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Full text of "Abrégé de géometrie pratique : appliquée au dessin linéaire, au toisé et au lever des plans : suivi des principes de l'architecture et de la perspective"

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ABREGE 


DE 
APPLIQUÉE 

AV  DESSIN  LINÉAIRE, 

âLu  Coiôi>  eu.  au  Xevev  7)ecu  9^(att5  ; 

SUIVI 

DES  PRIiVCIPES  DE  L'ARCHITECTURE 

ET  DE  LA  PERSPECTIVE  ; 

Par  F.  P.  ET  L.  C. 


OUVRAGE  OR\É  DE  4oO  FIGURES  EX  TAILLE-DOUC&. 

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t^ha:  :  :2.  /r.  Su  c. 

<WV^'VW\'VW>  «^/V\'VV%/>'WWVVV^«/W\'WWVW> 


A  PARIS, 

CHEZ  L'AUTEUR,  RUE  DU  FAUB.  S»-MARTIPr,   N°  l63; 

Et  chez  Jh  MORONVAL,  Imprim.-Libr.,  rue  Galande,  n°  65  , 

prés  la  rue  Saint- Jacques. 


Tout  Exemplaire    qui   ne   sera  pas  revêtu  de  la 
signature  de  l'un  de  i^ous .  sera  réputé  contrefait. 


L'enseignement  de  tout  art  et  de  toute  science 
exige  nécessairement  que  le  Professeur  donne  à  son 
Elève  des  notions  fixes  et  invariables  sur  les  choses 
qu'il  veutlui  inculquer  ,  pour  l'empêcher  d'en  pren- 
dre de  fausses  idées ,  assurer  sa  marche  dans  la  pra- 
tique des  leçons  qu'il  doit  lui  donner,  et  obtenir 
de  prompts  résultats.  La  Géométrie  étant  la  base 
fondamentale  du  Dessin  linéaire  ,  nous  avons  pensé 
qu'il  serait  convenable  de  donner  d'abord  les  prin- 
cipes les  plus  essentiels  de  cette  Science  ,  afin  que 
l'Elève  étant  fixé  sur  les  définitions ,  la  nature  et  les 
propriétés  des  ligue»  ,  couiiabsaiit  les  instrumens 
et  les  règles  qui  en  indiquent  l'usage,  puisse  exé- 
cuter avec  plus  de  justesse  et  de  promptitude  les 
Dessins  qui  lui  seront  proposés  ,  et  se  former  non- 
seulementla  main  en  traçantdes lignes,  mais  encore 
l'esprit  en  se  rendant  compte  à  lui-même  de  ses 
opérations. 

S'il  est  nécessaire  qu'un  Ouvrier  puisse  dessiner 
promptement  les  différentes  projections  des  meu- 
bles et  autres  objets  qu'il  doit  entreprendre,  afin 
de  faire  connaîlre  à  celui  qui  veut  l'employer  qu'il 
a  bien  saisi  sa  pensée,  il  ne  l'est  pas  moins  qu'il 
puisse  \qs  représenter  d'après  des  principes  invaria- 
bles pour  en  coter  les  dimensions  et  pouvoir  les 
exécuter  avec  goût  et  sécurité  :  ce  qu'il  ne  pourrait 
faire  s'il  n'avait  a  ucune  idée  de  Géométrie,  de  l'usage 
des  instrumens  ,  de  l'échelle  de  proportion,  etc. 

Nous  ferons  donc  marcher  de  pair  les  principes 


PRÉFACE. 

et  les  exemples;  l'Enfant  apprendra  les  règles  dans 
la  partie  géométrique  ,  et  en  fera  de  suite  l'applica- 
tion en  dessinant,  d'abord  avec  la  règle  et  le  com- 
pos  ,  les  Modèles  qui  lui  seront  présentés  ,  ensuite 
il  s'exercera  à  les  copier  sans  le  secours  de  ces  ins- 
trumens.  Cette  seconde  opération  lui  sera  facile, 
ayant  dans  la  pensée  tous  les  caractères  particuliers 
des  figures  qu'il  a  dessinées  d'après  des  règles  sûres 
et  des  principes  démontrés.  Cet  Ouvrage  ,  presque 
unique  en  son  genre  ^  est  tout-à-fait  à  la  portée  des 
Enfans  :  le  grand  nombre  d'exemples  qu'il  contient 
les  mettra  en  état  de  résoudre  les  problèmes  ordi- 
naires de  Géométrie,  de  Dessin  linéaire  ,  d'Arpen- 
tage ,  de  Toisé ,  de  lever  des  Plans ,  de  Projections, 
d'Architecture  et  de  Perspective.  Ils  y  trouveront 
tout  ce  que  contiennent  d'essentiel  des  Ouvrages 
très-volumineux  et  d'un  prix  au-dessus  des  facultés 
de  la  Classe  ouvrifeic.  L'Èlcrc  qui  lo  possédera  par- 
faitement pourra  copier  des  façades  de  mouuuiens  , 
des  projections  de  meubles,  et  autres  objets  que 
le  Maître  lui  désignera  :  accoutumé  à  ces  sortes 
d'opérations ,  la  nature  entière  parlera  à  ses  yeux  et 
à  son  esprit,  tout  lui  fournira  de  nouvelles  idées  ,  et 
contribuera  à  former  son  goût  et  h  développer  ses 
facultés. 

Les  demandes  qui  ont  plus  de  rapport  au  Dessin 
linéaire  sont  désignées  par  un  astérisque. 


BE  GÉOMÉTRIE 

APPLIQUÉE 

AU  DESSIN  LINEAIRE  ^ 

AU  TOISÉ  ET  AU  LEVER  DES  PLANS. 


-==3@rg<^C=- 


DÉFINITIONS  PRÉLIMIXAIRES. 

*  I.  Qu'est-ce  que  la  Géométrie? 

C'est  une  science  qui  a  pour  objet  la  mesure  de  l'ë- 
tendue  dans  toutes  ses  propriétés. 

*  2.  Combien  distingiie-l-on  de  sortes  dt étendues? 

Trois:  l'étendue  en  longueur  qu'on  appelle  ligne  j 
l'étendue  en  longueur  et  largeur  qu'on  appelle  plan  , 
surface,  aire  ou  superficie  ;  et  l'étendue  en  longueur, 
largeur  el  épaisseur  ou  profondeur,  qu'on  appelle  vo- 
lume, corps  ou  solide. 

■**  3.  Qii  est-ce  que  le  dessin  linéaire? 
C'est  l'art  de  représenter,  par  de  simples  traits  ,  les 
contours  des  surfaces  et  des  corps. 

*  4*   Quel  est  le  fondement  du  dessin  linéaire? 
C'est  le  tracé  géométrique. 

*  5.   Qu  est-ce  que  le  tracé  géométrique? 

Cest  la  partie  de  la  géométrie  qui  enseigne  l'usage 
du  compas  pour  la  détermination  des  lignes. 

I 


(2) 


CHAPITRE  I«^ 


DU  POLNT  ET  DES  LIGNES. 

*  6.   K^U^VST-CE  qu'un  point  ? 

C'est  un  espace  qui  a  infiniment  peu  d'elendue  :  îe 
point  géométrique  ne  peut  tomber  sous  les  sens;  ou 
l'exprime  par  un  point  physique  A  ,^^.  i*^^. 

*  ^.   Qu  est-ce  qu'une  ligne  ? 

C'est  une  trace  indiquant  le  passage  d'un  point  à  nn 
autre.  On  distingue  de  deux  sortes  de  lignes  ;  la 
droite  et  les  courbes. 

*  8.   Quesl-ce  que  la  ligne  droite? 

C'est  celle  dont  tous  les  points  qui  la  composent  sont 
dans  la  même  direction,  telle  est  AB  ,  fîg.  i.  Oa  la 
définit  encore  :  le  plus  court  chemin  pour  allei  d'un 
point  à  un  autre. 

*  q.   Qu'est-ce  que  la  ligne  courbe  ? 

C'est  celle  dont  les  différens  points  qui  la  composent 
ne  sont  pas  dans  la  même  direction,  DE,  fig.  3. 

*  lo.  Combien j"  a-t-il de  sortes  de  lignes  droites? 
Il  n'y  en  a  que  d'une  sorte;  car  il  ne  peut  y  avoir 

qu'un  chemin  direct  pour  se  rendre  d'un  point  à  ua 
autre. 

■"il.  Combien  y  a-t-il  de  sortes  de  lignes  courbes  ? 

Il  y  en  a  une  infinité;  un  point  pouvant  s'éloigner 
plus  ou  moins  de  sa  direction  pour  se  rendre  à  v.n  but 
désigné.  La  principale  de  ces  courbes  est  la  circoufé- 
rence  du  cercle. 

*  \i.   Quoppelle-t-on  circonférence? 

C'est  une  ligne  circulaire  ABCD,  fig.  4-  dont 
tous  les  points  sont  également  éloignes  d'un  peini  iu- 
lérieur  M,  qu'on  appelle  centre. 


(3) 
î3.  De  auelles  lignes  la  gcomélrie  s'occupe-i-elle 
parlicidicremenl  ? 

Des  lignes  droites  et  de  la  circonfe'rence  du  cercle. 

*  i4-    Comment  irnvc-l- on  ime  ligne  droite! 

En  faisant  glisser  une  pointe  à  tracer  le  long  d'une 
règle.  Lorsque  la  dislance  est  plus  grande  que  la 
longueur  de  la  règle  ,  on  se  sert  d'un  cordeau  ou  ficelle 
qu'on  tend  d'un  point  à  l'aulre.  Lors'jue  les  ])0ints 
sont  sur  le  terrain  et  fort  éloignés  l'un  de  l'autre,  on. 
se  sert  de  jalons  que  l'on  plantt3  de  dislance  en  dislance 
pour  faciliter  le  tracé  de  la  ligne. 

*  i5.  Qiiaîid est-ce  qu  une  droite  est  indéterminée? 
C'est  lorsqu'on  ne  connaît  qu'un  point  par  cii  elle 

«loitpasser^  parce  qu'alors  on  peut  placer  la  règ^cdans 
un  sens  arbitraire  ,  pourvu  qu'elle  arase  le  point  connu. 

*  16.   Quand  est-ce  quune  droite  est  déterminée? 
C'est  lorsqu'on  connaît  deux  points  par  oii  elle  doit 

passer-  parce  que,  dans  ce  cas,  il  faut  que  la  règle  , 
le  long  de  laquelle  on  la  trace,  soit  ajustée  aux  deux 
points,  sans  qu'on  puisse  la  placer  dans  un  antre  sens  : 
ces  deux  points  sont  ce  qu'on  appelle  les  conditions  de 
sa  détermination. 

i*   17.    Comment  trace-l-on  une  circonférence  de 
cçrcle  ? 
Ayant  ouvert  le  compas  d'une  grandeur  arbitraiie, 
,    on  fait  tourner  l'une  de  ses  branches  autour  de  l'autre 
fixée  en  un  point.  Si  la  circonférence  était  très-graide  , 
^    on  se  servirait,  pour  la  tracer,  d'une  ficeLe  fixée  au 
centre  par  une  de  ses  extrémités. 

"•^  18.   Qu'est-ce  que  mesurer  une  ligne? 

C'est  déterminer  combien  de  fois  elle  en  contient  une 
autre  ,  prise  pour  terme  de  comparaison.  Par  exeujple  , 
soit  CD  ,fig-  P. ,  le  terme  de  comparaison  ou  l'unité  de 
inesuie,  la  longueur  de  la  droite  AB  sera  dét(  rmiiu'e 

rsqu'on  connaîtra  combien  de  fois  elle  contient  CD, 


(4) 


CHAPITRE  II. 

DU   CERCLE. 


SECTION  PREMIERE. 

Graduation  du  Cercle. 

*  19-   K^v^T.ST-CE  qu  on  appelle  cercle? 

C'est  la  superficie  renfermée  par  la  circonférence. 
Par  extension,  on  donne  quelquefois  le  nom  de  cercle 
à  la  circonférence  même. 

*  20.  En  combien  de  parties  dii^ise-t-on  ordinai^ 
revient  la  circonjérence  du  cercle  ? 

En  3do  parties  qu'on  appelle  degrés.  Le  degré  se 
divise  en  60  minutes  ,  la  minute  eu  60  secondes ,  elc. 

*  21.  Toutes  les  circonférences  sont-elles  suscep- 
tibles de  celte  dii'ision? 

Oui  :  si  elles  sont  petites  les  degrés  sont  plus  petits , 
mais  le  nombre  en  est  toujours  le  même.  Ainsi  ,  la 
circonférence  ,  fig.  4  ?  a  36o  degrés  aussi  bien  que  celle 
/ig.  5  ,  qui  est  plus  grande. 

*  22.  Quelle  est  Vutilité  de  la  division  du  cercle? 

La  division  du  cercle  est  la  base  du  calcul  géomé- 
trique et  le  fondement  de  toutes  les  démonstrations  de 
cette  science. 

*  23.  ^  quoi  sert-elle  particulièrement  ? 

A  mesurer  les  angles  et  à  déterminer  leur  valeur. 


SECTION"  II. 

Des  Lignes  considérées  à  l'ëgard  du  Cercle. 

*  2^  Quelles  sont  les  lignes  considérées  à  l'égard 
du  cercle  ? 

Ce  sont  le  diamètre,  le  rayon  ,  les  arcs  ^  les  cordes 
ou  sous-tendantes ,  la  flèche ,  la  sécante  et  la  tangente* 

*  25.   Qu  est-ce  que  le  diamètre  ? 

C'est  une  droite  AC  ,  Jig'  5  ,  qui,  passant  par  le  cen- 
tre ,  se  termine  de  part  et  d'autre  à  la  circonférence  : 
elle  partage  le  cercle  en  deux  parties  égales* 
.   *  26.   Qu  appelle-t-on  rayons? 
.   Ce  sont  des  droites  MD  ,  ME  •,  fg.  5  ,  qui  mesurent 
la  dislance  du  centre  à  la  circonférence. 

2  j.  Que  résulle-t-il  de  ces  deux  dernières  défini^ 
lions  ? 

Que  tout  diamètre  vaut  deux  rayons  d'un  même  cer- 
cle ,  et  que  tous  les  rayons  d'un  même  cercle  sontégaux» 

*  28.   Qu  àppelle-i—on  arcs  ? 

Ce  sont  des  portions  de  circonférence  considérées 
séparément:  telles  sont  AID  ,  DNE,  EOC,^^.  5. 

^  29.   Quappelle-l-on  cordes  ou  sous-tendantes? 

Ce  sont  des  droites  qui,  passant  dans  le  cercle,  scf 
torminent  aux  extrémités  des  arcs:  telles  sont  AD, 
DE,  EC,/"^.  5;  elles  sont  toujours  plus  courtes  quel 
\v.  diamètre  du  même  cercle. 

*  3o.   Qu  est-ce  que  lajleche? 

•  C'est  une  droite  A  E  ,Jig.  4 ,  élevée  perpendiculaire* 
ment  sur  le  milieu  d'une  corde ,  et  qui  mesure  la  plu^ 
grande  dislance  de  cette  corde  à  l'arc  qu'ellesous-tend. 

*  3i     Qu'appelle-t^on  sécante  ? 

C'est  une  ligne  FG,  /g.  5,  qui,  passant  dans  le 
cercle  ,  coupe  la  circonférence  en  deux  endroits  F  et  G. 

*  32.   Qu  appelle-t-on  tangente  ? 

C'est  une  ligne  qui  ne  fait  que  toucher  la  circonfé-* 
rence  du  cercle,  telle  est  llLjfg.  5* 


(6  ) 


CHAPITRE  III. 

DIFFERENTES    ESPÈCES    DE    LIGNES    DROITES,    ET    MANIERE 
DE   TRACER    LES   PERPENDICULAIRES. 

*  33.   Qv^ppELLE-T-oy  perpendiculaire? 

C'est  une  ligne  droite  qui,  tombantsur  une  autre,  ne 
penche  ni  vers  un  côté  ,  ni  vers  l'autre  de  cette  même 
ligne  telle  est  ED  à  l'égard  de  AB  ,Jîg'.  6,  et  récipro- 
ijuement. 

*  34.   Qu  appelle-t-oji  ligne  oblique? 

C'est  celle  qui  penche  plus  vers  un  côté  d'une  ligne 
donnée  que  vers  l'autre  :  telle  est  AB  à  l'égard  de 
CD,  /%•.  10. 

^  35.    (^u  appelle- l-on  verticale? 

C'est  celle  qui  suit  la  direction  d'un  fil  aplomb. 

*  36.    Qu  appelle-t-on  ligne  horizontale? 
C'est  celle  qui  suit  le  niveau  de  l'eau. 

87.  Combien  y  a-t-il  de  cas  différens  pour  mener 
une  ligne  perpendiculaire  à  une  autre? 

Quatre  ;  car  l'un  des  points  qui  servent  à  la  déter- 
miner peut  être  donné  au  milieu  de  la  ligne,  ou  en 
un  endroit  quelconque  de  cette  même  ligue,  ou  à  soa 
exirémilé  ,  ou  enfin  hors  de  la  ligne. 

*  38.  Que  faut-il  faire  pour  élever  une  perpendi- 
culaire sur  le  milieu  d'une  ligne  donnée  kV>  ^ /ig.  6? 

Il  faut,  de  ses  extrémités,  et  d'une  ouverture  de 
compas  plus  grande  que  la  moitié  de  la  ligne,  décrire 
des  arcs  de  même  rayon  qui  se  coupent  en  D  et  en  C^ 
tirer  la  droite  ED  qui  sera  la  perpendiculaire  dé- 
ni nndée. 

(Jeci  est  évident  ;  car  tous  les  points  des  arcs  ,  comme 
ceux  des  circonférences  ,  sont  à  une  égale  distance  des 
centres  d'oii  ils  ont  été  décrits  (N°  \i).  Les  centres 
jont  ici  aux  extrémités  A  et  B  de  la  droite;  or,  les  arc» 


cv.i  les  points  d'intersection  D  et  C  de  communs  :  donc 
la  droite  DG  qui  les  joint  est  perpendiculaire  à  AB 
et  passe  au  milieu  de  cette  ligne  ,  tous  les  points  d'une 
droite  étant  dans  la  même  direction  (N°  8). 

Sur  le  terrain  on  se  sert  de  la  chaîne  ou  d'une  ficelle, 
pour  décrire  les  arcs  et  mener  les  perpendiculaires. 

*  39.  Si  le  point  où  doit  tomber  la  perpendicu- 
h  lire  est  indiqué  en  un  endroit  quelconque  G  de  la 
ligne  donnée  f  fg.  7  ,  que  faut~il  faire  7 

Il  faut ,  du  point  donné  G  ,  décrire  les  arcs  A  et  B 
d'un  même  rayon  ;  et  de  ces  points  A  et  B  décrire  des 
arcs  en  E  :  la  droite  tirée  du  point  d'intersection  E  au 
point  G,  sera  la  perpendiculaire  demandée. 

*  4^-  Que  f au L-il  faire  pour  élever  une  perpendi- 
culaire à  r extrémité  d'une  ligne  ? 

Il  faut  d'abord  la  prolonger,  comme  on  le  voit, 
fg.  85  du  point  A  décrire  les  arcs  B  et  G,  et  opérer 
comme  poiîr  Xdifg.  f. 

On  pourrait  encore  obtenir  cette  perpendiculaire 
de  la  manière  suivante  :  du  point  A  décrire  l'arc  BG  5 
du  même  rayon  ,  à  partir  de  B ,  couper  cet  arc  en  D  j 
du  point  D  décrire  l'arc  E  j  mener  la  ligne  BE  :  sa  ren^ 
contre  avec  l'arc  E  désignera  le  passage  de  la  perpendî« 
culaire.  Ou  bien  ,  après  avoir  porté  le  rayon  deB  en  D  et 
de  D  en  G  ,  on  décrirait  de  ces  points  les  arcs  en  E  :  leur 
intersection  serait  le  point  par  oii  la  perpendiculaire 
doit  passer. 
j  On  pourrait  encore  se  servir  de  la  méthode  donnée 
(Ko  76). 

*  4'  •  ^'  le  point  ail  Von  veut  que  la  perpendiculaire 
pnsse  est  donné  hors  de  la  ligne  ,  que  faut-il  faire  ? 

Il  faut ,  de  ce  point  donné  G  ^fg-  9  ,  couper  la  ligne 
A  B  par  des  arcs  A  et  B  de  même  rayon  ♦  de  ces  points, 
décrire  àes  arcs  qui  se  coupent  en  I ,  et  la  ligne  GD 
sera  la  perpendiculaire  demandée. 

4?-  Quel  est  le  point  d'une  droite  le  plus  près  d'un 
nuire  point  E  ,  situé  au-dessus  ou  au-dessous  de  celle 
nié  me  ligne  ,  fg,  7  ? 


(8) 
C'est  un  point  C  où  tombe  la  perpendiculaire  qu'on 
mené  de  ce  ])oint  à  la  ligne  ;  car  si  du  point  E,  et  d'un 
rayon  égal  à  E  C  ,  on  décrit  un  arc  D  F,  tous  ses  rayons 
seront  égaux  (N°  i^)  •  or,  le  rayon  pris  sur  la  perpen- 
diculaire est  Je  seul  qui  arrive  à  la  droite  sans  qu*on 
soit  obligé  de  le  prolonger,  et  les  autres  le  sont  d'au- 
tant plus  qu'ils  s'éloignent  davantage  de  celte  der- 
nière ligne  :  donc,  le  point  d'une  droite,  le  ])lus  près 
d'un  point  situé  au-dessus  ou  au-dessous  de  celle 
ligne,  est  celui  ou  tombe  la  perpendiculaire  qu'on  lui 
juène  du  point  donné. 

*  4"^-  ^^  quoi  se  sert-on  pour  mener  des  perpen'- 
di  cilla  ire  s  lorsqu'on  veut  abréger? 

On  se  sert  de  l'équerre. 

*  44*  Qu'est-ce  que  Vèquerre  dont  se  servent  ordi- 
riniremenl  les  dessinateurs? 

C'est  une  petite  planchette  terminée  par  trois  côtés 
^n  ligne  droite  ,^^.  II:  deux  de  ces  côtés  sont  perpen- 
diculaires l'un  à  l'autre  ,  et  s'appellent  côtés  droits.  Le 
troisième,  qui  est  le  plus  grand  ,  est  opposé  à  l'angle 
droit  et  se  nomme  hypoténuse. 

*  4^-  Que  faut-il  faire  pour  mener  des  perpendi" 
culaires  à  une  ligne ,  au  moyen  de  Vc'querre? 

Placer  une  règle  qui  arase  la  ligne  donnée,  et  faire 
glisser  l'un  descôtés  de  l'angle  droit  de  l'équerre  contre 
cette  règle-  toutes  les  lignes  qu'on  tirera  le  long  de 
l'autre  côté,  seront  perpendiculaires  à  la  ligne  donnée. 

4^-  Comment  s'assure-t-on  de  la  perpendiculariic 
d'une  ligne  ? 

Du  pied  D  de  la  perpendiculaire,  fg.  9,  et  d'un 
rayon  arbitraire,  on  coupe  la  base  en  A  et  en  B;  de 
ces  points  on  décrit  deux  arcs  qui  se  coupent  en  F  j  si 
l'intersection  se  fait  sur  la  droite  FD ,  elle  est  perpen- 
dicnliiire  à  l'autre ,  sinon  elle  est  oblique  par  rapport  à 


celte  ligne. 


47.    Que  faut-il  faire  pour  trom'cr  un  point  qui  soit 
également  distant  d<^  deux  autres  points  donnés? 


(9) 

Il  faut,  c!es  cleiix  points  doiines  A  et  B,X^.  1 1 ,  et 
d'une  onverlure  de  compas  plus  grande  que  la  moitié 
de  la  distance  de  l'un  à  l'autre,  décrire,  du  même 
rayon,  âes  arcs  qui  se  coupent,  et  le  point  d'intersec- 
tion C,  sera  celui  qu'on  demande.  On  pourrait  par  ce 
moyen  trouver  une  infinité  de  points  qui  satisferaient 
à  là  demande  et  qui  seraient  tous  dans  la  même  di- 
rection. 

48.  Que  faut-il  faire  pour  trouver  deux  points  éga^ 
Icment  éloignés  de  deux  autres  points  donnés ,  A  et 
B,fig.  6? 

Il  faut,  des  deux  points  donnés,  et  d'une  même  011- 
vrrtnre  de  compas  prise  arbitrairement,  décrire  des 
arcs  qui  se  coupent  ,  et  les  intersections  C  et  D  seront 
les  réponses.  Ce  problème  a  aussi  une  infinité  de  solu- 
tions; car  tous  les  points  de  la  lii^ne  CE,  correspon- 
dant à  la  partie  ED  ,  satisferaient  à  la  question. 

Exercices.  —  Dessiner  un  assemblage  de  charpen- 
terie,/^-.  I:  (1) 

Pour  dessiner  celle  fisjure,  il  faut  diviser  la  sablière 
A  B  en  parties  égales;  éleyer  les  perpendiculaires  selon 
l'épaisseur  et  la  distance  des  poteaux.  Les  poteaux  C  C 
des  extrémités  se  nomment  poteaux  corniers;  ceux  ILE 
qui  forment  la  baie  H  de  la  porte,  poteaux  d'huisserie, 

f/équerre  ordinaire  ,^^.  II: 

Pour  dessiner  cette  figure,  il  faut  tirer  le  côté  A  G;^ 
élever  la  perpendiculaire  AB,  et  mener  l'hypoténuse 
B  C. 

Celle  à  angle  de  porte  et  de  croisée  ,  /îg,  HT  : 

Les  côtés  AB,  A  G  se  dessinent  coraine  ceux  de  la 
figure  précédente  ;  ensuite  on  leur  mène  des  parallèle^ 
«clon  la  largeur  D  qu'on  veut  donner  au  fer. 
.     Figurer  l'alignement  d'une  route,  y?^.  IV: 

On  dessine  cette  figure  en  élevant  sur  une  base  AB 
des  verticales  également  espacées  qu'on  nomme  jalons. 

(1)  Les  figures  de  Dessia  linéaire  couiniencent  à  la  plaiicL» 
IrenLc-sixiî'Uie.     — - 

1. 


10  ] 


CHAPITRE  IV. 

DES  PARALLÈLES  ET  DE  LA  MAMÈRE  DE  LES  TRACER. 

^  49-   Qu'appelle-t-on //^/ze^  p<7ra//è/e*? 

Ce  sont  celles  qui  sont  partout  également  éJorgnéos 
<Vune  autre  ligne  de  même  esjDëce:  telles  sont  CD, 
KF,/^.  12,  à  l'égard  de  AB^  et  GII,  IL,  fig.  i3,  a 
l'égard  deMN. 

*  5o.  Que  faut-il Jaîre  pour  mener  une  parallèle 
à  une  liiine  droite? 

Il  faut  d'un  point  E,/ig'.  i4,  prissur  la  ligne  donnée 
AB,  et  d'une  ouverture  de  compas  arbitraire  ,  décrire 
une  demi-circonférence  ACDB;  prendre  une  gran- 
tleur  quelconque  AC  sur  la  demi-circonférence,  et  la 
]>orter  de  B  en  D  :  la  droite  qui  passera  par  les  points 
C  et  D  sera  la  parallèle  demandée. 

Ceci  est  clair  :  les  arcs  compris  entre  les  deux  droites 
étant  égaux,  il  s'ensuit  nécessairement  que  les  deux 
droites  AB,  CD  sont  partout  à  une  égale  distance 
l'une  de  l'autre. 

■*'  Ôi.  Et  si  Vun  des  points  D  par  oii  il  faut  que 
la  parallèle  passe  est  donné  ? 

Il  faut  faire  passer  la  demi-circonférence  par  le 
point  donné  D^  piendre  la  grandeur  de  l'arc  inter- 
cepté entre  le  point  D  et  la  ligue  AB,  la  porter  de  A 
en  C:  la  droite  qui  passera  par  les  points  C  et  D,  sera 
la  parallèle  demandée. 

*  32.  Comment  whie-t-on  une  parallèle  à  w/z  arc 
AB,^j|^.  i5  ,  dont  on  connaît  le  centre? 

lin  décrivant  du  centre  M  un  autre  arc  d'un  rayon 
plus  grand  ou  plus  petit  que  celui  de  l'arc  donné. 

53.  Comment  lyiène-t-on  des  parallèles  à  une  ligne 
par  le  moyen  de  Vcquerre? 
^Qii  place  l'un  des  côtés  droits  de  l'équerre  le  long 


âc  cptle  ligne,  et  on  fixe  une  règle  qui  s'ajuste  k 
l'autre  côté  :  toutes  les  lignes  qu'on  tirera  en  faisant 
glisser  l'équerre  le  long  de  la  règle,  seront  parallèles  à 
la  ligne  donnée. 

Exercices.  —  Dessiner  un  pilastre  avec  son  chapi- 
teau et  ses  écharpes ,  soutenant  une  poutre ,  ^g.  V  : 

Le  dessin  de  cette  figure  consiste  à  mener  des  lignes 
verticales,  horizontales  et  obliques,  selon  l'épaisse». r 
du  pilastre  A,  de  la  poutre  B  ,  du  chapiteau  C  ,  et  dc-s 
écharpes  D. 

Dessiner  un  chambranle  ,  ^ff.  YI  : 

Pour  dessiner  cette  figure,  il  faut  prendre  une  ba^e 
A,  de  la  largeur  de  la  porte,  lui  élever  des  perpendi- 
culaires BB  d'une  hauteur  presque  double  de  la  lar- 
geur de  la  porte,  al  les  couronner  par  la  traverse  G 
qui  doit  être  assemblée  à  onglet  D  (i). 

Dessiner  les  lames  d'une  jalousie  ,  /ig.  VU  r 

Celle  figure  est  composée  de  parallèles  cquidistantes, 
disposées  de  deux  en  deux  pour  distinguer  la  largeur 
des  lames;  les  lignes  A,  B  et  G  qui  les  coupent  dési- 
gnent les  rubans  ou  tresses;  la  planche  G  qui  couronne 
la  jalousie  se  nomme  tête,  el  celle  D,  à  laquelle  sont 
attachés  les  rubans,  les  cordons  E  et  les  tourillons  H  , 
se  nomme  mouvante. 

Dessiner  une  estrade  ,./%.  YIII  : 

Cette  figure  se  construit  en  menant  des  parallèles  à 
1a  base  AB,  d'autant  plus  courtes  qu'elles  s'en  éloi- 
gnent davantage.  La  saillie  G  des  marches  est  déter- 
minée par  des  perpendiculaires  qui  se  rapprochent  à 
jiicsnre  qu'elles  s'éloignent  de  la  base. 


(i)  Dms  le  dessin  linéaire  ,  les  ombres  se  désignent  par  des 
trails  plus  fnrts.  Le  jour  étant  supposé  vrnir  de  45  degrés  de 
paiiclie  à  droife,  on  forceia  les  traits  qui  déterminent  la 
droite  des  parties  saillanies  lorsqu'elles  forsiieronl  a^ec  rhcri" 
2'^n  des  angles  de  plus  de  45"  J  dans  le  cas  contraire,  oa  forcera 
les  trait»  à  gauche. 


(     >2    ) 

CHAPITRE  V. 

DIVISION    DES    LIGNES. 

*  54-  k2.^?.  faut-il  faire  pour  partager  une  droite 
en  deux  parties  égales? 

Décrire  de  ses  extrémités  EetF,  fg.  16,  des  arcs  de 
niêirie  rayon  qui  se  coupent  en  A  et  en  B;  joindre  les 
points  d'intersection  par  la  ligne  A.B  :  cette  droite 
partage  la  ligne  donnée  en  deux  parties  égales,  et  lui 
est  perpendiculaire  (N°  38). 

55.  Comment  la  divise-t-on  en  quatre  parties 
égales? 

On  opère  sur  chacune  des  parties  El,  IF  comme 
Eur  la  ligne  totale. 

66.  Comment  nomme-t-on  les  parties  EH,  HI, 
IJ  et  JF  de  division  d'une  ligne? 

On  les  nomme  segmens  ,  et  les  points  H  ,  J,  etc.,  oli 
la  ligne  est  divisée  ,  se  nomment  points  de  section. 

*  57.  Que  faut-il  faire  pour  diviser  une  droite  en 
autant  de  parties  égales  que  Von  veut,  par  exemple 
yVi.yfg.  17,  en  cinq  parties? 

Tirer  une  droite  indéfinie  AB;  marquer  dessusautant 
départies  égales,  prises  arbitrairement,  que  la  ques- 
tion en  exige;  prendre  leur  longueur  totale  AB  ,  et  de 
celte  ouverture  de  compas  et  des  points  A  etB  ,  décrire 
des  arcs  qui  se  coupent  en  D^  joindre  par  des  droites  le 
point  d'intersection  D  à  tous  les  points  de  section  de  la 
ligne  AB*  prendre  ensuite  la  longueur  de  la  ligne  don- 
née ,  et  la  porter  de  D  en  G ,  et  de  D  en  lî ,  et  joindre 
les  points  G  et  H:  les  segmens  de  cette  dernière  ligne 
sont  égaux  au  cinquième  de  la  droite  donnée. 

On  pourrait  encore  opérer  de  cette  manière  :  porter 
arbitrairement  cinq  parties  sur  une  ligne  A  X,  fig»  45», 
faire  avec  cette  ligne  et  la  ligne  donnée  un  angle  quel- 


(  >3  )       ^ 
conque  XAZj  joindre  l'extrémité  F  à  Ta  cinquième 
division  L  ,  et  mener  les  parallèles  EK  ,  DJ  ,  etc.  :  la 
ligne  A  F  sera  divisée  en  cinq  parties  égales.  On  opé- 
rerait de  même  pour  toute  autre  division. 

*  58.  Comment  partage-i-on  la  courbe  en  deux 
parties  égales? 

En  décrivant  de  ses  extrémités  A  et  "^ -,  fg-  i8,  des 
arcs  qui  se  coupent  en  C  et  en  D  :  la  droite  qui  joint 
les  deux  points  d'intersection  C  et  D,  divise  la  courbe 
en  deux  parties  égales. 

*  69.  Que  faut-il  faire  pour  la  partager  en  quatre 
parties  égales? 

Opérer  sur  les  parties  AE ,  EB ,  comme  sur  la  ligne 
totale. 

Exercices. — Dessiner  les  parties  des  planchers  rac- 
cordés,^^. IX  et  X: 

Le  premier  représente  un  plancher  à  frise,  le  se- 
cond est  dit  point  de  Hongrie.  Pour  les  dessiner,  il 
faut  prendre  une  base  AB,  élever  des  perpendicu- 
laires à  ses  extrémités  ,  les  diviser  en  parties  égales  ,  et 
mener  les  lignes  parallèles  qui  représentent  les  joints 
des  planches;  celles  de  la  figure  X  sont  coupées  à  on- 
glet. Les  pièces  C  G  sur  lesquelles  portent  les  extrémité» 
des  planches, ^^.  IX,  se  nomment  lambourdes. 

L'échelle,  ;f^.  XI: 

Les  m  on  fans  AB  doivent  aller  un  peu  en  conver- 
geant ,  et  les  échelons  être  placés  à  égales  distances , 
être  assemblés  à  mortaises  et  tenons  chevillés. 

La  cheminée  ,  fig.  XII: 

Les  côlés  ou  jambages  A  doivent  être  tracés  vertica- 
lement; la  traverse  B  ainsi  que  la  tablette  G  sont  re- 
présentées par  des  lignes  horizontales;  les  parties  DD 
>e  nomment  les  socles  ou  plinthes;  les  côtés  E  et  le  de- 
vant G  sont  évasés  ;  le  fond  H  est  vu  de  face. 

La  grille,/^.  XIII: 

On  trace  d'abord  les  encadremens  ABCD,  ensui'e 
Dn  joint  par  des  lignes  droites  les  angles  opposés  de 


_       (  >4  ) 

rencaJrcment  intérieur,  ainsi  que  les  points  du  milieu 
ïîe  chaque  traverse.  A  l'intersection  des  barreaux  se 
trouvent  des  boutons,  qui  peuvent  être  en  cuivre 
doré.  La  barre  d'appui  A  doit  être  couronnée  par  une 
petite  moulure. 

Le  cintre  d'une  croisée  ,^^.  XIV: 

Cette  figure  est  composée  de  neuf  parties  représen— 
tantdcs  pierres  de  taille  :  celle  B  du  sommet  se  nomme 
la  clef  de  la  voûte  ;  les  joints  sont  déterminés  par  des 
rayons  menés  du  centre  A,  et  les  extrémités  par  les 
cordes  sous-tendant  les  arcs  d'une  circonférence  pas- 
sant par  les  angles  G, 

Le  décimètre  ,  fis;*  XV: 

Le  côté  AB  de  celte  figure  représente  le  décimètre 
dans  sa  grandeur  naturelle;  les  distances  AE  ,  etc.,  sont 
les  centimètres  ,  et  les  petites  les  millimètres.  La  par- 
lie  CD  contient  3  pouces  divisés  en  lignes. 


CHAPITRE  VI. 

DES    ANGLES. 

SECTION  PREMIÈRE. 

Des  Angles,  de  leur  mesure  et  île  la  manière  de  déterminer 
leur  valeur. 

*  60,  Qu'est-ce  r/w'w/î  an o-/e  ? 

C'est  l'ouverture  plus  ou  moins  grande  de  deux  li- 
gnes AB,  kQ^fg,  19,  qui  se  rencontrent  en  un  point 
qu'on  appelle  sommet. 

*  61.  Comment  nomme-t-on  les  angles  par  rny" 
port  à  leurs  côtés  ? 


(  >5  ) 
On  nornme  angle  rectiligne  celui  qui  est  formé  psr 
deux  lignes  droites,/^.  193  curviligne  celui  qui  est 
formé  par  deux  lignes  courbes, yz^.  20  et  21  ^  et  mix- 
tiligne  celui  qui  estformépar  uue  droite  et  une  courbe  , 
fig.  22  et  23. 

*  62.   Comment  désigne-t-on  les  angles? 

Quand  un  angle  est  seul,  on  se  contente  de  nommer 
la  lettre  du  sommet*  ainsi,  en  disant  Fangle  A,  je  dé- 
signe la^^.  19.  Mais,  si  plusieurs  angles  ont  leur  som- 
met au  même  point,  il  faut  nommer  les  trois  lettres 
qui  sont  afï'ectées  à  chacun  d'eux,  ayant  soin  déplacer 
celle  du  sommet  la  deuxième. 

*  63.    Quelle  est  la  mesure  d'un  angle? 

C'est  le  nombre  de  degrés  et  parties  de  degré  de 
l'arc  compris  entre  ses  côtés,  et  décrit  de  son  sommet 
comme  centre  :  ainsi  le  nombre  de  degrés  de  l'arc  DB  , 
compris  entre  les  côtés  de  l'angle  TiCB^fg-  24  ,  est  la 
mesure  de  cet  angle.  En  conséquence,  l'angle  ACD, 
Jîg.  26,  a  90  degrés  pour  mesure,  parce  qu'il  embrasse 
le  quart  de  la  circonférence j  BCD  en  a  70;  ECD  ea 
a  20 ,  etc. 

*  64.  Comment  appelle^t-on  les  angles  par  rap-' 
port  à  leur  nombre  de  degrés? 

On  appelle  angl«  droit  celui  qui  a  90  degrés  ou  le 
quart  (le  la  circonférence ,  tel  est  ACB,y%.  24^  obtus 
celui  qui  a  plus  de  C)0  degrés  BCEj  et  aigu  celui  qui  a 
moins  de  90  degrés  BCD. 

*  6^.  De  quoi  se  sert-on  pour  déterminer  la  vn-^ 
leur  des  angles  ? 

D'un  demi-cercle  partagé  en  i8o  degrés,  qu'on 
n'anime  rapporteur, ^^.  25. 

*  Ç)Ç>.  Comment  se  sert-on  du  rapporteur  pour  di'- 
terminer  la  valeur  d'un  angle? 

On  place  son  centre  C  sur  le  sommet  del'angle  qu'on 
veut  mesurer,  et  son  diamètre  sur  l'un  des  côtés,  et 
la  division  à  laquelle  répond  l'autre  côté  de  l'angle 
dé  termine  sa  valeur. 


(,6) 

G'i.   Qu^appeile-t-on  complément  d*un  ûngle  ? 

C'est  ce  qui  lui  manque  pour  former  un  angle  droite 
ainsi  l'angle  ACD  ^  fg.  24,  est  le  complément  de  l'an- 
gle DCB,  et  réciproquement. 

68.   Qn  appelle-l—on  supplément  (Vun  angle? 

C'est  ce  qui  lui  manque  pour  e'galer  deux  angles 
droits  :  ainsi  l'angle  DCB  est  supplément  de  l'angle 
B(^Ej  l'qngle  ECH  est  aussi  supplémeat  du  même 
angle  BCE. 

6c).    Quelle  conséquence  titez-vous  de  là? 

C'estquedcux  angles  opposés  au  sommet  sont  égaux  ; 
caries  angles  DCB  et  ECH,;î^.  24,  ne  peuvent  être 
l'un  et  l'autre  supplémens  de  l'angle  ECE  sans  être 
égaux  entre  eux;  or  ils  sont  opposés  au  sonamet  ;  donc 
les  angles  opposés  au  sommet  sont  égaux. 

•jo.  Quelles  sont  les  propriétés  de  deux  lignes  pa^ 
ralVeles  coupées  obliquement  par  une  sécante? 

Les  angles  A,  B,  C,  D  ^  fig.  26,  sont  égaux  entre 
eiix  ,  ainsi  que  les  angles  E  ,  F  ,  G ,  H  ;  car  A  et  B  sont 
opposés  au  somraetainsi  que  G  et  D  ,  et  les  lignes  étant 
parallèles,  la  sécante  qui  les  coupe  doit  être  égale- 
ment inclinée  à  l'égard  de  l'une  et  de  l'autre  :  donc  les 
angles  C  et  D  sont  égaux  aux  angles  A  et  B.  On  prouve- 
rait de  la  même  manière  l'égalité  des  angles  E,  F,  G,  H. 

Exercices.  —  Tracer  des  angles  ,  et  en  déterminer 
ïa  valeur  avec  le  rapporteur. 


SECTION  II. 

Manière  de  copier  les  Angles  et  de  les  diviser* 

*  y  I.  \2.VE  fnul-il  Jhire  pour  tracer,  sur  une  ligne 
donnée  ,  un  angle  égal  à  un  autn?  ,  par  exemple  sur  la 
ligne  A  B  ,  /ig.  27  ,  un  angle  égal  à  V^Jig.  2S? 

Il  faut,  de  son  extrémité  A,  et  d'une  ouverture  de 
compas  arbitraire,  décrire  un  arc  CD  ^  de  la  mêiue 


ouverture  Je  compas  en  de'crire  un  autre  GE,  a  partir* 
de  l'angle  P^  prendre  sa  grandeur  E  G  et  la  porter  de 
C  en  T>  ,/ig.  27,  tirer  la  ligne  AI,  et  on  aura  l'angle 
demandé  ;  d'après  ce  principe  ,  il  est  aisé  de  comparer 
deux  angles  et  de  déterminer  leur  valeur  respective 
et  leur  différence. 

*  72.  Cojnment  partage-t-on  un  angle  en  deux 
parties  égales? 

On  décrit  de  son  sommet  un  arc  quelconque  DE  y 
Jig.  29-  des  points  D  et  E ,  on  décrit  d'autres  arcs 
qui  se  coupent  en  F  ;  on  tire  ensuite  la  ligne  AF,  et 
l'angle  est  divisé  en  deux  parties  égales. 

*  73.  El  si  l'on  ne  peut  atteindre  le  sommet  comme 
celui  de  L'angle  ,  Jig.  3o? 

11  faut  tirer  une  ligne  quelconque  EFj  partager  en 
deux  parties  égales  les  quatre  angles  dont  les  sommets 
sont  en  F  et  en  E:  la  droite  qui  passe  par  les  points 
d'intersection  G  et  H  des  lignes  de  division  ,  partage 
l'angle  en  deux  parties  égales. 

Exercices.  —  Faire  un  angle  de  i35  degrés,  uu 
de  90  ,  un  de  4^  et  un  de  22  degrés  3o  minutes  : 

Le  premier  de  ces  angles  est  composé  des  trois  hui- 
tièmes de  la  circonférence,  le  second  du  quart,  etc. 

Dessiner  un  châssis  à  oeil- de- bœuf ,  ^^.  XYI  : 

Pour  dessiner  cette  figure  ,  il  faut  diviser  la  circoT]- 
fércnre  A  en  siiL  parties  égales  ,  en  portant  six  fois  une 
ouverture  de  compas  égale  an  rayon  ,  autour  de  la 
circonférence,  à  partir  d'un  point  quelcon(jue  A  :  en^ 
suite  on  dessine  les  petits  bois  B.  Le  cercle  du  milieu 
doit  avoir  une  circonférence  suffisante  pour  recevoir 
rasseaibiage  des  petits  bois. 


(  i8) 


SECTION  III. 

Mesure   des   Angles  considf're's   dans   le   cercle,    lorsq'-ie 
le  sommet  n'est  pas  au  centre. 

^"4-  Q^FU.E  est  la  mesure  d'un  angle  qui  a  son 
èortimel  en  un  point  quelconque  A,  Jig.  6\  ,  cTunc 
circonférence  ? 

C'est  la  moitié  de  Tare  BD  compris  entre  ses  côtes.  Car 
si  l'on  mène  par  le  centre  C,  /ig'.  3i,  la  ligne  FE  paral- 
lèle à  AD,  les  angles  BAD  elBCF  seront  égaux  :  or, 
l'angle  BC  F,  ayant  son  sommet  au  centre,  a  pour  me- 
sure l'arc  B  Fj  mais  BF  est  égal  à  E  à,  puisque  ces  deux 
arcs  sont  la  mesure  de  deux  angles  égaux  ,  et  E  A  est 
égal  à  FD,  étant  des  arcs  de  même  rayon  compris  entre 
des  parallèles:  donc  BF  est  égal  à  FD.  On  peut  donc 
dire  que  l'angle  BCF  a  pour  mesure  la  moitié  de 
l'arc  BFD,  ou  BF:  donc  l'angleB  AD,  qui  lui  est  égal, 
a  la  même  mesure.  Pareillement  l'angle  BAD,^^^-.  Sa, 
a  pour  mesure  la  moitié  de  l'arc  BFD;  car  si  l'on  mène 
AF  par  le  centre,  on  a  deux  angles  BAF  et  FAD,  le 
premier  a  la  moitié  de  BF  pour  mesure,  et  le  second 
la  moitié  de  DF  ainsi  qu'on  vient  de  le  voir  :  donc 
l'angle  total  BAD  a  pour  mesure  la  moitié  de  BF, 
plus  la  moitié  de  DF,  c'est-à-dire,  la  moitié  de  BFD. 

75.  Quelle  conséquence  tirez-vous  de  celle  dé- 
monstration? 

1°  Que  tous  les  angles  A,  B  ,  Ç  ^/ig.  33  ,  qui  ont  leur 
sommet  à  la  circonférence  et  embrassent  le  même  arc 
OP,  sont  égaux; 

2°  Qu'un  angle  quelconque  qui  a  son  sommet  A 
h  la  circonférence,^^.  34  ,  a  ses  côtés  perpendiculaires 
l'un  à  l'autre,  lorsqu'ils  passent  aux  extrémités  CD  (lu 
diamètre  du  cercle,  parce  qu'alors  l'angle  a  pour 
mesure  la  moitié  d'un  arc  de  180  degrés. 

76.  Quelle  utilité  peut-on  tirer  de  cette  connais" 
tance? 


(  ^g) 

ï»  Que  pour  élever  une  perpendiculaire  a  Tcxtre'** 
mile  d'une  droite  quelconque  k\^,Jîg.  35,  qu'on  ne 
peut  prolonger,  il  faut  placer  la  pointe  à  tracer  du 
compas  en  B,  et  l'autre  en  un  point  quelconque  D, 
au-tlessus  de  la  ligne  donnée,  et  décrire  une  circon- 
férence FBE^  du  point  F  tirer  le  diamètre  FE  ,  et  le 
point  E  oii  il  aboutit  à  la  circonférence  indique  le  pas- 
sage de  la  perpendiculaire  BE; 

2"  Que  pour  trouver  le  diamètre  d'un  cercle  dont 
on  ne  connaît  pas  le  centre,  il  faut  poser  l'équerre 
sur  ce  cercle  de  manière  que  le  sommet  de  l'angle  droit 
soit  en  un  point  quelconque  de  la  circonférence,  et 
marquer  les  points  de  cette  même  circonférence,  qui 
répondent  aux  côtés  de  l'équerre  :  la  droite  qu'on  ti- 
rera de  l'un  à  l'autre  sera  le  diamètre  demandé. 

7^.  Quelle  est  la  mesure  d'un  ongle  qui  a  son  som- 
met en  un  point  quelconque  k  ^fig-  36 ,  entre  le  centre 
du  cercle  et  la  circonjérence  ? 

C'est  la  moitié  de  l'arc  BC  compris  entre  ses  côtés, 
plus  la  moitié  de  l'arc  D  E  ,  comyjris  entre  leurs  prolon- 
gemens.  Car  si,  de  l'extrémité  D  du  prolongement, 
on  mène  DI  parallèle  à  AB,  l'angle  D,  qui  a  pour 
mesure  la  moitié  de  l'arc  IBC,  est  égal  à  l'angle  A  : 
donc  l'angle  A,  a  pour  mesure  la  moitié  de  BC,  plus 
la  moitié  de  BI;  mais  Bl  est  égal  à  DE,  ces  deux 
arcs  étant  compris  entre  deux  parallèles  :  donc  BAC  a 
pour  mesure  la  moitié  de  BC ,  plus  la  moitié  de  DE. 


CHAPITRE  VII. 

DÉTKhMlNATION    DES    LIGNES    COURBES. 

**  78.  (^UA\D  est-ce  que  la  courbr  est  indéterminée? 

C'est  quand  on  ne  connaît  qu'un  ou  deux  points 
paroù  elle  doit  passer,  parce  qu'alors  on  peut  décrire 
de  plusieurs  centres  des  courbes  qui  passeul  par  le  ou 


(    20    ) 

les  Jeux  points  connus:  c'est  ce  qno  nons  éclaîrcirons 
par  un  problème  ,  après  avoir  démontré  la  proposition 
suivante. 

*  79.  Quelle  est  la  propriétc  d'une  perpendicu- 
laire CD,  fîg,  i^y,  élevée  sur  le  milieu  d'une  corde  A B 
d'un  cercle? 

C'est  que  cette  perpenclicnlaire  passe  par  le  centre 
du  cercle.  Ceci  est  évident,  les  extrémités  de  la  corde 
étant  deux  points  de  la  circonférence,  sont  nécessai- 
rement à  une  égale  distance  du  centre;  or,  tous  les 
points  de  la  perpendiculaire  ,  pris  eu  particulier,  sont 
à  une  égale  distance  des  extrémités  A  et  B  de  la  corde: 
donc  la  perpendiculaire  passe  dans  le  centre 5  mais  il 
n  est  pas  déterminé. 

*  80.   Oue  nous  fournit  cette  démonstration? 

Le  moyen  de  faire  passer  plusieurs  arcs  de  cercles 
par  deux  points  donnés,  par  exemple  par  les  points 
A  et  B  ,  ^g".  3^.  Pour  cela  il  n'y  a  qu'à  les  joindre  par 
tine  droite  AB  •  la  couper  au  milieu  par  une  perpen- 
diculaire CD'  d'un  point  quelconque  E  pris  sur  là 
perpendiculaire,  et  d'une  ouverture  de  compas  égale 
à  la  distance  de  ce  point  à  l'un  des  points  donnés  A  , 
décrire  l'arc  FG  j  d'un  autre  point  arbitraire  H  décrire 
l'arc  IJ,  etc.  On  voit  par-là,  que  de  tous  les  autres 
points  de  la  perpendiculaire  on  pourrait  décrire  des 
arcs  qui  satisferaient  également  à  la  demande  :  c'est 
dans  ce  cas  que  la  courbe  est  indétermmée. 

*  8  I .  Qufiîid  est-ce  qu  une  courbe  est  déterminée? 
1°  Lorsqu'on  connaît  trois  points  par  oii  elle  doit 

passer  •  ces  trois  points  ne  pouvant  avoir  qu'un  centre 
commun  ; 

2°  Lors(ju'on  connaît  son  rayon  et  deux  points  par 
oîi  elle  doit  passer; 

3°  Lors(|  li'on  connaît  son  centre  ,  et  un  point  par  où 
elle  doit  passer. 

*  89..  Oii  se  fait  l'intersection  de  deux  perpendicu-^ 
taire  s  DI  e/  El ,  élei>ées  sur  le  milieu  de  deux  cordes 
AB,  BC,/-^.  38? 


(    21     ) 

Al]  centre  du  cercle.  Ceci  est  évident  ;  carlepointice 
la  pcrpendicLilaire  IDest  à  une  égale  distance  deB  elde 
C:  et  si  nous  le  prenons  sur  la  perpendiculaire  l  E,  il  e^t 
aussi  à  une  même  distance  de  A  comme  de  B  (jN°  'jg  ; 
ainsi  cestrois  points  A,  B,  C  sont  à  une  égale  distance 
de  l'intersection  I  :  donc  il  est  leur  centre,  et  par  consé- 
quent celui  de  la  circonférence  qui  passera  par  ces  trois 
points. 

*  83.   Quelle  conséquence  tireZ'Vous  de  là? 

Que  pour  faire  passer  une  circonférence  par  trois 
points  donnés  A,  B,  C,Jfg'.  38,  pourvu  qu'ils  ne  soient 
pas  en  ligne  droite,  il  faut  joindre  les  trois  points  par 
deux  droites  AB,  BC,  et  élever  une  perpendiculaire 
sur  le  milieu  de  chacune  d'elles,  elle  point  d'inter- 
section I  en  sera  le  centre.  S'il  s'agissait  de  trouver  le 
centre  d'un  cercle  ou  d'une  partie  de  circonférence,  on 
marquerait  trois  points  dessus  ,  et  ayant  tiré  des  cordes 
de  l'un  it  l'autre ,  on  opérerait  de  la  même  manière. 

Exercices.  —  Dessiner  le  croissant  ,^^.  XVII  t 
Cette  figure  est  composée  de  deux  arcs  passant  par 
des  points  communs  A  et  B  ,  et  décrits  de  deux  centres 
pris  sur  une  ligne  perpendiculaire  à  la  droite  qui  join- 
drait les  points  A  et  B. 

Les  poulies ,  fig.  XVIII  et  XIX  : 

La  première  est  représentée  par  un  cercle;  il  doit 
être  assez  pp^^is  pour  recevoir  une  gorge  évasée.  La 
cliape  D  est  composée  de  deux  lignes  droites  terminées 
par  des  arcs  de  différens  rayons,*  elle  est  portée  par  un 
boulon  ou  essieu  sur  lequel  tourne  le  rouet  ABC. 

La  figure  XIX  représente  une  poulie  vue  sur  champ, 
emboîtée  dans  une  chape  en  bois. 

Les  moufles  ^J^g.  XX  : 

On  appelle  moufles  une  suite  de  poulies  portées  sur 
deux  chapes  diflérentcs  ;  l'une  A  est  mobile,  et  l'autre 
!3est  immobile.  Ces  poulies  doivent  diminuer  de  rayou 
j^  mesurequ'ellesapprochent  du  centre,  afiu  d'éyiter 


(    22   ) 

la  renronlre  des  cordes  et  le  fiOltcment ,  ce  qui  aug- 
menterait la  résistance. 

Le  treillis,  Z'^^.  XXT: 

Après  avoir  Jessiiié  l'encnclreraent ,  on  décrit  les 
arcs  qui  doivent  être  entrelacés,  leurs  centres  sont 
dans  le  prolongement  des  côtés;  ensuite  on  tire  les  îr:«- 
verses  du  milieu,  destinées  à  assujétir  les  cintres  des 
iircs. 

La  grille  à  balcon, ^^.  XXII:  • 

La  largeur  des  parties  destinées  à  recevoir  les  arcs 
tangens  doit  être  le  tiers  de  la  hauteur;  on  divisera  le 
reste  de  l'encadrement  selon  le  modèle,  et  ayant  décrit 
la  rosette  du  milieu,  on  décrira  les  arcs  et  on  tirera 
les  droites  de  l'intérieur. 


CMAPiTRE  VIÏI. 

CONTACT   DES    TANGENTES. 

*  84-  CiOMMENT  nomme-t-on  le  point  ou  la  tan-' 
génie  touche  la  circonjérence? 

Pointde contact  :  ce  point  est  à  l'endroit  de  la  droite, 
cil  tombe  le  rayon  qu'on  lui  mène  perpendiculaire- 
ment. Ceci  est  clair,  le  contact  ne  pouvant  avoir  lieu 
qu'en  un  seul  point,  il  doit  être  nécessairement  à 
l'endroit  de  la  droite  le  plus  près  du  centre  du  cercle: 
or,  le  point  d'une  droite  le  plus  près  d'une  autre ,  pris 
hors  de  celte  ligne,  est  celui  oîi  tombe  la  perpendicu- 
laire menée  de  ce  point  à  la  ligne  (N°  ^i). 

*  85.  Quelle  est  la  méthode  générale  pour  déter- 
miner le  point  de  contact  d'une  tangente? 

C'est  de  joindre  au  centre  du  cercle  ,  par  une 
droite  k^^fig.  3f) ,  l'un  quelconque  A  des  poijits  de 
la  tangente^  du  inilieu  de  cette  droite,  et  d'un  myoïi 


c'iraî  â  D  A,  décrire  ur;c  circonférence  ,  cl  reiidroi!  î. 
oîiellecoinDela  tangente,  est  le  point  de  contact  :  car  lo 
rayon  qu'on  mène  à  ce  point  est  perpendiculaire  à  la 
tangente,  puisqu'il  forme  avec  elle  un  angle  dro't 
ayant  pour  mesure  la  moitié  de  la  demi-circonfé" 
reacc  ACB. 

*  S6.  Comment  détermine-t-on  les  points  de  con- 
tact de  deux  tangentes  qiii  se  rencontrent  en  un  point  ? 

On  joint  au  centre  du  cercle,  par  une  droite, 
le  point  G.  ^^j-.  /jo,  où  les  tangentes  se  rencontrent; 
on  décrit  du  milieu  D  de  cette  ligne  une  circonférence 
qui  passe  parle  centre  du  cercle  ,  eton  a  les  points  A  et 
B  pour  les  contacts  des  tangentes  ;  car  les  rayons  MA, 
MB  qu'on  a  menés  à  ces  points ,  forment  avec  les  tan- 
gentes des  angles  droits,  puisqu'ils  embrassent  le  dia- 
mètre CM  :  donc  les  rayons  sont  perpendiculaires  aux 
tangentes. 

*  87.  Que  faul-'il faire  pour  décrire  une  cinonfi'^ 
rence,  tangente  à  une  droite  en  un  point  donné ,  et 
qui  passe  por  un  autre  point  désigné ,  fig.  L^\} 

Il  faut  mener  une  perpendiculaire  à  la  ligne 
donnée  AB  ,  au  point  G  oii  l'on  veut  que  touche  la 
circonférence;  joindre  le  point  C  au  point  désigné  Di 
abaisser  une  perpendiculaire  sur  le  milieu  de  la  droite 
CD ,  et  le  point  E  sera  le  centre  de  la  circonférence  : 
car  la  ligne  El  étant  perpendiculaire  à  la  corde 
et  la  coupant  en  deux  parties  égales,  doit  nécessaire- 
ment passer  par  le  centre-  le  rayon  CE  étant  aussi 
perpendiculaire  à  la  tangente,  doit  aussi  passer  par  le 
centre  ,  lequel  ne  peut  être  qu'au  point  de  rencontre, 

*  88.  Oii  se  troui^e  le  point  de  contact  de  deux 
cercles  ? 

Dans  la  direction  de  leurs  centres. 

*  89.    Que  concluez-vous  de  là? 

Que  si  les  cercles  se  touchent  extérieurement, 
comme  dans  la  figure  /j2  ,  le  point  A  oit  la  droite  qui 
joint  les  deux  centres  coupe  les  circonféreucea,  est  Is 


(  24  ) 
point  (3e  contaM;    s'ils  se  touclienl  inlérieuiTîiicnt, 
comme  dans  la  figure  /jS,  le  pointB,  oii  le  rayon  va 
al)oulir  en  passant  par  le  centre  du  petit ,  est  le  point 
demandé. 

*  90.  Comment  trou\>e-l~on  le  centre  d'une  cir- 
confcrence  qui  t/oi'l  en  toucher  une  autre  en  un  point 
désigné  ,  et  passer  par  un  point  donné? 

Du  centre  M,  de  la  circonférence  donnée, y^if.  4^, 
etdupoint  A  désigné  pour  le  contact,  on  tire  unedioite 
indéfinie  MI*  on  joint  le  point  donné  C  au  point  A, 
et  on  élève  une  perpendiculaire  EF  sur  le  milieu  de 
cette  ligne  :  l'intersection  D ,  que  cette  perpendiculaire 
fait  avec  la  droite  MI,  iadic£ue  le  centre  de  la  circon- 
férence. 

*  91.   Que  faut-il  faire  pour  déterminer  le  centre 
d'une   circonférence  qui  doit  passer   en   un   point 
donné  da?is  un  cercle ,  et  être  tangente  à  la  circon- 
férence de  ce  cercle  en  un  point  désigné,  fig.  l\M 

Tirer  un  rayon  au  point  B  désigné  pour  le  contact; 
joindre  par  une  droite  le  point  donné  C  au  point  Bj 
élever  une  perpendiculaire  EF  sur  le  milieu  de  CB, 
et  l'intersection  D  que  cette  perpendiculaire  fait  avec 
le  rayon  AB ,  est  le  centre  de  la  circonférence. 

Exercices.  —  Dessiner  les  grilles  à  cercles  langeas , 
fig.  XXIII  et  XXIV  : 

Pour  dessiner  la  première  ,  il  faut  d'abord  tracer  les 
encadremens  de  manière  que  la  longueur  soit  double 
de  la  hauteur,  ensuite  décrire  les  arcs  et  les  cercles. 
Les  centres  sont  tous  sur  une  droite  horizontale  qui 
partagerait  les  côtés  en  deux  parties  égales. 

Pour  la  seconde,  on  commence  par  décrire  les  pe- 
tits cercles  à  distances  égales,  ensuite  les  grands  qui 
leur  doivent  être  tangens,  et  enfin  on  forme  l'enca- 
drement selon  la  grandeur  des  cercles.  Si  les  cercles 
ne  devaient  pas  être  tout -à-fait  langens,  on  les  join» 
drait  par  un  boulon. 


(    25    ) 

CHAPITRE  IX. 

DES    PROPORTIONS. 

'*'  92.  \^[}*APPELhE-T-oy  lig7ies  proportionnelles? 
Ce  sont  des  lignes  dont  les  longueurs  comparées 
între  elles  peuvent  former  une  proportion. 

*  93.  Quand  est-ce  que  quatre  lignes  forment  une 
oroportion? 

C'est  lorsque  le  rapport  de  la  première  à  la  seconde 
îst  le  même  que  celui  de  la  troisième  à  la  quatrième  : 
par  exemple  ,  il  existe  un  même  rapport  entre  les  li- 
gnes A  et  B,/?^.  44?  qu'entre  Cet  Dj  c'est-à-dire,  que 
B  est  un  tiers  plus  grand  que  A,  comme  D  est  un  tiers 
il  us  grand  que  C,  ce  qu'on  peut  voir  par  les  divisions  • 
lies  forment  par  conséquent  une  proportion  que  l'oa 
peut  exprimer  ainsi ,  A  :  B  ::  C  :  D. 

94*  Donnez-en  quelques  autres  exemples? 
1°  Si  sur  le  côté  AZ  d'un  angle  quelconqueZAX,^^.  45, 
DU  marque  des  parties  égales  B  ,C ,  D ,  E ,  F ,  et  que  de 
a  dernière  division  on  mèneLFà  volonté,  et  qu'enfin, 
varies  autres  divisions,  on  mène  EK,  D  J,  etc. ,  paral- 
èles  àFL,  toutes  les  divisions  du  côté  AX  seront  aussi 
îgales  entre  elles ,  ce  qui  donnera  celte  suite  de  propor- 
ionsAB  :  AH  ::  BC  :  Hï  ;:  CD:  IJ  ::  DE  :JK,  etc  : 
iB:BH::AC:CI::AD:DJ::AE:EK,etc. 

2°Deux  droites  AB,  QD^Jîg.  46,  qui  secoupentd'une 
nanière  quelconque  dans  un  cercle,  le  font  propor- 
ionnellement,  c'est-à-dire,  que  les  petits segmens  CI, 
X  AI  sont  entre  eux  dans  la  même  proportion  que  les 
;rands  ,  en  sorte  qu'on  peut  dire  CI  :  AI  ;:  IB  :  ID5 
)u  bien  AI:IG::ID:IB,etc.  Ceci  est  évident ,  car 
i  du  point  I  comme  centre  et  d'un  rayon  égal  à  I  C  , 
m  décrit  l'arc  CE,  et  d'un  rayon  égala  AI,  l'arc  AF, 
)n  aura  I E  égal  à  1 C ,  et  I F  égal  à  I A  ,  comme  rayons 

2 


(2") 

âe  mêmes  arcs;  si  l'on  joint  ensuite  les  points  EF  et 
BD  ,  on  aura  ,  à  cause  des  parallèles  E  F  ,  B  I)  ,  les  pro- 
portions suivantes  ,IE:lF::IB:ID,ou  bien  ,  J  F  : 
lE  ::  ID  :  IB,  ctc,  qui  sont  les  mêmes  que  les  pre'- 
cédentes. 

3^  Si  du  sommet  d'un  triangle  équilatéral  ABC, 
^s^.  57  (N°*  124  et  126),  construit  sur  le  diamètre  d'un 
cercle,  on  mène  une  droite  AD  à  l'arc  concave  BDC, 
cet  arc  et  le  diamètre  seront  coupés  en  parties  propor- 
tionnelles ,  et  on  aura  BC  :  BDC  ::  CE  :  CD;  ou  BE 
:  BD::  CE:  CD,  ou  encore  BE:  EC::  BD:  CD. 

q5.  A  quoi  sentent  les  proportions  géométriques? 

A  découvrir  la  longueur  d'une  ligne  inconnue  par 
la  connaissance  des  autres  qui  forment  la  proportion. 

^  96.  Que  faui-il  faire  pour  trouver  une  quatrième 
proporlionnellç  à  trois  lignes  données  P ,    Q  ,   R , 

fis-  ^»7?  . 

Tirer  deux  lignes  AM,  AN,  qui  forment  un  angle 

quelconque;  porter  de  A  en  B  la  longueur  delà  ligne  P, 
et  la  longueur  de  Q  ,  de  B  en  C  ;  porter  également  la 
longueur  de  R  ,  de  A  en  D;  joindre  BD  par  une  droite, 
et  par  le  point  C  mener  CE  parallèle  à  BD  ,  qui  déter- 
mine DE  pour  la  quatrième  proportionnelle  deman- 
dée :  en  sorte  qu'on  peut  dire,  AB  :  BG  ;:  AD  :  DE. 

G-j.  Quel  nom  donner-t-on  à  la  proportion ,  lorsque 
les  deux  termes  du  milieu  sont  égaux? 

Elle  prend  le  nom  de  proportion  continue  ,  et  le 
quatrième  terme  se  nomme  troisième  proportionnelle. 

*  98.  Que  faul~il  faire  pour  avoir  une  troisième 
proportionnelle ,  à  deux  lignes  données  A  et^.fig.  48  ? 

Faire  un  angle  arbitraire  lED;  porter  la  longueur  A, 
de  E  en  F  ,  et  la  longueur  B ,  de  E  en  D  ;  porter  aussi 
celte  longueur  B  de  E  en  G;  joindre  les  points  F  et  G; 
enfin  parle  point  D  mener  DI  parallèle  à  FG,  et  on  aura 
El  pour  la  troisième  proportionnelle  demandée.  En 
sorte  qu'on  peut  dire  ,  EF  :  ED  ::  EG  ;  El ,  et  comme 
ED=E  G,  on  peut  dire  aussi,  EF:  ED:;ED  :  El, 


*  qçj.  Que  faut-il  faire  pour  trouver  une  moyerine 
propôrlionnelle  entre  deux  lignes  données ,  P  e/  Q  , 

Tracer  une  ligne  inde'finie  AC;  prendre  sur  cette 
ligne  une  longueur  A B  égale  à  P ,  et  une  partie  BC 
égale  àQ-  sur  AG,  comme  diamètre,  décrire  une 
demi-circonférence^  au  point  B  élever  une  perpendi- 
culaire BD,  qui  est  la  moyenne  proportionnelle  de- 
mandée :  en  sorte  qu'on  peut  dire,  AB  :  BD  ::BD  :  BC. 

^  100.  Que  faut-il  faire  pour  couper  une  ligne  AB, 
fg.  5o ,  en  mojenne  et  extrême  raison? 

Il  faut,  à  l'une  des  extrémités  de  la  ligne  donnée, 
élever  une  perpendiculaire  AD,  égale  à  la  moitié  de 
laligne  AB;  joindre  les  pointsBetDpar  une  droite  ;  du 
point D  comme  centre,  et  d'un  rayon  égal  à  AD  ,  dé- 
crire une  circonférence  qui  coupe  en  E  la  ligne  BD, 
enfin  on  porle  BE  de  B  en  C  ,  et  la  ligne  AB  est 
coupée  en  moyenne  et  extrême  raison  (ij. 

101.  Pourquoi  dit-on  que  cette  droite  est  coupée  en 
moyenne  et  extrême  raison? 

Parce  qu'elle  est  coupée  en  deux  parties  AC  ,  BC 
de  manière  à  ce  que  l'une  d'elle  B  G   est  movenne 
proportionnelle  entre  la  ligne  entière  AB  et  la  partie 
A  Ç  :  en  sorte  qu'on  peut  dire  ,  AC  ;  BC  ;:  BC  :  AB 
ou  AB  :  BC  ::  BC  :  AG. 

Exercices.  —  Dessiner  une  croisée  de  six  carreaux 
dont  les  côtés  de  la  croisée  soient  dans  les  rapports  de 
AàB,;f^.XXV: 

Il  faut  tirer  une  ligne  double  ou  triple  de  A,  lui 
élever  une  perpendiculaire  ayant  les  mêmes  propor- 
tions à  l'égard  de  B  ,  former  le  dormant  ABGD  et  les 
bâtis  E;  faire  les  trois  divisions  de  la  hauteur;  les 
deux  de  base,  et  figurer  le  reste  de  la  croisée. 


(i)  Tontes  ces  opérations  pourraient  se  faire  par  le  moyen 
dn  compas  de  proportion  ,  ainsi  que  la  division  de  la  ligne  eu 
pariics  fractionnaires,  pag.  161. 


(  28  ) 

CHAPITRE  X. 

DIVISION    DE   LA   CIRCO\FÉRE\CE    DU    CERCLE. 

*  102.  Comment  ;?^r/o^e-f-on  la  circonférence  en 
deux  parties  égales  ? 

Oa  la  coupe  par  un  diamètre  AM  ou  BN  <,fg.  5i. 

^  io3.  Comment  la  parlage-t~on  en  trois ,  ep.  six 
et  en  douze  parties  égales ,  fig.  5  i  ? 

En  portant  sur  la  circonférence  une  ouverture  de 
cornpas  égale  au  rayon  du  cercle  ,  on  a  le  sixième  j  deux 
de  ces  parties  prises  ensemble  en  sont  le  tiers  ,  et  cha- 
cune des  premières,  partagée  en  deux  ,  en  est  le  dou- 
zième. On  aurait  encore  la  douzième  partie  en  portant 
la  longueur  du  rayon  de  A  en  D  et  de  B  en  C ,  et  ainsi 
de  suite  pour  les  autres  parties  de  la  circonférence. 

104.   Sur  quoi  fondez-vous  ce  principe? 

Sur  régalilé  du  rayon  d'un  cercle  quelconque,  à 
la  longueur  de  la  corde  d'un  arc  de  60  degrés  du 
même  cercle. 

*  io5.  Comment  parlage~t-on  la  circonférence  en 
iept ,  en  quatorze  et  en  quinze  parties  égales? 

Après  avoir  tiré  le  rayon  LF,  fig.  Sa  ,  on  porte  sa 
loiif^ueur  de  F  en  A  et  en  E ,  on  tire  AE ,  et  la  moitié 
A 1  de  la  corde  AE  sera  celle  de  la  division  en  sept  par- 
lies.  Pour  avoir  quatorze  divisions,  prenez  la  moitié 
de  ces  dernières.  Pour  la  partager  en  quinze  ,  il  faut , 
de  l'extrémilé  F  de  l'un  des  diamètres,  décrire  l'arc 
BG,  et  la  partie  CL  du  rayon  sera  la  réponse. 

Celte  division  en  quinze  donne  des  arcs  de  24  de- 
grés, ses  subdivisions  sont  de  12,  de  6  et  de  3  degrés: 
le  tiers  de  ce  dernier  donne  l'arc  d'un  degré. 

*  106.  Que  faut-il  faire  pour  partager  la  circonfé^ 


(  29  ) 
rence  en  cinq,   huit,   dix,  onze  et  seize  parues 
égales  ? 

La  couper  d'abord  en  quatre  parties  égales  par  deux 
diamètres  AB  ,  CD  ,  fg.  53  ,  croisés  perpendiculaire- 
ment j  du  point  B  ,  et  d'un  rayon  égal  à  celui  du 
cercle  ,  couper  la  circonférence  en  I ,  et  du  point  D  la 
couper  en  G  ;  du  point  I  décrire  l'arc  GEF^  ensuite 
tirer  la  droite  ED,  et  l'on  a  ED  pour  la  corde  de  la 
cinquième  partie  de  la  circonférence,  la  distance  LF 
pour  la  corde  de  la  huitième,  EJ  pour  celle  de  la 
dixième,  EG  pour  celle  de  la  onzième,  et  EA  pour 
celle  de  la  seizième. 

La  division  en  cinq  parties  sert  à  faire  une  figure 
étoilée  ,fig-  56. 

"**  107.  Que  faut-il  faire  pour  la  couper  en  neuf, 
en  treize,  en  dix-neuf  et  en  vingt  parties  égales? 

La  couper  en  quatre  parties  égales  par  deux  dia- 
mètres AB,  GJ)  ,fg.  54,  croisés  perpendiculairement, 
et  dont  l'un  d'eux  GD  est  prolongé  ;  de  l'extrémité  A 
du  diamètre  AB  ,  et  d'un  rayon  égal  à  celui  du  cercle  , 
couper  la  circonférence  en  E  ;  de  l'autre  extrémité  B, 
décrire  l'arc  EC  qui  vient  couper  le  prolongement  du 
diamètre  GD*  du  point  G  décrire  les  arcs  EF,  AH, 
et  on  aura  HD  pour  la  corde  de  la  neuvième  partie  de 
la  circonférence;  et  IH  pour  celle  de  la  dix-neuvième. 
Si  du  point  D  on  décrit  l'arc  BL,  et  de  L  l'arc  B  J  , 
on  aura  LI  pour  la  corde  de  la  treizième  partie,  et 
.1  H  pour  celle  de  la  vingtième. 

*  108.  Comment  la  partage-t-on  en  dix-sept  par- 
ties égales  ? 

On  tire  un  diamètre  AB  prolongé,  fig.  55;  on  lui 
mène  le  rayon  CD  perpendiculairement  j  du  point  B,  et 
d'un  rayon  égal  à  celui  du  cercle,  on  coupe  la  cir- 
conférence en  E;  du  milieu  I  du  rayon  CD,  on  décrit 
l'arc  EL  ,  et  on  a  B  L  pour  la  corde  de  la  dix-septième 
partie  de  la  circonférence. 

*  109.  Comment  pourrait-on  diviser  la  circonfé- 
rence en  un  nombre  quelconque  de  parties  égales , 


(  3o  ) 

par  exemple  la  circonférence, /i g.  5 7,  en  sept  parties 
égales  ? 

Il  faut  diviser  le  diamètre  en  autant  de  parties 
égales  que  la  circonférence  doit  en  avoir;  des  points 
B  et  C,  et  d'une  ouverture  de  compas  égale  au  dia- 
mètre BG,  décrire  des  arcs  qui  <e  coupent  en  A; 
mener  AD  passant  par  la  seconde  division  E  du  dia- 
mètre, et  on  aura  BD  pour  la  septième  partie  de  la 
circonférence  donnée  (1^°  94  ,  3°). 

S'il  s'agissait  d'opérer  sur  un  cercle  fort  petit,  comme 
serait  le  cercle  H  ,  fig.  68  ,  ou  d'oblenir  un  grand  nom- 
Bre  de  divisions,  neuf,  par  exemple;  on  tirerait  une 
ligne  indéfinie  BC.  sur  laquelle  on  porterait  autant 
de  parties  égales  que  la  circonférence  donnée  doit  en 
avoir;  de  cette  longueur  totale  on  décrirait  la  circon- 
férence BCD,  et  on  opérerait  dessus  comme  il  vient 
d'être  dit  pour  la  figure  précédente;  ayant  obtenu  la 
partie  CD,  on  tirerait  le  rayon  DJ,  et  décrivant  au 
centre  le  cercle  donné,  la  partie  IL  serait  la  réponse, 
(/est  ainsi  qu'on  diviserait  la  circonférence  en  tous  ses 
degrés. 

■^^  1 10.  Comment  peut-on  diviser  un  arc  quelconque 
BCD  ,Jig.  69  ,  en  autant  de  parties  égales  que  Von 
veut ,  par  exemple  en  neuj? 

Il  faut  joindre  le  centre  I  à  l'une  des  extrémités  G 
de  l'arc  donné  par  le  rayon  IG,  le  prolonger  d'une 
longueur  égale  afin  d'avoir  le  diamètre;  des  extrémi- 
tés G  et  G,  et  d'une  ouverture  de  compas  égale  à  la 
longueur  de  ce  diamètre  G  G,  décrire  des  arcs  qui  se 
coupent  en  A;  ensuite  tirer,  par  le  point  A  et  l'extré- 
mité B  de  l'arc  ,  la  ligne  AB  ;  diviser  la  partie  C  L  d  u 
diamètre,  interceptée  entre  la  ligne  A  B  et  le  point  G, 
en  autant  de  parties  égales  que  l'arc  doit  en  avoir; 
tirer  AD  passant  par  la  première  division  E,  la  corde 
CD  donne  la  réponse.  On  pourrait  aussi  tirer  les  ligues 
de  divisions  par  les  poirits  déterminés  sur  le  dianulre. 

Si  l'arc  était  plus  long  que  la  moitié  de  la  circonfé- 
rence ,  on  le  partagerait  ea  deux  parties  égales,  et 


(  3.  )        _ 

ayant  opéré  sur  l'une  de  ces  parties,  coinnie  si  elle 
était  donnée  seule  ,  deux  de  ces  divisions  donneraient 
la  réponse. 

Exercices.  —  Dessiner  un  cadran  d'horloge  d'un 
rayon  donné  ,  /ig.  XXVI  : 

Après  avoir  décrit  quatre  circonférences  concentri- 
ques, on  divise  l'espace  compris  entre  les  deux  infé- 
rieures en  douze  parties  pour  les  heures  ,  et  chaque  di- 
vision d'heure  en  deux  pour  les  demies^  les  minutes  se 
marquent  entre  les  deux  moyennes. 

La  rose  des  vents,  j%.  XXVII;  ^ 

I  Les  quatre  principales  pointes  désignent  les  rhumbs 
principaux  ou  points  cardinaux,  sud,  nord ,  est 
et  ouest;  les  quatre  collatéraux,  sud-est,  nord-est, 
sud-ouest  et  nord-ouest,  sont  désignés  par  les  points 
E,  F,  G,  etc.  Pour  la  construire,  il  faut  décrire  plu- 
sieurs circonférences,  et  mener  les  lignes  indiquées 
par  les  points  de  divisions. 

Une  roue  hydraulique  ,  J^g".  XXVIII  : 

Pour  dessiner  cette  figure,  on  décrit  plusieurs  cir- 
conférences concentriques;  les  auges  A  sont  formées 
par  un  plan  brisé  et  par  des  planches  de  forme  cir- 
culaire appliquées  sur  les  côtés  de  la  roue. 

Des  engrenages  ,  fig,  XXIX: 

Pour  tracer  les  engrenages  ,  il  faut  diviser  les  roues 
m  parties  parfaitement  égales,  afin  que  les  dents  se 
correspondent  et  s'entrelacent  avec  facilité  ;  elles  doi- 
vent avoir  suffisamment  de  jeu  pour  ne  pas  gêner  le 
mouvement. 

Un  rapporteur  d'un  décimètre  de  rayon: 

Pour  la  longueur  du  rayon  ,  prenez  AB  ,^^.  XV3  et 
pour  la  division  ,  voyez fig.  25. 


(32) 

CHAPITRE  XI. 

DE  l'Échelle  de  proportion. 

"^^  1 1 1 .  JJe  cjuoi  se  sert-on  pour  établir  un  rapport 
ettlre  des  lignes  d'une  grande  dimension  et  d'autres 
plus  courtes? 

De  l'échelle  Je  proportion. 

*  112.   Qu'est-ce  que  V échelle  de  proportion? 
C'est  une  ligne  AJ),  Jig.  60  ,  divisée  en  parties  égales, 

dont  chacune  représente  telle  longueur  qu'on  veut 
lui  attribuer;  en  sorte  que  la  figure  qui  représente 
l'objet  est  en  même  proportion  avec  cette  échelle,  que 
l'objet  lui-même  l'est  avec  sa  mesure  réelle. 

1 1 3.   Donnez  quelques  exemples  sur  son  usage  ? 

Pour  prendre  sur  cette  échelle  tel  nombre  que  l'on 
voudra  au-dessous  de  dix  ,  il  n'y  a  qu'à  placer  la  pointe 
du  compassur  le  pointB  ,  et  l'ouvrir  jusqu'à  la  division 
(|ui  exprime  le  nombre  qu'on  veut  prendre.  Si  ce  nom- 
Ijre  était  au-dessus  de  dix,  vingt-six  par  exemple,  on 
placerait  une  pointe  de  compas  surD ,  qui  représente  la 
seconde  dizaine  de  l'échelle,  et  on  ouvrirait  l'autre  jus 
qu'à  la  sixième  division  de  la  partie  AB;  si  l'on  en  vou 
lait  vingt-huit ,  on  l'ouvrirait  jusqu'à  la  huitième  ,  etc. 

*  114.   iV^T*  a-t-il  pas  une  échelle  plus  exacte? 
Celle  que  représente  la  figure  61  ,  qu'on  nomme 

échelle  décimale  ,  offre  beaucoup  plus  de  précision. 
Son  inspection  seule  faisant  assez  voir  comment  elle  se 
construit,  nous  nous  contenterons  de  dire  quelque 
chose  sur  son  usage.  Chaque  division  des  lignes  AB  et 
CD  ,  peut  être  considérée  sous  deux  rapports,  ou 
comme  une  simple  unité,  soit  mètre  ou  pied,  ou 
comme  contenant  dix  de  ces  unités  :  dans  le  premier 
cas,  les  petites  parties  i  E  ,  2  G  ,  3  H  ,  etc.  ,  seront  des 
dixièmes  de  cette  unité.  Si  l'on  voulait  prendre  sur 
celle  échelle,  par  exemple  6  mètres,  on  porterait  le 


(33  ) 

compas  de  D  vers  C  sur  la  sixième  clivision  ,  c'est- à-cTire, 
sur  60,  considéré  alors  comme  6  mètres.  Si  l'on  voulait 
6  mètres  5  décinièlres ,  on  le  porterait  de  J  en  I,  l'écar- 
temenl  de  ia  transversale  60  ÏK  ,  donnerait  en  I  les 
5  décimètres.  S'il  s'agissait  de  prendre  12  mètres,  on 
porterait  le  compas  de  M  en  20.  Si  l'on  voulait  16  mè- 
tres 5o  centimètres,  on  le  porterait  de  P  en  I...  Dans 
le  second  cas,  les  petites  parties  lE,  2G,  3  H,  etc., 
de  l'échelle ,  marqueraient  des  unités  principales  ,  et  la 
première  opération  que  l'on  vient  de  faire  donnerait 
60  mètres,  et  la  seconde  65.  Si  l'on  avait  i3o  mètres 
à  prendre,  on  mettrait  le  compas  de  M  en  3o;  si  l'on 
voulait  i65  ,  on  le  porterait  de  P  en  I.  On  conçoit  que  , 
dans  le  second  cas,  le  plan  représenterait  l'objet  cent 
f-ois  plus  petit  que  dans  le  premier,  les  côtés  étant 
dix  fois  plus  courts. 

Exercices.  —  Dessiner  une  échelle  décimale  de 
3  mètres  : 

La  figure  61  doit  servir  de  modèle  à  cet  exercice; 
mais  il  faut  prendre  le  centimètre  pour  la  longueur 
des  divisions  CD,  DM,  etc.  Les  transversales  seront 
espacées  d'un  millimctre. 

Dessiner  une  porte  unie  dont  les  côtés  perpendicu- 
laires, pris  sur  l'échelle  ci-dessus,  soient  entre  eux 
comme  4  est  à  'y  : 

.  Pour  construire  cetle  figure  ,  il  faut  prendre  autant 
de  fois  sept  parties  de  l'échelle  pour  la  hauteur  qu'on 
a  pris  de  fois  quatre  pour  la  base  5  ensuite  il  ne  s'agit 
plus  que  de  former  l'encadrement  et  de  donner  aux 
emboîtures  la  largeur  convenable. 

Dessiner  une  croisée  à  un  vantail  dont  les  côtés  soient 
entre  eux  comme  5  est  à  9  : 

Les  observations  pour  la  construction  de  l'encadre- 
nienl  ou  bâti  de  cette  fi^nirc,  sont  analogues  à  celles 
qui  regardent  la  figure  précédente;  ensuite  il  ne  s'a- 
gira plus  que  de  faire  le*  divisions  pour  représenter 
les  petits  bois. 


(  34  )    _ 

Dessiner  un  cîevant  de  bouliquc  sur  une  échelle 
donnée  ,  fig.  XXX  : 

La  forme  de  cette  devanture  est  trcs-éléganle  ;  sa 
construction  est  facile;  les  croisées  sont  composées  de 
huit  carreaux  ;  les  châssis  sont  séparés  par  une  colonne 
demi-saillante  qui  sert  d'appui  aux  arcs  qui  foruient 
le  cintre  des  carreaux  supérieurs^  le  soubassement  G 
est  en  panneaux  taillés  à  pointe  de  diamant,  et  la  frise 
AB  est  destinée  à  recevoir  l'enseigne. 

Kemarques. 

Les  assemblages  se  font  à  tenon  et  à  mortaise.  Lors- 
cjue  le  tenon  est  rond  on  le  nomme  tourillon;  le  res- 
5aut  que  laisse  le  bois  enlevé  pour  former  le  tenon  se 
nomme  arasement.  L'épaulement  est  l'épaisseur  com- 
prise entre  les  mortaises  ou  l'extrémité  du  bois.  Dans 
les  assemblages  carrés,  les  arasemens  sont  égaux;  les 
assemblages  à  enfourchement  n*ont  pas  d'épaulemens, 
ils  sont  à  l'extrémité  des  pièces;  les  assemblages  des 
pièces  à  moulures  doivent  être  d'onglet,  au  moins  à 
la  largeur  de  l'ornemenl.  Les  assemblages  à  demi-bois 
sont  les  plus  faciles  mais  les  moins  solides.  Lorsque  le 
tenon  et  l'entaille  sont  évasés,  l'assemblage  est  dit  à 
queue  d'aronde.  Les  assemblages  droits  se  font  à  feuilles 
«-impies  ou  rainures  et  à  languettes.  Pour  rallonger 
des  pièces,  on  les  entaille  à  demi-bois,  en  y  réservant 
des  rainures  et  des  languettes;  on  retient  les  pièces  à 
l'aide  des  chevilles  et  de  la  colle.  La  rallonge  É  à  trait 
et  clef,/^.  LXXII,  est  très-solide;  clic  se  nomme  trait 
de  Jupiter. 


(  35  ) 

CHAPITRE  XII. 

DES  SURFACES  EN  GÉNÉRAL. 

*  ii5.  Qu'appelle-t-ox  surfaces  ou  superficies  ? 
Ce  sont  des  espaces  renfermés  par  des  lignes.  On  en 

distingue  de  trois  sortes  :  les  planes,  les  concaves  et 
les  convexes. 

*  116.   Quappeîle-t-on  surfaces  planes? 

Ce  sont  celles  sur  lesquelles  on  peut  appliquer  en 
tout  sens  une  règle  bien  droite. 

*  11^.   Qu  est-ce  (jaune  surface  concave? 

C'est  celle  d'un  objet  creux  ,  comme  l'intérieur  d'un 
timbre  de  pendule. 

*  Î18.   Quappelle-'t-on  surface  convexe? 

C'est  la  superficie  extérieure  d'un  objet  relevé  en 
bosse  comme  l'extérieur  d'un  timbre. 

*  119.    Comment  jiomme-l-on  les  surfaces  déter- 
minées par  des  lignes  droites  ? 

On  les  nomme  polygones  rectiîignes. 

*  120.  Et  celles  qui  sont  renfermées  par  des  li- 
gnes courbes? 

Polygones  curvilignes. 

*  1 2  [ .   Combien  j  a-t-il  de  sortes  de  polygones  ? 
De  deux  sortes,  \es  réguliers  et  les  irréguliers. 

*  122.    Qu  est-ce  qu  un  polf^one  régulier? 

C'est  celui  qui  a  tous  ses  côtés  et  tous  ses  angles  égaux. 

*  123.   Qu  est-ce qu  un poljgoue  irrégulier? 
C'est  celui  dont  les  côtés  et  les  angles  sont  inégaux. 


(36  ) 

CMAPITRE  XIII. 

DES    TRIANGLES. 


SECTION   PREMIERE. 

Les  Triangles  en  général  et  Je  la  \aleur  do  leurs  Angles. 

^  1 24.  Qu'est-ce  (jfu'un  triangle  ? 
C'est  un  espace  compris  entre  trois  lignes  formant 
trois  angles  yjîff.  62  ,  63  ,  etc. 

*  126.  Combien  distingite-t-on  de  sortes  de  trian^ 
gles  par  rapport  aux  lignes  dont  ils  sont  formés? 

De  trois  sortes  :  les  rectilignes  formes  par  des  lignes 
droites, y?^.  62  et  63;  les  curvilignes  formés  par  des 
lignes  courbes, ^^.  64  et  65  ;  et  les  mixlilignes  qui 
sont  formés  par  des  lignes  ,  dont  les  unes  sont  droites 
et  les  autres  sont  courbes, ^^.  66  et  67. 

*  126.  Combien  distingue-l-on  de  sortes  de  trian» 
gles  rectilignes  ,  par  rapport  à  leurs  côtés? 

De  trois  sortes  :  le  triangle  équilatéral  ,  (fui  a  les 
trois  côtés  égaux,  y?^.  62  ;  l'isocèle,  qui  a  deux  côtés 
égaux  ,  /?^.  63 }  et  le  scalëne  ,  qui  a  les  trois  côtés  iné- 
gaux,/^.  68. 

*  127.  Quels  noms  donne-t-on  encore  aux  trian- 
gles par  rapport  à  leurs  angles  ? 

On  nomme  triangle  rectangle  celui  qui  a  un  angle 
droit, ^g-.  6g  j  ambligone  ou  oblusangle  ,  celui  qui  a 
un  angle  obtus,  ^^.  10  j  et  oxigone  ou  acutangle, 
celui  qui  a  tous  ses  angles  aigus  ,y7^.  62  et  63. 

*  128.  Comment  appelle-t-on  le  grand  côté  du 
triangle  rectangle  ? 

Hypoténuse;  il  est  toujours  opposé  au  plus  grand 
angle  ;  et  en  général  dans  tout  triangle  ,  le  plus  grand 


côté  est  toujours  r^pposé  au  plus  grand  angle  et  réci- 
proquement ,  et  le  plus  petit  côté  au  plus  petit  angle. 
Ainsi ,  dans  la  figure  69,  l'angle  G  est  le  plus  grand  , 
parce  qu'il  estopposé  au  côté  DE  qui  est  le  plus  grand  , 
et  l'angle  E  est  le  plus  petit,  parce  qu'il  est  opposé 
au  plus  petit  côté  GD. 

*  1 2g.  Combien  les  trois  angles  d*un  triangle  oni^ 
ils  de  desrrés? 

Toujours  180  :  car  si  l'on  fait  passer  une  circonfé- 
rence de  cercle  par  le  sommet  des  trois  angles  A  ,  B  ,  C, 
Jîg.  7  1  ,  elle  sera  toute  comprise  entre  les  côtés  des  trois 
angles^  or,  ces  angles  ayant  le  sommet  à  la  circonfé- 
rence, chacun  d'eux  a  pour  mesure  la  moitié  de  l'arc 
qu'il  intercepte  entre  ses  côtés  (N°  ']^)'-  donc  ils  ont 
ensemble  la  moitié  delà  circonférence  ,  ou  1 80  degrés. 

*  1 3o.    Que  concluez-vous  de  là  ? 

x"  Que  lorsqu'on  connaît  deux  angles  d*nn  trînn- 
glc,  on  peut  trouver  le  troisième,  en  retranchant  la 
sojnme  des  deux  premiers  de  180  degrés  3 

2"  Que  lorsque  deux  angles  d'un  triangle  sont  égaux 
à  deux  angles  d'un  autre  triangle,  le  troisième  du  pre- 
mier est  nécessairement  égal  au  troisième  du  second  j 

S*»  Que  les  deux  angles  aigus  d'un  triangle  rectan- 
gle valent  toujours  ensemble  90  degrés  ,  et  sont  com- 
plémens  l'un  de  l'autre  5 

4"  Qu'il  ne  peut  y  avoir  qu'un  seul  angle  droit 
dans  un  triangle  ;  car  il  ne  reste  plus  pour  les  autres 
que  90  degrés  ; 

5°  Qu'il  ne  peut  non  plus  y  avoir  qu'un  seul  angle 
obtus,  ne  restant  plus  pour  les  deux  autres  angles, 
qu'un  nombre  de  degrés  moindre  que  90. 

*  i3i.   Quappelle-l-on  hauteur  d'un  triangle? 
C'est  la  perpendiculaire  AD  ,^i;".  111  et  1 12  ,  abaif- 

sée  de  l'un  des  angles  quelconques,  sur  le  côté  op- 
posé BÇ  ou  sur  son  prolongement  GD.  L'angle  d'oii 
pnrtla  perpendiculaire  se  nomme  sommetdu  triangle, 
€t  le  côté  sur  lequel  elle  tomi>e  se  nomme  base. 


(38  ) 

Exercices.  — Déterrainer  la  valeur  de  l'un  des  an- 
gles afgus  d'un  triangle  rectangle,  par  la  connaissance 
de  l'autre. 

Déterminer  la  valeur  des  angles  d'un  triangle  iso- 
cèle, connaissant  celle  de  l'un  des  angles  semblables 
ou  symétriques. 

Ces  exercices  sont  une  conséquence  des  N"  12g  et 


SECTION  II 

Construclion  des  Triangles. 

*  i32.  CiOMBiEN  faut-il  de  conditions  pour  déter- 
miner un  triangle? 

Trois,  pourvu  que  dans  les  conditions  connues  il  y 
ait  un  côté  ;  ainsi  un  triangle  est  déterminé  lorsqu'on 
connaît  ses  trois  côtés,  ou  deux  côtés  et  l'angle  com- 
pris, ou  deux  angles  et  le  côté  compris. 

*  i33.  Que  faut-il  faire  pour  tracer  un  triangle  dont 
on  connaît  la  longueur  des  côtés  A  ,  B  ,  C  ,  fig.  72  ? 

Tirer  la  ligne  DE  égale  à  A;  de  l'extrémité  D  de 
cette  ligne,  et  d'un  rayon  égal  à  B,  décrire  un  petit 
arc  eu  G;  de  l'autre  extrémité  E  de  cette  même  ligne, 
et  d'un  rayon  égal  à  C,  décrire  encore  un  arc  qui 
coupe  le  premier  )  du  point  d'intersection  ,  tirer 
les  deux  lignes  DG,  EG,  et  on  aura  le  triangle  de- 
mandé. 

"*  1  34'  Que  faut-il  faire  pour  construire  un  triangle 
é.piilaléral  dont  on  cannait  la  longueur  de  l'un  des 
c  nés  k.,Jîg.  73? 

Tirer  une  droite  BC  égale  à  A  ;  de  ses  extrémités, 
et  d'un  rayon  égal  à  cette  ligne  ,  décrire  des  arcs  qui 
se  coupent  en  D,  et  joindre  par  des  droites  le  point 
d'intersection  D  aux  extrémités  de  la  ligne  BG. 

*  i35.   Connaissant  la  longueur  A  eX  B  deg  deux 


(39) 
côtés  de  r angle  droit  d'un  triangle  rectangle,  fig.  74 , 
(^  lie  faut-il  faire  pour  le  construire? 

Tirer  une  ligne  CD  égale  à  A;  élever  à  son  extré- 
mité C  une  perpendiculaire  CE  égale  à  B  ;  la  droite 
ED  termine  le  triangle  demandé. 

"''  i36.  Comment  construit-on  un  triangle  isocèle 
dont  les  côtés  égaux  ont  chacun  la  longueur  de  la 
droite   A,    connaissant    l'angle    B    quils  forment, 

fig'  75"?  ^  ^  ,    ,  , 

-  Après  avoir  tiré  une  droite  CD  égale  au  côté  donne 
A  ,  on  fait  au  point  C  un  angle  égal  à  B  ;  on  porte  sur  la 
droite  CE  une  longueur  égale  à  l'autre  côté  CD  5  oa 
joint  les  points  D  et  E  ,  et  le  problème  est  résolu. 

*  1 3'/.  Comment  trace-t-on  un  triangle  dont  on  cojI' 
naît  deux  côtés  A ,  B  e/  l'angle  H  qu'ils  doivent  for" 
mer,  fig.  'j61 

On  tire  une  droite  I C  égale  à  A;  on  fait  au  point  I  un 
angle  égal  à  H  ;  on  porte  la  longueur  de  B ,  de  I  en  J  ; 
ou  joint  ensuite  par  une  droite  les  points  C  et  J,  et  on 
a  !e  triangle  demandé. 

*  1  38.  Que  faut-il  fa  ire  pour  construire  un  triangle 
dont  on  donne  un  côté  L  et  les  deux  angles  A  e/  B  qui 
doivent  être  à  ses  extrémités ,  fg.  n'j  ? 

Tirer  une  ligne  IJ  égale  au  côté  Lj  à  l'extrémité  J, 
faire  un  angle  égal  à  A  ,  et  à  l'autre  extrémité  un  angle 
égal  à  B ,  et  tirer  les  lignes  I G  ,  J  G ,  et  on  a  le  triangle 
demandé. 

*  189.  Connaissant  deux  côtés  A.  et  B  d'un  triangle 
acutangle  et  l'angle  L  opposé  au  côté  A ,  que  faut-il 

faire  pour  le  construire ,  fg.  78? 

Tirer  une  ligne  IJ  égale  à  B;  à  l'une  de  ses  extré- 
mités I  faire  un  angle  égal  à  L  ,'  de  l'autre  extré- 
mité J,  et  d'un  rayon  égal  au  côté  A  ,  décrire  l'arc  H, 
qui  coupe  le  côté  IH^  joindre  par  une  droite  les  points 
J  et  H ,  et  on  a  le  triangle  demandé. 

'''   140.   Comment  trace^t-on  un  triangle  dont  on 


(4o) 

ronnnît  rleux  angles  k  ct'è  et  le  côté  L  opposé  à  Van- 
^/eB,/ir.  79? 

On  lire  une  droite  indéfinie  DE  ;  on  fait  au  point  D 
un  angle  égal  à  A,  et  ou  en  figure  un  autre  égal  à  B 
en  un  point  quelconque  I  de  la  ligne  DE;  on  prend 
surDF  une  longueur  égale  à  L,  et  de  ce  pointon  mène 
une  parallèle  FE  à  la  ligne  ponctuée  ,  et  on  a  le  trian- 
gle demandé. 

*  i4i-  Que  faudrait-il  faire  pour  construire  un 
triangle  dont  la  longueur  de  chaque  côlé  serait  don- 
née  en  nombre? 

Prendre  sur  l'échelle  les  longueurs  désignées ,  et  en 
former  le  triangle. 

Exercices.  —  Construire  un  triangle  dont  les  côtés 
soient  entre  eux  comme  les  nombres  9,  10  et  1  1  : 

Construire  un  triangle  dont  la  base  soit  de  10  mè- 
tres, représentés  par  des  centimètres,  et  la  hauteur, 
prise  sur  la  quatrième  division  de  la  base,  soit  de 
o  mètres. 

Faire  un  triangle  dont  un  angle  soit  de  96  degrés, 
un  autre  de  75  ,  et  le  côté  compris  de  10  mètres  re- 
présentés par  des  cenliniètres. 

Pour  résoudre  ces  problèmes,  il  faut  prendre  les 
longueurs  don  nées  sur  AB  ,  fig.  XV,  et  se  servir  du  rap- 
porteur pour  former  les  angles  du  dernier  triangle. 


('»  ) 

CHAPITRE  XIV. 

DES    QUADRILATÈRES. 


SECTION  PREMIERE. 

Définifion  des  Quadrilatères. 

*  142.  Çjv' AVPLLLE-T-oy  quadrilatère? 
C'est  une  figure  de  quatre  cotes. 

*  i/|3.  Combien  dislingve-t-on  de  sortes  de  qua- 
drilatères aj  ant  un  nom  particulier? 

De  six  sortes  :  !e  carré  ,  le  rectangle ,  le  rhombe  ou 
losange,  le  rhomboïde  ,  le  trapèze  et  le  trapczoïde. 

*  i44-   Qu'est-ce  que  le  carré? 

C'est  une  surface  renfermée  par  quatre  lignes  droites 
de  même  longueur,   formant  quatre  angles  droits, 
fg.  80. 

*  145.   Qu'appelle-t-on  rectangle  ? 
C'est  un  carré  ]ong,^jO-.  81. 

*  146.    Qu  appelle-t-on  rhombe  ou  losange? 
C'est  une  surface  renfermée  par  quatre  lignes  égales, 

formant  quatre  angles  ,  dont  deux  opposés  sont  égaux 
et  aigus ,  et  les  deux  autres  sont  aussi  égaux  et  obtus, 
fg.  82. 

*  147.    Qu'est-ce  qu-e  le  rhomboïde? 

C'est  une  figure  qui  a  les  côtés  et  les  angles  opposés 
égaux  et  parallèles,  mais  les  angles  et  les  côtés  con- 
tigus  inégaux  ^^g.  83. 

*  14B.  Quel  nom  général  donne-t-on  aux  quadri- 
latères qui  ont  les  lignes  parallèles  deux  à  deux? 

Celui  de  parallélogramme. 

*  149.   Qu  appel le-t-on  trapèze? 


(  42   ) 

C'est  un  quadrilalère  cjuia  deux  côtés  égaux,  elles 
deux  autres  parallèles  et  inégaux  j/To^.  84. 

i5o.    Qu'est-ce  que  le  irapézoide? 

C'est  une  figure  qui  a  toutes  les  lignes  inégales, 
mais  dont  deux  sont  parallèles,  ^^.  85. 


SECTION  II. 

Constructiou  des  Quadrilatères. 

*  i5i.  K^vEfnut-il  faire  pour  tracer  un  carré  dont 
on  connaît  un  des  dotés  V  ^Jîg.  8o? 

Tracer  une  droite  AB  égaleaucôté  donné  P;  au  point 
B  élever  une  perpendiculaire  BE,  égale  au  côté  P; 
des  points  A  et  E ,  et  d'une  ouverture  de  compas  égale 
à  la  droite  P,  décrire  des  arcs  qui  se  coupest  en  Gj 
joindre  les  points  G  E  et  G  A,  et  on  a  le  carré  demandé. 

Ou  peut  encore  résoudre  ce  problème  de  la  ma- 
nière suivante  :  Des  extrémités  A  et  B  de  la  ligne  don- 
née ^fig.  86  ,  et  d'un  rayon  égal  à  cette  droite  ,  il  faut 
décrire  les  arcs  AI  G,  BID  ;  de  la  même  ouverture, 
à  partir  de  l'intersection  I,  couper  l'un  des  arcs  A  G  en 
Cj  tirer  la  droite  A  G  qui  partage  IB  en  deux  parties 
égales,*  porter  la  longueur  I J  de  T  en  D  et  en  L ,  et  les 
quatre  angles  du  carré  seront  déterminés.  Il  est  clair 
que  l'angle  A  est  droit ,  car  il  comprend  entre  ses  côtés 
un  arc  égal  au  quart  d'une  circonférence  décrite  de  sou 
sommet  A  ,  l'arc  IB  ,  étant  déterminé  par  le  rayon  du 
cercle,  comprend  6o  degrés  (N°  104),  et  ID  est  égal  à 
la  moitié  de  cet  arc,  et  a  par  conséquent  3o  degrés ,  ce 
qui  fait  en  tout  90  degrés,  mesure  d'un  angle  droit  : 
il  en  est  de  même  de  l'angle  B. 

*  i52.  Et  si  on  ne  connaît  que  la  diagonale  A  , 
f§'  ^7  »  que  faut-il  faire  ? 

^1  faut  croiser  perpendiculairement  deux  licries 
égales  à  A,  de  manière  à  ce  que  l'iatersectiou  soil  au 


I  (43) 

niilieii  de  chacune  tî'ellei,  et  joindre  les  extrémités 
B ,  C ,  D  et  E  de  ces  lignes  par  des  droites. 

*  i53.  Que  faut- il  faire  pour  construire  un  carré 
lorsqu'on  ne  connaît  que  la  dijjérence  P  de  la  dia- 
i^unale  au  côté^fig.  87? 

Elever  une  perpendiculaire  BD  sur  une  ligne 
DE;  partager  l'angle  D  en  deux  parties  égales  par 
une  ligne  indéfinie;  porter  la  différence  donnée  P, 
de  D  en  H,  de  H  en  I  et  de  I  en  E  sur  la  ligne  DE ,  et 
on  aura  la  longueur  DE  pour  celle  du  côté  du  carré. 

On  peut  aussi,  sur  un  carré  quelconque  ABCD, 
Jig.  88,  mener- la  diagonale;  porter  la  longueur  du 
côté  sur  la  diagonale  de  C  en  E  j  tirer  ensuite  la  ligne 
EDH,  et  porter  la  longueur  donnée  M  sur  le  prolon- 
gement de  la  diagonale  de  E  en  G  ;  enfin ,  mener  GH 
parallèle  à  AD,  elle  déterminera,  par  sa  rencontre 
avec  le  prolongement  de  ED ,  la  longueur  du  côté  du 
carré  demandé.  En  effet,  à  cause  des  parallèles  AD 
et  GH,  on  a  cette  proportion  ,  AE  :  AD  ::  EG  :  GH. 

*  154.  Connaissant  les  deux  côtés  adjacens  A  e/B, 
Jig.  89  ,  d'un  rectangle ,  que  faut-il  faire  pour  le  conS' 

Iruire? 

Tirer  une  droite  CD  égale  à  A;  élever  en  D  une 
perpendiculaire  égale  à  B  ;  du  point  C,  et  d'une  ou- 
verture de  compas  égale  à  B,  décrire  un  arc  en  E; 
d'une  ouverture  égale  à  A,  à  partir  du  point  F, 
couper  l'arc  E;  les  lignes  FE  et  CE  qui  passent  par 
l'intersection  des  deux  arcs,  achèvent  le  rectangle  de- 
mandé. 

*  1 55.  Si  Von  ne  connait  que  les  diagonales  A  e/  B 
et  r  angle  C  qu  elles  forment  ^fig.  90,  que  faut-il  faire? 

Il  faut  croiser  les  deux  diagonales  par  le  milieu  ,  de 
manière  à  ce  qu'elles  forment  à  leur  intersection  D  un 
angle  égal  à  l'angle  C  ;  joindre  les  extrémités  des  dia- 
gonales par  des  droites  ,  et  on  a  le  rectangle  demandé. 

*  1 56.  Et  si  Von  ne  connaît  que  les  diagonales 
A  ef  B  et  un  côté  C ,  fig.  9 1  ? 


(  4i  )_ 

Tl  fai't  tirer  une  cîroile  DE  égale  à  C  ,  et  d'une  ou- 
verture de  compas  égale  à  la  moitié  de  l'une  des  dia- 
gonales ,  décrire  des  points  D  et  E  des  arcs  qui  se  cou- 
pent en  F;  tirer  les  lignes  GD,  HE  indéfinies^  porter 
la  longueur  D  F  de  F  en  H  et  en  G,  et  joindre  les  poinls 
DH,  H  G  et  GE,  On  pourrait  encore  le  construire  de 
cette  manière  :  après  avoir  tiré  la  ligne  D  E  ,  lui  élever 
au  point  D  une  perpendiculaire  d'une  longueur  indé- 
finie, et  du  point  E,  et  d'une  longueur  égale  à  la 
diagonale  ,  couper  D  H  en  H  :  on  aurait  deux  côtés  du 
rectangle  qu'on  achèverait  de  construire. 

*  iSy.  Que faul-il  faire  pour  construire  vn  losange 
dont  on  connàîl  les  deux  diagonales  A  e/  B ,  fig.  92? 

Croiser  perpendiculairement  deux  lignes  égales  aux 
diagonales,  de  manière  à  ce  que  l'intersection  se 
trouve  au  milieu  de  chacune  d'elles,  et  joindre  les 
extrémités  B,  C,  D  et  E  par  des  droites. 

*  i58.  Comment  construit-on  un  irapczoïde  dont  on 
connaît  les  quatre  côtés  A  ,  B  ,  C  e/  D  '^fig.  98,  A  étant 
la  base  et  C  la  parallèle  ? 

On  tire  une  droite  IJ  égale  à  A;  on  porte  sur  cette 
ligne  une  longueur  JL  égale  à  C  ;  de  I ,  et  d'un  rayon 
é:^alàD,on  décrit  un  arc  en  N;  deL,  et  d'un  rayon  égal 
àB,  on  coupe  cet  arcen  N;  de  l'intersection  N  ,  et  d'un 
rayon  égal  à  C,  on  décrit  un  arc  en  V  ;  de  J ,  et  d'un 
rayon  égal  àB,  on  coupe  cet  arc;  enfin,  on  joint  par  des 
droites  les  points  NVJ,  et  on   a  la  figure  demandée. 

*  i5g.  Connaissant  les  quatre  côtés  A ,  B ,  D  p/  E  , 
Jig,  94.,  d^un  quadrilatère  quelconque  et  la  diago- 
nale C  qui  joint  le  second  angle  au  point  de  dé- 
part (i),  que  faut-il  faire  pour  le  construire? 

Tirer  \\r,e  droite  FG  égale  à  A5  du  point  F,  et  d'un 
rayon  égal  à  C,  décrire  un  arc  en  H;  de  G,  et  d'un 
rayon  égal  à  B  ,  couper  l'arc  H;  de  H  ,  et  d'un  rayon 


(i)  On  appelle  point  de  deparl   l'extrémité  à  gauche  de  U 
ligue  droite  ,  qui  csi  ia  base  de  la  figure. 


(  43  ) 

égal  à  D,  décrire  un  arc  en  I  ;  de  F  ,  et  d'un  rayon  égal 
à  E  ,  couper  ce  dernier  arc  ;  joindre  par  des  droites  les 
points  F  ,  I ,  H ,  G  ,  et  on  a  le  quadrilatère. 

Exercices.  —  Dessiner  la  porte  à  deux  panneaux, 
fig.  XXXI  : 

La  hauteur  d''une  porte  peut  élre  double  de  sa  lar- 
geur; les  lignes  G  représentent  les  arêtes  extérieures 
du  bâti  ou  encadrement;  les  panneaux  sont  égaux  et 
assemblés  à  rainures  avec  le  bâti  A  ,  ainsi  que  la  tra- 
verse B,  et  sont  ornés  d'une  moulure  prise  dans  l'épais- 
seur du  bois. 

La  porte  à  petits  cadres  ,7%.  XXXII: 

La  hauteur  de  la  porte  peut  être  double  de  sa  lar- 
geur; les  lignes  G  représentent  les  arêtes  extérieures 
du  bâti;  AB  les  joints  des  baltans  ou  vantaux.  Le  bâti 
D  doit  être  assemblé  à  mortaises,  ainsi  que  les  traverses 
E.  Les  panneaux  G  ne  doivent  élre  qu'à  la  hauteur 
de  la  cymaise  ou  d'appui. 

On  appelle  petits  cadres,  ou  profils  à  petits  cadres, 
les  ornemens  composés  de  plusieurs  moulures  qui  en- 
tourent un  panneau  ,  lorsque  ces  moulures  sont  prises 
dans  l'épaisseur  du  bois;  et  grands  cadres  ou  cadres 
ravalés  ou  embrevés  lorsque  la  saillie  excède  le  nu  du 
champ.  Les  profils  qui  ne  contiennent  qu'une  espèce 
de  moulure  se  nomment  simples,  ou  à  plate-bande  si 
la  moulure  est  plate. 

La  porte  à  grands  cadres, y%.  XXXIII: 

Gette  figure  se  construit  à  peu  près  comme  la  précé- 
clente;  les  panneaux  du  bas  sont  un  peu  plus  courts  qu« 
les  autres  et  taillés  à  pointes  de  diamant.  Les  grands 
panneaux  de  celte  porte  peuvent  élre  en  hexagones 
allongés  et  recevoir  un  ornement  au  milieu  ;  les  autres 
peuvent  être  diversement  construits  et  ornés ,  pourvu 
que  la  symétrie  soit  observée. 

La  grande  grille, y%".  XXXIV: 

Pour  construire  cette  grille,  il  faut  d'abord  tracer 
l'encadrement,  ensuite  les  grands  barreaux  qui  ont 


(46) 
une  direction  verticale;  ceux  qui  sont  tangens  aux 
cercles  et  leurs  parallèles ,  etc. 

Le  parquet ,  fig.  XXXV  : 

Les  traverses  sont  assemblées  à  arasement ,  c'est-à- 
dire,  coupées  à  mi-bois  et  enlrelacées;  le  bâti  est  as- 
semblé à  onglet;  on  dessine  d'abord  les  traverses  A  A  , 
ensuite  celles  B  et  C. 

La  barrière  ^fig.  XXXVI  : 

La  construction  de  celte  barrière  est  facile  ;  îes 
grandes  traverses  sont  assemblées  à  arasement  sur  la 
rosette,  et  à  fausses  coupes  aux  angles  du  bâti;  les 
petites  sont  ajustées  sur  les  grandes  par  un  tenon  et 
une  mortaise. 


CHAPITRE  XV. 

DI-:S    POLYGONES    RÉGULIERS. 

-  ■,  '  ,  ■  , 

SECTION  PREMIÈRE. 

Désignation  des  Polygones  réguliers. 

*  160  Comment  désigne-t-on  ordinairement  les 
polygones  ? 

En  nommant  le  nombre  de  leurs  côtés;  cependant 
il  y  en  a  qui  ont  un  nom  qui  leur  est  propre. 

*  161.   Quels  sont-ils  ? 

Le  triangle  ou  îrilatère  qui  a  trois  côtés,  fig.  g^i; 
le  quadrilatère  ou  carré  qui  en  a  quatre,  fig.  96;  le 
pentagone  qui  en  a  cinq,y7^.  9^;  l'exagone  qui  en  a 
six  y  Jîg.  98;  l'eptagone  qui  en  a  sept,^^.  99;  l'oc- 
togone qui  en  a  huit,y5"«-.  100;  l'ennéagone  qui  en  a 
neiil,^?^.  loi;  le  décagone  qui  en  a  dix,  fif^.  102; 
l'ondécagonequiena  onze^Jïg,  io3;  et  le  dodécagone 


(4:) 

qnî  en  a  douze  ,^^.  to4  :  quand  ils  sont  irréguliers, 
on  ajoute  aux  noms  qui  les  désignent  le  dénominatif 
d'irrégulier. 

*  162.  Comment  prouve~t-on  la  régularité  de  tous 
ces  polygones  ? 

En  leur  circonscrivant  une  circonférence;  si  le  po- 
lygone est  régulier,  la  circonférence  touchera  le  som- 
met de  tous  ses  angles  ifig-  98,  elc.  On  dit  alors  que  le 
polygone  est  inscrit  dans  la  circonférence.  On  prouve 
aussi  la  régularité  des  polygones  en  leur  inscrivant 
une  circonférence;  si  la  figure  est  régulière  ,  tous  ses 
côtés  seront  tangens  au  cercle  ,  au  point  milieu  de  cha- 
cun d'eux  ,  fig.  io5  :  on  dit  dans  ce  cas  que  le  polygone 
est  circonscrit  à  la  circonférence. 

*  i63.  Que  faut'il  faire  pour  circonscrire  une  cir- 
conférence  à  un  polygone  régulier? 

Chercher  le  centre  E  ,fig.  98,  du  polygone  donné, 
et  d'une  ouverture  de  compas  égale  à  la  distance  du 
centre  au  sommet  de  l'un  des  angles  B  ,  décrire  la  cir- 
conférence ABC,  etc. ,  qui  satisfait  à  la  demaîide. 

*  i64'  Que  faut-il  faire  si  on  veut  V  inscrire  dans 
le  pofygone  ? 

Prendre  pour  rayon  la  perpendiculaire  IB  ,fig.  io5, 
menée  du  centre  au  milieu  de  l'un  des  côtés  du  po- 
lygone ,  et  décrire  la  circonférence  ABC ,  etc.,  qui  est 
celle  qu'on  demande. 

*  16 5.  Comment  trouve^t-on  le  centre  d*un  polj'~ 
gone  régulier  ? 

Si  le  polvgone  donné  a  un  nombre  pair  de  côtés, 
Jîg.  98,  il  faut  joindre  par  une  droite  le  sommet  d'un 
angle  quelconque  A  av^ec  celui  de  l'angle  qui  lui  est 
opposé  B;  joindre  pareillement  le  sommet  d'un  autre 
angle  C  avec  l'angle  opposé  D;  l'intersection  E^  des 
deux  droites  est  le  centre  du  polygone. 

■''  166.  Et  si  le  polygone  donné  a  un  nombre  im- 
pair de  côtés  ? 

Il  faut  joindre  par  une  droite  le  sommet  d'un  angle 


(  48  ) 
quelconque  A,  fg.  99,  avec  le  milieu  D  clu  côté  qui 
lui  est  opposé;  joindre  pareillement  le  sommet  d'un 
autre  angle  B  avec  le  milieu  I  du  côté  qui  lui  est  aussi 
opposé:  l'intersection  E  des  deux  droites  est  le  centre 
du  polygone. 

167.  Quel  est  le  nombre  des  degrés  de  tous  les 
angles  d  un  polygone  quelconque  ? 

C'est  le  nombre  180  pris  autant  de  fois  moins 
deux  que  le  polygone  a  de  côtés;  car  tout  polygone 
peut  être  changé  en  autant  de  triangles  moins  deux 
qu'il  y  a  de  côtés,  comme  on  le  voit,  7?^.  \^\\  or  les 
trois  anglesde  tout  triangle  valent  i8odegrés(N°  129). 

168.  Comment  peut-on  déterminer  le  nombre  des 
degrés  de  chaque  angle  d'un  polygone  régulier? 

En  divisant  la  somme  totale  des  degrés  de  ce  poly- 
gone par  le  nombre  de  ses  angles. 


SECTION  II. 

Construction  des  Polygones  rtfgulierSê 

*  169.  y^u?.  faut-il  Jnire  pour  inscrire  dans  une 
circonjérence  donnée  un  poljgone  régulier  d'un  nom- 
bre quelconque  de  côtés ,  par  exemple  de  six  côtés  ? 

Diviser  la  circonférence  en  six  parties  égales, y/g-.  98 , 
c'est-à-dire  ,  porter  le  rayon  de  A  en  C ,  de  G  en  F,  etc., 
et  joindre  ces  points  dedivisionsdeuxàdeux  (N°  io3). 

*  170.  Que  faut-il  faire  pour  circonscrire  à  une 
circonférence  un  poljgone  d'un  nombre  de  côtés  don- 
nés ,  par  exemple  de  sept  côtés  ? 

Partager  la  circonférence  donnée  ,  fig.  io5  ,  en  srpt 
parties  égales;  joindre  par  des  droites  le  centre  I,  à 
tous  les  points  de  divisions  A  ,  B ,  C ,  etc.,  et  mener  à 
l'extrémité  de  ces  rayons  des  perpendiculaires  qui, 
en  se  coupant,  déterminent  le  polygone  demandé. 

*  171.  Connaissant  Vun  des  côtés  M,^.  loG,  d'un 


(  49  ) 
polygone  régulier  d'un  nombre  quelconque  de  côtés, 
par  exemple  d'un  pentagone  ,  que  faut-il  faire  pour 
le  construire? 

Décrire  une  circonférence  quelconque*  la  diviser 
en  autant  de  parties  qu'on  veut  donner  de  côtés  au. 
polygone;  joindre  deux  points  de  divisions  B  et  O  par 
une  ligne  indéfinie  Bl;  mener  par  les  points  B  et  O 
les  rayons  DB  et  DO  aussi  indéfinis;  porter  la  ligne 
donnée  M,  de  B  en  I ,  et  de  ce  point  I  mener  IK  pa- 
rallèle à  DO;  elle  déterminera  KB  pour  le  rayon  de 
la  circonférence  demandée  pour  le  polygone  que  l'on 
veut  construire.  En  effet,  on  voit  que  la  division  BO 
du  premier  cercle  :  DB,  son  rayon,  ;;  la  ligne  Bl  égale 
à  M  :  rayon  KB  du  nouveau  cercle. 

■**  172.  Comment  construit-on  un  polygone  étoile? 

On  décrit  du  même  centre,  niais  d'un  rayon  diffé- 
rent ,  deux  circonférences  ,7?g-  1 07  ;  on  partage  la  plus 
grande  en  autant  de  parties  égales  que  l'on  veut 
donner  d'angles  saillans  au  polygone  ,  par  exemple  7  ; 
on  joint  les  points  de  divisions  A  ,  B  ,  C  ,  etc.,  au  centre 
du  cercle  :  par  ces  raj^ons  la  petite  circonférence  se 
trouve  partagée  en  autant  de  parties  que  la  grande. 
On  divise  chaque  arc  du  petit  cercle  en  deux  parties 
égales ,  et  on  joint  les  points  milieux  H  ,  I ,  J  ,  etc. ,  aux 
points  de  divisions  de  la  grande  circonférence. 

Exercices.  —  Dessiner  les  carrelages, ^g-.  XXXVII, 
XXXYIII ,  XXXIX  et  XL  : 

Il  n'y  a  que  trois  sortes  de  polygones  réguliers  qui 
puissent  se  raccorder  sans  laisser  de  vide  entre  leurs 
joints  :  le  triangulaire  ,  le  carré  et  l'hexagonal  ,*  par 
conséquent  on  ne  peut  employer  que  trois  sortes  de 
carreaux  pour  carreler  une  pièce,  si  l'on  veut  qu'ils 
se  joignent  parfaitement.  On  se  sert  peu  des  triangu- 
laires ,  parce  que  leurs  angles  étant  trop  aigus  sont 
plus  sujets  à  se  casser  ;  si  l'on  eniploiela  figure  octogo- 
nale ,  il  fautremplir  les  vides  qui  restent  par  des  carrés 
dont  le  eôté  soit  égal  à  celui  de  l'oetogoue;  lorsqu'on 

3 


(  5o  ) 

emploie  le  carré  ou  le  losange ,  on  varie  ordinairement 
les  couleurs. 

Pour  construire  la  figure  XXXVII ,  il  faut  diviser  ses 
quatre  côte's  en  parties  égales,  et  tirer  les  lignes  par 
les  points  de  division. 

Pour  les  losanges, /"g-.  XXXVIII ,  on  divise  aussi  les 
côtés  AB  ,  CD  en  parties  égales;  on  divise  de  même  les 
côtés  E  F,  G  H  en  parties  égales  ,  mais  plus  grandes. 

Pour  former  les  hexagones,  fig.  XXXIX  ,  on  divise 
les  lignes  A  G  et  BD  en  parties  égales ,  on  tire  les  lignes 
par  la  première  division  ,  par  la  troisième  et  la  qua- 
trième ,  et  ainsi  de  suite  j  on  prend  ensuite  deux  divi- 
sions qu'on  porte  de  I  en  J,  de  J  en  L  ,  de  L  en  N,  etc.; 
on  en  fait  autant  sur  CD  ,  sur  FP,  etc.  Ajustant  la 
règle  aux  points  J  et  M,  on  tire  les  droites  qui  se  trou- 
vent dans  la  direction  de  ces  deux  points  ,  de  deux  en. 
deux,  entre  les  parallèles  les  plus  distantes,  etc.;  on 
joint  enfin  les  extrémités  des  droites ,  ce  qui  donne  le 
carrelage. 

Pour  former  les  octogones,  ^^.  XL,  on  divise  d'a- 
bord au  crayon  la  figure  en  carrés  AB  j  on  partage 
chacun  de  leurs  côtés  en  trois  parties  égales  ,  et  l'on 
joint ,  par  des  obliques ,  les  j^oints  les  plus  proches  des 
angles. 


(5i  ) 
CHAPITRE  XVI. 

ÉVALUATION  DES  SURFACES. 


g^ 


SECTION  PREMIERE. 

Evaluation    des    Figures    rectilicrnes. 


'&' 


I 


173.  C^u'est-ce  qu  évaluer  une  surface? 

C'est  déterminer  combien  de  fois  elle  contient  une 
autre  surface  prise  pour  l'unité  de  mesure.  Par  exem- 
ple ,  soit  l'unité  de  mesure  représentée  par  le  petit 
carré  k,^g.  108,  la  surface  du  grand  carré  CDEF, 
sera  exprimée  par  un  nombre  qui  indiquera  combien 
de  fois  il  contient  le  petit  carré  ou  l'unité  de  mesure. 
{f^oj-ez  Arithm.,  pages  171  et  172). 

m^.   Comment  obtient-on  la  surface  du  carré"? 

En  multipliant  l'un  de  ses  côtés  par  lui-même. 
Car  si  l'on  porte  successivement  sur  les  côtés  du  grand 
carré  des  longueurs  FI,  IJ,  etc.,  égales  chacune 
à  l'un  des  côtés  du  petit  carré  ,  et  qu'on  joigne  par 
des  droites  les  points  de  division  correspondans  des  pa- 
rallèles ,  on  aura  divisé  le  grand  carré  en  un  nombre  de 
petits,  égal  au  produit  du  nombre  de  division  de  l'un 
de  ses  côtés  par  lui-même;  or  ces  petits  carrés  sont 
égaux  à  l'unité  de  mesure  :  donc  la  surface  du  carré 
est  égale  au  produit  de  l'un  de  ses  côtés  par  lui-même  ; 
ainsi  si  l'unité  démesure  représente  un  mètre,  ia 
figure  aura  seize  mètres  de  surface. 

175.    Quelle  est  la  surface  du  rectans;le  ? 

C'est  le  produit  de  l'un  des  grands  côtés  par  son 
adjacent.  Qu'on  divise  le  rectangle  ABGD,^^.  109, 


(    52    ) 

de  la  même  manière  que  la  figure  précédente  ,  et  on 
verra  la  preuve  de  cette  règle. 

176.  Comment  obtiejit-on  celle  du  losange  ,  ainsi 
efue  celle  du  romboïde  ? 

En  multipliant  la  longueur  de  la  perpendiculaire 
BI,  fîg.  iio,  qui  joint  deux  parallèles,  par  la  lon- 
gueur de  sa  base  AD.  Ceci  est  fondé  sur  ce  que  ces 
fi^^ures  peuvent  toujours  être  rappelées  à  un  carré  ou 
à  un  rectangle  égal  en  superficie:  car,  si  de  l'angle  B 
on  abaisse  une  perpendiculaire  Bl  sur  le  côté  Al3,  et 
que  de  l'angle  G  on  en  abaisse  une  autre  sur  le  pro- 
longement de  AD,  il  est  visible  qu'on  aura  le  paral- 
lélogramme IBGJ ,  égal  en  superficie  au  romboïde,  le 
triangle  DGJ  dont  on  a  augmenté  cette  dernière  figure 
pour  former  ce  parallélogramme  étant  égal  à  celui 
ABI ,  dont  on  l'a  diminué,  puisqu'ils  ont  les  trois  côtés 
f  gaux  ;  on  le  prouverait  de  même  pour  le  lozange  : 
donc  la  surface  de  ces  figures  est  égale  au  produit  de 
la  perpendiculaire  qui  joint  deux  parallèles  par  la  base. 

i--.  Quelle  conséquence  tirez-vous  de  ce  qui 
vient  d'être  démontré? 

Que  tous  les  parallélogrammes  de  mêmes  bases  et 
d'égale  hauteur  sont  égaux. 

1^8.  Que  résulterait-il  si  l'on  joignait  les  deux 
anicles  opposés  d'un  parallélogramme  quelconque 
A  B  GD  ,  par  une  droite  A  D  ,  /"i?-.  81? 

Que  cette  droite  ,  qu'on  appelle  diagonale  ,  le  divi- 
serait en  deux  triangles  égaux;  ceci  est  trop  sensible 
pour  exiger  une  démonstration. 

1-9.  Qu'en  concluez-vous? 

l""  Qu'un  triangle  quelconque  est  égal  en  superficie 
à  la  moitié  d'un  parallélogramme,  qui  aurait  pour 
l'un  de  ses  côtés  une  longueur  égale  à  celle  do  la  ba^c 
du  triangle  cl  une  même  hauteur. 

Ainsi ,  pour  avoir  la  superficie  des  triangles  .yig.  i  1  1 
et  112,  il  faut  prendre  la  longueur  BG  de  la  ba^e 
et  la  porter  sur  l'échelle ,  pour  savoir  combien  elie 


(  53  ) 
contient  d'unités ,  y  porter  pareillement  la  hauteur 
AD;  la  moitié  du  produit  de  ces  deux  nombres  sera 
la  superficie  de  chaque  triangle. 

2°  Que  tous  les  triangles  dont  les  bases  et  les  hau- 
teurs sont  égales  ,  quelles  qu'en  soient  les  formes  ,  ont 
la  même  superficie. 

Ainsi  ,  tous  les  triangles  ABC,DBC,EBC,FBC, 
fi^.  1  i3  ,  sont  égaux ,  parce  qu'ils  ont  une  base  com- 
mune B  C  ,  et  que  toutes  les  hauteurs  AH  ,  D  I ,  E  J  , 
FK  ,  sont  égales,  étant  comprises  en  tre  des  parallèles  , 
d'où  il  résulte  qu'on  peut  faire  prendre  différentes 
formes  aux  triangles  sans  que  pour  cela  ils  ne  perdent 
rien  de  leur  superficie,  comme  nous  le  verrons  au 
chapitre  XVII. 

i8o.  Que  faut-il  faire  pour  avoir  la  surface  du 
trapèze  et  celle  du  trapézoide ,  fig.  84  e-/ 85? 

Multiplier  la  moitié  de  la  somme  de  deux  côtés  pa- 
rallèles AG  et  ED  par  la  hauteur  perpendiculaire  AB 
de  la  figure.  Ceci  est  évident ,  car  si  de  l'angle  A  du 
trapézoïde  ^fi^'  i  i4  »  on  abaisse  une  perpendiculaire 
A  F  sur  le  côté  DG,  et  que  sur  le  milieu  de  DF  on 
élève  une  autre  perpendiculaire  El,  on  aura  un  rec- 
tangle EIBG,  égal  en  superficie  au  trapézoïde  ABCD, 
le  triangle  D  JE  dont  on  a  diminué  cette  figure  étant 
égale  à  celui  JI  A  dont  on  l'a  augmentée  pour  former 
le  rectangle,  puisqu'ils  ont  les  trois  côtés  égaux  :  or 
le  côté  EG  du  rectangle  tient  le  milieu  entre  la  droite 
FG ,  qui  est  égale  â  AB ,  et  la  droite  D  G  ;  il  est  donc 
égal  à  la  moitié  de  la  somme  de  ces  deux  droites;  eu 
conséquence  le  trapézoïde  a  pour  surface  le  produit 
de  la  moitié  de  la  somme  de  ses  côtés  parallèles  par 
la  hauteur  perpendiculaire  de  la  figure;  on  le  prou- 
verait de  même  pour  le  trapèze. 

i8i.  Quelle  est  la  superficie  des  polygones  régu- 
liers ? 

C'est  le  produit  de  la  longueur  totale  de  leur  péri- 
mètre, c'est-à-dire  de  leur  contour,  par  la  moitié  de 
la  perpendiculaire  abaissée  du  centre  du  polygone  sur 


(54) 

l'un  quelconque  des  côtés.  Ainsi  la  superficie  du  ipo- 
lygone  ,  ^g.  97 ,  est  le  produit  de  la  somme  des  côtés 
AB,  BC,  CD,  etc.,  par  la  moitié  de  la  perpendicu- 
laire F  G. 

Ceci  résulte  de  ce  que  l'on  peut  partager  le  poly- 
gone en  autant  de  triangles  égaux  que  cette  figure  a 
de  côtés,  en  menant  de  ses  angles  des  droites  AF, 
BF  ,  etc.,  à  son  centre;  or  la  surface  de  chacun  de  ces 
triangles  est  égale  au  produit  de  sa  base  par  la  moitié 
de  sa  hauteur  (N°  1  7g)  :  donc  la  surface  d'un  polygone 
régulier  quelconque  ,  est  égale  au  produit  de  son  péri- 
mètre, ou  contour,  par  la  moitié  de  la  perpendiculaire 
abaissée  de  son  centre  sur  l'un  quelconque  de  ses  côtés. 

182.  Que  faut-il  faire  pour  a\foir  la  surface  des 
"polygones  irréguliers  y  fig.  i^il 

Les  partager  en  triangles  par  des  diagonales  AC, 
AD;  évaluer  la  surface  de  chacun  de  ces  triangles  en 
particulier,  et  le  total  sera  la  surface  du  polygone. 

i83.  Comment  partage-t-on  un  parallélogramme 
quelconque  en  parties  égales ,  par  exemple  le  rhom" 
boide ,  fig.  1 15 ,  en  cinq  parties? 

Il  faut  diviser  deux  des  lignes  parallèles  AB  ,  CD  en 
autantdeparties  égalesque  la  question  en  exige,  et  join- 
dre les  points  de  division  correspondaus  par  des  droites. 

Exercices.  —  Evaluer  la  surface  des  fig.  XXX , 
XXXI,  XXXII  et  XXXIII ,  d'après  l'échelle, /"-.  61. 
[Vojez  Arithm.  ,  page  174»  pour  d'autres  exercices). 


SECTION   II. 

Evaluation  de  la  Surface  du  Cercle  et  de  ses  parties. 

184.  ^LF.  faut-il  connaître  pour  trouver  la  super- 
ficie  du  cercle? 

Le  rapport  qui  existe  entre  son  diamètre  et  sa  cir- 
conférence, et  réciproquement. 


(55  ) 

i85.   Quel  est  ce  rapport? 

Selon  Archimède ,  le  diamètre  du  cercle  est  à  sa  cir- 
conférence comme  7  est  à  22.  Ainsi,  selon  cet  auteur, 
une  circonférence  qui  a  un  diamètre  de  7  pieds,  en  a 
22  de  circonférence.  D'après  cela ,  pour  avoir  la  cir- 
conférence du  cerdefg.  5  ,  supposé  que  son  diamètre 
soit  de  21  millimètres,  il  faut  faire  cette  proportion, 
n  :  11  :-.  0.1  :  X  zzi  R.  &&  millimètres,  pour  la  circonfé- 
rence de  ce  cercle.  On  voit  par  là ,  que  pour  avoir  le 
diamètre,  si  l'on  ne  connaît  que  la  circonférence,  il 
n'y  a  qu'à  renverser  la  proportion  ,  et  dire  ,  22  :  7  :: 
66  :  X  =  R.  11. 

186.  N*a-t~on  pas  des  rapports  plus  approchés? 
Quelquesauteurs  se  servent  du  rajDport  de  100  à  3 14. 

Adrien  Métius  a  donné  celui  de  1  ici  à  355  :  on  croit 
que  c'est  le  plus  exact*  mais  le  premier  (7  ;  22)  ,  Test 
assez  pour  en  faire  usage  dans  la  pratique. 

187.  Que  faut-il  Ja ire  pour  avoir  la  longueur  du 
diamètre  d^une  circonférence  dont  on  ne  connaît  que 
les  dimensions  de  la  corde  qui  sous-tend  l'un  de  ses 
arcs  et  la  longueur  de  la  flèche  ? 

Diviser  le  carré  de  la  moitié  de  la  corde  par  la  lon- 
gueur de  la  flèche  ,  ajouter  au  quotient  la  longueur  de 
cette  flèche,  et  on  a  le  diamètre  cherché.  Si  l'on  de- 
mandait ensuite  la  circonférence,  on  multiplierait  ce 
diamètre  par  3  |^,  ou  bien  on  ferait  la  proportion 
(N«  i85). 

1 88.  Lorsqii  on  connaît  le  diamètre  ou  le  rayon 
du  cercle  et  sa  circonférence  ,  comment  en  trouve- 
t-on  la  superficie? 

En  multipliant  la  circonférence  par  la  moitié  du 
rayon ,  ou  par  le  quart  du  diamètre  ,  parce  que  le  cercle 
peut  être  considéré  comme  un  polygone  régulier  dont 
les  côtés  infiniment  multipliés  composent  la  circonfé- 
rence (N''  181). 

1 89.  Quelles  parties  considère-t-on  dans  le  cercle  ? 
Ce  sont  le  secteur,  le  segment  et  la  couronne. 


(56) 

190.  Qu  oppelle-l-on  secteur? 

C'est  une  partie  de  cercle  renfermée  entre  cleux 
rayons  EM,  DM,  et  une  portion  de  circonférence 
END,/^.  5. 

191.  Qu'est-ce  que  le  segment? 

C'est  une  partie  de  cercle  renfermée  entre  une 
corde  ED  ^Jîg.  5 ,  et  une  portion  de  cercle  END. 

192.  Quappelle-t-on  couronne  ? 

C'est  une  figure  formée  de  deux  circonférences 
concentriques,  c'est-à-dire,  qui  ont  un  centre  com- 
mun ;  tel  serait  l'espace  compris  entre  les  circonférences 
AB  ,  GD,y%-.  i5,  si  elles  étaient  entièrement  décrites. 

193.  Que  faut-il  faire  pour  avoir  la  surface  du 
secteur  ? 

Multiplier  l'arc  qui  lui  sert  de  base  par  la  moitié 
du  rayon,  parce  qu'on  peut  le  considérer  comme 
composé  d'une  infinité  de  triangles  dont  La-totalité  des 
bases  compose  l'arc  qui  sert  de  base  au  secteur. 

Pour  la  surface  de  la  lunule,  voyez  (N°  22'j). 

194.  Comment  détermine-t-on  la  longueur  d*un  arc? 
En  faisant  cette  proportion  :  36o  est  au  nombre  de 

degrés  de  l'arc,  comme  la  longueur  de  la  circonférence, 
est  à  la  longueur  de  l'arc  donné.  Ainsi ,  si  l'arc  END, 
fig.  5,  du  secteur  EMDNE  a  60  degrés,  et  que  la 
longueur  de  la  circonférence  soit  de  66  millimètres, 
pour  avoir  la  longueur  de  cet  arc  ,  je  dis ,  36o  :  60  :: 
66  :  X ,  eton  a  1 1  millim.  pour  la  longueur  de  cet  arc, 
ou  bien  (No  94),  CB,/^.  67:  180  ::  EÇ:  CD. 

195.  Que  faut-il  faire  pour  avoir  la  surface  du 
segmejit? 

Retrancher  la  surface  du  triangle  EMD,/^^.  5  ,  de 
celle  du  secteur,  le  reste  sera  la  surface  du  segment. 

196.  Comment  obtient-on  la  surface  de  la  cou- 
ronne ? 

On  évalue  la  surface  des  deux  cercles,  et  on  re- 
tranche celle  du  petit  de  celle  du  grand-,  le  reste  est 
la  surface  de  la  couronne. 


5?) 

197-  ^'^^  était  donné  en  nombre  la  hase  ou  la 
hauteur  d'un  triangle  ,  d'un  rectangle,  d'un  losange  , 
que  faudrait-il  faire  pour  le  s  construire  de  manière  à 
ce  que  chaque  figure  eût  une  superficie  déterminée 
ou  égale  à  celle  que  donnerait  un  poljgone  dont  les 
dimensions  seraient  données  ? 

Diviser  la  surface  donnée  par  la  base  ou  par  la  hau- 
teur du  triangle  ,  le  quotient  donnera  la  moitié  de  la 
dimension  cherchée.  Pour  le  rectangle  ,  diviser  la  sur- 
face donnée  parla  longueur  de  la  dimension  détermi- 
née ,  le  quotient  donnera  l'autre.  Il  en  est  de  même 
pour  le  losange.  S'il  s'agissait  du  carré,  la  racine 
carrée  de  la  surface  proposée  donnerait  la  longueur 
de  son  côté. 

Exercice.  —  Evaluer  la  surface  des  ^g.  XXXV  et 
XXXVII  sur  l'échelle,  ^^.  6i  prise  dans  son  second 
usage.  {Foyez  ApaxHiviÉTiQUE ,  page  174?  Quest.  io33 
et  suiv.  pour  d'autres  exercices^ 


CHAPITRE  XVII. 

RÉDUCTION  DES  TRIANGLES  EN  d'aUTRES  DE  MÊME  SUPERFICIE  , 
ET  DE  LEUR  DIVISION. 

*  198.  KjvE  faut-il  faire  pour  réduire  au  triangle 
rectangle  un  autre  triangle  quelconque ,  en  lui  con- 
servant la  même  base  et  la  même  superficie  ? 

Elever  à  l'une  des  extrémités  de  la  base  une  per- 
'pendiculaire  AI,y?^.  116,  égale  à  la  hauteur  du  trian- 
gle AEB,  qu'on  veut  réduire;  joindre  par  une  droite 
le  sommeti  de  la  perpendiculaire  à  l'autre  extrémité  B 
de  la  base  ,  et  on  a  le  triangle  rectangle  AI  B  ,  égal  en 
superficie  au  triangle  AEB.  Ceci  est  évident,  d'après 
ce  qu'on  a  dit  (]V°  179) ,  ces  deux  triangles  avant  une 
base  commune  et  la  même  hauteur. 

3. 


(58) 

*  igg.  Comment  peut-on  rendre  isocèle  un  autre 
triangle  quelconque ,  en  lui  conservant  la  même 
superficie? 

En  élevant  au  milieu  de  la  base  AB  j/"^.  117,  du 


aux  deux  points  A  et  B ,  on  a  le  triangle  demandé. 

■^  200.  Que  résulte-l-il  ^  si  Von  prolonge  la  base 
d'un  triangle  d'une  quantité  qui  lui  soit  égale  ,  et  qu'on 
joigne  l'extrémité  C  .,  fig.  1  j8,  du  prolongement ,  au 
sommet  B  du  triangle  ? 

Il  résulte  de  cette  opération  que  le  triangle  BDC, 
est  égal  en  superficie  au  triangle  BED-  car  les  bases 
ED  et  DC  sont  égales,  el  la  hauteur  BI  est  la  même. 

"^  20 1 .  Que  faut-il  faire  pour  tracer  un  cercle  dans 
un  triangle  quelconque  ^  de  manière  que  les  côtés 
du  triangle  soient  tnngens  à  sa  circonjérence  ? 

Partager  en  deux  parties  égales  deux  des  angles  du 
triangle  donné, y?^.  1  19,  et  le  point  d'intersection  G 
des  biseclrices  ,  est  le  centre  du  cercle  demandé  :  sou 
rayon  est  la  perpendiculaire  CD  menée  de  ce  point  sur 
l'un  quelconque  des  côtés  du  triangle.  Ceci  est  évident, 
car  on  conçoit  facilement  que  les  points  correspondans 
des  côtés  de  l'angle  A  sont  à  une  égale  distance  de  ceux 
delà  droite  qui  le  divise  ;  ceux  des  côtés  de  l'angle  B  ont 
conséquemment  la  même  propriété.  D'après  cela  ,  il  y 
a  donc  un  point  du  côté  AE  à  une  distance  du  point  G 
cgale  à  CD;  par  la  même  raison  il  y  en  a  aussi  un  dans 
le  côté  BE ,  qui  a  la  même  propriété  :  l'intersection  est 
donc  au  centre  de  ces  trois  points,  el  des  lignes  qui 
forment  le  triangle.  Il  est  clair  aussi  que  ces  points 
sont  ceux  que  déterminent  les  droites  qu'on  mène  du 
point  G  perpendiculairement  aux  côtés  du  triangle, 
le  contact  des  tangentes  étant  déterminé  par  le  rayon 
qu'on  leur  mène  perpendiculairement  (]S°  86^. 

202.   Comment  peut-on  partager  un  triangle  en 


(59) 
vn  nombre  quelconque  de  parties  égales,  par  exemple 
le  triangle  K'èCfig'  120  ,  e«  quatre  parties  égales? 

Après  avoir  divisé  sa  base  AB  en  quatre  parties 
égales ,  on  mène ,  du  sommet  G,  des  droites  aux  points 
de  division.  Ceci  est  évident  ,  puisque  tous  les  petits 
triangles  ont  une  base  et  une  hauteur  égales. 

2o3.  Que  faut'il  faire  pour  partager  un  triangle 
quelconque  ,  en  parties  égales  par  des  lignes  paral- 
lèles à  sa  hase,  par  exemple  le  triangle  ABC, 
Jîg.  121  ,  en  trois  parties? 

Décrire  sur  l'un  quelconque  CB  de  ses  côtés  la  demi- 
circonférence  CDEB;  diviser  le  côtéCB  en  trois  par- 
ties égales  •  élever  à  chaque  division  G  et  H  les  per- 
pendiculaires GD  et  HE;  du  point  C  comme  centre 
décrire  les  arcs  D F  et  El,  et  enfin  tirer  les  lignes  IJ 
et  F  L  parallèles  à  A  B,  et  le  problème  est  résolu. 

Exercices.  — Construire  des  triangles  de  formes 
différentes,  mais  de  même  superficie. 

Il  faut  que  ces  triangles  aient  même  base  et  même 
hauteur,  ou  la  base  de  moitié,  tiers,  etc.,  et  la  hauteur 
double,  triple,  etc. 

Diviser  un  triangle  quelconque  en  plusieurs  parties 
égales. 


CHAPITRE  XVIII. 

RÉDUCTION    DES    PARALLÉLOGRAMMES    EN    d'aUTRES    ÉGALTi 
EN    SUPERFICIE. 

204.  \^\:t.  faut-il  faire  pour  réduire  un  parallélo- 
gramme quelconque  AB  F  D  ,Jig.  12.1,  à  un  carré  qui 
lui  soit  égal  en  superficie? 

Chercher  une  moyenne  proportionnelle  entre  sa 
base  et  sa  hauteur  (N°  99)^  elle  sera  le  côté  demandé. 
Si  l'on  prolonge   le   côté  AB    d'une  quantité  égale 


(6o) 

à  BD,  et  qu'on  décrive  sur  AC,  comme  diamèlre,  la 
demi-circonference  AEC;  BE,  élevée  perpendiculai- 
rement au  point  B  ,  sera  moyenne  proportionnelle 
entre  AB  et  BC ,  qui  est  égale  à  BD.  Mais  cette  opé- 
ration nous  fournit  la  proportion  suivante,  AB  :  BE 
;:  BE  :  BC  Or,  le  produit  des  moyens  est  égal  au 
produit  des  extrêmes  (  Arith.  ,  pag.  71):  donc  le  carré 
construit  sur  la  rao3'enne  proportionnelle  sera  égal  eu 
superficie  au  rectangle. 

205.  Comment  réduit-on  un  carré  en  rectangle , 
dont  on  donne  un  côté ,  en  lui  conservant  la  même 
superficie  ? 

On  cherche  une  troisième  proportionnelle  (N"  98) 
au  côté  donné  et  à  l'un  de  ceux  du  carré  qu'on  veut 
réduire,  et  cette  troisième  proportionnelle  est  le  côté  du 
rectangle,  adjacent  au  côté  donné.  C'est  l'inverse  du 
problème  204  ;  il  se  prouve  d'une  manière  analogue. 

206.  Que  faut-il  faire  pour  construire  un  rectangle 
dont  on  donne  Vun  des  côtés  F  G  ,  fig.  128  ,  égal  en 
superficie  à  un  autre  rectangle  do?iné? 

Prolonger  les  côtés  AB,  CD,  AC  etBD  du  rec- 
tangle à  réduire-  porter  de  B  en  E  la  longueur  du 
côté  donné  FG  ;  du  point  E  tirer  la  droite  EH  qui 
passe  au  point  D  ,  jusqu'à  ce  qu'elle  rencontre  le  pro- 
longement de  AC  j  mener  El  parallèle  à  B  J  ;  HI  pa- 
rallèle à  CL,  et  le  rectangle  D  LU  est  celui  qu'on 
demande.  Eu  effet  ,  la  diagonale  E  H  partage  le  grand 
rectangle  AEIH  en  deux  triangles  égaux  AEH ,  EHI- 
mais  les  triangles  CD  H  et  H  JD  sont  égaux*  il  en  est  de 
même  des  triangles  BDEetDEL-  si  donc  de  chacun 
des  grands  triangles  on  ôte  ces  parties  égales  ,  les  restes 
ABCD  et  d  LlJseront  égaux. 

Cette  opéralion  nous  fournit  encore  cette  propor- 
tion,  DL  qui  est  égale  à  BE  :  BD  ::  HJ  qui  est  égale 
à  CD  :  JD.  Ce  qui  fait  voir  que  cette  opération  se  ré- 
duit à  trouver  une  quatrième  proportionnelle  (N°  96) 
à  deux  côtés  adjacens  du  rectangle  donné  et  au  côté  de 


(6.  ) 

l'inconnu,  les  deux  côte's  du  rectangle  donné  étant 
toujours  les  moyens. 

207.  Comment  réduit-on  un  triangle  à  un  carré 
qui  lui  soit  égal  en  superficie  ? 

On  cherche  une  moyenne  proportionnelle  entre  la 
hauteur  du  triangle  donné  et  la  moitié  de  sa  base; 
elle  sera  le  côté  du  carré  cherché.  S'il  s'agissait  de 
réduire  un  carré  en  triangle  de  même  superficie ,  on 
donnerait  à  ce  triangle  une  base  double  de  celle  du 
.carré,  et  une  hauteur  égale  à  celle  du  même  carré. 

ao8.  Que  faut- il  faire  pour  réduire  le  losange  ou 
rhomboïde  à  un  rectangle  qui  lui  soit  égal  en  super-- 
jicie  ? 

Abaisser  une  perpendiculaire  ÇA,fg.  124  de  Tun 
quelconque  C  de  ses  angles,  sur  le  côté  opposé  DB; 
porter  la  longueur  A  D  de  B  en  I ,  mener  I E  ,  et  on  a 
le  rectangle  GAIE  égal  en  superficie  au  losange.  Ceci 
est  évident,  car  le  triangle  BIE  ,  ajouté  au  losange 
pour  former  le  rectangle,  est  égal  au  triangle  ADC 
qu'on  a  retranché  ,  ayant  tous  deux  des  bases  et  des 
hauteurs  égales. 

209.  Comment  réduit-on  un  trapèze  ,  ou  un  trapé- 
zoïde  y  à  un  carré  qui  lui  soit  égal  en  superficie  ? 

On  cherche  une  moyenne  proportionnelle  entre  la 
moitié  de  ses  lignes  parallèles  et  sa  hauteur,  elle  sera 
le  côté  du  carré  demandé. 

Exercices.  —  Construiredesquadrilatères  de  formes 
différentes,  comme  des  carrés,  des  rectangles,  des 
trapèzes,  des  losanges,  mais  de  même  superficie.  II 
faut  que  les  facteurs  des  produits  soient  combinés  de 
manière  à  produire  le  même  résultat. 


(62) 

CHAPITRE  XIX. 

MANIÈRE  DE  DIMINUER  LE  NOMBRE  DES  COTÉS  D*UN  POLYGONE 
QUELCONQUE  OU  DE  l'aUGMENTER  EN  LUI  CONSERVANT  LA 
MÊME  SUPERFICIE. 

2 1  o.  \^Efaut~il faire  pour  réduire  le  pentagone  , 
fig.  125,  à  un  quadrilatère  ^  en  lui  conservant  la 
même  superficie  ? 

Prolonger  un  des  côtés  A  B  du  pentagone  j  mener 
DE  parallèle  à  la  diagonale  B  G  ,  et  du  point  de  ren-* 
contre  Emaner  EC  qui  détermine  le  quadrilatère  AB 
E  G  F,  égal  au  pentagone  donné.  En  effet,  les  trian- 
gles B  EG  etBD  G  ,  ayant  BG  pour  base  commune  et 
étant  entre  parallèles  ,  sontégaux;  mais  si,  de  chacun 
de  ces  triangles  on  ôte  la  partie  commune  B I  G,  les  res- 
tes BEI  et  DGI  seront  aussi  égaux  :  donc  la  figure  ABI 
CF  sera  autant  augmenté  par  l'addition  du  triangle 
BEI,  qu'elle  a  été  diminuée  par  la  suppression  du 
triangle  DIC  :  donc  le  quadrilatère  A  BEC  F  est  égal 
au  pentagone  donné. 

211.  Et  si  le  polygone  avait  un  angle  rentrant, 
fig.  126? 

Il  faudrait  joindre  les  angles  saillans  A  et  B  ;  mener 
par  l'angle  rentrant©  la  parallèle  CD  ,  et  par  le  point 
C  la  ligne  G  B  qui  détermine  le  quadrilatère  B  G  EF) 
égal  au  pentagone  donné.  Car  les  triangles  A  CD  et 
CBD,  ayant  une  même  base  CD,  et  étant  entre  pa- 
rallèles ,  sont  égaux  ;  mais  si  de  chacun  on  ôte  la  partie 
CID  qui  est  commune,  les  triangles  restans  AGI  et 
B I D  seront  aussi  égaux ,  et  le  polygone  B  F  E  G  D  B  sera 
autant  augmenté  par  le  triangle  BID  que  par  AIG  ; 
donc  le  quadrilatère  BFEGB  est  égal  au  pentagone 
donné. 

212.  Que  résulte~t-il  de  là? 

1°  Qu'on  peut  réduire  un  polygone    quelconque 


(63) 
à  un  triangle ,  en  lui  faisant  perdre  successivement  un 
de  ses  côtés  ,  jusqu'à  ce  qu'ilssoient  réduits  à  trois  :  soit 
le  polygone  A  B  G  D  E  A  ,  fig.  1 27  ,  à  réduire.  Pour  lui 
faire  perdre  le  côté  A  E  ,  joignez  les  points  B  et  E  ,  et 
menez  A  F  parallèle  à  cette  diagonale  ;  enfin  tirez  E  F 
et  vous   aurez   CDEF   égal  au  premier  polygone. 
Pour  supprimer  le  côté  EF  ,    prolongez  d'abord  le 
côté  DE  indéfiniment  et  joignez  les  points  G  et  E , 
menez  ensuite  F  G  parallèle  à  G  E  jusqu'à  la  rencontre 
du  prolongementD  E,  etenfin  tirez  GG,  et  vous  aurez 
le  triangle  GGD  égal  en  superficie  au  polygone  donné. 
2°  Qu'on  peut  augmenter  le  nombre  des  côtés  d'un 
polygone  quelconque,  en  lui  conservant  la  même  su- 
perficie. Par  exemple ,  supposons  qu'on  veuille  donner 
un  côté  de  plus  à  l'hexagone^g".  128  ,  pour  cela  ,  il  n'y 
a  qu'à  joindre  par  une  diagonale  l'angle  A  à  un  point  B 
pris  sur  le  côté  DG^  par  le  point  D  mener ED  paral- 
lèle à  AB ,   et  d'un  point  quelconque  I ,  pris  sur  cette 
parallèle  ,  tirer  les  lignes  AI  et  I B  ,  le  polygone  A I  B 
G  F  G  H  sera  égal  au  premier  en  superficie ,  et  aura  un 
côté  de  plus.  On  pourrait ,  par  des  opérations  analo- 
gues ,  les  augmenter  ainsi  successivement. 

Exercices.  —  Réduire  un  polygone  quelconque  à 
un  triangle  de  même  superficie  : 

x4.ugmenter  le  nombre  des  côtés  d'un  polygone  quel- 
conque, en  lui  conservant  la  même  superficie. 


CHAPITRE  XX. 

DE  LA  SIMILITUDE  DES  TRIANGLES  ET  DES  ALTRES  POLYGONES. 

21 3.  l^UAND  est' ce  que  les  triangles  sont  sem- 
blables ? 

G'est  1°  lorsqu'ils  ont  les  angles  égaux  cbacun  à 
chacun.  Soit  ADE,^g'.  129,  un  triangle  inscrit  dans 
le  triangle  ABG,  il  est  clair  que  ces  deux  triangles 


(  64  ) 

Ont  Tangle  A  semblable,  puisqu'il  leur  est  commun. 
Les  angles  D  et  E  du  petit  triangle  sont  aussi  égaux 
aux  angles  B  et  G  du  grand  ,  D  E  étant  parallèle  à  B  G  : 
or,  il  est  aussi  évident  que  leurs  côtés  sont  proportion- 
nels; car  à  cause  des  parallèles  DE,  BG,  on  peut  dire, 
AG  :  AE  ::  AB  :  AD,  ou  BG  :  DE  ::  BA  :  DA,etc.: 
donc  ces  deux  triangles  sont  semblables,  puisqu'ilsont 
leurs  angles  égaux  et  leurs  côtés  proportionnels; 

2°  Lorsqu'ils  ont  les  trois  côtés  proportionnels ,  parce 
qu'alors  leurs  angles  sont  égaux.  Ceci  est  clair  par 
ce  qui  vient  d'être  démontré; 

3°  Lorsqu'ils  ont  un  angle  égal  compris  entre  deux 
côtés  proportionnels.  Par  exemple,  soit  l'angle  A, 
fig.  i3o,  égal  à  l'angle  D,  et  qu'on  ait,  DE  :  AB  ::  D  F, 
:  AC;  si  l'on  porte  DE  de  A  en  I  et  D  F  de  A  en  J, 
BG  sera  parallèle  à  la  droile  qui  joint  les  deux  points 
I  et  J,  et  on  aura  le  triangle  AU,  semblable  au 
triangle  ABG,  leurs  angles  étant  égaux;  on  aura  donc, 
AI  :  AB  ::  AJ  :  AG,  etc.  Or,  le  triangle  AU  est 
semblable  au  triangle  DEF  :  donc  les  deux  triangles 
ABG,  EFD  sont  semblables; 

4°  Lorsqu'ils  ont  les  côtés  homologues  parallèles.  Si 
le  côté  ED  du  triangle  EDI,^g^.  i3i  ,  est  parallèle  à 
A  G  côté  du  triangle  BAG,  leurs  bases  étant  sur  une 
même  droite  BE  ont  la  même  propriété  que  si  elles 
étaient  parallèles  ,  l'angle  E  est  égal  à  l'angle  G.  Par  la 
même  raison  ,  DE  étant  parallèle  à  AG,  l'angle  I  est 
aussi  égal  à  l'angle  B;  le  troisième  angle  D  est  donc 
aussi  égal  à  l'angle  A  :  donc  ces  deux  figures  sont  sem- 
blables ,  puisque  leurs  angles  sont  égaux  entre  eux  ; 

5°Lorsqu'ilsontdeux  anj^lrsé^aux  chacun  à  chacun. 
Soit  les  triangles  ABG  ,  DEF,yf^.  i32,  sur  une  même 
droite  AF;  si  l'angle  D  est  égal  à  l'angle  A  ,  le  côté  DE 
sera  parallèle  à  AB;  si  l'angle  F  est  égal  à  l'angle  G, 
le  côté  EF  sera  aussi  parallèle  à  BG.  Or,  ces  deux  trian- 
gles étant  sur  une  même  droite  ,  ont  la  même  propriété 
que  si  leurs  côtés  homologues  AG,  DF  étaient  paral- 
lèles entre  eux  :  ainsi,  les  trois  côtés  étant  parallèles, 


(63  ) 

les  trois  angles  sont  aussi  égaux:  donc  deux  trianglçg 
sont  semblables  lorsqu'ils  ont  deux  angles  égaux  cha- 
cun à  chacun. 

2  ]  4"  Quand  est-ce  que  deuxpolfgones  quelconques 
sont  semblables? 

Dans  les  mêmes  cas  que  les  triangles.  Ainsi  les  pen- 
tagones ABGDE  et  FGHIJ,  fg.  i'33  ,  sont  sembla- 
bles ,  supposé  que  les  angles  correspondans  du  premier 
soient  égaux  à  ceux  du  second.  Les  côtés  parallèles  se- 
ront aussi  proportionnels:  en  sorte  qu'on  pourra  dire, 
AB  :  FG  ::  BG  :  GH  ,  et  BC  :  GH  ::  CD  :  HI  ,  etc. 

2  1 5.   Que  résulte -t-il  de  là? 

1°  Que  les  contours  des  figures  semblables  sont  entre 
eux  comme  leurs  cotés  homologues  ,  eu  sorte  qu'on 
peut  dire  AB  :  ABGDE  ::  FG  :  FGHIJ; 

2°  Que  les  surfaces  semblables  sont  entre  elles  comme 
le  carré  de  leurs  côtés  correspondans  ou  de  leurs  lignes 
homologues.  Ainsi ,  on  peut  dire  ',fig-  i33,  la  surface 
du  pentagone  ABGDE  :  la  surface  FGHI  J  ::  le  carré 
de  AB  :  carré  de  F  G. 

Les  cercles  étant  des  figures  semblables,  sont  donc 
entre  eux  comme  le  carré  de  leurs  rayons  ou  de  leurs 
diamètres  :  ainsi  si  l'on  connaît  la  valeur  du  rayon 
MB  ou  du  diamètre  BD  du  cercle  ^  fig.  4  '  ^^  ^a  sur- 
face ,  et  qu'on  connaisse  aussi  la  valeur  du  rayon  E  M  , 
ou  du  diamètre  A  G  du  cercle,  Jîg.  5,  on  peut  éta- 
blir cette  ])roportion  pour  avoir  la  surface  de  cette 
dernière  figure  :  le  carré  du  rayon  MB  ou  du  diamètre 
BD  :  la  surface  de  ce  cercle  ::  le  carré  du  rayon  MA 
ou  du  diamètre  AG  :  la  surface  de  cette  figure. 

Exercices.  —  Déterminer  les  principaux  points  de 
la  figure  262  par  le  moyen  des  angles  : 

Il  faut  prendre  une  base  ,  et  de  chacune  de  ses  ex- 
trémités, prendre  la  distance  de  tous  les  points  deman- 
dés ,  les  porter  sur  le  papier  et  figurer  les  objets. 


(66) 

CHAPITRE  XXI. 

PROPRIÉTÉ   DU   TRIANGLE   RECTANGLE. 


SECTION    PREMIERE. 

Déoionstration  de  celte  Propriété. 

2  T  6.  Quelle  est  la  -propriété  du  triangle  rectangle? 

C'est  que  le  carré  fait  sur  l'hypoténuse  BC  ^fig.  i34, 
est  égal  aux  carrés  construits  sur  les  deux  autres 
côtés  AB,  A  G. 

ai"^.  Démontrez-le'} 

Soit  le  triangle  rectangle  isocèle  ABC,^^.  i34  : 
qu'on  construise  un  carré  sur  chacun  de  ses  côtés  et 
qu'on  mène  ensuite  les  diagonales  DA  et  AE  j  cha- 
cun de  ces  carrés  sera  changé  en  deux  triangles  égaux 
entre  eux  et  au  triangle  ABC,  puisqu'ils  ont  les  côtés 
égaux;  qu'on  mène  aussi  les  diagonales  GG  et  BF, 
on  aura  aussi  quatre  triangles  égaux  entre  eux  et  au 
triangle  A  B  G,  car  ils  ont  chacun  un  côté  égal  opposé 
à  l'angle  droit  et  chacun  des  autres  angles  est  la  moitié 
d'un  angle  droit  :  donc  ils  sont  tous  égaux  au  triangle 
ABG,  qui  lui-même  est  égal  aux  triangles  formés 
dans  les  petits  carrés  comme  on  vient  de  le  voir  : 
donc  les  quatre  triangles  provenant  du  grand  côté  du 
triangle  sont  égaux  aux  quatre  formés  sur  les  deux 
autres  côtés,  conséquemment  le  carré  construit  sur 
l'hypoténuse  est  égal  aux  carrés  construits  sur  les 
deux  autres  côtés. 

2 18.  Si  de  Vaîigle  droit  A  d*un  triangle  rectangle, 
fig.  i35,  on  menait  une  perpendiculaire  sur  Hrypoté" 
nuse  ,  quen  résulterait-il? 

Que  cette  perpendiculaire  partagerait  la  figure  en 


(67) 
cleux  autres  triangles  ABD,  ABC,  semLlatles  entre 
eux  et  au  premier.  Ceci  est  évident ,  l'angle  CB  A  est 
égal  à  l'autre  angle  droit  CAD  5  ces  deux  triangles  ont 
aussi  l'angle  C  semblable  ,  puisqu'il  leur  est  commun  : 
donc  ces  deux  triangles  sont  semblables  (ÎS°  21 3). 

On  prouverait  de  même  que  le  triangle  BAD  est 
semblable  à  CAB. 

219.  Qu'en  concluez-vous? 

Que  les  côlës  homologues  de  ces  figures  sont  propor- 
tionnels, en  sorte  qu'on  peut  dire,  CB  :  AB  ::  AB  ;  BD, 
On  peut  dire  aussi,  CB  :  CA  ;:  C  A  :  CD,  par  où  nous 
voyons  que  AB  est  moyenne  proportionnelle  entre  les 
deux  segmens  CB  et  BD  de  l'hypote'nuse,  et  que  AC 
l'est  entre  le  segment  adjacent  à  ce  côlé  et  l'hypote'- 
nuse CD;  il  en  serait  de  même  de  AD  par  rapport  à 
CBet  CD. 

220.  Que  nous  fournissent  ces  proportions? 

Le  moyen  de  prouver  d'une  autre  manière  que  le 
carré  fait  sur  le  côté  de  l'hypoténuse  est  égal  en  super- 
ficie à  la  somme  de  ceux  qui  sont  faits  sur  les  autres 
côtés  :  car  en  égalant  le  produit  des  extrêmes  et  celui 
des  moyens,  on  a  pour  la  première  proportion  CB  X 
BD  =  AB  X  AB,  et  pour  la  seconde  CB  X  CD  = 
CA  X  G  A;  or,  en  faisant  la  somme  des  extrêmes  et 
celle  des  moyens,  on  aura  CB  X  ^D  -|-  B  C  X  CD 
=  AB  X  AB  -f-  CA  X  CA.  Donc  le  carré  fait  sur 
l'hypoténuse  est  égal  à  la  somme  de  ceux  qui  sont 
construits  sur  les  deux  autres  côtés.  On  peut  faire  sur 
les  quantités  proportionnelles  affectées  à  chacun  des 
côtés  de  la  figure  les  opérations  ci-dessus,  et  on  aura 
le  résultat  indiqué  par  les  lettres. 

221.  Que  concluez-vous  de  toutes  ces  démonstra- 
tions ? 

Qu'une  figure  quelconque  qui  aura  l'hypoténuse 
pour  un  de  ses  côtés  ,  sera  toujours  égale  à  la  somme 
des  deux  autres  figures  semblables  construites  sur  les 
côtés  de  l'angle  droit.  Les  cercles  étant  des  figures  sem- 
blables ,  celui  qui  aura  l'hypoténuse  pour  diamètre 


(G8  ) 

Ou  pour  rayon  sera  toujours  égal  en  superficie  auX 
deux  autres ,  qui  auron  t  les  côtés  tîe  l'angle  droit  pour 
diamètre  ou  pour  rayon. 


SECTION   II. 

Usage  de  la  propriété  du  Triangle  rectangle. 

222.  A  QUOI  peut  sentir  la  propriété  du  triangle 
f'ectangle  ? 

1°  A  faire  connaître  l'un  des  côtés  d'une  figure 
égale  en  superficie  à  la  différence  de  deux  autres 
figures  semblables^ 

2^  A  trouver  le  côté  d'une  figure  égale  en  super- 
ficie à  un  certain  nombre  d'autres  figures  semblables; 

3°  A  trouver  la  longueur  proportionnelle  du  côté 
homologue  d'une  figure  qui  doit  avoir  un  rapport 
quelconque  avec  une  autre,  et  lui  être  semblable j 

4"  A  élever  une  perpendiculaire  à  l'extrémité  d'une 
ligne. 

223.  Que  faut-ii  faire  pour  construire  un  triangle 
èquilatéral  égal  en  superficie  à  la  différence  de  deux 
triangles  équilatéraux  donnés  A  et  B,Jig.  i  36  ? 

Tirer  une  ligne  I  M  égale  à  la  longueur  de  l'un  des 
côtés  GD  du  triangle  Aj  du  milieu  L  de  la  ligne  ÎM 
décrire  la  demi-circonférence;  porter  la  longueur  de 
l'un  des  côtés  du  triangle  B,  de  M  au  point  qu'elle  ren- 
contre sur  la  circonférence,  en  N  ,  par  exemple  ,  et 
tirer  NI  :  cette  dernière  ligne  sera  le  côté  du  triangle 
demandé,  puisque  le  carré  de  MI  vaut  le  carré  de 
N I ,  plus  le  carré  de  NM. 

Si  l'on  demandait  un  carré  égal  à  la  différence  de 
deux  autres ,  on   opérerait  de  la  même  manière. 

Si  l'on  demandait  un  cercle  égal  en  surface  à  la  diffé- 
rence de  deux  cercles  donnés,  on  opérerait  sur  les  diamè- 
tres comme  on  vient  de  le  faire  sur  lescôtés  des  triangles. 


1^ 


\ 


(  69  ) 

224-  Etant  donnés,  les  cotes  homologues  A,  B, 
C ,  D  d'un  certain  nombre  défigures  semblables ,  que 
faut-il  faire  pour  déterminer  une  droite  qui  soit  le 
côté  d'une  autre  figure  semblable ,  et  qui  les  égale 
toutes  en  superficie7 

Tirer  deux  lignes  indéfinies  I  Q,  IR  ^fig-  137,  for- 
mant un  angle  droit  j  porter  la  ligne  A  de  I  en  M,  et 
la  ligne  B  de  I  en  N  ;  mener  l'hypoténuse  MN,  elle 
sera  le  côté  d'une  figure  semblable  et  égale  en  super- 
ficie aux  deux  premières;  porter  M  N,  de  I  en  0,  la 
ligne  C  de  I  en  P,  et  tirer  PO,  elle  sera  le  côté  d'une 
figure  semblable  et  égale  en  superficie  aux  trois  pre- 
mières; enfin  porter  PO  ,  de  I  en  Q ,  D  de  I  en  R ,  et 
mener  l'hypoténuse  RQ,  elle  sera  le  côté  cherché. 

Si  l'on  avait  un  plus  grand  nombre  de  côtés  donnés, 
on  continuerait  la  même  opération. 

S'il  s'agissait  de  trouver  le  rayon  d'un  cercle,  ou  le 
côté  d'un  polygone  régulier,  égal  en  superficie  à  d'au- 
tres semblables  ,  on  opérerait  de  la  même  manière. 

Cette  opération  et  les  précédentes  sont  prouvées  par 
ce  qui  a  été  démontré  (N°  217). 

226.  Q^ue  faut-il  faire  pour  éle\^er  une  perpendi- 
culaire à  l'extrémité  d'une  ligne  par  la  propriété 
du  triangle  rectangle  ? 

Prendre  sur  la  ligne  AB  ^fig.  1  38 ,  cinq  parties  éga- 
les ;  du  point  A ,  et  d'une  ouverture  de  compas  égale 
à  trois  divisions  AE,  décrire  un  arc  en  G  ;  du  point 
D  et  d'un  rayon  AB  en  décrire  un  autre  qui  coupe  le 
premier;  mener  AG,  elle  sera  la  perpendiculaire  de- 
mandée. En  effet,  AG  ayant  trois  parties,  son  carré 
est  9  ,  celui  de  AD  est  de  16  ,  ensemble  23  ,  mais  le 
carré  de  G  D  est  aussi  25  :  donc  l'angle  A  est  droit ,  et 
la  ligne  A  G  est  perpendiculaire. 

226.  Comment  trouverait-on  la  longueur  que  de- 
vrait avoir  une  échelle  servant  à  monter  à  un  mur 
d'une  hauteur  connue  et  défendue  par  un  fossé  d'una 
largeur  aussi  connue  ? 


(70) 
Il  faucirait  ajouter  le  carre'  de  la  hauteur  du  mu" 
à  celui  de  la  largeur  du  fossé,  et  tirer  la  racine  carrée 
de  la  somme,  elle  serait  la  longueur  de  l'échelle. 

227.  Comment  peut -on  obtenir  la  surface  du 
segment  BIDO  et  du  croissant  ou  lunule  BODE, 
%.  139? 

Pour  avoir  la  surface  du  segment ,  il  faut  retran- 
cher celle  du  triangle  BIDG  de  celle  de  la  moitié 
BODCB  du  demi-cercle  BODAB.  La  surface  de  la 
lunule  est  égale  à  celle  du  triangle  BID  G  :  car  l'angle 
DBA  étant  droit,  le  demi  cercle  fait  sur  l'hypoté- 
nuse D  A  est  égal  aux  deux  demi-cercles  égaux  faits  sur 
les  deux  autres  côtés ,  ainsi  le  demi-cercle  BODAB  de 
l'hypoténuse  est  double  du  demi-cercle  fait  sur  BD: 
donc  la  moitié  du  demi-cercle  ABODA,  est  égal  au 
demi-cercle  BEDIB;  mais  le  segment  BODÏB  est 
commun  à  ces  deux  dernières  surfaces,  par  consé- 
quent la  lunule  BODE  est  égale  au  triangle  BIDG. 

Pour  avoir  la  surface  de  la  lunule  OVVlV  ^Jig.  42, 
il  faut  évaluer  la  surface  du  secteur  AOVR,  en  re- 
trancher celle  des  triangles  AOM,  AMR,  et  l'excès  de 
la  surface  du  secteur  MRPO  sur  le  reste  de  celte  opé- 
ration sera  la  réponse. 

Exercices.  —  Réduire  plusieurs  polygones  sembla- 
bles à  un  seul  qui  les  égale  tous  en  superficie,  comme 
seraient  plusieurs  triangles  en  un  seul  ;  des  trian- 
gles,  des  carrés,  etc.,  en  un  seul  carré  ou  à  un  rec- 
tangle, etc. 


SECTION  III. 

Autres  Applications  de  la  propriété  du  Triangle  rectangle. 

228.  A  quoi  peut  encore  servir  celle  propriété  du 
triangle  rectangle? 

A  trouver  la  hauteur  et  par  conséquent  la  superficie 


(7'  ) 
d'un  triangle  dont  on  connaît  les  trois  côle's ,  le  centre 
étant  inaccessible. 

229.  Que  faut-il  faire  pour  trouver  la  hauteur 
d'un  triangle  dont  on  connaît  les  trois  côtés ,  mais 
dont  le  centre  est  inaccessible^  comme  serait  le  trian* 
gleGEM.fg.i^o? 

Chercher  un  point  N  sur  H  M,  de  manière  que  le 
rayon  visuel ,  répondant  au  sommet,  fasse  avec  cette 
ligne  un  angle  droit;  retrancher  le  carré  de  MN  de 
celui  de  GM;  et  la  racine  carrée  du  reste  déterminera 
la  hauteur  de  G  N  du  triangle.  {Voyez  Arithmétique, 
pag.  208,  Quest.  208.) 

230.  Et  si  le  point  G  vl  était  visible  qiC aux  exlré" 
mités  H  ei  M  ? 

On  prendrait  pour  base  le  plus  long  coté^  et  après 
l'avoir  mesuré,  ainsi  que  les  deux  autres  côtés,  on 
ferait  cette  proportion  ;  la  base  est  à  la  somme  des 
deux  autres  côtés,  comme  leur  différence  est  à  ce  qu'il 
faut  retrancher  de  la  base  ,  à  partir  de  l'extrémité  ad- 
jacente au  plus  long  côté  ,  pour  que  le  milieu  du  reste 
soit  le  point  où  tombe  la  perpendiculaire.  Pour  avoir 
sa  longueur,  on  opérerait  comme  il  a  été  dit  ci-dessus. 

Pour  comprendre  la  raison  de  cette  règle,  décri- 
vez la  circonférence  OMR  d'un  rayon  égal  à  GM; 
prolongez  HG  jusqu'en  R,  les  sécantes  HR  et  HM 
seront  coupées  par  les  arcs  concaves  et  convexes  en 
raisons  réciproques,  c'est-à-dire,  qu'on  aura  HM: 
RHouMGplusGH::OH  :  HP,  c'est-à-dire,  ce  qu'il 
faut  retrancher  de  la  base ,  à  partir  du  point  H ,  pour 
que  le  milieu  N  du  reste  soit  le  point  oii  tombe  la 
perpendiculaire. 

On  pourrait  aussi  chercher  sur  la  base  ou  sur  son 
prolongement  deux  points  où  les  angles  GMH  et 
GHM  fussent  égaux,  le  milieu  entre  les  points  de 
repos  serait  celui  de  la  perpendiculaire. 


(  7»  ) 


CHAPITRE  XXII. 

MANIÈRE  DE  CONSTRUIRE  LES   FIGURES  SEMBLABLES  DANS  UNE 
PROPORTION   DÉSIGNÉE. 

*23i.  y^Y.  faut-il  faire  pour  construire  un  polygone 
semblable  et  égal  à  un  autre ,  par  exemple  au  pen- 
tagone ^fig.  1 4  I  ? 

De  l'un  quelconque  A  de  ses  angles  ,  tirer  des 
diagonales  AC,  AD  qui  le  partagent  en  triangles^ 
tirer  ensuite  F  G  ^fig.  i/^i^  égale  àCB  ,  construire  sur 
cette  droite  un  triangle  FG  H  ,  égal  à  CBA  ;  sur  F  H 
construire  un  antre  triangle  FIH,  égal  à  CDA^ 
enfin  sur  I  H  en  construire  un  autre  IJH  semblable  à 
DEA ,  qui  termine  le  pentagone  semblable  à  la  figure 
donnée. 

*  232.  Commeiit  peut" on  construire  un  poljgone 
semblable  à  un  autre ,  mais  plus  grand  ou  plus  petit , 
dans  une  proportion  quelconque.  Par  exemple  ,  un 
pentagone  qui  soit  double  d'un  pentagone  donné 
VGHIY,/^.  143? 

Les  contours  des  figures  semblables  étant  entre  eux 
comme  les  carrés  de  leurs  côtés  homologues,  il  est 
visible  qu'on  ne  doit  pas  donner  à  la  figure  demandée 
des  côtés  doubles  de  la  figure  donnée,  car  alors  on 
aurait  une  surface  quadruple  de  la  première;  le  côté 
de  l'une  étant  l'unité,  son  carré  est  un  5  celui  de  la 
seconde  étant  de  deux  parties ,  son  carré  serait  quatre. 
Soit  par  exemple  le  triangle  ABG,^^.  i45:  si  l'on 
prolonge  les  côtés  A  G,  BG  d'une  longueur  égale  à 
celle  qu'ils  ont;  qu'on  joigne  les  points  D  et  E;  qu'on 
mène  AF  parallèle  à  GD  et  BF  paralKle  à  AG,  on^ 
aura  quatre  triangles  égaux.  On  le  démontrerait  de 
même  d'un  carré,  etc.  Pour  résoudre  le  problème  2  32, 
il  faut  donc  employer  la  méthode  suivante; 


C  73  ) 
Tîrcr  une  ligne   indéfinie  AB~,  fig.    i44;    porter 
Jossus  trois  parties  égales  ,    mais  d'une  longueur  ar- 
bitraire AG,  CE,  El;  élever  la  perpendiculaire  CK 
à  la  première  division  j  sur  la  longueur  totale  AI  dé- 
crire la  demi-circonférence  et  tirer  AK,  IK;  enfin, 
p')rterla  longueur  V  Y  de  l'un  des  côlésde  la  figure  don- 
née de  K  en  L  ;  de  ce  point  mener  LM  parallèle  à  AB, 
elle  déterminera  KM  pour  la  longueur  ZY  que  doit 
avoir  le  côté  de  la  figure  cherchée  homologue  à  V  Y. 
Ceci  est  clair,  car  à  cause  des  parallèles  AI ,  LM  on  a 
cette  proportion  KM  :  KL  ::  Kl  :  Kx\;  mais  dans  le 
triangle  rectangle  KAI  le  carré  de  Kl  est  au  carre 
de  KA  comme   le   segment  IC  est  au  segment  Ad 
donc  KM  X  KM  :  KL  X  KL  ::  CI  :  AG;  mais  KL, 
r=  VYj  donc  le  polygone  ynstruit  sur  ZY,  qui  est 
égale  à  KM  :  la  figure  semblable  construite  sur  VY, 
qui  est  égale  à  KL  ::  CI  ;  CA. 

Pour  construire  la  figure  demandée  ,  il  ne  s'agit  plus 
que  de  prolonger  les  diagonales  YG  et  YH,  et  de  me- 
ner ZX  paralèlle  à  V  G^  XT  parallèle  à  GH  ,  et  T  L 
parallèle  à  HI.  Si  la  ligne  donnée  VY  était  descendue 
au-dessous  de  A,  en  0  ,  par  exemple,  on  aurait  mené 
OP  parallèle  à  AB ,  et  la  partie  KP  aurait  été  la  Ion-» 
gueur  cherchée. 

Si  le  pentagone  cherché  ne  devait  être  que  la  moitié 
de  celui  qui  est  donné ,  l'opération  serait  la  même  ,  mais 
il  faudrait  porter  le  côté  pris  pour  terme  de  comparai- 
5on  de  K  en  M  ,  et  la  partie  K  L  serait  le  côté  cherché. 

*  233.  S'il  était  question  défaire  une  figure  dont  les 
rapports  fussent ,  par  exemple ,  les  quatre  cinquièmes 
d'une  figure  donnée ,  que  faudrait-il  faire? 

On  prendrait  neuf  parties  sur  la  ligne  AB,  et  on 
élèverait  la  perpendiculaire  à  la  quatrième  division; 
si  elle  devait  en  être  les  deux  tiers,  on  porterait 
cinq  parties,  et  on  élèverait  la  perpendiculaire  à  la 
deuxième  division  ;  le  reste  de  l'opération  comme  ci- 
dessus.  En  général,  on  prend  autant  de  parties  que 
les  deux  termes  de  la  fraction  font  d'unités ,  et  la  per- 

4 


(  74  ) 
pendi'culaire  représente  la  ligne  qui  se'pare  le  nume?- 
rateur    d'avec  le   dénominateur.   S'il  s'agissait  d'un 
cercle,  on  se  servirait  des  diamètres  ou  des  rayons 
pour  faire  l'opération  indiquée. 

*234.  Que  faut-il  faire  pour  construire  un  polygone 
abc  de  ^  fig.  1 46  ,  semblable  à  un  autre  A  B  G  D  E  , 
mais  dont  la  longueur  du  périmètre  est  donnée  par 
la  longueur  de  la  ligne  VQ^fig,  i^'j  ? 

Tirer  une  ligne  indéfinie  R  S,  fg.  14?  ,  sur  laquelle 
il  faut  porter  les  longueurs  A,  B ,  C ,  D  et  E  de  la 
figure  donnée;  faire  pvec  cette  ligne  et  la  ligne  PQ 
un  angle  quelconque  ;  joindre  les  deux  extrémités  par 
la  ligne  ST,  et  mener  les  parallèles  par  les  points  de 
divisions;  les  parties  a,  by  c,  <i  et  e,  correspon- 
dantes à  A ,  B ,  G ,  D  et  K  ,  seront  les  côlés  homologues 
de  la  figure  demandée. 

L'exactitude  de  cette  opération  se  comprend  faci- 
lement ,  les  figures  semblables  étant  entre  elles  comme 
le  carré  de  leurs  périmètres  ou  de  leurs  côtés  homo- 
logues fN°  2 1 4)  ;  or,  à  cause  des  parallèles  on  a  ;  R  S  : 
RT  ::  ES  :  e  Tj  RS  :  RT  ::  DE  :  de,  etc. 

Exercices.  —  Construire  un  triangle  ,  un  cercle  ou 
un  polygone  quelconque  d'une  superficie  double  ,  tri- 
ple, etc.,  d'un  autre  polygone  semblable  ; 

Gonstruire  un  triangle,  un  carré  ,  etc.,  qui  n'ait  en 
superficie  que  les  trois  quarts,  les  deux  tiers,  etc., 
d'un  autre  semblable. 


CHAPITRE  XXIII. 

^  DES   PLANS. 

235.  Qu'appelle-t-on  ;?/û/2.^ 

(j'esl  une  surface  sur  laquelle  on  peut  appliquer,  en 
tout  sens,  une  règle  bien  droite. 

236.  Quand  est-ce  quune  droite  AB  est  dans  un 
plan  CD,/"^.   14b? 


(75) 
Cest  lorsque  tous  ses  points  se  confondent  avec  le 
plan. 

237.  Que  forme  l'intersection  de  deux  plans  CD, 
FG,/")^.  i49,  qui  se  coupent? 

Une  ligne  droite.  Cela  est  évident;  car  si  l'on  joint,' 
par  une  droite  deux  points  quelconques  A  et  B ,  pris 
sur  leur  intersection  ,  cette  ligne  se  trouve  tout  entière 
dans  l'intersection  même  :  donc  l'intersection  de  deux 
plans  forme  une  ligne  droite. 

238.  Qu'en  concluez-vous? 

Qu'on  peut  faire  passer  par  une  même  drotte  une 
infinité  de  plans ,  comme  on  le  voit  à  la  Figure  i5o  ,  où 
les  plans  GH,  EF  ,  CD  ont  pour  commune  intersec- 
tion la  droite  AB. 

23g.  Et  si  Von  donnait  un  point  I  hors  de  la  droite ^ 
par  ou  le  plan  dût  aussi  passer? 

Alors  on  ne  pourrait  faire  passer  par  la  droite  AB 
qu'un  seul  plan,  comme  on  le  voit  à  la  figure  i5o, 
parce  que  de  tous  les  plans  qui  passent  par  A  B  ,  le  plaa 
CD  est  le  seul  qui  passe  par  ce  point  I. 

240.  Que  résulle-t-il  de  là  ? 

i*^  Qu'un  plan  est  déterminé  quand  on  connaît  trois 
points  A,  I,  B  par  oii  il  doit  passer  ; 

2°  Qu'il  est  encore  déterminé  par  deux  droites  A  B  , 
DC,^g'.  i54î  qui  se  coupent:  car  le  plan  qui  passera 
par  l'une  d'elle  A  B ,  et  par  un  point  D  pris  sur  l'autre 
DC,  passera  dans  la  ligne  entière,  ayant  l'inter- 
section C  de  commun  avec  la  droite  AB;  or  tous  les 
points  d'une  droite  sont  dans  la  même  direction  : 
donc  deux  droites  qui  se  coupent  déterminent  un  plan^ 

241.  Quand  est-ce  qu'une  ligne  AB,/%.  i5i  ,  est 
perpendiculaire  à  un  plan  F  G? 

C'est  lorsqu'elle  ne  penche  ni  vers  un  côté  de  ce 
plan,  ni  vers  l'autre. 

Il  suit  de  là  i",  que  la  droite  AB  est  perpendiculaire 
à  toutes  les  lignes  BE,  BC,  BO,  etc.,  qu'où  mène  àxi 
point  B  dans  ce  plan; 


C  7G  ) 

1^  Que  toutes  les  lignes  IJ,  LN,  perpendiculaires  k 
ce  plan  ,  sont  parallèles  entre  elles  et  à  la  ligne  AB  ; 

3°  Qu'un  plan  C}i,^g.  i52,  qui  passe  par  une  ligne 
ÀB  perpendiculaire  à  un  plan  G  E  ,  est  aussi  lui-même 
perpendiculaire  à  ce  plan^ 

4°  Que  deux  plans  CD,  FQ,^g.  i49,  perpendi- 
culaires k  un  troisième  HI,  ont  aussi  leur  commune 
section  AB  perpendiculaire  à  ce  troisième  plan. 

24^.  Comment  appeUc-t'On  l'ouverture  de  deux 
plans  GH,  GO.fig.  i53? 

Angle-plan  :  on  l'appelle  aussi  incîinaisoa  de  Tua 
de  ces  plans  à  l'égard  de  l'autre. 

243.  Quelle  est  la  mesure  d'un  angle-plan? 
C'est  la  même  que  la  mesure  de  l'angle  rectiligne 

BAC  formé  par  deux  droites,  prises  l'une,  AB  dans 
l'un  des  plans  GH,  et  l'autre  AC,  prise  dans  l'autre, 
et  qui  sont  toutes  deux  perpendiculaires  à  la  commune 
section  GI,  et  qui  viennent  aboutir  en  un  m.ême 
point  A. 

244.  Qw^  concluez-vous  de  là? 

i'-^  Qu'un  plan  CXI  ,7%.  162,  qui  tombe  sur  un  autre 
plan  GE,  forme  deux  angles  GGI ,  ICF  qui,  pris  en- 
semble, valent  180  degrés: 

2°  Que  les  angles  formés  par  tant  de  plans  qu'on 
voudra  GH,  EF,  GD,^^^.  i5o,  qui  passent  tous  par 
une  même  droite,  valent  36o  degrés  j 

3°  Que  deux  plans  CD,  GF .  Jig.  1 49  »  qui  se  cou- 
pent ont  leurs  angles  opposés  aux  sommets  égaux. 

245.  Qu  appelle-t-on  plans  parallèles? 

(ie  sont  ceux  qui  ne  peuvent  Jamais  se  rencontrer  à 
tjuelque  dislance  qu'on  lc:>  imagine  prolongés  F  G, 
HI,/^.  154. 

246.  Que  résulterait -il  si  deux  plans  parallèles 
étaient  coupés  par  un  troisième  ? 

Que  les  intersections  AB,  CD,  fig.  i55,  que  ce 
troisième  plan  ferait  avec  les  deux  autres,  seraient 
deux  droites  parallèles. 


247.  Que  résulterait-il  si  l'on  faisait  passer  un 
plan  par  deux  droites  AB,  CD,  fi^.  i54,  qui  se 
coupent  et  cjui  sont  parallèles  à  deux  autres  SE,  H  J, 
çui  se  coupent  également? 

Que  ce  plan  F  G,  déterminé  par  les  deuxpremièreSj 
serait  parallèle  à  celui  HI  que  déterminent  les  deux 
autres. 

248.  Qu^ en  concluez-vous? 

Qu'on  peut  faire  passer  par  deux  droites  AB,  CD, 
fig.  i56,  qui  ne  se  coupent  point  et  qui  ne  sont  point 
parallèles  ,  deux  plans  parallèles  entre  eux  :  car  on  peut 
couper  AB  par  une  droite  EF  parallèle  à  CD,  et  CD 
par  une  autre  droite  GH  parallèle  à  AB,  et  on  a  le  cas 
précédent. 


CHAPITRE  XXIV. 

DES    SOLIDES,*    LEUR   DÉFINITION. 

■*  2/|().  C2u'appelle-t-o\  solides? 

Ce  sont  des  figures  qui  ont  les  trois  dimensions  :  la 
longueur,  la  largeur  et  l'épaisseur. 

^  2.5o.    Quels  sont  les  principaux  solides? 

Ce  sont  le  cuLe,  le  parallélipipède ,  le  prisme,  le 
cylindre,  la  pyramide,  le  cône  et  la  sphère. 

'*'  261.   Qu'est-ce  que  le  cube? 

C'est  une  figure  qui  offre  un  carré  égal  sur  ses  six 
faces  ,^g.  167. 

*  262.  Qu^ est-ce  que  le  parallélipipède? 
C'est  un  cube  allongé, ^«f.  i58. 

^  253.   Qu  est-ce  que  le  prisme? 
C'est  un  solide  dont  les  deux  bases  opposées  sont 
parallèles,   et  les  côtés  sont  des  parallélogrammes, 

M'  159. 

*  254.  En  distingue-i-on  de  plusieurs  sortes? 


(  78  )   _ 

On  distingue  le  prisme  triangulaire,  quadrila* 
tère,  etc.,  selon  le  polygone  qui  sert  de  base. 

"**  255.   Qu  appelle-t-on  cylindre? 

C'est  un  solide  qu'on  nomme  vulgairement  rouleau, 
terminé  par  deux  cercles  égaux  et  parallèles, ^g**  i6o. 
Il  est  oblique  lorsque  le  côté  est  incliné  à  l'égard  de 
la  base  ,  ^i^.  i6i;  il  est  tronqué  lorsque  le  cercle  su- 
périeur n'est  pas  perpendiculaire  au  côté  du  cylindre, 
}%.  162. 

^  256.    Qu  est-ce  quune  pyramide? 

(/est  un  solide  dont  la  base  est  un  polygone  recti-» 
ligne  quelconque,  et  le  sommet  un  point, ^g'.  i63.  La 
ligure  164  est  une  pyramide  inclinée  ou  oblique. 

*  257.    Qu  appelle-t-on  cône? 

C'est  un  solide  dont  la  base  est  une  circonférence,  et 
le  sommet  un  point, y%.  i65.  Le  cône  est  droit  lorsque 
la  ligne  I J  qui  descend  du  sommet  sur  le  centre  du 
cercle  de  la  base  lui  est  perpendiculaire;  il  est  oblique 
ou  incliné  si  cette  même  ligne  est  oblique  à  la  base, 

yig.  166. 

258.  En  combien  de  manières  peut-on  couper  le 
cône  droit? 

En  cinq  :  c'est  ce  qu'on  appelle  les  sections  coniques 

259.  Quelles  sont  ces  manières? 
1°  Parallèlement  à  la  base,^g'.   167,   c*est  le  cône 

tronqué  ;  la  section  donne  le  cercle  A. 

2°  Obliquement  à  la  base,  Jig.  168,  la  seclior 
donne  l'ollipse  A. 

3°  Perpendiculairement  à  la  base  ,  passant  par  le 
sommet ,  j%.  1 69  ;  la  section  présente  le  triangle  B. 

4°  Perpendiculairement  à  la  base,  passant  par  \i 
côté  incliné  du  cône  ,  fig.  167  ,  celte  section  présente 
une  hyperbole  B. 

5°  Parallèlement  au  Qoiéyfig.  168,  cette  seclior 
présente  une  parabole  B. 

*  260.  Qu  est-ce  que  la  sphère  quon  appelle  auss 
boule  ou  globe  ? 


I 


(:9) 

C'est  un  solide  ^fi^.  174  ->  Jont  tous  les  points  de  la 
surface  sont  également  éloignés  d'un  point  A  ,  situé 
dans  son  intérieur  qu'on  nomme  centre. 

*  261 .  Quels  sont  les  noms  quon  donne  aux  diffé" 
rentes  lignes  qui  se  trouvent  dans  la  sphère? 

On  nomme  axe  le  diamètre  BAL  ou  lA  J;  pôles  ,  les 
extrémités  des  axes;  grands  cercles,  ceux  dont  les  plans 
passent  par  le  centre  de  la  sphère  ,  comme  BCLD, 
BILJj  et  petits,  ceux  EFGH  ,  MONP,  dontle  plan 
ne  passe  pas  par  le  centre. 

*  262.  Quelles  sont  les  parties  principales  de  la 
surface  de  la  sphère? 

Ce  sont  la  zone,  la  calotte,  et  le  fuseau  sphérique^ 

*  263.    Qu  est-ce  que  la  zone? 

C'est  une  partie  quelconque  de  la  surface  de  la 
sphère  AB  ^fig-  170  ,  comprise  entre  deux  cercles  on 
plans  parallèles. 

*  264.   Quest-^e  que  la  calotte  sphe'rique  ?        ^ 
C'est  une  partie  C  de  la  suriace  de  la  sphère,  coupée 

par  un  petit  cercle  quelconque  :  le  solide  qu'elle  enve»- 
loppe  se  nomme  segment  extrême. 

*  265.   Quappelle-t- on  fuseau  sphe'rique? 

C'est  une  partie  de  la  surface  de  la  sphère  comprise 
eniredeux  demi-grands  cercles  DBE  ,  DG  E  ,fg.  J  76 , 
qui  se  terminent  à  un  diamètre  commun  DFE. 

^  "^  266.  Quelles  sont  les  principales  parties  solides 
considérées  dans  la  sphère? 

Ce  sont  le  segmen  t ,  le  coin  ou  onglet  sphérique ,  le 
secteur  et  les  cinq  polyèdres. 

"**  •2.6'j.    Quappelle~t-on  segment  sphérique? 

C'est  une  partie  solide  quelconque  A.B  y  ^g.  175, 
de  la  sphère  ,  comprise  entre  deux  plans  parallèles,  ou 
autrement  le  solide  enveloppé  par  la  zone. 

*  268.  Quelle  est  la  hauteur  de  la  zone  et  du  seg- 
ment sphérique  ? 

C'est  la  distance  IJ  des  deux»plans  qui  les  corn- 
|)reQn€nt. 


(8o) 

^  269.    Qu  appelle-t'On  coin  ou  onglet  sphérique  ? 

C'est  une  partie  solide  quelconque  de  la  sphère 
comprise  entre  deux  demi-cercles  DBE  et  DGE, 
fig.  lyS,  qui  se  terminent  à  un  diamètre  commua 
DFE  :  il  a  pour  base  le  fuseau  sphérique. 

*  270.   Quappelle-t'On  secteur  sphérique? 

C'est  une  portion  de  la  sphère  semblable  à  un  cône 
AEFGII,^^.i^4  )  ^^i  3  son  sommet  A  au  centre  de  la 
sphère  ,  et  dont  la  base  E  F  G  H  est  une  calotte  spbe- 
rique. 

*  Q.'ji.  Quels  sont  les  cinq  pol/yèdres  considérés 
dans  la  sphère  ? 

Ce  sont  :  le  tétraèdre,  l'hexaèdre,  l'octaèdre,  le 
dodécaèdre  et  l'icosaèdre. 
i     *  l'jT.,    Qu  est-ce  que  le  tétraèdre  ? 

G^ést-  un  solide  dont  la  surface  présente  quatre 
triangles  équilatéraux  j^g'.  176. 

*  2^3.    Qu  appelle-t-on  hexaèdre  ? 

C'est  un  solide  dont  la  surface  présente  six  carrés 
égaux, />.  177. 

*  274*   Qu  est-ce  que  T octaèdre  ? 

C'est  un  solide  dont  la  surface  présente  huit  trian- 
gles équilatéraux  ^Jig.  178. 

*  275.    Qu  appelle-t-on  dodécaèdre  ? 

C'est  un  solide  dont  la  surface  présente  douze  pen- 
tagones égaux  et  réguliers  ^Jjg-  179. 

*  276.    Qu'est-ce  que  l'icosaèdre  ? 

(.'est  un  solide  dont  la  surface  présente  vingt  trian- 
gles équilatéraux  ,^g".   180. 

Exercices.  —  Copier  dans  une  autre  dimension  les 
figures  157,  i58,  i59,  160,  i6'3,  i65  et  17/1  ,  sans 
les  ombrtr. 


(Si  ) 

CHAPITRE  XXV. 

SURFACE  DES  SOLIDES.   [Voy.   AriTH.  ,  fa^,  I7I.) 

277.  Comment  iroiive-t-on  la  surface  du  cube, 
/;?.  157  ? 

Eu  multijDliant  la  longueur  de  l'une  de  ses  arêtes 
AD  par  elle-même  ,  et  prenant  le  produit  six  fois;  ce 
solide  ayant  six  faces  égales,  il  est  clair  que  pour  en 
avoir  la  surface  il  faut  prendre  six  fois  la  superficie  de 
l'une  d'elles,  ÇS°  174). 

278.  Comment  troui^e-t-on  la  surface  du  parallé- 
li pipe  de  ? 

Eu  multipliant  la  longueur  ABCD,^j.  i58,  du 
contour,  parla  longueur  BE  de  l'objet,  on  a  la  surface 
du  parallélipipède,  non  compris  celle  des  bases  qu'on 
évalue  comuie  le  carré  ou  le  rectangle. 

279.  Comment  obtient-on  la  surface  du  prisme  ? 
En  multipliantla  longueur  d'une  arête  AB,yfg'.  169, 

par  le  contour  A  CD  du  prisme,  on  en  a  la  surface, 
non  compris  celle  des  bases  qu'on  évalue  par  la  mé- 
thode des  polygones. 

280.  Comment  trouife-t-on  la  surface  d'un  cjUndre 
droit  ou  oblique  ? 

Le  cylindre  pouvant  être  considéré  comme  \\n 
prisme  d'une  infinité  de  côtés,  on  aura  sa  surface  en 
multipliant  le  contour  de  sa  base  ABCD  ,  fii^,  160  et 
161,  par  sa  hauteur  AE;  les  surfaces  des  bases,  s'éva- 
luent séparément, 

281.  Si  le  cjlindre  était  tronqué  obliquement  à  sa 
hase  y  fi§.  162,  c'est-à-dire ,  si  les  bases  n'étaient 
pas  parallèles ,  que  faudrait- il  faire? 

On  prendrait  la  hauteur  moyenne  qu'on  multi- 
plierait par  le  contour  du  cylindre  ;  quant  aux  bases  , 
î'uiie  serait  une  ellipse  A  et  l'autre  un  cercle  B. 

4. 


(82    ) 

282.  Comment  irouve-t-on  la  surface  d'une  pyra- 
mide ? 

Si  elle  est  régulière,  comrae  la/zg.  i63  ,  on  multiplie 
le  contour  ABGDEF  de  sa  base  par  la  moitié  de  la 
hauteur  I J  de  l'un  des  triangles  que  forment  ses  côtés. 
Si  elle  est  irréguliëre,  comme  \aL  fig.  164,  on  évalue 
séparément  ses  côlés  comme  des  triangles. 

283.  Comment  trouve— t- on  la  surface  du  cône , 
fii;.  i65? 

La  surface  du  cône  pouvant  être  considérée  comme 
composée  d'une  infinité  de  triangles  dont  les  bases 
coiuposent  sa  circonférence  ,  et  dont  les  sommets  se 
réuTiissent  à  celui  de  ce  solide,  on  aura  sa  surface  en 
multipliant  la  longueur  de  sa  circonférence  ABCD 
par  la  moitié  de  la  longueur  du  côté  AI  ;  s'il  est  tron- 
(jué  parallèleiiient  à  la  base,  fig-  167,  il  faut  ajouter 
ensemble  la  circonférence  des  deux  cercles  A  etE,  en 
prendre  la  moitié  et  la  multiplier  par  la  longueur  du. 
côté  de  l'objet ,  et  y  ajouter  les  surfaces  des  cercles  si 
elles  sont  demandées. 

284-  Que  faut~il  faire  pour  auoir  la  surface  de 
la  sphère? 

Multiplier  la  longueur  de  Tun  de  ses  grands  cercles 
BDLG,^i,'.  174^  P^''  l'axe  ou  le  diamètre  BL.  D'après 
cela-^-ûu  voit  qne  la  surface  de  la  sphère  est  égale  à 
celle  d'un  cylindre  dont  la  hauteur  et  le  diamètre  sont 
égaux  à  l'axe  de  la  sjdière. 

•285.  CoT7iri?ent  obiienl-on  la  surface  d'une  zone 
quelconque  kh^  fig,  175? 

En  multipliant  la  circonférence  d'un  grand  cercle 
de  la  sphère,  par  la  hauteur  I  J  de  la  zone  j  celle  de 
la  calotte  s'obtient  de  la  même  manière. 

28G.  Et  pour  avoir  celle  du  segment  sphérique , 
^ue  faut-il  faire  ? 

Il  faut  ajouter  la  surface  des  cercles  formés  par  les 
plans  de  sections  à  celle  de  la  zone ,'  et  pour  le  segment 
extrême,  il  faut  ajouter  la  surface  du  plan  de  section 
à  celle  de  la  calotte. 


(  83  )       _ 

287.  Que  faut  Û faire  pour  avoir  la  surface  du  fu- 
seau sphérique  ? 

Multiplier  l'arc  BG  ,y%.  176,  qui  le  partage  en  deux 
triangles  sphériques  égaux  ,  par  le  diamètre  DE. 

288.  Comment  trouve-t-on  la  surface  du  coin  ou 
onglet  sphérique  7 

En  ajoutant  à  celle  dii  fuseau  qui  lui  sert  de  base  la 
superficie  d'un  grand  cercle  de  la  sphère  à  laquelle  il 
appartient. 

289.  Que  faut-il  faire  pour  avoir  la  surface  du 
secteur  sphérique  ? 

Multiplier  la  circonfe'rence  EHGF,  fig,  174^  qwi  le 
Je'pare  de  la  sphère  par  la  moitié  du  rayon  A  G  qui  est 
la  longueur  de  son  côté,  et  y  ajouter  la  surface  de  la 
calotte. 

200.  Que  faut-il  faire  pour  avoir  la  surface  d'un 
polyèdre  régulier  quelconque? 

Après  avoir  évalué  la  superficie  de  Tune  de  ses  faces 
par  la  méthode  des  polygones  ,  on  la  prend  autant  de 
fois  qu'elle  est  comprise  dans  le  polyèdre. 

Exercices.  —  Déterminer  la  surface  des  solides, 
^g.  167,  i58,  169,  160,  i63,  i65et  174  ,  d'après  l'é- 
chelle,yzg'.  6 1 ,  prise  dans  son  second  usage.  [F~.  Arith., 
page  174  î  pour  d'autres  exercices.) 


CHAPITRE  XXVI. 

SOLIDITÉ  DES  CORPS,  (/^o^-.  Arith.,  pages  171  et  l'ji,) 

29  T .  (Qu'est-ce  que  mesurer  la  solidité  d'un  corps  7 
C'est  déterminer  combien  de  fois  il  contient  un 
autre  corps  pris  pour  unité  de  mesure;  par  exemple 
la  solidité  du  cube  ^fig.  167  ,  sera  déterminée  ,  quand 
on  saura  combien  de  fois  il  contient  le  petit  cube  Y, 
supposé  que  celui-ci  soit  l'unité  de  mesure. 

292.  Comment  obtient-on  la  solidité  d'un  cube?. 


(  8/,  ) 
En  multipliant  la  surface  de  sa  base  ABED  par  sa 
hauteur  A  F.  Ceci  est  évident,  car  si  l'on  divise  la 
hase  ABED  en  carrés  égaux  à  la  base  de  l'unité  de 
mesure  V,  ainsi  que  la  surface  supérieure,  ou  pourra 
placer  entre  les  divisions  correspondantes  quatre  petits 
cubes  B,  L,  N,  J  égaux  à  l'unité  V;  or  il  est  clair 
qu'on  pourra  former  autant  de  colonnes  semblables 
que  la  surface  pourra  contenir  de  fois  la  surface  du 
carré  pris  pour  terme  de  comparaison  ,  celle-ci  en 
contenant  i6  ,  la  solidité  totale  de  ce  corps  contiendra 
donc  64  fois  le  petit  cube  ou  l'unité  de  mesure  :  donc 
la  solidité  du  cube  est  égale  au  produit  de  la  surface 
de  sa  base  par  sa  bauteur. 

293.  Quelle  est  la  solidité  du  parallélipipede? 

Elle  est  égale  a  la  superficie  de  sa  base  multipliée 
par  sa  hauteur.  La  démonstration  est  la  même  que 
pour  le  cube. 

2g4'  Quelle  est  la  solidité  du  prisme  ? 

Le  prisme  triangulaire  ,  ^g".  iSg,  peut  être  consi- 
déré comme  la  moitié  d'un  parallélipipede  coupé  sui- 
vant les  arêtes  DE,  FC:  or  la  solidité  du  paralléli- 
pipede est  égale  au  produit  de  la  surface  de  sa  base 
par  sa  bauteur  :  donc  la  surface  de  la  base  du  prisme, 
multipliée  par  sa  hauteur,  donnera  sa  solidité.  Si  les 
bases  du  prisme  n'étaient  pas  parallèles  comme  la 
yig.  170,  on  prendrait  le  tiers  de  la  somme  de  ses 
trois  arêtes  AB ,  CD  ,  EF  qu'on  multiplierait  par  la 
surface  d'une  section  IJL  faite  perpendiculairement 
aux  arêtes  :  on  obtient  la  surface  de  cette  section  en 
évaluant  celle  d'un  triangle  qui  aurait  les  côtés  égaux 
à  ceux  du  prisme.  On  a  par  là  une  méthode  bien 
facile  d'évaluer  la  solidité  des  prismes  tronqués  irré- 
gulièrement et  qui  ont  une  base  plus  composée,  en 
les  divisant  en  prismes  triangulaires  qu'on  évalue  à 
part,  et  dont  on  réunit  les  produits. 

2C)5.   Que  faut-il  faire  pour  a\>oir  la  solidité  d'un 
cjrlindre  droit  ou  oblique/ 


(  85  ) 

Multiplier  la  surface  de  sa  base  ABCD,/g".  160 
et  161  ,  par  la  hauteur  AE,  c'est-à-dire,  parlaperpen- 
diculaire  abaissée  de  la  base  supérieure  sur  le  plan  de 
la  base  inférieure  ;  car  le  cylindre  peut  être  considère 
comme  un  prisme  qui  a  un  cercle  pour  base. 

La  capacité  d'un  tonneau  est  égale  à  la  solidité  d'un 
cylindre  de  même  longueur,  et  qui  aurait  pour  dia- 
mètre les  deux  tiers  de  celui  du  bouge  du  tonneau  , 
plus  le  tiers  de  celui  de  l'un  des  fonds,  pris  l'un  et 
l'autre  dans  l'intérieur. 

296.  Comment  obtient-on  la  solidité  d'une  pyra^ 
mi  de? 

En  multipliant  la  surface  de  sa  base  ABCDEF  par 
le  tiers  de  sa  hauteur  perpendiculaire  IM,  parce  que  la 
pyramide  est  le  tiers  d'un  prisme  de  même  base  et  de 
même  hauteur.  Soit  le  prisme  triangulaire,^^.  171; 
que  de  l'angle  A  on  mène  aux  angles  B  et  G  des  droites 
AB,  A  G,  et  qu'on  fasse  passer  un  plan  tranchant  par 
ces  diagonales  ,  on  aura  deux  pyramides  ,  l'une  trian- 
gulaire ABCDqui  aura  même  base  que  le  prisme,  l'au- 
tre quadrangulaire  ABCEF.  Gonsidérons  ces  deux 
sections  à  part;  la  pyramide  triangulaire ,  j^^.  Ï72, 
est  égale  à  la  section  A  B  G  ,  fig.  171,  et  la  fig.  1 73 
ABGEF  est  le  restant  du  prisme.  Si  Ton  coupe  cette 
dernière  figure  suivant  AB,  AF,  on  aura  deux  nou- 
velles pyramides,  ABFG,  ABFE  égales  entre  elles, 
puisqu'elles  ont  une  base  égale  BGF,  FBE,  la  dia- 
gonale FB  partageant  le  rectangle  BGEF  en  deux 
triangles  égaux  ,  et  qu'elles  ont  aussi  une  même  hau- 
teur; mais  si  nous  plaçons  en  B  le  sommet  de  la  py- 
ramide A  B  EF  ,  elle  sera  semblable  à  la  première  A  B 
CD,  puisqu'elles  ont  une  hauteur  égale  AD,BE,  et 
une  base  égale  BGD,  AEF;  ces  trois  pyramides 
\ont  donc  égales  entre  elles  et  contiennent  chacune  le 

Î'ers  du  prisme.  Donc  la  solidité  d'une  pyramide  est 
»ale  au  tiers  d'un  prisme  de  même  base  et  de  même 
hauteur;  mais  la  solidité  du  prisme  est  égale  au  pro- 
duit de  la  surface  de  sa  base  par  sa  hauteur  (^iN<*  294 }> 


(  86  ) 

xionc  celle  <3e  la  p3'ramide  est  égale  au  produit  de  la 
surface  de  sa  base  par  le  tiers  de  sa  hauteur. 

297.  Et  si  elle  était  tronquée  parallèlement  à  sa 
base  ? 

Pour  déterminer  le  segment  retranché,  on  ferait 
cette  proportion  BG:  ML::èc.'LI,  c'est-à-dire  que 
le  côté  BG  du  tronc  de  la  pyramide  est  à  sa  hauteur, 
comme  le  côté  bc  correspondant  du  segment  retranché 
esta  la  hauteur  LI  de  ce  segment  :  en  réunissant  celte 
hauteur  à  celle  du  tronc  ,  on  a  alors  la  hauteur  totale 
de  la  pyramide,  dont  on  évalue  la  solidité,  et  on  en 
retranche  celle  de  la  petite  pyratnide  que  forme  le 
segment  be  I,  et  on  a  la  solidité  de  la  pyramide 
tronquée. 

398.  Que  faut-il  faire  pour  avoir  la  solidité  du  cône , 
/%. i65? 

Mulfij^lier  la  surface  de  sa  base  ABCD  par  le  tiers 
de  sa  hauteur  perpendiculaire  JI;  parce  que  le  cône 
peut  être  considéré  comme  une  pyramide  qui  a  un 
cercle  pour  base. 

Le  cône  tronqué, y%.  167  ,  s'évalue  d'une  manière 
analogue  à  celle  qu'on  a  donnée  pour  celle  de  la  py- 
ramide qui  se  trouve  dans  le  même  cas,  en  prenant 
pour  premier  terme  de  la  proportion  le  diamèlre  de  la 
base  inférieure  du  cône,  et  pour  troisième  celui  de  la 
base  supérieure. 

299.  Quelle  est  la  solidité  d'une  sphère? 

C'est  le  produit  de  sa  surface  par  le  tiers  de  son 
rayon,  parce  qu'elle  peut  être  considérée  comme 
composée  d'une  infinité  de  pyramides  qui  ont  la  sur- 
face de  la  sphère  pour  base  et  tous  les  sommets  réunis 
au  centre. 

300.  Comment  obtient-on  la  solidité  d'un  secteur 
sphérique  AYjYGH  ,  Ji^.  174^ 

En  multipliant  la  surface  de  la  calotte  EGFH  par 
le  tiers  du  rayon  AI;  car  il  peut  être  considéré  comme 
ua  côue  qui  a  la  calotte  sphérique  pour  base. 


(87) 

3oi.  Que  faut-il  faire  pour  ai>oir  la  solidité  (Vun 
segment  sphérique  quelconque  AB,^g".  176? 

Il  faut  multiplier  la  moitié  de  la  somme  de  ses  bases 
par  sa  hauteur,  et  y  ajouter  la  solidité  d'une  sphère  qui 
aurait  la  hauteur  IJ  du  segment  pour  axe. 

302.  Comment  ohtient-on  la  solidité  du  coin  ou  on* 
glet  sphérique  BDGE  ,  j^g".  176? 

En  multipliant  la  surface  du  fuseau  qui  lui  sert  de 
base  par  le  tiers  de  son  rayon  FE:  car  on  peut  le 
considérer  comme  composé  d'une  infinité  de  pyra- 
mides qui  ont  leurs  sommets  réunis  au  centre  de  l'an- 
gle tranchant  du  coin  ,  et  dont  les  bases  composent  le 
fuseau  sphérique. 

303.  Que  fout-il  faire  pour  avoir  la  solidité  d'un 
polyèdre  régulier  quelconque? 

Multiplier  sa  surface  par  le  tiers  du  rayon  de  ce 
Tolume,  considéré  depuis  son  centre  jusqu'au  milieu 
de  l'une  de  ses  faces.  Ainsi,  pour  avoir  la  solidité  du 
dodécaèdre, ^g".  179,  il  faudrait  multiplier  sa  surface 
totale  par  le  tiers  du  rayon  AB. 

Ceci  est  évident ,  tout  polyèdre  pouvant  être  consi- 
déré comme  composé  d'autant  de  pyramides  qu'il  a 
de  faces  ,  dont  les  sommets  vont  aboutir  au  centre  du 
solide.  Or  la  solidité  d'une  pyramide  est  égale  au  pro- 
duit de  sa  base  par  le  tiers  de  sa  hauteur:  donc  celle 
d'un  polyèdre  quelconque  est  égale  au  produit  de  sa 
surface  par  le  tiers  du  rayon  mené  au  centre  de  l'une 
de  ses  faces,  et  qui  détermine  la  hauteur  perpendicu- 
laire de  chacune  des  pyramides  dont  le  polyèdre  est 
composé. 

304.  Comment  pourraiî-on  obtenir  la  solidité  de^ 
corps  irréguliers,  comme  seraient  une  pierre,  une 
chaîne ,  etc. 

En  les  plongeant  dans  un  vase  contenant  assez  d'eau 
pour  couvrir  entièrement  l'objet;  la  quantité  d'eau 
déplacée  marquerait  le  cube  dudit  objet. 

305.  Quel  est  le  rapport  des  solides  semblables? 


(88) 

Les  solides  semblables  sont  entre  eux  comme  le  cube 
cle  leurs  lignes  homologues. 

3  06.  Quelle  opération  faudrait-il  faire  pour  couper 
Une  pjramide  ou  un  cône  de  manière  à  en  avoir  une 
partie  quelconque  ^  comme  la  moitié ^  le  tiers  ^  etc.? 

Soit  un  cône  d'un  pied  de  haut  dont  on  veut  avoir  la 
moitié,  faites  cette  proportion,  i  :  7  ::  le  cube  de 
12  pouces  :  cube  de  la  hauteur,  à  partir  du  sommet, 
oii  doit  passer  le  plan  tranchant- 

So-j.  Etant  données ,  en  nombre  ,  la  surface  ou  les 

~dimensions  de  la  base  d'un  prisme ,  d'un  paralléli- 

pipède  j  d'un  cj-lindre ,  d'un  cône^  d'une  pyramide  y 

que  faut-il  faire  pour  les  construire  de  manière  à 

leur  donner  une  solidité  déterminée? 

Pour  le  prisme  et  le  parallélipidëde,  il  faut  diviser 
la  solidité  déterminée  par  la  surface  de  la  base  ou  le 
produit  des  dimensions  données,  le  quotient  donnera 
l'autre. 

Pour  le  cylindre,  le  cône  et  la  pyramide,  il  faut 
aussi  diviser  la  solidité  donnée  par  la  surface  de  la 
base,  qu'il  faut  chercher  si  elle  n'est  pas  donnée;  le 
quotient  donnera  la  hauteur  du  cylindre  et  le  tiers  de 
celle  du  cône  et  de  celle  de  la  pyramide. 

S'il  s'agissait  du  cube,  la  racine  cubique  de  la  soli- 
dité donnée  serait  la  longueur  du  côté  demandé. 

Exercices.  —  Déterminer  la  solidité  des  corps , 
fg.  167  ,  i58,  169,  160 ,  i63  ,  i65  et  1 74,  d'après  une 
échelle  donnée.  [P'ojez  Arith.,  pag.  181  ,  pour  d'au- 
tres exercices.) 


(J92 

CHAPITRE  XXVII. 

DES   POLYÈDRES. 

SECTION    PREMIÈRE. 

Construction   des  Polyèdres    lëguliers. 

3o8.  \}\jEfaii-t-il faire  pour  construire  un  tétraèdre 
régulier? 

SupjDOsé  qu'on  ait  donné  le  triangle  e'qnilaléral  A  , 
■fig.  176  ,  pour  l'une  des  faces  du  polyèdre  demandé  j 
il  faut  au  centre  A  de  ce  triangle  élever  une  perpen- 
diculaire et  mener  de  l'un  quelconque  B  de  ses  an- 
gles, une  droite  égale  à  l'un  des  côtés  du  triangle  ,  et 
son  intersection  E  avec  la  perpendiculaire  indiquera 
le  point  oii  il  faudra  mener  des  droites  à  partir  des 
autres  angles  pour  terminer  le  tétraèdre. 

809.   Comment  conslruit-on  V hexaèdre? 

Supposé  qu'on  ait  donné  le  carré  A  BGD  ,  j%.  177, 
pour  l'un  des  côtés  de  ce  solide  ,  il  faut  sur  chacun 
de  ses  côtés  AB,  BC,CD,  DA  construire  perpendi- 
culairement un  carré  égal  au  proposé  ,  et  on  a  l'hexaè- 
dre demandé. 

3  ro.  Que  faut-il  faire -pour  construirc'Ain  octaèdre 
régulier  ? 

Soit  donné  le  triangle  B,  ^g.  178,  pour  l'un  des 
côtés  de  ce  polyèdre;  il  faut  construire  un  carré  A  G 
DE  ,  dont  la  longueur  des  côtés  soit  égaie  à  celle  de 
ceux  du  triangle;  au  milieu  I  de  ce  carré  ,  mener  per- 
pendiculairement au-dessus  et  au-dessous  deux  droites , 
chacune  égale  à  la  moitié  de  la  diagonale  de  ce  même 
carré;  de  tous  ces  angles  mener  des  droites  AJ,GJ, 
D  J  ,  E  J  à  l'exirémilé  J  de  la  perpendiculaire  I J  j  en 


(90)  -I 

toiKÎuire  aussi  à  rextrémité  L  cle  la  perpendiculaire 
IL,  et  on  a  l'octaèdre  demandé. 

3ii.  Que  faut-il  faire  pour  construire  le  dodé~ 
caedre  ? 

Supposé  qu'on  ait  donné  le  pentagone  régulier  A  , 
yîg.   1 79  ,  pour  l'une  des  faces  de  la  figure  demandée  ; 
il  faut  à  chacun  de  ses  angles  tirer  des  droites  C  ,  D  ,  E, 
F,  G  perpendiculaires  aux  côtés  opposés  à  ces  angles, 
et  chacune  égale  à  la  moitié  de  l'un  de  ces  côtés  ;  aux 
extrémités  C  ,  D ,  E  ,  F  ,  G  de  ces  lignes  élever  des  per- 
pendiculaires au  plan  du  pentagone  donné;  mener, 
des  angles  de  cette  même  figure  ,  des  droites  égales  à 
ces  côtés   jusqu'à  la  rencontre  des  perpendiculaires  , 
elles  seront  les  arêtes  des  autres  pentagones  construits 
sur  les  côtés  du  plan  proposé  et  dans  l'inclinaison  néces- 
saire. Cette  construction  donne  la  moitié  du  dodé- 
caèdre.  L'autre  partie  se  construit  de  la  même  ma- 
nière sur  un  pentagone  égal  au  premier  ,  après  quoi 
on  les  réunit ,  et  leur  ensemble  ne  forme  qu'une  seule 
surface  continue,  remplissant  les  conditions  de  la  de- 
mande. 

3  12.    Comment  construit-on  Vicosaedre? 

Supposé  qu'on  ait  donné  le  triangle  A  ,y%.  i8o, 
pour  l'une  des  faces  de  l'icosaèdre  demandé,  il  faut 
décrire  un  pentagone  régulier  B  ,  G  ,  D  ,  E  ,  F  dont  les' 
côtés  soient  égaux  aux  côtés  de  ce  triangle  ;  élever  une 
perpendiculaire  AI  au  milieu  A  de  ce  pentagone,  et 
de  chacun  de  ses  angles  mener  à  cette  perpendiculaire 
des  droites  BI,  CI,  DI,  El,  FI,  chacune  égale 
aux  côtés  du  triangledonné  :  celte  construction  donne 
le  quart  du  polyèdre  demandé.  Trois  autres  construc- 
tions semblables  fourniront  les  autres  parties  de  l'ico-* 
saèdre  ,  qu'on  assemble  ensuite  sans  difficulté. 

Exercices.  —  On   pourrait   faire   construire,   en 
carton  ,  les  figures  précédentes. 


(9'  ) 

r'  =s 

SECTION   II. 

Coupe  des  Polyèdres  re'guliers. 

3i3.  y^iiY.  faut-il  obser\fer  avant  que  de  tailler  un 
polyèdre  quelconque  ? 

Avant  que  de  déterminer  les  plans  de  sa  surface, 
il  faut  faire  une  boule  de  l'objet  à  tailler. 

3 14.  Que  faut-il  faire  pour  déterminer  les  coupes 
du  tétraèdre? 

Sur  un  diamètre  AB^fg.  176,  e'gal  à  l'axe  de  la 
boule,  décrire  une  circonférence  et  la  partager  en 
quatre  parties  égales  par  deux  diamètres  croisés  per- 
pendiculairement ;  de  l'extrémité  B  du  diamètre  AB 
et  d'un  rayon  égal  à  BG  décrire  l'arc  CE;  mener  par 
le  point  E,  FG  parallèle  à  CD,  et  sur  FG,  comme 
diamètre ,  décrire  une  circonférenee  qu'il  faut  parta- 
ger en  trois  parties  égales. 

Il  faut  porter  ensuite  sur  la  boule  BDF,  une  ou- 
verture de  compas  BE  égale  à  l'une  des  cordes  FJ 
qui  sous-lend  l'arc  F  N  J  ;  des  deux  points  B  et  E ,  et 
toujours  de  la  même  ouverture  de  compas  ,  décrire  des 
arcs  qui  se  coupent  en  F  j  des  points  E  et  F  en  décrire 
d'autres  qui  se  coupent  en  D  :  les  points  B  ,  E  ,  F  déter- 
mineront la  première  coupe,  les  points.  E,  F,  D  la 
deuxième  ,  les  points  B,  E,  D  la  troisième ,  et  les  points 
B,  F,  D  la  dernière. 

3i5.  Comment  détermine  — t -on  la  coupe  de 
r  hexaèdre? 

On  partage  en  quatre  parties  égales  une  circonfé- 
rence,  ^^.  177,  décrite  sur  un  diamètre  AB  égal  à 
l'axe  de  la  boule  à  tailler;  de  l'extrémité  B  du  dia- 
mètre AB,  et  d'un  rayon  égal  à  BC  ,  on  décrit  l'arc 
CE  ;  on  porte  El  de  A  en  J  ,  et  on  mène  par  le  point 
3  la  corde  LN  perpendiculairement  à  AB  j  du  point  D 
Où  décrit  l'arc  jSOM,  et  ou  lire  la  corde  NM  qui  est 


(  gO 

la  longueur  des  arêtes  de  l'hexaèdre  ,  et  NL  la  diago- 
nale. 

Ensuite,  pour  déterminer  la  première  coupe,  on 
porte  sur  la  boule  une  ouverture  de  compas  AD 
égale  à  NM;  de  l'un  de  ces  points  A,  et  d'un  même 
rayon,  on  décrit  un  arc  en  R;  du  point  D.,  et  d'un 
rayon  égal  à  NL,  on  coupe  l'arc  R ,  et  les  trois  points 
A,  D,  R  déterminent  la  première  coupe  de  l'hexaè- 
dre. Pour  déterminer  la  deuxième  coupe  ,  à  partir  des 
points  A  et  R,  on  cherche  un  troisième  point  B  de  la 
même  manière  que  R;  et  les  trois  points  A  ,  B  ,  R  la 
de'terminent.  Toutes  les  autres  coupes  se  trouvent  de 
la  même  manière. 

3 16.  Comment  dé termine-t-on  les  coupes  de  VoC' 
taedre ^fi§.  i^Sl 

Après  avoir  partagé  une  circonférence  en  quatre 
parties  égales  AG,  CD,  DE,  EA  décrite  sur  un  dia-' 
mètre  égal  à  l'axe  de  la  boule  donnée,  on  portera  sur 
cette  boule  une  ouverture  de  compas  égale  à  l'une  de 
ces  divisions  G  Dj  des  points  G  et  D,  et  de  la  même  ouver- 
ture de  compas ,  on  décrira  des  arcs  qui  se  couperont  en 
J,  et  ces  trois  points  G,  D,  J  détermineront  la  première 
coupe  de  l'octaèdre.  Pour  déterminer  la  deuxième 
coupe,  des  points  D  et  J,  on  décrira  des  arcs  en  E5 
pour  déterminer  la  troisième  des  points  J  et  E ,  on  en 
décrira  en  A  •  les  points  J  ,  A ,  G  détermineront  la  qua- 
trième. Pour  déterminer  les  autres  coupes  des  points 
Cet  D ,  on  décrira  des  arcs  en  L,  et  les  points  G  ,  D,  L' 
seront  pour  la  cinquième  cou))e;  les  points  D,  E,  L 
pour  la  sixième  j  les  points  E  ,  A  ,  L  pour  la  septième , 
et  A ,  G,  L  pour  la  dernière. 

317.  Que  faut-il  faire  pour  déterminer  les  coupes 
du  dodécaèdre  ^  f  g.  179? 

Il  faut  décrire  une  circonférence  H  IJ  d'un  rayon 
égal  à  la  neuvième  partie  d'une  circonférence  décrite 
sur  un  diamètre  A  B  égal  à  l'axe  de  la  boule  don- 
née; partager  celte  circonférence  en  cinq  ])arlies  éga- 
les^ tirer  la  corde  J  II  ;  porter  ensuite  sur  la  boule  une 


_  f93) 
ouverture  de  compas  e'gale  à  IJ  cle  L  en  M;  de  ces  points 
etd'une  ouverture  égale  à  IH  ,  on  décrit  des  arcs  en  N^ 
ces  trois  points  détermineront  la  première  coupe  du 
dodécaèdre.  Partager  ensuite  cette  face  en  cinq  parties 
égaies.  Des  points  M  et  0  et  d^une  ouverture  de  compas 
égale  à  IH,  décrire  des  arcs  qui  se  coupent  en  P^  des 
points  L  et  M  en  décrire  d'autres  qui  se  coupent  en  Qj 
des  points  L  et  R  d'autres  qui  se  coupent  en  S,  et  ainsi 
de  suite  sur  tous  les  côtés  :  les  points  M,  0 ,  P  déter- 
mineront la  deuxième  coupe  du  polyèdre;  les  points 
L,  M,  Q  la  troisième;  L,  R,  S  la  quatrième,  etc.  Pour 
déterminer  les  autres  coupes,  il  faut  partager  ces  der- 
nières comme  la  première  en  cinq  parties  sur  lesquelles 
on  opérera  comme  on  vient  de  faire  sur  les  première? 
divisions  ,  et  ainsi  de  suite. 

3i8.  Comment  détermine-i-on  les  coupes  de  ficO' 
saèdre  ,./%•.  180? 

Après  avoir  décrit  une  circonférence  sur  un  dia- 
mètre MN  égal  à  celui  de  la  boule,  et  l'avoir  partagée 
en  quatre  parties  égales;  du  point  M  on  décrit  l'arc 
OR,  du  point  R  l'arc  OP,  et  on  tire  la  corde  OP  sur 
laquelle,  comme  diamètre  ,  on  décrit  un  cercle  qu'on 
partage  en  trois  parties  égales. 

Ensuite  on  portera  sur  la  boule  une  ouverture  de 
compas  égale  à  l'une  OT  de  ces  parties  ,  par  exemple 
de  B  en  F  ;  de  ces  points  et  d'une  ouverture  de  compas 
égale  à  la  première  ,  on  décrira  des  arcs  en  I ,  et  les 
trois  points  B ,  F ,  I  détermineront  la  première  coupe 
de  l'icosaèdre;  des  points  I ,  F  on  en  décrira  en  E  ;  de 
B  et  F  on  en  décrira  en  G  ;  des  points  I  et  B  on  en  dé- 
crira d'autres  en  C  :  les  points  I ,  F,  E  détermineront 
Ja  seconde  coupe  ;  les  points  B  ,  F  ,  G  la  troisième  ;  et 
les  points  I  ,  B,  C  la  quatrième.  Des  points  I ,  E  on 
déterminera  les  coupes  lED,  ICD;  de  E,F  on  dé- 
terminera les  coupes  HE  F,  FHG;  et  de  G,  B  les 
au  très  coupes  B  G  L ,  B  L  C.  C'est  en  suivant  ce  procédé 
qu'on  obtiendra  les  autres  coupes  qui  terniineroiiî 
i  icosaèdre. 


~       (90 
SECTION  III. 

Autre  manière  de  déterminer  la  coupe  des  Polyèdres. 

3 19.  CiOMMENT  peut-on  encore  déterminer  la  coupe 
des  polyèdres? 

En  décrivant  sur  la  boule  des  cercles  qui  détermi- 
nent les  limites  de  chaque  coupe. 

320.  Comment  peut-on  déterminer  les  coupes  du 
tétraèdre  par  des  cercles? 

Après  avoir  partagé  en  quatre  parties  égales  une 
circonférence  d'un  diamètre  égal  à  celui  de  la  boule 
à  tailler,  ^g.  181,  on  décrit  de  l'extrémité  B  de  Tua 
des  diamètres  A  B  ,  et  d'un  rayon  égal  à  B  G,  l'arc  G  E  ; 
par  le  point  E  on  mène  F  G  parallèle  à  G  D  ,  et  ou  tire 
la  corde  A  F. 

Ensuite  d'un  point  quelconque  E ,  pris  sur  la  boule , 
et  d'un  rayon  égal  à  F  A  ,  on  décrit  le  cercle  B  F  D  qui 
détermine  la  première  coupe  du  tétraèdre.  Pour  dé- 
terminer les  trois  autres  coupes,  on  partage  le  cercle 
BFD  en  trois  parties  égales j  des  points  B  et  F,  et  tour 
jours  d'un  rayon  égal  à  FA  ,  on  décrit  des  arcs  qui  se 
coupent,  et  de  leur  intersection  on  décrit  un  autre  cer- 
cle qui  détermine  la  deuxième  coupe  ;  des  points  F  etD' 
on  détermine  la  troisième  coupe  comme  la  précé- 
dente, et  la  quatrième  à  partir  des  points  B  et  D. 

32  T.  Que  faut-il  faire  pour  déterminer  les  couper 
de  V hexaèdre  fig.  182? 

Après  avoir  partagé  en  quatre  parties  égales  une* 
circonférence  décrite  sur  un  diamètre  égal  à  l'axe  de 
la  boule,  il  faut  d'un  rayon  égal  à  BC  décrire  l'arc 
G  E  et  porter  E  I  de  A  en  J  ;  mener  par  le  point  J  la 
corde  LN  parallèle  à  GD ,  et  tirer  la  corde  A  L. 

Ensuite,  à  partir  d'un  point  quelconque  A  de  !a 
boule,  et  d'un  rayon  égal  à  AL,  il  faut  décrire  un 
cercle  qui  dclermine  la  première  coupe  de  l'hexaèdre. 


(95) 

Partager  le  cercle  qui  détermine  la  première  coupe 
en  quatre  parties  égales  ;  pour  déterminer  la  deuxième, 
à  partir  des  points  N  et  J  et  d'un  rayon  égal  à  celui 
du  premier  cercle  décrit,  il  faut  tracer  des  arcs  qui 
se  coupent  en  P,  et  de  leur  intersection,  et  toujours 
de  la  même  ouverture  de  compas ,  décrire  le  cercle 
NJ,'  la  troisième  se  trouve  de  la  même  manière,  en 
cherchant  le  centre  du  cercle  à  partir  des  points  Jet  I ; 
la  quatrième ,  à  partir  des  points  T  et  0  5  la  cinquième  , 
à  partir  des  points  0  et  N;  et  la  dernière  est  détermi- 
née par  les  précédentes. 

322.   Comment  déterTnine-^t-on  la  coupe  de  VoC" 
taedre  ,Jîg.  i83? 

Après  avoir  partagé  en  quatre  parties  égales  une 
circonférence  décrite  sur   un   diamètre   CD  égal  à 
celui  de  la   boule,    on  construit  un   triangle  équi- 
latéral  sur  la  corde  A  D  qui  joint  deux  points  de  divi- 
sion; on  lui  circonscrit  une  circonférence  ABD5  on 
porte  son  diamètre  B  I  sur  la  première  circonférence 
décrite,  par  exemple  de  H  en  L,  et  on  partage  l'arc 
qu'il  sons-tend  en  deux  parties  égales,  et  on  tire  la 
corde  HN;  ensuite  ,  d'un  point  quelconque  A  pris  sur 
la  boule ,  on  décrit  un  cercle  R  S  T  U  d'un  rayon  égal  à 
NH^  on  le  partage  en  quatre  parties  égales,  et  de 
chaque  point  de  division  R,  S,  T,  U  et  d'un  rayon 
égal  à  celui  du  premier  cercle  tracé,  on  en  décrit 
quatre  autres  qui  déterminent  les  quatre  premières 
coupes  de  l'octaèdre.   A  partir  des  intersections  des 
I  cercles  V  et  X,  et  toujours  d'un  même  rayon,  on 
décrit  des  arcs  dont  Tintersection  donne  le  centre  du 
5  cercle  qui  détermine  la  cinquième  coupe;  des  points 
{  y  et  Z ,  on  cherche  de  la  même  manière  le  centre 
(  du  cercle  qui  en  détermine  la  sixième:  les  centres  des 
a  cercles  qui  déterminent  les  dernières  coupes  se  trou- 
vent de  la  même  manière. 
a      323.  Que  faut^il  faire  pour  déterminer  les  coupes 
^j  du  dodécaèdre  j  fig.  1 84  ? 
{,  j     Pécrirç  une  circonférence  A  B  CD  .  d'un  rayon  égal 


(96) 
à  la  corcle  àc  la  neuvième  partie  d'une  circonférence 
décrite  sur  un  diamètre  M I  égal  à  Taxe  de  la  boule  ; 
])orler  le  diamètre  A  G  de  A  en  B  ;  partager  l'arc  qu'il 
sous-tend  en  deux  parties  égales ,  et  tirer  la  corde  IB. 

Ensuite,  d'un  point  quelconque  J  de  la  boule, 
et  d'un  rayon  égal  à  IB,  décrire  un  cercle,  le  par- 
tager en  cinq  parties  égales;  à  partir  de  deux  point» 
de  divisions  consécutifs  L,  V,  et  d'un  rayon  égal  £ 
celui  du  premier  cercle  tracé,  décrire  des  arcs  qui  S( 
coupent  en  Oj  de  cette  intersection,  et  toujours  d< 
la  même  ouverture  de  compas,  décrire  le  cercle  qu 
passe  par  les  points  L  et  V;  déterminer  de  la  même  ma 
nière  celui  qui  passe  par  les  points  Let  N  ,  ainsi  que  le 
autres.  Il  faut  opérer  ensuite  sur  chacun  des  autre 
cercles  comme  on  a  fait  sur  le  premier,  c'est-à-dire 
les  diviser  en  cinq  parties ,  et  chercher  des  centres  pou 
décrire  d'autres  cercles  qui  passent  par  les  points  de  d: 
vision  de  ceux-ci.  Chaque  cercle  détermine  une  coupe 

324*  Comment  délermine-t-on  la  coupe  de  lico 
saedre ,  fïg.  i85? 

Ayant  partagé  en  quatre  parties  égales  une  circon 
férence  décrite  sur  un  diamètre  AB  égal  à  l'axe  de  I 
boule  ;  à  partir  de  l'extrémité  A  du  diamètre  A  B ,  ( 
d'un  ra^'^on  égal  à  AC,  on  décrit  l'arc  CD  ;  du  point  I 
et  d'un  rayon  égal  à  D  C ,  on  décrit  CE ,  et  du  point 
l'arc  EO  ;  on  partage  en  deux  parties  égales  l'arc  sou 
tendu  par  CO  ,  et  on  tire  10. 

Ensuite,  à  partir  d'un  point  quelconque  J  de  1 
boule,  et  d'un  rayon  égal  à  10,  on  décrit  une  cii 
conférence  qu'on  partage  en  trois  parties  égales;  d< 
deux  points  de  division  consécutifs  N  et  R ,  on  décrii 
d'un  rayon  égal  à  celui  du  premier  cercle  tracé  ,  di 
arcs  qui  déterminent ,  par  leur  intersection  ,  le  centi 
du  cercle  R  N;  à  partir  des  deux  points  R  et  Y,  o 
cherche  de  la  même  manière  le  centre  d*un  troisicn 
cercle,  et  de  Vet  N  celui  d'un  quatrième;  on  divise  ei 
suite  ces  trois  derniers  cercles  comme  le  premier,  et  c 
^eurs  points  de  division  on  cherche  les  centres  des  ai 


très  cercles,  qu'on  décrit  toujours  d'un  même  rayon 
que  les  premiers,  etc.  Chaque  cercle  détermine  une 
coupe. 


CHAPITRE  XXTIII. 

RACCORDEMENT   DES  LIGNES. 

*  325.  v2ij'est-ce  que  le  raccordement  des  lianes? 
C'est  l'art  d'unir  plusieurs  lignes  de  mêmes  ou  de 

différentes  espèces,  sans  qu'elles  offrent  de  jarrets  ni 
de  coudes  aux  points  de  jonction. 

*  326.  Que  faut-il  faire  pour  décrire  une  courbe  à 
Vextrémité  d'une  droite  donnée  et  qui  se  raccorde 
avec  cette  li^ne ? 

Elever  à  l'extrémiîé  A  ,j%.  186  ,  de  la  droite  don- 
née ,  une  perpendiculaire  A  G  ,  et  d'un  rayon  quel- 
conque AE,  pris  sur  la  perpendiculaire  ,  décrire  l'arc 
AB.  On  voit  que  ce  problème  est  indéterminé;  car 
on  pourrait  d'un  autre  point  pris  sur  la  perpendicu- 
laire ,  décrire  une  courbe  qui  se  raccorderait  égale- 
ment avec  la  droite  donnée. 

*  327.  Connaissant  un  point  A^fg.  187^  par  oli 
doit  passer  une  courbe  qui  doit  se  raccorder  avec  une 
droite,  que  faut-il  faire  pour  trouver  le  centre  de  la 
courbe  ? 

Joindre  par  une  droite  le  point  donné  A  à  l'extré- 
mité B  de  la  ligne  donnée^  mener  une  perpendicu- 
laire CD  au  milieu  de  AB5  en  élever  une  autre  à 
l'extrémité  B  de  la  ligne  EB ,  et  l'intersection  I  de  ces 
deux  perpendiculaires  est  le  centre  de  la  courbe  BCA  , 
qui  se  raccorde  avec  la  droite  donnée.  Ce  problèrne 
est  déterminé,  le  centre  et  le  rayon  étant  donnés  par 
la  rencontre  des  deux  perpendiculaires. 

,1(11'       3  2SQ  ;  faut-il  f  a  ire  pour  raccorder  deux  droites 

ap-i  y ^^'0«/  en  convergeant? 

'if  5 


(98) 
figurer  leur  prolongement ,  fi^.  188  ;  partager 
l'angle  A  qu'elles  forment  eti  deux  parties  égales  ; 
élever  une  perpendiculaire  BC  à  l'extrémité  B  de 
l'une  des  droites,  et  le  point  d'intersection  I  qu'elle 
fait  avec  la  bisectrice ,  est  le  centre  de  la  courbe  qui 
raccorde  les  droites  données. 

'*  329.  Comment  raccordc-t-on  une  droite  avec  un 
arc  de  cercle  donné  dont  on  connaît  le  centre  ? 

On  joint  le  point  A,j%.  189,  de  la  courbe  qu'on 
veut  raccorder,  à  son  centre  C;  et  la  perpendicu- 
laire A  B  ,  élevée  au  point  A  sur  le  rayon  C  A  ,  est  la 
droite  qui  se  raccorde  av^ec  l'arc. 

*  33o.  Que  faut- il  faire  pour  décrire  une  courbe 
qui  se  raccorde  avec  les  extrémités  d'une  droite 
donnée ,  fig,   i go  ? 

Elever  des  perpendiculaires  AD,  BC,  sur  les  ex- 
trémités de  la  droite  donnée 5  tirer  la  parallèle  I  J; 
des  points  D  et  G  décrire  les  arcs  A  I,  BJ;  et  du 
point  E  ,  milieu  entre  I  et  J  ,  décrire  la  demi-circon- 
lérence  ILJ  ,  et  le  problème  est  résolu. 

*  33i.  Comment  raccorde-t-on  deux  parallèles 
d'égale  longueur  ? 

On  joint  les  extrémités  A  et  B^fg.  191  ,  et  du  mi- 
lieu C  de  la  droite  AB,  on  décrit  l'arc  ADB  qui  rac- 
corde les  parallèles. 

3^1.  Que  faut-il  faire  pour  trouver  le  centre  dune 
courbe  qui  doit  se  raccorder  avec  une  autre  courbe 
donnée  ,  et  passer  par  un  point  désigné"? 

De  l'extrémité  A  de  la  courbe  donnée  A  \^fif..  192, 
tirer  une  droite  AC,  qui  passe  par  le  centre  C  ,  qu'il 
faudrait  clierclier  si  on  ne  le  connaissait  pas,  (N^  83)  j 
joindre  aussi  le  point  donné  B  au  point  A  ;  couper  la 
droite  AB  par  une  perpendiculaire  DE  ,  et  le  point 
d'intersection  E  qu'elle  fait  avec  A  C  est  le  centre  de 
la  courbe  cherchée. 

333.  Fa  si  le  point  est  placé  au-dessus  de  la 
courbe,  fig.  193? 


X  99  ) 

Il  faut  tirer  une  droite  qui  passe  par  le  centre  G, 
clu  cercle  et  rcxtre'niité  A  de  la  courbe  que  l'on  veut 
raccorder;  joindre  les  points  B  et  A,*  mener  une  per- 
pendiculaire au  milieu  de  la  droite  AB,  et  l'intersec- 
tion I  qu'elle  fait  avec  CD  est  le  centre  de  la  courbe 
cherchée. 

*  334-  Que  faut-il  faire  pour  raccorder  deux  pa- 
ralVcles ,fig.  194?  placées  de  manière  que  la  droite 
qui  joint  leurs  extrémités  ne  leur  est  pas  perpendi- 
culaire ? 

Aux  points  A  et  B  il  faut  élever  les  perpendiculaires 
BE  et  AI  d'une  longueur  indéfinie  ;  joindre  les  points 
A  et  B  5  mener  CD  au  milieu  des  lignes  données,  et 
qui  leur  soit  parallèle*  porter  la  longueur  A  G  de  G 
en  D  ;  enfin  par  le  point  D  mener  DE  perpendiculaire 
à  A  B  ,  le  point  I  sera  le  centre  de  l'arc  A  D  ,  et  le  point 
E  celui  de  l'arc  BD. 

Exercices.  —  Dessiner  les  grilles ,  ^^.  XLI ,  XLII 
etXLIII. 

Après  avoir  dessiné  le  bâti  de  la  première ,  on  cher- 
chera le  centre  du  rectangle  intérieur,  en  joignant  les 
angles  opposés,  puis  on  formera  la  rosette  j  on  fera 
ensuite  le  raccordement  des  arcs  intérieurs  qui  abou- 
tissent au  milieu  des  côtés,  enfin  on  décrira  les  arcs 
tangens. 

Ayant  dessiné  le  bâti  de  la  seconde,  on  tirera  une 
ligne  AB  à  une  dislance  du  bâti,  égale  à  celle  que 
l'on  veut  donner  aux  barreaux;  les  ayant  dessinés, 
on  décrira  les  demi-circonférences  tangentes  au  bâti , 
et  appuyées  sur  les  barreaux. 

La  troisième  se  dessine  d'une  manière  analogue:  les 
arcs  ont  leur  centre  sur  le  barreau  contigu. 

La  Cuvette, /g-.  XLIV  : 

Cette  figure  est  composée  de  deux  arcs  raccordés 
avec  le  filet  qui  en  est  la  base,  et  terminés  par  des 
congés,  lesquels  sont  surmontés  d'un  filet  et  d'ua 
quart  de  rond  plat. 


^  (    100   ) 

i==  — [ 

CHAPITRE  XXIX. 

FIGURES   CURVILIGNES    A   PLUSIEURS   CENTRES. 

SECTION   PREMIÈRE. 

Définition  des  Figures  curvilignes. 

335.  y^oMm'ES  y  a-t'il  de  figures  curvilignes  à  plu' 
sieurs  centres  ? 

Il  y  en  a  une  infinité  ;  les  centres  de  ces  figures  pou- 
vant être  plus  ou  moins  nombreux,  et  les  lignes  dont 
elles  sont  formées  pouvant  être  aussi  plus  ou  moin§ 
courbes. 

*  336.  Quelles  sont  les  principales  figures  curvi^ 
lignes? 

Ce  sont  l'ellipse  ordinaire,  l'ellipse  de  jardinier, 
l'anse  de  panier,  l'ovale  et  la  spirale. 

^  337.   Ç)u  appelle- t-on  ellipse? 

C'est  une  figure  circulaire  formée  de  quatre  arcs  de 
cercles  raccordés,  et  égaux  deux  à  deux  :  c'est  un 
cercle  oblong,j^ê^.  195. 

^  338.   Qu  est-ce  que  r ellipse  de  jardinier? 

C'est  une  figure  semblable   à  la  précédente  ,   mais 
qui  se  trace  autrement  ^fig-  196. 
*   *  339.    Quappelle-t'On  anse  de  panier? 

C'est  une  ligne  courbe  formée  de  trois  arcs  rac- 
cordés, dont  deux  AN  et  B M  sont  égaux, Z"^.  197. 

*  340.    Qu  est-ce  que  Vocale  ? 

C'est  une  figure  circulaire  formée  de  quatre  courbes 
raccordées,  dont  deux  BG  et  AF  seulement  sont  é^SL- 
hs.fig.  198. 

34 ï*    Qii*€St"Ce  que  la  spirale? 


•(  «I  ) 

Cest  une  ligne  ,  qui ,  en  tournant,  s'ëloigne  àe  son 
centre  ,7%.  19g. 


SECTION  II. 

Conslruclion  des  Figures  curvilignes. 

*  342.  yJzY.  faïU'il  faire  pour  tracer  une  ellipse 
ordinaire  ? 

Tirer  une  droite  K^^  fig.  igS,  de  la  longueur  de 
l'ellipse  que  l'on  veut  tracer;  partager  cette  ligue  eni 
trois  parties  e'gales  AK  ,  H  K  ,  HB  ;  faire  sur  la  partie 
H  K  les  triangles  équilatéraux  H  E  K  ,  HDK  ;  ensuite , 
des  points  H  et  K  comme  centres  ,  décrire  les  arcs 
LAC,  IBG,  jusqu'aux  cotés  des  triangles  prolongés  ; 
et  despoints  E  et  D^  et  d'un  rayon  égala  EL,  décrire 
les  arcs  LG  et  CI. 

*  343.    Si  le  petit  axe  seulement  était  donné? 

Il  faudrait  le  prolonger  d'un  quart  et  on  aurait  le 
grand  axe  sur  lequel  on  opérerait ,  comme  il  vien4 
d'éfre  dit. 

*  344-  Que  faut-il  faire  pour  tracer  V  ellipse  dé 
jardinier ,fîg.  196,  les  deux  diamètres  ou  axes  étant 
donnés  ? 

Croiser  perpendiculairement  et  par  le  milieu  les 
deux  diamètres  AB  ,  DG  ;  de  l'extrémité  D  du  petit 
axe,  et  d'une  ouverture  de  compas  égale  à  la  moitié  AC 
du  grand  axe  ,  eu  décrire  l'arc  EF  qui  coupe  le  grand 
axe  en  E  et  en  F;  prendre  ensuite  un  fil  ou  un  cordeau 
dont  la  longueur  égale  le  grand  axe  ,  en  fixer  les  bouts 
l'un  en  E  et  l'autre  en  F  ;  faire  glisser  un  instrument  à 
tracer  dans  le  pli  M  du  cordeau  ,  et  on  décrit  l'ellipse. 

"*  345.  Comment  trace-t-on  V anse  de  panier  lorS" 
<lu^on  connaît  sa  base  et  sa  hauteur? 

On  élève  perpendiculairement  D  C  ^fg.  X97  ,  hau- 
teur de  l'anse ,  sur  le  milieu  de  A  B  qui  est  sa  base  -j  ou 


(  102  ) 
joint  les  extrémités  AB  de  la  base  au  sommet  D  êc  la 
perpendiculaire  ;  on  porte  la  hauteur  CD  de  l'anse  de 
C  en  F;  on  porte  la  différence  A  F  des  demi-axes  de  D 
en  0  et  en  II  j  au  milieu  P  et  I  de  BO  et  AH,  on  élevé 
les  perpendiculaires  PE,  lE  qui  vont  concourir  en 
iiu  point  E  de  l'axe  CD  prolongé j  les  points  L  et  G 
sont  les  centres  des  arcs  BM,  AN,  et  le  point  E  est 
celui  de  Tare  MDN.  Cette  méthode  peut  aussi  servir 
pour  faire  une  ellipse  dont  les  axes  sont  donnés. 

*  346.  Que  faut-il  faire  pour  décrire  dans  un  rec- 
tangle quelconque ^  fig,  200  ,  une  ellipse  qui  soit  lan- 
genLe  à  ses  côtés? 

Tirer  les  droites  AB  ,  CD  qui  partagent  le  rectangle 
donné  en  quatre  rectangles  égaux  :  ces  deux  lignes 
seront  les  axes  de  l'ellipse  que  l'on  construira  ,  par  la 
méthode  précédente. 

*  347.  Comment  délej^mine-t-on  les  centres  d'une 
ellipse  décrite  dans  un  losange  et  qui  soit  tangente 
à  ses  côtés? 

On  joint  les  angles  opposés  du  losange  par  des  dia- 
gonales A  B  ,  CD,  //g.  20 1 ,  on  cherche  le  milieu  de  ses 
côtés  E  ,  F  ,  G ,  H  ,•  on  mène  par  ces  points  des  perpen- 
diculaires aux  côtés  qui  détermineront  ,  par  leur 
intersection  avec  la  diagonale  AB  ,  les  points  I  et  M 
pour  les  centres  des  arcs  FG,  EH,  et  par  celle 
qu'elles  font  avec  CD,  les  centres  des  arcs  EF,  G  H. 

*  348.   Que  faut-il  faire  pour  tracer  im  ovale? 

Tirer  une  droite  AB  ,fg.  198 ,  égale  au  petit  axe 
de  l'ovale  ;  élever  une  perpendiculaire  CD  sur  le  mi- 
lieu de  AB,'  porter  la  longueur  ACde  C  en  D  ;  tirer 
les  droitesAD,BD  prolongées  au-delà  du  point  D  j 
du  point  C  et  d'un  rayon  égal  à  AC,  décrire  l.i 
demi-circonférence  A  E  B  j  des  extrémités  A  et  B  du 
petit  axe  ,  décrire  les  arcs  BG  ,  AF  ,*  et  de  l'intersec- 
tion D  décrire  l'arc  F  G,  et  on  a  l'ovale  demandé. 

*  3/,9.  Si  le  grand  axe  seulement  est  donné ,  que 
faut-il  faire? 


(.03)      _ 

Le  partager  en  moyenne  et  extrême  raison  ,  N°  loo, 
le  petit  segment  sera  !e  rayon  de  la  demi-circonfé- 
rence de  l'ovale;  le  reste  est  déterminé  par  la  con- 
naissance de  celui-ci. 

"*  35o.  Comment  iface-t-on  la  ligne  spirale? 

On  tire  les  quatre  lignes  AB,  CD  ,  EF,  GH  formant 
un  carré  à  leur  naissance,  comme  on  le  voit  à  la 
/ig.  igg  ,  A  sera  le  centre  du  premier  arc  QdjG  celui 
de  l'arc  de ,  E  c'^clui  de  l'arc  ef,  et  C  celui  de  l'arcy^; 
et  si  l'on  fait  une  seconde  révolution,  A  sera  encore  le 
centre  de  l'arc  gli ,  etc. 

35 1.  Comment  obtient^on  la  longueur  de  la  spî" 
raie  ? 

En  faisant  cette  proportion^  '^  :  22  :;  la  somme  du 
premier  et  du  dernier  rayon  :  x.  La  réponse,  multi- 
pliée par  le  nombre  de  tours  et  parties  de  tour  de  la 
spirale,  déterminera  sa  longueur. 

352.  Quelle  est  la  surface  de  l'ellipse? 

C'est  celle  d'un  cercle  qui  a  pour  diamètre  une  li- 
gne moyenne  proportionnelle  entre  les  deux  axes. 

On  l'obtient  encore  par  la  proportion  suivante  , 
1000  :  785  ::  le  produit  des  deux  axes  ':  la  surface 
de  l'ellipse.  L'ovale  étant  composé  de  la  moitié  d'un 
cercle,  plus  la  moitié  d'une  ellipse,  il  est  aisé  d'en 
évaluer  la  surface. 

Les  voûtes  à  plein  cintre  ou  à  berceau ,  ayant  la 
moitié  de  la  circonférence  pour  profil  ,  ont  pour  sur- 
face la  moitié  de  celle  d'un  cylindre  de  même  diamè- 
tre et  de  même  longueur.  Si  la  voûte  est  surbaissée, 
c'est-à-dire  ,  ayant  la  forme  de  l'ellipse  coupée  sui- 
vant son  grand  diamètre,  on  fera  cette  proportion  , 
pour  avoir  le  profil  de  la  voûte,  49  :  180  ::  la  moitié 
du  diamètre,  plus  la  montée  :  la  longueur  du  pour- 
tour de  la  voûte,  qu'on  multipliera  par  la  longueur, 
et  on  aura  la  surface.  On  opérera  de  même  pour  la 
voûte  surmontée,  ou  en  forme  de  l'ellipse  coupée 
suivant  son  petit  axe.  Hors  ces  trois  cas,  c'est-à-dire, 


(  io4  ) 

lorsque  les  diamètres  ne  sont  point  dans  le  rapport 
de  4  à  3  ,  la  surface  ne  peut  s'évaluer  que  par  ap- 
proximation ,  en  multipliant  la  longueur  de  la  voûte 
par  son  pourtour. 

Exercices.  —  Dessiner  un  Loi  avec  sa  soucoupe, 

Cette  figure  est  composée  d'une  demi-circonférrnce 
surmontée  d'une  baguette  ,  et  portée  par  un  petit  pie- 
douche:  les  lignes  ponctuées  indiquent  la  partie  du 
bol  cachée  par  la  soucoupe. 

Le  tonneau, ^^.  XLVI  : 

Les  fonds  sont  représentés  par  deux  ellipses,  et  les 
côlés  par  des  arcs  pour  former  le  renflement. 

La  soupière  j^Tg".  XLVII; 

Celle  figure  est  composée  d'une  partie  d'ellipse 
poriée  sur  un  piédouche,  et  surmontée  de  quelques 
jnoulures  :  les  anses  sont  formées  chacune  de  deux 
cercles  et  de  lignes  raccordées. 

La  grille,/^.  XLYIII: 

Apres  avoir  formé  le  bâti,  on  décrit  les  arcs  qui 
forment  la  grande  ellipse  ;  on  tire  ensuite  par  le 
milieu  des  côtés  les  lignes  qui  forment  le  losange, 
et  l'ellipse  tangente  aux  côtés  dudit  losange ,  ensuite 
la  rosette  et  les  croisillons. 


■(  'o5  ) 


CHAPITRE  XXX. 

SÉDUCTION    DES    POLYGONES    EX    d'àUTRES   DE    MÊME 
SUPERFICIE. 


SECTION   PREMIERE. 

Béduction  des  Polygones  curvilignes  en  Polygones  r.ectiligues, 
et  réciproquement. 

353.  \^[:'E  faut-il  faire  pour  réduire  le  cercle  à  un 
c^rré  qui  lui  soit  égal  en  superficie? 

Couper  le  cercle  donné  par  un  diamètre  AB, 
fg.  101  \  tirer  le  rayon  D G  perpendiculaire  à  A  B;  de 
l'extrémité  B  du  diamètre  décrire  Tare  G E  ;  de  l'extré- 
mité A  décrire  l'arc  E  F  ;  et  tirer  la  corde  FG,  qui 
est  le  côté  du  carré  G  égal  en  superficie  au  cercle. 

354.  Que  faut-il  faire  pour  réduire  le  carré  au 
cercle  ? 

Décrire  une  circonférence  BFGH,  fg.  2o3  ,  d'un 
rayon  arbitraire  ;  opérer  dessus  comme  nous  venons  de 
dire  ,  pour  réduire  le  cercle  au  carré;  porter  sur  la 
cordeFG  qu'on  prolonge,  s'il  est  nécessaire,  la  lon- 
gueur MN  égale  à  l'un  des  côtés  du  carré  donné  de 
F  en  G  ;  couper  F  G  au  milieu  par  une  perpendiculaire 
JI,  et  le  point  d'intersection  I  qu'elle  fait  avec  F  H 
détermine  I  F  pour  le  rayon  du  cercle  égal  en  super- 
ficie au  carré  donné. 

355.  Que  faut-il  faire  pour  réduire  le  cercle  ou 
tj'iangle  équilatéraî? 

Couper  le  cercle  donné  par  un  diamètre  AB  ^fig. 
204^  mener  le  rayon  GD  perpendiculaire  au  diamè- 
tre; du  point  B  et  d'un  rayon  égal  à  celui  du  cercle, 
couper  la  circonférence  en  Ej  du  point  D  décrire  l'arc 

5. 


(  'oG  ) 

EF  qui  détermine  A  F  pour  le  côté  d'un  triangle  équi- 
jatéral  G  égal  en  superficie  au  cercle. 

356.  Counnenl  réduil-on  le  triangle  au  cercle  ? 
Il  faut  premièrement  le  réduire  à  un  carré  qui  lui 

soit  égal  en  superficie  (1S°  207)  ,  et  réduire  ce  carré 
au  cercle  par  la  méthode  précédente. 

357.  Comment  réduit-on  V ellipse  à  un  carré  égal 
en  superficie? 

On  la  réduit  premièrement  à  un  cercle  qui  lui  soit 
égal  en  superficie,  en  cherchant  une  moyenne  pro- 
portionnelle entre  ses  deux  axes  (N°  352);  et  on  réduit 
ensuite  le  cercle  au  carré  (N°  353} ,  et  le  problème  est 
résolu. 

Si  Ton  voulait  réduire  le  carré  à  une  ellipse,  on 
amènerait  d'abord  le  carré  au  cercle  ,  et  ensuite  le 
cercle  à  l'ellipse. 

Exercices.  —  Exécuter  les  problèmes  ci-dessus  d'a- 
près des  dimensions  données. 


SECTION    II. 

Réduction  des  Polygones  curvilignes  en  d'autres  de  même 
superficie. 

358.  v2uE  faut-il  faire  pour  réduire  le  cercle  ii 
luic  ellipse  qui  lui  soit  égale  en  superficie  (i)? 

Tirer  le  diamètre  C  D  du  cercle  donné  ,  Jlg.  2o5  ; 
du  point  G  et  d'une  ouverture  de  compas  égale  au 
rayon  du  cercle  ,  couper  la  circonférence  en  L  et  en  N  ; 
tirer  la  corde  LN  ,  elle  sera  le  petit  axe  de  l'ellipse  de- 


(i)  Dans  cette  réduction,  on  considère  l'ellipse  dans  le  rap- 
port de  4  à  3  ,  qui  est  celui  qui  existe  entre  ses  deux  axes  lors- 
qu'on la  décrit  par  la  méthode  rs"°  341  ;  car,  si  l'un  des  axes  était 
donné  ,  on  chercherait  alors  une  troisième  proportionnelle  à  cet 
axe  et  au  diamètre  du  cercle  à  réduire,  et  cette  troisième  se- 
rait l'autre  axe  de  Pellipse  égale  en  superficie  au  cercle  djnué. 


(  107  )   ^ 
manclée  :   la  troisième  proportionnelle   M,    à   celte 
ligne  et  au  diamblre  du  cercle,  en  est  le  grand  axe 

Pour  construire  l'ellipse  on  suit  la  méthode  (N°34î). 

359.  Comment  réduit-on  V ellipse  au  cercle? 

On  cherche  une  niovenîie  proportionnelle  entre  les 
deux  axes  de  l'ellipse  donnée  (]S°  99)  ;  cette  ligne  est 
le  diamètre  d'un  cercle  égal  en  superficie  à  l'ellipse. 

360.  Que  faut- il  faire  pour  réduire  le  cercle  à  un 
ovale  qui  lui  soit  égal  en  superficie  ? 

Couper  le  cercle  donné  ,  fg.  203,  par  deux  diamè- 
tres A  B  ,  G  D  qui  se  croisent  perpendiculairement  et 
dont  l'un  d'eux  CD  soit  prolongé;  de  l'extrémité  D  du 
diamètre  C  D  ,  et  d'un  ravon  éj^al  à  celui  du  cercle, 
couper  la  circonférence  en  E,  du  point  G  décrire 
l'arc  EG;  du  point  D  l'arc  GH  I  ,  et  on  a  GI  pour  le 
grand  axe  de  l'ovale  égal  en  superficie  au  cercle  donné. 
Pour  le  construire  ,  vojez  n'^^  349  et  348. 

36 1.  Comment  réduit-on  Vocale  à  un  cercle  qui 
lui  soit  égal  en  superficie  ? 

Du  milieu  G  du  grand  diamètre  de  l'ovale  donné  , 
fig.  2o5  ,  et  d'un  rayon  égal  à  AG  ,  on  décrit  l'arc  ABD 
qui  rencontre  le  prolongetr.ent  du  petit  axe;  on  lire  la 
droite  AD  sur  laquelle  on  décrit  une  deuii-circonfé- 
rence  AED5  la  corde  AE  ,  menée  du  point  A  au  milieu 
Ede  cette  demi-circonférence  ,  est  le  rajon  d'un  cercle 
égal  en  superficie  à  l'ovale  donné. 

*  362.  Que  faut-il  faire  pour  tracer  une  moppe- 
monde ,  fig.  206? 

Après  avoir  décrit  le  premier  méridien  AEIM,  il 
faut  le  couper  par  deux  diamètres  perpendiculaires 
entre  eux;  partager  la  circonférence  en  tous  ses  de- 
grés (pour  abréger  nous  ne  la  diviserons  qu'en  seize 
parties)^  de  l'une  des  extrémités  du  diamètre  JA 
tirer  des  droites  aux  points  de  division  D,  G,B, 
P,  0  ,  N  qui  déterminent ,  par  leur  intersection  a^b, 
c,  d,  c ,f,  avec  le  diaAièlre  EM,  les  troisièmes  points 


(   ro8  ) 

ou  doivent  passer  les  courbes  A  aï,  A^I,  A  cl,  Adl, 
A<?I,  A/I.  De  l'une  des  extréraitës  M  du  diamètre 
E  et  M  tirer  au  point  de  division  H  ,  G,  F,  D,  G ,  B  qui 
déterminent  aussi  par  leurintersection  i  ,y,  Z,  m,  7i,o 
avec  le  diamètre  AI,  les  troisièmes  points  par  oii 
doivent  passer  les  courbes  IliJ,  Gy'K,  F/L,  DmN, 
C/iO,  BoP,  qui  terminent  la  mappemonde. 

Exercices.  —  Exécuter  les  problèmes  ci-dessus  d'a- 
j^res  des  dimensions  données: 

Construire  un  cercle  ,  un  triangle,  un  rectangle  et 
v',\  carré  de  même  superficie. 

On  décrira  une  circonférence  sur  un  diamètre  divisé 
en  sept  parties. 

Pour  former  le  triangle ,  on  abaissera  perpendicu- 
lairement un  rayon  et  on  lui  mènera  une  perpendi- 
culaire d'une  longueur  égale  à  trois  fois  le  diamètre 
et  ^-  ensuite  on  mènera  l'hypoténuse  par  son  extré- 
jjiilé  et  le  centre  ,  et  on  aura  le  triangle  demandé. 

Pour  le  rectangle  ,  on  élèvera  une  perpendiculaire 
b.T:r  le  grand  côté  de  Faugle  droit,  égale  et  parallèle  au 
riyon  du  cercle;  enfin  on  joindra  son  extrémité  et  le 
centre  du  cercle  par  une  droite. 

A     Pour  le  carré,  on  cherchera  une  moyenne  propor- 
tionnelle entre  les  deux  cotés  adjacens  du  rectangle. 


CHAPITRE  XXXI. 

DES   MOULURES. 

^  363.  Qu'est-ce  que  les  moulures? 

Ce  sont  des  parties  saillantes  qui  servent  d'ornement 
à  l'arcliitecturo. 

"^  064.   Combien j  a-t-il  de  sorLes  de  moulures? 

De  trois  sortes  ;  des  droites,  des  circulaires  et  des 
composées. 

*3Gj.  Quelles  sont  lesprincipales  moulurer  droitei? 


'(  109  ) 
Ce  sont  le  filet  ou  listel ,  le  larmier  et  la  plate-Lande. 

*  366.  Qu  est-ce  que  le  filet? 

C'est  une  moulure  carre'e  étroite,  dont  la  saillie  A  et  G 
doit  e'galer  la  hauteur ,  fig.  207  ;  on  Tappelle  aussi 
rëglet  ou  bandelette. 

*  367.   Qu'est-ce  que  le  larmier? 

C'est  une  moulure  large  et  saillante,  creusée  sou- 
vent en-dessous ,  que  l'on  place  dans  les  corniches 
pour  pre'server  l'édifice  des  eaux  du  ciel  tfig.  208.  Cette 
moulure  est  toujours  surmontée  d'un  filet. 

^  368.    Qu  est-ce  que  la  plate-bande? 

C'est  une  moulure  large  et  plate  et  très-peu  sail- 
lante ,^g'*  ^''9* 

*  369.  Quelles  sont  les  principales  moulures  cir- 
culaires ? 

Ce  sont  le  quart  de  rond,  la  Laguette ,  le  tore  ou 
boudin,  la  gorge,  le  cavet ,  le  congé,  la  scotie ,  le 
talon  et  la  doucine. 

^  870.    Qu  est-ce  que  le  quart  de  rond? 

C'est  une  moulure  formée  du  quart  du  cercle , 
dont  la  saillie  égale  la  hauteur,  j^g".  210. 

*  871.  Que  faut- il  faire  pour  tracer  un  quart  de 
rond? 

Prendre  la  hauteur  perpendiculaire  k'D  ,fig.  210, 
de  la  saillie  de  la  moulure  ,  et  du  point  A  décrire  l'arc 
CD.  La^jij.  211  représente  un  quart  de  rond  renversé, 
et  lay%".  212  un  quart  de  rond  plat. 

"^  872.  Que  faut-il  faire  pour  tracer  le  quart  de 
rond  plat? 

Prendre  la  distance  de  A  à  B;  de  ces  points  décrire 
deux  arcs  qui  se  coupent  en  C  ,  et  l'intersection  sera 
le  centre  de  l'arc  AB. 

*  373.   Qu  est-ce  que  la  baguette? 

C'est  une  moulure  saillante  demi-ronde  et  fort 
étroite,  dont  la  saillie  égale  la  moitié  de  la  hauteur, 

/%.    2l3. 

^  374.  Comment  trace-l-on  la  baguette? 

En  décrivant  une  demi-circonférence  dont  le  centre 


(no) 

est  au  milieu  de  la  perpendiculaire  AB,  qui  repré- 
sente la  hauteur  de  la  moulure. 

*  375.   Qu  est-ce  que  le  tore  ou  boudin? 

C'est  une  moulure  demi-ronde  dont  la  saillie  égale 
la  moitié  de  la  hauteur,  ^^.  214;  elle  se  trouve  au 
bas  de  toutes  les  colonnes. 

*  3^6.  Comment  trace-t-on  le  tore  ou  boudin? 

En  décrivant  une  demi-circonférence  dont  le  cen- 
tre A  est  au  milieu  de  la  perpendiculaire  CD ,  qui  re- 
présente la  hauteur  du  tore. 

*  377.   Qu'est-ce  que  la  gorge? 

C'est  une  moulure  creuse  et  demi-ronde,  dont  la 
profondeur  égale  la  moitié  de  la  hauteur,  ^o-,  2i5.~ 

*  378.    Comment  trace-t  on  la  s;orge? 

En  décrivant  une  demi-circonférence  (jui  a  pour 
centre  le  milieu  A  de  la  perpendiculaire  CB,  et  pour 
rayon  la  moitié  G  A  de  la  hauteur  de  la  moulure. 

ha/ig.  216  représente  une  gorge  dont  la  profon- 
deur excède  la  moitié  de  la  hauteur;  G  en  est  le  centre. 

*  879.    Qu'est-ce  que  le  cavet? 

C'est  un  quart  de  rond  dont  le  centre  C^fig.  217  , 
est  placé  en  dehors  et  aplomb  de  sa  saillie.  Le  rayon  du 
demi-cercle  qui  le  forme  est  égal  à  la  hauteur  de  la 
moulure.  Laj^^g".  218  représente  un  cavet  renversé. 

*  38o.    Qu'est-ce  que  le  congé? 

C'est  une  espèce  de  petit  csivet,  fig.  219;  il  se  trace 
comme  lui.  A  représente  un  congé  droit,  et  JB  un  congé 
renversé. 

*  38r.   Qu^ est-ce  que  la  scotie? 

C'est  une  moulure  creuse  AB,^^.  220,  formée  de 

Elusieurs  cavels  dont  les  centres  sont  placés  à  volonté. 
ay%.  221  représente  une  scotie  renversée.  A  et  B 
sont  les  centres  des  arcs  qui  la  forment. 

*  382.   Qu'est-ce  que  le  talon? 

C'est  une  moulure  composée  d'un  quart  de  rond  et 
d'un  cavet,  etdont  la  saillie  égale  la  hauteur, ^^.  222. 

*  383.   Que  faut'il  faire  pour  le  tracer? 

Tirer  la  ligue  AB^  partager  la  saillie  de  la  moulure 


(  I"  ) 

par  la  perpendiculaire  CD,  et  prolonger  la  ligne  B: 
le  point  D  sera  le  centre  du  quart  de  rond  ,  et  le  point 
C  celui  du  cavet  qui  forme  le  talon. 

Le  talon  plat  est  une  moulure  semblable  à  la  pré- 
cédente ,  mais  aplatie  ^fi^.  223.  Pour  le  tracer,  il  faut , 
après  avoir  partagé  la  ligne  AB  en  deux  parties  égales , 
faire  un  triangle  équilatéral  sur  chacune  des  deux 
portions  de  cette  ligue  ;  les  points  GetD  seront  les  cen- 
tres des  arcs  qui  formeront  la  moulure,  l^difig.  224 
représente  un  talon  renversé. 

*  384.   Qu  est-ce  que  la  doucine? 

C'est  une  moulure  composée  des  mêmes  parties  que 
le  talon  ,  mais  disposées  en  sens  contraire  ,  j%".  225. 

*  385.   Comment  trace-t~on  la  doucine? 

Après  avoir  joint  le  point  A  au  point  B  ,  on  mène  CD 
par  le  milieu  de  cette  droite  parallèle  aux  filets  A  et  B  , 
et  les  intersections  GetD  qu'elle  fait  avec  les  perpendi- 
culaires BG,  AD,  menées  aux  extrémités  des  filets, 
sont  les  centres  des  courbes  qui  forment  la  moulure  ; 
mais  lorsque  la  doucine  est  aplatie  ,  ^^.  226,  les  cen- 
tres de  la  courbe  sont  les  sommets  A  et  B  des  triangles 
équilaléraux  construits  sur  les  parties  de  la  droite  CD. 

hdifig.  227  représente  une  doucine  renversée. 

'^  386.  Comment  trace-ton  celle  jnoulare  quand 
elle  a  plus  de  saillie  que  de  hauteur? 

Après  avoir  joint  le  point  A  au  point  B,y?^.  228,  et 
divisé  cette  droite  AB  en  deux  parties  égales  AG,  BG , 
on  mène  I J  perpendiculaire  à  GA,  et  au  milieu  de  cette 
ligne;  on  mène  aussi  L IS  suivant  les  mêmes  conditions 
par  rapport  à  BG,  mais  dans  le  sens  contraire  ;  puis 
on  élève  BN  perpendiculaire  au  filet  B,  et  son  inîpr- 
seclion  IN'  avec  LN  est  le  centre  de  l'arc  BMC;  ensuite 
on  tire  la  droite  N  J  qui  passe  par  le  point  C ,  et  son 
intersection  J  avec  la  perpendiculaire  IJ  est  le  centre 
de  l'arc  GO  A. 

Souvent  pour  donner  plus  de  grâce  à  cette  moulure, 
la  partie  BG  de  la  droite  AB  qui  joint  les  filets ,  est  plus 


(    112   ) 

courte  que  l'autre,  comme  on  le  voit  à  IdifLg.  ii^\ 
mais  le  tracé  en  est  toujours  le  même. 

Exercices.  — Dessiner  une  astragale, y?^.  XLIX: 

Cette  figure  est  composée  d'une  baguette  ,  d*un  filet 

et  d'un  congé;  les  parties  unies  A  el  B  représentent 

la  colonne ,  le  pilastre ,  etc.,  sur  lequel  est  placée  cette 

moulure. 

La  corniche  ou  cymaise,  jfig.  L: 

Cette  figure  est  composée  d'un  filet ,  d'un  quart  de 
rond,  porté  par  deux  autres  filets,  d'un  larmier, 
d'un  filet  et  d'un  talon.  La  partie  A  représente  le  nu 
de  l'objet  orné  par  la  corniche. 

Lé  piédouche,^g^.  LI: 

Pour  construire  cette  figure  il  faut  d'abord  mener 
l'horizontale  A  B  ,  élever  à  cette  ligne  les  perpendicu- 
laires IJ  au  centre,  et  A  G  et  BH  à  ses  extrémités  5 
porter  sur  ces  dernières  ,  à  partir  de  l'horizontale  A  B, 
la  hauteur  des  moulures  dont  cette  figure  est  com- 
posée ,  par  exemple  celle  du  plinthe,  de  B  en  D  et 
de  A  en  C;  celle  du  filet  de  B  en  F  et  de  A  en  E, 
ainsi  de  suite  pour  les  autres  moulures.  Gn  joint  en- 
suite,  par  des  droites,  les  points  correspondans  des 
verticales  AB,  G  H,  après  quoi  on  détermine  la  sail- 
lie des  moulures,  à  ])artir  de  la  verticale  IJ.  C'est 
ainsi  que  l'on  profile  les  desiins  ornés  de  moulures. 
Les  centres  de  la  scotie  se  trouvent  en  M  et  en  N,  en 
L  et  en  0. 

Le  vdise^fig.  LU: 

Ce  vase  est  porté  sur  un  piédouche  B  et  un  socle  A , 
sa  partie  inférieure  G  est  une  demi-circonférence 
surmontée  d'un  congé,  son  rayon  pourrait  être  égal  à 
la  hauteur  du  piédouche,  à  partir  du  haut  du  socle.  La 
partie  rectiligne  DetBest  égale  au  rayon  de  celte  demi- 
circônférence ,  et  le  reste  du  vase  est  à  peu  près  de 
même  hauteur  ;  les  arcs  E  ont  environ  60  degrés;  la  ver- 
ticale AG  sert  à  donner  aux  moulures  une  même  saillie. 

Le  vase  à  anses ,  /ig.  LUI  : 


Ce  Vûsê ,  formé  d'un  ovale  allongé  ,  est  porté  sur 
un  piédoiiche;  ses  anses  sont  formées  de  deux  cercles 
concentriques  et  de  lignes  raccordées. 

Le  quinquet,  ^g".  LIV  : 

Deux  branches  paraissent  plus  courtes  parce  qu'elles 
sont  vues  plus  de  face  que  les  autres,  les  lignes  qui 
forment  cette  figure  doivent  être  bien  parallèles. 

La  table  ,  fig.  LV  : 

Cette  figure  représente  une  table  ronde  de  jardin; 
le  dessus  est  ordinairement  en  marbre  et  la  colonne 
en  pierre ,  la  moulure  est  une  doucine  aplatie. 

La  carafe,  ^^.  LVI  : 

Cette  figure  est  composée  de  deux  parties  d'ellipse, 
le  bas  se  perd  dans  la  moulure  qui  sert  de  base ,  et  le 
haut  est  raccordé  avec  deux  arcs  qui  forment  la  par- 
lie  supérieure  de  la  carafe* 

La  figure  LVII: 

Ce  candélabre  se  construit  par  le  moyen  de  la  ver- 
ticale comme  le  piédoucbe^  le  pied  est  formé  d'un 
plinthe,  d'un  filet  et  d'une  doucine  renversée,  le  bas 
de  la  tige  est  formé  d'une  partie  d'ellipse. 

L'aiguière  ,  Jïg.  LVIII  : 

La  contenance  est  un  ovale ,  les  autres  parties  sont 
formées  d'arcs  raccordés. 

La  cuvette  à  anses  ^fig.  LIX;  et  la  saucière  ^jig.  LX  : 

Ces  figures  se  composent  aussi  d'arcs  raccordés  , 
leurs  centres  se  trouvent  par  les  principes  ordinaires 
du  raccordement  des  lignes. 

Les  jambages  d'un  portail ,  fig,  LXI  et  LXII  : 

En  répétant  chacun  de  ces  jambages  et  les  joignant 
par  la  traverse  A,  on  formera  deux  entrées  de  cour 
ou  de  bâtiment. 

La  figure  LXIIl  représente  aussi  une  entrée  en  pier- 
res de  taille  : 

L'inspection  seule  de  ces  figures  suffit  pour  pouvoir 
les  construire,  ayant  soin  de  donner  à  la  hauteur  de 
l'ouverture  le  double  de  la  largeur. 


(  "4] 
CHAPITRE  XXXII. 

DES    PROJECTIONS. 


SECTION    PREMIERE. 

Idée  générale  des  Projections. 

*  887.  Qu'appelle-t-on /7royec//o/2.^ 

C'est  le  pied  d'une  perpendiculaire  menée  d'un  point 
quelconque  sur  une  ligne  ou  sur  un  plan.  Ainsi ,  dans 
la  fi^,  23o ,  B  est  la  projection  de  A  sur  BG,  et  D 
est  sa  projection  sur  CD.  A  l'égard  des  plans  DAB, 
CAB,y?o^.  23  I  ,  qu'on  suppose  perpendiculaires  l'un  à 
l'autre,  E  est  la  projection  du  point  F,  supposé  dans 
l'espace,  sur  le  plan  Dx4.B,  et  G  sa  projection  sur  le 
plan  CAB. 

*  388.  Comment  dislingue-t-on  ces  différentes  pro- 
jections ? 

Par  des  noms  qui  leur  viennent  des  lignes  ou  des 
plans  sur  lesquels  elles  sont  situées.  Ainsi  on  nomme 
projection  horizontale  celle  qui  est  sur  la  ligne  ou  le 
plan  horizontal ,  et  projection  verticale  celle  qui  est 
sur  la  ligne  ou  le  plan  vertical. 

*  889.  Que  fait-' on  pour  représenter  les  parties 
d'un  édijice? 

On  imagine  un  plan  situé  horizontalement ,  sur  le- 
quel on  trace  un  dessin  semblable  à  celui  que  déter- 
mineraient les  pieds  des  perpendiculaires ,  qu'on  mè- 
nerait à  ce  plan  des  différentes  parties  de  l'édifice. 

*  3qo.   Comment  appelle-t-on  ce  dessin? 

Plan  géométral.  La/?^.  258  représente  le  plan  géo- 
métral  d'une  maison  obtenue  d'une  manière  analogue 
k  la  méthode  précédente. 


C  liS  ) 

^  39 r.  Quefail-on  encoi^e  pour  achever  de  déter- 
miner les  parties  remarquables  de  V édifice? 

On  conçoit  un  autre  plan  dans  une  situation  per- 
pendiculaire au  premier ,  sur  lequel  on  trace  un 
dessin  semblable  à  celui  que  détermineraient  les  pieds 
des  perpendiculaires ,  qu'on  m.enerait  à  ce  plan  des 
parties  remarquables  de  l'édifice.  Ce  dessin  donne  la 
hauteur  des  objets  au-dessus  du  plan  géométral. 

*  Bg-î.  Comment  appelle-t'On  la  figure  qui  en  re- 
sulte  ? 

On  l'appelle  coupe  ou  profil  si  elle  passe  dans  l'in- 
térieur du  bâtiment,  et  élévation  si  elle  n'en  fait  voir 
que  les  parties  extérieures.  La^g.  LXXTX  représente 
l'élévation  ou  la  projection  verticale  d'une  maison, 
obtenue  d'une  manière  analogue,  et  la  Jig.  LXXX 
celle  de  sa  coupe. 

*  893.  Comment  représente-t-on  les  diinensions 
inclinées  ? 

On  ne  peut  les  représenter  dans  leur  grandeur  na- 
turelle, et  c'est  à  les  déterminer  que  s'applique  la 
méthode  des  projections. 


SECTION  II. 

Manière  de  de'terminer  les  Projections. 

*  894.  \-iO^ME^^  les  figures  se  projettent-elles? 

Si  elles  sont  parallèles  au  plan  sur  lequel  on  les 
projette,  les  projections  leur  sont  égales  et  sembla- 
bles; mais  si  elles  sont  dans  une  autre  situation  par 
rapport  au  plan ,  les  ressemblances  ni  la  grandeur  ne 
sont  plus  les  mêmes. 

^  895.  Que  faut-il  faire  pour  ai^oir  les  projections 
d'une  droite  IJ,  située  d'une  manière  quelconque 
dans  V espace  ^  fig.  282? 

Il  faut  de  ses  extrémités  I  et  J  abaisser  des  perpendi* 


(n6) 

culaires  lE,  JF  au  plan  horizontal  D  AB:  (3es  mêmes 
points  I,  J  mener  aussi  IG,  JH  perpendiculaires  au 
plan  vertical;  joindre  par  des  droites  sur  chacun  des 
plans  les  pieds  des  perpendiculaires,  et  on  a  EF  pour 
la  projection  horizontale  de  la  ligne  donnée,  et  G  H 
pour  sa  projection  verticale. 

*  896.  Comment  obtient-on  la  projection  d'un  cer» 
de  situé  dans  l'espace? 

Si  ce  cercle  est  parallèle  à  Tun  des  plans ,  on  pro- 
jette sur  ce  plan  son  diamètre  AB,^^.  233,  sur  le- 
quel on  de'crit  une  circonférence  EGFH  qui  est  la 
projection  du  cercle  donné  :  sur  l'autre  plan  elle  sera 
une  droite  IJ  égale  au  diamètre  du  cercle  j  mais  s'il 
est  oblique  par  rapport  aux  plans,  on  projette  deux 
diamètres  AB,  CD,  croisés  perpendiculairement,  ek 
leurs  projections  E  F ,  G  H  sont  les  axes  de  l'ellipse  qui 
en  est  la  projection  sur  le  plan  horizontal  :  on  opère 
de  même  par  rapport  au  plan  vertical.  C'est  de  cette 
manière  qu'on  projetterait  une  ellipse  ,  un  ovale  ,  etc. 

*  397.  Comment  dispose-t-on  les  plans  dans  la  pra- 
tique d'une  manière  qui  se  prête  aux  constructions? 

On  imagine  que  le  plan  vertical  ABC,  fig.  23  r ,  a 
tourné  autour  de  sa  commune  section  AB  avec  le  plan 
horizontal,  jusqu'à  ce  qu'il  se  trouve  dans  le  prolon- 
gement de  celui-ci.  Dans  cette  rotation  ,  toute  ligne 
G  H  perpendiculaire  à  la  commune  section  AB  des 
deuxplans,  décrit  un  plan  qui  lui  est  perpendiculaire  , 
et  par  conséquent  cette  ligne  G  H  se  trouve  dans  la 
même  direction  que  celle  EH  qui  lui  correspond  dans 
Je  plan  horizontal? 

*  398.   Que  résulte-t-il  de  là? 

1°  Que  les  deux- projections  E  et  G ,  yig,  a3i,  d'un 
même  point  F  se  trouvent  sur  une  même  ligne  El  per- 
pendiculaire à  la  commune  section  des  deux  plans; 

2°  Que  pour  avoir  la  projection  verticale  d'un  point 
pris  sur  une  droite  et  dont  la  projection  horizontale 
e5t  Ff/iff.  234)  ^^  "'y  21  qu'à  mener  de  ce  point  F  une 


I"7) 

)erpendlcuîaire  FM  à  la  commune  section  AB  des 
ieux  pians ,  et  son  intersection  M  avec  la  droite  LM 
era  la  projection  verticale  cherchée. 

'^  Sqq.  DoTinez-jious  un  exemple  de  la  manière  de 
projeter  un  objet  quelconque ,  et  qui  nous  prouve  en 
nênie  tewps  la  nécessité  de  connaître  au  moins  deux 
Tofections  dijjérentes  de  cet  objet? 

Supposons  qu'on  veuille   avoir  les  projections  de 
objet  repre'senté  par  la^;^.  286.  Pour  avoir  sa  pro- 
îclion  horizontale,  j'imagine  que  de  chacun  de  ses 
oints  principaux   on  a  abaissé  des  perpendiculaires 
jr  un  plan  qui  se  trouve  sous  cet  objet ,  les  pieds  de 
3S  perpendiculaires  déterminent  sur  ce  plan  un  dessin, 
^présenté  par  \&fig.  287  :  voilà  sa  projection  hori- 
3ntale  ;  mais  on  voit  que  cette  figure  ne  suffit  pas  pour 
onner  une  idée  suffisante  de  l'objet.  J'imagine  donc 
n  autre  plan  vertical,  fig.  286,  placé  devant  l'objet 
ans  une  position  qui  donne  aux  projections  les  formes 
s  plus  simples  :  le  plan  qui  résulte  de  la  trace  qu'ont 
issée  sur  ce  plan  les  perpendiculaires  qu'on  y  a  niè- 
ces ,  achève  de  compléter  l'idée  qu'on  doit  se  former 
3  l'objet  qu'on  a  voulu  représenter;   de  sorle  qu'à 
iide  de  ses  deux  projections  on  pourrait  l'exécuter, 
projection  horizontale  déterminant  la  largeur  de 
)bjet,  ce  que  ne  fait  pas  la  projection  verticale,*  et 
■Ue  dernière  déterminant  sa  hauteur,  ce  que  ne  fait 
is  la  projection  horizontale,  et  qui  prouve  en  même 
mps  la  nécessité  de  connaître  plusieurs  projections 
'S  objets,  pour  en  avoir  une  juste  idée. 

Exercices.  —  Dessiner  le  comble, yf^.  LXIV: 

Le  tirant  oii  entrait  A  doit  porter  sur  le  mur  P  dans 

i  deux  tiers  de  son  épaisseur;    la  circonférence  qui 

termine  la  hauteur  peut  avoir  la  largeur  du  bâti- 

ent  pour  diamètre.  La  pièce  B  se  nomme  arbalétrier, 

faux  entrait,   D  poinçon,   E  lien  aisselier,  F  con- 

fiche ,   G   chevron,    I    panne ,  H    chantignole,    L 

:ifage,  M  l'entablement  ou  corniche,    appartenant 

la  maçonnerie. 


(n8) 

Le  comble  brisé ,  fig.  LXV  : 

Les  parties  qui  composent  ce  comble  porîent  les 
mêmes  noms  que  celles  de  la  précédente  j  on  y  ajoute 
cependant  la  jambe  de  force  R» 

La  commode,  ^g'.  LXVI  : 

Cette  commode ,  dont  on  voit  l'élévation, y%.  LXVI, 
se  construit  en  menant  des  horizontales  et  des  verti- 
cales,* la  partie ,  fîg,  LXVII,  représente  la  coupe  par 
le  côté  et  désigne  la  profondeur  du  meuble,  les  pa- 
rallèles ombrées  représentent  les  coupes  des  tiroirs. 

Le  lit  à  bateau  ,  fig.  LXYIII  et  LXIX  : 

La  figure  LXVIII  représente  la  longueur   du  lit  ; 

les  extrémités  A  des  rouleaux  sont  vues  de  face  ^  la 

figure  LXIX  représente  sa  largeur. 

La  figure  LXX: 

Cette  figure  représente  un  bureau  ,  la  partie  B  re- 
présente un  tiroir  5  la  figure  LXXI  représente  sa  pro- 
jection vue  sur  le  côtéj  A  est  la  saillie  formant  ta- 
blette. 

Le  trait  de  Jupiter,  ^^.  LXXII: 
C*est  un  assemblage  de  rallonge  très-solide;  la  par- 
tie ombrée  représente  la  clef. 

La  figure  LXXIII: 

C'est  une  table  à  toilette,  la  partie  A  est  une  glac< 
mobile  qu'on  place  à  volonté  5  la  figure  LXXIV  repré 
sente  le  côlé  et  la  saillie  de  la  table. 

La  presse  ,  fig,  LXXV  et  LXXYI  : 

A  représente  la  largeur  et  la  hauteur  de  l'objet  vi 
de  face  ,   et  B  son  épaisseur  vue  par  côté. 

Les  projections  différentes  d'une  chaise,^^.LXXVIl 
A  est  la  vue  du  profil,  B  le  dossier,    C  la  cliais 
eu  saillie,  et  D  les  traverses. 

La  table  LXXVIII  : 

La  projection  horizontale  A  fait  connaître  que  I 
table  est  circulaire,  et  prouve  de  nouveau  la  uéces 
site  de  plusieurs  projections. 


(  i'9) 


La  figure  LXXIX  : 


Cette  figure  représente  réiévation  d'une  maison, 
la  façade  n'est  vue  qu'en  partie. 

La  figure  LXXX  : 

Elle  représente  la  coupe  de  la  même  maison  prise 
parallèlement  au  pignon;  A  représente  le  dessous  des 
croisées,  G  l'ouverture  des  cintres  et  des  fenêtres, 
D  ce  qui  reste  de  solide  du  mur  dans  toute  sa  lon- 
gueur ,  la  saillie  représente  le  cordon  d'ornement,  E 
les  lucarnes,  G  la  coupe  de  l'escalier;  la  projec- 
tion horizontale  se  trace  d'une  manière  analogue  à  la 
figure  258. 

La  croisée  ,  fg.  LXXXI  : 

A  représente  la  coupe  verticale  et  B  l'horizontale, 
C  et  D  représentent  les  mêmes  coupes  plus  en  grand  , 
E  représente  la  saillie  du  dormant  sur  laquelle  frappe 
le  battant  G  de  la  croisée,  I  est  le  bas  du  dormant, 
son  cintre  reçoit  l'eau  tombant  du  jet  d'eau  ou  lar- 
mier J  du  bas  de  la  croisée;  les  deux  vantaux  se  fer- 
ment à  gueule  de  loup  H;  le  congé  L  reçoit  les  fiches 
de  ferrement,  et  la  noix  M  sert  à  fermer  plus  exac- 
tement. 

La  porte, ^g^.  LXXXTI  : 

Elle  est  représentée  d'une  manière  analogue  à  la 
figure  précédente  :  elle  est  à  grands  cadres,  c'est-à- 
dire  ,  que  les  moulures  qui  lui  servent  d'ornemens  sont 
saillantes;  A  en  représente  le  profil,  et  B  le  plan^ 
CD  représente  les  assemblages  plus  en  grand. 


I  SECTION    III. 

Manière  de  déterminer  la   longueur  des  lignes  par  la 
connaissance  de  leurs  projections.. 

*  ^00. K^Mi.  faut-il  faire  pour  dé  lenniner  la  longueur 
d'une  droite  par  la  connaissance  de  ses  projections? 
Mener  aux  extrémités  de  la  projection  horizontale 


■(    120    ) 

EFf^g.  234,  clés  perpendiculaires  EG,  FH  égales  à 
IL,  JM,  et  tirer  la  droite  G  H  qui  donne  la  longueur 
demandée  ,  ceci  est  évident;  car  si  l'on  imagine  que 
EFGH,  LMGHj^i,''.  ^35,  soient  des  plans  élevés  per- 
pendiculairement, le  premier  sur  la  projection  ho- 
rizontale EF,  et  l'autre  sur  la  projection  verticale 
LM,  leur  commune  intersection  sera  nécessairement 
la  droite  cherchée.  Supposons  que  le  plan  EFGH 
tourne  autour  de  sa  commune  section  EF  avec  le 
plan  horizontal,  et  vienne  se  coucher  sur  ce  dernier, 
djans  ce  mouvement  les  lignes  FH  ,  E  G  ne  varieront 
ni  pour  la  grandeur  ni  pour  la  situation  à  l'égard 
de  EF,  et  la  droite  G  H  se  trouvera  dans  toute  son 
étendue  sur  le  plaa  horizontal  :  c'est  ce  que  l'on  voit 
exécuté  sur  la  figure  284.  On  pourrait  aussi  obtenir  la 
longueur  de  la  droite  située  dans  l'espace,  en  élevant 
perpendiculairement,  à  l'une  des  extrémités  E  de  la 
projection  horizontale,  une  droite  égale  à  la  difTérence 
de  l'élévation  des  extrémités  de  la  projection  verti- 
cale ,  au-dessus  du  plan  horizontal. 

*  4^  I  •  Comment  pent^on  connaître  les  dimensions 
d'un  cercle  par  le  moyen  de  ses  projections  ? 

En  opérant  sur  les  projections  de  son  diaracire  , 
comme  on  vient  de  faire  sur  celles  de  la  droite  dans  le 
problème  précédent. 

"*  l\oi»  Que  faudrait-il  faire  pour  déterminer  les 
dimensions  d'une  ellipse  et  d'un  ovale ,  par  la  con- 
naissance de  leurs  projections^ 

Déterminer  la  longueur  des  axes  comme  on  a 
fait  pour  trouver  celle  de  la  droite  (N*^  4^^^^i  après 
quoi  il  est  facile  de  déterminer  les  dimensions  de  l'el- 
lipse ou  de  l'ovale. 

Telle  est,  en  abrégé,  l'idée  qu'on  doit  se  former 
des  projections;  mais  il  n'est  pas  toujours  possible  de 
donner  aux  projections  autant  d'étendue  qu'à  l'objet 
projeté ,  et  ce  cas  est  le  plus  ordinaire.  On  est  obligé 
alors  de  les  prendre  d'une  manière  réduite  :  c'est  ce 
tjue  les  géomètres  appellent  lever  un  plan. 


(  «»'  ) 


CHAPITRE  XXXIII. 

USAGE  DE  LA  SIMILITUDE  DES  TRIANGLES  POUR  LA  ItfESUftl 
DES  DISTANCES. 


SECTION  PREMIERE, 

Mesure  des  Distances. 

403.  CjOMMEnt  peut-on  détenniner  la  mesure  des 
distances  par  la  similitude  des  triangles? 

En  comparant  les  côtés  et  les  angles  homologues  du 
triangle  imaginé  sur  le  terrain  avec  ceux  de  son  sem- 
blable ,  qu'on  forme  sur  le  papier. 

404.  Donnez-nous  un  exemple  de  l'usage  de  la 
similitude  des  triangles  pour  la  mesure  des  distances? 

Soit  à  mesurer  la  distance  de  l'arbre  k^fîg.  238  ,  au 
moulin  C  ;  il  faut  planter  un  jalon  en  B  à  une  certaine 
distance  de  l'arbre,  un  autre  en  D  dans  la  directioa 
de  l'arbre  et  du  moulin  ,  un  troisième  en  E  dans  la  di- 
rection du  point  B  et  du  moulin  ,  et  un  quatrième  en 
un  endroit  quelconque  F  sur  la  direction  de  A  B;  me- 
surer la  distance  AB)  tracer  sur  le  papier,  fig.  289, 
une  droite  ab,  d'autant  de  parties  d'une  échelle 
adoptée  qu'on  a  trouvé  de  mètres  à  AB;  construire 
sur  cette  ligne  des  triangles  adf^  fbe  proportion- 
nels à  ceux  qu'on  forme  sur  le  terrain  en  imaginant  les 
droites  qui  joignent  les  jalons  ,  ce  qui  se  fait  en  don- 
nant aux  côtés  de  ces  triangles  autant  de  parties  de 
l'échelle  que  les  côtés  homologues  de  ceux  qui  sont 
8ur  le  terrain  ont  de  mètres. 

Ensuite,  prolonger  les  côtés  «c?  et  é<?  de  ces  trian* 
gles  jusqu'à  c«  qu'ils  se  rencontrent ,  et  le  nombre  d« 


(    122   ) 

parties  cle  l'écliclle  que  contient  a  c  est  égal  au  nomLre 
de  mètres  qu'en  contient  la  distance  de  A  à  C,  car  à 
cause  de  la  similitude  des  triangles  ,  on  a  cette  propor- 
tion ,  a  b  '.  kJj  ::  ac  '.  kOi, 

On  pourrait  également  avoir  la  distance  du  point 
C  à  tout  autre  point ^  par  exemple,  à  la  maison  X, 
en  opérant  sur  AB  par  rapport  à  ce  point  X  comme 
on  a  fait  pour  avoir  la  distance  de  A  à  C. 

Cette  seconde  opération  ,  en  même  temps  qu'elle 
donnerait  la  distance  des  deux  points  C  et  X  ,  par  la 
distance  des  sommets  des  deux  triangles,  donnerait 
^encore  celles  des  points  A  et  B  au  point  X. 

4o5.   Donnez-en  un  autre  exemple? 

Supposons  qu'on  veuille  mesurer  la  largeur  d'une 
rivière  ^Jlg.  1^0.  Il  faut  choisir  une  base  BC  ;  détermi- 
ner un  point  A  de  manière  que  l'angle  ABC  soit  droit 
ou  presque  droit;  porter  sur  une  ligne  bc  autant  de 
parties  de  l'échelle  que  la  base  a  de  pieds;  mesurer 
Jes  angles  B  et  C  ,  (soit  avec  le  graphoniètre ,  soit  avec 
■une  demi-circonférence  divisée  en  degrés  en  forme  de 
rapporteur,  mais  d'un  rayon  beaucoup  plus  grand  ,  on 
assujettit  une  règle  au  centre  pour  servir  d'allidadc). 
Ayant  donc  mesuré  B  et  C  ,  on  forme  de  pareils  angles 
aux  points  ^  et  c:  la  rencontre  des  lignes  ab^ac, 
détermine  a  b  pour  la  largeur  de  la  rivière  :  car  à 
cause  de  la  similitude  des  triangles,  on  a,  bc  :  BC  :; 
ba  :  BA. 

Si  le  point  B  était  éloigné  du  bord  de  la  rivière,  on 
retrancherait  cette  distance  du  résultat  de  l'opération. 

4o6.  Que  fmil'il  faire  pour  mesurer  la  longueur 
d'un  marais ,  fig.  i^\  ^  accessible  seulement  à  ses 
extrémités  A  e/  B? 

Choisir  un  point  C  d'où  l'on  puisse  voir  les  points 
A  etB,  et  imaginer  les  lignes  BC  et  AC;  prolonger  CB 
d'une  longueur  égale  à  AC  et  AC  d'une  longueur 
égale  à  BC:  on  aura  deux  triangles  éga^x,  et  la  ligne 
DE  sera  la  réponse. 


(123) 

407.  Comment  mesurerait- on  encore  cette  îon^ 
gueur ? 

Après  avoir  delerrainé  un  point  G  d'oii  l'on  pût  aper- 
cevoir les  extrémilés  A  et  B  du  marais,  on  y  plante- 
rait un  jalon  ;  on  en  planterait  un  autre  en  J  dans  la 
direction  de  CB,  et  un  troisième  en  I  dans  la  direc- 
tion de  CA;  ensuite  on  ferait  sur  le  papier,  d'après 
une  échelle,  un  triangle  icj  semblable  au  triangle 
IG  J  que  formeraient  les  jalons,  en  donnant  aux  côtes 
du  premier  autant  de  parties  de  l'échelle  qu'on  aurait 
trouvé  de  mètres  ou  de  pieds  aux  côtés  correspondans 
de  celui  qui  est  sur  le  terrain;  on  prolongerait  les 
côtés  ci  et  cj ,  leur  donnant  autant  de  parties  de 
l'échelle  que  les  distances  coiTespondantes  CB,  G  A  ont 
de  mètres  ou  de  pieds,  et  la  distance  ab,  portée  sur 
l'échelle,  donnerait  la  largeur  AB,  puisque  la  simi- 
litude des  triangles  donne  ,c6:GB::^a:BA,  etc^ 

408.  Comment  pourrait-on  encore  l'obtenir,  mais 
sans  opérer  sur  le  peipier? 

Après  avoir  déterminé  le  point  G  oii  l'on  planterait 
le  premier  jalon  ,  on  mesurerait  la  distance  CB  ,  après 
quoi  on  planterait ,  dans  la  direction  de  ces  deux  points 
B  et  G,  un  autre  jalon  en  J,  à  un  nombre  d'unités  de 
mesure  quelconque  depuis  le  point  G,  égal  à  la  quan- 
tité de  mètres  que  contient  la  distance  CB,*  on  en  plan- 
terait un  troisième  en  I ,  suivant  les  mêmes  conditions 
par  rapport  à  CA  :  alors  le  nombre  de  mesures  que 
contiendrait  IJ  indiquerait  la  quantité  de  mètres  que 
contient  AB. 

On  la  trouverait  encore  en  formant  au  point  A 
l'angle  droit  BAD,  et  imaginant  la  ligne  BD3  après 
avoir  mesuré  AD  et  BD  on  ôterait  le  carré  de  AD  du 
carré  de  BD  ,1a  racine  carrée  du  reste  serait  la  réponse. 

409.  Comment  pourrait^on  encore  résoudre  tous 
ces  problèmes? 

De  la  manière  suivante  :  Prenons  pour  exemple  la 
distance  MN  ,/i,'-.  240;  tirez  les  lignes  NQ  et  RI  dans 
la  direction  du  point  dont  on  veut  avoir  la  distance, 


(  «24  ) 
faisant  au  point  M  un  angle  quelconque  QMR  j  me- 
nez PR  parallèle  à  NQ  et  qui  rencontre  M R  j  enfin 
tirez  NP.  Les  triangles  IPR  et  NMI  ayant  les  angles 
égaux  chacun  à  chacun ,  auront  les  côtés  proportion- 
nels ,  en  sorte  qu'ayant  mesuré  les  côtes  IP,  PR 
et  IN,  on  aura  NM  par  cette  proportion,  IP  :  PR 
::   IN  :   NM. 

Ou  pourrait  aussi  mesurer  ces  distances  par  le 
moyen  de  la  planchette  dont  on  parlera  au  lever  des 
plans. 

Exercices.  —  Déterminer  la  longueur  et  la  largeur 
d'une  cour  :  ^ 

La  distance  de  deux  objets  supposés  inaccessibles,  etc. 


SECTION  II. 

De  la  mesure  des  Hauteurs. 

4 10.  CiOMMENT  peut-on  déterminer  la  hauteur  de 
V arbre ,  fig.  il\il 

Après  avoir  pris  la  base  AB,  on  mesure  l'an- 
gle BAD,  plaçant  pour  cela  l'instrument  au  point  A 
de  manière  que  son  plan  soit  dans  la  direction  AB  ,  et 
son  diamètre  bien  horizontalement,  ce  qui  est  facile 
en  faisant  correspondre  un  fil  aplomb  sur  la  quatre- 
vingt-dixième  division  et  le  centre  de  l'instrument; 
mener  ensuite  la  ligne  a  h  d'autant  de  parties  de 
l'échelle  que  AB  contient  de  mètres  ou  de  pieds  j 
faire  l'angle  da  b  égal  à  l'angle  D  AB  j  et  enfin  élever 
au  point  61a  perpendiculaire  bdy  sa  rencontre  avec 
rt<i  déterminera  la  hauteur  BD. 

On  pourrait  encore  la  trouver  par  le  calcul,  de  cette 
manière  :  après  avoir  pris  une  base  AB  et  l'avoir  me- 
surée, on  ferait  planter  bien  verticalement  un  jalon 
eji  un  point  quelconque  E;  on  mesurerait  sa  hauteur 


(    125  ) 

et  les  segmens  AE,  EB,  ensuite  on  ferait  cette  pro- 
portion ,  AE  :  EC  ::  AB  :  BD. 

Si  la  base  n*e'tait  pas  horizontale,  fi^.  243,  il 
faudrait  placer  l'instrument  au  point  A,  pris  à  vo- 
lonté, diriger  son  diamètre  bien  horizontalement  5 
mesurer  les  angles  CAD  etDAB;  tirer  ensuite  sur  le 
papier  la  ligne  ah ,  d'autant  de  parties  que  la  base 
AB  a  de  mètres  ou  de  pieds 5  faire  au  point  a  avec  le 
rapporteur  les  angles  ca  d  et  d a  h  ,  égaux  aux  angles 
C  AD  et  D  AB;  du  point  b  mener  une  perpendiculaire 
bc  à  ad;  la  longueur  comprise  entre  les  points 
è  et  c ,  portée  sur  l'échelle ,  donnera  la  hauteur  BC. 

On  pourrait  trouver  l'inclinaison  de  AB  par  ce 
moyen  ou  par  le  nivellement. 

Exercices,  —  Déterminer  la  hauteur  d'une  maison, 
d'une  tour,  d'un  objet  quelconque. 


CHAPITRE  XXXIV. 

DU   NIVELLEMENT. 

Aiî.  Qu'est-ce  qu'on  appelle  niveler? 

C'est  déterminer  de  combien  un  objet  est  plus  élevé 
qu'un  autre  à  l'égard  du  centre  de  la  terre. 

4i2.  Quel  procédé  emploiet-on  pour  ni\>eler  un 
terrain  ? 

Si  l'on  a  un  niveau  d'eau,  j^^^.  244  >  ^^  placelepied 
B  sur  le  point  de  départ  et  on  dirige  le  niveau  vers 
l'objet  C  que  l'on  a  en  vue  5  on  fait  marquer  sur  la 
terre  le  point  D  auquel  se  rapporte  le  rayon  visuel , 
on  y  transporte  l'instrument  et  on  renouvelle  la  même 
opération  jusqu'à  ce  qu'on  arrive  à  l'objet  dont  il 
s'agit.  La  différence  de  niveau  se  trouve  alors  par  la 
hauteur  de  l'instrument  prise  autant  de  fois  que  l'on 
a  fait  de  stations  ,  moins  ce  qui  manquerait  à  la  der- 


(    126  ) 

ïtière»  L'efenclac  BDC  s'appelle  de'veloppement  et  la 
profondeur  BE ,  qu'aurait  une  maison  bâtie  sur  ce  ter- 
rain ,  se  nomme  étendue  de  culteilation. 

4i3.  Comment  pourrait-on  encore  niveler  un  ter^ 
rain? 

"En  se  servant  d'une  grande  équerre  dont  on  place 
l'un  des  côtés  A  B  ,7%.  ^45  ,  perpendiculairement  sur 
le  point  de  départ ,  le  prolongement  horizontal  BG  dé- 
termine un  point  sur  le  terrain  où  il  faut  faire  une 
opération  semblable  à  la  première,  ainsi  de  suite:  la 
longueur  AB  de  l'équerre ,  prise  autant  de  fois  qu'on 
aura  fait  d'opérations  donnera  la  hauteur  de  l'objet, 
par  rapport  au  point  de  départ. 

4i4«  '^'^  s'agissait  de  niveler  une  hauteur  telle 
que  celle  d'une  montagne ,  dont  le  point  central  cor-- 
rcspondant  nu  sommet  fût  inaccessible^  que  fau- 
drait-il faire? 

Prendre  une  base  A  B  ,7%.  246  ,  mesurer  les  an  gles 
CAB  et  GBA,  plaçant  l'instrument  de  manière  à  ce 
que  son  diamètre  réponde  à  la  ligne  AB  ,  et  son  plan 
à  la   direction  G  A  pour  l'angle  GA  B  ,  et  à  celle  GB 
pour  l'angle  GBx\;  tirer  ensuite  sur  le  papier  une  ligne 
ab,  d'autant  de  parties  de  l'échelle  que  AB  contient 
de  mètres  ou  de  pieds ,  et  faire  les  angles  a  et  b  égaux 
aux  angles  A  et  B;  la  rencontre  de  ces  lignes  don- 
nera ac  et  b  c  pour  les  longueurs  des  rayons  visuels   | 
A  G,    B  G.    Replaçant   l'instrument    au    point    B,    et 
tenant  le  diamètre   bien  horizontalement  et  le  plan 
dans  la  direction  B  G  ,  mesurer  l'angle  GBD  ;  faire  au 
point  b  un  angle  cbd  égal  à  celui  GBD  qu'on  vient 
de  trouver  :  la  ligne  cd  abaissée  perpendiculairement  à 
ad^  déterminera,  par  sa  rencontre  avec  bd^  l'éléva- 
tion GD  de  l'objet  G  à  l'égard  du  niveau  AB. 

On  trouverait  encore  la  hauteur  D  I  de  ces  mon- 
tagnes par  la  méthode  suivante  :  Soit  à  mesurer  la 
hauteur  JM^fg.  245,  on  prendrait  une  base  MN, 
ou  la  mesurerait  ainsi  que  les  angles  DjN'M  et  DMNj 


(  1^7  ) 
tri  ferait  sur  le  papier  un  triangle  semblable  ;  on  pro- 
longerait la  base  MNen  I ,  et  du  point  D  on  abaisserait 
une  perpendiculaire  sur  ce  prolongement,  la  lon- 
gueur DI,  portée  sur  Techelle,  donnera  la  hauteur 
demande'e. 

Tous  ces  problèmes  seraient  plus  exactement  et  plus 
promptement  opérés  par  le  moyen  des  logarithmes 
sinus ,  mais  nous  ne  pensons  pas  qu'il  soit  à  propos  d'en 
parler  dans  cet  abrégé  uniquement  destiné  au  bas  âge. 

Exercice.  —  Déterminer  la  hauteur  d'un  point 
pris  sur  le  terrain  par  rapport  à  un  autre. 


CHAPITRE  XXXV. 

MAxViÈRE   DE   PROLONGER   LES   LIGNES   SUR   LE   TERRAIN, 
lorsqu'il   se   RENCONTRE   DES   OBSTACXES. 

4i5.  yjyz  faut-il  faire  pour  prolonger  une  ligne 
A  B ,  fg.  247  )  au-delà  d'une  montagne  ? 

Il  faut  prendre  sur  la  ligne  AB  une  longueur  quel- 
conque et  former  au  point  C  un  triangle  isocèle  ABC, 
prolonger  les  côtés  d'une  longueur  égale  à  BG,  AC^ 
mener  DE  ,  on  aura  deux  triangles  égaux  ,  et  le  pro- 
longement de  la  ligne  DE  sera  parallèle  à  la  ligne  de- 
mandée. Ensuite,  prendre  sur  ce  prolongement  unt* 
longueur  FG  égale  à  AB,  et  former  le  triangle  FGL 
semblable  à  DCE  ;  prolonger  les  côtés  d'une  longueur 
égale  à  CA,  CB,  et  on  aura  les  points  H  et  I  dans  la 
direction  demandée. 

On  pourrait  aussi  abaisser  une  perpendiculaire  AD, 
faire  un  angle  droit  en  D  et  prolonger  D  en  G;  former  au 
point  G  un  angle  droit  et  prendre  la  longueur  GI  égaie 
à  AD,  la  ligne  IH,  élevée  perpendiculairement  au 
point  I,  serait  la  ligne  demandée^  \q5  angles  doivent 
€tre  de  la  dernière  précision. 


(   128  )  l] 

4t6.  Mais  si  Von  n  avait  quun  point  donné  d^ 
chaque  côté  d'une  montagne ,  soit  en  A  et  B,yig.  248? 
11  faudrait  choisir  un  point  C  qui  fût  visible  de  cha- 
cun des  points  donnés,  tirer  les  lignes  A  C,  CB,  et 
par  le  milieu  de  chacune  mener  ED  qui  sera  dans 
une  direction  parallèle  à  la  droite  demandée;  abais- 
ser de  chaque  point  A  et  B  une  perpendiculaire  AE, 
BD  ,  et  des  points  K  et  I  élever  aussi  les  pcrpendicu-  1 
laires  K  M  et  I J  ;  prendre  la  longueur  de  BD  ou  de  I 
A  E  et  la  porter  de  K  en  M  et  de  len  J3  la  ligne  passant 
par  les  points  A  J  et  MB  serait  la  réponse. 

Exercice.  —  Prolonger  une  ligne  donnée,  suppo- 
sant des  obstacles  dans  le  cours  de  sa  direction. 


CHAPITRE  XXXVI. 

LEVER    DES    PLANS. 

l'i  ■    ■■■!         I  '  ,..■■■ 

SECTION  PREMIÈRE. 

Idée  générale  du  lever  des  plans ,  et  manière  d'en  représenter 
les  dififérentes  parties. 

*  4^7'   Qu*EST-CE  que  lever  un  plan? 

C'est  construire  sur  le  papier  une  figure  semblable 
à  un  objet  qu'on  veut  représenter. 

Par  exemple  ,  la^g-  260  est  le  plan  de  la  Jzg.  249 
qu'on  suppose  être  un  terrain. 

*  4^  S'  ^"^  quoi  est  fondée  V exactitude  du  lever 
des  plans? 

Sur  la  similitude  des  triangles.  Ainsi,  si  le  plan 

fig.  25o  est  exact,  les  triangles  ahc,  acd  et  ade, 

qu'on  obtient  en  tirant  les  diagonales  ac ,  ad,  sont 

semblables  chacun  à  chacun  aux  triangles  ABC,  ACD 


(   129   ) 

et  ADE  formés  par  les  diagonales  AG  ,  AD.  Il  suit  de 
Ift  que  les  côtés  du  plan  sont  proportionnels  a  ceux  qui 
leur  correspondent  sur  le  terrain  5  en  sorte  qu'on  peut 
dire,  AB,  fix.  i249  -  ^^ >fiZ'  ^So ,  ::  BG  :  bc,  etc., 
et  réciproquement  (W°  2i3). 

*  4^9'   Comment  élahlil-on  le  rapport  qui  existe 
entre  le  plan  et  la  figure  représentée? 

Par  le  moyen  de  l'échelle  de  proportion ,  ^g'.  60 
ou  61. 

*  [^lo.  Comment  représente't-on  sur  un  plan  les 
dijférentes  parties  d'un  objet  quelconque? 

Quand  il  estreprésentéhorizontaIement,on  conserve 
la  teinte  du  papier  5  quand  il  est  incliné,  on  le  fait 
connaître  par  des  traits  dont  on  couvre  le  papier,  et 
ces  traits  doivent  être  plus  ou  moins  rares  selon  que 
la  pente  est  plus  ou  moins  forte.  Ainsi  A ,  y%.  262  , 
représente  une  pente  plus  inclinée  que  la  partie  B  de 
la  même  figure.  Il  suit  de  là  que  quand  l'objet 
varie  par  degrés  insensibles,  la  distance  des  traits  du 
dessin  qui  le  représente  varie  également-  G  repré- 
sente de  petits  arbres;  la  masse  D  représente  des  jar- 
dins et  des  habitations;  E  une  haie;  F  un  pré;  G  une 
vigne  ;  H  un  bois  ;  I  une  rivière  ;  J  un  pont  en  pierres  ; 
K  les  piles  des  arches;  L  un  pont  en  bois;  M  un  ruis- 
seau qui  se  jette  dans  la  rivière  :  la  flèche  indique  le 
côté  du  courant  de  l'eau;  N  représente  un  étang,  et 
0  un  marais.  Les  chemins  et  les  fossés  qui  les  bordent 
se  représentent  par  des  lignes  droites  ou  coudées, 
suivant  leurs  directions  :  ainsi ,  P  représente  une  route 
de  première  classe ,  dont  le  milieu  est  pavé ,  et  qui 
a  un  fossé  de  chaque  côté  ;  R  une  route  de  seconde 
classe,  qui  est  aussi  bordée  de  fossés;  S  des  chemins 
de  traverse  que  les  voitures  peuvent  parcourir;  et  T 
un  sentier. 

Pour  représenter  la  masse  d'une  maison ,  on  remplit 
par  des  traits  MN  JL,/g.  25;,  l'espace  compris  entre 
ses  murs. 

6. 


(  i3o  ) 

Exercices.  —  Dessiner  la  pente  d'une  montagne 
inégalement  inclinée;  représenter  une  rivière,  une 
roule  ,  un  bois  ,  etc. 


SECTION  II. 

Manière  de  lever  un  Plaa  à  l'aide  de  la  Chaîne  seulement. 

"^^  4^1  •  v^u'y  a-t'il  à  observer  touchant  la  manière 
de  mesurer,  avec  la  chaîne ,  les  dimensions  du  ter- 
rain  dont  on  veut  lever  le  plan  ? 

I  °  Que  la  chaîne  soit  bien  tendue  ; 

2^  Qu*avant  de  mesurer  les  dimensions  du  terrain  , 
lorsqu'elles  sont  longues,  il  faut  planter,  dans  leur  di- 
rection ,  des  jalons  de  distance  eu  distance  pour  indi- 
quer le  passage  de  la  chaîne; 

3^  Que  lorsqu'on  mesure  un  terrain  incliné,  il  faut 
toujours  tendre  la  chaîne  horizontalement. 

*  ^12..  Que  faut-il  Jaire  pour  lever  le  plan  d'un 
terrain ,  jfig  249  ,  quon  peut  parcourir? 

II  faut  construire  une  échelle  proportionnée  à  l'é- 
tendue qu'on  veut  donner  au  plan;  faire  le  croquis 
du  terrain  ,  c'est-à-dire  ,  former  à  vue  d'œil  une  figure 
représentant  sa  forme  ,y%.  25 1  ;  partager  le  terrain  eu 
triangles  par  des  diagonales;  mesurer  ses  côtés  et  ses 
diagonales,  en  écrire  la  longueur  près  des  lignes  qui 
les  représentent  sur  le  croquis.  Par  exemple  ,  on  voit , 
par  cette  figure,  que  le  côté  AB   du  terrain  a  été 
trouvé  de  i5  mètres  ,  le  côté  B  C  de  8  mètres  ,  la  dia- 
gonale A  G  de  igmbtres,  etc.  Cela  fait,  on  construit  la 
figure  l'So  ,  de  manière  que  chacune  de  ses  lignes  ait 
autant  de  parties  de  l'échelle  que  celles  qu'on  a  mesu- 
rées sur  le  terrain  ont  de  mètres. 

^  ^'?'6.  Comment  peut-on  encore  lever  le  plan  d'un 
terrain  ABGDEFG,  Jig.  253,  par  le  moyen  de- 
là chai  ne? 


(  «3.  ) 

11  faut  choisir  un  point  P  d'oii  Ton  puisse  apercevoir 
tous  les  angles  du  terrain  ;  de  ce  point,  et  d'un  rayon 
quelconque,  décrire  une  circonférence  HIJ,  etc.,  soit 
avec  la  chaîne ,  soit  avec  une  ficelle;  fixer  un  jalon  à 
chaque  point  d'intersection  des  diagonales  avec  la  cir- 
conférence, et  mesurer  les  cordes;  décrire  ensuite  une 
circonférence  hîj klmn  ,^g.  25^,  d'un  rayon  conte- 
nant autant  de  parties  de  l'échelle  que  le  premier  a  de 
mètres  ;  à  partir  d'un  point  quelconque  /i,  par  exemple, 
mener  les  cordes  hi,  ij ,  jk,  etc.,  d'autant  de  parties 
de  l'échelle  que  leurs  correspondantes  sur  le  terrain 
ont  de  mètres ,  et  par  les  intersections  mener  des  lignes 
indéfinies;  mesurer  A  P,  et  porter  une  longueur  pro- 
portionnelle de  p  en  a;  mesurer  le  côté  AB,  et  d'une 
ouverture  de  compas  d'autant  de  parties  de  l'échelle 
que  AB  contient  de  mètres  ,  décrire  du  point  a  un  arc 
en  b,  et  mener  abj  mesurer  BC,  et  porter  une  lon- 
gueur proportionnelle  de  b  en  c,  etc.;  on  aura  le  plan, 
demandé. 

Dans  les  exemples  suivans  nous  considérerons  la 
figure  comme  représentant  tout  à  la  fois  le  terrain , 
le  croquis  et  le  plan. 

*  4^4*  Comment  peut-on  leuer  le  plan  d'un  terrain 
quelconque  y  dont  quelques-uns  des  cotés  forment  d-es 
sinuosités? 

Soit  à  lever  le  plan  de  laj%.  255  ,  après  avoir  divisé 
le  terrain  en  triangles  ABC ,  AGD ,  et  en  avoir  coté 
les  dimensions  sur  les  lignes  correspondantes  du  cro- 
quis ,  pour  déterminer  les  points  oii  doivent  passer  k?s 
courbes  D  J  A  ,  H I L ,  on  élève  des  perpendiculaires  de 
distance  en  distance  sur  les  droites  AD,  HL,  dont  on 
porte  également  la  longueur  et  la  distance  sur  le  cro- 
quis. La  construction  du  plan  se  fait  ensuite  facilement 
d'après  une  échelle  adoptée. 

425.  Que  faut-il  faire  pour  lever  le  plan  d'un  ter^ 
rain  qu'on  ne  peut  parcourir  librement  ^  comme  un 
bois ,  un  massif  de  maison ,  un  étang ,  etc.  Par  exeni' 
pie  le  plan  du  bois  représenté  par  la  fg.  266? 


(    l32    ) 

Il  faut  le  renfermer  dans  un  rectangle  AB  CD  5  dé- 
terminer sur  le  rectangle  des  lignes  EF,  GH,  HI, 
qui  se  rapprochent  du  bois;  élever  des  perpendicu- 
laires sur  ces  lignes  pour  déterminer  les  sinuosités  de 
son  contour;  i^orter  la  mesure  de  toutes  ces  lignes  sur 
Je  croquis  ,  après  quoi  il  est  facile  d'en  faire  le  plan. 

*  ^26.  Comment  lèi>erail-on  le  plan  d'une  maison 
■e/  d'une  cour  adjacente ,  représentées  par  lafig.  267? 

Après  avoir  divisé  le  terrain  en  triangles,  on  me- 
surerait les  lignes  FL,  L J  ,  pour  déterminer  le  plan 
de  la  maison  L  J  M  N.  On  mesurerait  de  même  le  reste 
du  contour  et  les  diagonales;  ensuite  on  formerait 
îe  plan  en  donnant  à  chacune  de  ^es  lignes  autant  de 
parties  de  l'échelle  que  les  côtés  correspondans  dans 
le  terrain  ont  de  mètres. 

*  427*  '^^  ^'^'^  avait  à  mesurer  un  a?igle  F  A.CJormé 
par  deux  plans  FA,  C  A  ,  que  faudrait-il  faire? 

Mener  OH  et  0  I  parallèles  aux  plans  ,  et  mesurer 
Tangle  H  0  I ,  en  plaçant  l'instrument  en  O. 

*  /\i'^.  Que  faut-il  faire  pour  lever  le  plan  de  V  in- 
térieur d'une  maison ,  avec  ses  différentes  distribu- 
tions ^  par  exemple  f  celui  de  la  maison  leprésentée 
par  la  Figure  268  ? 

En  lever  d'abord  la  masse  ABCD;  pour  avoir  les 
détails  de  l'intérieur  ,  rriesurer  les  côtés  des  murs  et 
les  diagonales  ,  en  coter  les  dimensions  sur  le  croquis  ; 
marquer  aussi  la  distance  entre  les  portes  et  les  croi- 
sées avec  leur  largeur,  la  position  des  cheminées  , 
leurs  saillies  ,  etc.  ;  après  quoi  ,  il  est  facile  d'en  faire 
le  plan.  Cette  Figure  représente  le  rez-de-chaussée, 
E  E  les  portes ,  F  F  les  fenêtres  ou  baies  ,  1 1  les  che- 
minées, H  les  escaliers. 

Exercices.  —  Lever  le  plan  d'une  cour,  d'un  jar- 
din ,  d'un  terrain  ,  etc.,  qu'on  désignera  aux  élérei. 


(  >33  )  

SECTIOX  m. 

Lever  du  Plan  au  moyen  de  la  Planchette. 

429.  V^u'appelle-t-on  planchette  ? 

C'est  une  petite  planche  carrée  longue  d'environ 
0,40  centimètres  ,  et  portée  sur  un  pied  ,7%.  209.  Elle 
est  accomjoagnée  d'une  alidade  A,  qui  est  une  règle 
garnie  de  deux  pinnules  pour  observer  les  objets. 

430.  Comment  peut-on  lever  un  plan  au  moyen 
de  la  planchette? 

Soit  à  lever  le  plan  du  terrain  représenté  par  la 
fig.  260.  Il  faut  placer  la  planchette  à  peu  près  au 
milieu  du  terrain  5  d'un  point  h  tracer  des  rayons  dans 
la  direction  de  tous  les  angles  A,B,G,D,E,F,  G, 
auxquels  on  aura  placé  des  signes  pour  les  mieux  aper- 
cevoir ;  mesurer  tous  ces  rayons  ,  à  partir  d'un  point 
du  terrain  qui  corresponde  au  point  h;  leur  donner 
sur  la  planchette  autant  de  parties  de  l'échelle  qu'on 
leur  a  trouvé  de  mètres  sur  le  terrain;  joindre  les 
points  a,  b,  c,  d,  ^fft  §  qui  déterminent  leur  lon- 
gueur proportionnelle  par  les  droites  ab,  b  c,  cd,  etc., 
et  le  plan  est  levé. 

43 1 .  Que  faut-il  faire  pour  avoir  la  distance  et  la 
position  respective  de  plusieurs  objets ,  Jîg.  261,  an 
moyen  de  la  planchette? 

Il  faut  choisir  deux  points  C  et  D  suffisamment 
éloignés  l'un  de  l'autre  ,  mais  le  plus  près  possible  des 
objets  à  Dciesurer  ,  pour  que  les  intersections  des  rayons 
visuels  ne  se  fassent  pas  hors  de  la  planchette;  me- 
surer la  distance  de  ces  deux  points  ;  tirer  sur  un  pa- 
pier fixé  sur  la  planchette  une  ligne  cd,  d'autant 
de  parties  de  l'échelle  qu'on  aura  trouvé  de  mètres  en 
CD 5  placer  la  planchette  de  manière  que  le  point  c 
réponde  perpendiculairement  sur  le  point  C  du  ter- 
rain et  la  ligne  c  d  dans  la  direction  CD;  ayant  fixe 
l'alidade  au  point  c  ,  on  la  dirige  vers  les  principale» 


(  >34  ) 

parties  Ë ,  B ,  F  ,  G  ,  H  des  objets  que  Ton  veut  mesu- 
rer ,  et  on  tire  les  lignes  ce  j  ch ,  cf,  c^^,  ch.  En- 
suite on  transporte  la  planchette  en  D ,  faisant  corres- 
pondre le  point  dsnr  le  point  D  ;  et  dirigeant  la  ligne 
cd  selon  CD,  on  fixe  l'alidade  sur  <f ,  et  on  marque 
les  lignes  de ,  db  ,  df,  dg ^  dh  dans  la  direction  des 
points  EBFGH;  l'intersection  de  ces  lignes  sur  le 
papier  marque  la  position  des  objets  E  ,  B,  F,  G,  H  , 
à  cause  de  la  proportion  qui  existe  entre  les  triangles 
tracés  sur  la  planchette  et  ceux  qui  sont  imaginés  sur 
le  terrain  parle  moyen  des  rayons  visuels. 

432.  Que  faut-il  faire  pour  partager  le  terrain 
ABGDEG  ,^^.  262  ,  en  deux  parties  égales  ? 

Il  faut  mener  une  ligne  A  D  qui  le  divise  à  peu 
près  en  deux  parties  égales  ,  mesurer  la  surface  de 
chacune  d'elles,  soit  ABCDAde  i54  mètres ,  et  ADEGA 
de  i34;  pour  rendre  ces  surfaces  égales,  il  faudrait 
ajouter  10  mètres,  moitié  de  la  différence,  à  la  der- 
nière partie  ;  pour  cela  abaissez  du  pointD  une  perpen- 
diculaire DH  sur  AB  ou  sur  son  prolongement ,  mesu- 
rez-la sur  l'échelle  et  divisez  i  o  par  la  moitié  de  sa  lon- 
gueur, le  quotient  donnera  AI  pour  la  base  du  trian- 
gle qu*il  s'agit  d'ajouter  à  la  partie  ADEGA  pour 
qu'elle  ait  la  moitié  de  la  surface  totale,  c'est-à-dire, 
144  mètres  ,  et  vous  aurez  D I  pour  la  ligne  de  division. 

S'il  s'agissait  de  le  partager  en  un  plus  grand  nom- 
bre de  parties  égales,  on  suivrait  la  même  analogie, 
c'est-à-dire  qu'après  avoir  évalué  la  surface  on  la  par- 
tagerait à  peu  près  en  parties  égales,  et,  les  ayant 
évaluées  séparément,  on  ajouterait  ou  l'on  retranche- 
rait, selon  que  les  résultats  l'exigeraient. 

433.  Si  Von  avait  à  diviser,  par  un  point  donné , 
un  poljgone  en  autant  de  parties  égales  que  Von  vou- 
drait j  par  exemple  le  polygone  ^fig.  a63  ,  en  quatre 
parties ,  que  faudrait-il  faire  ? 

Il  faudrait,  par  le  point  donné  A,  tirer  des  diagonales 
et  évaluer  la  surface  de  la  figure.  Supposons  qu'on  ait 
trouvé  376  mètres ,  le  quart  serait  94  pour  la  surface 


(  i35  ) 

5e  cîiaque  partie  :  prenez  celui  des  triangles  qui  ap- 
proche le  plus  de  la  surface  demandée  ;  je  suppose  que 
ce  soit  le  triangle  BAC,  et  qu'il  ait  80  mètres  de  super- 
ficie ,  il  faudra  prendre  sur  Tun  des  autres  triangles , 
par  exemple  surD  A  G  ,  une  base  telle  qu'étant  multi- 
pliée par  la  moitié  de  la  hauteur,  elle  donne  les  i4  ^<^' 
très  demandés;  pour  cela  abaissez  du  point  A  une  per- 
pendiculaire AI  sur  DG  et  divisez  les  i4  mètres  qui 
manquent  par  la  moitié  de  la  longueur  de  la  perpen- 
diculaire ,  vous  aurez  la  base  GE  dutriangleG  ÂEqu'il 
faut  ajouter  à  ABG  ,  pour  la  première  partie. 

Si  le  triangle  ABH  ne  contenait  que  55  mètres,  il 
faudrait ,  pour  lui  donner  3g  mètres  de  plus ,  abaisser 
]a  perpendiculaire  AK  sur  HG ,  et  diviser  les  Sg  mè- 
tres par  la  moitié  de  sa  longueur  j  le  quotient  donne- 
rait la  longueur  HL  de  la  base  du  triangle  AHL  qu'il 
faut  ajouter  à  la  seconde  partie. 

On  continuera  la  même  opération  pour  les  autres. 

Exercices.  —  Lever  avec  la  planchette  la  situation 
réciproque  de  divers  objets. 


s 


CHAPITRE  XXXVII. 

MANIÈRE   DE   COPIER   LES    FIGURES    IRRÉGULIÈRES, 

*  l^Z/^.  \^{jkvveu.e-t~o's  figures  îrrégulière S? 

Ce  sont  celles  dont  les  côtés  et  les  angles  sont 
inégaux. 

*  4^5.  Que  faut-il  faire  pour  cojyier  une  figure  ir- 
régulière ,  par  exemple  la  Fi gw^e  5264? 

Construire  autour  de  cette  figure  un  rectangle  A  B 
CD;  diviser  les  côtés  AB,  CD  en  un  nombre  quel- 
conque de  parties  égales ,  et  joindre  par  des  droites 
les  points  de  division  correspondans  ;  partager  aussi  les 
deux  autres  côtés  en  parties  égales  el  joindre  égale- 
ment les  points  de  division  correspondans,  et  on  aura 


(  i36  ) 

une  suite  de  rectangles  d'autant  plus  petits  que  les 
points  de  division  seront  plus  multipliés. 

Faire  ensuite  sur  la  feuille  sur  laquelleon  veut  copier 
le  dessia  un  autre  reclan gle,yf^.  iGS,  égal  au  premier, 
etdivisé  de  la  même  manière  ;  après  quoi  il  faudra  tirer 
dans  ces  derniers  rectangles  des  lignes  semblables  à 
celles  qui  passent  dans  les  rectangles  corresjDondans  de 
la  figure  proposée.  Si  l'on  n'est  pas  assez  sur  dans 
l'emploi  de  ce  moyen,  on  pourra  se  servir  de  l'un  des 
suivans  :  prenons  pour  exemple  le  point  E  pris  à  vo- 
lonté dans  la  Figure  donnée;  il  faut  mesurer  la  dis- 
tance de  l'angle  F  à  ce  point,  et  de  cette  ouverture  de 
compasdécrire  dans  la  Figure  265  ,  à  partir  du  pointy^ 
un  arc  en  e,  et  d'une  autre  ouverture  égale  à  GE,  à 
partir  du  point  g ,  couper  le  premier  arc  décrit ,  et  oa 
a  leur  intersection  pour  le  point  chercbé.  On  pourrait 
encore  obtenir  la  position  de  ce  même  point  en  abais- 
sant la  perpendiculaire  EH,  portant  ensuite  la  dis- 
tance F  H  de  y  en  h,  élevant  une  perpendiculaire  en 
h ,  et  portant  sur  cette  ligne  la  longueur  EH. 

Cette  opération  pourrait  encore  s'exéculer  facile- 
ment par  la  méthode  donnée  (N°  i32),  pour  la  cons- 
truction des  triangles;  mais  il  faudrait  seulement 
prendre  la  longueur  des  diagonales  sans  les  tracer. 


CHAPITRE  XXXVIII. 

MANlÈaE  d'augmenter   OU    DE   DIMINUER    LES    DIMENSIONS 
d'un   DESSIN  DANS   UN   RAPPORT  DONNÉ. 

*  4-^6.  Comment  réduit'On  les  dimensions  d'un  des- 
sin dans  un  rapport  donné,  par  exemple  la  Jigure 
îi66  à  celle  268,  dans  les  rapports  ^e  BC  à  DE? 

Il  faut  tirer  une  droite  indéfinie  F  G  ,  fig-  1*67  ;  de 
l'extrémité  F,  et  d'un  rayon  égal  à  BC  décrire  l'arc 
GH;  du  point  G,  et  d'un  rayon  égal  à  DE,  couper 
cet  arc  en  H  j  tirer  la  droite  F  H  ,  et  l'angle  GF  H  ser- 


(  .37  ) 
yîra  à  dëterminer  les  longueurs  proportionnelles,  de 
cette  manière  : 

On  mènera  l'horizontale  //  égale  à  DE,  et  pour 
avoir  la  hauteur  ij  de  la  copie  ,  on  prendra  celle  I J 
de  l'objet  à  réduire  ,  on  la  portera  de  F  en  0  et  en  P  , 
et  la  distance  OP  donnera  ij  ^  qu'on  élèvera  perpen- 
diculairement sur  le  milieu  de  /  /  ;  pour  avoir  j  m  on 
portera  JM  de  F  enRet  enV,  la  distance  RVserala  hau- 
teur du  plinthe^m.  C'est  ainsi  qu'on  obtiendra  la  hauteur 
et  la  saillie  des  autres  parties  de  la  copie  demandée. 

Cette  opération  pourrait  encore  s'exécuter  facile- 
ment par  la  méthode  donnée  ,  N»  182  ,  pour  la  cons- 
truction des  triangles  •  mais  il  faudrait  seulement 
prendre  la  longueur  des  diagonales  sans   les  tracer. 

On  pourrait  de  la  même  manière  réduire  la  figure 
249  à  la  copie  25o  ou  25i  ,  une  carte  géographique  à 
une  autre  dimension  ,  etc. 

Si  la  ligne  BG,^^.  266,  avait  été  plus  longue  ou 
plus  courte  que  la  base  LM  de  la  figure  donnée  ,  on 
aurait  construit  le  triangle  GFH  de  la  même  manière 
avec  les  rapports  donnés  j  ensuite  pour  trouver  la  base 
Il yfig.  268  de  la  copie  ,  on  aurait  porté  LL  sur  les 
côtés  de  l'angle  F  ,  fig,  267 ,  et  la  distance  des  deux 
points  correspond  ans,  aurait  donné  la  base  II ,  le  reste 
de  l'opération  comme  ci-dessus. 

Si  la  copie  devait  être  plus  grande  que  le  modèle 
donné,  on  suivrait  la  même  marche  ,  mais  l'angle  F 
serait  plus  ouvert,  les  côtés  G  F  et  HF  étant  plus 
courts  que  celui  GH,  qui  dans  ce  cas  joindrait  les 
extrémités. 

Le  triangle  GFH  doit  être  fait  pour  chaque  copie 
différente  ,  ses  côtés  devant  être  proportionnels  à  ceux 
des  figures  proposées. 

On  pourrait  encore  faire  ces  sortes  de  réductions 
par  le  compas  de  proportion  ,  mais  la  méthode  pré- 
cédente est  plus  facile  et  plus  exacte. 

niT  DE  l'abrégé  de  géométrie. 


{  «38) 

D'ARCHITECTURE. 

CHAPITRE  I^"-. 

DE   l'architecture   EX   GÉNÉRAL. 

»  ■  I         I       ..    I-.  .......  -^ 

SECTION  PREMIÈRE, 

Oeûnilions  préliminaires. 

*  I.  \Jv*EST-CE  que  2* architecture? 
C'est  l'art  de  construire. 

*  2.  JSn  combien  de  branches  divise-^t-on  Varchi" 
teclure  ? 

En  trois  principales  r  i°  L'arclvtecture  civile  qui 
s'occupe  de  la  construction  des  édifices  publics  et  des 
bâtimens  propres  aux  usages  habituels  de  la  vie; 

2°  L'architecture  navale  qui  s'occupe  de  la  construc- 
tion des  vaisseaux,  des  ports,  etc.; 

3°  L'architecture  militaire  qui  s'occupe  de  la  cons- 
truction des  fortifications  et  redoutes  propres  à  la  dé- 
fense des  places  de  guerre.  Nous  ne  parlerons,  dans 
cet  Abrégé ,  que  de  l'architecture  civile. 

*  3.   Quel  est  V alphabet  de  l'architecture? 

Ce  sont  les  moulures.  Nous  en  avons  parle  dans  le 
chapitre  XXXI  de  l'Abrégé  de  Géométrie, 


(  «39) 
SECTION  IL 

Des  Ordres  d'architecture  ,  et  de  leurs  principales  parties. 

*  4.  CosiBiEiVj-  a-t'il  d'ordres  dans  r architecture? 
Cinq  :  le  toscan,   le  dorique,  l'ionique,  le  corin- 
thien et  le  composite. 

'*  5.  Que  distingue-t-on  dans  les  cinq  ordres? 

Trois  parties  ;  le  piédestal ,  la  colonne  et  l'entable- 
ment, 

*6.  Ces  trois  parties  se  trouvent-elles  toujours  dans 
r  exécution  de  chacun  de  ces  ordres? 

Non  :  car  l'attribution  d'un  nom  d'ordre  à  un  e'difice 
ne  dépend  pas  toujours  des  colonnes,  mais  encore  des 
proportions  observées  dans  sa  construction;  quelque- 
fois même  il  n'a  pas  de  colonnes ,  et  souvent  le  piédes-» 
tal  est  remplacé  par  un  seul  plinthe.  Quand  le  pié- 
destal règne  autour  du  bâtiment  on  l'appelle  stylobate, 
et  soubassement  quand  l'entablement  n'a  pas  de  frise 
et  que  la  corniche  pose  immédiatement  sur  l'archi- 
trave j  on  dit  alors  qu'elle  est  architravée. 

*  ^.  Comment  distingue-ton  les  cinq  ordres? 

On  distingue  le  toscan  par  la  simplicité  de  ses  mem- 
bres, n'ayant  aucun  ornement,  fig.  I,  planche  25  • 
le  dorique  par  les  trigliphes  A  qui  ornent  sa  frise  , 
Jîg.  II 5  l'ionique  par  la  volute  B  de  son  chapiteau, 
fig.  III;  le  corinthien  parles  feuilles  d'acanthe  G  qui  or- 
nent son  chapiteau  ,fig,  IV;  et  le  composite  par  le  chapi- 
teau corinthien  réuni  aux  volutes  de  l'ionique  ,  j%.  "Vé 

*  8.    Comment  divise-t~on  le  piédestal? 

En  trois  parties  :  en  corniche  A ,  dé  B  et  base  C» 
^  9.  Combienjr  a-t-ilde  parties  dans  la  colonne? 
Trois  :  la  base  D  ,  le  fut  E  et  le  chapiteau  F. 
^  10.  Quelles  sont  les  parties  de  Ventahlem.enl? 
L'architrave  G,  la  frise  H  et  la  corniche  A. 


{  >4o  ) 

*  ir.  Quelles  relations  étahlît-on  entre  les  trots 
parties  principales  des  ordres  de  l'architecture? 

Dans  tous  les  ordres  l'entablement  a  pour  hauteur 
le  quart  de  la  colonne  ,  et  le  piédestal  le  tiers. 

*  12.   Quelles  sont  les  proportions  des  colonnes? 
La  hauteur  de  la  colonne  toscane  ,  base  et  chnpitrau 

compris  ,  est  de  sept  fois  son  diamètre  ^  fîg'  XXIV;  la 
dorique  de  huit  fois,*  l'ionique  de  neuf  fois;  la  corin- 
thienne et  la  composite  de  dix  fois. 

*  l3.    Quappelle~t-on  module? 

C'est  une  longueur  égale  à  la  moitié  du  diamètre 
inférieur  de  la  colonne;  il  se  divise  en  12  minutes 
pour  les  ordres  toscan  et  dorique,  et  en  18  pour  les 
autres. 


SECTION  in. 

Proportion  des  ordres  et  de  leurs  parties  principales. 


*  14.  CRUELLE  est  la  hauteur   de  V ordre   toscan, 

Elle  est  de  21  modules  et  1  parties  de  module  ,  dis- 
tribués comme  il  suit  pour  les  principales  parties  et 
leurs  subdivisions.  Les  saillies  sont  cotées  à  partir  de 
l'axe  de  la  colonne. 


Û  E  1 


Plinthe..  . 
let  oulis 
tel.  .  .   , 


Congé. 
Socle.. 


<.-  \  Talon, 
y^  {  Listel. 


mo 

d.  8 

min. 

HAUT.   1 

SAILL. 

0 

ini 

5 

'■'• 

1111 

8-: 

•     0 

I 

67 

i     0 

3 

1 

6 

4~ 

.   0 

.   0 

4 
2 

8 

8^1 

Colonne  ,  i4  mod. 


1( 


Plinthe. 
Tore.  . 
Listel. 


Congé. 

Fût   .  . 

Congé, 
i  Filet.  . 
\^  Baguette 


HAUT. 1 

SATLL. 

rot 

m  1 

nu 

la 

G 

6 

4r 

C' 

5 

47 

c 

I 

•î 

0 

I  - 

0 

1 1 

8' 

0 

0 

1 

10 

0 

j 

C 

i  r 

0 

I 

0 

iiï 

^  [  Gorgcràin. 
i  Congé.  .  . 
jLisiel.  .  . 
'Qtderond. 
]  Larmier.  , 
'Congé.  . 
Lisiel.    . 


Entablement  j  3  mod.Qmin. 


Ion 

ne,  1 

un 

iod.\ 

HAUT. 

SAILL. 

mo  mi 

mo 

mi 

.   0    3 

O 

10 

.    o 

I 

0 

lO 

.     0 

I 

0 

II 

.    o 

3 

1 

i! 

.     0 

3 

1 

1 

.     0 

1 

1 

1 

.    0 

I 

I 

3 

(  i4i  ) 

Suite  de  l'Entablement. 


HAUT. 


mo 

Frise  H i 


C^.  /  Plate-Bande.,    ol   8 

.£||  Congé.  .  .   G    a 
^  -  (Listel.  .  .   o|  a 


'Talon.  . 
Listel.  . 
Larmier. 
Congé.  . 
Listel.  . 
Baguette. 
Q* de  rond,  c 


5i 
I 

3" 
I 

4 


SAILL. 


a 

a 
II 
1 1 

o 

4 


(La  distance  entre  les  colon.- 
nes  ,  qu'on  nomme  entreco- 
lonnement ,  est  de  4  modules 
8  minutes). 


*  i5.  Quelle  est  la  hauteur  totale  de  V ordre  do^ 
rique,/îg.  II? 

Elle  est  de  25  modules  4  minutes ,  distribués  de  la 
maaiëre  suivante  pour  les  principales  parties  de  cet 
ordre  et  leurs  subdivisions. 


Piédestal ,  5  mod.  4  min. 


mo 

i«»  Plinthe,  o 

a»  Plinthe 

Talon.    . 

Baguette. 

Listel..  . 
•iT  o  (  Congé.  . 
'^%\  Socle..  . 

Talon.    . 

Larmier. 

Listel.    . 

Q*  de  rond,  o 

Listel, 

Colonne ,  i6  modules. 


u 


4 

ai 

2 

I 
I 
1 

I 

II 

1 

1    l2 


mi 

9f 

9î 

7 

^\ 
6 

5 
5 

II 


Suite  de  la  Colonne. 


<:  I  Plinthe. 
J!|  1  Tore.  .  . 
||)Baguetle. 

'(Listel.    . 


HAUT.    1 

SAIlt. 

mo 

mi 

mo 

mi 

Congé  in- 

férieur,   .    0 

a 

1 

0 

Fût..  .   .   .i3 

7 

1 

0 

Congé  su- 

périeur. .    o 

I  I 

0 

10 

Filet.  ...   0 

I  ï 

2 

0 

II  ' 

Baguette. .   o 

I 

I 

0* 

Gorgcràin.    o 

4 

0 

10 

ler  Filet.  .    o 

T 

0 

lo  r 

a«  Filet..   ,    c 

I 

0 

1 1 

3e  Filet,.   .   0 

I 

2 

0 

■ 
Il  -i 

Q*  de  rond,   o 

2; 

1 

>| 

Tailloir..  .    o 

i\ 

I 

a 

Talon..  .  .    o 

1 

1 
1 

3-i 

.Listel..  ,  .   o 

I 

n 

(    '42    ) 

Entablement ,  ^  modules.    |      Suite  de  l'Entablement. 


>  — 


.TE 


HAUT.  1 

mo 

11 

/"ir*    Plate- 

y    Bande  .    . 

0 

4 

j^me  Piate- 

^   Bande. .   . 

0 

5 

JGoutles.    . 

O 

I 

2 

/Ch.desG. 

0 

( 

V.ListeI.    .  . 

c 

a 

(Métope  B. 

I 

6 

[Trygl.A.. 

1 

6 

(0 

•  ».} 

o 


lO 


HAUT. 

ÎAltL. 

n)o 

ni 

m 

ni 

Chapit.  des 

trvgliphes 

0 

a 

0 

ri 

F.let.  .    .    . 

O 

2 

0 

c 

Q*  de  rond. 

C 

a 

) 

I 

1     2 

Gouttes  de 

la  mutule. 

c, 

I 

2 

2 

MiUule.  .  . 

o 

i 

2 

4f 

Talon.    .    . 

Cl 

I 

'J 

sî 

Larmier.   . 

o 

3; 

Q 

6 

falon.    .   . 

Cl 

I 

2 

6 

Filet.  .  .   . 

0 

I 
1 

'J 

7 

Doucine,  . 

c 

3 

2 

7 

Filet.  .   .  . 

t 

I 

2 

10 

L'entre-colonnement  de  cet  ordre  est  de  5  modules 
6  minutes. 

L'entablement  est  susceptible  de  de'coration.  Sa 
frise  est  divisée  en  triglyphes  A  et  en  métopes  B.  La 
métope  doit  toujours  être  carrée ,  et  avoir  un  module 
ainsi  que  les  trigljphes.  La  métope  est  la  partie  la 
plus  susceptible  d'ornemens. 

*  i6.  Que  faut-il  observer  pour  tracer  V  architrave 
de  cet  ordre? 

II  faut  diviser  l'espace  déterminé  pour  la  recevoir 
en  trois  parties  égales  ,  et  la  portion  supérieure  de  cette 
division  en  deux  autres  parties  égales  :  celle  du  haut 
sera  le  listel ,  et  dans  l'autre  seront  les  gouttes  C. 

*  17.  Quelle  est  la  hauteur  totale  de  l'ordre  ioni- 
qiie,/ig.  III? 

Elle  est  de  28  modules  c)  minutes,  distribués  de  la 
manière  smvante  pour  les  principales  parties  de  cet 
ordre  et  leurs  subdivisions. 


('43) 


Piédestal , 


S  /  Plinthe.  . 

j  I  \Filet.  .  .  . 

S  g  \  Talon.   .  . 

^(Baguette  . 

■g  /  Filet.  .  .  . 
8  1  Congé.  .  • 
"Z  1  Socle.  .  • 
^  (Congé.  .  . 

.5  /-Filet.  .  .  . 
M  Baguette.  . 
►  /  Q*  de  rond. 
5  J  Larmier.  . 
£  f  Talon.  .  . 
2     Filet.  .  .    . 

Colonne i  il 

Plinthe.. 
Tore.  . 
Filet.  .  . 
Scoiie.  . 
Filet.  .  . 
Tore.  .  . 
Filet.  .  . 

Congé.  . 
Fût.  .  . 
Congé.  . 
Filet.  .  . 
Baguetie. 


modules. 


0 

6 

c 

3r 

o 

I 

o 

3 

0 

I 

o 

a^ 

0 

I 

0 

1 

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'7 

c 

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c 

I 

0 

0 

2 

7 

7 
6 

3 

4 

5 

4 

o 
o 

i5 

7 
o 


Suite  de  la  Colonne. 

HADT.   I  SAllI.7 

E  /^Q*  de  rond. 


E    /-i^'uerona. 
::  \  Canal  de  la 
;  ;    vol.  .   .    . 
S   i  Listel. 
'S.  f  Talon. 
5   ^Filet.  . 


mo 

ni 

mo 

lai 

0 

5 

1 

4 

0 

0 

3 

I 

0 
0 

17  j 

0 

2 

1 

lï 

0 

1 

1 

a 

Entablement  ^  4  niodules 
9  minutes. 


i'«  face. 
2^  face.  . 
3e  face.  . 
Talon-  . 
Listel.  . 


Talon.  ,  . 
Filet.  .  .   . 

Denticules, 
[Cordon.  . 
jFilet.  .  .  . 
'Baguette.  . 
^Q*  de  rond. 

Larmier.  . 

Talon.    .    . 

Filet.   .  .   . 

Doucine.  . 

Filet.  .  .   . 


0 

4' 

0 

0 

6 

0 

c 

7i 

0 

0 

3 

1 

0 

\\ 

I 

1 

9 

0 

0 

4 

1 

0 

1 

1 

0 

5 

1 

0 

I 

1 

0 

I 
2 

1 

0 

I 

1 

0 

4 

0 

6 

2 

0 

2 

2 

0 

X 

2 

(■ 

5 

2 

0 

1 

2 

(5 
16 

»7 

1 
t5 

r 
I    » 

a 

4 
3 

6i 

10  4 

il 

41 

5 

81 
10 


L'entre-colonnement  de  cet  ordre  est  de  4  niodules 
)  minutes. 


*  18.  Quelle  est  la  hauteur  totale  de  V ordre  co» 
•inlhien  ^  Jig»  IV  ? 

Elle  est  de  3i  modules  12  minutes  qui  se  divisent  de 
h&  manière  suivante  ,  pour  les  principales  parties  d^ 
Tordre  et  leurs  subdivisions. 


Plinthe  . 
Tore.  .  . 
Filet,  .  . 
Doucine. 
Baguette. 

Filet. .  . 
iCongé.  . 
'Socle .  . 
iCongé.  . 
'Filet.  .   . 

Baguette. 


Frise. 


ç  /Filet.  .  .  . 
i  i  Baguette.  . 
£  JQ»  de  rond, 
r  1  Larmier.  . 
1  (Talon.  .  . 
îS  ^Filet.  .  .   . 


mo 

d.  la  min. 

HAUT. 

SAILL. 

nio 

mi 

tno 

mi 

O 

4 

t4î 

C 

3 

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0 

I 

8| 

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3 

0 

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o 

0 

4 

I 

1 

•  54 

7 
7 

o 
o 

I 

7 
8^ 

o 

I 

8| 

0 

4 

o 
o 

I 

1 

0 

3 

iif 

0 

3 

^4, 

0 

li 

'5{ 

o 

1  ^ 

3 

1 

'5^ 

(  '44) 

Suite  de  la  Colonne. 


Colonne,  ao  modules. 


c  g 


*  e 


Plinthe. 

Tore. .  . 
iFilet.  .  . 
IScotie.  . 
IFilet.  .   . 

Baguette, 
jBaguetie. 

Filet.  .  . 

Scotie.  . 

Filet.  .  . 

Tore.  ,  , 

Filet..  . 
Congé'.  . 
►Fût.  .  . 
LCongé.  . 
'Filet.  .  . 
'Baguette. 


o 

o 
o 
o 
o 
o 
o 
o 
o 
o 
o 

o 

o 

i6 

o 
o 
o 


7 
7 
5 

3| 

4 

i3 

J  8 

2 

3^ 

b 

a 

o 
i5 
i5 

'7 


HAUT.  1 

SAILLE 

lerrang  deF« 

mo 
0 

mo 
O 

O 

1"  rang.    . 
3^  rang.    . 
Volute.., 
Listel.    .['. 

O 
0 

o 

12 

4 

8 

O 

o 
o 

o 

o 

o 

Larmier,  . 
Filet.  .  .   . 
Qt  de  rond. 

0 

o 
o 

3 

1 
a 

0 

o 

0 

o 
o 
o 

Entablement ,  5  modules. 


u 


ire    face.     . 

o 

5 

o 

i5 

Baguette. . 

o 

1 

o 

l5: 

2"  face.  .  . 

o 

6 

0 

i6 

Talon.   .    . 

0 

a 

c 

i6. 

3^  face.  .   . 

o 

7 

o 

'7 

Baguette.  . 

0 

1 

0 

»7 

Talon.    .  . 

o 

4 

1 

a 

Filet.  .  .   . 

o 

I 

I 

a. 

Pl.-bande. 

1 

7 

o 

i5 

Congé.  .  . 

o 

a 

o 

i5 

j 

Filet.  .   .  . 

0 

I 

0 

i6!l 

Baguette   . 

o 

I 

o 

i6i* 

Talon.   .    . 

c 

a 

Oi: 

a 

Filet.  .  .  . 

o 

1 

Denticules. 

o 

5 

6 

Filet.  .    .   . 

o 

"â 

6-; 

Baguette.  . 

o 

1 

7 

Q*  de  rond. 

0 

4 

lO 

Modillon. . 

o 

al 

8-; 

Talon.    .  . 

o 

1  7 

a 

9î 

Larmier.  . 

o 

5 

a 

lO 

Talon.   .   . 

0 

ïî 

2 

»»r 

Filet.  .  .   . 

o 

3 

2 

B 

Doucine,  . 

o 

5 

2 

'7 

Filet.  .  .  . 

0 

I 

a 

17 

L'catre-colonncment  de  cet  ordre  est  de  4  niodulw 
^  minute!. 


(  i45  ) 

*  19.  Quelle  est  la  hauteur  de  Vordre  composite 

Elle  est  la  même  que  celle  du  précèdent ,  et  les  trois 
parties  principales  ont  les  mêmes  proportions  ,  distri- 
buées de  la  manière  suivante  pour  les  subdivisions. 


Piédestal ,  6  mod,  la  min. 


Plinthe  . 
Tore.  .  . 
Filei.  .  . 
Talou.  . 
Baguette, 
r  Filet. 


|^\  Congé. 
»^E  \  aocle.  . 
^Z^ï  Congé. 
O     VFiiet.  . 


o 
V 


rBagnctte. 
iFrise.  .  . 
I  Caret.  . 
'Filet.  .  . 
iDoucine. 

Larmier. 

Talon.  . 
^Filet.  .  . 


Suite  de  la  Colonne. 


Colonne^  ao  modules 


11 


Plinthe. 

Tore.  . 
iFilet.  . 
IScotie. 
JFilet.  . 

Baguette 
|Filct.  . 
ÏScotie. 

Filet.  . 

Tore.  , 

Filet.  . 

■Filet.  . 

Congé. 

Fût..  . 
1  ('ongé. 
^F.let^  . 
'Bagueltt. 


5 

3t 

3,^ 
a 

2-i 

4 

a 

a 

o^ 
ï5 
i5 
P7 


FiJet. 
,Q*derond. 


Entablement  f  5  mod» 


HAUT.  1 

SAILL, 

mo 

mi 

mo 

mi 

0 

13 

0 

0 

.     0 

la 

0 

0 

,     0 

16 

0 

0 

.    0 

I 
2 

0 

0 

.     0 

1  \ 

0 

0 

1'^  face.  . 
iTalon.  .  . 
ja^  face.  .  . 
.Baguette.  . 
|Q*derond. 

Ca\et.   .  . 

Filet.  .  .   . 


^  E 


PI.  bande. 

Congé.  .  . 

iFilet.  .  .  . 

Baguette.  . 

■Q*  de  rond. 

Filet.  .  .   . 

Denticules 
[Filets  des 
dents.  .  . 
jTalon.  .  . 
/Filet.  .  .  . 
iDoucine.  . 
Il  armier.  . 
iDaguette.  . 
'Talon.    .  . 

Filet.  .  .   . 

Doucine.  . 

Filel.  .  .  . 


8 

c> 

a 

0 

10 

0 

1 
3 

0 

1 

1 

1 

I 

1 

5^ 

0 

2 

0 

2 

I 

0 

5 

1 

1 
6 

1 
1 

a 

4 

1 

I 

1 
1 

5 

2 

9 

1 

2 

a 

a 

5 

2 
a 

>-; 

a 

15 
.61 

^7 

2 
a-i 

4^ 

i5 
i5 
16^ 

17 

4 

5 

II 

10 

'4ï 
i5 
5 

h 

9-; 
10 

i5 


(  >46  ) 

^  10.   Q  à  appelle- 1- on  pilas  lres7 

Ce  sont  des  colonnes  carrées  en  plan  :  on  les  distingue 
aussi  par  les  noms  d'ordres  attribués  aux  colonnes  ar- 
rondies ;  les  dimensions  de  leurs  parties  sont  les  mêmes 
que  celles  de  l'ordre  auquel  ils  appartiennent. 

Exercice.  —  Dessiner  le  piédestal  et  l'entablement 
Je  chaque  ordre. 


SECTION  IV. 

Manière  de  tracer  le  renflement  ou  la  diminution  de  la  colonne. 

^11.  C^UELLK  est  Informe  de  la  colonne  ? 

Elle  est  ordinairement  cylindrique  jusqu'au  tiers 
de  sa  hauteur  ;  à  partir  de  ce  point ,  elle  va  en  dimi- 
nuant, de  sorte  que  le  diamètre  de  sa  partie  supérieure 
se  trouve  un  sixième  moins  fort  que  celui  de  sa  partie 
inférieure  :  les  sentimeus  sont  cependant  partagés  sur 
cet  article,  certains  architectes  la  faisant  diminuer 
du  bas. 

*  22.  Comjnent  irace~l-on  la  diminution  de  la 
colonne  ? 

Après  avoir  tiré  l'axe  A  B  ,  fig.  VI ,  de  la  colonue  , 
et  les  parallèles  CD,  EF,  et  porté  de  D  eu  G  et  de  F 
en  H  la  diminution  fixée  ,  il  faut  tirer  le  diamètre  IJ  à 
son  tiers;  décrire  sur  ce  diamètre  la  demi-circonfé- 
rence IMLNJ,  mener  ensuite  G  M  parallèle  à  CD 
jusqu'à  la  rencontre  de  la  demi- circonférence  ;  parta- 
ger l'arc  IM  en  six  parties  égales,  et  par  ces  points 
menerdes  parallèles  au  diamètre  I  J:  MN  sera  toujours 
égale  à  G  H  ;  on  portera  les  autres  parallèles  suivantes 
par  ordre  sur  les  divisions  de  la  colonne  PQ,  RS,  etc., 
et  leurs  extrémités  seront  les  points  par  oii  devront 
passer  les  courbes  qui  détermineront  la  diminution  de 
la  colonne.  Si  la  diminution  devait  commencer  au  bas 


('47)^ 
de  la   colonne,  l'opération  exëciilée  en    IJ  se  ferait 
en  CE. 

*  23.  Comment  determine~t-on  encore  la  diminu- 
tion de  la  colonne? 

Après  avoir  déterminé  D  G  pour  la  diminution  totale 
de  la  colonne  ^Jig-  VII ,  il  faut  porter  de  D  en  E  la  lon- 
gueur du  dejui-diamètre  AB  de  la  partie  inférieure  de 
la  colonne;  proionçer  DE  jusqu'à  la  rencontre  de 
riiorizontale  BA  ;  a  partir  du  point  de  rencontre,  tirer 
des  droites  qui  traversent  l'axe  de  la  colonne  de  dis- 
tance en  distance;  porter  sur  chacune  d'elles,  à  partir 
de  l'intersection  qu'elles  font  avec  l'axe  ,  des  grandeurs 
égales  au  demi-diamètie  du  bas  de  la  colonne;  ces 
grandeurs  donneront  les  points  G,  H,  I,  etc.,  par  oïl 
devront  passer  les  courbes  qui  détermineront  la  dimi- 
nution et  le  renflement  de  la  colonne.  Pour  détermi- 
ner l'autre  côté  de  la  colonne,  on  portera  DE  de  E 
en  C,  de  L  en  M,  de  N  en  0  ,  etc. 

Si  le  renflement  ne  devait  commencer  qu'au  tiers  , 
on  tirerait  la  ligne  A  E  à  cette  partie  de  la  colonne  ,  et 
l'on  ferait  la  même  opération. 

Exercices.  —  Tracer  le  renflement  des  colonnes 
suivant  les  différentes  méthodes  ci-dessus. 


SECTION  V. 

Manière  de  tracer  la  Volute  ionique  et  les  corinthiennes. 

*  24*  Comment  irace-t-on  la  volute  ionique') 
Soit  donné  AB  ^fig'  VIII,  pour  la  hauteur  de  la  vo- 
lute, il  faut  la  partager  en  seize  parties  égales  d'une 
minute  chacune;  de  la  neuvième  division  0  et  d'un 
r^yon  égal  à  une  partie,  décrire  l'œil  CDEF  de  la 
volute  (la  figure  IX  représente  le  même  œil  en  grand 
pourplus  d'intelligence)  ;  construire  sur  la  droite  c^  II , 
composée  de  la  moitié  des  rayons  OC,  OE,  le  carré 
IIJG9;  mener,  des  angles  J  et  G  au  centre  0,  les 


(  i48  )  _ 
droites  JO,  GO;  partager  le  côté  H  g  en  six  parties 
égales;  construire  un  carré  sur  i,4iet  unautresur  5,  8; 
les  angles  HJG9  seront  les  centres  du  premier  tour 
commençant  en  A  ;  les  angles  i  ,  2  ,  3 ,  4  ceux  du 
second;  et  5,  6,  7,  8  ceux  du  troisième  qui  doit 
aboutir  en  G. 

On  détermine  les  centres  de  la  seconde  révolu- 
tion de  la  manière  suivante  ;  on  tire  une  droite  M  L  , 
fig.  X,  égale  à  HA,  à  l'extrémité  M  de  laquelle  on 
élève  la  perpendiculaire  MN,  égale  à  OH;  on  porte 
la  largeur  S  A  du  listel  de  M  en  P,  oii  l'on  élève  la  per- 
pendiculaire PQ;  on  joint  le  point  IV  au  point  L;  oa 
porte  PQ  dans  l'oeil  de  la  volute  de  0  en  K  et  en  T, 
on  partage  T  K  en  six  parties  égales  ,  on  renouvelle  la 
iiiêmeopérationquesur  HQComm^eon  le  voit  en  points, 
et  les  angles  de  ces  trois  carrés  ponctués  sont  les  cen- 
tres de  la  seconde  révolution  de  la  volute  qu'on  décrit 
dans  le  même  ordre  que  la  première  ,  à  partir  de  la 
seconde  division  S. 

*  25.  Comment  trace-t^on  la  grande  volute  corin- 
thienne ,  Jig.  XI? 

Après  avoir  tiré  la  droite  A  B  au  niveau  des  feuilles 
du  deuxième  rang ,  et  lui  avoir  mené  perpendiculai- 
rement l'axe  PL  de  la  volute,  on  divise  sa  hauteur, 
qui  est  égale  à  8  minutes,  en  six  parties  égales;  sur 
la  quatrième  partie,  comme  diamètre,  on  décrit  une 
circonférence.  (La  figure  XII  représente  cette  partie 
en  grand  pour  plus  d'intelligence.)  On  lire  ensuite  la  j 
sécante  AB,  formant,  avec  le  diamètre  du  cercle,  un  i 
angle  de  4^  degrés,  et  on  partage  la  partie  intercep- 
tée dans  le  cercle  en  quatre  parties  égales  :  le  poini 
A  sera  le  centre  de  l'arc  LB  ;  B  celui  de  l'arc  B  G;  G  ce- 
lui de  l'arc  GD;  et  D  celui  de  l'arc  DE. 

Pour  avoir  les  centres  de  la  deuxième  révolution 
on  partage  la  moitié  AG  du  rayon  en  quatre  partie; 
égales,   et  ou  en    porte   une   de  A   en  E ,  de   G  er 
G,  de  D  en  H,  et  de  B  en  F;  et  les  points  E,  F,  Get  E 
bôroal  les  centres  de  la  seconde  révolution.  Pour  avoij 


(  49) 

ies  eenlres  de  la  dernière,  on  partage  la  longueur  EC 
en  huit  parties  égales,*  on  en  porte  une  partie  de  E  en 
J,  deG  en  M,  de  H  en  N,  et  de  F  en  L;  et  les  points 
J,  L,  M  et  N  seront  les  centres  de  la  troisième  révolu- 
tion :  le  centre  se  trace  à  la  main. 

Pour  tracer  la  naissance  de  cette  volute,  on  tire  la 
verticale  IJ  parallèle  à  LP  et  passant  par  l'intersec- 
tion E  du  cercle  et  de  la  sécante.  Les  centres  des  arcs 
LA  ,  etc.,  se  trouvent  sur  le  prolongement  de  cette  li- 
gne ,  aux  points  oii  les  perpendiculaires  élevées  sur 
les  cordes-île  ces  arcs  la  rencontrent. 

*  ?6.  Que  faut-il  faire  pour  tracer  la  petite  volute 
corinthienne  y  f  g.  XIII? 

Il  faut  tirer  la  droite  A  G  au  niveau  du  dessus  des 
feuilles  du  deuxième  rang,  et  lui  élever  la  perpendi- 
culaire CD,  axe  de  la  volute;  marquer  sur  cette  per- 
pendiculaire la  hauteur  de  la  volute  qui  est  de  six 
parties  de  module ,  dont  la  quatrième  sera  l'œil  de 
la  volute;  il  faut  décrire  ensuite  la  volute  selon  la 
méthode  précédente;  pour  en  tracer  la  naissance,  il 
faut  tirer  la  droite  L  M  qui  passe  par  l'intersection  I , 
et  qui  soit  tangente  au  deuxième  tour  de  la  volute: 
Ju  point  M  décrire  l'arc  DF,  et  du  point  L,  éloigné 
de  Z,  de  trois  fois  la  distance  VX,  l'arc  F  G  ;  ces  deux 
points  seront  aussi  les  centres  des  arcs  qui  détermi- 
nent le  petit  listel.  Le  centre  de  l'arc  OP  sera  en  Z, 
3t  celui  de  PN  sera  sur  une  ligne  VP  qu'on  fera 
oasser  par  les  points  Z  et  P.  Pour  avoir  celui  de  l'arc 
SR,  on  joindra  le  sommet  de  l'œil  de  la  volute  au 
^oint  R ,  et  la  perpendiculaire  élevée  au  milieu  de  cette 
Iroite  donnera,  par  son  intersection  A  avec  A  G,  le 
:entre  de  cet  arc. 

Exercices.  —  Dessiner  les  différentes  volutes. 


'        •  ■  "  "  ,  ■  ■      -a 

SECTÏO?^  VI. 

Des  Frontons,   Impostes,  Archivoltes  el  Soffites. 
*    2^.    (j^[;*APPELLE-T-ONyrO/2/072? 

C'est  un  ornement  d'architecture  fait  ordinairement 
en  triangle,  /fo'.  XIV.  L'espace  B  compris,  entre  les 
corniches  qui  Je  forment,  se  nomme  tympan  :  il  est 
susceptible  de  recevoir  des  sculptures,  sujets  allégo- 
riques ,  etc.,  lorsqu'il  a  une  certaine  étendue. 

Lsi/ig,  XV  représente  un  fronton  circulaire. 

^  28.   Quelles  sont  les  proportions  des  frontons? 

La  hauteur  des  frontons  varie  :  quand  ils  sont  petits, 
on  leur  donne  ordinairement  pour  hauteur  un  ticr; 
de  la  base;  mais  cette  hauteur  diminue  à  mesure  qu€ 
Li  base  est  plus  longue  :  quelquefois,  dans  ce  derniei 
cas,  le  fronton  n'a  pour  hauteur  que  le  cinquième  di 
sa  base.  Ceci  est  abandonné  au  goût  de  l'archilectt 
aussi  bien  que  la  composition  de  la  corniche. 

*  29.    Qiiappelle-t-on  imposte? 

C'est  la  partie  B,^^'.  XVI,  d'un  pied  droit,  su: 
lequel  commence  un  arc. 

*  3o.    Qu  est-ce  qiion  appelle  arcliîvolles? 

Ce  sont  des  bandes  larges  C  en  forme  d'arc  ex 
.«saillie  sur  le  nu  d'un  mur.  L'imposte  et  l'archivolti 
loscanssont  représentés  par  la  figure  XVI,  les  dorique 
par  la  XVII'^S  les  ioniques  par  la  XVI11"'%  et  les  co- 
rinthiens par  la  XIX™*^.  La  hauteur  des  moulures  es 
cotée  dans  la  figure  et  la  saillie  à  l'extérieur. 

3  I .   Qu  appelle-l-on  sofjiles  ? 

Ce  sont  diverses  sculptures,  fig.  XX,  XXI,  XXII  e 
XXIII,  qui  scrv(  nt  à  orner  le  plafond  des  entablcmcu 
et  des  corniches. 


(  i5i  ) 

-■ — ' 

SECTION  YII. 

Manière  d'élever  un  Ordre, 

*  32.  QvE  faut- il  faire  pour  dessiner  un  ordre 
dans  une  hauteur  donnée  ,y%.  XXIV  ? 

Il  faut  diviser  cette  hauteur  A B  en  dix-Tieiif  parties 
légales  ,  en  donner  quatre  au  piédestal  ,  douze  à  la  co- 
lonne ,  et  trois  à  l'eutaLlement.  Ce  sont  les  proportions 
que  Yignole  a  données  ,  d'après  les  observations  qu'il 
a  faites  scrupuleusement  dans  les  plus  beaux  édifices 
antiques.  Cette  opération  étant  faite  ,  la  hauteur  de  la 
colonne  se  trouve  fixée  en  LM;  si  c'est  Tordre  toscan 
qu'on  veut  élever,  on  la  divise  en  sept  parties  égales 
CD;  si  c'est  l'ordre  dorique,  en  huit  EF5  si  c'est  l'or- 
dre ionique  ,  en  neuf  G  H  5  et  enfin  ,  si  c'est  l'ordre  co- 
rinthien ou  le  composite,  en  dix  IJj  chacune  de  ces 
parties  sera  le  diamètre  inférieur  de  la  colonne  de  l'or- 
dre qu'on  veut  élever  :  le  module  de  l'échelle  sur  la- 
quelle on  déterminera  les  autres  parties  de  l'ordre  , 
doit  être  ,  comme  il  a  été  dit,  égal  à  la  moitié  de  ce 
diamètre. 

*  33.  De  quelle  autre  manière  peut-on  encore  é/e- 
Ver  un  ordre  lorsque  la  hauteur  est  donnée? 

On  peut  déterminer  le  module  de  l'échelle  en  divi- 
sant la  hauteur  donnée  par  le  nombre  de  modules  que 
l'ordre  doit  avoir  d'élévation.  Supposons  par  exemple, 
qu'on  donne  o,665  millimètres  pour  la  hauteur  de 
l'ordre  toscan  ;  je  divise  cette  quantité  par  22  modules 
2  minutes  qui  est  la  hauteur  de  cet  ordre  ,  et  j'ai  pour 
quotient  o,o3  centimètres,  qui  sera  la  longueur  du 
module  de  l'échelle  de  construction. 

*  34.  Comment  trace-t-on  les  parties  d'uji  ordre  ^ 
-par  exemple  le  piédestal  toscan  ,  fg.  XXV,  avec 
une  partie  de  la  colonne  ? 

On  commence  d'abord  par  construire  l'échelle;  on 


(    l52    ) 

tire  ensuite  la  base  A B  et  la  verticale  CD.  La  hauteur 
DE  du  piédestal  étant  déterminée,  on  la  partage  en 
ses  trois  parties  principales,  en  portant  la  hauteur  de 
la  base  de  D  en  F  et  la  hauteur  de  la  corniche  de  E  en 
G  ;  par  les  points  G  et  F  on  tire  les  horizontales  IJ, 
LN  ,  après  quoi  on  détermine  la  hauteur  de  chacune 
des  moulures  dont  on  porte  les  dimensions  sur  la  ver- 
ticale CD.  Par  les  points  déterminés  pour  les  hauteurs 
on  mène  des  horizontales,  et  on  trace  le  profil  des 
moulures  de  la  manière  suivante  :  On  commence  par 
déterminer  le  diamètre  de  la  colonne  en  portant  de  0 
en  P  et  en  M  une  grandeur  égale  à  un  module,  et  on 
tire  M  V  et  P  Q  parallèles  àl'axe  D  G  ;  on  ajoute  ensuite 
à  ce  module  4  minutes  f  pour  déterminer  la  saillie  du 
tore  et  du  plinthe,  qui  est  aussi  celle  du  dé  du  pié- 
destal.,On  prend  ensuite  une  minute  f  pour  la  saillie 
du  filet  qu'on  ajoute  au  diamètre  de  la  colonne 5  après 
quoi  on  trace  le  congé,  le  tore,  le  plinthe,  comme  il 
a  été  enseigné  à  l'article  des  moulures.  On  s*y  prend  de 
la  même  manière  pour  tracer  la  corniche  et  la  base  du 
piédestal.  Ces  profils  doivent  toujours  être  faits  des 
deux  côtés  en  même  temps,  parce  qu'une  ouverture 
de  compas,  portée  partout  oii  elle  est  la  même,  est 
toujours  plus  juste  que  si  elle  était  prise  à  différentes 
fois. 

On  pourrait  encore  profiler,  comme  il  a  été  dit 
page  112,  pour  la  construction  du  piédouche. 

S'il  s'agissait  d'élever  ces  différens  ordres  dans  une 
proportion  double,  triple,  etc.,  des  figures  I,  II, 
III,  etc.  ,  on  donnerait  à  chaque  partie  une  dimension 
double,  triple,  etc. 

Exercices.  —  Elever  les  différens  ordres ,  et  dessiner 
des  colonnades. 


L 


(  '53  ) 

CHAPITRE  II. 

DES    PERSPECTIVES. 


SECTION  PREMIERE. 

DéGoilion  de  la  Perspective  ,  et  manière  de  niellre  en 
perspective  les  objets  situés  sur  Thorizon. 

*  35.   Qu'est-ce  que  la  perspective? 

C'est  l'art  de  repre'senter  les  objets  tels  que  nous 
les  voyons  ,  connaissant  leurs  positions  relatives  et 
leurs  dimensions. 

"^  3g.    Quel  est  le  fondement  de  la  perspective? 

Le  voici  :  on  suppose  que  l'objet  J.^or.  XXVI,  est  placé 
sur  un  plan  horizontal  EFGH,  et  que,  perpendicu- 
lairement à  ce  plan  ,  on  en  a  élevé  un  autre  transpa- 
rent ABCD,  qui  est  placé  entre  l'objet  J  et  l'œil  0.  Les 
rayons  visuels  OR,  OL  ,  0  M,  ON,  en  suivant  les  con- 
tours de  l'objet ,  déterminent  sur  le  plan  transparent 
un  contour  TVXY semblable  à  celui  de  l'objet  observé. 
Il  est  clair  que  si  l'on  donne  à  l'image  déterminée  par 
ce  contour  des  couleurs  semblables  à  celles  de  l'objet , 
elle  en  tiendra  lieu  lors  qu'il  sera  enlevé.  C'est  cette 
ressemblance  qu'on  appelle  perspective. 
•.    *  36.   Que  résulte-t'il  de  là? 

Que  tout  objet  parallèle  au  plan  transparent  ne 
change  ni  de  forme  ni  de  direction  dans  l'image  qu'y 
déterminent  les  rayons  visuels  ,  mais  que  cette  image 
diminue  de  grandeur  à  proportion  de  son  éloignement 
de  l'objet,  le  point  de  vue  étant  toujours  le  même. 

♦  37.  Sous  quelle  dénomination  désigne-t-on  ces 
plans  et  ces  dijjérens  points  ? 

On  nomme  le  plan  ABCD  tableau  ,  la  droite  BG 

7- 


(  i54) 
ligne  (le  terre ,  le  plan  E  F  G  H  ,  plan  géometral.  Cest 
sur  ce  plan  que  se  trouve  la  projection  des  objets 
qu'on  veut  mettre  en  perspective.  La  ligne  AI,  pa- 
rallèle à  la  ligne  de  terre  BG,  qu'on  imagine  passer 
par  la  projection  TS  de  l'œil ,  est  appelée  ligne  d'ho- 
rizon ;  le  point  N  ,  point  principal  ou  point  de  vue  ;  et 
le  point  I ,  qui  est  à  une  distance  du  point  O ,  égale  à 
celle  de  l'œil  A  au  tableau,  est  appelé  point  de  distance. 

"^^  38.  Comment  dispose-l-on  les  lignes  d'une  ma- 
Jiihî'e  qui  se  prêle  aux  constructions  ? 

On  suppose  que  le  tableau  ABCD,7%-.XXVII,  estdans 
une  position  verticale  par  rapport  au  plan  géometral 
qui  se  trouve  au-dessous,  et  séparé  du  précédent  par 
la  ligne  de  terre  B  G.  La  ligne  d'horizon  AD  passe 
par  ie  point  0,  projection  horizontale  de  l'œil  du 
dessinaleur  censé  derrière  le  tableau  à  une  distance 
égale  à  OP. 

*  3f).  Les  pians  étant  ainsi  disposes,  que  faut' 
il  faire  pour  avoir  la  perspective  d'un  point  quel- 
conque  I  pris  sur  l'horizon  ^Jig»  XXVII? 

Il  faut  de  ce  point  mener  à  la  ligne  de  terre  une 
perpendiculaire  I  J;  joindre  par  une  droite  ce  point  .1 
à  la  projection  horizontale  0  de  l'œil  ;  du  point  J,  et 
d'un  rayon  égal  à  IJ,  décrire  l'arc  IG,  et  mener 
CP,  qui  détermine  par  Son  intersection  avec  3  0,  le 
point  T  pour  la  perspective  du  point  donné.  Ce  re- 
suliat  est  le  même  que  celui  qu'on  obtiendrait  par  l'em- 
preinte du  passage  R,^^.  XXVllI,  du  rayon  visuel  SV, 
dans  le  tableau  supposé  ici  dans  une  position  verticale 
et  vu  sur  le  côté. 

4o.  Que  faut-il  faire  pour  avoirla  perspective  d'une 
droite  quelconque^  IF,y%.  XXVII,  située  sur  Vho-^ 
rizon? 

Opérer  comme  pour  le  problème  précédent  pour 
avoir  la  perspective  des  extrémités  F,  ï  de  la  ligi^c 
proposée  ,  et  les  joindre  par  une  droite  TE,<iUi  est  la 
réponse. 

'*  ^\ .  Comment  détermine-l-on  la  perspective  d'un 


(  '55  ) 

rectangle  A  E  C  D,  fg.  XXIX ,  situé  sur  Vhorîzon  pa- 
rallèlenient  au  tableau? 

On  cherche  la  perspective  de  ses  angles  considére's 
comme  des  points  qu'on  joint  ensuite  par  des  droites 
JN ,  ]N  1 ,  1 L  ,  L  J  ,  et  on  a  la  perspective  du  rectangle. 

"•*  42.  Si  le  point  de  distance  P  ji  était  placé  quà 
V7ie  distance  égale  à  la  moitié  de  celle  de  V œil  au 
tableau,  par  exemple  en  M,y?j^.XXIX,  que  faudrait- 
il  observer? 

II  faudrait  alors  diviser  RX  et  ZPi  en  deux  parties 
égales,  et  àes  points  de  division  V  et  T  on  mènerait 
les  droites  VM  ,  TM  qui  détermineraient  également , 
par  leur  intersection  avec  les  droites  menées  au  point 
de  vue  ,  les  points  J  et  L  de  la  perspective  du  rectangle. 
On  opérerait  de  même  de  l'autre  côté  pour  détermi- 
ner les  points  I ,  N.  Si  le  point  de  distance  n'était  qu'au 
quart  de  la  distance  de  l'œil  au  tableau  ,  on  divise- 
rait Pi  X  et  ZR  eji  quatre  parties  égales,  et  on  tirerait 
les  lignes  déterminantes,  à  partir  du  premier  point  de 
division. 

On  voit  par  la  solution  de  ce  problème  que  \es 
lignes  parallèles  entre  elles  comme  AG,  BD  ,  mais 
dans  une  autre  position  par  rapport  au  tableau  j  ten- 
dent à  se  rencontrer. 

Ceci  est  évident  :  car  plus  un  objet  s'éloigne,  plus 
l'angle  que  forme  les  rayons  visuels  diminue  :  obser- 
vez par  exemple  une  route  bordée  d'arbres  également 
espacés,  la  distance  comprise  entre  chacun  semble 
diminuer  à  proportion  que  les  raj^ons  visuels  s'éten- 
dent plus  loin,  et  les  parallèles  que  forment  les  ar- 
bres, ainsi  que  les  bords  des  chemins  paraissent  se 
rapprocher  comme  pour  former  un  angle. 

Dans  la  solution  de  ce  problème  le  point  de  vue  0 
se  trouve  à  gauche  pour  faire  voir  qu'on  peut  le  placer 
irKlifïéremment,  pourvu  qu'on  ait  soin  de  décrire  les 
arcs  du  côté  opposé  au  point  de  dislance  ,  Ciir  autre- 
ment il  n'y  aurait  point  d'intersection  pour  détermi- 
ner les  perspectives. 


(,56) 

*  43.  Co7nment  dé  termine- t-on  la  perspective  d'un 
poljgone  quelconque ,  par  exemple  celle  de  V hexa- 
gone ,fig.  XXX  ,  situé  sur  V horizon  ? 

On  cherche  la  perspective  de  chacun  des  angles  consi- 
dérés comme  des  points  qu'on  joint  ensuite  deux  à  deux 
par  des  droites,  et  on  a  la  perspective  du  polygone. 
44>  Que  faut-il  faire  pour  m.ettre  en  perspective 
un  pavé  en  dalles  carrées,  placé  parallèlement  au 
tableau,  fig.^YJAl 

Porter  sur  la  ligne  de  terre  une  longueur  AI  ,  égale 
à  celle  du  pavé  ;  diviser  cette  ligne  en  autant  de  par- 
ties que  l'un  des  côtés  du  pavé  contient  de  carreaux; 
de  ces  points  de  division  mener  des  droites  A  0  ,  10, 
j  0  ,  etc.,  au  point  de  vue;  mener  du  point  A  la  droite 
AP  au  point  de  distance  ,  et  mener,  par  les  intersec- 
tions qu'elle  fait  avec  celles  qu'on  a  menées  au  point 
de  vue  ,  des  parallèles  à  la  ligne  de  terre  ,  et  on  a 
ABCI  pour  la  perspective  du  pavé. 

45.  Comment  détermine-t-on  la  perspective  d'un 
cercle  placé  sur  V horizon  ,fig.  XXXII? 

On  partage  sa  circonférence  en  un  nombre  quel- 
conque de  parties  égales,  par  exemple  en  six^  on 
cherche  la  perspective  de  chacun  des  points  de  divi- 
sion qui  détermine  le  passage  de  la  courbe  ,  qui  est 
une  ellipse,  formant  la  perspective  du  cercle.  C'est 
ainsi  qu'on  déterminerait  la  perspective  de  toute  autre 
iigure  curviligne. 

*  46»  Comment  divise-t-on  une  ligne  fuyante 
en  parties  égales  perspectives  ^  par  exemple  AB , 
fig.  XXXIII,  en  cinq  parties? 

Après  avoir  tiré  une  droite  AG,  parallèle  à  la  ligne 
de  terre  ,  on  porte  dessus  cinq  fois  une  même  ouver- 
ture de  compas,  à  partir  du  point  k\  on  tire  ensuite  la 
droite  GB,  dont  le  prolongement  détermine  sur  la 
ligne  d'horizon  un  point  H  d'oîi  l'on  mène  des  droites 
à  tous  les  points  de  division  ,  et  la  droite  AB  est  divisée 
ca  parties  égales  perspectives. 


(  -s,  ) 

Exercices.  — •  Mettre  en  perspective  différentes 
îgures  de  planimétrie  situe'e  sur  l'horizon,  comme 
les  polygones  réguliers  et  irréguliers ,  etc. 


SECTION  II. 

Manière  de  mettre  en  Perspective  les  objets  situés  dans  l'espace 
et  du  point  de  Fuite. 

*  47-  y^v'£'ffiut'il faire  pour  trou\fer  la  perspective 
i'un  point  situé  dans  l'espace  ,  à  une  hauteur  égale 
T.  la  longueur  de  AB  ,  Jig.  XXXIV  ? 

Il  faut  d'abord  chercher  la  perspective  de  laprojec- 
ion  horizontale  I  de  ce  point ,  et  pour  avoir  la  hauteur 
le  ce  point  sur  le  tableau  ,  il  faut  élever  en  un  endroit 
juelconque  J  de  la  ligne  de  terre  une  perpendiculaire 
f  E ,  égale  à  la  hauteur  donnée  A  B ,  et  des  extrémités 
f  et  E  de  cette  droite ,  mener  à  un  point  quelconque  G 
le  la  ligne  d'horizon  les  droites  JG  ,  EG  ;  mener  par 
e  point  F  une  parallèle  FL  à  la  ligne  de  terre  ,  et  la 
perpendiculaire  à  NL  élevée  en  L,  oii  celle-ci  rencontre 
j  J,  et  qui  est  interceptée  entre  les  côtés  de  l'angle  G  , 
lonne  la  hauteur  cherchée  :  il  n'y  a  donc  plus  qu'à 
•lever  en  F  une  verticale  F  M  égale  à  L  N  ,  et  son  ex- 
rémité  M  est  la  perspective  du  point  donné  I. 

*  4^*    Ç"^  résulte-t-il  de  là  ? 

Que  pour  avoir  la  perspective  d'un  objet  quelcon- 
[ue  élevé  verticalement  ,  comme  un  mur  ,  une  co- 
onne,  etc.,  il  faut  d'abord  chercher  la  perspective 
le  sa  projection  horizontale  ,  ensuite  relie  de  son  som- 
net,  et  la  ligne  qui  joint  ces  deux  perspectives  est 
îUe-raême  celle  delà  partie  de  l'objet  interceptée  entre 
:es  deux  points.  Ainsi  dans  la  figure  XXXIV,  supposé 
]ueF  soit  la  perspective  de  la  projection  horizontale 
le  l'axe  d'une  colonne  ,  et  M  celle  de  son  sommet,  la 
îroite  FM  est  la  perspective  de  l'axe  même.  Il  suit  en- 

ore  de  là  que  si  l'on  a  une   suite  d'objets  de  mC-me 


^   (  .58  ) 

hauteur  et  à  une  même  distance  du  tableau,  quan  | 
on  a  la  perspective  des  bases,  laquelle  se  trouve  su 
une  parallèle  à  la  ligne  de  terre  ,  et  qu'on  a  la  perspec  i 
tivede  la  hauteur  de  l'un  de  ces  objets,  on  a  aussi  cell  i 
des  autres ,  comme  on  le  voit  dans  la  figure  XXX\  [ 
Mais  il  faudrait  une  opération  pour  chacun  des  objets 
s'ils  étaient  autrement  place's. 

"*  49*  Que  faut-il  faire  pour  mettre  en  perspectif 
une  pyramide  ,  dont  la  base  est  représentée  par  l 
polygone  A  ,  fl'^.  XXXVI ,  et  qui  a  une  hauteu 
perpendiculaire  ,  égale  à  la  longueur  de  IJ? 

Il  faut  mettre  sa  base  en  perspective  (S°  4^)  >  ^^"■ 
que  son  centre  A  dont  la  perspective  est  celle  de  1  -, 
projection  horizontale  de  la  hauteur  perpendiculair  1' 
de  la  jDyramide  ;  placer  ensuite  la  hauteur  donné 
IJ,  en  un  point  quelconque  J  de  la  ligne  de  terr 
pour  déterminer  la  perspective  B  du  sommet  delapy 
ramide  ;  des  angles  de  la  perspective  de  sa  base  on  tir 
des  droites  à  ce  point ,  et  on  a  celle  de  la  pyramide. 

*  5o.  Que  faut-il  faire  pour  avoir  celle  du  cube 
dont  l'un  des  côtés  est  représenté  par  le  carré  A 
fig.  XXXVII? 

Il  faut  mettre  en  perspective  ce  carré;  construire 
un  carré  sur  les  droites  EF,  et  un  autre  sur  GH. 
joindre  par  des  droites  les  angles  IJ  ,  LN  et  on  a  \i 
perspective  demandée.  On  obtiendrait  le  niéjne  résul- 
tat ,  en  opérant  comme  pour  les  problèmes  précédeu: 
pour  avoir  les  hauteurs  du  cube. 

*5i.  Comment  détermine-ton  la  perspective  d'une 
tour  carrée ,  dont  la  projection  horizontale  est  repré- 
sentée par  le  carré  k,Jîg,  XXXVIII,  et  la  hauteur 
par  la  droite  E? 

Après  avoir  mis  sa  projection  horizontale  en  per^ 
pective ,  on  détermine  celle  de  la  hauteur  en  élevant 
perpendiculairement  à  la  ligne  de  terre,  en  un  point 
arbitraire,  la  droite  FR  égale  à  E  ;  de  ses  extrémités 
F  et  R  on  mène  à  un  point  quelconque  H  de  la  ligne 
d'horizon  les  droites  FH,  Rllj  on  mène  ensuite  IJ 


_  (  >59  ) 
parallèlement  a  la  ligne  de  terre ,  et  la  verticale  JL, 
élevée  au  point  J  ,  détermine  la  hauteur  de  la  perspec- 
tive de  l'angle  fuyant  de  la  tour.  La  hauteur  de  la  face 
parallèle  étant  égale  à  la  droite  donnée,  il  n'y  a  donc 
plus  qu'à  joindre  les  points  U  et  S,  et  on  a  BU  SI  pour 
la  face  fuyante  de  la  tour,  et  BCDU  pour  la  face 
parallèle. 

*  52.  Que  faut-il  faire  pour  partager  la  face 
fujmite  en  deux  parties  égales? 

Joindre  les  angles  opposés  de  cette  face  par  des  dia- 
gonales, et  la  parallèle  XZ  aux  côtés  perpendiculaires^ 
et  qui  passe  par  l'intersection  des  diagonales,  divise 
perspectivement  la  face  fuyante  en  deux  parties  égales. 

Pour  que  la  perspective  produise  tout  son  effet,  il 
faut  que  le  spectateur  soit  placé  en  devant  du  tableau^ 
à  rne  distance  égale  à  celle  où  il  était  supposé  der- 
rière le  même  tableau  pendant  l'opération. 

*  53.    Quappelle-t-oji  point  de  fuite  ? 

C'est  un  point  du  tableau  par  où  passe  le  prolon- 
gement des  perspectives  de  toutes  les  parallèles. 

*  54.   Où  se  trouve  le  point  de  fui  te? 

Dans  l'endroit  du  tableau  où  passe  la  droite  menée 
de  l'œil  parallèlement  aux  lignes  données. 

*  55.  Que  faut-il  faire  pour  trouver  le  poijit  défaite 
des  perspectives  des  parallèles  horizontales? 

Soit  à  trouver  le  point  de  fuite  des  perspectives  des 
droites  A,B,  C,  fig.  XXXIX,  il  faut  faire  passer 
par  le  point  de  vue  0  ,  une  perpendiculaire  L  M  à  la 
ligne  de  terre  j  à  partir  du  point  L,  porter  sur  cette 
droite  une  distance  L  M  ,  égale  à  0  P  ;  par  le  point  M 
mener  une  parallèle  MN  à  l'une  des  proposées  A  ,  B , 
C;  porter  la  distance  LN  de  0  en  F,  et  F  est  le  point 
cherché. 

*  56.  Si  les  droites  dont  on  veut  avoir  le  point  de 
fuite  des  perspectives  étaient  obliques  par  rapport  à 

l'horizon  ,  fig.  XL,  que  faudrait-il  faire? 

On  opérerait  comme  il  suit  :  soit  A  la  projection 


(  'So  ) 

horizontale  de  l'une  des  droites  proposées,  et  B,  la 
projection  verticale;  il  faudrait,  après  avoir  porté  sur 
LO  une  distanne  égale  à  celle  de  l'œil  au  tableau, 
tirer  0  N  parallèle  à  A  ,  et  par  le  point  L  mener  la  ver- 
ticale indéfinie  NF  ;  par  le  point  0  mener  OF  paral- 
lèle àB,  qui  déterminera  par  son  intersection  F  avec 
la  verticale  NF,  le  point  de  fuite  cherché. 

Exercices.  Dessiner  la  perspective  de  la  table  ,  fig, 
LXXXIII ,  planche  58. 

Le  point  de  vue  est  en  0  ,  un  peu, élevé  ,  puisqu'il 
aperçoit  le  dessus  de  la  table  ;  le  point  de  distance  est 
en  P  ,  à  une  distance  du  point  0  ,  égale  à  celle  de 
l'œil  au  tableau  et  dans  une  même  direction  hori- 
zontale. 

Celle  de  la  commode  ,  fig,  LXXXIV  : 

Le  point  de  vue  en  0  est  dans  une  position  contraire 
à  celle  de  la  figure  précédente  ,  ainsi  que  le  point  de 
distance  P  ,  ce  qui  fait  voir  l'objet  dans  un  sens  diffé- 
rent :  l'œil  de  l'observateur  est  dans  une  position  ho- 
rizontale par  rapport  à  0  ,  et  a  une  distance  OP. 

Celle  du  vase,  /^.  LXXXV  : 

Ce  vase  est  d'une  grande  dimension,  puisque  le 
point  de  vue  placé  vis-à-vis  du  milieu  de  la  hau- 
teur ,  permet  d'apercevoir  le  dessus  du  pied  et  le  des- 
sous de  la  moulure  supérieure. 

Celle  de  la  chaise  ,  fig.  LXXXVI  : 

Les  points  de  vue  et  de  fuite  sont  à  l'endroit  oii 
les  parallèles  horizontales  A,B,  C,D,E,F,  etc., 
vont  se  rencontrer  par  la  convergence-  ces  lignes 
sont  supposées  perpendiculaires  à  la  ligne  de  terre 
du  tableau  qui  reçoit  la  perspective. 

Celle  de  l'intérieur  d'un  vestibule ,  fig.  LXXXVII  : 

A  ,  B  ,  C  ,  etc.  ,  sont  les  perspectives  des  poutres  , 
elles  sont  au-dessus  de  l'observateur  ,  placé  dans  la 
direction  du  milieu  du  carrelage,  à  une  hauteur  0 
et  à  une  distance  0  P  j  L  représente  une  porte  fermée  , 
I  une  porte  ouverte ,  J  sa  baie  j  la  partie  0  repré- 


(  >Si  ) 
sente  le  fond  du  vestibule  ;  R  et  T  sont  là  perspective 
des  côte's  vus  de  face  j  P  et  V  ,  sont  les  faces  fuyantes  , 
c'est-à-dire  les  côtés  du  vestibule. 

Celle  des  arcades  ,  fig.  LXXXVIII  : 

Après  avoir  tracé  la  perspective  des  piliers  vus  le 
plus  en  face  ,  on  décrit  les  cintres  qui  forment  la  pre- 
mière arcade,  on  joint  le  bas  de  ses  arcs  et  on  tire 
la  ligne  A  P  au  point  de  vue  0;  sa  rencontre  avec 
les  parallèles  qui  joignent  les  extrémités  des  autres 
piliers,  désigne  le  centre  des  autres  arcs. 

Celle  de  la  façade  d'une  maison, ^^.  LXXXIX.  : 

Les  parties  A  sont  les  vues  de  face  des  pignons  j 
Blés  côtés  fuyans ,  c'est-à-dire  la  façade  des  ailes, 
et  C  la  vue  de  face  au  loin.  La  grille  paraît  basse 
étant  vue  par  le  haut. 


DU  COMPAS  DE  PROPORTION. 

67.  V^u'est-ce  que  le  compas  de  proportion? 

C'est  un  instrument  assez  semblable  au  pied  de 
roi.  Sur  chacune  de  ses  faces  sont  tracées  deux  li- 
gnes qui  se  réunissant  au  centre  de  la  charnière, 
forment  un  angle  d'environ  dix  degrés.  D'un  côté 
les  lignes  sont  divisées  en  parties  égales  de  la  même 
manière  que  l'échelle  de  proportion  ,  ^g-.  605  c'est 
ce  qu'on  appelle  les  parties  égales. 

De  l'autre  côté  les  lignes  sont  divisées  en  180  par- 
lies  inégales ,  c'est  ce  qu'on  appelle  les  cordes.  Voici 
de  quelle  manière  elles  se  tracent.  Sur  la  ligne  de 
l'une  des  branches,  on  décrit  une  demi-circonférence 
d'un  diamètre  égal  à  la  ligne  à  diviser,*  on  partage 
cette  demi-circonférence  en  180  degrés  3  du  centre 
de  la  charnière  ,  et  de  chaque  degré,  on  décrit  uu 


(    l62    ) 

arc  qui  vpnant  aboutir  à  la  ligne  y  détermine  la 
longueur  des  cordes  correspondantes. 

68.    Quel  est  r usage  du  compas  de  proportion? 

Les  divisions  de<ilignes  elles  ouvertures  proportion- 
nelles de  cet  instrument,  servent  à  découvrir  les  rap- 
ports réciproques  qui  existent  entre  les  lignes,  les 
surfaces,  les  polygones,  les  solides  semblables,  les  mé- 
taux de  calibres  proportionnels  et  même  entre  les 
quantités  numériques.  Nous  nous  bornerons  à  donner 
quelques-uns  de  ses  usages  sur  les  cordes  et  les  par- 
ties égales. 

5g.  Comment  peut-on  connaître  le  nombre  de  de- 
grés d'un  angle  ou  d'un  arc ,  par  le  moyen  du  compas 
de  proportion  ? 

Il  faut  prendre  une  ouverture  du  compas  ordinaire, 
égale  au  rayon  de  cet  arc  et  la  porter  sur  le  compas 
de  proportion  en  l'ouvrant  de  manière  que  les  pointes 
du  compas  qui  contient  cette  longueur  s'appliquent  , 
l'une  et  l'autre  ,  sur  les  N°'  60  et  Go  des  cordes  de 
chaque  branche  ;  prendre  ensuite  une  ouverture  de 
compas  égale  à  la  corde  de  l'arc  donné  ,  la  porter  sur 
le  compas  de  proportion,  en  suivant  parallèlement 
les  lignes  des  cordes  marquées  sur  les  deux  branches; 
l'endroit  sur  lequel  se  fera  la  rencontre  des  mêmes 
divisions ,  sera  le  nombre  des  degrés  cherchés. 

60.  Que  faut-il  faire  pour  prendre ,  sur  un  cercle  , 
un  arc  d'un  nombre  quelconque  de  degrés ,  de  25  par 
exemple  ? 

Après  avoir  ouvert  le  compas  de  proportion  de 
manière  que  la  distance  du  soixantième  degré  d'une 
branche  au  soixantième  de  l'autre  ,  soit  .égale  au 
rayon  du  cercle  ,  on  prendra  la  distance  des  deux 
vingt-cinquièmes  divisions  qu'on  portera  sur  le  cer- 
cle; la  quantité  que  le  compas  embrassera  sera  l'arc 
demandé. 

61.  Comment  peut-on  faire  un  angle  d'un  nombre 
de  degrés  demandés ,  par  exemple  de  5o  ? 


(  '63) 
îl  faut  tirer  une  ligne  indéfinie  ,  de  l'une  de  ses 
extrémite's  et  d'un  rayon  arbitraire,  décrire  un  arc 
indéfini  ;  porter  la  longueur  du  rayon  sur  le  compas 
de  proportion  de  manière  que  les  pointes  du  compas 
qui  contient  cette  longueur  ,  portent  l'une  et  l'autre 
sur  les  ]N°^  60  et  60^  conserver  le  compas  de  propor- 
tion dans  la  même  ouverture  et  prendre  la  longueur 
de  l'e'cartement  des  N"'  5o  et  5o  de  ses  branches,  la 
porter  sur  l'arc ,  à  partir  de  la  ligne  donnée  ,  et  tirer 
la  ligne  qui  détermine  l'angle. 

62.  Comment poiirrail-on  prendre  ^  sur  ime  ligne 
donnée,  im  nombre  quelconque  de  parties  égales^ 
par  exemple  les  ^  ,  par  le  mojen  du  compas  de 
proportion  ? 

Prendre  ,  avec  le  compas  ordinaire  ,  la  longueur  de 
la  ligne  donnée  ;  porter  une  des  pointes  du  compas 
sur  la  quatre-vingt-dix-septième  division  ,  puis  ouvrir 
le  compas  de  proportion  jusqu'à  ce  qu'on  puisse  ap- 
pliquer l'autre  pointe  sur  la  quatre-vingt-dix-sep- 
tième division  de  l'autre  branche  j  laissant  le  compas 
de  proportion  ainsi  ouvert ,  on  prendra  la  distance  de 
26  à  25  ,  et  l'on  aura  les  ||  de  la  ligne  donnée. 

63.  Que  faut-il  J'aire  pour  trouver  une  quatrième 
proportionnelle  à  trois  lignes  données ,  par  le  moj'en 
du  compas  de  proportion? 

Porter  la  longueur  de  la  première  ligne,  du  cen- 
tre du  compas  sur  une  de  ses  branches  marquant  les 
parties  égales  ,  je  suppose  qu'elle  tombe  sur  3i  ,•  pren- 
dre la  longueur  de  la  seconde  ligne  et  ouvrir  le  com- 
pas de  proportion  de  manière  que  cette  longueur  soit 
comprise  entre  les  N"'  3i  et  3  i  de  chaque  branche  • 
laissant  le  compas  dans  cette  position,  on  porte  la 
longueur  de  la  troisième  ligne,  du  centre  sur  les 
mêmes  parties  égales  ,  je  suppose  qu'elle  tombe  à  la 
vingt-unicme  division,  la  distance  de  21  à  21  sera  la 
quatrième  proportionnelle. 

64.  Comment  peut-on  trouver  une  troisième  pro- 
portionnelle à  deux  lignes  domiées? 


(  .64  ) 

tl  faut  porter  la  ligne  qui  forme  le  premier  terme 
Gé  la  proportion ,  du  centre  du  compas ,  sur  la  ligne 
des  parties  égales  ,  en  45  par  exemple  ;  ouvrir  le  com- 
pas de  proportion  de  manière  que  la  longueur  de  la 
seconde  ligne  soit  comprise  entre  les  N°*  ^5  et  45  de 
chaque  branche;  conservant  la  même  ouverture  de 
compas,  on  portera  cette  même  seconde  ligne  du 
centre  sur  la  branche  ,  et  du  point  oii  elle  tombe  , 
on  prendra  la  distance  à  la  division  correspondante, 
elle  sera  la  troisième  proportionnelle  demandée. 


FIN. 


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Uéfixitions  préliminaires.                                 '  I 

CHAPITRE  I".  Du  Point  et  des  Lignes.  a 

CHAPITRE  II.  Du  Cercle.  4 

Section  P®.  Graduation  du  Cercle.  id. 
Section  II.  Des  Lignes  considérées  à  l'égard  du 

Cercle.  5 

CHAP.  III.  Différentes  espèces  de  Lignes  droites  , 

et  manière  de  tracer  les  Perpendiculaires.  6 

CHAPITRE  IV,  Des  Parallèles  et  de  la  manière 

DE  les  tracer.  IO 

CHAPITRE  V.  Division  des  Lignes.  12 

CHAPITRE  VI.  Des  Angles.  14 
Section  P®.   De  la  mesure  des  Ang-Ies  et  de  la 

manière  de  déterminer  Jeur  valeur.  id* 
Section  II.  Manière  de  copier  les  Angles  et  die  les 

diviser.  16 
Section  III.  Mesure  des  Angles  considérés  dans  le 

cercle  ,  lorsque  le  sommet  n'est  pas  au  centre.  18 

CHAP.  VII.  Détermination  des  Lignes  COURBES.  ig 

CHAPITRE  VIII.  Contact  des  Tangentes.  aa 

CHAPITRE  IX.  Des  Proportions.  a5 

CHAPITRE  X.  Division  de  la  circonférence  du 

Cercle.  28 

CHAPITRE  XI.  De  l'Echelle  de  proportion.  3a 
CHAPITRE  XII.  DES  Surfaces  en  général.  35 
CHAPITRE  XIII.  Des  Triangles.  36 
Section  F®.  Des  Triangles  en  général  et  de  la  va- 
leur de  leuM  Angles.  3§ 


1 66  TABLE. 

Section  II.  Construction  des  Triangles.  33 

CHAPITRE  XIV.  Des  Quadrilatères.  4 1 

-8ection  r^.  Définition  des  Quadrilatères.  id. 

Section  II.  Construction  des  Quadrilatères.  .  l\% 

CHAPITRE  XV.  Des  Polygones  réguliers.  4^ 

Section  V'^,  Désignation  des  Polygones  réguliers,  id. 

Section  II.  Construction  des  Polygones  réguliers.  4^ 

CHAPITRE  XVI.  Evaluation  des  Surfaces.  5 1 

Section  P^.  Evaluation  des  Figures  reclilignes.  id. 
Section  II.   Evaluation  de  la  Surface  du  Cercle 

et  de  ses  parties.  5.» 

CHAPITRE  XVII.   Réduction  des  Triangles  en 

d'autres  de  même  superficie  ,  ET  de  leur  division.  57 

CHAP.   XVIII.  Réduction  des  Parallélogra3IMes 

EN  d'autres  égaux  EN  SUPERFICIE.  5() 

CHAP.  XIX.  Manière  de  diminuer  le  no»ibre  des 
côtés  d'un  Polygone  quelconque  ou  de  l'aug- 
menter EN  LUI  conservant  LA  MÊME  SUPERFICIE.  62 

CHAP.  XX.  De  la  similitude  des  Triangles  et 

des  autres  Polygones.  63 

CHAPITRE  XXI.  Propriété  du  Triangle  rec- 
tangle. 66 

Section  P®.   Démonstration   de  cette  Propriété,  id. 

Section  II.  Usage  de  la  propriété   du  Triangle 

rectangle.  68 

Section  III.  Autres  Applications  de  la  propriété 

du  Triansfle  rectangle.  "O 

CHAP.  XXTI.  Manière  de  construire  les  Figures 

semblables  dans  une  proportion  désignée.  "2 

CHAPITRE  XXIII.  Des  Plans.  ^4 

CHAPITRE  XXIV.  Des  Solides  ;  leur  Defimion.  77 

CHAPITRE  XXV.  Surface  des  Solides.  81 

CHAPITRE  XXVI.  Solidité  des  Corps.  83 


TABLE.  167 

CHAPITRE  XXYÏI.  Des  Polyèdres.  89 

Section  P®.  Coustruclion  des  Polyèdres  réguliers,  id. 

Section  II.  Coupe  des  Polyèdres  réguliers.  gi 
Section    III.   Autre  manière    de   déterminer  la 

coupe  des  Polyèdres.  g4 

CHAPITRE  XXVIII.  Raccordement  des  lignes.  97 

CHAP.  XXIX.  Figures  curyilignes  a  plusieurs 

centres.  100 

Sect.  P®.  Définition  des  Figures  curvilignes.  id, 

Sect.  II.  Construction  des  Figures  curvilignes.  ici 

CHAPITRE  XXX.  Réduction  des  Polygones  EiT 

d'autres  de  même  superficie.  io5 

Sect.   P^.  Réduction  des  Polygones  curvilignes 

en  Polygones  rectilignes,  et  récijîroquement.  id. 

Section  II.  Réduction  des  Polygones  curvilignes 

en  d'autres  de  même  superficie.  106 

CHAPITRE  XXXI.  Des  Moulures.  108 

CHAPITRE  XXXII.  Des  Projections.  i  14 

Sect.  P^.  Idée  générale  des  Projections.  id, 

Sect.  II.  Manière  de  déterminer  les  Projections.  1 15 
Sect.  III.  Manière  de  déterminer  la  longueur  des 

lignes  par  la  connaissance  de  leurs  projections,  i  ig 

CHAPITRE  XXXÏÏI.  Usage  de  la  similitude  des 

Triangles  rouR  la  mesure  des  Distances.  i  1 1 

Section  P^.  Mesure  des  Distances.  id. 

Section  II.  De  la  mesure  des  Hauteurs.  124 

CHAPITRE  XXXIV.  Du  Nivellement.  i25 

CKAP.  XXXV.  Manière  de  prolonger  les  Lignes 
sur  le  terrain  ,  lorsqu'il  se  rencontre  des  obs- 
tacles. 127 
CHAPITRE  XXXVI.  Lever  des  Plans.  iicS 
Section  P^.  Idée  générale  du  lever  des  Plans,  et 
manière  d'en  représenter  les  différentes  partie?.  zW, 


ï68  TABLE. 

Section  II.  lanière  de  lever  un  Plan  à  l'aide  de 
la  Chaîne  seulement.  i3o 

Section  III.  Lever  du  Plan  au  moyen  de  la  Plan- 
chette. i33 

CHAP.  XXXVII.  Manière  de  copier  les  Figures 

IRRÉGULIÈRES,  l'35 

CHAPITRE  XXXVIIÏ.  Manière  d'augmenter  ou 

DE  DIMINUER  LES   DIMENSIONS    d'cn   DeSSIN   DANS    UN 
RAPPORT  DONNÉ.  l36 

ABRÉGÉ    D'ARCHITECTURE. 

CHAPITRE  P^.  De  l'Architecture  en  général.       i38 

Section  V^.  Définitions  préliminaires.  id. 

Section  II.  Des  Ordres  d'architecture  ,  et  de  leurs 
principales  parties.  i3c) 

Section  III.  Proportion  des  rdrei  et  de  leurs 
parties  principales.  i4o 

Section  IV.  Manière  de  tracer  le  renflement  ou 
la  diminution  de  la  colonne.  146 

Section  V.  Manière  de  tracer  la  Volute  ionique 
et  les  corinthiennes.  147 

Section  VI.  Des  Frontons,  Impostes,  Archivoltes 
et  Soffites.  i5o 

Section  VII.  Manière  d'élever  un  Ordre,  i5i 

CHAPITRE  II.  Des  Perspectives.  i53 

Section  F^.  Définition  delà  Perspective,  et  ma- 
nière de  mettre  en  perspective  les  objets  situés 
sur  l'horizon.  id. 

Section  II.  Manière  de  mettre  en  Perspective  les 
objets  situés  dans  l'espace ,  et  du  point  de  Fuite.    1 57 

Dï  Compas  de  proportion.  161 

FIN   DE   LA    TABLE. 


De  i'Iinprirotrit  de  Jh  MORONYAL ,  rue  Galande  ,  n»  d5. 


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