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Full text of "Les règles de la bienséance et de la civilité chrétienne : divisées en deux parties"

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8 a" # 4 +. 
LR 


LES REGLES 


DE 


LA BIENSÉANCE 


ET DE LA 
CIVILITÉ CHRÉTIENNE. 
Divisées eu deux Parties; 


Par J.-B. DE LA SALLE , Prèrres, 


Et Docteur en Théologie. 


À CAEN; 


CHEZ AUGUSTE LECRÊNE, LIBRAIRE, 
rue Froide, n°. 9 

she. MN 
M, DCCCs XXV, FE 


Toutes mes Editions sont revètues de ma 


Signature. 


AVIS PRÉLIMINAIRE. 


La première partie de cet ouvrage 
traite de tout ce qui a rapport à la 
propreté et au maintien du çorps : on 
y apprend quelle est la situation la 
plus honnête ‘et la plus commode. On 
ne saurait sy prendre trop tôt pour 
obliger les enfans à prendre une dé-. 
marche également aisée et modeste, 
à éviter les gestes ridicules, affectés, 
immodestes et grossiers, et à se fami-. 
liariser avec cet air décent et commode 
qui prévient et plaît dans un monde 
poli. æ 

La propreté contribue à la santé du 
corps, motif seul capable d’engager les 
enfans à observer tout ce qu’on leur 
prescrit à ce sujet; mais elle est encore 
une preuve sans réplique que l’on aime 
l’ordre , surtout quand elle est ren- 
fermée dans ses justes bornes ; et cet 
amour de l’ordre annonce à son tour 
une droiture de cœur bien propre à for- 
tifier les sentimens de Religion; la mal- 


iv AVIS 

propreté , au contraire, désigne le dé- 
sordre qui règne dans Pâme, et par eon- 
séquent peu d'amour de la piété. 

C’est dans l’âge le plus tendre qu'il 
faut inspirer ce qui rend les enfans civils 
et honnêtes : les premières impressions 
ne s’effacent presque jamais ; et s’il ar- 
rive que lon oublie quelquefois les 
préceptes d’une bonne éducation, la 
réflexion tôt ou tard y,ramène, 

On reconnaît toujours, à travers Les 
déréglemens mêmes d’un jeune homme, 
l'effet des lecons de politesse qu'il a 
recues dans son enfance. D’ailleur$ ces 
soins de propreté, tournés en habitude, 
deviennent presque naturels; on sent 
même alors une espèce de répugnance 
à les omettre. 

Les lecons contenues dans la seconde 
partie sont intéressantes , car elles ont 
pour objet les actions les plus ordi- 
naires : le lever, le coucher , les repas, 
la conversation, les divertissemens, le 
langage, et toutes ces choses exigent des 
règles et une attention réfléchie à les 
observer : ces règles sont prises dans la 
nature même de l’homme ; ellestendent 
uniquement à la perfection de son être. 


PRÉLIMINAIRE. v 

Le sommeil est nécessaire quand il 
est pris avec ordre, avec modération ; 
il devient nuisible à la santé, dès qu'il 
est prolongé au-delà de ses justes bornes. 

La nourriture de l’homme doit tou- 
jours être proportionnée à sOn tempé— 
rament et à ses besoins; les enfans, plus 
que les autres, ont besoin de règle dans 
une action qui les rend souvent onéreux 
à eux-mêmes et à ceux qui sont chargés 
de leur éducation ; ils se pardonnent 
toutes sortes d’excès en ce genre, parce 
qu’ils n’en conçoivent ni n’en prévoient 
les conséquences. 

L'homme est né pour la société, 
pour vivre et converser avec ses sem= 
blables : il doit donc connaître les 
devoirs que lu, prescrivent la Religion, 
l’honneur et la raison dans les conver- 
sations , dans les visites qu’il rend ou 
qu’il reçoit, en un mot, dans toutes les 
occasions où il doit se trouver en société: 
la prudence dans les manières, la cir= 
conspection dans les discours , l’hon- 
nêteté dans les propos, Les égards envers 
ses supérieurs et ses égaux, la patience 
et la douceur avec les esprits difficiles, 
une charité constante dans les circons- 


v} AVIS 
tances fâcheuses, une attention soutenue 
à ne blesser ni la réputation des absens 
par des médisances malignes, par des 
rapports désavantageux, ni la modestie 
des personnes présentes par des éloges 
déplacés, par une fade adulation ; une 
exacte vigilance sur ses regards, ne les 
portant jamais sur des objets licencieux ; 
sur ses paroles, ne s’entretenant jamais 
de sujets obscènes, évitant toute espèce 
de raillerie capable de blesser même 
indirectement la charité : voilà en rac- 
courci ce que les enfans doivent ap- 
prendre d’une manière plus détaillée 
dans cette Civilité, et le graver si pro- 
: fondément dans leur mémoire et dans 
leur cœur , qu’il ne s’en efface jamais. 
Quoique l’homme soit irrévocable- 
ment condamné au travail, sans que sa 
condition puisse l’en dispenser , le Sei- 
gneur, toujours équitable dans ses plus 
sévères arrêts, permet à l’homme cou- 
pable le repos nécessaire à la réparation 
et à l'entretien des forces du corps; mais 
le repos n’est légitime, qu’autant qu’il 
est surbordonné à la nécessité : delà 
vient que tout divertissement qui S’é- 
caïte , dans son objet ou dans sa durée, 


PRÉLIMINAIRE. vi} 


des vues de Dieu, est un véritable 
péché , et souvent la source d’une in- 
finité de crimes qui ne nous effraient 
si faiblement, que parce qu’ils ont été 
confondus avec les usages dangereux 
d’un monde pervers; il était donc de la 
dernière importance de donner sur cet 
article des lecons détaillées à la jeu- 
nesse, naturellement portée vers Le plai- 
sir, et trop souvent incapable de mo- 
dération et de sagesse dans son usage. 


ee 


LETTRES DE LA CIVILITÉ. 


Majuscules. 
R, 25 ou E, €, où &, È, f, E, 
(A) (B) (C) (D) (E) (F) (G) 


of » k , le, AW, M, @; #; SE, 
(H) (l'ouJ) (K) (L) (M) (N) (0) (P) (Q@) 


&, &, ©, D, NN, A, E, 3. 
(R) (S) CT) (U) (V) (Æ) (Y) (2) 
Minuscules, 

A, É5 © dé) f Hs Hot» d> k, 1, m,n,0,p, 
(a) () (e) (d) Ce) (D (8) (h) G) G) () () (im) (n) (o) (p) 
4 *» {; M) 6, ARIRSEC 
(q) (r) ‘(s) (D) (u) (v) (x) (y) G) (et) 

Lettres initiales simples. 
8e > CDs Mo Mo Ps Le 
(4) (8) .(h) (m) (an) (v) ) 

Lettres finales simples. 
D, Cp E vu —, 7, Lu, M3 9 ou Mo 
(a) (ce) (e) (£) © (in) (n) (r) 
& ou É— ou GE Lo où fs, j/s OU pe 
(s) (t) (y) 
Lettres doubles. 
» {T° SL ff 


;, ä, œ vu 4, ou, ff à 
(ch) (et) (de) (et) (#) (ho) (ss) (st) 
Lettres finales doubles et triples. 

TS pui ; 
é ou y y M y M OU ÉWnmg s 
(en) (es) (it) (ent) 


LES REGLES 
DE LA BIENSÉANCE 


ET DE LA 


CIVILITÉ CHRÉTIENNE, 


DIVISÉES EN DEUX PARTIES. 


AMAMNAANAAAA 


AAA AAA AAA AA AAA AAA AAA AAA 


PREMIÈRE PARTIE. 


De la Modestie que l’on doit faire paraitre 
dans le port, et du maintien du Corps. 


CHAPITRE PREMIER. 


Du port et du maintien de tout le Corps. 


Jen me contribue avantage Aug 

_ graæe— éptérieure 6” ver L'honnêtete 

pnême Dee CHLEULÉ— , que l'epactituoe Ares 

faqueffe um jeune pomme o£ferve fo fi- 

Mmakon matueeffe & Le ovuremen… Ve? 
partie 6 >u œrp6 7, F 

ect jeunes _ gene qe {ons que top fujet6 

1: 


- 


10 Civilité 
aux Tr Efaue- qui Gfef fem y œ genre La 
veffie æ L'ennêtetc. pe 47 prémice_ 4 [a 2 
réfaue- qn'eff autre. qué- cette affectation 
ridioufe- qui mer Le cœrpé à La gêne & Le rend 
fembraëte a uné on achine- out fee omvube— 
mICnE four omécaniquemem ordonné ?, Gone 
Démarche œmpaffée Aabée Art, toujour 6 ? 
. ’ # As vw … 
quindce {ue um tom ne grarité ridicule, 
CE: « - Nil , 
eff paËé— omviné ? contraire 4 La cp [fie 
que La qonchafance , preuve ordinaire 4 fa 
pareffe & % £a Gaffe( à & fentiment ?. 
dm E— caradèré Gifs? & ÉtourDi6 ? 
Voiron {< ompofer… abc pue viqi- 
fanuce que fee autre ?, me pa67_ geffieufen_ 
far œæfie & fene raifon » oi changes 
>'attihoe par fegéréte. | 
Le eff pa? qu'om  Doive prendre un 
ton nr réferue qui Q'apparfien qu'a L'ag— 
ADgnce ; amaié? 1e eff nécfaire >’ Ëtre 
œmpef fane— art> ui ctude "U - portes “y 
/ Le te ff : De 2: 
CRHCrIUE— CH |, 5 CL AS: do €» dd rI0F 
cufcsméte… PrÉCEUN. À 
20m peu plus bar -” foin & Ter Giqi- 
fancc rendrait) æ4#? re qe famitière 6? 
aug jeunc£— gene, & Leë pa rene cbr Aie 
fur Apprendre à paraître 4% puffie avec cet 
az D Sonnèteté qui “Décèfe une fonné Duc 


fon & "nn HE régfe. 


Chrétienne. 11 
DL eff uné CrtAine L gravité qui Annonce 
fu - fauteus & eu fierté : fo: > être uné- 
perfection Louable, c'effuy Défaut cf oquAnt, 
parce que L'or quéi Lu eff um, Gice infup- 
port able Hans Lomme , & futurs Dan? 
L'Eomme Hrétiemn . IE 4 _ faute? inée que— 
touté- perfonne? Hoi avoir De fon Ori 
giné {pivituefte : fuffis pour Lui Donner 
tte gravité Douce qui infpiré Égafemem…, 
Le re fpect & fa œnfiance. dm he D'été- 
Saton €, 4 _ grains Dans Le aie 
Aura toujour 6 ? um Géritabl— LA p por ts 
avec Lu majeffe & La grandeurs "x Bicw, 
quan? if {ere réglé par— Lo onvrie , ompofe 
par une œnvénafle __ fumifité, &, foutenu 
par une cffime réglée TX ce que lon 
eff ou x ce que L'on uit te, 


œurfque Le? drœnffance Se Denanden 
que L'on fois fout, FR FRA Ua fous @i 
fe Goter_ » qi pencher La 1Ète— par— 
affetañon , qi L'éfénes_ ave une fierté 
ridicufe ; 1£ faut enœre évite fap- 
pupér fané ?Sefoim œntre La (nuraifle,e De 
facouec mégfigemmem., Se 3e Xe 
œontorfioné ? fe D onnants ’inutife 6? 
Agifationé— ; enfin D'affoige=— ou “D Ékn- 


dre fe mrpe— Abe indÉcnse—, 


Civihté 
jt four A for fqu'o Ceut f'affois- m 
_choifie té fiége® plu _ faut&— que- 6a6”, 


pour cœonferpex uné- poffure- plu6 7 ponnête 


12 


« 


Œ epiné ? L Jénante., Le ferai une indé 
œnce tx pofce— feë _ genou Lu {ur L'autre, 
De croifen_ ce— jambeé ? vu Lcé— faire 
qouce_ Forme > bafanace , D {ac- 
ou E— crnncfjafammen {ue Le oofies_ 
[T2 La cjaife, Dr {+ Éafancr_ Le orp6 
9 Le renverfant, D {> His pen € ou 
nr traver6 ; vÙ où encre Ébitee— Cu 
_Hanger— fouvem. D ic qe {ane raifon ; 
Le traîner avec Seuir , ou Le place 
an? “gr endroit» incommod pour œuy 
qui Gontys Ci Giennem… VS ané? un 
APPArÉMEM ; ferais une autré impofitef fe 
'affeter De choifin LS plus Seftes ? 
_aife6?, ou um fauteuif préférablemem a 
uné- _Haife.. y da faurau ffamer— top 
fortemem La ficnce avec Laqueffe œrtaince— 


perfonneé ? {'emparem Ve VTaug ticr6? 
Tune eminée , pour {5 Hauffer D'une 
Quanière indécnte : œ oéfaus, pour Être 
pfu6” DMIMUN » œen eff paë— ciné? 

roffic, prinapatemen… ane Le6? 
æmpagnie6, Dont on Ho refpecter. 
fc onembre6 ?. 


TE four enfin, oferves— &@e jamais? 


Chrétienne. 13 
f- febcr— {an6 ? Gefoim quand tout fe cn De— 


ef afjis , qi de Demeures {ue fon fiég— 
quand La œmpAagniée fe tiént fout. 


CHAPITRE II 
De la Tête et des Oreilles. 


ln A) fienféance cgige quo hiennée La 14e 
VSroite Œ, éfenée , fare— fa pencher 
un côté on x L'autre ; qu'on ae La 
tourné pa? ça E, fa avec Étourdrie— : ce 
furtour an? fu œnverfation que- fo 
oi {avoir % régies LE— He 

ft eff jamais permi ? 4 LÉ pondre 
y fige 4 ++— aug que ffions— que 
L'on çrus fai , énore— aminé ? > témoi- 
ques Te L'indifférence ou “Du onéprié?, 
par un geffe ve tte cfpèc—. 

On oi éviter > portes La QHaim $ 
& L'onnètete , ainfi que La propreté , Gen 
fem que , for (qu'on eff à tabfe, Jamais DER 
qe La touche que Vans use preffante mé 
effe > Ecnœre ovine Doit-07 {+ ratics 
env remuer £c6? Chéreug : ce Gic—, f; 
ordineisé aug cnfan6?, ae faurair. tre trop 
œrrigé. 


On. NE D géttopgen Le orciffe6 ? 


LR “4 


14 Civilité 
avec foin, pmaiS— Lu fauts évite De 
e faire 6 compagnie. let ordurce qu'on 
y faiffe amafcr— par mégfigence—, offi- 
Jem £ porteu fréquemmem La main ; 
GE, Le&— enfans, fan? plus— PL réflegion F 
{+ fervem Leurs Digt 6? Ex Leur6 ? 
onqfe 6 ? pour Leé— Gider— ; - fafitude onaf- 
propre & Dangereufe : quand 01 {em VYSeé- 
D émangeaifoné ?wnfinéraftee., im Faut 
{< fervie_ D'un eure-oreiffe , com épin- 
gfes ou autre& inffrumens : fi, Dante une 
compAgNie ; 01 {em quéfqu'incommovité à cœtte— 
partie, if faut. fe rehirée & remédier 
fans être Çu, pur enfan ont com— 
munémeéen beaucoup ho. penchant à œice_ 
ou 4 GC fouffiee mutuettemem ane LeEe— 
vréiffcs : eff uné impofite[f—, Œ » qui 
plug eff, uné- _ pañituèe œuifiste ont 0 
Dot Le 6? Drrigée—. 

=Lc6? Éommes ae Hoivem {+ pére 
fee vréiffe&— que Vans Lee me x mé- 
eœfjité ; cé ufage, autorife Dane fes femmes, 
qui aimém y tout L'ornemam Œ, La fagateffe , 
eff ridicufs DAnE— uy fomme, qui Doit 
Dane fee manière &— Œ, fes ajuffement? 
f'étoigner. x feux (eg, 


Chrétienne. 15 


EE ——— — 


CHAPITRE III. 


Des Cheveux. 


CFE A4 Le perfonne qui qe F Voive— 
fair uné rè qfe indifpenfaste À {+ pci 
q* RDaque, jous— ce jereux : cétté pro 
prete eff uhifée 4 f& fante ; cffe- empèce— 
que {a Germine— & rs autre 6? or 
dure 6? fem£fastes as L qitem Lee cdjcveus 


ei 


E ae ex Et tombée : if four Le6? 


QUI Avce La poudre &, fa pom— 
mad , euaié? mé pas trop fe S Har- 
gr) qi Laif fee fong-1émpe HÉHE POUDrRE Chu 
œiie pommade, pArcé qu ’afor 6? efte 6? aui- 
raiém  plus— qu'effeS— œéE feraiem utife 6 ?, 
Le “Donner Dane LE ridicufe que- VS 
{- Élanchir— Le 6? hereug par une quantité 
prodigienfe ler - poudre , &, Te rendre 
L'IUMSE.. 9 E appliquant frop 4 pommade ; 
|| SRE fous cine onfuftee La onde que 
Putifite , & qouffien jamaid— que > 
‘que trop affsatcs” 4 La chévéfure ren- 


LA 


Rent L'Éommée cffémine, & font œniraire 6 ? 
» £a omreffie rétienne.. cit ferait à A 
Défirer, frns— doute , qu'on vÉfeurar> 
pue plu P'epatime LS rgfe 6? D 


16 Civilité 

tte onu he pre fcrite 6 ? par Lee— Rpo- 
te6?, & renouvefées Dane LeE— Conafe6?; 
QHAIE , onafqré- La fureur De6? parure, 
vM peut enœvre {e rapprocher <n ce article, 
comme Dane tou? LeS— autre6?, Ve fa 
conre (fie Évangéfique ; Œ, pour fa, ie 
ee faut Honner à L'entretien DE Heveug 
que £e6? CHOMENE que LEÉ— DCUPALIONE Ctnngur 
fe tvavaif faif fon. à £a Liberté; ame prendre 
Jrmaie— La Vanite pour emvète ; æ 
Ébitants x paraître ridicufe par uy Arran- 
gémem ficarre, ou aSfofumem DITES >'ufage, 
QE point affstes uné œiffure 4 œmeDien 
Chr far—. 

On me Voice point Laiffer 195 cheveu 
Goftiger— Au L gré Vu Cents Lorfqu'if 
fonc Longs, LeS— pfice par rrière Le 6? 
ortiffe6”, enr? omine— Leë porter gra6, 


_fériffée ou rAbaAttus {ur Le front, 


Ceug à qui fa méæffité impofe 4 pren- 
dre perruque , Voivem {— L'affortie_ à fa 
œufeur— x Leur6? chereug; La œnferver. 
toujourS— paignée, parce que Leë— chereux 
Dent cffe eff fais, @E pouvant fe {ou 
tenie_ par uy=mêmeé”, coigém pÎuë Ve 
foin que es djeneug maturcfé—, 


Chrétienne. 17 


CHAPITRE IV. 
Du Visage. 


des t- age der qu’à L'air Du Gifage 
on connait L'Somme À boy {one ; [CE 
eff, va uy Ancicy, Le (Miroir D Lame, 
l'interprète TE Là pudur_ , ou fe témoin 
> fu Deruptiom Vu one ? in four 
Donc compofer— L'air N- teffe forte que 
L'afpet QUE rend HimaAbls, évifie L— 
prochain . 

four Être Ageéabfe , if fau œ'avvie 
“en > férère qi 'affeac ane L— 
Gifage ; rien nn farouche, rien 2 {su 
Gage; rien er Léger qi > ÉtourDi : tout 
oi p— refpiree_ une ‘gravité Douce, 
usé ageffe aimañfe ; L'aie_ hagrin & oné- 
fancofique rechute, & gaïité, fa Lére- 
nité Du Gifage me Hoirem points Lg 
reffentie_ une ébaporation > qui fouvenr 
annoncé une fégèrete 'efpris flic, 
ou uné ficnce— épiraragante., 

Len eff pendant) à propuë > om 
pofee— fon Gifage feton Les drœnftance®— 
où 0 {e- ouvé , & 1-6? perfonne6? abc 
Le fqueffe S— CT) œnper(e , i£ ferais LiDicu fe 


18 Civilité 

& infuftants De riré avec xE _ gene? qui 
font Dans La Hiffeffe, Leur parfee 
um ton qai, ou À Leur annonœe u 
Événemem Ticpeug Abe y Air ind fféren. 
(> omème , Lor (qu'on fe trouve Dane une 
compaquié ont Le@— entretien ? LOULE y 
fur xe hofes— agréaffeS— & amufante@., 
on RE Hoi pA®— avoir um Air {ombre 

YéDCUE— , 

SR L'égard Ts fee propre S— affsire6?, 
L'£omme fage œnférre., AUtANtS qu'if eff pof- 
fiste, u ifage toujour E— égaf; L'adber- 
fé me oi abattre que Le faible; fa 
profpérité me oi {e péindre qué an6? 
te6? £eug L'ÿomme Léger. CE me 
pAë que Le Gifag— ae oive {— ref- 
fente ee Différentes— ifuahoné > 
Lame : qnaiS— if faut Être affez maitre 
7 foi-même., pour que L'on {+ cnVÈre? 
ane Le chagrin œommée Dan? L— 
pfaifir. 

Bien eff plus— incommode— œi pfu6? 
Ficfeur qu'un _ fomme Dont Le Gifage > 
tantôt annonce x La aîié., tant D 
La anauvaif— Dumeur— : tte emobifité eff 
UHC preubé qué- Lom {+ Laiffe emporter fss- 


femem au tumufte & pafjions , que, 


lon eff peu Gertueug, 


Chrétienne. 19 
mor fque- L'on (+ houve avec TE pér- 
fonnee— qui, pau four age &, feurë Ger— 
m6”, onéritem Éeaucœoup D'éqane-, Le 
re fpe ct qu'on eur témoigne voits Être 
paint {ue Le Gifage, fane pendant 
P/ ns onêter— um aie D Himidite puérifé, qui 
lt ordimairemenmn La preuve? une 4me 
Gaf fe. En faux Égafemem Ébites L'air 
a famifiarité avec {e@— perfonne 6? que 
L'on œnnaït peu, ou qui mé joui(on pas— 
Dune fonne répufatiom . 

Roc fee AMIE— , 3 Comme four toujour 6? 
Avoir ur Gifage Ai, afin >  omnere 
pluS— À, fratie & 'agrémon…s à £a œn- 
bérfafom 

ln 4 propreté enige qu'en f—£evantoom 
fe Lave fe Gifage—, & qu'on l'effuge abéc 
un Linge flanc. - 

bn or fque— Lao fucur_ offiqge à fs frotter 
Le Gifage., à Lomme Tour Le fair apce um 
oucfois ffane, CE portée. fa Oaim 
que “Dane un & 4 mécfjisé : &fe ébite 
fiem Te inœnvéniené , ae Dartre6?, 
Vo h fouton? que fa Omain fourem ps 
produit), 

= Somme me voir jamais {s pcindre 
fe Nifage : œtte Ganité œeff pa6? 
QuÊme hférafl— Dane une Femme ; cfie 


20 Civilité 


eff œntraire à fimptiaté & à La eme ffie- 
chrétienne, 


STREEEE————————_———__————— 


CHAPITRE V. 


Du Front, des Sourcils et des Joues. 
LS 

# :: eff indécem D avi Le Front: ide , 
c'eff La on arque ordInAIre un cfprits 
inquier & onéfancofique- : Le fronts effre fiége 
À fa Douœur- , ete ‘Ce pudeur en D La 
{ase{T; Cm AU t Donc que {on air vé- 
pond aux Gertue— Dont if eff L'interprète CE 
Le qmirois—. 

cfroncr LS fourcifé ? eff fouvem EUR 
fign— > fierté Et onéprié?, if faut Donc 
CDICE—  (IMOUDÉ MMS » 

see "à plus 6Ef ornemem Te joue 6? eff 
La pudur : c’eff, fem Caints auf, ce? 
ont uw ofivète Voie {+ parce, Ban? 
unc perfonne— Graimem _Hrétienne , tte 
pudeur fair maitre {ue Le&— joue une? 
œrtainc rougour— qu'uy ancien A Gitofopf— 
appéfait Le œufeur À, La Gertu, Duand 0 
a Le œeur pur orvit, une parofe vhfcèn—, 
us _geffe inDÉcENt> , My onenfenge > Uuné mé 
Bifanc—, uw Léger CMPOLLEMEN … DÉOE En 


auffisôss Le Nifage : onaffceux à œug 


Chrétienne. 21 
qui ronqi {fem Tu Sie ! L'impudnce , L'en- 
Durai (éme é une Licnce cffréné—, fons 
fes Gite 2 cœur Dont rien QE pEutve—y 
trouffer- L'indi Érence répandue Dans L'aix 
> Loue Gifage. Lemucr— LA jouce , fes 
enffer , LeS— battre NE onainé— fon 4 
toutes LS inavifité®— LeE plu _ groffièreé ? 
Œ to plu— puérife 6 ?, 

uvique LE vangife que ordonne Te 
préfentee LA joue VSroite à œfui qui vf 
frappée La L_Jaucpe, ile four pa f— 
EL emporter jufan’a Donnée us fouffre 
à {o prochain, fous 1— prétegte qu'il Doi 

fes avec pahiénce : Le fouffte eff, 
> nue LeS— af fronS— » LE plus— fenfistes 
4 Lomme eff L'effe- D'une Loffe ofèr— a 
d'une £afle- Gengeanc—, Ccfui que L'on 
frappe ainfi, quoi qu'em “Dife Le onvnde >» ot 

on Jamais {< Genger— par uné {sméfaste 
infofence , Soie fe vurénie— que 

Éfue-Cpriff a te fouffiesé; que, par 
| €? oufr4ageE— pfu6 ? fangtane_ Enr, 
Lu À EE AfTaiffi pendant (+ Daffios; Cu 
comme iL érrine— que- L'on eff pas— 
tujouré— Le maitre Xe premier 6 ” cmpor- 
HMENÉ— , 3m faux au ainé? LS om 
déve , E, fe fouvenie_ que La Gengeance— 
a été ré gArDÉ Pau tué Lee ageé? 


£e- 


22 Civilité 
ne L'antiquité, pluièt commé uné preuve & 


faisse(|< qué comme une marqué x œu- 
*Aage & > honneur, 


—_—_——a oo 


CHAPITRE VI. 
Des Yeux et des Regards. 


es peux font Lee— interprète E— Vu 
meurs ; 1S— 4) epprimem… Le “Divers 
aubEmMEns— & LA Agifationt; (ire. qe 
{ons pa“— aujourS— > fignes— œrtainé 
+ qui {+ pafle une Lam, 11€— 
£— font afferorinairemen…,, Œ fa (“ff 
poux qué- Lo Geiffe- (ue Lou adiom ou 
pofition cytérieure—, 

tm perfonneé ? fumbfes ame ff 6 
ee VHoivem Avoir qué- Ves LC GArdE ue, 
paifisfes— E, rctenu6 ?, 

Leur à qui La aAturé m'a pas— Donne 
L'avantage D'une Que agréaff, oui 
em Au aminé ? VS iminues , Autant qu'ifrs 
eff pof liste, ce Défagrémen inévit aff 
par= uné mufénance ge Œ, opeeffe, Cr 
mé Le paË— accroître par une mégfigence? 
Gofont aire é affsté—. 

F—s eff Dont LeE— EURE, LENDEMS 
L'afpeet> affrous, Défauts vedinairé D My 


LI CLICHONE, 25 
casa dtère Giofem… Étouer œférique— ; ee PTS 
tre@— qui £e6? QUDE CM € NÉE À OR D EH 4 LE NII EP Ps 
Ci Le 6 ? ficem— avec abtriefles prune 
D'infofence ; ce fonts “Tu éfautS— 


: NoŸ. 0 
panciffemem 4 évitée. 


ps PL perfonne6 ? Étourdic 6 ? rc garden ça 
€ fa, ae {+ fic. à Aucun OÉjer ; La : - 
gaffe & Le pofite [fe profcrivém. cette inonf- 
tance Dan6” Lee regard 6. 

cf — œeff PAË— vAre que cœrtaine6 ? 
perfonne 6? fic férieufemen…, Le 6? yeuy 
fu un ofjer , fane que pour cefa cffee pr 
portém eus aticnfiom ; fouvem cffce font 
veupéea— D'une affaire férieufe; pfu6 7 {ou- 
GCem enœre eff ont L'efprin GCaque— qui qe 
farrûte & qe fe D étermine jamais. 

chmorfqu'o eff plain 'inquiéture (TS 
D'embarrs » fice feE— peur GexE— La 
ere & L'on parait Fupidé ; quefqu'acc$fante 
que foiss fo Doufeur. , if faux. éviter ce 
euaintica x qui on Axqué trop D Afattements, 
E'ef uné- faistre(- _ fonteufe- Dane un 
Somme perfuadé xÉ? importante Gérité 6 ? 
x La Œcfigion . 

Le cff Hèe-inavif > régarde par- 
fus L'épaute, > fermer um ocif, De fe tous 
né {ané? fuja x ton côté 6 ? pour— pro- 
ments {e— 24406 CR eff œntréisé à 


24 Civilité 
L'efprits Tu Chriffianifine, à l'Sonnêtese , 
à La Bonne Éducatiom , x Les Aitacher [ue 
TE ofjet@— offcène6?, 

LIMACCE— , cœontrefaire Le 6? fouchee— , 
Éraiffer— fe& peur Avée 1e8— Doigt6?, fa 
pour faire riré , fon ee D éfause impar- 
donnaffe6?, Œ, que L'om @é Doi paës— {ouf- 
fre, on ème Dane Les enfan6?; LS ouvris 

Lee fermée par capric , LS tenir fice- 
méme attachés (ue 6? perfonne&— rc{- 
pectaffe6”, tout cfa pêche œntre La me dl 


a La pofiteff—. 


CHAPITRE VII. 
Du Nez. 


out qmounemen…s Gofontaire Hu ŒMÉE 

{on Avec La QAÏM » fois Autreméem , eff in 
/ Tir , 
décnt> pucxife ; porter £e6? Doigte— 
Sans LA marine eff un€ onAfpropreté qui 
sépofte ; CASE huchants trop fouvem , sf 
,, . PT. 

Aruiv®æ qu 1£ {°z form Ve? INOMMOÈILCE 
ont 09 1 ref fem. fong-tempé—; seff " 
Défaur affezoinaire Dane LS enfané É 
£e#? pare nE— Hoivem £e6? fuociffee_ > 
prè 6 {ue ca Articfe—, 


DL faue, 9 {- CHuchAant , @E f<- 


\ 


Chrétienne. ; 55 
EU TTTRR jamaié” La fienfennce € æ frs 
propreté. 

Atuffese Lg° fficutem avée Le amvnchois , 

Le tiennem perpétue ffe men ÉRÉRE on ain 6?, 

&, Le Laif{enx fouvens tomber atcere : o 
LE CPI epoufen eé— pucrifiteé ?. 

auireë Le pofern (ue unéæ £abfe , (ue 

une caife- ou autre meuble, ce qui ft encore 

ès (om afpropre : on Soit LE tenir toujour ?. 


énférme Dané? HO poche qe 6 En rétircr— 
qu au Sefoin . 

ŒDuéfquer un? fon pag > ENT 
cufté De fe ferbie Re CN ASER NE 


une en DS Autrse : nié an " pfus : im pofi ; 

furtouss for{qu' É£ {en RES à ctants fat 6, 
Di fausse Coifér_ Avec foin fs: ré 

MopT Te bruis fe ARE RE Te LR qnÈme- 


qu y cternu £ ; & q< faire om QE L us @: L'autre 


au Sifase qui que fois. 
bb” “fige Gant qu” QE à fafue- La per— 
onne- qui Chrnue , & qué &ffe-ci remeraé 
Li fauss Fous Lun ΠL'autre pas une 
gr cicere iicfinafiom , {a 1€ {e NH émuvrie , 


; Es {: 0# ae CAR ee ff inu#£— 
* parfes_ m 


À Es œmpfhimens—, 

ff une- qmetfode- Eu “Sérhice. ridicufe À. 
A es So prendre By tafac à) 
poudre que ans Le PTS can Uf age? 


+ 


20 CLiviute | 
vcenfionne fr mafproprete, ft œ'eff pa6? 
Sant: Te fumer ou tabac foaiété À 
& {urtuur 4) préfence ré femme ?, 


CHAPITRE VII. 


De la Bouche, des Lèvres, des Dents 
et de la Langue. 


ft faux avoir foin > tenir fo Éoucfe- 
ane une L grande propreté E, Han? 
fa forme qui fui eft matureffe ; Eh mé points 
L'ouvrir Avée 4 ctation & fane fuje CE, TS 
eff one importANt) x fa fav avec 
x Peau jaque GLS = n'y porte 
aucune chofe qui puiffe Donner on auvaife— 

fafane & La rendre mafpropee, 


fée lt To éfauss fe plué— oDinaire x e— 
enfant, é omangeant, cœnfiffe à ferempfie_ . 
fa Pouce - Qhanière qu'if&— PU D ET à 
péne refpiree_ ; eff une _ Habitué aufji inci 
Gi£e- qué par faine : ce parene— VV Doibems 
fce orrigée ce Défaurs > Mi prefque— 
toujour 6 ?, Annoncé une gourmandifé ip AL 
Fonnabfe. FE faux paréiffemem. fe on 


nés nr =" garde per f'ouvrir_ Avec Afdec- 
| «be 


tahom ou par faifir, CE frire cnirée— , 
phe— Lines vus. plue _ grande 
que- fe drœnferensé matureff—. 


Chrétienne. 27 

y {e Ltée infaifliflener… fee fève: E— 
# fe feS— qvrdants abc fe e— ent6?, vu 
_# Îe£ remuant avec œntorfiom , fce réffer- 
rants, feS— cfevants frop, Œ ee— firants 
toec fe S— VV Doigr6?. 

Fi eff encre Hrèe D angereug 2x f-6? 
péindee— ou D 4/s appliquer Différente 
pommade , epæpié forfqu'effe {e- fendoe. ; 
onaic— on Voie offeerer_ que LS œufour6 ? 

9 riènt fee bordure, & qué fé fréquemn…, 
ufage xs pommateé ? affristis Œ terne fa 
péau, y Ua ot jimais fever La fèrre— 
Den faut 4 #ffe- forte que L'on SH éouvre- 
LS nte E, fee _genaiver 6) aGaiffans- 
trop ffe S'en ÉaS— y 11 four fuiore fs 
fois x fa nature , qui Geut qu'effe 6 ? 
LL oœuvran., - 

PAT plupart Xe enfanS— fe gétenr 
fee Vente, ou y me fe nétfopant pas, ou 
6 fe faifant Abe Taxe ofe6? qui feux 
œuifem…., ou (MANnGEANT> À, touts ce qui 
PUIS fee moiréis ou 6? Akr_ y 6u Arra- 

_Hant Re arr LS CT > 9 Et 
AfLACANtS & Ÿile & autres chocs qui me 

 péunons QUé Êes da RS 4 
caffcs, {urtour quan? ils fonses effort? 
pour fever Xe poids aflz onfideraftee— 
Us fupérieure à fa orce ge ente. Fi 


23 Civilité 
eff important > 6 qétivpées fouvem… ù 
furtouts après fe repa6?, avec uy fout Ve 
plume, Æ\ (y avec une cpingle ou f& pointe 
run ŒutcAu , eve fe6? frotter cnfuite? 
avc um finqgé un peu fumécté ; OnALE 1f faurs 
vbferver_ Te qe fe point faire à tale. 
eff un— inavifité >e Lrimacr EL) 
ferranr> G, rapprochant. abec Éruityes fe 6? 
yente— fh une 6 œntre fes autres, > 
{cu fervie_ pour rongér_ fe&— ongle 6? vu 
Hu foie, ou DUPÉE— quefqu'autre chofe- qué- 
ce— {oit. 

Alufieure affongen , retrécif fem G, fon tm 
fans æf{< crouvoir fa fanque— ; fic 
groffièrese pfu6 ? incpoufabfe ? tn 'om. mo 

ain ce que l'on Hoi famer— Avec pfu6? 
€ Force, ou fa mégfigence Dee paren6 ? 
Tæé- amaîte6?, ou fa anauvaife Gabi- 
+ Te cnfane— , qui fe To éfiqurem ainfi 


par pfaifie. 


CHAPITRE IX. 


Be la manière de parler et de prononcer. 


DL cf oiffiate entendre œfui qui 
{erre fe oent6? & parfant:; œup qui 
parlem ou Lgofies ae {ons PAS fouvem 


Chrétienne. ‘29 
plus— inteffiqisfe 6? ; Lo Hop _ grand Co 
fubifite œnfond feE— amwt6? , rend fe if 
œur6 ? imparfair p eff Le océans x? 
arAdèrcé chourdiE— & pctufan A _ft faur, 

AZ parfants, prendre un tom @nforme 41 
fie où L'om parfe , Œ, 448 perfonnee— à qus 
lon adrefic fa parofe : uy toy trop cfebe an 
none fo ficrie & l'infofence , ur tom trop 
Gae— “Décèle une Himidité pucrife; Æ mme 

- LD) 
on ae Sir parfes. que pour {e fair: cn 

ÉONDEE , mr eff ridicufe— , ou TZ cite à 
- faute Goig, ou À parfer entre fes nt. 

ed fonnètete ONdAMNE Ur y > Cois 
£rufque- > qui Annonce une dureté D œrac- 
1ère réroftante— ; comme aufji fa Dignits De 

L'Somse- cf œnfraire à ce toy efféminé PEL 

P L É res D + 4à 2 Æ. 
quoique— œmmuy  DArE fiècte, GES pag. 
çeoinÉ— ua fign— {enfiste- 4 fa pfus— pi- 
toy abte Tatuise ou um nie Sorne. Ceux 

- : (= ap 
qui Mt pe fleresd parfants , Don 

. Née Dane fe ridicule, & ceux qui £— fort 

@aturefiemen, Hoivem > AUÉANE> qu'if FF 4 

UE; S isninucz œ “Défauts 6 appugant fur 

tes {yffae®—qu'ifé ? prononcem avec péine, 

furtous (ue 16 ? œnfonne6 ? qui precèdem œ 

, +) 
fuivens fe Goyefte—. 

k cf une rAnde œonféquence? 

TH Faffer_ (us. «c— Doéfaute pendant 


30 . Civilité 

fa plu ? Hudre jeunefl— ? car l'espérience 
os çrous in (fruits que Hop De L'impof}ibitiré 
où lon cf, pluS— +4rd, nu {+ Drriqér— 
une auf mauvaife—" fabitude ; on y vé— 
œnnaît> £a Difformite fouvem… forfqu'on 
qe peut pluë— (ee. défaire, 

y on anière De prononcés hèt-ri- 
Dicufe6 ? {ont 6 Coque fouvem…., parmi bic 
Te perfonne 67. cdeme E- UACE PrONONCÉMEL 
fentimem fangoureufemem ; ° Diraits 
qu'effe&— q'onvrem fa Bouche que pour {— 
plaindre : rien œ'eff plus infipide qi ovine 
pardonna£fe, foie D an6? L'Somme— , fuit 
Dane fo forme. cols O1 autres parfem. pe 
farmmen , comme frite avaiem fa Soucfe—? 
plane : & f La mue {fe fe- Joint à tte tour- 
nure x prononciation ; LS Doivem cv - 
Dérer four ton, articufer iflinctemen ‘ 
fire Geufesn…. f— œrrigée—. 

= A prosonci ahoy françaif— voi Être 
toujoure ferme, Douce & agree affe : 4 par- 
faut peu, prononçcants ous fes omt6? 
oiffinctemem., a fes frffatee— qui “Dviveme 
fonner_ à f'orciffe, on apprend à prononcer 
cpacteméem : fa œnverfatioy DE perfonne6 ? 
qui parfem…., fa fanque ane tout — fe 
purcic, œnfrifue plus que tout £— reffe à 
forme £as pronon:t ation. 


Chrétienne. 51 


es 


CHAPITRE X. 


De la manière de bâiller et de 
cracher, 


Œien ire indé ce qué À parte 
_# Gaiffants , Gaiffer_ Avez 4 eañons 
? ’ ’ ’ À 4 
vu u y cfevc. orfqué fa mec lite 
Du ty ct de œdmorfque £ @ (1 
4 Laifler eff Hop préffante., 1 Cents faut 
au QinS— onétiré fo nai vants fo 
Souché ; E, {i cffe œntinue— , if € pfu— à 
propos— Ve fe réfires , que & faiffee 
croire que lon fennupe—. 
C'eff use guoffièreté imp 4rDdonnaffè 
CC 
Dane fes en£anS—, queœfle qu'ife œntrac- 
» 4 
Les A HACANETS Au Cifag— Ve fur 6? 
AMmArAdÉ— ; 09 ME péuts pas pfu6 ? cpoufer— 


ŒUN qui crachem pas fes Fenêire6?, fur 
fes enurailfes E [ue fee qmenbfes ; M Doit» 
nor évite “De faiffer— cchappee= , 4 
parfants, À fu fatio fus fe Gifag— 
gr ccfui qui coute. 2e enfané? fou 
Gen {'amufenss ny) ténaAnts, € vémuAnt 
ne fa bouche qu'il Hoirem Jke 
PAL ÉYrE y Lu faut 6 acoutumes on 
Sonné _ feure- à pérdre œHie_ fjafiiude qui fe6? 
END QafpropreS— cu DEqoitan ?. 


62. Civilité 


CHAPITRE XI. 
Du Dos, des Epaules , des Bras 


et des Coudes. 


2e aucœup À jeune gens a fetm 
marches œur6cE— ; 11S— pouffém. fe S06? 
D >cfor6” , 4 amanière qu'on A prendrait 
pour Des FiiffadE— ou >eÉ? perfonne 6 ? 
d qradureflesmem CottceE— : rien eff plus 
ridicufe. qi plus— incpte—, 
| DFE 5) eff qui ame rougif few pat Te 
DonnéE— AUR cpaufe um CHOULÉ MEME — 
: Sifration +andiE— qu'on four parle; qui 
turnem même fe Do ? : ef une preube 
> enauvaife Ducato ou 4 féqèveté, 
L’<ff up Dé faux De croifer Les Gra6 ? 
{us fa poitrine, x fee entrefae er 
rière Le oo, x fee Le pendre 
avce cnnchafance— , T'ouele Pafances 
anarchans, fou prétente À foufagemen… ; 
Lufage Gent: que, fi L'on fe promène ADÉE 
nue canne à fa Chain, fe bras qui eff fans 
Appui fois pofc fégèrement œnfre fe coep£— 
& Qui Cm ÉÇOIDé Uy (HOUDÉIMENML prefque- im 
 perœpfhife , {ans pendant {— faif fee. 
dorer 4, cote : fi lon aa point» De 
| cmne, qi CHAnchon » @i Li ar it eff 


LALLE L'ULVRRIAR S 7 ! 


effes ordinaire & pofer— fe fras “Drou fur 
fa poitrine vu L'effomac , AL) Qnettant 145 
Main Dan? L'ouverture x fa Ge f— a 
ser endrvit ; & fai(fee tomber fa -J4- 
che é pfiants fe œud— , pour faafiter fa 
pofitioy 4 fe QHaim fous {a fafque- À tu 
Gefte.. Cm _ général, Cons faut tenix_ 
166? frac Dan? une fimation qui fois 
BONNÈt — Comme OM Vie DD à 
Ce ff une inaivilitc DE pfu6 ? onarquéees 
Par — facons for (qu'on parfe ou qu'on 
cœute, > pouffee_ Gofontrirement- qui 
que ce fois avéc fe œud— , ou D 'éartkre 
un cmuvemem D>'cpaufe » fui qui f«- 
Gance poux parfer : i£u—x CUt miffe autre 
EE 4 fe D éfaire Te imporiuns vu 
&  JrAndDE parleurs ; ES toute rencontre, 
ils Faut swonfcrvpés_ tte pofite {fe &, tte 
urfauité qui forme {— coradère “Diffinctif 
D qi Mation. | 


— 


CHAPITRE XIL 
Des Mains, des Doigts et des Ongles, 


di faux fe faver fee onainé— tou 6 ? 
feS— Qnatiné, A4bAnt après fe rcpa6 ?, 


E, toute 6 ? fee foié? que fon & touche 
2e 


54 Cavilte 
quefqué. of qui peut ra fais ! fu on Af- 
propreté y œ point ef intotérabte, y me? 
ru jamraié?, aprè®— AS avoir favée6?, 
f-e— effures- Aug Ga£it 6 ? on à fouté autre 
chofe qui m'eff paë a ffinée à ce u age. 
cE enfant aimem à portée fa nain 
{ur fes _ paie Œ, ce autres cofe— qui 
feux ptaifem. t iLmms faut bre Le. eus 
œite > cm ange aifoy à & feux Apprendre 4 me 
toucher que Dee péug cé qu'ifé ? Core. 

y ee pri {e- Donner fa on ain Luy à 
L'autre qué quand 0 eff uni pAL une Ehroite— 
amitié : œ _ geffe <[Fuy fique commun > 
PAL) 4 famitiarite Œ TZ fienvaflançce— 3 
qu'if vu tou jour 6 ? l'interprète DU DU LE Étnmer 
jamaié- fe Truirs À £a pofitique—. 

QWontrer au Dvigt>, 4 foin ou 4, prè6?, 
fa pérfonne Dont os parfe, hrer fes DvigtS— 
fe 6? uné apr耗 ts autre6?, tes faire A 
quér— ou fcE remuer à fut propob?, font 
TD | granee— incivifité—. 

QE four {e- couper fee snyfes— T6 ? 
qu'if6 ? paraiffem {+ charger D'onure6?: 
c'e uné- impofite{ fe À 1 frire 4 pré 
57 4, qui que œ fois. On vis {+ fervis 

cife ag ét on À, œutcau Ex canit : 
c'eff une L greffie reie impardonnaffe À, te6? 
ronge apnée fe Vente, À fe 6? enfonx 


Chrétienne. 85 
Dane quefque 6? fruir6? ou auhé of 
que ce puif{e Être, 


CHAPITRE XII. 


Des Genoux, des Jambes et des Pieds. 


cf mé faux pa6?, Étant affis-, trop 
Carte ou trop ferree_ t:6? LJcnoue, FA RES 
furtout nt faut évitez tx {z AcoUdWE : 
remuer fan6 QE Ce fee jambe » fee nffon- 
dcr) 1% cœoifer— for fqu'om eff aff pre 

encEe À perfonnee— quafrfices, c’eff leffs— 
4! L'étourdrie ou 4 te roflièrete. 

CE euy 6 qui fa” tranfpiration eff {i orte—, 
qu'effe fa n ex f feu fours picde quéfque 8 ? 
ne, Dvirem active Te auffoné? 
TZ if, D Hanger fourem ; vu “Du 
ompine fe faver fe 67 pied@— avants que 
# paraitre y ompagni—. 

mor fque L'on ef fout, 1 Voir 
avoir fer pidE— 6 hors » fe + afon 6 ? 
fépares a Éfoiqne 6 ? uy paie L'un > l'autre : 
ae paë— LS remuer fans æff+, EnDre 
ins battre fe pavc vu quéfau’ autre _Hofe L 
cnfin mé paë— fs pofe=— tantot fux us pied, 
+Aant0E> fur us AuÂRE ; çE qui eff une preube? 


TV faichcté, 


56 Civilité Chrétienne. 
Hiufieuré?, Au) MaArEf ant, trainem fe €? 
picdE— & frottents avec affstation fe pavé 
ou fe plancher ; quefques -un®— ON arcfjent… 
{ue fu pointe Tu pied & femé£tenx plutot 
faute que on arche; > autre piroucitem 
{ue fe tafon :œ& forteé—  qmarcfes ont 
ridieufe 6 ?. 
dm or f qu'on. eff oblige Te fréchie {— 
genou, ibm ME Faut paë qmétire un pisà 
LS : MT : % 
{ur faute, qi { af fevis_ ur fee 14fon6 ? : 
tie poffure annonce Éeauœup À rufficisé. 
Din eff œntre l'fonnètesé ct contre fa 
ovoucur_ chrétienne de frapper qui que 
æ fois ou pied : ceup qui {ouftiem au point 
> f- faiffer emporte à une tefle Bruta- 
fic, “prourem qu'ifs ae {ons qi biey cfevc 6” 
{ 4 ; POV 
œi maitres À feure paffions— D érégtéeé”?. 


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE. 


LES RÈGLES 
DE LA, BIENSÉANCE 


ET DE LA 


CIVILITÉ CHRÉTIENNE, 


DIVISÉES EN DEUX PARTIES. 
AAAAANARARRARRNRRARRRAERRARARS 


DEUXIÈME PARTIE. 


De la Bienséance dans les actions 
communes et ordinaires. 


w 1112412422: 


CHAPITRE PREMIER. 
7 Du Lever et du Coucher. | 


An 0 règfeE— qué fa raifom & fa 
fanté çrouë prefcrivem. tucfant L'heure Von 
feven—, œnfiffem à qe fe faiffer jamais? 
prépenie— par fe rihour Du fotaif {ur croire 

oxifom ) à QULE que > affaires imdifpen- 

abte&— 'apem profonge ta Gaifte fort 
avant Dans fa quis 3 “ny 0 193299 € Le trop 


58 Civilité 

for aus à fn funté, & lon me Goit 
que frop & fure fie eff: À œite _ Habitude 
Se Dormir; D ailleur S— L'Somivre 6) quef- 
que- œnditom qu'if {e- troure , Soit {e fou- 
Genir qu'if ff me poux fe {rabais , & que 
fo lumière ou jour qé reparaît à fc6? 
ŒSUE que pour l'y appéfer_, 

Rujourd’Fui 9 {+ plait à renverfer f'or- 
Dre ctafbfi pas fa miture, 0 œnfume uné- 
L grande partie 4 fa journée ane Êe fit, 
&, toute vu prefque- toute fa uit D an6? 
er occupation que fque foié— criminelle : 
fe omindré mAf qui réfufie > cite - Hañi- 
fude , c'eff fe Dérangemen… x fau fanté. 
Di fours Done {e faire à {oi-m£imée une 
fois D fe fever x grand an ati » ay 
Acoufuméer— fe S— cnfan 6? Dèe qu'ifé? om 
MIN CEVS my à {+ former, Œ forfqu'ile— q’enrs 
point D'infirmiteS— qui {°z oppofon…. 

de y prérmière cfnfe que L'on Doit fair 
& fécattanrs, et 4 sonner fon œeur— 
LE pau us ji D'amour , F fe price 
intériuremem Avec foi & fumifisé, 

dès que L'oy efFéveifté, Œ, que L'on & priS— 
uw kmpÉé— fuffifons pour LE rEpos, 1m 
faurs forte ou fit avec fa omte (fi? 
œnvenable, & me jamaié? y reffee_ a 
knir >xÉ? cnnerfationS— , vu Saquez— 


Chrétienne. 59 
à D'autres affrires anS— méeliré ou in 
commodité ! rien q'annoncé plu 6 ? {enfisre- 
men fo pareffe & fa fégèreté : fe firs eff 
effiné au ré poË— Du orp6?, E con à 
toute autre, chofe- : cœtte Ebaporatio qe peut 
œnpenic. à um chrétien, , ont LE pré— 
micr@— onpmené? Hu LÉ Le TS O1 É Ps 
Être confacré 6 au recuciffemen. 

Sète que fe enfane ont febce &. fañiffce, 
on “Dvir feus— faire récifs 4 _ genoug, Autant) 
qué fu fe peut, fc prière qui font. 
ufage, feux faifanrs o6ferver que rien me? 
| Doi jamaie Difpenfes un hrétiey "um 

voir auf; fainr ct auf fi effentief, fe 
ferau À La Dernière indécnce 4, fouffrie— 
qué- 1 enfane— Adré affem. feure prières Au 
cigneux tandis qu'on fee fabilfe : œ m'eff 
pa6? fe cmouveméem De fèbree, (aie fui 
Tu eur que Dieu VS emant Se Que, ét 
fa L grande ce qué- crn6? S evon6 ? tou 8? 
avoiz= 4, fe infinie amajeffé eff fa règle 
invariafte pu CHAinHEN Mhir 4 2 poffure 
& Se l'attention ou hrétien qui pri, 
C’eff ui) change a6u6 De Faire œucher— 
See perfonnee— A ifférens {ces ant? 
“uné ÈmME ambre ; ce fi fa néœflité pr 
vbfige, iL— faur- faire en forte que f/5fis 6? 
foin féroce, E, que É puXux me {ouffre 


Liv HILC 
riem À ce cfange :uné cAndE indiqé nçe? 
À 08 FA sat ce HE : 

Comme L'feure- Vu œucher Von hu- 
jour régler cffe Du fonce. , Comme four 
- Habitueffemem {< onétire au fits au plu ? 
La Deug_ frureS— aprèe fe- {ouper, & vi(- 
trifucre_ (i fagemem 09 tempe, qu'on us fois 
paf? plua— 7” cpt_ feures au fit : effe 6? 
fuffifens au repo6 Vu DEpPÉ— y à ampiné? 
Qu'ifm Ait 1€ cge [fivemem atique. 

(13) on Acoufumerz fe E— enfans 3 me 
f< œuchee jamaiS— fans? fafuee_ feux S— pa- 
rené— & fours maître, (lite É Dht> : tte? 
poñise {fe eff LSevvoir , fe refpect qu'ifé ? 
Loire AUR Autcurë À leurs jour6?, & 4 
ceux qui fiennem four place, œE faurair 
{— omanifeffee_ trop fréquemment. 

C’eff usé omifion hès-crimineffe # {— 
ouh fans? avoie adoré Bien, fané? 
f'avoir_ rémeraé De {es one , fané? 
fête ifpofe au fommeaf par un retour 
égat {ue foi-même—. 


CHAPITRE II. 
Deélamanière de s’habiller etde se déshabiller. 


cime pfu6 fenfiste cffs- dupéche >AanS— 


Ram ; À INC Di HÉCIN après L'avois— 


Chrétienne. 41 
comm”, fus fa = ponte qué- fit maître? % 
fui fo Gi À, {4 œuDité 3 1 Lors fente, 
aufitôrs queffe dtaits fo méfie un 
Gêtementrs : Sie fui cé procuræ, pour 
fui rappefee— fa faintese Se L'état ont 
Les CHE D écfu. lt Céiqneus— À 4 
Ram € à {a femme, Des Gañisé? V— 
peaup & fee reoètits. Gen. vd Y. 21. 
héritier S— 4 fon œime ; ou fommes af- 
teint 6 ? aus omÈmes— Sefoin$? : ame Ga£ite, 
SH œuvrant (nu orp6?, çrouË— apprennent 
que- fe pécfe » Ad émpréinto fa Difformisé j 
Œ, que QuE me rougirion 6 ? pas— fi auué ? 
chionO? innocnS— : eus oeroné? Dose 
œuvrie avec énactifude ce qui peut fair 
| aile fa _ fonte ou fa œnfufiom. 

On we voi œnfice à posfoune £— 
foin æ fhasitie. Ceuy qui, Dane 1 
sjuffemené? aupquefé— ifs {+ (a ffifom. cux- 
onême , {e- feroem 4 fæ Cain D'un au= 
te, Décèfen un for Or QUE Lune OU uné-_ fju- 
mifiante cpftef fe. ès que fe6? cnfané? 
poubem. fe fervie aifémem… 4 fur Éra6”, 
on Hoi fc acoufumes à fiafittee_ 
up-mêmeé : fo On ALADiI ou fa trop 


2° Ed co à Le {ou Le prckegte qui 


puiffe te6” ifpenfee…. 
ua on œé Soi œi fortie_ œi LÉ 


CNET US 


42 Civilité 

voir. “2e Gifite, v put, “Dané?, 
fa omaifem ; {e- fervie_ de L'habiflemenn qui 
parait fe pfu6? commode , pourvu qu'if qe 
foir> pas immoe (Fe ; QnAÏE on Doit ébitee— 
fo mégfiqenee » E œE jamaié? foxtie. 6 
médfige, à opiné? qu'oy que foin fuepris pre 
quefquéé affaire pre (Jante 6. Ducfque 
L qrame qué- puiff Être fa ateur_ Te 
LCRE, Len eff incivif À, paraître — Devant 
qui qué cé- foin fc o— jamseé? ausé— > fa 
poitrine, L'effomac E, fe DL Dé œubErtE. 

On ae ferairs paë obligé prefcrire- 
Tré- règle S fur fa manière De >vnne 
e D'ète fs fabiffement?, fire Somme ? 
CHAN PU E— attentif”, plua— ce fes 
Œ plut_ fonnètE— + Lu femste que tout eff 
pérmiS— fu cé Article ! pendant {a rai- 
fon rite à au que touts Soù tré 
fais VS an6? Lodre , que Lo puidens_ eff 
imifpenfaste Dane Le 6 ? cn où i Lu eff fi 
sifé en Giofee_ fc règfe6?. 

«æ>) Soit regarde comme? en6? 
{ane Coucatiomn > ŒUX qui f'Hasiftem ou {— 
Défpasittem # préfence Se quéfqu'u y : 
Lor fqu'it— pub Aire Autrement. On 
fon affezomésien Léonnètete ferait steffe— 


CLETUTS euffi ctrange fiœunce?, 


Chrétienne. 45 


CHAPITRE II. 


Des Habits et des autres Ajustemens. 


Porter uy fafits trop œurts, frop fong 
&, > 
vkHEMEnÉ— mé œnvicnnem point à l'age ) 
à fa DHDI#0 M » c'eff donner  DanS— fe 
ridicufé ! fes— paren6? Doi 5er Caiffen— 
abce vin (ue L'ha£iffements > four E— 
cnfané ?. 

Di faut citer fepès— Dané? fa 
parure; cpcèe œntraire à fa come (he pré 
hienne , epcès— qui entraine Dane TE 
D épenfes ruineufe6?,epcès— enfin quiridi- 
cufife- prefque toujour 6? ctfui qui {x fire, 

a ώgfigence D an6? L'habiflemen, 
eff un dutré- Défauts , fouvem accompagné 
DD fui De fu Qmafpropeeté; il cÂÉ 
rAre que fe Défendre épécrieur mé foi uné- 
fuite us éfonre qui règne Dane Lame : 
voit Done fe précnutionnér— œntre— 
fe tache , & ne paë— egpofer (LS. Gañis6? 
à être vuiffe6?, faute 9 158 porter avec 
attenfiom. 


er APE finquiarité Dan? 1 ajuffemen? 
eff inegeu faste ; c’eff une prenne À foi, 


ou trop farge , Dont» fo œufeus— 


© 


44 Civilité. 

vu Leffe um ridicufe CHÉÈLE 1 ÉVs : 
eme ou papé— où fon Gi eff fa rèqfe- 
que log Doit fuiowe Dans fe  chois 
Πfa forme x __ fafi6?. 

FE ae faux paé— cpendants Donnes 
Han£— toutes Le 6? ame ; if y eff hr. 
caprice fe? CR Gizarre6?, il eff 7 
raifonnasfe — ! Lu faut. uivre œffesci 
E rejeter œffes-fa, coitee furtous fa 
fotie- # œug qui fe£— inventém à pfaifin. 

odeu — Géritaffe (Qu LE > sonner 
DE forncz aus axé”, Œ à @z om — 
métiré aucun pce, confiffe- à fuivre fe 
règle 6? TT fa emveffie, qui Doit Être 
fa règfe invivfaffe xs Chrétiens : D 
fau Hone Gannis_ TE _ Gabité hut> ce 
qui annoncé Wu fure outre | ou une Ga 
nité onéprifaste, "Somme quiméer fa _ gfoire 
Gun [09 amour Dans # fomptueufeé ? 
parure , f'acitie ropANL> (eiffin- 
que : Ge u oncrite eff bicm omédiocré-, 
fifa fe vim ©étre reféve par l'etat De 
L'or CRT picrrerie 6 ?. C’<ff fé propre 
Txé- femmes >'épuifee huteS&— LA ref 
fouree_ fa Canite : suffi PR px — 
Taxe Mations féièos-s-if avec force œnfre— 
œé— fumifiante 6? faiste{te 7; il cyforte 
12 femmes à Cire omere [fe To ans Leur 6” 


Chrétienne. 45 
« fafiffement ,4 rigarder— ay chaffe te mme 
MM vENeMEnt) plus précieug que l'or, fe 
perte 6? E, fa fompmofité es ajuffement?; 
il Gout que four cptérieur— annonce? 
fo picie, &, qué fé bonnes oeuvre S— foiem…., 
four plu ? Griffante fivrce, Due 1:67? 
femmeé”?, vit PR pôtre > CtANE> Gêtue6 ? 
comme L'Sonnètte fe manne , {+ parém 
4 pudeur 4 fagef{le, y abée dr 
chereux frifce—, qi DE ornemene D 0e, mi 
N- perfce, nie fañii6? fomptueus ; 
one avce De fonnee oeuvre 6? , mme? 
il Œnviem à 6? femmes? qui fonr> 
profeffion 4 picic. ( 1 Ep. à Timothée, 
C:.2, V9 et-10.) 

On “vit éviter fa bigarrure Vo an6? 
fa qanière # ('Hasifter; me points porfte— 
ur L pañii propre avec Vu finge {ae > 04 
Du fing— propre avec Dee _ fabite ufcé? 
vu tachce—. Changer foirem fing—, 
for {qu'on fe peut, cf auf; cffentier PE CYR 
fers que œnforne p”. l'honnêteté & à fa 
% Décence, 

Le chapeau oit> Être œnforme à fa 
em, ainfi que fereffe Te fafiffemenc—: 
if Faut» Donc La fuivre auf fi cé point. 
a qnanière À fe mettre fu fa 1ète- 


œ'eff pa6? uné À «ee ofes indifférente S ? 


49 LIVHILC 

que fon peut fuie ou oméfiré ! “a ee 
{: ridicufe que À, fe pofer= {ue oréiffe , 
ou fa pointé y _ faut, on trop bas {ue ts 
LEURS MAS Le fours f— placer Droits 
{ue fa tête, fa pointe au milieu ou front. 

FE fours, # {atuant., 0ter— fe cha- 
peau, Autant) qu'il eff pof{iste., ta aim 
rite, fe fondre Gers fe cie, & fe 
danse œnfre fa euiffe, fans pendant 
fa foucfier_ ; fi L'on Doir reffes oécœu- 
Gers, fe placer toujour fous fe Den P—  ghur 
the? rien œé caracéri(e amieug “y Éemme 
pofs que fa ananière À fafucr_. 

dmvrfqu'étant. afjis > °n ef offige > 

e tenir Dcoœuverts, iLm né ÉAUE pag? 
çonetire {on £apeau fous fe £xa6?, QnAIE f— 
pofer_ fur ts CL TEE où dans quefqu'endroits 
fine à &t> ufage—. 

Ft cÆ fous pa6 Aticndre qué- L'on foi 
tout: proche 2 fa perfonn—, pour dtee_ 
fon chapeau € fa {stuans,, Qaiz {e faire à 
anq ou {ir pa”; à table ou 4 fin De 
Gifis—, 1 Le faur- Être toujour >éœu- 
Gért-. On me faurais indiquer tvuicé 12 qu- 
tre 6? dirconffances parhiufière 6” ane fe {- 
queffe 6 em pou {— ouvrir , onaié ? 
4 _ généraf , on "Doit fe faire Lorf: q%'oy rén- 
œniré quefqu'uy que l'on connaît {a pfué? 


Chrétienne. 47 
intimé 4mitic me vifpenfe pas Deux Amié ? 
x œ arovir $ forfqu’ife {+ frouvém 6 
public. C'eff um idicufe À (+ D éœuvrir à 
chaque que (fin à faqueffe 0 #CponD ou que— 
lon fais, à chaque chofe que L'on Donne ou 
que l'on réçoitos; 1f (uffis 4 fincfincus : 
D'ailleurs, (om reçoit que£que hofe- >" 
- Homme réfpecaste, 0” eff cœnfe TT éouvert 
vant: fui andie QU” Le parte; ct ('i pE r= 
mer qu'on. {+ œubré, 0y réçoit ce qe à Lmmer 
TS onne Abéc une onédivcré incfinaton_. SEE 
dénéraf, on “Doit accœoufumes— LS enfané? à 
fe tenir Déœunerte Dane Lee AppArtement, 

mor fqu'on {+ fers gans6?, il aut> 
LS Ste quand 01) entre à rTgfife., Œ em 
ft remétire que quand 09 fore. y eo? 
Hoit> jamaié? fouffris qué fe &— enfané? | 
ChAngEM abée ee _ gamt6?, Œif eff fon 
x fee acoutumes— À fonne feuxe à m'être? 
pa effaves— D'une ovfle D éficateffe ; 
4 Le Qi vs ad que é? cfprit6? Go 
fage 6? qui puif fem. (— faire us) jee À 64- 
Ddince— D Empagnie avce der" gamt6?, 
9 ex jetant ou frappant quéfqu'um . 

L'efune- égligence impardonnafle De 
porté 6° 648 perce ? ou Debireé?, 
x 1.67 faiffer— tombér {ue fes— tafoné?, 
Savoie. aux Pia Té— feufier6 ? onat. 


45 LIN HILC 


propre 67 & onaf fans, Te fren Met 
pantouffe 67 ,ou& tes. ef au ffer {ane foucfe6 ”. 

one à Lomme eff ufage De tenie— fe 
| faut À fv Ce (fe A pe DUPEEES , Cr 
four avoir foin que fa chemife ae {'ourre- 
pa6?, & me D éœupre fa poitrine; im € 
imbécent> 2 {ortie_ 2e fa œaifon fans? 
un clmmms, CFADALE OU ucfois. 


_ 


a 


CHAPITRE IV. 


De la Nourriture. 


ie me Defenr pa6” fe _ oi que- 
{a mature crué— foi prendre Dane fe6” 
afimenS— qu'effe cruÉË— cffre; omaié? fa 
Œctigion E, CE raifon face pour 
cruÉ— interdire? fa fenfuañisé Œ £a L qour- 
manif —. Lée 

dm SR pôtre aint-flaut Dirsegpreff c- 
QC QUE y fois que qu £urion6?, foi- 
que us emangioné ?, œoué— von? 
toujour £— HndrEe à fa foire 4, Bi : fo 
méeffie mon Te onc ctre fe fous emtit 
pure Aion qui, pAs— cffe-même—, eff 
pfutot_ un affmjetifferron qu'une perfection 


+ 


1 ootre atur —, 


Chrétienne, 49 
On “Toit cgafement f'interdie tout «— 
œnverfatem qui n'Auxait poux ofjen qué- 
fa tatfe ; & É L'on {+ troubait oblige > 'em 
parer, i Lune four Le faire fans? affec- 
tatiom , é point rappéfér Avéc complan 
rie A A o Peff srouvé, 
encort- moins frire parade TE invitation 
que l'on attend. 
dm tempérancé epiqé que lon mange 
D - Lfoureé— régie A, Aauténts qué cfa 
{+ peut. met enfané?, à qui fa oéeffité 
oblige 2x Donner à Gvire Œ& à Changes 
ane D'autres tmp6? que œux qnaxquéé ? 
pour te ECpAË— , qe fonx> paë xs cperm- 
ples— pour ceux qui ont pfus age & pfu 6? 
4 force; & L'on régardrai Abc raifon come 
my) L-quuxman?d infatiafte ŒuI qui GnAngérait 
à futé _ heure, €, mme “nm ivrogne cefui qui 
Éoirait fané? méfie fure “ou repa6?, 
ce parhice qué fon forme pour arois— 
far Gite fatiffation x foire & D 
Change ab6e epeès— ou {en uafité > an? 
Rs D éjeiners particufier 6? re enLpas— 
vint œntraires à La rmpeérance chrétien? 
qu’à fa fosriésé & L'Somme bien qe. 
Bans 1: Tépenfee ondinairee, if me 
Faut manger qu’abce Écauœup amvve- 
« A À 
ation) Le Diner Œ £e- fouper_ fat fon, 


50 Civilité 
Abe My (lg foufagemem , à fa réparatio 
& a l'entretien xS foree ou orpÉ. 
mor fqu/ un Ctrangor ou un Ami Arrive 
Cnré LEE repas , 1 Lune eff pus > ufage 
> fui offre à Boire " a amviné? que l'on 
ee {’aperçoive qu'if eff farique tn ce mE, 
3 Lomme faudrait prevenir fe& fe vin”, €, fui 
cites fa péi ne x manner {it à boire, 
{oit> à CHANGE ? ce ferait uné- inaivifité zx 
ne pa— foiré au amviné? um up ape fui; 
CHMÉ ferait uné- intemperancé impar— 
Donnafle f'epater a foire, pour {e {aif- 
faire ou£— pretente. DRAP Ne enfané? 
me {ont jomaie Dans œ aë , LS. pourém, 
“ offrant ae rafraichif }emenc 4 refufer, 
fins impofite [{e > TE prendre. partvemms, 
sin e6? fine qui {e onnem entire 
parene ou futreé— ami6?, Doivem toujour 6 ? 
Être ae cofeE— # fofriése, afin que- 1667 
cnfané? que fouvem on y __ ONduit”, me? 
PÉCHNÉM AUCHNCÉ— feçoné ? LS ébaucse & 4 
L geurmanife. code a joie qui accompagne 67 
repas D amitié ou à fienfcance., pour Être 
conforme a l'efprit- & L'Evangife, ne Doit 
Che qi egeffore @ Ontrainte ; fe6? chan 
fn” offcèncé, 12 anevifance, LÉ vait- 
AT fe propoË— qui enéatent à fortir= 
VE Sorne&— TT fa fofrièté, font aus ant 


Chrétienne. 51 

Ta véfauté? qui rendem œiminelfes Te 
AfHcm£tée6 ? formées par uy envi}. Gonnête, 
œlmcE enfant, à œt tables comme à toute A 
fa autre 6 ? , Doivem {+ comporte Aocé- 
Séance &, propreté, E af pas Defiquer. 
cé qui fraise fur qoits, aé point touche. 
1% pfat6?, CHOEE (MOINE qui ff Dane, 
manier poliment ce Dont. 14? ont 


be oi) 3 enfin vfferver_ épadtements cé qui 
eff nu D ané? feS— chapitre S— fuivané?. 


CE 


CHAPITRE Y. 


De ce que lon doit observer avant 


le Repas. 


pe ee réproche que Jéfus-Criff fair à 


Ts ané? LErangif— aug Afarifiené, 
faire œnfifier- fa perfection À Lime 
an? LS céremonice cpiérieureE—, aurang 
TD fqueftes if pfaçaiem fe favements DE? 
ain6 ? avants fe repa6 CE réprochs, Dic_ 
1 et Difpenf(e pa6? fee fommeS— À, {— 
fc fancr avant que € onctire à taffz: 
fe , ” ë . er FD 
ce @ <f+ point uné prAtique réfigion 
enais” ef une règle préfoite- p4ar— fa 
gropretc. 


ce enfaré— ge fonsopae ae Se at- 


52 Civilité 

houtios , torfqu’ité ? {- farem fe% onainE-., à 
ré points Aire LLC 4 f’eau (ue feux 6? 
L fafise; quefquefoiS— ife fonts Tu fruit avec 
Le maine fe6? frappant L'une contre 
l'autre, feS— effrgem à e- finge6? mat- 
propre : eff uné- hès-mauvaife. Gabitun—, 
out on “voit te6 DrKige re. 

dm or f qu'01) eff près à {+ onettre à table, 
1 Lummn (1 fautes paë— (+ porter Fer6? 
L'endroit fe plu? ommMmOodE , qi choifis… {oi- 
mème une place ; anaié ? om Doit Attendre 
que 4 prémièree place 6 ? foie prifee— par 
te 6? perfonneé— qui OMéritem À Lee remptix= : 
on appeffs premières pfac6 ? cffes que fe 
maître x fa amaifon Défiqne particulière - 
MERE) ALAN) touteé— LA autre 67 ; effe 6? 
Sarients {co fa Torre >xé— 1asfe6”, 
€ {ton fee ne e feS— ficu. S0n jeune 
Somme Doi toujouré {+ pla à L'endrois fe 
pluë incommodt , à Qhoinie qu’o1 ns lobfig— 
ren prendre um autre, D ailleurs (ne 
Toit {+ places Le xrnicr. 

On ms fauran Toner Des toge 6? 
op fincères à ceuR qui ont> œnfervé fa foua— 
Ste œutume x price, avants fe repab”, fe- 
Léger & Sénir— 1e 6° Giants, Er 
l'en rémérace . Rout-on jamaié— ouffice 
qu'if eff L'auteur À tout> pie » & que mou6? 


# Chrétienme. 53 
QE tenonÉ— par moin & ( on sin bien ai- 
fanse fa œnferoation que l'egiffence. Ru 
jou fui, par fe plus— ctrange Te 46u6”, 
(SL m'adeef}e plu a à Sie aucune prière? 
Gocafs wi on ème onéntafe avants Le ne 
paë— : une perfonne Graiments chrétionne— 
men eff pa? coin obligée À, prier Dieu 
fenie_ fa courrifure qu& Lo Ga 
prendré. Fos fau point ufce_ >'afges- 
t4aH0 3 naié— auf fi Ua fans-it pPAE rougis— 
us {igne 4 crois où d'unt Cfcbafioy {Feucte 
De Laine Ger6 LR uteur & ut bien à 
Aainfs, foi. Avant qu& faflecis, foi: 
Apréé— que l'os eff afjie, 1 Éumnner faur fairs 
uné œourfé prière, it CHÉnd QHieux £— 
fangagt Hu œcur qu# œfui 2x fèves : 
œ (épsits Don nné Crroux 4, croire qu f— . 
Benedicite qeff pas fien Di, parce qu'if 
ga pa6? été prononce Te Give Goiy Œ& 
porune fuite $ parvofce : L'effentiet GE f— 
voie œonfi Ffenx à GE jamais L'ométtr—, 
fouS— quefque prétegte que œ fois. Dèe qu 
l'on a prié fe fisse, if faux) Paffeois mu 
{- tenir À, qnanièee que fon at fois qi qron- 
Lhafammem renpérfc (ue fe Dos fa 
Haife, œi œurfé, encœrt ciné accoudé {ue 
fa tabfe : on GE Doit y appuyez que f— 
poiqnez ; cHozée ferait. un£ inarifité Ex par 


24 Civibte 
ifre- pfi + en PUR Loir 
eaifre- plie fe poid Du Copé fre ce 
appui. BL arrire— fonrem qué- LS aifeg” 
{ont trop fautei pouz_ qué ae cnfané? 
- 5 
pofents aif cmrem fes pico6? par terre; fion 
ne peut fous. procurer un OHarcfe-pien , 
Hu GAULLE [ES faur fes empéchen. Te? 
rémucs fes jambeé? ; É, pour rendre feu 
fination Con ihcommoe , on Doit) te6? 
approcher pfus— près ? À fx tabl, 
ma fervictte qui eff pofée {us l'af- 
, 4 sn 7 \ ’ , 
ictté étant ax ffinée a préferver ro Gatus— 
! 6 tache vu autres cnafpropreté inf - 
paraftes ve repa6?, mn Faut teffemenr 
L'ékndee {ur {oi qu'effe œuvre Le  Exvbants 
» crp6? pufanes— {ue fe 6? JEnoUR , 
affant- aude floue ou Ds ; cruy fa paf- 
fans 6 dans ons CO Lsmmure 
dm cuiffer— , fa Tourcfette &, fe œuteau 
Vovivem fou jour Che placés à fa Droit”, 


D 


CHAPITRE VI. 


De ce que l’on doit observer pendant 


le Repas. 
C'eff un figue qmanife fe fa plus ? 
grefhière L gonemamif x {+ fair— 
Fa Le premier , ft À, amarquer fon ari- 
fer EACH pref es 


Chrétienne. 5 4 


ditc pau fe romuiements “2x {on À {list 


_ 


ou quefqu'autre igné- que {oie. 

pes TE cuiffez— eff a ffince pour fe 4? 
ofes— fiquite 6?, Œ, fa Tourchette pour ty 
GiandE— À, œnfi ance, 


rh or fqué- L'une ou f'autre eff [BEC » °# 


De 


peut fe mEtivpie avec fa fervieite, (ii 
œeff paë pof fiste 4 {(< procurés— vi) autre 
fervice 5 1m fous Évitez De fes c(fure=- 
avé fa mappé : € eff une mafproprete 11 
pardonnafl—, 

uand l'affieste eff {ate., à Cmue faur 

A xmantee uné qauiré : feran une 
LI Réreté révoftante Ze La méftoper arc 
f=6? vigté— , avcc fa cuiffes , fa fou — 

LHette— &, fe œuteau. 

Le f une _ groffière inadbértancs À ten: 2 
fa fourchette, fa cuiffer épmmr ÊE coute au 
étevée Dan? fa CRAÏN ; 4 _ ge fficutee_ abéc, 
x porte un aHvrau % pain à fa Éoucfe—? 
aveccfe œuteau, À {+ {crois tout-a-fa-ÉoiS— 
nr {s cuiffér_ &, {vo fourchette >» 4 fe6 
tenis Te fo aim L_ Joue, 1:67 e{- 
{urce_ avec fa fanque ir = £e6 enfonce 
ane La foucfe; pendant, {i fon coupe 
uy QHorœau 4 Siand- y Van pe afor 6 ? 
nie. fa fourchette De fa _ gaus é & fe sou- 


taux fo Droit, 


5G Civilité 

Cu mangeant fa cupe, on Doit. Coitee… 
Den hoponctire > ane fa cuifler, Dem, 
emplie teffemen… fa foucfe qu'on aim ptine 
a réfpiree_. pis AT enfane- refufem quefque 
foic— fe potage, er fa par _ gourmanife, 
San? fa crainte qe pouvoir {+ rCIm— 
pli affes prompiemem Ex &— frianifeé ? 
qu'ifé ? aiméeme avéc pce : cé DE fau tomes 
sande Leauœnp 2x Gigifanc— Ve fa 
part Dee paren6?, 

Œien œeff pu Ghafpropre que x {— 
lécher te 6? igie ve toucher fe6? 
Ciaute eve fLE— porter à fa boucf 
aréc fa qnoim y résnuéen feS— farce 
avec fe Doigt> ; ou CE tremper fe pain 
avec fa Tourefetse pour fe fuces_. 

y ee voi Jimaie prendre Du {se 
AbcE fee Doigi6?, qi avec f— fout Du 
manche x fa cuiffer ou 4 fa fourchette, 
(haig— arce fa pointe Du ŒUEAU VU abc 
une cuiffeu— flanc. 

Cf une _grande incivifité > tenix Le 
OÉE Leg à cu onain6?, Ve touffer_ 
Dane, À fe portier à f& Couche quand 
cffe eff pleines 14m Tauts cncœré Éviter 
x fe faiffee— a Temi-pleiy {se La +46 
Van? fa œaintée D épanchez— cé qui eff 


4567 (ue fo mappe, & À fu gate. 


Chrétienne. 57 

# eff hès-oedinaire aus enfanS? Den. 
taff qmwrcaux {ur amveceaug , De réii— 
LC amème De fa bouche qu'ifS— y on Ei 
qnié? Œ, qui eff onache, pouf fe6” 
CLÉ AUR ADEE fes Doigte Ê rien weff plu ? 
onaffonuète., nctquefoié ? if” IH Di qu 
1/5 enet6” qui fe£— flat tem c'eff uné is 
s pofitef$e ; CAE » quoique fon ae (oirs paë ? 
véfigé 2x onanger Des Giaude 6 7 pois. 
tefquetre 6 ? 01 {enr trop À, répugnance, Che 
qu'if {sir am ème prudents Te Qi œutrain- 
dre pas fe Fomas Des enfané?, if qe 
Haur paË— pour fa hféree— 6 cup cette 
prédifetion » plus fouvem infpirée pas. fa 
fenfuatité qué par un raifomn 4 fanié : 
{ire Éprourems ou Ségoits POUR tr 


taine— afimen6 , LS boivem  remercicee - 


pofimém , {ane autre cépficatiom . 

C'eff une œrivofiré L Jourmande re jeter 
te 6? youg {ue fafjicite x {on Goifia : 
Ve paraiive avide CHELEAUR qu om 
fui a fervié? CN - - ferai une imprudn:e— 
L guoffière prétendse fes— partager avé 
fui, à omin&— QU” à Lomme Go l'offre Lui - 
même svce Te Give 6? inffance.., Porte. 
La Gianxe— au EL» 1 flairee_ vu 
fo Donner, à fraise , eff un&æ autre? 
imyolite {Te qui aitaque fe naître > fu 

3. 


-. 


vo Civilité 


#abte ; & (arrive que lon froubé quef— 


que onafpropretée > an6? fs afimené?, 
qu four fc ®— retirer {ane fe S— con 
tree , p fee meer onême avec foin (ue 
um im l'afhictte, 

Di fe fanté pige À foire perdants fe? 
repas, fa (oériésé D éfend A fe frire trop 
{ouvem, EE épaiter— onutueifemen… 
lit enfans Doivem toujour ? tremper 
feux im > AU ouviné? Es eug ticr6 ? 
eau. ch ufage KE fance eff prefqu'en- 
tièremem aboli, ainfi que cui D approcfer 
{os erre x fui DS autre 6 ?. Comme? 
eff une Gafse famifiarité 4 foire # 
pufiene— réprife6”, il Éauts Donuer 
aus cnfane— Te Gerre 6? aflez pet 6? 
aoue— qu'ifé ? puiffom fe 67 Gin tout 

D'une _ falein—, 

cm vrfque Lex f fers eff {erci, il me 
Taux pa6? ÿ portée fa main C l'ufag 
pcrma À, VS ésmanñdr cœ qui fair pfaifie_ s 
onaiS— if eff pas permié? De fe Pre 
dre , à RIRE que me foir> pous_ fe pre 
fente à une perfonne que fon refpecte—. 

it? fruss— LC EP Giolemmens 
Le E— cnfané” ; Cu m'effpas— A 9effes? 
qu'ife q'empforem pour faise connaitre four 


gouis sim Ÿaut fur frice FRdLE tte? 


Chrétienne. Dt 


_ 


Ÿ: 


afin : ainfi que ceffe pmedee D ané ” 
feE— poiré6” , pomme ? F pécfe6” ; fes 
On vo {= EDS. PM œuteau por par 
tag œé— fous €? & LS pefen— ArAanEr 
que fes porte à few Gouce 3 on ais 
if nt fau point toucher 26? œnfiture 6? 
& autre &— {uererieé— fiquiŒe ance fe ou 
fcau, ENDEE omviné? ave LS Doigt 6 ?. 
pe 7, enfant rempli{{en fouvem teur? 
poche & qw'if6? qé pere amanges— ? 
où vie, bixs De ENdEE » à muwin& qué 
fe amañtre & {a ef ae LS y oftige. 
Enfin, LS autre éfauré? outre fa 
ptite [| que Lo Doit évitée" ant Mal 
repa6”, {ons 19,22 trop parles ) fuit 
4 fa Gonne ère que L'on fai “ fin ve 
| foute Autre amatière inutifé ; 2. Tr Lire 
avec cgè 3 30, x faire &, jus D<É? 
foufes À p4i) eff un infofsnee; 4° y 
être taciturné & trop occupe À ce que fo. 
fais; bo De frire fautement {67 ADIUE 5 
{: quefqn' affaire vhfige De {ossi au çni- 


, 2 . 
fin Du repa6 3 6. Se f'oppoemre ou 


enÊme Fr {'affouris— : {: L'on er pur ré 
fifi à L'acenbtement aise fof rot En 
#4 {itence 3 0. > app £e6 ” conti 
par feur— 2" » Chaque fois? quo {eur 
parfe; 80. >'affcac— Fr {< fais ÉCOUÉE Zoom 
quanà 01 cf oblige répondre» 


Go | Civilité 

ln 6 © parene Doivem évitée avez “a, 
{oi cphrème De conduire feux E— cnfaué ? 
Dan fe repa 6? où règne fa fiœnce , Œ& 
omème? ane cup où L'on me voi 1rai- 
tu que D'affairee érieufe 6? : Dané? 
fe prémicre , on capofe four innocnce ; 
ane LÀ DernierS?, 19 eviennems 
nomme , (L {ourem D angereug, à caufe 
x feux imdifore Hem : { fe6? répag— Las 
ounem Dan Leur S— propret omaifoné”, 
4 Lommames fau fee frire forts au Def fers, 
Hem pÉ— où fe propo6 7 {éqai—. 


RE 
CHAPITRE VII. 


De ce que l’on doit observer après 


le Repas. 


Pour fer $ manger, iL— œ— 
faut pré— attnère que fe fignar pour 
{+ fever De taffe {it Donsé, ou quæ 
— qnaîtrée à fa omaifon {- fève ; on Gt 

oc jamaié? onangée- fe premice— mi fe 
Dernier : c'effrani œuSag—; & ceff 
furtouts aux cnfan6” qu'il appartieom De 
euitiée— fa ft De premier 6 ?. 
| L'iteff ou voie D'un hréie ne 
price Oieu avants Le scpa6 7, Left 


Chrétienne. G1 
ominé? De fe rémeracr. aprè 4? Avoir 
Er ufage KO— bien? que quur tenon9 ? 

{+ (RUE Sienfaifante ? On “voir 
one , aprèc. chjaque- repaË”, rendre à Bien 
Ré? actions De grâce par une œurte? 
onai— Feroente price. 

On ee puits point {ortie_ A rast— 
Abee um aie > précipitation ou 4 a- 
grim » & Me paë— quitter Srufquemen…, Le 
ompaquie?. 

ua 09 Le peut, if fans {- fav 
fee— onainé?, furtour {: L'on prévoir que 
lon {ere Ÿ quefque partie D je. ÿ 

Le ferait. une inavifité Ze (- Cure 
LÉ ne 4 pfant compagnie > 04 Doi y 
{- rétireu DanS— une em£rafure 4, f-- 
nètre ou à L'écart, CÈmeE ortie— Pa E 
Nerf on fe peuts, {as— Lqiser £e6 ? 
perfonne qui f& ompofen 

Gi quefqueS— affaire 6 ”partiufières 068 
gem un x œnvic6 ? à {- {épars > Lo 
ompaquie aufjisôe, aprèe— Le Diner, ir 
QE fau pas qu'if f'interromps par De6? 
aieup Dépfacé6?, qi ème qu'if remercie? 
Dan cor inffants fui qui fa invité, 
furtour {if ae pouvait fui faire {6° rc 
mércimens {anS— Le Diffraire Des Égasd 6 ? 
qui (empreffe À zemdre à {cs subie”, 


Ga Civilité 
CF ff "autre 6? GALL pfué ? faoo- 
“añte6?. 

Di ame faux pPAS— acoœoutumer fe 6? 
enfans— à Dormir aprèQ— fe repa6 ? : ce? 
fommeit peut Être hèc-pernicieun : enœre? 


eine vite fe s— faif fie œurir— 4 
VoeË- epercice6 ? trop Giofen6 ?. 


CHAPITRE VIII. 
Des Divertissemens. 


me Divertiffemem eff un. cheracé Au 
y RE f faucé _ 
que on ee cmp LEE quefqué our 
men Du jour pou Défaffér l'efpri> 
See occupation (ériou(® ‘qui Ponts ten 
F q 
ane fa contrainte, fe mrpe dE Fatique 6? 
qu'if a cffnréee— par uy pénifte LADA Lu 
Gien, qui œnnait> fa aiste{fe >e fa 
atuve , autorife 9 > éta émenf? méc{- 
AQU PACE ER {1 quest 
faireæ— a fa réparation, ce ford qu une 
trop fonqus atitatio laits perdre : LA one 
pionque agitation faits p 
\ s \ , 
cœahos Dufephème joue apreë fa œCAtIO M » 


cffureimage Du répoË— que qnuë Denon ? 


QUE procure aprèS— fe- fab ail. féfus- 

Cpeif Lui-smÈme intcrrompu {s onif fier fa- 

Sorieufe-, pour procures— à (ce Rpôtre 6 ” 
, Le . / 

us court (Mai6 ? œéceffaire fat iemon…s 


ro 


Chrétienne, 63 
Dané? tee plu ? feaux ficcreb 4 r'Egife, 
fes Jivètes, encore anime À, cœtte ferreux. 
qui (+ fentair Ve fu préfence- Gifisf— 
ou auveurx…, œnfacraiem œrtainS— jour 6 ? 
à fa jois & au re po 6” : Qnaid— cette joi 
était purée; cé repos— était iffinqué 
une cmvffe Œ criminéfle vifiveté. mise? 
plaifie ur Chrésiey Hoivem Être pefée 
Dane fa Salance fa cmdÉrAafio CL 
fa mécflité. Çruue fee Diverti{femen£? 
ufage ue nt paë ficifée, tout fee jeux me 
{ons pPAË permis; fousem fou Le mom {r<- 
cieux & équivoque partie x pfaifie, on 
che DE projetE— D DÉbaucfe : if faurs 
or œnfufiee Dane fe Dibertiffemem, 
La foi À, Sie, œffe x l'honnêteté. 

dm À convcrf ation forme fa récréation 
La plus ordinaire aprèc Le repag 7; effe Doir 
Être cnjouée fans— puérifité, ufhife {ar6? 
trop D {érieug +: 09 Doit riré ; &, te age 
More Qu iLne € {19 temps x finé au Divér- 
tiffsmenx.. Mais £e6 ? ce Soirem fvu— 
qours Être amoérée : rire avce écfat, c'eff 
LR groffièresé; rire fans {ujn— s c'eff fi 
D rire À, touts indifféremment, c'eff 
fégèreié & incieœnfpeckium . 

On ee Doit jamais Hournér perfonne 
cidicufe, pours— CG procurée f'ocenfion % {— 


G4 Civilité 
réjouir ; & fa Œetigion Dow tujour& Être 
refpetée Dans fe S— converf ation ?, 
te plus groffières of cénitéS—révof- 
fonts CEUX y qui fout {entiments x pudeur 
ee f paë- entièrement tuffs; QnaAi& op fe& 
Goife- (out? Xe propo6 ? Équivoqne &— pour 
fe 6? faire qoûtes Dans umée- œnvérfafion 
fienaeufe 3 fe aime _ gazé eff-it min? 
crime? Loouvém E, prétque toujour S?, mn 
SH eff pus Tangereng, eh pureté qu'un 
Cérétie Gonnèté Somme Doir on Crbér— , 
offerte ifour? qui, quoiqu'artifi- 
deflements Déquiféé?, Hndnts à remre? 
agréaffe6 ? Ts TRES ou E {ujet6” ii 
pure +: ibm Faut Donc ébités avé us foin. 
cpiré me fout © qui peut”, enÈme indirect o— 
ments, Dane fa œnverfaf: , fteffer fa 
pudcur— ! {: L'on entena quéfque S— trait 6? qui 
tendent» à of cénité, 1m aut fermer 
l'oraffe, {: L'oy Faut CL Jrantie fon cocue— 
> fe œrrupiiom £ rien œ'eff Diff rem , 
fours y eff périf : um Doit qmétire à {a 
Coucfe une _ qarx À dironfpectiom . 

come enfanS— mn voivents jamais intrr- 
rompre CS qui parfem , par Xe interro— 
gationt qui féraiem même {érieufes @, utifec: 
quan oy feux Dmande quefque cho é, ile D oi- 
Gent répondre ADS QnLX frise. Lune œeff 


Chrétienne. . 65 
pal— méce aire qu'ifs (ouvre à a- 
que Demande , 4 Cm {" its À faire une 
fe gère incfination à fa fu = fu conver( a 
hom t t67_ gefies— trop affsæée ou trop réi= 
tre me {ont pas omife her Le cr 
fane. On eu encore four Défenee De 
fier :. rh cup Aabéc qui if6” on 
Gerfents, écoutes ceux qui adref{ Jen. fas 
parofe a D 'autrie » FAndiE qu'ifs mé font an 
œune afttenfioy à qu'on leur Due y x viré 
ou D'écfate à) parfants, x parte De 
«Hrfes— qu'ife Es œnçoivem qu'arce gr 
D UY QE, 1 Lne faut convaincre fe en 
fan ?que fue_ xvoir- eff > 'éœuter , 
parfer peu, & 4 @s parier qu'à propo6 ?, 
C'eff uné imprudncé À, cire De DE 
faute autrui » Qouk femmes Hu pisis= 
plie : fouveut cœfui qui rAiffe Lens pr uDe 157 Cri 
OL Frère {ue uné imperfection Gofont aire 
ou Matureffs, doune fui-même matière a f& 
pfué ? ample ces fuxe &, {+ propres œnduite—. 
cF— eff? perfoune 6 ? qui, apant fa- 
cpéun Goy ot, {cmbtem meudisu f'appro- 
batom À, séuy qui LS énténœnt, par ur ri 
affcté : c'effre Gice famifiee our 91) & 
D'un Demi-farants. L'ite(fpermis > 
rire, fe ffirès -maffonnèse D'éctater— E > 
profonger— fe rire au-defa x S— jufie 6? 


66 Civilité 
Sornes D'une. honnête or Ati om ; c’est le 
propre de l’insensé d'élever la voix 
en riant, LES l'E cctéfia iqué- : qué- ceup qui 
perdcnts fa refpiration à force À rire, er 
Juan par cite rèqfe., os énéraf, fe- 
ri6 ? mé œnbients paë— à l'homme age, 
(ic — m'eff HèE-modÉrE. 

1? x! he 

cop A promenade € (f uné- autre cfpèce 


Tivertiffément- qui œnfrifue beaucoup a fa 


fers x Lorfqu'om € FE compagnie, 1f four 
Connce fe onifien à fa perfonne- fa plu6 ? 
refpeciaffe ; {: L’oy eff ou, 1 Lune four 
fui Donnez fa Droite : xité fimation œ— 
pendant me Doit pAaS— changer quand 1 
rctourné- {ue {se pa6?. , 
uand em eff Sans fedb eue ?, iLmnur 
ant pfacr- fa perfonne- que lon refpecte 
Du côté HE qnaifons— ® forfque- fe ruiffsau 
{(- trouve au pnifin À fa rue; & (£ fn 
trouve xup , if four onser fa Droit, 
C’e us Défaut a es ones aug jeunes 
Je F for fqu'ife fe promènem. si 
{ cutrefacr fecbras—, À onarcher 4 _ grand6? 
pa6?, D faurs ÆP pouffee cu qui paflem, 
rire fans, &, fouvent Au (Er, 
perfonneë qu'ife rencontre : rien a'annone 
plué? fcnfisfement un {prit féger— ou 
LE corbeau DÉrangé : Lomme x fon 


Chrétienne. 67 

ae &, qui (nie Cé. Qu'ifner Gaut», que 
vit jemaié— ('ouffies_ Au points De 
Vonnes fe fpetacte D'une indccnte Fami- 
fiarité, ou D'une Ébaporation continuc{fe—, 
eme jeu cffune autre efpèce D Diver- 
hi{fcments, had qui enige & _ grande ? 
précaution é ? CRT ne eff fiem D'offerven- : 
10, ue tout» Sonnite __fomme Doit 


{interdire fes joue _fafard. 


AP lutte joue D'eperäice Doivent> tou 


Jouré— Ctr- préférée à cos 4 féance Chain 
TD'appfication RAS — 3 Lun faux y Être? 
emvèéré E @E paë {’: écfaufferoutre mefuxe, 

203 D fre eff Dangerous Ve joues. 
ET os ju, parce que fe jeu Dégénère alor 6 ? 

4 paflion , GE Drienxs fa caufe À omiffe 

Angéreun ERcÈO 7. 

4”: On “Dir évite , ane toute 
éfpèce je) LES emportéemenS— & fe6? 
Givacité@— : rien que fi plud— inanif & plus 
bas que De témoigner De fa fenfisitite 
quand vy perd, ou une joié ceœffine quand 
oy _ gagne. me jeu œeff paë un commerce 
où L'on ae voire {occuper que "Du = Jin: 
Être avare au Ju , ef faiffe=_ cnirevore. 


uné Safe{|— Se {sntimene— indique 6 ? 
un pomme qui perfs. fi Ge four 


pe nd ant p4A » CDitAnt çE Çic—, 


68 Civilité 

Cére prodiqus par compfaif ance ou pas Ça 
nité ; omaié? if faut Jruer feton toute 6 ? 
fe6? règle 6 ? Tu Je, & pour {+ procurer 
Ve L'amufemen…s. 

59, tre Fripon au jen, eff prefque tou- 
jours une (Marque qu'on Left mute autre 
circonffance ; car LA caractère S— qe {+ on a- 
mifc Fes Jamais plus {en fistement quæ dAu6 ? 
fe partie 6? x joesitnn eff Done hès 
inportants qe points aGufee_ 2x fa 
Losse foi 6? autre , ec conferneen 
uné cnacé Tioéfité au je : ceff us Çof, 
€, par conféquent. une injuffic—, 

6°, © ee Doit parfez— que très 
polimem aux perfoune 6? qui onto commié ? 
quefque 6 ? faute Dane fe Jets mr pren- 
dre jee” nn. y naître Gis-a- 
Ge “>'efteé?. 

d°. C'eff unt incibifité À hante De 
fifi, Te parfer a D autres pendant qu'oy 
joue, À Saitre 67 pidS—, À, remuer 
fe£— onain6?, ou À frire quefques autref? 
{ignes- qui ANNONCEWM ns LA) paffion 

go, morpque Lo <ff cngagé avec "2x6? 
perfounee fenfistes à LE perte, Tune Gu- 
EU Facpeuft., if me f 
fa parhie fe premics, É Los gagne, onaié? 


Sc 
attendre que cœfui ou cffe qui ff perte) 


sut» paë— quitter 


_— 


Chrétienne. 69 
hewiminé fe jw > & plus (egpofss— 3 
jouce— avec oxteS— & caractère 6 ?. 
9°. out pomme qui {+ connaît (enfist? 
Hoi af{ofument (en afffsnie— : 
à Lommmet # eff ne même Te fui qu! 
égrouvé > PA Cppérience » qu'if perd pta# ? 
fouvent qui Les @r_ gagne: 
10°. © er pe jemaié? fréquentes 
te s— née ” TZ jeu t ce {our 6? 
éco De fsiponnerie 67; & stafrfèmes?, 
fouvenr> même D in uftes & À quereffe# ?: 
o# E eppofe {on fafur, {s réputation » 1% 
Ge & {+ fortune. 
cdmt djant cf am Diventif{emens Son 
nète » agréaffe €, omÈème utif à fa {ant s 
ana” il faut Évitez 4DE foin 
antes— ou“ D'écoutes— 4PÉT pfaifie 267 
anfone— offcène6 &? 
LR pôtre Lo aint faut, Dans Tue 
& (es épi #7) ordonné AU Chrétiens DE 
gants & pfaumes— , œE_ pEmne à fa 
géoire Eu Digne) Racer don É? 


au jeu» 
Lre- 


e dant {Le cocus— APE fa Soir » parc 
que ce {ontte® fouangeS— T4 Crès-Rint 
£ feras és que feé— Cprétient” 
appfiquaf {em 1-6? règieë— & £« cinfique? 
aug parofeé— foinses KE pfaunes— &, % 
cantique6 ? que fes à traduit 4) fanque 


2 Civilité 
Gufqairé ,0 pour l'inteffiqgence- Vu peuple 2 
amas { on cherche, ane fa Haste ou 
ane 1% ationS— æE fée, es 
CHE AUS TH iqnes Hu qoits E, 4 L'art, 
on œe peut” , {ane éteffe=— fa {aintese ou 
œom chrétien, p mettre EE {entimens— 
qui poricr Aime à fa fiœnce—, 
Ceug qui ont fa oi bel _ gra- 
aieufe, me Doirem Jamais {'<n prébafoir en 
Hantes— 4 interrompants fee aufret, pour 
{+ faire ADmirée— 3 1 num faur- être- fat pour 
IHDIQUEE— ; a cou qui coutem , fe endroit 6? 
où fa Goig {+ faits entendre avce plu 
’agrémem… & D'Arts; eff une Ganiié 
améprifaste e prébenir— fee— paie 
mené 2 par x é— L_ geffee Approbateur 
op Doit Égafement> {- rendre à fa première 
inbifation que- l'on fais A, hante. 
œlmcs _ grandé cffee— Danéfedants 
qu oNbiEnnent qu à &e acteur; Dan? 
un œrcfe pribé , on oi œnformez Toou- 
CIE I À _geffe- au parvfe 6 ? Œ, Aug 
caDdationS “Se fa Goip 3 GE im 
Tes ridicule D 'Ctre., 5 Hantants, auf{; 
immobile qu'une (hatue, Ce que lon Dir cé 


fa Croix » régardé spl: fe inffrumens. 


Chrétienne. CT 


CHAPITRE IX. 
Des Visites. 


Aoue— {ommes méé? pour fa fociété, 

fes Gifite ons Les fien? ordinaires 
Se tte foséié, & {a bienfeance cpige 
qu'oy ae {+ privé paë— & fa œnbérfation 
À Sommes , pour (+ retirer. Hané? 
fa fofitud—. 
l D fumer eff Te Gifire mécffaire6?, 
prefcrite 6? par fa juffice- & fa Harité ; 
LS eff Her Gifite6 ? & bienfcance æ 
utilité, Ddontoonqmé peut raifonnabfemenm, 
fe ifpen(es—; enfin if eff PL Gifite 8? 
26{ofuments interdites aux EC frétiens 
tout age (, & toute œnDitio 1 | 

ETAT juffice Œ, fa darité epigem… que 
enaë— Gifitioné ? QE parené— mafat6?, 
afffisce ou Dane L'eimbarea 6? D'une affaire 
épineufe, cup avec fefquefs çrué— avon6 ? 
Ra on À Érends dE quéreffe 6 ? & onême 

\ ; à 
Th procè 6 ? : f Êvangite QruE y fan “ag 
voir capitaf, for fqu if QUE nedonse d'ai- 
MEL QUE ennemi6 plan € paganifme on Emme? 
séqardait comme une Qertu an forme? 4 


fa _ grandeur. 4 L'iomme, fa Éichféanc? 


Ed ns 


m2 Civilité 


/ ” 
cher cup qui crus far (fem. PAT 
juftice- Geuts qué- onu ? réndionÉ— Gifit— 
a oné? {mpérieur©—., poue_ four témoigner 
fe refpect &, fa œnfiance qu'ifé? out “Droits 
attendre À oué ?. ma arité Geuts 
que. pnués— Gifitionc ave inférieuré ? , 
poux fe Difien_ j fe6” œnfofer_ Œ four 
procurer fes— {cr Gice 6 ? qui peuvem… four 
Être utife6?. Lfmitons Sans omE— Gifite 8? 
fu œmduite À, Héfus-Cpiff, otre ce} Œ 
crutre omnèfe : fil Ga der, Bach, 
eff pour fui procure fon fafurs; (ir 
Ga chez QWartfe , c'eff pour fui rendre? 
51) frèce chéri, à L'arracfants Tu (in 
La ones; {is entre Dan£— fa Qnaifoy Eu 
Centenice , eff pour opérer un&  qué— 
cifon oniraeufeufe : toute LA Gifiseé? 
ce Tirig Lauveurx, font marquée 
_ pau quéfqueë— Sienfait6 ?, FE @+ frars 
donc jarraie y faire D'inutifes : quan? on mé 
cummctfraits > autre faut 67, 6 affants 
aiufs À emaifon 4 qmaifon, que fa perte 
Vu tmp, œfa {uffiraic pour enué? 
reudet plus arœnfpets&— {ue ce artife—. 
ANT FifireS— pous— affaire 67 >oivem 
être groportionnéee , pour fa durée, au ujé to 
que L'on à Évaite ; «ft que Lo rend par 
pure famifiarité, par fa Que {eute Vo 


Chrétienne. , 75 

L'amufemem, qe {ont permife &— à un Eomine 

raifonnabfe, que- forfqu cffee m+ cn fumer 
paë— fe tempo Te cffine au travaif. 

BL qe fours pAë— , y rendant Gifite—, 

{annoncer par ne L quan fruit, fuir. Mn 

frappant (rare a £a porté , fois œiAnt 


&, Aappefants 4 : faut Goig. 

PS le Lauxs Éviter, forfque L'on _harte 
quefqu M ee on out annonce, 2x (or 
nét— à promène {— com ny QMonfieus : € 
à Le {u ff 4 Diré- fon am, 

uand 0 rend une Gifite, & que 
lon trouvé fa port — fermée, 1f da fans 
pAs— _ peurter— avée Giofence— , quais - 
frappez_ Doucemen.,, ne cnanière o— 
pendant qué- £ v#) puiffe {— faire- Cnténdre ni 
après Avoir rappé Teug ou froi@— foi 
pérfonné- Cst Giem ouvrin— , if fous f {en 
Afier— Œ, remettre f& Gifite à autre 
(rome. mor {qu au fin x Cr pofé 
{ur fa porte, on trouve f— cordon d uné {o5- 
nette, is A mr voi paë fa faire ONCE. 
avc Gioferic—, Dan fo œainte se 
fa sa ét :f faut faiffes— , cntre fa 
première Œ fa {corne rie que on frarre 
on que L'on fonne, ape infroaffe pour, 
que fon puiffe Genie OUDEIL , 

Duectque umifior_ que L'on fois > an6? 
4 


74 Civilité 
uné onaifén » 09 me voi jamais ? entres 
an6? y Appartemem (ane avcrtie_, 2x 
quefque manière que cé fuit, quand fien 
eme on frouvéraits fa porté ouverte, 
cn or (quo 0 attend DanS— une fat, 
c'e Funcindoitité x cjantes » (iffiee- ; 
x Hucfer_ fes omeufle6?, % reqarder_ 
pas fa Fenêtre. 

On ee {aurais avérhie trop Tr mem - 
ment fer enfans D @é porter fa qu aim. 
{ue aucune ofe  >ané ? fes appartement : 
vu LE f— frouecyi… 

Si, 4 entrant Dan? un appartement, 
en trouve fa perfonne à qui L'on rend Gifite—, 
eccnpée à parfer a T'autre6 ?, À Lame ae 
faut paë L'interompre Grufque MM amaié ? 
And re qu'effe vit fifre—, & {en tenis— 
cfoiqué , ju qw'4 œ que fe affaires foicm…, 
terminée } À ' FT , 

C’<eff une fau œonfre fa fienféance, 6) 
af fitantsquefqu un ou y Le rencontrant D an ? 
LE vuc6 , tx fui parfer_ foi & 
fuiDemandr, y criant, L'état 4, {a fanté. 

B an6 ? 12 appartmenS— où if {& trou 
TE fauseuife Eee daife6? » M9 jeune à 
CASSEL me OH pAË prendre Uy fauteuit….; 
«2 {: on fe fui offrs il ommétirait uné 

sg, ? “ é A 
Lprande içivifité 2x { cihfez— Avec nn 


Or 


Chrétienne. - 


ta (uen fe indécence, 4 {approcher {: pre6 
> fa perfonne a faqueffé if rend Gifit—, 


ul 


que {on - paféiné puiffe L'incommuodc:z : fo ap- 


S - 


parhént qu'au fais, à L'étourdi Mar fafieoir 
familièremen (ue 1:67 fige réfeeré6 ? 
aux perfonne6? ag. 
ané? fe Gifitea— que fon rend , on 
Soir éviter ace foin fee fonqueurS— .rès 
que L'on 4 fañffais aug voir Te fa 
fienféance—, ou qué- L'on fe FFacquittée fa 
mmif ion Dont. on chair charge, if faux 
{+ rchrée Œ, ee? pas Diffraire LHUÉT LE VE 
ceux à qui Lo rend Gifite; (: LL: E {+ trouve 
S an8? une compAquie mom£reufé ?, if Faux 
{- retirer Douce , {+6 que lon. {fa 
perçoine—? > fa fortie, Œ fa pour Éviter 
f— D érangemen & L'embarea6?. 
uand {a perfonne que Lo Gifiie 
Geut qous— conduire jufqu’a fa porté, va 
nr L'appartemen vu omËme > fa rue, 
Se me xrons— pag ou? p oppo <e ; 
PE ARE faux fui NAS 2 air 
rconnAif fance. 
ofaire attendre feS— pérfonnec qui Cieux 
HE pouf? Gifitee_ , eff un? incivifité 
Hès-groffière ; E, {: lo CHA pctenu par 
quefque6 ? perfonnee— ou par uné affrire 
œnféqnence, on Doi charger US Autre 


"6 Civilité 
perfonne x fa anaifory Ê fes recervis, 
Fos fex entretenir jufaua cé qué- os puifie 
{oi-même four rendre fes noire que fa 
ptite [fe cpiqgé y paré ca6? : {: L'on qe 
pouvais four tenims Byrpaqnie auf fi fonq- 
temp6 que fa: pofite = femfterait l'eniqer, 
ML Pevrait) fe Déqagee Le plu6 fox 
ÈS 17 Es pof} iG£e, {aus Téquifer_ em Ème— 
ue L'on ef férienfement… ocoupe. 
h HAL PEUT arrivé 7 NS f— 
temp6 7 Durépa6? if Faut fe price Te 
{— onettre atafte, à emoin6 NAN af- 
faire &— me fe Lui permettem… pa 7; 4fonS— 
if frudrairs abandonner fa table pouz— f— 
fatiffaire {ue œ qus l'aurait amené : au 
r< Geo De me garXe à rendre DE 
Gife6® à L'£cure x E— repa6 ?. 

I — faut Hujour— AS 
LA perte ceux QUI KE ND CH Gifite. e6 ? 
perfonnee— publiques fonts vifpenfées 7x 
ce cérémeniaf, four affires— LS off 
gants tx ré fee rane- four fine. 

Base (6? Gifiree— que x 6? per 
fonnce— une même tasnifre ou 2x6 
amiG ? {+ PENDE eus y FOUT LE cérémoniaf œm— 
fe an6? une— pofiteffe Douce? & réci- 
proque ; ÿ Lnmne 4) faur toujouré— bannic. fa 

A dort , 4 
gêne "LEE l'air _ guindé. 


— *} 


J 


| 


Chretienne. 


CHAPITRE X. 
Des Entretiens et de la Conversation. 


crie cd perfonneé ? un pou rÉpandneé ? 
VVanS— 1e omvnpe , {onx ofliqgées pAr— 
four S— affrixes?, Ne {: Goir , À {— 
parles omutueffemens ; (mais 6 ? entre 
fi: fréquens ,<E cœonrerfationf? x mé 
cefqisé ou D 'amufomem , Hoivent tou jousS ? 
| L'a reffentie_ & fa drœnfpidiom , De fu 
{secff— & À £a omaffie drérienn—, 

Mon avvous— ou fe Late, pefcs 
toutct mo S— parote6? au poidé À L'or: eff 
Dire que, comme çrous attachoné ? y _ gran 
prie à œ quetaf, E, que ous ufons hoc 
Écauœoup D économie , mous >eroné ? cqa- 
fements cfrimer précieufement— QE parofes: 
Gr, {eo fa remarque À, L'Rpôtre LD aints 

ACAUCE , Uy OHE— pus e Droits ee fous 
nirA que DS ifoure Jonnètee & Graid ? 
Te fa foucfe— > us Emme corrompu, 1m 
rasé {oc que x e— paro£eG De CEE, 
que xe eppreflions— {ares & répofianteS? ; 
pendant PR pote Mations  Détare 
que £e6 ? onauvaie— Di fours? porte. fa 
rupom Dane fs crveur6 ?. 


78 Civilité , 

FE œeff pas— perdants D actiem 
an? fa Gie , où Lo {+ permette? 
autant D epcèe a 4 méqfiqence que > an6? 
fe? œnnerf( ation Cle fe6  entreticn6?: 
if Hauts one {'aprfiques à œnnaître— fe 
rèqfe6 que- L'on ER obfcrvcx_. 


ARTICLE PREMIER. 


De la vérité et de la sincérité qui 
doivent toujours régner dans la 
Conversation. 


él t- omenfonge eff un Gice— ODIEUX » 
fan ie DE améntiure QI ES une Gi? fans 
_onneue , dit l’Ecclésiastique, ch. 20, 
V. 28, & fur œufufion TA acompaque ; 
4 Lomme onu£s— ordonne À, œmpofee— qe 
= ; œure > un OUI ou d'u non c'efta Dire 
) 
affirmer œ qui eff Grai Œ, 4, Hem 
qui eff faue : fa œonfufion eff fa FA 
ordinaire Du QRENtEUE ; £— plug fogie 
çrenfonge ae fauraits fem _ garantie, 
ADD Que Avériin que, {: qu vou- 
Los10 ? œufer > jouré— L peureug, cruué ? 
roue Éviter fe onenfonge ; € £e- age 
@E craint points À, Dire qu DUR Gofeur— 
eff ciné ? œupatf— que fui QUI ONE 


WiNretLICNne. 79 
par—. fabitude , parce qué c Gice— eff fa 
eff s l'ante RE ténèbres, qui eff fe prince 
ou Déréqiemen… eff auf |: fe pèue Du 
qmenfonge—. 

mes équivoque {ont sh omenfongeé ? 
formete— 3 autant plus œondamnablee, 


. U 4 
prouve œrtaine D 'uy œeur_ D éredle : 


qu'if®— {smSfem. onetire fe menteur à om 
Gerts EE re procfeé ? qu'if onérite , &, œn- 
fondre fa Gérité avce Le anenfonge?. 

Ce qui ajoute CHCOxE. MH onuréau Degré 
Le mm afice Re >'opprobre à l'habitude > 
onéntie ; eff que fe onenteur— tombe fon- 
Gnts Dane XE— indi {er étions ? funcffes? à 

o# procfain & à fui-mème : fi, pour faune 
vu œnferver {* réputafioy égpofée pas 4 
omenfonge, 4 Conmmr fous jonre £a perfioie à 
l'indifeétiomn , im GE bafancra pa? ; 
i£ Gaut Quenfie » & UE paé— paf- 

{== pour (menteur ; Le {cree réf D'un, 
ami fe fauve fa œnfufio, œfa fuffiu; 
Cm rcpard œ quif avait juéé À tenir 
CE : Goifa ŒpENdANE) LS usÉ Lh8 
Gitune Q, quentie…. Du arrive tif ? On 
perd fa œnfiance x tu$? <euR qui croué ? 
œunaif fem, ; CUUÉ— pardon mé ami6?;. 
Es ('i£ cou 6) refie, æ {fonts ou 2x ? 
IMPEUNHE— ou De perfinS?, 


6e Civilité 
code 01 qe réecfits pas affes {ouvem 
{ne fe fuites æ fe eff omenfonge ; 
sw eff beauœup qui tofèrem, > an fe £— 
enfane- l'habitude a onEntHE, quand if6 ? 
QU {e propofem… que À, fegenfer {ur hay * 
{ion un Dervie., {ue quefqueS— autre 
adioné ? qui leur font interdite ; c'effre6” 
Femifiarifee arcc fa viffimufation ; Gice— 
D'autant plus D angereut, qu'if parait fe 
approcher pfuë oratureffement 4, fo pudeur. 
ht D Équifemem > ans Leb parofe Se ( 
uné production Du onenfonde artificieup, cs 
femém profcrite- par l'efpries Épangéfique—, 
par LSonnêteté & par fa Éonne Éducation . | 
Ê fiit_ groffièreté pfu6 ? im par donna G£— 
que ffe À certaine perfonnec qui, D anê— 
UHé œmpaqnic, parfém à L'orciffe , ou (= 
feroem 'eppreffions? que LA autre6? 
cé pounem entendre ? Le véfauts cffœpen- 
dant Hrèe—commur parmi SUR qui G piquem 
D'une Sonne COUR EE 09 S autre? con 
RTS imavilé— , parfem une fanque— Éhras- 
géré, qui 'eÎE entendus que D 'eug-mêmee. 
te crouneffiffe8? 4 ab à hr us 
our L'ordinairée À rAndÉ— çmenteurQ 7; fi 
Lo ee Gent RE ré ne bn 
qe four. jumaié? ADANEE— © oruvefte6 ? 


quoy mé fois fur À feux epatitude, ou Tu 


Chréuenne. 81 
oviné (ee Donner pour Douteufe& ; {i effe6 ” 
{ont telles > LME pAë affsatse uné- éruition 
So éplacée » th embeifi({ ant A oarrationt 
faufsS— eu peu Graifembrasteé?. 

On “Tirait ” à Voir fo omuite 5e 
fa pluparts © &_ fjommeS?, qu'ife ométiem 
feur_ - gloire à {+ fromper omulueflemem : œ- 
pendant cfjacum fe vraie faire uné Loi in- 
Gofaste > 'une fincérité à toute Épreuve DanE— 
{ce promeffee y AE rie qe rend pfué ? 
onéprifaste- que ChAnquérE à (+ parofe, . 

Li L'Sonneur— éniqge qu'on {oi hivète Dans 
(=$? promef}e, f& prudence egige que 
ae fa(le jamaié ? fane— à Aboi£= prevu 
Les fuitc6?, & fans {tre prémuni œntre— 
fee regret? qui pourraiem maitre une 
trop | grande acifité à promettre, 

mor (quo f'eutretion famitièremens…, 
if qe faurs Jomais fe équifse F qnÈme 
par pfaifanterie : fo Goun— fois 6 tour 
temps, Doirs Cire Lame À fai œnberfation. 


AnrTicre IL, 

Du respect que l’on doit conserver dans 
la Conversation , pour tout ce qui a 
rapport à Dieu et à la Religion. 

ft eff é fommes qui {+ Font _ gfuiré 
'afficier > an6? Leurs Difœuxé Livrée 
4 


82 Civilité 
fiqiow & l'inœédufité, fa parofe mème Se 
Die q'eff paë à L'abri À four? railferie 8? + 
LS fa furnem…, 6 6? {en6 ?fraunafeug 
Œ& quefque foi®— véfcène6 ?, ft aut> ébifée— 
avec y {vin eptrème fa fuaicié xx? 
à Sommes inquiet6 ? & téméraire6?, car les 
mauvais entretiens, dit Saint Paul , 1e, 
Ep. aux Corinthiens, ch. 15, v. 25, 
corrompent les bonnes mœurs; & #oy 
Peut ajouter CRTC vrtee De fus Chrétiens, 
ace fe D age, que feux entretien cÛE D'au- 
tant plus > cte (a 6fe- qu'ifé {+ fonts >u 
péché QU je & uy Divertif femen…. 

cé— juremené ?, fe S— ftafpfèmes?, 
fie impréctionS, fee term - 70 fier6?, 
noy-feufemem Doivem Être Ganni Vo — 
toute cfpèce 4 œnperf ation; {ston cé averii(- 
{emem 4 L'R pôtre D aint Jacques, ch. 5, ‘ 
v. 12 : Ne jurez ni par le ciel, mi par 
la terre, ni par quelqu’autre chose que 
ce soit ;- mais conteniez-vous dé dire, 
pour affirmer : cela est; ou pour nier: 
cela n’est pas; afin que vous ne soyez 
point condamnés ; mais on doit encre épi 
it Aabce {vin l'entretien De cour qui fes ont 
fouven a fa foucfe., Die eff autres 
terms qu, par Hp-mêmeE ; qe figrifienr. 
rien ; enpis— Dont» en voir pendant 


Chrétienne.» 83 


('a6ffenie ; “ainfi que De prononce {an6 
ME &, à tout propo£— fe- {aint CURE 
Dieu : fe refpeot qué- tout Lhréti hey Doirs 
apoie— poux fe éiqneus-, ef ennemi De 
œ— inattentions ?, Fée es— féqèretéS ? > qué 
oégénèrem DUDÉM D imoifférence. ? , 1-1 
duefque fois. 4 éj une facriféqe Gabitud—, 

AT parofet offcènes , auffi sa Goifces 
a on fee “ppofe, {ours interdite à a gd 
nète Somme : L’équivo que qe feux die paf” 
f 'infamie : fe Spain > armufes ŒUN qué £  R 


cnfrélion., mé {aurais Less rendre innocntse, 


ArrTicze lil. 


Il ne faut jamais parler, dans la Conver- 
sation, au désavantage du Prochain. 


Lefus me medit> 2x (eu frère, Er EE 
£ Rpôtre Lo aint> acque6 ? à anedit> Te 
fu foi-même. lon > SEM ae eff A6c0rd di) 
Πpoints arce fe commandement x Bieu; 
CH 1 Lmmes € f aufji impofi qu "if eff peu Cr D. 
Te pare caf Du prochain . des À an epi- 
fonce " poux 4 Être plas— uuivérfeffe ( &, {ow- 
Gent pfug— appfandie , ausf DS amviné ? 
un Gi qui Décèle une âme Safqe >» j+- 


foufe, énvieufe G plaine Du Lien x fa 


84 «+ Civilité 
- Paine ou x fa Gengeance- : fe rapports 
ge ffpas onvin£— CENTRE & forfque lon cn 
Leu y (mot onevifant, 1 me faurs janraié ? 
fe vefever 5 if faut. au Confvaire CE CS 
toujour fui que fa anéDifance- ALLAQUE chu 
D échire, & enbifager_ toujour ? Vu côté 
Tavovabre au procfain ce que lon cniend 
racontée De fui. 

Le (F'uie- petite({e "ef prit dt, uné ti 
fete en eDire x quefqu'um , lat 
traque Dane fa Gubér (ation ; Lo f que à Cum 


[ fe affe nt. 


. € LA n 
On “vit auf; coite_ > 


À f a Ve ds DAné— = TU— 
nérfahion fet 7 paratièfes injurieux , um 
GianS— Fu qui pourraient L'Étre Re fe 
drœn(anceé?, OAT € une impértinence Se 
Siret ecbaté: un Loiteur , borne , Goffu , 
ou Difgracié Te fa mature, par cpemple : 
un #£ à æ Défaut, ain(i du re ffe. Di 
faut encore amviné rappeler aug perfonneé ? 
préfentes. LS LauteS— qu'effes— AUS A LC 
CPR LE B, ou Lee TS éfagrémens qu'effe6 
AUE AC cffurcé?; 1 féxaie. fee fumificr—. 
ch orf quo) {+ frouvée Anec DE Femmes? 
furannéeé?, ifme fauts paë— four parler 
> four age > D rappefants 2x6 ? aita— 
éfoiqne6? , ou affetanss De fe œTm— 
parcu— à axe fermes? plus jeunes ?. 


2 


Le 


Chrétienne. 89 
mes injuret , fee parole Œ— piquantes, fe 
#3) DD aiqueng P {ont jouf-afait cppofc6 ? 
alefpris Q, féfus-C ri ff, qui à us DAnE— 
L'Evangife, que fui qui fraitera {os Frère % 
Fou , {+ rendre Diqiié- d'u {upptice citerne; & 
fu Gisnfcance profcris jufauau ivy irvnique. 
4lour— que fa raifferie fois permife , cffe 
ne Doit jarmaié? attaquer tes chofeé ? 
{aintet?, fes Défauts qiaturéfe, fa re pu— 
410 » fe- amérite » Cnœre coins ny qui 
fout enr ?. 

ml HAifférié peut Être innvonte— , 
Quai quiffe précoutiond— qe Doit—01 
paf? L'acompaquer ? Pie fi iffist— 
Ve me pas Giofer feS— regle ? {aintes? 

fa charité & 4 fa fienfcance ÿ QU iLmane 
{orait. a oefiree quo Gen fit jamaié ? 
faq. 

Qfte péuts pendant quefquefoi&— {ervie_ 
à l'agrément: x {a œunérfaton] 3 amaïg? 
o9 Ÿ Doit 6) bannir l'affectation , fæ pue 
rifité , fe friviaf, fe67 revite®— & A fon- 
queur& : fa railferie Doi éclairer l'efprit> 
a l'égagants : oèe- qu'effe- m'& pAë -uy 
£urs fine, effe vien infipde & inutife?. 

cher raiffeuré ? À, profeffion font _ généra- 
femem faïs ; fi quefquefois ife plaifem, plus 
{ouvem encre if6? fatiquem & ernupeme…. 


00 Civilité 
nm ns 
ARTICLE IV. 


Des fautes que l’on commet en parlant 
inconsidérément. 


Parfer_ inonfiDeréments , ce ff parfer_ 
(ue tout E— hotes? an& prête aiten— 
tom à œ que- L'on Dit ; eff parfcr for 
qu'on voix fe taire , ou Dire Tee, ofeé ? 
inufife&— ou pucrife6 ?. bgln D JrAndE par— 

— L LA 
fiurS— font préfque- toujour ? inœonfidcrcé ? 
SS ane Leurs D ifour8?; fa Démangeaifom 

LA * . 
parts Pain Débire Te foitifess 

AE un _ rad QrmÉre PArOLEE Le 

, 4? 
eff Are Te ÇA Ps paës— compter 
Faute œnfidérabfe ? 2 ainf pour fuivre 


lo 
L'an? ou Tage , if faut, qnétire fo 


ai {ue {+ Soucfe , {i f'oy a paë affcs 
'inteffiqence pour parfcr_ à propo0 7, ou 
pPouL Cniendre œ que fe£— auireb ? TT ifem. 
Ds LS fa ut >; Finquez_ ct vÉfervee_ fe tempe— 
va L'on pout Dire {on GE {ana inDifcrétion; 
GE c'e ( nu {igre D'imprudence CN. © fcgèreié ! 
ol 4 &— L] 
Te Difouris_ toute S— fes fois qu on fem. 
quefqu'envie parfer_. ft four auf , 
{2 fo) l'avie D aints auf, que- toute ? 
eme parofeS ? foiem…., assompagnecs ? 


Chrétienne. 87 
_grâæ6?, & affaifonnéee— 4 {ef, afin De 
qu'en proféree— Aucune {ane {avoir pourquoi 
€, Tmmem on l'a proférce ; enfin y Les 
qe faur parfer_ que À, œ que fo œnnAît>, 
& tou jour 6 ? {+ taire {ur cé que L'on ignore. 
den or {que quefqu’uy {emporte au points 
Ta Dire Te djofee- Difqracienf és, if 
œé faut paëg— ripo (fie par x? grof- 
fière1é6”, onaiE if faurs hurnér fee cofeé ? 
6) pfaifanterie, ou {e taire , ou enfin {+ 
rÈlircr. 

Le cœur des insensés, mis fe age, 
est dans leur bouche, et la bouche des 
sages est dans leur cœur; «fe Geurs 
ire que œux qui parlent be Aauœup & Abe 
peu 2x axéonf{péction y Décèfem L'état intc- 
rieur x four ame, & que fe age > Au 
COnÂrairé, Annonce © qu'il eff par {ee difoure. 

LD doit p£u6 ? couter que: parfer arc 
feS— Giéiffarda— {enfcs? & fes perfonne6 ? 
ccénirec6 ? : Le Labif d'u jure Somme DanE— 
œ& renœntrb € [À une incivifité outre —. 

C'effte propre D uy cfprits {ane confif- 
tance a fe Lepandre (ans æffe Pifœure 
inutifeS” ou ce À fongue&— péripfrafeé?, 
pour Dire De djofes— que L'oy Doi ce 
primer > une onanière œncifé., D'envefopper 
fe prinapaf of} D tant D'inadenE-., qu'on 


88 Civilisé 
peut a péine y rétourne {oi-méme, Ces 
rappcfer fe antre6 ?, 

5 eff auffi ridieufé que Vo épfacé TT 
parler (ane flex {<a ation6 ?, 4 {vi- 
mMÊmme À { Loetune , & À (+ ompArE LE 
a œfui-{à &, à ce autre ; fes comparaifoné ? 
{ont toujour &— odieufeé ? ; PEui-0# €) effer- 
{upportee_ ee air6 pré fomption ET 
œufiance qui tendent prefque toujour8 ? à 

Tonnée— uné ameDivcre idce x œux qui fe 
affeden ? 

ct qe Taut Jjimaie— parfez— Défa- 
Cantrqeufemen…s Te qui que {oir, oi 4. 
trmeS— 646? Œ, popufaire6 ?, if faut curé 
grise” ufer_ ŒUX qui ON ALQUEE AC 

Du Dai ou Du oméprié?. AL 
Écauœup qui Dane L'efoge qu'ii@— fon vu 
qu'ife cntindinr faire À quefqu'ua] ; Ajoutém 
anafiquermémn un mais : & ent > cuit) 
prefque vujoure fe Féime E, a bonne Opiniom » 
2 i£ fours Cire pet in Férui Tee régies "> 
La charité chrétienne CA? œffe6 7 L'hon- 
nêteic, pour fe pfacr Dane fe Tifoure— 
où Lo parte TE autre. 

eff uné Chourrie (ur omanque x 
favoir_ Gore, D'appefez quefqu'um dAn6? 
fee rue, où par uné fenêtre, ou au 5467 
"un efenfiee. d 


Chrétienne. 89 
mer fqu'em eff incommmode, if ne taut> 
paS— {e trouver éy compAgNiE ou. garder fe 
{ifence {ue {= TE iwmite6 ?, LA née point. cn 
nuyom. fe S— autres par Exé plaints6 ? fav 
gourerfeé ?. fe eff pas pu? fonnète 
x parfer_ (ane {qe à uy Animal Famition 
j d A 4 
qu'on AIMCEAIE), 4) pre cut nome À {e6? 
amie : 09 me pardonnerai pas— CHÈME AU 
fermme æ for FRET , quoique lon, 
accorde feauvup À fur faiste{te a à fou 
Ganite. 

SOne- autre cfpèce D Sommes ÉHHUPEUR 
impolie , eff fe Te GorageurS— qui qe 
parfem que $, ltr a sventure6 Te pap6 ? 
qu'ife— ont Gua— er parouruO, xs dan— 
geré— Frais ? & prétenDus 1.26? qu'ifé ont 

ee 


COuUrUYo 


» & qui me fan re repoie 
CHE) hoie £a ouêmes— fofe6?. | 


<< 


AL STICL RE VW, 
Des Eloges. 


Qu'ux autre vous Loue et non votre 
propre bouche, oirs Lafomos, Pros. 
27,2; que ce soit un ciranger et non 
vos propres lèvres. €'e (Een cffer, Vtvutes 
1% affectations De L’'amour-propre, fa” œxiné? 


00 Civilité 


{upportaffe : um _ Dumme qui vfe faire {on cfoge, 
1 ‘it 4 {lez œnmmaitre quifoey omérite Aucum - 
KR ini sifne faut. jamais parfcr. aranta- 
M 11h PR à k « À 
a ufsssrem & {oise ; on aLE— auf me 
Tout hmmn points fire Le fouanqets ue ? 
V—, X ) 
ou Au (Mcrité ou 4 fa Gertu , offervants 
en Coaries— fout ce qué- L'adufation) Œ& fa 
flatterie POULE Ain mie. 

On Droits rébois Que ferme. fe? 
cgffs ME jamais {ce Qnendicr : cran. 
mé {ot £ anpx ffe de fe- quétire 4 mana, 

fumeur contre fen— perfonue6 ? donts vM» 
reçoit et 4 pli (femeut ? ; furtours 
*i£6? {ous merite o— FRE quefqu'actioy dont 
. +7 à . . à LA A 
on puifie fe viffimutex a {oi-même £a 
Éuuic ctturefe. 
ef ie Gomme S— qui f'offenfom 
SE 9 
Te fouangeé que LA E Donne aux AuÎreE , 
VA PPT mieu? 
ou qui fe— affriéfifiem par oies fet 
ve FRridtions— so i£ Faut coitce— ce Défauts, 
Æ, ajoutér toujourS ? aug log: S— Ts autrcS; 
y 
. ] Vel 
if eff É pendant» £a {race 2e 


. “ L 
onnez_ à qui que © foit, préfens vu 46-— 


(en, ee fouang:e cpxf fines A qi ffefjen 
fa Géyite , 4 Goufant prémuifer fe6 ? 
autrc6?. x 


Li L’oy cntend frire es. cfoge6 De? 
{se partu6 ”, ° me vou paë y ajouier , 


Chrétienne. o1 


. 4 . ( 
MALT— temoiqnéer— { reœunai(fance 9! Chr 
TT . 
appfaudie om (femme. 

Couy qui, frifanr) quifque prefoné 4 
fonts afics pi aronfpetS— pour Gante— 
= Den qu'ifé ? font, pérdém né partie x 

L nu : ’ . 
img FMerafite , @, SUR via é rTvant u7) 
d LA e Ê* . ? 
re fem » fé qnéprifem : mérites De GR 
AMALS— rÉCDoIL » d, prouvem qu'ifé ? {ositys 
HiprudENE— Chain GA À Lane cfenc6 ?, 

Om QE Doits pat foucr_ touts — chofes 
AE NÉ urprife accompagnée d'exclamation £ 
eff faire fense qu'on ma jamais rien Çu. 

U . A é 

En qenéra n Yes frur Che réfcroe , 

: ( “à 
Lomme “Dan? fa poifricution 6 
ouange6?, envifagse— Poujour E— fee ofeé?, 
ippricice— ns qu'effe&— Gate pous— fc6 ” cf- 

- [dl \ P ns 
Rincer &, feS— foucr— {ton fe régies PT Tee de 
he 
%) prudence e Du Difeememen, 


ARTICLE Vi. 


Comment on doit interroger, répon- 
dre et dire son sentiment. 


Œicn eff plus infipide , plu nr Or Us) 
que L'entrétiey À, ŒUX qui fois 6? quef- 
tion6 ? éterneftes ? {ue 12 CURE £:6 ? 
pfus— indifferente8”, vu (u=— œife E— qu'ifé ? 
crains ujourE— ignore, 


0? Civilité 
fr Fe perfonneé ? qui; à chaque f 
pi ae x four S— To ifouré?, Vin And ea {: 


on fe Site {i 01 conçoi c qu elfe Di fee : 


rien M ef pfud-innécem ÿ on Doit acGenee- 


œ que Î L'on Ava a Tire > €, {: fa per{onms à 


qu on ae ma pag— CHICHOU ou cOns— 


MAS œ qu’ Qu fui Di ifair ‘, if faut {& ré- 
potes spé "Etui, # an6 1m que r— 
Lure "SE Ds qe fr pré cutendu, fou 
DE, pArcé que PE {'euonce quaf, pu parce 
que- L'on CG fe Hermes vÉfcure , is 
de ti ou Équivoqueé ?. 

PAPE fienféauce cgige que L'oy me (‘is 
forme paë— > 4 entrants  Dan6 une œm- 
pagnie, der ce que Lo. Æ a Dit); efifen 
GE peuts fuivre fe fie 4 fe œuperfatiom 
faute > em cœonmaître fe {ujer s faurs 4 
Semantz une cppficnéoy fucaincte, : on 
fée peut fans Si ffrai re LA ompAquies Qmèit 


{: £'oy prépoi to qu né femptatte CT «2 


puiffe- JE fe6 autre Dane uxe repeii- 
den ennupeufe vu PREATTRER ep veu 


rs Lt Afféndre quef l'occafion f( Es préfente 


{eu 1# formes fano— gémenqui que ee 


{oir…. A | cufané gr fourem repCier 
25 qui pariém : © eff une Lourd rie qui 
Shin EE L'inavifitc : Dont iLmmcs TA tv) 
feS— œrrigee ou er garantie, 


Chrétienne, 03 

Toute frié? if eff 4 fa pofite {Te "inf 
truire— frièvement u {ujee De fa œnz 
Serfation ŒMX qui furviennem oan6? fu 
ompAgRIe—. 

jt € F plu incivif encore LE manner 
à une porfunne œ qu'eff— afin ou cœ qu'effe 
Doit faire. 

JE qe faur point prerenie fa quef- 
om qi L'interrompr—, pour frire par Me 
Vo'une fraitise finqutière— à rc poudre {ur 
toute S— chofe6? : œfa fem L'efprits faste. 

Ce ferais né impardonnabfe groffièsete 4 
ctants oblige D œntrédiré quefqu'us ; x fe 
faire em Difans: cela n’est pas vrai, vous 
mentez; VOUS ne Savez pas ce que vous 
dites ; vous en imposez; ce eppreffiont ? 
fosr indique d'uy Somme Gien élevé: vy Doit 
toujour &— chercher a Déguifee La Duveic 
> fa œntradidion fouses termes pofié 7: 
on peut Dire aune perfonne qui {+ trompe, 
permettez-moi de vous dire que vous 
vous trompez, On vous a mal infor- 
mée, etc. 

ay ee Doit Donner {on avi ?, _# 
pfetue œmpaquie, qué quanà 0 eff prics Œ, 

jeunes gen? omine— cnwre— qué fe6 ? 
autre6?, il faut fe faire amv ffement 5 


E ge pag? affstsr ur ton Déc fit. Li cu 


d4 Civilité 


ani$ ? € ÎF œnirenit univerfeffemem , on Dnits 


L! 


{+ taire. ME pas— fe Défendre Avéc opinia= 

’ es) d ; . 4 % 
hreic: {: L'on croit qu if QE jufte » cpact Cu 
= 1 
prudemr » QE peut cgpofer fe S— preuve6 ? qui 
7 Æ L * . 
Us) œufratents £a Gerite, omaié ? cviteu— tout 
[EE à 


A . 
È An A iouié vccu D : 
Cniciemem & vcct pahomn 


ARTICLE VII 


Des rècles que Pon doit observer dans 
les disputes, et lorsqu'on est obligé 
de répondre. 


dm Ropôtre Saints auf ex forte fer 
oifapfe Timotfe— ÿ fui fe6? oifputee 
ne CALE l'efpri D ontentio Œ&, 4 >if- 
pute cf entièremen oppoic à fa “Doucœur— 
cCoangefique , fa fieuféance 1 profits De 
toute fe affemstées?. 


adm Difpute prend ordinaire mem {+ 


SH ase fa peéfomption E, fa fsube 


à ’ L Fr ” , 5 
10cE aue f 0) in forme X fon propre anérite?; 


fource 


4 ff es cnrActère6 ? qui {'oppofem perpe— 
iu:ffemen 4u entiment> 26? autre , 

à qui» pour entrez & Difpute »>°5f (“ff 
 Gois_ une opinion {uivie par fe plus? 
ge And crombre : Hife amani > é{fonvre & 


LE 4 


FEND ODICUR SZ Lu faux Donc tre 1oujour& 


RE 


Chrétienne. 05 


affes prudem pour né pa6 œnte (fer {ane ? 
{ue > @ pour fe pfaifie four 4 Sifpuiee. 
Duand on fe trouve vbfiqge À Sifpuier en 
acte D'une Gérité ombattue, iL— ant 
fe foire pnure ffemem , cr fa boucfe {us 
fee lèvre E— 4 faqueffe repof— fa Douccur_ , 
Dit. fe ag onuftiptie fes ami6 & 
Lgre feS— ennemié ?. 


œme6? _ grande parleurS ? ONTH Or Dir M 
rence À gras if{puteur6 ? : f— {eut 
pari qu'on Dvie prendre avec un fr cefui 
Ou fifence;fes contredire , ceffres— cchauf- 
fee fee animer à fa Difpure : uyfomme 
{ag qe vie Jamais {e omproméfire avcc 
Er pareifé ? c{prit6 contention. 
ht Si pute& {on t pfus— fréquentes ? 
ant? LA cote? que Dans fee œrcfes ? 
Vu cvnx ; QRAE ; Ep quéfqu'endroit qu'on 
{= trouve, if eff important ae {'opinia- 
trex— jamais  >anS— {on {sntimen ; furiour, 
{ic eff paë Aabfofumen cpac; & Tant? 
fc même CDR CES Grai #4 
touts, if faudrai , aprè6 ? l'avoir Défends, 
| G taire , {: on œntinuair à fe œmfaiire. 
 toeffjamais permis? D'interrompre 
. qui que © vit Dan fa œncerf ation vu 
Mer 7 Ce Lu Difpute NE omméniez. fa 


Garraton que- L'on entend, À fa rcprendre—, 


’ 


96 Civilité 

fous? prétepte D fa rendre plus claire 
€ pfuë exacte : {: lon & x É— vbfcrvatiout 
A faire, if Cut attenère qué- fa perfonn 
qui parfe air fini {on Di ifourE— > pour fe6? 
propofcr. 

L’e f une impofiteffe- 4 reprendre > Au— 
torite Lefui qui f'< eff de > & forfque- l'en 
rév eff {: aanifs fe qu vn (I PAL ta Si if- 
fonte: > op Dei attendre que fa perfonne 
qui La avancez {e PM cffe-mmème; œ& {: 
cle { offline à à fa De fondre, on peut afor6?, 
els PNA . fui fair a nd, fan éfaue. 

Oy œme Deie jamai rouqie > = une DOr— 
récion cauitabfle : une per fonne- qui fair une 
foue Dans? fa œonver qe NS Donnerait> 
£ 'epempfe > unie cffinaieg Soépracte {: 
clie prenain omauvaife parts fee v6fcr- 
GationE— qu'e1 fuiferairs pour furedreffer— 
fui fair connaître {° CrrUE—, 


ArTicLe VIII. 


LA . LZ 
Des bounes ou mauvaises manières de parler. 


pur compliments & ous ch ou 4m 
avantage fratieus_ arrivé a quefqu” Le : s vu 
quelque tifée AcachE qui fui {vit pArven ; 


vu UE Gienfait réçUy 0H KE M ab que. 
£ on Demand. d 


Chrétienne. 97 

Sans fes compliment? & cœndvofcance {= 
fa emvet D'une perfonne LHerie > vu {ur fa 
perte D'um bien œnfidérasfe , > uy procèt , 1€ 
ee fous pAaS— trop parfer À, La choc qui af- 
frige, mais | Cas Gornes— à engagée, par De 
cygené ? cffisses— > fa perfonne afffigce a 
mettre fa à {vo Douleur, 

FE— cffune cfpèce À compliment qui me 
{onr> rien ein que fincère—, & Dont 
L'art & L'adufation formem fa Safe :ife ae 

vive œnvenie— à qui qué cé {oir, parce 
qu'ifé— cachem. prefque toujour S— um meus— 
D ouffe ct amnechants. 

On vrir citer l'affectation oané? 
12° wmpliment , &if me faut jamais {écar- 
er Du Maturef; & {: L'on Geurs qu'ife foiem. 
agréaffe6”, fa profigite , l'empfafe, fe 

“Gerfiage VVoivem LR tre Gannif?, 

Lette pmagimedu Sage, on ne doit louer 
personne avant sa mort, œe fignifie paë— 
qu'on qe Dvire jamais faire 4 cœmpfimens. 
qi foucr perfonne ; onais effe infinne qu'oy ae 
Doit jamais accabfer LA perfonne SA ompfi- 
MERE, PAL QUE CU qui feE Donném, (Manquem 
fouvem D fincerite, Œ, Œux qui fee reçoirem , 
d'une node ffie- aficz parfaite pows— em 
pa6 tirez Ganite xe fouange ?. 

Cefui qui reçoit fée complimen(?, SSoits 

: 5 


98 Civilité 
L- ecpondré amv ferme , {ane QnArqUéE tkop 
x fatiffation œi trop D'imifférence. 
LT four CG {ervie_ Hans fe langage tx 
termeS— cfair6 ?, ufisée >CtALE,  propreë au 
de que L'on faite D aue Le Difours fami- 
fice, L'expreffion recherchée Deviem ridicufe , 
Œ,uy Lomme D ffyte ampoufe € (E afJommans. 
a cnnuyeug. JL œe faut paë pendant ffécnr- 
He 2 fa pureté 4 fo fanque françaife., qi 
f'approprier de eme BAE popufaire6 ?, qi 
Dane une cppreffion parhcufière, onuftipfies— 
fes emté? G fee mal 4Dapteu : par exemple, 
ris nef plus ridicufe que Lire : VOYEZ 
voir pour considérez, Voyez; sortez ce 
cheval de lécurie, pour faites sortir ce 
cheval; montrez-moi voir, pour donnez 
que je voie, € omiffe autre façons Te 
parfen auf fi incpté— que révoftant6?. 
dm or (que l'on raonte une _Hiffoire ; ou 
que L'on ren? ompte D une œommi({ioy 3 Le 
fous fasffenie D ŒrtAaiucE— parentfèfeé ? 
ridicufeE— ou term IMPrOPrCÉ— , 1c16 7 , 
par egempfe , que ce dit-il, ce dit-elle, 
ot ca , il m'a dit comme ça. 


CHAPITRE XI. 
De quelques autres règles de la Bienséance. 
em 0e que 09 prefente ou récit) quefque 
chofe ; if fout faire une incfinafion en? 


Chrétienne. 99 
divcré & approcher fa omain fa poitein—, 
{26° œpendants fa toucher. ff mé font rien 
Donnerni accepter 6 pafant fa qmain ou afon— 
géant fe ÉraS—  vant que fqu'un; mai fa 
fienfcance Geut> qu'oy fe réçoiné ou qu'om fe- 
préfente pas-Derrière; Œ i fa perfonnee FF trop 
cfoiqnee > ou qu'if ny ai pas D doméltique , 
price cœffe qui eff fa plus— Goifine- >" D— 
Goufois— fien pallee_ fa Hofe que fon 
Demande ou que l'on Donn—, 

DS PT propreté mé pérmer prix D ramaffcee 
fe emudoir De qui que ce ut forfqu'if eff 
tom£c par terre > CnAIE— on vin tre affez, 
pofi pour avertir fa perfonne : ion fe 
emÈme Re fetireS— où autre papier6?. 

Dane fo Giffe , on me oi fatuer que? 
fce— perfonne6 ? qué- fon œnnAîL> : à fa cam- 
PAYNE, Lu eff affez ufage À farines 
tout Le mnoud—. 

à L me four jimaié_ manter à quef- 
qu'un d’où venez-vous ? où allez-vous ? 
Ce ff ue curiofité impértinent—, 

L'effune incivifited fE retourner € Ar 

ant ; Li (l'arrêter ri ficer une Fat 
D 'egaminer {: cffe fatue » & Lo QE {aurais 
cpoufée fa fiferte que quefques-un6 ? té 
Donnem À œitiques— fa Démarche, f'ha- 
Éiffemem. Œæ fe QhAintien ec autrc6?, 


100 Civilité Chrétienne. 

Lu and on fé chauffe, if Faut Être afis 
vo! DH éfouts , QE point {'appurer_ {ur fa 
cheminée, cnoré QnoinE y tourner fe 067, 
on qe Hit pa6? {'emparer_ % fu de- 
mince , em forte que fes autrdd mé puif{enr. 
appro er Du eu. 

Le (fun QHaxque 'vifiveté D remuer 
{ane cefe fe foié— & LA Hifon6?, D ÉADINnEE 
avec fd% pindtics, Apec feS— cœranE— > vu 
Autre in fume? proprdb au fozer. LS 
au naître D fa anaifom à préfenter fe 
éœane : au refte, © mé ferai pas un? 
incipifite que L'ctranger fes— offrie. 

CFE se faux jamais? œouxis D an6? 
fes rue, mA on “Doit ompofer— fe pa6? 
We qnanière qu’oy @e onarche qi Hop Gite 
qi trop fentement) : c'eff une chourdrie D 
regarde {26° æfÎe D côte & autre. 
enarcdjant, D'esaminer à chaque pas— ce? 4 
quon Voir. 


FIN. 


AAA AA AAA PA AA AAA AAA AA AP 


TRAITÉ D'ORTHOGRAPHE, 


CONTENANT LES MOTS QUI ONT UNE MÊME PRONON= 
CIATION ET DIVERSES SIGNIFICATIONS, 
e—0 fs 


Asazsse celte table. 
Abbesse de couvent. 
Accord de procès. 
Accort, homme adroit, 
Ais de sapin. 

Es-tu content? 

Aix en Provence. 
Ez-environs de Paris. 

Aile d’oiseuu. 

Elle est bien faite, 

Arrhes (donner des). 

Art d'écrire. 

An, un an. 

En France. 

Ancre de navire. 

Encre pour écrire. 

Appareil, grand appareil. 

A pareil jour. 

Après toi ou moi. 

Apprêt, grand apprèt. 

Appris, bien appris. 

À prix, mis à prix. 

A pris, il a pris. 

Apprendre uue chose, 

A prendre, bon à prendre. 

Agneaux de brebis. 

Anneaux ou bagues. 

Antre, caverne. 

Eutre lui et moi. 

Anvers, ville. 

Eavers toi, envers moi. 
Appât, amorce. 
Appas, charmes. 
Apeler pommes à peler, 


ppeler quelqu’un. 
Ane, baudet. 
Anve , Madame Anne. 
Anon , petit baudet, 
Ah oo, cela n’est pas, 
Au temps présent. 
Autant que tu voudras. 
Auvent de boutique. 
Au vent, jeter au vent, 
Avoir de l'argent. 
A voir, beau à voir. 


Lane 


Baïzrer, donner. 
Bâiler , avoir sommeil. 
Bal , aller au bal, 

Balle de fusil. 

Bâle , ville. 

Balle de marchand. 
Ban, arrière-ban. 

Banc pour s'asseoir. 
Bas de soie. 

Bât de mulet. 

Baud , espèce de chien. 
Beau , que tu es beau 
Bête , il est bête. 
Betterave , plante. 

Bois à brûler. 

Bois , je bois. 

Bon, cela est bon. 
Bond, du premier bond, 
Bouc, un baie. 


Bout, ke bout d’an bâios. 


Bout , le pot bout. 


109 TRAITÉ D'ORTHOGRAPHE. 


Cà et la. Chœur, assemblée, 

Sa Mère, sa tante. Cœur, mon cœur. 

Ces gens-là. Coi , tranquille. 

Ces parens et amis, Quoi! tu ne viendras pas. 
Sep de vigne. Conseiller, donner conseil. 
Sept ou huit. Conseillé, qui le reçoit. 
Cetie femme-là. Comte, titre. 

C'est à Inj à faire cela. Compte, rendre compte. 
Seez, Ville. Conte,conter des nouvelles. 
Ceint de la ceinture. Complant, payer comptant, 
Saint Jacques. Content, es-tu content ? 
Seing, signature. Coq et poule. 

Sein, mamelle. Coque de noix ou d'œuf. 
Saing, graisse de porc. Cor de chasse. 

Sain, salutaire. Corps, j’aimaldansle corps. 
Cinq on six. Cotte de femme, 

Celle-la me plait. Cote de rôle. 

Sel, du sel. Côte droite ou gauche. 
Scel, sceau. Cour du palais= 

Selle de cheval. Court, manteau court. 
Cens et rentes. Cours, je cours. 
Sans jui je ne puisrien,  [Coût, dépense. 

Sens, Viile. Coup de bâton. - (poule. 
Cent mille hommes. Couver, mettre ceuverune 
Sang, du sang. Couvert, mettre le couvert. 
Chaine d’or du d'argent. [Cru , si je l’eusse cru. 
Chêne, bois de chêne. Crud, fruitcrud. 

Chair rôtie. Crue d’eau. _ 

Cher, cela.est cher, Crin de cheval. 

Chaire à précher. Craint, vient de craindre, 
Chère. faire bonne chère. JCrois-moi. 

Champ, terres. Croix de par Dieu. pr 
Chart, le plain-chant. ren 
Ciair-voyant. Des biens, des amis. 

Clerc de procureur. Dais, pour le S. Sacrem, 
Ci, venez ici. Dez à jouer. 

Scie, une scie. Datte, fruit du palmier. 
Situ veux, si tu fais. Date de lettre. 


Six ou sept. Dam , perte. 


TRAITÉ D'ORTHOGRAPHE, 
Faces, belle face. 


Dans le logis. 

Dent , mal à la dent. 

Dù , dette. 

Du pain. 

Deux on trois. 

D’eux, je me moque d’eux. 
Dis-tu cela ? \ 
Dix ou douze. 

Doué de vertu. 

Douay, Ville. 

Doigt de la main. 

Doit, il doit beaucoup. 

* Dole, Ville. 

Dol, frande. 

Don, en pur don. 

Dont il se sert. 

Donc, il est donc à Paris. 
Doux , un homme doux 
D'où viens-tu ? 

Dos, le dos. 

Dot de mariage. 


_————…. 


Excexs pour parfumer. 

En cent morceaux. 
Enquis, recherché. 

En qui doit-on se fier ? 
Echet, ilechetque tu ailles. 
Echecs, jouer aux échecs. 
Echo qui résonne. 

Ecot d’hôtellerie. 

Etaim , laine fine. 

Etain. métal blane. 

Eteint , le feu est éteint. 
Etang, lieu poissonneux. 
Etant à Paris. 

Eux, eux, d’enx, 

Œuis , des œufs. 


< Ed 


PA 
103 


lasse ce qu’il voudra. 
Faim, j'ai faim. 

Fin d’un ouvrage. 
Feint,cequin’est pas vrai, 
Fait, j’ai fait cela. 

Faïîte de la maison. 

Faux, cela est faux. 
Faut-il aller à Paris ? 
Faulx à faucher. 

l'er , du fer. 

Faire ses affaires. 

Fille , belle fille. 

Fil à coudre. 

Foi, ma foi. 

Fois, une fois , deux fois. 
Fond d’un sac. 

Fonds, faire fonds d’argent, 
Fonts de baptême, 

Fosse , une fosse. 

Fausse signature. 

Fut il à Paris. 

Fût, le bois d’un tennean, 
GEATr, oiseau. - 
J'ai été à Rome. 
Jet de pierre. 
Gelé , chou gelé. 
Je l'ai vu. 
Gêne, torture. 
Gênes, Ville. 
Gré, je lui sais bon gré, 
Grec de nation. 
Grecque (coudie à la} 
Gril à rôtir. 

Gris, drap gris. 

Guëres, donner peu. 
Guerre , faire la guerre, 
Gai, homme content. 


104 TRAITÉ D'ORTHOGRAPHE. 

Gué, boire au gué. Le vin est bon. 

Guet, faire le guet. Leur ami à tous deux. 
Leurre d'oiseau. 

Lieu, j'ai vu ce lieu-là. 
Lieue, une lieue. 

Lit ,ilest au lit. 

Lit, il lit des lettres, 
Lys, fleur de lys. 
Lion, un lion. 

Lyon, Ville. 

Ma mère. 

Mât de navire. 

Mail, jouer au mail, 
Maille, ni sou ni maille, 
Main, ma main. 

Maints, plusieurs, 

Maire de Ville. 

Mer, la mer. 

Mère , ma mère. 

Messe, aller à la Messe. 
Metz, Ville. 

Mante, Ville sur la Sem. 
Mante, sauvage. 

Maître , un maître. 
Mètre, mesure. 

Mettre ordre à ses aflaires. 
Marc, terme et poids. 
Marque d’amitie. 

Mari, époux. 

Marn, je suis fâché. 
Marchand, qui vend. 
Marchant, qui marche, 
Mâtin, gros chien. 

Matiu, de grand matin, 
Maine , le Maine. 
Mène-mor là. 

Mür, le melon est mûr 
Mur de maison. 


Hé! viens donc ça. 
Haye , une haye. 

Hais , que je te hais! 
Hâle, il fait grand hâle. 
Halle, où se tient marché. 
Huis, porte, 

Huit ou neuf. 

Hôte, mon hôte, 

Hotte , bretelle. 

Ote , Ôte cela de là. 


Jeune , il est bien jeune. 
Jeüûne de carême. 

Il est à Rouen. 

Isle d'Oléron. 
Incontinent je m'en rai, 
Incontinent , débauché. 


LA belle jeune fille. 
Las, je suis las, 

Lac de Genève. 

Laps de temps. 
Lacer d’un lacet 
_Lasser, fatiguer. 
Lan passé. 

Laon, Ville. 

Laid, que tu es laid! 
Lait, du lait, 

Lai, religieux. à 
Laie, . femelle de sanglier. 
Lecon d’écolier. 

Le sou du tambour. 
Legs d’un testament. 
Les parens et amis. 
Laisse cela. 

Besse de chien. 
Levain, pâte de levain. 


TRAITÉ D'ORTHOGRAPHE. 105 
Parc, un parc, 

Part, ma part. 

Paon, un paon. 

Pens , gnet=à pens. 
Pend, l'enseigne pend. 
Patte de chat. 

Pâte, pâte de pain. 
Péché, un grand péché. 
Pécher, arbre: 

Pô , fleuve. 

Pot, un pot. 

Poing, la main fermée. 
Point final. 

Point, cela n’est point. 
Poids ou mesure. 

Pois , des pois. 

Poix, de la poix. 
Poisson, animal aquatique, 
Poison , venin. 

Pré, un pré. 

Près de la Ville. 

Prêt, il est prêt. 


Moi et Loi. 

Mois de Mars, 
Mon compère , 
Mont, montagnes. 
Mors de bride. 
Mort , la mort. 


Naîrre, venir au monde. 
N’être pointi ci. 

Net, ilest pur etnet, 
N'est, il n’est point là. 
Nez, partie du visage. 
Né, l’enfant est né. 
Nœud , faire un nœud. 
Neuf ou dix. 

Nar, fleuve des Sabins; 
Nard, fleur. 

Ni lui ni moi. 

Nid d’oiseau. 

Non, cela n’est point. 
Nom, mon nom. 
Nuit, il est nuit. 
Nuit, ilme nuit, 


me 
Orxse, graisse, 

Oint, frotté d'huile, 
Once , une once. 
Onze ou douze. 

Or, métal précieux. 
Ord, sale, malpropre. 


Paix, du pain. 
Pin, pomme de pin. 
Peint, vient de peindre. 
Pair, égal. 
Paire d'heures. 
Père, mon père. 
Paix, la paix. 
Par ma foi. 


Quaxp, tu viendras. 
Quant à toi. 

Caen, Ville. 

Quart, un auart. 
Car il est mort. 


Rar, un rat. 

Rapt, vol, rapine. 

Rang, tiens ton rang. 
Rend la bourse. 

Rompt, le bâton se rompt, 
Rond, former un rond. 


SA grand-mère. - 
Sas à bluter. 
Sol, la terre. 


_106 TRAITÉ D'ORTHOGRAPHE, 


Sole, poisson. 
Sèr et fidèle. 

Sur la table. 

Signe de la croix. 
Cigne , oiseau. 
Saur , hareng saur. 
Sors , je sors 
Sort, hasard. 
Saoul , rassasié. 
Sous la table. 


Tacxe sur un habit. 
Tâche, il est à tâche. 
Tan , tanner le cuir. 
Temps, il est temps, 
Tont que tu voudras. 
Tante , ma tante. 
Tente de tapisserie. 
Taux, taxe. 

Tôt, je viendrai tôt, 
Tête de mouton. 
Tette, mamelle. 
Teint, couleur. 


Thym, herbe odoriférante. 


Tord, vient de tordre. 
Tort, tu as grand tort 
Tour d’adresse. 
Tours, Ville. 


Toi et moi. - 


Toit de la maison. 
Trois ou quatre. 


Troyes, Villes. 
lrop ou trop peu. 
l'rot , allure de cheval. 


V'aIx , homme vain. 
Vin, le bon vin, 
Vingt, nombre. 
Vint , il vint chez moi. 
Ver de terre. 

Verre à boire. 

Verd, drap verd. 
Vers quelque lieu. 
Van à vanner. 
Vends-moi ton bien. 
Vent du nord. 

Vaut, cela vaut cher, 
Vaux, vallées. 
Veau, un veau. 
Vesce , graine. 

Vesse , vent-coulis. 
Veux, je veux cela. 
Vœu, faire un vœu. 
Vices , plein de vices. 
Vis-à-vis de moi. 

Vis de pressoir. 

Vil, objet méprisable. 
Ville , belle ville. 
Vit, il vit encore. 
Vite, pas vite. 

Voie, chemin. 

Voix, belle voix. 


LA 


AAA A AA AAA AAA AAA AA AAA AAA AAA AAA AAA AAA AAA AAA re 


TABLE 


DES CHAPITRES ET ARTICLES. 
PREMIÈRE PARTIE. 


M Page 
Chap. Ier. Du portet du maintien de tout le Corps. 


Chap. IT. De la Téte et des Oreilles. 

Chap. HT. Des Cheveux. 

Chap. IV: Du Visage. 

Chap. V, Du Front, des Sourcils et des Joues. 

Chap. VI. Des Yeux et des Regards. 

Chap. VII. Du Nez. 

Chap. VIII. De La Bouche, des Lèvres, des 
Dents et de la Langue. 

Chap. IX. De la manière de parler et de pro- 
noncer. 

Cbap. X. De La manière de bäiller et de cracher. 

Chap. XI. Du Dos, des Epaules, des Bras et 
des Coudes. . 

Chap. XII. Des Mains, des Doigts et des Ongles. 

Chap. XIII. Des Genoux, des Jambes et «es 
Pieds. - 


SECONDE PARTIE. 


Chap. Ier. Du Lever et du Coucher. 

Chap. II. De la manière de s'habiller et de se 
déshabiller. 

Chap. III. Des Habits et autres Ajustemens. 

Chap. IV. De la Nourriture. 

Chap. V. De ce que l'on doit observer avant Le 
Repas. 

Chap. VI. De ce que l'on doit observer pendant 
le Repas. 

Chap. VII. De ce que l'on doit observer après le 
Repas. 

Chap. VIII. Des Divertissemens. 

Cbap. IX. Des Visites. 

Chap. X. Des Entretiens et de la Conversation. 


8 


10B TABLE, 


Art. Ier, De la verité et de la sincérité qui doi- 
vent toujours régner dans la Conversalion. 

Art, IT. Du respect que l'on doit conserver dans 
la Conversation pour tout ce qui a rapport à 
la Religion. 

Art. IL 1 ne faut jamais parler dans la Conver- 
sation , au désavantage du Prochain. 

Art. IV. Des fautes que l'on commet en parlant 
inconsidérément. 

Art. V. Des Eloges. 

Art. VI. Comment on doit interroger , répondre 
et dire son sentiment. 

Art. VII. Des Règles que l’on doit observer dans 
les disputes, et lorsqu’on est obligé de repren- 
dre. 

Art. VIII. Des bonnes et des mauvaises ma- 
nières de parler. 

Ehap. XI. De quelques autres Règles de la Bien- 
séance. 


Traité d’Orthographe. 


FIN DE LA TABLE. 


DE L'IMPRIMERIE DE J5. MORONVAL, 


ruc Galande, n. 65, hôtel Châtillon, 


ÉLÉMENS 


GRAMMAIRE FRANÇAISE 
Par LHOMOND, 


PROFESSEUR - ÉMÉRITE EN L'UNIVERSITÉ DE PARIS ; 
NOUVELLE ÉDITION, 


A laquelle on a ajouté les mots où l’ZZ est aspirée, 
et une Table de Multiplication. 


Prix , 90 cent. cartonnée. 


A CAEN, 
IMP, DE Ve LEROUX , Cnrz Auc. LECRÈNE, 


rue Froide , n°. o. 


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PRÉFACE DE L'AUTEUR. 


CAL par la langue maternelle que doivent 
commencer les études , dit M. Rollin. Les 
enfans comprennent plus aisément les prin- 
cipes de la grammaire , quandils les voient 
appliqués à une langue qu'ils entendent déjà , 
et cetie connoissance leur sert comme d'in- 
troduction aux langues anciennes qu'on 
veut leur enseigner. Nous avons de bonnes 
grammaires françoises ; mais je doute que 
l'on puisse porter un jugement aussi favo- 
rable des abrégés qui ont été faits pour les 
commençans. Les premiers élémens ne sau- 
roient être trop simplifiés. Quand on parle à 
des enfans , il y a une mesure de connois- 
sances à la quelle on doit se borner , parce 
qu'ils ne sont pas capables d’en recevoir da- 
vantage. | est surtout important de ne pas 
leur présenter plusieurs objets à la fois :il 
faut , pour ainsi dire , faire entrer dans leur 
esprit les idées une à une , comme on intro- 
duit ‘une liqueur goute à goutte dans un vase 
dont l’embouchnre est étroite : si vous en 
versez trop en même temps, la liqueur se 
répand et rien n'entre dans le vase. Il y à 
aussi un ordre à garder ; cette ordre consiste 
principalement à ne pas supposer des choses 
que vous n'avez pas encore dites, et à com- 
mencér par les connaissances qui ne dépen- 


\ 
à 
à 


iv L PRÉFACE #0 


dent point de celles qui suivent. Enfin il y a 
une manière de s'énoncer ‘accomnmiodée à 
leur foiblesse ; ce n’est point par des déli- 
missions abstraites qu’on leur fera connoître 
les objets dont on leur parle , mais par des 
caracières sensibles ; ét qui les rerident fa* 
ciles à distinguer (r).: M | 

On sent que, pour exécuter ce plan , il 
faut connoitre les cnfans. Appliqué pendant 
vingt années aux fonctions de l'instruction 
publique, j'ai été à portée de les observer 
de près , de mesurer leurs forces, de sentir 
ce qui leur convient : c’est celte connois- 
sance, que l'expérience seule peut donner, 
qui m'a déterminé à composer des, livres 
élémentaires. Puisse l'exécution remplir l’u- 
nique but que je me propose , celup d'être 
utile, êt d'épargner à cet âge aimable une 
partie des larmes que les prmières. éludes 
font couler ! | | 


(1) Une définition présente une idée générale ; qui 
suppose des idées particulières ÿ et l’eufant nlayant 
pas encore acquis ces idées particulières ;ne peut en- 
tendre la définition. | 


J'ai compris sous la dénomination depronoms ad- 
jecüfs,, tous ceux que l'on appelle démonstratifs, 
possessifs , ec. , parce que l'enfant a vu ce qui se 
nomme adjectif, et parce qu’il convient de diminuer 
le nonibre de mots barbares dans unc grammaire élé- 
mentaire. LE M F3 P 


| 
| 


ll 
\ 


LA GRAMMAIRE FRANCOISE. 


INTRODUCTION. 


LR Grammaire est l'art de parler ct d'é- 
crire correctement. Pour parler et pour 
écrire , on emploie des mots : les mots sont 
composés de lettres, 

il y a deux sortes de lettres , les zoyelies 
et les consonnes. 

Les voyelles sonf 4,e,1,0,u ct y. 
On les appelle voyelles , parce que , seules , 
elles forment une voix , un son. 

1H ÿ a trois sortes d’e : e muet , £ fermé, 
è ouvert. 

- L'e muet , comme à la fin de ces mots : 
homme , monde : on l'appelle muet, parce 
que le son en est sourd et peu sensible. 

_ L'é fermé, comme à la fin de ces mots 
bonté , café : cet é se proronce la bouche 
presque fermée. 


(à | ELHMENS 
L'è ouvert, comme à la fin de ces mots, 
proces, acces , suceès : pour bien pronon- 


cer cet è, il faut appuyer dessus et des- 
serrer les dents. 


L'y grec s'emploie le, plus souvent pour 
deux à, comme dans pays » NOYEN , Joyeux : 
prunoncez paliis., moi-ten ,. Joi-ieux (x). 

IL y a dix-huit consonnes (3); savoir , 4, c, 
PAP RTE fran n, Ps: lo Es ER 
æz, z (Ces lettres s'appellent consonnes à 
parce qu'elles ne forment un: som qu'avec 
le secours des voyelles, comme ba, be, bé 
bo, bu: ca,ce;-cisco; cu: da, de, di, 
do, du , elc. 

La lettre ne se prononce pas dans 
certains mots , l'homme , l'honneur. V'his- 
toire , elc.,qu’on prononce comme s'il y 
avait l’onmme , Vl'onneur , l'istoire ; alors on 
l'appelle # muetle. 


Mais dans les mots suivans , la: haine ; le 
hameau , le héros, la lettre 4. fait pronon- 
cer du. gosicr:la yoyelle, qui suit ; alors on 
l'appelle 4 aspirée : ainsi l'on, éerit, et l’on 
prononce séparément. les deux mots. la 
haine ; et non, pas l’haine , les, héros ;1 et 
non pas comme s’il y avoit Les zhéros. 


% 


(1) L’ exCeDIion n’a lieu que dans Jes mots tirés du 
grec : hymne, Hyppolyte, pyramide , etc. ; alors il se 
prononce comme l: Simple, " 


(2) Non compris la léttre Re 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 7 
Des voyelles longues et breves. 


Les voyelles longues sont celles sur lesquelles 
on appuie plus long-temps que sur les autres 
en les prononçant: 

Les voyelles brèves sont celles sur lesquelles 
on appuie moins long temps. 

Par exemple , 4 est lang dans péle pour 
faire du pain ; il est bref dans patte d’ani- 
mal. 

e est long dans tempéle , 1 est bref dans 
trompelle. 

i est long dans gfte , et bref dans petite. 

o est long dans apütre , et bref dans dévole. 

u est long düns fe, et bref dans butte. 

Pour marquer les différentes sortes d’e, 
ét les voyelles longues , on emploie trois pe- 
tits signes que l’on appelle accens ; savoir 
l'accent aigu (?) qui se met sur les é fermés , 
bonté: l'accent grave (f} qui se met sur les 
è ouverts , accès ; et l'accent circonflexe 
(3) qui se met sur la plupart des voyelles 
longues , apôtre. 

Aya en français dix sortes de mots qu’on 
appelle les parties du discours ; savoir , le 
Nom, VArtic'e , V'Adjectif, le Pronom, le 
Verbe , le Participe, la  Préposition, Y Ad 
serbe, la Conjonction et V’Iuterjeclion. 


8 ELÉMENS 


tt 
7 > 


CHAPITRE PREMIER. 
PREMIÈRE ESPÈCE DE MOTS. 
Le Nom. 


Îr Nom est un mot qui sert à nommer une 
personne ou une chose , comme Pierre , 
Paul, Livre, Chapeau. 

Il y a deux sortes de noms , le nom com- 
mun et le nom propre. 

Le nom commun est celui qui convient à 
plusieurs personnes, ou à plusieurs choses 
sesablables ; omme , cheval, maison , sont des 
noms communs ; Car le num Aomme con- 
vient à Pierre, à Paul, etc. 

Le nom propre est celui qui ne convient 
qu’à une seule personne ou à une seule chose, 
comme Adam, Eve, Paris , la Seine. 

Dans les noms il faut considérer le genre 
et le nombre. 

Il y a en françois deux genres, le masculin 
et le feminin. Les noms d'himmes ou de 
mâles sont du genre rmasculin ; comme un 
père, un lon: les noms de feinmes ou de. 
femelles sont du genre féminin |, comme 
une ynère, une lionre. Ensuite , par roni- 
tation , l’on a donné Le genre masculin 
ou le genre féminin à des choses qui ne sont 
ni mâles ni femelles, comme un livre, une 
table , le soleil, la lune. 

Il y a deux nombres , le singulier ct le plu- 
riel: le singulier quand on parle d’une seule 


DE LA GRAMMAINE FRANÇOISE, 9 


ersonne-ou d’une seule chose , comme un 
| An un livre : le pluriel , quand on parle 
de plusieurs personnes du de füéieurs choses , 
comme Les hommes , les Livres. 


Comment se. forme le, pluriel dans Les noms- 


RÈGLE GÉNÉRALE. 


Pour former le pluriel ajoutez s à la fin 

du nom : le père, les pères. la mere; des 
mères 5. le livre, les, fiures 5 la dable , les 1a- 
bles. 
:. Première remarque. Lés/noms: terminésian 
singulier par $,, z ,.æ, m'ajoutent rien au 
pluriel : le Js, les! fils x leinez , les nez:, la 
voix ,.les voir. 

ban. remarque... Les noms Rrorsiée 
ht slneuies par au, eu, ou, prennent z au 
pluriel : le, bateau, les bateaux ; le Jeu ,des 
Jeux, le .caillou,, des cailloux (x). 

Troisième. remarque. La plupart des noms 
terminés.au singulier par.al, ail ;:font leur 
plurielen aux : le mal, es maua ; le cheval; 
les chevaux: le travail, les travaux. ( Excepté 
détails. éventails , portails , gouvernails , camaïls ; 
épouvantails:) Aïeul; ciel, œil, font au plu- 
ricl dieux, cieux | yeux. 


— 


(1) On dit et on écrit : le clou , les clous ; le trou, 
les trous ;uu œil bleu, des yeux Blade: ete. Maisles 
exceptions S appr enns« de par V usage, et dans un livre 
élémentaire 1l seroit déplacé de D: les indiquer 
toutes : celles de ia troisième remarque sur-tout sort 

très-difliciles et au-dessus de la portée des cufans. 


10 ELÉMENS 


CHAPITRE IL. 


SECONDE ESPÈCE DE MOTS. 
L'Article , le, la, les. 


Lannicze est un petit mot que l'on met 
devant les noms communs, et qui én fait 
connoître le genre et le nombre. 

Nous n'avons qu’un article le, Za au sir- 
gulier ; es au pluriel. Le se met devant un 
nom singulier masculin , le père; la se met 
devant un nom singulier féminin, la mère ; 
les se met devant tous les noms pluriels ; 
soit masculins, soit féminins, les pères , les 
mères. Ainsi l’on connoît qu'un nom est du 
genre masculin , quand on peut mettre /e de- 
vant ce nom ; on conmoil qu'un nom est du 
enre féminin, quand on peut mettre 2. 

J'y a deux remarques à faire sur l'article. 

Première remarque. On retranche e dans le 
mot Æ,on retranche a &ans la, quand le 
mot suivant commence par une voyelle ;, ou 
une } muette. 

Ainsi on dit l'arsent pour le argent, l'his- 
toire pour a histoire ; mais alors on met à 
la place de là lettre retranchée cetie petite 
figure (?) qu'on appelle apostrophe. Voyez 
Chap. xX1, de l'Orthographe , pige 80. 

Deuxième remarque. Pour joindre un nom 
à un mot précédent , on mst de ou à devant 
ce nom ; fruit de l'arbre ; utile à, l'homme. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. IL 


Alors, au lieu de mettre de Le devant un 
nom masculin. singulier qui commence par 
une consonne , on met du. 

Au lieu de à le, on met au. 

Devant un nom pluriel, de les se change 
en des ; à les se change en aux. 


Exemples. 


SINGULIER MASCULIN. 


le Pere. 
Maison du Père, pour de Le Père. 
Je plais au Père, pour à le Père. 


PLURIEL MASCULIN. 


: des Pères. 
Maison: des Pires, pour de les Pères. 
Je plais aux Pères, pour à Les Pères. 


Au contraire, de ct à devant /a ne se 
changent jamais. 
SINGULIER FÉMININ. 


la Mère. 
de la Mère. 
, à la Mère, 


PLURIEL FÉMININ. 


. des Aères. 
des Mères, pour de les Mères, 
aux Mères, pour à {es Mères. 


12 ELÉMÆENS 


CHAPITRE NI. u 
TROISIÈME ESPÈÇE DE. MOTS. 
L’ Adjectif. 


Lancer est un mot que l’on ajoute au 
nom pour marquer la qualtié d’une personne 
ou d’une chose, comme bon père, bonne mère ; 
beau lhivte, belle image : ces mots bon, bonne , 
beau , belle, sont des adjectifs joints aux noms 
père, mere, ete. WE 

On conunoit qu’un mot est adjeclif, quand 
on peut y joindre le mot personne où chose : 
ainsi Habile, agréable ; sont des adjectifs , 
perce qu'on peut dire personne habile chose 
agréable. ? 

Les adjectifs ont les deux genres, mascu: 
lin et féminin. Cette différence de geure :se 
marque ordinairement par la dernière lettre. 


Comment se forme Le féminin dans les adjectifs 

françois. 

RÈGLE GÉNÉRALE. Quand un adjectifne finit 
point par une muet, on y ajoute une muet pour 
former le féminin : prudent ; prudente ; saint , 
sainte ; méchant, méchante ; pelit, petite ; grand , 
grande ; poli, polie : vrai, vraie | ete. 

EXCEPTIONS. Première. exception: Les ad- 
jectifs suivans , cruel, pareil , fol, mol, an- 
cien , bon , gras, gros, nul, net, sol, épais , ec. , 
doublent au féminin leur dernière consonne 
avec le muet : cruelle , pareille, folle, moile ; 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 15 
ancienne , bonne , grasse, grosse, nulle , nelle, 
solle, épaisse. 

Beau et nouveau font au féminin belle, 
nouvelle , parce qu’au masculin on dit aussi 
bel, nouvel, devant une voyelle ou une 
muette , Del oiseau, bel homme , nouvel ap- 
parlement. 

Deuxième exception. Blanc, franc , see; 
frais , font au féminin , #lanche , franche, 
sèche, fraîche. 

Public, caduc , font publique caduque. 

Troisième exception. Les adjectifs bref, naïf, 
font au féminin , brève , naïve , en changeant 
fen vw; long fait longue. 

Quatrième exception. Malin, bénin, font 
maligne , bénigne. 

Cinquième exception. Les adjectifs en eur 
font ordinairement leur. féminin en euse : 
trompeur , trompeuse ; parleur, parleuse ; chan 
teur , chanteuse : cependant pécheur fait pé- 
cheresse ; acleur fait actrice ; protecteur , pro- 
lectrice. 

Sixième exception. Les adjectifs terminés en 
æ se changent en se: dangereux, dangereuse ; 
honteux | honteuse ; jaloux , jalouse , etc. Ce- 
pendant doux fait douce, roux fait rousse. 


Comment se forme le pluriel. 


Le pluriel dans les adjectifs se forme 
comme dans les noms en ajoutant s à la fin: 
bon , benne : au pluriel bons , bonnes , etc. 

Mais la plupart des adjectifs qui finissent 


_par 4}, n’ont pas de pluriel masculin, comme 


2 


ude L CS 8 ét 2m © LA 2 
filial, fatal, frugal, pascal, pastoral, na- 
al , trivial, vénal, liliéral, conjugal, austral, 


boréal , final. 
ACCORD DES ADJECTIFS AVEC LES NOMS, 


Règle. Tout adjectif doit être du même 
genre et du même nombre que le nom au- 
quel il se rapporte. 

Exemples. Le bon père , la bonne mère : bon 
est du masculin et du singulier ; parce que 
père est du masculin et du singulier ; bonne 
est du feminin et du singulier , parce que 
mèrë est du féminin et du singuher. 

De beaux jardins, de belles fleurs : beaux 
est du masculin et au pluriel, parce que 
Jardins est du masculin et au pluriel, etc. 

Quand un adjectif se rapporte à deux noms 
singuliers, on met cet adjectif au pluriel, 
parce que deux singuliers valent un pluriel. 

Exemple. Le ro: et le berger sont égaux après 
Ia mort (et non pas égal). 

Si les deux noms sont de différens genres, 
on met l'adjectif au masculin. 

Exemple. Mon père et ma mère sont contens 
( et non pas confentes ). 

Quant à la place des adjectifs, il y en a 
qui se mettent devant le nom, comme eau 
jardin ; grand arbre , etc. D’autres se meitent 
après le nom , comme #abit rouge , table 
ronde , etc. L'usage est le seul guide à cet 


égard. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE, 19 
RÉGIME DES ADJECTIFS (1). 


Règle. Pour joindre un nom à un adjec- 
tif précédent, on met de ou à entre cet ad- 
jeclif et le nom : alors on appelle ce nom le 
régime de l'adjectif. 

Exemple. Digne de récompense , content de 
son sort , utile à l'homme, semblable à son père , 
propre à la guerre. Récompense est le régime 
de l'adjectif digne , parce qu’il est joint à cet 
adjectif par le mot de. L'homme est le régime 
de l'adjectif utile, parce qu'il est joint à cet 
adjectif par le mot à. 


Degrés de signification dans les Adjectifs. 


On distingue dans les adjectifs trois degrés 
de signification, le posihif, le comparalif , et 
le superlatif. 

Le positif n’est autre chose que l'adjectif 
même, comme beau, belle, agréable. 

Le comparatif, c'est l'adjectif avec compa- 
raison : quand on compare deux choses , on 
trouve que l’une est ou supérieure à l’autre , 
ou inférieure à l’autre, ou égale à l’autre. 


(1) La manière d’accorder un mot avec un autre 
mot , ou de faire régir un mot par un autre mot , 
s'appelle la syntaxe : ainsi la syntaxe est la manière 
de joindre les mots ensemble. 11 y a deux sortes de 
syntaxe : la syntaxe d’accord , par laquelle on fait 
accorder deux mots en genre, en nombre, etc. ; la 
syntaxe de régime, par laquelle un mot régit de 
ou à devant un autre mot. 


16 ELÉMENS 


Pour marquer un comparatif de supériorité , 
on met plus devant l'adjectif, comme La rose 
est plus belle que la violette. 

Pour marquer un comparatif d'infériorité , 
l'on met moins devant l'adjectif, comme /a 
violelle est moins belle que la rose. 

Pour marquer un comparatif d'égalité, on 
met eus devant l'adjectif, comme La rose 
est aussi belle que la tulipe. 

Le mot gue sert à joindre les deux choses 
que l’on compare. 

Nous avons trois adjectifs qui expriment 
seuls une comparaison : meilleur, au lieu de 
plus bon , qui ne se dit pas ; moindre , au licu de 
plus petit; pire , au lieu de plus mauvais: comme 
la vertu est meilleure que la science , le mensonge 
est pire que l'indocilité. 

L'adjectif est au superlalif quand il exprime 
la qualité dans un très-haut degré ; ou dans le 
plus haut degré. Pour former le superlatif on 
met érès , ou le plus, devant l'adjectif, comme 
Paris est une très-belle ville , et aïors le su- 
perlatif s'appelle absolu ; ou Paris est la plus 
belle des villes ; et ce superlatif s'appelle relabf, 
R* quil marque un rapport aux autres 
villes. 


Noms et Adjectifs de nombre. 


Les noms de nombre sont ceux dont on se 
sert pour compter. 

Il yen a de deux sortes : les noms de nombre 
cardinaux , et les noms de nombre ordinaux. 

Les noms de nombre cardinaux sont un ; 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE: 17 
deux , trois, quatre , cing , six, sept, huit, neuf, 
dix , onze , douze, treize, qualorze, quinze, 
seize, dig-sepl, dix-huit, dix-neuf , vingt , 
trente, quarante , cinquante , soixante , quatre 
vingls, cent, mille, etc. 

Les noms de nombre ordinanx se forment 
des cardinaux : ces noms sont premier , second , 
troisième ; quatrième , cinquième , sixième , sep- 
tième , huilième , neuvième, dixième, etc. 

Il ÿ a encore des noms de nombre qui ser- 
vent à marquer une certaine quantilé, comme 
une dizaine, une douzaine, etc. 

Il y en a encore d’autres qui marquent les 
parties d’un tout, comme la moilié, le fiers , 
le quart, etc. 

Enfin il y ena qui servent à multiplier , 
comme le double , le triple, etc. 


CHAPITRE IV. 
QUATRIÈME ESPÈCE DE MOTS. 


Du Prorom. 


LE: pronom est un mot qui tient la place du 
nom. 


Prenoms personnels. 


Les pronoms personnels sont ceux qui dé- 
signent les personnes. 

Îi y a trois personnes : la première personne 
est celle qui parle ; la seconde personne est 
celle à qui l'on parle; la troisième personne est 


celle de qui l’on parle, 
x 


:8 . ELÉMEXS 
Pronom de du première personne. 


Ce pronom est des deux genres : masculin , 
si c’est un homme qui parle ; féminin , si c’est 
une ferme. 


EXEMPLES. 


SINGULIER. Je ou moi. 


Le maïtrewe donnera un livre ; 
c’est-à-dire, donnera à moi. 

Le maïtre me regarde ; c’est-à- 
dire , regarde moi. 


Mepour à moi, moi, 


PLURIEL. Nous. 
Froiom de la seconde personne. 


Il est des deux genres : masculin , si c’est à 


à un homne qu'on parle ; féminin , si c'est à 
une fenime. 


EXEMPLES. 


SIiNGULIER. Tu ou toi. 


Le maître te donnera un livre; 
c’est-à dire, donnera à toi. 
Le maître te regarde , c'est-à- 

dire , regarde toi. 


Te pour à toi, toi. 


PLuRIEL, Vous. 

Remarque. Par politesse on dit vous au lieu 
de fu au singulier ; par exemple , en parlant à 
un enfant : vous êles bien aimable, 

Pronoïn de la troisième personne. 
s EXEMPLES. 


Siscuzirr. Masculin, Il. Féminin, Elle, 


2h mé 


DE LA GBAMMAIRE FRANÇOISE. 19 


Je lui dois de l'estime ; c'est-à- 


Lui pour à lui, à elle. dire, je doi; à lui ù à elle. 


Je la connois; c’est à-dire , je 
Masculin, Le. | connois lui. 
Féminin, La. | Je le connois, c’est-à-dire, je 
connois elle. 


PLruriez. Masculin, Is ou Eux. Féminin, Elles. 


Leur pour à eux , à ) Je leur dois le respect ; c'est- 
elles. à-dire , je dois à eux, à elles. 


{ Je les connoïs ; c’est-à-dire, je 
connois eux , elles. 

Il y a encore un prouom de le troisième 
personne ; soi, se; il est des deux genres et 
des deux nombres : on l'appelle prorom ré- 
fléchi , parce qu'il sp le rapport d’une 
personne à elle-mêtme 


DE nd 2R 
De Soi. 


Les pour eux , elles. 


Ii se donne des louanges ; c’est- 
à-dire, #/ donne à soi. 
ll 5e flatte ; c’est-à dire , 4 
Jlatte soL. 
Il y a deux mots qui servent de pronoms ; 
SA VOIR : 
1e. En, qui signihe de lui, d'elle, d'eux, 
d'elles : ainsi quand on dit, jen parle, on 
peut eutendre , 7e airs de lui, d'elle, etc. 
selon la personne ou là chose dont le nom 
a été exprimé auparavant. 
2° PF, qui signilie à celle choie, à ces 
choses ; comme quand on dit , Je m'y cpplique, 
c'est-à-dire je m applique à cette Le: à ces 
choses. 


dits : 
Se pour à soi, soi. 


20 ELÉMENS 
Règle des Pronoms. 


Les pronoms #/ , elle, ils, elles , doivent 
toujours être du même genre et du même nom- 
bre que le nom dont ils tiennent la place : 
ainsi, en parlant de la tête, dites: elle me fait 
mal ; elle, parce que ce pronom se rapporte 
à téle , qui est du féminin et au singulier ; et 
en parlant de plusieurs jardins , dites : ils sont 
beaux ; ils , parce que ce pronom se rapporte 
à Jardins , qui est du masculin ct au pluriel. 

Pronoms adjectifs. 

Il y a des pronoms adjectifs qui marquent 
la possession d’une chose comme mon livre, 
votre cheval , son chapeau, c’est-à-dire , le li- 
vre gai est à moi, le cheval qui est à vous, le 
chapeau qui est à lui. 


, SINGULIER. PLurirz. 
Masculin. Féminin. 

Mai: Ma. Des dcux Genres. 
Ton. La, Mes. 
Son. Sa Tes. 
Des deux Genres. * ASE: 

Notre. Nos. 

Votre. Vos. 

Leur. Leurs. 


Première remarque. Ces pronoms sont tou- 
jours joints à un nom : ”0n livre , on 
chapeau. Ê 

Deushèhé remarque. Mon , ton, son, s'em- 
ploient au féminin devant une voyelle ou 
une À muette ; on dit (1) »0n ame pour ma 


(1) On dit de même, viendra:t-1l pour viendra-il ? 
si l'on pour si on : celte manière de s'exprimer n’est 
que pour rendre la prononciation plus douce. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE, 21 
ame; lon humeur , pour la humeur ; son épée pour 
sa cpce. 


Autre Pronom. 


SINGULIER. PLruniez,. 
Masculin. Féminin. | Masculin. Féminin. 
Le Mien La Mienne. | Les Miens. Les Miennes. 
Le Tien, La Tienne. | Les Tiens. Les Tiennes. 
Le Sieu. La Sienne. | Les Siens. Les Siennes. 

Des deux Genres. 


Le Nôtre. La Nôtre. Les Nôtres. 
Le Vôtre, La Vôtre. Les Vôtres. 
Le Leur. La Leur. FF Les Leurs. 


2°. 1] y a des pronoms adjectifs qui servent 
à montrer la chose dont on parle , comme 
quand je dis : ce livre, celle table , je montre 
un livre , une table. 


SINGULIER. PLuri1eLz. 
Masculin. Féminin. Masculin. Féminin. 
Ce , Cet. Cette. Ces. Ces. 
Celui. Celle. Ceux. Celles, 
Celui-ci. Celle-ci. | Ceux-ci. Celles-ci. 
Celui-là. Celle-là. | Ceux-là. Celles-là. 
Ceci. 

Cela 


. Remarque. On met ce devant les noms qui 
commencent par une consonne ou une À aspirée: 
ce village , ce hameau : on met cet devant une 
voyelle ou une 2 muette : cel oiseau , cet 
homme. 

Celui-ci , celle-ci, s'emploient pour montrer 
des choses qui sont proches : celui-là , celle-là ; 
pour inontrer des choses éloignées. 


22 ELÉMENS 

3°. Il y a des pronoms relatifs , c’est-à-dire 
qui ont rappori à un nom qui est devant, 
comme quand je dis : Dies qui a créé le 
monde , qui se rapporte à Dieu ; le livre que 
Je is , que se rapporte à livre. Le mot auquel 
gui où que se rapporte, s'appelle antécédent. 
Dans les deux exemples ci-dessus , Dieu est 
l’antécédent du pronom relatif qui; livre est 
l’antécédent du pronom relatif que. 


Fronom relatif. 


Qui. 
Dont ou de qui des deux genres el des deux nombres. 
Que. 


Règle du Qui ou Que relatif. 


Qui ; que , relatif , s’accerde avec son 
antécédent en genre , en nombre el en personne : 
ainsi dans cet exemple : l'enfant qui joue , qui 
est du singulier et de la troisième personne, 
parce que l'enfant est du singulier et de la 
troisième personne ; il est du masculin , si 
c’est un petit garçon qui joue ; il est du fé- 
minin , si cest une petite fille. 


*. I ya des pronoms énferrogatifs : qui ? 
que ? quel ? quelle ? comme quand on dit : qui 
a fait cela ? que vous dirai-je ? Qui où que 
est interrogatif, quand il n'a point d’antécé- 
dent , et qu'on peut le tourner par gwelle 
personne ? ou quelle chose ? Vans les deux 
exemples ci-dessus on peut dire : quelle per- 
sonse à fait cela ? quelle chose vous dirai-je ? 


DE LA VIRAMMAIRE FRANÇUISE. 29 
Pronoms indéfinis , c'est-à-dire , qui signifient 
d'une maniere générale. 

Il y a quatre sortes de pronoms indéfinis : 

1°. Deux qui ne se joingnent jamais à un nom 
comme : on , quelqu'un ! quelqu'une > quicon- 
que , chacun, chacune , autruit , personnue , rien, 
Quand je dis : on frappe à la porte , quelqu'un 
vous appelle , je parle d’une personne , mais je 
ne désigne pas laquelle. 

2°. Ceux qui sont toujours joints à un nom 
comme guelque , chaque , quelconque , certain, 
cerlaine. Exemples : quelque nouvelle , certain 
auteur. 6 

3°. Ceux qui sont tantôt joints à un nom, 
et tantôt seuls , comme nul, nulle; aucun, 
aucune ; l'un , l'autre ; même ; tel, telle ; plu- 
sieurs ; lout , loute. 

4. Ceux qui sont suivis de que, comme 
qui que ce soit , quoi que ce soit , quel , 
quelle que ; par exemple : guel que soit vo- 
tre mérite , quelle que soit votre fortune. Quoi 
que ; par exemple : quoi que vous fassiez. 
Quelque . .. que ; par exemple : quelques ri- 
chesses que vous ayez. Tout... que, toute . 
que ; par exemple : fout savant que vous êtes, 
la campagne toute belle qu'elle.est. 


CHAPITRE V. 
CINQUIÈME ESPÈCE DE MOTS. 
Le Verbe. 


EL vare est un mot dont on se sert pour 


2/4 ELÉMENS 

exprimer que l’on est ou que l’on fait quel- 
que chose ; ainsi le mot éfre , Je suis, 
est un verbe ; le mot lire , je lis, est un 
verbe. 


On connoît un verbe en françois quand 
on peut y ajouter ces pronoms , 7e, {u , il, 
nous , vous , ils ; comme je lis ,tu dis, il Lt; 
nous lisons , vous lisez , ils lisent. 

Les pronoms Je , nous , marquent la pre- 
mière personne , c’est-à-dire , celle qui parle ; 
lu , vous , marquent la seconde personne , 
c'est-à-dire , celle à qui l’on parle ; 4 , elle, 
ils , elles , et tout nom placé devant un verbe, 


marquent la troisième personne , cest-a-dire . 


celle de qui l’on parle. 


Il ya dans les verbes deux nombres : le 
singulier , quand on parle d’une seule per- 
sonne comme , je Us, l'enfant dort ; le plu- 
riel, quand on parle de plusieurs personnes , 
comme nous lisons, les enfans dorment. 

Il ya trois temps : le présent, qui marque 
que la chose est ou se fait actuellement , 
comme Je ds ; le passé ou prétéril , qui marque 
que la chose a été faite , commie ja lu; 
le futur, qui marque que la chose sera ou 
se fera , comme Je dirai. 

On distingue plusieurs sortes de prétérits 
ou passés ; Savoir , un imparfait , je lisois ; 
trois parfaits , je lus, j'ai lu, j'eus lu; et un 
plus-que parfait | j'avois lu. 

On distingue aussi deux futurs : le futur 
simple, Je dirai : et le futur passé , 7 aurai lu. 


mms“ 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 25 

Îly a cinq modes ou manières de signilier 
dans les verbes françois. 

1. L'indicatif , quand on affirme que la 
chose est, ou qu’elle a été, ou qu’elle sera. 

2, Le conditionnel , quand on dit qu’une 
chose seroit , ou qu’elle suroit été moyennant 
une condiiion. 

3°. L’imperalif, quand on commande de 
la faire. 

4. Le subjonctif, quand on souhaite , ou 
qu'on doute qu’elle se fasse. 

5°. L'énfimitif, qui exprime l’action ou l'état 
en général , sans nombre n1 personne , com- 
me dre , être. 

Réciter de suite les différens modes d'un 
verbe avec tous leurs temps , leurs nombres 
et leurs personnes, cela s'appelle conjuguer. 

Il y a en français quatre conjugaisons dif- 
férentes , que l’on distingue par la terminaison 
de l'infimitif. 

* La première conjugaison a l'inhnitif ter- 
miné en er comme aimer. 

La seconde a  ‘infinitif terminé en #, 
comme finir. 

La troisième a l’infinitéf terminé en «r, 
comme recevoir. 

La quatrième a l'infinitif terminé enre, 
comme rendre. 

Il ya deux verbes que l’on nomme auxi- 
liaires | parce qu'ils aident à coujuguer tous 


les autres ; nous commencerons par ces 
deux verbes. 


3 


26 ELÉMENS 


VERBE AUXILIAIRE AVOIR. 
INDICATIF. 


PRÉSENT. 
Sing. J'ai. 

Tu as (1) 

Il ou elle a. 
Plur. Nous avons. 

Vous avez. 

Ils ou elles ont. 


ImMPARFAIT. 


J'avois. 

Ta avois. 

1] avoit. 

Nous avions. 

Vous aviez. 

1ls ou elles avoient, 


PRÉTERIT DEFINI (2). 


J’eus. | 

Tu eus. 

1! eut. 

Nous eùmes. 

Vous eûtes. 

Ils eurent. 
PRÉTYRIT INDEFINI, 

J'ai eu, 

Tu as eu. 

Il a eu. 

Nous avons eu. 

Vous avez eu. 

Us ont eu, 


PRÉTÉRIT ANTÉRIEUR. 


J’eus eu. 

Tu eus eu. 

1] cut eu. 

Nous eùmes eu. 
Vous eùtes eu. 
Ils eurent eu. 


PLUSs-QUE-PARFAIT, 


J'avois eu. 

Tu avois eu, 

Il avoit eu. 
Nous avions eu, 
Vous aviez eu. 
Ils avoient eu. 


Futur, 


J'aurai 

Tu auras. 

Il aura, 

Nous aurons. 
Vous aurez. 
Ils auront. 


Furur PASSÉE 


J'aurai eu. 

Tu auras eu. 

Il aura eu. 
Nous aurons eu. 
Vous aurez eu. 
Ils auront eu. 


(1) Toutes les secondes personnes du singulier ont unes à 


la fin, . 


(2) On appelle prétérit defini celui qui marque un temps 
entièrement passé. Exem ple : j’eus hier la fièvre. Ou appelle 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 


CONDITIONNELS. 
PRÉSENT. 

J’aurois. 

Tu aurois. 

1! auroit. 

Nous aurions, 

Vous auriez. 

Ils auroient. 

PA6ssE. 

J'aurois eu. 

Tu aurois eu, 

Il auroit eu. 

Nous aurions eu. 

Vous auriez eu. 

Ils auroient eu. : 

On dit aussi : j’eusse eu, tu 
cusses eu , il eût eu , nous 
èussions eu , VOUS . eusslez 
eu, ils eussent eu. 

IMPERATIF. 

Point de première personne. 

Aie ou aye. 

Qu'il ait. 

Ayons. 

Ayez. 

Qu'ils aient ou ayent. 
SUBJONCTIF. 
PrResenr ou Furur. 

Que j'aie. 

Que tu aies. 

Qu'il ait. 

Que nous ayons. 

Que vous ayez. 

Qu'ils ayent. 


prétérit indefini, celui qui marque un temps dont il pent rester 
encore quelque partie à s’écouler. Exemple : j'ai eu La fièvre 
aujou Î. On appelle prétérit anterieur 
une chose faite avant une autre, Exem 


IMPARFAIT: 
Que j'eusse. 
Que tu eusses, 
Qu'il eût. 
Que nous eussions. 
Que vous eussiez. 
Qu'ils eussent. 
PRETERIT, 
Que j'aie eu. 
Que tu aies eu. 
Qu'il ait eu. 
Que nous ayons eu, 
Que vous ayez eu. 
Qu'ils aient eu. 
Pius-QUE-PARFAIT. 
Que j'eusse cu. 
Que tu eusses eu. 
Qu'il eût eu. 
Que nous eussions eu. 
Que vous eussiez eu, 
Qu'ils eussent eu. 
INFINITIF,. 
PRÉsERT. 
Avoir. 
PRETENIT. 
Avoir eu. 
PARTICIPES. 
PuesEnT. 
Ayant. 
Passé. 
Eu , euc , ayant eu. 
Foarçun. 


| Devant avoir. 


aimes vu la fete, nous partimes. 


27 


, Celui qui marqne 
ple : dès que nous 


2 $ ELÉMENS 
Re Ce CCE 
VERRE AUXILIAIRE ÈTRE. 


INDICATIF. 
Je suis. Nous eùmes été. 
Tu es. Vous eûtes été. 
1 ou elle est. || Ils eurent été. 
Bous sOT0IDRRe | PLUSs-QUE-PARFAIT. 
Vous èles. J'avais été. 
1ls ou elles sont. Tu avais été. 
ImMPARFAIT. I} avait été. 
J'étois Nous avions été. 


étoi s aviez été. 
Tu étois. Vous av 


Ilou:elle étoit. Is avaient été. 
Nous étions. Fœærus. 
Vous étiez. Je serai. 
1]s ou elles étoiene. Tu seras. 

PRETERIT DEFINI, I sera. 

Nous serons. 

Je fus. Vous serez. 
Tu fus. Ils seront. 


ll fut. 

Nous fûmes. 
Vous fûtes. 
Us furent. 


Furur PASSÉ 
J'aurai été. 
Tu auras été. 
Il aura été. 


PRETERIT INDEFINI. Nous aurons été. 
J'ai été. Vous aurez été. 
Tu as été. Ils auront été. 
1! a été. CONDITIONNELS,. 


Nous avons été, 


Y he PRÉSENT. 
ous avez été. 


1ls ont cté. Je serais. 

p Tu serois. 
RETERIT ANTERIEUR. H senti, 
F'eus été. Nous serions. 
Tu eus été. Vous seriez. 


1} eut été. Ils seroient. 


DE LA GURMMAIRE FRANÇOISE. 2 


Pissé. 
J'aurois été. 
Tu aurois été, 
11 auroit été. 
Nous aurions été. 
Vous auriez été. 
1ls auroient été. 

On dit aussi : j’eusse été, tu 
eusses êlé, il eût été , nous 
eussions ele » VOUS eussiez 
ele, ils eussent ete. 


IMPÉRATIF. 
Point de première personne. 
Sois. 

Qu'il soit. 
Soyons. 
Soyez. 

Qu'ils soient. 


SUBJONCTIF. 
PRÉSENT. 
Que je sois. 
Que tu sois. 
Qu'il soit. 
Que nous soyons. 
Que vous soyez. 
Qu'iis soient. 
ImPARFAIT, 
Que je fusse. 
Que tu fausses. 
Qu'il fu. 


Que nous fussions, 


Que vous fussiez, 
Qu'ils fussent. 
PRÉTÉRIT. 

Que j'aie été. 

Que tu aies été. 

Qu'il ait été. 

Que nous ayons été, 

Que vous ayez été. 

Qu'ils aient été. 
PLus-QUE-PARFAIT. 

Que j'eusse été. 

Que tu eusses été. 

Qu'il eùt été. 

Que nous eussions été. 

Que vous eussiez été... 

Qu'ils eussent eté. 


INFINITIF. 


À PRÉSENT. 
Etre, 
PRÉTÉRIT. 
Avoir été. 
PARTICIPES, 
: PRÉSENT. 
Etant. ; 
PassE 
Été , ayant été. 
Fuzxuns. 
Devant être, 


PREMIÈRE CONJUGAISON, 


Ex £€r. 
INDICATIF, 
PRESENT. 
J'aime: Nous aimons. 
Tu ainxes, Vous aimez. 


kk ou elle aime, 


Hs ox elles aiment. 


# 


30 ELÉMENS 


IMPARrAIT, 
J'aimois. 
Tu aimois. 
11 ou elle aimoit. 
Nous aimions 
Vous aimiez. 
Ils ou elles aimoient. 


PRÈTERIT DEFINE 
J'aimai. 
Tu aiunas. 
J1 aïma. 
Nous aimämes, 
Vous aimâtes. 
Ils aimèrent, 
PRÉTERLE INDEFINI. 
J’ai aimé. 
Tu as aimé. 
1] a aimé. 
Nous avons aimé. 
Vous avez aimé. 
Ils ont aimé. 


PRÉTFRIT ANTERIEUR. 
J'eus aimé. 
Tu eus aimé. 
}l eut aimé. 
Nous eümes aimé. 
Vous cûtes aimé. 
Ils eurent aimé. (2) 


PLus-QUE-PARFAIT. 
J'avois aimé. 
Tu avois aimé. 
11 avoit aimé. 
Nous avions aimé. 


(1) I y a un quatrième prétérit, dont on se sert rarement ÿ 
le voici : J’ai eu aimé , tu as eu aimé, il a en aimé, nous, 


Vous aviez aimé. 
Ds avoient aimé. 


Furur. 
J'aimerai. 
Tu aimeras, 
Il aimera, 
Nous aimerons, 
Vous aimerez. 
Ils aimeront. 


Furur PASSE. 
J'aurai aimé, 
Tu auras aimé, 
Il aura aimé. 
Nous aurons aimé. 
Vous aurez aimé. 
Ils auront aimé. 


CONDITIONNELS. 
PRESENT. 
J'aimerois. 
Tu aimerois. 
11 aimeroit. 
Nous aimerions. 
Vous aimeriez. 
Ils aimeroient, 


Passé. 
J’aurois aimé. 
Tu aurois aimé, 
IH auroit aimé, 
Nous aurions aimé. 
Vous auriez aimé. 
Ils auroient aimé, 


On dit aussi: j’eusse aimé, tu 
eusses aime, il eût aimé , nous. 


avons eu aimé , vous avez eu aimé , ils ont eu armé, 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 31 


eussions aimé, vous eussiez 


aimé , ils eussent aime. 


IJMPERATIF. 


Point de première personne. 


Aime. 

Qu'il aime, 

himons. 

Aimez. 

Qu'ils aiment, 
SUBJONCTIF. 
Présenr ou Furur. 

Que j'aime, 

Que tu aimes. 

Qu'il aime. 

Que nous aimions. 

Que vous aimiez. 

Qu'ils aiment. 

ImMPARFAIT. 

Que j'aimasse. 

Que tu aimasses. 

Qu'il aimât. 

Que nous aimassions. 

Que vous aimassiez. 

Qu'ils aimassent. 

PRETERIT. 

Que j'aye aimé. 

Que tu ayes aimé. 


Qu'il sit aimé. 
Que nous syons aimé, 
Que vous ayez aimé. 
Qu'ils aient aimé. 
PLus-QuE-PARFAITr, 
Que j'’eusse aimé. 
Que tu eusses aimé. 
Qu'il eût aimé. 
Que nous eussions aimé. 
Que vous eussiez aimé. 
Qu'ils eussent aimé. 


INFINITIF. 


PRESENT. 
Aimer. 


PAssE. 
Avoir aimé. 
PARTICIPES. 


PRESENT. 
Aimant, 


Passe. 

Aimé , aimée, ayant aimé, 
FurTuer. 

Devant aimer. 


Ainsi se conjugent les verbes chanter, dan- 


ser, manger , appeler , et tous CCux dont l'infi- 
milif se termine en er. 


RUN Ir iOul A) =, 55 NON = 
SECONDE CONJUGAISON. 
EN 518. 

INDICATIF. 

PRESENT. 


Je finis, Nous finissons. 
Tu finis. Vous finissez. 
Hs finissent. 


H finu, 


32 ELÉMENS 


ImMrARFAIT 
Je finissois. 
Tu finissois. 
11 finissoit, 
Nous finissions. 
Vous finissiez. 
Hs finissoient. 


PRETERIT DEFINI. 


Je finis. 

Tu finis. 

Jl Goit. 

Nous finimes. 

Vous fiuites. 

Ils finirent. 
PRETERIT INDEFINI. 

J'ai fini. 

Tu as Gni. 

Jl a fini. 

Noos avons fini. 

Vous avez fini. 

Hs ont fiui. 


PRETERIT ANTERIEUR. 
J'’eus fini. 
Tu eus fini. 
H eut fini. 
Nous eùmes fini. 
Vous eûtes fini. 
Is eureut fini. (r) 


PLus-QUE- PARFAIT. 
J’avois fini. 
Tu avois fini. 
I avoit fini. 
Nous avions fini. 


(1) I ya un quatrième prélérit, mais on s’en sert rarement, 
Le voici: J’ai en fini , tu as eu fni , ila eu Gni, nous avons: 


Vous aviez fini, 

Ils avoient fini. 
Furun, 

Je finirai. 

Tu finiras. 

Il finira, 

Nous finirons. 

Vous fimirez. 

Hs finiront. 

Furur PASSE, 

J'aurai fini. 

Tu auras fini, ? 

Il aura fini. 

Nous aurons fini. 

Vous aurez fiui. 

ls auront fini. 


CONDITIONNELS. 
PRESENT. 
Je finirois. . 
Tu fimrois, 
1} finiroit. 
Nous finirions. 
Vous finiriez. 
Ils fiuiroient. 


Passé, 
J’aurois fini. 
Tu aurois fini. 
Il auroit fini. 
Nous aurions fini. 
Vous auriez fini. 
Ils auroient fini. 


Ou dit aussi : j’eusse fini, ts. 
eusses fini, il eñt fint , nous. 
eussions fini , vous eussiez 


| Jfinx, ils eussent fini. 


eu fini, vous ayez eu fini ils ont eu fini. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE, 33 


IMPÉRATIF, 
Point de première personne, 
Finis. | 
Qu'il finisse. 
Finissons, 

Finissez. 

Qu'ils finissent. 
SUBJONCTIF. 

PrésexT où Furur. 

Que je finisse. 

Que tu finisses. 

Qu'il finisse. 

Que nous finissions. 

Que vous finissiez, 

Qu'ils finissent. 


ImPABFAIT. 


Que je finisse. 

Que tu finisses. 
Qu'il finit. 

Que nous finissions. 
Que vous finissiez. 
Qu'ils finissent. 


PuETERIT. 
Que j'aie fini. 
Que tu aies fini. 


Qu'il ait fini. 

Que nous ayons fini. 

Que vous ayez fini. 

Qu'ils aient fini. 
PLus-QUE-PARFAIT, 

Que j'eusse fini, 

Que ta eusses fini. 

Qu'il eût fini. 

Que nous eussions fini. 

Que vous eussiez fini. 

Qu'ils eussent fini. 


INFINITIF. 
PRESENT. 
Finir. 
PRÉTERIT. 
Avoir fini. 
PARTICIPES. 
PRESENT 
Finissant. 
Passé. 
Fini, finie , ayant fini. 
Furuns. 
Devant finir. 


Ainsi se conjugueut avertir , guérir $ en- 
sevelir , bémir : mais ce dernier a deux par: 
ticipes : bénit , bénite , pour les choses con- 
sacrées par les prières des prêtres ; béni , bénie. 
par-tout ailleurs. air ; mais ce verbe fait 
au présent de l'indicatif, je /as , tu has, 
il hait ; on prononce , je ès, tu ès, il hs. 


34 ELÉMENS 


tt 


TROISIEME CONJUGAISON. 


E x o18r. 
INDICATIF. 


PRESENT. 


Je recois. 

Tu recois. 

1! recoit. 

Nous recevons. 
Vous recevez, 
Is recoivent. 


IMPARFAIT. 
Je recevois, 
Tu recevois. 
1! recevoit. 
Nous recevions. 
Vous receviez. 
Ils recevoient. 


PRÉTERIT DÉFINL 
Je recus. 
Tu recus. 
1l recut. 
e . 
Nous recûmes, 
Vous recûtes. 
Ils recurent. 


PRÉTERIT INDÉFINI, 

J'ai recu. 
Tu as recu. 
Il a recu, 

< F2 
Nous avons reçu. 
Vous avez recu. 
ls ont recu. 


PRÉTERIT ANTÉRIEUR. 
J'eus recu. 
Tu eus recu... 
Il eût recu. 
Nous eùmes recu 
Vous eûtes reçu. 


| Ils eurent reçu (1). 


PLUSs-QUE-PARFAIT. 
J'avois recu, 
Tu avois reçu. 
Il avoit recu. 
Nous avions recu. 


Vous aviez recu. 


Ils avoient recu. 
 Furusr, 


Je recevrai. 

Tu recevras. 

Il recevra. 

Nous recevrons. 

Vous recevrez. 

Ils recevront. 
Furur PASSE. 

J'aurai recu. 

Tu auras reçu. 

Il aura recu. 

Nous aurons recu. 

Vous aurez recu. 

Ils auront recu. 


e 
(1) Il y a un quatrième prétérit, mais on s’en sert rarement. 
à #1 1e : 
Le voici : J’ai eu recu , tu as eu recu, il a eu reçu, nous avons 
eu recu, Vous avez eu recu, ils ont eu recu. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 35 


CONDITIONNELS. 
PRÉSENT. 


Je rcevrois. 

Tu recevrois. 

11 recevroit. 
Nous recevrions 
Vous recevriez. 
Ils recevroient. 


Passé 


J’aurois reçu. 

Tu aurois recu. 

JL auroit recu. 
Nous aurions recu. 
Vous auriez recu. 
Ils auroient recu. 

On dit aussi : j'eusse recu, 
tu eusses reçu, 1leüt recu: 
nous eussions J'ECU, VOUS EUS- 
siez reçu , ils eussent, recu. 


IMPÉRATIF. 
Point de premièreperso nne. 
Recois. 

Qu'il recoive, 
Recevons. 
Recevez: 

Qu'ils recoivent. 


SUBJONCTIF. 


PRÉSENT ou FUTUR. 


Que je recoive. 

Que tu reçoives. 
Qu'il recoive. 

Que nous recevions. 
Que vous receviez. 
Qu'ils reçoivent. 


Ainsi se conjugent 
devoir | percevoir. 


IMPARFAIT. 


Que je recusse. 

Que tu recusses. 

Qu'il recût. 

Que nous recussions. 

Que vous recussiez. 

Qu'ils recussent, 
_PRÉTERIT. 

Que j'aie recu. 

Que tu aies recu. 

Qu'il ait recu. 

Que nous ayons recu, 

Que vous ayez recu. 

Qu'ils aient recu. 


Prus-Qur-#iivsit. 
Que j'eusse recu. 
Que tu eusses recu. 
Qu'il eût recu. 
Que nous eussions recu. 
Que vous eussiez reçu. 
Qu'ils eussent recu. 


INFINITIF, 
PRÉSENT. 
Recevoir. 


PEETERIT. 
Avoir recu. 
PARTICIPES. 
PRÉSENT. 
Recevant. 
Passe. 
Recu , recue, ayant reëu. 
Furux. 
Devant recevoir. 


apercevoir ; Concevoir , 


36 ELÉMENS 


QUATRIEME CONJUGAISON, 
EN re. 
INDICATIF. 


PRÉSENT. 


Je rends. 

Tu rends, 

Il rend, 

Nous rendons. 
Vous rendez, 
lls rendent. 


ImMPARFAIT. 


Je rendois. 

Tu rendais. 

Il rendoit. 
Nous rendions. 
Vous rendiez, 
1]5 rendoient. 


PRÉTÉRIT DÉFINI. 


Je rendis. 

Tu rendis, 

11 rendit. 

Nous rendimes. 

Vous rendites. 

Ils rendirent. 
PRÉTERLT INDEFINI, 

J'ai repdu. 

Tu as rendu. 

11 a reudu. - 

Nous avons rendu. 

Vous avez rendu. 

Ils ont rendu. 


PRÉTÉRIT ANTÉRIEUR: 


J'eus rendu, 

Tu eus rendu, 

Il eût rendu. 

Nous eùmes rendu. 
Vous eûtes rendu. 
Ils eurent rendu (1). 


PLUS-QUE-PARFAIT. 


J'avois rendu. 

Tu avois rendu. 
Il avoit rendu, 
Nous avions rendu, 
Vous aviez rendu. 
Ils avoient rendu. 


Furun. 


Je rendrai. 

Tu rendras. 

Il rendra. 
Nous rendrons. 
Vous rendrez. 
Ils rendront. 


Furur Passé. 


J'aurai rendu. 

Tu auras rendu. 

Il aura rendu. 
Nous aurous rendu. 
Vous aurez rendu. 
Ils auront rendu. 


te © 


(1) Il y a un quatrième prétérit | maison s’en sert rarement. 
Le voier : J’ai eu rendu , tu as eu rendu , il a eu rendu, nous 
avons eu rendu, vous ayez eu rendu, ils ont eu regdu, 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE, 


CONDITIONNELS. 
PRÉSENT 

Je rendrois. 

Tu rendrois. 

ll rendroit. 
Nous rendrions, 

Vous rendriez. 

Us rendroicnt. 


Passé. 


J'aurois rendu. 

Tu aurois rendu. 

Il auroit rendu. 

Nous awrions rendu. 
Vous auriez rendu, 
Ils auroient rendu. 

On dit aussi : J'eusse rendu, 
tu eusses rendu ; ELeitt rendu, 
nous eussions ren du , vous 
eussiez rendu , ils eussent 
rer du. 

IMPÉRATIF. 
Point de Première personne. 
Pends. 

Qu'il rende. 
Ren:lons. 

eudez. 
Qu'ils rendent. 

: SUBJONCTIF. 
D PRÉSENT OU FUTUR. 
Que je rende. 
Que tu rendes. 
Qu'il reude. 
Que nous rendiops. 

e vous rendiez. 


f ils rendent. 


Ren dant. 


97 
ImPARFAIT. 

Que je rendisse. 

Que tu rendisses. 

Qu'il rendit, 

Que nous rendissions, 

Que vous rendissiez. 

Qu'ils rendissent. 
PRÉTÉRIT. * 

Que j'aie rendu. 


Que tu aies rendu, 


Qu'il ait rendu. 
Que nous ayons reudu. 
Que vous ayez rendu. 
Qu Js aient rendu. 
Prius QUE-PABFAIT. 
Que j'eusse reodu. 
Que tu eusses rendu, 
Qu'il eùt rendu. 
Que nous eussions rendu 
Que vous eussiezrcudu, 
Qu'ils eussent rendu. 


INFINITIEF,. 
. “PRÉSENT. 
Rendre. 
= PEETÉRIT. | 
Avoir rendu. x 4 


PARTICIPES.. 
: PRÉSENT. (C1 


Passé. 

Rendu ; rendue, ayant 
reudu. | 
Eurur. | 


Devant rendre. | 
4 


Ainsi se conjuguent eltendre ; “entendre Sus+ 


éywendre. 


SE Sr 57. Lire Us v- 


neue 


:MENS 


(LÉ 


« 


35 


lifs. 


. 


em ps prini 


Des 7 


@ temps primitifs d'un verbe ceux 


appell 
servent 


On 


qui 


former les autres temps dans 


à 


_— 


|'stuñe (d'af}i ‘sur aurejg: uvufwrql “otpuiw(q 
| isa foi of +254 | ainpoylauesm pl "umpou hi rosvonrnon 
‘snied ap sioiwdop “na gq| iusssiorvaq| "onioirq 
L € ; ‘ IUT 
“suçd of “srupd of ‘nid quesre|q “nd ANULVAŸ) 
‘Sipuar oç| “spiorofl ‘npuoy| ‘iuepuay| - ‘apuoy 
. - : *NOSTVONSTNO") 
*SU991 2f}*S10091 9f “n92y| ‘IUVAD097| 1104098) * E 
JR ANAISIOU 
‘sunaf| ‘Suonof ‘nu T, AUBUAT ‘HOT, does D 
2 *saano fl “oranofl ‘HoanQ| ‘IUBIAN( ‘IUADO FO 
= ‘snuos of] ‘suos of -nuoÇ| ‘1mIuoS “HIU2S(  IANOYIS 
.2 “situ af] ‘Sruy of “4u1| uessiu) ‘HU ( 
Ya um. rt | 
= | NOSIV 9h NON) 
Æ ‘eue “eue “oui ‘AUCUN “Iauur 
= D us À wi!" PUY à ' axquee J 
_ late, Een æ. — | 
os paeorpurf l'yneopurg | ‘pssed anosoad |piuqur] 
ee 20 Juopig fopruncorg | odionweg | odounieqg [ap ruas1q 
4 "SHILININA SAWAL SIG NAVIEVÉ 
2 ss Sn à 


ee me ee 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 59 


1. Du présent de l'indicatif se forme l’im- 
pératif , en ôfant seulement le promu 16 7 
exemples : ! j'aime, impératif aime ; je finis, 
ip. [his ; je reçois , imp. voÿqi; je rends , 
imp. rends. 

ixecpté quatre verbes: Je suis, imp. SOIS ; 
j'ai , MP, wie; je vais , imp. va ; Je sais , 
imp. sache. 

H. Di prétérit de indicatif ée forme l'im: 
perlait du subjénetil, ‘en Changeant ai en 
asse pour la première tonjügaison : : J'aimaÿ , 
imparfait du subjonctif que j'aimasse ; et en 
ajoutant seulement se pour les trois autres 
: Conjugaisons : : Je finis , Je J'nisse ; Je reçus, 


Je reçusses ; Je rendis , Je rendisse. 
"CI. Du présent de l’infinitif on forme.= 


1°. Le future. de l'indicatif , en changeant 
.r Où re en rai ; exemples : aimer, j'aimerai ; 
“finir, Je linirai ; rendre , je RES 


EXGEPTIONS. Première conjugaison. Aller, 
futur, J'irai; envoyer , j'enverrai. 


“Seconde conjugaison. Tenir, futur , je tien- 
LS - venir , je viendrai; courir, Je Courrai ;  cuei- 
dir, je Dot 4 ; MOurir j Je HNOUTTAI ; ACquéTiT. 
j'acquerrai. 


Troisième conjugaison. Recevorr , futur 
Jjevrecesrai ÿ; avoir , j'aurai ; échoir ; j'é- 
cherraï ; pouvoir , Je pourrai ; savoir je sau- 
rai; SGSSeoiT ; Je M ASseqelai ÿ Voir, Je Ver- 
rai; vouloir , je voudrai ; valoir , Je. vau- 
 drai x, failoir ; il faudra, ;  pleuvoir ,, 41 


pleuvra. 


40 ELÉMENS 


Quatrième conjugaison. Æaire, futur , Je 
Jertis Ülre.je serai. 

*. Du futur de l'indicatif on forme le con- 
Rss présent , en changeant rai en TOUS 
sans exception : j 7imerai., condiionnl: J'ai- 
mmerois : je Jinirai Je finirois ; Je recevrai , je 
Tecewross ; je rendra , je rendrois. 


IV. Du participe présent on forme : 

1. L'imparfait de l'indicatif , en chan- 
geant ant en ois : aimant , imparfait , j'ai- 
mois ; finissant, je Jinussois ; recevant , Je re- 
cévois ;_ rendant , Je rendois. | 

ExGEPTIONS. Il n’y a que deux pau | 
ve , j'avais ; sachant , je savois. 

. Du même parlicipe on forme la pre- 
mière personne plurielle du présent de l’indi- 
«atif , en changeant ont en ons: aimant , nous 
cimons ; finissant, nous finissons ; recevant nous 
recevons , rendant , nous reudons. 


Exccpté : : élan ; nous somines ; ayant , nous 

avons ; sachant nous savons, 

On forme aussi la seconde personne plu- 
rielle cn èz : vous aimez , vous jinissez , vous 
recevez , vous rendez, 

Excepté faisant, vous failes ; disant ; vous 
diles. | 

Et la troisième personne en ent , ils aiment, 
ils fissent , etc. 

3%, Du même participe présent on forme 
le présent du subjonctif, en changeant ant 
en € muci: aimant, que j'aime ; Ji missant , 
que je finisse ; rendant, que je rende. 


DE LA GPRAMMAIRE FRANÇOISE 4x 

Excæprions. Première conjugaison, Æfant, 
que j aille. 

Seconde conjgaison. T'ennnt que je lienne , 
venant , que le vienne à acquérant » que j &= 
qu: 'ére. 

Troisième conjueaison. Recevant , que je 
reçoive 5 pouvant, que je puisse > valant , que je 
vaille ; Fadän . gue je veuille (x) ; sol, 
que je meuve : faillant , qu'it faille. 

Quatrième conjugaison.  Busant, que je 
boive ; faisant , que je fa:se ; élant, que je 
s0:S. 

V. Du participe passé on forme tous les 
temps composés ( de deux mots ), en y joi- 
gnant les temps des verbes auxiliaires avoir ÿ 
être ; comme j'ai aimé, j'ai fni , j'ai reçu, 
j'ai rendu ; .j'avois ainré ; j'avois fini » j ‘avois 
reçi , J'avois rendn : j'ébrni aimé , j ‘aurai fini À 
j'aurai reçu , j aurai rendu : que j eusse aimé, 


que j'eusse fini | qué j'eusse reçu , que j euss& 
rendu , etc. 


VERBES IRRÉGULIERS. 


On appelle #réguliers les verbes qui ne 
suivent pas toujours la règle générale des 
conjngaisons, 

Piusicurs de ces verbes ne sont pas usités 
à cerlains temps ct à certaines personnes. 


a} Que tu veuilles , qu'il veuille, que nous vos 
dr ; que vous vouliez , qu'ils vcuilient. 


L 


2 ELÉMENS 
: TEE MER NV D nn ne 


TEMPS PRIMITIFS 


; DES 
VERBES IRRÉGULIERS. 
Ep —— 
Présent 


Le Participe Participe de pre 
l'infinitif. | present Fr l'indicatif. l'indicatif, 
PREMIERE CONJUGAISON, 


| Présent Prétérit 


«Her allant allé je vais j'allai 
(buer puant us je pus je puai 
SECONDE CONJUGAISON, 
ourir courant couru je cours je courus 
Slcueillir cueillant  {cucilli je cueille |jecueillis 
fuir fuyant fui je fuis je fois 
[mourir mourant [mort j: meurs , | je inourus 
Éfaillir. fillant failli je faux je fuillis 
aeqoérir  facquérant lacqu j'acquiers |j'acquis 
Bisaillir saillant sailli ju saille je saillis 
Sitressaillir |tressaillant|tressailli [je tressaiîle jetressailii 
aivétir. vétant vètu je vêts je vétis. 
revétir revélant. revêtu je revêts | je revètis 
TROISIEME CONJUGAISON. 
DORE DEA PAT Ce me here cer eu MEP 22 E 0e #0 Bec !f 
: Lors S SET déchu je déchois }je déchus 
B échoir échéant .|échu, al échet Jéchus 
EP URT E  Eé falla il faut il fallut 
inouvoir |mouvaut |œu je meus je mus 
pleuroir |pleuvaut  |plu il pleut  }il plot 
lpauvoir {pouvant pu je puis. je, pus 
savoir sachant sa je sais je sus 
S'usseoir {s’asseyant assis je m'assieds;je m'assis 
z Lur seoir ES. surcis je surseois |je sursis 
veloir valant valu, je veux je valus 
voir voyant vu je vois je vis 
ipouryoir /pourvoyant{pourvu  |je pourvois |je pourvu 
l ouloir lvoulant voulu je veux lje vous. | 


——— —————— 


Cr 2 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOIS. 


43 


Présent 
de 


l'infiniuif 


‘battre 
Îboire 
thraire 
bruire 
irconcire 


nuire 


rompre 
re : 


résoudre 


;suflire 
suivre 
traire 
‘vaincre 
vivre 


Nous ne marquons pas les verbes camposes, parce qu’ils ! 


composés promettre , admettre, etc. se conjuguent comme 


Participe Participe 


ce verbe simple mettre. 


suivent la conjugaison de leurs simples : par exemple , les | 


*Le présent et Pimparfait de ce verbe sont de peu d'usage - 


present passe. 
battant battu 
buvant u 
bruyant rene 
3:00 52, JIchcdntis 
PA LL QE 3 
coucluaut |conelu 
227 conf 
cousant cousu 
croyant eru 
disaut : dit 
maudissant {maudit 
écrivant écrit 
excluant  lexclus 
Jfaisaut fuit 
prenazt [pris 
lisant lu 
luisaut "[lui 
mettant mis 
moulant moulu 
naïissaut. Îué 
puisaut nul 
riaut ri 
rompunt [rompu 
absclvanut . Jabsous 
résolvant dréons 
LE ésolu 
suffisaut sufü 
suivant suivi 
trayant trait 
vainquaut vaincu 
vivant vécu 


ee ne ee ee ee + 


QUATRIÈME CONJUGAISON 


Present 


de 


l'irdicatif.! l'indicatif}f 


je bats 
je bois 


il bruit 


je circoncis|jecirconci:|# 


je clos 

je couclus 
je confis 
je couds. 
je crois 
je dis 

je maudis 
j'écris 
l'execlus 
je fais 

je prends 
je FA 

h- Luis 

je mets 
je mouds 
je nais 

je nuis 

je ris 

je romps 
j'absous 


"1 


ge résous 


je sufiis 
je suis 

je trais 
je vaiucs* 
je vis 


Pretérit 
de 


je battis 
}: bus 


.... 


je conclus 
je confis 
je cousis 
je erus 

je dis 

je maudis 
j'écrivis 
Jj'exelus 
je fs 

je pris 

je lus 


je mis 

je woulus 
je vaquis 
je nuisis 
je ris 

je rompis 


je résolus 


je suflis 
je suivis 


jevainquis 4: 
je vécus |f 


44 ELÉMENS 


Au moyen de cette table , et des règles que 
nous avons données sur la formation des 
temps ; il n'y a point de verbe qu'on ne 
puisse conjuguer. 


Accord des Verbes avec leur nominatif ou 
sujet. 


On appelle sujet on nominahf d’un verbe 
ce qui est ou ce qui fait la chose qu'exprime 
le verbe. On trouve le neminatif en meltarit 
gui est-ce qui ? devant le verbe La réponse à 
celle question indique le nominatif. Quand je 
dis l'enfant est sage ; qui est ce qui est sage ? 
réponse , l'enfant : voila le nominalif ou sujet 
du verbe est. Le lièvre court ; qui est-ce qui 
court ? réponse , le lièvre : voilà le nominalif 
du verbe court. , 


RÈGLE. 


Tout verbe doit être du même nombre et de : 
la même personne que son nominalif ou sujet, 
ExEMPLE. Je parle: park est du nombre 
singulier et de la première personne , parce 
que 72, son nominalif est du singulier et de 
la première personne. Wous parlez tous deux : 
parlez est au nombre pluriel , et de la se- 
conle personne , parce que vous est au nom- 
bre pluriel ct de la seconde personne 
Première remarque. Quand un verbe a deux 
sujets singuliers , on met ce verbe au pluriel. 
EXEMPLE. Aon frère el ma sœur lisent. 
Deuxième remarque, Quand les deux sujets 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE 45 


sont de différentes personnes , on met le 
verbe à la plus noble personne : la première 
est plus noble que la seconde , la seconde 
est plus noble que la troisième. 

EXEMPLE, ous el mot nous lisons, 

Vous el votre frère vous lisez. 

( La politesse françoise veut qu’on nomme 
d'abord la personne à qui l’on parle , et qu'on 
se nomme le dernicr.) 


RÉGIME DES VERBES ACTIFS. 


On appelle verbe actif celui après lequel 
on peut mettre , guelqu'un , quelque chose. 
Aimer cst un verbe actif ; parce qu’on peut 
dire , aimer quelqu'un. Per exemple , j'aime 
Dieu ; ce mot , qui suit le verbe actif , s'ap- 
pelle le régime de ce verbe. On connoît le 
régime en faisant la question qu'est-ce que ? 

Exemple : qu'est-ce que j aime ? Réponse, Dieu, 
Dieu est le régime du verbe j'aime. 


RÈGLE. 


Le régime d’un verbe actif se place ordi- 
nairement après le verbe ( quand ce n’est pas 
un pronom. } 

EXEMPLES J'aime Dieu. 

Le chat mange la souris ; la souris est le régime 
du verbe mange. 

Mais quand le régime cest un pronom, 1 
se met devant le verbe. 

ExempLe. Je vous aime , pour } aime vous ; 
il m'aime , pour 4/ aime mot, 


46 ELÉMENS 


Remarque. Outre ce premier régime, 
qu'on appelle direct, cerlains verbes actifs 


L: 


| 


peuvent avoir nn second régime ; qu'on | 


appelle indirect : ce second régime : se 
marque par les mots à ou de , commeïdort 
ner une image à d'enfant ; enseigner le 
graummaire à L'enfant ; écrire une dtire à son 
ami : à l'enfant, est le régime indirect! des 
verbes donner | enseigner ; à son ami , est 


le régime indirect du verbe écrire  Accuser. 
quelqu'un de mensonge ; avertir quelqu'un d’une 


faute ; délivrer quelqu'un du danger : de 
mensonge est le régime indirect du verbe 
dccuser , IC. 

Tout verbe aclif a un passif : ce passif se 
forme en prenant le régime drreet de Vactif, 
pour en faire le nominatif du verbe passif , 
et en ajoutant après le verbe le mot par ou 
de. Ainsi , pour tourner par le passif cette 
phrase , le chat mange la souris , dites : la 
souris est mangée par le chat ; j'aime mon ‘pére 
tendrement , dites : mop père est tendrement aimé 
de moi, 


. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE,  /= 


CONJUGAISON DES VERBES PASSIFS. 


El n’y à qu'une seule conjugaison pour tous 
les verbes passifs ; elle se fait avec l’auxiliaire 
étre dans tous ses temps , et le participe passé 
du verbe qu'on veut conjuguer. 


INDICATIF. 
. Présent. Ils ont été aimés, ou elles ont 
Je snis aimé , où aimée, été aimées. 
d . 2 !.. , 
lu és aimé, ou aimée. P , $ 
- d RÉTÉRI 
M est aimé , ou elle estaimée. |, 3-ANTARIENR 
Noussommesaimés ouaimées J’eus ete aimé , Ou aimée. 
Vous êles aimés, ou aimées. l'a eus été aimé , ou aimée, 


Il ent élé aimé, ou elle eut été 
aimée, 

Nous eümes été aimés, ou 
aimées. 

Vous eùtes été aimés , ou 
“1nees. 

Ils eurent été aimés, ou elles 
eurent été aimées, 


ls sont aimés , ou elles sont 
aiinées. 


-_[MPARFAIT. 

J'étois aimé, ou aimée. 
Tu étois aimé, ou aimée, 
Il étoit aimé , ou'elle étoit 
- aimée. 
Nousétionsaimés , ou aimées. 
Vous étiez aimés , où aimées. 
Ils étoieït aimés , où elles 

étoient aimées. 


PLUSs-QUE-PARFAIT. 
J'avois éte aimé, ou aimée. 
Tu avois été simé, ouaimée, 
Ilavoit été aimé, ouelle avoit’ 
été aimée. 

Nous avions été aimés , ou ai- 
mées, 

Vousaviez été aimés , ou ai- 
mées. 

Ils avoient étéaimés, ou elles: 
avoient été aimées, 


PRÉTÉRAT DÉFIXI. 


Je fus aimé , ou aimée. 

Tu fus aimé , où aimée. 

Il fut aimé ,ouelle fut aiméc. 

Nous fines aimés , ou almées. 

Vous fûtes aimés, ou aimées. 

Msfurentaimés,ouellesfurent 
aimées. 


PRÉTÉRIT INDÉFINI. Furvunr. 


| Je serai aimé, ou aimée. 

| Tu seras aimé , ou aimée. 

Ilsera aimé,ouelle sera aimée, 

Nous serous aimés , ou aimes 

Vous serez aimés , Ou a l1UËCSe, 

Ils seront aimés, ouelles se 
ront aimées. 


J'ai été simé , au aimée. 

Tu as été aimé , ou aimée. 

11 a été aimé , ou elle a été 
aimée. < 

Nous avons cté aimés, ou 
aimées. 

Vousayezété aimés, ou aimes 


48 
Furun passé, 
J'aurai été uimé, ou aimée, 
Tu auras été aimé , Ou aimée, 
Il aura été aimé, ou elle aura 
ÉlÉ aimée. 
Nous aurons Été aimés , ou 
aimées. 
Vousaurez étéaimés,ouaimées 
Ils ouront été aimés , ou elles 
aurout été aimées: 


CONDITIONNELS, 
PRréSEn T: 
Je serois aimé où aimée, 
Tu serois uimé , ou uimée. 
Il seroit uimé , ou elle seroit 
aimée. 
Nous serions aimés, ouaimées 
Vous seriez aimé s, où nimées. 
Ils ser oient aimés , ou elles se- 
roicut aimécs 


Passé. 
J'anrois été aulimé , ou nimée. 
Tu aurois été simé, ou aimée. 
Il anroit été aimé , ou elle àau- 
roit été aimée. 
Nous au:ions été aimés, ou 
aimées, 
Vousauriezétéaimés ,ouaimées 
L!s zuroient été aimés. ou elles 
auroïent été aimées. 
Où dit aussi: j'eusse été aime, 
Quaimnee; Lu eusses ele aime , 
ou aince; ilerit été aimé, où 
elle eût ete aimee ; nous eus- 
sions ele aimés , Où aimeées ; 
Pous eussiez e!e aimes , Où ai- 
mees ; ils eussent ete aimés , 
ou Par eussent ete aimees. 


IMPÉRATIEF. 
Point de première personne, 
Sois aimé, ou aimée. 
Qu’ il soit aimé ; ou qu’elle soit 
aimée, 
Soyons aimés, ou aimées. 
Soyez ailnés, ou aimées 
Qu'ils soient aimés, ou qu’elles 
soient ajmées, 


ELÉMENS 


SUBJONCTIF, 
Paésenr ou Furun. 


Que je sois aimé , ou uiméo. 

Que tu sois aimé, ou aimée. 

Qui il soit aimé , ôu qu'elle soit 
aimée, 

Que nous soyons aimés, ou 
uimées, 

Quevonssoyesaimé s,ouaimées 

Qu? ils soient aimés you qu’elles 
soient aimécs. 

Iupanrarr. : 

Que je fusse aimé, ouaimée., ! 

joue tu fusses aimé, ou aimée. 

Qu'il fût aimé , ou ‘qu ’elle fût 
alinée 

Que nous fussious aimés ; 04 
alnées. 

Que vous fussiez aimés, ou 
uimees, 

Q'ilsfussentaimés, ouqu’elles 
fussent aimées, 


PRéTÉRIT. 


Que j'aie clé aimé, ou simie. 
Ve tu aies été aimé, ouaimée, 
Qu'il ait été aimé , ou qu’elle 
ait été aimée. 

Que nous s yons étéaimés , ou 
aimées. 

Que vons ayez été aimés, ou 
aiméss, 

Qu'ils aient été aimés , ou 
qelles aient été aimtes, 


VPLUS-QUE-PARFAIT. 


Que j'eusse été aisné , ousimée 

Que tu eusse élé aimé , ou 
ce 11m Ce 

Qu'il eût été aimé, ou qu Pelle 
eût été aimée: 

Que nous eussionsétéaimés, où 
aimées. 


| Que vous eussiez été aishée ou 


animées. 


Qu'ils eussent été aimés, 


qu'elles eussent été Pr 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 49 
INFINITIF. PARTICIPES. 


PReSENT. 


As 
Présent. Etant aimé, ou aimée. 

Être aimé , ou aimé. Passé. 
PaieËntir. Ayant Été aimé , ou aimée. 


Furun. 


Ni. Là 
Avoir été aimé, ou aimée. Devant être uimé,ouaimée, 


Ainsi se conjuguent éfre fini, être reçu , être 
rendu , etc. etc. etc. 


RÉGIME DES VERBES PASSIFS. 


Fègle. On met de au par devant le nom eu 
pronom qui suit le verbe passif. 

Ex. La souris est mangée par le chat. 

Un enfant sage est aimé de ses parens. 

Fiemarque. N'employez jamais par avec le 
nom eu, dites : 

Les méchans seront punis de Dieu , et non pas 
seront punis par Dieu. 


VERBES NEUTRES. 


On appelle neutres les verbes après lesquels 
on ne peut pas metlre quelqu'un ; ni quelque 
hose : languir , dormir , sont des verbes neu- 
res , parce qu'on ne peut pas dire, languir 
uelqu'un , dormir quelque chose, etc, ( On les 
ppelle neutres | parce qu'ils ne sont ni actifs 
i passifs. ) : 

La plupart des verbes neutres sé conju- 
uent , comme les verbes actifs , avec l’auxi- 
aire avoir : je dors , j ai dormi , j avois dormi 
V'aurais dormi , etc. - 

Mais il y a des verbes neutres qui se conju= 


So 


CONJUGAISON DES VERBES NEUTRES. 


INDICATIF. 


PRÉSENT. 


Je tombe. 

Tu tombes. 

11, ou elle tombe. 
Nous tombons. 

Vous tombez. 

ls, ou elles tombent. 


ImPARFAIT: 


Je tombois. 

Tu tembois. 

11, ou elle tomboit. 
Nous tombions. 

Vous tombiez. 

is, ou elles tomboient, 


PRÉTÉRIT DÉFINI. 


Je tombai. 

Tu tombas 

Il, ou elle tomba. 

Nous tombhimes. 

Vous tombäûtes. 

Ils , ou elles tombèrent. 
PRÉTÉRIT INDÉFINI. 


Je suis tombé, ox tombée, 
Tu es tombé, ou tombée. 
Ilest tombé, ouelle est tombée 
Nous sommes tombés, ou tom- 
bées. 
Vous êtes tombés , ou tombées 
11 sont tombés , ou elles sont 
tombées. 
PRÉTÉRIT ANTÉRIEUR. 
Je fus tombé , ou tomhée. 
Tu fus tombé , ou tomhée. 
IL fut tombé , ou ‘1le fut tombée 
Nous fûmes tombés, outomhées 


ELÉMEXS 


guent dans leurs temps composés avee l'auxi- 
liaire étre , comme vemr, arriver , lomber, elc. 


Vousfûütes tombés, outombées. 

Lis furent tombés , ou elles fu- 
rent tombées. 

VLus-Que-PARFAIT. 

J’élois tombé, ou tombfe. 

Ta étois tombé , ou lombée. 

Il étoit tombé , ou elle était 
tombée. 

Nous étions tombés , ou tom- 
bées, 

Vouséliez tomhés,ou tombées, 

Ils étoient tombés , ou elles 
étoieut tombées. 

Furun. 2 

Je tombherai. 

Tu tomheras. 

[l, ou elle tombera. 

Nous tomberons. 

Vous tomberez. 

Ils, ou elles tomberont. 

Furur PASSE. 

Je serai tombé , ou tombée, 

‘Fu seras tombé , ou tombée. 

Il sera tombé, ou elle seras 
tombée. | 

Nous serons tombés, ou tom- 
bées. 

Vousserez tombés,ou tombées! 

Ils seront tombés, ou elles se- 
ront tombées. 


CONDITIONNELS, 


PRBSENT. 
Je tomberois. 
Tu tomberois. 
IL , ou elle tomberoit. 
Nous tomberions. 
Vous tomberiez. 
Ils, ou elles tomberoïenk, 


: 
| 
] 
| 
| 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 


Passé. 


de serois tumbé , ou tombés. 

lu serois tombé , où Lowubée. 

11 seroit tombé, ou elle seroit 
tombée. 

Nous serions tombés , ou tom- 
bées. 

Vous seriez tombés, ou tom- 
bées. 

1ls seroient tombés , ou elles 
seroient tombées. 


On dit aussi : jefusse tombe, 
ou tombée ; Lu fusses tombe , ou 
tombee ; il füt tombé , ou elle 
Jüût tombee; nous fussions tom- 
bés, ou tombées ; vous fussiez 
tombés , Où tombées ; tls fus- 
sènr tombes , ou elles fussent 
tombees. 


IMPÉRATIF. 
Point de première personne. 


Tombe. 
Qu'il , où qu'elle tombe. 
Tombous. 
Tombez. 
Qu'ils, ou qu’elles tombent, 
SUBJONCTIF. 
Présent ou Furur. 
Que je tombe. 
Que tu lowbes. 
Qu'il, ou qu’elle tombe. 
Que mous tombious. 
Que vous tombiez. 
Qu'ils, où qu'’eiles tombent. 
IMPARFAIT. 
Que je tombisse. 
. Au tombasse, 
Qu'il, ou qu'elle tombät. 


5r 


Que nous tumbassions. 

Que vous tombassiez. 
Qu'ils,ou qu’elles towibassent, 
PRÉTÉRIT. 

Que je sois Lowbé , ou tombée. 

Ver tu suis tombé, ou tombée, 

Qu'il soit tombé, ou qu’elle 
soit tombée. 

Que nous soyons tombés , 0m 
tombées. 

Que vous soyez tombés , ou 
tombées. 

Qu'ils soient tombés,ott qu’el- 
les soient tombées. 

l’L0S-QUE-PARFAIT. 

Que je fusse tombé , ou tombée 
ae tu fussestombé,ou tombée 

Qu'il fût tombé , ou qu’elle füt 
tombée. 

Que nous fussions tombés, ou 
tombées, 

Que vous fussiez tombés , 08 
tombées. 

Qu'ils fussent tombés , 0% 
qu'elles fussent tombées. 


INFINITIF. 


PRÉSENT. 
Tomber. 


PRÉTÉRIT. 
Être tombé , ou tombées 
PARTICIPES. 
PRÉSENT. 
Tombant. 


Passe. 
Tombé,tombée,étant tombée. 


Evuruc. 
Devant tomber, 


Conjuguez de même les verbes aller, arris 


ver, déchoir, décéder, entrer, sorlir, mourir , 
pariir , rester , descendre ; monter ; passer , venir; 
et ses composés ; devenir ; SurVenir , TéVéniT y 
parvenir, clc. etc, 


52 ELÉMENS 
Il y a des verbes neutres qui ont un régime, 


RÉGIME DES VrRBES NEUTRES. 


Règle. On met à ou de devant le nom du 
pronom qui suit le verbe neutre. 


LXYEMPLES. 


A DE 
Nuïre à la santé Médire de quelqu'un. 
flaire au Seigneur. Profiter des leçons. 
Convenir à quelqu'un. Jouir de la liberté. 


VERBES REFLECHIS. 


On appelle verbes réfléchis ceux dont le no: 
minalif et le régime sont la même personne, 
comme je me flalle, fu te loues , il se blesse, 
etc. 

Les verbes réfléchis se conjuguent comme la 
verbe fomber , c'est-à-dire , qu'ils prennent 
VPauxiliaire re , aux temps composés. Nous ne 
mettrons ici que les premières personnes. 


CONJUGAISON DES VERBES RÉFLÉCHUS. 
INDICATIF, 


PRÉSENT. PRÉTÉNIT DÉFINI, 


Je me repens. Je me repentis , ete. 
ñ [ ; 
u te repens. pbs ‘e , 
J1, ou elle se repent. ; Mb 1506 
Nous nous reperntons. Je me suis repenti, owrepentie 


Vous vous repentez. 


PRÉTÉRIT ANTÉRIEUR, 
ls , ou elles se repentent. 


Je me fus repeuti, ou repeuties 
ImPARFAIT. PLUS-QUE-PARFAIT. 
Je me repentois, etc. Je m'étoisrepenti, ourepentie 


Furun. 
Je me repentirai. 


FurTur PASsSé. 


Je meserairepen!i,ourepentie, 


CONDITIONNELS. 
PRÉSENT. 
Je me repentirois. 
Passé. 

Jemeseroisrepenti ourepentie 

Oa dit aussi: je me Jüusse 
repenti , Où repentie. 

IMPERATIF,. 

Point de première personne 
Repens-toi. 
Qu'il , ou qu’elle se repeute 
Kepentons-hons, 
Repentez-vous, 
Qu'ilsouqu'elles se repentent. 


SUBJONCTIF. 


Présenxrou Furun. 
Que je me repente. 


IMPARFAIT. 

Que je me repentisse. 

PRÉTÉRIT. 

Que je me sois repenti ou re= 
peulie. 
PLUS-QUE-PARFAIT. 

Que je me fusse repenti, ow 
repentie. 

INFINITIF, 
PRÉSENT. 
Se repentir. 
PRÉTÉRIT. 
S'être repenti, ou repenties 
PARTICIPES. 


PRÉSENT. 
3e repeutant. 
Pissé. 
Repenti, s'étant répenti, om 
repentie. 
Füoruns. 
Devant se repentir. 


Remarque. Me, te , se, nous , vous , qu! 


sont. le régime des verbes réfléchis , sont 
quelquefois régime direct comme dans je me 
flalte , c’est-à-dire , je latte moi ; tu te blesseras, 
cest-à-dire , {4 Dlesseras toi : et quelquefois ils 
sont régime éndirecl : comme dans cet exem- 
ple : je me fais une loi, c’est-à-dire , je fais à 
moi une lot ; il sest fait honneur , cest-à-dire, 4} 
a fait lonneur à soi, ec. 


‘4 ELÉMENS 


VERBES IMPERSONNELS. 


On appelle verbe émpersonnel celui qui ne 
s'emploie dans tous les temps qu’à la troisième 
personne du singulier ; comm 72 faut, il im- 
porte , il pleut , ete. N se conjugue à cette troi- 
sième personne comme les autres verbes. 


CONJUGAISON DES VERBES IMPERSONNELS- 
INDICATIF. 


PRÉSENT Passé. 
11 faut. Il auroit fallu. 
[MPARFAIT. SUBJONCTIF. 
1] falloit. PRÉSENT ou Furur. 
PRÉTÉRIT DÉFINI. Qu'il faille. 
JEfallut. | 5 InwPARFAIT. 
ce PRÉANE INDÉFINI. Qu'il fallät, 
PRÉTÉRIT ANTERIEUR. ] PRÉTÉRIT, 
3} eût fallu Qu'il ait fallu, 
PLuus QUE-PARFAIT. PEUS-QUS-PARFAIT- 
J1 avoit fallu. Qu'il eût fallu. 
Furun. INFINITIF. 
11 ST te bai 
€ aura fallu. STE Falloir. 
ON D ITIONNELS. PARTICIPES, 
PRÉSENT, Passé, 
11 faudroit. | Ayant fallu, 


Remarque. Le mot il ne marque un verbe 
ÿmpersonnel que lorsqu'on ne peut pas met- 
ire un nom à sa place ; car lorsqu’en parlant 
d'un enfant ,on dit , él joue, ce n’est pas un 
impersonnel , parce qu'à là place du mot 
il, on peut mettre l'enfant, et dire , l'enfant 
joue. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 9 


CHAPITRE VE. 
SIXIÈME ESPÈCE DE MOTS. 
LE PARTICIPE. 


Le participe est un mot qui tient du verbe 
et de l'adjectif, comme, aimant, aimé. M 
tient du verbe , en ce qu'il en a la signilica- 
tion et le régime ; aémant Dieu , aimé de Dieu: 
il tient aussi de l’adjectif, en ce qu'il qualifie 
une personne ou une chose ; c’est-à-dire, 
qu'il en marque la qualité , comme 2reillard 
honoré , vertu éprouvée. 
ACCORD DES PARTICIPES. 
1°. Participe présent, aimant, finissant , 
recevant , rendant. 
Règle. Le participe présent ne varie jamais, 
c'est-à-dire qu'ilne prend ni genre ni nombre, 


" Exemples. 
Un homme lisant. Une femme lisant. 
Des hommes lisant. Des femmes lisant. 


Remarque. Ce qu’on appelle gérondif n'est 
autre chose que le participe présent (1), devant 


(1) H ne faut pas confondre avec le participe pré. 
sent certains adjectifs verbaux (c’est-à-dire, qui vien_ 
nent des verbes. } On dit un homme obligeant, une 
femme obligeante; ce ne sont pas des participes , parce 
qu'ils n’ont pas de régime. Mais quaud je dis ; cette 
J'emme est d'un bon caractère, obligeant tout le monde 
quand elle peut ; obligeant est ici participe, puisqu'il 
a le.régime tout le-monde, 


56 ELÉMENS 


lequel on met le mot en , comme : /es jeunes 
gens se forment l'esprit en lisant de bons di- 
Vres, 
2°. Participe passé, aimé, fini, reçu, rendu. 
Le participe passé s'accorde où avec son 
nominatif, ou avec son régime. 


Accord du Participe passé avec le Nomi- 
natif. 

Première règle. Le participe passé, quand 
il cst accompagné du verbe auxiliaire #re, 
s'accorde en genre ct en nombre avec som 
nominalif ou sujet, c'est-à-dire , que l’on 
ajoute e si le sujet est féminin, et s si le sujet 
est pluriel. 


Exemples. 
Mon frère a été puni. Ma sœur a clé punie. 
Mes frères ont élé punis. Mes sœurs ont été pu- 
nics (+). 
Mon frère est tombé. Ma sœur est tombée. 


Ales frères sont tombés. Îles sœurs sont tombées. 


Exception unique. Dans les temps com po- 
sés des verbes réfléchis , le participe ne s’ac- 
corde pas avec son nominatif, On dit d’une 
feuime, ele sest mis cela dans la tête (et 
non pas aise ) ; quelques païens se sont donné 
la mort (et non pas, se sont donnés. ) 

Deuxième règle. Mais quand le participe 
passé est accompagné du verbe auxiliaire 
asorr , i ne s'accorde }jainais avec son no 
minatif. 


(1) Le participe été n’a ni féminin ai pluricl; o# 
dit : clle a él; ils one élés ‘ 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 57 


Exemples. 


Mon ptre a écritune lettre. Ma mère a écrit une lettre. 
Mes frères ont écrit une Mes sœurs ont écrit une 
lettre. lettre. 


( Le participe écrit ne change point , quoi- 
que le nominatif soit mascuhn ou féminin, 
singulier ou pluriel ) 


Accord du Participe passé avec le Régime. 


Première règle. Le participe passé s'accorde 
toujours avec son répime direct, quand ce 
régime est devant le participe. 


Exemples. 


_ La lettre que vous avez écrite , je l'ai lue. 
Les livres que j'avois prêtés , on les a rendus. 
Quelle affaire avez-vous entreprise ? 

Combien d’ennemis n’a-t-il pas vaincus ! 
Quand la race de Cain se fut multipliée.... 


On voit que-le régime mis devant le par- 
ticipe est ordinairement pronom : que , me, 
te, se, le, la, les, nous , vous , quels (1). 

Deuxième règle. Mais quand le régime n’est 
placé qu'après le participe , ce participe ne 
s'accorde pas avec son régime. | 


(1) Autrefois on mettoit deux exceptious : 1°. quand 
Je nominatif est après le participe, comme : /a leçon 
que vous ont donné vos maîtres ; 2°. quand le parti- 
cipe est suivi d’un adjectif qui fait partie du régime, 
comme : Adam et Eve que Dieu avait créé innocens. 
Mais c'est à tort : il faut dans le premier exemple, 
donnée ; et dans le second , il fant crées. ( Essais de 


Grammaire par l'abbé d'Olivet. ) 


58 ELÉMENS 
Exemples. 


J'ai écrit une lettre. J'ai écrit des lettres. 
Fous avez acheté un livre. Vous avez acheté des livres. 

(Ecrit, achelé , ne changent pas , quoique 
le régime soit singulier où pluriel, masculin 
ou féminin , parce que ce régime est après 
Je participe. ) 

fiemarque. On dit sans faire accorder : les 
verius que jar eutendu louer , les vices que 
j'ai résolu d'éviter : quë n’est pas ici le régime 

s participes endendu , résolu , wais des in- 
Hniuifs suivans , louer | évitér. Pour connoi- 
tre si le régime dépend du participe , il faut 
voir silon peut mettre ce régime immedia- 
tement après Je participe. On ne peut pas 
dire ici , j'ai entendu les vertus, j'ai résolu les 
vices. 


CHAPITRE VII. 
SEPTIÈME ESPÈCE DE MOTS 


La PRÉPOSITION. 


Lu préposilion est un mot qui sert à joindre 
le nom ou pronom suivant au mot qui la 
précède : par exemple, quand je dis le fruit de 
d'arbre , de marque le rapport qu'il ÿ a entre 
Jruil et arbre : quand je dis , utile à l'homme , à 
fait rapperter le non homme à l'adjectif utile : 
quand je dis , j'ai reçu de mon père, de sert à 
joindre le nom père au verbe regu. , ctc.; de , à, 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISF, 30 
sont des prépositions ; le mot qui suit s'ap- 
pelle le régime de la préposilion. | 

Cette espèce de mots s'appelle préposilion \ 
parce qu'elle se met ordinairement devant le 
nom qu'elle régit. 


PRÉPOSITIONS FRANÇOISES. 
Pour marquer la place , ou le lieu. 


A. Attacher à la muraille : vivre à Paris : aller 
à Rome. 

Dans. Etre dans la maison : serrer dans une 
cassetle. | 

En. Etre en Italie : voyager en Allemagne. 

De, Sortir de la ville: venir de la province. 

Chez. Etre chez un ami : ce livre est chez le 
libraire. 

Devant. Le berger marche devant le troupeau : 
allez devant moi. 

Après. J'irai après vous : courir après quel- 
qu'un, 

Derrière. Les laquais vont derrière leur maître : 
se cacher derrière un mur. 

Purmi. Cet oflicier fut trouvé parmi les morts: 

Sur. Avoir son chapeau sur la tête : mettre 
un flambeau sur la table, 

Sous. Mettre un tapis sous les pieds : tout ce 
qui est sous le ciel. 

Vers. Les yeux levés vers le ciel : Faimant se 
tourne vers le nord, 


Pour marquer l'ordre. 


Avant. La nouvelle est arrivée avant le couri 
rier, 


Go ELÉMENS 


Entre. Tenir un enfant entre ses bras : entre le 
printemps et l'automne. 
Dès. Cette rivière est navigable dès sa source : 
dés sa plus tendre enfance, 
Depuis. Depuis Paris jusqu'à Orléans ; depuis 
la création jusqu’au déluge. 
Pour marquer L'union. 


Avec. Manger avec ses amis : ilest parti avec 
la fièvre. 

Pendent. Pendant \a guerre. 

Durant. Durant la guerre. 

Outre. Compagnie de cent hommes , outre les 
officiers. 

Selon. Se conduire selon la raison. 

Suivant. Suivant la loi. 


Pour marquer séparalion. 


Sans. Le soldats sans leurs officiers. 
Hors. Tout est perdu hors l'honneur. 
Excepté. Tout est perdu , excepté l'honneur. 


Pour marquer opposition. 


Contre. Les gens de bien révoltés contre les mé- 
chans. Plaider contre quelqu'un. 

Malgré. W est parti malgré moi. 

Nonobstant. Al a fait cela , nonobstant mes re- 
présentations, 


Pour marquer le but. 


Envers. Charitable envers les pauvres : son respect 
envers SeS SU PÉTIQUrS. | 
Touchant, A m'a eçrit fouchant cette affaire. 


> 


DE LA GRAMMAIRE FRANCOISE, Gi 
Pour. Yravailler pour le bien public : étudier 
pour son instruction. 
Pour marquer la cause , le moyen. 
Par. Fléchir par ses prières : tout a été créé 
par la parole de Dieu. 
Moyennant. J'espère moyennant la grâce de 


Dieu. 
Atiendu. Le courrier n’a pu partir , aflendu le 
mauvais temps. j 


CHAPITRE VIIL 
HUITIÈME ESPÈCE DE MOTS, 
L'ADPERBPE. 


rdv est un mot qui se joint ordinaire- 
ment au verbe ou à l’actif , pour en déter- 
miner la signification. Quand on dit, cet en- 
Jant parle distincitement, par ce mot distincte- 
ment, Von fait entendre qu'il parle d’une 
manière claire. 

+ ]l y a des adverbes qui marquent la 
manïère : 1s sont presque tous terminés en 
ment ; et ils se forment des adjectifs , comme 
sagement de sage, poliment de poli , agréa- 
blement d ‘agréable , modestement de modeste. 


2°. Il y a des adverbes qui marquent 
l'ordre , comme premièrement , secondement , 
d'abord , ensuite , auparavant. ‘Exemple :}d’ ai 
bord 27 faut éviter le mal , ensuite il faut 
faire le bien. 


62 ELÉMENS 


3. Il y a des adverbes qui marquent le 
lieu , comme où, ici, là, deçà , au-delà, 
dessus , par-lout, auprès , loin , dedans, de- 
hors , ailleurs. Exemples : où êtes-vous ? Je suis 
ici ; je suis là. 

4. I ya des adverbes de temps comme 
hier, autrefois, bientôt , souvent , toujours , Ja- 
mais , etc. Exemple : cet enfant joue toujours, 
el ne s'applique jamais. 

5°. Il ya des adverbes de guantilé, comme 
beaucoup , peu , assez , trop , tant, elc. 
Exemple : 1/ parle beaucoup et réfléchit peu. 

6°. Enfin , il y a des adverbes de compa- 
raison, Comme plus , moïns , aussi , aulant , etc 
Exemple : plus sage , aussi sage , moins sage 
que vous. 

Remarque. Certains adjectifs sont quelque: 
fois employés comme adverbes : on dit, chan. 
ter Juste, parler bas, voir elair , rester court, 
{frapper fort, sentir bon, etc. 


CHAPITRE IX. 
NEUVIÈME ESPÈCE. DE MOTSs. 
LA CONJONCTION. 


Remarque. L'ox a Vu jusqu'a présent com- 
ment les mots se joignent ensemble pour for- 
mer un sens : les mots ainsi réuuis font une 
phrase où proposition. La plus petite proposi- 
tion doit avoir au moins deux mots , le nomi- 
natif et le verbe, comme Je chante, vous li: 
sez , l'homme meurt : souvent le verbe a un 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 63 


régime , comme , je chante un air, vous lisez 
une lettre, etc. 

La conjonction est un mot qui sert à join- 
dre une phrase à une autre phrase. Par exem- 
ple, quand on dit : #7 pleure ct il rit en même 
temps , ce mot et lie la première phrase , iZ 
pleure , avec la seconde , 4 rit. 


Différentes sortes de conjonctions: 


1e. Pour marquer la liaison: e/, nt, aussi, 
que. 

2°. Pour marquer opposition : mais, cepen- 
dant , néanmoins , pourtant. 

3. Pour marquer division : o , ou bien, 
soil. 

4°. Pour marquer exception : sinon ; quoi 
que. 

5°. Pour comparer : comme, de même que , 
ainsi que. 

6°. Pour ajeuter : de plus , d'ailleurs , outre 
que , encore. 

7° Pour rendre raison : car, parce que, 
puisque , vu que. 

8. Pour marquer l’intention : afin que, 
de peur que. | 

g°. Pour conclure : or, donc , ainsi, de 
sole que. 

1. Pour marquer le temps : quand, lors- 
que, comme, dès que, tandis que. 

11°. Pour marquer le doute : si, supposé 
que , pourvu que, en cas que, 

Il y a plusieurs autres conjonctions ; l’usage 
les fera connaître ; la plus ordinaire est que ; 


64 ELÉMENS 


‘on distingue la conjonction ge du que re. 
latif , en ce qu’elle ne peut pas se tourner 
par lequel , laquelle. 


RÉGIME DES CONJIONCTIONS. 


Parmi les conjonctions , les unes veulent 
le verbe suivant au subjonctif, les autres à 
l'indicatif, 

Voici celles qui régissent le subjonctif : soit 
que, Sans que , Si ce n'es que , quoique , Jus- 
qu'à ce que , encore que , à moins que , Pour- 
VU QUE, supposé que, au cas que , avant que, 
non pas que , afin que, de peur que, de 
crainte que , et en général quand on marque 
quelque doute, quelque souhait , comme je 
souhaite, je doute que cet enfant soit jamais 
savant. 


CHAPITRE X. 
DIXIÈME ESPÈCE DE MOTS. 


L'INTERJECTION. 


Lroterjection est un mot dont on se sert pour 


exprimer un sentiment de l’âme , comme la 
joie , la douleur , etc. 

La joie : 4h ! Bon ! 

La douleur : Aie ! Ah ! Hélas ! Ouf. 

La crainte : Ha! Hé ! 

L'aversion : Æi. Fi donc. 

L'admiration : O4 !/ 

Pour encourager : Ca. Allons. Courage: 


Le 


L 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 65 


Pour appeler : Holà ! Hé ! 
Pour faire taire : Chut. Paix. 


REMARQUES PARTICULIERES 
SUR CHAQUE ESPÈCE DE MOTS. 
DES LETTRES. 


H est aspirée dans éros ; on dit le héros : 
mais elle n’est point aspirée dans #éroïsme ; on 
dit l'héroisme de la vertu. 

L au lieu et à la fin des mots, quand elle 
est précédée d'un à , est ordinairement mouil- 
lée , et se prononce comme à la fin de ces 
mots , soleil, orgueil, famille, bouillir. 

On écrit ail que lon prononce comme 
euil. 

S$ entre deux voyelles se prononce comme 
z. Exemple : maison, poison , excepté les mots 
préséance ; présupposer , où l'on conserve la 
prononciation de Ps. 

D à la fin du mot grand se prononce 
comme { devant une voyelle ou une 4 muette: 
grand homme ; on prononce comme s'il y avait 
grant homme. 

__gnau milieu d’un mot se prononce comme 
dans sgnorance , magnanime. 

{ ne se prononce pas à la fin de ces mots 
respect , aspect , même quand le mot suivant 
commence par une voyelle où une # muelte :: 
ainsi prononcez respec{ humain comme s'il y: 


“avoit respec humain. 
+ 


66 ÊLÉMENS 
DES NOmMS COMPOSÉS. 


Quand un nom esl composé d'un adjectif 

et d’un nom, ils prennent tous deux la mar- 
que du pluriel. Exemple : un arc-boutant , des 
arcs-boutans. 
: Quand il est composé de deux noms unis 
par une préposition , on ne met la marque 
du pluriel qu'au premier des deux noms. 
Exemple : un chef-d'œuvre, des chefs-d'œuvre ; 
un arc-en-ciel, des arcs-en-ciel, 

Quand il est composé d’une préposition 
où d’un verbe et d'un nom , le nom seul 
prend la marque du pluriel, Exemples : ua 
entre-sol, des entre-sols ; un garde-fou , des 
garde-fous. 


NOMS DE NOMPRE. 


Cent au pluriel , et angt dans quatre- 
vingt, Six-vingt, prennent une s quand ils 
son! suivis d’un nom. Exemples : deux cents 
hommes > quatre-vingls volumes, six-viugts ar- 
dres. 

Pour la date des années on écrit mil. 

xemple : l'hiver fut très-rigoureux en mil sept 
cent neuf : partout ailleurs on éerit mille qui 
ne prend jamais s ; deux mille hommes. 

Neuf se prononce devant une voyelle 
comme meuv. Exemple : # y & neuf ans: 
prononcez reuv ans. | 

On dit : une demi-heure, vre demi-divre ; 
ce mot demi ne change pas quand il est devant 
le nom ; mais dites : une heure et demie , une 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 67 


livre et demie : quand le mot demi est après 
le nom , ilen prend le genre. 


NOMS PARTITIFS. 


On appelle noms partilifs ceux qui marquent 
la partie d’un plus grand nombre, comme 
la plupart de, une injinité de ; beaucoup de, 
peu de, etc. 


Les noms parlitifs suivis d'un nom pluriel, 
veulent le verbe et l'adjectif au pluriel. 


Exemples. La plupart des enjans sont lé- 
gers. 
Peu d'enfans sont attentifs. 


Remarque. Dans le sens partitif on met 4e, 
et non pas des, devant un adjectif. Exem- 
ples : J'ai lu de bons livres | et non pas des 
bons livres ; jai vu de belles maisons , et non 
pas des belles maisons. 


 PRONOMS. 


1°. Pous employé pour # veut le verbe 
au pluriel ; mais l'adjectif suivant reste au 
singulier. 

Exemple. Mon fils, vous serez estimé, s 
vous êtes sage. 


2°. Le, la , les, sont quelquefois pronoms, 
et quelquefois ils sont articles : l’article est 
toujours suivi d’un nom ; Le frère , la sœur, 
les hommes : au lieu que le pronom est 
toujours joint à un verbe , comme 7e le cer: 
yois , Je la respecle, Je les estime. 


68 ELÉMENS 

Le pronon /e ne prend ni genre , mi 
nombre , quand il tient la place d’un adjec- 
tif ou d’un verbe, Par exemple , si l’on di- 
soit à une femme , Madame , éles-vous ma- 
lade ? Il faudroit qu’elle répondit : Our, Je 
le suis , et non pas je la suis , parce que le 
se rapporte à l'adjectif malade. On doit s'accom- 
moder à l'humeur des autres autant qu'on le 
peut : je mets /e parce qu'il se rapporte au 
verbe accommoder. 

3. N'employez le pronon soi qu'après un 
nominatif vague et indéterminé , comme on, 
chacun, ce, eic. 

Exemples. On ne doit jamais parler de 
sol. 

Chacun songe à soi. 

N'aimer que soi, cest être mauvais ci- 
loyen. - R 

4°. I ne faut pas se servir du pronon son, 
sa , ses, leur, leurs, mis pour un nom de 
chose , à moins que ce nom ne soit exprimé 
dans la même phrase, Ainsi ne dites pas : 
Paris est beau , j'admire ses bâlimens ; mais 
dites : j'en admire Les baätimens. 

On emploie bien son, sa, ses, elc. pour 
un nom de chose , quand il est exprimé dans 
la même phrase. Ainsi on dit bien : /a Seine 
a sa source en Bourgogne (1). 

5°. Il faut dire : c'est en Dieu que nous de- 


(1) Cependant, quoique le nom de chose ne soit 
pas dans la mème phrase, on se sert bien de son , sa ,. 
ses , quand il est régi par une préposition, comme : 
Paris est beau; j'admire la grandeur de ses bâtimens. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 69 


vons mettre nofre espérance , et non pas en qui ; 
cest à vous-même queje veux parler , non pas 
à qui je veux : ( dans ces deux phrases que 
nest pas relatif, mais conjonctif. ) 

6°. Qui relalif est toujours de la même 
personne que son antécédent. Ainsi, il faut 
dire : moi qui ai vu ; Vous Qui avez vu ; nous 
qui ons vu , etc. 

7°. Qui, précédé d’une préposition, ne 
se dit jamais des choses, mais seulement 
des personnes. Ainsi ne dites pas : les scren- 
ces à qui je m'applique , mais auxquelles ja 
m’epplique. 

8°. Ce devant le verbe éfre vent ce verbe 

au singulier , excepté quand il est suivi de 
la troisième personne du pluriel. On dit : 
c'est mor , c’est toi , c’est lui, c’est nous, c'est 
vous qui ; mais il faut dire: ce sont eux, ce 
sont elles ,| ce sont vos ancêtres qui ont bâ& 
celle maison. 
. 9°. Zout mis pour quoique , entièrement , ne 
change point de nombre devant un adjectif 
masculin. Ainsi dites : les enfans, tout ai- 
mables qu'ils sont, ne laissent pas d’avoir bien 
des défauts. 

Tout ne change ni le genre ni de nombre 
devant un adjectif féminin pluriel qui com- 
mence par une voyelle ou une À muette. Ainsi 
dites : ces images , tout amusantes qu'elles sont, 
ne me plaïsent pas. 

Mais si l'adjectif féminin est au singulier , 
ou Si , étant au pluriel , il commence par une 
consonne, alors on met foules , tout. Exemple: 


70 ELÉMENS 


celle image ; toute amusante qu'elle est, ne me 
plait pas : ces images , toutes belles qu'elles sont, 
ue me plaisent pas (1). 


10°. Quelque... que s'imploie de cette ma- 
nière : sl ya un adjectif entre quelque et que , 
alors quelque ne prend jamais s à la fin. 

Exemple. Les Rois, quelque puissans qu'ils 


soient ; ne doivent pas oublier qu'ils sont hom- 
mes. 


S'il y a un nom entre quelque et que , alors 


on met guelque au même nombre que le 
nom. 


Ex. Quelques richesses que vous ayez , vous 
ne devez pas vous enorvueillir. 


Sile nom n'est placé qu'après le que et le 
verbe, alors il faut écrire en deux mots sé- 
parés quel, où quelle que, quels ou quelles 
que. 

Exemple. Quelle que soit votre force, quelles 
que soient vos richesses , vous ne devez pas vous 
enorgueillir ; votre puissance , quelle qu'elle soit, 
ne Vous donne pas le droit de mépriser les 
autres. | , 


11°. Celui-ci, celui-là, s'emploient de cette 
manière : celui-ci pour la personne dont on 
a parlé en dernier lieu ; celui-là pour la 
personne dont on a parlé en premier lieu. 


(1) Quand tout signifie entièrement , il suit la 
même règle : ils sont tout interdits : elles sont tout 
interdites , etc. ( c’est-à-dire , entièrement interdits). 


DE LA GBAMMAIRE FRANÇOISE 71 


Exemple. Les deux philosophes Héraclite et 
Démocrite éloient d'un caractere bien différent : 
celui ci rioit toujours ; celui-là pleuroit sans 
cesse. 

Ceci désigne une chose plus proche , cela 
désigne une chose plus éloignée. Exemple : 
Je n'aime pas ceci ; donnez-moi cela. 

12°. Le mot personne employé comme pro- 
nom , est du masculin ; on dit : je ne coanois 
personne plus heureux que lui. Mais personne 
employé comme nom est du féminin; cette 
personne est très-heureuse. 

On ne dit plus , un chacun , un quelqu'un. 


REMARQUES SUR LES V'ERBES. 


JL. Le nominatif , soit nom , soit pronom, 
se place après le verbe : 1°. quand on inter- 
roge. Exemples : Que penseront de vous les 
honnêtes-gens, si vous n'êtes pas sage ? Erai- 
ie ? Wiendras-tu ? Est-1 arrivé ? 

Quand le-verbe qui précède i/, elle, on, 
finit par une voyelle , on ajoute un { devant 
il, elle, on. Exemple : Æppelle-t-il ? Fierdra- 
t-elle ? Aime-t-on les paresseux ? 

L'usage ne permet pas toujours celte ma+ 
nière d'interroger à la première personne, 
parce que la prononciation en serait rude et 
désagréable. Ne dites pas : Cours-je ? Mens-je ? 
Dors-je ? Sors-je ? etc. 1 faut prendre un autre 
tour , et dire : Est-ce que je cours ? Est-ce 
que je mens ? Est-ce que je dors ? 

2°, Le nominatif se met encore apres le 
verbe , quand on rapporte les paroles de 


72 ELÉMENS 

quelqu'un. Exemple : Je me crorrai heureux ; 
disoit un bon roi, quand je ferai le honheur 
de mes sujets. 

3°. Après {el, ainsi. Exemple : Tel éloit 
son avis. Æénsi mourut cet homme. 

4°. Après les verbes impersonnels. Exemple: 
Il est arrivé un grand malheur. 

IT. On ne doit se servir du prétérit défini 
qu'en parlant d'un temps absolument écou- 
lé, et dont il ne reste plus rien. Ainsi , ne 
dites pas , j'étudiai aujourd'hui , celle semai- 
ne , celle année , parce que le jour , la se- 
maine , l'année , ne sont pas encore passés : 
ne dites pas non plus : j’étudiai ce matin : il 
faut , pour prétérit défini, qu’il y ait de l'inter- 
valle d’un jour : mais on dit bien , j'étudiai 
hier, La semaine dernière , l'an passé , etc. 

Le prétérit indéfini s'emploie indifféremment 
pour un temps passé, soit qu'il en reste en- 
core une partie à écouler ; ou non. On dit 
bien : j'ai étudié ce malin , j'ai étudié ter, j'ai 
étudié celle semaine , j'ai étudié la semaine pas- 
sée ,etc. 

IL, A quel temps du subjonctif il faut met- 
tre le verbe qui suit la conjonction que , quand 
elle régit ce mode. 

Première règle. Quand le premier verbe est 
au présent ou au futur, mettez au présent 
du subjonctif le second verbe qui est après 
que. 

Exemples. 


Ji fautis. 


1l faudra | que vous soyez plus attentif. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISF, 7 


Deuxième règle. Quand le prémier verbe est 
à l’un des prétérits ; mettez le second verbe 
à l’imparfait du subjontif. 


Exemples. 


Il falloit , . . 
1! fallut. ... 
Ila fallu...) que vous fussiez plus atilentif. 
Il eût fallu . . 
Ilauroitfallu. 


Remarques sur les Prépositions. 


1°. Ne confondez pas autour et à l'entour ; 
autour est une préposition , et elle est toujours 
suivie d’un régime ? aütour d'un trône; à l'en- 
tour n’est qu’un adverbe , et il n’a point dé ré- 
gime ; #l éloit sur Son trône , et ses fils étoient à 
l'entour. 


2°. Ne confondez pas avant et auparavant : 
avant esl une préposilion , ét elle est suivie 
d’un régime ; avant l'âge , avant le témps : au- 
paravant west qu’un adverbe , et il n’a point 
de régime ; ne parlez pas silôl , venez me voir 
auparavant. . 

3. Au travers est suivi de la préposition de : 
au travers des ennemis : à fravers n’en est pas 
suivi ; on dit : à travers les ennemis. 


REMARQUES SUR LES ADPERPES. 


1°. Plus et davantage ne s’emploient pas tou- 
jours l’un pour l’aûtre ; davantage ne peut être 
Suivi de la préposition de , ni de la conionc. 
tion que. On ne dit pas, i/ a davantuge-de 
l 7 


74 ELÉMENS 


drillant que de solide ; mais plus de brillant. 
On ne dit pas , i/5se Jie davantage à ses lumières 
qu'à celles des autres ; mais dl se fie plus à ses 
lumières. 


Davanlage ne peut s'employer que comme 
adverbe. Exemple : La science est estimable , 
mais la vertu l'est bien davantage. 

2°, Ne confondez pas l'adverbe près de , 
qui signifie sur le point de , avec l'adjectif 
pré à , qu signihie disposé à. On ne dit 
point, il est prêt à tomber ; mais , & est près 
de tomber. / 

Ne confondez pas à la campagne et en cam- 
pagne : ce dernier ne se dit que du mouvye- 
ment des troupes , l’armée est en campagne ; 
mais il faut dire : }'ai passé l'élé à la can- 
pagne. 

REMARQUES SUR LE RÉGIME. 


Règle. Un nom peut être régi par deux 
adjectifs ou par deux verbes à la fois , pourvu 
que ces adjectifs et ces verbes ne yeuillent 

as un régime différent. 

Exemples. Cet homme est utile et cher à sa 
famille. 

Cet ofiicier allaqua el prit la ville. 

Mais on ne peut pas dire, Cet homme est 
utile el chéri de sa famille , parce que l’adjectif 
utile ne peut réoir de sa famille. On me peut 
pas dire : cel ofhcier atlaqua el se rendit, maître 
de la ville | parce que le verbe ailaguer ne peut 
régir de la yille. 


es 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 75 


CHAPITRE XI. 
DE L'ORTHOGRAPHE 


Liésraocnaras est la manière d'écrire correcte- 
ment tous les mots d’une langue. 


ORTROGRAPRE DES Noms. 


1°. La première lettre des noms propres, des noms 
de dignité , doit être une lettre capitale : Pierre . 
Paris , Rot , Prince. 

2°. Tous les noms qui ne finissent point par s au 
singulier, en prennent une au piuriel. Exemples : un 
jardin charmant : des jardins charmans. 

3°. Quoiqu’on écrive honneur avec deux nn , iln'y 
en à qu’une dans honorer. 

4. On écrit avec mp compte , compter , pour 
signifier supputer : avec m seulement comte , comté , 
titre , dignité; avecunen conte, conter , pour signi- 
fier raconter. 
5°. On écrit avec mp champ , pour signifier terre ; 
et avec nt chant , pour signifier l’action de chanter. 

6°. On écrit ainsi faim: besoin de manger ; et 
Jin , le terme où finit une chose : la mort est la fin 
de la vie. 


MOTS en ace et enasse 


On écrit ainsi par ce , glace , besace, grimace, 
espace , place , race , grace , etc. | 

Et par sse , terrasse , basse , grasse : tous les im - 
parfaits du subjonctif de la première conjugaison : 
J'aimasse , j'appelasse , etc. 


AIOTS en ance et en ence. 
On écrit par a les mots suivans : abondance, 
constance , vigilance , distance , etc. 
Et par e prudence , conscience, absencè, cle- 
mence , éloquence , etc. ( On suit à cet égard l’or- 
thographe latine : abondantia , prudentia.? 


70 ELÉMENS 
MOTS en èce et en esse. 

On écrit ainsi par ce , nièce, pièce , et par s5e» 

adresse , blesse , paresse , etc. 
MOTS en ice et en isse. 

On écrit ainsi par ce, calice , office , artifice, pré- 
cipice , etc. 

Et par sse , écrevisse , réglisse , jaunisse ; tous les 
imparfaits du subjonctif de la deuxième et de la qua- 
trième conjugaison ; je finisse , je rendisse. 

MOTS en sion, tion , xion , cliow, 

On écrit par unes , appréhension, dimension , 
pension , conclusion, ascension , etc. Et par 4 , at- 
tention , condition , agitation , discrétion , etc. Pro- 
noncez , altension , condieion , etc. 

Remarque : t conserve sa prononciation dans les 
noms où il est psécédé d’une s ou d’une x ; question , 
indigestion , mixtion. 

On écrit par x fluxion , réflexion , complezion , 
génuflexion , ekc ; et par ct action , distinction , se- 
duction , prédilection , etc. 

( Ces observations ne peuvent étre réduites en rè- 
gles gènérales ; la lecture , le dictionnaire et l'usage 
doivent seuls en tenir lieu. ) 

OnTHOGRAPBE DES VERLES 
PRESENT DE L'INDICATIF. 
: Singulier. 1°. 8i la prémière personne finit pare, 
j'aime , j'ouvre , etc. , on ajoute s à la seconde : la 
troisième est semblable à la première. Exemple : 
j'aime , tu aimes , il aime. 

2°. Sila première personne finit par s, où x, la 
seconde est semblable à Ja première ; la troisième 
finit ordinairement en :tje finis, tu finis, ël finie. 
(Dans quelques verbes , la troisième personne se ter- 
miue en / ; ilrend , il vend , il prétend, ) 

Pluriel. Le pluriel, dans toutes les conjugaisons se 
termine toujours par ons , ez ; enL:nOuSs aimons , 
vous aimez , ils aiment ; nous finissons , vous finis- 
scz , is finissent. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE, 71 
IMPARFAIT DE L'INDICATIF. 


Il se termine toujours de cette manière ; os , 07 
oit ,ions , iez , Otent. 
J'aimois , tu aimois , il aïmoit , nous aïmions , vous 
aimiez , ils aimoient. 
PREÉTERIT DE L'INDICATIF. 
Le prétérit défini a quatre terminaisons : ai, is » 
us ,ins , de cette maniere : 


J'aimai , tu aimas , il aima , nous aimâmes ; vous 
aimâtes , is aïmèrent. 

Je finis ,tu finis il finit , nous finimes, vous finites, 
ils finirent. 

Je reçus , tu reçus , il reçut , nous reçûmes , vous 
recütes , ils recürent. 

Je devins tu devins , il devint , nous devinmes , 
vous devintes , ils devinrent, 


FUTUR DE L'INDICATIF. 


Il se termine toujours ainsi : rai, ras , ra ,rons, 
rez , ront. 


J'aimerai , tu aimeras , il aimera , nous aimerons, 
vous aimerez , ils aimeront. 


Je recevrai , tu recevras , il recevra ,nous rece- 
ÿTOns , VOUS recevrez , ils recevront (1). 


CO \DITIONNEL PRESENT 


1 se termine toujours ainsi: rois , rois . roi, 
rions , riez , roient. 

J'aimerois , {u aimeroïs , il aimeroit , nous aim:- 
rions , vous aimeriez , ils aimeroient. 


Je recevrois , {u recevrois , il recevroit , nous rece- 
vrions , vous recevriez , ils recevroient. 


PRÉSENT DU SUBJONCTIF. 


H seterminetoujours aiusi:e,es,e, ions, iez, ent, 


(r) N’écrivez pas Je recevE rai , je rendErai ; on ne met 
Æ devant rai qu'à la pemière conjugaison. 
*% 


L L EL M EN > 


Que j'aime, que tu aimes , qu'il aime , que nous 
ainuions , gré vous aimiez , qu'ils aiment. 


IMPARFAIT DU SUBJON CTIF. 


Il a quatre terminaisons : asse , isse, usse ,insse, 
de cette maniere : 

J'aimasse, tu aimasses, il aimât, nous aimassions, 
vous aimassiez , ils aiëmassent 

Je finisse, tu finisses , il fênit ; nous finissons, 
vous finissez , ils finissent. 

Je reçusse , tu recusses , il reçut , nous recussions, 
sous reçussiez , ls recussent. 

Je devinsse , tu devinsses , él devint ; nous devins- 
sions , vous devinssiez , ils devinssent. 

Observez que les secondes personnes plurielles des. 
verbes ont ordinairement un z à la fin. 


REMARQUES 


Sur l'orthographe des pronoms , Aderbes , 
et autres mots. 


Leur ne prend jamais s à la fin , quand il est joint 
à ua verbe ; alors il signifie & eux à elles : ces en- 
fans ont été sages , je leur donnerai un prix. 

Leur , suivi d’un nom pluriel , prend Ps : alors il 
signifie d'eux , d'elles: un père aime sesenfans ; mais 
il n'aime pas leurs défauts. 

On ne met point d'accent sur o dans notre, votre, 
quand ils sont devant un nom : votre pére , notre 
maison : mais on met um accent cireonflexe sur 6 
dans /e nôtre , le vôtre , la nôtre, la vôtre. Exemple : 
Mon livre est plus beau que le vôtre. 

On met un accent grave sur là , adverbe de lieu, 
allez là : on w’en met point sur La , article : la mère; 
ni sur le pronom féminin /a ; je la connoiïs. 

On met un accent grave sur où adverbe de lieu : 
où allez-vous ? 

On n’en met point sur ou conjonction ; c’est vous 
ou moÏ. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 79 


On met uu accent grave sur à , préposilion: je vais 
à Paris. 

On n'en met point sur & troisième personne du 
verbe avoir : il a de l'esprit. 

On met uu accent circouflexe sur dé, participe du 
verbe devoir ; rendez à chacun ce qui lus est dû : on 
Li en met point sur du article: la lumière du soleil. 


DE L'APOSTROPHE. 


L'apostrophe (?) marque le retranchement d’une 
de ces trois letires , «a ,e, £. 

a,e, suis d’ ype voyelle ou d’une À muetle , se re- 
tranchent dans le la, je, me,te,se, de, ne, que, ce. 

Le , on dit : Pas d l'enfant A Pinelinet , l'oisouy | 
l'univers , l'honneur , pour Le enfant , etc 

La, on dit : l'abeille » l'épée , l'intention , l'oi- 
siveté, ,» pour la abeille , la épée ; ce. 

Je , on dit : j'apprends , j'étudie , j'honore , j'ou- 
blie , etc. , pour je apprends , etc. 

Me , on dit , vous m'aimez , vous m'estimez , vous 
m ’instruisez , pour me aimez , elC. 

Te , ou dit : je C'avertis , je l'ennuie , je l'invite , 
etc. , pour Le avertis , etc. 

Se, on dit ; à s'amuse , il s'ennuie , il s'instruit , 
ils occupe , pour se amuse , elc. 

De , on dit : beaucoup d'apparence , d'ignorance, 
d orgueil, pour de apparence ; cie. 

Ne, on dit: je n'aime pas , je n'estime pas, il 
n'obéit pas , pour re aime , etc. 

Que , on dit : qu’avez-vous fait ? qu'importe ? 
pour que avez-vous fait ? etc. 

Ce, on dit : c’est La vérité, pour ce est , ete. 

E, ‘à la fin des mots que lque , entre, jusque. 

Quelque perd e devant un , autre, quelqu'un , 
que'qu'autre. 

Entre , perd e devant eux , elle, autre, entr'eux , 
entr'elles , entr'autres. 

Jusques , perd e devant à, au, aux, ici: : jusqu! à 
d’aris , jusqu'au ciel , jusqu ici. 


80 ELÉMEXS 


I se retranche dans le mot si, devant à , is: s'il 
arrive , s'ils viennent. | 


DU TRAIT-D'UNION. 


Le trait-d'union (- ) se met entre les verbes et je, 
me, moi, toi ,tu,nous, vous, il, ils, elle elles, le, 
la; les , lui, leur, y,en , ce , on, quand ces mots 
sont placés apres le verbe. 

Exemples. /rai-j2 ? viens-tu ? donnez-lui ; acheve- 
ra-t-11? viendra-t-elle ? a-t on fait? prenez-er , etc. 

On met encore le trait-d'union entre deux mots 
ellement joints ensemble qu'ils n’en font plus qu'un : 
chef-d'œuvre , courte-pointe , avant-coureur. 


DU TRÉMA 


Le tréma (-*). On appelle ainsi deux points pla- 
cés sur les voyelles e, 1 , u, quand ces lettres doivent 
être prononcées séparément de la voyelle qui pré- 
cède , comme poëte , naïf, Saül etc. (r} 


DE LA CÉDILLE. 


La cédille (c). On appelle aiusi une petite figure 
qu’on met sous le e devant a ,.0 ,u , pour avertir 
qu'il doit avoir le son des, comme dans facon , le- 
con , facade , recu. 


DE LA PARENTHÈSE. 


La parenthèse. On appelle ainsi deux crochets () 
dans lesquels on renferme quelques mots détachés. 
Exemple : Celui qui évite d'apprendre ( dit le Sage } 
tombera dans le mal. 


(1) On met le tréma sur le muet, et non pas sur 
l’u des huit mots suivants : aiguë , ambigué , il argué, 
béguë , bésaiguë , ciguë, contigué, exigné , afin qu'on 
ne prononce point ces mots comme ceux-Ci: Langue, 
Larangue , fatigue , etc. 


DE LA GRAMMAIRE FRANÇOISE. 81 


DE LA PONCTUATION. 


Îl y a six marques pour indiquer en écrivant les en- 
droits du discours où l'on doit ‘s'arrêter. 
1°. La virgule (,) se met apres les noms , les adjec- 
tifs , les verbes qui se suivent. 
Exemple. La candeur , La docilité , la simplicité, 
sont les vertus de l'enfance. 
La charité est douce, patiente , bienfaisante. 
La virgule sert encore à distinguer les différentes 
parties d’une phrase. 
Exemple. L'étude rend savant , et la réflexion 
rend sage. k 
2*, Le point avec la virgule ( ;) se met entre deux 
phrases dont l’une dépeud de l'autre. 
Exemple. La douceur est , à la verité , une vertu ; 
mais elle ne doit pas dégénérer en foiblesse. 
3°. Les deux peints (: ) se mettent après une phrase 
finie , maïs suivie d'une autre qui sert à l’étendre ou 
à l’éelaircir. 
Exemple. Z/ ne faut jamaïs se moquer des miséra- 
bles : car qui peut s'assurer d'être toujours heureux ? 
4°. Le point (. } se met à la fiu des phrases, 
quaud le sens est entièrement fini. 
Exemple. Le mensonge est le plus bas de tous les 
vices . 
5°. Le point interrogatif (?).se met à la fin des 
phrases qui expriment une interrogation. 
Exemple. Quoi de plus beau que la vertu ? 
6°. Le point d’admiration (! ) se met après les 
phrases qui expriment l’admiration. 
Exemples. Qu'il est doux de servir le Seigneur’ 
Qu'il est glorieux de mourir pour son Roi, 


FIN. 


ee qe 


Parties aliquotes de douze , prises sur le produit d'un 
sol, qui vaut douze deniers. 


Pour 1 denier , le 12°, 
du produit d’un sol, 
Pour 2 , le sixième. 
Pour 3, le quart, 
Pour 4 , le tiers. 


Pour 5, le tiers et Je 


quart de ce tiers. 
Pour G , la moitié. 


Pour ,les tiers et quart. 
Pour 8, 2 fois letiers. 
Pour 9 , la moiié et la 
moitié de cette moitié. 
Pour 10, la moitié’et le 


et uue fois le quart. 


Parties aliquotes de 240 deniers , valeur d’une livre, 
qu'on appelle aussi de 24 , en retranchant La dernière 
Jigure à main droite, laquelle il faut doubler, giqs: 
que la dizaine qui peut rester de l’avant-dérnière fig, 
pour er poser le produit à la colonne des sols. "Fr | 


Pour 1 denier, le 24°, 
Pour 2, le douzième, 
Pour 3 , le huitième. 
Pour 4, le sixième, 
Pour 5, le sixième et le 
quart de ce sixième. 


Peur 6, le quart. 


Parties aliquotes de 20 sols, valeur d'une livre. 


Pour 1 sol , le 20°. 
Pour 2 , le dixième. 

Pour 3 , le dixième et 
la moitié de oe 10°. 
Pour 4 , le cinquième. 
Pour 5, le quart. 

Pour 6, le cinquieme et 


tiers. 
Pour 11,2 fois le tiers 
1 


Pour 7, le 6°. et le 8. 
Pour& , le tiers. 
Pourg, le quart et la 
moitié de ce quart. | 
Pour 10 , le quart et le || 
sixième, | l 
Pour 11, letiers etle 8°} 


Pour7,lequartetle 10° 
Pour$, 2 fois le 5°. | 
Pour 9, lequartetle5®, | 
Pour 10, la moitié. 1 

Lorsqu'il y a plus de 
dix sols, il faut prendre 
le surplus dans les sols 


Ja moiué de ce 5°. | ci-dessus. 

Pour les sols et Les deniers ensemble. | 

Pour 15.34. prenez le | Pour 7 s. 6 d. le quart | 
seizième. et le huitième. : 


Pour 15.8 d. le 12° 
Pour 2 s. 6 d, le 8°. 
Pour 35. 4 d. le 6°, 
Pour 6 s. 8 d. le tiers. 


Pour 8 s. 4 d. le quart 
et le sixième, 

Pour 9 s. 2 d. le tiers 
et le huitieme. 


ZEND ——_——_——— 


RE ——— 


DE 


a ———_—_—_—_—__—__— 


2fois 2font 4 
2 3 6 
2 4 8 
2 5 10 
à 6 12 
2 7 14 
2 8 16 
2 9 18 
2 10 20 
2 Il 22 
2 12 24 
2 13 26 
dr 28 
2 15 30 
3fois 3fout 9 
3 4 12 
3 5 15 
K 6 13 
3 7 21 
3 8 24 
3 9 27 
4:10 80 
LP 33 
SUR 36 
ER 39 
3 14 .:42 
3 15 45 
4fois font 16 
& 5 26 
4 6 24 
ho 7 28 
4 8 3? 
4 9 36 
4 10  4o 
& 11 44 
ya 48 
HT 52 
H 14 56 
& 15 60 


T A BLE 
E MULTIPLICATION. 


5fois 5font 25 


. 


De daté “éfont 81 81 | 


5 ô 30 9 10 90 | 
3 VIA SS UMR 14 ‘og! 
5 8 40 | 9122 108 | 
5 9 ASE CPC, 117 | 
5. 10 bo 9 14 126] 
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Fe 60 7 | 
5 ‘13 65 | 1ofois1ofont100 ! 
5 14 go |10 11 10 | 
5. 15 75 |10 12 120 | 
Luis ofont 36 | l° 15 130 
6 - ga | "° 14 140 
6 8 48 10 15 150 
5, | Hit iii 
' _ 5 rifoisiifontr2t 
6 1 66 FT, 12 . 192 
Ga 52 |‘ K3,/ 249 
6 13 78 |'1 14  a54 
6 14 84 [rt 1 : 7109 
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LL D A 12foist2font144 
nfois io rat ‘13 156 
7 12 14 168 
7 : 6: 12 15 180 
7 10 no: | "AE T7 
re 8, 13foisu3font 169 
7 +13 "or # 1É 1e 
DR OR LRE 1 10 
re: Te” 14fois14font196 
Sfois 8font G4 | 14 15 210 
8 9 72 Ever T7 
8 1a 80 | 15fois15font225 
SC xs 88 [15 16 240 | 
& 12 96 [15 17 255:|] 
8 13 104[15 18 270 
5 14 112115 19 255 | 
8:.Txp 1201 15 20 300 


——————_— — ———_— 


LISTE DES MOTS DANS LESQUELS LA LETTRE {2 EST 


ha! 
hableur: 
hache, 
hagard. 
halle 
hahalis. 
hahé. 
haie. 
haie. 
haillon. 


Hainaut, 


haine, 
hair. 
haire. 
haireux. 
halage. 


halbran. 


hale. 
haleper, 
haleter, 
hàlle. 


hallebarde. 
hallebreda, 


halhier 
haloir. 
halot. 


halotechnie. 


halte. 


halurgie, 


Ham. 
hamac. 


himagogue, 
Hambourg. 


hameau, 
hampe. 
han, 
hanap. 


| Hanau, 


hanche. 
hauebane. 


hangar. 
hanscrit. 


happe. 
happelourde. 


happer. 
haquenée. 


hareng. 
Harfleur, 
hargueux. 
har icot. 


ASPIRÉE. 


harper. 
harpou. 
harpie, 
hart. 
hasard. 
hâse. 
hast, 
hâte, 
hatereau, 
PUR 
hâtier. 
haubans. 
haubert. 
hauteur, 
_. vaue, 
hâve. 
haveneau, 
havet. 
havir. 
havre, 
havre-sac, 
hé! 
Pot 
hem ! 
hennir. 
Henri. 
hérault, 
hère. 
be 1 
hernie, 
héron. 
eè à} 
herse. 
Hesse, 
hêtre. 
heurter, 


harpégement hibon, 


h FAVRS ORNE houraillis, 
hideux. ouret. 
hie. hourder, 
hiérarch ourdi 
isser. houret 
hobereau houri. 
10bin hourque 
hoc. hourvari 
hoca. housche, 
hoche. housé, 
hochepot. {houseaux 
ocher houspiller 
hôchet 1oussaie, 
holà ! houssard, 
Holande housse. 
hollander, |housseaux 
homard, sse. 
hongre houssine 
Hongrie housson. 
1ouir. oux. 
honte. hoyau, 
hoquet uare. 
hoqueton. |huche. 
1orde huer. 
horion huette, 
hormis, hugeenot. 
hors. iuit. 
hotte. hulote, 
houblon. humer, 
houe, huve. 
houille. Huningue 
houle upe. 
houllette hure. 
oupe. hurler. 
houpelande.|Huron. | 
houpér. hussard. 
butte, 


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