et que ceux qui ont les quatre membres ne s’en servent pas toujours comme de pieds pour marcher, on a préféré le nom imposé à cette classe , qui ie: porte-mamelles. Toutes les espèces de mammifères, sans exception, ne peuvent être nourries, au moment où elles naissent, qu’avec du lait, sorte d’humeurqui se sépare du corps même de la femelle dans ses mamelles. Le nombre de ces organes varie de deux à douze; ils sont placés sur la poitrine ou sur le ventre. Les mâles même dans toutes les espèces portent les traces de l'existence des mamelles : il n’y a que trois espèces rangées provisoirement dans la famille des édentés sur lesquelles on ne les ait point encore découverts. La chaleur du sang paroit dépendre de la manière dont la circulation et la respiration ont lieu chez les mammifères. La totalité de leur sang poussée par le cœur est forcée de traverser le poumon où elle est soumise à l’action de l'air, et leur respiration n’est jamais suspendue. Tous , sans exception, ont les poumons et lé cœur situés dans la poitrine, et séparés des autres organes par une cloison charnue qu’on nomme diaphragme. L’ongle et le sabot sont des étuis de corne destinés à protéger l’extrémité du doigt. L'ongle est tranchant, souvent applati, pointu, et ne renfermant jamais entièrement la phalange ou l'os ongutal; tandis que le sabot, arrondi à son extrémité le recouvre tout-à-fait. Les nageoires sont des membres courts, applatis en forme de rames et dont les doigts, comme soudés, sont réunis par la peau jusqu’à leur extrémité. Le pouce est celui des cinq doigts qui devient intérieur lorsque la paume ou la plante entière d’un membre appuie sur le sol. Quand Panimal peut mouvoir isolément ce doigt, l’écarter ou le rapprocher des autres, on le dit alors séparé. On observe encore cette disposition dans la plupart des chi- roptères et chez quelques rongeurs. Une espèce de quadrumane et quelques pédimanes ont ce pouce très-court , ne formant qu’un tubercule sous la peau. On reconnoit qu’un mammifère est plantigrade, ou qu’il marchoit sur la plante entière du pied, quand toute la face inférieure, étendue depuis le talon jusqu'aux doigts, est sans poils et couverte d’une peau calleuse , comme dans l’homme. Les dents incisives sont propres à couper, toujours situées au-devant de la bouche et ordinairement taillées en biseau. Les canines , laniaires ou angu- laires sont le plus souvent alongées en cône très-aigu, ou en coin, et propres à percer et à déchirer. Les molaires, placées tout-à-fait en arrière, sont destinées à broyer les alimens. Leur forme varie beaucoup : elles sont à plusieurs angles tranchans, chez les animaux qui se nourrissent de chairs, et plates et sillonnées ou à tubercules mousses dans les espèces herbivores. tRÂLe NE , D sn EN Gl} MAMMIFÈRES HOVLTM AE" ‘+ + eV + 7 + + seu Euts uravuo ‘xnap op 21quou ne sas10o$vu {sapodojoou “SaIaHamy EL tte + ++ + + sapqnom£uo quoanos ‘anvnb SEMOMALTO SDS Ne" ET: PNR ere Ne SA USUIOTTOSQUR “SNYNIMAU I tt ttes eee er teteee snd nv xnep » 2p 21quion ne sjoqus ‘spgnguo FA D *‘SAWXIAAHOVA ‘O1 * * * *” pee or ere 0 ETIOUTANCA SION Ë ‘SaQvuoIauvg, ‘6 * * * * * * * * *‘juawones FÉ S9AISTOTL ä "SHENTAM°Q. ? " ": * * “saruiutt 19 : œ sop AntJ?p S2]108 81011 9p SuIOUI *SUNIONOY 'L et: + * * ++ Juowefnos SaICIUET “SANGLAONHT ‘€ * °° * * * * ‘aJIe,p SU1OG u9 autiquoU aun 16d stunt siuop !sppnomeuo "SAGYUOLLNVIQ ‘G ‘eruvqd e] ans 4 oyoieu fspaedos uou *"e21Quu r *SaGYUODILIOI( ‘} ‘SISIOpSA[ ANS s2]10$ S101] 9P saanod r ‘sjounst *SINVNIAIY ‘9 * * ‘S2JPU0 suEs ‘spoid FACE URÈR "SaNVRAUGYAS) ‘T *spard xnv 19 xn spivdos SuICtu *SANYUIG ‘I ‘‘AUouIaInos é *SATTINV A ‘pnoyo 2 o8n04 Bus » 30 Suowunod n ‘sopqounu D FS241Q0mM9R XNDUIUF == , "SAUNA *"ASSVIT) ANAMAU © _‘oN — 5 : 6 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS, NOTES SUR LE Ne. 5. La famille des BrMANES ou des mammifères à deux mains seulement, ne comprend que le genre de l’homme. C’est le premier des êtres animés, tant par la perfectibilité de ses organes, que par ses facultés intellectuelles et son langage. La conformation générale de son corps le rapproche cependant des mamnifères dont il a tous les caractères. Nous allons indiquer quelques points seulement de son histoire naturelle , pour ne pas laisser de lacune dans cet ouvragc. La forme des mains de l’homme fournit un de ses caractères principaux; le pouce en est alongé et opposable aux autres doigts, ce qu’on n’observe pas dans les deux familles qui suivent. En outre l’homme est le seul des mammifères qui puisse se tenir debout en équilibre sur la plante des pieds uniquement, et dont les dents incisives, enchässées dans une mâchoire à menton saillant, soient absolument verticales. L'homme est encore très-remarquable par la foiblesse générale de ses organes au moment où il naît, et sur-tout par le long espace de tems que semble exiger sa première éducation physique. Aucune autre espèce de mammifère n’a besoin plus longtems que lui des soins assidus et de la protection de ses parens ; il semble même que c’est de cette nécessité d’at- tentions continuelles exigées par l'enfant , que naît l’état de société, et plus particulièrement le mariage, qui doit naturellement durer autant que Ia vie des époux. Seul, parmi les autres mammifères, l’homme jouit de l'avantage de pro- férer des sons articulés, de les lier ensemble pour représenter ses idées, de les coordonner d’une manière convenue, et de transmettre ainsi ses desirs, ses refus, ses plaisirs, ses douleurs, enfin toutes ses volontés, La faculté de se ressouvenir, de classer ses idées, de les comparer entre elles, de les juger , de prévoir les circonstances par l’expérience, de com- muniquer ses sensations aux autres par des signes, de perfectionner enfin les inventions premières, paroît être l’apanage de l’espèce de l’homme. Seule elle semble jouir au plus haut degré de la mémoire et de la faculté de comparer, et par conséquent de l’analyse, du jugement et de la véritable intelligence. Le genre humain, qui paroît habiter tous les climats de la terre, à exception, peut-être, des pôles , présente quelques différences dans la masse générale des individus des diverses contrées , par la couleur de la peau, la nature de la barbe et des cheveux , la forme de la tête et du visage, et la stature du corps. En observant celles de ces particularités qui sont les plus constantes, on a cru pouvoir les rapporter à six races on variétés principales, qui sont : 19. La caucasiqux ou arabe européenne, dont la peau est blanche, les cheveux longs et plats, le visage ovale, presque droit, et le nez alongé, MAmMmMIFÈRES ONGUICULÉS, 7 Irc, Famizze BIMANES. Mammiféres à membres séparés onguicules ; aux trois sortes de dents , et à pouces opposables aux mains seulement. L'HOMME. Cette race habite principalement l'Europe et quelques parties de l'Afrique et de l'Asie. 29, L’HYPERBORÉENNE, à peau rembrunie , à cheveux plats, noirs et courts, à visage et nez applatis; elle se trouve principalement vers le nord des deux continens , dans le voisinage des cercles polaires, et paroit être mn mé- linge de la race mongole avec la caucasique. 32. La mowcote, dont la peau est d’un brun-rougeâtre ou jaunûâtre, la chevelure noire, le visage arrondi, à pommettes très-saillantes, à rides rayonnantes autour des yeux, à nez court et écrasé, à crâne prolongé en cône. Cette race paroît habiter l'Australasie, la Chine , la Tartarie. 4°. L'AmÉRICAINE, à peau rouge comme cuivrée, à cheveux gros et longs de couleur brune foncée , à visage large , alongé, sans barbe, à nez un peu épaté, qui vit principalement dans l'Amérique méridionale, 5. La maLarr, à peau Hasanée, à cheveux noirs, touffus, légèrement frisés et mous, à visage oblique, étroit, à menton saillant, front bombé, nez large et saillant, bouche large et lèvres peu saïllantes. Cette race, qui paroit tenir de l’éthiopienne et de la caucasique , habite les iles de la mer Pacifique, les Philippines, les Moluques , la péninsule de Malaca. 6°. L’Érmiorrenne ou nègre, à peau noire, à cheveux noirs, courts, érépus, très-frisés , à visage rond, à lèvres et bouche très-saillantes, à nez court , trés-élarsi, à front plat et crâne petit, forme la race la plus dis- tincte et presque une espèce dans le genre. S MAMMIFÈRES ONGUICULES. NOTES SUR LE Ne. 4. Le nom de QUADRUMANFS ou de TÉTRACHIRES signifie qui a quatre mains; on l’emploie par opposition au mot quadrupède. Cette famille réunit les espèces de mammifères dont le pouce est séparé aux quatre membres; de sorte que ces animaux peuvent empoigner très-facilement les corps isolés, s’y accrocher, et par conséquent grimper avec agilité. Le nombre et la disposition des dents incisives présentent une division très- commode dans cette famille. Les sept premiers genres forment un groupe auquel on peut appliquer spécialement le nom de sincrs; ils ont quatre incisives rapprochées sans intervalles aux deux mâchoires, tandis que l’arrangement de ees dents varie beaucoup dans l’autre division, qu’on pour- xoit nommer PSEUDO-PITHÈQUES Ou faux singes. Les abajoues sont des poches ou des sacs membraneux qui s'ouvrent dans la bouche, et dans lesquelles l’animal dépose ses alimens. Chez les espèces qui ont des abajoues, les joues sont ordinairement flasques et pendantes quand ces poches sont vides. Les callosités s’observent le plus souvent sur les fesses : ce sont des places nues où la peau est épaisse, souvent colorée, et sur lesquelles l'animal appuie lorsqu'il est assis. La saillie que fait le museau au-devant de la tête peut être exprimée par Paugle que formeroient deux lignes droites, dont l’une horisontale, menée par Ja partie inférieure de la voûte du palais, seroit coupée par une autre oblique qui, abaïssée du front, viendroit toucher la partie la plus saillante du museau. La réunion des deux lignes forme l’angle facial. Le moindre nombre de degrés indique la saillie la plus considérable, l’angle étant alors moins ouvert. 1. Le genre orang (pithecus) comprend les espèces de singes qui se rapprochent le plus de l’homme; tous ont les bras très - longs. On xv’en connoit que cinq espèces originaires de l’ancien continent. 2. Les sapajous ( callitrix ) ont à-peu-près le museau des orangs. Les trous de leurs narines ne sont pas rapprochés; on n’en a observé qu’en Amérique. Tous ont une queue très-longue. Quelques naturalistes ont nommé sackis et sagouins les espèces qui n’ont pas cette queue prenante, 3. Les alouates (cebus) diffèrent en outre des sapajous par la forme de leur tête prolongée en pyramide, et par un très-grand développement de la mâ- ehoire inférieure. On n’en connoit que deux espèces d'Amérique. 4. Les guenons ( cercopithecus ). Ces singes et tous ceux qui suivent sont de l’ancien continent; les orifices de leurs narines sont très-rapprochés. Les uus ont fa queue plus longue que le corps; les autres, qu’on nomme maca- ques Yont plus courte. 5. Le magot ( cy nocephalus), On n’en connoîit qu’une espèce. MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. y No. 4. D, nn Ile. Famuze. QUADRUMANES ou TÉTRACHIRES. | Mammifères onguiculés aux trois sortes de denis, mains et pieds à pouce séparé. Gexxrs. une (longue; museau arrondi. 4. Guenon. queue , Le À ® abajoues; courte; musenu pointu. ‘7. Babouin. as de queue; quatre fesses à callo- farrondi, de 60°.. 5. Magot. contigues sités; museau pointu, de 30°... 6. Pongo. ® une queue; (arrondi, debo°.. 2. S'apajou.|| > « sans museau, . .{ F5 abajoues pointu, de 300... 3. Alouale. SE 2 pas de queue . ....... .+. 1. Orang. d , A quatre; moyennes sépa- FÉES ee lellMel ele Pl LOS UTIAT. quatre; 3 . en nombre ou rap-À en bas SR VOA longue os HSE. proSRenent varia= ASE ue te ‘Lori le; en haut. . .. mn NL LA : deux seulement. . . .. 12. Tarster. deux; six en bas. . . ... . . . 11. Galago. 6. Le pongo (idem). On n'en a encore observé qu’une espèce, de l'ile de Bornéo, dans la mer des Indes. 7. Les babouins (papio). Il y en a six espèces. 8. L’iëndri , le lori et le galago ont conservé le même nom latin. Le makt s’appelle ( lemur) et le tarsier (tarsius). Tous ces animaux sont de l’an- cien continent. La plupart ont reçu le nom de singe à museau de renard. Ils semblent en effet faire le passage naturel des omnivores des deux espèces qui mangent également de la chair et des fruits, avec les carnivores qui viennent immédiatement après et qui ne se nourrissent que de substances animales, et qui ont enfin comine eux plus de deux petits à-la-fois. 10 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. NOTES SUR LE Ne. 5. La traduction du mot cairoprknrs fait naître l’idée de mains changées en ailes. C’est en effet ce qu’on observe dans la plupart des animaux de cette famille; mais leur caractère essentiel consiste, 10. dans la réunion des trois sortes de dents, ce qui les distingue des polatouches, de la famille des rongeurs; 20, dans la non-existence d’un \pouce séparé aux pieds de derrière, ce qu’on observe dans les phalangers rangés parmi les pédimanes; 3°. enfin dans l'extension de la peau des flancs qui réunit les pattes de devant à celles de derrière, de manière à soutenir l'animal dans l'air lorsqu'elles s’éloignent du corps. C’est cette conformation qu’on a éherché à rendre par Je mot azirËDEs, pieds servant d’ailes, expression que les Latins ont employée. Ces animaux se rapprochent des quadrumanes par le nombre et la dis- position de leurs mamelles, par l'isolement du pouce des mains dans le plus grand nombre; ils ont aussi quelque analogie avec les plantigrades par la manière dont ils marchent en appuyant la plante entière du pied sur le sol, et par la forme de leurs dents molaires qui sont anguleuses et tranchantes. 1. Les espèces qui n’ont pas les doigts des mains alongés volent moins bien que les autres; mais elles peuvent grimper très-facilement la tête en haut : elles se soutiennent seulement dans l'air à l’aide de la membrane de leurs flancs comme avec un parachüte. Le nom de galéopithèque qu’on leur a donné, signifie chat-singe. On n’a cncore observé ces animaux que dans les iles Moluques, Dans tous les autres genres , les doigts des pattes antérieures sont exces- sivement alongés, et, à l'exception du pouce, ils sont renfermés dans Pépaisseur d’une membrane ordinairement sans poils, à laquelle ils donnent une grande solidité. Tous ces animaux vivent en société. Ils se retirent dans les lieux obscurs et ne sortent que la nuit. Leurs femelles n’ont ordinai- rement que deux petits; elles les portent suspendus aux mamelles. Toutes les espèces s’engourdissent l'hiver dans les climats où cette saison a lieu; elles grimpent la tète en bas. 2. Les roussettes ou ptéropes (pferopus ) sont les plus grandes espèces connues; celles qu’on a observées vivent dans les pays chauds de Afrique et de l'Asie. 3. Les noctilions ou lions de nuit, ont été ainsi nommés, parce que l’extré- inité de leur queue est libre, recourbée, et le mnseau arrondi semblable à celui du lion. On croit que toutes Les espèces de ce genre vivent sous la zûne torride des deux continens ; elles sont peu connues. 4. La chauve-souris ou vespertilion, lion du soir, ne différe du genre précédent que parce que toutes les espèces ont la quene entièrement cachée dans l'épaisseur de la membrane et repliée en dessous. La plupart habitent les contrées tempérées, principalement en Europe, MAMMIFÉRES ONGUICULÉS. 11 in AE a ! IIIe. Famizre. CHIROPTÉRES ou ALIPÉDES. Mammifères aux trois sortes de denis ; à membranes étendues entre les pattes et le plus souvent entre les doigts. GENRES. non alongées; point d'incisives supérieures; queue Q 4 trés-courte ls ne als let ST MEN AN qe Galébpitheguent Le ds Œ £ garni d’une feuille ou de fécartées. . . 5. Rhinolophe. < membranes; dents la- DIAIRES AE Enr SIC alongées; À nez 0. rapprochées. 6. Phyllostome. libre à lPextré- à INTER eee. (9: NOCÉILIOIZ. visible sans membrane dans la mem- £ ille- brane fléchie euille; queue en dessous. . 4. Chauve-Souris. n’existant pas du tout. 2. Roussette. 5 et 6. Les feuilles nasales ou les membranes étalées, soit au-dessus, soit aux environs des narines, paroissent destinées à donner à l'animal qui les porte une sensation plus vive des odeurs, peut-être même de la présence des corps qui voltigent dans l'atmosphère. Les 7hinolophes (ce qui signifie feuille sur le nez) doivent, ainsi que les phyllostomes (bouche à feuille), leur nom à cette singulière conformation. Les espèces de ce dernier genre n’ont encore été observées que dans les pays voisins de l'équateur; les autres vivent principalement dans les climats tempérés; cependant on men a point encore observé en Amérique. Il paroît que c’est à tort qu’on a cru les mammifères de cette famille doués d’un sixième sens. L’organe du toucher est chez eux tellement dé- veloppé par la nudité des ailes et le grand nombre de nerfs qui rampent sous les membranes, qu'il est très-probable que la grande sensibilité dont ces parties sont susceptibles leur tient lieu des autres organes puisqu'ils se dirigent aussi bien après en avoir été privés. 12 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. NOTES SUR LE:Nc. 6. Le nom de pterrieranes exprime la faculté de marcher sur les doigts; ce qui est commun à un grand nombre d’animaux. Ce mot est pris ici dans un sens plus restreint et par opposition à celui de plantigrades, de pédimanes et de chiroptères, qui sont conformés à-peu-près comme les mammifères de cette famille, mais dont aucune espèce ne marche sur lex- trémité des doigts. Tous ces animaux se nourrissent de chair: ils sont doués d’orzanes des sens trés-parfaits et d’une conformation propre à donner à leurs mouvemens toute la force, la célérité et la souplesse dont ils avoient besoin pour attaquer leur proie. Les uns ont le corps peu élevé : ils sont en général plus foibles : ils em- ploient davantage la ruse : ils rampent, pour ainsi dire. Ils ne sortent que la nuit et s’introduisent dans des trous sous la terre. Les autres portent le corps plus haut sur les membres : ils sont prompts à la course, et en général beaucoup plus forts et plus audacieux. La plu- part excellent par lun de leurs sens, comme par la vue, l’ouie, l’odorat Les genres qui ont les ongles rétractiles ou susceptibles de se redresser et d’avoir leur pointe dirige en-dessus lorsqu'ils marchent, peuvent grimper facilement ; muis ils ne descendent qu’à reculons. Les autres espèces ne peuvent pas grimper; la plupart fouissent la terre. 1. Les murles (mustela) ont cinq doigts libres à chaque patte ; le corps alonsé, voûté; la queue courte, cylindrique. Eiles se nourrissent des œufs et du sang des autres animaux. 2. Les mouffettes ( mephitis), ainsi nommées à cause de la mauvaise odeur qu’elles répandent, ont le corps plus gros en arrière et la queue trés-velue, comme tronquée. 3. Les mangoustes où ichneumons ont la queue très-srosse à la base, presque aussi longue que le corps et trés-pointue, Elles vivent dans les pays chauds de l'Asie et de l'Afrique. 4. Les loutres ( lutris ) dont les cinq doigts de chaque pied sont réunis par une membrane, semblent lier les mammifères carnivores avec les am- phibies : leur museau est arrondi , leur queue grosse à la base; leur vue est courte, mais elles excellent par l’odorat. Elles se nourrissent principalement de poissons qu’elles pêchent en plongeant. 5. Les chats ( felis) ont la langue couverte de pointes de corne dirigées en arrière et rude comme une ràpe. Les uns, comme les caracals, les lynx, ont un pinceau de poils à l'extrémité des oreilles, et la queue courte ; les autres ont une longue queue et le bout des oreilles nu. On les divise en ceux dont le pelage est 1°. d’une seule couleur comme le puma, le eouguar; 20, à bandes, comme le chat, le tigre; 39. à taches comme la MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. 15 N°50: ST, mn! IVe. Fame. DIGITIGRADES ou CARNIVORES. Mammifères aux trois sortes de dents, à membres distincts, sans pouces séparés, marchant sur l'extrémité des doigts, à ongles crochus. : GENRES. trés- bas surfréunis par une membrane ., . . . 4. Loutre. jambes; doigts ÿ QOIS : À ne En à libres ; ( pointue à l’extrémité, . . 3. Mangouste. queue touffue; (longs, grêles. , 2. Mouffette. ongles courts, solides, 1. Marte. tout-à-fait; museau etes arrondr le 0 CG: élevé surjam- à demi ; museau bes ; ongles pointu. : .:. . . . 6. Civette. quatre doists à tous 72 . c = a] non rétractilesd Iles pieds . . . . . 7. Hyène. cinq doistsenavant. 8. Chien. léopard, la panthère , l'once. Ce genre est très-nombreux et les espèces habitent les deux continens 6. Les civettes ( civetta ) qui joignent à la forme des martes, les ongles des chats, le museau des chiens, portent sous l’anus une poche ou un sillon dans lequel se dépose une humeur odorante , analogue au muse, 7. Les hyènes (hyæna), animaux trés-voisins des chiens, mais qui ont une sorte de crinière , et le train de derrière moins élevé que celui de devant. 8. Les chiens ( canis } : c’est à ce genre qu’appartiennent aussi le loup, le renard, et plus de vingt autres espèces. - 14 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. NOTES SUR LE Ne. 7. Les mammiféres de cette famille, ainsi que leur nom l'indique, appuient Ja plante entière du pied de derrière lorsqu'ils marchent sur la terre. La forme de leurs pattes de devant varie dans les différens genres. Ce groupe est formé des espèces les moins carnassières parmi celles qui n’ont pas de pouce séparé : la plupart même recherchent les fruits et les racines sucrées. Ils marchent et courent très-mal. Ils ne sortent guère que le soir; et dans les pays froids et tempérés ils s’engourdissent pendant plusieurs mois. La forme et le nombre des dents offrent une division bien tranchée, comme on peut le voir dans la disposition des genres. 1. Les ours (ursus ) sont faciles à reconnoître par la disposition de leurs longues dents canines, derrière lesquelles on en voit une plus petite , puis un intervalle ou une barre. 2. Le kinkajou ( caudivolvulus ) est le seul animal de cette famille qui ait la queue prenante , beaucoup plus longue que le corps. On ne l’a encore observé qu'en Amérique. 3. Les blaireaux ( taxus ) ressemblent un peu aux ours; mais leurs dents canines touchent les molaires. On réunit dans ce genre des animaux des deux continens comme le raton, le rattel, le glouton, etc. 4. Les coatis ( nasua) ont le nez mobile, prolongé en forme de groia ou de boutoir, et la queue longue. Les espèces qu’on rapproche sous ce nom sont originaires du Nouveau-Monde. 5. Les hérissons ( erinaceus ) et 6 les tenrecs ont le corps couvert de piquans ou de poils très-grossiers et épineux. Comme les porcs-épics, les échidnés, les hérissons peuvent se rouler en boule au moindre danger , et cacher ainsi complettement la tête et les pattes. Les muscles qui sont sous la peau offrent, à cause de cela, une disposition toute particulière. 7. Les musaraignes ( sorex ) ont généralement le museau prolongé au- delà de leur mâchoire inférieure. On a nommé desmans les espèces qui ont les pattes de derrière palmées.. La plupart des animaux de ce genre res- semblent aux taupes par le museau, par la forme des dents : ils ont quelques rapports avec les rats par le poil et les pattes. Le nom de musaraigne paroît être une traduction corrompue des mots latins mus araneus , souris des sables. 8. Les taupes ( talpa). Le principal caractère de ce genre consisteroit dans le singulier applatissement des pieds de devant, qui sont élargis, à doigts réunis, à ongles tranchans, si quelques musaraignes, entre autres le scalops et la harodae n’offroient la même conformation. Il faut donc consulter ici scrupuleusement le nombre des dents. ,» ES. MAMMIFÈRES ONGUICU "DOLU2T Qt tt tt tte: ++: + ‘anonb op sed {sonSuoj sauturo sep !ouenb *ULOSSUIH ‘QG "+++ *soanoo-s9a soutuvo ‘suvcnhid 2p 3124009 * ‘Jing 2p suiour «77009 ‘y ‘‘SuOT nvasnur € npa419g ‘g ‘1inoo J À ‘oçdurs Il ; He HR -ÆstonL sdioo + fx1s € nOfDyUTY *G * * * * * aisuoyoid fonc sucs ‘sousuor ‘S4nQ ‘1 * S9[qNOP IU2ANOS É9[[UAIIIUI UN D9AU 2 H°CP Il ï : * * sauruva SIU2P & ‘n[9A “ouSioinsngy ‘L°': "+": "+ :sanSuor saaisiour {sayino9-sa1] 2P 21quou nr S3IN9TI)FUI S9AISTOUT SIU2(T adnng gt" "suod-sen xno fsauiaixe sopioro,p aurod £oyjoyed ua lueasp 9p spaid any *SAUNI9) se ne “spaid Sop atonuo oxunyd py Ans suvyosoiu {saivdos Soonod suvs sjounsip soiquowu ‘suop 9p 5soy10s S104 xnv s919/fruun y LI "SAGVUOILLNV'Id ‘ATTINVYI A 16 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. NOTES SUR LE No. 8. Le pouce séparé et sans ongle aux pieds de derrière seulement, a fait donner le nom de PÉDIMANES aux animaux de cette famille ; mais cette qualification ne convient pas également à toutes les espèces, principalement au genre péramèle. La seconde dénomination de mArsuPraux ou d'animaux à poches indique à la vérité un caractère plus constant, celui de la présence d’une poche ou d’un repli de la peau du ventre dans lequel les mamelles sont renfermées; mais les kanguroos et les phascolomes, animaux de l’ordre suivant, offrent la même conformation. Il faut donc nécessairement joindre ensemble les trois caractères, et se contenter cependant de deux lorsqu'on les voit réunis. Les animaux compris dans cette famille présentent une disposition très singulière dans les organes de la génération. Les femelles avortent natu- rellement avant que les petits soient viables; mais à l'instant elle les introduisent dans la poche de leur ventre, où ces petits embryons s’ac- crochent aux mamelles et y restent suspendus, comme les ehiroptéres, jusqu’à ce que leur développement se soit opéré en entier. Presque tous sont ori- ginaires d'Amérique ou de lAustralasie. Il est même remarquable que la plupart des maminifères de ce dernier pays appartiennent à cette famille des marsupiaux. M. Cuvier a reconnu dans le gypse de Montmartre le squelette fossile d’une espèce de pédimane. \ 1. Le phalanger ( phalangista ) a les membres réunis par une membrane velne. Cette conformation le rapproche des polatouches, de l’ordre des rongeurs, et du galéopithèque, de la famille des chiroptéres; les six inci- sives supérieures et les deux incisives d’en bas, le pouce séparé des pieds de derrière et la poche du ventre, le distinguent très-facilement, On en connoit deux espèces. 2, Le genre coescoës, établi par M. Lacépède, diffère du précédent parce qu’il n’a pas les meinbranes des flancs et que la queue est prenante. C'est uri animal des Indes. 3. Le wombat est un animal de la Nouvelle-Hollande. Il est peu connu. 4. Dasyure signifie queue laineuse, M. Geoffroy lui a donné ce nom, parce qu’en effet, après le nombre de dents incisives, qui est de huit en haut et de six en bas, la queue, garnie de longs poils, fournit le caractère le plus apparent. Ce genre comprend six espèces originaires de PAustralasie. 5. Le nom de sarigue ( didelphis) ou animal à double matrice, a été donné aux premières espèces connues dans cette famille. Toutes ont dix incisives en haut, huit en bas, le museau très-prolongé et la queue pre- nante. Elles marchent sur la plante entière du pied, et sont originaires d'Amérique; on en connoit plus de dix espèces. 6. M. Geoffroy a établi le genre péramèle pour indiquer les rapports de forme que cet animal présente avec le blaireau. On n’observe qu'avec peine le rudiment de pouce isolé au pied de derrière, MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. 17 VE. Fame. PÉDIMANES ou MARSUPIAUX. Mammiféres, onguiculés aux trois sortes de dents, à pouce séparé aux pieds de derrière , avec un repli de la peau ou poche sous le ventre. GENRES. ] nue, prenante. . . . . . . . . : : 5. Sarigue. ; î dix ; af » P gue Nombre des] queue dents incisives loutre, non prenante . . . , . . 6. Péramèle. supérieures . . huit; queue touffue non prenante . 4. Dasyure. moins de dix; six,et en bas 1 queue courte . . . . 3. Wombat. préhensile . a. Coescoës. deux ; queue touffue . . . 1. Phalanger.i Cm Cette famille de pédimanes, qui étoit très-naturelle lorsque MM. Cuvier et Geoffroy l'établirent, ne comprenoit alors qu’un petit nombre d’es- pèces connues. Il est remarquable que la plupart des nouvelles espèces de mammifères découvertes depuis une dixaine d'années présentent la même disposition dans les organes générateurs. À quelle cause peut tenir ce sin- gulier avortement, auquel paroissent soumis tous les animaux de la Nou- velle- Hollande ! C’est une question qui est encore sans réponse. On ne sait pas même positivement si les embryons que produit Ja mère sont placés par elle dans sa poche aux mamelles, ou s'ils n’y pénètrent pas par quel- ques déchirures qui auroient liçu naturellement à ceite époque dans les tégumens du bas-ventre. 18 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. NOTES SUR LE Ne. 0. Les rnoncrurs (rosores), ainsi nommés parce qu’ils ne peuvent attaquer leurs alimens qu’en les rongeant ou en les divisant à la manière d’une lime. Leurs dents incisives sont toujours au nombre de deux à la mâchoire inférieure ; les kanguroos et les lièvres sont même les seuls qui en offrent plus de deux à la mâchoire suptrieure. Ces animaux composent une famille très-naturelle, liée aux pédimanes par le phascolome , le kanguroo et l'aye-aye ; aux plantiz grades par le porc-épic et le coendou; aux chiroptères par le polatouche. Tous se nourrissent de matières végétales solides, comme les herbes dures, les bois, les racines. Ils ont plus de deux mamelles et font plusieurs petits, 1. Les kanguroos ( kangurus ) ont les pieds de derrière très -longs et ceux de devant courts, à ongles crochus ; ils marchent sur la queue. 2. Les phascolomes ( phascolomys ) ou rats à poche sont les seuls ron- geurs qui aient à-la-fois une poche pour les mamelles et le pouce séparé sans ongle aux pieds de derrière. On n’en a encore observé que dans lPAustralasie, ainsi que les espèces du genre précédent. 3. L’aye-aye ( chiromys ) où rat à main, est un animal de Madagascar, découvert par Sonnerat. 4 et 5. Les coendous ( coendus ), les porcs-épics ( hystrix ) ont entre eux le plus grand rapport. 6. Les cabiais (cavia) sont des animaux d'Amérique qui ont souvent aux pieds de derrière des ongles semblables à des sabots. Les uns n’ont pas de queue du tout; on en a fait le genre kydrochærus : les autres ont une queue courte; on les a nommés agoutis 7. Les spalax ont la tête de la largeur du corps, qui est bas sur jambes et sans queue : on ne leur voit pas les yeux, dont ils ne se servent point, parce qu'ils vivent sous la terre, 8. Les hamsters ( cricetus) difftrent essentiellement des marmottes (9) ( arctomys ) qui n’ont pas d’abaioues, 10. Les lièvres (lepus ) ont été divisés en deux sous-genres, dont le second, appelé pika ( lagomys), se reconnoit aux membres de longueur égale, aux oreilles courtes et au défaut de queue. 11. Les écureuils (sciurus') et 12 les loirs ( myoxus) ont beaucoup de rapport dans les formes, les habitudes et la manière de vivre, 13 et 14. Les campagnols (arvicola) , diffèrent des rats(mus) par la forme des dents molaires qui ne sont point échancrées dans les premiers, et par es tégumens de la queue. 15. L’ondatra ressemble aux campagnols par les dents, et aux rats par la nudité de sa queue. S 16. Les Aydromys et 17 les castors (fiber ) se distinguent suffisamment par les caractères indiqués. 4 2 USINE TOCENTERE TOR CET IQ PET TEE SET PPS TT EME RAP SRE TN à À re og ‘hr +" * onbiuoo orpuoue soit sprod v ‘DIJDPUQD Gt *"" " * * apuudwo) jouSodum) 'et sapioutyo?}.. 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NOTES SUR LE N°. 10. T’absence absolue des dents incisives et laniaires a fait donner aux ani- maux de cette famille ce nom d’Énexrés ( edentuli , edentati). Leurs mœurs sont encore peu connues. Ils habitent les régions les plus chaudes du globe, VPAfrique, l'Amérique et l'Australasie, Tous ont un museau plus on moins prolongé, et, à l'exception de l’ornithorinque, tous ont la faculté d’en faire sortir une langue cylindrique, longue, gluante, laquelle est destinée à saisir les insectes qui s’y collent, et qui sont attirés ensuite avec elle dans la bouche. On trouve dans cette réunion d'animaux mammifères une très - grande diversité de tégumens, dont aucune autre famille noffre d'exemple, Ainsi les uns ont des poils, mais d’une forme toute particulière; c’est une sorte de crins applatis, très-longs, comme de l’herbe sèche; d’autres ont un poil laineux, touffn, comme soyeux. Chez quelques-uns, le eorps et la queue sont revêtus d’écailles tranchantes, solides, entuilées; chez d’autres, ce sont des piquans, comme sur le hérisson. Enfin plusieurs ont le corps pro- tégé par une sorte de cuirasse osseuse, divisée par bandes et par compar- timens réguliers qui permettent les divers mouvemens, quoique présentant une armure défensive très-solide. Une autre particularité très-notable dans cette famille, c’est l’absence totale des mamelles dans les genres cinq et six , qui comprennent des ani- maux dont l'organisation est tellement différente de celle des autres mam- miféres , que les naturalistes sont encore incertains s'ils ne doivent point en former une classe distincte. Déja M. le professeur Geoffroy a cru devoir en former un ordre à part, sous le nom de monorrèmrs. 1. Les fourmiliers , proprement dits (myrmecophaga) mangeurs de fourmis, n’ont point enrore été observés en Europe. Les uns ont la queue prenante, d’autres ne l’ont pas. 2. On ne connoît encore qu’une seule espèce d’oryctérope (orycteropus), nom qui signifie pied fouisseur, C’est un animal d'Afrique , remarquable par ses ongles plats. 3. Les pangolins ( manis) se trouvent aussi en Afrique. Le phatagin, mammifère de ce genre, est celui de tous les animaux de cette classe qui présente le plus grand nombre de vertèbres caudales. 4. Les tatous ( dasypus ) n’ont encore ëté observés qu’en Amérique. IL paroît que le nombre des bandes varie suivant l’âge de l’animal ; de sorte que la détermination des espèces est fort douteuse et embarrassante. 5. Les échidnées ( echidna ) sont des animaux de la Nouvelle-Hollande, dont on ne connoît encore que deux espèces. 6. Il en est de même des ormithorinques (ornithorincus), ainsi nommés parce que leur museau applati, sans poil, ressemble au bec d’un canard ou lun oiseau. MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. ot Ville. Fame. ÉDENTÉS. Mammifères onguiculés privés des dents incisives et lantaires. GENRES. Û (pointu. .. 1. Fourmilier. poils; à museau, . À non enchâssées; applati. . . 6. Crnithorinque.|} corps à. . . . \ : piquans. « 5. Echidnée. piquans ou ailes À écailles. . . 3. Pangolin. corps à. . . . . . molaires EL un museau à boutoir.. 2. Oryctérope. test ou cuirasse calcaire. ,. . 4. T'atou. Ces deux derniers genres ne sont placés ici qu’en attendant mieux. Ils dif- férent de tous les autres mammifères par les considérations suivantes et prin- cipales : point de mamelles; unorifice commun aux organes génitaux, aux excrémens et aux urines, ou un cloaque; pas de dents enchässées; point de lèvres charnues; palais osseux, à os intermaxillaires séparés ; point de méat auditif; deux os claviculaires, dont l’un est analogue à la fourchette des oiseaux ; les bras articulés en charnière sur les deux os de l’épaule; les os péronés beaucoup plus longs que les tibias; les phalanges très-courtes x doubles poulies; un sixième doigt onguiculé aux pattes postérieures , etc. Or tous ces caractères semblent les éloigner de l’ordre dans lequel ils sont ce- pendant placés. On observe au contraire desdispositions absolument semblables dans plusieurs oïseaux , et sur-tout chez un grand nombre de reptiles. 22 MAnMIFÈRES ONGUICULÉS ET ONGULÉS. NOTES SUR LE Ne. rr. Les rarpiGrADES ( fardigradi ) ont quelque ressemblance par la forme de leur face et par la position de leurs mamelles sur la poitrine, avec les premières familles des mammifères ; mais par la conformation de leur esto- mac, ils se rapprochent des animaux de l’ordre qui vient immédiatement uprès eux, On n’en connoît encore que deux espèces naturelles à l'Amérique. On les à rangés dans le genre paresseux ou bradypus, nom qui indique la icnteur de leur marche ( pied lent). Une espèce de ce genre offre l'exemple unique parmi les mammifères de l’existence de neuf vertèbres au cou. NOTES SUR LE Ne. 12. Les rAcuyDERMmEs ( crassipelles ) ou les animaux à cuir épais sont réunis ici par un caractère tout-à-fait artificiel; cependant ils constituent une lanilie bien distincte. Ce sont les seuls animaux qui aient à-la-fois le plus souvent Îles trois sortes de dents et plus de deux sabots. La plupart ont des poils très-rares ; ils ne rununent pas. L’éléphant seul n’a point de dents «anines, et se rapproche en quelque manière des rongeurs, les deux défenses tenant évidemment la place des dents incisives. Le daman a un poil serré, et se rapproche, par la forme des pattes, de ce qu’on observe dans les cabiais et les porcs-épics. Tous, à l'exception du daman, recher- chent les lieux humides. 1. Le daman ( hyrax), placé d'abord par Linné avec les rongeurs, en diffère essentiellement par les quatre incisives inférieures. On n’en connoît que deux espèces , originaires d'Afrique. >. Le cochon (sus ) forme un genre très-remarquable par la forme de ses pieds qui , quoique composés de quatre doigts, ne portent cependant que sur les deux intermédiaires; de sorte que leur pied semble fourchu, comme celui des ruminans. Les dents laniaires sortent le plus souvent de la bouche, et se redressent en manière de défenses. Tous ont un groin ou un boutoir propre à fouir la terre pour y chercher les racines dont ils se nourrissent , principalement dans l’état de nature. 3. Le tapir (tapirus ) cochon d’eau, est un mommifère d'Amérique, remarquable par une trompe courte, analogue à celle de Péléphant. M. Cuvier a découvert, dans les carrières de Montmartre près Paris, les os fossiles de deux autres espèces de ce genre, dont les analogues ne pa- roissent plus exister. 4. Les rhinocéros (nez cornu) n’ont point de dents laniaires, souvent même leurs incisives manquent tout-à-fait. On n’en connoît que deux espèces vivantes; l’une d'Afrique, qui a deux cornes; l'autre d'Asie, qui n’en a gwune. Ces cornes sont verticales, implantées sur le nez, et paroïssent être formées de poils sgglutinés, MAMMIFÉRES ONGUICULÉS ET ONGULÉS. 23 No. IS LD IX. Famizze. TARDIGRADES. Mammifères onguiculés, privés seulement des dents incisives. Paresseux. X°, Famizze PACHYDERMES. Mammifères à sabots et à plus de deux doigts. Genres. cinq; nez prolongé en trompe charnue, mobile. . 5. Eléphant. tous quatre posant sur deux.. 1. Daman. (7, . S SAT le sol... . .. . .. 6. Hippopotame. 2 aux quatre pieds ; PPoP o) & deux seulement posant 8 Jquatre à terres 20 .,.1-2, Cochon: € 2 2 trois seulement derrière; incisives(six. .. 3. Tapir. à SUPENEULES AR PS ES Er de Z trois à chaque pied; une ou deux cornes sur le nez. 4. Rhinocéros. TE Se RE ER Sn ee 5. L’éléphant | elephantus ou elephas ). Ce genre diftère de tous ceux de la famille par le nombre des sabots qui hordent le pied dont tous les doigts sont réunis en une sorte de moignon, et par la longue trompé dont'le musean est armé, laquelle sert de main à l'animal pour subvenir à tous ses besoins. 6. Les Azppopotames sont les seuls pachydermes qui aient à chaque pied quatre sabots posant également sur la terre. On n’en connoit qu’une espèce vivante; elle est originaire d'Afrique. Il paroit même que cet animal devient fort rare. M. Cuvier, dans ses recherches sur les os fossiles, en a découvert qui semblent avoir appartenu à deux genres qu’on pourroit très-bien rapporter à cet ordre. Il nomme l’un palæotherium, grosse bête antique, et Pautre anoplotherium ou gros animal sans armes. 24 MAMMIFÈRES ONGULÉS. NOTES SUR LE Nc. 15. Les aumINANS ( pecora , ruminantia, bisulca) composent une famille des plus naturelles par la forme extérieure, l’organisation et les mœurs. Ce nom de ruminans signifie remâcheurs, parce qu’en effet, lorsqu'ils ont avalé les herbes dont ils se nourrissent, et qu’elles ont séjourné quelque tems dans leur estomac, ces animaux les font revenir dans la bouche où iis les broient une seconde fois. Cette particularité tient à une disposition de estomac, qui est divisé en quatre poches, nommées panse, bonnet, feuillet et caillette. La seconde dénomination, celle de sisurqurs, indique la forme du pied qui est comme fourchu. En effet les deux sabots de forme triangulaire qui posent sur le sol, y laissent une empreinte fourchue. Le nom de bétail indique que les animaux de cet ordre sont principalement ceux qu’on élève en troupeaux comme les brebis, les vaches, les rennes, les chameaux, les chèvres, etc. La plupart de ces animaux n’ont point de dents laniaires, qui leur étoient inutiles, puisqu'ils se nourrissent principalement de végétaux. Les incisives nnême ne s’observent le plus souvent qu'à la mâchoire inférieure, où elles sont larges et au rombre de huit. La mandibule est garnie d’une substance solide et résistante, sur laquelle ces dents appuient et font l'office de pince pour arracher où rompre l'herbe plutôt que pour la couper. Les deux premiers genres s’éloignent un peu des autres par la présence des trois sortes de dents et par labsence des cornes ou des bois, au moins dans lun des sexes. r. Le chameau (camelus) tient le milieu entre les solipèdes et la famille dans laquelle il est rangé. Il a les trois sortes de dents et ses doigts sont réunis en une plante calleuse peu fendue, au-devant de laquelle on observe deux peuts sabots seulement. On divise ce genre en chameaux proprement dits, qui ont une ou plusieurs bosses sur le dos, et en lamas qui n’en ont point et dont le nombre des dents incisives est différent. 2. Les chevrotains ( moschus ) sont les animaux qui fournissent le musc du commerce. Ils n’ont point d’incisives supérieures, mais leur mandibule est armée de deux longues canines dirigées en bas. Ce genre renferme les plus petites espèces connues dans cette famille. 3.'Les cerfs ( cervus ) comprennent tous les animaux dont l’un des sexes, 1 A ou les deux, ont sur la tête des cornes souvent branchues non couvertes de peau et qui se renouvellent tous les ans. 4. La girafe ( camelo-pardalis ) est un animal d'Afrique, seul de sou genre , dont la corne , couverte de peau et terminée par des touffes de poils, ne tombe jamais. 5. Le genre antlope comprend un grand nombre d'animaux très-différens MAMMIFÈRES ONGULÉS. 25 XI. Famizre, RUMINANS ou BISULQUES. Mammifères à deux doigts et deux sabots seulement. GENRES. très-courtes; desdemi-sabots. 1. Chameau. sans cornes; à canines à très-longues; sabots entiers. 2. Chevrotain. tombant tous les ans . . 3. Cerf. solides ou bois Espèces persistant toute la vie. . 4. Giraffe. à cornes dressées sans fanon. 5. Antilope. can : ronde uses ou ; ; à arquéesavec fanonu 8. Bœuf. chevilles; à q fr Dase his: une barbe. . 6. Chèvre. comprimée ; pas de barbe, 7. Brebis. les uns des autres, qui habitent tous l’ancien continent , et dont les cornes rondes marquées d’anneaux saillans ou d’arètes en spirale, recouvrent des chevilles osseuses , solides intérieurement. 6. Les chèvres ( capra } ont quelques rapporis avec les antilopes. Leur principal caractère consiste dans la touffe de poils alongés qu’on remarque sous leur menton. 7. Les brebis (ovis) ont les cornes comprimées, anguleuses, dirigées d’abord en arrière, puis retroussées en devant. Elles n’ont point de barbe comme les chévres. 8. Les bœufs ( bos) ont aussi quelques rapports avec plusieurs espèces d’autilopes, mais leurs cornes ne sont point droites à la base; elles se dirigent tout-à- fait de côté ou en arrière, 26 MaAmmiFèREs ONGULÉS ET NECTOPODES. NOTES SUR LE N°. 14. Quoique la famille des sorirènes ( solipedes ) ne comprenne qu’un seul genre , auquel même on n’a pu rapporter que quatre espèces , elle n’en doit pas moins être considérée comme une des plus naturelles parmi les mam- mifères, on pourroit même dire parmi tous les animaux vertébrés : ce sont les seuls qui ne se servent que d’un seul doigt pour marcher. Seuls encore parmi les mammifères à sabots, ils ont un estomac sans étranglement, les trois sortes de dents aux deux mâchoires, une valvule à la terminaison de Fœsophage qui s'oppose à ce qu’ils puissent vomir; et leurs mamelles , quoiqu’au nombre de deux seulement , ne sont pas placées sur la poitrine, mais dans le pli de la cuisse. Le genre cheval ( equus } ne comprend que quatre espèces, toutes, à ce quil paroît, originaires de l’ancien continent. NOTES SUR LE Ne. 15. On à réuni sous le nom d’ampnisies (amphibia) des animaux très-différens ganisation et Ja nature de leurs alimens. Ce nom d'amphibies indique les habitudes de ces animaux qui vivent ordinairement dans l’eau, quoiqu’ils aient besoin de respirer l’air comme tous les autres les uns des autres par l’or mammifères, et qu’ils puissent exister longtems hors de Peau. Les diverses espèces d’amphibies ont une forme extérieure qui indique leurs habitudes. Leurs pattes antérieures sont distinctes, courtes, à doigts réunis par la peau en une sorte de palette ou de nageoire; les pattes pos- térieures sont le plus souvent dirigées tout-à-fait en arrière, et réunies avec la queue forment une nageoire unique, qui leur sert de gouvernail quand celles de devant font l'office de rames. 1. Les phoques ( phoca ) paroïissent avoir quelques rapports avec les loutres, par les mœurs, la forme du museau, le nombre et la disposition des dents. Ces animaux , qui vivent dans les mers, sont encore peu connus. 2. Les morses (trichecus }:ont, comme les éléphans , deux grandes dé- fenses à la mâchoire supérieure ; mais elles paroissent être des dents laniaires. Ts ont quelques rapports par les mœurs et la conformation intérieure avec les mammifères pachydermes. 5. Le dugong est encore peu connu. Cet animal quon n’a apperçu que dans les mers des Indes, n’a pas la mâchoire inférieure garnie de dents incisives ni de canines, Îl a quelque analogie avec le genre précédent. 4. Les lamantins ( manatus ) ont à-peu-prés les dents des tardigrades et même, à ce qu’il paroît, Porganisation intérieure, au moins pour tout ce qui = Ray qe CA : D 7 tient à la digestion, Ils ne se nourrissent que de végétaux. MAMMIFÈRES ONGULÉS ET NECTOPODES. 27 XII. Famce. SOLIPÉDES. Mammifères à un seul doigt, à un seul sabot. Cheval. Noir: nn, am” XIIIe. Famizze. AMPHIBIES. Quatre pattes en forme de nageoïres ; doigts le plus souvent onguiculés. GENRES. SEX AUOT Phoque. de trois sortes ; incisives supérieures { deux. 2. Morse. A dents des dents canines. 3, Dugong. moins de trois sortes; pas de canines. . . 4. Lamantin. 28 MAmMMiFÈRES NECTOPODES. NOTES SUR LE Nec. r6. Les cÉrAcÉs ( cete, ceti) ont une forme si éloignée des autres mammi- fères qu’on les a regardés longtems comme des poissons, et qu’ensuite on a cru devoir en faire une classe différente; cependant ils sont organisés comme tous les autres mammifères. Ils respirent par des poumons, ils font des petits Vivans qu’ils nourrissent du lait de leurs mamelles; ils manquent , à la vérité, absolument des pattes de derrière. Leur peau lisse, sans écailles ni poils, la forme conique de leur corps, terminé par une nageoire applatie horison- talement , l'absence totale des oreilles externes, leurs narines ouvertes sur le sommet de la tête et garnies de poches musculeuses destinées à pousser avec violence au dehors Peau qui a pénétré dans la gorge, rendent ces mammifères trés-remarquables. Tous vivent dans les eaux de la mér et ne peuvent point en s-rtir; ils se nourrissent des poissons et des autres ani- maux que leur profondeur recèle. + Les genres établis dans cette famille sont ceux que M. de Lacépède a fait connoître dans son Histoire naturelle des cétacés. Quoique établis sur des caractéres artificiels, ils offrent un moyen très-commode de parvenir à la connoissance des espèces, qui est le seul but des systèmes, et même, il faut le dire, de la formation des genres en histoire naturelle, 1et2. Les baleines (balæna) les baleinoptères ( balenoptera) sont ceux de tous les animaux connus qui atteignent les dimensions et le poids le plus considérable. Fls tamisent, pour ainsi dire, l’eau de la mer, qu’ils forcent de passer entre les lames de leurs fanons, comme les canards lorsqu'ils barbottent dans la vase. 3. Le genre narwhal (narwhalus), improprement appelé monodon, puisque souvent ce cétacé porte deux défenses très-longues à la mâchoire supérieure, comprend trois espèces qui ne différent de l’anarnak 4 ( ananarcus ) que par l'absence de la nageoire du dos. 5. Le cachalot ( catodon) , 6 les physales (phylasus ), et 7 les physé- tères | physeterus) , constituent une division trés-naturelle dans cette fa- mille par la disposition des dents, qui ne sont bien apparentes qu'à la mâchoire inférieure, 8 et 9. Les dauphins et les delphinaptères ( deiphinus , delplinapterus ), comprennent un grand nombre d'espèces qui, la plupart, ne parviennent qu’à de trés-petites dimensions, quand on les compare à celles du genre précédent, Ils forment aussi une division très-naturelle dans cette grande famille. 10, Enfin lAypérodon est un animal très-singulier. Rangé d’abord avec le dauphin, il en diffère par la présence des dents sur le palais et par MAMMIFÈRES NECTOPODES. 29 XIV. Faminre. CÉTACÉS. Nageotres sans ongles ; pas de pieds derriére ; des évents. GENRES. au palais, aux mâchoires; dos à nageoire 10. Hyperodon. etd’en . nageoire + + 9. Dauphin. à dents à dos .. haut sans nageoire 8. Delphinaptére. A . ma» ag . . à la m seulement; (à nageoire 4. Anarnatk. choire 'd à dos . ... u.,. bass nageoire 3. Narwhal. d © n . 251 3 à nageoiïre . . . . . . . 7. Physétère. | bas; dos sans nageoire; ] k Daises 145; ; TA NS e 5. Cachalot museau, à la pointe. 6. Physale. à nageoire . . . . . . . . . 2. Baleinoptère. Vsans dents ; fanons; dos sans nageoïre .. . . . .« . 1. Baleine. le petit nombre de celles de la mâchoire inférieure. Cet animal paroît avoir quelque rapport avec l’ornithorinque , animal de PAustralasie, placé pro- visoirement dans la classe des mammifères et dans l’ordre des édentés. Fin de la classe des Mammifères. 30 DivisioN DES OISEAUX. NOTES SUR LE Ne. 17. La classe des orsEAUx ( ases) comprend des espèces d’animaux tellement distincts par leurs formes, leurs enveloppes et leur organisation, qu’il est impossible de les confondre avec aucun de ceux qui sont rangés dans les autres classes. Leur bec de corne, sans lèvres charnues, les éloigne de la plupart des . mammifères, et ne les rapproche que des ornithorinques et des cétacés sans dents qui ont la forme des poissons. Ce sont les premiers animaux dont les germes, contenus dans une ma- trice secondaire revêtue d’une coque ou étui pierreux, se séparent avant d’être entièrement développés, et qui ont besoin d’éprouver dans l'air une chaleur de plus de 30 degrés du thermomètre de Réaumur pour se déve- lopper tout-à-fait. C’est pour cela qu’on les dit ovipares. Les plumes des oiseaux sont des tégumens qui sont propres à cette classe, Ce sont des tiges de corne disposées en quinconce sur la peau, et garnies de barbes serrées, réunies entre elles par de petits crochets, et disposées ur deux faces , de manière à représenter des lames légères et très-élastiques. On donne en particulier le nom de pennes aux plumes qui garnissent les ailes et la queue. Les premières ont été nommées rémiges ou rameuses, et les secondes rectrices ou dirigeuses. Leur forme et leurs longueurs respectives varient beaucoup. On s’en est servi comme d’un caractère pour la distinc- tion des genres. £ Une seule famille d'oiseaux offre , dans la conformation des pieds, une particularité qui a servi à la caractériser; c’est la disposition des doigts qui forment la pince par leur opposition. D’autres ciseaux, à la vérité, ont la faculté de diriger à volonté l’un des doigts un peu en arrière; mais chez ceux auxquels on a donné le nom de cnimpeuns, les doigts de der- rière ne peuvent pas revenir en devant, et toute l’organisation semble avoir recu une influence de cette manière de se mouvoir. Tous les autres oiseaux, ou n’ont qu’un seul doist par derriére, ou n’en ont pas du tout. Parmi ceux-là, il en est dont les pattes sont terminées par des ongles crochus, que portent des phalanges entièrement séparées rentre elles jusqu’à la base, et dont le bec recourbé est terminé par une pointe en forme de crochet. Chez les autres, les doigts sont plus ou moins réunis entre eux par des membranes : : tantôt ils ne le sont qu’à leur origine, tantôt les trois, et même les quatre doigts forment une espèce de rame. C'est ce qu’on observe dans tous les oiseaux qui nagent à la surface de l’eau. Les espèces à doigts imparfaitement réunis à la base, outre les caractères exposés dans le table en offrent un grand nombre d’autres qui les dis- tinguent entre eux, et qui sont tirés de leur organisation et de leurs mœurs, comme on peut le voir en consultant chacun des ordres qui suivent. DivisioN DES OISEAUX. 3x NP TU. SECONDE CLASSE. OISEAUX. Animaux vertébrés ovipares ; d pournons et à sang chaud; à corps couvert de plumes et à pattes de devant changées en ailes. A| ÎLE, Onores. JE Sideux sétideuxiem devant tie. nl eese 3. GrimPeurs. 19.2 LE Ë 2 entièrement libres; bec et ongles LE à crochus. . . . . N'a Es. MH ItAPAGES. | 5 un seul ou 2 pas ;. les antérieurs entièrement par de larges membranes . .. . . . « . .« « 6. Paruipéprs.|à réunis tous à la base . . . . 4. Gazzinacés. en Fur) les deux ftrès-longs, à. Écnassrers. || externes; tarses . . médiocres. 2. PAsserEAU x. || 52 O1SEAUX RAPACES. NOTES SUR LE N°. 18. Ainsi que le nom de rArACES ( accipitres) l'indique, les oiseaux de cet ordre ne vivent que de proie et de rapines. Leurs pattes sont en général très-courtes , armées d'ongles pointus, crochus, forts et tranchans, supportés par des doigts robustes dont l’ensemble se nomme griffe ou serre. Leur bec, le plus souvent assez court, est courbé à sa pointe dans la partie supérieure. Les ailes sont longues et font présenter au corps de l'oiseau, quand il vole, une étendue très-considérable en largeur. Tous vivent par paires: ils ne pondent qu’un petit nombre d’œufs, qu’ils déposent dans un aire ou nid placé dans un lieu fort élevé. Les mâles sont en général moins gros que les femelles. Leurs couleurs sont d’une teinte sombre et présentent un mélange de blanc et de noir. Plusieurs espèces semblent lier cet ordre à quelques-uns de ceux qui suivent. Ainsi le messager à tarses nuds et très-alongés , a quelques rapports avec les échassiers, dont le bec le distingue. Plusieurs nyctériens ayant la faculté de porter en arrière le doigt externe, pourroient, par cette particularité, être confondus avec quelques grimpeurs; mais la situation des yeux les en éloigne. On donne ici pour caractère principal des oiseaux de nuit ou nocturnes, d’avoir les yeux dirigés en avaut, C’est, en effet, une conformation qu’on pe renconire dans aucun autre genre de cette classe; et ce sont même les seuls oiseaux qui, avec les engoulevents de l’ordre des passereaux, puissent voler pendant la nuit et dans l'obscurité la plus complette. Il ne faut pas prendre dans toute son étendue le caractère de cou sans plumes, on veut seulement indiquer par là que le cou est plus souvent garni d’un duvet quipermetde voirla peau à nu dans quelques parties seulement; mais ce caractère n’est que comparatif et mis en opposition avec ce qu’on observe dans les plumicolles, dont le cou est ordinairement recouvert de plumes en- tuilées et parfaitement disposées les unes sur les autres. NOTES SUR LE N°. :9. Les deux genres de la famille des zudicolles sont faciles à distinguer, puisque jeur caractère consiste seulement dans l'absence ou la présence des caroncules sur la tête ou sur le cou. Quelques autres oiseaux, d’ordres très-différens, of- frent à la vérité une disposition analogue; mais ils s’en éloisnent par des carac- ières plus importans. 1. Le genre sarcoramphe ( sarcoramphus ) qui signifie bec charnu , com- prend les espèces de vautour, qui ont des crêtes ou caroncules charnues sur la tête: ou aux environs du bec. Tels sont le condor, le papa, l’oricou, etc. 2. Les vautours (vultur) comprennent toutes les autres espèces d'oiseaux de proie à cou nu en tout ouen partie. Ces oiseaux, quoique très-forts , [e OisEAUx RAPACES, ” D PreMIER ORDRE RAPACES. Un seul doigt en arrière ; ceux de devant entièrement libres ; bec et ongles crochus. CR FamrLres. joue plumes. 1. Nusicozzrs. latéraux ; tête ou partie du cou Loibmenene . 2. Prumicorzrs. À yeux de face, grands; bec court; tête grosse. . . . 3, Nocrurwés. N°10. LA, D Ir, Fanizue. Les NUDICOLLES ou PTILODÈRES (r). Le bas du cou garni de plumes frisées en manière de palatine ; LE haut couvert d'un duvet; bec droit d'abord, crochu à la pointe. GENRES. caronculé . . . .. 2. Sarcoramphe. À tête ou cou sans caroncules , . 1. Fautour. (1) De Hrsioy duvet, et de Afpn cou. à mm | f sont en général peu courageux. Ce sont des animaux très-voraces qui recher- chent principalement les cadavres. Ils volent en troupes nombreuses et paroissent être attirés de fort loin par l’odeur des charognes. 54 O:sEAUX RAPACES, NOTES SUR LE No. 20. Ce nom de plumicolles n’est employé ici que par opposition à celui qui sert à désigner la famille précédente. La position des yeux éloigne cette famille des oiseaux de nuit, qui ont en outre la base du bec cachée dans des poils, tandis qu’elle est ici couverte d’une membrane colorée et nue. Tous ces oiseaux volent de jour, se nourrissent le plus souvent d'animaux yivans, sur lesquels ils tombent par un vol précipité du naut des airs. HE planent et s’élèvent à perte de vue, et ne se réunissent point en troupes. Le mäle et la femelle ne restent même réunis que pour le tems de la ponte et de l'éducation des petits. 1. Les griffons (gvptus) se distinguent facilement de toutes les autres espèces par la touffe de poils roides qu’on observe sous leur bec. Le pygargue, le laemmergeyer , la harpie, etc., appartiennent à ce genre dont les mœurs ont quelques rapports avec celles des vautours. 2. Les buses ( buteo ) sont assez caractérisées par les notes qu’on peut lire dans le tableau. Ce sont encore des oiseaux dont le courage ne correspond point à la force , et qui n’attaquent jamais des animaux qui leur résistent. 3. Les autours (astur ) comprennent aussi les éperviers dont les ailes sont plus courtes que la queue, ou n’en atteignent pas l’extrémité, lors- qu’elles sont couchées sur le dos. Leurs tarses sont très-longs, et leur bec est courbé dès la base. 4. Les faucons ( falco ) ne comprennent qué les espèces qui ont les ailes très-longues et le corps peu élevé sur les tarses. 5. Le messager ( serpentarius , secretarius ) est un oiseau d'Afrique, unique dans son genre. Sa queue étagée, du double plus longue que les ailes dont les deux pennes centrales et intermédiaires sont sur-tout très-alongées; la hauteur et la nudité des tarses lui donnent un port très-particulier. à 6. Les aigles (aquila) ant quelque ressemblance avec les griffons. La plu- part ont les tarses emplumés jusqu'aux doigts, et leurs ailes sont tantôt plus longues que la queue, tantôt plus courtes. NOTES SUR'LE Do or: Les oiseaux NOCTURNES (nocturni) ont quelques rapports avec les chats, par la grandeur et la direction des yeux. Ils voient parfaitement dons lPobscurité et peu pendant le jour. La plupart ont au-devant de la tête une sorte de col- lerette de plumes sans barbules qui leur tient heu d’oreilles externes. 1. Le genre surnie ( surnia ) comprend les chouettes à longue queue ou éperviers, la funèbre, la sibérienne , et plusieurs autres. 2. Les ducs ( bubo ) sont les espèces de chouettes à oreilles de Linné. 3. Les chouettes i strix) comprennent toutes les espèces qui n’appartiennent . point aux genres précédens. Ces oiseaux ne se nourrissent que de petits animaux, qu'ils épient à la ma- OISEAUX RAPACES. 55 No. 20. D Re. IF. Fame. PLUMICOLLES ou CRUPHODÈRES (1). Feux latéraux ; cou et tête garnis de plumes ; la base du bec offrant une saillie charnue colorée, appelée cire. GENRES. UN ee à : : o 3 (garni d’un pinceau de poils ou de plumes: ete Nr: Griffon. RE . 1 r ] ] et l Usans pinceaux; (étagée; huppe à lanuque;tarsestrès-longs. 5. Messager. eu queuer. 11 À non étagée; fcourte; (long,droitälabase. 6. Aigle. à première bec perne de Rico tes 2. Buse. fatie en ailes. . longues. 3. Autour. plus longue que les autres. 4. Faucon. (1) De Kpi@or recouvert, et de Afp4 cou. IIIe. Famizze. NOCTURNES où NYCTÉRINS (1). Veux très-grands , dirigés en avant d'une téte très-grosse ; bec court, crochu, recouvert à la base et sur les narines par des sotes roides. ’ Gexres. longue ou étagée; curps alongé. .... .. . . . . . . . 1. Surnie. garnie de plumes en forme d’oreilles . . . . 2. Duc. À queue médiocre , presque carrée; àtête sans pinceaux de plumes. 3. Chouette.|\ NN Ë (1) De Nuxrepivos nocturne. nière des chats. La plupart ont les pattes couvertes d’un duvet laineux: et leurs pennes sont si molles qu’à peine entend-on le bruit qu’elles produisent en volant, Leur voix est rauque, désagréable, et leurs couleurs sombres. 56 OïsEAUXx PASSEREAUX. NOTES SUR LE N°: 22. Les pAsserEAUX ( passeres ) composent une famille qui a quelques rap- porté avec les échaësiers par certaines espèces de merles-fourmiliers, et avec les gallinacés par les pigeons ; cependant aux caractères que nous indiquons s’en joignent plusieurs tirés des mœurs et des liabitudes qui prouvent qu’on a dû nécessäirement les séparer. Ainsi la plupart se réunissent par paires à l'époque des amours; 1ls vivent alors solitaires, et se livrent en commun à la construction du nid, qu’its disposent avec beaucoup d’art ; le mâle et Ja femelle s’occupent ensemble de l’'incubation des œufs et de léducation des petits, Ils sautent sur la terre à pieds joints plutôt qu’ils ne marchent, a l’exception de quelques genres, comme les corbeaux, les alouettes. Les femelles sont en général moins brillantes que les mâles ; et les jeunes en sortant de l’œuf, sont aveugles et sans plumes; ils ont besoin d’être, élevés à la becquée par leurs parens. La plupart se nourrissent d’insectes ou de grains. Outre les caractères, qu’on pourroit à bon droit nommer naturels, par lesquels ces oiseaux se trouvent rapprochés , les passereaux semblent encore former un ordre distinct, à cause d’un grand nombre d’autres notes exclu- sives et pour ainsi dire négatives, qui les éloignent des autres sections. Ainsi, 1°. ils n’ont jamais, comme les grimpeurs, deux doigts derrière et deux doigts devant; 2°, leurs phalanges antérieures ne sont jamais réunies complettement entre elles, comme cela a lieu dans les palmipèdes ; 30. elles ne le sont même point à la base par de courtes membranes, comme chez les gallinacés ; 4o. leurs tarses sont très-—courts et rarement privés de plumes au-dessus des talons, comme on le remarque dans les échassiers ; 59, jamais enfin leur bec ni leurs ongles re sont courbés, tranchans et cro- chus comme ceux des rapaces. On devoit donc les séparer des autres oi- seaux pour en former un ordre à part. Le nom de passereaux , donné par Linné , n’indique point non plus un tarsctère commun et constant : il est propre seulement à rappeler que la plupart de ces oiseaux sont de passage, ou qu'ils émigrent en troupes nombreuses à certaines époques de l’année. Les dentelures du bec facilitent, à la vérité, la détermination des espèces, mais elles n’indiquent pas d’une manière certaine le genre de nourriture, quoique la plupart des oiseaux de cet ordre qui n’ont qu’une ou deux den- iclures soient carnassiers En effet, les hirondelles, les mésanges et beau- coup d’autres appartenant à des ordres très-différens, offrent lesmèmes mœurs. Il ne faut donc regarder cette disposition en familles, que comme un ar- rangement commode pour parvenir à la connoissance des genres établis par les auteurs. On verra, au reste, en parcourant chacune de ces tribus qu’elles réunissent des oïseaux qui ayant entre eux les plus grands rapports, différent . de tous ceux du même ordre par quelque particularité. OisEAUX PASSEREAUX. (ei SA Secowr ORDRE PASSEREAUX. Un seul doigt derrière; les deux externes de devant réunis ; les tarses médiocres en hauteur. FAMILLES,. une ou deux crénelures au plus . 1. Crénirosrrrs. échancré ; à trois crénelures au moins. . . . . 2. D'ENTIROSTRES. droit, alongé, ; comprimé . . 3. PLEniRostREs. fort et solide, un peu courbé , court, conique 4. Conirostrrs. non échancré,: étroite, ronde. 5. SUBULIROSTRES. court et F à base node large, plate . . 6. PLaninosrres. très-long et étroit. . . 7. TEnuiIrosTREs. 38 O1sEAUXx PASSEREAUX. NOTES SUR'LE N°: 25. Les oréxirostars ( emarzinatirosires. Lin.) sont en général de petite oiseaux qui se nourrissent de fruits mous ou d’insectes indifféremment; de sorte que les espèces qui vivent naturellement dans les régions tempérées ne sont point forcées de voyager ou d’émigrer , l’une ou Pautre de ces nourritures s’offrant à elles à toutes les époques de L année. La famille des passereaux crénirostres, quoique composée d’un petit nombre de genres, comprend cependant beaucoup d’espèces qui habitent également l'un et l’autre continent. Nous devons avouer que la réunion produite ici par les caractères assignés” présente parmi les individus une grande variété de formes. Les pie-grièches lient évidemment les passereaux avec les rapaces; et les fourmiliers du genre des merles , semblent former le passage aux échas- siers. D’un autre côté, les s0be-mouches et les tangaras ont les ailes longues et sont capables de soutenir un vol longtems continué, tandis que les merles , les cotingas et les pie-grièches ont les ailes courtes et ne volent qu'avec la plus grande difficulté. Le genre pie-grièche ( lanius ) rangé par Linné avec les rapaces, en différe cependant d’abord par le bec, qui est petit, droit à son origine , et ensuite par la réunion des deux doigts externes, qui sont intimément joints entre eux jusqu’à la dernière phalange, Il est vrai que plusieurs espèces de ce genre altaquent les petits oiseaux pour les tuer et dévorer leur cervelie ; ; mais. leur principale nourriture consiste en insectes. On en connoît plus de soixante espèces qui habitent les deux continens. 2. Les merles (turdus ) comprennent encore un plus grand nombre d’es- pèces que le genre précédent. Il est très-difficile, à ce qu’il paroît, de les subdiviser d’ure manière commode pour l'étude, car aucun auteur n’a réussi dans cet arrangement. On a appelé fourmuiliers ( ou formicivori) les espèces de ce genre qui ont les tarses très-élevés, la queue très-courte, et qui ont quelques rapports avec les räles, de la famille des échassiers; grives (ou bacci- vori), les merles qui ont le plumage tacheté, et merles proprement dits (merulæ) ceux qui ont le plumage à-peu-près d’une même teinte. 3. Les gobe-mouches ( muscicapa ) ont autofir des narines des sôies roides dirigées en dehors, qui les font aisément distinguer au premier apperçu. Ils forment encore un genre trés-nombreux dont la plupart des espèces sont d'Amérique ou des Indes. Tous se nourrissent d'insectes ainsi que leur nom l'indique. 4. Les cotingas (ampelis) sont de très-beaux oiseaux, la plupart originaires d'Amérique, qui se font principalement remarquer par l'éclat et la vivacité de leurs couleurs. Leurs narines sont aussi couvertes de soies mais non étalées. C’est parmi ces espèces qu’on doit ranger le jaseur, le POpAGOUEe Vouette , le tersine, le quereiva, etc. O1SEAUX PASSEREAUX, 30 No 23; LE, nn Ie, Fawizue. CRENIROSTRES ou GLYPHORAMPHES (1). Passereaux à une ou deux échancrures au plus sur la pointe du bec. Grnrrs. conique, arrondi... ...... 5. Tangara. droit , . , 5 . de droite à gauche . . 1. Pie grièche. applati Ë de haut en bas. , . .. 3. Gobe-mouche. || : { déprimé de haut en bas . . . . . 4. Cotinga. arqué , comprimé de droite à gauche . 2. Merle. (r) De TAuPor cran ,entaille, et de Peu@os bec. 5. Le genre des fangaras ( tanagra } quoiqu’ayant le bec arrondi comme celui de nos moineaux, présente une petite échancrure vers la pointe. La plupart offrent encore de trés-belles couleurs, et sont originaires d’Amériques 4o O1SEAUX PASSEREAUX. NOTES SUR LE No. 24. La famille des prnrimosrres { serratirostres ) ne réunit qu’un trés-petit nombre d'espèces, encore très-peu connues, qui se nourrissent de fruits et d’autres parties de végétaux. On n’en connoît point en Europe. Ces oiseaux différent de ceux de toutes les autres familles. r. Les phytotomes ( phytotoma ), nom qui signifie coupe-plantes, sont des oiseaux qui ressemblent aux gros-becs, mais dont la mandibule est den- telée sur ses bords. On n’en connoît que deux espèces originaires des parties les plus méridionales du globe, % 2. Le momot ( momotus. Brisson. } est un oiseau d'Amérique, qu’on dit nicher sous terre et se nourrir de chair, quoique sa langue soit divisée comme celle des toucans, oiseaux grimpeurs avec lesquels on lavoit d’abord ringé. Les calaos ( buceros } sont des oiseaux qui habitent les parties les plus chaudes de Pancien continent, Leur bec, très-long, est surmonté à la base d’une proéminence osseuse dont la forme varie beaucoup et derritre laquelle s'ouvrent lés narines, NOTES SUR LE Ne. :5. On a compris dans cette famille, sous le nom de pLENIrOSTRES, les espèces de passereaux qui ont le bec le plus fort et le plus solide, sans courbure, mi dentelure; dont les tarses sont couverts d’écailles ou de plaques disposées par anneaux, et qui font leur nid sur la cime des arbres ou sur d’autres en- droits élevés. 1. Les maïnates ( gracula ) ont beaucoup de rapports avec les corbeaux et les grandes espèces de merles. On les distingue aisément par les places nues ou par les caroncules charnues et colorées qui garnissent certaines parties de la tête ou du cou. Tous sont originaires des Indes. Its se nour- rissent d'insectes, principalement de sauterelles et de larves des coléoptères. La pie à pendeloques et le glaucope ont quelques rapports avec ce genre. 2. Les paradisiers ( paradisea ) sont des oiseaux des Indes, assez carac- iérisés par les notes indiquées dans le tableau. 3. Les rolliers ( coracias ) sont très-voisins des espèces du genre corbeau, que lon appelle geais; mais ils en différent par la disposition des narines qui sont entiérement à découvert. 4. On a réuni sous le nom de corbeau ( corvus) un très-grand nombre “oiseaux dont les principaux caractères sont tirés de la forme du bec, des na- rines couvertes de soies roides dirigées en avant, des tarses un peu élevés et de la queue courte comme tronquée. On range dans ce genre les choucas, les corneilles , les geais, etc. 5. Les pies ( picæ ) ne diffirent guère des corbeaux que parce que leur O:sEAUx PASSEREAUX. 4* ES à TEA RES SE DE EEE TE No. 24. Irc. FAMILLE. DENTIROSTRES où ODONTORAMPHES (1). Passereaux à bec échancré à trois dentelures au moins. ro GENRES. trés-long , surmonté d’un casque de corne . . 3. Calao. À bec les deux mandibules dentelées. 2. Mfomot. sans casque ; 1. dentelures au bec supérieur. . 1. Phytotome. ! (x) De Odyr dent, et de Pawÿos bec. Lil. Fame. PLÉNIROSTRES ou PLÉRÉORAMPHES (1). Passereaux à bec alongé, droit, non échancré, solide et fort. FR OT A SE Genres. à places nues ou à caroncules charnues sans plumes . . 1. Marnate. € sans places nues; très-alongées ; plumes veloutées sur plumes des flancs On NL Re DER SAT SAS NP GTA nSrer ou du dos. Cou ou tête . (nues; à pointe du bec courtes; à EE Li Ne un peu courbée. . . narines . . Jr de soies roides; ftronquée. 4. Corbeau. à queue . .. Létagée. . à. Pre. (1) De HA#pyr plein, et de Pæu@or bec. queue est plus longue 2t formée de pennes étagées qui ne s’étalent pas dans le vol, ét parce que, lorsqu'elles se sont abattues sur la terre, elles y sautent plutôt qu’elles ne courent. O1SEAUX PASSEREAUX. FN Ke] NOTES SUR LE Ne. 26. L'ordre des passereaux est de lui-même si naturel, et les genres d’oiseaux qui le composent ont tant de ressemblance, que s’ils n’étoient pas en si grand nombre, ils présenteroient le groupe le plus tranché et le plus facile à étudier dans ses généralités; mais les espèces sont tellement multipliées qu’elles embarrassent par cela mème dans le choix des notes propres à les carac- tériser, parce que les caractères les plus convenables pour distinguer cer- tains genres semblent s’oblitérer et conduire insensiblement au genre qui suit. Cet ordre des controsTtrrs est particulièrement dans ce cas, et il faut avouer qu’il est tout-à-fait artificiel, 1. Le cacique ( cacicus) ne diffère du troupiale ou loriot (oriolus ) que par la portion nue du front, qui, au lieu d’être échancrée en pointe, présente -un espace arrondi. Ces oiseaux vivent la plupart en troupes nom- breuses, et se nourrissent de grains et de fruits; ils suspendent leurs nids à l’extrémité des branches avec un art admirable, 3. Le glaucope ( glaucopis ; callæas. Laru.) a quelques rapports avec les mainates par une caroncule située sous le bec, et dont la base est arrondie. C’est un oiseau peu connu , observé à la Nouvelle-Zélande. 4. Le prque-bœuf (buphaga ) est un oiseau d’Afrique qui recherche sur la peau des ruminans, les larves des œstres, des taons et les autres insectes qui attaquent les mammifères. 5. Les étourneaux ( sturnus ) ont Jes narines ä demi-closes par une sorte de membrane charnue, [ls semblent se lier aux merles de la famille des crénirostres par quelques espèces, tandis que d’autres paroissent se rapprocher des mainates. 6. Les moineaux : fringilla } forment un genre très-nombreux dans lequel on a rangé plus de cent espèces, comme les serins, les chardonnerets, les pinsons, les linottes, les friquets, etc.; tous se nourrissent de grains et de petits insectes. 7. Les bruans ( emberiza ) ont la mâchoire inférieure plus large que la supérieure, qu’elle recoit en sens inverse, de ee qu’on observe dans la plupart des autres oiseaux. Tels sont les ortolans, les proyers. 8, get 10. Les colious (colius ) les gros-becs (loxia , les bec-croisés (crucirostra ) ont entre eux les plus grands rapports. Tous ont un bec robuste et propre à pénétrer dans l’intérieur des fruits à enveloppes solides, comme dans les cônes, les noyaux, les noix. La forine du bec les distingue. Les bouvreuils sont des espèces de Joxies, ainsi qu: Îles nucifrages, les cardinaux, les tisserins, les verdiers, les bencalis, les\ sénésalis. etc. La forme particulière du bec-croisé est parfaitement d'accord avec l’usage au- quelilest destiné. Ces oiseaux en effet se nourrissant des graines des arbres verds ou conifères, ont besoin d’aller les chercher sous les écailles entui- lécs qu'il est facile d'observer dans les pommes de pin; l’une des parties O1SEAUX PASSEREAUX. 43 IVe. Famuue. CONIROSTRES ou CONORAMPHES (1). Passereaux à bec conique, un peu courbé, solide et non échancré. GENRES. rente anni NN PA Ne NEA Pique- bœuf. 1 Re à caroncules sous la partie infé- alongé ; lé P 3. GI rieure . . . 5. Glaucope. non renilé ; caroncules; à base... enpointe. 2. Troupiale, sans ronde ; P P place nue arrondie. 1. Cacique. jo sans place QUE. 0 ele: 19e FIOUTIEQU: . , æ ? s raVerS. « « . . . Bec-c À renflé à lafroisé en travers ?c- croisé base et... court, mais simple; (courte, simple. 9. Loxtie. très-solide; queue longue, étagée. 8. Coliou. non renflé; la mandibule supérieure recouvrant l’inférieure. 6. Moineau. recue par linférieure. 7. Bruant. (1) De Kowvos cène, et de Pau@or bec. de Ja mandibule passe sous Pécaille, tandis que l’autre glisse sur la face supérieure de manière à détacher la semence que la langue retient et saisit, 44 OISEAUX PASSEREAUX. NOTES SUR LE Ne. 27. Les quatre genres qui composent la petite famille des suBuLIRoSTRES où des becs en alène se ressemblent beaucoup à la vérité par la forme du bec, etil y a entre eux beaucoup d’analogie; mais ils différent par la forme géné- rale du corps, par celle des pattes et par la manière de vivre. 1. Le genre des manakins (pipra) est remarquable par la vivacité des couleurs que présente le plumage de la plupart des espèces et par la briéveté de leur queue. Ce sont des oiseaux d'Amérique dont quelques-uns ont le chant si mélodieux qu’ils en ont recu le nom d’organistes. . Les mésanges ( parus ) n’ont point les doigts externes réunis jusqu'aux Ho comme le genre précédent ; elles grimpent et se soutiennent accro- chées avec la plus grande adresse. Elles sont toujours en mouvement et très-courageuses; elles se nourrissent principalement d'insectes; elles atta- quent même les petits oiseaux , dont elles arrachent les plumes pour en sucer 12 sang. Leur chant est peu agréable. 3. Les becs-fins ! motacilla } comprennent les espèces d’oiseaux de ce pays qui ont la voix Ja plus mélod'euse, comme les rossignols, les fauvettes, les roitelets, etc. Ils se nour:issent tous d’insectes mous ou de petites graines. La plupart émigreut pendant lhiver. Ils ne pondent point un aussi grand nombre d'œufs que les mésanges, et ils font leurs nids avec plus de soin. 4. Les alouettes (alauda) sont les espèces de cette famille qui ont le bec le plus long, un peu sailiant vers la base et absolument droit, ainsi CE que longie du doigt postérieur, qui est souvent très-prolongé. Quelques espèces font leur nid sur la terre; toutes ont un chant très-agréable. NOTES SUR LE No. 28. Les passereaux à bec plat et large ( planirostres) se nourrissent unique ment d'insectes qu'ils saisissent dans lair en volant; ils composent une famille très-natnrelle et distincte de toutes celles de l’ordre des passereaux. Les deux premiers genres bâtissent ua nid avec beaucoup d'art, le troisième ne pond que deux œufs, qu’il dépose et couve sur [a terre nue. 1. Les hirondelles ( Li rundo ) volent de jour, et émigrent tous les ans à l'époque où les insectes manquent. 2. Les martinets ( apus), ainsi nommés parce que leurs pattes sont très- courtes, sont des hirondelles qui n’ont pas de pouce derrière, inais les quatre ongles crochus dirigés en avant, et propres à s’accrocher à Pentrée ‘du nid qu'ils construisent avec de la boue. 3. Les engoulevents ou tette-chèvres ( caprimulgus } volent rarement pen- dant la journée; la grande lumière Les offusque; tous ont la queue arrondie, des moustaches de poils roides, de grands orifices auditifs et le bec ex- cessivement fendu. Ils se nourrissent principalement de lépidoptères et des insectes qui volent de nuit, comme les coléoptères lamelüicornes O1SEAUx PASSEREAUX. 45 Ve. Famizce. SUBULIROSTRES ou RAPHIORAMPHES (1). Passereaux à bec court, foible, flexible, non échancré, à base étroite, arrondie. GENRES. trèés-courte. 1. Manakin. Bec en proportion de la longueur de la tête.. . du quart; à queue { alongée. . . 2. Mésange. de la moitié; ongle ç droit. . . 4. Alouette. postérieur” "Nora À courbé. . 3. Bec-Fin. (1) De Pæ@ioy alène, et de Paw@or bec. [VIe Face. PLANIROSTRES où OMALORAMPHES (1). } Passereaux à bec court, foible, non échancré , large et plat à la base. Genrrs. tous quatre en avant. 2. Martinet ongles semblables; { Doigts à trois devant... , . . . 1. Hirondelle. ongle du milieu dentelé d’un seul côté. , 2, Engoulevent. 3 (1) De Ones plat, et de PægŸos bec, 46 Oiseaux PASSEREAUX, NOTES SUR LE Ne. 29. Les passereaux nommés rÉnurosTREs ont tous le bec au moins deux fois aussi long que la tête; mais ce sont des oiseaux rapprochés arbitrairement, dont la forme et les mœurs sont très-différentes selon les genres. Les uns ont le bec plus ou moins anguleux et pointu, et peuvent attaquer les ani- maux dont ils se nourrissent; d’autres ont un bec non flexible et une langue tubulée, formée de deux portions de cylindre avec laquelle ils pompeut le nectar des fleurs. On voit donc que cette famiile est entièrement artificielle. 1. Les sitielles ( sitta) grimpent aux arbres, comme les mésanges; elles ont les habitudes et la manière de vivre des pics de l’ordre des grimpeurs. 2. Les grimpereaux (certhia) se nourrissent principalement d’insectes comme les mésanges ; ils sont remarquables par la longueur et la force du doigt de derrière. Leurs ongles sont très-crochus. 3. Les colibris ( trochilus ) sont de petits oiseaux ornés des couleurs mé- talliques les plus riches et les plus brillantes. Ils sucent le miel des fleurs sans se poser. Ils s2isissent aussi les insectes en volant. On ne les a encore observés qu’en Amérique. Ils ne couvent que deux œufs à-la-fois dans un nid qu’ils construisent adroitement , avec des matières tomenteuses. 4. Les orthorinques (orthorincus ), nom qui signifie bec droit, ont été aussi nommés oiseaux-mouches pour indiquer leur petite taille, qui est en effet la plus remarquable parmi les animaux de cette classe. Ils ne différent des cobibris que par la direction du bec. 5. Les huppes ( upupa ) ainsi nommés à cause de leur cri, ont à-peu- près le bec des courlis, et se nourrissent d’insectes. G. Les guépiers ( merops ) ont à-peu-près les mêmes mœurs, mais leur bec est anguleux. Presque tous ont des plumes trés-alongées à la tête, au cou ou à la queue. 7. Les alcyons ou martin-pécheurs ( alcedo ) vivent sur les bords de l'eau. Jls saisissent en volant les petits poissons qui nagent à la surface. Ils les avalent tout entiers et vomissent ensuite les arètes. Ils ont encore beaucoup de rapports avec Les pics pour la forine du bec et par la disposition de leurs vives couleurs. 8. Les todiers (todus ) ont le bec applati comme les planiroëtres, mais il est alongé. On n’en a encore observé que dans l'Amérique méridionale, J}s se nourrissent uniquement de larves et d’insectes mous, ‘ Oiseaux PASSEREAUX. ; 47 No. 20. Se! VII. Faminze. TÉNUIROSTRES ou LEPTORAMPHES/{1). Passereaux à bec long, he ; sans échancrure , souvent exible. Grxvars. comprimé. 7. Ælcyon. droit ; les doigts albechte tre Re réunis ; externes, « . . déprimé. . 8. Todier. langue . . . . .. À bec un peu séparés; À simple. . . 1. Sittelle. tubuleuse. 4. Orthorinque. î à réunis jusqu’à l’ongle. . ..... 6. Guépier. arqué; les doigts PU À : externes. . .. un peu(très-longue, séparés ; à langue # tube. 3, Colibri. applatie. 2. Grimpereau. courte, obtuse . , . .. 5. Huppe. (1) De Aërror grêle, étroit ,et de Pau@or bec, 43 OISEAUX GRIMPEURS. NOTES SUR LE TV. 30. La disposition des doigts, dont deux dirigés en avant et deux en arricre, forment une sorte de pince, rapproche d’une manière très - naturelle les oiseaux que lon désigne sous le nom de cnimrruns (scansores). On ne connoit guères, parmi les animaux vertébrés, que les caméléons qui offrent une semblable conformation. Deux familles partagent cet ordre d’une manière fort commode. Les uns se nourrissent d'insectes vivans, qu’ils vont chercher sur les arbres et même sous les écorces; ceux-là ont le bec conique, et en général peu considérable pour la grosseur. Les autres, au contraire, ne mangent guëres que des fruits ou des semences le végétaux. Leur bec, très-volumineux a cependant beaucoup de légèreté parce qu’il est vide intérieurement. NOTES. SUR LE N°. 3:. Les cunÉIRosTRFS, ainsi que tous les grimpeurs, marchent difficilement sur la terre et en général sur tous les plans que leurs doigts ne peuvent point embrasser. Tous se nourrissent exclusivement d'insectes. 1. Les coucous ( cuculus ), ainsi nommés à cause de leur chant, présentent Ja singulière particularité de déposer leurs œufs dans le nid des autres oiseaux qui les couvent, de sorte que les parens ne sont jamais occupés de la construction du nid, ni de la nourriture des petits. 2. Les jacamars ( galbula ) sont des oiseaux d'Amérique qu’on a long- tems confondus avec les alcyons : leurs mœurs sont à-peu-près les mêmes que celles des pics, dont ils se rapprochent encore par.le bec; mais ils n’en ont ni la queue , ni la langue. 3. Les anis ( crotophaga ) ont les habitudes des Re dans la recherche de leurs alimens; mais on n’en a encore observé qu’en Amé- rique. Les femelles se réunissent à l’époque de la ponte; elles construisent un nid en commun, y déposent leurs œufs et les couvent toutes ensemble placées à côté les unes des autres. La plupart ressemblent à des corbeaux. 4. Le nom francais de torcol (#unx) indique un de ses mouvemens les plus ordinaires. On n’en connoît qu’une espèce, dont les habitudes et les mœurs sont semblables à celles des pics. 5, Les pennes rectrices de la queue des pics (picus), qui sont roides et usées à l'extrémité, servent à l'oiseau de point d'appui contre les troncs d'arbres sur lesquels il s'accroche pour y chercher les insectes , à laide d’nue langue très-longue et terminée par des pointes rebroussées en arrière. O1sEAUx GRIMPEURS. 49 TROISIÈME ORDRE GRIMPEURS. Pattes à deux doigts en avant, deux en arriére. Famisurs. étroit à la base, non dentelé, ,-, . . . . , 1. Cunéimosrres. A bec trés-gros à la base ou dentelé. . . . .... 2. LÉvrrosrers, No. 31. EE med lere. Famizze. CUNÉIROSTRES ou SPHÉNORAMPHES (1 }. {4 bec pointu, étroit à la base , en forme de coin et non dentele. 4 GENRES. | 2 très-longue ;( Courte, ébarbée. . 5, Pc. à queue . droit ; langue : longue, carrée. . . 4. T'orcol. À bec (COURTE CR ER M2 Jacuar: comprimée en ca= nes LUS Me EME 3. Ani. un peu arqué; la mandibule arrondie ; narines saillantes . . . . 1. Coucou. (1) De Z@#v coin, et de Pæw@or bec. — ù & bo OISEAUX GRIMPEURS. NOTES SUIC LE'No° 52. La plupart des oiseaux de cette famille ont un bec si volumineux et si disproportionné avec la grosseur de leur tête, qu’il deviendroit une charge s’il n’étoit vide intérieurement, et par cela même trés-léger; de là le nom de LévinosTres donné à cette réunion de grimpeurs, qui tous au reste se nourrissent de fruits ou de semences. La plupart ne font que deux petits, comme les pigeons, avec lesquels ils semblent se lier sous ce rapport. On n’en a point encore observé en Europe. 1. Les barbus (bucco) paroïissent cependant faire le passage de cette famille avec la précédente ; ils recherchent les insectes , qu’ils prennent au vol comme le font les guépiers. Les tamatias d'Amérique et les barbicans de Afrique font partie de ce genre. 2,3 et 4. Les couroucous, ( trogon ) le touraco etle musophage, sont des oiseaux à plumage brillant, dont les habitudes sont encore peu connues, et qu’on n’a observés que sons la zone torride. 5. Les toucans (ramphastos , nom grec qui indique la grosseur de leur bec) sont en effet très-remarquables par cette particularité. Ce bec est réelle- ment si monstrueux qu’on seroit tenté, au premier appercu, de le rapporter à des oiseaux dix fois plus gros que ceux auxquels il appartient. Tous se trouvent dans l'Amérique méridionale : ils se nourrissent des fruits du palmier. Leurs couleurs sont très-vives. Aussi recherche-t-on leurs plumes, qui font une branche du commerce de pelleterie. 6,7et8. Les perroquets ( psittacus ) et les deux genres suivans, qui ont conservé le même nom d’ara et de cacatoës en latin, sont remarquables par la forme et la mobilité de leur bec; par leur langue charnue, et par leur voix qui imite celle de tous les autres animaux. Ce sont les seuls oiseaux qui se servent de la patte pour porter leurs alimens à la bouche, Outre la division en cacatoës ou perroquets huppés, et en aras ou per- roquets à joues nues et à longue queue, on a partagé les espèces de ce genre très-nombreux , d’après la disposition des couleurs et par la lonsueur de la queue , en plusieurs sections qui ont recu des noms différens. 1°, On nomme perruches ou perriques celles qui Pont étagée ou à plumes très longues. 20, Les perroquets qui n’ont point de taches au bout de l'aile, sont dits papagais. 3°. Quand il y a là une tache rouge, ils prennent le nom d'amazones ; et 40. de crics quand la tache est d’une autre couleur. 5°. Les perroquets dont le plumage est marqué de grandes taches rouges sont ap- pelés Loris, etc. Ce genre renferme plus de cent cinquante espèces diverses et bien connues. O:SEAUX GRIMPEURS, N°. 32. EE need Ile. Fax. LÉVIROSTRES ou CÉNORAMPHES (1). Oiseaux grimpeurs à bec gros à la base, léger, souvent dentelé. GENRES. plus long que la tête . . .. dentelé, prolongé en une plaque sur le front. court, couvertes de soies. simple; ni nues , visibles. . . droit, échancré, fendu jusqu'aux yeux. non dentelé, nues, souvent colorées. une huppe. à plumes { sans huppe. Ccrochu; joues (1) De Kec vide, léger, et de Pœugor bec. 5. # 3; Toucan. Musophage.|f Couroucou. . Touraco. . Barbu. . Ara. . Cacatoës. . Perroquet. 52 OISEAUX GALLINACÉS, NOTES SUR LE N°.) 55: Les casrrwACESs ( gallinæ ) se ressemblent par les courtes membranes qui existent entre tous les doigts antérieurs et par la situation d’un seul doigt en arrière, quand il y en a. Ce caractère sert à les distinguer des rapaces, dont les doigts sont toujours séparés jusqu’à la base, des palmipèdes qui les ont au contraire tout-à-fait réunis, et des grimpeurs qui en ont deux derrière. Les passereaux ont à la vérité les deux doigts externes réunis, mais jamais les trois; ils se lient cependant assez bien avec la premitre famille. Ils différent essentiellement des échassiers par la non nudité du talon; ce- pendant quelques espèces s’en rapprochent. Tous ces oiseaux se nourrissent de graines, qu’ils avalent sans les écraser. Tous, à l'exception de la première famille, pondent un fort grand nombre d'œufs dans un nid, toujours placé sur la terre, que les femelles construisent sans le secours du mâle , et où elles couvent le plus ordinairement seules. Les petits sortent après une longue incubation pour aller chercher eux- mêmes la nourriture que la mère leur apprend à connoître. La plupart ont un bec solide, court, un peu courbé, dont la partie supé- rieure recouvre l’inférieure. Les mâles ont en général le plumage plus élégant et les formes plus sveltes que les femelles, Leur chant est court et désagréable. Les femelles ont peu de voix. NOTES SUR LE Ne. 34. Les coLomBins ( columbini) présentent taut d’exceptions dans leurs mœurs, comparées à celles des autres gallinacés, que quelques auteurs ont cru devoir en former un ordre à part. Ce sont les seuls dont le bec soit mou et flexible; qui boivent tout d’un trait à-peu-près comme les chevaux; qui vivent par couples et non en polygamie; qui couvent ensemble et plusieurs fois par an; qui ne pondent que deux œufs à-la-fois dans un nid élevé, dont les petits sont très-foibles en naissant ; qui dégorgent dans leur bec une nourriture préparée et d'autant plus divisée que l’animal est plus jeune. On divise les espèces en celles à queue longue ou plus longue que le corps, et en celles à queue médiocre; celles-ci peuvent être rangées en deux sections, selon qu’elles ont des caroncules autour des yeux ou les paupières simples; enfin la longueur et la direction du bec qui est courbé dès son origine, très- courtet semblable à celui des passereaux , donnent encore quelques facilités pour distinguer ces oiseaux dont on connoît plus de soixante espèces, sans compter les variétés, qui sont toujours très-nombreuses parmi les animaux domestiques. OiIsSEAUX GALLINACÉS. 55 ms me ce QUATRIÈME ORDRE. GALLINACES. Les doigts antérieurs réunis a la base par une courte membrane. Famirsrs. propres au vol; fplate, Érufee , Charnue , molle. 1. PErisTänrs. bec à base . arrondie, cornée, solide . . . . . 2. ALECTRIDES. À ailes très-courtes; ne servant pas au vol; corps très-pesant. 3. BRACHYPTÈRES. Ice, Famisze. COLOMBINS ou PÉRISTÈRES (1). Ailes propres au vol; bec droit à la base; narines couvertes d'une peau molle ; corps peu élevé sur les jambes. Pigeon. (1) TLipesepae pigeon. 54 OISEAUX GALLINACÉS. NOTES SUR LE Ne. 55. On a donné plus particulièrement le nom de GALLiINACÉS, d’orstAUX DE BASSE cour ( alectrides ) aux.espèces que l’homme a su apprivoiser et rendre domes- tiques, comme les poules, les faisans, les peintades, les hoccos, les dindons, etc. Tous se ressemblent par la forme générale du bec et des pattes qui sont couvertes d’écailles et garnies en dessous de papilles verruqueuses; par la disposition des ailes qui, quoique médiocres, suffisent pour transporter le corps de l'oiseau au-dessus de la terre, enfin par toutes les habitudes. 1. Le genre des paons ( paro) se distingue encore de tous ceux de la même famille par la disposition de certaines plumes du sommet de la tête qui sont déliées à leur base et dilatées à leur extrémité en manière d’aigrette, et par la disposition des plumes du croupion, qui sont très-alongées, souvent marquées de taches œillées , et que l'animal peut relever à volonté et étaler en demi-cercle,. 2. Le dindon( meleagris ) originaire d'Amérique, est la seule espèce du genre. Le male a dix-huit rectrices à la queue et un bouquet de erin sur le poitrail. 3 et 4. Les hoccos ( crax) et le guan ( penelope ) sont encore des oiseaux d'Amérique qui ne différent des dindons que par l’absence des caroncules pendantes du front, par la présence de la huppe de plumes que loiseau redresse à volonté, et par la longueur des ailes qui dépassent extrémité de la queue. 5. Les peintades ( numida ) originaires d'Afrique , se distinguent de tous les oiseaux de cette famille par l'espèce de casque osseux dont le sommet de leur tête est protégé. Elles portent sur le cou des caroncules semblables à celles du dindon. On n’en connoît que trois espèces. Les tetras (tetrao ) constituent un geure très-nombreux, que Linné a partagé en trois sections ; 10. les espèces qui ont les tarses velus, et trois ou quaire doigts, et c’est là qu’on rapporte les cogs de bruyère, les géli- nottes, et les lagopèdes ; 20. les espèces qui ont les pattes nues et dont les iarses sont garnie d’éperons chez les mâles : c'est dans cette division qu’on range les perdrix, les francolins ; 3°. enfin les cailles ( coturnix ) dont les tarses ne sont jamais éperonnés, et qui ont tantôt quatre et tantôt trois doists seulement, Les faisans ( phasianus ) ont la queue étagée et les deux rectrices in- termédiaires plus longues. C’est là leur principal caractère. La plupart ont aussi des éperons ou des ongles coniques sur les tarses. Le coq et la poule, dont on connoît plus de vingt variétés qui se perpétuent par la génération, appartiennent à ce genre. L'outarde (otis) semble faire le passage aux deux familles suivantes: les tarses sont nus ainsi que le bas de la jambe; elles ont Le port des au- truches et le bec des casoars. , O1IsEAUxX GALLINACÉS. b5 Ie. Famizze. DOMESTIQUES ou ALECTRIDES (r). Ailes propres au vol ; bec conique, fort, un peu courbé; la mandibule supérieure voûiée. GENRES. fiross doists seulement . . 8. Outarde. £ ( couverte de plumes; pattes à 5 = quatre doigts . . .,. .1. Paon. Lan © TD , , , . égale, tronquée . 7. Tétras. 2 seulement; à queue & fsans plumes, A ; S autour des étagée, doublée . . 6. Faisan. < Vente À un casque osseux sur la tête . . . 5. Peintade.|f et du bec; cire! -P.229 Élocco: huppe | pas de cire 4. Guan. Lo (nn casque, pas de buppe. . .. 2. Dindon. (1) De Aasxrpuay de poule, et de Idæ forme. EC CS CS SL 5G OISEAUX GALLINACÉS. NOTES SUR LE N°. 56. Le caractère tiré de la briéveté des ailes suffit, à la vérité, pour faire distinguer de suite les oiseaux gallinacés de la famille des BRÉviPrNAwES ; mais celte circonstance indiquant que oiseau ne peut pas voler, et la forme des pattes s’opposant à ce qu'il puisse nager , on doit encore en conclure que tous marchent vite ; qu'ils sont, pour ainsi dire, confinés dans certaines régions du globe, et dans les lieux secs, principalement dans les plaines. C’est en effet ce que semblent prouver tous ces oiseaux; mais la forme de leur bec et leurs habitudes particulières sont très-différentes suivant les genres. Aucune des espèces de cette famille ne se nourrit de graines céréales , la forme de leur bec ou Porganisation de leur langue paroissant y mettre obstacle. La plupart recherchent les fruits et les petits animaux. Ils avalent leurs alimens sans les diviser. Tous ces oiseaux sont originaires des régions les plus méridionales du globe. En général ils vivent solitaires. Dans quelques genres les femelles couvent leurs œufs avec le plus grand soin; dans d’autres, elles les aban- donnent sur le sable où elles les déposent dans des trous qu’elles y pratiquent, et la chaleur du soleil suffit pour les faire éclore. Quoique cette famille comprenne quatre genres trés-distincts, on doit avouer qu'il n’y a entre eux d’autres rapports que celui de la taille énorme et de la briéveté des ailes. Le seul genre du casoar comprend deux espèces. Toutes les autresW’en renferment qu'une seule. Il est présumable que si quelques espèces d’oiseaux se sont détruites sur la terre, comme cela paroît prouvé par les recherches géologiques » c’est principalement sur les oiseaux voisins de cette famille que lanéan- tissement aura pu se produire, comme il semble s'être opéré, dans la classe des mammifères , sur la famille des pachydermes, qui auront eu peu de moyens de se soustraire à la grande catastrophe dont les traces sont ma- vifestement empreintes sur toutes les parties du globe. 1. Le dronte ( didus ) est un oiseau peu connu, qui vivoit, dit-on, au- trefois dans les iles de France et de Bourbon, où on ne le trouve plus. Son long bec ressemble à celui d’un pélican, avec longle terminal d’uu cormoran. 2. Le touyou ( rhea), oïseau du Chili, paroît tenir le milieu pour les formes entre le casoar et l’autruche. 3. Les casoars ( casuarius ) ont à-peu-près le bec des alectrides. Les plumes de ces oiseaux offrent des particularités singulières. Chez celui des Indes elles ressemblent à des crins; et dans l’espèce d’Australasie, la tige de chacune d’elles se divise en deux branches dont les barbules sont dis- tinctes et flexibles à l'extrémité. Cette espèce n’a pas de casque osseux. Oï:sSEAUxX GALLINACÉS. 57 D SEL GC ENCORE DRE TT PRENDRE EE QE Se No. 56. I, en III. Faminze. BRÉVIPENNES ou BRACHYPTÈRES (r). Ailes trop courtes pour servir au vol ; corps pesant ; jambes nues au-dessus du talon. GENRES. Doigts de fdeux seulement, bec mousse, déprimé . . 3. Autruche. devant au nombre de ! droit, déprimé. . . 2. Touyou. trois; à bec plus de deux, courbe, comprimé. 4. Casoar. quatre ; bec fendu sous les yeux, 1. Dronte. (1) De Bpaxèr courte, et de Iégor aile. 4. L’autruche ( struthio ) est le seul oiseau connu quin’ait que deux doigts; il paroît que c’est aussi la plus grande espèce et la seule qui ne couve point ses œufs, et qui, sous ce rapport, semble se rapprocher des reptiles. 58 O1SEAUX ÉCHASSIERS. NOTES SUR LE Ne. 57. Le nom d’ÉcHassrens indique une particularité de conformation qui se manifeste au premier apperçu, et qui fait connoiître de suite les mœurs principales de ces oiseaux. 11 semble en effet que les jambes des échassiers, privées de plumes par le bas, que leurs tarses et leurs doigts alongés, soient destinés à leur donner la facilité de marcher sur le bord des eaux comme montés sur des échasses, afin de ne point se mouiller le corps; aussi les a-t-on encore désignés sous le nom d'oiseaux de rivage:(grallæ ). Or cette manière de vivre semble avoir entrainé après elle un grand nombre de modifications. Ainsi la plupart ont la queue courte, afin qu’elle ne traine point dans l’eau lorsque l'oiseau marche à gué sur la vase : la lon- gueur de ses doigts l'empêche de sy enfoncer, et ensuite, comme c’est une condition générale parmi les animaux vertébrés que la bouche puisse appuyer sur le sol pour y saisir la nourriture quand le corps y est posé, il a fallu encore que le con s’alongeât en proportion des pieds. De là par conséquent cet enseinble de conformation que nous offrent les échassiers, et en particulier leur genre de nourriture, qui consiste en animaux aquati- ques où de marais. Les oiseaux de cet ordre sont, sans contredit, ceux qui marchent le mieux et le plus longiems sans se fatiguer. La longueur excessive de leurs tarses et La forme particulière de leurs articulations, qui deviennent im- mobiles par une sorte de ressort mécanique, facilite beaucoup leur station sur les deux pattes ou sur une seule. La plupart portent en volant ies pattes étendues derrière le corps de manière à faire équilibre avec le poids de leur cou qui se dirige en avant. Les échassiers volent en général avec beaucoup de facilité sur-tout quand ils sont élevés à une certaine hauteur dans l’atmosphère. Le plus souvent la femelle pond un grand nombre d'œufs qu’elle couve en se placant à califourchon sur le nid. Les petits sortent agiles de la coquille dans presque toutes les espèces qui font leur aid sur la terre, et ceux-là ne sont point nourris par leurs parens. Cependant cet ordre des échassiers n’est pas si bien établi que le na- turaliste ne soit souvent embarrassé et dans l'incertitude pour y rapporter certaites espèces. Ainsi, le messager devroit se placer parmi les rapaces. Quelques merles, comme ceux dits fourmiliers, sembleroient appar- tenir à l’ordre des passereaux. Nous avons vu aussi que les outardes et les’ autruches ont quelque analogie avec ces oiseaux; enfin, dans l’ordre des palinipèdes, nous voyons le flamant, l’avocette , les foulques et quelques autres qui, ayant des pattes d’échassiers, pourroient naturel- lement être placées dans les deux familles. Il n’y a donc que l'ordre des grimpeurs avec lequel celui-ci ne présente aucune sorte d’équivoque. La division de cet ordre en quatre familles, d’après la forme du bec, présente une seciion assez naturelle, Les espèces à bec mousse avalent Le OisEAUX ÉCHASSIERS. 59 Sr. CINQUIÈME ORDRE. ÉCHASSIERS. Tarses très-longs, dénués de plumes jusqu’à la jambe; doigts externes réunis à la base. Famwizes. déprimé , très-large . . . . . 3. Larinosrars. mousse, obtus, arrondi, cylindrique . . . . 4. Ténurrosrrrs. long, conique, tranchant . . . 2. Cuzrrirosrres. très-pointu, étroit, comprimé vers la pointe. 1. PRESSIROSTRES. plus souvent leur proie sans la diviser; les autres, au contraire, la per- forent ou l’incisent avant de l’avaler. Les uns se nourrissent de vers mous, les autres attaquent les crustacés et les animaux à test coriace. 60 OisEAUX ÉCHASSIERS, NOTES SUR LE N°. 56. Les oiseaux de rivage, dont le bec est comprimé de droite à gauche, ont en général les mandibules assez solides pour qu’elles leur servent comme de ciseaux ou de coins, à l’aide desquels ils coupent les vers et les larves d'insectes, brisent les coquilles des gastéropodes ou s’insinuent entre les valves des mollusques acéphales pour se nourrir de leur chair. 1. Les gallinules ( porphyrio) ont quelques rapports avec les râles; elles vivent par paires et courent très-vite parmi les roseaux; elles volent mal, les pattes pendantes sous le corps; elles plongent trés-bien et longtems. On appelle quelques espèces poules d’eau, poules sultanes, 2. Les foulques (fulica) ressemblent beaucoup aux espèces du genre précédent; elles ont à-peu-près les mêmes mœurs, mais elles nagent mieux, grimpent plus facilement Le long des tiges de roseaux ; elles courent même sur la surface de l’eau comme avec de larges patins sans s’y enfoncer. 3. Les jacanas ( parra ) sont des oiseaux d'Amérique, fort remarquables par deux espèces de cornes très - pointues qui garnissent le moignon de leurs ailes, ou ce qu’on nomme l'aile bâtarde, dont ils se servent comme moyens d'attaque ; ils ont l’ongle du doigt postérieur alongé, de même que celui des alouettes, 4. Les râles (rallus, crex). Ce genre est pour l'Europe l’analogue du précédent pour l'Amérique. Ce sont des oiseaux de plaine ou des bords de marais, dont la queue est très-courte et le bec légèrement courbé, qui font leur nid sur la terre, et qui émigrent vers les régions méridionales aux approches de l'hiver. 5. L’huitrier (hæmalopus) est un oiseau unique dans son genre, et très-reconnoissable par la forme de son bec et la couleur rouge de cette partie et de ses pattes. Il paroïît habiter les diverses régions des deux con- üinens sur les bords des mers, où il se nourrit de vers et de petits testacés qu'il trouve sur les coquilles qu’il retourne et remue en tous sens lorsqu'il en apperçoit sur le rivage. OrsEAUx ÉCITASSIERS. Gr Le. Famiue. PRESSIROSTRES ou RAMPHOSTÈNES (1).| A bec pointu, étroit, comprimé, sur-tout vers la pointe, | | Il Genres. | et plus haut que large. à caroncules; un ergot sur les ailes. . 3. Jacana. un pouce derrière. . 4. Râle. plumeux ; ï) sans caroncules; pas de doigt derrière. 5. Huitrier. simples. 1. Gallinule.|i chauve; quatre doigts; les trois antérieurs lobés, . 2. Foulque. (+) De Erevs étroit , et de Pau@os bec. 62 OISEAUX ECHASSIERS, NOTES SUR LE Ne. 39. La dénomination de cuzrrinostares est plutôt propre à indiquer des op positions de forue dans le bec des oiseaux de la famille qui suit, que destinée à donner le véritable caractère des échassiers réunis sous ce nom. Cette famille , fort naturelle, n'offre point de becs qui aient la forme de couteaux ; ils sont seulement à pans saillans, tranchans sur les bords et fort alongés. La plupart de ces espèces se nourrissent de reptiles, et principalement de grenouilles, de crapauds et de serpens. 1. Le genre héron (ardea ) et les trois qui suivent ont entre eux les plus grands rapports. Tous ont le bec très-long , très - pointu , presque quadrangulaire. Les trous de leurs narines sont indiqués par un sillon presque dès le sommet du bec. On a partagé ce genre en deux. On rapporte à la première section les espèces qui ont une huppe où une aigrette de plumes sur la tête, La plu- part ont recu le nom d’aigrettes ou de crabiers. On range dans la seconde les espèces qui n’ont pas la tête ornée de plumes plus alongées; on leur a laissé le nom de hérons proprement dit; et c’est à cette division qu’on rapporte les butors. 2. Les cigognes (ciconia) ont d’ailleurs les pavpières nues, et leur ongle intermédiaire n’est pas dentelé. 3. Les grues (grus) n’ont point de plumes du tout sur la tête, ou tout au plus un duvet court, sous lequel on appercoit la peau ordinai- rement colorée. 4. Le jabiru (mycteria ) ressemble beaucoup aux grues, dont il se distingue par la courbure du bec, redressé vers la pointe. C’est un des plus gros oiseaux de l’Amérique; il se nourrit de poissons. 5. Les bec-ouverts ( hyans) ont été rangés longtems dans le genre des hérons, dont ils différent par l’ongle du milieu non dentelé et par la forme du bec, qui laisse un vide entre les mandibules quand elles se touchent par la pointe et par la base, 6. Les tantales ( tantalus) sont assez distingués des oiseaux de cette famille par la courbure du bec. Il paroit, d’après les recherches de M. Cuvier, que c’est à tort qu’on a regardé quelques espèces de ce genre comme les véritables ibis adorés par les Egyptiens. Les momies découvertes à Thèbes et rapportées en France, appartiennent très-décidément à une espèce de courlis de la famille des échassiers ténuirostres. On y reconnoît le bec et même jusqu’à la couleur des plumes. On à pu en retirer un squelette complet qu’on conserve dans la galerie d’anatomie du Muséum d'histoire naturelle. O:rseAux ÉCHASSIERS. 63 #0 ff N°1150: mm” Ile, Famizce. CULTRIROSTRES ou RAMPHOCOPES (1). A bec long, droit, conique, fort et tranchant. GENRES. séparées dans une grande partie de leur longueur. . 5. Bec-ouvert an 3 Je d LA # = ; : enté en dedans... . 1. L S droites, pointues; F ET G ongle du milieu el te] :. (avec plumes. 2. Cigogne. < A Pons P 808 séparées; EU sansplumes. 3. Grue. la supérieure courbée HEBSUSS de lee an Le 4. Jabiru. à la pointe en. dessous. . . . . . . 6. Tantale. (1) De Pau@or bec, et de Kemroy coupant. 0 , SO 64 OrsEAUx ÉCHASSIERS. NOTES SUR LE N°. 40. Les échassiers à bec large ou les LArimosrres sont en très-petit nombre ; on n’en connoîil guère que six espèces, qui différent beaucoup entre elles par les habitudes. Toutes ont le bec arrondi à l'extrémité, extrêmement large et de formes diverses; ils vivent sur les bords des fleuves ou de la mer. 1. Les savacous ( cancroma ), qu'on a appelés aussi becs en cuiller ( cochlearius ), sont des oiseaux d'Amérique, dont le bec, court et large, présente supérieurement une carène; ils se nourrissent principalement de poissons et de petits crabes. 2. Les spatules (platalea) ont le bec absolument conformé comme l'instrument dont elles portent le nom. Leurs pattes sont à demi-palmées ; elles perchent cependant sur les arbres et y font leur nid. 3. Les flamans (phænicopterus ) sont de véritables palmipèdes, avec lesquels ils lient l'ordre des échassiers. Ils se rapprochent encore, par la forme du bec, de la famille des serrirostres, à laquelle appartiennent les canards. Mais la hauteur prodigieuse de leurs tarses, la nudité de la partie inférieure de la jambe et leurs habitudes principales doivent les faire rap- porter aux oiseaux de rivage. Ce sont des oiseaux de pays chauds qui cherchent dans la vase des rivages des fleuves et de la mer, les vers, les petits poissons et les œufs qui y sont déposés, en retournant leur bec de manière que la partie plate ou la supérieure soit en dessous, et que la mâchoire inférieure se meuve pour faire l'office d’un crible. NOTES SUR LE Ne. 41. Les échassiers à bec grèle, TÉNUIROsTRES, se nourrissent principalement de vers ou de petits insectes. Leur bec est mousse, très-foible et souvent très- alongé. Ils s’en servent, ainsi que le dit Linné, comme d’un bâton pour sonder le terrain. Ils ont à-peu-près tous la même manière de vivre. Quelques-uns, comme les bécasses et les courlis, pourvoient pendant la nuit à leur subsis- tance , et ceux-là s’éloignent des terrains humides; les autres vivent unique- ment dans les lieux humides ou sur les bords de la mer. 1. L’avocette ( avocetta, recurvirostra) sont des palmipèdes échassiers dont Le doigt postérieur ne pose point à terre, et dont le bec, très-effilé, est applati dans sa moitié antérieure. a2et3. Les vanneaux ( tringa )les pluviers ( charadrius ) ont à-peu-près les mêmes habitudes et la même forme de bec. Ils courent très-viîte et volent également bien. Souvent ils s’éloignent beaucoup dans les terres, principale- ment à l’époque des pluies. 4. Les courlis ( numenius ) se distinguent très-facilement des autres genres par la longueur de leur bec, qui est cylindrique et courbé en dessous, Leurs mœurs sont les mêmes que celles du genre suivant, 5. Les bécasses ( scolopax ) ont aussi un bec cylindrique et très-long , ordinurement fort étroit ; dans quelques espèces, seulement redressé OrsEAUx ÉCHASSIERS, 65 Neo: | te, meme? Ile. Famizze. LATIROSTRES ou RAMPHOPLATES (1). GENRES, coudé dans son milieu; la mandibule supérieure plate, linférieure Convexes 1.127100. 3. Phénicoptère. | A bec mousse, obtus, déprimé, très-large. | | plus long que la tête, élargi en spatule. 2. Spatule. droit, plus court que la tête; la partie supérieure carénée, . , . . +. « . 1. Sayacou. (1) De Pæp@os bec, et de ITaærüs large. Non EE IVe. Famirze. TÉNUIROSTRES ou RAMPHOLITES (1. A bec mou, gréle, obtus, cylindrique ou arrondi, GENRES. trés-arqué; trois fois plus long ER RegE SAN URSS 1. Ayocelte.|f que la têteet courbé . …, snbas MALE CN Courlis. À bec deux fois Ja tête au moins; doigt presque droit ; postérieur long auedroits ti} posténieur, longe 0,720 LE me 5. Bécasse. aussi long que la tête au plus;{absolumest nul... 2. Vanneau.|| POUCES NAN ne posant pas à terre. 3. Pluvier. (x) De Peu@os bec, et de Airos grêle, flexible. en dessus vers l'extrémité, On rapporte à ce genre les barges, les cheva- liers, les bécassines et un grand nombre d’autres oiseaux qui ont le bec à-peu-près de même forme, 5 66 OISEAUX PALMIPÉDES. NOTES SUR LE Ne. 42. Les oiseaux rALMIPÈDES ( anseres) sont destinés à vivre sur les eaux, Leurs doigts réunis par la peau forment une sorte de palette, qui pré- sente une large surface au liquide sur lequel elle s'appuie, lorsque l'oiseau pousse la patte en arrière, comme pour marcher. Plusieurs mam-- mifères nageurs nous offrent une semblable conformation. Les loutres parmi les carnassiers, les castors et les hydromis parmi les rongeurs, enfin toutes les espèces d’amphibies. Les poissons sur-tout et beaucoup de reptiles aqua tiques portent, pour ainsi dire, inscrits sur leurs pattes les indices de leurs habitudes principales. Ces oiseaux marchent difficilement sur la terre, parce que leurs pattes sont très-courtes et articulées trop en arrière. Tous ont le cou alongé pour aller chercher au fond des eaux les alimens qui leur tonviennent. Quelques-uns sont polygames; mais dans la plupart des espèces, le mâle et la femelle forment un couple, au moins pendant la saison des amours. I’hiver ils se réunissent en troupes plus ou moins nombreuses sur-tout dans les pays tempérés. La femelle pond un assez grand nombre d’œufs, qu’elle couve presque toujours seule dans un nid où elle fait entrer, comme matériaux de cons- truction, le duvet de son corps, qui est, en général, d’une grande finesse, Les petits sortent actifs de leurs coquilles; tous peuvent saisir leur nour- riture : quelques-uns même vont la chercher au milieu des eaux, à la surface desquelles ils nagent sans instruction, avec la plus grande habileté, par ua véritable instinct, Quelques espèces se nourrissent de végétaux et d'herbes, qu’ils broutent sur les rivages : mais la plupart recherchent les animaux aquatiques, les larves d'insectes , les vers et les poissons. Cet ordre des palmipèdes paroït jouer un très-grand rôle dans l’économie de la nature. Les espèces aux ailes longues sont appelées à détruire les cadavres des animaux qui sont submergés et rejettés par les flots sur les rives, à-peu-près comme les nudicolles, parmi les rapaces, sont chargés de détruire les corps qui se putréfient sur la terre, Toutes ces espèces ont en général la chair dure, noire, coriace. Elles ne sont pas dévorées par les autres animaux. On à quelques raisons de croire que les palmipèdes serrirostres trans- portént à de grandes distances, dans l'intérieur de leur corps, les œufs de certains poissons : il paroît que ces œufs ne sont point digérés lorsque leur surface n’est pas attaquée, à-peu-près comme les graines qu’on voit se développer dans les crotins des chevaux, ou dans la fiente des grives. On explique par-la comment certains lacs produisent du poisson, quoiqu’ils ne communiquent avec aucune rivière ni avec la mer. OrsEaux PALMIPÈDES. 67 Srxrème ORDRE. PALMIPÉDES. Doigts réunis par de larges membranes ; tarses peu élevés. FamiLes. quatre ou celui de derrière caché Doigts antérieurs, Ÿ dans la même membrane . . . . 2. PrnnirÈpes. au nombre de dentelé,. . . « «+ + + + - - 1. SERRIROSTRES. trois ; à bec très-longues. 3. LoncrrPenwes. non dentelé; à ailes. : . très-courtes. 4, BRÉVIPENNES. Les quatre familles qui composent cet ordre, sont fort naturelles et réunissent des oiseaux qui ont entre eux les rapports les plus évidens pur la forme du bec et par les habitudes principales. 63 OISEAUX PALMIPÉDES, NOTES SUR LE Me. 45. Les senxinosTres Ont le bec dentelé sur le bord, ainsi que leur nom l'indique. Cette disposition paroît propre à donner à l’oiseau la faculté de tamiser J'eau dans laquelle les alimens se trouvent suspendus, à-peu-près comme le font les baleines et beaucoup de crustacés et d'insectes. Tous, par conséquent, se nourrissent de petits animaux où de l'herbe des prairies, qu’ils paissent à la manière des ruminans, c’est-à-dire plutôt en l’arrachant qu’en la coupant. 1. Les flammans ( phænicopterus) que nous avons déja décrits parmi les échassiers, page 64, ne sont indiqués ici que pour rendre complette la marche analytique. 2. Les canards ( anas ) ont le bec recouvert d’une peau molle et la langue frangée sur les bords. Les espèces rapportées à ce genre sont en très-grand nombre. On les a divisées en deux sections. À la première appartiennent celles qui ont une protubérance charnue à l’origine de la mâchoire supérieure, tandis que celles dont le bec est simple sout rangées dans la seconde division. 3. Les harles ( mergus ) ayant le bec plus étroit que les canards, ne se nourrissent pas de substances végétales ; ils attaquent les petits poissons, et sont sur-tout trés-avides de leurs œufs. NOTES SUR LE No. 44. Les palmipèdes dont les quatre doigts sont réunis dans une même membrane sont de véritables oiseaux de proie. Ils se nourrissent de poissons qu’ils pêchent avec adresse, ou des cadavres d'animaux que la mer rejette sur ses rivages, Leur nom de PINNIPÈDLES, qui signifie pattes en nagcoires, indique d’une ma- nière plus particulière l'espèce de rame qu’augmente le pouce ou le doigt de derrière; aucune autre espèce ne présente cette disposition. 1. Les pélicans ( pelecanus ) sont faciles à reconnoître par l’espèce de sac de peau extensible qu’on observe sous leur bec. Ce sont des oiseaux qui plongent parfaitement et qui se nourrissent de poissons vivans. 2. Les cormorans ( phalacrocorax ) dont les caractères sont faciles à saisir, font leur nid sur les endroits élevés, comme les corbeaux dont ils ont les mœurs. 3. Lies frégates ( fregata) ont à-peu-près les mêmes mœurs que les aigles qu’elles égalent par la taille, mais elles ne se nourrissent que de poissons , et elles s’éloignent à des distances étonnantes de toutes terres. 4. Les fous ( sula ) ressemblent, par les habitudes , aux quatre genres qui précèdent; ils ne s’en distinguent que par la forme du bec. 5. Les paille-en-queue ou phaëtons, qui n’ont encore été observés que dans les mers du sud, entre les tropiques, ont le bec droit, en couteau, trés-fendu, semblable à celui des hérons. 6. Les anhingas ( plotus ) ressemblent encore davantage aux échassiers cultrirostres, principalement à cause de la longueur excessive de leur cou. Oiseaux PALMIPÉDES. No. 43. VE, re) Ie, Famizze. SERRIROSTRES ou PRIONORAMPHES (x). Les trois doigts antérieurs cachés dans la nageoire ; ailes longues, bec dentele. GENRES, très-haut sur jambes; bec coudé, la mandibule supérieure plate, denticulée. , . .. .,, . .... 1. Flammant. À corps trés-bas sur jambes; bec droit (trois fois plus long. 2. Canard. et en proportion de sa largeur ciuq fois plus long. 3. Harle. (x) De Npio scie, et de Pegos bec. No Var se n'a. Ike. Famvze. PINNIPÉDES ov PODOPTÈRES (1). Les quatre doigts réunis dans une méme membrane. GEnrrs. garnie d’un sac membraneux ex- (ee plumes: hiitensible | RE a étre Peliean. AISOrPC Se ce queue EU 2. Cormoran. fourchue. 3. Frégate. sans sac; à bec non crochu, très- droit 410 4 4 4uFoë A base du bec emplumée ; pennes intermé- très-Tongues , . . . . . 5. Phaëton. diaires de la queue . .. . égales ; cou trés-long. G. Anhinga. (1) De Irépoy nageoire, et de IIës pied. c0 OISEAUX PALMIPÈDES, NOTES SUR LE Ne. 45. Le nom de palmipèdes LoNGIPENNES donné à la petite famille des oiseaux que nous réunissons ici, indique un caractère plutôt comparatif qu’absolu. La longueur des ailes est employée par opposition avec la partieularité que présentent les autres oiseaux à pieds. palmés dont le bec n’est point dentelé, et dont le pouce, ou le doigt postérieur, n’est jamais compris dans [a mem- brane. 1. L’avocette (recurvirostra) que nous avons déja indiquée dans la famille des échassiers ténuirostres est véritablement un oiseau de rivage à pattes palmées. C’est une conformation très- utile que la nature à donnée à cet oiseau. Obligé de chercher sa nourriture sous le sable de la mer, il suit ordinairement les rivages des côtes et des iles. À la marée montante et des- cendante, il reste à gué sur les bords, tant que son cou peut encore at- teindre le fond de l’eau ; mais souvent il seroit surpris par les flots, qui le soulèvent seulement de manière qu’il se met alors à nager. Enfin, sil se trouve trop éloigné des côtes, il s'envole en se soulevant sur ses longues ailes, qui lui donnent une grande agilité. 2. Le bec en ciseau ( rhincops ) est le seul oiseau dont les mandibules étroites et élevées en manitre de lame , tombent verticalement l’une sur l’autre, en même tems que la mandibule est plus courte que la mâchoire. On n’en connoît qu’une seule espèce, que les marins nomment le coupeur d’eau , à cause de Ja particularité qu’il présente dans sa manière de vivre. En planant sur la mer, il rase la surface de l’eau, de maniére à distinguer les petits poissons. Aussitôt qu’il en appercoit , il enfonce sa mandibule infé- rieure, qui est très-étroite , et il saisit sa proie avec la supérieure , qui fait ainsi loffice d’une pince. 3. Les Lïrondelles de mer (sterna ) ont recu ce nom à cause de la longueur de leurs ailes et de leur queue fourchue. On n’en observe que sur la mer ou à peu de distance du rivage. 4. Les mauves (larus) qu’on appelle encore goëlands ou mouettes, nagent sur la mer et s’éloignent peu des terres. Elles se nourrissent de vers, de petits poissons, et même de cadavres d'animaux, à-peu-près comme nos corbeaux. 3. L’albatros ( diomedea ) est un gros oiseau qu’on observe sur plusieurs. parages, principalement vers le Kamtschatka et le Cap de Bonne-Espérance.. 6. Les pétrels ou oiseaux de tempéte ( procellaria) sont, avec les fré- gates, les oiseaux qui, ‘abandonnant à leurs ailes, s’éloignent le plus des. continens. Quand ils sont fatigués, ils s’abattent sur la surface de la mer où ils nagent très-bien. Souvent même on les voit marcher à la superficie. OrsEAUX PALMIPÈDES. mL 45. SI, IIIe, Faure. LONGIPENNES ou MACROPTÈRES (1). Trois doigts réunis dans une membrane ; ailes trés-longues ; bec non dentelé. GENRES. j comprimé ; la partie supérieure plus courte. 2. Rhincope. ‘droit COnIQUe ans uieux érable 2e lee CO POLErTLE. en dessus, applati dans sa longueur. . . . . . 1. Ævocette. courbé un ongle sans pouce. 6. Péfrel, au bout; ie ni ongle, ni pouce. . 5. Albatros. dans sa longueur ; la partie inférieure anguleuse . . . . 4. Mauve: (1) De Maxpes longue, et de IIrepoy aile, m2 O1SEAUX PALMIPÈDES, NOTES SUR LE Ne. 46. On appelle 5RÉvIrENNES les espèces de palmipèdes qui ont les ailes tres- courtes et les pattes tellement dirigées en arrière, que lorsque l'oiseau veut marcher sur la terre, il est forcé de se tenir debout, le corps dans une position verticale. Cette conformation, qui devient d’une grande utilité à l'oiseau lorsqu'il veut plonger, le gêne beaucoup lorsqu'il est sur la terre. Quelques espèces ne peuvent pas voler du tout. Mais si la nature semble avoir retiré à ces espèces, le principal attribut des animaux de leur classe, la faculté de s'élever dans les airs, elle les en a évidemment dédommagés par les moyens qu’ils ont reçus, de plonger avec la plus grande agilité, et pen- dant un très-long espace de tems, sans venir respirer à la surface. Les os de leurs jambes offrent une particularité qui mérite d’être connue. Chez la plupart des oiseaux à la vérité, le péroné, ou los le plus grêle, sélève au-dessus du tibia, et pénètre dans une rainure oblique, pratiquée sur le condyle externe de l'os de la cuisse, de manière à produire l'office d’un ressort qui affermit la jambe , sur-tout lorsquelle est étendue. Ici, ce mé- canisme est encore plus évident , et les parties plus solides. De plus, comme les pattes tiennent tout-à-fait lieu des ailes, dont les muscles sont peu dé- veloppés, il semble que toute la chair s’y trouve transportée. Le tibia avance beaucoup au-dessus de larticulation, et forme ainsi une sorte de rotule soudée avec le corps ‘même de l’os qui lui donne une force ex- traordinaire pour vaincre la résistance que l’eau doit offrir à la légèreté spé- cifique de l'oiseau. 1. Les grèbes ( colyÿmbus ) ont encore été nommés plongeons. Leur queue est trés-courte et leur bec très-poirtu. Ils volent mal et à peu de distance, Leurs doigts sont souvent lobés. 2 et 3. Les gutllemots ( uria) ne différent des alques ( alca j que parce qu’ils ont un doigt en arrière. Ils font leur nid et couvent sous la terre dans des espèces de terriers qu’ils se pratiquent sur les rivages. . 4. Les pingoins ( torda ) n’ont point de pennes du tout aux ailes, Ce sont des oiseaux du Nord. 5. Enfin les manchots ( aptenodytes ), ce dernier nom signifie plongeur sans ailes, n’ont qu'us ongle seulement en arrière, Ce sont des oiseaux des mers du Sud. OrskAux PALMIPÈDES. 75 No. 46. an IVe. Fame. BRÉVIPENNES ou UROPODES (1). A pouce libre ou nul; bec non dentelé ; ailes trés-courtes ; pattes articulées tout-à-fait en arriére du corps. GENRES. demi- palmés ; jambes dentelées . 1. Grébe. garnies de pennes; à doigts uu pouce . . . 2. Guillemot. palmés, pas de pouce. 5. Alque. sans plumes; changées en rames;(®ntiére - . - + + + Pingoin. la portion inférieure du bec. . tronquée . Manchot. (1) De Oùpa queue, et de IlodŸs pattes. Fin de la classe des Oiseaux. 74 Division DES nREPTiLxs. NOTES SUR LE N°. 4. Les nepripes (reptilia), qu'on avoit autrefois séparés en deux grandes sections, les serpens et les quadrupèdes ovipares ou amphibies, n’ont de caractères communs extérieurs que le défaut de poils et de mamelles, Tous, à la vérité, ont des poumons, comme les mammifères et les oiseaux; mais la totalité de leur sang ne vemant pas se mettre en contact avec l'air, cette bumeur reste, ainsi que le corps, à une température égale à celle du mi- lieu dans lequel les reptiles sont plongés. Voila pourquoi l’on dit qu’ils ont le sang froid. Ils diffèrent des poissons qui offrent le même caractère, parce que ces derniers n’ont jamais de poumons prepres à respirer l'air, mais des brauchies seulement. Aucune des classes du règne animal n’offre parmi les s + + *a1a1H0p 91H05 un PEL À s1SIOP y per p; 2110» anonb !saçduns “olounstp £ SAUNIL) *2149) D] ANS JU9W9/]9N)1QPY JUDAIR Conbruoo no onbriipuig{o ononb D suarinns sein eee eee ie D Se CN NTOUUCEUOTLO S99[[t20119 A ‘ononb »pnn2 2p 19 ‘orpuoxit $249} 9(T (1) sogrvoa y fsdio9 np 21521 np 212UNISIP nod ess eee: * JUautDiIANOIII u9 ne Sa?finIue se. +: Suoy 2j moi saajiniuo Saut] & fSN0SS3p 9 suedde 2 et ee "OUEN OUT L à idee . ! 3 £ SJICP auior u) auCIqUIUT sun, p SITES ‘ sapqesodda uon onoub y +: ‘Sanupavd Sa[I00P V + ses ++ ++: *aUOJIUHOA 2nBUCT {aquvuosd ononb ‘soj8uo xnenbsnf siunpi ‘ sarqesoddo “() SAGAYOLEAUAL, "ATUMYA I] 16 ‘oN S4 REPTILES OPHIDIENS. NOTES SUR LE No. 52. L'ordre des sERPENS Où OPHIDIENS (serpentes) est celui de tous les animaux vertébrés qu’il est le plus facile de distinguer. L'absence totale des mem- bres, des nageoires et des branchies, et la faculté qu’ont ces animaux de respirer l'air par des poumons, sont des caractères non équivoques. Tous se rapprochent ensuite par quelques caractères communs tirés de leur con- formation et de leurs habitudes. Ce sont les seuls animaux vertébrés à pou= anons qui n’aient point de paupières, les seuls qui n’aient point de sternum ou d’os placé au devant de la poitrine entre les côtes. Leurs organes de la génération ont la plus grande analogie avec ceux des sauriens. Dans un grand nombre d'espèces les femelles sont ovovivipares, c’est-à-dire que les œufs fécondés dans l’intérieur du corps, y éclosent, et que les petits naissent avec la faculté de se mouvoir. En général tous les ophidiens conservent les formes et les organes qu’ils apportent en naissant. La division de cet ordre en deux grandes familles présente une coupe très-naturelle par la conformation , l’organisation et les mœurs. Ainsi les nomonrrmes, dont la peau est de même forme et sur le dos et sur le ventre, n’ont jamais la mâchoire inférieure composée de deux branches dilatables; les os de leur mandibule présentent une arcade com- plette et non séparable. Tous, sans exception, ont une petite tête, sans étranglement bien marqué. En arrière , ils n’ont qu’une seule rangée de dents à la mâchoire supérieure. Aucuns n’offrent d’os intermandibulaires supportant des crochets à veninet protractiles ; aucuns ne peuvent avaler des animaux plus gros qu'eux. Cette première section comprend tous les serpens non dangereux , de mœurs douces et paisibles, qui ne se nourrissent que d’insectes ou de très-petits animaux. Parmi les HÉTÉRODERMES au contraire, c’est-à-dire parmi les espèces dont la peau est recouverte en dessus d’écailles, de forme et de grandeur à-peu- près égales, et dont le ventre et le plus souvent le dessous de la queue sont revêtus d’autres écailles beaucoup plus grandes et d’une autre forme qu'on nomme plaques; on observe que la mâchoire inférieure est tou- jours formée de deux branches séparées ; que les os de la supérieure présentent une double arcade ou plutôt que la mandibule est composée de quatre os longitudinaux non réunis en devant et susceptibles non-seulement de s’écarter de dedans en dehors, mais même de se mouvoir de devant en arrière sur le crâne. La plupart ont une tête grosse, applatie, échancrée en arrière pour recevoir le cou, Leurs mâchoires font une saillie considérable en-decà du crâne. Tous ces serpens ont deux rangées de dents lon- gitudinales , une sur le palais, l’autre sur les bords des mâchoires. Beaucoup d'espèces ont le museau armé en devant d’os particuliers, mobiles en bascules et supportant des dents aigues, creusées à l’intérieur d’un canal qui aboutit à une vésicule où se dépose un poison trés-actif secrété par des glandes. REPTILES OPITIDIENS. 85 Troisième OrRpRE. OPHIDIENS (1). Corps alongé , étroit, sans pattes ni nageoires ; mächoires garnies de denis. FaniLLes. nue ou également écailleuse sous le ventre et lt queue. . + 70 0, IS GE 102 Poissoxs TRÉMATOPNÉS. NOTES SUR LE No. 62. Les PLAGIOSTOMES correspondent au quatrième sous-ordre du système de M. de la Cepède. Ce sont les seuls poissons qui aient constamment quatre ou cinq paires de trous branchiaux. Leurs nageoires pectorales sont toujours très-développées et composées d’un grand nombre de rayons cartilagineux toujours étalés en éventail. Les mâles ont deux organes placés sur les côtés et à l’origine de la queue , qui sont destinés à les tenir rapprochés de leur femelle dans Pacte de l’accouplement. Leur bouche, toujours large et transverse, est ordinairement garnie de plusieurs rangées de dents dont la forme et le nombre varient beaucoup. Les autres caractères ont été indiqués dans le développement du tableau de l’ordre des trématopnés. 1. Le genre torpille ( torpedo ) qui ne comprend encore que trois espèces, est facile à distinguer de tous ceux de cet ordre : 1°. par la forme ovalaire du corps; 20. par son entière nudité; 30. par la grosseur et la briéveté de Ta queue; 40. par lappareil électrique situé autour des branchies, et qui consiste en un grand nombre de tubes polygones dont les contours se laissent appercevoir au travers de la peau. 2. Les raies ( raja ) ont le corps le plus souvent anguleux , terminé par une queue très-grêle, recouverte d'épines ou de tubercules osseux du côté du dos; leurs yeux sont verticaux. Elles nagent à plat, avec une grande vélocité. Elles se nourrissent de crabes, de coquillages et d’autres poissons, Certaines espèces acquièrent un volume très-considérable ; on en a vu du poids de 200 livres. On les a divisées en sous-genres , d’après la bifurcation du nez, la forme des dents, la présence et la disposition des épines du corps , et le nombre des na- geoires du dos. C'est un genre très-nombreux en espèces. 3. Les rhinobates (rhinobatus ) semblent former le passage des squales avec les raies. Leur corps est alongé comme dans le premier genre ; mais les trous des branchies sont en-dessous. On n’a encore rapporté que trois espèces à ce genre. 4. La squatine (squatina ) vulgairement appelée lange, est une espèce unique , dont les caractères principaux sont tirés de la forme des nageoires échancrées à leur origine, et de la position de la bouche à l'extrémité de la tête, qui est arrondie. 5. Les squales (squalus) ont le corps presque conique. Ce sont des poissons qui atteignent une grosseur considérable; on en a vu du poids de 1,300 livres, et plus. Leur peau est le plus ordinairement rugueuse; leur bouche, cachée sous le museau, est garnie d’un grand nombre de dents dis- tinctes, pointues , ou tranchantes. Les trous branchiaux sont toujours situés sur les côtés du cou, et forment une suite de fentes, On distingue les espèces d’après la présence ou le défaut, 1°. des évents sur la nuque; 2°. de la mageoire 1mpaire, située derrière Vanus; 3°. par la forme du nez et de toute la tête, PoIssONs TRÉMATOPNÉS. 109 EGP LR EE 9 PQ RE EE 252 ET CON RTE D CRIE RE MRC PE S'AS CT NEA PCR AR No. G2. LS. nn À II. Famizze. PLAGIOSTOMES (à). Poissons cartilagineux sans opercules ni membranes des branchies ; à quatre nageoires latérales, à bouche large, située en travers sous le museau. Grxrrs. très-srosse. 5. Rhinobate. en dessous; corps plat; flongue; à base n d = = =JNiqueue: IR étroite. . . 2. Raie. Dee 0 (SI courte; corps lisse, nu. . 1. T'orpille. — = Se 5 à des dents; nageoires (échancrées. 4. Squatine. (latéraux ; à corps pectorales . . . .. ANTONUT eee entitres , . 5. Squale. sans dents NE OO EE Torre (1) De IHAéyos transversal, et de Zrépuæ bouche. G. Le geure aodon (ra Crr.), nom qui signifie sans dents, ne diffère de celui des squales que par l’absence totale des dents. Forskarz en a décrit deux espèces sous les noms de massasa et de kumal. , 104 Poissons CHISMOPNES. NOTES SUR LE Ne. 63. Tous les poissons compris dans le second ordre de M. nr La Crrèvr offrent une simple fente au lieu du trou branchial. Tous ont les quatre nageoires latérales, mais leur situation varie beaucoup. Aussi appartiennent-ils à trois sous-ordres divers : les jugulaires, les thoraciques et les abdominaux. 1. Les baudroies ( batrachus. Kxr1x.) ont le corps beaucoup plus large qu’il n’est haut; leur bouche est large, garnie de dents aigues, nombreuses, séparées, Leur tête est très-grosse , et forme plus des deux tiers de Panimal. Les nageoires pectorales paroïissent attachées à l’origine de la queue. 2. Les lophies ( lophius ) ont le corps épais, souvent comprimé. Leur bouche est plus petite, surmontée d’appeudices charnus. Les nageoires ven- trales ressemblent à des pattes. 3. Les balistes ( balistes ) ont le corps très-comprimé, à peau rugueuse divisée en petits compartimens. Leur bouche est petite, à dents saillantes, rapprochées , au nombre de huit au moins. Leurs nageoires ventrales sont sous les pectorales, souvent réunies en une seule, ou remplacées par une épine. Ces poissons ont quelque rapport avec les chétodons ; mais ils en diffèrent par l'absence de l’opercule, la largeur et le nombre des dents , et la nature du squelette. On en connoit plus de vingt espèces. 4. Les chimères ( chimæra, callorhincus. Gxonou.}) sont des abdomi- naux. Leur bouche étroite, surmontée d’un appendice charnu recourbé, est garnie de deux dents incisives sur chaque mâchoire. On n’en connoîit que deux espèces. NOTES SUR LE N°. 64. Le troisième ordre ne comprend qu’une seule famille de poissons, qui sont ous abdominaux. 1. Le genre polyodon (14 Crr., spatularia. Snaw.) , n ecomprend qu’une seule espèce, qui a recu ce nom du grand nombre de ses dents. C’est un poisson trés-remarquable par l’alongement extraordinaire de son museau, garni d’une lame membraneuse. 2. Les pégases ( pegasus ) sont de petits poissons, dont les nageoires ven- trales sont remplacées par de simples filamens , et dont les pectorales sont larges et étalées. 3. Les esturgeons ou acipensères ( acipenser ) sont de grandes espèces de poissons qui ont le museau garni de barbillons, et une très-grande vessie natatoire, Ce sont des animaux marins qui remontent dans les fleuves. Leur chair est très-estimée, Poissons CITISMOPNÉS. 105 Seconn Onnne et IIIe. Famiuue. CHISMOPNES (1). Poissons cartilagineux, sans opercules, maïs à membrane, aux branchies ; ouvertures des branchies en fente sur Les côtés du cou j quaire nageoures paires. GENRES. déprimé..,.. 1. Baudroie. comprimé. . .. 2. Lophie. la gorge; à corps Nageoires paires ostérieures sous Û P . Baliste. Jesipectornles is Aie Sn ee le ventre, derrière les pectorales. . 4. Chimère. (1) De Xioun fente, et de Ilyéos respirant. N°. 64. nn, mme 'Tnorsrème Onore er IVe. Famiuue, ELEUTHÉROPOMES (1). } | Poissons cartilagineux, à branchies operculées sans membrane ; à quatre nageoires paires, et à bouche sous le museau. Genres. protégé par des no barbillons . . . 2. Pégase. osseux; bouche, . . .. à barbillons . . . . . 3. Acipensère.|| À corps nu, sans écussons; museau aussi long quele corps. 1. Polyodon. (x) De Easufépos libre, et de Tôxæ opercule. 106 PoissONs TÉLÉOBRANCHES. Ex NOTES SUR LE Ne. 65. Ge quatrième et dernier ordre des poissons cartilagineux , renferme ceux dont les organes respiratoires sont le plus compliqués. Ils semblent faire le passage des deux sous-classes. Aussi ont-ils absolument la même manière de se reproduire que les poissons osseux de l’ordre suivant , ou ostéopomes. On n’en connoît point qui aient des nageoires paires entre l’anus et les pecto- rales ; et M. pe LA Crrpr les a rapportés aux thoraciques, aux abdominaux et aux apodes. NOTES SUR LE Nc. 66. Les poissons téléobranches abdominaux ont tous un museau prolongé; à l'extrémité duquel on voit une très- petite houche. C’est ce qu’on a cherché à rendre par le nom d’armyosromes, bouche qui s’alonge pour sucer, On ne connoïit encore que trois genres dans cette famille, et chacun d'eux ne comprend même qu’un petit nombre d'espèces , dont le corps n’ac- quiert que de très-petites dimensions. roi macrorhinque (macrorhyncus, Lac.) est un petit poisson de la Chine. Son corps écailleux est garni d’une nageoire dorsale , étendue de la tête à la queue. Ses nageoires ventrales ne sont composées que d’un seul rayon. Sa bouche est garnie de dents. 2. Les solénostomes ( solenostoma , Kixix)ontle corps couvert d’écailles, et le dos garni de deux nageoires. La principale espèce est connue sous le nom de soufflet. Elle est principalement commune dans la Méditerranée, sur les parages de l'Italie, Ce poisson a les plus grands rapports avec d’autres espèces de la famille des syphonostomes qui appartiennent à l’ordre des holobranches, parmi les osseux. 3. Les centrisques ( centriscus } ont recu leur nom des épines destinées à protécer leur corps, qui est très-comprimé, couvert de grandes plaques arti- culées. Ils n’ont point de dents; leur mâchoire infirieure est plus longue que la supérieure. Il faut avouer que les deux premiers genres de cette cinquième famille ayant le corps couvert d’écailles, paroissent, par cela même, s'éloigner beaucoup des poissons compris dans la même sous-classe, L’anatomie seule peut éclairer le nataraliste sur la véritable classification de ces deux genres. PoissoNs TÉLÉOBRANCHES. *o7 IN°2409: nan À Quarrième Onpne. TÉLÉOBRANCHES (1). Poissons cartilagineux à branchies complettes, c’est-à-dire garnies d'une opercule et d'une membrane. Famicuzs. … les pectorales . . 6. PLécorténrs. À nageoires paires distinctes postérieures . . . derrière les pectorales. 5. APHvostomess. N'eXLStANt pas Las el ee 7. OSTÉODERMES. (1) De TéAtos complette, parfaite, et de Bpæyxitæ branchie. No. 66. ane Ve. Fame. APHYOSTOMES (1). Poissons cartilagineux à branchies complettes , à nageoires ventrales derrière les pectorales, et à bouche à l'extrémité du museau. GENRES. dentée; une très-longue nageoire du dos. . 1. Macrorhinque. Bouche d’écailles. . . . . 2. Solénostome. sans dents; corps couvert de plaques minces. 5. Centrisque. (r) De Avd j'avance pour sucer, et de Er bouche. 105 PorssONs TÉLFOPBRANCIES. NOTES SUR LE Ne. 67. La famille des PLECOPTÈRES correspond à l’ordre des cartilagineux à oper- cule et à membrane des branchies, et au sous-ordre des thoraciques. Leurs pageoires ventrales sont réunies en une seule, arrondie, située sous les pectorales, 1. Les cycloptères (cyclopterus. ARTÉDI. oncotion. Kzrin,) ont le corps court, épais, obtus en devant, sans écailles. Leur bouche est garnie de dents aigues. Ce sont des poissons de mer. Gronou a décrit comme un genre distinct, sous le nom de cyclogastre , l'espèce appelée liparis, qui a toutes les nageoires impaires réunies. 2. Les lépadogastères (lepadogasterus. Gowax.) ont reçu ce nom, qui signifie ventre en coquille, parce qu’ils ont les nageoires pectorales doubles, et réunies en une sorte de disque , qu’on a comparé à une écuelle de barbier. NOTES SUR LE N°. 68. Les osréopermrs sont des cartilagineux à branchies complettes , mais sans nageoires ventrales. Tous ont des grains osseux dans l'épaisseur de la peau. 1. Les coffres ou ostracions ( Arrép: ) ont le corpsrenfermé dans une peau osseuse , divisée par petits compartimens ; leur bouche est petite, garnie dé dents incisives , disposées sur un seul rang. Les nageoires impaires sortent par des échancrures de Penveloppe calcaire. On n’en a encore observé que dans les mers du sud des deux continens. 2. Les tétraodons, nom qui signifie quatre dents, ont les mâchoires osseuses divisées chacune en deux dents. Les espèces qui ont le corps extrêmement comprimé , comme tronqué en arrière , ont été nommées céphales ( cepha- lus. Snaw.), nom qui semble indiquer que leur corps est presque tout er tête. C’est à ce genre qu’on rapporte le poisson lune. 3. Le genre ovoïde ( ovoides. 1A Crr.) ne diffère des diodons que par l'absence des nageoires impaires. 4. Les diodons ( Lixxé) ont le corps couvert d’aisuillons mobiles, l& bouche petite , frmée de deux mâchoires osseuses non divisées, et des na- geoires impaires. [ls ont d’ailleurs les plus grands rapports avec les tétraodons. 5, Les sphéroides sont aux tétraodons, ce que les ovoides sont aux diodons, G. Le genre syngnathe ( syngnathus. Antépi.) comprend des espèces de petits poissons alongés, à plaques articulées, anguleuses. Leur bouche est petite , sans dents, comme operculée. Ils ont une ou deux nageoires im paires, et deux petits évents sur la nuque. Ils portent leurs œufs sous une fente de la queue , et ne sont pas vivipares , comme où l’a cru longtems. PoissoNs TÉLÉOBRANCHES. 100 No67. nn À VIe. Famze. PLÉCOPTÉÈRES (1). Poissons cartilagineux à branchies complettes, à nageorres ventrales réunies entre elles sous Les pectorales. GENRES. simples . . 1. Cycloptère. À nageoires recto À doubles . .. 2. Lépadogastère. . els \ . . (1) De Iarxos réunies, jointes. et de Irtpæ ailes, nageoires. No. 68. RE, ne) VIE. Famize. OSTÉODERMES (1). Poissons cartilagineux à opercules et à membranes des branchies sans nageoires ventrales , et à peau couverte d’une cuirasse ou de grains osseux. GENRES. Jusidersis er OR Pen lOS/7G810n. P ah: à dents; fauatre RÉ Re ARE T'étraodon. distinctes; moins de six; bouche lasse sour4 at) Hu Diadon: sans dents, étroite, au bout d’un museau. 6. Syngnathe. SAEue dents . . . . 3. Ovoïde. Nageoires impaires nulles ; mâchoires supérieures à \quatre dents . .. 5. Sphéroide. (1) De Orrtoy d’os, et de Atpua peau. 110 PoissoNs HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE N°. 60. Le huitième ordre des poissons comprend à lui seul quatre fois plus de genres et d'espèces que les sept autres ordres pris ensemble, Ces animaux forment une division très-naturelle, à laquelle il est facile d’assigner un grand nombre de caractères communs et opposés , en les tirant des formes générales du corps et de l’organisation, Ainsi la plupart ont le corps couvert d’écailles disposées en quinconce sur la peau , et placées en recouvrement les unes sur les autres, comme des tuiles. On appercoit toujours sur les parties latérales de leur corps, une ligne enfoncée ou une série longitudinale de pores ou de points saillans, au-dessus desquels est placé un nerf qui s'étend depuis le cou jusqu’à l’extrémité de la queue. La plupart ont l'abdomen, ou Ja cavité dans laquelle sont logés les organes digestifs, protégé par des cerceaux osseux analogues aux côtes des autres animaux vertébrés. Chez le plus grand nombre ; la faculté de nager , et sur -tout celle qu'a le poisson de pouvoir se tenir, selon sa volonté, à tel ou tel éloignement de la surface, est facilitée par la présence d’une vessie hydrostatique , qui donne à ces animaux , le pouvoir de déplacer une plus ou moins grande quantité d’eau , sans changer de poids. Aucune espèce n'offre des trous branchiaux multiples. Tous pondent des œufs arrondis. Un très-petit nombre d’espèces sont ovovivipares , et celles-là seules s’'accouplent. Les mâles paroissent être en moindre nombre que les femelles. Enfin leur squelette est de nature 0s= seuse, quoique flexible. La présence ou le défaut des nageoires paires inférieures , ou des caroronrs, ainsi que nous les avons déja désignées, fournit un moyen très-commode de partager Îles animaux qui nous occupent, en quatre sous-ordres. Mais ces coupes sont très-inégales en nombre. Voici à-peu-près l’arrangement que dé— termine cette disposition. Les abdominaux renferment un grand nombre de familles et de genres. La plupart de ces poissons vivent dans les fleuves et dans les eaux douces. Les thoraciques sont encore beaucoup plus nombreux ; mais il y a parmi eux moins d’epèces fluviatiles. Les jugulaires ne constituent qu’une seule famille, On en à fait deux parmi les apodes. NOTES SUR LE Ne. 10. Les poissons osseux à branchies complettes, mais sans nageoires paires inférieures, n'ayant pas de moyens de se tenir parfaitement en équi- libre dans l’eau, rampent presque tous sur la vase , ou se cachent dans le sable. Chez la plupart le corps est alongé, cylindrique, ou excessivement comprimé en manière de lame, Ils nagent dans l’eau , comme les serpens, s en imprimant à leur corps un grand nombre de sinuosités. Ils on$ PoissoNs HOLOBRANCHES. 111 No. 60. À Cinquième Ornne. HOLOBRANCHES (1). Poissons osseux à branchies complettes, c’est-à-dire garnies d'une opercule et d’une membrane. SOUS-ORDRES. de gorge. . . . 2. JUGULAIRES. À nageoires paires Fous sous sujd 2monoqut auogoeur & {ouradwuoo ‘aqvao oumolipdns vf oub onsuo] Éines LidRe oHoap veu sd409-£x1s Lu aexenb 110 SU9pP > an ‘2p 9.1QUIOH ne SO]UIJUHOA S2UO9GUU Sop suo vi fxnetoper sdioo % ‘nos un : xuo v fxntioe] * ‘aeluosrioy auyonoq % SXNVIII9A-SD1] re * © : - onbyqo SAI9 TE P ‘ SUOI) % ‘PoUOIC ‘ * t *sdioo 27 anb osso18 snjd 9391 ‘oubnu ty ans “Sonb19D.1011 Sep juv4ap-nv 25108 v7 snos sainortofur sand sano2Spu p ‘sayogduos sanpouviq » ‘xnasso SuOsS10 | ‘(D SHUALdONAHONV 10 SHUIVINONC ‘ATHMYJ NV ‘AUAUO-SAOS ANOOTG ‘CL *oN 116 PorssoNs HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE Ne. 74. Les poissons osseux, à branchies complettes, qui ont les nageoires inférieures situées sous les pectorales, composent le sous-ordre le plus nombreux. I renferme à lui seul plus d’espèces que n’en comprend le reste de l’ordre. I! devient, par cela même, très-difficile de le partager en divisions bien tran- chées. Les genres en outre réunissent, pour la plupart, beaucoup d’espèces ; et les caractères qui différencient chacun d’eux semblent s’évanouir insen- siblement, de manière à laisser souvent les naturalistes dans une fâcheuse incertitude. La plupart des divisions qu’on voit indiquées dans ce tablean correspondent aux genres Établis par Artédi et par Linné, dans un tems où l’on connoissoit inoins d'espèces. Nous aurons soin d'indiquer ces rapports par la suite. Les poissons ne sont pas encore assez connus pour que les familles, établies ici provisoirement, puissent être regardées comme définitives. C’est un essai qui sera perfectionné par la suite. Le point de départ, quoique tout-à-fait artificiel, partage cependant les thoraciques en deux grandes divisions dont la manière de nager est tout- à-fait différente. Les poissons qui ont le corps mince et en lame 5e servent très-peu des nageoires paires de la poitrine ou du ventre; tout leur corps semble changé en une queue dont les ondulations déterminent le mouvement. Les espèces au contraire qui ont le corps épais, presque aussi haut que large, ont ordinairement des nageoires thoraciques très-développées:ils en ont besoin pour conserver l’équilibre dans leurs mouvemens qui s'opèrent principalenient à l'aide de la partie postérieure du corps. Le plus grand nombre de ces poissons vit dans les eaux de la mer. On en trouve cependant quelques-uns dans les eaux douces et courantes. Les noms que nous avons assignés aux divisions de ce sous-ordre indiquent une des particularités de forme les plus remarquables; mais la plupart présentent d’autres caractères que nous aurons soin de faire connoïître en traitant de chaque famille en partieulier. CHES, N HOLOBRÀ SONS Poïrs *SHGOdOVAHI NAT *S10O4094T4 *SANOSOLOVYLY SATATOY(] °STLONOINAOTT *S&LO'TYHdAT) *SAMOLSOALSQ) ‘OI *SANO4GOIATT ‘GI ‘SINOLOHENTOY ‘IG *SIWOSOTFLA ‘II ‘SANOSOVALAF ‘08 ‘SINOSOLAATT TS saaicdos ‘salounsip} >autiod tj op saHoa$cu ! 21pur[{o sa2pnus ‘saruu21$ Es ‘rpuoxir ‘notquut ne s018 snjd no Moral * *S2[08t suoÂTI sonbjonb t sajexoyood SOI 3 sida ** : * : ansuoç-5931 sop np 211098vu + xrd'21q : a .. -cnbivuoz ee ASE sasnasso SajuCIpits S3TIOUITU *soimoiusp 1u soutdo suvs v ‘ojduns * sopnotodo r ‘sapjauop no sosnouid) ‘sonuivyo sta] ‘ QUV 2p uno ua ‘9S8uope , ; DNS RS 100 "os un,p : JJUIU-S91} xno£ { Suoy onb que 1ssne onbsord *XNUI)IE] "SATTINY ù ‘sogn1oood say snos soonpns saunotiofur sonvd sonooSou n ‘sonogdiuoo sonpouvig p ‘xnosso Suossi0Œ *“SHAÔIOVUOH.L *‘Tud4()-SA10$S ÆZHWAISIOU,T, Pr 120 PorssONs HOLOBRANCIIES. NOTES SUR LE Ne. 55. Les rÉrarosomes ont le corps en lame ou en bandelette , comme leur nom lindique. Lis ont même à cet égard, la plus grande ressemblance avec les apodes péroptères, non-seulement par la forme générale, mais encore rar les habitudes. Ils ne nagent qu’en serpentant ou en produisant des sinuosités successives dans toute la longueur de leur corps, de la même manière que les inurènes. Cependant leurs mouvemens sont très-rapides; ils fendent Peau comme un trait; mais leurs efforts paroissent si violens qu'ils ne peuvent les continuer pendant longtems, et que bientôt ils retombent sur la vase. 1. Le Zépidope ( Gouax ) est un petit poisson de la Méditerranée , dont le corps est nu , lu tête grosse, et les nageoires inférieures et anale , composées d’un seul rayon qui ressemble à une écaille alongée, et qui fui a fait donner le nom sous lequel on le désigne. Ce poisson a de très-grands rapports avec le trichiure lepture. >, Les cépoles ( Lixx. ) ont le corps couvert de petites écailles. Ils ont plu- sieurs rayons aux nageoires inférieures. Leur corps est si mince, qu'on a appelé certaines espèces, ruban de mer , flamme, épée, bandelette, etc. Tous ces poissons paroissent habiter la Méditerranée. 3. Le tœænioide ( La Crr.) n’a point de nageoire caudale, comme la plu- part des péroptéres. 4. Les bostrichtes ( bostrichthys ) correspondent aux bostryches de M. de la Cepède. Nous avons cru devoir en changer le nom, parce qu’il a été précédemment appliqué par Geoffroy à des insectes coléoptères de la faille des strongyloïdes, On en connoit deux espèces, d’après des dessins chinois 5. Le bostrychoide (14 Crr.) ne diffère des bostrichtes, que par la nageoire dy dos, qui est unique. 6. Le genre gymnètre ( gymnetrus, Brocn ) comprend des espèces de poissons de forme bisarre, qui n’ont point de nageoire anale, ainsi que leur nom l'indique , et dont les nageoires paires inférieures sont d’une figure si singulière , qu’on a cru longtems qu’ils en manquoient. Telle est sur-tout l'espèce décrite par Ascagne, sous le nom de régalec glesne. On en connoîit maintenant cinq espèces. ’ PorssoNs HOLOBRANCHES. 121 XI. Famirze. PÉTALOSOMES (1). Poissons osseux thoraciques , à branchies complets ; à corps alongé, mince , en forme de lame. Genres. double, 4. Bostrichte, distincte ; dorsale à barbillons ; nageoire caudale unique. 5. Bostrichoïde. [Le] shes Æ FU SUCRE PATENT . . . 3. Tœnioide S © ee ! PA deux au(trés-courts, écailleux. 1, Lépidope. asc sans barbillows; RS rayons ventraux, trés-longs, en fils. . . 6. Gymnètre. en grand nombre. ...... . 2. Cépole. (1) De Héræho lame, et de Zôuæ corps. 22 -PorssoNs HOLOBRANCITES. NOTES SUR LE Ne. 16. Les rLécoronrs offrent à-peu-près le même caractère que le cycloptére: parmi les cartilagineux. Leurs nageoires paires inférieures sont réunies en une sorte de disque en entonnoir, qui fait le caractère principal. Cette famille ne comprend encore que vingt-quatre espèces, qu’on a partagées en deux genres, d’après la considération des nageoires du dos. Ces poissons se tiennent ordinairement sur le sable; souvent même ils sy cachent entièrement. La plupart des espèces ont recours à la ruse pour se procurer leur nourriture. Leur corps gluant se recouvre de limon, et ainsi masqués ils s’approchent lentement des petits animaux qui doivent devenir leur proie. On prétesd que l’espèce d’entonnoir produite par la réunion des nageoires paires fait chez ces animaux l'office d'une ventouse, à laide de laquelle ils se tiennent ancrés sur les corps solides qu’ils rencontrent au fond des eaux. NOTES SUR LE Ne. 77. Les ÉLEUTRÉROPODES ont été ainsinommés par opposition aux caractères que présente la famille précédente. Ce n’est pas que les nageoires paires infé- rieures soient entièrement séparées dans toutes Îles espèces , mais au moins me sont-elles jamais réunies en cette sorte de disque infundibuliforme qui fait le caractère de la famille précédente. 1 et2. Le gobiomore et le gobiomoroïde (14 Crr.), sont deux espèces de poissons qui ont le plus grand rapport avec les gobies, ainsi que l'indique leur nom. [ls en différent par la séparation des nageoires paires inférieures. 3. Les rémoras, arréte-nefs, où échénéides , ont le corps sans écailles, trés-alongé , conique, et le vertex garni d’un instrument singulier, qui leur donne la facilité de s’accrocher par la tête sur les cétacés, les requins, les tortues, les vaisseaux , enfin sur tous les corps qui voguent dans la mer. Cet organe est composé d'un nombre variable de petites lames osseuses, horisontales, placées en recouvrement les unes sur les autres, de manière à former deux rangs, et à se mouvoir sur une sorte de pivot transversal à-peu-près comme les planchettes des persiennes ou des jalousies de nos croisées. Le bord libre de chacune de ces lames est armé d’un triple rang de petits crochets dirigés en arrière , qui servent de grappins à ces poissons. pour adhérer aux corps sur lesquels ils se fixent. Du côté de la tête, sont les muscles qui font pivoter chacune des plaques. Ce sont des poissons des. iners du Sud. On en pêche quelquefois dans l'Océan. On n’en connoît encore que trois espèces. « PosssoNs HOLOBRANCHES. 124 XII. Faminre. PLÉCOPODES (1). Poissons osseux thoraciques, à branchies complettes, à corps arrondi , à nageoires paires rnférieures , réunies el comme soudées. GENRES. URIQUE SE NAN ...1. Gobie: A nageoire du dos doubler #21: Lo Ni Gobioide. (1) De IHAéxo je joins, et de Is pied. XIII. Fame. ELEUTHÉROPODES (1). Poissons osseux thoraciques , à branchies complettes , à corps arrondi, à nageotres paires inférieures distinctes. GENRES. f° plaque ovale en dessus et sillonnée en travers. 3. Echénéide. Tête. unique . . 2. Gob'omoreïde. be plaque ovale; nageoïire dorsale x double , . 1. Gobiomore. (1) De Exevbepos libre, et de Tiäs pied. 124 PGissoNs HOLOBRANCHES, NOTES SUR LE N°. 78. Cette famille des atractosomes correspond aux genres scombre et gasté- rostée de Linné, et comprend toutes les espèces de poissons osseux à bran- chies complettes , à nageoires paires inférieures situées sous les thoraciques, qui ont le corps épais, plus gros au milieu. On appelle fausses nageoires , de petites membranes isolées, soutenues par des rayons osseux, et qui s’ob- servent derrière les nageoires du dos et de l'anus. 1. Les scombres ( scomber, Anrëni) qui comprennent les thons, les ma- quereaux , les bonites , les germons , etc. , ont, outre les caractères indiqués dans le tableau, la queue carénée, ou deux aiguillons au - devant de la nageoire de l'anus. 2. Les scombéroides (14 Crr.) n’ont qu’une seule nageoire du dos, au- dessous de laquelle on appercoit des aiguillons plus ou moins nombreux. 3. Les caranx ( Comwrensow ) sont assez distingués par les notes du tableau. La plupart des espèces de ce genre, n’ont été observées que dans les mers indiennes. 4. Le nom de frachinote indique le caractère principal. On n’en connoit qu’une espèce, décrite par Forskaël. 5. Le caranxomore ( La Cr. ) est une espèce unique encore dans ce genre. C’est le scombre monoptère de quelques auteurs. 6,7et8 Les cæsions et les cæsiomores ( La Ce». }, noms qui indiquent la couleur bleue, sont encore peu connus. On n’en a observé que dans les mers de l’Asie et de l'Afrique. Le scombéromore n’est encore connu que par un dessin du père Plumier , qui l’a observé à la Martinique. 9. Les gastérostées ou ventre-osseux (Anrépr) ont été ainsi nommés, parce que les aiguillons qui leur tiennent lieu de nageoires thoraciques, peuvent se mouvoir, et devenir cependant fixes à la ‘volonté de l'animal, parce qu’ils sont articulés sur un sternum osseux , à l’aide d’un crochet parti- culier. C’est à ce genre qu’on rapporte l’épinoche et ANRT , les plus petites espèces de poissons d’eau douce. Ioet11. Le centropode et les centronotes semblent tenir le milieu entre les scombres et les gastérostées. 12 et 13. Le lépisacanthe et le céphalacanthe ( La Crv. ) ont été retirés du genre des gastérostées de Linné, à cause des caractères indiqués dans le tableau. L’istiophore (A Crr.)ou porte-voiles , qu’on a encore appelé porte-. glaive, bécasse de mer, brochet volant , et voilier , paroît évidemment appartenir à cette famille, quoique quelques auteurs Paient placé, à tort, parmi Les xiphias , qui sont apodes. LA AY ady ‘54109 ##9Z 2p 19 ‘uvosny sosumdiy 2 (1) *210ydo187 ‘+1 * ‘apqnop snut] 9D 229 ‘SUOITIMSIC SULS “XUDIPT °C ©? *onbiun JS AUOT SAUIOUIOU] ST ‘59851 ot Ai DORE CE I ui SoT 11} L2 LJ . L a , SUOTTIUEIE & Fes { opqnop SALLOTOLU ONE CL 9 [OUPS NET ‘240HOXUD1DT ‘G ‘ * * ® * * * SE]{ISUIIXS UOU HO ‘9 ***"**" !" sapqisuaixe soxaor y ‘sucnbid suvs} 2[U510P : judi290 ‘suoymgie suvs m {saqquu AUDIT 0 y do pce RE et nt ne suvnbid 501$ ouvub ci 2 is J ll royruponsid?T EU SAINTS : PT OR RTE LS CE SE UN Me Tete Deus *‘sosnourd9-5211 “oubiun “210W015@9 “EWfisu1qo n eJ \4 nvosuu v foxenb ap snyd ‘ Av *2]0U01JU97 ‘11 ‘nuiod % HER] :samovogt “Svu SAT[U29 & ‘apuuofrmoit ‘snçd ne xn2p}sop suoÂva fsosery. *29150191809 ‘6 * °” HOLOBRANCHESe ra *21QU109S de #2 à "3 don 2e © À À. à - ® : suoppmSie suus { male Ra ao ER ? | % 13 9[qno “ajouyovir ‘ÿ * * * ‘SUOJpINSIU S2p 994€ RES 2 : SI110908U Sas: ‘240410191096 "$S ET COR ER LE RE suofpinsit SUUS HE aubiun sop np 91 £ sajouuSIp = $21] 4 ‘2p1012qU109S SE = a et eee UE Se *suofpins rt Sap 2948 Porssons "SauNa£) oo °NOIJIU nv sou3 snyd no nvosnf ua 1puour ‘ sivdo sdioo D “sopogduuoo soryouviq p ‘sanbiovioyr æn2s$o SuossIoT à (1) SHNOSOLOVULV ‘TITINVA AIX 126. Porssons HOLOBRANCHES, NOTES SUR LE N°. 70. Les poissons nommés LÉIOPOMFS, par opposition avec d’autres espèces qui ont à-peu-près les mêmes formes, mais dont les opercules sont toujours dentelées ou épineuses, correspondent aux genres spare et labre des auteurs. Ce sont tous poissons des pays chauds, Nisaets L’hiatule diffère de tous les autres poissons de cette famille parce qu’il n'a pas de nageoire à Panus. Linné Pavoit rangé parmi les labres. Il a été observé en Caroline. Le coris a tiré son nom d’une sorte de casque osseux qui protège sa tête. Il se trouve dans les mers des Indes. Le gomphose a le museau dilaté brusquement à son extrémité, ce qui lui donne quelque ressemblance avec un clou. 4,5 et 6. L’osphronème a été ainsi nommé par Commerson, qui a cru Ini trouver un os analogue à l’ethmoïde des mammifères, destiné à loger Vorgane de l’odorat. Les trichopodes sont remarquables par lalonsement ex- traordinaire du rayon unique qui compose leur nageoire thoracique; et les monodactyles par la briéveté excessive de cette même partie. 7 et 8. Le plectorhinque ou nez-plissé (LA Crr.) est un poisson très-singulier par la forme bisarre de ses lèvres qui sont plissées et contournées ; mais 1l semble appartenir à la famille des acanthopomes. Le pogonias a un grand nombre de barbillons à la mâchoire. C’est un poisson de la Caroline. 9. Les labres ( labrus , AnrËpr) sont très-nombreux en espèces disséminées sur tout le globe, au nord, au midi , dans les mers, dans les fleuves, dans les lacs. On en connoit près de cent cinquante espèces, qu’on a divisées d’après la forme de la nageoire de la queue qui est entière ou échancrée. roet 11. Le chéiline et le chéilodiptère , ainsi nommés à cause de la grosseur de leur lèvre supérieure , ne diffèrent entre eux que par la nageoïre du dos qui est simple chez les premiers et double sur les autres. 12. Les ophicéphales ont la tête applatie comme les orvets, et couverte de grandes écailles polygones. On en connoît deux espèces originaires des Indes. 13. L’Aologymnose a les écailles du corps peu visibles, et sa queue présente deux cônes adossés par la base. Il a été observé par Commerson. 14 et 15. Les spares ( AntËni) ont leslèvres moins extensibles que les labres, beaucoup de dents et une seule nageoire du dos ; ce éh quoi ils diffèrent du genre suivant, diptérodon. C’est à ces genres qu’on rapporte les dorades, les sargues, les mendoles, les saupes, et beaucoup d’autres beaux poissons des mers du Midi. 16. Les chéilions sont des poissons des mers des Indes, qui n’ont été vus que par Commerson. 17. Les mulets ( mulus, Lin.) ont le corps couvert de grandes écailles qui se détachent facilement. Leur mâchoire inférieure est garnie, le plus souvent, de barbillons en dessous. C’est à ce genre qu’on rapporte les poissons les plus délicats, comme le rouget, le surmulet, etc. Les genres lonchiure (Brocn), apogon (za Crr.), sont voisins de celui-ci. HOLOBRANCHES. Porssons 127 *aquoiodo ##err 2p 10 ‘oimpaiuaop suvs ‘ossi 5913y 2Q (1) PEL verser es esse: et sop np SonooSeu xuop {Ssoçqisuas nod ‘sayrod = CR CEE CE CCNNORE REC TOSOET| no ç 10p91} 147 TATOP Gsop np onosBuu ‘sanvçour sop saqueqpres ‘sosso1$ HE *21DdS sen) el ons one: “anbiun ° . ‘ *SDIU050 ‘'$& RS RON qAUT) ‘“anbun1010914 ‘L NES enr nee “2soydwuon + xnasso oSuooid neasntu E, «511079 ‘T * * *xn2ss0 onbsvo un,p 19ANO2 our19 LILELAS EE 20 € GEO ORRERE EE sed IUCISIXA,U saut, 2P “euou01ydsQ + *SUOr-S 91) un {XN2IQUOU “apodoyorig *G ‘ * "Suor-son) *-‘uoÂta *21X79Dpouo]f ‘oO ‘‘ Ru onbrun) y ‘openuea OI Sue US Re NÉ D C0 NE OISMNSIp nol-squ1 sdsos v ‘ojduns 211d1pop9y) ‘at sérsssess tes er: -açquop t 2)21 L] Ÿ 2P SUIOY La acd arqenbieuox uv U9 SIUA(T 21109SUU L] 8 21011249 "91 +" safe? sopue13 ie dd : D me: ce ne ES Tu) CopuUIS pe UE ayoydooiydQ ‘ax , Saf[lVOp Sapuras vf : I «21907 6 ‘ * * + saoipuadde suvs HIER 107 P Rnb {puridtwuos Je ‘oubiun "211249 ‘or ‘xnapivo saoipuodde vf é ; ‘STUNT) SaIU99 ? * *AUSI0p * 211EuIpI0 ‘ SAOUUSIP «sossiy sagnododo 72 suap 9p Sauuna Sanoyopu D fawriduos ‘ siodo sdioo m fsogpaogsod sog snos sanvd souooëou » { sagogduuoo sanyoüniq p ‘xnosso Suossiog ‘(1) SHNOdOINT ‘’ATTUVI AN 1928 PorssoNs HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE N°. 80. Les osréosromEes sont, parmi les poissons osseux, les analogues des diodons et des tétraodons, de l’ordre des ostéodermes; ils ont d’ailleurs, par la forme générale du corps, quelque ressemblance avec les labres et les spares. Ils se nourrissent de crustacés et des mollusques qui vivent dans de petites coquilles, quoiqu’on ait cru longtems qu’ils broutoient les herbes de la mer. 1 et2. Les scares ( scarus) ne diffèrent des ostorhinques ( ostorhincus ; LA Crr.) que par la nageoïre du dos. La plupart de ces poissons sont d’une couleur verte, et habitent l'Océan équinoxial. Leurs dents ne paroissent émaillées au-dehors que parce qu’elles sont revètues d’autres petites dents qui sortent de l’intérieur et qui viennent s’y souder comme les pierres d’une petite mosaique. 3. Le léiognathe (14 Crr.) ne diffère des scares que par sa nageoiïre du dos “qui est armée d’aiguillons. Chaque nageoire inférieure paire est en outre protégée par un appendice écailleux. On n’en connoit qu’une seule espèce pêchée sur les côtes de l’Inde, On l’a cru longtems une sorte de maquereau, et on le nommoit scombre sans dents. NOTES SUR LE Nc. 81. Les Lopmionotrs sont remarquables, ainsi que leur nom lindique, par la longueur de la nageoire du dos, et parce qu’ils n’offrent en outre aucun des caractères des familles précédentes. C’est pour cela même qu’on a rangé parmi les atractosomes le voilier ou istiophore qui devoit être naturellement placé dans celle qui nous occupe : nous avons cru devoir indiquer ici le tœnianote, qui appartient plus évidemment à la famille des acanthopomes. Toutes ces espèces nagent avec la plus grande agilité et se nourrissent d’autres poissons, qu’ils saisissent en les poursuivant. 1. Les coryphènes ( coryphæna , 'AnTÈnr) ont recu leur nom de la longue nageoire du dos. Ils ont la tête tronquée comme les anarrhiques, et leurs branchies s’obuvrent par une fente transversale. On n’en n’a encore observé que dans les mers des pays chauds. 2, 5et 4. L’hémiptéronote seroit une coryphène si sa nageoire du dos ne régnoit que jusqu’à la moitié du corps, et si ses trous branchiaux m’étoient évidemment trés-dilatables ; ce en quoi il diffère de la coryphénoïde qui a ces orifices en simple fente, Le fænianote ayant des piquans sur les oper- cules, sera indiqué dans la famille des acanthopomes. 5 et 6. Le centrolophe a la nageoire unique du dos armée d’aiguillons ; et le chevalier (eques, Brocn) a deux nageoires dorsales dont la première est très-haute , garnie de filamens. Porssons HOLOBRANCHES. 120 N°. 80. LS, / XVI. Fame. OSTÉOSTOMES (1). Poissons osseux, à branchies complettes, à nageotres inférieures sous les pectorales ; à corps épais , comprimé ; à mächotres tout-à-fait osseuses. GENRES. j ; armée d’aiguillons; dents lisses. . 3. Léiognathe. Anageoire | URIqUE dorsale, , sans aicuillons; mâchoirescrénelées. 1. Scare. double; les mâchoires crénelées , , . . . . 2. Ostorhinque.|k (x) De Ocrtov d'os, et de Zrowæ bouche. No. &8r. D ne XVII. Famitze. LOPHIONOTÉES (1). Poissons osseux , à brancliies cofplettes, à nageoires paires sous les pectorales ; à corps épais, comprimé , et à nageoire du dos très-longue. GENRES. la tête ; (dénitelées . . . . . . . . . .. 4. Tæœnianote. An re opercules dat ; = EEE Sn tetes Pridées, 1. Coryphere. & {naissant lésesiet £ ar ONE Vobliques, libres. . . 5. Centrolophe. Le) 20 2 . = , très-distinctes. .. 2. Hériptéronote. © le cou; à opercules re js / 7 cs peu distinctes. . . 3. Coryphénoïide. < (doubles; toutes les impaires couvertes d’écailles. 6. Chevalier. (x De Aë@os crête, et de Nôros dos. ‘ 1350 PoissONS HOLOBRANCHES, NOTES SUR LE Nc. 82. Les poissons holobranches thoraciques à grosse tête ou cÉPnALoTEs, ont la peau nue où couverte de grandes écailles, et ils différent ensuite par le nombre et la forme des nageoires du dos. La plupart restent au fond de l’eau, cachés sous la vase où ils attendent leur proie. Ils ont une forme hideuse, 1. Le gobiésoce (vA Crr.) paroiît tenir également de la forme des gobies et de celle des brochets de la famille des siagonotes, C’est un poisson des fleuves d'Amérique, qui a une nageoire du dos courte près de la queue. On le nomme testard. 2 et 5. L’aspidophore et l’aspidophoroïde (14 Crr.) sont protégés par des boucliers, comme leur nom lindique, et leurs nageoires paires inférieures ont moins de quatre rayons. On les avoit rangés dans le genre suivant. 4. Les cottes (cottus, AnTÉDt) ont reçu ce nom dérivé d’un mot grec qui signifie tête, à cause de la grosseur de cette partie de leur corps. Le chabot ou caborgne de nos petites rivières appartient à ce genre. j 5. Les scorpènes (scorpæna, AnTEnr) ont une forme très-singulière : leur grosse tête sans écailles est comme sculptée de rides sinueuses ou de protubérances contournées, le plus souvent garnie d’aiguillons. NOTES SUR LE N°. 65. Les DACTYLÉS paroissent avoir des doigts séparés au-devant de leurs na- geoires de la poitrine, et c’est de cette singulière conformation qu’ils ont recu leur nom. Ils se rapprochent à cet égard de la famille des dimérèdes, de lordre des abdominaux. Linné les avoit tous compris dans le genre trigle. Ils ont la tête grosse , presque carrée, les yeux très-haut, et vivent dans la mer. Leur chair est estimée. 1. Les dactyloptères ( LA Crr.) ont une seconde petite nageoire au- devant de Ja pectorale, dont les rayons sont réunis par une membrane, 2 et 3. Les prionotes ( za Crr.) ne diffèrent des trigles (trigla, ArTEvI.) que par les aiguillons qu’ils présentent entre les deux nageoires du dos. 4. Les péristédions (11 Crr.) ontrecu ce nom d’une sorte de plastron que semblent former les plaques osseuses qui entourent le corps. C’est à ce genre: qu’on rapporte le malarmat , le chabrontère, etc. ’ Poissons HOLOBRANCHES. 151 XVIIL. Fame. CÉPHALOTES (1). . Poissons osseux thoraciques, à branchies complets ; à corps épais, comprimé, et à irés-grosse tête. GENRES. unique. . . . . . . . 3. Aspidophoroide: | grandes, solides; dorsale i petites ou Peau à écailles + ‘he 'atete lee t'a 319: 1SCOrpenE: nulles; na- courte, près de la queue. 1. Gobiésoce. geoire du , dos. , . .V(double; tête épineuse . . . . . Aa Cotte: (1) De Ki@ahwree qui a une grosse tête. | | | | double. .......2. Aspidophore. | XIXe, Famirze. DACTYLÉS (1). Poissons osseux thoraciques , à branchies complettes, à corps épais , comprimé ; nageoires pectorales à rayons distincts, isolés. Gzevrers. unique; corps cuirassé. . . . 4. Péristedion. libres; nageoire des aiguillons entre, 2. Prionote. Re ES bTe sans aiguillons, . . . 3. Trigle. A rayons pectoraux réunis par une membrane formant une autre nag. 1. Dactyloptère. 5 (1) De Zaxruños doigt. 152 PorssONs HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE Ne. 84. Le nom d’a£rérosomrs indique que les poissons auxquels on l’applique ont le corps d’une forme singulière. Ce sont en effet les seuls animaux connus dont l’ensemble ne soit pas symétrique. Tous les organes de la vie extérieure sont irréguliers chez eux. Leur squelette est comme tordu sur lui-même, et les muscles semblent avoir suivi les os sur lesquels ils s’insèrent. Les narines, les yeux, la bouche, l'organe intérieur de l’ouie sont rejettés d’un seul côté. La cavité abdominale se trouve excessivement resserrée, et les organes de la génération n’y sont pas contenus. 1. Les pleuronectes ( Rar } nagent sur le côté, comme leur nom l'indique. Ils ont un des côtés du corps applati, non coloré, et lun des yeux plus petit que l’autre : les deux sont situés tantôt à droite , tantôt à gauche. 2. Les achires ( achirus , LA Crr.) ne différent des pleuronectes que parce qu’ils n’ont pas de nageoires pectorales. NOTES SUR LE N°. 85. Les AcanrHoPomEs correspondent aux genres perche et sciène de Linné. La plupart ont les opercules écailleuses comme les lépidopomes, et armées en outre d’épines ou de dentelures sur leurs bords. 1. Ce nom de lutjan , donné par Bloch est nn nom chinois, lut-jang, et la plupart des espèces sont en effet des mers des Indes, C’est un genre fort nom- breux en espèces, dont la plupart sont ornées de couleurs brillantes. Leur nageoire du dos est le plus souvent garnie de piquans. 2 et3. Les centropomes (LA Crr.) ne diffèrent des lutjans que par la nageoire du dos, qui est double, Les Lodians ( bodianus, Biocn. ) ont pris leur nom d’une espèce du genre ainsi appelée en Portugal. La plupart de ces espèces sont des mers des Indes ou du Japon. 4 Le genre tænianote ( La Crr.) déja indiqué parmi les lophionotes, pré- sente à-peu-près les mêmes caractères que les bodians; mais la nageoire du dos est très-longue et prend naissance au-dessus des yeux. 5, Le genre sciène (sciæna, ArTÉDi) est le type, pour ainsi dire, de la famille qui nous occupe. 6. Le microptère (micropterus , LA Crr.) ne comprend qu’une seule espèce analogue aax sciènes, maisdont la seconde nageoire du dosest basse et courte. 1. Le nom d’Aolocentre ( holocentrus) employé d’abord par Gronou, signifie entièrement épineux. On a appliqué en particulier le nom d’épinélèphe aux espèces qui n’ont pas la tête recouverte d’écailles. 8. Enfin les persèques ou perches ( perca , ArÉpt) qui paroissent devoir ce nom aux taches noires dont est ornée l'espèce la plus commune dans nos rivières, sont des poissons dont la chair est très-estimée. On en connoit onze espèces. PorssoNs HOLOBRANCHES. No. 84. ne À XXe. Fawmze. HÉTÉROSOMES (1). Poissons osseux thoraciques , à corps trés-mince , irrégulier ou non symétrique , avec les deux jeux d'un méme côté. trés-distinctes WIN, Nageoires pectorales n'eXISIANTPAS à el. Lel Le (1) De Ertpos dissemblable, et de Zôu« corps. N°78: D mn XXIe. Famize. ACANTHOPOMES (x). GENRES. . 1. Pleuronecte. . 2. Achire. Poissons osseux thoraciques à branchies complettes ; à corps épais, comprimé ; à opercules dentelées ou épineuses. de dentelures ; nageoire du dos re arcs, à piquans et a telures ; } naissant dorsale l Opercules seconde à À plus de | sans piquans, mais à dentelures; dorsale (1) De Axavla épine, et de Hôüwæ opercule. G ENRES. unique. 7. Holocentre. double. sur le dos. . .. cinq. « unique. double. 8. Persèque. je den- funique ; fenire les yeux. 4. * T'œnianote. 3. Bodian. double ; ii Na rayons. . 6. Microptère. 5, Sciène. 5. Lutjan. 2. Centropome. 1340 Poissons HOLOBRANCHES, NOTES SUR LE Nc. 86. Les LrP10s0MEs ont le corps très-aminci de droite à gauche ou latéralement. 115 correspondent aux genres chétodons et zées des auteurs. Le tableau que nous présentons ici les fait connoître d’une maniére si complette, que nous croyons inutile d’entrer dans beaucoup de détails. 1. Le nom de chétodon, employé par Séba, d’après les conseils d'Artédi, indique la forme des dents de ces poissons. C’est un genre nombreux dont on distingue les espèces par la forme de la nageoire de la queue. 2 et 3. Les acanthinions et les chétodiptères (LA Crr.) comprennent quelques espèces du genre chétodon, et n’en diffèrent que par les caractères indiqués dans le tableau. 4, 5et6. Les pomacentres, les pomadasys et les pomacanthes du même auteur, ont en outre les opercules aiguillonnées ou hérissées comme les acanthopomes, dont ils diffèrent par la forme du corps. 7 et8. Les holacanthes et les énoploses présentent à-peu-près la même conformation, On connoîit peu d’espèces du second genre, mais le premier en renferme un grand nombre. 9. Les glyphisodons (ra Crv. ) ont, ainsi que les trois genres suivans, les dents crénelées ; on devoit donc les séparer de celui des chétodons, 10 et 11, Les acanthures ressemblent aux glyphisodons ; mais lépine unique ou les piquans dont leur queue est armée sont leur principal caractère. Il en est à-peu-près de méme des aspisures, qui ont sur la queue un petit bouclier osseux qui leur tient lieu de l’aiguillon qu’on observe dans le genre précédent. 12. Les acanthopodes sont des chétodons dont les nageoires ventrales pa- roissent changées en aiguillons. 13. Le genre sélène (1.4 Crr.) est caractérisé par la nageoïre du dos double dont la seconde est prolongée. Les espèces qu’il comprend ont des dents, et leur bouche n'offre pas la valvule qu’on observe dans les espèces des trois genres qui suivent. 14, 15 et 16. L’argyréiose , le galet les zées sont des poissons dont les cou- leurs sont en général très-agréables à l'œil. C’est au dernier genre qu’on rap- porte le forgeron ou le poisson St-Pierre, sur les flancs duquel est une tache noire arrondie , et le flou ou rusé, poisson des eaux douces du Malabar, qui lance de l’eau avec son bec sur les insectes qui volent à la surface des ondes dans lesquelles il nage avec rapidité. 17 et 18. Le genre &hrysostose est le plus beau poisson de nos mers. Son corps est orné de reflets d’or , d'argent et d’indigo ; il atteint jusqu’à einq pieds de longueur. Les capros porte ce nom grec, qui signifie sanglier, parce que lorsqu’on le saisit , il fait entendre une sorte de grognement qu’on a comparé à celui du cochon. -s01dD7 *2807S0S 11479 ‘aug1?s LE) *2S0124Â51F7 277 “2podoyzuno y “uopos1yd {79 *21NIUDIF “o1nS14877 *2491d1p01249 *U0P0I249 “UOTUMJIUDI F7 *SÂSDPDUO *21]U99DUL0 J *OYIUDIDUO *2sodourT *2JIUDIDJOFT HOLOBRÂNCHES. Porssons 1G dE °& ÈG ÿ 19 "8 Cyé u *ed109 #7wz 2p 19 ‘aouiut 50223y 2 (1) TOP RO DO EE TE OLQ EDEN DID. USO GE an 0 TOP op up oxtooBu 4 Esoqquu ses. st: * ‘auviquaotu no odednos sus ; *a1ano9 o1guuoid e[{2[qnop : *‘suopm£gre s2p Roresaop ‘odednos v * * suoppmart SP Lonbran -souida sop avd sasouqdwro1 cire cree *sajounisip-s9u $ Du ce are re onde D ee nn DES TON O eo D sesseete +2çquop ne *suoypimsre Fe onbrun "ropusop ++ suoppmngte & ! v 12 {S25SI ne JIJUOP ee OnbIun 2y2n0q *<29fau219 uou ‘sasit] SiUp y sapvioyood ‘oouue uou anonb & ‘sopçpaupao ELA ‘suenbid sues Éoresop ‘S2IN[9JU9P L SM AAUSP SUCS Ba "açqnop Dre HS ‘ saautur {59pU0r sop np axtoasvu fsain[alu2p & “oubiun *SAUNIS) *“X0DI1907 XnIX D {S8uoy onb anvy 1ssnv nbsoid *oourwu-sou sdioo » ‘sopoydiwuos sonpouvig » “sonbiovioyr xnosso suossio (1) SHNOSOLdAT ‘ATUNYI “IIXX 0 98 ‘oN 136 PoissONsS HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE Ne. 87. Les poissons osseux qui ont les branchies complettes et les nageoires infé- rieures situées en arrière des pectorales sont moins nombreux que les thoraciques; mais ils renferment cependant beaucoup plus de genres que les deux premiers sous-ordres. La plupart des poissons dont nous allons parler vivent habituellement dans les eaux douces et courantes. Il semble que les nageoires abdominales soient plus propres à leur faire conserver l'équilibre au milieu des eaux. Tous nagent avec une grande facilité, méme contre le courant des eaux les plus rapides. Les familles sont ici beaucoup plus tran- chées que parmi les thoraciques. La plupart des divisions que nous allons présenter correspondent encore aux genres établis par Artédi et Linné, dont les auteurs modernes, et en particulier M. de Ia Ceptde, ont retiré les espèces anomales auxquelles its ont assigné des caractères précis. On entend ici par corps cylindrique une disposition telle que la partie moyenne du corps nest guère plus grosse que la tête, et que d’une extrc- mité à l’autre le diamètre vertical est à-peu-près le même que lhorisontal, et ce caractère est pris en opposition avec la forme qu’on observe dans tous les autres poissons. Les deux familles qui viennent ensuite dans l’ordre des tableaux sont encore très - faciles à distinguer. Chez les uns, le premier rayon de Îa nageoire pectorale est pointu, solide , et sert de moyens de défense en devenant immobile à la volonté de l'animal; chez les autres, les nageoires pectorales semblent être divisées en deux parties ou être doubles de chaque côté. Tantôt les rayons qui composent l’appendice supplémentaire sont réunis par une membrane ; tantôt ils sont libres et entièrement isolés les uns des autres. La vingt-neuvième et la trentième famille sont très-remarquables chacune par une particularité de conformation qui n'appartient qu'aux seules espèces qu’elles renferment. Ainsi chez la premiére , qui correspond au genre saumon d’Artédi, on appercoit toujours une petite nageoire dorsale sans ruyons, quoique les pectorales n’aient point de rayon roide et pointu, comme dans quelques genres des oplophores ; chez les autres, qui correspondent au genre ésoce de la plupart des ichthyologistes, les mâchoires sont prolongées et présentent un grand nombre de points enfoncés. k Enfin, il ne reste dans les deux autres familles que les espèces qui n’ont pu être distribuées dans celles qui précèdent. Les unes ont les opercules couvertes de grandes écailles sensibles, et celles-là sont en petit nombre; chez les autres qui n’ont point d’opercules, on compte jusqu’à treize genres, dont la plupart comprennent un très-grand nombre d’espèces. xuosso suofvi *‘SINOZONWAX) ‘gt “sauaLdonuac ‘66 sues no osnodtipe 2[0S10P fajduns 2HOUOTU :59381IT . € do _- apnjouod ‘opddopoapp-son saquasodo {simpa ‘SALONOOVIS *SINOdOQ IAA *SAUAUANI(T *‘SauONdOTAQ) GT *SANOSOUŒNITAT) HOLOBRANCHES: *"SANOLSONOHdIS *SaTTINY J Porssons “sjHOp SUUS auonoq {S28H2[TIUIP P l Vo 59,210192d sp saofti fgun1diuos no aubiuoo ‘+ saçqixog} “SIPUOIA sanatsud} ; SJDUNSIP ‘saiqu * ppouop ‘2plo1 ‘ aiuiod nos un? V d109 $ ner se + *sa[qiSu2Ix2 UOU SATA {99Suoçoid ga auy2noq € {anbupury4o sue + °nvosnut BUOI Un,p ?IHUHPAIKO,T ef EEE RES -59/10790d S27 79 ns sounortofur sautvd sauooëvu v À sanozduioo sonjoupig D Æn25$0 SUOSSIOT snuD,] 24JU9 91JU94 97 SNOS S29n “"XANVNINOGAIV ‘Z2440-5208 &NIIHLFO() 1356 Poissons HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE N°. 88. Les siPnonosTomEs sont des poissons dont la tête est excessivement alongce en une sorte de museau qui porte la bouche à son extrémité. La mâchoire inférieure est en général plus longue que la supérieure, et forme une sorte de soupape, comme dans la plupart des cartilagineux aphyostomes, et même en particulier dans les syngnathes, de la famille des ostéodermes. Linné avoit compris la plupart de ces poissons dans le genre suivant. 1. La fistulaire ( fistularia, Lx.) est un poisson observé près de la Nou- velle-Angleterre. Son corps se termine par un long filament de la nature de la corne, placé dans la fourche de la nageoire caudale. On le nomme pitimba dans le pays. 2. L'aulostome (aulostoma, Commrrsox ), nom qui signifie bouche en flûte, ne différe de la fistulaire que j'ur les caractères indiqués dans le tableau. 3. Enfin les solénostomes ( Growou), qui portent un nom fignifiant bouche en tube, se rapprochent beaucoup des syngnathes et des centrisques, Leur corps est à plusieurs pans. Ils ont deux nageoires dorsales. NOTES SUR LE No. 80. Les cyLiNDROsOmrs correspondent aux genres cobite et amie de Linné et d’Artédi. 1. Les cobites ( AntÉDi ) sont des poissons très-alongés, qui restent ordinai- rement sous la vase. Leur corps est muqueux et leur chair estimée. C’est à ce genre qu’on rapporte la loche des rivières. 2. Le misgurne (A Crr.) ou poisson de vase ne difftre du genre précé- dent, avec lequel il a été longtems placé, que par les caractères indiqués dans le tableau. 3. L’anableps ( Arvépr) porte un nom quiindique la singulière particularité qu’on observe dans la conformation de son œil, qui paroît double parce qu’il a deux prunelles , à-peu-près comme dans le genre tourniquet , insecte coléop- ière. C’est le seul exemple connu parmi les animaux à vertébres. 4. Les fondules ( La Cer.) sont des misgurnes sans barbillons. 5,6 et 7. La colubrine, l'amie et le butyrin ont entre eux quelque res- semblance par la forme de la tête, qui est fort alongée, applatie et couverte de plaques, comme celle des serpens. | 8: Le triptéronote est le seul poisson de cette famille qui ait trois na- geoires dorsales, comme l'indique son nom. 9. Enfin l’ompolk (za Crr.) a quelque rapport avec les gymnotes, dont il diffère par la présence des nageoires paires inférieures. HOLOBRANCHES, Porssons 139 FAMILLE. XXIIFE. SIPHONOSTOMES (x). ! Poissons osseux abdominaux , à branchies complets ; à corps arrondi, cylindrique ; à bouche à l'extrémité d’un long museau. / ( précédée d’aiguillons ; nageoire AE ronde. ne A nageoire du 4 sans aisuillons; nageoire caudale fourchue AL ENRE double; corps à lignes saillantes ondulées ie) FAMILLE. IXXIVe. GENRES. 2. Aulostome. 1. Fistulaire, 3. Solénostome. CYLINDROSOMES (1). TERRA . o : à i Porssons osseux abdominaux, à branchies complettes ; à corps arronde , extensibles. cylindrique; à bouche non prolongée, ni lèvres GENRES. double - dentée; prunelle { barbue, dorsale unique ; bouche sans dents. .. distincte, sans barbillons; tel \ courte « . étroite À nagcoire du dos courte, existant pas; l’anale H s longue, large . . . . simple ; Le courte. très - longue. | triple; corps écailleux ; nageoïire anale unique. 3. Anableps. G. Amie. 2. ,Misgurne. 1. Cobite. 7. Butyrin. . 4. Fondule. 8. Triptéronote.|. 5. Colubrine. +. g. Onupolk. (1) De Kèawdhos alongé, cylindrique, et de Zägæ corps. 140 POISSONS HOLOBRANCHES, NOTES SUR LE N°. oo. Les opLornores sont plutôt pourvus de moyens de défense, ainsi que leur nom l'indique, qu’armés pour attaquer. Le premier rayon de leur nageoire pectorale est linstrument qui les protège par un mécanisme très-curieux et fort simple. Il peut , après s’être redressé et mis en angle droit avec le corps, devenir fixe et immobile dans la cavité articulaire du sternum qui le recoit. Il en est souvent de même des premiers rayons de la nageoire du dos. 1. Ce genre silure (silurus ) paroît avoir le corps gluant, sans écailles, Ja tête grosse, déprimée, protégée par des os solides. Ce sont des poissons d'eau donce. 2 et 3. Le macroptéronote et le malaptérure sont des genres établis par M. de Ja Cepède. Ii a rapporté au premier les espèces qui ont la nageoiïire du dos très-longue, et au second, les silures qui n’ont qu'une petite nageoïre sans rayon prés de la queue, à-peu-près semblable à celle des dermoptères, comme le silure électrique des flenves d'Afrique, 4. Le genre pimélode du même auteur présente à-peu-près le même carac- tère ; mais la première nageoire du dos est garnie de rayons osseux, Le bagre, le félin, le barbarin, appartiennent à ce genre, ainsi que le poisson que MM. Humboldt et Bonpland ont recueilli dans les eaux que lancent les vol- cans du Pérou, et qu’ils ont désigné sous le nom de pimélode des Cyclopes. 5 et 6. Les doras et les pogonathes { ra Crr.) ont les flancs recouverts de grandes écailles. Leurs autres caractères sont indiqués dans le tableau. 7. Le cataphracte de Bloch a aussi le corps protégé par de grandes lames entuilées à la manière des cottes de maille. C’est à ce genre qu’on rapporte le callichthe ou le beau poisson. ‘ 8 et 9. Le plotose et les agénéioses de M. de la Cepède ont le corps en- tièrement nu et deux nageoires du dos. 10. Le nom de macroramphose ( 1.4 Crr.) indique un poisson qui a un lons bec. C’est en effet ce qu’on observe dans une espèce de silure décrite d'abord par Forskaël, sous le nom de cornu; mais qu’on a péchée depuis dans la Méditerranée, près de Marseille. 11. Les centranpdontes (14 Crr.) ont des aiguillons aux opercules et aux nageoires du dos, et sont privés de dents. Le silure imberbe de Linné forme le type de ce nouveau genre, 12 et 13. Les genres loricaire ( Lanx.) et hypostome (14 Crr.) pré- sentent à-peu-près les mêmes caractères. Leur corps est enveloppé dans une cuirasse osseuse à plusieurs pans, et leur bouche est sous le museau. 14 et15, Le corydoras ( za Crr.) a le corps couvert de grandes écailles, et la tête de plaques larges. Le fachysure (va Cer.) a le corps nu. On n'en connoit qu'une espèce d’après un dessin fait à la Chine, 141 HOLOBRANCIIES. Porssoxs *2:101S0d 0 *211D9140T “28012907 *2pOJAUNT ‘SD10T “UOPOUPAJUIT) *SDAOPA 10!) *250YdwWD1019DJT *25010] *21NS ÂY0DF, *2]DU050 J *21004YdD109 “47191400 : “210u0197d010D *24771Q ‘1 *SAuNIC) "osuajpp vs anod auue 5odepovzo ‘aniod of wé:@ op 12 ‘our 40v20 2Q (Gi) ere “apquop aqusiop arnoosvu fpssurnno sdaioo fnvosnur 2] snos | rortsests ess. se "onbrun Ù : "SUOTIIQIE sutcs ayonog *2sst4in) SULS D SHOT sd109 4 . 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Les éolides ( æolidia) seroient des tritonies si leurs branchies n’avoient la forme de feuilles plates, embriquées , ou de lames membraneuses, placées en recouvrement les unes sur les autres. 4. Les phyllidies ( phyllidia, Cuvirr, Bullet. des scienc., n°. 51) ont les branchies placées dans un sillon du bord du manteau comme les pa- telliers, mais ils n’ont point du tout de coquilles. La seule espèce connue a été envoyée de l'ile de la Réunion. 5. Les scyllées (scyllæa, Lans.) ont le corps alongé, étroit, comprimé ou cylindrique ; la peau postérieure de leur corps forme une sorte de queue pointue, et on voit sur leur dos trois paires de branchies. Le disque de leur ventre présente toujours un sillon à l’aide duquel ils em- brassent les tiges des varecs dont elles se nourrissent. G. On connoît encore très-peu l’organisation des ormiers ou oreilles de mer ( Aaliotis ). On sait seulement qu’ils ont quatre tentacules, dont les deux plus courtes portent les yeux à leur extrémité; leur coquille plate, à spire très-basse, présente sur son bord gauche une rangée de trous arrondis, dont le nombre varie. On ignore si les filets qui garnissent le bord, du manteau sont des branchies , ou s’il y a une cavité particulière destinée à la respiration; c’est à cause de cela que nous avons encore placé ce moilusque parmi les adélobranches, 7. Les patelliers ( patellarius ) ont une coquille d’une seule pièce, sans spire, concave en-dessous : ils n’ont que deux tentacules qui portent les yeux à la base et en dehors dans les vraies patelles, en-dedans dans les ancyles de Grorrnox , celles-ci sont des espèces d’eau douce, Les fissurelles de MoLLUSOÿES GASTÈROPODES. 165 Jr, Famitce. DERMOBRANCHES (1). extérieures sous forme de lames, de! filamens ou de panaches. GENRES. autour de l’anus. . . . 1. Doris. panaches \ large, ovale, 2. itonie. sur le dos; 5€, 0 . 2, VATILONR Mollusques gastéropodes , resptrant par des branchies | | à Corps. | étroit , ; RTE Et nu; à braxchies en comprimé., 5. Scyllée. le dos... . 3. Horde. lames entuilées sur les flancs... 4. Phyllidie. d’une seule pièce; tentacules deux... ... 7. Patellier. au nombre de: 5.1." à test quatre . . . . . 6. Ormuier. de plusieurs pièces comme articulées, . . . . . 8. Chitonier. (1) De Arpua peau, et de Bpæyxtæ branchie. Prucuières ont l’anus placé au sommet de la ooquille qui est percée. Les émarginules de Lamarcx ont le bord de la coquille échancré et le sommet incliné. Les crépidules de Lamarck ont dans Fintérieur de la coquille une cloison horisontale, tandis qu’on en observe une verticale dans les calyptrées du même naturaliste. 8. Les oscabrions ou chitoniers ( chiton ) ressemblent aux phillidies, mais leur corps est couvert d’une série de petites écailles entuiltes, retenues par les bords du manteau, qui est coriace, chagriné, à tubercules calcaires, velus eu épineux. 164 MOLLUSQUES GASTÉROPODES NOTES SUR LE Nc. 104. Nous avons indiqué dans les généralités de cet ordre les caractéres qui distinguent la famille des AD£LogrANcurs. Les espèces qui ont le dehors du corps recouvert par le manteau, sans coquille apparente, semblent se rap- procher des dermobranches. 1. Les aplysies ( aplysia, Rewnrrrr) ont une petite pièce de corne cachée dans l'épaisseur du manteau au-dessus des branchies , et Fanus à l'extrémité du corps en-dessus. 2 et 3. Les limaces ( limax ) sont des animaux tout-à-fait terrestres qui ont aussi un petit osselet coriace sous l’écusson de leur manteau. Ils res- semblent, par leur organisation, aux escargots ou héliciers ( helix ) dont le corps est couvert d’une coquille contournée en spirale, à ouverture plus large que longue et en croissant. Les espèces de ces deux genres ont la bouche garnie d’une pièce solide, en croissant, dentelée , avec laquelle ils coupent les végétaux dont ils se nourrissent. Ils ont l'anus placé près du trou branchial. 4. L'haliotidier à déja été indiqué au no. 6 du tableau précédent. 5. Le sigaretier ( sigaretarius) porte dans l'épaisseur de son manteau, dont la surface est lisse, une petite coquille plate, à spirale peu élevée, qui a quelque ressemblance avec les oreilles de mer. M. Cuvier à fait connoître le premier ce mollusque ( Bullet. des scienc., n°. 31). 6. Le bullier ( bullearius ) a quelque analogie , par son organisation, avec les aplysies; mais, outre le défaut de tentacules, il porte sur le dos une petite coquille roulée en spirale sur elle-même. Leur gésier est garni de pièces calcaires qui ont été décrites comme une coquille. 7. Les irochiers ( trochiarius ) dont les coquilles sont nommées foupies , ont constamment une opercule arrondie, convexe en dedans et à stries cir= culaires en dehors. à 8. Les sabotiers ( turbinarius) et d’autres animaux analogues forment les coquilles qu’on désigne sous le nom de cadrans , de turritelles, de maïllots, de dauphinules. La plupart de ces mollusques vivent sur les rivages de la mer. 9. Les planorbiers ( planorbarius ) ne différent des deux genres précédens que parce qu’ils n’ont pas d’opercules. Ce sont des espèces fluviatiles. 10. Les naticiers ( naticarius ) out la tête cylindrique, étroite. 11 et 12. Les néritiers (neritarius ) et les monodontiers ( monodontarius), se distinguent facilement par les caractères indiqués dañs le tableau. 15 et 14. Les valviers (valvearius, Murzrr ) sont des mollusques d’eau douce. Les scalatiers ( scalatarius ) ont une trompe rétractile en forme de langue et sont renfermés dans une coquille dont les bords arrondis se réflé- chissent au dehors et présentent ainsi une suite de côtes transversales. 16% , GASTEROPODES, MoLLUSQUES AATELIS NT "101JUOPOUOY * "19110109 * “19191J0N ‘ °19147D À "491G10UD1T -191109DS °Q "4917/0017, 1491927197) 491PIF07]DHT + HONTE "1917910816 *20D UT Le2PIHOUC) 2SUde * ‘aupuriq #1%4edg ep 32 ‘auouvdde uou sov#ev.q (1) Dee CON EE RerS TPS EONDEUS ser + *omneqnorqro noue potmoaedo ve {sapnoipod +++ +: “opioosip oquuds ua apnorodo fnotquu nv * + jAnO2-s911 [uauoA onbsip {aura1x9 “+ +++ + + onorodo aun ! sinauaisod Pre + ne te ee. Fute die etes EN TR s S2110HOYUI 2p sivruvi ‘ xnop . Q *SAUAIdOQIAAT c £ 99001 aonsutr un 2p 21quiou nv ; IuCUIOF Ce S211049€1u sutrs *SAVGLAINAT] 3 * ppnox dou 224 un € sainAldu & {S2[{E]{U2S Y syonoq ‘ +nenb *SINALAOMAGN * *S2P[N21194 “+ sope € *STVALAOHLAQ °C ‘inanSUO] {sairogoeu & Û € ua $99s$1jd SaIn9TQJUI SOL S2IU219JJIP *S1WA1403107) ‘I * 'SISAUI] ‘SAXGU(} *S9]n0UD S9AQUOUL 9p 71UMU * 9]NIUD sdi09 D £S94107]n9.19 Soubo10 SUDS ‘ Sonjouviq SUPS * SO14GIH10R SUDS XNDUNUF7 4 "SHLOIASNI oo *AsSv'1) ANALLATS 188 Division DrS INSECTES. NOTES SUR LE Ne. 117. Quoique la méthode de classification des insectes établie sur la présence ; le nombre et la forme des ailes, détermine d’une manière très-exacte la réunion des espèces qui ont entre elles le plus de rapport dans les formes et dans la manière de vivre , il ne faut pas se dissimuler que plusieurs espèces pourroient , au premier appercu, être considérées comme aptéres, si l’on n’exa- minoit que cette partie de leurs organes du mouvement.C’est donc afin d'éviter ces méprises que nous avons rédigé le tableau suivant , qui conduit à la déter- mination des ordres par une voie tout-à-fait différente. Les mächoires des insectes sont des pièces articulées et disposées par paires sur les côtés de la bouche. On les distingue en mandibules et en mâchoires : elles font rarement saillie; et les mandibules, dans ce dernier cas, ressemblent à des crochets avancés au devant de la tête. On dit que l’abdomen est sessile, quand sa base est appliquée contre la poitrine sans intervalle distinct. Il est pédiculé dans le cas contraire ou lorsqu'on observe entre le ventre et le corcelet un étranglement très-marqué. Les élytres sont des ailes solides, rarement plus longues que l’abdomen, et qui le recouvrent , ainsi que les ailes membraneuses auxquelles elles servent'd’étui, Ordinairement, dans les coléoptères sans ailes, les élvtres sont soudées et ne peuvent pas s’écarter. La plupart des photophyges sont dans ce cas ainsi que quelques créophages, rhinocères, xylophages et phytophages. Cependant ces élytres sont distinctes dans les méloës. Dans quelques espèces même, comme dans les femelles de quelques lampyres, il n’y a pas du tout d’élytres. La galette est un appendice situé sur le dos de la mâchoire outre le palpe particulier dont cette partie est toujours garnie. Il y a des espèces aptères dans la plupart des familles de l’ordre des orthoptères, comme des blattes, des mantes, des sauterelles. Parmi 1 hyménoptères, les principales espèces aptères sont des fourmis, des mutilles ou des insectirodes. Dans l’ordre des névroptères il n’y a guëres que les psoques et Îles termites neutres, De même parmi les diptéres on ne connoïît que ÉRiDDEbARe ou mieux le mélobosque de la brebis qui soit sans ailes. Dans l’ordre des hémiptères , au contraire, il y a un trés-grand nombre d'espèces absolument aptères , telles que la punaise, les pucerons, les cochenilles. D’autres, comme plusieurs lygées et réduves, ont des rudimens d’élytres, mais toujours un bec articulé, que nous décrirons dans le déve- loppement du tableau de l’ordre des hémiptéres. Enfin deux ou trois femelles de bombyces ou de papillons de nuit n’ont point d'ailes du tout; mais il est facile de les rapporter à leur ordre na= turel en voyant leur langue roulée en spirale, et sur-tout leur corps Couvert d’une poussière écailleuse, qui se détache très-facilement. Division DES INSECTES. 189 No: RE, ne À É TABLEAU SUPPLEMENTAIRE Pour déterminer les ordres auxquels quelques insectes sans ailes peuvent appartenir quand ls || ne sont point de vrais aptères. : OnpneEs. e élytres ; mâchoires sessile,) sans galette , . . . Cozéorrères. |} avec ou sans élytres; mâchoires couvertes à mâchoires; abdomen d’une galette . . . . OrTaorrTÈREs. |Î pédiculé ;(cinq articles . .. Hymévorréres.|à tarses à É FE moins de cinq ; 3 articles . . - . . NÉVROPTÈRES, || © q FR fl ._., (contournés. . . Diprkres. en bee articulé ; ; crochets des tarses sans mâchoires, noncontournés. HÉmiPrÈrEs, |} langue spirale; corps écailleux, . . LéprvoprÈars. |f RESORT PEER LRO ER LOT LC ET AU ER LU PE 2 RE TRCEE A TER ERP EURE NE EDR PUR Au reste quand on aura déterminé l’ordre d’un insecte qui est sans ailes, il sera facile, en étudiant les divisions de cet ordre, de le ramener à sa famille et par suite à son genre. 150 INSECTES COLÉOPTERRS. NOTES SUR LE N°. 118. Dans tous les insectes coréorrènes, les ailes supérieures ne servent point au vol; mais elles protègent seulement, comme des étuis, d’autres ailes membraneuses, beaucoup plus longues, et qui se plient en travers. Tous 4 sans exceplion, peuvent se nourrir de matières solides, animales ou véoé- tales, car leur bouche est armée de mandibules et de mächoires. Ils pro- viennent d’une larve à six pattes plus ou moins alongées et très-rapprochées de la tête, dont la peau est en général très-molle et comme plissée. Ils subissent une métamorphose complette. Leur nymphe est immobile et ne prend pas de nourriture pendant un certain tems, quoiqu’en apparence elle ait la forme de l’insecte parfait ; mais toutes ses parties sont enveloppées dans un épiderme qui en suit les contours, sans les tenir réunies. Les coléoptères, comme la plupart des autres insectes, ne pondent qu’une seule fois pendant leur vie. Ils naissent tous sous la forme d'œufs. Leurs sexes sont distincts; les femelles sont en général plus grosses que les mâles. On n’a point encore observé de mulets parmi eux. C’est à cet ordre qu’on rapporte le plus grand nombre d’insectes connus. Comme il renferme à lui seul près de deux cents genres, il a été néces- saire de les subdiviser en sections. Le nombre des articulations que pré- sente leur tarse a offert pour cela un moyen très-commode, que Geoffroy a le premier employé. On appelle articles des tarses, les parties articulées qui terminent chacune des pattes, comme les phalanges forment le doigt dans les animaux ver- tébrés. On ne compte jamais les crochets qui forment l’ongle, et dont le nombre varie; et comme on a observé que les pattes intermédiaires portent toujours le même nombre d’articulations que les antérieures, on ne con- sidère celles-ci qu’au défaut des premières. Pour déterminer le nombre de ces artieles, le naturaliste commence à compter ceux des pattes postérieures; s’il y en a cinq, il peut être assuré qu’ils se retrouveront aux autres pattes, et de même s’il y en a trois. Mais lorsqu'il y a quatre articles aux pattes postérieures, il faut toujours rechercher le nombre de ceux des tarses antérieurs ou intermédiaires, ce qui est abso- lament indifférent. A l’aide de ce procédé, on parvient trés-aisément à Ja détermination des sous-ordres, qui conduisent bientôt aux familles d’après d’autres considérations, ainsi qu’on le verra par la suite. : Les expressions particulières dont se servent les naturalistes qui étudient les insectes ou les entomologistes, seront expliquées lorsqu'elles se présen- teront pour la première fois dans les sous-ordres et dans les familles; et comme nous avons eu soin de les faire imprimer en caractères italiques, elles seront relevées dans la table qui indiquera la page où on les trouvera définies. INSECTES COLÉOPTÈRES, gi N°. 118. a, me Premier ORDRE. COLÉOPTÈRES (1). Des mächoires ; quatre ailes ; des supérieures dures, nommées|} élrtres, les inférieures membraneuses , pliées transversalement. SoUs-ORDRES. Tarses ne et à toutes les autres pattes. 1. PENTAMÉRES. à articles, au nombre de. .. : re he quatre; lesan-{cinq. . 2. HÉTÉROMÉRÉS. : térieurs à.. moius de cinq. . quatre. 3. TÉTRAMÉRÉS, trois, et à toutes les autres pattes . . . . 4. TRrIMERÉS. (1) De Koros gaine, étui, et de Irépæ ailes. 192 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE N°. 119. Les coléoptères compris dans le sous-ordre des pentamérés sont en grand nombre, et ont des mœurs trés-différentes. Il est cependant remarquable que la plupart se nourrissent de matières animales ou des parties les plus dures des végétaux , sous les deux états de larves et d'insectes parfaits. Quoique les familles établies dans cet ordre soient assez naturelles par les réunions qu’elles produisent, ainsi qu’on pourra l’observer par la suite, on ne peut y parvenir encore que par des moyens très-artificiels. Au surplus, il ne faut pas juger des caractères de chacune de ces familles par les simples particularités qu’indique le tableau, où l’on n’a eu d’autre dessein que de faire connoître, par la voie de l'analyse, les conformations les plus apparentes. Les élytres dures, qui forment le point de départ , sont indiquées ici par opposition au caractère que présente l’une des familles, dont toutes les espèces ont les ailes supérieures flexibles et très-peu propres à protéger l'aile mem- braneuse qu’elles recouvrent : tels sont les téléphores, les vers luisans ou Jlampyres et beaucoup d’autres. Il en est à-peu-près de même de la briéveté des élytres. Cette conformation particulière suffit pour faire distinguer de suite la famille à laquelle appar- tiennent les staphylins, insectes chez lesquels plus de la moitié de l’&bdomen est à découvert du côté du dos et peut se redresser vers la tête. Il y a cette différence entre une antenne sétacée ou en soie, et une antenne filiforme ou en fil, que la grosseur de cette dernière est à-peu-près égale depuis la base ou l’origine jusqu’à l'extrémité libre ou la pointe, tandis que le diamètre va continuellement en diminuant, comme une soie de cochon, dans l’antenne sétacée. L’antenne est dite ez masse quand elle est renflée subitement à son extré- mité libre; elle est grenue; quand les articulations-sont arrondies en forme de grains de chapelet : aussi la nomme-t-on encore moniliforme; elle est dentelée, lorsqu'elle offre quelques découpures sur lun de ses côtés; et lorsque ces dentelures sont profondes, on la dit alors en peigne ou pectinée. On appelle tarses natatoires ou propres à nager , ceux dont les articles sont applatis, déprimés, bordés le plus souvent de poils roïdes qui en augmentent la surface. Ordinairement ces tarses ont des articulations très- serrées et ne sont pas terminés par des ongles; ils servent difficilement à la marche. Par opposition, on nomme quelquefois ambulatoires les tarses simples ou non en nageoires. Le sternum est la partie inférieure d” corcelet, celle qui est située entre les pattes de devant ; mais on ne Pindique sous ce nom que lorsqu'elle fait ane saillie considérable ou qu’elle présente une conformation particulière, COLÉOPTÈRES. INSECTES "SAALAIYAY A0) *S1X40013H ‘9 *SAMYIOANALG ‘L *"SAUHOOUVIAG y *STXAUOINE ‘G 6 "SATAGAUA T, à “uoisraip fouuvd s0d:7g 8p 39 ‘but> æ24317 2Q (1) en ses ren ss tr se “+ * *sérquita FSaUIHOJIT SaUUIIUE fyurd 19799109 ‘soow\ “ste + 2p1Nyiod ‘onsuor fa9[pe tcp uou * * *2p10$ ‘aopuou ‘ass CR PI UERNAS IT) 2919IiN2] * ? 9109 [nas un,p) HO SQuuaIUt fAIUAA 2X9AU09 ‘oSuUOE ‘IPUOIIE af luvianoo ‘sonuo] ‘SAXONVILS 'G "nutod tunuJ31$ NO 19/992109 ‘S2)]u2P + + + çdio2 *S1{O4OLI3N *SHOVHAOAUT) "SAXLATHHO VU "€ . "SATTINV soutajue ‘[} U9 no 92106 sa11OJUIUU ‘uerdde S3SIT] fs2p]u2p uou * *sapdurns sers rev: + *‘Sonnout sopUuaIut AHUIA 2] sud juerano9 ou ‘sajin09-591] °S9S10I 591 SnO] D soon buis D S2121d0910 1 1 21409707 ü 4 (1) SAUANVINAId ‘Z7GUO-S208 YTIHAU 194 INSECTES COLÉOPTÈRES: NOTES SUR LE No. 120. La famille des cRÉoPnAGES est la plus nombreuse de l’ordre des coléoptéres ; elle se divise naturellement en deux grandes sections, dont l’une comprend les espèces qui ont la tête aussi large que les élytres, ou au moins le corcelet plus étroit qu’elles. La plupart des larves vivent sous la terre et se nourrissent de petits animaux invertébrés. 1. Le genre anthie ( anthia, Wezrr) comprend des espèces de coléoptères réunis autrefois aux carabes. Tous sontexotiques. La plupart viventen Afrique. ». Les cychres (cychrus, Fa.) ont le corcelet et les élytres rebordés, et les palpes en cuiller. 3. Le genre tachype (tachypus, Wezrr) réunit toutes les espèces dé carabes qui courent trés-vite, comme le jardinier, le doré, le coriace, etc. 4. Les carabes ( carabus, Lanx.) ne comprennent ici que les éspèces qui ont le corcelet non étranglé par derrière et adossé contre les élytres, comme le cuivreux , le commun, le vulgaire, le tardif, Le ferrugineux et près de cent autres espèces. . 5. Les calosomes ( calosoma , Wegrr) sont faciles à reconnoître par la forme circulaire de leur corcelet : tels sont les carabes sycophante, inqui- siteur, etc. 6. Les brachins ( brachinus, Wezer) ont les élytres un peu plus courtes que le ventre et comme tronquées; on range dans ce genre les carabes fumant, crépitant, pétard, hémorrhoïdal , etc. 7. Linné a nommé cicindèles (cicindela) des celéoptères qui ne brillent point peudant la nuit, comme leur nom pourroit le faire croire, mais dent le corps est orné de couleurs métalliques, souvent relevées sur les élytres par une sorte de broderie, On les trouve dans les lieux secs et arides, 8 et 9. Le genre colliure (colliurus, DE Gérer) et celui de la manficore { manticora, Fax.) ne comprennent que des insectes d'Afrique faciles x distinguer. ro et 11. Les dryptes ( drypta, Fas.) et les élaphres, du même auteur, res- semblent beaucoup aux cicindèles; mais on les trouve sur le bord des eaux. 12. Les bembidions { LaATreILLE) paroissent former le passage des carabes aux cicindèles. Ils ressemblent aux brachins, mais leurs élytres ne sont point tronquées, et leur corcelet est un peu plus étroit que ha tête. 13 et 14. Le genre clivine (clivina, Lan.) ne diffère des scarites (scarites, Fas.) que par le corcelet qui est orbiculaire ou carré, et en croissant dans ke second. Les espèces comprises dans ces deux genres ont toujours les antennes un peu grenues et les jambes de devant dentelées ou à épines tranchantes, propres à fouir la terre. 15. Les notiophiles (nothiophilus ) comprennent les espèces d’élaphres de Fabricius, qui ont le corcelet large, carré, applati. Ils semblent former la liaison entre les deux groupes des créophages. C’est à ce genre que nous rapportons l’élaphre aquatique, le demi-ponctué, ete, « r COLÉOPTEÈRES: ÎvsecTes °U1YIDIT -od{y9DI "OIYIUT *OUL0S0]D) *21949 *2QD1D7) *2111D9$ *0U101 “apydoron “u01y dou) “214 d0}T UOIPIQUaE ‘a]8p U1917) *21091}UDIU ‘2411709 ‘axdAu uou ‘y ua no 2105 , Gur ANSUCU 524pp 2P 19 “AJUEALA JIUUO Sm3dy 0 (1) + + + So19AMODOPA S01JAY SAC S9p *S)T)UEUH9J9 OU: CAIN TIIIUR Ci 0 vd n saquivl fsojte,p autoû e res. % ‘IpUOIIC PE SOoQ US 2»8uoçoud ( : * * “aooov ‘ouvo oubsaid fDDDUPT S291JULU99 4 4 9: eo eve seen 19[29109 Or ÉTEND 40 OR CCE DE 0 CRE ES ENT °}UESSIOI9 LEX | à D1109 uOU ‘e311£ b 2Suv . ‘S91JAf9 So] aub a51Uf ISSUE * "xmoquqopdf” 12180109 {oSuopt EE DS TUD OC MONT se Rates eo ol 10 D 5 ICAOENO onbupqdsiuoy 19129109 9[ SUCP 29Svouo ‘sap1outy29 ou Vsananpue .. sorJouvyopf saquuel ‘sn sodped tv ae CS SToN à cnoudo-sou f {soJounsip ° + sappnos sonÂpp ‘sed queisixa,u LS + * * Jopo0409 2[ onb oumoo sud LOTS + * : ‘1909109 np AnanBuO CF 2P san faonuo ‘opduris "+ +: sasitl 62p 9[ou4e Par {soqoy xnop yJ491UP ‘9191 UL aub 1019 ne *SAUNIT -xoyoaou D saidoid fsagduns sasims D #50 “ATTINVAT ‘oso] ‘(X) SHOVHdOYHMNO 10 SUHISSVNUVI 1 [99107 uo souuaur np {u9lU0pP{N7 10} JUPIANOD S21Np souljo » “saiouviuod 58195d03;07 195 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES\SUR LE N°: 121: La famille des nNrcropopes est très-naturelle ; elle comprend toutés les espèces d’insectes coléoptères carnassiers, qui vivent dans l’eau. Il est facile de les reconnoître à la forme générale de leur corps, qui est ovale ou ovée, et moins convexe du côté du dos. En général leurs élytres sont lisses, ainsi que toute la partie inférieure du corps. Plusieurs femelles cepen- dant offrent quelques sillons, et les mâles ont les pattes de devant ter- minées par des articles élargis en forme de ventouse, de bouclier, ou excessivement alongés. Tous ces genres, ainsi que ceux compris parmi les créophages , ont un appendice considérable à la base des cuisses postérieures. Les insectes de cette famille proviennent de larves alongées qui vivent aussi dans l’eau et se nourrissent de petits animaux; elles subissent leur méta= morphose dans la vase ou sur le bord des canaux. Peu d'insectes sont pour- vus d'autant de moyens que ceux-ci pour subvenir à leurs besoins. Ils peu- vent se transporter dans l’eau et à sa surface, dans l'air et sur la terre, car ils nagent , plongent, volent et marchent; mais c’est la faculté de plonger qu'ils possèdent au plus haut degré. La forme de leurs pattesles aide dans cette action d’une manière admirable. Tous, à lexception des es- pèces comprises dans le dernier genre, ont les pattes de derrière plus Jongues : chez tous, elles sont changées en une sorte de rame, et il suinte de la partie postérieure de leur corps une liqueur odorante, hui- leuse, qui, s'appliquant sur la surface , la rend imperméable, et s'oppose par conséquent à la macération du corps, lequel est toujours comme huilé lorsqu'on le retire de l’eau. Les quatre genres qui composent cette famille sont très-faciles à dis- tinguer les uns des autres. C’est à tort que beaucoup d'auteurs en ont rapproché celui des hydrophiles, dont la forme générale est bien la même, puisque le séjour de ces insectes est semblable, mais qui se nourrissent de substances végétales, dont les intestins sont trois fois plus longs que le reste du corps, et dont les antennes sont en masse perfoliée. 1. Le nom de dytisque ( dytiscus, Lan.) signifie plongeur. Ces insectes ent le corps ovale, caréné en dessous; leur sternum, ou un prolongement particulier du corcelet, est recu dans une cavité correspondante de la poi- trine; leurs pattes de devant et les intermédiaires sont très-rapprochées, tandis que les postérieures sont à une grande distance, Les mâles d’une es pèce de la Laponie ont les antennes un peu renflées et dentelées. 2, Le genre hyphydre (hyphydrus), dont le nom signifie qui vit sous Peau, correspond au genre kydrachna de Fabricius, dont le nom étoit déjà celui de quelques insectes voisins des trombidies, de la famille des ara- néides. C’est à ce genre des hyphydres qu’on doit rapporter les dytisques d'Hermann, l’ovale, le bossu, linégal, etc. 3. Les insectes que M. Latreille a désignés sous le nom d’Aaliples ( hali- INSECTES COLÉOPTÈRES. 197 Ile. Fame. RÉMIPÉDES ou NECTOPODES (1). à antennes en soie ou en fil, non dentées ; à tarses natatoires. GENRES. en fil, plus courtes que la tête; quatre yeux... 4. Tourniquet. bossu,ové ; hanchesde plus longues quele } derrière. corcelet; corps libres, distinctes . . 2 Hyphydre. Antennes AU d’une laine. 3. Ialiple. Mens sternum pointu, .... 1. Dytisque. (1) De Nux7os prapres à nager, et de Iédks pattes. { ë Coléoptéres pentamérés ; à élytres dures couvrant tout l’abdomen | plus) ,ne vivent pas dans la mer, comme leur nom pourroit le faire croire. La forme de leur corps est à-peu-près celle d’un bateau. Ce sont de pe- tites espèces de dytisques, telles que l’imprimé, l’oblique, etc. 4. Les tourniquets (gyrinus , Lan.) sont très-différens des dytisques par Ja forme et la briéveté des antennes , des pattes de devant et des intermé- diaires en proportion des antérieures, ce qui les fait continuellement pi- rouetter lorsqu'ils nagent à la superficie de Peau. En outre, ils ont réellement quatre yeux, deux en dessus pour voir dans air, et deux inférieurs pour observer dans l’eau, disposition analogue à celle que nous avons indiquée dans l’anchleps, poisson holobranche abdominal, de la famille des cylin- drosomes. 108 INSECTES COLÉOPTÉRSS. NOTES SUR LE Ne. r22. La famille des sRACHÉtYTRES est une des plus naturelles parmi les eoléop— ières, au point même que Schæffer en avoit fait une classe particulière sous Je nom de micropières. Nous avons deux monographies de ces insectes ; Vune de M. Paykull, et lautre de M. Gravenhorst, et cependant c’est une des sections dans lesquelles il est le plus difficile de rapporter les espèces à leur genre; car, outre qu’eile est fort nombreuse, les individus sont sou- vent trés-peuts, et ils ont beaucoup de rapports entre eux. On trouve les brachélytres dans tous les lieux humides, le plus souvent sous les cadavres, dans le fumier, sur les champignons , en général par-tout où des corps organisés se décomposent. Quelques espèces seulement se rencontrent , dans leur dernier état , sur les fleurs. Leurs larves préfèrent aussi les lieux humides ; elles ont quelque ressemblance avec les insectes parfaits. Leur nymphe est semblable à celles de tous les coléoptères. Quoique nous n’indiquious que cinq genres dans cette famille, nous ferons connoiïtre les considérations qui ont engagé quelques auteurs à en subdiviser quelques-uns ;, d’après des caractères moins évidens. 1. Les staphylins (staphylinus , Linn.) ont les antennes moniliformes à articles arrondis, leur corcelet est plat et large , et tantôt leurs antennes sont insérées très-prés des yeux; tantôt, au contraire, elles sont portées. par le bord antérieur de la tête. Dans le premier cas, quelquefois la tête est plus étroite que le corcelet, qui est convexe, plus large encore en ar- ère ; tels sont les tachines, les tachypores, de Gravenhorst: d’autres fois a tête est aussi large que le corcelet , mais portée sur une portion étranglée comuie sur un cou, tels sont les callicères, les omalies , les oxytèles , du mème auteur. Quand les antennes prennent leur origine bien en avant des yeux, tantôt, comme dans les staphylins de l’orme (genre astrapée), les palpes sont terminés par une articulation plus grosse; ou bien, lorsque les palpes sont. tout-à-fait en fils, le corcelet est régulièrement carré, comme dans les pinophiles et les latrobies; ou il est sémi-circulaire, à bord postérieur arrondi , comme dans les autres staphylins. Tels sont à- peu-près les caractères à laide desquels M. Gravenhorst croit avoir facilité J'étude de ces coléoptères. 2. Le genre oxypore ( oxyporus, Fasricius) ressemble à celui des sta- yhylins, mais ici les antennes sont formées d’articles minces, comme percés d’outre en outre; aussi les dit-on perfoliés. La plupart vivent dans les chamyignons. 3. Les pædères ( pæderus, Far. ) sont faciles à distinguer Jde tous les insectes de cette famille; leur corcelet est alongé; leurs yeux peu saillans; lenrs antennes longues, en fil. 4. Les stènes ( stenus, Larrrizze } ont les yeux très-gros, semblables à ceux des cicindèles, leur corcelet est ové, globuleux ; leur tête trian- ) L INSECTES COLÉOPTÉRES. 10) Ile, Faire. BRÉVIPENNES ou BRACHÉLYTRES (1). Coléoptères pentamérés ; à élytres dures, courtes , ne couvrant pas le ventre ; antennes moniliformes , ou à articles arrondis , grenus. GENRES. « (globuleux; tête trés-large ; antennes un peu en masse. 4. Stène. D > < {simples ; fla moitié du ventreauplus. 1. Staphylin. nonglobuleux; 4 éjytres palpes maxil- Ÿ couvrant \rac . . À aires 000. les trois-quarts au moins . >. Lestève, renflés à Ja pointe ; fcourtes . . 3. Pædère. mandibules 7/00 \saillantes, croisées. 2. Oxypore, (1) De Bpæyvs courte, et de EAvTpay étui, gaine, élytres. AE EE AE D PA EC SEE DEEE PRE ET FN SEP E RNE CILT ECIE EE P, * gulaire; leurs antennes un peu en masse. La plupart vivent sur le bord des eaux , comme les élaphres dont ils ont l'odeur. 5. Le genre Zestève ( lesteva, LArr.) correspond à celui des anthophages de M. Gravenhorst. Ce sont de petits insectes qui semblent lier cette fa- mille à celle des créophages par le genre brachin. On les trouve sur les #leurs , principalement sur celles de lPaube-épine. 200 INSÈCTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE Nc. 123. La famille des PÉTALOCËRrS correspond à-peu-près au genre scarabée de Liané. Tous les insectes qu’elle comprend, vivent, sous leur premier état, de débris de végétaux qu’ils trouvent sous la terre ou dans les excrémens des animaux. La plupart ne volent guères que le soir et pendant la nuit. Ils existent peu de tems sous l’état parfait: quelques-uns, à cette époque seu— lient, se nourrissent de feuilles ou des pétales des plantes. Tous proviennent d’une Jarve dont le corps mou est courbé en arc sur lui-même, obtus à son extrémité postérieure , sous laquelle se trouve l’anus. La tête esi écail- leuse, munie de fortes mandibules et de mâchoires : les pattes sont courtes, très-rapprochées et écailleuses. Dans ce premier état, insecte marche ou se traine difficilement sur un terrain uni. La plupart préférent les fumiers, Jes terreaux, les débris d'arbres morts. Ils se construisent une sorte de coque à l’époque de leur métamorphose ; et pour parvenir à leur état parfait ils ont besoin de rester dans une atmosphère humide. 1, Le nom de géofrupe ( geotrupes, Lsmrritrr) SPfle qui fouit la terre. Ce genre comprend ici les scarabées, appelés typhée, stercoraire, prin- tannier, sylvatique, etc. Mais M. Fabricius, en adoptant le nom, la transporté aux véritables scarabées, 2. Les bousiers ( copris, Grorr.) sont les scarabées de Linné , qni n’ont pas d’écusson et dont le chaperon, ou la partie antérieure du front qui s’avance sur la bouche, est de forme demi-circulaire, Dans ces derniers tems M. Fabricius a partagé ce genre en trois autres. Il a laissé , sous le premier nom, toutes les espèces qui ont le chaperon avec une seule échan- crure, et le corcelet cornu ou tuberculeux ainsi que la tête; il a appelé ateuches ( ateuchus, d'après M. Weser) celles qui, ayant le chaperon à LTD dentelures , n’ont point de cornes sur le corcelet; enfin sous le nom donitis, il comprend les espèces qui ont le chupese sans dentelures et le corcelet à quatre points enfoncés. 3. Les aphodies ( aphodius , Izricer) forment un genre trés-artificiel voisin des bousiers par la forme du chaperon et éloigné de tous les autres par la présence de l’écusson ou de la petite pièce triangulaire située entre les élytres à l’origine de la suture. On en connoît plus de 80 espèces. Les scarabées ( scarabœus, Lixs.),tels que nous les indiquons ici, conprennent presque tous les géotrupes de Fabricius, la plupart étrangers. On y rapporte le scarabée des couches, qu’on nomme encore moine, nasi- corne , MOnOCÉros. 5, Le genre hanneton ( melolontha . Laxn.) est trop connu pour que nous en parlions ici. 6 et 7. Les cétoines ( cetonia ), et les trichies (trichius, Fav.) ne dif- fèrent entre eux, au premier appereu , que par la petite échancrure qui se remarque à Ja base externe des élytres apris le corcelet dans les espèces Insectes (COLÉOPTÈRES. 201 IVe. Famize. LAMELLICORNES ou PÉTALOCÈRES (1). Coléoptères pentamérés ; à élytres dures couvrant tout le ventre; à antennes en masse feuilletée à l'extrémité. GENRES. distinct IN EN Spore en croissant; écusson UT RE EN ER ES PR OZS1ETe large, rhomboïdal ; un écusson entre les ClVLres Me ee tee de elite oo quadrilatère: Ê long et étroit. . . . . . .« . 5. Hanneton Il carré ; | arge; appendice à la base externe des elVtreS 1: distinct. 6. Cétoine. Chaperon nul, 0,0.47lyrzchie: extrêmement court; antennes{ velu, épineux,. .... 8. Trox. à premier article. . . . .. non épineux. . . . . . . 4. Scarabée. (1) De Ieræaoy feuille, lame; et de Ktpæs corne, antenne. du second genre, tandis que dans les cétoines ce petit intervalle est rempli par une pièce qui paroit dépendre de la hanche. 8. Le genre trox ( Fasnicrus) a quelque rapport avec les opatres, de la famille des ligophiles, mais il en diffère par la forme des antennes et le nombre des articles aux tarses. Lies espèces de ce genre produisent, lors- qu'on les saisit, un petit bruit analogue à celui qui résulteroit du frottement dun corps très-sec. Pour cela, ils font mouvoir rapidement leur abdomen contre la pointe de leurs élytres. #02 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE Nc. 124. Il ya beaucoup d’analogie entre les insectes compris dans la famille des rx1ocÈRES et la précédente, Leurs mœurs sont à-peu-près les mêmes: leurs larves se développent aussi dans les matières vécétales; mais celles-ci at- taquent de préférence les bois qui ne sont point encore décomposés. Ils vivent principalement dans les troncs, les souches et les racines des arbres déja malades: sous leur dernier état, ils recherchent la sève des arbres, qu’ils sucent souvent à l’aide d’une organisation particulière des parties dont leur bouche est composée, Ils re volent guères que le soir. Sou- vent les femelles sont très-différentes des mâles, qui sont en général plus petits. 1. Le genre lucane ( lucanus , Lan. ), vulzairement cerf-volant, est pour ainsi dire le type de cette famille, dont on a extrait quelques espèces pour en former les genres suivans. Leurs antennes sont en masse com- primée, dentelée, comme coudée ou brisée après le premier article, qui est plus long à lui seul que tous les autres pris ensemble. Leur corps afplati a la forme d’un carré long. Leur tête très-large se termine au milieu par un chaperon pointu sons lequel on voit des mâchoires velues en forme de pinceaux; les mandibules sont souvent très-alongées chez les mâles, probablement pour servir dans l’acte de l’accouplemnent. 2. Les platycères ( platycerus , Grorrrox ) ne sont ici qu’un démembre- ment du même genre établi dans l'Histoire abrégée des insectes des environs de Paris. Fabricius en a conservé le nom pour y ranger seulement les espèces que Geoffroy nommoit chevrettes. Ces insectes n’ont pas les mâchoires terminées par un bouquet de poils. On les trouve souvent sur les feuilles des arbres dont ils se nourrissent sous leur dernier état. Leur chaperon est échancré; mais ils ont, ainsi que les lucanes, quatre crochets terminaux à tous les tarses, 3. Le genre passale ( passalus, Fam.) a recu ce nom parce que les espèces qui le comprennent percent, sous Pétat de larves, le tronc des arbres, comme avec une vrille: Il ne comprend que des insectes de Amérique et des Indes, faciles à distinguer par la forme de leurs an- tennes, dont le premier article n’est pas alongé comme dans les deux genres précédens , et par le défaut d’écusson entre les deux élytres. 4. Le genre synodendre ( synodendron , Fan. ), ainsi nommé parce qu’on en trouve souvent dans le tronc des arbres lorsqu'on les fend, ne com- prend encore qu’un petit nombre d’espèces qu’on avoit rangées autrefois parmi les scarabées. Ces insectes ressemblent aux platycères, mais leur corps est cylindrique. Les mâles portent une corne sur la tête, comme beaucoup de bousiers. L'espèce la plus commune en France se rencontre aur les écorces des pommiers et des cerisiers. Fees INSECTES COLÉOPTÈRES,. 203 Ve. Famizze. SERRICORNES ou PRIOCÉRES (1). Coléoptéres pentamérés , à élytres dures couvrant tout le ventre ; à antennes en masse , feuilletée d'un seul côté et en dedans. GENRES. presque cylindrique; corcelet tronqué en devant. 4. Synodendre. Corps coudées;a(rebordé. . . 2. Platycère. corcelet déprimé, plat; antennes nonrebordé, 1. Lucane. arquées.. . . «+ - . - . 3. Passale. (1) De Tpiwy-oyos scie, et de Ktpaæs corne. 204 INSECTES COLÉOPTÈRES, NOTES SUR LE Ne. 125. Les insectes de la nombreuse famille des nÉLocÈREs se nourrissent tous, sans exception, de matières organisées qui sont privées de la vie et qui commencent à se décomposer. 11 semble qu’ils soient chargés par la nature de faire dis- paroitre tout ce qui peut altérer l'éclat de son spectacle, Ces êtres pénè- trent dans tous les endroits où peuvent être déposées les matières dont ils se nourrissent; dans les eaux et sur les rivages, dans les lieux les plus secs etles plus arides, dans l’intérieur de la terre ou à sa surface, La plupart paroïissent jouir du sens de l’odorat d’une manière trés-parfaite. Leur his- toire est extrêmement curieuse, 1. Les sphéridies (sphæridium , War.) vivent dans les bouses, dans les ulcères des arbres, sous les écorces de ceux qui se pourrissent par l’hu- midité, et quelques-uns dans les fleurs qui se fanent. 2. On trouve les scaphidies (scaphidium , Oxivier) dans les champi- &nons, et en particulier dans Îles bolets qui se décomposent. 3. Les nitidules ( nitidula, Fav.) ont à-peu-près les mêmes mœurs que les scaphidies, mais elles ressemblent davantage aux silphes par les formes. Plusieurs espèces vivent aussi sur les débris des animaux qui se dessèchent. 4. Le genre des silphes (silpha , Fau.) comprend toutes les espèces de boucliers, de Geoffroy, qui n'ont pasles élytres raccourcies, comme tronquées, et dont les antennes sont globalenses, La plupart vivent dans les cadavres des animaux vertébrés; quelques-unes seulement se nourrissent de chenilles. Set 6. Les boucliers ( peltis, Grorr.) et les nécrophores (necrophorus, Faz.) ont les élytres de même forme, mais leurs antennes sont différentes. Les premiers recherchent les cadavres les plus infects; les seconds, Îles petits animaux morts, comme les souris, les taupes, les grenouilles. Ils se réunissent pour enterrer ces cadavres, dans lesquels ils déposent leurs œufs, 7 etS. Les élophores et les parnes ( elophorus , parnus , Fas.) vivent dans l’eau, On ignore leurs mœurs. On les trouve ordinairement sur les plantes aquatiques qui se pourrissent. 9 Le genre Aydrophile (Aydrophilus, Grorr.) qu’on a longtems regardé comme très-voisin de celui des dytisques par ses mœurs, en est cependant trés-différent. Sous l'état parfait, ces insectes se nourrissent des feuilles qui tombent dans l’eau, et d’autres végétaux qui se pourrissent. 10. Les dermestes (Lixxk) ou mangeurs-de-peau , car c'est-là ce que signifie leur nom, forment un genre très-nombreux en espèces. On en 2 décrit près de deux cents. 11. Les Byrrhes ( byrrhus, Was.) s’éloignent un peu, parla forme du corps , des espèces comprises dans cette familie, On ignore entièrement leur manière de vivre, 205 S ÈRE COLÉOPT INsecTEs ‘21S2W12 ‘O1 * * OUIDT 8 “apydoipArr ‘6 ** PTIDIINES ESS oydns ‘+ ** “2107d0jr ‘h ** "491J9N0Œ * DO 4 °2407d0199N * OYLLAT IT © *21p14d00$ *T * vompuoyds ‘1 SIHNIN) SSD OUN U9 S9aUIUU9] oser 9 IAU onbes9)1100EsnIA CS 2 A e "2snanqots D D A ER MRRE D ‘DUUCJJIU9 19199109 fepAODIA uou ses ee + 99 ** + * “asnapnqo]s Ê ojuv ‘oui 3 ‘ . 1 ouuojut ‘ou109 ELLES ap 12 fnop> 5p 92191 ‘no s50vH 9 (1) ere ie te 91516p 2Nb Sonsuopentd sn ep # . Cérocome. 216 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE N°. 132. Les coléoptères srénopTÈres ont les élytres d’une forme si singulière, qu'il est facile de les distinguer au premier appercu. Leur extrémité libre est toujours beaucoup plus étroite que Îa hase; ce qui donne à toute lha- bitude de leur corps un port tout particulier, On connoït encore peu les mœurs des insectes que nous avons réunis ici. Il paroit qu’elles sont très- différentes, si l’on en juge au moins d’après la diversité des lieux où l’on rencontre les insectes parfaits, les uns se trouvant sur les fleurs, d’autres dans l'argile, et le plus grand nombre dans le tronc des arbres ou sous leurs écorces. 1. Le genre sitaride (sitaris), établi par M. Latreille, ne comprend encore qu’une seule espèce, qui est la cantharide à bandes jaunes de Geoffroy. On la trouve fort communément en automne dans les murs d’ar- gile. On croit que dans son premier état elle se nourrit de la cire ou wiéme des petites larves des abeilles maconnes. 2. Le nom d’'œdémére ( ædemera, Oviv.) signifie cuisse enflée. Cette particularité ne s’observe pas constamment dans toutes les espèces qu’on y rapporte, ni dans les deux sexes; mais, outre les caractères indiqués dans le tableau, on peut les distinguer à leur corcelet comme étranglé dans la partie moyenne , et à leur bouche très-saillante. 3. Les nécydales ( necydalis, Fas.) ont beaucoup de rapports avec les espèces du genre précédent, auquei les réunissent quelques auteurs; mais leurs antennes sont en fil, leur corcelet n’est point étranglé , la suture des élytres est contigue de la base à l’extrémité libre, et leur bouche fait moins de saillie. On les trouve ordinairement sur les fleurs. 4. Le genre ripiphore (ripiphorus, Fa.) ou porte-éventail a pris ce nom , de ce que les antennes des mâles sont ordinairement trés-pectinées. La forme de ces insectes est tout-à-fait bisarre. Leur tête est comme tronquée en devant , à sommet prolongé; leur corcelet s'avancte en pointe à l’origine de la suture et remplace l’écusson. Leur corps est cunéiforme, poli, comme tronqué par derrière. 5. Les mordelles ( mordella, Lainné ) ont lPabdomen pointu, un écusson ä la base des élytres, et le corcelet très-rétréei en devant. On trouve ces insectes sur les fleurs et dans les troncs d’arbres. 6. Geoffroy a établi le genre anaspe ( anaspis ) parce qu’il a cru que les espèces qu'il y rapportoit n’avoient pas d’écusson, mais ils en ont un très-petit, Cependant ils différent des ripiphores en ce que leurs antennes vont en grossissant insensiblement vers l'extrémité, et sont formées d’articies grenus et non en peigne ou en éventail. On les distingue des mordelles, en ce que leur abdomen n’est pas terminé par une sorte de queue, et que leur écusson n’est perceptible qu’à l'aide de la loupe. INSECTES COLÉOPTÈRES. 217 XII. Famiuue. ANGUSTIPENNES ou STÉNOPR Coléoptéres hétéromérés ; à élytres dures , rétrécies ; à antennes filiformes, souvent dentées. | GENRES. | {en scie . .« « « 5. IMordelle. distinct; antennes | neue \filiformes . .. 3. Nécydale. on Elytres à nul; antennes suture.. al masse alongée. 6. Anaspe. en éventail . ... 4. Ripiphore. sétacées. « » 2. Œdémère. séparée; antennes filiformes . . .. 1. Sifaride. LA e , là e \ ® (1) De Zrevos étroites, rétrécies, et de Iirtpæ ailes. 215 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE N°. 155. Nous avons donné le nom un peu vague d’ornérfires à la famille qui nous occupe, parce que nous n'avons pu jusqu'ici lui assigner un caractère bien tranché. On voit réunis ici tous les coléoptères hétéromérés qui n’ont pu être distribués dans les cinq autres familles; et comme on trouve le plus ordinairement ces insectes dans les forêts, nous avons indiqué cette petite circonstance par leur nom. 1. Les helops ( Fasnicrus ) ont les antennes filiforines , à articles inférieurs cylindriques, et les autres en cône. Le corcelet se termine en arrière par deux pointes. Ils ont un écusson. On les trouve sous l'écorce des arbres, 2. Les serropalpes ( serropalpus, Orivirr) sont faciles à reconnoître par la forme alongée de leurs palpes, dont le dernier article est évasé. On les trouve aussi sur les troncs d’arbres, 3. Les cistèles (cistela, Far.) ont les antennes longues, souvent den- telées, la tête petite et inclinée, les yeux en croissant. On les trouve sur les fleurs. 4. Le genre calope ( calopus, Fax.) ne comprend qu’une seule espèce, fort rare en Europe. 5. Les pyrochres (pyrochroa , Grorr.) ont recu ce nom parce que la plupart des espèces ont les élytres d’une couleur rouge de feu. Leur tête est comme inclinée, leurs yeux échancrés, leur corcelet arrondi. 6. Le genre horie ( horia , Fas.) ne comprend que des espèces étrangères, NOTES SUR LE N°. 134. Les 1vcopairrs sont aisément distingués des insectes du même sous-ordre par la forme de leurs antennes, car ils sont les seuls qui aient la masse alongée. Les espèces avec lesquelles ils ont le plus de rapports sont celles de Ja famille suivante, mais celles-là ont les élytres soudées. 1. Le genre upide (upis, Fas.) ne comprend qu’une seule espèce qui vit dans les champignons. 2. Les ténébrions ( tenebrio, Lan.) ont le corcelet carré, de même lar- seur que les élytres, à angles postérieurs alongés. Leurs cuisses de devant sont un peu renflées. 3. Les opatres ( opatrum, Far.) ont les articulations des antennes plus arrondies que les autres espèces; leur corcelet est étranglé en devant, et leurs jambes antérieures sont propres à fouir la terre. 4. Les pédines (pedinus, LarretLze ) sont semblables aux opatres; mais leurs antennes sont moins en masse. 5. Le sarrotrie ( sarrotrium , Iu1x1GEr ) est une espèce unique, qu’on trouve dans les sables, et dont les antennes dressées sont comme perfolices, InsEcTEs COLÉOPTÈRES. 219 NOT 2%: ET, ME nd XIII. Fawuzze. SYLVICOLES ou ORNÉPHILES (1). Coléoptéres hétéromérés ; à élytres dures, larges ; à antennes Jiliformes , souvent dentces. a GENRES. fs . 1. Helops. presque carré; à. bord antérieur arrondi . . 2. Serropalpe. Corcelet( plus étroit en devant, large en arriére. . . 3. Cistèle. arrondi; euisses{simples; corcelet postérieures. . ui 4. Calope. déprimé. 5. Pyrochre. renflées 5 0 ON ETS G. Horte. (1) De Opr# bois, forêt, et de PA j'aime, | XIVe. Faminux. 'TÉNÉBRICOLES où LYGOPHILES (1). | Coléoptères hétéromérés ; à élytres dures , non soudées ; à antennes! l grenues en masse alongée. : Gexvres. cylindrique, plus étroit que les élytres. : . . . . . . . 1. Upide. pluslonaquelatète; (simples. TAN CE Mai lTéncba on jambes antérieures ere eo 3. Opatre. Corcelet plat, du corcelet. . . inclinés. 4. Pédine. de même longueur que la tête . ......... 5. Sarrotrie. (1) De Avys ténébres, obsecurité, et de ®rAr® j'aime. 220 INSECTES COLÉOPTÈRES, NOTES SUR LE Ne. 1:35. Les insectes compris dans la famille des pnoroPHyGrs correspondent au genre ténébrion, de Linné; mais l’entomologie a fait tant de progrès depuis une vingtaine d'années , qu'il a fallu nécessairement établir de nouveaux genres pour y placer les insectes qui, quoique ayant un air de ressem— blance, différoient trop pour les laisser dans la même division et sous le même nom, La plupart de ces insectes sont étrangers. Ils se rencontrent principalement dans les pays chauds et dans les sables brûlans. Ils ne sortent guëres que la nuit de leurs sombres retraites. Ils se nourrissent de plantes qui se décomposent et de matières animales humides. 1. Les blaps ont reçu ce nom de M. Fabricius, pour indiquer la lenteur avec laquelle ils marchent, Leurs élytres se prolongent au-delà du ventre, qui est comme tronqué. Ils exhalent, lorsqu'on les saisit, une odeur très-désagréable. 2. Le nom de pimélie (pimelia, Fax.) semble indiquer la rotondité des insectes auxquels on l’applique; la plupart des espèces ont les pattes postérieures alongées, 3. Les eurychores ( eurychora, TaunserG ) ne diffèrent des akidss et des platinotes , de Fabricius, que par la forme bisarre du corcelet et des élytres, semblables à ceux de quelques corées. 4&et5. Les akides (akis, Fas.}) et les scaures ( scaurus, Fa.) sont des incectes des parties méridionales de l'Europe et de l'Afrique. G. Les sépidies ( sepidium , Fas.) sont encore des insectes d'Afrique , dont le corcelet ou les élytres sont surmontés de crêtes souvent plissées ou sinueuses, 7. Les érodies ( erodius, Fax.) ne se rencontrent que dans les mêmes régions. Elles fouissent le sable dans lequel elles restent cachées pendant tout le jour. 8. Les zophoses (zophosis, LarreiLLr) ressemblent aux érodies, maisilsen diffèrent beaucoup par la forme des antennes, qui ne sont point chez eux à articles grenus. 9. Le genre tagénie ( tagenia , Lar.) comprend des insectes d’une forme toute particulière. Leur tête est un carré long, porté par un corcelet de mème structure, L’ahdomen est ovale. On n’en a encore observé qu’en Barbarie, 22 ÉOPTÈRES. , coL SECTES Ix oo me “a1u250] ‘0 * “au ‘T ‘sasuourdo *2s0ydoZ ‘8 * sdDig ‘1 * 21p142S * 9 DATA RE 9109410 ‘€ G *21ND0S * *21POIT ‘à ? * sopdunrs ‘SaxNAC) “pacÂny o»4ap 9p 12 ‘alain EL 2P 215 2( (1) soquel { 2pu?ito uou auryiod ‘sop8uoçoid uou * au?1L2 u2 Ç € S31}A[? . 2SSI] . L2 e. L L L . ° * + assnout ojuiod ua s2p8uoçoid sdico € + * *3X2AU09 / ‘saçduns CENT SONORE ECO ONE DO CE VE ST TE OL see. -uvd sop & { xnoqngue ‘puidop ; “2ATOUO)I S9IN9pIUT S21]Ed V ice tre Ceres es. ec 1 "6 ls eus pquoq anuoa & ‘pSuoje sdioo sassino xnt 62)]}U21 des Cet Soie Co e * ‘snssop ua quid ‘arwtao sdioo ‘soqurel nn gente Toit tige dos «sopo suvs { soppnos ‘sounp SauAjo D À SoJpuO499 So491d09705 (1) SHOXHdOLOHdA 10 SHONAIONT ‘ATTINVI AX "GGr “ON 222 INSECTES COLÉOPTERES. NOTES SUR LE No. 156. Les coléoptères MYcÉTOBIES se nourrissent uniquement de matières végétales qui se pourrissent. On les a sur-tout observés dans les champignons ainsi que la larve du plus grand nombre ; mais leurs mœurs n’ont pas encore été décrites. 1. Le nom de bolétophage (boletophagus , Ixricrr) indique la nourriture des espèces qu'il comprend. Celles-ci diffèrent des diapères par la masse de leurs antennes , qui est moins alongée, et par lPabsence du chaperon; des anisotomes, dont le corcelet, moins large que les élytres, est ar- rondi en arrière ; des hypophlées, qui ont le corps linéaire, et des aga- thidies, chez lesquels la masse des antennes n’a que cinq articles et dont les jambes sont dentelées, 2. Les hypophlées ( hypopllœus, Paykurz ) vivent ordinairement sous les écorces humides, La forme de leur corps suffit pour les faire distinguer de toutes les autres espèces de la même famille. 3. Le genre anisotome ( anisotoma , Kwocn ), que Kugelan a nommé volyoce, Herbst tétratome, et la plupart des autres auteurs sphéridie , a recu ce nom de la forme singulière des antennes, dont la masse perfoliée peut s’alonger et se raccourcir à la volonté de Pinsecte. 4. Les agathidies (agathidium, Ivricrr ) ont été longtems confondus avec les sphéridies, dont ils ont laforme, ce que semble indiquer leur nom. On les trouve sous l'écorce des arbres et dans les champignons. 5. Les diapères ( diaperis, Grorrroy ) se trouvent principalement dans les bolets, qu’ils percent d’outre en outre ainsi que leurs larves. Leur corps est bombé, semblable à celui des coccinelles. 6. Le genre crodalon Latr. (cnodulon, War. ) ne comprend encore que des insectes de PAustralasie et d'Afrique. Ils ont été longtems désignés sous le nom d’érotyles; mais ils en différent par le nombre des articles aux tarses. r. Les tétraiomes ( tetratoma , Hrrssr ) portent ce nom, qui signifie quatre articles, parce que c’est là le nombre de ceux qui composent la inasse de leurs antennes. Le premier article de leurs tarses est beaucoup plus long que les autres, qui sont serrés et difficiles à distinguer. On ne les trouve que dans les champignons. st Con INSECTES COLÉOPTÈRES. 156. XVI. Fanuzze. FONGIVORES ou MYCÉTOBIES (1). Coléoptéres hétéromérés ; à élytres dures non soudées ; à antennes grenues , à masse arrondie. GENRES. 3; corcelet large arrondi; élytres hémisphériques. . 4. Agathidie. concave en devant; corps bombé . . . 7. Tétratome. 43 corcele cachant la tête; corps très-plat. . 8. Cossyphe. 5; corcelet rebordé , plus étroit en dessous. , . 3. Anisotome. 5 Sternum avancé en pointe aigue; tête petite. 6. Crodalon. 7 ; antennes droites; corps long, linéaire . . . Hypophlée. Le T _ pe) E [e] = =) [1 an Le — Q = re = Cr LT) n d S £ Le] el Le an Le) T d n a œ = e DSRCOrpSA TES Dombes MNT state Diapère. (13 De Mbxys-yres de champignon, et de Biës qui se nourrit. comme brisées. . . . . .. . . 1. Bolétophage. 224 INSECTES COLÉOPTÈRES, NOTES SUR LE Ne. 137. Les coléoptères TÉTRAMÉRÉS se nourrissent tous de matières végétales, On trouve parmi eux trois familles très-naturelles et qui renferment un nombre très-considérable d’ecpèces. Elles correspondent 4-peu-près aux genres charanson, chrysomèle et capricorne des premiers auteurs, qui ont tous trois des mœurs très-différentes. Les premiers se nourrissent princi- palement de semences ; les secondes de feuilles, et les troisièmes de la substance ligneuse morte ou vivante. Les deux autres familles ne comprennent que les espèces auxquelles les caractères assignés aux trois principales ne pouvoient convenir. On a tiré leur nom de leurs formes, et elles offrent cette particularité, que leurs antennes sont toujours en masse et non supportées par un prolongement du front, comme dans bcaucoup de rhinocères. Nous avons préféré d'indiquer à part deux genres anomaux qui , pouvant se rapporter aux deux familles des xylophages et des omaloïdes, s’en éloignent cependant par les caractères essentiels. Nous allons les faire connoître ici. Le genre spondyle ( spondylis, Fay.) ressemble beaucoup aux capri- cornes, mais ses antennes sont à-peu-près de même grosseur dans toute leur étendue; elles so: t formées d’articulations arrondies, un peu comprimées dans le même sens. Elles sont d’ailleurs plus courtes que le corcelet, qui est globuleux comme dans les clytes de M. Fabricius. On n’en connoît qu’une seule espèce dont de Géer a fait un ténébrion, et Linné un attelabe, On la nomme céramboïde, C’est à tort que de Géer la décrite et figurée comme ayant cinq articles aux tarses antérieurs. d Les cucujes (cucujus , Fas.) sont plus que tout autre coléoptére de la famille des omaloïdes par la forme applatie de leur corps; mais il n’y a que deux espèces de ce genre dont les antennes soient un peu en masse: chez les autres elles sont en fil, à articles distincts un peu grenus. On a séparé de ce genre, sous le nom de bronte (Fas. ). ou d’uléiote ( Lar.) les espèces dont les antennes atteignent l’extrémité du corps, tandis que dans les cucujes elles sont un peu plus courtes. Au reste nous avons in diqué ce genre dans la famille des omaloïdes; et précisément la seule sspèce qu’on trouve quelquefois en France , dans les forêts, sous l’écorce des arbres, a les antennes qui vont en grossissant insensiblement. INSECTES COLÉOPTÈRES. TrorstemEe sous-Orpre. TÉTRAMÉRÉS (1). Coléoptères à quatre articles à tous les tarses. Famiires. portées sur un bec ou prolongement du front. 15. Rninocènes. cylindrique . . 18. CyLixproïprs. Antennes en masse; corps non portées sur applati, . . . . 19. OmaLoïpes, un becet.. soie, 25 cle veus « « «20. A ELOPHAGES non en masse, Re « » applaties . . . GENRE Spondyle. fi, arrondi. 21. PxyTHOPHAGES, rondes; corps 1 Eu Genre Cucuje. (x) De Térpæ quatre, et de Mépos partie, division, 226 INSECTES COLÉOPTERNS, NOTES SUR LE Ne. 158. La famille des coléoptères nHINocÉRFs comprend des espèces qui ont entre elles de si grands rapports que les premiers auteurs les avoient rangées dans un seul genre, auquel ils avoient assigné le même caractère que nous indi- quonsici; mais comme les espèces actuellement connues sont au nombre de plus de douze cents, il a fallu nécessairement les diviser en sections, qui ne sont même point encore assez multipliées. La plupart de ces insectes pro- viennent d’une larve molle, souvent 2luante, qui se nourrit principalement dans les semences, des végétaux ou sur leurs feuilles, et dont quelques-uns se développent dans l'intérieur des troncs ou des racines. 1. Le genre bruche ( bruchus, Lanxé, mylabris, Grorr.) comprend des espèces de coléopières qui vivent dans les semences des végétaux, et en particulier dans celles des planteslégumineuses, comme les pois, les lentilles, etc. 2. Les becmares ( Grorr., rhinomacer , FAz.) ne sont point ici ceux que Phistorien des insectes des environs de Paris avoit désignés sons le même nom , et qui appartiennent au geure attelabe. Ils ont le bec court, des antennes filiformes, le corcelet carré, et la tête inclinée. On les trouve sur les fleurs. 3. Les anthribes ( anthribus , Grorr.) sont à-peu-près dans le même cas que les becmares. Le nom conservé par Fabricius w’appartient plus qu'aux espèces, dont Olivier a formé le genre macrocéphale. On les trouve sur le tronc des arbres, mais on ignore leurs mœurs, 4. Les brachycéres (brachycerus, Orrv. ) tirent leur nom de la briéveté de leurs antennes. Leurs élytres sont soudées; leurs antennes en masse non brisées; leur corps est inégal, raboteux, 5. Les attelabes ( attelabus , LaxwE ) ont la tète et le corcelet plus étroits que les élytres, la trompe courte, comme étranglée, et les antennes arquées, Leurs larves »’ont point de pattes; elles se traînent à l’aide de fleurs mandibules ou d’une substance visqueuse qui exsude de quelques éminences qu’elles ont sous le ventre. 6. Les oxystomes ( oxystoma) sont de petites espèces d’attelabes ayant le corps en forme d’une poire dont la trompe seroit la queue. Telles sont celles qu'on nomme, de la vesce, pattes-jaunes , printannier , etc. "7. Les charansons ( curculio, Laxxé) forment un genre extrêmement nombreux où lon range toutes les espèces qui ont les antennes brisées , en masse, le corps ovale, la trompe arrondie. On les a subdivisées en calandres, rhines, cossones, lixes, ciones, etc. Set o. Les genres ramphe et rhynchène ( ramphus, rhynchænus , Crirr- viLLr } sont encore tirés du même genre des charansons, mais leurs caractères sont ÿlus saillans. 10. Les brentes ( brentus , FA5.}) ont la forme alongée, presque linéaire; leur tête est très-étendue, non inclinée, un peu plus grosse à lendroit des yeux. On les divise en espèces qui ont les cuisses dentelces, et en espèces qui les ont simples, Toutes sont d'Amérique ou d'Afrique, | } La COLÉOPTÈRES. , Insrcres "DUUOIUC OUIUD 5Hd3M OP 19 ZOU S041J-APX 0 (1) HO ‘210907 rt #51 INOD-co7] 919] fSALUI I i SX AT ED : ASE a it LE) "OJUOLET Ë CO PO EDRE D OROTDADEPO C 50 ouSuo]-s91$ ‘ 9SSCLU u92 uou *27ON1IT *I e ie ele u ee du site sean ess cbr acedelde Auatuo{Isuasur quessissoa8 21JU9A fH4ŒOHIC 19 qejd 1 LES sauualUY 294 * PTILI "29/0 psuoye SOSAL} S3p OJOHAC auerrnupd fsa110o41p *2U10]S Lx ‘9 *oqnqnus 294 ‘ pAO € "2414 VEUT *0199 419048 + xnon$na opni sdioo ‘4orue € 2SSULL Ka "UOSUDAD1/7 nc DO ET ao DIODES ECS SS2[JU924L uou SA9IU9119]S04 S9$SIN9 { S33s11 “auoyou y np moiqrut ue) Hp1sod sassimo fs2ps11q à 1. 9SUI SOUUDJUL ! S2P[JUOI S991 “ay duvar xuo sof ant | *SANN3) quoif np suauoSuogoid no 92q un ans soauod souuoqur D f salowuvuor sa191do2707 (3) SHUHDONIHY 10 SHNUOOIULSON ‘ATHNVI JIAX "SSI ‘oN 928 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE No. 139. Les cyLixproïprs sont assez bien indiqués par le nom qu’ils portent. Ils correspondent aux térédyles par la forme de leur corps et par leurs mœurs. Ils en diffèrent par le nombre des articles aux tarses. Tous, à l'exception des deux derniers genres, qui formeront probablement par la suite une famille, se nourrissent et se développent dans le boïs sec qu’ils détruisent, et ils font beaucoup de tort aux charpentes et aux meubles. x. Le nom d’apate ( apate, Fas.) signifie fraude ou imposture, On l’a donné à ces insectes parce que dans le danger ils simulent la mort, Leurs larves, qui vivent dans le bois, sont deux années à se développer : elles attaquent principalement les racines mortes, Sons l'état parfait, on les trouve sur les troncs d’arbres. Ils ne volent que le soir. 2 et 3. Les bostriches et les scolytes ( bostrichus, scolytus, Grorr.) vivent dans laubier des arbres et dans quelques bolets ligneux, Leur larve est semblable à celles des pétalocères. Elles produisent sou: les écorces des sinuosités , des espèces de labyrinthes semblables à des lettres, ce qui leur a fait donner le nom de typographes, de calcographes, polygraphes, etc. 4. Les larves de clairons ( clerus, Lux; trichodes, HEnssr, FAs.), d'aprés les observations de Swammerdam , paroissent se nourrir exclusivement des larves d’abcilles. Sous l’état parfait, on les trouve sur les fleurs, princi- palement sur celles des ombellifères. 5. Les corynètes ( corynetes, FAs.; necrobia, LT.) se nourrissent au contraire de substances animales, à-peu-près comme les dermestes. NOTES SUR LE N°. 140. Les omaLoïpes sont ainsi nominés par opposition aux insectes de la famille précédente, auxquels ils ressemblent par la forme des antennes. Ils se nour- rissent de substances végétales , et recherchent les lieux humides, Ils ont quelques rapports avec les mycétobies. En général, ce sont de petites espèces. ret2. Les/yctes et les colydies ( lyctus, colydium, PaykuLL ) ne différent guëres que par la masse des antennes. Ils vivent sous les écorces humides des arbres et dans le bois que l’humidité fait pourrir. 3. Les trogosites ( trogosita, Oxiv.) ressemblent un peu aux platycères, avec lesquels Geoffroy les avoit rangés. On les trouve dans le pain moisi et sous les écorces. &'et 5. Les cucujes et les ips ( Faz. ) vivent sous les écorces. Les premiers sont excessivement plats, et leurs antennes sont à articles grenus. C’est parmi les seconds que sont rangées les plus petites espèces de coléoptères. Get». Les mycétophages etles hétérocères ont à-peu-près les mé mes formes mais ils différent par leurs habitudes, Les premiers vivent exclusivement dans les champignons, les seconds se trouvent au bord des eaux stagnantes, et paroissent avoir leur habitation sous le sable humide. INSECTES COLÉOPTÈRESe 229 A VIJTI. Fam. CYLINDRIFORMES ou CYLINDROIDES (1). Coléoptères tétraméres; à antennes en masse, non portées Sur un bec; à corps cylindrique. Genres. Nr À anrondis ele tea Met DL 4 Cluzrone 2 (rctréci en arrière , \ D bordée eee it eo: CorpIrÈte © « = . . ©} NUE .. (presque cubique; antennes perfoliées. 1. Apate. © Unon rétréci,? voûté; antennes en masse( rond . .. 2. Bostriche. solide ; abdomen . . . . ; tronqué. . 3. Scolyte. 1) De Kèasvdpos cylindrique, et de Idÿæ forme, figure. Hs ACY q É XIX°. Famizze. PLANIFORMES ou OMALOIDES (1). Coléopières tétramérés ; à antennes en masse, non portées sur un bec; à corps déprimé. GENRES. solides mile rt Lrycte. # (linéaire; antennes à masse se . = perfoliée . . . . . .". 2. Colydie. © moins longues que le corcelet. 3. Trogoseit. oblon£ ; }antennes © {ovale ou siennes corcelet plus longues que le corcelet . 4. Cucuje. convexe ; (épineuses . jambes an- térieures, À simples; nn 1. ps. MS alle a eye LCL OCT des antennes.. insensible. 6. Mycétophage. (1) De Omaæos plate, et de 1e forme. JO À HE PRE PAU et M 202 BL NE INR es ORAES REN CRE Et ne 0 INSECTES COLÉOPTÉRES: NOTES SUR LE N°. 147. [Le Les xyLormAcrs correspondent au genre nombreux que Linné avoit nommé “carambyx, et dont on a successivement retiré les espèces qui ont offert quelque caractère propre à autoriser cette division. Au reste, tous ces insectes ont les mêmes mœurs et une ressemblance frappante dans le port et la forme des membres, Ils vivent tous, et sans exception, dans le bois sous leur état de larve. Ils ont alors la forme d’un ver blanc, mou, alongé, à quatre pans, garni de mammelons du côté du dos et du ventre. L’ex- irémité qui correspond à la tête est un peu plus grosse, plus ridée, On voit en dessous six pattes courtes, écailleuses. Quelques-uns vivent dans les branches en pleine végétation; d’autres préfèrent les troncs des arbres morts, [ls s’y pratiquent de longues galeries dans lesquelles ils se meuvent, à l’aide des mammelons dont leur corps est garni, avec une rapidité inconcevable. La plupart dans Pétat parfait, sont ornés de couleurs brillantes, avec de longues antennes en/soie, à articulations distinctes et dirigées en arrière, Ils produisent un son particulier en faisant frotter leur corcelet contre la base des élytres. Les femelles sont plus grosses que les mâles; elles sont moins brillantes et leurs antennes sont plus courtes. Tous ces insectes vivent peu de tems sous l’état parfait. 1. Les rhagies ( rhagium, FAs.) ont les antennés courtes en proportion de celles des autres espèces de la même famille. Elles sont très-rappro- chées à la base, portées sur une tête large, rétrécie en arrière. Leur cor- celet est étroit, épineux, et les élytres rétrécies à la pointe. Ces insectes ont un port tout-à-fait singulier. Dans le repos, ils portent leurs antennes en avant; dans le danger, ils restent immobiles; leurs pattes, garnies de pelottes veloutées, adhèrent très - fortement aux corps, même les plus lisses. 2. Les leptures ( leptura, Lixx.) ressemblent aux rhagies par la forme; mais leurs antennes sont plus longues, dirigées en arrière ; leur corcelet n'est point épineux. On les trouve sur les fleurs. 3. Les molorques ( molorchus , FAs.; necydalis, Grorr.) ont les élytres très-courtes, ne couvrant pas les ailes qui ne se plient point en travers. ls ressemblent à des leptures avortées ou dont le développement auroit été géné. 4. Le nom de callidie ( callidium, Fas.) signifie belle forme, Ce sont cn effet des insectes dont le port, la vivacité et les couleurs sont trés- agréables à observer. Dans ces derniers tems, M. Fabricius a partagé ce genre en deux. Il nomme elytes, clytus, les espèces qui ont le corcelet globuleux et non applati, l’écusson arrondi et non iriangulaire, les cuisses postérieures comprimées et non en massue. 5. Les saperdes ( saperda , Fas.) sont des espèces de capricornes dont TyscCTEs COLÉOPTÉRES. 25£ Nora. NS XX°. Famizze. LIGNIVORES ou XYLOPHAGES (1). un bec. GENRES. raccourties, ne couvrant pas les ailes. . . . , , .. . 3. Îolorque. épineux . . . . . 1: Rhagie. plus étroites à la pointe; corcelet non épineux . . 2. Lepture. épineux ; (au-dessus des mandibules , . . 8, Prione. également 4 271F77eS hi ) ncérdes De cu alonsé. 6. Capricorne. D 22 CONS ANNE corcelet P convexe,court. 7. Lamie. olobuleux ou circulaire . . . 4. Callidie. sans épines cylindrique ou alonsé, . . . 5. Sapcrde. Coléoptéres iétramérés; à antennes en soie non portées sur |* (1) De Ædar bois, et de Puyw je mange. le corcelet est arrondi et non épineux sur les côtés, et en général plas longs que large. Leur corps est presque cylindrique d’une extrémité à l’autre. 6. Les capricornes (cerambyx, Lan.) ont les antennes insérées entre les yeux, le corps plus étroit en arrière, légèrement déprimé, les yeux arrondis, le corcelet épineux, les cuisses et les jambes postérieures com- primées. . Les lamies ( lamia, Fas.) ressemblent beaucoup aux saperdes et aux capricornes ; leur tête est très-inclinée, leur abdomen un peu renflé, les caisses arrondies, et souvent leurs ailes sont soudées; leurs larves vivent dans les racines. 8. Les priones ( prionus, Fa.) ont quelquefois les antennes en scie ; leur corps est toujours légèrement déprimé, leur tête droite, leurs antennes insérées au-dessus des mandibules, et leur corcelet à bords iranchans,. dentelés ou épineux. 253 Insréres cCoLÉorTÉnrEs. f NOTES SUR LE No. 142. On peut faire sur la famille des payrormacrs la même observation que sur la précédente. Toutes les espèces avoient été resardées par Linné comme des chrysomèles. Ces insectes proviennent de larves qui vivent ordinairement en société sur les feuilles des plantes; leur corps est souvent coloré, trapu, ridé en travers. Quelquefois elles hissent exsuder de lear surface ou de leurs articu- lations des humeurs colorées et odorantes. Leurs pattes sont longues , et elles marchent avec assez de facilité. 1. Les donacies ( donacia , FA5.) semblent lier les deux familles. Élles ont Ja forme des rhagies, et elles participent en même tems des mœurs et de la forme des criocères. Leurs larves se nourrissent sur les plantes nayades. 2. Le genre criocère ( crioceris ; Grorr,; lema, Fas.) est facile à distinguer par la forme dn corcelet, qui est étroit, cylindrique, et par les cuisses posté- rieures non renflées. 3. Les hispes ( hispa, Far.) ressemble nt beaucoup aux criocères; mais Jeurs antennes sont insérées entre les yeux et nom en devant, et souvent leur corps est hérissé d’épines. 4. Les hélodes (helodes , Payku1r), longtems regardées comme des criocères, n'ont point les antennes aussi longues que leur corcelet, qui est beancoup plus large que la tête. 5. Les Jupères ! luperus, Grorr.) ont les antennes très-alongées, dépas- sant souvent le corps, la tête aussi large que le corcelet, et ces deux parties plus étroites que le ventre, 6. Le genre galéruque ( galeruca, Grorr.) présente des antennes qui atteignent ä-peu-près la moitié du corps; elle sont insérées entre les yeux. Leur corps est ovale, alongé, 7. Les altises | altica. Grorr.) ne différent des galéruques que par leurs cuisses renflées , propres au saut. 8. Les gribouris ( crvrptocephalus, F48.) ont, ainsi que leur nom l'indique, la tête cachée dans le corcelet, qui est convexe. Leurs antennes sont en fil. 9. Les clythres ( clythra, Laicnarr ) ne différent des gribouris que pax leurs antennes en srie. 10. Les chrrsomeles ( chrysomela ; Lixx.) ont le corps ovale , arrondi aux deux extrémités; leur corcelet est plat, rebordé, arrondi sur les côtés, échancré en devant. 11. Les alurnes ( alurnus, Fan.) ressemblent un peu aux hispes; mais leur corcelet est légèrement applati. et jamais ils n’ont le corps couvert d’épines. 12. Les érotyles' erotylus, Orrv.) ont les antennes un peu en massue, Ils ressemblent à des chrysomneles , et le bord de leur corcelet présente quatre angles distincts. Leurs élytres sont rebordées sous l'abdomen. 15. Les cassides ( cassida, Lixx. ) proviennent de larves dont la queue fourchue est souvent chargée des excrémens qui les cachent dans le danger. Sous Pétat parfait, l’insecte est aussi protégé par Ja forme de son corps, plat en dessous, et débordé de toute part par les élytres et le corcelet. Fe a “mmoSuem 547@ 2p 12 ‘fuip$oa ‘arucyd #2ap 2 (1) *2p188D7 ‘£r * * * + +: * + * 12129109 9] SNOS 2P4OU9) DORE OCR "NRA Tes ad} d 2191 fiUouIqIsuesUL auvssiss018 J ; Sdio9 fajouusi Hromos AM) “or *-: + " % + Sx9AUD9 Me ‘jy uo uou ‘211017 DA PLU sin ete Fe meer eme Riel oise Me en: QUES “anerdde ‘aoSuoye ansseuu u2 “OUINJF A1 ‘1929100. + np inonSuO] e] sp FA *219DU0{ ‘1 * ‘onuoaf sounojue spuoi ‘spguoqe sauuaju y ee 22199014) ‘& * *OSSI] saone ç Sauuoiue {sP10{21 sus Fe 1 : d >sdioo fsogoordder ‘syanoo és “odsij] ‘Ç xnou1do f À TDQU DER TEE ENT: 59 PS Pad )1229109 {S2W07t]T 2 >, Ses ns D UE nn à sauua]us 2X92AU09 z © “241479 ‘0 520 919$ u9 © ‘anbn1709 *9 case *s21n91191S0d sasin9 & ppaoqoa a) . ‘ . € rs e ù À 2811 L sapquoif : sdioo np ?1niouw tv] ie ER “iman£uo] k . r . , ° 0 . 0 . 4 ñ € » o 21odn'1 *G suouwu ne sdico np$ sp sauuamuc uvedde 2 *SAUNar) | “puosv Sd109 v “29q un Ans soayiod uou “sepuoi “sowuofipf sauuaur p splotuvi]9) s2191d02709 ‘(1) SHOVH4dOLXHd 10 SHVOAIQUIH ‘'ETUNYI "IXX a VAL “ON 254 Insecres coLiorrines. NOTES SUR LE No. 143. Le sous-ordre des coléoptères trimérés comprend des espèces dont les mœurs sont très-différentes , et dont les genres deviendront peut-être par la suite le type de diverses familles. Nous ne les réunissons ici que provi- soirement ; et comme nous ne leur assisnons que le seul caractère des trois articles aux tarses, il est ass-z facile d’y rapporter les espèces. 1. Le genre dasycère ( dasycerus, Broncnianr ) ne comprend encore qu'une seule espèce trouvée sur un bolet. Le nom qu’il porte vient de ce que la masse de ses antennes est formée de quatre articles globuleux , hérissés de poils à leur extrémité, Son corcelet est à six pans. Il a quelque analogie avec les sépidies de la famille des photophyges, mais l'espèce connue n’a pas deux lignes de longueur. 2. Les eumorphes (eumorphus, Wrsrr ) ressemblent aux érotyles avec lesquels on les avoit placés d’abord; mais ils en différent par le nombre des articles aux tarses. Ils sont aussi très-véisins des endomyques, mais leurs antennes sont en masse comprimée , perfoliée, 3. Les endomyques ( endomychus, Paykurz) ont quelque ressemblance avec les galéruques et les érotyles. Leur corcelet, un pen applati, est plus étroit que l'abdomen. On les trouve sous les écorces humides, dans les champignons et vesses de loup. 4. Les coccinelles ( coccinella, Linx. ) ont le corps hémisphérique, plat en dessous, le corcelet et les élytres lisses, polis, rebordés; leurs antennes sont en masse, comme tronquées, et guère plus longues que la tête, qui est recue dans une échancrure du corcelet. Sous les deux états, elles se nour- rissent d'insectes, et en particulier de pucerons, dont elles détruisent une grande quantité, Leurs larves ont le corps alongé, conique, formé de douze articulations, dont les trois premières portent les pattes, qui sont longues, à-peu-près d’égale grosseur dans toute leur étendue, et terminées par un seul ongle. Ces larves se servent de pattes pour porter les pucerons à la bouche. Elles se transforment à l’air libre, et se collent par l’extrémité du corps contre quelque substance solide, la tête en bas. Elles ne restent que quelques jours sous l’état de nymphe. Les coccinelles se ressemblent beaucoup pour les formes ; mais leurs couleurs présentent les plus grandes différences. La plupart des espèces font exsuder de leurs articulaiions une humeur jaunâtre, d’une odeur désagréable, que lon dit être propre à calmer les douleurs de dents. ‘6. Le genre des scymnes ( scymnus , Hrnusr) ne diffère de celui des coccinelles que par la manière dont leur corcelet s'applique contre la base des élytres sans laisser d’intervalle ou d’échancrure. Souvent aussi leurs éiytres sont recouvertes d’un duvet très-fin, et leur tête ést arrondie comme dans les sphéridies, avec lesquels plusieurs auteurs les avoient placés. On ma point encore observé leurs larves, et on ignore leur manière de vivre, Dans l'état parfait on les trouve ordinairement sur l'écorce des arbres, INSECTES COLÉOPTÈRES, 235 Quarrieme sous-OrDpre ET XXII. Famirve, TRIDACTYLES ou TRIMÉRÉS (1). Coléoptéres à trois articles à tous Les tarses. Genres. velue, alongée. 1. Dasycèére. en imassue nue, perfoliée, 2. Eumorphe. longues ; Aaron presque filiformes. , . . 3. Endomyque. aux élytres. 5. 5 plus courtes que le accolé aux élytres Scymne corcelet, lequel est séparé des élytres. 4. Coccinelle. (1) De Tptis trois, et de Mspes partie, division. ——— 25% INSECTES ORTIHOPTERES. NOTES SUR LE N°. 144. L'ordre des onrnoprëres de M. Olivier correspond à la classe que De Géer avoit nommée DERMAPTÈRES, et que Fabricius a désignée sous le non: d’uroxarrs, Quoique le caractère tiré de la conformation des ailes suffise pour faire distinguer les insectes qu’on y rapporte, nous allons exposer iéi beaucoup de particularités qui autorisent cette séparation. La plus importante est le mode de transformation. Chez les coléoptéres, la larve est tout-à-fait différente de l’insecte parfait; la nymphe est fixe et immobile. Les insectes de l’ordre qui nous occupe sont au contraire agiles sous leurs trois états, et ils se nourrissent des mêmes substances. La larve n’a point d'aiies; la nymphe offre seulement des moignons, tandis que l'insecte parfait a ces parties très-développées. D’autres considérations viennent encore à l'appui de létablissement de cet ardre. Tous ces insectes , à l'exception du seul genre des forficules , ant les élytres molles, non réunies par une suture ou par un bord droit, at leurs ailes membraneuses ne sont point pliées sur leur longueur. La plu- part ont sur la tête, entre les antennes ou au-devant, des points saillans, lisses, polis et brillans, nommés yeux lisses ou stemmates, qu’on nob- serve dans aucun coléoptère. Chez le plus grand nombre, les jamles pos- wrieures sont couvertes d’épines distribuées par lignes longitudinales, Presque tous se nourrissent de substances végétales, et ils ont sur le dos des mâchoires, un palpe qui leur est propre, et qu'on nomme galette. Quelques espèces sont privées d'ailes, et en particulier certaines femeiles. Celles-ci sont ordinairement beaucoup plus grosses que les mâles, et le plus souvent elles déposent leurs œufs en tas. Les mâles, dans certaines familles, peuvent produire un son particulier en faisant frotter leurs élytres les unes sur les autres, ou en les mettant en vibration à l’aide des pattes postérieures. NOTES SUR LE N°. 145. La famille des LAr:noures ne renferme qu’un seul genre, mais dont les formes sont très-remarquables. On le nomme forficule ou perce - oreille (forficula, Lixx.). Leurs élytres sont à-peu-près semblables à celles des staphylins ; mais quoique ces pièces soient très-courtes, elles n’en couvrent pas moins des ailes aussi longues que le corps, et propres au vol. Ces ailes membraneuses sont pliées trois fois sur leur longueur, et plissées dans toute leur largeur par un mécanisme admirable, à l’aide duquel elles sétendent et se plient trés-rapidement. Leur ventre est toujours terminé par deux crochets jouant en travers et imitant une sorte de pince dont on ignore l'usage. Leur accouplement sopère comme celui des chiens; les deux sexes se (enter rapprochés bout à bout. La femelle reste auprès des œufs et même des petits, qui en sortent semblables à elle-même, mais sans ailes. On les trouve ordi- * INSKCTES ORTHOPTÈRES. 255 No. 144. 4 D mn Seconn Onpre. ORTHOPTÈRES (1). { 1 Insectes à élytres ; les ailes membraneuses plissées, en longueur ; } des mâchoïires. Famirres. beaucoup plus longues ; plus grosses ; propres » © AUISA UT EST CN NT CEE TC RMOTOUDES. se C) 2.E À - É plus long que large. 26. Anomines, EN MT cinq; af simples; articles { celet des tarses au f ë nombre de. . large, couvrantlatête. 25. Barres. trois;abdomenterminéenpince. 24. Lasrpouress. (1) de Oplos droites, et de Trépæ ailes. 145. mn XXIVe. Famizze. FORFICULES ou LABIDOURES (r). Orthoptéres à antennes en fil; à pattes égales , terminées par trois articles, et à queue en prince. Perce-Oreille. 1) De AaGisidos tenaille, et de #pæ queue. ) FEAT aarement sous lesécorces. L’une des espèces cependant recherche de préfé- euce le fumier desséché des chemins, Elle vole prigcipælement sur le soir. 258 INSECTES ORTHOPTÉRES, .. NOTES SUR LE N°°°146: Les srarres ( blatta, Lixné ) forment encore un genre trés-naturel et unique dans sa famille. Voilà pourquoi nous n’avons pas changé son nom, qui est analogue, par son origine à ceux que nous avons proposés pour les autres familles. Les femelles de ce genre pondent leurs œufs successivement et un à un. Cet œuf a une figure toute particulière: il est fort gros, Cy- jindrique, arrondi aux deux extrémités et porte sur sa longueur une ligne saillante en carène, Son volume est presque aussi considérable que la moitié du ventre. Ces insectes fuient la lumière; ils courent avec la plus grande vitesse. Plusieurs espèces vivent dans les bois : d’autres se sont établies dans nos habitations, et elles y causent beaucoup de dommage; elles détruisent les vétemens et dévorent les comestibles, NOTES SUR LE Ne. 147. Les orthoptères AxomIDES sont des insectes carnassiers qui dévorent leur proie vivante. Leur port est très-singulier. Quelques-uns ressemblent à des feuilles vertes réunies en paquet de trois; d’autres à des bâtons alongés, de couleur brune ou rougeûtre; plusieurs ont la faculté de redresser en arrière le corcelet pour relever les pattes antérieures dont elles se servent comme de mains qu’elles portent à la bouche. Toutes pondent des œufs réunis en paquets et enveloppés d’une substance visqueuse disposée par lames. 1. Les mantes ( mantis, Laixné ) ont un port qui les fait aisément dis- tinguer : leur tête est située verticalement sur le corps; elle est triangulaire, portée sur ure sorte de cou. Leurs antennes varient beaucoup pour la forme et la longueur dans les diverses espèces, mais elles sont toujours insérées sur le devant de la tête. 2. Le genre phyllie ( phyllium , ILxicer ) a recu ce nom à cause de la forme particulière de ses élytres et de son abdomen qui imitent des feuilles, Aussi a-t-on nommé les espèces feuilles-ambulantes. Ce sont des insectes des régions les plus chaudes du globe. 3. Les phasmes ( phasma , Fan.) sont souvent privés d'ailes. Leur corps est trés-alongé et fort étroit. C’est à ce genre qu'on rapporte les plus grandes espèces d’insectes connus. On en a vu de pres d’un pied de longueur, La plupart vivent en Asie et en Afrique. INSECTES ORTHOPTÈRES. 259 XXVe. Fanrzze. BLATTES (1). Orthoptéres à antennes sétacées , trés-longues ; corps ovale déprimé; corcelet large, en bouclier, couvraut la téle et l'origine des élytres ; abdomen terminé par deux pointes coniques ; hanches applaties ; tarses à cinq articles. Blatte. (1) De BAë730o je nuis, je fais tort. XXVI-. Famrzze. DIFFORMES ou ANOMIDES (1). Orthoptéres à corps alongé ; tête dégagée ; corcelet plus long que large, formé en grande partie par la poitrine ; pattes de derrière ne servant point au saut ; tous les tarses à cinq articles. GENRES. = x: {en crochet formant la pince, . . . . 1. Mante. aites antérieures à premier article, . plat; élytres planes, 2. Phyllie. simple ; abdomen arrondi MM NS MP asTe. 2 . A $ (1) De Avépeotos singulière, bisarre; et de 14 forme. 246 IxsEcTas ORTHOPTÈRES. NOTES SUR LE Ne. 148. Les grylloides ont un air de famille qui les fait aisément distinguer et qui consiste principalement dans la forme de leur corps, qui est étroit, presque cylindrique et alongé ; dans la position de la tête, le plus souvent verticale et à mandibules saillantes; dans la disposition des ailes inférieures, qui sont plissées dans leur longueur et ordinairement plus longues que les supérieures; enfin dans l’alongement des pattes de derrière, et sur-tout dans le gonflement des cuisses postérieures qui leur donne la faculté de s’élancer de la surface de la terre, pour s'envoler ensuite. Leurs antennes varient beaucoup ainsi que la forue de leurs diverses parties; ce qui donne quelque facilité pour les distinguer en genres. Les femelles sont en général beaucoup plus grosses que les mäles : elles pondent leurs œufs en tas agglutinés. La plupart des mâles produisent un son particulier en faisant résonner leurs élytres sèches, qu’ils frottent les unes sur les autres où qu’ils font vibrer à l’aide des jambes postérieures. 1. Les locustes (locusta, FA5. ) ont des antennes sétacées, très-longues. Leur tête est encapuchonnée par le corcelet, qui est toujours très-grand. Elles n’ont pas d’écusson. Leur ventre est terminé par deux pointes comme celui des blattes. Les femelles ont de plus deux lames droites ou courbées en coutelas entre lesquelles glissent les œufs. 2. Les truxales ( truxalis, FA8.) ont la tête prolongée en pyramide et les antennes comprimées , courtes en proportion de celles des autres espèces de la famille et insérées au-dessus des yeux. Ce sont des insectes du inidi de l'Europe et de l'Afrique. 3. Les sauterelles (gryllus, Yanwé ) ont les antennes presque cylindriques, quelquefois comprimées et même en masse dans bien des sexes. Leur corcelet ne se prolonge point en écusson entre les élytres. Ils n’ont que trois articles aux tarses. 4. Les criquets ( acridium, Grorr.) ressemblent beaucoup aux sauterelles, mais ils n’ont pas d’élytres, et leur corcelet se prolonge sur l’abdomen en une sorte d’écusson qui souvent Île dépasse. 5. Les gryllons ( acheta , Linné , Fas. ) ont les antennes sétacées comme les locustes; mais leur tête est globuleuse, presque sphérique, et leurs tarses n’ont que trois articles. Leur corcelet est un peu plus large que long. Les femelles ont une tarrière arrondie. La plupart ne sortent que le soir. Plu- sieurs espèces ne prennent jamais d’ailes : souvent elles n’ont que des élytres. 6. Les triductyles ( tridactylus, Oriv.) ont les antennes en fil, quoique leur forme soit à-peu-près la mème que celle des gryllons. Ils fouissent Ja terre. 7 Les courtillières ( gryllo-talpa, Lixné ) ne différent des gryllons que par les mœurs et la conformation de leurs pattes de devant dont les jambes INSECTES ORTHOPTÈRES: 2 No. 148. RE XX VIT. Faure. GRYLLIFORMES où GRYLLOIDES (1). Orthoptéres à cuisses de derrière longues et propres au saut. Gevnrs. en prisme ou en fuseau applati; tête pointue. . . . 2. Truxale. 1 simple . . . . 3. Sauterelle. fil, ou renflées qi inct à la pointe; écusson. . . ttrés-prolongé. 4. Criquet. n d ES [=] 2 E < non prisma- tiques, en nul; tarses postérieurs trilobés. , . ... . . . 6. Tridactryle. soie;articles equatre; à élytres en toit. 1. Locuste. des tarses au nombre de S : trois ; pattes (élargies : . 7. Courtilière. antérieures Poe . - 5. Gryllon. (1) De Tunes gryllon, et de 1dèx figure. sont élargies en triangle, dentelées et tranchantes en devant, et dont le premier article des tarses fait l'office d’un couteau, 242 INSECTES NÉVROPTÈRES, NOTES SUR LE Nc. 149. L'ordre des NÉvVROPTÈRES comprend tous les insectes à mâchoires o& sans trompe qui ont quatre ailes nues réticulées. La plupart de leurs larves se développent dans l’eau; d’autres sous le sable; un très-petit nombre à lair libre. Cette section, quoique établie sur la forme des ailes, n’est pas très-naturelle et réunit des insectes dont les mœurs et les métamorphoses sont très-différentes dans chacune des familles. Les espèces qui vivent plusieurs jours sous l’état parfait, se nourrissent uni- quement d'insectes; mais plusieurs ne prennent pas de nourriture du tout. Afin de donner une idée exacte des insectes que cet ordre des névrop- tères réunit, nous allons exposer ici les généralités de chacune des familles en particulier, Les mœurs des stégoptères ou des névroptères qui portent les ailes en toit sur le corps, dans le tems de leur repos, sont enccre peu connues. La plupart des espèces qu’on a observées jusqu’ici ont des larves carnassières qui tendent des pièges aux insectes dont elles se nourrissent, ou qui attaquent ceux qui sont lerts à la marche, et qui vivent en famille. Elles se filent un cocon sous la terre , et elles se métamorphosent en une nymphe immobile, mais dont toutes les parties sont distinctes à-peu-près comme celles des coléoptères. D’autres larves restent cachtes dans le bois. Plusieurs même paroissent se développer dans l’eau, Sous l'état parfait, elles vivent peu de jours, et leur vol est court et peu élevé. Quelques individus paroissent condamnés à une stérilité absolue. Les agnathes se développent dans Peau. Ils ont quelques rapports avec les dernières familles de lépidoptères, par leur métamorphose sous l’état de larves. La plupart ont des sortes de branchies destinées à la respiration dans l’eau. Les uns ont une nymphe immobile contenue dans un fourreau ; d’autres sont agiles sous les deux états. En général ces insectes, privés des moyens de subvenir à leur existence, vivent très-peu de tems sous l’état parfait. Souvent, après avoir employé plusieurs années à se déve- lopper , ils prennent leur dernière forme, deviennent propres à la génération, s’accouplent, pondent et meurent dans la même journée. Les odonates ont les ailes à-peu-près d’égale étendue : toutes se res- semblent par la manière de vivre et le genre de métamorphose. Elles proviennent de larves qui vivent au fond de l’eau où elles se nourrissent de petits animaux aquatiques qu’elles saisissent à l’aide d’une pince dont est armée leur lèvre inférieure , très-protractile. ÆElles nagent dans l’eau par un singulier mécanisme qui tient au mode de leur respiration. Elles font péuétrer dans Pextrémité inférieure de leurs intestins et par l'orifice naturel qui sert à l’expulsion des excrémens, l’eau dans laquelle elles vivent habituellement, et elles l’en chassert quelque tems après INSECTES NÉVROPTÈRES. D <+- SI No. 140. a, ne À Œrorsrème Onpre. NÉVROPTÉÈRES (1). Insectes à quatre aïles nues, d’égale consistance , à nervures réticulées ; des mäclhoires. FamiLres. couverte par la lèvre infér. 30. Oponares, hou ; À bouche RU SO . 28. STÉGOPTÈRES. à peine distincte, . . . + . ….e + « + + » + 29 AGNATHES. (1) De Nevpoy de nerf, et de Trips ailes. - comme avec une seringue. L’eau environnante résiste à ce jet , et éloigne ainsi l’insecte dans un sens absolument opposé. Tous les odonates sans excep- tion ont une nymphe agile qui ne diffère de la larve que par les moignons d’ailes qu’on appercoit derrière le corcelet. Poursemétamorphoser , ces insectes sortent de l’eau, leur peau se fend bientôt par le desséchement, et l’insecte parfait vole dans l’air avec la plus grande agilité, et y poursuit les petites espèces dont il se nourrit. Les organes de la génération étant placés à la base de lPabdomen dans les mâles, ceux-ci forcent les femelles à venir elles-mêmes appliquer leurs organes contre cette partie en les saisissant par le cou à laide d’une sorte de pince dont l'extrémité de leur ventre est armée. 244 INSECTES NÉVROPTÈRES, NOTES SUR LE Ne, 150. Nous avons exposé les généralités de chacune des familles dans lexpli- cation du tableau précédent. Nous allons entrer ici dans quelques détails pour chacun des genres, dont les mœurs varient beaucoup. 1. Les fourmilions ( myrmeleon, Lixx.) sont faciles à reconnoître sous l'état parfait à leurs antennes courtes, plus grosses au milieu, et un peu courbées en crochet; leurs ailes sont à-peu-près d’égale largeur et non plissées. Leur larve, quoique forcée de se nourrir d'insectes agiles, ne peut elle-même marcher que très-lentement et à reculons; mais ce qu’elle ne peut exécuter par force elle le fait par ruse. Elle a l'art de creuser dans le sable mobile des pièges qui ressemblent à un entonnoir évasé au fond duquel elle se tient en embuscade, les deux mandibules étendues et tou= jours disposée à sucer l’insecte imprudent qui vient à s'approcher des bords de la fosse fatale. Elle passe ordinairement deux ans sous cette forme de larve avant de prendre celle d’insecte parfait, qu’elle ne conserve que quelques jours seulement. 2, Les ascalaphes ( uscalaphus , Fa». ) ont absolument des antennes de papillons. Ils ressemblent un peu aux fourmilions; mais leurs antennes sont différentes ainsi que les ailes qui sont ordinairement très-foncées en couleur. On n’a pas encore observé leurs larves. 3. Les termites (termes, Lixn.) ont les antennes en fil à articles grenus; leurs ailes forment un toit plat sur le dos des mâles et des femelles, car les neutres n’en ont pas. La plupart de ces insectes vivent en Afrique et aux Indes, en société très-nombreuse. Ils se pratiquent des espèces de cases sous la terre; ils voyagent par troupes comme les fourmis et font beau- coup de tort dans les habitations où ils pénètrent. 4. Les psoques ( psocus, Lar.) qu’on nomme improprement poux de bois, ont quelque analogie avec les termites ; mais en général ils restent ‘d’une très- petite taille. Quelques espèces jouissent de la faculté de sauter. Ces insectes détruisent les vieux meubles et principalement les bois tendres, 5. Les hémérobes ( hemerobius , Lans.) vivent plus d’un jour sous l’état parfait, quoique leur nom paroisse indiquer le contraire. Les femelles pondent des œufs supportés par un long pédicule. La larve qui en provient est agile, assez semblable à celle des fourmilions, mais plus alongée; elle se nourrit uniquement de pucerons qu’elle suce à l’aide de ses mandibules, percées à l'extrémité et creuses à leur intérieur comme celles des araignées. 6. On ignore encore les mœurs des panorpes ( panorpa, Lanx.) ; on sait seulement que sous l’état parfait elles se nourrissent d'insectes qu’elles saisissent au vol et dévorent tout vivans. Leurs ailes sont étroites et alongées, presque horisontales. La plupart ont la bouche à l’extrémité d’une INSECTES NÉVROPTÈRES. 245 No: 50: LI, Te! XXVIIE. Famrue. TECTIPENNES ou STÉGOPTÉÈRES (1). Névropiéres à bouche découverte et à parties trés-distinctes. ORDRES. fuseau. . . . . . . . 1. Fourmilion. MASSE es cie © renflées ; en | . Ascalaphe. cinq; à antennes 1e , , pur, renflées;(S0ie . : . . « . . . 5. Hémérobe. 'HSMORAUE bouche fil; çen bec... 6. Panorpe. uns 8. Semblide. quatre; antennes filiformes . . . . . 7. Raphidie. moins de cinq, moins de quatre, Articles des tarses au nombre de queue fine à filets distincts. 9. Perle. sans filets . . . . 5, Termite. deux seulement. . . . . 4. Psoque. (1) De Sréyos toit, ce qui recouvre, et de Ir£pæ ailes. sorte de bec, M. Latreille a nommé némoptères les espèces qui ont les ailes alongées, linéaires et qu’on trouve en Afrique et en Asie. r. Les raphidies ( raphidia, Tan.) ont le corcelet très-alongé, la tête arrondie, libre en arrière où elles sont articulées sur une sorte de cou. Elles ont quelque ressemblance avec les mantes. Leur larve se nourrit d'insectes ainsi que leur nymphe qui est agile et qu’on trouve dans les crevasses des arbres. 8. Les semblides ( semblis, Fam.) ont les ailes en toit plane à la base, et la tête horisontale, 9. Les perles (perla , Grorr. ) ressemblent un peu aux semblides, mais leurs ailes forment une sorte de gaine ou corps; elles ont trois yeux lisses et troisarticles seulement aux tarses, On présume que leurs larves se développent dans l’eau, 24G INSECTES NÉVROPTÈRES, NOTES SUR LE Ne. 157. Les AGNArHES n’ont point les organes de la mastication assez développés pour pouvoir saisir la nourriture solide, ni d’organes propres à sucer les liquides : aussi vivent-ils très-peu de temns sous l’état parfait. 1. Les éphémères ( ephemera, Laxx.) ont quatre ailes dont les supérieures se relèvent perpendiculairement, et les inférieures sont plus petites; leurs antennes sont excessivement courtes, terminées par une soie; leurs yeux souvent très-gros; leur ventre terminé par deux ou trois soies très-longues, et leurs pattes antérieures très-développées. Leurs larves vivent dans l’eau ou sous la vase des rivières : elles ont des branchies, Leur nymphe est agile. L’insecte parfait qui en sort éprouve encore une mue dans l'air avant de s’accoupler. 2. Les phryganes ( phryganea, Liwx: ) ont recu ce nom de l'habitude qu'ont les larves de ce genre de recouvrir de petits morceaux de bois ou d’autres substances étrangères les fourreaux qu’elles se filent à la manière des teignes. Elles se nourrissent principalement de végétaux aquatiques. Leur nymphe, après être restée quelque tems immobile dans son étni, devient tout-à-coup agile et peut vivre quelque tems dans l’eau jusqu'à ce que, trouvant les moyens de s’accrocher et de s'exposer à l'air, sa peau se dessèche , se fende et laisse sortir l’insecte parfait qui paroît avec des antennes en soie, souvent plus longues que le corps qu’il met continuellement en mouvement. Elles volent le soir en troupes innombrables sur les bords des eaux. NOTES SUR LE N°. 152. Les libelles ou ononatrs forment une classe particulière dans le système entomologique de M. Fabricius. Nous en avons exposé les caractères dans le développement des familles qui composent cet ordre. 1. Les Libellules ou demoiselles ( libellula, Linn. ) portent les ailes hori- sontalement dans le repos. Leurs larves sont en général larges, applaties ; leur ventre est terminé par cinq pointes qui s'appliquent les unes contre les autres en formant un cône; leur lèvre inférieure présente une conformation toute particulière : elle est alongée, pliée ou coudée trois fois sur sa longueur, armée en avant des deux crochets que nous avons décrits. Leur nymphe est agile comme la larve. 2, Les agrions ( agrion, Fas.) portent les ailes perpendiculairement sur le dos, dans Pétat parfait; leurs yeux globuleux augmentent beaucoup l'étendue transversale de leur tête. Lear larves sont moins larges, moins trapues et moins lentes que celles deslibellules; elles nagent avec agilité à l’aide de lames plätes, élargies en forme de feuilles qui leur servent de rame et qui sont situées à lextrémité de l'abdomen. Leurs mœurs sont les mêmes que celles des li. bellules. INSECTES NÉVROPTÈRES. 147 XXIXe. Famize. BUCCELLÉS ou AGNATHES (1). Névropiéres à bouche trés-petite, distincte seulement par les palpes. GENRES. plus courtes que lattes ie En a 1. Ephémère. A antennes plus longues que la tête .. ...... 2. Phrygane. (1) De ‘A privatif, et de T'rædes mâchoire. XXX°. Famize. LIBELLES ou ODONATES (1). Névroptéres à bouche trés-visible , couverte par la lévre inférieure ; à antennes trés-courtes en soie. GENRES. sphérique ; presque aussi longue que large. 1. Libellule. A tête large , transverse. . . UE VS AEFIORe (1) De Odss dent, et de Tyabos mâchoire. 248 INSECTES HYMÉNOPTÈRES. NOTES SUR LE Ne. 153. Li “ L'ordre des HymÉNoPTÈrrFs correspond à la classe des synistates, de M. Fa- bricius. Il comprend tous les insectes qui, munis d’une bouche propre à diviser les matières solides, portent quatre ailes membraneuses dont les principales nervures sont disposées sur la longueur ; leurs ailes inférieures sont toujours plus étroites et plus courtes que les supérieures, et toutes deux s’accrochent dans l’extension de manière à ne former qu’un seul plan. Les hyménoptères ont cinq articles aux tarses. Chez la plupart des femelles l'abdomen est ter- miné par une arrière qui sert de conduit aux œufs. D’autres, et plusieurs mâles, offrent dans cette partie un aiguillon rétractile qui inocule, par la piqûre, un liquide dont l'introduction produit une douleur très-vive. Cet ordre peut être naturellement divisé en deux grandes sections corres- pondant aux deux premières du tableau. Tous les unoPrisres proviennent d’une larve qui ressemble à une chenille; elle est munie de pattes et peut subvenir elle-même à sa subsistance; elle ne connoit pas ses parens. Dans tontes les autres familles, les larves sont sans pattes; elles ressemblent à des vers mous, et leurs parens sont souvent obligés de les nourrir, Sous ce rapport, l’ordre des hyménoptères présente la plus grande différence dans les diverses familles. Ainsi les mezrrrrs et Les PrÉRODIPLES nourrissent Jeurs larves avec le pollen et le sucre des végétaux ; et il y a parmi eux des fe- melles condamnées à une stérilité absolue, mais que le sentiment de l'amour maternel porte à se charger de l’éducation des petits venant d’une ou de plusieurs familles fécondes. Chez d’autres , tels que les myamÈces, les femelles neutres, étant constamment privées des aileset ne pouvant aller dans les fleurs, sucent le ventre des pucerons pour absorber la matière sucrée quienexsude, recueillent sur la terre, sur les végétaux où elles grimpent, toutes les matières nutritives qui leur conviennent et qu’elles transportent dans la demeure où elles vivent en cominun et sous une sorte de gouvernement. Les onyerÈres et les ANTHOoPRILES attaquent les insectes leur ôtent la faculté de se mouvoir en les piquant de leur aiguillon, et lorsqu'elles lesontainsiparaly- sés elles les ensevelissent auprès de l'œuf qui doit perpétuer leur race, et qui, pe tardant pas à éclore, pénètre sans résistance ces corps d'insectes à demi- privés de la vie, mais qui, par cela nême, se conservent sans altération. D’autres, comme les xéorrocryr#rs , déposent leurs œufs sous l’épiderme ou dans le tissu même des végétæux : les plaies qu’ils produisent attirent dans cet endroit les sucs qui s’extravasent, produisent des tumeurs on des galles daris l’intérieur desquelles les petites larves se nourrissent et se développent. Enfin les exromoriLres offrent des mœurs encore plus surprenantes. Les fe- melles déposent leurs œufs à la surface ou dans l’intérieur du corps, desœufs, des arves ou des nymphes des autres insectes. Le petitver apode qui en provient se nourrit d’abord de la graisse de l’insecte; ensuite il attaque les organes Les plus importans et détruitila vie de l'animal dans lequel il se développe en parasite, * e n € à = sojie #41 Op 12 ‘autiquou So43-1knx 0 (1) œ Li Ÿ [4p] *SATIILONOLNT CE "0 : cr op sud “savaroavO ‘Le ‘Li ç ÿi °SILAXUOOLLON, ‘RC ‘* P[JUI ep 21quou ‘outidur09 ne Sapoli *SATIHAOHINY ‘ŸC “onbiuoo Puomopqu À -10 Spy ue 6 Gr nv UE “SOOSIAQ Li IpUOXIE ‘suydnvuer )! 2SHIQ I V---couuaiue *SIDAMUXTA ‘QC ‘IPUOIIT 211094 fSau1OJI[T no sapst1qf {sopçqnop uou NOPTÈRES: + + -soinorodns *SITIIGOUTLA ‘TE * * ‘SOS Souuamue Ç {AnanguO E[ Ans Soppquop ÿsafiu ‘aavouo) 18e) a u par = L i e “sraisaunO "Eg * * * * * * anbrgeipw sdioo aqnoq ua quenor 9$ ‘enossop-u9 savouoo ! oJau vs Lui ra IDIULAIAGT TOUL TT TATANT CRE A IN OLES OT] apnaipad r onuoa fsopnqipuutu 52] aub ansuot snfd Je ID] À | FES Es , Ge seen SHINIUA UN CG PU LIRE": +)" OSSI UOUSSSUUSIUC EP ÉOTONO SET SUP ENT AA EUR Béssa] = SIN E *SELNTT) INSECTES RSR SSH GREEN EVE 7 *ANINSUO] DJ ANS SDUIIR SANU S2]1D o4onb » £9110/9DW D S9J9SUT (1) STUALAONANXI ‘UANO ANHINLYAŸ) ee mn + me à aÿo INSECTES HyMÉNoPTÈREs. NOTES SUR LE Ne. 154. La famille des mELLITES est caractérisée par Ja longueur de la Jévre infé- rieure et des mâchoires, ce qui donne à ces insectes la faculté de sucer le nectar des fleurs. Tous, sans exception, nourrissent leurs larves du pollen des végétaux et de la matière sucrée qu’ils en extraient. Dans certaines espèces, des femelles sont condamnées à une stérilité absolue. 1. Le genre des abeilles ( apis, Lanx.) est le plus nombreux en espèces. On les divise 1°. en xylocopes ou menuisières, dont l'abdomen est presque plat et sessile et les ailes colorées; 20. en bourdons, qui ressemblent un peu aux précédentes, mais dont l’abdomen est très-distinet du corcelet ; 30. en fapissières ou coupe-feuilles, qui ont le corcelet et la base de l’ab= domen tronqués; 4°. en mellifiques, qui ont le premier article des tarses postérieurs creusé en cuilleron et strié en travers chez les femelles et les neutres; 5°. en longues langues ou euglosses , dont la trompe est presque aussi longue que le corps. 2. Les eucères (eucera, Fas.) ressemblent beaucoup aux abeilles; mais leurs antennes ne sont pas brisées , et elles sont excessivement longues dans les mâles. 3. Les nomades (nomada, Fay.) ont le corps brillant et sans duvet; leur tête est un peu plus large que le corcelet, leur chaperon renflé , et leur écusson remplacé par des points saillans. 4. Les andrènes (andræna, Fas.) ressemblent un peu aux nomades; mais leur corps est pubescent; elles n’ont pas d’écusson , et leur chaperon est plat. 5. Les 2y%ces (hylæus, Fas.), au moins la plupart des espèces décrites par les auteurs, paroissent être des mâles d'andrènes. 6. Les Lembèces ( bembex, Fas.) sont faciles à distinguer par leur lèvre supérieure prolongée en bec ; par leurs yeux qui forment les trois-quarts de la tête, et par leurs tarses de devant qui sont le plus souvent épineux. NOTES SUR LE Ne. 155. Les mœurs des PrÉnODIFLES sont à-peu-près les mêmes que celles desabeilles. Leur lèvre inférieure est très-courte ; leurs mâchoires peu alongées ; leurs antennes comme brisées , à premier et second articles plus alongés. 1. Les guèpes (vespa, X:1NN. ) ont les antennes insensiblement plus grosses vers l'extrémité, les yeux réniformes , les mandibules saillantes, croisées à la pointe, en forme de bec: les unes ont un pédicule très-court à l'abdomen, et d’autres l’ont alongé souvent par plusieurs pièces. 2. Les masares ( masaris, Fas.) ont, comme les chrysides , la faculté de se rouler en boule, et leurs antennes sont en masse; elles semblent faire le passage naturel à la famille suivante. INSECTES HYMÉNOPTÈRES. 25€ XXXIc. Famirze. APIAIRES ou MELLITES (1). Hyménoptéres à abdomen pédiculé ; à lèvre inférieure plus longue que les mandibules ; à antennes brisées. GENRFS. © (couvrant la langue; corps jaune à taches noires . . . 6. Bembèce. D ee velue ou plus longues que la tête et le à pubescenté; Mrhoraxi 1 2:17 "M PINS a Fzcere. © antennes . . Le > Lne cou- Le É Ésirvrant moins longues que pas Ja latéteetle thorax; applati . . . 1. Abeille. langue; premierarticle des téte:}. : tarses postér, . . cylindrique. 4. Æudrène. plat; tête triangulaire. . . 5. Hylée. glabre ou presque lisse ; front. .. v renflé ; tête arrondie, . . . 3. Nomade. (1) De MeXiræ abeille. | Hyménoptéres à abdomen pédiculé non concave en-dessous ; à ;|f° lèvre inférieure de la longueur des mandibules ; à ailes supérieures doublées ; à antennes brisées, dont le premier et le second articles sont alonges. GENRES. en fuseau RATE" UN MR AUS Lt LT Cr ner Antennes 1 en Masse MENTION NAT EN RARE NS ONTRS GATE (1) De Irspoy ailes, et de AtzA5® je double. - = ’ LT r gear F — LATT : LES mx 1 292 INSECTES HYMÉNOPTÈRES, NOTES SUR LE N°. 156. Les curvsinrs, vulgairement appelées guèpes dorées, différent des duplici= pennes par leurs antennes qui sont en fil et non en masse ; par la forme de l'abdomen qui est concave en-dessous; par celle du corcelet qui est ici formé de deux pièces visibles du côté du dos. On ne connoît pas encore très- bien leurs mœurs, Les parnopès ( parnopes , La. ) ont les anneaux de l’abdomen à-peu-prés d’égale longueur entre eux, les tarses de devant fortement ciliés, et une petite pièce écailleuse en forme d’omoplate à la base de l’aile. e. NOTES SUR LENS. or La famille des anrnormires se sépare très-facilement de celle des abeilles où mellites par la briéveté de la langue, qui ne dépasse pas les mandibules; des chrysides, qui ont le ventre concave en-dessous; des myrmèges, dont les antennes sont coudées; des entomotilles et des oryctères, qui ont plus de treize articles aux antennes ; des cryptolarves, qui ont Pabdomen com- primé et les cuisses renflées; enfin des uroptères, qui ont le ventre sessile. C’est donc une famille trés-naturelle. Tous les insectes qu’elle comprend vivent sur les fleurs dans l’état parfait; ils font leur nid dans la terre; ils ne ramassent ni miel ni cire; ils sont au contraire carnassiers en apparence, car ils attaquent les autres insectes, les mettent à mort et les emportent avec eux pour en nourrir leurs larves, qui n’auroient aucun moyen de les saisir. 1. Les philanthes (philanthus, Faz.) ont Les antennes renflées en fuseau, les yeux un peu échancrés, la tête portée sur un prolongement du corcelei; les tarses et les jambes de devant ciliés. 2. Les scolies (scolia, Fay.) ont le corps velu ; l’abdomen très-alongé ; les yeux fort échancrés ; les ailes souvent épaisses et colorées; les tarses et les jambes ciliés, et par là propres à fouir le sable. 3. Les crabrons ( crabro, Linw.) sont faciles à reconnoître à lenr tête carrée, plus larce que le corcelet; à leurs yeux rapprochés en devant et en bas; à leurs antennes placées entre les yeux; à leur chaperon couvert de poils courts, satinés, brillants comme métalliques, argentés ou dorés. Les males de plusieurs espèces ont les jambes antérieures dilatées en bouclier. 4. Les mellines ( mellinus, Fa. ) ont aussi la tête plus large que le corcelet ; leurs yeux sont distans, non échancrés, INSECTES HYMÉNOPTÈRES". 255 Ne TS: LE, Ent XXXIII. Famizze. CHRYSIDES (x). Hyménoptéres à abdomen concave en dessous ; à lèvre inférieure de la longueur des mandibules ; corps mé- tallique. GENRES. de même grandeur. . 1. Parnopés. Anneaux antérieurs de l’abdomen de grandeur inégale. 2. Chrysis. G) De Xpusos d’or, et de 1dèæ forme, No: sr: nn. XXXIV:. Famiuze. FLORILÈGES ou ANTHOPHILES (1). Hyménoptéres à abdomen pédiculé , arrondi , conique ; à lèvre inférieure de la longueur des mandibules ; & antennes non brisées , de treize articles au plus, Genres. lissersisoue el .10%0l5" T1. Philanthe: renflées ; abdomen veluseà 56! nokmosis 1112 Seolig, Antennes métallique. .….. . . 3: Crabron. filiformes ; chaperon non métallique. . 4. Melline. (1) De Anbos fleurs, et de Diaca j'aime. na me 254 INSECTES HYMÉNOPTÈRES. NOTES SUR LE No. :r58. Les larves des rNsecriroDEs se développent dans l'intérieur, du corps des autres insectes qu’elles rongent en ménageant avec grand soin les organes digestifs qui doivent leur fournir les sucs dont elles se nourrissent. Ce n’est que lorsqu'elles sont sur le point de se métamorphoser, et souvent méme en sortant du corps où elles vivoient en parasites, qu’elles pro- duisent la mort de la chenille ou de la nymphe. Les insectes de cette famille présentent, comme on le voit, d’après ce court exposé, des mœurs irèés-cutieuses à observer. 1. Les ichneumons (ichneumon, Lan.) ont recu ce nom pour retracer Y'activité avec laquelle ils paroissent rechercher les insectes dans lesquels ils doivent déposer leurs œufs. Leurs longues antennes sont dans une vi- bration continuelle : les femelles ont ordinairement une longue tarrière lyeux a non épiseux . . . . 6. Cicadelle. | — | | © l { 2 , 2 Q x | 2 point de stemmates ou d’yeux lisses. . . . 5. Promécopside.|lË £ [ — LE | < À | tre entre {dans les yeux mêmei à 2 art. pluslongs. 8. Delphace. les yeux, MAIS. . . très-grandes,dilatées,pendtes, 1. Flate. dessous ; ailes . . ns K L en toit large; prolongée. . . 4. F'ulgore. tête. . . . . non prolongée. 7. Cercope. À (1) d’Auysvos du col, et de FPvyyxes bec. | du: a et — Ils restent la cachés sous une sorte d’écume qui les protège contre les ardeurs du soleil, et qui les masque aux yeux des oiseaux qui en sont très-friands. 8. Les delphaces ( delphax, Fav.; asiraca, Lt.) ont les antennes de la Jongueur du corcelet-et un peu en masse, C’est la leur caractère le plus svident, 265 INSECTES HÉMIPTÉRES. NOTES SUR LE Ne. 168. Les hémiptères Puyraprcers sont des insectes très-lents, et qui restent ordinairement fixés sur les végétaux où ils ont été déposés par leur mére. Plusieurs même ne peuvent ni voler ni marcher. Aussi les a-t-on désignés sous le nom de galle-insectes, parce qu’ils forment sur les plantes des tumeurs fixes, qu’on a prises quelquefois pour des excroissances naturelles. 1. Le mot aleyrode ( Larreizir) signifie farinier. Les espèces com- prises dans ce genre portent en effet quatre ailes couvertes d’écailles fari- neuses qui s’enlèvent aisément. 2. Les cochenilles (coccus, Lixx. ) offrent de trés-grandes différences entre les mâles et les femelles. Ceux-ci ont deux ailes, une tête arrondie, des antennes longues. Les femelles, au contraire, restent toujours sans ailes, leurs antennes sont très-courtes. Après La fécondation, leur corps se goufle, se dessèche , et sert d’abri aux œufs. Les mâles ne vivent que trés-peu de jours sous cette dernière forme. C’est d’une espèce de ce genre , qui se développe sur Je nopal, qu’on retire la belle couleur écarlate et le carmin : aussi la nomme-t-on dans le commerce graine d’écarlate. On a cru longtems que c'étoit une semence, 3. Les pucerons ( aphis, Lann.) sont connus de tout le monde; ce sont des insectes mous, à antennes en fil, souvent très-longues , qui ont vers l'extrémité postérieure du ventre deux mammelons, dont exsude continuel- lement une liqueur sucrée que les fourmis recherchent beaucoup : aussi Jinné a-tl dit des pucerons qu’ils sont les vaches des fourmis, L’his- toire de leur génération offre des particularités très étonnantes , et qui semblent s'éloigner de tout ce qui est connu à cet égard, mème dans les végétaux, 4 et 5. Les chermés et les psylles ( chermes, Laixw.; psylla, Lar.) ne différent guère que par les caractères indiqués dans le tableau. Au surplus, en connoît trés-peu leurs mœurs, NOTES SUR LE N°. 169. Les rnysaponrs ne comprennent encore qu’un seul genre, et les espèces qu’on y rapporte sont si petites, qu’on n’a pu jusqu'iq très-bien observer leurs mœurs. On les trouve, ainsi que leurs larves, sur les fleurs. Ils æelèvent, dans le danger, l'extrémité du ventre vers la tête, à-peu-près comme les staphylins. Leur bec est si court, que les meilleurs observateurs avouent qu'ils n’ont pu le reconnoître. Tout le corps est alongé. Les plus grandes espèces observées n’ont pas une ligne de longueur. INSECTES HÉMIPTÉRES. 269 Iémipières à ailes semblables , non croisées , souvent étendues, transparentes ; bec naissant du cou; tarses à deux articles. GENRES. couvertes d’écailles farineuses; port d’une pe ite XLIVe. Famizze. PLANTISUGES où PHY'TADELGES (x). | Phalènen ee TRUE LE Lars AA 1. Aleyrode. É e] S + + + *sodai 2 Sutp AUTAU ua sa9811tp ‘Sopssa1p = sauuamue & © Sn] snjd 5 ts: pssrupg sdioo ‘21assoy oun Suvp S22420) E 4 . on 2191 ‘ sodor Ô. Cu ‘oSit] fanoped : Lo UOI9FIIN D SXN919 ATIVIPHUIAIU 2 = e, 0 H Ua: aduisun suvp soayous * * u9 9f91t apouae ç façduus —It JaIUI9P & D = LUOSN} SAaua]Ut :2JUAO ...... S2HUUIPI10 9IJU9A Li 2 : soned ©anbiuoo ‘pqinos } *°l'SS2* Ne SSNOUOT SAT) e : 9191 ‘lin snjd * * sonSuo-sou soyied { onvouty sdioo no» un ans 991104 “nqibq no ajduis ‘yviong “ agos1 71od » ‘(1) SHXOTOLAHO 10 SHLASTIVUMLVT ‘TINNVA JIT Toi à EN L- ET ee ee à EG 204 INSECTES DIPTÈRES. NOTES SUR LE Ne. 170. Les œstres n’ont point de bouche ainsi que l'indique le nom d’asrowrs : ils proviennent de larves assez semblables à celles des mouches, dont le corps alongé, un peu applati, est hérissé de petites pointes dirigées dans le mème sens à l’aide desquelles l’animal s'accroche et change de place. Toutes les espèces connues se développent dans les animaux mammifères, chez les ruminans et les solipèdes. Les unes pénètrent dans les intestins, les autres dans les sinus frontaux et maxillaires | plusieurs sous la peau où elles font naître des ulcères pustuleux. Leurs nymphes ou plutôt leurs larves, lorsqu'elles sont sur le point de rester immobiles, se laissent glisser sur la terre où elles s’enfoncent ; ou bien elles restent cachées dans les excrémens jusqu’à ce qu’elles aient acquis leur dernière forme. Les insectes parfaits vivent seulement le tems nécessaire pour s’accoupler et pondre. Leur forme varie beaucoup. En général, leurs yeux sont très-gros. NOTES SUR LE N°. 180. Les mypromiEs ont le museau prolongé en une sorte de bec sur lequel on distingue seulement des barbillons articulés. Souvent leurs antennes sont fort alongées, de forme variable , simples ou pectinées. Leur tête est petite, sphérique, avec deux yeux à réseaux arrondis. Leurs balanciers sont à pu ou sans cuillerons. Leurs larves varient beaucoup par les mœurs et par la forme. On voit souvent sur les dehors de leur nymphe les parties de linsecte parfait qu’elle recèle. 1. Les #ipules (tipula, Linn. ) ont le corps et les pattes excessivement alongés, Leurs larves se développent, les unes dans la terre où elles se nourrissent des racines des plantes, d’autres dans le fumier et les plantes cryptogames de la famille des champignons; plusieurs se trouvent toujours dans l’eau ou dans la vase. C’est un genre dont les espèces très-nombreuses sont difficiles à conserver. 2. Les ceratoplates ( ceratoplatus , Bosc ) ressemblent aux tipules, mais leurs antennes sont comprimées, plus larges au milieu. Elles se déveicppent dans les bolets, 3. Les psychodes (psychodes, Lar., phalænula, Mricrx) ont les antennes liformes presqu’aussi longues que le corps, à articles velus: leur tête est petite: leurs ailes, grandes, velues, ciliées, forment un toit oblique sur le dos. Elles recherchent les lieux humides et sombres. Elles courent très-vite et volent mal. 4. Les scathopses (scathopse , Grorr.) se trouvent sous l'état parfait dans les lieux les plus inalpropres ; leurs larves se développeut dans les tumeurs de plusieurs végétaux, comme des euphorbes, du buis, etc. 5. Les Lirtées ( hirtæa, Fas.; bibio, Grorr.) ont les antennes à articles courts, applatis, perfoliées et insérées très-près de la trompe. Elles paroissent IxsEGTES DIPTÈRES. 285 LIITe. Famizze. ŒSTRES ou ASTOMES (1). Dipiéres sans sucoïr et sans trompe ; à bouche remplacée par trois points enfoncés. Œstre. (r) De ‘A privatif, et de Erowx bouche. LIV°e. Famizze. BECMOUCHES ou HYDROMYES (1). Diptéres ‘à bouche prolongée en museau plat et saillant, munie de palpes sans trompe ni sucoir. GENRES. L flongues; ailes nues. 1. Tipule. en fl, variables; pattes. , . . À courtes ; ailes velues. 5. Psychode. longues, plates, comprimées . . . . ... ie. 2 CÉratoplate. perfolices, de la longueur de la tête. . . .. 5. Hirtée, courtes, grenues, de la longueur du corcelet. 4. Scathopse. Antennes (1) De Ydwp d’eau, et de Muiæ mouche, n grand nombre à certaines époques de Pannée; ce qui les a fait désigner ous les noms de mouches de S. Jacques, de S, Jean. Leurs larves se léveloppent dans le fumier. 286 INSECTES APTÈRES. NOTES SUR LE No. 18r. L'ordre des AprËres est établi sur des caractères beaucoup moins po- sitifs que chacun des précédens. Il réunit cependant des insectes qui se ressemblent entr'eux sous certains rapports en même tems qu'ils différent par la forme , l’organisation et les mœurs, de tous ceux qui ont été compris dans les sept ordres qui précèdent. Linné, en établissant cette division, y a rejetté tous les insectes qui: n’avoient aucun rapport avec ceux de ses autres ordres, de telle manière qu'il y a souvent plus de différence entre deux familles de la section qui nous occupe, qu'entre deux ordres , même les plus éloignés, comme les coléoptères et les hémiptères. Aussi plusieurs auteurs ont-ils essayé , dans ces derniers tems, de faire de quelques-unes de ces familles des classes particulières du régne animal. Le caractère de l’ordre des aptères consiste, ainsi que le nom l'indique, dans le défaut d'ailes. Mais cette distinction ne suffit pas pour se faire une juste idée des insectes qui se trouvent compris sous ce nom. Il faut suivre une autre marche, comparer cet ordre avec ceux qui précédent, et le distinguer par la voie d'exclusion. Les coléoptères ont toujours dans l’état parfait des mâchoires nues, et des élytres ou rudimens d’élytres ; la femelle du ver luisant ou lampyre fait seule exception. Les aptères n’ont jamais ni élytres ni rudimens d’élytres, et ordinairement ils ont plus de six pattes. Les orthoptères ont toujours des galettes à la mâchoire. Les nématoures sont à-peu-près dans le même cas et pourroient être confondus avec quelques blattes. Les névroptères, ayant le plus souvent des ailes, ne peuvent être coufondus avec les aptères. Cependant quelques psoques et termites en sont privés, mais leur ventre est arrondi; ce qui les distingue des néma- toures, seule espèce qui ait six pattes, des mâchoires et l'abdomen distinct. Aucun aptère n'ayant l'abdomen pédiculé et moins de huit pattes, ne peut être rangé dans l’ordre des hyménoptères. Quant aux hémiptères, aux lépidoptères et aux diptéres , la puce et le pou seroient les seuls insectes aptères qu'on en pourroit rapprocher s’ils ne s’en éloignoient par beaucoup d’autres caractères. Au reste il nous semble que la simple division du tableau de cet ordre donne une idée très-nette des insectes qu'il comprend en les rangeant par fa- milles. Les caractères et les mœurs de ces coupes secondaires seront exprimés dans le développement de chacune de ces divisions. S'il reste des difficultés au naturaliste pour la détermination de quelque insecte aptère, il doit penser que l'espèce qu’il examine appartient à un autre ordre et recourir alors au tableau supplémentaire, n°. 117, pag. 158, ÎNsEcTES APTÉRES. 287 Notre. nn Huiriëme Onnre. APTÈRES (1). Insectes n'ayant jamais d'ailes. FamiLes. 59. RE tous les anneaux. . . . v. MyrrAPODES. peu distinct; pattes à, . ASAUE anneaux seu- 60. distinctes; lement... "vr. PoryeNATHES. abdomen nulles; huit pattes; tête 58. unie au corcelet, .1v. ACÈRES. très-distinct; antennes. . 5. poilu, .. . 111. N'ÉMATOURES. distinctes; À anus . À { Mâichoires 56. sans poil. 11. Riciws. 55 Ve nulles; "un béc ou un sucoir . . .. ......r KRainarréaes. (1) De ‘A privatif, et de Irepæ ailes. “ où nous avons présenté un moyen d'analyse assez commode pour la déter- mination des insectes faussement appelés aptères. 288 INSRÈTES APTÉRES, NOTES SUR LE N°. 182. La famille des rhinaptères comprend tous les insectes sans ailes et sans mâchoires. 1. La puce ( pulex, Laixn.) subit une métamorphose complette et paroît ainsi se rapprocher des diptéres : c’est Île seul exemple parmi les aptères. Leurs larves sont sans pattes: elles ont de petites antennes et sont carnas- sières. À l’époque de leur métamorphose, elles se filent une petite coque. 2. Les poux ( pediculus , Lixx. )ne vivent et ne profitent que sur le corps des mammifères. Leur corps ovale, applati, est muni de six pattes également courtes, terminées par deux ongles. Leur tête est arrondie, engagée. Leur sucoir est très-court. 3. Les tiques, cirons ou mittes (acarus , Lin.) ressemblent beaucoup aux poux, mais ils ont huit pattes. Leurs formes sont très-variables, On les a partagés en huit autres genres, d’après la forme de la bouche. NOTES SUR LE Ne. 1:83. La petite famille des osxirmomyzrs ne comprend que Îes ricins (ricinus, Fas.), genre très-voisin de ceux des cirons et des poux. Ce sont de trés-petits insectes qu’on n’a encore observés que sur le corps des oiseaux. Leur bouche est garnie de deux crochets avec lesquels ils saisissent les bar- bules des plumes , et leurs antennes sont très-courtes. NOTES SUR LE Ne. 184. Les némaroures forment une petite famille très-distincte. Ce sont des insectes trés-asiles qui se nourrissent de débris de végétaux et de matières animales. Leur tête est distincte, leurs six pattes sont portées sur une sorte de corcelet et de poitrine. 1. Les forbicines ( forbicina , Grorr.) ressemblent un peu aux blattes par leur vivacité , leur habitude de courir la nuit, et de détruire Les matières organisées dont elles se nourrissent. Leur tête est bien visible, munie de deux longues antennes, et leur queue se termine par trois filets alongés, égaux entre eux. 2. Les lépismes ( lepisma, Lainn., Fas.) ont le corps bossu et non applati. Leurs antennes sont courtes, et les filets de leur queue sont inégaux : elles peuvent sauter. 3. Les podures ( podura, Laiww.) ont été ainsi nommées parce que leur queue, fourchue , repliée sous le ventre, dans une sorte de rainure, peut en sortir par un mouvement élastique, et leur sert ainsi de point d'appui ou de pied pour sauter. ŒNSECTES ALTÈRES. 289 LVe. Faire. PARASITES ou RHINAPTÈRES {1). Insectes sans mächoires et sans aïles. Gennrs. Six; fcomprimé; pattes postérieures plus longues. 1. Puce. Pattes su f ps Corps nombre de Vases patine in ter Ja Por huit ; tête distincte, petite; antennes poilues . . 3. Tjque. 2 ? e \ . (1) De Piv nez,i et de Amripæ sans ailes. à Ve LVIe. Famizze. RICINS ou ORNITHOMYZES (1). Insectes à mächoires ; à téle distincte ; à six pattes ; sans poils a la queue. Ricin. (1) D'Oprilos oiseau, et de MvËw je suce. No. 104. re À LVII-. Fairue. SÉTICAUDES ou NÉMATOURES (1). Aptêres à mächotres ; à abdomen trés-distinct ; à antennes ; à pattes au nombre de six; à ventre terminé par des soies. Sr GENRES. alongés ; (applati; antennes longues. 1. Forbicine. corps. . Poils de la queue, arrondi; antennes courtes. 2, Lépisme. Lot le ventre, servantausaut, 3. Podure. (1) De Néna fil, et de Ovpæ queue. 290 INSECTES APTÉRES. NOTES SUR LE N°. 1:85. La famille des aAcènes diffère de tous les autres insectes parfaits par trois caractères très-remarquables. Le premier, c’est de n’avoir jamais d'antennes; le second est d’avoir la tête réunie et soudée au corcelet ; le troisième enfin est de pondre plusieurs fois pendant leur vie. Tous se nourrissent de matières animales, ordinairement vivantes, dont ils sucent les humeurs au moyen d’orifices placés à l’extrémité de crochets percés par des canaux qui viennent se réunir CLR la gorge en un seul conduit ou en un véritable æœsophage. r. L'analyse que présente le tableau suffit pour distinguer les araignées ( aranea, Linx.) de tous les autres genres de la méme faille ; car, d'aprés les travaux des naturalistes modernes, il n'y a plus de véritables araignées que celles qui n’ont pu être comprises dans les genres particuliers qu’ils ont successivement établis. Ces insectes n'ont que des yeux lisses, disposés syné- triquement sur le sommet de la tête, et leur nombre est au moins de six, le plus souvent de huit. Les organes de la génération, chez les mâles, sont placés à la bouche. La plupart des araignées peuvent filer , soit pour tendre des pièges à leur proie, soit pour envelopper leurs œufs dans une sorte de tissu imperméable à l'humidité, 2. Le genre mygale ( mygale, Warcxenarn } se distingue de celui des araignées, avec lequel il a les plus grands rapports, par la forme des palpes, qui ressemblent à des pieds, et sur-tout par les crochets des tarses, qui sont simples et non dentelés. On les a séparés en deux groupes, les mygales, dont les pattes sont terminées par une sorte de brosse de poils roides, qui sont trés-grosses, et dont quelques-unes se nourrissent de petits oiseaux, et les mineuses, qui n’ont pas de brosses et se retirent dans de petits canaux souterrains, dont elles ferment l’ouverture avec un opercule. 3. Les phrynes (phrynus, Oriv.) sont encore peu connus; ils se ren- contrent principalement dans l Amérique méridionale, Ils ont quelques rap- ports avec les scorpions, dont ils différent parce qu’ils sont privés de queue. Il paroît qu’ils peuvent filer. 4. Les scorpions (scorpio, Linx.) sont faciles à distinguer par deux carac- tères très-évidens. Le premier est la queue articulée qui termine leur abdomen, et à l'extrémité de laquelle est un ongle acéré qui est percé de petits trous d’où suinte une humeur venimeuse que ces animaux introduisent ou ino- culent à chaque piqûre qu’ils produisent ; le second caractère est la présence de lames découpées en frange, qu'on observe à la base de leur abdomen, et qu'on pourroit regarder comme une sorte de branchies, Ils font des petits vivans , ou les œufs éclosent dans le corps de leur mère. _ 5. Les pinces ( chelifer, Grorr.) ont le corps trés-applati. Ils ressemblent beaucoup à de petits scorpions, mais 1ls n’ont pas de queue. Ils marchent dans tous les sens, comune les crabes. Ils se nourrissent de petits insectes. ÊNSECTES APTÈRES. LVIIIE. Fame. ARANÉIDES ou ACÈRES (1). Apières à méächoïres ; sans antennes et sans télce distincte; à abdomen trés-distinct; à paltes au nombre de hu. GENRTSs. ( pédiculé; mandibules leur base... . 1. 4raignée. lpes insérées à. en net HPAR abdomen. leur extrémité... 2. Mygale. sessile; deux yeux seulement. . . . , . €. T'rombidie. Mandibules ongle tenant esse ee +. 4. Scorpion. en pinces ; es terminée par un crochet en queue. . yeux au nombre de | ‘terminés en pince Un s.. 3. Phryne. nulle; moins de palpes huit... 5, Pince. aussi longues que le corps. . . .. 6. Galéode. : dela longueur dela moitié du corps.. 7. Faucheur. simples ; mandibules (x) De À privatif, sans, et de Ktpæs corne, antenne. RE RE SE mn 6. Les galéodes ( galeodes, Oziv.; solpuga, Fas.) ont quelques rapports avec les faucheurs; mais leur corps est plus alongé et leurs mandibules beaucoup plus grandes. Ce sont des espèces d’Asie et d'Afrique. 7. Les faucheurs ( phalangium, Linn.) ont les mandibul:s porte-pinces très-couries en comparaison du genre précédent; leur corps est en général applati, rond ou carré. Leurs pattes, qui sont très-longues , se terminent par beaucoup d’articles. 8. Les trombidies ( trombidium , Fais.) semblent faire le passage de cette famille à celle des rhinaptères par les cirons. Muller a fait un genre parti- culier des espèces qui vivent habituellement dans l’eau et qui ont les paties an nageoire , sous le nom d’hydrachnes, hydrachna. 292 INSECTES APTÈRES. NOTES SUR LE N°. 166. La fomille des myrrApenrs correspond aux genres iule et scolopendre de Linné ; leur corps est composé d’un grand nombre d’anneaux, parini lesquels on ne peut pas distinguer ceux qui correspondent au corcelet ou à l'abdomen, Leur tête est toujours séparée; elle porte deux yeux, deux antennes; les pattes correspondent à chaque anneau du corps, et dépassent toujours le nombre de sept paires. r. Les iules (iulus, Lin.) ont les antennes courtes , en massue, le corps cylindrique, et deux paires de pattes à chaque anneau. 2. Les polyxènes ( polyxenus, Lar.) sont de très-petits insectes qui ont le corps un peu déprimé, non crustacé, de forme conique et terminé par une petite touffe de poils brillans. 3. Les polydesmes ( polydesmus, Lar.) sont des iules qui ont le corps déprimé, anguleux, et qui ne se roulent point en boule ni en spirale sur eux-mêmes. 4. Les glomérides (glomeris, Lav.) sont encore des iules, mais qui res- semblent aux armadilles de la famille suivante. Leur corps se rcale en boule. 5. Les scolopendres ( scolopendra , Lin.) ont de longues antennes en soie ou en fil, grenues; leurs anneaux ne sont point élargis ni embriqués sur le dos. 6. Les scutigères ( scutigera, Tam.) sont les scolopendres à anneaux em briqués ou placés en recouvrement les uns sur les autres du côté du dos. NOTES SUR LE Ne. 187. Les roLyenArEs semblent faire le passage des insectes aux crustacés, dont ils diffèrent seulement par le défaut de branchies. Leur tête est distincte du reste du corps; elle est munie de deux yeux sessiles, taillés à facettes; leurs pattes sont au nombre de quatorze. La plupart portent leurs œufs sous la face inférieure du corps, prés de la queue; les petits y éclosent. 1. Nous comprenons ici sous le nom de physode ( physodes, Fas.) la famille désignée par M. Latreille sous celui d’asellote; ou la plupart des cloportes aquatiques qui ont les quatre antennes visibles, des palpes saillans et le dernier article du corps beaucoup plus grand que les autres. 2et3. Les cloportes (oniscus , Linx.) et les armadilles (armadillo, La.) ne différent guères entre eux que par les caractères indiqués au tableau. Deux de leurs anteunes sont cachées, très-courtes; ils n’ont pas à l’extré- mité du corps un article plus étendu que les autres. Ils recherchent les lieux humides, et se nourrissent de débris des végétaux. INSECTES APTÈRES, 203 N°. 186. ed LIXe. Famizxe. MILLEPIEDS ou MYRIAPODES (1). . x Aptères à mächoires; à abdomen peu distinct, ayant des pattes à tous les anneaux. cylindrique C2 = : tongé,À garnie d’une anguleux; Qu de ( c SACS poils . .« . 2. Polyxène. deux paires de q pattes; corps. sans poils. . 3. Polydesme. ovale, se roulant en boule . . . 4. Gloméride. ue anneau de Î l'abdomen avec AI # La r très-courtes, sétacées, . 5. Scolopendre. Chac Lai seuie paire de pattes; ANTENNES ler se restes très-longues, filiformes. 6. Scutigère. (1) De Muplæ sans nombre, et de Ilodès pieds. NET ten LXe. Famuzr. QUADRICORNES ou POLYGNATES (1). |] Aptères à mâchoires; à abdomen peu distinct, ayant des pattes sous quelques anneaux. GExRES, peus une même ligne; corps plat, alongé. . 1. Physode. Antennes ne : étendu ; Ve deux lignes; tendu ; anus avec des appendices.;.}.1.1..1 .12./Clpporte. corps ovale. . . en boule ; anus arrondi. 3. Æ{rmadille. (1) De Eoavs beaucoup, et de lyæêcs mâchoire. Fin de la classe des Insectes. 2)4 Division Des vens. NOTES SUR LE No. 188. La classe des vers, telle que nous la considérons ici, d'après les travaux de M. Cuvier, n’est plus qu’un démembrement de celle que Linné avoit établie sous le même nom, et dans laquelle il avoit compris tous les ani- maux sans vertébres, à l'exception des crustacés, des insectes et de leurs larves. Nous appelons vers les animaux sans vertèbres, dont le corps alongé est comme divisé par ahneaux, dont Ja tête n’est pas distincte du reste du corps, qui n’ont jamais de membres articulés, dans lesquels on trouve des canaux particuliers propres à la circulation des humeurs; le plus souvent des organes respirat ires sous la forme des branchies, et des nerfs sem- blables à ceux des insectes. A D'après l’organisation intérieure, les vers ayant une structure plus com- pliquée que les insectes, dans lesquels on n’a point encore découvert d’organes respiratoires, devroient, suivant l'échelle naturelle des êtres, suivre immédiatement les crustacés, et conduire ainsi aux insectes. Mais d'après leur forme extérieure, d’après le peu de développement de leurs organes du mouvement , et sur-tout en raison du mode de respiration des insectes, qui paroît teuir lieu du -mouvement du sang, puisque Pair va au-devant de cette humeur, il nous semble que les vers doivent être placés entre les zoophytes et les insectes. Ils se lient en effet aux premiers de ces animaux par les vers intestins, et ils n’interrompent point la chaîne naturelle qui paroît unir les crustacés aux insectes par les crevettes et les aselles, Telles sont les raisons qui nous ont déterminé à adopter cette dispo- sition méthodique. Les vers se développent et vivent dans la terre humide ou dans l’eau. La plupart des premiers penvent vivre longtems dans l’air humide, et leurs organes respiratoires, lorsqu'on leur en a observé, ont été reconnus dans l'intérieur du corps. Les autres, au contraire, se trouvent constam- ment dans l'eau, et le plus souvent dans la mer. Leurs branchies sont toujours placées au dehors du corps sous la forme de panaches, de pal- mettes, de filamens ou de lames. Quoique les vers n'aient pas la tête séparée du reste du corps, elle est cependant toujours placée à l’une des extrémités où est la bouche. Tantôs c'est un simple orifice protractile en forme de trompe conique, avec ou sans barbillons et sans mâchoires:; tantôt cette bouche est élargie en une sorte de disque qui fait Poffice d’une ventouse , et qui sert à la progression de Panimal; tantôt enfin elle est munie de mâchoires solides, quelquefois de näture calcaire ou cornée, dont les formes varient suivant les genres. Souvent les contours de la bouche sont garnis de palpes coniques, plus on moins alongés et nombreux. Le canal intestinal se rend presque directement de la bouche à lPanus; mais à chacune des articulations il éprouve une sorte d’étrangleinent qui produit dans son intérieur autant de plis particuliers. DivisioN DES VERS. 295 HuiTiEME CLASSE. VERS. Animaux sans vertèbres, munis de vaisseaux , de nerfs, et privés de membres articulés. FamiLzrs. visibles au dehors. 1. BrRANcHIODÉLES. Branchies ou organes repirtoires] cachés. 2. ENDOBRANCHES. Les organes du mouvement varient beaucoup dans les vers. Tantôt l'animal est fixe dans un tube calcaire formé par les matières qui exsudent de la super- ficie de son corps, ou composé de parcelles de coquilles, de sable et d’autres substances qu’il agglutine à l’aide d’une matière élastique non soluble par l’eau; tantôt le corps est nu, et alors quelquefois le vers s’aide des deux extrémités de son corps qui adhérent successivement sur le sol; quelquefois il est muni de faisceaux de poils roides qui se dirigent en différens sens, et qui appuient sur la terre lorsque l'animal rampe, à l’aide de la con- traction successive de chacun de ses anneaux, Quelques espèces ont des yeux; mais la plupart en sont privés, On ne connoît pas leurs autres organes des sens; ils sont cependant très-sensibles au bruit et aux odeurs. Les organes de la génération varient beaucoup dans les vers. Les uns sont hermaphrodites, comme les lémales, mais ils ont besoin d’uu accou- plement réciproque : tels sont la plupart des vers endobranches, qui pondent des œufs ou dont les œufs éclosent dans le corps; les autres sont andro- gynes, comme les acéphales; ils paroissent se féconder eux-mèmes. 295 VERS BRANCITIODÈLES. NOTES SUR LE No. 189. Les vers BmAncHIODÈLES ou à branchies visibles différent beaucoup entre eux. La plupart se trouvent dans la mer. Les uns y nageut librement ou se cachent dans des trous sous Le sable mouvant; d’autres sont renfermés dans des tubes, Ces circonstances paroissent avoir une grande influence sur leurs mœurs. 1. Les néréides (nereis, Lixn.) ont été souvent appelées scolopendres de mer, ct ce nom donne une idée de leur forme applatie, Leur corps est composé d’un grand nombre d’anneaux garnis de chaque côté de houppes de soies. Leur bouche est en outre munie de palpes dont le nombre varie suivant les espèces. 2. Les aphrodites ( aphrodita, Lin. ) ont les branchies couvertes par des plaques meimbraneuses en forme d’écailles, et en général ces organes sont peu développés. Quoique ces animaux n'aient pas de mächoires en dehors, souvent ils vomissent une portion de leurs intestins, et on apperçoit sur leur paroi des organes analogues à ceux de l’astomac de l’écrevisse qui font l'office de dents. On croit ces animaux mi-sexuels. 3. Les amphinomes ( amphinome , Bnucuiènes ) ne différent essentiellement des aphrodites que par les caractères indiqués dans le tableau. 4. l’arénicole (arenicola, Lam.) est le lombric marin de Linné. Ce ver n’a ni tentacules ni mächoires, eton ne voit debranchies que sur lemilieu deson corps. Ses articulations sont disposées de manière que de cinq en cinqily en a une plus considérable qui supporte les branchies et les soies. M. Cuvier a décritleur articulation dans le Bull. des Sciences, no9, 64; et nous avons fait connoitre quelques-unes de leurs particularités dans ce même ouvrage, tom. I, pag. 114. 5. Les térébelles ( terebella, Laixn., Lam.) ontle corps cylindrique, et vivent dans des tubes de sable agglutiné. Les auteurs ne sont pas d'accord sur le caractère de ce genre ni sur les espèces qu’on doit y rapporter. G. Les amphitrites ( amphitrite, Murven) ont la bouche garnie de deux lames de corne divisées en forme de peigne, et souvent brillantes de la plus belle couleur d’or. C’est là leur principal caractére et la seule particularité qui les distingue du genre précédent. 7. Les sabelles ( sabella, Linn.) ont encore la plus grande analogie avec les deux genres précédens. Linné, en employant ce nom, lavoit appliqué seule- ment à des fourreaux. Il comprend ici les espèces qui n’ont ni palpes n1 peigues ; telles que lamphitrite-éventail de Gimelin. 8. L’arrosoir ( penicillus , Bnuc.) n’est encore connu que par son fourreau; Mais, On peut soupconner, d’après sa forme, celle de l'animal qui l'habite, 9 et 10. Les serpules ( serpula, Laixw.) et les spirorbes ( spirorbis, DAuniN ) ont entre eux les plus grands rapports. On les trouve le plus souvent adhérens aux coquilles, aux madrépores, et aux corps solides qui plongent dans la mer. 11. Le genre dentule( dentalium , Lainx.) à recu ce nom à cause de la forme du tube calcaire ou de la coquille qui le renferme, et qu’on a comparé à une dent. Ce tube n’est pas fixé; Panimal le porte toujours avec lui. On dit qu'il peut en sorlir et y rentrer à volonté. 4 BRANCHIODEÈLES, Vers ‘211290S ‘L HEUÉLEN TE) opurqduy *g “110S0LLIF ‘Q *210414$ ‘ot “onduog ‘6 ‘2]DIU24 ‘11 ‘ajoonupapr *211p04ydp7 *T ‘2WOUdU °C OPILEN “1 "SAUNAL} "2ISOJIUUU s0V4ÿ 9p 19 ‘arqouviq #1X4wdg aq (1) Re ES) No) TO) AS TTES souSrod savs ini ei ie es he nolio 0 [ ASS ayouoq t fpoyure séieess et: 4: suvpiq 2u109 op sou$rod ap aturcg sesssses st -çromuonaed sanmoeo xuvÂn} s2p sucp + + + *sodred xis © Siuvuroy !9191 EL S124 Sapnotquol v poinqeu . 2j Xxno RNCS OT P 119AN0 9qn} ‘Saiqi] CANON PRE CRC CES | S2JILUPTIX9 xu92p xne nos rt rt" JUOnOQAUT FoNouiuIl 10 sodjud surs € ns ++ + + sopnbstur ‘sojanoo fsaltoyoeu suvs salyoutiq sop fxuviqur sodjed v ne -"nouurd us sensor srrerestteste: sadjed sap fsourvd avd sopsodstp ‘sopijos soxtoyovu v *S101/9P ND S2]QISIR SAJOUDIY NO S2110P:14S91 Souv$410 D 5424 . ‘(r) SATAGOIHONVUAX “TTUNVI ‘of 2qu) un SUEP 2yanoqg nu sdio7 205 VERS ENPDOSRANCHES, NOTES SUR LE Ne. 190. On connoît beaucoup moins d'espèces de vers rNDosnAxenrs ou à branchies cachées que de ceux qui les ont apparentes. La plupart de ces animaux, comme nous l'avons déja dit, vivent dans les eaux douces ou dans la terre humide. Aucune espèce ne se construit de tuyaux. On les a divisés en deux grandes sections, qui sont assez d’accord avec la manière de vivre des animaux qu’elles renferment. ; 1. Les nayades ( naïs, Linn. } semblent faire le passage d’une famille à Vautre, Ce sont de très-petites espèces qu’on observe sous les pierres des rivages, Leur corps est alongé, applati, grèle , transparent, mais garni de petits faisceaux de poils latéraux. Quelques espèces ont près de la tête deux petits points noirs qu'on a regardés comme des yeux. 2. Les /ombrics (lombricus , Linn.) ou les vers de terre, sont cylindriques, alongés, visqueux, formés d’anneaux charnus, contractiles. Leur corps est terminé par deux extrémités, dont l’une, conique, est la tête, et l’autre, légèrement applatie ou obtuse, est l’anus. Les faisceaux de poils qui gar- nissent leurs articulations sont très- courts et à peine sensibles. Ces ani- maux sont hermaphrodites; cependant ils s’'accouplent le plus souvent à la surface de la terre, et ils pondent des œufs. 3. Les thalassèmes ( thalassema, Cuvier ) différent principalement des lombrics par la forme de leur bouche, qui ressemble à un entonnoir co- nique, par la forme de la partie postérieure du corps, qui est plus grosse que lantérieure, et sur-tout par deux petits crochets qui se remarquent sous Le cou. Elles se trouvent sur les rivages de la mer, à-peu-près comme nos lombrics. 4. Le genre dragonneau ( gordius, Linx. ) comprend de petits vers exces- sivement alongés, qui vivent dans l’eau et qui ressemblent à des crins, Ils ont la plus grande analogie avec les filaires, qui ne se trouvent que dans le corps des animaux. 5. Les sangsues ( hirudo, Laixn.) différent des genres précédens par ls forme des extrémités du corps qui se dilatent en un disque charnu dont Panimal se sert comme d’une ventouse. Leur peau est coriace et rugueuse; mais souvent elle est enduite d’une matière visqueuse qui la rend assez douce au toucher. Leur bouche est triangulaire, armée de trois dents tranchantes, quoique découpées en scie. Elles ne paroissent pas avoir d’anus, et elles se nourrissent du sang des animaux, qu’elles sucent après avoir fait une incision triangulaire à leur peau. Quelques espèces ont des yeux dont le nombre varie, Ces animaux sont hermaphrodites , à la manière des limacons. Ils produisent des petits vivans. 6. Les planaires ( planaria, Lanx.') ressemblent à de petites sangsues; leur figure est ovalaire dans l’état de repos. La plupart des espèces sont d'an blanc laïteux ou transparent. La partie antérieure de leur corps est VERS ENDOBRANCHBS. 299 Ie. Famizzse. ENDOBRANCHES (1). Vers à organes respiratoires non apparens au dehors. GENRES. a = La] “ arrondi ; (en entonnoir creux. 3. T'halasseème. ù b bouche garni de soies : ; rordes ane pointue. . ... «.- 9. Lombric. applati, grêle, linéaire. . . . 1. Nayade. À corps sans soies(arrondi, filiforme, nu, lisse . . . . . 4. Dragonneau. roides. . x terminées par des applati; extrémités} ventouses, . . . 5. Sangsue. du corps . . . .. sans ventouses. . 6. Planaire. (1) De Erder à l’intérieur, et de Bpæyxiaæ branchie. quelquefois échancrée, et d’autres fois munie de deux tentacules en forme d'oreilles. Elles pondent des œufs. On voit sous leur corps deux orifices, dont on présume que l’antérieur sert de bouche et l’autre d’anus. Plusieurs espèces ont des yeux ou des points noirs qu’on regarde comme les organes de la vue, et dont le nombre varie d’un à huit, d’aprèsles observations de Muller. / Fin de la classe des Pers. 500 Division prs ZOOPHYTES, NOTES SUR LE Ne. 191. La classe des zoopmyTes comprend des animaux qui ont entre eux beau coup moins d’analogie que ceux qu’on a réunis dans les classes précédentes, Il est impossible même, dans l’état actuel de la science , de préciser d’une manière certaine le caractère essentiel des zoophytes. Ils différent de tous les autres êtres organisés par deux particularités, La premiére est de changer de place à volonté en tout ou en partie, et de porter avec eux leur nour- riture au-dedans d'eux-mêmes, ce en quoi ils différent des végétaux ; la seconde, c’est de paroitre privés de tous les organes qu’on observe dans les autres animaux , à l'exception de ceux de là nutrition et du mouve- ment. Ainsi ils n’ont pas de vertébres, ni par conséquent de cavités solides intérieures pour recevoir et protéger leurs viscères. Ils n’ont ni vaisseaux, ni organes respiratoires distincts et particuliers, ni cerveau, ni nerfs, ni organes des sens apparens, autres que celui du toucher; enfin ils wont point de membres articulés ni d’organes de la génération bien développés, au moins dans le plus grand nombre. Or toutes ces privations n’établissent pas de rapports entre les êtres qui se trouvent ainsi réunis par une méthode tout-à-fait artificielle. Le nom de zoopuyres, signifiant animaux-plantes, a été donné d’une manière plus spéciale aux deux dernières familles de cette classe, parce qu’en effet ces productions sont fixées comme les plantes, et qu’elles en ont la conformation extérieure et apparente. Mais en appliquant cette idée à Porganisation intérieure, on a donné au nom une plus grande extension, et on à appelé ainsi tous les êtres animalisés chez lesquels la vie paroit produite par une suite de phénomènes analogues à ceux qui se passent dans les végétaux, Ces animaux prennent en général leur nourriture par des orifices, souvent au nombre de plusieurs centaines, qui font l'office de pores corticaux. Quelques-uns sont hermaphrodites ; la plupart n’ont pas de sexe et se reproduisent par caïeux , par boutures ou par la séparation de quelques-unes de leurs parties. Leurs œufs, quand ils en ont, sont excessivement nom- breux, et ordinairement ia femelle périt aprés la ponte, ou du moins les organes qui ont servi au développement des germes se séparent de la partie vivante, comme les fleurs des végétaux. Enfin ils respirent par leur surface, et ils n’ont pas d'agent d’impulsion pour mettre leurs humeurs ea mouvement. ‘Tous ces êtres vivent et se développent dans des lieux humides, où les ali- mens semblent se présenter d'eux-mêmes à leurs besoins. Leurs rapports et leur manière d’être varient beaucoup suivant les familles. Ainsi dans la première famille, celle des vers intestins, nous remarquons en général des êtres étiolés, condamnés à vivre dans l’intérieur d’autres corps et dans certaines parties déterminées; mais leur organisation est en général plus compliquée. La plupart n’ont qu’une seule bouche ; leur canal intestinal est DivistoON DES ZOOPHYTES. 5ox NEUVIÈME CLASSE. ZOOPHYTES. Aninaux sans vertèbres, sans nerfs, sans vaisseaux | sans membres articulés. Famizrrs. nu: vivant lPintérieur des animaux. r. Hecmivrmes. dans... libre, isolé, visible à l'œil les eaux ; (dure, calcaire. 2. EcniNoprames. à peau. molle, gélati- neuse . . . .« 3. MALACODERMES, armé du microscope... ...,.. . 4. MicroscoriQues. fixé, aggloméré, à calcaire, fragile, . . » . «+ 5. LiThoPaytes. xé, ag enveloppe... cartilagineuse ou cornée. . . 6. CÉRATOPHYTES. assez distinct; quelques-uns paroïssent avoir des nerfs , se rapprocher des vers proprement dits, et n’en différer que par le défaut des organes de la circulation et de la respiration. Les deux familles suivantes ont aussi un canal intestinal très-marqué; et quoiqu’on ne leur connoisse ni nerfs ni vaisseaux, leurs organes du mouvement sont plus développés, et ils peuvent changer plus facilement de lieu. Les animaux microscopiques sont encore trop peu connus pour qu’on puisse assigner la place que leur organisation doit leur donner dans l’échelle des êtres. Les deux dernières familles lient évidemment les trois règnes de la nature par les polypiers pierreux et par les cératophytes, qui ont une si grande analogie avec les productions végétales. 30% LOOPHYTES. NOTES SUR LE N°. 102. Les vers intestins différent beaucoup entre eux par la forme et par l’organi- sation. Les lieux où ils se développent sont les seules ressemblances qui aient pu autoriser les naturalistes à les considérer d’une manière générale, 1, Les fascioles (fusciola, Linw. ), qu’on appelle aussi douves, se trouvent principalement dans le foie des animaux vertébrés de toutes les classes. 2. Les ligules ( ligula, Buocu) n’ont encore été observés que dans la cavité du ventre des oiseaux aquatiques et des poissons. 3. Froelich est le seul auteur qui ait décrit la Linguatule ( linguatula) qu’il a reconnue dans le poumon d’un lièvre. 4. Les tœnia (tænia, Lin ) ont reçu ce nom de l’apolatissement et de la Jongueur extraordinaires de leur corps, qu’on a compare à une bandelette. C'est à ce genre qu’on rapporte le ver solitaire de l’homme, qui vit dans ses intestins. 5. Les hydatides ( hydatis, Lamarcx) ressemblent à des vessies remplies d’eau. Il faut beaucoup d’attention pour découvrir leur tête, On ne les trouve jamais dans les intestins, mais dans toutes les autres cavités, et même dans le tissu du cerveau et des muscles. Elles produisent des maladies très-dangereuses et souvent mortelles. 6. Le nom du genre échinorinque ( echinorincus, Muz. } rappelle le vé- ritable caractère de ces vers, dont on trouve un grand nombre d'espèces diverses dans les intestins des animaux. 7. M. Bosc a décrit la fentaculaire ( tentacularia ) d’après des individus qu’il a observés dans le foie et sur les intestins d’une dorade. 8. Les massètes ( scolex, Muzzer } sont de trés-petites espèces de vers qu’on observe dans les intestins des poissons. 9. Le genre géroflé ( caryophylluneus , Goxze ) ne comprend encore qu’une seule espèce observée dans quelques poissons du genre cyprin. 10. Les strongles ( strongylus, MuLzrra) paroissent se développer seu- lement dans les intestins des ruminans et des solipèdes. 11 et 12. La forme de la bouche des cuculans ! cucullanus }), leur a fait donner, par Muller, le nom qu’ils portent ; comme les trichures (trivhoce- phalus) ont reçu le leur de Bruguiëres, pour indiquer l’alongement de l’une des extrémités. 13. Les ascarides (ascaris , Lin.) vivent dans les intestins de l’homme et des autres animaux. 14 et 15. Les crinons et les filaires ( crino, Lamarcx; filaria, Murrra) ent entre eux la plus grande analogie, et re différent que par la longueur trés-différente à laquelle ils atteignent, et sur-tout par la situation de la bouche, | + ZoOoPHYTES. "ANT °21)ONSUIT ‘DIU@ ‘2100080, "210880 ‘2PHDpPAH ‘841D]N9DJUA TZ ‘OARYILT, CÉRYEC ‘UOu117) ‘a]8U01]S ‘UVININ) ‘?1/0429 ‘2PUDISF ‘CI “enbursouryog ‘SIUNI2) ‘xnouuv Sep Ssdioo 2j sup suvddojospp 95 nu pag v soqisin ‘sai sa. 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Les deux noms de la famille qui nous occupe ici donnent assez le cà- ractère des animaux qu’elle renferme Tous les ÉcHiNonErMEs ont la peau coriace, percée de trous disposés par séries divergentes comme d’un centre, à la manière des rayons des étoiles. Il sort par ces trous, dont les rangées se nomment ambulacres, des appendices rétractiles qui servent de tenta- cules pour changer de place ou pour saisir les corps. Tous ont une cavité intérieure située à-peu-près au centre du corps, dont lorifice extérieur est armé de dents calcaires le plus souvent au nombre de cinq et pouvant se mouvoir comme des mâchoires. Ils ont aussi des organes lamelleux qui paroïssent destinés à la respiration; et des vésicules disposées par grappes quon croit propres à la reproduction. 1. Les oursins ( echinus, Lan.) sont enveloppés dans un véritable test calcaire, composé d’un grand nombre de petites pièces articulées dont les formes varient beaucoup suivant les espèces. Ce sont des animaux ovipares, mais on ignore s'ils sont hermaphrodites. 2. Le genre galérites (galerites, Lamanck ) correspond aux oursins, de Linné, qui n’ont pas l’anus situé au centre du test: tel est loursin vul- gaire. 3. Le genre échinoné ( echinoneus , Lamarck) diffère des autres espèces d’oursins, par la forme applatie de son test, et par la position de l'anus, qui correspond à-peu-près au centre. 4. Les spatangues (spatangus , Lamarcx ) sont encore des oursins dont la bouche et l'anus sont autrement disposés que dans les deux genres précédens. 5, Les cassidules ( cassidulus, Lamarck ) n’ont pas les ambulacres com- plets, et leur bouche est à-peu-près disposée comme celle des galérites. 6. Il en est encore à-peu-près de même du genre que M. Lamarck a établi sous le nom de clypéastre ( clypeaster) et qui se rapproche beaucoup des astéries. 7. Linné, en établissant le genre astérie ( asterias ) ÿ avoit compris tous les radiaires à peau crustacée dont l’anus est confondu avec la bouche; mais M. de Lamarck la restreint aux seules espèces qui ont les divisions du corps en forme de rayons, canaliculées ou profondément sillonnées , suivant leur longueur. Leur manière de vivre est à-peu-près la même que celle des oursins. 8. Les ophiures ( ophiurus , Lawaror ) ont les rayons ordinairement di- visés de deux en deux ou de trois en trois, applatis en dessous, sans indication d’aucune sorte de canal ou de gouttière. 9. Les holothuries ( holothuria , Lanw.) diffèrent des deux genres astérie et oursin, de Linné, en ce que leur corps ressemble à un cylindre alongé , à l’une des deux extrémités duquel on voit la bouche garnie de ZoorPxyTes. (ea © ST INT OS. TE À Ike. Famizze, RADIAIRES ou ÉCHINODERMES (1). Zoophytes libres , externes ; à peau coriace et crustacée. ! GENRES. central Ne Tr Ours tIr) supérieur { LE | latéral; fdessus.. 2. Galérite. bouche en distinct dela dessous. 5. Cassidule. bouche, et latéral ; fconvexe. . 4. Spatangue. court; ARE anus É inférieur’ déprimé . . 6. Clypéastre. central. Me M NEC rr071e Corps . 2 H 4 œ pie nul; corps disposé en sillonnés en long. . . 7. Astérie. rayons qui sont. . non sillonnés. . ...8, Ophiure. alongé; bouche terminale, tentaculée , souvent à TE PP Ee D ee RO ELTOlOT/LUTIEE dents calcaires dents disposées en étoile et entourée d’appendices contractiles ramifiés et subdivisés à l'infini, dans quelques espèces. Ï’un de ces animaux fait des petits vivaus, parce que les œufs sont éclos dans l’intérieur du corps. ZOoPHYTES: NOTES SUR LE N°. 194. L'organisation des zoophytes mMALACODERMES est encore si peu connue , que nous avons été obligés d'employer un moyen tout-à-fait artificiel pour faire parvenir à les déterminer. On ne connoît que leurs formes extérieures, et c’est sur elles que Pon’a fondé les caractères des genres. x et 2. Les méduses et les rhizostomes ( medusa, Lann.; rhizostoma , Cuvier) ont beaucoup d’analogie par les formes. Ce sont des masses d’une matière tremblante comme de la gelée de viande, souvent colorées et trës- volumineuses, qui voguent dans la mer et qui ressemblent à de très-srands champignons par leur forme convexe en dessus, plate ou concave en dessous, avec des appendices en manière de racines, 3. Les béroés (beroe, Brucuïërrs) sont voisins des méduses, mais ils s'en distinguent par les côtes saillantes qui règnent sur leur peau , les- quelles sont garnies de cils qui paroïissent aider ces animaux dans le nager, Quelques espèces ont deux tentacules. 4. Le genre porpite ( porpita, Lamarcx ) ressemble à celui des méduses, excepté que les tentacules sont excessivement courts et le corps très-plat. On croit qu'il produit les pierres appelées 7zummulites. 5. Les actinies ( actinia, Lans.) sont ordinairement fixées sur les rochers, mais elles peuvent changer de phace. M. Lamarck distingue sous le nom de zoanthes les espèces qui sont retenues par un tube particulier et souvent réunies en grand nombre. NOTES SUR LE N°. 195. C'est afin de ne pas laisser de lacune dans cet ouvrage, que nous in- diquons les zoophytes microscopiques dont il est impossible de comparer les formes en meme tems, et qu’on ne peut par conséquent soumettre à Panalyse. El faut chercher dans les ouvrages des observateurs des détails sur ces animaux , dont lPinnombrable quantité, les formes lizarres, vélocité dans les mouvemens stupéfient l'observateur. Ou doit done con- sulter les Animaux infusoires, de Muller: les Élémens de zoomorphose, de Pallas; les Animanx microscopiques, de Backer ; et les Recherches de Noesel, de Trembley, de Spallanzani, et des autres patiens et hsbiles observateurs, pour avoir une idée de ces êtres étonnans qui ne se déve- loppent que dans les matières liquides. L.d - ZiooPuyTes. 350% IIIe. Famrzre, MOLASSES ou MALACODERMES (1). Zoophytes mous, externes ; à corps gélatineux, sans épines. GENRES. ‘un CRE fRnIqUe ie UT MEGLSE: HIISUCON ES LN 1 en grand nombre. 2. Rhizostome. Corps semblables A uneñleurr. 1... ., 4 4. 5. Actinie. te mElONNATEOtes NN. RU UEN3 D Bér0e: une pièce de, monnoie, +. . «. . . . 4. Porpite. (rx) De Ma%exos molle, et de Arpuæ peau. IVe. Fair, INFUSOIRES ou MICROSCOPIQUES (x). Zoophrytes mous , visibles. seulement à l’aide du microscope. Gexvnss. fixées ; QIÉnnEe MUC NOR crade Ne mor ficelles rolatoires. . . nuls, semblables à une racine, . . 1. Hydre. Brac/iort. Espèces ESS distincts; {couvert d’une écaille. Corps. . - , ES reéolatre. ©) = LU PP RE Et libres ; organes rotatoires, . . CE ques queue. 6. Trichocerque. garni de cils; co sansqueue. 5. T'richode. nuls; corps SISTER me Colpode. EU Ba î cylindr c V'ibrion. sans cils, / °à LL ÉNONENRE Volvoce. slobuleux., . . 0.4 Protée Nomade. La (1) De Mispos petit, et de Exowco je considère. 208 ZooPHYTES. NOTES SUR LE N°. 106. Les rirmornyTes ou les polypiers pierreux ont aussi recu le nom de saxicÈnes, parce que, dans les mers où ils existent en grande quantité, leur accumulation sur certains parages produit des récifs ou des rochers éous-marins. La matière calcaire qui forme leur base est recouverte du corps même des animaux qui la secrètent, Ce corps est une masse gélatineuse en apparence, homogène, et qui souvent peut rentrer au dedans par des pores ou des tubes qui y sont ménagés. La plupart de ces pro- ductuons 'pierreuses sont ramifiées et ressemblent à des végétaux. Voilà pourquoi on leur a donné le nom de rrrHopnyres. On connoît mieux les demeures de ces zoophytes que l’organisation des animaux qui les pro duisent; de sorte que nous nous sommes vus forcés de ne parler que de 1curs enveloppes ou de leur base. f 1. Le genre fongie (fungia, Lamarcr) comprend les madrépores, de Linué, qui sont isolés ordinairement sous la forme d’un agaric avec des lames en dessus. Les caricphyllies ( cariophyllia, Lawmarck ) sont aussi des madrépores; mais ceux-ci sont fixés, semblables à des branches dont les tiges seroient cannelées et tronquées, terminées par une étoile lamellée. 3. Le genre madrépore ( madrepora, Laixx.) est ici très-circonserit : ik comprend les seules espèces de polypiers pierreux semblables à des végé- tations dont les branches soient à-la-fois garnies de pores et de lames en étorïle, 4 et5. Les astrées et méandrines ( astrea , meandrina, Lamancx ) sont encore des madrépores, de Linné, qui ne différent que par les caractères exposés dans le tableau. 6. Le genre pavone ( pavona, Liam.) se distingue de celui des madrépores par la forme applatie dont les lames principales supportent elles-mêmes d’autres lumes secondaires, ridées, irrégulières. 7. Les rillépores (millepora, Law.) sont entièrement poreux et sans étoiles lamellées à leur superficie. 8. Les nullipores ( nullipora , Law.) n’ont pas de pores apparens; leurs formes varient beaucoup. 9 et 10. Les escharres et les 2612018 (eschara, retepora , Lam.) forment des espèces de feuilles minces. Les premières sont poreuses sur les deux faces et un peu flexibles; tandis que les secondes sont tout-à-fait pier- reuses, et n’ont de pores que sur l’une des faces. Les tubipores ( tubipora, Tixx.) ont encore été nommés tuyaux- d'orgue, parce que leur inasse est composée de tubes distincts et collés les uns aux autres par de petites lames intermédiaires, ZoorxyTss. "Hodqun ‘8 : *211D7Y9ST ‘O0 "aodyjpunr *L “21042937 "OI “210 l1qn 7 "2P41577 'Y *oU04D COLE PIED ETAT *210d21pDJ ‘ormAydouva ‘& *218U0 ‘1 *SINNIC) “aiuerd 1020 2p 1a foxuoid 503; 9 1 I p2P1 d sy 2Q (:) ++ -+ : “suaorcdde uon 2990110] 2SSEUI & :52109 Sno] op ‘aIpuOtit sapduns 99CF 2[n9s auu ins ‘SaLUC] SuES ,* * Soxeqnorpuodiod soqni uo so$uooud 6 S °° * * “Juautapnos 21N0HIUI 900] CU] So RNSIP * ‘asnaçpoue] >sd109 np 25H] a [2SSCUT Sa] r 1) Ç 2sn9[uqo]s > uo ‘imojinod 2] *2SNauEI UOULI889A à aunoy ua sdioo fsoiod suvs soit v 4 000000 0 CFO ONOMDO À ICE D “onsvif ‘opgixagf uou ouivogno oddojaauo n fsotouog85o * soxf sa ydoo7 (1) SHLXHdOHILTT 10 SANHOIXVS ‘ATTINVI ‘A a un ‘OÙ ‘où 510 ZOOPHYTES. NOTES SUR LE Ne. 197. Les cérATOoPHy1Es paroissent les derniers des animaux, parce qu'ils sont, ainsi que la plupart des lithophytes, toujours adhérens aux corps solides plongés dans l’eau, et qu’ils semblent lier les deux règnes organisés par leurs formes exiérieures; aussi la traduction du nom grec qu'on leur a donné fait naitre l’idée de plantes de corne. Ces êtres se présentent en effet sous la forme de végétations; la plupart sont de la nature de la corne dans quelques- unes de leurs parties, tantôt à la base, tantôt dans le milieu de leur tige où de leurs branches, le plus souvent même dans toute leur étendue , comme les éponges en sont un exemple. On ne connoïit encore que la partie solide de la plupart de ces animaux, et c’est d’après cette sorte de squelette qu’on a fondé le caractère des genres. 1. Les sis (isis, Lin.) semblent former le passage avec les coraux entre les deux dernières familles des animaux. Elles sont formées de portions calcaires disposées par anneaux striés à leur surface , et réunis d’espace en espace par une tige de substance cartilagineuse et très-solide. 2. Les coraux ( corallium, Lam.) n’ont la substance cornée qu’à la base, et dans le jeune âge seulement. 3 et 4. Les gorsones et les antipathes ( gorgonia , antipathes, Lan.) sont principalement distinguées des autres espèces de cératophytes par les carac- itres énoncés au tableau. 5 et 6. Les deux genres pennatule et ombellule (pennetula , LAiNNÉ ; ombellularia, Lau.) différent de toutes les autres espèces, en ce que leur corps est libre et peut voguer à la surface de la mer, comme celui des méduses et des astéries, avec lesquelles elles ont peut-être beaucoup d’ana- logie par la structure. 7. Les corallines (corallina, Eaxn.) ressemblent absolument à des végé- taux; mais leur substance est calcaire, formée d’un grand nombre de petites articulations , sans cellules visibles à la surface. 8 et g. Les sertulaires et les flustres ( sertularia, flustra, Linn.) ont au contraire beaucoup de cellules très-distinctes , et leur substance est entière— ment cartilagineuse ou analogue à de la corne. 10. Le genre vérétille (veretillum, Cuvirr ) a quelque analogie avec les pennatales et les ombellules; mais on ne voit pas d’articulations sensibles dans les espèces qu’on y rapporte. ir et 12. Les éponges et les alcyons ( spongia ; aleyonium, Laxx.) sont recouverts d’une masse tremblante, qui ne paroît tenir de l'animal que par la manitre de vivre et par les produits chimiques que donne sa décom- position. ZooPuHyTEs. 511 VII. Faminzr. CORALLIGÈNES ou CÉRATOPHYTES (r).|E Zoophytes fixés ou libres, agglomérés en une masse non entièrement pierreuse. ENRES. grandes articulat. pierreuses. 1. Îsrs. au centre entièrement pierreux. 2, Corail. distincts; à cornée... 4. ÆAntipaïhe. base et à suce fixés ; 1 Pos ca calcaire. 3. Gorgone. cellules articulée, en partie calcaire . À. . .\ 7. Coralline. y 7 0 4 végétation, { solide, arrondie, 8. Sertulatre. come nuls; en plane .. 9. Flustre. Corps masse flexible, élastique. 11. Eponge. poreuse , non flexible . . . . 12. Ælcyon. en ombelle. 5. Ombellule. articulée à l'extrémité et : Ë allée. . . . 6. Pennatule. libres; à tige simple dans toute son étendue. . . . 10. Vérétille. (1) De Kepas-uros corne, et de Durey plante. ŒFin de la classe des Zoophytes et de la Zoologie analytique. Ai 4 ant RENE TE fs A NE w FOUR AiÈS AA Si: — be T DANS \ Rex WANT +4 1 (# k à VA k Dee PU II LACAN x Û y | de EU l'A 1 AT LEP si MAN 2 » AN CS 480 "et ES ER , RUE PURE | 1e SL EE 0 TABLE FRANÇAISE. | Abajoues. ABDITOLARVES. Abdomen. AspomiNAUX (poissons), Abeille. Acanthie, A canthinion. Acanthophis. Acanthopode. ACANTHOPOMES. Acanthure. A CÉPHALES. ACÈRES. Achire. A cipensère. Acrochorde. ÂActinie. ADÉLOBRANCHESS Agame. Apsathidie. Agénéiose. AGNATHES. Agouti. Agrion. * Aigle. Akide. Albatros, Albunée. Alcyon. ALECTRIDES, Aleyrode. ALIPÈDES. Alloptére, Alouate. SI SP OS SO OT ST IS Pag. 8 Alouette. 257 Alque. ! 186 Altise. 98, 137 Alucite, 250 Alurne. 262 Amazone, 134 Ambulaire, 88 Améiva, 134 Amie. 132 Ammodyte. 134 AMPAIBIES. 168 Amphinome, 290 Amphisbène, 132 Amphitrite. 104 Amymone, 86 Anableps, 306 Anarnak 164 Anarrhique. 82 Anaspe. : 222 Anatifer, 140 Ancyle. 242 Andrène. 18 Angle facial, 246 AncusTirennrs. 34 Anhinga. 220 Ani. 70 Anisotome, 182 Anolis. 46,310 Anominrs. 54 ANOURES. 268 Antenne, 10 Anthice. 95 Anthie. $ ANTHOPHILES Pag. 514 Anthrax, Anthrène. Aunthrbe. Antilope. Antipathe. Aodon. Apale. ÂPALYTRES. Apate. Aphodie. Aphrodite. APAYOSTOMES. APIAIRES, Aptysie. Apodes. (poissons } Apogon. APLOCÈRES. APIERFS. Aptérichte. Arptéronote. Apus. ÂAra. Araignée. ARANEIDFS Arénicole. Argentine. Argonautier. Ârgule. Argyréiose, Armadille. Aronde. Arpenteuse. Babouin. Balancier. Balanier. Baleine. Baleinoptére. Baliste. Banche. Barbu. Basilic, Batrachoïde. TABLE FRANÇAISE, Pas. °8 Arrête-nef. 206 Arrosoir. 226 Articles. 24 ARYHROCÉPHALESe 5r0 Ascalaphe. 103 Ascaride. 214 Ascidie. 211 Asellote. 228 Asile. 200 ASsPIDIOTES. 296 Aspidophore, 1C6 Aspidophoroïde, 251 Aspisure, 164 AsrAcoïpes. 98 Astérie. 126 Asromrs. 280 Astrapée. 286 Astrée. 112 Ateuche. zbid. Athérine, 1754 Atope. 50 ArrAcTOsOMESs.| 290 Attelabe. 291 Avocette. 296 AUCHÉNOPTÈRES. 144 AUCHÉNORINQUES. 156 Aulostome. 156 Aurélie. 134 Autour. 292% Autruche. 168 Aye-aye. B. g BATRACIENS. 277 Baudroie. 150, Bec. 28 Bécasse. ibid. Bec-croisé. 104 Bec-en-ciseau. 254 Bec-fin. 5o Becmare. So BrcMoOUCHESs. 116 Bec-ouvert. Bembéce. Bembidion, Béroë. Bétail. Bibion. SIMANFSe Binocle, Bipède. Biphore. BISULQUESe BITESTACES. Blaireau,. Blaps. BLATTES. 3lennie. Go. Bodian. Bœuf. 3olétophage, 3ombyle. 3ombyce. Bonite. Bonnet. 3ostriche. Bostrichoïde, Bostrichte. Bouclier. Cabiai, Cacatoës. Cachalot, Cacique. Cadran. Caille. Daillette Calao. Calappe. Callicère. Callidie. Calliomore, Callionyme, Callosités. Calmar, TABLE FRANÇAISE. 319 Pas. 250 194 306 Bourdon. Pag. 250 Bousier. É 200 BRACHÉLITRES, 198 Brachin. 194 Brachion, 307 Bracaropoprs, 170 Brachycère. 226 BRACHYPTÈRES, 5 Branchies. 2, 06 BraAncHiopËLEs, 206 Branchiope. 176 Brebis. 25 Brente. 22 BRÉVIPENNES, 56, 52, 198 Bronte. 224 Bruant, 42 Bruche. 226 Bucardier, 168 Buccinier, 166 Bullier. 164 Bupreste. 206 Buro. 144 Puse. 54 Butyrin. 128 Buccriiés, 247 Byrrhe. 204 Calope. 216 Calosome. 194 Caiyge. 174 Calyptrée. 163 Caméléon. 82 Campagrol. 18 Canard. 65 CaAxGÉRIFORMES. 181 Cantharide. 214 Carires. 185 Capricorne. 231 Capros. 134 Carabe. 194 Caranx: 124 Caranxomore, ibid. 516 Carornoînss. Cardite. Caricphyllie. Cartilagineux ( poissons). Casoar. Casque. Casside. Cassidule. Castor. Cataphracte. Catopode: Cébrion, Cécilie. Cénogastre. CEÉNORAMPHES. Centranodon. Centrisque, Centrolophe. Centronote. Centropode. Centropome. Céphalacanthe. Céphale. CÉPHALOPODES. CérHALOTEs. Cépole. CÉRATOPHYTES, Cératoplate. Cercope. Cerf. Cérie. Céritier. Cérochète., €Cérocome. CérTAcés. Cétoine. Céyx. Chalcide. Chameau. Chanos. Chaperon. Characin. Charanson. Chat. Chanve-souris, Chéiline. TABLE FRANÇAISE. Pas. Le) 82, 187 168 308 95 56 166 Chéilion. Chéilodactyle, Chéilodiptère. Chélonée. CHÉLONIENS. Chélys. Chenille. Chermés. CHÉéTOcÈRESs. Chétodiptère. Chétodon. CHÉéroroxes. Cheval. Chevalier. Chèvre. Chevrotain, Chien. Chimére. CHirOPTÈRES, Cuismornés. Chitonier, Chouette. Chrysalide. Cunysines. Chrvsis. Chrysomèle. Chryscpside. Chrysostose. Chrysostrome, Cicadelle. Cicindèle. Cizale. Cigogne, Ciron, Cirrhite. Cistéle. Civette. Clairon. CLAvICORNES, Clio. Clivine. Cloporte. CTLOSYEROCÈRES, Clupanodon. Clupée. CuyPÉACESs. Pag. 12 14: lypéastre: lyte. lytre. nodalon. oassement, oati. obite. occinelle, ochenille, ochon, ochon d’eau, œcilie. oendou, OesCOËs, æsiomore, sion. offre. OLÉOPTÈRESS olibri. liou. DLLIROSTRES. olliure. OLOMBINS. )Ipode. >lubrine. Jumbellier. olydie. yméphore. ünier. )NIROSTRES. )nops. JNORAMPHES. prail, sralie, )RALLIGÈNES. bralline, >rbeau. ircelet. rée. ris. rise. Jrmoran. sronule, rréconee. rydoras. rynète. * |! TABLE FRANÇAISE, Pag. 304 230 232 Coryphène. Coryphénoïde. Cosmie. Cossus. Cossyphe. Cotinga. Cotte. Coucou. Couleuvre. Courlis. Couroucou, Courtillière, Cousin. Crabe. Crabron. Crambe, Crangon. Crapaud. CRÉNIROSTRES. CrÉorHAGErs. Crépidule, Crevette. Cric. Crinon, Crioctre. Criope. Criquet. Crocodile. Crotale, CRUrHODÈRES. CrusTACÉs. CRyYPTOBRANCHES, Cucuje. Cuculan. Cuilleron. CuULTRIROSTRES. CuNÉIROSTRES. Cychre. Cyclogastre. Cyclope. Cycloptère. Cycrosromes. CYLINDRIFORMES. Cyzinproïprs. Cxrinprosomers, Cymbèce. 224, 228 518 Cynips: Cyphon. Cyprin. Cyprinier, Daicrypes. Dactyloptère: Dal. Daman. Daphnie. Dasyctre. PDasyte. Dasyure. Dauphin. Dauphinule, Delphace. Delphinaptère, Demoiselie. Dent. Dentale. DrnrirosTRes. Devupés. Dermeste. D'ERMOBRANCHES: DERMOPTÈRES. Diapère. Diaprie. Dirrormes. DiciricrADES, DimÉréDes. ÆEcnaAssirrs. Echénéide. ÆEchidnée. EcsiñoperMrs. Echinomye. Echinone. Échinorinque. Ecrevisse, Ecureuil. Eporvres, TABLE FRANCAISES Pas D° 130, 256 210 144 166 Cypris. Cyrte. Cythérée, Dindon: Diodon. Diplolèpe. DiPtÈres. Diptérodon; Dolichope. Donacie. Donacier, Doraàs. Dorippe. Doris. Dorsuaire. Doryle. Dragon. : Dragone. PDragonneau. Drile. Dromie. Dronte. Drypte, Duc. Dugons, Durcicirenxrs, Dytisque, Elaphre. Eléphant. ELEurTHÉroronss. Errurnérorours. Elode. Elope. Elophore. Elytres. Emarginule. Empis. Pag. 15 281 17 4 Emyde. EnvpoBrANCHES, Endomyque, Engoulevent, Enoplose. EntomosrrACÉs, ExromoriLLes, Eolide. Ephémère. EPISPASTIQUES. Eponse, Erix. Erodie. Erotyle. Haisin. Fasciole. Faucheur, Faucon. Feuillet Filaire. Filou. FILICORNES. Firole. Fissurelle, Fistulaire, Elamnant. Flate. FLORILÉGES, Flustre. Fœne. Fondule, Gade. Gal. Galago. Galatée, Gaiéode, Galéopithèque, Galcérite. Galéruque, TABLE FRANÇAISE, Pas Le] Dev 248, CT © b OVSA GES ETS Cr DE EE + © © Erpéton. Escarbot, Escharre, Esoce. Esturgeon. Etourneau. Euctre, Euvlosse. Eulophe. Evauie. Eumorphe, Eurychore. Exocet, Fe Fongie, Foxcrvorss. Forbicine. Forrrouzers. Fonmicarnes. Fou. Fourssrurs. Foulque. Fourmi. Fourmilier. Fourmilion, Francolin. Frépate. FRONTIROSTRES, Fulgore. Fusiconnes. Galette GALLINAGCES. Gallinule, Gasr£roponrs, Gastérostée. Gastrobranche., Gecko. Gélinotte. 20 520 TABLE FRANÇAISE. Géotrupe. Pag. 200 Grenouille, Gormon. 124 Gribouri. Géroflé, 302 Griffon. Gerre. 263 -Grimpereau. Giraffe, 24 GRIMPEURS, Glaucope, 42 Grive. Groguricorwrs. 271 Gros-bec. Gloméride, 292 Gros-œ1l. Givphisodon. 134 Grue. YPHORAMPHES, RYLLOÏDESe GryrHor4 3a G OÏDES Gobe-mouche. 38 Gryllon. Gobic. 123 Guan. Gobiésoce, 150 Guenon. Gobioïde. 123 Gutpe. Gobiomore. 122 Guépier. Gobiomoroïde, 2bid. Guillemot. Goëland. 7o Gymnétre. Gomphose. 126 Gymnomurène, Gorgone. 310 GYMNONECTES. Grapse, 150 (GYMNOPOMES, Grèbe. 72 Gymnote. Æaliotidier, 164 Hespérie. Halple. 196 Hétérocère. ER 18 HÉTÉRODERMES. Sr 200 F{£TÉROMÉRÉS. arle. = Ar F HN 68 Jétéroptére. ae 166 HérérosOMFS. Hausrrrres, ï ae 259 Hiatule. Hélicier. , : 164 Hippe. Herminvnes. Axe 1 À ù 209 Hio obosque. HéLcocÈèees. ns L 20/4 Hi Opotame£e Hélode. 4 PP Hél . 232 Hirondelle. élops. : y Î 218 Hirondelle de Hémérobe. UE . 244 Hirtée. HEmrprénes. = ! Ho 260 Hispe. *inipléronote, : 128 Hocco. Hépate, Eépal 180 Holacanthe. épiale. ÉFz 272 HoLoBRANCHES- ERBIVORES. 5 0 He 0 233 Holocentre. ACTrISSsOon, HE rmnose Herminie, 14 MOINE TN IE mé 274 Holothurie. * 62 Homme, mere HomoDpErMEs. Horie. Huiître. Huitrier. Huppe. Hurriah. Hyale. Hydatide. Hydrachne. Hydrargyre,. Hydre. HyDROCORÉES. Hydromètre, Ichneumon. Iguane. Inache. Indri. Inrusorres ( zoophytes ). Ivsecres. IssectrrODES Jabiru. Jacamar. Jacana. Kanguroo. Kinkajou. LABIDOURES, Labre. Lagopède. Lagrie. Lama. Lamantin. LAMELLICORNES. Lamie. Lamproie. TABLE Pag. 86 218 168 6o , 168 46 88 158 302 291 144 307 264 Ibid. 18 14 FRANÇAISE. Hypsomxes. Hydromys. Hydrophide. Hydrophile. Hyène. Hylée. Hylotome. HymÉNorrÈREs. Hypérodon. Hyphydre, Hypoléon. Hypophlée. Hypostome. InresriNAux ( vers), Ips. Isis. Isocarde. Istiophore. Iule. Jambonueau, Jucuzaimes (poissons). Kumal. Kurte. Lampyre. Langouste. Larre. Larves. LATÉRALISÈTES. LATIROSTRES. Latrobie. Léiognathe, Liioromes. 27 Pag. 95» 521 284 13 86 204 13 250 258 245 26 196 280 229 140 502 228 351a 165 124 202 168 116 103 161 210 182 256 186 283 64 198 128 126 vw» 922 Lépadogastère. Lépidope. Lépinoromrs. LÉPIDOPTÈRES. Lépisacanthe. Lépisostée, Lépisme. Leptocéphale, LEPTORAMPHES, Lrptosomes. Lepture. Lestève. Leéthre, Leucopside, Leucosie. LÉvirosTRes. Lézard. LiBELLES, Libellule. Lièvre, Lrenrvores. Ligule. Limace. Limule. Linguatule. Lingule. Linoulier. Mäichoires. Macrocéphale. Macrosnathe. MAGROPTÈRES. Macroptéronote. Macroramphose. Macrorhinque. MacrOURES. -Mactre. Madrépore. Magot, Maillot. Mainate. Maja. Maki. Malachie, TABLE FRANCAISE. Pag. 108 120 LiruoPpxyrTes. Lithosie. Loche, Locuste. Lombric. Lonchiure. LoncricAupes. LoncirENNEs. Lophie. LopPHioNOTES. Lophyre. Loir. Lori, Loricaire. Loriot. Loutre. Lucane. Lucrruces. Lupère. Lutjan. Lrycte. Lygée. Lycornires. Lymexylon. Lyncée. Lyque. MALACODERMES. Malaptérure. Mamelles, Mammaire. Mammirères. Manakin. Manchot. Mangouste. Mante. Manticore. Maquereau. Marginellier. Marmotte. MarsurIAUX. Marte. Martinet. 202 221 252 152 228 262 218 208 176 210 TABLE FRANCAISE, Martin-pécheur. Pag. 45 Monodactyle. Masare, 250 Monodontier. Massasa. 105 Monoptère, Massète, 502 Mordelle. Matute. 180 Mormyre, Mauve. 70 Morse. Méandrine. 308 Mouche, Méduse. 306 —— armée. Migalodonte. 259 ——St-Jacques. Micsalops. 148 —— St-Jean. Mélasis. 208 Mouette. Mellifique. 255 Mouffette., Melline. 252 Moule. MrLILTES. 248, 250 Mucrowés. Méloë. 214 Muge. Mélyre. 210 Musgiloïde. Membrace- 266 Mugilomore, Membrones des branchies, 96 Mulet. Méné. 144 Mulion. Menuisières ( abeilles). 250 Murëne. : Mérétrice. 168 Murénoblenne, Merle. 58 Murénoïde. Mésange. 44 Murénophis. Messager. 34 Muricier. Microptère. 132 Musaraigne. MrcroscoriQues (zoophytes), 306 Musophage. Midas. 281 Mutille. Mirreriens, 293 Mycérorres. Millépore. 308 Mycétophage. Mineuses (araignées). 290 Myer. Miride. 264 Mygale. Misgurne. 138 Mylabre, Mitte. 285 Myope. Moineau. 42 MyrriAPoDEs. Mozasses ( zoophytes). 307 Myrméces. Molorque. 230 Mysis. MoLLiPENNES. 211 Mryste. MorLusques. 154 Mytilier Momot. 40 NS Nageoires. 4 Naucore. Narwhal. 28 Nauplie, Nassier. 166 Nautilier. Naticier, 164 : Nayade, 53% Nécrophore. Necroroprs. Nécydale. N£ÉmaArocÈrEs. NÉMATOURES. Némoptère. Némotéle. INÉOrTOCRYPTES. Népe. Néréide. Nerfs. Néritier. NEVROPTÈRES. Nitidule. Ocypode. ODoNATES. ODoNTORAMPHES. Œdémière. CŒSsTREs. OrsEAUx. mouches. —— de tempête, Oligopode. Olivetier, Omalie. OmaALoïiprs. OmALORAMPHES, Omalyse. Ombellule. Ompolk. Ondatra, Ongle. Opatre. Opercule. Ophicéphale. OPHICHTAYCTES. Ophidie. OPHiDIENSs. Ophion. Ophisaure. Ophisure. Ophiure. OPLOPHORES. TABLE FRANCAISE. Pag. 248, 204 Noctilion. 197 Noctuelle. 216 Nocrurnrs (oiseaux). 272 Nomade. 288 Notiophile. 245 Notonecte. 280 Notoptère. 256 Notoxe. 264 Nunicozzes. 296 Nullipore. 2 Nummulite. 164 NyoTÉrINs. 242 Nymphes. 204 O. 180 Orang. 242 Orbiculier. 41 Orithyie. 216 Ormier. 284 ORNÉPHILES. 30 OnRNITHOMYZES. 46 Ornithorinque, 70 ORTHOPTÈRES, 116 Orthorinque, 166 Orvet. 198 ORYOTÈRES. 228 Oryctérope. 44 Orysse. 210 Oscabrion. 310 Osmère. 138 Osphronème. 18 Osseux ( poissons ). & OSTÉODERMES. 218 OsrÉosromEs. 96 Ostorhinque. 126 OsTrrAGINSs, 152 Ostracion. 114 Ouie 84 Ours. 254 Oursin. 86 Outarde, 112 Ovoïde. 304 Oxypore. OxxrINQUES. Oxystome, Oxytéle. PAcHyDERMES. Pagure. Paille-en-queue. Palémon. PaLMIPÉDES. Panache. Pangolin, Panorpe. Panse. PanroPprÈReEs. Paon. Papagai. Papillon. Paradisier. PanaAsrTEes. Paresseux. Parne. Parnopès. Parthenope, Passale. PASsEREAUX. Patelle. Patellier. Pavone. Pectinier. PÉéDiMANESs. Pédine. Pégase. Peigne. Peintade. Pélerine. Pélican. Pénée. Pennetule. Pennes. PENTAMÉRES. Pentatome. Péramèle. PErcEzors. Perce-oreille, Perche. TABLE FRANGAISE. Pag. 226 Ozole. Perdrix. Péristédion. PÉRISTÈRES. Perle. PÉROPTÈRES. Perrique. Perroquet. Perruche. Persèque. PEÉTALOGCÈRES. PÉTaLosoMmrs. Pétrel. Phaëton. Phalanger. Phalène. Phascolome. Phasme., Phatagin. Philanthe. Pholade, Pholadier. Phoque. Puororayces. Phronime. Phrygane. Phryne. Phyllidie. Phyllie. Phyllostome. Physale. Paysaroprs. Physétère. Physode. PAaYTADELGES. PayToPHAGEs, Phytotome. Pic. Pie. Pie-grièche. Pigeon. Pika. 525 Pimélie. Pimélode. Pince. Pingoin. Pinrier, PixniPéDEs. Pinnothère, Pinophile, Pipa. Pique-bœuf. Pitaut. PLractosTomEs. Planaire. PzanicaAuDes. PLANIFORMES. PLaniROSTRES. Planorbier. PLantTiIsuces. Plature. Platycère. Précorones. PLécorrTÈères. Plectorhinque. PLÉNIROSTRES. PLEÉREORAMPHES. Pleuronecte. Pleurotomier. Ploière. Plongeons, Plotose. Plumes. Prumicozzrs. Pluvier. Pneumoderme£. Podicère. Podophtalme PopnortTÈrEs. Podure. Pœdére. Pogonathe. Pogoniss. Porssons. Poitrine. Polydactyle. TABLE FRANCAISE. Pag. 220 140 290 72 168 65 Polydesme. Pozycenarrs. Polynème. Polyodon. Polyphème. Polyptère. Polyxène. Pomacanthe. Pomacentre. Pomadasys. Pompile. Pongo. Porcellane. Porc-epic. Porpite. Portune. Pou. Pouce. Poulpe. Poumons. Pourprier. PRESSIROSTRES. PriocÈres. Prione. PRIONORAMPHES. Prionote, Promécopside. Protée. Psrupo-PrTHÈQUES. Psoque. Psychode. Psylle. PrÉrODIPLESs. Ptérophore. Ptérope. Présoropes, Ptine. Puce. Puceron. Punaise. Pyrale. Pyrochre. Python. Pag. 203 Jbid. 142 104 176 148 Ibid. QUADRICORNES, Radiaires ( zoophytes }. Raie. Rainette. File. Ramrhe. Ramrsocores. RamPHoziTEs. RAMPHOPLATES. RamPnosTÈNes. Ranître. Ranine. Mapaces. Faphidie, RarniorAMPnes. Rat. Rectrices. Réduve. Régalec. Rémiges, RemrrËpes. R£émirTanses. Rémora. Reprises, Rétépore. Sabelle. Sabot, Sabotier. Salamandre. Salicoque. Sangsue, SancuISUGEs. Sapajou. Saperde. Sarcoramphe. Sarge. Sarigue. Sarrotrie, Saumon. TABLE FRANÇAISE. Q. Pag. 293 QuaDrUMANES. F. 305 Rhagie. 102 Rhagion, 92 RainarTÈres, 6o Rhinchops. 226 Khingie. 63 Rhinobate. 65 RuinocÈres. Ibid. KRhinocéros. 61 Khinolophe. 264 Ruinosromes, 178 Rhizostome. 32 Rhombe. 245 Rhynchène. 44 MRichard. 18 Ricin. 30 Ripiphore. 264 Rollier. 113 RoncEurs. 30 RoyaLzocÈres. 197 RosTricorNes, 265 Roussette. 122 Rumivans. 74 Rusé. 296 SAURIENS. 4 Sauterelle, 164 Savacou. 9% SAXxIGÈNES. 182 Scalatier. 298 Scaphidie. 265. £Ecarabée. 8. Scare. 230 Scarite. 32. Scathopse. 252 Scaure. 16 Sciène. 218 Scinque. 146 ScLERosTOMESs. 528 Scolie. Scolopendre. Scolyte. Scombéroïde. Scombéromore. Scombre. Scombrésoce. Scorpène, Scorpion. Scutellaire. Scutigère. Scyllare. Scyllée, Scymne. Scytale. Seiche, Séilène. Semblide, Sépidie. Seps. Serpe. Serpent à sonnettes. Serpule. Serrasaline. SERRICAUDES. SERRICORNES. SERRIROSTRES. Serropalpe, $Sertulaire. Sésie. Sessiliocles. SÉTICAUDES, SÉTICORNES. SIAGONOTES. Sigare. Sigaretier. SIMPLICICORNES. SINGES. SIPHONOBRANCHES, SIPHONOSTOMES. Sique. Sirèce. Sirène. Sitaride. TABLE FRANÇAISE. Pag. 252 292 Sittelle. Solenier. Solénostome, SOLIDICORNES. SoLiPËDrs. Sonicéphale,. Spalax. Spare. Spatangue. Spatule. Sphagebranche. Sphège. SPHÉNORAMPHES. Sphéridie. Sphéroïde. Sphinx. Sphyrène. Spirorbe. Spirulier. Spondyle, Squale. Squatine. Squille. Staphylin, STÉGOPTÈRES, Stellion. Stemmate. Stène. STÉNOPIÈRES, STÉRÉOCÈRES. STERNOPTYGES. Sternoptyx. STERNOXES. Sternum. Stoléphore. Stomoxe. Stratiome. Stromatée. Strongle. Styléphore. SUBULIROSTRES. Surnie. SYLVICOLES. Syngnathe, Synodon. Synodendre. 204, 222 Tachine. Tachype. Tachypore. Tachysure. T'agénie. Takydrome. Tangara. Tantale. Taon. Tapir. Tapissières (abeilles ). T'ARDIGRADES. Tarétier. T'arsier. Tatou. Taupe Taupin. Trcrirennes. Teigne. TÉLÉOBRANCHES. Téléphore. Tellinier. TÉNÉBRICOLES. Ténébrion. Tentaculaire. Tenthrède. T'ÉNUIROSTRES. Térébratulier. T'érébelle, TÉRÉDYLES. T'ÉRÉTICAUDES. T'ermite. T'étanocère. T'étard TETRACHIRES. TLTRAMÉRES, "Fétraodon. T'étras. Tétratome. Tette-chèvre. Thalasséme. T'halitre, Thérève. TABLE FRANÇAISE. D. Pag. 198 Thon. THonAciQuESs ( poissons ). Thrips. Tille. Tiphie. Tipule. Tique. T'odier. Tœnia. T'œnianote, T'œnioide. Tonne. Torcol. Torpille. Tortue. Toucan, Touraco. Tourniquet. Touyou. Trachinote. Trachyde. TRÉMATOPNÉS. Trichie. Trichiure, Trichocerque. Trichode. Trichopode, Trichure. TRIDACTYLES. Trigle. T'RIMÉRES. Triptéronote. Triton. Tritonie. Trochier. Trogosite. Trombidie. Trosque. Troupiale, Trox. Truxale, Tabicinelle, Tubipore. Pag. O8 ; mr 9230 Tupinambis. T'urbinellier, Uléiote. Urowares. Unibranchaperture. Upide. Uranoscope. Urcéolaire. Vaisseaux. Valvier. Vanneau, Vautour. Vénusier. Vermilion. Vérétille. Ver-luisant. Vers. Vertèbres. Wombat. Xiphias. X ylocopes ( abeilles ). ,Zée. ZoADELGES. Zioanthe. Zoé. TABLE FRANÇAISE. Pag. 8o Turritelle, 224 Urocére. 236 Uronësers. 152 Uroplate. 218 Unoroprs. 116 UropPristes, 2 Vésicans. 164 VEsiTARsEs, 64 Vibrion, 32 Vipère. 163 Vissier. 280 Vive. 310 Volutier. o1o Volvoce. 294 Vorticelle. 2 Vrillette, 114 XYLOPHAGES. 250 Xystère. 134 Zonite. 264 ZooPHyTes. 306 Zophose. 176 Zygène. Fin de la Table française. Pas. 168 248, 258 215 269 307 58 166 116 166 222, 307 Ibid. 208 23@ 144 214 300 220 272 Acanthia. Acanthinion. Acanthopodus. Acanthurus. Acarus. ACCIPITRES. ACEPHALA, ÆAcheta. ÆAchirus. Acipenser. Acrochordus. Æcridium. Aclinia. ÆAdelobranchiata. Agama. ÆAgathidium. ÆAgeneios. Agrion. Akis. Alauda. ÆAlbunæa. Alca. Alcedo. Alcyonium. ALECTRIDES. ALIPEDES. Altica. Alucita. ÆAlurnus. ATia. Ammodites. Ampelis. AMPH:BIA. TABLE LATINE. SES I SP PS SP I A. Pag. 262, 264 134 Thid. Ibid. 288 32 165 240 132 104 86 240 306 160 62 222 140 246 220 44 182 72 46 310 54 10 232 295 232 138 114 36 26 ÆAmphinome. Æmphisbæna, Æmphitrite. Anableps. Ananarcus. ÆAnarrhicas. Anas. ÆAnaspis. Anatifarius. Andræna. Anguis. Anisotoma. Anobium. Anolis. ÆAnoploterium. ANSERES. Anthia. Anthicus. Anthrenus. Anthribus. Antilope. Antipathes. Anthrax. Apalus. Apate. Aphis. Aphodius. ÆAphrodita. Apis. Aplysia. Æptenodytes. Apterichtus. Apteronotus. Pog. 206 86 296 138 28 114 68 216 170 250 86 222 208 62 23 66 194 214 206 226 24 310 280 214 2928 268 ve 992 Apus. Pag ÆAquarius. Æquila. Ara. Aranea. Arctomys. Ardea. Arenicola. Argentina. Argonaufarius. Argulus. ÆArgyreios. Armadillo. Arvicola. Ascalaphus. Ascaris. Æscidia. Baccivori. Balanarius. Balæna. Balenoptera. Balistes. Banchus. Pasiliscus. Batrachoides. Batrachus. BATRACII. Bembex. Beroe. Bibio. Binoculus. BrsuLzca. BLATTA. ‘Blennius. Boa. Bodianus. Boletophagus. Bombix. Bormbylius. Bos. TABLE LATINE, . 44, 1794 ÆAsilus: 264 Asiraca. 34 Aspidophoroïdes. 50 ÆAspidophorus. 290 Aspisurus. 18 ASTACOIDEA. 62 _Astacus. 296 Asterias. 144 Astrea. 156 Astur. 1760 Ateuchus. 134 Atherina. 292 Ætopa. 18 Attelabus. 244 Aulostoma. 302 Ares. 168 Avocetta. B. 38 Bostrichoides. 170 Bostrichthys. 28 Bostrichus. Ibid. Brachinus. 104 BRACHIOPOD4. 254 Brachycerus. 8o Bradypus. 116 Branchiopus. 104 Brentus. go Bruchus. 250 Bubo. 306 Buccinarius. 280 , 284 Bucco. 174 Buceros. 24 Bufo. 238 Bulbocerus. 116 Bullearius. 88 Buphaga. 132 Buprestis. 222 Pure. 272 Buteo. 258 Butyrinus. 25 Byrrhus. Cacatoes. Cacicus. Calappa. Callidium. Calliomorus. Callionymus. Callitrix. Callæas. Callorhincus. Colopus. Calosoma. Calygus. Came leo. Camelo-pardalis. Camelus. Cancer. CANCERIFORMES. Cancroma. Canis. Cantharis. Capra. Caprimulgus. Capros. Carabus. Caranx. Caranxomorus. Cardiarius. Cariophyllia. Caryophyllaneus. Cassida. Cassidulus. Casuarius. Cataphractus. Catodon. Caudat:. Caudivolvulus. Cavia. Cebrio. Cebus. Cenogaster. Centranodon. Centriscus. Centrolophus. TABLE LATINE, C, Centronotus. Centropodus. Centropoma. Cephalacanthus. CEPHALOPODA, Cephalus. Cepolus. Cerambyx. Ceratoplatus. Cercopis. Cercopithecus. Ceria. Cerochetus. Cerocoma. Cervus. Certhia. CETE , CETI. Cetonia. Ceyx. Chalcides. Chalcis. Chanos. Characinus. Charadrius. Chelifer. Cheilinas. Chelio. Cheilodactylus. Cheilodipterus. Chelonia. CHELONII. Chelus. Cherme:s, Chetodipterus. Chetodon. Chiton. Chimæra. Chiromys. Chrysomela. Chrysopsis. Chrysostos. Chrysostromus. Cicada. 554 Cicadella. Cicindela. Ciconia. Cimex. Cirrhites. Cistela. Civetta. Clerus. Clio. Clivina. Clupanodon. Clupea. Clypeaster. Clythra. Clytus: Cnodalon. Cobitis. Coccinella. Coccus. Cochlearius. Cæcilia. Coendus. Cænomya. Coescoes. Cæsio. Cæsiomorus. Colius. Colliurus. Colombellarius. Coluber. Colubrinus. Columba , Columbinz. Colydium. Colymbus. Comephorus. Conarius. Conops. Copris. Coracias. Corallina. Corallium. Coris. TABLE LATINE, Pag. 266 194 G2 264 142 318 13 228 158 194 144 Ibid. 304 232 230 222 135 234 268 86, 112 Coræœus. C'orregonus. Corrvus. Corydoras. Corynetes. Coryphenoides. Coryphæna. Cosmius. Cossus. Coturnix. Cottus. Crabro. Crambus. Crangon. CRASSIPELLES. Crax. Crex. Cricetus. Crino. Crioceris. Crocodilus. Crotalus. Crotophaga. Crucirostra. CRUSTACEA. Cryptocephalus. Cucujus. Culex. Cucullanus. Cuculus. Curculio. Cychrus. Cyclops. Cyclopterus. Cymbex. Cynips. Cynocephalus. Cypriarius. Cyprinus. Cypris. Cyrtus. Cythere. Pag. Dactylopterus. Daphnia. Dasycerus. Dasypus. Dasytes. Dasyurus. Delphax. Delphinapterus. Delphinus. Dentalium. Dermobranchiata. Diaperis. Diapria. Didelphis. Didus. Diodon. Diomedea. ÆECAUDATI. Echeneis. ÆEchidna. Echinomya. Echinoneus. Echinorincus. Echinus. EÉDENTATI , LDENTWEI. Elater. Elephantus. Elephas. Elophorus. ÆElops. ÆNARGINATIROSTRES. ÆEmberiza, Empis. Emys. Endomychus. Fulco. Fasciola. TABLE LATINE. Pag. Diplolepis. Dipterodon. Dolichopus. Donacia. Donaciarius. Doras. Dorippe. Doris. Dorsuarius, Dorylus. Draco. Dracæna. Drilus. Dromia. Drypta. Dugonsg. Dytiseus. Enoplosis. ENTONOsSTRACA. Hphemera. Eques. Equus. Erinaceus. Erix. Erodius. Erotylus. Eschara. Esox. Eucera. Eulophus Eumorphus. Eurychora. Cvania. Exocætus. Felis. Fiber. 12 18 3556 Filaria. Firola. Fistularia. Flaia. Flustra. Fæœnus. Fondulus. Forbicina, Gadus. Galago. Galatæa. Galbula. Galeodes. Galerites. Galeruca. Gallus. GALLINÆ. GALLINACÆ. Gammarus. Gasteropleucus. Gasterosteus. Gastrobranchus. GASTROPODA. Gecko. Geotrupes. Gerris. Glaucopis. Gliphysodon. Glorneris. Haliotidarius. , Haliotis. Haliplus. Helix. Helodes. Hemerobius. Hemipteronotus. Hepatus. Hepialus. Hesperia. TABLE LATINE. Pag. 302 158 138 266 310 254 138 288 ForRFICULA. Formica. Formicivori. J'regata. Fringilla. Fulgora. Fulica. Fungia. Gobiesox. Gobo. Gobioides. Gobiomoroides. Gobiomorus. Gomphosus. Gorgonia. Gordius. Gracula. GRALLAÆ. Grapsus. Grus. Gryllo-talpa. Gryllus. Gymnetrus. Gymnomuræn. Gymnota. Gymnothorax. Gymnotus. Gypætus. Gyrinus. HETERODERMI. Heteropterus. Hiatula. Hippa. Hippobosca. Hippopotamus. Hirtæ a. Hirudo. Hirundo. Hispa. Pag. 236 254 38 68 42 266 Go 308 130 122 Ibid. Ibid. Ibid. 126 310 298 40 58 180 62 240 Ibid. 120 152 196 152 112 9 / 54 197 Hister. ITæmatopus. Iolacanthus. Holocentrus. IHologymnes. Ilolothuria. Homo. Horia. IT; alæa. Hyens. Hydatis. Hydrachna. Hydrochærus. Hydrometra. Ichneumon. JIguana. Indri. INSECTA, K angurus. Labrus. Lacerta. Lagomys. Lasgria. Lamia. Lampyris. Lanius. Larra. Larus. Laticauda. Leiognathus. Lema. Leriur. Lepadogasterus. Lep'dopus. Lepisacanthus. Lepisma. Lepisosteus. TABLE Pag. 206 60 254 Tsis. 82 Istiophorus. 9 Julus. 186 K. 19 Kurtus. > 126 Lepfocephalus. 82 Leptura. 18 Lepus. 214 Lesteya. 231 Lethrus. 210 Leucopsis. 38 Laucosia. 256 Zabellula. 70 Ligula. S9 Ligularius. 198 Limax. 232 HLimulus. 9 Linguatula. 108 Lithosia. 128 Locusta. 224 Loligo. 288 ÆZombricus. 148 Lopluus. LATINE, Hydromys. Hydrophilus. Hydrophis, Hyla. Hyleæus. Hyœna Hyperodon. Hyphydrus. Hypoleon. Hypophlæus. Hypostomus. Hyrax. Hystrix. 29 310 194 292 16 Lara | 2 39 Lophyrus. Lori. Loricaria. Loxia. Lucanus. Luperus. Lutjanus. Macrognatus. Macropteronotus. Macroramphos. Macrorhyncus. Madrepora. Maja. Malachius. Malapterurus. Mammalia. Mammaria. Mammata. ÎManatus. Manis. Manticora. Mantis. Marginellarius. ITARSUPIATI. Masaris. Matuta. Meandrina. Medusa. Megalops. Meleagris. Mellinus. Melolontha. Melyris. “Membractis. Mene. Mephitis.… DTeretrix. Mergus. Merops. Merula. Micropterus. Midas. TABLE LATINE, Pag. 80 9 140 42 202 Lutris. Lyctus. Lycus. Lygœus. Lyncœus. Lytta. Millepora. Miris. Misgurnus. MoLLUusCA. Molorchus. Momotus. Monodactylus. Monodontarius. Monopterus. Mordella. Mormyrus. Moschus. Motacilla. Magil. Mugiloides. Mugilomorus. Mulio. Mulus. Muræna. Murenoblennius. Murenoïdes. Murenophis. Muriciarius. Mus. Musca. Muscicapa. Musophaga. Mustela. Mutilla. Myarius. Mycteria. Mygale. My labris. Myopa. Myoxus. Pas. 214, 225 210 262 214 Myrmecophaga. Myrmeleon. Naïs. Narrwrhalus. Nassarius. Nasua. Naticarius. Naucoris. Nautarius- Necrobia. Necrophorus. Necydalrs. Nemotelus. Nepa. Nerers. Octopus. Ddemera. Golidia. Oligopodus. Olivarius. Omalysus. Ombellularia. Ompolk. Oncotion. Ondatra. Oniscus. Opatrum. Ophicephalus. Ophidium. Orhion. Ophisaurus. Ophisurus. Ophiurus. Orbicularius. Pagurus. Palemon. Palinurus. Y'ABLE Pag. 20 LATINE, Mysis. 244 Mystus. 216, 230 156 216 162 116 166 210 310 138 108 18 292 218 126 114 254 86 112 304 170 182 Ibid 162 Neritarius. Nitidula. Noctilio. Noctua. NocTURrNr. Nomada. Nothiophulus. Notonecta. Notopterus. Notoxus. Nullipora. Numenius. Numida. Oriolus. Orithy1a. Ornithorincus, Orthorincus. Orycteropus. Oryssus. Osmerus. Osphronemus. Ostorhincus. Ostracarius. Ostracion. Ostracoda. Otis. Ovis. Ovoides. Oxyporus. Oxystoma. Ozolus. P. lalæotherium, Panorpa. Papilio. 340 Papio. Paradisea. Parnopes. Parnus. Parra. Parus. Passalus. PassEnEs, Patellarius. Pavo. Pavona. PECORA. Pediculus. Pedinus. Pepasus. Pelecanus. Peltis. Peneus. Penelope. Penicillus, Pennatula. Pentatoma. Peramele. Perca. Peristedion. Perla. Petromizon: Phaeton. Phalacrocoraz. Phalengista. Phalangium, PFhalæna. Phalænula. Phascolomys. Phasianus. Phasma. Philanthus. Phoca. Phænicopterus. Pholadiarius. Phronima. Phryganea. Phrynus. Phyllidia. Phyllium. Phyllostoma. TABLE LA'TINÉ, Physalus. Physeterus. Physodes. Phytotoma. Picæ. Picus. Pimelia. Pimelodes. Pinnarius. PINNATA. Pinnotheres. Pipa. Pipra. Pzsces. Pithecus. Planaria. PLANICAUDATr. Planorbarius. Platalea. Platurus. Platycerus. Plectorhincus. Pleuronectes. Pleurotomarius. Ploiera. Plotosis. Plotus. Pneumoderma. Podicerus. Podophtalmus. Podura. Pæderus. Pækillopterus. Pogonas. Pogonias. Polinurus. Polydactylus. Polydesmus. Polynemus. Polyphemus. Polypterus. Polyxenus. Pomacantha. Pornadasys. Pompilus. Pongo. Porcellana. Porphyrio. Porpita. Prionotus. Prionus. Procellaria. Promecopsis. Protæus. PsEuDO-PITHECI. Psittacus. Psocus. Psychodes. Quadrumans. Raja. Rallus. Ramphastos. Ramphus. Rana. Ranatra. Raphidia. Ranina. Recurvirostra. Reduvius. REPTILIA, Retepora. Rhagio. Rhagium. Sabella. Salamandra. Salmo. Salpa. S'aperda. WS'arcoramphus. S'argus. S'arrotrium. S'AUVRII. - Scalatarius. TABLE LATINE. Pag. 180 65 306 130 251 70 266 94 8 5o 244 Psylla. Pterophorus. PTEROPODA. Pteropus. Pterotrachea. Ptilinus. Plinus. Pulex. Purpurarius. Pyralis. P yrochroa. Rhea. Rhingia. Rhinobalus. Rhino’eros. Rhinolophus. Rhinomacer. Ruincops. R'izestoma. Rhombus. Rhynchænus. Ricinus. Rip:phorus. RosorEs. RUMINANTIA. SCANSORES. S'caphidium. Scarabæus. Scarites. Scarus. Scathopse. Scaurus. Sciæwna. Scincus. SciuTus. Pas. 268 D 342 Scolex. Scolia. Scolopax. Scolopendra. Scolytus. #comber. Scomberoides. $comberomorus. Scombresox. S'corpro. Scorpæna. Scutellera. Scutigera. Scyllarus. Scyllæa. Scymnus. Scytale. Secretarius. Selene. Semblrs. Sepidium. S'erpentarius. SERPENTES. Serpula. Serrasalmo. SERRATIROSTRES. S'erropalpus. Sertularia. Sesre. Sicus. Wigara. Sigaretarius. Silpha. Silurus. SImIzÆ. Siren. Sirex. ‘Sitaris. Sitta. Sæpia. Solenarius. Tabanus. Tachypus. TABLE Pag. 302 252 64 292 228 124 Ibid. JTbid. 143 290 130 252 LATINE. Solenostoma. SOLIPEDES., Solpuga. Sorex. Spalax. Sparus. Spatangus. Spatularia. Sphagebranchus. Spheroïdes. Sphex. Sphinx. Sphæridium. Sphyrœna. Spirorbis. Spirularius. Spondylis. Spongia. Squalus. Squatina. Squilla. Staphylinus. Stellio. Stenus. Sterna. Sternoptyx. Stolephorus. Stomoxys. Stratiomys. Sfrix. Stromateus. Strongylus. Struthio. Sturnus. Sula. Surnia. Sus. Stylephorus. Syngnathus. Synodendron. Synodus. Tachysurus. Tagenia. Pag. 106, 138 26 29E 14 13 126 304 104 152 108. 256 272 204 148 296 157 224 319 102 Ibid. 184 198 82 198 70 150 144 278 280 34 114 302 57 220 Talpa. Tanagra. Tantalus. T'apirus. T'4RDIGRADI. l'arsius. Taxus. Telephorus. T'ellinarius. T'erebrio. T'entacularia. T'enthredo. T'erebella. T'erebrarius. X'erebratularius. T'eredarius. T'ERETICAUDATI. T'ermes. L'estudo. Tetanocerus. T'etrao. Tetraodon. T'etratoma. Tettigonia. T'halassema. T'halia. Thalitrus. Thereva. T'hroscus. T'hyreocoris. Tillus. T'inea. Tiphia. Tipula. Unibrancha perlurus. Upis. Upupa. Uranoscopus. V'alvearius. Venusarius. TABLE LATINE. Todus. Tænioides. T'œnia. T'æœnianotus. T'orda. Torpedo. Touraco. Trachinotus. Trachinus. Trachys. T'richecus. Trichocephalus. Trichodes. Tridacty lus. Trichurus. : Trichius. Tricopodus. Trigla. Tringa. Tripteronotus. Triton. Tritonia. Trochiarius. Trochilus. Trogon. Trogosita. Trombidium. Truxalis. Tubipora. Tupinambis. Turbinarius. Turbinellarius. T'ubispirantia. Turdus. (HS Uria. Urocerus. Uroplatus. Ursus. 164 Veretillum. 165 Vespa. ht 344 V'espertilio. Vipera. 'ombatius. Xiphias. Xydrargyrus. Yunx. Zeus. Zoe. Zonitis. TABLE LATINE. Pag. 10 Wolutarius. 83 Vultur. W. 16 X. s14 Xysferus. Ibid. Fin de la Tuble latne. Pas. 166 32 272 l si | | À À . 3 1 %s | à EX, I es 5 NON CE , z LE Lu in LL è ml | | qq