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['ARMÉE FRANÇAISE
ALLEMANDE
SON HISTOIRE
SON ORGANISATION ACTUELLK
4° ÉDITION
Revue et augmentée.
F»ax" 1© Capitaine H.
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PETITE BIBLIOTHEQUE DE
L'ARMÉE fRA'Np
L'ARMÉE
ALLEMANDE
SON HISTOIRE
SON ORGANISATION ACTUELLE
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4" ÉDITION
Revue et augmentée.
fax' le Capitaine H.
PARIS
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IMPRIMERIE ET PAPETERIE MILITAIRES
Henri CHARLES-LAVAUZELLE
LIBRAIRE-ÉDITEUR
1886
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BIBLIOTHEQUE
SAINTE |
GENEVIEVE
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L'ARMÉE ALLEMANDE
SON HISTOIRE
SON ORGANISATION ACTUELLE
CHAPITRE I.
Notice historique sur la Prusse depuis les
origines jusqu'à 1648.
L'histoire des origines de la Prusse est assez
va»ue et obscure : de fait, la monarchie prussienne
a une double origine, le Brandebourg et la
Prusse (<).
Oa donne généralement comme premières
(1) Dans ses « neuf limes de l'Histoire de la Prusse »
publiés en 1847, le grand historien allemand, M. R nkc,
semblait faire dater la Prusse des Hohenzollern; mais,
dans une seconde édition de 1874, il remonte beaucoup
plus haut et il considère le margrave Albert l'Ours,
comte d'Ascanie, comme un des prédécesseurs des rois de
Prusse.
cm
— 6 -
limites h ce pays la mer Baltique au nord, la
Vistule à l'ouest, le Niémen à l'est. Des émi-
grations venues de la Scandinavie, des invasions
des peuplades slaves, voila sans doute l'origine de
l'agglomération des tribus nombreuses que l'on
désigne sous le nom de Prucù ou Ponissi, et qui
vinrent s'établir sur les bords de la Baltique.
Quant à l'étymologie de ce nom, donnons l'opinion
la plus généralement admise : ce nom dériverait
des mots Pô, qui en slavon veut dire « auprès », et
ftuss, rivière, une des branches du Niémen.
Les Pruczi vivaient au milieu des tribus slaves
qui, parties des pays situés entre la Baltique, le
Volga et le Caucase, étaient venues se heurter aux
Got'hs établis au sud de la Baltique, dans le
bassin de la Vistule. Ils donnèrent leur nom au
pays qu'ils venaient de conquérir. Charlemagne les
attaqua en 789, les vainquit, leur imposa un
tribut annuel et la conversion au christianisme.
Mais, a sa mort, les Pruczi reprirent les armes ;
l'empereur d'Allemagne Othon I er marcha contre
eux, les battit à plusieurs reprises et les réduisit
en servitude. Boleslas, premier roi chrétien de
Pologne, voulut leur imposer le christianisme qu'ils
avaient abandonné pour revenir au culte de
l'idolâtrie. La guerre fut longue et sanglante;
c'est alors que Conrad, duc de Moravie, demanda
au pape l'autorisation de faire venir les chevaliers
de l'ordre teutonique engagés alors dans une
expédition en Palestine. Le grand-maître de cet
ordre religieux et guerrier, Hermann de Salza,
entra dans le territoire de Kulm avec ses cheva-
liers, tous d'origine allemande. La conquête de la
Prusse dura de 1230a 1283. Les Pruczi essayèrent
rie secouer le joug de leurs maîtres, mais ce fut
— 7 —
en vain -, ils durent chercher ailleurs une antre
patrie et abandonner leur pays aux mains des
chevaliers qui firent de Marionbourg le siège de
l'ordre teutonique (1309). Après une période de
prospérité et de grandeur pendant laquelle l'ordre
était parvenu a étendre son autorité sur plus de
deux millions d'habitants, les guerres extérieures,
les rapines et les cruautés des chevaliers ame-
nèrent la décadence et la ruine. Les Polonais
triomphèrent à la fameuse journée de Tanneberg:
La paix de Thom, en 1 466, mit un terme à cette
guerre ; la Prusse céda à la Pologne la Prusse
occidentale et elle se reconnut vassale de cette
couronne; la capitale de l'ordre tut transférée de
ftlarienbourg a Kœnigsberg.
En 1511, les chevaliers élurent pour grand-
maître le margrave Albert, Sis du margrave
Frédéric d'Anspach et de Baireuth, de la ligne-
franconienne de Hohenzollern. Après une guerre
malheureuse contre les Polonais, le prince Albert,
voyant que la résistance était inutile, renonça
en 1525 à son titre de grand-maître et embrassa
le luthéranisme. Sigismond I er , roi de Pologne, lui
donna en échange la Prusse inférieure et le litre
de duc. C'est de ce moment que date la sécula-
risation de la Prusse. L'ordre teutonique perdit
toute son importance.
Albert était delà maison de Brandebourg, dont
le véritable fondateur avait été Albert, surnommé
l'Ours, de la dynastie ascanienne. La branche
régnante s'était éteinte en 1411 ; le pays revint à
Sigismond, fils et successeur de l'empereur
Charles IV, qui , en 141 5, abandonna tous ses droits
sur le Brandebourg a son créancier Frédéric de
Hohcnzollern, burgrave de Nuremberg.
— 8 —
Àlbôrt eut pour successeur son fils Albert-
Frédcric (1568). Ce dernier ayant perdu la raison,
la régence passa d'abord au margrave Georges-
Frédéric de Brandebourg-Anspach; puis, à sa
mort, a l'électeur Joachim-Frcdéric/qui eut pour
successeur son fils Jean-Sigismond.
En 161 S, Jean-Sigismond reçut du roi de
Pologne l'investiture de la Prusse ducale, qui se
trouva ainsi définitivement réunie à l'électoral de
•Brandebourg.
Sigismond eut pour successeur son fils Georges-
Guillaume (1619). Ce prince, faible et incapable,
se laissa mener et diriger par son ministre, le
comte de Schwartzemberg, catholique que l'on
disait vendu a l'empereur. La guerre de Trente-
Ans ravageait l'Allemagne ; les troupes suédoises,
polonaises, impériales occupèrent alternativement
la Prusse ; ce pays semblait perdu, lorsqu'il l'ut
sauvé par Frédéric-Guillaume, (ils et successeur
de Georges-Guillaume.
CHAPITRE II.
Coivq d'œil rétrospectif sur l'armée prussienne
avant 1870.
A peine arrivé au pouvoir, Frêdëric-Guilinwiie,
le grand-électeur, réorganise son armée ; il main-
tient le service obligatoire introduit dès 1616 par
Jean Sigismond (1), porte le nombre de ses régi-
(1) En 1619 fut créé «un régiment à pied » qui
devint le noyau du *i" régiment de grenadiers delà
- 9 -
menls d'infanterie à 1 2 et ceux de cavalerie à 1 i \
puis, avec le secours des Suédois, il bat 'es Polonais,
tombe ensuite sui' ses alliés de la veille, les force à
signer la paix d'Oliva en 1660, et les anéantit
ensuite à la bataille de Febrbellin, le 16 juin
1 673. Moins heureux dans sa lutte contre Louis
XIV, il se venge de ses insuccès en donnant asile
dans ses Etats à 20,000 réfugiés protestants que
la révocation de l'Édit de Nantes avait chassés
de leur pays et qui portèrent en Prusse nos arts,
les secretsdenos manufactures et surtout une haine
profonde de la France.
Sous Frédéric I er , reconnu roi de Prusse à
Kœnigsberg, en 1701, le royaume s'agrandit aux
dépens de l'Autriche, dont il' devait bientôt contre-
balancer la puissance.
Frédéric-Guillaume I e1 ' eonsacral'argcnt que son
père dépensait pour l'entretien d'une cour bril-
lante et ruineuse à réorganiser son armée et à ob-
tenir pour son pays, a l'aide d'une forte organisation
militaire, une place que lui refusaient, parmi les
autres Etats européens, l'étendue de son territoire
et le chiffre total de sa population. Il eut la
manie d'avoir des soldats de haute taille ; sesem-
baucheurs parcouraient l'Allemagne et l'Europe
pour trouver des géants, et il ne reculait devant
aucun sacrifice pour arriver à ses fins ; il dépensa
des sommes énormes pour son régiment de gre-
nadiers : i! prenait plaisir à rassembler ses sol-
dats, a les compter, à les faire marcher, c'était sa
joie, son bonheur; il était comme un enfant qui
Prusse orientale » qui remonte ainsi déjà à deux cent
cinquante ans. (Von Dossow.)
— 10 —
s'amuse a jouer avec des soldats de plomb, les
comptant, les plaçant et les déplaçant à chaque
moment : il haïssait la guerre parce qu'il aurait
craint d'entamer sa petite armée et de ne plus
ivoir pour parader le même nombre de géants,
de colosses -, c'était sa seule distraction, son unique
préoccupation.Toutesses troupes étaient continuel-
lemen l exercées aux gran des manœuvres et pen dan i
tout son règne elles furent soumises àla discipline
rigoureuse des camps; d'ailleurs, pour bien se
rendre compte des forces militaires que Frédéric-
Guillaume 1 er , surnommé le « Roi serpent. » , légua
a son successeur, on ne saurait mieux faire que de
relire les Mémoires de Brandebourg, dont nous déta-
chons les passages suivants :
« Toute l'armée, tant infanterie que cavalerie,
fut mise en quartier dans les villes. Afin d'y in-
troduire et d'y maintenir la discipline, le roi
publia un règlement militaire qui instruisait
chaque officier de son devoir; il y tenait la main
lui-même. Dans les commencements, les officiers
n'enseignaient ces nouveaux principes et ces
théories qu'à coups de bâton. On purgea dans
chaque régiment le corps d'officiers de ces gens
dont la conduite ou la naissance ne répondait
point au métier des gens d'honneur
» On rangeait les bataillons sur 4 files, mais ils
chargeaient sur 3 ; les bataillons contenaient h di-
visions, chaque division 2 pelotons, la compagnie
de grenadiers à part.
» Le prince d'Anhalt s'était aperçu qu'on ne.
tirait pas des fusils tout l'avantage qu'on pouvait
en attendre, il imagina des baguettes de fer et
trouva le moyen d'apprendre auxsoldatsà charger
avec une vitesse incroyable; depuis l'année 1733,
cm
- Il —
le premier rang chargea la baïonnette au bout du
fusil.
» L'exercice se taisait de la façon suivante : on
commençait par le maniement des armes, ensuite
on chargeait par pelotons et par divisions, on
avançait lentement en faisant le feu, on battait en
retraite de la même façon, après quoi on formait
deux carrés .
» Le roi abolit les manteaux, raccourcit 1 ha-
billement de l'infanterie et affecta \ chaque com-
pagnie deux chevaux de bât pour porter en cam-
pagne les tentes et les couvertures des soldats ; il
institua dans toutes ses provinces des magasins
d'approvisionnement Dès 1733, les provinces
furent partagées en cantons qui furent assignés
aux régiments ; ceux-ci en pouvaient tirer par an
30 hommes en temps de paix et 100 en temps de
guerre.
» La cavalerie était absolument négligée, elle
se composait de très grands hommes montés sur
des chevaux énormes : c'étaient des colosses sur
des éléphants, qui ne savaient ni manœuvrer ni
combattre.
» Les fortifications de Magdebourg, de Wesel
s'achevèrent , celles de Stettin furent commen-
cées ; on créa un corps de trente ingénieurs »
L'armée était forte de 66 bataillons, 60 esca-
drons de cuirassiers, 45 escadrons de dragons,
9 de hussards, 2 bataillons d'artillerie : en tout,
90,000 hommes.
Frédéric II, à qui l'histoire a si justement
donné le surnom de Grand, sut utiliser les res-
sources militaires que son père avait accumulées;
nous allons voir les perfectionnements qu'il in-
troduisit dans l'armée, les augmentations qu'il
apporta peu a peu dans les effectifs, les change-'
ments nombreux qu'il opéra dans l'état militaire
ments nombreux qu'il opér..
du pays, et enfin la tactique nouvelle qu'ilemploya
et à laquelle il dut ses succès inouïs sur les
Busses, les Autrichiens et les Français.
L'année fut divisée en trois parties : les régi-
ments de campagne, les régiments de garnison
les bataillons francs.
Les régiments de campagne étaient formés dé
tous les régiments d'infanterie connus sous le nom
de Fcld-régimcnts et comprenant des bataillons de
gardes, d'infanterie, de fusiliers et do grenadiers
Ils avaient été organisés par le prince Léopold
d'Anhalt-Dessau ; leur recrutement était médio-
cre, on y trouvait beaucoup de déserteurs. Ces ré-
giments comptaient 2 bataillons à 6 compagnies
dont une de grenadiers. Deux pièces de canon
marchaient avec chaque bataillon .
Les régiments do garnison étaient destinés h la
garde des places et au dressage des recrues poul-
ies régiments de campagne. On les divisait m
régiments d infanterie, régiments de fusiliers et
régiments d'artillerie.
Les bataillons francs (Frcgbalaillons) n'exis-
taient pour ainsi dire qu'en temps de guerre : ils
étaient chargés de la garde des avant-postes ' des
opérations de petite guerre ; ils étaient d'ordinaire
levés à la hâte et généralement ma! composés
L'artillerie de garnison était réparie dans les
places de guerre ; de plus, il y avait un corps
d artillerie à cheval a Polsdam qui servait d'école
d'instruction.
La compagnie était de 200 hommes, comman-
dée par un capitaine, deux lieutenants, deux en-
'(M';nes. Le porte-drapeau de la compagnie. Fahv-
cm
jnul.iT, devait cire gentilhomme. Des sapeurs
étaient chargés de la garde du drapeau et de la
manœuvre des canons du bataillon. La baguette
cji fer avait été introduite dans l'armement dès
4730; le pas cadencé fut en usage dans toute-
l'armée.
(tuant aux feus, ils devinrent un des principaux
modes d'action : les feux do ligne, les feux a
commandement, les feux de peloton sur trois rangs
de pied ferme ou en marche (feu de charge ou
feu de retraite, suivant qu'on allait en avant ou
en retraite) ; le feu de parapet fut remplacé par
le feu de deux rangs.
Généralement, les feux produisaient un effet
plutôt moral que matériel, et, malgré la rapidité de
la charge qui était triple de celle dos autres na-
tions, les résultats obtenus n'étaient guère sérieux;
cependant, Frédéric aimait à employer les feux:
« Attaquer l'ennemi sans les avantages du feu,
disait-il, c'est se battre contre des armes avec des
bâtons. » Pourtant, il y eut certaines occasions
où il défendit de se servir du feu. témoin la ba-
taille de Hohen-Friedberg,où l'infanterie s'avança
fièrement et en ordre en croisant la baïonnette.
Pendant la paix, au camp permanent de Pots-
dani, Frédéric exerça son infanterie aux ma-
nœuvres d'ensemble, "représentant toujours quel-
que bataille gagnée ou perdue. L'armée prus :
sienne acquit une régularité automatique, qui
était toute nouvelle et qui donna aux Prussiens
une grande supériorité sur les autres puissances.
La formation de bataille était nue formation
déployée et linéaire : les bataillons étaient sépa-
rés par des intervalles où l'on mettait des canons ;
une deuxième ligne se trouvait à 450 mètres eu
o
IV)-
_ 1/,. -
arrière. Les manœuvres favorites du roi étaient le
changement de front et le développement des co-
lonnes sur la droite ou sur la gauche ; c'est cette
manœuvre qui constitue l'ordre oblique employé
si souvent avec succès par Frédéric et auquel il
dut ses victoires de Lissa, de Rosbach, de Frev-
bei'g. J
La cavalerie fut entièrement créée par Frédé-
ric ; elle se composait des gardes du corps °-ens
d'armes, carabiniers, cuirassiers, dragons hus-
sards. Les cuirassiers (5 escadrons par régiment)
formaient la véritable cavalerie de bataille- les
dragons (10 escadrons par régiment) étaient exer-
ces au combat à pied; les hussards composaient
la cavalerie légère et irrégulière. L'effectif de
1 escadron était de 160 hommes sur deux ran°-s
L'ordre de bataille de la cavalerie était sur trois
rangs et 1 on chargeait sur deux. Il n'y avait au-
cun intervalle entre les escadrons de la première
ligne; ceux delà seconde ligne avaient ordinaire-
ment des intervalles égaux à leur front, quelque-
fois aussi plus grands. Lesofficiers étaient toujours
hors du rang. '
La cavalerie chargeait toujours au grand
galop.
Frédéricfut aidé dans son œuvre de réorganisation
par des généraux dont les noms sont restés célèbres :
beidhtz, Zitten, Warnery. Sous le règne précé-
dent, la cavalerie avait été bien montée et bien
équipée, mais elle n'était nullement manœuvrière-
on employait exclusivement le fou et les allures
lentes. Frédéric interdit l'usage du fou et le rem-
plaça par le choc à l'arme blanche et aux gran-
des allures : ce l'ut une tactique nouvelle, une
révolution complète, La cavalerie, dont le recrute-
cm
"•-
_ 13 —
ment était supérieur a celui de l'infanterie,
comprenait plus de nationaux que les autres
armes; Frédéric sut l'employer habilement dans
les batailles et, chaque fois, elle Uu rendit de
grands services : en 1745, à la bataille de Hohen-
friedberg, un régiment de dragons enfonça 20
bataillons, prit 64 drapeaux et fit 2,000 prison-
ni 0uaiital*artiUerie, ellerecut elle aussi une grande
impulsion. L'artillerie se divisait en artillerie de ba-
taillon et en artillerie de réserve. On se servit tre-
uuemment des ohusiers de campagne. Frédéric 11
créa l'artillerie il cheval pour appuyer la cavalerie
dans ses mouvements; elle rendit de grands servi-
ces d'abord à labataillc de Kosbach (1757), puis, en
1762 à la bataille de Rcichembach.
C'est avec ces troupes disciplinées et manœu-
vrières que Frédéric put triompher de ses enne-
mis battre successivement les Français, les Russes,
les Autrichiens et jouer en Europe un rôle prépon-
dérant. C'est grâce aussi au développement de
l'esprit militaire en Prusse que le roi put obtenir
les résultats surprenants qui ont signalé son regue.
Les officiers avaient des prérogatives exception-
nelles et une discipline sévère et rigoureuse main-
tenait constamment les soldats dan s le devoir . Frédé-
ric qui a son avènement s'était trouvé a la tête de
70 000 hommes, augmenta rapidement lettectit
de 'ses troupes ; pendant la guerre de Sept : Ans, U
eut 150,000 hommes et, a la fin de son règne, il
avait mis sur pied près de 200,000 soldats.
Un manuscrit du duc de Choiseul nous donne
des renseignements intéressants sur l'état militaire
de la Prusse en 1770.
L'habit de l'infanterie a de grandes basques,
:^n^S£;4r rao,Usdonl,CSCOUIeu,s
celle de roilcier. WS g0nei ' aux; fe <*^tare,
■ï J ™u i? ^^end sis inspections;
La cavalerie en a qualre.
gnies f ° rme siï bataill °^ et 41 compa-
J-'armfcprtsrfaw, est habillée de neuf tous le.
tenue est bi f- le r LnT m01 f ' ^ dc P etit «
i oilu le chapeau est orné d'un plumet.
Milices.... 140,000
Cavalerie. . . 6,336,114
4,173,080
Récapitulation de la f orcc c ,„ , ,„..,. . ' 10 > 803 =330 Rt.
„ , , CAVÀ.t,BRJE
i.urde du corps
1 2 régiments dc cuirassiers". '. '. n oi2
42 _ dragons '"'.S
4 - chasseurs *>fjj{
,,, , tNÏAM'EBffl
*y régiments d'infanterie )
17 bataillons de grenadiers 123,332
12 régiments dc garnison... 31,740
138,072
cm
- 17 —
Artillerie ;...; 304 \
Mineurs. . . 1 1 ; a 294 1
Chasseurs 487 ' , ., ,a^
Cadets 230 ' lu, '~
Ingénieurs . 54 \
Invalides 333 I
Appréciation des revenus de Sa Majesté le roi de
Prusse.
484,179,912 reichsthalers.
Appréciation du Trésor de Sa Majesté le roi dé
Prusse.
44,200,000 reichsthalers.
Partout, en Europe, on fut pris d'un engouement
subit pour l'armée prussienne, ses manœuvres, sa
façon de combattre; mais c'est en France surtout
que l'on copia servilement les principes donnés par
Frédéric à. son armée. Guibert, envoyé _aux ma-
noeuvres du camp ne foisctain en i ;3, rêvait
enthousiasmé de ce qu'il avait vu, et la tactique
prussienne devint aussitôt celle des armées fran-
çaises. Cependant, Frédéric tomba dans des
exagérat : ons et des minuties telles que ses troupes,
enivrées des succès prodigieux qu'elles avaient
remportés, ne tardèrent pas à perdre la prépon-
dérance militairequ'ellesavaientacquise, jusqu'au
jour où le désastre d'Iéna amena la ruina
complète de la Prusse.
Déjà, en 1792, les Prussiens avaient dû reculer
devant les jeunes troupes de la République, mais
cette leçon ne leur avait pas servi, et lorsque
Napoléon eut triomphé à Austerlitz, le parli
militaire, tout fier encore du souvenir deRosbach,
entraîna le roi Guillaume il à déclarer la guerre
à la France.
La campagne de 1806 fut fatale à la monarchie
L'apmée allemande. î
— 18 —
St^"'?"" '"'«»' s-ï'ÏT,;
patno. Mpoléon avait forcé la Pria»» * -• ■
l'origine de la Ltmtf^r qui devint nlns fti
insbtut.on publique gràceà ïaq u ft lZ°
ncmeut prussien eut entre les .m in= ? Sou\er-
puissanle et redoutable qui di ri « „™l f mëe
fart et conduite parBlûché , surnom^ / 5T;-
chal Vorwârts (en ava nn » ? e . fe maré -
York, foulera aui pied™" J » 1 de h'^™" ct
treraénmaUresse à Paris, De.h en ^ TV' ei1 '
exaltéeparla Société du TuamÀl }Jn- Rr ™ï '
vertu), s'était jetée dans Llt'ff ^ ! h ,?. ue de
mée active, 2 ans dans Pgg* Wgft
cm
— 19 —
premier ban do la landwehr et 7 ans dans Je se-
cond : de telle sorte qu'avec un contingent annuel
de 40,000 hommes, la Prusse avait sous les armes
200,000 hommes de première ligne, 1 80,000 hom-
mes de premier ban de la landwehr et 120 000
de second ban; au total, 470,000 hommesau moins
L effectif de paix était de 130,000. Le territoire
lut partagé en circonscriptions, chacune d'elles
dut fournir un bataillon à la ligne et un bataillon
a la landwehr. Les différents grades d'officiers
lurent donnés à la suite d'examens sérieux et
soumis au suffrage du corps d'officiers des régi-
ments. °
L'armée active complaît, depuis 1814, 42 régi-
ments d'infanterie, 10 sections de chasseurs, °38
régiments de cavalerie, 9 brigades d'artillerie et
9 sections de troupes du génie (pionniers).
La nation accepta avec enthousiasme cette or-
ganisation militaire, dont les charges furent très
lourdes au début ; l'armée devint la véritable école
militaire du pays.
Cependant, ce système qui, au moment où la
patrie était en danger, avait donné des résultats
si merveilleux, dut subir plus tard de profondes
modifications. A différentes reprises, on mobilisa
l'année : en 1830, lors de la révolution de Juillet ;
en !S48,!S49,àpropos de l'insurrection du Holslein
contre !e Danemark et du conflit de l'élecleur de
liesse, la landwehr même dut être mobilisée,
Mais les difficultés que l'on éprouva à réunir les
contingents et la perturbation jetée dans le com-
mercer l'industrie, démontrèrent toutes les imper-
fections du système en vigueur. Les événements
de 1854 en Crimée et de 1889 en Italie portèrent
le dernier coup a cette organisation militaire,
cm
— 20 —
L'armée régulière était bonne, mais trop peu nom-
breuse et son embrigadement avec ia landwehr
lui ( : t il beaucoup fJ !us nuisible qu'utile.
Guillaume (t),' régent du royaume, résolut de
réorganiser entièrement l'armée.
Le général De Roou présenta à la Chambre des
députés, le I" février 1860, un projet de réorga-
nisation qui trouva dans le Parlement une opposi-
tion constanie. Cependant, le roi ne tint aucun
compte de l'hostilité des députés, qui tous les ans
refusaient les crédits demandés : il poursuivit son
œuvre avec la plus grande vigueur et la fit sou-
tenir énergiquement par son ministre, M. de
B.smsirck-Scboenhausen (-2), qu'il avait appelé
P'-ès de lui le 22 septembre 1862.
« Le 18 janvier 1861, le roi Guillaume avait
distribue les drapeaux des nouveaux régiments.
Chacun des anciens régiments de ligne servit de
noyau à un régiment nouveau; les 8 régiments de
réserve devinrent régiments de fusiliers : de nou-
veaux légimenls de cavalerie furent créés. .
« Désormais, la landwehr ne dut plus être em-
ployée en première ligne en campagne; on put
menagerdavautageles hommes de la landwehr, la
plupart pères de famille. L'armée réorganisée se
composait de 81 régiments d'infanterie, 10 ba-
taillons de chasseurs, 48 régiments de cavalerie,
dont 8 de la garde, 9 brigades d'artillerie, 9 batail-
lons du génie, 9 bataillons du train. » Il y avait
8 corps d'armée, plus le corps de la garde.
En 1864, la guerre contre le Danemark exigea
la mobilisation partielle de l'armée prussienne. Le
(1) Né le 22 mars 1797.
(2) Né la l«r avril 1814.
f
— 21 —
général de Moltke (né le 26 octobre 1800) d'ori-
gine danoise et chef d'état-major du prince Fré-
déric-Charles, dirigea les opérations militaires.
Le feld-maréchal Wrangel reçut le comman-
dement en chef de l'armée alliée. Les troupes
prussiennes se composaient de la façon suivante :
1 er corps : prince Frédéric-Charles.
6 e division d'infanterie : lieutenant-général
Manxtein.
i I e brigade d'infanterie : major-général Cam-
tein (G0° et 35° régiments).
1 i" brigade d'infanterie : major-général Rmder 11
(64 e et 24 e régimentf).
11 e régiment de uhlans.
3 e bataillon de pionniers.
Total : 10,000 hommes, 20 canons.
13" division d'infanterie : lieutenant-général
Wintr.-ingerode.
25° brigade d'infanterie : major-général Schmid
(53 e et 13 e régiments).
26° brigade d'infanterie : major-général Gœben
(5o° et 15 e régiments).
7° bataillon de chasseurs.
7 e régiment de dragons.
1™ division à pied de la 7° brigade d'artillerie.
7« bataillon de pionniers.
Total : 11,000 hommes, 26 canons.
lieux brigades do cavalerie : -18 escadronsj
Deux batteries à cheval : 8 pièces \ '"
Artillerie de réserve : 42 pièces
Equipage de pont.
Les Danois, malgré une résistance opiniâtre,
durent céder sous le nombre de leurs adversaires;
le Schleswig-Holstein fut donné h l'Autriche et à
la Prusse.
■ Bfelgré les succès des troupes allemandes les
Chambres commuèrent à rejeter les crédits mil M-
es, mais le roi poursuivit son œuvre et comn lé a
1 organisation de son armée qui, en 1866, putiX
êC [. a / A , U i r ! che un é PO«™ntable désastre
L effectif des troupes de <l«= ligne avait été consi-
dérablement augmentera dtirée.du service i
porté a 7 ans dans l'armée active, dont 4 dans H
reserve, et a S ans dans la landweîir ; enfin le cou
tingen annuel fut élevé de 40,000 à 63.000 bon "
mes. C'est ce qui permit à la Prusse d opposer à
1 Autricbe^des forces considérables. PP
ÉTAT NUMÉRIQUE DES FORCES PRUSSIENNES.
i" Avant 1859
Armée active 160,000 homme,
Landwehr. 2">O,00Q i" h?n
, , 410,000
Landwehr il 3,000 2» ban
S2S.OO0
2* Après 1859
Armée active.'.... 375,000 homme,
Reserve 8,ï,000
Landwehr -163,000 l"ban
62S7ÔOO~
C'est-à-dire, un homme sur 32 habitants.
En 1863 et 1864, l'artillerie fut augmentée.
Toute I armée était répartie d'une façon perma-
nent, en ne 8 corps d armée, non compris le corps
de la garde. Chaque corps comprenait 1 divisions-
es chels-heuxde ces corps d'armée étaient Berlin
garde) Kœnigsberg, .-tcilin, Berlin. Magdebourg
Posen, Breslau, Munster et Coblentz "'
1
cm
— sa —
Les forteresses occupées car la Prusse étaient,
avant 1866 :
Luxembourg)
Mayence [places fédérales.
Rastadt )
Sarrelouis, Coblentz (Ehrenbreislein),
Minden,
Deutz, Wesel,
Magdebourg, Spandau, Custrin,
fciwiiiemunde, Stralsund, Colberg,
Eosel, Glatz, Schweidnitz,
Posen, Graudenz, Thorn,
Pillau, Kœnigsberg,
Cologne,
Erfurth,
Stettin,
Glogaii,
Neisse,
Dantzia.
Comme armement, l'infanterie avait le fusil
Dreyse ou fusil à aiguille (Zundnaclelgewehr) (1).
L'usine Krupp, à Essen, sur la Ruhr, était déjà
célèbre pour sa fonderie de canons.
Des écoles militaires de sous-officiers et de cadets
donnaient tous les ans à l'armée des cadres ins-
truits.
La marine enfin faisait l'objet de soins cons-
tants de la part du roi de Prusse. Elle comprenait ;
36 navires à vapeur, avec 241 carions,
3 frégates à voiles 414 — L
3 bricks a voiles 28 —
36 chaloupes canonnières 68 —
78 489 canons.
4,600 matelots: 1 bataillon d'infanterie de ma-
(1) Dreyse avait été l'apprenti de l'armurier parisien
Paulyqui, en 1813, présentai Napoléon I" le premier
modèle de fusil se chargeant parla culasse. Les événe-
ments empêchèrent l'empereur de s'occuper de cette
invention Pauly mourut de misère et Dreyse vint, en
1814, s'établir à Berlin, où il fit accepter son fusil.
WF
riiie de six compagnies et trois compagnies d'ar-
tillerie. Puis venait la réserve ou Seewehr
La campagne de 1866, qui était devenue une
nécessite historique, fut menée avec une rapidfté
surprenante. Les Prussiens forment trois armées
présentant une force de 326,000 combattants -prêts
avant leurs ennemis, ils prennent immédiatement
foitensive, et, grâce à une initiative énergique
ils empêchent les Autrichiens et leurs alliés d'opé-
rer leur concentration ; l'armée hanovrienne ca-
pitule a Langensaka, les combats de Liebenau
de Turnau de Podol, de Mûnohengralz; de Git-
chin, de Nacbod, de Trautenau rejettent les Au-
trichiens sur la place forte de Kœnigssraetz en
avant de laquelle se livre la bataille de Saàowa
{d juillet). Lés Prussiens sont vainqueurs Le
traité de Prague consacre la défaite et l'abaisse-
ment de 1 Autriche. La confédération germanique
est détruite ; la Prusse, devenue toute puissante
s annexe un grand nombre de territoires qui aug-
mentent sa population de plus de l millions
d habitants.
L'armée prussienne pouvait être flère de ses
succès ; elle avait triomphé de la fameuse cava-
lerie autrichienne et de la solide infanterie austro-
hongroise qui, particulièrement à Sadowa se fit
remarquer, soit dans l'offensive en exécutant des
charges à la baïonnette, soit dans la défensive en
résistant avec calme et sang-froid, malgré les
vides énormes que le tir du fusil prussien faisait
dans ses rangs. Les Prussiens avaient, il est vrai
un armement supérieur à celui de leurs adver-
saires ; le fusil à aiguille produisait des effets ter-
ribles aux petites distances, mais ils surent aussi
adopter une tactique d'éparpillement et d'ordre
"tH
cm
— as -
dispersé qui leur permit d'essuyer des perles re-
lativement, peu considérables et de faire des mou-
vements tournants qui paralysèrent chaque fois
les efforts des Autrichiens marchant bravement
a l'ennemi en colonnes on en lignes régu-
lières.
COMPOSITION ET FORCE DES ARMEES PRUSSIENNES
DANS LA CAMPAGNE DE 1866.
. II e Armée, dite de Siiésie.
La garde, les I er , V°, VI corps et une division
de cavalerie.
90 bataillons d'infanterie, S bataillons de chas.
SClli'S.
94 escadrons.
4 bataillons de pionniers.
3i8 pièces.
Total : 1 1 3,000 combattants sous les ordres du
prince royal.
I™ Armée.
II e , III e , IV e corps et un corps de cavalerie.
69 bataillons d'infanterie, 3 bataillons de chas-
seurs.
74 escadrons.
3 bataillons de pionniers.
300 pièces.
Total • 93,300 combattants sous le commande-
ment du prince Frédéric-Charles.
Armée de l'Elbe.
VIII e corps, 14 e division.
36 bataillons d'infanterie, 2 bataillons de chas-
seurs.
— 26 —
4/2 bataillon de pionniers,
26 escadrons.
{44 pièces. '
Total: 46,000 combattants sous les ordres du
gênerai Herwarth de Bittenfeld
Corps Man.euffel, g _ fZ 2 ° Z '
Division lîeyer -ik k la ,„' „„
Total génial: 3 WLSafLi. ** ~ ^ 6 °°
Perles des Prussiens fendant la campagne de 18G0
Bj*! ■ .- 4,450
Morts par maladies , 6 W
Mortsacssuites de blessures. 16,177
27,044
En 1867, la guerre faillit éclater entre la
Prusse et la France, à propos du Luxembourg x\
conférence de Londres conjura le damw m.h
a vzlle de Luxembourg dut Mr6 «ŒW el
CHAPITEE III,
1870-1874
poses a cet effet dans la lour Julius, e SI
E 1 l«l° nner ^ PrUSSele «.nmandef, e è
toutes les forces militai** de l'Allemagne du N^
cm
Tout Allemand fut tenu au service militaire. Le
ctiittrede présence des hommes sous lés drapeaux en
temps de paix fut fixé à 1 % de la population elles
ttats particuliers durent verser da,,s la caisse fé-
dérale 225 thalers (843 fr. 78) par homme.
«Le ministre delà Guerre prussien, dontl'âctivitê
s étendait à tout, régla d'une façon uniforme, sur
la base de la Constitution et des conventions par-
ticulières, les rapports militaires de la Prusse avec
tes divers Etats de la confédération, à l'exception
mi duché de Brunswick. L'acquisition du Hanovre,
du Schleswig-Holstcin, de la Hesse-Electorale, du
Nassauet de Francfort, et l'incorporation des petits
contingents confédérés dans l'armée prussienne
avaient procuré à celle-ci un augmentation de 21
régiments d'infanterie, 3 bataillons de chasseurs,
17 régiments do cavalerie, 3 régiments d'artil-
lerie de campagne, 3 abtheilung d'artillerie de
place (4 batteries), 3 bataillons de pionniers feénie)
et 3 bataillons du train. '
»On en forma les IX», X° et XI e corps prussiens,
«ans lesquels étaient également compris les con-
tingents autonomes des deux duchés de Mecklem-
bourg et du duché de Brunswick (3 régiments
(1 infanterie, 1 bataillon de chasseurs, 3 régiments
de cavalerie et 5 batteries). L'armée de la con-
fédération de l'Allemagne du Nord se compléta
par l'adjonction du XII e corps composé de l'armée
du royaume de Saxe, reconstituée sur le modèle
prussien parle ministère de Dresde, et de la 25« di-
vision, qui, par suite d'une convention sp'd'ale
comprenait la totalité" du contingent du srand-
duché de Hesse.
«Les différentes armes furent également l'objet
fle modifications. Ainsi, un effectif de paix plus
cm
^
considérable fut attribué aux régiments de cava-
lerie, tous uniformément portés à 5 escadrons
do ,t I démoulerait à l'intérieur pour former dépôt
en cas démobilisation. L'ai tillerie fut complète-
ment pourvue de pièces rayées, et, au moment où
la guerre éclata, on avait commencé à appliquer
aux fusils a aiguille des améliorations sérieuses
que les événements forcèrent d'ailleurs à inter-
rompre.
» Enfin toutes les dispositions provisoires, pro-
voquées depuis 1859 par la réorganisation de
I armée, reçurent la sanction légale par la pro-
mulgation de la loi militaire du 9 novembre 1867
L organisation de la réserve, de la Iandwehr et des
hommes du Beurlaubleniïand (hommes en con^é
ou disponibles) fut réglementée à nouveau Le
nombre des bataillons de Iandwehr fut en effet
porté de 116 à 216. En même temps, l'instruction
sur le recrutement du 26 mars 1868 vint asseoir
e recrutement sur une base uniforme dans toute
1 étendue de la Confédération.
«Mettants profit les expériences faites en
1866 le ministre de la Guerre et l'état-maior gé-
néral avaient arrêté de concert un nouveau plan
de mobilisation et une nouvelle composition sur le
pied de guerre de l'armée de la Confédération.'
Le service d'étapes, en particulier, fut l'objet
dune reforme radicale; de nouveaux règle-
ments complétèrent l'organisation des télégra-
phes, des chemins de fer et du service des
vivres.
» Une attention spéciale fut donnée a tout ce
qui concernait la tactique, et les travaux exéculés
a ce sujet par 1 etat-major reçurent, en 1869 l'an-
probaiion du roi. ' l
cm
— 29 —
» La Bavière, le Wurtemberg opéraient dans
leurs armées des; réformes identiques et s'assimi-
laient le système prussien. » {Guerre franco-alle-
mande, par le grand état-major prussien.)
Nous allons résumer en quelques lignes les
principes généraux du recrutement en Prusse, au
moment de la guerre de 4870.
Les forces militaires comprenaient :
1° L'armée ;
2° La marine ;
3° Le landsturm (1).
L'armée et la marine se subdivisaient en deux
parties distinctes.
L'armée active et la flotte de guerre, la Land-
wehr (2) et la Seewehr (3).
Le service militaire était obligatoire. De 20 à 23
ans, on faisait partie de l'armée active; puis, jusqu'il
27 ans, on appartenait à la réserve (dans la cavalerie
et l'artillerie, les hommes faisaient 4 ans d'armée
active et, par suite, 3 ans de réserve). Pendant les
S années suivantes, de 27 à 32, les hommes appar-
tenaient à la landwehr ; enfin, de 17 à 20 ans et
de 32 à 42 ans, tous ceux qui n'étaient pas dans
l'armée permanente formaient le landsturm.
De cette façon, le roi de Prusse pouvait dis-
poser, en temps de paix, de 382,568 homme.;,
non compris les officiers généraux, les officiels
sans troupe, les cadres de la landwehr et le?
formations spéciales.
(1) Traductio i : soulèvement du pays, levée eu masse.
(2) Traduction : défense du pays.
(3) Traduction -. défense de la mer.
- 30 —
vanS. f0rceS SB f ** rtiaBB « H >t de la manière sui-
Allemagne du Nord. 304,413 hommes
&**'! 50,068 -
Wurtemberg Um __
Bade (3,963 _
Après l'achèvement de la mobilisation, en 1870
quTsuit • ' heVaUX ' se Composant ainsi
,»
Combattants
S
?
ra
-*— -^^- ^,
n
H
«
P. o
su
o
o
a
ai
1
1
Allemagne du
Nord
Bavière
Wurtemberg .
Bade
ARMÉE ACTIVE.
Totaux.
3S6
60
1S
13
320
40
10
12
214
U
32
fi
9
2
9
1
264
53
TROtJPES DE GARNISON ET
i m
385.600
C0.000
13.000
11.700
462.700
48.000
8.300
1.600
1.800
56.800
Allemagne duUlSS
Nord |B1221/:
Bavière... * A *
Wurtemberg ,
Bade
181/2
8
AMI
'B S
Totaui.
328
DE DEPOT.
3/4
1413/4
(1) i, troupes du garnison; —
saisi
troupes de dépôt.
115. '200
7. 200
122.500
15.200
18.400
00
20.400
1.800
8.000
000
8.600
100
4.400
600
207.500
25.800
102,
54
50
16*
US
24
18
6
12
I
cm
• Il faut ajouter à ces Iroupes 201 compagnies
ÎV'Sl me , de P lace dennant un effectif de
40,50 ! > combattanls.
La marine disposait de 10,382 hommes, de
2o navires et de 22 canonnières.
Les forces allemandes furent mobilisées du 16
au 23 juillet et la concentration commença le
ii. Un forma d'abord 3 armées.
jre Armée.
VIT corps. Général Zastrow,
VHP _ • Goeben.
l ru division de cavalerie (.tiantouffel).
Total : 55,000 h., 180 pièces.
Général en chef ; de Stcimuetz. - De Trêves
a Coblentz.
II e Armée.
Garde.
III" Corps. Général Alvensleben II.
U° — — Alvensleben IL
£°. 77 - Voigls-fihetz.
,2 divisions de cavalerie.
Total : 143,000 hommes, 456 pièces.
M«vin£i. B f c h f V- Prince Fl '^éric-Charles. -
■Mayence et le Palatmat.
III e Armée.
V° Corps. Général Kirchbach,
XI° — - Bose.
\™ - _ T ann. ,
Jlf — - Hartmann j Bavarois.
Division du Wurtemberg. Obérait* , li eute -
nain général. ' " eml -
Division badoise. Beyer, lieutenant-général
i" division de cavalerie. """^eneiai.
cm
o
™
IV)-
u>-
Cn-
Total : UO.00O hommes, 480 pièces.
Général en chef : Prince royal. — Bade.
La réserve était formée des IX e et XII»
corps.
Quant aux I», II<= et VI» corps et les 2 premiè-
res divisions de cavalerie, ils ne furent que plus
tard affectes à une armée.
Si nous considérons le nombre total de soldats
que la Prusse dut mobiliser pendant toute la cam-
pagne, nous trouvons les chiffres suivants ;
Sont entrés en France.
Officiers
fonctionnaires Troups.
Confédération du Nord... 27.862 92'> 74Î-
S, avl f re - 3.842 430.'902
Wurtemberg 823 29.449
88(10 874 30,498
33.104 4.443.234
Sont restés Vn Allemagne.
Confédération du Nord... 7.542 268 070
8av, f e - 1.382 44:004
Wurtemberg 26 4 13.060
Bad0 161 43.604
9.319 338.738 ~
Les Allemands ont éprouvé les pertes sui-
vantes :
Officiers. Hommes. Chevaux.
Tués ou morts de
leurs blessures. .. -1.874 26.397 7 325
5 les3f5s 4-184 84.304 5.5i7
Disparus 102 42.782 4.723
Total 6.457 423.433 " 44.895
■ On leur enleva 1 drapeau et G canons,
cm
- 33 —
La guerre avait duré sept mois, l'armée alle-
mande était victorieuse ; la France, vaincue cl
mutilée, perdait l'Alsace et la Lorraine, et payait
5 milliards îi l'Allemagne. (Traité de Francfort,
10 mai 1871.)
Le 18 janvier 1871, le roi de Prusse s'était
fait proclamer à Versailles empereur d'Allema-
gne : c'était l'anniversaire du couronnement du
premier roi de Prusse, Frédéric I e1 ', en 170t.
Le jour de son départ de France, l'empereur
d'Allemagne adressa aux troupes l'ordre de l'ar-
mée suivant :
« Soldats de l'armée allemande !
» .le quitte aujourd'hui le territoire français
sur lequel le nom allemand a acquis tant de
nouvelle gloire, mais sur lequel tant de sang
précieux a été versé.
» Une paix glorieuse est maintenant assurée et
Se retour des troupes vers la patrie est en partie
commencé. Je vous dis adieu et vous exprime en-
core une fois, du fond du cœur, ma reconnais-
sance profondeet solennelle pour tous les services
que vous avez rendus pendant cette campagne,
par votre bravoure et votre persévérance. Vous
1-entrez dans vos foyers, la conscience fière d'a-
voir combattu victorieusement dans une des plus
grandes guerres qui se soient jamais vues dans
l'histoire du monde, d'avoir empêché l'ennemi de
fouler le sol de notre chère patrie et d'avoir re-
conquis à l'empire allemand de? provinces qu'il
avait depuis longtemps perdues. Que l'armée de
l'Allemagne, désormais unie, se souvienne tou-
jours que, seuls, les efforts constants qu'elle fera
pour se perfectionner la maintiendront sur le
I.'armee allemande. 3
cm
o
—
IV)-
u>-
- 3i —
faite où elle est arrivée, et nous pourrons alors
envisager l'avenir avec confiance.
» Nancy, le 2S mars 1871.
» Guillaume. »
allemaSel fran * a ™^ dernières troupes
On-
1
'■£>-
O
to
?Zl v ,^ oon ' 1 U1 ' P ar leur ^ergie, leur* ta-
™ ltas et leur génie, ont lu 'o gâni or
d une façon merveilleuse l'armée d'Allemagne et
Réparer ainsi les succès inouïs que C fo UDC ,
allemandes ont successivement remportés ônU-e
pm et continué leur œuvre d'organisat on P
filant d e i expérience de la guer,e°de 1871 ils in
nés «formes reconnues utiles et nécessaires il «
Snfflî Bm , d6 ! a transf °™ation des Sise
allemandes de la réparation et de l'augmen ation
t n «fs delarmée ' etenfin del'accSmS
aux années 5?HK!m "M P ermis d ' ëte " d '«
&K6 s-en^aït ts f t';rr
^ Fur toutes et d'une manière défini^ ftj
»uicdune discussion générale très orageuse et
maigre les critiques les «lus vives VamS ,
u>
cm
- 38 —
une période de sept ans, du 1 er janvier 1875 au
31 décembre 1881.
La constitution du nouvel empire avait posé les
principes fondamentaux de la loi militaire ; des
dispositions législatives spéciales réglèrent, en 1 872
et 1873 le Code pénal et les principales questions
relatives au logement des troupes en temps de
paix, aux pensions et secours accordés aux
militaires et marins, aux servitudes militaires et
aux prestations de guerre, à la conscription des
chevaux, etc.
Une loi du 2 juillet 1873 consacra 166,846,810
thalers au rétablissement de l'armée allemande.
Le trésor de la Guerre (1) fut reconstitué à
l'aide de 150,000,000 fr.,dont i/o en pièces d'or
de 20 marcs (le marc vaut 1 fr. 28), et 1/8 en
pièces d'or de 10 marcs.
700 millions furent affectés au paiement des
pensions distribuées à des militaires ayant pris
part à la dernière guerre : ce fut le 'fonds des
invalides.
Les fusils Chassepot pris dans la guerre de 1 870
1,1) « De l'utilité d'un trésor tle guerre, je n'ai point,
il me semble , à parler ici : les événements de la der-
nière guerre ayant, selon moi, parlé eux-mêmes à cet
égard plus haut, plus éloquemment et d'une manière
plus eonvaincanle que personne dans cette assemblée
ne pourrait le faire. Je veux seulement faire ressortir
ce tait que, si nous n'avions pas eu un trésor d'Etat,
nous n'eussions positivement pas été en situation de
gagner les quelques jours qui suffisaient pour couvrir
la rive gauche du Rhin, contre l'invasion française »
(Discours du prince de Bismark au Parlement, le 4
novembre 187-1.)
™
— 36 —
furent transformés (à raison de 37 fr. 75 r ,ar
arme). > r
68 millions de francs furent accordés pour les
travaux les plus urgents à faire dans les fe!
teresses- plusieurs places furent déclassées ce
turent : Grauclenz, Colberg, Stralsund, Stettin
Kosel , V.tlemberg, Erfurth, Minclen, Schelesl dS '
Plialsbourg, Lûtzelstein. «w»ni,
Le total des sommes reçues à titre d'indemnité
par l'Allemagne s'élève à 4,807,096,408 marcs
8o pfennings. ' """ws
«SmBÏ dépensé * ' a fin de ,,année fc^taiie
m. 90 pf. pour le fonds des invalides,
pour la transformation des
forteresses,
m. 6-1 pf. pour les chemins de fer
, a „ 'l'Alsaee-Loraine.
m- «2 pf. pour l'achèvement des for-
teresses d'Alsace-Loraine.
pour le trésor de Guerre,
pour récompense de services
distingues,
pour secours aux Allemands
expulses de France,
pour la consiruction du pa-
lais du lîeichstag.
Plus, des sommes assez considérables pour le
rachat des bons du Trésor, émis en vue ïa dé-
veloppement de la marine de guerre, les indem-
nités aux chemins de fer particuliers et d'Etat
dont les wagons ont été réquisitionnés pendant là
guerre du 20 juillet 1870 au 1* mai f 87 i " *
tes médailles commémoratives de la guerre nour
les pensions des invalides, etc. ' P
560,676,986
216,000,000
171,617,693
129,907 ,614
129,000,000
12,000,000
6,000,000
2 {,000,000
- 37 —
M. de Bismarek présenta au Reichslag, le 8
février 1874, le projet qui est devenu la loi du 2
mai et qui fut soutenu par M. de Moltke et le
général De Kameke, successeur du ministre de la
Guerre DeRoon (1).
Le projet fut adopté par 214 voix contre 123.
La loi du 12 février 1875 fixa les obligations
de service des hommes assujettis au Landsturm.
CHAPITRE IV.
1874-1882
ORGANISATION DE l' ARMÉE ALLEMANDE EN 1874
L'armée comprend :
1° L'armée permanente dans laquelle on lait
trois ans de service actif et quatre ans de réserve ;
2° La Landwehr, a laquelle on appartient pen-
dant cinq ans ;
3° l e Landsturm, qui comprend les jeunes gens
de 17 à 20 ans et les libérables de 32 à 42 ans.
La durée du service est donc, en temps de
paix, de 12 ans et elle peut, en cas de guerre, être
portée a 25 ans.
L'incorporation a lieu dans l'année où les jeu-
(1) Le général De Roon reçut en 1871 le titre (la
comte, puis une dotation votée par le Parlement. Feld-
maréchal le I" janvier 1873, président du Conseil (les
minisires le 28 du mémo mois, membre de la Chambre
des seigneurs, il se retira le il novembre pour cause
de santé. Il est mort à Berlin le 23 février 18/9 II avait
été chargé de l'éducation militaire du prince Frédéric-
Charles.
- 38 —
nés gens ont atteint 20 ans, généralement au
commencement de novembre. Mais, ceux qui sont
d'une constitution faible ne sont incorporés qu'à
21 ou 22 ans ; ils doivent trois ans de service du
jour de leur incorporation.
^ L'effectif de paix (Friedens pràsmzstârke) s'élève
a 401,659 hommes, dont 52,969 sous-officiers.
(Voir page 82.)
Les officiers (17,000), les volontaires d'un an
(de 4 a 5,000) ; la gendarmerie et 3,644 em-
ployés ne sont pas compris dans cet effectif
Les effectifs de paix sont fixés d'une manière
invariable pour chaque unité, de sorte que cha-
que homme libéré est immédiatement remplacé
par un autre homme du recrutement ; de cette
façon, les effectifs réglementaires sont toujours au
complet.
RECRUTEMENT.
Le recrutement est régional, c'est-à-dire que le
territoire de l'empire est divisé en régions de
corps d'armée, occupées chacune d'une manière
permanente par un corps d'armée qui y puise en
temps de paix comme lors d'une mobilisation
tous se effectifs. '
Le territoire de chaque région est partagé en
17 districts de bataillon de landwehr, à la tête
desquels se trouve un officier supérieur chargé de
tout ce qui concerne le recrutement et l'adminis-
tration Quatre districts forment ta circonscription
de recrutement d'une brigade. Chaque district est
fractionné en districts de compagnie où réside un
sergent-major de district. Ces districts, groupés
par deux, forment huit circonscriptions de recru-
tement de landwehr et d'un régiment d'infan-
cm
— 39 — ■
5i e Ji g f • F y „ a ' enoutre . un district deba-
)MtP iff landwehr de réserve, destiné a com-
n \t J r ? ssou .™ es des districts du corps d'ar-
mée les moins riches.
Hi^HM^Tl '- es hussart, s se recrutent dans les
aibtncts de la brigade d'infanterie.
O^LT^S*™' - Ies uMans > les fusiliers, les
**' «i.ItoiUerie, les pionniers, le train, les
S 5 , ni ? trat,fs se re °™'ent sur tous les dis-
mets de la circonscription du corps d'armée.
l' ^ a? a ™e s e recrute sur tous les districts de
1 empire (1).
Les opérations du recrutement sont faites par :
«ni ^mmission de recrutement dedistrict, qui
comprend : ' H
Le commandant du bataillon de landwehr, un
omciei; d infanterie, deux médecins, le landralh
^conseiller provincial) et quelques notables
Cette commission se transporte dans tous les
lieux de convocations des jeunes gens et, soldant
ues listes de recensement qui portent les noms
de tous les individus âgés de 17 à 42 ans, nés ou
domicilies dans la commune , elle s'occupe de
1 aptitude phys:que, de la position judiciaire, des
cas d exemption, du tirage au sort et de l'établis-
sement des listes de présentation Ces listes font
ressortir le nombre d'hommes à incorporer, ceux
a placer dans la réserve de recrutement, ceux
enfin qui sont incapables de servir-
(1) En réalité, la garde se recrute sur le territoire
Ù"T e P'' emiei ' s corps d'armée, qui constituent la
W^lf ?K ment ? lte ' et dans Ja Province d'Alsace-
"oiidine (lb corps).
cm
M
- m -
g«uv e ,, M ment -Fllf' ' a ' Un . co '«eilicr du
. mandant du disWrt hA^ifr î'°' e au com -
son distric , destination des recrues de
corps de troupe ^ ^ H divc,s
^ïâ'^ftasr" Ia . fo T du coni -
elde's voi; (aires iZp," n0mb / e de , s «Ww*!»
mettent de S Sg*™ f ° 1S dddui,s ' » e *
de cavalerie en reco.t i?n i' qU . C I '° siment
SS^I3|tltSKar!
batainon^Snïr^iirrï^'! 15
W^lf^^^.^kjtow, otl , eur
mine ,l n ,2„ :„If ^ a , M ' .Obtenant les devoirs de
son état sjgnalé*
^^WrΐrWoS:
cm
™
i I
Les ouvriers de profession {CEkonotnie-hanawer.
lier], destinés à recruter les compagnies horsran"
sont incorporés dans tous les corps ; leur nombre
est au moms égal au tiers du chiffre réglementaire
du nombre d ouvriers qu'ils doivent posséder
Le commandant de régiment doit avoir toujours
sur les contrôles le nombre d'hommes exi°é \
cet effet, il envoie, en temps opportun, à Pétat-
maior de son corps d'armée, un état sur lequel il
demande le nombre de recrues qui lui est néces-
saire. C'est lui qui renvoie les hommes incapables
de servir, en réclame, de nouveau pour les rem-
placer, ou admet en échange des engagés volon-
taires.
Les soldats ne font pa? tous 3 ans de service
aet». Ils peuvent, si leur instruction militaire est
suffisante, être renvoyés au bout de % ans m les
infirmiers ne restent sous les drapeaux que 18
mois. les instituteurs 6 semaines. Tous ces hommes
se trouvent alors en congé à là disposition de leur
corps (BeuHaubtenstand), et peuvent être rappe-
lés à tout moment pour combler les vides qui
se produisent dansles effectifs api es le i*ïévrfer
Dans la cavalerie et l'artillerie, les hommes qui
font 4 ans de service actif ne font ensuite que 3
ans dans la réserve.
Les hommes de la réserve sont soumis îi doux
revues de contrôle par an et à 2 périodes d'exer-
cices de 8 semâmes au plus chaque.
(i) Environ 10 par compagnie partmnUinsi eu vertu
de ce qn on appelle le congé du M.TêsTîftsriiorations
annuelles d'hommes provenant A cintins'ent^nt. supé-
rieures au chiffre nécessaire pour maintCTii""Jes\ffec ifs
budget*™». Voilà pourvoi cfM^conW^
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Cn-
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— « —
Les hommes de la landwehr sont soumis à une
revue de contrôle par an et pendant leurs cinn
ans a 2 périodes d'exercices de 14 jours au nlus
chacune. v
En Allemagne, les hommes valides seuls tirent
au sort Tous les autres indistinclement sont sou-
mis à la loi militaire. Les exemptions de service
ne sont toujours que temporaires ; les hommes
impropres au service armé sont utilisés dans les
diûerents services ou ajournés; l'ajournement ou
1 exemption du service actif pour cause d'intérêt*
pnyesnesont accordés qu'en temps de paix et sous
certaines conditions.
Ceux qui, lors du tirage au sort, ne sont nas
compris, grâce k leur numéro de tirage, dans le
contingent appelé restent pendant 3 ans à la
disposition et constituent le recrutement comnlé-
meutaire (Mchersatz), puis ils font partie de la
reserve de recrutement (Ersats-reserve), qui com-
prend les ajournés provisoirement, les dispensés
pour faiblesse de constitution ou pour cause d'in
térêts privés, environ 132,000 hommes par an
Cette réserve de recrutement est chaque année
partagée en deux classes.
La première, comprenant les hommes bons
pour le service, sert à compléter les formations de
d?P ° «o « e n fï niSOn ' lOTS du,,e mobilisation, en-
viron 80,000 hommes. La deuxième n'est appelée
ou en temps de guerre. Lorsque les hommes de la
*'• classe ont atteint 27 ans révolus, ils passent
dans la 2° jusqu'à 31 ans accomplis, époque à
laquelle ils passent dans le Landsturm
Cette réserve de recrutement est d'un secoure
considérable dans lecas démobilisation, elle rendit
de grands services en 1870.
I
Le Beurlaubtcnstand (1) ou position de congé
[Urlaub, congé) comprend d'abord les hommes
"•envoyés avant l'expiration du temps de service
tes hommes de la C°clase de la réserve de
recrutement, les recrues laissées provisoirement
flans leurs foyers, les hommes liés au service actif
et renvoyés pour une des causes d'ajournement ou
«exemption, etc. En casde besoin (2), tous ces hom-
mes peuvent être rappelés aussitôt dansleurs corps
et par ordre de classes d'âge, en commençant par la
Plus jeune.
La taille minima exigée est de i m 70 pour la
garde, 1 m 57 pour l'infanterie, I m 67 pour la cava-
lerie de ligne, l m 62 pour la cavalerie légère et
< m 6S pour l'artillerie.
L'effectif moyen de chaque classe est de 430,000
nommes environ; mais, par suite de l'émigration
considérable qui a Hou chaque année, ce nom-
bre se réduit à 390,000 jeunes gens, dont 90,000
sont rejetés pour défaut de conformation, etc. Il
reste alors 300,000 jeunes gens, dont 140,000
environ sont incorporés de suite (les premiers
numéros) et «60,000 forment les deux classes de
la réserve de recrutement.
Si nous considérons les ressources totales don-
(i) En 4882, le total des hommes de réserve et de
landwehr convoqués pour les exercices du Bemlaubtens-
iand est de 406,329.
(2) Le Codepénal punit d'une amende de HO à 1,000
Miniers ou d un emprisonnement d'un mois à un an
quiconque aura cherché à se soustraire au service.
Malgré ces peines, te nombre des condamnations pro-
noncées est très grand et va toujours en augmentant,
— ii —
liées par le recrutement, nous trouvons en chiffres
ronds :
Armée active (3 classes) 400 000
Réserve de 'recrutement (-1™ et 2" cl.) 700^030
Réserve de l'armée active (4 classes). §00000
f-andwehr 600,000
.Landslurm 1,000,000
3,200,000
ENGAGEMENTS VOLONTAIRES.
Il peut être contracté des engagements volon-
taires de trois ans dès l'âge de 17 ans. Les engagés
volontaires de la cavalerie doivent servir pendant
quatre ans. Tout engagé volontaire a le droit
de choisir son arme et son corps de troupe. Dans
1 infanterie, on ne reçoit que 40 engagés au plu»
par bataillon ; iln'y a pas de limite pour les autres
armes.
ENGAGEMENTS VOLONTAIRES D'UNAN.
Les jeunes gens qui doivent contracter un
engagement volontaire d'un an peuvent se pré-
senter de 17 à 20 ans. Ils subissent un examen
d'aptitude devant une commission spéciale com-
posée de S officierssupérieurs, "2 membres de l'ad-
ministration civile et de professeurs (1). Une fois
admis, ils peuvent retarder jusqu'à -23 ans la
date de leur incorporation ; lis ont le droit de
servir, selon leur profession, comme soldat, méca-
nicien, médecin, etc. Après six mois d'instruc-
tion spéciale, ils peuvent être nommés Gefreiie
(•1) Les commissions de recrutement ont la faculté de
retarder cet engagement jusqu'à leur 28° année, s'il y a
pour cela des motifs sérieux et valables.
cm
2 3 4 5
[premier grade militaire) remplir alors les fonc-
officier ^ U ( s - 0tfi t r et - ^P''''» 1 '' 8 1^ devoir
« o fficier. Enfin, a la suite d'un examen final. il«
ilsèrvë ' eCeVOlrlmbl ' evel deca P aci 'é d'officier de
Il L eurno . rabrevar!eanmie,,emenf entrei et5,000
i'unTil av0ir P lus de * engagés volontaires
«un a[1 par compagnie ou escadron, excepté si
'a troupe dans laquelle ils servent est 'en garnison
gn la Ville ou ils étudient. L'Etal les arme et le"
s l tabulent, se logent et se nourrissent à leurs frais •
'£ cavaliers elles artilleurs doivent amener leurs
Mievauxa moins de payer une indemnité de
s/L • Ty e " nant laquelle ils sont autorisés h
L Z f C,?Val ^ del ' Etat - En ^ de guerre,
Pa i-ri, ^, aireS . dmi . an - a y ant aHeillt *'Hfi «
Partir duquel on est assujetti au service doiventse
■esenteraussilôtsousles drapeaux. Ils ont comme,
'£' dl ? Inctlf un 1,serp: blanc et noir autour de
1 «paillette.
RENGAGEMENTS.
Les hommes qui ont. terminé leur temps d'ae-
>vité peuvent rengager pour t. 2 ou 3 ans, avec
autorisation du cnef de corps. Exceptionneile-
g'-'f rengagement peut être renouvelable
nV^ U , 9 an * et même au delà - Les s o'dsts qui
nema ndent a rengager dans l'infanterie doivent
« te dans les conditions pour être nommés Gcfroila
«'plus tard sous-officiers. Dans la cavalerie,
^pendant, on admet des rengagements d'un an
*ws conditions. Le rengagé porte le nom de Kapi-
— 46 —
DU SERMENT.
Tout soldat, en arrivant au régiment, doit prê-
ter serment devant le chef du corps et un officier
subalterne (1).
DES CADRES nlî L'ARMÉE.
L'empereur d'Allemagne est le chef suprême
de l'armée qui a pour devise: Fur Golt, Kônig
und Vaterland (pour Dieu, le Roi et la Paine;.
Les souverains fédéraux nomment les ofliciers de
leur contingent, mais ces nominations sont sou-
mises h l'approbation de l'empereur. '■
Le ministère de la Guerre, à la tète duquel se
trouve le général Bronsarl von Sehcllendorf qui a
remplacé en 1883 le général de Kameke, com-
prend deux départements : 1° le département
général, qui se subdivise en 5 divisions , %° le
département économique, qui comprend 4 divisions
et qui est chargé de l'administration de l'armép.
Le cabinet, militaire s'occupe des affaires con-
M) Formule du serment : Je fais devant Dieu qui
sait et qui peut lout, le serment solennel de servir avec
honneur et fidélité Sa Majesté le roi de Prusse FréW<-
ri(i Guillaume L" r , mon gracieux souverain, d.ms toutes
les circonstances et dans tous les lieux, sur terre et sur
'mer, en temps de paix et en temps de guerre, do veiller
attentivement à toul ce qui peut lui convenu- et II
être profitable, d'éviter au contraire tout ce qui pourrait
lui porter tort ou préjudice; de, me conformer aux règle-
ments militaires que l'on vient de lire en ma présence,
ainsi qu'aux ordres et prescriptions qui me seront don-
nés comme il convient à un soldat loyal, vaillant et.
esclave du devoir et do l'honneur. Si je fais ainsi, que
Dieu me vienne en aide, par Jésus-Christ, dans l'éternité.
- 17 —
cernant le commandement les troupes de la Con-
fédération.
Le grand état-major se compose d'officiers
u etat-major et d'officiers appartenant aux diffé-
rentes armes et détachés temporairement; ils
font alors partie du cadre latéral [Neben-état);
il comprend 7 divisions : les trois premières
étudient chacune un théâtre de la guerre, la
quatrième s'occupe des chemins de fer , la cin-
quième a dans ses attributions l'histoire militaire;
la sixième étudie la géographie et la statistique,
et la septième la topographie et la géodésie. Le
chef de l'état-major général est le feld-maréchal
comte de Moltke fl). Outre les officiers des diffé-
rentes armes qui sont employés au grand état-
niajor, M. de Moltke a eu recours souvent aux
lumières des savants et des ingénieurs civils (2).
Les officiers en mission ou attachés militaires sont
dits agrégés {aggregirt). La bibliothèque du grand
état-major, créée dès 1816, comptait en 1857 plus
de 11 ,000 volumes. Elle s'est accrue depuis d'une
partie de la bibliothèque de l'état-major géné-
ral de la Hesse, et, en 1872, de celle de l'école
d application de Metz, composée de 5,000 ouvrages
«n 18,700 volumes. En 1878, la bibliothèque comp-
tait 16,120 ouvrages et 51,000 volumes.
(-1) Depuis 60 ans, il n'y a eu que 4 chefs de l'état-
major de l'armée: les généraux de Miiffling, de -1821
! < 1829; de Krausoneck, de 1829 à 18 18: de Revher
de 1848 a 18S7, et le comte de Moltke.
(2) C'est ainsi que l'impression des cartes a été
confiée à un architecte, et que plusieurs historiens, tels
'lue MM. Mommsen et Gneist.ont collaboré à la rela-
tion de la guerre franco-allemande.
— 48 —
Locorps d'élat-rmjor comprend environ 130 offi-
ciers du grade de capitaine à. celui de colonel ; ces
officiers doivent sortir de l'Académie de guerre
de Berlin.
Les services administratifs comprennent : l'inten-
dance, les médecins militaires et l'auditoriat,
chargé de rendre la justice militaire.
ÉCOLES MILITAMES.
V Académie de guerre [Kriegs- Académie), établie
ît Berlin, est une école d'enseignement militaire
supérieur, qui correspond à notre Ecole supérieure
de la guerre; elle est dirigée par un lieutenant-
général assisté d'une commission d'éludej. Sont
admis à y entrer après concours, les lieutenants
et capitaines qui ont 3 ans de service comme olïi-
ciers. Le cours le plus important est celui d'his-
toire militaire, qui se continue pendant les trois
années ; la fortification, la balistique, la géogra-
phie, les mathématiques, le tir, l'administration,
le français, le russe, font l'objet d'études sérieuses
el approfondies. La durée dos cours est annuel-
lement de 9 mois; 30 jours sont ensuite consacrés
h des exercices pratiques ou à des voyages ; les
deux autres mois sont employés à suivre les
grandes manœuvres en Allemagne.
L'école d'artillerïe et de génie e=t une école
d'application pour les seconds lieutenants de l'ar-
tillerie et du génie, qui y passent deux ans, et
aussi pour les officiers d'infanterie et de cavalerie,
qui désirent entrer dans cette école pour sortir
ensuite dans les armes spéciales.
L'école d'équitalion établie à. Hanovre est des-
tinée à former des cavaliers agiles et des instruc-
teurs : chaque régiment de cavalerie y envoie
- 49 -
annuellement un officier, un sous-officier et deux
soldats; chaque régiment d'artillerie y envoie
un officier tous les deux ans ; chaque année, le
directeur de l'école propose %i officiers pour
rester un an de plus.
L'école de tir (I) de Spandau comprend deux
sections : la première y reste à poste fixe, pour
étudier et expérimenter les nouvelles inventions
relatives au tir ; la deuxième se compose d'offi-
ciers et de soldats détachés des régiments, pen-
dant six mois, etdestinés à devenir des instructeurs
de tir.
Un ordre du 6 janvier 1882 a fixé ainsi les
cours : le cours d'information, pour les chefs de
corps et les officiers supérieurs d'infanterie, du-
rera 10 jours; les deux séries de cours d'instruc-
tion, "pour les premiers et les seconds lieutenants
et pour la troupe, devront durer trois mois et demi.
L'école de tir de l'artillerie est à ïegel, près
Spandau: les cours comprennent annuellement
«euxsériespourlesquelles chaque régiment désigne
in officier et un sous-officier.
L'école de gymnastique, à Berlin, comprend
deux séries de cours destinés : les uns aux offi-
ciers d'infanterie et de cavalerie détachés de leurs
régiments, les autres aux sous-officiers.
L'institut médical et chirurgical, où les élèves
reçoivent un enseignement gratuit pendant quatre
ans, sous la condition de se consacrer par la suite
au service de l'armée.
L'école vétérinaire de Berlin a les mêmes rè-
glements.
(1) L'école de tir bavaroise est installée à Lechfeld.
L'armée allemande. t
- «0 —
La bataillon d'instruction, \ Polsdam, est
composé d'officiers, de sous-officiers et de soldats
provenant de tous les régiments ; il manœuvre
au printemps et est destiné il conserver une uni-
formité absolue dans tout ce qui est lelatif au
service de l'infanterie. En cas de guerre, ce ba-
taillon sert, concurremment avec l'école d'équi-
tation, à former la garde d'état-major, au grand
quartier général de l'empereur d'Allemagne.
On appelle avantagmrs les jeunes gens âgés
de moins de 23 ans qui entrent au service aveo
l'intention de devenir officiers ; au bout de sis
mois de service, ils subissent à Berlin, devant une
commission militaire, les examens d'enseigne
porto-épée (Fahnr/rli).
Les cadets sont les'élèves des écoles militaires
instituées en vue d'assurer le recrutement des
officiers. Il y en a 9, dont 7 en Prusse, savoir •
Polsdam, Kulm, Wahlstadt, Bensberg, Ploen,
Oranienstein, Lichterfeld, Dresde et Munich.
Les six premiers reçoivent des élèves de 10 a 15
ans, qui vont ensuite terminer leurs éludes à l'école
supérieure de Lichterfeld, T)resde,et Munich où
les élèves des gymnases peuvent entrer à la s'nite
d'un concours (I). Après deux ans d'études, les
élevés concourent pour le grade de porce-épée
Les 30 premiers font une troisième année d'études
et subissent ensuite l'examen d'officiers- les
sekçta sont admis dans le corps d'officiers sans
subir le vote des officiers du régiment. Ceux de la
(j) Les. cadets portent le munie uniforme que les
soldats et le même signe distinctif que les volontaires
d un an.
— SI -
filasse première supérieure servent, h leur sortie
'li' l'école, six mois comme porte-épée, puis ils su-
bissent le vote des officiers. Les autres doivent,
après avoir servi au moins cinq mois comme
porte-épées, passer par une des 9 écoles de guerre
(Kriegschulen), établies à Potsdam (100 élèves),
E.furth (53) (transférée à Glogau en 1S85),Neiss'e
(107), Engers (100), Cassel (S0), Hanovre (93),
Anklam (96), Metz (120), Munich. Ils y restent
10 mois, puis ils subissent, à Berlin, leur
examen d'aptitude au grade de sous-lieutenant
(se«wtf<?-]ienienant) et ensuite ils sont soumis au
vote des officiers du régiment, qui statuent sur
l'honorabilité, le Laractère, la position sociale du
candidat.
Les sous-officiers forment cinq classes :
I "Lessous-officiers proprement dit (Unter-offizier)
qui ont des fonctions analogues a celles de nos
caporaux ; on les appelle Ooerjàger dans les chas-
seurs à pied.
2° Les sergents (Ser géant); ce sont les plus
anciens sous-officiers.
3° Les vice-feld-webel, aspirants sergents-ma-
jors (créés en 1873).
4° Les Feld-webel, sergents-majors; ou les
U'aclimeisler, maréchaux des logis chefs.
5° Les Fàhnriche.
En 1877, on a créé le grade de feld-webel lieu-
tenant, situation intermédiaire entre le sergent-
major et l'officier, pour compléter les cadres de la
réserve et du landsturm ; on nomme à ce grade
les sous-officiers sorlis de la landwehr.
II y a encore les fourriers, les capitaines d'ar-
mes eUjuartiers-maitreSi chargés de l'habillement,
°l enfin les Zahlmeister ou payeurs.
— 52 —
On peut encore classer les sous-officiers en deux
catégories (i).
i° Ceux qui ont le droit de porter la dragonne
d'officier, ce sont :
a) Les chefs artificiers, les sergents-majors, les
maréchaux des logis chefs, les vice-sergent?-
majors et vice-maréchaux des logis chefs, les
sergents détachés comme administrateurs aux
écoles de cadets.
b) Les enseignes porte-épée.
c) Les gardes des fortifications, les sergents-
majors du personnel technique.
à) Les chasseurs à cheval de campagne.
e) Les vétérinaires.
f) Les musiciens-majors, clairons-majors et
trompettes-majors.
g) Les gendarmes qui, avant leur entrée dans la
gendarmerie, avaient déjale droit déporter la dra-
gonne d'officier.
2° Ceuxqui n'ont pas droit de porter la dragonne
d'officier, ce sont :
à) Les artificiers.
b) Les sergents.
c) Les sous-officiers,
ri) Les gendarmes.
(?) Les tambours, trompettes, musiciens, clairons
d'infanterie, le timbalier du régiment des gardes
du corps.
f) Les sergents du personnel technique.
g) Les aides-vétérinaires et les maréchaux-
ferrants.
'h) Les chefs boulangers militaires.
(A) Revue militaire de l 'Etranger .
— 53 -
i) Les aides de lazaret majors et les aides de
lazaret.
j) Les .élèves militaires de l'Ecole de médecine
vétérinaire militaire qui ont été sous-officiers dans
l'armée.
Sont classés comme simples soldats :
Les appointés chefs de l'artillerie, les appointés
boulangers militaires, les sous-aides de lazaret,
les simples soldats, les fusiliers et appointés des
écoles de sous-officiers, les infirmiers, les ouvriers
militaires, etc.
Les sous-officiers proviennent :
1° Des 9 écoles de sous-officiers (Potsdam, Ju-
"ers, Biberich, Weissenfels, Etlingen M), Ma-
nenberg, Annaburg(°2),Marienwerder). Les élèves,
au nombre de 500 par école, sont reçûtes parmi
le engagés volontaires de moins de 20 ans. Les
cours sont de 3 ans. A leur sortie, ils sont nom-
més sous-officiers au fur et a mesure des vacan-
ces et d'après leur ordre de mérite; en attendant,
1 s sont simples soldats ou Gefreite. De plus, ils
doivent encore six ans de service à l'Etat (3).
, On a créé, en 1877, à Weilbourg (Nassau), une
ccole préparatoire aux écoles de sous-officiers.
(1) Depuis le de' avril 1882, l'Ecole des sous-of-
Hciers d'Etlingen (Bade) compte quatre compagnies
'"i lieu de deux, et celle de Juliers deux au lieu de
quatre.
(2; L'Ecole d'Annaburg est réservée aux fils de sol-
dats et de sous-officiers.
(3) Les demandes sont si nombreuses que l'on a dû,
e " 1879, refuser les deux tiers des postulants. Il est
gestion d'établir une 6» école à Neuf-Brisach et une
«n Bavière, à Fursleufeldbruek, près Munich.
- 54 -
Elle renferme 250 élèves de 15 à 16 ans. Les
cours durent 2 ou 3 ans ;
i' Les anciens soldats rengagés après leurs 3
ans de service, qui ont suivi les cours dés écoles
régimentaires organisées au siège de l'élat-major
des différents corps de troupe, et qui portent le
nom de Eapitulanten-schulen.
Les sous-officiers qui quittent le service actif
passent, avec leur grade, dans la réserve ou la
landwehr.
DE L'AVANCEMENT.
Les nominations de caporaux et de sergents
sont faites parles chefs de corps, sur la proposi-
tion des commandants de corn pagnie.
En principe, l'avancement des officiers n'a lieu
qu'à l'ancienneté: il se fait par régiment jusqu'au
grade de capitaine inclus. A partir de ce grade,
les nominations se font sur toute l'arme, y compris
la garde. Lorsqu'un officier plus jeune est nommé
ayant celui qui le précède par ancienneté, ce der-
nier quitte aussitôt le service, car c'est une preuve
pour lui qu'il est incapable de remplir les fonc-
tions du grade supérieur. Il n'y ad'excepiion que
nour les officiers sortant de l'Académie de guerre :
jls peuvent être nommés au choix ; leur avance-
ment est, par suite, très rapide.
La hiérarchie des officiers allemands est la
suivante (4) :
Feld-maréchal ; général (corps d'armée) ; lieu-
(4) Le grade de quartier-maître général a été créé
récemment, il correspond à l'adjoint du chef d'état-ma-
jor. Depuis le 27 décembre 1881, le Général De \Val-
dersée est titulaire de ce grade .
- 55 -
tenant- général (divisionnaire) ; général-maior
brigadier) ; Oberst (colonel) ; Oberst-lieutea&nt
(lieutenant-colonel) ; major : Hauptmann et
inilmeister (capitaine); premier lieutenant: Se-
cowcfe-lieutenant (sous-lieutenant).
Les officiers dits à la disposition du comman-
dant en chef sont d'anciens officiers qui, après
avoir quitté le service, s'engagent a revenir dans
t armée en cas de guerre. A ce titre, ils ont le
droit de porter leur ancien uniforme.
ADMINISTRATION M1L1TAIBE.
L'intendance a sa hiérarchie particulière sans
aucune assimilation aux grades de la hiérarchie
militaire.
Il y a deux catégories d'employés et fonction-
naires de 1 intendance: les fonctionnaires supé-
rieurs qui correspondent a l'intendance française
elles employés inférieurs qui correspondent" aux
olliciers d administration.
Les premiers se recrutent par voie d'examen
surtout parmi les fonctionnaires civils, et aussi
parmi les officiers do l'armée, ayant au moins six
ans de service. Les autres sont formés par des
candidats civils et principalement par les sous-
officiers comptables de l'armée, ou d'autres sous-
otiiciers, et même des officiers ayant douze ans
de service qu: satisfont aux examens, Les em-
ployés inférieurs peuvent, par promotion, deve-
nir fonctionnaires supérieurs.
En temps de paix, il y a dans chaque corps
U armée : l
1 ° Une intendance de corps entièrement su-
bordonnée au commandement et rattachée aux
bureaux de l'état-major général du corps d'ar-
— 56 —
niée; mais les intendants du corps correspondent
directement avec le ministère pour toutes les af-
faires sérieuses ;
2° Une intendance de division est subordon-
née au général de division.
Quant à ce qui concerne les corps de troupe,
l'intendance allemande a des attributions analo-
gues à celles de l'intendance française.
Pour le service de santé, le corps médical a
entièrement la direction de son service, l'inten-
dance n'a qu'une simple surveillance a exercer
sur le fonctionnement administratif.
SERVICE
DE L'HABILLEMENT ET DE L'EQUIPEMENT.
Il y a dans chaque corps :
1° Les magasins de compagnie, escadron ou
batterie ;
2° Les magasins de bataillon ou A'Abtheilung ;
3° Les magasins de régiment.
Les premiers renferment la tenue de guerre
(Kriegs-gamitur) composée d'effets entièrement
neufs, la tenue de parade portée dans des cir-
constances solennelles et assez rares, la tenue du
dimanche et des parades ordinaires, la tenue de
service, la tenue de corvée.
Le capitaine est l'administrateur de l'habille-
ment de sa compagnie; les magasins de batail-
lon contiennent les effets nécessaires à l'habille-
ment des hommes appelés pour compléter l'effec-
tif de guerre.
Les magasins de régiment comprennent les
effets de la landwehr et du dépôt et des effets de
réserve. Ces deux derniers magasins sont sous la
surveillance de commissions spéciales.
LElat fourni le drap aux corps qui font con-
fectionner leseliets d'habillement ; soft par l'indus-
trie privée, soit par les ouvriers des régiments
H est alloué à chaque régiment un « fonds
«anticipation pour les dépenses ». Il est libre
d en disposer à sa guise, et il doit l'employer à
acheter et a entretenir tout ce dont il a besoin
Le commandant de compagnie dispose donc
uunecertame somme pour assurer le bon entre-
tien des effets et, de plus, il reçoit des effets hors
fie service et des parements, collets, pattes d'é-
thtV^a ? 'ï lului , se ''vent à réparer ou rafraî-
cnn les effets de ses hommes
ton^'r 6 T^ilisation, les différentes fractions
S? eff ? 1 ?, qui . leur so,,t nécessaires et
veisent ceux qu elles n'emportent pas
La commission d'habillement du dépôt se cons-
ulte, on emballe les effets destinés au* corps e?on
X^ f U P '' e r i6r . , signal ^ le Personnel des
ZZ^lZt 6 ^^ aUSmenté a >' aide
Le remplacement des effets s'opère d'avrès le*
iS dfrti T Par ! 6S enV0is du dépôtTsoil pï
lâcha direct et sur place moyennant rembourse-
ment ultérieur par la caisse du dépôt
Apres la démobilisation, les comptes de gestion
ont reims à l'intendance dans les quatre mois
e contrôle les vérifie et en ordonnance 1 montait
dans un délai maximum de deux mois.
CADBES DK LA RÉSERVE
DE LA LANDWEHR ET DU LVNDSTL'MI.
offâmf" 6 6t k landwehr tirent te«s sous-
— S8 —
I 3 Des sous-officiers congédiés de l'armée ac-
tive ;
V Des soldats libérés ou des soldats de la
landwehr aptes a remplir les fonctions ;
8° Des volontaires d'un an.
Les sous-officiers de réserve sont pris parmi :
i° Les officiers d6 l'armée active qui la qui! 'eut
avant sept ans de service ;
2° Parmi les enseignes porle-épée :
3° Parmi les engagés volontaires de un ci cf«
trois ans ayant obtenu le certificat;
i" Parmi les hommes de la réserve reconnus
aptes.
Les officiers de ces trois dernières catégories
sont soumis à un stage et au vote du corps d'of-
ficiers : ils avancent a l'ancienneté et doivent
a chaque nouveau grade faire un stage dans un
corps de troupe.
Les officiers du landslurm sont choisis parmi
ceux de la landwehr qui ont fini leur temps dans
la landwehr et aussi parmi les sergent-majors
et sous-officiers qui ont obtenu, après leur temps
de service, un emploi dans les administrations
civiles.
Les officiers de landwehr proviennent :
t° De ceux qui quittent l'armée active ou la ré-
serve après leurs 7 ans de service ;
8° Des sous-officiers qui quittent l'armée active
avec le brevet d'officier de landwehr;
3° Des hommes de la landwehr reconnus aptes.
REMONTE DES CHEVAUX.
Le service des remontes achète généralement
des chevaux de 3 à 5 ans. Il y a actuellement
20 dépôts de remonte dont 15 dans l'Allemagne
— 59 —
du Nord et 5 en Bavière. Il n'y a pas de dépôts
en Saxe ni ?n Wurtemberg : dans ces deux pays,
on achète les cbevaux et ou les sert immédiate-
ment danj les régiments. L'effectif normal de
P'iix est 100,000 chevaux, le renouvellement
annuel se fait a peu près par dixièmes : les régi-
ments sont autorisés à garder les meilleurs do
leurs cbevaux réformes ; ils servent sous le titre
de Krùmperpferde à l'instruction des recrues A).
Les ressources chevalines de l'Allemagne attei-
gnent environ 3 millions et demi de chevaux; la
mobilisation de l'armée allemande exige un sup-
plément do 200.000 chevaux que l'on obtient par
réquisitions. (Loi de Ls73 et règlement de 1875.)
Les officiers de troupes mobilisée-' se procurent
eux-mêmes leurs chevaux moyennant une in-
demnité de 100 thalers. Quand un officier perd
un cheval en campagne, l'Etat le lui remplace ou
lui donne une nouvelle indemnité.
BUDGET DE LA GUEliRE.
En 1878, le budget de la guerre était de :
327,8 15.754 marcs. — 409,769,942 francs (dé-
penses ordinaires).
En 1879-1880, le budget montait à 364,000,000
marcs. Eu 1884 il était de 360.635,168 marcs
En 1883 il estde 386,146,749 marcs. Le budget
delà Prusse, de la Saxe et du Wurtemberg atteint
déjà 298,434,778 mares sans compter 12,740,123
marcs pour dépenses spéciales. Le budget extra-
ordinaire de l'armée est de 26,211,359 marcs.
(I) A proprement parler Kriimper signifie: cheval
Qe réserve; ce nom date cl» la guerre de 1813.
60 —
Organisation tactique des troupes allemandes
en 1874.
INFANTERIE
La compagnie comprend 2 pelotons (zûge). &
demi-pelotons et un nombre variable d'escouades
de 12 à 18 hommes. Elle a :
Sur le pied de guerre,
5 officiers ;
20 sous-officiers;
230 combattants;
4 non-combattants.
23ÎT
Sur le pied de faix.
1 capitaine monte:
1 lieutenant en l";
2 lieutenants en 2";
14 sous-officiers (1);
113 soldats ;
S non-combattants (2).
134
Le cadre de paix pst les 3/4 de l'effectif de
guerre; l'effectif de paix atteint la moitié de l'ef-
fectif de guerre, lïn campagne, le capitaine a
2 chevaux. La compagnie dispose d'une voiture
à quatre roues et de 2 chevaux pour porter les
couvertures, etc.
Approvisionnement de cartouches.
80 sur l'homme, 11 dans la voiture de com-
pi nie, 20 da'is le caisson, 60 au parc.
Total 171. — Les sous-officiers parlent 30 car-
touches (3;.
(I) -I serge' t-major, Ivice-sergont-major, 1 enseigne
porte -épée 4 sergents, 7 sous-ofticiers, 12 gefreite.
|2 1 infirmier, i ouvriers. Sur le pied de guerre, il
y a i infirmiers par compagnie; ils portent au bras
gauche un brassard rouge, ais ils sont combaltants.
(3) La voilure de mun.tions du balailion (peinte en
gris) porte 19,200 cartouches; les 4 voitures de com-
pagnies en contiennent 11,820.
— 61 —
Le bataillon est formé de 4 compagnies com-
prenant. ;
Sur le pied, de guerre.
■1002 combattants;
31 non-combattants;
22 officiers;
40 chevaux ;
9 voitures.
Sur le pied de paix.
•'12 combattants;
20 non-combattants;
16 officiers de compagnie;
1 major;
1 lieutenant-adjudant;
6 chevaux d'officier.
Les bataillons de chasseurs au nombre de 20
(dont 14 pour la Prusse, 2 pour la Saxe et 4 pour
la Bavière) ont la même composition. En cas de
mobilisation, ils formeraient une 5 e compagnie
mobile appelée compagnie de réserve et une 6 e
compagnie de remplacement.
Le bataillon a 200 bêches et 10 haches portées
par les hommes; 54 pelles, 18 pioches, 12 haches,
26 grandes haches sur les voitures.
Le régiment a 3 bataillons.
Sur le pied de paix.
J>1 officiers.
1#53 combattants.
72 non-combattants.
21 chevaux.
Snr le pied de guerre.
69 officiers.
3016 combattants.
102 non-combattants.
109 chevaux. 25 voit. (I ).
Le 12 e capitaine créé en 1877 est destiné à
remplir les fonctions d'officier supérieur dans la
réserve ; c'est le plus ancien. Il y a aussi un cin-
quième officier supérieur du grade de major qui,
nouvellement promu, fait son stage dacs l'état-
major du régiment.
(1). Poids des bagages des officiers: officier supérieur
et adjudant-major, 33 kil, ; capitaine, 25 kit. ; lieu-
tenant, 17 kil.
— 62 —
Les 2 premiers bataillons sont appelés 'bataillons
fie grenadiers, de fusiliers' ou de mousquetaires,
le troisième est toujours dit bataillon de fusil/ers.
Les compagnies sont numérotées dans le régi-
ment do 1 à 12.
Les régiments ont, outre leur numéro de clas-
sement général, un autre numéro d'ordre dans
leur corps d'armée et souvent en plus ils portent
le nom d'un prince ou d'un général.
En cas de mobilisation, on l'orme un i c bataillon
mobile et un S» bataillon de remplacement. Les
quatrièmes bataillons sont destinés à former soit
la garnison des places fortes, soit des régiments de
marche ou môme une armée de réserve forte de
4 corps au moins.
A chaque régiment correspond un régiment de
landwehr à 2 bataillons.
11 y a lis régiments, dont 123 d'infanterie (1),
9 de la garde et 16 bavarois (4). Le numérotage
rie ces régiments présenle certaines particularités.
Les 9 régiments de la garde et 8 régiments de
grenadiers forment M régiments A'élùe.
La brigade est formée par deux régiments. Il
y a 74 brigades, dont 4 de la garde, 8 bavaroises
et 62 numérotées de t à 62. Depuis 1878, il y a
une brigade en plus provenant de la création des
2 régiments bavarois.
(1) Sur les 123 régiments, 11 y en a 49 de grenadiers
et 13 do fusiliers.
(2) En 1878. on créa 2 nouveaux régiments bavarois
par la suppression de fi bataillons de chasseurs. Ce qui
donne en tout 150 régiments, dont 115 pour la Prusse,
9 pour la Saxe, 8 pour le Wurtemberg, 20 pour la
Bavière.
cm
2 3 4 5
- 63 -
Il y avait avant 1878 86 bataillons de chas-
seurs : ce chiffre a été réduit après à 20. Ils sont
inégalement répartis par corps d'armée.
Deux brigades forment la division. Les divi-
sions sont numérotées de 1 à 3 I , y compris la
«livision hessoise; il y a, en outre, 4 divisions
bavaroises et 2 de la garde; au total : 37.
; En principe, le corps d'année comprend : en
infanterie, 2 divisions d'infanterie, plus I régi-
ment de fusiliers et 1 bataillon de chasseurs «oit •
28 bataillons.
Nous avons vu plus haut l'organisation do la
landwehr; à part quelques exceptions, à chaque
l'égiment d'infanterie de ligne ou de grenadiers
correspondent 2 bataillons de landwehr, et a cha-
que régiment de fusiliers correspond 1 bataillon
de landwehr de réserve. En réalité, il y a 238
bataillons de landwehr et 17 de réserve ("dans'les
U premiers corps d'armée). On doit y ajouter les
bataillons de la garde, de la Bavière, du Wur-
temberg, d'Alsace-Lorraine. Au total : 277 batail-
lons de landwehr et 23 de réserve.
En résumé, les troupes d'infanterie comprennent :
■H9 bataillons actifs (■!).
20 bataillons de chasseurs.
150 quatrièmes bataillons.
5 batail. (ou 20 comp.) de réserve de chasseurs.
277 bataillons de landwehr.
23 bataillons de réserve.
-liiO bataillons de dépôt.
5 bataillons de dépôt de chasseurs.
1,079"
(i) II y a lo0 régiments à 3 bataillons, moins le ré-
- 64 -
Chaque bataillon a en moyenne, sur le pied de
guerre, 1,000 hommes : ce serait donc une force
de 5,079,000 homme? pour l'infanterie seule.
Les troupes bavaroise*, qui, jusqu'ici, avaient
conservé le fusil Werder transformé, ont reçu le
fusil Mauser, modèle 1871, qui, transformé en
fusil k magasin, sera donné sans doute à certains
corps spéciaux. (La manufacture d'Oberndorf a
reçu en 1882 une commande de 2,000 fusils à
répétition destinés au 1 er régiment d'infanterie
de la garde à Polsdam.)
CAVALERIE.
L'escadron est à k pelotons. Il comporte sur le
pied de paix 8 officiers, 136 combattants, 6 non-
combatlants et 1 48 chevaux. Sur le pied de guerre,
il a 150 combattants, 8 non-combattants, 174 che-
vaux, 2 voilures.
la régiment comprend 5 escadrons, 4 actifs et 1
de dépôt, 28 officiers, environ 700 hommes et 757
chevaux. Il est commandé par un officier supé-
rieur du grade de colonel : il y a un second officier
supérieur et quelquefois un troisième. Sur le
pied de guerre, le régiment ne comporte plus que
4 escadrons, le 5 e devient dépôt et reçoit tous les
chevaux mauvais du régiment.
L'effectif est porté à 23 officiers, 661 cavaliers,
7H chevaux, 8 voitures.
Les régiments sont numérotés et dénommés
d'une manière analogue aux régiments d'infan-
terie.
piment hessois n» 116, qui n'en a que 2, ce qui donne
449 bataillons, chiffre fixé par la loi militaire de 1874.
cm
2 3 4 5
6 7
Ils sont répartis sur le territoire suivant les res-
sources, a raison de i ou S par région.
La èràatfe de cavalerie a une composition assez
peu uniforme elle est rattachée pour ordre aux
divisions d infanterie. Les brigades sont numéro-
tées comme les divisions d'infanterie
Il y a 38 brigades, dont 3 do la garde à 2, 3 ou
4 régiments. Il existe 3 divisions de cavalerie in-
dépendantes, celle de la garde (8 régiments, 3 bri-
gades) ; celle d Alsace-Lorraine (2 brigades de 3
J'egiments); celle du XII» corps saxon (2 brigades
«e 3 régiments). °
rJ 1 y . *î 9 , 3 ^g'ments dont U d'élite, se décom-
posant de la façon suivante :
Cavalerie légère. — S6 régiments.
20 régiments de hussards.
28 — dragons.
6 — clievau-légcrs bavarois.
\ — cavaleriedelagarde.it.
i — «arabiniers. Saxon»
Grosse cavalerie. - 37 régiments.
10 régiments de cuirassiers.
2J> — uhlans (lanciers).
2 — grosse cavalerie (bavarois).
Les cuirassiers sont armés de carabines, 32 Bar
escadron. Les uhlans ont la lance et la carabine
a grosse cavalerie a le sabre et le pistolet II v à
ans chaque escadron 27 cavaliers porteurs de
uaclies renfermées dans des sacoches : les voitu-
res portent en plus 8 grandes pelles et 6 haches
™ cas de mobilisation, la cavalerie fournirait ':
93 régiments a 4 escadrons, c'est-à-dire 372 es-
cadrons actifs ;
93 escadrons de dépôt;
Et 1 48 escadrons de réserve provenant de la for-
L'armée allemands, „
- 66 -
mation dans chaque corps d'armée de, 2 régiments
a -i escadrons, organisés avec les réservistes el les
landwehriens.
Ce qui donne un total de : 613 escadrons a 150
chevaux. Un régiment de cavalerie divisionnaire
serait attaché à chaque division d'infanterie, et
l'on formerait des divisions de cavalerie indépen-
dantes à 2 ou 3 brigades, avec 1 batterie a cheval
par brigade.
On désigne sous le nom de Feldjâger, chasseurs
de campagne, un corps composé déjeunes gens
de 19 à 23 ans appartenant à l'administration des
forêts et ayant été volontaires d'un an ou avan-
tageurs; on leur donne des missions de confiance,
on les emploie comme courriers, guides, etc.
ABTILLERIE.
La batterie est a six pièces : elle comporte, sur
le pied de guerre, 18 voitures (8 caissons, 1 forge,
3 chariots de batterie) attelées de 6 chevaux et
170 ou 163 hommes. En temps de paix, i pièces
sont attelées.
L'artillerie de campagne compte 36 régiments (1),
dont 2 de la garde, et comprend :
23 i batteries montées ;
48 — à cheval.
Au total : 300 batteries, 1,800 canons.
Ces régiments sont répartis en 18 brigades^
c'est-à-dire un par corps d'armée ; la division hes-
soise n'a qu'un régiment, de même pour le corps
d'armée d'Alsace-Lorraine.
Les batteries montées ont le canon de 9 cent, ou
lourd et transportent 136 coups par pièce.
(i) Avant l'augmentation de 1880 (Voir page 80).
cm
2 3 4 5
6 7
— 67 —
f Les batteries à cheval ont le canon de 8 cent, ou
léger et portent loi coups par pièce.
Lcrégiment décoras (1 ) se compose dé 2 groupes
(Aùtheihmgen, deibatteries montées et de 1 groupe
ue 3 batteries à cheval. y
Le régiment divisionnaire (1) comprend deux
coupes de i batteries montées. Il n'y a pas de
dépôt En cas de guerre, on forme 2 batteries de
"•emplacement ou de dépôt par régiment.
, Le régiment est commandé par 1 officier supé-
rieur : sa force moyenne est de 25 officiers et de 700
L'artillerie à pied ou artillerie de forteresse
comprend 116 compagnies groupées en 20 batail-
lons tonnant 13 régiments. En cas de mobilisation,
lalandwehr fournit H 6 autres compagnies
Sur le pied de guerre, l'artillerie de cami
pourra donner ;
300 batteries actives.
72 batteries de dépôt.
§j batteries de réserve.
426 batteries de 6 pièces : 2,856 canons.
Les batteries de réserve, 3 par région, sont
lourniespar l'excédant des réservistes.
a {} Y.,? s . inspections d'artillerie de campagne
~d artillerie de forteresse et 4 de dépôts d'artille-
ne a Posen, Stettin, Cologne et Strasbourg l{<*
<Wnl 1880). & v
GÉNIE.
Le corps du génie est divisé en i inspections :
« est sous la direction d'un inspecteur général.
Les troupes du génie consistent en bataillons de
campagne
(I) Ces dénominations ne sont plus en usage.
— 68 -
pionniers ; il y en a 19 (I), dont 15 prussiens, 2
bavarois, 1 saxon, 1 wurtembergeois. Le bataillon
a i compagnies, la compagnie est forte de 4 offi-
ciera et 117 sous-officiers et soldais.
Chaque bataillon comprend 3 compagnies de
sapeurs-pontonniers et 1 de mineurs. Les pion-
niers sont chargés de tous les travaux techniques
relatifs aux routes, à la fortification, aux ponts et
à la télégraphie militaire. Les officiers de pion-
niers appartiennent au corps des ingénieurs charge
de la construction des forteresses.
En temps de guerre, chaque quatrième compa-
gnie se transforme en trois nouvelles compagnies,
dont une dite de réserva et deux dites de forte-
resse En outre, chaque bataillon forme mie sep-
tième compagnie de dépôt. Seuls, les bataillons de
pionniers de la garde et du 4° corps organisent
des sections télégraphiques de campagne : on dé-
tache tous les ans plusieurs lieutenants à l'inspec-
tion de la télégraphie militaire à Berlin, pour Ses
préparer au commandement des 12 Ablheilungen
H de campagne et 5 de réserve) qui doivent être
formés lors de la mobilisation. Les pigeonniers
militaires sont rattachés à ce service.
Le régiment dechemin de fer ne comprenait lors
de sa création, en 1871, qu'un seul bataillon. En
4876, on créa un régiment à 2 bataillons de 4
compagnies. Ce régiment se recrute principale-
ment parmi les différents métiers qui ont rap-
port aux chemins de fer. Ces troupes sont exer-
cées à construire des chemins de fer de campa-
gne, à jeter dos ponts de guerre en fer, a percer
{!) Le -19" a été créé en avril IS8I*
- 69 -
{les tunnels, etc. Il y a aussi une compagnie ba-
varoise de chemins de fer.— En cas de guerre, on
formera U compagnies': 4 d'exploitation ayant
chacune 6 officiers et 206 hommes ; 8 de cons-
. truction, avec 9 officiers et 222 hommes chaque,
et 2 d'ouvriers, avec % officiers et 202 hommes
chacune,
SERVICE DES ÉTAr-ES ET DES CHEMINS DE FER.
L'inspecteur général chargé de ce service a
sous ses ordres autant d'inspections d'étapes qu'il
y a d'armées ou de corps d'armée opérant isolé-
ment, et il a k sa disposition des troupes pour gar-
der les lignes de communication, des dépôts de
matériel et de personnel d'ambulances, d'hôpi-
taux, de voitures, de chevaux, etc. Chaque ligne
de chemin de fer stratégique est surveillée par
une commission de ligne qui dépend de la com-
mission d'étapes installée aux points d'embarque-
ment et de débarquement.
Pour le service militaire des chemins de fer,
l'inspecteur général a spécialement sous ses or-
dres un chef de chemins de fer qui a lui-même
sous sa dépendance des directions militaires de
chemins de fer, les commissions d'exploitation des
diverses lignes, les commandants des gares et
leur personnel, les compagnies de construction et
d'exploitation tirées du bataillon de chemins de fer.
En 4 876, on créa 3 emplois de commissaires de
ligne destinés à devenir en temps de guerre de?
commandants de ligne. Le budget de 1878-1879
comporta des crédits pour la nomination de 6
nouveaux emplois, ce qui porta leur nombre
à 1 1 (6 pour la Prusse, 1 pour la Saxe, 1 pour
la Bavière) : ces places sont données à des olfi-
— 70 —
ciers supérieurs qui vont faire, au préalable, un
stage a la direction des chemins de fer du grand
état-major. On créa successivement deux nou-
velles commissions de lignes, dont les sièges
furent à Kœnigsberg et Dusseldorf. Aujourd'hui,
il y en a 14,
TRAIN.
Le corps du train s'occupe de l'entretien des
équipages miltaires, du transport des munitions,
des approvisionnements, des voitures d'ambu-
lances, etc.
Chaque corps d'armée comprend un bataillon
du train de deux compagnies, plus un dépôt, une
section d'ouvriers et une section de boulangerie.
L'effectif d'une compagnie est de 4 officiers,
23 sous-officiers, 15 gcfreile, 69 soldats, 63 che-
vaux, 12 voitures. La section n'ouvriers a 10 sol-
dats ; celle de boulangerie, 9 hommes.
En temps de guerre, le bataillon se subdivise
et forme 5 colonnes de vivres, 6 colonnes de parc
mobile (Fuhrpark), 3 détachements sanitaires,
1 dépôt de chevaux et 1 boulangerie de campagne.
INFIRMIERS, BRANCARDIERS, AMBULANCES.
En campagne, on forme avec les hommes de la
landwehr les classes les plus vieilles des compa-
gnies de brancardiers ; ils portent le brassard de
la convention de Genève et reçoivent une ins-
truction spéciale en temps de paix.
Le bataillon prussien possède : 2 médecins,
4 infirmiers pouvant faire des pansements, 16
brancardiers, t voiture de matériel, t sacs d'am-
bulance. — Le régiment de cavalerie a 3 méde-
cins, le régiment d'artillerie en a 6 ou 7. Il y a
- 71 —
une ambulance légère par division d'infanterie,
«ne pour l'artillerie de corps, une par division de
cavalerie.
Le corps d'armée a ainsi :
■1° •'! détachements de brancardiers forts chacun
de 7 médecins, I pharmacien, S infirmiers, 8 sol-
dats panseurs, 191 brancardiers, S voitures do
transport et 3 fourgons à bagages ;
S 12 ambulances mobiles comprenant 5 méde-
cins, 1 pharmacien, 9 infirmiers, 1 2 garde-malades.
INVALIDES.
Berlin et Slolp possèdent un hôtel des inva-
lides. Celui de Berlin contient 400 places. Il y a
dos compagnies d'invalides a Drengfurth, Schei-
dennihl, Prenzlau, Eisleben, Loewenberg, Sieg-
bourg ; hôtel de Benediktbeuern (Bavière).
AUMÔNE RIE.
Il y a deux aumôniers, l'un protestant, l'autre
catholique, dans chaque division, chaque grande
garnison et chaque établissement militaire. Le
personnel de l'aumônerie d'un corps d'armée est
sous la surveillance d'un aumônier supérieur. Il
n'y a point de rabbin attaché à l'armée, mais les
militaires israélites ont toute latitude pour aller
dans les synagogues.
COJlPAti.NlliS DE DISCIPLINE.
Les compagnies de discipline comprennent:
1° Les militaires condamnés aux travaux for-
cés par les conseils de guerre subissent leur peine
dans des compagnies de discipline au nombre de
vingt réparties dans dix-neuf places.
2° Les militaires condamnés pour s'être muti-
— 12 —
lés volontairement avant leur entrée au service et
les hommes incorporés alorsqu'ilsétaient temporai-
rement privés de leurs droits civils, envoyés à
Wesel, àNeisse ou à Torgau.
GENDARMERIE.
En temps de paix, la gendarmerie dépend du
ministère de l'intérieur; elle se recrute parmi les
officiers, sous-olliciers et soldats de l'armée. Elle
comprend onze brigades, un commandant inspec-
teur, 11 commandants de districts, 44 officiers,
1,500 gendarmes à cheval, 1,800 à pied.
En temps de guerre , elle fait la police des
camps, des places fortes, des lieux d'étapes.
Chaque corps d'armée est pourvu d'un déta-
chement de gendarmerie composé de i capitaine,
2 maréchaux des logis chefs et de 30 gendarmes.,
JUSTICE MILITAIRE. — TRIBUNAUX D'HONNEUR
Il y a des auditeurs de corps d'armée et de divi-
sion et un tribunal dans chaque district militaire.
Les conseils de guerre sont constitués, suivant le
cas, par des conseils de garnison, de régiment, de
division ou de corps d'armée. L'auditeur instruit
le procès et soutient l'accusation ; dans les conseils
de régiment ou de garnison, des officiers remplis-
sent cette fonction. ,
Dans chaque bataillon ou régiment, les officiers !
constituent un tribunal d'honneur pour juger ceux !
de leurs camarades qui ont failli à l'honneur.
L'armée allemande est toujours organisée en
corps d'armée. Chacun d'eux est constamment
pourvu de ses étals-majors, de ses corps de troupes
et de ses services administratifs, ctoccupe d'une
manière permanente la circonscription territoriale
cm
— 73 —
de laquelle il doit tirer ses réservistes et ses ef-
fectifs de l'activité. Il y a, cependant, quelques
exceptions, telles sont : celles concernant le re-
crutement de la garde, des régiments cédés par
certain, corps d'armée à d'autres pour établir le
système des compensations (1), des garnisons des
places importantes et, enfin, du corps d'armée
d'Alsace-Lorraine.
Il y a 17 corps d'armée, plus un 18 e formé par
la garde.
Ils sont répartis entre cinq inspections d'armée
à la tête desquelles sont placés des princes de la
Confédération :
4", 5°, 6° corps
1", 2°, 9'corps : Grand-duc do Mecklom-
bourg ;
"' — 7", 8% 40% -12' corps : Prince Frédéric-
Cliarlos ;
4° — S*, 41", 43", I', II" bavarois: Prince im-
périal d'Allemagne ;
5* — 44", 45" corps : Grand-duc de Bade.
La l re n'a pas de titulaire depuis que le prince
royal de Saxe est monté sur le trône de son pays,
en 1873. La garde ne fait pas partie de cette ré-
partition.
Le corns d'armée mobilisé comprend normale-
ment :
2 divisions d'infanterie ) .,„ „_- ,
4 bataillon de chasseurs \ 2o ' 000 Ilommcs "
1 brigade de cavalerie : 4,200 hommes.
4 rc inspection
9i
(4) Primitivement, il n'existait que 43 corps d'armé;).
Lois de la formation des cinq nouveaux corps, ou dut,
pour égaliser les eflbelifs, détacher des régiments de»
corps qui en possédaient le plus,
— 74 —
4 brigade d'artillerie (96 pièces) ;
1 bataillon du. génie ;
i bataillon du train ;
•1 équipage central do ponts;
i intendance de corps d'armée ;
2 intendances de division ;
Services administratifs; ambulance.
Au total, 37,000 hommes cl 10,600 chevaux.
La composition dos brigades est la suivante ion
campagne) :
i™ brigade : 2 régiments d'infanterie ; un bataillon
de ebasseurs ; 1 régiment de cavalerie ; i détachement
de santé.
II e brigade : 2 régiments d'infanterie ; i batteries ;
d compagnie de pionniers, équipage de ponts, 6S".
III» brigade : 2 régiments d'infanterie ; 4 batteries ;
1 régiment do cavalerie.
lVo brigade : 2 régiments d'infanterie; 1 compagnie
de pionniers ; 1 détachement de santé.
Le XV e cerps a une composition spéciale (1 er
janvier 1877). Il se compose de :
1 3 régiments d'infanterie ;
9 — de cavalerie ;
2 bataillons de chasseurs ;
2 bataillons détachés d'infanterie ;
8 batteries d'artillerie de campagne ;
29 compagnies d'artillerie de forteresse, plus
le génie, le train, l'intendance.
L'effectif des régiments d'infanterie a été ren-
forcé: il est de 2,121, au lieu de 1,764.
Le XV corps tient garnison dans la Terre
d'Empire, Reiclidand (Alsace-Lorraine), dont le
général de Manteuffel était gouverneur depuis
1879, avec le titre de Stathalter. Le titulaire
actuel est le prince de Hohenloe.
- 75 —
Tableau de répartition des corps d'armée.
H»
QUARTIERS
GÉNÉRAUX.
DIVISIONS.
Avant 1866.
Garde
2"
S"
4-
S*
6'
7'
8«
Berlin.
Kœnigsberg.
Stcttin. .
Berlin.
Magdebourg.
Posen.
Breslau.
Munster.
Coblentz.
Berlin. — Berlin.
Kœnigsberg. — Dantzig.
Steltin. — Bromberg.
Francfort-s-Oder. — Brandebourg.
Magdebourg. — Erfart.
Glogau. — Posen.
Breslau. — Neisse.
Munster. — Dusseldorf.
Cologne. — Trêves.
9'
10°
u-
12«
Après 1866.
Altona. Schwerin. — Flcnsbourg.
Hanovre. Hanovre. — Hanovre.
Cassel(Hcssc). Francfort-sur-Mein. — Caascl.
Dresde. Dresde. — Leipzig.
18*
■14'
18"
Al
Stuttgard.
Carlsruhe.
Strasbourg.
>rès 1870.
Stuttgard. — Ulm.
Carlsruhe. — Fribourg.
Melz. — Strasbourg.
1"
g.
(Bavarois.)
Munich.
Wurtzbourg.
(Bavarois.)
Munich. — Augsbourg.
Nuremberg. — Wurtzbourg.
La cavalerie est répartie inégalement dans les
corps d'armée : il y a trois divisions de cavalerie
actuellement constituée*; leurs quartiers géné-
raux sont: Berlin, Dresde, Metz.
L'arlillerie à pied est répartie dans les places,
suivant les besoins.
— 76 —
A la tête de chaque corps d'armée se trouve
un officier-général (Commandirende Général), qui
ne relève, en principe, que du souverain ; les gé-
néraux de brigade sont tout spécialement chargés
du service territorial correspondant à leur brigade.
Sur le pied de paix, l'état-major d'un corps
d'armée comporte :
i officier supérieur, chef d'état-major ;
2 officiers d'état-major ;
2 officiers de Y Adj udaniur .
Sur Us pied de guerre, il se compose de:
i officier supérieur d'état-major;
3 officiers d'état-major;
4 officiers de VAdjudantur.
Il y a, en plus, au quartier-général :
\ commandant de l'artillerie, avec 2 aides de camp*
4 commandant du génie, avec un officier-adjoint;'
4 détachement de gendarmerie (1 officier, 52 hommes);
1 garde d'état-major (52 fantassins, 46 cavaliers).
Sur le pied de paix, l'état-major de la division
ne comprend qu'un officier d'état-major et un de
VAdjudantur; en campagne il y a en plus un
officier de VAdjudantur.
Les généraux de brigade n'ont que des officiers
d'ordonnance.
FORCE TOTALE DE L'ARMEE ALLEMANDE
j en 1880 (l or janvier) (1) sur le pied de paix.
Réparlition par contingents.
officiers, soldats, chemins.
Prusse et troupes incorporées 13,281 311, 123 (52 757
Bavière 2,127 48,2ii 8*726
Saxe royale i,0H 24,208 b!03S
Wurtemberg 76 i 17,784 3,355
17,483 '401,659 '79,883
(1) Avant l'augmentation.
— n —
Répartition par armes.
ô
a
ri
1-1
213.001
■Bavière
32J43
Saxe
16.467
"W" a r t e ra-
itpi'g
12.355
274.766
Officiers. . . .
9.648
Chevaux. . . .
4.360
1.218 canons.
Lors d'une mobilisation, les forces de FÀlle-
tnagne seraient, an début ;
Troupes tle campagne,
— do dépôt.. . .
— de garnison.
s
■A
t»
o
o
O
O
17.310
GS7.594
233.592
4.4-26
243.093
30.530
10.107
31.S43
333.102
37.414
1283.701
301.536
1.800
426
38 4
Plus 25,975 médecins, vétérinaires, payeurs,
armuriers, employés, et 150.000 non-combat-
tants, le tout réparti entre :
1,065 bataillons. 613 escadrons, 428 batteries.
Ou mieux :
Infanterie.
Cavalerie .
Artillerie .
Génie
Train
78 —
926.472 hommes.
106.776 -
146.291 —
34.408 —
49.973 —
1.204.017 lion
MODIFICATIONS A LA LOI MILITAIRE DE 1874
(loi du 6 mai 1880).
_ D'après la loi de 1874, l'effectif de l'armée fixé
a I % de la population, devait être invariable-
ment de 401,000 jusqu'en 1881. La population
de l'Allemagne augmentant tous les ans dans des
proportions considérables, le prince de Bismarck
soumit au Reicbstag un projet de loi tendant à
augmenter les forces militaires de l'Empire.
Tableau indiquant la progression de la population
et les charges militaires de la Prusse.
ANNÉES.
POPULATION.
SOLDATS.
POUR
cent.
2. OS
BUDGET.
1701
1.730.000
3IÎ.000
th.
1800
10.000.000
280.000
2.80
16.800.003
-1862
•18.478.458
202.420
1.01
37.800.000
1870
2.4, 056.848
240.568
1.00
84.000.0 <0
1871
40.884.700
401.000
0.96
90.225.000
1873
42.436.860
401.000
0.94
90.225.000
1880
48. 000. 000
428.615
0.94
121.300.000
Population de l 'Alsace-Lorraine :
îlj? 4.597.228 1-1878 -1.531.801
1871 1.840.738(1880 1.571.971
Population de Berlin :
1880 1.116.200|1885 1,316.282
cm
■
— 79 —
Celte augmentation constante a lieu en dépit de
1 émigration qui tous les ans enlève à. l'Allemagne
une masse d'habitants.
AWilÎES.
ÉMIGBÉS.
AHNÉES,
ÉMIGRÉS.
1871
101.740
1877
21.004
•1872
1S4.751
1878
24.217
187;-!
118. 000
1879
42.327
187 i
4S.Î12
li<80
106.191
1875
30.X73
1881
1 78. 000
1876
28.368
1884
143.786
En 1880, il y eut 14,000 jeunes gens qui se
sont soustraits ainsi au service militaire.
La proposition du prince de Bismark causa une
véritable surprise au pays qui comptait sur une
diminution des charges 'résultant du budget de
la guerre. Le maréchal de Moltkc répondit à plu-
sieurs députés : « Voulez-vous rendre l' Alsace-
Lorraine a la France "? Gela changera la question ;
si vous ne voulez pas, vous n'avez alors qu'a
adopter le projet. »
Le gouvernement allemand, en donnant l'ex-
posé des motifs du projet de loi, s'appuya sur la
« disproportion qui existait entre l'infanterie et
l'artillerie de l'Allemagne et des pays voisins, et
sur la nécessité, pour l'Allemagne, de parer au
danger qui pourrait surgir à la fois sur plusieurs
points de ses frontières » ; quant à la cavalerie,
dont l'effectif était plus considérable en Allema-
gne que partout ailleurs, le gouvernement pré-
tendit qu'elle était nécessaire à la sûreté du pays
dans le cas où une guerre serait faite simultané-
— 80 —
toent de plusieurs côtés, guerre qui ne pourrai t être
soutenue avec succès que grâce à des opérations
offensives, énergiques, lesquelles ne sauraient être
exécutées sans une cavalerie considérable, capable
de faire des reconnaissances à de grandes distances
et de couvrir les mouvements du reste des troupes.
L'augmentation demandée et accordée fut de :
901 officiers;
25,615 hommes sur la pied de paix, et 92,406 sur le
pied do guerre ;
1.736 chevaux.
ce qui donnait :
11 régiments d'infanterie (8 prussiens, 2 saxons,
1 bavarois);
1 bataillon d'infanterie (il manquait au régiment
116 de la liesse grand'ducale) ;
■1 régiment d'artillerio de campagne à 8 batteries
(prussien) ;
32 batteries d'artillorio do campagne (24 prussiennes,
4 bavaroises, 2 saxonnes, 2 wurtombergooises);
1 régiment d'artillerie à piod (Prusse);
•1 bataillon de pionniers (Prusse).
La réserve de remplacement [Ersatz-réserve) qui
se compose des jeunes gens non appelés sous les
drapeaux avec les .hommes de leur classe dont est
formé le contingent annuel, mais qui peut être ap-
pelée en cas de guerre, devra, dès le temps de
paix, assister à des exercices qui seront au nombre
de quatre. Les deux premiers dureront chacun
huit semaines, les deux derniers, deux semaines
au plus. Cette disposition concerne la première
classe de cette réserve et se rattache étroitement à
la loi du 15 février 1875 sur le Landsturm; de
plus, les soutiens de famille et autres ajournés,
dans l'intérêt du pays, seront exemptés de ces
exercices en temps de paix ; enfin, les hommes
— m —
Li a i, r , emi i èfe Classe exercés Paieront neuf ans
jfans cette classe sans jamais compter dans la
La réserve de recrutement comprendra donc
aesormais deux catégories :
4» Les réservistes exercés, qui feront neuf ans
aans la première classe, environ 39,000 hommes
par an, ce qui fera 331,000 hommes •
V Les réservistes non exercés qui passeront
Çtnq ans dans la première classe et quatre dans
U deuxième, environ 39,000 hommes par an. ce
qui donnera, pour cinq ans, 193,000 hommes.'
rinn l "' al de s hommes de la première classe sera
•lui an ° r l i °° + 19S ,'° 00 = SS6 ' 000 - En dé "
auisant 2a »/„ pour les pertes ordinaires, il
ifotera environ 490,000 hommes, dont 260,000
^ALI ces.
Les jeunes gens qui veulent s'habiller, s'équi-
per et s entretenir à leurs frais pendant la période
«exercices peuvent, s'ils possèdent les connais-
cm nf i eX , 1S6eS à f vol ? ntair es d'un an, choisir le
to ps de iroupe dans lequel ils désirent accom-
PHi leur premier exercice.
Le passage de la réserve dans la Landwehr et
«sortie de la Landwehr, auront lieu aux réu-
» ons de printemps qui suivront la libération, ce
9ui augmentera encore les forces actives de
1 dl'lUCG.
d C fV, eHudela T Veneloi ' le nombre annuel
430 ^^ xff S6 f ra - d f nv ? ron 140,000 au lieu de
hommi' i a l outer , a ce contingent les 15,000
romn,L q f le PayS f i )U, ' nit tous les ans p™r
on ? „ r l0S morts 1 et ,l e s malades, plus lesV
nTmi , ■ Un f et le \ hom mes de la réserve sup-
plémentaire. Le nombre de ces réservistes s'i
L'armée allemande. c
■ 82
lève a 45.000 au moins, déduction faite des morts
et des malades.
Le nombre annuel des recrues sera donc ci)
tout d'environ 190,000.
Les dépenses occasionnées par les modifications
apportées à la loi militaire sont de •
\T, m /m marcs (32,012,803 fr.), pour dé-
penses permanentes.
26,713,116 marcs (33,391, 480 fr.),pour dépen-
ses de premier établissement.
Les effectifs de paix seront désormais les sui-
vants (1882-1883) :
tA
,
m
CC
O
r/l
—i
k*
<
■<
H
u.
o
O
39. SOI
ri
O
o
{•russe ......
14.008
291.038
830.629
1.137
3.283
24.323
27.606
Wurtemberg .
773
2 .341
16.474
18.81S
2.216
6.366
43.873
50.224
18.134
SI. 881
375.708
427.274
non compris les volontaires, la gendarmerie, etc.
Les effectifs de guerre seront :
Troupes de oampagne (Feld-Armee).
161 régiments d'infanterie à 3.096 h.
20 bataillons do chasseurs à 1,026 h.
93 régiments do cavalerie a 643 h. .
37 régiments d'artillerie de campagne
340 batteries
A reporter
498,136
20,820
89,649
li.
93.800
672,125" h.
— 83 —
Report. . , 672,12S h.
10 bataillons de pionniers à 3 com-
pagnies
Le régiment de chemins de for Micom- i
pagnies (1) f W*»
La compagnie bavaroise de chemins de
fer , . (
18 bataillons du train à 18 colonnes. . 43,004
Etats-majors 2'l7G
Administration 4 '827
Non-combattants (médecins, payeurs, ar-
muriers, selliers) " 23,975
, , Total 771.749 h.
•Ibl quatrièmes bataillons à 1,000 h. . . 161,000
' Total 932,749 h".
îlËSERfE OU LAHDWEIIB.
307 bataillons a 838 h. f2) 257,226 h.
20 compagnies de chasseurs à 201 h. . 4,020
36 régiments de résorve do cavalerie. . 22,980
84 batteries do réserve 8,748
Total 293.020 h.
TfiOUPES DE DÉPÔT OU DE REMPLACEMENT .
(Ersatz-Truppen.)
iGl bataillons à 1,048 hommes....' 226,688 h.
34 (par la suite 36) bataillons de land-
wehr 47,872
20 compagnies de chasseurs à 340 h... 6,800
93 escadrons à 258 hommes 23,994
A reporter . 308,884 h?
(1) 11 est question aujourd'hui de ne pas attendre la fin do
'a période septennale (1S8S) pour augmenter de deux le»
« bataillons existant actuellement.
- 84 -
Report 305,334 h.
74 batteries ' 16,879
21 compagnies de pionniers et de che-
mins de fer 6,960
39 colonnes des trains 42,287
341.480 h
troupes de garnison \Besat%wigs-Trwppen.)
66 bataillons de landwehr k 1,044 h ,. ... 68,904
62 bataillons d'artillerie à pied à 808. h. 30,096
SI compagnies de pionniers de forteresse
à 134 hommes . . . • 6,834
123,834
RÉCAPITULATION
Troupes ne campagne 771,749 h.
4 ts bataillons 161,000
Landwehr 293,020
Troupes de dépôt ?ok fl?
Troupes do garnison 12o,boif
Total général I,o93,083 h.
A ce chiffre, il faut encore ajouter :
Hommes à la disposition 237,000
Landsturm (!) ^?>°j^
Hommes de la 1" classe à appeler 230,0011
2,660,000 h.
En temps de guerre il sera formé 10 divisions de
cavalerie indépendante avant chacune 4,500 cavaliers
et 18 canons. ...
Chaque corps d'armée formera une division de ré-
serve portant le numéro du corps d'armée et constituée
avec l'excédent des réservistes.
(1) On pourrait (ormer do suite avec le landsturm 23S ba-
taillons, 17 régiments de cavalerie et 34 compagnies do chas-
seurs, soit environ 3,71S officiers et 202,800 hommes.
CHAPITRE V
Armement.
L'infanterie allemande est armée du fusi!
Mauser (modèle 1871).
L'armée bavaroise, qui était armée du fusil
Wcrder, transforma d'abord cette arme en fusil
système Mauser.
Le II corps bavarois fut le premier à être muni
du nouveau fusil Mauser modifié, de sorte qoà
toute l'armée bavaroise possède maintenant le
fusil Mauser (modèle 1871).
POIDS ET DIMENSIONS
DU
SE LA
sabre-baïonnette
cartouche.
Poids......
4 kit. 500.
kil. 830.
kil. 042
Longueur. .
1" 33.
0" 50.
0.078.
Calibre ....
117 ""».
Rayures. . .
4 de gauche
à droite.
Hausse
1,600 "'.
C'est une arme a verrou, à cartouche métallique,
à percussion centrale. Le canon est bruni. Un
appareil de sûreté disposé au dessous de la vis-
bouton qui termine le chien permet d'empêcher
le départ du coup.
La balle pèse 25 grammes. La vitesse initiale
est de 430 mètres, la zone dangereuse à 600 mètres
est de 68 mètres pour une hauteur de 1 ra S0.
Quelques sabres-baïonnettes (6 0/0 par régi-
— 86 — -
ment) portent des dents de scie sur le dos de la
lame.
La cartouche à blanc a une charge de poudre
de 3 gr. S,
La cartouche d'exercice destinée à exercer les
hommes a la charge se compose d'un étui sans
capsule et d'un mandrin de bois de charme.
Ces deux dernières cartouches portent une can-
nelure.
La cartouche dos exercices préparatoires de tir
se compose d'une petite cartouche en papier munie
d'une balle ronde en plomb et placée dans un
étui, modèle 1871. La charge est de 1 gr. 8.
Les chasseurs et les carabiniers (Sci'.ù'zen) ont
un fusil un peu plus court, t mèire 20 seule rient.
11 est muni d'une baïonnette en forme de couteau
de chasse de mèlre 50 de long.
L'armement de l'infanterie se compose encore:
De 679,329 fusils à aiguille qui pourraient au
besoin être donnes au landsturm ;
De 200,000 chassepots transformés à raison de
37 fr. 75 par arme ;
De fusils Alauscr fabriqués pari' industrie privée
au prix de 82 fr. par fusil et par les manufac-
tures de l'Etat au prix de 77 fr. 50 ;
De sabres-baïonnettes dont le prix de revient
est de 1 1 fr. 25.
De 50,000 couteaux de chasse.
Les officiers doivent avoir en campagne le revol-
ver, une jumelle et le sabre.
Les Feid-Webel, porte-fanions et les tambours
ont le revolver modèle 1883 fabriqué il Sommerda
dans lesateliers de M. Dreyse. Il pèse 1,500 gram-
mes et il a 0' n , 27 de longueur.
Les Allemands semblent attacher une grande
— 87 —
importance au tir du fusil à répétition. La manu-
facture Mauser a Oberndorf à livré 2,000 fusils
Mauser a répétition au gou reniement allemand
qui en a aimé le l or régiment d'infanterie de la
garde à Postdam. Précédemment déjà, le bataillon
•le fusiliers du 3° régiment de grenadiers de la
garde, à Spandau, avait reçu ces fusils qui ont
donné de très bons résultats (1). On a essayé sans
succès les chargeurs Love et Krika.
La cavalerie est armée de la carabine Mauser,
modèle 1871, à l'exception des cuirassiers qui
n'en ont provisoirement que 32 par escadron.
La carabine a 1 mètre de long et pèse 3 kil. 30 ;
elle a la même cartouche que le fusil d'infan-
terie.
Les uhlans ont une lance de 3 mètres 14 de
long.
L'artillerie de campagne possède les canons de
8 c. et -de 9 c. dont les calibres sont 78,5 m / m et
88 m / m un peu inférieurs h nos calibres. Leur poids
est de 390 kil. et 480 kil. Les portées maxima
sont 6,000 mètres et 7,000 mètres. Ce sont des
pièces en acier fondu, frettées, à chargement par
la culasse, système Krupp.
Le matériel de siège et de place consiste dans :
Des canons de 9 c. et de 12 c. en bronze, mo-
dèle 1872;
Des canonsde!5c. court en acier, modèle 1870;
Des canons de 15 c. en acier frotté, modèle
187S; ,
Des mortiers de 21 c. en bronze et des mortiers
lisses.
(1) M. Mauser est mort au mois de mai 18
— 88 —
Le matériel décote comprend :
Les canons de 15 c, de 2 I c, de Uc , de 28 c
le mxtier rayé de 21 centimètres.
L artillerie de marine dispose ■
Des canons frettés de 12 c, 15 c, 13 c. court
Hc, 21c, 24 c, 26 cet 30 c. §! '
Il y a deux parcs de siège de 400 bouches à feu
a Spandau, à Ccblentz et Posen.
PRINCIPAUX ÉTABLISSEMENTS DE L'ARTILLERIE
bouv* rS - en(m> à Spandau ' Deutz ' Dantzig, Stras-
Les fonderies de Spandau. Augsboui- Essen •
Les/o«rfmfôdeprojectilesàSiegberg,lngolsta<ir-
Les laboratoires pyrotechniques de Spandau,'
Munich ; r '
S poudreries à Spandau, Hanau, Metz, Gnas-
chwitz et Ebenhausen ;
L'Institut électro-technique pour les mines et
les torpilles.
Ateliers de construction à Dantzig , Spandau
Deutz, Dresde, Ludwigsbourg, Strasbourg, Munich.'
Subi et Sommerda fabriquent le nouveau re-
volver allemand.
Les armes blanches viennent de Solingen sur la
Wipper.
La fabrique d' Essen sur la Ruhr date de 1810
Le propriétaire actuel, Alfred Krupp, qui soutenait
des 1826 la fabrication, l'a reprise depuis 1848
pour son compte personnel. La fabrique possède.
aujourdhui :
450 machines à vapeur d'une forée de! 85 000
chevaux ;
four-
7,800
— 89 —
82 pilons à vapeur d'un poids de 100 à
50,000 kilogrammes.
21 laminoirs;
1 ,622 machines à outils -,
1,856 fourneaux parmi lesquels U hauts
neaux ;
88 locomotives, 893 wagons ;
5 vapeurs à hélice d'un tonnage dé-
tonnes.
La production annuelle est de 130,000 tonnes
d'acier et de 26,000 tonnes de fer.
Le nombre des ouvriers est de 20,000, et la
population ouvrière de plus de 65,000.
L'établissement possède pour ses besoins pro-
pres : un champ de tir, il Diilmen, qui a 7,500 m.
de longueur, un second champ de tir près de
Weppen. qui a 17 kilomètres, etc.
L'usine Krupp fournit des canons a presque
toutes les puissances; cet établissement a jusqu'il
ce jour livré plus de 20,000 canons.
Places fortes.
Après la guerre de 1870, la commission nom-
mée en Allemagne pour la défense de l'empire
proposa les mesures suivantes :
1° Créer plusieurs points centraux de défense;
2° Abandonner les vieilles places trop faibles
pour résister ;
3" Transformer certaines places pour les mettre
à hauteur des exigences de la guerre moderne.
On déclassa en effet un assez grand nombre
de petites places, telles sont :
Phalsbourg, Marsal, Schlesladt, Lichtemberg,
la Petite-Pierre, Landau, Juliers, Minden, Stade,
— 90 —
Erfurth , Witlemberg, Rendsburg, Stetlin (\),
Kosel, Graudenz (2). K "
On a conservé en les améliorant et en le* aug-
mentant considérablement les places suivantes ;
FRONT OCCIDENTAL.
Jhmmgue. - Pont sur le Rhin protégé par 1
Neufbrkach. - Fort Mortier, tête de pont
Strasbourg (3) - Sur la rive gauche : fort
Fransecky dans la forêt de Wantzcnau, Mollkeen
arrière de Reichstett, Eoon entre Mundolsheim et
bouttelweyersbeim, Kronprinz près de Nieder-
hausbergcn, Grosherzog von Badcn près Millel-
bausbergeu, Bismarck près WolGsheim, Kron-
prinz von Sachsen près Lingolslieim. von derTann
près GralTeiistadcn, Werder près d'illkircb, Allen-
heim dans la forêt de Neuhof.
Sur la rive droite : Kirchbach entre Marlen et
bundheim, Bose, Blumenthal près Auenheim
■» ^ S T'fn c - st de 33 ' 000 hommes d'infanterie,
7,000 d artillerie 1,000 pionniers, 1,000 pièces'
LfS forts sont reliés par des batteries intermé-
diaires et ont une ceinture de 30 kilomètres
Rastadt. — Place avec ouvrages avancés, 1 \ pe-
dàble Cllade!le > enceinte bastionnée inon-
tlermersheim . - Très forte télé de ponts (forts
(1) Moins le fort.
achevé 16 démantèlcment de Graudenz n'a pas été
(3) Forts construits tout récemment ■
v,aw \ ^ hwa , rz! ïï ff Prts Altenheimerhof au suri, fort
Prince RoVaT Mundolsheim . e " ll ' e l« ** Roon et
— 91 —
Siebein, Friedricli, Wrède, Dcroy, Viacenti; —
Zandt, Seidewitz, Treuberg).
Mayence. —Forts Haupslcin, Joseph, Philippe,
Elisabeth, Charles, Hechstheira, Hardenberg,
^V'eissenau, Erbenheim, Petersberg, Kastel,Main-
s pitze. — Immense camp retranché.
Cobîenli. — Forteresse d'Ehrenbreitstein sur la
r 'vc droite. — Forts Ncuendorf, Moselle, François,
Alexandre, Constantin et Bliicher (rive gauche).
Halicries à Arzheitn, Kleinhel, Nicderherg.
Cologne (Kôln) et Deuùx,. — Sur la rive droite,
8 Torts nouveaux, 5 batteries. Tète de pont a Deutz.
Dusseldorf. — Tête de pont de Hamm.
Duisburg. — Tête de pont de Rheinhausen.
Wesel. — Fort Bliicher et batteries, place très
forte. Ouvrages de Biidelich, Fûrstemberg, etc.
Metz (I). — Fort de Alvensleben (Plappeville),
Manleuffcl (Saint-Julien), Gœben (Queuleu), Mans-
l ein (Sainl-Ouentin), Wurtemberg (Saint-Privat),
Sleinraetz (Bellecroix), Voigt-Rhetz (Moselle),
'vameke(Woippy), Zastrow (Saint-Eloy), batteries.
Camp retranché de 25 kilomètres. —Garnison
de guerre : 35,000 hommes.
Thionville (Diedenhofen). — Forts et gare mili-
taire.
Biiche. — Fort inexpugnable.
Sarrelouis. — Tête de pont. Forts Rauch, Rodcn,
FRONT MÉRIDIONAL.
_ Vlm et Neu-Ulm. — Vaste camp retranché-,
l'enceinte, qui date de 1842, est protégée par les
forts de Michelsberg,Wilhemsfeste, Geilsbcrg, etc.
Ingolstadt. — Grand arsenal bavarois, fonderie
[i) Noiivom fort : fort Hinrlorsin près Saint-Eloy.
— 92 —
de canons; camp retranché, forts Zucheriiig,
Oberetimm, Manching. - Catharinabeig, Hepp-
flerg, Geimersheim, Gerolfing, Dunglau
Passait. — Citadelle d'Oberhaus.
, Forts de Rosenberg (Haute-Franconie), de Ma-
nenberg près Wurlzbourg. —Forts deKûnigstein
sur l'Elbe. °
Glatz, Neïsse, défendent la ligne de l'Oder,
FRONT ORIENTAL.
Boyen. Fort près de Ulzéû, entre les lacs Mauer
et Spiriding, près le lac Lœwentin.
Kœnigsberg. Enceinte polygonale; 43 forts (Ncu-
damni Lauth, Quednau, Charlottemberg, Marien-
teerg, Schiinfliess, Karschau, Seligenfeld, Kalecn.
JNeue dort, Beidrilten, Ernsthof, Tuilerie royale).
Thorn. Sur la Vistule, 8 forts détachés '
Manenburg, Dirschau, forteresses.
Posen Citadelle Winiary, 12 forts.
Graudenz. Nouveaux forts projetés
Custrin. Enceinte, citadelle, deux têtes depopt,
6 torts : grande importance stratégique.
Glogau. — Tète de pont et citadelle.
FRONTIERE MARITIME.
Memcl. — Vieille citadelle renforcée par deux
ouvrages à l'entrée du Kuriscbes-Hali.
Pillau. — 3 forts, coupoles cuirassées Gruson.
Danlzig. —Forts de Hagelsberg, Biehofsberg,
Stolzenberg, Ziganhenberg ; portdegucrre défendu
par les forts Neufahrwasser, Weichselmûmle.
Jirœsen, Saspo : forts Hamburger et Kronprinz
qui relient le port à la place.
— ua —
Colberg. — Forts Stopelmiinde, Rugenswalde.
Swinemùnde. — A l'embouchure de l'Oder.
Stettin. — A conservé son front maritime. Chan-
tiers de Bredow de la compagnie du Vulcain.
Weichselmunde . — Au nord de Dantzig; forts.
Stralsund-Rugen. — Nombreuses batteries .
Hoslock. — Grands chantiers de construction.
Wismar-Travemunde. — Plusieurs ouvrages.
Kiel. — La «reine de la Baltique», le plus
grand établissement maritime de l'Allemagne, au
fond d'une baie de 10 kil. de long sur 2 de large
et défendu par les forts Friedrkhsort, Brauneberg,
Slosch, Tàgcrberg, Korriigcn, Môllenort, Iley-
Kendorf. — Kiel communique avec la mer du
Nord par le canal de l'Eider sur lequel est
Hendsbourg (arsenal, casernes, magasins). Kn
1870, le maréchal de Moltke voulait transfor-
mer ce canal en canal maritime ouvert aux na-
vires de guerre, mais on abandonna ce projet
pour consacrer à la flotte les sommes que l'on aurait
eu à dépenser. Aujourd'hui, on a changé d'avis ;
les dépenses sont évaluées a 156 millions de
marcs .
Cuxlmven. — Défend l'embouchure de l'Elbe.
Bremerhafen. — A l'embouchure du Weser.
Williemstiaf'en. — De création récente (1870),
dans la baie de la Jahdc, a un port de guerre de
1,200 pieds de long sur 750 de large, défendu pai
les forts Heppens, Mariensiehl, Heiligen, Groden,
Schaar et plusieurs batteries.
Embouchure de l'Ems. — Quelques batteries
Les rivages de la Baltique ont une étendue d<
950 kil. Les plages sont plates, en poules douces
et rendent impossible l'approche des grands
navires.
H -
tîne ligue stratégique longe les cotes de Harders-
leben a Memel et sert de point de départ à dif-
férentes lignes secondaires. — Des dépôts de
torpilles, seominen-depot, sont établis à Cuxha-
ven, à Brunshausen.
A l'intérieur.
Torgau, — Magdebourg entouré de forts. — ■
Spandau qui couvre Berlin.
Télégraphe souterrain.
Le reseau commencé on 1876 est terminé (câble
. Siemens et Halske). Berlin est aujourd'hui relié
avec les principales villes de l'empire et avec le
câble transatlantique, par Greetsiel.
PIGEONNIERS MILITAIRES. — AÉr.OSTATION.
On a créé des stations de pigeons voyageurs
dans la plupart des places fortes. 35,000 marcs
sont affectés à ce service. — Il existe à Berlin
une station d'expériences d'aérostation militaire.
tarifs de solde (Infanterie.)
« , , Maximum. Minimum.
Commandant „ 9,008 fr. 7,447 fr
Capitaine i ra classe 6,600 S -198
'Capitaine 2° classe 4,728 3,',3o;-î
Premier lieutenant 2,328 4J753
Second lieutenant.. , 1,190 i'620
MARINE ALLEMANDE.
Le plan de création do la Hotte, Flottengrûndmgs-
plan, date de 1873. Le général von Stoscb, rem-
placé en 1883 par le général von Caprivi, donna
au ministère de la marine la plus vive impulsion ;
- 98
aujourd'hui, la flolle cstii la hauteur des derniers
progrès accomplis dans l'art naval ; tous les na-
vires sont construits dans les chantiers allemands
hElbing,Stetlin,Grabow, Riel, Hambourg, Brume,
Dantzig et WUhelmshafen.
En 1881, la flotte comprenait 103 navires.
En 1885, le matériel se composait de :
10 vaisseaux-écoles.
48 torpilleurs.
1 bat. pour sondages.
2 transports.
12 bâtiments divers.
9 bateaux pilotes.
bateaux phares,
13 vaisseaux cuirassés.
14 bâtiments cuirassés.
9 frégates.
10 corvettes.
S croiseurs.
4 canonnières.
8 avisos.
Le personnel comprenait
2 vice-amiraux.
7 contre-amiraux.
473 officiers de marino.
'■',2 off. de bat. de mar.
48 ingénieurs.
76 médecins.
24 artificiers.
13 officiers torpilleurs.
45 officiers paveurs.
officiers pensionnés.
79 aspirants.
32 cadets.
Le bataillon de marine (8ee~bataitton) à 6 com-
pagnies avec un effectif do 1,032 hommes.
i divisions de matelots a 6,826 hommes.
2 divisions de chantiers h 3,049. hommes.
% sections de matelots artilleurs a 916 hommes.
1 section de mousses à 478 hommes.
Total: 724 officiers et 12,396 hommes.
BUDGET DE LA MARINE.
Budget ordinaire : .37.398,900 marcs.
Budget extraordinaire ; 11,000,000 marcs).
— 96 —
UNIFORMES
(Exliait do l'instruction pour le fantassin allemand).
INFANTERIE.
Tunique : Bleue (Bavière, bleu clair ; Brunswick,
noire), col el parements rouges (Brunswick, bleu
de bluei) ; pattes d'épaule blanches, rouges iau-
nes, bleu clair ou foncé; elles portent le numéro
du régiment ou les initiales du titulaire, boutons
blancs ou jaunes (Brunswick, noirs); les troupes
de Wurtemberg en ont deux rangées. Le bouton
de la patte d épaule indique le numéro de la
compagnie.
Bonnet : Même couleur que la tunique ; large
bande rouge avec la cocarde sur le devant Tous
les sous-offiçiers portent, outre le bonnet, la cas-
quette a visière, comme les officiers.
soif rf.,^* mélé ,' a « Mssi des P a,tes d 'épaule
soit de a même couleur que celles de la tuniciue
(garde, liesse, Saxe, Wurtemberg, Baviè el "soit
la ùmfque" C ° rpS ' d<î U mè ™ conIeur ^
Pantalon bleu foncé (Bavière, bleu clair)
passeports rouges. ''
Casque à la prussienne pour toute l'infanterie
le B-unswiok a un schako de cuir à panache •
Mecklembouig, une petite boule sur la £ e du'
Slie) ^ UM Ch6nille de Iaine ««Veu
Sur le casque de l'infanterie prussienne se
— 97 —
trouve l'aigle héraldique ; dans la garde, l'aigle
lux ailes déployées ; pour l'infanterie des autres
pays allemands, divers insignes. (Saxo, une étoile
avec les armes de Saxo; Bavière, le chiffre royal
avec la couronne; Bade, un griffon ailé;Hesse,
Un lion ; Wurtemberg, un livre et cerf, etc.)
La cocarde est portée à droite du casque (Ba-
vière, ïi gauche).
Le fourniment est noir dans les régiments de fu-
siliers et blanc dans les autres régiments prus-
siens ; l'infanterie allemande, non prussienne, a
le fourniment noir.
CHASSEURS ET TIRAILLEURS.
Tunique verte (Bavière, bleu clair), pattes d'é-
paule et parements rouges.
Bonnet, vert à bande rouge.
Capote gris-mêlé.
Pantalon bleu foncé (Bavière, bleu clair).
Shako avec l'aigle.
Fourniment noir, dragonne verte.
Le gland de la dragonne du sabre forme le si-
gne du bataillon, sans parler de la buffleterie. Il
est blanc pour le \'- r bataillon, rouge pour le se-
cond et jaune pour le bataillon de fusiliers.
Les couleurs du coulant du gland et de la cou-
ronne, dans la dragonne du sabre, forment le
signe distinctifde la compagnie.
Le coulant et la couronne sont blancs dans les
l ro , 5° et 9° compagnies ; rouges dans les 2 e , 6 e
et 10 e ; jaunes dans les 3°, 7 e et 1 1° ; bleus dans
les 4 e , 8- et 12 e . Le gland est blanc dans les 4
premières (1 er bataillon); rouge dans les 4 suivan-
tes (2° bataillon) et jaune dans les 4 dernières
(3 e bataillon).
L'armée allemande. 7
— 98 -
[.es régiments de la garde portent des galons
de laine blanche ou jaune au collet et aux pare-
ments ; au casque, ils ont l'aigle aux ailes déployées
avec l'étoile de la garde.
Ces régiments portent au casque des crinières
qui sont blanches aux bataillons de grenadiers et
noires pour les fusiliers.
CAVALERIE.
Cuirassiers prussiens. Veste blanche, pattes d'é-
paule blanches, parements et pattes de col de cou-
leur. Bonnet blanc. Capote grise, culottes blanches,
bottesà revers, éperons chevalière, cuirasse et cas-
que de métal blancoujaune avecl'aigle. — (Bavière :
tunique bleue, collet et parements rouges, casque
blanc à chenille, pas de cuirasse, buffleterie
blanche.)
Hussards. Tunique courte de couleur, avec des
ferrets au lieu de boutons, brandebourgs, bonnet
de couleur variable, capote d'infanterie, talpacii
de fourrure au lieu de casque, culottes collantes,
demi-bottes.
Uhlans. Tunique courte bleu sombre a deux
rangs de boutons, épauleltes de cuivre, czapska,
buffleterie blanche, culottes collantes.
Dragons. Tunique bleu clair, collet, pattes d'é-
paule, parements de couleur, casque de cuir d'in-
fanterie, buffleterie blanche. — (Hesse : tunique
vert sombre, buffleterie noire.)
Cavaliers de la garde et carabiniers saxons.
Tunique bleu clair, épaulettes de cuivre, casque do
cuir noir à étoile de cuivre.
Chvau-légcrs bavarois. Tunique vert d'acier,
pattes d'épaule rouges, casque d'infanterie à pa-
nache blanc, buffleterie blanche.
cm
99
AtlTILlEBIE.
Dans l'artillerie de campagne, on porte la tu-
nique d'infanterie avec collet noir et boulons jau-
nes, les pattes d'épaules sont rouges (le bouton
sans numéro) ; la envoie a les pattes rouges dans
la garde et bleu foncé dans la ligne ; le casque
porte une boule ; bonnet bleu foncé à bande noire ;
bufflelerie blanche ; pantalons, bottes et sabre-
baïonnette comme dans l'infanterie, pour les hom-
mes non montés, comme dans les dragons, poul-
ies hommes montés. Le sabre est plus lourd et
plus large.
Les Bavarois ont le casque d'infanterie bava-
roise avec la crinière rouge. — Les Saxons ont la
tunique verte a collets et parements rouges. —
Brunswick, tunique, collet et pattes noirs, shako
d'infanterie.
Dans l'artillerie à pied, les pattes d'épaule sont
blanches et le bouton porte le numéro de la com-
pagnie.
Comme l'artillerie ; les boutons sont blancs, la
buffleterie est noire. — En Bavière, le casque du
génie n'a pas la crinière.
TRAIN.
Le collet de la tunique est bleu clair, ainsi que
les parements, les pattes et les passepoils.
Scliako avec aigle ; bonnet bleu foncé k bande
bleu-clair, culottes et bottes des dragons, buffle-
terie blanche ; la petite giberne comme les uh-
lans.
100
LANDWEHR.
Infanterie. — La tenue est analogue à celle des
régiments de ligne correspondants, avec les dis-
tinctions suivantes :
Au lieu de casque, le schako avec la grande
cocarde sur le devant et la petite cocarde spéciale
à chaque Etat (dite nationale) clans le haut. A la
cocarde du bonnet se trouve la crois de la land-
wehr.
La cavalerie de la landwehr porte l'uniforme
des uhlans ou des hussards avec la croix de la
landwehr à la coiffure; également dans l'artil-
lerie.
Les officiers de Z'état-muor général ont le
collet, les parements (à la suédoise; et les passe-
poils rouge cramoisi; au collet et aux parements,
un galon d'argent dentelé; les boutons de la
tunique et les tournantes des épaulettes eu ar-
gent, avec le champ cramoisi ; bandes cramoisies
au pantalon ; les garnitures du casque en métal
blanc.
L'uniforme des officiers du ministère de la
Guerre est le même; mais l'or remplace l'argent
dans les ornements.
Les médecins militaires ont lecollet de la tuni-
queetles parements bleu foncé,avec les passe-poils
ronges ; deux galons d'or de chaque côté du collet
et aux parements. Les champs des épaulettes sont
de velours gros bleu et ornés du caducée d'Escu-
lape; les pattes d'épaule consistent, suivant les
grades, en une torsade d'argent, entremêlée de
— 101 —
soie bleue, ou en une tresse d'argent, brodée d'un
passe-poil de velours bleu. Le bonnet est gros bleu
ainsi que la bande.
Les hauts employés de ^'intendance portent à la
tunique des boutons blancs et des passe-poils cra-
moisis. Le col et les parements (à la suédoise) sont
de velours bleu foncé ; de cbaquecôté du collet et
sur chaque parement, deux galons d'argent ; dans
le champ des épaulettes d'argent, les armoiries à
l'aigle ; les intendants et conseillers d'intendance
portent les franges d'argent ; les assesseurs n'en
ont pas.
Sur les pattes d'épaule, les armoiries à l'aigle.
La dragonne est bleu et argent.
Insignes de grades militaires.
(Extran de l'instruction pour le fantassin allemand.)
Parmi les simples soldats qui portent des insi-
gnes particuliers, sont : les Gefreite, classe supé-
rieure des simples soldats : ils portent de chaque
côté du collet un bouton a l'aigle.
Les gefreite de l re classe de l'artillerie ont à
leurs tuniques, de chaque côté du collet, comme
insigne particulier, un bouton plus fort avec l'aigle
héraldique et la dragonne de sabre des sous-
officiers.
Les engagés volontaires d'un an, dont le temps
de service ne s'élève qu'à un an, portent comme
insigne une bordure de pattes d'épaule consistant
en un cordonnet de laine noire et blanche. Les
rengagés, soldats qui se sont volontairement obli-
gés à un plus long temps de service, portent une
bordure de laine noire et blanche autour de la
— 102 —
patte d'épaule, ainsi que la dragonne d'honneur,
c'est-à-dire une dragonne de laine noire et blan-
che (1). Celui qui a été détaché au bataillon d'ins-
truction (à Potsdam) porte aux pattes d'épaule
un liséré rouge ou jaune si ces pattes sont
rouges .
Ceux qui ont été détachés à Y école de tir por<
tent, à leur retour au régiment, des boutons à l'ai
glc aux pattes des manches.
Les meilleurs tireurs de la compagnie portent
des galons noirs et blancs aux pattes des man-
ches.
Les musiciens ont pour signe distinctif géné-
ral dej nids d'hirondelles à leurs tuniques. Ces
ornements sont de la même couleur que le col et
garnis de galons blancs ou jaunes.
Les musiciens proprement dits, les tambours-
majors et caporaux-tambours portent des nids
d'hirondelles faits de galons d'or; ces deux der-
niers et les chefs de musique ont en outre des
franges d'or aux nids d'hirondelles.
Les seus-officiers portent des galons d'or ou
d'argent au collet et aux parements de la tunique.
Au collet de la capote se trouve à chaque patte de
col en arrière un galon de laine blanc avec une
raie noire: en outre, ils portent sur le côté exté-
rieur du col, et cela de chaque côté, un bouton
métallique, et au sabre une dragonne brochéenoir
et blanc.
Les sous-officiers qui exercent la surveillance
sur le magasin de la compagnie, s'appellent sous-
(1) Le noir et le blanc sont les couleurs nationales
prussiennes.
— 103 -
officiers gardes-magasin ; ceux qui .«'occupent des
casernements et des vivres, fourriers.
Les sergents portent les insignes de sous-officiers
et en outre au collet de la tunique et de la capote
un bouton avec l'aigle héraldique qui est plus
grand que celui des exempts.
Le sergenl-major, le maréchal des logis chef, les
vice-sergents-majors et vice-maréchaux des logis
chefs et les maîtres artificiers ajoutent à l'uniforme
des sergents l'épée ou le sabre d'officier avec la
dragonne en argent.
Les enseignes porte-épée (1) portent les insignes
de sous-officiers sans le bouton de sergent ; mais
ils ont cependant une dragonne d'argent. S'ils ont
subi l'examen d'officier, ils ont le droit de porter
également l'épée d'officier.
Les officiers se distinguent des simples sol-
dats et dessous-officiers en ce qu'ils portent une
écliarpe brodée d'argent et des épaulettes ou en
remplacement de celles-ci la patte d'épaule de
campagne.
Ces insignes indiquent les différents grades;
ainsi les généraux portent des épaulettes avec des
chenilles d'argent entrecroisées (épaulettes a gros
grains) ou des pattes d'épaules tressées de cordon-
net d'or et d'argent ; les officiers supérieurs, des
épaulettes à franges d'argent ou des pattes d'épaule
tressées d'argent, les capitaines et les officiers su-
balternes des épaulettes tout unies ou des pattes
formées de galons d'argent. — Si un colonel com-
(1) Ou plutôt les enseignes à porte-épée, c'est-à-dire
(lui ont le droit de porter la dragonne, qui se porte à
l'épée.
— loi -
mande une brigade, ilporte à la coiffure l'aigle de
la garde aux ailes déployées.
Des étoiles d'or et et d'argent dans les épaulcftcs
et les torsades servent à établir une distinction
plus complète des différents grades ; ainsi, les gé-
néraux de brigade, les commandants et les sous-
■licutenanls n'ont pas d'étoile ; les généraux de,
division, les lieutenants-colonels et lieutenants en
ont une; les généraux commandant les corps d'ar-
mée (généraux de l'infanterie et de la cavalerie),
les colonels et les capitaines en ont doux (I) -, le
colonel général (s'il en est nommé un) et le gé-
néral Fedzeugmeister portent trois étoiles; lo
feld-maréchal porte deux bâtons de comman-
dement posés en croix l'un sur l'autre dans les
champs des épaulettes.
Les généraux portent ordinairement une tunique dans
laquelle les boutons descendent depuis le haut jusqu'au
bas, à la vieille mode de Brandebourg. La doublure de
la tunique est rouge.
Sur le casque se trouve un aigle aux ailes déployées
(aigle de la garde) avec l'étoile d'argent de l'ordre de
l'aigle noir. Aux revues, un panache noir et blanc est
fixé sur le casque. Aux pantalons sont de larges bandes
rouges.
(4) Par conséquent, dans chacune des trois séries de
grades (généraux, officiers supérieurs, capitaines et
lieutenants), Je moins élevé en grade ne porte pas d'étoile,
celai qui vient ensuite en porte une, enfin le plus élevé
en grade en porte deux.
Chacune des trois séries de grade se distingue faci-
lement par la nature des pattes d'épaules ou des épau-
lettes suivant la tenue. Les pattes d'épaules des capi-
taines et officiers subalternes ont un passopoil de drap
de la même couleur que celle de la troupe.
cm
2 3 4 5
— 105 —
Dans l'uniforme do grande tenue des généraux, les
parements sont garnis de feuilles de chêne brodées en
or, et dans cette tenue on ne porte pas d'épautettes ;
par contre, sur l'épaule gauche une grosse torsade d'ar-
gent, sur la droite une patte d'épaule dorée sur laquelle
sont disposés les étoiles ou les bâtons de commande-
ment.
Dans la marine, les amiraux, vice-amiraux et contre-
amiraux ont rang de généraux; les capitaines de vaisseau
et les capitaines do corvette, celui d'officiers supérieurs;
les lieutenants de vaisseau le rang de capitaines ; les en-
seignes et aspirants, celui de lieutenants on premier et
en second.
L'uniforme des officiers de marine est bleu avec
des galons d'or. Les pattes d'épaule des officiers
de marine sont semblables à celles des officiers
de l'année de terre; cependan!, les officiers supé-
rieurs de la marine portent des épauletles d'or
a gros grains; les lieutenants de vaisseau et les
enseignes, des épauletles à franges d'or.
Les sous-officiers de la marine portent leurs
insignes de grade (ancres, canons croisés, roue)
sur le baut du bras gauebe.
Prix de tir.
Les meilleurs tireurs de chaque compagnie
reçoivent des prix de tir: Le meilleur tireur de la
l'ê classe reçoit 6 marcs (7 fr. 50), les deux meil-
leurs tireurs "des %« et 3", 4 m. 50 pfg. (5 fr. 68),
les deux tireurs qui les suivent le plus près dans
ces classes, 1 m. 50 pfg. (1 fr. 87). Au heu des
prix de 6 m. et 4. m. 50 pfg., le tireur peut rece-
voir sur sa demande une médaille d'argent.
Les douze meilleurs tireurs de la K m classe de
tir reçoivent les insignes de tir émérite, Si la i r »
classe" de tir ne se compose pas de 12 hommes, les
- 106 —
tireurs de la 2° classe, aptes à passer a la 1 re classe,
peuvent recevoir ces insignes.
Ces insignes consistent en un galon de laine
noir et blanc que le tireur porte au parement de
la manche.
Couleurs nationales (1).
Les couleurs de l'empire allemand sont aujour-
d'hui : noir, blanc et rouge : ce sont celles qui
sont données à l' Alsace-Lorraine, qui est pays
d'Empire. Mais les drapeaux et les cocardes ont
le.3 couleurs des pays respectifs.
Prusse : noir et blanc.
Bavière : bleu clair et blanc.
Wurtemberg : noir et rouge.
Saxo (royaume et petits duchés) : vert et blanc.
Saxe (grand duché) : noir, vert et jaune.
Bade : rouge et jaune.
Hesse : rouge et blanc.
Meeklembourg : rouge, jaune et bleu.
Oldenbourg : bleu et rouge.
Brunswick : bleu et jaune.
Villes hanséatiques : rouge et blanc.
Alsace-Lorraine : noir, blanc et rouge .
Le 29 mai 1882, l'empereur d'Allemagne a dis-
tribué, au château de Potsdam, les 28 nouveaux
drapeaux aux délégations des régiments nouvelle-
ment formés.
Ordres de Prusse et distinctions honorifiques.
Les principaux ordres prussiens sont :
L'ordre de l'Aigle noir, institué par Frédéric 1 or ,
(d) Extrait de
mancl».
l'instruction pour le fantassin aile-
cm
2 3 4
- 107 —
le 18 janvier 1701. C'est l'ordre de Prusse le plus
L'ordre de l'Aigle rouge, créé par Georges-Guil-
laume (1705) rétabli en 1861.
L'ordre royal de la Couronne.
L'ordre de la maison de Hohen%ollern, fonde en
L'ordre du Mérite militaire.
La Croixde fer, créée en 1 8 13 et rétablie en 1 8 /0.
Les distinctions honorifiques sont :
La Médaille militaire commemorattve des cam-
pagnes de 1813,1814, 1815.
La Médaille commémoraliye de 1804.
La Croix de l'assaut de mppel.
La Croix d'Alsen.
La Croix commémoratwe de 1 8bb .
La Croix de distinction de service pour 25 ans
de service comme officier. «•„■„.„
La Distinction de service pour les sous-oiïicicis.
La Distinction de service dans la landwenr.
Charge du soldat allemand.
La charge totale portée par le soldat allemand
est, au minimum, de 29 kil. 09, dont :
8 kil. 520 pour l'habillement et l'équipement.
8 kil' lot poids du sac.
•15 kil'. 436 répartis indifféremment.
Plaque d'identité.
Dans l'armée prussienne, pour avoir le moyen
de constater l'identité des blessés et des tués,
chaque homme porte sur lui et sous ses effets
une sorte de scapulaire, ou petite plaque de mé-
tal, sur laquelle sont marqués son numéro matri-
cule et le corps auquel il appartient.
o
IV)-
u>-
Cn-
•■£>-
O
M
— 10S —
De plus, chaque soldat, dans toutes les armes,
a dans la poche un pansement qui sert, a , mé-
decin ou à l'infirmier, à lui donner de suite un
premier secours, en cas de blessure.
Vivres de campagne.
Le soldat porte 3 jours de vivres de réserve
(eiserne Portion).
La ration journalière de vivres de campagne
est la suivante : r °
4°
5°
6o
h y
vaux :
750 $r. de pain ou
<le biscuit
de viande fraîche ou salée, ou
de viande de conserve ou
de lard.
de riz, gruau ou orge mondé, ou
de légumes secs, ou de farine, ou
de pommes de lerre
de sel.
de café torréfié.
1 lit. do bière ou de cidre, ou
1/8 d eau-de-vic. ou
1/4 de vin
a deux sortes de rations pour les che-
500
373
230
•170
120
250
1,500
23
23
1 Joo itZ^^rTS ■ kïL 65 ° "' aV ° me '
Effectif de l'armée allemande en 1885.
Officiers -18, 140
Sous-officiers. 81,496
Soldats 347,887
Total ; 451,343. — Chevaux 81,598.
Ouvriers 10,127
Instrumentistes 13.443
Div 2rs -10,230
cm
2 3 4 5
— (09 —
Association coopérative des officiers.
Elle comprend 16,180 membres dont 182 géné-
raux ; elle permet aux olliciers de se procurer a
prix réduits tous les objets de consommation.
Sociétés d'anciens militaires.
Ces sociétés Krieger-Vereine jouent un grand
rôle militaire et social et sont encouragées par le
gouvernement ; elles comptent plus de 700,000
membres.
CHAPITRE VI.
Aperçu rapide sur la tactique allemande.
INFANTERIE.
L'unité tactique de l'infanterie allemande est le
bataillon de 4 compagnies.
La compagnie se forme sur trois rangs ; les
hommes de baute taille sont placés de préférence
au premier rang, les meilleurs tireurs sont répartis
également dans la compagnie. Il y a deux pelo-
tons divisés chacun en deux demi-pelotons nu
sections comprenant un nombre variable de fibs.
La distance entre les rangs est de m. 64. Le pas
accéléré est de m. 80 et de 112 à la minute, le
pas rapide ou d'attaque est de 1 20 à la minute,
enfin le pas de course atteint 165 et même 175.
- HO —
Formation en ligne,
t Capitaine,
t. Lieutenant.
Claii'on.
q Guide.
, Sous-officier.
Le troisième peloton formé du troisième rang
prend le nom de peloton de tirailleurs. La com-
pagnie rompt aussi par demi-peloton.
Fractionnement de la compagnie en formation
de combat.
L'unité de déploiement est le peloton divisé en
deux demi'pelotons. Un demi-peloton forme la
chaîne.
Un demi-peloton forme la chaîne, et l'autre
demi-peloton forme le soutien (qui est destiné à
prolonger la chaîne); deux pelotons constituent
ja réserve.
- HI -
Il n'y a donc guère, en réalité, que deux éche-
lons. . , ,
L'escouade n'est pas constituée normalement,
le déploiement se fait plus généralement par 1/2
sections de six files au moins.
Le règlement prescrit déménager les tirailleurs,
d'économiser les réserves, d'assurer la cohésion
et la marche des groupes, et de remplacer par
un troupe d'égale force toute fraction qui serait
envoyée en avant. On remarque une tendance
générale a prolonger la chaîne, au lieu de la ren-
forcer, et a chercher toujours adeborderl ennemi.
FEUX.
Les feux consistent, dans l'ordre serré, en :
Feux de salve ou do ligne [Linien salve), que
l'on emploie généralement contre la cavalerie, et
lorsque l'on est abrité;
Feux de 4 rangs qui ont etg souvent employés
Feux rapides, employés rarement en fractions
serrées.
En ordre dispe>sé, l'infanterie emploie:
Les feux de tirailleurs ;
Les feux d'essaims, employés comme toux a
commandement par petites fractions et qui rem-
placent avantageusement les feux de tirailleurs,
souvent impossibles h exécutera cause de la fu-
mée. Ils peuvent servir à régler le tir.
FORMATIONS DES TROUPES DANS LE COMBAT
Dans la zone de feu, on rejette les formations
en colonne. . . . ,
La réserve est fractionnée et les renforts sont
portés vers les ailes.
- H2 —
Au delb. de 400 m , la compagnie rcsle en ligne,
a genou ou couchée.
Les Allemands préconisent l'emploi simultané
de plusieurs hausses pour un même groupe do
tireurs; ainsi, le l 01 ' rang tire avec une hausse
de 500™, par exemple, et le 2° avec celle de
600 m . Le point à viser est indiqué pour chaque
fraction.
Le capitaine est à pied et a hauteur du sou-
lien; les officiers de peloton ont des soldats-or-
donnances pour porter leurs ordres sur la chaîne.
A 400 m , on recommande l'emploi des feux par
échelons.
Le bataillon, au début de l'action, est généra-
lement en ligne de colonnes de compagnie; puis,
deux compagnies se portent en avant (Vortreflen),
les deux autres restent en arrière, accolées et for-
mant la ligne principale (Haupirelfen).
EMPLOI DES DIFFÉRENTES FORMATIONS.
Colonne de marche. — Colonne de sections, deux
ou trois rangs.
Formation de rendez-vous. — Colonne de com-
pagnie et colonne de bataillon sur le milieu.
Formation de manœuvres. — Colonnes de compa-
gnie.
Formation de combat. — Essaims de tirailleurs
avec colonnes de compagnie ; carrés de compa-
gnie ou de bataillon.
CAVALERIE.
L'unité tactique est l'escadron : 5 officiers, ISO
chevaux.
L'escadron est sur deux rangs et partagé en
quatre pelotons, d'après le rang de taille.
cm
— 113 —
La vitesse d'allure est, :
Au pas . . ■
Au trot. . ,
Au galop.
A la chars
123 à la minute.
300 -
500 —
600 —
Les principales formations de combat sont :
La charge en échelons, à intervalle de 300 pas.
La charge en fourrageurs.
Le combat à pied.
ARTILLERIE.
L'artillerie fait preuve d'une audace excessive.
Protégée seulement par quelques escadrons, elle
devance l'infanterie de 2 à 3 kilomètres ; souvent
même elle se porte pendant le combat sur la
ligne de tirailleurs.
COMBINAISON DES ARMES.
Une brigade de cavalerie est accompagnée de
une batterie. . ,
Un bataillon peut avoir avec lui un escadron,
mais rarement de l'artillerie. _
Un régiment a une batterie et de 1 a 3 esca-
'une brigade d'infanterie a de 2 à 4 escadrons
et l ou 2 batteries, 1/2 compagnie de pionniers,
1/2 détachement de santé.
PHASES DU COMBAT.
1° Préparation par l'artillerie.
2° Les bataillons en 1 re ligne s approchent jus-
qu'à 700 et 400 mètres.
3° Les compagnies d'avant-bgne renforcent la
chaîne par un deuxième peloton, — feuénergique
I/Armée allemande
— Mi —
et un temps d'arrêt, — bonds de-BO™ par échelons,
— les hommes se couchent et tirent.
4° Le dernier peloton so porte en chaîne et est
remplacé par une compagnie.
5" Les compagnies avancent, serrent, — feu
rapide, — attaque à la baïonnette et assaut.
avant-postes.
Les avant-postes sont portés très loin des troupes
qu'ils doivent protéger.
L'échelonnement est le suivant :
4» Petit poste (sentinelles doubles) (1).
2° Poste avancé (petit poste).
3° Piquet (grand'garde).
4* Réserve (gros des avant-postes).
La force delà grand'garde varie entre 30 et 72
hommes dans l'infanterie et entre 25 à. 32 che-
vaux dans la cavalerie.
En principe, on place peu de sentinelles, mais
en revanche on organise un système très complet
de patrouilles et de rondes.
Les patrouilles comprennent les patrouilles,
rampantes et les patrouilles ordinaires.
du mot d'ordre.
Le mot d'ordre (Losung) se compose d'an dou-
ble mot.
Le mot de ralliement (Feldgeschrei) est un nom
propre.
Exemple: le mot d'ordre sera: Immerglûcklich.
Le mot de ralliement : Fritz.
La sentinelle crie: «-Hait» puis Losung!
(1) Echelonnement français.
— dl5 —
L'homme donne la première partie du mot, la
scnlinelle la deuxième. .
L'homme s'avance plus près et la sentinelle c ne;
« Hait » puis, « Fcldgeschrei » ! et ensuite « Pass».
M MICHES.
La vitesse de marche est de :
Pour l'infanterie » 1/2 en S ou 6 heures
la cavalerie 22 1/2 en è ou 4 »
l'artillerie 22 1/2 en 4 on S »
I es étapes ordinaires sont de 20 à 30 kilomè-
tre» par jour avec un repos tous les quatre jours.
Généralement, une troupe se repose, 1/2 heure
après son départ, pendant 20 à 25 minutes, puis
elle continue à marcher pendant 2 ou 3 heures,
s'arrête ensuite et reprend sa marche après le
icoos fixé par le commandant de la troupe. La
grand-halle n'est pas obligatoire, sa nécessite et sa
durée sont laissées à l'appréciation du chet.
CANTONNEMENTS ET BIVOUACS.
II y a plusieurs sortes de cantonnements :
I" "Le cantonnement large (Qmrtiere) ;
2" Le cantonnement ordinaire ;
3" Le cantonnement resserré (Alarmquartier) ;
4° Le cantonnement mixte (Ortsehaftslager).
Un bataillon bivouaqué occupe «0 m de front
et 2S8 m de profondeur.
o
— 116
IV)-
u>-
(J-l-
•■£>-
o
M
APPENDICE.
EFFECTIF DES PRINCIPALES GARNISONS.
Berlin
Met?-
Strasbourg.
Cologne . . .
Mavence
18.179
•14.710
9.478
7.923
7.823
Kœnigsbcrg 7.0.
Coblence..' 0.667
Potsdani 6.462
Magdebourg 6.446
DanUig 6.022
990
S73
424
933
Hanovre
Poson
Ulm
Breslau
Spandai- 4.665
Stotlin 4 363
Neisse 4.408
Rastatt 4.218
Wescl 4.130
Trêves 4.04i
(Les chilïVes donnés ci-dessus ont été récemment
augmentés pour Metz, Strasbourg, Posen, Thorn).
COLONIES DE 1,'AU.EMAGNE.
Les colonies allemandes sont de date toute
récente et sont dues en grande partie aux explo-
rations du docteur Nachtigal!.
Afrique occidentale : territoires de Lagos, de
Togo (côte des Esclaves) avec petit Popo et Porto-
Seguro. — Kameroun (golfe de Guinée) avec
Bimbia, Malimba, Batonga. — Angra-Pequena
du cap Frio au tleuve d'Orange : établissements
de la maison Luderilz.
Afrique orientale : en face de Zanzibar, les
territoires del'Useguha, de Nguru, d'Usagara et
d'Ukami.
Océanie : dans les lies Samoa, station a Apia
(lie d'Upolu). — Stations et protectorat aux îles
Marshall et îles Carolinos. — Côte orientale de la
Nouvelle-Guinée avec plusieurs îles voisines.
cm
417
CHANT DE GUERRE ALLEMAND.
DIE WACHT AM RHEIK
(La sentinelle sur le Rhin).
Un Mi retentit semblable an grondement du tonnerre,
Au cliquetis des épées et au mugissement des flots !
Au Rhin, au Rhin, au Rhin allemand,
Oui veut être le défenseur du fleuve i
' Chère patrie, lu peux être tranquille,
La sentinelle sur le Rhin est la, vigilante et fidèle !
Cent mille cœurs tressaillent à la fois,
Et tous les yeux lancent des , «clairs ;
L'Allemand loyal, pieux et tort,
Garde la frontière de la sainte patrie.
Il porte ses regards vers le ciel,
IVoii ces glorieux ancêtres le contemplent
Et •mimé par l'ardeur du combat, il l'ait ce serment :
« Rhin ainsi que mon cœur, tu resteras allemand ! »
Aussi longtemps qu'une goutte de sang c j^ajljms
Qu'une main brandira une épée,
Qu'un bras armera un fusil,
Pas un ennemi ne viendra fouler ton sol !
Le serment retentit dans les airs, les flots continuent
lc geiiuem ^ rouler|
Les étendards déployés flottent au gré du vent ;
Au Rhin au Rhin, au Rhin allemand,
Tous nous voulons être tes défenseurs.
(Poésie de ScESgCKENBBRGEI! ;
Musique d'e'wiLBBLv).
— 118 —
CHANT NATIONAL ALLEMAND
A FHIEDBICH W1LHELM.
Chant patriotique prussien après 1810,
par Heinrich liâmes.
Salut à toi, couronné de lauriers, souverain delà pairie,
Salut à toi, Roi !
Ressens dans l'éclat de la puissance, le suprême bon-
heur d'être le bien aimé de ton peuple.
Salut à toi, Roi !
Soldats et cavaliers sont impuissants à garder les hau-
teurs escarpées où se tiennent les princes ;
L'amour de la patrie, l'amour de l'homme libre
Rendent inébranlable le trône du souverain, comme
le roc dans la mer.
Sainte flamme, brûle sans t'éteindre jamais, brûle
pour la patrie,
Nous tous alors armés de courage, comme un seul
homme,
Nous nous battrons et verserons avec bonheur notre
sang
Pour le trône et la patrie.
Le commerce et les sciences relèveront la tête
Avec confiance et énergie.
Braves et guerriers trouveront leur couronne de
lauriers
Les attendant fidèlement là-haut près de ton trène.
Sois, ô Friedrich Wilhelm, pour longtemps ici-bas,
La gloire de Ion peuple, l'orgueil de l'humanité !
Ressens, dans l'éclat de ta puissance, le suprême bou-
[heur
D'être le bien-aimé de ton peuple :
Salut à toi, ô Roi 1
cm
|
TABLE DES MATIERES.
CHAPITRE I.
Pagos
Notice historique sur la Prusse depuis les origines
jusqu'à 1648 5
CHAPITRE II.
Coup d'œil rétrospectif sur l'armée prussienne
avant 1870 S
CHAPITRE III.
Organisation et composition de l'armée allemande
(1870-1874) 28
CHAPITRE IV.
(1874-1882).
Organisation de l'armée allemande en 1874 37
Cadres de l'armée 4B
Ecoles 48
Avancement 54
Administration 88
Landwehr et Landsturm 57
Remonte des chevaux 58
Budget £9
Organisation tactique de 1 armée 60
Force totale de l'armée en 18S0 79
Modifications à la loi militaire de 1874 78
— 120 —
CHAPITRE V.
Armement 85
Usine Krupp 88
Places fortes 8!)
Télégraphe souterrain 94
Pigeonniers militaires. Aérostation M
Tarifs de solde 94
Marine allemande 94
Budget de la marine 98
Uniformes !| lj
Insignes de grades -401
Prix de tir iÛS
Couleurs nationales 10ti
Ordres de la Prusse. Distinctions honorifiques. 400
Charge du soldat allemand 107
Plaque d'identité 4 "7
Vivres de campagne 408
Effectif de l'armée allemande en 488o 408
Association coopérative des officiers 109
Sociétés d'anciens militaires 40!)
CHAPITRE VI
Aperçu rapide sur la tactique allemande 409
APPENDICE
Effectifs des principales garnisons 416
Colonies de l'Allemagne 146
Chant do guerre allemand 117
Chant national allemand 118
Paris et Ènrldges. — Imp. militailrc H. CilAnt,f:s-UvAizi:U t.
Librairie Militaire
Henri CHARLES-LA VAUZELLE
PARIS ET LIMOGES.
PETITE BIBLIOTHEQUE
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L'Armée russe. — Tome i" : Organisation générale;
— règlement d'infanterie; service en campagne; —
travaux de campagne. — Vol. de 96 pages, orné de
ligures.
L'Armée belge, composition, recrutement, mobilisa-
tion, écoles militaires, institut cartographique, arme-
ment, manufacture d'armes de Liège, régime inté-
rieur, alimentation, uniformes, système défensif (2'
édition). — 1 vol. de 96 pages.
L'Armée anglaise, histoire et organisation actuelle,
par A. Garçon (2» édition). — Volume de 146 pages.
La Marias anglaise, histoire, composition, organi-
sation actuelle, par A. Garçon. — Vol. de 96 pages.
L'Armée italienne, son organisation actuelle, sa
mobilisation. — Vol. de 128 pages.
L'Armée ottomane contemporaine, par Ch. Le
Brou-Renaud. — Volume de 96 pages.
Journal du siège de Tuyen-Quan (23 novembre
1884-3 mars 1883). — Volume de 102 pages.
Étude militaire sur l'Egypte, campagne des An-
glais eu 1882 (2' édition). — Volumo de 32 pages
sur fort papier vélin.
Le Soudan, Gordon et le Mahdi, par le capitaino
Hedmahn, officier de l'instruction publique, avec
2 cartes et 4 plans. (Extrait an Bulletin de la Réu-
nion des officiers). — Volume de 96 pages.
Précis de la Guerre du Pacifique (entre le Chili
d'une part, le Pérou et la Bolivie de l'autre).
Vol. de 72 pages, suivi d'une carte planimétrique de
la côte du Pacifique et d'un plau des principales ba-
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anciens, par Marcel Poullik 1 vol. de 114pages.
Étude sur le tir des armes portatives (en France
et à l'étranger.) — Méthode d'instruction. — Pra-
tique du tir. — Tir de guerre. — 1 vol. de 88 pages,
orné de 43 gravures, 3 e édition.
Rôle, organisation, attaque et défense des places
fortes. — Vol. de 112 pages avec figures.
Guide du sous-officier et du caporal d'infanterie sur la
place d'exercice, on terrain varié et sur le champ de
bataille Manuel rédigé en vue de répondre aux
questions ci après des programmes annexés à la cir-
culaire duo septembre 1882, savoir : 1° Principes do
— III —5
discipline et d'éducation morale , 2' Ecole de guides
~ » . L^pTcê et fondons des caporaux et sou,
officiers dans les revues .et ™- >™
devoirs ^s eaporaux deyous^othcier ^ ^
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Sages les Plus autorisés publiés à l'étranger. -
— IV —
Tome 1", partie théorique, 140 pages, avec 63 <na-
vuves.
Notions sur la viande fraîche destinée à la troupe.
Tome I. — Généralités sur l'alimentation; achat de la
viande sur pied ; connaissances professionnllcs.
Volume in-32 de 92 pages, orné de nombreuses gra-
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Tohe II. — Marchés; abattoirs; boucheries; distri-
butions; espèces de viande ; transport et entretien
du bétail. — Volume de 96 pages, avec gravures.
Toie [II. — Ordinaires. — Achat de la viande fraîche;
'•églompntatioa. — Cahier des charges. — Volume
do 48 pages.
Go :e Manuel des réquisitions militaires, textes
officiels annotés et mis à jour par de L..., licencié
en droit, et l'intendant militaire A. T... — 3 volumes
in-32.
Xo :ie 1". — Exposé des principes. — Textes de la
loi du 3 juillet 1877 et du règlement du 2 août
1877, avec notes et commentaires. — Volume in-32
do 112 pages.
To ne II. — Recensement et réquisition des chevaux
et voitures. — Volume in-32 de 96 pages.
Tome III. — Guide pratique des diverses autorités et
commissions pour l'application de la loi du 3 juillet
-1877. _ Formules et modèles. — Volume in-32 de
96 pages.
Conditions civile et politique des militaires.
(Recueil complet des lois, décrets, ordonnances,
instructions, décisions et dispositions diverses actuel-
lement en vigueur et relative aux). — 2 vol. in-32
de 128 pages.
Recueil complet avec notes et commentaires des lois,
décrets, circulaires, décisions et instructions minis-
térielles en vigueur, établissant les droits des sous-
olhoiers en matière de rengagement et de mariage,
retraite et admission aux emplois civils (4" édition)
— Tome I", 112 pages. — Tome II, -141 pages.
cm
Résumé des dispositions lég.slafaves et .administrât -
ves concernant les sous-offiç.ers rengages et commis-
sionnés. - Vol. in-32 de 112 pages.
Droits et devoirs du soldat de l'armée active, de
la réserve et de l'armée territoriale d'après
i« \nù : dVcrols et règlements les plus récents (18*3),
par be "fvllf™, lieutenant-colonel du V ré-
pai a. ™i officier d'académie. Ouvrage
!S p'a le ministère de l'instruction publique
non? 168 bibliothèques scolaires et populaires,
«e édition entièrement refondue et mise au courant
jusquU avril 1885. - Volume de 96 pages.
rurret du 18 juin 1884 portant règlement sur la
concession des Congés et Permissions. - Vo-
lume in-32 de 64 pages, avec modèles.
Décret du 24 avril 1884 sur la comptabilité des
corps de troupe en campagne. — Volume in-32 de
S» pages avec modèles.
Manuel pratique de comptabilité, 80 pages.
La cavalerie de seconde ligne en France et à
l'étranger. — 96 pages.
Passage des cours d'eau à la nage par la cava-
lerie. — 1 volume de 64 pages avec cartes et gra-
vures.
Chants militaires (chansons de route et refrains du
bivouac), par le capitaine du Fresnel, du 62° de
licJne _ — 1 volume in-32 de 56 pages.
Hictnriaue du 2 e réqiment d'infanterie. — Amé-
rique 1779-1783. - Fleuras, 1794. — Neuvied, 1797.
Zurich, 1799. — Gênes, 1800. — Friedland,
4807 _ Essling, Wagram, 1809. — Polotsk, 1812.
_ Fleurus, 1815. — Espagne, 1829. — Algérie,
1842-1848. — Italie, 18S9. — Volume de 128 pages.
Historique du 56' de ligne, rédigé par le capitaine
Teuiat. — Volume de 120 pages.
Historique du 62 û de ligne, rédigé d'après les
ordres du colonel Prëvot, commandant le réeiment,
par une commission composée de : MM. La combe,
chef de bataillon, président; Raynaud, capitaine-
CuftRiN, capitaine; du Fresnel, capitaine, secré-
taire; Gaillard, sous-Jicutenant. — Volume in-32
de 98 pages.
Historique du 86° de Ligne. — Vol. de 96 pages.
Historique du 3° régiment du génie, publié avec
autorisation du Ministre de la guerre; 3 volumes.
LA COLLECTION COMPRENDRA 300 VOLUMES.
Mode de souscription. — Chaque volume de la Petite
Bibliothèque de l'Armée française, ne coûtant que 0,30
(0,3S franco par la poste), il importe au plus haut point
d'éviter des frais supplémentaires de correspondance.
On peut y souscrire en adressant à l'Editeur une liste des
ouvrages choisis ou une demande de 20. 30, 40 volumes (à
expédier aii fur et à mesure qu'ils paraîtront), accompagnée
du mandat postal représentant leur prix à raison de 0,33 cen-
times l'un.
MM. les Officiers désireux de venir en aide à notre comité"
d'étude et do rédaction sont priés de nous faire connaître le
sujetqu'ils sont décidés à traiter, aussitôt que leur choix eei-a
définitivement arrêté.
Les manuscrits écrits lisiblement, cl au recto seulement,
devront être adressés à l'Editeur comme papiers d'affaires
recommandés.
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JOURNAL QUOTIDIEN DE L'ARMÉE ACTIVÉ
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