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Full text of "L'Armée allemande : son histoire, son organisation actuelle"

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['ARMÉE FRANÇAISE 

ALLEMANDE 

SON HISTOIRE 
SON ORGANISATION ACTUELLK 

4° ÉDITION 

Revue et augmentée. 



F»ax" 1© Capitaine H. 



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LIMOGES 



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IMPRIMERIE ET PAPETERIE M1L1TAIU 

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Nouvelle rouie d'Aîxe, 46- 



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BIBLIOTHEQUE 
SAINTE | 
GENEVIEVE 


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PETITE BIBLIOTHEQUE DE 



L'ARMÉE fRA'Np 



L'ARMÉE 

ALLEMANDE 

SON HISTOIRE 

SON ORGANISATION ACTUELLE 



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4" ÉDITION 
Revue et augmentée. 

fax' le Capitaine H. 







PARIS 

H, Plaça Sl-André-dos-Arts. |j Nouvclla route d'Aixc, if,. 
IMPRIMERIE ET PAPETERIE MILITAIRES 

Henri CHARLES-LAVAUZELLE 

LIBRAIRE-ÉDITEUR 



1886 



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BIBLIOTHEQUE 
SAINTE | 
GENEVIEVE 


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L'ARMÉE ALLEMANDE 



SON HISTOIRE 



SON ORGANISATION ACTUELLE 



CHAPITRE I. 

Notice historique sur la Prusse depuis les 
origines jusqu'à 1648. 

L'histoire des origines de la Prusse est assez 
va»ue et obscure : de fait, la monarchie prussienne 
a une double origine, le Brandebourg et la 
Prusse (<). 

Oa donne généralement comme premières 

(1) Dans ses « neuf limes de l'Histoire de la Prusse » 
publiés en 1847, le grand historien allemand, M. R nkc, 
semblait faire dater la Prusse des Hohenzollern; mais, 
dans une seconde édition de 1874, il remonte beaucoup 
plus haut et il considère le margrave Albert l'Ours, 
comte d'Ascanie, comme un des prédécesseurs des rois de 
Prusse. 



cm 



— 6 - 

limites h ce pays la mer Baltique au nord, la 
Vistule à l'ouest, le Niémen à l'est. Des émi- 
grations venues de la Scandinavie, des invasions 
des peuplades slaves, voila sans doute l'origine de 
l'agglomération des tribus nombreuses que l'on 
désigne sous le nom de Prucù ou Ponissi, et qui 
vinrent s'établir sur les bords de la Baltique. 
Quant à l'étymologie de ce nom, donnons l'opinion 
la plus généralement admise : ce nom dériverait 
des mots Pô, qui en slavon veut dire « auprès », et 
ftuss, rivière, une des branches du Niémen. 

Les Pruczi vivaient au milieu des tribus slaves 
qui, parties des pays situés entre la Baltique, le 
Volga et le Caucase, étaient venues se heurter aux 
Got'hs établis au sud de la Baltique, dans le 
bassin de la Vistule. Ils donnèrent leur nom au 
pays qu'ils venaient de conquérir. Charlemagne les 
attaqua en 789, les vainquit, leur imposa un 
tribut annuel et la conversion au christianisme. 
Mais, a sa mort, les Pruczi reprirent les armes ; 
l'empereur d'Allemagne Othon I er marcha contre 
eux, les battit à plusieurs reprises et les réduisit 
en servitude. Boleslas, premier roi chrétien de 
Pologne, voulut leur imposer le christianisme qu'ils 
avaient abandonné pour revenir au culte de 
l'idolâtrie. La guerre fut longue et sanglante; 
c'est alors que Conrad, duc de Moravie, demanda 
au pape l'autorisation de faire venir les chevaliers 
de l'ordre teutonique engagés alors dans une 
expédition en Palestine. Le grand-maître de cet 
ordre religieux et guerrier, Hermann de Salza, 
entra dans le territoire de Kulm avec ses cheva- 
liers, tous d'origine allemande. La conquête de la 
Prusse dura de 1230a 1283. Les Pruczi essayèrent 
rie secouer le joug de leurs maîtres, mais ce fut 



— 7 — 
en vain -, ils durent chercher ailleurs une antre 
patrie et abandonner leur pays aux mains des 
chevaliers qui firent de Marionbourg le siège de 
l'ordre teutonique (1309). Après une période de 
prospérité et de grandeur pendant laquelle l'ordre 
était parvenu a étendre son autorité sur plus de 
deux millions d'habitants, les guerres extérieures, 
les rapines et les cruautés des chevaliers ame- 
nèrent la décadence et la ruine. Les Polonais 
triomphèrent à la fameuse journée de Tanneberg: 
La paix de Thom, en 1 466, mit un terme à cette 
guerre ; la Prusse céda à la Pologne la Prusse 
occidentale et elle se reconnut vassale de cette 
couronne; la capitale de l'ordre tut transférée de 
ftlarienbourg a Kœnigsberg. 

En 1511, les chevaliers élurent pour grand- 
maître le margrave Albert, Sis du margrave 
Frédéric d'Anspach et de Baireuth, de la ligne- 
franconienne de Hohenzollern. Après une guerre 
malheureuse contre les Polonais, le prince Albert, 
voyant que la résistance était inutile, renonça 
en 1525 à son titre de grand-maître et embrassa 
le luthéranisme. Sigismond I er , roi de Pologne, lui 
donna en échange la Prusse inférieure et le litre 
de duc. C'est de ce moment que date la sécula- 
risation de la Prusse. L'ordre teutonique perdit 
toute son importance. 

Albert était delà maison de Brandebourg, dont 
le véritable fondateur avait été Albert, surnommé 
l'Ours, de la dynastie ascanienne. La branche 
régnante s'était éteinte en 1411 ; le pays revint à 
Sigismond, fils et successeur de l'empereur 
Charles IV, qui , en 141 5, abandonna tous ses droits 
sur le Brandebourg a son créancier Frédéric de 
Hohcnzollern, burgrave de Nuremberg. 



— 8 — 

Àlbôrt eut pour successeur son fils Albert- 
Frédcric (1568). Ce dernier ayant perdu la raison, 
la régence passa d'abord au margrave Georges- 
Frédéric de Brandebourg-Anspach; puis, à sa 
mort, a l'électeur Joachim-Frcdéric/qui eut pour 
successeur son fils Jean-Sigismond. 

En 161 S, Jean-Sigismond reçut du roi de 
Pologne l'investiture de la Prusse ducale, qui se 
trouva ainsi définitivement réunie à l'électoral de 
•Brandebourg. 

Sigismond eut pour successeur son fils Georges- 
Guillaume (1619). Ce prince, faible et incapable, 
se laissa mener et diriger par son ministre, le 
comte de Schwartzemberg, catholique que l'on 
disait vendu a l'empereur. La guerre de Trente- 
Ans ravageait l'Allemagne ; les troupes suédoises, 
polonaises, impériales occupèrent alternativement 
la Prusse ; ce pays semblait perdu, lorsqu'il l'ut 
sauvé par Frédéric-Guillaume, (ils et successeur 
de Georges-Guillaume. 



CHAPITRE II. 

Coivq d'œil rétrospectif sur l'armée prussienne 
avant 1870. 

A peine arrivé au pouvoir, Frêdëric-Guilinwiie, 
le grand-électeur, réorganise son armée ; il main- 
tient le service obligatoire introduit dès 1616 par 
Jean Sigismond (1), porte le nombre de ses régi- 



(1) En 1619 fut créé «un régiment à pied » qui 
devint le noyau du *i" régiment de grenadiers delà 



- 9 - 

menls d'infanterie à 1 2 et ceux de cavalerie à 1 i \ 
puis, avec le secours des Suédois, il bat 'es Polonais, 
tombe ensuite sui' ses alliés de la veille, les force à 
signer la paix d'Oliva en 1660, et les anéantit 
ensuite à la bataille de Febrbellin, le 16 juin 
1 673. Moins heureux dans sa lutte contre Louis 
XIV, il se venge de ses insuccès en donnant asile 
dans ses Etats à 20,000 réfugiés protestants que 
la révocation de l'Édit de Nantes avait chassés 
de leur pays et qui portèrent en Prusse nos arts, 
les secretsdenos manufactures et surtout une haine 
profonde de la France. 

Sous Frédéric I er , reconnu roi de Prusse à 
Kœnigsberg, en 1701, le royaume s'agrandit aux 
dépens de l'Autriche, dont il' devait bientôt contre- 
balancer la puissance. 

Frédéric-Guillaume I e1 ' eonsacral'argcnt que son 
père dépensait pour l'entretien d'une cour bril- 
lante et ruineuse à réorganiser son armée et à ob- 
tenir pour son pays, a l'aide d'une forte organisation 
militaire, une place que lui refusaient, parmi les 
autres Etats européens, l'étendue de son territoire 
et le chiffre total de sa population. Il eut la 
manie d'avoir des soldats de haute taille ; sesem- 
baucheurs parcouraient l'Allemagne et l'Europe 
pour trouver des géants, et il ne reculait devant 
aucun sacrifice pour arriver à ses fins ; il dépensa 
des sommes énormes pour son régiment de gre- 
nadiers : i! prenait plaisir à rassembler ses sol- 
dats, a les compter, à les faire marcher, c'était sa 
joie, son bonheur; il était comme un enfant qui 



Prusse orientale » qui remonte ainsi déjà à deux cent 
cinquante ans. (Von Dossow.) 



— 10 — 

s'amuse a jouer avec des soldats de plomb, les 
comptant, les plaçant et les déplaçant à chaque 
moment : il haïssait la guerre parce qu'il aurait 
craint d'entamer sa petite armée et de ne plus 
ivoir pour parader le même nombre de géants, 
de colosses -, c'était sa seule distraction, son unique 
préoccupation.Toutesses troupes étaient continuel- 
lemen l exercées aux gran des manœuvres et pen dan i 
tout son règne elles furent soumises àla discipline 
rigoureuse des camps; d'ailleurs, pour bien se 
rendre compte des forces militaires que Frédéric- 
Guillaume 1 er , surnommé le « Roi serpent. » , légua 
a son successeur, on ne saurait mieux faire que de 
relire les Mémoires de Brandebourg, dont nous déta- 
chons les passages suivants : 

« Toute l'armée, tant infanterie que cavalerie, 
fut mise en quartier dans les villes. Afin d'y in- 
troduire et d'y maintenir la discipline, le roi 
publia un règlement militaire qui instruisait 
chaque officier de son devoir; il y tenait la main 
lui-même. Dans les commencements, les officiers 
n'enseignaient ces nouveaux principes et ces 
théories qu'à coups de bâton. On purgea dans 
chaque régiment le corps d'officiers de ces gens 
dont la conduite ou la naissance ne répondait 
point au métier des gens d'honneur 

» On rangeait les bataillons sur 4 files, mais ils 
chargeaient sur 3 ; les bataillons contenaient h di- 
visions, chaque division 2 pelotons, la compagnie 
de grenadiers à part. 

» Le prince d'Anhalt s'était aperçu qu'on ne. 
tirait pas des fusils tout l'avantage qu'on pouvait 
en attendre, il imagina des baguettes de fer et 
trouva le moyen d'apprendre auxsoldatsà charger 
avec une vitesse incroyable; depuis l'année 1733, 



cm 



- Il — 

le premier rang chargea la baïonnette au bout du 
fusil. 

» L'exercice se taisait de la façon suivante : on 
commençait par le maniement des armes, ensuite 
on chargeait par pelotons et par divisions, on 
avançait lentement en faisant le feu, on battait en 
retraite de la même façon, après quoi on formait 

deux carrés . 

» Le roi abolit les manteaux, raccourcit 1 ha- 
billement de l'infanterie et affecta \ chaque com- 
pagnie deux chevaux de bât pour porter en cam- 
pagne les tentes et les couvertures des soldats ; il 
institua dans toutes ses provinces des magasins 

d'approvisionnement Dès 1733, les provinces 

furent partagées en cantons qui furent assignés 
aux régiments ; ceux-ci en pouvaient tirer par an 
30 hommes en temps de paix et 100 en temps de 
guerre. 

» La cavalerie était absolument négligée, elle 
se composait de très grands hommes montés sur 
des chevaux énormes : c'étaient des colosses sur 
des éléphants, qui ne savaient ni manœuvrer ni 
combattre. 

» Les fortifications de Magdebourg, de Wesel 
s'achevèrent , celles de Stettin furent commen- 
cées ; on créa un corps de trente ingénieurs » 

L'armée était forte de 66 bataillons, 60 esca- 
drons de cuirassiers, 45 escadrons de dragons, 
9 de hussards, 2 bataillons d'artillerie : en tout, 
90,000 hommes. 

Frédéric II, à qui l'histoire a si justement 
donné le surnom de Grand, sut utiliser les res- 
sources militaires que son père avait accumulées; 
nous allons voir les perfectionnements qu'il in- 
troduisit dans l'armée, les augmentations qu'il 



apporta peu a peu dans les effectifs, les change-' 
ments nombreux qu'il opéra dans l'état militaire 



ments nombreux qu'il opér.. 
du pays, et enfin la tactique nouvelle qu'ilemploya 
et à laquelle il dut ses succès inouïs sur les 
Busses, les Autrichiens et les Français. 

L'année fut divisée en trois parties : les régi- 
ments de campagne, les régiments de garnison 
les bataillons francs. 

Les régiments de campagne étaient formés dé 
tous les régiments d'infanterie connus sous le nom 
de Fcld-régimcnts et comprenant des bataillons de 
gardes, d'infanterie, de fusiliers et do grenadiers 
Ils avaient été organisés par le prince Léopold 
d'Anhalt-Dessau ; leur recrutement était médio- 
cre, on y trouvait beaucoup de déserteurs. Ces ré- 
giments comptaient 2 bataillons à 6 compagnies 
dont une de grenadiers. Deux pièces de canon 
marchaient avec chaque bataillon . 

Les régiments do garnison étaient destinés h la 
garde des places et au dressage des recrues poul- 
ies régiments de campagne. On les divisait m 
régiments d infanterie, régiments de fusiliers et 
régiments d'artillerie. 

Les bataillons francs (Frcgbalaillons) n'exis- 
taient pour ainsi dire qu'en temps de guerre : ils 
étaient chargés de la garde des avant-postes ' des 
opérations de petite guerre ; ils étaient d'ordinaire 
levés à la hâte et généralement ma! composés 

L'artillerie de garnison était réparie dans les 
places de guerre ; de plus, il y avait un corps 
d artillerie à cheval a Polsdam qui servait d'école 
d'instruction. 

La compagnie était de 200 hommes, comman- 
dée par un capitaine, deux lieutenants, deux en- 
'(M';nes. Le porte-drapeau de la compagnie. Fahv- 



cm 



jnul.iT, devait cire gentilhomme. Des sapeurs 
étaient chargés de la garde du drapeau et de la 
manœuvre des canons du bataillon. La baguette 
cji fer avait été introduite dans l'armement dès 
4730; le pas cadencé fut en usage dans toute- 
l'armée. 

(tuant aux feus, ils devinrent un des principaux 
modes d'action : les feux do ligne, les feux a 
commandement, les feux de peloton sur trois rangs 
de pied ferme ou en marche (feu de charge ou 
feu de retraite, suivant qu'on allait en avant ou 
en retraite) ; le feu de parapet fut remplacé par 
le feu de deux rangs. 

Généralement, les feux produisaient un effet 
plutôt moral que matériel, et, malgré la rapidité de 
la charge qui était triple de celle dos autres na- 
tions, les résultats obtenus n'étaient guère sérieux; 
cependant, Frédéric aimait à employer les feux: 
« Attaquer l'ennemi sans les avantages du feu, 
disait-il, c'est se battre contre des armes avec des 
bâtons. » Pourtant, il y eut certaines occasions 
où il défendit de se servir du feu. témoin la ba- 
taille de Hohen-Friedberg,où l'infanterie s'avança 
fièrement et en ordre en croisant la baïonnette. 

Pendant la paix, au camp permanent de Pots- 
dani, Frédéric exerça son infanterie aux ma- 
nœuvres d'ensemble, "représentant toujours quel- 
que bataille gagnée ou perdue. L'armée prus : 
sienne acquit une régularité automatique, qui 
était toute nouvelle et qui donna aux Prussiens 
une grande supériorité sur les autres puissances. 

La formation de bataille était nue formation 
déployée et linéaire : les bataillons étaient sépa- 
rés par des intervalles où l'on mettait des canons ; 
une deuxième ligne se trouvait à 450 mètres eu 



o 



IV)- 




_ 1/,. - 

arrière. Les manœuvres favorites du roi étaient le 
changement de front et le développement des co- 
lonnes sur la droite ou sur la gauche ; c'est cette 
manœuvre qui constitue l'ordre oblique employé 
si souvent avec succès par Frédéric et auquel il 
dut ses victoires de Lissa, de Rosbach, de Frev- 
bei'g. J 

La cavalerie fut entièrement créée par Frédé- 
ric ; elle se composait des gardes du corps °-ens 
d'armes, carabiniers, cuirassiers, dragons hus- 
sards. Les cuirassiers (5 escadrons par régiment) 
formaient la véritable cavalerie de bataille- les 
dragons (10 escadrons par régiment) étaient exer- 
ces au combat à pied; les hussards composaient 
la cavalerie légère et irrégulière. L'effectif de 
1 escadron était de 160 hommes sur deux ran°-s 
L'ordre de bataille de la cavalerie était sur trois 
rangs et 1 on chargeait sur deux. Il n'y avait au- 
cun intervalle entre les escadrons de la première 
ligne; ceux delà seconde ligne avaient ordinaire- 
ment des intervalles égaux à leur front, quelque- 
fois aussi plus grands. Lesofficiers étaient toujours 
hors du rang. ' 

La cavalerie chargeait toujours au grand 
galop. 

Frédéricfut aidé dans son œuvre de réorganisation 
par des généraux dont les noms sont restés célèbres : 
beidhtz, Zitten, Warnery. Sous le règne précé- 
dent, la cavalerie avait été bien montée et bien 
équipée, mais elle n'était nullement manœuvrière- 
on employait exclusivement le fou et les allures 
lentes. Frédéric interdit l'usage du fou et le rem- 
plaça par le choc à l'arme blanche et aux gran- 
des allures : ce l'ut une tactique nouvelle, une 
révolution complète, La cavalerie, dont le recrute- 



cm 



"•- 



_ 13 — 
ment était supérieur a celui de l'infanterie, 
comprenait plus de nationaux que les autres 
armes; Frédéric sut l'employer habilement dans 
les batailles et, chaque fois, elle Uu rendit de 
grands services : en 1745, à la bataille de Hohen- 
friedberg, un régiment de dragons enfonça 20 
bataillons, prit 64 drapeaux et fit 2,000 prison- 

ni 0uaiital*artiUerie, ellerecut elle aussi une grande 
impulsion. L'artillerie se divisait en artillerie de ba- 
taillon et en artillerie de réserve. On se servit tre- 
uuemment des ohusiers de campagne. Frédéric 11 
créa l'artillerie il cheval pour appuyer la cavalerie 
dans ses mouvements; elle rendit de grands servi- 
ces d'abord à labataillc de Kosbach (1757), puis, en 
1762 à la bataille de Rcichembach. 

C'est avec ces troupes disciplinées et manœu- 
vrières que Frédéric put triompher de ses enne- 
mis battre successivement les Français, les Russes, 
les Autrichiens et jouer en Europe un rôle prépon- 
dérant. C'est grâce aussi au développement de 
l'esprit militaire en Prusse que le roi put obtenir 
les résultats surprenants qui ont signalé son regue. 
Les officiers avaient des prérogatives exception- 
nelles et une discipline sévère et rigoureuse main- 
tenait constamment les soldats dan s le devoir . Frédé- 
ric qui a son avènement s'était trouvé a la tête de 
70 000 hommes, augmenta rapidement lettectit 
de 'ses troupes ; pendant la guerre de Sept : Ans, U 
eut 150,000 hommes et, a la fin de son règne, il 
avait mis sur pied près de 200,000 soldats. 

Un manuscrit du duc de Choiseul nous donne 
des renseignements intéressants sur l'état militaire 
de la Prusse en 1770. 
L'habit de l'infanterie a de grandes basques, 



:^n^S£;4r rao,Usdonl,CSCOUIeu,s 

celle de roilcier. WS g0nei ' aux; fe <*^tare, 

■ï J ™u i? ^^end sis inspections; 
La cavalerie en a qualre. 

gnies f ° rme siï bataill °^ et 41 compa- 

J-'armfcprtsrfaw, est habillée de neuf tous le. 

tenue est bi f- le r LnT m01 f ' ^ dc P etit « 
i oilu le chapeau est orné d'un plumet. 

Milices.... 140,000 

Cavalerie. . . 6,336,114 

4,173,080 

Récapitulation de la f orcc c ,„ , ,„..,. . ' 10 > 803 =330 Rt. 
„ , , CAVÀ.t,BRJE 

i.urde du corps 

1 2 régiments dc cuirassiers". '. '. n oi2 

42 _ dragons '"'.S 

4 - chasseurs *>fjj{ 

,,, , tNÏAM'EBffl 

*y régiments d'infanterie ) 

17 bataillons de grenadiers 123,332 

12 régiments dc garnison... 31,740 

138,072 



cm 



- 17 — 

Artillerie ;...; 304 \ 

Mineurs. . . 1 1 ; a 294 1 

Chasseurs 487 ' , ., ,a^ 

Cadets 230 ' lu, '~ 

Ingénieurs . 54 \ 

Invalides 333 I 

Appréciation des revenus de Sa Majesté le roi de 

Prusse. 

484,179,912 reichsthalers. 

Appréciation du Trésor de Sa Majesté le roi dé 

Prusse. 

44,200,000 reichsthalers. 

Partout, en Europe, on fut pris d'un engouement 
subit pour l'armée prussienne, ses manœuvres, sa 
façon de combattre; mais c'est en France surtout 
que l'on copia servilement les principes donnés par 
Frédéric à. son armée. Guibert, envoyé _aux ma- 
noeuvres du camp ne foisctain en i ;3, rêvait 
enthousiasmé de ce qu'il avait vu, et la tactique 
prussienne devint aussitôt celle des armées fran- 
çaises. Cependant, Frédéric tomba dans des 
exagérat : ons et des minuties telles que ses troupes, 
enivrées des succès prodigieux qu'elles avaient 
remportés, ne tardèrent pas à perdre la prépon- 
dérance militairequ'ellesavaientacquise, jusqu'au 
jour où le désastre d'Iéna amena la ruina 
complète de la Prusse. 

Déjà, en 1792, les Prussiens avaient dû reculer 
devant les jeunes troupes de la République, mais 
cette leçon ne leur avait pas servi, et lorsque 
Napoléon eut triomphé à Austerlitz, le parli 
militaire, tout fier encore du souvenir deRosbach, 
entraîna le roi Guillaume il à déclarer la guerre 
à la France. 

La campagne de 1806 fut fatale à la monarchie 

L'apmée allemande. î 



— 18 — 

St^"'?"" '"'«»' s-ï'ÏT,; 

patno. Mpoléon avait forcé la Pria»» * -• ■ 

l'origine de la Ltmtf^r qui devint nlns fti 
insbtut.on publique gràceà ïaq u ft lZ° 
ncmeut prussien eut entre les .m in= ? Sou\er- 
puissanle et redoutable qui di ri « „™l f mëe 
fart et conduite parBlûché , surnom^ / 5T;- 
chal Vorwârts (en ava nn » ? e . fe maré - 
York, foulera aui pied™" J » 1 de h'^™" ct 
treraénmaUresse à Paris, De.h en ^ TV' ei1 ' 
exaltéeparla Société du TuamÀl }Jn- Rr ™ï ' 
vertu), s'était jetée dans Llt'ff ^ ! h ,?. ue de 



mée active, 2 ans dans Pgg* Wgft 



cm 



— 19 — 
premier ban do la landwehr et 7 ans dans Je se- 
cond : de telle sorte qu'avec un contingent annuel 
de 40,000 hommes, la Prusse avait sous les armes 
200,000 hommes de première ligne, 1 80,000 hom- 
mes de premier ban de la landwehr et 120 000 
de second ban; au total, 470,000 hommesau moins 
L effectif de paix était de 130,000. Le territoire 
lut partagé en circonscriptions, chacune d'elles 
dut fournir un bataillon à la ligne et un bataillon 
a la landwehr. Les différents grades d'officiers 
lurent donnés à la suite d'examens sérieux et 
soumis au suffrage du corps d'officiers des régi- 
ments. ° 

L'armée active complaît, depuis 1814, 42 régi- 
ments d'infanterie, 10 sections de chasseurs, °38 
régiments de cavalerie, 9 brigades d'artillerie et 
9 sections de troupes du génie (pionniers). 

La nation accepta avec enthousiasme cette or- 
ganisation militaire, dont les charges furent très 
lourdes au début ; l'armée devint la véritable école 
militaire du pays. 

Cependant, ce système qui, au moment où la 
patrie était en danger, avait donné des résultats 
si merveilleux, dut subir plus tard de profondes 
modifications. A différentes reprises, on mobilisa 
l'année : en 1830, lors de la révolution de Juillet ; 
en !S48,!S49,àpropos de l'insurrection du Holslein 
contre !e Danemark et du conflit de l'élecleur de 
liesse, la landwehr même dut être mobilisée, 
Mais les difficultés que l'on éprouva à réunir les 
contingents et la perturbation jetée dans le com- 
mercer l'industrie, démontrèrent toutes les imper- 
fections du système en vigueur. Les événements 
de 1854 en Crimée et de 1889 en Italie portèrent 
le dernier coup a cette organisation militaire, 




cm 




— 20 — 
L'armée régulière était bonne, mais trop peu nom- 
breuse et son embrigadement avec ia landwehr 
lui ( : t il beaucoup fJ !us nuisible qu'utile. 

Guillaume (t),' régent du royaume, résolut de 
réorganiser entièrement l'armée. 

Le général De Roou présenta à la Chambre des 
députés, le I" février 1860, un projet de réorga- 
nisation qui trouva dans le Parlement une opposi- 
tion constanie. Cependant, le roi ne tint aucun 
compte de l'hostilité des députés, qui tous les ans 
refusaient les crédits demandés : il poursuivit son 
œuvre avec la plus grande vigueur et la fit sou- 
tenir énergiquement par son ministre, M. de 
B.smsirck-Scboenhausen (-2), qu'il avait appelé 
P'-ès de lui le 22 septembre 1862. 

« Le 18 janvier 1861, le roi Guillaume avait 
distribue les drapeaux des nouveaux régiments. 
Chacun des anciens régiments de ligne servit de 
noyau à un régiment nouveau; les 8 régiments de 
réserve devinrent régiments de fusiliers : de nou- 
veaux légimenls de cavalerie furent créés. . 

« Désormais, la landwehr ne dut plus être em- 
ployée en première ligne en campagne; on put 
menagerdavautageles hommes de la landwehr, la 
plupart pères de famille. L'armée réorganisée se 
composait de 81 régiments d'infanterie, 10 ba- 
taillons de chasseurs, 48 régiments de cavalerie, 
dont 8 de la garde, 9 brigades d'artillerie, 9 batail- 
lons du génie, 9 bataillons du train. » Il y avait 
8 corps d'armée, plus le corps de la garde. 

En 1864, la guerre contre le Danemark exigea 
la mobilisation partielle de l'armée prussienne. Le 



(1) Né le 22 mars 1797. 

(2) Né la l«r avril 1814. 



f 



— 21 — 

général de Moltke (né le 26 octobre 1800) d'ori- 
gine danoise et chef d'état-major du prince Fré- 
déric-Charles, dirigea les opérations militaires. 

Le feld-maréchal Wrangel reçut le comman- 
dement en chef de l'armée alliée. Les troupes 
prussiennes se composaient de la façon suivante : 

1 er corps : prince Frédéric-Charles. 

6 e division d'infanterie : lieutenant-général 
Manxtein. 

i I e brigade d'infanterie : major-général Cam- 
tein (G0° et 35° régiments). 

1 i" brigade d'infanterie : major-général Rmder 11 
(64 e et 24 e régimentf). 

11 e régiment de uhlans. 

3 e bataillon de pionniers. 

Total : 10,000 hommes, 20 canons. 

13" division d'infanterie : lieutenant-général 
Wintr.-ingerode. 

25° brigade d'infanterie : major-général Schmid 
(53 e et 13 e régiments). 

26° brigade d'infanterie : major-général Gœben 
(5o° et 15 e régiments). 

7° bataillon de chasseurs. 

7 e régiment de dragons. 

1™ division à pied de la 7° brigade d'artillerie. 

7« bataillon de pionniers. 

Total : 11,000 hommes, 26 canons. 

lieux brigades do cavalerie : -18 escadronsj 

Deux batteries à cheval : 8 pièces \ '" 

Artillerie de réserve : 42 pièces 

Equipage de pont. 

Les Danois, malgré une résistance opiniâtre, 
durent céder sous le nombre de leurs adversaires; 
le Schleswig-Holstein fut donné h l'Autriche et à 
la Prusse. 



■ Bfelgré les succès des troupes allemandes les 
Chambres commuèrent à rejeter les crédits mil M- 
es, mais le roi poursuivit son œuvre et comn lé a 
1 organisation de son armée qui, en 1866, putiX 
êC [. a / A , U i r ! che un é PO«™ntable désastre 

L effectif des troupes de <l«= ligne avait été consi- 
dérablement augmentera dtirée.du service i 
porté a 7 ans dans l'armée active, dont 4 dans H 
reserve, et a S ans dans la landweîir ; enfin le cou 
tingen annuel fut élevé de 40,000 à 63.000 bon " 
mes. C'est ce qui permit à la Prusse d opposer à 
1 Autricbe^des forces considérables. PP 

ÉTAT NUMÉRIQUE DES FORCES PRUSSIENNES. 

i" Avant 1859 

Armée active 160,000 homme, 

Landwehr. 2">O,00Q i" h?n 

, , 410,000 

Landwehr il 3,000 2» ban 

S2S.OO0 

2* Après 1859 

Armée active.'.... 375,000 homme, 

Reserve 8,ï,000 

Landwehr -163,000 l"ban 

62S7ÔOO~ 
C'est-à-dire, un homme sur 32 habitants. 
En 1863 et 1864, l'artillerie fut augmentée. 
Toute I armée était répartie d'une façon perma- 
nent, en ne 8 corps d armée, non compris le corps 
de la garde. Chaque corps comprenait 1 divisions- 
es chels-heuxde ces corps d'armée étaient Berlin 
garde) Kœnigsberg, .-tcilin, Berlin. Magdebourg 
Posen, Breslau, Munster et Coblentz "' 



1 



cm 



— sa — 

Les forteresses occupées car la Prusse étaient, 
avant 1866 : 

Luxembourg) 

Mayence [places fédérales. 
Rastadt ) 

Sarrelouis, Coblentz (Ehrenbreislein), 
Minden, 



Deutz, Wesel, 

Magdebourg, Spandau, Custrin, 

fciwiiiemunde, Stralsund, Colberg, 

Eosel, Glatz, Schweidnitz, 

Posen, Graudenz, Thorn, 

Pillau, Kœnigsberg, 



Cologne, 

Erfurth, 

Stettin, 

Glogaii, 

Neisse, 

Dantzia. 



Comme armement, l'infanterie avait le fusil 
Dreyse ou fusil à aiguille (Zundnaclelgewehr) (1). 

L'usine Krupp, à Essen, sur la Ruhr, était déjà 
célèbre pour sa fonderie de canons. 

Des écoles militaires de sous-officiers et de cadets 
donnaient tous les ans à l'armée des cadres ins- 
truits. 

La marine enfin faisait l'objet de soins cons- 
tants de la part du roi de Prusse. Elle comprenait ; 

36 navires à vapeur, avec 241 carions, 

3 frégates à voiles 414 — L 

3 bricks a voiles 28 — 

36 chaloupes canonnières 68 — 

78 489 canons. 

4,600 matelots: 1 bataillon d'infanterie de ma- 



(1) Dreyse avait été l'apprenti de l'armurier parisien 
Paulyqui, en 1813, présentai Napoléon I" le premier 
modèle de fusil se chargeant parla culasse. Les événe- 
ments empêchèrent l'empereur de s'occuper de cette 
invention Pauly mourut de misère et Dreyse vint, en 
1814, s'établir à Berlin, où il fit accepter son fusil. 



WF 



riiie de six compagnies et trois compagnies d'ar- 
tillerie. Puis venait la réserve ou Seewehr 

La campagne de 1866, qui était devenue une 
nécessite historique, fut menée avec une rapidfté 
surprenante. Les Prussiens forment trois armées 
présentant une force de 326,000 combattants -prêts 
avant leurs ennemis, ils prennent immédiatement 
foitensive, et, grâce à une initiative énergique 
ils empêchent les Autrichiens et leurs alliés d'opé- 
rer leur concentration ; l'armée hanovrienne ca- 
pitule a Langensaka, les combats de Liebenau 
de Turnau de Podol, de Mûnohengralz; de Git- 
chin, de Nacbod, de Trautenau rejettent les Au- 
trichiens sur la place forte de Kœnigssraetz en 
avant de laquelle se livre la bataille de Saàowa 
{d juillet). Lés Prussiens sont vainqueurs Le 
traité de Prague consacre la défaite et l'abaisse- 
ment de 1 Autriche. La confédération germanique 
est détruite ; la Prusse, devenue toute puissante 
s annexe un grand nombre de territoires qui aug- 
mentent sa population de plus de l millions 
d habitants. 

L'armée prussienne pouvait être flère de ses 
succès ; elle avait triomphé de la fameuse cava- 
lerie autrichienne et de la solide infanterie austro- 
hongroise qui, particulièrement à Sadowa se fit 
remarquer, soit dans l'offensive en exécutant des 
charges à la baïonnette, soit dans la défensive en 
résistant avec calme et sang-froid, malgré les 
vides énormes que le tir du fusil prussien faisait 
dans ses rangs. Les Prussiens avaient, il est vrai 
un armement supérieur à celui de leurs adver- 
saires ; le fusil à aiguille produisait des effets ter- 
ribles aux petites distances, mais ils surent aussi 
adopter une tactique d'éparpillement et d'ordre 



"tH 



cm 



— as - 

dispersé qui leur permit d'essuyer des perles re- 
lativement, peu considérables et de faire des mou- 
vements tournants qui paralysèrent chaque fois 
les efforts des Autrichiens marchant bravement 
a l'ennemi en colonnes on en lignes régu- 
lières. 



COMPOSITION ET FORCE DES ARMEES PRUSSIENNES 
DANS LA CAMPAGNE DE 1866. 

. II e Armée, dite de Siiésie. 

La garde, les I er , V°, VI corps et une division 
de cavalerie. 
90 bataillons d'infanterie, S bataillons de chas. 

SClli'S. 

94 escadrons. 
4 bataillons de pionniers. 
3i8 pièces. 

Total : 1 1 3,000 combattants sous les ordres du 
prince royal. 

I™ Armée. 

II e , III e , IV e corps et un corps de cavalerie. 
69 bataillons d'infanterie, 3 bataillons de chas- 
seurs. 
74 escadrons. 

3 bataillons de pionniers. 
300 pièces. 

Total • 93,300 combattants sous le commande- 
ment du prince Frédéric-Charles. 

Armée de l'Elbe. 
VIII e corps, 14 e division. 
36 bataillons d'infanterie, 2 bataillons de chas- 
seurs. 




— 26 — 
4/2 bataillon de pionniers, 
26 escadrons. 
{44 pièces. ' 

Total: 46,000 combattants sous les ordres du 
gênerai Herwarth de Bittenfeld 

Corps Man.euffel, g _ fZ 2 ° Z ' 

Division lîeyer -ik k la ,„' „„ 

Total génial: 3 WLSafLi. ** ~ ^ 6 °° 

Perles des Prussiens fendant la campagne de 18G0 

Bj*! ■ .- 4,450 

Morts par maladies , 6 W 

Mortsacssuites de blessures. 16,177 

27,044 

En 1867, la guerre faillit éclater entre la 

Prusse et la France, à propos du Luxembourg x\ 

conférence de Londres conjura le damw m.h 

a vzlle de Luxembourg dut Mr6 «ŒW el 



CHAPITEE III, 
1870-1874 

poses a cet effet dans la lour Julius, e SI 

E 1 l«l° nner ^ PrUSSele «.nmandef, e è 
toutes les forces militai** de l'Allemagne du N^ 



cm 



Tout Allemand fut tenu au service militaire. Le 
ctiittrede présence des hommes sous lés drapeaux en 
temps de paix fut fixé à 1 % de la population elles 
ttats particuliers durent verser da,,s la caisse fé- 
dérale 225 thalers (843 fr. 78) par homme. 

«Le ministre delà Guerre prussien, dontl'âctivitê 
s étendait à tout, régla d'une façon uniforme, sur 
la base de la Constitution et des conventions par- 
ticulières, les rapports militaires de la Prusse avec 
tes divers Etats de la confédération, à l'exception 
mi duché de Brunswick. L'acquisition du Hanovre, 
du Schleswig-Holstcin, de la Hesse-Electorale, du 
Nassauet de Francfort, et l'incorporation des petits 
contingents confédérés dans l'armée prussienne 
avaient procuré à celle-ci un augmentation de 21 
régiments d'infanterie, 3 bataillons de chasseurs, 
17 régiments do cavalerie, 3 régiments d'artil- 
lerie de campagne, 3 abtheilung d'artillerie de 
place (4 batteries), 3 bataillons de pionniers feénie) 
et 3 bataillons du train. ' 

»On en forma les IX», X° et XI e corps prussiens, 
«ans lesquels étaient également compris les con- 
tingents autonomes des deux duchés de Mecklem- 
bourg et du duché de Brunswick (3 régiments 
(1 infanterie, 1 bataillon de chasseurs, 3 régiments 
de cavalerie et 5 batteries). L'armée de la con- 
fédération de l'Allemagne du Nord se compléta 
par l'adjonction du XII e corps composé de l'armée 
du royaume de Saxe, reconstituée sur le modèle 
prussien parle ministère de Dresde, et de la 25« di- 
vision, qui, par suite d'une convention sp'd'ale 
comprenait la totalité" du contingent du srand- 
duché de Hesse. 

«Les différentes armes furent également l'objet 
fle modifications. Ainsi, un effectif de paix plus 



cm 



^ 




considérable fut attribué aux régiments de cava- 
lerie, tous uniformément portés à 5 escadrons 
do ,t I démoulerait à l'intérieur pour former dépôt 
en cas démobilisation. L'ai tillerie fut complète- 
ment pourvue de pièces rayées, et, au moment où 
la guerre éclata, on avait commencé à appliquer 
aux fusils a aiguille des améliorations sérieuses 
que les événements forcèrent d'ailleurs à inter- 
rompre. 

» Enfin toutes les dispositions provisoires, pro- 
voquées depuis 1859 par la réorganisation de 
I armée, reçurent la sanction légale par la pro- 
mulgation de la loi militaire du 9 novembre 1867 
L organisation de la réserve, de la Iandwehr et des 
hommes du Beurlaubleniïand (hommes en con^é 
ou disponibles) fut réglementée à nouveau Le 
nombre des bataillons de Iandwehr fut en effet 
porté de 116 à 216. En même temps, l'instruction 
sur le recrutement du 26 mars 1868 vint asseoir 
e recrutement sur une base uniforme dans toute 
1 étendue de la Confédération. 

«Mettants profit les expériences faites en 
1866 le ministre de la Guerre et l'état-maior gé- 
néral avaient arrêté de concert un nouveau plan 
de mobilisation et une nouvelle composition sur le 
pied de guerre de l'armée de la Confédération.' 
Le service d'étapes, en particulier, fut l'objet 
dune reforme radicale; de nouveaux règle- 
ments complétèrent l'organisation des télégra- 
phes, des chemins de fer et du service des 
vivres. 

» Une attention spéciale fut donnée a tout ce 
qui concernait la tactique, et les travaux exéculés 
a ce sujet par 1 etat-major reçurent, en 1869 l'an- 
probaiion du roi. ' l 



cm 



— 29 — 

» La Bavière, le Wurtemberg opéraient dans 
leurs armées des; réformes identiques et s'assimi- 
laient le système prussien. » {Guerre franco-alle- 
mande, par le grand état-major prussien.) 

Nous allons résumer en quelques lignes les 
principes généraux du recrutement en Prusse, au 
moment de la guerre de 4870. 

Les forces militaires comprenaient : 

1° L'armée ; 

2° La marine ; 

3° Le landsturm (1). 

L'armée et la marine se subdivisaient en deux 
parties distinctes. 

L'armée active et la flotte de guerre, la Land- 
wehr (2) et la Seewehr (3). 

Le service militaire était obligatoire. De 20 à 23 
ans, on faisait partie de l'armée active; puis, jusqu'il 
27 ans, on appartenait à la réserve (dans la cavalerie 
et l'artillerie, les hommes faisaient 4 ans d'armée 
active et, par suite, 3 ans de réserve). Pendant les 
S années suivantes, de 27 à 32, les hommes appar- 
tenaient à la landwehr ; enfin, de 17 à 20 ans et 
de 32 à 42 ans, tous ceux qui n'étaient pas dans 
l'armée permanente formaient le landsturm. 

De cette façon, le roi de Prusse pouvait dis- 
poser, en temps de paix, de 382,568 homme.;, 
non compris les officiers généraux, les officiels 
sans troupe, les cadres de la landwehr et le? 
formations spéciales. 



(1) Traductio i : soulèvement du pays, levée eu masse. 

(2) Traduction : défense du pays. 

(3) Traduction -. défense de la mer. 



- 30 — 
vanS. f0rceS SB f ** rtiaBB « H >t de la manière sui- 

Allemagne du Nord. 304,413 hommes 

&**'! 50,068 - 

Wurtemberg Um __ 

Bade (3,963 _ 

Après l'achèvement de la mobilisation, en 1870 

quTsuit • ' heVaUX ' se Composant ainsi 









,» 


Combattants 


S 


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-*— -^^- ^, 












































n 




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ai 

1 










1 









Allemagne du 

Nord 

Bavière 

Wurtemberg . 
Bade 



ARMÉE ACTIVE. 



Totaux. 



3S6 
60 
1S 
13 



320 
40 
10 
12 



214 


U 


32 


fi 


9 


2 


9 


1 


264 


53 



TROtJPES DE GARNISON ET 

i m 



385.600 
C0.000 
13.000 
11.700 

462.700 



48.000 
8.300 
1.600 
1.800 

56.800 



Allemagne duUlSS 
Nord |B1221/: 

Bavière... * A * 



Wurtemberg , 
Bade 



181/2 
8 
AMI 

'B S 



Totaui. 



328 



DE DEPOT. 



3/4 



1413/4 



(1) i, troupes du garnison; — 



saisi 

troupes de dépôt. 



115. '200 


7. 200 


122.500 


15.200 


18.400 


00 


20.400 


1.800 


8.000 


000 


8.600 


100 


4.400 


600 






207.500 


25.800 



102, 
54 
50 



16* 
US 

24 

18 

6 

12 



I 



cm 



• Il faut ajouter à ces Iroupes 201 compagnies 

ÎV'Sl me , de P lace dennant un effectif de 
40,50 ! > combattanls. 

La marine disposait de 10,382 hommes, de 
2o navires et de 22 canonnières. 

Les forces allemandes furent mobilisées du 16 
au 23 juillet et la concentration commença le 
ii. Un forma d'abord 3 armées. 
jre Armée. 

VIT corps. Général Zastrow, 

VHP _ • Goeben. 

l ru division de cavalerie (.tiantouffel). 

Total : 55,000 h., 180 pièces. 

Général en chef ; de Stcimuetz. - De Trêves 
a Coblentz. 

II e Armée. 
Garde. 

III" Corps. Général Alvensleben II. 
U° — — Alvensleben IL 
£°. 77 - Voigls-fihetz. 
,2 divisions de cavalerie. 
Total : 143,000 hommes, 456 pièces. 

M«vin£i. B f c h f V- Prince Fl '^éric-Charles. - 
■Mayence et le Palatmat. 

III e Armée. 
V° Corps. Général Kirchbach, 
XI° — - Bose. 

\™ - _ T ann. , 

Jlf — - Hartmann j Bavarois. 

Division du Wurtemberg. Obérait* , li eute - 
nain général. ' " eml - 

Division badoise. Beyer, lieutenant-général 
i" division de cavalerie. """^eneiai. 



cm 



o 



™ 



IV)- 



u>- 



Cn- 




Total : UO.00O hommes, 480 pièces. 

Général en chef : Prince royal. — Bade. 

La réserve était formée des IX e et XII» 
corps. 

Quant aux I», II<= et VI» corps et les 2 premiè- 
res divisions de cavalerie, ils ne furent que plus 
tard affectes à une armée. 

Si nous considérons le nombre total de soldats 
que la Prusse dut mobiliser pendant toute la cam- 
pagne, nous trouvons les chiffres suivants ; 

Sont entrés en France. 

Officiers 

fonctionnaires Troups. 

Confédération du Nord... 27.862 92'> 74Î- 

S, avl f re - 3.842 430.'902 

Wurtemberg 823 29.449 

88(10 874 30,498 

33.104 4.443.234 
Sont restés Vn Allemagne. 
Confédération du Nord... 7.542 268 070 

8av, f e - 1.382 44:004 

Wurtemberg 26 4 13.060 

Bad0 161 43.604 

9.319 338.738 ~ 

Les Allemands ont éprouvé les pertes sui- 
vantes : 

Officiers. Hommes. Chevaux. 
Tués ou morts de 

leurs blessures. .. -1.874 26.397 7 325 

5 les3f5s 4-184 84.304 5.5i7 

Disparus 102 42.782 4.723 

Total 6.457 423.433 " 44.895 

■ On leur enleva 1 drapeau et G canons, 



cm 



- 33 — 

La guerre avait duré sept mois, l'armée alle- 
mande était victorieuse ; la France, vaincue cl 
mutilée, perdait l'Alsace et la Lorraine, et payait 
5 milliards îi l'Allemagne. (Traité de Francfort, 
10 mai 1871.) 

Le 18 janvier 1871, le roi de Prusse s'était 
fait proclamer à Versailles empereur d'Allema- 
gne : c'était l'anniversaire du couronnement du 
premier roi de Prusse, Frédéric I e1 ', en 170t. 

Le jour de son départ de France, l'empereur 
d'Allemagne adressa aux troupes l'ordre de l'ar- 
mée suivant : 

« Soldats de l'armée allemande ! 

» .le quitte aujourd'hui le territoire français 
sur lequel le nom allemand a acquis tant de 
nouvelle gloire, mais sur lequel tant de sang 
précieux a été versé. 

» Une paix glorieuse est maintenant assurée et 
Se retour des troupes vers la patrie est en partie 
commencé. Je vous dis adieu et vous exprime en- 
core une fois, du fond du cœur, ma reconnais- 
sance profondeet solennelle pour tous les services 
que vous avez rendus pendant cette campagne, 
par votre bravoure et votre persévérance. Vous 
1-entrez dans vos foyers, la conscience fière d'a- 
voir combattu victorieusement dans une des plus 
grandes guerres qui se soient jamais vues dans 
l'histoire du monde, d'avoir empêché l'ennemi de 
fouler le sol de notre chère patrie et d'avoir re- 
conquis à l'empire allemand de? provinces qu'il 
avait depuis longtemps perdues. Que l'armée de 
l'Allemagne, désormais unie, se souvienne tou- 
jours que, seuls, les efforts constants qu'elle fera 
pour se perfectionner la maintiendront sur le 

I.'armee allemande. 3 



cm 



o 



— 



IV)- 



u>- 



- 3i — 

faite où elle est arrivée, et nous pourrons alors 
envisager l'avenir avec confiance. 
» Nancy, le 2S mars 1871. 

» Guillaume. » 
allemaSel fran * a ™^ dernières troupes 



On- 



1 



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?Zl v ,^ oon ' 1 U1 ' P ar leur ^ergie, leur* ta- 
™ ltas et leur génie, ont lu 'o gâni or 
d une façon merveilleuse l'armée d'Allemagne et 
Réparer ainsi les succès inouïs que C fo UDC , 
allemandes ont successivement remportés ônU-e 
pm et continué leur œuvre d'organisat on P 
filant d e i expérience de la guer,e°de 1871 ils in 

nés «formes reconnues utiles et nécessaires il « 
Snfflî Bm , d6 ! a transf °™ation des Sise 
allemandes de la réparation et de l'augmen ation 

t n «fs delarmée ' etenfin del'accSmS 
aux années 5?HK!m "M P ermis d ' ëte " d '« 

&K6 s-en^aït ts f t';rr 

^ Fur toutes et d'une manière défini^ ftj 
»uicdune discussion générale très orageuse et 
maigre les critiques les «lus vives VamS , 



u> 



cm 



- 38 — 

une période de sept ans, du 1 er janvier 1875 au 
31 décembre 1881. 

La constitution du nouvel empire avait posé les 
principes fondamentaux de la loi militaire ; des 
dispositions législatives spéciales réglèrent, en 1 872 
et 1873 le Code pénal et les principales questions 
relatives au logement des troupes en temps de 
paix, aux pensions et secours accordés aux 
militaires et marins, aux servitudes militaires et 
aux prestations de guerre, à la conscription des 
chevaux, etc. 

Une loi du 2 juillet 1873 consacra 166,846,810 
thalers au rétablissement de l'armée allemande. 

Le trésor de la Guerre (1) fut reconstitué à 
l'aide de 150,000,000 fr.,dont i/o en pièces d'or 
de 20 marcs (le marc vaut 1 fr. 28), et 1/8 en 
pièces d'or de 10 marcs. 

700 millions furent affectés au paiement des 
pensions distribuées à des militaires ayant pris 
part à la dernière guerre : ce fut le 'fonds des 
invalides. 

Les fusils Chassepot pris dans la guerre de 1 870 



1,1) « De l'utilité d'un trésor tle guerre, je n'ai point, 
il me semble , à parler ici : les événements de la der- 
nière guerre ayant, selon moi, parlé eux-mêmes à cet 
égard plus haut, plus éloquemment et d'une manière 
plus eonvaincanle que personne dans cette assemblée 
ne pourrait le faire. Je veux seulement faire ressortir 
ce tait que, si nous n'avions pas eu un trésor d'Etat, 
nous n'eussions positivement pas été en situation de 
gagner les quelques jours qui suffisaient pour couvrir 
la rive gauche du Rhin, contre l'invasion française » 

(Discours du prince de Bismark au Parlement, le 4 
novembre 187-1.) 



™ 




— 36 — 

furent transformés (à raison de 37 fr. 75 r ,ar 
arme). > r 

68 millions de francs furent accordés pour les 
travaux les plus urgents à faire dans les fe! 
teresses- plusieurs places furent déclassées ce 
turent : Grauclenz, Colberg, Stralsund, Stettin 
Kosel , V.tlemberg, Erfurth, Minclen, Schelesl dS ' 
Plialsbourg, Lûtzelstein. «w»ni, 

Le total des sommes reçues à titre d'indemnité 
par l'Allemagne s'élève à 4,807,096,408 marcs 
8o pfennings. ' """ws 

«SmBÏ dépensé * ' a fin de ,,année fc^taiie 

m. 90 pf. pour le fonds des invalides, 
pour la transformation des 
forteresses, 
m. 6-1 pf. pour les chemins de fer 

, a „ 'l'Alsaee-Loraine. 
m- «2 pf. pour l'achèvement des for- 
teresses d'Alsace-Loraine. 
pour le trésor de Guerre, 
pour récompense de services 

distingues, 
pour secours aux Allemands 

expulses de France, 
pour la consiruction du pa- 
lais du lîeichstag. 

Plus, des sommes assez considérables pour le 
rachat des bons du Trésor, émis en vue ïa dé- 
veloppement de la marine de guerre, les indem- 
nités aux chemins de fer particuliers et d'Etat 
dont les wagons ont été réquisitionnés pendant là 
guerre du 20 juillet 1870 au 1* mai f 87 i " * 
tes médailles commémoratives de la guerre nour 
les pensions des invalides, etc. ' P 



560,676,986 
216,000,000 

171,617,693 

129,907 ,614 

129,000,000 
12,000,000 

6,000,000 

2 {,000,000 



- 37 — 

M. de Bismarek présenta au Reichslag, le 8 
février 1874, le projet qui est devenu la loi du 2 
mai et qui fut soutenu par M. de Moltke et le 
général De Kameke, successeur du ministre de la 
Guerre DeRoon (1). 

Le projet fut adopté par 214 voix contre 123. 

La loi du 12 février 1875 fixa les obligations 
de service des hommes assujettis au Landsturm. 



CHAPITRE IV. 
1874-1882 

ORGANISATION DE l' ARMÉE ALLEMANDE EN 1874 

L'armée comprend : 

1° L'armée permanente dans laquelle on lait 
trois ans de service actif et quatre ans de réserve ; 

2° La Landwehr, a laquelle on appartient pen- 
dant cinq ans ; 

3° l e Landsturm, qui comprend les jeunes gens 
de 17 à 20 ans et les libérables de 32 à 42 ans. 

La durée du service est donc, en temps de 
paix, de 12 ans et elle peut, en cas de guerre, être 
portée a 25 ans. 

L'incorporation a lieu dans l'année où les jeu- 



(1) Le général De Roon reçut en 1871 le titre (la 
comte, puis une dotation votée par le Parlement. Feld- 
maréchal le I" janvier 1873, président du Conseil (les 
minisires le 28 du mémo mois, membre de la Chambre 
des seigneurs, il se retira le il novembre pour cause 
de santé. Il est mort à Berlin le 23 février 18/9 II avait 
été chargé de l'éducation militaire du prince Frédéric- 
Charles. 



- 38 — 
nés gens ont atteint 20 ans, généralement au 
commencement de novembre. Mais, ceux qui sont 
d'une constitution faible ne sont incorporés qu'à 
21 ou 22 ans ; ils doivent trois ans de service du 
jour de leur incorporation. 
^ L'effectif de paix (Friedens pràsmzstârke) s'élève 
a 401,659 hommes, dont 52,969 sous-officiers. 
(Voir page 82.) 

Les officiers (17,000), les volontaires d'un an 
(de 4 a 5,000) ; la gendarmerie et 3,644 em- 
ployés ne sont pas compris dans cet effectif 

Les effectifs de paix sont fixés d'une manière 
invariable pour chaque unité, de sorte que cha- 
que homme libéré est immédiatement remplacé 
par un autre homme du recrutement ; de cette 
façon, les effectifs réglementaires sont toujours au 
complet. 

RECRUTEMENT. 

Le recrutement est régional, c'est-à-dire que le 
territoire de l'empire est divisé en régions de 
corps d'armée, occupées chacune d'une manière 
permanente par un corps d'armée qui y puise en 
temps de paix comme lors d'une mobilisation 
tous se effectifs. ' 

Le territoire de chaque région est partagé en 
17 districts de bataillon de landwehr, à la tête 
desquels se trouve un officier supérieur chargé de 
tout ce qui concerne le recrutement et l'adminis- 
tration Quatre districts forment ta circonscription 
de recrutement d'une brigade. Chaque district est 
fractionné en districts de compagnie où réside un 
sergent-major de district. Ces districts, groupés 
par deux, forment huit circonscriptions de recru- 
tement de landwehr et d'un régiment d'infan- 



cm 



— 39 — ■ 

5i e Ji g f • F y „ a ' enoutre . un district deba- 
)MtP iff landwehr de réserve, destiné a com- 
n \t J r ? ssou .™ es des districts du corps d'ar- 
mée les moins riches. 

Hi^HM^Tl '- es hussart, s se recrutent dans les 
aibtncts de la brigade d'infanterie. 

O^LT^S*™' - Ies uMans > les fusiliers, les 
**' «i.ItoiUerie, les pionniers, le train, les 
S 5 , ni ? trat,fs se re °™'ent sur tous les dis- 
mets de la circonscription du corps d'armée. 

l' ^ a? a ™e s e recrute sur tous les districts de 
1 empire (1). 

Les opérations du recrutement sont faites par : 

«ni ^mmission de recrutement dedistrict, qui 
comprend : ' H 

Le commandant du bataillon de landwehr, un 
omciei; d infanterie, deux médecins, le landralh 
^conseiller provincial) et quelques notables 

Cette commission se transporte dans tous les 
lieux de convocations des jeunes gens et, soldant 
ues listes de recensement qui portent les noms 
de tous les individus âgés de 17 à 42 ans, nés ou 
domicilies dans la commune , elle s'occupe de 
1 aptitude phys:que, de la position judiciaire, des 
cas d exemption, du tirage au sort et de l'établis- 
sement des listes de présentation Ces listes font 
ressortir le nombre d'hommes à incorporer, ceux 
a placer dans la réserve de recrutement, ceux 
enfin qui sont incapables de servir- 



(1) En réalité, la garde se recrute sur le territoire 

Ù"T e P'' emiei ' s corps d'armée, qui constituent la 

W^lf ?K ment ? lte ' et dans Ja Province d'Alsace- 
"oiidine (lb corps). 



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g«uv e ,, M ment -Fllf' ' a ' Un . co '«eilicr du 

. mandant du disWrt hA^ifr î'°' e au com - 
son distric , destination des recrues de 

corps de troupe ^ ^ H divc,s 

^ïâ'^ftasr" Ia . fo T du coni - 

elde's voi; (aires iZp," n0mb / e de , s «Ww*!» 
mettent de S Sg*™ f ° 1S dddui,s ' » e * 

de cavalerie en reco.t i?n i' qU . C I '° siment 
SS^I3|tltSKar! 
batainon^Snïr^iirrï^'! 15 



W^lf^^^.^kjtow, otl , eur 
mine ,l n ,2„ :„If ^ a , M ' .Obtenant les devoirs de 

son état sjgnalé* 



^^WrΐrWoS: 



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i I 

Les ouvriers de profession {CEkonotnie-hanawer. 
lier], destinés à recruter les compagnies horsran" 
sont incorporés dans tous les corps ; leur nombre 
est au moms égal au tiers du chiffre réglementaire 
du nombre d ouvriers qu'ils doivent posséder 

Le commandant de régiment doit avoir toujours 
sur les contrôles le nombre d'hommes exi°é \ 
cet effet, il envoie, en temps opportun, à Pétat- 
maior de son corps d'armée, un état sur lequel il 
demande le nombre de recrues qui lui est néces- 
saire. C'est lui qui renvoie les hommes incapables 
de servir, en réclame, de nouveau pour les rem- 
placer, ou admet en échange des engagés volon- 
taires. 

Les soldats ne font pa? tous 3 ans de service 
aet». Ils peuvent, si leur instruction militaire est 
suffisante, être renvoyés au bout de % ans m les 
infirmiers ne restent sous les drapeaux que 18 
mois. les instituteurs 6 semaines. Tous ces hommes 
se trouvent alors en congé à là disposition de leur 
corps (BeuHaubtenstand), et peuvent être rappe- 
lés à tout moment pour combler les vides qui 
se produisent dansles effectifs api es le i*ïévrfer 
Dans la cavalerie et l'artillerie, les hommes qui 
font 4 ans de service actif ne font ensuite que 3 
ans dans la réserve. 

Les hommes de la réserve sont soumis îi doux 
revues de contrôle par an et à 2 périodes d'exer- 
cices de 8 semâmes au plus chaque. 



(i) Environ 10 par compagnie partmnUinsi eu vertu 
de ce qn on appelle le congé du M.TêsTîftsriiorations 
annuelles d'hommes provenant A cintins'ent^nt. supé- 
rieures au chiffre nécessaire pour maintCTii""Jes\ffec ifs 
budget*™». Voilà pourvoi cfM^conW^ 






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— « — 

Les hommes de la landwehr sont soumis à une 
revue de contrôle par an et pendant leurs cinn 
ans a 2 périodes d'exercices de 14 jours au nlus 
chacune. v 

En Allemagne, les hommes valides seuls tirent 
au sort Tous les autres indistinclement sont sou- 
mis à la loi militaire. Les exemptions de service 
ne sont toujours que temporaires ; les hommes 
impropres au service armé sont utilisés dans les 
diûerents services ou ajournés; l'ajournement ou 
1 exemption du service actif pour cause d'intérêt* 
pnyesnesont accordés qu'en temps de paix et sous 
certaines conditions. 

Ceux qui, lors du tirage au sort, ne sont nas 
compris, grâce k leur numéro de tirage, dans le 
contingent appelé restent pendant 3 ans à la 
disposition et constituent le recrutement comnlé- 
meutaire (Mchersatz), puis ils font partie de la 
reserve de recrutement (Ersats-reserve), qui com- 
prend les ajournés provisoirement, les dispensés 
pour faiblesse de constitution ou pour cause d'in 
térêts privés, environ 132,000 hommes par an 

Cette réserve de recrutement est chaque année 
partagée en deux classes. 

La première, comprenant les hommes bons 
pour le service, sert à compléter les formations de 

d?P ° «o « e n fï niSOn ' lOTS du,,e mobilisation, en- 
viron 80,000 hommes. La deuxième n'est appelée 
ou en temps de guerre. Lorsque les hommes de la 
*'• classe ont atteint 27 ans révolus, ils passent 
dans la 2° jusqu'à 31 ans accomplis, époque à 
laquelle ils passent dans le Landsturm 

Cette réserve de recrutement est d'un secoure 
considérable dans lecas démobilisation, elle rendit 
de grands services en 1870. 



I 



Le Beurlaubtcnstand (1) ou position de congé 
[Urlaub, congé) comprend d'abord les hommes 
"•envoyés avant l'expiration du temps de service 
tes hommes de la C°clase de la réserve de 
recrutement, les recrues laissées provisoirement 
flans leurs foyers, les hommes liés au service actif 
et renvoyés pour une des causes d'ajournement ou 
«exemption, etc. En casde besoin (2), tous ces hom- 
mes peuvent être rappelés aussitôt dansleurs corps 
et par ordre de classes d'âge, en commençant par la 
Plus jeune. 

La taille minima exigée est de i m 70 pour la 
garde, 1 m 57 pour l'infanterie, I m 67 pour la cava- 
lerie de ligne, l m 62 pour la cavalerie légère et 
< m 6S pour l'artillerie. 

L'effectif moyen de chaque classe est de 430,000 
nommes environ; mais, par suite de l'émigration 
considérable qui a Hou chaque année, ce nom- 
bre se réduit à 390,000 jeunes gens, dont 90,000 
sont rejetés pour défaut de conformation, etc. Il 
reste alors 300,000 jeunes gens, dont 140,000 
environ sont incorporés de suite (les premiers 
numéros) et «60,000 forment les deux classes de 
la réserve de recrutement. 

Si nous considérons les ressources totales don- 



(i) En 4882, le total des hommes de réserve et de 
landwehr convoqués pour les exercices du Bemlaubtens- 
iand est de 406,329. 

(2) Le Codepénal punit d'une amende de HO à 1,000 
Miniers ou d un emprisonnement d'un mois à un an 
quiconque aura cherché à se soustraire au service. 
Malgré ces peines, te nombre des condamnations pro- 
noncées est très grand et va toujours en augmentant, 



— ii — 

liées par le recrutement, nous trouvons en chiffres 
ronds : 

Armée active (3 classes) 400 000 

Réserve de 'recrutement (-1™ et 2" cl.) 700^030 

Réserve de l'armée active (4 classes). §00000 

f-andwehr 600,000 

.Landslurm 1,000,000 

3,200,000 

ENGAGEMENTS VOLONTAIRES. 

Il peut être contracté des engagements volon- 
taires de trois ans dès l'âge de 17 ans. Les engagés 
volontaires de la cavalerie doivent servir pendant 
quatre ans. Tout engagé volontaire a le droit 
de choisir son arme et son corps de troupe. Dans 
1 infanterie, on ne reçoit que 40 engagés au plu» 
par bataillon ; iln'y a pas de limite pour les autres 
armes. 

ENGAGEMENTS VOLONTAIRES D'UNAN. 

Les jeunes gens qui doivent contracter un 
engagement volontaire d'un an peuvent se pré- 
senter de 17 à 20 ans. Ils subissent un examen 
d'aptitude devant une commission spéciale com- 
posée de S officierssupérieurs, "2 membres de l'ad- 
ministration civile et de professeurs (1). Une fois 
admis, ils peuvent retarder jusqu'à -23 ans la 
date de leur incorporation ; lis ont le droit de 
servir, selon leur profession, comme soldat, méca- 
nicien, médecin, etc. Après six mois d'instruc- 
tion spéciale, ils peuvent être nommés Gefreiie 



(•1) Les commissions de recrutement ont la faculté de 
retarder cet engagement jusqu'à leur 28° année, s'il y a 
pour cela des motifs sérieux et valables. 



cm 



2 3 4 5 



[premier grade militaire) remplir alors les fonc- 

officier ^ U ( s - 0tfi t r et - ^P''''» 1 '' 8 1^ devoir 
« o fficier. Enfin, a la suite d'un examen final. il« 

ilsèrvë ' eCeVOlrlmbl ' evel deca P aci 'é d'officier de 

Il L eurno . rabrevar!eanmie,,emenf entrei et5,000 
i'unTil av0ir P lus de * engagés volontaires 
«un a[1 par compagnie ou escadron, excepté si 
'a troupe dans laquelle ils servent est 'en garnison 
gn la Ville ou ils étudient. L'Etal les arme et le" 

s l tabulent, se logent et se nourrissent à leurs frais • 

'£ cavaliers elles artilleurs doivent amener leurs 

Mievauxa moins de payer une indemnité de 

s/L • Ty e " nant laquelle ils sont autorisés h 

L Z f C,?Val ^ del ' Etat - En ^ de guerre, 

Pa i-ri, ^, aireS . dmi . an - a y ant aHeillt *'Hfi « 
Partir duquel on est assujetti au service doiventse 

■esenteraussilôtsousles drapeaux. Ils ont comme, 

'£' dl ? Inctlf un 1,serp: blanc et noir autour de 
1 «paillette. 

RENGAGEMENTS. 

Les hommes qui ont. terminé leur temps d'ae- 

>vité peuvent rengager pour t. 2 ou 3 ans, avec 

autorisation du cnef de corps. Exceptionneile- 

g'-'f rengagement peut être renouvelable 

nV^ U , 9 an * et même au delà - Les s o'dsts qui 
nema ndent a rengager dans l'infanterie doivent 
« te dans les conditions pour être nommés Gcfroila 
«'plus tard sous-officiers. Dans la cavalerie, 
^pendant, on admet des rengagements d'un an 
*ws conditions. Le rengagé porte le nom de Kapi- 



— 46 — 

DU SERMENT. 

Tout soldat, en arrivant au régiment, doit prê- 
ter serment devant le chef du corps et un officier 
subalterne (1). 

DES CADRES nlî L'ARMÉE. 

L'empereur d'Allemagne est le chef suprême 
de l'armée qui a pour devise: Fur Golt, Kônig 
und Vaterland (pour Dieu, le Roi et la Paine;. 
Les souverains fédéraux nomment les ofliciers de 
leur contingent, mais ces nominations sont sou- 
mises h l'approbation de l'empereur. '■ 

Le ministère de la Guerre, à la tète duquel se 
trouve le général Bronsarl von Sehcllendorf qui a 
remplacé en 1883 le général de Kameke, com- 
prend deux départements : 1° le département 
général, qui se subdivise en 5 divisions , %° le 
département économique, qui comprend 4 divisions 
et qui est chargé de l'administration de l'armép. 

Le cabinet, militaire s'occupe des affaires con- 



M) Formule du serment : Je fais devant Dieu qui 
sait et qui peut lout, le serment solennel de servir avec 
honneur et fidélité Sa Majesté le roi de Prusse FréW<- 
ri(i Guillaume L" r , mon gracieux souverain, d.ms toutes 
les circonstances et dans tous les lieux, sur terre et sur 
'mer, en temps de paix et en temps de guerre, do veiller 
attentivement à toul ce qui peut lui convenu- et II 
être profitable, d'éviter au contraire tout ce qui pourrait 
lui porter tort ou préjudice; de, me conformer aux règle- 
ments militaires que l'on vient de lire en ma présence, 
ainsi qu'aux ordres et prescriptions qui me seront don- 
nés comme il convient à un soldat loyal, vaillant et. 
esclave du devoir et do l'honneur. Si je fais ainsi, que 
Dieu me vienne en aide, par Jésus-Christ, dans l'éternité. 



- 17 — 

cernant le commandement les troupes de la Con- 
fédération. 

Le grand état-major se compose d'officiers 
u etat-major et d'officiers appartenant aux diffé- 
rentes armes et détachés temporairement; ils 
font alors partie du cadre latéral [Neben-état); 
il comprend 7 divisions : les trois premières 
étudient chacune un théâtre de la guerre, la 
quatrième s'occupe des chemins de fer , la cin- 
quième a dans ses attributions l'histoire militaire; 
la sixième étudie la géographie et la statistique, 
et la septième la topographie et la géodésie. Le 
chef de l'état-major général est le feld-maréchal 
comte de Moltke fl). Outre les officiers des diffé- 
rentes armes qui sont employés au grand état- 
niajor, M. de Moltke a eu recours souvent aux 
lumières des savants et des ingénieurs civils (2). 
Les officiers en mission ou attachés militaires sont 
dits agrégés {aggregirt). La bibliothèque du grand 
état-major, créée dès 1816, comptait en 1857 plus 
de 11 ,000 volumes. Elle s'est accrue depuis d'une 
partie de la bibliothèque de l'état-major géné- 
ral de la Hesse, et, en 1872, de celle de l'école 
d application de Metz, composée de 5,000 ouvrages 
«n 18,700 volumes. En 1878, la bibliothèque comp- 
tait 16,120 ouvrages et 51,000 volumes. 



(-1) Depuis 60 ans, il n'y a eu que 4 chefs de l'état- 
major de l'armée: les généraux de Miiffling, de -1821 
! < 1829; de Krausoneck, de 1829 à 18 18: de Revher 
de 1848 a 18S7, et le comte de Moltke. 

(2) C'est ainsi que l'impression des cartes a été 
confiée à un architecte, et que plusieurs historiens, tels 
'lue MM. Mommsen et Gneist.ont collaboré à la rela- 
tion de la guerre franco-allemande. 



— 48 — 

Locorps d'élat-rmjor comprend environ 130 offi- 
ciers du grade de capitaine à. celui de colonel ; ces 
officiers doivent sortir de l'Académie de guerre 
de Berlin. 

Les services administratifs comprennent : l'inten- 
dance, les médecins militaires et l'auditoriat, 
chargé de rendre la justice militaire. 

ÉCOLES MILITAMES. 

V Académie de guerre [Kriegs- Académie), établie 
ît Berlin, est une école d'enseignement militaire 
supérieur, qui correspond à notre Ecole supérieure 
de la guerre; elle est dirigée par un lieutenant- 
général assisté d'une commission d'éludej. Sont 
admis à y entrer après concours, les lieutenants 
et capitaines qui ont 3 ans de service comme olïi- 
ciers. Le cours le plus important est celui d'his- 
toire militaire, qui se continue pendant les trois 
années ; la fortification, la balistique, la géogra- 
phie, les mathématiques, le tir, l'administration, 
le français, le russe, font l'objet d'études sérieuses 
el approfondies. La durée dos cours est annuel- 
lement de 9 mois; 30 jours sont ensuite consacrés 
h des exercices pratiques ou à des voyages ; les 
deux autres mois sont employés à suivre les 
grandes manœuvres en Allemagne. 

L'école d'artillerïe et de génie e=t une école 
d'application pour les seconds lieutenants de l'ar- 
tillerie et du génie, qui y passent deux ans, et 
aussi pour les officiers d'infanterie et de cavalerie, 
qui désirent entrer dans cette école pour sortir 
ensuite dans les armes spéciales. 

L'école d'équitalion établie à. Hanovre est des- 
tinée à former des cavaliers agiles et des instruc- 
teurs : chaque régiment de cavalerie y envoie 



- 49 - 
annuellement un officier, un sous-officier et deux 
soldats; chaque régiment d'artillerie y envoie 
un officier tous les deux ans ; chaque année, le 
directeur de l'école propose %i officiers pour 
rester un an de plus. 

L'école de tir (I) de Spandau comprend deux 
sections : la première y reste à poste fixe, pour 
étudier et expérimenter les nouvelles inventions 
relatives au tir ; la deuxième se compose d'offi- 
ciers et de soldats détachés des régiments, pen- 
dant six mois, etdestinés à devenir des instructeurs 
de tir. 

Un ordre du 6 janvier 1882 a fixé ainsi les 
cours : le cours d'information, pour les chefs de 
corps et les officiers supérieurs d'infanterie, du- 
rera 10 jours; les deux séries de cours d'instruc- 
tion, "pour les premiers et les seconds lieutenants 
et pour la troupe, devront durer trois mois et demi. 
L'école de tir de l'artillerie est à ïegel, près 
Spandau: les cours comprennent annuellement 
«euxsériespourlesquelles chaque régiment désigne 
in officier et un sous-officier. 

L'école de gymnastique, à Berlin, comprend 
deux séries de cours destinés : les uns aux offi- 
ciers d'infanterie et de cavalerie détachés de leurs 
régiments, les autres aux sous-officiers. 

L'institut médical et chirurgical, où les élèves 
reçoivent un enseignement gratuit pendant quatre 
ans, sous la condition de se consacrer par la suite 
au service de l'armée. 

L'école vétérinaire de Berlin a les mêmes rè- 
glements. 



(1) L'école de tir bavaroise est installée à Lechfeld. 
L'armée allemande. t 






- «0 — 

La bataillon d'instruction, \ Polsdam, est 

composé d'officiers, de sous-officiers et de soldats 
provenant de tous les régiments ; il manœuvre 
au printemps et est destiné il conserver une uni- 
formité absolue dans tout ce qui est lelatif au 
service de l'infanterie. En cas de guerre, ce ba- 
taillon sert, concurremment avec l'école d'équi- 
tation, à former la garde d'état-major, au grand 
quartier général de l'empereur d'Allemagne. 

On appelle avantagmrs les jeunes gens âgés 
de moins de 23 ans qui entrent au service aveo 
l'intention de devenir officiers ; au bout de sis 
mois de service, ils subissent à Berlin, devant une 
commission militaire, les examens d'enseigne 
porto-épée (Fahnr/rli). 

Les cadets sont les'élèves des écoles militaires 
instituées en vue d'assurer le recrutement des 
officiers. Il y en a 9, dont 7 en Prusse, savoir • 
Polsdam, Kulm, Wahlstadt, Bensberg, Ploen, 
Oranienstein, Lichterfeld, Dresde et Munich. 

Les six premiers reçoivent des élèves de 10 a 15 
ans, qui vont ensuite terminer leurs éludes à l'école 
supérieure de Lichterfeld, T)resde,et Munich où 
les élèves des gymnases peuvent entrer à la s'nite 
d'un concours (I). Après deux ans d'études, les 
élevés concourent pour le grade de porce-épée 
Les 30 premiers font une troisième année d'études 
et subissent ensuite l'examen d'officiers- les 
sekçta sont admis dans le corps d'officiers sans 
subir le vote des officiers du régiment. Ceux de la 



(j) Les. cadets portent le munie uniforme que les 
soldats et le même signe distinctif que les volontaires 
d un an. 



— SI - 

filasse première supérieure servent, h leur sortie 
'li' l'école, six mois comme porte-épée, puis ils su- 
bissent le vote des officiers. Les autres doivent, 
après avoir servi au moins cinq mois comme 
porte-épées, passer par une des 9 écoles de guerre 
(Kriegschulen), établies à Potsdam (100 élèves), 
E.furth (53) (transférée à Glogau en 1S85),Neiss'e 
(107), Engers (100), Cassel (S0), Hanovre (93), 
Anklam (96), Metz (120), Munich. Ils y restent 
10 mois, puis ils subissent, à Berlin, leur 
examen d'aptitude au grade de sous-lieutenant 
(se«wtf<?-]ienienant) et ensuite ils sont soumis au 
vote des officiers du régiment, qui statuent sur 
l'honorabilité, le Laractère, la position sociale du 
candidat. 
Les sous-officiers forment cinq classes : 

I "Lessous-officiers proprement dit (Unter-offizier) 
qui ont des fonctions analogues a celles de nos 
caporaux ; on les appelle Ooerjàger dans les chas- 
seurs à pied. 

2° Les sergents (Ser géant); ce sont les plus 
anciens sous-officiers. 

3° Les vice-feld-webel, aspirants sergents-ma- 
jors (créés en 1873). 

4° Les Feld-webel, sergents-majors; ou les 
U'aclimeisler, maréchaux des logis chefs. 

5° Les Fàhnriche. 

En 1877, on a créé le grade de feld-webel lieu- 
tenant, situation intermédiaire entre le sergent- 
major et l'officier, pour compléter les cadres de la 
réserve et du landsturm ; on nomme à ce grade 
les sous-officiers sorlis de la landwehr. 

II y a encore les fourriers, les capitaines d'ar- 
mes eUjuartiers-maitreSi chargés de l'habillement, 
°l enfin les Zahlmeister ou payeurs. 



— 52 — 

On peut encore classer les sous-officiers en deux 
catégories (i). 

i° Ceux qui ont le droit de porter la dragonne 
d'officier, ce sont : 

a) Les chefs artificiers, les sergents-majors, les 
maréchaux des logis chefs, les vice-sergent?- 
majors et vice-maréchaux des logis chefs, les 
sergents détachés comme administrateurs aux 
écoles de cadets. 

b) Les enseignes porte-épée. 

c) Les gardes des fortifications, les sergents- 
majors du personnel technique. 

à) Les chasseurs à cheval de campagne. 

e) Les vétérinaires. 

f) Les musiciens-majors, clairons-majors et 
trompettes-majors. 

g) Les gendarmes qui, avant leur entrée dans la 
gendarmerie, avaient déjale droit déporter la dra- 
gonne d'officier. 

2° Ceuxqui n'ont pas droit de porter la dragonne 
d'officier, ce sont : 
à) Les artificiers. 

b) Les sergents. 

c) Les sous-officiers, 
ri) Les gendarmes. 

(?) Les tambours, trompettes, musiciens, clairons 
d'infanterie, le timbalier du régiment des gardes 
du corps. 

f) Les sergents du personnel technique. 

g) Les aides-vétérinaires et les maréchaux- 
ferrants. 

'h) Les chefs boulangers militaires. 



(A) Revue militaire de l 'Etranger . 



— 53 - 

i) Les aides de lazaret majors et les aides de 
lazaret. 

j) Les .élèves militaires de l'Ecole de médecine 
vétérinaire militaire qui ont été sous-officiers dans 
l'armée. 

Sont classés comme simples soldats : 

Les appointés chefs de l'artillerie, les appointés 
boulangers militaires, les sous-aides de lazaret, 
les simples soldats, les fusiliers et appointés des 
écoles de sous-officiers, les infirmiers, les ouvriers 
militaires, etc. 

Les sous-officiers proviennent : 

1° Des 9 écoles de sous-officiers (Potsdam, Ju- 
"ers, Biberich, Weissenfels, Etlingen M), Ma- 
nenberg, Annaburg(°2),Marienwerder). Les élèves, 
au nombre de 500 par école, sont reçûtes parmi 
le engagés volontaires de moins de 20 ans. Les 
cours sont de 3 ans. A leur sortie, ils sont nom- 
més sous-officiers au fur et a mesure des vacan- 
ces et d'après leur ordre de mérite; en attendant, 
1 s sont simples soldats ou Gefreite. De plus, ils 
doivent encore six ans de service à l'Etat (3). 
, On a créé, en 1877, à Weilbourg (Nassau), une 
ccole préparatoire aux écoles de sous-officiers. 



(1) Depuis le de' avril 1882, l'Ecole des sous-of- 
Hciers d'Etlingen (Bade) compte quatre compagnies 
'"i lieu de deux, et celle de Juliers deux au lieu de 
quatre. 

(2; L'Ecole d'Annaburg est réservée aux fils de sol- 
dats et de sous-officiers. 

(3) Les demandes sont si nombreuses que l'on a dû, 
e " 1879, refuser les deux tiers des postulants. Il est 
gestion d'établir une 6» école à Neuf-Brisach et une 
«n Bavière, à Fursleufeldbruek, près Munich. 



- 54 - 

Elle renferme 250 élèves de 15 à 16 ans. Les 
cours durent 2 ou 3 ans ; 

i' Les anciens soldats rengagés après leurs 3 
ans de service, qui ont suivi les cours dés écoles 
régimentaires organisées au siège de l'élat-major 
des différents corps de troupe, et qui portent le 
nom de Eapitulanten-schulen. 

Les sous-officiers qui quittent le service actif 
passent, avec leur grade, dans la réserve ou la 
landwehr. 

DE L'AVANCEMENT. 

Les nominations de caporaux et de sergents 
sont faites parles chefs de corps, sur la proposi- 
tion des commandants de corn pagnie. 

En principe, l'avancement des officiers n'a lieu 
qu'à l'ancienneté: il se fait par régiment jusqu'au 
grade de capitaine inclus. A partir de ce grade, 
les nominations se font sur toute l'arme, y compris 
la garde. Lorsqu'un officier plus jeune est nommé 
ayant celui qui le précède par ancienneté, ce der- 
nier quitte aussitôt le service, car c'est une preuve 
pour lui qu'il est incapable de remplir les fonc- 
tions du grade supérieur. Il n'y ad'excepiion que 
nour les officiers sortant de l'Académie de guerre : 
jls peuvent être nommés au choix ; leur avance- 
ment est, par suite, très rapide. 

La hiérarchie des officiers allemands est la 
suivante (4) : 

Feld-maréchal ; général (corps d'armée) ; lieu- 



(4) Le grade de quartier-maître général a été créé 
récemment, il correspond à l'adjoint du chef d'état-ma- 
jor. Depuis le 27 décembre 1881, le Général De \Val- 
dersée est titulaire de ce grade . 



- 55 - 

tenant- général (divisionnaire) ; général-maior 
brigadier) ; Oberst (colonel) ; Oberst-lieutea&nt 
(lieutenant-colonel) ; major : Hauptmann et 
inilmeister (capitaine); premier lieutenant: Se- 
cowcfe-lieutenant (sous-lieutenant). 

Les officiers dits à la disposition du comman- 
dant en chef sont d'anciens officiers qui, après 
avoir quitté le service, s'engagent a revenir dans 
t armée en cas de guerre. A ce titre, ils ont le 
droit de porter leur ancien uniforme. 

ADMINISTRATION M1L1TAIBE. 

L'intendance a sa hiérarchie particulière sans 
aucune assimilation aux grades de la hiérarchie 
militaire. 

Il y a deux catégories d'employés et fonction- 
naires de 1 intendance: les fonctionnaires supé- 
rieurs qui correspondent a l'intendance française 
elles employés inférieurs qui correspondent" aux 
olliciers d administration. 

Les premiers se recrutent par voie d'examen 
surtout parmi les fonctionnaires civils, et aussi 
parmi les officiers do l'armée, ayant au moins six 
ans de service. Les autres sont formés par des 
candidats civils et principalement par les sous- 
officiers comptables de l'armée, ou d'autres sous- 
otiiciers, et même des officiers ayant douze ans 
de service qu: satisfont aux examens, Les em- 
ployés inférieurs peuvent, par promotion, deve- 
nir fonctionnaires supérieurs. 

En temps de paix, il y a dans chaque corps 
U armée : l 

1 ° Une intendance de corps entièrement su- 
bordonnée au commandement et rattachée aux 
bureaux de l'état-major général du corps d'ar- 



— 56 — 

niée; mais les intendants du corps correspondent 
directement avec le ministère pour toutes les af- 
faires sérieuses ; 

2° Une intendance de division est subordon- 
née au général de division. 

Quant à ce qui concerne les corps de troupe, 
l'intendance allemande a des attributions analo- 
gues à celles de l'intendance française. 

Pour le service de santé, le corps médical a 
entièrement la direction de son service, l'inten- 
dance n'a qu'une simple surveillance a exercer 
sur le fonctionnement administratif. 

SERVICE 
DE L'HABILLEMENT ET DE L'EQUIPEMENT. 

Il y a dans chaque corps : 

1° Les magasins de compagnie, escadron ou 
batterie ; 

2° Les magasins de bataillon ou A'Abtheilung ; 

3° Les magasins de régiment. 

Les premiers renferment la tenue de guerre 
(Kriegs-gamitur) composée d'effets entièrement 
neufs, la tenue de parade portée dans des cir- 
constances solennelles et assez rares, la tenue du 
dimanche et des parades ordinaires, la tenue de 
service, la tenue de corvée. 

Le capitaine est l'administrateur de l'habille- 
ment de sa compagnie; les magasins de batail- 
lon contiennent les effets nécessaires à l'habille- 
ment des hommes appelés pour compléter l'effec- 
tif de guerre. 

Les magasins de régiment comprennent les 
effets de la landwehr et du dépôt et des effets de 
réserve. Ces deux derniers magasins sont sous la 
surveillance de commissions spéciales. 



LElat fourni le drap aux corps qui font con- 
fectionner leseliets d'habillement ; soft par l'indus- 
trie privée, soit par les ouvriers des régiments 

H est alloué à chaque régiment un « fonds 
«anticipation pour les dépenses ». Il est libre 
d en disposer à sa guise, et il doit l'employer à 
acheter et a entretenir tout ce dont il a besoin 

Le commandant de compagnie dispose donc 
uunecertame somme pour assurer le bon entre- 
tien des effets et, de plus, il reçoit des effets hors 
fie service et des parements, collets, pattes d'é- 
thtV^a ? 'ï lului , se ''vent à réparer ou rafraî- 
cnn les effets de ses hommes 

ton^'r 6 T^ilisation, les différentes fractions 

S? eff ? 1 ?, qui . leur so,,t nécessaires et 
veisent ceux qu elles n'emportent pas 

La commission d'habillement du dépôt se cons- 
ulte, on emballe les effets destinés au* corps e?on 
X^ f U P '' e r i6r . , signal ^ le Personnel des 
ZZ^lZt 6 ^^ aUSmenté a >' aide 

Le remplacement des effets s'opère d'avrès le* 

iS dfrti T Par ! 6S enV0is du dépôtTsoil pï 
lâcha direct et sur place moyennant rembourse- 
ment ultérieur par la caisse du dépôt 

Apres la démobilisation, les comptes de gestion 
ont reims à l'intendance dans les quatre mois 
e contrôle les vérifie et en ordonnance 1 montait 
dans un délai maximum de deux mois. 

CADBES DK LA RÉSERVE 
DE LA LANDWEHR ET DU LVNDSTL'MI. 

offâmf" 6 6t k landwehr tirent te«s sous- 



— S8 — 

I 3 Des sous-officiers congédiés de l'armée ac- 
tive ; 

V Des soldats libérés ou des soldats de la 
landwehr aptes a remplir les fonctions ; 

8° Des volontaires d'un an. 

Les sous-officiers de réserve sont pris parmi : 

i° Les officiers d6 l'armée active qui la qui! 'eut 
avant sept ans de service ; 

2° Parmi les enseignes porle-épée : 

3° Parmi les engagés volontaires de un ci cf« 
trois ans ayant obtenu le certificat; 

i" Parmi les hommes de la réserve reconnus 
aptes. 

Les officiers de ces trois dernières catégories 
sont soumis à un stage et au vote du corps d'of- 
ficiers : ils avancent a l'ancienneté et doivent 
a chaque nouveau grade faire un stage dans un 
corps de troupe. 

Les officiers du landslurm sont choisis parmi 
ceux de la landwehr qui ont fini leur temps dans 
la landwehr et aussi parmi les sergent-majors 
et sous-officiers qui ont obtenu, après leur temps 
de service, un emploi dans les administrations 
civiles. 

Les officiers de landwehr proviennent : 

t° De ceux qui quittent l'armée active ou la ré- 
serve après leurs 7 ans de service ; 

8° Des sous-officiers qui quittent l'armée active 
avec le brevet d'officier de landwehr; 
3° Des hommes de la landwehr reconnus aptes. 

REMONTE DES CHEVAUX. 

Le service des remontes achète généralement 
des chevaux de 3 à 5 ans. Il y a actuellement 
20 dépôts de remonte dont 15 dans l'Allemagne 



— 59 — 

du Nord et 5 en Bavière. Il n'y a pas de dépôts 
en Saxe ni ?n Wurtemberg : dans ces deux pays, 
on achète les cbevaux et ou les sert immédiate- 
ment danj les régiments. L'effectif normal de 
P'iix est 100,000 chevaux, le renouvellement 
annuel se fait a peu près par dixièmes : les régi- 
ments sont autorisés à garder les meilleurs do 
leurs cbevaux réformes ; ils servent sous le titre 
de Krùmperpferde à l'instruction des recrues A). 

Les ressources chevalines de l'Allemagne attei- 
gnent environ 3 millions et demi de chevaux; la 
mobilisation de l'armée allemande exige un sup- 
plément do 200.000 chevaux que l'on obtient par 
réquisitions. (Loi de Ls73 et règlement de 1875.) 

Les officiers de troupes mobilisée-' se procurent 
eux-mêmes leurs chevaux moyennant une in- 
demnité de 100 thalers. Quand un officier perd 
un cheval en campagne, l'Etat le lui remplace ou 
lui donne une nouvelle indemnité. 

BUDGET DE LA GUEliRE. 

En 1878, le budget de la guerre était de : 

327,8 15.754 marcs. — 409,769,942 francs (dé- 
penses ordinaires). 

En 1879-1880, le budget montait à 364,000,000 
marcs. Eu 1884 il était de 360.635,168 marcs 

En 1883 il estde 386,146,749 marcs. Le budget 
delà Prusse, de la Saxe et du Wurtemberg atteint 
déjà 298,434,778 mares sans compter 12,740,123 
marcs pour dépenses spéciales. Le budget extra- 
ordinaire de l'armée est de 26,211,359 marcs. 



(I) A proprement parler Kriimper signifie: cheval 
Qe réserve; ce nom date cl» la guerre de 1813. 



60 — 



Organisation tactique des troupes allemandes 
en 1874. 

INFANTERIE 

La compagnie comprend 2 pelotons (zûge). & 
demi-pelotons et un nombre variable d'escouades 
de 12 à 18 hommes. Elle a : 



Sur le pied de guerre, 
5 officiers ; 
20 sous-officiers; 
230 combattants; 
4 non-combattants. 

23ÎT 



Sur le pied de faix. 
1 capitaine monte: 

1 lieutenant en l"; 

2 lieutenants en 2"; 
14 sous-officiers (1); 

113 soldats ; 

S non-combattants (2). 
134 

Le cadre de paix pst les 3/4 de l'effectif de 
guerre; l'effectif de paix atteint la moitié de l'ef- 
fectif de guerre, lïn campagne, le capitaine a 
2 chevaux. La compagnie dispose d'une voiture 
à quatre roues et de 2 chevaux pour porter les 
couvertures, etc. 

Approvisionnement de cartouches. 

80 sur l'homme, 11 dans la voiture de com- 
pi nie, 20 da'is le caisson, 60 au parc. 

Total 171. — Les sous-officiers parlent 30 car- 
touches (3;. 

(I) -I serge' t-major, Ivice-sergont-major, 1 enseigne 
porte -épée 4 sergents, 7 sous-ofticiers, 12 gefreite. 

|2 1 infirmier, i ouvriers. Sur le pied de guerre, il 
y a i infirmiers par compagnie; ils portent au bras 
gauche un brassard rouge, ais ils sont combaltants. 

(3) La voilure de mun.tions du balailion (peinte en 
gris) porte 19,200 cartouches; les 4 voitures de com- 
pagnies en contiennent 11,820. 



— 61 — 

Le bataillon est formé de 4 compagnies com- 
prenant. ; 



Sur le pied, de guerre. 
■1002 combattants; 
31 non-combattants; 
22 officiers; 
40 chevaux ; 
9 voitures. 



Sur le pied de paix. 
•'12 combattants; 
20 non-combattants; 
16 officiers de compagnie; 
1 major; 

1 lieutenant-adjudant; 
6 chevaux d'officier. 

Les bataillons de chasseurs au nombre de 20 
(dont 14 pour la Prusse, 2 pour la Saxe et 4 pour 
la Bavière) ont la même composition. En cas de 
mobilisation, ils formeraient une 5 e compagnie 
mobile appelée compagnie de réserve et une 6 e 
compagnie de remplacement. 

Le bataillon a 200 bêches et 10 haches portées 
par les hommes; 54 pelles, 18 pioches, 12 haches, 
26 grandes haches sur les voitures. 

Le régiment a 3 bataillons. 



Sur le pied de paix. 
J>1 officiers. 
1#53 combattants. 
72 non-combattants. 
21 chevaux. 



Snr le pied de guerre. 
69 officiers. 
3016 combattants. 
102 non-combattants. 
109 chevaux. 25 voit. (I ). 

Le 12 e capitaine créé en 1877 est destiné à 
remplir les fonctions d'officier supérieur dans la 
réserve ; c'est le plus ancien. Il y a aussi un cin- 
quième officier supérieur du grade de major qui, 
nouvellement promu, fait son stage dacs l'état- 
major du régiment. 



(1). Poids des bagages des officiers: officier supérieur 
et adjudant-major, 33 kil, ; capitaine, 25 kit. ; lieu- 
tenant, 17 kil. 



— 62 — 

Les 2 premiers bataillons sont appelés 'bataillons 
fie grenadiers, de fusiliers' ou de mousquetaires, 
le troisième est toujours dit bataillon de fusil/ers. 

Les compagnies sont numérotées dans le régi- 
ment do 1 à 12. 

Les régiments ont, outre leur numéro de clas- 
sement général, un autre numéro d'ordre dans 
leur corps d'armée et souvent en plus ils portent 
le nom d'un prince ou d'un général. 

En cas de mobilisation, on l'orme un i c bataillon 
mobile et un S» bataillon de remplacement. Les 
quatrièmes bataillons sont destinés à former soit 
la garnison des places fortes, soit des régiments de 
marche ou môme une armée de réserve forte de 
4 corps au moins. 

A chaque régiment correspond un régiment de 
landwehr à 2 bataillons. 

11 y a lis régiments, dont 123 d'infanterie (1), 
9 de la garde et 16 bavarois (4). Le numérotage 
rie ces régiments présenle certaines particularités. 
Les 9 régiments de la garde et 8 régiments de 
grenadiers forment M régiments A'élùe. 

La brigade est formée par deux régiments. Il 
y a 74 brigades, dont 4 de la garde, 8 bavaroises 
et 62 numérotées de t à 62. Depuis 1878, il y a 
une brigade en plus provenant de la création des 
2 régiments bavarois. 



(1) Sur les 123 régiments, 11 y en a 49 de grenadiers 
et 13 do fusiliers. 

(2) En 1878. on créa 2 nouveaux régiments bavarois 
par la suppression de fi bataillons de chasseurs. Ce qui 
donne en tout 150 régiments, dont 115 pour la Prusse, 
9 pour la Saxe, 8 pour le Wurtemberg, 20 pour la 
Bavière. 



cm 



2 3 4 5 



- 63 - 

Il y avait avant 1878 86 bataillons de chas- 
seurs : ce chiffre a été réduit après à 20. Ils sont 
inégalement répartis par corps d'armée. 

Deux brigades forment la division. Les divi- 
sions sont numérotées de 1 à 3 I , y compris la 
«livision hessoise; il y a, en outre, 4 divisions 
bavaroises et 2 de la garde; au total : 37. 
; En principe, le corps d'année comprend : en 
infanterie, 2 divisions d'infanterie, plus I régi- 
ment de fusiliers et 1 bataillon de chasseurs «oit • 
28 bataillons. 

Nous avons vu plus haut l'organisation do la 
landwehr; à part quelques exceptions, à chaque 
l'égiment d'infanterie de ligne ou de grenadiers 
correspondent 2 bataillons de landwehr, et a cha- 
que régiment de fusiliers correspond 1 bataillon 
de landwehr de réserve. En réalité, il y a 238 
bataillons de landwehr et 17 de réserve ("dans'les 
U premiers corps d'armée). On doit y ajouter les 
bataillons de la garde, de la Bavière, du Wur- 
temberg, d'Alsace-Lorraine. Au total : 277 batail- 
lons de landwehr et 23 de réserve. 
En résumé, les troupes d'infanterie comprennent : 

■H9 bataillons actifs (■!). 
20 bataillons de chasseurs. 

150 quatrièmes bataillons. 
5 batail. (ou 20 comp.) de réserve de chasseurs. 

277 bataillons de landwehr. 
23 bataillons de réserve. 

-liiO bataillons de dépôt. 
5 bataillons de dépôt de chasseurs. 
1,079" 



(i) II y a lo0 régiments à 3 bataillons, moins le ré- 



- 64 - 

Chaque bataillon a en moyenne, sur le pied de 
guerre, 1,000 hommes : ce serait donc une force 
de 5,079,000 homme? pour l'infanterie seule. 

Les troupes bavaroise*, qui, jusqu'ici, avaient 
conservé le fusil Werder transformé, ont reçu le 
fusil Mauser, modèle 1871, qui, transformé en 
fusil k magasin, sera donné sans doute à certains 
corps spéciaux. (La manufacture d'Oberndorf a 
reçu en 1882 une commande de 2,000 fusils à 
répétition destinés au 1 er régiment d'infanterie 
de la garde à Polsdam.) 

CAVALERIE. 

L'escadron est à k pelotons. Il comporte sur le 
pied de paix 8 officiers, 136 combattants, 6 non- 
combatlants et 1 48 chevaux. Sur le pied de guerre, 
il a 150 combattants, 8 non-combattants, 174 che- 
vaux, 2 voilures. 

la régiment comprend 5 escadrons, 4 actifs et 1 
de dépôt, 28 officiers, environ 700 hommes et 757 
chevaux. Il est commandé par un officier supé- 
rieur du grade de colonel : il y a un second officier 
supérieur et quelquefois un troisième. Sur le 
pied de guerre, le régiment ne comporte plus que 
4 escadrons, le 5 e devient dépôt et reçoit tous les 
chevaux mauvais du régiment. 

L'effectif est porté à 23 officiers, 661 cavaliers, 
7H chevaux, 8 voitures. 

Les régiments sont numérotés et dénommés 
d'une manière analogue aux régiments d'infan- 
terie. 



piment hessois n» 116, qui n'en a que 2, ce qui donne 
449 bataillons, chiffre fixé par la loi militaire de 1874. 



cm 



2 3 4 5 



6 7 



Ils sont répartis sur le territoire suivant les res- 
sources, a raison de i ou S par région. 

La èràatfe de cavalerie a une composition assez 
peu uniforme elle est rattachée pour ordre aux 
divisions d infanterie. Les brigades sont numéro- 
tées comme les divisions d'infanterie 

Il y a 38 brigades, dont 3 do la garde à 2, 3 ou 
4 régiments. Il existe 3 divisions de cavalerie in- 
dépendantes, celle de la garde (8 régiments, 3 bri- 
gades) ; celle d Alsace-Lorraine (2 brigades de 3 
J'egiments); celle du XII» corps saxon (2 brigades 
«e 3 régiments). ° 

rJ 1 y . *î 9 , 3 ^g'ments dont U d'élite, se décom- 
posant de la façon suivante : 

Cavalerie légère. — S6 régiments. 
20 régiments de hussards. 
28 — dragons. 

6 — clievau-légcrs bavarois. 

\ — cavaleriedelagarde.it. 

i — «arabiniers. Saxon» 

Grosse cavalerie. - 37 régiments. 
10 régiments de cuirassiers. 
2J> — uhlans (lanciers). 
2 — grosse cavalerie (bavarois). 
Les cuirassiers sont armés de carabines, 32 Bar 
escadron. Les uhlans ont la lance et la carabine 
a grosse cavalerie a le sabre et le pistolet II v à 
ans chaque escadron 27 cavaliers porteurs de 
uaclies renfermées dans des sacoches : les voitu- 
res portent en plus 8 grandes pelles et 6 haches 
™ cas de mobilisation, la cavalerie fournirait ': 
93 régiments a 4 escadrons, c'est-à-dire 372 es- 
cadrons actifs ; 
93 escadrons de dépôt; 
Et 1 48 escadrons de réserve provenant de la for- 

L'armée allemands, „ 



- 66 - 
mation dans chaque corps d'armée de, 2 régiments 
a -i escadrons, organisés avec les réservistes el les 
landwehriens. 

Ce qui donne un total de : 613 escadrons a 150 
chevaux. Un régiment de cavalerie divisionnaire 
serait attaché à chaque division d'infanterie, et 
l'on formerait des divisions de cavalerie indépen- 
dantes à 2 ou 3 brigades, avec 1 batterie a cheval 
par brigade. 

On désigne sous le nom de Feldjâger, chasseurs 
de campagne, un corps composé déjeunes gens 
de 19 à 23 ans appartenant à l'administration des 
forêts et ayant été volontaires d'un an ou avan- 
tageurs; on leur donne des missions de confiance, 
on les emploie comme courriers, guides, etc. 

ABTILLERIE. 

La batterie est a six pièces : elle comporte, sur 
le pied de guerre, 18 voitures (8 caissons, 1 forge, 
3 chariots de batterie) attelées de 6 chevaux et 
170 ou 163 hommes. En temps de paix, i pièces 
sont attelées. 

L'artillerie de campagne compte 36 régiments (1), 
dont 2 de la garde, et comprend : 

23 i batteries montées ; 
48 — à cheval. 

Au total : 300 batteries, 1,800 canons. 

Ces régiments sont répartis en 18 brigades^ 
c'est-à-dire un par corps d'armée ; la division hes- 
soise n'a qu'un régiment, de même pour le corps 
d'armée d'Alsace-Lorraine. 

Les batteries montées ont le canon de 9 cent, ou 
lourd et transportent 136 coups par pièce. 

(i) Avant l'augmentation de 1880 (Voir page 80). 



cm 



2 3 4 5 



6 7 



— 67 — 
f Les batteries à cheval ont le canon de 8 cent, ou 
léger et portent loi coups par pièce. 

Lcrégiment décoras (1 ) se compose dé 2 groupes 
(Aùtheihmgen, deibatteries montées et de 1 groupe 
ue 3 batteries à cheval. y 

Le régiment divisionnaire (1) comprend deux 
coupes de i batteries montées. Il n'y a pas de 
dépôt En cas de guerre, on forme 2 batteries de 
"•emplacement ou de dépôt par régiment. 
, Le régiment est commandé par 1 officier supé- 
rieur : sa force moyenne est de 25 officiers et de 700 

L'artillerie à pied ou artillerie de forteresse 
comprend 116 compagnies groupées en 20 batail- 
lons tonnant 13 régiments. En cas de mobilisation, 
lalandwehr fournit H 6 autres compagnies 

Sur le pied de guerre, l'artillerie de cami 
pourra donner ; 

300 batteries actives. 
72 batteries de dépôt. 
§j batteries de réserve. 
426 batteries de 6 pièces : 2,856 canons. 
Les batteries de réserve, 3 par région, sont 
lourniespar l'excédant des réservistes. 
a {} Y.,? s . inspections d'artillerie de campagne 
~d artillerie de forteresse et 4 de dépôts d'artille- 
ne a Posen, Stettin, Cologne et Strasbourg l{<* 
<Wnl 1880). & v 

GÉNIE. 

Le corps du génie est divisé en i inspections : 

« est sous la direction d'un inspecteur général. 

Les troupes du génie consistent en bataillons de 



campagne 



(I) Ces dénominations ne sont plus en usage. 



— 68 - 
pionniers ; il y en a 19 (I), dont 15 prussiens, 2 
bavarois, 1 saxon, 1 wurtembergeois. Le bataillon 
a i compagnies, la compagnie est forte de 4 offi- 
ciera et 117 sous-officiers et soldais. 

Chaque bataillon comprend 3 compagnies de 
sapeurs-pontonniers et 1 de mineurs. Les pion- 
niers sont chargés de tous les travaux techniques 
relatifs aux routes, à la fortification, aux ponts et 
à la télégraphie militaire. Les officiers de pion- 
niers appartiennent au corps des ingénieurs charge 
de la construction des forteresses. 

En temps de guerre, chaque quatrième compa- 
gnie se transforme en trois nouvelles compagnies, 
dont une dite de réserva et deux dites de forte- 
resse En outre, chaque bataillon forme mie sep- 
tième compagnie de dépôt. Seuls, les bataillons de 
pionniers de la garde et du 4° corps organisent 
des sections télégraphiques de campagne : on dé- 
tache tous les ans plusieurs lieutenants à l'inspec- 
tion de la télégraphie militaire à Berlin, pour Ses 
préparer au commandement des 12 Ablheilungen 
H de campagne et 5 de réserve) qui doivent être 
formés lors de la mobilisation. Les pigeonniers 
militaires sont rattachés à ce service. 

Le régiment dechemin de fer ne comprenait lors 
de sa création, en 1871, qu'un seul bataillon. En 
4876, on créa un régiment à 2 bataillons de 4 
compagnies. Ce régiment se recrute principale- 
ment parmi les différents métiers qui ont rap- 
port aux chemins de fer. Ces troupes sont exer- 
cées à construire des chemins de fer de campa- 
gne, à jeter dos ponts de guerre en fer, a percer 



{!) Le -19" a été créé en avril IS8I* 



- 69 - 

{les tunnels, etc. Il y a aussi une compagnie ba- 
varoise de chemins de fer.— En cas de guerre, on 
formera U compagnies': 4 d'exploitation ayant 
chacune 6 officiers et 206 hommes ; 8 de cons- 
. truction, avec 9 officiers et 222 hommes chaque, 
et 2 d'ouvriers, avec % officiers et 202 hommes 
chacune, 

SERVICE DES ÉTAr-ES ET DES CHEMINS DE FER. 

L'inspecteur général chargé de ce service a 
sous ses ordres autant d'inspections d'étapes qu'il 
y a d'armées ou de corps d'armée opérant isolé- 
ment, et il a k sa disposition des troupes pour gar- 
der les lignes de communication, des dépôts de 
matériel et de personnel d'ambulances, d'hôpi- 
taux, de voitures, de chevaux, etc. Chaque ligne 
de chemin de fer stratégique est surveillée par 
une commission de ligne qui dépend de la com- 
mission d'étapes installée aux points d'embarque- 
ment et de débarquement. 

Pour le service militaire des chemins de fer, 
l'inspecteur général a spécialement sous ses or- 
dres un chef de chemins de fer qui a lui-même 
sous sa dépendance des directions militaires de 
chemins de fer, les commissions d'exploitation des 
diverses lignes, les commandants des gares et 
leur personnel, les compagnies de construction et 
d'exploitation tirées du bataillon de chemins de fer. 

En 4 876, on créa 3 emplois de commissaires de 
ligne destinés à devenir en temps de guerre de? 
commandants de ligne. Le budget de 1878-1879 
comporta des crédits pour la nomination de 6 
nouveaux emplois, ce qui porta leur nombre 
à 1 1 (6 pour la Prusse, 1 pour la Saxe, 1 pour 
la Bavière) : ces places sont données à des olfi- 






— 70 — 
ciers supérieurs qui vont faire, au préalable, un 
stage a la direction des chemins de fer du grand 
état-major. On créa successivement deux nou- 
velles commissions de lignes, dont les sièges 
furent à Kœnigsberg et Dusseldorf. Aujourd'hui, 
il y en a 14, 

TRAIN. 

Le corps du train s'occupe de l'entretien des 
équipages miltaires, du transport des munitions, 
des approvisionnements, des voitures d'ambu- 
lances, etc. 

Chaque corps d'armée comprend un bataillon 
du train de deux compagnies, plus un dépôt, une 
section d'ouvriers et une section de boulangerie. 

L'effectif d'une compagnie est de 4 officiers, 
23 sous-officiers, 15 gcfreile, 69 soldats, 63 che- 
vaux, 12 voitures. La section n'ouvriers a 10 sol- 
dats ; celle de boulangerie, 9 hommes. 

En temps de guerre, le bataillon se subdivise 
et forme 5 colonnes de vivres, 6 colonnes de parc 
mobile (Fuhrpark), 3 détachements sanitaires, 
1 dépôt de chevaux et 1 boulangerie de campagne. 

INFIRMIERS, BRANCARDIERS, AMBULANCES. 

En campagne, on forme avec les hommes de la 
landwehr les classes les plus vieilles des compa- 
gnies de brancardiers ; ils portent le brassard de 
la convention de Genève et reçoivent une ins- 
truction spéciale en temps de paix. 

Le bataillon prussien possède : 2 médecins, 
4 infirmiers pouvant faire des pansements, 16 
brancardiers, t voiture de matériel, t sacs d'am- 
bulance. — Le régiment de cavalerie a 3 méde- 
cins, le régiment d'artillerie en a 6 ou 7. Il y a 



- 71 — 
une ambulance légère par division d'infanterie, 
«ne pour l'artillerie de corps, une par division de 
cavalerie. 

Le corps d'armée a ainsi : 

■1° •'! détachements de brancardiers forts chacun 
de 7 médecins, I pharmacien, S infirmiers, 8 sol- 
dats panseurs, 191 brancardiers, S voitures do 
transport et 3 fourgons à bagages ; 

S 12 ambulances mobiles comprenant 5 méde- 
cins, 1 pharmacien, 9 infirmiers, 1 2 garde-malades. 

INVALIDES. 

Berlin et Slolp possèdent un hôtel des inva- 
lides. Celui de Berlin contient 400 places. Il y a 
dos compagnies d'invalides a Drengfurth, Schei- 
dennihl, Prenzlau, Eisleben, Loewenberg, Sieg- 
bourg ; hôtel de Benediktbeuern (Bavière). 

AUMÔNE RIE. 

Il y a deux aumôniers, l'un protestant, l'autre 
catholique, dans chaque division, chaque grande 
garnison et chaque établissement militaire. Le 
personnel de l'aumônerie d'un corps d'armée est 
sous la surveillance d'un aumônier supérieur. Il 
n'y a point de rabbin attaché à l'armée, mais les 
militaires israélites ont toute latitude pour aller 
dans les synagogues. 

COJlPAti.NlliS DE DISCIPLINE. 

Les compagnies de discipline comprennent: 
1° Les militaires condamnés aux travaux for- 
cés par les conseils de guerre subissent leur peine 
dans des compagnies de discipline au nombre de 
vingt réparties dans dix-neuf places. 
2° Les militaires condamnés pour s'être muti- 









— 12 — 

lés volontairement avant leur entrée au service et 
les hommes incorporés alorsqu'ilsétaient temporai- 
rement privés de leurs droits civils, envoyés à 

Wesel, àNeisse ou à Torgau. 

GENDARMERIE. 

En temps de paix, la gendarmerie dépend du 
ministère de l'intérieur; elle se recrute parmi les 
officiers, sous-olliciers et soldats de l'armée. Elle 
comprend onze brigades, un commandant inspec- 
teur, 11 commandants de districts, 44 officiers, 
1,500 gendarmes à cheval, 1,800 à pied. 

En temps de guerre , elle fait la police des 
camps, des places fortes, des lieux d'étapes. 

Chaque corps d'armée est pourvu d'un déta- 
chement de gendarmerie composé de i capitaine, 
2 maréchaux des logis chefs et de 30 gendarmes., 

JUSTICE MILITAIRE. — TRIBUNAUX D'HONNEUR 

Il y a des auditeurs de corps d'armée et de divi- 
sion et un tribunal dans chaque district militaire. 
Les conseils de guerre sont constitués, suivant le 
cas, par des conseils de garnison, de régiment, de 
division ou de corps d'armée. L'auditeur instruit 
le procès et soutient l'accusation ; dans les conseils 
de régiment ou de garnison, des officiers remplis- 
sent cette fonction. , 

Dans chaque bataillon ou régiment, les officiers ! 
constituent un tribunal d'honneur pour juger ceux ! 
de leurs camarades qui ont failli à l'honneur. 

L'armée allemande est toujours organisée en 
corps d'armée. Chacun d'eux est constamment 
pourvu de ses étals-majors, de ses corps de troupes 
et de ses services administratifs, ctoccupe d'une 
manière permanente la circonscription territoriale 



cm 



— 73 — 

de laquelle il doit tirer ses réservistes et ses ef- 
fectifs de l'activité. Il y a, cependant, quelques 
exceptions, telles sont : celles concernant le re- 
crutement de la garde, des régiments cédés par 
certain, corps d'armée à d'autres pour établir le 
système des compensations (1), des garnisons des 
places importantes et, enfin, du corps d'armée 
d'Alsace-Lorraine. 

Il y a 17 corps d'armée, plus un 18 e formé par 
la garde. 

Ils sont répartis entre cinq inspections d'armée 
à la tête desquelles sont placés des princes de la 
Confédération : 

4", 5°, 6° corps 

1", 2°, 9'corps : Grand-duc do Mecklom- 
bourg ; 
"' — 7", 8% 40% -12' corps : Prince Frédéric- 

Cliarlos ; 
4° — S*, 41", 43", I', II" bavarois: Prince im- 

périal d'Allemagne ; 
5* — 44", 45" corps : Grand-duc de Bade. 

La l re n'a pas de titulaire depuis que le prince 
royal de Saxe est monté sur le trône de son pays, 
en 1873. La garde ne fait pas partie de cette ré- 
partition. 

Le corns d'armée mobilisé comprend normale- 
ment : 

2 divisions d'infanterie ) .,„ „_- , 

4 bataillon de chasseurs \ 2o ' 000 Ilommcs " 

1 brigade de cavalerie : 4,200 hommes. 



4 rc inspection 

9i 



(4) Primitivement, il n'existait que 43 corps d'armé;). 
Lois de la formation des cinq nouveaux corps, ou dut, 
pour égaliser les eflbelifs, détacher des régiments de» 
corps qui en possédaient le plus, 






— 74 — 

4 brigade d'artillerie (96 pièces) ; 

1 bataillon du. génie ; 
i bataillon du train ; 

•1 équipage central do ponts; 
i intendance de corps d'armée ; 

2 intendances de division ; 
Services administratifs; ambulance. 

Au total, 37,000 hommes cl 10,600 chevaux. 
La composition dos brigades est la suivante ion 
campagne) : 

i™ brigade : 2 régiments d'infanterie ; un bataillon 
de ebasseurs ; 1 régiment de cavalerie ; i détachement 
de santé. 

II e brigade : 2 régiments d'infanterie ; i batteries ; 
d compagnie de pionniers, équipage de ponts, 6S". 

III» brigade : 2 régiments d'infanterie ; 4 batteries ; 
1 régiment do cavalerie. 

lVo brigade : 2 régiments d'infanterie; 1 compagnie 
de pionniers ; 1 détachement de santé. 

Le XV e cerps a une composition spéciale (1 er 
janvier 1877). Il se compose de : 

1 3 régiments d'infanterie ; 

9 — de cavalerie ; 

2 bataillons de chasseurs ; 

2 bataillons détachés d'infanterie ; 

8 batteries d'artillerie de campagne ; 

29 compagnies d'artillerie de forteresse, plus 
le génie, le train, l'intendance. 

L'effectif des régiments d'infanterie a été ren- 
forcé: il est de 2,121, au lieu de 1,764. 

Le XV corps tient garnison dans la Terre 
d'Empire, Reiclidand (Alsace-Lorraine), dont le 
général de Manteuffel était gouverneur depuis 
1879, avec le titre de Stathalter. Le titulaire 
actuel est le prince de Hohenloe. 



- 75 — 
Tableau de répartition des corps d'armée. 



H» 


QUARTIERS 

GÉNÉRAUX. 


DIVISIONS. 




Avant 1866. 


Garde 

2" 
S" 
4- 

S* 
6' 

7' 
8« 


Berlin. 

Kœnigsberg. 

Stcttin. . 

Berlin. 

Magdebourg. 

Posen. 

Breslau. 

Munster. 

Coblentz. 


Berlin. — Berlin. 
Kœnigsberg. — Dantzig. 
Steltin. — Bromberg. 

Francfort-s-Oder. — Brandebourg. 
Magdebourg. — Erfart. 
Glogau. — Posen. 
Breslau. — Neisse. 
Munster. — Dusseldorf. 
Cologne. — Trêves. 


9' 

10° 

u- 

12« 


Après 1866. 

Altona. Schwerin. — Flcnsbourg. 
Hanovre. Hanovre. — Hanovre. 
Cassel(Hcssc). Francfort-sur-Mein. — Caascl. 
Dresde. Dresde. — Leipzig. 


18* 

■14' 
18" 


Al 

Stuttgard. 
Carlsruhe. 

Strasbourg. 


>rès 1870. 

Stuttgard. — Ulm. 
Carlsruhe. — Fribourg. 
Melz. — Strasbourg. 


1" 

g. 


(Bavarois.) 

Munich. 
Wurtzbourg. 


(Bavarois.) 

Munich. — Augsbourg. 
Nuremberg. — Wurtzbourg. 



La cavalerie est répartie inégalement dans les 
corps d'armée : il y a trois divisions de cavalerie 
actuellement constituée*; leurs quartiers géné- 
raux sont: Berlin, Dresde, Metz. 

L'arlillerie à pied est répartie dans les places, 
suivant les besoins. 






— 76 — 

A la tête de chaque corps d'armée se trouve 
un officier-général (Commandirende Général), qui 
ne relève, en principe, que du souverain ; les gé- 
néraux de brigade sont tout spécialement chargés 
du service territorial correspondant à leur brigade. 

Sur le pied de paix, l'état-major d'un corps 
d'armée comporte : 

i officier supérieur, chef d'état-major ; 
2 officiers d'état-major ; 

2 officiers de Y Adj udaniur . 

Sur Us pied de guerre, il se compose de: 
i officier supérieur d'état-major; 

3 officiers d'état-major; 

4 officiers de VAdjudantur. 

Il y a, en plus, au quartier-général : 
\ commandant de l'artillerie, avec 2 aides de camp* 
4 commandant du génie, avec un officier-adjoint;' 
4 détachement de gendarmerie (1 officier, 52 hommes); 
1 garde d'état-major (52 fantassins, 46 cavaliers). 
Sur le pied de paix, l'état-major de la division 

ne comprend qu'un officier d'état-major et un de 

VAdjudantur; en campagne il y a en plus un 

officier de VAdjudantur. 
Les généraux de brigade n'ont que des officiers 

d'ordonnance. 

FORCE TOTALE DE L'ARMEE ALLEMANDE 

j en 1880 (l or janvier) (1) sur le pied de paix. 

Réparlition par contingents. 

officiers, soldats, chemins. 

Prusse et troupes incorporées 13,281 311, 123 (52 757 

Bavière 2,127 48,2ii 8*726 

Saxe royale i,0H 24,208 b!03S 

Wurtemberg 76 i 17,784 3,355 

17,483 '401,659 '79,883 

(1) Avant l'augmentation. 



— n — 

Répartition par armes. 





ô 




















a 












ri 




1-1 




213.001 


■Bavière 


32J43 


Saxe 


16.467 


"W" a r t e ra- 




itpi'g 


12.355 




274.766 


Officiers. . . . 


9.648 


Chevaux. . . . 


4.360 




1.218 canons. 



Lors d'une mobilisation, les forces de FÀlle- 
tnagne seraient, an début ; 



Troupes tle campagne, 

— do dépôt.. . . 

— de garnison. 















s 




■A 
























t» 








o 


o 
O 


O 


17.310 


GS7.594 


233.592 


4.4-26 


243.093 


30.530 


10.107 
31.S43 


333.102 


37.414 


1283.701 


301.536 



1.800 
426 
38 4 



Plus 25,975 médecins, vétérinaires, payeurs, 
armuriers, employés, et 150.000 non-combat- 
tants, le tout réparti entre : 

1,065 bataillons. 613 escadrons, 428 batteries. 



Ou mieux : 

Infanterie. 
Cavalerie . 
Artillerie . 

Génie 

Train 



78 — 

926.472 hommes. 

106.776 - 

146.291 — 

34.408 — 

49.973 — 



1.204.017 lion 



MODIFICATIONS A LA LOI MILITAIRE DE 1874 

(loi du 6 mai 1880). 

_ D'après la loi de 1874, l'effectif de l'armée fixé 
a I % de la population, devait être invariable- 
ment de 401,000 jusqu'en 1881. La population 
de l'Allemagne augmentant tous les ans dans des 
proportions considérables, le prince de Bismarck 
soumit au Reicbstag un projet de loi tendant à 
augmenter les forces militaires de l'Empire. 

Tableau indiquant la progression de la population 
et les charges militaires de la Prusse. 



ANNÉES. 


POPULATION. 


SOLDATS. 


POUR 

cent. 
2. OS 


BUDGET. 


1701 


1.730.000 


3IÎ.000 


th. 


1800 


10.000.000 


280.000 


2.80 


16.800.003 


-1862 


•18.478.458 


202.420 


1.01 


37.800.000 


1870 


2.4, 056.848 


240.568 


1.00 


84.000.0 <0 


1871 


40.884.700 


401.000 


0.96 


90.225.000 


1873 


42.436.860 


401.000 


0.94 


90.225.000 


1880 


48. 000. 000 


428.615 


0.94 


121.300.000 



Population de l 'Alsace-Lorraine : 

îlj? 4.597.228 1-1878 -1.531.801 

1871 1.840.738(1880 1.571.971 

Population de Berlin : 
1880 1.116.200|1885 1,316.282 



cm 



■ 



— 79 — 

Celte augmentation constante a lieu en dépit de 
1 émigration qui tous les ans enlève à. l'Allemagne 
une masse d'habitants. 



AWilÎES. 


ÉMIGBÉS. 


AHNÉES, 


ÉMIGRÉS. 


1871 


101.740 


1877 


21.004 


•1872 


1S4.751 


1878 


24.217 


187;-! 


118. 000 


1879 


42.327 


187 i 


4S.Î12 


li<80 


106.191 


1875 


30.X73 


1881 


1 78. 000 


1876 


28.368 


1884 


143.786 



En 1880, il y eut 14,000 jeunes gens qui se 
sont soustraits ainsi au service militaire. 

La proposition du prince de Bismark causa une 
véritable surprise au pays qui comptait sur une 
diminution des charges 'résultant du budget de 
la guerre. Le maréchal de Moltkc répondit à plu- 
sieurs députés : « Voulez-vous rendre l' Alsace- 
Lorraine a la France "? Gela changera la question ; 
si vous ne voulez pas, vous n'avez alors qu'a 
adopter le projet. » 

Le gouvernement allemand, en donnant l'ex- 
posé des motifs du projet de loi, s'appuya sur la 
« disproportion qui existait entre l'infanterie et 
l'artillerie de l'Allemagne et des pays voisins, et 
sur la nécessité, pour l'Allemagne, de parer au 
danger qui pourrait surgir à la fois sur plusieurs 
points de ses frontières » ; quant à la cavalerie, 
dont l'effectif était plus considérable en Allema- 
gne que partout ailleurs, le gouvernement pré- 
tendit qu'elle était nécessaire à la sûreté du pays 
dans le cas où une guerre serait faite simultané- 



— 80 — 

toent de plusieurs côtés, guerre qui ne pourrai t être 
soutenue avec succès que grâce à des opérations 
offensives, énergiques, lesquelles ne sauraient être 
exécutées sans une cavalerie considérable, capable 
de faire des reconnaissances à de grandes distances 
et de couvrir les mouvements du reste des troupes. 
L'augmentation demandée et accordée fut de : 
901 officiers; 
25,615 hommes sur la pied de paix, et 92,406 sur le 
pied do guerre ; 
1.736 chevaux. 

ce qui donnait : 

11 régiments d'infanterie (8 prussiens, 2 saxons, 
1 bavarois); 
1 bataillon d'infanterie (il manquait au régiment 

116 de la liesse grand'ducale) ; 
■1 régiment d'artillerio de campagne à 8 batteries 
(prussien) ; 
32 batteries d'artillorio do campagne (24 prussiennes, 
4 bavaroises, 2 saxonnes, 2 wurtombergooises); 
1 régiment d'artillerie à piod (Prusse); 
•1 bataillon de pionniers (Prusse). 
La réserve de remplacement [Ersatz-réserve) qui 
se compose des jeunes gens non appelés sous les 
drapeaux avec les .hommes de leur classe dont est 
formé le contingent annuel, mais qui peut être ap- 
pelée en cas de guerre, devra, dès le temps de 
paix, assister à des exercices qui seront au nombre 
de quatre. Les deux premiers dureront chacun 
huit semaines, les deux derniers, deux semaines 
au plus. Cette disposition concerne la première 
classe de cette réserve et se rattache étroitement à 
la loi du 15 février 1875 sur le Landsturm; de 
plus, les soutiens de famille et autres ajournés, 
dans l'intérêt du pays, seront exemptés de ces 
exercices en temps de paix ; enfin, les hommes 



— m — 

Li a i, r , emi i èfe Classe exercés Paieront neuf ans 
jfans cette classe sans jamais compter dans la 

La réserve de recrutement comprendra donc 
aesormais deux catégories : 

4» Les réservistes exercés, qui feront neuf ans 
aans la première classe, environ 39,000 hommes 
par an, ce qui fera 331,000 hommes • 

V Les réservistes non exercés qui passeront 
Çtnq ans dans la première classe et quatre dans 
U deuxième, environ 39,000 hommes par an. ce 
qui donnera, pour cinq ans, 193,000 hommes.' 
rinn l "' al de s hommes de la première classe sera 

•lui an ° r l i °° + 19S ,'° 00 = SS6 ' 000 - En dé " 
auisant 2a »/„ pour les pertes ordinaires, il 

ifotera environ 490,000 hommes, dont 260,000 
^ALI ces. 

Les jeunes gens qui veulent s'habiller, s'équi- 
per et s entretenir à leurs frais pendant la période 
«exercices peuvent, s'ils possèdent les connais- 
cm nf i eX , 1S6eS à f vol ? ntair es d'un an, choisir le 
to ps de iroupe dans lequel ils désirent accom- 
PHi leur premier exercice. 

Le passage de la réserve dans la Landwehr et 
«sortie de la Landwehr, auront lieu aux réu- 
» ons de printemps qui suivront la libération, ce 
9ui augmentera encore les forces actives de 

1 dl'lUCG. 

d C fV, eHudela T Veneloi ' le nombre annuel 
430 ^^ xff S6 f ra - d f nv ? ron 140,000 au lieu de 
hommi' i a l outer , a ce contingent les 15,000 

romn,L q f le PayS f i )U, ' nit tous les ans p™r 
on ? „ r l0S morts 1 et ,l e s malades, plus lesV 
nTmi , ■ Un f et le \ hom mes de la réserve sup- 
plémentaire. Le nombre de ces réservistes s'i 

L'armée allemande. c 



■ 82 

lève a 45.000 au moins, déduction faite des morts 
et des malades. 

Le nombre annuel des recrues sera donc ci) 
tout d'environ 190,000. 

Les dépenses occasionnées par les modifications 
apportées à la loi militaire sont de • 

\T, m /m marcs (32,012,803 fr.), pour dé- 
penses permanentes. 

26,713,116 marcs (33,391, 480 fr.),pour dépen- 
ses de premier établissement. 

Les effectifs de paix seront désormais les sui- 
vants (1882-1883) : 







tA 




, 




m 


CC 










O 


r/l 


—i 






k* 


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H 




u. 
o 


O 

39. SOI 


ri 
O 


o 


{•russe ...... 


14.008 


291.038 


830.629 




1.137 


3.283 


24.323 


27.606 


Wurtemberg . 


773 


2 .341 


16.474 


18.81S 




2.216 


6.366 


43.873 


50.224 




18.134 


SI. 881 


375.708 


427.274 



non compris les volontaires, la gendarmerie, etc. 
Les effectifs de guerre seront : 

Troupes de oampagne (Feld-Armee). 
161 régiments d'infanterie à 3.096 h. 
20 bataillons do chasseurs à 1,026 h. 
93 régiments do cavalerie a 643 h. . 
37 régiments d'artillerie de campagne 
340 batteries 



A reporter 



498,136 
20,820 
89,649 



li. 



93.800 
672,125" h. 



— 83 — 

Report. . , 672,12S h. 

10 bataillons de pionniers à 3 com- 
pagnies 

Le régiment de chemins de for Micom- i 

pagnies (1) f W*» 

La compagnie bavaroise de chemins de 

fer , . ( 

18 bataillons du train à 18 colonnes. . 43,004 

Etats-majors 2'l7G 

Administration 4 '827 

Non-combattants (médecins, payeurs, ar- 
muriers, selliers) " 23,975 

, , Total 771.749 h. 

•Ibl quatrièmes bataillons à 1,000 h. . . 161,000 

' Total 932,749 h". 

îlËSERfE OU LAHDWEIIB. 

307 bataillons a 838 h. f2) 257,226 h. 

20 compagnies de chasseurs à 201 h. . 4,020 

36 régiments de résorve do cavalerie. . 22,980 

84 batteries do réserve 8,748 

Total 293.020 h. 

TfiOUPES DE DÉPÔT OU DE REMPLACEMENT . 

(Ersatz-Truppen.) 

iGl bataillons à 1,048 hommes....' 226,688 h. 

34 (par la suite 36) bataillons de land- 

wehr 47,872 

20 compagnies de chasseurs à 340 h... 6,800 

93 escadrons à 258 hommes 23,994 

A reporter . 308,884 h? 

(1) 11 est question aujourd'hui de ne pas attendre la fin do 
'a période septennale (1S8S) pour augmenter de deux le» 
« bataillons existant actuellement. 



- 84 - 

Report 305,334 h. 

74 batteries ' 16,879 

21 compagnies de pionniers et de che- 
mins de fer 6,960 

39 colonnes des trains 42,287 

341.480 h 
troupes de garnison \Besat%wigs-Trwppen.) 
66 bataillons de landwehr k 1,044 h ,. ... 68,904 
62 bataillons d'artillerie à pied à 808. h. 30,096 
SI compagnies de pionniers de forteresse 

à 134 hommes . . . • 6,834 

123,834 

RÉCAPITULATION 

Troupes ne campagne 771,749 h. 

4 ts bataillons 161,000 

Landwehr 293,020 

Troupes de dépôt ?ok fl? 

Troupes do garnison 12o,boif 

Total général I,o93,083 h. 

A ce chiffre, il faut encore ajouter : 

Hommes à la disposition 237,000 

Landsturm (!) ^?>°j^ 

Hommes de la 1" classe à appeler 230,0011 

2,660,000 h. 

En temps de guerre il sera formé 10 divisions de 
cavalerie indépendante avant chacune 4,500 cavaliers 
et 18 canons. ... 

Chaque corps d'armée formera une division de ré- 
serve portant le numéro du corps d'armée et constituée 
avec l'excédent des réservistes. 

(1) On pourrait (ormer do suite avec le landsturm 23S ba- 
taillons, 17 régiments de cavalerie et 34 compagnies do chas- 
seurs, soit environ 3,71S officiers et 202,800 hommes. 



CHAPITRE V 
Armement. 

L'infanterie allemande est armée du fusi! 
Mauser (modèle 1871). 

L'armée bavaroise, qui était armée du fusil 
Wcrder, transforma d'abord cette arme en fusil 
système Mauser. 

Le II corps bavarois fut le premier à être muni 
du nouveau fusil Mauser modifié, de sorte qoà 
toute l'armée bavaroise possède maintenant le 
fusil Mauser (modèle 1871). 

POIDS ET DIMENSIONS 







DU 


SE LA 






sabre-baïonnette 


cartouche. 


Poids...... 


4 kit. 500. 


kil. 830. 


kil. 042 


Longueur. . 


1" 33. 


0" 50. 


0.078. 


Calibre .... 


117 ""». 






Rayures. . . 


4 de gauche 
à droite. 






Hausse 


1,600 "'. 







C'est une arme a verrou, à cartouche métallique, 
à percussion centrale. Le canon est bruni. Un 
appareil de sûreté disposé au dessous de la vis- 
bouton qui termine le chien permet d'empêcher 
le départ du coup. 

La balle pèse 25 grammes. La vitesse initiale 
est de 430 mètres, la zone dangereuse à 600 mètres 
est de 68 mètres pour une hauteur de 1 ra S0. 

Quelques sabres-baïonnettes (6 0/0 par régi- 



— 86 — - 

ment) portent des dents de scie sur le dos de la 
lame. 

La cartouche à blanc a une charge de poudre 
de 3 gr. S, 

La cartouche d'exercice destinée à exercer les 
hommes a la charge se compose d'un étui sans 
capsule et d'un mandrin de bois de charme. 

Ces deux dernières cartouches portent une can- 
nelure. 

La cartouche dos exercices préparatoires de tir 
se compose d'une petite cartouche en papier munie 
d'une balle ronde en plomb et placée dans un 
étui, modèle 1871. La charge est de 1 gr. 8. 

Les chasseurs et les carabiniers (Sci'.ù'zen) ont 
un fusil un peu plus court, t mèire 20 seule rient. 
11 est muni d'une baïonnette en forme de couteau 
de chasse de mèlre 50 de long. 
L'armement de l'infanterie se compose encore: 
De 679,329 fusils à aiguille qui pourraient au 
besoin être donnes au landsturm ; 

De 200,000 chassepots transformés à raison de 
37 fr. 75 par arme ; 

De fusils Alauscr fabriqués pari' industrie privée 
au prix de 82 fr. par fusil et par les manufac- 
tures de l'Etat au prix de 77 fr. 50 ; 

De sabres-baïonnettes dont le prix de revient 
est de 1 1 fr. 25. 
De 50,000 couteaux de chasse. 
Les officiers doivent avoir en campagne le revol- 
ver, une jumelle et le sabre. 

Les Feid-Webel, porte-fanions et les tambours 
ont le revolver modèle 1883 fabriqué il Sommerda 
dans lesateliers de M. Dreyse. Il pèse 1,500 gram- 
mes et il a 0' n , 27 de longueur. 
Les Allemands semblent attacher une grande 



— 87 — 

importance au tir du fusil à répétition. La manu- 
facture Mauser a Oberndorf à livré 2,000 fusils 
Mauser a répétition au gou reniement allemand 
qui en a aimé le l or régiment d'infanterie de la 
garde à Postdam. Précédemment déjà, le bataillon 
•le fusiliers du 3° régiment de grenadiers de la 
garde, à Spandau, avait reçu ces fusils qui ont 
donné de très bons résultats (1). On a essayé sans 
succès les chargeurs Love et Krika. 

La cavalerie est armée de la carabine Mauser, 
modèle 1871, à l'exception des cuirassiers qui 
n'en ont provisoirement que 32 par escadron. 

La carabine a 1 mètre de long et pèse 3 kil. 30 ; 
elle a la même cartouche que le fusil d'infan- 
terie. 

Les uhlans ont une lance de 3 mètres 14 de 
long. 

L'artillerie de campagne possède les canons de 
8 c. et -de 9 c. dont les calibres sont 78,5 m / m et 
88 m / m un peu inférieurs h nos calibres. Leur poids 
est de 390 kil. et 480 kil. Les portées maxima 
sont 6,000 mètres et 7,000 mètres. Ce sont des 
pièces en acier fondu, frettées, à chargement par 
la culasse, système Krupp. 

Le matériel de siège et de place consiste dans : 

Des canons de 9 c. et de 12 c. en bronze, mo- 
dèle 1872; 

Des canonsde!5c. court en acier, modèle 1870; 

Des canons de 15 c. en acier frotté, modèle 
187S; , 

Des mortiers de 21 c. en bronze et des mortiers 

lisses. 



(1) M. Mauser est mort au mois de mai 18 



— 88 — 

Le matériel décote comprend : 

Les canons de 15 c, de 2 I c, de Uc , de 28 c 
le mxtier rayé de 21 centimètres. 

L artillerie de marine dispose ■ 

Des canons frettés de 12 c, 15 c, 13 c. court 
Hc, 21c, 24 c, 26 cet 30 c. §! ' 

Il y a deux parcs de siège de 400 bouches à feu 
a Spandau, à Ccblentz et Posen. 

PRINCIPAUX ÉTABLISSEMENTS DE L'ARTILLERIE 

bouv* rS - en(m> à Spandau ' Deutz ' Dantzig, Stras- 
Les fonderies de Spandau. Augsboui- Essen • 
Les/o«rfmfôdeprojectilesàSiegberg,lngolsta<ir- 
Les laboratoires pyrotechniques de Spandau,' 

Munich ; r ' 

S poudreries à Spandau, Hanau, Metz, Gnas- 
chwitz et Ebenhausen ; 

L'Institut électro-technique pour les mines et 
les torpilles. 

Ateliers de construction à Dantzig , Spandau 
Deutz, Dresde, Ludwigsbourg, Strasbourg, Munich.' 

Subi et Sommerda fabriquent le nouveau re- 
volver allemand. 

Les armes blanches viennent de Solingen sur la 
Wipper. 

La fabrique d' Essen sur la Ruhr date de 1810 
Le propriétaire actuel, Alfred Krupp, qui soutenait 
des 1826 la fabrication, l'a reprise depuis 1848 
pour son compte personnel. La fabrique possède. 
aujourdhui : 

450 machines à vapeur d'une forée de! 85 000 
chevaux ; 



four- 



7,800 



— 89 — 
82 pilons à vapeur d'un poids de 100 à 

50,000 kilogrammes. 
21 laminoirs; 
1 ,622 machines à outils -, 
1,856 fourneaux parmi lesquels U hauts 
neaux ; 
88 locomotives, 893 wagons ; 
5 vapeurs à hélice d'un tonnage dé- 
tonnes. 
La production annuelle est de 130,000 tonnes 
d'acier et de 26,000 tonnes de fer. 

Le nombre des ouvriers est de 20,000, et la 
population ouvrière de plus de 65,000. 

L'établissement possède pour ses besoins pro- 
pres : un champ de tir, il Diilmen, qui a 7,500 m. 
de longueur, un second champ de tir près de 
Weppen. qui a 17 kilomètres, etc. 

L'usine Krupp fournit des canons a presque 
toutes les puissances; cet établissement a jusqu'il 
ce jour livré plus de 20,000 canons. 

Places fortes. 



Après la guerre de 1870, la commission nom- 
mée en Allemagne pour la défense de l'empire 
proposa les mesures suivantes : 

1° Créer plusieurs points centraux de défense; 

2° Abandonner les vieilles places trop faibles 
pour résister ; 

3" Transformer certaines places pour les mettre 
à hauteur des exigences de la guerre moderne. 

On déclassa en effet un assez grand nombre 
de petites places, telles sont : 

Phalsbourg, Marsal, Schlesladt, Lichtemberg, 
la Petite-Pierre, Landau, Juliers, Minden, Stade, 



— 90 — 

Erfurth , Witlemberg, Rendsburg, Stetlin (\), 
Kosel, Graudenz (2). K " 

On a conservé en les améliorant et en le* aug- 
mentant considérablement les places suivantes ; 

FRONT OCCIDENTAL. 

Jhmmgue. - Pont sur le Rhin protégé par 1 

Neufbrkach. - Fort Mortier, tête de pont 
Strasbourg (3) - Sur la rive gauche : fort 
Fransecky dans la forêt de Wantzcnau, Mollkeen 
arrière de Reichstett, Eoon entre Mundolsheim et 
bouttelweyersbeim, Kronprinz près de Nieder- 
hausbergcn, Grosherzog von Badcn près Millel- 
bausbergeu, Bismarck près WolGsheim, Kron- 
prinz von Sachsen près Lingolslieim. von derTann 
près GralTeiistadcn, Werder près d'illkircb, Allen- 
heim dans la forêt de Neuhof. 

Sur la rive droite : Kirchbach entre Marlen et 
bundheim, Bose, Blumenthal près Auenheim 

■» ^ S T'fn c - st de 33 ' 000 hommes d'infanterie, 
7,000 d artillerie 1,000 pionniers, 1,000 pièces' 
LfS forts sont reliés par des batteries intermé- 
diaires et ont une ceinture de 30 kilomètres 

Rastadt. — Place avec ouvrages avancés, 1 \ pe- 

dàble Cllade!le > enceinte bastionnée inon- 

tlermersheim . - Très forte télé de ponts (forts 

(1) Moins le fort. 

achevé 16 démantèlcment de Graudenz n'a pas été 

(3) Forts construits tout récemment ■ 
v,aw \ ^ hwa , rz! ïï ff Prts Altenheimerhof au suri, fort 
Prince RoVaT Mundolsheim . e " ll ' e l« ** Roon et 



— 91 — 

Siebein, Friedricli, Wrède, Dcroy, Viacenti; — 
Zandt, Seidewitz, Treuberg). 

Mayence. —Forts Haupslcin, Joseph, Philippe, 
Elisabeth, Charles, Hechstheira, Hardenberg, 
^V'eissenau, Erbenheim, Petersberg, Kastel,Main- 
s pitze. — Immense camp retranché. 

Cobîenli. — Forteresse d'Ehrenbreitstein sur la 
r 'vc droite. — Forts Ncuendorf, Moselle, François, 
Alexandre, Constantin et Bliicher (rive gauche). 
Halicries à Arzheitn, Kleinhel, Nicderherg. 

Cologne (Kôln) et Deuùx,. — Sur la rive droite, 
8 Torts nouveaux, 5 batteries. Tète de pont a Deutz. 

Dusseldorf. — Tête de pont de Hamm. 

Duisburg. — Tête de pont de Rheinhausen. 

Wesel. — Fort Bliicher et batteries, place très 
forte. Ouvrages de Biidelich, Fûrstemberg, etc. 

Metz (I). — Fort de Alvensleben (Plappeville), 
Manleuffcl (Saint-Julien), Gœben (Queuleu), Mans- 
l ein (Sainl-Ouentin), Wurtemberg (Saint-Privat), 
Sleinraetz (Bellecroix), Voigt-Rhetz (Moselle), 
'vameke(Woippy), Zastrow (Saint-Eloy), batteries. 

Camp retranché de 25 kilomètres. —Garnison 
de guerre : 35,000 hommes. 

Thionville (Diedenhofen). — Forts et gare mili- 
taire. 

Biiche. — Fort inexpugnable. 

Sarrelouis. — Tête de pont. Forts Rauch, Rodcn, 

FRONT MÉRIDIONAL. 

_ Vlm et Neu-Ulm. — Vaste camp retranché-, 

l'enceinte, qui date de 1842, est protégée par les 

forts de Michelsberg,Wilhemsfeste, Geilsbcrg, etc. 

Ingolstadt. — Grand arsenal bavarois, fonderie 



[i) Noiivom fort : fort Hinrlorsin près Saint-Eloy. 



— 92 — 
de canons; camp retranché, forts Zucheriiig, 
Oberetimm, Manching. - Catharinabeig, Hepp- 
flerg, Geimersheim, Gerolfing, Dunglau 
Passait. — Citadelle d'Oberhaus. 
, Forts de Rosenberg (Haute-Franconie), de Ma- 
nenberg près Wurlzbourg. —Forts deKûnigstein 
sur l'Elbe. ° 

Glatz, Neïsse, défendent la ligne de l'Oder, 



FRONT ORIENTAL. 

Boyen. Fort près de Ulzéû, entre les lacs Mauer 
et Spiriding, près le lac Lœwentin. 

Kœnigsberg. Enceinte polygonale; 43 forts (Ncu- 
damni Lauth, Quednau, Charlottemberg, Marien- 
teerg, Schiinfliess, Karschau, Seligenfeld, Kalecn. 
JNeue dort, Beidrilten, Ernsthof, Tuilerie royale). 

Thorn. Sur la Vistule, 8 forts détachés ' 

Manenburg, Dirschau, forteresses. 

Posen Citadelle Winiary, 12 forts. 

Graudenz. Nouveaux forts projetés 

Custrin. Enceinte, citadelle, deux têtes depopt, 
6 torts : grande importance stratégique. 

Glogau. — Tète de pont et citadelle. 

FRONTIERE MARITIME. 

Memcl. — Vieille citadelle renforcée par deux 
ouvrages à l'entrée du Kuriscbes-Hali. 

Pillau. — 3 forts, coupoles cuirassées Gruson. 

Danlzig. —Forts de Hagelsberg, Biehofsberg, 
Stolzenberg, Ziganhenberg ; portdegucrre défendu 
par les forts Neufahrwasser, Weichselmûmle. 
Jirœsen, Saspo : forts Hamburger et Kronprinz 
qui relient le port à la place. 



— ua — 

Colberg. — Forts Stopelmiinde, Rugenswalde. 

Swinemùnde. — A l'embouchure de l'Oder. 

Stettin. — A conservé son front maritime. Chan- 
tiers de Bredow de la compagnie du Vulcain. 

Weichselmunde . — Au nord de Dantzig; forts. 

Stralsund-Rugen. — Nombreuses batteries . 

Hoslock. — Grands chantiers de construction. 

Wismar-Travemunde. — Plusieurs ouvrages. 

Kiel. — La «reine de la Baltique», le plus 
grand établissement maritime de l'Allemagne, au 
fond d'une baie de 10 kil. de long sur 2 de large 
et défendu par les forts Friedrkhsort, Brauneberg, 
Slosch, Tàgcrberg, Korriigcn, Môllenort, Iley- 
Kendorf. — Kiel communique avec la mer du 
Nord par le canal de l'Eider sur lequel est 
Hendsbourg (arsenal, casernes, magasins). Kn 
1870, le maréchal de Moltke voulait transfor- 
mer ce canal en canal maritime ouvert aux na- 
vires de guerre, mais on abandonna ce projet 
pour consacrer à la flotte les sommes que l'on aurait 
eu à dépenser. Aujourd'hui, on a changé d'avis ; 
les dépenses sont évaluées a 156 millions de 
marcs . 

Cuxlmven. — Défend l'embouchure de l'Elbe. 

Bremerhafen. — A l'embouchure du Weser. 

Williemstiaf'en. — De création récente (1870), 
dans la baie de la Jahdc, a un port de guerre de 
1,200 pieds de long sur 750 de large, défendu pai 
les forts Heppens, Mariensiehl, Heiligen, Groden, 
Schaar et plusieurs batteries. 

Embouchure de l'Ems. — Quelques batteries 

Les rivages de la Baltique ont une étendue d< 
950 kil. Les plages sont plates, en poules douces 
et rendent impossible l'approche des grands 
navires. 



H - 

tîne ligue stratégique longe les cotes de Harders- 
leben a Memel et sert de point de départ à dif- 
férentes lignes secondaires. — Des dépôts de 
torpilles, seominen-depot, sont établis à Cuxha- 
ven, à Brunshausen. 

A l'intérieur. 

Torgau, — Magdebourg entouré de forts. — ■ 
Spandau qui couvre Berlin. 

Télégraphe souterrain. 
Le reseau commencé on 1876 est terminé (câble 
. Siemens et Halske). Berlin est aujourd'hui relié 
avec les principales villes de l'empire et avec le 
câble transatlantique, par Greetsiel. 

PIGEONNIERS MILITAIRES. — AÉr.OSTATION. 

On a créé des stations de pigeons voyageurs 
dans la plupart des places fortes. 35,000 marcs 
sont affectés à ce service. — Il existe à Berlin 
une station d'expériences d'aérostation militaire. 

tarifs de solde (Infanterie.) 

« , , Maximum. Minimum. 

Commandant „ 9,008 fr. 7,447 fr 

Capitaine i ra classe 6,600 S -198 

'Capitaine 2° classe 4,728 3,',3o;-î 

Premier lieutenant 2,328 4J753 

Second lieutenant.. , 1,190 i'620 

MARINE ALLEMANDE. 

Le plan de création do la Hotte, Flottengrûndmgs- 
plan, date de 1873. Le général von Stoscb, rem- 
placé en 1883 par le général von Caprivi, donna 
au ministère de la marine la plus vive impulsion ; 



- 98 
aujourd'hui, la flolle cstii la hauteur des derniers 
progrès accomplis dans l'art naval ; tous les na- 
vires sont construits dans les chantiers allemands 
hElbing,Stetlin,Grabow, Riel, Hambourg, Brume, 
Dantzig et WUhelmshafen. 

En 1881, la flotte comprenait 103 navires. 

En 1885, le matériel se composait de : 

10 vaisseaux-écoles. 
48 torpilleurs. 

1 bat. pour sondages. 

2 transports. 
12 bâtiments divers. 

9 bateaux pilotes. 
bateaux phares, 



13 vaisseaux cuirassés. 

14 bâtiments cuirassés. 
9 frégates. 

10 corvettes. 

S croiseurs. 

4 canonnières. 

8 avisos. 



Le personnel comprenait 

2 vice-amiraux. 

7 contre-amiraux. 
473 officiers de marino. 
'■',2 off. de bat. de mar. 
48 ingénieurs. 
76 médecins. 



24 artificiers. 
13 officiers torpilleurs. 
45 officiers paveurs. 
officiers pensionnés. 
79 aspirants. 
32 cadets. 



Le bataillon de marine (8ee~bataitton) à 6 com- 
pagnies avec un effectif do 1,032 hommes. 
i divisions de matelots a 6,826 hommes. 
2 divisions de chantiers h 3,049. hommes. 
% sections de matelots artilleurs a 916 hommes. 
1 section de mousses à 478 hommes. 
Total: 724 officiers et 12,396 hommes. 

BUDGET DE LA MARINE. 



Budget ordinaire : .37.398,900 marcs. 
Budget extraordinaire ; 11,000,000 marcs). 



— 96 — 

UNIFORMES 
(Exliait do l'instruction pour le fantassin allemand). 



INFANTERIE. 

Tunique : Bleue (Bavière, bleu clair ; Brunswick, 
noire), col el parements rouges (Brunswick, bleu 
de bluei) ; pattes d'épaule blanches, rouges iau- 
nes, bleu clair ou foncé; elles portent le numéro 
du régiment ou les initiales du titulaire, boutons 
blancs ou jaunes (Brunswick, noirs); les troupes 
de Wurtemberg en ont deux rangées. Le bouton 
de la patte d épaule indique le numéro de la 
compagnie. 

Bonnet : Même couleur que la tunique ; large 
bande rouge avec la cocarde sur le devant Tous 
les sous-offiçiers portent, outre le bonnet, la cas- 
quette a visière, comme les officiers. 

soif rf.,^* mélé ,' a « Mssi des P a,tes d 'épaule 
soit de a même couleur que celles de la tuniciue 
(garde, liesse, Saxe, Wurtemberg, Baviè el "soit 

la ùmfque" C ° rpS ' d<î U mè ™ conIeur ^ 

Pantalon bleu foncé (Bavière, bleu clair) 
passeports rouges. '' 

Casque à la prussienne pour toute l'infanterie 
le B-unswiok a un schako de cuir à panache • 
Mecklembouig, une petite boule sur la £ e du' 
Slie) ^ UM Ch6nille de Iaine ««Veu 
Sur le casque de l'infanterie prussienne se 



— 97 — 
trouve l'aigle héraldique ; dans la garde, l'aigle 
lux ailes déployées ; pour l'infanterie des autres 
pays allemands, divers insignes. (Saxo, une étoile 
avec les armes de Saxo; Bavière, le chiffre royal 
avec la couronne; Bade, un griffon ailé;Hesse, 
Un lion ; Wurtemberg, un livre et cerf, etc.) 

La cocarde est portée à droite du casque (Ba- 
vière, ïi gauche). 

Le fourniment est noir dans les régiments de fu- 
siliers et blanc dans les autres régiments prus- 
siens ; l'infanterie allemande, non prussienne, a 
le fourniment noir. 

CHASSEURS ET TIRAILLEURS. 

Tunique verte (Bavière, bleu clair), pattes d'é- 
paule et parements rouges. 

Bonnet, vert à bande rouge. 

Capote gris-mêlé. 

Pantalon bleu foncé (Bavière, bleu clair). 

Shako avec l'aigle. 

Fourniment noir, dragonne verte. 

Le gland de la dragonne du sabre forme le si- 
gne du bataillon, sans parler de la buffleterie. Il 
est blanc pour le \'- r bataillon, rouge pour le se- 
cond et jaune pour le bataillon de fusiliers. 

Les couleurs du coulant du gland et de la cou- 
ronne, dans la dragonne du sabre, forment le 
signe distinctifde la compagnie. 

Le coulant et la couronne sont blancs dans les 
l ro , 5° et 9° compagnies ; rouges dans les 2 e , 6 e 
et 10 e ; jaunes dans les 3°, 7 e et 1 1° ; bleus dans 
les 4 e , 8- et 12 e . Le gland est blanc dans les 4 
premières (1 er bataillon); rouge dans les 4 suivan- 
tes (2° bataillon) et jaune dans les 4 dernières 
(3 e bataillon). 

L'armée allemande. 7 



— 98 - 

[.es régiments de la garde portent des galons 
de laine blanche ou jaune au collet et aux pare- 
ments ; au casque, ils ont l'aigle aux ailes déployées 
avec l'étoile de la garde. 

Ces régiments portent au casque des crinières 
qui sont blanches aux bataillons de grenadiers et 
noires pour les fusiliers. 

CAVALERIE. 

Cuirassiers prussiens. Veste blanche, pattes d'é- 
paule blanches, parements et pattes de col de cou- 
leur. Bonnet blanc. Capote grise, culottes blanches, 
bottesà revers, éperons chevalière, cuirasse et cas- 
que de métal blancoujaune avecl'aigle. — (Bavière : 
tunique bleue, collet et parements rouges, casque 
blanc à chenille, pas de cuirasse, buffleterie 
blanche.) 

Hussards. Tunique courte de couleur, avec des 
ferrets au lieu de boutons, brandebourgs, bonnet 
de couleur variable, capote d'infanterie, talpacii 
de fourrure au lieu de casque, culottes collantes, 
demi-bottes. 

Uhlans. Tunique courte bleu sombre a deux 
rangs de boutons, épauleltes de cuivre, czapska, 
buffleterie blanche, culottes collantes. 

Dragons. Tunique bleu clair, collet, pattes d'é- 
paule, parements de couleur, casque de cuir d'in- 
fanterie, buffleterie blanche. — (Hesse : tunique 
vert sombre, buffleterie noire.) 

Cavaliers de la garde et carabiniers saxons. 
Tunique bleu clair, épaulettes de cuivre, casque do 
cuir noir à étoile de cuivre. 

Chvau-légcrs bavarois. Tunique vert d'acier, 
pattes d'épaule rouges, casque d'infanterie à pa- 
nache blanc, buffleterie blanche. 



cm 



99 



AtlTILlEBIE. 



Dans l'artillerie de campagne, on porte la tu- 
nique d'infanterie avec collet noir et boulons jau- 
nes, les pattes d'épaules sont rouges (le bouton 
sans numéro) ; la envoie a les pattes rouges dans 
la garde et bleu foncé dans la ligne ; le casque 
porte une boule ; bonnet bleu foncé à bande noire ; 
bufflelerie blanche ; pantalons, bottes et sabre- 
baïonnette comme dans l'infanterie, pour les hom- 
mes non montés, comme dans les dragons, poul- 
ies hommes montés. Le sabre est plus lourd et 
plus large. 

Les Bavarois ont le casque d'infanterie bava- 
roise avec la crinière rouge. — Les Saxons ont la 
tunique verte a collets et parements rouges. — 
Brunswick, tunique, collet et pattes noirs, shako 
d'infanterie. 

Dans l'artillerie à pied, les pattes d'épaule sont 
blanches et le bouton porte le numéro de la com- 
pagnie. 



Comme l'artillerie ; les boutons sont blancs, la 
buffleterie est noire. — En Bavière, le casque du 
génie n'a pas la crinière. 

TRAIN. 

Le collet de la tunique est bleu clair, ainsi que 
les parements, les pattes et les passepoils. 

Scliako avec aigle ; bonnet bleu foncé k bande 
bleu-clair, culottes et bottes des dragons, buffle- 
terie blanche ; la petite giberne comme les uh- 
lans. 



100 






LANDWEHR. 

Infanterie. — La tenue est analogue à celle des 
régiments de ligne correspondants, avec les dis- 
tinctions suivantes : 

Au lieu de casque, le schako avec la grande 
cocarde sur le devant et la petite cocarde spéciale 
à chaque Etat (dite nationale) clans le haut. A la 
cocarde du bonnet se trouve la crois de la land- 
wehr. 

La cavalerie de la landwehr porte l'uniforme 
des uhlans ou des hussards avec la croix de la 
landwehr à la coiffure; également dans l'artil- 
lerie. 



Les officiers de Z'état-muor général ont le 
collet, les parements (à la suédoise; et les passe- 
poils rouge cramoisi; au collet et aux parements, 
un galon d'argent dentelé; les boutons de la 
tunique et les tournantes des épaulettes eu ar- 
gent, avec le champ cramoisi ; bandes cramoisies 
au pantalon ; les garnitures du casque en métal 
blanc. 

L'uniforme des officiers du ministère de la 
Guerre est le même; mais l'or remplace l'argent 
dans les ornements. 

Les médecins militaires ont lecollet de la tuni- 
queetles parements bleu foncé,avec les passe-poils 
ronges ; deux galons d'or de chaque côté du collet 
et aux parements. Les champs des épaulettes sont 
de velours gros bleu et ornés du caducée d'Escu- 
lape; les pattes d'épaule consistent, suivant les 
grades, en une torsade d'argent, entremêlée de 



— 101 — 

soie bleue, ou en une tresse d'argent, brodée d'un 
passe-poil de velours bleu. Le bonnet est gros bleu 
ainsi que la bande. 

Les hauts employés de ^'intendance portent à la 
tunique des boutons blancs et des passe-poils cra- 
moisis. Le col et les parements (à la suédoise) sont 
de velours bleu foncé ; de cbaquecôté du collet et 
sur chaque parement, deux galons d'argent ; dans 
le champ des épaulettes d'argent, les armoiries à 
l'aigle ; les intendants et conseillers d'intendance 
portent les franges d'argent ; les assesseurs n'en 
ont pas. 

Sur les pattes d'épaule, les armoiries à l'aigle. 

La dragonne est bleu et argent. 



Insignes de grades militaires. 

(Extran de l'instruction pour le fantassin allemand.) 

Parmi les simples soldats qui portent des insi- 
gnes particuliers, sont : les Gefreite, classe supé- 
rieure des simples soldats : ils portent de chaque 
côté du collet un bouton a l'aigle. 

Les gefreite de l re classe de l'artillerie ont à 
leurs tuniques, de chaque côté du collet, comme 
insigne particulier, un bouton plus fort avec l'aigle 
héraldique et la dragonne de sabre des sous- 
officiers. 

Les engagés volontaires d'un an, dont le temps 
de service ne s'élève qu'à un an, portent comme 
insigne une bordure de pattes d'épaule consistant 
en un cordonnet de laine noire et blanche. Les 
rengagés, soldats qui se sont volontairement obli- 
gés à un plus long temps de service, portent une 
bordure de laine noire et blanche autour de la 









— 102 — 
patte d'épaule, ainsi que la dragonne d'honneur, 
c'est-à-dire une dragonne de laine noire et blan- 
che (1). Celui qui a été détaché au bataillon d'ins- 
truction (à Potsdam) porte aux pattes d'épaule 
un liséré rouge ou jaune si ces pattes sont 
rouges . 

Ceux qui ont été détachés à Y école de tir por< 
tent, à leur retour au régiment, des boutons à l'ai 
glc aux pattes des manches. 

Les meilleurs tireurs de la compagnie portent 
des galons noirs et blancs aux pattes des man- 
ches. 

Les musiciens ont pour signe distinctif géné- 
ral dej nids d'hirondelles à leurs tuniques. Ces 
ornements sont de la même couleur que le col et 
garnis de galons blancs ou jaunes. 

Les musiciens proprement dits, les tambours- 
majors et caporaux-tambours portent des nids 
d'hirondelles faits de galons d'or; ces deux der- 
niers et les chefs de musique ont en outre des 
franges d'or aux nids d'hirondelles. 

Les seus-officiers portent des galons d'or ou 
d'argent au collet et aux parements de la tunique. 
Au collet de la capote se trouve à chaque patte de 
col en arrière un galon de laine blanc avec une 
raie noire: en outre, ils portent sur le côté exté- 
rieur du col, et cela de chaque côté, un bouton 
métallique, et au sabre une dragonne brochéenoir 
et blanc. 

Les sous-officiers qui exercent la surveillance 
sur le magasin de la compagnie, s'appellent sous- 



(1) Le noir et le blanc sont les couleurs nationales 
prussiennes. 



— 103 - 
officiers gardes-magasin ; ceux qui .«'occupent des 
casernements et des vivres, fourriers. 

Les sergents portent les insignes de sous-officiers 
et en outre au collet de la tunique et de la capote 
un bouton avec l'aigle héraldique qui est plus 
grand que celui des exempts. 

Le sergenl-major, le maréchal des logis chef, les 
vice-sergents-majors et vice-maréchaux des logis 
chefs et les maîtres artificiers ajoutent à l'uniforme 
des sergents l'épée ou le sabre d'officier avec la 
dragonne en argent. 

Les enseignes porte-épée (1) portent les insignes 
de sous-officiers sans le bouton de sergent ; mais 
ils ont cependant une dragonne d'argent. S'ils ont 
subi l'examen d'officier, ils ont le droit de porter 
également l'épée d'officier. 

Les officiers se distinguent des simples sol- 
dats et dessous-officiers en ce qu'ils portent une 
écliarpe brodée d'argent et des épaulettes ou en 
remplacement de celles-ci la patte d'épaule de 
campagne. 

Ces insignes indiquent les différents grades; 
ainsi les généraux portent des épaulettes avec des 
chenilles d'argent entrecroisées (épaulettes a gros 
grains) ou des pattes d'épaules tressées de cordon- 
net d'or et d'argent ; les officiers supérieurs, des 
épaulettes à franges d'argent ou des pattes d'épaule 
tressées d'argent, les capitaines et les officiers su- 
balternes des épaulettes tout unies ou des pattes 
formées de galons d'argent. — Si un colonel com- 



(1) Ou plutôt les enseignes à porte-épée, c'est-à-dire 
(lui ont le droit de porter la dragonne, qui se porte à 
l'épée. 



— loi - 

mande une brigade, ilporte à la coiffure l'aigle de 
la garde aux ailes déployées. 

Des étoiles d'or et et d'argent dans les épaulcftcs 
et les torsades servent à établir une distinction 
plus complète des différents grades ; ainsi, les gé- 
néraux de brigade, les commandants et les sous- 
■licutenanls n'ont pas d'étoile ; les généraux de, 
division, les lieutenants-colonels et lieutenants en 
ont une; les généraux commandant les corps d'ar- 
mée (généraux de l'infanterie et de la cavalerie), 
les colonels et les capitaines en ont doux (I) -, le 
colonel général (s'il en est nommé un) et le gé- 
néral Fedzeugmeister portent trois étoiles; lo 
feld-maréchal porte deux bâtons de comman- 
dement posés en croix l'un sur l'autre dans les 
champs des épaulettes. 

Les généraux portent ordinairement une tunique dans 
laquelle les boutons descendent depuis le haut jusqu'au 
bas, à la vieille mode de Brandebourg. La doublure de 
la tunique est rouge. 

Sur le casque se trouve un aigle aux ailes déployées 
(aigle de la garde) avec l'étoile d'argent de l'ordre de 
l'aigle noir. Aux revues, un panache noir et blanc est 
fixé sur le casque. Aux pantalons sont de larges bandes 
rouges. 



(4) Par conséquent, dans chacune des trois séries de 
grades (généraux, officiers supérieurs, capitaines et 
lieutenants), Je moins élevé en grade ne porte pas d'étoile, 
celai qui vient ensuite en porte une, enfin le plus élevé 
en grade en porte deux. 

Chacune des trois séries de grade se distingue faci- 
lement par la nature des pattes d'épaules ou des épau- 
lettes suivant la tenue. Les pattes d'épaules des capi- 
taines et officiers subalternes ont un passopoil de drap 
de la même couleur que celle de la troupe. 



cm 



2 3 4 5 



— 105 — 

Dans l'uniforme do grande tenue des généraux, les 
parements sont garnis de feuilles de chêne brodées en 
or, et dans cette tenue on ne porte pas d'épautettes ; 
par contre, sur l'épaule gauche une grosse torsade d'ar- 
gent, sur la droite une patte d'épaule dorée sur laquelle 
sont disposés les étoiles ou les bâtons de commande- 
ment. 

Dans la marine, les amiraux, vice-amiraux et contre- 
amiraux ont rang de généraux; les capitaines de vaisseau 
et les capitaines do corvette, celui d'officiers supérieurs; 
les lieutenants de vaisseau le rang de capitaines ; les en- 
seignes et aspirants, celui de lieutenants on premier et 
en second. 

L'uniforme des officiers de marine est bleu avec 
des galons d'or. Les pattes d'épaule des officiers 
de marine sont semblables à celles des officiers 
de l'année de terre; cependan!, les officiers supé- 
rieurs de la marine portent des épauletles d'or 
a gros grains; les lieutenants de vaisseau et les 
enseignes, des épauletles à franges d'or. 

Les sous-officiers de la marine portent leurs 
insignes de grade (ancres, canons croisés, roue) 
sur le baut du bras gauebe. 

Prix de tir. 

Les meilleurs tireurs de chaque compagnie 
reçoivent des prix de tir: Le meilleur tireur de la 
l'ê classe reçoit 6 marcs (7 fr. 50), les deux meil- 
leurs tireurs "des %« et 3", 4 m. 50 pfg. (5 fr. 68), 
les deux tireurs qui les suivent le plus près dans 
ces classes, 1 m. 50 pfg. (1 fr. 87). Au heu des 
prix de 6 m. et 4. m. 50 pfg., le tireur peut rece- 
voir sur sa demande une médaille d'argent. 

Les douze meilleurs tireurs de la K m classe de 
tir reçoivent les insignes de tir émérite, Si la i r » 
classe" de tir ne se compose pas de 12 hommes, les 






- 106 — 

tireurs de la 2° classe, aptes à passer a la 1 re classe, 
peuvent recevoir ces insignes. 

Ces insignes consistent en un galon de laine 
noir et blanc que le tireur porte au parement de 
la manche. 

Couleurs nationales (1). 

Les couleurs de l'empire allemand sont aujour- 
d'hui : noir, blanc et rouge : ce sont celles qui 
sont données à l' Alsace-Lorraine, qui est pays 
d'Empire. Mais les drapeaux et les cocardes ont 
le.3 couleurs des pays respectifs. 

Prusse : noir et blanc. 

Bavière : bleu clair et blanc. 

Wurtemberg : noir et rouge. 

Saxo (royaume et petits duchés) : vert et blanc. 

Saxe (grand duché) : noir, vert et jaune. 

Bade : rouge et jaune. 

Hesse : rouge et blanc. 

Meeklembourg : rouge, jaune et bleu. 

Oldenbourg : bleu et rouge. 

Brunswick : bleu et jaune. 

Villes hanséatiques : rouge et blanc. 

Alsace-Lorraine : noir, blanc et rouge . 

Le 29 mai 1882, l'empereur d'Allemagne a dis- 
tribué, au château de Potsdam, les 28 nouveaux 
drapeaux aux délégations des régiments nouvelle- 
ment formés. 

Ordres de Prusse et distinctions honorifiques. 
Les principaux ordres prussiens sont : 
L'ordre de l'Aigle noir, institué par Frédéric 1 or , 



(d) Extrait de 
mancl». 



l'instruction pour le fantassin aile- 



cm 



2 3 4 



- 107 — 
le 18 janvier 1701. C'est l'ordre de Prusse le plus 

L'ordre de l'Aigle rouge, créé par Georges-Guil- 
laume (1705) rétabli en 1861. 
L'ordre royal de la Couronne. 
L'ordre de la maison de Hohen%ollern, fonde en 

L'ordre du Mérite militaire. 
La Croixde fer, créée en 1 8 13 et rétablie en 1 8 /0. 
Les distinctions honorifiques sont : 
La Médaille militaire commemorattve des cam- 
pagnes de 1813,1814, 1815. 
La Médaille commémoraliye de 1804. 
La Croix de l'assaut de mppel. 
La Croix d'Alsen. 
La Croix commémoratwe de 1 8bb . 
La Croix de distinction de service pour 25 ans 
de service comme officier. «•„■„.„ 

La Distinction de service pour les sous-oiïicicis. 
La Distinction de service dans la landwenr. 

Charge du soldat allemand. 
La charge totale portée par le soldat allemand 
est, au minimum, de 29 kil. 09, dont : 

8 kil. 520 pour l'habillement et l'équipement. 
8 kil' lot poids du sac. 

•15 kil'. 436 répartis indifféremment. 

Plaque d'identité. 
Dans l'armée prussienne, pour avoir le moyen 
de constater l'identité des blessés et des tués, 
chaque homme porte sur lui et sous ses effets 
une sorte de scapulaire, ou petite plaque de mé- 
tal, sur laquelle sont marqués son numéro matri- 
cule et le corps auquel il appartient. 




o 



IV)- 



u>- 



Cn- 



•■£>- 



O 



M 



— 10S — 

De plus, chaque soldat, dans toutes les armes, 
a dans la poche un pansement qui sert, a , mé- 
decin ou à l'infirmier, à lui donner de suite un 
premier secours, en cas de blessure. 

Vivres de campagne. 

Le soldat porte 3 jours de vivres de réserve 
(eiserne Portion). 

La ration journalière de vivres de campagne 
est la suivante : r ° 



4° 
5° 
6o 



h y 

vaux : 



750 $r. de pain ou 

<le biscuit 

de viande fraîche ou salée, ou 

de viande de conserve ou 

de lard. 

de riz, gruau ou orge mondé, ou 

de légumes secs, ou de farine, ou 

de pommes de lerre 

de sel. 

de café torréfié. 
1 lit. do bière ou de cidre, ou 
1/8 d eau-de-vic. ou 
1/4 de vin 

a deux sortes de rations pour les che- 



500 
373 
230 
•170 
120 
250 
1,500 
23 
23 



1 Joo itZ^^rTS ■ kïL 65 ° "' aV ° me ' 
Effectif de l'armée allemande en 1885. 



Officiers -18, 140 

Sous-officiers. 81,496 
Soldats 347,887 



Total ; 451,343. — Chevaux 81,598. 



Ouvriers 10,127 

Instrumentistes 13.443 
Div 2rs -10,230 




cm 



2 3 4 5 



— (09 — 

Association coopérative des officiers. 

Elle comprend 16,180 membres dont 182 géné- 
raux ; elle permet aux olliciers de se procurer a 
prix réduits tous les objets de consommation. 

Sociétés d'anciens militaires. 

Ces sociétés Krieger-Vereine jouent un grand 
rôle militaire et social et sont encouragées par le 
gouvernement ; elles comptent plus de 700,000 
membres. 



CHAPITRE VI. 
Aperçu rapide sur la tactique allemande. 

INFANTERIE. 

L'unité tactique de l'infanterie allemande est le 
bataillon de 4 compagnies. 

La compagnie se forme sur trois rangs ; les 
hommes de baute taille sont placés de préférence 
au premier rang, les meilleurs tireurs sont répartis 
également dans la compagnie. Il y a deux pelo- 
tons divisés chacun en deux demi-pelotons nu 
sections comprenant un nombre variable de fibs. 
La distance entre les rangs est de m. 64. Le pas 
accéléré est de m. 80 et de 112 à la minute, le 
pas rapide ou d'attaque est de 1 20 à la minute, 
enfin le pas de course atteint 165 et même 175. 



- HO — 
Formation en ligne, 



t Capitaine, 
t. Lieutenant. 



Claii'on. 



q Guide. 
, Sous-officier. 




Le troisième peloton formé du troisième rang 
prend le nom de peloton de tirailleurs. La com- 
pagnie rompt aussi par demi-peloton. 

Fractionnement de la compagnie en formation 
de combat. 

L'unité de déploiement est le peloton divisé en 
deux demi'pelotons. Un demi-peloton forme la 
chaîne. 

Un demi-peloton forme la chaîne, et l'autre 
demi-peloton forme le soutien (qui est destiné à 
prolonger la chaîne); deux pelotons constituent 
ja réserve. 



- HI - 

Il n'y a donc guère, en réalité, que deux éche- 
lons. . , , 

L'escouade n'est pas constituée normalement, 
le déploiement se fait plus généralement par 1/2 
sections de six files au moins. 

Le règlement prescrit déménager les tirailleurs, 
d'économiser les réserves, d'assurer la cohésion 
et la marche des groupes, et de remplacer par 
un troupe d'égale force toute fraction qui serait 
envoyée en avant. On remarque une tendance 
générale a prolonger la chaîne, au lieu de la ren- 
forcer, et a chercher toujours adeborderl ennemi. 

FEUX. 

Les feux consistent, dans l'ordre serré, en : 
Feux de salve ou do ligne [Linien salve), que 

l'on emploie généralement contre la cavalerie, et 

lorsque l'on est abrité; 
Feux de 4 rangs qui ont etg souvent employés 

Feux rapides, employés rarement en fractions 

serrées. 

En ordre dispe>sé, l'infanterie emploie: 

Les feux de tirailleurs ; 

Les feux d'essaims, employés comme toux a 
commandement par petites fractions et qui rem- 
placent avantageusement les feux de tirailleurs, 
souvent impossibles h exécutera cause de la fu- 
mée. Ils peuvent servir à régler le tir. 

FORMATIONS DES TROUPES DANS LE COMBAT 

Dans la zone de feu, on rejette les formations 

en colonne. . . . , 

La réserve est fractionnée et les renforts sont 
portés vers les ailes. 



- H2 — 

Au delb. de 400 m , la compagnie rcsle en ligne, 
a genou ou couchée. 

Les Allemands préconisent l'emploi simultané 
de plusieurs hausses pour un même groupe do 
tireurs; ainsi, le l 01 ' rang tire avec une hausse 
de 500™, par exemple, et le 2° avec celle de 
600 m . Le point à viser est indiqué pour chaque 
fraction. 

Le capitaine est à pied et a hauteur du sou- 
lien; les officiers de peloton ont des soldats-or- 
donnances pour porter leurs ordres sur la chaîne. 

A 400 m , on recommande l'emploi des feux par 
échelons. 

Le bataillon, au début de l'action, est généra- 
lement en ligne de colonnes de compagnie; puis, 
deux compagnies se portent en avant (Vortreflen), 
les deux autres restent en arrière, accolées et for- 
mant la ligne principale (Haupirelfen). 

EMPLOI DES DIFFÉRENTES FORMATIONS. 

Colonne de marche. — Colonne de sections, deux 
ou trois rangs. 

Formation de rendez-vous. — Colonne de com- 
pagnie et colonne de bataillon sur le milieu. 

Formation de manœuvres. — Colonnes de compa- 
gnie. 

Formation de combat. — Essaims de tirailleurs 
avec colonnes de compagnie ; carrés de compa- 
gnie ou de bataillon. 

CAVALERIE. 

L'unité tactique est l'escadron : 5 officiers, ISO 
chevaux. 

L'escadron est sur deux rangs et partagé en 
quatre pelotons, d'après le rang de taille. 



cm 



— 113 — 
La vitesse d'allure est, : 



Au pas . . ■ 
Au trot. . , 
Au galop. 
A la chars 



123 à la minute. 
300 - 
500 — 
600 — 



Les principales formations de combat sont : 
La charge en échelons, à intervalle de 300 pas. 
La charge en fourrageurs. 
Le combat à pied. 

ARTILLERIE. 

L'artillerie fait preuve d'une audace excessive. 
Protégée seulement par quelques escadrons, elle 
devance l'infanterie de 2 à 3 kilomètres ; souvent 
même elle se porte pendant le combat sur la 
ligne de tirailleurs. 

COMBINAISON DES ARMES. 

Une brigade de cavalerie est accompagnée de 
une batterie. . , 

Un bataillon peut avoir avec lui un escadron, 
mais rarement de l'artillerie. _ 

Un régiment a une batterie et de 1 a 3 esca- 

'une brigade d'infanterie a de 2 à 4 escadrons 
et l ou 2 batteries, 1/2 compagnie de pionniers, 
1/2 détachement de santé. 

PHASES DU COMBAT. 

1° Préparation par l'artillerie. 

2° Les bataillons en 1 re ligne s approchent jus- 
qu'à 700 et 400 mètres. 

3° Les compagnies d'avant-bgne renforcent la 
chaîne par un deuxième peloton, — feuénergique 

I/Armée allemande 



— Mi — 
et un temps d'arrêt, — bonds de-BO™ par échelons, 
— les hommes se couchent et tirent. 

4° Le dernier peloton so porte en chaîne et est 
remplacé par une compagnie. 

5" Les compagnies avancent, serrent, — feu 
rapide, — attaque à la baïonnette et assaut. 

avant-postes. 
Les avant-postes sont portés très loin des troupes 
qu'ils doivent protéger. 
L'échelonnement est le suivant : 

4» Petit poste (sentinelles doubles) (1). 

2° Poste avancé (petit poste). 

3° Piquet (grand'garde). 

4* Réserve (gros des avant-postes). 

La force delà grand'garde varie entre 30 et 72 
hommes dans l'infanterie et entre 25 à. 32 che- 
vaux dans la cavalerie. 

En principe, on place peu de sentinelles, mais 
en revanche on organise un système très complet 
de patrouilles et de rondes. 

Les patrouilles comprennent les patrouilles, 
rampantes et les patrouilles ordinaires. 

du mot d'ordre. 

Le mot d'ordre (Losung) se compose d'an dou- 
ble mot. 

Le mot de ralliement (Feldgeschrei) est un nom 
propre. 

Exemple: le mot d'ordre sera: Immerglûcklich. 

Le mot de ralliement : Fritz. 

La sentinelle crie: «-Hait» puis Losung! 



(1) Echelonnement français. 



— dl5 — 

L'homme donne la première partie du mot, la 
scnlinelle la deuxième. . 

L'homme s'avance plus près et la sentinelle c ne; 
« Hait » puis, « Fcldgeschrei » ! et ensuite « Pass». 

M MICHES. 

La vitesse de marche est de : 

Pour l'infanterie » 1/2 en S ou 6 heures 
la cavalerie 22 1/2 en è ou 4 » 
l'artillerie 22 1/2 en 4 on S » 

I es étapes ordinaires sont de 20 à 30 kilomè- 
tre» par jour avec un repos tous les quatre jours. 

Généralement, une troupe se repose, 1/2 heure 
après son départ, pendant 20 à 25 minutes, puis 
elle continue à marcher pendant 2 ou 3 heures, 
s'arrête ensuite et reprend sa marche après le 
icoos fixé par le commandant de la troupe. La 
grand-halle n'est pas obligatoire, sa nécessite et sa 
durée sont laissées à l'appréciation du chet. 

CANTONNEMENTS ET BIVOUACS. 

II y a plusieurs sortes de cantonnements : 
I" "Le cantonnement large (Qmrtiere) ; 
2" Le cantonnement ordinaire ; 

3" Le cantonnement resserré (Alarmquartier) ; 
4° Le cantonnement mixte (Ortsehaftslager). 
Un bataillon bivouaqué occupe «0 m de front 
et 2S8 m de profondeur. 



o 



— 116 



IV)- 



u>- 



(J-l- 



•■£>- 



o 



M 



APPENDICE. 

EFFECTIF DES PRINCIPALES GARNISONS. 



Berlin 

Met?- 

Strasbourg. 

Cologne . . . 
Mavence 



18.179 
•14.710 
9.478 
7.923 
7.823 



Kœnigsbcrg 7.0. 

Coblence..' 0.667 

Potsdani 6.462 

Magdebourg 6.446 

DanUig 6.022 



990 
S73 
424 
933 



Hanovre 

Poson 

Ulm 

Breslau 

Spandai- 4.665 

Stotlin 4 363 

Neisse 4.408 

Rastatt 4.218 

Wescl 4.130 

Trêves 4.04i 



(Les chilïVes donnés ci-dessus ont été récemment 
augmentés pour Metz, Strasbourg, Posen, Thorn). 

COLONIES DE 1,'AU.EMAGNE. 

Les colonies allemandes sont de date toute 
récente et sont dues en grande partie aux explo- 
rations du docteur Nachtigal!. 

Afrique occidentale : territoires de Lagos, de 
Togo (côte des Esclaves) avec petit Popo et Porto- 
Seguro. — Kameroun (golfe de Guinée) avec 
Bimbia, Malimba, Batonga. — Angra-Pequena 
du cap Frio au tleuve d'Orange : établissements 
de la maison Luderilz. 

Afrique orientale : en face de Zanzibar, les 
territoires del'Useguha, de Nguru, d'Usagara et 
d'Ukami. 

Océanie : dans les lies Samoa, station a Apia 
(lie d'Upolu). — Stations et protectorat aux îles 
Marshall et îles Carolinos. — Côte orientale de la 
Nouvelle-Guinée avec plusieurs îles voisines. 




cm 



417 



CHANT DE GUERRE ALLEMAND. 



DIE WACHT AM RHEIK 

(La sentinelle sur le Rhin). 

Un Mi retentit semblable an grondement du tonnerre, 

Au cliquetis des épées et au mugissement des flots ! 

Au Rhin, au Rhin, au Rhin allemand, 

Oui veut être le défenseur du fleuve i 

' Chère patrie, lu peux être tranquille, 

La sentinelle sur le Rhin est la, vigilante et fidèle ! 

Cent mille cœurs tressaillent à la fois, 
Et tous les yeux lancent des , «clairs ; 
L'Allemand loyal, pieux et tort, 
Garde la frontière de la sainte patrie. 

Il porte ses regards vers le ciel, 

IVoii ces glorieux ancêtres le contemplent 

Et •mimé par l'ardeur du combat, il l'ait ce serment : 

« Rhin ainsi que mon cœur, tu resteras allemand ! » 

Aussi longtemps qu'une goutte de sang c j^ajljms 

Qu'une main brandira une épée, 

Qu'un bras armera un fusil, 

Pas un ennemi ne viendra fouler ton sol ! 

Le serment retentit dans les airs, les flots continuent 
lc geiiuem ^ rouler| 

Les étendards déployés flottent au gré du vent ; 
Au Rhin au Rhin, au Rhin allemand, 
Tous nous voulons être tes défenseurs. 

(Poésie de ScESgCKENBBRGEI! ; 
Musique d'e'wiLBBLv). 



— 118 — 
CHANT NATIONAL ALLEMAND 

A FHIEDBICH W1LHELM. 



Chant patriotique prussien après 1810, 
par Heinrich liâmes. 

Salut à toi, couronné de lauriers, souverain delà pairie, 

Salut à toi, Roi ! 
Ressens dans l'éclat de la puissance, le suprême bon- 
heur d'être le bien aimé de ton peuple. 
Salut à toi, Roi ! 
Soldats et cavaliers sont impuissants à garder les hau- 
teurs escarpées où se tiennent les princes ; 
L'amour de la patrie, l'amour de l'homme libre 
Rendent inébranlable le trône du souverain, comme 

le roc dans la mer. 
Sainte flamme, brûle sans t'éteindre jamais, brûle 

pour la patrie, 
Nous tous alors armés de courage, comme un seul 

homme, 
Nous nous battrons et verserons avec bonheur notre 
sang 

Pour le trône et la patrie. 
Le commerce et les sciences relèveront la tête 

Avec confiance et énergie. 
Braves et guerriers trouveront leur couronne de 

lauriers 
Les attendant fidèlement là-haut près de ton trène. 
Sois, ô Friedrich Wilhelm, pour longtemps ici-bas, 

La gloire de Ion peuple, l'orgueil de l'humanité ! 
Ressens, dans l'éclat de ta puissance, le suprême bou- 

[heur 
D'être le bien-aimé de ton peuple : 
Salut à toi, ô Roi 1 



cm 



| 



TABLE DES MATIERES. 



CHAPITRE I. 

Pagos 
Notice historique sur la Prusse depuis les origines 
jusqu'à 1648 5 

CHAPITRE II. 

Coup d'œil rétrospectif sur l'armée prussienne 

avant 1870 S 

CHAPITRE III. 

Organisation et composition de l'armée allemande 
(1870-1874) 28 

CHAPITRE IV. 

(1874-1882). 

Organisation de l'armée allemande en 1874 37 

Cadres de l'armée 4B 

Ecoles 48 

Avancement 54 

Administration 88 

Landwehr et Landsturm 57 

Remonte des chevaux 58 

Budget £9 

Organisation tactique de 1 armée 60 

Force totale de l'armée en 18S0 79 

Modifications à la loi militaire de 1874 78 



— 120 — 

CHAPITRE V. 

Armement 85 

Usine Krupp 88 

Places fortes 8!) 

Télégraphe souterrain 94 

Pigeonniers militaires. Aérostation M 

Tarifs de solde 94 

Marine allemande 94 

Budget de la marine 98 

Uniformes !| lj 

Insignes de grades -401 

Prix de tir iÛS 

Couleurs nationales 10ti 

Ordres de la Prusse. Distinctions honorifiques. 400 

Charge du soldat allemand 107 

Plaque d'identité 4 "7 

Vivres de campagne 408 

Effectif de l'armée allemande en 488o 408 

Association coopérative des officiers 109 

Sociétés d'anciens militaires 40!) 

CHAPITRE VI 

Aperçu rapide sur la tactique allemande 409 

APPENDICE 

Effectifs des principales garnisons 416 

Colonies de l'Allemagne 146 

Chant do guerre allemand 117 

Chant national allemand 118 



Paris et Ènrldges. — Imp. militailrc H. CilAnt,f:s-UvAizi:U t. 



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Henri CHARLES-LA VAUZELLE 



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L'Armée suisse, son histoire, son organisation ac- 
tuelle, par Beumamn, capitaine au 72 e de ligne, 
I. V. &£ — Volume de 136 pages. 

L'Armée russe. — Tome i" : Organisation générale; 
— règlement d'infanterie; service en campagne; — 
travaux de campagne. — Vol. de 96 pages, orné de 
ligures. 

L'Armée belge, composition, recrutement, mobilisa- 
tion, écoles militaires, institut cartographique, arme- 
ment, manufacture d'armes de Liège, régime inté- 
rieur, alimentation, uniformes, système défensif (2' 
édition). — 1 vol. de 96 pages. 



L'Armée anglaise, histoire et organisation actuelle, 
par A. Garçon (2» édition). — Volume de 146 pages. 

La Marias anglaise, histoire, composition, organi- 
sation actuelle, par A. Garçon. — Vol. de 96 pages. 

L'Armée italienne, son organisation actuelle, sa 
mobilisation. — Vol. de 128 pages. 

L'Armée ottomane contemporaine, par Ch. Le 
Brou-Renaud. — Volume de 96 pages. 

Journal du siège de Tuyen-Quan (23 novembre 
1884-3 mars 1883). — Volume de 102 pages. 

Étude militaire sur l'Egypte, campagne des An- 
glais eu 1882 (2' édition). — Volumo de 32 pages 
sur fort papier vélin. 

Le Soudan, Gordon et le Mahdi, par le capitaino 
Hedmahn, officier de l'instruction publique, avec 
2 cartes et 4 plans. (Extrait an Bulletin de la Réu- 
nion des officiers). — Volume de 96 pages. 

Précis de la Guerre du Pacifique (entre le Chili 

d'une part, le Pérou et la Bolivie de l'autre). 

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la côte du Pacifique et d'un plau des principales ba- 
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L'Education et la disciplino militaires chez les 
anciens, par Marcel Poullik 1 vol. de 114pages. 

Étude sur le tir des armes portatives (en France 
et à l'étranger.) — Méthode d'instruction. — Pra- 
tique du tir. — Tir de guerre. — 1 vol. de 88 pages, 
orné de 43 gravures, 3 e édition. 

Rôle, organisation, attaque et défense des places 
fortes. — Vol. de 112 pages avec figures. 

Guide du sous-officier et du caporal d'infanterie sur la 
place d'exercice, on terrain varié et sur le champ de 
bataille Manuel rédigé en vue de répondre aux 
questions ci après des programmes annexés à la cir- 
culaire duo septembre 1882, savoir : 1° Principes do 



— III —5 

discipline et d'éducation morale , 2' Ecole de guides 

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officiers dans les revues .et ™- >™ 

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viande sur pied ; connaissances professionnllcs. 
Volume in-32 de 92 pages, orné de nombreuses gra- 
vures; 

Tohe II. — Marchés; abattoirs; boucheries; distri- 
butions; espèces de viande ; transport et entretien 
du bétail. — Volume de 96 pages, avec gravures. 

Toie [II. — Ordinaires. — Achat de la viande fraîche; 
'•églompntatioa. — Cahier des charges. — Volume 
do 48 pages. 

Go :e Manuel des réquisitions militaires, textes 
officiels annotés et mis à jour par de L..., licencié 
en droit, et l'intendant militaire A. T... — 3 volumes 
in-32. 

Xo :ie 1". — Exposé des principes. — Textes de la 
loi du 3 juillet 1877 et du règlement du 2 août 
1877, avec notes et commentaires. — Volume in-32 
do 112 pages. 

To ne II. — Recensement et réquisition des chevaux 
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Tome III. — Guide pratique des diverses autorités et 
commissions pour l'application de la loi du 3 juillet 
-1877. _ Formules et modèles. — Volume in-32 de 
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(Recueil complet des lois, décrets, ordonnances, 
instructions, décisions et dispositions diverses actuel- 
lement en vigueur et relative aux). — 2 vol. in-32 
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décrets, circulaires, décisions et instructions minis- 
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ves concernant les sous-offiç.ers rengages et commis- 
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la réserve et de l'armée territoriale d'après 
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rurret du 18 juin 1884 portant règlement sur la 
concession des Congés et Permissions. - Vo- 
lume in-32 de 64 pages, avec modèles. 

Décret du 24 avril 1884 sur la comptabilité des 
corps de troupe en campagne. — Volume in-32 de 
S» pages avec modèles. 

Manuel pratique de comptabilité, 80 pages. 

La cavalerie de seconde ligne en France et à 
l'étranger. — 96 pages. 

Passage des cours d'eau à la nage par la cava- 
lerie. — 1 volume de 64 pages avec cartes et gra- 
vures. 

Chants militaires (chansons de route et refrains du 
bivouac), par le capitaine du Fresnel, du 62° de 
licJne _ — 1 volume in-32 de 56 pages. 

Hictnriaue du 2 e réqiment d'infanterie. — Amé- 
rique 1779-1783. - Fleuras, 1794. — Neuvied, 1797. 
Zurich, 1799. — Gênes, 1800. — Friedland, 
4807 _ Essling, Wagram, 1809. — Polotsk, 1812. 
_ Fleurus, 1815. — Espagne, 1829. — Algérie, 
1842-1848. — Italie, 18S9. — Volume de 128 pages. 

Historique du 56' de ligne, rédigé par le capitaine 
Teuiat. — Volume de 120 pages. 



Historique du 62 û de ligne, rédigé d'après les 
ordres du colonel Prëvot, commandant le réeiment, 
par une commission composée de : MM. La combe, 
chef de bataillon, président; Raynaud, capitaine- 
CuftRiN, capitaine; du Fresnel, capitaine, secré- 
taire; Gaillard, sous-Jicutenant. — Volume in-32 
de 98 pages. 

Historique du 86° de Ligne. — Vol. de 96 pages. 

Historique du 3° régiment du génie, publié avec 
autorisation du Ministre de la guerre; 3 volumes. 



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Bibliothèque de l'Armée française, ne coûtant que 0,30 
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MM. les Officiers désireux de venir en aide à notre comité" 
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